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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339
Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes q
e la poesie du stile consiste dans le choix et dans l’arrangement des mots , considerez en tant que les signes des idées : la
canique de la poesie consiste dans le choix et dans l’arrangement des mots , considerez en tant que de simples sons ausquels
ne signification attachée. Ainsi comme la poesie du stile regarde les mots du côté de leur signification qui les rend plus o
est plus court que le françois, géometriquement parlant. Si certains mots latins sont plus longs que les mots françois qui
metriquement parlant. Si certains mots latins sont plus longs que les mots françois qui leur sont synonimes, il est aussi de
longs que les mots françois qui leur sont synonimes, il est aussi des mots françois qui sont plus longs que les mots qui leu
synonimes, il est aussi des mots françois qui sont plus longs que les mots qui leur sont relatifs en latin : en compensant l
ien à reprocher au latin à cet égard. Mais les latins déclinent leurs mots de maniere que la désinance ou la terminaison seu
e le cas où il est emploïé. Quand on trouve dans une phrase latine le mot dominus, on connoît par sa désinance s’il est au
bien, illum ense occidit ; mais pour dire tout ce qu’il dit en trois mots , il faut que le françois dise, il le tua avec une
en latin qui sçait mal cette langue ne rencontrant point assez-tôt le mot propre pour signifier le mot françois qu’il veut
langue ne rencontrant point assez-tôt le mot propre pour signifier le mot françois qu’il veut rendre, au lieu de le cherche
rmes propres qui sont necessaires à sa narration, ne peut trouver des mots reciproques dans la langue latine. Comme les roma
nt point de termes propres pour les signifier. Ils n’avoient point de mots propres pour dire un mortier, et l’angle saillant
uit à se servir de periphrase, et à ne pouvoir rendre qu’en plusieurs mots ce que l’écrivain françois a pu dire par un seul
qu’en plusieurs mots ce que l’écrivain françois a pu dire par un seul mot . Mais cette prolixité n’est qu’une prolixité d’ac
rt plus à rendre une phrase énergique, que sa brieveté. Il en est des mots comme du metal qu’on emploïe pour monter un diama
y en met plus la pierre fait un bel effet. Une image terminée en six mots frappe plus vivement et fait plûtôt son effet que
t fait plûtôt son effet que celle qui n’est achevée qu’au bout de dix mots . Tous nos meilleurs poëtes m’ont fort assuré que
ussir dans la mécanique de la poësie, et cela par quatre raisons. Les mots latins sont plus beaux que les mots françois à pl
, et cela par quatre raisons. Les mots latins sont plus beaux que les mots françois à plusieurs égards. Il est plus aisé de
nçoise. Exposons sommairement ces quatre veritez. En premier lieu les mots latins sont plus beaux que les mots françois à de
atre veritez. En premier lieu les mots latins sont plus beaux que les mots françois à deux égards. Les mots peuvent être reg
mots latins sont plus beaux que les mots françois à deux égards. Les mots peuvent être regardez, ou comme les signes de nos
rdez, ou comme les signes de nos idées, ou comme de simples sons. Les mots comme signes de nos idées sont susceptibles de de
La premiere est de reveiller en nous une belle idée. à cet égard les mots de toutes les langues sont égaux. à cet égard le
à cet égard les mots de toutes les langues sont égaux. à cet égard le mot perturbator qui sonne si bien à l’oreille n’est p
en françois. Ils reveillent la même idée. La seconde beauté dont les mots sont susceptibles comme signes de nos idées, c’es
s artificiels et par des sons naturels. Les sons artificiels sont les mots articulez dont les hommes qui parlent une même la
nvenus de se servir pour exprimer certaines choses. Voilà pourquoi un mot n’a de signification que parmi un certain nombre
un mot n’a de signification que parmi un certain nombre d’hommes. Un mot françois n’a de signification que pour ceux qui e
ce que font encore aujourdhui les hommes qui ne sçauroient trouver le mot dont ils ont besoin pour exprimer quelque chose.
auroit pas comment le tonnerre s’appelle en françois, suppleroit à ce mot par un son qui imiteroit autant qu’il seroit poss
ourd’hui dans la même signification qu’eux, en imitant dans le son du mot le son du bruit que cet oiseau fait par intervall
t oiseau fait par intervalles. C’est encore ainsi qu’ils ont formé le mot de becq qui signifioit la même chose chez eux que
t et il les loüe de leur invention. fingere… etc. or les sons que ces mots imitent se trouvent être des signes instituez par
, et qui a cours parmi tout le genre humain. Il s’ensuit donc que les mots qui dans leur prononciation imitent le bruit qu’i
e autre rapport avec la chose signifiée, sont plus énergiques que les mots qui n’ont d’autre rapport avec la chose signifiée
tre rapport avec la chose signifiée que celui que l’usage y a mis. Un mot qui a naturellement du rapport avec la chose sign
se trouvoient voisines, doivent contenir un plus grand nombre de ces mots imitatifs que les langues dérivées. Quand les lan
naissance, sont cause qu’on altere la prononciation de la plûpart des mots imitatifs. Ils perdent ainsi l’énergie que leur d
par exemple, ceux qui sçavent l’hebreu sont charmez de l’énergie des mots de cette langue. Or quoique la langue latine soit
ins elle est une langue mere à l’égard du françois. La plûpart de ses mots viennent du latin. Ainsi quoique les mots latins
françois. La plûpart de ses mots viennent du latin. Ainsi quoique les mots latins soient moins énergiques que ceux des langu
langues dont ils sont dérivez, ils doivent encore l’être plus que les mots françois. D’ailleurs le genie de notre langue est
elquefois s’il étoit moins scrupuleux. Nous voïons donc que plusieurs mots qui sont encore des mots imitatifs en latin, ne s
s scrupuleux. Nous voïons donc que plusieurs mots qui sont encore des mots imitatifs en latin, ne sont plus tels en françois
ore des mots imitatifs en latin, ne sont plus tels en françois. Notre mot , hurlement, n’exprime pas le cris du loup, ainsi
ouloulatous ainsi que le font les autres nations. Il est de même des mots , singultus, gemitus, et d’une infinité d’autres.
de même des mots, singultus, gemitus, et d’une infinité d’autres. Les mots françois ne sont pas aussi énergiques que les mot
nité d’autres. Les mots françois ne sont pas aussi énergiques que les mots latins dont ils furent empruntez. J’ai donc eu ra
ils furent empruntez. J’ai donc eu raison de dire que la pluspart des mots latins sont plus beaux que la pluspart des mots f
e que la pluspart des mots latins sont plus beaux que la pluspart des mots françois, même en examinant les mots en tant que
t plus beaux que la pluspart des mots françois, même en examinant les mots en tant que signes de nos idées. Quant aux mots c
même en examinant les mots en tant que signes de nos idées. Quant aux mots considerez comme de simples sons qui ne signifier
ne plaisent davantage que les autres, et par consequent que certains mots ne soient plus beaux que d’autres mots. Les mots
et par consequent que certains mots ne soient plus beaux que d’autres mots . Les mots qui sont composez de sons, qui par eux-
sequent que certains mots ne soient plus beaux que d’autres mots. Les mots qui sont composez de sons, qui par eux-mêmes et p
t davantage à l’oreille, doivent lui être plus agréables que d’autres mots où les sons ne seroient pas combinez aussi heureu
’ai dit, indépendamment de leur signification. Osera-t-on nier que le mot de compagnon ne plaise plus à l’oreille que celui
e que celui de collegue, bien que par rapport à leur signification le mot de collegue soit plus beau que celui de compagnon
’un de nos meilleurs constructeurs de vers, a mieux aimé se servir du mot de compagnon que de celui de collegue en une phra
compagnon que de celui de collegue en une phrase où collegue étoit le mot propre. Il s’est prévalu de la maxime de Ciceron,
rtie du sens aux charmes de l’harmonie. Or, generalement parlant, les mots latins sonnent mieux dans la prononciation que le
parlant, les mots latins sonnent mieux dans la prononciation que les mots françois. Les syllabes finales des mots qui se fo
dans la prononciation que les mots françois. Les syllabes finales des mots qui se font mieux sentir que les autres à cause d
res et plus variées en latin qu’en françois. Un trop grand nombre de mots françois est terminé par cet e que nous appellons
e mots françois est terminé par cet e que nous appellons feminin. Les mots françois sont donc, generalement parlant, moins b
es mots françois sont donc, generalement parlant, moins beaux que les mots latins, soit qu’on les examine comme signe des id
ngues. La construction latine permet de renverser l’ordre naturel des mots et de les transposer jusques à ce qu’on ait renco
’aide de la suite naturelle de la construction, et par le rang que le mot y tient. Par exemple, on dit le pere à l’accusati
sommes donc astreints sous peine d’être inintelligibles, à mettre le mot qui doit être reconnu pour le nominatif du verbe,
non pas les principes de l’harmonie qui décident de l’arrangement des mots dans une phrase françoise. Les inversions peuvent
ermet que l’inversion des membres d’une phrase et non l’inversion des mots qui composent ces membres. Il faut toûjours que l
membres. Il faut toûjours que l’ordre du regime soit gardé entre ces mots , ce qui n’étoit point necessaire en latin où chaq
dé entre ces mots, ce qui n’étoit point necessaire en latin où chaque mot pouvoit être transposé. Secondement nous éxigeons
en françois étoient dans la langue latine l’arrangement ordinaire des mots . Cependant les phrases françoises auroient encore
monieuses que les phrases latines n’en avoient besoin. Une moitié des mots de notre langue est terminée par des voyelles, et
ces voyelles l’ e muet est la seule qui s’élide, qu’on me permette ce mot , contre la voyelle qui peut commencer le mot suiv
de, qu’on me permette ce mot, contre la voyelle qui peut commencer le mot suivant. On prononce donc bien sans peine fille a
utres voyelles qui ne s’élident pas contre la voyelle qui commence le mot suivant, amenent des rencontres de sons desagréab
egles de notre poësie défendent aujourd’hui la combinaison de pareils mots . Elles défendent la liaison des mots qui commence
rd’hui la combinaison de pareils mots. Elles défendent la liaison des mots qui commencent et qui finissent par ces voyelles
ngue toutes les voyelles font élision l’une contre l’autre, lorsqu’un mot terminé par une voyelle rencontre un mot qui comm
ne contre l’autre, lorsqu’un mot terminé par une voyelle rencontre un mot qui commence par une voyelle. D’ailleurs un latin
t expedient. Il trouve rarement d’autre ressource que celle d’ôter le mot qui corrompt l’harmonie de sa phrase. Il est souv
ement par la prononciation d’un homme qui profere avec peine certains mots d’une langue étrangere, et qui est obligé à force
s de faire des alliances agréables entre les sons, de placer tous les mots d’une phrase auprès d’autres mots qui se plaisent
entre les sons, de placer tous les mots d’une phrase auprès d’autres mots qui se plaisent dans leur voisinage : en un mot d
rase auprès d’autres mots qui se plaisent dans leur voisinage : en un mot de parvenir à ce que Quintilien appelle inoffensa
l’ordre où je viens de l’écrire : il faut y suivre cet arrangement de mots . Mais les mots qui la composent lorsqu’elle est m
iens de l’écrire : il faut y suivre cet arrangement de mots. Mais les mots qui la composent lorsqu’elle est mise en latin, p
gles de la poësie latine, rien n’étoit plus facile que d’arranger les mots suivant un certain métre dans cette langue où l’o
mots suivant un certain métre dans cette langue où l’on transpose les mots à son gré. La construction de nos vers françois e
ent par l’asservissement des phrases françoises à l’ordre naturel des mots , une chaîne aussi gênante pour un poete sensé, qu
hrases imitatives. Il est des phrases imitatives, ainsi qu’il est des mots imitatifs. L’homme qui manque de mots pour exprim
imitatives, ainsi qu’il est des mots imitatifs. L’homme qui manque de mots pour exprimer quelque bruit extraordinaire, ou po
aturel, pour donner l’idée de la chose que la phrase exprime avec des mots articulez. Les auteurs latins sont remplis de ces
, la valeur des sons, la combinaison des syllabes ; l’arrangement des mots propres à produire de certains effets, ni le rith
uintilien, l’orateur de Ciceron et ce que Longin a écrit du choix des mots , du rithme et du métre dans son traité du sublime
gueur et sur la brieveté de ces syllabes. Mais comme les syllabes des mots françois ne laissent pas d’être quelquefois longu
nt cultivé, sert encore à une infinité d’autres vûës. Pour en dire un mot en passant, on remarque que Ciceron n’osant pas m
s romanus. on reconnoît l’art dans les differentes repetitions de ces mots qu’il varie pour déguiser l’affectation. Mais rev
la difficulté de ce travail en faisant réflexion que l’inversion des mots n’est pas permise à nos poëtes dans la vingtiéme
2 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »
Chapitre III Le gréco-français. — Les mots à combinaisons étymologiques. — Les mots composés
Le gréco-français. — Les mots à combinaisons étymologiques. — Les mots composés français. — Le grec industriel et commer
senti pour qu’on ose y toucher sans scrupule, offre aux fabricants de mots nouveaux une facilité vraiment excessive. Au lieu
ngue française, d’étudier le jeu de ses suffixes, le mécanisme de ses mots composés, on a recours à un lexique dont la tolér
Avec deux signes (un peu retors, il est vrai), avec, par exemple, le mot chum (cloche) et un déterminatif, les Chinois dis
. Il est très mauvais, même dans la plupart des sciences, d’avoir des mots qui disent trop de choses à la fois ; ces mots fi
sciences, d’avoir des mots qui disent trop de choses à la fois ; ces mots finissent par ne plus correspondre à rien de réel
; s’il s’agit de phénomènes stables il faut les qualifier soit par un mot net et simple, soit par un ensemble de mots ayant
les qualifier soit par un mot net et simple, soit par un ensemble de mots ayant un sens évident dans la langue que l’on par
trouvent à se loger dans une mémoire et aussi parce que chacun de ces mots , réduit à une signification unique, est en lui-mê
olides intelligences tendent au contraire à restreindre le nombre des mots en attribuant à chaque mot conservé, outre sa sig
au contraire à restreindre le nombre des mots en attribuant à chaque mot conservé, outre sa signification propre, une sign
annir les termes techniques, il s’agit de ne pas traduire en grec les mots légitimes de la langue française et de ne pas app
en que le grec et certaines langues modernes, se prête volontiers aux mots composés ; on en relève plus de douze cents dans
s méthodes ont été employées pour joindre deux idées au moyen de deux mots qui prennent un rapport constant ; celle qui semb
té, la langue, pour exprimer l’idée de cheval, lui substitue un autre mot  ; les langues bien vivantes ne sont jamais embarr
çais peut être employé adjectivement : le champ de la composition des mots selon ce système est donc illimité20. On forme en
ce système est donc illimité20. On forme encore beaucoup de nouveaux mots en faisant suivre d’un nom un verbe à l’impératif
lle. Les combinaisons sont nombreuses par lesquelles se façonnent les mots composés ; ce n’est pas ici le lieu de les expliq
s deux livres admirables de Darmesteter sur la formation actuelle des mots nouveaux et des mots composés . On vient d’invent
les de Darmesteter sur la formation actuelle des mots nouveaux et des mots composés . On vient d’inventer un appareil que l’
n’ont-ils su le grec aussi bien que les photographes (encore un joli mot ) et le tournebroche s’appellerait pompeusement l’
souvent insignifiante croit ennoblir son œuvre en la qualifiant d’un mot qu’il achète et qu’il ne comprend pas26 ; c’est a
’est aussi que les commerçants connaissent le goût du peuple pour les mots savants ; en prononçant des bribes de patois grec
it ingénument des grêles, ses héritiers l’ont baptisée chalazion ; ce mot était technique dans la médecine grecque, mais gr
azion ; ce mot était technique dans la médecine grecque, mais grêles [ mot en caractère grec] le traduit fort bien, image po
cas où le fond de notre langue suffirait amplement » ; et il cite le mot excellent de cailloute, nom d’une phtisie particu
ubstitué phlébotomie à saignée ! Voici sans observations une liste de mots français avec leur nom correspondant en patois mé
ant. Les lexiques spéciaux contiennent environ trois mille cinq cents mots français tirés du grec, mais ils sont tous incomp
ur, pour l’amour du grec, fait venir bogue, une sorte de poisson, de [ mot en caractères grecs], qui veut dire crier : c’est
ier : c’est peut-être aller un peu loin ! Mais le nombre exact de ces mots importe peu ; il y en aura toujours trop, bien qu
t assez rapidement. Rien ne se fane plus vite dans une langue que les mots sans racines vivantes : ils sont des corps étrang
lliste, mais aussi à ridiculiser l’état de chirurgien. Si beaucoup de mots nécessaires à la médecine et à l’anatomie (celui-
xplication qu’il est impossible de tirer tel dérivé nécessaire de tel mot français. Que faire de oreille par exemple, ou de
l mot français. Que faire de oreille par exemple, ou de œil ? Mais du mot œil l’ancienne langue a été œillet, œillade, œill
la nomenclature populaire est d’une richesse admirable. Pour le seul mot clematis vitalba ou clématite, en véritable franç
, viaune, liaune, liane, viène, vène, liarne, iorne, rampille, et des mots composés très pittoresques : barbe de chèvre, bar
x de la Bonne Dame, consolation des voyageurs 35. A quoi bon alors le mot clématite (qui n’est d’ailleurs pas laid) ? Quel
vent. Cette coquerelle, des botanistes ont osé la dénommer alkékange, mot dont j’ignore l’origine37, mais dont la laideur e
ils ont traduit soigneusement en grec jambe enflée, ce qui a donné le mot charmant œdienème. Ce sont les mêmes ravageurs qu
s commence ainsi un chapitre : « Le nom du chœropotamos vient de deux mots grecs, choiros, porc, et potamos, rivière. » N’es
te sans doute littéralement le raisonnement du savant inventeur de ce mot grotesque ? Mais ni le savant ni personne n’ont j
egarde pas. Outre sa nomenclature, où je veux encore relever quelques mots galants tels que chondroptérygien et macrorrhynqu
Mégalithiques Métazoaire Protozoaire Hyperzoaire Quelques-uns de ces mots sont d’une laideur neutre et bête ; les autres so
est pas de celles dont l’importance puisse justifier la méchanceté du mot . Le grec admettait des combinaisons de lettres qu
tion ancienne nous étant inconnue ou mal connue. C’est pourquoi aucun mot grec, ni même les noms propres, ne peut être tran
é littéralement en français. J’ignore comment les Grecs articulaient [ mot en caractère grec], mais certainement ils ne disa
è, Akhilleus, Cléopatrè, Thébè. Quant à la nécessité de différencier [ mot en caractère grec] d’avec Neptunus, elle est cert
venant que notre langue est latine et que la transcription latine de [ mot en caractère grec] est Posidion 41. Il faut beauc
. Il faut beaucoup de tact et beaucoup de prudence pour franciser des mots grecs, sans offenser à la fois le grec et le fran
ise. Spécimen, 1842. NdA 17. Céphalalgie. Les Grecs, qui avaient ce mot , l’écrivaient [mot en caractère grec], ce qui est
. NdA 17. Céphalalgie. Les Grecs, qui avaient ce mot, l’écrivaient [ mot en caractère grec], ce qui est beaucoup moins dif
ents de l en r. 18. Noter que l’expression française, avec ses trois mots , est plus courte que l’unique mot grec. NdA 19.
pression française, avec ses trois mots, est plus courte que l’unique mot grec. NdA 19. Cavallotti avait fondé un journal
t-il dit une barbe acajoue ? Il faut rester dans l’analogie. NdA 20. Mots récents ainsi formés : cheval-vapeur, idées-force
devenus des noms propres, dont Boileau, Boivin sont les types. 22. [ mot en caractères grecs] veut dire broche ou brochett
s] veut dire broche ou brochette. NdA 23. Sans doute pour scytogène [ mot en caractère grec]. NdA 24. Littéralement qui-so
caractère grec]. NdA 24. Littéralement qui-soigne-sa-chevelure ; le mot est donc absurde. NdA 25. Même remarque ; le sen
e du nom de biographe ignorait peut-être l’existence antérieure de ce mot dans l’usage français ; il ignorait encore bien p
e humaine et ne possède pas l’idée générale de vie qui est tenue par [ mot en caractère grec] ou [mot en caractère grec] — L
l’idée générale de vie qui est tenue par [mot en caractère grec] ou [ mot en caractère grec] — Le mot français biologie veu
est tenue par [mot en caractère grec] ou [mot en caractère grec] — Le mot français biologie veut dire en grec biographie. N
e, on a relevé, sans toutefois pouvoir les clairement identifier, les mots suivants, de vieux et bon français : les barres,
) : coquerets, conlebobes, alquequanges, baguenaudes. NdA 38. Sur ce mot voir plus loin, page 209. NdA 39. En astronomie,
ge, quand te dégrogragraindorgeriseras-tu ?. NdA 40. J’ai relevé ce mot et le suivant, car il s’agit de les prendre en de
3 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre II »
Chapitre II Le sens du mot déterminé par sa fonction et non par son étymolog
ens du mot déterminé par sa fonction et non par son étymologie. — Les mots détournés de leur sens premier. — Les mots à sens
par son étymologie. — Les mots détournés de leur sens premier. — Les mots à sens nul et les mots à sens multiples. — Le mot
Les mots détournés de leur sens premier. — Les mots à sens nul et les mots à sens multiples. — Le mot est un signe et non un
ens premier. — Les mots à sens nul et les mots à sens multiples. — Le mot est un signe et non une définition. Sans compter
ompter les dérivés, la langue française contient environ quatre mille mots latins de formation populaire ; il n’y a qu’à con
mpler le Dictionnaire de Godefroy pour apprendre que ces quatre mille mots ne sont que des témoins échappés à un grand naufr
mille mots ne sont que des témoins échappés à un grand naufrage. Les mots primitifs d’origine germanique sont encore dans l
même couche ancienne, mais tout à fait à la surface, une vingtaine de mots grecs importés par les Croisés, au xiiie  siècle 
l’image. C’est pourquoi le souci des fabricateurs de tant d’inutiles mots gréco-français apparaît infiniment ridicule8. Lor
e trouva aussitôt un professeur de grec pour murmurer pyroscaphe ; le mot n’a pas été conservé, mais il figure encore dans
rivation le procédé, tout à fait enfantin, de la traduction. Tous ces mots empruntés au grec ont d’abord été pensés et combi
rdes en français, ils ne le sont pas moins en grec. La filiation d’un mot , même du latin au français, n’est presque jamais
ais, n’est presque jamais immédiatement perceptible ; très souvent le mot français a une signification tout à fait différen
, à quelques siècles, et même à quelque cinquante ans de distance, un mot français change de sens, devient contradictoire à
nt différents, soit qu’elles aient une origine divergente, soit qu’un mot ait assumé à lui seul la représentetation d’image
des rapports vagues, purement métaphoriques, entre un grand nombre de mots français anciens et le mot latin dont ils sont la
t métaphoriques, entre un grand nombre de mots français anciens et le mot latin dont ils sont la transposition populaire :
ue la phonétique seule a pu identifier ces vocables divergents11. Les mots chapelet et rosaire ont passé du sens de chapeau
eurs d’étymologies, sont très fiers quand ils ont fait rétrograder un mot français vers la signification stricte qu’il avai
in ; c’est un plaisir dangereux dont on abusa au seizième siècle. Des mots tels que montre, règle, ne possèdent d’autre sens
tif d’un objet déterminé que parce que nous ignorons son origine ; le mot d’où il est né, quaternus, a reparu en français m
forme médiocre de quaterne. M. Darmesteter a analysé dans sa Vie des Mots douze significations du mot timbre, qui vient de
M. Darmesteter a analysé dans sa Vie des Mots douze significations du mot timbre, qui vient de tympanum ; il y en a d’autre
tions de timbre l’idée de tambour et dans calmar l’idée de roseau. Le mot arrive quelquefois à un sens absolument contradic
ger)13. Il faut donc sourire de la prétention de certains savants. Un mot n’a pas besoin de contenir sa propre définition.
in n’est aucunement essentielle, mais si on la croyait nécessaire, le mot longue-vue était bien suffisant, et capable de po
reçu, si le peuple avait été appelé à le baptiser14. Comme jumelles, mot populaire, presque argotique, est joli, comparé à
s machines oppose bécane : il n’a point besoin du grec pour lancer un mot d’une forme agréable, d’une sonorité pure et conf
M. Antoine d’Abbadie imaginant un nouveau théodolite l’appela aba, «  mot qui a l’avantage d’être court et sans étymologie 
ce qui est fort joli. (Voyages d’Alfred Marche.). NdA 10. Les trois mots poële du français viennent de trois mots latins d
arche.). NdA 10. Les trois mots poële du français viennent de trois mots latins différents, petalum, patellam et pensiles.
rois mots latins différents, petalum, patellam et pensiles. Les trois mots grâce (pitié, don, beauté) représentent le seul m
siles. Les trois mots grâce (pitié, don, beauté) représentent le seul mot gratia. On compterait en français environ quinze
nt le seul mot gratia. On compterait en français environ quinze cents mots dont le son se retrouve, avec des variantes ortho
ouve, avec des variantes orthographiques, dans un ou plusieurs autres mots . Le même son a quelquefois jusqu’à huit ou dix se
e sorte qu’avec quinze cents sons la langue a fait au moins six mille mots . Appelés jadis homonymes, ces mots sont dits main
a langue a fait au moins six mille mots. Appelés jadis homonymes, ces mots sont dits maintenant homophones. Il y a un très r
maintenant homophones. Il y a un très riche Nouveau dictionnaire des mots homonymes par le sieur Delion-Baruffa (A Sedan, a
étouffer, tuer ; ainsi a-t-on reconstitué l’histoire singulière de ce mot qui dit exactement le contraire de ses syllabes p
i-même et usant de la parole sans réflexion analytique. 15. Bécane, mot de la langue des serruriers, semble parallèle à b
4 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées »
Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées D’où vienn
Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées D’où viennent cette élasticité e
D’où viennent cette élasticité et cette capacité presque infinie des mots  ? Quelle est cette vertu qui les fait vivants et
ux, de glacés et ternes qu’ils étaient ? Celui qui n’aperçoit dans le mot que le sens défini, est bien loin d’en avoir épui
fini, est bien loin d’en avoir épuisé l’énergie. L’idée à laquelle le mot correspond exactement, a des affinités naturelles
les rendre présents ; elle les évoque et les suscite. Pareillement le mot qui l’exprime est lié avec d’autres mots qu’il at
les suscite. Pareillement le mot qui l’exprime est lié avec d’autres mots qu’il attire partout où il va et qui lui font cor
artout où il va et qui lui font cortège. De sorte que derrière chaque mot de la langue se cache une longue file d’idées, d’
que mot de la langue se cache une longue file d’idées, d’images et de mots , prête à surgir avec lui et à se dérouler après l
is le plus souvent cette série n’a pas le temps de se développer : le mot suivant la réprime et la fait rentrer ; l’on n’a
urable. Ces associations font la valeur expressive et la richesse des mots . Il y en a de plusieurs sortes. Il y en a qui son
s, Et dans les vallons de la terre Descendre sans tomber jamais…, ce mot de ciel traîne après lui pour tout le monde les m
habitudes, l’inégale connaissance de la langue et du sens précis des mots font qu’ils n’ont pas pour tous la même puissance
e puissance d’évocation et qu’ils n’évoquent pas les mêmes choses. Le mot mer évoque pour un jeune Parisien l’idée de la sa
pourquoi l’emphase du mélodrame ta ravit-elle ? c’est que les grands mots , qui étonnent et détonnent, forcent les imaginati
aginations endormies et grossières, et y suscitent des images que les mots simples, employés aux usages domestiques, sont de
t liées en nous. Quand nous lisons ou que nous entendons prononcer le mot de Tuileries, nous prenons tous l’idée du même li
t, qui est à nous seuls et qu’on ne partage avec personne. De même le mot de bataille évoque, à la suite de son sens, des i
ropre une émotion, une image, une pensée qui n’est qu’à lui et que le mot n’éveillera que pour lui. Lui seul entendra, chaq
e mot n’éveillera que pour lui. Lui seul entendra, chaque fois que le mot sera prononcé, certain sifflement de balle, certa
gira au son de deux syllabes banales. Ce n’est pas tout : séparons le mot de l’idée qu’il exprime ; il évoquera non plus de
il évoquera non plus des idées, des images, des sentiments, mais des mots . L’habitude est puissante sur lui comme sur l’êtr
comme sur l’être vivant. Quand un long usage l’a accouplé à un autre mot , ou enchaîné dans une phrase, il tend toujours à
ompagnie. Nos pères, en exprimant leurs pensées, ont accoutumé chaque mot à frayer avec certains autres : nos pensées ne so
r avec certains autres : nos pensées ne sont plus les mêmes, mais nos mots sont les mêmes et ne changent pas volontiers leur
sommes liés encore par le langage d’autrefois, et à chaque moment les mots tentent de nous imposer leurs anciennes convenanc
jours après lui tel verbe. Boileau a exprimé cette attraction que les mots exercent les uns sur les autres par l’habitude qu
beau que le soleil. Chaque phrase d’un écrivain crée une liaison de mots , qui tendra à se reproduire avec plus ou moins de
si souvent, et dont une partie seulement convient à ce qu’on dit. Le mot qu’on prononce accroche un vers, une phrase où qu
une phrase où quelque écrivain l’a logé : et il nous amène les autres mots qui y sont avec lui, bien qu’on n’ait affaire que
ors les idées n’ont qu’un rapport partiel et lointain : c’est par les mots que la liaison se fait. Certaines façons de parle
récite un morceau par cœur, et que soudain la mémoire déraille sur un mot , qui, du groupe où il figurait et qui l’a amené,
e encore et qu’il amène. Enfin l’analogie des sons détermine dans les mots une tendance à s’évoquer réciproquement, sans qu’
e de Voltaire. — Couci couça », répond un plaisant du parterre, et ce mot , que l’oreille seule suggère, se trouve être un j
, et la tue. Il arrive à chaque moment qu’un son appelle un son et le mot un mot : on s’amuse de leur cliquetis, et le hasa
tue. Il arrive à chaque moment qu’un son appelle un son et le mot un mot  : on s’amuse de leur cliquetis, et le hasard fait
Ces deux dernières catégories d’associations, qui n’évoquent que des mots , sont de mince secours pour l’écrivain. À part qu
onnels, on ne cherche guère à suggérer des sons ou des groupements de mots , mais des idées et des images, laissant au lecteu
e originale. Souvent alors on se sent une facilité merveilleuse : les mots viennent sous la plume et s’y rangent docilement.
quand ils se présentent : ce n’est plus nous qui pensons, ce sont les mots qui nous imposent par leur banale combinaison ce
ait dire. Il serait ridicule de prétendre éviter tout enchaînement de mots qui ait jamais été fait avant nous. Mais il faut
légitime exigence d’une idée personnelle à la vieille camaraderie des mots . On ne saurait être trop circonspect aussi à rece
ie des mots. On ne saurait être trop circonspect aussi à recevoir les mots que la ressemblance des sons évoque. Il faut pros
sans passer outre : ces analogies de sens, qui obligent à donner aux mots une articulation plus nette, un accent plus fort,
enfoncent ou qu’elles illuminent la pensée. Mais la puissance que les mots ont de tirer après eux des séries d’idées et d’im
t, et soit faible, froid, ennuyeux ? La cause est précisément que les mots , bornés à leur objet propre, ne sollicitent pas l
manque ces groupes d’images et d’idées, qui, surgissant derrière les mots , saisissent l’esprit et transforment la lecture d
en une avide curiosité de toute l’âme. Il ne faut pas croire que les mots colorés, pittoresques, sonores, aient le privilèg
ner du côté qui fera paraître cette mutuelle dépendance. Et même, les mots abstraits par l’impossibilité où l’on est de se r
irement à ce que souvent on s’imagine, ce n’est pas en se privant des mots abstraits qu’on donnera au style la vie, la coule
ssi que des séries d’idées pures. La poésie de notre temps a fait des mots abstraits un large emploi, qui met en lumière com
e ne doivent-elles pas ce qu’elles ont de pénétrant et de profond aux mots abstraits, qui, n’emprisonnant point l’imaginatio
« L’étendue brille et miroite sous le soleil éternel. » (Loti.) Tout mot , donc, abstrait ou concret, est capable de suscit
ls recèlent, souvent sous une apparente aridité. Il faut disposer les mots de façon qu’ils se prêtent un mutuel secours et q
se précisant et s’agrandissant, jusqu’à ce qu’au milieu j’arrivais au mot plage : alors dans ce tableau parisien surgissait
eau et en continuer le développement. Il arrivera souvent que du même mot pourront dépendre diverses séries d’idées et d’im
teur dans l’association qui convient au sujet : il faudra entourer le mot de termes qui l’étranglent et ne laissent passer
remier vers, l’adjectif n’admet, parmi les idées que peut éveiller le mot bûcheron, que celles qui se rapportent à l’aspect
ichit leurs guenilles, il exclut, par le choix et la combinaison des mots , toutes les images désagréables ou répugnantes qu
5 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre IX »
Chapitre IX Naissance d’un mot . — Réformes possibles dans l’orthographe des mots
IX Naissance d’un mot. — Réformes possibles dans l’orthographe des mots étrangers. — Liste de mots anglais réformés. — Li
 Réformes possibles dans l’orthographe des mots étrangers. — Liste de mots anglais réformés. — Liste de mots anglais francis
aphe des mots étrangers. — Liste de mots anglais réformés. — Liste de mots anglais francisés par les Canadiens. J’ai vu naî
Liste de mots anglais francisés par les Canadiens. J’ai vu naître un mot  ; c’est voir naître une fleur. Ce mot ne sortira
s Canadiens. J’ai vu naître un mot ; c’est voir naître une fleur. Ce mot ne sortira peut-être jamais d’un cercle étroit, m
; la seconde, phonétiquement li, est sans doute, par analogie, lie le mot étant conçu au féminin. J’entendais donc, à la ca
lirlies roses ; on ne put me donner aucune autre explication, et, le mot m’étant inutile, je l’oubliai. Dix ans après, en
me première ayant certainement été irlie. Voilà un bon exemple et un mot agréable formé par l’heureuse ignorance d’un jard
d’un jardinier. C’est ainsi qu’il faut que la langue dévore tous les mots étrangers qui lui sont nécessaires, qu’elle les r
rende méconnaissables : qui, sans un tel hasard, en supposant que le mot eût vécu, aurait jamais retrouvé early dans lirli
jamais retrouvé early dans lirlie ? Ce lirlie peut servir de type des mots étrangers qui entrent dans une langue à la fois p
aurait pu sentir la présence de l’article et adopter irlie ; les deux mots seraient excellents, et early est très mauvais. Q
es deux mots seraient excellents, et early est très mauvais. Quand le mot est entré par la parole seule (ce qui est rare ma
est rare maintenant), on transcrira le son tel qu’il est perçu. Si le mot est venu par l’écriture seule, il faut le réforme
ais ou à telle autre langue. Je formulerais donc volontiers ainsi les mots suivants, bien connus sous leur aspect barbare ;
uivants, bien connus sous leur aspect barbare ; je mets à côté un des mots qui peuvent servir d’étalon analogique : Higuel
, sa vitalité créatrice et un pouvoir remarquable d’assimilation. Des mots qu’elle a empruntés à l’anglais, les uns, demeuré
noms propres, n’ont vraiment été qu’un prétexte sonore à composer des mots agréables. Voici quelques déformations moins hard
us servir de guide en des circonstances analogues. On y a compris les mots dont la déformation, invisible pour les yeux, est
er lorsqu’on aura un doute sur la forme française que doit revêtir le mot étranger. Si le mot se refuse à la naturalisation
doute sur la forme française que doit revêtir le mot étranger. Si le mot se refuse à la naturalisation, il faut l’abandonn
. NdA 86. Allemand. A déjà donné blocus au xvie  siècle. — Tous les mots sans renvoi sont anglais. NdA 87. Groume a déjà
gourmet, qui est une déformation de groumet. Finalement groom est un mot français emprunté par l’anglais. Il y a de ces em
oie de Padoue, les marchands anglais avaient fait jadis Padousoy ; le mot est revenu en France sous les apparences inattend
t revenu en France sous les apparences inattendues de pou-de-soie. Le mot mohair, récemment importé d’Angleterre, n’est aut
89. Splénétique est venu du grec. NdA 90. L’italien a emprunté le mot à la forme écrite : iachetto. Cette forme égaleme
Cette forme également usitée en français s’écrirait yaque. NdA 91. Mots identiques : trois-quarts a été le premier nom du
94. Italien : malto. NdA 95. Tend, dit-on, à disparaître devant le mot français donneur. NdA 96. Le mot est francisé ;
d, dit-on, à disparaître devant le mot français donneur. NdA 96. Le mot est francisé ; cependant les dictionnaires font u
, agglomérat de cailloux. J’ai fait prononcer à diverses personnes le mot plum-pudding ; voici les sons entendus : Plum, pl
, poudinegue, poudine, poudingue. Les combinaisons variables des deux mots donnent seize vocables différents. — La francisat
ommons grog. NdA 101. Russe. Italien : copecco. NdA 102. Ces deux mots sont à demi francisés ; les dictionnaires donnent
exemple, sous le nom de Lacrosse-game. NdA 107. Sens particulier du mot francisé. Saîfe, et il en est de même des autres
s particulier du mot francisé. Saîfe, et il en est de même des autres mots , n’a qu’une des significations du mot anglais saf
t il en est de même des autres mots, n’a qu’une des significations du mot anglais safe. La naturalisation limite à un seul
isation limite à un seul les pouvoirs divers et souvent nombreux d’un mot . Smart, qui veut dire en anglais, selon les cas,
’y a pas de sh en français. NdA 109. On se sert plus communément du mot français lisse. Egalement, pour wagon et tramway,
6 (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »
fleurs Dans l’état actuel des langues européennes, presque tous les mots sont des métaphores. Beaucoup demeurent invisible
e petit roi est celle qui vient à l’esprit de l’homme : grec, il dit [ mot en caractères grecs] ; latin, regaliolus 139 ; al
aines métaphores : « Si l’on disait qu’il existe un idiome où le même mot qui désigne le lézard signifie aussi un bras musc
lé des imaginations de quelque peuple sauvage. Cependant il s’agit du mot latin lacertus, lequel veut dire lézard, et que l
omme nous disons grue un oiseau et une machine, les Grecs appelaient [ mot en caractères grecs] l’oiseau et la « gloire »145
pelaient [mot en caractères grecs] l’oiseau et la « gloire »145, et, [ mot en caractères grecs] notre machine vulgaire à lev
e chevalet, notre poulain correspondent à equleus et le chevalet est [ mot en caractères grecs] en grec moderne ; horse en a
cabrite. Le chevron se dit en polonais koziel, bouc. Beaucoup de ces mots ont également servi à former des dérivés dont le
is : macaco-macaquear ; le polonais malpa-malpowac ; le grec moderne [ mot en caractères grecs]. (singerie). C’est une belle
tout entière ; c’est ce dernier sens qu’il prend lorsqu’on se sert du mot bourdon (latin burdonem), qui est proprement le b
la, petite chatte. L’idée de chat semble d’abord se retrouver dans le mot anglais si singulier caterpillar ; cela, devient
ngulier caterpillar ; cela, devient peu probable si l’on rapproche le mot anglais de la forme normande carpleuse (on trouve
plus explicable par les logiques ordinaires : l’oniscus latin est l’[ mot en caractères grecs] (petit âne), mais les paysan
s grecs] (petit âne), mais les paysans romains connaissaient aussi le mot asellus, et l’allemand assel doit sans doute être
. Chardonneret. Que la fauvette à tête noire ait été nommée en grec [ mot en caractères grecs]153, en latin atracapilla ; q
rien au pays des métaphores ; les Grecs n’appelaient-ils pas du même mot , struthio, le moineau et l’autruche ? La jolie mé
sion de noms, pour parité d’usage, entre le lin et le chanvre 157. Du mot aureolus le français à fait oriol 158, puis par a
toutes les langues de l’Europe et dans les deux langues classiques : [ mot en caractères grecs]161, carduelis, l’italien car
lier. Le latin lucius ne s’est perpétué qu’en italien, luccio ; à ce mot le français a substitué l’idée d’une pique, d’une
d’une broche, d’où brochet 162 ; simultanément l’anglais adoptait le mot pike (pique). Cette idée semble d’origine germani
ucius a vécu dans merluche (brochet de mer), expression qui, avec des mots de sens identiques, se retrouve dans l’allemand s
ter les murailles s’est dite du même nom d’animal, bélier ou mouton, [ mot en caractères grecs], aries, ram (ang.), stormram
l’envi la jolie, la belle, la douce ! Son nom français vient du vieux mot bele, du latin bella ; la belette, cela veut dire
a petite commère, comadreja ; les Grecs d’aujourd’hui, la petite bru [ mot en caractères grecs]. A cette liste, il faut peut
anche. La même idée, ou celle de douceur, s’imaginerait dans le grec [ mot en caractères grecs], la blanche, la douce 168, e
ouget. Dormiliouse. Le pic, espec, pivert, est dit aussi bêche-bois, mot qui se trouve exactement en anglais, woodpecker ;
e lumière a toujours servi à caractériser le rouget ; le grec disait [ mot en caractères grecs] ; le latin, rubellio ; et po
qu’on appelle hirondelle de mer ou le volant, le papillon ; c’est le [ mot en caractères grecs] et l’hirundo des anciens, le
sol est girasole et l’espagnole, girasol : elles rappellent les trois mots grecs [mot en caractères grecs], [mot en caractèr
sole et l’espagnole, girasol : elles rappellent les trois mots grecs [ mot en caractères grecs], [mot en caractères grecs],
l : elles rappellent les trois mots grecs [mot en caractères grecs], [ mot en caractères grecs], [mot en caractères grecs] d
ois mots grecs [mot en caractères grecs], [mot en caractères grecs], [ mot en caractères grecs] dont le dernier désigne part
ussi selon le soleil ses odorantes fleurs violettes, et il semble qu’[ mot en caractères grecs] ait été traduit littéralemen
e aventure, mais pour d’autres motifs, est arrivée, comme on sait, au mot coucou 178, fleur et oiseau, tous les deux de pri
e nombreuses formes dont les types sont piépou et poupié ; ce dernier mot est devenu le français pourpier. La « patte de gr
rmande, patte de raine. La « grenouille » toute seule, c’est le grec [ mot en caractères grecs] ; le latin, ranunculus 181,
ch. Cependant Hœfer183 cite d’après le De physica de S. Hildegarde le mot weggrasz, le traduit par traînasse et l’identifie
lle, c’est la « petite Noire », nigella ; les Grecs disaient de même [ mot en caractères grecs] et ils disent encore [mot en
recs disaient de même [mot en caractères grecs] et ils disent encore [ mot en caractères grecs]. Le français nielle n’a, san
Mais il était particulièrement intéressant de savoir si la valeur du mot grec [mot en caractères grecs] se rencontrait dan
tait particulièrement intéressant de savoir si la valeur du mot grec [ mot en caractères grecs] se rencontrait dans les noms
modernes ne sont peut-être que la traduction de caprifolium. Quand le mot latin est très explicite et quand toutes les form
pothèse de la traduction est admissible. Les dictionnaires donnent du mot chèvrefeuille cette plaisante interprétation : ai
la vrille de la vigne et l’italien dit dans le même sens capreolo. Le mot latin s’est substitué, sans qu’on en comprenne le
en, au danois, rotkielke, au polonais czerwonogardl, on soupçonne des mots latins et ces mots nous en avons l’écho dans le v
ielke, au polonais czerwonogardl, on soupçonne des mots latins et ces mots nous en avons l’écho dans le vers déjà cité à pro
ne. Mais pour le fourmi-lion, aucun doute n’est possible, puisque ce mot n’est que le résultat d’une trop bonne prononciat
trop bonne prononciation de l’l mouillée ou d’une mauvaise lecture du mot latin. Formica-leo est, en effet, soit une forme
ent les mœurs d’un insecte par une déformation linguistique ! Autres mots  : Corset. Clairon. Amadou. Navette. Béryl. Raille
rbales. Ainsi l’idée de petit corps se retrouve dans presque tous les mots qui signifient aujourd’hui corset 195, comme Brac
hésite même devant l’évidence. Pour identifier plus sûrement les deux mots du provençal, perna, qui veulent dire l’un jambon
t l’autre bavolette, M. Antoine Thomas rappelle fort à propos que de [ mot à caractères grecs], chapeau, les Grecs avaient f
os que de [mot à caractères grecs], chapeau, les Grecs avaient formé [ mot à caractères grecs], jambon : « Ce serait un rapp
urait fait baptiser, perna, bavolette, par les Gallo-Romains197. » Le mot latin gracilis 198 avait pris le sens de trompett
s le sens de trompette au son grêle ou clair ; c’est exactement notre mot clairon. Nous ne pouvons reconnaître dans amadou
nnaître dans amadou le sens primitif d’appât, puisque la racine de ce mot est scandinave, mais nous trouvons réunies les de
cations dans l’esca des Latins, dans l’adescare des Italiens, dans l’[ mot en caractères grecs] des Grecs modernes. L’amadou
à celle de navette de tisserand ; on serait tenté de séparer les deux mots , si l’italien navicella, nacelle, et l’allemand s
nt sur l’eau et sur la trame des métiers. On a déterminé l’origine du mot briller ; c’est beryllare, scintiller comme le bé
n’ayant vraiment plus qu’un sens abstrait, émerauder ou topazer ! Le mot railler a la même origine latine que raser (rader
n de l’autre compter et conter. A les entendre il n’y aurait pas deux mots plus éloignés, malgré leurs sonorités identiques,
se trouve précisément que les deux ne sont qu’un : compter et conter, mot unique né du latin computare. Pour l’homme de tou
mats, compter et conter représentent une seule et même opération ; un mot les traduit tous les deux : énumérer. Des chiffre
dans les deux premières langues, la double signification de nos deux mots  ; en allemand compter, c’est zahlen, et conter, e
ement la signification de compter ; il l’a perdue en partie, quand le mot account est entré dans la langue ; mais account a
gardé, en partie, un peu du sens de tale. Il en est de même de notre mot compte, malgré tous les grammairiens ; dans compt
lgré tous les grammairiens ; dans compte-rendu d’un livre, on voit le mot computare au point mort où il ne signifie plus co
us compte et ne veut pas encore dire conte. En différenciant les deux mots , la grammaire nous oblige à toutes sortes de peti
es gens, que la langue, incorrigible, recommençait exactement avec le mot plan les mêmes et indispensables confusions sans
lesquelles les hommes cesseraient bientôt de se comprendre. Comme le mot conte, le mot dessin est unique ; le latin design
s hommes cesseraient bientôt de se comprendre. Comme le mot conte, le mot dessin est unique ; le latin designare avait déjà
us les sens concrets et abstraits que comporte l’idée de dessiner. Le mot anglais design porte sans peine, avec une légère
s nuances), la plupart des significations contenues dans notre double mot  ; il en est de même en suédois avec utkast, en it
talien avec disegno et dans presque toutes les langues. Bien d’autres mots seraient à noter que les dictionnaires séparent a
la liberté prise avec dessin, conte, pupille, prunelle et tels autres mots par les grammairiens, c’est de rendre invisible l
lles ont fait partie. L’abstraction est une des causes de la mort des mots . On voit donc que si le mécanisme de la métaphore
ou son habitat, elle a toujours été une création personnelle ; ni les mots ni les idées ne peuvent être sérieusement considé
lle le Peuple. Pas plus que les contes ou les chansons populaires les mots métaphoriques ne sont une végétation sporadique a
ur, les images verbales ont un auteur . Mais le même conte ou le même mot ont pu être créés plusieurs fois et même simultan
mot ont pu être créés plusieurs fois et même simultanément ; pour les mots nous en avons la certitude par la coexistence des
royale piétinée par les longues caravanes. 139. Regaliolus est le mot de Pline. Philomela, le petit poème latin où sont
reatél et pcit-re. NdA 141. Kral, roi. — Dans la transcription des mots suédois et polonais, nous avons dû omettre les si
’alphabet romain. NdA 142. Chabot, poisson à grosse tête, en grec, [ mot en caractères grecs] ; en latin capito ; en latin
populaire, en ce moment sous presse (Avril 1899). 149. Brachet, au mot Bourdon. NdA 150. Hadrianus Junius, Nomenclator
c, brebiette de la noix (owka, brebis) 153. On traduit également ce mot par becfigue. NdA 154. Dans le centre de la Fra
que l’idée de paille (paille-en-queue) soit plus probable. NdA 155. Mot qui correspond bien à l’autre nom latin de la ber
A 156. Holl. : kemphaan. Cependant les dictionnaires traduisent ces mots par huppe. NdA 157. En portugais la confusion v
 : chardonnet, échardonnet, échardonnette. NdA 161. Grec moderne : [ mot en caractères grecs] et [mot en caractères grecs]
chardonnette. NdA 161. Grec moderne : [mot en caractères grecs] et [ mot en caractères grecs] 162. L’ancien français dis
ans luts et lieu, noms donnés à un poisson appelé aussi colin. 164. Mot normand qui correspond à l’ancien français vair (
es vaches et les bœufs. NdA 165. De l’ancien français bele, cloche, mot venu lui-même du bas-allemand par la forme latine
d par la forme latine bella. NdA 166. Ou l’ont nommée jadis, car le mot maintenant en usage est weasel. NdA 167. Même r
le mot maintenant en usage est weasel. NdA 167. Même remarque ; le mot actuel est vœsel. NdA 168. Mais le nom grec de
el est vœsel. NdA 168. Mais le nom grec de la belette était plutôt [ mot en caractères grecs] (qui se glisse) ; [mot en ca
la belette était plutôt [mot en caractères grecs] (qui se glisse) ; [ mot en caractères grecs] aurait été la fouine, qui s’
es sont la solcie, la soucie. Sous l’influence de souci (soucier), le mot changea de genre. NdA 174. En ital. et esp. : v
n provencal, mais la renoncule d’eau. NdA 182. Zaba, grenouille. Le mot s’applique peut-être plutôt à la renoncule d’eau.
tis virilia (Hadrianus Junius, Nomenclator). NdA 186. Son nom grec [ mot en caractères grecs] lui venait de ce qu’elle ser
recs] lui venait de ce qu’elle servait, d’après Dioscoride, à guérir [ mot en caractères grecs] ; l’idée de blanc est conten
utes les plantes de son pays ; dans la liste que j’ai vue beaucoup de mots sont des déformations évidentes des noms du Formu
landais son nom est : les chèvres, gheyten. NdA 194. « Je regarde ce mot (Progne) comme employé ici pour désigner génériqu
7 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre Premier »
Chapitre Premier Beauté physique des mots . — Origines des mots français. — Les doublets. — 
Chapitre Premier Beauté physique des mots. — Origines des mots français. — Les doublets. — Le vieux français et
rvoir naturel du français. On ne s’est guère intéressé jusqu’ici aux mots du dictionnaire que pour en écrire l’histoire, sa
ns doute que, dégagés de l’image ou de l’idée qu’ils contiennent, les mots n’existeraient plus qu’à l’état d’articulations v
e-même n’a pu rester complètement indifférente à la signification des mots dont elle analysait les éléments, et c’est ainsi
sons, leurs mutations, leurs influences réciproques. L’esthétique du mot , telle que j’essaierai de la formuler pour la pre
gnifiant dans une question de beauté physique : la signification d’un mot ni l’intelligence d’une femme n’ajoutent rien ni
gue française et dans toutes les langues novolatines, trois sortes de mots  : les mots de formation populaire, les mots de f
e et dans toutes les langues novolatines, trois sortes de mots  : les mots de formation populaire, les mots de formation sav
latines, trois sortes de mots  : les mots de formation populaire, les mots de formation savante, les mots étrangers importés
: les mots de formation populaire, les mots de formation savante, les mots étrangers importés brutalement ; maison, habitati
s pages du vocabulaire français. Notre langue serait pure si tous ses mots appartenaient au premier type, mais on peut suppo
prétendre à une exactitude bien rigoureuse, que plus de la moitié des mots usuels ont été surajoutés, barbares et intrus, à
à cette vieille force l’inertie de plusieurs sophismes. Cependant les mots du second et du troisième type peuvent avoir acqu
e tels qu’ils aient l’air d’être les frères véritables des véritables mots français ; cette pureté extérieure, qui ne fait p
aitement indifférent, en vérité, que hélice, agonie, gamme soient des mots grecs ; rien ne les différencie des plus purs mot
, gamme soient des mots grecs ; rien ne les différencie des plus purs mots français ; ils se sont naturellement pliés aux lo
faut écrire en gréco-français ; cet essai sera, et est déjà plein de mots que je répudie comme écrivain, mais sans lesquels
, et avec moins d’hésitation encore, il faut respecter la plupart des mots latins qui sont entrés dans la langue sans passer
était utile, l’idée générale contenue dans potionem ayant disparu du mot populaire2. La nécessité qui a fait doubler émoi
importante ni très belle. Poison et potion ; on appelle doublets ces mots de forme différente et de souche unique  ; le sec
; excuse assez faible, car, comme je l’expliquerai plus loin, un seul mot peut, sans qu’aucune confusion soit à craindre, p
ue ayant tiré du latin capitale la forme cheptel a fait, avec le même mot , la forme capital. Voici quelques exemples de dou
ais, un savant en quête d’un qualificatif, d’un dérivé est remonté au mot latin au lieu d’interroger le mot français : Na
ficatif, d’un dérivé est remonté au mot latin au lieu d’interroger le mot français : Natalis Noël Natalité Ostrea Huîtr
ession rien qu’à parcourir ces deux listes très écourtées, que si les mots de la seconde colonne sont français, ceux de la t
ns la langue de Raymond Lulle. Identité, priorité, actualité sont des mots scolastiques. Cet apport, continué par les siècle
é à croire, avant la création de la linguistique rationnelle, que ces mots latins étaient les seuls légitimes et que les aut
u français il faut tenir compte du pédantisme. Sur près de deux mille mots purement latins en sion et tion, il n’y en a pas
e ; il y en a moins encore qu’un poète osât insérer dans un vers. Ces mots , et une quantité d’autres, appartiennent moins à
l’art essentiel, qui est la peinture idéale de la vie. D’ailleurs les mots les plus servilement latins sont les moins illégi
ciens qu’il serait fort ridicule de les vouloir réprouver. Il y a des mots savants dans la Chanson de Roland. Au point de vu
u côté du vocabulaire latin chaque fois qu’il se croit le besoin d’un mot nouveau, s’il voulait bien, à ce prix, oublier qu
Vaugelas, qui ne pouvait avoir qu’un sens instinctif de la pureté des mots , a le sens de leur beauté. Il loue en ces termes
pas là un doublet véritable ; mais si le vieux français avait tiré un mot de unionem (unir), nous dirions, sans rire : L’oi
a. Le langage d’usage n’a pas à tenir compte du sens étymologique des mots . Voir plus loin, à la fin du chapitre II. NdA 6.
Dictionnaire général de Hatzfeld et Darmesteter. 7. Innocent est un mot de formation savante, qui remonte au XIe siècle.
8 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »
en langage moderne, purgés de tout ce qui semblait archaïque dans les mots , dans la syntaxe. Il est très probable que le Vir
e dernier moment est en état de transformation, ou, puisqu’on pose le mot en principe, de déformation ; comparée au moment
commune armature ; la langue transporte à volonté l’idée de rouge au mot noir, ou l’idée de tuer au mot protéger : et cela
ransporte à volonté l’idée de rouge au mot noir, ou l’idée de tuer au mot protéger : et cela est très clair.120 On peut d’
l’indispensable, à l’inconnu, à l’expression non encore proférée, au mot vierge. L’homme éprouve une très grande jouissanc
partage à demi, en imitant le créateur, les joies de la création. Le mot nouveau, l’assemblage inédit de syllabes, l’expre
exempts, dans notre société, de malentendus analogues, et il y a des mots qui, prononcés par deux générations éloignées de
n des tristes pédagogues, ne peut pas la déformer, si l’on donne à ce mot un sens péjoratif. Il est porté constamment à la
se réfugie dans l’argot et c’est là qu’il donne cours à son besoin de mots nouveaux, de tours pittoresques, d’innovations sy
ut pas d’ailleurs mépriser absolument l’argot ; la vie argotique d’un mot n’est souvent qu’un stage à la porte de la langue
ent qu’un stage à la porte de la langue littéraire ; quelques-uns des mots les plus « nobles » du vocabulaire français n’ont
quefois utile. C’est un moyen dont la langue se sert pour utiliser un mot qui vient de se trouver sans emploi. Ainsi quand
r utiliser un mot qui vient de se trouver sans emploi. Ainsi quand le mot retraité eut remplacé le mot émérite, celui-ci pr
e se trouver sans emploi. Ainsi quand le mot retraité eut remplacé le mot émérite, celui-ci prit la signification de habile
-il à ce que excessivement ait pris le sens de extrêmement, ou que le mot potable s’achemine vers la signification générale
potable s’achemine vers la signification générale de convenable ? Les mots ne sont en eux-mêmes que des sons indifférents, r
nçaise elle-même. Il ne faudrait pas sourire si l’on prédisait que le mot pied quelque jour, signifiera tête. Cela est déjà
’abord voulu dire table, conformément à une des significations de son mot d’origine, le latin discus. Ce changement de sens
on de déformation, et même de conservation créatrice, car empêcher un mot de périr, c’est le créer une seconde fois. Les ch
sont pas moins fréquents, ni moins inévitables. La prononciation des mots français a beaucoup varié depuis l’origine de la
ans l’anecdote, vitupère castrole et note que, remplacé par gerbe, le mot bouquet tombe en désuétude. Ses remarques sont in
recrues . » Mais Racine avait la même opinion sur à peu près tous les mots du dictionnaire de Furetière et aucune timidité l
lette. » Pédaler doit sembler monstrueux à M. Deschanel ; pourtant le mot est excellent de ton et de forme. Parmi les mots
schanel ; pourtant le mot est excellent de ton et de forme. Parmi les mots récemment obtenus par dérivation, il en est de ma
st de mauvais, mais qui le sont surtout à cause de leur inutilité. Un mot de forme française et qui répond à un besoin est
er, différencier, socialiser, méridional, cela surprend, car tous ces mots sont du français véritable et tous répondent à un
irectement au latin, grenier légitime de la langue française, que des mots réellement utiles et que nos propres ressources l
nciation que ne contiennent pas leurs radicaux ; l’aspect de ces deux mots décèle leur origine, qui est récente et populaire
usiniste, selon la gamme implacable a e i o u. Il est possible que le mot actuel ait passé par ces diverses étapes, lenteme
ses étapes, lentement ou rapidement ; nous n’en savons rien. Quant au mot sacristine, il est probable qu’il vient de sacris
que, loin d’être le masculin et le féminin l’un de l’autre, les deux mots semblent d’origine différente122. M. Deschanel de
pouvons plus comprendre. Royer-Collard ne savait pas que beaucoup des mots dont il protégeait l’aristocratisme contre cet in
raille comme prétentieux, ridicules et outrecuidants, une quantité de mots alors nouveaux dans le bel usage. L’opuscule est
dictionnaire d’y trouver voués à la réprobation des honnêtes gens des mots tels que : Agreste, amplitude, arbitraire, assoup
e, assouplir, avenant ; « aviser, pour dire découvrir de loin, est un mot bas et de la lie du peuple » ; broderie, coûteux,
ait pourquoi. C’est le sentiment introduit dans la linguistique ; les mots sont jugés bons ou mauvais selon qu’il plaît et s
’agit pas de contester l’usage (l’usage est comme l’âme et la vie des mots , dit encore Vaugelas), ni de donner de pernicieux
euse que ne le croient les professeurs d’orthographe. Estatue Aucun mot français véritable, c’est-à-dire d’origine popula
s l, r précédées de b, c, g, p, etc. Pour st en particulier, tous les mots de cette sorte venus de l’italien ont pris la for
Stramazzone Estramaçon Steccata Estacade Stroppiare Estropier. Ces mots ne sont pas de formation populaire originale ; il
rivaient à sa portée. La vraie formation populaire se trouve dans les mots de cette sorte venus anciennement du latin : estu
ier, Pimpernelle. Sersifis. Le trait commun aux trois premiers de ces mots populaires c’est la transposition de l’r et de l’
t à sersifis pour salsifis, l’original étant l’italien sassefrica, le mot le plus déformé est évidemment celui qui a passé
est sans doute plus récent que sersifis ; on y trouve, comme dans les mots suivants, l remplaçant r. Angola. Colidor. Flanq
de. Cintième. Ce sont des changements : 1° de g en c. En beaucoup de mots d’origine commune aux trois langues, le g de l’it
ciation Glaude  ; tous les dictionnaires, à second, indiquent avec le mot et ses dérivés se disent segond ; secret a eu la
t de temere ; carquois était jadis tarquois venu du grec de Byzance, [ mot en caractères grecs] (turc, turkash). Le t pour l
it vermicelli et se prononce vermichelle (ou tchelle). Castrole. Ce mot , en effet très vulgaire, indigna M. Deschanel. Il
insi que se sont formés, par l’adjonction d’un t ou d’un d, nombre de mots qui, dans l’original latin, n’ont aucune dentale 
ofle. Géroflée. Gengembre, Gigier. Déformations de déformations, ces mots ne doivent pas inspirer une horreur sans mélange.
lle-même une déformation de chaircuitier, marchand de chair cuite. Le mot aujourd’hui en usage est assez récent, et récent
ta Purée Casibula, Casib’la : Chasuble Zizyphum Jujube Ce dernier mot est à lui tout seul la justification de nos deux
agglutination de l’article s’est faite sous l’influence de ce dernier mot . Cette corruption curieuse est aujourd’hui répand
tout à fait dans les habitudes de la langue129. Pariure. Excellent mot qui a plusieurs analogues dans la langue. Pariure
re, malheureusement perdu sans compensation. Il y a cinq ou six cents mots en ure dans le dictionnaire ; de quel droit les g
ilerie, tapisse-rie, tanne-ricy poudre-rie, maire-rie 130. Il y a des mots en té de deux sortes : ceux qui viennent directem
e, pour consultation ; purge, pour purgation : il suffit d’écrire ces mots successivement pour rejeter les mauvais, — ceux q
chanteuse. Corrompeur.   Pour n’être pas admis par les arbitres, ces mots n’en sont pas moins de bonnes formes françaises.
, n’est pas déplaisant. Quant à la logique des féminins attribués aux mots en eur, il suffit de citer cantatrice, enchantere
; ces deux formes ont sans doute été aussi en usage pour la finale du mot que le vieux français écrivait cambois. Compari
contrabande, contracarrer, contradire ? Coutumace. Ecrit ainsi, le mot est un peu moins mauvais ; il rentre dans la logi
antif pour former un autre substantif131. Le peuple dit du nacre ; ce mot , qui semble venir du persan nakar, est entré en f
moriginer, pipie, recipissé, resida, sibile, batiau, siau. Ce dernier mot n’est pas plus étonnant que fabliau, jadis fablea
om que cet arbre. Dans le nord de la France, il n’y avait jadis qu’un mot pour dire orange et oranger, olive et olivier, et
jadis qu’un mot pour dire orange et oranger, olive et olivier, et ce mot était celui qui est demeuré pour désigner le frui
vir. Laideronne. Par ce féminin, le peuple achève de faire vivre le mot laideron. Fortuné. Fortuné prend le sens de r
y peuvent rien. C’est un barbarisme, disait Nodier en 1828 ; mais les mots qui veulent vivre sont tenaces. Incarnat, que les
Carbonate. Voilà des années que les grammairiens font la chasse à ce mot . « Dites : du carbonate de soude ! » De tous les
e moyens : par un changement de genre. La, au lieu de le, et voilà un mot nouveau, clair, vrai. Il sera dans les dictionnai
çait ojord’hui. Ecale. Ecaille. Ce sont deux orthographes d’un même mot . Le peuple avoue ne pouvoir les distinguer. En fa
i encore l’intervention des grammairiens a été mauvaise. Écale est le mot primitif ; il vient de l’allemand, où la forme an
il serait bien prématuré de poser des règles. Farce. Flegme 134. Ces mots sont devenus des adjectifs parmi le peuple . Rien
e idée générale de qualité se particularise en substantif : de là des mots comme baudet, renard, qui signifiaient d’abord, g
citer bête, butor, andouille, brute, pioche, daim, tourte, jocrisse, mots qui, avant d’être à la fois des adjectifs et des
sait d’ailleurs où des humanistes ont pris le p dont ils ornèrent ce mot .   L’ancienne langue disait donter, ce qui représ
rent s’explique par l’affaiblissement de la signification de certains mots . Prévoir n’a plus un sens absolu pour le peuple ;
dire : Cavalons, il nous rejoindra. Cependant, Vaugelas écrivait au mot promener : « Tantôt il est neutre, comme quand on
raiter promener soit un archaïsme136. Raisons. Le peuple emploie ce mot , au pluriel, comme synonyme de discussion, diffic
t même injures. Quelque jour, ce sens passera dans les dictionnaires. Mots et paroles ont également ces mêmes significations
ssible. Cependant, c’est sans doute ainsi qu’on expliquerait certains mots tels que : marjolaine, échalotte, ancolie, érable
. Si c’est amaracana qui est l’original de marjolaine, il faut que le mot français ait subi une influence analogue à celle
lques-unes des explications que se donne à cette heure le peuple, des mots qu’il ne comprend pas : Voix de Centaure (Stento
e, soit très ancien. Venimeux. Vénéneux. Le peuple confond ces deux mots , mais sa préférence va au premier, qui est de mei
lien, il y a deux formes : veneno et veleno. La répartition des deux mots a été tentée, comme pour écaille et écale, d’aprè
n s’en rapporte aux définitions des dictionnaires. La répartition des mots très voisins de forme se fait lentement et diffic
faut noter la certitude plaisante des dictionnaires à cataloguer les mots sous les vieilles rubriques scolastiques, à les f
ues, à les figer dans une fonction unique. Cela est très délicat. Les mots sont souvent des signes à tout faire, tantôt verb
t à mesure qu’une langue se dépouille, cela devient plus visible. Les mots anglais ont ainsi acquis une très grande liberté
lassifier, les dictionnaires devraient se borner à décomposer de tels mots  : au tour, à l’entour ; cela serait plus clair et
té des lois qui ont guidé la création du français. Elle représente le mot initiation, tel que prononcé et écrit à plusieurs
a règle de la chute du t médial ; avec encore un effort, on aurait un mot pareil à tant de vieux mots français138 Abba-t-i
dial ; avec encore un effort, on aurait un mot pareil à tant de vieux mots français138 Abba-t-ia Ini-t-iation Inia-t-ion Ab
ncéder que exaucer vienne de exaudire ; bal, pompe et marmot du grec [ mots en caractères grecs]. Le grec classique n’a rien
is country-dance, — au contraire. Gosse n’est aucunement l’apocope du mot problématique bégosse. Gosse est l’abrégé de goss
ellement évident que son féminin, demeuré intact, est gosseline. « Le mot budget est notre ancien mot pouchette, bougette »
inin, demeuré intact, est gosseline. « Le mot budget est notre ancien mot pouchette, bougette » ; nullement ; pouchette et
t pouchette, bougette » ; nullement ; pouchette et bougette sont deux mots très différents : l’un est venu en français de l’
’autre est le latin bulga qui a fourni bouge, bougette, et ce dernier mot , au sens de sac, bourse, magasin, trésor, est ent
donnait bouillir. Tout cela est bien élémentaire, mais l’histoire des mots a son importance et contient sa philosophie, quan
125. Le Blant, Epigraphie. NdA 126. Quant à savoir pourquoi de ces mots les uns ont un l et les autres deux, c’est le sec
e à ces pluriels, œils, ciels, etc., une raison véritable. Changer un mot à une signification nouvelle, c’est, en somme, un
hanger un mot à une signification nouvelle, c’est, en somme, un autre mot . Or la langue ne peut plus à cette heure attribue
un autre mot. Or la langue ne peut plus à cette heure attribuer à un mot nouveau un signe du pluriel autre que l’s. Cela e
ur de premier ordre. NdA 137. Il s’agit de cuisine. Il y a un autre mot de même son écrit coly par Thévenot (1684) couli
9 (1805) Mélanges littéraires [posth.]
Mélanges littéraires Académie Parmi les modernes, ce mot se prend ordinairement pour une société ou compag
’avancement des arts ou des sciences. Quelques auteurs confondent les mots d’Académie et d’Université : mais quoique ce soit
rts. Philosophie. Après avoir passé sept ou huit ans à apprendre des mots , ou à parler sans rien dire, on commence enfin ou
es allusions à des faits particuliers, les différentes acceptions des mots de la langue, et une infinité d’autres circonstan
re eux. D’où je conclus qu’il est probable que ce sont là des fins de mots , ce que j’indique par les : ou comma. Dans le lat
que par les : ou comma. Dans le latin il est ordinaire de trouver des mots où des quatre dernières lettres les seules antépé
lement des voyelles. Puisque f m f (voyez G) est le commencement d’un mot , donc m ou f est voyelle ; car un mot n’a jamais
yez G) est le commencement d’un mot, donc m ou f est voyelle ; car un mot n’a jamais trois consonnes de suite, dont deux so
’écrit : donc g est voyelle. Dans D ou f c g f g, il y aurait donc un mot ou une partie de mot de cinq voyelles, mais cela
oyelle. Dans D ou f c g f g, il y aurait donc un mot ou une partie de mot de cinq voyelles, mais cela ne se peut pas, il n’
de mot de cinq voyelles, mais cela ne se peut pas, il n’y a point, de mot en latin de cette espèce : donc on s’est trompé e
is, séparée seulement par une lettre ; or on trouve dans le latin des mots analogues à cela edere, legere, emere, amara, si
uterque revivit, on aura tot quot su er uere vivi ; et on voit que le mot tronqué est superfuere : donc a est p, et q est f
tionnaire On appelle ainsi un dictionnaire destiné à expliquer les mots es plus usuels et les plus ordinaires d’une langu
l y a principalement trois choses à considérer ; la signification des mots , leur usage, et la nature de ceux qu’on doit y fa
et la nature de ceux qu’on doit y faire entrer. La signification des mots s’établit par de bonnes définitions ; leur usage,
is autres subordonnés à ceux-ci ; la quantité ou la prononciation des mots , l’orthographe et l’étymologie. Parcourons succes
ie de la clarté. Mais comme les définitions consistent à expliquer un mot , par un ou plusieurs autres, il résulte nécessair
un ou plusieurs autres, il résulte nécessairement de là qu’il est des mots qu’on ne doit jamais définir, puisque autrement t
s ne formeraient plus qu’une espèce de cercle vicieux, dans lequel un mot serait expliqué par un autre mot qu’il aurait ser
ce de cercle vicieux, dans lequel un mot serait expliqué par un autre mot qu’il aurait servi à expliquer lui-même. De là il
l s’ensuit d’abord que tout dictionnaire de langue dans lequel chaque mot sans exception sera défini, est nécessairement un
naire, et l’ouvrage d’une tête peu philosophique. Mais quels sont ces mots de la langue qui ne peuvent ni ne doivent être dé
’imagine ; ce qui le rend difficile à déterminer, c’est qu’il y a des mots que certains auteurs regardent comme pouvant être
croient au contraire ne pouvoir l’être : tels sont, par exemple, les mots âme, espace, courbe, etc. Mais il est au moins un
ots âme, espace, courbe, etc. Mais il est au moins un grand nombre de mots qui, de l’aveu de tout le monde, se refusent à qu
espèce de définition que ce puisse être ; ce sont principalement des mots qui désignent des propriétés générales des êtres,
former, autant qu’il sera possible, une liste exacte de ces sortes de mots , qui seront comme les racines philosophiques de l
nes grammaticales, qui servent à former et non à expliquer les autres mots . Dans cette espèce de liste des mots originaux et
er et non à expliquer les autres mots. Dans cette espèce de liste des mots originaux et primitifs, il y a deux vices à évite
mbre des vérités : trop longue, elle pourrait faire prendre pour deux mots de signification très différente, ceux qui dans l
ente, ceux qui dans le fond renferment la même idée. Par exemple, les mots de durée et de temps ne doivent point, ce me semb
es deux, parce que la même idée est renfermée dans chacun de ces deux mots . Sans doute la définition qu’on donnera de l’un d
ces deux mots. Sans doute la définition qu’on donnera de l’un de ces mots , ne servira pas à en donner une idée plus claire
une idée plus claire que celle qui est présentée naturellement par ce mot  ; mais elle servira du moins à faire voir l’analo
ais elle servira du moins à faire voir l’analogie et la liaison de ce mot avec celui qu’on aura pris pour terme radical et
celui qu’on aura pris pour terme radical et primitif. En général, les mots qu’on aura pris pour radicaux doivent être tels,
e la règle la plus sûre et la plus simple pour former la liste de ces mots  : car après avoir fait l’énumération la plus exac
mots : car après avoir fait l’énumération la plus exacte de tous les mots d’une langue, on pourra former des espèces de tab
de ceux qui ont entre eux quelque rapport. Il est évident que le même mot se trouvera souvent dans plusieurs tables ; et dè
usieurs tables ; et dès lors il sera aisé de voir par la nature de ce mot et par la comparaison qu’on en fera avec celui au
de la liste des radicaux, ou s’il doit en faire partie. À l’égard des mots qui ne se trouveront que dans une seule table, on
qui ne se trouveront que dans une seule table, on cherchera parmi ces mots celui qui renferme ou paraît renfermer l’idée la
i qui renferme ou paraît renfermer l’idée la plus simple ; ce sera le mot radical : je dis qui paraît renfermer ; car il re
rmer ; car il restera souvent un peu d’arbitraire dans le choix ; les mots de temps et de durée, dont nous avons parlé plus
lé plus haut, suffiraient pour s’en convaincre. Il en est de même des mots être, exister, idée, perception, et autres sembla
, dans les tables dont nous parlons, il faudra observer de placer les mots suivant leur sens propre et primitif, et non suiv
utre moyen de les abréger encore, c’est d’en exclure d’abord tous les mots dérivés et composés qui viennent évidemment d’aut
rd tous les mots dérivés et composés qui viennent évidemment d’autres mots , et tous les mots qui ne renfermant pas des idées
érivés et composés qui viennent évidemment d’autres mots, et tous les mots qui ne renfermant pas des idées simples, ont évid
actère particulier. Après avoir établi des règles pour distinguer les mots qui doivent être définis d’avec ceux qui ne doive
aux définitions mêmes. Il est d’abord évident que la définition d’un mot doit tomber sur le sens précis de ce mot, et non
ident que la définition d’un mot doit tomber sur le sens précis de ce mot , et non sur le sens vague. Je m’explique ; le mot
e sens précis de ce mot, et non sur le sens vague. Je m’explique ; le mot douleur, par exemple, s’applique également dans n
aux sensations désagréables du corps : cependant la définition de ce mot ne doit pas renfermer deux sens à la fois, c’est
rimitif et le sens par extension : le sens précis et originaire de ce mot désigne les sensations désagréables du corps, et
es richesses des langues, et par le moyen duquel, sans multiplier les mots , on est parvenu à exprimer un très grand nombre d
uvrages de poésie et d’éloquence, qu’une partie très considérable des mots y est employée dans le sens métaphorique, et que
s y est employée dans le sens métaphorique, et que le sens propre des mots ainsi employés dans un sens métaphorique, désigne
, désigne presque toujours quelque chose de sensible. Il est même des mots , comme aveuglement, bassesse, et quelques autres,
res, qu’on n’emploie guère qu’au sens métaphorique : mais quoique ces mots pris au sens propre ne soient plus en usage, la d
ué le sens figuré. Au reste, comme la signification métaphorique d’un mot n’est pas toujours tellement fixée et limitée, qu
quer à cette occasion comment la combinaison du sens métaphorique des mots avec leur sens figuré peut aider l’esprit et la m
la mémoire dans l’étude des langues. Je suppose qu’on sache assez de mots d’une langue quelconque pour pouvoir entendre à p
livres dont je parle, on apprendra le sens d’un grand nombre d’autres mots  : car le sens de chaque phrase étant entendu à pe
e le suppose, on en conclura quel est du moins à peu près le sens des mots qu’on n’entend point dans chaque phrase. Le sens
u’on n’entend point dans chaque phrase. Le sens qu’on attachera à ces mots sera, ou le sens propre, ou le sens figuré : dans
le sens figuré : dans le premier cas, on aura trouvé le vrai sens du mot , et il ne faudra que le rencontrer encore une ou
n a deviné juste ; dans le second cas, si on rencontre encore le même mot ailleurs, ce qui ne peut guère manquer d’arriver,
re manquer d’arriver, on comparera le nouveau sens qu’on donnera à ce mot , avec celui qu’on lui donne dans le premier cas ;
t primitif. Il est certain qu’on pourrait apprendre ainsi beaucoup de mots dans une langue en assez peu de temps. En effet,
tre langue maternelle, nous avons deviné le sens d’un grand nombre de mots , sans le secours d’un dictionnaire qui nous les e
t d’analyse. Je reviens à la distinction du sens précis et propre des mots d’avec leur sens vague et métaphorique : cette di
ue. L’expérience nous a appris qu’il n’y a pas dans notre langue deux mots qui soient parfaitement synonymes, c’est-à-dire,
et puérile, que de prétendre qu’il n’y a aucune circonstance où deux mots puissent être employés sans choix l’un à la place
it le contraire, ainsi que la lecture de nos meilleurs ouvrages. Deux mots exactement et absolument synonymes seraient sans
ne langue, parce que l’on ne doit point multiplier sans nécessité les mots non plus que les êtres, et que la première qualit
une langue est de rendre clairement toutes les idées avec le moins de mots qu’il est possible ; mais ce ne serait pas un moi
dre inconvénient, que de ne pouvoir jamais employer indifféremment un mot à la place d’un autre : non seulement l’harmonie
et sans aucune finesse. Car qu’est-ce qui constitue deux ou plusieurs mots synonymes ? c’est un sens général qui est commun
plusieurs mots synonymes ? c’est un sens général qui est commun à ces mots  : qu’est-ce qui fait ensuite que ces mots ne sont
énéral qui est commun à ces mots : qu’est-ce qui fait ensuite que ces mots ne sont pas toujours synonymes ? ce sont des nuan
réciproquement, toutes les fois qu’on ne pourra jamais employer deux mots l’un pour l’autre dans une langue, il s’ensuivra
n pour l’autre dans une langue, il s’ensuivra que le sens de ces deux mots différera, non par des nuances fines, mais par de
mais par des différences très marquées et très grossières ; ainsi les mots de la langue n’exprimeront plus ces nuances, et d
s la langue sera pauvre et sans finesse. Les synonymes, en prenant ce mot dans le sens que nous venons d’expliquer, sont tr
un dictionnaire, déterminer le sens général qui est commun à tous ces mots  ; et c’est là souvent le plus difficile : il faut
fficile : il faut ensuite déterminer avec précision l’idée que chaque mot ajoute au sens général, et rendre le tout sensibl
ssaire, dans les exemples des synonymes qu’on donnera, que chacun des mots qui composent un article de synonymes, fournisse
elquefois moins bon, quoiqu’on puisse dans les exemples substituer un mot à la place de l’autre ; il faudra seulement que c
t en général par une définition exacte de la valeur précise de chaque mot , par les différentes circonstances dans lesquelle
e, les différents genres de styles où on les applique, les différents mots auxquels ils se joignent, leur usage au sens prop
, etc. Nous n’avons parlé jusqu’à présent que de la signification des mots , passons maintenant à la construction et à la syn
grade. Une langue se dénature de deux manières, par l’impropriété des mots , et par celle des tours : on remédiera au premier
la signification générale, particulière, figurée et métaphorique des mots , mais encore en proscrivant expressément les sign
ncore, on la saura en philosophe. Venons présentement à la nature des mots qu’on doit faire entrer dans un dictionnaire de l
inaire et familier ; mais il est nécessaire d’y faire entrer tous les mots scientifiques que le commun des lecteurs est suje
ciences, dont nous venons de parler un peu plus haut, tous les autres mots entreront dans un dictionnaire de langue. Il faut
lement, d’avec ceux qui ne sont propres qu’à l’une ou à l’autre ; les mots qui sont employés dans le langage des gens instru
ruits, d’avec ceux qui ne le sont que dans le langage du peuple ; les mots qu’on admet dans le style noble, d’avec ceux qui
le style noble, d’avec ceux qui sont réservés au style familier ; les mots qui commencent à vieillir, d’avec ceux qui commen
, etc. Un auteur de dictionnaire ne doit, sans doute, jamais créer de mots nouveaux, parce qu’il est l’historien et non le r
nue, et en avertissant de l’innovation ; il doit surtout réclamer les mots qu’on a laissé mal à propos vieillir, et dont la
dans chacun de ces emplois. Voilà pour ce qui concerne la nature des mots et la manière de les traiter ; il nous reste à pa
suivre sur cet article, dans un dictionnaire, est de donner à chaque mot l’orthographe la plus communément reçue, et d’y j
et d’y joindre l’orthographe conforme à la prononciation, lorsque le mot ne se prononce pas comme il s’écrit. C’est ce qui
crois qu’on ferait bien de joindre à l’orthographe convenue de chaque mot , celle qu’il devrait naturellement avoir suivant
nt sur cela plusieurs difficultés à faire. La première, c’est que des mots qui signifient des choses très différentes, et qu
i pourrait produire de l’obscurité dans le discours. Ainsi ces quatre mots , tan, tant, tend, temps, devraient à la rigueur s
eur s’écrire tous comme le premier, parce que la prononciation de ces mots est la même, à quelques légères différences près.
st la même, à quelques légères différences près. Cependant ces quatre mots désignent quatre choses bien différentes. On peut
peut répondre à cette difficulté, 1°. que quand la prononciation des mots est absolument la même, et que ces mots signifien
ue quand la prononciation des mots est absolument la même, et que ces mots signifient des choses différentes, il n’y a pas p
et nous nous en servons dans la préposition à, pour la distinguer du mot a, troisième personne du verbe avoir ; comme si l
ira-t-on, le ph pour lui substituer l’f, comment distinguera-t-on les mots qui viennent du grec, d’avec ceux qui n’en vienne
en d’une espèce d’accent qu’on ferait porter à l’f dans ces sortes de mots  : ce qui serait d’autant plus raisonnable, que da
rquoi donc conserver l’h, qui est la marque de l’aspiration, dans les mots que nous n’aspirons point ? pourquoi même conserv
e, pour trois raisons. La première, c’est que dans un grand nombre de mots il y a des lettres qui tantôt se prononcent et ta
voyelle : telle est, dans l’exemple proposé, la dernière lettre s du mot temps, etc. Ces lettres, qui souvent ne se pronon
s, et d’avoir par ce moyen deux orthographes différentes pour le même mot  ; ce qui serait un autre inconvénient. Ajoutez à
é de réformer entièrement notre orthographe, c’est qu’il y a bien des mots dans lesquels le besoin ou le désir de conserver
ans l’orthographe deviendrait une étude pénible. Il faudrait, dans le mot temps, un accent particulier au lieu de l’s ; dan
it, dans le mot temps, un accent particulier au lieu de l’s ; dans le mot tend, un autre accent particulier au lieu du d ;
dans le mot tend, un autre accent particulier au lieu du d ; dans le mot tant, un autre accent particulier au lieu du t, e
rti, il n’y aurait point de livre qu’on pût lire, tant l’écriture des mots y différerait à l’œil de ce qu’elle est ordinaire
être barbare, on a tâché ensuite de la rendre régulière et douce. Les mots tirés des autres langues ont été défigurés en pas
s’est formée et qu’on a commencé à l’écrire, on a voulu rendre à ces mots , par l’orthographe, une partie de leur analogie a
ncontrent dans la prononciation même. On aura soin de plus, lorsqu’un mot aura plusieurs orthographes reçues, de tenir comp
r rapport à l’étymologie, ce qui dépend de l’auteur. Par exemple, les mots tems et temps sont aujourd’hui à peu près égaleme
mps, il faudra un article tems, avec un renvoi à temps. À l’égard des mots où l’orthographe étymologique et la prononciation
conforme à l’étymologie, un grand nombre de lecteurs chercheraient le mot écrit de la première façon ; et, ne s’avisant peu
ivre dans tout l’ouvrage l’orthographe principale adoptée pour chaque mot  ; 2°. de suivre un plan uniforme par rapport à l’
la prononciation, c’est-à-dire, de faire toujours prévaloir, dans les mots dont l’orthographe n’est pas universellement la m
r rendre un tel ouvrage plus utile aux étrangers, de joindre à chaque mot la manière dont il devrait se prononcer suivant l
oncent u et les Anglais w, comme nous prononçons ou, etc. ; ainsi, au mot ou d’un dictionnaire, on pourrait dire : les Ital
on dictionnaire de langues ne doit pas les négliger, surtout dans les mots qui viennent du grec ou du latin ; c’est le moyen
nnent du grec ou du latin ; c’est le moyen de rappeler au lecteur les mots de ces langues, et de faire voir comment elles on
our ne pas être trop douteuses, comme celle qui fait venir laquais du mot verna, par son dérivé vernacula. Nous avons aussi
t, je crois qu’il serait bon d’insérer aussi dans un dictionnaire les mots radicaux de la langue même, en les indiquant par
de la langue même, en les indiquant par un caractère particulier. Ces mots radicaux peuvent être de deux espèces : il y en a
ines d’un grand nombre de dérives et de composés. Ces deux espèces de mots radicaux étant marqués et désignés, on reconnaîtr
és et les composés. Il faut distinguer entre dérivé et composé : tout mot composé est dérivé ; tout dérivé n’est pas compos
ues différences dans la terminaison, comme fortement de fort, etc. Un mot peut être à la fois dérivé et composé, comme abai
sé, qui est lui-même composé de à et de bas. On peut observer que les mots composés de racines étrangères, sont plus fréquen
de racines étrangères, sont plus fréquents dans notre langue, que les mots composés de racines même de la langue ; on trouve
angue ; on trouvera cent composés tirés du grec, contre un composé de mots français, comme dioptrique, catoptrique, misanthr
. Avant de finir sur les dictionnaires de langues, je dirai encore un mot des dictionnaires de rimes. Ces sortes de diction
je pense que c’est un abus d’en entasser un grand nombre pour un même mot , à moins qu’on ne distingue exactement la signifi
tir, exciter, engager, il est nécessaire qu’on y puisse distinguer le mot pousser de tous les autres, comme étant le sens p
. On peut faire cette distinction en deux manières, ou en écrivant ce mot dans un caractère différent, ou en l’écrivant le
qu’on traduit suffira toujours pour déterminer si la signification du mot est au propre ou au figuré. Les enfants, dira-t-o
ieu qu’ils démêleront dans plusieurs significations jointes à un même mot , celle qu’ils doivent choisir. Je réponds premièr
x, il en aura assez pour sentir de lui-même la vraie signification du mot appliqué à la circonstance et au cas dont il est
ortes, il faut remarquer avec soin les auteurs qui ont employé chaque mot  ; c’est ce qu’on exécute pour l’ordinaire avec be
écrire dans une telle langue. D’ailleurs, il ne faut pas croire qu’un mot latin ou grec, pour avoir été employé par un bon
yant écrit des comédies, a dû, ou du moins, a pu souvent employer des mots qui n’étaient d’usage que dans la conversation, e
n recourant à l’endroit même, on puisse juger si on peut se servir du mot en question. Que ce soit un valet qui parle, il f
réfaces, ni celles-ci comme ses narrations. De plus, quand on cite un mot ou un tour comme appartenant à un auteur qui n’a
r un modèle irréprochable, il faut marquer avec soin si ce tour ou ce mot a été employé par quelqu’un des bons auteurs, et
u plutôt on pourrait, pour s’épargner cette peine, ne citer jamais un mot ou un tour comme employé par un auteur suspect, l
ais un mot ou un tour comme employé par un auteur suspect, lorsque ce mot a été employé par de bons auteurs, et se contente
ar de bons auteurs, et se contenter de citer ceux-ci. Enfin, quand un mot ou un tour est employé par un bon auteur, il faut
eurs du même temps, poètes, historiens, etc., afin de connaître si ce mot appartient également bien à tous les styles. Ce t
bon de marquer, par des exemples choisis, les différents emplois d’un mot  ; il sera bon d’y faire sentir même les synonymes
ge 19 de ce volume.) Dans un dictionnaire latin, on pourra joindre au mot de la langue les étymologies tirées du grec ; on
s tirées du grec ; on pourra placer les longues et les brèves sur les mots  : cette précaution, il est vrai, ne remédiera pas
as à la manière ridicule dont nous prononçons un très grand nombre de mots latins, en faisant long ce qui est bref, et bref
tre à propos, dans les dictionnaires latins et grecs, de disposer les mots par racine, suivis de tous leurs dérivés, et d’y
cabulaire, par ordre alphabétique, qui indiquerait la place de chaque mot , comme on a fait dans le dictionnaire grec de Sca
u’ils ne se bornent à marquer la quantité et à recueillir sous chaque mot les meilleurs passages des excellents poètes. Tou
rangère, on observera, pour ce qui regarde la syntaxe et l’emploi des mots , ce qui a été prescrit plus haut sur cet article
maternelle ; il sera bon de joindre à la signification française des mots leur signification latine, pour graver par plus d
e fort rare. Enfin il ne faut pas s’imaginer que quand on traduit des mots d’une langue dans l’autre, il soit toujours possi
ts exacts et rigoureux ; on n’a souvent que des à peu près. Plusieurs mots d’une langue n’ont point de correspond ans dans u
, des équivalents qu’on croit leur donner. Ce que nous disons ici des mots , est encore plus vrai et plus ordinaire par rappo
primer certaines idées plus ou moins heureusement. La disposition des mots par racines est plus difficile et moins nécessair
angue morte ; cependant, comme il n’y a point de langue qui n’ait des mots primitifs et des mots dérivés, je crois que cette
t, comme il n’y a point de langue qui n’ait des mots primitifs et des mots dérivés, je crois que cette disposition, à tout p
e des langues, par exemple celle de la langue anglaise, qui a tant de mots composés, et celle de l’italienne, qui a tant de
et d’analogie avec le latin. À l’égard de la prononciation de chaque mot , il faut aussi la remarquer exactement, conformém
sait que l’e en anglais se prononce souvent comme notre i ; ainsi au mot sphère on dira que ce mot se prononce sphire. Cet
e prononce souvent comme notre i ; ainsi au mot sphère on dira que ce mot se prononce sphire. Cette dernière orthographe es
ous avions à dire sur les dictionnaires de langue. Nous n’avons qu’un mot à ajouter sur les dictionnaires de la langue fran
gue quelconque, c’est de se mettre d’abord dans la mémoire le plus de mots qu’il est possible : avec cette provision et beau
auteurs ; car, quand il ne s’agit que d’entendre et qu’on connaît les mots , il est presque toujours facile de trouver le sen
m et toutes les voyelles et diphtongues qui se trouvent à la fin d’un mot , se retranchent lorsque le mot suivant commence p
htongues qui se trouvent à la fin d’un mot, se retranchent lorsque le mot suivant commence par une voyelle ou diphtongue, c
as faire sentir leur e féminin, ou, pour mieux dire, muet, devant les mots qui commencent par une voyelle, afin d’éviter les
ur deux raisons ; la première, parce qu’il y a une grande quantité de mots au milieu desquels il y a concours de deux voyell
oyelles et qu’il faudrait donc aussi par la même raison interdire ces mots à la poésie, puisqu’on ne saurait les couper en d
vers léonins, des vers latins rimés, des pièces de vers dont tous les mots commençaient par la même lettre, et autres sottis
qu’un moderne puisse faire de bons vers latins. Élocution2 Ce mot , qui vient du latin eloqui, parler, signifie prop
n ce sens il ne s’emploie guère qu’en parlant de la conversation, les mots style et diction étant consacrés aux discours ora
ion et le style de l’orateur ; car il ne faut pas croire que ces deux mots soient synonymes : le dernier a une acception bea
convenance avec le sujet, etc. Nous n’ignorons pas néanmoins que les mots style et diction se prennent souvent l’un pour l’
rme, ce n’est autre chose que bien parler ; mais l’usage a donné à ce mot , dans nos idées, un sens plus noble et plus étend
r, et qu’ils ont distingué persuader de convaincre, le premier de ces mots ajoutant à l’autre l’idée d’un sentiment actif ex
 : j’ajoute, ce que l’on sent avec chaleur, s’énonce de même, et les mots arrivent plus aisément pour rendre une émotion vi
eindre même, ou peut-être à prouver qu’il ne la ressentait pas. En un mot , sentez vivement et dites tout ce que vous voudre
uence et sublime sont proprement la même chose ; mais on a réservé le mot de sublime pour désigner particulièrement l’éloqu
rlent de l’éloquence des choses, comme s’il y avait une éloquence des mots . L’éloquence n’est jamais que dans le sujet ; et
la langue ; mais la grandeur de l’idée subsistera tout entière. En un mot , on peut être éloquent en quelque langue et en qu
l’élocution, l’harmonie qui résulte du choix et de l’arrangement des mots est celle dont il est le plus occupé. Il paraît m
t où la beauté de la pensée semblait dispenser du soin d’arranger les mots . Je n’en citerai que cet exemple. J’étais présent
iscours du père. Cependant Cicéron paraît ici encore plus occupé des mots que des choses. « Si l’orateur, dit-il, eût fini
Il s’agit ici, non de l’expression elle-même, mais de l’harmonie des mots , qui est une chose purement artificielle et mécan
et par le génie ; c’est ensuite à l’oreille et à l’art à disposer les mots de la manière la plus harmonieuse. Il en est de l
nous saura gré, à cette occasion, de fixer la vraie signification du mot disertus : il ne répond certainement pas à ce que
ue nous appelons en français disert ; Diderot l’a très bien prouvé au mot disert, par le passage même que nous venons de ci
comme ci-dessus. Cicéron cite au commencement de son Orator, ce même mot de l’orateur MarcAntoine : Marcus-Antonius… scri
uelques-uns, ou nonnullos. Après cette discussion sur le vrai sens du mot disertus, discussion qui nous paraît mériter l’at
s, et qui appartient à l’article que nous traitons, donnons en peu de mots , d’après les grands maîtres et d’après nos propre
es elles, des qui, des que, des son, sa, ses, et de beaucoup d’autres mots , est plus sujette que les langues anciennes à l’a
e discours, le son et le nombre : le son consiste dans la qualité des mots  ; et le nombre, dans leur arrangement. Ainsi l’ha
. Ainsi l’harmonie du discours oratoire consiste à n’employer que des mots d’un son agréable et doux ; à éviter le concours
exercé aperçoit d’un coup d’œil la succession la plus harmonieuse des mots , comme un bon lecteur voit d’un coup d’œil les sy
scènes de Racine sans y faire d’autre changement que de renverser les mots qui forment les vers : Arbate, on nous faisait u
’outre la mesure du vers, l’harmonie qui résulte de l’arrangement des mots avait aussi disparu, et que, si Racine eût voulu
crire ce morceau en prose, il l’aurait écrit autrement, et choisi des mots dont l’arrangement aurait formé une harmonie plus
ie souffre quelquefois de la justesse et de l’arrangement logique des mots , et réciproquement : c’est alors à l’orateur à co
appelaient harmonia ce que nous appelons mélodie. En transportant ce mot au style, nous avons conservé l’idée qu’ils y att
sque aussi communes, même dans le discours ordinaire, que l’usage des mots pris dans un sens figuré, est commun dans toutes
qu’il a traitée, et le point de perfection où il l’a laissée ; en un mot , l’analyse raisonnée des écrits ; car c’est aux o
’ellipse a toujours lieu dans les adjectifs pris substantivement. Les mots érudit et docte sont bornés à désigner les hommes
10 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754
l’Europe. On peut considérer ce caractere, ou comme lettre, ou comme mot . I. A, en tant que lettre, est le signe du son a,
bet. Le son de l’a, aussi bien que celui de l’e, est long en certains mots , & bref en d’autres : a est long dans grâce,
ng dans grâce, & bref dans place. Il est long dans tâche quand ce mot signifie un ouvrage qu’on donne à faire ; & i
tre qui avance ; il n’a pas fait la moitié d’une lettre. A A, mot , est 1. la troisieme personne du présent de l’ind
mme ce, on. Ce sont des termes métaphysiques formés à l’imitation des mots qui marquent des objets réels. L’y vient de l’ibi
ue n’a point de cas, la Logique a quatre parties, &c. 2. A, comme mot , est aussi une préposition, & alors on doit l
parvulos venire ad me, laissez venir ces enfans à moi. Observez que a mot , n’est jamais que ou la troisieme personne du pré
ler adverbiales. Car l’adverbe n’a pas besoin d’être suivi d’un autre mot qui le détermine, ou, comme disent communément le
jours un régime, c’est-à-dire, qu’elle est toujours suivie d’un autre mot , qui détermine la relation ou l’espece de rapport
les prépositions unitives ou indicatives, qui ne font que mettre deux mots en rapport ; ensorte qu’alors c’est à l’esprit mê
à & ôter à. Ainsi ces sortes de rapports different autant que les mots different entre-eux. Je crois donc que lorsque le
ou qui lit, à reconnoître la sorte de rapport qui se trouve entre les mots liés par la préposition simplement unitive &
vice, ou de forme, &c. quoique ces rapports se trouvent entre les mots liés par la préposition à. D’ailleurs, les mêmes
le différence qu’il y a entre l’une & l’autre, c’est que à est un mot simple, & que au est un mot composé. Ainsi il
une & l’autre, c’est que à est un mot simple, & que au est un mot composé. Ainsi il faut considérer la préposition
ans le second exemple à est suivi de l’article masculin, parce que le mot commence par une voyelle : à l’exemple, à l’espri
à l’autorité. II. Hors de ces trois cas, la préposition à devient un mot composé par sa jonction avec l’article le ou avec
t aussi une préposition inséparable qui entre dans la composition des mots  ; donner, s’adonner, porter, apporter, mener, ame
marquer d’autres points de vûe ajoûtés à la premiere signification du mot . Il faut encore observer qu’en Grec à marque 1. P
ntelligence, & de l’alpha privatif. Nous avons conservé plusieurs mots où se trouve l’alpha privatif, comme amazone, asy
t. On appelle aussi Abécédaires les personnes qui montrent à lire. Ce mot n’est pas fort usité. (F) ABLATIF ABLATI
s marquoient par les différentes inflexions ou terminaisons d’un même mot , nous les marquons, ou par la place du mot, ou pa
ou terminaisons d’un même mot, nous les marquons, ou par la place du mot , ou par le secours des prépositions. Ainsi, quand
çois en latin, & à chercher en quel cas Latin ils mettront un tel mot François : par exemple, si l’on vouloit rendre en
vastitas Lutetioe, est au génitif ; Lutetia, Lutetioe, c’est le même mot avec une inflexion différente : Lutetioe est dans
; mais Paris est lié à grandeur par la préposition de, & ces deux mots ensemble déterminent grandeur ; c’est-à-dire, qu’
absolus, parce qu’ils ne paroissent pas être le régime d’aucun autre mot de la proposition. Mais on ne doit se servir du t
est évident que cet ablatif a une relation de raison avec les autres mots de la phrase, & que sans cette relation il y
autres cas, nous donne par la nomenclature l’idée de la chose que le mot signifie ; tempore, tems ; fuste, bâton ; manu, m
son de l’ablatif, que ce n’est pas là la premiere dénomination de ces mots  ; qu’ainsi ils ne sont pas le sujet de la proposi
sont dans un cas oblique : or la vûe de l’esprit qui a fait mettre le mot dans ce cas oblique, est ou exprimée par une prép
par une préposition, ou indiquée si clairement par le sens des autres mots de la phrase, que l’esprit apperçoit aisément la
ction élégante on supprime souvent la préposition, lorsque les autres mots de la phrase font entendre aisément quelle est la
avons des façons de parler absolues, c’est-à-dire, des phrases où les mots , sans avoir aucun rapport Grammatical avec les au
ses où les mots, sans avoir aucun rapport Grammatical avec les autres mots de la proposition dans laquelle ils se trouvent,
équivalent à une proposition incidente ou liée à une autre, & ces mots énoncent quelque circonstance ou de tems ou de ma
r une préposition, est la cause de l’ablatif : re confectà ; ces deux mots ne sont à l’ablatif qu’à cause de la vûe de l’esp
r cette vûe par la préposition après, &c. cependant la valeur des mots isolés du reste de la phrase est équivalente au s
venues sans prépositions, & nous n’avons saisi que la valeur des mots qui marquent ou le passé ou le présent, & qui
ariété des terminaisons, comme les noms Latins ; & voyant que ces mots n’ont aucun rapport grammatical ou de syntaxe ave
es mots n’ont aucun rapport grammatical ou de syntaxe avec les autres mots de la phrase, avec lesquels ils n’ont qu’un rappo
eurs originaux, mais en tâchant de renfermer tout leur sens en peu de mots  ; 2°. les abrégés proprement dits, que les Abrévi
eut écrire avec diligence, ou pour diminuer le volume, ou en certains mots faciles à deviner, on n’écrit pas tout au long. A
) ABSOLUMENT Absolument (adverbe) ABSOLUMENT, adv. Un mot est dit absolument, lorsqu’il n’a aucun rapport g
t absolument, lorsqu’il n’a aucun rapport grammatical avec les autres mots de la proposition dont il est un incise. Voyez Ab
ncise. Voyez Ablatif . (F) ABSTRACTION ABSTRACTION, s. f. ce mot vient du latin abstrahere, arracher, tirer de, dé
nt selon lequel tous ces objets se ressemblent, nous avons inventé le mot blancheur. Or il y a en effet des objets tels que
individus spécifiques, tels que l’homme, le beau, le bon, le vrai. Ce mot concret vient du latin concretus, & signifie
touchés du beau & du bon avant que d’entendre & de faire les mots de beauté & de bonté ; & les hommes ont é
, & ont senti une persuasion intérieure avant que d’introduire le mot de vérité. Ils ont compris, ils ont conçu avant q
e mot de vérité. Ils ont compris, ils ont conçu avant que de faire le mot d’entendement ; ils ont voulu avant que de dire q
ient une volonté, & ils se sont ressouvenu avant que de former le mot de mémoire. On a commencé par faire des observati
é par faire des observations sur l’usage, le service, ou l’emploi des mots  : ensuite on a inventé le mot de Grammaire. Ainsi
r l’usage, le service, ou l’emploi des mots : ensuite on a inventé le mot de Grammaire. Ainsi Grammaire est comme le centre
porte les différentes observations que l’on a faites sur l’emploi des mots . Mais Grammaire n’est qu’un terme abstrait ; c’es
quelque chose de réel ne nous donne lieu de nous les former : mais le mot qui exprime le concept, n’a pas hors de nous un e
qui il devoit la donner : on se sert assez indifféremment de ces deux mots en plusieurs rencontres. Abstrait marque une plus
hysique & les Mathématiques. (F) ACCENT ACCENT, s. m. Ce mot vient d’accentum, supin du verbe accinere qui vie
venant de πρὸς, préposition greque qui entre dans la composition des mots , & qui a divers usages. & ᾠδὴ, cantus, ch
; le signe de la chose. La chose, c’est la voix ; la parole, c’est le mot , en tant que prononcé avec toutes les modificatio
fere d’un autre dans le langage, non-seulement parce qu’on se sert de mots différens, mais encore par la maniere d’articuler
férens, mais encore par la maniere d’articuler & de prononcer les mots . Cette maniere différente, dans l’articulation de
prononcer les mots. Cette maniere différente, dans l’articulation des mots , est appellée accent. En ce sens les mots écrits
te, dans l’articulation des mots, est appellée accent. En ce sens les mots écrits n’ont point d’accens ; car l’accent, ou l’
sont ces différentes modifications de voix qui sont comprises sous le mot général accent. Premierement, il faut observer qu
serve encore l’aspiration qui se fait devant les voyelles en certains mots , & qui ne se pratique pas en d’autres, quoiqu
entre un incise, une parenthese, une proposition incidente, & les mots de la proposition principale dans lesquels cet in
mille ans, dans lesquels on ne voit aucun de ces signes, & où les mots sont écrits de suite sans être séparés les uns de
’exactitude dont ils étoient capables ; qu’ils n’aient pas séparé les mots par de petits intervalles, comme nous les séparon
cette maniere de prononcer qui donne de l’ame & du sentiment aux mots & aux phrases, par une sorte de modulation pa
; pour montrer la raison, c’est-à-dire, le mode, la maniere de chaque mot & de chaque phrase. Proetereà quoedam sentent
ut conclurre de ces manuscrits, où l’on ne voit ni distance entre les mots , ni accens, ni points, ni virgules, c’est qu’ils
ix dans notre maniere de parler, & cela indépendamment des autres mots de la phrase ; ensorte que les syllabes de nos mo
amment des autres mots de la phrase ; ensorte que les syllabes de nos mots sont élevées & baissées selon l’accent prosod
t, soit dans quelqu’autre situation d’esprit ou de coeur, prononce le mot d’examen, il élevera la voix sur la premiere syll
s ; au lieu que les personnes qui parlent bien françois prononcent ce mot , en toute occasion, à peu près comme le dactyle d
ongues & de nos breves n’étant pas également sensible en tous nos mots , nos vers ne sont formés que par l’harmonie qui r
on s’il faut marquer aujourd’hui ces accens & ces esprits sur les mots grecs : le P. Sanadon, dans sa préface sur Horace
t le grec sans accens. En effet, il est certain qu’on ne prononce les mots des langues mortes que selon les inflexions de la
c & du latin que sur la pénultieme syllabe, encore faut-il que le mot ait plus de deux syllabes : mais à l’égard du ton
t, pour ne pas tout perdre, & parce qu’il arrive souvent que deux mots ne different entr’eux que par l’accent, je crois
, brevis virgula [non reproduit]. 6. L’hyphen qui servoit à unir deux mots , comme ante-tulit ; ils le marquoient ainsi, selo
iret ou trait d’union pour cet usage, porte-manteau, arc-en-ciel ; ce mot hyphen est purement grec, ὑπὸ, sub, & ἕν, unu
ne marque de séparation ; on la marquoit ainsi [non reproduit]sous le mot , supposita versui. (Isid. de fig. accentuum). 8.
nous nous servons encore ; les Anciens la mettoient aussi au haut du mot pour marquer la suppression d’une lettre, l’ame p
. 1731. tom. I. pag. 34. Ces Docteurs furent appellés Massoretes, du mot massore, qui veut dire tradition ; parce que ces
de la voix, la quantité & la prononciation particuliere de chaque mot & de chaque syllabe. En second lieu, nous avo
qui est du Latin, nous ne faisons sentir aujourd’hui la quantité des mots que par rapport à la penultieme syllabe ; encore
mots que par rapport à la penultieme syllabe ; encore faut-il que le mot ait plus de deux syllabes ; car les mots qui n’on
llabe ; encore faut-il que le mot ait plus de deux syllabes ; car les mots qui n’ont que deux syllabes sont prononcés égalem
diù, &c. Quelques-uns même veulent qu’on s’en serve sur tous les mots indéclinables, mais cette pratique n’est pas exac
sorte qu’on éleve le ton sur la syllabe qui précede l’un de ces trois mots , à peu près comme nous élevons en François la syl
nu dans je mene, parce qu’alors il est suivi d’un e muet qui finit le mot  ; cet e final devient plus aisément muet quand la
ge à ceux qui ignorent les véritables causes des choses. Au reste, ce mot enclitique est purement Grec, & vient d’ἐγκλί
ique est purement Grec, & vient d’ἐγκλίνω, inclino, parce que ces mots sont comme inclinés & appuyés sur la derniere
ces mots sont comme inclinés & appuyés sur la derniere syllabe du mot qui les précede. Observez que lorsque ces syllabe
vez que lorsque ces syllabes, que, ne, ve, font partie essentielle du mot , desorte que si vous les retranchiez, le mot n’au
nt partie essentielle du mot, desorte que si vous les retranchiez, le mot n’auroit plus la valeur qui lui est propre ; alor
iques, en met l’accent, comme il convient, selon que la pénultieme du mot est longue ou breve ; ainsi dans ubique on met l’
les accens dans leurs compositions. Il faudroit aussi que lorsque le mot écrit peut avoir deux acceptions différentes, cha
vient de caedo. Cette distinction devroit être marquée même dans les mots qui n’ont que deux syllabes, ainsi il faudroit éc
pratique des accens, par exemple quand la Méthode de P. R. dit qu’au mot muliéris, il faut mettre l’accent sur l’e, quoiqu
, ame, vie, &c. Ces trois sons différens se trouvent dans ce seul mot , fermeté ; l’e est ouvert dans la premiere syllab
on se sert de l’accent circonflexe, tête, tempête, même, &c. Ces mots , qui sont aujourd’hui ainsi accentués, furent d’a
CCEPTION, s. f. terme de Grammaire, c’est le sens que l’on donne à un mot . Par exemple, ce mot esprit, dans sa premiere acc
de Grammaire, c’est le sens que l’on donne à un mot. Par exemple, ce mot esprit, dans sa premiere acception, signifie vent
tatio vocis ex mente ejus qui excipit, Sicul. p. 18. L’acception d’un mot que prononce quelqu’un qui vous parle, consiste à
’un mot que prononce quelqu’un qui vous parle, consiste à entendre ce mot dans le sens de celui qui l’emploie : si vous l’e
plûpart des disputes ne viennent que de ce qu’on ne prend pas le même mot dans la même acception. On dit qu’un mot à plusie
e qu’on ne prend pas le même mot dans la même acception. On dit qu’un mot à plusieurs acceptions quand il peut être pris en
coignassier. Outre le sens propre qui est la premiere acception d’un mot , on donne encore souvent au même mot un sens figu
i est la premiere acception d’un mot, on donne encore souvent au même mot un sens figuré : par exemple, on dit d’un bon liv
ement dans un sens figuré. (F) ACCÈS Accès ACCÈS ; ce mot vient du latin accessus, qui signifie approcher,
t en usage dans les anciens Grammairiens ; ils ont d’abord regardé le mot comme ayant la propriété de signifier. Telle est,
a propriété de signifier. Telle est, pour ainsi dire, la substance du mot , c’est ce qu’ils appellent nominis positio : ensu
ammairiens entendent une propriété, qui, à la vérité, est attachée au mot , mais qui n’entre point dans la définition essent
chée au mot, mais qui n’entre point dans la définition essentielle du mot  ; car de ce qu’un mot sera primitif ou qu’il sera
n’entre point dans la définition essentielle du mot ; car de ce qu’un mot sera primitif ou qu’il sera dérivé, simple ou com
une signification. Voici quels sont ces accidens. 1. Toute diction ou mot peut avoir un sens propre ou un sens figuré. Un m
Toute diction ou mot peut avoir un sens propre ou un sens figuré. Un mot est au propre, quand il signifie ce pourquoi il a
opre, quand il signifie ce pourquoi il a été premierement établi : le mot Lion a été d’abord destiné à signifier cet animal
n est alors dans un sens figuré. Quand par comparaison ou analogie un mot se prend en quelque sens autre que celui de sa pr
a premiere destination, cet accident peut être appellé l’acception du mot . 2. En second lieu, on peut observer si un mot es
appellé l’acception du mot. 2. En second lieu, on peut observer si un mot est primitif, ou s’il est dérivé. Un mot est prim
lieu, on peut observer si un mot est primitif, ou s’il est dérivé. Un mot est primitif, lorsqu’il n’est tiré d’aucun autre
l est dérivé. Un mot est primitif, lorsqu’il n’est tiré d’aucun autre mot de la Langue dans laquelle il est en usage. Ainsi
laquelle il est en usage. Ainsi en François Ciel, Roi, bon, sont des mots primitifs. Un mot est dérivé lorsqu’il est tiré d
usage. Ainsi en François Ciel, Roi, bon, sont des mots primitifs. Un mot est dérivé lorsqu’il est tiré de quelqu’autre mot
mots primitifs. Un mot est dérivé lorsqu’il est tiré de quelqu’autre mot comme de sa source : ainsi céleste, royal, royaum
de dérivés. Cet accident est appellé par les Grammairiens l’espece du mot  ; ils disent qu’un mot est de l’espece primitive
t est appellé par les Grammairiens l’espece du mot ; ils disent qu’un mot est de l’espece primitive ou de l’espece dérivée.
l’espece primitive ou de l’espece dérivée. 3. On peut observer si un mot est simple ou s’il est composé ; juste, justice,
mors simples : injuste, injustice, sont composés. En Latin res est un mot simple, publica est encore simple, mais respublic
est un mot simple, publica est encore simple, mais respublica est un mot composé. Cet accident d’être simple ou d’être com
été appellé par les anciens Grammairiens la figure. Ils disent qu’un mot est de la figure simple ou qu’il est de la figure
ent ici de fingere, & se prend pour la forme ou constitution d’un mot qui peut être ou simple ou composé. C’est ainsi q
figulus l’ouvrier qui les fait, à fingendo. 4. Un autre accident des mots regarde la prononciation ; sur quoi il faut disti
évation ou un abaissement de la voix toûjours invariable dans le même mot  ; & le ton & l’emphase qui sont des inflé
z Accent . Voilà quatre Accidens qui se trouvent en toutes sortes des mots . Mais de plus chaque sorte particuliere de mots a
en toutes sortes des mots. Mais de plus chaque sorte particuliere de mots a ses accidens qui lui sont propres ; ainsi le no
r quoi il faut observer qu’il y a des Langues qui énoncent en un seul mot ces vûes de l’esprit, ces rapports, ces manieres
es rapports sont divisés par l’élocution & exprimés par plusieurs mots , par exemple, coram patre, en présence de son per
lusieurs mots, par exemple, coram patre, en présence de son pere ; ce mot coram, en Latin, est un mot primitif & simple
coram patre, en présence de son pere ; ce mot coram, en Latin, est un mot primitif & simple qui n’exprime qu’une manier
’a point en François de terme pour l’exprimer ; on la divise en trois mots , en présence de. Il en est de même de propter, po
es. La préposition ne fait qu’ajoûter une circonstance ou maniere au mot qui précede, & elle est toûjours considérée s
ppellées inséparables, parce qu’elles entrent dans la composition des mots , de façon qu’elles n’en peuvent être séparées san
n peuvent être séparées sans changer la signification particuliere du mot  ; par exemple, refaire, surfaire, défaire, contre
re du mot ; par exemple, refaire, surfaire, défaire, contrefaire, ces mots , re, sur, dé, contre, &c. sont alors des prép
ns inséparables, tirées du Latin. Nous en parlerons plus en détail au mot Préposition . A l’égard de l’adverbe, c’est un m
plus en détail au mot Préposition . A l’égard de l’adverbe, c’est un mot qui, dans sa valeur, vaut autant qu’une prépositi
uer dans l’adverbe outre la signification, comme dans tous les autres mots . Ces trois accidens sont, 1. L’espece, qui est ou
dverbes de l’espece primitive, parce qu’ils ne viennent d’aucun autre mot de la Langue. Au lieu que justement, sensément, p
ou composé. Les adverbes sont de la figure simple, quand aucun autre mot ni aucune préposition inséparable n’entre dans le
mal, &c. A l’égard de la conjonction, c’est-à-dire, de ces petits mots qui servent à exprimer la liaison que l’esprit me
its mots qui servent à exprimer la liaison que l’esprit met entre des mots & des mots, ou entre des phrases & des ph
rvent à exprimer la liaison que l’esprit met entre des mots & des mots , ou entre des phrases & des phrases ; outre l
u, voyez, marche, tout beau, paix, &c. c’est le ton plûtôt que le mot qui fait alors l’interjection. (F) ACCUSATIF
remarquer. 1. La terminaison de l’accusatif sert à faire connoître le mot qui marque le terme ou l’objet de l’action que le
1°. Que lorsqu’un accusatif est construit avec un infinitif, ces deux mots forment un sens particulier équivalent à un nom,
ivalent à un nom, c’est-à-dire, que ce sens seroit exprimé en un seul mot par un nom, si un tel nom avoit été introduit &am
ni & proejudicio esse obnoxiam satis compertum est. Cailly, Phil. Mot à mot, l’entendement humain être sujet à la préci
p; proejudicio esse obnoxiam satis compertum est. Cailly, Phil. Mot à mot , l’entendement humain être sujet à la précipitati
ibi, hoc, inquam, est laus ; ainsi est laus est l’attribut, & les mots qui précédent font un sens total, qui est le suje
verbe actif, les exemples en sont plus communs. Puto te esse doctum ; mot à mot, je crois toi être sçavant ; & selon no
actif, les exemples en sont plus communs. Puto te esse doctum ; mot à mot , je crois toi être sçavant ; & selon notre co
e la terminaison d’un même nom, nous les marquons, ou par la place du mot , ou par le secours des prépositions. C’est ainsi
F Actif (Grammaire) ACTIF, active, terme de Grammaire ; un mot est actif quand il exprime une action. Actif est
evant. Cette préposition entre aussi dans la composition de plusieurs mots , tant en Latin qu’en François ; amare, aimer, ada
ogie ; adopter, adoption, adherer, adhésion, adapter ; & dans les mots qui commencent par m, admettre, admirer, administ
cat ; mais depuis qu’on ne prononce plus le d dans ces trois derniers mots , on le supprime aussi dans l’écriture. Le méchani
s de la parole a fait que le d se change en la lettre qui commence le mot simple, selon l’étymologie ; ainsi on dit accumul
étoit changé en c dans acquérir, acquiescer, parce que dans ces deux mots le q est le c dur : mais aujourd’hui on prononce
nom substantif qui est ou exprimé ou sous-entendu. L’adjectif est un mot qui donne une qualification au substantif ; il en
ôt quelconque, entant qu’il est ou beau, ou vrai, ou bon, &c. Ces mots sont donc alors en même tems adjectifs & subs
ou poli ; ou dur, ou mou ; gras, huileux, ou sec ; &c. Ainsi ces mots blanc, noir, rouge, bleu, doux, amer, aigre, fade
xe à la vérité l’étendue de la signification de liber : mais ces deux mots présentent à l’esprit deux objets différens, dont
a là qu’un objet réel, mais dont j’énonce qu’il est beau. Ainsi tout mot qui fixe l’acception du substantif, qui en étend
andrius la marque par rapport à Evandre. Il faut ici observer que les mots changent de valeur selon les différentes vûes que
a déja parlé. Voyez Pronom . Ces réflexions servent à décider si ces mots Pere, Roi, & autres semblables, sont adjectif
le Roi désigne alors un individu : il est donc substantif. Ainsi ces mots sont pris tantôt adjectivement, tantôt substantiv
e cas : l’adjectif doit encore se conformer ici au substantif : en un mot il doit énoncer les mêmes rapports, & se prés
la fin de la phrase, s’il peut être séparé du substantif par d’autres mots  : je répons que dans les Langues qui ont des cas,
c’est-à-dire, qui marquent par des terminaisons les rapports que les mots ont entre eux, la position n’est d’aucun usage po
l’adjectif, qui même peut être séparé de son substantif par d’autres mots . Mais dans les Langues qui n’ont point de cas, co
parve qui est l’adjectif de liber, en est séparé, même par plusieurs mots  : mais parve a la terminaison convenable pour fai
. Matiere combustible. Méthode latine. Mode françoise. Morue fraîche. Mot expressif. Musique Italienne. Nom substantif. Ora
u substantif : sur quoi on doit faire une remarque singuliere, sur le mot gens ; on donne la terminaison féminine à l’adjec
t gens ; on donne la terminaison féminine à l’adjectif qui précede ce mot , & la masculine à celle qui le suit, fût-ce d
é indépendamment de toute application particuliere, & comme si le mot étoit le nom d’un être réel & subsistant par
NT, terme de Grammaire. Les Grammairiens qui font la construction des mots de la phrase, relativement au rapport que les mot
a construction des mots de la phrase, relativement au rapport que les mots ont entr’eux dans la proposition que ces mots for
ment au rapport que les mots ont entr’eux dans la proposition que ces mots forment, appellent adjoint ou adjoints les mots a
a proposition que ces mots forment, appellent adjoint ou adjoints les mots ajoûtés à la proposition, & qui n’entrent pas
its moutons, que vous êtes heureux ! Que vous êtes heureux sont les mots qui forment le sens de la proposition ; que y ent
êtes heureux est l’attribut, dont êtes est le verbe, c’est-à-dire, le mot qui marque que c’est de vous que l’on dit êtes he
nsi ! Les Imprimeurs l’appellent simplement admiratif, & alors ce mot est substantif masculin, ou adjectif pris substan
t, en sousentendant point. On met le point admiratif après le dernier mot de la phrase qui exprime l’admiration : Que je su
la phrase, je ne voudrois mettre le point admiratif qu’après tous les mots qui énoncent l’admiration. Hélas, petits moutons,
ctuation . (F) ADVERBE ADVERBE, s. m. terme de Grammaire : ce mot est formé de la préposition Latine ad, vers, aupr
ce mot est formé de la préposition Latine ad, vers, auprès, & du mot verbe ; parce que l’adverbe se met ordinairement
ignés ; & voilà pourquoi on les a appellés adverbes, c’est-à-dire mots joints au verbe ; ce qui n’empêche pas qu’il n’y
véritablement roi. En faisant l’énumération des différentes sortes de mots qui entrent dans le discours, je place l’adverbe
qu’il me paroît que ce qui distingue l’adverbe des autres especes de mots , c’est que l’adverbe vaut autant qu’une prépositi
nom ; il a la valeur d’une préposition avec son complément ; c’est un mot qui abrége ; par exemple, sagement vaut autant qu
rége ; par exemple, sagement vaut autant que avec sagesse. Ainsi tout mot qui peut être rendu par une préposition & un
par une préposition & un nom, est un adverbe ; par consequent ce mot y, quand on dit il y est, ce mot, dis-je, est un
, est un adverbe ; par consequent ce mot y, quand on dit il y est, ce mot , dis-je, est un adverbe qui vient du Latin ibi ;
à ce point, au point que, &c. c’est la valeur ou signification du mot , & non le nombre des syllabes, qui doit faire
on du mot, & non le nombre des syllabes, qui doit faire mettre un mot en telle classe plûtôt qu’en telle autre ; ainsi
arque une espece de maniere d’être, une sorte de modification dont le mot qui suit la préposition fait une application part
de-là que l’adverbe n’a pas besoin lui-même de complément ; c’est un mot qui sert à modifier d’autres mots, & qui ne l
in lui-même de complément ; c’est un mot qui sert à modifier d’autres mots , & qui ne laisse pas l’esprit dans l’attente
& qui ne laisse pas l’esprit dans l’attente nécessaire d’un autre mot , comme font le verbe actif & la préposition ;
de est levé : or remarquez que ce dernier concept est composé de deux mots est & levé, & que ce dernier suppose le p
uppose le premier. Pierre dort : voilà deux concepts énoncés par deux mots  : mais si je dis, Pierre bat, ce mot bat n’est qu
deux concepts énoncés par deux mots : mais si je dis, Pierre bat, ce mot bat n’est qu’une partie de mon concept, il faut q
, tantummodo, solum, solummodo, duntaxat, seulement. Il y a aussi des mots qui servent dans les comparaisons pour augmenter
magis pius, plus pieux ; maximè pius, très-pieux ; ou fort pieux. Ces mots plus, magis, très-fort, sont aussi considérés com
fortiùs, plus vaillamment ; fortissimè, très-vaillamment. Il y a des mots que certains Grammairiens placent avec les conjon
jonctions, & que d’autres mettent avec les adverbes : mais si ces mots renferment la valeur d’une préposition, & de
ire qui est équivalente à un adverbe. Si l’usage avoit établi un seul mot pour exprimer le même sens, ce mot seroit un adve
e. Si l’usage avoit établi un seul mot pour exprimer le même sens, ce mot seroit un adverbe ; mais comme ce sens est énoncé
ens, ce mot seroit un adverbe ; mais comme ce sens est énoncé en deux mots , on dit que c’est une expression adverbiale. Il e
d’un-coup, tout-à-coup, à coup-sûr, qu’on exprime en Latin en un seul mot par des adverbes particuliers, improvisè, subitò,
restriction ou opposition, entre ce qui suit & ce qui précéde. Ce mot vient du Latin adversus, contraire, opposé. Mais
st vous ou moi. Soit que vous mangiez, soit que vous bûviez. En un un mot , l’adversative restraint ou contrarie, au lieu qu
amp; de même a-érien : ainsi a-é ne sont point une diphthongue en ces mots , puisque l’a & l’e y sont prononcés chacun sé
palais, &c. c’est qu’autrefois on prononçoit l’a & l’i en ces mots -là ; usage qui se conserve encore dans nos Provin
à lineâ, commencez par une nouvelle ligne. On n’écrit point ces deux mots à lineâ, mais, celui qui dicte un discours, où il
non finie, & commencez-en une nouvelle, observant que le premier mot de cette nouvelle ligne commence par une capitale
’ainsi chacun d’eux a été le signe de quelque idée, on les a appellés mots . Ces mots considérés relativement à la société où
cun d’eux a été le signe de quelque idée, on les a appellés mots. Ces mots considérés relativement à la société où ils sont
hacune fut destinée à marquer chacun des sons simples qui forment les mots . Dès que l’art d’écrire fut porté à un certain po
table separée les sons particuliers qui entrent dans la formation des mots de cette langue, & cette table ou liste est c
les signes des sons particuliers qui entrent dans la composition des mots de cette langue. Toutes les nations qui écrivent
Le k est une lettre Greque, qui ne se trouve en Latin qu’en certains mots dérivés du Grec ; c’est notre c dur, ca, co, cu.
ce : en second lieu, en ce qu’en lisant, on prononce autrement que le mot n’est écrit. Bis peccatis, quod aliud scribitis,
qu’un usage bien constant n’ordonne le contraire, je crois que chaque mot doit être écrit comme il est prononcé ; car telle
lettres, poursuit-il, qu’elles doivent conserver la prononciation des mots  ; c’est un dépôt qu’il faut qu’elles rendent à ce
gés selon l’ordre alphabétique ; mais on a tort de ne pas séparer les mots qui commencent par i, de ceux qui commencent par
’on trouve ïambe sous la même lettre que jambe. Il en est de même des mots qui commencent par u, ils sont confondus avec ceu
ctement, on devroit y avoir égard dans l’arrangement alphabétique des mots . (F) ALTERNATIVE ALTERNATIVE, s. f. (Gram
mots. (F) ALTERNATIVE ALTERNATIVE, s. f. (Gramm.) Quoique ce mot soit le féminin de l’adjectif alternatif, il est
une, en rejetter l’autre. (F) AMBIGU AMBIGU, adj. (Gramm.) ce mot vient de ambo, deux, & de ago, pousser, mener
HIBOLOGIE AMPHIBOLOGIE, s. f. (terme de Grammaire.) ambiguité. Ce mot vient du Grec ἀμφιβολία, qui a pour racine ἀμφὶ,
vient de la tournure de la phrase, c’est-à-dire de l’arrangement des mots , plûtôt que de ce que les termes sont équivoques.
pas dans la même disposition d’esprit ; il faut que l’arrangement des mots le force à ne pouvoir donner à la phrase que le s
(F) ANACOLUTHE ANACOLUTHE, s. f. (Gramm.) c’est une figure de mots qui est une espece d’ellipse. Ce mot vient d’ἀνακ
f. (Gramm.) c’est une figure de mots qui est une espece d’ellipse. Ce mot vient d’ἀνακόλουθος, adjectif, non consentaneus :
mot vient d’ἀνακόλουθος, adjectif, non consentaneus : la racine de ce mot en fera entendre la signification. R. ἀκόλουθος,
coluthe est une figure par laquelle on sous-entend le corrélatif d’un mot exprimé ; ce qui ne doit avoir lieu que lorsque l
une figure qui se fait lorsqu’une proposition recommence par le même mot par lequel la proposition précédente finit. Par e
ositions corrélatives, l’une commence & l’autre finit par le même mot . Crescit amor nummi quantum ipsa pecunia crescit
maire) ANALOGIE, s. f. (Logique & Gramm.) terme abstrait : ce mot est tout Grec, ἀναλογία. Cicéron dit que puisqu’i
mot est tout Grec, ἀναλογία. Cicéron dit que puisqu’il se sert de ce mot en Latin, il le traduira par comparaison, rapport
ou rapport l’un à l’autre. En matiere de langage, nous disons que les mots nouveaux sont formés par analogie, c’est-à-dire,
une constellation qu’on appelle lion ; l’analogie qu’il y a entre ce mot & le nom de l’animal, qu’on nomme aussi lion,
a-Sylvia, soit arrivé autrement que selon l’ordre de la nature. En un mot Dieu comme auteur de la nature, agit d’une manier
n qu’il y a entre une lettre & une autre lettre, ou bien entre un mot & un autre mot, ou enfin entre une expression
ne lettre & une autre lettre, ou bien entre un mot & un autre mot , ou enfin entre une expression, un tour, une phra
tions touchant la déclinaison, le genre & les autres accidens des mots . (F & X) ANALOGUE ANALOGUE, adj. (Gr
s se servent souvent d’expressions, de tours ou phrases dont tous les mots à la vérité sont des mots François, mais l’ensemb
ressions, de tours ou phrases dont tous les mots à la vérité sont des mots François, mais l’ensemble ou construction de ces
vérité sont des mots François, mais l’ensemble ou construction de ces mots n’est point analogue au tour, à la maniere de par
ui se fait lorsqu’on recommence divers membres de période par le même mot  : en voici un exemple tiré de l’Ode d’Horace à la
vice, & qu’elle peut aussi passer pour une figure par laquelle un mot qui régulierement est mis devant un autre, per sa
on dit fero, fers, fert ; donc fero est un verbe anomal en Latin. Ce mot anomal vient du Grec ἀνώμαλος , inégal, irrégulie
verbes anomaux, & des défectifs, aussi-bien que des inflexions de mots qui ne suivent pas les regles communes. Les langu
ANTÉCÉDENT Antécédent Antécédent, se dit en Grammaire, du mot qui précede le relatif. Par exemple, Deus quem ad
, Deus quem adoramus est omnipotens ; Deus est l’antécédent, c’est le mot qui précede quem. (F) ANTÉPÉNULTIEME ANT
précede quem. (F) ANTÉPÉNULTIEME ANTÉPÉNULTIEME, (Gramm.) ce mot se prend substantivement ; on sousentend syllabe.
(Gramm.) ce mot se prend substantivement ; on sousentend syllabe. Un mot qui est composé de plusieurs syllabes a une derni
our régler la prononciation du lecteur, si la pénultieme syllabe d’un mot doit être prononcée breve, on met l’accent aigu s
.) préposition inséparable qui entre dans la composition de plusieurs mots  ; cette préposition vient quelquefois de la prépo
n ; & de même antipathie, antipape, &c. Quelquefois, quand le mot qui suit ἀντὶ commence par une voyelle, il se fai
F) ANTI-PHRASE ANTI-PHRASE, s. f. (Gramm.) contre-vérité ; ce mot vient de ἀντὶ, contre, & de φράσις, locution,
mais que ce soit par ironie ou par euphémisme que l’on ait parlé, le mot n’en doit pas moins être pris dans un sens contra
vous l’aimez mieux par ironie ; le nom ne fait rien à l’affaire ; le mot n’en est pas moins une contre-vérité. Quant à ce
hrase suppose une phrase entiere, & ne sauroit être appliqué à un mot seul ; il est fort ordinaire de donner à un mot,
it être appliqué à un mot seul ; il est fort ordinaire de donner à un mot , ou par extension ou par restriction, une signifi
Virgile dit, Æn. V. v. 451. It clamor coelo, au lieu de ad coelum. Ce mot vient de ἀντὶ, pour, & de πτῶσις, cas. On don
ns d’autres figures de construction que celles dont nous parlerons au mot Construction . Le même fonds de pensée peut souv
incidente où il est : car c’est un grand principe de syntaxe, que les mots ne sont construits que selon les rapports qu’ils
tions, & à un cas différent dans l’autre proposition, puisque les mots ne se construisent & n’ont de rapport entr’eu
venit in mentem. (F) ANTI-SIGMA ANTI-SIGMA, s. m. (Gramm.) ce mot n’est que de pure curiosité ; aussi est-il oublié
mutare. Cette figure de l’anti-sigma nous apprend l’étymologie de ce mot . On sait que le sigma des Grecs, qui est notre s,
comme qui diroit deux sigma adossés, opposés l’un à l’autre. Ainsi ce mot est composé de la préposition ἀντὶ & de σῖγμα
E Anti-strophe (Grammaire) ANTI-STROPHE, s. f. (Gramm.) ce mot est composé de la préposition ἀντὶ, qui marque op
these Antithese, (Gramm.) Quelques Grammairiens font aussi de ce mot une figure de diction, qui se fait lorsqu’on subs
: mais il est plus ordinaire de rapporter cette figure au métaplasme, mot fait de μεταπλάσσω, transformo. (F) AORISTE
que & de Grammaire françoise, ἀόριστος, indéfini, indéterminé. Ce mot est composé de l’α privatif & de ὅρος, terme,
it je fis, j’écrivis, je donnai, &c. il faut ajoûter quelqu’autre mot qui détermine le tems où l’action dont on parle a
laquelle on retranche une lettre ou une syllabe du commencement d’un mot , comme en Grec ὁρτὴ, pour ἑορτὴ, qui est le mot o
du commencement d’un mot, comme en Grec ὁρτὴ, pour ἑορτὴ, qui est le mot ordinaire pour signifier fête. C’est ainsi que Vi
avons fait bossu, en retranchant gib, qui est la premiere syllabe du mot Latin. Au reste, si le retranchement se fait au m
labe du mot Latin. Au reste, si le retranchement se fait au milieu du mot , c’est une syncope ; s’il se fait à la fin, on l’
t lorsqu’on retranche quelque lettre ou quelque syllabe à la fin d’un mot , comme dans ces quatre impératifs, dic, duc, fac,
ice, duce, &c. ingenî pour ingenü, negotî pour negotî, &c. Ce mot vient de ἀποκοπὴ, qui est composé de la prépositi
je retranche. (F) APOGRAPHE APOGRAPHE, s. m. (Grammaire.) ce mot vient de ἀπὸ, préposition Greque qui répond à la
François, est de marquer le retranchement d’une voyelle à la fin d’un mot pour la facilité de la prononciation. Le signe de
ose, grand’peur, &c. Ce retranchement est plus ordinaire quand le mot suivant commence par une voyelle. En François l’e
grammaires qu’ils impriment ? Tous nos dictionnaires François font ce mot du genre féminin ; il devroit pourtant être mascu
rès tout on n’a pas occasion dans la pratique de donner un genre à ce mot en François : mais c’est une faute à ces dictionn
is : mais c’est une faute à ces dictionnaires quand ils font venir ce mot d’ἀποστροφὴ, qui est le nom d’une figure de Rhéto
om plus étendu, tel qu’animal ou substance ; ce qui fait voir que ces mots genre, espece, sont des termes métaphysiques qui
s & les diphtongues ont le plus souvent l’esprit doux. Il y a des mots qui ont un esprit & un accent, comme le relat
π, ῾κ, ᾽τ, ρ , on écrit φ, χ, θ : mais on écrit ῥ au commencement des mots  : Ῥητορικὴ, Rhétorique ; ῥητορικὸς, Rhétoricien ;
une préposition inséparable qui entre dans la composition de certains mots , tels que après-demain, après-diné, l’après-dînée
cette vûe de préposition inséparable qui forme un sens avec un autre mot , que l’on doit regarder ce mot dans ces façons de
arable qui forme un sens avec un autre mot, que l’on doit regarder ce mot dans ces façons de parlet ; ce portrait est fait
phaël avoit fait l’original auparavant. (F) APTOTE APTOTE, ce mot est grec, & signifie indéclinable. Sunt quoed
e ; c’est l’élevation de la voix quand on commence à lire un vers. Ce mot vient du Grec αἴρω, tollo, j’éleve. Cette élevati
ui qui bat la mesure. En mesurant la quantité dans la déclamation des mots , d’abord on hausse la main, ensuite on l’abbaisse
de-là par métaphore & par extension, on a donné divers sens à ce mot . Les Grammairiens ont appellé articles certains p
sens à ce mot. Les Grammairiens ont appellé articles certains petits mots qui ne signifient rien de physique, qui sont iden
nt des choses ni des qualités seulement ; ils indiquent à l’esprit le mot qu’ils précedent, & le font considérer comme
ce qui s’entendra mieux dans la suite, surtout par les exemples. Les mots que les Grammairiens appellent articles, n’ont pa
Alexandre, César, &c. Nous ne mettons point l’article devant ces mots -là ; enfin il y a des langues qui ont des article
maniere des prépositions inséparables, ensorte qu’ils forment le même mot . Comme ces prépositifs ne se mettent point au nom
le ὁ, ἡ, τό, τοῦ, τῆς, τοῦ, &c. dont ils font un grand usage ; ce mot est en Grec une partie spéciale d’oraison. Les Gr
prêter ; parce qu’en effet l’article dispose l’esprit à considérer le mot qui le suit sous un point de vûe particulier ; ce
en erreur ; & que pour rendre littéralement la valeur de ces deux mots Latins, selon le génie de la langue Greque, il fa
stratif, ille, illa, illud, qu’il y a lieu de croire que c’est de ces mots que viennent notre le & notre la, ille ego, m
les auteurs de la basse latinité. C’est de la derniere syllabe de ce mot ille, quand il n’est pas employé comme pronom, &a
pas le nom d’article à ces adjectifs ; ce sont spécialement ces trois mots , le, la, les, que nos Grammairiens nomment articl
, les, que nos Grammairiens nomment articles, peut-être parce que ces mots sont d’un usage plus fréquent : avant que d’en pa
& pour dire j’ai vû des hommes, ils disent I have seen some men ; mot à mot, j’ai vû quelques hommes ; à des Médecins,
pour dire j’ai vû des hommes, ils disent I have seen some men ; mot à mot , j’ai vû quelques hommes ; à des Médecins, to som
ma gloire ; & quand même on ne trouveroit pas en ces occasions de mot convenable à suppléer, l’esprit n’en seroit pas m
à suppléer, l’esprit n’en seroit pas moins occupé d’une idée que les mots énoncés dans la phrase réveillent, mais qu’ils n’
cours sans marquer un rapport ou relation entre deux termes, entre un mot & un mot : par exemple, la préposition pour m
rquer un rapport ou relation entre deux termes, entre un mot & un mot  : par exemple, la préposition pour marque un moti
availle pour la patrie, la patrie est le complément de pour, c’est le mot qui détermine pour ; ces deux mots pour la patrie
est le complément de pour, c’est le mot qui détermine pour ; ces deux mots pour la patrie font un sens particulier qui a rap
e de Pierre est beau ; Pierre est le complément de de, & ces deux mots de Pierre se rapportent à livre, qu’ils détermine
portent à livre, qu’ils déterminent, c’est-à-dire qu’ils donnent à ce mot le sens particulier qu’il a dans l’esprit, &
son ami. Cependant communément nos Grammairiens ne regardent ces deux mots que comme des particules qui servent, disent-ils,
la différence des terminaisons ? tout cela se fait ou par la place du mot , ou par le secours des prépositions. Les Latins n
cent par le secours de leurs prépositions. Hé bien, quand la place du mot ne peut pas nous servir à faire connoître le rapp
t ce rapport par une terminaison particuliere qui faisoit dire que le mot étoit alors au datif. Nos Grammairiens ne nous do
e & de da, qui signifie par, che, de. Buommatei appelle ces trois mots di, a, da, des segnacasi, c’est-à-dire, des signe
nombre de ces rapports par des terminaisons particulieres. Encore un mot , pour faire voir que notre de & notre a ne so
d des rapports ou vûes différentes sous lesquels nous considérons les mots , nous marquons ces vûes, ou par la place du mot,
nous considérons les mots, nous marquons ces vûes, ou par la place du mot , ou par le secours de quelque préposition. La pré
la détermination ; c’est-à-dire, qu’elle sert à mettre en rapport le mot qui qualifie, avec celui qui est qualifié : un pa
ux à me paroissent de même espece, & avoir la même origine. En un mot , puisque ad aliquem, ou ab aliquo ne sont point d
A l’égard de le, la, les, je n’en fais pas une classe particuliere de mots sous le nom d’article ; je les place avec les adj
’obscurité & l’amphibologie, ni inventer un assez grand nombre de mots , pour énoncer non seulement les diverses idées qu
, ou des faces différentes sous lesquelles l’esprit considere le même mot  ; tels sont tout, chaque, nul, aucun, quelque, ce
, comme si c’étoit là une propriété qui fût particuliere à ces petits mots . Quand on a un adjectif à joindre à un nom, on do
s mettent le, la, les, au rang des pronoms : mais si le pronom est un mot qui se mette à la place du nom dont il rappelle l
s, ne seront pronoms que lorsqu’ils feront cette fonction : alors ces mots vont tous seuls & ne se trouvent point avec l
la vient de illam, elle. C’est la différence du service ou emploi des mots , & non la différence matérielle du son, qui l
es verbes est souvent nom, le boire, le manger. Mais sans quitter nos mots , ce même son la n’est-il pas aussi quelquefois un
ner singulierement quel est cet individu, si c’est Pierre ou Paul. Ce mot nous vient aussi du Latin, quis est is homo, unus
escens : unam ergo τῷ ἰδιωτισμῷ dixit, vel unam pro quamdam. Ainsi ce mot n’est en François que ce qu’il étoit en Latin. La
mmaire générale de P. R. pag. 53. dit que un est article indéfini. Ce mot ne me paroît pas plus article indéfini que tout,
érale. Je dis, poursuit l’auteur, que un a un pluriel pris d’un autre mot , qui est des, avant les substantifs, des animaux 
les, & que de est une préposition, qui par conséquent suppose un mot exprimé ou sousentendu, avec lequel elle puisse m
érale me paroit bien au-dessous de sa réputation quand il parle de ce mot des à la page 55 : il dit que cette particule est
s, faisant attention à la destination & à la nature de chacun des mots décomposés, & tout se trouvera applani. Mais
oineau étoit un petit animal bien privé & bien aimable : & ce mot d’animal je ne l’ai jamais oüi dire d’une table,
; & de l’autre côté je place les êtres inanimés ; en sorte que ce mot être ou substance est comme le chef d’un arbre gé
ses noms d’individus : cette vérité, cette vertu, ce vice, voilà des mots pris par imitation dans un sens individuel. L’im
tre métaphysique. Ce sont les prénoms qui, de concert avec les autres mots de la phrase, tirent l’objet particulier dont on
us dirions cet astre, ou l’astre, après quoi nous aurions recours aux mots qui nous paroîtroient les plus propres à détermin
rénoms ou prépositifs, mon, ce, le, & ensuite par les adjoints ou mots ajoûtés, que je parle d’un tel livre, d’un tel in
st composé de divers sens particuliers énoncés par des assemblages de mots qui forment des propositions, & les propositi
dire, tout homme végete, est vivant, se meut, a des sensations, en un mot tout homme a les qualités qui distinguent l’anima
ion, mon cerveau s’enrichiroit d’une nouvelle idée exemplaire : en un mot , quand je dis tout homme est mortel, c’est autant
de la généralité ou universalité des propositions : mais souvent ces mots ne sont pas exprimés, comme quand on dit : les Fr
livres, & signifie quelqu’un, quispiam, non nullus, non nemo. Ce mot est encore en usage en ce sens parmi le peuple &a
’on, comme on dit l’homme, si l’on. Dans plusieurs autres langues, le mot qui signifie homme, se prend aussi en un sens ind
qui a quatre angles droits & quatre côtés égaux, &c. Tous ces mots , l’or, le fer, le marbre, &c. sont pris dans
ier ils comprennent tous les individus d’une espece ; ensorte que ces mots ne sont proprement que les noms de l’idée exempla
le peuple, l’armée, la nation, le parlement, &c. On considere ces mots -là comme noms d’un tout, d’un ensemble, l’esprit
s parties ; & c’est par cette raison que lorsque quelqu’un de ces mots est le sujet d’une proposition, les Logiciens dis
ue, ceux qui écrivent en Latin, lorsqu’ils veulent faire remarquer un mot , entant qu’il est un tel mot, se servent, les uns
n, lorsqu’ils veulent faire remarquer un mot, entant qu’il est un tel mot , se servent, les uns de l’article Grec τὸ, les au
uc est adverbium compositum (Perisonius, in sanct. Min. p. 576.) ; ce mot adhuc est un adverbe composé. Et l’auteur d’une l
o tantùm rationalis, ajoûte que ly tantùm reliqua entia excludit ; ce mot tantùm exclut tous les autres êtres. (Philos. rat
d’où on a fait ly, soit pour remplir la lettre, soit pour donner à ce mot un air scientifique, & l’élever au-dessus du
i signifie là ; en sorte que ly tantùm, c’est comme si l’on disoit ce mot là tantùm. Notre ce & notre le ont le même of
nés de l’article le ; que si l’on dit le mien, le tien, c’est que ces mots sont alors des pronoms substantifs. On dit prover
oir par celui qui lit ou qui écoute, ce sont les circonstances ou les mots qui suivent, qui ajoûtent ce que l’article ne sau
la Ferté-Imbault, la Ferté-Milon, &c. Mesnil est aussi un vieux mot , qui signifioit maison de campagne, village, du L
uite de la premiere origine : c’est ainsi que nous disons le paradis, mot qui à la lettre signifie un jardin planté d’arbre
our se rendre plus propres, plus ajustées & plus séduisantes : le mot Grec κόσμος, qui signifie ordre, ornement, beauté
s les exemples suivant, quel est aujourd’hui l’usage à l’égard de ces mots , sauf au lecteur à s’en tenir simplement à cet us
p;c. il n’a point d’argent, d’esprit &c. il faut observer que ces mots beaucoup, peu, pas, point, rien, forte, espece, t
mépris vous avez l’un pour l’autre, Et que vous avez de raison ! ces mots , dis-je, ne sont point des adverbes, ils sont de
pia ; il a abondance d’argent, d’esprit, &c. M. Ménage dit que ce mot est formé de l’adjectif beau & du substantif
force & plus d’énergie à la négation, y ajoûterent quelqu’un des mots qui ne marquent que de petits objets, tels que gr
t minuta, sermoni vernaculo additur ad majorem negationem ; Nicot, au mot goutte. Il y a toûjours quelque mot de sous-enten
ad majorem negationem ; Nicot, au mot goutte. Il y a toûjours quelque mot de sous-entendu en ces occasions : je n’en ai gra
ous-entendu en ces occasions : je n’en ai grain ne goutte ; Nicot, au mot goutte. Je n’en ai pour la valeur ou la grosseur
e n’en ai pour la valeur ou la grosseur d’un grain. Ainsi quoique ces mots servent à la négation, ils n’en sont pas moins de
e à faire une négation comme pas & point ; & si l’usage de ce mot étoit aussi fréquent parmi les honnêtes-gens qu’i
e pas, ne point, comme le nihil des Latins. Nihil est composé de deux mots , 1°. de la négation ne, & de hilum qui signif
le hilum des Latins s’unit si fort avec la négation ne, que ces deux mots n’en firent plus qu’un seul nihilum, nihil, nil,
avoit ; les langues ne sont point des sciences, on ne coupe point des mots inséparables, dit fort bien un de nos plus habile
de parler familieres & proverbiales ; ou enfin parce que les deux mots ne font qu’une sorte de mot composé, ce qui sera
overbiales ; ou enfin parce que les deux mots ne font qu’une sorte de mot composé, ce qui sera facile à démêler dans les ex
par amour, par foiblesse. En fait de Physique, on donne souvent des mots pour des choses : Physique est pris dans un sens
ns un sens spécifique qualificatif de fait. A l’égard de on donne des mots , c’est le sens individuel partitif, il y a ellips
est une proposition incidente, implicite, je veux dire, dont tous les mots ne sont pas exprimés ; en réduisant ces propositi
ans philosophes, en sous-entendant un certain nombre, ou quelqu’autre mot . 4°. Dans les propositions singulieres, le soleil
fait un sens avec un verbe ou une préposition, sans qu’il y ait aucun mot sous-entendu entre l’un & l’autre ; car quand
précédé du prépositif un, & on se sert de des ou de les, quand le mot qui qualifie est pris dans un sens individuel, le
es Ces raisons sont de foibles con- bien foibles. jectures. Faire des mots nouveaux. Faire de nouveaux mots.. Choisir des fr
n- bien foibles. jectures. Faire des mots nouveaux. Faire de nouveaux mots .. Choisir des fruits excellens. Choisir d’excelle
nctions, les verbes avec leurs différentes inflexions, enfin tous les mots qui ne marquent point des choses, n’ont d’autre d
raisonnement, que, lorsqu’au commencement du discours on a donné à un mot une certaine signification, on ne doit pas lui en
pport au sens grammatical ; je veux dire que dans la même période, un mot qui est au singulier dans le premier membre de ce
dans le premier membre de la phrase, vous m’avez d’abord présenté le mot dans un sens spécifique, c’est-à-dire, comme nous
tif adjectif, vous ne devez pas, dans le membre qui suit, donner à ce mot un relatif, parce que le relatif rappelle toujour
llogisme. Ainsi, quand on dit, il a été reçû avec politesse, ces deux mots , avec politesse, sont une expression adverbiale,
tive, adjective, qui ne présente aucun être réel ni métaphysique. Ces mots , avec politesse, ne marquent point une telle poli
nt ; & quand on veut les rendre relatifs, il faut ajoûter quelque mot qui marque la correlation ; il a été reçû si poli
s relatif singulier, à moins qu’on ne répete & qu’on n’ajoûte les mots destinés à marquer cette relation & cette sin
a regle de Vaugelas est que lorsqu’en un premier membre de période un mot est pris dans un sens absolu, adjectivement ou ad
t pas dans le membre suivant ajoûter un relatif, ni même quelqu’autre mot qui supposeroit que la premiere expression auroit
re, ami, dans le sens spécifique, & selon toute la valeur que ces mots peuvent avoir, on ne doit point ajoûter de qui :
ieres qui, &c. Une sorte de fruits qui, &c. une sorte tire ce mot fruits de la généralité du nom fruit ; une sorte
ne doivent pas rappeller dans un sens affirmatif & individuel un mot qui a d’abord été pris dans un sens négatif unive
, & qui perd même ici sa terminaison féminine, ne fait qu’un même mot avec peur, comme dans grand’messe, grand’mere. Pa
ncipalement en deux points. 1°. A avoir une assez grande abondance de mots pour suffire à énoncer les différens objets des i
nçois. Selon ces principes il paroît qu’une langue qui a une sorte de mots de plus qu’une autre, doit avoir un moyen de plus
elui qu’ils venoient adorer : mais le Latin n’a rien qui présente ces mots avec leur détermination particuliere ; il faut qu
étermination particuliere ; il faut que l’esprit supplée à tout : ces mots ne seroient pas énoncés autrement, quand ils sero
un avantage de la langue Françoise, de ne pouvoir employer ces trois mots qu’avec un prépositif qui fasse connoître qu’ils
 ; & ainsi il s’est exprimé avec plus de justesse qu’Ovide. En un mot , la netteté & la précision son les premieres
nstratifs, à cause de l’habitude où étoient ces auteurs d’énoncer les mots sans articles, & de laisser au lecteur à supp
fférens, variés, mais liés entr’eux de telle sorte qu’ils forment des mots . On dit d’un homme qu’il articule bien, c’est à-d
bien, c’est à-dire, qu’il marque distinctement les syllabes & les mots . Les animaux n’articulent pas comme nous le son d
oix. Il y a quelques oiseaux auxquels on apprend à articuler certains mots  : tels sont le perroquet, la pie, le moineau, &am
ATION Aspiration (Grammaire) ASPIRATION, s. f. (Gramm.) Ce mot signifie proprement l’action de celui qui tire l’
de l’aspiration, comme il l’est encore en Latin, & dans plusieurs mots de notre langue. On partagea ce signe en deux par
la parole suivent un mouvement particulier dans la prononciation des mots  ; je veux dire, que le même mot est prononcé en c
articulier dans la prononciation des mots ; je veux dire, que le même mot est prononcé en chaque pays par une combinaison p
amp;c. De plus, il faut observer que quand nous voulons prononcer un mot d’une autre langue que la nôtre, nous forçons les
s de la parole, pour tâcher d’imiter la prononciation originale de ce mot  ; & cet effort ne sert souvent qu’à nous écar
ordinairement en forme d’étoile que l’on met au-dessus ou auprès d’un mot , pour indiquer au lecteur qu’on le renvoye à un s
explication. Une suite de petites étoiles indique qu’il y a quelques mots qui manquent. Ce mot étoit en usage dans le même
e de petites étoiles indique qu’il y a quelques mots qui manquent. Ce mot étoit en usage dans le même sens, chez les ancien
ibid. Quelquefois on se sert de l’astérique pour faire remarquer un mot ou une pensée : mais il est plus ordinaire que po
titif, parce qu’alors il y a ellipse ; au lieu que dans avant que, ce mot que, hoc quod, est le complément, ou, comme on di
ne préposition inséparable qui entre dans la composition de plusieurs mots . Par préposition inséparable, on entend une prépo
ition inséparable, on entend une préposition qu’on ne peut-séparer du mot avec lequel elle fait un tout, sans changer la si
ot avec lequel elle fait un tout, sans changer la signification de ce mot  ; ainsi on dit : avant-garde, avant-bras, avant-c
-train, ce sont les deux roues qu’on ajoûte à celles de derriere ; ce mot est sur-tout en usage en Artillerie : on dit auss
emiere personne du présent de l’indicatif, c’est-à-dire, que c’est ce mot -là qui augmente en d’autres tems : par exemple, τ
res tems : par exemple, τύπτω, verbero, voilà la premiere position du mot sans augment ; mais il y a augment en ce verbe à
es d’augment ; l’un est appellé syllabique, c’est-à-dire, qu’alors le mot augmente d’une syllabe ; τύπτω n’a que deux sylla
atine des augmentations de l’une & de l’autre espece, sans que le mot d’augment y soit en usage : par exemple, honor au
; cano, cecini. (F) AUTOGRAPHE AUTOGRAPHE, s. m. (Gramm.) Ce mot est composé de αὐτὸς, ipse, & de γράφω, scrib
scriptum. Comme si nous avions les épîtres de Ciceron en original. Ce mot est un terme dogmatique ; une personne du monde n
e cette dame. (F) AUXILIAIRE AUXILIAIRE, adj. (Grammaire.) ce mot vient du Latin auxiliaris, & signifie qui vie
elle simples, c’est lorsque la valeur du verbe est énoncée en un seul mot , j’aime, j’aimois, j’aimerai, &c. Il y a enco
é, j’avois aimé, j’aurois aimé, &c. ces tems sont énoncés en deux mots . Il y a même des tems doublement composés, qu’on
’on appelle sur-composés, c’est lorsque le verbe est énoncé par trois mots  ; quand il a eu dîné, j’aurois été aimé, &c.
s autres langues vulgaires. Ainsi quoiqu’on dise en Latin, en un seul mot , amor, amaris, amatur, on dit en François, je sui
utres. Pour moi je suis persuadé qu’il ne faut juger de la nature des mots , que relativement au service qu’ils rendent dans
am iri ad amatum ; or comme en Latin amatum, amatu, n’est pas le même mot qu’amatus ; a, tum, de même aimé, dans j’ai aimé,
t qu’amatus ; a, tum, de même aimé, dans j’ai aimé, n’est pas le même mot que dans je suis aimé ou aimée ; le premier est a
. Ainsi, il me semble que nos Grammaires pourroient bien se passer du mot d’auxiliaire, & qu’il suffiroit de remarquer
d’auxiliaire, & qu’il suffiroit de remarquer en ces occasions le mot qui est verbe, le mot qui est nom, & la périp
u’il suffiroit de remarquer en ces occasions le mot qui est verbe, le mot qui est nom, & la périphrase qui équivaut au
ui est verbe, le mot qui est nom, & la périphrase qui équivaut au mot simple des Latins. Si cette précision paroît trop
oulant donner à nos verbes des tems qui répondissent comme en un seul mot aux tems simples des Latins, ont inventé le mot d
sent comme en un seul mot aux tems simples des Latins, ont inventé le mot de verbe auxiliaire : c’est ainsi qu’en voulant a
onne, il n’a de son qu’avec une voyelle : ainsi quand le b termine un mot , tels que Achab, Joab, Moab, Oreb, Job, Jacob, ap
ens incedit. Saint Augustin, au liv. II. de Doct. christ. dit que ce mot & ce son beta est le nom d’une lettre parmi l
est appellé Βῆλος, & l’on dit encore la statue de Beel. Enfin le mot alphabetum dont l’usage s’est conservé jusqu’à no
nt de ces deux lettres labiales v, b, a donné lieu à quelques jeux de mots , entr’autres à ce mot d’Aurélien, au sujet de Bon
labiales v, b, a donné lieu à quelques jeux de mots, entr’autres à ce mot d’Aurélien, au sujet de Bonose qui passoit sa vie
emo, & au lieu de sibilare on a dit sifilare, d’où est venu notre mot siffler. C’est par ce changement réciproque que d
tre b. (G) BAILLEMENT Baillement Baillement, s. m. ce mot est aussi un terme de Grammaire ; on dit égalemen
 : mais ce dernier est latin. Il y a bâillement toutes les fois qu’un mot terminé par une voyelle, est suivi d’un autre qui
le méchanisme de la parole a introduit ou l’elision de la voyelle du mot précédent, ou une consonne euphonique entre les d
lques monosyllabes, nous ne faisons usage de l’élision que lorsque le mot suivi d’une voyelle est terminé par un e muet ; p
ésulte à l’oreille de la rencontre de certaines syllabes. Au reste ce mot euphonie est tout grec, eὖ bien, & φωνὴ, son.
ginti viri, ils disent εἴκοσιν ἄνδρες, sans mettre ce, entre les deux mots . Nos voyelles sont quelquefois suivies d’un son n
e voyelle : & les poëtes doivent éviter de le faire suivre par un mot qui commence par une voyelle, à moins que ce ne s
ge a introduit un n euphonique entre la voyelle nasale & celle du mot qui suit. Lorsque l’adjectif qui finit par un son
ales, ajoûtent l’n euphonique, croyant que cette n est la consonne du mot précédent : un peu d’attention les détromperoit :
Gramm.) le barbarisme est un des principaux vices de l’élocution. Ce mot vient de ce que les Grecs & les Romains appel
utres peuples barbares, c’est-à-dire, étrangers ; par conséquent tout mot étranger mêlé dans la phrase greque ou latine éto
a aussi une autre espece de barbarisme ; c’est lorsqu’à la vérité le mot est bien de la langue, mais qu’il est pris dans u
s naturels du pays sont étonnés de l’emploi que l’étranger fait de ce mot  : par exemple, nous nous servons au figuré du mot
étranger fait de ce mot : par exemple, nous nous servons au figuré du mot d’entrailles, pour marquer le sentiment tendre qu
e, parce que selon l’usage de notre langue nous ne prenons jamais ces mots dans le sens figuré que nous donnons à entrailles
syntaxe de leur langue. Ainsi on fait un barbarisme, 1°. en disant un mot qui n’est point du dictionnaire de la langue. 2°.
n mot qui n’est point du dictionnaire de la langue. 2°. En prenant un mot dans un sens différent de celui qu’il a dans l’us
ine, le solécisme & le barbarisme ; le solécisme, c’est lorsqu’un mot n’est pas bien construit avec les autres mots de
lécisme, c’est lorsqu’un mot n’est pas bien construit avec les autres mots de la phrase ; & le barbarisme, c’est quand o
hrase ; & le barbarisme, c’est quand on trouve dans une phrase un mot qui ne devoit pas y paroître, selon l’usage reçû
ant ce que c’est que battologie, nous ferons entendre les deux autres mots . Battologie, subst. f. c’est un des vices de l’é
licité de paroles qui ne disent rien ; c’est une abondance stérile de mots vuides de sens, inane multiloquium. Ce mot est Gr
une abondance stérile de mots vuides de sens, inane multiloquium. Ce mot est Grec, βαττολογία, inanis eorundem repetitio ;
gate traduit par nolite multum loqui. A l’égard de l’étymologie de ce mot , Suidas croit qu’il vient d’un certain Battus, po
nie, qui répétoit toûjours les mêmes chansons. D’autres disent que ce mot vient de Battus, roi de Libye, fondateur de la vi
t-il entre la battologie & le bégayement ? On fait aussi venir ce mot d’un autre Battus, pasteur, dont il est parlé dan
ellés Battus, & qu’ils fussent assez connus pour donner lieu à un mot tiré de quelqu’un de leurs défauts, il y avoit de
à appellée battologie. Quoi qu’il en soit, j’aime mieux croire que ce mot a été formé par onomatopée de bath, espece d’inte
nugatoriis posuit, hoc est nullius dignationis. Scaliger croit que le mot de butubata est composé de quatre monosyllabes, q
mandent leur pere, où le t se change facilement en p ou en m, maman : mots qui étoient aussi en usage chez les Latins, an té
aton ; & pour le prouver, voici l’autorité de Nonius Marcellus au mot buas. Buas, potionem positam parvulorum. Var. Cat
HIE, s. f. (Gram.) c’est-à-dire, l’art d’écrire par abréviations : ce mot est composé de βραχὺς, brevis, & de γράφω, sc
communes le sigma s’écrit ainsi σ au commencement & au milieu des mots , & ainsi ς à la fin des mots. A l’égard de la
au commencement & au milieu des mots, & ainsi ς à la fin des mots . A l’égard de la troisieme figure du sigma, elle
amp; elle est en usage au commencement, au milieu, & à la fin des mots  : mais dans l’écriture commune on recourbe la poi
caractere g eût été inventé chez les Latins, le c avoit en plusieurs mots la prononciation du g, ce fut ce qui donna lieu à
thographe, parce que les yeux s’étoient accoûtumés à voir le c en ces mots -là : ainsi nous écrivons toûjours Claude, Cicogne
comme s’il y avoit Sisero ; eux au contraire prononçoient le c en ce mot & en tous les autres, de même que dans caput
se confirme par la maniere dont on voit que les Grecs écrivoient les mots Latins où il y avoit un c, sur-tout les noms prop
ro, Κικέρων, qu’ils auroient écrit Σισέρων, s’ils avoient prononcé ce mot comme nous le prononçons aujourd’hui. Voici encor
e sur les monnoies de ces tems-là. Le C qui est la premiere lettre du mot centum, étoit chez les Romains une lettre numéral
r la rencontre de deux voyelles ou de deux syllabes, ou enfin de deux mots rapprochés, dont il résulte un son qui déplaît à
x mots rapprochés, dont il résulte un son qui déplaît à l’oreille. Ce mot cacophonie vient de deux mots Grecs ; κακὸς, mauv
sulte un son qui déplaît à l’oreille. Ce mot cacophonie vient de deux mots Grecs ; κακὸς, mauvais, & φωνὴ, voix, son. Il
rammaire. Science de l’instrument du discours. Signes. Caractere.) Ce mot pris dans un sens général, signifie une marque ou
noître ou de désigner quelque chose. Voy. Marque, Note , &c. Ce mot vient du Grec χαρακτὴρ, qui est formé du verbe χα
r différentes sciences, ces sciences furent obligées de se former des mots particuliers, de se réduire à certaines regles, &
rs différentes langues, quoiqu’ils le prononcent avec des sons ou des mots tellement différens, qu’ils n’entendent pas la mo
nes, [non reproduit], 1070. Mais en général on exprimoit mille par le mot [non reproduit], & 2000 par [non reproduit] ;
istration des revenus. Caracteres d’abréviation. On se sert aussi du mot caractere en plusieurs arts pour exprimer un symb
CAS Cas (Grammaire) CAS, s. m. (terme de Grammaire) ce mot vient du latin casus, chûte, rac. cadere, tomber.
regardé ces terminaisons comme autant de différentes chûtes d’un même mot . L’imagination & les idées accessoires ont be
aux dénominations, & à bien d’autres sortes de pensées ; ainsi ce mot cas est dit ici dans un sens figuré & métapho
de casu. Ces terminaisons sont aussi appellées désinances ; mais ces mots terminaison, desinance, sont le genre. Cas est l’
r, patris, patri, patrem, patre ; voilà toutes les terminaisons de ce mot au singulier, en voilà tous les cas, en observant
ître les rapports : souvent aussi c’est le sens, c’est l’ensemble des mots de la phrase qui, par le méchanisme des idées acc
onsidération des circonstances, donne l’intelligence des rapports des mots  ; ce qui arrive aussi en latin à l’égard des noms
autres cas : on peut le voir en leur rang. Il suffira de dire ici un mot du nom de chaque cas. Le premier, c’est le nomina
squ’à la derniere. Les anciens Grammairiens se servoient également du mot décliner, tant à l’égard des noms qu’à l’égard de
u’à l’égard des verbes : mais il y a long-tems que l’on a consacré le mot de décliner aux noms ; & que lorsqu’il s’agit
s un même joug ; c’est encore une métaphore. Il y a en Latin quelques mots qui gardent toûjours la terminaison de leur premi
s la terminaison de leur premiere dénomination : on dit alors que ces mots sont indéclinables ; tels sont sas, nesas, cornu,
nables ; tels sont sas, nesas, cornu, au singulier, &c. Ainsi ces mots n’ont point de cas. Cependant quand ces mots se t
ulier, &c. Ainsi ces mots n’ont point de cas. Cependant quand ces mots se trouvent dans une phrase ; comme lorsqu’Horace
e, caveto. Ecl. ix. v. 25. alors le sens, c’est-à-dire l’ensemble des mots de la phrase fait connoître la relation que ces m
e l’ensemble des mots de la phrase fait connoître la relation que ces mots indéclinables ont avec les autres mots de la même
connoître la relation que ces mots indéclinables ont avec les autres mots de la même proposition, & sous quel rapport i
atif, ce ne sera que par extension & par analogie avec les autres mots latins qui ont des cas, & qui en une pareille
à l’ablatif ; & l’on ne diroit ni l’un ni l’autre, si les autres mots de la langue Latine étoient également indéclinabl
ination ; & que lorsque nous disons un temple de marbre, ces deux mots de marbre, ne sont pas plus un génitif que les mo
marbre, ces deux mots de marbre, ne sont pas plus un génitif que les mots Latins de marmore, quand Virgile a dit, templum d
ar telle terminaison. Or ces terminaisons supposent un ordre dans les mots de la phrase, c’est l’ordre successif des vûes de
é ; c’est cet ordre qui est le fondement des relations immédiates des mots de leurs enchaînemens & de leurs terminaisons
ue je veux dire. Les cas ne sont en usage que dans les langues où les mots sont transposés, soit par la raison de l’harmonie
par le feu de l’imagination, ou par quelqu’autre cause. Or quand les mots sont transposés, comment puis-je connoître leurs
sque la phrase est finie, me donnent le moyen de rétablir l’ordre des mots , tel qu’il a été nécessairement dans l’esprit de
prit de celui qui a parlé lorsqu’il a voulu énoncer sa pensée par des mots  : par exemple ; Frigidus agricolam si quando con
l’esprit ne les a point séparés. Cependant voyez combien ici ces deux mots sont éloignés l’un de l’autre : frigidus commence
ber le finit. Les terminaisons font que mon esprit rapproche ces deux mots , & les remet dans l’ordre des vûes de l’espri
qu’il ne peut avoir de rapport qu’avec continet : ainsi je range ces mots selon leur ordre successif, par lequel seul ils f
ger, vitio, moriens, sitit, aeris, herba. Virg. Ecl. vij. v. 57. Ces mots ainsi séparés de leurs corrélatifs, ne font aucun
des rapports, & indiquent l’ordre successif, par lequel seul les mots font un sens. Les cas n’indiquent donc le sens qu
ni que le peuple est à l’accusatif ; je ne vois en l’un ni en l’autre mot qu’une simple dénomination, le Roi, le peuple : m
e l’analogie & la syntaxe de ma langue, la simple position de ces mots me fait connoître leurs rapports & les différ
prit ne seroit pas satisfait. Il aime : hé quoi ? le peuple. Ces deux mots aime le peuple, font un sens partiel dans la prop
r ces rapports sont indiqués en François par la place ou position des mots , & ce même ordre est montré en Latin par les
uré. Je dirai donc qu’en Latin l’harmonie ou le caprice accordent aux mots la liberté de s’écarter de la place que l’intelli
nnoissance, & que Dieu ne donnât à Cicéron que l’intelligence des mots François, & nullement celle de notre syntaxe,
nullement celle de notre syntaxe, c’est-à-dire de ce qui fait que nos mots assemblés & rangés dans un certain ordre font
elques jours d’usage, pour apprendre parmi nous que c’est l’ordre des mots , leur position, & leur place, qui est le sign
signe principal de leurs rapports. Or, comme en Latin il faut que le mot ait la terminaison destinée à sa position, &
e l’esprit n’est indiqué en Latin que par les cas ou terminaisons des mots  : ainsi il est indifférent pour le sens de dire A
endroit rien à Auguste vainquit Antoine ; ce seroit-là pour lui trois mots qui n’auroient aucun signe de rapport. Mais repre
ison du nom, destinée à indiquer une telle relation particuliere d’un mot à quelqu’autre mot de la proposition. (F) CA
ée à indiquer une telle relation particuliere d’un mot à quelqu’autre mot de la proposition. (F) CAZZICHI CAZZICHI
elle ; ceux ; celles ; celui-ci, celui-là ; celles-ci, celles-là. Ces mots répondent à la situation momentanée où se trouve
esprit, lorsque la main montre un objet que la parole va nommer ; ces mots ne font donc qu’indiquer la personne ou la chose
e par eux-mêmes ils en excitent l’idée. Ainsi la propre valeur de ces mots ne consiste que dans la désignation ou indication
une telle action, sans qu’on sache qui est ce quelqu’un là. Ainsi les mots dont nous parlons n’excitent que l’idée de l’exis
noms, j’aimerois mieux les nommer termes métaphysiques, c’est-à-dire, mots qui par eux-mêmes n’excitent que de simples conce
r aucun individu réel ou être physique. Or on ne doit donner à chaque mot que la valeur précise qu’il a ; & c’est à pou
qu’indiquer l’existence d’un objet que les circonstances ou d’autres mots déterminent ensuite singulierement & individu
rticule là ajoûtées au substantif ce, ont formé coci, & cela. Ces mots indiquent ou un objet simple, comme quand on dit
enez voir ceci. Ceci, cela, sont aussi des substantifs neutres ; ces mots ne donnent que l’idée métaphysique d’une substanc
s ; l’esprit ne s’arrête pas à la fignification précise qui répond au mot ceci ou au mot cela, parce que cette significatio
s’arrête pas à la fignification précise qui répond au mot ceci ou au mot cela, parce que cette signification est trop géné
i il faut bien distinguer en ces occasions la propre signification du mot , & les idées accessoires qui s’y joignent &am
elui d’Allemagne, c’est-à-dire, c’est l’acier d’Allemagne : ainsi ces mots indiquent ou un objet dont on a déjà parlé, ou un
el à ceux & à celles ; ces particules produisent à l’égard de ces mots -là le même effet que nous venons d’observer à l’é
arque que le c doit avoir la même prononciation douce qu’il a dans le mot primitif. Par cette pratique le dérivé ne perd po
c avec cedille se prononce comme l’[non reproduit]au commencement des mots sage, second, si, sobre, sucre (F) * Le c avec ce
oit en Imprimerie, c à queue. CESURE CESURE, s. f. (Gram.) ce mot vient du Latin coesura, qui dans le sens propre s
R. coedere, couper, tailler ; au supin coesum, d’où vient césure. Ce mot n’est en usage parmi nous que par allusion &
est appellée hémistiche, c’est-à-dire demi-vers, moitié de vers : ce mot est Grec. Voyez Hémistiche & Alexandrin . En
eme pié. En François la césure ou repos est mal placée entre certains mots qui doivent être dits tout de suite, & qui fo
que cet e muet se trouve à la septieme syllabe, & s’élide avec le mot qui le suit. Et qui seul sans ministre… à l’exem
Thomas. (F) CLASSE Classe, Classe, s. f. (Gramm.) Ce mot vient du Latin calo, qui vient du Grec καλέω, &am
λῶ, appeller, convoquer, assembler. Ainsi toutes les acceptions de ce mot renferment l’idee d’une convocation ou assemblée
e ce mot renferment l’idee d’une convocation ou assemblée à part : ce mot signifie donc une distinction de personnes ou de
classe. Il est vrai, comme on le dit, que Quintilien s’est servi du mot de classe, en parlant des écoliers ; mais ce n’es
e n’est pas dans le même sens que nous nous servons aujourd’hui de ce mot . Il paroît, par le passage de Quintilien, que le
e. Voyez Collége. (F) CLASSIQUE CLASSIQUE, adj. (Gramm.) Ce mot ne se dit que des auteurs que l’on explique dans
t ne se dit que des auteurs que l’on explique dans les colléges ; les mots & les façons de parler de ces auteurs servent
les auteurs classiques, dans le sens que nous donnons parmi nous à ce mot  ; mais autores classici ; signifie les auteurs du
ou de moins exact. (F) COLLECTIF COLLECTIF, adj. (Gramm.) Ce mot vient du Latin colligere, recueillir, rassembler.
ciété sous les mêmes lois : forêt est encore un nom collectif, car ce mot , sous une expression singuliere, excite l’idée de
entes parties ; mais ville est un nom collectif, soit qu’on prenne ce mot pour un assemblage de différentes maisons, ou pou
e consiste à faire la construction selon le sens plûtôt que selon les mots . Voyez Construction. (F) COLON Colon
yez Construction. (F) COLON Colon Colon, (Gramm.) Ce mot est purement Grec, κῶλον, membre, & par exten
ar une autre extension quelques auteurs étrangers se sont servi de ce mot pour désigner le signe de ponctuation qu’on appel
Comma (Grammaire) COMMA, s. m. terme de Gram. & d’impr. Ce mot est Grec, κόμμα, segmen, incisum. Quintilien, ver
e signe sert à abreger la particule Latine que, quand à la suite d’un mot elle signifie & : par exemple, illaq ; homine
insi le prote de Poitiers pourroit bien avoir raison. Nous verrons au mot Ortographe s’il est aussi heureux quand il s’ag
e feminin en construction ; quoique par rapport à la signification ce mot désigne également un homme ou une femme. A l’égar
OMPARATIF, adj. pris subst. terme de Grammaire. Pour bien entendre ce mot , il faut observer que les objets peuvent être qua
particuliere, & qu’en François il est distingué par l’addition du mot plus ou du mot moins. Enfin le troisieme degré e
amp; qu’en François il est distingué par l’addition du mot plus ou du mot moins. Enfin le troisieme degré est appellé supe
ou du mot moins. Enfin le troisieme degré est appellé superlatif. Ce mot est formé de deux mots Latins super, au-dessus, &
n le troisieme degré est appellé superlatif. Ce mot est formé de deux mots Latins super, au-dessus, & latus, porté, ains
atifs en François, 1°. le superlatif absolu que nous formons avec les mots très ou avec fort, extrémement ; & quand il y
le de ses freres. Nous n’avons en François de comparatifs en un seul mot que meilleur, pire & moindre. « Notre langue
pius ; cependant on dit piissimus, qui n’est pas si rare que püor. Ce mot piissimus étoit nouveau du tems de Cicéron. Marc.
nâ est, id propter tuam divinam pietatem novum inducis. On trouve ce mot dans les anciennes inscriptions, & dans les m
ons, & dans les meilleurs auteurs postérieurs à Cicéron. Ainsi ce mot qui commençoit à s’introduire dans le tems de Cic
f, ni superlatif qui dérivent d’eux-mêmes : on y supplée par d’autres mots qui ont chacun une origine particuliere. Positi
trouve même dans Arnobe minissimus digitus, le plus petit doigt. Les mots qui reviennent souvent dans l’usage sont sujets à
CONCORDANCE, s. f. terme de Grammaire. Ce que je vais dire ici sur ce mot , & ce que je dis ailleurs sur quelques autres
ques autres de même espece, n’est que pour les personnes pour qui ces mots ont été faits, & qui ont à enseigner ou à en
en quand j’explique quelque terme de Grammaire. Pour bien entendre le mot de concordance, il faut observer que selon le sys
énonciation, entre ce que les Grammairiens appellent les accidens des mots , dictionum accidentia ; tels sont le genre, le ca
n, ou le terme de l’action d’un verbe. On en trouvera des exemples au mot Construction. A l’égard de la syntaxe de régim
la syntaxe de régime, régir, disent les Grammairiens, c’est lorsqu’un mot en oblige un autre à occuper telle ou telle place
e pas l’esprit des jeunes gens, & qui les accoûtume à prendre des mots pour des choses. Il est vrai que l’adjectif doit
mmairiens. Il faut d’abord établir comme un principe certain, que les mots n’ont entr’eux de rapport grammatical, que pour c
, & selon la construction pleine ; car enfin les terminaisons des mots & les autres signes que la Grammaire a trouvé
gue, ne sont que des signes du rapport que l’esprit conçoit entre les mots , selon le sens particulier qu’on veut lui faire e
particulier qu’on veut lui faire exprimer. Or dès que l’ensemble des mots énonce un sens, il fait une proposition ou une én
raison grammaticale de quelque phrase, doit commencer par ranger les mots selon l’ordre successif de leurs rapports, par le
els seuls on apperçoit, après que la phrase est finie, comment chaque mot concourt à former le sens total. Ensuite on doit
ot concourt à former le sens total. Ensuite on doit exprimer tous les mots sous-entendus. Ces mots sont la cause pourquoi un
sens total. Ensuite on doit exprimer tous les mots sous-entendus. Ces mots sont la cause pourquoi un mot énoncé a une telle
rimer tous les mots sous-entendus. Ces mots sont la cause pourquoi un mot énoncé a une telle terminaison ou une telle posit
. Voilà ce que j’entens par faire la construction ; c’est ranger les mots selon l’ordre par lequel seul ils sont un sens. J
’objet que je dis avoir vû ; au lieu qu’en François la position de ce mot qui est après le verbe, est le signe qui indique
e j’ai vû. Observez qu’il n’y a que deux sortes de rapports entre ces mots , relativement à la construction. I. Rapport, ou r
le parole, la nécessité de l’élocution nous fait recourir à plusieurs mots , dont l’un ajoûte à la signification de l’autre,
y a un rapport d’identité entre homme & savant, puisque ces deux mots n’énoncent qu’un même individu, qui pourroit être
n’énoncent qu’un même individu, qui pourroit être exprimé en un seul mot , doctor. Mais le rapport de détermination se tro
llon ; il y a un rapport d’identité entre Diane & sœur : ces deux mots ne font qu’un seul & même individu ; & c’
terminer un nom d’espece, soror Apollinis ; au lieu qu’en François le mot d’Apollon est mis en rapport avec sœur par la pré
position de, c’est-à-dire que cette préposition fait connoître que le mot qui la suit détermine le nom qui la précede. Pie
vertu. En François, ce rapport est marqué par la place ou position du mot  ; ainsi vertu est après aime : au lieu qu’en Lati
ué par la terminaison virtutem, & il est indifférent de placer le mot avant ou après le verbe ; cela dépend ou du capri
u de l’harmonie, du concours plus ou moins agréables des syllabes des mots qui précedent ou qui suivent. Il y a autant de so
de sortes de rapports de détermination, qu’il y a de questions qu’un mot à déterminer donne lieu de faire : par exemple le
D. Quanti emisti ? R. Decem assibus. Selon nos principes, ces trois mots quis te redemit font un sens particulier, avec le
trois mots quis te redemit font un sens particulier, avec lequel les mots de la réponse n’ont aucun rapport grammatical. Si
e. D. Pro praetio quanti aris emisti ? R. Emi pro decem assibus. Les mots étant une fois trouvés & leur valeur, aussi b
l’écriture une raison de l’arrangement des lettres pour en faire des mots , il y a également une raison de l’ordre des mots
es pour en faire des mots, il y a également une raison de l’ordre des mots pour former les sens particuliers du discours, &a
être seroit-il plus à-propos de commencer par expliquer la valeur des mots , avant que d’en faire la construction. M. Rollin,
oy. Construction. (F) CONCRET CONCRET, terme dogmatique. Ce mot vient du latin concretus, participe de concrescer
ipe de concrescere, croître ensemble. Les physiciens se servent de ce mot pour marquer un corps qui résulte de la compositi
semblent en tant que blancs ; c’est ce qui a donné lieu d’inventer le mot de blancheur, qui énonce ce point métaphysique de
tte considération a donné lieu de former le nom d’humanité ; tous ces mots -là ont été inventés à l’imitation des noms que l’
, la lune, la terre nous avons trouvé les uns & les autres de ces mots également établis quand nous sommes venus au mond
t le sujet avec le mode. De même quand on dit : Louis XV. est roi, ce mot roi est pris adjectivement, au-lieu que lorsqu’on
isons mieux, c’est l’homme qui est roi. Nous avons dit d’abord que ce mot concret étoit un terme dogmatique ; en effet, il
qui se dit premierement de certaines particules qui lient ensemble un mot à un mot, ou un sens à un autre sens ; la conjonc
t premierement de certaines particules qui lient ensemble un mot à un mot , ou un sens à un autre sens ; la conjonction &
est opposée à la copulative. Voyez Conjonction. En second lieu, le mot conjonctif a été substitué par quelques Grammairi
ONJONCTION, s. f. terme de Grammaire. Les conjonctions sont de petits mots qui marquent que l’esprit, outre la perception qu
sidere l’un par rapport à l’autre selon cette vûe particuliere. Or le mot qui n’a d’autre office que de marquer cette consi
voilà le motif qui fait que je rassemble Cicéron avec Quintilien ; le mot qui marque cette liaison est la conjonction. Il
en opposition. Ainsi la valeur de la conjonction consiste à lier des mots par une nouvelle modification ou idée accessoire
on doit reconnoître que ce service leur est commun avec bien d’autres mots  : 1°. le verbe, par exemple, lie l’attribut au su
, eux, le, la, les, leur lient une proposition à une autre ; mais ces mots tirent leur dénomination d’un autre emploi qui le
onction ; tel est le relatif qui, lequel, laquelle : car outre que ce mot rappelle & indique l’objet dont on a parlé, i
pterea quod. Parce que, quia ; encore, adhuc ; déjà, jam, &c. ces mots doivent être considérés comme adverbes conjonctif
s l’office d’adverbe & celui de conjonction. C’est du service des mots dans la phrase qu’on doit tirer leur dénomination
points de vûe sous lesquels notre esprit observe un rapport entre un mot & un mot, ou entre une pensée & une autre
e sous lesquels notre esprit observe un rapport entre un mot & un mot , ou entre une pensée & une autre pensée ; ces
pellent la figure. Ils entendent par ce terme, la propriété d’être un mot simple ou d’être un mot composé. Il y a des conjo
ntendent par ce terme, la propriété d’être un mot simple ou d’être un mot composé. Il y a des conjonctions simples, telles
tives ou Adverbes conjonctifs-augmentatifs. De plus, d’ailleurs ; ces mots servent souvent de transition dans le discours. 3
it d’autant que, conjonction, avec l’apostrophe, & observe que ce mot , qui autrefois étoit fort en usage, est renfermé
est venu : pour l’autre, il est demeuré. 9°. La conjonction que : ce mot est d’un grand usage en François, M. l’abbé Girar
qu’indépendament de quelqu autre fonction qu’il peut avoir, il lie un mot à un autre mot ou un sens à un autre sens, de la
t de quelqu autre fonction qu’il peut avoir, il lie un mot à un autre mot ou un sens à un autre sens, de la maniere que nou
Grammaire) CONJUGAISON, s. f. terme de Grammaire, conjugatio : ce mot signifie jonction, assemblage. R. conjungere. La
les personnes ; termes de Grammaire qu’il faut d’abord expliquer. Le mot voix est pris ici dans un sens figuré : on person
aut observer que les Philosophes & les Grammairiens se servent du mot pâtir, pour exprimer qu’un objet est le terme ou
ive. Ainsi de tous les termes dont on se sert dans la conjugaison, le mot voix est celui qui a le plus d’étendue ; car il s
mot voix est celui qui a le plus d’étendue ; car il se dit de chaque mot , en quelque mode, tems, nombre, ou personne que c
ne font que des énonciations. Voyez ce que nous disons à ce sujet au mot Construction , ou nous faisons voir la différenc
ne maniere dépendante, subordonnée, incertaine, conditionnelle, en un mot d’une maniere qui n’est pas absolue, & qui su
les prépositions, les adjectifs, &c. d’être joint à quelqu’autre mot , afin qu’il puisse faire un sens singulier &
étes venu, &c. Voyez Tems , terme de Grammaire. Les nombres. Ce mot , en termes de Grammaire, se dit de la propriété q
t les terminaisons des noms & celles des verbes, de marquer si le mot doit être entendu d’une seule personne, ou si on
urs. Amo, amas, amat, j’aime, tu aimes, il aime ; chacun de ces trois mots est au singulier : amamus, amatis, amant, nous ai
atis, amant, nous aimons, vous aimez, ils aiment ; ces trois derniers mots sont au pluriel, du moins selon leur premiere des
le ; rex amat populum, le roi aime le peuple. Cette considération des mots selon quelqu’une de ces trois vûes de l’esprit, a
sprit, a donné lieu aux Grammairiens de faire un usage particulier du mot de personne par rapport au discours. Ils appellen
mples énonciations ; & c’est ce qui distingue le verbe des autres mots , qui ne sont que de simples dénominations. Mais r
tres mots, qui ne sont que de simples dénominations. Mais revenons au mot conjugaison. On peut aussi regarder ce mot comme
nations. Mais revenons au mot conjugaison. On peut aussi regarder ce mot comme un terme métaphorique tiré de l’action d’at
de jonction. Les anciens Grammairiens se sont servi indifféremment du mot de conjugaison, & de celui de déclinaison, so
une maniere ; soit que la nature des lettres radicales qui forment le mot , amene cette différence, ou par la seule raison d
on sert également pour le masculin, ou pour le feminin, on dit que le mot est du genre commun ; c’est ainsi que l’on dit en
toutes les terminaisons des verbes dans les tems énoncés par un seul mot sont du genre commun ; ce qui ne signifieroit aut
grammaire greque, la premiere personne du présent de l’indicatif. Ce mot vient de τίθημι pono, parce que c’est de cette pr
ont l’augment qui se fait en certains tems, & au commencement du mot . Voilà une premiere différence entre les verbes g
entre les verbes grecs, & les verbes latins. 2. Les Grecs ont un mot de plus ; c’est l’optatif qui en grec a des termi
x active ; car les Allemands n’ont point de verbes passifs en un seul mot , tel est aussi notre usage, & celui de nos vo
amp; qu’on en vient fort aisément à bout, avec le secours de quelques mots ou verbes auxiliaires. Verborum flexio seu conjug
ler, que l’on conjugue les verbes Anglois, par le secours de certains mots & de quelques verbes auxiliaires. Ces verbes
rréguliers qui se trouvent dans les grammaires, & regarder chaque mot d’un verbe comme un mot particulier, qui a une si
nt dans les grammaires, & regarder chaque mot d’un verbe comme un mot particulier, qui a une signification propre ; par
are, vous êtes ; they are, ils sont, &c. Je regarde chacun de ces mots -là avec la signification particuliere, & non
t je parle par rapport à la conjugaison. Les Italiens, dont tous les mots , si l’on en excepte quelques prépositions ou mono
s à l’infinitif ou en er, ou en ir ou en oir, ou en re, ainsi ce seul mot technique er-ir-oir-re, énonce par chacune de ces
est de bien connoître la signification, l’usage & le service d’un mot . Amusez-vous ensuite tant qu’il vous plaira à obs
us plaira à observer les rapports de filiation ou de paternité que ce mot peut avoir avec d’autres. Nous croyons pouvoir no
de Rhetorique. On entend par consonnance la ressemblance des sons des mots dans la même phrase ou période. Les consonnances
rente sorte de consonnance, & selon la variété de la position des mots  : ils appellent paranomasie la consonnance qui ré
ots : ils appellent paranomasie la consonnance qui résulte du jeu des mots par la différence de quelques lettres ; par exemp
e παρά, près, proche, & de ὄνομα, nom, c’est-à-dire jeu entre les mots , à cause de l’approximation de sons. Il y a encor
e demande du goût & de la finesse. La ressemblance de sons en des mots trop proches, & dont il y en a plus de deux q
, & nous sommes blessés, comme les Latins l’étoient, lorsque deux mots de même son se trouvent l’un auprès de l’autre :
en voyelles & en consonnes. Les voyelles sont ainsi appellées du mot voix, parce qu’elles se font entendre par elles-m
ce sont, dis-je, ces précisions qui nous ont donné lieu de former les mots de voyelle, de consonne, d’articulation, & au
ffaisse, l’air sort des poumons ; c’est ce qu’on nomme espiration. Le mot de respiration comprend l’un & l’autre de ces
de ses cartilages ; τραχεῖα, féminin de τραχὺς, asper ; artere, d’un mot grec qui signifie receptacle, parce qu’en effet c
mp; l’autre de ces conduits sous le nom de gosier, guttur, quoique ce mot ne doive se dire que de l’ésophage ; les Grammair
ndre les différentes modulations de la voix & les divers sons des mots , qui sont les signes de la pensée qu’on veut exci
momentanée [écrivez momentanée par deux ee, telle est l’analogie des mots françois, qui viennent de mots latins eu, eus. c’
par deux ee, telle est l’analogie des mots françois, qui viennent de mots latins eu, eus. c’est ainsi que l’on dit les cham
dictionn. de l’Académie, celui de Trévoux, & celui de Joubert aux mots momentanée & spontanée] de quelque organe de
it les lettres qui font les syllabes, & les syllabes qui font les mots . Enfin cette union est de peu de durée, parce qu’
même nature que l’e muet excité à dessein, tel que l’e de la fin des mots vu-e, vi-e, & tels que sont tous les e de nos
bien de la différence entre le son foible que l’on entend à la fin du mot Michel & le dernier du mot Michele, entre bel
son foible que l’on entend à la fin du mot Michel & le dernier du mot Michele, entre bel & belle, entre coq & c
& balle, cap & cape, Siam & ame, &c. S’il y a dans un mot plusieurs consonnes de suite, il faut toûjours su
des doigts, & écrit de suite ce signe avec les autres lettres du mot , plûtôt que d’interrompre ce mouvement pour marqu
ls ont des consonnes particulieres que nous n’avons point. Tous leurs mots sont monosyllabes, & commencent par une conso
ont fort utiles pour rendre raison des changements arrivés à certains mots qui ont passé d’une langue dans une autre. Voyez
par exemple, si je veux nommer la lettre B que j’ai observée dans les mots Babylone, Bibus, &c. je l’appellerai be, comm
e, eg-zode. Xenophon, Cse-nophon. Exhorter, eg-zhorter. A la fin des mots , l’x a en quelques noms propres le son de c s : A
e même de l’adjectif préfix, on pronoce préfics. Mais dans les autres mots que les maîtres à écrire, pour donner plus de jeu
ssandro, Alessio. On écrit aussi, par abus, le x au lieu du z, en ces mots sixieme, deuxieme, quoiqu’on prononce sizieme, de
sigma toûjours sigma ; de sorte que si en Grec la prononciation d’un mot vient à changer, ou par contraction, ou par la fo
conjugaison, ou par la raison de quelque dialecte, l’ortographe de ce mot se conforme au nouveau son qu’on lui donne. On n’
u’on lui donne. On n’a égard en Grec qu’à la maniere de prononcer les mots , & non à la source d’où ils viennent, quand e
mieux de n’écrire qu’avec un seul l. Il faut observer qu’en plusieurs mots , l’i se fait entendre dans la syllabe avant le so
nd l’i, ensuite le son mouillé pé-ri-l. Il y a au contraire plusieurs mots où l’i est muet, c’est-à-dire qu’il n’y est pas e
e, M. Silhon, M. de Pardalhac. On a observé que nous n’avons point de mots qui commencent par le son mouillé. Du yé ou mouil
a long-tems par un habile grammairien, M. Faiguet qui nous a donné le mot Citation . M. du Mas qui a inventé le bureau typ
M. du Mas qui a inventé le bureau typographique, dit que « dans les mots pa-yer, emplo-yer, &c. yé est une espece d’i
struction (Grammaire) CONSTRUCTION, s. f. terme de Grammaire ; ce mot est pris ici dans un sens métaphorique, & vie
nstruire, bâtir, arranger. La construction est donc l’arrangement des mots dans le discours. La construction est vicieuse qu
ent des mots dans le discours. La construction est vicieuse quand les mots d’une phrase ne sont pas arrangés selon l’usage d
langue. On dit qu’une construction est greque ou latine, lorsque les mots sont rangés dans un ordre conforme à l’usage, au
à celui de la langue latine. Construction louche ; c’est lorsque les mots sont placés de façon qu’ils semblent d’abord se r
ent d’un autre. On dit construction pleine, quand on exprime tous les mots dont les rapports successifs forment le sens que
Au contraire la construction est elliptique lorsque quelqu’un de ces mots est sousentendu. Je crois qu’on ne doit pas confo
là trois constructions, puisqu’il y a trois différens arrangemens de mots  ; cependant il n’y a qu’une syntaxe ; car dans ch
une de ces constructions il y a les mêmes signes des rapports que les mots ont entr’eux, ainsi ces rapports sont les mêmes d
ainsi ces rapports sont les mêmes dans chacune de ces phrases. Chaque mot de l’une indique également le même correlatif qui
ens, j’ai reçu votre lettre. Or ce qui fait en chaque langue, que les mots excitent le sens que l’on veut faire naître dans
n sait la destination, font connoître les rapports successifs que les mots ont entr’eux ; c’est pourquoi lorsque celui qui p
ire, significative ou énonciative, c’est celle par laquelle seule les mots font un sens : on l’appelle aussi construction si
t la construction figurée. III°. Enfin, la troisieme est celle où les mots ne sont ni tous arrangés suivant l’ordre de la co
enfance : avant que nous eussions fait une assez grande provision de mots pour énoncer nos pensées, les mots nous manquoien
fait une assez grande provision de mots pour énoncer nos pensées, les mots nous manquoient, & nous ne laissions pas de p
de leurs rapports ; nous lions ces parties à des signes, ce sont les mots dont nous nous servons ensuite pour en affecter l
sens de ceux à qui nous voulons communiquer notre pensée : ainsi les mots sont en même tems, & l’instrument & le si
bord les objets, & en énonçant ensuite les modificatifs & les mots déterminans ; l’expérience répétée à chaque insta
is-je, apprend aux enfans, non-seulement les sons & la valeur des mots , mais encore l’analyse qu’ils doivent faire de la
’ils ont à énoncer, & de quelle maniere ils doivent se servir des mots pour faire cette analyse, & pour former un se
il n’y a qu’une même maniere nécessaire pour former un sens avec les mots  : c’est l’ordre successif des relations qui se tr
ots : c’est l’ordre successif des relations qui se trouvent entre les mots , dont les uns sont énoncés comme devant être modi
tres plus aisées à articuler. Aprés le nom de l’objet on ajoûtoit les mots qui le modifioient, qui en marquoient les qualité
amp; les tems, nous devenions plus habiles à démêler les rapports des mots & à en appercevoir l’ordre successif, qui for
ande attention de suivre en nous parlant. Cette maniere d’énoncer les mots successivement selon l’ordre de la modification o
ccessivement selon l’ordre de la modification ou détermination que le mot qui suit donne à celui qui le précede, a fait reg
elle, ou du moins sans les secours qui nous aident à la rétablir, les mots ne présentent que leur signification absolue, san
Lavinaque venit Littora. Virg. Æneid. Liv. I. vers prem. Otez à ces mots latins les terminaisons ou désinances, qui sont l
des côtes, Italie, destin, fugitif, Laviniens, vint, rivages. Si ces mots étoient ainsi énoncés en latin avec leurs termina
b oris Trojoe in Italiam, atque ad littora Lavina ; tant la suite des mots & leurs desinances ont de force pour faire en
particuliere. Telle est la relation établie entre la pensée & les mots , c’est-à-dire, entre la chose & les signes qu
té en ce que par-tout la pensée qui est à énoncer est divisée par les mots qui en représentent les parties, & que ces pa
, parce qu’elle suit la nature, je veux dire parce qu’elle énonce les mots selon l’état où l’esprit conçoit les choses ; le
éorg. liv. I. v. 259. l’adjectif frigidus étant séparé par plusieurs mots de son substantif imber, cette construction sera,
’ordre de l’état des choses, ni du rapport immédiat qui est entre les mots en conséquence de cet état. Lorsque les mots esse
médiat qui est entre les mots en conséquence de cet état. Lorsque les mots essentiels à la proposition ont des modificatifs
valeur, la construction simple place ces modificatifs à la suite des mots qu’ils modifient : ainsi tous les mots se trouven
es modificatifs à la suite des mots qu’ils modifient : ainsi tous les mots se trouvent rangés successivement selon le rappor
s mots se trouvent rangés successivement selon le rapport immédiat du mot qui suit avec celui qui le précede : par exemple,
relatif qui, quoe, quod, & nos qui, que, dont, précedent tous les mots de la proposition à laquelle ils appartiennent ;
partiennent ; parce qu’ils servent à lier cette proposition à quelque mot d’une autre, & que ce qui lie doit être entre
s’exprimer selon la construction simple, on doit 1°. énoncer tous les mots qui sont les signes des différentes parties que l
à s’énoncer. 2°. En second lieu la construction simple exige que les mots soient énoncés dans l’ordre successif des rapport
ans l’ordre successif des rapports qu’il y a entr’eux, ensorte que le mot qui est à modifier ou à déterminer précede celui
lui qui le modifie ou le détermine. 3°. Enfin dans les langues où les mots ont des terminaisons qui sont les signes de leur
urs relations, ce seroit une faute si l’on se contentoit de placer un mot dans l’ordre où il doit être selon la constructio
ce qui est la terminaison de la valeur relative de ces trois derniers mots . Tel est dans ces langues le service & la des
on des terminaisons ; elles indiquent la place & les rapports des mots  ; ce qui est d’un grand usage lorsqu’il y a inver
st d’un grand usage lorsqu’il y a inversion, c’est-à-dire lorsque les mots ne sont pas énoncés dans l’ordre de la constructi
férentes relations ou les différentes sortes de valeurs relatives des mots . II. De la construction figurée. L’ordre successi
s. II. De la construction figurée. L’ordre successif des rapports des mots n’est pas toûjours exactement suivi dans l’exécut
nie, le nombre, le rythme, &c. font souvent que l’on supprime des mots , dont on se contente d’énoncer les correlatifs. O
er les correlatifs. On interrompt l’ordre de l’analyse ; on donne aux mots une place ou une forme, qui au premier aspect ne
dre de l’analyse les divers sens particuliers, & même le sens des mots qui ne sont pas exprimés. C’est en ces occasions
ans nominatif ; & ce qui est plus irrégulier encore, c’est que le mot qui, selon la regle, devroit être au nominatif, s
-dire manquement, défaut, suppression ; ce qui arrive lorsque quelque mot nécessaire pour réduire la phrase à la constructi
e la phrase à la construction simple n’est pas exprimé ; cependant ce mot est la seule cause de la modification d’un autre
é ; cependant ce mot est la seule cause de la modification d’un autre mot de la phrase. P. ex. ne sus Mivervam ; Minervam n
ons où cette figure peut avoir lieu ; peut-être même n’y a-t-il aucun mot latin qui ne soit sousentendu en quelque phrase.
porte ? Il est indifférent que l’ellipse soit remplie par tel ou tel mot , pourvû que le sens indiqué par les adjoints &
les langues qui ont des cas ; parce que dans celles-ci le rapport du mot exprimé avec le mot sousentendu, est indiqué par
des cas ; parce que dans celles-ci le rapport du mot exprimé avec le mot sousentendu, est indiqué par une terminaison rela
on relative ; au lieu qu’en françois & dans les langues, dont les mots gardent toûjours leur terminaison absolue, il n’y
rçû & rétabli par l’esprit, qui puisse faire entendre le sens des mots énoncés. Ce n’est qu’à cette condition que l’usag
sible dans l’exemple que nous avons rapporté, sus Minervam ; ces deux mots rendus en françois n’indiqueroient pas ce qu’il y
voudra, ce qu’il lui plaira ; on sousentend faire, & c’est de ce mot sousentendu que dépend le que apostrophé devant i
e soit, c’est-à-dire pour preuve que cela est, argumento est quod, au mot ainsi. Moliere, dans Pourceaugnac, act. I. sc. xj
-à-dire dans une étendue qui comprend tous les individus auxquels ces mots peuvent être appliqués : mais quand je dis des sa
tage ou l’extraction n’est marqué que par la préposition & par le mot sousentendu, & que le mot exprimé est dans to
qué que par la préposition & par le mot sousentendu, & que le mot exprimé est dans toute sa valeur, & par consé
amp; il y a ellipse, c’est-à-dire suppression, manquement de quelques mots , dont la valeur ou le sens est dans l’esprit. L’e
de ceux qui nous parlent, est la cause de la suppression de bien des mots qui seroient exprimés, si l’on suivoit exactement
enitet me est tout l’attribut. Cherchons le sujet, je ne vois d’autre mot que peccati : mais ce mot étant au génitif, ne sa
but. Cherchons le sujet, je ne vois d’autre mot que peccati : mais ce mot étant au génitif, ne sauroit être le sujet de la
avis, dit Cicéron à son frere ; si vous aviez sacrifié quelques bons mots , quelques plaisanteries, nous n’aurions pas lieu
d Quint. Fratr. l. I. ep. ij. Souvent, dit Faber dans son thrésor au mot poenitet, les anciens ont donné un nominatif à ce
V. Poenitet. Le sens de la période entiere fait souvent entendre le mot qui est sousentendu : par exemple, Felix qui potu
as rerum est felix. Il y a une sorte d’ellipse qu’on appelle zeugma, mot gree qui signifie connexion, assemblage. Cette fi
cive : non de domino, sed de parente loquimur ; où vous voyez que ce mot loquimur lie tous ces divers sens particuliers, &
ilà l’ellipse qu’on appelle zeugma. Ainsi le zeugma se fait lorsqu’un mot exprime dans quelque membre d’une période, est so
, est sousentendu dans un autre membre de la même période. Souvent le mot est bien le même, eu égard à la signification ; m
t plus assujettie à l’ordre significatif, on n’y doit sousentendre un mot déjà exprimé, que quand ce mot peut convenir égal
nificatif, on n’y doit sousentendre un mot déjà exprimé, que quand ce mot peut convenir également au membre de phrase où il
e contraire de l’ellipse ; c’est lorsqu’il y a dans la phrase quelque mot superflu qui pourroit en être retranché sans rien
urroit en être retranché sans rien faire perdre du sens ; lorsque ces mots ajoûtés donnent au discours ou plus de grace ou p
e peut rien ôter. La figure dont nous parlons est appellée pléonasme, mot grec qui signifie surabondance. Au reste la surab
gure est celle qu’on appelle syllepse ou synthese : c’est lorsque les mots sont construits selon le sens & la pensée, pl
; par exemple, monstrum étant du genre neutre, le relatif qui suit ce mot doit aussi être mis au genre neutre, monstrum quo
. Il a donc fait la construction selon la pensée, & non selon les mots . Ce sont des hommes qui ont, &c. sont est au
sse ; mais quand on dit la plûpart des hommes s’imaginent, &c. ce mot la plûpart présente une pluralité à l’esprit ; ai
une syllepse ou synthese, c’est-à-dire une figure, selon laquelle les mots sont construits selon la pensée & la chose, p
lettre & la forme grammaticale : c’est par la même figure que le mot de personne, qui grammaticalement est du genre fé
orte de figure, c’est l’hyperbate, c’est-à-dire confusion, mêlange de mots  : c’est lorsque l’on s’écarte de l’ordre successi
ire, naturelle au latin ; comme il n’y avoit que les terminaisons des mots , qui dans l’usage ordinaire fussent les signes de
qui dans l’usage ordinaire fussent les signes de la relation que les mots avoient entre eux, les Latins n’avoient égard qu’
Latins n’avoient égard qu’à ces terminaisons, & ils plaçoient les mots selon qu’ils étoient présentés à l’imagination, o
s sommes obligés communément de suivre l’ordre de la relation que les mots ont entre eux. Ainsi nous ne saurions faire usage
mence le vers, & le substantif anguis en est sépare par plusieurs mots , sans que cette séparation apporte la moindre con
, en différens endroits, le même fond de pensée énoncé avec les mêmes mots , mais toûjours disposés dans un ordre différent.
pendant en ces occasions-là mêmes l’esprit apperçoit les rapports des mots , selon l’ordre de la construction significative.
autres peuples, font souvent passer dans une langue non seulement des mots , mais encore des façons de parler, qui ne sont pa
rler est une phrase greque, cela veut dire que l’ellipse d’un certain mot est en usage en grec dans ces occasions, & qu
l faut, il y a des gens qui s’imaginent, &c. Ce il, illud, est un mot qu’on employe par analogie, à l’imitation de la c
des organes de la parole apporte des changemens dans les lettres des mots qui précedent, ou qui suivent d’autres mots ; ain
mens dans les lettres des mots qui précedent, ou qui suivent d’autres mots  ; ainsi au lieu de dire régulierement ad-loqui al
fait faire à l’égard des lettres, la vûe de l’esprit tournée vers un mot principal le fait pratiquer à l’égard de la termi
rs un mot principal le fait pratiquer à l’égard de la terminaison des mots . On prend un mot selon sa signification, on n’en
l le fait pratiquer à l’égard de la terminaison des mots. On prend un mot selon sa signification, on n’en change point la v
cas, ou du genre, ou du nombre, ou enfin de la terminaison d’un autre mot dont l’imagination est occupée, on donne à un mot
minaison d’un autre mot dont l’imagination est occupée, on donne à un mot voisin de celui-là une terminaison différente de
it eu selon la construction ordinaire ; ensorte que la terminaison du mot dont l’esprit est occupé, attire une terminaison
la vûe de l’esprit qui se porte plus particulierement vers un certain mot , ainsi que nous venons de l’observer. C’est le re
usuelle, parce que j’entens par cette construction l’arrangement des mots qui est en usage dans les livres, dans les lettre
tte construction n’est souvent ni toute simple, ni toute figurée. Les mots doivent être, simples, clairs, naturels, & ex
dans l’esprit plus de sens, que la lettre ne paroît en exprimer ; les mots doivent être énoncés dans un ordre qui n’excite p
elle, où chaque pensée est analysée relativement à l’énonciation. Les mots forment un tout qui a des parties ; or la percept
e, nous vient uniquement de la construction simple, qui, énonçant les mots suivant l’ordre successif de leurs rapports, nous
percevoir la liaison, la dépendance, la suite, & les rapports des mots  ; cependant les langues n’ont pas eu d’abord cett
structions figurées, il n’est pas toujours si facile d’en réduire les mots à l’ordre de la construction simple. C’est pourta
si l’on veut pénétrer la raison des différentes modifications que les mots reçoivent dans le discours. Car, comme nous l’avo
ode de l’explication, les maîtres habiles commencent par arranger les mots selon l’ordre dont nous parlons, & c’est ce q
se rapporter à un but principal. La proposition est un assemblage de mots , qui, par le concours des différens rapports qu’i
ces differentes manieres qui ont donné lieu aux modes des verbes. Les mots , dont l’assemblage forme un sens, sont donc ou le
énonciations sont quelquefois appellées phrases : mais phrase est un mot générique qui se dit de tout assemblage de mots l
s : mais phrase est un mot générique qui se dit de tout assemblage de mots liés entr’eux, soit qu’ils fassent un sens fini,
qu’ils fassent un sens fini, ou que ce sens ne soit qu’incomplet. Ce mot phrase se dit plus particulierement d’une façon d
erement d’une façon de parler, d’un tour d’expression, entant que les mots y sont construits & assemblés d’une maniere p
amp; en achever le sens, pour démêler exactement les rapports que les mots ont entr’eux selon l’usage de la langue dont il s
attribut. Il en est de même de l’énonciation. 1°. Le sujet ; c’est le mot qui marque la personne ou la chose dont on juge,
telle ou telle qualité ou modification. 2°. L’attribut ; ce sont les mots qui marquent ce que l’on juge du sujet, ou ce que
sujet multiple : 3°. sujet complexe : 4°. sujet énoncé par plusieurs mots qui forment un sens total, & qui sont équival
p; qui sont équivalens à un nom. 1°. Sujet simple, énoncé en un seul mot  : le soleil est levé, le soleil est le sujet simp
une vertu théologale, la charité est une vertu théologale ; ces trois mots , la foi, l’espérance, la charité sont le sujet mu
 ; étoient apôtres, en est l’attribut commun. 3°. Sujet complexe ; ce mot complexe vient du latin complexus, qui signifie e
, dans le sujet complexe, le sujet personnel ou individuel, & les mots qui le rendent sujet complexe. Dans l’exemple ci-
e sujet personnel ; fils de Philippe ou roi de Macedoine, ce sont les mots qui n’étant point séparés d’Alexandre, rendent ce
e, ce sont les mots qui n’étant point séparés d’Alexandre, rendent ce mot sujet complexe. On peut comparer le sujet complex
plexe. On peut comparer le sujet complexe à une personne habillée. Le mot qui énonce le sujet est pour ainsi dire la person
Le mot qui énonce le sujet est pour ainsi dire la personne, & les mots qui rendent le sujet complexe, ce sont comme les
t. 4°. La quatrieme sorte de sujet, est un sujet énoncé par plusieurs mots qui forment un sens total, & qui sont équival
s à un nom. Il n’y a point de langue qui ait un assez grand nombre de mots , pour suffire à exprimer par un nom particulier c
recours à la périphrase ; par exemple, les Latins n’avoient point de mot pour exprimer la durée du tems pendant lequel un
fferer de profiter de l’occasion, voilà le sujet énoncé par plusieurs mots qui forment un sens total, dont on dit que c’est
il n’y a point de sujet personnel que l’on puisse séparer des autres mots . C’est le sens total, qui résulte des divers rapp
es mots. C’est le sens total, qui résulte des divers rapports que les mots ont entr’eux, qui est le sujet de la proposition 
sition ; le jugement ne tombe que sur l’ensemble, & non sur aucun mot particulier de la phrase. 2°. Observez que l’on n
rticulier de la phrase. 2°. Observez que l’on n’a recours à plusieurs mots pour énoncer un sens total, que parce qu’on ne tr
pas dans la langue un nom substantif destiné à l’exprimer. Ainsi les mots qui énoncent ce sens total suppléent à un nom qui
le sujet de la proposition. M. l’abbé de S. Pierre a mis en usage le mot de bienfaisance, qui exprime le sens d’aimer à ob
e sens d’aimer à obliger & à faire du bien : ainsi au lieu de ces mots , nous pouvons dire la bienfaisance est une qualit
dire la bienfaisance est une qualité, &c. Si nous n’avions pas le mot de nourrice, nous dirions une femme qui donne à t
1°. Lorsqu’une proposition est telle, que l’esprit n’a besoin que des mots qui y sont énoncés pour en entendre le sens, nous
ns complet. Le sens est fini lorsque l’esprit n’a pas besoin d’autres mots pour l’intelligence complette du sens, ensorte qu
que une proposition, puisque la proposition n’est qu’un assemblage de mots qui énoncent un jugement porté sur quelque sujet.
est bien fâcheux pour lui de porter des fruits, nocet esse feracem ; mot à mot, être fertile est nuisible à moi, où vous v
ien fâcheux pour lui de porter des fruits, nocet esse feracem ; mot à mot , être fertile est nuisible à moi, où vous voyez q
m ; mot à mot, être fertile est nuisible à moi, où vous voyez que ces mots , être fertile, font un sens total qui est le suje
est nuisible, nocet. Et de même, magna ars est, non apparere artem ; mot à mot, l’art ne point paroître est un grand art :
uisible, nocet. Et de même, magna ars est, non apparere artem ; mot à mot , l’art ne point paroître est un grand art : c’est
e duci ad mortem, Catilina, jam pridem oportebat. (Cic. primo Catil.) mot à mot, toi être mené à la mort, est ce qu’on auro
ad mortem, Catilina, jam pridem oportebat. (Cic. primo Catil.) mot à mot , toi être mené à la mort, est ce qu’on auroit dû
ions ou énonciations qui ne servent qu’à expliquer ou à déterminer un mot d’une proposition précédente : mais avant que de
e de faire les observations suivantes. Chaque phrase ou assemblage de mots qui forme un sens partiel dans une période, &
ppellée membre de la période, κῶ λον. Si le sens est énoncé en peu de mots , on l’appelle incise, κόμμα, segmen, incisum. Si
ns particuliers qui composent la période sont ainsi énoncés en peu de mots  ; c’est le style coupé : c’est ce que Cicéron app
ement d’incises, lorsque chaque sens particulier est énoncé en peu de mots  ; ou enfin une période est composée de membres &a
te de la déterminative, en ce que celle qui ne sert qu’à expliquer un mot , laisse le mot dans toute sa valeur sans aucune r
inative, en ce que celle qui ne sert qu’à expliquer un mot, laisse le mot dans toute sa valeur sans aucune restriction ; el
c’est une proposition explicative qui ne restreint point l’étendue du mot d’homme. L’on pourroit dire également, l’homme de
oilà une proposition explicative, qui ne restreint point l’étendue du mot d’hommes. Les hommes qui sont complaisans se font
ne sont qu’explicatives ou déterminatives, sont communément liées aux mots qu’elles expliquent ou à ceux qu’elles déterminen
ue, ou par dont, duquel, &c. Elles sont liées par qui, lorsque ce mot est le sujet de la proposition explicative ou dét
;c. Elles sont liées par que ; ce qui arrive en deux manieres. 1°. Ce mot que est souvent le terme de l’action du verbe qui
ropositions, selon les rapports que ces pronoms relatifs ont avec les mots qui suivent. 2°. Ce mot que est encore souvent le
pports que ces pronoms relatifs ont avec les mots qui suivent. 2°. Ce mot que est encore souvent le représentatif de la pro
y a des propositions qui servent à expliquer ou à déterminer quelque mot avec lequel elles entrent ensuite dans la composi
d’une période. IV. Proposition principale, proposition incidente. Un mot n’a de rapport grammatical avec un autre mot, que
roposition incidente. Un mot n’a de rapport grammatical avec un autre mot , que dans la même proposition : il est donc essen
dans la même proposition : il est donc essentiel de rapporter chaque mot à la proposition particuliere dont il fait partie
ition particuliere dont il fait partie, sur-tout quand le rapport des mots se trouve interrompu par quelque proposition inci
ient ordinairement ce que l’on veut principalement faire entendre. Ce mot incidente vient du latin incidere, tomber dans :
be ne sont pas exprimés, & que l’on se contente d’énoncer quelque mot qui par la liaison que les idées accessoires ont
sage dans les devises & dans les proverbes : en ces occasions les mots exprimés doivent réveiller aisément l’idée des au
asions les mots exprimés doivent réveiller aisément l’idée des autres mots que l’ellipse supprime. Il faut observer que les
idée des autres mots que l’ellipse supprime. Il faut observer que les mots énoncés doivent être présentés dans la forme qu’i
ue parce qu’il y seroit dans la proposition explicite, à laquelle ces mots doivent être rapportés ; sus non doceat Minervan,
t ne se mêle point de vouloir instruire Minerve. Et de même ces trois mots Deo optimo maximo, qu’on ne désigne souvent que p
Deo optimo maximo. Sur le rideau de la comédie Italienne on lit ces mots tirés de l’art poétique d’Horace, sublato jure no
faire dans la suite : l’ame de cette devise est nec pluribus impar ; mot à mot, il n’est pas insuffisant pour plusieurs. L
dans la suite : l’ame de cette devise est nec pluribus impar ; mot à mot , il n’est pas insuffisant pour plusieurs. Le roi
calement, on n’a égard qu’aux rapports réciproques qui sont entre les mots  ; au lieu que dans la proposition logique, on n’a
ogique, on n’a égard qu’au sens total qui résulte de l’assemblage des mots  : ensorte que l’on pourroit dire que la propositi
une partie comme sujet, l’autre comme attribut, sans avoir égard aux mots  ; ou bien il en regarde une comme cause, l’autre
les ténebres : considérons d’abord cette phrase ou cet assemblage de mots grammaticalement, c’est-à-dire selon les rapports
age de mots grammaticalement, c’est-à-dire selon les rapports que les mots ont entr’eux ; rapports d’où résulte le sens : je
ui doit être ensuite singularisée, appliquée, déterminée par un autre mot , qu’on appelle par cette raison le complément de
tion : ainsi les ténebres est le complément de dans ; & alors ces mots , dans les ténebres, forment un sens particulier q
nonce une maniere particuliere de marcher. 2°. Qui me suit, ces trois mots font une proposition incidente qui détermine celu
e nous restera plus qu’une seule proposition, celui qui me suit : ces mots ne forment qu’un sens total ; qui est le sujet de
sujet, & étoit roi de Macédoine, l’attribut. Mais logiquement ces mots , Alexandre qui étoit roi de Macédoine, forment un
attribut à différens individus. 3. Complexe. 4. Enoncé par plusieurs mots qui forment un sens total, & qui sont équival
attribut est, ou Simple. Composé, c’est-à-dire, énoncé par plusieurs mots . II. Division Proposition absolue ou compl
oilà une proposition composee que les Logiciens appellent causale, du mot parce que qui sert à exprimer la cause de l’effet
s principes sûrs de construction. Deux rapports généraux entre les mots dans la construction : I. rapport d’identité : II
n idem. II. La seconde sorte de rapport qui regle la construction des mots , c’est le rapport de détermination. Le service de
struction des mots, c’est le rapport de détermination. Le service des mots dans le discours, ne consiste qu’en deux points :
nous sommes obligés de la diviser, de la présenter en détail par les mots , & de nous servir des signes établis, pour en
ermination, dis-je, se marque en françois par la place ou position du mot , qui selon la construction ordinaire se met après
races de l’élocution ; ce qui n’est pas maintenant de notre sujet. Un mot doit être suivi d’un ou de plusieurs autres mots
nt de notre sujet. Un mot doit être suivi d’un ou de plusieurs autres mots déterminans, toutes les fois que par lui-même il
rit se trouve alors dans la nécessité d’attendre & de demander le mot déterminant, pour avoir tout le sens particulier
e mot déterminant, pour avoir tout le sens particulier que le premier mot ne lui annonce qu’en partie. C’est ce qui arrive
à Versailles, selon le sens particulier qu’on a à désigner. Alors le mot qui acheve le sens, dont la préposition n’a énonc
mplément de la préposition ; c’est-à-dire que la préposition & le mot qui la détermine, font ensemble un sens partiel,
ine, font ensemble un sens partiel, qui est ensuite adapté aux autres mots de la phrase ; ensorte que la préposition est, po
ts de la phrase ; ensorte que la préposition est, pour ainsi dire, un mot d’espece ou de sorte, qui doit ensuite être déter
de même des verbes actifs : quelqu’un me dit que le Roi a donné ; ces mots a donné ne font qu’une partie du sens particulier
es circonstances à l’action, comme le tems, le motif, la maniere. Les mots qui marquent ces circonstances ne sont que des ad
mots qui marquent ces circonstances ne sont que des adjoints, que les mots précedens n’exigent pas nécessairement. Il faut d
’observer qu’un nom substantif ne peut déterminer que trois sortes de mots  : 1° un autre nom, 2° un verbe, 3° ou enfin une p
ement ici qu’une préposition ne détermine qu’un nom substantif, ou un mot pris substantivement ; & que quand on trouve
période, on doit d’abord la lire entierement ; & s’il y a quelque mot de sousentendu, le sens doit aider à le suppléer.
réel, soit métaphysique, ou bien un sens total exprimé par plusieurs mots . III. Mais lorsque les propositions sont relative
suite chaque proposition séparément ; car il faut bien observer qu’un mot n’a aucun accident grammatical, qu’à cause de son
; après quoi ajoûtez au sujet personnel, ou réel, ou abstrait, chaque mot qui y a rapport, soit par la raison de l’identité
passez à l’attribut en commençant par le verbe, & ajoûtant chaque mot qui y a rapport selon l’ordre le plus simple, &am
selon l’ordre le plus simple, & selon les déterminations que les mots se donnent successivement. S’il y a quelque adjoi
nt au génitif, se rapporte à filius par rapport de détermination : ce mot Dei détermine filius à signifier ici le fils uniq
istus ; car le verbe est marque simplement que le sujet est, & le mot natus dit ce qu’il est né ; est natus, est né, es
r civitate David. David, nom propre qui détermine civitate. David, ce mot se trouve quelquefois décliné à la maniere des La
le faux pour le vrai, les ténebres pour la lumiere, ni à admettre des mots pour des choses. Quand on connoît bien les fondem
, ce sont des adjoints à la proposition, c’est-à-dire que ce sont des mots qui n’entrent grammaticalement ni dans le sujet,
us malheureux que la condition des moutons. Petits moutons, ces deux mots sont une suite de l’exclamation ; ils marquent qu
est le substantif, c’est-à-dire le suppôt ; l’être existant, c’est le mot qui explique vous. Petits, c’est l’adjectif ou q
i explique vous. Petits, c’est l’adjectif ou qualificatif : c’est le mot qui marque que l’on regarde le substantif avec la
ui marque que l’on regarde le substantif avec la qualification que ce mot exprime ; c’est le substantif même considéré sous
te existence heureuse à vous ; & c’est par cette propriété que ce mot est verbe : on affirme que vous existez heureux.
ue ce mot est verbe : on affirme que vous existez heureux. Les autres mots ne sont que des dénominations ; mais le verbe, ou
les prendre pour de simples vicegérens, & les regarder comme des mots mis à la place des vrais noms : si cela étoit, qu
apport au lieu : mais dans ne détermine pas le lieu ; c’est un de ces mots incomplets dont nous avons parlé, qui ne font qu’
qu’une partie d’un sens particulier, & qui ont besoin d’un autre mot pour former ce sens : ainsi dans est la prépositi
est la préposition, & nos champs en est le complément. Alors ces mots dans nos champs font un sens particulier qui entr
e la proposition. Ces sortes de sens sont souvent exprimés en un seul mot , qu’on appelle adverbe. Sans souci, voilà encore
st-à-dire que pour faire la construction pleine, il faut suppléer des mots que la construction usuelle supprime, mais dont l
omo. Nos peres disoient hom, nou y a hom sus la terre. Voyez Borel au mot hom. On se prend dans un sens indéfini, indétermi
l est au singulier & à la troisieme personne. Ne point, ces deux mots font une négation : ainsi la proposition est néga
s avons dit de point, en parlant de l’article vers la fin. Vous : ce mot , selon la construction usuelle, est ici avant le
usage dans toutes les langues. Les Anglois disent, I dress my self ; mot à mot, j’habille moi-même : nous disons je m’habi
dans toutes les langues. Les Anglois disent, I dress my self ; mot à mot , j’habille moi-même : nous disons je m’habille, s
tion usuelle. A répandre des larmes : répandre des larmes, ces frois mots font un sens total, qui est le complément de la p
amais d’inutiles desirs. Vous, sujet de la proposition ; les autres mots sont l’attribut. Formez, est le verbe à la secon
n négative. Jamais, est un adverbe de tems. Jamais, en aucun tems. Ce mot vient de deux mots latins, jam, & magis. D’i
, est un adverbe de tems. Jamais, en aucun tems. Ce mot vient de deux mots latins, jam, & magis. D’inutiles desirs, c’e
la nature est le terme de l’action de suit, & par cette raison ce mot est après le verbe. Cette position est dans toute
f ; ensorte qu’après que toute la phrase est finie, l’esprit remet le mot à sa place. Sans ressentir ses maux, vous avez s
ses plaisirs, sans ressentir ses maux. Vous est le sujet ; les autres mots sont l’attribut. Sans ressentir ses maux. Sans e
erme de la signification d’ignorer ; c’est la chose ignorée. C’est le mot qui détermine ignorez. En, est une sorte d’adver
minal, parce qu’il n’est employé que pour réveiller l’idée d’un autre mot , vous ignorez l’usage de la raison. Innocens ani
ux. C’est ici une énonciation à l’impératif. Innocens animaux : ces mots ne dépendent d’aucun autre qui les précede, &
, & l’autre l’individu indéterminé. Un peu de vin ; ces quatre mots expriment une idée particuliere, qui est le sujet
n principale. Déchirer un coeur, c’est le sujet énoncé par plusieurs mots , qui font un sens qui pourroit être énoncé par un
plusieurs mots, qui font un sens qui pourroit être énoncé par un seul mot , si l’usage en avoit établi un. Trouble, agitatio
ule proposition. Et déchirer un coeur qui l’appelle à son aide : ces mots font un sens total, qui est le sujet de la propos
Il y a ici ellipse & synthese : la synthese se fait lorsque les mots se trouvent exprimés ou arrangés selon un certain
r. Etre dans une heureuse obscurité ; sens total énoncé par plusieurs mots équivalens à un seul ; ce sens total est le sujet
it faire vanité, tirer vanité de, dont, desquels. On fait vanité ; ce mot vanité entre dans la composition du verbe, &
uelque chose. Les rendre éternels, rendre ces thrésors éternels : ces mots forment un sens qui est le terme de l’action de v
i l’on ne songe point. Eux & nous passerons comme un songe : ces mots forment un sens total, qui exprime la chose à quo
ttribut : la négation ne rend la proposition négative. D’assûré : ce mot est pris ici substantivement ; nehilum quidem cer
apparence, est ici un individu métaphysique personnifié. Malgré : ce mot est composé de l’adjectif mauvais, & du subst
sages que nous ne le sommes. Tel est le détail de la construction des mots de cette idylle. Il n’y a point d’ouvrage, en que
e viens d’exposer, pourvû que l’on connût les signes des rapports des mots en cette langue, & ce qu’il y a d’arbitraire
dérer qu’on ne sauroit traiter raisonnablement de ce qui concerne les mots , que ce ne soit relativement à la forme que l’on
u corps humain, sans y en ajoûter de nouvelles. Tout ce qu’on dit des mots , qui n’a pas une relation directe avec la pensée
. f. (terme de Gramm.) C’est la réduction de deux syllabes en une. Ce mot est particulierement en usage dans la Grammaire g
ction que la méthode de P. R. appelle mêlée, & qu’on nomme crase, mot grec qui signifie mêlange ; c’est lorsque les deu
é lieu aux contractions & à l’ellipse dans toutes les Langues. Le mot générique de contraction suffit, ce me semble, po
s en une, sans qu’il soit bien nécessaire de se charger la mémoire de mots pour distinguer scrupuleusement les différentes e
egardent les changemens qui arrivent aux lettres ou aux syllabes d’un mot , relativement à l’état ordinaire du mot où il est
lettres ou aux syllabes d’un mot, relativement à l’état ordinaire du mot où il est sans figure. La figure qu’on appelle cr
nous disons l’homme, l’honneur, &c. Mais il faut observer que ce mot crase n’est en usage que dans la Grammaire greque
es contractions qu’on divise en crase & en synchrese. Au reste ce mot crase est tout grec, κρᾶσις, mêlange. R. κεράννυμ
s par une petite ligne horisontale [ ]. On met entre deux crochets un mot qui n’est point essentiel à la suite du discours,
nt essentiel à la suite du discours, un synonyme, une explication, un mot en une autre langue, & autres semblables. On
llement ou hiatus, à cause de la rencontre de la voyelle qui finit le mot avec celle qui commence le mot suivant. De-là vie
a rencontre de la voyelle qui finit le mot avec celle qui commence le mot suivant. De-là vient que l’on trouve dans les aut
s lettres se trouvent souvent l’une pour l’autre, & que lorsqu’un mot finit par un d, si le suivant commence par une vo
e voyelle, le d se change en t, parce qu’on appuie pour le joindre au mot suivant ; ainsi on prononce gran-t-homme, le froi
rand homme, le froid est rude, rend-il, de fond en comble. Mais si le mot qui suit le d est féminin, alors le d étant suivi
jourd’hui avis, avocat, adition ; nous aurions donc tort d’écrire ces mots avec un d. Quand la raison de la loi cesse, disen
stination du D, il faut observer que le M étant la premiere lettre du mot mille, les Romains ont pris d’abord cette lettre
ge à elle-même. On doit encore un coup bien observe que le régime des mots se tire du tour d’imagination sous lequel le mot
e que le régime des mots se tire du tour d’imagination sous lequel le mot est considéré ; ensuite l’usage & l’analogie
iecle en siecle ; le tems y apporte des changemens, aussi-bien qu’aux mots & aux phrases. Les enfans s’écartent insensib
ation & de la maniere de penser de leurs peres, sur-tout dans les mots qui reviennent souvent dans le discours. Il n’y a
rdens & stabilis volitio in re aliquâ tractandâ. Il ajoûte que ce mot vient peut-être du grec σπουδὴ, studium, festinat
; mais lorsqu’en parlant d’une fille on dit nubere alicui, ce dernier mot est au datif, parce que dans le sens propre nuber
ans le pays des Basques en France, aux piés des monts Pyrénées. En un mot cultiver les lettres ou s’appliquer aux lettres,
recs n’ont point d’ablatif, comme je l’ai dit dans le premier Tome au mot Ablatif ; ce mot n’est pas même connu dans leur
ablatif, comme je l’ai dit dans le premier Tome au mot Ablatif ; ce mot n’est pas même connu dans leur langue. Cependant
ellée ablatif ; musâ, â long, patre, fructu, die. L’étymologie de ce mot est toute latine ; ablatif, d’ablatus. Les ancien
s équivalens que ce soient des ablatifs ; ce qui fait voir que par ce mot ablatif, on entend une terminaison particuliere d
mais on demande s’ils ont des ablatifs proprement dits : or aucun des mots exprimés dans les équivalens dont nous parlons, n
que pour rendre coram patre, nous disons en présence de son pere, ces mots de son pere ne sont pas à l’ablatif en françois,
n expresse ou sousentendue : mais cette prétendue distinction du même mot est une chimere ; le verbe ni la préposition ne c
génitif est toûjours demeuré génitif, le datif toûjours datif, en un mot chaque cas a gardé la dénomination de sa terminai
rapports, dont les unes sont exprimées par certaines combinaisons de mots , d’autres par des terminaisons, d’autres enfin pa
rminaisons, d’autres enfin par des prépositions, c’est-à-dire par des mots destinés à marquer quelques-unes de ces vûes ; ma
position ; par exemple, si je dis de quelqu’un qu’il demeure dans, ce mot dans énonce une espece ou maniere particuliere de
prépositions ont toûjours un ablatif pour complément, c’est-à-dire un mot avec lequel elles font un sens déterminé ou indiv
u’une simple terminaison d’un verbe passif latin équivaut à plusieurs mots françois : amamur, nous sommes aimés ; elle marqu
mée par une terminaison particuliere & unique, ensorte qu’un même mot eût autant de terminaisons particulieres, qu’il y
e : ce service est déterminé plus particulierement par l’ensemble des mots qui forment la proposition. II°. La dissertation
i moins que six. Il est vrai que les six différentes terminaisons des mots latins, combinées avec des verbes ou avec des pré
ots latins, combinées avec des verbes ou avec des prépositions, en un mot ajustées de la maniere qu’il plaît à l’usage &
la langue greque ; car ce n’est que la disposition ou combinaison des mots entre eux, selon l’usage d’une langue, qui fait q
ute la pensée qu’il a dessein d’y faire naître. Dans telle langue les mots ont plus ou moins de terminaisons que dans telle
ploi de chaque terminaison, & de chaque signe de rapport entre un mot & un mot. Celui qui veut parler ou écrire en
e terminaison, & de chaque signe de rapport entre un mot & un mot . Celui qui veut parler ou écrire en arménien a be
éduites à dix. Un Chinois doit connoître la valeur des inflexions des mots de sa langue, & savoir autant qu’il lui est p
, n’ont besoin que d’étudier les combinaisons en vertu desquelles les mots forment des sons particuliers dans ces langues, s
a préposition παρὰ. Ainsi je persiste à croire, avec Priscien, que ce mot ablatif, dont l’étymologie est toute latine, est
manorum, & qu’il est aussi étranger à la grammaire greque, que le mot d’aoriste le seroit à la grammaire latine. Que pe
langues à expliquer les différentes manieres en vertu desquelles les mots combinés font des sens particuliers dans ces lang
ens latins. Mais si selon l’usage de la langue latine nous mettons ce mot patrem après certaines prépositions, propter patr
s certaines prépositions, propter patrem, adversùs patrem, &c. ce mot patrem sera-t-il également à l’accusatif ? oui sa
s disons pro patre, alors patre sera à l’ablatif, c’est-à-dire que ce mot aura la terminaison particuliere que les rudimens
grammaire latine, conversant avec nous, commence un discours par ces mots  : παρὰ τοῖς ἐμφυλίοις πολέμοις, c’est-à-dire, dan
mpons l’Athénien, & nous lui demandons en quel cas sont ces trois mots , τοῖς ἐμφυλίοις πολέμοις. Ils sont au datif, nous
uvrant dans le latin quelques façons de parler imitées du grec. En un mot , dans les langues qui ont des cas, ce n’est que p
ce cas soit précédé d’un verbe, d’une préposition, ou de quelqu’autre mot . Le cas conserve toûjours la même dénomination, t
bien distinguer ; & qu’en admettant une distinction entre ce même mot , on fait voir un rapport merveilleux entre la lan
éclinable, on lui donneroit telle ou telle terminaison, parce que les mots déclinables ont cette terminaison dans cette lang
if à la langue greque. Quand on employe dans sa propre langue quelque mot d’une langue étrangere, chacun le construit selon
que cette supposition est sans fondement, & que les deux ou trois mots que la méthode de P. R. allegue pour la prouver s
italien, &c. On connoît en françois les rapports respectifs des mots entr’eux, 1°. Par l’arrangement dans lequel on le
el on les place. Voyez Cas . 2°. Par les prépositions qui mettent les mots en rapport, comme par, pour, sur, dans, en, à, de
ou énoncée, l’esprit accoutumé à la langue, se prête à considérer les mots dans l’arrangement convenable au sens total, &
ent convenable au sens total, & même à suppléer par analogie, des mots qui sont quelquefois sous-entendus. (F) DECLI
lesquelles il y a peut-être encore bien des réflexions à faire. En un mot , nous ne faisions pas alors les opérations intell
uffire à tout. Nous trouvons des moyens plus féconds dans l’usage des mots  ; c’est alors que notre pensée prend une nouvelle
l’analyser, de la diviser en différentes parties, & d’adapter des mots particuliers à chacune de ces parties, afin qu’il
liers à chacune de ces parties, afin qu’ils en soient les signes. Ces mots rapprochés forment d’abord divers ensembles, par
abord divers ensembles, par les rapports que l’esprit a mis entre les mots dont ces ensembles sont composés : de-là les simp
& ne devient tout que par les rapports que l’esprit met entre les mots qui le composent ; sans quoi on auroit beau assem
re les mots qui le composent ; sans quoi on auroit beau assembler des mots , on ne formeroit aucun sens. C’est ainsi qu’un mo
onner, afin qu’il en résulte tel ou tel édifice : de même il faut des mots  ; mais il faut que ces mots soient mis en rapport
tel ou tel édifice : de même il faut des mots ; mais il faut que ces mots soient mis en rapport, si l’on veut qu’ils énonce
s. Il y a donc deux observations importantes à faire, d’abord sur les mots . Premierement on doit connoître leur valeur, c’es
remierement on doit connoître leur valeur, c’est-à-dire ce que chaque mot signifie. Ensuite on doit étudier les signes étab
langue, pour indiquer les rapports que celui qui parle met entre les mots dont il se sert ; sans quoi il ne seroit pas poss
d on entend la langue, on voit par la terminaison de frigidus, que ce mot est adjectif d’imber ; & on connoît par la te
st adjectif d’imber ; & on connoît par la terminaison de ces deux mots , imber frigidus, que leur union, qui n’est qu’une
inet. Ainsi quand on a lû toute la proposition, l’esprit rétablit les mots dans l’ordre de leurs rapports successifs : si qu
imber frigidus continet agricolam, &c. Les terminaisons & les mots considérés dans cet arrangement, font entendre le
chaque terminaison a son usage propre, & indique le correlatif du mot . Il en est de même en grec & en quelques autr
erbes, & on a gardé le nom de déclinaison pour les seuls noms. Ce mot vient de ce que tout nom a d’abord sa premiere te
déclinent, tombent de cette premiere, & c’est de-là que vient le mot de déclinaison, & celui de cas : declinare, s
gulier au pluriel. Mais il doit y avoir des signes de la relation des mots , sans quoi il ne résulteroit aucun sens de leur a
e le rapport : je connois donc par la terminaison de vainquit, que ce mot est dit de César. Pompée étant après le verbe,
ns le même nombre, ils ne sont ni à l’accusatif ni au génitif ; en un mot ils n’ont ni cas ni déclinaison. S’il arrive qu’u
angues dont les noms ne se déclinent point, la suite des rapports des mots commence par le sujet de la proposition ; après q
ots commence par le sujet de la proposition ; après quoi viennent les mots qui se rapportent à ce sujet, ou par le rapport d
n : je veux dire que le correlatif est énoncé successivement après le mot auquel il se rapporte, comme en cet exemple, Césa
uquel il se rapporte, comme en cet exemple, César vainquit Pompée. Le mot qui précede excite la curiosité, le mot qui suit
le, César vainquit Pompée. Le mot qui précede excite la curiosité, le mot qui suit la satisfait. César, que fit-il ? il vai
a satisfait. César, que fit-il ? il vainquit, & qui ? Pompée. Les mots sont aussi mis en rapport par le moyen des prépos
ceux de la basse latinité. Voyez ce que nous avons dit à ce sujet au mot Article & au mot Datif . Comme nos Grammai
ité. Voyez ce que nous avons dit à ce sujet au mot Article & au mot Datif . Comme nos Grammairiens ont commencé d’ap
s notre langue ni cas ni déclinaisons. La connoissance du rapport des mots nous vient ou des terminaisons des verbes, ou de
es mots nous vient ou des terminaisons des verbes, ou de la place des mots , ou des prépositions par, pour, en, à, de, &c
ts, ou des prépositions par, pour, en, à, de, &c. qui mettent les mots en rapport, ou enfin de l’ensemble des mots de la
, &c. qui mettent les mots en rapport, ou enfin de l’ensemble des mots de la phrase. S’il arrive que dans la constructio
prit, après avoir entendu toute la phrase, peut aisément rétablir les mots dans l’ordre successif, qui seul donne l’intellig
ubstantif, savant, plus savant, moins savant, très ou fort savant. Ce mot degré se prend alors dans un sens figuré : car co
ems cette premiere signification, & ne furent plus qu’actifs. Les mots ne signifient rien par eux-mêmes ; ils n’ont de v
est certain que les enfans, dans le tems qu’ils conservent les mêmes mots dont leurs peres se servoient, s’écartent insensi
our marquer la descendance, &, pour ainsi dire, la généalogie des mots . On se trompe souvent sur la dérivation des mots.
e, la généalogie des mots. On se trompe souvent sur la dérivation des mots . Dérivé, ée, part. pass. de dériver, terme de Gr
es mots. Dérivé, ée, part. pass. de dériver, terme de Grammaire : ce mot se prend substantivement, comme quand on dit le d
prend substantivement, comme quand on dit le dérivé suppose un autre mot dont il dérive. On appelle dérivé, un mot qui vie
le dérivé suppose un autre mot dont il dérive. On appelle dérivé, un mot qui vient d’un autre qu’on appelle primitif. Par
imitif. Par exemple, mortalité est dérivé de mort, légiste de lex. Ce mot dérivé vient lui-même de rivus, ruisseau, source,
F) DÉTERMINATIF DÉTERMINATIF, adj. se dit en Grammaire d’un mot ou d’une phrase qui restreint la signification d’
re d’un mot ou d’une phrase qui restreint la signification d’un autre mot , & qui en fait une application individuelle.
e, son pere le déterminatif d’avec, & la maison celui de dans. Le mot lumen, lumiere, est un nom générique. Il y a plus
ION, s. f. terme abstrait ; il se dit en Grammaire, de l’effet que le mot qui en suit un autre auquel il se rapporte, produ
que le mot qui en suit un autre auquel il se rapporte, produit sur ce mot -là. L’amour de Dieu, de Dieu a un tel rapport de
plique page 14. & page 45. Je parle aussi de ces deux rapports au mot Concordance & au mot Construction . Je sui
45. Je parle aussi de ces deux rapports au mot Concordance & au mot Construction . Je suis ravi de voir que cette ré
rticule ou préposition inséparable, c’est-à-dire qui ne fait point un mot toute seule, mais qui est en usage dans la compos
ot toute seule, mais qui est en usage dans la composition de certains mots . Je crois que cette particule vient de la préposi
LECTE DIALECTE, s. douteux, (Gramm.) L’académie françoise fait ce mot masculin, & c’est l’usage le plus suivi ; cep
prote de Poitiers, dans son dictionnaire d’ortographe, fait aussi ce mot féminin, édition de 1739 ; mais il ajoûte, &
Restaut ; il ajoûte, dis-je, que MM. de Port-royal soûtiennent que ce mot est féminin : cependant je ne le trouve que mascu
l m’est permis de dire mon sentiment particulier, il me paroît que ce mot étant purement grec, & n’étant en usage que p
Quintil. inst. ort. lib. IX. c. jv. Quoi qu’il en soit du genre de ce mot , passons à son étymologie, & à ce qu’il signi
re de ce mot, passons à son étymologie, & à ce qu’il signifie. Ce mot est composé de λέγω, dico, & de διά, préposit
& de διά, préposition qui entre dans la composition de plusieurs mots , & c’eft de-là que vient notre préposition in
sur la phrase entiere ; au lieu que la dialecte ne s’entend que d’un mot qui n’est pas tout-à-fait le même, ou qui se pron
qui se prononce autrement que dans la langue commune. Par exemple, le mot fille se prononce dans notre langue commune en mo
i-ye, sans l ; c’est ce qu’en grec on appelleroit une dialecte. Si le mot de dialecte étoit en usage parmi nous, nous pourr
les dialectes sont les différences particulieres qu’il y a entre les mots , relativement à la langue commune ou principale.
, & nous aurions été fort choqués de trouver dans la Henriade des mots françois habillés à la normande, ou à la picarde,
SE Diérese (Figure) DIÉRESE, s. f. (Figure de diction.) ce mot est grec, & signifie division, διαίρεσις, div
; des figures, par la noblesse & l’harmonie de l’élocution, en un mot par toutes les richesses de la poésie, mais elle
pas de nous transporter dans un pays où nous trouverions souvent des mots inconnus ou déguisés. Voyez Poésie . (F) DIM
me de Grammaire, qui se prend souvent substantivement. On le dit d’un mot qui signifie une chose plus petite que celle qui
a encore des diminutifs de compassion, de tendresse, d’amitié, en un mot de sentiment. Nous sommes touchés d’une sorte de
olifichets, dit le P. Bouhours. On ne se sert plus aujourd’hui de ces mots qui ont la terminaison de diminutifs, comme homme
n défit aussi-tôt. Dès le tems de Montagne on s’éleva contre tous ces mots si mignons, favoris de sa fille d’alliance : elle
muncio, & d’homuncio, homunculus, & encore homulus. Ces trois mots sont dans Cicéron. Le P. Bouhours dit que ce sont
. (F) DIPHTHONGUE DIPHTHONGUE, s. f. terme de Grammaire ; ce mot par lui-même est adjectif de syllabe ; mais dans
artisans même de l’ancienne orthographe l’écrivent par o en plusieurs mots , malgré l’étymologie or, de aurum, o-reille, de a
elle-ci que l’on peut faire une tenue, comme nous l’avons remarqué au mot Consonne. Il seroit à souhaiter que nos Grammairi
e pour exemple Géographie, Théologie : cependant il me semble que ces mots sont de cinq syllabes, Gé-o-gra-phi e, Thé-o-lo-g
, en suivant l’ordre des voyelles ; les unes se trouvent en plusieurs mots , & les autres seulement en quelques-uns. Ai
est fort en usage dans nos provinces d’au-delà de la Loire. Tous les mots qu’on écrit en françois par ai, comme faire, néce
iphthongue oculaire à la place de la diphthongue oculaire oi dans les mots François, croire, &c. comme si ai étoit plus
e oi à représenter le son de l’e. Si vous avez à réformer oi dans les mots où il se prononce è, mettez è : autrement, c’est
n’a jamais prononcé Français en faisant entendre l’a & l’i. En un mot , si l’on vouloit une réforme, il falloit plûtôt l
s, & c. que de se regler sur palais, & sur un petit nombre de mots pareils qu’on écrit par ai, par la raison de l’ét
il est nai ; mais enfin la prononciation a soûmis l’orthographe en ce mot , & l’on écrit né. Quand les Grecs changeoient
phthongue ai, au commencement, au milieu, & à la fin de plusieurs mots , tant dans les noms que dans les verbes : les Lat
e s’en sont guere servis que dans l’interjection ai, ou dans quelques mots tirés du Grec. Ovide parlant d’Hyacinthe, dit, I
par y, que lorsqu’il est le signe du mouillé foible. Eau. Fléau, ce mot est de deux syllabes. Etre l’effroi du monde &am
είνω, tendo : nous ne prononçons guere cette diphthongue que dans des mots étrangers, bei ou bey, dei ; ou dey ; le dey de T
teindre, Rheims, ville. Selon quelques grammairiens on entend en ces mots un i très-foible, ou un son particulier qui tient
de l’e & de l’i. Il en est de même devant le son mouillé dans les mots so-l-eil, con-s-eil, so-m-eil. &c. Mais selon
t tenir de la voyelle & de la consonne : moi-yen, pa-yen ; en ces mots , yen est un son bien différent de celui qu’on ent
gue n’est d’usage que dans nos provinces méridionales, ou bien en des mots qui viennent de-là ; Mon-tes-qu-iou, Ch-iou-r-me,
lle, voyer, moyen, loyal, royaume. On prononce encore ainsi plusieurs mots dans les provinces d’au-delà de la Loire ; on dit
ée par le commerce des personnes qui ont l’esprit cultivé. Il y a des mots où oi est aujourd’hui presque toûjours changé en
’autres enfin en oua : mais il ne faut pas perdre de vûe que hors les mots où l’on entend l’o & l’i, comme en grec λόγοι
be-s-oin, f-oin, j-oin-dre, m-oin-s, on doit plûtôt prononcer en ces mots une sorte d’e nazal après l’o, que de prononcer o
tion, a-q-oua-tique, quin-q-oua-gésime. Oe : p-oe-te, p-oe-me ; ces mots sont plus ordinairement de trois syllabes en vers
oue-st, sud-oue-st. Oui : b-oüi-s, l-oüi-s, en prose ; ce dernier mot est de deux syllabes en vers ; oüi, ita. Oüi, ce
c. parce qu’on n’entend plus aujourd’hui qu’une voyelle nasale en ces mots -là, Can, pan, Jan, &c. Enfin il faut observer
tous ces grands faiseurs de protestati-ons. Moliere. La plûpart des mots en ion & ions sont diphthongues en prose. Voy
F) DISCONVENANCE DISCONVENANCE, s. f. (Gramm.) on le dit des mots qui composent les divers membres d’une période, l
des mots qui composent les divers membres d’une période, lorsque ces mots ne conviennent pas entre eux, soit parce qu’ils s
icates veulent qu’en ces occasions l’ellipse soit précisément du même mot au même genre, autrement ce seroit un mot différe
se soit précisément du même mot au même genre, autrement ce seroit un mot différent. Les adjectifs qui ont la même terminai
nvenance bien sensible est celle qui se trouve assez souvent dans les mots d’une métaphore ; les expressions métaphoriques d
. III. ode 6. Il y a un grand nombre d’exemples de disconvenances de mots dans nos meilleurs écrivains, parce que dans la c
de la composition on est plus occupé des pensées, qu’on ne l’est des mots qui servent à énoncer les pensées. On doit encore
s. En cette phrase disjonctive est adjectif : mais on fait souvent ce mot substantif ; une conjonctive. On appelle aussi ce
(F) DISSYLLABE DISSYLLABE, adj. terme de Grammaire, c’est un mot qui n’a que deux syllabes ; ver-tu est dissyllabe
, c’est un mot qui n’a que deux syllabes ; ver-tu est dissyllabe : ce mot se prend aussi substantivement ; les dissyllabes
si substantivement ; les dissyllabes doivent être mêlés avec d’autres mots . Dans la poésie greque & dans la latine, il y
ssyllabes ; tels sont le spondée, l’iambe, le troquée, le pyrique. Ce mot vient de δὶς deux fois, d’où vient δισσὸς, duplex
ς deux fois, d’où vient δισσὸς, duplex, & de συλλαβὴ, syllabe. Un mot est appellé monosyllable quand il n’a qu’une syll
n a deux ; trissyllabe quand il en a trois : mais après ce nombre les mots sont dits être polissyllabes, c’est-à-dire de plu
on de parler ne paroît pas avoir été admise ; sans doute parce que le mot dissyllabe étoit déjà consacré à un autre usage.
’il ne reste pas assez de blanc à la fin d’une ligne pour contenir un mot entier, mais qu’il y en a suffisamment pour une o
t entier, mais qu’il y en a suffisamment pour une ou deux syllabes du mot , on divise alors le mot ; on place au bout de cet
n a suffisamment pour une ou deux syllabes du mot, on divise alors le mot  ; on place au bout de cette ligne les syllabes qu
oint le tiret qu’on appelle division, parce qu’il divise ou sépare le mot en deux parties, dont l’une est à une ligne &
nt ca à une ligne, & use à la ligne suivante : il faut diviser ce mot ainsi, cau-se. On doit aussi éviter de ne mettre
i, cau-se. On doit aussi éviter de ne mettre qu’une seule lettre d’un mot au bout de la ligne : après tout il me semble qu’
semble qu’en ces occasions le compositeur feroit mieux d’espacer les mots précédens, & de porter le mot tout entier à l
ositeur feroit mieux d’espacer les mots précédens, & de porter le mot tout entier à la ligne suivante ; il éviteroit ce
lecteur. II. Le second emploi de la division est quand elle joint des mots composés, arc-en-ciel, porte-manteau, c’est-à-dir
Les anciens Grecs s’étant apperçus qu’en certaines syllabes de leurs mots l’e étoit moins long & moins ouvert qu’il ne
rivoient aage par deux a, pour faire connoître que l’a est long en ce mot  : c’est de ces deux E rapprochés ou tournés l’un
s langues, l’e est prononcé comme notre e ouvert commun au milieu des mots , lorsqu’il est suivi d’une consonne avec laquelle
notre maniere de prononcer le latin, l’e est fermé quand il finit le mot , mare, cubile, patre, &c. Dans nos provinces
tre, herè, heri ; c’est par la même raison que l’ablatif de plusieurs mots latins est en e ou en i, prudente & prudenti.
re prononciations différentes de l’e, se peuvent remarquer en ce seul mot détèrrement ; mais il est aisé de voir qu’aujourd
ere syllabe ment n’est e que dans l’écriture. La prononciation de nos mots a varié. L’écriture n’a été inventée que pour ind
s’accoûtument dès l’enfance à la maniere dont nos peres écrivoient un mot , conformément à leur maniere de le prononcer ; de
ment antique. Nous faisons alors une double faute ; celle d’écrire un mot autrement que nous ne le prononçons, & celle
n, & non comme une espece particuliere d’e. Le premier e dans les mots empereur, enfant, femme, &c. fait voir seulem
que l’on prononçoit empereur, énfant, féme, & c’est ainsi que ces mots sont prononcés dans quelques-unes de nos province
rt, l’e fermé, & l’e muet : on les trouve tous trois en plusieurs mots , fermeté, honnêteté, évêque, sévère, échèlle, &am
& dans il appèlle, il mène, ma nièce, & encore dans tous les mots où l’e est suivi d’une consonne avec laquelle il
ucéèn, Chaldéèn, il viènt, il soûtiènt, &c. Toutes les fois qu’un mot finit par un e muet, on ne sauroit soûtenir la vo
e même quand je dis j’aime, je demande, le dernier e de chacun de ces mots est muet ; mais si je dis par interrogation, aimé
t y avoir deux e muets de suite ; mais il faut ajoûter, à la fin d’un mot  : car dès que la voix passe, dans le même mot, à
ajoûter, à la fin d’un mot : car dès que la voix passe, dans le même mot , à une syllabe soûtenue, cette syllabe peut être
rase, & il ne sauroit s’en trouver deux précisément à la fin d’un mot . II. L’e est plus ouvert en plusieurs mots, comme
x précisément à la fin d’un mot. II. L’e est plus ouvert en plusieurs mots , comme dans la premiere syllabe de fermeté, où il
au singulier, devient ouvert long au pluriel, le chéf, les chèfs ; un mot bréf, les mots brèfs ; un autél, des autèls. Il e
devient ouvert long au pluriel, le chéf, les chèfs ; un mot bréf, les mots brèfs ; un autél, des autèls. Il en est de même d
amp; la destination des accens, même sur l’accent perpendiculaire, au mot Accent. Nos protes deviennent tous les jours plu
aroît pas naturelle ; il ne seroit pas difficile de trouver plusieurs mots où la voyelle est longue, malgré la consonne doub
qu’il en soit, il faut considérer la voyelle en elle-même, qui en tel mot est breve, & en tel autre longue : l’a est br
oit longue : cela paroît raisonnable. Nicot dans son dictionnaire, au mot aage, observe que « ce mot est écrit par double
sonnable. Nicot dans son dictionnaire, au mot aage, observe que « ce mot est écrit par double aa, pour dénoter, dit-il, ce
a nous prononçons, poursuit-il, avec une traînée de la voix en aucuns mots , comme en Chaalons ». Aujourd’hui nous mettons l
, parce qu’on prononçoit une s. On prononce encore ces s en plusieurs mots qui ont la même racine que ceux où elle ne se pro
ne : aujourd’hui on écrit épagneuls, & communément on prononce ce mot sans s, & l’e y est bref. On dit prestolet, p
eleritas, de proesto esse, être prêt. L’e est aussi bref en plusieurs mots , quoique suivi d’une s, comme dans presque, modes
mp;c. Selon M. l’abbé d’Olivet, Prosod. p. 79. il y a aussi plusieurs mots où l’e est bref, quoique l’s en ait été retranché
Enfin M. Restaut, dans le Dictionnaire de l’ortographe françoise, au mot registre, dit que l’s sonne aussi sensiblement da
s si l’on vient à prononcer l’r, ce qui arrive toutes les fois que le mot qui suit commence par une voyelle ; alors l’e fer
mmun, lorsque l’r qui le suit est lié avec la voyelle qui commence le mot suivant, on peut rappeller la rime, en disant :
prend plûtôt alors le son de l’eu foible. Dans le chant, à la fin des mots , tels que gloire, fidele, triomphe, l’e muet est
toûjours s’arrêter sur la syllabe qui précede un e muet à la fin des mots . Nous avons déjà observé qu’on ne sauroit prononc
bservé qu’on ne sauroit prononcer deux e muets de suite à la fin d’un mot , & que c’est la raison pour laquelle l’e muet
rononcer je, comme dans la derniere syllabe de gage : on trouve en ce mot le son fort & le son foible du g. L’e muet es
t est la voyelle foible de eu, ce qui paroît dans le chant, lorsqu’un mot finit par un e muet moins foible : Rien ne peut
ou le mal-aise du reste de la vie. Il ne sera pas inutile de dire un mot de chacun des trois chefs qui sont l’objet de tou
êcu bien plus long tems s’ils avoient pû se ménager davantage ? En un mot , point de mollesse, rien d’efféminé dans la manie
le pouvoir & sur les bornes de l’habitude. J’ajoûterai encore un mot qui a rapport à cet article, c’est que la société
faire étudier d’abord le latin dans une version interlinéaire où les mots latins sont expliqués en françois, & rangés d
Quand les enfans disent qu’ils ont retenu la signification de chaque mot , on leur présente ce même latin dans le livre de
etrouvent à la vérité dans le même ordre, mais sans françois sous les mots latins : les jeunes gens sont ravis de trouver eu
les mots latins : les jeunes gens sont ravis de trouver eux-mêmes le mot françois qui convient au latin, & que la vers
amp ce qu’on n’y a pas semé. Dans la suite, à mesure qu’ils voyent un mot qui est ou au même cas que celui auquel il se rap
é, & le rapport ou raison de détermination. Diana soror, ces deux mots sont au même cas, parce que Diane & soeur c’e
ténebres du sommeil ; il faut la supposer dans l’état de santé, en un mot dans cet état où dégagée de toute passion & d
haque regard de nos yeux n’est que nous regardant, & que tous ces mots , connoissance, idée, pensée, jugement, vie, mort,
straits que nous avons inventés sur le modele & à l’imitation des mots qui marquent des êtres réels, tels que Soleil, Lu
cartes de géographie & des dictionnaires qui expliquent certains mots que souvent même le maître n’entend pas. Cette pr
nquement, omission : on parle par ellipse, lorsque l’on retranche des mots qui seroient nécessaires pour rendre la construct
& ne l’expose pas à se méprendre. Dans une phrase elliptique, les mots exprimés doivent réveiller l’idée de ceux qui son
ion de toute la phrase, & appercevoir les divers rapports que les mots ont entr’eux : par exemple, lorsque nous lisons q
roit être le complément de la préposition ad, qu’ainsi il y a quelque mot de sous-entendu ; les circonstances font connoîtr
quelque mot de sous-entendu ; les circonstances font connoître que ce mot est aedem, & que par conséquent la constructi
pse fait bien voir la vérité de ce que nous avons dit de la pensée au mot Déclinaison & au mot Construction. La pens
é de ce que nous avons dit de la pensée au mot Déclinaison & au mot Construction. La pensée n’a qu’un instant, c’est
a qu’un instant, c’est un point de vûe de l’esprit ; mais il faut des mots pour la faire passer dans l’esprit des autres : o
’ellipse. Cette phrase est elliptique, c’est-à-dire qu’il y a quelque mot de sous-entendu dans cette phrase. La langue lati
fréquent usage de l’ellipse ; car comme on connoissoit le rapport des mots par les terminaisons, la terminaison d’un mot rév
oissoit le rapport des mots par les terminaisons, la terminaison d’un mot réveilloit aisément dans l’esprit le mot sous-ent
naisons, la terminaison d’un mot réveilloit aisément dans l’esprit le mot sous-entendu, qui étoit la seule cause de la term
it le mot sous-entendu, qui étoit la seule cause de la terminaison du mot exprimé dans la phrase elliptique : au contraire
angue ne fait pas un usage aussi fréquent de l’ellipse, parce que nos mots ne changent point de terminaison ; nous ne pouvon
ositions, il faut aussi qu’il y ait dans la phrase précédente quelque mot qui en réveille l’idée ; par exemple : Quand revi
ont suivi. En ou Dans suivis d’un nom sans article, parce que le mot qui suit la préposition n’est pas pris dans un se
l’énallage est une sorte d’échange qui se fait dans les accidens des mots  ; ce qui arrive, disent-ils, quand on met un tems
r à la simplicité de la construction pleine, selon laquelle seule les mots font un tout qui présente un sens. Un mot qui n’o
, selon laquelle seule les mots font un tout qui présente un sens. Un mot qui n’occuperoit dans une phrase que la place d’u
vroit avoir selon l’analogie & la destination des signes ; un tel mot , dis-je, seroit sans rapport, & ne feroit que
ammaire greque, par rapport à la lecture & à la prononciation. Ce mot vient de l’adjectif grec ἐγκλιτικὸς, incliné. R.
vient de l’adjectif grec ἐγκλιτικὸς, incliné. R. ἐγκλίνω, inclino. Ce mot est une expression métaphorique. Une enclitique
Ce mot est une expression métaphorique. Une enclitique est un petit mot que l’on joint au mot qui le précede, en appuyant
sion métaphorique. Une enclitique est un petit mot que l’on joint au mot qui le précede, en appuyant sur la derniere sylla
oint au mot qui le précede, en appuyant sur la derniere syllabe de ce mot  ; c’est pour cela que les Grammairiens disent que
e dire aime-je, en séparant je de aime, & faisant sentir les deux mots , nous disons aimé-je, en joignant je avec aime :
imé-je, en joignant je avec aime : je est alors une enclitique. En un mot être enclitique, dit la méthode de Port-royal, à
nt de la regle xxij. n’est autre chose que s’appuyer tellement sur le mot précédent, qu’on ne fasse plus que comme un seul
tellement sur le mot précédent, qu’on ne fasse plus que comme un seul mot avec lui. Les Grammairiens aiment à personnifier
omme un seul mot avec lui. Les Grammairiens aiment à personnifier les mots  : les uns gouvernent, régissent, veulent ; les au
té. Ceux-ci, dit-on, renvoyent leur accent sur la derniere syllabe du mot qui les précede ; ils s’y unissent & s’y appu
ppelle enclitiques. Il y a, sur-tout en grec, plusieurs de ces petits mots qui étoient enclitiques lorsque dans la prononcia
dans la prononciation ils paroissoient ne faire qu’un seul & même mot avec le précédent ; mais si dans une autre phrase
ADIPLOSE EPANADIPLOSE, s. f. figure de diction, ἐπαναδίπλωσις. Ce mot est composé de la préposition ἐπὶ, & de ἀναδί
lose & épanadiplose ; ce sont deux especes de répétitions du même mot . Dans l’anadiplose, le mot qui finit une préposit
e sont deux especes de répétitions du même mot. Dans l’anadiplose, le mot qui finit une préposition, est répeté pour commen
t l’amour a mérité sa fille. au lieu que dans l’épanadiplose le même mot qui commence une préposition, est répeté pour fin
, ou anadiplose, ou épanadiplose, selon les diverses combinaisons des mots répetés. Ceux qui se sont donné la peine d’invent
e fait lorsqu’on insere une lettre ou même une syllabe au milieu d’un mot  : c’est une liberté que la langue latine accordoi
pour allonger une voyelle, soit pour donner une syllabe de plus à un mot . Notre langue est plus difficile. Ainsi Lucrece a
eutre est ἐπίθετον, epithetum : on sousentend ὄνομα, nomen ; ainsi ce mot épithete pris substantivement, veut dire nom ajoû
ut dire nom ajoûté. Nos peres plus voisins de la source, faisoient ce mot masculin ; mais enfin les femmes & les person
lin ; mais enfin les femmes & les personnes sans études voyant ce mot terminé par un e muet, l’ont fait du genre fémini
enre féminin, & cet usage a prévalu. Le peuple abuse en plusieurs mots de ce que l’e muet est souvent le signe du genre
quefois une préposition inséparable qui entre dans la composition des mots  ; elle vient de la préposition latine è ou ex, &a
t (Grammaire grecque) ESPRIT, s. m. terme de Grammaire greque, Le mot esprit, spiritus, signifie dans le sens propre un
de ἕρπω, serpo. (F) ET ET, conjonction copulat. (Gram.) Ce mot marque l’action de l’esprit qui lie les mot, &
ction copulat. (Gram.) Ce mot marque l’action de l’esprit qui lie les mot , & les phrases d’un discours : c’est-à-dire q
dere sous le même rapport. Nous n’avons pas oublié cette particule au mot Conjonction  ; cependant il ne sera pas inutile
voit que cette conjonction ne lie que les propositions, & non les mots  : par exemple, César a égalé le courage d’Alexand
x correlatifs ne doivent pas être séparés par un trop grand nombre de mots intermédiaires, qui empêchent d’appercevoir aisém
deux caracteres, n’indique qu’un son simple dans les deux syllabes du mot heureux, dit M. l’abbé de Dangeau, Opusc. p. 10.
isans & quantité de dames qui disent j’ai eu, qui est, dit-il, un mot d’une seule syllabe, qui doit se prononcer comme
u. Pour moi je crois que puisque l’e dans eu ne sert qu’à grossir le mot dans l’écriture, on feroit fort bien de le suppri
ONIE EUPHONIE, s. f. terme de Grammaire, prononciation facile. Ce mot est grec, εὐφωνία, R R. εὖ, bene, & φωνή, vox
viter la peine que cause l’hiatus ou bâillement toutes les fois qu’un mot finit par une voyelle, & que celui qui suit c
ue tout leur service ne consiste qu’à faciliter la prononciation. Ces mots prosum, profui, profueram, &c. sont composés
ure, l’expérience fait le principal mérite des hommes. En Physique le mot expérience se dit des épreuves que l’on fait pour
, EXPLÉTIVE EXPLÉTIF, EXPLÉTIVE, adj. terme de Grammaire. On dit, mot explétif (méthode greque, liv. viij. c. xv. art.
tif & d’explétive, on dit aussi, superflu, oisif, surabondant. Ce mot explétif vient du latin explere, remplir. En effe
ndant. Ce mot explétif vient du latin explere, remplir. En effet, les mots explétifs ne servent, comme les interjections, qu
struction de la phrase, dont on entend également le sens, soit que le mot explétif soit énoncé ou qu’il ne le soit pas. Not
enu lui-même : j’irai moi-même ; ce même n’ajoûte rien à la valeur du mot roi, ni à celle de je. Au troisieme livre de l’En
iares, epist. jx. Quand on ajoûte ainsi quelque syllabe à la fin d’un mot , les Grammairiens disent que c’est une figure qu’
; il lui appartient bien, à lui, de parler comme il fait, &c. Ces mots enfin, seulement, à tout hasard, après tout, &
, & quelqu’autres, ne doivent souvent être regardés que comme des mots explétifs & surabondans, c’est-à-dire des mot
rdés que comme des mots explétifs & surabondans, c’est-à-dire des mots qui ne contribuent en rien à la construction ni a
, nous devons les admettre, quoiqu’elles nous paroissent composées de mots redondans & combinés d’une maniere qui ne nou
iere qui ne nous paroît pas réguliere. Avons-nous à traduire ces deux mots d’Horace, sunt quos, &c. au lieu de dire, que
Voyez ce que nous avons dit de la syllepse & de l’attraction, au mot Construction , tom. IV. pag. 78 & 79. Ainsi
us laissons échapper les interjections, & que nous prononçons les mots explétifs, qui sont une sorte d’interjection, pui
l’esprit, Qu’il ait osé tenter les choses que l’on dit. Id. ib. Ces mots , vû de mes yeux, du tout, sont explétifs, & n
litteram dicere non posset, irridet. Quand les Latins conservoient le mot grec dans leur langue, ils le prononçoient à la g
Pour nous qui prononçons sans aspiration le φ qui se trouve dans les mots latins ou dans les françois, je ne vois pas pourq
e Constantinople : cet empereur appella également ce recueil digeste, mot latin, & pandectes, mot grec, quoique ce livr
eur appella également ce recueil digeste, mot latin, & pandectes, mot grec, quoique ce livre ne fût écrit qu’en latin.
ce recueil digeste, on le cite en abregé par la premiere lettre de ce mot d. Quand dans les pays latins on voulut se servir
une mine féminine, une voix féminine, &c. On doit observer que ce mot a une terminaison masculine & une féminine. S
la forme grammaticale, & le sens ou signification ; ensorte qu’un mot peut avoir une forme grammaticale masculine, selo
ers traités que nous avons de la poésie françoise. Nous en parlons au mot Rime . Le peuple de Paris fait du genre féminin
lons au mot Rime . Le peuple de Paris fait du genre féminin certains mots que les personnes qui parlent bien font, sans con
e belle hôtel, au lieu d’un bel hôtel. Je crois que le l qui finit le mot bel, & qui se joint à la voyelle qui commence
qui finit le mot bel, & qui se joint à la voyelle qui commence le mot a donné lieu à cette méprise. Ils disent enfin, l
e Figure, terme de Rhétorique, de Logique & de Grammaire. Ce mot vient de fingere, dans le sens d’efformare, compo
’est autre chose qu’une disposition particuliere d’un ou de plusieurs mots  : nihil aliud est figura quàm termini aut termino
est relative à l’état primitif & pour ainsi dire fondamental des mots ou des phrases. Les différens écarts que l’on fai
férentes altérations qu’on y apporte, font les différentes figures de mots & de pensées. C’est ainsi qu’en Grammaire les
e personne de l’indicatif ; τύπτω est le thème de ce verbe. Ainsi les mots & les phrases sont pris dans leur état simple
lieu d’amaverunt vous dites amerunt, vous changez l’état original du mot , vous vous en écartez par une figure qu’on appell
. satyre vij. v. 68. Au contraire, si vous ajoutez une syllabe que le mot n’a point dans son état primitif, & qu’au lie
us faites une figure qu’on appelle paragoge. Autre exemple : ces deux mots Céres & Bacchus sont les noms propres & p
joints ou les circonstances font connoître que l’esprit considere ces mots sous une nouvelle forme, sous une autre figure, &
nt à mettre de l’ordre & de la précision dans nos pensées. II. Le mot de figure est pris ici dans un sens métaphysique
t à en changer, on dit qu’ils ont changé de figure ; de même tous les mots construits ont d’abord la propriété générale qui
ce qui convient à toutes les phrases & à tous les assemblages de mots construits ; mais de plus, les expressions figuré
ge. Il y a d’abord deux especes générales de figures ; 1°. figures de mots  ; 2°. figures de pensées : la différence qui se t
ces deux sortes de figures, est bien sensible. « Si vous changez le mot , dit Cicéron, vous ôtez la figure du mot, au lieu
sible. « Si vous changez le mot, dit Cicéron, vous ôtez la figure du mot , au lieu que la figure de pensée subsiste toûjour
lieu que la figure de pensée subsiste toûjours, quels que soient les mots dont vous vous serviez pour l’énoncer  » : conf
dites qu’elle est composée de cent voiles, vous faites une figure de mots  ; substituez vaisseaux à voiles, il n’y a plus de
ubstituez vaisseaux à voiles, il n’y a plus de figure. Les figures de mots tiennent donc essentiellement au materiel des mot
re. Les figures de mots tiennent donc essentiellement au materiel des mots  ; au lieu que les figures de pensées n’ont besoin
teriel des mots ; au lieu que les figures de pensées n’ont besoin des mots que pour être énoncées ; elles sont essentielleme
la pensée, & dans l’espece du sentiment. A l’égard des figures de mots , il y en a de quatre sortes. I. par rapport au ma
es de mots, il y en a de quatre sortes. I. par rapport au matériel du mot , c’est-à-dire par rapport aux changemens qui arri
par rapport aux changemens qui arrivent aux lettres ou sons dont les mots sont composés : on les appelle figures de diction
pelle figures de construction. III. La troisieme classe de figures de mots , ce sont celles qu’on appelle tropes, par rapport
pes, par rapport au changement qui arrive alors à la signification du mot  ; c’est lorsqu’on donne à un mot un sens différen
i arrive alors à la signification du mot ; c’est lorsqu’on donne à un mot un sens différent de celui pour lequel il a été p
τροπὴ, conversio ; τρέπω, verto. IV. La quatrieme sorte de figure de mots , ce sont celles qu’on ne sauroit ranger dans la c
celles qu’on ne sauroit ranger dans la classe des tropes, puisque les mots y conservent leur premiere signification : on ne
plus que ce sont des figures de pensées, puisque ce n’est que par les mots & les syllabes, & non par la pensée, qu’e
s façons de parler. Donnons des exemples de chacune de ces figures de mots , ou du moins des principales de chaque espece. D
e chaque espece. Des figures de diction qui regardent le matériel du mot . Les altérations qui arrivent au matériel d’un mo
ent le matériel du mot. Les altérations qui arrivent au matériel d’un mot se font en cinq manieres différentes ; 1°. ou par
I. Par augmentation ou pléonasme ; ce qui se fait au commencement du mot , ou au milieu, ou â la fin. 1°. L’augmentation qu
ilieu, ou â la fin. 1°. L’augmentation qui se fait au commencement du mot est appellée prosthêse, πρόσθεσις, comme gnatus p
κοπὴ, amarit pour amaverit, scuta virûm pour virorum. 3°. A la fin du mot . on le nomme apocope, ἀποκοπὴ, negotî pour negoti
aïs, nom propre, est de deux syllabes, & dans les freres-lais, ce mot n’est que d’une syllabe ; & de même Créüse, n
in min pour mihi-ne ? Ces diverses altérations, dans le matériel des mots , s’appellent d’un nom général, métaplasme, μεταπλ
πλάσσω, transformo. II. La seconde sorte de figures qui regardent les mots , ce sont les figures de construction ; quoique no
ce sont les figures de construction ; quoique nous en ayons parlé au mot Construction , ce que nous en dirons ici ne sera
ons ici ne sera pas inutile. D’abord il faut observer que lorsque les mots sont rangés selon l’ordre successif de leurs rapp
on l’ordre successif de leurs rapports dans le discours, & que le mot qui en détermine un autre est placé immédiatement
ine un autre est placé immédiatement & sans interruption après le mot qu’il détermine, alors il n’y a point de figure d
 : ainsi quand l’empressement de l’imagination fait supprimer quelque mot qui seroit exprimé selon la construction pleine,
ez officium, &c. Il y a une sorte d’ellipse qu’on appelle zeugma, mot grec qui signifie connexion, assemblage : c’est l
zeugma, mot grec qui signifie connexion, assemblage : c’est lorsqu’un mot qui n’est exprimé qu’une fois, rassemble pour ain
exprimé qu’une fois, rassemble pour ainsi dire sous lui divers autres mots énoncés en d’autres membres ou incises de la péri
tis omina pennoe proepetis. Voyez ce que nous avons dit du zeugma, au mot Construction . II. Le pléonasme, mot grec qui si
ue nous avons dit du zeugma, au mot Construction . II. Le pléonasme, mot grec qui signifie surabondance, πλεονασμὸς, abund
de l’ellipse ; il y a pléonasme lorsqu’il y a dans la phrase quelque mot superflu, ensorte que le sens n’en seroit pas moi
superflu, ensorte que le sens n’en seroit pas moins entendu, quand ce mot ne seroit pas exprimé, comme quand on dit, je l’a
yeux, mes oreilles, moi-même, sont aurant de pléonasmes. Lorsque ces mots superflus quant au sens, servent à donner au disc
r. III. La syllepse ou synthèse sert lorsqu’au lieu de construire les mots selon les regles ordinaires du nombre, des genres
onstruction relativement à la pensée que l’on a dans l’esprit ; en un mot , il y a syllepse, lorsqu’on fait la construction
lorsqu’on fait la construction selon le sens, & non pas selon les mots  : c’est ainsi qu’Horace l. I. Od. 2. a dit : fata
, & non le singulier, la plûpart. C’est par la même figure que le mot de personne, qui grammaticalement est du genre fé
sorte de figure c’est l’hyperbate, c’est-à-dire confusion, mélange de mots  ; c’est lorsque l’on s’écarte de l’ordre successi
s ; c’est lorsque l’on s’écarte de l’ordre successif des rapports des mots , selon la construction simple : en voici un exemp
la construction simple : en voici un exemple où il n’y a pas un seul mot qui soit placé après son correlatif, & selon
’ellipse & l’hyperbate sont fort en usage dans les langues où les mots changent de terminaisons, parce que ces terminais
e terminaisons, parce que ces terminaisons indiquent les rapports des mots , & par-là font appercevoir l’ordre ; mais dan
ont point de cas, ces figures ne peuvent être admises que lorsque les mots sous-entendus peuvent être aisément suppléés, &am
ment suppléés, & que l’on peut facilement appercevoir l’ordre des mots qui sont transposés : alors les ellipses & le
es intérêts, introduisent réciproquement parmi eux, non-seulement des mots , mais encore des tours & des façons de parler
anes de la parole apporte des changemens dans les lettres ou dans les mots qui en suivent ou qui en précedent d’autres : c’e
r in-ruere, &c. De même la vûe de l’esprit tourné vers un certain mot , fait souvent donner une terminaison semblable à
certain mot, fait souvent donner une terminaison semblable à un autre mot qui a relation à celui-là : c’est ainsi qu’Horace
e connu, contre certains auteurs modernes, qui veulent introduire des mots nouveaux & des façons de parler nouvelles &am
consacrées par le bon usage, & que nos bons écrivains évitent. Ce mot vient de deux mots grecs, νέος, novus, & λόγο
bon usage, & que nos bons écrivains évitent. Ce mot vient de deux mots grecs, νέος, novus, & λόγος, sermo. Il y a qu
φᾶν, convertere, στρέφω, verto ; l’anastrophe est le renversement des mots , comme mecum, tecum, vobiscum ; au lieu de cum me
emier du verbe inusité τμάω, seco, je coupe : il y a tmésis lorsqu’un mot est coupé en deux : c’est ainsi que Virgile, au l
un sens à part, inséré dans un autre dont il interrompt la suite ; ce mot vient de παρὰ qui entre en composition, de ἐν, in
e c’est un anacoluthon, & qu’il faut suppléer tot, tot millia. Ce mot vient 1°. d’ἀκόλουθος, comes, ἀκόλουθον, consecta
oir la vérité & la fécondité du principe que nous avons établi au mot Construction , qu’il faut toûjours réduire à la
un autre, ou un genre pour un autre genre, ou enfin s’il arrive à un mot quelque changement qui paroisse contraire aux reg
la raison ne les voit que telles qu’elles sont. Il y a des figures de mots qu’on appelle tropes, à cause du changement qui a
, à cause du changement qui arrive alors à la signification propre du mot  ; car trope vient du grec, τροπὴ, conversio, chan
is commutatio, dit Martinius : ainsi toutes les fois qu’on donne à un mot un sens différent de celui pour lequel il a été p
nt établi, c’est un trope. Ces écarts de la premiere signification du mot se font en bien des manieres différentes, auxquel
’Espagne, le roi dit, il n’y a plus de Pyrénées ; personne ne prit ce mot à la lettre & dans le sens propre : on ne cru
ie fait entendre le contraire de ce qu’on dit, il est évident que les mots dont on se sert dans l’ironie, ne sont pas pris d
particulier, avec une explication suffisante. Nous renvoyons aussi au mot Trope , pour parler de l’origine, de l’usage &am
e & de l’abus des tropes. Il y a une derniere sorte de figures de mots , qu’il ne faut point confondre avec celles dont n
er ; les figures dont il s’agit ne sont point des tropes, puisque les mots y conservent leur signification propre. Ce ne son
re. Ce ne sont point des figures de pensées, puisque ce n’est que des mots qu’elles tirent ce qu’elles sont ; par exemple, d
u’elles tirent ce qu’elles sont ; par exemple, dans la répétition, le mot se prend dans sa signification ordinaire ; mais s
rend dans sa signification ordinaire ; mais si vous ne répetez pas le mot , il n’y a plus de figure qu’on puisse appeller ré
z inutilement des noms particuliers. Ils appellent climax, lorsque le mot est répété, pour passer comme par degrés d’une id
’une idée à une autre : cette figure est regardée comme une figure de mots , à cause de la répétition des mots, & on la r
e est regardée comme une figure de mots, à cause de la répétition des mots , & on la regarde comme une figure de pensée,
soûmissions les promesses, &c. La synonymie est un assemblage de mots qui ont une signification à-peu-près semblable, c
mots qui ont une signification à-peu-près semblable, comme ces quatre mots de la seconde Catilinaire de Ciceron : abiit, exc
é, il s’est évadé, il a disparu  ». Voici quelques autres figures de mots . L’onomatopée, ὀνοματοποιία, c’est la transformat
res de mots. L’onomatopée, ὀνοματοποιία, c’est la transformation d’un mot qui exprime le son de la chose ; ὄνομα, nomen, &a
& ποιέω, facio ; c’est une imitation du son naturel de ce que le mot signifie, comme le glouglou de la bouteille, &
p; les dès dont on se sert. Taratantara, le bruit de la trompette, ce mot se trouve dans un ancien vers d’Ennius, que Servi
espece particuliere de corneille. Paranomasie, ressemblance que les mots ont entr’eux ; c’est une espece de jeu de mots :
, ressemblance que les mots ont entr’eux ; c’est une espece de jeu de mots  : amantes funt amentes, les amans sont insensés.
anité. Sort du bon caractere & de la vérité. Ce n’est que jeux de mots , qu’affectation pure, Et ce n’est point ainsi que
ire l’égalité dans les membres ou dans les incises d’une période : ce mot vient de ἴσος, égal, & κῶλον, membre ; lorsqu
antithèse est distinguée des autres manieres de parler, en ce que les mots qui forment l’antithèse ont une signification opp
ur caractere particulier, qui les distingue des autres assemblages de mots . Les Grammairiens & les Rhéteurs ont fait des
ase, qui consiste à donner à une pensée, en l’exprimant par plusieurs mots , plus de grace & plus de force qu’elle n’en a
s de force qu’elle n’en auroit si on l’énonçoit simplement en un seul mot . Les idées accessoires que l’on substitue au mot
implement en un seul mot. Les idées accessoires que l’on substitue au mot propre, sont moins seches & occupent l’imagin
C’est le goût, ce sont les circonstances qui doivent décider entre le mot propre & la périphrase. L’hyperbole est une e
r prix. Figure est aussi un terme de Logique. Pour bien entendre ce mot , il faut se rappeller que tout syllogisme régulie
rammairiens qui ont écrit en latin : c’est un accident qui arrive aux mots , & qui consiste à être simple, ou à être comp
simple, publica est aussi de la figure simple, mais respublica est un mot de la figure composée. C’est ainsi que Despautere
ue Despautere dit, que la figure est la différence qu’il y a dans les mots entre être simple ou être composé : figura est si
iscretio. Mais aujourd’hui nous nous contentons de dire qu’il y a des mots simples, & qu’il y en a de composés, & no
mots simples, & qu’il y en a de composés, & nous laissons au mot figure les autres acceptions dont nous avons parl
ous avons parlé. (F) FINI FINI, FINIE FINI, FINIE, ce mot est participe & adjectif ; comme participe, i
achevé, terminé, mis à fin. Telle est la premiere signification de ce mot , & en ce sens fini est opposé à commencé. Fi
vé, sens complet ; ce qui arrive quand l’esprit n’attend plus d’autre mot pour comprendre le sens de la phrase. On met un p
nd le sens est fini ou complet : alors l’esprit n’attend plus d’autre mot par rapport à la construction de la phrase partic
d’un royaume, pour voir une ville renfermée dans ses remparts. En un mot , c’est par les idées singulieres que nous nous él
FOND Fond et fonds FOND, s. m. & au pluriel fonds. Ce mot a plusieurs acceptions analogues entre elles, tan
; cela me fait écrire fond sans s, & jamais fonds, à-moins que ce mot ne soit au pluriel  ». (F) FUTUR Fut
t arriver, qui est à venir. M. de Vaugelas dit (élém. p. 436.) que ce mot est plus de la Poésie que de la bonne Prose, &
me d’érudition, bon critique : c’est en ce sens que Suétone a pris ce mot dans son livre des grammairiens célebres. Voyez c
 ; que par conséquent l’art de parler suppose l’art de penser ; en un mot s’il n’a pas cet esprit philosophique qui est l’i
venir utiles & vertueux. (F) SENS SENS, s. m. (Gramm.) ce mot est souvent synonyme de signification & d’acc
diquer d’une maniere vague & indéfinie la représentation dont les mots sont chargés, on peut se servir indifféremment de
aminer les différences de ces synonymes ; je commencerai par les deux mots signification & acception, & je passerai
détail des différens sens que le grammairien peut envisager dans les mots ou dans les phrases. Chaque mot a d’abord une sig
grammairien peut envisager dans les mots ou dans les phrases. Chaque mot a d’abord une signification primitive & fonda
traduction littérale d’une langue en une autre ; mais quelquefois le mot est pris avec abstraction de l’objet qu’il représ
riels dont il peut être composé, ou pour être rapporté à la classe de mots à laquelle il appartient : si l’on dit, par exemp
’est faire connoître la signification primitive & fondamentale du mot  ; mais si l’on dit que rudiment est un mot de tro
tive & fondamentale du mot ; mais si l’on dit que rudiment est un mot de trois syllabes, ou un nom du genre masculin, c
e trois syllabes, ou un nom du genre masculin, c’est prendre alors le mot avec abstraction de toute signification déterminé
ute signification déterminée, quoiqu’on ne puisse le considérer comme mot sans lui en supposer une. Ces deux diverses manie
es deux diverses manieres d’envisager la signification primitive d’un mot , en sont des acceptions différentes, parce que le
primitive d’un mot, en sont des acceptions différentes, parce que le mot est pris, accipitur, ou pour lui-même ou pour ce
ême ou pour ce dont il est le signe. Si la signification primitive du mot y est directement & déterminément envisagée,
primitive du mot y est directement & déterminément envisagée, le mot est pris dans une acception formelle ; telle est
e mot est pris dans une acception formelle ; telle est l’acception du mot rudiment dans le premier exemple : si la signific
t rudiment dans le premier exemple : si la signification primitive du mot n’y est point envisagée déterminément, qu’elle n’
p; que l’attention ne soit fixée immédiatement que sur le matériel du mot , il est pris alors dans une acception matérielle
pris alors dans une acception matérielle ; telle est l’acception du mot rudiment dans le second exemple. En m’expliquant,
tion du mot rudiment dans le second exemple. En m’expliquant, artiçle Mot , sur ce qui concerne la signification primitive d
uant, artiçle Mot, sur ce qui concerne la signification primitive des mots , j’y ai distingué la signification objective, &am
l’idée fondamentale qui est l’objet individuel de la signification du mot , & qui peut être représentée par des mots de
l de la signification du mot, & qui peut être représentée par des mots de différentes especes ; la signification formell
es ; la signification formelle, c’est la maniere particuliere dont le mot présente à l’esprit l’objet dont il est le signe,
’esprit l’objet dont il est le signe, laquelle est commune à tous les mots de la même espece, & ne peut convenir à ceux
tion formelle, constituent la signification primitive & totale du mot . Or, il s’agit toujours de cette signification to
nification totale dans l’acception, soit formelle, soit matérielle du mot , selon que cette signification totale y est envis
n fait abstraction pour ne s’occuper déterminément que du matériel du mot . Mais la signification objective est elle-même s
ive est elle-même sujette à différentes acceptions, parce que le même mot matériel peut être destiné par l’usage à être, se
s, le signe primitif de diverses idées fondamentales. Par exemple, le mot françois coin exprime quelquefois une sorte de fr
& la monnoie, typus : ce sont autant d’acceptions différentes du mot coin, parce qu’il est fondamentalement le signe p
melle, puisqu’on y envisage directement la signification primitive du mot  ; mais on peut les nommer distinctives, puisqu’on
tingue l’une des significations primitives que l’usage a attachées au mot , de toutes les autres dont il est susceptible. Il
dans notre langue, & apparemment dans toutes les autres, bien des mots susceptibles de plusieurs acceptions distinctives
écise qui y convient, & que l’usage n’a mis dans ce cas aucun des mots qui sont fréquemment nécessaires dans le discours
enez vos esprits ; ce foetus a été conservé dans l’esprit-de-vin : le mot esprit y a quatre acceptions distinctives qui se
yez Esprit. Outre toutes les acceptions dont on vient de parler, les mots qui ont une signification générale, comme les nom
mp; dans l’autre douze individus de l’espece humaine. On peut voir au mot Nom, art. i. §. 1. n. 3. les différens moyens de
t de restraindre la signification primitive & fondamentale de ces mots  : un homme savant, un homme savant en grammaire,
e qui vient d’être dit, que toutes les especes d’acceptions, dont les mots en genéral & les différentes sortes de mots e
’acceptions, dont les mots en genéral & les différentes sortes de mots en particulier peuvent être susceptibles, ne sont
individus précisément déterminés dans l’acception singuliere : en un mot , la signification primitive est toujours l’objet
ns figuré. Il n’en est pas ainsi à l’égard des différens sens dont un mot est susceptible : la signification primitive en e
mitive en est plutôt le fondement que l’objet, si ce n’est lorsque le mot est employé pour signifier ce pour quoi il a été
e des acceptions qui viennent d’être détaillées ; on dit alors que le mot est employé dans le sens propre, comme quand on
e feu brûle, la lumiere nous éclaire, la clarté du jour, car tous ces mots conservent dans ces phrases leur signification pr
propre. « Mais, dit M. du Marsais, Trop. Part. I. art. vj. quand un mot est pris dans un autre sens, il paroît alors, pou
turelle, c’est-à-dire celle qu’il a eue d’abord : alors on dit que ce mot est dans un sens figuré, quel que puisse être le
la source & le principe de divers sens figurés que l’on donne aux mots . Les objets qui font sur nous des impressions, so
ssion figurée est aussi facilement entendue que si l’on se servoit du mot propre ; elle est même ordinairement plus vive &a
amp; donne aisément à deviner à l’esprit. Il n’y a peut-être point de mot , dit-il ailleurs, §. 4. qui ne se prenne en quelq
c’est-à-dire, éloigné de sa signification propre & primitive. Les mots les plus communs, & qui reviennent souvent da
sens : tels sont corps, ame, tête, couleur, avoir, faire, &c. Un mot ne conserve pas dans la traduction tous les sens
es, je veux dire, les divers sens que l’on donne par figure à un même mot dans une même langue, & les différentes signi
s significations que celui qui traduit est obligé de donner à un même mot ou à une même expression, pour faire entendre la
 : ainsi quand on considere porter, tout seul & séparé des autres mots qui lui donnent un sens figuré, on manqueroit d’e
dans les dictionnaires latin-francois, quand il s’agit de traduire un mot latin ? Pourquoi joint-on à la fignification prop
duire un mot latin ? Pourquoi joint-on à la fignification propre d’un mot , quel qu’autre signification figurée, qu’il n’a j
arce que nous nous servons d’une autre image, & par conséquent de mots tout différens. (Voyez le dictionnaire latin-fran
sens figuré qui est en usage dans cette langue à l’égard d’un certain mot  ; autrement c’est tout confondre. Je voudrois don
ondre. Je voudrois donc que nos dictionnaires donnassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit da
ires donnassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit dans l’imagination des auteurs latins : qu’
ils ajoutassent les divers sens figurés que les latins donnoient à ce mot  ; mais quand il arrive qu’un mot joint à un autre
igurés que les latins donnoient à ce mot ; mais quand il arrive qu’un mot joint à un autre, forme une expression figurée, u
is distinguer : 1°. si l’explication littérale qu’on a déja donnée du mot latin, suffit pour faire entendre à la lettre l’e
ms ou peine ». II. Sens déterminé, sens indéterminé. Quoique chaque mot ait nécessairement dans le discours une significa
s deux propositions, ne leur viendroit d’ailleurs que du sens même du mot homme. Mais si l’on dit, les Cartesiens ont cru q
e sens en est totalement déterminé. III. Sens actif, sens passif. Un mot est employé dans un sens actif, quand le sujet au
e rapporte, est envisagé comme le principe de l’action énoncée par ce mot  ; il est employé dans le sens passif, quand le su
consideré comme le terme de l’impression produite par l’action que ce mot énonce : par exemple les mots aide & secours
’impression produite par l’action que ce mot énonce : par exemple les mots aide & secours sont pris dans un sens actif,
u le secours que je vous donnerois, vous est inutile : mais ces mêmes mots sont dans un sens passif, si l’on dit, accourez à
ssif, si l’on dit, accourez à mon aide, venez à mon secours ; car ces mots marquent alors l’aide ou le secours que l’on me d
e gate , pour dire qu’il tache ses hardes, est une phrase où les deux mots se gâte, ont le sens actif, parce que l’enfant au
e gâter : cette robe se gate , est une autre phrase où les deux mêmes mots ont le sens passif, parce que la robe à laquelle
dans un sens actif, ou dans un sens passif ? Made. Dacier dit que ce mot peut être expliqué des deux manieres : exprobrati
ément dans le sens passif, immemor beneficium. C’est la même chose du mot opposé memor. Plaute l’emploie dans le sens actif
I. Od. 13. M. du Marsais, (Loc. cit.) tire de ce double sens de ces mots , une conséquence que je ne crois point juste ; c’
l me semble que cet habile grammairien oublie ici la signification du mot de neutre, c’est-à-dire, selon lui-même, ni actif
re, selon lui-même, ni actif ni passif : or on ne peut pas dire qu’un mot qui peut se prendre alternativement dans un sens
féminin, soit du genre neutre. Il faut dire que dans telle phrase, le mot a un sens actif ; dans telle antre, un sens passi
l’on vouloit reconnoître un sens neutre, il faudroit l’attribuer à un mot essentiellement actif, dont le sujet ne seroit en
envisagé ni comme principe, ni comme terme de l’action énoncée par ce mot  : or cela est absolument impossible, parce que to
sens & signification ; ce qui est pourtant fort différent : tout mot pris dans une acception formelle, a une significa
& indépendamment des circonstances des phrases : au lieu que les mots susceptibles du sens actif, ou du sens passif, ne
. V. Sens collectif, sens distributif. Ceci ne peut regarder que les mots pris dans une acception universelle : or il faut
ns, comme tout vieillard loue le tems passé. C’est donc à l’égard des mots pris dans une acception universelle, qu’il y a se
prennent en cette occasion dans le sens divisé ; c’est-à-dire, que ce mot aveugles se dit là de ceux qui étoient aveugles &
uffe les sentimens qu’il ressent comme pere. Dans le sens composé, un mot conserve sa signification à tous égards, & ce
divisé, ce n’est qu’en un certain sens, & avec restriction, qu’un mot conserve son ancienne signification ». VII. Sen
s qui va parler. Ibid. art. ix. « Le sens littéral est celui que les mots excitent d’abord dans l’esprit de ceux qui entend
tes. 1. Il y a un sens littéral rigoureux ; c’est le sens propre d’un mot , c’est la lettre prise à la rigueur, strictè. 2.
ens propre, & de la même maniere qu’on dit semer du blé : mais ce mot ne laisse pas d’avoir un sens littéral, qui est u
occidit, spiritus autem vivificat. Il faut s’attacher au sens que les mots excitent naturellement dans notre esprit, quand n
véritable sens littéral d’un auteur, il ne suffit pas d’entendre les mots particuliers dont il s’est servi, il faut encore
les interpretes traduisent à la rigueur de la lettre, ils rendent les mots & non le véritable sens. De-là vient qu’il y
otismes, c’est-à-dire, des façons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin verbum, se prend o
s façons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin verbum, se prend ordinairement en hébreu po
ordinairement en hébreu pour chose signifiée par la parole ; c’est le mot générique qui répond à negotium ou res des Latins
 ; c’est le tems de Térence, de César, de Cicéron, de Virgile ; en un mot , c’est le siecle d’Auguste. La poitrine & les
usage que lorsqu’il s’agit de différens sens de l’Ecriture-sainte. Ce mot anagogique vient du grec ἀναγωγὴ, qui veut dire é
grec ἀναγωγὴ, qui veut dire élévation : ἀνὰ, dans la composition des mots , signifie souvent au-dessus, en-haut, ἀγωγὴ veut
il jette, il fait sortir de sa bouche des paroles enflées & des mots d’un pié & demi. Cependant ce vers a un sens
, ne doivent pas recourir à des termes enflés, ni se servir de grands mots  : il faut qu’ils fassent parler leur douleur d’un
Horace, ne devoit point échapper aux auteurs des dictionnaires sur le mot projicere. 3. Souvent pour excuser les fautes d’u
ere. 3. Souvent pour excuser les fautes d’un habile homme, on cite ce mot d’Horace, Art poét. 359. Quandoque bonus dormitat
qu’il donne de ce passage dans son dictionnaire latin-françois sur ce mot quandoque. 4. Enfin pour s’excuser quand on est
ivoque. Le sens louche naît plutôt de la disposition particuliere des mots qui entrent dans une phrase, que de ce que les te
les regardent d’un autre, de même dans les constructions louches, les mots semblent avoir un certain rapport pendant qu’ils
ît donc de l’incertitude de la relation grammaticale de quelqu’un des mots qui composent la phrase. Mais que faut-il entendr
me paroît venir sur-tout de l’indétermination essentielle à certains mots , lorsqu’ils sont employés de maniere que l’applic
roisieme personne, il doit y avoir incertitude sur la relation de ces mots , dès qu’il y a dans le même discours plusieurs no
& présente l’un & l’autre comme également méprisables : en un mot , elle a le même sens que celle-ci. L’amour n’est
ez Contre-Sens . Résumons. La signification est l’idée totale dont un mot est le signe primitif par la décision unanime de
ui est ou analogue ou accessoire, & qui est moins indiquée par le mot même que par sa combinaison avec les autres qui c
constituent la phrase. C’est pourquoi l’on dit également le sens d’un mot , & le sens d’une phrase ; au lieu qu’on ne di
ui communiquent cette impression au cerveau. Quelques-uns prennent le mot sens dans une plus grande étendue ; ils le défini
action de l’ame sur elle-même. En considerant sous ce point de vûe le mot sens, on en doit distinguer de deux especes, d’ex
peut remarquer les cinq sens dons nous venons de parler dans le seul mot Jérusalem ; selon le sens grammatical il signifie
p; n’étant que des formes variées de la même substance, n’étant en un mot que des nerfs différemment ordonnés & disposé
ent inspiré, nous eût procuré plus d’inquiétude que de plaisir. En un mot , le bon usage de ceux que nous avons, suffit à no
finie effrayera l’imagination de ceux qui calculeront les millions de mots , de faits, de dates, de choses différentes, exist
es termes qui sont des caracteres expressifs de ces idées ; & les mots & ces idées sont si intimement liés ensemble,
liés ensemble, que l’idée ne revient point sans son expression, ni le mot sans l’idée. D’ailleurs, en pensant nous sommes m
mot sans l’idée. D’ailleurs, en pensant nous sommes moins occupés des mots que des choses, parce qu’il en coûte à l’imaginat
ûte à l’imagination pour trouver des idées complexes, au lieu que les mots simples & faciles, se présentent d’eux-mêmes.
e] ; voici les raisons qui me déterminent à écrire synecdoque. 1°. Ce mot n’est point un mot vulgaire qui soit dans la bouc
ons qui me déterminent à écrire synecdoque. 1°. Ce mot n’est point un mot vulgaire qui soit dans la bouche des gens du mond
noître l’usage qu’il faut suivre par rapport à la prononciation de ce mot . 2°. Les gens de lettres que j’ai consultés le pr
res soutiennent avec Richelet qu’on doit prononcer synecdoque. 3°. Ce mot est tout grec, Συνεκδοχὴ, comprehensio ; il faut
; école (schola) σχολὴ, &c. Je crois donc que synecdoque étant un mot scientifique, qui n’est point dans l’usage vulgai
e χ des Grecs, a introduit une prononciation françoise dans plusieurs mots que nous avons pris des Grecs. Ces mots étant dev
tion françoise dans plusieurs mots que nous avons pris des Grecs. Ces mots étant devenus communs, & l’usage ayant fixé l
, archidiacre, architecte, &c. Comme nous prononçons chi dans les mots françois : mais encore un coup, synecdoque n’est
ns les mots françois : mais encore un coup, synecdoque n’est point un mot vulgaire ; écrivons donc & prononçons synecdo
dans la synecdoque, on fait concevoir à l’esprit plus ou moins que le mot dont on se sert, ne signifie dans le sens propre.
eaux, non-seulement je prends un nom pour un autre ; mais je donne au mot voiles une signification plus étendue que celle q
métonymie, par laquelle on donne une signification particuliere, à un mot qui, dans le sens propre, a une signification plu
générale ; ou au contraire, on donne une signification générale à un mot qui, dans le sens propre, n’a qu’une significatio
ui, dans le sens propre, n’a qu’une signification particuliere. En un mot , dans la métonymie, je prends un nom pour un autr
est encore ce qu’on appelle la synecdoque du genre, parce qu’alors un mot générique ne s’entend que d’une espece particulie
générique ne s’entend que d’une espece particuliere : créature est un mot générique, puisqu’il comprend toutes les especes
ne conçoit, on n’exprime qu’une espece particuliere ; on restreint le mot générique à la simple signification d’un mot qui
uliere ; on restreint le mot générique à la simple signification d’un mot qui ne marque qu’une espece. Nombre est un mot q
le signification d’un mot qui ne marque qu’une espece. Nombre est un mot qui se dit de tout assemblage d’unités : les lati
tout assemblage d’unités : les latins se sont quelquefois servi de ce mot en le restreignant à une espece particuliere. 1°.
dépende également du nombre des syllables & de l’arrangement des mots . Il. Il y a au contraire la synecdoque de l’espec
. Il. Il y a au contraire la synecdoque de l’espece : c’est lorsqu’un mot qui dans le sens propre ne signifie qu’une espece
lieux de la Grece. Les poëtes grecs & latins se sont servis de ce mot particulier pour marquer toutes sortes de belles
nt de complément, l’idée d’un hôpital pour les fous ; & quand ces mots sont suivis d’un complément, l’idée d’un lieu des
leurs le latin humiles domos dit autre chose que petites maisons ; le mot humiles peint ce qui a coutume d’exciter le mépri
e plaine délicieuse perpétuellement caressée par les zéphyres ».] Le mot de corps & le mot d’ame (c’est M. du Marsais
rpétuellement caressée par les zéphyres ».] Le mot de corps & le mot d’ame (c’est M. du Marsais qui continue), se pren
ropre, signifie une vague, un flot ; cependant les poetes prennent ce mot ou pour la mer, ou pour l’eau d’une riviere, ou p
est le palais du sultan ou empereur turc ; & ils entendent par ce mot ce que nous appellons la cour. Nous disons, il y
er se prend pour l’épée ; périr par le fer. Virgile s’est servi de ce mot pour le soc de la charrue : I. Georg. 50. At pri
prend pour des vases de cuivre, pour des trompettes, des armes, en un mot pour tout ce qui se fait de cuivre. [Nous disons
r le genre ; c’est l’usage seul qui donne à son gré ce privilege à un mot plutôt qu’à un autre. Ainsi quand Horace a dit, I
etter sur ses expressions, au moyen d’une interprétation maligne : le mot doivent dont il s’est servi, & que M. du Mars
amp; connue de la tendresse des jeunes filles pour leurs amans, en un mot , pour exprimer affirmativement un fait. C’est un
métonymie. C’est, 1°. Que la synecdoque fait entendre le plus par un mot qui dans le sens propre signifie le moins ; ou au
ifie le moins ; ou au au contraire elle fait entendre le moins par un mot qui dans le sens propre marque le plus. 2°. Dans
11 (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286
res Avant que de parler des tropes en particulier, je dois dire un mot des figures en général ; puisque les tropes ne so
s de parler éloignées de celles qui ne sont pas figurées, et qu’en un mot les figures sont des figures, et ne sont pas ce q
açons de parler dans lesquelles il est évident qu’il faut supléer des mots , pour achever d’exprimer une pensée que la vivaci
et dans le langage le plus comun. Qu’est-ce donc que les figures ? Ce mot se prend ici dans un sens métaphorique. figure da
nérale qui convient à toutes les phrases et à tous les assemblages de mots , et qui consiste à signifier quelque chose, en ve
nguée des autres maniéres de parler, en ce que dans cet assemblage de mots qui forment l’antithèse, les mots sont oposés les
r, en ce que dans cet assemblage de mots qui forment l’antithèse, les mots sont oposés les uns aux autres ; ainsi quand on r
; ainsi quand on rencontre des exemples de ces sortes d’opositions de mots , on les raporte à l’antithèse. L’apostrophe est d
ur caractére particulier, qui les distingue des autres assemblages de mots , qui font un sens dans le langage ordinaire des h
e bleu, de blanc, de jaune, etc. Il en est de même des assemblages de mots qui composent le discours ; un lecteur instruit r
e mots qui composent le discours ; un lecteur instruit raporte un tel mot , une telle phrase à une telle espéce de figure, s
la forme, le signe, le caractére de cette figure ; les phrases et les mots , qui n’ont la marque d’aucune figure particuliére
propriété d’exprimer les pensées, come tous les autres assemblages de mots , elles ont encore, si j’ose parler ainsi, l’avant
nt là de figure, et il y a cependant beaucoup de sublime dans ce seul mot  : voici un exemple plus simple. En vain, pour sa
On divise les figures en figures de pensées, (…) ; et en figures de mots , (…). Il y a cette diférence, dit Ciceron, entre
iférence, dit Ciceron, entre les figures de pensées et les figures de mots , que les figures de pensées dépendent uniquement
que la figure demeure toujours la même, quoiqu’on viène à changer les mots qui l’expriment : de quelque maniére que M. Flêch
-dessus, il auroit fait une prosopopée : au contraire, les figures de mots sont telles que si vous changez les paroles, la f
e, je dis qu’elle étoit composée de cent voiles ; c’est une figure de mots dont nous parlerons dans la suite ; voiles est là
dans la suite ; voiles est là pour vaisseaux : que si je substitue le mot de vaisseaux à celui de voiles, j’exprime égaleme
; mais il n’y a plus de figure. Article 3, division des figures de mots Il y a quatre diférentes sortes de figures qui
mots Il y a quatre diférentes sortes de figures qui regardent les mots . Celles que les grammairiens apèlent figures de
t les changemens qui arivent dans les lettres ou dans les sylabes des mots  ; telle est, par exemple, la syncope, c’est le re
e, c’est le retranchement d’une lettre ou d’une sylabe au milieu d’un mot , (…). Celles qui regardent uniquement la construc
figures, ainsi je n’en parlerai point ici. Il y a quelques figures de mots , dans lesquelles les mots conservent leur signifi
lerai point ici. Il y a quelques figures de mots, dans lesquelles les mots conservent leur signification propre, telle est l
, la figure ne consiste point dans le changement de signification des mots , ainsi elles ne sont point de mon sujet. Enfin il
, ainsi elles ne sont point de mon sujet. Enfin il y a des figures de mots qu’on apèle tropes, les mots prènent par ces figu
e mon sujet. Enfin il y a des figures de mots qu’on apèle tropes, les mots prènent par ces figures des significations difére
es Les tropes sont des figures par lesquelles on fait prendre à un mot une signification, qui n’est pas précisément la s
ignification, qui n’est pas précisément la signification propre de ce mot  : ainsi pour entendre ce que c’est qu’un trope, i
cer par bien comprendre ce que c’est que la signification propre d’un mot  ; nous l’expliquerons bien-tôt. Ces figures sont
grec (…), etc. Elles sont ainsi apelées, parce que quand on prend un mot dans le sens figuré, on le tourne, pour ainsi dir
, et qui les distingue des autres figures : elle consiste en ce qu’un mot est pris dans une signification qui n’est pas pré
ope, et cette diférence particuliére consiste dans la maniére dont un mot s’écarte de sa signification propre ; par exemple
elle espéce particuliére de trope ? Cela dépend de la maniére dont un mot s’écarte de sa signification propre pour en prend
tropes qu’il y a de maniéres diférentes, par lesquelles on done à un mot une signification qui n’est pas précisément la si
signification qui n’est pas précisément la signification propre de ce mot  : aveugle dans le sens propre, signifie une perso
une persone qui est privée de l’usage de la vue : si je me sers de ce mot pour marquer ceux qui ont été guéris de leur aveu
n sujet, d’expliquer encore ici les autres sens dans lesquels un même mot peut être pris dans le discours. Article 5, le
sort de la grammaire de faire entendre la véritable signification des mots , et en quel sens ils sont employés dans le discou
mains des començans, aussi-bien que les autres livres, sont pleins de mots pris dans des sens détournés et éloignés de la pr
ns des sens détournés et éloignés de la premiére signification de ces mots  ; par exemple : (…). vous méditez une muse, c’est
testament, dans l’imitation de J. C. Dans les fables de Phédre, en un mot , dans les livres mêmes qui sont écrits le plus si
d’écrire ; elles mettent de l’ordre dans les idées qu’on se forme des mots  ; elles servent à démêler le vrai sens des parole
dre la diférence qu’il y a entre le sens propre et le sens figuré. Un mot est employé dans le discours, ou dans le sens pro
que les rhéteurs donent ensuite à ce sens figuré. Le sens propre d’un mot , c’est la première signification du mot : un mot
s figuré. Le sens propre d’un mot, c’est la première signification du mot  : un mot est pris dans le sens propre, lorsqu’il
Le sens propre d’un mot, c’est la première signification du mot : un mot est pris dans le sens propre, lorsqu’il signifie
tabli ; par exemple : le feu brûle, la lumiére nous éclaire, tous ces mots -là sont dans le sens propre. Mais, quand un mot e
us éclaire, tous ces mots-là sont dans le sens propre. Mais, quand un mot est pris dans un autre sens, il paroit alors, pou
turèle, c’est-à-dire, celle qu’il a eue d’abord ; alors on dit que ce mot est au figuré ; par exemple : le feu de vos yeux,
de l’air. Ce n’est point dans ce sens propre que Malherbe prenoit le mot de masque, lorsqu’il disoit qu’à la cour il y avo
esprit et de coeur toute autre que celle où ils sont éfectivement. Ce mot voix, (vox) a été d’abord établi pour signifier l
t pris dans le sens propre, c’est-à-dire, dans le sens pour lequel ce mot a été d’abord établi : mais quand on dit que le m
. Dieu a écouté la voix de son peuple, etc. Tous ces diférens sens du mot voix, qui ne sont pas précisément le premier sens
st la source et le principe des divers sens figurés que l’on done aux mots . Les objets qui font sur nous des impressions, so
ssion figurée est aussi facilement entendue que si l’on se servoit du mot propre ; elle est même ordinairement plus vive et
n les tropes enrichissent une langue en multipliant l’usage d’un même mot , ils donent à un mot une signification nouvèle, s
sent une langue en multipliant l’usage d’un même mot, ils donent à un mot une signification nouvèle, soit parce qu’on l’uni
mot une signification nouvèle, soit parce qu’on l’unit avec d’autres mots , ausquels souvent il ne se peut joindre dans le s
té inventés que par nécessité, à cause du défaut et de la disette des mots propres, et qu’ils aient contribué depuis à la be
ir et à l’orner. Je ne crois pas qu’il y ait un assez grand nombre de mots qui supléent à ceux qui manquent, pour pouvoir di
e plus énergique, celle-là plus agréable, celle-ci moins dure ; en un mot , ils ont fait leurs observations sur le langage d
voir que l’on substitue quelquefois des termes figurés à la place des mots propres qui manquent, ce qui est très véritable,
le bourgeon de la vigne : parce, disent-ils, qu’il n’y avoit point de mot propre pour l’exprimer. Mais si nous en croyons l
r l’exprimer. Mais si nous en croyons les etymologistes, gemma est le mot propre pour signifier le bourgeon de la vigne, et
t à l’oeil par les images qu’elles en tracent à l’imagination ; en un mot , par les idées sensibles et accessoires. suite
éflexions générales sur le sens figuré. Il n’y a peut-être point de mot qui ne se prène en quelque sens figuré, c’est-à-d
é, c’est-à-dire, éloigné de sa signification propre et primitive. Les mots les plus comuns et qui reviènent souvent dans le
e sens : tels sont corps, ame, tête, couleur, avoir, faire, etc. Un mot ne conserve pas dans la traduction tous les sens
uelque autre raison purement arbitraire. Les diférens sens figurés du mot voix, que nous avons remarqués, ne sont pas tous
ne seroit pas entendue en françois, si on se contentoit de la rendre mot à mot, et que l’on traduisit, porter la coutume à
roit pas entendue en françois, si on se contentoit de la rendre mot à mot , et que l’on traduisit, porter la coutume à quelq
es ; je veux dire, les divers sens que l’on done par figure à un même mot dans une même langue ; et les diférentes signific
es significations que celui qui traduit est obligé de doner à un même mot ou à une même expression, pour faire entendre la
tin : ainsi, quand on considère porter tout seul et séparé des autres mots qui lui donent un sens figuré, on manqueroit d’ex
dans les dictionaires latins-françois, quand il s’agit de traduire un mot latin ? Pourquoi joint-on à la signification prop
duire un mot latin ? Pourquoi joint-on à la signification propre d’un mot , quelqu’autre signification figurée qu’il n’a jam
, parce que nous nous servons d’une autre image, et par conséquent de mots tout diférens ; par exemple : (…) signifie, dit-o
e sens figuré qui est en usage en cette langue à l’égard d’un certain mot  ; autrement c’est tout confondre ; les dictionair
l s’agit d’aprendre la langue d’un auteur, il faut d’abord doner à un mot sa signification propre, c’est-à-dire, celle qu’i
 ; (…). Je voudrois donc que nos dictionaires donassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit da
aires donassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit dans l’imagination des auteurs latins : qu’
ils ajoutassent les divers sens figurés que les latins donoient à ce mot . Mais quand il arive qu’un mot joint à un autre,
s figurés que les latins donoient à ce mot. Mais quand il arive qu’un mot joint à un autre, forme une expression figurée, u
udrois distinguer : si l’explication litérale qu’on a dèja donée du mot latin, sufit pour faire entendre à la lettre l’ex
évident que ces diverses significations qu’une langue done à un même mot d’une autre langue, sont étrangères à ce mot dans
ne langue done à un même mot d’une autre langue, sont étrangères à ce mot dans la langue originale ; ainsi elles ne sont po
t : je traite seulement ici des diférens sens que l’on done à un même mot dans une même langue, et non pas des diférentes i
ion. les langues les plus riches n’ont point un assez grand nombre de mots pour exprimer chaque idée particulière, par un te
e propre de cette idée ; ainsi l’on est souvent obligé d’emprunter le mot propre de quelqu’autre idée, qui a le plus de rap
ue les chevaux sont ferrés d’argent, plutot que d’inventer un nouveau mot qui ne seroit pas entendu : on ferre aussi d’arge
eval. (…). Dans les ports de mer on dit bâtir un vaisseau, quoique le mot de bâtir ne se dise proprement que des maisons ou
eulement de celui qui tue son pére, ce qui est le premier usage de ce mot  ; mais il se dit encore par extension de celui qu
crée. Ainsi la catachrése est, pour ainsi dire, un écart que certains mots font de leur premiére signification, pour en pren
organe de la parole, a doné son nom par métonymie et par extension au mot générique dont on se sert pour marquer les idiome
ngue françoise. glace, dans le sens propre, c’est de l’eau gelée : ce mot signifie ensuite par imitation, par extension, un
t encore au plurier, d’une sorte de liqueur congelée. Il y a même des mots qui ont perdu leur premiére signification, et n’o
ois il signifie, un souverain ou une persone de maison souveraine. Le mot (…), empereur, ne fut d’abord qu’un titre d’honeu
t distingué par quelque expédition mémorable : on n’avoit ataché à ce mot aucune idée de souveraineté, du tems même de Jule
verain, mais qui gouvernoit sous la forme de l’anciène république. Ce mot perdit son anciène signification vers la fin du r
ation vers la fin du regne d’Auguste, ou peut-être même plus tard. Le mot latin (…) que nous traduisons par secourir, veut
rir pour venir au secours de quelqu’un, on a doné insensiblement à ce mot par extension le sens d’aider ou secourir. (…), s
aler vers, se porter avec ardeur vers un objet ; ensuite on done à ce mot par extension plusieurs autres sens, qui sont une
pas toujours réciproques dans une autre langue ; c’est-à-dire que le mot françois ou alemand, qui répond au mot latin, sel
e langue ; c’est-à-dire que le mot françois ou alemand, qui répond au mot latin, selon le sens propre, ne se prend pas touj
s en françois ou en alemand dans le même sens figuré que l’on done au mot latin : etc. (…). Les laboureurs en s’entretenant
z lui un peu d’argent dont-il puisse vivre en le metant à profit : ce mot ne se prend plus aujourd’hui dans sa significatio
viens, mais d’où je viens. (…), boire à la santé de quelqu’un, est un mot purement grec, qui veut dire à la lettre boire le
upléoit aux raports qu’on ne sauroit marquer par les terminaisons des mots  ; qu’elle marquoit un raport général ou une circo
ral ou une circonstance générale, qui étoit ensuite déterminée par le mot qui suit la préposition : or, ces raports ou circ
ens propre ; et ensuite par extension, par imitation, par abus, en un mot par catachrèse, on la fait servir à marquer d’aut
le de la préposition, et qui sont sufisamment indiqués par le sens du mot qui est lié à cette préposition ; par exemple : l
ions de l’esprit et du corps, les diférens états de la fortune, en un mot les diférentes maniéres d’être, come autant de li
t servir aussi par imitation pour marquer le tems, (…), après que ces mots furent dits, après ces paroles. (…) n’alâtes-vous
rvations sur les autres prépositions, et sur un grand nombre d’autres mots . " la préposition après, dit m. L’abé de Dangeau,
tres mots. " la préposition après, dit m. L’abé de Dangeau, etc. " le mot d’heures (…), n’a signifié d’abord que le tems ;
une autre qui ne signifie avoir que par figure, et qui marque en deux mots le même sens que les latins exprimoient en un seu
arque en deux mots le même sens que les latins exprimoient en un seul mot . Nos grammairiens qui ont toujours raporté notre
u verbe à marquer le même tems que le verbe latin signifie en un seul mot . être, avoir, faire, sont les idées les plus simp
ent toujours de tout par comparaison à eux mêmes ; delà vient que ces mots ont été le plus détournés à des usages diférens :
, avoir peur, avoir honte ; avoir quelque chose faite, et en moins de mots avoir fait. De plus, les homes réalisent leurs ab
tion, come ils parlent des objets réels : ainsi ils se sont servis du mot avoir en parlant de choses inanimées et de choses
du prétérit n’est que dans le supin ou participe. On a fait aussi du mot il un terme abstrait qui représente une idée géné
res, qu’on ne s’aperçoit pas même de la figure. La signification des mots ne leur a pas été donée dans une assemblée généra
iblement et par l’éducation : les enfans ont lié la signification des mots aux idées que l’usage leur a fait conoitre que ce
ification des mots aux idées que l’usage leur a fait conoitre que ces mots signifioient. À mesure qu’on nous a doné du pain
ent. À mesure qu’on nous a doné du pain, et qu’on nous a prononcé le mot pain ; d’un côté le pain a gravé par les yeux son
dans notre cerveau, et en a excité l’idée : d’un autre côté le son du mot pain a fait aussi son impression par les oreilles
ns que l’une excite l’autre. Mais parce que la conoissance des autres mots qui signifient des abstractions ou des opérations
dèle ni assez scrupuleuse pour retenir et rendre exactement les mêmes mots et les mêmes sons, et que les organes de la parol
es langues ne sont point assez fécondes pour fournir à chaque idée un mot précis qui y réponde : de tout cela il est arivé
artés de leur manière de vivre et de s’habiller ; ils ont lié au même mot des idées diférentes et éloignées, ils ont doné à
au même mot des idées diférentes et éloignées, ils ont doné à ce même mot des significations empruntées, et y ont ataché un
mpruntées, et y ont ataché un tour diférent d’imagination ; ainsi les mots n’ont pu garder long-tems une simplicité qui les
ieurs irrégularités aparentes dans la grammaire et dans le régime des mots  ; on n’en peut rendre raison que par la conoissan
sance de leur première origine, et de l’écart, pour ainsi dire, qu’un mot a fait de sa première signification et de son pre
la même espéce. Il y a la catachrèse qui se fait lorsqu’on done à un mot une signification éloignée, qui n’est qu’une suit
n dit ferrer d’argent, feuille de papier, etc. La metonymie Le mot de métonymie signifie transposition ou changement
figure comprend tous les autres tropes ; car dans tous les tropes, un mot n’étant pas pris dans le sens qui lui est propre,
t propre, il réveille une idée qui pouroit être exprimée par un autre mot . Nous remarquerons dans la suite ce qui distingue
ge. Ce poinçon s’apeloit stilus, stile : tel est le sens propre de ce mot  ; dans le sens figuré, il signifie la manière d’e
stile du palais, le stile du conseil, le stile des notaires, etc. Ce mot a encore plusieurs autres usages qui viènent par
e vous obéïs, je me rens, donez, (…) qui est le plus poli de ces deux mots , est demeuré tout seul dans le langage ordinaire
rime par ellipse : cedo signifie alors ou l’un ou l’autre de ces deux mots , selon le sens ; c’est ce qui précède pour ce qui
on parle à une seule persone, ou à plusieurs : car tout l’usage de ce mot , dit un ancien grammairien, c’est de demander pou
dans la synecdoque on fait concevoir à l’esprit plus ou moins que le mot dont on se sert ne signifie dans le sens propre.
isseaux, non seulement je prens un nom pour un autre, mais je done au mot voiles une signification plus étendue que celle q
e métonymie, par laquelle on done une signification particulière à un mot , qui dans le sens propre a une signification plus
s générale ; ou au contraire, on done une signification générale à un mot qui dans le sens propre n’a qu’une signification
qui dans le sens propre n’a qu’une signification particulière. En un mot , dans la métonymie je prens un nom pour un autre,
c’est encore ce qu’on apèle la synecdoque du genre, parce qu’alors un mot générique ne s’entend que d’une espèce particuliè
générique ne s’entend que d’une espèce particulière : créature est un mot générique, puisqu’il comprend toutes les espéces
ne conçoit, on n’exprime qu’une espèce particulière ; on restraint le mot générique à la simple signification d’un mot qui
ulière ; on restraint le mot générique à la simple signification d’un mot qui ne marque qu’une espèce. nombre est un mot qu
ple signification d’un mot qui ne marque qu’une espèce. nombre est un mot qui se dit de tout assemblage d’unités : les lati
out assemblage d’unités : les latins se sont quelquefois servis de ce mot en le restraignant à une espèce particulière. Po
u’elle dépende également du nombre des sylabes et de l’arangement des mots . Il y a au contraire la synecdoque de l’espece 
ts. Il y a au contraire la synecdoque de l’espece : c’est lorsqu’un mot , qui dans le sens propre ne signifie qu’une espèc
ux lieux de la Grèce, les poètes grecs et latins se sont servis de ce mot particulier pour marquer toutes sortes de belles
s sortes de belles campagnes. « le doux someil, dit Horace, etc. » le mot de corps et le mot d’ame se prènent aussi quelque
campagnes. « le doux someil, dit Horace, etc. » le mot de corps et le mot d’ame se prènent aussi quelquefois séparément pou
propre signifie une vague, un flot ; cependant les poètes prènent ce mot ou pour la mer, ou pour l’eau d’une rivière, ou p
, c’est le palais du sultan ou empereur turc, et ils entendent par ce mot ce que nous apelons la cour. Nous disons il y a c
er se prend pour l’épée : périr par le fer. Virgile s’est servi de ce mot pour le soc de la charue : (…). M. Boileau dans
prend pour des vases de cuivre, pour des trompètes, des armes, en un mot , pour tout ce qui se fait de cuivre. Dieu dit à
ur le genre : c’est l’usage seul qui done à son gré ce privilège à un mot plutot qu’à un autre. Ainsi, quand Horace a dit q
la métonymie, c’est : que la synecdoque fait entendre le plus par un mot qui dans le sens propre signifie le moins, ou au
signifie le moins, ou au contraire elle fait entendre le moins par un mot qui dans le sens propre marque le plus. dans l’un
lant de Thémistocle et d’Alcibiade, s’est servi plus d’une fois de ce mot en ce sens. Dans chaque famille, monsieur, veut d
tems fabuleux pour avoir deviné l’énigme du sphinx, a doné lieu à ce mot de Térence, (…). C’est-à-dire, je ne sai point de
tote La litote ou diminution est un trope par lequel on se sert de mots , qui, à la lettre, paroissent afoiblir une pensée
ue, va, je ne te hais point, elle lui fait entendre bien plus que ces mots là ne signifient dans leur sens propre. Il en est
foibles pour exprimer ce que nous voulons dire ; nous nous servons de mots , qui, à les prendre à la lettre, vont au-delà de
à celle que nous voulons y exciter, que si nous nous étions servis de mots propres : par exemple, si nous voulons faire comp
isons qu’il va plus vite que le vent. Cette figure s’apèle hyperbole, mot grec qui signifie excès. Julius Solinus dit qu’u
passion pour l’hyperbole, etc. L’hypotypose L’hypotypose est un mot grec qui signifie image, tableau. C’est lorsque d
trope à parler du passé come s’il étoit présent ; car d’ailleurs les mots qui sont employés dans cette figure conservent le
lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui est dans l’esprit. Un mot pris dans un sens métaphorique perd sa significat
sprit que par la comparaison que l’on fait entre le sens propre de ce mot , et ce qu’on lui compare, par exemple, quand on d
te phrase couleurs n’a plus sa signification propre et primitive ; ce mot ne marque plus cette lumière modifiée qui nous fa
qu’il nous parle sincérement. Quand on dit la lumière de l’esprit, ce mot de lumière est pris métaphoriquement ; car come l
ter des jugemens sains. La métaphore est donc une espèce de trope, le mot dont on se sert dans la métaphore est pris dans u
il y a une sorte de comparaison ou quelque raport équivalent entre le mot auquel on done un sens métaphorique, et l’objet à
gulière. Nous avons dèja remarqué que les langues n’ont pas autant de mots que nous avons d’idées ; cette disète de mots a d
ues n’ont pas autant de mots que nous avons d’idées ; cette disète de mots a doné lieu à plusieurs métaphores ; par exemple 
disète ; elle suplée par les images et par les idées accessoires aux mots que la langue ne peut lui fournir, et il arive mê
essoires ocupent l’esprit plus agréablement que si l’on se servoit de mots propres, et qu’elles rendent le discours plus éne
s propre ; car ce n’est que par une nouvèle union des termes, que les mots se donent le sens métaphorique. lumière n’est u
ière à esprit, a doné à lumière un sens métaphorique, et en a fait un mot nouveau par ce nouveau sens. Je voudrois que l’on
ence de division, zizanie est là dans un sens métaphorique : c’est un mot grec qui veut dire ivroie, mauvaise herbe qui cro
dans lesquels se sont passés les faits dont il décrit l’histoire. Les mots primitifs d’où les autres sont dérivés ou dont il
, sont apelés racines, par métaphore : il y a des dictionaires où les mots sont rangés par racines. On dit aussi par métapho
ire dans les poètes latins que de trouver (…) pour les yeux ; mais ce mot ne se prend point en ce sens dans la prose. On
rtie extérieure des arbres et des fruits ; c’est leur couverture : ce mot se dit fort bien dans un sens métaphorique, pour
e est une espèce de métaphore ou de comparaison, par laquelle un même mot est pris en deux sens dans la même phrase, l’un a
u mont Hybla ; ainsi parle ce berger dans une églogue de Virgile : le mot doux est au propre par raport au thym, et il est
Pyrrhus dit qu’il ressentoit pour Andromaque. Il y a un pareil jeu de mots dans le distique qui est gravé sur le tombeau de
parler de la vue de l’esprit. Au reste cette figure joue trop sur les mots pour ne pas demander bien de la circonspection ;
e pas demander bien de la circonspection ; il faut éviter les jeux de mots trop afectés et tirés de loin. L’allegorie
lligence d’un autre sens qu’on n’exprime point. La métaphore joint le mot figuré à quelque terme propre ; par exemple, le f
vos yeux ; yeux est au propre : au lieu que dans l’allégorie tous les mots ont d’abord un sens figuré ; c’est-à-dire, que to
tous les mots ont d’abord un sens figuré ; c’est-à-dire, que tous les mots d’une phrase ou d’un discours allégorique forment
scours ne doit point renfermer de circonstance qui ne conviène pas au mot de l’énigme. Observez que l’énigme cache avec soi
en faire l’aplication. L’allusion Les allusions et les jeux de mots ont encore du raport avec l’allégorie : l’allégor
ce qui arive aussi dans les allusions, et dans la plupart des jeux de mots , (…). On fait allusion à l’histoire, à la fable,
toire, à la fable, aux coutumes ; et quelquefois même on joue sur les mots . Ton roi, jeune Biron, etc. Ce dernier vers fait
ssoires. à l’égard des allusions qui ne consistent que dans un jeu de mots , il vaut mieux parler et écrire simplement, que d
vaut mieux parler et écrire simplement, que de s’amuser à des jeux de mots puériles, froids, et fades : en voici un exemple
enseigna pendant plusieurs années, et cependant il ne put décliner le mot (…). Selon cette traduction, la pensée est fausse
raduction ; mais quand toute sa valeur ne consiste que dans un jeu de mots , ce faux brillant se dissipe par la traduction. C
arlant de Jésus Christ : puisque cet antéros t’a si bien desarmé : le mot d’antéros n’est guère conu que des savans, c’est
desarmé : le mot d’antéros n’est guère conu que des savans, c’est un mot grec qui signifie contre-amour : c’étoit une divi
ur d’un amour méprisé. Ce poème de la Madeleine est rempli de jeux de mots , et d’allusions si recherchées, que malgré le res
uelle on veut faire entendre le contraire de ce qu’on dit : ainsi les mots dont on se sert dans l’ironie ne sont pas pris da
 ! parle-t-il de Cicéron, d’Horace ? Il n’y a point là d’ironie ; les mots sont pris dans le sens propre : parle-t-il de Zoï
pèrances : car, dit-il, je n’oserois lui avouer que je n’ai rien ; le mot de rien est un mot funeste. Madame Dacier a mieu
-il, je n’oserois lui avouer que je n’ai rien ; le mot de rien est un mot funeste. Madame Dacier a mieux aimé traduire, lo
II acte de l’Hécyre, il faut sous-entendre (…), ou enfin quelqu’autre mot pareil, (…) : Pamphile vouloit exciter cette idé
its. Ainsi, quoique Madame Dacier nous dise que nous n’avons point de mot en notre langue qui puisse exprimer la force de c
is recours au latin pour exprimer des idées dont on n’oseroit dire le mot propre en françois ; mais c’est que come nous n’a
e mot propre en françois ; mais c’est que come nous n’avons apris les mots latins que dans les livres, ils se présentent à n
bjets que l’on présente alors à l’imagination, dont le premier est le mot latin qui couvre l’idée qui le suit, ainsi ces mo
le premier est le mot latin qui couvre l’idée qui le suit, ainsi ces mots servent come de voile et de périphrase à ces idée
e à ces idées peu honètes : au lieu que come nous somes acoutumés aux mots de notre langue, l’esprit n’est pas partagé à les
tre mort, le terme de mourir leur paroissoit en certaines ocasions un mot funeste. Les anciens portoient la superstition ju
es anciens portoient la superstition jusqu’à croire qu’il y avoit des mots de mauvais augure, dont la seule prononciation po
du sacrifice ou de la cérémonie, de prendre garde de prononcer aucun mot qui put atirer quelque malheur, de ne dire que de
angue, (…) ; et de garder plutot le silence, que de prononcer quelque mot funeste qui put déplaire aux dieux : et c’est del
terme alter, veut dire quelquefois contraire, mauvais. Il y avoit des mots consacrés pour les sacrifices, dont le sens propr
s victimes qu’on sacrifioit. On n’avoit garde de se servir alors d’un mot qui put faire naitre l’idée funeste de la mort ;
au bas de la page. De même, parce que (…), être brulé, auroit été un mot de mauvais augure, et que l’autel croissoit, pour
gnifient proprement croistre ; et ce n’est que par euphémisme que ces mots signifient bruler. C’est ainsi que les persones
, n’osant prononcer le nom du malin esprit. Dans l’ecriture sainte le mot de benir est mis quelquefois au lieu de maudire,
s, et dans un sens plus étendu les habitans des enfers, est encore un mot qui a doné lieu à l’antiphrase. Ce mot etc. Ceux
tans des enfers, est encore un mot qui a doné lieu à l’antiphrase. Ce mot etc. Ceux qui prioient les manes les apeloient ai
la périphrase est un trope, car la périphrase tient la place, ou d’un mot ou d’une phrase. Nous avons expliqué dans la prem
hrase : c’est une expression, une manière de parler, un arangement de mots , qui fait un sens fini ou non fini. La périphrase
ini ou non fini. La périphrase ou circonlocution est un assemblage de mots qui expriment en plusieurs paroles ce qu’on auroi
sieurs paroles ce qu’on auroit pu dire en moins et souvent en un seul mot  ; par exemple : le vainqueur de Darius , au lieu
emarquez que quelquefois après qu’on a expliqué par une périphrase un mot obscur ou peu conu, on develope plus au long la p
poètique d’Horace, etc. La périphrase ne fait que tenir la place d’un mot ou d’une expression, au fond elle ne dit pas dava
de nouvèles formes. Vous voyez que dans ces sortes d’expressions les mots ne sont pas construits ni combinés entr’eux come
te transposition ou changement de construction qu’on apèle hypallage, mot grec qui signifie changement. Cette figure est bi
igure d’élocution. le changement qui se fait dans la construction des mots par cette figure ne regarde pas leur significatio
que l’hypallage fait dans la combinaison et dans la construction des mots est une sorte de trope ou de conversion. Après to
dérer de sang froid l’arangement dans lequel nous avons construit les mots dont nous nous somes servis, nous trouvons que no
rdre naturel, et de la manière dont les autres homes construisent les mots quand ils veulent exprimer la même pensée ; c’est
qu’il y a équivoque, que l’auteur a fait un contre-sens, et qu’en un mot , il s’est mal exprimé. Les anciens étoient homes,
obscurité. L’hypallage ne se fait que quand on ne suit point dans les mots l’arangement établi dans une langue ; mais il ne
ais il ne faut point juger de l’arangement et de la signification des mots d’une langue par l’usage établi en une autre lang
e (…). L’onomatopée L’onomatopée est une figure par laquelle un mot imite le son naturel de ce qu’il signifie. On réd
le son naturel de ce qu’il signifie. On réduit sous cette figure les mots formés par imitation du son ; come le glouglou de
rire immodéré. (…), se dit d’un home qui rit sans retenue : ces deux mots sont formés du son ou bruit que l’on entend quand
ue l’on entend quand quelqu’un rit avec éclat. Il y a aussi plusieurs mots qui expriment le cri des animaux, come bêler qui
s. (…), aboyer, se dit des gros chiens. (…), aboyer, hurler, c’est le mot générique. (…), parler entre les dents, murmurer,
riginales. upupa, etc. Cette figure n’est point un trope, puisque le mot se prend dans le sens propre : mais j’ai cru qu’i
pre : mais j’ai cru qu’il n’étoit pas inutile de la remarquer ici. Mot doublement figuré Il est à observer que souven
uer ici. Mot doublement figuré Il est à observer que souvent un mot est doublement figuré ; c’est-à-dire, qu’en un ce
sone dont on parle ; ce n’est que par comparaison qu’on se sert de ce mot , on done à note un sens spirituel et métaphorique
a recours à la catachrèse par nécessité, quand on ne trouve point de mot propre pour exprimer ce qu’on veut dire. Les autr
n de réveiller. Les circonstances qui acompagnent le sens litéral des mots dont on se sert dans l’allusion nous font conoitr
ne espèce d’allusion, avec cette diférence qu’on cherche à éviter les mots qui pouroient exciter quelque idée triste, dure,
lables qu’on trouve dans les anciens sont apelées des hypallages : le mot de métathèse n’est guère d’usage que lorsqu’il s’
ge aujourdui parmi les peuples même les plus barbares, parce qu’en un mot ces peuples sont des homes, ils ont de l’imaginat
op d’exemples à reprendre. (…). Au reste les fautes qui regardent les mots , ne sont pas celles que l’on doit remarquer avec
inconus. Troisième partie, des autres sens dans lesquels un même mot peut être employé dans le discours Outre les t
traitent ordinairement, il y a encore d’autres sens dans lesquels les mots peuvent être employés, et ces sens sont la plupar
e sert à décider la question que font les grammairiens, savoir si ces mots roi, reine, pére, mére, etc., sont substantifs ou
ne telle reine en particulier ; ou, come parlent les philosophes, ces mots marquent alors un individu qui est roi : mais qua
c’est-à-dire, par raport à la persone dont on parle, et non selon le mot qui est neutre. carcer, prison, se dit aussi par
ctif se prend aussi quelquefois substantivement ; c’est-à-dire, qu’un mot qui est ordinairement atribut, est quelquefois su
s avons vu dans les préliminaires de la syntaxe, que l’adverbe est un mot qui renferme la préposition et le nom qui la déte
t. Quand on sait une fois la raison des terminaisons de ces sortes de mots , on peut se contenter de dire que ce sont des sub
t une imitation des latins : (…). Sens déterminé, indét. Chaque mot a une certaine signification dans le discours ; a
croie ou qui dise : c’est le sens indéterminé, c’est-à-dire, que ces mots ne marquent point un tel particulier de qui l’on
tions qui sont vraies dans un sens étendu (…), et fausses lorsque les mots en sont pris à la rigueur, (…) : nous en donerons
tif, passif, neutre actif vient de (…), pousser, agir, faire. Un mot est pris dans un sens actif, quand il marque que
sens actif, et le peuple est le terme ou l’objet de ce sentiment. Un mot est pris dans un sens passif, quand il marque que
de peur d’être batu. batant est actif, et batu est passif. Il y a des mots qui marquent de simples propriétés ou manières d’
la remarque des anciens grammairiens. Sens absolu et relatif Un mot est pris dans un sens absolu, lorsqu’il exprime u
y a du raport, elle s’y raporte ; delà vient rélatif, (…). Il y a des mots rélatifs, tels que pére, fils, époux, etc. ; nous
à parler : cela est vrai en parlant des femmes en général ; ainsi le mot de femme est pris là dans un sens collectif ; mai
utif, on dit aussi le sens général et le sens particulier. Il y a des mots qui sont collectifs, c’est-à-dire, dont l’idée re
armée, république, régiment. Sens équivoque, louche Il y a des mots et des propositions équivoques. Un mot est équivo
uivoque, louche Il y a des mots et des propositions équivoques. Un mot est équivoque, lorsqu’il signifie des choses difé
r quoi l’on fait des sacrifices aux dieux ; hôtel, grande maison. Ces mots sont équivoques, du moins dans la prononciation.
a bouche. Dans la suite d’un raisonement, on doit toujours prendre un mot dans le même sens qu’on l’a pris d’abord ; autrem
viter avec soin, afin de s’acoutumer à des idées précises. Il y a des mots qui ont une construction louche, c’est lorsqu’un
ses. Il y a des mots qui ont une construction louche, c’est lorsqu’un mot paroit d’abord se raporter à ce qui précède et qu
les regardent d’un autre, de même dans les constructions louches, les mots semblent avoir un certain raport, pendant qu’ils
s de ce prince et de tous ces il. Je croi qu’il vaut mieux répéter le mot , que de se servir d’un pronom dont le raport n’es
e : l’amour n’est qu’un plaisir, l’honeur est un devoir. En éfet, ces mots n’est que, du premier membre, marquent une négati
ont la fin et le fondement de l’art de parler et d’écrire. Jeux de mots , paronomase Il y a deux sortes de jeux de mots
’écrire. Jeux de mots, paronomase Il y a deux sortes de jeux de mots . Il y a des jeux de mots qui ne consistent que d
paronomase Il y a deux sortes de jeux de mots. Il y a des jeux de mots qui ne consistent que dans un équivoque ou dans u
j’en ai parlé dans l’allusion, et j’en ai doné des exemples. Les bons mots qui n’ont d’autre sel que celui qu’ils tirent d’u
n fade et puérile, ne sont pas du gout des gens sensés, parce que ces mots là n’ont rien de vrai ni de solide. Il y a des mo
és, parce que ces mots là n’ont rien de vrai ni de solide. Il y a des mots dont la signification est diférente, et dont le s
on est presque le même : ce raport qui se trouve entre le son de deux mots , fait une espèce de jeu, dont les rhéteurs ont fa
oie qui s’enferme dans sa coque ; l’ame de cette devise est un jeu de mots  ; (…). Dans ces exemples et dans plusieurs autres
et dans plusieurs autres pareils, le sens subsiste indépendament des mots . J’observerai à cette ocasion deux autres figures
la terminaison est semblable : l’autre s’apèle (…), c’est lorsque les mots qui finissent les diférens membres ou incises d’u
grand nombre d’exemples dans S. Augustin. On doit éviter les jeux de mots qui sont vides de sens : mais quand le sens subsi
t vides de sens : mais quand le sens subsiste indépendament du jeu de mots , ils ne perdent rien de leur mérite. Sens comp
se prènent en cette ocasion dans le sens divisé, c’est-à-dire, que ce mot aveugles se dit là de ceux qui étoient aveugles e
toufe les sentimens qu’il ressent come pére. Dans le sens composé, un mot conserve sa signification à tous égards, et cette
ns divisé, ce n’est qu’en un certain sens, et avec restriction, qu’un mot conserve son anciène signification : les aveugles
les. Sens literal spirituel le sens litéral est celui que les mots excitent d’abord dans l’esprit de ceux qui entend
sortes. Il y a un sens litéral-rigoureux ; c’est le sens propre d’un mot , c’est la lettre prise à la rigueur, strictè. La
e sens propre, et de la même manière qu’on dit semer du blé : mais ce mot ne laisse pas d’avoir un sens litéral, qui est un
lettre tue et l’esprit done la vie. Il faut s’atacher au sens que les mots excitent naturèlement dans notre esprit, quand no
lon le sens litéral-figuré, c’est-à-dire, selon ce que signifient les mots acompagnés du ton de la voix et de toutes les aut
le véritable sens litéral d’un auteur, il ne sufit pas d’entendre les mots particuliers dont il s’est servi, il faut encore
les interprètes traduisent à la rigueur de la lettre, ils rendent les mots et non le véritable sens : delà vient qu’il y a,
otismes, c’est-à-dire, des façons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin etc. C’est dans c
s façons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin etc. C’est dans ce même sens que Jésus-Chr
 ; c’est le tems de Térence, de César, de Cicéron, de Virgile ; en un mot , c’est le siècle d’Auguste. La poitrine et les br
sage, que lorsqu’il s’agit des diférens sens de l’ecriture sainte. Ce mot anagogique vient du grec (…) : ainsi le sens anag
(…) : il jète, il fait sortir de sa bouche des paroles enflées et des mots d’un pié et demi. Cependant ce vers a un sens tou
d’Horace, ne devoit point échaper aux auteurs des dictionaires sur le mot (…). Souvent pour excuser les fautes d’un habile
mot (…). Souvent pour excuser les fautes d’un habile home, on cite ce mot d’Horace : (…) ; come si Horace avoit voulu dire
die et des centons. La parodie est aussi une sorte de sens adapté. Ce mot est grec, car les grecs ont fait des parodies. Pa
ssaire au dessein qu’on se propose ; mais on doit conserver autant de mots qu’il est nécessaire pour rapeler le souvenir de
sprit est toujours dans les entraves, où la pensée est subordonée aux mots , au lieu que ce sont les mots qu’il faut toujours
traves, où la pensée est subordonée aux mots, au lieu que ce sont les mots qu’il faut toujours subordoner aux pensées. Ce n
nd point de b, ainsi de suite. Un autre a fait un poème dont tous les mots comencent par un p. (…). Dans le Ix siècle Hubaud
pereur Charles Le Chauve un poème l’honeur des chauves, dont tous les mots comencent par la lettre c. (…). Un autre s’est mi
tant de dactiles. Le second pié rime avec le quatrième, et le dernier mot d’un vers rime avec le dernier mot du vers qui le
e avec le quatrième, et le dernier mot d’un vers rime avec le dernier mot du vers qui le suit, à la manière de nos vers fra
intéresse, ce qui a un objet raisonable ; et l’on ne regarde plus les mots que come des signes ausquels on ne s’arête que po
es riens, ni l’apliquer en pure perte. Sens abstrait concret Ce mot abstrait vient du latin (…), qui veut dire tirer,
ronde ; blanc, quarée, ronde sont dits alors dans un sens concret. Ce mot concret vient du latin (…) croitre ensemble, s’ép
re abstraction et se servir d’un terme abstrait. On peut se servir de mots qui expriment des objets réels et faire abstracti
n lui dit. Mais ce que j’entens ici par termes abstraits, ce sont les mots qui ne marquent aucun objet qui existe hors de no
nt au soleil, ou qu’ils n’y pensent point, le soleil existe, ainsi le mot de soleil n’est point un terme abstrait. Mais bea
t pourtant semblables en un certain point : les homes ont inventé des mots particuliers pour exprimer cette ressemblance, ce
niformité d’impression dont ils se sont formé une idée abstraite. Les mots qui expriment ces idées nous servent à abréger le
marquer le point dans lequel ils se ressemblent, nous nous servons du mot de blancheur. Nous somes acoutumés dès notre enfa
de sorte que quoique le néant ne soit rien en lui même, cependant ce mot marque une afection réèle de l’esprit, c’est une
. En termes d’aritmétique, quand on dit trois louis, dix homes, en un mot , quand on aplique le nombre à quelque sujet parti
és, les termes abstraits n’ont même été inventés qu’à l’imitation des mots qui expriment des êtres physiques. C’est peut-êtr
mbre d’erreurs où les homes sont tombés, faute d’avoir reconu que les mots dont ils se servoient en ces ocasions n’étoient q
ocasions n’étoient que les signes des afections de leur esprit, en un mot , de leurs abstractions, et non l’expression d’obj
ès que son cerveau a eu aquis un certain degré de consistance ? En un mot , conoissoit-il alors ce qu’il ne conoissoit pas e
as maintenant de mon sujet. Derniere observation s’il y a des mots synonimes. nous avons vu qu’un même mot peut avoi
bservation s’il y a des mots synonimes. nous avons vu qu’un même mot peut avoir par figure d’autres significations que
 : voiles peut signifier vaisseaux. Ne suit-il pas delà qu’il y a des mots synonimes, et que voiles est synonime à vaisseaux
ces diférences, il arive souvent que dans la pratique on emploie ces mots l’un pour l’autre par figure, en conservant toujo
usage de la langue ; mais ce qui fait voir qu’à parler exactement ces mots ne sont pas synonimes, c’est qu’il n’est pas touj
de Servius : elles font voir les diférences qu’il y a entre plusieurs mots que l’on prend comunément pour synonimes. Quelque
Les savans ont observé de pareilles diférences entre plusieurs autres mots , que les jeunes gens et ceux qui manquent de gout
françoises. Ce n’est que pour inspirer le gout de cette propriété des mots , que je fais ici cette remarque. Voici les princi
a trouvé le signe éxact d’une idée, on n’en cherche pas un autre. Les mots anciens, et les mots nouveaux d’une langue sont s
ct d’une idée, on n’en cherche pas un autre. Les mots anciens, et les mots nouveaux d’une langue sont synonimes : maints est
ins ne pouroit jamais y opérer. Il est fort inutile d’avoir plusieurs mots pour une seule idée ; mais il est très avantageux
rs mots pour une seule idée ; mais il est très avantageux d’avoir des mots particuliers pour toutes les idées qui ont quelqu
n. Il y a des ocasions, où il est indiférent de se servir d’un de ces mots qu’on apèle synonimes, plutot que d’un autre ; ma
ucoup mieux de faire un choix : il y a donc de la diférence entre ces mots  ; ils ne sont donc pas exactement synonimes. Lor
accessoires ; on peut employer indistinctement l’un ou l’autre de ces mots , puisqu’ils sont tous deux propres à exprimer ce
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 37, que les mots de notre langue naturelle font plus d’impression sur nous que les mots d’une langue étrangere » pp. 347-350
Section 37, que les mots de notre langue naturelle font plus d’impression
ots de notre langue naturelle font plus d’impression sur nous que les mots d’une langue étrangere Une preuve sans contesta
t avoir sur une oreille françoise. à l’exception d’un petit nombre de mots qui peuvent passer pour des mots imitatifs, nos m
. à l’exception d’un petit nombre de mots qui peuvent passer pour des mots imitatifs, nos mots n’ont d’autre liaison avec l’
petit nombre de mots qui peuvent passer pour des mots imitatifs, nos mots n’ont d’autre liaison avec l’idée attachée à ces
imitatifs, nos mots n’ont d’autre liaison avec l’idée attachée à ces mots , qu’une liaison arbitraire. Cette liaison est l’e
. Par exemple, on a pu attacher dans notre langue l’idée du cheval au mot soliveau, et l’idée de la piece de bois qu’il sig
val au mot soliveau, et l’idée de la piece de bois qu’il signifie, au mot cheval. Or ce n’est que durant les premieres anné
ant les premieres années de notre vie que la liaison entre un certain mot et une certaine idée se fait si bien, que ce mot
son entre un certain mot et une certaine idée se fait si bien, que ce mot nous paroisse avoir une énergie naturelle ; c’est
ment. Ainsi quand nous avons appris dès l’enfance la signification du mot aimer, quand ce mot est le premier que nous aïons
us avons appris dès l’enfance la signification du mot aimer, quand ce mot est le premier que nous aïons retenu pour exprime
certain âge, nous ne rapportions point immediatement à leur idée les mots de cette langue étrangere, mais bien aux mots de
atement à leur idée les mots de cette langue étrangere, mais bien aux mots de notre langue naturelle, qui sont associés avec
Ainsi un françois qui apprend l’anglois ne lie point immediatement au mot anglois god l’idée de Dieu, mais bien au mot Die
e point immediatement au mot anglois god l’idée de Dieu, mais bien au mot Dieu . Lorsqu’il entend ensuite prononcer god, l
e qui se reveille d’abord en lui est celle de la signification que ce mot a en françois. L’idée de Dieu ne se reveille en l
econd lieu. Il semble qu’il lui faille d’abord se traduire le premier mot à lui-même. Qu’on traite, si l’on veut, cette exp
idées aussi-tôt que certains sons viennent frapper nos oreilles, ces mots font sur nous une impression et plus foible et pl
ots font sur nous une impression et plus foible et plus lente que les mots auxquels nos organes sont en habitude d’obéir dès
anes sont en habitude d’obéir dès l’enfance. L’operation que font les mots est dépendante du ressort mécanique de nos organe
t l’espagnol que comme une langue étrangere, n’est pas affecté par le mot querer, comme par le mot aimer, quoique ces mots
e langue étrangere, n’est pas affecté par le mot querer, comme par le mot aimer, quoique ces mots signifient la même chose.
st pas affecté par le mot querer, comme par le mot aimer, quoique ces mots signifient la même chose. Cependant les vers lati
arle trouvent plus de plaisir à lire les vers latins. On sçait le bon mot de Monsieur Bourbon : qu’il croioit boire de l’ea
13 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XI. De l’ignorance de la langue. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dispose. — Constructions insolites et néologismes »
ent soupçonner. Jeunes gens et jeunes filles ne peuvent expliquer les mots les plus usuels : la lecture d’une page de frança
gèreté d’attention, gaucherie d’intelligence, l’ignorance du sens des mots qu’ils ont lus. Et des mots qu’ils comprennent ta
e d’intelligence, l’ignorance du sens des mots qu’ils ont lus. Et des mots qu’ils comprennent tant mal que bien, combien y e
t tant mal que bien, combien y en a-t-il qui soient à leur usage ? Le mot leur donne une idée plus ou moins ressemblante de
ou moins ressemblante de la chose : mais la chose évoquera-t-elle le mot  ? Le plus souvent, non. L’association qui lie une
pas la capacité d’exprimer l’idée. Enfermée dans un cercle étroit de mots , l’intelligence est à la gêne, ne peut pas dévelo
ppréhensions, d’indécises tendances, qui ne se précisent pas faute de mots , et qui s’accrochent au hasard aux premières form
pensée, de sentiment, d’expression, l’emploi de tours incorrects, de mots barbares ; de là la création de tours et de mots
tours incorrects, de mots barbares ; de là la création de tours et de mots nouveaux, que l’usage n’autorise pas. Soit qu’on
, que l’usage n’autorise pas. Soit qu’on ne sache pas faire usage des mots qu’on connaît, soit qu’on n’ait pas les mots eux-
ache pas faire usage des mots qu’on connaît, soit qu’on n’ait pas les mots eux-mêmes à sa disposition, on se laisse aller à
est inévitable que bien des choses ne puissent être désignées par les mots anciens, et il serait absurde de s’opposer à l’ad
t de la forme des phrases et des lois qui président au groupement des mots , on ne saurait trop respecter la grammaire. On cr
s autres, à supprimer toutes les articulations des périodes, tous les mots qui liaient les termes expressifs, et les assembl
onde ! Quant au vocabulaire, il faut distinguer entre les sens et les mots nouveaux que la mode met en vogue, qui tiennent à
ercher les expressions qui rendent nos idées. Il ne faut recevoir les mots du jour que pour parler des choses du jour ; les
sentiments, les pensées qui n’ont pas de date, doivent se revêtir de mots qui soient de toutes les époques. Mais il faudrai
faire impression. En même temps, par un effet contraire, beaucoup de mots s’allongeaient, comme si l’ancien mot, par l’usur
n effet contraire, beaucoup de mots s’allongeaient, comme si l’ancien mot , par l’usure et le frottement des siècles, n’avai
il faut tâcher de la conserver, par un emploi judicieux, éclairé, des mots que le xviie  siècle et le xviiie vous ont légué
ensée se trouve à l’étroit dans leur vocabulaire, rafraîchir un vieux mot plutôt que d’en fabriquer un tout neuf, recourir
 ; elle aura plus d’agilité, plus de précision, plus d’étendue : tout mot est le signe d’une idée ; apprendre un mot, c’est
ion, plus d’étendue : tout mot est le signe d’une idée ; apprendre un mot , c’est acquérir la possibilité d’une idée. La lec
Mais il ne suffit plus ici de lire des yeux, ni même de repasser des mots aux choses, des signes aux objets, il faut étudie
asser des mots aux choses, des signes aux objets, il faut étudier les mots dans leurs rapports entre eux, dans leurs sens, v
iations, sonder leur profondeur, mesurer leur étendue, profiter en un mot de la rencontre qu’on en fait une fois, pour les
ssible. Elle demande beaucoup de délicatesse et d’attention ; car les mots qu’on entend du premier coup, qui sont familiers
de ces différences. Pour s’habituer à trouver vite et facilement les mots dont on a besoin, pour acquérir la facilité de pa
llemands. En recherchant les termes les plus justes qui répondent aux mots étrangers et aux idées des écrivains, on pénètre
rs et aux idées des écrivains, on pénètre plus avant dans le sens des mots français, on en mesure mieux l’énergie et la vert
t profiter de l’expérience des siècles, accumulée et déposée dans les mots , sans être obligée de refaire pour son compte l’œ
14 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre X. De la simplicité du style »
ui a été très en faveur de nos jours. C’est une prétention d’user des mots en artiste, non pour penser et sentir, ni pour pr
musicien se piquent d’être des penseurs, autant l’artiste en fait de mots , le styliste s’offenserait qu’on lui prêtât le vu
’offenserait qu’on lui prêtât le vulgaire dessein de faire servir les mots à traduire des pensées. Cette indifférence a été
se est vrai ; la première pensée venue en vaut une autre ; ce que les mots se trouvent signifier n’est ni mauvais ni pire qu
ts se trouvent signifier n’est ni mauvais ni pire que ce que d’autres mots signifieraient : il ne reste donc de sûr, de soli
ne reste donc de sûr, de solide, que l’apparence, la beauté même des mots , harmonie, couleur, forme, ce qui enivre ou charm
and ils croient penser, quand ils veulent écrire, arrivent les grands mots et les belles phrases, le style drapé, guindé, im
tique jusqu’à l’emphase du mélodrame. Il y a là ce respect des grands mots , des mots hors de l’usage commun, qu’on retrouve
u’à l’emphase du mélodrame. Il y a là ce respect des grands mots, des mots hors de l’usage commun, qu’on retrouve chez tous
iffusion et à la mollesse du style. Comme une partie de l’énergie des mots s’écoule et s’évapore par l’indécision de la phra
s’écoule et s’évapore par l’indécision de la phrase, lâche, coupée de mots inutiles, il faut forcer les termes, en choisir q
timent, afin qu’ils ne tombent pas en deçà. Quand on sait grouper les mots de façon que chacun d’eux prenne toute la valeur
l’emphase du langage. Faute de connaître l’étendue et l’énergie d’un mot , on s’imagine que l’usage domestique et quotidien
s qu’on quitte les pensées vulgaires et terre à terre, on cherche des mots relevés et extraordinaires. Cependant ces mêmes e
ordinaire des pensées en rapproche, en sorte que l’emploi des grands mots marque souvent un esprit peu accoutumé aux grande
outumé aux grandes pensées. Joubert a fort bien expliqué la force des mots familiers. « Ces mots, dit-il, font le style fran
sées. Joubert a fort bien expliqué la force des mots familiers. « Ces mots , dit-il, font le style franc. Ils annoncent que l
par une longue conception. » En effet, de ce que l’homme emploie les mots de tous les jours, on en conclut qu’il exprime se
tyle tempéré, style sublime. Distinction chimérique, qui met dans les mots ce qui doit être dans les choses. Ce sont les pen
ensées, touchantes, terribles, et qui font le style à leur image. Les mots n’ont qu’un mérite : la simplicité, qui vient de
, puisqu’en somme la simplicité n’est que l’équivalence rigoureuse du mot et de l’idée, la parfaite convenance de la forme
rhétorique, la déclamation, la préciosité, tout ce qui surcharge les mots d’ornements et de broderies inutiles. Elle exige
xige un sens délicat des convenances, qui sache estimer la valeur des mots , non plus dans leur rapport avec les choses, mais
rt avec mille circonstances variables de temps et de lieu. Il y a des mots qui doivent être parlés, d’autres criés, d’autres
u’à l’impression. « Il faut, dit Joubert, assortir les phrases et les mots à la voix, et la voix aux lieux. Les mots propres
assortir les phrases et les mots à la voix, et la voix aux lieux. Les mots propres à être ouïs de tous, et les phrases propr
x. Les mots propres à être ouïs de tous, et les phrases propres à ces mots , sont ridicules, lorsqu’on ne doit parler qu’aux
parle pas devant cent personnes comme devant une seule ; le choix de mots , la correction de phrases, qui sont nécessaires,
15 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709
TION, s.f. terme de Grammaire, c’est la maniere de faire prendre à un mot toutes les formes dont il est susceptible, pour l
n, ils n’entendent ordinairement que la maniere de faire prendre à un mot les différentes terminaisons ou inflexions que l’
exions que l’usage a établies pour exprimer les différens rapports du mot à l’ordre de l’énonciation. Ce n’est donc que ce
’hui par les noms de déclinaison & de conjugaison (Voyez ces deux mots ), & que les anciens comprenoient sous le nom
iriens qui dans l’énumération de ce qu’ils appellent les accidens des mots , comptent l’espece & la figure : ainsi, disen
des mots, comptent l’espece & la figure : ainsi, disent-ils, les mots sont de l’espece primitive ou dérivée, & ils
nflexions, destinées par l’usage à marquer les diverses relations des mots à l’ordre de l’énonciation, afin qu’on ne tombe p
rivation & la composition ayant pour objet la génération même des mots , plûtôt que leurs formes grammaticales, il semble
s grammaticales, il semble que la Grammaire ait droit de supposer les mots tout faits, & de n’en montrer que l’emploi da
e les unes comme les autres envisagent les diverses formes qu’un même mot peut prendre pour exprimer, comme on l’a déjà dit
e fondamentale, renfermée essentiellement dans la signification de ce mot . Pour bien entendre la doctrine des formations, i
r bien entendre la doctrine des formations, il faut remarquer que les mots sont essentiellement les signes des idées, &
leur génération & les idées qu’ils expriment. C’est de-là que les mots sont primitifs ou dérivés, simples ou composés. U
de-là que les mots sont primitifs ou dérivés, simples ou composés. Un mot est primitif relativement aux autres mots qui en
vés, simples ou composés. Un mot est primitif relativement aux autres mots qui en sont formés, pour exprimer avec la même id
sont les dérivés, dont le primitif est en quelque sorte le germe. Un mot est simple relativement aux autres mots qui en so
en quelque sorte le germe. Un mot est simple relativement aux autres mots qui en sont formés, pour exprimer avec la même id
quelque sorte l’élément. On donne en général le nom de racine, ou de mot radical à tout mot dont un autre est formé, soit
ément. On donne en général le nom de racine, ou de mot radical à tout mot dont un autre est formé, soit par dérivation, soi
te différence néanmoins, qu’on peut appeller racines génératrices les mots primitifs à l’égard de leurs dérivés ; & raci
rimitifs à l’égard de leurs dérivés ; & racines élémentaires, les mots simples à l’égard de leurs composés. Eclaircisson
ar des exemples tirés de notre langue. Voici deux ordres differens de mots dérivés d’une même racine génératrice, d’un même
es differens de mots dérivés d’une même racine génératrice, d’un même mot primitif destiné en général à exprimer ce sentime
férentes qui sont l’objet fondamental de la signification commune des mots de chacun de ces deux ordres : mais ces deux pass
ogues modifier l’une ou l’autre de ces deux idées fondamentales : les mots amant & ami expriment les sujets en qui se tr
ions mêmes d’une maniere abstraite, & comme des êtres réels ; les mots amoureux & amical servent à qualifier le suje
sujet qui est affecté par l’une ou par l’autre de ces passions : les mots amoureusement, amicalement, servent à modifier la
eusement, amicalement, servent à modifier la signification d’un autre mot , par l’idée de cette qualification. Amant & a
calement sont des adverbes. La syllabe génératrice commune à tous ces mots est la syllabe am, qui se retrouve la même dans l
e à tous ces mots est la syllabe am, qui se retrouve la même dans les mots latins amator, amor, amatorius, amatoriè, &c…
p;c… amicus, amicè, amicitia, &c. & qui vient probablement du mot grec ἅμα, una, simul ; racine qui exprime assez b
l’affinité de deux coeurs réunis par une bienveillance mutuelle. Les mots ennemi, inimitié, sont des mots compo sés, qui on
s par une bienveillance mutuelle. Les mots ennemi, inimitié, sont des mots compo sés, qui ont pour racines élémentaires les
mitié, sont des mots compo sés, qui ont pour racines élémentaires les mots ami & amitié, assez peu altérés pour y être r
amitié, assez peu altérés pour y être reconnoissables, & le petit mot in ou en, qui dans la composition marque souvent
à l’amitié. Il en est de même & dans toute autre langue, de tout mot radical, qui par ses diverses inflexions, ou par
les de formations qui embrassent tout le système de la génération des mots  ; ce sont la composition & la dérivation. La
p; la dérivation. La composition est la maniere de faire prendre à un mot , au moyen de son union avec quelqu’autre, les for
nt il est le type. La dérivation est la maniere de faire prendre à un mot , au moyen de ses diverses inflexions, les formes
ée exprimée par canere, qui demeure la même dans la signification des mots cano, canis, canit, canimus, canitis, canunt : to
tion des mots cano, canis, canit, canimus, canitis, canunt : tous ces mots ne different entre eux que par les idées accessoi
parle ; laquelle idée est toûjours la même dans la signification des mots cano, canam, canebam, canerem, cecini, cecineram,
canebam, canerem, cecini, cecineram, cecinero, cecinissem ; tous ces mots ne different entr’eux que par les idées accessoir
in l’idée de chanteur de profession, qui se retrouve la même dans les mots cantator, cantatoris, cantatori, cantatorem, cant
La dérivation philosophique est donc la maniere de faire prendre à un mot , au moyen de ses diverses inflexions, les formes
sons. La dérivation grammaticale est la maniere de faire prendre à un mot , au moyen de ses diverses inflexions, les formes
rassée, plus irréguliere, & qui tire de son propre fonds moins de mots composés, que de celui des langues greque & l
s langues, doivent donner une attention singuliere aux formations des mots  ; c’est le seul moyen d’en connoître la juste val
plûpart, par des noms ou des prépositions qui se placent à la tête du mot primitif ; au lieu que dans la dérivation elles s
s la dérivation elles s’expriment par des inflexions qui terminent le mot primitif : fidi-cen, tibi-cinium, vati-cinari, va
ere ; ac-cipere, con-cipere, in-cipere, intercipere : voilà autant de mots qui appartiennent à la composition. Canere, canax
captura, captare, captatio, captator, captatrix, &c. ce sont des mots qui sont du ressort de la dérivation. Il faut obs
taires qui entrent dans la formation des composés ; les unes sont des mots qui peuvent également paroître dans le discours s
amp; sous la figure composée, c’est-à-dire seuls ou joints à un autre mot  : telles sont les racines élémentaires des mots m
s ou joints à un autre mot : telles sont les racines élémentaires des mots magnanimus, respublica, senatusconsultum, qui son
composition, quoiqu’anciennement elles ayent pû être employées comme mots simples : telles sont jux & jugium, ses &
ium, spex & spicium, stes & stitium, que l’on trouve dans les mots conjux, conjugium ; praeses, praesidium ; remex,
m ; antistes, solstitium. Il faut observer, 3°. qu’il y a quantité de mots réellement composés, qui au premier aspect peuven
d’attention suffisent pour en faire démêler l’origine : tels sont les mots judex, justus, justitia, juvenis, trinitas, oeter
us de l’analogie, que le changement de cette lettre en m n’en tire le mot de solemnis, qui semble être formé de solitò enni
et quot annis ; & de fait, dans plusieurs bréviaires on trouve le mot d’annuel pour celui de solemnel, dans la qualific
d’annuel pour celui de solemnel, dans la qualification des fêtes. Les mots trinitas & oeternitas sont également composés
mp; unus ; trinus in personis, unus in substantia. Pour ce qui est du mot oeternitas, il signifie avi-trinitas, ou avi trip
ition & la dérivation concourent souvent à la formation d’un meme mot  ; ensorte que l’on trouve des primitifs simples &
bli le même nombre d’inflexions pour les exprimer. D’ailleurs un même mot peut être primitif sous un point de vûe, & dé
ance d’une seule racine donne sur le champ celle d’un grand nombre de mots . Posons d’abord quelques principes usuels sur les
e signifie chanter, on en conclut avec certitude la signification des mots cantare, chanter à pleine voix ; cantitare, chant
naisons d’une même racine, naissent les différentes dénominations des mots qu’elles constituent : de-là les diminutifs, les
pliquoit à un nom, elle en feroit un simple diminutif ; tels sont les mots corculum, opusculum, corpusculum, &c. 2°. Dan
amp; pléritude, & vient d’unda, onde, symbole d’agitation ; ou du mot undare, d’où abundare, exundare. Ordinairement ce
solesco, (obsoletus esco.) Une observation qui confirme que le vieux mot escere est la racine de la terminaison de cette e
épetition, de sorte qu’il équivaut à clamare saepè ; criailler est le mot françois qui y correspond : de même dormire ne pr
ons dans guerre : ainsi ils prononçoient agitum, legitum, comme notre mot guitarre se prononce parmi nous : ajoûtez que la
qu’elle sert comme de signal pour rassembler dans une même classe des mots assujettis à une même marche, & qu’elle indiq
à la maniere de procéder dans toutes les langues ; quand on y crée un mot , on lui donne scrupuleusement la livrée de l’espe
e lui la nouveauté & l’anomalie : si l’on trouve donc ensuite des mots qui dérogent à l’analogie, c’est l’effet d’une al
utif, parce qu’il signifie quelquefois dormire leviter, comme dans le mot d’Horace, quandoque bonus dormitat Homerus ; &
le battons, ou nous avons gagné la bataille : il est évident que les mots quitte & battons sont des présents employés c
’articulation gue, telle que nous la faisons entendre à la fin de nos mots françois, digue, figue ; & c’est le nom qu’on
rononçons autrement, c’est que nous avons transporté mal-à-propos aux mots latins les usages de la prononciation françoise.
itre les racines génératrices naturelles ou étrangeres de quantité de mots dérivés : ainsi notre mot françois Cadix vient du
es naturelles ou étrangeres de quantité de mots dérivés : ainsi notre mot françois Cadix vient du latin Gades, par le chang
nonçoient indistinctement l’une ou l’autre articulation dans certains mots , vicesimus ou vigesimus, Cneius ou Gneius. Dans q
ertains mots, vicesimus ou vigesimus, Cneius ou Gneius. Dans quelques mots de notre langue, nous retenons le caractere de l’
ble, & nous prononçons la forte ; ce qui arrive sur tout quand un mot finit par le caractere g, & qu’il est suivi d
and un mot finit par le caractere g, & qu’il est suivi d’un autre mot qui commence par une voyelle ou par un h non aspi
s permutations, se tire de la conformation de l’organe ; on l’a vû au mot Fréquentatif, où nous avons montré comment ago &a
à mettre g à la place de toute autre consonne dans la composition des mots  ; c’est ainsi que l’on dit en latin aggredi pour
, Ἀγχίσης, quoiqu’ils prononçassent comme les Latins ont prononcé les mots angelus, ancora, Anchises, qu’ils en avoient tiré
ient même porté cette pratique, au rapport de Varron, jusque dans des mots purement latins, & ils écrivoient aggulus, ag
aussi fait quelque attention à cette nasalité dans la composition des mots quadringenti, quingenti, où ils ont employé le si
ont conservé la lettre c, signe de l’articulation forte que, dans les mots ducenti, sexcenti, ou la syllabe précédente n’est
rte, dont la foible est exprimée naturellement par j : ainsi les deux mots Japon, chapon, ne different que parce que l’artic
’on appelle communément n mouillé, & que l’on entend à la fin des mots cocagne, regne, signe. Pour finir ce qui concerne
s aucun changement dans l’ortographe ; on peut le conjecturer par les mots jambe, jardin, &c. que l’on ne prononce encor
cette lettre signifioit ou gratis, ou gens, ou gaudium, ou tel autre mot que le sens du reste de l’inscription pouvoit ind
e dans un livre écrit en latin, dit le dictionnaire de Trévoux sur ce mot , on trouve beaucoup de phrases & d’expression
ein de gallicismes ». Cette maniere de parler semble indiquer que le mot gallicisme est le nom propre d’un vice de langage
de quelque tour propre à la langue françoise ; qu’un gallicisme en un mot est une espece de barbarisme. On ne sauroit croir
feront le principal mérite de celles que nous avons à remplir ; en un mot M. du Marsais lui-même paroît n’avoir pas été ass
a définition que les auteurs du dictionnaire de Trévoux ont donnée du mot gallicisme, & celle que M. du Marsais a donné
t donnée du mot gallicisme, & celle que M. du Marsais a donnée du mot anglicisme, en fournissent la preuve. L’essence d
sont toute déconcertées ; c’est un gallicisme, où l’usage qui met le mot toute en concordance de genre avec le sujet elles
’est plus saillante que les autres : au lieu que dans la premiere, le mot incroyable qui se présente à la tête, contre l’us
licismes, où l’usage est forcé de dépouiller de leur sens naturel les mots nous venons, nous allons, & de les revêtir d’
pour céder aux instances qui nous en ont été faites. Les articles A ( mot ) ad, anti, ce, di ou dis, elle, en & dans, es
ces, des modes, ou des actions. Mais on peut remarquer d’abord que le mot appellatif n’est pas appliqué ici plus heureuseme
aticale doit porter sur la diversité des services d’une même sorte de mots  ; & cette diversité de service dépend, non de
ice dépend, non de la nature des objets,1 mais de la maniere dont les mots les expriment. Ainsi la division des noms appella
action dans l’entendement humain. Voyez Abstraction . On peut voir au mot Appellatif une sorte de tableau raccourci de ce
i de cette génération d’idées qui sert de fondement à la division des mots  ; mais elle est amplement développée au mot Arti
dement à la division des mots ; mais elle est amplement développée au mot Article , t. I. p. 722. Nous y ajoûterons quelqu
des vûes que nous proposons ici, de construire un dictionnaire où les mots seroient rangés par ordre de matieres ? Les matie
a lieu de croire que ce dictionnaire philosophique, en apprenant des mots , apprendroit en même tems des choses, & d’une
ées ; l’une principale, désignée sur-tout par les premiers élemens du mot , sol, & l’autre accessoire, indiquée par la t
le générateur de tous les cas obliques & de plusieurs especes de mots  : c’est la remarque de Priscien même, lib. V. de
philosophique le génitif est la racine génératrice d’une infinité de mots , soit dans la langue latine même, soit dans celle
imé. Le génitif des noms sert à la dérivation de plusieurs especes de mots  : de patris sont sortis les noms de patria, patri
s, parti-cipis ; ac-cipio, ac-cipis. Nous avons dans notre langue des mots qui viennent immédiatement d’un génitif latin ; t
est encore le génitif qui est la racine élémentaire d’une infinité de mots , soit primitifs, soit dérivés. On le voit sans au
i est resté. Nous appercevons sensiblement la même influence dans les mots composés de notre langue, qui ne sont pour la plû
es mots composés de notre langue, qui ne sont pour la plûpart que des mots latins terminés à la françoise ; patri-moine, lég
naturellement conduits à conserver les droits de ce génitif dans les mots que nous avons composés par imitation ; part-ager
On voit par ce détail des services du génitif dans la génération des mots , que le nom qu’on lui a donné le plus unanimement
quoiqu’on rencontre souvent des locutions où il paroît lié à d’autres mots  : mais on retrouve aisément par l’ellipse le nom
voir les absurdités que renferme cette décision : nous ferons voir au mot Impersonnel, que ces verbes sont réellement perso
est le régime objectif ; & l’on pourroit rendre littéralement ces mots me hoec conditio non poenitet, par ceux-ci : cett
se complete, sors infelicis familiae miseret me. On voit donc que les mots facti, stultitiae, infamiae, familiae, ne sont au
oit pas chercher par cette voie l’analogie du génitif, après certains mots que l’on prend mal-à-propos pour des adverbes de
né par les qualités individuelles renfermées dans la signification du mot Roma. Il y a précisément entre urbs Romae & u
on françoise ni l’expression latine n’en disent rien. Mais mettez ces mots en relation avec d’autres, & vous jugerez ens
arque amene naturellement celle-ci. Il ne suffit pas de connoître les mots & leur construction méchanique, pour entendre
e : il est assez naturel de croire que c’est dans le même sens que le mot genre a été introduit d’abord dans la Grammaire,
oduit d’abord dans la Grammaire, & qu’on n’a voulu marquer par ce mot qu’une classe de noms réunis sous un point de vûe
s les langues qui admettent cette maniere d’exprimer les rapports des mots . C’est pour rendre la corrélation des noms &
rbitrairement, pour servir à déterminer le choix des terminaisons des mots qui ont avec eux un rapport d’identité ; & da
sons des mots qui ont avec eux un rapport d’identité ; & dans les mots qui ont avec eux ce rapport d’identité, les genre
, la terminaison neutre, carmen pium : pius, pia, pium, c’est le même mot sous trois terminaisons différentes, parce que c’
ouve-t-elle pas que les noms & les adjectifs sont deux especes de mots , deux parties d’oraison réellement différentes ?
ils ne doivent faire qu’une même partie d’oraison ; que le nom est un mot générique qui a sous lui deux sortes de noms, sav
oient que le rapport réel au sexe fût toûjours caractérisé ou par des mots différens, comme en latin aries & ovis, &
s bélier & brebis ; ou par les différentes terminaisons d’un même mot , comme en latin lupus & lupa, & en franço
asculins. Les Grammairiens disent que ces noms sont du genre épicene, mot grec composé de la préposition ἐπὶ suprà, & d
genre épicene, mot grec composé de la préposition ἐπὶ suprà, & du mot κοινὸς, communis : les noms épicenes ont en effet
intention du premier usage de répandre des doutes sur le genre de ces mots , quand il les a rapportés à différens genres ; ce
 ; & de même qu’il y a lieu de présumer qu’il n’a autorisé aucuns mots exactement synonymes, on peut conjecturer qu’aucu
in, la terre qui en étoit décorée. Qui peut ignorer parmi nous que le mot équivoque est douteux, & qui ne connoît ces v
prune ; mais nous n’avons que des conjectures sur les différences des mots acinus & acinum, baculus & baculum. Il et
qui lui donne pius de fidélité, qui la détermine plus sûrement, en un mot , qui éloigne plus infailliblement l’équivoque. Ce
mp; que M. l’abbé Girard nomme transpositives. La corrélation de deux mots souvent très-éloignés, seroit quelquefois diffici
(voyez Cas & Préposition), & par l’ordonnance respective des mots (voyez Construction & Régime), mais on peut a
rammaire. Il ne suffit pas, pour exprimer une pensée, d’accumuler des mots indistinctement : il doit y avoir entre tous ces
d’accumuler des mots indistinctement : il doit y avoir entre tous ces mots une corrélation universelle qui concourre à l’exp
tte détermination se fait communément par des noms que l’on joint aux mots indéterminés, & qui, en conséquence de leur d
lace, suivant l’usage & le génie de chaque langue. Or ce sont les mots indéterminés qui, dans le langage des Grammairien
l’on juge que ces noms sont, pour ainsi dire, attachés au service des mots qu’ils déterminent par l’expression de l’objet, d
mp; définis avec soin. On pouvoit cependant éviter l’emploi abusif du mot dont il est ici question, ainsi que des mots régi
éviter l’emploi abusif du mot dont il est ici question, ainsi que des mots régie & régime, destinés au même usage. Il ét
ctif doit être à l’accusatif, &c. M. Dumarsais a fait usage de ce mot en bien des occurrences, sans en faire en son lie
lieu un article exprès : nous développerons nos vûes sur cet objet au mot Régime , en y exposant les principes de Grammair
des perceptions, des jugemens, des raisonnemens ; il leur faudra des mots pour exprimer les objets de leurs idées, leurs mo
imer des individus ; & conséquemment ils ne pourront se passer de mots déterminatifs pour restraindre la signification t
ermes dont le sens incomplet exigera un complément, un régime : en un mot , toutes les langues assujettiront indispensableme
rens idiomes qui divisent le genre humain. Mais on sent bien qu’aucun mot ne peut être le type essentiel d’aucune idée ; il
x des moyens que l’on peut employer, pour exprimer la correlation des mots dans l’ordre de l’énonciation, & celle de leu
est en effet pour cela que dans toutes ou trouve les mêmes especes de mots  ; que ces mots y sont assujettis à-peu-près aux m
ur cela que dans toutes ou trouve les mêmes especes de mots ; que ces mots y sont assujettis à-peu-près aux mêmes especes d’
bus à ne pas le dire nettement ; & rien n’est moins abusif que le mot de Cicéron (orat. n. 47.) Impetratum est à consue
ances, produisent la différence prodigieuse que l’on trouve entre les mots des diverses langues qui expriment la même idée,
oyens qu’elles adoptent pour désigner les rapports énonciatifs de ces mots , entre les tours de phrase qu’elles autorisent, e
e en France, ou du siecle de François I. à celui de Louis XIV : en un mot plus les termes comparés se rapprocheront, plus l
ls se présenteront, nous les expliquerons par leurs racines. Ainsi le mot Orthologie a pour racines ὀρθὸς, rectus, & λό
la pensée sensible par la parole, on est obligé d’employer plusieurs mots , auxquels on attache les sens partiels que l’anal
s partiels que l’analyse démêle dans la pensée totale. C’est donc des mots qu’il est question dans la premiere partie de la
ie & la Syntaxe. Le terme de Lexicologie signifie explication des mots  ; R. R. λέξις, vocabulum, & λόγος, sermo. Ce
explication des mots ; R. R. λέξις, vocabulum, & λόγος, sermo. Ce mot a déjà été employé par M. l’abbe Girard, mais dan
e & la Syntaxe ». Mais le Vocabulaire n’est que le catalogue des mots d’une langue, & chaque langue a le sien ; au
cologie est donc d’expliquer tout ce qui concerne la connoissance des mots  ; & pour y procéder avec méthode, elle en con
idere le matériel, la valeur, & l’étymologie. 1°. Le matériel des mots comprend leurs élémens & leur prosodie. Les s
e. Les sons & les articulations sont les parties élémentaires des mots , & les syllabes qui résultent de leur combina
son dans chaque syllabe. Voyez Prosodie, Accent, & Quantité Les mots ne conservent pas toûjours la forme matérielle qu
nces avouées de l’usage en alterent la signification : comme dans les mots relligio, amasti, amarier, au lieu de religio, am
figures aux divers changemens qui arrivent à la forme matérielle des mots . Voyez au mot Figure l’article des figures de d
vers changemens qui arrivent à la forme matérielle des mots. Voyez au mot Figure l’article des figures de diction qui reg
Figure l’article des figures de diction qui regardent le matériel du mot . 2°. La valeur des mots consiste dans la totalité
igures de diction qui regardent le matériel du mot. 2°. La valeur des mots consiste dans la totalité des idées que l’usage a
consiste dans la totalité des idées que l’usage a attachées à chaque mot . Les différentes especes d’idées que les mots peu
age a attachées à chaque mot. Les différentes especes d’idées que les mots peuvent rassembler dans leur signification, donne
ation, donnent lieu à la Lexicologie de distinguer dans la valeur des mots trois sens différens ; le sens fondamental, le se
le que l’usage a attachée originairement à la signification de chaque mot  : cette idée peut être commune à plusieurs mots,
ignification de chaque mot : cette idée peut être commune à plusieurs mots , qui n’ont pas pour cela la même valeur, parce qu
ces points de vûe différens. Par rapport à cette idée primitive, ses mots peuvent être pris ou dans le sens propre, ou dans
peuvent être pris ou dans le sens propre, ou dans le sens figuré. Un mot est dans le sens propre, lorsqu’il est employé po
ns de cette espece, qui peuvent se faire dans le sens fondamental des mots . Voyez Sens & Trope . Le sens spécifique est
lativement à l’analyse de la pensée. De-là les différentes especes de mots , les noms, les pronoms, les adjectifs, &c. (v
especes de mots, les noms, les pronoms, les adjectifs, &c. (voyez Mot , Nom, Pronom , &c.) On trouve souvent des mot
ifs, &c. (voyez Mot, Nom, Pronom , &c.) On trouve souvent des mots de la même espece, qui semblent exprimer la même
le & le même point de vûe analytique de l’esprit ; on donne à ces mots la qualification de synonymes, pour faire entendr
s accidentel est celui qui résulte de la différence des relations des mots à l’ordre de l’énonciation. Ces diverses relation
s, les personnes, les tems, les modes (voyez Accident & tous les mots que nous venons d’indiquer). Les différentes lois
jugaisons. Voyez Déclinaison & Conjugaison . 3°. L’Etymologie des mots est la source d’où ils sont tirés. L’étude de l’é
re l’analogie d’une langue, pour se mettre en état d’y introduire des mots nouveaux, selon l’occurrence des besoins : c’est
 ; & elle se fait ou par dérivation ou par composition. De-là les mots primitifs & les dérivés, les mots simples &am
n ou par composition. De-là les mots primitifs & les dérivés, les mots simples & les composés. Voyez Formation . Le
étude de l’étymologie, est de remonter effectivement à la source d’un mot , pour en fixer le véritable sens par la connoissa
ie. C’est aux dictionnaires de chaque langue à marquer sur chacun des mots qu’ils renferment, les décisions propres de l’usa
ce de la Syntaxe est d’expliquer tout ce qui concerne le concours des mots réunis, pour exprimer une pensée. Quand on veut t
ut transmettre sa pensée par le secours de la parole, la totalité des mots que l’on réunit pour cette fin, fait une proposit
t dans le sujet. Les parties grammaticales de la proposition sont les mots que les besoins de l’énonciation & de la lang
on. La Concordance est l’uniformité des accidens communs à plusieurs mots , comme sont les genres, les nombres, les cas, &am
ur la concordance, ont pour fondement un rapport d’identité entre les mots qu’elle fait accorder, parce qu’ils expriment con
même & unique objet. Ainsi la concordance est ordinairement d’un mot modificatif avec un mot subjectif, parce que la m
. Ainsi la concordance est ordinairement d’un mot modificatif avec un mot subjectif, parce que la modification d’un sujet n
dificatifs des accidens semblables à ceux des subjectifs, mettent ces mots en concordance dans le cas de l’apposition, parce
li dans chaque langue, pour indiquer le rapport de determination d’un mot à un autre. Le mot qui est en régime sert à rendr
ue, pour indiquer le rapport de determination d’un mot à un autre. Le mot qui est en régime sert à rendre moins vague le se
ui est en régime sert à rendre moins vague le sens général de l’autre mot auquel il est subordonné ; & celui-ci, par ce
e, & l’autre usuelle. La construction analytique est celle où les mots sont rangés dans le même ordre que les idées se p
& suivie de la pensée. La construction usuelle, est celle où les mots sont rangés dans l’ordre autorisé par l’usage de
celles dont nous avons parlé plus haut, & qui sont des figures de mots , les unes relatives au matériel, & les autres
Grammaire par rapport à cet objet. Elle n’examine ce qui concerne les mots , que pour les employer ensuite à l’expression d’u
plan même de l’Orthologie. Or nous avons d’abord considéré à part les mots qui sont les élemens de la proposition, ensuite n
sermo ; & γραφία, scriptio : comme si l’on disoit ortographe des mots , & ortographe du discours. Le terme de Logogr
de prescrire les regles convenables pour représenter le matériel des mots , avec les caracteres autorités par l’usage de cha
rités par l’usage de chaque langue. On considere dans le matériel des mots les élémens & la prosodie ; de-là deux sortes
iriens envisagerent l’art de la parole, que l’on doit l’etymologie du mot Grammaire. 2°. Les caracteres prosodiques sont ce
ues sont ceux que l’usage a établis pour diriget la prononciation des mots écrits. On peut en distinguer de trois sortes : l
en distinguer de trois sortes : les uns reglent l’expression même des mots ou de leurs elemens ; tels que la cédille, l’apos
es caractérisent le son. Voyez Prosodie, Accent, Quantité , & les mots que nous venons d’indiquer. II. L’office de la Lo
de prescrire les regles convenables pour représenter la relation des mots à l’ensemble de chaque proposition. & la rela
n de chaque proposition à l’ensemble du discours. 1°. Par rapport aux mots considéres dans la phrase, la Logographie doit en
s usuelles sur la maniere de représenter les formes accidentelles des mots , relatives à l’ensemble de la proposition. 2°. Po
de bien sentir les caracteres distinctifs des différentes especes de mots , sans connoître les vûes de l’analyse dans l’expr
l est impossible de fixer bien précisément la nature des accidens des mots , si l’on ne connoît les emplois différens dont il
les consonnes ; autrement quelle différence trouveroit-elle entre les mots vanité, qualité, qui se réduisent également aux t
érité l’usage de notre orthographe place ce caractere à la fin de ces mots  ; mais la prononciation renverse l’ordre, & n
r f. Les Espagnols ont fait passer ainsi dans leur langue quantité de mots latins, en changeant f en h : par exemple, ils di
, &c. Les Latins ont-aussi employé v ou s pour h, en adoptant des mots grecs : veneti vient de ἑνετοὶ, Vesta de ἡστία, v
d’aspiration. Voyez Consonne . Je ne ferai point remarquer ici que le mot son y est employé abusivement, ou du moins dans u
t des doigts & écrit de suite ce signe avec les autres lettres du mot , plûtôt que d’interrompre ce mouvement pour marqu
bet latin, qui y placent ce caractere, & qui l’employent dans les mots comme toutes les autres lettres ? Pourquoi l’auto
ns fidélement copié cet ancien usage des Grecs dans l’orthographe des mots que nous avons empruntés d’eux, comme dans rhétor
d’explosion sur le même son. Ainsi le son ε de la premiere syllabe du mot grec ῤέω est articulé comme le même son e dans la
grec ῤέω est articulé comme le même son e dans la premiere syllabe du mot latin creo : ce son dans les deux langues est pré
elle a les mêmes effets que les autres consonnes. Si elle commence le mot , elle empêche l’élision de la voyelle finale du m
elle commence le mot, elle empêche l’élision de la voyelle finale du mot précédent, ou elle en rend muette la consonne fin
ne lettre purement étymologique, que l’on conserve comme une trace du mot radical où elle se trouvoit, plûtôt que comme le
l où elle se trouvoit, plûtôt que comme le signe d’un élément réel du mot où elle est employée ; & si elle commence le
élément réel du mot où elle est employée ; & si elle commence le mot , la lettre finale du mot précédent, soit voyelle,
lle est employée ; & si elle commence le mot, la lettre finale du mot précédent, soit voyelle, soit consonne, est réput
souhaiter que l’on eût quelques regles générales pour distinguer les mots où l’on aspire h, de ceux où elle est muette : ma
st plus court & plus sûr de s’en rapporter à une liste exacte des mots où l’on aspire. C’est le parti qu’a pris M. l’abb
xiliaire tout à-la-fois. Elle est-étymologique, si elle entre dans le mot écrit par imitation du mot radical d’où il est dé
le est-étymologique, si elle entre dans le mot écrit par imitation du mot radical d’où il est dérivé ; elle est auxiliaire,
ns la foible par j, & qu’elle n’indique aucune aspiration dans le mot radical : telle est la valeur de h dans les mots
ne aspiration dans le mot radical : telle est la valeur de h dans les mots chapeau, cheval chameau, chose, chûte, &c. L’
par sh. Après c la lettre h est purement étymologique dans plusieurs mots qui nous viennent du grec ou de quelque langue or
orientale ancienne, parce qu’elle ne sert alors qu’à indiquer que les mots radicaux avoient un k aspiré, & que dans le m
indiquer que les mots radicaux avoient un k aspiré, & que dans le mot dérivé elle laisse au c la prononciation naturell
rivé elle laisse au c la prononciation naturelle du k, comme dans les mots , Achaie, Chersonèse, Chiromancie, Chaldée, Nabuch
Akaie, Kersonèse, Kiromancie, Kaldée, Nabukodonosor, Akab. Plusieurs mots de cette classe étant devenus plus communs que le
ra enfin, quoique l’opéra paroisse encore tenir pour Akéron. Dans ces mots la lettre h est auxiliaire & étymologique tou
tre h est auxiliaire & étymologique tout à-la-fois. Dans d’autres mots de même origine, où elle n’étoit qu’étymologique,
nciation originelle & de l’orthographe analogique : tels sont les mots caractere, colere, colique, qui s’écrivoient autr
logique dans ph ; elle y est étymologique, puisqu’elle indique que le mot vient de l’hébreu ou du grec, & qu’il y a à l
iation de la consonne précédente, & elle indique seulement que le mot est tiré d’un mot grec ou hébreu, où cette conson
nne précédente, & elle indique seulement que le mot est tiré d’un mot grec ou hébreu, où cette consonne étoit accompagn
e étoit accompagnée de l’esprit rude, de l’aspiration, comme dans les mots rhapsodie, rhétorique, théologie, Thomas. On a re
e, théologie, Thomas. On a retranché cette h étymologigue de quelques mots , & l’on a bien fait : ainsi l’on ecrit, tréso
omme ahécha (Grammaire hébraïque par M. l’abbé Ladvocat, page 6.). Ce mot factice est évidemment résulté de la somme des qu
uelquefois comme dans chanoine ; & en le prononçant ainsi dans le mot factice des gutturales hébraïques, on peut avoir
doive traiter de ces façons de parler ; on peut en voir la raison au mot Gallicisme . Je remarquerai seulement ici que dan
eunes gens dans la même erreur qui a déjà été relevée à l’occasion du mot gallicisme ; savoir que les hellénismes ne sont q
nt deux dénominations spécifiques attribuées à différentes especes de mots , & également comprises sous la dénomination g
rises sous la dénomination générique d’irrégulier. C’est donc sous ce mot qu’il convient d’examiner les causes des irrégula
et à l’égard du grec, du latin, de l’italien, & de l’espagnol. Le mot hétéroclite est composé de deux mots grecs, ἑτέρω
’italien, & de l’espagnol. Le mot hétéroclite est composé de deux mots grecs, ἑτέρως, autrement, & κλίνω, décliner ;
, lib. XVII. de constr. ἑτερόκλιτα, dit-il, id est diversiclinia, des mots qui se déclinent autrement que les paradigmes, av
& la Méthode italienne de P. R. part. I. ch. v. regl. vij. En un mot , il peut se trouver des hétérogenes dans toutes l
en introduire. (E. R. M.) HIATUS HIATUS, s. m. (Gramm.) ce mot purement latin a été adopté dans notre langue san
. du Marsais paroît avoir regardé comme exactement synonymes les deux mots hiatus & bâillement ; mais je suis persuadé q
tion assez bisarre. Car l’hiatus, qu’on trouve si choquant entre deux mots , devroit également déplaire à l’oreille dans le m
deux mots, devroit également déplaire à l’oreille dans le milieu d’un mot  : il devroit paroître aussi rude de prononcer meo
s que les poëtes latins aient rejetté au tant qu’ils le pouvoient les mots où se rencontroient ces hiatus ; leurs vers en so
us exempts. Non-seulement nos poëtes usent librement de ces sortes de mots , quand la mesure ou le sens du vers paroît les y
amp;c. Il semble même que loin d’éviter les hiatus dans le corps d’un mot , les poëtes françois aient cherché à les multipli
in que la loi générale qui condamne l’hiatus comme vicieux entre deux mots , a un autre fondement que la prévention. La conti
nt pas de même à l’égard de deux voyelles consécutives au milieu d’un mot  ; si nous-mêmes, ainsi que bien d’autres peuples,
pénible, & conséquemment l’hiatus moins desagreable au milieu du mot qu’à la fin, parce que les poûmons n’ont pas fait
, l’oreille doit s’offenser plûtôt de l’entendre se soûtenir quand le mot est fini, que quand il dure encore ; parce qu’il
oscrit l’hiatus. 3°. Quoique les Latins n’élidassent pas au milieu du mot , l’usage de leur langue avoit cependant égard au
rononçons breve toute voyelle suivie d’une autre voyelle dans le même mot  : lĭer, nŭer, prĭeur, crĭant. On trouve néanmoins
e regle de quantité contradictoire à celle-ci : c’est « que tous les mots qui finissent par un e muet, immédiatement précéd
jection par quelques usages particuliers & par des exemples : les mots grecs ἀέναος, ἄονες, &c. les mots latins diēi
rs & par des exemples : les mots grecs ἀέναος, ἄονες, &c. les mots latins diēi, fīunt, &c. en sont des preuves.
ral que l’hiatus est un vice réel dans la parole, sur-tout entre deux mots qui se suivent ; loin cependant d’y déplaire toûj
mp; ὄνομα, nom. Ce terme grec d’origine, étoit rendu en latin par les mots univocus, ou oequivocus, que j’employerois volont
e idée juste & précise. J’appellerois donc homonyme univoque tout mot qui, sans aucun changement dans le matériel, est
ande chaîne de montagnes située en Asie. Tel est aussi en françois le mot coin, qui signifie une sorte de fruit, malum cydo
verses significations propres, parce que l’on ne doit pas regarder un mot comme homonyme, quoiqu’il signifie une chose dans
se dans le sens propre, & une autre dans le sens figuré. Ainsi le mot voix n’est point homonyme, quoiqu’il ait diverses
les voix que de les compter. J’appellerois homonymes équivoques, des mots qui n’ont entre eux que des différences très-lége
ils aient des significations totalement différentes. Par exemple, les mots voler, latrocinari, & voler, volare, ne diffe
d ; v[caractère non reproduit]ler, v[caractère non reproduit]ler. Les mots ceint, cinctus ; sain, sanus ; saint, sanctus ; s
chirographum, ne different entre eux que par l’ortographe. Enfin les mots tâche, pensum, & tache, macula, different ent
t de cette ressemblance même. Si elle est totale & identique, les mots homonymes sont alors indiscernables quant à leur
ors indiscernables quant à leur matériel ; c’est un même & unique mot , una vox ; & c’est pour cela que je les disti
hée, il n’y a plus unité dans le matériel des homonymes, chacun a son mot propre, mais ces mots ont entre eux une relation
ité dans le matériel des homonymes, chacun a son mot propre, mais ces mots ont entre eux une relation de parité, oequae voce
voques, pour distinguer cette seconde espece. Dans le premier cas, un mot est homonyme absolument, & indépendamment de
e absolument, & indépendamment de toute comparaison avec d’autres mots , parce que c’est identiquement le même matériel q
ême matériel qui désigne des sens différens : dans le second cas, les mots ne sont homonymes que relativement, parce que les
que relativement, parce que les sens différens sont désignés par des mots qui, malgré leur ressemblance, ont pourtant entre
e que dans la suite d’un raisonnement, on attache constamment au même mot le même sens qu’on lui a d’abord supposé ; parce
resse un sens louche ou même ridicule, en faisant entendre ou voir un mot pour un autre qui en approche. C’est sur-tout dan
n, d’après Alvarès Semedo, nous apprend que les Chinois n’ont que 326 mots , tous monosyllables ; qu’ils ont cinq tons différ
onosyllables ; qu’ils ont cinq tons différens, selon lesquels un même mot signifie cinq choses différentes, ce qui multipli
ls un même mot signifie cinq choses différentes, ce qui multiplie les mots possibles de leur langue jusqu’à cinq fois 326, o
demander ici comment il est possible de concilier ce petit nombre de mots avec la quantité prodigieuse des caracteres chino
ez Ecriture chinoise . Or quand on dit que les Chinois n’ont que 1228 mots significatifs, on ne parle que de l’idée individu
s sont attachées à l’ordre de la construction usuelle ; & le même mot matériel est nom, adjectif verbe, &c. selon l
aux yeux toutes les idées comprises dans la signification totale d’un mot , l’idée individuelle & l’idée spécifique, l’i
idée accidentelle, l’idée principale & l’idée accessoire ; chaque mot primitif suppose nécessairement plusieurs caracte
elquefois des homonymes équivoques, dont le choc occasionne un jeu de mots que les Rhéteurs ont unis au rang des figures, so
II. artic. 7.) mais quand le sens subsiste indépendamment des jeux de mots , ils ne perdent rien de leur mérite ». Il n’en e
n. C’est qu’il ne faut pas s’en rapporter uniquement au matériel d’un mot pour juger de quelle espece il est. On trouve en
. C’est donc sur-tout dans leur signification qu’il faut examiner les mots pour en bien juger ; & l’on ne doit en fixer
s réels. Si l’on doit, dans ce cas, quelque attention au matériel des mots , c’est pour en observer les différentes métamorph
re de faces différentes, plus il est accessible à nos lumieres. Voyez Mot . (B. E. R. M.) HYPPALAGE HYPPALAGE, s. f
é des figures de constr. ch. vj. de l’hyperbate. La signification des mots est incontestablement arbitraire dans son origine
lement arbitraire dans son origine ; & cela est vrai, surtout des mots techniques, tels que ceux dont il est ici questio
ere précise & immuable. Or je remarque, en effet, par rapport aux mots , trois especes générales de changemens, que les G
s ont ensuite confondues. Le premier changement consiste à prendre un mot sous une forme, au lieu de le prendre sous une au
Tems . La seconde espece de changement qui tombe directement sur les mots , est uniquement relative à l’ordre successif selo
de changement, qui doit caractériser l’hypallage, tombe moins sur les mots que sur les idées mêmes qu’ils expriment ; &
entaire ὑπὸ se trouve rendue ainsi avec fidélité, il me semble que le mot en est plus propre à désigner que le changement d
opre à désigner que le changement dont il s’agit ne tombe pas sur les mots immédiatement, mais qu’il pénetre jusques sous l’
les mots immédiatement, mais qu’il pénetre jusques sous l’écorce des mots , & jusques aux idées dont ils sont les signes
même des objets auxquels on l’appliquoit : notre langue a adopté des mots particuliers pour plusieurs de ces idées moins gé
re ; &c. C’est que, dans tous ces cas, nous exprimons par le même mot , & l’idée générale de l’adjectif vacuus, &
idée particuliere varie à chaque cas, nous avons, pour chaque cas, un mot particulier. Ce seroit se tromper que de croire q
& pécher contre la saine logique. Cet adjectif n’est pas le seul mot qui puisse occasionner cette espece d’erreur : ca
Dictionnaire , « il ne faut pas s’imaginer que quand on traduit des mots d’une langue dans l’autre, il soit toujours possi
exacts & rigoureux ; on n’a souvent que des à-peu-près. Plusieurs mots d’une langue n’ont point de correspondans dans un
é. On peut encore expliquer ce passage plus simplement, en prenant le mot lethoeus dans le sens même de son étymologie λήθη
ûs, cachés, inconnus : Cicéron a pris dans le même sens à-peu-près le mot obscurus, lorsqu’il a dit (Offic. II.) : Qui magn
irgile (Æn. IX. 244.), Vidimus obscuris primam sub vallibus urbem, le mot obscuris est l’équivalent d’absconditis ou de lat
.) pallidam Pyrenen, &c. Avec de l’attention sur le vrai sens des mots , sur le véritable tour de la construction analyti
rité ». (B. E. R. M.) HYPERBATE HYPERBATE, s. m. (Gramm.) ce mot est grec ; ὑπερβατόν dérivé d’ὑπερβαίνειν, transg
ρ, trans, & βαίνω, eo. Quintilien a donc eu raison de traduire ce mot dans sa langue par verbi transgressio : & ce
ce que l’on nomme hyperbate consiste en effet dans le déplacement des mots qui composent un discours, dans le transport de c
lacement des mots qui composent un discours, dans le transport de ces mots du lieu où ils devroient être en un autre lieu.
t l’hyperbate, dit M. du Marsais, c’est-à-dire, confusion, mêlange de mots  : c’est lorsque l’on s’écarte de l’ordre successi
ire, naturelle au latin ; comme il n’y avoit que les terminaisons des mots , qui, dans l’usage ordinaire, fussent les signes
qui, dans l’usage ordinaire, fussent les signes des relations que les mots avoient entre eux, les Latins n’avoient égard qu’
Latins n’avoient égard qu’à ces terminaisons, & ils plaçoient les mots selon qu’ils étoient présentés à l’imagination, o
ch. vj.) le mélange & la confusion qui se trouve dans l’ordre des mots qui devroit être commun à toutes les langues, sel
ditil, lorsque l’ordre naturel n’est pas gardé dans l’arrangement des mots  : ce qui est si ordinaire aux Latins, qu’ils ne p
, est encore un renversement de l’ordre naturel ou analytique ; en un mot , il y a encore inversion dans in duas partes divi
phrase, elle ne regarde que l’ordre naturel qui doit être entre deux mots correlatifs, comme entre une préposition & so
usage approuve dans quelques occasions, l’on coupe en deux parties un mot composé de deux racines élémentaires, réunies par
de l’inversion n’alloient pas jusqu’à autoriser cette insertion d’un mot entre les racines élémentaires d’un mot composé.
utoriser cette insertion d’un mot entre les racines élémentaires d’un mot composé. Ce n’est pas même ici proprement un renv
’une figure de diction, puisqu’elle ne tombe que sur le matériel d’un mot qui est coupé en deux ; & le nom même de tmès
coupure, avertissoit assez qu’il étoit question du matériel d’un seul mot , pour empêcher qu’on ne rapportât cette figure à
e. 3°. La troisieme espece d’hyperbate prend le nom de parenthèse, du mot grec παρένθεσις, interpositio, racines παρὰ, inte
. VIII. cap. ij.) La quatrieme espece d’hyperbate s’appelle synchise, mot purement grec σύγχυσις, confusion ; συγχόω, confu
σὺν, cum avec, & χύω, fundo, je répans. Il y asynchyse quand les mots d’une phrase sont mêlés ensemble sans aucun égard
re de la construction analytique, ni à la corrélation mutuelle de ces mots  : ainsi il y a synchyse dans ce vers de Virgile,
VII. 57. Aret ager : vitio moriens sitit aëris herba ; car les deux mots vitio, par exemple, & aëris qui sont corrélat
emple, & aëris qui sont corrélatifs, sont séparés par deux autres mots qui n’ont aucun trait à cette corrélation, morien
es mots qui n’ont aucun trait à cette corrélation, moriens sitit ; le mot aëris à son tour n’en a pas davantage à la corrél
t ; le mot aëris à son tour n’en a pas davantage à la corrélation des mots sitit & herba entre lesquels il est placé : l
la nature de ce prétendu hyperbate : « c’est, dit-il, une figure de mots qui est une espece d’ellipse… par laquelle on sou
une espece d’ellipse… par laquelle on sous-entend le corrélatif d’un mot exprimé, ce qui ne doit avoir lieu que lorsque l’
acoluthe . « Il justifie ensuite cette définition par l’étymologie du mot ἀκόλουθος, comes, compagnon ; ensuite on ajoûte l
en effet violer une loi fondamentale de la syntaxe latine ; mais ces mots sont à l’accusatif, comme complément de la prépos
faut en conserver le nom, sans charger vainement la mémoire de grands mots , moins propres à éclairer l’esprit qu’à l’embarra
èse & la synchyse. La premiere est l’inversion du rapport de deux mots autorisée dans quelques cas seulement ; la second
à l’usage commun, c’est l’anastrophe, ou par l’insertion de quelques mots entre deux corrélatifs, c’est la synchyse ; ou en
aractere est de représenter l’articulation sifflante qui commence les mots Japon, j’ose, & qui est la foible de l’articu
& qui est la foible de l’articulation forte qui est à la tête des mots presque semblables, chapon, chose. j est donc un
j est donc une consonne linguale, sifflante, & foible. Voyez au mot Consonne , le système de M. du Marsais sur les co
is, turc, &c. Mais à l’égard de plusieurs langues, nous avons des mots spécifiques subordonnés à celui d’idiotisme, &
f le plus énergique se marquoit en hébreu par la triple répétition du mot  : de là le triple kirie eleison que nous chantons
tus, ou sanctus, sanctus, sanctus : & notre usage de lier très au mot positif par un tiret, est fondé sans doute sur l’
te addition est purement matérielle, qu’elle n’empêche pas l’unité du mot , mais qu’il doit être répété trois fois, ou du-mo
mes le sens superlatif dont il s’agit, ne sont jamais liés de même au mot positif auquel on les joint pour le lui communiqu
des vues utiles : neminem reperire est id qui velit. Il y a là quatre mots qui n’ont rien d’embarrassant : qui velit id (qui
a) ; c’est une construction exacte & réguliere. Mais que faire du mot est ? il est à la troisieme personne du singulier
e du singulier ; quel en est le sujet ? comment pourra-t-on lier à ce mot l’infinitif reperire avec ses dépendances ? Consu
ne un idiotisme irrégulier, il faut se rappeller ce que l’on a dit au mot Grammaire, que toutes les regles fondamentales de
La Lexicologie a pour objet tout ce qui concerne la connoissance des mots considérés en soi & hors de l’élocution : ain
; son principal office est de bien fixer le sens propre de chacun des mots autorisés dans cet idiome. La Syntaxe a pour obje
idiome. La Syntaxe a pour objet tout ce qui concerne le concours des mots réunis dans l’ensemble de l’élocution ; & ses
iculier d’une langue autorise l’altération du sens propre de quelques mots , & la substitution d’un sens étranger, c’est
, & la substitution d’un sens étranger, c’est alors une figure de mots que l’on appelle trope . Voyez ce mot. Si l’usag
er, c’est alors une figure de mots que l’on appelle trope . Voyez ce mot . Si l’usage autorise une locution contraire aux l
té ; & cet idiotisme est irrégulier, parce que le sens propre des mots y est abandonne ; ce qui est contraire à la premi
y est abandonne ; ce qui est contraire à la premiere institution des mots . Ainsi le superstitieux euphémisme, qui dans la l
ngue latine a donné le sens de sacrifier au verbe mactare, quoique ce mot signifie dans son étymologie augmenter davantage
pe qui a introduit dans notre langue ces idiotismes déja remarqués au mot Gallicisme, dans lesquels on emploie les deux ver
térale. Elle suppose deux choses ; la traduction rigoureuse de chaque mot par sa signification propre, & la réduction d
nt on parloit latin ; ce qui ne peut se faire qu’en expliquant chaque mot latin par le mot françois qui lui répond. Dans le
in ; ce qui ne peut se faire qu’en expliquant chaque mot latin par le mot françois qui lui répond. Dans les premieres année
it le sens impératif, la forme impérative. En Grammaire on emploie ce mot substantivement au masculin, parce qu’on le rappo
s, & qui peuvent empêcher qu’on ne discerne la racine premiere du mot . Il y a donc lieu de présumer, qu’en comparant le
nt d’art, & qui connoissoit si bien les différences délicates des mots les plus aisés à confondre, dit à César (pro Marc
ivation philosophique qui forme, d’après une même idée primitive, des mots de différentes especes, ou l’on retrouve une même
, &c. C’est la dérivation grammaticale qui fait prendre à un même mot diverses inflexions, selon les divers aspects sou
éclinable. Un simple coup d’oeil jetté sur les différentes especes de mots , & sur l’unanimité des usages de toutes les l
l’indéclinabilité. La premiere classe comprend toutes les especes de mots qui, dans la plûpart des langues, reçoivent des i
alytique présente l’idée principale de leur signification ; ainsi les mots déclinables sont les noms, les pronoms, les adjec
adjectifs & les verbes. La seconde classe comprend les especes de mots qui, en quelque langue que ce soit, gardent dans
ignification y est toujours envisagée sous le même aspect ; ainsi les mots indéclinables sont les prépositions, les adverbes
ositions, les adverbes, les conjonctions & les interjections. Les mots considérés de cette maniere sont essentiellement
és opposées, elles naissent effectivement de la nature des especes de mots qu’elles différencient ; & l’examen raisonné
caracteres doit nous conduire à la connoissance de la nature même des mots , comme l’examen des effets conduit à la connoissa
comme l’examen des effets conduit à la connoissance des causes. Voyez Mot . Au reste, il ne faut pas se méprendre sur le vé
a possibilité ou l’impossibilité absolue de varier les inflexions des mots relativement aux vûes de l’ordre analytique ; mai
sant la possibilité, n’en est pas une suite nécessaire. En effet, les mots essentiellement déclinables ne sont pas déclinés
ui ne fait usage que de l’infinitif ; la place qu’il occupe & les mots qui l’accompagnent déterminent les diverses appli
atine où il s’en trouve, de leur attribuer les mêmes fonctions qu’aux mots déclinés. Ainsi en analysant cette proposition in
) INDÉFINI Indéfini (Grammaire) Indéfini, (Gramm.) ce mot est encore un de ceux que les Grammairiens emploi
ndéfini, pronom indéfini, tems indéfini. 1°. Sens indéfini. « Chaque mot , dit M. du Marsais (Tropes, part. III. art. ij. p
éfinie, & ce n’est que par des applications particulieres que ces mots sortiront de cette indétermination, pour prendre
ute application. Je dis que les applications particulieres tirent ces mots de leur indétermination, du-moins à quelques égar
chose d’indéfini dans le sens : ainsi quand on dit un grand homme, le mot grand est défini par son application à l’espece h
vidus auxquels cette nature peut convenir, il faut y ajouter d’autres mots qui en fassent disparoître le sens indéfini : par
prouvent que nous n’avons en effet ni cas ni déclinaisons (voyez ces mots ) ; mais j’observerai d’abord avec M. Duclos (Rem.
a confusion sur la nature de l’article. Je ne prétends pas dire qu’un mot ne puisse être pris dans un sens indéfini, c’est-
i seroit le caractere distinctif de l’espece. Tels sont peut-être les mots tout, chaque, nul, quelque, certain, ce, mon, ton
, deux, trois, & tous les autres nombres cardinaux ; car tous ces mots servent à faire prendre dans un sens précis &
ropres, comme je l’ai déja dit ailleurs. Voyez Impropre , On verra au mot Pronom , que cette partie d’oraison détermine les
e ceux qui y sont tombés n’avoient pas des tems une notion exacte. Un mot suffit sur ce point : si les inflexions temporell
rammairiens : nous ne marquons l’ordre analytique que par le rang des mots  ; & les rapports analytiques, que par les pré
rit se porte sur toute la proposition, dès qu’on en entame le premier mot  ; & par-là même il y a une raison suffisante
oi sous l’attribut de la clémence) ; c’est-là l’objet de cupio. En un mot , il n’y a point de cas où l’on ne puisse, au moye
sonnement admirable, mais dont toute la solidité va s’évanouir par un mot  : c’est Plaute qui parle ainsi(Mostell.). Voulez-
INFLEXION, s. f. terme de Gramm. On confond assez communément les mots inflexion & terminaison, qui me paroissent po
qu’il y ait quelque chose de commun dans leur signification. Ces deux mots expriment également ce qui est ajoûté à la partie
mots expriment également ce qui est ajoûté à la partie radicale d’un mot  ; mais la terminaison n’est que le dernier son du
e radicale d’un mot ; mais la terminaison n’est que le dernier son du mot modifié, si l’on veut, par quelques articulations
iculation antécédente. L’inflexion est ce qui peut se trouver dans un mot entre la partie radicale & la terminaison. Pa
mp; la terminaison. Par exemple am est la partie radicale de tous les mots qui constituent la conjugaison du verbe amo ; dan
t, il y a à remarquer inflexion & terminaison. Dans chacun de ces mots la terminaison est différente, pour caractériser
pour la troisieme : mais l’inflexion est la même pour marquer que ces mots appartiennent au même tems ; c’est ab par tout. V
choses que l’étymologiste peut souvent remarquer avec fruit dans les mots , la partie radicale, l’inflexion & la termina
ie radicale est le type de l’idée individuelle de la signification du mot  ; cette racine passe ensuite par différentes méta
au moyen des additions qu’on y fait, pour ajoûter à l’idée propre du mot les idées accessoires communes à tous les mots de
ûter à l’idée propre du mot les idées accessoires communes à tous les mots de la même espece. Ces additions ne se font point
(Grammaire.) On appelle lettre initiale la premiere lettre de chaque mot , comme on appelle finale la derniere. Initial vie
el. 6°. On met quelquefois une lettre majuscule à la tête de certains mots susceptibles de divers sens dans l’usage ordinair
ar exemple les Grands (les premiers de la nation), pour distinguer ce mot de l’adjectif grand, la jeunesse (âge tendre), la
mp; tiennent partout à la langue primitive. Ce ne sont pas de simples mots , mais quelque chose de plus, puisqu’elles exprime
entionnelle, telle qu’elle est d’ordinaire entre les choses & les mots , mais une relation vraiment physique & de con
humain. … Le langage d’un enfant, avant qu’il puisse articuler aucun mot , est tout d’interjections. La peinture d’aucun ob
même à l’égard de l’art. M. l’abbé Girard a cru devoir abandonner le mot interjection, par deux motifs : « l’un de goût,
interjection, par deux motifs : « l’un de goût, dit-il, parce que ce mot me paroissoit n’avoir pas l’air assez françois ;
son, parce que le sens en est trop restraint pour comprendre tous les mots qui appartiennent à cette espece : voilà pourquoi
xiij. pag. 313.) ce que c’est que les particules. « Ce sont tous les mots , dit-il, par le moyen desquels on ajoute à la pei
r sur cela, 1°. que M. Girard s’est trompé quand il n’a pas trouvé au mot interjection un air assez françois : un terme tec
i les gens de l’art, & celui-ci l’est autant en grammaire que les mots préposition, conjonction, &c. lesquels ne le
le sont pas plus que le premier dans le langage familier. 2°. Que le mot interjective, adopté ensuite par cet académicien,
icien, devoit lui paroître du moins aussi voisin du barbarisme que le mot interjection, & qu’il est même moins ordinair
bord qu’il est très-aisé de s’y méprendre, « parce que comme un même mot , selon qu’il est différemment prononcé, peut avoi
chine le même mouvement organique, & produire constamment le même mot sous la même forme. De là l’indéclinabilité essen
turel : or il n’est utile au grammairien de distinguer les especes de mots , que pour en spécifier ensuite plus nettement les
spécifiques est absolument inutile au but de la Grammaire. Encore un mot avant que de finir cet article. Les deux mots lat
la Grammaire. Encore un mot avant que de finir cet article. Les deux mots latins en & ecce sont des interjections, dise
u voila, qui sont aussi des interjections dans notre langue. Ces deux mots latins seront, si l’on veut, des interjections ;
, comme hic & illic. C’est une autre erreur que de croire que ces mots gouvernent le nominatif ou l’accusatif ; la desti
croire que voici & voilà soient en françois les correspondans des mots latins en & ecce, & que ce soit des inter
nterjections. Nous n’avons pas en françois la valeur numérique de ces mots latins, ici & là sont les mots qui en approch
rançois la valeur numérique de ces mots latins, ici & là sont les mots qui en approchent le plus. Voici & voilà sont
à sont les mots qui en approchent le plus. Voici & voilà sont des mots composés qui renferment ces mêmes adverbes, &
pse en latin, voici, voi ici ; voilà, voi là. C’est pour cela que ces mots se construisent comme les verbes avec leurs compl
voici & voilà ne sont d’aucune espece, puisqu’ils comprennent des mots de plusieurs especes, comme du, qui signifie de l
signe essentiellement l’interrogation. La preuve en est que les mêmes mots que l’on allegue comme tels, sont mis sans aucun
la seule particule enclitique ne, qu’il faut moins regarder comme un mot , que comme une particule élémentaire, qui ne fait
comme un mot, que comme une particule élémentaire, qui ne fait qu’un mot avec celui à la fin duquel on la place, comme aud
gatif ou non ? 1°. Dans toutes celles où l’on trouve quelqu’un de ces mots réputés interrogatifs en eux-mêmes, on y reconnoî
tés interrogatifs en eux-mêmes, on y reconnoît ce sens, en ce que ces mots mêmes étant conjonctifs, & se trouvant néanmo
e le bien, lequel bien. 2°. Dans les phrases où il n’y a aucun de ces mots conjonctifs, la langue françoise marque souvent l
sée, faire connoître ce qu’on a dans l’esprit, former un sens par des mots . On parle pour être entendu ; c’est le premier bu
enance de syllabes, par la liaison, l’enchaînement, la proportion des mots entr’eux, de façon qu’il en résulte une cadence a
ence agréable pour l’oreille ? Commencez par vous faire entendre. Les mots les plus sonores, l’arrangement le plus harmonieu
nonciation de la pensée. Or en quelque langue que ce puisse être, les mots ne peuvent exciter de sens dans l’esprit de celui
t l’image des relations qui se trouvent entre les idées mêmes que les mots expriment. Car quoique la pensée, opération purem
en-tôt elles seront sans consistance, sans autorité, sans effet : les mots sans relation entr’eux ne formeront plus de sens,
iation de la pensée par la parole. Le premier, c’est d’assujettir les mots à suivre dans l’élocution la gradation même des i
idées & l’ordre analytique. Le second, c’est de faire prendre aux mots des inflexions qui caractérisent leurs relations
ire à celle de l’esprit, qui n’est point imitée par la succession des mots , quoiqu’elle soit parfaitement indiquée par les l
t en effet l’ordre analytique de la pensée qui fixe la succession des mots dans toutes les langues analogues ; & si elle
les langues transpositives détermine les inflexions accidentelles des mots . Un être doit exister avant que d’être tel ; &
ilentii finem hodiernus dies attulit, les inflexions de chacun de ces mots étoient relatives à l’ordre analytique, & le
dance son adjectif diuturni, sont-ils au génitif ? C’est que ces deux mots forment un supplément déterminatif au nom appella
forment un supplément déterminatif au nom appellatif finem ; ces deux mots font prendre finem dans une acception singuliere 
ques idiomes cette succession des idées est représentée par celle des mots qui en sont les signes ; dans d’autres elle est s
es ; dans d’autres elle est seulement désignée par les inflexions des mots qui au moyen de cette marque de relation, peuvent
une exacte conformité entre la progression des idées & celle des mots qui le représentent. Je dis l’impression de la na
l de commun à toutes les langues, que d’employer les mêmes especes de mots , & de les rapporter à l’ordre analytique ? Ti
onséquence. Qu’est-ce que l’inversion ? C’est une construction où les mots se succedent dans un ordre renversé, relativement
s deux constructions latines sont également naturelles, parce que les mots qui ont entr’eux des liaisons immédiates, y sont
me de la parole ; il ne suffit pas d’y rendre sensible la liaison des mots , pour peindre l’analyse de la pensée, même en se
Nous pouvons nous tromper dans le choix & dans l’assortiment des mots  ; bien des finesses sans doute nous échappent ; &
d qu’on peut varier le discours premierement, en substituant d’autres mots à la place de ceux dont on s’est servi d’abord :
(cap. vij.) Rien de plus clair que ce passage ; il y est question des mots considérés dans l’ensemble de l’énonciation &
ent en violant la liaison la plus immédiate des parties, incisè ; les mots y sont rapprochés sans affinité & comme au ha
Legi tuas litteras quibus ad me scribis, &c. ce sont les premiers mots d’une lettre qu’il écrit à Lentulus (Ep. ad famil
cet arrangement est celui que Ciceron prétendoit caractériser par ces mots , & cela me suffit. Mais dans la lettre iv. du
ursùm-versùs, retròque. Voici la troisieme sorte, qui est lorsque les mots corrélatifs sont séparés & coupés par d’autre
t lorsque les mots corrélatifs sont séparés & coupés par d’autres mots , intereisè atque permistè : raras tuas quidem… se
se ; c’est pour cela qu’il est décliné, contre l’ordinaire des autres mots de la langue. Ce mot est conjonctif par sa nature
u’il est décliné, contre l’ordinaire des autres mots de la langue. Ce mot est conjonctif par sa nature, & tout mot qui
es mots de la langue. Ce mot est conjonctif par sa nature, & tout mot qui sert à lier, doit être entre les deux parties
s’écarte que bien peu, même dans les langues transpositives. Quand le mot conjonctif est en même tems sujet de la propositi
es ; alors il garde sa terminaison primitive & directe qui. Si ce mot est complément du verbe, la premiere place ne lui
s forcés comme les Latins & comme toutes les nations, à placer ce mot conjonctif à la tête de la proposition incidente,
b Incensae : moriamur, & in media arma ruamus. L’arrangement des mots dans ces vers paroît obscur à Isidore ; confusa s
fusa sunt verba, ce sont ses termes. Que fait-il ? il range les mêmes mots selon l’ordre que j’appelle analytique : ordo tal
; il suffit qu’il paroisse chercher cet ordre analytique. On verra au mot Méthode , quelle doit être exactement la constru
arma ruamus. Servius ajoûte un peu plus bas, au sujet de ces derniers mots , ὑστεροπροτέρου ; nam ante est in arma ruere, &am
ction est un peu embarrassée, ordo est, dit-il ; & il dispose les mots selon l’ordre analytique. Priscien, qui vivoit au
one partium orationis ; ce que nous avons vu jusqu’ici désigné par le mot ordo, il l’appelle encore structura, ordinatio, c
l l’appelle encore structura, ordinatio, conjunctio sequentium ; deux mots d’une énergie admirable, pour exprimer tout ce qu
le toutes les syntaxes ; 1°. la liaison immédiate des idées & des mots , telle qu’elle a été observée plus haut, conjunct
accusatif. Le maître répond qu’en ces occurrences, il faut changer le mot qui a une terminaison équivoque, en un autre dont
versùs, & que son disciple, pour l’entendre, devoit arranger les mots de maniere à parler directè. Ecoutons Quintilien 
ctrine. « L’hyperbate, dit ce sage rhéteur, est une transposition de mots que la grace du discours demande souvent. C’est a
les oreilles sont blessées par des sons desagréables, lorsque chaque mot est placé selon la suite nécessaire de son ordre
construction & de la syntaxe). Il faut donc alors transporter les mots , placer les uns après, & mettre les autres de
s la construction d’un édifice ; car nous ne pouvons pas corriger les mots , ni leur donner plus de grace, ou plus d’aptitude
deux idées que l’analyse envisage comme consécutives, & entre les mots qui les expriment ? Ordinis mutatio, c’est donc l
uite nécessaire de l’ordre & de la génération des idées & des mots , & que pour rendre le discours nombreux, ce q
t aller contre le génie de la langue même, que de placer toujours les mots selon cette succession ; l’usage ne les avoit sou
es partielles, qui est le prototype de la succession grammaticale des mots représentatifs de ces idées. Cette conséquence se
la liberté de ne pas le suivre scrupuleusement qu’en donnant à leurs mots des inflexions qui y fussent relatives ; de manie
ous ; mais celui dans lequel elles en sortent, quand, attachées à des mots , elles se mettent en rang pour aller, à la suite
de l’autre, opérer la persuasion dans ceux qui nous écoutent ; en un mot , nous cherchons l’ordre oratoire, l’ordre qui pei
angs des objets, & donner par conséquent les premieres places aux mots qui contiennent l’objet le plus important ». Qu’
barbarisme. Les grammairiens de tous les tems ont toujours regardé le mot inversion, comme un terme qui leur étoit propre,
rme qui leur étoit propre, qui étoit relatif à l’ordre méchanique des mots dans l’élocution grammaticale : on a vu ci-dessus
sur cette matiere, en parle de maniere à faire croire qu’il prend le mot d’inversion dans le même sens que les autres, « 
se réduit à reconnoître quelle est la différence de la structure des mots dans les deux langues, & quelles sont les cau
qu’on appelle gallicisme, latinisme, &c. » Or je le demande : ce mot structure n’est-il pas rigoureusement relatif au
s langues, & ne signifie-t-il pas la disposition artificielle des mots , autorisée dans chaque langue, pour atteindre le
om d’inversion qu’au renversement de cet ordre, & que l’usage des mots est arbitraire, pourvû que l’on ait la précaution
é d’introduire, dans le langage même des sciences & des arts, des mots absolument nouveaux, & de donner à des mots d
s & des arts, des mots absolument nouveaux, & de donner à des mots déja connus un sens différent de celui qui leur e
. Batteux) ; il peut donc y avoir dans l’élocution un arrangement des mots , qui soit le renversement de cet arrangement gram
syntaxe de toutes les langues, celui qui seul contribue à donner aux mots réunis un sens clair & précis, & dont l’i
angs des objets, & donner par conséquent les premieres places aux mots qui contiennent l’objet le plus important ». Il
ses : qu’importe ; c’est dit-on, celui qui doit régler les places des mots . J’y consens ; mais les décisions de cet ordre d’
c tant de sagacité, de justesse & d’étendue. On n’y trouve pas un mot , vous le savez, sur votre prétendu principe de l’
en deux la matiere de l’éloquence : 1°. le choix des choses & des mots , qui doit être fait avec prudence, & sans dou
l, il ne s’ensuivroit pas pour cela que les places qu’il fixeroit aux mots fussent leurs places naturelles ; les places natu
aux mots fussent leurs places naturelles ; les places naturelles des mots dans l’élocution, sont celles que leur assigne la
nsi l’ordre de l’intérêt, loin d’être la regle de l’ordre naturel des mots , est une des causes de l’inversion proprement dit
quoi de plus agréable que ces images fortes & énergiques, dont un mot placé à propos, à la faveur de l’inversion, enric
rcurrisse polum, morituro. Quelle force d’expression dans le dernier mot morituro ! L’ordre analytique avertit l’esprit de
ifférente de celle de la nôtre. C’est une autre méthode de ranger les mots & de présenter les choses : dérangez-vous cet
sachent dequoi il s’agit, avant qu’on leur fasse entendre le moindre mot grec ou latin. Ce début les charme. A quoi bon le
ndre mot grec ou latin. Ce début les charme. A quoi bon leur dire des mots qui ne sont pour eux que du bruit ? C’est ici le
llement en notre langue le latin dont on a annoncé le contenu ; en un mot de traduire. 3. Le troisieme est de relire de sui
eme est de relire de suite tout le latin traduit, en donnant à chaque mot le ton & l’inflexion de la voix qu’on y donne
fidellement en françois le latin dont j’ai annoncé le contenu, en un mot de traduire. Ce mot traduire imprimé en italique
çois le latin dont j’ai annoncé le contenu, en un mot de traduire. Ce mot traduire imprimé en italique me fait soupçonner q
ice est de relire de suite tout le latin traduit, en donnant à chaque mot le ton & l’inflexion de la voix qu’on y donne
ré me tire encore d’embarras, en me disant ; « faites lui redire les mots françois sur chaque mot latin sans nommer ceux-ci
ras, en me disant ; « faites lui redire les mots françois sur chaque mot latin sans nommer ceux-ci ». Reprenons donc la s
rez, dit-il, à l’air riant des enfans qu’ils ne sont pas dupes de ces mots ainsi placés à côté les uns les autres, selon ceu
rche en est suivie régulierement ; là la phrase s’en écarte, mais les mots y prennent des terminaisons, qui sont comme l’éti
n’y soit montrée explicitement ; tantôt elle est elliptique, tous les mots qu’elle exige n’y sont pas, mais ils sont désigné
la pensée : ordo est, disoient-ils ; & ils arrangeoient alors les mots selon l’ordre de la construction analytique, sans
la barbarie, d’un abandon absolu, ou d’une routine aveugle. Encore un mot sur cette harmonie enchanteresse, à laquelle on s
ls sont prévenus sur les effets pittoresques de la disposition où les mots s’y trouvent, qu’on le leur fasse relire sans dér
 ! Parle-t-il de Cicéron, d’Horace ; il n’y a point-là d’ironie ; les mots sont pris dans le sens propre. Parle-t-il de Zoïl
e ce que l’on dit à ce que l’on prétend dire, ne consiste que dans un mot ou deux ; comme dans cet exemple de Cicéron, 1. C
Marcellum demigrasti, où il n’y a en effet d’ironie que dans les deux mots virum optimum. C’est une figure de pensée, lorsqu
quent, n’a regardé l’ironie que comme un trope, par la raison que les mots dont on se sert dans cette figure, ne sont pas pr
art. I. art. iv. sont des figures par lesquelles on fait prendre à un mot une signification qui n’est pas précisément la si
signification qui n’est pas précisément la signification propre de ce mot  ». Or il me semble que dans l’ironie il est esse
mot ». Or il me semble que dans l’ironie il est essentiel que chaque mot soit pris dans sa signification propre ; autremen
ignifier par autonomase excellent poëte : 2°. qu’il ait conservé à ce mot ce sens appellatif, que l’on peut regarder en que
pensée qui ne doit pas être prise pour ce qu’elle paroît être ; en un mot , c’est dans la pensée qu’est la figure. Il y a ap
um que Cicéron applique à Marcellus, s’il avoit fait réflexion que ce mot suppose un jugement accessoire, & peut en eff
GULIER Irrégulier (Grammaire) IRRÉGULIER, adj. (Gram.) les mots déclinables dont les variations sont entierement
gularité, & dont l’altération est ce qu’on nomme irrégularité. Le mot irrégulier est générique, & applicable indist
t générique, & applicable indistinctement à toutes les especes de mots qui ne suivent pas la marche du paradigme qui leu
a marche du paradigme qui leur est propre : il renferme sous soi deux mots spécifiques, qui sont anomal & hétéroclite. V
i deux mots spécifiques, qui sont anomal & hétéroclite. Voyez ces mots . On appelle anomal un verbe irrégulier ; & le
nomal un verbe irrégulier ; & le nom d’hétéroclite est propre aux mots irréguliers, dont les variations se nomment cas ;
ue la premiere espece de sentiment ait suggéré la partie radicale des mots qui font le corps d’une langue, cela peut être ;
e, dont la foible étoit γ, telle que nous la faisons entendre dans le mot gant. Les Latins représentoient la même articulat
s proprement un caractere de de l’alphabeth françois, n’y ayant aucun mot françois où elle soit employée que celui de kyrie
lée dans quelques langues modernes de l’Europe ; par exemple, dans le mot françois conseil, dans le mot italien meglio (mei
rnes de l’Europe ; par exemple, dans le mot françois conseil, dans le mot italien meglio (meilleur), & dans le mot espa
rançois conseil, dans le mot italien meglio (meilleur), & dans le mot espagnol llamar (appeller). L’ortographe des Ital
l garde sa prononciation naturelle : il faut aussi excepter les cinq mots fusil, sourcil, outil, gril, gentil (joli), &
muette. 2°. Nous représentons l’articulation mouillée par ll, dans le mot Sulli ; & dans ceux où il y a avant ll un i p
illeux, &c. Il faut excepter Gilles, mille, ville, & tous les mots commençant par ill, comme illégitime, illuminé, i
ompe sur notre l mouillée, qu’ils appellent le mouillé fort. Dans les mots feuillages, gentillesse, semillant, carillon, mer
persuadées que l’écriture doit peindre la parole, elles écriront les mots dont il s’agit de la maniere qui leur paroîtra la
l’empreinte est encore visible dans l’i qui précede les ll. Dans les mots paille, abeille, vanille ; rouille, & autres
entend aisément une diphtongue prononcée ie, la même qui termine les mots Blaie (ville de Guienne), paye, foudroye, truye.
termine les mots Blaie (ville de Guienne), paye, foudroye, truye. Ces mots ne se prononcent pas tout-à-fait comme s’il y avo
e dans la prononciation la rapidité qu’une diphtongue exige. Dans les mots bail, vermeil, péril, seuil, fenouil, & autre
tographe elle est supprimée, comme l’e muet est supprimé à la fin des mots bal, cartel, civil, seul, Saint-Papoul, quoiqu’il
l’i que tombe l’articulation désignée par l ; d’où il s’ensuit que ce mot tel, quoique censé monosyllabe, est réellement di
moins sur l’e feminin qui, sans être écrit, termine le premier de ces mots  ». Je l’ai dit moi même ailleurs (art. H), « qu
nt, qu’à admettre des innovations considérables ». 1°. Dans tous les mots où l’articulation l est suivie d’une diphtongue o
e, semilliant, carillion, mervellieux, milliant, &c. 2°. Pour les mots où l’articulation l est suivie de la diphtongue f
llie, ces terminaisons écrites pourroient se confondre avec celle des mots Athalie, Cornélie, Emilie, poulie. L’usage de la
e, Emilië, poulië, parce qu’il n’y a pas de diphtongue. 3°. Quant aux mots terminés par une seule l mouillée, il n’est pas p
un dérangement trop considérable, & la formation des pluriers des mots en ail deviendroit étrangement irréguliere. L’e m
s appelloit l’on les croix noires ». Joinville. Dans le passage des mots d’une langue à l’autre, ou même d’une dialecte de
(Grammaire) LANGUE, (Gramm.) après avoir censuré la définition du mot langue, donnée par Furetiere, Frain du Tremblay,
d’une langue. Un vocabulaire est véritablement la suite ou l’amas des mots dont se sert un peuple, pour signifier les choses
choses & pour se communiquer ses pensées. Mais ne faut-il que des mots pour constituer une langue ; & pour la savoir
ssoires qui constituent le sens propre que l’usage a attaché à chaque mot  ; les divers sens figurés dont il les a rendus su
t est usage dans les langues ; le matériel & la signification des mots , l’analogie & l’anomalie des terminaisons, la
’hui les Italiens & les Allemans ; avec l’usage général des mêmes mots & de la même syntaxe, chaque peuple peut avoi
usages propres sur la prononciation ou sur les terminaisons des mêmes mots  : ces usages subalternes, également légitimes, co
e bien plus considérable entre langue & langage, quoique ces deux mots paroissent beaucoup plus rapprochés par l’unité d
up plus rapprochés par l’unité de leur origine. C’est le matériel des mots & leur ensemble qui détermine une langue ; el
fiée qui le produit. Après avoir ainsi déterminé le véritable sens du mot langue, par la définition la plus exacte qu’il a
& par l’exposition précise des différences qui le distinguent des mots qui lui sont ou synonymes ou subordonnés, il rest
ndu dans différens articles de cet ouvrage, & particulierement au mot Méthode . Au reste, sur ce qui concerne les lang
ndre de la consistence ; car de dire que la mere dicte à l’enfant les mots dont il devra se servir pour lui demander telle o
ire pour établir l’usage de la parole. On doit juger que les premiers mots dont les hommes firent usage, eurent dans leurs e
a division du discours en ses parties, ils donnerent d’abord à chaque mot le sens d’une proposition entiere. Quand ils comm
dut développer que fort difficilement, parce que tout adjectif est un mot abstrait, & que les abstractions sont des opé
idées générales ne peuvent s’introduire dans l’esprit qu’à l’aide des mots , & l’entendement ne les saisit que par des pr
airiens commencerent à étendre leurs idées, & à généraliser leurs mots , l’ignorance des inventeurs dut assujettir cette
er encore : comment, par exemple, auroient-ils imaginé ou entendu les mots de matiere, d’esprit, de substance, de mode, de f
ine à les entendre eux-mêmes, & que les idées qu’on attache à ces mots étant purement métaphysiques, ils n’en trouvoient
métaphysique, la plus pénible, & la moins naturelle ; les autres mots abstraits, les aoristes & tous les tems des v
r tiré. Qu’il me soit permis de m’arrêter un instant sur ces derniers mots . Le philosophe de Genève a bien senti que l’inéga
, les chiens aboyer, les loups hurler, les chats miauler, &c. ces mots mêmes formés dans toutes les langues par onomatop
e, en leur inspirant immédiatement l’envie & l’art d’imaginer les mots & les tours nécessaires aux besoins de la soc
es exprimer, auroient été impossibles, aures ; l’art d’assujettir les mots aux lois d’une certaine analogie, pour éviter la
’une certaine analogie, pour éviter la trop grande multiplication des mots primitifs, & cependant donner à chaque être s
e ces hommes de telle maniere, que lorsqu’ils voulurent prononcer les mots dont ils avoient coutume de se servir, ils en pro
Ensorte que ceux dont Dieu voulut changer la langue se formerent des mots tout nouveaux, en articulant leur voix d’une autr
lusivement à toutes les autres. Dieu a pu laisser subsister les mêmes mots radicaux avec les mêmes significations, mais en i
’autres idées à celles qui auparavant étoient designées par les mêmes mots , altérer seulement la prononciation par le change
; l’instrument universel dont elles se servent pour l’exprimer, en un mot , les pensées & les sons articulés de la voix,
ême classification. Ainsi il y a dans toutes les langues formées, des mots destinés à exprimer les êtres, soit réels, soit a
its, dont les idées peuvent être les objets de nos pensées, & des mots pour désigner les relations générales des êtres d
ts pour désigner les relations générales des êtres dont on parle. Les mots du premier genre sont indéclinables, c’est-à-dire
les mêmes êtres sous divers aspects, dans diverses circonstances. Les mots du second genre sont indéclinables, parce qu’ils
arce qu’ils présentent toujours la même idée sous le même aspect. Les mots déclinables ont par-tout une signification défini
lle sous un attribut également communiquable à plusieurs natures. Les mots indéclinables se divisent universellement en troi
ons, pour désigner la liaison des diverses parties du discours. Voyez Mot & toutes les especes. Je ne parle point ici
s. Je ne parle point ici des interjections, parce que cette espece de mot ne sert point à l’énonciation des pensées de l’es
peuples voisins, comme les François & les Italiens, qui avec des mots différens suivent à peu-prés une même constructio
u’avec des couleurs différentes. Deux peuples plus éloignés, dont les mots & la construction different entierement, comm
artielles qui constituent une même pensée, & les mêmes especes de mots pour représenter les idées partielles envisagées
ns l’énonciation vocale de la pensée. Le premier, c’est de ranger les mots dans l’élocution selon le même ordre qui résulte
sion analytique des idées partielles : le second, c’est de donner aux mots déclinables des inflexions ou des terminaisons re
syntaxe est soumise à l’ordre analytique, parce que la succession des mots dans le discours y suit la gradation analytique d
s langues transpositives sont celles qui dans l’élocution donnent aux mots des terminaisons relatives à l’ordre analytique,
les lois de l’harmonie. Mais dans les unes & dans les autres, les mots portent l’empreinte du génie caractéristique : le
ccession analytique. Dans les langues analogues, ces mêmes especes de mots ne se déclinent point, parce qu’ils doivent toujo
e conséquence générale ; c’est que, par rapport à la construction des mots , les langues transpositives peuvent se soudiviser
on assez naturelle. L’ordre analytique & l’ordre transpositif des mots supposent des vûes toutes différentes dans les la
chée scrupuleusement, & qu’elle y ait assujetti la succession des mots , plûtôt que d’avoir imaginé des définences relati
de de ce miracle. 2°. Pour ce qui concerne les différentes especes de mots , une même idée spécifique les caracterise dans to
e seconde différence des langues, par rapport aux diverses especes de mots , vient de la tournure propre de l’esprit national
demande d’être développé. Il faut remarquer dans la signification des mots deux sortes d’idées constitutives, l’idée spécifi
p; l’idée individuelle. Par l’idée spécifique de la signification des mots , j’entens le point de vue général qui caracterise
ts, j’entens le point de vue général qui caracterise chaque espece de mots , qui fait qu’un mot est de telle espece plutôt qu
de vue général qui caracterise chaque espece de mots, qui fait qu’un mot est de telle espece plutôt que de telle autre, qu
e plutôt que de telle autre, qui par conséquent convient à chacun des mots de la même espece, & ne convient qu’aux mots
onvient à chacun des mots de la même espece, & ne convient qu’aux mots de cette seule espece. C’est la différence de ces
, &c. Voyez Nom . Par l’idée individuelle de la signification des mots , j’entens l’idée singuliere qui caracterise le se
, j’entens l’idée singuliere qui caracterise le sens propre de chaque mot , & qui le distingue de tous les autres mots d
sens propre de chaque mot, & qui le distingue de tous les autres mots de la même espece, parce qu’elle ne peut convenir
s mots de la même espece, parce qu’elle ne peut convenir qu’à un seul mot de la même espece. Ainsi c’est à la différence de
haque idée individuelle est susceptible, que dépend la différence des mots de la même espece que l’on appelle synonymes ; pa
x ; des verbes, secourir, aider, assister, &c. Voyez sur tous ces mots les synonymes françois de M. l’Abbé Girard ; &
; l’idée accessoire : l’idée principale peut être commune à plusieurs mots de la même espece, qui different alors par les id
stement ici que se trouve une seconde source de différences entre les mots des diverses langues. Il y a telle idée principal
y a telle idée principale qui entre dans l’idée individuelle de deux mots de même espece, appartenans à deux langues différ
ême espece, appartenans à deux langues différentes, sans que ces deux mots soient exactement synonymes l’un de l’autre : dan
oit accessoires, que l’usage a attachées à la signification de chaque mot & l’on ne doit pas en être surpris. Cette ana
s nous fourniront ici les principaux secours. 1°. Un premier ordre de mots que l’on peut regarder comme naturels, puisqu’ils
ties organiques de la voix. Voyez Interjection . Ce sont les premiers mots , les plus anciens, les plus originaux de la langu
s n’avons fait que franciser. Les accens sont effectivement l’ame des mots , ou plutot ils sont au discours ce que le coup d’
e geste, & parlent de tout le corps à la fois. Un second ordre de mots , où toutes les langues ont encore une analogie co
re une analogie commune & des ressemblances marquées, ce sont les mots enfantins déterminés par la mobilité plus ou moin
exactement au latin parens (pere ou mere). De là mamma (mamelle), les mots françois maman, mere, &c. Ammon, dieu des Egy
oleil, adopté par presque tous les peuples orientaux, y a consacré le mot radical am, prononcé, suivant les différens diale
; & ar-iman chez les anciens Perses veut dire Deus fortis. « Les mots abba, ou baba, ou papa, & celui de mama, qui
e, dont le langage est d’ailleurs très différent. Si l’on regarde ces mots comme les premiers sons que les enfans peuvent ar
l restera à savoir pourquoi dans toutes les langues d’Amérique où ces mots se rencontrent, leur signification s’est conservé
emple, au centre du continent, ou dans quelque autre pareille, où les mots de papa & de mama sont en usage, il n’est pas
mp; d’Europe ». Si c’est la nature qui dicte aux enfans ces premiers mots , c’est elle aussi qui y fait attacher invariablem
de soins : & il sera facile de conclure pourquoi le sens des deux mots mama & papa est incommutable dans toutes les
à nos besoins ; leurs travaux combinés donneront le dictionnaire des mots les plus naturels, les plus nécessaires à la lang
i nonobstant la diversité des idiomes. Il est une troisieme classe de mots qui doivent avoir, & qui ont en effet dans to
outes les langues, du-moins dans la plûpart, une certaine quantité de mots entés sur les mêmes racines, & destinés ou à
racines n’ayent aucun fondement du-moins apparent dans la nature. Ces mots ont passé d’une langue dans une autre, d’abord co
se en ce cas que les objets nommés sont d’une nécessité générale : le mot sac que l’on trouve dans toutes les langues, doit
arde quels sont ceux dont chaque peuple fait le plus d’usage dans les mots de sa langue, & de quelle maniere il les empl
ge de l’articulation rude r. La langue italienne, dont la plûpart des mots viennent par corruption du latin, en a amolli la
tie de la prononciation du grec que du latin. La réunion de plusieurs mots en un seul, ou l’usage fréquent des adjectifs com
Grecs, les Anglois, les Allemans. On remarque dans l’espagnol que les mots y sont longs, mais d’une belle proportion, graves
oins d’après l’impression qui résulte de la différence matérielle des mots dans chaque langue, que l’empereur Charles Quint
ire se sert, sans être bien instruit de ce qu’il doit entendre par ce mot , & dont les vrais savans ont peine à donner u
autre titre de la filiation des langues, que l’étymologie de quelques mots , & les victoires ou établissement du peuple q
ns des cas ordinaires à celle-ci : on ne sauroit, à cause de quelques mots empruntés, dire qu’elles en sont les filles, ou i
ne mere. La grecque prétendroit à cet honneur ; & une infinité de mots qui ne viennent ni du grec ni du latin, revendiqu
s-à-pas leurs progrès & leurs changemens. La fortune des nouveaux mots , & la facilité avec laquelle ceux d’une langu
tion & de changement, se maintient au milieu de l’inconstance des mots , & conserve à la langue le véritable titre de
estation extérieure de nos pensées. Nous avons vu plusieurs ordres de mots amenés nécessairement dans tous les idiomes par d
utes les langues, ou du-moins dans plusieurs une certaine quantité de mots analogues ou semblables, que des causes communes
is depuis la naissance de ces idiomes différens : donc l’analogie des mots ne peut pas être une preuve suffisante de la fili
n des idées ou des vûes nouvelles rend indispensables. L’analogie des mots entre deux langues ne prouve que cette communicat
rouve que cette communication, quand ils ne sont pas de la classe des mots naturels. C’est donc à la maniere d’employer les
e la classe des mots naturels. C’est donc à la maniere d’employer les mots qu’il faut recourir, pour reconnoître l’identité
int. Si elles en ont à cet égard, je consens alors que l’analogie des mots confirme la filiation de ces idiomes, & que l
tre deux langues d’autre liaison que celle qui naît de l’analogie des mots , sans aucune ressemblance de génie ; elles sont é
nçoise à l’égard du latin. Si nous tenons du latin un grand nombre de mots , nous n’en tenons pas notre syntaxe, notre constr
ns celle qui est dérivée la même syntaxe, la même construction, en un mot , le même génie que dans la langue matrice, &
sse dans ces diverses époques un même fonds de langage, soit pour les mots , soit pour la construction des phrases. Dans ce s
traces, & qu’on trouve dans son origine une grande partie de ses mots actuels, & les principaux points de sa gramma
ée entre l’idiome ancien & le moderne, consiste toujours dans les mots  : quelques-uns des, anciens mots sont abolis, ver
moderne, consiste toujours dans les mots : quelques-uns des, anciens mots sont abolis, verborum vetus interit oetas ; (art.
ectionnant, corrige l’ancienne prononciation au point de défigurer le mot pour lui procurer plus d’harmonie : de nouveaux m
t de défigurer le mot pour lui procurer plus d’harmonie : de nouveaux mots sont introduits, & juvenum ritu florent modo
uples qui en connoissent l’usage, & que l’origine italienne de ce mot prouve en même tems à qui l’univers doit cette dé
devenue aujourd’hui le lien des nations les plus éloignées. Enfin les mots sont dans une mobilité perpétuelle, bien reconnue
, pour exprimer les pensées par la voix ; & ces usages fixent les mots & la syntaxe. Les mots sont les signes des id
par la voix ; & ces usages fixent les mots & la syntaxe. Les mots sont les signes des idées, & naissent avec el
l’acquisition d’une nouvelle idée, sans faire en même tems celle d’un mot nouveau qui la représente : si elle tient cette i
ennes, & voilà la route tracée pour aller jusqu’à la formation du mot qui en sera le type ; puissance se dérive de puis
a donc aucune idée connue dans une nation qui ne soit désignée par un mot propre dans la langue de cette nation : & com
e par un mot propre dans la langue de cette nation : & comme tout mot nouveau qui s’y introduit, y prend toûjours l’emp
la plus châtiée, la plus exacte, & la plus estimable, celle en un mot qui a retenu le moins de ces négligences que j’ap
origine des peuples, des langues, de l’idolatrie, de la fable ; en un mot les fondemens les plus sûrs de l’histoire, &
ppelle ainsi les caracteres représentatifs des élémens de la voix. Ce mot nous vient du latin littera, dont les étymologist
t pas difficile a contenter. Il ajoute ensuite que d’autres tirent ce mot de litura, quòd plerùmque in ceratis tabulis anti
itura dans le sens d’onction, & d’en tirer litura, de même que le mot grec correspondant γράμμα est dérivé de γράφω je
riginairement lineaturae, & qu’insensiblement l’usage a réduit ce mot à literae, parce qu’ils sont composes en effet de
ychius, Vossius dans son étymologicon l. L. verbo Litera , dérive ce mot de l’adjectif grec λιτός tenuis, exilis, parce qu
Que chacun pense au reste comme il lui plaira, sur l’étymologie de ce mot  : ce qu’il importe le plus ici de faire connoître
ations, tel que je viens de l’exposer ; & vis-à-vis, une suite de mots où l’on remarque l’articulation dont il est quest
ient fait aussi attention à cette différence, puisqu’ils avoient deux mots différens pour ces deux objets, στοιχεῖα, élémens
est bien plus naturel de croire que dans l’origine le premier de ces mots exprimoit en effet les élémens de la voix, indépe
me on peut dire qu’elle en ait. Tout le monde entend très-bien que le mot lettres, dans la bouche d’un maître d’écriture, s
L’attraction est une opération par laquelle l’usage introduit dans un mot une lettre qui n’y étoit point originairement, ma
La permutation est une opération par laquelle dans la formation d’un mot tiré d’un autre mot pris dans la même langue ou d
une opération par laquelle dans la formation d’un mot tiré d’un autre mot pris dans la même langue ou dans une langue étran
une langue étrangere, on remplace une lettre par une autre. Ainsi du mot grec ποῦς, les Latins ont fait pes, en changeant
de débrouiller la génération & les différentes métamorphoses des mots . Or le grand principe qui autorise ou l’attractio
nt pas de se mettre les unes pour les autres dans les dérivations des mots , sur le seul fondement d’affinité qui résulte de
us substitué c à la lettre t, une sifflante à une dentale, dans notre mot place venu de platea ? c’est que nous sommes acco
sommes accoutumés à prononcer le t en sifflant comme s dans plusieurs mots , comme action, ambitieux, patient, martial, &
qui prescrit les regles convenables pour représenter le matériel des mots , avec les caracteres autorisés par l’usage de cha
aque langue. On peut voir à l’article Grammaire , l’étymologie de ce mot , l’objet & la division détaillée de cette par
gie & la Syntaxe. La Lexicologie a pour objet la connoissance des mots considérés hors de l’élocution, & elle en con
UAL, le Linguale (Grammaire) Linguale, adj. f. (Gram.) Ce mot vient du latin lingua la langue, lingual, qui app
e lettre que le d ». On voit dans les premiers exemples, que le n du mot radical a attiré le d dans le mot dérivé ; &
les premiers exemples, que le n du mot radical a attiré le d dans le mot dérivé ; & dans les derniers, que le g du pri
Parisiens, dit encore M. de Dangeau (Opusc. pag. 50.), prononcent les mots chevaux & cheveux, ils prononceroient très di
nner le tems de prononcer l’e féminin, & qu’ils prononçassent ces mots en deux syllabes : mais s’ils veulent, en pressan
pour les autres, & la réalité de ces permutations dans plusieurs mots dérivés : h pour f dans l’espagnol humo, fumée, v
es, descendu de mérites par le changement de r en l, & ce dernier mot venoit de mereri, selon Vossius, dans son traité
l’origine de cette dénomination : je n’y entends rien, à moins que le mot mouillé lui même, donné d’abord en exemple de l m
MÉMOIRE, SOUVENIR, RESSOUVENIR, RÉMINISCENCE, (Synonymes.) ces quatre mots expriment également l’attention renouvellée de l’
e vûe accessoires qu’ils ajoûtent à cette idée commune, assigne à ces mots des caracteres distinctifs, qui n’échappent point
fois les meilleurs écrivains ne sont-ils pas obligés d’abandonner le mot le plus précis, & de lui substituer un synony
s juste ? (B. E. R. M.) MÉTALEPSE MÉTALEPSE, s.f. (Gram.) ce mot est grec ; μετάληψις, composé de la préposition μ
e me rends, donnez ; cedo, da : cedo qui est le plus poli de ces deux mots , est demeuré tout seul dans le langage ordinaire,
rime par ellipse : cedo signifie alors ou l’un ou l’autre de ces deux mots , selon le sens ; c’est ce qui précéde pour ce qui
on parle à une seule personne ou à plusieurs ; car tout l’usage de ce mot , dit un ancien grammairien, c’est de demander pou
si dire, la signification propre d’un nom (j’aimerois mieux dire d’un mot ) à une autre signification qui ne lui convient qu
e lui convient qu’en vertu d’un comparaison qui est dans l’esprit. Un mot pris dans un sens métaphorique perd sa significat
sprit que par la comparaison que l’on fait entre le sens propre de ce mot , & ce qu’on lui compare : par exemple, quand
hrase, couleurs n’a plus de signification propre & primitive ; ce mot ne marque plus cette lumiere modifiée qui nous fa
qu’il nous parle sincerement. Quand on dit la lumiere de l’esprit, ce mot de lumiere est pris métaphoriquement ; car comme
er des jugemens sains. La métaphore est donc une espece de trope ; le mot , dont on se sert dans la métaphore, est pris dans
l y a une sorte de comparaison où quelque rapport équivalent entre le mot auquel on donne un sens métaphorique, & l’obj
I. ch. iij. que tous les tropes sont des métaphores ; car, dit-il, ce mot qui est grec, signifie translation ; & il ajo
acines μετὰ & φέρω, en traduisant μετὰ par trans, en sorte que le mot grec μεταφορὰ est synonyme au mot latin translati
ant μετὰ par trans, en sorte que le mot grec μεταφορὰ est synonyme au mot latin translatio, comme Cicéron lui-même & Qu
mais cette préposition pouvoit aussi-bien se rendre par cùm, & le mot qui en est composé par collatio, qui auroit très-
guliere. Nous avons déja remarqué que les langues n’ont pas autant de mots que nous avons d’idées ; cette disette de mots a
es n’ont pas autant de mots que nous avons d’idées ; cette disette de mots a donné lieu à plusieurs métaphores : par exemple
disette ; elle supplée par les images & les idées accessoires aux mots que la langue peut lui fournir ; & il arrive
ssoires occupent l’esprit plus agréablement que si l’on se servoit de mots propres, & qu’elles rendent le discours plus
s propre ; car ce n’est que par une nouvelle union des termes que les mots se donnent le sens métaphorique. Lumiere n’est un
à esprit, a donné à lumiere un sens métaphorique, & en a fait un mot nouveau par ce nouveau sens. Je voudrois que l’on
nce de division ; zizanie est là dans un sens métaphorique : c’est un mot grec, ζιζάνιον, lolium, qui veut dire ivraie, mau
dans lesquels se sont passes les faits dont il décrit l’histoire. Les mots primitifs d’ou les autres sont dérivés ou dont il
sont appellés racines par métaphore : il y a des dictionnaires où les mots sont rangés par racines. On dit aussi par métapho
dans les poëtes latins que de trouver lumina pour les yeux ; mais ce mot ne se prend point en ce sens dans la prose. 4°. O
extétérieure des arbres & des fruits, c’est leur couverture : ce mot se dit fort bien dans un sens métaphorique pour m
je trouve dans Quintilien, inst. VIII. vj. c’est que l’on donne à un mot un sens métaphorique, ou par nécessité, quand on
est-à-dire aux diverses altérations qui arrivent dans le matériel des mots  ; de même que l’on donne le nom général de tropes
néral de tropes aux divers changemens qui arrivent au sens propre des mots . Le métaplasme ne pouvant tomber que sur les lett
plasme ne pouvant tomber que sur les lettres ou les syllabes dont les mots sont composés, ne peut s’y trouver que par additi
augmentation se fait ou au commencement, ou au milieu, ou à la fin du mot  ; d’où résultent trois figures différentes, la pr
e la soustraction se fait au commencement, au milieu, ou à la fin des mots  ; mais il se fait aussi soustraction dans le nomb
ncope, Apocope & Synérèse . Voyez aussi Crase & Synalephe , mots presque synonymes à synérèse. Le métaplasme par i
il n’est plus question que d’expliquer les différences matérielles du mot primitif & du dérivé. (B. E. R. M.) METHO
M.) METHODE Méthode (Grammaire) Méthode, (Gramm.) ce mot vient du grec μέθοδος, composé de μετὰ, trans ou
iere d’arriver à un but par la voie la plus convenable : appliquez ce mot à l’étude des langues ; c’est l’art d’y introduir
apprendre comment se sont énoncés les auteurs de ces ouvrages. En un mot , j’étudie l’italien pour le parler, & je cher
clé nécessaire pour entrer dans les recherches qui m’occupent. En un mot , l’étudie l’Histoire dans Hérodote, la Mythologie
s lumieres plus importantes : je m’en suis expliqué tout autrement au mot Langue  ; & quiconque n’a pas à voyager chez
e lire, parce que nous n’y parlerions guere que notre langue avec les mots de la langue morte ; par conséquent nos efforts s
promptement & sûrement le sens propre & le sens figuré de vos mots , vos tropes, vos anomalies, vos licences, vos idi
, n. I. Pour ce qui concerne les étymologies grecques de quantité de mots latins, il n’est pas possible de résister à la pr
trouvoit dans celle d’Athènes les radicaux d’une grande partie de ses mots , la marche de l’une & de l’autre étoit égalem
me . Quin est conjonctif, puisqu’il renferme dans sa signification le mot conjonctif qui ; & en cette qualité il sert à
mployé ici par une métonymie de la cause pour l’effet, de même que le mot françois vaillance pour action vaillante : virtut
dans l’ordre analytique, doit être le plus près qu’il est possible du mot qu’il complette : mais quand un même mot a plusie
s près qu’il est possible du mot qu’il complette : mais quand un même mot a plusieurs complémens, vû qu’alors ils ne peuven
mens, vû qu’alors ils ne peuvent pas tous être immédiatement après le mot completté ; on place les plus courts les premiers
i il ne va pas en public, qu’elle l’interroge ; & dic est le seul mot qui puisse ici marquer l’interrogation désignée p
. En voici la traduction littérale qu’il faut faire faire à son éleve mot à-mot, en cette maniere : mi Spuri (mon Spurius),
en supprimant, comme eux, le verbe interrogatif & l’antécédent du mot conjonctif par lequel nous débutons, voyez Interr
s voulons conserver la métonymie de l’original, nous devons mettre le mot au singulier, & dire de ta vaillance, de ton
x ; & l’humeur singeresse, pour me servir du vieux mais excellent mot de Montagne, l’humeur singeresse, qui dans les pl
ns choix & sans mesure, des idées isolées & stériles ; ou des mots dépouillés de sens. Je réponds enfin à tous, que
mentaux qui concernent les parties élémentaires & intégrantes des mots , considérés matériellement comme des productions
’on en appelle communément les parties, ou les différentes especes de mots distinguées par les différentes idées spécifiques
voit bien qu’il sera utile d’ajouter un chapitre sur la formation des mots , où l’on parlera des primitifs & des dérivés 
es primitifs & des dérivés ; des simples & des composés ; des mots radicaux, & des particules radicales ; de l’i
c’est ici la place de ce chapitre, parce que, dans la génération des mots , on n’en modifie le matériel que relativement à l
z, n’épargnez rien pour être tout-à-la-fois précis & clair. Voyez Mots , & tous les articles des différentes especes
lair. Voyez Mots , & tous les articles des différentes especes de mots  ; voyez aussi Tems, Particule, Euphonie, Formati
es élémens de la proposition, tout ce qui appartient à l’ensemble des mots réunis pour l’expression d’une pensée : ce qui co
incomplexes ou complexes ; & toutes les sortes de complémens des mots susceptibles de quelque détermination. Les espece
la syntaxe & la construction. La syntaxe regle les inflexions des mots qui entrent dans la proposition, en les assujetti
de la diversité : c’est donc ici le lieu de traiter des accidens des mots déclinables, les genres, les nombres, les cas pou
& le plus précis de la syntaxe. La construction fixe la place des mots dans l’ensemble de la proposition ; elle est anal
urs lectures, en leur y faisant reconnoître les différentes sortes de mots , les divers tems des verbes, &c. sans néglige
s aux principes généraux des déclinaisons ; & ajouter ensuite des mots latins avec leur traduction, pour être déclinés c
p; l’autre de ces auteurs donne à-peu-près une liste alphabétique des mots supprimés par ellipses dans les livres latins ; &
pas montrer d’abord les grands ellipses où il faut suppléer plusieurs mots . Malgré toutes les précautions que j’insinue, qu’
coeur à mesure qu’ils l’entendroient, afin de meubler leur mémoire de mots & de tours latins ; il me semble qu’avec un p
rvius nous donne à entendre que le second vers avec les deux premiers mots du troisieme, sont liés avec ce qu’on lit dans le
s principes. (Je mets en parenthese & en caracteres différens les mots qui suppléent les ellipses.) Juvenes, pectora fo
ient nécessairement à l’incertitude : c’est pourquoi l’un de ces deux mots peut entrer comme l’autre dans une phrase interro
on que l’on pourroit me faire, que l’examen trop scrupuleux de chaque mot , de sa correspondance, de sa position, peut condu
jeunes gens à traduire d’une maniere contrainte & servile, en un mot , à parler latin avec des mots françois. C’est en
maniere contrainte & servile, en un mot, à parler latin avec des mots françois. C’est en effet les défauts que l’on rem
par-tout avec un scrupule insoutenable, la valeur numérique de chaque mot , & le tour latin le plus éloigné de la phrase
e très longue, qu’il augmente encore dans son errata, page 859, de ce mot de Furetiere : Les délicats improuvent plusieurs
page 859, de ce mot de Furetiere : Les délicats improuvent plusieurs mots par caprice, qui sont bien françois & nécessa
caprice, qui sont bien françois & nécessaires dans la langue, au mot improuver ; & il a pour ce système, sur-tout
de mes procédés : ils exigent qu’on repasse vingt fois sur les mêmes mots , afin de n’omettre aucun des aspects sous lesquel
ue, sans entrer perpétuellement dans le détail de l’analyse de chaque mot  ; & enfin à se contenter de l’appercevoir men
, exiger qu’ils rendent d’eux-mêmes les raisons analytiques de chaque mot  : ils hésiteront quelquefois, mais bientôt ils tr
latin-françois qui leur présentât uniquement le sens propre de chaque mot , ou qui ne leur assignât aucun sens figuré sans e
raison. Par la routine il apprend à son disciple la signification des mots tout simplement ; il leur met sous les yeux la co
ns des ellipses ; il met au-dessous la traduction littérale de chaque mot , qu’il appelle traduction interlinéaire : tout ce
ia, consiliorum, consiliis : c’est la même chose à l’égard des autres mots déclinables ; l’auteur veut que l’on mene ainsi s
u’à ce que frappé lui-même de la diversité des terminaisons des mêmes mots qu’il aura rencontrés, & des diverses signifi
ans cet exercice aveugle jusqu’à ce qu’ils reconnoissent le sens d’un mot à sa terminaison (pag. 32.) Il me semble que c’es
pas que l’on cherchât à mettre dans la tête des enfans bon nombre de mots latins, & par conséquent les idées qui y sont
sortes : les uns sont communs aux verbes & aux autres especes de mots déclinables ; tels sont les nombres, les cas, les
accidens qui sont propres au verbe, & dont aucune autre espece-de mot n’est susceptible : ce sont les tems & les mo
dans meâ sponte feci, benè loquitur. Il faut distinguer dans tous les mots , & conséquemment dans les verbes, la signific
ive, c’est l’idée fondamentale qui est l’objet de la signification du mot , & qui peut être commune à des mots de différ
l’objet de la signification du mot, & qui peut être commune à des mots de différentes especes ; la signification formell
es ; la signification formelle, c’est la maniere particuliere dont le mot présente à l’esprit l’objet dont il est le signe,
’esprit l’objet dont il est le signe, laquelle est commune à tous les mots de la même espece, & ne peut convenir à ceux
des autres especes. Ainsi le même objet pouvant être signifié par des mots de différentes especes, on peut dire que tous ces
gnifié par des mots de différentes especes, on peut dire que tous ces mots ont une même signification objective, parce qu’il
ce qu’ils représentent tous la même idée fondamentale ; tels sont les mots aimer, ami, amical, amiablement, amicalement, ami
ir & à se faire du bien les uns aux autres. Mais chaque espece de mot & même chaque mot ayant sa maniere propre de
bien les uns aux autres. Mais chaque espece de mot & même chaque mot ayant sa maniere propre de présenter l’objet dont
gnification formelle est nécessairement différente dans chacun de ces mots , quoique la signification objectve soit la même :
rences individuelles qui naissent de la maniere de représenter. Voyez Mot . Or il est vrai que les modes, c’est à dire les
duel qui fait partie de la signification objective de ce verbe, en un mot , l’amitié qui est modifiée par tous ces adverbes,
el de toutes les langues qui conjuguent leurs verbes. (B.E.R.M.) MOT Mot (Grammaire) MOT, s. m. (Log. Gramm
s les langues qui conjuguent leurs verbes. (B.E.R.M.) MOT Mot (Grammaire) MOT, s. m. (Log. Gramm.) il y a t
njuguent leurs verbes. (B.E.R.M.) MOT Mot (Grammaire) MOT , s. m. (Log. Gramm.) il y a trois choses à consid
MOT, s. m. (Log. Gramm.) il y a trois choses à considérer dans les mots , le matériel, l’étymologie, & la valeur. Le m
les mots, le matériel, l’étymologie, & la valeur. Le matériel des mots comprend tout ce qui concerne les sons simples ou
;c. L’étymologie comprend ce qui appartient à la premiere origine des mots , à leurs générations successives & analogique
gue . article iij. S 22. &c. Pour ce qui concerne la valeur des mots , elle consiste dans la totalité des idées qui en
totalité des idées qui en constituent le sens propre & figuré. Un mot est pris dans le sens propre lorsqu’il est employ
est le fondement ; c’est donc lui qui caractérise la vraie nature des mots , & le seul par conséquent qui doive être l’ob
n’en peut être qu’heureuse, même dans les matieres grammaticales. Les mots sont comme les instrumens de la manifestation de
mais il n’indique aucune idée dans son esprit. Par rapport à vous, ce mot vous communique-t-il la même affection ? Non ; vo
par occassion il éclaire l’esprit. Je donnerois à ce premier ordre de mots le nom d’affectifs, pour le distinguer de ceux qu
ature même, semblent les partager naturellement en deux classes ; les mots déclinables dans l’une, & les indéclinables d
e, & qui ne peut nous rien indiquer que par son contraire. I. Des mots déclinables. Les variations qui résultent de la d
ots déclinables. Les variations qui résultent de la déclinabilité des mots , sont ce qu’on appelle en Grammaire, les nombres,
langues, & la plus constamment admise dans toutes les especes de mots déclinables, savoir les noms, les pronoms, les ad
, les pronoms, les adjectifs, & les verbes. Ces quatre especes de mots doivent donc avoir une signification fondamentale
lure que la signification fondamentale, commune aux quatre especes de mots déclinables, consiste à presenter à l’esprit les
ue je ne dis ici rien de trop : je continue. Si les quatre especes de mots déclinables présentent également à l’esprit des i
erbe ou le participe compulsi, sont au nombre pluriel ; chacun de ces mots s’accorde ainsi en nombre avec la collection des
lupus & agnus, qui font ensemble pluralité. Les quatre especes de mots réunies en une seule classe par leur déclinabilit
sont des terminaisons différentes qui ajoûtent à l’idée principale du mot l’idée accessoire d’un rapport déterminé à l’ordr
premiere observation qu’elle fournit, c’est que les quatre especes de mots déclinables reçoivent les inflexions des cas dans
ent les cas, divise pareillement en deux ordres les quatre especes de mots déclinables ; & ces deux ordres sont précisém
des adjectifs & des verbes ne servent qu’à mettre ces especes de mots en concordance avec leurs corrélatifs : nous pouv
est toujours masculin, & elle toujours féminin, quoique ces deux mots , au genre près, aient le même sens, ou plûtôt ne
s, au genre près, aient le même sens, ou plûtôt ne soient que le même mot , avec différentes inflexions & terminaisons.
identité suppose un même être présente dans l’une des deux especes de mots d’une maniere précise & déterminée, & dan
i les distingue des autres especes : les noms sont donc une espece de mots déclinables, qui présentent à l’esprit des êtres
s, ses corrélatifs. Il en résulte donc encore que ces deux especes de mots présentent à l’esprit des êtres indéterminés. 4°.
toutes les natures. Les adjectifs & les verbes sont toujours des mots qui présentent à l’esprit des êtres indéterminés,
à la véritable notion des noms & des pronoms. Les noms sont des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés pa
êtres réels ou purement abstraits. Voyez Nom . Les pronoms sont des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés pa
n soi. Il resulte donc de ces observations que les adjectifs sont des mots qui présentent à l’esprit des êtres indéterminés,
hoses auxquelles les usages des langues ont assujetti cette espece de mots , puisqu’elle en est ici le résultat analytique :
’y a que le verbe qui en soit revêtu, & que les autres especes de mots n’en paroissent pas susceptibles ; mais il est co
subséquente, &c. ce sont là comme les nuances qui distinguent des mots synonymes quant à l’idée principale ; ce sont des
dent toujours la même signification spécifique ; ce sont toujours des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés pa
c la notion que l’analyse nous donne des verbes : les verbes sont des mots qui présentent à l’esprit des êtres indéterminés,
ue cette notion en est le résultat analytique. Voyez Verbe . II. Des mots indéclinables. La déclinabilité dont on vient de
ager sous différens aspects, l’idée objective de la signification des mots déclinables. L’indéclinabilité des autres especes
ication des mots déclinables. L’indéclinabilité des autres especes de mots est donc pareillement une suite & une preuve
re les objets de nos pensées, sont aussi ceux de la signification des mots déclinables ; c’est pourquoi les aspects en sont
ects en sont variables : les idées objectives de la signification des mots indéclinables sont donc d’une toute autre espece,
e nous pouvons conclure de l’opposition des deux classes générales de mots  : & pour parvenir à des notions plus précises
faut les puiser dans l’examen analytique des différens usages de ces mots . 1°. Les prépositions dans toutes les langues, ex
uvons donc conclure de ces observations que les prépositions sont des mots qui désignent des rapports généraux avec abstract
dit que la plûpart des adverbes ne sont que pour signifier en un seul mot , ce qu’on ne pourroit marquer que par une préposi
ur quoi, M. Duclos remarque que la plûpart ne dit pas assez, que tout mot qui peut être rendu par une préposition & un
nification le terme conséquent du rapport. Les adverbes sont donc des mots qui expriment des rapports généraux, déterminés p
mplément, sont des expressions qui se rapportent essentiellement à un mot antécédent dans l’ordre analytique, & qu’elle
l’ordre analytique, & qu’elles ajoutent à la signification de ce mot , une idée de relation qui en fait envisager le se
en fait envisager le sens tout autrement qu’il ne se présente dans le mot seul : aimer tendrement ou avec tendresse, c’est
; l’adverbe sous ce point de vûe commun, on peut dire que ce sont des mots supplétifs, puisqu’ils servent également à supplé
essoires qui ne se trouvent point comprises dans la signification des mots auxquels on les rapporte, & qu’ils ne peuvent
e fin. A l’occasion de cette application nécessaire de l’adverbe à un mot antécédent ; j’observerai que l’etymologie du nom
que le nom latin verbum sera pris dans son sens propre pour signifier mot , & non pas verbe, parce que l’adverbe supplée
sieurs conjonctions semblent au premier aspect ne servir qu’à lier un mot avec un autre : mais si l’on y prend garde de prè
cond veut dire pareillement, lupus veneras et agnus venerat, les deux mots attributifs venerat étant compris dans le pluriel
y ajoutant l’épithete de composée, une phrase qui renferme plusieurs mots , comme l’ont fait tous les Grammairiens, excepté
, excepté M. l’abbé Girard. En effet une conjonction est une sorte de mot , & chacun de ceux qui entrent dans l’une de c
bbé Girard est tombé dans une autre méprise : il a écrit de suite les mots élémentaires de plusieurs de ces phrases, comme s
ires de plusieurs de ces phrases, comme si chacune n’étoit qu’un seul mot  ; & l’on trouve dans son système des conjonct
. Un second principe qu’il ne faut plus que rappeller, c’est que tout mot qui peut être rendu par une préposition avec son
réposition avec son complément est un adverbe : d’où il suit qu’aucun mot de cette espece ne doit entrer dans le système de
des conjonctions qu’autant qu’on l’écrit de suite sans en faire deux mots  ; autrement chacun doit être rapporté à sa classe
e préposition, conséquent un adjectif pris substantivement ; ces deux mots ne changent point de nature, quoiqu’employés pour
ion avec son complément est l’équivalent d’un adverbe, & que tout mot qui est l’équivalent d’une préposition avec son c
la même raison que l’on doit regarder comme de simples adverbes, les mots suivans réputés communément conjonctions. Cepend
explique par les premiers, quoiqu’à l’article néanmoins il désigne ce mot comme conjonction. Lorsque cependant est relatif
qui ne devient pas pour cela conjonction. Remarquez que dans tous les mots que nous venons de voir, nous n’avons rien trouvé
garder comme conjonctions. Il n’en est pas de même de quelques autres mots , qui étant analysés, renferment en effet la valeu
fet la valeur d’une préposition avec son complément, & de plus un mot simple qui ne peut servir qu’à lier. Par exemple,
comme l’expression déterminée du complément d’un rapport, fait qu’un mot , sous cet aspect, n’est plus une préposition, quo
e à la signification de l’adverbe doit faire pareillement regarder le mot comme conjonction, & non comme adverbe, quoiq
amp; les conjonctions, semble indiquer d’abord que ces deux sortes de mots ont quelque chose de commun dans leur nature ; &a
entre des propositions. Concluons donc que les conjonctions sont des mots qui désignent entre les propositions, une liaison
’analogie ». C’est précisément pour cela que je divise la classe des mots indéclinables en deux ordres de mots, qui sont le
cela que je divise la classe des mots indéclinables en deux ordres de mots , qui sont les supplétifs & les discursifs : l
e l’analyse que nous venons de faire. Système figuré des especes de mots . [table] Cette seule exposition sommaire des dif
ots. [table] Cette seule exposition sommaire des différens ordres de mots est suffisante pour faire appercevoir combien d’i
ien d’idées différentes se réunissent dans la signification d’un seul mot énonciatif ; & cette multiplication d’idées p
ntes formes accidentelles que la déclinabilité peut faire prendre aux mots qui en sont susceptibles, telles que sont, par ex
. Cette complexité d’idées renfermées dans la signification d’un même mot , est la seule cause de tous les mal-entendus dans
on parle la même langue que ceux avec qui l’on traite, on attache aux mots les mêmes sens qu’ils y attachent eux-même ; inde
ut ce qu’une saine Logique peut appercevoir dans la signification des mots  ; ce qui prouve, en passant, l’importance de l’ét
oir à n’en pas faire assez de cas. Or 1°. il faut distinguer dans les mots la signification objective & la signification
ive, c’est l’idée fondamentale qui est l’objet de la signification du mot , & qui peut être désignée par des mots de dif
bjet de la signification du mot, & qui peut être désignée par des mots de différentes especes : la signification formell
es : la signification formelle, c’est la maniere particuliére dont le mot présente à l’esprit l’objet dont il est le signe,
’esprit l’objet dont il est le signe, laquelle est commune à tous les mots de la même espece, & ne peut convenir à ceux
des autres especes. Le même objet pouvant donc être signifié par des mots de différentes especes, on peut dire que tous ces
gnifié par des mots de différentes especes, on peut dire que tous ces mots ont une même signification objective, parce qu’il
gne, la signification formelle est nécessairement différente dans des mots de diverses especes, quoiqu’ils puissent avoir un
alement, est le type de la signification objective commune à tous ces mots , dont l’idée fondamentale est celle de ce sentime
e . 2°. Il faut encore distinguer dans la signification objective des mots l’idée principale & les idées accessoires. Lo
mots l’idée principale & les idées accessoires. Lo-sque plusieurs mots de la même espece représentent une même idée obje
é des idées ajoutées à la premiere ; celle qui est commune à tous ces mots , est l’idée principale ; & celles qui y sont
r ; c’est l’idée principale de la signification objective de ces deux mots  : mais le nom amour ajoute à cette idée principal
res de la signification objective, que porte la différence réelle des mots honnêtes & deshonnêtes, que les Cyniques trai
de chimérique ; & c’étoit pour avoir négligé de démêler dans les mots les différentes idées accessoires que l’usage peu
port à l’honnêteté. Voyez Deshonnête . Quand on ne considere dans les mots de la même espece, qui désignent une même idée ob
iscours que l’idée principale, & qu’il n’y a dans la langue aucun mot qui l’exprime seule avec abstraction de toute idé
it abstraction des idées accessoires que l’on désigneroit par le même mot en d’autres occurrences : mais s’il y avoit dans
ême mot en d’autres occurrences : mais s’il y avoit dans la langue un mot qui signifiât l’idée principale seule & abstr
s à faciliter l’intelligence & la communication de la vérité. Aux mots synonymes, caractérisés par l’identité du sens pr
ns principal, malgré les différences matérielles, on peut opposer les mots homonymes, caractérisés au contraire par la diver
lle, est celle du point de vûe spécifique qui caracterise l’espece du mot , adaptée à l’idée totale de la signification obje
différentes formes que la déclinabilité peut faire prendre à un même mot . Par exemple, amare, amabam, amavissent, sont tro
dre à un même mot. Par exemple, amare, amabam, amavissent, sont trois mots dont la signification objective renferme la même
général de bienveillance que nous avons déja vû appartenir à d’autres mots pris dans notre langue ; en outre, ils présentent
constitue l’idée principale de la signification formelle de ces trois mots . Mais les inflexions & les terminaisons qui l
une époque antérieure au moment de la parole dans chacun de ces deux mots , parce que les tems en sont antérieurs, mais qu’e
la signification formelle, que porte la diversité des formes dont les mots se revêtent selon les vûes de l’énonciation ; for
fiques, qui, dans chaque idiôme, caractérisent à-peu-près l’espece du mot  ; & formes accidentelles, que l’usage de chaq
’une education cultivée. Je finirai cet article par une définition du mot la plus exacte qu’il me sera possible. L’auteur d
rammaire générale (part. II. ch. j.) dit que « l’on peut définir les mots , des sons distincts & articulés dont les homm
s marque qu’il est de la premiere personne du pluriel ; y a-t-il cinq mots dans amaveramus ? La préposition françoise ou lat
rbe latin co, sont des sons non-articulés, & ce sont pourtant des mots . Quand on dit que ce sont des signes pour signifi
incertaine ; car une proposition entiere, composée même de plusieurs mots , n’exprime qu’une pensée ; n’est-elle donc qu’un
me de plusieurs mots, n’exprime qu’une pensée ; n’est-elle donc qu’un mot  ? Ajoutez qu’il est peu correct de dire que les h
r signifier ; c’est un pléonasme. Je crois donc qu’il faut dire qu’un mot est une totalité de sons, devenue par usage pour
ur ceux qui l’entendent, le signe d’une idée totale. 1°. Je dis qu’un mot est une totalité de sons ; parce que, dans toutes
une totalité de sons ; parce que, dans toutes les langues, il y a des mots d’une & de plusieurs syllabes, & que l’un
syllabes qui ne sont que des sons partiels, & qui ne sont pas des mots , quoiqu’elles désignent quelquefois des idées, mê
a notion que l’on veut donner : or, il est indifferent à la nature du mot d’être une totalité de sons articulés ou de sons
e ces deux états opposés, n’exclut ni l’un ni l’autre de la notion du mot  : son simple, son articulé, son aigu, son grave,
grave, son bref, son alongé, tout y est admissible. 3°. Je dis qu’un mot est le signe d’une idée totale ; & il y a plu
ets de cette signification ne sont que des idées partielles, & le mot entier est nécessaire à l’expression de l’idée to
conde raison, c’est que si l’on n’attachoit pas à la signification du mot une idée totale, on pourroit dire que le mot, div
as à la signification du mot une idée totale, on pourroit dire que le mot , diversement terminé, demeure le même, sous préte
ns l’une ou dans l’autre est un changement réel pour la totalité ; le mot alors n’est plus le même, c’en est un autre, parc
d’une autre idée totale. Une troisieme raison, c’est que la notion du mot ainsi entendue est vraie, de ceux même qui équiva
idée plus precise & plus développée du sujet. 4°. J’ajoute qu’un mot est signe pour ceux qui l’entendent. C’est que l’
les prononce naturellement que des sentimens. 5°. Enfin, je dis qu’un mot devient par usage le signe d’une idée totale, afi
fin d’assigner le vrai & unique fondement de la signification des mots . « Les mots, dit le pere Lami (Rhét. liv. I. ch.
r le vrai & unique fondement de la signification des mots. « Les mots , dit le pere Lami (Rhét. liv. I. ch. iv.), ne sig
oir bien établie à l’article Langue (art. I. sub fin.). Mais si les mots ne signifient pas par nature, ils signifient donc
pour régler dans une délibération commune la signification de chaque mot , pour en choisir le matériel, pour en fixer les d
e pour marquer la même chose. Fenestra, ventus, janua, crux, sont des mots latins. Le françois, l’espagnol, le portugais vie
tin », (c’est-à-dire, que ces trois idiômes ont emprunté beaucoup de mots dans la langue latine, & c’est tout :) « mai
s-je ajouter, que la diversité des vûes introduit en divers lieux des mots très-différens pour exprimer les mêmes idées tota
ls viennent tous originairement d’une même source. Mais ces différens mots , risqués d’abord par un particulier qui n’en conn
partiennent à l’idiôme national. Ainsi c’est l’usage qui autorise les mots , qui en détermine le sens & l’emploi, qui en
éritable & l’unique approbateur. Mais d’où nous vient le terme de mot  ? On trouve dans Lucilius, non audet dicere muttu
 ? On trouve dans Lucilius, non audet dicere muttum (il n’ose dire un mot ) ; & Cornutus, qui enseigna la Philosophie à
disoient proverbialement, mutum nullum emiseris (ne dites pas un seul mot ). Festus témoigne que mutire, qu’il rend par loqu
rleur ; & μυθεῖν, parler. D’après ces observations, Ménage dérive mot du latin mutum ; & croit que Périon s’est tro
absurde. Les véritables distinctions des consonnes sont détaillées au mot Lettre  ; M. l’abbé de Dangeau n’en avoit pas en
pétués dans plus d’une province, & par la comparaison de quelques mots analogues entre eux, dans l’un desquels on fait s
prime même ces lettres dans l’orthographe moderne de plusieurs de ces mots , & l’on écrit vêtir, épier, bâton, hopital.]
n emploie, ou qu’on employoit il n’y a pas long-tems au milieu de nos mots , se prononçassent originairement. Il est au contr
se sont plû à introduire des lettres muettes dans un grand nombre de mots , afin qu’on sentît mieux la relation de ces mots
s un grand nombre de mots, afin qu’on sentît mieux la relation de ces mots avec la langue latine » ; [ou même par un motif
ant que les manuscrits antérieurs à l’Imprimerie, offrent beaucoup de mots écrits avec une simplicité qui montre qu’on les p
de parcourir quelques ouvrages du quatorzieme siecle, où j’ai vu les mots su vans avec l’orthographe que je leur doune ici 
nir, aultre, moult, recepvoir, vostre, pour marquer le rapport de ces mots avec les noms latins directus, sanctus, tractatus
use de l’analogie qu’il est utile de conserver sensiblement entre ces mots & leurs dérivés, corporel, corporifier, corpu
poriser, temporisation, que pour les distinguer par l’orthographe des mots homogenes cors de cerf ou cors des piés, tant adv
omputum, se trouve différencié par-là de comte, seigneur d’une comté, mot dérivé de comitis, & de conte, narration fabu
ne comté, mot dérivé de comitis, & de conte, narration fabuleuse, mot tiré du grec barbare κοντὸν, qui parmi les dernie
des lettres muettes, pour rendre plus sensible l’analogie de certains mots avec d’autres mots françois. Ainsi, comme tournoy
, pour rendre plus sensible l’analogie de certains mots avec d’autres mots françois. Ainsi, comme tournoyement, maniement, é
crut devoir mettre ou laisser à la pénultieme syllabe de ces premiers mots un e qu’on n’y prononçoit pas. On en usa de même
de même dans beau, nouveau, oiseau, damoiseau, chasteau & autres mots semblables, parce que la terminaison eau y a succ
, obmettre ; & la consonne oiseuse a été remplacée dans plusieurs mots par un accent circonflexe marqué sur la voyelle p
chapeau, & euf, beuf, aulieu d’oeuf, boeuf, quoique ces dernièrs mots viennent d’ovum, bovis : mais l’innovation ne s’e
arement uniformes dans leur conduite, on a même épargné dans certains mots , telle lettre qui n’avoit pas plus de droit de s’
irai-je des consonnes redoublées qui sont demeurées dans une foule de mots où nous ne prononçons qu’une consonne simple ? Qu
Telles sont celles qui servent à désigner la nature & le sens des mots , comme n dans ils aiment, ils aimerent, ils aimas
ils aimoient, ils aimeroient, ils soient ; car à l’égard du t de ces mots , & de beaucoup d’autres consonnes finales qui
core dans la lecture ou dans le discours soutenu, sur-tout lorsque le mot suivant commence par une voyelle. Il y a des lett
que dans la françoise. Il est vrai que cet u se prononce en quelques mots , quadrature, équestre, quinquagésime ; mais il es
mais comme le g doux de mange, seroit devenu un g dur dans les autres mots , par la rencontre de l’o & de l’a, il est pre
ns la prononciation & dans l’orthographe, l’analogie de ces trois mots avec je mange dont ils dérivent. La même chose pe
angea. Elle ne fournit par elle-même aucun son dans le premier de ces mots  ; mais elle est censée tenir aux deux autres voye
d à la place qu’elle occupe. Ce que je dis ici de l’e, par rapport au mot mangea, doit s’entendre également de l’u tel qu’i
re, recueil, quotité ; & ce que j’observe sur l’e, par rapport au mot beau, doit s’entendre aussi de l’a & de l’o d
, cette articulation se change aisément en m dans les générations des mots , voyez M : comme dentale ; elle est aussi commuab
du, contendant, &c. voyez M. il faut seulement excepter les trois mots examen, hymen, amen, où cette lettre finale conse
ente l’articulation ne. Il faut observer néanmoins que dans plusieurs mots terminés par la lettre n, comme signe de nasalité
té, il arrive souvent que l’on fait entendre l’articulation ne, si le mot suivant commence par une voyelle ou par un h muet
occurrences, on ne fait point entendre l’articulation ne, quoique le mot suivant commence par une voyelle ou par un h muet
ire, bien entendre, &c. Si l’adverbe bien est suivi de tout autre mot que de l’adjectif, de l’adverbe ou du verbe qu’il
est plus qu’un signe de nasalité : il parloit bien & à-propos. Le mot en, soit préposition soit adverbe, fait aussi ent
l’usage insere un n euphonique, les deux idées exprimées par les deux mots sont si intimement liées qu’elles ne font qu’une
rmonieux & hargneux ? D’ailleurs l’étymologie de plusieurs de nos mots où il se trouve gn, confirme ma conjecture, puisq
imoient, &c. N capital suivi d’un point, est souvent l’abregé du mot nom, ou nomen, & le signe d’un nom propre qu’
lui qui parle, mais comme un mode propre à sa pensée actuelle ; en un mot la négation ne présente point à l’esprit l’idée d
pas tout-à-fait perdue pour la Grammaire ; & l’on y distingue des mots négatifs & des mots privatifs. Les mots négat
our la Grammaire ; & l’on y distingue des mots négatifs & des mots privatifs. Les mots négatifs sont ceux qui ajoûte
amp; l’on y distingue des mots négatifs & des mots privatifs. Les mots négatifs sont ceux qui ajoûtent à l’idée caractér
nusquam, nullibi ; les conjonctions nec, neque, nifi, quin, sont des mots négatifs. Les mots privatifs sont ceux qui exprim
les conjonctions nec, neque, nifi, quin, sont des mots négatifs. Les mots privatifs sont ceux qui expriment directement l’a
t communément indiqué par une particule composante, mise à la tête du mot positif. Les Grecs se servoient sur-tout de l’alp
ἄβυσσος. La particule in, étoit souvent privative en latin ; dignus, mot positif, indignus, mot privatif ; decorus, indeco
in, étoit souvent privative en latin ; dignus, mot positif, indignus, mot privatif ; decorus, indecorus ; sanus, insanus ;
r : quelquefois le n final de in, se change en l & en r, quand le mot positif commence par l’une de ces liquides, &
f commence par l’une de ces liquides, & d’autres fois en m, si le mot commence par les labiales b, p & m ; legitimu
mortalis pour inmortalis. Nous avons transporté dans notre langue les mots privatifs grecs & latins, avec les particules
e, illégitime, irrégulier, &c. mais si nous introduisons quelques mots privatifs nouveaux, nous suivons la méthode latin
mp; nous nous servons de in. Ainsi la principale différence entre les mots négatifs & les mots privatifs, c’est que la n
in. Ainsi la principale différence entre les mots négatifs & les mots privatifs, c’est que la négation renfermée dans l
artie & la rendent négative ; au-lieu que celle qui constitue les mots privatifs, tombe sur l’idée individuelle de leur
pour législateur exclusif dans les langues, relativement au choix des mots , au sens qui doit y être attaché, aux tropes qui
26 un Dictionnaire néologique, c’est-à-dire une liste alphabétique de mots nouveaux, d’expressions extraordinaires, de phras
ologisme . (B. E. R. M.) NEUTRE Neutre NEUTRE, adj. ce mot nous vient du latin neuter, qui veut dire ni l’un
opinions contraires, un citoyen entre deux partis opposés, &c. Le mot neutre est aussi un terme propre à la grammaire,
ire entendre qu’ils ne le sont pas, en les appellant neutres ; car ce mot , quand on l’applique aux verbes, veut dire qui n’
Nom (Métaphysique | Grammaire) NOM, s. m. (Métaph. Gram.) ce mot nous vient, sans contredit, du latin nomen ; &
n scieris, cognitio rerum perit, lib. I. cap. vj. Cette définition du mot est d’autant plus recevable, qu’elle est plus app
est plus approchante de celle de la chose : car les noms sont des des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés pa
re ; ce qui est effectivement donner la connoissance des êtres. Voyez Mot , art. 1. On distingue les noms, ou par rapport à
est celle des substantifs & des adjectifs. Mais j’ai déja dit un mot (art. Genre) sur la méprise des Grammairiens à c
isgression, & qu’il est plus convenable de renvoyer cet examen au mot Substantif , où il sera placé naturellement. II.
 ; & ce sont des idées ainsi abstraites que nous marquons par les mots appellatifs. Voyez Appellatif . Ces idées abstrai
physique excellens, par la relation objective que désignent ces deux mots , de Grammaire, & par la relation causative in
de Grammaire, & par la relation causative indiquée par ces autres mots , compoposés par M. du Marsais. C’est qu’il est po
t regarder comme un principe général, que le sens étymologique de ces mots est constamment appellatif. Peut-être en trouvero
lante du pié de son frere ; de-là le verbe supplanter, en dérivant ce mot des deux racines latines subplantâ, qui répondent
clateurs commencerent à étendre leurs idées & à généraliser leurs mots . C’est qu’en effet quelque systeme de formation q
prévenir les objections de toute espece, est celui que j’ai établi au mot Langue (article j.) que Dieu donna tout-à-la-fo
s à saisir ; c’est la méthode d’analyse. Voyez Générique . Ainsi, les mots qui ont la priorité dans l’ordre analytique, sont
les nombres sont des terminaisons qui ajoutent à l’idée principale du mot , l’idée accessoire de la quotité. On ne connoît q
uralité. Ainsi cheval & chevaux, c’est en quelque maniere le même mot sous deux terminaisons différentes : c’est comme
le même mot sous deux terminaisons différentes : c’est comme le même mot , afin de présenter à l’esprit la même idée princi
n unanime des usages de tous les idiomes, qu’il y a quatre especes de mots qui sont susceptibles de cette espece d’accident,
les pronoms, les adjectifs & les verbes ; d’où j’ai inféré (voyez Mot , art. I.), que ces quatre especes doivent présen
s qui reglent le choix des nombres à l’égard de ces quatre especes de mots , m’a conduit aussi à les diviser en deux classes
mots, m’a conduit aussi à les diviser en deux classes générales ; les mots déterminatifs, savoir les noms & les pronoms 
όμεναι, φιλεόμενα, plurier. Sans cette diversité de terminaisons, ces mots indéterminatifs ne pourroient s’accorder en nombr
prudence, charité, haine, lacheté, &c. & de plusieurs autres mots qui n’ont point de pluriel dans aucune langue, à
ividus ; comme, Julii, Antonii, Scipiones, &c. qui sont comme les mots nationaux, Romani, Afri, Aquinates, nostrates, &a
e, parce que tout a sa cause lors même qu’on ne la connoît point. Le mot de nombre est encore usité en grammaire dans un a
n autre sens ; c’est pour distinguer entre les différentes especes de mots , ceux dont la signification renferme l’idée d’une
qu’il n’étoit pas plus raisonnable de donner le nom de nombres à des mots qui expriment une idée individuelle de nombre, qu
qui expriment une idée individuelle d’être : il falloit laisser à ces mots le nom de leurs especes en y ajoutant la dénomina
s particulier déterminé par la précision numérique dans les différens mots de la même espece. Il y a des noms, des adjectifs
atifs ; un, deux, trois, quatre, &c. c’est que le matériel de ces mots est communément radical des mots numéraux corresp
&c. c’est que le matériel de ces mots est communément radical des mots numéraux correspondans dans les autres classes, &
ctifs, est combinée avec quelqu’autre idée accessoire dans les autres mots . Je commencerai donc par les adjectifs numéraux.
le calculatifs, & les autres qu’il nomme collectifs ; ce sont les mots que je viens de désigner comme adjectifs & co
hasteté, &c. Pour ce qui est des prétendus caracteres propres des mots que je regarde comme des noms numéraux collectifs
zaine, &c. Si l’on allegue que ce n’est pas par eux-mêmes que ces mots requierent l’article ; c’est la même chose des no
J’ajoute que si l’on a cru devoir réunir dans la même cathégorie, des mots aussi peu semblables que deux & couple, dix &
st à cause de cette destination, que l’on a appellé ce cas nominatif, mot tiré de nomen même, pour mieux indiquer que sous
e les noms sont terminés au nominatif comme aux autres cas, puisqu’un mot sans terminaison est impossible ; le nominatif es
il est sans terminaison significative ; mais aussi domin n’est pas un mot . Voyez Mot . Il y a plus : les mêmes grammairiens
terminaison significative ; mais aussi domin n’est pas un mot. Voyez Mot . Il y a plus : les mêmes grammairiens avouent ai
en est le sujet : c’est un principe qui a été démontré directement au mot Impersonnel, & qui reçoit ici une nouvelle co
es : de-là une plus grande obscurité sur les traces étymologiques des mots  ; le primitif & le dérivé pourroient être écr
isparoissant. La lettre o est quelquefois muette : 1°. dans les trois mots paon, faon, Laon (ville), que l’on prononce pan,
laonnois (qui est de la ville ou du pays de Laon) : 2°. dans les sept mots oeuf, boeuf, moeuf, choeur, coeur, moeurs & s
ce euf, beuf, meuf, keur, keur, meurs & seur : 3°. dans les trois mots oeil, oeillet & oeillade, soit que l’on prono
OBLIQUE Oblique (Grammaire) OBLIQUE, adj. (Gramm.) ce mot en Grammaire est opposé à direct ; on s’en sert p
r : tels sont l’indicatif, l’impératif & le suppositif, voyez ces mots . Les modes obliques sont ceux qui ne peuvent serv
M.) ONOMATOPÉE ONOMATOPÉE, s.f. (Gramm. art étymologiq.) ce mot est grec, ὀνοματοποιία, comme pour dire τοῦ ὀνόμα
ματος, ποίησις, nominis creatio, création, formation ou génération du mot . « Cette figure n’est point un trope, dit M. du
. « Cette figure n’est point un trope, dit M. du Marsais, puisque le mot se prend dans le sens propre ; mais j’ai cru qu’i
simplement le nom de l’une des causes de la génération matérielle des mots expressifs des objets sensibles, & `cette cau
’appelle vox repercussa naturae, l’écho de la nature. Cette source de mots est naturelle ; & la preuve en est que les en
tion qui caractérise ce cri qui est bê. Pareillement on a imaginé les mots analogues & semblables ὀλολύζω, ululare, heul
, owle en anglois, uhu en allemand, hibou en françois, sont autant de mots tirés évidemment du cri lugubre de cet oiseau noc
ent dans le regne animal. Tintement, tinnitus, tintinnabulum sont des mots dont le radical commun tin imite exactement le so
teille, le cliquetis des armes, les éclats du tonnerre sont autant de mots imitatifs des différens bruits qu’ils expriment.
encore remarquer d’une autre maniere dans la génération de plusieurs mots  ; c’est en proportionnant, pour ainsi dire, les é
ieurs mots ; c’est en proportionnant, pour ainsi dire, les élémens du mot à la nature de l’idée que l’on veut exprimer. Pou
r, la plus rude de toutes ; il n’en faut point d’autre preuve que les mots de cette espece : rude, âpre, âcre, roc, rompre,
omme, sans convention, sans s’en appercevoir, forme machinalement ses mots les plus semblables qu’il peut aux objets signifi
exemple, aux pronoms personnels, & qu’il remarquoit que dans les mots ego & nos le mouvement organique se fait avec
e se fait avec un retour intérieur sur soi-même, au lieu que dans les mots tu & vos l’inflexion se porte au-dehors vers
mmédiate, sur-tout quand elle se trouve réunie avec la similitude des mots radicaux. (B. E. R. M.) OPTATIF OPTATIF,
rs (Synonymes) ORAISON, s. f. DISCOURS, s. m. (Synonym.) ces deux mots en grammaire signifient également l’enonciation d
son est plus matérielle ; ses parties sont les différentes especes de mots , l’interjection, le nom, le pronom, l’adjectif, l
mp; la conjonction, que l’on nomme aussi les parties d’oraison. Voyez Mot . Elle suit les lois de la Grammaire. Le style ca
distinction que l’on vient d’établir entre discours & oraison. Le mot discours, en latin discursus, vient du verbe disc
ées partielles, & passe en quelque maniere de l’une à l’autre. Le mot oraison est tiré immédiatement du latin oratio, f
uterai ici ce qu’a écrit M. l’abbé Girard sur la différence des trois mots harangue, discours, oraison : quoiqu’il prenne ce
nce des trois mots harangue, discours, oraison : quoiqu’il prenne ces mots relativement à l’éloquence, on verra néanmoins qu
Grammaire) ORDINAL, adj. (Gram.) on nomme ainsi en Grammaire tout mot qui sert à déterminer l’ordre des individus. Il y
yez Nombre . (B. E. R. M.) ORTHOGRAPHE ORTHOGRAPHE, s. f. ce mot est grec d’origine : ὀρθογραφία, de l’adjectif ὀρ
bliés ou suivis. C’est que la régularité indiquée par l’étymologie du mot , n’est autre chose que celle qui suit nécessairem
, lorsqu’ils se rappellent la maniere dont ils ont vû écrire quelques mots  ; qui n’ont & ne peuvent avoir aucun égard au
es nombres, des personnes, & autres accidens grammaticaux ; en un mot , qui n’ont aucun principe stable, & qui donne
par-là même dépositaire & témoin de l’ancienne prononciation des mots  ; elle facilite ainsi la connoissance des étymolo
tout dans la figure avec un peu d’examen. … Exemple. Si je dis que le mot françois sceau vient du latin sigillum, l’identit
cette terminaison ancienne s’est même conservée dans les composés du mot que j’examine, puisque l’on dit contre scel &
que les mêmes organes ont agi dans le même ordre en formant les deux mots  : par où je vois que j’ai eu raison de déférer à
u’elles ne peuvent opérer que des distinctions fort légeres. De là le mot de wachter dans son glossaire germanique : praf.
caracteres élémentaires & prosodiques qui doivent représenter les mots considérés dans leur état primitif, & avant q
ner les caracteres élémentaires qui doivent marquer les relations des mots dans l’ensemble de l’énonciation, & les ponct
des lettres, tant par rapport à la partie principale du matériel des mots , que par rapport aux variations qu’y introduisent
Ajoutez-y ce qui peut se trouver de relatif à l’orthographe sous les mots Genre, Nombre, Personne , &c. Sur les caract
à cette partie. (B. E. R. M.) ORTHOLOGIE ORTHOLOGIE, s. f. Ce mot est l’un de ceux que l’on a cru devoir risquer da
dans le prospectus général que l’on a donné de la Grammaire, sous le mot Grammaire : on y a expliqué celui-ci par son étym
ogmatiques s’accommoderont plutôt de la division que j’ai indiquée au mot Méthode, en esquissant les livres élémentaires qu
érer après b un e muet sensible, ce qui seroit ajouter une syllabe au mot obtinuit, ou il faudroit affoiblir le t & dir
en z. M. l’abbé de Dangeau, opusc. 148. remarque que si dans quelque mot propre il y a pour finale un b ou un d, comme dan
écrits. Si nos organes en faisant sonner le b ou le d à la fin de ces mots , y ajoutent nécessairement un e féminin, ils l’aj
frappées à Dijon. (M. E. R. M.) PARADIGME PARADIGME, s. m. ce mot vient du grec παράδειγμα, exemplar, dérivé du ver
position souvent ampliative, quand elle entre dans la composition des mots  ; & δεικνύω, ostendo. Les Grammairiens se son
mots ; & δεικνύω, ostendo. Les Grammairiens se sont approprié le mot paradigme, pour désigner les exemples de déclinai
mp; de conjugaisons, qui peuvent servir ensuite de modeles aux autres mots , que l’usage & l’analogie ont soumis aux même
e espece. Les paradigmes sont des exemples, des modeles pour d’autres mots analogues ; & c’est le sens littéral du mot.
odeles pour d’autres mots analogues ; & c’est le sens littéral du mot . Les paradigmes étant principalement destinés à i
nd le nom est d’un genre déterminé ; par deux de ces lettres & le mot ou entre deux, il est d’un genre douteux, &c.
ouvrage, exige encore quelques observations qui auroient dû entrer au mot Déclinaison ; mais que M. du Marsais ne pouvoit p
il n’avoit pas les mêmes idées que moi sur les différentes especes de mots . Voyez Mot . Je regarde comme deux especes très-d
as les mêmes idées que moi sur les différentes especes de mots. Voyez Mot . Je regarde comme deux especes très-différentes
especes très-différentes les noms & les adjectifs ; voyez Genre, Mot , Nom & Substantif , & je crois qu’il n’y
yez Genre, Mot, Nom & Substantif , & je crois qu’il n’y a de mots qui soient primitivement & véritablement pron
paradigmes. On mettra à la suite la déclinaison de Deus, parce que ce mot étant d’un usage fréquent doit être connu ; &
éclinés l’un après l’autre, sans aucune regle énoncée ; ce sont trois mots particuliers qui ne servent d’exemple à aucun aut
uliere : c’est que les paradigmes doivent présenter les variations du mot sous les points de vûe les plus propres à fixer l
er & du pluriel. Dans les tems composés, il y a toujours quelques mots qui sont communs à toutes les personnes : il sera
qui sera le paradigme de novi, coepi, odi. Je n’ajouterai plus qu’un mot qui est général. C’est 1°. qu’au-dessous de chaqu
ue paradigme il est bon de donner une liste alphabétique de plusieurs mots soumis à la même analogie, afin de fournir aux co
er sur le paradigme, & en même tems pour leur apprendre autant de mots latins, noms, adjectifs, ou verbes. 2°. Il me sem
AGOGE PARAGOGE, s. f. (Gram.) du grec παραγωγὴ, deductio, issue ; mot formé du verbe grec παράγειν, deducere, mettre de
de diction, par l’addition d’une lettre ou d’une syllabe à la fin du mot  : amarier, dicier, pour amari, dici ; egomet, tut
&c. C’est donc une des causes qui contribuent à l’altération des mots , lors de leur passage d’un idiome dans un autre,
dans le discours principal, tels qu’on les voit avant & après les mots ci-dessus (maxime si ordinaire aux grands). Le pr
ipe, qui pourra toujours se décomposer par un mode personnel & un mot conjonctif, pour constituer une proposition incid
 : des hommes savans, c’est-à-dire, des hommes qui sont savans. En un mot le participe est un véritable adjectif, puisqu’il
accidentellement quelque propriété de l’adjectif ; c’est une sorte de mot dont l’essence comprend nécessairement les deux n
isante raison de ce que l’on regarde le participe comme une espece de mot différente du verbe : c’est, dit-il, quòd & c
if, ou qu’il n’a pas autant de personnes que les autres modes : en un mot , c’est séparer le participe du verbe, par la rais
ui n’est qu’adjectif, & qu’il ne peut être donné à cette sorte de mot aucun complément déterminatif, qu’au moyen d’une
faut y ajouter encore une observation importante. C’est que plusieurs mots , participes dans l’origine, sont devenus de purs
un tems, parce que les tems supposent l’idée de l’existence, dont ces mots sont dépouillés par l’abstraction. Vir patiens in
y a pas démêlé avec autant de précision la véritable nature de chaque mot . Je vais tâcher de mettre cette matiere dans son
moins qu’in différent pour l’exactitude de l’analyse, de savoir si un mot est un nom ou un adjectif, & par conséquent s
st erronné. Nous ne devons employer dans notre Grammaire françoise le mot de gérondif, qu’autant qu’il exprimera la même id
e latine d’où nous l’empruntons ; & ce doit être la même chose du mot participe : or en latin, le participe & le gé
son, des inconnus enleverent à ses yeux le meilleur de ses amis ; le mot sortant a un sujet qui n’est qu’à lui, mon pere
p; ce qui est accidentel ne change point la nature indestructible des mots . Les adjectifs numéraux quatuor, quinque, six, se
Ce n’est point par la forme extérieure ni par le simple matériel des mots qu’il faut juger de leur nature ; autrement on ri
complement immédiat de lû. Lû, comme complément de j’ai, est donc un mot de même espece que lettres, c’est un nom ; &
un nom ; & comme ayant lui-même un complément immédiat, c’est un mot de la même espece que j’ai, c’est un verbe relati
e, & par conséquent les especes doivent être caractérisées par le mot radical qui y sert de sujet à l’auxiliaire ; d’où
été autorisées par l’usage de cette langue : il suffit que chacun des mots que l’on y emploie ait le sens individuel qu’on l
ne répéterai point ce que j’ai déjà dit de la nécessité de juger des mots par leur destination, plutôt que par leur forme ;
positifs. La premiere impression de la nature dans la dérivation des mots , amene communément l’uniformité & la régulari
pas dans un contresens aussi absurde que le seroit celuid’employer un mot passif pour un mot actif : mais le Clerc ne preno
ens aussi absurde que le seroit celuid’employer un mot passif pour un mot actif : mais le Clerc ne prenoit pas garde que le
amment la premiere impression de la nature : elle destine d’abord les mots qui ont de l’analogie dans leur formation, à des
ux, quoiqu’ils portent sur quelque idée commune, il ne reste dans les mots que ce qu’il faut pour caractériser l’idée commun
yntaxe a les mêmes principes que celle des noms. Voyez Infinitif . Le mot en placé avant un prétérit en est quelquefois com
on de avec le nom indiqué par les circonstances : Voyez Adverbe & Mot . Ainsi il ne doit point introduire le participe
ARTICULE Particule (Grammaire) PARTICULE, s. f. (Gram.) ce mot est un diminutif de partie ; & il signifie un
ble abus consiste en ce qu’on a appellé particules, non-seulement les mots indéclinables, mais encore de petits mots extrait
rticules, non-seulement les mots indéclinables, mais encore de petits mots extraits des especes déclinables : il n’est pas r
’est plus possible d’assigner un caractere qui soit commun à tous ces mots , & qui puisse fonder la dénomination commune
dit une affection du coeur ou de l’esprit. A ce prix, particule & mot sont synonymes ; car il n’y a pas un mot qui n’én
. A ce prix, particule & mot sont synonymes ; car il n’y a pas un mot qui n’énonce une pareille affection ; & ils o
p; suiv. « 1°. On donne, dit-il, le nom de particule à divers petits mots , quand on ne sait sous quel genre ou partie d’ora
s d’oraison… 2°. On donne aussi le même nom de particule à des petits mots , qui sont quelquefois prépositions & quelquef
ois adverbes… 3°. On donne aussi le même nom de particule à de petits mots qui ne signifient rien par eux-mêmes, mais qui ch
par eux-mêmes, mais qui changent quelque chose à la signification des mots auxquels on les ajoute : par exemple, les petits
gnification des mots auxquels on les ajoute : par exemple, les petits mots de ne & de pas… 4°. On doit donner le nom de
as… 4°. On doit donner le nom de particule principalement à de petits mots qui tiennent quelque chose d’une des parties d’or
, des, aux… 5°. On donne encore le nom de particule à d’autres petits mots qui tiennent la place de quelques prépositions &a
Il y a d’autres sortes de particules qui servent à la composition des mots , & comme elles ne font jamais de mots à part,
ervent à la composition des mots, & comme elles ne font jamais de mots à part, on les nomme des particules inséparables,
a bien des erreurs. 1°. Donner le nom de particule à certains petits mots , quand on ne sait sous quel genre ou partie d’ora
simple & plus sage, ou de déclarer qu’on ignore la nature de ces mots , au lieu d’en imposer par un nom qui semble expri
la sagacité des Grammairiens. 2°. Regarder comme particules de petits mots qui à divers égards peuvent se ranger sous divers
icule ? Au reste, il arrive souvent que l’on croit mal-à-propes qu’un mot change d’espece, parce que quelque ellipse dérobe
aux yeux les caracteres de syntaxe qui conviennent naturellement à ce mot  : le mot après, dit M. de Dangeau, est prépositio
les caracteres de syntaxe qui conviennent naturellement à ce mot : le mot après, dit M. de Dangeau, est préposition dans ce
hoit après Jacques. On peut dire en général qu’il est très rare qu’un mot change d’espece ; & cela est tellement contre
firmativement, que l’on doive donner le nom de particule à nos petits mots du, des, au, aux. La Grammaire ne doit point juge
os petits mots du, des, au, aux. La Grammaire ne doit point juger des mots par l’étendue de leur matériel, ni les nommer d’a
jugement ; c’est leur destination qui doit fixer leur nature. Or les mots dont il s’agit, loin d’être des particules dans l
it, loin d’être des particules dans le sens diminutif que présente ce mot , équivalent au contraire à deux parties d’oraison
les. C’est ainsi qu’il faut les désigner, en marquant que ce sont des mots composés équivalens à telle préposition & tel
position & tel article. C’est encore à-peu-près la même chose des mots en, y & dont : celui-ci est équivalent à de l
ou de lesquelles : les deux autres sont de vrais adverbes, puisque le mot en signifie de lui, d’elle, de cela, de ce lieu,
e ce lieu, d’eux, d’elles, de ces choses, de ces lieux ; & que le mot y veut dire à cela, à ces choses, en ce lieu, en
y veut dire à cela, à ces choses, en ce lieu, en ces lieux : or tout mot équivalent à une préposition avec son complément,
, & par conséquent qu’il est au moins inutile d’imaginer pour ces mots une classe à part. Les autres particules, dont je
r cela une partie d’oraison, c’est-à-dire, une espece particuliere de mots  : & en voici la preuve. Un mot est une totali
-dire, une espece particuliere de mots : & en voici la preuve. Un mot est une totalité de sons devenue par usage, pour
usage, pour ceux qui l’entendent, le signe d’une idée totale : voyez Mot  : or les particules, que je consens de reconnoît
deviennent significatives, qu’autant qu’elles sont jointes à d’autres mots dont elles deviennent parties, de sorte qu’on ne
ce soit une totalité de sons, puisque chacune devient son partiel du mot entier qui en résulte. Au lieu donc de regarder l
ier qui en résulte. Au lieu donc de regarder les particules comme des mots , il faut s’en tenir à la notion indiquée par l’ét
des parties élémentaires qui entrent dans la composition de certains mots , pour ajouter à l’idée primitive du mot simple au
s la composition de certains mots, pour ajouter à l’idée primitive du mot simple auquel on les adapte, une idée accessoire
cules, à cause des deux manieres dont elles peuvent s’adapter avec le mot simple dont elles modifient la signification prim
age de la grammaire hébraïque, parce qu’elles se mettent à la tête du mot  ; les autres sont postpositives, ou affixes, parc
sont postpositives, ou affixes, parce qu’elles se mettent à la fin du mot . Les particules que je nomme prépositives ou préf
se : 1°. elle confond les élémens dont il s’agit ici avec l’espece de mots à laquelle convient exclusivement le nom de prépo
de particule prépositive ou préfixe n’abuse du nom d’aucune espece de mot , & présente les idées dans leur ordre naturel
, la tendance vers un but physique ou moral. On se sert de a dans les mots que nous composons nous-mêmes à l’imitation de ce
vocat (ad alienam causam dicendam vocatus). On se sert de ad quand le mot simple commence par une voyelle, par un h muet, p
quelques cas, le d de ad se transforme en la consonne qui commence le mot simple, si c’est un cou un q, comme accumuler, ac
nt elle garde le sens dans la composition. On se sert de co devant un mot simple qui commence par une voyelle ou par un h m
m ; combattre, compétiteur, commutation. On se sert de col, quand le mot simple commence par l ; collection, colliger, col
d le mot simple commence par l ; collection, colliger, collusion : le mot colporteur n’est point contraire à cette regle, i
te regle, il signifie porteur au col. On fait usage de cor devant les mots qui commencent par r, correlatif, correspondance.
ement dire auprès. De sert quelquefois à étendre la signification du mot  ; elle est ampliative, comme dans déclarer, décou
négative & sert à marquer la suppression de l’idée énoncée par le mot simple, comme dans débarquer, décamper, dédire, d
rticule dis dont le s final est changé en f, à cause du f initial des mots simples, & elle y est négative. E & ex s
4°. page 574.) que ce soit la particule é qui se trouve à la tête des mots écolier, épi, éponge, état, étude, espace, esprit
ce, esprit, espece, &c. & de plusieurs autres qui viennent de mots latins commençant par s suivie d’une autre conson
suite supprima la lettre s de la prononciation de quelques-uns de ces mots , & l’on dit écolier, épi, éponge, état, étude
cette lettre dans l’orthographe : elle subsiste encore dans celle des mots espace, esprit, espece, parce qu’on l’y prononce.
’y prononce. Si cet e ne s’est point mis dans quelques dérivés de ces mots , ou dans d’autres mots d’origine semblable, c’est
e s’est point mis dans quelques dérivés de ces mots, ou dans d’autres mots d’origine semblable, c’est qu’ils se sont introdu
mir, engrosser, enhardir, enrichir, ensanglanter, enivrer. Lorsque le mot simple commence par une des labiales b, p ou m, l
en latin, deux usages très-différens. 1°. Elle conserve en plusieurs mots le sens de la préposition latine in, ou de notre
nues de la préposition, que l’usage les partage quelquefois entre des mots simples qui ont une même origine & un même se
privative, qui marque l’absence de l’idée individuelle énoncée par le mot simple : inanimé, inconstant, indocile, inégal, i
le sens de cette particule, on en change la finale n en m devant les mots simples qui commençent par une des labiales b, p,
r (pag. 562. in-12, ou pag. 589. in-4°.) a donné la liste de tous les mots composés de cette particule usitée de son tems, &
: en voici une autre un peu différente ; je n’ai écrit s que dans les mots où cette lettre se prononce, & c’est lorsque
que dans les mots où cette lettre se prononce, & c’est lorsque le mot simple commence par une voyelle ; j’ai retranché
sque le mot simple commence par une voyelle ; j’ai retranché quelques mots qui ne sont plus usités, & j’en ai ajoûté que
de quelques particules latines : elles en conservent le sens dans nos mots composés, & n’ont pas grand besoin d’être exp
remarquerai seulement sur la particule re ou ré, que souvent un même mot simple reçoit des significations très-différentes
objets plus éloignés : de-là la différence de sens que reçoivent les mots , selon qu’on les termine par l’une ou par l’autre
comme premier, second, troisieme, &c. parce qu’en effet tous ces mots désignent des objets extraits de la totalité, au
teram turbam Deorum. Voyez Superlatif . Des modernes ont introduit le mot de partitif dans la Grammaire françoise, & y
re verbe passif, voix passive, sens passif, signification passive. Ce mot est formé de passum, supin du verbe pati (souffri
l faut le mettre en parallele avec l’autre ; c’est ce qu’on a fait au mot Actif & à l’article Neutre , n. Il. init.
LLE Personnel (Grammaire) PERSONNEL, LLE, adj. (Gramm.) ce mot signifie qui est relatif aux personnes, ou qui re
ou qui reçoit des inflexions relatives aux personnes. On applique ce mot aux pronoms, aux terminaisons de certains modes d
. (B. E. R. M.) PHRASE Phrase PHRASE, s. f. c’est un mot grec francisé, φράσις, locutio ; de φράζω, loquor
un abus que l’on doit proscrire que les rudimentaires ont confondu ce mot avec proposition ; en voici la preuve : legi tuas
es de la proposition. Une phrase est bonne ou mauvaise, selon que les mots dont elle résulte sont assemblés, terminés &
e, &c. Voyez Proposition . Une phrase est donc tout assemblage de mots réunis pour l’expression d’une idée quelconque :
p; comme la même idée peut être exprimée par différens assemblages de mots , elle peut être rendue par des phrases toutes dif
e faire quelquefois, … au lieu qu’il n’est jamais permis de faire des mots  ; mais il y faut bien des precautions, entre lesq
t suivre celles que l’usage a établies ; car cela ne s’entend que des mots … Mais il n’en est pas ainsi d’une phrase entiere
l n’en est pas ainsi d’une phrase entiere qui étant toute composée de mots connus & entendus, peut être toute nouvelle &
l paroît par le sens que c’est sur ce dernier article que tombent les mots user sobrement ; mais par-là même la phrase, outr
9. Or il manque à la phrase de Vaugelas le nom auquel il rapporte ces mots qu’on en use sobrement, je veux dire le pouvoir d
ser, & que l’on se proposoit peut-être. On emploie quelquefois le mot de phrase dans un sens plus général qu’on n’a vu
ée à l’ellipse ; elle se fait lorsque dans le discours on met quelque mot qui est inutile pour le sens, & qui étant oté
t M. du Marsais, article figure, lorsqu’il y a dans la phrase quelque mot superflu, ensorte que le sens n’en seroit pas moi
superflu, ensorte que le sens n’en seroit pas moins entendu, quand ce mot ne seroit pas exprimé ; comme quand on dit, je l’
πλεονάζειν, redundare ou abundare ; R. πλέος, plenus ; ensorte que le mot de pléonasme signifie ou plénitude ou superfluité
défaut dans le langage grammatical de désigner par un seul & même mot deux idées aussi opposées que le sont celle d’une
bondance & richesse ; mais il falloit désigner la superfluité des mots dans chaque phrase par un autre terme ; par exemp
perfluité que j’appelle périssologie. I. Il y a pléonasme lorsque des mots qui paroissent superflus par rapport à l’intégrit
rgie. Quand on lit dans Plaute, (Milit.) simile somnium somniavit, le mot somnium, dont la force est renfermée dans somniav
la clarté de l’expression. Quand on dit, je l’ai vû de mes yeux, les mots de mes yeux sont effectivement superflus par rapp
bien prendre (cette conclusion est remarquable), il n’y a point là de mots superflus, puisqu’au contraire ils sont nécessair
saires pour donner une pleine assûrance de ce que l’on affirme. En un mot , il suffit que l’une des phrases dit plus que l’a
s-ordinaire dans la langue-sainte, & une superfluité apparente de mots  : mais ce pléonasme est très-énergique, & il
est encore usité dans le même sens ampliatif ; c’est l’union de deux mots synonimes par la conjonction copulative ; comme v
erba oris ejus iniquissima. 4°. Mais si la conjonction réunit le même mot à lui-même, c’est un pléonasme qui marque diversi
ples de l’Hespérie au sujet de la paix, & la jonction de ces deux mots , la paix, la paix, qui se trouve jusqu’à trois fo
crivent pluriel, comme dérivé du latin pluralis, ou, si l’on veut, du mot de la basse latinité plurialis. C’est ainsi qu’en
. & au pluriel on dit beaux, chapeaux, feux, lieux. 3°. Plusieurs mots terminés au singulier par al ou ail, ont leur ter
travaux, chevaux, égaux, généraux. Je dis que ceci regarde plusieurs mots terminés en al ou ail, parce qu’il y en a plusieu
faute d’autant plus inexcusable, que c’est soustraire cette espece de mots à l’analogie commune, & en confondre l’orthog
de plants plantés : d’ailleurs son absence paroît défigurer certains mots tels que dens & vens ». Avec des raisons si
roit-il pas dû autoriser de son exemple la conservation du t dans ces mots  ? Il le devoit sans doute, & il le pouvoit, p
. M.) POINT Point (Grammaire) POINT, s. m. (Gramm.) ce mot vient du verbe poindre, qui signifie piquer ; &am
ainsi il faut écrire aiguïlle, contiguité, afin que l’on prononce ces mots autrement que les mots anguille, guidé, où l’u es
guïlle, contiguité, afin que l’on prononce ces mots autrement que les mots anguille, guidé, où l’u est muet. Mais c’est de m
l’un comme l’autre, ou en divisant la diphtongue ui du premier de ces mots , ou en l’introduisant mal-à-propos dans le second
les sons dont les consonnes écrites marquoient l’explosion. Ainsi le mot [caractères non reproduits], dbr, se prononce de
out le discours, servoient à fixer le sens & la prononciation des mots écrits. Il y a trois classes différentes de point
juguer, les regles de la grammaire hébraïque doivent être d’après les mots écrits sans points, & qu’il faut conséquemmen
n parlant. Il existe un grand nombre de manuscrits anciens, où ni les mots , ni les sens, ni les propositions, ne sont distin
e, in lib. paralip. in Ezech.), qu’il a distingué dans sa version les mots , les membres des phrases, & les versets. Cicé
qu’il connoissoit l’usage des points pour cette distinction : car le mot original διαστίξαι, rendu ici par interpungere &a
tion, non-seulement de phrases ou de membres de phrases, mais même de mots  ? Par rapport aux livres saints, il est facile de
les autres servent à déterminer le sens ; & il y a telle suite de mots qui n’auroit, sans le secours des pauses ou des c
r des sens contradictoires, selon la maniere dont on y grouperoit les mots . On rapporte que le général Fairfax, au lieu de s
é infinie qui se rencontre dans la maniere dont les phrases & les mots peuvent être arrangés, soit à cause des idées dif
t pour arrêter moins la marche de l’esprit par l’attirail traînant de mots superflus, & pour donner au style plus de feu
espérance enivre. Médit. sur la foi, par M. de Vauvenargues. Ces deux mots ô mortels, sont entierement indépendans de la syn
core plus, pour empêcher qu’on ne cherche à rapporter à la seconde un mot qui ne peut lui convenir. Il suit de cette remarq
Vous avez vaincu, plébéiens. Ib. Il faut ici la virgule, quoique le mot plébéiens soit sujet de avez vaincu ; mais ce suj
t d’abord exprimé par vous, lequel est à sa place naturelle, & le mot plébéiens n’est plus qu’un hors-d’oeuvre grammati
, elle paroît trop instruite de sa beauté. M. l’abbé Girard. Ces deux mots , pour mademoiselle, doivent être distingués du re
Ouvre un oeil languissant, & d’une foible voix, Laisse tomber ces mots , qu’elle interrompt vingt fois : « Ô nuit, que m
faits élémentaires, si je puis le dire, qui en sont la matiere. En un mot , on le met à la fin de toutes les phrases qui ont
p; la distinction parfaite, ils mettoient le point au haut du dernier mot  : pour marquer la médiation, ils le mettoient au
primés marquent leur médiation en mettant le point au haut du dernier mot , & le sens parfait en mettant le point au bas
l’existence ou la réalité, ou qui énonce la réalité ; au lieu que le mot négatif sert à détruire la supposition d’existenc
xistence ou de réalité ; c’est conformément à cette acception que les mots ὁμαλός, aequalis, égal, sont positifs ; au lieu q
que les mots ὁμαλός, aequalis, égal, sont positifs ; au lieu que les mots ἀνώμαλος, inaequalis, inégal, sont négatifs. Voye
tion & de diminution actuelle ; dans cette nouvelle acception, le mot positif est opposé à ceux de comparatif & de
onnable de dire des degrés de signification. Au reste on peut voir au mot Superlatif, un examen plus approfondi de la doctr
. de Marsais a à peine donné une idée légere & très-imparfaite au mot Degrés de comparaison ou de signification. (B. E.
SSIF, ve (Gramm.) adjectif usité en Grammaire pour qualifier certains mots que l’on regarde communément comme une sorte de p
nnemnnt, le principe en est absolument faux ; & l’on peut voir au mot Substantif que ce que l’on appelle communément
nombre & en cas avec un sujet déterminé ; & que la nature des mots devant dépendre de la nature & de l’analogie
qu’il soit dérivé de la préposition ante. Les racines génératives des mots servent à en fixer l’idée individuelle ; mais l’i
amp; uniquement de la maniere de signifier qui est commune à tous les mots de la même classe. Voyez Mot . Quant au principe
de signifier qui est commune à tous les mots de la même classe. Voyez Mot . Quant au principe prétendu raisonné de M. Resta
rtainement regis, hominis, evandri ; M. Restaut concluroit-il que ces mots sont des pronoms ? Tous les grammairiens françois
éviter cette dénomination, en les nommant simplement non-relatifs. Le mot de relatif est un terme dont il semble qu’on ne c
’usage présent de leur langue & de la nôtre ; & que ces mêmes mots étoient conjonctifs lorsqu’il étoit permis de dir
le sien, sont de vrais pronoms » Ce savant académicien juge que ces mots se mettent au lieu du nom qui n’est point exprimé
surée qu’il y a alors ellipse d’un nom appellatif, la seule espece de mot qui puisse recevoir la détermination qui est indi
urs au masculin, & quelquefois aufeminin, c’est-à-dire à tous les mots feminins qui commencent par une voyelle (ou par u
indépendantes de l’usage, & de ne point chercher à connoître les mots par la nature de leur emploi ». L’opinion de M. 
est du masculin. Cette différence ne sert qu’à déterminer le choix du mot , & n’empêche pas qu’il ne s’accorde en genre
u bien der seinige, m. die seinige, f. das seinige, n. & tous ces mots sont dérivés du génitif masculin seiner (de lui).
. ou bien der ihrige, m. die ihrige, f. das ihrige, n. & tous ces mots sont dérivés du génitif feminin ihrer (d’elle). O
PRÉPOSITION PRÉPOSITION, s. f. (Gram.) les prépositions sont des mots qui désignent des rapports généraux, avec abstrac
ux, avec abstraction de tout terme antécédent & conséquent. Voyez Mot , article 2. Cette abstraction de tout terme ne s
Cette abstraction de tout terme ne suppose point que cette espece de mot doive conserver dans le discours l’indéterminatio
e dans la préposition. Le terme antécédent est donc nécessairement un mot dont le sens, général par lui-même, est susceptib
terme du rapport dont la préposition est le signe, ne peut être qu’un mot qui présente à l’esprit l’idée d’un être détermin
lemand, l’arménien, &c. dont les noms & les autres especes de mots analogues ont reçu des cas, c’est-à-dire des term
c’est-à-dire des terminaisons différentes qui servent à présenter les mots comme termes de certains rapports : en latin, par
uvent exprimer les différens rapports des êtres, des idées, & des mots , que par la place qu’ils occupent dans la constru
nt été sans prépositions. Il n’auroit fallu pour cela, que donner aux mots déclinables un plus grand nombre de cas ; ce qui
positions, afin de faire connoître jusqu’à quel point cette classe de mots est nécessaire dans le systeme de la parole. On l
s par rapport à la forme : de simples, qui sont exprimées par un seul mot  ; & de composées, qui comprennent plusieurs m
imées par un seul mot ; & de composées, qui comprennent plusieurs mots pour l’expression du rapport. Telle est à cet éga
ce que j’ai dit ailleurs des conjonctions prétendues composées (Voyez Mot , art. II. n. 2.), je le dis ici des prépositions 
art. II. n. 2.), je le dis ici des prépositions : c’est une sorte de mot  ; & chacun de ceux qui entrent dans la struct
préposition qui exige un complément : dans à l’égard de il y a quatre mots  ; à qui est préposition ; le, article ; égard, no
les plus fondamentales, que de prendre des phrases pour des sortes de mots  ; & si l’on ne veut avancer que des principes
ous ces exemples, contre a un sens d’opposition : dans les suivans ce mot exprime un rapport de voisinage ; sa maison est c
ure, l’heure de midi, la ville de Paris, la riviere de Seine, loin de mot , parler de ce que l’on sait, l’obligation de se t
voir déplû. De-ça. De çà la riviere. Dict. de l’acad. Dedans . Ce mot est quelquefois nom, comme quand on dit, le dedan
etranchemens, ils passerent par dedans la ville. On se sert encore du mot dedans d’une maniere absolue, comme quand on dit,
pas ici question de nommer simplement, mais de décider la nature d’un mot  ; ce qui est une affaire, non d’usage, mais de ra
t. Cet avis est assurément le plus sage, & il doit en être de ces mots en pareil cas, comme de devant & après, quand
oient mal la période ou le sens. Dehors . C’est la même chose de ce mot que du précédent. Il est nom dans ces phrases, le
tems, depuis le premier jusqu’au dernier, depuis moi. Derriere . Ce mot est comme dedans & dehors. Il est nom quand o
à prendre cette riviere dès sa source. M. l’abbé Girard a fait de ce mot une conjonction : mais, je le demande, est-ce une
nt, dès le moment que le prince demande. Dessous, dessus . Ces deux mots sont absolument dans le même cas que dedans. Ce s
e de bonne foi : ces différentes significations ne sont point dans le mot vers : les rapports sont compris dans la signific
bon d’examiner aussi jusqu’à quel point de peut être synonyme de ces mots quand on dit, par exemple, de jour, de nuit. On l
ces des synonymes, que celles de leurs opposés. 3°. M. du Marsais (au mot Accident) avance que les prépositions sont toutes
; malgré vient de mal pour mauvais & de gré ; nonobstant des deux mots latins non obstans. Sur quoi il est bon d’observe
ens que celui dont j’ai parlé plus haut ; chacune d’elles n’est qu’un mot , mais ce mot résulte de l’union de plusieurs radi
dont j’ai parlé plus haut ; chacune d’elles n’est qu’un mot, mais ce mot résulte de l’union de plusieurs radicaux. 4°. « 
u’on puisse mettre quelquefois en & dans indifféremment devant un mot , dit le P. Bouhours (Rem. nouv. tom. I. pag. 73.)
dit le P. Bouhours (Rem. nouv. tom. I. pag. 73.) ; s’il y a plusieurs mots semblables dans la même période, & que ce soi
même ordre & la même suite de discours, ayant mis dans au premier mot , il ne faut pas mettre en au second : l’uniformit
s complémens de différente espece ou dans des sens différens, un même mot qui annonce vaguement quelque rapport. C’est que
e l’esprit ayant été déterminé par le premier complément à prendre ce mot dans un certain sens, est choqué de le trouver to
rs ; & c’est là le fondement de la remarque du P. Bouhours sur ce mot (pag. 240.), où il dit : « Ce n’est pas écrire n
angues particulieres s’y conforment ou s’en écartent. Il faut voir au mot Tems, l’ensemble du système métaphysique, & s
rammatical, pour y signifier quelque chose de passé, selon le sens du mot latin praeteritus, qui n’est que francisé ici. Le
e voir la théorie des présens dans l’ensemble du système des tems, au mot Tems , je le dis aussi de la théorie des prétéri
Primitif, ive (Grammaire) PRIMITIF, ive, adj. (Gramm.) ce mot est dérivé du latin primus ; mais il ajoute quelq
ns entendent ce terme, quand ils parlent d’une langue primitive, d’un mot primitif. La langue primitive est non seulement c
que diverses réproductions sous différentes formes. Voyez Langue . Un mot primitif, est un mot dont d’autres sont formés, o
tions sous différentes formes. Voyez Langue . Un mot primitif, est un mot dont d’autres sont formés, ou dans la même langue
c πρὶν, fidellement rendu & presque conservé dans prae : ainsi le mot grec πρὶν, est primitif à l’égard de pris, de pri
u dernier seulement. Quelquefois on entend seulement par primitif, un mot qui n’est dérivé d’aucun autre ; tels sont tous c
t dans les langues anciennes. Mais à prendre la chose en rigueur, ces mots -là même ont encore une origine antérieure : il es
qu’alors n’étoient nullement justes, il prononce que le pronom est un mot qui en premier lieu se rapporte au nom, & qui
système, le présente sous un jour beaucoup plus spécieux. « Tous les mots , dit-il, n°. 80-84. qui sont employés pour marque
p; en leur place ». Il faut convenir avec le P. Buffier que tous les mots qui sont employés pour marquer simplement un suje
à l’esprit un être déterminé, soit réel, soit abstrait ; que tous ces mots , dis-je, doivent être tenus pour être de même nat
ux classes, l’une de noms & l’autre de pronoms ? Ce sont tous des mots déterminatifs, ainsi que je l’ai dit ailleurs. Vo
nt tous des mots déterminatifs, ainsi que je l’ai dit ailleurs. Voyez Mot . Mais comme ils déterminent de différentes manie
Mot . Mais comme ils déterminent de différentes manieres, ce sont des mots déterminatifs de différente espece ; les uns déte
personne. C’est le cri général de toutes les grammaires. . . Tous ces mots sont les noms de la premiere & de la seconde
ant au pluriel qu’au singulier, & ne sont point des pronoms. Tout mot quelconque, excepté ceux-ci, appartiennent à la t
tiennent à la troisieme personne ; ce qu’on démontre en ajoutant à un mot quelconque un verbe qui aura toujours la terminai
oine revient, le marbre est dur, le froid se fait sentir, &c. Les mots je, me, moi, &c. considérés comme pronoms, re
squ’il est certain que la troisieme personne s’empare de tout. Or ces mots je, me, moi, &c. représentant des noms de la
ent-ils des pronoms de la premiere personne & de la seconde ? Ces mots sont donc les véritables noms, & non les pron
Cette supposition est née de la dénomination même de cette espece de mot , que les Grammairiens ont mal entendue. On a cru
que les Grammairiens ont mal entendue. On a cru qu’un pronom étoit un mot employé pour le nom, représentant le nom, & n
nier, p. 216. in-12. p. 228. in-4°. pour trouver dans l’étymologie du mot pronom la définition de la chose. Mais ce n’est p
chose. Mais ce n’est point là ce que l’analyse nous en apprend, voyez Mot  ; quoique réellement elle nous indique que le pr
noms, présentent à l’esprit des sujets déterminés. Les noms sont des mots qui font naître dans l’esprit de ceux qui les ent
. Mais on ne se seroit jamais avisé de distinguer ces deux especes de mots , s’ils présentoient les êtres sous les mêmes aspe
e est lui-même accidentel au sujet. Il est pareillement faux que les mots je, me, moi, &c. soient les noms & non le
caractere propre des pronoms. Quant à ce qu’ajoute M. Fréron que tout mot , excepté ceux-ci, appartient à la troisieme perso
ez Personnel & Vocatif . S’il n’y a de véritables pronoms que les mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés pa
ou nostrûm & nobis au pluriel ; & l’on regarde toutefois ces mots comme le cas du même pronom latin ego. Voici com
que quand on dit, par exemple, & moi, je soutiens, ce moi est un mot redondant, au nominatif & en concordance de c
ositions, il auroit dit que ce sont réellement les cas, & non des mots employés pour les cas des pronoms personnels. La
ur les cas des pronoms personnels. La raison pourquoi il appelle ces mots pronoms conjonctifs, n’est pas moins surprenante.
onctif ce qui sert à joindre : c’est le sens que l’usage a donné à ce mot , d’après l’étymologie. Le même grammairien ajoute
. Le même grammairien ajoute aux pronoms qu’il appelle personnels, le mot on ; & à ceux qu’il nomme conjonctifs, les mo
lle personnels, le mot on ; & à ceux qu’il nomme conjonctifs, les mots en & y : ces mots sont aussi regardés comme p
on ; & à ceux qu’il nomme conjonctifs, les mots en & y : ces mots sont aussi regardés comme pronoms par M. l’abbé R
ngeres, comme en italien, en allemand & en anglois, on trouve les mots qui signifient homme, employés au même usage que
sans pousser le sien jusqu’à conclure que notre on est un synonyme du mot homme, pour les cas où l’on ne veut indiquer que
oms ; & dans le langage des Grammairiens, les particules sont des mots in déclinables comme les adverbes, les prépositio
p; les conjonctions. 2°. Le maître & le disciple interpretent ces mots de la même maniere, en disant : « j’en parle, je
, je m’applique à cela, à cette chose ou à ces choses  ». Les deux mots en & y sont donc équivalens à une préposition
à la préposition de, y à la préposition à : en & y sont donc des mots qui expriment des rapports généraux déterminés pa
dverbes, conformément à la notion que j’en ai établie ailleurs. Voyez Mot , art. 2. n°. 2. Ce que disent de ces deux mots l
tablie ailleurs. Voyez Mot , art. 2. n°. 2. Ce que disent de ces deux mots le P. Buffier & M. l’abbé Girard, loin d’être
ista, istud : mais je n’ai rien à dire à ceux qui prétendent que ces mots sont des pronoms, par la raison qu’ils l’ont appr
out le monde sait que les livres latins sont pleins d’exemples où ces mots sont en concordance de genre, de nombre & de
mp; que ce sont par conséquent de purs adjectifs métaphysiques. Voyez Mot , art. 1. Si on les trouve quelquefois employés s
mp; la nature ; toutes les langues prouvent en mille manieres que des mots de diverses especes & de significations très-
tif exprime le sujet de la proposition, & qu’il en est le premier mot dans l’ordre analytique : or il faut indiquer dir
d’une relation personnelle à l’acte de la parole, à quelle classe de mots faut-il renvoyer ceux qui ont sait jusqu’ici tant
ystème des parties de l’oraison. 1. Noms réputés pronoms. Puisque les mots dont on va voir le détail ne sont point des prono
phabétique est le seul que je suivrai. Autrui . La signification du mot homme y est renfermée ; & de plus par accesso
mmes . Or il est évident que l’idée principale de la signification du mot autrui est celle d’homme, & que le mot doit ê
ale de la signification du mot autrui est celle d’homme, & que le mot doit être de même nature & de même espece que
& que le mot doit être de même nature & de même espece que le mot homme lui-même, nonobstant l’idée accessoire rend
lui-même, nonobstant l’idée accessoire rendue par un autre. Ce . Ce mot est un vrai nom, lorsqu’il est employé pour énonc
pas en cela que consiste la nature du pronom. Ceci, cela . Ces deux mots sont encore deux noms généraux qui peuvent désign
pposent une connue. Tout le monde connoît ce qui différencie ces deux mots . Personne est un nom qui exprime principalemen
;c. Puisque l’idée d’homme est la principale dans la signification du mot personne, ce mot est donc un nom comme homme. Nou
e d’homme est la principale dans la signification du mot personne, ce mot est donc un nom comme homme. Nous disons en latin
ons en françois, une personne m’a dit ; c’est très-évidemment le même mot , non-seulement quant au matériel, mais quant au s
Ménage. Cette origine me paroît confirmer la nature & le sens du mot . II. Adjectifs réputés pronoms. La plûpart des mo
e & le sens du mot. II. Adjectifs réputés pronoms. La plûpart des mots dont il s’agit ici sont si évidemment de l’ordre
lusieurs natures ; car voilà la véritable notion des adjectifs. Voyez Mot , art. 1. n. 5. Aucun, aucune . Adjectif, colle
l’amitié, aucune raison ne peut justifier le mensonge. Aujourd’hui ce mot n’est pas usité au pluriel ; il l’étoit autrefois
ance réelle avec ces noms, quoique sous-entendus, & que les mêmes mots celui, ceux, celle, celles, dans d’autres phrases
liaisons ! M. Restaut, ainsi que M. l’abbé Regnier, reconnoissent ce mot pour adjectif, lors même qu’il n’accompagne pas u
es qui le comptent parmi les pronoms. L’abbé Regnier n’a considéré ce mot que dans le premier sens, & M. Restaut dans l
orte à homme ; & la concordance dans tous les cas certifie que ce mot est adjectif. Tel, telle . Adjectif démonstrati
Adverbes réputés pronoms. J’ai déja fait voir ci-devant que les deux mots en & y, pris communément pour des pronoms per
s ou desquels, de lesquelles ou desquelles ; si l’on veut prendre ces mots substantivement, il est clair qu’ils sont les com
tie variable est sous-entendue. Voyez Relatif . 2°. L’origine même du mot en certifie la nature, soit que l’on adopte celle
pusc. p. 235.) soit que l’on s’en tienne à celle qu’indique Ménage au mot dont , d’après Sylvius dans sa grammaire françois
effet à n’en assigner qu’une seule origine. L’un le dérive de donde, mot italien, qui signifie aussi dont ; & il ajout
en donde s’est formé du latin undè : l’autre le tire immédiatement du mot deundè de la basse latinité, & l’on pourroit
omme quand on dit où allez-vous, je ne sais où aller, &c. Mais ce mot étant souvent employé avec un nom antécédent, com
lûpart des grammaires particulieres regardent aussi comme pronoms les mots correspondans de ceux que j’examine ici ; & i
der à quelle classe, à quelle partie d’oraison, il faut rapporter des mots , dont après tout il n’importe que de bien connoît
oue qu’il n’importe de connoître que la destination & l’usage des mots  ; mais leur destination & leur usage tient à
roposition (Grammaire) PROPOSITION, subst. fém. M. du Marsais, au mot Construction, a traité si amplement de ce qui con
re grammairien philosophe dit que la proposition est un assemblage de mots , qui, par le concours des différens rapports qu’i
semble qu’il y a quelque inexactitude dans cette définition. Le seul mot latin moriemur, par exemple, est une proposition
pleine, on ne doit point dire que la proposition est un assemblage de mots . L’auteur ajoute qu’elle énonce un jugement ou qu
’une proposition est l’expression totale d’un jugement. Que plusieurs mots soient réunis pour cela, ou qu’un seul, au moyen
plûpart des logiciens le prétendent, il s’ensuit qu’il n’y a point de mot qui soit réduit à ce seul usage. Ainsi, quand on
’idée d’application à la vérité de la religion chrétienne : enfin ces mots craindre Dieu présentent encore à l’esprit un suj
imple par cet auteur : un sujet simple, dit-il, est énoncé en un seul mot  ; le soleil est levé, sujet simple au singulier ;
ités des sujets simples ; aucun de ceux qui sont énoncés en plusieurs mots n’est destiné à réunir plusieurs objets différens
t la simplicité du sujet dépend & doit dépendre non de l’unité du mot qui l’exprime, mais de l’unité de l’idée qui le d
qu’une seule maniere d’être du sujet, soit qu’il le fasse en un seul mot , soit qu’il en emploie plusieurs. Ainsi quand on
ar un nom, un pronom, ou un infinitif, qui sont les seules especes de mots qui puissent présenter à l’esprit un sujet déterm
ieurs idées subordonnées, ce qui donne indifféremment un ou plusieurs mots  : au contraire l’essence du sujet incomplexe tien
tout-à-fait à l’expression, puisqu’il ne doit être exprimé que par un mot . Le sujet est complexe, quand le nom, le pronom,
restraint l’étendue ; le nom principes modifié par l’addition de ces mots de la morale, qui en est un complément déterminat
u qui le détermine par quelque idée particuliere qu’elle y ajoute. Le mot principal auquel est faite l’addition, est le suj
en qualité de sujet aux lois de la syntaxe de chaque langue ; ce même mot , avec l’addition qui le rend complexe, est le suj
sujet, à la maniere d’être dont il s’agit, y est exprimée en un seul mot , soit que ce mot exprime en même tems l’existence
ere d’être dont il s’agit, y est exprimée en un seul mot, soit que ce mot exprime en même tems l’existence intellectuelle d
sitions sont incomplexes, parce que dans chacun on exprime en un seul mot la relation du sujet à la maniere d’être qui lui
e convenance du sujet à l’attribut. L’attribut est complexe, quand le mot principalement destiné à énoncer la relation du s
sujet à la maniere d’être qu’on lui attribue, est accompagné d’autres mots qui en modifient la signification. Ainsi quand on
uts de ces deux propositions sont complexes, parce que dans chacun le mot principal est accompagné d’autres mots qui en mod
lexes, parce que dans chacun le mot principal est accompagné d’autres mots qui en modifient la signification. Lis, dans le p
ient la signification. Lis, dans le premier exemple, est suivi de ces mots , avec soin, qui présentent l’action de lire comme
bjet spécial. Attentif, dans le second exemple, est accompagné de ces mots , à leurs procédés, qui restraignent l’idée généra
elle est la conclusion & le précis : si a ici le même sens que le mot latin etsi, ou notre mot françois quoique, qui ve
mp; le précis : si a ici le même sens que le mot latin etsi, ou notre mot françois quoique, qui veut dire malgré la preuve
notre mot françois quoique, qui veut dire malgré la preuve que, voyez Mot , article 2. n. 3. ou en adaptant l’interprétatio
r que rendu par qui est, l’article Incidente . 2°. Ces deux derniers mots qui est, commencent une proposition incidente, do
verbe principal est, n’est que le sujet grammatical, c’est-à-dire le mot principal dans l’expression totale du sujet dont
posées, parce que la syntaxe influe sur les inflexions numériques des mots , & que l’usage des conjonctions est peut-être
age des conjonctions est peut-être inexplicable sans cette clé, voyez Mot , loc. cit. Elle doit connoître les termes &
e proposition est pleine, lorsqu’elle comprend explicitement tous les mots nécessaires à l’expression analytique de la pensé
Une proposition est elliptique, lorsqu’elle ne renferme pas tous les mots nécessaires à l’expression analytique de la pensé
a plupart de nos phrases interrogatives sont elliptiques, puisque les mots qui exprimeroient directement l’interrogation y s
Interrogatif . Il est aisé de recueillir de ce que j’ai dit, article Mot , §. 2. n. 3. de la nature des conjonctions, que
2. n. 3. de la nature des conjonctions, que l’usage de cette sorte de mot amene assez naturellement des vuides dans la plén
urellement des vuides dans la plénitude analytique. M. du Marsais, au mot elliptique, a très-bien fait sentir que l’ellipse
r chaque attribut différent, &c. Par-tout on se contenteroit d’un mot pour exprimer une pensée, si un mot pouvoit suffi
Par-tout on se contenteroit d’un mot pour exprimer une pensée, si un mot pouvoit suffire ; mais du-moins l’usage tend part
ou inverse, ou hyperbatique. La phrase est directe, lorsque tous les mots en sont disposés selon l’ordre & la nature de
e, lorsque l’ordre des rapports successifs qui fondent la liaison des mots est suivi dans un sens contraire, mais sans inter
dans un sens contraire, mais sans interruption dans les liaisons des mots conjonctifs : constantiam Catonis admirati sunt o
orsque l’ordre des rapports successifs & la liaison naturelle des mots consécutifs sont également interrompus : Catonis
s rapports ; il est renversé dans le second. Enfin la disposition des mots d’une phrase peut être telle qu’elle n’exprime pl
apports ; ce qui arrive quand on jette entre deux corrélatifs quelque mot qui est étranger au rapport qui les unit : il n’y
té de la Prosodie françoise, par M. l’abbé d’Olivet, art. 2. & le mot Accent .. L’accent prosodique est cette espece d
ent oratoire, en ce que celui-ci influe moins sur chaque syllabe d’un mot , par rapport aux autres syllabes du même mot, que
sur chaque syllabe d’un mot, par rapport aux autres syllabes du même mot , que sur la phrase entiere par rapport au sens. C
de M. Duclos ; & j’y ajouterai, que l’accent prosodique des mêmes mots demeure invariable au milieu de toutes les variét
ilieu de toutes les variétés de l’accent oratoire, parce dans le même mot chaque syllabe conserve la même relation méchaniq
même relation méchanique avec les autres syllabes, & que le même mot dans différentes phrases ne conserve pas la même
s phrases ne conserve pas la même relation analytique avec les autres mots de ces phrases. 2°. Outre les caracteres élémenta
appellés de même, parce qu’ils servent à diriger la prononciation des mots écrits, quoique ce soit à d’autres égards que ceu
merois encore mieux, si l’usage l’autorisoit, le nom ancien d’hyphen, mot grec, de ὐπὸ, sub, & de ἓν, unum, ce qui dési
s. f. (Gramm.) c’est l’espece de métaplasme qui change le matériel du mot par une addition faite au commencement, sans en c
ντερον, avec un ν, &c. C’est à la même figure que nous devons les mots alcoran, alkali, almageste, almanac, par l’additi
z que je dis que la prosthese se fait par une addition au matériel du mot sans changement dans le sens, parce que l’on ne d
ce que l’on ne doit pas regarder comme des exemples de prosthese, les mots qui commencent par quelque particule significativ
significative, qui altere en quelque maniere que ce soit, le sens du mot simple, comme amovible, comprendre, défaire, insi
comme amovible, comprendre, défaire, insinuer, impuissant, &c. Le mot prosthese vient du grec προστιθέναι, apponere, &a
croit que c’est plûtôt πρὸ, prae ; & en conséquence il traduit le mot par praepositio : ainsi on auroit conservé le mot
uence il traduit le mot par praepositio : ainsi on auroit conservé le mot grec pour ne pas confondre l’idée du métaplasme q
elle est toujours suivie d’un u, si ce n’est dans un petit nombre de mots , comme coq, cinq, laqs, nous terminons par cette
t. de la gram. gén.), que le son du q est plus ou moins sort dans des mots différens : il est plus fort dans banqueroute que
Grammaire, la mesure de la durée du son dans chaque syllabe de chaque mot . « On mesure les syllabes, dit M. l’abbé d’Olive
l’Amour médecin, act. II. scene 5. l’un qui alonge excessivement ses mots , & l’autre qui bredouille, ne laissent pas d’
r des nombres : en sorte qu’une syllabe n’est longue ou breve dans un mot que par relation à une autre syllabe qui n’a pas
e les preuves de cette assertion, dans le traité de l’arrangement des mots par Denys d’Halicarnasse, ch. xv. & dans l’ou
t ; soit qu’il fasse la syllabe entiere, comme il fait la derniere du mot armée ; soit qu’il accompagne une consonne, comme
soit qu’il accompagne une consonne, comme dans les deux premieres du mot revenir. Quoiqu’on l’appelle muet, il ne l’est po
est la juste mesure de la durée du son dans chaque syllabe de chaque mot , que nous prononçons, conformément aux lois du mé
tion conventionnelle de la durée du son dans chaque syllabe de chaque mot , relativement au méchanisme artificiel de la vers
tion de longues & de breves toutes les syllabes qui composent nos mots . Ainsi la quantité artificielle regarde indistinc
lus de précision seroit inutile ou nuisible à l’art. Les syllabes des mots sont longues ou breves, ou par nature ou par usag
t longues ou breves, ou par nature ou par usage. 1°. Une syllabe d’un mot est longue ou breve par nature, quand le son qui
gent. C’est par nature que de deux voyelles consécutives dans un même mot , l’une des deux est breve, & sur-tout la prem
le précédente. Voyez H. Ainsi que les deux consonnes appartiennent au mot suivant, ou qu’elles soient toutes deux dans le m
rtiennent au mot suivant, ou qu’elles soient toutes deux dans le même mot que la voyelle précédente, ou enfin que l’une soi
e mot que la voyelle précédente, ou enfin que l’une soit dans le même mot que la voyelle, & l’autre dans le mot suivant
que l’une soit dans le même mot que la voyelle, & l’autre dans le mot suivant ; il doit toujours en résulter le même ef
eue nos peres, en instituant le redoublement de la consonne dans les mots où la voyelle précédence est breve ; ce n’a point
us sommes déja en possession d’écrire avec le circonflexe ceux de ces mots qui ont la premiere longue ? 2°. Une syllabe d’un
xe ceux de ces mots qui ont la premiere longue ? 2°. Une syllabe d’un mot est longue ou breve par usage seulement, lorsque
il faut apprendre sans réserve la quantité de toutes les syllabes des mots , & en ramener les lois, autant qu’il est poss
re attention à la derniere syllabe masculine, soit qu’elle termine le mot , soit qu’elle ait encore après elle une syllabe f
E Régime (Grammaire) RÉGIME, s. m. terme de Grammaire ; ce mot vient du latin regimen, gouvernement : il est emp
terme. Art. I. Du complément. On doit regarder comme complément d’un mot , ce qu’on ajoute à ce mot pour en déterminer la s
ent. On doit regarder comme complément d’un mot, ce qu’on ajoute à ce mot pour en déterminer la signification, de quelque m
tion, de quelque maniere que ce puisse être. Or il y a deux sortes de mots dont la signification peut être déterminée par de
°. ceux qui ont une signification relative à un terme quelconque. Les mots dont la signification générale est susceptible de
ussi sagement qu’heureusement, sagement sans affectation, &c. Les mots qui ont une signification relative, exigent de mê
Marsais (voyez Construction), ne peut déterminer que trois sortes de mots  : 1°. un autre nom (& dans le système de l’au
les phrases ubi terrarum, tunc temporis, convenienter naturae. Voyez Mot , article II. n. 2. Un mot qui sert de complément
tunc temporis, convenienter naturae. Voyez Mot, article II. n. 2. Un mot qui sert de complément à un autre, peut lui-même
orte que chaque complément étant nécessaire à la plénitude du sens du mot qu’il modifie, les deux derniers constituent le c
plexe. Le complément est incomplexe, quand il est exprimé par un seul mot , qui est ou un nom, ou un pronom, ou un adjectif,
ement. Le complément est complexe, quand il est exprimé par plusieurs mots , dont le premier, selon l’ordre analytique, modif
, dont le premier, selon l’ordre analytique, modifie immédiatement le mot antécédent, & est lui-même modifié par le sui
uis ; pour nous tous ; raison favorable à ma cause ; sans répondre un mot  ; vivre fort honnêtement. Dans le complément comp
fort honnêtement. Dans le complément complexe, il faut distinguer le mot qui y est le premier selon l’ordre analytique, &a
qui y est le premier selon l’ordre analytique, & la totalité des mots qui font la complexité. Si le premier mot est un
que, & la totalité des mots qui font la complexité. Si le premier mot est un adjectif, ou un nom, ou l’équivalent d’un
rendre telle ou telle forme, en qualité de complément : si le premier mot est au contraire un adverbe ou une préposition, c
premier mot est au contraire un adverbe ou une préposition, comme ces mots sont indéclinables & ne changent pas de forme
les & ne changent pas de forme, on regardera seulement le premier mot comme complément initial, selon que le premier mo
ulement le premier mot comme complément initial, selon que le premier mot est un complément grammatical ou initial ; le tou
se, avec les soins requis dans les circonstances de cette nature ; le mot nature est le complément grammatical de la prépos
pteroient la méthode d’introduction aux langues, que j’ai proposée au mot Méthode. Si l’on veut examiner l’analyse que j’y
les différentes especes de complément qui peuvent tomber sur un même mot . Un même mot, & spécialement le verbe, peut
es especes de complément qui peuvent tomber sur un même mot. Un même mot , & spécialement le verbe, peut admettre autan
peut y avoir de manieres possibles de déterminer la signification du mot . Rien de plus propre à mettre en abrégé, sous les
. Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando. Le premier mot quis, est le seul qui ne marquera aucun complémen
exprime l’objet sur lequel tombe directement le rapport énoncé par le mot completé : tel est le complément de toute préposi
gne le complément qui exprime une circonstance de lieu : mais ce seul mot ubi, représente ici les quatre mots dont on se se
irconstance de lieu : mais ce seul mot ubi, représente ici les quatre mots dont on se sert communément pour indiquer ce qu’o
Afrique, passer de Flandre en Alsace, &c. Quibus auxiliis ; ces mots désignent le complement qui exprime l’instrument
qui exprime l’instrument & les moyens de l’action énoncée par le mot completé ; comme se conduire avec assez de précau
maniere particuliere d’être qu’il faut ajouter à l’idée principale du mot completé : communément cette expression est un ad
ordre que doivent garder entre eux les différens complémens d’un même mot , la Grammaire générale établit une regle, dont l’
nonciation. La voici. De plusieurs complémens qui tombent sur le même mot , il faut mettre le plus court le premier après le
ent sur le même mot, il faut mettre le plus court le premier après le mot completé ; ensuite le plus court de ceux qui rest
es particuliers des langues analogues, la relation d’un complément au mot qu’il complete est d’autant plus sensible, que le
versité des terminaisons ne peut caractériser celle des fonctions des mots . Or il est constant que la phrase a d’autant plus
té de l’expression, cujus summa laus perspicuitas, de n’éloigner d’un mot , que le moins qu’il est possible, ce qui lui sert
orts mutuels des parties de la phrase : il consiste à placer avant le mot completé l’un de ses complémens ; ce n’est ni l’o
er, n. 774. afin d’éviter l’équivoque qui pourroit se trouver dans le mot aux personnes ; car on ne verroit point si ce mot
se trouver dans le mot aux personnes ; car on ne verroit point si ce mot est régi par le verbe inspire, ou par l’adjectif
gi par le verbe inspire, ou par l’adjectif suspect. L’arrangement des mots ne consiste pas seulement, dit Th. Corneille (Not
t d’équivoque, mais l’oreille n’est pas contente de l’arrangement des mots  : il faut écrire, je ferai toutes les choses qui
nos Grammairiens : les complémens doivent être d’autant plus près du mot completé, qu’ils ont moins d’étendue ; & comm
entendue jusqu’ici que de l’ordre des complémens différens d’un même mot  ; mais elle doit s’entendre aussi des parties int
aux régards philosophiques de M. l’abbé Fromant, qui n’en dit pas un mot dans le chapitre de son supplément où il parle de
core l’arrangement des complémens. Si les divers complémens d’un même mot , ou les différentes parties d’un même complément,
de la Logique : elle prononce qu’on doit alors placer le plus près du mot completé, celui des complémens auquel il a un rap
ment total, pour jetter entre ses parties un autre complément du même mot . La raison de cette regle est évidente : la parol
ossible, exprimer chaque pensée, ou du moins chaque idée, par un seul mot , afin d’en peindre mieux l’indivisibilité ; mais
n contradiction avec l’original, & qu’il y ait harmonie entre les mots & les idées. C’est dans la violation de cette
as, l’un de nos plus grands maîtres. (rem. 454.) « L’arrangement des mots est un des plus grands secrets du style. Qui n’a
’il sache écrire. Il a beau employer de belles phrases & de beaux mots  ; étant mal placés, ils ne sauroient avoir ni bea
e la nôtre. Car pour le langues transpositives, où la terminaison des mots sert à caractériser l’espece de rapport auquel il
ls sont employés, la nécessité de marquer ce rapport par la place des mots n’existe plus au même degré. Art. II. Du Régime
la forme particuliere que doit prendre un complément grammatical d’un mot , en conséquence du rapport particulier sous leque
. Considérés en eux-mêmes, & indépendamment de toute phrase, les mots sont des signes d’idées totales ; & sous cet
fférence des idées spécifiques qui constituent les diverses sortes de mots , &c. Mais un mot considéré seul peut montrer
cifiques qui constituent les diverses sortes de mots, &c. Mais un mot considéré seul peut montrer l’idée dont il est le
particulier une fois fixé, il ne faut plus délibérer sur la forme du mot  ; en vertu de la syntaxe usuelle de la langue il
, la même idée principale sera conservée, mais la forme extérieure du mot doit changer aussi, & la syntaxe lui assigne
l peut être chargé dans la phrase ? Il n’existe en cette langue aucun mot consideré dans cet état d’abstraction, parce que
langue aucun mot consideré dans cet état d’abstraction, parce que ses mots ayant été faits pour la phrase, ne sont connus qu
fet du régime ; c’est de déterminer les différentes terminaisons d’un mot qui exprime une certaine idée principale, selon l
ne certaine idée principale, selon la diversité des fonctions dont ce mot est chargé dans la phrase, à raison de la diversi
n des terminaisons par les lois du régime suppose diversité entre les mots régissant & le mot régi, ou plutôt entre les
es lois du régime suppose diversité entre les mots régissant & le mot régi, ou plutôt entre les idées énoncées par ces
gissant & le mot régi, ou plutôt entre les idées énoncées par ces mots  ; comme on peut le voir dans ces exemples, amo De
tu de ce rapport. Voyez Détermination . Il suit de-là qu’à prendre le mot régime dans le sens généralement adopté, il n’aur
la forme particuliere que doit prendre un complément grammatical d’un mot en conséquence du rapport particulier sous lequel
est alors envisagé : or dans les langues qui ne declinent point, les mots paroissent constamment sous la même forme, &
syntaxe, & que, comme l’a très-sagement observé M. du Marsais au mot Construction, on ne doit pas confondre la constru
là trois constructions, puisqu’il y a trois différens arrangemens de mots  ; cependant il n’y a qu’une syntaxe, car dans cha
une de ces constructions il y a les mêmes signes des rapports que les mots ont entre eux ». C’est-à-dire que le régime est
e régime, la place qui est assignée à chacun des complémens d’un même mot , à raison de leur étendue respective ; il faudroi
d’étendue qu’il peut avoir relativement aux autres complémens du même mot  ; mais sous prétexte de conserver le langage des
u jusqu’ici, & opposé d’ailleurs à la signification naturelle des mots . Ces observations sappent par le fondement la doc
on de la phrase. « Ce n’est autre chose, dit-il, que le concours des mots pour les expressions d’un sens ou d’une pensée. D
s pour les expressions d’un sens ou d’une pensée. Dans ce concours de mots il y en a qui tiennent le haut bout ; ils en régi
la place dans l’arrangement général. Ce qui fait que quoique tous les mots de la phrase soient en régime, concourant tous à
dit, dans des rapports de dépendance, & qu’il y ait cependant des mots qui soient en régime libre ? Dépendance & lib
t ordinairement un avantage solide sur la fortune ; par conséquent ce mot est libre de toute dépendance à cet égard ; mais
de en latin, il ne nous sera pas libre de rendre à notre gré les deux mots chose étrange ; nous ne pourrons opter qu’entre l
p; l’accusatif ; & ce reste de liberté ne vient pas de ce que ces mots sont en régime libre ou dans l’indépendance, car
vient de ce qu’on peut envisager la dépendance nécessaire de ces deux mots sous l’un ou sous l’autre des deux aspects désign
corelatif dans les parties exprimées de la phrase. D’autre part, ces mots mêmes indépendans, il vouloit qu’ils fussent en r
t qu’ils fussent en régime, parce qu’il avoit faussement attaché à ce mot une idée de relation à la construction, quoiqu’il
rvilement copiée jusqu’à lui, il n’avoit pu abandonner entierement le mot de régime : inde mali labes. Je n’entrerai pas ic
préposition : toute la doctrine du régime latin se réduit là ; si les mots énoncés ne suffisent pas pour rendre raison des c
ccati, il faut suppléer memoria qui est le sujet de peniter, & le mot completé par peccati, qui en est régi. Doceo puer
ement de réformer là-dessus leur langage. I. On appelle relatif, tout mot qui exprime avec relation à un terme conséquent d
conséquent dont il fait abstraction ; ensorte que si l’on emploie un mot de cette espece, sans y joindre l’expression d’un
ute application à quelque terme conséquent que ce puisse être ; si le mot relatif ne peut ou ne doit être envisagé qu’avec
nvisagé qu’avec application à un terme conséquent déterminé, alors ce mot seul ne présente qu’un sens suspendu & incomp
and on y a ajouté le complément. Voyez Régime , article 1. Il y a des mots de plusieurs especes qui sont relatifs en ce sens
ns en françois que quelques adjectifs comparatifs exprimés en un seul mot , pire, moindre, meilleur, supérieur, inférieur, a
t en soi excellente ; mais quelque défaut qu’il y ait à l’origine des mots ou des phrases, dès que l’usage les autorise, il
if en dum, ou le supin en um, Sanctius ne peut rien prouver ; car ces mots sont en effet à la voix active, qui peut être ind
ognatus, ou cognatae significationis, ne feroit, comme je l’ai dit au mot Impersonnel, qu’introduire dans l’analyse une pér
positions sont essentiellement relatives, ainsi qu’on peut le voir au mot Préposition. Je ne prétends poser ici que les not
Je ne prétends poser ici que les notions fondamentales concernant les mots relatifs ; mais je dois avertir que l’on peut tro
uelques précautions. Il. Les Grammairiens distinguent encore dans les mots le sens absolu & le sens relatif. Cette disti
ns relatif. Cette distinction ne peut tomber que sur quelques-uns des mots dont on vient de parler, parce qu’ils sont quelqu
équent que ce puisse être : il n’est pas réellement absolu, puisqu’un mot essentiellement relatif ne peut cesser de l’être 
isse se rapporter. C’est la même chose de toutes les autres sortes de mots relatifs, noms, adjectifs, adverbes, prépositions
; sens absolu : la patience est nécessaire au sage : sens relatif. Un mot employé relativement ; sens absolu : un mot chois
u sage : sens relatif. Un mot employé relativement ; sens absolu : un mot choisi relativement à quelques vues secretes ; se
relatif : vous marcherez devant, & moi derriere ; sens absolu. Le mot relatif étant employé ici avec la même significat
« lorsqu’une proposition est telle, que l’esprit n’a besoin que des mots qui y sont énoncés pour en entendre le sens, nous
e permettra quelques observations. 1°. Si quand on n’a besoin que des mots qui sont énoncés dans une proposition pour en ent
est relative, lorsque, pour en entendre le sens, on a besoin d’autres mots que de ceux qui y sont énoncés : d’où il suit que
illeurs établir la tautologie dans le langage grammatical, puisque le mot relatif ne seroit pas employé ici dans le même se
es de l’art de penser. Part. II. ch. ix. Il y a encore ici un abus du mot  : ces propositions devroient plutôt être appellée
e crois avoir bien établi (article Pronom), que les pronoms sont des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés pa
les Grammairiens, il se met pour toutes les personnes : d’ailleurs ce mot ne présente à l’esprit aucun être déterminé par l
u lieu de bello. Je sais qu’on me citera mille autres exemples, où ce mot est employé seul & sans être accompagné d’un
ae, quod, ni l’union des deux, ne font entendre la vraie nature de ce mot . C’est un adjectif conjonctif, & c’est ainsi
ectif ; voilà ce qu’il a véritablement de commun avec tous les autres mots de cette classe : comme eux, il présente à l’espr
, suite du chap. ix. de la part. II.) prétend qu’il y a des cas où le mot dont il s’agit, est visiblement pour une conjonct
’il n’est pas le sujet de la proposition, m’a fait conjecturer que le mot hébreu n’est en effet qu’une conjonction, que c’e
s Grecs, les Latins, & tant d’autres peuples expriment en un seul mot conjonctif & démonstratif tout-à-la-fois, les
if & démonstratif tout-à-la-fois, les Hébreux l’expriment en deux mots , la conjonction dans l’un, & l’idée démonstra
θητε, cujus livore ejus sanati estis ; ou bien en réduisant à un même mot la conjonction & l’adjectif démonstratif οὗ τ
ge de Cicéron, Non tibi objicio quod hominem spoliasti ; ces derniers mots , hominem spoliasti, font une proposition parfaite
équence au fait, je veux dire l’invariabilité de la signification des mots  : « car c’est par accident, dit-il, (ch. jx.) si
conjonctive sont les deux propriétés qui caractérisent cette sorte de mot , à quoi bon le désigner par la dénomination du re
convient également à tous les adjectifs, qui convient même à tous les mots d’une phrase, puisqu’ils sont tous liés par les r
que découlent les regles de syntaxe qui sont propres à cette sorte de mot . Premiere regle. L’adjectif conjonctif s’accorde
demment quand l’adjectif conjonctif s’accorde tout simplement avec le mot suivant ; comme, animal providum & sagax que
uite nécessaire de la vertu conjonctive renfermée dans cette sorte de mot  : partout où il y a conjonction, il y a nécessair
essairement plusieurs propositions, puisque les conjonctions sont des mots qui désignent entre les propositions, une liaison
corder qu’avec nuptias ; & c’est à-peu-près la même chose dans ce mot de Cicéron, quam quisque norit artem, in hâc se
s de m’expliquer en est un exemple ; & l’on en trouve d’autres au mot Incidente . Coroll. 2. Puisque l’adjectif conjo
ici que sous des termes généraux ; & afin de savoir quels autres mots peuvent tenir lieu de l’article ou être réputés a
l’article ou être réputés articles, on peut voir ce qui en est dit au mot Indéfini , (n. 2.) Coroll. 3. Comme la signific
ndéfini , (n. 2.) Coroll. 3. Comme la signification propre de chaque mot est essentiellement une ; c’est une erreur que de
cet article, & je le répete encore : la signification propre des mots est essentillement une : la multiplicité des sens
pas qu’il ait jamais exposé à ce défaut trop considérable, aucun des mots qui sont de nature à se montrer fréquemment dans
donnez la préférence ; le genre masculin & le nombre singulier du mot auquel, prouvent assez qu’on le rapporte à un nom
s’en servir qu’immédiatement après avoir nommé l’antécédent, dont ce mot rappelle nettement l’idée au moyen de l’article d
ipse, qui dans l’occasion en devient comme une suite ; c’est celle du mot qui marque l’interrogation, dans les phrases où l
ente de qui & de quod, ne sont pourtant guere autre chose que ces mots mêmes, à moins qu’on ne veuille croire que quis c
ù il vient que quis étoit anciennement du genre commun, ainsi que les mots qui en sont composés, quisquis, aliquis, ecquis,
dont je viens de parler ; il est important de reconnoître les autres mots conjonctifs, sujets par conséquent aux regles qui
en leur faveur quelques observations que je dois à une autre sorte de mots conjonctifs, & que l’on trouve dans toutes le
amp; ce non doit tomber sur le verbe de la phrase incidente. Tous ces mots conjonctifs, & d’autres que je m’abstiens de
ire sunt salsa adeò ut non velis tangere. C’est in hunc finem dans ce mot de Cicéron : ut verè dicam, c’est-à-dire (in hun
dire la vérité. C’est ainsi qu’il faut ramener par l’analyse un même mot à présenter toujours la même signification, autan
ubstituons si communément la prononciation du z à celle de s dans les mots qui nous sont communs avec les Latins, chez qui s
ire, qui avec h, représente l’articulation qui commence chez nous les mots chat, cher, chirurgien, chocolat, chute, chou : n
Ainsi c’est avec raison que Priscien, lib. I. a remarqué que dans les mots latins venus du grec, on met souvent une s au lie
ἡμὶς, ἓξ, ἑπτὰ, ἑ, εἰ, ἅλς : il ajoute qu’au contraire, dans certains mots les Béotiens mettoient h pour s, & disoient p
sis ; & de d en s dans raser du latin radere, & dans tous les mots latins ou tirés du latin, qui sont composés de la
Lucien, où le sigma se plaint que le tau le chasse de la plûpart des mots  ; de t en s dans nausea venu de ναυτία, & pre
a lettre s relativement à notre langue, c’est que dans la plûpart des mots que nous avons empruntés des langues étrangeres,
ue. Mais, dira-t-on, cette conséquence auroit dû influer sur tous les mots qui ont une origine semblable, & elle n’a pas
nt, non est quòd dubitemus. Je ne sais s’il est bien constaté que les mots qui ont conservé plus d’analogie avec leurs racin
angue, ou dans un autre tems, ou par des moyens plus heureux, que les mots esprit, espace, &c. & que c’est-là l’orig
qu’il en soit, cette prosthèse a déplu insensiblement dans plusieurs mots  ; & l’euphonie, au-lieu de supprimer l’e qu’u
oduit, en a supprimé la lettre s elle-même, comme on le voit dans les mots que l’on prononçoit & que l’on écrivoit ancie
gnier, parce que de son tems on écrivoit encore cette lettre dans les mots de la prononciation desquels l’euphonie l’avoit s
le n’a plus rien à observer sur les s muets, si ce n’est dans le seul mot est, ou dans des noms propres de famille, qui ne
a prononce avec un sifflement fort, quand elle est au commencement du mot , comme dans savant, sermon, sinon, soleil, supéri
sermon, sinon, soleil, supérieur, &c. quand elle est au milieu du mot , précédée ou suivie d’une autre consonne, comme d
fusqué, &c. & quand elle est elle-même redoublée au milieu du mot , comme dans passer, essai, missel, bossu, prussie
siter, misantrope, rose, exclusion, &c. & quand à la fin d’un mot il faut la faire entendre à cause de la voyelle q
n mot il faut la faire entendre à cause de la voyelle qui commence le mot suivant, comme dans mes opérations, vous y penser
;c. On peut opposer à la généralité de la seconde regle, que dans les mots parasol, présupposer, monosyllabe, &c. la let
ux voyelles ; & contre la généralité de la premiere, que dans les mots transiger, transaction, transition, transitoire,
récédée d’une consonne, a le sifflement doux de z. Je réponds que ces mots font tout-au-plus exception à la regle ; mais j’a
te, quant à la premiere remarque, qu’on a peut-être tort d’écrire ces mots comme on le fait, & qu’il seroit apparemment
e fait, & qu’il seroit apparemment plus raisonnable de couper ces mots par un tiret, parasol, pré-supposer, mono-syllabe
) « si l’on écrivoit arcenciel sans séparer par des tirets les trois mots qui le composent, cela obligeroit à le prononcer
ela obligeroit à le prononcer comme on prononce la seconde syllabe du mot encenser, puisque cen se prononce comme s’il y av
est de la seconde remarque, si l’on n’introduit pas le tiret dans ces mots pour écrire transiger, trans-action, trans-ition,
i seroit sans doute plus difficile que la correction précédente ; ces mots feront une exception fondée sur ce qu’étant compo
d’une S. SENS Sens (Grammaire) SENS, s. m. (Gramm.) ce mot est souvent synonyme de signification & d’acc
diquer d’une maniere vague & indéfinie la représentation dont les mots sont chargés, on peut se servir indifféremment de
aminer les différences de ces synonymes ; je commencerai par les deux mots signification & acception, & je passerai
détail des différens sens que le grammairien peut envisager dans les mots ou dans les phrases. Chaque mot a d’abord une sig
grammairien peut envisager dans les mots ou dans les phrases. Chaque mot a d’abord une signification primitive & fonda
traduction littérale d’une langue en une autre ; mais quelquefois le mot est pris avec abstraction de l’objet qu’il représ
riels dont il peut être composé, ou pour être rapporté à la classe de mots à laquelle il appartient : si l’on dit, par exemp
’est faire connoître la signification primitive & fondamentale du mot  ; mais si l’on dit que rudiment est un mot de tro
tive & fondamentale du mot ; mais si l’on dit que rudiment est un mot de trois syllabes, ou un nom du genre masculin, c
e trois syllabes, ou un nom du genre masculin, c’est prendre alors le mot avec abstraction de toute signification déterminé
ute signification déterminée, quoiqu’on ne puisse le considérer comme mot sans lui en supposer une. Ces deux diverses manie
es deux diverses manieres d’envisager la signification primitive d’un mot , en sont des acceptions différentes, parce que le
primitive d’un mot, en sont des acceptions différentes, parce que le mot est pris, accipitur, ou pour lui-même ou pour ce
ême ou pour ce dont il est le signe. Si la signification primitive du mot y est directement & déterminément envisagée,
primitive du mot y est directement & déterminément envisagée, le mot est pris dans une acception formelle ; telle est
e mot est pris dans une acception formelle ; telle est l’acception du mot rudiment dans le premier exemple : si la signific
t rudiment dans le premier exemple : si la signification primitive du mot n’y est point envisagée déterminément, qu’elle n’
p; que l’attention ne soit fixée immédiatement que sur le matériel du mot , il est pris alors dans une acception matérielle
pris alors dans une acception matérielle ; telle est l’acception du mot rudiment dans le second exemple. En m’expliquant,
tion du mot rudiment dans le second exemple. En m’expliquant, artiçle Mot , sur ce qui concerne la signification primitive d
uant, artiçle Mot, sur ce qui concerne la signification primitive des mots , j’y ai distingué la signification objective, &am
l’idée fondamentale qui est l’objet individuel de la signification du mot , & qui peut être représentée par des mots de
l de la signification du mot, & qui peut être représentée par des mots de différentes especes ; la signification formell
es ; la signification formelle, c’est la maniere particuliere dont le mot présente à l’esprit l’objet dont il est le signe,
’esprit l’objet dont il est le signe, laquelle est commune à tous les mots de la même espece, & ne peut convenir à ceux
tion formelle, constituent la signification primitive & totale du mot . Or, il s’agit toujours de cette signification to
nification totale dans l’acception, soit formelle, soit matérielle du mot , selon que cette signification totale y est envis
n fait abstraction pour ne s’occuper déterminément que du matériel du mot . Mais la signification objective est elle-même s
ive est elle-même sujette à différentes acceptions, parce que le même mot matériel peut être destiné par l’usage à être, se
s, le signe primitif de diverses idées fondamentales. Par exemple, le mot françois coin exprime quelquefois une sorte de fr
& la monnoie, typus : ce sont autant d’acceptions différentes du mot coin, parce qu’il est fondamentalement le signe p
melle, puisqu’on y envisage directement la signification primitive du mot  ; mais on peut les nommer distinctives, puisqu’on
tingue l’une des significations primitives que l’usage a attachées au mot , de toutes les autres dont il est susceptible. Il
dans notre langue, & apparemment dans toutes les autres, bien des mots susceptibles de plusieurs acceptions distinctives
écise qui y convient, & que l’usage n’a mis dans ce cas aucun des mots qui sont fréquemment nécessaires dans le discours
enez vos esprits ; ce foetus a été conservé dans l’esprit-de-vin : le mot esprit y a quatre acceptions distinctives qui se
yez Esprit. Outre toutes les acceptions dont on vient de parler, les mots qui ont une signification générale, comme les nom
mp; dans l’autre douze individus de l’espece humaine. On peut voir au mot Nom, art. i. §. 1. n. 3. les différens moyens de
t de restraindre la signification primitive & fondamentale de ces mots  : un homme savant, un homme savant en grammaire,
e qui vient d’être dit, que toutes les especes d’acceptions, dont les mots en genéral & les différentes sortes de mots e
’acceptions, dont les mots en genéral & les différentes sortes de mots en particulier peuvent être susceptibles, ne sont
individus précisément déterminés dans l’acception singuliere : en un mot , la signification primitive est toujours l’objet
ns figuré. Il n’en est pas ainsi à l’égard des différens sens dont un mot est susceptible : la signification primitive en e
mitive en est plutôt le fondement que l’objet, si ce n’est lorsque le mot est employé pour signifier ce pour quoi il a été
e des acceptions qui viennent d’être détaillées ; on dit alors que le mot est employé dans le sens propre, comme quand on
e feu brûle, la lumiere nous éclaire, la clarté du jour, car tous ces mots conservent dans ces phrases leur signification pr
propre. « Mais, dit M. du Marsais, Trop. Part. I. art. vj. quand un mot est pris dans un autre sens, il paroît alors, pou
turelle, c’est-à-dire celle qu’il a eue d’abord : alors on dit que ce mot est dans un sens figuré, quel que puisse être le
la source & le principe de divers sens figurés que l’on donne aux mots . Les objets qui font sur nous des impressions, so
ssion figurée est aussi facilement entendue que si l’on se servoit du mot propre ; elle est même ordinairement plus vive &a
amp; donne aisément à deviner à l’esprit. Il n’y a peut-être point de mot , dit-il ailleurs, §. 4. qui ne se prenne en quelq
c’est-à-dire, éloigné de sa signification propre & primitive. Les mots les plus communs, & qui reviennent souvent da
sens : tels sont corps, ame, tête, couleur, avoir, faire, &c. Un mot ne conserve pas dans la traduction tous les sens
es, je veux dire, les divers sens que l’on donne par figure à un même mot dans une même langue, & les différentes signi
s significations que celui qui traduit est obligé de donner à un même mot ou à une même expression, pour faire entendre la
 : ainsi quand on considere porter, tout seul & séparé des autres mots qui lui donnent un sens figuré, on manqueroit d’e
dans les dictionnaires latin-francois, quand il s’agit de traduire un mot latin ? Pourquoi joint-on à la fignification prop
duire un mot latin ? Pourquoi joint-on à la fignification propre d’un mot , quel qu’autre signification figurée, qu’il n’a j
arce que nous nous servons d’une autre image, & par conséquent de mots tout différens. (Voyez le dictionnaire latin-fran
sens figuré qui est en usage dans cette langue à l’égard d’un certain mot  ; autrement c’est tout confondre. Je voudrois don
ondre. Je voudrois donc que nos dictionnaires donnassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit da
ires donnassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit dans l’imagination des auteurs latins : qu’
ils ajoutassent les divers sens figurés que les latins donnoient à ce mot  ; mais quand il arrive qu’un mot joint à un autre
igurés que les latins donnoient à ce mot ; mais quand il arrive qu’un mot joint à un autre, forme une expression figurée, u
is distinguer : 1°. si l’explication littérale qu’on a déja donnée du mot latin, suffit pour faire entendre à la lettre l’e
ms ou peine ». II. Sens déterminé, sens indéterminé. Quoique chaque mot ait nécessairement dans le discours une significa
s deux propositions, ne leur viendroit d’ailleurs que du sens même du mot homme. Mais si l’on dit, les Cartesiens ont cru q
e sens en est totalement déterminé. III. Sens actif, sens passif. Un mot est employé dans un sens actif, quand le sujet au
e rapporte, est envisagé comme le principe de l’action énoncée par ce mot  ; il est employé dans le sens passif, quand le su
consideré comme le terme de l’impression produite par l’action que ce mot énonce : par exemple les mots aide & secours
’impression produite par l’action que ce mot énonce : par exemple les mots aide & secours sont pris dans un sens actif,
u le secours que je vous donnerois, vous est inutile : mais ces mêmes mots sont dans un sens passif, si l’on dit, accourez à
sif, si l’on dit, accourez à mon aide, venez à mon secours  ; car ces mots marquent alors l’aide ou le secours que l’on me d
e gate , pour dire qu’il tache ses hardes, est une phrase où les deux mots se gâte, ont le sens actif, parce que l’enfant au
e gâter : cette robe se gate , est une autre phrase où les deux mêmes mots ont le sens passif, parce que la robe à laquelle
dans un sens actif, ou dans un sens passif ? Made. Dacier dit que ce mot peut être expliqué des deux manieres : exprobrati
ément dans le sens passif, immemor beneficium. C’est la même chose du mot opposé memor. Plaute l’emploie dans le sens actif
I. Od. 13. M. du Marsais, (Loc. cit.) tire de ce double sens de ces mots , une conséquence que je ne crois point juste ; c’
l me semble que cet habile grammairien oublie ici la signification du mot de neutre, c’est-à-dire, selon lui-même, ni actif
re, selon lui-même, ni actif ni passif : or on ne peut pas dire qu’un mot qui peut se prendre alternativement dans un sens
féminin, soit du genre neutre. Il faut dire que dans telle phrase, le mot a un sens actif ; dans telle antre, un sens passi
l’on vouloit reconnoître un sens neutre, il faudroit l’attribuer à un mot essentiellement actif, dont le sujet ne seroit en
envisagé ni comme principe, ni comme terme de l’action énoncée par ce mot  : or cela est absolument impossible, parce que to
sens & signification ; ce qui est pourtant fort différent : tout mot pris dans une acception formelle, a une significa
& indépendamment des circonstances des phrases : au lieu que les mots susceptibles du sens actif, ou du sens passif, ne
. V. Sens collectif, sens distributif. Ceci ne peut regarder que les mots pris dans une acception universelle : or il faut
ns, comme tout vieillard loue le tems passé. C’est donc à l’égard des mots pris dans une acception universelle, qu’il y a se
prennent en cette occasion dans le sens divisé ; c’est-à-dire, que ce mot aveugles se dit là de ceux qui étoient aveugles &
uffe les sentimens qu’il ressent comme pere. Dans le sens composé, un mot conserve sa signification à tous égards, & ce
divisé, ce n’est qu’en un certain sens, & avec restriction, qu’un mot conserve son ancienne signification ». VII. Sen
s qui va parler. Ibid. art. ix. « Le sens littéral est celui que les mots excitent d’abord dans l’esprit de ceux qui entend
tes. 1. Il y a un sens littéral rigoureux ; c’est le sens propre d’un mot , c’est la lettre prise à la rigueur, strictè. 2.
ens propre, & de la même maniere qu’on dit semer du blé : mais ce mot ne laisse pas d’avoir un sens littéral, qui est u
occidit, spiritus autem vivificat. Il faut s’attacher au sens que les mots excitent naturellement dans notre esprit, quand n
véritable sens littéral d’un auteur, il ne suffit pas d’entendre les mots particuliers dont il s’est servi, il faut encore
les interpretes traduisent à la rigueur de la lettre, ils rendent les mots & non le véritable sens. De-là vient qu’il y
otismes, c’est-à-dire, des façons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin verbum, se prend o
s façons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin verbum, se prend ordinairement en hébreu po
ordinairement en hébreu pour chose signifiée par la parole ; c’est le mot générique qui répond à negotium ou res des Latins
 ; c’est le tems de Térence, de César, de Cicéron, de Virgile ; en un mot , c’est le siecle d’Auguste. La poitrine & les
usage que lorsqu’il s’agit de différens sens de l’Ecriture-sainte. Ce mot anagogique vient du grec ἀναγωγὴ, qui veut dire é
grec ἀναγωγὴ, qui veut dire élévation : ἀνὰ, dans la composition des mots , signifie souvent au-dessus, en-haut, ἀγωγὴ veut
il jette, il fait sortir de sa bouche des paroles enflées & des mots d’un pié & demi. Cependant ce vers a un sens
, ne doivent pas recourir à des termes enflés, ni se servir de grands mots  : il faut qu’ils fassent parler leur douleur d’un
Horace, ne devoit point échapper aux auteurs des dictionnaires sur le mot projicere. 3. Souvent pour excuser les fautes d’u
ere. 3. Souvent pour excuser les fautes d’un habile homme, on cite ce mot d’Horace, Art poét. 359. Quandoque bonus dormitat
qu’il donne de ce passage dans son dictionnaire latin-françois sur ce mot quandoque. 4. Enfin pour s’excuser quand on est
ivoque. Le sens louche naît plutôt de la disposition particuliere des mots qui entrent dans une phrase, que de ce que les te
les regardent d’un autre, de même dans les constructions louches, les mots semblent avoir un certain rapport pendant qu’ils
ît donc de l’incertitude de la relation grammaticale de quelqu’un des mots qui composent la phrase. Mais que faut-il entendr
me paroît venir sur-tout de l’indétermination essentielle à certains mots , lorsqu’ils sont employés de maniere que l’applic
roisieme personne, il doit y avoir incertitude sur la relation de ces mots , dès qu’il y a dans le même discours plusieurs no
& présente l’un & l’autre comme également méprisables : en un mot , elle a le même sens que celle-ci. L’amour n’est
ez Contre-Sens . Résumons. La signification est l’idée totale dont un mot est le signe primitif par la décision unanime de
ui est ou analogue ou accessoire, & qui est moins indiquée par le mot même que par sa combinaison avec les autres qui c
constituent la phrase. C’est pourquoi l’on dit également le sens d’un mot , & le sens d’une phrase ; au lieu qu’on ne di
pour tutayer ; ce qui me feroit volontiers croire que c’est un ancien mot du langage national ; il en a tous les caracteres
pronom pluriel vous, comme pour dire priver de l’honneur du vous. Ce mot méritoit de rester dans la langue, & il devro
SOLÉGISME, s. m. (Gram.) quelques grammairiens ont prétendu que ce mot , qui se dit en grec σολοικισμὸς, est formé de ces
prétendu que ce mot, qui se dit en grec σολοικισμὸς, est formé de ces mots , σώου λόγου αἰκισμὸς, sani sermonis indigna corru
’ingénieuse & probable en soi, est démentie par l’histoire. « Ce mot est formé de Σόλοικοι, qui signifie les habitans
barbares : de-là le nom σόλοικοι, qui est leur nom, fut substitué au mot βάρβαροι, & σολοικίζειν, à βαρβαρίζειν, qu’on
même esprit que celui de la société générale, ne souffre pas plus les mots purement synonymes : ou il n’en conserve qu’un, o
che. De-là la différence que les Grammairiens ont mise entre les deux mots , solécisme & barbarisme, & que M. du Mars
e & barbarisme, & que M. du Marsais a exposée avec netteté au mot Barbarisme . Théophraste & Chrysippe avoient
cs qui ont parlé purement le langage attique, n’ont jamais employé ce mot , & qu’il ne l’a vu dans aucun auteur de réput
ce peut encore se prouver par une autre observation dejà remarquée au mot Futur : la voici. Selon les regles établies par l
t aussi-bien que je ferai ; les uns ne sont pas plus que l’autre à un mot oblique ; tous trois constituent la proposition p
s laquelle elle est comprise, & à laquelle elle est jointe par un mot conjonctif, subjungitur. C’est cette propriété qu
’usage le plus général, que pour n’avoir pas bien compris la force du mot ou la nature de la chose ; conjungere ne peut se
l’on appelle le présent du subjonctif ; & si l’on trouve de tels mots employés seuls dans la phrase & avec un sens
irect en apparence, ce n’est point immédiatement dans la forme de ces mots qu’il en faut chercher la raison grammaticale : i
uriel ; il y a ici des pronoms personnels, une conjonction que, en un mot , ces deux troisiemes personnes prétendues impérat
, où elle n’est nullement sensible. Que je dise à un étranger que ces mots qu’il fasse sont de la conjugaison du verbe faire
t une conjonction, je ne doute pas qu’il n’aille jusqu’à voir que ces mots qu’il fasse sont du subjonctif, parce qu’il n’y a
doit exprimer qu’une liaison d’unité fondée sur la similitude. (Voyez Mot , art. ij. n°. 3.) Les Grammairiens en ont conclu
qui nous servent à marquer l’interrogation, sans charger la phrase de mots superflus qui la rendroient lâche. Il en est de m
cidentellement par l’application actuelle à ce nom sousentendu, en un mot qu’il n’est pas pris substantivement, pour parler
deviennent véritablement noms : c’est lorsque l’on s’en sert comme de mots propres à marquer d’une maniere déterminée la nat
Voyez Concordance, Identité . Mais quand on dit, le vrai persuade, le mot vrai est alors un véritable nom, parce qu’il sert
st celle du vrai : & il n’est pas plus raisonnable d’expliquer le mot vrai de cette phrase, par ce qui est vrai, l’être
rase, par ce qui est vrai, l’être vrai, la vérité, que d’expliquer le mot homme de celle-ci, l’ homme est sociable, par ce
n ne veuille en venir à reconnoître d’autre nom proprement dit que le mot être, ce qui seroit, je pense, une autre absurdit
. C’est un véritable nom substantif, dans le sens que j’ai donné à ce mot , & c’est la différence qu’il y a entre le vra
f, qui assez souvent est pris substantivement, terme de Grammaire. Ce mot a pour racines la préposition super (au-dessus de
ie littéralement, qui sert à porter au-dessus de. Cette étymologie du mot indique bien nettement ce que pensoient de la cho
if comparatif, exprime en effet l’acte de l’esprit qui compare, en un mot , la comparaison ; au lieu que l’adjectif que l’on
neur ; son trieur, voleur consommé ; son triparens, fort mesquin ; le mot de Virgile, I. oen. 98. o terque quaterque beati,
t un sens véritablement ampliatif, sur-tout à la triple répétition du mot . 3°. Vossius, de anal. II. 20. nous fournit de la
qu’il avance, & j’y renvoie avec lui. 4°. Cet usage de répéter le mot pour en amplifier le sens, n’étoit pas ignoré des
mp; par conséquent l’absurdité qu’il y auroit à prétendre que le même mot pût servir à exprimer l’un & l’autre, comme n
ement une augmentation indéfinie dans la qualité qui individualise le mot  ; c’est celui que les Hébreux indiquent par la do
celui que les Hébreux indiquent par la double ou triple répétition du mot , que les Italiens marquent par la terminaison iss
Rien de plus choquant à mon gré, que cette distinction : l’origine du mot superlatif indique nécessairement un rapport de s
ue. Or il me semble que l’on peut envisager dans la signification des mots qui en sont susceptibles, deux especes générales
graduels, que je nomme le sens absolu & le sens comparatif. I. Un mot est pris dans un sens absolu, lorsque la qualité
ui même qui présente la signification primitive & fondamentale du mot , sans aucune autre idée accessoire de plus ni de
ifs & des adverbes. On sent bien qu’il ne faut pas prendre ici le mot de diminutif dans le même sens que lui donnent le
hysique de la substance même, comme globulus diminutif de globus. Les mots pris dans le sens diminutif dont il s’agit ici, é
diminutif de tristis, subobscenè diminutif d’obscenè, &c. Il. Un mot est pris dans un sens comparatif, lorsqu’un degré
ualité qui constitue la signification primitive & individuelle du mot , est en effet relatif par comparaison, à un autre
ci le tableau abregé du système des divers sens graduels dont un même mot est suceptible. Système figuré des sens graduels
ses est l’un des plus solides fondemens du véritable savoir, selon un mot de Coménius que j’ai déja cité ailleurs : Totius
le rapport de supériorité, dont l’idée est nettement désignée par le mot de superlatif. Sanctius trouvant à redire, comme
s les langues. De toutes les manieres d’adapter les sens graduels aux mots qui en sont susceptibles, celle qui se présente l
le positif, qui est par-tout la forme primitive & fondamentale du mot , il n’y a aucun des autres qui soit énoncé par-to
avons aucune, si ce n’est pour le sens ampliatif d’un petit nombre de mots conservés au cérémonial, sérénissime, éminentissi
I. page 312. & pour le sens comparatif de supériorité de quelques mots empruntés du latin sans égard à l’analogie de not
sapientissimus, en italien sapientissimo, en espagnol prudentissimo ; mots dérivés des positifs σοφὸς, sapiens, sapiente, pr
marque presque par tout par une expression adverbiale qui se joint au mot modifié, comme un peu obscur, un peu triste, un p
un peu obscur, un peu triste, un peu froid. Il y a seulement quelques mots exceptés dans différens idiomes, lesquels reçoive
rbiale ; aussi sage, aussi loin : si ce n’est peut-être dans quelques mots exceptés par hasard, comme tantus qui veut dire e
f ; je dis son équivalent, non-seulement pour y comprendre les petits mots du, au, des, aux, qui sont contractés d’une prépo
sont contractés d’une préposition & de l’article, mais encore les mots que j’ai appellés articles possessifs, savoir mon
sens graduels seroit incomplette, si je ne fixois pas les especes de mots qui en sont susceptibles. Tout le monde conviendr
ut observer que je suis ici la méthode de Masclef pour la lecture des mots hébreux. 3°. La langue laponne, que nous ne soupç
énonce ainsi sa regle : Tout adjectif mis après le substantif avec ce mot plus, entre deux, veut toujours avoir son article
notoirement faux que tout adjectif mis après son substantif, avec ce mot plus entre deux, veuille toujours avoir son artic
ns ampliatif, qui est essentiellement absolu, d’où vient que ces deux mots ne peuvent jamais être synonymes : ce que Vaugela
il ajoute : « Ce que j’ai dit de plus, s’entend aussi de ces autres mots moins, mieux, plus mal, moins mal ». Mais cette
né de son article, il faut pourtant répéter l’article simple avant le mot qui exprime le rapport de supériorité ; mais sans
ut être avant le nom, c’est, ditil, parce qu’on y sousentend ces deux mots , qui sont, ou qui furent, ou qui sera, ou quelqu’
« ce n’est pas, comme l’a cru Vaugelas, parce qu’on y sousentend ces mots qui sont, qui furent, ou qui sera, &c. c’est
l’explication de Vaugelas. La nécessité de répéter l’article avant le mot comparatif, vient du choix que l’usage de notre l
ut naturellement par qui sont, qui furent, qui sera, &c. donc ces mots doivent essentiellement être suppléés, & dès-
atif, la comparaison y est toujours rendue sensible par quelque autre mot que cet adjectif, & c’est communément par une
ment. (E. R. M. B.) SUPIN SUPIN, s. m. terme de Grammaire. Le mot latin supinus signifie proprement couché sur le d
aire) SUPPLÉMENT, s. m. en Grammaire ; on appelle supplément, les mots que la construction analytique ajoute, pour la pl
de Virgile, (Eccl. xj. 1.) Quò te, Moeri, pedes ? il n’y a que quatre mots  ; mais l’analyse ne peut en développer le sens, q
m locum) quò pedes (ferunt) te ; où l’on voit un supplément d’un seul mot ferunt, & un autre de quatre, dic mihi eum lo
n. Delà la nécessité générale de ne mettre dans chaque phrase que les mots qui y sont les plus nécessaires, & de supprim
é que sous l’autorité incommunicable du législateur, de l’usage en un mot . Quem penes arbitrium est, & jus, & norm
ts jusqu’à compromettre la clarté de l’énonciation, en supprimant des mots nécessaires à la netteté, & même à la vérité
érite de la briéveté ou de l’énergie, il a soin d’y conserver quelque mot qui indique par quelque endroit la suppression &a
mot qui indique par quelque endroit la suppression & l’espece des mots supprimés. Ici, c’est un cas qui est essentiellem
sus Minervam, suppl. doceat ; ad Minervae, suppl. oedes. Là, c’est un mot conjonctif qui suppose un antécédent, lequel est
un antécédent, lequel est suffisamment indiqué par la nature même du mot conjonctif & par les circonstances de la phra
ar la nature des relations dont les signes subsistent encore dans les mots que conserve la phrase usuelle, plus on doit avou
ut jamais être que le résultat de la liaison grammaticale de tous les mots qui concourent à l’exprimer. (B. E. R. M.) S
t, ou j’aurois fait. C’est une erreur évidente, que j’ai démontrée au mot Subjonctif, n. 1. & c’est confondre un mode d
lique & absolu : or il n’est pas possible qu’un seul & unique mot d’une autre langue, réponde à deux significations
ut se trompe encore, & n’a pas assez approfondi la différence des mots , quand il rend son prétendu conditionnel passé de
ion de la chose nommée, laquelle est spécifiée par le commencement du mot suppositif, qui sert à la supposition, à l’hypoth
utes les fois que plusieurs consonnes de suite se font sentir dans un mot , il y a autant de syllabes réelles (ou physiques)
voyelles qui se font entendre, & qui s’écrivent… Par exemple, le mot armateur est de trois syllabes d’usage, & de
elle modifie, sans aucun rapport à la voyelle précédente : ainsi, les mots or, dur, qui passent pour n’être que d’une syllab
Que si l’on trouve de-suite deux ou trois articulations dans un même mot , il n’y a que la derniere qui puisse tomber sur l
xprimer, mais aussi réels que toutes les voyelles écrites : ainsi, le mot françois scribe, qui passe dans l’usage ordinaire
nsi, le mot françois scribe, qui passe dans l’usage ordinaire pour un mot de deux syllabes, a réellement quatre sons, parce
avoit se-ke-ri-be ; il y a pareillement quatre sons physiques dans le mot sphinx, qui passe pour n’être que d’une syllabe,
ts orthographiques, si je puis parler ainsi. 1°. Nous avons plusieurs mots terminés en ment, dont la terminaison étoit autre
après les voyelles, on l’a fait encore entre deux consonnes, & le mot que nous écrivons aujourd’hui soupçon, je le trou
e, ou à la suivante, quoiqu’elle en soit séparée : c’est ainsi que le mot âcre se divise communément en deux parties, que l
& r à l’e muet final : au contraire, quoique l’on coupe aussi le mot arme en deux syllabes, qui sont ar-me, on rapport
mp; l’articulation m à l’e muet qui suit : pareillement on regarde le mot or comme n’ayant qu’une syllabe, parce qu’on rapp
t-il pas trop raisonnable de partager comme on fait les syllabes d’un mot , lorsqu’il renferme deux consonnes de suite entre
rsqu’il renferme deux consonnes de suite entre deux voyelles. Dans le mot armé, par exemple, on attache r à la premiere syl
raison valable ; & il me paroîtroît beaucoup plus régulier que le mot armé s’épellât a-rmé…. Il n’y a aucun partage sen
t bien moins sentir & dure bien moins dans rmé que dans ar. En un mot , chaque son sur lequel on s’arrête d’une maniere
. Supposons une tenue de plusieurs mesures sur la premiere syllabe du mot charme ; n’est-il pas certain qu’elle se fixe uni
ois l’articulation ordinaire de la premiere ou de la seconde. Dans le mot obtus, quoiqu’on y prononce foiblement un e fémin
quelque chose de plus fort. Qu’on examine la maniere dont s’épelle le mot axe, on conviendra que l’x tout entier est de la
. Or si ces deux articulations font partie d’une même syllabe dans le mot axe, qu’on pourroit écrire ac se, elles ne sont p
nnes, dit-il, qui ne se peuvent joindre ensemble au commencement d’un mot , ne s’y joignent pas au milieu ; mais les consonn
is les consonnes qui se peuvent joindre ensemble au commencement d’un mot , se doivent aussi joindre au milieu ; & Ramus
, qui est de savoir s’il en existe des exemples à la tête de quelques mots latins. Ainsi, suivant cet auteur, pastor doit s’
uivant cet auteur, pastor doit s’épeller pa-stor, parce qu’il y a des mots latins qui commencent par st ; tels que stare, st
s : au contraire arduus doit s’épeller ar-duus, parce qu’il n’y aucun mot latin qui commence par rd. La regle seroit embarr
t, à moins que de connoître & d’avoir présens à l’esprit tous les mots de la langue qu’on voudroit épeller. Mais d’aille
droit épeller. Mais d’ailleurs s’il n’y a point eu chez les Latins de mot commençant par rd, est-ce donc une preuve qu’il n
ommençant par rd, est-ce donc une preuve qu’il ne pût y en avoir ? Un mot construit de la sorte seroit-il plus étrange que
évité de propos délibéré l’inconvénient ; dans leur langue, tous les mots sont mono-syllabes, ils commencent tous par une c
us, & les amener à la prononciation ferme & usuelle de chaque mot  : ce sera même une occasion favorable de leur fai
turellement en un seul coup de voix. Telles sont les deux syllabes du mot a-mi : chacune d’elles est un son a, i : chacun d
insensibles en un seul coup de voix. Telles sont les deux syllabes du mot trom-peur : il y a dans chacune de ces syllabes u
ipitoit pour rendre le schéva insensible ; d’où il résulteroit que le mot trompeur, au-lieu des deux syllabes artificielles
syllabes physiques te-rom-peu-re. Il y a dans toutes les langues des mots qui ont des syllabes physiques & des syllabes
osé par quelque articulation : telles sont les premieres syllabes des mots , a-mi, ta-mis, ou-vrir, cou-vrir, en-ter, plan-t
mais en un seul coup de voix : telles sont les premieres syllabes des mots oi-son, cloi-son, hui-lier, tui-lier. Par rappor
ifié par aucune articulation : telles sont les premieres syllabes des mots ami, ouvrir, enter, oison, huilier. Une syllabe u
par plusieurs articulations : telles sont les premieres syllabes des mots tamis, couvrir, planter, cloison, tuilier. Pour t
scien & les grammairiens latins qui l’ont suivi, ont tous pris ce mot dans le sens actif : syllaba , dit Priscien, est
tres n’est nullement essentielle à la nature des syllabes, puisque le mot a-mi a réellement deux syllabes également nécessa
-mi a réellement deux syllabes également nécessaires à l’intégrité du mot , quoique la premiere ne soit que d’ane lettre. 2°
Gram.) σύλληψις, comprehensio ; c’est la même étymologie que celle du mot syllabe, voyez Syllabe  ; mais elle doit se prend
le de la chose. La syllepse est donc un trope au moyen duquel le même mot est pris en deux sens différens dans la même phra
t Hybla ; Galathoea thymo mihi dulcior Hyblae, Virg. ecl. vij. 37. le mot doux est au propre par rapport au thym, & il
ressentoit pour Andromaque… Au reste, cette figure joue trop sur les mots pour ne pas demander bien de la circonspection :
e pas demander bien de la circonspection : il faut éviter les jeux de mots trop affectés & tirés de loin ». Cette obser
or eorum, est une proposition comparative d’égalité, dans laquelle le mot coagulatum, qui se rapporte à cor eorum, est pris
ns propre qui se rapporte à lac est nécessairement attaché à un autre mot pareil sous-entendu ; cor eorum coagulatum est si
la syllepse aux seuls cas où le sens figuré ne peut être rendu par un mot propre. M. du Marsais semble insinuer, que le sen
l’autre sont pris dans deux sens différens : or le sens figuré de ces mots n’est point une métaphore ; c’est une antonomase 
appellatifs. Je dis que dans ces exemples il y a syllepse, quoique le mot pris à double sens soit exprimé deux fois : c’est
emble dangereux pour la clarté de l’enseignement, de donner à un même mot technique des sens différens, je n’adopte, pour n
NALEPHE SYNALEPHE, s. f. (Gram.) dans la poésie latine, lorsqu’un mot finissoit par une m, ou par une voyelle, & qu
, lorsqu’un mot finissoit par une m, ou par une voyelle, & que le mot suivant commençoit par une voyelle, on retranchoi
lle, on retranchoit dans la prononciation la lettre finale du premier mot  : c’est ce qu’on appelle élision. Voyez Elision .
elle finale, qu’ils appellent synalephe, du grec συναλοιφὴ, counctio, mot composé de σὺν, cum, & de ἀλείφω, ungo : le m
αλοιφὴ, counctio, mot composé de σὺν, cum, & de ἀλείφω, ungo : le mot de synalephe est donc ici dans un sens métaphoriq
e] ; voici les raisons qui me déterminent à écrire synecdoque. 1°. Ce mot n’est point un mot vulgaire qui soit dans la bouc
ons qui me déterminent à écrire synecdoque. 1°. Ce mot n’est point un mot vulgaire qui soit dans la bouche des gens du mond
noître l’usage qu’il faut suivre par rapport à la prononciation de ce mot . 2°. Les gens de lettres que j’ai consultés le pr
res soutiennent avec Richelet qu’on doit prononcer synecdoque. 3°. Ce mot est tout grec, Συνεκδοχὴ, comprehensio ; il faut
; école (schola) σχολὴ, &c. Je crois donc que synecdoque étant un mot scientifique, qui n’est point dans l’usage vulgai
e χ des Grecs, a introduit une prononciation françoise dans plusieurs mots que nous avons pris des Grecs. Ces mots étant dev
tion françoise dans plusieurs mots que nous avons pris des Grecs. Ces mots étant devenus communs, & l’usage ayant fixé l
, archidiacre, architecte, &c. Comme nous prononçons chi dans les mots françois : mais encore un coup, synecdoque n’est
ns les mots françois : mais encore un coup, synecdoque n’est point un mot vulgaire ; écrivons donc & prononçons synecdo
dans la synecdoque, on fait concevoir à l’esprit plus ou moins que le mot dont on se sert, ne signifie dans le sens propre.
eaux, non-seulement je prends un nom pour un autre ; mais je donne au mot voiles une signification plus étendue que celle q
métonymie, par laquelle on donne une signification particuliere, à un mot qui, dans le sens propre, a une signification plu
générale ; ou au contraire, on donne une signification générale à un mot qui, dans le sens propre, n’a qu’une significatio
ui, dans le sens propre, n’a qu’une signification particuliere. En un mot , dans la métonymie, je prends un nom pour un autr
est encore ce qu’on appelle la synecdoque du genre, parce qu’alors un mot générique ne s’entend que d’une espece particulie
générique ne s’entend que d’une espece particuliere : créature est un mot générique, puisqu’il comprend toutes les especes
ne conçoit, on n’exprime qu’une espece particuliere ; on restreint le mot générique à la simple signification d’un mot qui
uliere ; on restreint le mot générique à la simple signification d’un mot qui ne marque qu’une espece. Nombre est un mot q
le signification d’un mot qui ne marque qu’une espece. Nombre est un mot qui se dit de tout assemblage d’unités : les lati
tout assemblage d’unités : les latins se sont quelquefois servi de ce mot en le restreignant à une espece particuliere. 1°.
dépende également du nombre des syllables & de l’arrangement des mots . Il. Il y a au contraire la synecdoque de l’espec
. Il. Il y a au contraire la synecdoque de l’espece : c’est lorsqu’un mot qui dans le sens propre ne signifie qu’une espece
lieux de la Grece. Les poëtes grecs & latins se sont servis de ce mot particulier pour marquer toutes sortes de belles
nt de complément, l’idée d’un hôpital pour les fous ; & quand ces mots sont suivis d’un complément, l’idée d’un lieu des
leurs le latin humiles domos dit autre chose que petites maisons ; le mot humiles peint ce qui a coutume d’exciter le mépri
e plaine délicieuse perpétuellement caressée par les zéphyres ».] Le mot de corps & le mot d’ame (c’est M. du Marsais
rpétuellement caressée par les zéphyres ».] Le mot de corps & le mot d’ame (c’est M. du Marsais qui continue), se pren
ropre, signifie une vague, un flot ; cependant les poetes prennent ce mot ou pour la mer, ou pour l’eau d’une riviere, ou p
est le palais du sultan ou empereur turc ; & ils entendent par ce mot ce que nous appellons la cour. Nous disons, il y
er se prend pour l’épée ; périr par le fer. Virgile s’est servi de ce mot pour le soc de la charrue : I. Georg. 50. At pri
prend pour des vases de cuivre, pour des trompettes, des armes, en un mot pour tout ce qui se fait de cuivre. [Nous disons
r le genre ; c’est l’usage seul qui donne à son gré ce privilege à un mot plutôt qu’à un autre. Ainsi quand Horace a dit, I
etter sur ses expressions, au moyen d’une interprétation maligne : le mot doivent dont il s’est servi, & que M. du Mars
amp; connue de la tendresse des jeunes filles pour leurs amans, en un mot , pour exprimer affirmativement un fait. C’est un
métonymie. C’est, 1°. Que la synecdoque fait entendre le plus par un mot qui dans le sens propre signifie le moins ; ou au
ifie le moins ; ou au au contraire elle fait entendre le moins par un mot qui dans le sens propre marque le plus. 2°. Dans
e on se débarrasse d’une syllabe, sans rien retrancher des élemens du mot  ; ce qui se fait en prononçant, d’un seul coup de
tongue vraie, comme dans cui, si nous le prononçons de même que notre mot françois lui. Mais comme nous ne sommes plus en é
orum complexio. (E. R. M. B.) SYNONYME SYNONYME, adj. (Gram.) mot composé de la préposition greque σὺν, cum, &
adj. (Gram.) mot composé de la préposition greque σὺν, cum, & du mot ὄνυμα, nomen : de là συνωνυμία, cognominatio, &am
ymes franç. préf. page x.) il faut se rendre un peu difficile sur les mots , ne point s’imaginer que ceux qu’on nomme synonym
singulier. La ressemblance que produit l’idée générale, fait donc les mots synonymes ; & la différence qui vient de l’id
s fines qui caractérisent le choix qu’ils ont fait & dû faire des mots de leur langue ! Combien par conséquent ne perdon
ur la langue françoise, on trouve l’examen exprès des différences des mots mauvais & méchant, gratitude & reconnoiss
les savans ont remarqué que la synonymie n’étoit pas exacte dans les mots les plus ressemblans. « Les Latins, dit M. du Ma
e la différence entre dolere & laborare, lors même que ce dernier mot est pris dans le sens du premier. Interest aliqui
main n’est que l’application du principe général qu’il n’y a point de mots tout-à-fait synonymes dans les langues, principe
304.) quelques recueils des anciens grammairiens sur la propriété des mots latins : tels sont Festus, de verborum significat
e Servius : elles font voir les différences qu’il y a entre plusieurs mots que l’on prend communément pour synonymes. Quelqu
a trouvé le signe exact d’une idée, on n’en cherche pas un autre. Les mots anciens & les mots nouveaux d’une langue sont
d’une idée, on n’en cherche pas un autre. Les mots anciens & les mots nouveaux d’une langue sont synonymes : maints est
de de la pluralité & de l’abondance. J’avoue que la pluralité des mots fait la richesse des langues ; mais ce n’est pas
es productions de la nature….. Je ne fais donc cas de la quantité des mots que par celle de leur valeur. S’ils ne sont varié
à enrichir & faciliter l’art de la parole. Protéger le nombre des mots sans égard au sens, c’est, ce me semble, confondr
erde jamais de vue cette maxime d’économie ; jamais il ne légitime un mot synonyme d’un autre, sans proscrire l’ancien, si
nonymie est entiere ; & il ne laisse subsister ensemble ces mêmes mots , qu’autant qu’ils sont réellement différenciés pa
re.) » [L’i & le c de provincia me seroient plutôt croire que ce mot vient de procul & de vincere, conformément à
aucun égard à la cause originelle de l’institution. Cette variété de mots met dans les langues beaucoup d’embarras & de
la simplicité.  » De la diversité des points de vue énoncés par les mots synonymes, je conclurois bien plutôt que l’abonda
de la langue. » (E. R. M. B.) SYNTAXE SYNTAXE, s. f. (Gram.) mot composé de deux mots grecs ; σὺν, cùm, & τάσσ
R. M. B.) SYNTAXE SYNTAXE, s. f. (Gram.) mot composé de deux mots grecs ; σὺν, cùm, & τάσσω, ordino : de-là σύν
ce de la syntaxe est d’expliquer tout ce qui concerne le concours des mots réunis pour exprimer une pensée : & M. du Mar
objets totalement différens, ainsi que je l’ai déja remarqué sous ce mot  ; je donne uniquement le nom de synthèse à la fig
le sert, dit M. du Marsais, (Figure) lorsqu’au-lieu de construire les mots selon les regles ordinaires du nombre, des genres
onstruction relativement à la pensée que l’on a dans l’esprit ; en un mot . . . lorsqu’on fait la construction selon le sens
lorsqu’on fait la construction selon le sens, & non pas selon les mots  ». 1°. Les Grammairiens ne reconnoissent la synt
de son propre aveu, la loi de concordance qui est violée ici dans les mots , quoiqu’elle subsiste encore dans le sens. Or la
t qu’on y fait la construction selon le sens, & non pas selon les mots  : cela veut dire que le corrélatif discordant en
que le corrélatif discordant en apparence, si l’on n’envisage que les mots exprimés, est dans une exacte concordance avec un
que les mots exprimés, est dans une exacte concordance avec un autre mot non-exprimé, mais indiqué par le sens. Reprenons
est la cause de la maniere dont nous prononçons le d final, quand le mot suivant commence par une voyelle ou par un h aspi
ar inversion, nous mettons après la troisieme personne singuliere les mots il, elle, & on, & que cette troisieme per
; de faire, comme simultanée avec l’époque nettement désignée par les mots demain & tantôt, qui ne peut être qu’une époq
is qu’il s’embarrassoit : c’est le germanisme qui perce à-travers les mots françois, & qui dépose que nos verbes je trou
énonce l’action de finir comme antérieure à l’époque désignée par ces mots , dans un moment, qui est nécessairement une époqu
ion de relire comme antérieure à l’époque postérieure indiquée par le mot demain, & c’est comme si l’on disoit, lorsque
nce mon action de parler comme antérieure à l’époque désignée par ces mots , un bruit sourd s’éleve : mais le présent indéfin
d’une vérité morale, confirmée par l’expérience de tous les tems, ces mots doit mourir, expriment la postériorité de la mort
doivent mourir, & ceux qui nous succéderont devront mourir  : ces mots doit mourir, constituent donc ici un vrai futur i
je redoute le jugement que le public doit porter de cet ouvrage ; ces mots , doit porter, marquent évidemment la postériorité
dois jamais subir un nouvel examen, je m’y préparerai avec soin ; ces mots je dois subir, désignent clairement la postériori
oque postérieure elle-même au tems où je parle, & indiquée par le mot jamais ; ces mots font donc ici l’office de futur
elle-même au tems où je parle, & indiquée par le mot jamais ; ces mots font donc ici l’office de futur postérieur, &
vois hier souper avec vous, l’arrivée de mon frere m’en empêcha ; ces mots , je devois souper, expriment la postériorité de m
dé en raison, puis qu’un peu plus haut, il emploie indifféremment les mots ratio & analogia. Sed hi qui in loquendo, dit
composés. Les tems simples, sont ceux qui ne consistent qu’en un seul mot , & qui entés tous sur une même racine fondame
emier de ces termes, les changemens qui se font dans le corps même du mot avant la derniere syllabe ; & par le second,
erminaisons. Les tems composés, sont ceux qui résultent de plusieurs mots , dont l’un est un tems simple du verbe même, &
nt qu’il y a quelque différence, parce que les langues n’admettent ni mots , ni phrases synonymes, & apparemment le tour
diction. Cependant rien de plus contradictoire que d’employer le même mot pour exprimer des idées aussi incommutables &
me. Pour détruire le prestige, il ne faut que traduire en françois ce mot grec d’origine, & voir quel profit on en tire
mis pour je partirai par un changement ? car voilà ce que signifie le mot énallage. Ajoutons ces réflexions à celles de M. 
suppositif, le subjonctif, l’infinitif & le participe, (voyez ces mots )  : c’est l’ordre que je vais suivre dans cet art
rit positif j’aurois fini est relatif ici à l’époque désignée par ces mots , la fin du mois prochain, qui est certainement un
je viendrois de rentrer, cela ne prouve rien. Il est évident que ces mots je viendrois de rentrer, sont immédiatement rélat
st certainement ici au présent postérieur, & il est clair que ces mots , il viendroit de rentrer, expriment un événement
e, ou postérieure. Je vais le montrer dans trois exemples, où le même mot françois sera traduit exactement en latin par tro
ον ; & le prétérit parfait τέτικα ; tous trois rendus par le même mot latin honoravi. Est-il croy able que des mots si
trois rendus par le même mot latin honoravi. Est-il croy able que des mots si différens dans leur formation, & distingué
stinés à signifier absolument la même idée totale que désigne le seul mot latin honorabo, ou le seul mot honoravi ? Il faut
a même idée totale que désigne le seul mot latin honorabo, ou le seul mot honoravi ? Il faut donc reconnoître des synonymes
exemple, des adjectifs fameux, illustre, célebre, renommé : tous ces mots marquent la réputation, & l’on pourra peut-êt
. M.) THÊME Thême (Grammaire) THÊME, s. m. (Gram.) ce mot est grec θέμα, & vient de τίθημι, pono ; them
absolument le premier & le plus simple radical d’où est dérivé le mot dont on cherche le thême. « La maniere de trouve
du thême grec, est une espece d’analyse par laquelle on dépouille le mot qui se rencontre, de toutes les formes dont le pr
ce présent radical ; & par-là de s’assurer de la signification du mot que l’on a décomposé. Par exemple, pour procéder
ébraïque, est aussi une sorte d’analyse, par laquelle on dépouille le mot proposé, des lettres serviles, afin de n’y laisse
les radicales, qui servent alors à montrer l’origine & le sens du mot . Les Hébraisans entendent par lettres radicales,
t par lettres radicales, celles qui, dans toutes les métamorphoses du mot primitif, subsistent toujours pour être le signe
ion du thême grec. 2°. Le second usage que l’on fait en grammaire, du mot thême, est pour exprimer la position de quelque d
n 1759. « Comme pour composer en latin il faut auparavant savoir les mots , les phrases, & les propriétés de cette langu
mp; d’union sont contradictoires, & toutes deux fondées. Quand un mot commence à la fin d’une ligne, & qu’il finit
une ligne, & qu’il finit au commencement de la ligne suivante, ce mot est réellement divisé ; & le tiret que l’on m
ne qui avertit le lecteur de regarder comme unies les deux parties du mot séparées par le fait. C’est pourquoi je préférero
parties du mot séparées par le fait. C’est pourquoi je préférerois le mot de tiret, qui ne contredit ni les uns, ni les aut
terai ici. 1°. Dans son troisieme usage, il auroit dû observer que le mot ce après les verbes être ou pouvoir, doit être at
ou secondes personnes de l’impératif, il y a pour complément l’un des mots moi, toi, nous, vous, le, la, lui, les, leur, en,
l’on mettroit même un second tiret, s’il y avoit de suite deux de ces mots pour complément de l’impératif : dépêche-toi, don
rler, & non pas de faites. 3°. On attache de même par un tiret au mot précédent les particules postpositives ci, là, çà
N, s. f. VERSION, s. f. (Synonymes.) On entend également par ces deux mots la copie qui se fait dans une langue d’un discour
en françois, &c. Mais l’usage ordinaire nous indique que ces deux mots different entr’eux par quelques idées accessoires
u vulgaire, sous les simples apparences du latin dont il emprunte les mots . Miserunt Judaei ab Jerosolimis sacerdotes &
ad eum, ut interrogarent eum : tu quis es ? (Joan. j. 19.) Voilà des mots latins, mais point de latinité, parce que ce n’ét
a prétendue traduction, M. de la Bruyere ne tient aucun compte de ces mots in dicendo, qui sont pourtant essentiels dans l’o
oque , §. 11. la critique d’une traduction de M. du Marsais, & au mot Méthode , la version & la traduction d’un pa
sont tellement analogues à l’ordre analytique, que la succession des mots dans le discours y suit la gradation des idées. I
t. I. art. iv.), sont des figures par lesquelles on fait prendre à un mot une signification qui n’est pas précisément la si
signification qui n’est pas précisément la signification propre de ce mot … Ces figures sont appellées tropes, du grec τρόπ
ρέπω, verto. Elles sont ainsi appellées, parce que, quand on prend un mot dans le sens figuré, on le tourne, pour ainsi dir
c’est un trope, voiles est là pour vaisseaux : que si je substitue le mot de vaisseaux à celui de voiles, j’exprime égaleme
amp; qui les distingue des autres figures : elle consiste en ce qu’un mot est pris dans une signification qui n’est pas pré
elle espece particuliere de trope ? Cela dépend de la maniere dont un mot s’écarte de sa signification propre pour en prend
st le principal organe de la parole, a donné son nom par métonymie au mot générique dont on se sert pour marquer les idiome
ations, langue latine, langue françoise ; & il donne cet usage du mot langue, comme un exemple de la catachrèse. Voilà
a recours à la catachrèse par nécessité, quand on ne trouve point de mot propre pour exprimer ce qu’on veut dire ». [Voil
atachrèse, quand elle est employée par nécessité pour tenir lieu d’un mot propre qui manque dans la langue. D’où je conclus
similitude : c’est la métaphore, quand la figure ne tombe que sur un mot ou deux ; & l’allégorie, quand elle regne dan
es d’étymologie, peut-être les deux sources qui ont fourni le plus de mots aux langues : ni l’un ni l’autre ne sont des trop
ujet, pour ne pas ennuyer par une répétition trop fréquente des mêmes mots , il est bon d’emprunter les noms des choses qui o
des métaphores, des tropes, mais si naturels & si clairs, que les mots propres ne le seroient pas davantage. Aussi notre
les tropes enrichissent une langue, en multipliant l’usage d’un même mot  ; ils donnent à un mot une signification nouvelle
t une langue, en multipliant l’usage d’un même mot ; ils donnent à un mot une signification nouvelle, soit parce qu’on l’un
mot une signification nouvelle, soit parce qu’on l’unit avec d’autres mots auxquels souvent il ne se peut joindre dans le se
inventés que par nécessité, à cause du défaut & de la disette des mots propres, & qu’ils aient contribué depuis à la
& à l’orner. Je ne crois pas qu’il y ait un assez grand nombre de mots qui suppléent à ceux qui manquent, pour pouvoir d
e les a tous précédés. Il n’y a pas, dit-on, un assez grand nombre de mots qui suppléent à ceux qui manquent, pour pouvoir d
r n’entendoit pas assez ce qu’il faut entendre ici par la disette des mots propres. Rien ne peut, dit Loke, nous approcher m
de toutes nos notions & connoissances, que d’observer combien les mots dont nous nous servons dépendent des idées sensib
pour exprimer des idées qui ne tombent point sous les sens. Ainsi les mots suivans, imaginer, comprendre, s’attacher, concev
des choses sensibles, & appliqués à certains modes de penser. Le mot esprit, dans sa premiere signification, c’est le
ager ; & je ne doute point que si nous pouvions conduire tous les mots jusqu’à leur source, nous ne trouvassions que, da
à leur source, nous ne trouvassions que, dans toutes les langues, les mots qu’on emploie pour signifier des choses qui ne to
er ces deux sens, que l’on écrit chommer une fête.) « de-là vient le mot calme pour repos, tranquillité ; mais combien la
mot calme pour repos, tranquillité ; mais combien la signification du mot calme n’est-elle pas différente du mot calamité,
is combien la signification du mot calme n’est-elle pas différente du mot calamité, & quel étrange chemin n’ont pas fai
étypes ou originaux. Peut-être pourroit-on dire à la rigueur, que les mots pli & marque ne sont pas des noms de substanc
u sentiment de l’ame, sont tous tirés des objets corporels ; c’est le mot desir, syncopé du latin desiderium, qui, signifia
si le dévéloppement de l’opération de l’esprit, dans la formation des mots , n’avoit été tel qu’on vient de le décrire ». Il
que l’on veuille parcourir, on y trouvera dans la formation de leurs mots , le même procedé dont je viens de donner des exem
e plus énergique, celle-là plus agréable, celle-ci moins dure ; en un mot ils ont fait leurs observations sur le langage de
voir que l’on substitue quelquefois des termes figurés à la place des mots propres qui manquent, ce qui est très-véritable,
le bourgeon de la vigne, parce, disent-ils, qu’il n’y avoit point de mot propre pour l’exprimer. Mais si nous en croyons l
r l’exprimer. Mais si nous en croyons les étymologistes, gemma est le mot propre pour signifier le bourgeon de la vigne, &
sraélites. 2°. L’idée du trope doit être tellement liée avec celle du mot propre, qu’elles se suivent, & qu’en excitant
iel, qui est la chose la plus élevée de toute la nature, l’idée de ce mot menacer, qui convient à un homme qui est au-dessu
hoec vitia. (Instit. viij. 6.) Au reste, les fautes qui regardent les mots , ne sont pas celles que l’on doit regarder avec l
ou. De-là vient que nous avons changé en ou la voyelle u de plusieurs mots que nous avons empruntés des Latins, peignant à l
st si peu ancienne, que nos dictionnaires mettent encore ensemble les mots qui commencent par U & par V, ou dont la diff
nos vocabulaires, utilité, vue, uvée, vuide, ou bien augment avant le mot avide ; celui-ci avant aulique, aulique avant le
augment avant le mot avide ; celui-ci avant aulique, aulique avant le mot avocat, &c. C’est un reste d’abus dont je me
ons en françois le son u que par cette voyelle, excepté dans quelques mots , comme j’ai eu, tu eus, que vous eussiez, ils eur
prononce kalité, kerelle, marké, markis, kolibet, keue. Dans quelques mots qui nous viennent du latin, u est le signe du son
, kouadragésime, conformément à la prononciation que nous donnons aux mots latins aequator, aqua, quadrum, quadragesimus. Ce
la voyelle i vient après qu, l’u reprend sa valeur naturelle dans les mots de pareille origine, & nous disons, par exemp
uette dans vuide & ses composés, où l’on prononce vide : hors ces mots , elle fait diphtongue avec l’i qui suit, comme da
rande attention les différens usages du verbe dans le discours, voyez Mot , art. I. j’ai cru devoir le définir, un mot qui
dans le discours, voyez Mot , art. I. j’ai cru devoir le définir, un mot qui présente à l’esprit un être indéterminé, dési
érale de l’existence sous une relation à une modification. L’idée de mot est la plus générale qui puisse entrer dans la no
le genre suprème : toutes les autres parties d’oraison sont aussi des mots . Ce genre est restraint à un autre moins commun,
rit un être : cette propriété ne convient pas à toutes les especes de mots  ; il n’y a que les mots déclinables, & suscep
riété ne convient pas à toutes les especes de mots ; il n’y a que les mots déclinables, & susceptibles surtout des infle
re de plus en plus l’idée générique, que de dire que le verbe est un mot qui présente à l’esprit un être indéterminé ; car
j’ai attachées aux termes de déclinable & d’indéterminatif, voyez Mot  ; on pourroit énoncer cette premiere partie de l
ette premiere partie de la définition, en disant que le verbe est un mot déclinable indéterminatif : & c’est apparemme
re qui ne puisse plus convenir qu’à l’espece que l’on définit ; en un mot , il faut déterminer le genre prochain par la diff
; incommunicable de cette partie d’oraison. De ce que le verbe est un mot qui présente à l’esprit un être indéterminé, ou s
e à l’esprit un être indéterminé, ou si l’on veut, de ce qu’il est un mot déclinable indéterminatif ; il peut, selon les vû
ors la concordance des inflexions correspondantes des deux especes de mots , sert à désigner l’application du sens vague de l
atique donné à cette partie d’oraison. Les Grecs l’appelloient ῥῆμα ; mot qui caractérise le pur matériel de la parole, pui
st le caractere distinctif du verbe, & qui en fait entre tous les mots , le mot par excellence. J’ajoute que c’est cette
actere distinctif du verbe, & qui en fait entre tous les mots, le mot par excellence. J’ajoute que c’est cette idée de
ue je conçois & que j’attribue à Pierre ». Or, le verbe étant un mot déclinable indéterminatif, est sujet aux lois de
ue l’affirmation est la simple position de la signification de chaque mot , & que la négation en est en quelque maniere
manifeste assez par l’acte même de la parole, sans avoir besoin d’un mot particulier pour devenir sensible, si ce n’est qu
exprimée. C’est pour cela même que dans aucune langue, il n’y a aucun mot destiné à donner aux autres mots un sens affirmat
ue dans aucune langue, il n’y a aucun mot destiné à donner aux autres mots un sens affirmatif, parce qu’ils le sont tous ess
: malè, non malè ; doctus, non doctus ; audio, non audio. Or, si tout mot est affirmatif par nature, comment l’affirmation
ut être comprise dans la signification de plusieurs autres especes de mots  : or, l’idée de l’affirmation est dans ce cas, pu
es de mots : or, l’idée de l’affirmation est dans ce cas, puisque les mots affirmation, affirmatif, affirmativement, oui, ex
ctériser le verbe. Mais, j’ose dire, que c’est proprement se payer de mots , & laisser subsister un vice qu’on avoue. Qua
endre raison de tout ce qui appartient au verbe. C’est, selon lui, un mot dont le principal usage est de désigner l’affirma
on cet auteur ; & par conséquent, il faut qu’il avoue que le même mot avec la même signification, est quelquefois verbe
 ; tels sont l’indicatif, l’impératif, & le suppositif, voyez ces mots . Le mode personnel est indirect ou oblique, quand
à un antécédent ; tels sont l’optatif & le subjonctif. Voyez ces mots . Il est évident que cette multiplication des aspe
stituées de verbes, puisqu’il n’y a dans ces idiomes aucune espece de mot qui y prenne des formes temporelles ; mais puisqu
gue, il y aura assez de justesse : ils l’appellent das zeit-wort ; le mot zeit wort est compose de zeit (tems), & de wo
it-wort ; le mot zeit wort est compose de zeit (tems), & de wort ( mot ), comme si nous disions le mot du tems. Il y a ap
compose de zeit (tems), & de wort (mot), comme si nous disions le mot du tems. Il y a apparence que ceux qui introduisi
e que l’idée fondamentale, sauve la différence des aspects, ou que le mot est le même dans les deux cas, hors la différence
définition générale du verbe. La grammaire générale dit que c’est un mot dont le principal usage est de signifier l’affirm
tellectuelle, ou même plus briévement & avec plus de justesse, un mot qui signifie l’existence intellectuelle. Cette dé
e faire sur l’objet défini. C’est pourquoi je dis que le verbe est un mot déclinable indéterminatif qui désigne seulement p
de ne rien dire de trop. Or : 1°. Je dis en premier lieu que c’est un mot déclinable, afin d’indiquer le fondement des form
ire les nombres sur-tout, & quelquefois les genres. 2°. Je dis un mot déclinable indéterminatif ; & par là je pose
es adjectifs, le vocatif est un cas qui ajoute, à l’idée primitive du mot décliné, l’idée accessoire d’un sujet à la second
onction de ces deux cas est d’ajouter à la signification primitive du mot , l’idée accessoire du sujet de la proposition, qu
« Les voyelles, dit M. du Marsais (Consonne), sont ainsi appellées du mot voix, parce qu’elles se font entendre par elles-m
ter que c’est encore un autre abus de désigner indistinctement par le mot de sons tous les élémens de la voix. J’ajoûte que
e choc de ces voyelles nasales, quand elles se trouvent à la fin d’un mot & suivies d’un autre mot commençant par une v
s, quand elles se trouvent à la fin d’un mot & suivies d’un autre mot commençant par une voyelle. Ces preuves, détaillé
E Usage Usage, s. m. (Gram.) La différence prodigieuse de mots dont se servent les différens peuples de la terre
dans la même langue, ou que deux constructions différentes des mêmes mots y présentent des sens qui quelquefois n’ont entr’
montre assez qu’il y a bien de l’arbitraire dans les langues, que les mots & les phrases n’y ont que des significations
langues (Voyez Langue, init.) ; le matériel est la signification des mots , l’analogie & l’anomalie des terminaisons ; l
s qui peuvent le rendre douteux. 1°. « Lorsque la prononciation d’un mot est douteuse, & qu’ainsi l’on ne sait comment
l’usage, c’est la rareté de l’usage. Par exemple, il y a de certains mots dont on use rarement ; & à cause de cela on n
est nécessaire ; c’est une raison présente pour la conserver dans le mot temps, plutôt que d’écrire tems, du-moins jusqu’à
iâtres à soutenir leur décision. Dès qu’on est bien convaincu que des mots ne sont en rien préférables l’un à l’autre, pourv
ès en faveur de je vas, en a abusé contre la lettre x qui termine les mots je veux, tu peux, tu veux, tu peux. « J’avoue l
ans fin de nouvelles idées, qui tiennent nécessairement à de nouveaux mots  ; la cupidité combine en mille manieres différent
ent, ce qui donne perpétuellement lieu à de nouvelles combinaisons de mots , à de nouvelles phrases. Mais la création de ces
combinaisons de mots, à de nouvelles phrases. Mais la création de ces mots & de ces phrases, est encore assujettie aux l
isme & Phrase) ce qu’exige l’analogie dans ces occurrences. Si un mot nouveau ou une phrase insolite se présentent sans
d’analogie, il arrive par quelque hasard qu’une phrase nouvelle ou un mot nouveau, fassent une fortune suffisante pour être
ner je la considérerai au commencement, au milieu, & à la fin des mots . I. Elle ne se trouve au commencement que d’un tr
se prononce Siménez ou Chiménez. II. Si la lettre X est au milieu du mot , elle y a différentes valeurs, selon ses diverses
adoxe, luxe, luxation, fluxion, &c. On en exceptoit autrefois les mots Bruxelles, Flexelles, Uxelles, qui ne font plus e
prononcent eccès, ecciter. III. Lorsque la lettre X est à la fin des mots , elle y a, selon l’occurence, différentes valeurs
par une h muette, ou bien dix n’étant qu’une partie élémentaire d’un mot numéral composé & se trouvant suivi d’une aut
ix ans, dix-huit, dix-neuf, dix-neuvieme. 4°. A la fin de tout autre mot X ne se prononce pas, ou se prononce comme Z. Voi
prononce comme Z. Voici les occasions où l’on prononce X à la fin des mots , le mot suivant commencant par une voyelle, ou pa
comme Z. Voici les occasions où l’on prononce X à la fin des mots, le mot suivant commencant par une voyelle, ou par une h
e nous en faisons usage au lieu de l’v (u psilon) des Grecs, dans les mots qui nous en viennent & que nous prononçons pa
ns u, & leur u équivaloit à notre ou : ainsi ils prononçoient les mots syria, syracusae, symbola, comme nous prononcerio
Le néographisme moderne tend à substituer l’i simple à l’y dans les mots d’origine grecque où l’on prononce i, & fait
ieux. Anciennement, les écrivains avoient introduit l’y à la fin des mots , au lieu de l’i simple : on ne le fait plus aujou
ante foible dont nous représentons la forte par s au commencement des mots sale, sel, simon, son, sur. Nous l’appellons zède
in, sixieme, &c. Voyez x. Les deux lettres s & x à la fin des mots se prononcent toujours comme z, quand il faut les
ZEUGME, s. m. (Gram.) c’est une espece d’ellipse, par laquelle un mot déja exprimé dans une proposition, est sousentend
ugme differe de l’ellipse proprement dite, en ce que dans celle-ci le mot sousentendu ne se trouve nulle autre part. L’aute
ens distingue trois especes de zeugme : 1°. le protozeugme, quand les mots sousentendus dans la suite du discours se retrouv
ido, timorem audacia, rationem amentia : 2°. le mésozeugme, quand les mots sousentendus aux extrémités du discours se trouve
lus rare : 3°. l’hypozeugme, quand on trouve à la fin du discours les mots sousentendus au commencement, comme pudorem libid
de P. R. observe que dans chacune de ces trois especes de zeugme, le mot sousentendu peut l’être sous la même forme, ou so
lot avance qu’il est quelquefois très-élégant de sousentendre le même mot dans un sens & une signification différente,
arque. le grec [caractère non reproduit], une marque, en est venu. Ce mot signifie aussi un nom ; mais ce n’est pas ici.
16 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note I. De l’acquisition du langage chez les enfants et dans l’espèce humaine » pp. 357-395
te, Heine ou Shakespeare, parmi des manœuvres et des paysans. En deux mots , il est sensible à une multitude de nuances, bien
eau d’un enfant qui se sert du langage. Elle ne prononce encore aucun mot en y attachant un sens ; mais il y a deux ou troi
e encore aucun mot en y attachant un sens ; mais il y a deux ou trois mots auxquels elle attache un sens lorsqu’on les prono
n petit chien qui est ici comprend au même degré quand on lui crie le mot sucre ; il arrive du fond du jardin pour en attra
ouillage intérieur, a dû la frapper singulièrement. Voilà son premier mot général : la signification qu’elle lui donne n’es
l original de l’intelligence enfantine ; car, si nous avons fourni le mot , nous n’avons pas fourni le sens ; le caractère g
s acquisitions des six dernières semaines ont été notables : outre le mot bébé, elle en comprend plusieurs autres, et il y
un commencement de langage intentionnel et déterminé. Les principaux mots qu’elle prononce aujourd’hui sont papa, maman, té
at), kaka, et tem : les deux premiers ont été papa et tem, ce dernier mot très curieux et digne de toute l’attention de l’o
elle en comprenne le sens. — Cela se voit très aisément pour d’autres mots ultérieurs, par exemple pour le mot kaka ; elle l
voit très aisément pour d’autres mots ultérieurs, par exemple pour le mot kaka ; elle le répète encore souvent hors de prop
us, il est clair qu’elle en a changé ou élargi le sens, comme pour le mot bébé ; hier, dans le jardin, voyant deux petites
ces humides, deux traînées d’arrosoir sur le sable, elle a répété son mot , avec un sens, visible et voulu ; elle désigne pa
répété son mot, avec un sens, visible et voulu ; elle désigne par ce mot ce qui mouille. Grande facilité pour les intonati
ison et qui aboie souvent ; c’est sur lui qu’elle a d’abord appris le mot oua-oua. Elle l’a très vite appliqué et avec très
-dire tel geste, tel cri, telle articulation, tel nom. J’en viens au mot tem, l’un des plus notables et l’un des premiers
sens. D’abord et pendant plus de quinze jours, l’enfant a prononcé ce mot tem comme le mot papa, sans lui donner un sens pr
pendant plus de quinze jours, l’enfant a prononcé ce mot tem comme le mot papa, sans lui donner un sens précis, à la façon
terminée par une articulation labiale et s’en amusait. Peu à peu, ce mot s’est associé en elle à une intention distincte ;
ur attirer sur lui notre attention. Tous ces sens sont réunis dans le mot tem. Peut-être vient-il du mot tiens, qu’on a emp
ion. Tous ces sens sont réunis dans le mot tem. Peut-être vient-il du mot tiens, qu’on a employé souvent avec elle et dans
e et dans un sens assez voisin. Mais il me semble plutôt que c’est un mot créé par elle et spontanément forgé, une articula
ue et nette. — Ce qui rend cette origine probable, c’est que d’autres mots ultérieurs et dont on parlera tout à l’heure sont
e : papa, ou maman. — Mais elle n’a appris ou inventé que très peu de mots nouveaux. Les principaux sont Pa (Paul), Babert (
même et sans nous, ou plutôt malgré nous, elle a étendu le sens de ce mot  ; en ce moment, elle l’applique à toutes les fria
é. — On a vu la signification singulière qu’elle donnait d’abord à ce mot  ; peu à peu, par l’effet de l’éducation, il s’est
riant, quand elle s’y voit. — Partant de là, elle a étendu le sens du mot  ; elle appelle bébés toutes les figurines, par ex
prononciation primitive se sont atténuées ; nous lui avons répété son mot , mais en l’adoucissant ; par suite, chez elle, la
amm, c’est am ; et maintenant, à l’ordinaire, nous nous servons de ce mot comme elle ; l’originalité, l’invention est si vi
que depuis trois semaines (fin du seizième mois) qu’elle prononce ce mot dans le sens de chose bonne à manger. Nous sommes
sens de chien. Pas un aboiement dans la rue qui n’évoque chez elle ce mot dans le sens de chien et avec le plaisir vif d’un
e, elle dit plusieurs fois de suite oua-oua ; elle dit aussi, le même mot , quand, après en avoir mangé, elle veut en manger
ce d’un mets et pour désigner quelque chose de mangeable. En cela, le mot se distingue de am, qu’elle n’emploie que pour dé
ôtelette, elle dit oua-oua et bien moins souvent am. D’autre part, le mot tem (donne, prends, regarde), dont j’ai parlé, es
— Nous ne faisons que l’aider à saisir ces idées en lui suggérant nos mots . — Il y accroche des idées sur lesquelles nous ne
au-delà de nos cadres. — Parfois, il invente non seulement le sens du mot , mais encore le mot lui-même. — Plusieurs vocabul
s. — Parfois, il invente non seulement le sens du mot, mais encore le mot lui-même. — Plusieurs vocabulaires peuvent se suc
res peuvent se succéder dans son esprit, par l’oblitération d’anciens mots que de nouveaux mots remplacent. — Plusieurs sign
er dans son esprit, par l’oblitération d’anciens mots que de nouveaux mots remplacent. — Plusieurs significations peuvent se
 Plusieurs significations peuvent se succéder pour lui autour du même mot qui reste fixe. — Plusieurs mots inventés par lui
t se succéder pour lui autour du même mot qui reste fixe. — Plusieurs mots inventés par lui sont des gestes vocaux naturels.
pour elle dans le passé, et demain, dans l’avenir ; aucun de ces deux mots ne désigne dans son esprit un jour précis par rap
d’un sens trop vaste qu’il faudra rétrécir. — Il n’y a presque pas de mots employés par un enfant dont le sens ne doive subi
ujourd’hui (treizième mois), il n’entend et ne répète encore que deux mots  : 1º « Coucou » (se cacher). On se cache la figur
 » (se cacher). On se cache la figure dans les mains en lui disant ce mot , et il rit ; souvent alors, il le répète, en se c
a tête et en fermant les yeux. — 2º Avoua (au revoir) ; on lui dit ce mot , et il le répète quand on le ramène dans la chamb
u’on ferme la porte ; il cesse alors de nous voir, et probablement ce mot signifie pour lui disparition de quelqu’un, dispa
uelqu’un, disparition de certaines figures qu’il connaît. — Nul autre mot  ; il ne comprend pas les mots papa, maman, quoiqu
aines figures qu’il connaît. — Nul autre mot ; il ne comprend pas les mots papa, maman, quoiqu’il les dise parfois en façon
pe), cola (chocolat), caté (café) ; mais je ne trouve pas qu’avec ces mots il ait généralisé à côté ni au-delà du sens ordin
ire. Am (manger, j’ai faim) ; il a trouvé et prononcé spontanément ce mot , comme avait fait sa sœur ; mais, comme nous avio
suite avec lui ; voilà un second cas du même geste vocal. Les autres mots sont Nien-Nien (Geneviève) et Toto (surnom de sa
père et de son grand-père ; pendant quelque temps, il a dit aussi ce mot à propos du troisième homme de la maison, mais ja
accident et pour quelques jours. Jusqu’au dix-septième mois, point de mots généraux et compris comme tels. — Ils n’ont appar
image dans le globe en cuivre poli de la lampe. — Jamais il ne dit ce mot devant une personne vivante ni devant un simple p
a touche et qu’il en a une impression tactile. Il désigne donc par ce mot le semblant visible d’une figure humaine. — Une p
distinction est véritablement surprenante ; à cet âge, avec si peu de mots généraux et des notions si restreintes, distingue
ncements. Vers le vingtième mois paraissent les premières liaisons de mots  : « Toto là-bas. Bateau là-bas. Bateau parti. Lun
apprend, comprend, répète et même associe tout d’un coup quantité de mots nouveaux. §2. — Acquisition du langage par l’
ement humain est tout autre ; considérés dans leur sens primitif, les mots qui le composent évoquent non des représentations
sauvages les plus dégradés, dans laquelle la très grande majorité des mots ne soit rationnelle. Nous n’entendons pas, par la
ue blancheur, bonté, avoir, être, mais toute langue dans laquelle les mots les : plus concrets eux-mêmes sont fondés sur des
i expriment concepts généraux. Il y a dans toute langue une couche de mots qui peuvent être appelés purement émotionnels : c
ures du langage rationnel ; la plupart des interjections, beaucoup de mots imitatifs appartiennent à cette classe ; leur car
ables, fournissent encore aujourd’hui la sève vivante des millions de mots prononcés sur la surface du globe, tandis qu’on n
Ces concepts sont formés par ce qu’on appelle la faculté d’abstraire, mot très bon, qui désigne l’action de décomposer des
une pensée conceptuelle ou discursive ne peut se dérouler que par des mots . Il n’y a pas de pensée sans mots, pas plus qu’il
ive ne peut se dérouler que par des mots. Il n’y a pas de pensée sans mots , pas plus qu’il n’y a de mots sans pensée. Nous p
r des mots. Il n’y a pas de pensée sans mots, pas plus qu’il n’y a de mots sans pensée. Nous pouvons, par abstraction, disti
mots sans pensée. Nous pouvons, par abstraction, distinguer entre les mots et la pensée, comme faisaient les Grecs quand ils
t la chair de l’autre, et nous pouvons peler le langage et mettre les mots d’un côté, et la pensée ou le sens de l’autre ; m
ans orange, et nous ne trouvons jamais dans la nature une pensée sans mots ou des mots sans pensée182. » Ainsi, des racines
et nous ne trouvons jamais dans la nature une pensée sans mots ou des mots sans pensée182. » Ainsi, des racines et des conc
ont qu’une même production sous deux aspects. « Prenez n’importe quel mot dans toute langue qui a un passé, et, invariablem
celle où chaque racine conserve son indépendance, où une racine et un mot ne présentent aucune distinction de forme ». Le m
nois y-cang signifie littéralement employer bâton. « Aussitôt que des mots comme y perdent leur sens étymologique et devienn
t celle où, deux ou plus de deux racines se réunissant pour former un mot , la première racine garde son indépendance primit
tenant agglutination a d’abord été racine. » Telle est l’histoire des mots  ; quelle que soit aujourd’hui leur altération, dé
eux manières, par combinaison ou par abstraction. « Si nous avons un mot pour père et un mot pour mère, alors, pour exprim
mbinaison ou par abstraction. « Si nous avons un mot pour père et un mot pour mère, alors, pour exprimer le concept de par
rs, pour exprimer le concept de parents, nous pouvons réunir les deux mots . En fait c’est ce que nous trouvons en sanscrit ;
nimaux en général kin-sheu… « Mais il est clair que cette addition de mots à la suite les uns des autres ne pourrait pas êtr
, et cette racine, par sa végétation, fournit ensuite une quantité de mots en sanscrit, en grec, en latin et dans les autres
ces types phonétiques ; s’il les méconnaît, ou s’il veut ramener les mots aux cris des animaux ou aux interjections humaine
rend son nom, souvent le nom de son maître, parfois un ou deux autres mots , surtout d’après l’intonation avec laquelle on le
petit garçon d’un voisin, à vingt mois, avait un vocabulaire de sept mots , et parmi ceux-ci le mot Ça y est, assez analogue
à vingt mois, avait un vocabulaire de sept mots, et parmi ceux-ci le mot Ça y est, assez analogue au mot tem, et intraduis
ire de sept mots, et parmi ceux-ci le mot Ça y est, assez analogue au mot tem, et intraduisible comme lui dans notre langag
17 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots »
Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots « Jamais les mots ne manquent aux idées, a dit
Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots « Jamais les mots ne manquent aux idées, a dit Joubert : ce sont le
anquent aux idées, a dit Joubert : ce sont les idées qui manquent aux mots . Dès que l’idée en est venue à son dernier degré
ts. Dès que l’idée en est venue à son dernier degré de perfection, le mot éclôt, se présente et la revêt. » Cela est vrai,
cela ne dit pas grand’chose. Comme nous ne pouvons penser que par des mots , comme nous ne pouvons penser que des mots plus o
pouvons penser que par des mots, comme nous ne pouvons penser que des mots plus ou moins nettement conçus et évoqués, amener
t conçus et évoqués, amener une idée à sa perfection, c’est penser le mot qui lui correspond parfaitement : les deux termes
cile, c’est d’atteindre ce dernier degré où l’idée se parfait dans le mot propre et définitif. L’expression n’est au fond q
s jusque-là nous avons travaillé pour nous, pensé pour nous, avec nos mots , nos phrases à nous : nous nous sommes parlé une
e nouveau, hiéroglyphique, symbolique, sténographique surtout, où les mots prennent des sens étranges, lointains, méconnaiss
ut travailler pour les autres, penser pour eux, avec les phrases, les mots qu’ils entendent. Cette langue personnelle doit s
choses, rapprochées, se limitent, se déterminent, se précisent ; les mots qui les représentaient font place à d’autres qui
trent mieux. L’opération est unique et simple : c’est en changeant de mot qu’on modifie l’idée, et le mot et l’idée arriven
que et simple : c’est en changeant de mot qu’on modifie l’idée, et le mot et l’idée arrivent ensemble à leur forme juste et
juste grandeur que par le style : la seule mesure de l’idée, c’est le mot . Écrire donc, c’est achever de penser ; la forme,
ammairiens : on s’épargne une stérile et fastidieuse manipulation des mots et des phrases. Mais le labeur qu’on aperçoit n’e
as moindre ; il a de quoi épouvanter au contraire. « Qu’est-ce qu’un mot  ? dit M. Taine. Et quels sont les mots qui peigne
u contraire. « Qu’est-ce qu’un mot ? dit M. Taine. Et quels sont les mots qui peignent ? Comment faut-il les choisir pour f
elles voir un âne, et cinq lettres un chien ? C’est que, s’il y a des mots secs, comme les termes philosophiques et les chif
objet qui pour la première fois vous les fait jaillir… De sorte qu’un mot bien choisi fait en nous comme un éveil de sensat
aissent et s’enfoncent par échappées les choses environnantes. Si les mots suivants ont la même vertu, le style est comme un
ela que le premier talent du poète consiste dans l’art de choisir les mots . Il faut qu’ayant l’idée d’un objet et d’un événe
ant l’idée d’un objet et d’un événement, il trouve d’abord non pas le mot exact, mais le mot naturel, c’est-à-dire l’expres
et et d’un événement, il trouve d’abord non pas le mot exact, mais le mot naturel, c’est-à-dire l’expression qui jaillirait
la rhétorique appliquée, et de la meilleure, dans le meilleur sens du mot .
18 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VI »
Chapitre VI Réforme des mots grecs-français. — Les lettres parasites et les gr
Les lettres parasites et les groupes arbitraires (ph, ch). — Liste de mots grecs réformés. — La Cité verbale et les mots ins
es (ph, ch). — Liste de mots grecs réformés. — La Cité verbale et les mots insolites. — Dernier mot sur le « fonétisme ». — 
ts grecs réformés. — La Cité verbale et les mots insolites. — Dernier mot sur le « fonétisme ». — La liberté de l’orthograp
ure que deux réformes à faire dans l’orthographe : l’une concerne les mots grecs ; l’autre, les mots étrangers. Les deux que
ire dans l’orthographe : l’une concerne les mots grecs ; l’autre, les mots étrangers. Les deux questions sont distinctes. Je
s mots étrangers. Les deux questions sont distinctes. Je parlerai des mots étrangers dans un autre chapitre. Les mots grecs
istinctes. Je parlerai des mots étrangers dans un autre chapitre. Les mots grecs imposés au dictionnaire français perdraient
orme est faite pour fantôme, fantaisie ; elle s’appliquera à tous les mots analogues avec la même facilité. Les y deviendron
t c : arcange. Voilà toutes mes propositions touchant la réforme des mots grecs. J’estime qu’en diminuant la laideur de ces
la réforme des mots grecs. J’estime qu’en diminuant la laideur de ces mots elles augmenteraient d’autant la beauté de la lan
s de bois mort ! Souvent il suffira d’une lettre de moins pour que le mot rentre dans les conditions normales de la beauté
ue. Sans doute aucun élagage, si rigoureux qu’il soit, ne donnera aux mots grecs la pureté de lignes qu’ils auraient acquise
lignes qu’ils auraient acquise en passant par la forge populaire. De [ mot en caractère grec] nous ne pouvons plus faire sor
s de cire, Les encensiers aportent, si vont le messe dire. Voici des mots , avec leur état en italien : Thyrse Tirse Tirso
rase Thym Tym62 Timo On voit qu’il s’agit seulement de franciser des mots insolites63, de les achever au moyen de retouches
res à concilier la beauté traditionnelle avec la beauté d’utilité. Le mot étant un signe, et rien de plus, doit avoir les c
peut écrire poto, rato, gato, morso, nivo, sous prétexte que dans ces mots le son final est rendu plus nettement et plus cla
ans la cité verbale des figures étrangères, des voix dissonantes. Les mots grecs : il semble que, vomis par les cartons de F
auté de la langue française, et si je livre à la serpe la plupart des mots grecs et des mots étrangers, c’est précisément po
française, et si je livre à la serpe la plupart des mots grecs et des mots étrangers, c’est précisément pour leur donner la
Paris, le peuple a résolu la question, en ce qui touche à ce dernier mot  ; il dit trésoriser, sans malice, mais qu’elle es
l’m. Voir la note 3, page 72. NdA 59. Les phonétistes emploient le mot grafie. NdA 60. On peut conserver l’h initiale
loient le mot grafie. NdA 60. On peut conserver l’h initiale de ces mots commençant en grec par u, non par respect pour le
t à notre qu (dans qualité). NdA 62. L’y n’est pas inutile dans ces mots très courts dont il consolide la forme un peu frê
19 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VII. De la propriété des termes. — Répétition des mots. — Synonymes. — Du langage noble »
Chapitre VII. De la propriété des termes. — Répétition des mots . — Synonymes. — Du langage noble La propriété d
t plus juste, ni plus flatteur, que de dire de chaque tour, de chaque mot , qu’il est ce qu’il devait être, qu’il est nécess
idemment s’y subordonner. Ainsi il ne faut pas craindre de répéter un mot , quand le sens le rend deux fois ou plusieurs foi
scal en a donné le conseil : « Quand dans un discours se trouvent des mots répétés, et qu’essayant de les corriger, on les t
pétition est légitime, à condition d’être nécessaire ; il faut que le mot s’impose à l’écrivain, et reste là pour ainsi dir
synonymes pour diversifier votre style. Il peut arriver que certains mots aient dans leur sens une partie commune, et qu’on
n’a besoin d’exprimer que cette partie commune de leur sens. Mais ces mots mêmes ne sont synonymes que par rencontre : ils n
des énergies inégales. On peut dire qu’il n’y a pas de synonymes. Les mots qu’on croit l’être marquent généralement les nuan
plus ni moins qu’un cheval. Si, pourtant : c’est un cheval noble. Les mots ne diffèrent pas par le sens, mais par la dignité
’emploi s’imposait à la poésie et à l’éloquence. Un certain nombre de mots , réservés à l’usage familier, avaient des équival
pittoresques : La langue était l’état avant quatre-vingt-neuf : Les mots , bien ou mal nés, vivaient parqués en castes ; Le
rivain tout ce que contenait la langue : on comprit que proscrire des mots , c’était proscrire des idées. Je fis souffler un
es idées. Je fis souffler un vent révolutionnaire, … Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs J’ôtai du cou du chien stu
de Babel ; Et je n’ignorais pas que la main courroucée Qui délivre le mot , délivre la pensée… Oui, vous tous, comprenez que
délivre le mot, délivre la pensée… Oui, vous tous, comprenez que les mots sont des choses… Tel mot est un sourire et tel au
a pensée… Oui, vous tous, comprenez que les mots sont des choses… Tel mot est un sourire et tel autre un regard… Ce qu’un m
t des choses… Tel mot est un sourire et tel autre un regard… Ce qu’un mot ne sait pas, un autre le révèle. Les mots heurten
el autre un regard… Ce qu’un mot ne sait pas, un autre le révèle. Les mots heurtent le front comme l’eau le récif : Ils four
Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux, Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous : Les mots sont les pass
nistres, doux, Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous : Les mots sont les passants mystérieux de l’âme… Et de même
L’âme, clarté d’en haut par le corps possédée, C’est que Dieu fait du mot la bête de l’idée. Cette révolution, où périt le
ouple de synonymes : qui parle de coursiers aujourd’hui ? Ceux de ces mots qui ont survécu n’ont pas été gardés comme nobles
mme faisait le vieux Boileau si exécré des romantiques. La liberté du mot propre n’a pas été une facilité offerte à la médi
eauté, de force, de vertu, d’intelligence entre les hommes, ainsi les mots , égaux devant le besoin de l’écrivain, ont gardé
tous, mais chacun d’eux vaut par son mérite intime. Il y a encore des mots nobles et grands ; il y en a de familiers, de bas
ssemblance les termes qui la peignent ; elle pourra appeler à soi les mots du peuple, et même de la populace : elle leur ôte
élicate, et il faut être bien maître de la langue pour réduire chaque mot à l’emploi qu’on lui assigne : autrement l’expres
20 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VIII »
Chapitre VIII Comment le peuple s’assimile les mots étrange-ers. — Liste de mots allemands, espagnols
VIII Comment le peuple s’assimile les mots étrange-ers. — Liste de mots allemands, espagnols, italiens, etc., anciennemen
noms des jeux. — La langue de la marine. Il est indifférent que des mots étrangers figurent dans le vocabulaire s’ils sont
ulaire s’ils sont naturalisés. La langue française est pleine de tels mots  : quelques-uns des plus utiles, des plus usuels,
directs de la langue française aux parlers les plus divers. Outre les mots venus à l’origine de l’ancien allemand, par l’int
s langues américaines : tabac, ouragan  ; le chinois : thé. Voilà des mots (et il y en a beaucoup d’autres) sans lesquels il
e, et c’est ce qui explique la parité de leurs formes avec celles des mots français primitifs. Si l’on descend au xixe  sièc
ts français primitifs. Si l’on descend au xixe  siècle, la figure des mots étrangers, même les plus usuels, change et se bar
, un vocabulaire étranger. L’anglais nous a fourni un grand nombre de mots qui se comportent dans notre langue selon des mod
n peu tendus entre les deux pays. Ni un Français ne peut prononcer un mot anglais, ni un Anglais un mot français, et souven
ys. Ni un Français ne peut prononcer un mot anglais, ni un Anglais un mot français, et souvent les déformations sont extrao
rançais, et souvent les déformations sont extraordinaires. Lorsque le mot entre par l’écriture, il se francise à la fois de
ononciation, ou de prononciation seulement. Le premier mode donne des mots d’un français parfois médiocre, mais tolérable :
ingrin, bastringue, chèque, gigue, guilledin,72, bouledogue. Quelques mots sont sur la limite de la naturalisation : les dic
r déformation. Mais il y a de plus graves injures. Toute une série de mots anglais ont gardé en français et leur orthographe
e74 et de prononcer, comme un brave ignorant, tranvé et métingue. Ces mots sont d’ailleurs sur la limite et on ne sait encor
ançaise. Il est inadmissible qu’on me demande de prononcer prouffe un mot écrit proof. Les architectes ont imité en France
en France les fenêtres appelées par les Anglais bow-window ; voilà un mot dont je ne sais rien faire. Jadis il serait deven
wboot, smoking, music-hall, sélect, leader, authoresse : aucun de ces mots , dont la liste est inépuisable, n’ont même l’excu
, et nous reculons devant autrice 79, et nous allons chercher le même mot latin grossièrement anglicisé et orné, comme d’un
aintenir intacte. M. Jules Verne mérite ce reproche d’avoir abusé des mots anglais dans ses merveilleux récits ; un seul de
ais dans ses merveilleux récits ; un seul de ses tomes me fournit les mots suivants : anchor-boat, steam-ship, main-mast, mi
le juge inférieur en netteté et en beauté au lexique anglais. Que de mots , que de locutions d’une pureté de son admirable :
capelage d’artimon est frappée sur une herse en filin… » Très peu de mots marins appartiennent au français d’origine ; ils
itement auquel une langue jalouse de son intégrité doit soumettre les mots étrangers. 68. Venu de l’arabe par l’italien ;
ne jadis : Quirche. NdA 70. Doublure inutile de fortin. NdA 71. Ces mots auraient donné au français d’il y a deux siècles
a pris pour eux le sens péjoratif qu’avait il y a quelques années le mot épicier. NdA 75. On a signalé récemment à Paris,
re, dans le Figaro, Supplément du 1er juillet 1877. NdA 81. C’est le mot latin tout vif, malleus (mail, maillet). — Ce jeu
chez Estienne Loyson, 1665. Son vocabulaire technique comprenait les mots  : passe, débutter, archet, roüet, boule, ais, met
21 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »
sous cette première forme lentement progressive et naturelle tous les mots français qui viennent du latin et par le latin du
de la langue française il y a peu à réformer pour l’orthographe. Les mots en ayant été prononcés et parlés par le peuple, d
me qui, ce semble, est définitive. La difficulté est surtout pour les mots savants et d’origine plus récente, importés à par
hui à réduire et à simplifier, en les écrivant, bon nombre des doctes mots introduits alors. « Puisque l’orthographe du mot,
n nombre des doctes mots introduits alors. « Puisque l’orthographe du mot , dit-il, résulte de son étymologie, la changer, c
cle jusqu’à nos jours. Sans doute l’introduction de la plupart de ces mots s’étant faite par les savants et d’autorité, pour
du peuple et, comme cela s’est passé pour le premier fonds ancien de mots latins, par une usure lente et continuelle, que l
implification devra s’opérer. Mais la même autorité qui a importé les mots et vocables scientifiques peut intervenir pour le
perpétuellement de cette orthographe grecque si repoussante dans les mots rhythme, phthisie, catarrhe, etc. ; et il y a lon
y grec : il avait d’ailleurs ce principe excellent que « lorsque tels mots grecs auront assez longtemps demeuré en France, i
e est celle qui se pratique encore et qui devrait prévaloir pour tout mot ou toute expression d’origine étrangère. Ainsi po
our a-parte : un a-parte, des a-parte ; on l’écrivait d’abord en deux mots , et le pluriel ne prenait pas d’s ; mais, l’expre
naturalisation, on en a soudé les deux parties, on en a fait un seul mot qui se comporte comme tout autre substantif de la
ment à toutes les lettres tirées des langues dont la nôtre a pris ses mots  » ; il propose un juste milieu : ne pas revenir à
a regardé de près, des modifications orthographiques dans cinq mille mots , c’est-à-dire dans le quart au moins du vocabulai
dre des E accentués, et il en faudra beaucoup parce qu’en beaucoup de mots nous avons supprimé les S de l’ancienne orthograp
forme, toutefois, qui consistait à substituer l’a à l’o dans tous les mots où l’o se prononçait a, ne passa point tout d’une
Nous avons à prendre sur nous pour redevenir aussi osés en matière de mots et de syllabes que l’était l’abbé d’Olivet. On ob
r sans aucun doute. L’introduction de l’f au lieu de ph dans quelques mots compliqués est plus capable de faire question. Il
tc. Osera-t-elle bien maintenant appliquer la même réforme à d’autres mots et faire une économie de tous ces h peu commodes
ples cités tout à l’heure. Et puis cette raison qu’il faut garder aux mots tout leur appareil afin de maintenir leur étymolo
de moins, les ignorants ne sauront pas mieux reconnaître l’origine du mot , et les hommes instruits la reconnaîtront toujour
hographe, il y aura à revoir et à étendre les définitions de certains mots dont l’acceptation s’est considérablement élargie
ots dont l’acceptation s’est considérablement élargie. Ainsi, pour le mot lyrique par exemple, dont le sens ne se borne plu
de l’Esthétique, comme on dit. Mais surtout la question des nouveaux mots à introduire ne sera pas la moins grosse.62 Remar
ntroduction soit plausible et motivée, de considérer uniquement si un mot de formation relativement récente est bon ou mauv
e prends vite un exemple, et je ne crains pas de le prendre parmi les mots les plus suspects, les plus compromis d’avance. É
cts, les plus compromis d’avance. Émotionner est assurément un vilain mot . Ne l’admettons pas dans le Dictionnaire, dira-t-
l’introduisant dans le Dictionnaire, il faudrait bien indiquer que ce mot émotionner ne saurait s’appliquer avec propriété
êté que Caton. On me dit qu’on peut suppléer à ce verbe baser par les mots fonder, établir, et qu’il n’y a nulle nécessité d
le colonne de chiffres, tous exacts et vérifies… etc. » Est-ce que ce mot baser, avec son emphase, sa sonorité même qui rem
porte jusque sur les derniers bancs de la Chambre, ne sera pas ici le mot oratoire plutôt que le mot plus sourd ou plus fai
rs bancs de la Chambre, ne sera pas ici le mot oratoire plutôt que le mot plus sourd ou plus faible : je la fonde ou je l’é
us faible : je la fonde ou je l’établis ? » Donc il y a des cas où le mot est juste, où il est plus à sa place que tout aut
quel sens elles peuvent être défendues) : on abuse aujourd’hui de ce mot formuler, on l’emploie indifféremment pour exprim
d’un de ses collègues, meilleur administrateur que grammairien : « Du mot règle, disait-il, on a fait régler ; de régler, o
e cet ancien ministre, homme d’esprit, a observé là à l’occasion d’un mot spécial, l’Académie, avec son sens délicat, aura
émie, avec son sens délicat, aura à le faire à l’occasion de bien des mots nouveaux : elle aura à indiquer le point et le te
-fortes, tel autre des porcelaines et des faïences. De là est venu le mot collectionneur et le verbe collectionner : il ser
es les fois qu’un usage s’obstine, c’est qu’il a sa raison d’être. Le mot énormément encore s’emploie sans cesse. Il se dit
et dont il faut qu’il fasse son deuil, l’un des plus vifs est sur ce mot même d’orthographe : en effet il n’y eut jamais d
ifs est sur ce mot même d’orthographe : en effet il n’y eut jamais de mot plus mal formé. Il fallait dire orthographie, com
r la photographe, la télégraphe ? Mais commettre cette ânerie pour le mot même qui répond juste à bien écrire, convenez que
et d’affront qui a défiguré tout d’abord d’une manière irréparable le mot même exprimant l’art d’écrire avec rectitude, nou
J’ai le plaisir d’annoncer que les discussions de l’Académie sur les mots nouveaux ont commencé : dans la séance de jeudi d
uveaux ont commencé : dans la séance de jeudi dernier, le premier des mots importants qui se présentait marqué d’un astérisq
n dehors de cette génération du latin vulgaire un sixième environ des mots français, dont l’étymologie lui échappe et peut a
côté. 59. Chose bizarre ! errata employé au singulier est devenu un mot français puisqu’on dit un errata ; et au pluriel
mot français puisqu’on dit un errata ; et au pluriel il est resté un mot étranger et latin, puisqu’il ne prend pas d’s et
moyen d’indiquer, par exemple, qu’on doit prononcer différemment deux mots souvent identiques, comme dans cette phrase : « L
s en usage : « On a retranché, disait-il, si je ne me trompe, plus de mots (du vieux langage) qu’on n’en a introduit… Je vou
d’équivoque… J’entends dire que les Anglais ne se refusent aucun des mots qui leur sont commodes : ils les prennent partout
22 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre II. Du sens et de la valeur des mots »
Chapitre II. Du sens et de la valeur des mots Il n’y a point d’idée à laquelle ne corresponde
valeur des mots Il n’y a point d’idée à laquelle ne corresponde un mot où elle s’incorpore et s’incarne. Les plus légère
gitations des sentiments trouvent des termes pour s’exprimer. Par les mots , l’intelligence a prise sur l’inintelligible, et
ette capacité illimitée ? Les idées sont innombrables : le nombre des mots est restreint ; le dictionnaire de l’Académie en
t de là que les idées qui ont un équivalent fixe et permanent dans un mot du dictionnaire sont le petit nombre. La plupart
comblés les intervalles que le dictionnaire semble laisser entre les mots , et la langue a une infinie dégradation de teinte
on exploite une carrière pour en tirer des pierres, qui prendrait les mots comme des blocs d’invariable dimension, de poids
du style est précisément le discernement délicat de l’élasticité des mots  : il faut posséder, par un don naturel ou une pat
de cette sorte de manipulation chimique, qui, par la combinaison des mots , change la couleur, le parfum, le son, la nature
de leurs propriétés individuelles. Le dictionnaire donne le sens des mots . Mais ce sens propre et exact n’est pas, tant s’e
individuels qui sont infiniment variables, de même la définition d’un mot ne donne que la portion de sens commune à tous le
n de sens commune à tous les emplois que les écrivains ont fait de ce mot  : à cela vient s’ajouter une valeur spéciale, qui
une valeur spéciale, qui résulte de la combinaison particulière où le mot est entré. Quand le philologue, outre le sens pri
est entré. Quand le philologue, outre le sens primitif ou général du mot , en note les acceptions dérivées ou particulières
s propres. De même, si loin qu’on pousse la distinction des sens d’un mot , on réunira toujours sous une même définition des
ant le même, le sens intelligible se diversifie à l’infini. Tantôt le mot s’atténue ou s’efface, tantôt il s’enfle ou relui
lumière mise comme une lampe éternelle pour éclairer l’univers ». Le mot , dans ces trois cas, fait-il voir trois fois la m
trois cas, fait-il voir trois fois la même lampe à notre esprit ? Les mots sont donc susceptibles d’une infinité de valeurs,
ctible. Tout ce qui fait, à vrai dire, la physionomie individuelle du mot , vient de la place et de l’entourage : c’est là q
de condamner l’ancienne théorie du style noble : elle attribuait aux mots un degré invariable d’énergie, et méconnaissait c
angage de tout le monde et de tous les jours, et qu’« une douzaine de mots ordinaires, assemblés d’une façon ordinaire9 », p
ue le français. Qu’on le prenne dans le dictionnaire : la plupart des mots sont gris, muets, éteints. Mais aussi, quand on s
l fait jaillir la lumière et sortir de fines nuances. Au lieu que les mots plus beaux des langues étrangères font obstacle à
en lui imposant, quelle qu’elle soit, leur musique et leur teinte, le mot français, incolore, atone, ne garde qu’un sens ne
23 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre IV »
placer celle du grec. Victor Hugo se vantait d’avoir libéré tous les mots du dictionnaire. Il songeait aux mots anciens qui
vantait d’avoir libéré tous les mots du dictionnaire. Il songeait aux mots anciens qui sont beaux comme des plantes sauvages
étude que de la beauté verbale et je dois me borner à chercher si le mot grain est moins beau que le mot décigramme, si l’
et je dois me borner à chercher si le mot grain est moins beau que le mot décigramme, si l’extraordinaire kilo n’est pas un
dictionnaire français43. Cette abréviation, plus laide encore que le mot complet, est fort usitée ; kilo et kilomètre sont
ance bien naturelle du peuple, on dut permettre le retour des anciens mots proscrits qui s’adaptèrent désormais à des poids
a chopine, au démi-setier, au verre ; et dans les provinces les vieux mots pots, pinte, poisson, roquille, demoiselle et bie
evant hectolitre, ni boisseau, ni barrique, ni hotte. En Normandie le mot hectare est tout à fait incompris, hormis des ins
t au moyen d’un vocabulaire spécial. Qui entendit jamais prononcer le mot stère ? Les bûcherons qui mesurent encore le bois
moins fructifié : elle a donné stéréotomie, stéréoscope, stéréotypie, mots élégants et qui ont le mérite de prouver qu’il ne
ie. Les pauvres enfants auxquels on a fait croire que les syllabes du mot stère contiennent l’idée de solide ne sont-ils pa
nt que, moins respectueux que leurs maîtres, ils oublient bientôt ces mots absurdes ; les ouvriers stéréotypeurs n’ont pas t
me officiel, mètre a été d’une terrible fécondité ; allié tantôt à un mot grec, tantôt à un mot latin, car tout est bon aux
té d’une terrible fécondité ; allié tantôt à un mot grec, tantôt à un mot latin, car tout est bon aux barbares qui méprisen
ut de même éliminé pour prendre compteur), anthropométrie. Ce dernier mot est d’autant plus mauvais qu’il ne dit rien de pl
ore que les lois (singulières tracasseries !) défendent d’imprimer le mot sou dans une indication de prix, peu de gens se s
s spéciales créées bien avant la vulgarisation du grec. Sauf quelques mots par lesquels d’académiques vétérinaires voulurent
elon les bonnes règles et les justes analogies ; parmi les plus jolis mots de ce répertoire peu connu figurent les termes qu
, bégu, cavecé, fingart, oreillard, rouan, zain. Récemment la racine [ mot en caractère grec] est venue donner naissance, d’
aite avec la peau du cheval a pris le nom magnifique d’hippocolle. Ce mot n’est-il pas un peu trop gai pour sa significatio
le auquel tous les siècles ont collaboré. Elle est faite d’images, de mots détournés d’un sens primitif et choisis pour un m
re plus assimilable, et si l’on joignait à cela des exercices sur les mots composés et les suffixes, peut-être prendraient-i
ain, les noms des mois de l’année. Et en effet la beauté de ces douze mots est vraiment originale ; on ne peut rien reprendr
Ce presque rien concerne nivôse, vendémiaire, messidor et thermidor, mots qui n’ont aucun sens en français, tandis que brum
t amusé à substituer, en des phrases de conversation, certains de ces mots aux mots traditionnels, décagramme, par exemple,
substituer, en des phrases de conversation, certains de ces mots aux mots traditionnels, décagramme, par exemple, à once :
24 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
e parle, je me comprends, c’est-à-dire que je mets des idées sous les mots et des rapports d’idées sous leurs relations synt
ître et comprendre ; comprendre, n’est-ce pas reconnaître le sens des mots  ? et reconnaître, n’est-ce pas comprendre qu’un é
iser par une remarque incidente une analyse aussi délicate. II. Le mot précède l’idée ou la suit. Comment ils paraissent
our nous, ou bien un texte écrit dans une langue étrangère, alors les mots paraissent devancer les idées ; nous nous trouvon
re parole intérieure, nous la comprenons ensuite si nous pouvons ; le mot appelle la pensée ; l’idée suit et interprète le
ous pouvons ; le mot appelle la pensée ; l’idée suit et interprète le mot . Or ce qui est aujourd’hui notre langage usuel a
t et sans effort, c’est que nous profitons de nos efforts passés : le mot et l’idée ont été peu à peu rapprochés par l’habi
e qu’il n’est jamais absolument nul et que toujours l’idée succède au mot . Réciter intérieurement ce que l’on sait par cœur
t rare qu’un effort intellectuel soit nécessaire pour interpréter les mots qui se succèdent dans l’esprit ; l’effort mental
obscure afin d’en déterminer le sens exact, et l’intervalle entre les mots et leur signification peut alors devenir sensible
intellectuelle, mais seulement d’interprétation et d’assimilation, le mot précède l’idée, d’un temps qui est d’autant plus
temps qui est d’autant plus long que l’association de l’idée avec le mot nous est moins familière ou que l’idée prise en e
e soit par des néologismes proprement dits, soit par des alliances de mots imprévues. Or notre langue maternelle ne nous est
été assimilée ou inventée ; elle est venue du dehors par le moyen des mots , ou bien nous l’avons trouvée par notre propre ré
pour la chercher et pour chercher son expression, des notions et des mots déjà connus. Dans le premier cas, l’idée succédai
souvenirs, que, dans toute opération un peu complexe de l’esprit, les mots qui appellent des idées et les idées qui appellen
prit, les mots qui appellent des idées et les idées qui appellent des mots se suivent, s’enchaînent, se groupent, formant ra
sit que l’ensemble et néglige les détails ; ces attentes minimes d’un mot , d’une idée, déjà peu discernables, achèvent de s
ur état actuel. Ecartons, en terminant, une équivoque possible sur le mot intervalle ; nous entendons par là l’intervalle e
ervalle ; nous entendons par là l’intervalle entre le commencement du mot et le commencement de l’idée ; nous ne pensons pa
que la conscience soit vide de tout événement entre la disparition du mot et l’apparition de l’idée ; s’il en était ainsi,
, on comprendrait mal la correspondance habituelle des deux faits. Un mot un peu long, s’il est entré dans nos habitudes, e
st entré dans nos habitudes, est compris avant d’être terminé ; si le mot est court ou peu connu, nous nous le répétons fai
t que nous l’exprimons ; cela est naturel et ordinaire ; en effet, le mot , même dans l’invention, est compris après avoir é
immédiatement l’expression qu’elle mérite, et l’homme qui cherche ses mots chercherait encore sa pensée ; en effet : Ce que
ée ; en effet : Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément246 ; aphorisme cé
hèse est à la vérité, et cette idée s’exprime progressivement par des mots toujours adéquats à son état présent. Comprendre,
une habitude toujours en acte ; nous avons une si riche provision de mots dans notre mémoire, et nous avons si souvent exer
lle n’en suit pas fidèlement les sinuosités. Quels qu’ils soient, les mots qui nous viennent alors à l’esprit ont un sens ;
pprochement, ils éveillent une pensée, et cette pensée venue avec les mots et par eux coexiste un instant dans la conscience
existe un instant dans la conscience avec la pensée qui a suscité les mots . De deux choses l’une alors : ou ces deux pensées
de les renouveler ; la qualité des concepts usuels que chacun de nos mots porte avec lui fait pour une grande part la quali
pensée sans correspondre à certaines habitudes du langage ; certains mots sont dans notre mémoire à l’état de camaraderie,
sens ; si cette camaraderie est de bon aloi, le réveil d’une suite de mots destinée à exprimer le jugement nouveau apporte à
est jeune, moins la parole peut aider la pensée, plus on cherche ses mots , moins vite on les trouve, moins appropriés ils s
arole précède la pensée et qu’il a dans l’esprit moins d’idées que de mots . Mais cette parole intempérante remplit plutôt le
comprendre ce qu’il dit ; quand il se tait, il médite, il cherche ses mots , et, sans nul doute, alors sa parole intérieure e
s251; peu à peu, ils se coordonnent, et les idées se placent sous les mots , connubio junguntur stabili. En attendant que ce
oordination du langage et de la pensée, l’enfant cherche toujours ses mots quand il porte un jugement nouveau, mais il les t
us en plus facilement ; d’autre part, quand il parle pour parler, les mots éveillent des pensées de plus en plus riches, net
us guère trouver une pensée sans la bien exprimer, ni se rappeler des mots sans y attacher un sens plein et sérieux. Des ana
s faits intellectuels apparaissent donc à la conscience sans qu’aucun mot leur corresponde, et si, faute d’une juste discri
connue, il faut l’apprendre, c’est-à-dire apprendre à mettre sous ces mots inconnus des idées d’abord connues, puis nouvelle
considérés comme les langues éducatrices par excelence, parce que les mots qui les composent expriment des notions bien fait
entes. Aussi le sens commun et le bon sens ne cherchent-ils pas leurs mots  ; mais les grands, les vrais penseurs cherchent l
pas leurs mots ; mais les grands, les vrais penseurs cherchent leurs mots  ; à moins que le génie de la pensée ne soit compl
ombre d’exceptions ; il y a des esprits médiocres qui cherchent leurs mots et ne trouvent pas ceux qu’il faudrait ; il y a d
l’invention verbale ; mais, si le nombre de ceux qui cherchent leurs mots est restreint, c’est moins par la fréquence de ce
conque parle d’un sujet sans avoir l’habitude d’en parler cherche ses mots , parle lentement, hésite, tout en sachant bien ce
sachant bien ce qu’il veut dire ; les intervalles qu’il met entre ses mots prouvent qu’un intervalle existe également entre
ion pour agir que pour subir, on risque davantage ; souvent on dit un mot pour un autre, et cela quelquefois sans s’en dout
’exprimer si mal ; il sait pourtant bien ce qu’il veut dire, mais les mots ne lui viennent pas sur les lèvres parce qu’ils n
chant son état aux concepts généraux qui préexistaient en elle et aux mots consacrés pour les énoncer. Les hommes dont on di
s exacte. « Que cherche notre esprit quand il cherche une pensée ? le mot qui l’exprime, et pas autre chose. Je veux représ
ds l’expression… ne se montre pas encore pleinement à mon esprit. Les mots vivacité, pénétration, subtilité, s’offrent à ma
les avoir essayés, comme un vêtement qui n’est pas fait pour elle. Le mot sagacité vient enfin, et mon idée l’adopte comme
e sa plénitude… Nous éprouvons tous les jours le besoin qu’un nom, un mot rappelle à notre esprit une personne que nous dev
ire que nous devons traiter ; … on se souvient vaguement…, faute d’un mot qui aurait rappelé l’idée précise… Ainsi l’on oub
e, là en est la source » / « et, une fois l’idée devant tes yeux, les mots viendront la rejoindre sans se faire prier. »]
de choses qu’ils ne savent pas nommer, et ils retiennent beaucoup de mots dont ils n’apprennent le sens que par l’usage. »
sa langue » ; Ed. Fournié, p. 326 et 336 : « Nous ne trouvons dans le mot que ce que nous y avons mis », etc. 253. Cf. A.
alors chez les mystiques. — Cf. aussi A. Lemoine, p. 171-173 : « Des mots sans suite, sans liaison grammaticale, se succède
parole, les autres parlent leur pensée… C’est la perfection quand le mot ne précède jamais l’idée, mais ne tarde jamais à
25 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »
r y sentait le style de greffier et de notaire. On employait de vieux mots , des locutions rudes ou enchevêtrées : on disait
e et plus empreinte de dignité. La prononciation, le sort de certains mots semblaient être encore, selon l’expression des Gr
ient d’accord et dans une sorte d’émulation pour adoucir à l’envi les mots et la façon de les prononcer, pour rendre, en par
et l’on voit à quel point Vaugelas dut compter avec elles. Ainsi, le mot Recouvrer était alors assez difficile à entendre 
sait Sarge, et la Cour même continuait de le dire ; mais Paris, où le mot revenait plus souvent, prononçait Serge. La Cour
eu de : « Je le suis. » M. Maurel rappelle heureusement à ce sujet ce mot de Mme de Sévigné, qui disait qu’en répondant a J
gé. Il est piquant de noter bien des incidents et des vicissitudes de mots , à cette époque où la langue muait et où elle éta
où elle était en train de revêtir son dernier plumage. Ainsi, pour le mot Fronde, Vaugelas se croyait encore obligé, en 164
’aurait pourtant pas le pouvoir d’ôter ni de donner l’usage à un seul mot . » C’est Vaugelas qui a dit cette belle et juste
e personne de tant d’autorité, et qui aurait eu le droit de faire des mots et d’imposer des noms (si quelqu’un avait ce droi
s et d’imposer des noms (si quelqu’un avait ce droit), fit un jour le mot Débrutaliser, pour dire Oter la brutalité, faire
et changer les esprits durs et sauvages en des esprits plus doux. Le mot fut approuvé, applaudi de tous ceux à qui on le p
bleu ; mais il n’en fut ni plus ni moins : Débrutaliser est resté un mot factice et artificiel ; il n’était pas né viable.
et artificiel ; il n’était pas né viable. Prenons quelques-uns de ces mots singuliers qui réussirent ou échouèrent alors. — 
avants, devait l’emporter. Féliciter quelqu’un. — Cette locution, ce mot était récent et avait réussi. Balzac, l’employant
lzac, l’employant l’un des premiers, avait dit agréablement : « Si le mot de féliciter n’est pas encore français, il le ser
ne lui être pas contraire quand nous solliciterons sa réception. » Le mot passa sans conteste, moins encore grâce à la fave
le monde en avait besoin. Vaugelas a fréquemment de ces horoscopes de mots , et la plupart du temps il devine juste. Ainsi po
plupart du temps il devine juste. Ainsi pour Exactitude : « C’est un mot , dit-il, que j’ai vu naître comme un monstre, con
dès lors j’en fis ce jugement, qui se peut faire en beaucoup d’autres mots , qu’à cause qu’on en avait besoin et qu’il était
ommode, il ne manquerait pas de s’établir. » Arnauld avait risqué le mot d’Exacteté dans son livre de la Fréquente Communi
ion (1643), se réglant en cela sur les terminaisons en usage dans les mots de Netteté, Sainteté, Honnêteté ; mais, se voyant
a sériosité », pour signifier du sérieux. Vaugelas, qui préférait les mots anciens restés dans l’usage, n’était nullement en
it les mots anciens restés dans l’usage, n’était nullement ennemi des mots nouveaux quand il les jugeait nécessaires. Il éta
le voyons par la constellation et le grand ascendant qu’ont tous les mots qui expriment ce que nous ne saurions, exprimer a
été quitte pour dire substantivement le sérieux. Transfuge était un mot alors tout nouveau, mais excellent et fort bien r
iconque quitte son parti pour suivre celui des ennemis. » Pour que ce mot s’établît de plain-pied et d’un si prompt accord,
méritent d’être qualifiés de transfuges. Le public était mûr pour le mot . Il y a de ces raisons secrètes et délicates, le
d’appeler des hasards heureux. Vaugelas nous fait remarquer d’autres mots plus lents, qui ont eu une peine infinie à pénétr
la langue et qui y sont pourtant entrés à la longue : par exemple, le mot Insidieux, tout latin et si expressif, Malherbe l
onner, comme S’il est permis de parler ainsi, Si l’on peut user de ce mot , etc. Et encore peut-on dire aujourd’hui qu’Insid
il n’est passé dans l’usage courant : c’est qu’il est de sa nature un mot savant, dont le sens, dans toute sa force et sa b
saisi que des latinistes, et qu’il n’a trouvé dans notre langue aucun mot déjà établi, approchant et de sa famille, pour « 
in. » Toutes ces circonstances propres et comme personnelles à chaque mot sont démêlées à merveille par Vaugelas. S’il y a
chaque mot sont démêlées à merveille par Vaugelas. S’il y a pour les mots des à-propos et des moments propices qui semblent
toiles, il ne leur est pas inutile non plus, quand ce ne sont pas des mots populaires, d’avoir un bon parrain et qui réponde
les mette sur un bon pied à leur entrée dans le monde. Ainsi, pour le mot Urbanité qui fut introduit définitivement et auto
encement du xvie , par Jean Le Maire, de Belges en Hainaut61; mais ce mot , risqué alors par un écrivain de frontière, n’ava
leine possession et jouissance de la qualité fine qu’il désignait. Le mot Gracieux, chose étrange ! était en pleine défaveu
uprès de Vaugelas et n’avait point cours dans l’usage familier : « Ce mot , dit-il, ne me semble point bon, quelque signific
t pour dire celui qui a bonne grâce, une certaine élégance riante. Le mot , dans ses diverses acceptions, ne s’est vu accuei
e traitait encore, à sa date, comme un intrus. Singulière fortune des mots  ! je ne puis m’empêcher de comparer leur destinée
pularité et l’éclat, à l’autre l’obscurité et le rebut ? Pourquoi ces mots qui se posent comme d’eux-mêmes sur les lèvres de
es hommes et qui sont en tout lieu des idoles sonores ; et ces autres mots négligés et sourds qui n’éveillent aucun écho ? J
omparé les générations humaines, — Horace a comparé la succession des mots et vocables à la frondaison des bois, aux feuille
as, qui nous a transmis toutes ces piquantes fortunes et aventures de mots , et qui était l’homme de France le mieux renseign
n courante. Il trouvait mauvais qu’on simplifiât l’orthographe de ces mots dérivés du grec, par égard pour les ignorants et
le est plus élémentaire, sinon plus essentielle ; elle consiste « aux mots , aux phrases, aux particules, et en la syntaxe. »
épend que « de l’arrangement, de la structure, ou de la situation des mots , de tout ce qui contribue à la clarté de l’expres
onnaît une qualité entre mille autres, qu’il définit très-bien par le mot ένάργεια, lequel signifie une peinture toute dist
ement. Malherbe, qui a si bien montré dans ses vers « le pouvoir d’un mot mis en sa place », n’a pas le même soin dans sa p
t il n’a jamais connu la netteté du style, soit pour la situation des mots , soit pour la forme et la mesure des périodes. Va
ources les plus fréquentes : les mauvais tours, les transpositions de mots et les entrelacements maladroits, les constructio
ose curieuse, pour un lecteur déjà poli, de l’entendre considérer les mots finement, discourir de la pureté des dictions, se
dans les Topiques d’Aristote. Il traitait aussi des mauvais sons des mots , et il en blâmait de tels chez Du Vair (car il en
ce vieil auteur qu’on ne lisait plus, il notait comme trop rudes les mots d’Empirance, de Vénusté que Ménage soutint depuis
ore ces écrivains uniquement élégants, qui prennent tant de peine aux mots , aux nombres, et si peu à la pensée, à ceux « qui
choses d’importance que de s’attacher à des scrupules si excessifs de mots  : cela lui eût épargné quelques bévues, comme lor
eté. Ce bonhomme était un intempestif à tous égards. Dès les premiers mots de son Épître dédicatoire, il montre qu’il ne se
un mouvement rapide d’intrusion se manifeste. Alors tous les mauvais mots demandaient à sortir : aujourd’hui tous les mots
ors tous les mauvais mots demandaient à sortir : aujourd’hui tous les mots plébéiens, pratiques, techniques, aventuriers mêm
e le bon. Mais, où est le bon aujourd’hui, où est le mauvais ? Que de mots qui ne sont plus précisément des intrus et qui on
e ; chacun mérite au moins d’être entendu. Et parmi les adjectifs, ce mot splendide que j’employais tout à l’heure, qui rev
la le tenir en dehors et l’exclure dans le sens où on l’applique ? Le mot splendide, je le sais, n’avait guère d’occasions
z et la lumière électrique jusqu’à la poésie, et il n’est pas d’autre mot que celui-là pour les qualifier. Si l’on récite d
les mêmes torts. Que l’Académie veuille y songer : la démocratie des mots , comme toute démocratie en France, aime assez à ê
26 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »
tte théorie dépend en grande partie du sens qu’il y faut attribuer au mot pensée. Elle est inadmissible si l’on entend par
nadmissible si l’on entend par là quelque chose qui diffère selon les mots et dont il y a autant de variétés distinctes et p
figurent dans la précédente analyse. Nous trouvons là : 1° le son du mot cheval, son que l’animal ne saurait produire et q
aître à bon droit contestable. En effet, la convention qui attache un mot à une idée peut être, non pas arbitraire, mais mo
evaux ; craquer et craquement, en français, ne cessent pas d’être des mots de la langue parce que ce sont des imitations du
ne qu’ils représentent ; ils ne font pas tache dans la phrase sur les mots qui les entourent ; ils ont pour l’esprit à peu p
ux-ci. Il est même probable qu’aux origines du langage la plupart des mots , sinon tous, avaient un rapport plus ou moins dir
n. En fait, l’image sonore analogique qui accompagne la conscience du mot son a une hauteur moyenne et non point générale ;
ensemble, c’est-à-dire le genre, comme une unité intellectuelle. Les mots son, homme, rose, ont sur les images analogiques
ils s’acquittent de leur tâche avec indifférence et ponctualité ; le mot est au service de la pensée comme un employé modè
cessible à la faveur ; telles sont les qualités du signe parfait ; le mot seul les possède. II. Les onomatopées et l’har
le à bien exprimer qu’une idée générale. On peut même ajouter que les mots , par cela même qu’ils sont des phénomènes sonores
le plus important. Entre le bruit d’un arbre agité par le vent et le mot arbre, il existe toujours cette analogie que ce s
sons plus dissemblables. En choisissant et rapprochant habilement des mots dont le sens est tout conventionnel, on peut repr
a force du vent déchira leurs voiles trois et quatre fois,41 » où les mots qui signifient par convention trois et quatre foi
e l’empêche d’apprécier les différences du modèle et de la copie ; le mot et la partie sonore de l’idée forment un tout, et
s les bruits de la nature, dit très justement M. Bréal, à travers les mots auxquels notre oreille est habituée depuis l’enfa
euples : « les étrangers entendent les mêmes bruits que nous dans des mots tout différents »270 . En revanche, c’est une ent
ujours renaissante, de la littérature descriptive, de peindre par des mots les phénomènes visibles. On voit que, au point de
ignes arbitraires. Trois phases sont à distinguer dans l’histoire des mots  : l’onomatopée, la métaphore ou le symbole, enfin
Ainsi bruit exprime fort bien la moyenne des sons discordants que ce mot est appelé à désigner ; dans croquer et claque, l
ignification simple et précise. La période de transition est pour les mots une période de crise ; ils ont perdu les mérites
de penser ; puis, par une nouvelle extension, due aux philosophes, le mot penser a souvent été employé pour désigner une id
e a dû exister en son temps, de même qu’au temps d’Homère le sens des mots […] et […]42 restait indécis entre l’acception bi
psychologique274. Dans ces derniers cas, comme, en français, pour les mots tête et cœur [ch. II, § 6], l’extension s’est fai
e négative ; l’image s’affaiblit, l’idée se dégage de ses voiles ; le mot lui reste attaché ; mais, son évolution vers un n
lorsque l’attention ne le combat pas ; au bout d’un certain temps, le mot réveille l’idée avec toute l’intensité de conscie
u’elle est favorisée par l’usage des signes analogiques : l’emploi du mot huppe fait sortir des rangs le cri de l’animal, e
e, ne peuvent que simuler imparfaitement les sons naturels ; ainsi le mot analogique, en attirant à lui la conscience, écla
es ne sont point nommées ; mais il faudrait s’entendre sur le sens du mot particulières. Le soleil, par exemple, a un nom d
le exprime sont des idées générales, et que, la plupart du temps, les mots dont elle se compose n’ont avec les idées que des
par la forme, qui est ici l’intensité), en d’autres termes, si chaque mot n’était pas par certains côtés moins intimement a
par certains côtés moins intimement associé à son idée qu’aux autres mots , c’est-à-dire à ceux de ses antécédents et conséq
les deux paroles, car elles ont le même vocabulaire. Actuellement, le mot intérieur ou extérieur est, sauf de rares excepti
e, l’idéal que nous venons de définir n’est pas réalisé dans tous les mots qui composent nos langues modernes ; mais ces imp
e à chaque instant ; les rares analogies qui se rencontrent entre les mots et les idées correspondantes sont peu remarquées 
; l’esprit n’ayant pas l’habitude de voir des ressemblances entre les mots et les idées, c’est comme s’il avait l’habitude d
plaisent à en augmenter le nombre : recherchant dans les alliances de mots l’harmonie imitative, ils se font de l’onomatopée
e vous montre une fleur, une rose, et vous la voyez ; à ce moment, le mot rose est conçu par votre esprit comme il l’est pa
urquoi la fleur est devenue un signe ; renversez ce rapport et que le mot devienne le plus fort des deux termes associés, a
il semble que les idées soient, en quelque sorte, remorquées par les mots , et que ceux-ci, comme doués d’une puissance prop
us oublierions nos idées, et notre passé s’évanouirait à mesure ; les mots gardent pour l’avenir nos pensées d’autrefois ; à
omme de matériaux pour de nouvelles entreprises intellectuelles ; les mots semblent la matière propre de la remémoration et,
faibles ? Il ne s’ensuit pas que le souvenir soit impossible sans les mots  : le mot n’est jamais qu’un élément du souvenir,
Il ne s’ensuit pas que le souvenir soit impossible sans les mots : le mot n’est jamais qu’un élément du souvenir, remémoré
ensée discursive ne peut jamais se passer d’un langage intérieur ; le mot n’est pour elle qu’un accessoire, et nullement in
e raison de penser que les faits d’expérience ne pourraient, sans les mots , se grouper en idées générales. Ce qui est vrai,
oindre leurs anciens associés pour reformer des groupes concrets ; le mot général permettrait à l’esprit de lutter contre c
e meurt, elle meurt tout entière, elle ne saurait être décomposée. Le mot n’a donc pas à garantir l’idée contre une dissolu
. Dans les théories les plus répandues sur l’utilité du langage, les mots semblent doués à l’égard des idées d’une sorte de
nt les forces vives sont restées intactes. IX. Les idées, sous les mots , sont des états très faibles et peu distincts.
as à proprement parler, il semble que les différences spécifiques des mots ne sauraient remplacer sans détriment pour la val
sent utiles à tous287. Quel que soit l’affaiblissement d’une idée, le mot qui lui correspond dans le langage intérieur gard
e. Ce privilège a deux raisons : d’abord, la production matérielle du mot en fait de temps à autre un état fort et le raviv
, fin] ; ensuite, l’attention se porte de préférence sur la série des mots intérieurs [ch. IV, § 2] ; l’idée, au contraire,
t être régénérée que par l’attention ; et l’attention la dédaigne, le mot rapidement compris suffisant à l’exercice ordinai
ercice ordinaire de la pensée [§ 8]. Ainsi le temps, qui respecte les mots , use peu à peu leurs significations. Ce phénomène
onnu des linguistes, et qui explique le renouvellement périodique des mots dans une même langue, a été généralement désigné
ement désigné d’une manière inexacte : on parle à tort de l’usure des mots  ; ce qui s’use, ce sont les idées, quand le mot q
tort de l’usure des mots ; ce qui s’use, ce sont les idées, quand le mot qui les éveille est trop fréquemment employé. Mai
toire des langues, c’est qu’elle se produit dans les mêmes couples de mots et d’idées chez presque tous les hommes d’une mêm
’au bout d’un certain temps une langue ne contient plus guère que des mots usés ; on les comprend sans effort, mais ils ne d
n. Lui-même, esprit d’initiative et d’analyse, comprend peut-être les mots usuels dans toute leur force, et il pourrait expr
comme le français, où l’on ne peut innover que dans les alliances des mots , entretiennent chez ceux qui les parlent une cert
rlent une certaine paresse intellectuelle289. Quoi qu’il en soit, les mots les plus usés réveillent toujours à quelque degré
sychique de ses auditeurs une perturbation toute spéciale : quand les mots n’ont plus de sens ou qu’ils ont perdu leur signi
ence sur le fonctionnement normal de nos facultés291 ; au réveil, les mots reprennent les significations qu’ils avaient mome
e sens de ces morceaux ; ils ne peuvent plus leur en voir aucun ; les mots succèdent aux mots sans être accompagnés de leurs
aux ; ils ne peuvent plus leur en voir aucun ; les mots succèdent aux mots sans être accompagnés de leurs idées. La distract
nous occupe et se substitue pour notre attention au sens évanoui des mots est une pensée normale, correcte, cohérente en so
re également correcte, qui lui correspond exactement ; deux séries de mots intérieurs peuvent ainsi, par exception, coexiste
cas de moindre distraction, il ne serait pas exact d’affirmer que les mots n’éveillent à aucun degré les pensées corresponda
respondantes : sans doute, alors, l’intensité des idées relatives aux mots prononcés tend vers zéro, et elle se rapproche de
établi ainsi, dans la succession des faits psychiques, ce dualisme du mot et de l’idée qui est la loi de notre existence. E
tence. En résumé : 1° durant la distraction, il y a toujours certains mots qui ont un certain sens ; parfois seulement, il y
tain sens ; parfois seulement, il y a, en outre, au même instant, des mots qui n’en ont aucun293; 2° quand un mot, dans la d
n outre, au même instant, des mots qui n’en ont aucun293; 2° quand un mot , dans la distraction, a un sens, c’est le sien, c
ndre ; mon esprit étant occupé ailleurs, il n’y a là pour moi que des mots vides de sens ; mais je leur présume un sens que
ttention de l’entretien que je subis, je me répète intérieurement ces mots dont le souvenir est encore intact en moi, et, co
te, poussière amorphe de sensations effacées, se précipite sur chaque mot et s’y attache instantanément. Souvent, dans la s
e mot et s’y attache instantanément. Souvent, dans la société, un bon mot éveille un rire général ; un des assistants reste
s diverses dont le mélange intime constitue l’idée, il faut isoler un mot et le retenir longtemps sous le regard de l’atten
. Il arrive assez souvent, dans certaines poésies modernes, qu’un des mots de la phrase n’a pas de sens connu du lecteur ou
la pensée est alors plus faible que jamais, et le contraste entre les mots qui signifient quelque chose et ceux qui ne signi
hose et ceux qui ne signifient rien passe facilement inaperçu ; si le mot inconnu est un son brillant, si par sa sonorité p
fait étrange que nous venons de signaler. 1° Observons d’abord que le mot conscience peut présenter quelque équivoque. Sans
elque mesure la faiblesse. On ne peut soutenir que la spécificité des mots remplace, en fait, la spécificité absente des idé
s remplace, en fait, la spécificité absente des idées. Sans doute, le mot et l’idée forment un couple inséparable ; mais, s
eux spécificités se confondent en quelque point : c’est là le cas des mots analogiques ; mais la plupart des mots sont conve
ue point : c’est là le cas des mots analogiques ; mais la plupart des mots sont conventionnels, et, alors, l’originalité de
alors, l’originalité de l’idée ne saurait être remplacée par celle du mot , qui lui est hétérogène. Ce qui prouve bien que l
par celle du mot, qui lui est hétérogène. Ce qui prouve bien que les mots n’éclairent pas les idées, mais les éveillent seu
nt pas les idées, mais les éveillent seulement, c’est l’existence des mots homonymes et synonymes : il n’y a pas rigoureusem
ence des mots homonymes et synonymes : il n’y a pas rigoureusement un mot pour une idée, mais souvent plusieurs mots pour u
n’y a pas rigoureusement un mot pour une idée, mais souvent plusieurs mots pour une même idée, et, plus souvent encore, un s
t plusieurs mots pour une même idée, et, plus souvent encore, un seul mot pour plusieurs idées ; il n’en résulte aucune dif
le langage ? Mais l’éveil d’une idée ne se fait pas seulement par le mot  ; si le mot décide l’idée à apparaître, elle étai
? Mais l’éveil d’une idée ne se fait pas seulement par le mot ; si le mot décide l’idée à apparaître, elle était déjà dispo
cédée dans la conscience ; celles-ci la préparent et l’appellent ; le mot achève d’ordinaire l’œuvre que les antécédents on
idée serait imparfaitement déterminée par le contexte seul ou par le mot qui doit servir à l’exprimer ; mais elle est rigo
er ; mais elle est rigoureusement déterminée par l’action combinée du mot et du contexte ; un contexte trop pauvre, chez le
e facilement des équivoques : les significations éveillées par chaque mot sont indécises ou contradictoires. Chaque mot pos
ns éveillées par chaque mot sont indécises ou contradictoires. Chaque mot possède d’ordinaire un assez grand nombre de sign
équivoque peut, malgré tout, subsister en quelque mesure, une fois le mot prononcé ou imaginé ; le sens du mot peut rester
r en quelque mesure, une fois le mot prononcé ou imaginé ; le sens du mot peut rester indécis pendant un court instant, en
instant, en dépit du choix judicieux et de l’ordonnance régulière des mots qui l’ont précédé ; il faut alors que ses premier
iers conséquents achèvent sans retard de le déterminer. En résumé, un mot qui a plusieurs sens dans les lexiques et qui éve
e la pensée. XI. Corollaire : l’éducation de l’esprit au moyen des mots Cet effort de l’attention sur les idées est re
aisir la nature et la raison du lien qui les unit ; les habitudes des mots ont créé en nous des habitudes de pensée, à l’éta
les que le langage exprime, non par une proposition, mais par un seul mot  ; car analyser un concept, pour critiquer ensuite
t à ralentir le cours de la pensée et, en portant l’attention sur les mots , à raviver les idées que les mots mal étudiés rév
et, en portant l’attention sur les mots, à raviver les idées que les mots mal étudiés révèlent imparfaitement. Rechercher l
, il comprend mal sa propre pensée, faute d’avoir analysé le sens des mots par lesquels il l’exprime ; si son langage est br
en général, tous les exercices qui obligent à réfléchir, prennent les mots comme moyen, les idées comme but ; ils forment l’
stant tend à leur enlever d’existence et d’existence distincte. « Les mots , dit Hobbes, sont des jetons pour le sage ; le fo
nd pour de l’argent. » Traduisons cette maxime en langage exact : les mots , véhicules du préjugé, donnent au vulgaire des pe
Et, en effet, porter et maintenir l’attention sur les notions que les mots recouvrent, chercher à avoir une claire conscienc
ontre cette inégale distribution de la conscience qui, conservant aux mots leur vivacité, laisse les idées s’évanouir et dis
mprend que les onomatopées véritablement françaises, c’est-à-dire les mots nouveaux formés directement par l’instinct popula
e bruits naturels ou humains ; M. Brachet range avec raison parmi les mots dérivés du latin les onomatopées latines qui se s
dérivés du latin les onomatopées latines qui se sont transformées en mots français. Même ainsi restreinte, la liste de M. B
s français. Même ainsi restreinte, la liste de M. Brachet comprend 34 mots  ; nous en retranchons 6, dont le caractère onomat
rmédiaires ? L’instinct populaire n’a-t-il pas souvent transformé des mots à signification arbitraire de façon à les rapproc
ais si la racine ga, par l’intermédiaire de bos, bovis, a engendré le mot bœuf plutôt que tel autre, n’est-ce pas que le cr
c’est parce que l’un et l’autre sont assez exactement figurés par le mot roulement, qui pourtant dérive de rotula. Chacune
as, le fracas, le grondement, le roulement du tonnerre ; aucun de ces mots n’est une onomatopée directe. En résumé, l’instin
: 1° dans le choix des modifications internes qu’il faisait subir aux mots usuels, 2° dans le choix des mots qu’il faisait e
ns internes qu’il faisait subir aux mots usuels, 2° dans le choix des mots qu’il faisait entrer dans les locutions complexes
mots qu’il faisait entrer dans les locutions complexes, ou, pour les mots isolés, dans les changements de signification qu’
cation qu’il leur imposait ; et l’imitation des sons naturels par les mots paraît avoir quatre procédés : l’onomatopée direc
e le son ap ap (oreilles grecques), ou up up (oreilles latines) ; ces mots sont donc des onomatopées. Du latin up-up-a est v
ste » (Brunetto Latini, Trésor, p. 216, chez M. Littré, Dictionn., au mot Huppe). On a donc appelé huppe toute touffe de pl
science en 1874.) — [Cf., plus haut, chapitre III, § 11, au sujet du mot voix.] 272. Nous ne pensons ici qu’au langage sc
nt toujours nouveaux : on ne retient presque rien sans le secours des mots , et les mots ne suffisent presque jamais pour ren
ouveaux : on ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre préciséme
ire spéciale des idées ; alors « ce sont les idées qui rappellent les mots  », et, même dans la mémoire des mots, le souvenir
ont les idées qui rappellent les mots », et, même dans la mémoire des mots , le souvenir de l’idée aide le souvenir du mot, c
e dans la mémoire des mots, le souvenir de l’idée aide le souvenir du mot , car « on redit plus exactement ce que l’on compr
ême : il explique l’illusion nominaliste par la « fusion » intime des mots et des idées et par les effets de l’habitude, qui
ais les idées générales sont toujours faiblement conscientes sous les mots , et quelquefois, de l’aveu de Condillac. sans les
entes sous les mots, et quelquefois, de l’aveu de Condillac. sans les mots , — De Cardaillac n’a pas vu l’influence antagonis
l’employer. 288. Le néologisme a trois procédés : 1° construire des mots nouveaux avec les radicaux et d’après les lois de
xes de la langue maternelle ; 3° emprunter aux langues étrangères des mots tout formés, avec la nuance particulière de leur
ignification ; demandant un effort de souvenir pour être compris, ces mots font trait dans la phrase et disent bien ce qu’on
e grand public ; et, chez les uns et les autres, ou peut dire que les mots étrangers sont des néologismes à l’état naissant,
ain bruit ou comprise de travers. — En résumé, durant le sommeil, les mots et les idées sont dissociés ; le moment du réveil
saillant, se passe dans l’esprit d’un bon écolier qui, ayant fait le mot à mot d’une phrase grecque ou latine, n’est pas s
ant, se passe dans l’esprit d’un bon écolier qui, ayant fait le mot à mot d’une phrase grecque ou latine, n’est pas satisfa
xacte : « Un enfant qui fait un thème a des idées dont il cherche les mots , et celui qui fait une version a des mots dont il
s idées dont il cherche les mots, et celui qui fait une version a des mots dont il cherche les idées ; le premier va de l’id
es mots dont il cherche les idées ; le premier va de l’idée connue au mot inconnu, le second du mot connu ou du son à l’idé
s idées ; le premier va de l’idée connue au mot inconnu, le second du mot connu ou du son à l’idée inconnue… ; le dictionna
nnaire est pour l’un un recueil d’idées et pour l’autre un recueil de mots . Ce double exercice est également utile à l’acqui
l de mots. Ce double exercice est également utile à l’acquisition des mots (thème) et au développement des idées (version)…
etrakhtha (en gras les accents). 42. « au temps d’Homère le sens des mots phrèn et thumos restait indécis entre l’acception
27 (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »
fférence essentielle entre la phrase et le vers ; le vers n’est qu’un mot , comme le mur n’est qu’un bloc . Ni du mur, ni du
mur, ni du vers, ni de la phrase on ne peut retirer une pierre ni un mot , que le bloc ne se fende et croule. Sans pousser
s comparaisons, on dira plus nettement que la phrase est une suite de mots liés entre eux par un rapport logique. Le mot con
hrase est une suite de mots liés entre eux par un rapport logique. Le mot constate l’existence d’un être, d’un acte, d’une
utes faites et en usent exactement comme un écrivain original use des mots tout faits du dictionnaire. Il faut ici différenc
e cliché d’avec le lieu commun. Au sens, du moins, où j’emploierai le mot , cliché représente la matérialité même de la phra
sses, organismes géants, contiennent non pas des lettres, non pas des mots entiers, comme on l’a expérimenté, mais des phras
bdiviser, quand il s’agit du style ou de l’écriture218 en mémoire des mots et mémoires des groupes de mots, locutions, prove
le ou de l’écriture218 en mémoire des mots et mémoires des groupes de mots , locutions, proverbes, clichés. Il y a des aphasi
bes, clichés. Il y a des aphasiques qui n’ont perdu que la mémoire du mot et qui peuvent désigner la chose par une périphra
ne correspond qu’à une intention et ne pourrait être remplacée par un mot . Ainsi dans une des phrases citées, le passage :
aites, les locutions usuelles. Des malades, incapables d’articuler un mot , retrouvent leur langue pour expectorer des « cli
On suppose que dans la formation des langues l’ordre d’apparition des mots a été inverse de l’ordre de disparition constaté
verse de l’ordre de disparition constaté dans certaines maladies, les mots précis ayant été trouvés ou fixés les derniers, q
prits ont été capables d’idées nettes bien délimitées, tandis que les mots abstraits, appris d’abord, tels grands mots de la
élimitées, tandis que les mots abstraits, appris d’abord, tels grands mots de la religion, de la philosophie, de la politiqu
si que la psychologie des fanatiques qui n’ont jamais pu atteindre le mot net correspondant à un fait nu ; l’emploi du clic
tête et crayonne. Pour réaliser sa description il n’a besoin que des mots et de l’usage familier de la langue ; la construc
était exactement celle qui a déterminé la première fois le choix des mots particuliers, ensuite répétés et arrivés à l’état
s une description, mais une construction de logique élémentaire ; les mots échouent à prendre des postures nouvelles, qu’auc
itre le Génie de la langue française 219 ; on y trouve la plupart des mots du vocabulaire et, à leur suite, la série des phr
ichés sont des grêlons tombant sur un toit de plomb. En reprenant les mots abeille, volupté et yeux, on trouve dans le catal
le Saint-Esprit entre toujours par l’oreille ; mais sous la forme de mots et de phrases qui s’inscrivent au cerveau tels qu
phrase : ils le sont plus souvent encore à répéter textuellement des mots  ; la mémoire littérale accompagne rarement la mém
fet, incite à pleurer. Alors on se demande par quel miracle ces trois mots , enlevés comme trois brins de fil à la robe admir
t auteur célèbre traîne après lui un cortège équivoque qui répète ses mots et ses gestes. Le zèle de ces imitateurs est redo
i l’admiration ne laissait du moins surnager, après le naufrage, deux mots  : le nom de l’auteur ; le titre du livre. Les pri
’état d’armatures ou de lignes ; c’est une illusion. Presque tous les mots , même isolés, sont des métaphores  : tout groupe
que tous les mots, même isolés, sont des métaphores  : tout groupe de mots détermine nécessairement une image : elle est neu
termine nécessairement une image : elle est neuve et concrète, si les mots n’ont pas encore été groupés selon ces rapports ;
le est abstraite ou parvenue à l’état de cliché, si ce groupement des mots a lieu selon des rapports usuels ou connus. Ni le
idée, mais une idée qui, à peine comprise, redevient l’image que les mots , sans le savoir, ont tracée avec du sang. Le styl
ssuscite le rotifère desséché  ; une lueur d’imagination restitue aux mots glacés leur valeur émotionnelle. Il y a donc deux
d’énergie et de beauté. C’est pour ceux-là qu’il faudrait réserver le mot « cliché » ; les autres seraient mieux nommés « i
sence quasi totale de clichés, de ces petites phrases ou locutions ou mots accouplés que tout le monde comprend dans un sens
e émotions particulièrement chères à l’homme se peuvent dire avec les mots les plus simples, les plus frustes, avec des locu
’abstraction, passent par la phase du ridicule. Il en est de même des mots , et cette rencontre est un argument de plus pour
un argument de plus pour démontrer que les clichés sont de véritables mots à sens complexe. Arsène Darmesteter a noté la sit
rsène Darmesteter a noté la situation humble où l’ironie a réduit des mots jadis nobles, tels que « déconfit — occire — preu
ccire — preux — sire — castel ». Ce malheur échoit principalement aux mots « poétiques », à ces mots dont abusent les mauvai
tel ». Ce malheur échoit principalement aux mots « poétiques », à ces mots dont abusent les mauvais vers et que telle rime a
ue française et de toutes les langues, mais en atteignant surtout les mots d’origine étrangère. Ainsi : « rosse — lippe — re
en espagnol, en italien un sens fort honnête223. Passé en anglais, le mot « beau » prit le sens de « fat », et, passé en fr
s, le mot « beau » prit le sens de « fat », et, passé en français, le mot « dandy (élégant) » se trouva très vite chargé d’
une image, sinon en certains esprits irrespectueux ; non seulement le mot est arrivé au dernier période de l’abstraction, m
rrespondre à rien. Il en est de même des hydres et des spectres, deux mots tellement dénués de valeur visuelle qu’ils sont p
st un juron ; il est abstrait comme un juron et signifie, non pas les mots qu’il contient, mais la colère de celui qui profè
pas les mots qu’il contient, mais la colère de celui qui profère les mots . Les clichés du patriotisme professionnel sont di
ec prudence. Quant à l’idée historique, une et complexe, qu’évoque ce mot — succédané du mot royaume, dans les hommes de ra
à l’idée historique, une et complexe, qu’évoque ce mot — succédané du mot royaume, dans les hommes de race, elle n’a pas pr
Cent mille hommes égorgés à coups de fusil », est moins choquante, le mot « égorger » étant évidemment de ceux qui sont en
savoir si la parole trahit l’idée ou au contraire la clarifie. Aucun mot ne possède un sens unique ni ne correspond exacte
ent à un objet déterminé, exception faite pour les noms propres. Tout mot a pour envers une idée générale, ou du moins géné
oient que nous disons ; nous n’échangeons que des reflets. Dès que le mot et l’image gardent dans le discours leur valeur c
de plus réjouissant que le choix des épithètes, par exemple celles du mot gorge : plantureuse, grasse, magnifique, énorme,
28 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314
e nous nommons Lettres, les Grecs les appelloient Gramma. C’est de ce mot qu’est venu celui de Grammaire, qui est l’Art de
cette partie importante à un autre ouvrage qui n’a point paru. En un mot cette Grammaire, quoique semée de quantité d’obse
construction, &c. & les mêmes regles appliquées à chacun des mots . De plus, les remarques & observations des pl
res romains de l’orthographe les caractères italiques qui rendent les mots tels qu’on doit les prononcer. Comme l’auteur (l’
donner de regles générales ; & suivant laquelle les syllabes des mots s’écrivent d’une maniere plûtôt que d’une autre,
tes critiques, & de remarques sur l’étymologie & le genre des mots , la conjugaison des verbes irréguliers, & les
se donnent pas la peine de réfléchir. Ils prennent pour synonymes des mots qui ne le sont nullement. C’est pour les guider d
tre le Traité des tropes, ou des différens sens dans lesquels un même mot peut être pris dans une même langue, par du Marsa
et ouvrage, à peu-près comme il a fait depuis dans l’Encyclopédie, au mot figure, ce qui constitue en général le style figu
ures des pensées communes à toutes les langues, d’avec les figures de mots , qui sont particuliéres à chacune, & qu’on ap
nguer dans les Dictionnaires latins-françois le sens propre de chaque mot d’avec le sens figuré qu’il peut recevoir. Il exp
re son ouvrage complet, il traite encore des autres sens dont un même mot est susceptible, outre le sens figuré ; comme le
des vieux livres écrits en cette langue, mais d’indiquer l’usage des mots en usage, l’auteur n’auroit pas dû le grossir inu
grossir inutilement de quantité de termes surannés, & sur-tout de mots de patois, dont on peut user avec le peuple dans
t pour apprendre l’usage des termes, ne doit adopter ni autoriser des mots pris abusivement. Il y a beaucoup de mots dont on
it adopter ni autoriser des mots pris abusivement. Il y a beaucoup de mots dont on ne donne point les différentes acceptions
°. sous ce titre : Dictionnaire françois, contenant l’explication des mots , plusieurs nouvelles remarques sur la Langue fran
expressions propres, figurées & burlesques, la prononciation des mots les plus difficiles, le genre des noms, le régime
é de l’usage & des bons auteurs de la langue françoise. Outre les mots & les choses, l’auteur y a renfermé des remar
êle les différentes propriétés, & les diverses significations des mots . Tout y paroît développé avec tant d’ordre &
mme un ouvrage universel fait sur un plan nouveau, contenant tous les mots françois, tant anciens que modernes, & les te
ans la huitiéme & derniere édition. Nous avons un grand nombre de mots connus, dont il ne fait aucune mention. Les mots
s un grand nombre de mots connus, dont il ne fait aucune mention. Les mots qui ont rapport aux sciences, & sur-tout aux
pour apprendre l’usage de la langue, & pour montrer l’emploi des mots qui la composent. Cette seule omission doit être
rtée de connoître les loix ou les caprices de l’usage, prononcent les mots comme ils les trouvent écrits. Ce Dictionnaire, d
que point les nuances fines & délicates qui différencient un même mot placé différemment, ou plusieurs mots crus synony
icates qui différencient un même mot placé différemment, ou plusieurs mots crus synonymes. On n’y voit point cette gradation
n, les sens différens, la vraie valeur, & le meilleur emploi d’un mot pris séparément ou réuni avec d’autres. On n’y di
es phrases composées exprès pour rendre sensible toute l’énergie d’un mot , & pour marquer de quelle maniere il doit êtr
idée du Grand Vocabulaire françois, contenant l’explication de chaque mot considéré dans ses diverses acceptions grammatica
ue nous avons en ce genre, c’est qu’il renferme généralement tous les mots usités de la langue françoise, & la plûpart d
a langue françoise, & la plûpart de ceux du vieux langage. Chaque mot y est d’abord suivi de son qualificatif, de la si
sque celle-ci mérite la peine d’être indiquée. On présente ensuite le mot sous tous les sens différens, & avec toutes l
lume exactement à la fix centiéme page ; ce qui rend la recherche des mots bien plus difficile. Un Académicien de Rouen y a
oient. Ainsi l’on n’a point fait entrer dans le Dictionnaire tous les mots dont on ne se sert plus, & qu’on ne trouve au
. On n’a point négligé de rapporter le sens métaphysique que certains mots reçoivent quelquefois en vertu d’un usage établi 
t non plus les significations rélatives & les nuances de certains mots appéllés synonymes. On n’y trouve point de regles
xer & de déterminer le vrai sens & la vraie signification des mots de la langue les plus usités. Ses définitions son
mbarras l’Académicien paroît quelquefois se jetter pour l’examen d’un mot ou d’une locution sur lesquels il ne reste point
uteurs de ruelles ; ils ont même voulu les surpasser. Delà, outre les mots nouveaux inventés sans besoin, les façons de parl
roit une récolte très-abondante à faire dans les écrits modernes. “Le mot de vis-à-vis (dit M. de Voltaire dans une Lettre
u’une telle Province auroit été endommagée par des inondations. En un mot , Monsieur, la langue paroît s’altérer tous les jo
rant les défauts des écrivains de nos jours, ne condamne pas tous les mots nouveaux qu’ils emploient. Il ne blâme que ceux q
rès-mal raisonner, dit M. l’Abbé de St. Pierre, que de dire, voilà un mot nouveau ; donc on ne doit pas s’en servir ; car s
rsation & dans les livres, ont hazardé les premiers d’user de ces mots nouveaux, n’avoient jamais osé prendre cette libe
erions privés encore aujourdhui. On a retranché, dit Fénélon, plus de mots qu’on n’en a introduit ; je voudrois n’en perdre
de Syriaque, d’Arabe, &c. veut soumettre toutes les origines des mots à ses rêveries. Mais, à cet inconvénient près, le
our l’intelligence de notre langue. La connoissance de l’origine d’un mot en fait mieux sentir toute la force & sert à
donner quelquefois plus d’énergie à une phrase en y faisant entrer ce mot à propos. Il est bon d’ailleurs de savoir de quel
eut conserver en écrivant les restes de la figure primitive de chaque mot . Quoi qu’il en soit de l’utilité de la science ét
néralement que Ménage a trouvé la véritable source d’une multitude de mots  ; mais on ne peut nier aussi qu’il ne donne trop
visiblement fausses. L’auteur étoit au désespoir d’avoir vu naître le mot brocanteur, & de mourir sans en avoir pu déco
La Reine Christine disoit de lui qu’il savoit non-seulement d’où les mots venoient ; mais où ils alloient. Si c’étoit un él
be nous a expliqué le langage, nous ont non-seulement fourni de vieux mots & d’expressions énergiques ; nous leur devons
29 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VIII. De la clarté et des termes techniques »
e non plus dans le rapport en quelque sorte théorique de l’idée et du mot , mais dans le rapport du mot à l’intelligence des
quelque sorte théorique de l’idée et du mot, mais dans le rapport du mot à l’intelligence des gens auxquels on s’adresse.
ce des gens auxquels on s’adresse. Si votre lecteur ignore le sens du mot dont vous vous servez, si ce mot n’évoque pas en
. Si votre lecteur ignore le sens du mot dont vous vous servez, si ce mot n’évoque pas en autrui l’idée qui pour vous lui t
lle harangue en beau langage latin ne valait pas alors pour lui trois mots de jargon scythe tant bien que mal assemblés, plu
rchés. De même, dans toute langue, et dans notre français, à côté des mots de l’usage commun et que tout le monde comprend à
e l’usage commun et que tout le monde comprend à peu près, il y a des mots techniques, des termes de sciences, d’arts, de mé
e compris avant tout, l’expression ne peut être choisie que parmi les mots connus et compris du public auquel on s’adresse.
ropriété du langage n’est plus absolue alors : elle est relative ; le mot propre est celui qui éveille le mieux dans l’espr
fortement recommandée, c’est que par définition, et généralement, le mot propre est celui qui montre le mieux l’objet : là
t propre de l’objet. Si l’on méconnaissait ce caractère nécessaire du mot propre, qui est d’être clairement intelligible, à
res particuliers, et plus ils mettront de rigueur dans cet emploi des mots techniques, plus ils préciseront leur pensée et é
de quoi que l’on parle, science, art, industrie, il faut employer les mots de tout le monde. Il ne s’agit plus de parler en
en homme de métier, puisqu’on ne parle plus à des gens de métier. Les mots techniques ne servent plus qu’à dérouter le lecte
sa Franciade, il fallait être Grec et Latin, de même, par l’abus des mots spéciaux, il faut être charpentier, mineur, ou ma
er de rendre sa pensée avec toute l’exactitude possible, au moyen des mots de la langue commune à tous les métiers, à toutes
adroitement, et de ne pas abasourdir le lecteur sous une avalanche de mots baroques et incompris, d’encadrer le terme spécia
ourage que le sens en jaillisse aussitôt, et qu’il ait la clarté d’un mot vulgaire. Par cette opération, faite avec tact, l
. Et de fait, que peuvent nous faire, à nous, lecteurs ignorants, des mots que nous ne connaissons pas, que nous n’avons jam
l’étrangeté, mais ne parlent pas à l’âme. Au lieu que ces bons vieux mots qu’on connaît depuis l’enfance, et qui font encor
depuis l’enfance, et qui font encore leur service tous les jours, ces mots nous vont au cœur, trouvent de l’écho dans notre
t de l’écho dans notre plus intime expérience. « Connaissant tous ces mots , dit très bien M. Brunetière, après avoir cité un
lus généraux. Cependant la différence est grande : Buffon prescrit le mot propre partout et toujours en vue de la noblesse
30 (1888) La critique scientifique « Appendice — Plan d’une étude complète d’esthopsychologie »
s moyens externes 1° Vocabulaire : Universel, avec prédominance de mots indéfinis. 2° Syntaxe : Lâche, abrupte, avec préd
ts ascendants g) Ton (4°) h) Sujets (6° e e′) 3° Mystère, par : a) Mots indéfinis (1°) b) Ellipses (2°) c) Tentative d’
de l’analyse et de la synthèse esthétiques : Prévalence de l’élément mot sur l’élément idée. Hypothèse explicative : exis
othèse explicative : existence chez Victor Hugo d’une surabondance de mots restreignant le nombre des idées sensuelles, des
par contre des idées verbales, des concepts, ayant les caractères du mot même, dont elles sont le retentissement intérieur
De l’origine du langage.) Faits expliqués : 1° Par la surabondance du mot  : Le vocabulaire. Faits de répétition de mots, d’
° Par la surabondance du mot : Le vocabulaire. Faits de répétition de mots , d’actes. Variations sur sujets nuls. Effet exalt
— de grandiosité — de redondance. Ton. 2° Par le caractère absolu des mots , c’est-à-dire par le fait que le mot comprend un
2° Par le caractère absolu des mots, c’est-à-dire par le fait que le mot comprend un abstrait d’images absolument tranché 
un abstrait d’images absolument tranché : L’antithétisme général (des mots seulement pouvant être opposés). La syntaxe, le t
vant être opposés). La syntaxe, le ton. 3° Par le caractère borné des mots , c’est-à-dire par le fait qu’un mot n’exprime qu’
n. 3° Par le caractère borné des mots, c’est-à-dire par le fait qu’un mot n’exprime qu’un petit nombre d’attributs généraux
baux. Grandiosité. Irréalisme inadéquat. 4° Par le caractère signe du mot , c’est-à-dire par le fait qu’un grand nombre de m
aractère signe du mot, c’est-à-dire par le fait qu’un grand nombre de mots sont de purs signes, auxquels aucune image ne cor
nt de purs signes, auxquels aucune image ne correspond : Abondance de mots indéfinis. Ellipses. Métaphores. (Substitution fo
x mots-signes.) Métaphysique vague. 5° Par le caractère exagérant des mots , c’est-à-dire par le fait que le mot contient les
Par le caractère exagérant des mots, c’est-à-dire par le fait que le mot contient les caractères principaux d’une classe d
de tension. Insouciance du sujet. 6° Par le fait que ce caractère du mot est le plus fort, là où aucune limitation expérim
ugo à ces moyens et ces effets, soit : verbalisme par surabondance de mots , caractère absolu des mots, leur caractère borné,
ets, soit : verbalisme par surabondance de mots, caractère absolu des mots , leur caractère borné, exagérant, etc. Cette simi
r leurs admirateurs : Verbalisme, les caractères absolus et bornés du mot  ; irréalisme général du public des théâtres et de
entané. Pour leurs admirateurs : verbalisme ; tous les caractères du mot  ; plus faible somme d’idées non verbales, ou spéc
émotion purement sensuels ; les décors, les costumes, la sonorité des mots . Les liseurs peuple : un verbalisme exalté, se tr
31 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre V »
Chapitre V Les mots gréco-français jugés d’après leur forme et leur s
après leur forme et leur sonorité. — Comment le peuple s’assimile ces mots . — Rejet des principes étymologiques. — L’orthogr
ie de vitriol nous avons vu naître aristol, formol, menthol, goménol, mots très acceptables et d’une bonne sonorité. Ainsi,
e, les chimistes ont dû, tout comme les alchimistes, négliger dans le mot nouveau la notation des éléments combinés dans la
guistique. Des suffixes en ose, la chimie et la médecine ont créé les mots dont glucose, amaurose sont des types assez bons
e. Enfin tous les vocabulaires techniques ont trouvé dans le grec des mots faciles à franciser et immédiatement acceptables 
gique. Ils ont une forme heureuse, mais par hasard ; et pourtant tout mot grec aurait pu devenir français si l’on avait lai
modifications considérables : popelisie, palacine, épilencie, antras, mots excellents et très aptes à signifier clairement l
uisse conseiller aujourd’hui de soumettre à ce traitement radical les mots gréco-français du répertoire verbal ; il faut cep
r tous les principes de l’orthographe étymologique et de soulager les mots empruntés au grec de leurs vaines lettres parasit
ger les mots empruntés au grec de leurs vaines lettres parasites . Un mot étranger ne peut devenir entièrement français que
ne ; on devra, autant que possible, en effacer toutes les traces. Les mots latins francisés par le peuple n’ont souvent gard
s ne peuvent plus servir d’exemples pour l’incorporation actuelle des mots étrangers, enseigneront cependant le mépris de ce
Je ne crois pas qu’il soit possible ni utile de modifier la forme des mots latins anciennement francisés par les érudits, ni
Si l’on voulait réaliser la prétention des réformistes et écrire les mots exactement comme ils se prononcent, chaque lettre
50. Au xviie  siècle, le français tendait à s’assimiler même certains mots maniés par les seuls lettrés. Une mazarinade port
e, pour catéchisme. Le peuple de Paris essaie de donner une forme aux mots grecs ; il prononce : chirurgie et chérugie, pané
usca (mouche), muscio [ne], moisson, moissonnel, moisnel, moineau. Le mot n’a, contrairement à l’opinion populaire, aucun r
32 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54
des chênes, des tilleuls, des bouleaux, des peupliers, je prononce le mot arbre, je ne trouve pas en moi-même une figure co
ent telles ou telles, c’est-à-dire précises. — À la vérité, devant le mot arbre, surtout si je lis lentement et avec attent
e si c’est celle d’un pommier ou d’un sapin. De même, en entendant le mot polygone, je trace en moi-même fort indistincteme
il y a un abîme. — Pour s’en convaincre, que le lecteur considère le mot myriagone et ce qu’il désigne. Un myriagone est u
par vingt tendances naissantes et aussitôt détruites ; on essaye les mots de voluptueux, de riche, de facile, d’abondant ;
hacun de ces fragments, on le note, comme on peut, au passage, par un mot familier ou exagéré, puis, reprenant tous ces rés
resque définitive se dégage. Elle se manifeste sur les lèvres par les mots d’épanouissement, de bonheur, de volupté noble ;
sont encore plus visibles. Tout le corps parle ; souvent, à défaut du mot , c’est le geste qui exprime ; une grimace, un hau
ve du sauvage, parole accentuée de l’homme passionné, parole terne et mots abstraits du raisonneur calme, l’opération mental
s retrouvons çà et là des fragments ; aujourd’hui, elle est un simple mot appris, pure notation, reste desséché du petit dr
otre expérience. — La seule différence qu’il y ait pour nous entre le mot bara, qui ne signifie rien, et le mot arbre, qui
qu’il y ait pour nous entre le mot bara, qui ne signifie rien, et le mot arbre, qui signifie quelque chose, c’est qu’en en
ie d’objets appartenant à une classe distincte ne réveille en nous le mot bara, tandis qu’en entendant le second nous nous
qu’en voyant un arbre quelconque nous prononçons involontairement le mot arbre. Au lieu du mot bara, mettez le mot tree ;
quelconque nous prononçons involontairement le mot arbre. Au lieu du mot bara, mettez le mot tree ; pour un homme qui ne s
nonçons involontairement le mot arbre. Au lieu du mot bara, mettez le mot tree ; pour un homme qui ne sait pas l’anglais, l
deux se valent et aboutissent au même effet nul ; pour un Anglais, le mot tree a justement les propriétés que nous venons d
ot tree a justement les propriétés que nous venons de trouver dans le mot arbre. — Un nom que l’on comprend est donc un nom
éciale à l’homme. Vous prononcez devant un bambin dans son berceau le mot papa, en lui montrant son père ; au bout de quelq
on père ; au bout de quelque temps, à son tour, il bredouille le même mot , et vous croyez qu’il l’entend au même sens que v
vous croyez qu’il l’entend au même sens que vous, c’est-à-dire que ce mot ne se réveillera en lui qu’en présence de son pèr
t le grand bruit qui accompagne le train, l’avait frappé ; le premier mot qu’il eût prononcé était fafer (chemin de fer) ;
autre instrument fort désagréable aux enfants (pardon du détail et du mot , il s’agit d’un clysopompe) avait laissé en lui,
vant, incessamment transformé, autre que le nôtre ; non seulement les mots y sont défigurés ou inventés, mais encore le sens
lement les mots y sont défigurés ou inventés, mais encore le sens des mots n’y est pas le même que dans le nôtre ; jamais un
arce que le soleil est brûlant, on lui dit : « Ça brûle. » Voilà deux mots notables et qui pour elle désignent des choses du
coucou. » C’est là un jugement complet, non seulement exprimé par des mots que nous n’employons pas, mais encore corresponda
t limitées à cela ; la tendance consécutive à la première aboutit aux mots a bule ; la tendance consécutive à la seconde abo
tit aux mots a bule ; la tendance consécutive à la seconde aboutit au mot coucou. — Un pareil état diffère beaucoup du nôtr
s deux ou trois noms dominants perdre leur prépondérance absolue, les mots généraux limiter leur sens trop vaste, préciser l
a vu sa mère mettre pour une soirée une robe blanche ; il a retenu ce mot , et désormais, sitôt qu’une femme est en toilette
nte, étonnée, heureuse : « Tu as mis ta robe blanche ? » Blanc est un mot trop large ; il faut que désormais il le réduise
le ? » Ta est pris dans un sens trop vaste, vil faut que désormais ce mot désigne seulement la tête de celui à qui l’on par
; de nouvelles expériences compléteront la tendance qui produisait le mot blanc, et, désormais achevée, elle correspondra n
, et par une autre série d’expériences, la tendance qui produisait le mot ta, définitivement précisée, correspondra non seu
t du corps vivant vêtu de son poil, je prononcerai sans me tromper le mot chat. La seconde expérience aboutit maintenant au
t le substitut de toute cette troupe. Si l’on prononce devant vous le mot chat, vous pouvez lui substituer une définition o
emier terme comprend, comme second terme, un cortège immense d’autres mots et, par suite, une série aussi grande de tendance
pas la même chose, quoiqu’on les traduise l’un par l’autre. Les deux mots de chaque couple représentent deux objets différe
33 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre X »
 Innocuité des altérations syllabiques. — La race fait la beauté d’un mot . — Le patois européen et la langue de l’avenir.
un dictionnaire inconnu du public et déjà démodé quand il paraît, les mots de figure trop étrangère, elle agirait dans le pr
serait chargée de baptiser les idées nouvelles ; elle trouverait les mots nécessaires dans le vieux français, dans les term
ologie, elle n’aurait d’objections ni contre gaffe, ni contre écoper, mots très français, très purs, le premier l’une des ra
res ou savantes, les langues ne peuvent se déformer, si on donne à ce mot un sens péjoratif. Elles se transforment, ce qui
t bien différent. Que ces changements atteignent la signification des mots ou leur apparence syllabique, ils sont pareilleme
bique, ils sont pareillement légitimes et inoffensifs. Si beaucoup de mots latins n’ont pas gardé en français leur sens orig
ots latins n’ont pas gardé en français leur sens originaire, bien des mots du vieux français n’ont plus exactement en frança
ouffreteux, besoigneux ; labourer, travailler, souffrir ; et tous les mots indiquant la condition : valet, autrefois écuyer 
Il y a transformation de sens ; il n’y a pas déformation, puisque le mot reste identique à lui-même et n’a rien perdu de s
’eau d’ânon que par microphotographie ou bio-bibliographie ; les deux mots par quoi les bonnes femmes s’expliquent à elles-m
a été impossible d’analyser les éléments primitifs118. La beauté d’un mot est tout entière dans sa pureté, dans son origina
us avons cru que notre parler traditionnel devait accueillir tous les mots étrangers qu’on lui présente et nous avons pris p
ce verbale ; il suffira sans doute que l’on proscrive à l’avenir tout mot grec, tout mot anglais, toutes syllabes étrangère
suffira sans doute que l’on proscrive à l’avenir tout mot grec, tout mot anglais, toutes syllabes étrangères à l’idiome, p
ntrer une phrase qui se croit française et dont plus de la moitié des mots ne sont pas français. C’est un avant-goût de la l
e Deschanel, les Déformations de la langue française (1898). Les deux mots sont excellents, bien formés, le premier sur des
and même la vraie origine d’écope serait la forme anglaise scoope, le mot n’en serait pas plus mauvais. Scoope est identiqu
34 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
à la place de celles dont son auteur s’est servi ; ou bien il traduit mot à mot ces figures, et il conserve dans la copie l
lace de celles dont son auteur s’est servi ; ou bien il traduit mot à mot ces figures, et il conserve dans la copie les mêm
grand pour le poëme, quand son traducteur en veut rendre les figures mot pour mot. En premier lieu le traducteur ne sçauro
ur le poëme, quand son traducteur en veut rendre les figures mot pour mot . En premier lieu le traducteur ne sçauroit rendre
es mot pour mot. En premier lieu le traducteur ne sçauroit rendre les mots avec précision, sans être obligé de coudre souven
ndre les mots avec précision, sans être obligé de coudre souvent à un mot qu’il traduit des épithetes pour en restraindre o
pithetes pour en restraindre ou pour en étendre la signification. Les mots que la necessité fait regarder comme synonimes ou
re dont le poëte s’est servi. On traduit ordinairement en françois le mot d’ herus par celui de maître, quoique le mot fran
nairement en françois le mot d’ herus par celui de maître, quoique le mot françois n’ait pas le sens précis du mot latin, q
celui de maître, quoique le mot françois n’ait pas le sens précis du mot latin, qui signifie proprement le maître par rapp
eur emploïe une périphrase entiere pour bien rendre le sens d’un seul mot , ce qui fait traîner l’expression et rend la phra
ne retrouve plus dans la copie l’expression de l’original. Quoique le mot d’empereur soit dérivé de celui d’ imperator, ne
pas obligez par l’étenduë differente de la signification de ces deux mots , d’emploïer souvent une périphrase pour marquer p
nt une périphrase pour marquer précisément en quel sens nous usons du mot d’empereur, en traduisant imperator. Des traducte
ns ont choisi même quelquefois d’emploïer dans la phrase françoise le mot latin imperator. Un mot qui aura précisément la m
uefois d’emploïer dans la phrase françoise le mot latin imperator. Un mot qui aura précisément la même signification dans l
en une langue qu’en une autre langue, de maniere qu’on rencontrera un mot bas dans une phrase de la traduction où l’auteur
ot bas dans une phrase de la traduction où l’auteur avoit mis un beau mot dans l’original. Le mot de Renaud est-t-il auss
e la traduction où l’auteur avoit mis un beau mot dans l’original. Le mot de Renaud est-t-il aussi beau en françois que
l’est en italien ? Titus ne sonne-t-il pas mieux que Tite  ? Les mots traduits d’une langue en une autre langue peuvent
souffrir, pour ainsi dire, du déchet par rapport à l’idée attachée au mot . Celui d’ Hospes ne perd-il pas une partie de la
on ami comme de la sienne propre, quand on le rend en françois par le mot d’ hôte, qui signifie communément celui qui loge
es autres, ou qui loge chez les autres à prix d’argent. Il en est des mots comme des hommes. Pour imprimer de la veneration,
phrase et l’effet d’une figure tiennent si bien, pour ainsi dire, aux mots de la langue dans laquelle on a inventé et compos
s grand mérite d’un poëme nous échappe quand nous n’entendons pas les mots choisis par le poëte même, et quand nous ne les v
er des images capables de remuer le coeur. En effet, qu’on change les mots des deux vers de Racine que nous avons déja citez
rent dès qu’on dérange ses termes et qu’on substituë la définition du mot à la place du mot. Que ceux qui auroient encore b
ange ses termes et qu’on substituë la définition du mot à la place du mot . Que ceux qui auroient encore besoin de se convai
Que ceux qui auroient encore besoin de se convaincre à quel point un mot mis pour un autre énerve la vigueur d’une phrase,
e durant un temps. Dès qu’on ne retrouve plus dans une traduction les mots choisis par l’auteur, ni l’arrangement où il les
35 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IV. Des figures : métaphores, métonymies, périphrases »
onymies, périphrases Voilà donc les ressources que nous offrent les mots , soit isolément, par l’élasticité de leur sens pr
ulues du sens exact des mots11. Ensuite, par certains arrangements de mots qui ne sont pas conformes aux rigoureuses prescri
maire, on peut ajouter au sens où la construction régulière des mêmes mots atteindrait, ou lui donner la nuance précise que
onstructions de leur emploi ordinaire comme les tropes détournent les mots de leur sens commun, on peut rendre certains sent
servent à rendre ce qui échappe à la prise brutale et matérielle des mots  : on ne s’étonnera donc pas qu’elles servent surt
les objets du monde réel sont en général directement touchés par les mots et par l’application littérale des lois communes
ses idées et de ses connaissances s’est élargi, il n’a point créé les mots à profusion ; il a appliqué autant qu’il a pu ceu
uis les temps anciens, et elles y ont encore ajouté. Un bon nombre de mots de la langue française ne sont que des métaphores
phores que pour le philologue : dans la pratique ils font l’office de mots propres. Le roitelet, la bergeronnette, le bouvre
: nous ne songeons guère à ces gentilles et poétiques images ; et ces mots valent pour nous autant que chat ou cheval, où l’
ère et mobile ne passe devant leurs yeux : ils ne voient pas d’autres mots pour ce qu’ils veulent dire. Le créancier qui app
fois deux objets à l’imagination, l’un qui est dans le sens propre du mot , l’autre qui par le moyen du premier s’éveille da
e. (Leconte de Lisle.) Souvent la métaphore se continue en plusieurs mots , dont l’un exprime la comparaison des deux objets
s son vers, et il a préféré écrire, enserrant la métaphore entre deux mots propres : Nous sommes un pays désemparé, qui flo
lle lui parut naturellement frileuse plutôt que froide, et ce dernier mot précisant l’image, la poussa à s’assimiler encore
alors indépendante, elle se suffit à elle-même, et le sens propre des mots qui sont assemblés dans la phrase et dérivent tou
e point de comparaison. Elles substituent au nom propre de l’objet le mot qui fait ressortir un attribut, une propriété, un
ait ressortir un attribut, une propriété, un caractère, sur lequel le mot propre n’appellerait pas suffisamment l’attention
amilière, triviale même, a été reconquise avec le droit d’employer le mot propre, et nul ne s’étonne plus, quand V. Hugo, m
e qu’elles cachent. Si la figure n’est qu’un rébus, si ce n’est qu’un mot à deviner, elle est mauvaise, et il faut la suppr
ieux les idées et les images qui s’y sont associées : à cet égard, le mot mer est plus expressif, traîne un plus riche cort
st plus expressif, traîne un plus riche cortège d’impressions, que le mot Thétis. Pour que la figure soit bonne, il faut qu
’idée de l’objet sans que l’esprit sente le besoin de repasser par le mot propre qui le désigne, elle le présente accompagn
rès. Ces métaphores ne nous proposent rien que la recherche des deux mots  : guerre et agriculture : là s’arrête leur énergi
avait dit : « Des faux recourbées on forge de dures épées » ; et les mots propres, par leur force d’attraction, nous mettai
mettaient sous les yeux le paysan qui fauche et le soldat qui tue. Le mot propre surpasse donc ici la métaphore. Mais quand
ron ; l’esprit, n’ayant besoin d’aucun effort pour ramener l’idée du mot propre, les batailles et les victoires, n’ayant m
e, les batailles et les victoires, n’ayant même pas à repasser par ce mot propre, s’abandonne tout entier à l’impression de
tes. L’incohérence des métaphores n’est guère choquante que quand les mots qui les expriment sont étroitement subordonnés en
ustesse de la figure, et il faut seulement éviter d’établir entre des mots qui jurent une dépendance grammaticale qui surcha
et non d’instituer une comparaison formelle : le point de contact du mot propre et du terme figuré doit être indiqué avec
quand je serais demeuré derrière le théâtre. Au lieu de remplacer le mot propre par un autre mot qu’on détourne de son sen
derrière le théâtre. Au lieu de remplacer le mot propre par un autre mot qu’on détourne de son sens habituel, on peut lui
de son sens habituel, on peut lui donner pour équivalent un groupe de mots dont l’ensemble éveille l’idée que le mot propre
ur équivalent un groupe de mots dont l’ensemble éveille l’idée que le mot propre exprime. On peut se servir d’une périphras
une classification. La périphrase qui n’a d’autre but que d’éviter le mot propre, ou d’amuser à sa recherche la curiosité d
ècle par quelque endroit. Le romantisme, en brisant la hiérarchie des mots qui faisait les uns éternellement nobles et les a
) Toutes les périphrases ne sont pas des rébus, qui ne donnent qu’un mot à découvrir. Il y en a qui sont bonnes, fécondes,
gne si vivement l’objet qu’on ne s’aperçoive même pas de l’absence du mot propre. Mais cela ne suffit pas : si elle ne cont
36 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »
Chapitre II.Le comique de situation et le comique de mots [ I ]   Nous avons étudié le comique dans
classique, la répétition. D’où vient le comique de la répétition d’un mot au théâtre ? On cherchera vainement une théorie d
spéciaux sur lesquels nous reviendrons plus loin, la répétition d’un mot n’est pas risible par elle-même. Elle ne nous fai
définit, selon nous, les principaux effets comiques de répétition de mots au théâtre : Dans une répétition comique de mots
ues de répétition de mots au théâtre : Dans une répétition comique de mots il y a généralement deux termes en présence, un s
rompt toujours l’avarice d’Harpagon. Et nous entrevoyons, derrière ce mot qui revient automatiquement, un mécanisme à répét
  I. — La répétition. — Il ne s’agit plus, comme tout à l’heure, d’un mot ou d’une phrase qu’un personnage répète, mais d’u
t la mésaventure, — que dis-je ? une allusion à cette mésaventure, un mot qui la rappelle. « Tu l’as voulu, George Dandin »
venture, un mot qui la rappelle. « Tu l’as voulu, George Dandin », ce mot n’aurait rien d’amusant sans les résonances comiq
qui ressemble par bien des côtés à celui du vaudeville, le comique de mots . [ II ] Il y a peut-être quelque chose d’a
chose d’artificiel à faire une catégorie spéciale pour le comique de mots , car la plupart des effets comiques que nous avon
ble. Il doit ce qu’il est à la structure de la phrase ou au choix des mots . Il ne constate pas, à l’aide du langage, certain
ais cette dernière condition ne sera pas indispensable. La phrase, le mot auront ici une force comique indépendante. Et la
faire entre le spirituel et le comique. Peut-être trouverait-on qu’un mot est dit comique quand il nous fait rire de celui
u rire de nous. Mais, le plus souvent, nous ne saurions décider si le mot est comique ou spirituel. Il est risible simpleme
r plus loin, examiner de plus près ce qu’on entend par esprit. Car un mot d’esprit nous fait tout au moins sourire, de sort
les qui se décomposent à la lumière. Distinguons d’abord deux sens du mot esprit, l’un plus large, l’autre plus étroit. Au
sprit, l’un plus large, l’autre plus étroit. Au sens le plus large du mot , il semble qu’on appelle esprit une certaine mani
variété de l’art dramatique, la comédie. De là un sens plus étroit du mot , le seul qui nous intéresse d’ailleurs au point d
rit a-t-il affaire ? D’abord à ses interlocuteurs eux-mêmes, quand le mot est une réplique directe à l’un d’eux. Souvent à
n’en est pas une seule qui ne puisse s’aiguiser en trait d’esprit. Le mot d’esprit se prêtera donc à une analyse dont nous
ainsi dire, la formule pharmaceutique. Voici cette formule. Prenez le mot , épaississez-le d’abord en scène jouée, cherchez
omique à laquelle cette scène appartiendrait : vous réduirez ainsi le mot d’esprit à ses plus simples éléments et vous aure
votre poitrine », écrivait Mme de Sévigné à sa fille malade. Voilà un mot d’esprit. Si notre théorie est exacte, il nous su
esprit. Si notre théorie est exacte, il nous suffira d’appuyer sur le mot , de le grossir et de l’épaissir, pour le voir s’é
s indique en même temps la marche à suivre pour l’étude du comique de mots . D’un côté, en effet, nous voyons qu’il n’y a pas
effet, nous voyons qu’il n’y a pas de différence essentielle entre un mot comique et un mot d’esprit, et d’autre part le mo
qu’il n’y a pas de différence essentielle entre un mot comique et un mot d’esprit, et d’autre part le mot d’esprit, quoiqu
sentielle entre un mot comique et un mot d’esprit, et d’autre part le mot d’esprit, quoique lié à une figure de langage, év
est, si l’on peut s’exprimer ainsi, que la projection sur le plan des mots . Revenons donc au comique des actions et des situ
cédés par lesquels on l’obtient. Appliquons ces procédés au choix des mots et à la construction des phrases. Nous aurons ain
tion des phrases. Nous aurons ainsi les formes diverses du comique de mots et les variétés possibles de l’esprit. I. — Se la
diction dans les termes. De là cette règle générale : On obtiendra un mot comique en insérant une idée absurde dans un moul
s simple et très efficace de nous le révéler. Nous n’avons cité qu’un mot de M. Prudhomme. Mais la plupart des mots qu’on l
ler. Nous n’avons cité qu’un mot de M. Prudhomme. Mais la plupart des mots qu’on lui attribue sont faits sur le même modèle.
 Je n’aime pas à travailler entre mes repas », a dit un paresseux. Le mot ne serait pas amusant, s’il n’y avait ce salutair
eux ou trois qui m’emboîtent l’un dans l’autre. Soit, par exemple, ce mot d’un personnage de Labiche : « Il n’y a que Dieu
ravail. Appliquons-la au langage. On pourrait dire que la plupart des mots présentent un sens physique et un sens moral, sel
et un sens moral, selon qu’on les prend au propre ou au figuré. Tout mot commence en effet par désigner un objet concret o
un objet concret ou une action matérielle ; mais peu à peu le sens du mot a pu se spiritualiser en relation abstraite ou en
devient comique. « Tous les arts sont frères » : dans cette phrase le mot « frère » est pris métaphoriquement pour désigner
iquement pour désigner une ressemblance plus ou moins profonde. Et le mot est si souvent employé ainsi que nous ne pensons
ge si l’on nous disait : « Tous les arts sont cousins », parce que le mot « cousin » est moins souvent pris au figuré ; aus
rce que le mot « cousin » est moins souvent pris au figuré ; aussi ce mot se teindrait-il ici d’une nuance comique légère.
s que cette parenté doit unir : vous aurez un effet risible. C’est le mot bien connu, attribué encore à M. Prudhomme : « To
t répondu : « Il ne l’attrapera pas », c’eût été le commencement d’un mot d’esprit ; mais ce n’en eût été que le commenceme
par interférence. Nous allons voir qu’il en est de même des séries de mots . Prendre des séries d’événements et les répéter d
pparence, et il y a en réalité deux phrases différentes, composées de mots différents, qu’on affecte de confondre entre elle
on passera d’ailleurs par gradations insensibles au véritable jeu de mots . Ici les deux systèmes d’idées se recouvrent réel
réellement dans une seule et même phrase et l’on a affaire aux mêmes mots  ; on profite simplement de la diversité de sens q
aux mêmes mots ; on profite simplement de la diversité de sens qu’un mot peut prendre, dans son passage surtout du propre
ne trouvera-t-on souvent qu’une nuance de différence entre le jeu de mots , d’une part, et la métaphore poétique ou la compa
a nature, envisagés comme deux formes parallèles de la vie, le jeu de mots nous fait plutôt penser à un laisser-aller du lan
régler les choses sur lui, au lieu de se régler sur elles. Le jeu de mots trahit donc une distraction momentanée du langage
ce, en somme, ne sont que des jeux d’esprit aboutissant à des jeux de mots . Plus profond est le comique de la transposition.
pectability, cela est généralement comique. Nous venons d’employer un mot anglais : la chose elle-même, en effet, est bien
passant : l’intensité de l’effet ne dépend pas ici de sa longueur. Un mot suffira parfois, pourvu que ce mot nous laisse en
dépend pas ici de sa longueur. Un mot suffira parfois, pourvu que ce mot nous laisse entrevoir tout un système de transpos
our nous dégoûter ; et l’humour, au sens restreint où nous prenons le mot , est bien une transposition du moral en scientifi
s’y attendre, et comme on a pu voir par ce qui précède, le comique de mots suit de près le comique de situation et vient se
37 (1818) Essai sur les institutions sociales « Addition au chapitre X de l’Essai sur les Institutions sociales » pp. 364-381
et un article inséré dans le Globe m’obligent à ajouter ici quelques mots . Mais, avant tout, je dois remercier M. Damiron e
ême, et ensuite de se défendre. Je me contenterai de fixer, en peu de mots , le véritable sujet de dissentiment qui existait
e genre. Il me paraît évident que la révélation et l’infini sont deux mots différents pour exprimer une même chose : religie
lisation, à mesure que notre éducation sociale se perfectionne, en un mot à mesure que le genre humain se développe, la pen
s sentiments qu’avec le secours de ces signes. « Dans l’origine, les mots ont tous été imitatifs ou analogiques, et destiné
ce du sens physique et de son analogie avec le sens intellectuel, les mots restent des peintures à double fonction ; les lan
on ; les langues sont figurées et poétiques. Avant la création de ces mots , ou pendant les différentes époques successives d
s pensées réelles, qui demeurent indépendantes de la parole, faute de mots pour les rendre concrètes, les fixer, les exprime
oser dans les enfants et dans les sourds-muets. Mais à mesure que les mots se créent, que les conjugaisons et les déclinaiso
urope, où nos langues ne sont que des langues dérivées, la valeur des mots qui peignent à la fois le rapport physique, ou l’
noui dans l’ordre intellectuel le sentiment de l’analogie physique du mot . » Or cet événement que, dans une telle hypothès
de la parole. Si j’eusse dit, toujours dans cette hypothèse, que les mots ne sont plus l’expression nette, significative de
urs, ajoute mon contradicteur, quand on reporte son attention sur les mots et les expressions considérés en eux-mêmes, dans
est qu’ainsi que ce signe est pourvu de puissance. Qui a mis dans les mots cette force logique, qui est à elle seule un dest
mment se fait-il encore que cet ordre social nous soit révélé par des mots , et qu’il nous ait été si longtemps voilé par l’h
’ai cité un exemple général, je vais citer un exemple particulier. Le mot quelquefois ne signifie pas la chose, mais la cho
Le mot quelquefois ne signifie pas la chose, mais la chose oblige le mot à être vrai ; car il est dans sa nature d’être un
re d’être une expression vraie, ou destinée à devenir vraie. Ainsi le mot hostis des xii Tables désigne une sorte d’existen
capacité absolue d’entrer jamais dans la communion civile. Ensuite ce mot a signifié, selon les progrès de l’ordre social,
ute une série de faits découlant du principe inconnu qui a produit ce mot  ? L’histoire d’un grand nombre de mots serait aus
incipe inconnu qui a produit ce mot ? L’histoire d’un grand nombre de mots serait aussi féconde en enseignements. Je ne veux
ts serait aussi féconde en enseignements. Je ne veux pas disséquer ce mot jusqu’au bout, mais je ne puis m’abstenir de rema
abstenir de remarquer que, soit M. Lévesque, en le comparant avec des mots de l’ancien slavon et de l’ancien grec, soit MM. 
héories me paraît un fait assez considérable. Il a été un temps ou le mot faisait le sens, et un autre temps où le sens fai
ps ou le mot faisait le sens, et un autre temps où le sens faisait le mot  : voilà tout le problème de l’institution et de l
38 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »
us a donné pour tout résultat que le petit regrattage de choses et de mots historiques qu’il appelle l’Esprit de l’histoire…
est le livre d’Édouard Fournier et tel est son travail. Il prend les mots les plus célèbres et les plus retentissants de l’
à-peu-près d’autorité, et, après toutes ces diverses opérations, les mots s’amincissent, ils s’effacent, et finissent par e
Quel effet bizarre produit sur nous Fournier, ce singulier racleur de mots , cet effaceur d’esprit, qui semble suspendu sur u
toire : L’Esprit dans l’histoire, ou recherches et curiosités sur les mots historiques. Évidemment, tout le livre est là. De
sités sur les mots historiques. Évidemment, tout le livre est là. Des mots  ! des mots ! des mots ! Or, ces mots, qui sont la
es mots historiques. Évidemment, tout le livre est là. Des mots ! des mots  ! des mots ! Or, ces mots, qui sont la grande aff
toriques. Évidemment, tout le livre est là. Des mots ! des mots ! des mots  ! Or, ces mots, qui sont la grande affaire de Fou
mment, tout le livre est là. Des mots ! des mots ! des mots ! Or, ces mots , qui sont la grande affaire de Fournier, croyez-v
-vous vous faire une idée des changements terribles pratiqués sur les mots historiques par ce grand critique désintéressé qu
cette adorable forme du laconisme et du tutoiement ! Prenez encore le mot de Richelieu : « Quand j’ai une fois ma résolutio
a soutane rouge. » Le peseur d’atomes, Fournier, rétablit le texte du mot  : « Quand une fois j’ai ma résolution, je vais dr
it que c’est bien différent. Comme si la physionomie effrayante de ce mot n’était pas dans l’effet de cette soutane rouge,
ui fait penser à tout ce qui en a foncé la pourpre ! Presque tous les mots historiques restitués dans ce recueil le sont com
te que Fournier, qui n’est qu’un grammairien historique. La lettre du mot historique, que dis-je ? le nombre de syllabes do
’esprit, de la vie tout entière de celui à qui il est imputé, avec le mot même. Non ! il ne voit, de ses petits yeux et de
n ! il ne voit, de ses petits yeux et de ses petites lunettes, que le mot brut, uniquement le mot, et il gratte, il gratte…
etits yeux et de ses petites lunettes, que le mot brut, uniquement le mot , et il gratte, il gratte… jusqu’à ce qu’il n’exis
même ceux de la « petite horde » dans Fourier ; mais ce grattage des mots éloquents ou expressifs dans l’histoire, lesquels
oups de grands hommes morts pour elle et dont l’âme vibre en certains mots qui les peignent, — ne les eussent-ils pas dits !
semblants que s’ils les avaient prononcés. Et qu’on n’appelle pas ces mots fameux des impostures ! Ils sont plus vrais que l
it, si l’esprit et l’âme dépendaient des pinces d’un entomologiste de mots  ! Au point de vue absolu de l’histoire et de sa v
ions et sur les cœurs, un livre pareil, nous n’hésitons pas à dire le mot , est détestable. Mais au point de vue du fait mêm
ccourci, et de l’érudition, exacte et liardeuse, ce procès, — non, le mot est trop fort ! — mais toute cette chicane faite
39 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155
’abord. Il ressent la luxuriante abondance du style, la profusion des mots , des tournures, des périodes, la variété des figu
. Cette insistance verbale, cette formidable obstination à échafauder mots sur mots, formule sur formule, à revenir et s’app
nsistance verbale, cette formidable obstination à échafauder mots sur mots , formule sur formule, à revenir et s’appesantir,
u’au cours d’une pareille ascension de périodes à sens identique, les mots propres rapidement épuisés auront pour suite des
lle ; un pan de ton manteau Est pris sous cette pierre. S’il est des mots qui puissent rendre la vague terreur d’un tyran i
imer l’inexprimable et l’inintelligible, où le poète livrant avec les mots une terrible bataille à de vagues ombres d’idées,
er aux plus lumineux adjectifs et aux substantifs les plus clairs, le mot « sombre » est flagrante. On relève sans peine, e
un monologue ou une tirade qui n’étincelle de brusques collisions de mots . La déclamation de Charles-Quint, les passages de
positions, l’antithéisme divise donc toute l’œuvre de M. V. Hugo, des mots aux âmes, du plan d’une anecdote à celui d’un rom
avons suivi les trois tendances formelles de l’esprit de M. Hugo, des mots aux péripéties, des péripéties à la psychologie e
en saillie ; il aboutit nécessairement à la répétition ascendante des mots , comme celle-ci au grossissement des idées. Le va
-ci facilitent le développement de sujets purement métaphysiques. Les mots s’allient ainsi aux choses en une relation immédi
, M. Hugo porte dans sa conscience non plus des pensées, mais de purs mots  ; tout deviendra clair. Un esprit présentant cett
ons qu’elle déchaîne, ne subsiste pendant une durée appréciable qu’en mots . Ceux-ci comprennent d’abord les termes propres e
s termes métaphoriques. De même le poète s’exprime, en effet, par des mots justes, puis par des mots détournés, puis par des
même le poète s’exprime, en effet, par des mots justes, puis par des mots détournés, puis par des images. Et celles-ci étan
équivalent non de l’idée, depuis longtemps oubliée, mais des premiers mots dans laquelle elle était conçue, il suit qu’elles
rus, dans sa monographie sur l’Esprit et le langage, montrent que nos mots sont abstraits et absolus Le mot « arbre » ne rep
rit et le langage, montrent que nos mots sont abstraits et absolus Le mot « arbre » ne représente aucun arbre particulier,
s ronces, les arbustes, les scions, les petits arbres et les gros. Le mot « homme » de même, que nous nous figurons blanc,
même, que nous nous figurons blanc, pourra être verbalement opposé au mot « bête » que nous imaginons quadrupède et velue ;
t « bête » que nous imaginons quadrupède et velue ; mais en fait, ces mots font abstraction des grands singes marchant souve
é et la face fuligineuse. On peut poursuivre ce travail pour tous les mots anthithétiques, depuis lumière-ténèbres, desquels
ne contient pas de choses opposables, et que seul le langage crée des mots qui le sont. Que M. Hugo dût s’abandonner à cette
. Que M. Hugo dût s’abandonner à cette tendance anthithétique que les mots eux-mêmes et les mots seuls possèdent, paraîtra n
andonner à cette tendance anthithétique que les mots eux-mêmes et les mots seuls possèdent, paraîtra naturel à qui aura suiv
C’est celui de l’âme humaine, et ici encore M. Hugo s’en tire par des mots . Quand on dit, sans trop y songer : un héros, un
eux par-dessous cela posséder une cervelle compliquée et retorse  les mots ne nous le disent pas et l’analyse seule nous l’a
disent pas et l’analyse seule nous l’apprend. M. Hugo s’en tient aux mots  ; de là, l’air de famille de ses créatures simila
ude de pensée verbale, qui a façonné son style et ses conceptions. Le mot , s’il ne contient que les attributs les plus géné
’il désigne, les porte en lui poussés à leur plus haute puissance. Le mot « chêne » figure un arbre robuste et énorme ; le
te puissance. Le mot « chêne » figure un arbre robuste et énorme ; le mot «  or » rutile plus brillamment que le pâle métal
le rouge. Le poète dont toute l’activité intellectuelle se dépense en mots , qui use sans cesse de ces brillants faux jetons
grand Pan, et il soupçonnera des faunes dans les taillis obscurs. Le mot Napoléon Ier fera surgir en son âme un fantôme d
Le mot Napoléon Ier fera surgir en son âme un fantôme de statue, le mot Révolution une lutte de titans, le mot Liberté de
n âme un fantôme de statue, le mot Révolution une lutte de titans, le mot Liberté des hommes déliés qui s’embrassent en ple
ux. Ici, à son habitude de concevoir les choses aussi énormes que les mots , aucune expérience antagoniste ne s’oppose. Les m
énormes que les mots, aucune expérience antagoniste ne s’oppose. Les mots ombre, antre, nuit, pris verbalement et portés à
nsi leur agrandissement n’a pas de bornes comme il en existe pour les mots figurant des objets communs ; dans le domaine du
ans pression. Il ne s’occupe, pas plus de voir la chose nulle sous le mot peu précis que la chose mesquine sous le mot énor
r la chose nulle sous le mot peu précis que la chose mesquine sous le mot énorme, la chose complexe sous le mot simple, la
s que la chose mesquine sous le mot énorme, la chose complexe sous le mot simple, la chose indéfinie sous le mot absolu, le
rme, la chose complexe sous le mot simple, la chose indéfinie sous le mot absolu, les choses vraies enfin sans désignations
duction de l’emjambement, de permettre d’exprimer une idée en plus de mots que n’en contient un vers ; le résultat même du r
e classique, n’a abouti qu’à enrichir la langue française de nouveaux mots  ; toute la vie du poète, la mission sacerdotale q
est d’esprit essentiellement français. Par son habitude de penser des mots et non des objets, de ne point disséquer les âmes
nfini. De même l’œuvre de M. Hugo, dont nous avons résumé en quelques mots l’essence, demeure une des plus énormes qu’un cer
ant, qui porterait en sa large cervelle toutes les choses et tous les mots . Etre de cet ensemble inouï un fragment notable,
usculaire de la parole, ne peut-être celle du langage. L’alliance des mots et des idées est telle que tout organe pensant do
40 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
in. La concision ne consiste pas dans l’art de diminuer le nombre des mots  ; elle consiste encore moins dans la privation de
mes. Ce n’est pas non plus perfectionner le style, que d’inventer des mots nouveaux. Les maîtres de l’art peuvent en faire r
, de symptôme plus sûr de la stérilité des idées, que l’invention des mots . Lorsqu’un auteur se permet un mot nouveau, le le
té des idées, que l’invention des mots. Lorsqu’un auteur se permet un mot nouveau, le lecteur qui n’y est point accoutumé,
naître. C’est la gradation des termes, la convenance et le choix des mots , la rapidité des formes, le développement de quel
nt de lui, su donner de lui-même une idée supérieure à la vérité : un mot , une transition fausse, une expression exagérée r
amais aucun homme n’aurait parlé cette langue dont j’ai cité quelques mots remarquables ; mais dans tout ce qui nous est par
aient exercé l’empire de la parole. Tous les beaux discours, tous les mots célèbres des héros de l’antiquité, sont les modèl
s’efforce de recueillir ou d’imiter. Le laconisme des Spartiates, les mots énergiques de Phocion, réunissaient autant, et so
e, lorsqu’elle lutte contre l’oppression ; si nous l’examinons, en un mot , sous le rapport de l’éloquence. 69. Utiliser,
e française existait, cette société recueillait toutes les années les mots que l’usage ou les bons écrivains avaient introdu
française, comme toutes les langues, acquérait donc alors de nouveaux mots qui remplaçaient ceux qu’elle perdait, ou l’enric
dit : « Il est permis, et il le sera toujours, de donner cours à des mots nouveaux dans la langue ; et comme lorsque les bo
es, les premières tombent pour faire place aux suivantes, de même les mots anciens s’usent par le temps, tandis que les nouv
çais que d’établir qu’il n’est pas permis de se servir à présent d’un mot qui ne se trouve pas dans le Dictionnaire de l’Ac
énie. Delille, dans son poème de L’Homme des Champs, s’est servi d’un mot nouveau, inspiratrice, la lampe inspiratrice , e
nt les règles qui peuvent servir à juger si l’on doit se permettre un mot nouveau. Toutes les fois qu’un écrivain a recours
rmettre un mot nouveau. Toutes les fois qu’un écrivain a recours à un mot nouveau, il faut qu’il ait été conduit à l’employ
besoin d’une expression plus nuancée ou d’un terme plus éloquent, le mot dont on se sert, fût-il inusité, paraît naturel.
inusité, paraît naturel. Le lecteur ne s’aperçoit pas d’abord que ce mot est nouveau, tant il lui paraît nécessaire ; et f
étourné de l’intérêt principal ni du mouvement du style, tandis qu’un mot bizarre distrairait son attention, au lieu de la
rairait son attention, au lieu de la captiver. Lorsqu’on se sert d’un mot nouveau, il faut qu’il soit bien prouvé, pour tou
e, ni une tournure heureuse qui dût produire une égale impression. Un mot admis pour la première fois dans le style soutenu
ge ou de la pensée qu’il exprime. Si un écrivain se résout à créer un mot , il faut qu’il soit dans l’analogie de la langue 
les plus petits détails du style. Enfin il ne faut point admettre un mot nouveau, à moins qu’il ne soit harmonieux. L’harm
besoin de dire qu’aucune de ces conditions imposées à l’invention des mots ne peut s’appliquer aux sciences ; il leur faut d
41 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »
en ses détails par les divers membres de la phrase, et par les divers mots de chaque membre. De sorte que voilà un nouvel en
e, et atteignant la beauté par les mêmes lois. I Qu’est-ce qu’un mot  ? Et quels sont les mots qui peignent ? Comment f
té par les mêmes lois. I Qu’est-ce qu’un mot ? Et quels sont les mots qui peignent ? Comment faut-il les choisir pour f
elles voir un âne, et cinq lettres un chien ? C’est que, s’il y a des mots secs, comme les termes philosophiques et les chif
et la mangeaille qui descend dans un ventre satisfait. De sorte qu’un mot bien choisi fait en nous comme un éveil de sensat
aissent et s’enfoncent par échappées les choses environnantes. Si les mots suivants ont la même vertu, le style est comme un
ela que le premier talent du poëte consiste dans l’art de choisir les mots . Il faut qu’ayant l’idée d’un objet et d’un événe
ant l’idée d’un objet et d’un événement il trouve d’abord, non pas le mot exact, mais le mot naturel, c’est-à-dire l’expres
et et d’un événement il trouve d’abord, non pas le mot exact, mais le mot naturel, c’est-à-dire l’expression qui jaillirait
se méprendre ; il n’y en a que deux ou trois pour les faire voir. Le mot propre est l’unique expression des choses particu
naille, A qui mieux mieux ; ils firent tous ripaille,187 ce dernier mot a quelque chose d’ignoble qui convient à ces pill
lus cette voracité brutale. Les fables sont remplies de ces sortes de mots  : goujat, hère, racaille, etc. ; et tout cela a s
e mots : goujat, hère, racaille, etc. ; et tout cela a sa raison. Les mots diffèrent, par le son d’abord ; tout le monde sai
ateur, doit respecter les places acquises, et ne pas mettre les beaux mots dans les bas emplois. Dans cette société de petit
vont s’échauder bien loin pour le profit de quelque roi » ; c’est le mot d’un homme qui a vu bouillir la marmite. Il empru
erciant son hôte, et qu’on fît son paquet. Il a tant de goût pour le mot propre qu’il va le chercher jusque dans dialectes
, déduit, boquillon, hère, drille, liesse, chevance, lippée, tous ces mots rejetés par l’usage gardent avec eux quelque chos
l y a tel détail qui ne peut être rendu que par une seule teinte. Les mots sont aussi particuliers que les objets. Quand on
mots sont aussi particuliers que les objets. Quand on écrit ainsi le mot propre, c’est qu’on est frappé et comme possédé p
ue », c’est le souper du croyant « qui s’envole » avec la colombe. Le mot ordinaire est trop faible, il a bien fallu le lai
fois sur le même objet, avec vingt expressions différentes ; un seul mot est impuissant à manifester la sensation intérieu
uête de phrases ingénieuses, et défigure sa pensée pour la parer. Les mots simples, comme les mots vulgaires, expriment des
ses, et défigure sa pensée pour la parer. Les mots simples, comme les mots vulgaires, expriment des détails qu’eux seuls peu
Humiles laborant, ubi potentes dissident.192 Cet enchaînement des mots donne à la phrase une régularité qui n’est pas da
llants, en formes géométriques. Une phrase ainsi opposée à elle-même, mot à mot, membre à membre, ressemble trop à une équa
, en formes géométriques. Une phrase ainsi opposée à elle-même, mot à mot , membre à membre, ressemble trop à une équation.
ux n’avoir que de communs propos Que de me tourmenter à dire de beaux mots . Par la même raison, il évite les inversions poë
. Quand on commence à embellir sa phrase, à chercher des alliances de mots , à mettre dans un sujet plus d’esprit, d’imaginat
comme un courant d’eau conduit et meut une feuille qui tournoie ; les mots viennent d’eux-mêmes, et les phrases aussi avec l
ux. Car n’allez pas imaginer qu’un poëte naturel ne connaisse que les mots familiers et les tournures simples. Le propre de
, et sur sa tête le ciel immense. La Fontaine, en six vers, joint aux mots magnifiques d’un lyrique le ton plaisant d’un con
envers des choses, disposé à terminer un acte d’admiration par un bon mot . Vouloir tromper le Ciel est folie à la terre. L
sentait quelque peu le fagot, Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot .          Par bénéfice d’inventaire.          A
eine, mais par amour de la clarté, par gaieté, pour sortir des grands mots et voir les choses nues. La Fontaine s’est plu à
levons la voix tout d’un coup ; à tout prix nous mettons en relief le mot important et La Fontaine fait comme nous. On écor
e une âme, et ce n’est pas chez La Fontaine qu’elle peut manquer. Ces mots si particuliers et si pittoresques, ces tournures
42 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VII. Le langage et le cerveau »
perdue, le malade est encore capable d’articuler un certain nombre de mots , mais toujours les mêmes, et qui tantôt ont un se
ne vient pas de la paralysie54. Quelquefois, le malade peut écrire un mot ou deux, mais toujours le même. Un malade s’appel
ase qu’il vient de tracer, ou du moins il ne peut lire que le dernier mot ou la dernière syllabe. M. Trousseau, en citant c
; les lettres sont bien tracées, mais les lettres ne forment point de mots , et ne peuvent rendre une pensée quelconque…, et
ses leçons et disposer ses arguments, sans pouvoir prononcer un seul mot . Dans ce cas, le langage mental était conservé sa
sée. Autrement comment concevoir qu’on puisse préparer une leçon sans mots  ? Même l’aphasie extérieure est plus ou moins cir
lus familières et de sa science habituelle, et perdra le souvenir des mots les plus ordinaires, comme chapeau, parapluie59.
eau, parapluie59. — Un autre perdra la mémoire de toute une classe de mots  ; par exemple, des substantifs, un autre des verb
des substantifs, un autre des verbes60 ; un autre terminera tous ses mots par la même syllabe : il dira bontif pour bonjour
rapprocher des cas précédents ce que l’on appelle la substitution de mots , un malade ne trouvant pour s’exprimer que des mo
nce de son état et s’en afflige… Cependant elle prononce une foule de mots incohérents, en les accompagnant de gestes très e
mpuissance de la volonté que de la faculté même du langage. Ces mêmes mots , que les malades ne peuvent prononcer, quand ils
nintelligible ; cependant il pouvait articuler distinctement tous les mots qui lui venaient spontanément… Un malade ne pouva
u, v, w, x, z, et prononçait très souvent ces mêmes lettres dans les mots où et les s’unissent à d’autres. — Un autre, cité
t de même », et pas autre chose, pouvait réussir à prononcer quelques mots , à condition qu’on les fit précéder du mot tous.
ssir à prononcer quelques mots, à condition qu’on les fit précéder du mot tous. Il pouvait dire : tous les élèves, tous les
: tous les élèves, tous les rideaux, quoique incapable de répéter les mots élèves et rideaux 62. À ces faits si intéressants
avancé de démence. Il était incapable de prononcer distinctement deux mots ayant un sens : c’était à peine un bégayement. Si
rié, quoique évidemment il fût devenu incapable de comprendre un seul mot de ce qu’il disait. Dans ce cas, la mécanique mné
tenait guère compte dans l’application. Il distinguait la mémoire des mots et le sens du langage. La mémoire des mots consis
distinguait la mémoire des mots et le sens du langage. La mémoire des mots consiste à apprendre facilement par cœur, et à re
une jeune idiote qui pouvait encore articuler très-nettement quelques mots , quoique les lobes antérieurs du cerveau fussent
aître que la théorie des localisations n’a pas dit encore son dernier mot , il est permis d’affirmer qu’elle n’a produit enc
aculté de l’écriture, s’ils ont conscience de penser par le moyen des mots , et si l’impuissance de trouver ces mois est inté
43 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre V. Figures de construction et figures de pensées. — Alliances de mots et antithèses »
itre V. Figures de construction et figures de pensées. — Alliances de mots et antithèses Je n’insisterai pas sur les autre
figures qui consistent dans une impropriété voulue d’expression : les mots , soit individuellement, soit assemblés en un grou
er et de retrancher, en qualité et en quantité, au sens rigoureux des mots , précisément ce qui leur manque pour équivaloir à
ures convient mieux à certaines constructions, et certains groupes de mots , où le choix et le goût de l’écrivain ont plus de
étaphore et à l’allégorie, qui la contiennent en germe. L’alliance de mots n’est le plus souvent qu’une métaphore brusque et
u par la définition, il arrivera que les plus frappantes alliances de mots assembleront des termes contradictoires : Dans u
nt d’en rire, on devait en pleurer. (A. de Musset.) Ces alliances de mots ne sont que des antithèses resserrées. L’antithè
rase courte et condensée les pensées qu’elle oppose : moins il y a de mots , plus le contraste ressort, et il semble qu’en l’
ans sa pure et forte brièveté. Il est évident que si l’on emploie des mots qui généralement s’opposent, l’opposition particu
Aussi est-ce la forme la plus fréquente de l’antithèse : le choc des mots fait éclater le contraste des idées : Enfant, on
t ces armées faisaient de grandes choses. » (Hamilton.) Enfin si les mots opposés ont des sons analogues, cette ressemblanc
ecteur à donner une articulation plus nette, un accent plus ferme aux mots presque identiques. L’idée se matérialise en quel
te raison, le même effet est obtenu par l’exacte répétition des mêmes mots . « Car enfin qu’est-ce que l’homme dans la natur
re, une figure. C’est l’expression vive d’une perception vive. Ni les mots , ni les constructions ne sont détournés de leur s
ne se sont pas violemment rencontrées dans l’esprit, le cliquetis des mots est vain : le bruit qu’ils font est la fin derniè
eur choc ; c’est ferrailler, ce n’est plus s’escrimer. L’antithèse de mots est toujours et partout détestable, et d’autant p
lus de tentation et de facilité. Il n’y a qu’à se laisser aller : les mots s’attirent par la contrariété des sens et par l’a
les rendre sensibles par des rapports et des oppositions pareilles de mots , comparait les vaines antithèses faites pour arro
44 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VII »
latin, tuteur du français. — Son rôle de chien de garde vis-à-vis des mots étrangers. — Les peuples qui imposent leur langue
ngue que nous parlons aujourd’hui, tout en possédant le même fonds de mots usuels, tout en usant d’une pareille syntaxe, aur
, et d’un latin particulier dont la tendance contraire allongeait les mots par l’accumulation des suffixes. Sous cette forme
il du palais verbal, n’ait eu pour mission d’étrangler au passage les mots étrangers et d’arrêter ainsi l’invasion qui, à l’
ur utilité, ou leur popularité. Nous avons de tout temps emprunté des mots aux divers peuples du monde, mais le français pos
onté d’assimilation qu’il a négligée en grande partie. Aujourd’hui le mot étranger qui entre dans la langue, au lieu de se
ques familles farouches où se conserveraient, à l’état de patois, les mots les plus usuels de Victor Hugo. Ce serait la seco
jourd’hui, ignorait volontairement les autres langues d’Europe ; tout mot étranger était pour lui du jargon et quand ce mot
ues d’Europe ; tout mot étranger était pour lui du jargon et quand ce mot s’imposait au vocabulaire, il n’y entrait qu’habi
faut que les domaines linguistiques soient nettement délimités : les mots grecs sont beaux dans les poètes grecs et les mot
nt délimités : les mots grecs sont beaux dans les poètes grecs et les mots anglais dans Shakespeare ou dans Carlyle. Un homm
et le penchant des inattentifs d’exprimer leurs idées avec le premier mot qui surgit à leurs lèvres. La connaissance d’une
outes langues, n’en sauraient parfaitement aucune. Je résumerai en un mot ma pensée : le peuple qui apprend les langues étr
étudier, comme je l’ai fait pour le grec, l’intrusion en français des mots étrangers, des mots anglais en particulier. 66.
ai fait pour le grec, l’intrusion en français des mots étrangers, des mots anglais en particulier. 66. Et une quantité ass
45 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
te de la 6e période, de 1650 à 1660. — Des précieuses. — Naissance du mot substantif Précieuse. Différentes classes de préc
ent par leur opposition avec les mœurs générales. Ce fut alors que le mot de précieuses commença à trotter dans toutes les
ablirent et furent désignées sous ce nom dans la société ; comment ce mot changea de signification, à quelle époque on dist
récieuses, et on eut besoin d’adjectifs pour déterminer le sens de ce mot . Pour savoir ces choses, j’ai eu le courage de dé
en ces réduits, prompts à crier : Merveille ! Il a encore employé ce mot dans une petite préface qu’il lit en 1670, au-dev
1652. Aussi de Pure dit-il dans ce même roman, publié en 1656, que le mot de précieuse « est un mot du temps, un mot à la m
dans ce même roman, publié en 1656, que le mot de précieuse « est un mot du temps, un mot à la mode, qui a cours aujourd’h
an, publié en 1656, que le mot de précieuse « est un mot du temps, un mot à la mode, qui a cours aujourd’hui, comme autrefo
te nouvelle ». Somaise vient encore à l’appui de ces dates. Il dit au mot Antiquité du Dictionnaire des précieuses, que Voi
euses, que Voiture « a donné commencement aux ruelles ». Il répète au mot Prédiction, qu’en 1647 Voiture fut le fondateur d
ec de Pure sur l’époque où les précieuses firent grand bruit et où le mot de précieuse acquit de la vogue. Retenons donc qu
s donc qu’en 1656, temps où l’hôtel de Rambouillet était dispersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temp
ù l’hôtel de Rambouillet était dispersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temps, un mot à la mode. Nous
bouillet était dispersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temps, un mot à la mode. Nous allons voir ce q
spersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temps, un mot à la mode. Nous allons voir ce qu’il devint, et,
a mode. Nous allons voir ce qu’il devint, et, en apprenant le sort du mot , nous apprendrons celui des personnes qu’il désig
déroute et les autres se calmèrent 47. Il paraît par ce fait que le mot de précieuse, usité jusqu’en 1656 comme substanti
trouva l’auteur de faire une distinction entre les précieuses, que ce mot cessa d’exprimer seul une idée déterminée. Il eut
ou femme de grand prix, opposée à femme commune ; pour les autres, le mot était synonyme de femme qui se prise beaucoup, su
e seule idée commune aux précieuses de tout genre resta attachée à ce mot , ce fut celle de femmes qui se sont tirées du pai
’autre les femmes de mœurs réglées, qu’on désignait en général par le mot de précieuses ; et celles-ci subdivisées en illus
ses ridicules. Il l’aurait intitulée simplement Les Précieuses, si ce mot n’eut désigné dans le monde que des personnes rid
que des personnes ridicules. Voici, au reste, d’autres exemples de ce mot pris, en bonne part. Segrais a dit de madame de C
. On ne peut prendre sa place sans profanation. » Somaise observe au mot Maxime, que la morale des précieuses est d’attire
ne permet pas de dire j’aime le melon, parce que c’est prostituer le mot j’aime, et qui n’autorise pas au-delà du mot j’es
que c’est prostituer le mot j’aime, et qui n’autorise pas au-delà du mot j’estime pour cet usage. Le petit Dictionnaire de
font passer avec toute la légèreté et la délicatesse imaginables. Ces mots qui naissaient du travail de la pensée et du mouv
’objet principal de leurs soins, c’est, dit-il, la recherche des bons mots et des expressions extraordinaires, pour conserve
font solennellement vœu de pureté de style, d’extirpation des mauvais mots , de guerre immortelle aux pédants et aux provinci
s précieuses voyant que chacune d’elles inventait de jour en jour des mots nouveaux et des phrases extraordinaires, vouluren
e préparèrent à décider ce qu’il fallait ajouter ou diminuer dans les mots . On décida qu’on ôterait de tous les mots les let
jouter ou diminuer dans les mots. On décida qu’on ôterait de tous les mots les lettres superflues. Je vous donne ici une par
n souverain. Au retour, on se piquait de rapporter des locutions, des mots , et surtout l’accent italiens, en preuve et en té
(de langage). Jeunes François qui alloient là combattre Vouloient aux mots italiens s’esbattre ; Puis quand quelqu’un en Fra
s’esbattre ; Puis quand quelqu’un en France retournoit Tous ces beaux mots à ses amis disoit. Ces mots servans comme de témo
qu’un en France retournoit Tous ces beaux mots à ses amis disoit. Ces mots servans comme de témoignage Qu’il avoit fait de P
onosyllabes. Elle donne force à la loi, à la foi, au roi, à cet autre mot qui est l’abrégé de toutes nos pensées, le mot mo
i, au roi, à cet autre mot qui est l’abrégé de toutes nos pensées, le mot moi ; enfin elle donne sa force à la voix. Les ve
z au reste, comme preuve de la force ajoutée par la diphtongue oi aux mots foi, roi, foi, qu’elle exige une plus forte émiss
uvaient trop pénible d’ouvrir la bouche jusqu’à pouvoir prononcer les mots de royne au lieu de reine, et de roi au lieu de r
erminaisons de l’imparfait des verbes. Elle s’arrêta devant plusieurs mots auxquels était attachée une haute considération.
cour on n’en parlait pas ; la foi fut sauvée, parce qu’elle était un mot de ralliement dans ces temps de guerre intestine.
it un mot de ralliement dans ces temps de guerre intestine. Plusieurs mots furent aussi sauvés de l’italianisme par la confu
uvés de l’italianisme par la confusion qu’ils auraient faite avec des mots d’un sens tout opposé, et par la bizarrerie de le
orale qu’elles observent comme beautés. « On voit dans Somaise, au mot Mariage, que leurs alliances sont fort spirituell
leurs alliances sont fort spirituelles et détachées de la matière. Au mot Morale, qu’elles ont pour maximes de s’interdire
lantes ou du second ordre, et les véritables précieuses. Mais, par le mot Galantes, il entend parler d’un esprit tourné ver
les pères et les maris sont comblés de richesses héréditaires ? En un mot , y aurait-il eu du bon sens à prendre deux pécore
ente, et les études des hommes de lettres, nous ont donné beaucoup de mots nouveaux et nécessaires. Mais le commerce de la c
ne était mariée depuis un an au comte de Grignan, il faut même que le mot de madame soit rétabli, pour que Ménage ait pu di
ait d’usage dans les impressions du temps de n’écrire qu’en abrégé le mot de madame ou de mademoiselle ; on écrivait Me ou
46 (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire
fait une œuvre supérieure. « Mon métier est de semer des doutes » Ce mot de Pierre Bayle confient toute une méthode et tou
éticiens, tel le fantôme d’Hippolyte, sans forme et sans couleur ? Un mot et, pour préciser, un mot collectif. Nous donnons
’Hippolyte, sans forme et sans couleur ? Un mot et, pour préciser, un mot collectif. Nous donnons ce même nom de beauté lit
e La Bruyère, écrivain français, n’a pu, au sens réel et péjoratif du mot , imiter Théophraste, écrivain grec ? Il l’a tradu
peu du souvenir de son émotion ? On ne le dirait que par un abus des mots , et dans le sens où tout n’est qu’imitation. Vivr
le classification n’a rien de scientifique. Souvenez-vous toujours du mot de Buffon qui, malgré M. Albalat, avait de la cou
inévitable : ils racontent ce qu’ils voient et cherchent un à un les mots qui traduisent leur vision, comme ils feraient de
e la vie, mais de transformer aussitôt en vision toute association de mots , toute métaphore usée, tout mot isolé même, de do
sitôt en vision toute association de mots, toute métaphore usée, tout mot isolé même, de donner, en somme, la Vie à la mort
es hardies, d’heureuses trouvailles du pouvoir métaphorique. Tous les mots abstraits sont la figuration d’un acte matériel :
iqué à une opération qui semblait alors sans lien avec la matière, un mot s’est, par cela même, peu à peu dématérialisé. To
esses verbales entassées dans leur mémoire. Au lieu qu’au prononcé du mot océan une immensité glauque, ou une plage de sabl
vision surgisse devant eux, ils voient, simplification admirable ! le mot même écrit dans l’espace en caractères d’imprimer
s signes n’apparaît aux yeux sous aucune forme perceptible, quand les mots enfermés dans le cerveau, comme dans un appareil
es, traduire leur vision exactement comme un peintre, et chercher les mots et les combinaisons de mots comme un peintre les
ctement comme un peintre, et chercher les mots et les combinaisons de mots comme un peintre les couleurs et les combinaisons
re les couleurs et les combinaisons de couleurs ; aux mécanistes, les mots , les épithètes viennent sans heurt, fluidement, t
un calcul là où il n’y a, en réalité, que l’association ingénue d’un mot et d’un sentiment. Les mots n’ont de sens que par
en réalité, que l’association ingénue d’un mot et d’un sentiment. Les mots n’ont de sens que par le sentiment qu’ils renferm
ent ; il peut contenir un monde de désirs, être un objet d’amour. Les mots les plus inertes peuvent être vivifiés par la sen
que leur attribue celui qui les profère. Non seulement le contenu du mot est devenu sentiment pour celui qui l’emploie, ma
e, mais sa forme matérielle même, et l’atmosphère qui l’entoure. Tout mot , toute locution, les proverbes mêmes, les clichés
abondante ; et d’ailleurs il n’en répand que des parcelles autour des mots qu’il veut embaumer ; il lui en restera pour la v
trompé par sa propre émotion, une valeur émotive ; l’autre, avec des mots qui ne sont rien que des poignées de glaise, cons
sensibilité Pour que nous puissions nous en servir, il faut qu’un mot représente quelque chose. Laissé de côté le cas o
u’il ressemble ; il est un compositeur qui remplace les notes par des mots , et la mélodie par des propositions plus ou moins
nséquence, compose des suites d’idées en même temps que des suites de mots  » Cette analyse est incomplète de tout le commenc
ype visuel (celui qui voit les idées et les choses sous la forme d’un mot imprimé) serait un simple copiste. Sans doute, la
simple copiste. Sans doute, la vision des écrivains se transforme en mots , c’est-à-dire en paroles, c’est-à-dire en sons ;
es de musique. Enfin il est constant qu’il y a des hommes en qui tout mot suscite une vision et qui n’ont jamais rédigé la
er, ont leur influence en littérature ; des écrivains traduit par des mots les impressions qu’ils leur ont fournies ; mais c
urant les deux grandes sources du style. Selon ce qu’il symbolise, le mot sera donc plastique ou émotif ; cela dépend de la
rareté ou de la pureté de sa race (qui constitue la beauté propre des mots , et peut-être toute beauté). A l’état de notion p
pre des mots, et peut-être toute beauté). A l’état de notion pure, le mot représenterait une idée ; qu’est-ce qu’une idée ?
t plus difficile d’user de clichés que d’ordonner des combinaisons de mots nécessairement nouvelles. Cependant le type parad
ivilisée. On saurait alors presque exactement ce que veulent dire les mots réalisme et idéalisme, ou plutôt spiritualisme5.
enfants vers d’innombrables écoles où la réalité est suppléée par des mots que l’on apprend par cœur. Leur système est flori
çaise. Quoi de plus banal, maintenant, que les expressions formées du mot envelopper ? Elles furent neuves et matérielles :
. L’image est nette. Sans doute Racine et Boileau ont déjà employé ce mot au figuré, mais c’est peut-être la première fois
rit un spectacle, un paysage, c’est qu’il le voit ; de même, tous les mots prononcés devant lui se traduisent en images, n’a
c’est un arbre, un chien, un oiseau particularisés, dessinables. Les mots abstraits eux-mêmes se symbolisent en des figures
elle va jusqu’au « demi-gris », et l’artiste, conscient de l’usure du mot pourpre, le relève par une épithète qui, bien que
et simples « exercices de virtuosité ». Il a prononcé à cet égard un mot décisif et qu’il faut retenir : « Je demande pard
ait pas « vu les choses comme eux ». Que M. Albalat retienne ce petit mot , vu ; c’est la réfutation absolu, en deux lettres
ne valeur d’exactitude au moins périodique ; il rend toujours le même mot grec parle même mot français. C’est très homériqu
de au moins périodique ; il rend toujours le même mot grec parle même mot français. C’est très homérique, mais Homère avait
s énumérations les plus enfantines, et en même temps il joue avec les mots , combine d’adroites phrases ; c’est un jongleur,
sont meilleures que les épithètes ; on dirait que l’auteur manque de mots et que son imagination est bien plus riche que sa
s enlèvements, des amours, des conquêtes, nous sont dites en quelques mots et parfois en un seul. Les premières métaphores,
tremblantes d’inutiles secours, et cela sans que l’auteur gâte par un mot maladroit la beauté de sa vision, sans qu’il para
e ne présentait plus aux yeux que ses ossements et ses arêtes … » Les mots que je souligne ne sont pas seulement des métapho
dominatrice, extravagante, pouvait être — quoi ? le contraire du seul mot qui le puisse définir ! Une œuvre d’art impersonn
impersonnelle ! Si jamais je me suis rendu coupa|ble d’un tel abus de mots , qu’on me le pardonne. C’était par ignorance. Mai
et Xénophon est fort entouré, parce qu’il répète volontiers les bons mots de Socrate. Je sais bien qu’il s’agit de Spa, san
édifice. » Sans insister sur une brève phrase qui contient en trente mots toute la théorie de l’architecture et peut-être d
M. Albalat, il ne sait pas écrire ; il est gauche ; il répète le même mot à satiété, préoccupé de ce qu’il voit, bien plus
ripturale dont il le rend. Son vocabulaire est restreint, quoique les mots familiers ne lui déplaisent pas. Il écrit comme i
e sensible, — qui n’entre volontiers dans une phrase claire formée de mots d’usage. C’est une question des plus graves pour
onne volonté une barrière terrible, la langue. Sans se servir d’aucun mot barbare, Buffon créa l’histoire naturelle de l’ho
n est tout différent. » Pour le démontrer, il suffit de souligner les mots ou les idées communes aux deux descriptions : « L
avoir lues. » Le pastiche est tout autre chose ; il doit contenir les mots favoris de l’auteur original et même certains déb
re d’avoir avalé un in-octavo, qui danse la gigue. XIII. Derniers mots Ce n’est qu’au chapitre final que M. Albalat
talent. Il suffit d’ignorer toutes les rhétoriques, de n’user que de mots dont on connaît bien le sens, c’est-à-dire la con
ale du poème, est une qualité essentielle tellement essentielle qu’un mot mal choisi, un vers boiteux, une rimé où une asso
faisait tournoyer et il n’oublia pas de faire proférer à son cœur des mots choisis. Ce sentimental a su se dominer et se rég
fité de cet usage, purement lyrique, pour féminiser délicieusement le mot cœur, Écoutez cet alexandrin coupé en deux dernie
ici ni là ; — mais toute prononciation passionnée de l’un ou l’autre mot , tout prolongement de la vibration de l’r crée, n
s de la Vie de saint Alexis (onzième siècle), se prononce an’meu ; le mot est devenu âmeu, puis âm. La figuration âme repré
te une tradition graphique, mais non une réalité phonétique. Tous les mots terminés en am se prononcent exactement comme ceu
ente plus rien du tout ; c’est un témoin de l’évolution phonétique du mot , et pas davantage. Les poètes des trois derniers
davantage. Les poètes des trois derniers siècles qui firent rimer ce mot avec amer et mer furent absurdes. La prononciatio
ès le XIVe siècle, ancolie), ou a (hanap était jadis henap). Ces deux mots sont réunis, à des moments divers de leur vie, da
lamartiniens pour disserter sagement de la valeur des lettres dans un mot  ; mais l’instinct du poète a sa valeur. Quand M. 
vait en français des monosyllabes tels que je, te, le, de. Ces petits mots proférés seuls donnent nécessairement jeu, teu, d
t son inutilité. Chaque fois que la langue le peut, elle s’allège. Le mot latin patrem est devenu en français pédre, puis p
latin patrem est devenu en français pédre, puis pére, père, puis per, mot réduit à ses éléments indispensables, mot invaria
puis pére, père, puis per, mot réduit à ses éléments indispensables, mot invariable, et, dont le pluriel ne peut être, san
d, de sert. Car il n’y a pas que l’e qui ne se prononce pas dans les mots français ; presque toutes les consonnes finales,
dirait : tous les féminins des participes et adjectifs en é, tous les mots en ée, ne peuvent fournir que des rimes masculine
e32 ; des exemples le fortifieront. Il y a en français deux sortes de mots (selon ce point de vue spécial) : les mots termin
en français deux sortes de mots (selon ce point de vue spécial) : les mots terminés par lime consonne et les mots terminés p
ce point de vue spécial) : les mots terminés par lime consonne et les mots terminés par une voyelle. Les mots terminés par u
terminés par lime consonne et les mots terminés par une voyelle. Les mots terminés par une consonne peuvent être appelés à
consonne peuvent être appelés à finalité vibrante ou indéfinie ; les mots terminés par une voyelle peuvent être appelés à f
une voyelle peuvent être appelés à finalité sourde ou finie. On dira mots masculins, les mots sourds ; mots féminins, les m
être appelés à finalité sourde ou finie. On dira mots masculins, les mots sourds ; mots féminins, les mots vibrants. Le nou
à finalité sourde ou finie. On dira mots masculins, les mots sourds ; mots féminins, les mots vibrants. Le nouveau classemen
u finie. On dira mots masculins, les mots sourds ; mots féminins, les mots vibrants. Le nouveau classement enrichirait les r
Le nouveau classement enrichirait les rimes masculines actuelles des mots terminés en aie (= ait) ; ée (=é — er, aimer) ; e
de Paris est de donner une longueur égale à toutes les syllabes d’un mot , ce qui n’est pas favorable à la musicalité de la
e ; il n’est pas indispensable de la favoriser l’illusion du sexe des mots fera aussi qu’on n’accouplera pas volontiers un m
la Pléiade, Desportes encore, suppriment volontiers l’e à la fin des mots . Ils écrivent Proté, labyrinth’, choléricq’ ; or
 : èz-ont ; le masculin est iz-ont. En 1685, Mourgues indique que les mots tels que homme, utile, rare, se prononcent hom, u
il n’y a plus en français que des oxytons, c’est-à-dire que tous les mots sont accentués sur la dernière syllabe, c’est-à-d
onstatée. L’orthographe le garde ou le supprime arbitrairement en des mots analogues. Conservé dans bourrelet, carrefour, la
é dans bourrelet, carrefour, laideron, pelouse, il est tombé dans les mots qui s’écrivaient autrefois belouse, chauderon, la
erouette, praierie, voierie. Il ne se prononce pas davantage dans les mots où il figure que dans ceux dont il est absent. Po
ons telles que son œil n’a pu contaminer son oreille ; soumettons des mots français à un Anglais, des mots anglais à un fran
ntaminer son oreille ; soumettons des mots français à un Anglais, des mots anglais à un français ; ou mieux encore des mots
is à un Anglais, des mots anglais à un français ; ou mieux encore des mots français et des mots anglais à un Allemand, ignor
mots anglais à un français ; ou mieux encore des mots français et des mots anglais à un Allemand, ignorant de ces deux langu
’gar’ — nagier — nager ; et quotidiennement par le même mécanisme des mots même récents s’allègent et se contractent. Il y a
a plupart du temps. Tandis qu’elle se prononce eu au commencement des mots , comme dans ěz, préfixe de l’accusatif (persan az
son nul. Dans βελέζερ, le premier ε est nul, le second très bref. Ce mot se transcrit lettre à lettre en latin et en angla
de telles observations : jamais un visiteur de hasard ne prononça un mot qui trahisse une sensation d’art ; ce qui chatoui
t, je le maintiens, l’art est une perpétuelle exception. C’est sur ce mot exception que M. de Roberto a entamé sa querelle.
on n’a malheureusement rien trouvé que des vers épars (à peine), des mots jetés sur des pages. Aurait-elle jamais été écrit
reille ; comme il comprenait la moindre nuance d’idée suggérée par un mot , il supposait tout esprit de bonne volonté capabl
lui-ci ne prenne pas pour devise, après quelques essais laborieux, le mot final de Bouvard et Pécuchet : « Et ils se remire
mprendre. » Le principe n’est pas mauvais, encore que trop absolu. Le mot conscience est mis là pour faire le départ entre
ien comprendre et cependant être ému. « Absurde à plaisir », voilà le mot important de la phrase : il n’est guère d’artiste
e de l’orthographe ; non de l’orthographe interne et fondamentale des mots , mais principalement des modifications de genre e
ncipalement des modifications de genre et de nombre que subissent les mots pour se conformer aux règles traditionnelles de l
conformer aux règles traditionnelles de l’accord. Il s’agit aussi des mots composés, dont on change l’aspect, dont on rend p
les sont devenues méconnaissables (c’est assez l’ordinaire) ? Pour le mot témoin, on pourrait faire remarquer que ce mot, q
l’ordinaire) ? Pour le mot témoin, on pourrait faire remarquer que ce mot , qui représente le latin testimonium ne s’appliqu
vital des éléments qui se desséchaient. II Le décret note douze mots qui sont des deux genres ou d’un genre différent
e masculin. Pourquoi amour et orgue sont-ils féminin au pluriel ? Les mots latines en orem étaient tous masculins, ils sont
is aussi bien qu’amours. Mais sous l’influence du latin classique, le mot , au cours du dix-septième siècle, reprit son genr
ce, délices, il y a une hésitation, parce que ce sont en réalité deux mots différents ; l’un représente delicium, et l’autre
ème siècle, quand on imagina de masculiniser œuvre, on croyait que le mot était dérivé du latin opus. Nullement. Œuvre est
(gaudia), etc. « Si, dans quelques expressions, dit la circulaire, le mot œuvre est employé au masculin, cet usage est fond
niers. « Pluriel des noms empruntés à d’autres langues. — Lorsque ces mots sont tout à fait entrés — dans la langue français
exeats, comme des déficits. ». Tout ce qui tend à « nationaliser » un mot exotique est bon  ; les exéats seront donc les bi
antes, aux bravos, aux Touaregs, etc. On sait, à propos de ce dernier mot , que des savants innocents nous voudraient impose
surtout la suppression du trait d’union (-) et le soudage en un seul mot des deux éléments du mot complexe. C’est une simp
u trait d’union (-) et le soudage en un seul mot des deux éléments du mot complexe. C’est une simplification, mais qui peut
Déjà, en 1867, Firmin Didot proposait l’union en un seul de tous ces mots  ; rien de plus raisonnable, et il ne faudrait mê
que l’on trouve d’ailleurs ainsi écrits dès 1659. En beaucoup de ces mots , d’ailleurs, le sens de l’un des éléments et parf
que dans croque-mort ? A quoi bon décomposer fessematthieu ? VI Mots composés d’un substantif suivi d’un adjectif. — I
laire, d’écrire coffrefort. On dira de même bouillonblanc, culblanc. Mots composés d’un adjectif suivi d’un substantif. — I
plus nombreux. On peut les souder, sans oublier grandmère et tous ces mots où une apostrophe absurde figurait l’ignorance de
petitoie ? Cela serait peut-être hardi. Il est vrai qu’en un ou deux mots ce mot n’est plus qu’une curiosité. La circulaire
e ? Cela serait peut-être hardi. Il est vrai qu’en un ou deux mots ce mot n’est plus qu’une curiosité. La circulaire réclam
, une sourdmuette ? Cette formation est d’ailleurs rare. A joindre au mot cité, je ne vois guère que douce-amère et verte-l
’il est inutile de s’en occuper. Quant à faux-fuyant, ce n’est pas un mot composé, mais un mot décomposé. La forme normale
en occuper. Quant à faux-fuyant, ce n’est pas un mot composé, mais un mot décomposé. La forme normale serait forfuyant, d’a
et ils sont par centaines en français et dans toutes les langues, des mots aussi absurdes que faux-fuyant, on considère l’or
ntifs.— La circulaire ajoute : « construits en apposition. » Tous les mots composés de deux substantifs sont à cette heure c
eux ou trois exceptions apparentes ; dans hôtel-Dieu, sang-dragon, le mot Dieu est en réalité une sorte de génitif et il fa
d’Aymon. Laissons donc intacte cette curiosité. Pour tous les autres mots composés de cet ordre, il y a apposition et les d
cheflieu, choufleur. Bain-marie et terre-plein sont cités parmi les mots composés d’un substantif et d’un adjectif « dont
e rédacteur est bien affirmatif. Terre-plein n’est rien de plus qu’un mot italien francisé, terrapieno, substantif verbal d
tant une merveille de science, est également muet sur gomme-gutte. Ce mot singulier est la transcription du latin gummi gut
’officine, que goutte ou larme. Comme-gutte fera très bien en un seul mot . La circulaire termine ce paragraphe par une rema
er dans renseignement élémentaire et dans les exercices du pluriel du mot trou-madame, désignant un jeu inusité aujourd’hui
sation officielle ; l’union a même été si intime qu’il est résulté le mot trocart. Mais, dans trois-quarts, quarts était un
n peu plus grand que les ordinaires carrosses coupés.     Il y a deux mots qui ne rentrent dans aucune des catégories de la
, par des signes évidents, à sa froideur et à sa rigidité. — Quant au mot chef-d’œuvre, il n’a de sens que comme locution.
des substantifs, à des verbes, à des adjectifs, à des adverbes, à des mots étrangers. — Ce paragraphe englobe toutes sortes
fera bracchia, littérament fière brasse. En tout cas, écrit en trois mots , fierabras est un des monstres produits par l’éty
même, au besoin, se souvenir qu’il s’agit d’un personnage et non d’un mot composé ? La circulaire, à côté de fier-à-bras, r
circulaire, à côté de fier-à-bras, range pique-nique. Si c’est là un mot composé, de quoi est-il composé ? On n’en sait ri
on Dictionnaire, écrit piquenique. Les Anglais, en nous empruntant ce mot singulier, en ont fait picnic. Le trait d’union e
s-value, vice-roi, ex-voto ; mais on l’acceptera difficilement en des mots à composition variable comme gallo-romain, franco
s peu et très mal. Il est d’ailleurs difficile d’oublier que ces deux mots sont latins, et qu’à leur suite vient un cantique
ité composé d’un substantif et d’un adjectif. Mais est-ce vraiment un mot composé ? Peut-on, sans barbarie, écrire des chas
la fin de ce chapitre obscur, signale aux rires des institutrices le mot sot-l’y-laisse, « si étrangement formé. » Presque
ces le mot sot-l’y-laisse, « si étrangement formé. » Presque tous les mots de la langue française paraîtraient étrangement f
essus l’os du long de la hampe sus le jargel. » Il s’agit du cerf. Ce mot s’est corrompu en folilet et même en follet, form
anciens traités de vénerie. L’ancien français avait plusieurs autres mots de cette sorte : folsifie (fol s’y fie), folsibee
l’embrassa ; S’amor li quist, et elle li dona. La composition de ces mots n’a rien d’extraordinaire. Ce sont des morceaux d
à la simplification pousse la langue à adopter les plus, comme si le mot déterminé était un adjectif : les plus exposés, c
rt adressa aux journaux un billet ainsi conçu : « La féminisation des mots de notre lange importe plus au féminisme que la r
lités que quelques droits conquis donnent à la femme, il n’y a pas de mots . On ne sait si l’on doit dire : une témoin, une é
écheurs ». Quant à une témoin, non, c’est impossible. Mais le sexe du mot a-t-il cette rigueur ? Les sentinelles ne sont-el
soient médecins ; voudraient-elles, par hasard, être médecines ? Les mots qui n’ont pas de féminin, c’est que leur féminisa
». La connaissance de l’étymologie, donne une vie nouvelle à certains mots français, obscurs, effacés, comme les figures des
figures des vieilles monnaies. Tout le fatalisme païen revit dans ce mot feu, maintenant presque hors de l’usage, mais qui
eau-née, courtvêtue s’écrivent avec ou sans trait d’union, en un seul mot ou en deux, cela n’a aucune importance ; mais est
re, n’a pas l’air sérieuse. » Cependant, comment mettre au féminin le mot gai dans cette phrase de Jean-Jacques Rouseau, ci
Il faudra que les maîtres, au lieu d’enseigner deux orthographes aux mots vingt et cent, enseignent deux prononciations. Le
on arbitraire. Quoi qu’en pense la circulaire, mil et mille sent deux mots différents ; du moins le second est-il le pluriel
rme mille : Itéls vint (vingt) milie en mist a une part. Comme deux mots de même sens et presque de même prononciation ne
rbes, quoiqu’on les ait pliés à l’accord, par syllepse. Mais, car les mots changent très facilement de fonction, je n’insist
l devienne soudain adverbe devant une voyelle, et réciproquement. Les mots se rangent comme ils peuvent dans les catégories
e verbe, plusieurs remarques d’accord, qui toutes se résument dans le mot fameux : « L’un et l’autre se dit ou se disent. »
en contradiction avec la tolérance ministérielle. XX Le dernier mot de la circulaire est pour autoriser certaines con
C’est bien de l’indulgence ou bien de l’insensibilité. Il s’agit des mots qui changent de sens, plus ou moins, en changeant
e entre « il est à ma merci » et « il m’a fait un grand merci ». D’un mot originellement unique, mercedem (au sens de salai
grands manœuvres, une aide commissaire, une garde de Paris. » En ces mots comme en cornette, trompette, le genre est attach
En ces mots comme en cornette, trompette, le genre est attaché non au mot lui-même, mais à l’idée que le mot évoque. Nous a
pette, le genre est attaché non au mot lui-même, mais à l’idée que le mot évoque. Nous avons cependant une sentinelle, dans
mble dû à l’effort des grammairiens qui savaient que l’original de ce mot est l’italien sentinella. Divers auteurs, et même
ravaux », cela est assez différent, semble-t-il. Sans doute, les deux mots auraient pu acquérir le même pluriel ; mais ils n
s le concours du peuple, c’est-à-dire sans le concours de l’usage, le mot peuple, en linguistique, signifiant tous ceux qui
a cet ukase aussi bref que bienfaisant, qui tiendrait en ces quelques mots  : les exceptions sont abolies. » Et le journalist
sont plus très brillants ?… » Car si de bal et de cheval, l’un de ces mots était dans son tort, pourquoi ne serait-ce pas ba
a faute en est au grec, ce destructeur de notre vieille langue. Si le mot chirurgie a échappé à cette réaction, c’est qu’il
e ce ch, bien inutile. Ils se sont rattrapés depuis avec sept ou huit mots où figure initialement le même grec, Χειρ. Chirom
i-même a subi leur férule barbare, bien que l’ancienne langue, car le mot est vieux, l’écrivît cyro — et ciromancie, ou cir
de notre temps, en effet, que les érudits ont imposé au français des mots grecs ou latins. La plupart de ceux que prononcen
pitre qui précède la table, Berceure établit un catalogue de tous les mots latins que, n’ayant pu traduire, il a francisés.
elain de Charles V et évêque de Lisieux, donna une liste analogue des mots qu’il avait francisés du grec ou du latin, à la s
ne ; poète, beaucoup plus vieux, apparaît dès le douzième siècle. Ces mots sont loin d’être tous mauvais et inutiles ; mais
ononce-t-on amnistie et impéritie (cie) ? Parce que le premier de ces mots est grec, et le second latin. Voilà la sottise. L
assied et s’endort. (NdA) 5. Il conviendrait en effet de réserver le mot idéalisme pour un état d’esprit philosophique bea
lus usée, plus dépouillée. (NdA) 16. Un hymne à l’Aurore, d’après le mot à mot anglais donné par Schrumpf, A First aryan r
ée, plus dépouillée. (NdA) 16. Un hymne à l’Aurore, d’après le mot à mot anglais donné par Schrumpf, A First aryan reader.
le texte de Buffon, identique à celui de son collaborateur, sauf deux mots ajoutés. Bexon écrit hur, hur, hur, ce qui tend à
47 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre IX. Du rapport des mots et des choses. — Ses conséquences pour l’invention »
Chapitre IX. Du rapport des mots et des choses. — Ses conséquences pour l’inventio
des choses. — Ses conséquences pour l’invention Je n’ai plus qu’un mot à ajouter. Tout le travail que je viens de recomm
invention recouvrerait une surprenante fécondité, si l’on prenait les mots pour ce qu’ils sont, pour des signes, et si l’on
toujours les choses signifiées. M. Taine l’a justement remarqué : les mots tiennent la place des images qu’ils désignent, et
lisons, et même quand nous pensons, nous n’apercevons pas sous chaque mot l’image correspondante : le mot est seul dans not
ns, nous n’apercevons pas sous chaque mot l’image correspondante : le mot est seul dans notre esprit, notation sèche, algéb
s faite, nulle pensée originale, nulle invention n’est possible : les mots se combinent en nous, sans nous, mécaniquement, s
sent, nos oreilles écoutent : nous pensons les formes et les sons des mots  ; rien ne va à l’imagination ni au cœur, et rien
ien par conséquent n’en sortira, si nous n’insistons et ne forçons le mot à céder sa place à la sensation même de l’objet,
ie. Comme on se contente, à l’ordinaire, de la sensation que donne le mot tout sec et tout nu, et comme tous les mots sont
la sensation que donne le mot tout sec et tout nu, et comme tous les mots sont en somme des sensations pareilles de la vue
’Abailart et de Guillaume de Champeaux. Ils ne conçoivent pas que ces mots -là ne représentent rien de sensible, et ils manie
48 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IX. Précision, brièveté, netteté »
a précision. Mais il y a une certaine propriété des phrases comme des mots , qui fait que certain groupe de mots correspond e
propriété des phrases comme des mots, qui fait que certain groupe de mots correspond exactement à l’idée, et y correspond s
é, on ne croit pas son sentiment suffisamment expliqué : on ajoute un mot dans la proposition, une proposition dans la phra
x cortège qu’on leur fait traîner. Il faut saisir quel assemblage des mots fait connaître tout ce qu’il faut et rien que ce
. La précision emporte avec elle la concision. Il faut économiser les mots , et faire tenir le plus de pensée qu’on peut dans
tout que l’on se défie des adjectifs, quand on commence à écrire. Ces mots qui font saillir les qualités des choses sont pré
’ampleur de ses périodes. Cette qualité ne se mesure ni au nombre des mots ni à la longueur des phrases, pas plus qu’au nomb
mbre des lettres ou des syllabes : elle est toute dans le rapport des mots et des choses, lorsqu’il n’y a rien de trop dans
étendue et le rapport de ses pensées, s’il a pleine conscience, en un mot , de ce qu’il pense et sent, ensuite s’il donne à
y a de plus une sorte de netteté qui est toute dans l’arrangement des mots et l’ordonnance des phrases, qui peut manquer où
il semble qu’on voie les choses mêmes, et non par l’intermédiaire des mots . Les phrases ont une allure aisée, légère, dégagé
qu’ils ont possédé tous les trois dans un degré éminent. L’ordre des mots et des propositions, la construction des phrases
oup à la netteté : elle s’affaiblit, si les rapports grammaticaux des mots ne sont pas apparents, si les propositions incide
faire effort pour découvrir les points de contact des idées, que les mots n’indiquent pas assez précisément. « Il y a dans
. « Il y a dans la langue française, dit très bien Joubert, de petits mots dont presque personne ne sait rien faire. » C’est
ouve aujourd’hui bien peu de gens qui sachent bien user de ces petits mots en parlant et en écrivant : le plus grand nombre
49 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71
s tendances, celle-ci aboutit à un signe ; admettons pour ce signe le mot ordinaire, deux. Voilà un nom général ; nous sero
avons qu’à insister pour évoquer intérieurement, comme en présence du mot chat ou du mot bouleau, l’image d’un cas où il s’
ster pour évoquer intérieurement, comme en présence du mot chat ou du mot bouleau, l’image d’un cas où il s’applique ; nous
avec de petites feuilles frissonnantes. — Il en est de même pour les mots trois, quatre ; cela est plus difficile pour les
e même pour les mots trois, quatre ; cela est plus difficile pour les mots cinq, six ; la difficulté va croissant pour les n
édier à cet inconvénient, nous négligeons le groupe qui correspond au mot  ; nous ne donnons plus d’attention qu’au mot subs
groupe qui correspond au mot ; nous ne donnons plus d’attention qu’au mot substitut ; après avoir vu ensemble quatre objets
u ensemble quatre objets, nous les oublions pour ne plus songer qu’au mot quatre, et nous pouvons les oublier, parce que pl
re, et nous pouvons les oublier, parce que plus tard, revenant sur le mot et appuyant dessus, nous les reverrons intérieure
emblable aux précédents se rencontre après que nous avons prononcé le mot quatre, il formera avec le mot un groupe nouveau,
ontre après que nous avons prononcé le mot quatre, il formera avec le mot un groupe nouveau, et il naîtra en nous une tenda
ra en nous une tendance analogue à celle qui nous a fait prononcer le mot deux, tendance semblable à la première, en ce qu’
utit à un nouveau nom, cinq. Une autre, suscitée de même, aboutira au mot six, et ainsi de suite. — On voit que, dans cette
op large pour nos jambes. Nous ne remplaçons plus tout d’abord par un mot le caractère abstrait et général du groupe mis en
ais qu’y a-t-il dans cette phrase ? Rien, sinon une première série de mots abstraits qui désignent le genre de la figure, et
bstraits qui désignent le genre de la figure, et une seconde série de mots abstraits qui désignent l’espèce de la figure, la
ion. En d’autres termes, un caractère abstrait, noté par les premiers mots , a été uni à un autre caractère abstrait, noté pa
s mots, a été uni à un autre caractère abstrait, noté par les seconds mots , et le composé total, ainsi fabriqué, désigne une
as. De là des illusions singulières. Nous croyons avoir, par-delà nos mots généraux, des idées générales ; nous distinguons
à nos mots généraux, des idées générales ; nous distinguons l’idée du mot  ; elle nous semble une action à part, dont le mot
stinguons l’idée du mot ; elle nous semble une action à part, dont le mot est seulement l’auxiliaire ; nous la comparons à
de cette illusion est aisé maintenant à démêler. Nous avons oublié le mot qui est toute la substance de notre opération ; n
ignes se sont effacés, les sons seuls surnagent. — Quand il s’agit de mots , nous pouvons marquer les divers degrés de cet ef
rit comme dans l’imprimé, il nous semble que nous ne suivons plus des mots , mais des idées pures. — On voit maintenant pourq
dans nos raisonnements et dans toutes nos opérations supérieures, le mot , quoique présent, doit paraître absent. Nous juge
ieure ? Rien, sinon qu’elle est une action ; par l’évanouissement des mots , nous l’avons vidée de ce qui la constitue ; nous
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
ence de la société polie sur les mœurs générales et sur le langage. —  Mots qu’elle élimine de la langue. Nous venons de pa
furent les sacrifices consentis de part et d’autre ? quel fut, en un mot , le résultat du conflit dont ce temps fut témoin 
e observation générale : elle l’est sur des faits positifs. Nombre de mots que Montaigne, Rabelais, Fromenteau ont employés
mots que Montaigne, Rabelais, Fromenteau ont employés couramment les mots que Molière, La fontaine et Boileau même ont empl
. Il se défendit par la nature de son ouvrage ; mais il avoua que ces mots dont on lui reprochait l’usage, étaient justement
et Boileau ont eux-mêmes rayé dans leurs ouvrages quelques-uns de ces mots , d’après la critique qu’en avaient faite les gens
Remarquons, à cette occasion, qu’avant le milieu du xviie  siècle, le mot obscénité n’était pas français. Molière le prête
mène, une obscénité qui n’est pas supportable. » Élise est étonnée du mot  : « Comment dites-vous ce mot-là ? — Obscénité, m
pas supportable. » Élise est étonnée du mot : « Comment dites-vous ce mot -là ? — Obscénité, madame. — Ah ! mon Dieu ! obscé
Obscénité, madame. — Ah ! mon Dieu ! obscénité : je ne sais ce que ce mot veut dire, mais je le trouve le plus joli du mond
mot veut dire, mais je le trouve le plus joli du monde. » Pourquoi ce mot , aujourd’hui un peu vieilli, était-il nouveau du
que l’usage de la bonne compagnie en avait récemment banni nombre de mots et de locutions auxquelles il avait fait donner u
té polie. Et pourquoi Molière était-il mécontent de l’introduction du mot qui exprimait la réprobation de certains autres m
l’introduction du mot qui exprimait la réprobation de certains autres mots  ? c’est qu’il était mécontent de les voir éliminé
e l’autorité de Molière n’avait pu la soustraire. 70. Tels sont les mots cul, tétons, pucelle, pucelage, dépuceler, engros
51 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »
tence : il accompagne la presque totalité de nos actes ; la série des mots intérieurs forme une succession presque continue,
 : elle nous rappelle la trame de notre discours, elle nous dicte les mots qui vont suivre ; elle sert de guide, ou, pour mi
écoutons autrui, l’orateur intimidé ou balbutiant ; elle complète ses mots , s’il est édenté ou enroué ; elle corrige ses lap
us croyons nôtres, qui iraient leurs correspondants dans la série des mots intérieurs ; les plus habituels, les plus faibles
ins rapports intrinsèques qui expliquent à ses yeux l’association des mots et des idées ; cette dernière théorie, qui est ex
parole intérieure, mais une certaine détermination de la pensée8. Le mot logos avec sa double acception de discours et de
pente tracée par l’usage de la langue, « l’esprit grec exprima par ce mot les rapports intimes du langage avec la pensée et
ode de la psychologie. Un phénomène analogue à l’extension du sens du mot logos s’était produit chez les Egyptiens : pour e
ommuns. Quiconque se les approprie sans signaler tout au moins que le mot devient une image pour nous aider à penser en sil
ouvions mentionnée : « L’esprit a coutume de lier si étroitement (les mots aux idées) que l’idée de la chose excite l’idée d
es aux termes qui les expriment ; … par exemple, si j’entends bien ce mot de triangle, je ne le prononce point sans que l’i
ue nous nous parlions à nous-mêmes, nous nous servons toujours de nos mots et de notre langage ordinaire18. » Ce passage n’e
ur son extension : « La plupart des hommes, sinon tous, se servent de mots au lieu d’idées, lorsqu’ils méditent et raisonnen
e : « surtout si les idées sont fort complexes. » Et ailleurs : « Les mots enregistrent nos propres pensées pour le soulagem
rmé, il sert à l’homme à raisonner à part soi, … par le moyen que les mots lui donnent de se souvenir de pensées abstraites…
ord nécessité le signe, et bientôt le signe a fécondé l’idée ; chaque mot a fixé la sienne, et telle est leur association,
une langue étrangère est traduire, puisque c’est parler avec certains mots ce qu’on pense sous d’autres mots, qui cependant
puisque c’est parler avec certains mots ce qu’on pense sous d’autres mots , qui cependant sont les uns et les autres une seu
nser aux objets incorporels sans avoir en lui-même et mentalement les mots qui sont l’expression de ces pensées et qui devie
comparer, déjuger, sans avoir présents et sensibles à l’esprit aucun mot , aucune parole ! » — « Que cherche notre esprit q
ole ! » — « Que cherche notre esprit quand il cherche une pensée ? Le mot qui l’exprime, et pas autre chose31 » A ces court
lières dans la conscience ; mais comme il ne l’a pas dit non plus des mots , et comme cette omission n’est évidemment chez lu
alors seulement « l’imagination s’arrête » comme dit Rousseau, et le mot intérieur reste seul pour accompagner l’idée ; or
morons ou nous imaginons de temps à autre des images de lettres ou de mots écrits ; mais, lors même que nous écrivons, circo
nt sa constance et tout d’abord proclamé sa nécessité : « Il faut des mots pour penser ; — on ne peut penser sans se parler
spond un son ; un son qui exprime une idée s’appelle une parole ou un mot  ; il y en a d’autres qui sont de vains bruits, ca
re déjà ; il admet que parfois « on se souvient vaguement, faute d’un mot  » que les esprits distraits et lents conçoivent s
me ses premières formules : « Notre intelligence, dit-il, tant que le mot propre ne fixe pas l’objet avec précision, n’a qu
il avait accordée dès l’origine à ses conclusions. 3° Simultanéité du mot et de l’idée. — Sur les rapports du mot et de l’i
nclusions. 3° Simultanéité du mot et de l’idée. — Sur les rapports du mot et de l’idée dans le temps, le même parti pris co
versel et ne souffre pas des exceptions, il se hâte d’affirmer que le mot intérieur et la pensée qui lui correspond sont to
nvoqué ; car ils impliquent que, dans bien des cas, l’idée précède le mot dans la conscience [ch. V], et, quand même la sim
Préexistence inaperçue de l’idée. — Pourtant l’idée est antérieure au mot  ; elle est même nécessairement antérieure, car « 
multanée à son expression, elle naît et meurt à la conscience avec le mot  ; avant l’apparition du mot, nous ne la connaisso
lle naît et meurt à la conscience avec le mot ; avant l’apparition du mot , nous ne la connaissons pas, bien qu’elle soit en
bien qu’elle soit en nous ; elle est inconsciente. L’idée précède le mot , comme la conception précède la naissance46, c’es
jour et visible ; elle ne voit la lumière, elle ne paraît, qu’avec le mot et par lui. Ne nous étonnons pas cette fois si l’
rité de l’idée est à son tour proclamée nécessaire : l’idée, avant le mot , n’est pas observable ; sa préexistence, n’étant
es étant en nous latentes, stagnantes, inaperçues, hors du temps, les mots ont, par une sorte d’association préétablie47, la
’est connu à lui-même que par la parole. — L’esprit se révèle par les mots . — L’homme ne connaît les êtres intellectuels que
aculté de concevoir des idées d’objets intellectuels à l’occasion des mots , lesquels rendent ces idées sensibles à l’âme. —
et les rapports qu’ils ont entre eux et avec nous »50. On voit que le mot a, pour Bonald, la même propriété qui appartient,
stème de Platon, au phénomène sensible : Bonald aurait pu dire que le mot nous fait souvenir de l’idée. Il parle quelque pa
entre les idées et les réalités, il y a le même rapport qu’entre les mots et les idées ; à toute idée correspond un être ;
qu’entre les mots et les idées ; à toute idée correspond un être ; le mot , en révélant l’idée, révèle l’être ; par exemple,
s portent sur la grammaire, l’étymologie, les rapports mystérieux des mots et des idées. Toujours préoccupé de vérités immua
iques, dit-il, « ne se fie pas au sens psychologique ; c’est dans les mots qu’il veut tout voir et tout apprendre ; … ce ser
qu’il « n’existe pas de pensée sans signes » (Cabanis), ou que « les mots sont indispensables pour penser les genres et tou
ller a voulu dire que nous avons toujours dans l’esprit des images de mots , et, de plus, quelquefois, des images, visuelles
e distinct une simple loi, une forme, l’association de l’idée avec le mot . L’observation ou la contemplation du monde extér
oncer82. Mais il ne faut pas juger Cardaillac sur ces apparences : le mot nécessité n’a pas pour lui le même sens que pour
ne variété de la méditation, lorsqu’une idée s’impose à nous avec les mots qui l’expriment : « A qui n’arrive-t-il pas d’êtr
s, est souvent passive et machinale ; mais quelquefois on cherche ses mots  : elle devient active. Cardaillac a distingué la
ses mots : elle devient active. Cardaillac a distingué la mémoire des mots et celle des idées92 ; la parole intérieure serai
elle active quand le souvenir des idées précède et commande celui des mots , passive dans le cas contraire ? Ce serait un moy
égligé, et avec raison ; car, en fait, quelquefois nous cherchons nos mots , et souvent nous ne cherchons pas nos idées. On p
piré ; quand nous lisons un texte pour la première fois, la suite des mots intérieurement prononcés est une combinaison nouv
férence aux deux autres que nous venons d’indiquer : l’antériorité du mot sur l’idée ou de l’idée sur le mot [ch. V], la ré
nons d’indiquer : l’antériorité du mot sur l’idée ou de l’idée sur le mot [ch. V], la répétition ou l’innovation verbales [
’avec celle que nous écartons : car, dans la lecture, par exemple, le mot précède l’idée, et pourtant nous innovons ; et, d
et, dans la remémoration verbale, l’idée, d’ordinaire postérieure aux mots , peut quelquefois aider à les retrouver93. 5° Sim
quelquefois aider à les retrouver93. 5° Simultanéité ou succession du mot et de l’idée. — Cardaillac a évité l’erreur de Bo
et de l’idée. — Cardaillac a évité l’erreur de Bonald : pour lui, le mot tantôt précède, tantôt suit l’idée dont il est l’
a formuler. Sans doute, l’âme s’est habituée à penser avec l’aide des mots , parce que cette manière de penser lui a semblé l
précédent « Nirvana », p. 302.] 2. « Nous avons plus d’idées que de mots . Combien de choses senties et qui ne sont pas nom
le, sans nombre dans la poésie, sans nombre dans les beaux-arts…. Les mots ne suffisent presque jamais pour rendre préciséme
. 285 est la suivante : « Je crois que nous avons plus d’idées que de mots . Combien de choses senties, et qui ne sont pas no
ont toujours nouveaux. On ne retient presque rien sans le secours des mots , et les mots ne suffisent presque jamais pour ren
nouveaux. On ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre préciséme
passages de saint Paul, de l’extension, chez les anciens, du sens du mot grammaire aux exercices de l’intelligence, du dou
s du mot grammaire aux exercices de l’intelligence, du double sens du mot logos, enfin de quelques expressions courantes de
les Recherches, il cite comme autorités les nominalistes, Hobbes, un mot de Leibnitz, mal compris, Bossuet (Traité de la c
riorité par rapport à nous n’a pas de causes plus relevées. — Sauf un mot en passant (Recherches, ch. VIII, p. 182), Bonald
e cette « merveilleuse correspondance » (Rech., ch. VIII, p. 190) des mots et des idées. Puisqu’elle est mystérieuse, sans d
ns doute elle est divine ; mais l’entendement divin voit-il entre les mots et les idées des ressemblances qui échappent à no
ressemblances qui échappent à nos esprits imparfaits ? ou bien chaque mot est-il associé à une idée par un acte arbitraire
le est ainsi commentée : « Une analyse exacte de la signification des mots nous ferait connaître mieux que toute autre chose
ations de l’intelligence humaine. » Ainsi, pour Leibnitz, l’étude des mots est seulement une méthode de psychologie ; pour B
la logique de ses formules, il paraît nier l’intermédiaire entre les mots et les réalités, c’est-à-dire l’esprit individuel
t les réalités, c’est-à-dire l’esprit individuel, et soutenir que les mots n’éveillent pas des idées latentes, mais les appo
mœurs, c’est-à-dire des caractères, sur la rudesse ou la douceur des mots  ; dans les Réponses a quelques objections, p. 233
ort pour la conquérir » ; l’autre, à dix ans, ne prononce pas un seul mot  ; on leur parle, ils comprennent, ils répondent p
conversation, avec la mimique intérieure. Pour ces deux enfants, les mots sont « les signes, malgré la paralysie des organe
ais sur la parole intérieure ; ses seules autorités sont (p. 360) les mots logos, grammaire, etc. 83. Pages 389 et suiv., e
52 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IX »
s ou des refontes.‌ On prétend que nous confondons les corrections de mots avec les corrections d’idées, et pour montrer que
’idées, et pour montrer que je n’ai vu partout que des corrections de mots , on se met à voir partout des corrections d’idées
 ; la forme modifie le fond et le fond modifie la forme ; il faut des mots pour corriger les idées, et il faut des idées pou
mots pour corriger les idées, et il faut des idées pour corriger les mots . C’est une même chose, et M. de Gourmont lui-même
dagogue ! Croit-il qu’il me serait difficile de découvrir chez lui un mot douteux, une expression hâtive ? Je ne me donnera
uvrez ses manuscrits. A chaque instant Bossuet choisit ou rejette des mots qui n’ont rien de commun avec le dogme. De sorte
ittéraires. « M. Albalat croit tout le temps que Pascal joue avec les mots , que sa pensée dépend des mots et qu’un nouveau d
tout le temps que Pascal joue avec les mots, que sa pensée dépend des mots et qu’un nouveau degré de condensation en augment
rique classique. » Je ne crois pas seulement que Pascal joue avec les mots  ; je crois qu’il joue aussi (dans le meilleur sen
hange, qu’il la pousse, qu’il la renforce ; et, comme il lui faut des mots pour exprimer ce qu’il sent, je crois, en effet,
r ce qu’il sent, je crois, en effet, que sa pensée dépend souvent des mots , mais je crois aussi que ses mots dépendent égale
t, que sa pensée dépend souvent des mots, mais je crois aussi que ses mots dépendent également de sa pensée et qu’il trouve
es mots dépendent également de sa pensée et qu’il trouve d’admirables mots par la seule force de sa pensée. Je ne sépare pas
s antithèses et les voulait, non seulement dans l’idée, mais dans les mots , sans qu’il y eût pour cela dans sa recherche ni
es, chez Pascal, se redoublent et s’entrecroisent, opposant plusieurs mots à plusieurs mots, la phrase à la phrase, et souve
se redoublent et s’entrecroisent, opposant plusieurs mots à plusieurs mots , la phrase à la phrase, et souvent une série à la
, lorsqu’il a comparé « ceux qui « font des antithèses en forçant les mots  » à ceux qui font de fausses fenêtres pour « la s
e fausses fenêtres pour « la symétrie ». Mais Pascal ne force pas les mots et même ce n’est pas proprement les mots qu’il op
Mais Pascal ne force pas les mots et même ce n’est pas proprement les mots qu’il oppose aux mots, mais les idées aux idées…
as les mots et même ce n’est pas proprement les mots qu’il oppose aux mots , mais les idées aux idées… L’antithèse entre, les
r la fenêtre. Il manifeste pour Stendhal une douce pitié. » Autant de mots , autant de faussetés. Ce n’est ni du mépris ni de
stoï… Taine a appelé Stendhal le plus grand psychologue du siècle. Le mot restera et suffit à la gloire d’un homme. »‌ Voil
hensibles négligences, vocabulaire monotone, composé de deux ou trois mots , de deux ou trois verbes qui reviennent toujours.
53 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »
e. Même lorsqu’il ne saurait être question d’une concordance entre le mot et la note, et même quand le sens des mots est in
d’une concordance entre le mot et la note, et même quand le sens des mots est indifférent, il y a toujours un rapport entre
e furent sa joie ; il avait l’instinct sûr d’un vrai poète, et chaque mot est choisi avec un art presque infaillible41. Il
te le thème. Assez souvent une situation entière se résume en un seul mot , sur lequel éclate le motif dans l’orchestre. Ou
orchestre. Ou bien, dans une situation moins marquée, la mention d’un mot , ou d’un nom, fait naître des émotions vives ou f
n n’est admissible ; dans d’autres il faudra, coûte que coûte, que le mot vienne se placer sous le mot. Si cela n’est point
utres il faudra, coûte que coûte, que le mot vienne se placer sous le mot . Si cela n’est point, la musique perd tout sens.
la situation dramatique ou bien par la suite dans une seule phrase de mots éveillant des sensations opposées. C’est ce derni
vie ». Dans le premier cas il modulerait dans un autre ton entre les mots joie et douleur ; dans le second, la phrase entiè
e entière resterait dans le même ton. Or, de telles phrases, avec des mots opposés et antithétiques, soulignés par une note
bien appelé les mots-sommets. Si le traducteur ne met pas ici le même mot sous la même note, les modulations n’ont plus de
du langage et le bon sens ne sont sacrifiés à la musique. Ce sont les mots essentiels de la phrase qui sont accentués par le
te », c’est-à-dire sous une note haute et longue, il n’y ait point un mot indifférent ou une syllabe sans importance, et qu
chaque fois que cela est nécessaire, et sans une seule exception, le mot sous le mot et sous la note. Les deux traductions
que cela est nécessaire, et sans une seule exception, le mot sous le mot et sous la note. Les deux traductions, cela va sa
ne croient que j’exagère. Que ces derniers me permettent de dire deux mots sur le style poétique de la Walküre de Wagner, av
t réduite à sa plus simple expression et qu’elle ne contienne que des mots essentiels. Les particules, les verbes auxiliaire
r Wolzogen : la Langue dans les poèmes de Wagner). Wagner choisit les mots les plus simples, les racines de la langue, et il
ne craint pas à cet effet de reprendre dans leur forme primitive les mots tombés en désuétude ou bien décolorés par une lit
ement le style de M. Wilder empêche toute unité dans le sens élevé du mot  ; mais la conformité dans le détail manque à un t
l’harmonisation, la combinaison avec d’autres thèmes, etc. Voici les mots  : « Nur wer der Minne Macht entsagt, nur wer der
eur pénétrante ; on ne l’oublie plus. L’accent principal tombe sur le mot ent-sagt (re-nonce), dont la syllabe accentuée fo
e blanche. Les deux autres accents tombent sur la syllabe appuyée des mots Minne et Liebe, qui tous les deux signifient Amou
et demie sur la partie la plus forte du rhythme. Voilà donc les trois mots qui dans toute traduction devront venir sous les
chante sur une phrase strictement parallèle à celle de Woglinde, ses mots formant une rigoureuse antithèse aux siens : il n
dispensable, pour la compréhension du drame musical, que deux fois le mot Amour vienne tomber sous la même note que dans le
te allemand et dans la phrase de Woglinde. Car, comme on le voit, les mots Minne et Liebe sont à la même place dans cette ph
e même accent. Et il sera tout aussi indispensable, maintenant que le mot Noth remplace entsagt, que ce soit le mot contrai
pensable, maintenant que le mot Noth remplace entsagt, que ce soit le mot contrainte sur lequel tombe l’accent principal ce
, la mesure entière vouée à l’implacable contrainte, tombe ici sur le mot ivresse » ! et à la place d’Amour et d’Amour, nou
oici un exemple de l’indication d’un motif sur la simple mention d’un mot , lequel résume toute une suite d’idées. Wotan, au
vengeance des dieux le protège maintenant, seule, l’épée !). Ces deux mots , das Schwert (l’épée), sont chantés sur une quart
cette réminiscence par la quarte suivante. C’est comme un écho de ces mots , « l’épée », et instantanément nous sentons comme
nt en nombre et dessinent une figure douloureuse et tourmentée sur le mot culminant Harm (chagrin), qui est tenu pendant un
esure entière ; ensuite tout s’apaise, et sur la fin de la phrase, au mot « consolation », nous rentrons dans la tonalité f
ue les modulations commencent ; le passage tourmenté se joue sous les mots « l’œil du vieillard semblait », et c’est sur les
joue sous les mots « l’œil du vieillard semblait », et c’est sur les mots « se voiler d’une larme » que la musique se calme
rait. Il faudra donc tourner la phrase française de façon à avoir les mots « splendeurs de Walhall » sous les accords pleins
nction qui n’a aucune importance), et un peu sur « parle ». Quant aux mots essentiels, les « splendeurs de Walhall », ils s’
des difficultés assez sérieuses, on y a sacrifié la suite logique des mots … on a complètement dénaturé le sens du poème… les
r, de multiplier, de développer en la fécondant, de faire vivre en un mot l’expression partout où elle se trouve, qu’elle p
trouve, qu’elle provienne du geste ou de la plastique, du décor ou du mot . Elle joue ici le rôle d’un décor, d’une plastiqu
ne serait à étudier, dans les moindres attitudes et dans les moindres mots des acteurs, depuis la fureur de Klingsor jusqu’à
blessure. Nous possédons simplement la grammaire d’une langue où les mots n’ont pas encore de sens pour nous. Rien d’object
parfaite du précédent. Il supplée musicalement à sa signification du mot Heiligthum. Enfin, à gauche toujours, sortent du
je trouvai ce qui me manquait » (45).[NdA] 51. En allemand, l’unique mot « wonnig » (58).[NdA] 52. En allemand : « ô agré
détresse est un sens dérivé; et Wagner, presque toujours, emploie les mots dans leur sens primitif, fondamental Dans tous le
leur sens primitif, fondamental Dans tous les idiomes germaniques ce mot signifie : une nécessité, une contrainte, un dang
logishes Woerterbuch). Et aujourd’hui encore c’est le premier sens du mot et de ses composés. « Contrainte » est peut-être
sans la moindre nécessité, et en dépit du bons sens. Wagner donne au mot correspondant « nur » une croche ; M. Wilder a « 
disant documentaires, écrits par des hommes qui ne savent pas un seul mot d’allemand ![NdA] 67. Des critiques sérieux, com
 1078). La place du leitmotiv dans la partition influence la place du mot dans la phrase. Si le thème musical éclate sur le
nce la place du mot dans la phrase. Si le thème musical éclate sur le mot «  Schwert  » (épée), définissant par là-même le
le motif de l’épée, on ne saurait faire sonner ce thème sur un autre mot ou sur un déterminant. Ainsi, dans une traduction
u lien entre la musique et le texte, l’accentuation de la note sur un mot , la modulation sur un ou deux mots, doivent aussi
e, l’accentuation de la note sur un mot, la modulation sur un ou deux mots , doivent aussi être respectées. C’est une questio
ser pour d’autres œuvres d’opéras, mais dans les œuvres de Wagner, le mot et la note sont liées à ce point que le sens de l
e du Graal de l’acte I de Parsifal. [NdE] au. Il s’agit des derniers mots du drame scénique sacré Parsifal  : «  Rédemption
54 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »
ombre de fois. A chaque lecture nouvelle un progrès s’accomplit ; les mots se lient de mieux en mieux ; ils finissent par s’
irs, qu’elles se sont imprimées dans ma mémoire. On emploie les mêmes mots dans les deux cas. S’agit-il bien de la même chos
réaction appropriée, l’équilibre avec le milieu, l’adaptation, en un mot , qui est la fin générale de la vie. Et un être vi
un réflexe 6. Des aphasiques, incapables de prononcer spontanément un mot , se remémorent sans erreur les paroles d’une mélo
n’eût été possible s’il y avait eu cécité psychique au sens absolu du mot . Ce qui était aboli, c’était donc une certaine es
u télégraphiste qui, en recevant une dépêche importante, la réexpédie mot pour mot au lieu d’origine pour en contrôler l’ex
phiste qui, en recevant une dépêche importante, la réexpédie mot pour mot au lieu d’origine pour en contrôler l’exactitude.
e perception attentive suppose véritablement, au sens étymologique du mot , une réflexion, c’est-à-dire la projection extéri
hey, qui avait soutenu dans un travail célèbre 43 que nous lisons les mots lettre par lettre, ces expérimentateurs ont établ
tour à l’objet lui-même. Qu’on ne voie pas ici une simple question de mots . Il s’agit de deux conceptions radicalement diffé
général (cécité et surdité psychiques), soit de la reconnaissance des mots (cécité verbale, surdité verbale, etc.). Tels son
ons montrer que la reconnaissance visuelle des choses en général, des mots en particulier, implique un processus moteur semi
s plus fréquents ni mieux étudiés que ceux de la mémoire auditive des mots . Enfin l’abolition des images verbales acoustique
uvenirs. Nous devons donc montrer dans la reconnaissance auditive des mots  : 1º un processus automatique sensori-moteur ; 2º
onsonnes, voyelles et syllabes qui ne se ressemblent guère, enfin des mots distincts. Entre eux et moi, où est la différence
ntendent pas. On suppose, il est vrai, que les souvenirs auditifs des mots , accumulés dans la mémoire, répondent ici à l’app
our être plus fort, n’en sera pas plus clair. Pour que le souvenir du mot se laisse évoquer par le mot entendu, il faut au
pas plus clair. Pour que le souvenir du mot se laisse évoquer par le mot entendu, il faut au moins que l’oreille entende l
évoquer par le mot entendu, il faut au moins que l’oreille entende le mot . Comment les sons perçus parleront-ils à la mémoi
as déjà été séparés, distingués, perçus enfin comme syllabes et comme mots  ? Cette difficulté ne paraît pas avoir suffisamme
ffisamment expliqué cet état en disant que les souvenirs auditifs des mots sont détruits dans l’écorce, ou qu’une lésion tan
oli, et par quel intermédiaire s’opère en général le discernement des mots et des syllabes, donnés d’abord à l’oreille comme
roduite intérieurement ? Mais l’enfant saurait alors répéter tous les mots que son oreille distingue ; et nous-mêmes, nous n
duit toujours en réalité. On sait que la prononciation effective d’un mot exige l’intervention simultanée de la langue et d
communication de ces mêmes mécanismes avec la perception auditive des mots . Parmi les nombreuses variétés d’aphasie décrites
à la suite d’une chute, avait perdu la mémoire de l’articulation des mots et par conséquent la faculté de parler spontanéme
simplement d’une paresse de la mémoire articulatoire ou auditive des mots , les impressions acoustiques se bornant à réveill
t suppose un mécanisme spécial qui relierait un centre acoustique des mots à un centre articulatoire de la paroles 51. La vé
acoustiques. Le malade a conservé intacts et le souvenir auditif des mots et le sens de l’ouïe ; il ne reconnaît pourtant a
if des mots et le sens de l’ouïe ; il ne reconnaît pourtant aucun des mots qu’il entend prononcer 52. On suppose ici une lés
l’intelligence de la parole entendue la récupère si on lui répète le mot à plusieurs reprises et surtout si on le prononce
science en représentations auditives, pour se matérialiser ensuite en mots prononcés. Il faudra donc, si nous sommes dans le
anges conséquences d’une hypothèse de ce genre. L’image auditive d’un mot n’est pas un objet aux contours définitivement ar
t n’est pas un objet aux contours définitivement arrêtés, car le même mot , prononcé par des voix différentes ou par la même
des sous différents. Il y aura donc autant de souvenirs auditifs d’un mot qu’il y a de hauteurs de son et de timbres de voi
pourtant qu’il ait ses raisons pour en choisir une : comment ce même mot , prononcé par une nouvelle personne, ira-t-il rej
érieures une similitude interne. On nous parle de l’image auditive du mot comme si c’était une entité ou un genre : ce genr
eut enregistrer que la matérialité des sons perçus, il y aura du même mot mille et mille images distinctes. Prononcé par un
simplement aux autres. Mais voici qui est non moins embarrassant. Un mot n’a d’individualité pour nous que du jour où nos
ur où nos maîtres nous ont enseigné à l’abstraire. Ce ne sont pas des mots que nous apprenons d’abord à prononcer, mais des
des mots que nous apprenons d’abord à prononcer, mais des phrases. Un mot s’anastomose toujours avec ceux qui l’accompagnen
contact entre l’image sèche, inerte, isolée, et la réalité vivante du mot qui s’organise avec la phrase ? Je comprends fort
e même ton les mêmes phrases stéréotypées, je ne vois pas comment les mots entendus iraient rejoindre leurs images dans l’éc
s l’aphasie sensorielle par exemple, la perte irréparable de certains mots déterminés, la conservation intégrale des autres.
ans arriver à se poser sur elle. Souvent, pour lui faire retrouver un mot , il suffit qu’on le mette sur la voie, qu’on lui
trairement et même capricieusement choisis : ce peuvent être certains mots , certains chiffres, ou même, souvent, tous les mo
ent être certains mots, certains chiffres, ou même, souvent, tous les mots d’une langue apprise. Dans la seconde, les mots s
me, souvent, tous les mots d’une langue apprise. Dans la seconde, les mots suivent, pour disparaître, un ordre méthodique et
déterminée partout où on la rencontre, la détacher par conséquent des mots parlés ou écrits avec lesquels elle fait corps, s
une fonction bien localisée, la faculté d’actualiser les souvenirs de mots . Comment expliquer que l’amnésie suive ici une ma
l’essence est d’exprimer des actions imitables, sont précisément les mots qu’un effort corporel nous permettra de ressaisir
de nous échapper : au contraire les noms propres, étant, de tous les mots , les plus éloignés de ces actions impersonnelles
 67, et parfois le substantif rebelle lui-même : ne pouvant penser le mot juste, il a pensé l’action correspondante, et cet
continuité de l’idée originelle qu’elles dissocient et réfractent en mots distincts ? Mais la pensée scientifique, analysan
ales phases de cette évolution. Elle érige les sons bruts entendus en mots séparés et complets, puis les images auditives re
s rapports et des nuances de tout genre ? Dira-t-on que chacun de ces mots exprime et évoque lui-même une image matérielle,
? Qu’on songe alors à la multitude de rapports différents que le même mot peut exprimer selon la place qu’il occupe et les
n peut exprimer. Essentiellement discontinue, puisqu’elle procède par mots juxtaposés, la parole ne fait que jalonner de loi
uent, si l’on veut à toute force localiser les souvenirs auditifs des mots , par exemple, en un point déterminé du cerveau, o
rticulièrement, en ce qui concerne la perte des souvenirs auditifs de mots , — la seule qui nous occupe, — il y a des faits n
part, que la faculté de se remémorer des sons complexes, tels que les mots , puisse intéresser d’autres parties de la substan
emands ont appelée dyslexie ? Le malade lit correctement les premiers mots d’une phrase, puis s’arrête brusquement, incapabl
cette vole, comme l’indique le schéma de SKWORTZOFF, De la cécité des mots (Th. de méd., 1881, pl. I). 75. MOELI, Ueber Ap
55 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68
Gustave FlaubertÉtude analytique I.Les moyens Le style ;  mots , phrases, agrégats de phrases. Le style de Gustav
es, agrégats de phrases. Le style de Gustave Flaubert excelle par des mots justes, beaux et larges, assemblés en phrases coh
ué de synonymes et, par suite, de répétitions ; il abonde en série de mots analogues propres à noter précisément toutes les
sidieux des choses, la trouble incertitude de la vision. Cet ordre de mots et les autres, les plus ordinaires et les plus ra
préétablie, dans laquelle s’encastrent successivement d’innombrables mots , signes d’innombrables idées, formulées d’une faç
nissant des formes tantôt lyriques, tantôt vulgaires, les rapports de mots sont semblables de Madame Bovary à la Tentation,
aire, qui est déterminé par la concision même du style, l’unicité des mots et la consertion de la phrase, est une période à
aubert, usant d’habitude d’un « et » initial, balançant pesamment ses mots , qui roulent et qui tanguent comme un navire pren
car la prose de Flaubert est belle de la beauté et de la justesse des mots , de leur tenace liaison, du net éclat des images 
ité discrète et comme une strophe, qu’il réserve, pour les clore, ses mots les plus retentissants, les images sensuelles et
un vocable nombreux, il modifie par une virgule la prononciation d’un mot indifférent, contraignant à l’articuler tout en l
indiquer un état d’âme momentané de la façon la plus sobre et en des mots dont le lecteur doit compléter le sens profond, i
sonnages de ce roman sont montrés par de très légères indications, un mot , un accent, un sourire, une pâleur, un battement
onnaissent tous les habitués de traversées, est notée par ces simples mots  : « Il se versait des petits verres ». Les course
du style à la composition, de la description à la psychologie, des «  mots aux faits, un artiste a fait preuve d’une plus ri
non plus par le contenant, les faits aussi soigneusement élus que les mots , forcés d’ailleurs d’être tels qu’on les puisse e
ultent d’un choix d’où le banal est exclu. De ce triage perpétuel des mots et des choses, résulte la concision puissante, la
ents du séjour d’une provinciale dans un Trouville-préhistorique, les mots se déroulent parfois avec la même grandiloquence,
ate » ; puis à la campagne où Frédéric échange avec elle les premiers mots intimes, plus tard la scène d’intérieur où il la
ût sans doute mêlé d’ironie, de devoir ensuite se remettre à noter en mots impassibles les turpitudes d’une foule déniais, t
te à une élégante armature dans laquelle s’enchâssent n’importe quels mots bas, ordonne des vocables sonores, colorés et bea
Aphrodite, puis l’immortel dialogue de la luxure et de la mort où les mots sont tantôt liquides de beauté, tantôt lourds de
trevues dernières de Mme Arnoux et de Frédéric, sont voilées sous des mots à demi-révélateurs et discrets qui ne laissent en
oses à peine perçues, des sentiments naissants et balbutiants, que le mot , clair exposant de l’idée précise, peut rendre se
ésence deux séries de faits contradictoires ; d’une part, l’amour des mots précis, des phrases autonomes et statiques, des d
l’harmonie de ses périodes, la magnificence diffuse ou précise de ses mots . Les Souvenirs de M. Maxime Ducamp attestent la p
» (Ib.p. 279.) Ainsi pourquoi y a-t-il un rapport nécessaire entre le mot juste et le mot musical ? Pourquoi arrive-t-on to
insi pourquoi y a-t-il un rapport nécessaire entre le mot juste et le mot musical ? Pourquoi arrive-t-on toujours à faire u
entre l’expression et l’exprimé, notamment dans les réalistes où les mots sont sans cesse au-dessus des choses ; enfin que
d’assembler en une certaine forme de phrase, certaines catégories de mots . Cette aptitude et ce penchant verbaux sont perma
contradictions plus générales que développe son œuvre. Son amour du mot précis et définitif  c’est-à-dire tel qu’il enser
s, l’éloi-gner de toute généralisation abstraite. Son amour des beaux mots  c’est-à-dire tels qu’ils soient sonores, ou évei
qualifier en termes enthousiastes des choses en soi minimes ; par ces mots , il échappe encore à l’abstraction, et évite de p
phe de cette tendance sur la précédente, un symbolisme. Son amour des mots indéfinis  c’est-à-dire tels qu’ils provoquent da
res et aux théogonies mortes. Enfin sa façon de joindre ces sortes de mots déterminèrent les autres caractères de son art.
de Flaubert d’une part une série de données des sens et une sérié de mots qui s’accordaient avec elles et les exprimaient n
enregistrés trouvaient dans le vocabulaire de l’écrivain une série de mots exactement adaptés, qui les rendaient d’une façon
e qui portait un grand pupitre, … » il dit simplement, en le moins de mots nécessaires, et en des mots simplement justes, un
re, … » il dit simplement, en le moins de mots nécessaires, et en des mots simplement justes, un fait dont son imagination c
ures exclusivement romantiques, Flaubert possédait un grand nombre de mots beaux, harmonieux, vagues, exprimant de la réalit
hoisis de façon à donner lieu à d’admirables phrases. Cet art, où les mots précèdent et déterminent obscurément les idées, e
Car il est l’excès et le contraire même de la faculté du langage. Le mot , qui, selon les linguistes allemands (Steinthal,
remarquera que tous affectionnent une forme de phrase et une série de mots qui demeurent identiques à travers les sujets div
s n’ont que la somme de pensées que produit la richesse même de leurs mots . Nous avons montré que Victor Hugo est l’exemple
syllabes, accoupla des assonances, équilibra des rhythmes, dégagea le mot juste de ses similaires, lia des vocables par d’i
races de style romantique. Je remis ensuite à M. Féré trois listes de mots , les uns d’un sons joyeux, les autres d’un sens t
eux, les autres d’un sens triste ; la troisième liste se composait de mots abstraits et rares. M. Féré a lu chacune de ces l
. Féré a lu chacune de ces listes au sujet somnambule en répétant les mots plusieurs fois. Au réveil du sujet, aucune des tr
56 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre V »
Chapitre V Le vocabulaire médico-esthétique Le mot — est-il admis — reste distinct de l’idée qu’il e
pas, en matière de langue médicale, synonyme obligé de néologisme. Un mot peut être rigoureusement doctoral sans être affli
s cas où le fond de notre langue suffirait amplement. » Et il cite le mot excellent de cailloute, nom d’une phtisie particu
rle, ajoutait-il, et l’on écrit, en général, pour être compris et les mots qui s’appliquent nettement et exclusivement à la
annir les termes techniques, il s’agit de ne pas traduire en grec les mots légitimes de la langue française et de ne pas app
l de tête. »92 … « Rien ne se fane plus vite dans une langue que les mots sans racine vivante : ils sont des corps étranger
ils placent leurs personnages dolents, l’appelle et l’exige. Alors le mot arrive, sans discord, exact et simple « Encéphalo
axie de En Rade, le cortège neurasthénique de À Rebours. Et alors les mots vrais, descriptifs, se pressent ; à ce point qu’u
orfèvre et ouvrier d’art, il horrifie par dessus tout la banalité du mot , expulse violemment de son répertoire les clichés
ure mise à part — dire et faire dire tout ce que l’on écrit : le même mot qui, aperçu avec sa forme propre et son aspect ty
nt un sujet plus médical encore102, les a délibérément proscrits, ces mots dangereux et, « bien que fort renseigné sur le su
ur conclut dans le Mercure de France : « Je crois même que ce dernier mot est insuffisant quand on se souvient qu’à la répé
ictionnaire analogique de la langue française. Répertoire complet des mots par les idées et des idées par les mots. Paris, A
çaise. Répertoire complet des mots par les idées et des idées par les mots . Paris, Aug. Boyer, édit., 49, rue Saint-André-de
57 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »
Quelle en est la cause ? C’est ce que chacun de Dons désigne par les mots « je » ou « moi ». Et qu’est-ce que le moi ? Quel
circonvolutions temporales gauches se conserve la mémoire du son des mots  ; à la partie postérieure de la deuxième circonvo
irconvolution pariétale gauche sont déposées les images visuelles des mots et des lettres, etc. Allons plus loin. Vous disie
ement tout ce que les acteurs font sur la scène, mais n’entend pas un mot de ce qu’ils disent. Sans doute, le va-et-vient d
tercalant les idées d’intériorité et de réflexion impliquées dans les mots « dans » et « soi », de reconstituer la pensée qu
un mouvement indivisible, et que les idées correspondant à chacun des mots sont simplement les représentations qui surgiraie
nte et pour la faire passer, vivante encore, dans l’âme d’autrui. Les mots auront beau alors être choisis comme il faut, ils
de l’écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu’il emploie des mots . L’harmonie qu’il cherche est une certaine corres
ations de sa pensée se communiquent à la nôtre et qu’alors chacun des mots , pris individuellement, ne compte plus : il n’y a
compte plus : il n’y a plus rien que le sens mouvant qui traverse les mots , plus rien que deux esprits qui semblent vibrer d
tion —, les faits de mémoire. Si nous pouvions alors indiquer en deux mots , fût-ce d’une manière imparfaite et grossière, co
le cerveau est en effet la mémoire — plus précisément la mémoire des mots . Je rappelais, au début de cette conférence, comm
uel tout le monde s’accorde, c’est que les maladies de la mémoire des mots sont causées par des lésions du cerveau plus ou m
mécanique. J’en dirais d’ailleurs autant du souvenir auditif. Le même mot articulé, par des personnes différentes, ou par l
x : comment le souvenir, relativement invariable et unique, du son du mot serait-il comparable à un phonogramme ? Cette seu
endre suspecte la théorie qui attribue les maladies de la mémoire des mots à une altération ou à une destruction des souveni
s maladies. Là où la lésion cérébrale est grave, et où la mémoire des mots est atteinte profondément, il arrive qu’une excit
non pas à le conserver. L’aphasique devient incapable de retrouver le mot quand il en a besoin ; il semble tourner tout aut
paraît bien être là : parfois, ayant remplacé par des périphrases le mot qu’il croit disparu, l’aphasique fera entrer dans
ot qu’il croit disparu, l’aphasique fera entrer dans l’une d’elles le mot lui-même. Ce qui faiblit ici, c’est cet ajustemen
audra choisir ; une fois que l’attitude voulue est trouvée, le son du mot cherché s’y glisse comme dans un cadre préparé à
dans l’aphasie progressive, c’est-à-dire dans les cas où l’oubli des mots va toujours s’aggravant. En général, les mots dis
les cas où l’oubli des mots va toujours s’aggravant. En général, les mots disparaissent alors dans un ordre déterminé, comm
e difficulté du rappel ? Et pourquoi les verbes sont-ils, de tous les mots , ceux que nous avons le moins de peine à évoquer 
evient nécessaire pour symboliser en mouvement l’idée exprimée par le mot qu’on cherche ; et comme c’est au cerveau qu’inco
e avant tout mémoire. En ce moment je cause avec vous, je prononce le mot « causerie ». Il est clair que ma conscience se r
le mot « causerie ». Il est clair que ma conscience se représente ce mot tout d’un coup ; sinon, elle n’y verrait pas un m
se représente ce mot tout d’un coup ; sinon, elle n’y verrait pas un mot unique, elle ne lui attribuerait pas un sens. Pou
rait pas un sens. Pourtant, lorsque j’articule la dernière syllabe du mot , les deux premières ont été articulées déjà ; ell
, entre la mémoire et la conscience. À vrai dire, quand j’articule le mot « causerie », j’ai présents à l’esprit non seulem
ents à l’esprit non seulement le commencement, le milieu et la fin du mot , mais encore les mots qui ont précédé, mais encor
eulement le commencement, le milieu et la fin du mot, mais encore les mots qui ont précédé, mais encore tout ce que j’ai déj
se que je n’en cherche à la survivance des deux premières syllabes du mot « causerie » quand je prononce la dernière. Or, j
corps, ce serait presque le cas de dire, en détournant de son sens le mot de Pascal, que toute la philosophie ne vaut pas u
58 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les civilisations »
ieu d’Études sur les civilisations 48, Louis Faliés, dupe de ce grand mot moderne, qui dit moins réellement au fond qu’il n
et la modestie ne vaut rien dans ce monde, où on la prend toujours au mot . Plus timide que celui qui tremblait devant la st
esté d’un titre qui n’est pas sorti de sa plume, et il n’a osé que le mot d’Études… Or, Études est un mot qui dit l’effort,
rti de sa plume, et il n’a osé que le mot d’Études… Or, Études est un mot qui dit l’effort, mais qui ne dit pas la réussite
e cervelle : Histoire des civilisations ! Car, civilisation, c’est le mot du siècle ! C’est le mot favori d’une époque qui
civilisations ! Car, civilisation, c’est le mot du siècle ! C’est le mot favori d’une époque qui n’est pas plus sûre de so
t qui procède par engoûment avec l’un comme avec les autres. C’est le mot de l’orgueil moderne, le plus endiablé des orguei
le mot de l’orgueil moderne, le plus endiablé des orgueils ! C’est le mot que fait claquer tout le monde : philosophes, hom
meau du Progrès ! Tous, à propos de tout ou de rien, clament ce grand mot de civilisation, qui semble avoir quarante syllab
mble avoir quarante syllabes. Rengaine du temps ! Chaque siècle a ses mots , qui sont des rengaines… Le xviiie  siècle avait
xviiie siècle furent sensibles. Du reste, quand on va au fond de ce mot , dont le monde actuel est follement épris comme d
e histoire des civilisations, pour qui ne s’accroche pas bêtement aux mots , c’est comme faire une histoire générale des peup
les barbaries, et l’histoire des civilisations ne comprend, comme le mot le dit, que les Civilisations… Les Études de Loui
ot le dit, que les Civilisations… Les Études de Louis Faliés, dont le mot de civilisation, plus hardiment employé, aurait p
n de les éclairer par quelque côté, — l’auteur, si ferme aux premiers mots , défaille tout à coup sous le principe qu’il a so
airement aux races inférieures, il n’y a donc dans le monde, selon le mot de Tacite, que des hommes faits pour commander et
Rome et la Grèce, il faut dire, à sa décharge, qu’il n’a pas écrit un mot sur ces civilisations qui n’ait déjà été écrit et
urer toutes ses larmes, comme si tout, pour l’Histoire, était dans ce mot de civilisation, devenu presque mystique tant il
59 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »
e au sortir de la lecture de Balzac peut exactement s’exprimer par le mot de M. de Talleyrand, devant qui on louait, un jou
était plein de candeur, surtout attentif aux formes du langage et aux mots bien plus qu’aux choses ; gentilhomme d’ailleurs
ien ! Monsieur, vous n’oublierez pas du moins dans le Dictionnaire le mot de Pension. » Et Vaugelas, s’inclinant de sa révé
nce, est épineuse et de grande discussion pour la bien traiter. En un mot on n’y perd pas un moment, et Son Éminence le peu
Elle y ajoutait un petit nombre d’Observations pour marquer en peu de mots les changements survenus pendant un demi-siècle e
ir de la Cour arrive par une communication prochaine et naturelle. Le mot de Cour chez lui revient assez à ce qu’on a appel
x ; il est pour les irrégularités naïves, pour quantité de ces petits mots qui se disent en parlant et qui ajoutent de la gr
etranche : lui, il les goûte et tient à les conserver ; il est, en un mot , pour les gallicismes et les atticismes. En se vo
obligé, en sa qualité de rédacteur de l’usage, de sacrifier certains mots et de donner acte de l’arrêt qui les proscrit, il
nner acte de l’arrêt qui les proscrit, il les regrette. « De tous les mots et de toutes les façons de parler, dit-il, qui so
, il vous le dira nettement et en fera même une de ses règles : « Un mot ancien, qui est encore dans la vigueur de l’usage
meilleur à écrire qu’un tout nouveau qui signifie la même chose. Ces mots qui sont de l’usage ancien et moderne tout ensemb
comme une tache sur de beaux visages. Il en est un peu d’ailleurs des mots comme des costumes, et de l’usage comme de la mod
rnier à les garder. IV. Vaugelas ne s’en tient pas au pur relevé des mots et à l’enregistrement des locutions qui lui ont é
contrôle des bons livres. En les lisant, il a des regrets à bien des mots qui passent ; s’il les rejette et s’il se voit fo
trop obstinément, vous vous faites tort : « Il ne faut qu’un mauvais mot pour faire mépriser une personne dans une compagn
pour décrier un prédicateur, un avocat, un écrivain. Enfin un mauvais mot , parce qu’il est aisé à remarquer, est capable de
arque et au conseil qui s’y rattache ? Il suffisait trop souvent d’un mot , dans le beau temps, pour rendre un personnage ri
est-ce tout à fait un travers ? Attaqué comme puriste et éplucheur de mots , même avant la publication de son livre (car ces
plus attique des Romains, César avait fait un livre De l’analogie des mots . Les objections qu’on lui a faites après coup, i
ction de Florus et par son Histoire romaine, quoiqu’il y ait quelques mots et quelques façons de parler qui florissaient alo
i en ait mieux su le génie et le caractère que lui, ni qui ait usé de mots ni de phrases si naturellement françaises, sans a
; et bien que nous ayons retranché la moitié de ses phrases et de ses mots , nous ne laissons pas de trouver dans l’autre moi
ge, si nous ne faisons rien de semblable à ces chefs-d’œuvre. » En un mot , la langue est faite, il ne s’agit plus que de s’
y a de son moment au nôtre ! Cette différence peut se résumer en deux mots  : Cour et Démocratie. 59. Les Italiens.
60 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
à quels exégètes, en 1893, pensait Brunetière. Mais je crois que son mot final est sérieux, et qu’il n’estimait pas ininte
précision qui sera trouvée exagérément minutieuse, les syllabes, les mots , les phrases. On ne comprend pas une œuvre de Mal
us qui profitions, puisque nous gardons votre photographie. — Ah ! un mot  : au lieu de muguet, je vois plutôt des clématite
Il avait l’esprit qu’il fallait pour lancer dans la conversation des mots comme d’Aurevilly et Becque. Emile Pergerat rappo
rand homme c’est pour la Guadeloupe. » Il s’abstint en général de ces mots pour ne pas troubler l’économie d’une existence t
iculière. Il a pensé avec des images plus qu’avec des idées, avec des mots plus qu’avec des phrases. Il fut le maître — et l
Valéry. Même pour un écrivain fécond, la fleur de ce qui « reste » — mot qui serait à préciser — ne remplit pas les mêmes
tions, par la Prose, d’admirables sonnets, ne peut se rédiger, en des mots de journaliste. Souvenons-nous d’abord — non que
Le langage se refuse à nommer… Aucune parole ne saurait exprimer… Les mots sont pâles à côté… Un écrivain qui sait son métie
es mots sont pâles à côté… Un écrivain qui sait son métier trouve des mots pour dire ce qu’il veut dire, ou renonce silencie
quel Verlaine fermait les Poèmes Saturniens. A nous qui ciselons les mots comme des coupes… Mais le sien, Mallarmé l’avoue
e du reploiement sur soi. Comme l’ange donnant « un sens plus pur aux mots de la tribu », il s’ingénie à conférer aux meuble
mentale qui n’est pas tout entière une fiction amusée. Lapidaire des mots , Mallarmé était blessé de les voir, en bouchons u
ence, en éliminer tout terme de développement. Par les assemblages de mots les plus inquiétants de Mallarmé, se traduit quel
image qui peut se détacher, je laisse les six autres.) Succession de mots incohérents, dira-t-on. Vous avez donc du temps à
s chacun à chacun, du quai, du cygne, de la baigneuse. Pour cela, des mots juxtaposés, sans syntaxe presque. (La phrase est 
gne et la femme fondus dans l’image au point qu’Exultatrice (un grand mot incurvé qui fait jaillir des gerbes d’eau) se rap
es et chez le poète, la solidarité est la même entre les deux sens du mot impressionnisme : impression immédiate notée de f
peut-être la seule où nous puissions désormais nous plaire ; et si le mot décadence résume vraiment tous ces charmes d’auto
» C’était s’évader de la question par une frêle allusion ou un jeu de mots , soit — mais toute écriture lui apparaissait en e
le mollet de la Muse. C’est même cela souvent que l’on entend par ce mot  : comprendre. Sentir les strophes du Lac effleure
llet s’occupa de meubler sa maison de beaux esprits et son langage de mots sans reproche. Et ainsi la Dernière Mode s’ingéni
té, qui désigne les objets par des termes inattendus, ne crée pas des mots , mais bien plutôt restreint le nombre des mots po
endus, ne crée pas des mots, mais bien plutôt restreint le nombre des mots pour plier à des services nouveaux et logiques ce
’ont approché l’ont dit infiniment spirituel. Le métier de faiseur de mots est devenu aujourd’hui si bas qu’il en évitait le
généralement lorsque se déposait sur le papier une cristallisation de mots rares. La Prose pour des Esseintes n’a guère de l
xacte, pourraient s’appliquer à Mallarmé : « Son esprit n’était ni en mots , ni en traits, mais il voyait les choses d’un poi
des Identités, le contraire exactement de la critique au sens pur du mot . La vérité est qu’au lieu d’un sujet il y en a de
eusement dans leur étui de cuir63 ». A la même époque il écrivait les Mots Anglais et bâtissait sur l’analogie la plus bizar
ymboliste. Mallarmé, avec sa qualité rare et ses limites, confirme le mot cité plus haut sur l’idéalité du monde « vérité e
littéraire. Bien que Mallarmé n’ait pas une nature de philosophe, ce mot s’applique bien à lui dans le sens, ou plutôt dan
e métaphysique de Hegel, et l’on peut dire, si l’on veut résumer d’un mot sa personnalité, qu’il fut l’application systémat
la diversité, sur terre, des idiomes empêche personne de proférer les mots qui, sinon se trouveraient, par une frappe unique
me matériellement la vérité. » Et ce sentiment il le pousse, dans les Mots Anglais, fort loin du côté de la fantaisie. Il ne
n’est pas à l’être qu’il faut emprunter notre expression, puisque le mot ne désigne une existence qu’en se chargeant de ma
’une croyance obstinée de visuels à l’être nécessaire et suffisant du Mot . Le Nénuphar Blanc m’apparaît comme le Parménide
t dans un monde subtil de sensations et d’idées, il ne donnait pas au mot exister, ou plutôt il n’éprouvait pas dans ce mot
l ne donnait pas au mot exister, ou plutôt il n’éprouvait pas dans ce mot sa signification usuelle. Il le reculait et le di
té tenait en effet à sa pensée, c’est pourtant sur l’obscurité de ses mots , de son expression, qu’il fonda sa doctrine esthé
’ont que faire. « Évoquer, dans une ombre exprès, l’objet tu par des mots allusifs, jamais directs, se réduisant à du silen
dernier n’appliquerait-on pas exactement la définition de Mallarmé «  mots allusifs, jamais directs, se réduisant à du silen
e je viens de citer — isolés sur le blanc d’une page peuvent, par des mots mystérieusement choisis, faire bruire, indéfini,
rces. Recréer une émotion au lieu de la décrire, résumerons-nous d’un mot ce qui précède. Et ce principe ou cette visée, be
son effort vers une essence de lyrisme, la pierre d’achoppement. Tout mot signifie quelque chose, et signifier ce n’est pas
n second degré ces qualités naturelles du lyrisme, de transporter aux mots eux-mêmes cette fonction toute allusoire des noti
n, avec une obstination fine et têtue. De là tout un vocabulaire. Les mots de la poésie romantique, comme de toute poésie, c
matériel, positif, visuel, ils sont des objets. Mallarmé voudrait des mots qui fussent des sujets. Dans la poésie romantique
de vue d’une émotion qui agit, non d’un discours qui prouve. Mais le mot , en même temps qu’il existe du point de vue music
a prose et l’éloquence. Prends l’éloquence et tords lui son cou. Le mot , lui aussi, ne doit avoir qu’une valeur allusive,
sur la page blanche qu’une buée d’émotion. De là l’emploi préféré des mots négatifs, des « absences » qui figurent non une r
er : la phrase supprimée, le minimum grammatical aboli, un rosaire de mots égrené sur la page blanche (Un coup de Dés jamais
nes, Il y a logique. ; Le hasard pur — au sens où Mallarmé prenait ce mot et concevait le problème qui l’halluciné, — n’exi
de ce discontinu, de cette fulguration incessamment nouvelle, de ces mots et de ces vers dont chacun, en un mouvement de ha
étourne de l’autre, de cette arabesque enfin, car il nous livre en ce mot avec son fil conducteur l’ordre qui dispose l’Apr
ubtiles racines, ou elle comporte comme une de ses significations, le mot de Boileau, — un beau désordre, effet de l’art. C
s l’ordre ordinaire (et l’étymologie ici rapproche fort bien les deux mots ) paraît, avec la logique artificielle du prévu, l
a passion idéaliste de Mallarmé l’amène à des images-types, celles du mot , du vers, du Livre, non à des idées, mais à ces I
s, pensées grâce au fait même qu’extérieurement elles ne sont pas. Le mot de Tacite sur les images de Brutus et de Cassius
uë chez Mallarmé. Ses puissances de rêve, ses espaces de page sous le mot , d’eau sous la rame, forment autant de robes fuya
moule nouveau, afin de ne pas laisser prise au procédé, investir les mots d’une signification essentielle et purifiée, cons
pas de corriger fréquemment les siens dans les éditions nouvelles) «  mot total, neuf et comme incantatoire » il l’emporte
total, neuf et comme incantatoire » il l’emporte par la durée sur les mots isolés qui vieillissent, ou mieux il leur communi
ployer. Ils le sont à plus forte raison dans sa phrase de prose : le mot composition n’a pas pour lui son sens ordinaire,
es ordinaires dans notre vision spatiale du temps, ne sont, comme les mots du langage entre les mains souveraines de l’espri
n quelque sorte, régularisée. Il parlait à travers les nuages, en des mots imprécis, en une forme de rêve. La mort n’est pas
des grandes lignes définitives, du passé, du révolu. Les deux sens du mot achèvement au fond ne diffèrent pas, et la mort,
sont, peut-être, malgré la grimace à le faire, entretenus, plusieurs mots durant, du même objet exactement108 ». Ainsi tout
sistance du plan oratoire ; c’est la nature et la qualité du vers, du mot , comme dit Mallarmé, incantatoire, vierge, ou des
mplique la disparition élocutoire du poète, qui cède l’initiative aux mots … Chimère, y avoir pensé atteste, au reflet de ses
émité absolue, à leur hyperbole de poésie pure. Il voulait que chaque mot naquit, non d’une langue où des milliers d’emploi
gueil romantique, ce fut avec un autre orgueil. Il parut retourner le mot de Malherbe en professant que l’État et tout ce q
lfred de Vigny. C’est en son honneur que Sainte-Beuve avait risqué le mot de tour d’ivoire. Mais cette tour Vigny avant mid
site, stances ou sonnet, pour n’être point lapidé d’eux117. » Sous ce mot d’interrègne, qui revient parfois chez lui, Malla
ent le mouvement qu’en marchant. On peut d’ailleurs sourire un peu du mot aise : d’un malaise à réaliser vient cette aise à
Milton, quelque universellement notoire que soit, déjà, Scribe. En un mot , l’impression que laissent les vers, même inconnu
, à la fois traînante et légère, que remplaça une voix prononçant les mots sur un ton descendant : « La Pénultième est morte
enir certainement venait de visiter de son aile ou d’une palme. » Ce mot de Pénultième avait été rabâché par lui, dans la
sonorité détachée et enveloppée par le vide même de son sens actuel, mot hermétique et lointain qui met en jeu le subconsc
ns qui s’ensuivent sont d’une logique vivante et en somme précise. Le mot , surgi seul, par sa propre vertu musicale, apport
tième tire, comme une aile qui glisse, un son, de sorte aussi que le mot se termine non dans un vide absolu, mais dans un
es liquides. L’impossibilité douloureuse pour la pensée de laisser un mot ainsi isolé, le minimum d’effort, la moindre acti
, celui qui la formule en un tout logique. Ce n’est plus seulement le mot qui s’impose comme un son, c’est la phrase, maint
montée à la vie, se libère d’abord de l’état musical qui a suscité le mot , — puis de la voix intérieure qui l’a prononcé ;
e la dégrader dans les plans réguliers de son esprit. Pour enlever au mot Pénultième le poids absolu, effarant, qui l’incru
, avec la même origine, n’est qu’un cas privilégié. Comme autour d’un mot un cercle d’images inattendues, éveillées par les
tler, il ne s’attacha que très peu aux correspondances picturales des mots , leur préférant celles de la musique. Il n’écrivi
it-on assez exactement à son mode poétique d’enchaîner les images ces mots de Schiller : « Quand je m’assieds pour écrire un
ail continu152 ». En général la périphrase du xviiie  siècle donne au mot , pour substitut, une description, peint et ne nom
un appel et une interférence d’analogies d’où seulement est banni le mot à commenter, non comme vulgaire, mais comme rendu
arméen — simplement parce que manque, par sobriété ou distinction, le mot . Je renvoie à ce que j’ai dit de l’allusion. Auss
on excessive réduit la métaphore à son minimum de place, parfois à un mot (le goût de l’hypallage formait la transition). C
ypallage formait la transition). Chaque vers des sonnets, même chaque mot , est la tranche d’une image sous-jacente ; par ho
ous revenons par des voies nouvelles dans le même cercle d’idées : le mot de Théophile Gautier nous permet de mesurer par u
Chapitre III. Les figures J’entendrai par figure, faute d’autre mot , en un sens plastique, en un sens de ballet aussi
e, les plafonds ailiers par l’ampleur de blancs, les habitués par les mots , la gardienne par l’Idée. Les deux groupes d’imag
e fixe De scintillations sitôt le septuor. Les sept lettres mêmes du mot , la sonorité d’or de la rime masculine, la pointe
une conception harmonieuse et claire de l’esprit. Chapitre IV. Les mots Si Mallarmé écrivit peu, son œuvre rare nous d
ation de l’intimité même de la race, en sa fleur, le parler »161. Le mot , pour lui, revêtait une existence très présente e
sa « noble faculté poétique ». Enveloppé de musique et de mystère, un mot souvent s’impose à lui, non par sa signification,
on se légitime par cette existence. Autour de lui s’évoquent d’autres mots et cristallise un vers, une strophe, un poème. (E
ger. Le travail postérieur ne vous permet pas de discerner, parmi les mots ensuite survenus, dans le jeu de l’esprit poétiqu
tant il semble bien que le sonnet Ses purs ongles soit aménagé sur le mot lampadophore. Plus curieusement. Mes bouquins re
d’une antique Amazone ». Mallarmé sent intensément cette présence des mots Chacun, pour lui, semble s’isoler, « d’un lucide
mant méditatif et mobile, pénètre dans le papier jusqu’aux racines du mot , qu’en elles il s’ingénie et se perd. Il conçoit
sfiguration en le terme surnaturel, qu’est le vers162 ». « Il yades mots que nous n’avions jamais entendus avant tel artis
que lui attribue assez vraisemblablement M. Mauclair163. Pour que ces mots fussent entendus, l’exemple de Hugo et la techniq
eurs ont pratiqué comme un des secrets de leur art. A-t-on entendu le mot pluie avant d’avoir goûté ce vers de Ronsard sur
mat tourangeau ? Ainsi Mallarmé, comme tout bon poète, met à bien des mots le nimbe sacré Mordant au citron d’or de l’idéal
eloppé en des méandres subtils de réflexion le texte célèbre, Car le mot , qu’on le sache, est un être vivant. « A toute la
ire, et se rapprochant ainsi de l’organisme dépositaire de la vie, le mot présente, dans ses voyelles et ses diphtongues, c
ais sur une langue étrangère, propre à l’amphithéâtre, l’anglais. Les Mots Anglais représentent un fort travail, mais on ne
ication, tantôt devinée, tantôt méconnue par les hommes, créateurs de mots  ». En attendant, veut-on quelques échantillons de
ns de son anatomie des consonnes ? (Il s’agit, ne l’oublions pas, des mots anglais.) B « cause les sens divers et cependant
atériel du livre. Elles donnent une atmosphère à son hallucination du mot . Les remarques auxquelles, dans une page de voyag
parce qu’on a conservé certaines habitudes d’enfance. Les lettres des mots , les majuscules initiales, disent aux enfants bea
aine un « palais d’idées ». Une page est pour Mallarmé une chambre de mots , mieux une grotte de mots, comme celles des conte
. Une page est pour Mallarmé une chambre de mots, mieux une grotte de mots , comme celles des contes orientaux. « Les mots,
, mieux une grotte de mots, comme celles des contes orientaux. « Les mots , d’eux-mêmes, s’exaltent à mainte facette reconnu
té de feux distante ou présentée de biais comme contingence167 ». Le mot usuel, celui du langage et des journaux, selon Ma
mes, Mallarmé admire en Beckford « le collectionneur se procurant les mots brillants et vrais et les maniant avec même prodi
nes l’usage de leur circulation et l’usage de leur beauté propre, les mots comportent à la fois ce qui se dit du discours, l
s que sur eux, indépendamment des connexions techniques, allument les mots voisins. De là, chez Mallarmé, ces touches sensue
ntanées, ces interférences de reflets, toute cette vie matérielle des mots derrière laquelle se dissimule le schème logique,
et en dehors desquelles elle n’est rien. Et cette figure, donnée aux mots , de pierres précieuses, revient chez Mallarmé ave
ittéralement par Leconte de Lisle dans ses traductions il dit : « Ces mots non traduits gardent le charme des bijoux authent
authentiques dont un sculpteur enrichirait ses marbres purs169 ». Les mots « s’allument de reflets réciproques comme une vir
e dans son Rapport de 1867 : « Banvilleale sentiment de la beauté des mots . Il les aime riches brillants et rares et il les
reries autour d’un bras de femme ». Ce sont ces fleurs de pierreries, mots du poète, que Mallarmé dans le Toast Funèbre susc
’art romantique. » M. Maurras alors rappelle Hugo, la souveraineté du mot  : « Le mot jusque-là asservi tout au moins à son
ique. » M. Maurras alors rappelle Hugo, la souveraineté du mot : « Le mot jusque-là asservi tout au moins à son sens, c’est
fond des sujets évoqués. Ces messieurs se contentaient d’assortir des mots à de certains thèmes et l’essentiel était pour eu
rtiment réussi. » La poésie peut tout s’assimiler sous la beauté des mots . Elle peut se passer de tout sauf de la beauté de
la beauté des mots. Elle peut se passer de tout sauf de la beauté des mots . Comme dans les pertes de la mémoire, cela lui re
la lui reste en dernier qui a été acquis en premier, et cela c’est le mot que tous, enfants, nous avons chanté pour lui-mêm
rfèvre, la marchandise ne vaut pas l’enseigne ; leurs assortiments de mots sont généralement pauvres, et je crois bien que p
is bien que parmi eux Heredia seul eut le sens propre et exubérant du mot . Et puis, prendre le mot en lui-même, pour lui-mê
edia seul eut le sens propre et exubérant du mot. Et puis, prendre le mot en lui-même, pour lui-même, est bien un cas patho
dans le Démon de l’Analogie ne l’a pas présenté autrement. L’usage du mot , en toute poésie, comporte deux limites, dont l’u
l’autre : c’est le sens de la phrase d’abord, c’est le vers ensuite, mot supérieur, élargi « le vers, dit Mallarmé, n’étan
e, mot supérieur, élargi « le vers, dit Mallarmé, n’étant autre qu’un mot parfait, vaste, natif172 ». Les balancements, les
uptures et les rétablissements d’équilibre entre ces trois pouvoirs — mot , phrase et vers — font la vie poétique, à l’image
ors qu’il rêve d’une poésie strictement formelle, d’un pur travail de mots . Je ne dis pas qu’il le pratique, mais qu’il le r
emble-t-il à l’état de symbole, la pointe extrême de l’esthétique des mots seuls, moins parnassienne qu’hugolienne, le derni
demeuré les vrais bois mêmes ». Apparence seulement. Cette poésie des mots purs, retirée du bain oratoire, puis descriptif,
ulu s’en expliquer, et il s’est défendu d’avoir réalisé une poésie de mots . Ces lignes, réponse dans l’Enquête de Jules Hure
n effet les joyaux de l’homme : là il yasymbole, il yacréation, et le mot poésie à ici son sens : c’est, en somme, la seule
tat d’âme, c’est indûment qu’on s’en pare ». Il est bien vrai que le mot n’a pas pour lui comme il l’a pour les descriptif
es strophes si vainement splendides d’Emmanuel Signoret. La valeur du mot dépend moins du sens qu’il implique pour la pensé
un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange Donner un sens plus pur aux mots de la tribu Proclamèrent très haut le sortilège b
Du sonnet parnassien, la plus grande part de la beauté est faite des mots rares, exacts et pittoresques. Pas un soupçon de
criptive pourrait rompre le rythme du vers, elle n’aurait pas un seul mot à changer. Chacun de ces mots dit splendidement e
ythme du vers, elle n’aurait pas un seul mot à changer. Chacun de ces mots dit splendidement et avec plénitude tout ce qu’il
adnus, qui s’allie parfaitement aux goûts historiques de l’école. Les mots de cette poésie, immobilisés en un sens clair, pl
s points d’arrêts, des images au repos. Chez Mallarmé au contraire le mot est toujours pris de profil dans quelque acceptio
es taire aussitôt, comme à la fin de la Prose pour des Esseintes. Ses mots sont des centres de divergence d’où se disperse u
ce d’où se disperse un sens musical, je ne dis pas un son musiclé. Un mot est une image qui se défait dans la pensée mouvan
e défait dans la pensée mouvante. Il en est ainsi de presque tous les mots essentiels du sonnet sur Poe, — sauf voix étrange
auf voix étrange amené par la rime. Grief forme un bel et pur type de mot mallarméen. Désastre à malheureusement, par son p
heureusement, par son pluriel, traîné à des fins de vers. Surtout ces mots ne nomment pas, pour les faire, joyaux verbaux, d
mé (n’y aurait-il pas pensé en l’écrivant ?) Les vers, et presque les mots , se correspondent, deux par deux, invertis en ref
1 et 6. La position instable et les significations détournées de ces mots paraissent communiquer à Mallarmé une perpétuelle
t fréquemment à l’anglais, il paraît chercher par-delà ces langues le mot qui avec une pureté de source à jaillit natif ».
on d’un objet, échappant, qui fait défaut174 ». Nous pensons avec des mots , mais « la diversité sur terre, des idiomes empêc
 la diversité sur terre, des idiomes empêche personne de proférer les mots qui, sinon, se trouveraient, par une frappe uniqu
les différentes formes de la vérité linguistique sont fragmentées. Un mot , dans une langue idéale, nous donnerait l’intuiti
e vers a pour fonction de recréer cette langue idéale, de conférer au mot , sous son rayonnement même, son poids et sa profo
la technique du vers en la rapprochant de celle de la peinture ; les mots dans le vers, comme les couleurs dans un tableau,
ennent des valeurs. On le ferait sentir en prenant comme exemples les mots mêmes que cite Mallarmé. Le timbre obscur de jour
us pur que le fond de mon cœur. Nuit se foncera par un entourage de mots graves ou par une répétition comme dans ces vers
i, le fait que, poétiquement, le vers, système de rapports, et non le mot , existe, que le vrai mot est le mot intégral et n
ent, le vers, système de rapports, et non le mot, existe, que le vrai mot est le mot intégral et non le mot de détail, sign
s, système de rapports, et non le mot, existe, que le vrai mot est le mot intégral et non le mot de détail, signifie ceci :
et non le mot, existe, que le vrai mot est le mot intégral et non le mot de détail, signifie ceci : le mot constitue essen
i mot est le mot intégral et non le mot de détail, signifie ceci : le mot constitue essentiellement une puissance de sugges
ellement une puissance de suggestion, il exerce sa suggestion sur les mots voisins avant de l’exercer par leur intermédiaire
nt de l’exercer par leur intermédiaire sur le lecteur. Mais, entre le mot et le vers, il y a un intermédiaire, un échafauda
des touches ou des taches colorées, absence, autant que possible, des mots qui matérialisent les rapports en-objets au lieu
ni grammaire, où l’ordre syntaxique ne déformerait pas la pureté des mots , où l’esprit de la syntaxe serait chez le lecteur
réalité de la syntaxe sur le papier. Même le pluriel, qui attente au mot , est souvent évité, remplacé par l’exposant maint
comme inutile, descriptif, oratoire. Si nous passons au détail de ses mots , nous sommes frappés de son horreur du cliché. Je
é, ma sœur au regard de jadis, qu’en un de mes poèmes apparussent ces mots  : La grâce des choses fanées ? » Et malgré la fid
clusivement qu’il goûtait cette sorte de grâce. Peut-être pourtant le mot lui resta-t-il, car il l’emploie dans Don du Poèm
ement filial, la pure blancheur du sein. Mallarmé ne francise pas des mots latins, selon la méthode de l’écolier limousin, u
es revues « jeunes ». Mais, amateur de langue neuve, il a le goût des mots et des expressions repris en leur sens étymologiq
rence, pour en déduire une signification plus pure, au type latin des mots . Je dis bien déduire, et il n’est pas certain que
il n’est pas certain que ce soit là un rajeunissement, un baptême des mots français par de l’eau fraîche ; peut-être est-ce
engendrent des fables. Et rien de plus naturel dans une poésie où les mots sont des foyers de suggestion. Comme tout poète i
ont des foyers de suggestion. Comme tout poète il se plaît à certains mots , qui reviennent dans sa prose autant que dans ses
s, des lambeaux de rime incorporés dans le vers comme désastre, — des mots dont, par une heureuse rencontre, le sens et la p
igne à ce qu’il signifie, et que Chateaubriand, en fin connaisseur de mots , avait déjà apprécié : à Bonaparte dont la bouffé
deur et l’angoisse du génie qui travaille, — Maint si fréquent. — Les mots négatifs, qui expriment, avec une ferveur sous un
sée, un repos, un silence, un vide, nonchaloir, absence, fuite. — Des mots qui mettent autour d’un terme usuel plus d’hermét
a poésie anglaise. Mais par quelle perversité cet artiste délicat des mots paraît-il rechercher, dans sa prose, certains ter
eille sale quand, aux pages 91 et 155 de Divagations, on rencontre le mot , ornement de la langue électorale et parlementair
la pensée de Mallarmé, la raison de son goût instinctif pour certains mots qui semblent reproduire en leurs lettres et en le
tres et en leurs syllabes leur Idée même. Mais entre les éléments des mots une telle concordance n’existe que par la plus ra
mme l’individu isolé n’est selon Comte qu’une abstraction sociale, le mot , dont heureusement j’ai très mal réussi à isoler
réussi à isoler l’étude, n’est qu’une abstraction rythmique. Le vrai mot c’est le vers, et ces lignes de Mallarmé continue
ment celles de Platon : « Le vers qui de plusieurs vocables refait un mot total, neuf, étranger à la langue et comme incant
ade, l’Après-midi, en sont de radieux écrins. « Le vers qui refait un mot neuf et comme incantatoire… » Ces purs mots incan
s. « Le vers qui refait un mot neuf et comme incantatoire… » Ces purs mots incantatoires nous révèlent peut-être un des secr
e, la sécheresse, n’impliquent-ils point cette initiative laissée aux mots , particulièrement aux mots prépondérants de la ri
ent-ils point cette initiative laissée aux mots, particulièrement aux mots prépondérants de la rime ? De là les bouts-rimés
s messes et prend de l’eau bénite. L’initiative passe de l’esprit aux mots comme ici de l’esprit aux choses. Ne nous mépreno
Mallarmé lui-même provoque quand il parle de céder « l’initiative aux mots  ». La suggestion des phrases par les mots, c’est
de céder « l’initiative aux mots ». La suggestion des phrases par les mots , c’est l’essentiel de l’inspiration. Le principe
er le mur uniforme et impassible de l’infanterie anglaise, et le seul mot métallique et clair de cavalerie met au-dessus, d
évérance ces procédés est Hâtivement de langue anglaise. Le livre des Mots Anglais, sa bizarre anatomie des consonnes, doit
éfaut de celui-là, l’assonance peut produire un autre effet. Des deux mots en assonance l’un exprime le reflet de l’autre (2
congélation qu’il exprime. Dans le dernier vers du sonnet, le dernier mot , la longue du Cygne, soulignée visuellement par l
e. Comme Mallarmé lui-même, après bien d’autres, le remarque dans les Mots Anglais, les consonnes forment le squelette du mo
remarque dans les Mots Anglais, les consonnes forment le squelette du mot et les voyelles sa chair. Le vers de Nanine rappe
la phrase, rendu sensible, il passe en la voix même, par l’éclat des mots , l’insistance des syllabes fortes, l’allitération
a en effet ces caractères contradictoires du vers français, à la fois mot rythmique auditif, mot littéraire visuel, deux él
es contradictoires du vers français, à la fois mot rythmique auditif, mot littéraire visuel, deux éléments que le génie fai
elle — à une perception visuelle du vers. « Qu’une moyenne étendue de mots , sous la compréhension du regard, se range en tra
plus de jeu, où les syllabes séparées, non liées et raidies en longs mots préexistants, sont plus souples et plus ductiles
mots préexistants, sont plus souples et plus ductiles pour former le mot unique, incantatoire, du vers, Et laisse un bloc
rtée du vers, en mettant deux ou même trois accents (je prends ici le mot non plus au sens rythmique mais au sens syntaxiqu
sens syntaxique) où le vers sans rejet n’en comporte qu’un, celui du mot qui rime : auquel le rejet ajoute d’abord celui d
u’un, celui du mot qui rime : auquel le rejet ajoute d’abord celui du mot rejeté, puis celui du suspens entre la rime et le
ent aussi le rejet est un moyen de mettre en vue, dans une phrase, le mot imagé, frappant, à la rime, en rejetant au vers s
allarmé équivaut à une sorte de division des tons qui fait du dernier mot d’un vers, du premier mot d’un autre et de leur i
te de division des tons qui fait du dernier mot d’un vers, du premier mot d’un autre et de leur intervalle trois touches ju
ge du bleu et l’image du froid. Tout en restant liés, chacun des deux mots prend, l’un par la rime, l’autre par le rejet, sa
.) (Pays est dans le poème, qui dit une sorte d’émigration d’art, un mot important.) Encor ! que sans répit les tristes c
ombeau.) D’autres fois, mais plus rarement, tout l’accent est sur le mot rejeté. Une ligne d’azur mince et pâle serait Un
de Victor Hugo est le surjet le plus saisissant que je connaisse. Le mot en surjet figure littéralement, tendue d’un geste
détachant toutes deux à la fois, le surjet à la rime doublement, les mots qui font image. Mais proche la croisée au nord v
. Quand en face tous leur ont craché les dédains, Nuls et la barbe à mots bas priant le tonnerre, Ces héros excédés de mala
d dans le rythme des précédents tercets. D’une version à l’autre, les mots ont peu changé, l’accentuation est toute différen
te substitution d’accents exprime mieux encore que la substitution de mots l’image de mouvement hasardeux et piteux. VIII. —
le seul rôle rythmique, allitérant, d’exciter. X. — Des deux premiers mots , la juxtaposition de deux fortes, contraire, à mo
itude. Il a fallu, pour que le vers fût bon, changer, avec l’idée, le mot à la rime. De là le troisième vers qui remplace,
pas une des pures lignes qui font sa perfection plastique. XII. — Le mot propre passe du troisième vers au premier, laissa
té plutôt que leur poids rythmique qui a amené le poète à changer les mots . Il a, cette fois, introduit, au lieu d’une épith
place à une autre plus accentuée. XVII. — Dans le deuxième vers deux mots plus pittoresques, au lieu de deux signes de lang
e rien de lui, laisse sa passion, sa « flamme » (on peut reprendre le mot intact en le sens du xviie  siècle) toutes vivant
s vivantes pour l’aimée. Au quatrième vers, solitaire faisait un beau mot , mais l’épithète était vague et un peu usée. Le t
aimée que le vers évoque, ou plutôt qu’il est. L’allitération même du mot tête tient alors le vers tout entier, et ses cons
ivole comme banal et peu suggestif, remplace l’épithète morale par un mot sensuel, le délice, qui s’incorpore au vers par l
à une tête mutine et mignonne. Au premier vers du tercet suivant, un mot imagé et sonore remplace un mot vague et même pla
Au premier vers du tercet suivant, un mot imagé et sonore remplace un mot vague et même plat. Quant aux deux derniers ils n
shakespearien. Je termine ici ces analyses techniques. A ceux que ce mot à mot aurait impatientés, que ces minuties auraie
spearien. Je termine ici ces analyses techniques. A ceux que ce mot à mot aurait impatientés, que ces minuties auraient fai
chez le lecteur ou mû par la vertu de la place et de la dimension des mots . » Mais ce mécanisme achevé évolua à vide « selon
la cherche constamment dans la répétition. Le mouvement repart sur un mot non rejeté, mais répété du vers ou de la strophe
st constitué et terminé par la rime, ne comprendrait pas ces derniers mots de M. Kahn. Mais c’est que précisément le vers pa
rdre. Les vers, les images, semblent juxtaposés, amenés au hasard. Le mot de Rivarol au sujet de Delille vient à l’esprit :
églige la fortune du poème208. » Tout cela n’est qu’une apparence. Au mot  : composition, on donne d’ordinaire un sens orato
e. Remarquons cependant que ce sont des « sonnets irréguliers » et ce mot faisait maugréer, peut-être à bon droit, Gautier.
u se cristallisent selon des lignes décisives, ensuite le frisson (le mot revient, dans la phrase de la Gloire et dans le s
du dernier tercet ! Pas une phrase, mais une constellation de quinze mots , et, autour, la page blanche. Qu’un écrivain avid
onstruction grammaticale, les verbes tus. Dans le sonnet à Puvis, les mots des deux quatrains sont enfilés sur un fil verbal
ible, réduit à son expression la plus simple, l’auxiliaire « a ». Des mots piques pour circonscrire, avec le moins de matièr
ruction. Il l’amena à une concentration croissante, l’épurant de tous mots accessoires ou parasites. Enfin il piqua dans les
purant de tous mots accessoires ou parasites. Enfin il piqua dans les mots des sens détournés, allusifs, subtils. De ce styl
erai, avec des exemples, les aspects les plus significatifs. I. — Les mots forts n’y sont presque jamais les verbes, ce sont
s que nous avons vue, dans le rejet poétique, concerner la rime et le mot rejeté. Les rejets 3 et 6, par leur analogie, écl
mploie aussi volontiers l’article : « Éclat, l’unique, attardé par un mot imperturbable225. » « Ce trait, le capital226. »
eur de Mallarmé n’ait pas à attendre le verbe, mais à le fournir. Les mots , nous l’avons vu, inclinés vers leur sens substan
s raisons, soustraits à leur fonction de liaison pour faire figure de mots indépendants. « Les imaginations furent inouïes e
, selon un rayon, puis d’autres, perd l’ennui250. » VI. — Deux petits mots qui jouent chez Mallarmé un rôle particulièrement
r le ni est rejetée tout à fait au bout de la phrase, dans le dernier mot , sans effet, et commentée dans la phrase qui suit
à suggérer, par des allusions et des rapports, avant de le nommer, le mot , à le préparer de sorte qu’il ne s’ajoute à la ph
es, partout où sa voix rencontre une notion, cueillir266. » Ainsi le mot , rejeté loin de celui qui le régit, suspendu et t
tesse presque absolue, ou simplement littéraire dans le vieux sens du mot , trouve, à la rampe, vie. » La ponctuation est i
à la rampe, vie. » La ponctuation est ici, vraiment, le substitut du mot , et, de façon bien mallarméenne, la réticence ou
éticence ou l’absence qui en évoque la seule mobilité suggestive. Les mots , prépositions et conjonctions, cèdent la place à
disjonction. Nous établissons d’ailleurs entre la ponctuation et les mots dans l’écriture, entre les arrêts et les intonati
é, antithèse de la période, au lieu de chute comporte un arrêt sur le mot décisif, ménagé ou rejeté, qui de cet arrêt la so
hentiquement nouée, comme une boucle en diamants, des ceintures ». Ce mot isolé, monosyllabique souvent, qui termine, est l
mobilise et le disjoint. Cette prose n’admet pas un ordre naturel des mots . Elle les prend et les pique, avec un geste de jo
c un geste de jongleur. La phrase se défait, se refait, ondule en des mots , comme en autant de mouvements brefs et successif
-t-il pas, qui requiert de tout son cœur, et dès l’écorce même de ses mots , le recueillement intérieur et l’habitude du sile
ait lire ici, comme on lit un journal, en devinant les deux tiers des mots , qui n’est pas emporté voluptueusement par la sûr
ent par la sûre ampleur d’un flot oratoire, mais qui doit, sur chaque mot , poser son regard et le peser de ce regard. Alpho
la distribution de la lumière dans un tableau, à mettre en valeur les mots . « L’emploi des arrêts, dit un psychologue, devi
associées très rapidement dans notre esprit… La liaison objective des mots prononcés par celui qui parle ne représente pas t
: mettre en valeur, par une disjonction occasionnelle, également deux mots que mêlerait trop, les estompant, leur pur rappor
ité qui convient à l’image de mise en rang sur un fil. Et, au dernier mot , selon l’habitude de Mallarmé, isolé et en valeur
clamation ne se place pas à la fin de la phrase, mais il porte sur un mot , dans la phrase même, un mot qui, par lui, signal
a fin de la phrase, mais il porte sur un mot, dans la phrase même, un mot qui, par lui, signale l’arrêt ou l’appui. « Malic
libre elle-même, de cette prose libre. Elle transmet le reflet que le mot , pierrerie, échange avec les pierreries voisines.
ponctuation se conçoit presque, pour qui écrit, comme antérieure aux mots . « Tant, que je préfère selon mon goût, sur page
z lui, des images motrices. La ponctuation figure un mouvement et les mots des arrêts. La pensée, par dessous les mots, ces
igure un mouvement et les mots des arrêts. La pensée, par dessous les mots , ces mots « transparent glacier des vols qui n’on
ouvement et les mots des arrêts. La pensée, par dessous les mots, ces mots « transparent glacier des vols qui n’ont pas fui 
nne, de pensée, nous paraîtra plus vraie peut-être d’un degré que les mots qu’elle anime et fluidifie. On comprend alors qu’
un divorce ou simplement des relations correctes entre la musique des mots et la musique des sons, cela est un fait. Mallarm
ification »287. N’est-ce pas cette vertu musicale qui, sous ces mêmes mots presque, fait, dans l’Après-Midi Évanouir du so
être. Ce besoin matériel de signification, ne saurait-on l’enlever au mot  ? se demande Mallarmé avec cette persévérance de
se trouver face à face avec l’Indicible ou le Pur, la Poésie sans les mots  ? »291. Il entend par musique ce qu’il croit que
serait pour lui la musique s’il était musicien : une poésie sans les mots . Mais que signifie ce terme ? Mallarmé ne montra-
e montra-t-il pas précisément que l’effort et la qualité dernière des mots consiste, par leur raréfaction même, à nous suggé
ction même, à nous suggérer, seuls, l’idée de cette « poésie sans les mots  » ? Il voit là, à tort, sans doute, un signe part
une atmosphère plus nette et plus pure. Ne concevrait-on pas ces deux mots comme deux caractères chinois ? Sa poésie qui ten
omme deux caractères chinois ? Sa poésie qui tend, vers la fin, à des mots évocatoires juxtaposés sans grammaire, n’était-el
’un orateur. Chez l’orateur la pensée se disperse dans le torrent des mots . L’homme de Toulouse pense en parlant. Mallarmé p
de la Dernière Mode il écrivait : « La Décoration ! tout est dans ce mot , et je conseillerais à une dame, hésitant à qui c
implique la disparition élocutoire du poète qui cède l’initiative aux mots . » Mais par-là n’est nullement impliqué le désord
Régression, plus loin, vers le caractère chinois, l’hiéroglyphe, les mots du « grimoire », tout ce qui, dans l’écriture, at
pporte peut-être la formule de quelque décadence, ou, si l’on juge ce mot imprécis, si l’on craint quelque confusion avec c
énéralement, n’importe les matières318. » On remonte par ce filon au mot célèbre de Buffon : « Tous les rapports dont le s
si telle indue, qu’il assuma, puis rend, frappée à l’authenticité des mots et lumière triomphale de Patrie, ou d’Honneur, de
ne nous fait-elle pas présager quelque messe byzantine. Elle dit le mot  : Anastase, Né pour d’éternels parchemins — où l
s le drame, la présence. Pourtant ne l’exagérons pas. A la messe, les mots d’un latin incompris suffisent pour que l’âme, su
taché de la musique pour l’incorporer au drame et pour composer à ses mots leur atmosphère. Et les musiciens qui se sont att
. Son Hérodiade est la Muse même de la poésie qui l’évoque. Poésie de mots ainsi que l’héroïne est une idole de joyaux, poés
iste. A propos de Mallarmé, on a parlé souvent de byzantinisme, et ce mot exprime vaille que vaille la part de conscience a
Ravenne. L’éclat des couleurs est incorporé au froid des pierres. Les mots , selon l’image qu’aime Mallarmé, sont juxtaposés,
on somptueuse, mais comme un moyen de créer l’objet dans un cercle de mots allusifs, et par un mouvement de suggestion. De l
ée. J’essaierai de satisfaire le lecteur exigeant ou sceptique par un mot à mot rigoureux. Ce travail d’exégète se trouve d
essaierai de satisfaire le lecteur exigeant ou sceptique par un mot à mot rigoureux. Ce travail d’exégète se trouve d’aille
L’enfant abdique son extase Et docte déjà, par chemins, Elle dit le mot  : Anastase ! Né pour d’éternels parchemins. Avan
méen. J’en prendrai les stances une à une. Stance I. — Hyperbole ! Le mot , dans son strict sens étymologique, est là pour i
humanité consciente. Tout cela d’ailleurs porte sa date de 1885 : les mots décadence, décadentisme avaient alors un sens ; A
n l’œuvre de ma patience. Un travail savant et complexe rapproche les mots pour qu’ils s’éclairent selon les affinités de le
ans la Maison du Berger est succession : la même musique et les mêmes mots mêlent la femme et le poème, le rêve d’amour figu
s à l’ampleur oratoire, des clartés locales émanées, sous la forme du mot suggestif, de chaque objet, substituées à la lumi
llarmé. De là l’image Sol de cent iris, qui indique ces lumières, ces mots . Sous leur éclat juxtaposé, le lien didactique, l
elle vivante, — mais bien plus vraisemblablement il a surgi ici comme mot approprié, parce que beau. Ils savent s’il a bie
savent, « disparition élocutoire du poète, qui cède l’initiative aux mots , par le heurt de leur inégalité mobilisés ; ils s
oici la terre de la poésie nouvelle, l’île de mystérieuse beauté. Les mots sont des sujets, non des objets, suggestion, non
matière subtile et radiante, Toute fleur s’étalait plus large. Les mots exhalaient leur haleine vivante, déposée, autour
rte point Le pur vase d’aucun breuvage. Ces fleurs qui figurent les mots , nous les reconnaissons : ce sont celles mêmes du
mages. Dans une lumière pure, dans un génie sans ombre, le jardin des mots éternels, De grandes fleurs avec la balsamique M
helley, que dut rêver Mallarmé. En cet état de grâce poétique, chaque mot , paré D’un lucide contour, lacune, s’isole du j
ntre le métier parnassien et la ferveur des symbolistes à l’égard des mots . Stance VIII. — La stance Gloire du long désir,
sommet du poème. Le sens se dégage très clairement, reproduisant les mots mêmes du Toast Funèbre. le devoir, Idéal que nou
onicienne, forme dernière de ce réalisme verbal, de ce mysticisme des mots , apparaît à l’arrière-plan. Les rimes équivoques,
font porter, de façon presque funambulesque, l’accent lyrique sur les mots purs, superposent, intensifient, dans le même con
s traversâmes, comment la saisir, la garder, avec ce besoin, inné aux mots , de signification, de raisons ? Poésie, lys dardé
hitecture de la page. On ne saurait reproduire ici cette partition de mots . A la typographie, part essentielle du poème, Mal
nte, il le conçoit comme une phrase unique, motif essentiel, dont les mots sont espacés dans l’œuvre, laissant, entre leurs
rose, et notre recherche, d’aboutir, en tant, si l’on joint mieux les mots , que poème critique ». Comprenons bien : œuvre de
e ou rentre, acceptant la succession d’autres ». La signification des mots s’adapte à une certaine place dans la page. C’est
ourbe originale et persévérante, à Un Coup de Dés : juxtaposition des mots , accent mis non sur leur nombre rythmique, mais s
jaillir un monde378 ». L’écriture, pour lui, c’est « le hasard vaincu mot par mot379 ». Cette hantise du hasard est née en
ans Cosmopolis. J’en reproduirai au moins, avec la disposition de ses mots , la Page I. UN COUP DE DÉS JAMAIS Quand bien mêm
grâce et de défi affrontera le problème dont la page pose le premier mot  : SI. La plume, aigrette de vertige au bord du go
e d’art il y avait de logique et (lui-même à la page III introduit le mot ) de maniaque. Logique d’un art visuel « Le livre
rtifices vit la poésie chinoise, combinant avec l’élément auditif des mots prononcés l’élément visuel des idéogrammes. Le si
Et cela fut assez rare, assez unique dans son époque pour que le même mot vînt spontanément à la pensée et aux lèvres de ce
spontanément à la pensée et aux lèvres de ceux qui l’entouraient, le mot qui fut le principe d’une influence morale plus q
délicatesse d’honnête homme le préservait de tout ce qui dans un tel mot prête à une attitude guindée ! Il méprise ce qui
disciples390 ». L’influence qu’il eût voulu propager tenait en peu de mots , ceux de la vieille consigne parnassienne : être
, mystérieusement se refait avec le texte entier, qui, de l’union des mots entre eux, arrive à n’en former qu’un, celui-là,
lités toutes morales comme la probité du métier, ce serait étendre le mot classicisme jusqu’à lui faire signifier, comme le
a préciosité. Création chez nous du génie féminin qui raffine sur les mots comme sur les meubles, les étoffes, les bijoux, l
e par la burlesque audace de Bergerac, qu’on ne voie pas là un jeu de mots , mais la même association qui fonctionna chez les
ure facile comme les jansénistes traitaient la religion facile : deux mots qu’il est monstrueux d’accoupler. Il transposerai
s c’est la poésie de Baudelaire qui a fait naître dans la critique ce mot , cette idée, ce lieu commun. Or il est frappant q
de son œuvre complète, tient un labeur immense : il voulut que chaque mot , repris avec un sens neuf, parût créé pour la pla
er à priori, en vue de tel effet : rimer, nombrer, ne pas toucher tel mot  ; ou enfin dire, à tout prix, quelque chose. « De
i mystique, à l’indéfini et aux vaticinations, le système complet des mots . En lui se posent les anciennes antinomies : les
ème complet des mots. En lui se posent les anciennes antinomies : les mots contre l’idée ; l’idée contre les mots ; le son e
les anciennes antinomies : les mots contre l’idée ; l’idée contre les mots  ; le son et le sens ; le thème et les effets ; l’
ressemblent à rien dans la poésie, pour une vue profonde et neuve du mot , du vers, de la syntaxe, du fait littéraire. Mais
rmonie et comme l’unité d’un cristal. Le premier sonnet, presque sans mots , et d’une ligne, comme une fine statuette, figure
 ». Je l’aime maintenant autant que les autres, et je raye les quatre mots malencontreux. 35. Voir Paul Delior : La Femme
et les Lettres, p. 42. 163. Le Soleil des Morts, p. 91. 164. Les Mots Anglais, p. 65. 165. Les Mots Anglais, p. 65.
e Soleil des Morts, p. 91. 164. Les Mots Anglais, p. 65. 165. Les Mots Anglais, p. 65. 166. Les Mots Anglais, p. 89.
Les Mots Anglais, p. 65. 165. Les Mots Anglais, p. 65. 166. Les Mots Anglais, p. 89. 167. Divagations, p. 290. 168.
196. J’ajoute, pour la commodité, les numéros. 197. J’emploie ces mots anciens pour abréger, dans la mesure où longue et
61 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XI. La littérature et la vie mondaine » pp. 273-292
aller les chercher ceux qui en ont besoin : il condamne également les mots qui ont cours aux halles et qui gardent l’odeur d
gardent l’odeur du peuple. Il donne dans le purisme. Il proscrit les mots anciens, sous prétexte qu’ils sont surannés ; il
u’ils sont surannés ; il n’admet guère eu fait de néologismes que des mots étrangers ; car le bon ton consiste, comme chacun
dans le monde la place d’honneur. Les voyez-vous faire la guerre aux mots grecs ou latins qui hérissent les poèmes de Ronsa
e que le peuple existe ? Loin que l’on songe à lui, il suffit que des mots se trouvent dans sa bouche pour être suspects de
s précieuses le traitent en ennemi personnel. On ne veut plus que des mots nobles, choisis, des mots de « bel usage ». On me
n ennemi personnel. On ne veut plus que des mots nobles, choisis, des mots de « bel usage ». On mettra en honneur celui urba
ongratulations. On empruntera aux Italiens concetti, lazzi, opéra, le mot et la chose du même coup. On dira avec les Espagn
elle s’appauvrit. Qu’on relise, dans La Bruyère, la longue liste des mots réprouvés par les précieuses. Chaleureux, courtoi
rtes et bien d’autres y figurent. Ne voulurent-elles pas proscrire le mot de poitrine, parce qu’on disait la poitrine d’un
e convenait pas que l’homme eût rien de commun avec ce vil animal. Le mot de face faillit périr aussi pour une raison non m
e, avec une légèreté qui reflète les frivoles jugements du monde. Tel mot était condamné, parce qu’il avait déplu à telle g
approbation, réagissaient contre ces excès. Ils pouvaient dire : Les mots que vous tuez se portent assez bien. Ils les emp
elle gâtait le style en l’ennoblissant hors de propos. La crainte du mot propre, qui était le mot ordinaire, menait à des
l’ennoblissant hors de propos. La crainte du mot propre, qui était le mot ordinaire, menait à des périphrases singulières.
la pensée part en fusées, un pétillement étincelant de saillies et de mots spirituels. On ne saurait désirer plus de finesse
ccupe, il est vrai, avec prédilection, de discussions frivoles sur un mot , sur un sonnet, sur un point de galanterie. Mais
ouleur sera bienséante, sa colère gardera une noblesse décente. En un mot , que la scène soit à Rome, à Athènes, chez les Ba
des puristes pour reprocher à Racine d’avoir hasardé dans Athalie les mots bouc et pavé. Certes, la tragédie obtient de la
revivre l’époque frénétique de la Ligue, vous chercheriez en vain un mot cru ou brutal. La poésie descriptive, à son tour,
par les autres, au nombre desquels est Boileau, sous prétexte que le mot âne, trivial en français, est parfaitement noble
mérage et là manie du bel esprit ; ils apprennent à préférer les bons mots au bon sens, la crème fouettée qui amuse le palai
ir que de l’entendre débiter sa petite marchandise ; il ne dit pas un mot qu’il n’adore. » Il arrive à Dorante d’être mécon
e faire savoir qu’Atalide est cousine de Bajazet. Mais cousine ! Quel mot trivial ! Il dira : Du père d’Amurat Atalide est
ère), dans sa tragédie La mort de Henri IV, rencontra sur sa route le mot si connu : « Je voudrais que chaque paysan pût me
, quoique un peu moins malheureux, pour faire entendre, sans user des mots du langage courant, la messe et le mystère de l’E
ai-je de l’éloquence religieuse énervée par la crainte de hasarder un mot vif ou un reproche blessant ; du sentiment de la
62 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
ne est curieuse. Si je dis un cheval noir, pendant que je prononce le mot cheval, vous vous êtes déjà figuré un cheval, et,
présentation, et vous avez ainsi dépensé de la peine inutile entre le mot cheval et le mot noir ! Au contraire, dans cette
vous avez ainsi dépensé de la peine inutile entre le mot cheval et le mot noir ! Au contraire, dans cette infaillible langu
; la personne pressée de se représenter quelque chose derrière chaque mot , si vous lui parlez de noir, aura le temps de voi
s de ce second exemple, Spencer est plus heureux : il remarque que le mot grande, placé au début, éveille les associations
a bonne heure ; mais ce qu’il en faut conclure, c’est que la place du mot dépend de l’effet qu’on veut produire et de l’idé
i une flotte de dix voiles qu’une flotte de dix navires, parce que le mot navire éveillerait probablement la vision des vai
avire éveillerait probablement la vision des vaisseaux au bassin ; le mot voile vous les montre en mer. — Soit, mais c’est
doute, il y a là plus de rapidité, mais il y a aussi autre chose : le mot semblable à vous empêcherait de prendre au sérieu
r du simple. Le langage ordinaire, dans son évolution, transforme les mots en vue de l’usage le plus commode ; la poésie les
e, comme on l’a dit, ne se constitue que d’idiotismes : idiotismes de mots , idiotismes de locutions, idiotismes de tournures
s, idiotismes de locutions, idiotismes de tournures. Si on traduisait mot à mot ces idiotismes dans une langue universelle,
otismes de locutions, idiotismes de tournures. Si on traduisait mot à mot ces idiotismes dans une langue universelle, on ce
prendra un relief d’autant plus grand qu’elle sera rendue en moins de mots . Balzac dit, dans une simple parenthèse : — « Car
. La phrase d’un discours est faite pour qu’on n’en pèse pas tous les mots dans la rapidité du débit, pour que les idées ess
pour que les idées essentielles soient seules mises en relief par des mots saillants. L’éloquence nous donne, par l’improvis
moins pénible de la phrase, à la naissance de l’idée pétrie dans les mots  : c’est ce plaisir royal qu’éprouva Louis XIV à v
nts ; la poésie est une magie qui, en un instant, et derrière un seul mot , peut faire apparaître un monde. On ne doit donc
à leurs mains et ajoute : Ce jour-là nous ne lûmes pas davantage, ces mots voilés, par tout ce qu’ils laissent entrevoir d’a
s : elles prennent un sens intellectuel, moral et même social ; en un mot , elles deviennent des symboles. Pour leur donner
ui, à ce que, par comparaison, il nous est commode de reconnaître des mots disposés en mètres ». Cette théorie est évidemmen
n de donner une forme et une architecture aux idées, aux phrases, aux mots . Toute symétrie et toute répétition a son charme
les éclatantes, à des a ouverts, à des o et à des ou arrondis, et les mots éclatent comme des fanfares : « Salve, dimora cas
on s’en souvient, pose cet axiome : « On n’entend dans un vers que le mot qui est à la rime. » Le paradoxe est ingénieux ;
celyn que son chien accueille, il est difficile de n’entendre que les mots à la rime : « Ô pauvre et seul ami, viens, lui d
ut où le ciel mit deux cœurs, s’aimer est doux ! » Malgré l’effet du mot aimons-nous dans le premier vers, il est clair qu
e l’impression qui émeut vient de tout ce que les vers contiennent de mots et de sentiments. Ce qui est vrai, c’est que la r
st vrai, c’est que la rime finale est un moyen de mettre en relief un mot , par conséquent, une image ou une idée. S’il étai
, une image ou une idée. S’il était vrai que l’on entend seulement le mot à la rime, on pourrait ne lire des poètes que les
ent le mot à la rime, on pourrait ne lire des poètes que les derniers mots de chaque vers. C’est ainsi que Lamartine, pour s
s la dernière strophe, les vers ont le vol léger de la fée ; tous les mots sont ailés, habile, agile courtière ; et le triom
n soi un monde, prêt à reparaître dès qu’on y projette un rayon Si le mot mis à la rime prend nécessairement du relief, par
consciencieux qui prétendent, comme on dit, « faire un sort à chaque mot  » ; au bout de cinq minutes, les mots qu’ils veul
on dit, « faire un sort à chaque mot » ; au bout de cinq minutes, les mots qu’ils veulent mettre tous en lumière, étant unif
dées, qui fait que l’une s’unit à l’autre en un mariage divin ; en un mot , elle est un accord qui symbolise pour l’oreille
utres accords. Mais pourquoi le poète ne ferait-il s’accorder que des mots et des rimes ? Pourquoi ne ferait-il pas aussi s’
ue tout tient à tout, que tout est dans tout, et que l’univers, en un mot , est une immense société d’êtres en mutuelle symp
    Que ce soit aux rives prochaines. Il s’évertuerait à chercher un mot , comme passager, pour rimer avec voyager. Embarra
étaient vraiment nécessaires : pas tremblants et pieds sanglants. Le mot tremblants, avec ses syllabes prolongées, nous tr
ansporte dans les « temples muets » où le moindre son retentit, et le mot sanglants, qui fait écho plus loin, a un retentis
piton de Zoug, citadelles, étoiles, Jungfrau. Le poète a cherché les mots rudes et sauvages, les noms de montagnes âpres et
de remplir l’intervalle entre l’une et l’autre282. Une fois arrivé au mot étoiles, il ne reste à Hugo que toiles pour rimer
l’idée — entre les deux premiers membres de la phrase, qui s’opposent mot pour mot : les yeux et les esprits, les batailles
entre les deux premiers membres de la phrase, qui s’opposent mot pour mot  : les yeux et les esprits, les batailles données
ieux ressortir la force de l’image. Alors en effet le petit nombre de mots économise l’attention ; de plus, la voix tombe et
la cadence sur les sympathies du physique et du moral. Selon lui, le mot et l’idée sont consubstantiels ; penser, c’est pa
nnaire le raccourci d’un grand travail organique du cerveau. Certains mots représentent une sensibilité délicate, d’autres u
thme élémentaire et antique, portant sur la pensée même comme sur les mots , c’est le parallélisme de la poésie hébraïque. On
lant. Ce cantique des cantiques du dictionnaire, ce coup de folie des mots hurlant et dansant sur l’idée, était sans doute n
ue dans l’expression ; or, l’expression est d’autant plus vive que le mot est plus simple et s’applique plus exactement à l
s ce qu’ils ont de plus particulier et de plus nuancé ; on cherche le mot qui peut évoquer le plus immédiatement l’idée et
isations d’émotion. « Quand, disait Flaubert, on sait frapper avec un mot , un seul mot, posé d’une certaine façon, comme on
otion. « Quand, disait Flaubert, on sait frapper avec un mot, un seul mot , posé d’une certaine façon, comme on frapperait a
ien parce qu’il était un rythme de la pensée et non pas seulement des mots que le parallélisme biblique, par exemple, se rep
esure, chacun de ses mouvements se traduit aussitôt par le nombre des mots et la coupe des phrases. Ici, la seule règle pour
sure à l’avance, c’est précisément cet accord parfait de l’idée et du mot  : celui-ci doit la rendre avec une telle exactitu
63 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
ra considérée comme une logique poétique. Logique vient de λόγος. Ce mot , dans son premier sens, dans son sens propre, sig
able, chez les Grecs, se dit aussi μῦθος, d’où les latins tirèrent le mot mutus ; en effet, dans les temps muets, le discou
ion. Les formes mythologiques (mitologie) doivent donc être, comme le mot l’indique, le langage propre des fables ; les fab
e a commencé à luire ; ce qui le prouve, c’est qu’en toute langue les mots nécessaires aux arts de la civilisation, aux scie
es, seuls êtres dont la condition mortelle dût se faire remarquer. Le mot tête fut pris pour l’homme, dont elle est la part
tre et de la paille ; plus tard, lorsque les cités s’embellirent, ces mots signifièrent tout l’édifice. De même le toit pour
e voile, pour un vaisseau. Mucro, la pointe, pour l’épée ; ce dernier mot est abstrait et comprend génériquement la pomme,
i de ces vérités nous présenterons les suivantes : chez les Grecs, le mot nom signifia la même chose que caractère 54, et p
maisons partagées en plusieurs familles. Les Grecs prirent d’abord ce mot dans le même sens, comme le prouvent les noms pat
Latins aient aussi tiré de νόμος, leur nummus. Chez les Français, du mot loi vient aloi, titre de la monnaie. Enfin au moy
rent peut-être conduits par une idée analogue, à désigner par un même mot jus, le droit et l’offrande ordinaire que l’on fa
tivées furent les premières prædæ du monde. C’est à ces terres que le mot domare, dompter, fut appliqué d’abord. Dans l’anc
re pour la force, qu’inférieure pour la délicatesse. Presque tous les mots y sont des métaphores tirées des objets naturels,
oles qui ne donnent que des idées confuses, ignorant les origines des mots qui, dans le principe ne purent être que claires
leur fidélité. Au contraire, plus elles présentent un grand nombre de mots dont l’origine est cachée, moins elles sont agréa
point laissé de traces de leurs origines, ni des changements que les mots ont subis dans leur signification.   Maintenant,
Les premières paroles humaines furent ensuite les interjections, ces mots qui échappent dans le premier mouvement des passi
euples formèrent ensuite la langue de la prose, en ramenant à un seul mot , comme les espèces au genre, les parties qu’avait
s les nations, le sang me bout dans le cœur, fut exprimée par un seul mot , στόμαχος, ira, colère. Les hiéroglyphes, et les
iété infinie des sons articulés. Cette méthode abrégée, appliquée aux mots et aux lettres, donna plus d’activité aux esprits
les philosophes, qui, préparés par cette classification vulgaire des mots et des lettres, travaillaient à celle des idées,
une grande dureté dans l’organe de la voix, et d’ailleurs bien peu de mots pour l’exercer60. Par l’effet : il y a dans la po
 ; dans les origines de la langue latine, on trouve aussi beaucoup de mots qui durent être syncopés, puis étendus avec le te
t parvenait ainsi à articuler. Les Arabes commencent presque tous les mots par al, et l’on dit que les Huns furent ainsi app
que les Huns furent ainsi appelés parce qu’ils commençaient tous les mots par hun. Ce qui prouve encore que les langues fur
sur des colonnes appelées siringi, de sir, chant ou chanson. Du même mot vient sans doute le nom des Sirènes, êtres mythol
roïques, et voilà pourquoi on traduit si heureusement en allemand les mots composés du grec, surtout ceux du langage poétiqu
e a aussi laissé des exemples nombreux de ces compositions formées de mots entiers ; et les poètes, en continuant à se servi
ées de mots entiers ; et les poètes, en continuant à se servir de ces mots composés, n’ont fait qu’user de leur droit. Cette
ère et nom s’employèrent indifféremment l’un pour l’autre, et que les mots nom et nature eurent la même signification, comme
er qu’il sait lire. C’est peut-être pour cette cause que plus tard le mot lettré a fini par avoir à peu près le même sens q
t à l’autre. 56. La plupart des langues ont à peu près trente mille mots . Si l’on peut ajouter foi aux calculs de Héron da
lemand, qui est une langue héroïque, quoique vivante, reçoit tous les mots étrangers en leur faisant subir une transformatio
squ’ils expriment tant de choses particulières aux barbares, avec des mots qui sonnent si bien en latin et en grec. Voilà po
64 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
lations sont groupées en syllabes, les syllabes peuvent se grouper en mots , les mots se groupent en phrases ; une syllabe es
nt groupées en syllabes, les syllabes peuvent se grouper en mots, les mots se groupent en phrases ; une syllabe est un ensem
t séparées par un intervalle de silence extrêmement court, forment un mot  ; des intervalles plus longs séparent les mots d’
ement court, forment un mot ; des intervalles plus longs séparent les mots d’une même phrase, de plus longs encore les membr
taine façon de prononcer certaines voyelles ou consonnes, — enfin des mots et des tournures favorites. Tous figurent dans la
tervalles de silence qui séparent dans toute parole les syllabes, les mots , les membres de phrase et les phrases, sont moind
role intérieure ; l’intervalle des syllabes et bien souvent celui des mots est réduit à néant. Ensuite, dans la parole intér
iculer correctement, ce qui prend du temps ; nous n’abrégeons pas les mots , mais parfois nous nous contentons de les esquiss
fite de cette indépendance. De même que dans la parole intérieure les mots peuvent être sommairement indiqués, les phrases p
mmairement indiqués, les phrases peuvent également être abrégées. Ces mots dont on peut dire que « toute notre vie passée s’
uple, parfois plus correcte. Si, à l’égard de la prononciation des mots et de leur signification, un certain individualis
me parle intérieurement, je pense au tactum buccal qui correspond aux mots que je conçois, je l’imagine aussitôt ; par exemp
ssus générateur de cette opinion universellement répandue qui fait du mot tête le synonyme populaire d’esprit. L’hypothèse
écis, c’est-à-dire d’une localisation, au sens propre et ordinaire du mot . 2° Elle est un état faible. 3° Elle n’est pas li
implicitement ? Il faut ici distinguer dans la parole intérieure les mots et les phrases. Nous n’avons qu’un vocabulaire, t
oins comme phrases, et quand même la pensée n’a rien de nouveau ; les mots , au contraire, sont répétés pour la millième fois
tes. D’après la théorie qui précède, nous devrions reconnaître chaque mot pris part ; les ensembles qu’ils forment, les phr
. Quand nous apprenons une langue, la seconde fois que nous voyons un mot , nous le reconnaissons ; pendant quelque temps, s
s ; pendant quelque temps, si nous nous remémorons intérieurement les mots que nous avons appris, nous les reconnaissons enc
les reconnais. La même distinction s’applique aux actes de l’âme. Les mots ne sont pas des souvenirs, ce sont des instrument
ur entrée dans l’esprit ? Qu’importe leur histoire ? Sans doute, tout mot a son histoire en nous ; son acquisition est un é
à propos pour exprimer telle ou telle partie d’une idée complexe. Le mot , une fois usuel, n’existe plus pour lui-même, mai
e. Comme fait psychique, ayant une date dans mon existence passée, le mot est sans valeur ; il ne vaut à mes yeux que comme
seulement parce qu’il n’est pas proclamé non-mien. Ce qui arrive aux mots arrive également aux locutions composées et aux p
ent pour les faits compris entre ces deux extrêmes ; presque tous les mots et presque toutes les phrases rentrent dans la pr
ismes, la seconde ou la troisième fois qu’ils sont employés, pour les mots et les locutions des langues étrangères, quand on
galement, elle a lieu surtout quand nous nous répétons intérieurement mot pour mot des paroles que nous avons prononcées ou
elle a lieu surtout quand nous nous répétons intérieurement mot pour mot des paroles que nous avons prononcées ou entendue
es, des phrases que nous avons lues, ou bien quand nous retrouvons un mot que nous avions dans l’esprit un moment auparavan
fui. Mais alors le cas est tout autre : ces paroles, ces phrases, ces mots sont des souvenirs ; ils valent par eux-mêmes ; i
t avec elle à la conscience reste à l’état de simple réminiscence. Le mot intérieur est pourtant, dans le groupe qu’il form
e est la chose essentielle ; pour le jugement, pour l’entendement, le mot , comme tel, est sans valeur, et nous rappeler le
’entendement, le mot, comme tel, est sans valeur, et nous rappeler le mot , c’est nous rappeler l’idée ; le mot est l’occasi
sans valeur, et nous rappeler le mot, c’est nous rappeler l’idée ; le mot est l’occasion, ou, si l’on veut, l’instrument de
que et d’histoire, p. 43, à propos d’un passage de Stendhal où un tel mot apparaît en parole intérieure, durant une insomni
n’est qu’une idée douloureuse sans cesse traversée par d’autres, les mots associés aux idées doivent surgir aussi à l’impro
ntime d’émotions comme de représentations morales et sociales dans un mot , d’où son pouvoir sur nous. C’est le contexte pré
senta à son imagination. Ici le disciple de Condillac a senti que les mots nous gouvernent. Mme de Rênal ne se reprochait pa
e de Rênal ne se reprochait pas sa conduite en pensant à la chose, le mot se présente et lui fait horreur. Les mots sont de
te en pensant à la chose, le mot se présente et lui fait horreur. Les mots sont des dépôts d’idées, où s’amassent nos impres
-4 : « A l’esprit bien fait qui s’est pénétré des vrais principes, un mot très court suffit, même trivial, pour bannir la t
a une liste à peu près complète dans le dictionnaire de M. Littré, au mot tête, 27°. 151. Voir Littré, même mot, 6°. C’est
dictionnaire de M. Littré, au mot tête, 27°. 151. Voir Littré, même mot , 6°. C’est de cet usage du mot tête que dérivent
mot tête, 27°. 151. Voir Littré, même mot, 6°. C’est de cet usage du mot tête que dérivent entêter, entêté, entêtement. Pr
remarquera que, dans tout le cours de cette étude, nous employons le mot extériorité et les mots de la même famille, comme
out le cours de cette étude, nous employons le mot extériorité et les mots de la même famille, comme externer, etc., pour dé
on voit que la langue française ne nous fournissait aucune famille de mots préférable, pour énoncer cet ordre d’idées, à cel
ne suffiraient pas à un exposé doctrinal suivi. — L’inconvénient des mots externer, etc., vient de leur origine ; ils ont r
es, quelque chose de leur sens primitif ; ce sont des métaphores, des mots à sens mixte, et, par suite, équivoques ; ils sig
r signification [voir, sur les métaphores et l’évolution des sens des mots , notre ch. VI, § 3]. — Notons d’ailleurs que l’id
donc à appliquer par analogie à l’antithèse du moi et du non-moi des mots qui expriment fort bien celle de mon corps et du
é de l’étendue ou de la spatialité, puisque jamais, en définitive, le mot externe n’a été synonyme d’étendu ou de spatial.
ions s’écouter, écouter ses scrupules, ses préjugés ; par l’emploi du mot écouter, on veut indiquer seulement l’absence de
ces exemples, comme les précédents, au Dictionnaire de M. Littré, aux mots Parler (18e sens, en partie), et Dire (IIe et 14e
retrouve qu’une seule fois, dans Martial. Cf., en français, avoir un mot sur la langue, métaphore pour prêt à être dit, ce
recque distingue lire tout haut : […] ou […], et lire tout bas : […] ( mot à mot : prendre connaissance) ; mais ce dernier t
distingue lire tout haut : […] ou […], et lire tout bas : […] (mot à mot  : prendre connaissance) ; mais ce dernier terme,
ux sens ; en français, elle a totalement disparu : nous n’avons qu’un mot , lire, pour les deux opérations, et ce mot ne sig
sparu : nous n’avons qu’un mot, lire, pour les deux opérations, et ce mot ne signale à l’esprit ni la présence de la parole
65 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre II. La langue française au xvie siècle »
jourd’hui pour la plupart le François est mêlé de latin et souvent de mots corrompus : dont maintenant nous est difficile le
enri Estienne, ne sera-il loisible d’emprunter d’un autre langage les mots dont le nôtre se trouvera avoir faute ? » Personn
aves matières. Outre les savants, nul ne se fait faute de prendre des mots à sa fantaisie : le faux principe de Ronsard que
ard que la perfection d’une langue est en proportion du nombre de ses mots , abuse tout le monde, et par dévouement à la lang
pureté. Les soldats, les courtisans, les dames reçoivent par mode les mots des étrangers auxquels nos Français vont se frott
et confuse richesse. Le vocabulaire s’enfle à crever. Il retient les mots du moyen âge : acoiser, ardoir, baller, gaber, ch
 ; icest, cestuy, icest, cil, icel, icelui, avec celui. Il reçoit des mots et des formes des dialectes : du wallon, du picar
ans Pantagruel. Le latin fournit à Du Bellay, qui conseille d’user de mots purement français, ces néologismes que lui reproc
e de termes d’art, de science, de philosophie, de politique, comme ce mot de police au sens étymologique de gouvernement, c
es, et quand ils essaient de ramener violemment au genre masculin les mots en eur et en our dérivés du latin en or, que la s
ait plus seulement de ville à ville, c’était de livre à livre que les mots et les formes changeaient. Et dans la constructio
frayaient. Mais Vauquelin prescrit d’être chiche et caut à former des mots nouveaux. Du Perron, dans sa Rhétorique sacrée, p
221, 229-236 du t. II de l’éd. Feugère) ; les glossaires et tables de mots des éditions des écrivains du xvie  siècle. 261.
66 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »
et jusqu’à quel degré. Ce sont donc de grands signes que le choix des mots , la longueur et la brièveté des périodes, l’espèc
et symétrique ; et ce sont des châteaux de cartes. Il invente en deux mots la philosophie de la physique : attraction, répul
réponses irréfutables ; elles n’ont pas besoin de termes spéciaux, de mots abstraits, de phrases sèches et exactes ; elles s
ssant ; elle est si vraie et si bien justifiée, qu’elle autorise deux mots qui ailleurs seraient emphatiques. Avant de l’avo
ton l’y conduit. Un peu plus haut, vous n’avez pas remarqué un autre mot de théâtre : derrière les ombres du trépas ; c’es
respecte l’autorité de l’orateur. Considérez maintenant le choix des mots et l’espèce des métaphores. Ce sont les termes du
et d’un degré seulement le ton ordinaire. Il y a de la force dans ce mot  : « Qui leur a montré par-delà les limites et sou
l est mal écrit. Il change dans la première phrase le sens naturel du mot  conscience. On ne peut pas dire que les phénomène
infaillible, la raison, par contagion, devient infaillible. Un jeu de mots a fait l’affaire. Ajoutez-y des expressions vague
M. Cousin dit avoir trouvé son trésor. En même temps tous ces grands mots , relativité, subjectivité, réflexivité, spontanéi
Cousin sont bâties sur de tels fondements. Il joue ici sur le sens du mot subjectivité, et il a beau jeu, car le mot est al
Il joue ici sur le sens du mot subjectivité, et il a beau jeu, car le mot est allemand et très-obscur. Une Allemande, dit G
philosophe commence à se tromper, lorsqu’il introduit en français des mots allemands. Voici ce que Kant disait et ce que M. 
toutes les sciences ? A-t-on oublié que si l’on ne considère pas les mots comme des chiffres, on ne peut raisonner pendant
est cet amour du style simple, le seul intelligible, cette haine des mots abstraits, toujours obscurs ? Je prends une phras
abilité et de personnalité. Un homme ordinaire ne comprendra pas ces mots  : faits volontaires. Il ne sait pas bien non plus
a besoin de se souvenir que l’un vient du verbe imputer et l’autre du mot  personne. Il essayera une première traduction et
les rapporte à ma personne ; ils font partie de moi-même. Les grands mots abstraits ressemblent aux gros ornements nouvelle
rnier membre de phrase et traduisons notre traduction. Imputer est un mot de jurisprudence qui n’est pas net ; il vaut mieu
tion pure qui fait le philosophe, ce scrupule inquiet sur le sens des mots , ces habitudes algébriques, ce retour incessant s
l n’y introduira pas des idées vagues, des raisonnements douteux, des mots équivoques, et des erreurs. Il est un peu poète :
67 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jean Richepin »
s d’ivrognes, de petites pièces qui fleurent l’anthologie grecque. Un mot du divin Platon, cité en grec, revient dans le re
gnier. Il reprend beaucoup de leurs vocables oubliés. Il y ajoute des mots populaires ou des mots spéciaux empruntés à la la
oup de leurs vocables oubliés. Il y ajoute des mots populaires ou des mots spéciaux empruntés à la langue des divers métiers
faut, pédant. M. Richepin croit mieux peindre en n’employant que des mots aussi familiers et particuliers que possible. Mai
t que des mots aussi familiers et particuliers que possible. Mais ces mots , il semble qu’il les cherche et les accumule avec
irecte des choses s’évanouit dans ce labeur de grammairien. Puis, ces mots qui nous tirent l’œil nous empêchent de voir le t
sation des objets : c’est, le plus souvent, un certain arrangement de mots fort simples et très connus. M. Richepin est un p
mots fort simples et très connus. M. Richepin est un peu la dupe des mots  : il les aime trop en eux-mêmes, pour leur figure
arrive. M. Richepin a beau être un insurgé, avoir la passion des gros mots et des plus abominables crudités de pensée et de
pteur des dieux et des lois et ce qui appartient à l’Arya enfileur de mots . III Ce qu’il y a d’inspiration sincère dan
s’est si visiblement amusé à nous décrire en rimes triples, avec des mots furibonds, un accouchement pittoresque. Mais, s’i
e sale peau, et parle leur argot, qui est une langue infâme, dont les mots puent et grimacent, dont les syllabes ont des tra
plus en plus comme ce personnage de Rabagas qui, s’il connaissait un mot plus cochon que « cochon », l’emploierait avec al
on », l’emploierait avec allégresse. M. Richepin cherchera souvent ce mot -là. Dans les Caresses, on ne saurait douter de la
us est égal. D’ailleurs il ne sait pas être triste. Il l’est avec des mots trop brutaux ou trop voyants. Les « sombres plais
attendrir, la grossièreté inévitable (qu’il prend pour franchise) des mots et des images fait évanouir l’élégie commencée et
nous dit qu’il « a pris son fromage pour la lune » et dont le dernier mot est qu’il sera comme ces buveurs qui « restent so
on est tout près de croire le poète emporté par un sentiment vrai, un mot malpropre vous éclabousse, ou une facétie lubriqu
u c… pour me distraire. Les étoiles disent à l’homme : Parce que de mots creux et d’orgueil tu t’empiffres, Tu penses blas
t de pis encore, et il développe en images ignobles le contenu de ces mots . Et il ne s’aperçoit pas, lui, le pourfendeur des
 ; c’est bien étrange. Et le cynisme, la passion de l’ordure dans les mots et dans les images ne paraît point diminuer, il s
et je ne prétends pas, du reste, que M. Richepin ait dit son dernier mot .
68 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre I. Les théories de la Pléiade »
ain, tour à tour ample, ou mâle, ou tendre, ou passionné, et selon le mot de Burckhardt, précieux condensateur de l’émotion
des sons : « A, O, U, et les consonnes M, B, et les SS finissant les mots , et, sur toutes, les RR qui sont les vraies lettr
ns : c’est qu’une langue est d’autant plus parfaite qu’elle a plus de mots . Tout le xviie  siècle devait réagir, et même par
de la langue, l’erreur était et nécessaire et bienfaisante. Bien des mots manquaient encore à la langue ; quand l’esprit se
ne pas innover beaucoup dans l’expression. Il fallait jeter bien des mots dans la langue ; les meilleurs resteraient, élus
peu à peu. Ce qu’on peut demander alors, c’est que celui qui fait des mots nouveaux les fasse par bon jugement. Je trouve, t
lay fut prudent aussi, et heureux dans ses essais, puisqu’il lança le mot de patrie. 2° « Tu composeras hardiment des mots
, puisqu’il lança le mot de patrie. 2° « Tu composeras hardiment des mots à l’imitation des Grecs et des Latins. » Ce conse
« moulés et façonnés sur un patron déjà reçu du peuple ». 3° « Use de mots purement français », disait Du Bellay, et il ne p
e en usage les antiques vocables ». Qui ferait « un lexicon des vieux mots d’Artus, Lancelot et Gauvain », ferait œuvre de «
n bourgeois », œuvre patriotique et utile. On choisirait de ces vieux mots les plus « prégnants et significatifs » pour serv
. 4° On ne craindrait pas de mêler au langage courtisan les meilleurs mots de tous dialectes et patois français, « principal
e est la méthode si fort préconisée par Ronsard : le provignement des mots  : « Si les vieux mots abolis par l’usage ont lais
rt préconisée par Ronsard : le provignement des mots : « Si les vieux mots abolis par l’usage ont laissé quelque rejeton, tu
léiade Son but, c’est par les rythmes, par le choix et l’ordre des mots , de créer une forme belle. « Tu te dois travaille
e nerfs et de force à tes carmes, qui reluiront d’autant plus que les mots seront significatifs, propres et choisis. » Voilà
oir méconnu la valeur poétique de ce que M. Taine appelle si bien les mots de tous les jours. Entraîné par son préjugé arist
turbulents qui, « voulant éviter le langage commun, s’embarrassent de mots et manières de parler dures, fantastiques et inso
69 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « V »
? — Faut-il écrire sans rhétorique — Vaines objections. — Théorie des mots ordinaires. — Le style doit-il être spontané ? C
te à ne rien ajouter, à ne pas surenchérir à ne rien surchauffer ; le mot ordinaire suffit quand il rend ce qu’on veut sign
le mot ordinaire suffit quand il rend ce qu’on veut signifier. » Les mots ordinaires ! Ne dirait-on pas qu’ils arrivent d’e
irait-on pas qu’ils arrivent d’eux-mêmes ? Ce sont, au contraire, les mots les plus ordinaires qui sont les plus difficiles
s plus difficiles à trouver. Dans les grands styles, par exemple, les mots ordinaires semblent toujours les plus rares. Quoi
sait point sentir la durée, tant elle coulait doucement17. » C’est le mot ordinaire ; mais si je veux, spontanément par tro
par trouvaille, ou volontairement par effort, si je veux donne ; à ce mot plus de hardiesse, l’accoupler à des pensées impr
que nous avons publiées, il superposait ses verbes, il écrivait trois mots pour un, il essayait les épithètes, il modifiait
nstratives encore. Adjectifs, verbes, épithètes, il essayait tous les mots . C’était une perpétuelle progression. N’est-ce pa
s, qui n’ont pas cherché leurs épithètes, qui n’ont pas combiné leurs mots , qui n’ont pas travaillé leurs expressions. Le pa
jecte Saint-Simon.‌ Que Saint-Simon ait réalisé facilement la vie des mots , l’observation intense, le relief des images, tou
70 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre IV. La langue française au xviie  »
prélats, femmes, disputent sur le sens, le mérite, l’orthographe des mots . Ecrirait-on muscadin, ou muscardin ? Cette grave
Rambouillet, comme celle de la conservation ou de la proscription du mot car, à qui Voiture gagna l’appui de la princesse
fet d’un rationalisme instinctif : elle consiste à ne pas traiter les mots comme des formes concrètes, valant par soi, et po
ont laissé guider par la connaissance qu’ils ont eue de l’utilité des mots , traités exclusivement comme signes abstraits des
les nuances des sentiments, ils s’occupèrent de préciser les sens des mots , d’en délimiter l’extension, de séparer ceux qui
nus et convenus. De là vint qu’on ne regarda point à mettre nombre de mots en réforme ; et le développement de l’énergie exp
qu’ils laissaient au peuple. Mais quand leurs dégoûts portent sur des mots , il est bien rare qu’ils ne s’attachent pas à cer
mots, il est bien rare qu’ils ne s’attachent pas à certains sens des mots , par conséquent aux idées : et ils ne repoussent
ns sens des mots, par conséquent aux idées : et ils ne repoussent les mots ignobles que comme signe d’idées ignobles. Là est
e, que la pruderie mondaine, se souvenant de Montaigne, condamnait le mot besogne, que Balzac se refusait à biffer de ses é
ores du langage précieux ne sont pas des « images », au sens exact du mot , des réveils de sensations, mais des façons spiri
éciosité consiste à ne concevoir d’autre supériorité dans l’usage des mots que de détourner ou de compliquer l’expression :
l reproduit le plan du Thésaurus grec de Henri Estienne et classe les mots par racines et dérivés, il ne contenait que la la
e, si riche. Les artistes, tels que La Bruyère, regretteront de vieux mots savoureux. L’exact Vaugelas lui-même reconnaissai
eurs et d’idéologues. Comme après tout il est impossible de vider les mots de toute qualité sensible, comme ils restent sons
71 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »
et j’ai fini par les juger conséquents. Ils inventent en causant : ce mot explique leur vie. J’ai vu un mathématicien qui d
e ; je fais ainsi l’analyse de 27. Pareillement, quand je prononce le mot  force, digestion, volonté, ou tout autre, je dois
digestion, volonté, ou tout autre, je dois pouvoir indiquer en quels mots il se résout, et à quels faits ces mots correspon
ois pouvoir indiquer en quels mots il se résout, et à quels faits ces mots correspondent ; alors seulement je l’ai analysé.
ystère. Quant à moi, je ne puis rien dire encore. Je n’entends pas le mot , je suis obligé de l’analyser. Pour cela, je vais
puissent s’effectuer. Il faut ! il faut ! n’avez-vous pas remarqué ce mot qui revient sans cesse ? Il faut que ces opératio
era nécessairement avec l’oxygène. Nécessité, nécessairement, le même mot chaque fois se répète ; chaque fois il y a deux f
elle circonstance commune fait jaillir dans tous ces cas distincts le mot fonction, Pour savoir ce qu’est une nature, vous
e, un minéral dont vous noterez les propriétés, et vous verrez que le mot  nature apparaît au moment précis où vous avez fai
tants et distinctifs. Partout enfin la conclusion sera la même, et le mot produit par l’analyse désignera une portion, une
sion d’une race, de la puissance des anciennes institutions. Tous ces mots savants désignent des choses vagues qui ont l’air
idéré la vie d’un homme, d’un peuple, d’un animal, j’ai trouvé que le mot  destinée me venait aux lèvres, lorsque je saisiss
rs fois. Voilà le premier pas de l’analyse. Nous avons traduit chaque mot par un fait douteux ou non, complet ou non. Nous
r un fait douteux ou non, complet ou non. Nous n’opérons plus sur des mots vides, mais sur les choses ; si nous n’avons pas
s rapports de faits. Ce premier pas en amène un autre ; l’analyse des mots conduit à l’analyse des choses ; la traduction ex
-à-dire réparer les pertes du corps. Voilà une seconde traduction. Le mot digestion n’exprime pas à présent un fait plus di
nalyse s’arrête ici ; vous savez en quoi elle consiste : traduire les mots par des faits ; voilà sa définition ; traduction
te ; voilà ses deux parties. Dans la traduction exacte, on ramène les mots obscurs, vagues, abstraits, de sens compliqué et
s ou aux combinaisons de faits qu’ils signifient. Pour cela on met le mot dans les cas particuliers, singuliers et détermin
tenant vous agrandissez son domaine. Vous avez d’abord traduit chaque mot par un fait suivi d’un groupe d’inconnues ; maint
fait suivi d’un groupe d’inconnues ; maintenant vous traduisez chaque mot par un groupe de faits connus. Vous avez d’abord
72 (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166
uis qu’un amateur ; Robert de Souza, un maître, au sens rigoureux du mot , “notre génial abbé Rousselot” — m’écrivait hier
tre rencontre. Deux équipes de travailleurs qui, sans s’être donné le mot , sans même se connaître, commenceraient un tunnel
re, insinue-t-il d’un air gourmand-et cet encore est ici pour nous le mot capital, — il y a encore dans la poésie de certai
La première scène d’ Iphigénie est une ouverture, au sens musical du mot  ; elle nous met, si j’ose dire, en état de grâce
le courant que nous avons dit électrise plus ou moins un seul et même mot . Le vers, convenable, mais tout narratif de Stace
gement la prose, dont c’est aussi bien l’objet naturel. Impure, en un mot , l’éloquence, entendant par là non pas l’art de b
plus beau sens, nous réserve des plaisirs inconnus à la raison ; ces mots de tous les jours et de tout le monde, par quelle
la, comment se peut-il que, de ces profondeurs spirituelles, quelques mots mis en leur place, le rythme, la rime, nous ouvre
emble toutefois certain que, dans cette collaboration paradoxale, les mots n’agissent pas seulement et d’abord en vertu de l
es gestes ou des formules magiques, des charmes au sens premier de ce mot . Simple harmonie et nouée au sens dans la prose,
érience confuse, massive, inaccessible à la conscience distincte. Les mots de la prose excitent, stimulent, comblent nos act
la prose excitent, stimulent, comblent nos activités ordinaires ; les mots de la poésie les apaisent, voudraient les suspend
is chacun par les magiques intermédiaires qui lui sont propres, — les mots  ; les notes ; les couleurs ; les lignes ; — ils a
même qu’une illustration et un épanouissement. je ne vois là que des mots , et qui ne veulent absolument rien dire, s’ils ne
tre chose que la raison. « illustration… épanouissement ». Encore des mots , et qui pis est, des métaphores. Qu’est cet épano
préfère de beaucoup la « poésie-musique » — encore un de ces méchants mots qu’il se plaît à forger ! — bien que celle-ci mêm
poésie pure consiste en un « fluide mystérieux », qui transfigure les mots vides ou pauvres de sens, et qui nous fait commun
mais que, pour communiquer avec ses créatures, Dieu ait recours à des mots vides de sens. Suppression de toute activité inte
ux gouffres du matérialisme. Quoi, en effet, de plus matériel que des mots « vides de sens » ou qu’un fluide, tout voisin ap
non, ce ne sont pas des courants électro-magnétiques qui donnent aux mots leur valeur de poésie, c’est l’harmonie immatérie
monie immatérielle et rationnelle… etc., etc. ». Auprès de ces grands mots , la chanson Orléans, Beaugency semble riche du pl
une traduction de mon discours. On a pu y constater dès les premiers mots que M. Paul Souday n’a pas même pris la peine de
j’ai comparé au courant électrique la force mystérieuse qui donne aux mots de tout le monde ce caractère indéfinissable que
ocède de la même manière : elle saisit — apprehendit — le sens de ces mots  : Nicole, pantoufles, neiges, les notions qui leu
ndent ; après quoi, elle saisit, elle noue le lien logique par où ces mots se trouveront former un jugement, une phrase ; s’
sion, vous aurez épuisé le contenu du poème, sans qu’il reste un seul mot que la poésie puisse dire sien. Un jour, j’accomp
émoigne combien la poésie constitue un idiome à part de tous ; où les mots , à travers leurs sens usuels, révèlent un sens no
ation, ou qu’il la piétine. Valéry ou le poète malgré lui : ces deux mots dégagent, me semble-t-il, son originalité la plus
œuvre qui nous procure cette émotion est poésie, au sens propre de ce mot  : l’ énéide comme le corbeau ; la vigne et la mai
le doit prolonger cette expérience, la féconder, la renouveler, en un mot , la faire passer de la pointe à la surface active
tion lui a montré. Au poète, on ne demande pour toute réponse que des mots . Et c’est là, fort curieusement, ce qui le distin
fort curieusement, ce qui le distingue des autres inspirés. Mais des mots , qui tout aussi bien que les actes silencieux des
hez les uns, chez les autres, pure faiblesse. Quoi qu’il en soit, les mots qu’ils emploient ne sont pas, si l’on peut dire,
e d’écrire : le poète, en tant que poète, n’a rien autre à faire. Ses mots dépendent étroitement de l’expérience poétique el
le sache ou non, définir, peindre, émouvoir, choisir et disposer ses mots , tout cela n’est pour lui qu’un moyen de se libér
définitif. formule parfaite et que je fais mienne, mais en donnant au mot  : définitif, un sens tout différent de celui qui
ier et mystique. Elles désignent l’adaptation parfaite d’une suite de mots — non pas à une suite d’idées, comme dans la pros
iblement le but que le magicien se propose. Il en va de même pour les mots qu’emploie le poète, et c’est uniquement par là q
mploie le poète, et c’est uniquement par là qu’ils se distinguent des mots de la prose. La raison géométrique trouvera les v
gile, plus mous, plus confus, moins précis, au sens géométrique de ce mot que les vers de Mallarmé ou de Valéry ; mais pour
les causes principales de la réaction que j’ai dite. Dès les premiers mots paraît l’invincible confusion qui offusque tout l
. Ou encore : pas de poésie qui puisse, pour s’exprimer, se passer de mots . Enfonçons toujours le même clou dans le même mur
sujet de nos « éclaircissements ». réactions scientifiques. — peu de mots nous suffiront : un simple geste, assez mélancoli
ette. Un vers peut n’avoir pas de « signification », et néanmoins ses mots éveillent en nous des « sens » par les images ou
rit-il, comme dépouillé de tout sens un discours où sont entassés des mots aussi évocateurs que « ténébreux », « prince d’Aq
ication exclusive, et il n’y a pas de signification dans un groupe de mots sans enchaînement logique, et sans cette logique
n’est pas que le sens ; elle est chargée d’autre chose ; au-delà des mots et des activités de surface, elle éveille les pro
in et nous. Pour moi, Bossuet est poète, au sens le plus rigoureux du mot , et poète infiniment supérieur à Boileau. J’oppos
aidait à identifier la « poésie pure », celle qui va plus loin que le mot qui l’exprime. Aussi me bornerai-je à lui emprunt
heureuse finesse, et je commencerai par celui-ci qui est capital : le mot aux contours bien arrêtés, le mot brutal, qui emm
i par celui-ci qui est capital : le mot aux contours bien arrêtés, le mot brutal, qui emmagasine ce qu’il y a de stable, de
les fondements de la connaissance mystique de Récéjac : y a-t-il des mots pour exprimer directement les sensations élémenta
p. 11.) aussi un correspondant m’adresse-t-il cette phrase rencontrée mot pour mot à la fois dans Rémy de Gourmont et dans
ussi un correspondant m’adresse-t-il cette phrase rencontrée mot pour mot à la fois dans Rémy de Gourmont et dans Barrès :
endant être ému. de Rémy de Gourmont encore, transmises par J-M : les mots ont en eux-mêmes et « en dehors du sens qu’ils ex
x que j’adore sont « ceux dont le sens m’est fermé », ou presque, les mots imprécis, les syllabes de rêves, les marjolaines
avec exactitude, avec beaucoup de propriété, mais " sans mystère. les mots disent littéralement ce qu’ils disent et rien de
plus entièrement dans les images mêmes que dans les idées et dans les mots , elle n’existerait pas sans les « quelque chose d
re » — s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots , l’analyse des idées-« la communication des âmes 
discours de la conclusion explicite de Walter Pater, qui, en quelques mots , nous présente les diverses faces du problème : t
vanouissent. Dans le poème le moins impur, la poésie est d’Ariel, les mots sont de Caliban. Est-ce pour cela que Racine a re
ses, je ne fais que lui adhérer… je suis réduite à m’expliquer par le mot  : oui. Toutefois, il arrive souvent que ce mot, p
e à m’expliquer par le mot : oui. Toutefois, il arrive souvent que ce mot , pour n’être pas assez simple ni assez court, ne
fatalement, puisque ce quelque chose est inexprimé. Sous le bruit des mots de la prose, une oreille poétique entendra les mu
’enthousiasme dans les sons, pour être un grand musicien, et dans les mots , pour être un grand écrivain ; mais il faut que c
euilles, avec des grains de sable, avec de l’air, avec des riens. les mots des poètes conservent du sens, même lorsqu’ils so
sité pour elle d’un afflux psychique intraduisible, glissant sous les mots et à travers leur sens. On lit dans Maine de Bira
(œuvres posthumes.) " et Tagore, dans son gitanjali (numéro 75) : les mots dont se sert le poète, ils ont plus d’un sens pou
art… etc : (c’est moi qui souligne cette observation capitale) en un mot , tout ce qui dépasse le travail de bon élève, tou
eut contenir le beau à l’état pur, obligée qu’elle est d’employer des mots et des phrases, dont l’essence est analytique et
ma part, aucune différence entre la poésie et la peinture. Comme les mots , les couleurs ont leur magie propre, qu’il ne fau
lque manière, que les notions fragmentées, irréelles, qu’évoquent les mots . Une statue, une cathédrale, un tableau, une sona
réalité diffuse dans les couleurs, dans les notes mêmes que dans les mots . Voici, maintenant ramassés en quelques lignes, l
c Paul Valéry — la résolution énergique de ne plus jamais employer ce mot de « primaires », et de travailler à le proscrire
losophique et religieux — du troisième état. Soyons bons — j’écris ce mot une dernière fois-pour les primaires. Nous sommes
laire et l’idée à la conscience informulée, qu’une « phrase de trente mots ait été virtuellement construite dans son esprit
cette " collaboration paradoxale (celle de l’âme et du " corps), les mots n’agissent pas seulement et " d’abord en vertu de
73 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »
nt on ne permet pas à l’élève de chercher la signification. Jamais de mots isolés : toujours des propositions complètes, qu’
moment d’hésitation, tout est à recommencer. En variant la place des mots , en pratiquant des échanges de mots entre les phr
ommencer. En variant la place des mots, en pratiquant des échanges de mots entre les phrases, on fait que le sens se dégage
restée dans la mémoire ? Nous nous apercevons, en la récitant, que le mot appelle le mot et qu’une réflexion sur le sens gê
mémoire ? Nous nous apercevons, en la récitant, que le mot appelle le mot et qu’une réflexion sur le sens gênerait plutôt q
à l’idée dominante les idées subordonnées, aux idées subordonnées les mots dominateurs et représentatifs, à ces mots enfin l
aux idées subordonnées les mots dominateurs et représentatifs, à ces mots enfin les mots intermédiaires qui les relient com
rdonnées les mots dominateurs et représentatifs, à ces mots enfin les mots intermédiaires qui les relient comme en une chaîn
rceau de prose ces idées saillantes, ces courtes phrases, ces simples mots qui entraînent avec eux des pages entières 68. »
en formules courtes et substantielles…, noter dans chaque formule le mot suggestif… associer tous ces mots entre eux et fo
elles…, noter dans chaque formule le mot suggestif… associer tous ces mots entre eux et former ainsi une chaîne logique d’id
t éparpillée en images, où les images se développent en phrases et en mots . Il est vrai que le rappel ne sera plus immédiat
sante à faire converger toutes les idées, toutes les images, tous les mots sur un seul point. Il s’agit d’obtenir la pièce u
ne pouvons entrer ici dans le détail. Nous dirons cependant quelques mots d’une mémoire qui a été, dans ces dernières année
ns ses serres, l’emportant avec lui. Je me dis bien maintenant que le mot prendre, qui était à peu près figuré par les deux
it, à tort d’ailleurs, que ces lettres devaient être les premières du mot , justement parce qu’elles avaient l’air de me mon
abe et à prendre ainsi un élan qui me transporterait jusqu’au bout du mot . Ce travail aurait-il fini par aboutir ? Je ne sa
isent 75. On l’a fait remarquer bien des fois : nous pouvons lier des mots à des mots en nous réglant sur la compatibilité o
n l’a fait remarquer bien des fois : nous pouvons lier des mots à des mots en nous réglant sur la compatibilité ou l’incompa
relation. Partant alors de ces représentations, nous les déroulons en mots imaginés qui viennent rejoindre et recouvrir les
es déroulons en mots imaginés qui viennent rejoindre et recouvrir les mots lus ou entendus. Mais n’en est-il pas de même de
quelquefois comme si lire et écouter consistaient à s’appuyer sur les mots vus ou entendus pour s’élever de chacun d’eux à l
entre elles. L’étude expérimentale de la lecture et de l’audition des mots nous montre que les choses se passent d’une tout
se passent d’une tout autre manière. D’abord, ce que nous voyons d’un mot dans la lecture courante se réduit à très peu de
les établissent avec précision que nous n’entendons qu’une partie des mots prononcés. Mais, indépendamment de toute expérien
pu constater l’impossibilité où il est de percevoir distinctement les mots d’une langue qu’il ne connaît pas. La vérité est
e des relations abstraites, nous les matérialisons imaginativement en mots hypothétiques qui essaient de se poser sur ce que
urs, que l’interprétation fût possible si nous allions réellement des mots aux idées ? Les mots d’une phrase n’ont pas un se
tion fût possible si nous allions réellement des mots aux idées ? Les mots d’une phrase n’ont pas un sens absolu. Chacun d’e
gnification particulière à ce qui le précède et à ce qui le suit. Les mots d’une phrase ne sont pas tous capables, non plus,
t que par leur place dans l’ensemble et par leur lien avec les autres mots de la phrase. Une intelligence qui irait sans ces
es autres mots de la phrase. Une intelligence qui irait sans cesse du mot à l’idée serait constamment embarrassée et, pour
construit hypothétiquement, si nous descendons de là aux fragments de mots réellement perçus, si nous nous repérons sur eux
74 (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103
ridicules que les gens bien nés sont convenus de laisser passer sans mot dire dans la société. Au mois de mai dernier, cet
étuel et le rapporteur Auger, lorsqu’un hasard heureux fit appeler le mot Romantique. À ce nom fatal d’un parti désorganisa
de gens ordinairement si prudents pourrait rappeler, il est vrai, un mot célèbre du plus grand de ces hommes de génie qu’i
is son portrait. Molière, que tout le monde a nommé, fait adresser ce mot connu à un orfèvre qui ne voit rien de si beau po
accoutumée par la voix du rapporteur de son dictionnaire, appelant le mot fatal Romantique entre les mots Romarin et Romani
rteur de son dictionnaire, appelant le mot fatal Romantique entre les mots Romarin et Romaniste. M. Auger lit sa définition 
membres les plus violents furent chargés de préparer la définition du mot Romantisme. On espère que cet article sera travai
ant de dérouler son manuscrit, le directeur de l’Académie adresse ces mots à l’honorable assemblée : « Toutes les mesures e
, de les traiter comme non avenues ; je n’en ai pas dit le plus petit mot dans mon discours… » (Interruption, applaudisseme
s voyez, messieurs, comme tout change ; il y a quarante ans qu’un tel mot eût suffi pour perdre non seulement le livre le p
plus travaillé, mais encore son malheureux auteur. Hélas ! naguère ce mot cynique appliqué aux écrits de certain Vigneron,
t de mon devoir de vous réveiller, et certes je ne vous dirai plus un mot de littérature ; je n’ai ni jolies femmes ni gran
onde, et si j’ai dit célèbre à M. Villemain, c’est que j’ai trouvé ce mot -là dans les Débats 6, dont il est rédacteur, à cô
gues et abstraites de choses qui doivent être sensibles. Laissons les mots  ; cherchons des exemples. Qu’est-ce que le Romant
a révolution, aux gens qui cherchent la pensée plus que la beauté des mots  ; aux gens qui, au lieu de lire Quinte-Curce et d
res historiques, car nous n’avons pas d’histoire, sont remplis de ces mots naïfs et charmants, et la tragédie romantique seu
Tout le monde tomberait d’accord à l’instant sur ce que veut dire ce mot , genre romantique ; et bientôt dans le genre clas
fable du même sujet traité par la muse classique ; car dès le premier mot , vous avez deviné que ce n’est pas sans dessein q
os juges, nos amis libéraux, Sainte-Pélagie, etc., etc., etc. ; en un mot , la société telle qu’elle vit et se meut en 1824 
rez que vous préférez Damis à Lanfranc, que puis-je répondre à un tel mot  ? Il est des choses qu’on ne prouve pas. Un homme
ir rien de commun entre nous. À ce fait, je ne vois pas le plus petit mot à ajouter. Un homme vient de lire Iphigénie en Au
ssante du ministre. Je vois un trésor de tolérance littéraire dans ce mot  : l’habitude exerce un pouvoir despotique sur l’i
e dans ses charmants souvenirs, et dont le Masque de Fer peint en ces mots les idées d’élégance ? « Autrefois, me disais-je,
rment la partie la plus entraînante des poésies d’Homère, imprimez le mot tragédie, et à l’instant ces dialogues, qu’ils ad
ante ? » Le fils était rouge de colère, et pourtant le père disait un mot qui pour lui était de la dernière évidence : comm
ègle de ne faire parler ses personnages que par monosyllabes, si tout mot qui a plus d’une syllabe était banni du théâtre f
u théâtre français et du style poétique, avec la même sévérité que le mot pistolet, par exemple ; hé bien ! malgré cette rè
faire mieux que lui ? Pourquoi ? C’est qu’ils oseront se servir de ce mot propre, unique, nécessaire, indispensable, pour f
igue. Comment voulez-vous qu’Othello, par exemple, ne prononce pas le mot ignoble mouchoir, lorsqu’il tue la femme qu’il ad
lque indiscret vient lui dire : ce que vous admirez est absurde. À ce mot beaucoup de gens sincères avec eux-mêmes, et qui
âgés sont classiques de bonne foi : d’abord ils ne comprennent pas le mot Romantique ; tout ce qui est lugubre et niais, co
nt nous n’aurons plus cette attention légère qu’il faut pour les bons mots et les plaisirs de l’esprit. Tel est l’effet prod
aux nues, non pas comme bonne plaisanterie, notez bien, non pas comme mot égal au sans dot d’Harpagon, ou au pauvre homm
salles sont remplies deux heures à l’avance quand on les joue ; en un mot , le succès d’Alfieri, mérité ou non, est au-dessu
é plaisant, vous seriez inondés de Mariage de Figaro, de Pinto, en un mot , de comédies où l’on rit. Que deviendraient alors
tragédie qui, par l’absence du vers alexandrin, héritera de tous les mots naïfs et sublimes de nos vieilles chroniques30, e
ui est payé à part pour faire le Dictionnaire, ne peut ignorer que ce mot est odieux. Je serais en droit, si j’avais l’urba
t la moins noble. Le bon M. de Monthion fonde un prix de vertu ; à ce mot , le ministère a peur ; M. Villemain, qui préside
jour-là, remporte le prix d’adresse, et elle se laisse enlever, sans mot dire, le droit de conférer ce prix. Le prix est r
d’un genre plus sérieux ; il l’a accusé d’ignorance ; il a rappelé le mot latin agreabilis, peu agréable, dit-on, à l’auteu
bérale lorsqu’elle parle de Charte, de jury, d’élections, etc., en un mot , du pouvoir qu’elle n’a pas, et de l’usage qu’ell
encèrent avant la pièce anglaise dont il fut impossible d’entendre un mot . Dès que les acteurs parurent, ils furent assaill
des œufs ; de temps en temps on leur criait : Parlez français ! En un mot , ce fut un beau triomphe pour l’honneur national 
les bonnes traditions s’éteignent, que le bon goût disparaisse, en un mot , que tout vous réussisse à souhait, et que le gra
nté cette absurde distinction. E. Jouy. » J’avoue que plusieurs des mots qu’emploie M. E. Jouy ne sont pas à mon usage ; m
moi la tragédie nationale en prose. Si la Pandore n’avait pas gâté ce mot , je dirais que ce sera un genre éminemment frança
l’on peut imprimer impunément Georges est un libertin, et où le seul mot de Roi constitue le délit ? Il ne resterait dans
ne songe qu’à gagner des dollars, et sait à peine ce que veut dire le mot ridicule. Le rire est une plante exotique importé
eait à applaudir la liberté ; aujourd’hui il serait à craindre que ce mot ne devînt un drapeau. La guerre est déclarée. Les
mettre dedans. » 35. Pages 2 et 3 du Manifeste. 36. Sectaire. Ce mot est odieux, dit le Dictionnaire de l’Académie. 3
ui est une chose de convention, dans les tours non moins que dans les mots  ; et tâcher d’écrire comme Pascal, Voltaire et La
oi Macbeth. Quel vers, quel rhythme peut ajouter à la beauté d’un tel mot  ? C’est le cri du cœur, et le cri du cœur n’admet
tie d’un alexandrin que nous admirons le Soyons amis, Cinna  ; ou le mot d’Hermione à Pyrrhus : Qui te l’a dit ? Remarqu
ne à Pyrrhus : Qui te l’a dit ? Remarquez qu’il faut exactement ces mots -là, et non pas d’autres. Lorsque la mesure du ver
ots-là, et non pas d’autres. Lorsque la mesure du vers n’admet pas le mot précis dont se servirait l’homme passionné, que f
uit ans, connaissent assez bien les passions pour s’écrier : Voilà le mot propre que vous négligez. Celui que vous employez
ore mieux (car dans une monarchie on met à cela toute sa vanité) quel mot est du langage noble, et quel n’en est pas. Ici l
sembler en un foyer, à force d’ellipses, d’inversions, d’alliances de mots , etc. (brillants privilèges de la poésie), les ra
amatique ce sont les scènes précédentes qui donnent tout son effet au mot que nous entendons prononcer dans la scène actuel
75 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre III. De la sécheresse des impressions. — Du vague dans les idées et le langage. — Hyperboles et lieux communs. — Diffusion et bavardage »
on ne sait ni ne peut débrouiller. De là les jugements sommaires, les mots vagues, dont on remplit ses discours et ses écrit
des gens, tout un vocabulaire qui sert à ne pas penser ; ce sont ces mots mal définis, qui s’adaptent à tout, qui n’emprunt
e de gens ressemblent au marquis de Molière ! Ils ont trois ou quatre mots précieux qui résument toutes leurs émotions esthé
ssions sur tout le monde physique et moral. Voici quelques-uns de ces mots magiques : cela n’est pas mal ; c’est bien ; c’es
s, ce n’est pas drôle. Souvent cependant on ne se contente pas de ces mots trop simples. On les trouve faibles, et on veut f
eux pas le sentir. Grâce à ce merveilleux vocabulaire, une dizaine de mots suffisent à tout. En réalité ces mots sont des ét
eux vocabulaire, une dizaine de mots suffisent à tout. En réalité ces mots sont des étiquettes sur des fioles vides. On n’a
s : on fait semblant d’en exprimer. Jamais on n’a mieux donné tort au mot hardi de Condillac, que le langage est un merveil
tre paresse, inaccoutumés que nous sommes à chercher des idées ou des mots , que souvent nous aurions quelque inclination à p
ssertations d’écoliers où coule le développement, gris et mou, où les mots suivent les mots, ternes et flasques, avec une dé
liers où coule le développement, gris et mou, où les mots suivent les mots , ternes et flasques, avec une désespérante insign
76 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre II : Termes abstraits »
que comme si un traité de chimie était donné pour une explication des mots air, eau, potasse, acide sulfurique, etc. » C’es
n musculaire. La sensation ou les sensations que nous marquons par le mot résistant, semblent être les seules qui soient co
e mot résistant, semblent être les seules qui soient connotées par le mot étendu. Ainsi la connotation essentielle du concr
Infini. Dans l’idée d’espace est comprise l’idée d’infini. « Quand le mot infini n’est pas employé métaphoriquement, comme
t la négation de l’infini, comme le noir est la négation du blanc. Le mot infini, dans ce cas, n’est qu’une marque pour cet
est l’idée particulière sans la connotation. Nous appliquons aussi ce mot l’étendue par le même procédé. Une étroite et irr
étroite, qu’elle nous apparaît comme une unité. Temps. Espace est un mot compréhensif, renfermant toutes les positions ou
es les positions ou la totalité de l’ordre synchronique. Temps est un mot compréhensif, renfermant toutes les successions o
ant la signification de ces trois abstraits distincts. Mouvement. Le mot mouvement est abstrait de « mouvant. » Ce que nou
plement à les penser ensemble. Par exemple, les faits connotés par le mot père et connotés aussi par le mot fils, forment u
exemple, les faits connotés par le mot père et connotés aussi par le mot fils, forment une longue série de phénomènes dont
77 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
de fonctions psychiques ; elle exprime ce qu’on peut nommer d’un seul mot la réflexion, c’est-à-dire l’état psychique où l’
t autres : quelquefois, l’articulation devient confuse ; toujours les mots se dissocient d’avec les pensées ; bien loin que
dans la classification des faits psychiques élémentaires, réserver le mot imagination pour les faits qui sont nouveaux à qu
n vers d’André Chénier chanta dans ma mémoire 235 Mais si, avec des mots du dictionnaire usuel, je forge intérieurement un
s éléments seuls sont anciens ; les autres pourront soutenir que, les mots étant faits pour être groupés de mille façons, on
nt faits pour être groupés de mille façons, on n’invente pas dans les mots , c’est-à-dire dans la parole, quand on se borne à
ns un ordre nouveau, mais seulement quand on crée de toutes pièces un mot nouveau. En ce cas, l’imagination, réduite au néo
es aussi, pour être groupées de mille façons et former les différents mots d’une langue par la diversité de leurs groupement
-ce pas réfuter par l’absurde l’argumentation relative aux groupes de mots  ? En réalité, il est chimérique de vouloir distin
ue, et qu’il faut laisser aux historiens cette acception grossière du mot fait. Je l’accorde ; mais peut-être est-il philos
est-il philosophique de remarquer que, dans l’expression un fait, le mot un n’a aucun sens précis : car, selon le point de
mpirique, appliqueraient volontiers à la parole intérieure : c’est le mot hallucination. Nous estimons que ce serait en éte
même aux plus éloignés et aux plus affaiblis. L’extension du sens des mots , dans une science qui veut être méthodique, ne do
pérations du sens commun, peut-être même le plaisir et la douleur. Le mot conception 238 a contre lui l’acception assez dif
. Nous proposerions volontiers, n’était son allure un peu étrange, le mot pseudo-sensation, qui s’entend de lui-même et ne
sement, sont ce que nous appelons des habitudes positives. Chacun des mots , chacune des locutions de notre langage usuel est
besoin de l’esprit ; son acte est toujours complet, sans lacune : un mot commencé n’est jamais interrompu avant la fin, ni
ères aux besoins incessamment variés de la pensée ; tandis que chaque mot est un tout indissoluble, les syllabes étant rivé
e fer que Stuart Mill a appelé l’association inséparable, l’ordre des mots , au contraire, n’a rien de fixe ; sans doute ils
otale contient, outre les habitudes particulières, spéciales à chaque mot , des habitudes encore générales, mais plus déterm
lus déterminées, qui résultent de l’association fréquente de certains mots ou de certains genres de mots : par exemple, aprè
de l’association fréquente de certains mots ou de certains genres de mots  : par exemple, après un substantif, l’habitude co
rapport de contiguïté, concourent donc à faciliter la succession des mots , c’est-à-dire la formation de la phrase. Pour l’e
our l’expression de la pensée, inventer des combinaisons nouvelles de mots est nécessaire, et il n’est pas moins nécessaire
ement locale [ch. II, § 6], et de toutes les autres localités que les mots pouvaient posséder, lors de leur première apparit
exposons ici. 234. Dans le chapitre précédent, nous avons employé le mot imagination dans un sens différent. Mais il ne s’
cination, ch. II, § 8 ; ch. III, § 9, p. 153, note. ] L’étymologie du mot nous invite à lui conserver un sens pathologique 
fieri atque tardari. Une certaine obscurité plane sur l’étymologie du mot latin ; on le rattache généralement au grec […],
78 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »
ur dessiner et broder ses chefs-d’œuvre… Mais la parémiographie (quel mot  !), ce n’est plus une science de mots, mais d’idé
re… Mais la parémiographie (quel mot !), ce n’est plus une science de mots , mais d’idées ! Ce sont des idées générales qui f
ves, rapidement poinçonnées, — le diable sait par qui ! — en quelques mots simples et précis, et laissées dans le torrent de
s œuvres ! si l’on peut dire œuvres de ces traits marqués en quelques mots , et par cela même plus durables, d’autant plus fi
de sa parémiographie, — et c’est très haut pour moi, — il prononce ce mot de « sagesse des nations », qu’il applique, avec
nt, si cet esprit, qu’on aime toujours trop, avait laissé beaucoup de mots pareils dans l’histoire, Quitard ne le citerait p
es, accorda si peu au bon sens du sien. Heureusement pour Rivarol, le mot que cite Quitard ne prouve qu’une chose, assez tr
criptions sur le marbre où elles sont gravées, — et si, comme tant de mots dont le génie qui les a prononcés a été exproprié
l puisse être, ne s’est pas laissé dévorer par le travail rongeur des mots , et a bien moins songé — tout en chassant aux pro
ire, j’aurais pesé son Dictionnaire ; j’aurais dit : Il jauge tant de mots . Il y a de l’effort, de la recherche courageuse e
d n’est pas du tout un Job de dictionnaire, pauvre de tout excepté de mots et de patience philologique. J’ai dit qu’il avait
n recueil de ces locations traînées dans les ruisseaux des halles, de mots disgracieux et de dictons qui se trouvent souvent
ans la langue du xixe  siècle, sous la plume de quelques maîtres, des mots que le génie purifiera et qui y resteront comme d
logue qui veut toucher aux mœurs par la philologie, l’histoire de ces mots redoutables, Tarquins futurs d’une Académie qui n
79 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849
Elegance (Belles-Lettres) ELEGANCE, s. f. (Belles-Lettr.) ce mot vient, selon quelques-uns, d’electus, choisi ; on
selon quelques-uns, d’electus, choisi ; on ne voit pas qu’aucun autre mot latin puisse être son étymologie : en effet, il y
nce est un résultat de la justesse & de l’agrément. On employe ce mot dans la Sculpture & dans la Peinture. On oppo
& mal terminée. Mais la sévérité des premiers Romains donna à ce mot , elegantia, un sens odieux. Ils regardoient l’élé
ns étoit toûjours une loüange. Cicéron se sert en cent endroits de ce mot pour exprimer un homme, un discours poli ; on dis
ux manquent-ils d’élégance ? c’est que cette naïveté est dépourvûe de mots choisis & d’harmonie. Amans heureux, voulez-v
it compiler des volumes de ces exemples : mais tous se réduisent à ce mot d’un avocat, homme d’esprit, qui voyant que son a
e & Belles-Lettres) Esprit, (Philos. & Belles-Lettr.) ce mot , en tant qu’il signifie une qualité de l’ame, est
ous ces mérites : on pourroit le définir, raison ingénieuse. C’est un mot générique qui a toûjours besoin d’un autre mot qu
n ingénieuse. C’est un mot générique qui a toûjours besoin d’un autre mot qui le détermine ; & quand on dit, voilà un o
ession, avoir de l’esprit. L’esprit, dans l’acception ordinaire de ce mot , tient beaucoup du bel-esprit, & cependant ne
esprit supérieur, talent marqué, & que bel-esprit le signifie. Ce mot homme d’esprit n’annonce point de prétention, &am
esprit. Il dit que cet art consiste à ne se pas servir simplement du mot propre, qui ne dit rien de nouveau ; mais qu’il f
euves, conduit à ces excès. Cette petite vanité a produit les jeux de mots dans toutes les langues ; ce qui est la pire espe
ici une peine superflue d’entasser des citations, dans lesquelles le mot d’esprit se trouve. On se contentera d’en examine
s. Il ne faut pas oublier de dire ici en combien de sens différens le mot d’esprit s’employe ; ce n’est point un défaut de
a loin de l’esprit, en ce sens, au bon esprit, au bel esprit. Le même mot dans toutes les langues peut donner toûjours des
ppine. Facile n’est-là, par rapport à Claude, qu’un adoucissement, le mot propre est foible. Un homme facile est en général
(Politique | Grammaire) FACTION, s. f. (Politiq. & Gram.) Le mot faction venant du latin facere, on l’employe pour
nce, on ne peut dire qu’il eût une faction. C’est ainsi qu’il y a des mots synonymes en plusieurs cas, qui cessent de l’être
ignifioit autrefois l’imagination, & on ne se servoit guere de ce mot que pour exprimer cette faculté de l’ame qui reço
s choses se peignent en la fantaisie ; & c’est de là que vient le mot fantôme. Mais la plûpart des termes abstraits son
; être fantasque : le fantasque approche beaucoup plus du bisarre. Ce mot désigne un caractere inégal & brusque. L’idée
ne un caractere inégal & brusque. L’idée d’agrément est exclue du mot fantasque, au lieu qu’il y a des fantaisies agréa
amiliere, des fantaisies musquées ; mais jamais on n’a entendu par ce mot , des bisarreries d’hommes d’un rang supérieur qu’
musquée en cette occasion est une explétive qui ajoûte à la force du mot , comme on dit sottise pommée, folie fieffée, pour
s, nefasti, parce qu’alors on ne pouvoit parler, fari, en justice. Ce mot nefastus en ce sens ne signifioit pas malheureux 
oivent représenter ; il exprime la vanité dans les autres. Quoique le mot de faste ne soit pas toûjours injurieux, fastueux
FAVEUR Faveur (Morale) FAVEUR, s. f. (Morale.) Faveur, du mot latin favor, suppose plûtôt un bienfait qu’une ré
qu’il appelloit faveur de la reine. Ensuite l’ironie se servit de ce mot pour signifier les suites fâcheuses d’un commerce
AVORITE, adject. m. & f. (Hist. & Morale.) Voyez Faveur . Ces mots ont un sens tantôt plus resserré tantôt plus éten
seulement qu’on ne peut se servir dans toutes les occasions des mêmes mots . Voyez Dictionnaire, Encyclopédie, & Synonyme
port à la génération. Bienheureux Scuderi, dont la fertile plume ; le mot fertile est-là bien placé, parce que cette plume
cette plume s’exerçoit, se répandoit sur toutes sortes de sujets. Le mot fécond convient plus au génie qu’à la plume. Il y
de la différence entre un bonheur & le bonheur, différence que le mot félicité n’admet point. Un bonheur est un éveneme
mp; la félicité est un état dont on parle plus qu’on ne l’éprouve. Ce mot ne se dit guere en prose au pluriel, par la raiso
tre infinies. Que vos félicités, s’il se peut, soient parfaites. Les mots , en passant du substantif au verbe, ont rarement
t été ensuite détournées à un sens favorable. C’est un blâme quand ce mot signifie la vanité hautaine, altiere, orgueilleus
s elle s’allie intimement avec tous ces défauts. On s’est servi de ce mot dans les romans & dans les vers, sur-tout dan
e, une dentelle foible, un galon mince, ne sont pas toûjours fins. Ce mot a du rapport avec finir : de-là viennent les fine
nesse des cheveux, d’une dentelle, d’une étoffe. Quand on veut par ce mot exprimer le defaut ou le mauvais emploi de quelqu
éprouve. Le proverbe des finesses cousues de fil blanc, prouve que ce mot au sens figuré, vient du sens propre de couture f
 : c’est une énigme dont les gens d’esprit devinent tout d’un coup le mot . Un chancelier offrant un jour sa protection au p
(Grammaire | Littérature) FORCE, s. f. (Gramm. & Littér.) ce mot a été transporté du simple au figuré. Force se d
ant avec ses lunettes ses ciseaux qui étoient à terre, avec ce jeu de mots pour inscription, j’ai perdu mes forces. Le style
fer s’affoiblit à force de le polir. La métaphore qui a transporté ce mot dans la Morale, en a fait une vertu cardinale. La
nchise (Histoire | Morale) FRANCHISE, s. f. (Hist. & Morale.) mot qui donne toûjours une idée de liberté dans quelq
onne toûjours une idée de liberté dans quelque sens qu’on le prenne ; mot venu des Francs, qui étoient libres : il est si a
is I. Toutes les nations adoucissent à la longue la prononciation des mots qui sont le plus en usage ; c’est ce que les Grec
 ; elle naquit des ruines du latin & du celte, mêlées de quelques mots tudesques. Ce langage étoit d’abord le romanum ru
s. On voit encore les origines celtes, latines, & allemandes. Les mots qui signifient les parties du corps humain, ou de
ouac, reitre, lansquenet. Presque tout le reste est latin ; & les mots latins furent tous abrégés selon l’usage & le
es parties du corps humain, leurs maladies, leurs remedes : de-là les mots de cardiaque, céphalique, podagre, apoplectique,
ne peut adopter les inversions greques & latines ; il oblige les mots à s’arranger dans l’ordre naturel des idées. On n
latin, res Caesaris Plancus diligenter curavit ; on peut arranger ces mots de cent-vingt manieres sans faire tort au sens, &
M. de Voltaire . GALANT GALANT, adj. pris subst. (Gramm.) ce mot vient de gal, qui d’abord signifia gaieté & r
ue le gala des Italiens & le galan des Espagnols, sont dérivés du mot gal, qui paroît originairement celtique ; de-là s
a insensiblement galant, qui signifie un homme empressé à plaire : ce mot reçut une signification plus noble dans les tems
e, a une signification plus forte ; cela signifie être son amant ; ce mot n’est presque plus d’usage aujourd’hui que dans l
liers. Un galant est non-seulement un homme à bonne fortune ; mais ce mot porte avec soi quelque idée de hardiesse, & m
ontaine a dit : Mais un galant chercheur de pucelage. Ainsi le même mot se prend en plusieurs sens. Il en est de même de
oivent ainsi beaucoup de nuances qu’il est difficile de démêler : les mots techniques ont une signification plus précise &am
chose envers quelqu’un, & qui est obligé de l’en faire joüir. Le mot garant vient du celte & du tudesque warrant.
acheter ; le prix des effets commerçables, celui des denrées ; en un mot tout ce qui peut contribuer aux commodités de la
aisanteries de la conversation familiere. Nous avons remarqué déjà au mot Esprit , qu’un auteur qui a écrit sur la Physiqu
ens de Lettres Gens de Lettres, (Philosophie & Littérat.) ce mot répond précisément à celui de grammairiens : chez
gens de lettres. Ce titre a de nos jours encore plus d’étendue que le mot grammairien n’en avoit chez les Grecs & chez
amp; à polir la nation : leur critique ne s’est plus consumée sur des mots grecs & latins ; mais appuyée d’une saine phi
z-vous ?… à la mort ... à la gloire. Polieucte. On ne se sert de ce mot pour désigner le ciel que dans notre religion. Il
duit dans toutes les langues connues, la métaphore qui exprime par le mot goût, le sentiment des beautés & des défauts
la diction, soit en eloquence, soit en poésie, dépendent du choix des mots , de l’harmonie des phrases, & encore plus de
uste, en disant : pour moi de qui les vers n’ont rien de gracieux. Le mot de Ménage n’en a pas moins réussi. Il veut dire p
dit disgracié, & on ne dit pas gracié. On commence à se servir du mot gracieuser, qui signifie recevoir, parler obligea
mot gracieuser, qui signifie recevoir, parler obligeamment ; mais ce mot n’est pas encore employé par les bons écrivains d
GRAND, adj. GRANDEUR, s. f. (Gramm. & Litterat.) c’est un des mots les plus fréquemment employés dans le sens moral,
montre la vanité. On s’est épuisé à écrire sur la grandeur, selon ce mot de Montagne : nous ne pouvons y atteindre, vengeo
, du celte abil : mais il importe plus de savoir la signification des mots que leur source. En général il signifie plus que
d usage de ce qu’il sait. Le capable peut, & l’habile exécute. Ce mot ne convient point aux arts de pur génie ; on ne d
es sources, qui a comparé les relations, qui en juge sainement, en un mot qui s’est donné beaucoup de peine. S’il a encore
plus qu’habile, il est grand historien, comme Tite-Live, de Thou. Le mot d’habile convient aux arts qui tiennent à la-fois
à la couronne. Les particules a, dans, & en, s’employent avec ce mot . On dit, habile dans un art, habile à manier le c
HAUTAIN, adj. (Gramm.) est le superlatif de haut & d’altier ; ce mot ne se dit que de l’espece humaine. On peut dire e
le le plus court qu’on a pû, par les mêmes raisons qu’on peut voir au mot Habile  ; le lecteur sent combien il seroit aisé
’il n’avoit ni fermeté ni dignité. On a souvent employé au pluriel le mot hauteur dans le style relevé ; les hauteurs de l’
ien. Le voilà. Marchons. Il est à nous. Vien. Frappe. Presque chaque mot est une césure dans ce vers. Hélas, quel est le
ufle impur empoisonna ma vie. Au premier vers la césure est après le mot foible ; au second après jours ; au troisieme ell
armonie de ces vers de quatre piés consiste dans le choix heureux des mots & des rimes croisées : foible mérite sans les
u’à cette liberté ils ajoûtent celle d’allonger & d’accourcir les mots selon le besoin, d’en changer la terminaison, de
à ce génie des langues. C’est bien peu de chose qu’un hémistiche : ce mot sembloit à peine mériter un article ; cependant o
EUSEMENT HEUREUX, HEUREUSE, HEUREUSEMENT, (Grammaire, Morale.) ce mot vient évidemment d’heur, dont heure est l’origine
la félicité. Quand on dit je suis heureux dans ce moment, on abuse du mot , & cela ne veut dire que j’ai du plaisir : qu
s rayons de cette flamme, le conserver toûjours brillant ? Puisque le mot heureux vient de la bonne heure, & malheureux
rdinaire synonymes. Quand on dit heureux scélérat, on n’entend par ce mot que ses succès, felix Sylla, heureux Sylla ; un A
’en auroit-il pas parlé, si elle avoit été vraie ? il n’en dit pas un mot . N’est-ce pas une grande présomption que ce conte
& celui de son siecle, il faut sans doute rapporter son discours mot pour mot ; de telles harangues sont peut-être la
lui de son siecle, il faut sans doute rapporter son discours mot pour mot  ; de telles harangues sont peut-être la partie de
, représentation d’une figure, λατρεύειν, servir, révérer, adorer. Ce mot adorer est latin, & a beaucoup d’acceptions d
n’y a eu aucun peuple sur la terre qui ait pris le nom d’idolâtre. Ce mot est une injure que les Gentils, les Politéistes s
’auroit répondu, nous adorons des images, des idoles. On ne trouve ce mot idolâtre, idolatrie, ni dans Homere, ni dans Hési
acres que nous promenons ainsi en procession ; mais il suffiroit d’un mot pour le détromper. On est surpris du nombre prodi
z habile pour donner une ame à une statue pour la faire parler. En un mot , les images des dieux n’étoient point des dieux ;
es idées précises, & ont encore moins exprimé leurs idées par des mots précis, & sans équivoque, nous appellâmes du
peuple toûjours absurde ne savoit ce qu’il faisoit : c’est en peu de mots l’histoire de toutes les nations à qui Dieu ne s’
sions des idées, & même les plus métaphysiques. Vous prononcez le mot de triangle, mais vous ne prononcez qu’un son si
s termes abstraits, grandeur, vérité, justice, fini, infini ; mais ce mot grandeur est-il autre chose qu’un mouvement de vo
si vous n’avez pas l’image de quelque grandeur ? Que veulent dire ces mots vérité, mensonge, si vous n’avez pas apperçu par
e mensonge ? & quand on vous demande ce que vous entendez par ces mots , pouvez-vous vous empêcher de vous figurer quelqu
qui fait les poëtes leur donne l’enthousiasme, c’est-à-dire, selon le mot grec, cette émotion interne qui agite en effet l’
. Il n’est peut-être pas inutile d’ajoûter à cet article, que par ces mots perception, mémoire, imagination, jugement, on n’
80 (1905) Promenades philosophiques. Première série
sse de réunir les sciences morales aux sciences d’observation sous ce mot unique : la physique, cet homme qui, vu ainsi, so
l se contente de simples lueurs et d’à peu près, j’intercale quelques mots afin de rapprocher un peu plus ce qu’il dit de ce
elligence, de la raison, de la volonté, de toutes les facultés, en un mot , qui s’exercent sur les sciences dialectiques et
tout. Elle est vide et contient tout. Mais, la vie, que veut dire ce mot  ? C’est une abstraction. Il y en a autant qu’il y
itre sur la « Tyrannie du système nerveux », où se trouve critiqué le mot de Lamarck, « le milieu crée l’organe », il m’est
a deux idéalismes. Il est donc prudent, chaque fois qu’on emploie ce mot dans un milieu qui n’est pas purement philosophiq
hique, de le définir. Il y a deux idéalismes, qualifiés chacun par un mot identique et pourtant différent, car l’un vient d
a sensation, une hallucination vraie ? Mais pourquoi vraie ? Voilà un mot , qui, dans la circonstance, est difficile à justi
ournissait en abondance une nourriture convenable, si l’animal, en un mot , vivait dans un bain alimentaire, nulles réaction
ux et plus fiers. Nous avons élevé à l’état de dieux presque tous les mots de nos vocabulaires, et ainsi nos ressources cont
inages, et tous les biens ecclésiastiques. Rien ne se modifie que les mots  ; j’use des termes modernes, n’ayant pas les anci
atholique, le peuple est resté païen. Catholique et païen, voilà deux mots que l’on devra cesser d’opposer l’un à l’autre. L
cisme ; cela serait un travail analogue à celui qu’on a fait pour les mots latins dont on a suivi pas à pas les métamorphose
que celles que la vie inflige à la vie. Pour les dieux comme pour les mots , c’est donc le peuple qu’il faut interroger, — et
athée avouât des sentiments monarchistes ; qu’un libre-penseur, en un mot , ne fût pas un parfait démocrate. Lui-même l’a re
, pas plus qu’il n’y a de montagnes de cristal. La raison n’est qu’un mot  : expression des manières les plus commodes de co
u’ils ne mangeront jamais. La doctrine de Spencer, réduite à quelques mots stricts, se résume en ceci : l’organisme individu
sans doute, toute la sociologie, exemple excellent de l’influence des mots sur la manière de considérer la réalité* On a abu
travail toutes les formes du mouvement humain, il faut se servir d’un mot plus vaste : activité. L’activité semble nécessai
connu. X — La Vie et la Mort Rien ne semble plus clair que ces mots , qui sont en même temps des idées et que nous cro
ue celles qu’ils parviennent à nous communiquer. On ne Dense pas sans mots , et cependant les mots trahissent la pensée. Tout
nnent à nous communiquer. On ne Dense pas sans mots, et cependant les mots trahissent la pensée. Toute expression verbale d’
ue les anciennes interprétations étaient erronées, qui donnaient à ce mot le sens d’anéantissement. Mais bonheur ou anéanti
plus facile à goûter qu’à déduire. Elle se résumerait peut-être en un mot , qui, malheureusement, n’a pas un sens très net :
quelque part la chasteté « une vertu comique ». Il professe avant le mot , un véritable déterminisme : « L’homme n’est pas
le plus de plaisir à chaque moment. » Le point de vue est étroit. Le mot plaisir est de trop. Mais l’idée est évidemment j
laisir est de trop. Mais l’idée est évidemment juste. C’est encore un mot d’une certaine profondeur philosophique que celui
pecter la force. En tête de telles notes, Pascal écrit volontiers ces mots énigmatiques : Raison des effets. Nietzsche les a
ue dans leurs aptitudes naturelles. Telle est la signification de ces mots venus par dépêche de Brest ou de Toulon : « Aboli
u beaucoup d’hommes : je n’ai jamais rencontré l’homme. » L’homme, ce mot qui n’est qu’une synthèse commode, une abréviatio
ls devenaient mûrs, les fruits sauvages ? Entièrement d’accord, en un mot , avec la Société qui les protège, les paysages ne
agit pas seulement de la conjonction en l’air de deux noms ou de deux mots . Mais le parallèle serait long, et les explicatio
eut-être, devant le plus grand peintre qui fut jamais. Je souligne le mot peintre pour bien affirmer ma pensée avec ses res
isin sans doute de celui-là même que sa main a illustré. A prendre le mot impressionnisme dans son sens le plus étroit, Mon
elques années, un mouvement très intéressant contre la rhétorique. Le mot est devenu honteux, au point que l’administration
es mêmes méthodes déprimantes, en ignoreront le nom traditionnel. Les mots ont une grande importance ; échapper au mot, c’es
le nom traditionnel. Les mots ont une grande importance ; échapper au mot , c’est entrer dans la voie de la libération. Sans
e deux mouvements qui se conditionnent réciproquement ? C’est que les mots , hormis les noms propres et quelques rares noms c
L’amour, la justice, le salut, l’intelligence, la volonté et tous ces mots abstraits qui sont communs d’usage aux philosophe
sophe, que sous la catégorie particularité. Celui qui profère de tels mots sans pouvoir immédiatement les monnayer en faits
fet un réservoir de contradictions, au moins de nuances. L’amour : ce mot tout seul contient tant de sens différents, et mê
dées, nuances ou même oppositions d’idées, nous n’avons souvent qu’un mot . « Il y a fagot et fagot » : l’art d’écrire n’est
’Andersen, noue, dénoue et renoue, opiniâtre, du vent et du néant. Le mot est général et l’idée est particulière. Ecrire ou
eviennent nombreux, et plus il est difficile de les exprimer avec des mots , car, à l’inverse, les mots deviennent de plus en
il est difficile de les exprimer avec des mots, car, à l’inverse, les mots deviennent de plus en plus amples, embrassant des
ation intellectuelle deux mondes : le monde des idées et le monde des mots . Ecrire, parler, c’est les faire coïncider à peu
l éloigne indéfiniment toute chance de concordance entre l’idée et le mot . Il ne l’est peut-être qu’en apparence. En usant
l s’adresse à un public dressé par la tradition. L’art de grouper les mots , les images, les idées selon un dessin harmonieux
nière heure, on le vit reprendre et corriger ses mémoires, ajouter un mot , changer une épithète. Il se souciait de l’harmon
nscription : une humble retouche de syntaxe, ellipse ou inversion, un mot mis à sa place, un membre de phrase élagué, et la
phrase élagué, et la sèche matière amorphe s’organise et palpite ; un mot puissant, une image créée y projettent comme un a
e poète, Bossuet n’avait que des intentions de théologien. Il veut le mot exact et, quand il l’a trouvé, il le répète jusqu
r rester un savant, caractériser le même fait toujours avec les mêmes mots . Comment ne pas comprendre cela, et comment voir
à adorer Dieu… » Pour justifier, l’un contre l’autre, un de ces deux mots , une dissertation théologique ne serait pas inuti
. 136). » Et tout le temps, M. Albalat croit que Pascal joue avec les mots , que sa pensée dépend des mots, et qu’un nouveau
Albalat croit que Pascal joue avec les mots, que sa pensée dépend des mots , et qu’un nouveau degré de condensation en augmen
hardiesse d’une pensée, mais quand la pensée est belle ou hardie, les mots qui l’expriment sont éclairés par son reflet et i
est bien différent. La conclusion de tout cela, je la trouve dans ce mot de Stendhal lui-même : « Ce n’est pas le tout de
fier par un simple décret l’aspect séculaire de plusieurs milliers de mots de la langue française. C’est un pouvoir tel que
e théâtre. M. Paul Meyer a oublié de consulter Beaumarchais. Les deux mots ont d’ailleurs une origine différente, l’un repré
ant aut (ou) et l’autre ubi (où), et il est bon que, dans ce cas, des mots de sonorité pareille soient légèrement différenci
corderai, de plus, que l’accent aigu n’a aucune raison d’être sur des mots tels que irréligieux, dorénavant, énamourer ; que
acritique, dit excellemment M. P. Meyer, la prononciation de certains mots est actuellement en voie de détérioration. » Cela
st fermé long, et hôpital dont l’o est fermé moyen ; si l’un des deux mots demandent le circonflexe, c’est rose assurément.
de le prononcer comme moelle (moile), mais elle en gratifie tous les mots où la séparation des deux voyelles est marquée pa
abaye, puisque la Commission conserve en leur présente forme ces deux mots qui se prononcent l’un pèier et l’autre abèi.
ssion passait résignée à une exception unique et qui porte sur un des mots de la langue les plus souvent prononcés, il n’y a
de la Commission contre femme est la présence dans le dictionnaire du mot dilemme. Mais que craint-elle ? Que les primaires
, diffamer ; Saint-Simon dit encore bien famé 44. On voit les jeux de mots que provoquerait me, sans compter affamé. De plus
quée avec logique, modifierait l’orthographe de plusieurs milliers de mots . » Voilà une soudaine sagesse à laquelle on ne s’
isme, paonace, de paonazza, avait gardé la prononciation ancienne. Ce mot signifiait une couleur entre le bleu et le noir,
ifier, d’une notation différente dans les vocubulaires usuels, car le mot est de ceux qui ne se disent que rarement. On ne
verjus. Non pas, car nous verrons plus loin que verge, comme tous les mots à g doux, prendra un j et deviendra verje. A prop
is que, l’Académie ayant oublié, en 1740, de supprimer les e dans ces mots , comme elle les avait supprimés dans veu (voir),
’abord, qu’au XVIIe siècle le groupe eu, dans heur et quelques autres mots , se prononçât ur ? Richelet dit : « heurler et hu
ifférencier par l’écriture dessein et dessin et de ramener le premier mot à cette dernière forme. Rien de plus juste. Desse
aphore de plan (projet dessiné). Une même orthographe convient à deux mots qui ne se sont, en réalité, qu’un seul et même mo
e convient à deux mots qui ne se sont, en réalité, qu’un seul et même mot . C’est d’après le même principe que l’on se prono
la lettre intercalée (on la souligne) semble jetée au hasard dans le mot qu’elle rend bossu. D’autres fois ce sont des let
ettres, dites étymologiques, qui ont été ajoutées, au XVIe siècle aux mots de formation ancienne ; il les absout naturelleme
etc. Il s’agirait de soustraire à une prononciation vicieuse quelques mots qui ont échappé à la contagion ou qui ne sont enc
culpter, promptitude. S’il ne s’agissait que d’ôter le p de ces trois mots et de quelques autres, il n’y aurait qu’à approuv
aucoup plus loin. Elle poursuit ces lettres parasites jusque dans les mots les plus usuels, jusque dans ces monosyllabes qui
rétablit le t dans appas, ce qui ne laisserait pas que de rajeunir un mot qui n’a plus guère qu’un emploi ironique. Cette q
e sa valeur et une existence virtuelle qui se fait sentir en certains mots dérivés. Y a-t-il réaction étymologique le jour o
nfin pié, forme qui persiste au moins pendant trois siècles ; mais le mot , malgré cette forme phonétique, n’a pas cessé dép
iétiner. Rétablir ce t à la fin de pié, ce n’est nullement charger le mot d’une consonne parasite, c’est faire reparaître u
est parasite, le t de doigt l’est aussi. Les formes successives de ce mot sont deit, doit, doi. Ronsard écrit encore doi (o
et n’accepterait doit que comme une concession aux préjugés. Dans le mot temps, le p est assurément une restitution étymol
ment inutiles, ni absolument illogiques. Comme je l’ai dit déjà à des mots d’origine différente, il faut garder leurs formes
évidemment la philologie romane, mais ils ont ainsi différencié deux mots qu’il était d’autant plus utile de ne pas confond
e aux consonnes parasites. Il est probable qu’un nombre très grand de mots se trouveraient défigurés. On verrait tomber avec
nutiles ; nous donnerons d’ailleurs plus loin une liste d’ensemble de mots réformés. Cette partie du travail de la Commissio
on, cette simplification modifierait entièrement l’aspect de certains mots . On s’habituerait mal à des réformes telles que t
à demi. Elle se borne à proposer le remplacement de t par c dans les mots , tels que inercie, parcial, inicier, nacion. Mais
rticulation, une seule consonne doit suffire et la vraie forme de ces mots seraient inersie, parsial, inisier, nasion. Ayons
ire ognon, pognet. C’est assez raisonnable, mais il est bien tard. Mots scientifiques venus du grec 17. — Les proposit
es, l’exemple de l’italien, qui a su merveilleusement s’assimiler les mots d’origine grecque. Voici, indiqué par quelques ex
aire qui renseignerait clairement sur les modifications apportées aux mots français. Voici le spécimen de ce que demande la
, pour qu’il soit possible de modifier brusquement l’aspect usuel des mots . Une réforme radicale de l’orthographe a pu se fa
en lisant, ni les lettres, ni les syllabes. L’œil absorbe aussitôt le mot tout entier, et il le reconnaît non d’après ses é
thographe, le lecteur n’a donc qu’un seul intérêt : c’est que le même mot lui soit toujours présenté sous la même forme. Si
soit toujours présenté sous la même forme. Si la manière d’écrire le mot lui donnait en même temps la manière exacte de le
travail de la lecture se trouverait compliqué d’autant, sauf pour les mots nouveaux ou inconnus. Le mot est un signe ; le mo
erait compliqué d’autant, sauf pour les mots nouveaux ou inconnus. Le mot est un signe ; le mot est un dessin. Pour l’écrit
nt, sauf pour les mots nouveaux ou inconnus. Le mot est un signe ; le mot est un dessin. Pour l’écriture, il en va de même,
orme se simplifie, se régularise. Le seizième siècle avait laissé les mots français dans un état que l’on peut qualifier d’a
non pas en simplifiant, mais en compliquant. On réintégrait dans les mots français les lettres latines qui étaient tombées
avons ces formes, certainement abusives, croix, noix, poix, voix. Ces mots , en ancien et légitime français, étaient crois, n
grande rapidité, en prononçant aujourd’hui comme ils sont écrits les mots du douzième siècle, nous ne leur donnons pas assu
ion se présente dans les diverses formes qu’a revêtues en français le mot homme, modification de la forme latine hominem ;
lités viriles et on féminisera les autres. On donnera le masculin aux mots qui semblent représenter l’activité, la précision
, malheureusement pour sa thèse, sont presque tous contestables. « Le mot voile est chez nous alternativement des deux genr
r précis, unique, distinct de la simple faculté. Il en est de même du mot délice et de plusieurs autres. » Ce sont là d’ing
ingénieuses rêveries. La psychologie n’a rien à voir dans le sexe des mots français représentant des êtres asexués. Que devi
sserie devant bassin et bassine ? Quel est le plus précis de ces deux mots , celui au sens le plus limité ? Voile est féminin
oir est une espérance limitée, précise. Comparons à cela triomphe. Ce mot masculin a le sens général de victoire, réussite 
te ; il forme le verbe triompher ; et de ce verbe on refait un second mot triomphe, au sens rigoureusement limité de atout.
e limaçon n’est pas une limace d’une espèce particulière. De ces deux mots , sans valeur dans la langue scientifique, le prem
qu’il n’en a pas. D’ailleurs limace a eu et a encore la forme limas, mot masculin. C’est un fait en apparence singulier qu
t est très différent : cerf, biche. Dans tous les autres cas, un seul mot suffit pour les deux sexes. Notons d’ailleurs qu’
. Nullement, la raison est qu’ils étaient féminins en latin. Mais les mots abstraits masculins sont fort nombreux tant en la
éminin manus et le masculin pedem. Mais si nous considérons ces mêmes mots en latins, nous n’avons plus rien à répondre. M. 
pas comme il lit, et quand il parle, sa prononciation varie dans les mots ou groupes les plus usuels. » C’est l’examen de c
ue que dans buse, — ou bien il y en a également un dans chacun de ces mots de sonorité pareille. Sans la tyrannie oculaire d
ent, etc. La règle apparaîtra avec plus d’évidence si nous prenons un mot commençant par une consonne suivie de e ; nous vo
 ; nous voyons cet e disparaître ou reparaître selon que la finale du mot précédent est vocalique ou consonantique. Prenons
ans des considérations de phonétique syntaxique, distinguer entre les mots isolés et les mots en groupe, examiner ces dernie
ons de phonétique syntaxique, distinguer entre les mots isolés et les mots en groupe, examiner ces derniers et étudier l’inf
l’influence exercée sur la prononciation par le rôle grammatical des mots et leur place dans la phrase. Ainsi le mot chemin
r le rôle grammatical des mots et leur place dans la phrase. Ainsi le mot chemin isolé, lu dans le dictionnaire, se prononc
se prononce ch’min… » La vraie prononciation est assurément celle du mot au milieu de la phrase, car les mots isolés n’exi
onciation est assurément celle du mot au milieu de la phrase, car les mots isolés n’existent pas plus dans les langues que l
ent on le prononçait il y a quelques siècles. Prenons pour exemple le mot enfant : il s’écrit avec six lettres ; mais dans
ue la seule lettre qu’elles aient en commun est la lettre f et que le mot prononcé ne contient ni e, ni a, ni n ni t. En ré
nt ni e, ni a, ni n ni t. En réalité, la graphie enfant représente le mot tel qu’il se prononçait vers le milieu du xie  si
xemple : « Beaucoup de Français s’obstinent maintenant à prononcer le mot gajeure comme il s’écrit, c’est-à-dire à le faire
, laissant le champ libre à l’influence orthographique ? C’est que le mot gageure a cédé peu à peu la place au mot pari, co
rthographique ? C’est que le mot gageure a cédé peu à peu la place au mot pari, concurrent plus heureux dans la lutte pour
eaucoup de Français prononcent aujourd’hui le g de legs, c’est que ce mot est plutôt technique et qu’on lui préfère souvent
ais je la crois d’une exactitude douteuse en ce qui concerne legs. Ce mot n’est nullement archaïque et les journaux l’impri
n le prononce mal. D’ailleurs M. Nyrop a très bien vu que beaucoup de mots , qui n’ont jamais cessé d’être usuels, et même qu
cerf, dans porc. Il faut y voir aussi l’influence du genre assigné au mot . On a fini par dire une dote parce que le mot est
nce du genre assigné au mot. On a fini par dire une dote parce que le mot est féminin. A l’inverse le peuple dit une omnibu
mot est féminin. A l’inverse le peuple dit une omnibus, parce que le mot a une terminaison féminine. Je n’ai résumé de l’o
urement botanique et descriptive, ne font aucune différence entre les mots de vraie race et les immigrants barbares. La séré
s de qualifier son odeur ; un vocabuliste, s’il enregistre un nouveau mot , devrait noter son degré de conformité avec la la
de latin, il a une telle peur du sang aliène qu’il dit, à propos des mots de science em— puntés au grec : « Ces mots la don
ne qu’il dit, à propos des mots de science em— puntés au grec : « Ces mots la donques seront en nostre langue comme étranger
ngue même dont se sert Du Bellay dans sa Déffence est toute pleine de mots nouvellement tirés du grec ou du latin, quelques-
pitre qui précède la table, Berceure établit un catalogue de tous les mots latins que, n’ayant pu traduire, il a francisés.
elain de Charles V et évêque de Lisieux, donna une liste analogue des mots qu’il avait francisés du grec ou du latin, à la s
uté l’histoire d’Amadis ou celle de Fierabras. On a dit sa crainte du mot étranger ; il revient à cette question dans la se
us les noms propres « de quelque langue que ce soit ». L’un des vieux mots qu’il recommande, asséner (frapper), est rentré d
Massillon. —————— la mémoire. — Coyer. Hérissé de pointes, de jeux de mots . — du Fresnel. L’Homme du jour. — Elie de Beaumon
-à-dire plus scientifiquement, à une cause. Il y a, en français, deux mots au. L’un représente à le ; l’autre, qui est le fr
que. C’est simplement un influx naturel, mauvais. 4. — Etymologie des mots fascination et jettatara : fascination signifie i
s réformes, ce vers deviendra : Pasianse et longeur de tans… 55. Les mots en caractères ordinaires indiquent les formes pro
ordinaires indiquent les formes proposées par la Commission. 56. Les mots en italiques indiquent les formes qui résulteront
formes qui résulteront d’une nouvelle série de corrections. 57. Les mots entre parenthèses sont les formes actuelles. 58.
81 (1912) L’art de lire « Chapitre V. Les poètes »
ne phrase qui, de plus, par les sonorités ou les assourdissements des mots , par la langueur ou la vigueur des rythmes, par t
outes sortes d’artifices, naturels, du reste, dans la disposition des mots et des membres de phrases, représente un sentimen
ine, mais à l’accent rythmique que doit mettre l’orateur sur certains mots et qui les isole, eux avec les quelques mots qui
e l’orateur sur certains mots et qui les isole, eux avec les quelques mots qui les précèdent, du reste du membre de phrase ;
; mais au point de vue de l’harmonie expressive il faut accentuer les mots airs, rocher, perçants, proie, yeux, regards, att
inévitables, et alors nous voyons que les choses sont peintes par les mots , et c’est-à-dire, ici, par le rythme général, par
oudroyant encore était le vol du prince de Condé. Comme sonorités, le mot rocher, sec et dur, où l’on voit l’aigle comme cr
le mot rocher, sec et dur, où l’on voit l’aigle comme cramponné ; le mot perçant rappelé par le mot yeux qui dessine si fo
où l’on voit l’aigle comme cramponné ; le mot perçant rappelé par le mot yeux qui dessine si fortement, surtout pour les c
ontemporains de Condé, le trait essentiel de la figure du prince ; le mot attaque, brusque et éclatant ; le mot inévitables
iel de la figure du prince ; le mot attaque, brusque et éclatant ; le mot inévitables qui donne l’impression d’un grand fil
enfin, la pose de la voix après la première demi-période et après le mot inévitables. Tout cela est une peinture musicale
ocie avec lui intimement et la voix s’arrête, selon le nombre, sur le mot inévitables, comme, selon l’harmonie, le mot inév
selon le nombre, sur le mot inévitables, comme, selon l’harmonie, le mot inévitables doit être vigoureusement accentué. Vo
ouvriers du nonce. Le texte est : « Je donne des avis », qui est le mot propre. De même dans le Jean Sévère de Victor Hug
rit obtus. Le texte est : « Ne fait pas l’esprit obtus », qui est le mot nécessaire. Je dois confesser à ma honte que, tou
82 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
issante serait-elle à percevoir ce qu’elle perçoit de la vie ! et les mots , quelle intensité expressive n’auront-ils pas, is
hose ? Ce serait l’édification d’arts nouveaux, art de vision, art de mots , art de musique, chacuns plus puissants en leur s
ttéraire, si l’on consent à se rappeler ce qu’est fondamentalement le mot . Un mot est une abstraction ; l’art littéraire ne
, si l’on consent à se rappeler ce qu’est fondamentalement le mot. Un mot est une abstraction ; l’art littéraire ne peut êt
ction ; l’art littéraire ne peut être que l’art des abstractions ; un mot ne représente pas un objet, il représente une gén
mot ne représente pas un objet, il représente une généralisation ; le mot « arbre » est un mot abstrait, étant collectif, l
un objet, il représente une généralisation ; le mot « arbre » est un mot abstrait, étant collectif, le mot « grandeur » es
alisation ; le mot « arbre » est un mot abstrait, étant collectif, le mot « grandeur » est abstrait, étant qualificatif ; u
ualificatifs ; dans « arbre » il n’y a rien autre que a-r-b-r-e ; les mots sont les signes des idées ; les signes des objets
dées ; les signes des objets sont de la peinture ; quiconque sous les mots voit les objets, transpose ; une phrase n’est qu’
ranspose ; une phrase n’est qu’une combinaison d’abstractions, et les mots ne sont que des mots. J’ai toujours pensé que le
n’est qu’une combinaison d’abstractions, et les mots ne sont que des mots . J’ai toujours pensé que le propre du littérateur
que les lignes et les couleurs répondaient à la forme des choses, les mots aux idées abstraites d’elles issues, l’harmonie d
itation des bruits de la nature atteignait ce où échouaient lignes et mots , l’impression sentimentale découlée de la nature.
ntelligence de la mer tant parcourue et de ces plages connues, et des mots disant les qualités par l’âme abstraites du spect
isant les qualités par l’âme abstraites du spectacle invétéré, et des mots pour tout ce qu’elle est d’immense et de fatal, c
leurs, la littérature l’art des idées abstraites par l’instrument des mots , la musique par l’instrument des sons l’art des s
s si multiples et confuses qu’elles ne s’expriment ni en lignes ni en mots  ; et de ce que le premier de ces arts est l’agent
urtant pas le littérateur dégénérescent s’efforçant à donner avec des mots des images, avec des mots des musiques : folies q
dégénérescent s’efforçant à donner avec des mots des images, avec des mots des musiques : folies qu’admet ou le virtuose tom
ses littératures du besoin de sensations picturales, et torturant les mots pour leur exprimer des concrétions ; encore, un a
charmé uniquement des difficiles technicités, et s’usant à ce que les mots sonnent musicalement, comme des musiques, pour le
s ; une littérature puissante de visions et de sentimentalités, et en mots , toute de mots, et rien que des mots ; et une mus
ture puissante de visions et de sentimentalités, et en mots, toute de mots , et rien que des mots ; et une musique où soit la
ons et de sentimentalités, et en mots, toute de mots, et rien que des mots  ; et une musique où soit la profondeur des choses
’immense vision d’un enveloppement d’armée… » sera-t-il dit ; et les mots , simples appels d’abstractions, n’auront suscité
ication rigoureuse d’enchaînement rationnel, ils seront des mets, des mots , des mots, d’où émergera le vague de choses autre
goureuse d’enchaînement rationnel, ils seront des mets, des mots, des mots , d’où émergera le vague de choses autrefois conte
ntemplées et de sentimentalités obscurément senties et saisies en des mots . Car, altier artiste des littératures, le comte d
nie d’une âme littéraire a fait tous les rêves choses littéraires, et mots . Comment un génial parmi les artistes, en une his
endre aux hommes ! » à la musique, ainsi, il ajoutera l’auxiliaire du mot et du geste ; et, par le mot et le geste, il inte
ique, ainsi, il ajoutera l’auxiliaire du mot et du geste ; et, par le mot et le geste, il interprétera les significations t
acontage d’anecdotes ! l’action extérieure est si simple que quelques mots l’expliquent amplement ; en leurs situations mora
s que le fait moral ; une agonie d’amour, et une agonie d’amour ; nul mot qui ajoute une sensation dans le drame émotionnel
l mot qui ajoute une sensation dans le drame émotionnel ; et tous les mots que prononcent et Tristan et Isolde, et Kurwenal,
orchestre et des chutes soudaines (par exemple, lorsque c’est par des mots qu’est dénouée une scène musicale), enfin la très
et institué littérateur, fera le roman correspondant et dira par des mots , littérairement, la minutieuse suite de cette exp
nfime de la terre les prophètes disaient en des chants de déments les mots capaces de la révélation. A la naissance de l’ère
83 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »
ilosophie, l’avenir de l’humanité, la science, l’art, les racines des mots … Il y avait Mommsen, le célèbre historien, profes
ment italienne ; italienne, j’entends, dans le sens élevé et noble du mot . Et on a peut-être rarement dit de la musique de
ble du mot. Et on a peut-être rarement dit de la musique de Wagner un mot plus vrai que celui qu’écrivait, déjà en 1838, Do
éclairer les alentours, peut-être me permettra-t-on de dire quelques mots sur le drame — la fable, si on veut — que Wagner
tous les instruments, il écrit des « lays » et de la musique75. En un mot tout en étant un homme d’action, c’est un homme c
son auteur. » Et si, maintenant, je me laisse induire à dire quelques mots de jugement sain sur l’œuvre pour contrebalancera
’arrête. En ouvrant la partition, nous trouvons à la première page un mot qui a rendu plus d’un critique perplexe : « Actio
é que le monde eût bien voulu accepter ses œuvres sans nom. Et ici le mot Action est tout simplement la traduction littéral
. Et ici le mot Action est tout simplement la traduction littérale du mot grec δράμα. Il n’y a pas lieu d’y chercher autre
on système proprement dit, si l’on veut à toute force se servir de ce mot , ne reçoit encore dans ces trois premiers poèmes
itive de l’art. Car il faudrait chaque fois pouvoir expliquer que ces mots , appliqués à lui, ont un tout autre sens que le s
art. On a vu, il y a un moment, avec quelle impatience il repousse ce mot de « système » qu’on lui infligeait déjà à cette
est l’œuvre d’équilibre parfait, ce serait dans le sens ordinaire du mot l’œuvre classique par excellence de Wagner ; dans
cédé technique est le même. C’est la réduction de la phrase aux seuls mots essentiels et qui évoquent une image précise. Dan
ion. Qu’on veuille bien lire les vers de Tristan, page 67, depuis les mots « Tristan’s Ehre » jusqu’à « Dich trink’ich sonde
eu de souligner par une forte allitération les syllabes initiales des mots et par cela même les racines, il fallait appuyer
ht, etc. ». C’est un parfait modèle d’accentuation puissante ; chaque mot essentiel est mis en relief par l’allitération ;
là un cas dans lequel ce n’est pas précisément par le rehaussement de mots spéciaux, mais par sa sonorité générale, que la l
écision ; la musique se tait, et la phrase, réduite strictement à des mots qui chacun exprime une idée précise, nous donne e
se répète pour le drame qui se passe dans le cœur de Tristan, par les mots  : « Tristan’s Ehre. hoechste Treu, etc. »89. — Et
’est un style moyen, à peine rimé et très discrètement allitéré, sans mots qui se détachent, un style de récit, Mais avec ce
e de la phrase se modifie. Les périodes deviennent interminables. Les mots secondaires, prépositions, adverbes, etc., acquiè
ieurs moyens pour atteindre ce but. Dans le chant, des dessins sur un mot le rendent purement un instrument pour la voix (e
d’une longueur excessive sur une seule syllabe, détruit l’économie du mot et en fait une musique (exemples nombreux). Mais
nde se chantent de telle façon qu’Isolde est toujours en arrière d’un mot sur Tristan. Elle chante « saintes » lorsque, lui
équence est qu’on ne comprend clairement que le premier et le dernier mot , qui sont dans le texte allemand ; saintes et éte
’en saisit que le milieu, et que ce sont les premiers et les derniers mots qu’on ne comprend pas. Une autre atténuation par
par simple déploiement de force dynamique. Par exemple, les derniers mots du même duo ; « Je serai le monde, etc. » sont ch
connaisse le texte presque par cœur, je n’ai jamais pu saisir que les mots Welt, Al et Lust. Ces trois mots suffisaient. Le
ur, je n’ai jamais pu saisir que les mots Welt, Al et Lust. Ces trois mots suffisaient. Le fait que, de temps en temps, le m
mps, le maître nous laisse entendre, au milieu de ces situations, des mots ou des périodes entières avec une clarté parfaite
le, il y a soudainement un pianissimo et nous percevons très bien les mots qui résument, autant que cela se peut, les sensat
e texte chanté n’est pas identique à celui du poème. Par exemple, les mots  : « endlos ewig » (sans fin, éternellement), se r
ne autre phrase chantée simultanément. Il en est de même des derniers mots  : « Hoechste Liebeslust » (suprême volupté d’amou
aissance venue de la pitié pourra enfin s’accomplir. Voilà, en peu de mots , de quoi se compose le « gefühlswerdung des Verst
l’impression de l’atmosphère acoustique et optique. Il s’agit, en un mot , de comprendre le « symbole » contenu dans cette
rt. Par elle tout ce qui respire et vit s’est senti décliner. » En un mot , Schopenhauer et Wagner voient dans le Christiani
an : — la très téméraire audace ! » En allemand, ce sont en tout huit mots . « La fidélité » est celle à son roi ; « l’audace
signification logique et qu’en outre nous n’en percevons que quelques mots épars, ils nous disent : « Eh bien, vous voyez ;
é à ressentir la souffrance d’autrui. «  Durch Mitleid  »  : ces deux mots commencent la prophétie énoncée par la voix céles
84 (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes
ns dans ses parties et ses éléments. Or les phrases sont composées de mots et les mots de syllabes. Commençons donc par les
parties et ses éléments. Or les phrases sont composées de mots et les mots de syllabes. Commençons donc par les syllabes. Ce
une raison semblable, la langue la plus harmonieuse sera celle où les mots seront le plus entremêlés de syllabes douces et d
utre source d’harmonie ; c’est celle qui résulte de l’arrangement des mots . Celle-là dépend en partie de la langue même, en
artie de celui qui l’emploie ; au lieu que l’harmonie qui résulte des mots isolés dépend de la langue seule. Il ne dépend pa
lés dépend de la langue seule. Il ne dépend pas de moi de changer les mots d’une langue, il dépend de moi, au moins jusqu’à
le ou qui écrit, pour ne pas trop multiplier dans une même phrase les mots qui renferment ces sortes de syllabes. Plus une l
langue qui permet l’inversion, et par conséquent où l’arrangement des mots est libre jusqu’à un certain point, donne certain
l’inversion n’est pas permise, et par conséquent où l’arrangement des mots est forcé. Appliquons ces principes à la langue l
séquent nous ne pouvons guère juger en quoi consistait l’harmonie des mots de leur langue. Nous avons seulement lieu de croi
monieux dans leurs phrases ; mais l’espèce d’harmonie qui résulte des mots pris en eux-mêmes et de la suite des mots, il fau
d’harmonie qui résulte des mots pris en eux-mêmes et de la suite des mots , il faut convenir de bonne foi que nous ne la sen
plus ou moins heureux des voyelles avec les consonnes, soit dans les mots isolés, soit dans leur enchaînement. Mais dans ce
nous que les Épîtres d’Horace ; parce que le choix et la liaison des mots a plus de douceur, de mélodie et de rondeur dans
, insurmontable. Je m’en tiens ici à la connaissance de la valeur des mots , de leur signification précise, de la nature des
s phrases, des circonstances et des genres de style dans lesquels les mots , les tours, les phrases peuvent être employées ;
et je dis que pour arriver à cette connaissance, il faut avoir vu ces mots , ces tours et ces phrases, maniés et ressassés, s
lanes2, a pris la peine de marquer les différentes significations des mots destinés à exprimer la tristesse. Ægritudo, dit
t. Je ne crois pas qu’on puisse renfermer plus de choses en moins de mots  ; et ce n’est pas d’ordinaire le talent de nos po
celui où ils ont écrit ? Quand je vois un orateur latin employer des mots de Térence, sur ce fondement que Térence est un a
très imparfaitement. Mais connaîtrons-nous la valeur et la nature des mots et des tours, connaissance absolument essentielle
entir ; et lui, et ceux qui le lisent, sont beaucoup plus occupés des mots que des choses ; et il est bien doux en composant
de Despréaux, de La Fontaine, de Corneille, de M. de Voltaire, en un mot de quelqu’un de nos bons auteurs. Je doute fort q
ient portée ; combien elle était riche, flexible et abondante ; en un mot combien elle avait d’avantages sur toutes les lan
sciences exactes doit en souffrir. Le temps qu’on donne à l’étude des mots est autant de perdu pour l’étude des choses ; et
85 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »
éloquente, bien moins pathétique que les êtres divins (on cherche un mot pour les nommer) dont elle écrit l’histoire. Ou p
mme qui a écrit le Récit à une sœur puisse écrire des livres comme le Mot de l’énigme, par exemple, — et que de la hauteur
parenthèse qui n’est pas Richard Cœur de lion !… Voici aujourd’hui le Mot de l’énigme, et cela va continuer. Et indesinent
raven écrivait. Fleurange fut couronnée comme le Récit d’une sœur. Le Mot de l’énigme l’est aussi. Les autres livres qui vi
que j’ai là sous la main, et qui précède le livre d’aujourd’hui, — le Mot de l’énigme, — est un livre de cette littérature
mille, qui est la sienne, lui a laissé ? Et il en est de même pour le Mot de l’énigme, un autre livre de cette femme vouée
noble et magnifique histoire, l’épopée d’une famille chrétienne ! Le Mot de l’énigme qu’on cherchera, sans le trouver, car
ns le trouver, car il n’y a dans le livre de Mme Craven ni énigme, ni mot (il n’y a que des mots, à moins que ce mot de l’é
n’y a dans le livre de Mme Craven ni énigme, ni mot (il n’y a que des mots , à moins que ce mot de l’énigme ne soit pourtant
e Mme Craven ni énigme, ni mot (il n’y a que des mots, à moins que ce mot de l’énigme ne soit pourtant de se faire dévote,
soit pourtant de se faire dévote, lorsque votre mari vous trompe), le Mot de l’énigme est un roman de la même pauvre inspir
sans cesse et, moralement, se regardent perpétuellement l’ombilic. Le Mot de l’énigme, tout analyse et tout récit, sans ape
des comparses, est du bavardage sans légèreté, sans le moindre petit mot pour rire, ah ! bien ! oui ! gémissements et larm
rès avoir pleuré dans sa coupe, ne la jeta pas à la mer ?… 11. Le Mot de l’énigme. Chez Didier. [Article original paru
86 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 13, de la saltation ou de l’art du geste, appellé par quelques auteurs la musique hypocritique » pp. 211-233
s termes sinonimes en langage de théatre, et qu’il emploïe de même le mot de danse et celui de faire les gestes. Cet auteur
omains saltatio. Mais comme les traducteurs françois rendent ces deux mots par celui de danse, cet équivoque a donné lieu à
mouvemens que les hommes peuvent faire. En effet, suivant Varron, le mot de saltatio ne venoit pas de saltus, qui signifie
re balancé par aucun raisonnement fondé sur l’étimologie apparente du mot saltatio. Ainsi l’on doit se défaire du préjugé t
n, et qui porteroit à croire que toute saltation tirât son origine du mot saltus qui signifie un sault. On conçoit bien don
u les bonds forcenez des bacchantes ressembloient à nos danses, en un mot qu’on y tripudioit. Mais les autres danses des an
ne imitation des démarches, des attitudes du corps, des gestes, en un mot de toutes les démonstrations dont les hommes acco
ient souvent les anciens. Ils l’appelloient souvent chironomie, et ce mot traduit litteralement signifie la regle de la mai
s ont été écrits, peuvent se souvenir qu’ils ont vû plusieurs fois le mot de saltatio, emploïé en des occasions où l’on ne
gestes d’un monologue, après quoi il se retira sans leur avoir dit un mot . " ce que dit Quintilien en parlant de la necessi
preuve qu’ils ne sont que des signes artificiels, c’est que comme les mots ils ne sont entendus que dans un certain païs. Le
iment qu’il exprime, et non pas avec la signification particuliere du mot qu’il prononce. Nous voïons même, continuë notre
orem en latin. Nous verrons même par un passage de Cassiodore, que le mot grec avoit été latinisé. En effet quoique Roscius
ux avoit réüssi le mieux dans sa tâche. Ciceron changeoit ensuite les mots ou le tour de la phrase, sans que le sens du disc
87 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »
spirituels ses chansons amoureuses n’y trouve à changer que quelques mots « de sorte, dit-il dans sa préface, que les mêmes
ent rêvé pour leur pays, appelé pour la première fois par eux du beau mot latin patria, une poésie égale à celle de ces pèr
et tout un vain travail de la mémoire, répétant sans cesse les mêmes mots , à la place de l’inspiration qui les renouvelle e
Vit dans l’âge suivant, par un retour grotesque Tomber de ses grands mots le faste pédantesque. Ce passage de l’Art poétiq
i dînait chez Thétis, sous un roc, près de Toulon, la console par ces mots  : Cependant, pour montrer qu’ici-bas je n’envoie
là pourquoi, en réglant tout, il brouilla tout. Ronsard avait pris au mot le conseil que donnait Du Bellay aux Français, d’
où la langue de la traduction fait défaut, elle se borne à donner aux mots de l’original une terminaison française. De là ce
ne France pour des dialectes, il conseilla d’y faire des emprunts des mots les plus significatifs, « sans se soucier, disait
oir trompait son bon sens. La même illusion fit prescrire l’emploi de mots composés à la manière de la langue grecque, et ce
de la langue grecque, et ce qu’il appelait le provignement des vieux mots . Il voulait qu’on fît de verve, verver, vervement
t bienheureux entrepreneur98. » Sa théorie, du provignement des vieux mots est ingénieuse « Tu ne desdaigneras dit-il, les v
des vieux mots est ingénieuse « Tu ne desdaigneras dit-il, les vieux mots françois, d’autant que je les estime tousjours en
u’où il imita la hardiesse de la langue grecque dans la formation des mots composés. Bacchus cuisse-né, nourrit-vigne, aime-
lus : Ah ! que je suis marri que la muse françoise Ne peult dire ces mots comme fait la gregeoise : Ocymore, dispotme, olig
ts faits à tous les patois, que Ronsard appelle des dialectes, ni des mots composés, ni des vieux mots rajeunis, ni des mots
que Ronsard appelle des dialectes, ni des mots composés, ni des vieux mots rajeunis, ni des mots grecs ou latins francisés ;
s dialectes, ni des mots composés, ni des vieux mots rajeunis, ni des mots grecs ou latins francisés ; il conseilla d’en all
, inférieurs ni pour l’abondance des détails, ni pour la richesse des mots . Défendre théoriquement la précellence de la lang
yens d’enrichir la langue sont matériels. Il s’agit de multiplier les mots  ; tout ce qui peut en grossir le vocabulaire est
un ni dans l’autre exemple : mais c’est la faute des idées et non des mots . Le second paraît à Ronsard le type du langage no
ois, endosse. Mais que la forme des armes vienne à changer, voilà des mots hors de service, comme les vieilles armures. Rons
oins actuels, mais de ses futures beautés. Seulement il demandait aux mots ce que les choses seules peuvent donner. Il ne vi
et de patois provinciaux, bariolé d’italien, de grec et de latin, de mots savants et de mots de boutique ; vrai pêle-mêle d
nciaux, bariolé d’italien, de grec et de latin, de mots savants et de mots de boutique ; vrai pêle-mêle d’audace et d’impuis
é de lever, n’est pas seulement d’une excellente latinité ; le jeu de mots qui en fait le fond en est très-spirituel : Hie
sciples tous deux d’une eschole Où l’on forcené doulcement. 95. Le mot est de lui, et pour se louer Si dès mon enfance
é. Rabelais, dans un passage où il semble prédire Ronsard, tourne le mot au sens ironique « Ce guallant cuyde ainsi pindar
88 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre premier. Des signes en général et de la substitution » pp. 25-32
terme sensible, apparent d’un couple. Lorsque j’entends prononcer ce mot  : lord Palmerston, ou que je lis les quatorze let
ue, que j’ai vu au Parlement. De même, lorsque je lis ou j’entends ce mot Tuileries, j’imagine plus ou moins vaguement, en
nd. III Maintenant, supposons qu’au lieu de m’appesantir sur ce mot Tuileries et d’évoquer les diverses images qui lu
umération avec la vitesse ordinaire : quand ses yeux couraient sur le mot Tuileries, a-t-il aperçu intérieurement comme tou
u ne laissent subsister de l’image complète et puissante qu’un simple mot . Ce mot ainsi réduit n’est point cependant un sig
ssent subsister de l’image complète et puissante qu’un simple mot. Ce mot ainsi réduit n’est point cependant un signe mort,
ière ailleurs. Mais avant qu’elle apparût, vous aviez éprouvé dans le mot lui-même une résistance. Cette résistance n’a fai
ge a reparu. — Prolongez et variez l’épreuve : vous trouverez dans le mot un système de tendances toutes correspondantes à
i opèrent tantôt pour le rapprocher, tantôt pour l’écarter des autres mots ou groupes de mots, images ou groupes d’images, e
ur le rapprocher, tantôt pour l’écarter des autres mots ou groupes de mots , images ou groupes d’images, expériences ou group
89 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »
cet article qui était une action, chaque phrase, chaque ligne, chaque mot portait et faisait programme et ralliement pour l
et ne pouvait l’être. Le même étranger que je viens de citer pour son mot heureux d’une invasion de barbares dirigée par Or
détrône : on est tout étonné alors d’avoir été si longtemps dupe d’un mot , d’un préjugé. J’accorde que, dans ce qui paraît
du passé, non la chance de l’avenir. Chance et risque, c’est le même mot . Une vieille nation n’offre point une table rase 
us que de raison. Mais pourtant vous ne sauriez nier la puissance des mots , ni des plumes habiles, adroites, éloquentes, qui
ont l’art d’en abuser. Byron l’a dit dans une parole célèbre : « Les mots sont des choses, et une petite goutte d’encre tom
us l’avez dit, et aussi énergiquement que Byron : « La puissance des mots est immense ; il n’en est peut-être pas de plus g
t immense ; il n’en est peut-être pas de plus grande sur la terre. Un mot heureux a souvent suffi pour arrêter un armée qui
ait, changer la défaite en victoire et sauver un empire… « Il y a des mots souverains : tel mot fut plus puissant que tel mo
e en victoire et sauver un empire… « Il y a des mots souverains : tel mot fut plus puissant que tel monarque, plus formidab
s puissant que tel monarque, plus formidable qu’une armée. Il y a des mots usurpateurs : tel mot, se décorant d’une fausse a
rque, plus formidable qu’une armée. Il y a des mots usurpateurs : tel mot , se décorant d’une fausse acception, appelant pou
de, et retarder de cent ans la marche de la civilisation ! Il y a des mots qui sont vivants comme des hommes, redoutables co
comme des despotes, impitoyables comme le bourreau ; enfin il y a des mots qui pullulent, qui, une fois prononcés, sont auss
s prononcés, sont aussitôt dans toutes les bouches… « Il est d’autres mots qui, pris dans une mauvaise acception, énervent,
plus utiles, les plus éminents, tous ceux enfin sur qui ils tombent, mots plus funestes au pays qui ne les repousse pas que
béie ; les peuples pensent : et pourtant il y a toujours l’empire des mots , la puissance des déclamations de tout genre, des
iscours. » On ne saurait mieux dire ni plus justement, et en moins de mots , les jours où l’on ne veut pas déplaire. 68. L
90 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488
nos langues sont trop imparfaites pour s’y prêter, les acceptions des mots trop vagues, trop indéterminées pour comporter ce
s dictionnaires étaient bien faits ou, ce qui revient au même, si les mots usuels étaient aussi bien définis que les mots an
evient au même, si les mots usuels étaient aussi bien définis que les mots angles et carrés, il resterait peu d’erreurs et d
ont inconnues19. Tous les raisonnements du géomètre finissent par ces mots  : ce qu’il fallait démontrer. Tous les raisonneme
la conviction, du doute. L’examen des opinions et des systèmes… En un mot le traité des lieux philosophiques (Loci philosop
ue ce soit. J’ai placé cette étude après la logique, qui s’occupe des mots , de leurs acceptions, de leur ordre dans la propo
e ou particulière. 1° Il faut, disent-ils, appliquer à la science des mots l’âge où l’on a beaucoup de mémoire et peu de jug
ussi facilement et plus utilement avec d’autres connaissances que des mots grecs et latins ; qu’il faut autant de mémoire po
nq ou six années, au bout desquelles on n’en entend pas seulement les mots techniques ; que les définitions rigoureuses des
r sa traduction avec le texte original. C’est ainsi qu’on apprend les mots , la syntaxe, et qu’on saisit l’esprit d’une langu
dans Thucydide ou Tacite. Rien de plus commun que de trouver tous les mots propres à la guerre, à l’histoire et à la morale,
leur, d’une plante potagère ou d’un ustensile domestique ; on sait le mot latin d’un bouclier, on ne sait pas le mot latin
le domestique ; on sait le mot latin d’un bouclier, on ne sait pas le mot latin d’un éteignoir, mot qui n’exista peutêtre p
mot latin d’un bouclier, on ne sait pas le mot latin d’un éteignoir, mot qui n’exista peutêtre pas ou qui ne nous est pas
des vingt-huit années de la Guerre de Péloponèse, est serré, avare de mots , plein de sentences, vif et subtil. Sa dialecte e
à entendre, autant que les langues à inversions ou transpositions de mots , presque arbitraires, peuvent l’être. Une observa
sser toute la suite d’une période de cinq à six lignes où l’ordre des mots suspend le sens jusqu’à la fin ? Je ne sais même
ain. » Un jeune militaire russe parlerait ainsi. Salluste affecte des mots surannés ; il est rapide et serré, grand peintre 
e je ne daigne pas nommer, quoiqu’il soit bref et correct. Et puis un mot sur les poètes et je finis. Qui est-ce qui ne con
ar des notions générales sur les mœurs, les usages, les faits ; en un mot , par l’histoire des temps ? Que signifient ces le
a peinture, de l’abbé Dubos. Mais surtout Du choix et de la place des mots , par Denys d’Halicarnasse77, ouvrage profond. On
quelquefois l’harmonie de l’oreille et qui la blesse avec succès. Le mot propre se supplée, l’harmonie ne se supplée jamai
tre contredite. — (Note du manuscrit do la main de Diderot.) 59. Du mot grec aOpô, médecin. (Br.) 60. « Ce qui est surt
e tout à fait faux. Sans doute le travail du thème est de chercher un mot latin pour rendre le mot français ; mais s’ensuit
doute le travail du thème est de chercher un mot latin pour rendre le mot français ; mais s’ensuit-il de ce travail que le
n pour rendre le mot français ; mais s’ensuit-il de ce travail que le mot qu’on trouvera sera nécessairement celui qui conv
, maison Cornélienne, qu’après avoir cherche dans son Dictionnaire le mot maison, entre les différentes traductions de ce m
n Dictionnaire le mot maison, entre les différentes traductions de ce mot , il s’arrête au mot domus ; son travail de recher
t maison, entre les différentes traductions de ce mot, il s’arrête au mot domus ; son travail de recherche lui aura été for
fort peu utile : rien ne le choquera dans la phrase où il insérera ce mot , rien ne l’avertira du ridicule de son choix ; co
s Corneliana, s’il est embarrassé entre les différentes acceptions du mot gens, il aura, pour se diriger et s’éclairer, le
ication en français, et sera conduit à choisir la seule traduction du mot gens qui puisse entrer dans une phrase française
i. 70. « Dialecte a été d’abord du féminin, suivant le genre que ce mot a dans le grec, d’où il est tiré, et on ne sait p
les Sourds-Muets, t. 1er , p. 385. 77. Traité de l’Arrangement des mots , traduit par l’abbé Batteux. 78. C’est le titre
91 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »
II, les romantiques et les parnassiens avaient continué de donner aux mots leur sens consacré, et se laissaient aisément com
je pense, que des écrivains semblent ignorer le sens traditionnel des mots et, dans leurs combinaisons, le génie même de la
dans le vide, comme un rébus fallacieux ou comme une charade dont le mot n’existerait pas… En ta dentelle où n’est notoir
l’amante le poêle voudrait le site digne qui exhalât vaporeusement le mot aimer. « Or, en quête sous les ramures, il s’est
rigoureux, et qu’ils nous sont pour le moins indiqués par le sens des mots qui composent la phrase musicale. Si les u et les
z faire. Vous ne considérez, n’est-ce pas, que la valeur musicale des mots , sans tenir compte de leur sens ? Le bon jeune h
uelle mesure les jeunes symbolards tiennent encore compte du sens des mots , c’est ce qu’il est difficile de démêler. Mais ce
tache pas à une tradition. Il ignore souvent le sens étymologique des mots et les significations précises qu’ils ont eues da
significations précises qu’ils ont eues dans le cours des âges ; les mots sont donc pour lui des signes plus souples, plus
nature mystérieuse. Il s’enivrait, avec les autres, de la musique des mots , mais de leur musique seulement ; et il est resté
ais, comme les enfants, parce qu’il l’ignore. Il donne ingénument aux mots des sens inexacts. Et ainsi il passe auprès de qu
qu’il emploie, et que, d’autres fois, il se laisse prendre aux grands mots ou à ceux qui lui paraissent distingués. J’ouvre
à ligne Par la logique d’une influence maligne. Que veut dire ici le mot logique, je vous prie ? Je vois au même endroit q
qui unit d’une façon si choquante une expression scientifique et des mots de poète : L’atmosphère ambiante a des baisers d
de l’inspiration  et écrire avec béatitude : À nous qui ciselons les mots comme des coupes, Et qui faisons des vers émus tr
réunies : charme des sons, clarté du sentiment et demi-obscurité des mots . Par exemple, il nous dit qu’il rêve d’une femme
etite fougueuse. J’aime aussi la Chanson d’automne, quoique certains mots (blême et suffocant) ne soient peut-être pas d’un
peut-il miauler « d’étrange façon » ? Il y a dans tout cela bien des mots mis au hasard  Justement, Ils ont le sens qu’a vo
e), c’est extrêmement doux à l’oreille La phrase avec ses reprises de mots , ses sons, ses entrelacements et ses ondoiements,
cette petite pièce n’est donc point dans la signification totale des mots assemblés, mais dans leur musique et dans la méla
s)   J’ai essayé de le dire au long et à plusieurs reprises5. En deux mots , ils ont sans doute été catholiques par l’imagina
e à la loi pour goûter mieux le péché « que la loi a fait », selon le mot de saint Paul : péché de malice et péché d’amour…
emins, Elle baissa mes yeux et me joignit les mains Et m’enseigna les mots par lesquels on adore… ……………………………………………………. Et t
Epanches-y L’humiliation d’une brave franchise. Dis-moi tout sans un mot d’orgueil ou de reprise Et m’offre le bouquet d’u
si fatal qu’on en croira mourir… Vraiment, ce sont là des séries de mots comme on en forme en rêve… Vous avez dû remarquer
l’idée s’est évanouie. C’est que, dans le sommeil, on attachait à ces mots des significations particulières qu’on ne retrouv
scope, on verra que l’obscurité est dans les choses plus que dans les mots ou dans leur assemblage. Le poète veut rendre ici
ui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n’ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la c
92 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124
ut l’attention de faire écrire souvent, dans une même page, les mêmes mots suivant l’usage ordinaire, & suivant ses nouv
ent leurs exclamations sur la nécessité de conserver l’étymologie des mots  ; de faire porter à notre langue, dérivée de cell
’ai, ne seroit point entendu. L’Anglois croiroit qu’il n’y a point de mot pareil dans toute sa langue. Cette difficulté ext
oit ridicule de changer la manière usitée d’écrire, c’est lorsque des mots , ayant un même son, ont pourtant une significatio
ls n’en ont point suivi d’uniforme. Richelet a retranché de plusieurs mots les lettres qui ne se prononcent point. Il a subs
noncent point. Il a substitué le petit i à l’y grec, excepté dans les mots tout-à-fait grecs : encore ces changements n’ont-
L’impossibilité de sçavoir comment il faut prononcer la pluspart des mots latins, & les idées, à cet égard, des moderne
, d’une langue qu’on a bien de la peine à entendre, plus amateurs des mots que des choses, osèrent se donner pour des oracle
ins en guerre pour sçavoir de quelle manière on prononceroit les deux mots quisquis & quanquam. L’université de Paris vo
nonciation ? Est-il vrai que les gens qui parlent bien prononcent les mots terminés par une consonne articulée, tels que riv
mme s’il y avoit rivale, desire, mere ; en sorte qu’on put ranger ces mots parmi les rives féminines ? Quelque sentiment qu’
93 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 36, de la rime » pp. 340-346
rapport qui consiste en une conformité de désinance entre le dernier mot d’un vers et le dernier mot du vers reciproque. O
conformité de désinance entre le dernier mot d’un vers et le dernier mot du vers reciproque. On n’entrevoit donc cette bea
e si vîte, qu’au bout de deux vers, et après avoir entendu le dernier mot du second vers qui rime au premier. On ne sent mê
C’est la conformité de son plus ou moins parfaite entre les derniers mots des deux vers qui fait son élégance. Or la plûpar
vers nombreux et remplis d’harmonie. On trouve des embarras à chaque mot lors qu’on veut faire des vers nombreux et harmon
ont bien pu embellir, ils ont bien pu enjoliver, qu’on me pardonne ce mot , la poësie moderne ; mais il ne leur a pas été im
ément latin quand les francs s’y vinrent établir, ne conserva que des mots dérivez du latin. La syntaxe de cette langue se f
a syntaxe de la langue latine, ainsi que nous l’avons dit déja. En un mot la langue naissante se vit asservie à rimer ses v
94 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »
lles ont trop souvent servi, il faudrait se priver encore de tous les mots usuels et de tous ceux qui ne contiennent pas un
qui ne contiennent pas un mystère. Mais cela serait une duperie. Les mots les plus ordinaires et les locutions courantes pe
u’à la volonté de l’intelligence. Très souvent dans le cliché, un des mots a gardé un sens concret, et ce qui nous fait sour
sourire, c’est moins la banalité de la locution que l’accolement d’un mot vivant et d’un mot évanoui. Cela est très visible
s la banalité de la locution que l’accolement d’un mot vivant et d’un mot évanoui. Cela est très visible dans les formules
ie, embrasser des principes. Cependant il y a des clichés où tous les mots semblent vivants : une rougeur colora ses joues ;
ble de ses vœux. Mais ce dernier cliché s’est formé à un moment où le mot comble était très vivant et tout à fait concret ;
ble que son alliance avec vœux nous contrarie » Dans le précédent, le mot colorer est devenu abstrait, puisque le verbe con
95 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
nnhilde. Mais le gros du poème resta tel quel, littéralement ; pas un mot n’y fut changé. Il en résulte, pour le style, des
il s’agisse d’états d’âme par nous pressentis, inexprimables par des mots , et auxquels la musique seule peut donner une « c
s notes retranchées à la partition ; des membres de phrases, même des mots , malheureusement coupés. L’exactitude du sens est
vers représente une ligne de prose ; pour une ligne de prose de vingt mots , un court vers, quelques syllabes, un mot-sommet
un mot-sommet autour duquel rayonne le très strict minimum des menus mots nécessaires à la phrase. « Erlæsung dem Erlosser.
ernière, en préface à un essai de traduction du Rheingold, de dire un mot sur la question des traductions ; et j’ai parlé d
, Un simple, un pur est mon élu. Le sens général est rendu. Mais les mots de Wagner ne sont point tels ; ils sont des mots
est rendu. Mais les mots de Wagner ne sont point tels ; ils sont des mots spéciaux, tous des mots essentiels », Mittleid, W
s de Wagner ne sont point tels ; ils sont des mots spéciaux, tous des mots essentiels », Mittleid, Wissend, Rein, Thor », li
e ; alors pourquoi traduire ?… Traduire en une parfaite exactitude le mot par le mot doit rester — mais combien difficile !
ourquoi traduire ?… Traduire en une parfaite exactitude le mot par le mot doit rester — mais combien difficile ! — l’objet
M. La Fontaine a fait la même œuvre que M. Wilder ; il a sacrifié le mot  ; il a négligé le souci d’un style Wagnérien ; il
dés, certes, par une version non musicale enseignant la puissance des mots et reflétant la couleur des phrases : et ils avan
anc à une calomnie semblable à celle qui voulut attribuer à Gluck, un mot impie, prétendant qu’on entendait le grand maître
es ou couleurs : la Littérature, art des notions, eut pour signes les mots , sensations d’abord auditives, devenues ensuite v
s ensuite visuelles, à leur tour, sous l’usage de l’écriture. Par les mots des langages, la littérature recréa les notions.
urement verbale. Les Latins semblent avoir les premiers senti que les mots , par une séculaire liaison avec des idées émouvan
la volupté ou la tristesse, ainsi certaines syllabes, employées à des mots suggérant l’émotion, étaient devenues les signes
uvoir pareil de signification émotionnelle s’attacha aux syllabes des mots  : c’est un progrès tout comparable à celui de la
des émotions produites par les procédés plastiques. Une harmonie des mots apparut possible, légitime : après la musique par
prenant que les sonorités seules importaient dans la poésie, et qu’un mot singulier y pouvait bien rimer avec un terme plur
point la possibilité d’une littérature émotionnelle : la musique des mots peut être aussi clairement, et plus entièrement,
diversement, évoquer une sensation ou une émotion, les syllabes denos mots sont, ensemble, les signes de notions et d’émotio
istesse souriante. Mais voici que le plus extraordinaire musicien des mots , M. le comte de Villiers de l’Isle Adam, a dressé
syllabes, insoucieux, dans ces rares passages, du sens notionnel des mots  : puisque, aussi bien, nuls mots ne peuvent tradu
ares passages, du sens notionnel des mots : puisque, aussi bien, nuls mots ne peuvent traduire les émotions. La vie, — notre
angage aujourd’hui prostitué. Pour qu’un littérateur puisse faire des mots nouveaux, et les faire compréhensibles, il faut q
ue la grammaire et la langue soient rigoureusement fixées, et que les mots existants gardent un sens précis. Or le journalis
s’étale, innombrable et monstrueuse, l’exception. Que l’on invente un mot nouveau : la phrase sort des phrases habituelles
précises, la pestilente invasion des synonymes et des métaphores. Le mot est une image : à chaque mot doit répondre une im
sion des synonymes et des métaphores. Le mot est une image : à chaque mot doit répondre une image, une notion nette, unique
role, nous avons atténué extrêmement cette vision du sens attaché aux mots . Les termes ne sont plus des images, dans notre e
, ce que représente chacun des termes qu’il emploie ? De là plusieurs mots admis à un même sens, dans l’effacement de leur s
ublié jusqu’à s’emporter … » Sur une telle langue comment greffer des mots nouveaux sans être incorrect et sans devenir inin
s notions subtiles no sera possible que si l’on se reprend à voir les mots  ; alors seulement on pourra les modifier, les inf
on constante d’un monde supérieur, il ne parle point, ou prononce des mots qu’on ne peut comprendre. Mais parfois îles phras
ments et raison et qui valoriserait la qualité musicale et sonore des mots . Il cite alors Mallarmé bien sûr, le premier à os
sion d’André Suarès. Il cite encore Laforgue dans les « musiciens des mots  » ou Villiers de L’Isle-Adam ou encore le Zola de
96 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »
omme est affligé d’une conformation de la glotte qui fait tourner les mots en filandre. Il faut l’entendre expliquer, d’une
i va la ravager, s’il reste un seul jour de plus. Elle le chasse d’un mot qui tombe sur lui comme un coup de fouet. Mais co
s à la jeune femme, en lui promettant de la ramener à son mari. De ce mot , cruel comme un coup de grâce, il achève la pudeu
sé entre ses mains un billet qui la compromet : il ne contient que ce mot  : « Venez ! » mais c’est déjà trop. M. de Ryons f
un brûlant désert. Vous croyez qu’elle va l’attendrir… il raille d’un mot leste et dur : « La plus belle fille du monde ne
rait, par moments, dans le laboratoire d’un anatomiste. Il y a là des mots , tranchants et coupants, qui font à l’esprit les
« Ce sont ses quatorze ans ! » dit le père. Le choc que vous donne ce mot est celui que produirait la vue d’un mystère du c
t, les épigrammes font trou, les répliques emportent. On citerait tel mot , dans le nombre, qui semble aiguisé par Rivarol e
madame Aubray ? Une femme de bien, dans la plus ardente expression du mot . Restée veuve, après quelques années de mariage,
ntitule elle-même « une chrétienne », dans tout le cours de la pièce. Mot indécis sous sa précision apparente, qui flotte d
premier acte met en scène ces cinq personnages, sous un feu croisé de mots justes et de vives saillies, de tirades ardentes
fille entretenue prononcée par une voix de vierge, on se rappelle le mot de Henri Heine : « J’ai vu des femmes qui avaient
est-ce croyable ? l’infamie courante, si l’on me permet d’employer ce mot , n’est-elle pas excessivement dépassée par cette
és, sur la parole de sa mère. « C’est raide ! » s’écrie Valmoreau, le mot sort de la situation : il fait rire, on est désar
’avons dit, de se corriger elle-même lorsqu’elle va trop loin, par un mot vif et cinglant qui l’arrête net, au bord du péri
œurs étaient pris. Le dernier acte nous montre madame Aubray prise au mot par ses idées, et sommée de les accomplir. Camill
un mariage… . Elle en dit trop : son dévouement passe les bornes ; un mot de plus, on se méfierait. Cette litanie de menson
anœuvres, un esprit roulant et solide, sagace et soudain, dont chaque mot porte, dont chaque trait s’enfonce. Le luxe s’y j
le croyant attendri des Idées de madame Aubray ? En variant un peu le mot de Chateaubriand, on pourrait dire qu’on a été ét
97 (1923) L’art du théâtre pp. 5-212
rs vérités équivoques. Le théâtre étant dit un art, rappelons en deux mots que l’art peut être envisagé sous deux aspects, d
 ; celle de la matière brute qu’il informe : couleur, marbre, sons ou mots . Il devra transiger, il devra en rabattre — et, s
an, accroissement, exaltation aux autres arts. Le geste accentuera le mot . La musique prolongera la parole. Nulle part les
à l’écrit, il est sans vie et sans vertu. Le livre, écrin parfait des mots , suffit amplement au poème, tel en tout cas qu’on
phie plus ou moins soignée ne change rien à la valeur intrinsèque des mots , signes d’objets ou de pensées. Le dramaturge qui
signes d’objets ou de pensées. Le dramaturge qui ne considérerait le mot écrit que comme le poète ou le romancier, qui con
et les livre au metteur en scène en lui disant : « Arrangez-vous. Les mots y sont, le reste vous regarde. » Les mots sont, m
sant : « Arrangez-vous. Les mots y sont, le reste vous regarde. » Les mots sont, mais ne sont pas encore. Il est à craindre
is dans son texte ce qu’exigeait de lui son art, n’ait pas chargé les mots de ce potentiel dramatique qui fait qu’ils sont m
t pas chargé les mots de ce potentiel dramatique qui fait qu’ils sont mots de théâtre, verbe proféré et actif. Sinon, il ser
Sinon, il serait plus curieux de les voir s’essayer à vivre. Oui, le mot régit tout, au théâtre comme dans le livre ; c’es
sable, viable, jouable et, si l’on me permet de forger un très vilain mot , « extériorisable ». Il ne dit pas, je le répète 
in mot, « extériorisable ». Il ne dit pas, je le répète : « Voici des mots , faites-en de la vie, des images, des gestes, du
yon de drame qu’est la Commedia dell’Arte. S’il n’a déjà mis dans ses mots les images, les gestes, le mouvement, l’action, l
t d’un siècle… ou de dix siècles, il ne subsiste de son œuvre que les mots , à ce prix seulement les mots qu’il laissera cons
es, il ne subsiste de son œuvre que les mots, à ce prix seulement les mots qu’il laissera conserveront un peu de la vertu ac
’ils ont été vécus sur une scène par des hommes de chair et d’os. Des mots écrits, s’ils furent vraiment écrits pour passer
ages tournent implacablement du premier chapitre au dernier. Quand un mot est dit, il est dit, on ne saurait prier l’acteur
on sa place, le spectateur tient à comprendre, et dans l’instant, les mots que profère l’acteur. D’où la nécessité d’une int
e dont l’exigence n’a pas moins de rigueur. Dépassant la lettre et le mot , il s’agira de réaliser dans l’objet dont ils son
ls sont le revêtement une luminosité plus profonde. Qu’importe que le mot soit précis, la phrase normalement construite et
rincipe et en fait, des mœurs, une société, et, au plus noble sens du mot , un peuple. Ce n’est pas un art fermé, ni un art
 siècle cesse tout à coup d’être populaire, au sens le plus large du mot , et qu’il devient presque exclusivement, au sens
l n’a le droit de s’exprimer devant son ami ou son ennemi que par des mots comptés qui seront chargés de tout dire. Si un cr
ent parler à leurs personnages (mis à part quelques tours et quelques mots conventionnels, rançon de la mode du temps, le mo
tours et quelques mots conventionnels, rançon de la mode du temps, le mot chaînes, le mot flamme dans l’expression des sent
s mots conventionnels, rançon de la mode du temps, le mot chaînes, le mot flamme dans l’expression des sentiments de l’amou
pour entendre. Le peuple, quoiqu’on dise, n’est jamais insensible aux mots . Par surcroît, ils n’exprimaient aucun sentiment,
je veux dire « devant tout le monde ». « Venez ici, Néron, j’ai deux mots à vous dire. » Assemblez une foule immense : la
amatique. Mais la machine tourne à vide, elle n’entraîne plus que des mots . Je défie bien qui que ce soit de distinguer chez
nçais de l’action extérieure, manifestée par les gestes comme par les mots . Dans les gestes et dans les mots, qu’il fasse ag
festée par les gestes comme par les mots. Dans les gestes et dans les mots , qu’il fasse agir ou discourir ses personnages, s
uy parlait du « départ en falaise », le souverain accent des premiers mots , abrupts, qui posent l’action et nous y font entr
a tenu d’ordonner non seulement des sentiments et des idées, mais des mots et des gestes, le mot lié au geste, le geste au m
eulement des sentiments et des idées, mais des mots et des gestes, le mot lié au geste, le geste au mot. Ainsi assurera-t-i
idées, mais des mots et des gestes, le mot lié au geste, le geste au mot . Ainsi assurera-t-il, ainsi Molière assurait, ce
, organique avec une foule. Par un enchaînement et une progression de mots précis qui forcent l’audition et s’impriment dans
la musique du texte, une sorte d’improvisation libre et réglée où le mot et le bond naîtraient ensemble de concert. Devant
l l’a faite ; il sait de quoi elle est capable. Il ne tracera donc un mot qu’en fonction de l’intonation, de la mimique et
ut être entendu de tous. Il a étudié dans quelles conditions porte le mot , porte le geste ; dans quelles conditions de ryth
encore, grâce à Dieu, à côté des salons, une société au sens large du mot , dans la France du xviie — et il en fait partie.
sont vides. Formalisme et déclamation. La tragédie a dit son dernier mot au grand public. Flattant les passions du jour — 
s privée d’armature et vide d’âme, uniquement soutenue par le don des mots . À y bien réfléchir, pouvait-on espérer du romant
lus tard, applaudira les pièces de Rostand. Un public fouetté par les mots et qui prend les mots pour des choses, ébloui par
es pièces de Rostand. Un public fouetté par les mots et qui prend les mots pour des choses, ébloui par les images et qui les
. Théâtre populaire ? Si l’on veut, mais dans le plus mauvais sens du mot  ; un théâtre où l’auteur ne collabore avec la fou
s pas assez pour suspendre la vie au profit de l’esprit et du jeu des mots . Du Shakespeare français où Watteau a posé son ai
venez-vous de la première scène du Médecin malgré lui — porte sur les mots , sur les gestes, sur les mouvements, sur les grou
ourgeoise. Disons qu’elle renonce au « style », dans tous les sens du mot . Le « style » est mensonge, tromperie, offense à
ipe le moins, le raisonneur, c’est-à-dire lui-même qui a toujours son mot à dire sur le mariage et sur le divorce, sur l’ad
uffisamment soutenu par des artifices tout littéraires, répétition de mots , balbutiements, ne se réalise complètement que da
cient et l’inconscient, tout le réel concret, tout le mystère — en un mot l’univers entier. D’aucuns diront que c’est une c
spenser de penser et de préciser sa pensée, d’écrire, de préciser ses mots . « L’école du silence » est fondée. Place au mett
Place au metteur en scène, seul maître du texte et du jeu ! « Sire le mot  » est remis à sa place, toute accessoire ; ce n’e
s maîtres. Le drame se fond dans une vapeur. Comment, en décriant le mot , Bataille est tombé dans l’abus des mots, dans la
eur. Comment, en décriant le mot, Bataille est tombé dans l’abus des mots , dans la fausse émotion, dans la fausse poésie, d
ne la contredit pas, elle l’aggrave. L’une et l’autre oublient que le mot est le noyau germinateur. Devant être parlé, il d
le au jour présent. C’est pourquoi il aurait laissé libre cours à ses mots et à ses images ; il a tout mis dans son texte, m
e dans le livre, signe éclatant du verbe dramatique, justification du mot  ! Pourtant, la lutte continue. Jusqu’à nouvel ord
s acteurs, j’improvise des mise en scène, j’observe mon public… En un mot , je fais mon métier. Il y a des obstacles : ils n
épart de Copeau, demeure valable aujourd’hui. Je n’ai pas à renier un mot de mes principes, ni même, par bonheur, de mes « 
submerge le drame sous un torrent étincelant de paradoxes, de jeux de mots , de jeux d’esprit. Il aurait, selon quelques-uns,
édies, en farces, en mystères, en « célébrations », aussi vaste en un mot , dans le développement des formes, que l’art dram
98 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242
elé à accomplir agrandira l’héritage commun de ses descendants. En un mot , l’homme, s’il était seul, serait un être incompl
ngente, ou par choix, mais nécessairement, puisqu’il faut trancher le mot  ; l’homme étant nécessairement, disons-nous, un ê
u de s’en dépouiller de sa propre main. Au reste, si j’ai employé les mots physiologie et organisation, en parlant du sens i
urs que sur l’invention de la parole. Selon quelques archéologues les mots ont eu, dans les langues primitives, une énergie
Parisiorum a pu devenir Paris, mais je ne vois pas comment existe le mot Lutetia. Je suis dans la même ignorance à l’égard
iaux. Les langues se perfectionnent par l’accroissement du nombre des mots et des tournures, mais non point par l’accroissem
ngues, celles où les modifications du substantif et du verbe sont des mots différents, et celles où ces modifications se mar
s langues sans adjectifs ; car si les cas marquent les accidents d’un mot , l’adjectif en marque les qualités ; et lorsqu’on
e à l’homme par Dieu même, se composait à la fois d’onomatopées et de mots synonymes sans imitation de sons ; qu’elle produi
ue les uns restreignirent leur langue aux onomatopées, les autres aux mots à inflexions, plus favorables à la mémoire, les a
s aux mots à inflexions, plus favorables à la mémoire, les autres aux mots sans inflexions ? Ne pourrait-on pas dire que tou
saient la filiation, ont mêlé, de temps en temps, et pour de certains mots , ces attributs différents ? Ne pourrait-on pas di
uver la raison de la filiation des langues et des transformations des mots lorsqu’ils passent d’une langue dans une autre ;
de cette foule de recherches auxquelles on se livre en ce moment. Le mot étymologie, qui signifie discours vrai, a donné l
endu par discours vrai une science qui établit la vraie filiation des mots . Les autres ont entendu par discours vrai une sci
ai une science qui établit le vrai rapport ou le rapport primitif des mots avec les choses. Il est évident que les deux expl
ns sont fondées, et qu’il faut établir d’abord la vraie filiation des mots pour arriver aux rapports qu’il veut, à l’origine
des mots pour arriver aux rapports qu’il veut, à l’origine, entre les mots et les choses. Dans ce sens, le mot étymologie vo
’il veut, à l’origine, entre les mots et les choses. Dans ce sens, le mot étymologie voudrait dire la science de la vérité,
nous. Verrius Flaccus avait composé un traité de la signification des mots . Mais il est facile de présumer que ces savants h
omiste de si grandes conformités avec l’homme, on trouve, dis-je, ces mots  : « Il ne pense donc point, car pour penser il fa
sque pas en état de penser nous-mêmes . Rousseau s’était servi de ces mots si souvent cités depuis : La parole paraît avoir
elles n’étaient pas sur la terre, mais dans le ciel. » J’accepte ces mots comme renfermant le sentiment de la vérité. Il es
difficultés. Comment donner de vraies et justes définitions de chaque mot  ? comment rendre compte des anomalies et des exce
phrases prises dans des ouvrages consacrés, et où l’on retrouvera le mot employé dans tous les sens qui lui ont été imposé
fines et délicates qui séparent deux synonymes ou deux sens d’un même mot . Il n’est pas permis d’approuver ou de désapprouv
s de choix ; elle est obligée. Pour définir, il faudrait employer des mots qui auraient besoin eux-mêmes d’être définis. Ce
99 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »
tine elle-même, lors de la formation des langues novo-latines, où les mots , trop contractés (latrocinium-larcin), se refusen
. ; les seules rimes masculines sont désormais celles que donnent les mots terminés par une voyelle nasalisée : ent, in, on,
morte à leurs pieds ; Elles vont vers l’automne et babillent Avec des mots de poète : La vie est faite et défaite Comme un b
l, séparé de l’acte qu’il affirme ? En somme ce vers n’est qu’un seul mot , —  Oui — je — viens — dans — son — temple — ado
— adorer — l’Éternel car il est un vers, et s’il n’était pas un seul mot , il ne serait pas un vers. Et voilà ce qui est le
seul mot, il ne serait pas un vers. Et voilà ce qui est le vers : un mot . Dans ce mot de six, huit, douze syllabes, la cés
ne serait pas un vers. Et voilà ce qui est le vers : un mot. Dans ce mot de six, huit, douze syllabes, la césure n’est que
six, huit, douze syllabes, la césure n’est que l’accent inhérent à un mot . L’accent reste fixe ou se déplace selon des règl
caduc et le moins regrettable ; il faut au moins un temps fort sur un mot , sur un mot de douze syllabes, il en faut plusieu
moins regrettable ; il faut au moins un temps fort sur un mot, sur un mot de douze syllabes, il en faut plusieurs ; sur un
r un mot, sur un mot de douze syllabes, il en faut plusieurs ; sur un mot à voyelles variables, comme le vers, il est insen
dans trésor, dans impair, dans nef, dans jamais, dans désir, etc., —  mots identiques pour la prononciation finale à : molle
est de notre e muet actuel comme de celui qu’on rencontre en certains mots de l’ancien français, virgene, angele, aposteles,
faire un vers qui réponde encore à la définition : n’être qu’un seul mot  : Dans les brassées d’épis joyeux et les tapis d
scrète qu’il faut la chercher, redevenue fleur, sous le feuillage des mots . Il ne suffit pas d’avoir de bons sentiments, un
s libre latin à la fin de ce chapitre. NdA 205. Ajouter les quelques mots en ot, auxquels ne correspondent nulles finales e
mes seraient féminines. NdA 206. Sur un total d’environ trente mille mots français, il n’ylurait qu’un tiers au plus de rim
compter tous les adverbes, tous les participes présents, et tous les mots en tion, si laids. NdA 207. Préface des Premiers
100 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
avons de lui ; Elias Schlegel lui empruntait l’idée et jusqu’aux bons mots de ses pièces. Mais l’influence de Molière n’est
nes mains ; l’esprit, celui qu’on aime tant de nos jours, l’esprit de mots pétille dans ce dialogue si vif et si amusant :
assées aux avant-postes, cette récréation toute littéraire ? Quelques mots ont obtenu un succès de circonstance. Sosie dit q
t M. Louis Veuillot fait si grand étalage, a très bien montré dans un mot célèbre tout ce qu’il y a de conventionnel dans c
des sermons que l’on me débite ; je n’aime pas qu’on me la fasse. Le mot est spirituel. Il revient à dire : vous êtes préd
d’autant d’esprit que M. Louis Veuillot use sans pudeur de ces grands mots , qui ne signifient rien. C’est moraliser les gens
int par-dessus la rampe. Ils n’ont pas le don, ils ne trouvent pas le mot à effet, le mot qui n’est peut-être pas le mot pr
a rampe. Ils n’ont pas le don, ils ne trouvent pas le mot à effet, le mot qui n’est peut-être pas le mot propre, mais qui p
ils ne trouvent pas le mot à effet, le mot qui n’est peut-être pas le mot propre, mais qui portera sur un grand public, qui
ement dramatique de la période, le relief de la phrase, le coloris du mot , une je ne sais quelle sonorité de langage qui ai
n dépit de toutes les constructions de phrases vicieuses, de tous les mots impropres, de toutes les métaphores incohérentes,
m’écouter jusqu’au bout : Afin que, pour nier… pour nier, c’est le mot de valeur, c’est celui qui se présente le premier
eté À faire des serments contre la vérité. Quels vers ! comme chaque mot porte et est bien à sa place : conscience, sûreté
première et pris par métaphore dans un sens imprévu ; d’alliances de mots cocasses, d’adjectifs inattendus collés sur un su
sont en effet de la conservation courante. La seconde, c’est que ces mots , tout en n’étant pas entrés dans la langue ordina
é et découvert le pot aux roses. Vous ne remarquez pas, me dit-il, ce mot tympanisées et cette locution : le timbre un peu
tion : le timbre un peu fêlé. C’était alors ce que nous appelions des mots d’argot boulevardier ; ils devaient produire dans
ionnaire des précieuses, qui devait être celui des francs marquis, le mot essuyer était fort à la mode et qu’on l’accommoda
à la mode et qu’on l’accommodait à toute sauce, comme aujourd’hui le mot piquer dans l’argot des écoliers et des étudiants
e. Attrape, Molière ! Cela t’apprendra à chercher du comique dans les mots . Une des grandes affectations des pédants et des
métaphore jusqu’en ses derniers recoins ; de la prolonger à l’aide de mots métaphoriques qui rentraient eux-mêmes dans la mé
verez, je crois, d’assez bon goût. Voyez-vous avec quel art tous les mots sont choisis et circulent autour de cette premièr
dame, ce ne sont pas là des jeux. C’est ainsi qu’un certain nombre de mots sont restés dans notre langue, introduits par le
que Molière a voulu tirer de l’emploi des locutions précieuses et des mots bizarres s’étant évanouis, Les Précieuses ridicul
oi se compose ce sel ? Voilà le problème. 21 juillet 1884. II. Le mot propre et le mot cru La reprise de Sganarelle
sel ? Voilà le problème. 21 juillet 1884. II. Le mot propre et le mot cru La reprise de Sganarelle a été un petit év
orte en sous-titre, dans le texte imprimé : ou le Cocu imaginaire. Le mot revient fort souvent dans Sganarelle, comme dans
supprimé la pièce. Quelle chose bizarre pourtant que la puissance du mot  ! Car il n’y a pas à dire, c’est le mot qui effar
pourtant que la puissance du mot ! Car il n’y a pas à dire, c’est le mot qui effarouche et non la chose. « Vous étiez là h
s mères tinrent bon encore quelques instants, mais, quand le terrible mot éclata à leurs oreilles, elles sursautèrent de fr
milieu de la pièce, et les jeunes demoiselles les suivirent. C’est le mot qui les avait mises en déroute. « Et je songeais
ès vifs, sous une forme absolument convenable, et sans un seul de ces mots que l’on qualifie de gros : qu’à telle chanson dé
s, pour un empire, dévissées de leurs fauteuils. » Tel est l’effet du mot . Pourquoi ? Je lisais, ces jours derniers, un vol
harmoniques. Eh bien ! cette théorie s’applique merveilleusement aux mots comme aux sons. Les mots ont des harmoniques, c’e
ette théorie s’applique merveilleusement aux mots comme aux sons. Les mots ont des harmoniques, c’est-à-dire qu’outre leur s
il ne reste plus que l’harmonique. Il faut bien que la langue ait des mots pour désigner les rapports et l’union des sexes.
ait des mots pour désigner les rapports et l’union des sexes. Si ces mots n’avaient qu’un son fondamental, c’est-à-dire s’i
comme on voudra, à mesure qu’elle se développait, emplissait certains mots , pris un peu au hasard par elle, d’images ou libe
es, qui finissaient par faire corps avec la signification première du mot , si bien qu’elles s’éveillaient toutes à la fois
uand il était prononcé. Choisissons pour exemples quelques-uns de ces mots qui peuvent encore s’écrire. Vous en trouverez ai
Vous en trouverez aisément d’autres. Jeanne d’Arc nous a conservé le mot charmant de pucelle. On dit encore la Pucelle d’O
Pourquoi ? C’est qu’ici l’harmonique a étouffé le son fondamental. Ce mot proscrit n’exprimait pas autre chose que le fait
peu d’images égrillardes ou même brutales qui ont pris le dessus. Le mot fille, si nous n’y prenons garde, ne tardera pas
s, un fier gars ! Le féminin ne se dit plus et c’est dommage ; car ce mot , à qui sont invinciblement liées des images répug
e vieilles pièces de vers qui sont délicieuses. Je tremble que, si le mot fille vient à être supprimé du dictionnaire de la
, quand on dit une fille sans la corriger par l’épithète de jeune, ce mot éveille tout aussitôt des images déplaisantes. Su
e tout aussitôt des images déplaisantes. Supposez que l’harmonique du mot s’accentue, il n’est pas malaisé de prévoir un te
te à sa pudeur. Vous pouvez chercher dans la langue contemporaine les mots qui sont ainsi menacés — il y en a plusieurs — ou
ée un de nos confrères, M. Bourde, quand il faisait remarquer que les mots , pour parler le langage de la nouvelle école poét
u’a soulevée au théâtre l’incident de ces dames, quittant la place au mot dont Molière, après Rabelais, stigmatise le mari
ce au mot dont Molière, après Rabelais, stigmatise le mari trompé. Ce mot a un tort grave, irrémédiable. Il éveille dans l’
faut prétend n’en voir jamais que le côté sérieux. Les harmoniques du mot sont au contraire extrêmement folichonnes et ces
inuât d’imposer au public les pièces de Molière où se rencontrent ces mots proscrits. Pourquoi ? C’est que grâce au nom de M
m de Molière, grâce à l’éducation classique que nous avons reçue, ces mots , quand ils se présentent dans Molière, nous y app
ation combat celui de la pudeur et l’annihile. Écrivez pucelaige, le mot ne produit plus du tout l’effet de secousse que l
ce que Molière a passé dieu pour donner intégralement ses pièces. Les mots dont il s’est servi sont consacrés. Il est certai
lic, il en arrivera bientôt à ne plus entendre que les harmoniques du mot . Mais, si l’on persiste à les dire tranquillement
, avec un flot de verve moins épaisse, moins exubérante ; un choix de mots plus sévère, et cette concentration d’effets qui
vé la vivacité et la grâce d’un jeune poulain échappé. Jamais le joli mot d’Alfred de Musset ne s’est mieux appliqué qu’à l
ouche pour être plaisant. Ce merveilleux organe met en saillie chaque mot de la phrase poétique, sans qu’il y paraisse song
fantaisie précipiter son débit ; on ne perd pas une syllabe. Tous les mots se détachent dans cette diction rapide et presque
a toujours dans cette soudaineté d’applaudissements que soulèvent les mots de l’auteur du Demi-Monde, quelque soupçon d’engo
particulier. Leslie n’est point un étourdi au sens où nous prenons le mot aujourd’hui. La pièce italienne, d’où celle de Mo
urs à la male heure et rompt les entreprises les mieux concertées. Le mot d’étourderie, dans la langue actuelle, porte à no
reil dans le personnage de Leslie. J’ignore si au temps de Molière le mot d’étourdi avait précisément la même signification
celui qui les commet ; d’autres de son étourderie, au sens actuel du mot . Leslie les réunit tous en lui ; tantôt il n’a pa
duquel tournent toutes les situations ; puisque, pour tout dire d’un mot , ce n’est pas une comédie, mais bien un vaudevill
30 octobre 1871. « Les Précieuses ridicules ». Le comique dans les mots et dans la pensée Je causais avec M. Gustave
u’avaient les élégants de son temps d’entremêler tous leurs propos de mots tirés du grec. Pourrait-on se douter aujourd’hui,
asser sa pipe…   Nina (à Marthe). Casser sa pipe !… Le marquis a des mots .   Marthe. Oh ! c’est déjà vieux !… Ça a de la b
les voulait aussi délicates, aussi raffinées, aussi subtiles que les mots et les tournures. Or, le comique de pensées est a
le comique de pensées est aussi solide et durable que le comique des mots est caduc et passager. Tant qu’il y aura des femm
raves ; en moins grand nombre pourtant. Le raseur gai répète les bons mots qu’il a lus dans le journal, refait sans grâce le
, et je ne l’ignore pas non plus, que laquais prend une s à la fin du mot  ; je ne peux pas vous faire tort de cette s ; il
ntaine : « Ai-je pas passé le temps d’aimer ? » Vous vous rappelez le mot si caractéristique et pour nous si surprenant de
rnolphe Le mari trompé était, dans notre vieille langue, désigné d’un mot bien plus énergique, qui éveillait naturellement
eillait naturellement dans l’esprit des idées de gaieté railleuse. Ce mot obsède la pensée du pauvre Arnolphe. Il s’en sert
es, en ayant l’air de croire qu’on le lui pourra appliquer jamais. Ce mot revient sans cesse dans la pièce. Jamais Molière
le ramener à tout bout de champ dans L’École des femmes. C’est que ce mot est comme le pivot autour duquel tourne la vie d’
quent jamais, quand ils veulent s’amuser à ses dépens, de lu jeter ce mot au travers de la conversation, de le faire éclate
ieds comme un pétard. Il sursaute, et son air effaré les réjouit. Ce mot , qui caractérise la situation d’esprit d’Arnolphe
aux susceptibilités ridicules de ses abonnés du mardi. Retrancher ce mot de la comédie sous prétexte qu’il offense les ore
es ! Mais mieux vaudrait supprimer la comédie elle-même ; car sans ce mot , qui en est la raison d’être, elle coule. C’est p
la raison d’être, elle coule. C’est pour ne pas s’exposer à subir ce mot qu’Arnolphe ne s’est pas encore marié ; Valentin
i donnant des enfants, gardera son honneur intact et le préservera du mot qu’il redoute. Il y a eu, dans son fait, beaucoup
onnages passent comme des héros de lanterne magique ; ils disent leur mot , et disparaissent : on ne les revoit plus. Ils ét
Lear. C’est que ni l’un ni l’autre ne sont un drame, au vrai sens du mot  : car on n’y agit point. La même situation s’y pr
sont si particuliers, qu’elle ne peut servir de catégorie, ou, si ce mot vous effraye, de type à toutes les situations du
e semble pas fort bien choisi ; à moins qu’au dix-septième siècle, ce mot de misanthrope ne rappelât pas les mêmes idées qu
le monde ! Vous ne voulez pas être ridicule. Ridicule, voilà le grand mot lâché ! Si le ridicule était une affaire de raiso
e l’inconséquence a été par moi érigée en principe, et que le premier mot de mon évangile est : « Faire comme tout le monde
émolisseurs du Figaro de Beaumarchais peuvent se résumer dans un seul mot  : « Ôte-toi de là que je m’y mette ! » Quand Figa
n faible est étrange pour vous ! Vous me trompez sans doute, avec des mots si doux ! Mais il n’importe ! il faut suivre ma d
a préoccupation du vers. Il n’y a pas jusque à la lettre s ajoutée au mot jusque : Je veux jusques au jour les faire ici c
loppe ingénieusement les points qu’il vient de toucher. Il ne souffle mot de ce qui est aujourd’hui le plus vif sujet de no
u-père, à genoux, le bonnet à la main, et que la comédie finit sur ce mot navrant : Quand on a comme moi épousé une méchant
t navrante autant que ridicule, cette situation, et elle aboutit à un mot cruel, qui est le dernier de la pièce : « Il ne m
nous nous rendons compte de toute sa vie, et il n’y a pas un seul des mots qu’il prononce qui détonne sur l’idée que nous no
ants de la couronne et Le Domino noir, je me serais gardé de souffler mot , chacun étant libre de ses préférences ; et je sa
avec Elmire. Je défie qui que ce soit au monde de ne pas sursauter au mot terrible : C’est à vous d’en sortir, vous qui pa
l’action avec un intérêt passionné. Mais pardon ! quand je me sers du mot mal joué, il va sans dire que je compare la Coméd
e la destinée et la légèreté des femmes, et va sans cesse répétant le mot si parfaitement inutile et si douloureux : — Pour
ersonne ne le révoque en doute. Le maître arrive, et dès les premiers mots , cette prévention éclate avec tout son odieux et
est malade ; et lui de s’écrier : « Et Tartuffe ! » Et il répétera ce mot trois ou quatre fois, tandis que sa servante lui
une certaine force. Elle est habituée à entendre tout ce qui se dit à mots couverts et à y répondre sans hausser le ton d’un
n veut en venir, mais qui sait aussi qu’elle arrêtera les choses d’un mot quand il lui plaira. Aussi, Tartuffe quand il voi
le tout bas, non sans un certain plaisir d’amour-propre satisfait, le mot de son mari, le pauvre homme ! C’est ce qui expli
on qui entre à l’abattoir pour y être égorgé. Mais n’est-ce pas là le mot de la coquette ? Elle a déjà jouté avec Tartuffe 
; et la preuve, c’est qu’après cette effroyable algarade, son premier mot est de raillerie : — Quoi ! vous sortez sitôt !…
son idée. Elle l’arrête tout net : Pour moi ce que je veux, c’est un mot d’entretien, Où tout votre cœur s’ouvre et ne me
ut votre cœur s’ouvre et ne me cache rien. Et Tartuffe repart sur ce mot  : il tâte l’étoffe moelleuse de la robe d’Elmire,
ui dit-elle) est tout à fait galante. Et Mme Plessy mettait dans ce mot , la déclaration, dont elle élargissait toutes les
un homme… » avec le ton d’une admiration passionnée qui n’a point de mots pour s’exprimer dignement ; puis, prenant son par
t ; puis, prenant son parti et changeant soudain de voix, comme si le mot homme résumait toutes les qualités qu’il veut fai
st un homme… un homme… un homme, enfin… Cet enfin tient la place d’un mot qu’il a sur le bout de la langue, mais qu’il ne r
vous n’adoptez pas cette interprétation, la phrase étant terminée au mot enfin, les vers qu’ajoute Orgon n’ont plus leur r
t qu’elle prête à un effet. L’acteur dit les trois premières fois les mots un homme, avec une voix de tête, et montant toujo
destine sa fille à Tartuffe, voit dans cette manière de comprendre le mot  : un homme, un arrière-sens équivoque qui excite
ssante. Elle est de Coquelin, et je me ferais scrupule d’y changer un mot  : Mon cher Sarcey, Tous dites beaucoup de bonnes
nvoyer à la suivante de Corneille pour que vous vous rappeliez que le mot veut dire : demoiselle ou dame de compagnie, et p
remplacé près d’eux la mère absente. J’ai eu tort de me servir de ces mots  : vieille nourrice ! Vous me pardonnerez quand je
er à une plaisanterie inconvenante, Orgon la remet fort bien, et d’un mot très rude, à sa place : Taisez-vous, c’est le mo
fort bien, et d’un mot très rude, à sa place : Taisez-vous, c’est le mot qu’il faut toujours vous dire ! Est-ce de ce ton
Il y a dans la pièce deux avocats chantants, l’un qui traîne sur les mots et répète avec emphase, en détachant chaque sylla
toute la tirade, en détachant sans avoir l’air d’y prendre garde, les mots qui se rapprochent du français et qui expliquent
’artiste ; il se figurait tous les épisodes de ce combat sur quelques mots qui éclataient çà et là à son oreille, à travers
ans la figure et dans la voix. Quand Mme Jourdain s’emporte contre un mot du marquis, qui lui a dit imprudemment : — Jeune
n se donnant à l’autre, et l’on crierait volontiers, en la voyant, le mot célèbre des Effrontés : « Serrez l’argenterie ! »
s pleines de langueur ou de feu ? Il faut la voix d’un homme pour ces mots brûlants, la main d’un homme pour ces caresses te
moureux, serrant Psyché sur son cœur, et lui frôlant l’oreille de ces mots passionnés ! L’impression serait infiniment plus
meurs, Scapin, meurs. » Or, Coquelin cadet supprime après ces trois mots les coups de bâton, ceux qui suivent dans le text
dans le texte que je vous, et alors il peut appuyer par malice sur le mot bâton, dont il traîne la première syllabe avec un
écrient, ils se pâment quand on en parle. C’est de la badauderie. (Le mot de snobisme était encore dans les limbes de l’ave
mmes du monde à se plaire au grec dont elles ne savent pas le premier mot  ; Soit composé une dissertation philosophique sur
le grec. C’est la thèse du bon sens et de la vérité, résumée dans un mot , ce qui est bien ; mais, ce qui est mieux encore,
Philaminte s’est retournée d’un air hautain, il conclut par les deux mots qui suivent : ma sœur. Barré exécute bonnement l
i va le mieux à son tempérament et à sa prestance, à sa nature, en un mot  ; c’est cela qu’il tire au premier plan. Il fond
, j’aurais bien plus de souci d’Armande, dont le front rougit au seul mot de mariage, que d’Henriette, qui désire honnêteme
andre Delaunay débutait dans Clitandre. Je me sers à dessein de ce mot débuter, qui étonnera peut-être le gros de mes le
encore tiré de celle-là tout le parti qu’il prétend, l’arrête sur ce mot  : Il me semble, Monsieur… dit Philaminte à Clit
aunay comprend-il son contresens ? Ce n’est pas sur un vers ni sur un mot qu’il se trompe : l’erreur porte sur la scène ; i
nent entre ses mains des fantoches de bouffonnerie pure, tranchons le mot , de simples guignols. Encore Cadet y porte-t-il u
i cette lettre, dont je ne crois pas devoir retrancher ni modifier un mot  : Mon cher Sarcey, Cette fois-ci, ce sera un peu
i sursaute au moindre incident, s’irrite, s’emballe, jusqu’à ce qu’un mot lui rappelle qu’il est malade et très malade. Le
et brutale peuvent se cotiser. Ils ne trouveront pas plus rosse. Les mots de ce genre abondent dans le rôle. Il y a eu des
en rire. C’est la situation, qui rend comiques et spirituels tous les mots de Toinette ; pour elle, elle n’y pensait pas, la
donne tout le sien, et elle en a beaucoup. Elle souligne les moindres mots de Molière, et leur prête des intentions délicate
me gravité : Le « poumon ». Mlle Dinah Félix croit devoir donner à ce mot , qui revient dix fois, une interprétation nouvell
ssurée. Elle change d’intonation aussi souvent qu’elle répète le même mot  ; ces intonations sont toutes très fines et fort
Elle ne cherche pas midi à quatorze heures, celle-là. Elle répète le mot comme un battement de cloche, toujours avec le mê
t, qui est plus grave, à coup sûr. Elle empêche qu’on entende un seul mot du discours de M. Diafoirus père. Je sais bien qu
de Molière toute l’intensité de douleur dont elle est capable. En un mot , elle a joué la scène comme s’il s’agissait d’un
r mon horoscope. Oh ! j’aime à vivre, moi… Je ne parle pas du fameux mot qui est resté célèbre : Que feriez-vous, monsieu
dans Araminthe, quelle ampleur de gestes et de diction ! Comme chaque mot sonne dans sa bouche qui est rompue au maniement
scènes gaies, mais d’une gaieté gênante et parfois triviale, enfin un mot à répétition justement célèbre — C’est votre léth
? Cela, j’en doute. Mais je voudrais préciser ce que j’entends par ce mot  ; car c’est par cette qualité qu’il vivra toujour
mable fantaisie. Savait-il seulement le sens que nous donnerions à ce mot  ? Il serait injuste cependant de ne pas regarder
asard comparant le faux Bourguignon et le faux Dorante. De ce premier mot à celui qui termine la pièce : « Ah ! je vois don
e en riant, nous avons pris un plaisant détour pour arriver là ! » Ce mot , ajoute l’éminent critique, pourrait servir d’épi
ns tous les écrits et dans toutes les conversations du temps. Le seul mot de révolution eût effarouché singulièrement Mariv
cœur de femme ! Et dans Les Fausses Confidences, il n’y aurait qu’un mot pour qualifier Araminte, s’il n’était pas trop ro
uelle, bienveillante, mais inquiète et travaillée. Bienveillante ! le mot est juste. Cette bienveillance se répand comme un
dire sur le style de Marivaux. Sans doute, remarque Sainte-Beuve, le mot de marivaudage s’est fixé dans la langue à titre
tion bien entendu) que les valets qui marivaudent, au mauvais sens du mot , et surtout les valets de la campagne. Mais peut-
abondance. Or, ces corrections portent le plus souvent sur de petits mots , insignifiants en apparence, mais auxquels Mariva
t fois, mais cent fois. Je sais, hélas ! l’intonation donnée à chaque mot , et je la sais si bien, qu’il m’est devenu pour m
es grandes comédiennes qui se le sont repassé en ont fait saillir des mots auxquels l’auteur n’avait point pris garde, y ont
Delaunay, qui restait jeune, naturel et gai, tout en donnant à chaque mot sa valeur, qui alliait une simplicité charmante à
Oh ! que je haïrais la comédienne qui ferait un sort à chacun de ces mots . Mais, petite malheureuse, Sylvia n’est pas Célim
rle et elle en est émue, et voilà pourquoi elle trouve ingénument des mots qui peignent ; elle les jette avec une vivacité d
sans brûler une des étapes par où sa comédie doit passer. Le premier mot par où se marque l’évolution qui va se faire dans
tout le monde de ce qu’elle éprouve ; elle s’en veut à elle-même des mots tendres qui lui échappent quand même ; Bourguigno
ler vaincu. — Enfin, j’en suis venue à bout ! s’écrie-t-elle. Mais ce mot , il faut tout le long de la scène qu’on l’attende
g de la scène qu’on l’attende et qu’on le voie venir. Ce n’est pas le mot d’une coquette émérite, d’une femme sentimentale.
s le mot d’une coquette émérite, d’une femme sentimentale. ; c’est le mot d’une jeune fille, en qui surabonde la joie de vi
re et tout à fait avenante. Elle commence ; et voilà dès les premiers mots tout le monde sous le charme. Nous sommes tout en
Il disait qu’il m’aimait d’un amour sans seconde ; Il me disait des mots les plus gentils du monde, Des choses que jamais
que appréciation sommaire sur les comédiens du temps. Il n’y a pas un mot sur ceux qui ont joué Marivaux. Mais si nous desc
bout de ruban, un coin du sourire, un accent de la voix, un geste, un mot , que sais-je ? et la ruse aussitôt sautait aux ye
e vous prie, de transporter au théâtre la tirade qui commence par ces mots  : « Que trouve un jeune homme en entrant dans le
on : La propriété, c’est le vol. Vous imaginez-vous par hasard que le mot eût obtenu le moindre succès ? Non, sans doute, i
ui, c’est Beaumarchais qui a trouvé, pour exprimer ce lieu commun, le mot qui le résume et l’aiguise et l’enflamme : De l’e
ations des buveurs, et les promesses des gens en place, et le dernier mot de nos marchands ; cela ne finit pas. Il n’y a qu
squieu et Diderot. Il y a beaucoup de vrai là-dedans. Prenez tous ces mots qui ont fait la fortune du Mariage de Figaro de s
and Marceline s’écrie : « C’est un grand abus que de les vendre », un mot si plaisant dans sa bouche et adressé à un tel ho
d Brid’oison, on ferait bien mieux de nous les donner pour rien. Quel mot , et comme il est profond ! Comment ne pas se dire
son, et ce même public battait encore des mains, d’abord parce que le mot est spirituel, parce qu’il est taillé à facettes,
ais n’innovait point, il n’était pas révolutionnaire, au vrai sens du mot . Il était homme de théâtre. Il prenait des mains
sait surtout une monnaie courante. Prenez l’un après l’autre tous les mots dont cette pièce étrange étincelle : — Ici, dit l
: — C’est qu’ils n’ont pas de valets pour les y aider. N’examinons le mot qu’au point de vue de la vérité. Il est absurde ;
ait dû donner son comptera mon. Figaro. Oui, mais que d’idées sous ce mot , et, j’en reviens toujours là, que d’idées qui ét
nt l’expression devait faire tressaillir tout un public ! Analysez ce mot , qu’y trouvez-vous ? Eh ! mais, monsieur le comte
ds, dure aux petits. Mais je n’en finirais pas à reprendre ainsi les mots dont pétille Le Mariage de Figaro. Vous les trouv
é avec un goût curieux à la reprise du Mariage de Figaro. Reprise, le mot est bien ambitieux. Le Mariage de Figaro n’a jama
lité. J’ai pu vérifier moi-même la justesse de cette observation. Les mots à l’emporte-pièce de Figaro sont tombés cette foi
et touchés ; nous jouissons d’une belle tirade bien frappée, ou d’un mot spirituellement dit, comme les Italiens d’un air
se croit si habile intrigant. Après ses variations brillantes sur le mot goddam, il n’aurait qu’à s’arrêter ; car il n’a e
e ! vous verrez avec quelque surprise qu’il est tout en tirades et en mots , et que Figaro n’est, à le bien prendre, qu’un ra
ant, mais un phraseur ; ce n’est pas un caractère, mais une machine à mots . Et ce n’est pas ce seul personnage dont l’allure
conversations étincelantes où la riposte est toujours si vive, où les mots tombent dru comme grêle, sans nous demander ce qu
’il est bien connu maintenant que les Anglais ne se servent jamais du mot goddam, mais elle est légère, mais elle est gaie,
raits à l’adresse de ses ennemis, sans oublier par-ci par-là quelques mots qui sont empruntés à la situation particulière où
dialogue, par ces qualités, qui sont toutes françaises : l’esprit des mots , et le goût des tirades brillantes. Entre nous,
if alors, qu’il tenait lieu de toute autre qualité. À nous autres, le mot de Partisan ou de Traitant ne nous rappelle plus
rappelle plus rien ; nombre de gens même ignorent le sens de ces deux mots . Il faut se reporter au temps où parut Turcaret p
les pamphlets et les déclamations du temps. Il semblait qu’en ce seul mot de partisans ou de traitants se résumassent tous
our nous, qui ne savons plus ce que c’est qu’un partisan, chez qui ce mot prononcé retombe vide et sans écho ; pour nous qu
ue le Piron de la légende, débraillé, cynique, éternuant (c’était son mot ) les vers orduriers, chassé des maisons honnêtes
vrai sujet de la comédie. Cléon n’est ni un méchant, au noir sens du mot , ni un médisant, comme La Harpe voulait qu’on le
ôt.. C’est… mais ici je demande permission à mes lecteurs d’user d’un mot qui n’est pas encore admis dans la langue de la b
, en métaphores outrées, en expressions pittoresques, en alliances de mots bizarres, en accouplements de pensées inattendues
des arrondissements de bras ; c’est à peine s’il lui a donné quelques mots à dire ; il est vrai qu’elle chante deux romances
mi-teinte de raillerie aimable, il ne faudrait qu’un geste faux ou un mot brusque pour que le personnage, qui est presque t
es. Et quelle diction ! quelle merveilleuse diction ! Il n’y a pas un mot de valeur qui ne se détache dans ce débit, si sav
tache dans ce débit, si savant tout ensemble et si naturel, et chaque mot porte. Berr a touché au parfait dans l’exquis. I
te la police en alarmes… » Un duel conseillé par un père, ces seuls mots indiquent suffisamment que, dans le texte primiti
ntre l’enclume et le marteau : ou destitués, s’ils laissent passer un mot dangereux, ou bafoués par le public, s’ils le ret
s torrents de larmes. Il y a là une énigme dont je n’ai pas encore le mot . Le fait en lui-même n’est pas contestable. À la
plus tranquille, le plus heureux des hommes, et me voilà !… C’est un mot délicieux. À la lecture, les larmes montent aux y
nque le panache. Imaginez tous les sentiments qui se résument dans ce mot si simple : Et me voilà ! développé dans une lang
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