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1 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XII. L’antinomie morale » pp. 253-269
Chapitre XII. L’antinomie morale La morale est l’expression idéalisée et sublim
Chapitre XII. L’antinomie morale La morale est l’expression idéalisée et sublimée de l’insti
mée de l’instinct social. C’est pourquoi on peut dire que l’antinomie morale résume et couronne toutes les autres antinomies.
’antinomie morale résume et couronne toutes les autres antinomies. La morale est la grande ennemie de l’individualité. Elle s’
te en lui deux âmes ennemies, l’âme sociale et l’âme individuelle, la morale a dû plus d’une fois tenir compte de cette dualit
par-ci, par-là, dans les doctrines morales, particulièrement dans la morale stoïcienne et dans la morale kantienne, un appel
trines morales, particulièrement dans la morale stoïcienne et dans la morale kantienne, un appel à l’idée de personnalité, à l
de se réaliser un jour et que ton sacrifice aura préparée. » — Toute morale rentre dans le système d’illusionnisme social que
solidarité sociale, sur les contradictions et les incertitudes de la morale  ; d’inviter par là même l’individu à examiner de
r avec lui. L’étude des cas de conscience conduit à individualiser la morale , à reconnaître qu’il y a autant de morales que d’
t. Mais surtout, encore une fois, qu’on ne discute pas. La discussion morale est un prétexte que prend l’instinct égoïste pour
lleurs chargés par profession de surveiller et de diriger la pratique morale , ne se sentent pas obligés, comme l’étaient les d
obligés, comme l’étaient les directeurs de conscience, de rendre leur morale praticable ; de l’adapter à la diversité des circ
l est naturel que des gens qui restent dans la théorie enseignent une morale austère, élevée, difficile et belle. L’esprit pol
eux, on doit obéir à la loi sans discussion et sans examen ; à la loi morale comme à la loi civile. — Le rigorisme moral a enf
comme une sophistique au service de l’instinct de liberté et d’anomie morale  ; comme un prétexte qu’invoque trop aisément l’in
osé des problèmes inquiétants et d’avoir mis en honneur la discussion morale . Pour un fervent de la morale discuter le devoir,
et d’avoir mis en honneur la discussion morale. Pour un fervent de la morale discuter le devoir, c’est déjà manquer au devoir 
r, c’est déjà manquer au devoir ; c’est déjà un commencement d’anomie morale et d’immoralisme. La tendance anti-individualiste
e force et de netteté dans la dernière venue des théories morales, la morale — science des mœurs, ou morale scientifique, ou m
ernière venue des théories morales, la morale — science des mœurs, ou morale scientifique, ou morale sociologique qu’on pourra
es morales, la morale — science des mœurs, ou morale scientifique, ou morale sociologique qu’on pourrait appeler aussi morale
ale scientifique, ou morale sociologique qu’on pourrait appeler aussi morale sociocratique. Cette morale renonce il est vrai à
sociologique qu’on pourrait appeler aussi morale sociocratique. Cette morale renonce il est vrai à l’idée du devoir un et univ
voir un et universel. Elle admet une certaine diversité et relativité morale en raison de la diversité des « types sociaux ».
ortations et conseils. — Cela revient à dire que l’art moral sera une morale persuasive et non une morale impérative. Soit ; m
revient à dire que l’art moral sera une morale persuasive et non une morale impérative. Soit ; mais comme le fait remarquer M
ais elle ne nous paraît pas d’accord avec la direction générale de la morale sociocratique. Il est dans la logique de cette mo
générale de la morale sociocratique. Il est dans la logique de cette morale de vouloir pénétrer malgré tout jusque dans l’int
eur. C’est simplement, au fond, lui laisser les yeux pour pleurer. La morale sociologique, se prétendant scientifique et objec
ive, est fidèle à sa propre logique quand elle prétend éliminer de la morale le facteur personnel, l’évaluation personnelle, l
ssentiel qui est précisément le plus contestable. Les partisans de la morale sociologique oublient que le problème moral est u
i fait que les solutions morales ne sont pas moins aléatoires dans la morale scientifique que dans les autres morales. Solidar
érament de l’individu. Cela est si vrai que les partisans mêmes de la morale scientifique ne s’accordent pas entre eux sur mai
une trop grande part de contingence pour qu’on puisse éliminer de la morale le facteur personnel. C’est l’évaluation individu
viduelle qui décide en dernier ressort du bien et du mal. En somme la morale sociocratique que ses partisans opposent aux anci
égatif qui est l’immoralisme pur et simple, la négation de toute idée morale considérée comme un préjugé destiné à asservir l’
en fin de compte, par la force des choses. Cet individualisme nie la morale sociale régnante et peut-être même toute morale s
individualisme nie la morale sociale régnante et peut-être même toute morale sociale ; il la nie comme étant une morale de fai
te et peut-être même toute morale sociale ; il la nie comme étant une morale de faibles, de médiocres, de lâches, de fourbes,
mmes sont d’ailleurs femmes sur ce point) ; il la nie comme étant une morale d’envieux, de gens jaloux de toute force et de to
, de gens jaloux de toute force et de toute supériorité de force, une morale de conformistes à la fois serviles et intolérants
le sentiment de sa force et de sa grandeur. — Mais au-dessus de cette morale misérable, par-delà cette morale misérable, jalou
grandeur. — Mais au-dessus de cette morale misérable, par-delà cette morale misérable, jalouse de toute force, de toute grand
s’affirmant comme indépendante du troupeau, l’aristocrate conçoit une morale faite pour lui et pour quelques hommes, ses parei
une morale faite pour lui et pour quelques hommes, ses pareils : une morale de surhomme, morale que chaque surhomme concevra
ur lui et pour quelques hommes, ses pareils : une morale de surhomme, morale que chaque surhomme concevra d’ailleurs à sa faço
çon, à son image, et sous l’inspiration de son idéal personnel. Cette morale n’en présente pas moins, chez ses divers représen
Vigny insiste surtout sur les qualités de franchise et d’indépendance morale . Gobineau sur les qualités d’indépendance et d’én
isée, qui s’oppose au troupeau médiocre et servile. À vrai dire cette morale n’exclut pas d’une façon absolue l’idée de sociét
s par le sentiment individualiste et antisocial qui est au fond de la morale aristocratique. Les vertus recommandées ou glorif
ne représente pas la supériorité de l’individu comme une supériorité morale (point de vue chrétien ou stoïcien, vertus de dév
de se produire. La foule déteste naturellement les aristocrates et la morale grégaire résiste à la morale aristocratique. Cell
ste naturellement les aristocrates et la morale grégaire résiste à la morale aristocratique. Celle-ci se heurte à des résistan
ier, hautain et silencieux abri. 108. É. Faguet, La Démission de la morale , p. 241. 109. A. Bayet, La Morale scientifique,
108. É. Faguet, La Démission de la morale, p. 241. 109. A. Bayet, La Morale scientifique, p. 169 (F. Alcan). 110. A. Bayet,
sinon par addition arbitraire. » (Cité par M. Faguet, Démission de la morale , p. 227.) 112. Expression de M. Faguet (Démissio
de la morale, p. 227.) 112. Expression de M. Faguet (Démission de la morale , p. 235). 113. Vigny, Journal d’un poète.
2 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIV. M. Auguste Martin »
quelle cascade ! M. Auguste Martin est l’auteur d’une Histoire de la morale , et si Pascal est le poëte de l’épouvante, M. Mar
in est le philosophe de la sécurité. Mon Dieu ! oui, l’Histoire de la morale  ! Voilà le sujet qu’aborde aujourd’hui M. Martin,
hommes et même les grands scélérats, ont eu leur histoire. Seule, la morale , cette chose à part des religions, et qu’on est p
t qu’on est prié instamment de ne pas confondre avec elles, seule, la morale n’avait pas la sienne. Ces étourdis d’hommes n’y
un des philosophes actuels et présentement les plus comptés de cette morale par elle-même, de cet indépendant quelque chose q
rale par elle-même, de cet indépendant quelque chose qui s’appelle la morale , sans Dieu et sans sanction ! Mais d’historien, a
ien, aucun encore, quand M. Martin, qui depuis quinze ans poursuit la morale chez tous les peuples de la terre, comme M. Ville
n évêque ?… Vous allez voir que ce n’en est pas un ! L’Histoire de la morale , de M. Martin, commence par la morale à la Chine.
n est pas un ! L’Histoire de la morale, de M. Martin, commence par la morale à la Chine. Le livre que nous annonçons a même po
que nous annonçons a même pour sous-titre : Première partie ; — de la Morale chez les Chinois. Ce commencement nous plaît. C’e
èrement notre compliment à l’auteur. En tant qu’on se préoccupe de la morale par elle-même, il faut la prendre où elle brille
globe celui-là où la Philosophie et la Science, et par conséquent la Morale , leur fille stérile, ont le plus piétiné ces débr
ant toutes les autres nations, la Chine et l’influence qu’y exerce la morale , pour montrer que la morale est quelque chose en
s, la Chine et l’influence qu’y exerce la morale, pour montrer que la morale est quelque chose en soi, car elle y est tout, et
en faire un de plus ! II Et il n’y a point ici de confusion. La morale qu’adore M. Martin et dont il entreprend l’histoi
orale qu’adore M. Martin et dont il entreprend l’histoire est bien la morale telle qu’on l’entend en Chine, cette morale athée
nd l’histoire est bien la morale telle qu’on l’entend en Chine, cette morale athée qui charma, quand il la découvrit, tout le
la découvrit, tout le dix-huitième siècle, qui se connaissait à cette morale -là. C’est cette morale enfin que certains esprits
ix-huitième siècle, qui se connaissait à cette morale-là. C’est cette morale enfin que certains esprits du dix-neuvième siècle
isolement de tout système de philosophie, qui fait le danger de cette morale , écrite seulement dans nos cœurs, et peu importe
-propos de son livre il a défini, comme il le devait, du reste, cette morale dont il a résolu d’écrire l’histoire. Il nous a d
en va jeter ses regards sur la Chine. Moraliste, il est vrai, dont la morale a cela de supérieur, selon lui, — et d’inférieur,
a cela de supérieur, selon lui, — et d’inférieur, selon nous, — à la morale chinoise, qu’il n’aime point le bambou, et que la
un Chinois : « Ce qui caractérise la civilisation en Chine, c’est la morale  ! C’est ce qui la distingue des autres civilisati
r. Et cependant, malgré ces invocations et ces formules, qu’a fait la morale , de la Chine, cette morale transcendante régnant
invocations et ces formules, qu’a fait la morale, de la Chine, cette morale transcendante régnant à la Chine, plus que l’empe
ue peu l’intrépide M. Martin sur l’efficacité et la solidité de cette morale , qui doit dans un avenir heureux remplacer glorie
uples ! En effet, il ne tremble pas. C’est un héroïque. Il croit à la morale par elle-même, et il y croit si dru qu’il n’est p
e il devrait l’être de ce grand fait qui se retourne contre sa pauvre morale , la soufflète et la convainc d’impuissance, — le
le ou plutôt très croyable préoccupation ! La niaiserie même de cette morale lui échappe, car, vous le savez, le Truism soleil
s plus déliés et les plus retors qui aient jamais existé. Toute cette morale dont ils se chamarrent n’est donc pour eux que de
té amené à conclure de toute cette histoire de la Chine. C’est que la morale ne peut pas exister par elle-même, et qu’où elle
onclusion devait être et a été toute différente et même contraire. La morale qui a le plus marqué une civilisation de son cach
Martin n’en est nullement étonné. Il a réponse à tout ; c’est que la morale des Chinois n’est pas assez la morale par elle-mê
a réponse à tout ; c’est que la morale des Chinois n’est pas assez la morale par elle-même ! Et probablement ce n’est pas chez
essera assez pour le devenir. Oui, ce qui l’empêchait d’entrer, cette morale , dans les mœurs, c’est d’abord le vilain bambou,
celui-ci. Une raison encore qu’il nous donne du peu d’influence de la morale chez les Chinois, ses civilisés et ses régnicoles
de madame Pan-Hoeï-Pan, et il lui résiste vertueusement, au nom de la morale universelle, comme un Joseph… intellectuel. Voilà
e dans le vivier des sots, qui ont une pente invincible à croire à la morale sans bambou ou sans punition d’un autre genre, à
morale sans bambou ou sans punition d’un autre genre, à cette commode morale par elle-même qui s’accote dans ses remords, quan
ses ennemis et de répondre aux offenses par des bienfaits. Sa petite morale par elle-même est déconcertée de cela, et je le c
, — en Chine même, comme ailleurs et partout ! 15. Histoire de la morale , par M. Louis-Auguste Martin, auteur de plusieurs
3 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
Chapitre III. Les immoralités de la morale § 1 La fonction générale de nos organes
e condense ainsi dans chaque esprit et par là, tend à s’organiser. La morale sous toutes ses formes est, en somme, la résultan
ts du monde s’y traduit sans cesse par des arrêts et des méprises. La morale se fourvoie continuellement. Sous sa forme abstra
nature. Fréquemment les morales ou les ébauches, les possibilités de morale qu’on voit se dessiner çà et là menacent la socié
ui la vie se continue, en d’assez mauvaises conditions d’ailleurs. La morale prêchant le bien à la vie, c’est souvent un aveug
onner qu’un chien ne soit pas un chat. Il est trop évident que si une morale représente bien l’effort d’une société pour se fo
à celle des Fuégiens, mais nous ne pouvons pas déduire de ce fait une morale générale. Nous ne pouvons nullement, ni dire quel
à tort et à travers. Si l’on a beaucoup parlé de la relativité de la morale , on l’a presque toujours mal comprise. On appréci
question différente. On verra peut-être ainsi jusqu’à quel point une morale , théorique ou réalisée, correspond aux besoins ré
social. Cela sera d’ailleurs très difficile. C’est qu’une conception morale , tend souvent à transformer une société. Et il es
qui aboutit à la dissolution d’une société est une conduite vraiment morale . Un bandit qui se livre à la justice, nuit à ses
elles, peut-on dire, en élargissant convenablement le sens du mot. La morale d’un médecin peut contredire celle de l’homme pol
La morale d’un médecin peut contredire celle de l’homme politique, la morale du père de famille n’est pas toujours d’accord av
jours d’accord avec celle du citoyen. Mais ce genre de spécialisation morale et de conflits est bien pins universellement répa
munément acceptées, sur l’homme et sur le monde ; il existe aussi une morale qui se rattache à cette croyance. Par exemple, le
qui se rattache à cette croyance. Par exemple, le christianisme et la morale chrétienne. Mais il est patent que bien des gens
ent et se croient chrétiens, qui non seulement ne pratiquent guère la morale chrétienne, mais professent même des principes ni
onduite qui lui conviennent. Tel négociant aura pour ses affaires une morale commerciale, une morale religieuse en ce qui conc
ent. Tel négociant aura pour ses affaires une morale commerciale, une morale religieuse en ce qui concerne le culte, les parol
le culte, les paroles à prononcer en des circonstances précises, une morale mondaine qu’il emploiera avec ses amis, et bien d
p épars, trop divisé, trop incohérent encore pour se condenser en une morale passablement unifiée, est assez fort cependant po
s à la vie, il reste encore de la logique dans cet illogisme et de la morale dans cette immoralité. Ces désordres ont souvent
leurs et raison d’être dépourvue de gloire. Les territoires de chaque morale particulière sont trop mal délimités pour que la
n une règle, on exige des autres qu’ils suivent une règle tirée d’une morale différente. Tel homme qui applique à ses voisins
rée d’une morale différente. Tel homme qui applique à ses voisins une morale de commerce et de concurrence, exige volontiers d
currence, exige volontiers d’eux qu’ils le traitent en ami, selon une morale de sympathie. L’incohérence de l’action sociale q
comme principes de conduite, à revêtir le caractère obligatoire de la morale . Des inhibitions nombreuses les empêchent souvent
procédés de manufacture spéciaux acquièrent ainsi une sorte de valeur morale et de caractère obligatoire. § 5 Les élém
ne incomplète, et sur certains points erronée, on peut dire que toute morale uniquement fondée sur une conception du monde un
lles déviations, et, en somme, une dangereuse immoralité. Et si toute morale a pour origine la poussée des autres qui sont en
s la destruction pourrait en certains cas être assez logique et assez morale comme l’est parfois, même au point de vue individ
t parfois, même au point de vue individuel, un acte de suicide. Si la morale doit rendre la vie bonne, elle peut devoir aussi
rvivances que nous trouvons souvent à l’origine des aberrations de la morale . Les survivances, dont la part dans notre vie est
s la raison de la survivance est visible, plus elle paraît sacrée. La morale , comme toute théorie de faits très complexes, est
partisans. Il est tout à fait impossible qu’une conception sociale ou morale nouvelle naisse et grandisse sans aberration, san
érieure  ce qui est un cas très fréquent — est une sorte de déviation morale . On peut l’admirer parfois, car elle a sa beauté
purement égoïstes. La déviation est particulièrement net le quand la morale partielle (professionnelle ou autre) veut se fair
ale partielle (professionnelle ou autre) veut se faire passer pour la morale entière. Cela est fréquent. Chaque système social
n ferait volontiers autant. Et chaque groupe, chaque fonction, chaque morale spéciale est également troublée sans cesse par de
nt de se laisser entraîner trop loin dans un sens ou dans l’autre. La morale en se conservant et en se transformant, se déform
ction jusqu’ici, interviennent efficacement dans les déviations de la morale . Ces instincts se soumettent, quand ils ne sont p
es d’hommes différents et provoquent des déviations différentes de la morale . Le premier convient aux timides, aux scrupuleux,
es autres sans se persuader que c’est pour leur bien. La satisfaction morale est, en ce cas, un plaisir de plus qu’on ne paye
ut rattacher aussi, partiellement au moins, bien des déviations de la morale . À la première, à la ruse des instincts égoïstes,
de morales partielles très égoïstes, et qui s’opposent nettement à la morale générale qu’on accepte encore, les proverbes, les
chacun pour soi, charité bien ordonnée commence par soi-même, etc. La morale mondaine, la morale de l’« honneur », sont pleine
rité bien ordonnée commence par soi-même, etc. La morale mondaine, la morale de l’« honneur », sont pleines de pareilles maxim
pouvons considérer comme déviations les mensonges secondaires dont la morale s’entoure. Je les trouve dans un immense ensemble
la pression des intérêts égoïstes ou de sentiments très divers notre morale dévie sans cesse, et n’échappe à une déviation qu
ntelligente raideur. Et toutes ces déviations produisent chacune leur morale , acceptée ou non officiellement, mais puissante d
, on peut mettre son point d’honneur où l’on veut. C’est que, dans la morale de l’honneur, l’individualisme a sournoisement pr
sur l’instinct social. Tout en acceptant de celui-ci les formes de la morale , le devoir et l’obligation, il s’est arrangé pour
le est. Sous l’influence de conditions passagères, on voit éclore une morale générale par ses prétentions et spéciale par sa f
une morale générale par ses prétentions et spéciale par sa forme, une morale de l’amour, une morale de la pitié, une morale du
ses prétentions et spéciale par sa forme, une morale de l’amour, une morale de la pitié, une morale du devoir, etc. Ou bien c
iale par sa forme, une morale de l’amour, une morale de la pitié, une morale du devoir, etc. Ou bien ces divers noms ne désign
subordonner tous les autres. Et l’on ne préconise guère, en effet, la morale de la pitié ou de l’amour sans rabaisser quelque
duite à passer pour dure et fâcheusement inflexible. De même, pour la morale de la justice, l’amour et la pitié sont des guide
déviations. Il faut aller plus loin. Non seulement tout principe de morale trop concret d’où l’on veut faire dépendre toute
pas vertueux. C’est là une des déviations les plus singulières de la morale , je dirais volontiers une des plus amusantes. San
 — à laisser croire aux gens qu’un effort est un signe de supériorité morale . Ainsi l’on encourage au travail un élève peu int
chose de leur nature et se méconnaissent elles-mêmes. Dès lors, si la morale a un sens et un but, c’est la recherche de l’équi
uelques-uns d’entre eux sont devenus, depuis lors, des fervents de la morale traditionnelle. Il y a là, semble-t-il, un vice e
ardera une très haute valeur esthétique, mais pour le moment c’est de morale et non d’esthétique que nous nous occupons. De ce
mes qui les incarnaient pouvait se réclamer de sa conscience et de la morale impérative. Et ce fut un étrange et tragique conf
ne pouvons prévoir sa destinée. § 16 C’est donc une déviation morale qui a créé les vertus en les isolant des conditio
aiment bonnes. Une déviation semblable, plus abstraite, a organisé la morale en réalité indépendante et absolue, et l’a placée
us de la fin vers laquelle elle tend et qui est sa justification. La morale étant l’art de bien vivre, il paraît trop évident
’art de bien vivre, il paraît trop évident qu’elle n’a d’autre valeur morale — je ne dis rien ici de sa valeur esthétique — qu
de sa valeur esthétique — que celle que lui donne la vie même. Et la morale qui correspond à tel ou tel état de civilisation
e qui correspond à tel ou tel état de civilisation n’a d’autre valeur morale que celle de ce genre de civilisation. Les meille
, et, je pense, incompréhensible. C’est bien là qu’on en est venu. La morale s’est détachée de la vie, elle a été considérée c
e et ne veut se soumettre à aucune condition. Cette conception de la morale s’est répandue sans s’imposer absolument dans la
raisons du bien dans les conditions de l’existence et du non-être. La morale est tellement en dehors de l’homme qu’accomplir u
nullement là, pour louable que soit l’acte, agir en être moral. Et la morale reste si bien en dehors de la vie que jamais peut
e conception du devoir est certainement un très beau cas de déviation morale . Dans la réalité pratique, la doctrine apparaît b
es imperfections, certaines déviations sont forcément inhérentes à la morale par cela seul qu’elle existe. Tout d’abord, elle
elle est à peu près forcément en retard sur les besoins du moment. La morale reçue, admise à chaque époque, celle en dehors de
tions aventureuses de la conduite passent pour des immoralités, cette morale -là supposerait une observation, un classement des
d toujours. De plus, l’âme sociale nous a pénétrés de respect pour la morale constituée, et cela aggrave encore notre maladres
conceptions qui devaient rester vivantes et souples. C’est pour toute morale un vice nécessaire et une sorte d’essentielle imm
morale un vice nécessaire et une sorte d’essentielle immoralité. Une morale nouvelle ne peut s’organiser que lentement et lor
u’on doit attendre d’elle. Ainsi nous sommes forcément pris entre une morale traditionnelle, organisée, officielle qui commenc
auches fallacieuses où s’affirme peut-être déjà le germe de la future morale officielle qui grandira et deviendra caduque à so
des reculs, des déviations nombreuses, l’ébauche encore informe d’une morale nouvelle qui prend une répugnante livrée d’immora
prend une répugnante livrée d’immoralité aux yeux de ceux pour qui la morale qui s’en va reste sacrée. Et l’on ne peut dire en
ire de préceptes et de théories. Nous ne songerions pas plus à la loi morale que la pierre ne songe à la pesanteur. La loi mor
as plus à la loi morale que la pierre ne songe à la pesanteur. La loi morale est une loi naturelle en voie de formation, voilà
. Et par là, en tant que théorie, doctrine, ensemble de préceptes, la morale est un signe de déviation, de trouble, de désordr
on qui parvient à son terme et ne se perd pas dans les déviations. La morale arrivera-t-elle à son but ? On n’en sait rien, et
que chaque individu se fît, d’après des principes généraux, sa propre morale . Ce fut une singulière déviation que de s’indigne
’indigner, jadis, contre la théorie des deux morales. Il faudrait une morale différente pour chacun de nous, comme il faut un
os des clients ou dont les acheteurs font craquer les coutures. Cette morale théorique est impossible à constituer d’une façon
le. Si j’ai indiqué quelques-uns des mensonges et des illusions de la morale actuelle, je ne puis laisser croire qu’aucune for
r croire qu’aucune forme d’idéal social en puisse être exempte. Si la morale traditionnelle est un rêve enfantin, les autres m
rtistes qui se prennent pour des ingénieurs. Quelle grande conception morale et sociale s’est vraiment réalisée depuis que l’h
s. Cela est très difficile. § 19 La tâche dont on a chargé la morale est contradictoire et incompréhensible. On lui de
re que des êtres différents ne soient plus qu’un. La conception de la morale rationaliste est plus illusoire que celle de la T
ramener à l’unité des existences opposées, c’est le mensonge de toute morale qui ne prend pas le néant comme le terme logique
semblable à celle de notre organisme. Cela suffirait déjà pour que la morale ait abouti à se supprimer elle-même, ayant attein
pter. Alors même que nous saurions sur quel point nous diriger, si la morale théorique était faite, il faudrait l’appliquer. C
4 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
L’obligation morale Le souvenir du fruit défendu est ce qu’il y a d
aussi nette pour la plupart des hommes. Loi physique, loi sociale ou morale , toute loi est à leurs yeux un commandement. Il y
chacun de nous à lui-même. C’est donc à tort qu’on reprocherait à une morale purement sociale de négliger les devoirs individu
mpartial » d’Adam Smith, qu’il faille l’identifier avec la conscience morale , qu’on se sente satisfait ou mécontent de soi sel
ce est celui que rendrait le moi social. En général aussi, l’angoisse morale est une perturbation des rapports entre ce moi so
s sur notre pensée. Même si l’on s’en tient à un certain aspect de la morale , comme nous l’avons fait jusqu’à présent, on cons
de l’ensemble : vous avez le tout de l’obligation pour une conscience morale simple, élémentaire. C’est l’essentiel ; et c’est
stinct virtuel, comme celui qui est derrière l’habitude de parler. La morale d’une société humaine est en effet comparable à s
s’engager sans fil conducteur dans la recherche des fondements de la morale . De ce point de vue, l’obligation perd son caract
, non pas réelle, sans doute, mais virtuelle, au fond de l’obligation morale . Un être ne se sent obligé que s’il est libre, et
exclure les autres. Nous disions plus haut qu’au fond de l’obligation morale il y a l’exigence sociale. De quelle société s’ag
s nos concitoyens. L’action y trouve son compte. Mais une philosophie morale qui ne met pas l’accent sur cette distinction est
s’exprimait pas ainsi, elle barrerait la route au progrès d’une autre morale , qui ne vient pas directement d’elle, et qu’elle
té close, si vaste soit-elle. Il est sans doute recouvert d’une autre morale que par là même il soutient et à laquelle il prêt
la philosophie, qu’il s’agisse d’amour ou de respect, c’est une autre morale , c’est un autre genre d’obligation, qui viennent
cherché l’obligation pure. Pour la trouver, nous avons dû réduire la morale à sa plus simple expression. L’avantage a été de
ir en quoi l’obligation consiste. L’inconvénient a été de rétrécir la morale énormément. Non pas, certes, que ce que nous en a
tre chose qui la transfigure. Voyons donc maintenant ce que serait la morale complète. Nous allons user de la même méthode et
e. De tout temps ont surgi des hommes exceptionnels en lesquels cette morale s’incarnait. Avant les saints du christianisme, l
tir une différence de nature, et non pas seulement de degré, entre la morale dont il a été question jusqu’à présent et celle d
existence est un appel. Car tel est bien le caractère de cette autre morale . Tandis que l’obligation naturelle est pression o
e. Tandis que l’obligation naturelle est pression ou poussée, dans la morale complète et parfaite il y a un appel. La nature d
entièrement qui se sont trouves en présence d’une grande personnalité morale . Mais chacun de nous, à des heures où ses maximes
Mais peu importe la personne. Constatons seulement que si la première morale avait d’autant plus de force qu’elle se dissociai
a cité plutôt que de l’humanité. On pourrait donc dire que la seconde morale — si décidément nous en distinguons deux — diffèr
’est pas en élargissant la cité qu’on arrive à l’humanité : entre une morale sociale et une morale humaine la différence n’est
t la cité qu’on arrive à l’humanité : entre une morale sociale et une morale humaine la différence n’est pas de degré, mais de
e nouvelle qui s’annonce ; nous comprenons, nous sentons qu’une autre morale survient. Donc, en parlant ici d’amour de l’human
arlant ici d’amour de l’humanité, on caractériserait sans doute cette morale . Et pourtant on n’en exprimerait pas l’essence, c
onc conjecturer que si l’amour de l’humanité est constitutif de cette morale , c’est à peu près comme est impliquée, dans l’int
mot, qui nous est proprement demandé ? Définissons d’abord l’attitude morale de l’homme que nous avons considéré jusqu’à prése
 : on sait à quelles difficultés insolubles s’est toujours heurtée la morale utilitaire quand elle a posé en principe que l’in
autre chose que ce que réclamerait l’intérêt général. Si pourtant la morale utilitaire s’obstine à reparaître sous une forme
s qu’on pousserait dans une danse. Ainsi procèdent les initiateurs en morale . La vie a pour eux des résonances de sentiment in
st dire qu’en faisant une large part à l’émotion dans la genèse de la morale , nous ne présentons nullement une « morale de sen
otion dans la genèse de la morale, nous ne présentons nullement une «  morale de sentiment ». Car il s’agit d’une émotion capab
ette doctrine, pas plus que de toute autre, on n’eût pu déduire cette morale  ; aucune spéculation ne créera une obligation ou
frôler en passant. On se plaît à dire que si une religion apporte une morale nouvelle, elle l’impose par la métaphysique qu’el
A quoi l’on a répondu que c’est au contraire par la supériorité de sa morale qu’une religion gagne les âmes et les ouvre à une
s choses. Mais l’intelligence reconnaîtrait-elle la supériorité de la morale qu’on lui propose, étant donné qu’elle ne peut ap
idéal, et que l’idéal et la règle sont nécessairement fournis par la morale qui occupe déjà la place ? D’autre part, comment
eprésentation intellectuelle, ne fera adopter et surtout pratiquer la morale , ni la morale, envisagée par l’intelligence comme
intellectuelle, ne fera adopter et surtout pratiquer la morale, ni la morale , envisagée par l’intelligence comme un système de
e rendra intellectuellement préférable la doctrine, Avant la nouvelle morale , avant la métaphysique nouvelle, il y a l’émotion
e certaine doctrine se répand. Ni cette métaphysique n’a imposé cette morale , ni cette morale ne fait préférer cette métaphysi
ne se répand. Ni cette métaphysique n’a imposé cette morale, ni cette morale ne fait préférer cette métaphysique. Métaphysique
ni cette morale ne fait préférer cette métaphysique. Métaphysique et morale expriment la même chose, l’une en termes d’intell
s qu’on s’est donné la chose à exprimer. Qu’une bonne moitié de notre morale comprenne des devoirs dont le caractère obligatoi
vrir l’exigence sociale d’où ils sont sortis. Mais que le reste de la morale traduise un certain état émotionnel, qu’on ne cèd
ra de proche en proche. Je veux dire que les maximes de cette seconde morale n’opèrent pas isolément, comme celles de la premi
formateurs de religions, mystiques et saints, héros obscurs de la vie morale que nous avons pu rencontrer sur notre chemin et
tuelle et dans le langage, nous trouvons aux deux extrémités de cette morale unique la pression et l’aspiration : celle-là d’a
ions ou de dégradations, selon qu’on parcourt les prescriptions de la morale en commençant par une extrémité ou par l’autre ;
l de la vie. Il ressemblerait au plaisir plutôt qu’à la joie. Dans la morale de l’aspiration, au contraire, est implicitement
l’enthousiasme d’une marche en avant, — enthousiasme par lequel cette morale s’est fait accepter de quelques-uns et s’est ensu
u’il peut être forcé : elle le déclarera inexistant. De sa conviction morale on ne peut pas dire qu’elle soulève des montagnes
les points de l’intervalle. En approfondissant ce nouvel aspect de la morale , on y trouverait le sentiment d’une coïncidence,
t restée dans l’intelligence ou qui s’est déposée dans le langage. La morale comprend ainsi deux parties distinctes, dont l’un
ers la contingence des parties, est ce que nous appelons l’obligation morale en général ; les parties ne sont d’ailleurs conti
est net : c’est pour des sociétés simples et closes que la structure morale , originelle et fondamentale de l’homme, est faite
de plus solide dans l’obligation. Si complexe que soit devenue notre morale , bien qu’elle se soit doublée de tendances qui ne
n pure, obtenir un précipité. Telle est donc la première moitié de la morale . L’autre n’entrait pas dans le plan de la nature.
rante que nous nous détachons de la Nature naturée. Entre la première morale et la seconde il y a donc toute la distance du re
’est une différence de ton vital. Celui qui pratique régulièrement la morale de la cité éprouve ce sentiment de bien-être, com
lace, tandis qu’elle est marche en avant. De là vient que la première morale est relativement facile à formuler, mais non pas
moins à leur aise pour représenter des transitions ou des progrès. La morale de l’Évangile est essentiellement celle de l’âme
s’ouvre a pour effet d’élargir et d’élever à la pure spiritualité une morale emprisonnée et matérialisée dans des formules : c
Et moi je vous dis que… » D’un côté le clos, de l’autre l’ouvert. La morale courante n’est pas abolie ; mais elle se présente
ue les premières explications de la différentielle. De fait, entre la morale antique et le christianisme on trouverait un rapp
uand nous confrontons la doctrine des stoïciens, par exemple, avec la morale chrétienne. Ils se proclamaient citoyens du monde
qu’on en possède ; il prépare ainsi la doctrine qui absorbera la vie morale dans l’exercice rationnel de la pensée. Jamais la
and il se lève. Bref, entre le statique et le dynamique on observe en morale une transition. Cet état intermédiaire passerait
ême chose sous une autre forme. Nous avons vu que le pur statique, en morale , serait de l’infra-intellectuel, et le pur dynami
’était élancée de l’un sans aller jusqu’à l’autre. Elle eût dominé la morale de l’âme close ; elle n’eût pas encore atteint ou
ion. Nous parlons, en un mot, de ce qui caractérise principalement la morale des philosophes grecs. Mais il ne s’agirait plus
t plus de philosophie grecque ou orientale, nous aurions affaire à la morale de tout le monde, si nous considérions l’intellig
la philosophie n’a guère réussi, semble-t-il, à expliquer comment une morale peut avoir prise sur les âmes. Mais notre exposé
Qu’on songe à ce qu’il entrait de fierté, en même temps que d’énergie morale dans le « Civis sum romanus » : le respect de soi
mie de Zénon a fourni le modèle. Et c’est elle que nous retrouvons en morale , quand les formes de plus en plus larges de la ju
ste, invisible et présent en elle. On en dirait autant de l’invention morale , et plus spécialement des créations successives q
ès moral ; mais on ne peut le définir qu’après coup, quand une nature morale privilégiée a créé un sentiment nouveau, pareil à
e. Nul exemple ne montrera mieux que celui-ci la double origine de la morale et les deux composantes de l’obligation. Que, dan
ux une autorité propre et une force intrinsèque, enfin que l’activité morale , dans une société civilisée, soit essentiellement
ignes de conduite ; ainsi seulement pourra être appréciée leur valeur morale . La chose est tellement évidente que nous l’avons
isant. Sur le plan intellectuel, en effet, toutes les exigences de la morale se compénètrent dans des concepts dont chacun, co
notre exposé. Elle serait de médiocre importance pour une philosophie morale qui accepterait sans discussion la croyance à l’h
y a d’irréductible, et de toujours présent encore, dans notre nature morale . Il va de soi que la matière qui s’encadre dans c
dividuelle, accepte cette forme en se disposant, comme le reste de la morale , sur le plan intellectuel. Mais toutes les fois q
serait élan créateur. Considérant alors les manifestations de la vie morale ainsi organisée, on les trouvera parfaitement coh
elles, capables par conséquent de se ramener à des principes. La vie morale sera une vie rationnelle. Tout le monde se mettra
Mais de ce qu’on aura constaté le caractère rationnel de la conduite morale , il ne suivra pas que la morale ait son origine o
le caractère rationnel de la conduite morale, il ne suivra pas que la morale ait son origine ou même son fondement dans la pur
e ou qu’il lui laisse une matière, selon qu’il voit dans l’obligation morale la nécessité pure et simple de rester d’accord av
a nécessité vide de ne pas se contredire que se ramènera l’obligation morale , puisque la contradiction consisterait simplement
rait simplement ici à rejeter, après l’avoir acceptée, une obligation morale qui se trouverait être, par là même, préexistante
e. — Mais laissons de côté ces subtilités. La prétention de fonder la morale sur le respect de la logique a pu naître chez des
onner bien fort chez eux la voix de l’un ni de l’autre. Voilà pour la morale qui se réclamerait de la raison envisagée comme u
à la seconde. Ainsi font les philosophes qui expliquent l’obligation morale par la force avec laquelle s’imposerait l’idée du
rès, ils pourront dire, sans doute, qu’une activité est d’autant plus morale qu’elle est plus conforme au bien ; et ils pourro
ération de son intérêt ? En y regardant de près, on verrait que cette morale ne s’est jamais suffi à elle-même. Elle est simpl
encerait par prendre pour accordée la vie sociale. On a dit que cette morale ne parlait pas de devoir, ne connaissait pas l’ob
devoir tel que le lui imposait la cité. Alors seulement survenait une morale destinée à embellir sa vie en la traitant comme u
rt. Bref, et pour tout résumer, il ne peut être question de fonder la morale sur le culte de la raison. — Resterait alors, com
scussion et répondre par un « sic volo, sic jubeo ». A vrai dire, une morale qui croit fonder l’obligation sur des considérati
à là, et c’est pourquoi la raison pourra adopter comme principe de la morale l’une quelconque des fins que poursuit l’homme en
s destinés a réaliser cette fin, elle retrouvera tant bien que mal la morale telle que le sens commun la conçoit, telle que l’
qu’on peut s’y proposer. Ainsi, même si l’on érige en principe de la morale l’intérêt personnel, il ne sera pas difficile de
orale l’intérêt personnel, il ne sera pas difficile de construire une morale raisonnable, qui ressemble suffisamment à la mora
de construire une morale raisonnable, qui ressemble suffisamment à la morale courante, comme le prouve le succès relatif de la
samment à la morale courante, comme le prouve le succès relatif de la morale utilitaire. L’égoïsme, en effet, pour l’homme viv
abilité. A plus forte raison pourra-t-on déduire approximativement la morale de sentiments tels que celui de l’honneur, ou la
s tendances, chez l’homme vivant en société, est chargée de ce que la morale sociale y a déposé ; et il faudrait l’avoir vidée
r ne pas commettre une pétition de principe en expliquant par elle la morale . La facilité avec laquelle on compose des théorie
urtant, en adoptant l’une quelconque de ces fins comme principe de la morale , les philosophes en ont tiré des systèmes de maxi
spirations, sur lequel la société repose. Bref, les théoriciens de la morale postulent la société et par conséquent les deux f
s deux forces, ils n’ont pas de peine à reconstituer le contenu de la morale avec l’une quelconque des fins prise pour princip
quelconque des fins prise pour principe, et à montrer alors que cette morale est obligatoire. C’est qu’ils se sont donné par a
qu’ils se sont donné par avance, avec la société, la matière de cette morale et sa forme, tout ce qu’elle contient et toute l’
smes. Et si c’est l’intelligence d’un philosophe, elle construira une morale théorique où l’interpénétration de l’intérêt pers
l’intelligence. Ainsi ont fait le plus souvent les théoriciens de la morale , soit parce que c’étaient des intellectuels qui c
et n’existera peut-être jamais : en donnant à l’homme la conformation morale qu’il lui fallait pour vivre en groupe, la nature
spèce, un effort d’évolution créatrice. De cette double origine de la morale les éducateurs n’ont peut-être pas tous la vision
aperçoivent quelque chose dès qu’ils veulent réellement inculquer la morale à leurs élèves, et non pas seulement leur en parl
ignification la plus modeste. Par la première méthode on inculque une morale faite d’habitudes impersonnelles ; par la seconde
s des mots. On se plaît à dire que la religion est l’auxiliaire de la morale , en ce qu’elle fait craindre ou espérer des peine
ent religieux ; si haut qu’on s’élève, on envisage encore l’éducation morale comme un dressage, et la moralité comme une disci
ononcé : de sorte que lorsqu’on donne la religion pour fondement à la morale , on se représente un ensemble de conceptions, rel
que à laquelle il est joint, qui devient le fondement religieux de la morale . Nous avons bien affaire à la seconde méthode, ma
pel d’une personnalité, qui peut être celle d’un révélateur de la vie morale , ou celle d’un de ses imitateurs, ou même, dans c
l’individu peut juger la société et obtenir d’elle une transformation morale . Si la société se suffit à elle-même, elle est l’
r, qu’il prendra peut-être un jour, et disons pour conclure que toute morale , pression ou aspiration, est d’essence biologique
5 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
probité intellectuelle, qui du reste n’est qu’une forme de la probité morale , était chez lui intransigeante. C’est elle qui le
Purpureo. C’est le moment de la grande crise intellectuelle et même morale de Nietzsche, et tout son développement définitif
assé, à savoir la paix de l’âme. Rien ne nous fait moins envie que la morale de ruminant et l’épais bonheur d’une bonne consci
par avoir sur les imaginations l’influence et le prestige de la force morale . Mais avons-nous besoin de dire que le martyre ne
ysiques nées de sa faiblesse physique et entretenues par sa faiblesse morale . Voyez, dans un exemple, la faiblesse inhérente a
habitué les esprits à considérer toutes choses au point de vue de la morale , sub specie ethices, et qu’ils ont accoutumés ain
e n’admettant rien que ce qui est strictement moral et poursuivant la morale comme sa fin, ce qui exclut l’art, ou en le subor
ique du monde que la doctrine chrétienne, qui est et ne veut être que morale et qui, avec ses principes absolus, par exemple a
ui l’a préparé et lui-même, que le socratisme subordonnait l’art à la morale , considérait l’art, ainsi que tout travail humain
dérait l’art, ainsi que tout travail humain, comme devant tendre à la morale comme à sa dernière fin ; à ce titre l’admettait
anisme, il réduit l’art à être un auxiliaire modeste et servile de la morale  : Tolstoï ; dès qu’un chrétien, encore que sincèr
comme vous-même ; aimez votre « ennemi » ; et, sur ces paroles, la «  morale  » chrétienne avait été fondée. Peu à peu le dogme
» chrétienne avait été fondée. Peu à peu le dogme est tombé ; mais la morale est venue en premier plan. Remarquez qu’elle y es
oubli, plus on tenait à honneur de pratiquer et surtout d’exalter la morale , pour montrer combien on pouvait être vertueux sa
ltaire jusqu’à Auguste Comte ; et ce dernier, avec sa célèbre formule morale « vivre pour autrui », en effet surchristianise 1
pensée initiale, mais par cette doctrine radicalement fausse, que la morale est en raison du savoir, que l’homme qui ne fait
Ah ! ceci est autre chose. Nous étions en métaphysique, nous voici en morale . Je croyais avoir affaire à une foi métaphysique 
croyais avoir affaire à une foi métaphysique ; j’ai affaire à une foi morale . Mais c’est la même chose, ou chose très, analogu
e ou sur une conviction philosophique a priori, ou sur une conviction morale a priori. Le désir de posséder le démontré repose
intruse importune et un obstacle. VII. Critique des obstacles : la morale . Les religions sont fausses et la science est
le, et des ferments de décadence dans l’humanité. Occupons-nous de la morale , de la morale non religieuse, pour ne pas revenir
ments de décadence dans l’humanité. Occupons-nous de la morale, de la morale non religieuse, pour ne pas revenir sur ce que no
religieuse, pour ne pas revenir sur ce que nous avons examiné, de la morale indépendante, considérée depuis Socrate, peut-êtr
umain. Cela est-il vrai ? Voyons. D’abord, il nous semble bien que la morale est fausse en soi, et sans aller plus loin dans l
l’analyse qu’on en pourrait faire et dans l’examen de ses effets. La morale , c’est un commandement qui nous enjoint de ne pas
science et ne nous inspire que du dégoût. » Il semble bien que si la morale n’est pas dans la nature et est contre nature, c’
r lui-même cette même illusion, je lui dirais qu’il est un fou. » La morale , considérée en ce qu’elle est en son fond, une lo
comme l’homme ; juste, comme l’homme ; conservateur et vengeur de la morale et de la justice et qui rétablit tout à un moment
lit tout à un moment donné et en un lieu donné selon la justice et la morale Dès lors, contrepoids : d’un côté l’univers, de l
semble, devient quantité négligeable et un pur rien. Et, dès lors, la morale ayant pour elle un point de ce qui est dans la na
ait éclater une fois de plus combien il y a connexion intime entre la morale et la religion, entre la morale et le surnaturel.
bien il y a connexion intime entre la morale et la religion, entre la morale et le surnaturel. Quand la morale ne vient pas du
la morale et la religion, entre la morale et le surnaturel. Quand la morale ne vient pas du surnaturel, ne procède pas de lui
anscendantal est imaginé par Kant pour laisser la place de la liberté morale . » Très bien joué ; mais c’est un jeu, c’est une
oit que cette invention de tout un monde surnaturel pour expliquer la morale , ou pour la fonder, ou pour empêcher qu’elle ne p
re seul de mon espèce, comme un étranger dans un pays inconnu. » — La morale inventant le monde transcendantal pour se rassure
réel, et indépendamment de l’univers transcendantal, je trouve la loi morale dans ma conscience, et cela c’est un fait aussi,
ve de pauvreté personnelle, d’un manque d’individualité ; et ta force morale pourrait avoir sa source dans ton entêtement ou d
bien. C’est pourquoi ils s’emparent avidement d’une philosophie de la morale qui prêche un impératif catégorique quelconque (o
rsaires les plus naturels et souvent très influents de l’émancipation morale et du scepticisme ; mais ils sont rares. » Ne veu
même que la surface de notre être intellectuel. De même la conscience morale n’est que la conscience intellectuelle d’un comme
rvention de sa conscience, sans aucune intervention de sa sensibilité morale . Et c’est ainsi, on le sait, que les juges de l’a
-être qui nous distingue plus foncièrement des anciens croyants en la morale . Nous ne disons plus, par exemple : « Si un homme
’aliénés. Nous ne pouvons plus imaginer aujourd’hui la dégénérescence morale séparée de la dégénérescence physiologique : la p
Il faut encore, pour bien se rendre compte de ce que c’est que cette morale dont l’homme est si fier, remonter à ses origines
voir, et la souffrance volontaire un acte de piété. Et voilà toute la morale primitive. La morale est une succession méthodiqu
e volontaire un acte de piété. Et voilà toute la morale primitive. La morale est une succession méthodique de sacrifices dans
ux. La lutte de l’homme contre soi, c’est encore aujourd’hui toute la morale  ; c’était encore plus, c’est-à-dire plus précisém
morale ; c’était encore plus, c’est-à-dire plus précisément, toute la morale aux temps primitifs. — « C’est ainsi que s’est in
si mystérieux du reste et dont le commandement est un « mystère ». La morale n’est pas autre chose que la religion transformée
pourrait dire Nietzsche, que tantôt je fais dériver la religion de la morale , comme plus haut (la morale forcée d’inventer la
tantôt je fais dériver la religion de la morale, comme plus haut (la morale forcée d’inventer la religion pour ne pas être ab
nter la religion pour ne pas être absurde), tantôt je fais dériver la morale de la religion, comme maintenant. Il n’y a pas co
aintenant. Il n’y a pas contradiction, vous le voyez bien, puisque la morale et la religion, c’est la même chose. Ce sont deux
érité même que : tantôt cette pensée, sous forme de religion, crée la morale , la construit, la développe et la laisse, même ap
me après elle, dans l’humanité ; et tantôt cette pensée sous forme de morale , a besoin de la religion pour se soutenir, pour s
donner un air raisonnable et à son tour crée la religion. Religion et morale se créent alternativement, ou dans le même temps,
songez à l’habitude, à la tradition, à l’hérédité ; et songez que la morale , comme du reste la religion, se continue et se pr
de la moralité » ; et vous aurez dans toute sa suite l’histoire de la morale dans le monde humain. Or, cette morale, dont nous
oute sa suite l’histoire de la morale dans le monde humain. Or, cette morale , dont nous avons vu le fond et combien il est vai
elle bonne au moins dans ses effets et sert-elle à quelque chose ? La morale est déprimante, vulgarisante, enlaidissante, affa
bes. Ce n’est pas toujours l’altruisme qui parle par la bouche de la morale , c’est quelquefois dans l’intérêt de l’individu q
e de la morale, c’est quelquefois dans l’intérêt de l’individu que la morale prétend parler à l’individu. Elle lui dit des cho
nce… » — Voilà un des beaux résultats, un des derniers en date, de la morale . Quand elle ne pousse pas à une fureur d’activité
reur d’activité qui est une dégradation de labelle nature humaine, la morale conduit à d’autres genres d’abaissements ; elle c
i est quelque chose de gris, de terne, de laid et de répugnant. Cette morale de petits bourgeois, et notez que c’est la vraie,
, et notez que c’est la vraie, que ses conseils sont encore ce que la morale a trouvé de meilleur, de plus raisonnable selon s
le selon sa raison et de plus logiquement conforme à elle-même, cette morale ne semble avoir pour but suprême que de donner un
sans rêve : ils ne connaissent pas de meilleur sens de la vie. » La morale est donc, très probablement, un narcotique, dont
e raison pour la vénérer. Il paraît évident que la constitution de la morale est une première décadence de l’humanité. La mora
onstitution de la morale est une première décadence de l’humanité. La morale , sans doute, a existé de tout temps, puisque nous
is il y a eu un moment, peut-être un moment pour chaque peuple, où la morale a été constituée, a été une chose à part, une ins
d’elle, sanctions d’elle et conditions d’elle ; et c’est alors que la morale est constituée et qu’on la comprend bien comme co
suré et pleinement satisfait que quand elle est devenue incurable. La morale , en effet, on ne sait trop pourquoi, exerce sur l
u, le monde surnaturel, l’immortalité de l’âme ; on ne discute pas la morale . Bien plus, à quelque parti philosophique que l’o
uelque parti philosophique que l’on appartienne, on veut aboutir à la morale et on tient à montrer qu’on y aboutit ; quelque s
n soutienne, on trouve le moyen, en définitive, de l’incliner vers la morale et de prouver qu’il y arrive. Bien plus, on met t
ours son honneur à prouver que le système que l’on soutient mène à la morale mieux qu’aucun autre, supporte, comporte et conti
e mieux qu’aucun autre, supporte, comporte et contient en son sein la morale plus qu’aucun autre. Bien plus, si, pour prouver
llence, chaque système soutient qu’il est éminemment d’accord avec la morale , pour prouver que les autres sont mauvais il croi
d’apologie de soi-même, le mot suprême est toujours : « Il y va de la morale  ! » La morale est le sanctuaire, et elle est auss
soi-même, le mot suprême est toujours : « Il y va de la morale ! » La morale est le sanctuaire, et elle est aussi le critérium
faillible et la pierre de touche estimée absolue. « En présence de la morale , il n’est pas permis de réfléchir, encore moins d
r, encore moins de parler ; il faut obéir… Aller jusqu’à critiquer la morale , la morale en tant que problème, tenir la morale
oins de parler ; il faut obéir… Aller jusqu’à critiquer la morale, la morale en tant que problème, tenir la morale pour problé
jusqu’à critiquer la morale, la morale en tant que problème, tenir la morale pour problématique, c’est… immoral. » Cette sort
ématique, c’est… immoral. » Cette sorte d’hypnose est à analyser. La morale séduit et fascine parce qu’elle sait « enthousias
scorpion, enfonce l’aiguillon dans son propre corps ». En un mot, la morale est « la Circé des philosophes ». Elle les transf
ar de savants détours à n’être que ruisselets qui se dirigent vers la morale et qui s’y perdent. De là vient que « c’est sur
orce de se rendre vénérable, et à force de terroriser les esprits, la morale , en se rendant intangible, s’est rendue stérile ;
t et à ce qu’il fasse du beau. Un artiste doit être l’ennemi né de la morale et aussi bien, d’instinct, les artistes sont très
inct, les artistes sont très souvent immoralistes. Ils ont raison. La morale est organisée contre la force et contre la beauté
e est une force affaiblissante et enlaidissante. Il faut combattre la morale de tout l’amour que l’on sent et que l’on doit se
et repoussé comme mauvais : la raison, la religion, la science et la morale . Serait-il ou un nihiliste ou un sceptique ? Il a
franchie, et rendue à sa vraie nature ; une humanité affranchie de la morale , de la religion, de la superstition à la science
vec sa férocité qui le rendrait beau. L’Européen se travestit avec la morale parce qu’il est devenu un animal malade, infirme,
iocrité profonde, la peur et l’ennui qu’elle se cause à elle-même. La morale attife l’Européen, avouons-le, pour lui donner de
qui ont créé la civilisation. On ne peut pas dire qu’ils aient eu une morale de bandits et une conception de la vie digne de b
onie, par la création littéraire et par la création artistique. Et de morale , sinon de cette morale qui n’est que règle de dis
ittéraire et par la création artistique. Et de morale, sinon de cette morale qui n’est que règle de discipline civile et civiq
e, ils s’en inquiétaient comme de rien. Qu’on me dise quelle était la morale d’un Thémistocle, d’un Périclès, d’un Scipion, d’
un César, sinon : « moi grand dans la patrie toujours plus grande ? » Morale de guerriers, morale de brigands. C’est peut-être
oi grand dans la patrie toujours plus grande ? » Morale de guerriers, morale de brigands. C’est peut-être spirituel, cest à co
ez que dès que leur pays remporte une petite victoire ils changent de morale immédiatement. Mais moi je vous dis : « Mes frère
nne le soc de la charrue du mal. Il y a maintenant une doctrine de la morale foncièrement erronée, doctrine très fêtée surtout
nt embarrassant et étouffant, ou exsuder comme un virus mortel, cette morale qui n’a jamais qu’un but, qu’un objet, qu’une pré
te, de faire vivre la société. Il n’y a rien de plus féroce que cette morale prétendue altruiste, qui est elle-même un égoïsme
u une confirmation visible. » L’éloge de la vertu et autrement dit la morale est donc l’exaltation d’une certaine « déraison d
on de la collectivité. » L’éloge de la vertu et en d’autres termes la morale , est l’exaltation « de quelque chose de nuisible
e se protéger soi-même ». Il faut à tout prix se débarrasser de cette morale -là. Cette sorte de chasse à l’égoïsme que fait la
ser de cette morale-là. Cette sorte de chasse à l’égoïsme que fait la morale avec un égoïsme monstrueux, a quelquefois un bien
actère et des effets aussi ridicules que funestes. Le grand mot de la morale , n’est-ce pas ? c’est : il faut avoir de l’empire
ire des maniaques et des maniaques bien tristes. « Ces professeurs de morale qui recommandent, d’abord et avant tout, à l’homm
ce que nous ne sommes pas. » Delenda est Carthago, il faut abolir la morale , Moloch social, destructeur de toutes les énergie
étestable que de les flétrir ou de les proscrire. Les professeurs de morale ont beau jeu à invectiver contre les passions. La
ue l’homme s’y attache. C’en est la marque : « Les prédicateurs de la morale , quels thèmes n’ont-ils pas brodés sur la « misèr
fût-ce même qu’une nouvelle occasion de force. » Ces prédicateurs de morale , s’ils sont sincères, ce qui n’est pas probable,
nd on blâme l’égoïsme, n’existe pas du tout. » À l’inverse donc de la morale , la doctrine de la vie déploie les passions pour
life, il ne convient qu’à un petit nombre d’hommes. Ce n’est pas une morale , bien entendu, puisque aussi bien Nietzsche ne ve
entendu, puisque aussi bien Nietzsche ne veut pas entendre parler de morale  ; ce n’est pas une morale, puisque, sans doute, u
en Nietzsche ne veut pas entendre parler de morale ; ce n’est pas une morale , puisque, sans doute, une morale doit être univer
parler de morale ; ce n’est pas une morale, puisque, sans doute, une morale doit être universelle ; mais ce n’est même pas un
rique, son idée maîtresse, c’est que c’est le peuple qui a inventé la morale , pour brider, museler, entraver et paralyser les
estinées brillantes. Enfin, et un peu partout, le peuple a inventé la morale , c’est-à-dire qu’il a soumis la race supérieure à
de grandeur, et ç’a été comme une manière d’enlisement social. Cette morale populaire, en voulez-vous comme un tableau en rac
morale populaire, en voulez-vous comme un tableau en raccourci ? « La morale , où croyez-vous qu’elle puisse bien avoir ses avo
ralité, on peut en mettre la main au feu, toujours des grands mots de morale , toujours de la grosse caisse de la justice, de l
saints et de sages ; c’est de tels hommes que sortent ces monstres de morale qui font du bruit, qui font de l’histoire — saint
sont envieux ; que s’est faite, de tout temps, la grande armée de la morale . La morale, c’est le plébéianisme contre l’élite 
ux ; que s’est faite, de tout temps, la grande armée de la morale. La morale , c’est le plébéianisme contre l’élite ; c’est la
ous négligerons, le progrès, à la fois de ce plébéianisme et de cette morale qui sont deux formes diverses, et à peine diverse
capacité d’agrandissement et de développement infini. Voilà toute la morale des Grecs et des Romains, et c’est-à-dire que les
Romains, et c’est-à-dire que les Grecs et les Romains n’ont point de morale . Il suffit de lire le De officiis de Cicéron, liv
comme le sanctuaire du patriotisme : mais, si elle contenait quelque morale , ce qu’il faut reconnaître, car il y a toujours d
lle leur a bien montré, des philosophes inventassent et créassent une morale comme de toutes pièces. Rien ne montre mieux que
assent une morale comme de toutes pièces. Rien ne montre mieux que la morale était primitivement très étrangère à ces peuples,
qui n’est pas aristocrate, qui est plébéien tout entier et qui a une morale toute particulière qui étonnerait bien un Romain
emanderont compte au riche comme au pauvre, au fort comme au faible ; morale , enfin ; car ici il ne s’agit pas de patrie à déf
commande et pour cela seul. L’impératif catégorique est né. Voilà la morale , ici toute religieuse ; ailleurs elle aura une au
autre forme et prendra d’autres chemins pour arriver ; mais voilà la morale , telle que nous, modernes, nous la connaissons, l
it le juif, sont demeurés profondément étrangers à ce peuple. » Cette morale , par d’autres chemins, comme nous l’avons annoncé
plus tard. Chez les Grecs, au temps de Socrate, cette idée naît : la morale , c’est-à-dire devenir personnellement meilleur, c
être aimé de ses voisins et proches, c’est-à-dire être inoffensif, la morale est quelque chose qui est supérieur à tout et qui
voir, il n’a de valeur qu’en tant : 1° qu’il n’est pas contraire à la morale  ; 2° qu’il y tende, qu’il y achemine, qu’il lui s
ar conséquent si elle est, uniquement et strictement, un soldat de la morale , un ouvrier de la morale et une servante de la mo
, uniquement et strictement, un soldat de la morale, un ouvrier de la morale et une servante de la morale. Vous parlez d’arts 
un soldat de la morale, un ouvrier de la morale et une servante de la morale . Vous parlez d’arts ? Ce sont choses méprisables
t il est douteux qu’ils soient capables, s’ils servent à enseigner la morale ou à l’inspirer. Ramener toutes les occupations h
ins, tous les efforts humains et toutes les récréations humaines à la morale comme à leur dernière lin et les admettre, justif
ilà bien tout le socratisme : « Le trait commun dans l’histoire de la morale depuis Socrate, c’est la tentative faite pour ame
ison de fous des idées modernes.  » Cela, bien entendu, au nom de la morale , de cette morale plébéienne que nous avons suivie
idées modernes.  » Cela, bien entendu, au nom de la morale, de cette morale plébéienne que nous avons suivie jusqu’ici, atten
les philosophes ont construit leurs monuments sous la séduction de la morale , Kant comme les autres [plus que les autres] ; le
ance, mais elle se portait en réalité sur le majestueux édifice de la morale , pour nous servir encore une fois de l’innocent l
ble fils de son siècle… Lui aussi avait été mordu par cette tarentule morale qu’était Rousseau, lui aussi sentait peser sur so
evant le cœur ; intimement persuadé de la domination des appétits… La morale elle-même est réduite à un instinct (compassion).
t plus prudente, ils exercent l’autre. Au fond, maintenant encore, la morale du marchand n’est qu’une morale de pirate plus av
autre. Au fond, maintenant encore, la morale du marchand n’est qu’une morale de pirate plus avisée : il s’agit d’acheter à un
exercer. Il s’est assuré la domination pour un pur rien. Au nom de la morale il a conquis l’empire pour le néant. L’ascension
’ascension du plébéianisme est la marée montante de la nullité, et la morale , qui fut sa force ascensionnelle, est une vertu n
sa force ascensionnelle, est une vertu négative et nihilisante. — La morale est la volonté de puissance des impuissants. X
il faut, par tous les moyens possibles, détruire, abolir, anéantir la morale et livrer l’homme à toutes ses passions et le pou
Ce qui résulte de tout ce que nous venons dédire, ce n’est pas que la morale soit mortelle aux hommes, c’est qu’elle est morte
tion qui lui est propre. » Ce qu’il faudrait donc, c’est maintenir la morale pour ceux à qui elle est nécessaire, ne pas y ass
le Dieu sur la croix. » Que les hommes d’espèce inférieure gardent la morale . Aussi bien c’est eux qui l’ont inventée, et ils
est prouvé que l’humanité, la masse de l’humanité, ne peut vivre sans morale , peut-être même sans une religion, développement,
ans une religion, développement, dérivation et soutien aussi de cette morale . Il est prouvé aussi que l’élite de l’humanité ne
ans les chemins de la grandeur et de la beauté qu’affranchie de cette morale . Concluons qu’il faut une morale pour l’humanité
de la beauté qu’affranchie de cette morale. Concluons qu’il faut une morale pour l’humanité et qu’il n’en faut pas pour l’éli
us voulez, à deux règles de vie, ce qui est bien la même chose, à une morale pour les petits et à une morale pour les grands ;
ce qui est bien la même chose, à une morale pour les petits et à une morale pour les grands ; car l’absence de morale pour le
le pour les petits et à une morale pour les grands ; car l’absence de morale pour les grands devra bien n’être pas simplement
se préciser, se discipliner et s’organiser, et devenir elle-même une morale d’un certain genre, une morale différente de la m
s’organiser, et devenir elle-même une morale d’un certain genre, une morale différente de la morale vulgaire, une morale cont
elle-même une morale d’un certain genre, une morale différente de la morale vulgaire, une morale contraire même à la morale v
d’un certain genre, une morale différente de la morale vulgaire, une morale contraire même à la morale vulgaire, une morale i
rale différente de la morale vulgaire, une morale contraire même à la morale vulgaire, une morale immoraliste, mais enfin une
morale vulgaire, une morale contraire même à la morale vulgaire, une morale immoraliste, mais enfin une règle de vie, c’est-à
une morale immoraliste, mais enfin une règle de vie, c’est-à-dire une morale , et nous voilà bien aux deux morales. — Eh ! Préc
 Eh ! Précisément, répond Nietzsche, l’erreur c’est de vouloir que la morale soit « la morale universelle », comme disent les
, répond Nietzsche, l’erreur c’est de vouloir que la morale soit « la morale universelle », comme disent les vieux cahiers de
rale universelle », comme disent les vieux cahiers de philosophie. La morale ne peut pas être universelle. Elle ne pourrait l’
ore, d’égalité qui a inspiré aux anciens philosophes cette idée de la morale universelle et uniforme. Ayant vaguement ce préju
faire entrer ceux qui sont trop grands pour y loger, et il en est en morale exactement comme en politique, et la sottise de l
nt comme en politique, et la sottise de l’égalité et la sottise de la morale universelle sont la même sottise. En d’autres ter
nt la même sottise. En d’autres termes, si vous préférez, j’admets la morale , je la respecte même, mais je lui fais sa part ;
atoire et que tous les hommes doivent être des hommes de science ? La morale est une des connaissances humaines, bonne dans sa
. C’est cette seule prétention que je condamne et que je repousse. La morale chez elle ! On me dit : « Mais ceux que vous affr
rale chez elle ! On me dit : « Mais ceux que vous affranchissez de la morale se feront nécessairement une morale à eux, une rè
ceux que vous affranchissez de la morale se feront nécessairement une morale à eux, une règle de vie à eux, ne fût-ce que pour
ement cette façon de poser les choses. Oui, dans mon idée, il y a une morale pour les petits et quelque chose pour les grands,
se pour les grands, qui est très immoral, mais qu’on peut appeler une morale , si l’on y tient. Aux médiocres la morale traditi
mais qu’on peut appeler une morale, si l’on y tient. Aux médiocres la morale traditionnelle, que je n’ai plus besoin de défini
fait jusqu’ici, en l’attaquant. Aux hommes de l’espèce supérieure une morale particulière que je ne fais aucune difficulté de
ne fais aucune difficulté de décrire en ses grandes lignes. Voici la morale des supérieurs et la morale des médiocres opposée
e décrire en ses grandes lignes. Voici la morale des supérieurs et la morale des médiocres opposées l’une à l’autre : la moral
s supérieurs et la morale des médiocres opposées l’une à l’autre : la morale des maîtres et la morale des esclaves. « Au cours
des médiocres opposées l’une à l’autre : la morale des maîtres et la morale des esclaves. « Au cours d’une excursion entrepri
é deux types fondamentaux et une distinction fondamentale. Il y a une morale de maîtres et une morale d’esclaves ; j’ajoute to
et une distinction fondamentale. Il y a une morale de maîtres et une morale d’esclaves ; j’ajoute tout de suite que, dans tou
prise. Qu’on remarque tout de suite que dans cette première espèce de morale l’antithèse « bon » et « mauvais » revient à cell
dans la Grèce antique). Il est évident que les estimations de valeur morale ont eu primitivement pour objets les hommes et n’
que par la suite rapportées à des actions. Aussi les historiens de la morale commettent-ils une lourde bévue lorsqu’ils prenne
ils reconnaissent appartenir à leur nature, ils l’honorent. Une telle morale est glorification de soi-même. À son premier plan
ves qui pensent de la sorte sont aussi éloignés que possible de cette morale qui fait justement consister dans la pitié ou dan
éfavorablement les nouvelles générations, voilà un vrai typique de la morale des puissants. Réciproquement, quand on voit les
pour pouvoir bien être ami), autant de caractères significatifs de la morale noble, laquelle, on l’a dit, n’est pas la morale
significatifs de la morale noble, laquelle, on l’a dit, n’est pas la morale des « idées modernes », raison pour laquelle il e
ficile aussi de la déterrer… — Il en est tout différemment de l’autre morale , la morale des esclaves. En supposant que les ass
i de la déterrer… — Il en est tout différemment de l’autre morale, la morale des esclaves. En supposant que les asservis, les
et presque les seuls moyens pour alléger le poids de l’existence. La morale des esclaves est essentiellement une morale utili
poids de l’existence. La morale des esclaves est essentiellement une morale utilitaire. C’est ici le foyer général de la fame
e subtil et de fort qui ne laisse pas approcher le mépris. D’après la morale des esclaves, c’est le méchant qui inspire la cra
le des esclaves, c’est le méchant qui inspire la crainte ; d’après la morale des maîtres, c’est justement le « bon » qui l’ins
ger et bienveillant) qui s’attache au « bon » selon l’acception de la morale des esclaves, parce que le « bon » de cette moral
l’acception de la morale des esclaves, parce que le « bon » de cette morale c’est l’homme inoffensif, de bonne composition, f
on, facile à duper, peut-être un peu bête, un bonhomme. Partout où la morale d’esclaves a pris le dessus, on observe dans la l
esses du sentiment de liberté appartiennent aussi nécessairement à la morale et à la moralité des esclaves que l’art et l’enth
apprécier qui lui est particulière. » Or, tout comme la masse pour sa morale , les hommes supérieurs veulent faire de la règle
façon de sentir, son appréciation des valeurs, sa règle de vie, sa «  morale  ». Il ne faut pas que personne empiète, ou veuill
n bas celle d’en haut, ni celle d’en haut celle d’en bas. Laissons sa morale au peuple et ayons la nôtre. Quelle ? Celle que j
s sensualités, sans du reste attacher à la chasteté la moindre valeur morale  ; contemptrice en général de tout ce qui est inté
un instant, de ces hommes que nous réclamons, le Christianisme, cette morale des esclaves, a donné précisément les modèles et
e c’est la prédominance de l’espèce basse sur l’espèce noble et de la morale de l’espèce basse sur les instincts de l’espèce n
ation de ce qui reste valide et pur dans l’humanité. « Toute la lutte morale contre le vice, le luxe, le crime et même contre
’est aperçu que peut-être il n’a, comme quelques autres, que rêvé une morale , une sociologie et même une théodicée, seulement
rêvé une morale, une sociologie et même une théodicée, seulement une morale particulière, une sociologie qui lui était propre
e reconnaître. Il n’a pas voulu dire : « Oui, j’en conviens, j’ai une morale , une sociologie et une théodicée, à ma manière » 
ociologie et une théodicée, à ma manière » ; et il a dit : « J’ai une morale par-delà la morale, une sociologie par-delà la so
éodicée, à ma manière » ; et il a dit : « J’ai une morale par-delà la morale , une sociologie par-delà la sociologie, une théod
plus ni optimisme, ni pessimisme, il y a… Au-delà et au-dessus de la morale et de l’immoralisme, il n’y a plus ni moralité ni
ivers de notre auteur. Examinant deux catégories de « négateurs de la morale  », Nietzsche, par exemple, dira ceci : « Il y a d
iberté aux passions. » Autrement dit, Nietzsche tend simplement à une morale et à une morale, ce semble, parfaitement « univer
ons. » Autrement dit, Nietzsche tend simplement à une morale et à une morale , ce semble, parfaitement « universelle », seuleme
une morale, ce semble, parfaitement « universelle », seulement à une morale nouvelle, à une nouvelle évaluation des « valeurs
ouvrages il s’aperçoit qu’il n’a voulu détruire Dieu qu’à cause de la morale et qu’il n’a détruit que le Dieu moral et que par
me et, au-delà de son immoralisme et de son athéisme, à retrouver une morale supérieure et un théisme supérieur, peut-être une
ou public bourgeois, avec notre tendance incoercible à vouloir que la morale envahisse tout et que tout art se ramène à affirm
que la morale envahisse tout et que tout art se ramène à affirmer la morale et à y tendre comme à sa dernière fin, qui introd
ernière fin, qui introduisons un caractère moral et une signification morale dans les chefs-d’œuvre de la scène, à grand renfo
e par ceux qui les détestent déjà, et qui ne peuvent puiser une leçon morale dans ce grand poème qu’à la condition de n’en êtr
a contredit l’idée, chère à l’humanité depuis bien longtemps, de la «  morale universelle ». Examinons d’abord ce point. La mor
ngtemps, de la « morale universelle ». Examinons d’abord ce point. La morale n’est-elle donc pas universelle, la même pour tou
éjà Cicéron ? Je ne crois pas qu’elle le soit. On croit facilement la morale universelle parce que l’on voit que tous les homm
s pour exact. Mais la conséquence est fausse. Tous les hommes ont une morale en ce sens que tous se sentent obligés à quelque
ar lui-même un ensemble de devoirs. Une association de brigands a une morale , et très stricte. Une association de pirates a un
gands a une morale, et très stricte. Une association de pirates a une morale , et très sévère. Une association de souteneurs —
ssociation de souteneurs — on vient de découvrir cela à Paris — a une morale et même une législation et même un tribunal jugea
Une association de conquérants, une féodalité, une aristocratie a une morale , et très dure. Ainsi de suite. — Considérant qu’a
dure. Ainsi de suite. — Considérant qu’ainsi tous les hommes ont une morale et qu’il n’y a pas un homme qui n’en ait une, on
a même. C’est là qu’est l’erreur. Le fait que tous les hommes ont une morale ne constitue pas une morale universelle ; il étab
reur. Le fait que tous les hommes ont une morale ne constitue pas une morale universelle ; il établit seulement qu’il y a de l
a même chose. L’universalité du fait moral n’est pas l’identité de la morale . C’est comme si l’on disait que, tous les hommes
rales humaines. Reste ce fait que, cependant, tous les hommes ont une morale . Que prouve-t-il ? Simplement que tous les hommes
tous les hommes sont sociables. — Mais un homme même isolé aurait une morale . — Oui, ou du moins il aurait une discipline de l
ur un temps de l’association qui l’oblige.) Donc, de l’ubiquité de la morale il ne faut pas conclure à son universalité. Il y
mmes. Tout homme se sent obligé, et il n’y a nullement une obligation morale qui soit la loi de l’humanité. — Donc, en imagina
tort. Il n’y a pas deux morales, il y en a un nombre indéterminé. Une morale pour l’élite, une autre pour la foule : c’est cel
ble de déterminer. Quel est celui d’entre vous qui pourra dire : « La morale des nobles est faite pour moi et non pour l’autre
et non pour l’autre » ? Je n’ai pas besoin de faire remarquer que la morale des grands comportant ou excusant certains vices
urs les plus abjects des « esclaves » qui se déclareront élus pour la morale des « maîtres », et le mot d’un humoriste de mes
le mot d’un humoriste de mes amis sera juste : « Nietzsche, c’est la morale de Tropmann ». Une morale de maîtres, une morale
mes amis sera juste : « Nietzsche, c’est la morale de Tropmann ». Une morale de maîtres, une morale d’esclaves est une concept
 Nietzsche, c’est la morale de Tropmann ». Une morale de maîtres, une morale d’esclaves est une conception vraiment grossière,
voilà un homme, de la moyenne cependant, qui n’a pas du tout la même morale et à qui on n’applique pas du tout la même morale
pas du tout la même morale et à qui on n’applique pas du tout la même morale qu’au minus habens et au minus potens de tout à l
s voyez donc qu’elle admet des morales de profession ! Elle admet une morale du soldat, qui n’est point celle du juge, et une
lle admet une morale du soldat, qui n’est point celle du juge, et une morale du prêtre qui n’est point celle de l’ouvrier, et
e, et une morale du prêtre qui n’est point celle de l’ouvrier, et une morale du savant qui n’est point celle de l’ignorant. Me
encourage, et j’estime qu’elle a parfaitement raison. Elle admet une morale des femmes, songez-y donc, essentiellement différ
nable en cela ; mais, en attendant, elle institue pour les femmes une morale qui leur est particulière et qui est très différe
qui soit la vérité, est au moins plus juste. Elle dit : « Il y a une morale générale et universelle (car elle le croit). Conf
eux sur leurs faiblesses. Il y a des privilèges dans le domaine de la morale . Il y a des privilèges, mais distribués de telle
le monde en a. Il y a une foule d’applications différentes de la loi morale selon le degré de puissance pour le bien que chac
ur que personne ne soit trop lésé ni trop dupe. » Voilà, vraiment, la morale de l’humanité jusqu’à présent. C’est une morale s
» Voilà, vraiment, la morale de l’humanité jusqu’à présent. C’est une morale souple. — Je crois bien, au fond, que c’est une e
tous les autres sans compensation. — Mais cependant telle est bien la morale de l’humanité. C’est une morale souple. Celle de
n. — Mais cependant telle est bien la morale de l’humanité. C’est une morale souple. Celle de Nietzsche est rigide et arbitrai
use un fossé profond, et pour ceux qui sont à droite elle établit une morale stricte et pour ceux qui sont à gauche elle établ
it une morale stricte et pour ceux qui sont à gauche elle établit une morale stricte aussi et rigoureuse avec des apparences d
  J’aime beaucoup mieux ce que Nietzsche a dit des empiétements de la morale et des limites légitimes dans lesquelles il convi
utre chose. Ceci est vrai et ceci est juste dans ses conséquences. La morale a toujours eu, ou depuis très longtemps, depuis S
vir à soi le savant, l’artiste, le politique, c’est, de la part de la morale , un empiétement, mauvais en soi et qui, comme tou
e fait. Dire au savant : « La science ne doit servir qu’à établir une morale rationnelle et à rendre les hommes plus moraux. »
mmes plus vertueux. » Dire à l’homme d’État : « La politique c’est la morale et ce n’est que la morale » ; c’est paralyser des
à l’homme d’État : « La politique c’est la morale et ce n’est que la morale  » ; c’est paralyser des forces humaines qui ont l
alors qu’il est dit : « Tu ne jugeras point », et que même en simple morale de bon sens il est évident que s’attribuer le dro
rmité ? Ainsi de suite. L’asservissement de la recherche du vrai à la morale  ; l’asservissement de la recherche du beau à la m
e du vrai à la morale ; l’asservissement de la recherche du beau à la morale  ; l’asservissement de la recherche du bien public
au à la morale ; l’asservissement de la recherche du bien public à la morale , sont des suppressions de la recherche du beau, d
public ; l’asservissement absolu et superstitieux de l’humanité à la morale — car la morale a ses superstitions comme la reli
rvissement absolu et superstitieux de l’humanité à la morale — car la morale a ses superstitions comme la religion, de qui ell
ent à dire que là aussi il y a des morales particulières : il y a une morale particulière de l’art, il y a une morale particul
s particulières : il y a une morale particulière de l’art, il y a une morale particulière de la science, il y a une morale par
re de l’art, il y a une morale particulière de la science, il y a une morale particulière de la politique. Ces efforts divers
politique. Ces efforts divers de l’humanité ont des rapports avec la morale , mais ils n’en dépendent pas. Ils se rattachent à
s avec la morale, mais ils n’en dépendent pas. Ils se rattachent à la morale indirectement, non pas en tant que serviteurs et
pas pour objet le bien public, mais le sien ou celui de son parti. La morale du savant, de l’artiste et du politique, en tant
en, mais je le crois, que tout cela, en dernier terme, profitera à la morale  ; mais, en soi, ce n’est pas de la morale, et à v
rnier terme, profitera à la morale ; mais, en soi, ce n’est pas de la morale , et à vouloir que cela en fût, l’artiste, le sava
L’artiste, le savant, l’homme d’État ne sont pas les serviteurs de la morale , ils sont les serviteurs du beau, du vrai, du bie
erviteurs du beau, du vrai, du bien public, et si cela va encore à la morale , c’est en dehors d’eux, en dehors de leur volonté
n dehors d’eux, en dehors de leur volonté et de leur dessein. Mais la morale ne l’entend point ainsi. Elle veut dans tous les
fureur, mais avec raison. Et, comme je l’ai dit, à empiéter ainsi, la morale finit par se faire du tort, parce qu’on finit par
, finit par dire : « Nous ne voulons plus de ce tyran » ; et c’est la morale elle-même qu’il veut supprimer, et tout entière.
sous-Nietzsche qui n’admettant pas un tel despotisme universel de la morale , la récusent elle-même et l’éliminent intégraleme
este et qu’on vous refuse le droit d’être quelque chose. C’est que la morale , et ce n’est pas cela que nous lui reprochons, de
tère, et je dirai presque le tempérament tyrannique d’une passion. La morale n’a été sans doute, chez les peuples primitifs, q
hommes se sentent obligés. De là union intime de la religion et de la morale , soit que la morale dérive de la religion, soit q
ligés. De là union intime de la religion et de la morale, soit que la morale dérive de la religion, soit que la religion dériv
ue la morale dérive de la religion, soit que la religion dérive de la morale . L’homme, peu à peu, en faisant son devoir, s’est
mystérieux d’au dedans de lui, et ç’a été le fondement mystique de la morale  ; et dès que la morale a eu un fondement mystique
de lui, et ç’a été le fondement mystique de la morale ; et dès que la morale a eu un fondement mystique, elle a été une passio
aux choses qu’il ne comprend pas. De là ce caractère religieux de la morale , qui fait que la morale, si elle survit à la reli
rend pas. De là ce caractère religieux de la morale, qui fait que la morale , si elle survit à la religion, devient une religi
nd, le plus intense qu’il ait encore inventé. Par ce chemin encore la morale est devenue une passion. C’est une passion contre
ue c’est un triomphe, sur le moi, du moi pur. Par tous les chemins la morale devient donc une passion. L’homme vénère en elle
aurait disparu très peu de temps après sa naissance. Il adore dans la morale quelque chose de mystérieux — devenu mystérieux —
s profondément voluptueux et exquis. Quoi donc d’étonnant à ce que la morale ait à ses yeux une importance qui ne le cède à au
’État ? » Rien, ou si quelque chose nous le dit, c’est précisément la morale ou je ne sais quoi, qui emprunte sa voix : Tu doi
x-mêmes cette voix de commandement et cet accent impératif. Et que la morale n’ait ce caractère de haute autorité que parce qu
rons à nous vaincre ? Non sans doute. L’homme en a donc conclu que la morale était sa souveraine et il en a fait son idole. Il
s eu tort, au fond ; mais, comme toute passion, la passion même de la morale a ses dangers, et à la morale elle-même il faut e
me toute passion, la passion même de la morale a ses dangers, et à la morale elle-même il faut encore faire sa part, en lui la
ées politiques, qui se rattachent très étroitement à ses idées sur la morale , sont très dignes de discussion, mais très discut
e la base au faite. Ainsi s’évanouit, là aussi, en politique comme en morale , cette distinction fondamentale, cette distinctio
e. L’humanité doit être menée par des aristocraties peu affaiblies de morale , ou ayant et pratiquant une morale très particuli
es aristocraties peu affaiblies de morale, ou ayant et pratiquant une morale très particulière, parce que l’humanité est faite
ue les moralistes dans le leur ? Je lui faisais dire plus haut : « La morale prétend être le seul but légitime et permis de l’
tion d’être le seul but de l’activité humaine ? Ils auraient tort. La morale aussi. » Eh bien, que l’art doive être le but sup
j’ai constaté que Nietzsche, après avoir repoussé furieusement toute morale , est amené insensiblement à en établir une, et mê
Le fond de Nietzsche, c’est qu’il faut, chacun pour soi, se faire sa morale , se faire son esthétique, se faire sa politique,
ut-être comme explication ( ?). 24. Souligné par Nietzsche. 25. Cf.  Morale des esclaves : « Quand Dieu forma le cœur et les
6 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
de ses facultés le droit de proscrire l’autre : et si l’organisation morale pouvait se peindre aux yeux par des images sensib
pour enchaîner l’autre. La Providence ne nous a donné aucune faculté morale dont il nous soit interdit de faire usage ; et pl
ectuelles, que l’on pourra faire d’utiles progrès dans cette carrière morale et politique dont les passions ne cessent d’obstr
e bonheur des sociétés. Les erreurs de tout genre, en politique et en morale , ne peuvent à la longue subsister à côté de cette
élératesse. La philosophie maintenant doit reposer sur deux bases, la morale et le calcul. Mais il est un principe dont il ne
 : c’est que toutes les fois que le calcul n’est pas d’accord avec la morale , le calcul est faux, quelque incontestable que pa
èmes est fausse comme calcul, si elle s’écarte en rien des lois de la morale . La morale doit être placée au-dessus du calcul.
usse comme calcul, si elle s’écarte en rien des lois de la morale. La morale doit être placée au-dessus du calcul. La morale e
lois de la morale. La morale doit être placée au-dessus du calcul. La morale est la nature des choses dans l’ordre intellectue
ns l’ordre intellectuel, partir de la même donnée, c’est-à-dire de la morale . Cette réflexion nous explique la cause de tant d
es idées abstraites dans la politique. C’est qu’au lieu de prendre la morale pour base inébranlable et pour législateur suprêm
odifier ou sacrifier à son gré. Établissons donc, en premier lieu, la morale comme point fixe. Soumettons ensuite la politique
e sur une combinaison générale, et par conséquent abstraite ; mais la morale ayant pour but la conservation particulière des d
pecter, dans ses combinaisons générales, le bonheur des individus. La morale doit diriger nos calculs, et nos calculs doivent
uls doivent diriger la politique. Cette place que nous assignons à la morale , au-dessus du calcul, convient également à la mor
s assignons à la morale, au-dessus du calcul, convient également à la morale publique et à la morale individuelle. C’est sous
au-dessus du calcul, convient également à la morale publique et à la morale individuelle. C’est sous le premier rapport surto
surtout que l’idée contraire a causé de grands maux. En soumettant la morale publique à ce qui devait lui être subordonné, l’o
u bonheur de tous. Certains systèmes philosophiques menacent aussi la morale individuelle d’une dégradation semblable. Tout do
si au bonheur de la multitude, ne peuvent manquer leur objet. Mais la morale a pour but chaque homme en particulier, chaque fa
z soumettre ces exceptions aux mêmes lois, si vous voulez inspirer la morale à chaque individu en particulier, dans quelque si
i se renouvelle chaque jour, pour chaque homme, dans chaque moment La morale est la seule des pensées humaines qui ait encore
on âme la source des belles actions. Sans doute il est évident que la morale est presque toujours conforme aux intérêts des ho
ans lesquelles il est impossible de ne pas croire que l’intérêt et la morale se contrarient. Comment convaincre un homme que t
aines ; mais quoiqu’on puisse appliquer aussi ce genre de preuve à la morale , c’est à la source de la vie qu’elle se rattache 
tte élévation spontanée, la plus noble et la plus sûre garantie de la morale . « Dans le sein de l’homme vertueux, disait Sénèq
ature physique, et que ses impressions sont souvent involontaires. La morale doit être considérée dans l’homme, comme une incl
ens d’améliorer, par la réflexion et le calcul, la théorie même de la morale , d’indiquer de nouveaux rapports de délicatesse e
ndait les substituer au sentiment ; ils rétréciraient la sphère de la morale , au lieu de l’agrandir. La philosophie, dans ses
e certainement pas tout ce que la saine philosophie peut ajouter à la morale de sentiment ; mais comme on ferait injure à l’am
ntiments lui tracent. L’instinct et la raison nous enseignent la même morale  : la Providence a répété deux fois à l’homme les
eu de toute autre réflexion ; mais il faut que les hommes déifient la morale elle-même, quand ils refusent de reconnaître un D
7 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »
re de nos trois grands sermonnaires. — II. Pertes dans la philosophie morale . — Vauvenargues. — § I. Vauvenargues moraliste. —
nsées des grands hommes et des saints. Il en est tout autrement de la morale . Nous connaissons la morale chrétienne, comme ell
es saints. Il en est tout autrement de la morale. Nous connaissons la morale chrétienne, comme elle nous connaît nous-mêmes. C
ndéfinie des sociétés humaines veulent être des applications de cette morale . Ces sophismes mêmes, sous lesquels se cachent le
ogme. Sans l’autorité de la doctrine, un sermon n’est qu’une leçon de morale sur le ton de l’homélie. Nous sommes sans doute m
. Dans les sermons de Bossuet, la doctrine tient plus de place que la morale . Cette seule proportion est déjà du génie. Que so
escriptions sans la loi, et quelle différence y a-t-il, en matière de morale , entre l’enseignement philosophique et l’enseigne
gliger ou de suivre ? L’important, c’est le dogme qui fait obéir à la morale . Mettez-moi d’abord en paix sur l’origine et la s
morale. Mettez-moi d’abord en paix sur l’origine et la sanction de la morale  ; apprenez-moi au nom de qui vous l’enseignez ; p
nage de sa fidélité à la tradition. Il sort de tout cela une première morale , plus forte et plus efficace peut-être que toutes
avec les beautés de ces sermons, quand on a admiré la doctrine et la morale dont Bossuet élève les maximes à la hauteur des d
elques sermons de pure théologie, n’y tiennent que le second rang. La morale est au premier, La dialectique, que Bourdaloue in
édicateur moraliste est donc sûr du succès. A cet effet général de la morale dans les sermons de Bourdaloue, il s’en joignait
loue, l’attente de tous et l’anxiété de quelques-uns, à mesure que la morale allait prenant un corps, et se personnifiant de p
core, pour nous qui les lisons, l’effet des hardiesses fameuses de sa morale et de la généreuse audace de ses allusions. Cette
s abondant et peut-être le plus judicieux de nos moralistes. Toute la morale chrétienne est dans ses sermons. Il en avait appr
ble ; il ne révèle que ce que le confessionnal lui en a appris. Cette morale de direction, sans raffinement comme sans prescri
ger. Les moralistes ont peut-être le défaut de trop se complaire à la morale  ; c’est un emploi si honorable de leur esprit, qu
un cœur droits. La théorie de la raison en littérature est toute une morale . Mais en nettoyant le discours de toute affectati
uniformes des bienheureux. En résumé, dans la théologie comme dans la morale de Bourdaloue, il n’y a rien pour l’imagination,
pire, en ne le rappelant que pour mémoire, fit du sermon une leçon de morale , où le christianisme ne paraît être que la plus s
e, était facilement satisfaite, et sa vertu le menait au dogme par la morale . Il faut dire aussi que le temps où il prêchait n
t le dogme qui veut le sacrifice de la raison, et n’y laissait que la morale dont les plus incrédules s’accommodent. C’est ce
eu du dogme à ces oreilles superbes. Servit-il du moins la foi par la morale  ? J’en doute, et la vérité me force d’en dire les
ait la chaire chrétienne : pour compenser ce désavantage, il outra la morale . La plupart de ses sermons sont impitoyables. Le
e tremblants du sermon sur le Petit nombre des élus ? Ces excès de la morale de Massillon parurent à beaucoup de gens des écla
ou, ce qui est plus fâcheux, des figures d’éloquence. Le danger d’une morale outrée, c’est de ne pas nous convaincre des crime
r l’impossibilité de se croire si coupables. Tel est l’effet de toute morale exagérée. La morale, même chrétienne, ne doit pas
se croire si coupables. Tel est l’effet de toute morale exagérée. La morale , même chrétienne, ne doit pas nous demander plus
l’excès du droit, qui n’est que la suprême injustice, est vrai de la morale outrée ; elle peut corrompre une âme faible en lu
et populaire fasse tort à Bossuet ni à Bourdaloue. Le propre de leur morale est de se proportionner aux forces humaines. L’in
uve dans les choses justes. S’il est homme de bien et qu’il prêche la morale , je m’attends à ce qu’il soit terrible. Il accabl
Que dans des sermons où le dogme a presque honte de se montrer, où la morale est excessive et la composition artificielle, où
consolées à la source de toute miséricorde ! Ne jugeons pas de cette morale par le mal qui a continué son cours malgré elle,
es sociétés et les siècles. C’est faute de voir ce que le frein de la morale religieuse a empêché de mal, et pour n’avoir vu q
viduelle. Notre société, notre temps, en seraient-ils arrivés là ? La morale de Bossuet, de Bourdaloue, de Massillon, n’y sera
société où l’on ne croirait plus qu’à ces deux choses : la fin de la morale chrétienne et l’impossibilité de la remplacer !
l’impossibilité de la remplacer ! II. Pertes dans la philosophie morale . Vauvenargues. § I. Vauvenargues moralist
. Vauvenargues. § I. Vauvenargues moraliste. La philosophie morale faisait de plus grandes pertes encore que l’éloqu
’autorité. L’autorité d’un moraliste lui vient du principe même de sa morale . Ce n’est pas assez que ses maximes aient été des
ou des inspirations de son cœur ; il lui faut une foi qui donne à sa morale le caractère d’une croyance transmise, et qui la
de ce droit capricieux que nous avons sur nos pensées. La foi dans la morale chrétienne, comme science de l’homme et comme règ
est bien sévère, je le sais ; mais ce qui n’est pas cela n’est pas la morale . Appelez-le d’un autre nom, si beau que vous voud
un autre nom, si beau que vous voudrez, soit ; mais laissez le nom de morale à l’art de nous mettre en défense contre nos pass
e faut pas faire, et même ce qu’il faut vouloir faire malgré nous. La morale , pour tout dire, n’est pas une transaction. Elle
st vrai qu’ils le sont de génie ; mais leur génie, c’est la foi en la morale chrétienne, et cette morale est la suprême vérité
nie ; mais leur génie, c’est la foi en la morale chrétienne, et cette morale est la suprême vérité sur la nature humaine. Vauv
son temps contre les sévérités du temps précédent. Il ne rend pas la morale plus pratique ; il l’accommode à la pratique de s
s retours sur soi-même, tout ce qui est de sa propre histoire dans sa morale , voilà le vrai charme de cet aimable auteur. S’il
s qu’il est inconséquent. Il ne veut pas pour lui des facilités de sa morale . A la différence de bien des prêcheurs de sagesse
étienne et trouvé la paix dans la foi aux sources divines de l’unique morale  ? On a de lui une méditation sur la foi et une pr
u’ils sont nous-mêmes. C’est surtout pour la partie descriptive de sa morale , que le temps a manqué à Vauvenargues. Les peintu
st l’homme pesant. Dans les caractères de Vauvenargues, comme dans sa morale , le meilleur c’est ce qui le peint lui-même, ce s
ée au sentiment dénote en Vauvenargues un critique supérieur. Dans sa morale , il n’est guère que de son temps ; et, quoi qu’on
e son temps n’est pas assez. Sa théorie des passions, c’est un peu la morale du plaisir, ou du bonheur, comme Voltaire appelai
8 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369
Chapitre XVII. Morale , Livres de Caractéres. LA France a été féconde
ingénieuse qui frappe les esprits les moins attentifs. Les Essais de Morale , de Nicole font moins piquans, & plus instruc
iétisme l’avoit empêché d’élever son génie aux sublimes vérités de la morale . Il est vrai qu’il avoit sur les yeux le bandeau
vers son bandeau, comme l’a dit un homme d’esprit. Les bons livres de morale ont toujours beaucoup de succès ; c’est ce qui a
s ferons connoître les principaux. Les Essais de littérature & de morale , de M. l’Abbé Trublet, ont été traduits en plusie
é traduits en plusieurs langues, & ils méritoient cet honneur. La morale en est sensée ; elle est exposée avec une précisi
sprit. Il a été cependant goûté médiocrement par ceux qui n’aiment la morale , même la plus judicieuse, qu’autant qu’elle est a
raits piquans d’une satyre délicate. Ce que M. Diderot a donné sur la morale est écrit d’un style vif & énergique, mais de
mes en deux vol. in-12., par M. l’Abbé de Varennes, sont un traité de morale , semé de vérités bien développées, de moralités s
Madame de Lambert est plein d’agrémens, & presque tout tend à la morale . Son traité de l’Amitié, ses Avis à son fils, à s
pas pu égaler l’ancien ; le Monde, par le même, ouvrage périodique de morale critique, où l’on trouve des morceaux intéressans
itique, où l’on trouve des morceaux intéressans. Le meilleur livre de morale philosophique qui ait paru de nos jours, est celu
lant homme & d’homme du monde, ont fait le succès de ce livre. La morale indulgente de l’auteur n’y a pas nui. L’Abbé Terr
’adopte pas. Le Marquis de Vauvenargues a beaucoup servi à étendre la morale dans son Introduction à la connoissance de l’espr
ïsme est devenu le ton du siécle, nous avons eu beaucoup de livres de morale & de caractères où l’on prend ce ton. M. de l
factice. Le dernier auteur qui s’est distingué dans la carriere de la morale épistolaire & satyrique est l’Espion Chinois.
-unes des précédentes. Une variété agréable, une gaieté soutenue, une morale , onctueuse les ont fait rechercher, & quoiqu’
genre soient faciles à faire, soit qu’on n’écrive jamais plus sur la morale que lorsque tout le monde commence à manquer de m
9 (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »
III.Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale . Je vous parlerai aujourd’hui de l’éducation d’
ain qu’il a une philosophie, quoique un peu flottante, et enfin de sa morale , qui est une suite assez naturelle de sa philosop
y en a une autre chez les hommes, qui en est capable.   Je passe à la morale de La Fontaine. Je ne vais pas répéter ce que je
très grande distinction. Il y a la moralité d’un homme, et il y a la morale qu’il prêche ou sur laquelle il raisonne. Par par
us souvent, il y a peu de rapports entre la moralité d’un homme et la morale qu’il professe. Quelquefois il y en a ; mais, le
il y a d’assez grands rapports entre la moralité de La Fontaine et la morale qu’il professe. La moralité de La Fontaine est nu
et la morale qu’il professe. La moralité de La Fontaine est nulle, la morale de La Fontaine n’est pas nulle, elle est un peu m
enfin, il y a encore d’assez grands rapports entre sa moralité et sa morale . Je crois bien que c’est M. Doumic qui a dit un j
our, avec le ton de la polémique : « Oh ! si vous trouvez un atome de morale dans les fables de La Fontaine, monsieur, c’est q
endant, je vous montrerai que La Fontaine — je le crois — touche à la morale , à quelque chose, du moins, qui peut s’appeler un
touche à la morale, à quelque chose, du moins, qui peut s’appeler une morale  ; cela à certains moments ; mais je reconnaîtrai
discussion dans une certaine mesure. Qu’est-ce que j’entends donc par morale  ? Oh ! je ne vous donnerai pas une définition phi
inition philosophique bien abstruse et bien quintessenciée. J’appelle morale quoi que ce soit qui fait que l’homme préfère — p
fois ou préfère souvent — l’intérêt d’autrui à son propre intérêt. La morale , c’est ce qui désintéresse un homme de lui. A l’a
e donnant des conseils ou semblant bien en donner. Nous arrivons à sa morale , à la morale que l’on peut appeler la morale de L
conseils ou semblant bien en donner. Nous arrivons à sa morale, à la morale que l’on peut appeler la morale de La Fontaine. N
nner. Nous arrivons à sa morale, à la morale que l’on peut appeler la morale de La Fontaine. Nous arrivons à ce qu’il nous a d
. C’est ici qu’il faut faire attention et voir comme les degrés de la morale de La Fontaine. Si vous me le permettez, je comme
vailler. La Fontaine n’a pas consacré beaucoup de fables à cette idée morale , mais il en a consacré un certain nombre qui sont
tré lui-même. Voilà le cinquième degré, qui nous rapproche déjà de la morale , pas beaucoup en vérité ! Reprenez la définition
a définition que j’ai donnée, et que je crois être assez juste, de la morale . La morale, c’est quelque chose qui nous persuade
n que j’ai donnée, et que je crois être assez juste, de la morale. La morale , c’est quelque chose qui nous persuade de préfére
ade de préférer les autres à nous. Si cette définition est exacte, la morale n’a pas commencé là même où nous en sommes, car l
même où nous en sommes, car le bonheur de la médiocrité, c’est de la morale , si vous voulez, mais de la morale d’intérêt bien
heur de la médiocrité, c’est de la morale, si vous voulez, mais de la morale d’intérêt bien entendu. Or, la morale d’intérêt p
ale, si vous voulez, mais de la morale d’intérêt bien entendu. Or, la morale d’intérêt personnel, d’intérêt bien entendu, c’es
. Or, la morale d’intérêt personnel, d’intérêt bien entendu, c’est la morale de La Fontaine. Seulement, il faut le reconnaître
la solidarité et la bonté. La solidarité et la bonté, c’est déjà une morale , c’est déjà quelque chose qui nous détache de l’i
n’est les cinq ou six que je viens de mentionner. En somme, c’est la morale de l’intérêt bien entendu, du véritable intérêt b
rtine était la générosité même. Que voulez-vous qu’il comprît à cette morale toute ménagère, à cette morale des humbles et à c
Que voulez-vous qu’il comprît à cette morale toute ménagère, à cette morale des humbles et à cette morale qui n’ouvre pas d’u
à cette morale toute ménagère, à cette morale des humbles et à cette morale qui n’ouvre pas d’une façon très vaste les abîmes
on. La seconde, c’est que, en effet, il n’a pas, pour les enfants, la morale que tout naturellement, instinctivement, ils aime
e quatre ans, de qui sa mère commençait l’éducation intellectuelle et morale , entend sa mère lui lire, avec des explications,
10 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27
umanité contre elle-même, et j’y vois la raison d’être de toute notre morale . C’est l’opposition que crée visiblement en chacu
e, cette scission de notre moi. C’est d’elle que sort toute notre vie morale , avec ses joies et ses remords. Elle est la cause
er la force et la nécessité. C’est un des mensonges primordiaux de la morale que de nous voiler l’antagonisme irréductible et
celles mêmes qui repousseraient, comme trop discrédité, le titre de «  morale  », ne font que donner inconsciemment une forme no
t-à-dire l’absence complète de ce que nous entendons en général par «  morale  ». Il est au moins une espèce animale, pourtant,
s personnels du chien, et nos désirs à nous, le dieu qui lui dicte sa morale . De là des hésitations, des luttes, un sentiment
pour mieux faire comprendre, par la comparaison, ce que c’est que la morale humaine, quelle nature elle révèle, et aussi quel
quel degré, quel état de développement. Des êtres n’ont nul besoin de morale réfléchie qui sont par nature adaptés à la vie so
elligence fût assez développée cependant. Ou, sinon précisément une «  morale  », quelque chose du moins qui ressemblât à cela.
sans intervention bien nette de l’effort volontaire et de l’intention morale , à moins qu’elle ne soit viciée par l’influence d
C’est le conflit tragique de l’existence, et c’est de lui que sort la morale . Pour comprendre celle-ci, considérons ceux de se
e regardent que nous, ou plutôt supposons que les prescriptions de la morale individuelle ne concernent que l’individu. Ceci e
est fort significatif. Mais supposons un moment que les règles de la morale individuelle ne se rapportent qu’au bien de l’ind
est pour cela qu’elle s’est donné des préceptes d’hygiène physique et morale , de morale individuelle. § 4 C’est pour l
la qu’elle s’est donné des préceptes d’hygiène physique et morale, de morale individuelle. § 4 C’est pour le même moti
 4 C’est pour le même motif qu’est née et que s’est développée la morale , au sens ordinaire du mot. Et, comme dans le mond
ux yeux. Si l’incohérence des sociétés humaines a rendu nécessaire la morale sociale, comme nous le verrons mieux tout à l’heu
ous le verrons mieux tout à l’heure, c’est d’elle aussi que dérive la morale individuelle avec tout ce qui s’y rattache. Elle
Nous surprenons aisément dans la vie des sociétés la nature de la morale et ses mensonges singuliers. La société me sert e
venu qu’on n’en doit pas convenir. Et c’est là un des mensonges de la morale et qui se rattache à l’illusoire construction don
que nous n’aurions pas besoin de ce qu’on entend en général par une «  morale  ». Si quelque trouble survenait, il suffirait de
que nous et mieux adaptés à leur vie plus simple, se passent d’une «  morale  » et c’est pourquoi aussi les rudiments en appara
te même, si ces mots ont un sens, et qu’il eût cependant besoin d’une morale , si son altruisme restait étroit et trop spéciali
lui donner la durée. Ces contreforts, si ce n’est pas précisément la morale qui les a tous fournis, c’est, elle au moins qui
’il tâche de faire prendre au sérieux, plutôt qu’une œuvre réellement morale . Il se peut que ce soit là un commencement, une é
prendre pour une fin. L’ensemble des illusions et des mensonges de la morale , dont le bon emploi serait de préparer une meille
11 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
de Socrate, strictement et uniquement moraliste et ramenant tout à la morale . Il en résulte un moraliste très convaincu, passi
’est ni austère, ni pédantesque, ni grave, ni ennuyeux, qui mène à la morale (et même au sacrifice de tout à la morale) par le
ni ennuyeux, qui mène à la morale (et même au sacrifice de tout à la morale ) par les chemins qui d’ordinaire sont plutôt pour
tion des sophistes et au moment où Socrate prêchait à tout venant une morale très simple avec le mépris de la métaphysique, de
et art comme l’art suprême ; et il y avait comme une sorte de parenté morale et de consanguinité entre les politiciens d’Athèn
ais philosophes, un Socrate ou un Platon, apportant soit une doctrine morale , soit une doctrine métaphysique et une doctrine m
t une doctrine morale, soit une doctrine métaphysique et une doctrine morale destinées à remplacer la religion ou capables d’e
res les choses qui ont un rapport nécessaire et qu’à ne jamais parler morale , on enseigne tacitement, il est vrai, mais on ens
s plus loin ; qui ne se doutent même pas qu’entre la rhétorique et la morale il y ait quelque rapport et qu’on étonne en leur
t les autres de prestiges littéraires et ne tenant aucun compte de la morale ou n’y songeant point. Or ceci est très grave, pa
poètes tragiques et les représentants et les professeurs de toute une morale , virile et héroïque, particulière à la race grecq
auxiliaire et même l’instrument du magistrat dans l’œuvre d’éducation morale que celui-ci poursuit sans cesse : « Il faut [que
e toute chose, devrait être étroitement et sévèrement subordonné à la morale , et le beau n’est pas, comme on l’a fait dire à P
ville est une trière à la dérive. On se relève de tout avec la force morale  ; mais ce peuple n’a aucune moralité. À vrai dire
ujets possibles et notamment ceux qui pourraient mettre quelque force morale et quelque ton dans les âmes. Les vieilles légend
r leur amour excessif de l’art dans l’immoralité, dans l’indifférence morale qui leur est naturelle et qui est entretenue puis
i lui manque, en haut, en bas et au milieu, c’est une moralité et une morale  ; et que ceci donne cela, rien n’est plus douteux
our essayer de rendre une moralité à un peuple que de lui prêcher une morale . Moralisons donc et par l’exemple et par la doctr
rdre de vue mon dessein, toujours en rattachant toutes ces idées à la morale , à l’importance supérieure de la morale et à la n
tachant toutes ces idées à la morale, à l’importance supérieure de la morale et à la nécessité de la morale. La morale était l
orale, à l’importance supérieure de la morale et à la nécessité de la morale . La morale était le tout de Socrate, elle sera le
importance supérieure de la morale et à la nécessité de la morale. La morale était le tout de Socrate, elle sera le fond et le
e une fois de Délos. VIII. Sa métaphysique Voulant dresser une morale , Platon prétendit l’établir sur une métaphysique.
ns rien de lui) ou, au moins, n’a pas subordonné la métaphysique à la morale , ayant indiqué une métaphysique utile à la morale
a métaphysique à la morale, ayant indiqué une métaphysique utile à la morale , sans du reste l’approfondir, ayant — comme le su
ut temps encore, il est très difficile à un homme qui veut fonder une morale de n’être pas métaphysicien et de ne pas essayer
morale de n’être pas métaphysicien et de ne pas essayer de fonder sa morale sur une métaphysique. Et cela pour une raison ass
métaphysique. Et cela pour une raison assez simple : c’est que si la morale ne se fonde pas sur une métaphysique, elle ne se
fonde pas sur une métaphysique, elle ne se fonde sur rien du tout. La morale c’est : « tu es obligé ». Si elle n’est pas cela,
u. » Et c’est ce que Nietzsche a répété toute sa vie. On sent donc la morale extrêmement frêle et même tout arbitraire quand e
pas : « tu es obligé ». Mais qui peut m’obliger et au nom de quoi la morale sera-t-elle obligatoire ? Au nom des hommes ou au
e sera-t-elle obligatoire ? Au nom des hommes ou au nom des dieux. La morale sera sociologique ou théologique, et l’on ne voit
voit pas pour le moment un troisième terme. Mais dans ces deux cas la morale sera métaphysique essentiellement. Si elle oblige
que. Cet être est un Dieu et nous sommes même en pleine théologie. La morale me commande au nom de quelque chose qui n’est pas
éterminé, et c’est dire qu’elle me commande au nom de l’infini. Si la morale est sociologique, elle est ou selon le droit ou s
a patrie, et elle est métaphysique et théologique plus que jamais. La morale me commandera-t-elle au nom des dieux ? Je viens
s c’est toute une métaphysique qu’il faut construire pour cela, et la morale est fondée sur une métaphysique encore plus trans
ysique encore plus transcendante que tout à l’heure ; c’est comme une morale ultra-métaphysique. — Mais si l’on ne faisait la
est comme une morale ultra-métaphysique. — Mais si l’on ne faisait la morale ni théologique, ni sociologique, et si on la fais
Aussi ceux-là qui ont fait de la conscience intime le fondement de la morale se sont-ils bien gardé de confondre la conscience
On sait que Nietzsche triomphe de cela et montre avec acharnement que morale et religion sont toujours connexes et toujours co
connexes et toujours comme consubstantielles l’une à l’autre ; que la morale est née de la religion et aussi la religion de la
tre ; que la morale est née de la religion et aussi la religion de la morale  ; et qu’elles naissent indéfiniment et éternellem
nellement l’une de l’autre et qu’elles se prêtent un mutuel appui, la morale en appelant à la religion pour se soutenir et la
pelant à la religion pour se soutenir et la religion en appelant à la morale pour se justifier ; et qu’enfin, quand la morale
ion en appelant à la morale pour se justifier ; et qu’enfin, quand la morale a quelque velléité de se rendre indépendante de l
quelque temps que ce soit, il est extrêmement difficile de fonder une morale sans l’appuyer sur une métaphysique. Et enfin en
ticulier ils n’avaient jamais eu même l’idée de séparer l’étude de la morale de l’étude des choses divines. Socrate, il est vr
n s’être défié de la métaphysique et avoir voulu se cantonner dans la morale pure ; mais encore, à en juger par son procès, do
it pas ne pas être métaphysicien et ne pouvait pas ne point fonder sa morale sur la métaphysique. J’ajoute qu’encore qu’inspir
ant pour ces deux raisons que pour appuyer, croyait-il, et assurer sa morale sur des fondations fermes. Et, quoi qu’il en puis
uvent trouver. Il faut croire à ce Dieu suprême surtout à cause de la morale et pour la sauver. Les hommes ne sont pas moraux
les suivre ? À la fois qu’il n’y a pas de dieux et qu’il n’y a pas de morale  ; à la fois que les « dieux n’exister point par n
t point ». Il faut donc sauver l’esprit religieux si l’on veut que la morale ne soit pas perdue. Aussi bien… voulez-vous conna
as du tout des affaires humaines ; et ils sont aussi dangereux par la morale que les précédents et ce sont des déistes ad hono
taine manière pour ne pas retomber dans le même risque. Il y va de la morale — et voyez déjà comme Platon bâtit toute sa métap
z déjà comme Platon bâtit toute sa métaphysique les yeux fixés sur la morale et prend en quelque sorte sur la morale les mesur
hysique les yeux fixés sur la morale et prend en quelque sorte sur la morale les mesures de sa métaphysique — il y va de la mo
ue sorte sur la morale les mesures de sa métaphysique — il y va de la morale que l’on croie à la Divinité d’une certaine maniè
aut que Dieu soit moral pour qu’on en puisse faire le fondement de la morale . Dès que l’homme s’aperçoit que Dieu n’est pas mo
aton a pris, ne voulant ni renoncer à Dieu ni admettre un Dieu que la morale humaine pût accuser, condamner et par conséquent
orale humaine pût accuser, condamner et par conséquent rejeter. Si la morale a besoin de Dieu, il ne faut pas en imaginer un q
ouble, et Dieu a besoin d’être moral précisément dans la mesure où la morale a besoin de lui. Ce Dieu, Platon veut non seuleme
açant au point de vue du bonheur général ou au point de vue de la loi morale et de l’idéal. Sans doute c’est bien ce que nous
, que notre âme est immortelle, à quoi, comme on vient de le voir, la morale est intéressée, c’est que l’âme, ou, comme on vou
qui est curieux et surprenant ; elle a cependant aussi son importance morale . Dépositaires de la connaissance, nous devons res
le crime intellectuel et le sacrilège intellectuel. La faute purement morale elle-même est plus grave qu’on ne le croyait avan
upations morales, s’il n’est pas à dire que c’est d’une préoccupation morale qu’elle est née. Peut-être en peut-on dire autant
al a dit : « Travaillons donc à bien penser ; voilà le principe de la morale  », je crois savoir et vous savez pourquoi il a mi
pu écrire : « Travaillons à penser ; c’est le principe premier de la morale . » L’homme qui pense peut agir mal ; mais il a be
obable qu’on ne saura jamais, parce que c’est une très bonne attitude morale et un très bon exercice moral. Quand Socrate a fa
même lorsqu’elle paraît être « pure » elle est tournée du côté de la morale comme vers sa fin, ou inspirée par une arrière-pe
té de la morale comme vers sa fin, ou inspirée par une arrière-pensée morale très obsédante, très dominante et très impérieuse
t par excellence, si je puis ainsi parler, est pour lui la perfection morale . IX. Sa morale La morale de Platon, je ne
si je puis ainsi parler, est pour lui la perfection morale. IX. Sa morale La morale de Platon, je ne dirai pas s’appuie
si parler, est pour lui la perfection morale. IX. Sa morale La morale de Platon, je ne dirai pas s’appuie sur le princi
de vérité. Il est philosophe, il est professeur de philosophie et de morale  ; il est une manière de prêtre laïque. Ce qu’il v
tre dit heureux ; mais on peut très bien accorder aux partisans de la morale du plaisir qu’il goûterait des jouissances dont l
it des jouissances dont la réalité n’est pas niable. Et s’il faut une morale appropriée aux forces humaines, c’est-à-dire appr
de celui-ci, de celui-là ou de tel autre, ne contestons pas que cette morale du plaisir, entendue comme nous venons de l’enten
sapere ad sobrietatem , ou : ne quid nimis , pourra embrasser cette morale -là et s’y tenir. Mais n’y aurait-il pas un bien
e la vie du sage sera donc le bien et non pas le plaisir, et toute la morale c’est marcher vers le bien. Mais qu’est-ce que le
bien ne va pas sans le beau, ni le beau sans l’harmonie. » — Donc la morale est une esthétique. — Précisément ! La morale est
’harmonie. » — Donc la morale est une esthétique. — Précisément ! La morale est d’une part une esthétique par-delà l’esthétiq
soupçonné plus haut, que les plaisirs artistiques ont déjà une valeur morale . On s’y sent désintéressé, par conséquent noble,
ons pas, puisque cela est contenu dans ce que nous venons de dire, la morale pratique, la vertu, c’est une esthétique qui se r
u mal, ni en dire trop de bien, d’une certaine façon nous mènent à la morale et d’une autre façon nous en détournent. Ils nous
e, qu’on peut prendre pour proie. Les arts donc à la fois mènent à la morale et en distraient, et de la façon du reste dont se
p plus souvent qu’ils n’y conduisent. De tout cela retenons ceci : la morale est une esthétique supérieure ; la vertu est une
ait prouver, si l’on voulait jouer, qu’il les renferme tous, c’est la morale  ; l’art de la vie c’est de faire de la vie un obj
des sophismes et le plus faux et qui du reste, pour ce qui est de la morale , contient tous les autres. Le premier article de
est de la morale, contient tous les autres. Le premier article de la morale , au contraire, et Platon ne se lasse pas de le ré
rs plus pur, tous les degrés de l’échelle du beau : art, philosophie, morale , science de Dieu. L’amour du beau sera devenu amo
upidité ». Platon lui-même dira cent fois ailleurs qu’il n’y a que la morale qui vaille quelque chose, qui soit une valeur, et
, il cherche et croit trouver le moyen de la rattacher elle-même à la morale par un détour aussi ingénieux que forcé et par un
e pli de son esprit et aussi son dessein ferme de tout rattacher à la morale , voyez un peu son embarras. Les choses qui sont o
morale, voyez un peu son embarras. Les choses qui sont opposées à la morale ou qui n’ont aucun rapport avec elle, il a à la f
’elles ne sont rien ; et à la fois la tentation de les rattacher à la morale pour les y absorber et en quelque sorte les y eng
de philosophie ; et il dira aussi que l’art, pourvu qu’il tende à la morale comme à sa dernière fin, est la chose la plus res
parlant à des Grecs, et il sent bien qu’elle n’a rien à faire avec la morale  ; et c’est précisément pour cela que, ne voulant
Or la tendance à la perfection c’est le grand secret ; c’est toute la morale  ; c’est toute la loi humaine ; pour mieux parler,
gieuse en la mettant comme au défi.   Pour revenir à l’ensemble de la morale de Platon, elle se ramène à ceci, qui est très si
er ? Pour moi, je n’ai plus rien à demander. »   Les idées que cette morale inspire à Platon relativement à l’éducation pourr
ment indiquées, tant elles sont contenues très précisément dans cette morale et tant on pourrait de soi-même les en induire sa
assauts de l’un comme de l’autre et même qu’il s’y soit prêté. La loi morale pratique c’est : connaître la vie pour en être ma
cation selon Platon. Cette éducation est en parfaite harmonie avec sa morale , en forme le complément naturel et nécessaire et
le complément naturel et nécessaire et se confond avec elle.   Cette morale est extrêmement élevée et pure et surtout noble.
e meilleur à souhaiter que la vie de Socrate, si ce n’est sa mort. La morale de Platon c’est l’imitation de Socrate. Cette mor
’est sa mort. La morale de Platon c’est l’imitation de Socrate. Cette morale est donc très pure, très élevée et très noble. Il
e ; c’est la bonté. Il n’y a presque aucune tendresse humaine dans la morale de Platon. Platon, non plus que Socrate, ce sembl
au point de vue plus restreint de la cité, l’absence de bonté dans la morale de Platon est un point faible, dont, non pas même
s propos il en resterait bien quelque chose. Telle qu’elle est, cette morale est la maîtresse pièce de Platon ; c’est à quoi i
t certainement celle-ci que l’art ne doit être que le serviteur de la morale et qu’il n’a de valeur qu’en tant qu’il la sert e
autres idées de Platon. Cette « Circé des philosophes », entendez la morale , a de très bonne heure pris le pas devant dans l’
oins il fait effort pour tout ramener. La religion ? Oui, si elle est morale . La métaphysique ? Oui, si la morale peut y trouv
. La religion ? Oui, si elle est morale. La métaphysique ? Oui, si la morale peut y trouver un fondement, un appui ou un récon
tout un philosophe, un moraliste, un détenteur et un possesseur de la morale . D’où il suit que la voyez-vous, votre rhétorique
assigne, elle se dissout dans la coquinerie ou elle s’absorbe dans la morale et, des deux façons, elle disparaît ; il n’en res
de persuader ce qui est utile aux hommes, je l’appelle simplement la morale appliquée aux affaires judiciaires et aux affaire
heureux que par le bien et, par conséquent, les arts rentrent dans la morale , et il n’y a qu’un art, la morale, se subdivisant
nséquent, les arts rentrent dans la morale, et il n’y a qu’un art, la morale , se subdivisant en un certain nombre d’autres art
us les arts et du reste tout ce que fait l’homme, doivent tendre à la morale comme à leur dernière fin. Mais je le veux très b
j’affirme et ce que je prouve, ce me semble, c’est qu’il n’y a que la morale et ce qui tend à elle, et que la valeur de chaque
soit, s’établit par le constat des rapports qu’elle soutient avec la morale , et de la force et de l’efficace avec lesquelles
a force et de l’efficace avec lesquelles elle y tend. Il n’y a que la morale qui soit une réalité, chez les hommes. Les autres
ous donner, vous verrez que les arts vrais sont ceux qui tendent à la morale comme à leur dernière fin et même à leur fin proc
ne ; ce n’est pas un art. Mais pourquoi donc ? Cherchez. Parce que la morale n’est aucunement intéressée dans la cuisine. Mais
giène ? Tout de suite, c’est tout autre chose. L’hygiène intéresse la morale parce qu’il faut se bien porter pour accomplir se
t se bien porter pour accomplir ses devoirs. Dans l’hygiène rentre la morale  ; donc l’hygiène est un art sérieux, c’est un art
ne. Dans ce cas elle rentrerait dans l’hygiène qui rentrerait dans la morale . On pourrait faire ainsi et on doit faire toute u
faire toute une classification des arts selon leurs rapports avec la morale ou selon qu’ils n’en ont pas. D’un côté les arts
é les arts faux. Différence et pierre de touche de la différence : la morale . Par exemple, nous venons de voir qu’à la cuisine
ue donne aux corps une fausse beauté. Or la beauté vraie importe à la morale qui préfère le bien au beau, mais qui croit, comm
conduit au culte du bien. Le gymnaste est donc un bon serviteur de la morale , un bon moraliste ; il contribue pour sa part à l
s la loi. Il est un moraliste pratique. La législation rentre dans la morale  ; elle est un art vrai. Le sophiste se donne pour
tteint. Le politique est un moraliste, et la politique rentre dans la morale . Si elle s’applique seulement à faire vivre la ci
rhétorique, art faux. L’architecture est un art vrai. Il importe à la morale , d’une part que les hommes soient bien logés, sai
qu’il fait des imbéciles, fait des efféminés. Périclès a été dans la morale beaucoup plus en faisant bâtir le Parthénon qu’en
il y a toute une fausse littérature qui, ne se souciant aucunement de morale ou seulement d’un emploi sérieux et viril de la p
ition des arts. Les arts sont vrais en ceci qu’ils ressortissent à la morale , et ils sont faux en ceci qu’ils sont indépendant
à la morale, et ils sont faux en ceci qu’ils sont indépendants de la morale , même s’ils ne lui sont pas contraires ; et c’est
de dire, très précisément, que les arts ne sont que des aspects de la morale et que la morale est l’art suprême, ou encore l’a
cisément, que les arts ne sont que des aspects de la morale et que la morale est l’art suprême, ou encore l’art total. Ces art
nt d’abord et surtout à ce qu’ils n’ont aucun rapport visible avec la morale , ensuite à ce qu’ils ont un air de routine et un
méprisables. Les arts vrais sont ceux qui sont des acheminements à la morale , ou des applications de la morale, ou des dépenda
eux qui sont des acheminements à la morale, ou des applications de la morale , ou des dépendances plus ou moins lointaines de l
tions de la morale, ou des dépendances plus ou moins lointaines de la morale , en tout cas des aspects de la morale : voilà ce
plus ou moins lointaines de la morale, en tout cas des aspects de la morale  : voilà ce qu’il faut retenir. S’il en est ainsi,
ement, comme nous l’avons vu plus haut, parce qu’ils rentrent dans la morale  ; mais parce qu’ils ont leur racine dans la psych
ique est l’art de persuader, par ce qu’elle a à persuader elle est la morale  ; mais par la méthode de persuader elle est la ps
nt de l’âme humaine. Elle part de la psychologie et elle aboutit à la morale . Cela est vrai de tous les arts. Cela est moins v
giques en eux-mêmes ; et ils arrivent à leurs fins véritables dans la morale . Et ceci est la cause même de cela et, aussi, ce
le qu’elle est à l’état rudimentaire. Et si les arts aboutissent à la morale et doivent y aboutir, c’est que, pénétrés de psyc
’autre part, s’il est vrai que les arts doivent être serviteurs de la morale , il n’est pas besoin de dire qu’il faut qu’avant
lier, et moraux par l’autre, c’est peut-être parce que psychologie et morale , c’est la même chose. La psychologie, c’est la co
tendance au bien. L’âme ne se saisit donc définitivement que dans la morale , ne se connaît profondément et complètement que d
ans la morale, ne se connaît profondément et complètement que dans la morale , ne prend conscience intégrale d’elle-même que da
dans la morale, ne prend conscience intégrale d’elle-même que dans la morale . Et par conséquent la morale n’est qu’une psychol
cience intégrale d’elle-même que dans la morale. Et par conséquent la morale n’est qu’une psychologie qui a abouti, n’est qu’u
e complète, n’est qu’une psychologie profonde. La psychologie est une morale qui se cherche ; la morale est une psychologie qu
ychologie profonde. La psychologie est une morale qui se cherche ; la morale est une psychologie qui s’est trouvée, — et psych
la morale est une psychologie qui s’est trouvée, — et psychologie et morale en leur dernier effort et en leur dernier succès
l vous arrivait de nous dire : « les arts n’ont aucun rapport avec la morale  », nous vous répondrions : « admettez-vous que le
ous en douter, parce que vous n’aviez pas réfléchi que psychologie et morale sont deux choses, oui, mais qui, quand elles sont
sophes en leurs fins et en leur dessein, en tant que serviteurs de la morale  ; et les voilà comme tout enveloppés de philosoph
. Cette brillante théorie de Platon sur les rapports de l’art avec la morale a de la beauté, comme il n’est pas besoin de le d
on plein et entier effet. La vérité sur les rapports de l’art avec la morale me paraît être dans une classification des arts,
l’immoralité de La Fontaine ou de l’indifférence de La Fontaine à la morale  ; mais dès qu’il s’agit de Molière on devient sév
ne demande à l’architecte, au sculpteur et au peintre aucune sentence morale , parce que, si entêtée de morale qu’elle puisse ê
lpteur et au peintre aucune sentence morale, parce que, si entêtée de morale qu’elle puisse être, il ne peut lui venir à l’idé
beauté, et par conséquent leur attrait, est précisément dans la force morale . Quand la foule demande au tragique de belles sug
l’essence même de la tragédie de viser particulièrement cette beauté morale  : elle peint l’homme sérieusement et dans des sit
e descriptions est parfaitement libre de n’avoir aucune préoccupation morale . Je peins des rochers avec ma plume, dit l’un ; m
hommes ne sont que des marionnettes. Or ceci précisément est une idée morale  ; et de grande conséquence, que l’auteur semble t
en jeu, mais qui sont le fond de l’ouvrage. Le public va exiger de la morale , une conclusion morale, une intention morale ou,
e fond de l’ouvrage. Le public va exiger de la morale, une conclusion morale , une intention morale ou, au moins, je ne sais qu
e public va exiger de la morale, une conclusion morale, une intention morale ou, au moins, je ne sais quel esprit général de m
e genre de beauté des hommes qui agissent : vous chercherez la beauté morale . Et voulant rire, c’est la laideur morale que vou
: vous chercherez la beauté morale. Et voulant rire, c’est la laideur morale que vous chercherez en même temps. Il s’agit pour
des ridicules qu’à ceux de mes personnages qui n’auront aucune beauté morale , et à ne donner aucun ridicule à ceux qui auront
té morale, et à ne donner aucun ridicule à ceux qui auront une beauté morale plus ou moins grande. De cette façon, vous aurez
sonnages que vous pouvez mépriser ; le genre d’attrait qu’a la beauté morale , vous le trouverez chez les honnêtes gens de ma p
meur soit l’absence de moralité, soit quelques atteintes légères à la morale . Et enfin quand nous arrivons à la tragédie… Mais
poème épique étant un poème sérieux, le public exige de lui la beauté morale . Il veut que les beaux rôles y soient réservés à
de l’ensemble de l’œuvre se dégage et se démêle une belle conception morale , au moins une belle vision morale. En certain tem
e et se démêle une belle conception morale, au moins une belle vision morale . En certain temps il a été jusqu’à croire (au xvi
rands apologues établis en vue de mettre en lumière une grande vérité morale . Cependant, parce que le poème épique est lointa
, comme on sait, extrêmement susceptible, et elle exige que la beauté morale , d’une façon ou d’une autre, par la présence de p
aspect ou par un autre. Or elle n’admet pas la vie idéale sans beauté morale ou plutôt, pour elle, la beauté morale est le gen
pas la vie idéale sans beauté morale ou plutôt, pour elle, la beauté morale est le genre de beauté attaché aux actions sérieu
t en cette question bien plutôt profondément artiste que profondément morale . Elle est parfaitement, quoique confusément, dans
sont des êtres moraux et desquels la plus grande beauté est la beauté morale , la foule demande le genre de beauté dont ils son
ons et, sachant bien qu’il y a autre chose dans l’homme que la beauté morale , et que les vices, les travers et les défauts ont
arts littéraires, que certains arts humains ne peignent pas la beauté morale et même peignent son contraire, mais à la conditi
herchent et aussi qu’ils procurent. Il y aurait les arts ou la beauté morale n’entre pour rien et où la recherche de la beauté
ou la beauté morale n’entre pour rien et où la recherche de la beauté morale serait même si vaine qu’elle en serait ridicule :
rts littéraires pour assurer qu’ils doivent être des serviteurs de la morale et qu’ils sont des dépendances de la morale. Il n
être des serviteurs de la morale et qu’ils sont des dépendances de la morale . Il ne prend ses exemples, d’ordinaire, que dans
tout et jette tout au pied de ses autels. Car subordonner l’art à la morale , c’est d’abord proscrire ou exciter les hommes à
es à proscrire tous les arts qui n’ont, de soi, aucun rapport avec la morale  ; c’est ensuite imposer aux autres arts une gêne
. Et il n’y a rien de si important que cette idée, puisqu’elle est la morale elle-même. La théorie de l’art pour le beau, avec
t quand on n’en omet pas précisément l’essentiel, est donc tout aussi morale qu’une autre et, ce me semble, plus morale que to
ntiel, est donc tout aussi morale qu’une autre et, ce me semble, plus morale que toute autre ne peut être. En mettant la moral
: « Tous les arts doivent être moraux », on s’habitue à considérer la morale comme une convenance, une décence ou une mesure d
me une convenance, une décence ou une mesure de police. En mettant la morale très haut, c’est-à-dire chez elle, elle la divini
. Il veut formellement que l’artiste en travaillant ait une intention morale  ; il veut même qu’on l’y contraigne. Or rien n’es
de dissertations, aime moins encore une tragédie qui est un traité de morale et veut chaque chose en son lieu et à sa place ;
t, de toute cette théorie de Platon sur les rapports de l’art avec la morale , quelque chose assurément, et quelque chose qui m
c’est que l’artiste se prenne au sérieux, c’est que l’artiste ait une morale et y tienne fort, et non seulement une morale gén
t que l’artiste ait une morale et y tienne fort, et non seulement une morale générale, mais une morale professionnelle ; non s
rale et y tienne fort, et non seulement une morale générale, mais une morale professionnelle ; non seulement une morale en tan
morale générale, mais une morale professionnelle ; non seulement une morale en tant qu’homme, mais une morale en tant qu’arti
professionnelle ; non seulement une morale en tant qu’homme, mais une morale en tant qu’artiste. Or, c’est une idée très juste
rès importante. L’artiste a certainement, doit certainement avoir une morale particulière, une morale relativement à son art.
a certainement, doit certainement avoir une morale particulière, une morale relativement à son art. Il doit être honnête homm
laton s’est avisé et inquiété. Seulement c’est sur la nature de cette morale particulière de l’artiste, c’est sur la nature de
de cette morale particulière de l’artiste, c’est sur la nature de la morale de l’art qu’il s’est trompé. La morale de l’art e
ste, c’est sur la nature de la morale de l’art qu’il s’est trompé. La morale de l’art est déterminée par une définition juste
te de l’art lui-même. L’art doit être défini la recherche du beau. La morale de l’art consistera à ne pas apporter dans l’art
utre préoccupation que la recherche unique du beau. Et voilà toute la morale de l’artiste en tant qu’artiste. Et elle est trè
isque ce qui est méprisable, c’est la recherche même du succès. Cette morale défend à l’artiste, même et surtout, de chercher
jusqu’à dire que c’est cette dernière formule qui enveloppe toute la morale de l’art. L’artiste doit chercher à réaliser le b
plaire ; le but de l’art est de chercher le beau ; par conséquent, la morale de l’artiste lui commande, non pas de chercher à
ne pas chercher autre chose que se contenter dans cette poursuite, la morale de l’artiste est là. Or ce n’est pas ce qu’a dit
non ; mais enfin, qu’il ait vu que l’artiste avait, devait avoir, une morale professionnelle, cela amène ou peut amener au pri
ne relation, aucun lien, encore moins aucune chaîne entre l’art et la morale  ? — Non, en vérité. — Je proteste que tu en vois 
st qu’il a essayé de toutes ses forces de faire rentrer l’art dans la morale , comme il essayait d’y faire rentrer toute chose,
omme il essayait d’y faire rentrer toute chose, d’asservir l’art à la morale , comme il essayait de lui asservir tout, et que l
it de lui asservir tout, et que l’art qui ne se subordonnait pas à la morale , il le méprisait, comme il méprisait tout ce qui
, il le méprisait, comme il méprisait tout ce qui ne tendait pas à la morale au moins comme à sa dernière fin. XI. La polit
leur avis sur ces choses, puisqu’ils sont de naïfs corrupteurs de la morale publique ; mais le spectacle même de la vie de to
s petits appartiennent au plus fort et au meilleur. » C’est donc une morale , si l’on veut, mais c’est la morale des faibles e
et au meilleur. » C’est donc une morale, si l’on veut, mais c’est la morale des faibles et la morale des esclaves que celle q
donc une morale, si l’on veut, mais c’est la morale des faibles et la morale des esclaves que celle qui se fonde sur l’idée de
e des esclaves que celle qui se fonde sur l’idée de justice. La vraie morale , celle qui n’est pas une convention, celle qui es
pas une convention, celle qui est dans la nature et celle qui est la morale des hommes nobles, c’est le développement libre e
t besoin de rien sont heureux », je dirai que ceci sans doute est une morale , mais la morale « des pierres et des cadavres ».
sont heureux », je dirai que ceci sans doute est une morale, mais la morale « des pierres et des cadavres ». Ne voit-on pas,
voir d’êtres vivants, c’est de vivre. Il est difficile d’admettre une morale dont le premier précepte est l’imitation de la mo
pratique il s’ensuive de grandes et belles choses. Et enfin, de cette morale fausse et de cette morale débile, faire le fondem
randes et belles choses. Et enfin, de cette morale fausse et de cette morale débile, faire le fondement d’une politique, c’est
un plus haut degré, dans le parfait, et en un mot que c’était dans la morale qu’étaient la beauté et la force ; que c’était da
dans la morale qu’étaient la beauté et la force ; que c’était dans la morale qu’était la force, puisqu’il faut beaucoup plus d
oi-même que pour vaincre et opprimer les autres ; que c’était dans la morale qu’était la beauté, puisque le beau est le déploi
forme d’idée d’obéissance aux dieux. Mais l’idée de l’adoration de la morale , parce qu’elle est belle et parce qu’elle est le
comme Rousseau au xviiie  siècle. Il apportait un rêve de perfection morale et sociale dont ses contemporains n’avaient pas l
i de tous les temps. Sa magnifique utopie est achronique. Injecter la morale dans l’humanité de telle sorte, avec une telle pu
ts ne sont rien du tout ou infiniment peu de chose auprès de la force morale du simple honnête homme ; et cela, c’était, d’un
mbre des deux ou trois hommes qui ont donné à l’humanité une secousse morale profonde et prolongée, qui ont donné à l’humanité
e stoïcisme tout entier dériva de lui avec sa conviction que la force morale est la seule force qui compte et que la richesse
que la force morale est la seule force qui compte et que la richesse morale est le seul bien qui ne soit pas une misère, et a
germe dans Platon. Le christianisme a bâti toute une religion sur la morale , et c’est, avec quelque indécision, ce que Platon
ndement que Socrate lui-même et plutôt en se ramenant sans cesse à la morale qu’en s’y tenant obstinément attaché, mais encore
ts où l’humanité, instruite ou avertie par ses épreuves, revient à la morale comme à sa source de vie, en d’autres termes crai
ura mises dans le monde. Le reste est sensiblement négligeable. Cette morale platonicienne est par bien des aspects et surtout
en des aspects et surtout par son aspect principal très analogue à la morale positiviste. Elle est, avant tout, surtout, essen
en est resté à Platon, et à juste titre. Sans doute, comme enivré de morale il a, non pas fait à la morale une trop grande pa
ste titre. Sans doute, comme enivré de morale il a, non pas fait à la morale une trop grande part et, si je l’ai dit, ce fut m
rande part et, si je l’ai dit, ce fut mal dire ; il n’a pas fait à la morale une trop grande part en la donnant comme la derni
firmant qu’il ne peut être occupation humaine qui ne se rattache à la morale comme à sa dernière fin, ce qui est vrai et même
ui est vrai et même exact ; mais il a trop voulu que la préoccupation morale , le dessein moralisateur fût continuellement prés
sées plus libres, reviennent beaucoup mieux à servir en définitive la morale quelles ne le pourraient faire ainsi maîtrisées,
tes les hommes à qui parlait Platon étaient si éloignés de toute idée morale qu’il n’était pas inutile de forcer la note. Plat
orale qu’il n’était pas inutile de forcer la note. Platon a prêché la morale avec les allures du paradoxe, ce qu’on lui peut r
12 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271
isme du Phédon dans le sensualisme de l’Histoire des animaux, dans la Morale , dans la Physique, dans la Politique, dans le Tra
n et subordonné. À eux deux, ils sont la source et la clé de toute la morale . L’homme porte donc en lui une législation, et en
d il échappe à la vindicte sociale. « Ces deux grands faits de la loi morale et de la liberté sont au-dessus de toute contesta
rifice dernier ou l’existence peut être mise en jeu. C’est que la loi morale , en même temps qu’elle fait tout l’honneur de l’h
nt qu’on les met en balance avec ce qui pèse davantage. « Mais la loi morale n’est pas une loi individuelle, c’est une loi com
, quoique tous ne l’entendent pas également. Il suit de là que la loi morale n’est pas uniquement la règle de l’individu ; c’e
la commencer, ne suffiraient point à la maintenir. Sans la communion morale , la société humaine serait impossible. Peut-être
l’homme sent ou se dit que les autres hommes comprennent aussi la loi morale , à laquelle il est soumis lui-même, qu’il peut tr
’est pas ; et elle a besoin, pour être sérieuse et durable, de la loi morale , tout autant qu’en a besoin la société. De là enf
sant à cimenter assez solidement. C’est parce que l’homme aime la loi morale à laquelle il doit obéir, qu’il aime tous ceux, q
parcourir en quelques mots le cercle à peu près entier de la science morale , depuis la conscience individuelle, où éclate la
les sociétés. Mais ce serait se tromper que de croire que la science morale ne s’étend pas encore au-delà. Elle va plus haut 
et l’aimer. Les lois humaines ne peuvent être le fondement de la loi morale  ; car c’est elle qui les inspire, qui les juge et
cation, invoquée par quelques philosophes, n’explique pas plus la loi morale qui la domine que les lois publiques. Au fond, l’
estreinte n’a pas d’autres bases que les législations civiles. La loi morale , de quelque côté qu’on l’envisage, n’a donc rien
ve ne rencontre rien qui puisse nous donner la moindre idée de la loi morale . Les traces que parfois nous croyons en découvrir
une sorte de sympathie assez puérile. Mais, au vrai, il n’y a de loi morale que dans le cœur de l’homme ; et celui qui a créé
sévit. Il impliquerait contradiction que, pour se faire obéir, la loi morale employât des moyens qui ne seraient pas purement
nt éviter cette faute, l’a cependant commise. L’homme qui, par la loi morale , a dans ce monde une destinée privilégiée, a donc
aux justices humaines, qu’il s’agit de juger. Ou il faut nier la loi morale , la liberté de l’homme et sa responsabilité, ou i
seront, c’est lui seul qui en a l’inviolable secret ; mais la science morale ne dépasse pas ses justes bornes en affirmant que
ans mot, et l’homme ne serait guère qu’un monstre. « Ainsi la science morale , dépassant cette existence terrestre, pénètre de
même temps que la philosophie les démontre. « Arrivée là, la science morale a épuisé la meilleure part de son domaine ; elle
et un serviteur soumis, voilà l’une des règles essentielles de la vie morale , et par conséquent, une des parties considérables
erait, en le supprimant, de ne pas comprendre assez clairement la vie morale , qui, au fond, n’est qu’une sorte de duel entre c
as nous en séparer un seul instant, puisque, sans lui, notre destinée morale n’est pas même possible. Il y a donc à le ménager
mme l’indulgence est notre pente naturelle, il est bon que la science morale incline plutôt en sens contraire, et elle n’est p
z sage quand elle n’est pas austère. De là, dans tous les systèmes de morale dignes des regards de la postérité, tant de règle
abord la condition essentielle de la vertu, le prix dernier de la vie morale et son trésor. Sans combats, la vertu n’est point
r un ascétisme exagéré. « Tel est à peu près l’ensemble de la science morale et des questions qu’elle doit étudier dans tous l
né et plus acceptable, sous le spécieux prétexte du bonheur. « La loi morale , et par conséquent aussi la science, doit repouss
ar une usurpation menteuse à l’exclusive souveraineté du bien. La loi morale , que les cœurs ignorants ou faibles se représente
sont que ses tyrans. « Il n’y a donc point d’excuses dans la science morale pour ces théories relâchées, toutes séduisantes q
eption la plus vulgaire et la moins calculée. « Je dis que la science morale , comprise comme je viens de le faire, est la seul
bien évident que la politique est soumise aux mêmes conditions que la morale individuelle ; les principes ne changent pas pour
ultitudes innombrables, et qui ont des ressorts si compliqués, la vie morale est bien plus confuse et bien plus difficile que
la politique n’est-elle pas de cette notion du bien, telle que la loi morale nous la donne ! Quel espace presque infranchissab
fille légitime ! Que de vices, que d’erreurs à détruire ! La science morale ne peut guère aujourd’hui, comme au temps de Plat
destin des empires que dans le destin des individus. Mais la science morale serait coupable envers l’humanité si elle abdiqua
vrai de la politique, c’est de se conformer le plus qu’elle peut à la morale éternelle, et de diminuer chaque jour, en montant
les sépare. Mais la politique, à son tour, peut récriminer contre la morale , et lui dire que le gouvernement des sociétés ser
res. « En traçant à grands traits cette rapide esquisse de la science morale , je ne me dissimule pas que ces traits ne m’appar
cience, mais je les ai reçus aussi de la tradition ; et en prenant la morale au point où je la trouve, dans notre siècle, au f
systèmes sont tous conformes, dans des proportions diverses, à la loi morale , telle que je viens de l’esquisser. » XII
n vaste génie n’a pas de supérieurs, si même il a des égaux. Mais, en morale , il est bien loin de son maître ; et il est sorti
doute, l’expérience est une chose très précieuse, et il est bon qu’en morale elle tienne sa place. Mais il ne faut jamais lui
t là une méthode peu sûre, malgré ce qu’on en croit ordinairement. En morale , c’est une méthode fausse, parce que, dans le dom
il les lui a prises, en les transformant. Le caractère général de sa morale est tout autre, mais les doctrines particulières
t être injuste envers Aristote que de douter qu’il eût fait jamais sa Morale , s’il n’eût été à l’école de Platon. C’est là qu’
13 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Deuxième cours des études d’une Université » pp. 489-494
étude et l’exercice particulier du reste de la vie. Les leçons sur la morale , les devoirs et la vertu, les hommes, la bonne fo
l’histoire, il est difficile d’entendre les auteurs anciens ; sans la morale universelle, il est impossible de fixer les règle
de l’immortalité de l’ame et des peines a venir, s’il y en a ; 2° la morale universelle ; 3° la religion naturelle ; 4° la re
’âme et la certitude d’une vie à venir, comme les préliminaires de la morale ou de la science qui fait découler de l’idée du v
n’est que la sanction de la volonté de Dieu, révélée et apposée à la morale naturelle. On pourrait terminer ces leçons par un
peu le paraphraser et l’adoucir. Fénelon a traité le même sujet. (La morale universelle.) Je ne connais guère sur la connaiss
yser le système social et la politique naturelle. (La religion ou la morale universelle révélée.) Il faut un Abrégé de l’Anc
ts, la certitude de la révélation et la divinité de Jésus-Christ. (La morale particulière, ou le droit naturel et celui des ge
oirs de l’Homme et du Citoyen, par Hobbes, et beaucoup d’autres. (La morale civile, ou le droit national.) C’est vraisemblab
r en tirer ce qu’ils ont dit de plus sensé. Je me rappelle une petite morale écrite en latin par l’Anglais Hutcheson85 ; elle
t-être que la connaissance de l’histoire devrait précéder celle de la morale . Je ne puis être de leur avis : il me semble qu’i
DE L’IMMORTALITÉ DE L’AME ET DES PEINES A VENIR, S’IL Y EN A ; 2° LA MORALE UNIVERSELLE ; 3° LA RELIGION NATURELLE ; 4° LA RE
pense bien, supprimé par M. Guizot. 82. L’ouvrage de d’Holbach, la Morale universelle, qui parut en 1776. 83. 1. Les Devo
14 (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles
les moralistes français. Il intitula ces nouveaux entretiens : De la morale dans la littérature. L’Introduction, Rabelais et
r en 1836, ils ont été insérés en 1837 dans les Essais de philosophie morale et de morale religieuse, recueil provisoire, depu
s ont été insérés en 1837 dans les Essais de philosophie morale et de morale religieuse, recueil provisoire, depuis longtemps
lui-ci avait été frappé, en retraçant les principaux caractères de la morale du dix-huitième siècle, de son parallélisme avec
de l’époque sur les mystères de l’âme et de l’existence apparaît une morale analogue et proportionnée à ces systèmes ; ou si
n faveur fournit la base rationnelle ou la métaphysique du système de morale accrédité. On peut d’après cela se demander si c’
cela se demander si c’est la philosophie du temps qui a déterminé la morale , ou la morale qui a déterminé la philosophie. M. 
der si c’est la philosophie du temps qui a déterminé la morale, ou la morale qui a déterminé la philosophie. M. Vinet se l’est
ment par lui dans le Semeur et ensuite dans les Essais de philosophie morale . Un éclaircissement est ici nécessaire. Parfois s
développements attestés par les manuscrits. I. Introduction. De la morale dans la littérature Messieurs, Pour faire com
nous avons à traiter, il suffit de rappeler ce que signifie le mot de morale . La morale, c’est la science des mœurs, c’est l’a
à traiter, il suffit de rappeler ce que signifie le mot de morale. La morale , c’est la science des mœurs, c’est l’art de vivre
moralistes, nous n’entendons pas seulement ceux qui ont traité de la morale d’une manière scientifique. Ceux qui donnent à l’
ctrinent. La peine que prennent ceux-ci est vaine le plus souvent. En morale , la règle est peu de chose ; le motif est tout. D
ses rapports principaux, l’influence que la vie sociale exerce sur la morale individuelle ; il faut voir si les êtres les plus
oralité ne sont pas plus disposés que tous les autres à avouer que la morale humaine manque d’un centre ; il faut voir si un m
t normal qu’on s’est plu à supposer. C’est là ce que nous appelons la morale descriptive, par laquelle tout moraliste devrait
morale descriptive, par laquelle tout moraliste devrait commencer. La morale scientifique s’occupe, soit des préceptes, soit d
nt, combien, sous ce dernier rapport, le plus important cependant, la morale humaine s’est trouvée défectueuse. Que de moralis
nd il s’agit de moraliser en grand, c’est-à-dire d’enchaîner à la loi morale tout l’ensemble de la vie, de ne faire de toute l
La nécessité d’être vertueux en général manque dans le système de la morale naturelle ; cette morale peut, je l’avoue, rédige
ueux en général manque dans le système de la morale naturelle ; cette morale peut, je l’avoue, rédiger un système plus ou moin
ce système, pour être complet, n’est pas un, n’est pas organique ; la morale ordinaire connaît des devoirs et non le devoir, d
il absorberait le devoir et ne laisserait rien subsister de toute la morale . On ne peut donc l’admettre qu’au point de départ
ques ; car, bien que la politique soit, dans un sens, distincte de la morale , elle correspond toujours à l’idée morale dont el
ns un sens, distincte de la morale, elle correspond toujours à l’idée morale dont elle dérive. Les idées et les systèmes polit
dans ce cas, nous disons qu’il a parlé en chrétien. Toute vérité, en morale , est une partie du christianisme, qui est toute l
s écrits, ni même dans leur vie, suffisamment respecté les lois de la morale , ont été chrétiens à leur insu dans leurs peintur
Jacques, III, 171. Tout écrit littéraire est, à mes yeux, un écrit de morale , en ce sens qu’il témoigne d’un état particulier
iculier de la société. Ainsi, sans prétendre faire une histoire de la morale , mais sans non plus négliger les moralistes propr
e sur les moralistes proprement dits. On s’est figuré trop souvent la morale d’une nation sous la dépendance de quelques homme
rrompu par un ou deux écrivains. Sans nier que les écrits spéciaux de morale n’exercent de l’influence sur les mœurs d’une nat
au sien. Ses principes se sont formés, en général, dans l’atmosphère morale circulant autour de lui, et nous ne pouvons nous
r de lui, et nous ne pouvons nous empêcher de voir dans les œuvres de morale , aussi bien que dans les œuvres littéraires, l’ex
ailleurs sur un point ; pour chacun d’eux c’est de la religion que la morale découle.   Je ne remonte, Messieurs, que jusqu’au
s ses plus grossières erreurs reste toujours un lambeau de vérité. En morale , aucune erreur absolue ; mais vérité incomplète,
nes de composer un tout de ces éléments divers ; le lien de la vérité morale vient d’ailleurs. Sur ce point, nous ne nous refu
ons, à mesure que l’occasion les amènera, les grandes questions de la morale . Un autre motif m’a déterminé à prendre le seiziè
vateur qui sait lui reconnaître ce grand caractère. C’était la pensée morale qui s’efforçait de reconquérir ses droits. La pen
sée ne pouvait plus adhérer à la religion séparée de sa substance, la morale . Les croyances et les formes imposées par l’autor
pris à elles seules le nom de religion. C’était la religion moins la morale , l’arbre moins la sève ; il y avait distinction p
l y avait distinction profonde, séparation réelle entre le rite et la morale  ; le peuple, habitué à croire en ses conducteurs
mme avait disparu. Il existait même une autre séparation, celle de la morale d’avec la politique ; la politique de ces temps-l
elle. Au début du seizième siècle, le divorce de la religion et de la morale est plus profond que jamais ; l’ancien conflit de
e d’une mémoire éternelle, cette vérité chrétienne, qui est la vérité morale elle-même, s’échappe enfin de l’enceinte où elle
et propagée partout où la Bible avait pu pénétrer. La réaction de la morale contre le rite est le vrai fait de la Réformation
capital est lui-même un dogme. Tout, dans la religion chrétienne, est morale  ; la divinité du Christ, la rédemption, tous les
nité du Christ, la rédemption, tous les mystères sont, au fond, de la morale . Leur but est le salut et la régénération de l’ho
ation de l’homme. Or, qu’est-ce que la régénération si ce n’est de la morale  ? Seul entre les religions, l’Évangile ne pénètre
de la Bible, le mobile spirituel et divin qui, bien loin d’entamer la morale , en est le fondement et la vie. Oui, l’Évangile,
fondement et la vie. Oui, l’Évangile, d’un bout à l’autre, est de la morale , et qui plus est, une seule idée morale se dévelo
’un bout à l’autre, est de la morale, et qui plus est, une seule idée morale se développant par sa propre énergie, se ramifian
es, à n’être que des spéculations ou des formules. En réhabilitant la morale dans la religion, les réformateurs remirent le ch
protestations en faveur de la liberté de conscience. En remettant la morale dans la religion, les réformateurs furent donc le
t indépendantes, où le dogme n’était plus qu’un chiffre sang clef, la morale qu’une loi sans véritable sanction, il y avait à
elle. Ils prétendaient avoir une religion d’une part, de l’autre une morale fondée sur des principes rationnels. Fatale et de
ismes jetés sur les questions les plus élémentaires de la philosophie morale , ce n’eût pas été trop de l’autorité la mieux éta
r la philosophie. En effet, de la philosophie seule doit procéder une morale qui ne veut pas procéder du dogme. Mais en réalit
ire. La science elle-même était à faire. Quand il s’agit de créer une morale , la science n’y peut rester étrangère ; toutes se
ait la porte à diverses erreurs. On prétendait faire cadrer l’antique morale des stoïciens avec l’ordre de choses moderne, Lyc
’œuvre de ce siècle fut essentiellement négative en philosophie et en morale  ; elle se borna à détruire ce qui jusqu’alors ava
t son principe. L’épicurisme, quel qu’il soit, est le contraire de la morale . Ajoutons de plus, en réponse à Montaigne, qu’il
yance est un élément vital de notre nature ; preuve en soit la beauté morale qui accompagne en général les convictions fortes.
me siècle, il n’a cependant pas envahi tous les esprits. La tradition morale tient bon dans quelques âmes, notamment dans la m
ore des convictions saines. Les de Thou, les l’Hôpital professent, en morale et en religion, des doctrines positives et fermes
homme soit susceptible de rire d’un rire assez franc aux heures où la morale s’en va, plus tard et à distance, ce rire n’égaie
s de Rabelais, et ce qui explique l’effet qu’il a produit. En fait de morale , on ne peut admettre que l’initiative soit venue
elque autre bête plus difforme ; c’est un monstrueux assemblage d’une morale fine et ingénieuse et d’une sale corruption. Où i
Quand des mœurs barbares deviennent plus polies, il y a amélioration morale  ; l’inverse, je ne voudrais pas le soutenir. L’éc
imple nom du bon sens et sans plan marqué. Répétons-le néanmoins : de morale proprement dite, il n’y en a point dans les écrit
oses, du decorum et des principes. Le decorum, ce fantôme de la règle morale , est quelquefois davantage ; il peut être un pres
uelques préliminaires sont indispensables. Son livre, son système, sa morale , tout cela fut préparé dès le berceau. L’homme et
ispositions ? À quoi bon encore, dans un ouvrage de philosophie et de morale , d’autres détails plus concevables, mais qui, non
du celle de la nature humaine, et à cette connaissance les lois de la morale . Il se donne comme un échantillon de l’espèce, et
s lustre : c’est tout un ; on attache aussi bien toute la philosophie morale à une vie populaire et privee qu’à une vie de plu
ction nous pouvons tirer du livre de Montaigne. Jusqu’à quel point la morale descriptive et la morale du précepte y sont-elles
du livre de Montaigne. Jusqu’à quel point la morale descriptive et la morale du précepte y sont-elles contenues ? Y apprendron
spèce sont bien plus sensibles et plus graves pour ce qui concerne la morale du précepte, la règle du devoir. L’individu est t
cepte, la règle du devoir. L’individu est toujours moins grand que la morale , et pourtant rien de plus naturel à l’individu qu
rale, et pourtant rien de plus naturel à l’individu que de tailler la morale à sa mesure. Ici, surtout, sont indispensables de
s deux éléments. Avec eux seuls nous est donnée la vraie mesure de la morale  : l’immensité. La morale est une grande sphère to
seuls nous est donnée la vraie mesure de la morale : l’immensité. La morale est une grande sphère tournant sur un axe dont le
uons maintenant ces conditions à Montaigne, d’abord relativement à la morale descriptive, ensuite quant à la morale du précept
gne, d’abord relativement à la morale descriptive, ensuite quant à la morale du précepte.   Je ne doute pas, Messieurs, que la
ormité m’estonne, moins je m’entends en moy48. » Voilà ce qu’a pu la morale de Montaigne, aidée de la plus heureuse nature et
on recevait de son temps. Il y manquait cependant un point : la règle morale . Son père se borna trop à laisser libre cours à l
pour ôter à Montaigne rien de ce qui constitue son mérite. En fait de morale descriptive, il nous apprend sans doute bien des
tails intéressants qu’il rencontre à chacune de ses pages. Quant à la morale du précepte, à la direction de la vie, l’essentie
u terme où doit aboutir notre obéissance. Il l’isole absolument de la morale . Par là même il n’a point de morale ; ce que j’es
ance. Il l’isole absolument de la morale. Par là même il n’a point de morale  ; ce que j’essayerai de prouver en considérant la
n’a point de morale ; ce que j’essayerai de prouver en considérant la morale  : 1º sous le rapport de son étendue, 2º sous le r
e rapport de son principe ou de sa nature. Quelle est l’étendue de la morale  ? L’idée de Dieu une fois écartée, qui peut le di
i tout ce que nous voudrions qu’il nous fît lui-même, ce n’est que la morale des relations sociales ; encore suis-je à compren
dre, quanta la seconde de ces maximes, d’où peut se déduire une telle morale  : je n’y vois qu’un sublime non-sens, ou un rayon
morale : je n’y vois qu’un sublime non-sens, ou un rayon égaré de la morale des anges, ou un débris de religion. Vivre confor
e c’est à lui que doit se rapporter, et de lui que doit dériver toute morale digne de ce nom ? La mesure de la morale est donc
e lui que doit dériver toute morale digne de ce nom ? La mesure de la morale est donc vague, arbitraire, et dans tous les cas
traire à sa chaleur50. » Où prendrions-nous ailleurs la mesure de la morale  ? Serait-ce dans la notion même de morale ? Il es
us ailleurs la mesure de la morale ? Serait-ce dans la notion même de morale  ? Il est vrai que nous sentons vaguement que la m
notion même de morale ? Il est vrai que nous sentons vaguement que la morale est la loi de la perfection ; il est vrai que de
eu, préalablement saisie, qui nous a fait mesurer l’étendue de la loi morale , et y proportionne nos sentiments et notre volont
t notre volonté, et alors j’ai la preuve que je cherchais ; ou la loi morale , fidèlement suivie, doit, de sommets en sommets,
reviennent pas à Dieu, ne peut avoir la perfection pour mesure de sa morale . Il ne peut avoir pour mesure que l’homme en géné
empéra ment, de naturel, constitue, en dernière analyse, la véritable morale de ceux qui n’ont pas Dieu. Dès lors la morale n’
analyse, la véritable morale de ceux qui n’ont pas Dieu. Dès lors la morale n’est pas l’empreinte d’un type commun, mais le s
r une loi qui ne fût pas lui et qui ne fût pas Dieu, de se donner une morale plus grande que lui, sans être pourtant infinie,
au-dessous du point de vue de la perfection, il est placé hors de la morale . Quant à Montaigne, il a tiré toutes les conséque
dualité. Mais changeons maintenant de point de vue, et considérons la morale dans sa nature. Considérée dans sa nature, la mor
t considérons la morale dans sa nature. Considérée dans sa nature, la morale est l’obéissance à la loi du devoir. L’idée de de
avez (et vous n’êtes pas le seul) confondu la conscience avec la loi morale . La loi morale, corps de notions, objet composé,
n’êtes pas le seul) confondu la conscience avec la loi morale. La loi morale , corps de notions, objet composé, qui se combine
définition de la conscience, il en résulte que, dans tous les cas, la morale , qui est l’obéissance à la conscience, est l’obéi
bien. Pourquoi substituer Dieu au bien ? pourquoi introduire dans la morale un élément qui lui est étranger ? pourquoi la tra
, dit M. Cousin, « pour les trois quarts des hommes il n’y a point de morale sans religion », ce qui veut dire que les trois q
qui veut dire que les trois quarts des hommes ne conçoivent point la morale autrement : ce qui est parfaitement vrai. L’autre
persiste à conserver dans son vocabulaire les mots de conscience, de morale et d’obligation, dites-lui bien que cette persist
us de ces idées abstraites.   Revenons à Montaigne. Pour se faire une morale conforme ou identique à son tempérament, il falla
entiments, pleine de terreurs. La mort est le nœud qui serre toute la morale . Ici Dieu est nécessaire ; son idée revient, quoi
se ; la mort ramène sur la scène ce grand nom, et avec lui revient la morale , non celle du tempérament, mais celle de la perfe
lesquelles nous venons de nous étendre, il est impossible d’avoir une morale complète, systématique, conséquente. Ou la morale
ossible d’avoir une morale complète, systématique, conséquente. Ou la morale a quelque part un commencement, ou elle n’est rie
n. En dehors de Dieu et de la mort on peut avoir de la moralité ; une morale , on ne peut l’avoir. Tel est le cas aujourd’hui.
et des sentiments moraux en circulation ; jamais moins il n’y eut une morale , même chez les nations les plus civilisées. Conve
it trouver si, au-dessus d’elles, n’existait pas un système entier de morale , et si, au-dessous, quelque chose des éléments de
me entier de morale, et si, au-dessous, quelque chose des éléments de morale ne subsistait dans les profondeurs de l’être. Ce
e l’être. Ce qui reste d’un, de prochain, de lié en apparence dans la morale vulgaire s’explique par l’ancienne tradition et l
ucher, car tout cela est brisé et tombe en fragments. L’édifice de la morale naturelle a été renversé ; il est semblable aux m
mais dont les catastrophes écoulées n’ont pu anéantir les traces. La morale de Montaigne n’est, d’après ce qu’on vient de voi
après ce qu’on vient de voir, dans toute l’étroitesse du terme que la morale de Montaigne, la morale de son caractère, de son
voir, dans toute l’étroitesse du terme que la morale de Montaigne, la morale de son caractère, de son tempérament, de son éduc
ller son obligation à la raison d’un aultre estre que le sien58 ». La morale , selon lui, consiste à suivre la nature. Nous avo
mbe-t-il dans l’exagération et l’erreur ? Considérée par rapport à la morale et comme moyen de diriger la vie, la valeur direc
s rend évident, Messieurs, ce que nous disions tout à l’heure, que la morale de Montaigne n’est que Montaigne lui-même, selon
é quelque chose à ce fond de légèreté, de superficialité, de mollesse morale , qui n’a que trop marqué les siècles qui nous occ
humble disciple de l’Église par la foi, il eût suivi les règles de la morale , en portant les hommes, qu’il avait si utilement
’accomplir. On s’étonne de voir Charron songer à élever un édifice de morale sur une base pareille, et offrir une foule de pré
ompris, bien loin qu’ils puissent toujours être suivis. En matière de morale , il arrive souvent que les déductions les plus cl
gesse qu’un objet d’examen et d’étude ; il l’isole complètement de la morale  ; il la réduit au rôle ; unique de connaissance i
ous refusons à Dieu sa place de centre et de pivot de toute notre vie morale  ? Plus on lit Charron, plus on s’assure qu’il n’a
nions reçues alors ; tous deux s’efforcent également de substituer la morale au dogme, et la loi de nature à la loi révélée. À
pplaudir d’un paragraphe qui compromet la base même de son système de morale  ; car cette loi de nature à laquelle il rend un c
e voir comment Charron ayant besoin de constater l’identité de la loi morale à travers le chaos des lois et des préjugés les p
usqu’à un certain point. Si l’on pose en fait que chaque partie de la morale , chaque devoir est à son principe un sentiment du
de varier dans leur forme ; je crois qu’en littérature l’idée, qu’en morale le sentiment, donne la forme, de même qu’un fruit
r à la raison humaine, si elle essayait de ramener dans l’unité de la morale de pareilles abominations ! si elle prétendait ex
erme de justice et d’amour qui doit reposer à la base de toute action morale pour que nous puissions l’appeler morale ! Un égo
er à la base de toute action morale pour que nous puissions l’appeler morale  ! Un égoïsme féroce est la seule raison qu’on en
e un vaisseau s’allège en jetant à la mer une partie de sa charge, la morale ici n’en est pas moins faussée, et faussée dans s
onnaient pas la mort à leurs nouveau-nés. Il semblerait que la nature morale dissoute cherche en vain un centre autour duquel
st par la restauration du sentiment que l’œuvre doit s’opérer. Or, la morale est une ; on ne la peut concevoir autrement ; ell
elle manière elle a opéré. Lorsque nous voyons les éléments de la loi morale se dissoudre et s’en aller, tellement que nous av
l’âme. Au lieu que, rattachés à Dieu, nous sommes rattachés à la loi morale tout entière que Dieu renferme toute en lui ; la
syllabes, des mots, des lignes effacées. Si l’homme doutait de la loi morale , ce n’était pas faute d’une raison assez éclairée
u sein de la chrétienté, nous proposent avec tant de confiance la loi morale , savent-ils que la connaissance qu’ils en ont, et
hristianisme, et que c’est grâce à l’Évangile que les problèmes de la morale antique sont des axiomes pour nous ? V. Étienn
être, en parlant du degré d’autorité de l’Ancien Testament en fait de morale et d’institutions sociales, ai-je sacrifié la pré
duelle ; on finit par s’obéir à soi-même. Il est aisé de se créer une morale d’après ses goûts et sa fantaisie ; mais l’idée m
er une morale d’après ses goûts et sa fantaisie ; mais l’idée même de morale va peu à peu s’effaçant : il faut donc qu’elle so
au peuple choisi que Dieu prétend être obéi. Ce n’est pas une simple morale  ; Dieu ne veut pas seulement une obéissance fondé
tionnelle que c’est Dieu même qui décerne les châtiments. Étrange loi morale , qui dirige uniquement les yeux vers les biens et
Palestine, et appropriés à des circonstances qui n’existent plus. Sa morale  ? Ce qui fut vrai pour le temps de Moïse demeure
e, la liberté de conscience, il faut en convenir, est une grande idée morale , une idée qui se rattache aux conceptions les plu
utre atmosphère ; c’est un air différent que nous allons respirer. Sa morale est triste, amère même : elle n’a pas le sérieux
r, et même avant de lire un ouvrage quelconque, et même un ouvrage de morale , il faut connaître la vie de l’auteur, les rappor
ute notre activité et de tous les phénomènes quelconques de notre vie morale . Ce point gagné, ou pour mieux dire dérobé, les a
1644-1696 Voici encore un de ces auteurs qui n’ont point traité la morale scientifiquement : La Bruyère est un artiste, com
ualité, comme s’il n’y avait ni évangiles, ni épîtres des apôtres, ni morale des Pères ; lire ou parler un jargon inconnu aux
ur le second. Il s’agit de choisir306. » Certainement ceci est de la morale chrétienne, et tel est au fond le point de vue do
rés en lui, ne nous ont guère instruits sur l’idée fondamentale de sa morale . Il est moins guidé par une pensée dominante qu’i
de vouloir être sage tout seul331. » La clarté, comme la supériorité morale , est ici du côté de La Bruyère : « Il faut faire
de près et sommé de répondre, se réduit en philosophie à zéro, et en morale à l’individualité pure et simple. Pascal, se plaç
nion est le point de départ de toute spéculation vraie en philosophie morale . De ces deux vérités constatées il fait ressortir
des écrivains qui donnent la vérité religieuse pour base à la vérité morale . Nommer ici Bossuet, Bourdaloue, Massillon, Fénel
raison, forme une individualité distincte ; chacun a sa doctrine, sa morale  ; chacun est lui-même. Il n’en est pas ainsi des
précédents. Les rapprocher des autres moralistes, c’est rapprocher la morale une et immuable de l’Évangile de la morale multif
istes, c’est rapprocher la morale une et immuable de l’Évangile de la morale multiforme et variable de la raison humaine. Tout
t variable de la raison humaine. Toutefois, et par cela même que leur morale leur est donnée par leur religion, ils peuvent of
es différences, suivant les différences de leurs vues religieuses. La morale et le dogme sont intimement unis, ou plutôt sont,
une seule et même chose à leur principe : ce que le dogme souffre, la morale le souffre aussi ; ce qui fortifie et épure le do
uffre aussi ; ce qui fortifie et épure le dogme, épure et fortifie la morale . Il sera donc naturel d’attendre des différences
rs le milieu du dix-septième siècle, nous sommes déjà bien loin de la morale naturelle de Montaigne et de Charron ; les bases
l’un des caractères essentiels de la Réforme, aspire à former avec la morale un tout indivisible : agir doit être la conséquen
nce encore, que la théologie de Pascal, plus sévère, correspond à une morale plus pure, et que la morale relâchée des jésuites
de Pascal, plus sévère, correspond à une morale plus pure, et que la morale relâchée des jésuites semble procéder d’une théol
me esprit. Tous les docteurs pieux ont eu la même religion et la même morale . Cela ne nous empêcherait pas, si le temps nous l
même, vrai envers et contre tous, parlant d’autorité, et annonçant la morale comme une vérité rigoureuse et positive ; ce Féne
dans le cœur humain et dans la religion, a déposé dans ses Essais de morale un trésor d’instructions et de directions utiles 
e croire à une sphère tournant sur elle-même ; religion, littérature, morale , tout semblait stationnaire ; mais, sous cette en
pas modifier les croyances, mais les détruire. Au point de vue de la morale l’épicurisme, au point de vue de la foi le scepti
vés de l’âme, caractérise cette œuvre remarquable, mais inachevée. La morale d’Épicure s’y montre assez à découvert ; elle s’a
orruption. Et pour dire vrai, si Pétrone avait voulu nous laisser une morale ingénieuse dans la description des voluptés, il a
, toute choquante que puisse paraître cette préférence aux yeux de la morale , il faut faire la part de ce que l’esprit pénétra
de la secte, nous verrons qu’en philosophie le système des atomes, en morale la volupté comme mobile de la volonté, ont au fon
rce de saisir, dans leur énergie, les droits inflexibles de la vérité morale  ? Au lieu de réfuter, il faudrait pouvoir opposer
primitif de son être ; c’est le but de toute activité scientifique et morale . Qu’il n’adopte pas aveuglément tout ce qui se pr
t, l’obscurité du présage l’aurait rendu inutile quant à l’impression morale qui pouvait en résulter ; enfin, que des présages
dit à propos de l’athéisme : « Il est impossible d’une impossibilité morale et physique, qu’une nation entière passe de la cr
-en, au point de vue de la valeur personnelle et de la responsabilité morale de l’individu, on ne saurait condamner Bayle. Ath
se consolerait si la persécution vous était livrée par des gens d’une morale rigide… Le moyen de ne dire pas ce que je dis qua
ssaires à pratiquer382. » « Rien ne serait plus capable de décrier la morale de Jésus-Christ que de supposer qu’il aurait comm
té entre les hommes. Bayle, qui établit sans cesse la nécessité de la morale des actes, qui constate sur ce point un certain a
lame de plus en plus, s’inquiète assez peu de la source vivante de la morale . Ces sentiments premiers et profonds, qui se trad
té qu’il est surtout du ressort du cœur de s’approprier.   Quant à la morale de Bayle, elle porte essentiellement le caractère
s retrouver au dix-huitième siècle ; elle établit séparation entre la morale et la religion. Cette scission même est l’élément
chemin. Si les liens que la grande masse des hommes constate entre la morale et la religion sont fictifs ; s’ils sont un produ
uit de l’éducation, de l’intérêt, de la faiblesse ; si, en un mot, la morale ne relève pas de Dieu, Dieu comme perfection, com
te incline incontestablement à l’athéisme ; aussi la séparation de la morale et de la religion est-elle présentée, un seul cas
mêmes personnes qui rejettent l’Évangile à cause de l’austérité de sa morale , rejetteraient encore avec plus d’horreur une rel
ent que tout est permis : cependant nous les détesterions. Puisqu’une morale relâchée nous paraît abominable, nous devrions no
ale relâchée nous paraît abominable, nous devrions nous attacher à la morale la plus rigide : cependant nous la fuyons. C’est
’avons remarqué en commençant, Messieurs, la prétention de fonder une morale sur autre chose que sur la religion, est un mal d
épouillant de son principal caractère, perdant elle-même cette saveur morale , cachet authentique de sa divinité, se rabaisse à
pu aisément lui paraître un fait général. Mais où Bayle place-t-il la morale  ? me demanderez-vous. Y a-t-il vraiment pour lui
e-t-il la morale ? me demanderez-vous. Y a-t-il vraiment pour lui une morale  ? Pour Bayle, évidemment, il existe un sentiment
origine, déterminées, ou pour le moins conditionnées par la situation morale des peuples chez qui elles ont régné. Que plus ta
confusion a lieu au profit de son idée dominante, la séparation de la morale et de la religion405. En résumé, nous voyons Bayl
s il est orienté, bien ou mal. La philosophie est implicitement de la morale , et tout système sur l’univers est un système sur
u moins ce qu’on ne peut contester : chacun a des affections, une vie morale , avant d’avoir une philosophie en forme ; ces aff
s possible qu’il eût jamais une philosophie à contresens de sa nature morale , et que rien n’est plus facile que d’assortir, en
’à un certain point. Il paraît d’abord bien étroit, le pont où la vie morale et la pensée doivent passer toutes deux ; ne faud
lus conséquent que les individus. Telles sont ses mœurs, telle est sa morale  ; telle est sa morale, telle est aussi sa philoso
individus. Telles sont ses mœurs, telle est sa morale ; telle est sa morale , telle est aussi sa philosophie. C’est à cet homm
bien ! c’est là l’image de l’humanité dans le développement de sa vie morale et philosophique. C’est une langue qu’elle appren
leur ; le Dieu de l’humanité a de prime abord été un Dieu moral, une morale personnifiée ; et ce que l’humanité a cherché ava
t un juge. La religion a donc été tout d’abord et essentiellement une morale  ; et dans le fond elle n’est pas autre chose. Ôte
t une morale ; et dans le fond elle n’est pas autre chose. Ôtez-en la morale , c’est-à-dire l’obéissance, rien ne reste ; on pe
t temps la conscience humaine409. M. Benjamin Constant nous montre la morale s’identifiant de plus en plus avec la religion, à
éorie ou de rituel, a repris corps et substance par l’accession de la morale  ; mais elle n’a fait alors que remonter à son poi
ir religion. Mais il est certain qu’à son origine la religion fut une morale et la morale une religion. Cela n’implique point
Mais il est certain qu’à son origine la religion fut une morale et la morale une religion. Cela n’implique point (il importe d
a n’implique point (il importe de le remarquer) que les devoirs de la morale soient arbitraires, que la morale n’ait aucune vé
le remarquer) que les devoirs de la morale soient arbitraires, que la morale n’ait aucune vérité objective, et que, comme corp
git ici que de reconnaître en fait l’identité de la religion et de la morale . C’est dans ce point de vue que Kant a dit : « No
dre l’idée d’un autre ; qui est Dieu, et de sa volonté411. » Voilà la morale se faisant religion. Et M. de Wette, dans son liv
bien plus absolue : « La religion est la foi à la validité de la loi morale dans le monde invisible, … la contemplation, par
plation, par les yeux de la foi, du type et du centre d’une communion morale . » Ici la religion est la morale même, avec Dieu
du type et du centre d’une communion morale. » Ici la religion est la morale même, avec Dieu pour objet. Je ne sais si quelqu’
eu pour objet. Je ne sais si quelqu’un se scandalisera de voir ici la morale et la religion en quelque sorte identifiées. Il n
ou, si l’on veut, à cette confusion. Une religion qui n’est pas de la morale a moins de valeur encore qu’une morale qui n’est
e religion qui n’est pas de la morale a moins de valeur encore qu’une morale qui n’est pas de la religion. Il faut, bien loin
entant comme un appendice gratuit et une incommode excroissance de la morale . Qu’on sache bien qu’il n’y a pas une fibre dans
s la religion, pas une idée, pas un article de foi, qui ne soit de la morale . L’homme a donc cherché dans la religion l’idée o
mains dont, l’intérêt est de la rendre toujours plus distincte de la morale , ou d’en faire une morale à part, tout arbitraire
de la rendre toujours plus distincte de la morale, ou d’en faire une morale à part, tout arbitraire et toute conventionnelle 
ent de rotation sur son axe. Quelle que soit la valeur rationnelle et morale du stoïcisme, il a ses hommes, et, dans chacun d’
ublime de toutes les choses que l’Évangile dit plus explicitement. La morale de l’Évangile n’est pas la restauration partielle
nses. Je ne sais à quoi songent ceux qui consentiraient à recevoir la morale évangélique à la seule condition qu’on leur fit g
e séparé de ses racines. Et puis, où finit le dogme et où commence la morale  ? Je désespère qu’on me le fasse voir. Dans l’Éva
spère qu’on me le fasse voir. Dans l’Évangile le dogme est déjà de la morale , la morale, est encore du dogme ; et leur caractè
me le fasse voir. Dans l’Évangile le dogme est déjà de la morale, la morale , est encore du dogme ; et leur caractère respecti
re. Si vous déchirez le lien vivant qui les unit, si vous arrachez la morale du milieu de la religion comme un feuillet du mil
de la religion comme un feuillet du milieu d’un livre, vous avez une morale comme toutes les morales, que vous aurez beau app
Mais, vue à sa place, et dans l’ensemble auquel elle se coordonne, la morale évangélique élève, nous le répétons, des prétenti
e qu’elle veut, de tout ce qu’elle est. Condition indispensable d’une morale vraie ; car le moindre abri, la plus modeste retr
il est tout. Or, c’est ce dernier asile, ce point mathématique que la morale évangélique refuse à la volonté. Aussi tous ceux
nt dit, sinon avec plus de vérité, du moins avec plus de sens : Cette morale est belle, mais elle est inapplicable, mais elle
e que le juste et l’impraticable s’excluent ; parce que le devoir, en morale , implique le pouvoir ; parce que ces deux idées s
aussi bien renouveler nos forces morales que nos idées morales. Si la morale chrétienne est impraticable, il ne faut pas dire
gré la beauté de ces promesses, malgré l’acceptation inévitable d’une morale dont on reconnaît la justice, pourquoi, ne trouva
Sénèque. 350. Sur Pétrone. I. 351. Sur Pétrone. IV. 352. Sur la morale d’Épicure. À la moderne Léontium. 353. Ibid.
15 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291
c l’autre, se tendre des pièges, se jouer de mauvais tours. Notre vie morale n’est que la suite des péripéties de cet intermin
que soit son expérience des inconvénients pratiques de cette attitude morale quand on est forcé de vivre en l’état de société.
qu’ici les religions ; elle courbera l’individu devant la société. La morale sociocratique est, comme les morales religieuses,
iété. La morale sociocratique est, comme les morales religieuses, une morale de la crainte et de l’automatisme. La position de
l’obéissance forcée nous paraissent jouer un plus grand rôle dans la morale de M. Durkheim que dans celle de Spencer et surto
au. L’altruisme spontané y joue, par contre, un rôle moindre. Dans la morale sociocratique de M. Durkheim comme dans la morale
le moindre. Dans la morale sociocratique de M. Durkheim comme dans la morale chrétienne, l’individualisme reste le péché origi
laisseront pas persuader aisément de la supériorité intellectuelle et morale de la société ; elles continueront à voir dans ce
obtenue par la vertu des contraintes sociales, des religions et de la morale sociologique. C’est que nous sommes des êtres par
hoses, comment pourrons-nous jamais avoir une certitude sur la valeur morale de ce que nous faisons ? Aucun système rationalis
insoumission, un mépris philosophique des conventions sociales, de la morale , du droit, du pacte social tout entier. Il y a en
me se confondent ou à peu près, Les deux idées de christianisme et de morale ne sont pas dissociées. Peut-être ne le seront-el
le ne sont pas dissociées. Peut-être ne le seront-elles jamais. Notre morale moderne, même quand elle s’intitule rationaliste
liste et scientifique, n’est pas autre chose qu’un prolongement de la morale chrétienne, une transposition de la morale chréti
e qu’un prolongement de la morale chrétienne, une transposition de la morale chrétienne, une théorie seulement modifiée et raj
ntenant l’autorité sociale, le point d’aboutissement logique de cette morale est un mysticisme social, une religiosité sociale
s défendre contre les prétentions de plus en plus envahissantes de la morale de groupe119. C’est pourquoi au fond de l’un et d
upériorité ethnique. Ibsen définit l’héroïsme non par une supériorité morale (point du vue chrétien) mais par une supériorité
16 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
it par son nom même ; elle équivaut à ce qu’on appelle aujourd’hui la morale  ; enfin la poétique, qui a l’art pour objet. » A
ue, science des lois de l’esprit et de la connaissance ; l’éthique ou morale . Descartes, dans ces ouvrages, n’a jamais suivi d
ui se réduisent à trois principales : la médecine, la mécanique et la morale . » Toutes ces divisions ne peuvent cadrer avec l
t qui divise la philosophie en quatre parties : Psychologie. Logique. Morale . Métaphysique. Cette division est de toutes la pl
sont les lois auxquelles elle doit être soumise ? C’est l’objet de la morale . Cette science, par son objet, est bien distincte
Quant à la logique, qui reste encore, elle doit être placée avant la morale . En effet, elle traite les questions les plus imp
ssible de la première, et pour cela par conséquent la placer avant la morale .   Nous avons donc à étudier quatre sciences dans
sciences dans la philosophie : 1. la psychologie 2. la logique 3. la morale 4. la métaphysique B. Psychologie Leçon
ssions soient puissantes, pourvu que cette activité, condamnée par la morale , n’en soit pas moins grande et violente, cet homm
recte de la liberté. Kant établit la liberté en posant d’abord la loi morale et en montrant qu’elle n’est possible que si l’ho
posée et nous servir de la liberté déjà démontrée pour établir la loi morale . Leçon 36 De la liberté : Le déterminisme psyc
le déterminisme scientifique. La science suppose le déterminisme ; la morale , la liberté. Telles sont les deux thèses que Kant
éterminisme et la liberté. Pour cela, il assigne à la science et à la morale deux mondes différents : le principe de causalité
ns le monde nouménal ; pour les phénomènes, la science est vraie ; la morale ne l’est pas moins pour les noumènes. Le moi appa
ne science et rien qu’une science, celle des états de conscience : la morale , la logique ont au contraire le double aspect d’a
ibres ; mais tous conviennent que nous avons l’idée de la liberté. 3. Morale . Nous sommes souvent certains de choses qui ne so
igoureuses, et pourtant nous sommes convaincus. C’est là la certitude morale . Nous allons rechercher maintenant les diverses c
Ce qui caractérise les jugements qui provoquent en nous la certitude morale , c’est qu’ils ne sont pas unanimement tenus pour
ous : et voilà pourquoi nous tenons tant à nos jugements de certitude morale . On meurt pour sa foi, non pour un théorème ; nos
ersité de ces sortes d’opinions. Nous avons déjà dit que la certitude morale était bien plus fréquente qu’elle ne semble. Nous
ouvons à présent nous expliquer pourquoi : nous croyons par certitude morale à tout jugement qui ne présente pas l’évidence ma
e, ni avec le critérium physique : ce sont des jugements de certitude morale . Il ne suit pas de là que le scepticisme ait gain
n sceptique, du moins tolérant, à l’endroit des opinions de certitude morale . Puisque la vérité n’est pas évidente par elle-mê
synthèses fausses ? Nous l’avons expliqué en traitant de la certitude morale  ; l’erreur est une certitude, et ne peut être ni
ique, ni certitude physique qui sont infaillibles. Seule la certitude morale se trompe. Si donc nous faisons des synthèses fau
on normale par la volonté, instrument de la sensibilité. La certitude morale n’est pas toujours fausse, il s’en faut ; mais el
s du côté interne et subjectif, l’erreur est identique à la certitude morale . La seule chose qui distingue ces deux états de l
tuer entièrement à l’idée. Leçon 55 Définition et divisions de la morale La morale est la science qui se propose de dét
ent à l’idée. Leçon 55 Définition et divisions de la morale La morale est la science qui se propose de déterminer la lo
qui se propose de déterminer la loi de l’activité humaine. Lorsque la morale se pose cette question d’une manière générale, sa
e, la deuxième à la fois une science et un art ; il en est donc de la morale comme de la logique. En tant que l’une et l’autre
nt des arts en indiquant comment on les applique pratiquement. D. Morale Leçon 56 De la responsabilité morale Tout
plique pratiquement. D. Morale Leçon 56 De la responsabilité morale Toute la suite des déductions que nous allons
morale Toute la suite des déductions que nous allons faire sur la morale repose sur un fait : la Responsabilité morale. En
ous allons faire sur la morale repose sur un fait : la Responsabilité morale . En l’expliquant et en développant les conditions
veloppant les conditions, nous verrons peu à peu se dérouler toute la morale . Elle repose donc tout entière sur un postulat ;
ute la morale. Elle repose donc tout entière sur un postulat ; la loi morale et ses conséquences seront établies par nous comm
uences seront établies par nous comme conditions de la responsabilité morale . Que l’homme soit responsable, on ne le peut nier
n’est plus responsable au bout d’un certain temps : mais pour la loi morale il n’y a pas de prescription. La responsabilité m
is pour la loi morale il n’y a pas de prescription. La responsabilité morale survit perpétuellement à l’action ; un instant su
a vie. Deux éléments constituent donc en définitive la responsabilité morale  : 1. On est responsable, c’est-à-dire justiciable
ciable à perpétuité. Quelles sont les conditions de la Responsabilité morale  ? Pour que je puisse être tenu de rendre compte d
si entendue n’est que la responsabilité civile, non la responsabilité morale . Celle-ci n’est pas seulement une distribution de
ce contentement qui constituent à proprement parler la responsabilité morale . Nous avons vu d’autre part que nous étions toujo
donc les deux conditions psychiques nécessaires de la Responsabilité morale . Leçon 57 De la loi morale. Historique de l’ut
hiques nécessaires de la Responsabilité morale. Leçon 57 De la loi morale . Historique de l’utilitarisme. Nous avons expl
loi. Cette dernière condition de la responsabilité est une condition morale et non plus psychologique. Voyons, pour pouvoir d
mme un absolu. 2. Universelle. Ici se présente une difficulté. La loi morale , dit-on, n’est pas la même dans tous les temps et
niverselle. Cette objection montre seulement que la matière de la loi morale varie avec les époques et les pays, mais non cett
oi elle-même. Il est vrai quand les hommes cherchent à définir la loi morale , ils ne s’entendent plus ; mais tous n’en cherche
n’en cherchent pas moins une loi universelle. Le sauvage considère sa morale comme devant être celle de tous et par conséquent
que l’on cite n’infirment pas l’universalité de la loi. Il en est en morale comme en logique : les hommes voient le devoir co
ects, mais il n’y en a pas moins une seule vérité comme une seule loi morale . 3. Obligatoire. C’est-à-dire que la loi morale c
é comme une seule loi morale. 3. Obligatoire. C’est-à-dire que la loi morale commande, et que celui à qui elle commande quelqu
s ne peuvent se soustraire à ces lois, l’homme peut désobéir à la loi morale . C’est cette nécessité morale qui constitue l’obl
es lois, l’homme peut désobéir à la loi morale. C’est cette nécessité morale qui constitue l’obligation. Kant exprimait ce car
stitue l’obligation. Kant exprimait ce caractère en disant que la loi morale est impérative.   Quelle est la loi qui satisfait
e faire ce qui nous est le plus avantageux. Tel est le principe de la morale utilitaire. Elle a été souvent remaniée et s’est
École cyrénaïque qui offre, nous semble-t-il, la première forme de la morale utilitaire. Aristippe recommande de ne tenir pour
Bentham se préoccupe de réintégrer les sentiments altruistes dans la morale utilitaire. Voyons comment s’y est pris Bentham p
au nom même de l’intérêt. Comme on le voit, toute cette partie de sa morale est animée d’un grand optimisme. Il croit que la
intérêts humains. Bentham réintègre ainsi les devoirs sociaux dans la morale utilitaire. Stuart Mill a essayé de faire la même
sir était supérieur à tel autre. Voici comment il concevrait alors la morale utilitaire : la nature de l’homme étant connue, o
le genre de vie qui doit mener au bonheur : « il appartient à la loi morale de déduire des lois de la vie et des conditions d
l’histoire l’idée utilitaire. Leçon 58 Critique de l’utilitarisme. Morale du sentiment Toutes les morales utilitaires on
morales utilitaires ont pour caractère commun de faire reposer la loi morale sur l’intérêt. Pour critiquer la valeur de ces sy
ire cette loi, et voir si l’intérêt y satisfait effectivement. La loi morale , nous l’avons dit, doit être universelle. La loi
ement. La loi morale, nous l’avons dit, doit être universelle. La loi morale telle que la formulent les utilitaires peut-elle
ajorités d’aujourd’hui peuvent devenir demain minorités, voilà la loi morale exposée aux mêmes changements que la loi civile.
aître, quelles que soient leur expérience et leur instruction. La loi morale ne peut être un privilège réservé à quelques homm
cessaire. Il faut donc que tous les hommes puissent apercevoir la loi morale par un seul regard jeté en eux-mêmes. Mais si la
ir la loi morale par un seul regard jeté en eux-mêmes. Mais si la loi morale est fondée sur l’intérêt, satisfera-t-elle à cett
ience, et encore les résultats obtenus ne s’accordent-ils pas. La loi morale fondée sur l’intérêt ne peut donc être obligatoir
elle ne satisfait donc pas aux deux conditions essentielles de la loi morale . D’autres philosophes ont cherché un autre princi
i morale. D’autres philosophes ont cherché un autre principe à la loi morale , sans cependant considérer l’idée du bien comme s
obi, et surtout Adam Smith qui a donné sa forme la plus parfaite à la morale du sentiment. Sans doute, disent-ils, l’intérêt n
naturel et nous ne nous tromperons jamais. Tel est le principe de la morale du sentiment ; voici maintenant la forme spéciale
am Smith. Le sentiment qui pour lui doit servir de fondement à la loi morale , c’est la bienveillance, la sympathie. Un sentime
ué. Voyons si cette doctrine répond à toutes les conditions de la loi morale . Sans doute le sentiment est le seul guide de bea
ns doute le sentiment est le seul guide de beaucoup d’hommes ; la loi morale d’Adam Smith est donc fondée en partie sur des ob
st-ce à dire que le sentiment soit le seul et le vrai fondement de la morale  ? C’est là qu’est la question. D’abord n’est-il p
r aux hommes d’aimer telle espèce de gens et non telle autre ? La loi morale fondée sur le sentiment ne peut donc être obligat
la sympathie ? Qu’il y a au moins deux personnes en présence. Si une morale repose sur un pareil sentiment, il est évident qu
s particulières. Telle est la première critique qu’on peut faire à la morale de sentiment. Une seconde aussi valable est de lu
nt tel homme et non tel autre, c’est que le premier a respecté la loi morale , tandis que le second l’a violée. Si nous avons d
nous avons de la sympathie pour lui qu’il est bon. La critique de la morale du sentiment nous amène donc à supposer qu’il y a
la morale du sentiment nous amène donc à supposer qu’il y a une règle morale que suivent nos jugements sur autrui. Adam Smith
cause dont il n’a vu que les applications inconscientes. Leçon 59 Morale de Kant Il résulte des discussions précédentes
e Kant Il résulte des discussions précédentes qu’il existe une loi morale , mais que cette loi ne repose pas sur l’expérienc
le il n’y a en nous que des formes, qui sont loin de l’esprit. La loi morale , dit Kant, devrait donc être toute formelle. Tout
rmelle. Tout ce qui est matériel dans la connaissance est sans valeur morale , car cela vient de la seule expérience, et l’expé
pas immorale, il est vrai, mais amorale, c’est-à-dire étrangère à la morale . Que savons-nous de cette loi ? Qu’elle est une f
s mal agi dans le cas contraire. Aussi Kant formule-t-il ainsi la loi morale  : « Agis d’après une maxime telle que tu puisses
estruction de la propriété. Il y a contradiction entre la proposition morale examinée et l’idée d’universalité : elle est donc
a une seule raison, dit Kant, c’est que c’est une propriété de la loi morale de commander : nous devons sans discuter obéir à
ns sans discuter obéir à son autorité. Aussi Kant appelle-t-il la loi morale un impératif catégorique. Un impératif est une f
it qu’un moyen. » Aussi Kant estime-t-il que pour qu’une action soit morale , il ne suffit pas qu’elle soit conforme à la loi,
s par la seule raison que la loi le défend, voilà le type de l’action morale . La loi demande donc à être obéie pour elle-même.
a loi demande donc à être obéie pour elle-même. L’action cesse d’être morale dès que s’y mêle le plus petit calcul d’intérêt.
ilà le but. D’ailleurs Kant, après avoir posé ces principes de la loi morale , ne leur est pas absolument resté fidèle. Après a
leur est pas absolument resté fidèle. Après avoir déclaré que la loi morale devait être purement formelle, il en a déterminé
déterminé la matière ; c’est ainsi qu’à sa première formule de la loi morale il a substitué la suivante : « Agir de telle sort
yen. » Le respect de la personnalité humaine, voilà donc une fin à la morale . La nécessité de respecter cette personnalité se
personnalité se comprend logiquement et devient la raison de l’action morale . Kant ne se contente donc plus dans cette formule
formule de déterminer les caractères extérieurs, la forme de l’action morale , mais il nous dit ce que doit être cette action e
lle-même. Il a été ainsi amené presque fatalement à sentir qu’une loi morale purement formelle ne pouvait exercer sur l’homme
fallait donner des raisons. Il a été même jusqu’à réintégrer dans sa morale les mobiles sensibles, après avoir déclaré que la
avoir déclaré que la sensibilité ne devait pas intervenir dans la loi morale . Il se demande par quel intermédiaire la loi agir
e peut agir sans avoir pour mobile un intérêt plus ou moins élevé. La morale kantienne est un des plus grands efforts qu’ait j
soit une pareille tentative, elle ne pouvait avoir de résultat ; une morale formelle n’est pas loin d’être une morale vide et
ait avoir de résultat ; une morale formelle n’est pas loin d’être une morale vide et Kant n’a échappé à cette conséquence de s
l’expérience et que c’est elle qui explique nos jugements moraux ; la morale kantienne nous a appris de plus qu’elle devrait ê
et nous intéresser pour se faire obéir de nous. Leçon 60 De la loi morale Que devons-nous faire ? Évidemment, ce pour qu
l emploi l’homme est propre : la réponse à cette question sera la loi morale . Or, ce pour quoi nous sommes faits, c’est notre
morale. Or, ce pour quoi nous sommes faits, c’est notre fin ; la loi morale nous commande donc d’aller à notre fin. La fin es
se déploient naturellement. Voici donc la première formule de la loi morale  : Aller à sa fin. Mais en quoi consiste cette fin
t donc développer notre personnalité ; d’où seconde formule de la loi morale  : Agis toujours dans le but de développer ta pers
r de moyen, nous pouvons substituer à la formule précédente de la loi morale la suivante : Agis toujours de manière à traiter
nous donc nous abstraire des autres hommes ? C’est impossible. La loi morale doit donc déterminer nos rapports avec nos sembla
rminer nos rapports avec nos semblables. En nous rappelant que la loi morale est universelle, nous voyons que non seulement no
le faire voir. Nous arrivons ainsi à la formule définitive de la loi morale  : Agis toujours de manière à traiter la personnal
e une fin et jamais comme un moyen. Nous voyons par là comment la loi morale , bien qu’universelle, peut varier d’un individu à
Du droit Tout ce qui précède repose sur un fait, la responsabilité morale . Nous l’avons posé sans le discuter, parce qu’il
’avons posé sans le discuter, parce qu’il nous vient de la conscience morale . La conscience morale est simplement la conscienc
scuter, parce qu’il nous vient de la conscience morale. La conscience morale est simplement la conscience psychologique appliq
psychologique appliquée aux états de conscience moraux. La conscience morale est pour ainsi dire un juge qui rend des sentence
eons autrui que nous avons eu le droit de poser comme fondement de la morale théorique la Responsabilité morale. Cette conscie
oit de poser comme fondement de la morale théorique la Responsabilité morale . Cette conscience morale peut être claire ou obsc
ent de la morale théorique la Responsabilité morale. Cette conscience morale peut être claire ou obscure, consciente ou non, e
ersonne n’en est totalement privé et c’est parce que cette conscience morale est universelle que la Responsabilité morale l’es
rce que cette conscience morale est universelle que la Responsabilité morale l’est elle-même. De ce fait, nous avons déduit l’
s demandé quelle était cette loi, nous avons successivement étudié la morale et l’intérêt, celle du sentiment, et celle de Kan
n arrivés à trouver dans l’idée de la finalité le fondement de la loi morale . Cette idée présente ce double avantage : 1. qu’e
sairement la volonté de la réaliser. Loin d’être aussi barbare que la morale de Kant, la loi telle que nous l’avons formulée n
nheur sera comme la suite nécessaire, le compliment naturel de la vie morale . Là où Kant voyait une antinomie radicale, nous n
, nous, qu’une harmonie qui ne compromet en rien la dignité de la loi morale . Nous sommes maintenant en mesure de définir un c
pécial de la volonté. Mais pour qu’il y ait vertu, faut-il que la loi morale soit respectée à la lettre ? Évidemment une parei
raison. Pour qu’il y ait vertu, il faudrait que la matière de la loi morale fût respectée. Il en résulterait que ceux qui se
ance. Or, c’est là une conséquence que nous avons déjà reprochée à la morale de l’intérêt, et à laquelle nous ne pouvons nous
donc pas nécessaire pour qu’il y ait vertu, que la matière de la loi morale soit intégralement respectée, que les hommes aill
doute on ne peut ni commander le sentiment, ni en faire le tout de la morale , mais là où il existe il n’y a pas lieu de l’arra
le, mais là où il existe il n’y a pas lieu de l’arracher au nom de la morale  ; son absence peut rendre la vertu plus belle, ma
, mais sa présence n’y est pas un obstacle. Le droit est une autorité morale dont se trouve investie, dans certaines occasions
ie, dans certaines occasions, la personne humaine. Je dis qu’elle est morale , car elle n’a pas besoin pour exister de se faire
e sont réunis pour la faire. De plus, au nom de l’existence de la loi morale , que nous avons démontrée, nous ne pouvons admett
de nature le droit de chaque homme soit égal à son pouvoir. Cette loi morale limite donc ses droits, en ordonnant certaines ac
à accomplir son devoir, c’est-à-dire à réaliser sa fin. » Leçon 62 Morale individuelle C’est là la sphère élémentaire de
cas particulier dont nous nous occupons la formule générale de la loi morale  : l’homme devra traiter sa personnalité comme une
ps qu’il n’est pas possible de faire abstraction de cette dernière en morale  : et nous aurons par conséquent des devoirs enver
ire à la loi que nous avons posée. 3. Enfin le suicide contraire à la morale individuelle, l’est plus encore à la morale socia
le suicide contraire à la morale individuelle, l’est plus encore à la morale sociale. En nous tuant, nous refusons d’accomplir
pas été donné comme un moyen de nous faire souffrir. Notre fin est la morale , c’est-à-dire le développement de notre personne.
le développement de notre personne. La douleur n’a pas plus de valeur morale en elle-même que le plaisir. Elle peut être quelq
pour souffrir. Nous sommes ici-bas pour jouer notre rôle de personne morale , et pour cela seul. Pour les mêmes raisons, non s
de moral. C’est au nom de l’hygiène que se trouve défendu par la loi morale l’abus des plaisirs qui pourraient nuire au bon é
st moral. Il ne faut donc pas croire qu’il y ait antagonisme entre la morale d’une part, le développement des sciences ou des
ousseau, qui affirmait que le progrès de la civilisation nuisait à la morale . Il ne saurait y avoir antinomie entre la loi mor
ion nuisait à la morale. Il ne saurait y avoir antinomie entre la loi morale et la nature : nous pouvons perfectionner tout ce
entièrement aux arts et aux sciences sans crainte de manquer à la loi morale . Le but, l’idéal, n’est pas derrière, mais devant
le. Il faut être ferme sans faiblesse et sans entêtement. Leçon 63 Morale domestique La morale domestique a pour objet d
ans faiblesse et sans entêtement. Leçon 63 Morale domestique La morale domestique a pour objet de déterminer les rapport
moralistes n’ont pas cru que la famille fût une institution utile et morale  ; ils n’y ont vu qu’un procédé contre nature, et
re : sa personnalité est donc diminuée, ce qui est contraire à la loi morale . La réciprocité de ce don lui permet seule d’écha
lligence pour bien comprendre comment il doit agir pour suivre la loi morale , c’est-à-dire pour développer sa personnalité che
est le germe et le point de départ de la grande société. Leçon 64 Morale civique La morale civique est celle qui déterm
oint de départ de la grande société. Leçon 64 Morale civique La morale civique est celle qui détermine les devoirs qu’on
s qu’ont entre eux les individus dont la réunion forme une nation. La morale civique suppose donc l’existence d’une société d’
ons-nous donc l’autre doctrine ? Si elle n’est pas contraire à la loi morale , elle l’est aux intérêts de la société. Chaque so
ement parce que la charité s’impose à nous avec une moindre nécessité morale . » Les devoirs négatifs seraient donc plus obliga
ussi obligatoires que les autres. Tous les devoirs dérivent de la loi morale , qui leur confère à tous le même caractère d’obli
anction civile. Mais ce n’est pas là une raison suffisante, et la loi morale est supérieure à la loi sociale. Il suit de là qu
n’est pas obligatoire ; il ne dépend que de la difficulté de l’action morale à accomplir. Dans un don de générosité, un homme
quoi Rousseau a pu trouver immorale la société, qui facilite l’action morale . En effet, elle élève peu à peu le niveau moyen d
retour est une des plus grandes difficultés qui s’opposent à l’action morale . Le progrès a pour effet de vulgariser la moralit
personnalité d’autrui. C’est donc une application immédiate de la loi morale , car la seule manière de respecter la personnalit
ce. Cette formule, qui semble pourtant une des plus impérieuses de la morale , n’est pas sans souffrir quelques restrictions. S
quelques restrictions. Si tous les hommes suivaient exactement la loi morale , il n’y aurait pas besoin de restrictions. Mais i
lus ou moins grand se mette en dehors de la loi. La formule de la loi morale ne s’applique plus à eux et doit dès lors être ch
regardée comme une simple convention du monde, point nécessaire à la morale . Elle a cependant sa raison d’être. Être poli, c’
, mais cette impolitesse systématique est certainement contraire à la morale . Ce qui donne bien des ennemis à la politesse, c’
. Ce devoir de tolérance n’est qu’une application immédiate de la loi morale  : elle nous commande de respecter la personnalité
intelligence. Non seulement la tolérance nous est recommandée par la morale , mais aussi par les intérêts mêmes de la science.
er et de nous subordonner autrui dans son activité. Bien plus, la loi morale étant formelle et universelle, nous n’avons pas l
e possible pour la réaliser, travailler à la développer. À la formule morale qui résume la justice : « Ne fais pas aux autres
seulement nous ne devons pas étouffer par l’intolérance matérielle ou morale les idées d’autrui, mais encore travailler à déve
ontraire, il y a dans ce dévouement un si grand déploiement d’énergie morale que nous ne pouvons que l’admirer. Leçon 68 Ré
ie morale que nous ne pouvons que l’admirer. Leçon 68 Résumé de la morale Deux méthodes exclusives ont été successivemen
orale Deux méthodes exclusives ont été successivement employées en morale par de grands philosophes : l’une tout empirique,
quand l’homme est heureux, et à tirer de là par généralisation la loi morale . Kant part au contraire du concept abstrait d’une
ation la loi morale. Kant part au contraire du concept abstrait d’une morale pure : il suppose que la volonté peut agir sans l
rivât, n’atteignait pas l’universalité qui est le caractère de la loi morale  : elle n’obtenait que des règles locales, proviso
des concessions et corriger la rigueur de ses premières formules, sa morale restait imaginaire. C’était la règle d’une activi
expérience que nous avons donné comme un postulat : la Responsabilité morale . Puis en déduisant les conditions de ce fait, nou
ègle de son activité : c’est là le rapport de la psychologie et de la morale . Mill réduisait la morale à la psychologie ; Kant
st là le rapport de la psychologie et de la morale. Mill réduisait la morale à la psychologie ; Kant l’en excluait. Nous, nous
à la psychologie ; Kant l’en excluait. Nous, nous faisons reposer la morale sur la psychologie. Pour savoir ce que devrait fa
onne, dit la psychologie ; il doit donc être une personne, conclut la morale . Une idée a priori régit donc notre morale, c’est
e une personne, conclut la morale. Une idée a priori régit donc notre morale , c’est l’idée de la finalité ; un fait d’expérien
c’est l’idée de la finalité ; un fait d’expérience, la Responsabilité morale , en est le point de départ. L’expérience y est à
e tenir à la vie. De là vient l’efficacité pour le corps de l’hygiène morale . Est-ce à dire que cette action de l’âme sur le c
s ? 3. Preuves morales Elles reposent sur cette idée que la loi morale doit avoir une sanction : on appelle ainsi le sys
de toute autorité, comment s’imposerait-elle aux consciences ? La loi morale doit donc avoir une sanction. Cette sanction exis
de la vie ? Oui, certainement ; dès ici-bas, les violations de la loi morale sont réprimées et son observation récompensée. Ma
nt la vertu reste inconnue, privée par conséquent de cette récompense morale qui devrait suppléer la récompense matérielle plu
vrait suppléer la récompense matérielle plus rare encore. La sanction morale par autrui n’est donc pas non plus suffisante. Ma
uché le plus souvent est frappé dans sa santé, tandis qu’une conduite morale et sans excès est récompensée par un corps sain e
plus sobre est frappé par la maladie. Pour ce qui est de la sanction morale , le méchant arrive fort bien à faire taire sa con
tir que si l’on n’est qu’à moitié perverti. Si encore la satisfaction morale pouvait échoir en partage à quiconque se conduit
raient dû faire mieux encore, et qui les prive ainsi de la récompense morale de leur vertu. Aucune des sanctions de la loi mor
de la récompense morale de leur vertu. Aucune des sanctions de la loi morale en cette vie n’est donc suffisante. La raison réc
e étude qu’aucun des quatre genres de sanctions temporelles de la loi morale n’est suffisant pris isolément. Pour que la démon
nous montrent Dieu comme condition de moralité. Il y a deux faits en morale qui ne suffisent pas à s’expliquer, qui supposent
uffisent pas à s’expliquer, qui supposent un fondement distinct de la morale . Le premier est l’obligation morale. Nous avons c
osent un fondement distinct de la morale. Le premier est l’obligation morale . Nous avons constaté expérimentalement ce fait sa
ns constaté expérimentalement ce fait sans l’expliquer au début de la morale . Or, comment une loi peut-elle être obligatoire ?
ommes jamais obligés que par quelqu’un. Qui donc nous oblige à la loi morale  ? Une loi abstraite ne suffit pas à s’imposer. Il
ale ? Une loi abstraite ne suffit pas à s’imposer. Il faut que la loi morale que nous avons considérée jusqu’ici abstraitement
nsidérée jusqu’ici abstraitement soit quelque chose de vivant. La loi morale ainsi considérée, c’est Dieu. Mais il faut s’expl
Dieu. Ce n’est pas ainsi que nous l’entendons : en obéissant à la loi morale , nous n’obéissons pas à l’autorité d’un être étra
la volonté de Dieu, elle est Dieu même, s’identifie avec lui. La loi morale suppose donc l’existence de Dieu. Le second fait
rale suppose donc l’existence de Dieu. Le second fait est la sanction morale  : la raison réclame l’harmonie entre la vertu et
e capable d’assurer cette harmonie, de rendre la nature conforme à la morale  : cette cause est Dieu. Ainsi Dieu, qui nous appa
t Dieu. Ainsi Dieu, qui nous apparaissait tout à l’heure comme la loi morale vivante, nous apparaît maintenant comme la seule
du monde, et les deux preuves morales nous l’ont montré comme la loi morale vivante et la condition de la sanction morale. No
ont montré comme la loi morale vivante et la condition de la sanction morale . Nous avons prouvé qu’il y avait un absolu et par
est absolument amorale ; pour la forcer à se mettre d’accord avec la morale , il faut évidemment disposer d’une puissance sans
n) II, Lect. XLIII. Bouillier, Du plaisir et de la douleur. Aristote, Morale à Nicomaque, Livre X. Platon, Phédon, [illisible]
17 (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections
d’être conduit par la vérité soumis dans sa conduite aux règles de la morale … se nourrissant de sentiments doux et purs. » Et
question du libre arbitre, par exemple, ou celle de la responsabilité morale , ne sauraient dépendre des résultats de la physio
la révélation20; et j’ose bien avancer que, si l’on fonde jamais une morale purement laïque, une morale indépendante, — je ne
ien avancer que, si l’on fonde jamais une morale purement laïque, une morale indépendante, — je ne dis pas de toute métaphysiq
eut-on demander davantage ? Mais, pouvons-nous également séparer la «  morale  » de la religion ? C’est une autre question, beau
ucoup plus grave et plus délicate. Il ne paraît pas, en effet, que la morale ait été de tout temps ni partout nécessairement l
. On a soutenu, d’autre part, que la religion était la création de la morale . J’ai sous les yeux, en ce moment même, un livre
yeux, en ce moment même, un livre intitulé : la Religion basée sur la morale . C’est un recueil de conférences prononcées il y
ître, n’en reviennent pas moins au même point, qui est de faire de la morale une invention ou une conquête de l’humanité. Mais
ait, en 1884, dans un remarquable article sur la Crise actuelle de la morale  : « Sachons voir les choses comme elles sont : la
tuelle de la morale : « Sachons voir les choses comme elles sont : la morale , la vraie, la bonne, l’ancienne, l’impérative, a
le problème, et de le résoudre, peut-être. Il n’importe qu’en fait la morale soit sortie de la religion ou la religion de la m
qu’en fait la morale soit sortie de la religion ou la religion de la morale , ni même qu’il y ait eu des religions « immorales
tant de la question de savoir si nous instituerons quelque jour cette morale purement laïque dont je parlais tout à l’heure. E
ère, la question de savoir ce qu’il entrait de « surnaturel » dans la morale , ou de morale dans la « religion » d’un contempor
on de savoir ce qu’il entrait de « surnaturel » dans la morale, ou de morale dans la « religion » d’un contemporain de Numa Po
riens. Mais ce qui est essentiel, et ce qui est certain, c’est que la morale et la religion ne prennent tout leur sens, elles
nétrant l’une l’autre, et si je l’ose dire, qu’en s’amalgamant. « Une morale n’est rien si elle n’est pas religieuse », — c’es
e formule, — et, d’une religion, que resterait-il si l’on en ôtait la morale  ? Une manière de le prouver serait de montrer que
ù nous sommes, tout ce que l’on a fait d’efforts pour « laïciser » la morale , ou la séculariser, n’a jamais été qu’une déforma
e Kant, sur « l’autonomie de la volonté. » Et s’il y a sans doute une morale positiviste, une morale issue de l’idée d’une par
e de la volonté. » Et s’il y a sans doute une morale positiviste, une morale issue de l’idée d’une participation de misères et
i de l’espace et du temps, les générations des hommes, une très belle morale , celle dont George Eliot a donné la plus noble ex
nc qui ne pensent pas qu’une démocratie se puisse désintéresser de la morale , et qui savent d’ailleurs qu’on ne gouverne pas l
nisme celle qu’ils pourront le mieux utiliser à la régénération de la morale , et je n’hésite pas à dire que c’est le catholici
n et de Jouffroy, — qu’il voulait partout et à tout prix mettre de la morale . Si le positivisme contemporain est tombé dans l’
est tombé dans l’excès contraire, et s’il a prétendu, lui, traiter la morale comme il faisait la physiologie, il ne s’est pas
mettrons encore que la « question sociale » ne soit qu’une « question morale  ». C’est le titre, aussi bien, qu’un philosophe a
renions toute la signification : La question sociale est une question morale 31. Cela veut dire, en effet, que l’on aura beau
indiqué ce que l’on veut dire quand on la transforme en une question morale . Car on voit la conséquence, et qu’au lieu d’en c
solution chimérique, mais on n’en approchera qu’en la demandant à la morale de l’effort individuel ! La conclusion est éviden
ds progrès. Mais l’unique problème est d’examiner quels progrès de la morale ont ou n’ont pas suivi ces progrès de la science 
ticle de la Revue de Paris, du 1er février 1895, sur la Science et la Morale . Je ne parle pas ici, ni pour le moment, du fond
e guides fondamentaux ne tardent pas à être précipités dans une ruine morale , intellectuelle et matérielle, irréparable. » On
obligeamment relevé cette phrase dans la Revue de métaphysique et de morale , pour se demander si elle n’était pas à l’envers.
s de l’existence actuelle, ou au contraire s’il les dépasse. Toute la morale en peut être changée. Si nous nous anéantissons t
ement humains. Supposons que le dogme chrétien, sa métaphysique et sa morale ne soient que des « adaptations » de la philosoph
onçois dans leur succession historique les rapports alternatifs de la morale et de la religion. Mais, si la religion et la mor
lternatifs de la morale et de la religion. Mais, si la religion et la morale n’ont pas toujours fait corps l’une avec l’autre,
c l’autre, je croyais l’avoir dit assez nettement dans cette page. La morale grecque, par exemple, a été sans aucun doute une
on Histoire d’Israël, on en pourrait, on en devrait dire autant de la morale du judaïsme. Mais ce n’est pas moins Scherer qui
étés que n’avaient pas ses éléments, c’est ainsi que l’alliance de la morale et de la religion leur donne à toutes les deux un
au présent article, — c’est le contraire qu’il faudrait dire ; et la morale de la solidarité, par exemple, ne se serait « pos
darité, par exemple, ne se serait « posée » qu’en s’« opposant » à la morale du christianisme par un processus de différenciat
re un éloquent passage de l’article de M. Richet : « Quelles idées en morale , s’écrie-t-il, Bossuet avait-il sur la guerre, su
et par conséquent « scientifique. » Mais M. Richet dit encore : « La morale que l’Église enseigne aujourd’hui n’est probablem
u’en 1685 et depuis plus d’un siècle, ils représentaient la substance morale de la France… Écartés des tentations par les mesu
re elle-même. Je ne nie pas qu’il en résulte une supériorité de tenue morale , si je puis ainsi dire ; et même j’ai souvenance,
ois siècles de forte éducation protestante ont comme infusé de valeur morale au naturalisme anglais. » Je n’ai changé d’avis n
acification des âmes… « … Nous qui, croyant au Christ, croyons que sa morale est divine et par conséquent adéquate à la morale
ist, croyons que sa morale est divine et par conséquent adéquate à la morale absolue ; nous qui croyant à l’Église, prolongeme
a la charge d’adapter incessamment à travers les âges cette immuable morale aux besoins nouveaux des hommes et aux nouvelles
d’évolution où nous sommes parvenus, le monde ne peut se passer de la morale catholique… » II « Monsieur, « J’ai lu avec le
18 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
ent en commerce intime et direct avec la réalité, soit physique, soit morale , pour constater les faits, les décrire, les class
ré comme un auxiliaire de la volonté dans l’accomplissement de la loi morale , il n’a jamais compté pour un véritable principe
, quelle est la part de l’homme dans la vie religieuse et dans la vie morale elle-même ? Voilà ce qu’aucune théologie ne défin
i fait que nulle théologie ne s’entend bien à la justice, cette chose morale qui a pour mesure propre le degré de mérite propo
ure propre le degré de mérite proportionnel à l’effort de volonté. La morale théologique, il faut le reconnaître, a une vertu
ique, il faut le reconnaître, a une vertu singulière que n’a point la morale de la conscience. Derrière celle-ci et au plus pr
nd on oppose la justice à la grâce, et qu’on se permet de préférer la morale de la conscience à celle de la théologie, nos thé
justice, dans certaines de ses applications sociales, qui manque à la morale théologique, c’est le principe même de la justice
ive, comme la sensation, la pensée, la volonté et tout acte de la vie morale  ? Si cela était, il n’y aurait pas de question, e
pratique. En sa qualité d’être raisonnable, l’homme comprend une loi morale , c’est-à-dire une règle obligatoire pour ses acti
? Or d’où Kant dérive-t-il l’existence même de la liberté ? De la loi morale , qu’il semble poser comme une vérité a priori ind
core à comprendre comment Kant n’a pas vu que la conception d’une loi morale , toute nécessaire qu’elle soit, suppose deux fait
ion de ces deux choses, raison et volonté libre, qui constitue la loi morale , c’est-à-dire l’obligation absolue, sans conditio
à manquer, soit la raison, soit la volonté libre, toute notion de loi morale disparaît. Quand donc notre profond moraliste fai
aliste fait de l’existence de la liberté un simple postulat de la loi morale , il ne voit pas que cette loi elle-même n’est qu’
l’objet du postulat en question. Oui sans doute, le concept de la loi morale , pour emprunter le langage de Kant, implique l’ex
rté. Supposez que ce sentiment puisse être une illusion, voici la loi morale ruinée dans sa base. Si le sentiment ne prouve ri
l’on en conteste la réalité objective, on ruine le concept de la loi morale , qui n’en est que la conséquence ; c’est-à-dire q
de la nature. C’est ainsi que le physiologiste explique toute la vie morale par l’organisme. C’est ainsi que le chimiste expl
de très-près pour voir où est l’exacte vérité dans ce débat entre la morale philosophique et la morale théologique. Ici une a
est l’exacte vérité dans ce débat entre la morale philosophique et la morale théologique. Ici une analyse psychologique est né
par leurs sages. Un pareil mysticisme n’est jamais dangereux pour la morale , parce qu’il n’est jamais contraire à la conscien
u’une au fond ? C’est là la vraie religion, entièrement conforme à la morale , excepté en ceci, que ce qui n’est pour l’une qu’
a même dans ses caractères essentiels, loi de pure conscience pour la morale , loi de volonté divine pour la religion. Et non-s
e mot du poëte stoïcien n’est pas moins vrai de la religion que de la morale . Le vrai sentiment religieux n’a rien de métaphys
u’un texte toujours ouvert aux interprétations de la science et de la morale  ; c’est ce que fait encore, quoique avec moins de
-t-elle de se perdre dans les détails de la statistique ? Pourquoi la morale se laisse-t-elle ramener, elle aussi, à une simpl
vement de la production et la distribution de la richesse. Quant à la morale proprement dite, principes et développements, ell
tifique des recherches morales, il importe de distinguer la nécessité morale de la nécessité physique, afin de maintenir la li
hez toutes les écoles de philosophie naturelle et même de philosophie morale , il se rencontre des esprits et des âmes qui prot
es circonstances qu’on voit l’histoire remplacer la philosophie et la morale dans les préoccupations publiques, et l’esprit dé
celle qui les porte toutes dans son sein, le sentiment de la liberté morale , principe du devoir et du droit. 39. Fénelon,
7 et 1868, par M. F. Pillon, Introduction, par M. Renouvier. 43. La Morale p. 27.
19 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129
tour d’ivoire ; l’éloignement pour l’action, le dédain de toute idée morale et sociale. L’œuvre d’art devient un simple moyen
d’exception à cette tolérance que pour le cas d’atteinte directe à la morale (pornographie). Aujourd’hui, l’art est, comme la
certaine âpreté que chez des spécialistes ou des professionnels de la morale  : sociologues, éducateurs, professeurs, pasteurs.
s de la question de l’objet de l’art que s’accuse le conflit entre la morale qui représente l’intérêt social et l’individualis
contredit les idées proprement morales d’égalité, de justice, d’unité morale , de fusion des âmes, de renoncement à la personna
ectivisme et d’illusion par où elle alarme les croyants en une vérité morale objective et impérative. La beauté est une créati
lle représente l’égoïsme, l’amour de la personnalité, le dédain de la morale . Elle est la Circé éternelle, honnie et maudite p
le réalise et qu’elle excite48. » La beauté est un moyen de communion morale et de solidarité accrue. —  Avec Tolstoï, la thès
e communion morale et de solidarité accrue. —  Avec Tolstoï, la thèse morale et sociale s’exagère jusqu’au mysticisme et produ
sépare les genres51 et n’attribue à l’art aucune fonction sociale ni morale . Loin de demander à l’œuvre d’art d’émouvoir tous
les rapports de ces différentes formes d’art avec la sociologie et la morale . — C’est que l’art classique n’a pas la même sign
— C’est que l’art classique n’a pas la même signification sociale et morale que l’art romantique ou que l’art décadent. L’art
ainsi, à certains égards, une volonté d’unité esthétique, sociale et morale , une volonté d’obéissance à l’ordre établi, d’ada
 ? 51. Schopenhauer a marqué finement l’opposition de l’art et de la morale . « La bonne volonté est tout en morale, dit-il :
l’opposition de l’art et de la morale. « La bonne volonté est tout en morale , dit-il : dans l’art, elle n’est rien. Ici, comme
nst), ce qui compte, c’est le pouvoir. » La bonne volonté, la volonté morale , c’est la volonté se conformant à la loi, à la di
20 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
les arts. Les ouvrages anciens et modernes qui traitent des sujets de morale , de politique ou de science, prouvent évidemment
effets il pourrait en résulter un jour, si l’ordre et la liberté, la morale et l’indépendance républicaine étaient sagement e
st sensible. La littérature ne puise ses beautés durables que dans la morale la plus délicate. Les hommes peuvent abandonner l
x d’imagination. La critique littéraire est bien souvent un traité de morale . Les écrivains distingués, en se livrant seulemen
; et le talent commandant en maître à tous les esprits, rendrait à la morale un peu de ce qu’il a reçu d’elle ; il rétablirait
lois publics les hommes qui ont de l’esprit, c’est faire prospérer la morale . On attribue souvent à l’esprit toutes les fautes
s genres de supériorité, ils serviront tous au perfectionnement de sa morale . Les grands talents obtiennent des applaudissemen
fait un avec lui dans le jugement du public. C’est encore une utilité morale du talent littéraire, que cet opprobre imprimé su
s mœurs condamnables. Sans doute de tels écrits pourraient nuire à la morale , s’ils produisaient une profonde impression ; mai
arrière littéraire et philosophique, ce serait un premier pas vers la morale  ; le plaisir même, causé par les succès de l’amou
pports avec la gloire Si la littérature peut servir utilement à la morale , elle influe par cela seul puissamment aussi sur
’y a point de gloire durable dans un pays où il n’existerait point de morale publique. Si la nation n’adoptait pas des princip
ect, sont des degrés nécessaires à la puissance de l’enthousiasme. La morale pose les fondements sur lesquels la gloire peut s
s’élever ; et la littérature, indépendamment de son alliance avec la morale , contribue encore, d’une manière plus directe, à
tion intime entre tout ce qui est bien, une preuve de plus de l’unité morale , de l’unité de conception qui dirige cet univers.
ys nous exhortent et nous encouragent ; et le langage pénétrant de la morale et de la connaissance intime du cœur humain, semb
xions ; tant qu’un vrai repentir ne le remet pas dans une disposition morale , tant qu’il conserve l’âpreté du crime, il souffr
des lettres. La première partie de cet ouvrage contiendra une analyse morale et philosophique de la littérature grecque et lat
elle ou telle forme de gouvernement donne à l’éloquence, les idées de morale que telle ou telle croyance religieuse développe
evraient être et sur ce qu’elles seront, si nous possédons un jour la morale et la liberté républicaine ; et fondant mes conje
e l’espèce humaine12. Je ne pense pas que ce grand œuvre de la nature morale ait jamais été abandonné ; dans les périodes lumi
nes motifs à des actions généreuses : ils ne peuvent supporter que la morale subsiste encore ; ils la poursuivent dans le cœur
à nos regards. L’espoir d’atteindre à des idées utiles, l’amour de la morale , l’ambition de la gloire, inspirent une force nou
21 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »
. — 2. Origines du jansénisme. Port-Royal. Les persécutions. Grandeur morale de l’esprit janséniste. Les écoles de Port-Royal.
duisit un réveil puissant de la foi, mais un réveil aussi de l’ardeur morale du christianisme, et le catholicisme restauré ne
ses opinions dogmatiques, d’étendre à travers la société son autorité morale , à tel point qu’il semblera avoir, aux yeux de la
e la règle chrétienne ? Ainsi l’anarchie politique prépare l’anarchie morale . Enfin, la diffusion de l’incrédulité est chez no
eur aimable de son langage, rétablissait l’impérieuse austérité de la morale évangélique. Jansénius tira de saint Augustin une
capité, non pas supprimé. On avait réussi à lui retirer cette hauteur morale , cette largeur intellectuelle qui en avaient fait
raux et gallicans. La grandeur du jansénisme est tout entière dans sa morale . Comment cette dure et désolante doctrine, qui ni
s Pascal : il représente pour nous toute la hauteur intellectuelle et morale de la doctrine janséniste, qu’il agrandit de la v
é supérieure qui pouvait mettre l’unité dans sa vie intellectuelle et morale , la vérité où étaient compris toute certitude et
ntalte à un Provincial de ses amis et aux R. R. P. P. Jésuites sur la morale et la politique de ces Pères. L’exaltation de Pas
ébat, et va à l’essentiel, en traitant dans les lettres V à XVI de la morale des jésuites. Les lettres XI à XVI sont adressées
s ceux de Paris déféraient à l’Assemblée du Clergé 38 propositions de morale relâchée ; en 1658, les curés de Paris dénonçaien
ondamnée. Alexandre VII en 1665, Innocent XI en 1679, condamnèrent la morale relâchée. Bossuet, en 1682, en prépara une censur
ordre des jésuites, l’un des considérants indiqués par le Pape est la morale pernicieuse de leurs casuistes. Tout cela, et mai
l cite : mais il s’est bien gardé. Il avait lu deux fois la Théologie morale d’Escobar343 ; et ses amis lisant les autres casu
as un subterfuge d’assez mauvaise foi, que de passer de la grâce à la morale , et de déplacer ainsi la question ? Non : c’était
a domination des consciences pour le compte de Rome, et fait plier la morale de l’Évangile à sa politique, pour attirer les âm
té ; la casuistique est l’art d’appliquer les principes de la science morale , elle est nécessaire toutes les fois qu’il s’agit
montre bien qu’elle n’intervient pas essentiellement pour relâcher la morale , c’est l’usage que les stoïciens en ont fait dans
général de la casuistique catholique tend à adoucir l’austérité de la morale évangélique. Mais doit-on oublier que c’est là un
approximation réellement possible dans la poursuite de la perfection morale . Si l’admirable aspiration de quelques doux rêveu
e. Les raisons qui pouvaient atténuer en Espagne le relâchement de la morale religieuse n’existaient pas en France, et certain
a religion : entre les mains des casuistes, l’originale hauteur de la morale chrétienne s’amortissait, se fondait, s’aplanissa
it, et tendait à se mettre de niveau avec la mollesse équivoque de la morale mondaine. Pascal et le jansénisme ont rendu au ch
u’à ce qu’il eût découvert le fond solide des lieux communs où la vie morale de l’homme est nécessairement comprise. Par là ce
façon. Il est curieux de remarquer combien Pascal, sur les sujets de morale individuelle ou générale, a l’intelligence et l’i
és, sentiments, croyances, institutions, coutumes, arts, toute la vie morale , politique et sociale de l’homme. Il faut voir av
notre raison, quand il nous promène à travers le monde cherchant une morale fixe, des lois communes, quand il sonde l’institu
que de Paris la permission de rentrer à Paris. Les premiers Essais de morale et instructions théologiques parurent en 1671. 3
22 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »
teurs, il en trouvera deux : le besoin de subordonner la science à la morale , et le goût des mots abstraits. Cette préférence
à la morale, et le goût des mots abstraits. Cette préférence pour la morale a décrié aux yeux de M. Royer-Collard la découver
’un acte de foi écrit en style de dictateur. Cette préférence pour la morale a fortifié M. de Biran dans son étrange doctrine
lation intérieure et de la raison illuminée. Cette préférence pour la morale a fini par réformer toute la philosophie de M. Co
de la raison et de la liberté, seules facultés qui aient rapport à la morale  ; défini la raison et la liberté de manière à ser
t à la morale ; défini la raison et la liberté de manière à servir la morale  ; prescrit à l’art l’expression de la beauté mora
nière à servir la morale ; prescrit à l’art l’expression de la beauté morale  ; institué Dieu comme gardien de la morale, et fo
l’expression de la beauté morale ; institué Dieu comme gardien de la morale , et fondé l’immortalité de l’âme comme sanction d
en de la morale, et fondé l’immortalité de l’âme comme sanction de la morale . Ainsi accaparé, il a supprimé la philosophie phi
ine oratoire d’éducation et de gouvernement. Cette préférence pour la morale a rassemblé toutes les recherches de M. Jouffroy
ères marcher à leur gré et toutes seules, rattachée tout entière à la morale , commentaire du Vicaire savoyard, demandant à la
Puisque le ressort des fondateurs a été le besoin d’abstraction et de morale , il faut que l’inclination du public approbateur
clination du public approbateur ait été le besoin d’abstraction et de morale . Les mêmes forces mènent partout l’inventeur et l
e rêve et la formule. Les odes furent des méditations, des traités de morale , des cours de théologie : on s’affligea en vers d
travers les voies de la servitude. Nous voulions être libres avec la morale des esclaves. Non, la statue de la liberté n’a po
te au milieu des tombeaux et des débris qui nous environnent, par une morale qui l’affermisse à jamais ; et cette forte morale
nvironnent, par une morale qui l’affermisse à jamais ; et cette forte morale , demandons-la à jamais à cette philosophie génére
23 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601
sépare le vice de la vertu, réunir l’amour des lumières à celui de la morale , attirer à elle tout ce qu’il y a d’élevé parmi l
n entre les opinions diverses, qui n’ont aucun rapport direct avec la morale , et sur lesquelles elle ne prononce point ? Les v
examine la cause de l’admiration, l’on verra que c’est toujours de la morale qu’elle dérive. Dans cette imperfection, à laquel
u’il n’en est aucun dont l’histoire n’enseigne au moins une vertu. La morale et les lumières, les lumières et la morale s’entr
gne au moins une vertu. La morale et les lumières, les lumières et la morale s’entraident mutuellement. Plus votre esprit s’él
’avoir cru qu’il existait quelque sagacité dans ce qui n’était pas la morale , quelque grandeur dans les résolutions qui ne l’a
autres, pour répéter aux hommes, qu’étendue d’esprit et profondeur de morale , sont deux qualités inséparables ; et que, loin q
ent au hasard sans ce guide assuré. Il n’est pas vrai non plus que la morale existe d’une manière plus stable parmi les hommes
s éminentes, les lumières véritables sont la meilleure garantie de la morale . On se trompe sans cesse sur l’esprit dans ses ra
et esprit, il faut la plus imposante des réunions, les lumières et la morale . J’ai tâché de rassembler, dans cet ouvrage, tou
diriger cette force irrésistible, dont la cause existe dans la nature morale , comme dans la nature physique est renfermé le pr
urraient troubler l’indépendance des méditations, confier sa vie à la morale , son bonheur à ceux qu’on aime, et ses pensées au
24 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174
Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale I § 1 Notre conception du monde et
 1 Notre conception du monde et de la société nous dictent notre morale . Un Dieu bon, un Dieu méchant, une société guerri
de chaotique et dispersé que la réalité nous impose manque d’autorité morale . Si encore une loi universelle d’évolution bienfa
ec un sens de la relativité et de la variation des valeurs dont notre morale actuelle se garde jalousement. Notre civilisation
ions, les âges et les individus. Ce qui devrait paraître « sacré » en morale , c’est la souplesse infinie et la riche variété d
irréductible. Et dans la société humaine, à laquelle s’applique notre morale , il apparaît très fort et très fréquent. Dès lors
. Cela ne veut pas dire que l’ironie soit le fondement exclusif d’une morale , et qu’il y ait une « morale de l’ironie » au sen
’ironie soit le fondement exclusif d’une morale, et qu’il y ait une «  morale de l’ironie » au sens où il y a eu une « morale d
et qu’il y ait une « morale de l’ironie » au sens où il y a eu une «  morale de la sympathie » ou une « morale du devoir ». Ce
ironie » au sens où il y a eu une « morale de la sympathie » ou une «  morale du devoir ». Cela veut dire simplement que l’iron
évident que l’attitude ironique ne constitue pas, par elle-même, une morale . II § 1 L’ironie est une forme du m
tances de sa vie. Chacun se défend comme il peut. L’attitude ironique morale dérive naturellement de la vue des mensonges et d
qui établit la différence. Il faut aller plus loin et généraliser. La morale convenue ne tient guère compte que de l’harmonie
t peut-être une défense vitale nécessaire. Elle peut devenir vraiment morale quand la conscience de la discordance fondamental
pour des ironies sans rapports visibles très étroits avec l’attitude morale que conseillent les traits caractéristiques du mo
elle redevient une attitude vraiment philosophique et aussi vraiment morale . § 7 L’ironie n’est pas seulement une déf
es analogies qu’on pourra lui découvrir avec la folie, ni la grandeur morale parce qu’il n’est pas toujours facile de la disti
résumer et synthétiser ce qui précède, dégager le système général de morale qui peut se rattacher à l’ironie. Ce qui ressort,
es individus, les temps et les circonstances. Il saura qu’il n’y a en morale rien d’absolu, et, en adoptant cette formule bana
Il se méfiera naturellement de tous les préceptes particuliers de la morale , des « vertus », des « points d’honneur », de tou
désirs et ses aptitudes, ceux aussi de son temps et de son milieu. La morale vraie est un art difficile et délicat, plein de n
faire un absolu, même de vouloir trop l’universaliser. Il sait que la morale demande la différenciation des fonctions, et que
ison d’être que de la corriger pour disparaître ensuite avec elle. La morale de l’ironie est évidemment celle d’un être qui es
25 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
e par nous à la tête de la philosophie tout entière, l’esthétique, la morale , le droit naturel, le droit public même en une ce
e, la liberté et la responsabilité des actions humaines, l’obligation morale , la vertu désintéressée, la dignité de la justice
a psychologie, la logique, la métaphysique ; l’idée du bien, c’est la morale privée et publique ; l’idée du beau, c’est cette
régions et parcourir la métaphysique, l’esthétique, la théodicée, la morale et la politique. Notre entreprise n’est donc pas
, déterminer une seule fonction ? Le principe sur lequel repose toute morale , le principe qui oblige l’homme de bien et fonde
e physique, mais on ne conçoit ni d’autres mathématiques ni une autre morale . Ainsi il est possible de concevoir que le jour e
ieu, un phénomène qui commence à paraître sans une cause, physique ou morale  ? Et quand il serait possible de ramener les prin
de l’unité, mais c’est une unité d’organisation, une unité idéale et morale que l’esprit seul conçoit et qui échappe aux sens
s vérités indispensables à leur existence physique, intellectuelle et morale , et dans leur vie éphémère, sur le point circonsc
me qu’il se proposait à la fois de contenir et de sauver, au moins en morale , et il a engagé la philosophie allemande dans une
Du beau et du sublime. Beauté physique. Beauté intellectuelle. Beauté morale . — De la beauté idéale : qu’elle est surtout la b
Beauté morale. — De la beauté idéale : qu’elle est surtout la beauté morale . — Dieu, premier principe du beau. — Théorie de P
re de beauté qui surpasse encore les deux autres, à savoir, la beauté morale . N’oublions pas non plus d’appliquer à toutes ces
que cette unité est une chimère ? Alors la beauté physique, la beauté morale et la beauté intellectuelle sont étrangères l’une
s classes : la beauté physique, la beauté intellectuelle et la beauté morale . Il s’agit maintenant de rechercher l’unité de ce
ensons qu’elles se résolvent dans une seule et même beauté, la beauté morale , entendant par là, avec la beauté morale propreme
le et même beauté, la beauté morale, entendant par là, avec la beauté morale proprement dite, toute beauté spirituelle. Metton
Pesez bien chaque mot de Winkelmann : vous y trouverez une impression morale . Le ton du savant antiquaire s’élève peu à peu ju
et sa figure vous paraîtra sublime102. Au plus haut point de grandeur morale , Socrate expire : vous n’avez plus sous les yeux
e la vertu et du génie, réfléchit toujours une nature intelligente et morale  ; c’est que la figure de l’animal réfléchit au mo
e l’âme aussi bien qu’avec les yeux du corps : partout une expression morale nous frappera, et la forme nous saisira comme un
onc le signe d’une beauté intérieure qui est la beauté spirituelle et morale , et c’est là qu’est le fond, le principe, l’unité
é physique sert d’enveloppe à la beauté intellectuelle et à la beauté morale . La beauté intellectuelle, cette splendeur du vra
peut être le principe, sinon le principe de toute vérité ? La beauté morale comprend, nous le verrons plus tard104, deux élém
me de la justice et le foyer inépuisable de l’amour ? Si notre nature morale est belle, quelle ne doit pas être la beauté de s
s distingués, la beauté physique, la beauté intellectuelle, la beauté morale . C’est encore en lui que se réunissent les deux g
re. À la vue d’une beauté naturelle, quelle qu’elle soit, physique ou morale , son premier besoin est de sentir et d’admirer. I
érieure, ne craignons pas de le dire, par la beauté intellectuelle et morale dont elle est empreinte. La beauté morale est le
la beauté intellectuelle et morale dont elle est empreinte. La beauté morale est le fond de toute vraie beauté. Ce fond est un
nt où est sa puissance. La fin de l’art est l’expression de la beauté morale à l’aide de la beauté physique. Celle-ci n’est po
, la vie ; l’art touche plus, parce qu’en exprimant surtout la beauté morale il s’adresse plus directement à la source des émo
ment moral et religieux, met l’art au service de la religion et de la morale , et lui donne pour but de nous rendre meilleurs e
ne distinction essentielle à faire. Si toute beauté couvre une beauté morale , si l’idéal monte sans cesse vers l’infini, l’art
endant. Il s’associe naturellement à tout ce qui agrandit l’âme, à la morale et à la religion ; mais il ne relève que de lui-m
lière de l’art, nous n’entendons pas le séparer de la religion, de la morale , de la patrie. L’art puise ses inspirations à ces
me indépendamment de toute alliance officielle avec la religion et la morale , l’art est par lui-même essentiellement moral et
e, soumis à un sérieux examen, se ramènent à la beauté spirituelle et morale , qu’ainsi l’expression est à la fois l’objet véri
t que la poésie dramatique est la poésie qui nous convient, la poésie morale par excellence, qui représente l’homme avec ses d
ance qu’il a appris à réparer ce défaut par la beauté de l’expression morale . Champagne est inférieur à Lesueur et à Poussin,
t expressive. La sculpture semble un art païen ; car, si l’expression morale doit y être encore, c’est toujours sous la condit
este : elle n’a plus le même agrément, mais elle trouve l’inspiration morale et religieuse qui avait trop manque aux plus habi
t aux qualités qu’il emprunte à ses devanciers il ajoute l’expression morale , touchante et élevée, qu’il doit à l’esprit du no
uver sans cesse au foyer de la conscience, je veux dire l’inspiration morale , immortelle comme l’âme. Bornons ici et résumons
surtout dans l’expression. Ils ont toujours une pensée, et une pensée morale et élevée. C’est par là qu’ils nous sont chers, q
ent des leçons consacrées à la vraie beauté, c’est-à-dire à la beauté morale . Puissent ces leçons vous la faire connaître, et
du beau engendre ce qu’on appelle l’esthétique. L’idée du bien est la morale tout entière. Ce serait se faire une idée fausse
ale tout entière. Ce serait se faire une idée fausse et étroite de la morale que de la renfermer dans l’enceinte de la conscie
a renfermer dans l’enceinte de la conscience individuelle. Il y a une morale publique comme une morale privée, et la morale pu
e de la conscience individuelle. Il y a une morale publique comme une morale privée, et la morale publique embrasse, avec les
dividuelle. Il y a une morale publique comme une morale privée, et la morale publique embrasse, avec les relations des hommes
hommes, leurs relations comme citoyens et comme membres d’un État. La morale s’étend partout où se trouve en un degré quelconq
ations de la nature humaine. Toute philosophie qui n’aboutit pas à la morale est à peine digne de ce nom, et toute morale qui
e qui n’aboutit pas à la morale est à peine digne de ce nom, et toute morale qui n’aboutit pas au moins à des vues générales s
moins à des vues générales sur la société et le gouvernement est une morale impuissante qui n’a ni conseils ni règles à donne
ique que nous avons enseignées entraînent évidemment avec elles telle morale et non pas telle autre ; qu’ainsi la question du
ue, et que nous pouvons déduire, par voie de raisonnement, la théorie morale qui dérive de notre théorie du beau et de notre t
lui demanderons pas davantage les principes qui constituent la nature morale de l’homme, parce qu’en lui cette nature morale n
constituent la nature morale de l’homme, parce qu’en lui cette nature morale n’est qu’ébauchée et non achevée. Notre grande ph
du xviie  siècle, nous n’hésiterons pas à la combattre encore dans la morale qu’elle devait nécessairement produire, la morale
ttre encore dans la morale qu’elle devait nécessairement produire, la morale de l’intérêt. L’exposition et la réfutation de ce
morale de l’intérêt. L’exposition et la réfutation de cette prétendue morale seront le sujet de la prochaine leçon. Douzièm
orale seront le sujet de la prochaine leçon. Douzième leçon. De la morale de l’intérêt183 Exposition de la doctrine de
oit. 5º Ni le principe du mérite et du démérite. — Conséquences de la morale de l’intérêt : qu’elle ne peut admettre une Provi
it unique, la sensation agréable ou pénible, arrive nécessairement en morale à un principe unique, l’intérêt. Voici l’ensemble
ux même de l’opinion : le sage les tempère les uns par les autres. La morale de l’intérêt n’est pas autre chose que la morale
s par les autres. La morale de l’intérêt n’est pas autre chose que la morale du plaisir perfectionnée, substituant le bonheur
r par le chemin de la sagesse, on est puni en ne l’atteignant pas. La morale de l’intérêt ne prétend ruiner aucun des devoirs
t même comprendre. On voudra bien convenir que cette exposition de la morale de l’intérêt n’est pas chargée et qu’elle est fid
gée et qu’elle est fidèle. Allons plus loin : reconnaissons que cette morale est une réaction extrême, mais jusqu’à un certain
s jusqu’à un certain point légitime contre la rigueur excessive de la morale stoïque, et surtout de la morale ascétique qui ét
me contre la rigueur excessive de la morale stoïque, et surtout de la morale ascétique qui étouffe la sensibilité au lieu de l
cesse notre condition sur la terre. Ainsi nous ne contestons pas à la morale de l’intérêt la vérité de son principe : nous som
vant tout, ce n’est point l’unité, c’est la vérité184. Loin de là, la morale de l’intérêt mutile la vérité : elle choisit parm
ature humaine avec ses grandes parties. Nous allons faire voir que la morale de l’intérêt, issue de la philosophie de la sensa
raux que nous avons signalés, dans l’approbation et la désapprobation morale , dans l’estime et le mépris, dans l’admiration et
et la récompense. Demandons à la philosophie de la sensation et à la morale de l’intérêt ce qu’elles font de ce phénomène uni
sur lequel roule la vie entière, privée et publique. Tout système de morale , quel qu’il soit, qui contient, je ne dis pas une
e, mais un simple conseil, admet implicitement la liberté. Lorsque la morale de l’intérêt conseille à l’homme de sacrifier l’a
er comme démontré que cette même philosophie ne peut donner une vraie morale  ; car toute morale suppose la liberté. Pour impos
ue cette même philosophie ne peut donner une vraie morale ; car toute morale suppose la liberté. Pour imposer des règles de co
bsiste. Mais nous ne voulons pas écarter par la question préalable la morale de la sensation. Nous allons examiner en lui-même
r suivi la vérité, si le principe de l’intérêt est en effet la vérité morale  ? Au contraire, j’en devrai ressentir de la satis
conséquent, à côté et au-dessus de l’intérêt bien entendu est une loi morale , c’est-à-dire, comme la conscience l’atteste et c
ant que moi. Il n’y a pas là de plus ou de moins. On est une personne morale tout autant et au même titre qu’une autre personn
ne personne morale tout autant et au même titre qu’une autre personne morale . La volonté, qui est le siège de la liberté, est
on désire, qu’on dispute et qu’on obtient sans y attacher aucune idée morale . Ainsi se dégrade et s’efface la grande instituti
ne trouve aucune trace ni dans le monde ni en lui-même. Le Dieu de la morale de l’intérêt doit être analogue à l’homme de cett
de la morale de l’intérêt doit être analogue à l’homme de cette même morale . Comment lui attribuerait-elle la justice et l’am
r la violer lui-même à notre égard191. Or, nous venons de le voir, la morale de l’intérêt détruit le principe du mérite et du
té à la poursuite d’un fantôme. Tels sont les éléments sociaux que la morale de l’intérêt livre à la politique. De tels élémen
suet, comme Boucher et Vanloo avaient remplacé Lesueur et Poussin. La morale du plaisir et de l’intérêt était la morale nécess
acé Lesueur et Poussin. La morale du plaisir et de l’intérêt était la morale nécessaire de cette époque. Mais il ne faut pas c
rent souvent sous le règne de la philosophie de la sensation et de la morale de l’intérêt. Mais il n’en est pas moins vrai que
t pas moins vrai que la philosophie de la sensation est fausse, et la morale de l’intérêt destructive de toute moralité. J’ai
e leçon ; mais il fallait bien instituer un sérieux combat contre une morale radicalement incompatible avec celle que je voudr
s vos esprits et dans vos âmes. Il me fallait surtout enlever à cette morale ce faux air libéral qu’elle usurpe en vain. Je pr
éral qu’elle usurpe en vain. Je prétends, au contraire, que c’est une morale d’esclaves, et je la renvoie au temps où elle a r
ncomplets, sur lesquels des systèmes célèbres ont prétendu asseoir la morale . Je combattrai successivement ces différents prin
out entière. Treizième leçon. Autres principes défectueux De la morale du sentiment. — De la morale fondée sur le princi
on. Autres principes défectueux De la morale du sentiment. — De la morale fondée sur le principe de l’intérêt du plus grand
ale fondée sur le principe de l’intérêt du plus grand nombre. — De la morale fondée sur la seule volonté de Dieu. — De la mora
d nombre. — De la morale fondée sur la seule volonté de Dieu. — De la morale fondée sur les peines et les récompenses futures.
morale fondée sur les peines et les récompenses futures. Contre la morale de l’intérêt, toutes les âmes généreuses se réfug
morale de l’intérêt, toutes les âmes généreuses se réfugient dans la morale du sentiment. Voici quelques-uns des faits sur le
morale du sentiment. Voici quelques-uns des faits sur lesquels cette morale s’appuie et qui semblent l’autoriser. Quand nous
d nous faisons mal, aussi bien que contre les autres. La satisfaction morale n’est pas la sympathie, pas plus que la sympathie
d’être tous des sentiments. Ils donnent naissance à trois systèmes de morale différents et analogues. Suivant certains philoso
osophes, une action bonne est celle qui est suivie de la satisfaction morale , une action mauvaise est celle qui est suivie du
sentiment qui l’accompagne. Puis, ce sentiment, avec sa signification morale , nous l’attribuons aux autres hommes ; car nous j
l. Ces systèmes divers peuvent se ramener à un seul, qui s’appelle la morale du sentiment. On n’a pas de peine à montrer la di
ntiment. On n’a pas de peine à montrer la différence qui sépare cette morale de celle de l’égoïsme. L’égoïsme, c’est l’amour e
comme plus durables et moins mélangés, les plaisirs du sentiment. La morale du sentiment se confondrait donc avec celle de l’
ne peut faire éclore un plaisir attaché au seul désintéressement. La morale de l’égoïsme n’est qu’un mensonge perpétuel : ell
n’est qu’un mensonge perpétuel : elle garde les noms consacrés par la morale , mais elle abolit la morale elle-même ; elle trom
el : elle garde les noms consacrés par la morale, mais elle abolit la morale elle-même ; elle trompe l’humanité en lui parlant
é et du dévouement. On le voit : nous rendons un sincère hommage à la morale du sentiment. Cette morale est vraie : seulement
oit : nous rendons un sincère hommage à la morale du sentiment. Cette morale est vraie : seulement elle ne se suffit point à e
. Nous sympathisons même avec les souffrances physiques. La sympathie morale n’est qu’un cas de la sympathie générale. Il faut
mosphère, la santé, la maladie émoussent ou avivent notre sensibilité morale . La solitude, en livrant l’homme à lui-même, lais
endemain descendant à toutes les misères de la personnalité. Ainsi la morale du sentiment, quoique supérieure à celle de l’int
t pas faux, mais insuffisant aussi et incomplet. Des partisans de la morale de l’utilité et du bonheur ont tenté de sauver le
ler jusque-là. Et pourtant ce principe est loin de renfermer la vraie morale et toute la morale. Le principe de l’intérêt géné
ourtant ce principe est loin de renfermer la vraie morale et toute la morale . Le principe de l’intérêt général porte au désint
es. Et c’est sur un fondement aussi mobile que vous voulez établir la morale  ? Que vous laissez de place au sophisme avec cett
rêt du plus grand nombre, la conséquence est claire : il n’y a qu’une morale publique et sociale et point de morale privée ; i
e est claire : il n’y a qu’une morale publique et sociale et point de morale privée ; il n’y a qu’une seule classe de devoirs,
relever Dieu en mettant dans sa volonté seule le fondement de la loi morale , et le souverain mobile de l’humanité dans les pe
à se convaincre que Dieu est en définitive le principe suprême de la morale , en sorte qu’on peut très bien dire que le bien e
réserves sur ce qu’il y a de vrai dans le système qui fait reposer la morale sur la volonté de Dieu, nous devons montrer ce qu
tel qu’on le présente, de faux, d’arbitraire, d’incompatible avec la morale elle-même205. D’abord il n’appartient point à la
role, d’aimer la vérité, de modérer ses passions. Les principes de la morale sont des axiomes immuables comme ceux de la géomé
un être faible à un être tout-puissant ne renferme en soi aucune idée morale . On peut être forcé d’obéir au plus fort, on n’y
nc pas l’œuvre de sa volonté. De deux choses l’une. Ou vous fondez la morale sur la volonté seule de Dieu, et alors la distinc
ien et du mal, du juste et de l’injuste est gratuite, et l’obligation morale n’existe point. Ou bien vous autorisez la volonté
idée du bien ? Voici maintenant le couronnement naturel du système de morale que nous examinons : le juste et l’injuste est ce
raient plus, et d’autres moins. Et voilà la base qu’on donnerait à la morale  ! Ensuite on ne fait autre chose que proposer à l
r caractère et leur rang. Quatorzième leçon. Vrais principes de la morale . Description des faits divers qui composent le
mme une force brutale et aveugle, non comme une force intelligente et morale , et nous n’aurions pas ressenti contre lui plus d
sentiment moral est l’écho de tous les jugements moraux et de la vie morale tout entière. Il est si frappant qu’il a pu suffi
ffire, aux yeux d’une analyse un peu superficielle, à fonder toute la morale  ; et cependant, nous venons de le voir, ce sentim
niverselle et pure, et nous l’appliquons à tous les cas analogues. La morale a ses axiomes comme les autres sciences ; et ces
renverseront pas d’essentielles différences. Voilà pourquoi la vérité morale est si gênante : c’est que, comme toute vérité, e
s aux yeux de la raison, sont obligatoires à la volonté. L’obligation morale , comme la vérité morale qui en est le fondement,
sont obligatoires à la volonté. L’obligation morale, comme la vérité morale qui en est le fondement, est absolue. De même que
rement frappé de ce fait, l’a considéré comme le principe de toute la morale . En séparant le devoir de l’intérêt qui le ruine
térêt qui le ruine et du sentiment qui l’énerve, Kant a restitué à la morale son vrai caractère. Il s’est élevé bien haut dans
dans les relations des hommes entre eux, est la vérité première de la morale . La justice n’est pas une conséquence, puisqu’on
lui qui l’explique et qui l’autorise, à savoir la justice. La vérité morale ne devient pas plus relative et subjective, pour
s’arrête à l’obligation et à la nécessité, ainsi que le fait Kant, en morale comme en métaphysique, sans le savoir et même con
e sont que désavantagés matériels ; la récompense est essentiellement morale , et sa valeur est indépendante de sa forme. Une d
eur, séparé du bien, n’est qu’un fait auquel ne s’attache aucune idée morale  ; mais, comme effet du bien, il entre dans l’ordr
de les marquer, pour bien faire voir la nature et la fin de la vérité morale . Terminons cette analyse des différentes parties
entons désintéressé et que nous le trouvons légitime. La satisfaction morale et le remords, la sympathie, la bienveillance et
nts nous ont été donnés par le souverain auteur de notre constitution morale pour nous aider à bien faire. Dans leur diversité
rai et du beau, le jugement du bien nous a montré les affinités de la morale , de la métaphysique et de l’esthétique. Le bien,
son caractère universel et absolu. Le bien obligatoire, c’est la loi morale . Là est pour nous le fondement de toute morale. C
igatoire, c’est la loi morale. Là est pour nous le fondement de toute morale . C’est par là que nous nous séparons et de la mor
ndement de toute morale. C’est par là que nous nous séparons et de la morale de l’intérêt et de la morale du sentiment. Nous a
t par là que nous nous séparons et de la morale de l’intérêt et de la morale du sentiment. Nous admettons tous les faits, mais
tous les faits, mais nous ne les admettons pas au même rang. À la loi morale dans la raison de l’homme correspond dans l’actio
L’homme, comme être libre et soumis à l’obligation, est une personne morale . L’idée de la personne contient plusieurs notions
e. C’est à la condition que le bien soit l’objet de la raison, que la morale peut avoir une base inébranlable. Nous avons donc
ssions coupables, le secours des passions généreuses, et quand la loi morale exige le sacrifice de sentiments naturels, des in
in unique ni sa fin principale. Admirable économie de la constitution morale de l’homme ! Sa fin suprême est le bien, sa loi,
ences et l’harmonie. Hors de là, il n’y a rien de nouveau à tenter en morale . N’admettre qu’un seul fait et lui sacrifier tous
le rôle de principe unique. Toutes les grandes écoles de philosophie morale n’ont vu chacune qu’un côté de la vérité : heureu
s plus manifestes, contre le sens commun, contre l’idée même de toute morale , fonder le devoir, la vertu, le bien sur le seul
te et quelle impuissance réelle. Renfermera-t-on, avec Kant, toute la morale dans l’obligation ? C’est rétrécir encore un syst
la seule volonté de Dieu l’obligation de la vertu, et fondera-t-on la morale sur la religion au lieu de donner la religion à l
era-t-on la morale sur la religion au lieu de donner la religion à la morale comme son couronnement nécessaire ? On n’invente
t nécessaire ? On n’invente rien encore, on ne fait que renouveler la morale des théologiens du moyen âge ou plutôt d’une écol
, mais aussi avec sa richesse et sa diversité223. Quinzième leçon. Morale privée et publique Application des principes p
r le motif de cette action à une maxime de législation universelle. —  Morale individuelle. Ce n’est pas envers l’individu, mai
individuelle. Ce n’est pas envers l’individu, mais envers la personne morale qu’on est obligé. Principe de tous les devoirs in
de tous les devoirs individuels : respecter et développer la personne morale . — Morale sociale : devoirs de justice et devoirs
s devoirs individuels : respecter et développer la personne morale. —  Morale sociale : devoirs de justice et devoirs de charit
e savons pas encore quels sont nos devoirs. Le principe général de la morale est posé ; il faut le suivre au moins dans ses pl
’est envers la liberté et l’intelligence qui font de moi une personne morale . Il faut bien distinguer en nous ce qui nous est
seule représente l’humanité. Tout ce qui n’intéresse pas la personne morale est indifférent. Dans ces limites, je puis consul
n’y sont nullement engagés. Mais dès qu’un acte touche à la personne morale , ma liberté est soumise à sa loi, à la raison qui
volontairement les produisons. Cette obligation imposée à la personne morale de se respecter elle-même, ce n’est pas moi qui l
des contractants qui n’est pas moi, à savoir l’humanité, la personne morale . Et il n’y a ici ni convention ni contrat. Par ce
il n’y a ici ni convention ni contrat. Par cela seul que la personne morale est en nous, nous sommes obligés envers elle, san
. De là vient que l’obligation est absolue. Le respect de la personne morale en nous, tel est le principe général d’où dériven
en eux-mêmes parce qu’en eux-mêmes ils portent atteinte à la dignité morale , parce qu’ils diminuent la liberté et troublent l
ées sont la sincérité et la franchise. On peut attenter à la personne morale en la blessant dans ses instruments. À ce titre l
asservir elle-même. Mais ce n’est pas assez de respecter la personne morale , il faut encore la perfectionner ; il faut travai
lui-même, fait à la fois son tourment et sa grandeur. Si la personne morale m’est sacrée, ce n’est pas parce qu’elle est en m
est pas parce qu’elle est en moi, c’est parce qu’elle est la personne morale  ; elle est respectable en soi ; elle le sera donc
 : retrancher le moindre de nos droits, c’est diminuer notre personne morale , c’est, par cet endroit du moins, nous rabaisser
aire du bien aux hommes, être à la fois juste et charitable, voilà la morale sociale dans les deux cléments qui la constituent
sociale dans les deux cléments qui la constituent. Nous parlons de la morale sociale, et nous ne savons pas encore ce que c’es
Tous les hommes, dès qu’ils portent le caractère sacré de la personne morale , sont respectables au même titre et au même degré
ne guerre de tous contre tous. C’est la société qui fait la puissance morale du gouvernement, comme le gouvernement fait la sé
lus solide fondement. L’autorité, c’est-à-dire l’autorité légitime et morale , n’est autre chose que la justice, et la justice
tes. Le gouvernement qui représente la société est aussi une personne morale  ; il a un cœur comme l’individu ; il a de la géné
lequel repose la vraie théodicée. Dieu dernier fondement de la vérité morale , du bien et de la personne morale. — Liberté de D
Dieu dernier fondement de la vérité morale, du bien et de la personne morale . — Liberté de Dieu. — Justice et charité divine.
erté de Dieu. — Justice et charité divine. — Dieu, sanction de la loi morale . Immortalité de l’âme, argument du mérite et du d
les. — Du sentiment religieux. — De l’adoration. — Du culte. — Beauté morale du christianisme. L’ordre moral est assuré : n
L’ordre moral est assuré : nous sommes en possession de la vérité morale , de l’idée du bien et de l’obligation qui y est a
u bien à l’être qui en est le premier et dernier fondement. La vérité morale , comme toute autre vérité universelle et nécessai
hose que Dieu. Ainsi Dieu est nécessairement le principe de la vérité morale et du bien. Il est aussi le type de la personne m
e de la vérité morale et du bien. Il est aussi le type de la personne morale que nous portons en nous. L’homme est une personn
la personne morale que nous portons en nous. L’homme est une personne morale , c’est-à-dire qu’il est doué de raison et de libe
nt où se prendre239 : ce sera un être réel et déterminé, une personne morale comme la nôtre ; et la psychologie nous conduit s
, peut-il rester quelque chose de nous-même ? À la vérité la personne morale , qui agit bien ou mal et qui en attend la récompe
mière preuve s’appelle la preuve métaphysique ; la seconde, la preuve morale  : celle-là est la plus illustre, la plus populair
en son genre ; elle a atteint sa perfection. La mienne, ma perfection morale , celle dont j’ai l’idée claire et le besoin invin
s finales, est une confirmation sérieuse et considérable de la preuve morale et de la preuve métaphysique. Quand on a recueill
us, la sainteté. Dieu est le saint des saints, comme auteur de la loi morale et du bien, comme principe de la liberté, de la j
pénétrons-nous de sa toute-puissance, nous rappelons-nous que la loi morale exprime sa volonté et qu’il a attaché à l’accompl
chacune par les voies qui lui sont propres, je veux dire la grandeur morale de l’humanité253. Dix-septième leçon. Résumé d
tout reconnu et mis en lumière dans la métaphysique, l’esthétique, la morale , la théodicée. Pour nous la théodicée, la morale,
ue, l’esthétique, la morale, la théodicée. Pour nous la théodicée, la morale , l’esthétique, la métaphysique, reposent sur la p
avec nos sens, avec notre imagination, surtout avec notre cœur260. En morale , si nous avons mis Kant et le stoïcisme bien au-d
its de la raison ; il rétablit dans la science, dans l’art et dans la morale des principes fixes et invariables, et du sein de
arfaite, sans modèle dans la nature et seul modèle digne du génie. En morale , nous avons montré qu’il y a une distinction esse
ître la loi du devoir, qu’un être libre peut seul accomplir. De cette morale est sortie une politique généreuse, donnant au dr
n fait toute la force : les conditions de la science, de l’art, de la morale , sont dans l’expérience, et souvent même dans l’e
direct de l’art, c’est la beauté absolue ; le fondement direct de la morale et de la politique, c’est le bien, c’est le devoi
ns commun en faisant reposer sur le sentiment la science, l’art et la morale . Elle veut qu’on se fie à l’instinct du cœur, à c
que, et le pathétique est le cri de l’âme. Mais c’est surtout dans la morale qu’éclate la puissance du sentiment. Le sentiment
ec Rousseau contre Helvétius, avec l’auteur de Woldemar 270 contre la morale de l’égoïsme ou celle de l’école. Nous leur empru
n supprime donc le sentiment qui en émane, et la science, l’art et la morale manquent de fondements fermes et solides. La psyc
t de fondements fermes et solides. La psychologie, l’esthétique et la morale nous ont conduit à un ordre de recherches plus di
s et les accable de son infinitude. Dieu est le principe de la vérité morale comme de toutes les autres vérités. Tous nos devo
point satisfait, et la nature la plus intime des choses, leur nature morale , demeure violée, troublée, pervertie. Il faut don
i de toutes parts, de la métaphysique, de l’esthétique, surtout de la morale , nous nous élevons au même principe, centre commu
ntelligente, de la beauté à un être souverainement beau, et d’une loi morale composée à la fois de justice et de charité à un
toutes choses, la passion de l’honnête, Tardent désir de la grandeur morale de l’humanité. Oui, ne craignons pas de le répéte
vérité d’une admirable couleur, mais sans noblesse et sans expression morale . » Voulez-vous un exemple tout récent du peu de c
e de la peinture, L’expression, et nous entendons par là l’expression morale , y est portée au plus haut degré. Cette expressio
s sublimes du cœur, la magnanimité, l’héroïsme, en un mot la grandeur morale , il ne l’exprime point, parce qu’il ne la sent po
la couleur, mais qui lui voila toujours la beauté suprême, la beauté morale . Le Poussin appartient à un monde bien différent.
ne étude assidue et infatigable de la beauté, c’est surtout la beauté morale qui le frappe ; et quand il représente des scènes
objet principal. Ne nous lassons pas de le répéter : c’est la beauté morale qu’il recherche partout, dans la nature aussi bie
rce que ces sujets lui offrent des types incomparables de la grandeur morale où il se complaît, sans toutefois qu’on sente en
e lui suffit pas : il invente, il imagine, il a recours à l’allégorie morale et philosophique. C’est là peut-être qu’il est le
ie, Du Beau, leçon vi, et la IIIe partie, Du Bien, leçon xviii, De la morale du sentiment ; voyez aussi Études sur Pascal, pré
pour démontrer que la beauté sensible n’est que l’image de la beauté morale paraissent ou ne paraissent pas suffisantes, j’es
théorie du sentiment, Ire partie, leçon v, p. 107, etc. 183. Sur la morale de l’intérêt, voyez t. Ier de la Ire série, Premi
la Ire série, Premiers essais, cours de 1817, Du vrai principe de la morale , p. 279, surtout les leçons sur la doctrine d’Hel
dispose absolument. Félicitons-nous qu’elle ait placé notre destinée morale entre nos mains, en la faisant dépendre du bien e
cette vive lumière intérieure qui éclaire les objets de la perception morale , comme la lumière du jour éclaire les objets de l
série, t. Ier, Premiers essais, cours de 1817, Du vrai principe de la morale , p. 282, etc., et t. IV, Philosophie écossaise, l
lassons pas de citer M. Royer-Collard. Il a marqué les défauts de la morale du sentiment en une page vive et forte, à laquell
iblis point la part du sentiment ; cependant il n’est pas vrai que la morale soit toute dans le sentiment ; si on le soutient,
ent ; si on le soutient, on anéantit les distinctions morales… Que la morale soit toute dans le sentiment, rien n’est bien, ri
penchants, la vertu dans le plaisir, l’honnête dans l’utile. C’est la morale d’Épicure : Dii meliora piis ! » 197. On reconn
séquence ou rejeter le principe. » 200. Voyez plus bas la leçon xv, Morale privée et publique. 201. Platon, République, t. 
duction. 202. Voyez dans les Premiers essais, Du vrai principe de la morale , p. 284-287, une réfutation de ce système. 203.
t l’écrit auquel renvoie la note. 224. Premiers essais, Casuistique morale , p. 292. 225. Voyez la République, livre IV, t. 
, et sur cette erreur trop accréditée au xviiie  siècle de réduire la morale à nos devoirs envers les autres, voyez Ire série,
res, voyez Ire série, t. Ier, Premiers essais, Du vrai principe de la morale , p. 282 : « Les plus grandes, les plus difficiles
r le caractère général et essentiel. Là est le vice fondamental de la morale du xviiie  siècle. Cette morale est une réaction
iel. Là est le vice fondamental de la morale du xviiie  siècle. Cette morale est une réaction exagérée contre la morale un peu
e du xviiie  siècle. Cette morale est une réaction exagérée contre la morale un peu mystique de l’âge précédent qui, justement
elques semaines avant sa mort : « Je suis convaincu que le système de morale et de religion que Jésus-Christ nous a transmis e
26 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
t Pascal quitte de bonne heure la philosophie et les sciences pour la morale , et est conduit par la morale à la religion. — § 
la philosophie et les sciences pour la morale, et est conduit par la morale à la religion. — § III. En quoi l’éloquence de Pa
faut croire de son mépris pour la philosophie. De ses pensées sur la morale générale. — § V. Les Provinciales. Perfection de
t Pascal quitte de bonne heure la philosophie et les sciences pour la morale , et est conduit par la morale a la religion. P
la philosophie et les sciences pour la morale, et est conduit par la morale a la religion. Pascal, comme Descartes, commen
et sauf quelques retours passagers40, quitta-t-il la science pour la morale , et finit-il par s’abîmer dans la foi ? Serait-il
re, l’heure de la foi qui devait être pour lui l’heure du martyre, la morale chrétienne lui donnait déjà des scrupules là où l
einte. A défaut des exemples domestiques, le goût des spéculations de morale eût entretenu en lui la croyance du chrétien, tan
n lui la croyance du chrétien, tant il est impossible de s’occuper de morale sans rencontrer le christianisme, qui en est la s
xpliquée ? Quel mal a-t-elle laissé sans guérison ? C’est donc par la morale que Pascal fut ramené à la religion, comme à la s
sée au monde ancien, et qu’à deux âges différents du genre humain, la morale eût eu deux principes contradictoires. Mais à quo
’applique surtout aux pensées de Pascal sur la foi, et aux pensées de morale chrétienne qui ont pour objet d’y amener. C’est l
t l’homme de bien assez assuré de son innocence par les vérités de la morale commune, pour blâmer Pascal d’avoir cherché dans
ascal d’avoir cherché dans la foi une règle, auprès de laquelle cette morale n’est qu’une science de condescendance et de tran
cal, on lit ce passage significatif : « Il y a une nouvelle théologie morale d’Escobar, et de casuistes comme Mascarenhas, Bus
s physiques et de la science des nombres, il entreprend l’étude de la morale avec cette même intelligence aidée de sa sensibil
ainsi l’origine des Provinciales : « Ce fut M. Pascal qui attaqua la morale des jésuites en 1656, et voici comment il s’y eng
jour le trouvera cherchant encore. Arnauld lui donnait un problème de morale à résoudre, des intentions à découvrir derrière d
er : « Cela eut un succès que l’on a vu. » Au reste, en attaquant la morale des jésuites, Pascal accomplissait à son insu une
ahit sa société sans le savoir, qui professe honnêtement une méchante morale , sera toujours bien plus dans la nature que Gorgi
parti malhonnête. Que voulait l’auteur des Provinciales ? Attaquer la morale des jésuites, déshonorer la compagnie par ses pro
accrédité, est bon homme au fond, mais si plein de l’esprit et de la morale de sa compagnie, qu’il accepte la responsabilité
d’une scène de comédie. La candeur du père ajoute à l’énormité de la morale qu’il professe ; ses aveux chargent d’autant plus
a scène. Quelquefois l’interlocuteur feint de trouver qu’une si belle morale aurait dû penser à tout, et il lui fait un tort d
eur, énumère, avec l’orgueil de l’esprit de corps, les difficultés de morale résolues par la société ; et comme celui-ci n’en
moins. Pour peu qu’on le pousse, il va faire des ignominies de cette morale une affaire d’honneur ; et n’y a-t-il pas péril à
est, en effet, le prix que le christianisme a donné aux vérités de la morale , qu’il n’y a pas d’intérêt purement humain, fût-c
de Philippe, la touchait plus que Pascal défendant les vérités de la morale , l’honneur chrétien, la vie humaine, au prix où l
ie, l’union de la spéculation et de la pratique dans les choses de la morale , l’horreur de la calomnie, le respect de la vie h
y est question des remontrances que firent les curés de Paris sur la morale des jésuites. Cousin pense que Pascal pourrait bi
27 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VII. L’antinomie pédagogique » pp. 135-157
s cet auteur, élaborent et fixent notre législation intellectuelle et morale (jouant en cela le rôle des catégories a priori d
sociale de M. Durkheim n’est autre chose au fond que l’antique unité morale réclamée par les politiques autoritaires de tous
M. Bouglé est, tout comme M. Durkheim, un partisan décidé de l’unité morale . Étudiant le problème de l’éducation à propos de
l’avènement de l’humanité unifiée. La thèse des partisans de l’unité morale soulève une question de fait dont nous devons dir
evons dire un mot. Est-il historiquement exact qu’une véritable unité morale ait jamais été réalisée dans les sociétés du pass
les sociétés du passé ? Cela est douteux. D’après M. Fages62 l’unité morale est si peu une condition sine qua non de l’existe
en Âge, puis du xviie  siècle et montre que dans ces sociétés l’unité morale n’a jamais été véritablement réalisée. « Cette un
s l’unité morale n’a jamais été véritablement réalisée. « Cette unité morale dont on regrette tant la perte, dit-il, n’a jamai
ciété un peu complexe et évoluée, il ne peut pas plus y avoir d’unité morale véritable qu’il ne peut y avoir d’orthodoxie réel
sprits et des âmes. Mais il n’en reste pas moins vrai que cette unité morale est le desideratum de toute société constituée, d
écaillera, la foi s’effritera. Le jeune homme se rendra compte que la morale n’est pas la même ici et là ; à l’école et dans l
sonnel d’éducateurs vraiment exemplaires et possédant une supériorité morale éclatante et incontestée. Mais les vertus de l’éd
onnées sûres, précises, indiscutables qu’elle transmet à l’enfant. En morale cela se réduit à peu de chose : quelques précepte
pas maltraiter autrui. Quant aux points contestés ou flottants de la morale (droits de la femme, de l’enfant, conception de l
isme », Revue de métaphysique, septembre 1902. 62. C. Fages, « Unité morale , union des classes », Mouvement socialiste de jan
28 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »
§ III. De la forme que La Fontaine a donnée à la fable. — § IV. De la morale dans les Fables de La Fontaine. — § V. Il est le
description, la perfection de son goût, sa langue, le caractère de sa morale . § II. De la fable et de son attrait particuli
l’esprit, et un profit proportionné. Dans l’enfance, ce n’est pas la morale de la fable qui frappe, ni le rapport du précepte
, où le fabuliste était complice des réprimandes, et le docteur de la morale domestique. Mais si, dans cet orgueil de la vie,
pelle le commencement et nous en cache la fin. Tout nous y plaît : la morale qui se confond avec notre propre expérience, en s
dre : ce sont des hommes du temps sous des noms d’animaux. Quant à la morale de ces fables, elle n’est guère que locale, parce
eurs mœurs avec celles de l’homme, y sont touchées avec justesse : la morale sort naturellement du récit ; mais tout cela est
scène, sa physionomie et ses mouvements. La même brièveté donne à la morale l’air d’aphorismes tirés de quelque poète gnomiqu
de quelque poète gnomique et adaptés à un petit récit. La fable et la morale semblent n’être qu’un raisonnement, dont l’une fo
misses et l’autre la conclusion. Le sujet n’a pas été trouvé avant la morale  : le moraliste a commencé, le fabuliste a suivi.
fabuliste a suivi. J’aime mieux celui qui pense d’abord au récit ; la morale y est ce qu’elle peut. Aussi ne se plaît-on aux f
is analyser le genre, c’est le poète que je contemple. § IV. De la morale dans les Fables de La Fontaine. Voilà bien des
ien des causes de la popularité de La Fontaine. La plus intime est sa morale . La Fontaine a-t-il donc une morale ? Ne donnons-
a Fontaine. La plus intime est sa morale. La Fontaine a-t-il donc une morale  ? Ne donnons-nous pas ce nom à sa science profond
our condamner, les indulgents pour absoudre ? L’impartialité de cette morale lui ouvre toutes les consciences. Comme elle cons
a guerre ; mais comment supporter La Fontaine tueur de lapins ? Si sa morale nous plaît si fort, c’est qu’elle ne se croit pas
, mais sans subtiliser, sans faire d’effort pour se trouver : Quelle morale puis-je inférer de ce fait   ? Sans cela, toute f
. J’en crois voir quelques traits   ; mais leur ombre m’abuse70 . La morale qui décide, qui n’hésite pas, eût-elle raison, ri
-elle raison, risque parfois d’effaroucher. Mais où ne réussit pas la morale qui abdique ? Cependant le goût du bien domine da
pas la morale qui abdique ? Cependant le goût du bien domine dans la morale de La Fontaine. Il ne s’y trouve rien pour justif
pitié)…71 Tout ce qui d’ailleurs est bon à savoir et à pratiquer en morale domestique, l’indifférence pour les faux biens, l
dramatique ; Boileau s’y attachait aux traits satiriques, et, dans la morale , à la partie des défenses et des inhibitions plut
29 (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)
une étude littéraire et mon but la recherche du bien, mais une étude morale et la recherche du mal qui a été fait aux idées e
les livres d’imagination un certain nombre de maximes contraires à la morale , de thèses paradoxales, de théories dangereuses.
conquête assurée l’influence, le pouvoir, la fortune. Cette puissance morale qui leur était donnée et qu’ils pouvaient employe
la passion ; ils se prirent à discuter les thèses les plus graves de morale , mais ce fut pour substituer aux enseignements de
néralement, si déplorablement paradoxal, sophistique, hostile à toute morale publique et privée. C’est un des côtés par où ell
. de Balzac. M. de Balzac a eu de grandes qualités, et dans l’analyse morale notamment il a porté parfois beaucoup de finesse,
es mentales, à ses peintures vraiment belles et durables de la nature morale de l’homme. De tout temps, ç’a été le travers des
L’anarchie s’accroît dans le domaine de l’art comme dans celui de la morale . Tout est confondu ; il n’y a plus ni loi, ni tra
cours. Si peu que valût le livre, il m’a semblé que c’était ici œuvre morale plus qu’œuvre littéraire ; et par là du moins j’a
s nouvelles : tout au contraire ; c’est la vieille, c’est l’éternelle morale que j’atteste contre les sophistes modernes. Je d
res, le défaut essentiel de cet ouvrage. Parler toujours au nom de la morale , c’est courir le risque de devenir promptement en
é complètement ces écueils, quelques efforts que j’y aie faits. Si la morale est triste à la longue, j’ai tâché de dogmatiser
tains moments d’inquiétude, de mobilité aventureuse et de défaillance morale qui se rencontrent parfois dans la vie des nation
art, on ne l’avait point vue du moins se faire, dans le domaine de la morale , l’apôtre de doctrines corruptrices. Si des drame
s de toute nature ; mettre à nu, en un mot, la détestable philosophie morale qui a fait depuis trente ans le fond de cette lit
té, que des principes abstraits, des théories et des dissertations de morale  : il y a son esprit général et ses tendances secr
’a pas causé dans les sentiments moraux une certaine altération.   La morale peut être envisagée sous deux grandes divisions :
ration.   La morale peut être envisagée sous deux grandes divisions : morale privée et morale publique ; — la première compren
le peut être envisagée sous deux grandes divisions : morale privée et morale publique ; — la première comprenant les devoirs d
doctrines la littérature a enseignées touchant ces deux parties de la morale . Nous essaierons ensuite de montrer quelle influe
le influence ces doctrines ont eue sur les mœurs. Première partie. Morale de la littérature contemporaine Chapitre pre
partie. Morale de la littérature contemporaine Chapitre premier. Morale privée. — Doctrines philosophiques de la littérat
emporaine I. Idées religieuses Il n’y a de légitime et solide morale que celle qui s’appuie sur un fondement religieux
sanction. Elle descend du Ciel et y remonte. Pour juger un système de morale , il importe donc de savoir de quelle idée religie
ière, qui a pour culte le culte des sens, pour dogme la volupté, pour morale les raffinements de la sensualité la plus exquise
les plis de son manteau. II. Destinée humaine. — Suicide Quelle morale peut sortir des doctrines philosophiques et relig
e conseille ? Grandes questions qui se présentent au seuil même de la morale , et dont toute la morale dépend. On peut pressent
stions qui se présentent au seuil même de la morale, et dont toute la morale dépend. On peut pressentir dès à présent, jusqu’à
on a exprimé tout le jus de l’orange, jeter l’écorce, voilà toute la morale  : heureux celui qui pourra se faire une mort ento
, celle d’Épicure et celle de Zénon, si opposées d’ailleurs dans leur morale , s’accordaient-elles pour permettre et conseiller
sa vie, du moins sans remords d’y mettre un terme29. » Mais la portée morale du livre dépasse de beaucoup cette thèse ; car le
e, quel renversement d’idées ! quel outrage aux lois éternelles de la morale et aux choses les plus saintes33 ! La thèse que M
ne pas faire cesser le combat en la jetant à terre ? III. Liberté morale . — Fatalisme de la passion La liberté morale e
rre ? III. Liberté morale. — Fatalisme de la passion La liberté morale est la plus noble prérogative qui ait été donnée
ste la supériorité de sa nature.   Pour les matérialistes, la liberté morale n’existe pas : c’est un mot qui ne répond à rien.
ion de la volonté ; il n’y a pas matière à un acte moral ; la liberté morale n’a pas à se déployer. Il y a plus : dans ces lim
ai chez moi me brûler la cervelle44. » Enfin, au dénouement, voici la morale du livre. Julien se félicite, s’enorgueillit de s
frage de ses croyances religieuses, suprême témoignage de sa grandeur morale . Il n’en a rien été ; et on pourrait s’en étonner
et obligatoire, quel sens, quelle raison d’être peut avoir la liberté morale  ? Condamnée au scepticisme sur la question de la
ve de ses passions, de ses instincts, de son organisation physique et morale . Dans une page de Lélia que nous avons citée plus
trent au point d’arrivée ; et sur cette grande question de la liberté morale , comme tout à l’heure sur la question spéciale du
e doctrine ne détruit pas moins dans sa racine le dogme de la liberté morale  ? IV. Légitimité de la passion Si la passio
r58. » Voulez-vous savoir maintenant quelle est la sanction de cette morale  ? Lucrezia va vous le dire en deux mots : « Je n
mes59. » Ici, on le voit, la théorie se complète et s’achève. La loi morale était posée : s’abandonner à la passion, céder à
, et la sanction pénale de la loi. Qui pourrait s’y méprendre ? Cette morale de nos romanciers, n’est-ce pas trait pour trait
re ? Cette morale de nos romanciers, n’est-ce pas trait pour trait la morale sensualiste ; morale qui a joui en France, à la f
nos romanciers, n’est-ce pas trait pour trait la morale sensualiste ; morale qui a joui en France, à la fin du siècle dernier,
s prétentions religieuses, retombe jusque dans les bas-fonds de cette morale abjecte de l’égoïsme, où est venue expirer honteu
nes, à ces faiseurs d’utopies qu’on a appelés les Socialistes. Or, la morale que prêchaient ces réformateurs n’était rien, en
rale que prêchaient ces réformateurs n’était rien, en réalité, que la morale sensualiste ; la philosophie dont ils procédaient
le dotant d’une étincelle de sa divinité créatrice61. » Entre la loi morale de l’homme et sa fin, il y a une corrélation logi
leurs tendances s’accusent. C’est donc là, c’est sur le terrain de la morale particulière et usuelle que nous avons à chercher
: c’était l’ennemi commun ; c’était comme le symbole vivant de la loi morale , et en même temps l’arche sainte qui gardait le d
’acceptent comme un fait, mais ils lui dénient au fond toute autorité morale  ; ils ne lui reconnaissent de légitimité que cell
ilège dont il semblait convenu de ne se point mettre en peine pour la morale publique. Nous sommes ainsi faits en France : nou
il y va de l’intérêt de l’art de lui laisser toute licence, et que la morale n’en peut souffrir la plus légère atteinte. Ce ge
t pour ses théories du matérialisme physiologique de Cabanis, pour sa morale des doctrines utilitaires de Bentham ; où l’auteu
pratique, la même absence de tout sentiment élevé et de toute pensée morale  ; ajoutez-y seulement chez M. de Balzac un peu pl
es pédantesques et cyniques, mais à l’état de maximes pratiques et de morale usuelle70. Ouvrez par exemple un petit roman inti
ère donner à sa fille qu’elle marie des conseils empreints de la même morale , vous trouverez dans le dénouement la confirmatio
ous venons de citer, à quelque école qu’ils appartiennent, la liberté morale n’est qu’un mot. Comment donc parler de devoir, d
e suis maintenant une chose 88. » Et, comme pour tirer la conclusion morale qui sort de ces prémisses, l’auteur met dans la b
e on a faim ; satisfaire sa faim, céder à son amour, c’est tout un en morale  : l’un est aussi naturel, aussi nécessaire, aussi
ns ses théories, et l’impudente assurance avec laquelle il formule sa morale nouvelle. On eût pu croire que, le pacte conjugal
aradoxes entassés, malgré tant d’outrages prodigués de nos jours à la morale et à la raison, nous ne croyons pas que jamais le
de l’adultère, tous n’ont pas porté jusqu’à ce point le mépris de la morale . Souvent la doctrine, bien qu’analogue au fond, p
trueux dans ce sens-là104… » « Nous ne reconnaissons pas une pareille morale (la résignation dans le mariage) ; nous n’accepto
pper ouvertement, sans réticences et, sans formules métaphysiques, la morale de l’amour libre et vertueux. Voici comment l’exp
si, du milieu de ces mystiques débauches d’esprit, on dégage la thèse morale , elle se réduit à ceci : l’amour est la même chos
arion Delorme qu’appartient l’honneur d’avoir introduit cette théorie morale dans notre littérature : son vers célèbre en est
a repris et développé dans Angelo, où il le revêt de tant de grandeur morale , de noblesse, d’héroïsme, que tous les autres car
même titre (La Dame aux camélias), ont donné récemment à cette thèse morale un éclat nouveau de popularité, ou pour mieux dir
ans l’amour sincère et profond un principe d’élévation, une puissance morale qui arrache l’âme aux grossières sensualités, à l
Non, sophistes qui voulez faire l’Évangile complice de votre commode morale  ; non, Jésus ne tire pas, comme vous le dites, de
toujours de l’amour ; l’autre seul est de la vertu. Chapitre II. Morale privée (suite). — Esprit général de la littératur
enivre sans défiance. On ne persuade pas facilement aux hommes que la morale est un mot, la liberté une chimère, le devoir un
éâtre ne dogmatise guère : sa philosophie est toute de sentiment ; sa morale est toute en action. Il agit plus sur la foule pa
française dans une voie qui n’a pas été moins funeste à l’art qu’à la morale . Après s’être essayée dans les libres fantaisies
y a là bien autre chose qu’une bizarrerie ; il y a une impossibilité morale . À une certaine profondeur dans le mal on ne trou
trer comment une seule vertu relève la bassesse ou purifie le crime ? Morale facile, peut-on répondre d’abord. « La leçon qui
qui lui inspire un scrupule et une surveillance perpétuelle La leçon morale qui sort de nos drames modernes, c’est qu’il ne f
te au front, grâce à cette affection étrange, le sceau de la grandeur morale . « Oh ! que vous devez être grand, s’écrie la vra
en elle les sentiments mauvais, quand il expose à ses yeux la laideur morale et s’efforce d’ennoblir le mal. « Comme on se gât
oétique, où l’idée du crime se trouvait associée à l’idée de grandeur morale et de supériorité intellectuelle. Notre littératu
la force. De la vérité humaine, de la beauté poétique, de l’élévation morale , il s’en soucie peu pour ses héros : il lui suffi
déployé cette force à outrance, au mépris de toute raison et de toute morale , dans les libertins et les roués, dans les calcul
tre. Il fallut en venir bientôt à chercher le comique dans la laideur morale , dans la difformité de l’âme ; ce filon-là était
nier, on a vu des écrivains prostituer leur talent à des œuvres où la morale et la religion étaient raillées, où le vice était
révolutions que tous deux ont aidé à faire éclater. Chapitre III. Morale publique. — Théories sociales de la littérature c
ui précède. Scepticisme religieux ou matérialisme, négation de la loi morale et de la liberté humaine ; justification, c’est t
tions humaines et en même temps la consécration publique de cette loi morale qui parle à toutes les consciences ? L’ordre soci
iences ? L’ordre social ne subsiste que par sa conformité avec la loi morale  ; et il est d’autant plus parfait qu’il se rappro
décrets la sanction de la force qui est en ses mains. Attaquer la loi morale , c’est donc attaquer la société. Qui a nié l’une,
istible entraînait donc la littérature à porter dans le domaine de la morale publique, la même subversion qu’elle avait commen
publique, la même subversion qu’elle avait commencé de porter dans la morale privée. Si on tient compte en outre de l’influenc
ce physique a succédé la puissance morale166. » L’homme n’a de force morale et de véritable grandeur, il n’est vraiment redev
Moor et Manfred rendent encore implicitement hommage à ces lois de la morale éternelle que Dieu a gravées dans le cœur humain 
sociale ; il s’incline et force les autres à s’incliner devant la loi morale . Or, écoutons maintenant nos modernes ennemis de
ker dit, parlant de Chatterton : « Il est atteint d’une maladie toute morale , presque incurable, et quelquefois contagieuse ;
aisance, et, on peut le dire, avec lesquelles il a le plus ébranlé la morale publique. « N’avais-je pas sujet, dit Trenmor, de
. Ce que nous lui reprochons, c’est d’abord de faire bon marché de la morale et de la liberté humaine, en montrant la misère c
’un état de choses où la souffrance physique conduit à la dégradation morale  ; si bien que c’est la société elle-même qui, dan
aisons nous nous garderons d’y toucher. Nous ne faisons ici que de la morale . C’est seulement au point de vue de la morale, et
e faisons ici que de la morale. C’est seulement au point de vue de la morale , et en tant qu’elles peuvent altérer ses principe
’individu de toute culpabilité, et dès lors l’affranchit de toute loi morale , le dispense de tout effort, et le livre, sans au
t pour rendre cette conclusion plus saisissante, l’auteur, mettant sa morale en action, introduit dans son roman un père qui,
« La société doit assurer à tous ses membres l’éducation physique et morale  ; les moyens et les instruments du travail ; un s
r à recommencer chaque jour le travail de la veille. Chapitre IV. Morale publique (suite). — Appel aux passions I. Le
social. Pour compléter le tableau des atteintes portées par elle à la morale publique, il nous reste, après avoir exposé ses d
n courtisan, d’un roi ; voilà le comble de l’art et le triomphe de la morale . Bientôt le même paradoxe envahit le roman. Un de
eux ou infirme, et le pousse au désespoir et au suicide. Telle est la morale de l’histoire du père Arsène, un vieil ouvrier qu
’art n’est pas moins sacrifié que la vérité, et le sens commun que la morale  ; et où se trouvent rassemblés, entassés tout ce
aristocratie et de la bourgeoisie opulente, pour leur enseigner cette morale que richesse et vertu sont choses incompatibles.
on rival sur le corps de sa maîtresse empoisonnée. Quelle est donc la morale qui sort de telles fictions ? N’est-ce point dire
prison… Être et paraître, voilà272 ! » Quel style, et surtout quelle morale  ! Il est clair que c’est pour échapper à la censu
uce Elena, avortent misérablement dans l’impuissance : si bien que la morale du drame est que la science ne peut rien, que la
nt le trouble profond qui s’est produit dans les conditions de sa vie morale . Demandez-vous qui l’a faite ce qu’elle est, c’es
, conquis que le désespoir, embrassé que la mort.   C’est de l’atonie morale en effet qu’est né le dégoût de la vie. « Qui est
les un lien étroit, indissoluble. Tant vaut la religion, tant vaut la morale  : c’est un axiome qui peut souffrir parfois pour
bres, les meilleurs de ceux en qui le doute a peu à peu éteint la vie morale . On le sait assez : de toutes les maladies morale
la passion. — Sensualisme pratique Ce qui caractérise la doctrine morale prêchée par notre littérature, ce n’est ni la nég
formateurs modernes. Voici quel est le principe caractéristique de sa morale , et où l’on peut dire que gît son originalité. Il
communique à toutes les puissances de notre être. Loi, devoir, règle morale , convenances sociales, toutes choses, selon elle,
osent se produire ; c’est surtout un symptôme affligeant de déchéance morale , quand elles ont eu cours dans une société. On pe
us en avons rapporté plus haut d’assez nombreux témoignages287. Cette morale , elle a été mise en action sous nos yeux par tous
t inouï jusqu’alors, un modèle de dévouement, de vertu et de grandeur morale . Qui s’étonnera, devant cet oubli public de toute
mes démoralisés aux spectacles ignobles du vice et du crime. La fibre morale s’est aussi endurcie en nous. Nous avons perdu ce
tient tant de place dans la vie de l’homme, et qui, alors même que la morale ne l’absout pas, se fait tant pardonner à force d
devoir. Jamais plus qu’en ce temps-ci le roman n’a menti à la vérité morale , défiguré la nature humaine et calomnié la vie. A
erreur indifférente. Tout est grave, tout a une portée redoutable. La morale domestique est une glace qu’un souffle ternit, et
y a encore des privilèges, l’insolence du vice et le dédain de toute morale . Chez elles, comme chez les autres, règnent, je n
t aussi. Que peut être l’éducation des enfants, j’entends l’éducation morale , celle qui se donne dans la famille, cette forte
la littérature contemporaine sur les mœurs publiques I. Anarchie morale C’est un fait nouveau et considérable dans l’h
a religion, et discuté à grand bruit des thèses de métaphysique et de morale . Mais il était réservé à notre siècle de les voir
l’orgueil de la raison individuelle, elle a surtout accru l’anarchie morale dont nous souffrons. L’anarchie des idées, des cr
vices de ses membres. Qu’une telle doctrine soit destructive de toute morale , cela est trop évident. Qu’elle crée par là-même
abilité de l’homme ont disparu sa liberté, sa spontanéité, sa dignité morale  ? Ne voyez-vous pas qu’en le déchargeant de l’imp
les enfants comme les Américains du nord ! Eux, en effet, ils ont une morale tout autre, qui est justement le contre-pied de c
i enivrent les cerveaux, ce n’eût pas été trop d’une forte discipline morale et religieuse. Qu’a-t-on mis à la place ? D’une p
de jouir de tout sans avoir mérité rien ; voilà le double effet de la morale sociale qui nous a été enseignée. Voilà comment u
nfin, l’ingénieux auteur de Jérôme Paturot qui, dans le domaine de la morale sociale, a combattu avec autant d’esprit que de c
usses et les utopies du jour. Au théâtre, l’art véritable et la saine morale ont trouvé aussi quelques écrivains qui les ont,
rille encore dans les années qui suivent la révolution de 1830. Si la morale de M. Scribe n’est pas sévère, il serait trop rig
lus difficile à guérir. La raison en est simple. Dans le cercle de la morale privée, la pression des mœurs, l’autorité de la l
urs, l’analyse délicate des sentiments s’allie à une grande honnêteté morale et à une vraie chaleur d’âme313. On était blasé s
iques qui se recommandent chaque année par le talent et l’inspiration morale , on ne saurait nier qu’un mouvement, sensible de
e une loi supérieure et qu’on ne viole point en vain, c’est la vérité morale  : peignez les hommes, peignez les passions sous d
s seulement offensé la poétique des grands maîtres, il a insulté à la morale éternelle. En mettant l’art au service de la pass
ce qui fait par-dessus tout vivre les œuvres humaines, l’inspiration morale . On ne saurait dire du roman moderne ce que nous
demande à cette littérature son amusement et souvent sa seule culture morale , le roman ne peut-il pas servir, s’il le veut, à
us ne demandons point au drame et au roman de se faire précepteurs de morale . La leçon de vertu ni le sermon ne sont dans les
eureux un amour combattu. L’odieux n’est plus le même, et pourtant la morale n’a-t-elle pas le droit de se plaindre ? Pourquoi
es ordres du Préfet, un travail qu’on pourrait appeler de statistique morale , qui avait pour but de signaler, en quelque sorte
30 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IV. De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la religion et des mariages » pp. 168-173
Chapitre IV. De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qu
i enseigne les méthodes de raisonnement, par le secours desquelles la morale purifie le cœur de l’homme. De même la métaphysiq
vrai dans la forme. De cette logique conforme à leur nature sortit la morale poétique, qui d’abord les rendit pieux. La piété
et justifiaient leurs meurtres par cette religion sanguinaire. Cette morale des nations superstitieuses et farouches du pagan
és du monde ; l’athéisme n’a rien fondé. Nous venons de traiter de la morale du premier âge, ou morale divine ; nous traiteron
’a rien fondé. Nous venons de traiter de la morale du premier âge, ou morale divine ; nous traiterons plus tard de la morale h
le du premier âge, ou morale divine ; nous traiterons plus tard de la morale héroïque. 65. On s’étonnera peu de ce dernier é
31 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre premier. »
la fin, vous êtes le phénix, etc. V. 14. Il est plaisant de mettre la morale dans la bouche de celui qui profite de la sottise
s’y trouve. Plusieurs gens de goût blâment La Fontaine d’avoir mis la morale , ou à la fin, ou au commencement de chaque fable 
commencement de chaque fable ; chaque fable, disent-ils, contient sa morale dans elle-même : sévérité qui nous aurait fait pe
ne manque pas, du moins autant qu’il le peut, l’occasion de mettre la morale de son Apologue dans la bouche d’un de ses acteur
able ; c’est une petite histoire allégorique qui conduit à une vérité morale . Toute fable suppose une action. Fable XIII.
a ses jours par ses conquêtes. Fable XIV. Encore de la mauvaise morale  : on peut trop louer sa maîtresse, et tout éloge
récit allégorique ; mais il est si joli et rend si sensible la vérité morale dont il s’agit, qu’il ne faut pas se rendre diffi
ire sentir les beautés. L’auteur entre en matière sans prologue, sans morale . Chaque mot que dit le chêne fait sentir au rosea
muse pas plus à moraliser à la fin de sa fable qu’au commencement. La morale est toute entière dans le récit du fait. Cet Apol
32 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94
 ; il n’en est point aux découvertes de la pensée. Or, dans la nature morale , dès qu’il existe un terme, la route qui y condui
marque les rapides progrès de l’art dramatique, de l’éloquence, de la morale et les commencements de la philosophie : du temps
a plupart des peuples libres ne se sont occupés que de conserver leur morale et leur liberté, tandis que les rois et les chefs
rce qu’elle est nécessaire à celui que je traite, c’est que la nature morale acquiert promptement ce qu’il faut à son développ
ques à l’esprit épouvanté. Le merveilleux se mêlait ainsi à la nature morale comme à la nature physique. La philosophie, c’est
à la force du corps ; la valeur se composait beaucoup moins de vertu morale que de puissance physique ; la délicatesse du poi
térieurs ; mais ils ne dessinaient jamais des caractères où la beauté morale fût conservée sans tache jusqu’à la fin du poème
ages que les Grecs ; mais il leur manquait ce qu’une philosophie plus morale , une sensibilité plus profonde, peuvent ajouter à
phocle, Euripide, introduisirent successivement et progressivement la morale dans la poésie dramatique. Socrate et Platon s’oc
chefs-d’œuvre de la poésie, Pindare a composé ses odes, les idées de morale étaient très incertaines. Elles autorisaient la v
ce sensitive laissait seule des traces profondes. L’incertitude de la morale , dans ces temps reculés, n’est point une preuve d
jeté par les dieux, un genre de délire, qui ne suppose aucune qualité morale dans l’objet aimé. Ce que les Grecs entendaient p
ature, à l’époque où les femmes ont commencé à faire partie de la vie morale de l’homme. Après avoir essayé de montrer quelles
33 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »
ulier de la parole intérieure dramatique. VI. La parole intérieure morale Mais il est une troisième variété qui mérite u
rite une place à part dans notre analyse : c’est la parole intérieure morale . Celle-ci n’occupe jamais l’âme aussi longtemps q
nstance favorable pour que son expression paraisse extérieure. La loi morale a encore ceci de particulier qu’elle parle plus v
d’imagination accompagne les jugements de la raison pratique : la loi morale nous parle comme un père à ses enfants ou comme u
nt deux illustres exemples de la divinisation de la parole intérieure morale en même temps que de son attribution à une person
morbide, c’est quand elle n’est autre chose que la parole intérieure morale devenue assez vive pour provoquer impérieusement
e du but spécial qu’il lui a été ordonné de poursuivre, une direction morale complète, qui semble ne l’abandonner jamais. Mais
, et des faits à venir doivent un jour le sanctionner ; la révélation morale doit donc s’entourer et se compléter par une révé
ifestation originale et particulièrement vive de la parole intérieure morale , ou, tout au moins, un phénomène analogue. La plu
t de la voix de la conscience, tel est même le principal aspect de la morale rationnelle ; la satisfaction légitime est un sen
eil » en parlant de ses voix. Sa nature intellectuelle et, par suite, morale , était, par elle-même, droite et active ; un veto
i assurer la parfaite sagesse et constituait à lui seul une direction morale complète ; Socrate n’avait besoin ni de préceptes
ords ni mérité jamais les reproches du dieu212. Enfin la satisfaction morale répandue sur toute sa vie n’a jamais pris la form
nous pouvons dire qu’Homère a décrit à sa façon la parole intérieure morale  ; comme Socrate, comme Jeanne d’Arc, il l’a divin
Jeanne d’Arc, il l’a divinisée ; mais elle n’exprime chez lui que la morale grossière des temps primitifs ; ce n’est pas même
i que la morale grossière des temps primitifs ; ce n’est pas même une morale , si l’on veut ; c’est du moins la raison pratique
rifié des passions humaines. Aujourd’hui encore, la parole intérieure morale , avec sa soudaineté, sa concision, son silence su
la vie ne présente guère que des cas de conscience ; rarement la loi morale prononce de ces brèves sentences dont l’évidence
mière douce et constante d’un soleil surnaturel. La parole intérieure morale , telle que nous l’avons décrite, est un reste de
l’éloquence contemporaine ? Quoi qu’il en soit, la parole intérieure morale est incontestablement le type primitif et la prem
ns de leurs dénouements ; les Lois, dont l’éloquence triomphera de la morale trop facile de Criton, ne sont, il le fait claire
sur les objections que tu voudrais m’opposer. » La parole intérieure morale , avec son apparente extériorité, est un fait psyc
urs sa forme extérieure. La prosopopée est donc une parole intérieure morale fictive, à laquelle, par une nouvelle fiction, l’
le dernier seulement, elle exprime ou elle imite la parole intérieure morale , au sens propre et philosophique du mot. XI. T
ies que celle que nous signalons ici. La parole intérieure vive, soit morale , soit imaginative, soit passionnée, est incontest
’une simple allusion à la parole intérieure passionnée, dramatique ou morale  ; souvent même, il est employé sans allusion comm
ité qu’à un interlocuteur ; ici, nous retrouvons la parole intérieure morale  ; les reproches, les conseils, les résolutions so
impersonnelle. On peut signaler les rapports de la parole intérieure morale avec les deux autres variétés vives en disant que
e morale avec les deux autres variétés vives en disant que la passion morale implique l’imagination plus ou moins nette d’un c
Augustin. Cette prescription a bien l’allure de la parole intérieure morale  ; mais il semble résulter du texte même des Confe
récit). Egger ne veut pas citer cette parole comme parole intérieure morale à proprement parler, parce qu’elle surgit dans un
n’aurait aucun rapport avec ce que nous appelons la parole intérieure morale , car le demonium et, en général, les dieux auraie
te et M. Fouillée sont d’accord (sauf des nuances) pour considérer la morale de Socrate comme essentiellement eudémonique (voi
ine déterministe et eudémonique, la prescience est le fondement de la morale . 214. Voir le dernier chapitre des Mémorables et
ux futiles » de la poésie lyrique pour se tourner vers la philosophie morale ).] 216. . Stuart Mill et Bain [Logique de Bain,
Voir l’intérêt plus général de cette analyse de la parole intérieure morale pour le jeu sur les pronoms, le dédoublement du s
34 (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101
i ; il y a l’amour ; il y a l’art ; il y a la philosophie ; il y a la morale  ; il y a la science. Et sans doute il y en aurait
 sciences » mathématiques que les « sciences » naturelles. Et dans la morale je distinguerais peut-être une civique qui aurait
avait là matière, objet à une très grande logique, à une très grande morale , à une très grande métaphysique. La liberté, dont
tre ou cinq phrases sont précisément des préceptes pour ainsi dire de morale mentale, quelques principes antérieurs d’hygiène
e marche à la française. « Ma seconde maxime, (c’est une maxime de sa morale , mais ce que je prétends, c’est que sa méthode au
a morale, mais ce que je prétends, c’est que sa méthode aussi est une morale , une morale de pensée ou une morale pour penser ;
is ce que je prétends, c’est que sa méthode aussi est une morale, une morale de pensée ou une morale pour penser ; ou si l’on
’est que sa méthode aussi est une morale, une morale de pensée ou une morale pour penser ; ou si l’on veut tout est morale che
morale de pensée ou une morale pour penser ; ou si l’on veut tout est morale chez lui. Parce que tout y est conduite et volont
le chez lui. Parce que tout y est conduite et volonté de conduite. Sa morale provisoire est une morale provisoire pour la cond
t y est conduite et volonté de conduite. Sa morale provisoire est une morale provisoire pour la conduite de la conduite (ordin
e la conduite (ordinaire, personnelle et sociale). Sa méthode est une morale instauratoire pour la conduite de la pensée. Mais
e, la résolution qui vainc. Sa résolution n’est pas moins mentale que morale . Elle n’est pas moins de conduite mentale que de
que morale. Elle n’est pas moins de conduite mentale que de conduite morale . Elle ne joue pas moins dans l’un que dans l’autr
te morale. Elle ne joue pas moins dans l’un que dans l’autre. Dans la morale elle est censément provisoire. Dans le mental ell
e milieu d’une forêt. Ce que je dis, c’est que justement parce que sa morale était provisoire, justement parce qu’elle n’entra
s scientifique, qu’une méthode scientifique souple. Et surtout qu’une morale raide soit plus une morale, et plus de la morale,
ode scientifique souple. Et surtout qu’une morale raide soit plus une morale , et plus de la morale, qu’une morale souple. C’es
e. Et surtout qu’une morale raide soit plus une morale, et plus de la morale , qu’une morale souple. C’est comme si on disait q
u’une morale raide soit plus une morale, et plus de la morale, qu’une morale souple. C’est comme si on disait que les mathémat
ne méthode raide peut laisser échapper des replis de l’ignorance. Une morale raide peut laisser échapper des replis du péché,
Une morale raide peut laisser échapper des replis du péché, dont une morale souple au contraire épousera, dénoncera, poursuiv
tés d’échappements. C’est une logique souple, une méthode souple, une morale souple qui poursuit, qui atteint, qui dessine les
, qui dessine les sinuosités des fautes et des déficiences. C’est une morale souple qui épuise les sinuosités des défaillances
ale souple qui épuise les sinuosités des défaillances. C’est dans une morale souple que tout apparaît, que tout se dénonce, qu
35 (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »
est aussi difficile de circonscrire dans un corps vivant une émotion morale , esthétique ou autre, que d’y circonscrire de la
ronomiques : la sociologie, dans laquelle rentre une bonne part de la morale et de l’esthétique, deviendra une astronomie plus
u’on appelle libre arbitre, semblait d’abord n’avoir qu’une influence morale dépressive, paraît aujourd’hui donner naissance à
a vie individuelle et la vie collective tendent à se foudre. Comme la morale , l’art a pour dernier résultat d’enlever l’indivi
ication de l’univers et dont il attend fine coopération matérielle ou morale , voilà ce qui, selon nous, fait l’unité de toutes
religion enveloppe une cosmologie embryonnaire, en même temps qu’une morale plus ou moins pure, et, enfin, elle est essentiel
re en lumière ce côté sociologique de l’art, qui en fait l’importance morale en même temps qu’il lui donne sa vraie valeur est
36 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Nicole, Bourdaloue, Fénelon »
Nicole, Bourdaloue, Fénelon24 Les Petits traités de morale 25 de Nicole, que Sylvestre de Sacy a fait précéd
agnifique table de matières qu’on ait jamais tracée pour un traité de morale qu’il n’écrivit pas, mais dont il parla peut-être
a plus qu’une maigreur sans imposante. En face du grand ouvrier de la morale de Jésus-Christ, de ce sombre fouilleur du cœur h
e sombre fouilleur du cœur humain, Nicole, avec ses petits traités de morale , ne fait plus l’effet que d’un de ces patients to
d, poli, pesant, et cela rendait un bruit sec ! Les petits traités de morale publiés aujourd’hui sont intitulés : De la faible
celle que nous venons d’éprouver en relisant ces petits traités d’une morale sans profondeur, sans tendresse et sans bonhomie.
e plus ce serpent auquel l’a comparé Joubert. 24. Petits traités de morale  ; Lettres spirituelles (Pays, 12 février 1857).
37 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »
nature ni marqué plus nettement le but de ses écrits. C’est là cette morale pratique dont nous fournissons la matière, et qui
la vanité de nos remèdes ; il avait frappé de discrédit jusqu’à notre morale , vraie en deçà des Pyrénées, disait-il, fausse au
ous rendre meilleurs dans notre imperfection, et il nous aide par une morale appropriée à nos forces. Aussi La Bruyère est-il
rces. Aussi La Bruyère est-il le plus populaire de nos moralistes. La morale de La Bruyère, c’est celle de Montaigne, de Moliè
mper personne sur le caractère plus philosophique que religieux de sa morale . Cette morale, que l’esprit chrétien a d’ailleurs
sur le caractère plus philosophique que religieux de sa morale. Cette morale , que l’esprit chrétien a d’ailleurs élevée et épu
ut pas accommoder. Nous irons chercher dans les ouvrages de Nicole la morale purement chrétienne. Là, tous les préceptes sont
cement à la foi. Pour la peine, elle n’est plus bornée, comme dans la morale philosophique, à la vie présente ; mais, en revan
ns la morale philosophique, à la vie présente ; mais, en revanche, la morale chrétienne nous parle d’un pardon plus vaste que
en effet, qu’il faut faire honneur d’avoir su le premier présenter la morale sous la forme d’un genre ou d’un art. La Bruyère
qu’à se rendre compte à eux-mêmes, celui-ci de ses souvenirs et de la morale qu’il en voulait tirer, celui-là de ses motifs d’
lement fait dût rendre plus sensible, en la personnifiant, une vérité morale que la forme abstraite eût dérobée au lecteur, so
e encore pour l’esprit, dans la manière dont La Bruyère administre la morale . Philosophe, écrivain satirique, moraliste chréti
t non la complaisance d’un esprit chagrin pour sa mauvaise humeur. La morale de La Bruyère blâme, mais elle ne flétrit pas ; e
e Timon, ni de soi-même jusqu’à vouloir entrer dans un couvent. Cette morale prend toutes les formes : elle analyse, elle décr
n. Dans le même temps que La Bruyère, par sa manière d’administrer la morale , nous met le plus à l’aise avec nous-mêmes, par s
divisions ou têtes de chapitres, qui comprennent à peu près toute la morale pratique dans une société monarchique et chrétien
38 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »
un esprit très grave, d’une gravité de prêtre, très préoccupé de vie morale , sérieux au point de tout prendre au tragique. So
lan inexorable et l’esprit français ressemble chez lui à une personne morale qui se développerait, puis déclinerait à travers
pour M. Bourget, l’histoire de sa propre formation intellectuelle et morale . C’est comme qui dirait de la critique égotiste.
e par là même un fragment considérable — et définitif — de l’histoire morale de notre époque. III Un des moyens de conna
s les plus riches et les plus distinguées de la culture littéraire et morale de la seconde moitié du siècle. Ce qu’il y a d’ab
(chose un peu inattendue), la préoccupation tragique des questions de morale dans les drames de l’amour. De Flaubert, des Gonc
e. Du moins, c’est un psychologue très tourmenté par les questions de morale , très ému, très anxieux, parfois effrayé. Il s’in
r et de son être, c’est, je pense, un très douloureux souci de la vie morale , l’impossibilité de s’en tenir aux plaisirs de la
les sentiments que doit éprouver telle personne dans telle situation morale . Cela prend à certains moments, et en dehors de l
lui-même son dernier roman, André Cornélis, une « planche d’anatomie morale  », et il n’a que trop raison. La situation de cet
que nous avons déjà trouvé au fond de ses Essais : le souci de la vie morale . Ses romans (André Cornélis excepté) sont des dra
est un « crime » qu’aux yeux d’un homme qui croit à la responsabilité morale et au prix des âmes. Armand de Querne, le cœur de
pas ? Mais cette anxiété, c’est déjà le commencement de la rédemption morale , c’est le signe que toute vertu n’est pas morte e
’éveiller en lui le chrétien, et que la question de la responsabilité morale et toutes les autres du même ordre se posent de n
me analysés dans les Essais et qui résume en lui toute la distinction morale et intellectuelle où s’est élevé l’effort des deu
ère d’esprit scientifique, de sensualité fine et triste, d’inquiétude morale , de compassion tendre, de religiosité renaissante
39 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »
es, merveilleux simplement surnaturel, merveilleux macabre, contes de morale théorique et de morale pratique. — Fables. Légend
ent surnaturel, merveilleux macabre, contes de morale théorique et de morale pratique. — Fables. Légende burlesque de l’hyène
du Renard. V. Conclusion. — Le noir d’après ses contes et fables. Sa morale idéale. Sa morale pratique. Quels modèles il se p
clusion. — Le noir d’après ses contes et fables. Sa morale idéale. Sa morale pratique. Quels modèles il se propose et quels ex
d’intentions didactiques. D. Contes à intentions didactiques, tant de morale pure que de morale pratique. E. Fables. Geste bur
iques. D. Contes à intentions didactiques, tant de morale pure que de morale pratique. E. Fables. Geste burlesque du lièvre et
e — Les deux intimes. D. Contes à intentions didactiques, tant de morale pure que de morale pratique. Ces contes, que l
s. D. Contes à intentions didactiques, tant de morale pure que de morale pratique. Ces contes, que l’on pourrait appele
alement d’un prosélytisme moral — sont de deux sortes : les contes de morale idéale (religieuse et musulmane le plus souvent)
ale (religieuse et musulmane le plus souvent) ou théorique et ceux de morale pratique ou réelle. Ces derniers contes ont un gr
ncient que par la nature humaine de leurs personnages. 1° Contes de morale théorique. J’ai dit que les contes de morale t
nages. 1° Contes de morale théorique. J’ai dit que les contes de morale théorique présentent le plus souvent un caractère
ngortann — L’enterré-vif — Le melon révélateur, etc). 2° Contes de morale pratique. Cette catégorie peut, au point de vu
rrait ranger les fables dans la 2e classe de la catégorie précédente ( morale pratique) si elles ne présentaient ce caractère s
lement et ingénuement amoral. Il n’a pas, comme nous, cet atavisme de morale religieuse dont l’influence persiste même chez le
également les animaux gardiens du dounnou ou l’hyène vengeresse de la morale outragée dans « Le châtiment de la diâto ». 27.
40 (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)
forme de leurs écrits, professent sur les problèmes essentiels de la morale . J’ai cru devoir admettre dans cette galerie deux
ier les idées morales. La plupart d’entre eux, en effet, n’ont pas de Morale , dans le sens systématique du mot : ils n’ont que
directe, ceux qui s’étaient spécialement intéressés aux questions de morale . Puis, ce choix fait — il est discutable, sans do
abord, qui s’est vigoureusement cramponné aux appuis incertains de la morale indépendante ; puis M. Brunetière, et avec lui le
ivains dont j’ai parlé. Cherchant à les étudier au point de vue de la morale , et de la morale courante, qui accepte les mots a
parlé. Cherchant à les étudier au point de vue de la morale, et de la morale courante, qui accepte les mots absolus avec le se
dit-il, n’est pas le bonheur ; c’est la perfection intellectuelle et morale . Il s’agit bien de se reposer, grand Dieu ! quand
de scepticisme, et qu’il faudrait appeler niaiserie et nullité ». La morale a donc pour lui une valeur intrinsèque : elle cor
ondateurs ». Élever le peuple : voilà, pour lui, le but suprême de la morale et de la politique ; et il paraphrase le mot célè
, comme les dogmes du christianisme. La pratique du bien en serait la morale . Mais il est évident que, là, les difficultés von
aurait atteindre. Et s’il n’y avait pas autre chose dans M. Renan, sa morale serait tout simplement une critique de plus de la
M. Renan, sa morale serait tout simplement une critique de plus de la morale courante, une nouvelle démonstration de cette vie
n s’est rendu compte de ce qu’est le devoir, on arrive à croire qu’en morale l’effort vaut mieux que le résultat. Le résultat
ues idées que nous avons dégagées de son œuvre, comme les bases d’une morale peu rigoureuse sans doute, mais très élevée, très
ste, comme la théologie particulière à laquelle elle est liée ? Cette morale , si elle arrivait à se préciser davantage, à pren
nt pas Dieu, puisque Dieu n’existe que dans l’esprit des sages. Cette morale tout aristocratique et tout idéale a donné à M. R
’est-à-dire « celle qui résulte du simple fait d’une haute conscience morale placée en face de l’univers ». Tels qu’ils nous s
ine et s’explique presque toujours par quelque difformité physique ou morale , par une de ces maladies qui, en vous privant de
nt variées, la même idée, laquelle est elle-même l’axe de la doctrine morale de Schopenhauer, à savoir que la souffrance est l
les plus affreuses et les plus variées : laideur physique, expression morale de passions basses et d’ambition méprisable, symp
ages il a tenté, non sans bonheur, de concilier le pessimisme avec la morale pratique ; et, comme une telle conciliation n’est
tre moins avancé. II. M. Zola, moraliste d’instinct, a supprimé la morale . Comment il la remplace : son déterminisme ; sa c
énible : moraliste d’instinct et de tempérament, il avait supprimé la morale . Résolu à accomplir une « besogne moralisatrice »
re philosophie de nos œuvres naturalistes ». Nous sommes bien dans la morale scientifique, dans la morale moderne, celle qui «
naturalistes ». Nous sommes bien dans la morale scientifique, dans la morale moderne, celle qui « recherche les causes, veut l
iquer et agir sur elles ». Nous sommes aux antipodes de cette vieille morale conventionnelle qui charpentait ses mélodrames et
’il nous reste à indiquer. III. Littérature artiste et littérature morale  : l’observateur ne peut se désintéresser des obje
moraliste : il est un des premiers qui aient ramena les questions de morale dans la littérature d’imagination. Ses aspiration
de jeunes hommes chez lesquels l’abus de l’analyse a ruiné la vigueur morale (de Quernes, Larcher, Greslou, etc.) ; c’est donc
t, du moment où, à la suite de M. Bourget, ils placeraient la vigueur morale avant la richesse intellectuelle, l’action au-des
la lecture de Spinoza et d’Herbert Spencer la cause d’une perversion morale  ? Est-ce que jamais les idées abstraites ont pu c
littéraires, il fait cependant encore une large part aux questions de morale , de même que c’est autour de problèmes moraux que
de l’intelligence ; elle se refuse à accepter les règles fixes de la morale et les compromet en les compliquant. Le moraliste
ure que dans un corps pompeux vêtu de soie. D’ailleurs, la perfection morale implique le détachement du monde, auquel au contr
a trop bien vu que tout se tient, dans l’échafaudage compliqué de la morale et de la religion, c’est qu’elle sait trop bien q
gislateurs et les jurés de Cour d’assises, est, au point de vue de la morale religieuse, extrêmement simple. Elle est tranchée
rtains incidents de la vie contemporaine qui trahissent une décadence morale , voit bien que la conduite des hommes doit être d
de bons livres. Mais examinons-les sous un autre angle. À côté de la morale qui veut guider les actes, il y a celle qui veut
sabusé dont la sagesse épicurienne a transformé les objets d’angoisse morale en objets de volupté et qui se meut avec une si p
’avoir tué la joie, l’action, la paix de l’âme, la sécurité de la vie morale , et de se moquer du pauvre monde dans ses subtile
us plaît, la joie, l’action, la paix de l’âme, la certitude de la vie morale . Pendant quelques mois, il a même tué ces choses-
es idées morales. II. Bilan de ses idées sur la religion et sur la morale . Leur caractère essentiellement pratique. La cons
ur caractère essentiellement pratique. La conscience, fondement de la morale . Solution insuffisante pour les esprits philosoph
re les sexes, notre littérature, même immorale, est inséparable de la morale . Les questions de morale côtoient les questions l
rature, même immorale, est inséparable de la morale. Les questions de morale côtoient les questions littéraires, et il n’est p
et l’idée, des états d’âme singuliers ou attachants. Les problèmes de morale ne se posent plus de la même façon uniforme et si
e entre autres cet avantage qu’elle donne immédiatement une base à la morale . Cette croyance supprimée, il faut se mettre en q
r que les autres ne nous en fassent pas. Et nous voici tombés dans la morale de l’intérêt, qui est une chose déplaisante, car
y a une évidente contradiction entre ces deux termes d’intérêt et de morale . C’est là un cercle vicieux dont aucun dialectici
ennes ou spiritualistes qui créent et conservent seules la conscience morale  ; on dirait plus justement que c’est la conscienc
conscience morale ; on dirait plus justement que c’est la conscience morale qui se crée des appuis extérieurs. Et il ne m’est
vue sur les fins de l’humanité, beaucoup penseront que cela est à la morale ce que le Dieu des bonnes gens est à Jéhovah ou à
livre à des dissertations d’ascète : « La recherche de la perfection morale n’est vraiment possible que dans la solitude des
e Denise il défend bravement et éloquemment l’union de l’art et de la morale . C’est ainsi qu’en parlant de M. Catulle Mendès,
les absolus : plus de foi religieuse, plus de base indiscutable à la morale , plus rien de certain parmi les inventions de l’e
, comme dans la conclusion de son article sur la Crise actuelle de la morale , où l’on peut lire, au bout d’une des analyses le
Tu dois ! il faut ! » « Sachons voir les choses comme elles sont : la morale , la bonne, la vraie, l’ancienne, l’impérative, a
mancipation et de soi-disant individualisme9. » Enfin, la crise de la morale est peut-être bien « un des éléments ou des agent
des rites passés en habitude ou à des pratiques superstitieuses, une morale à la Confucius, une littérature de mandarinat, l’
éducation. Il ne croit pas davantage aux absolus en esthétique qu’en morale  : cela ne l’empêche pas de distinguer entre les œ
ieux — une opinion plus juste sur la vraie portée de ces questions de morale auxquelles on reste trop volontiers étranger.
n. Mais on n’en sera pas plus avancé. II. Ce qui diminue la portée morale de l’œuvre de M. Dumas : il n’étudie qu’une seule
dans la conscience de la grande majorité des hommes d’aujourd’hui, la morale est inséparable de la métaphysique, disent les le
future, apparaît comme le fondement et la sanction nécessaires de la morale . Cette conception va se relâchant de siècle en si
alcul. Cependant, aux questions pressantes de l’âme en peine, qui, en morale comme en toutes choses, veut remonter des effets
nte le plus haut, c’est le plus sûr, et, en tout cas, comme tradition morale , religieuse, divine et fonctionnelle de l’homme e
-à-vis de la religion : car, si beaucoup de gens ne conçoivent pas la morale sans la religion, il en est beaucoup aussi — nous
e aveuglante qu’il n’y a pas, dans l’état actuel de notre culture, de morale indépendante. C’est là une vérité qu’elle impose
xixe  siècles : pourquoi M. Brunetière préfère le xviie . Unité de la morale et de la métaphysique. La casuistique : sa justif
ouve réalisée à un haut degré cette unité de la métaphysique et de la morale , dont il a besoin. Cette unité est pour lui un li
ieu commun, une vérité incontestable : « … Il n’y a pas de système de morale qui ne soit dans la dépendance entière de quelque
Massilon) tout en reconnaissant que « la question des rapports de la morale avec le dogme religieux, quel qu’il soit, n’est p
oit, n’est pas tout à fait la même que la question des rapports de la morale avec la métaphysique », il en arrivera cependant,
ns, à réunir le tout, à étayer la religion sur la métaphysique, et la morale sur la religion : cela, dans deux pages qui sont
seul faisceau la raison, la métaphysique, la religion, le dogme et la morale , on reconnaîtra que c’était là une vaste tâche. L
aux ne contemplent son œuvre qu’avec une certaine méfiance. Seule, la morale avait gagné quelque chose à ce mélange. Encore ne
né quelque chose à ce mélange. Encore ne s’agit-il que d’une certaine morale — car le mot a changé de sens, tout comme séduire
par conséquent que M. Brunetière admette et reconnaisse, « l’ancienne morale , cette morale naturelle dont le caractère impérat
que M. Brunetière admette et reconnaisse, « l’ancienne morale, cette morale naturelle dont le caractère impératif équivalait
le caractère impératif équivalait à une révélation d’en haut ; celle morale universelle dont les variations n’effaçaient pas,
lité, puisqu’elles s’efforçaient de le réaliser dans le temps ; cette morale immuable, enfin, dont on respectait les lois, tou
ns de Critique.) Vous croyez peut-être qu’un des caractères de cette morale -là est d’être extrêmement simple. Elle le serait
eu pour que leurs théories ou leurs exemples donnent aux règles de la morale le caractère absolu qu’il faudrait. Mais, s’il y
t tout le mal. Sans but précis, sans songer au perfectionnement de la morale , ils examinent en curieux comment s’arrangent ens
a casuistique que la dialectique, en sorte que les traditions de la «  morale universelle » vont se perdant ni plus ni moins qu
le rassurer, invoquer entre autres les continuelles variations de la morale et des usages et lui rappeler que le Bien et le M
r très heureux s’il parvenait à ranimer parmi nous les discussions de morale et de cas de conscience, au risque de retomber pa
nsations, ils sont des jugements portés au nom des règles fixes de la morale , du goût et de la grammaire, des jugements appuyé
quérir, et que, quoi qu’ils en disent, leur tentative de restauration morale et religieuse ne sera qu’une page perdue d’histoi
soi et autour de soi un immense, un universel besoin de tranquillité morale et d’équilibre, on peut espérer que cette réponse
spèces de « traités », dont le but unique est de répandre la doctrine morale et religieuse à laquelle il s’est rallié ; que, c
t à découvrir et à formuler des règles pour la conduite de la vie. La morale qu’il construira ainsi sera excessive peut-être,
xposer sans détails et dans ses grandes lignes seulement, la doctrine morale de Tolstoï. Elle est d’une extrême simplicité et
semblerait donc que personne ne doive mener une vie bonne, droite et morale . Le plus qu’on peut faire, c’est de disserter sur
es agitations de notre vie publique et de l’inconscience de notre vie morale , soient des cris jetés dans le désert, des graine
Et voici s’élever d’un degré — d’un degré seulement — le niveau de la morale publique et de la morale privée. On ne refuse ni
gré — d’un degré seulement — le niveau de la morale publique et de la morale privée. On ne refuse ni de siéger dans les tribun
porains ne semblent qu’une confusion. Le caractère essentiel de toute morale , en effet, c’est d’être aussi générale que possib
ssible, c’est-à-dire de pouvoir servir à un grand nombre d’êtres : la morale individualiste est un non-sens. De plus, il faut
e de fidèles. En d’autres termes, on se fabrique couramment sa petite morale personnelle, bonne pour soi et les siens, adaptée
uent pas : on peut s’en assurer dans les salons où l’on aime à causer morale ou métaphysique en prenant le thé ; on peut s’en
une action parallèle. D’abord, ils sont indifférents aux questions de morale , ou, quand ils les examinent, ce n’est qu’au poin
ible, en fait jouir les autres. » — Ils traitent la religion comme la morale  : ils la dédaignent ou ils s’en amusent, ils la n
dans cette religion catholique qui est à la fois une politique et une morale . C’est là du moins le terme auquel doivent nécess
e nouvelle, où, l’humanité ayant jeté ses deux vieilles béquilles, la morale et la religion s’avanceraient d’un pas allègre da
’on lui en fabrique de meilleures, assurent ses pas chancelants : une morale irrationnelle, incomplète, insuffisante, c’est vr
en sorte que les jeunes gens d’aujourd’hui recommencent à célébrer la morale et la religion avec le même enthousiasme que les
eler ou à les rajeunir. Nous sommes donc en réaction ; et la réaction morale et religieuse que nous avons spécialement constat
NdA) 9. Une hérésie littéraire. (NdA) 10. La crise actuelle de la morale . (NdA) 11. Voy. article intitulé : La littératur
ation complète : « … Il s’insinue dans les rapports du dogme avec la morale un élément historique ou traditionnel qui vient s
dans l’ordre spéculatif les points précis par où ce dogme pénètre la morale  ? Mais il faut savoir encore de quelles nuances s
ra bien prendre la peine de réfléchir accordera, sans hésiter, que la morale à déduire ne sera pas tout à fait la même selon q
er en imitation quotidienne à notre faiblesse ; il n’y a donc plus de morale chrétienne, ou il faut qu’il soit l’Homme-Dieu. »
41 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
l'Auteur, en le publiant, a été de ramener aux vrais principes de la Morale & du Goût, les esprits que les déclamations d
étexte dont ils se servent pour décrier ses dogmes & condamner sa morale . C'étoit donc sur ce point qu'ils auroient dû sur
le suit ! L'intérêt particulier, quel qu'il soit, est proscrit par la morale , &, avec lui, non seulement les actions qui o
e la foi contredit & humilie la raison, &, de l'autre, que sa morale flétrit & endurcit le cœur : ils rejettent la
les uns aux autres, dont aucun n’explique l’origine des choses ; une morale incertaine & d’ostentation, des sentimens vag
né à se nourrir de doutes & d’incertitude ; c’est le besoin d’une Morale fixe & invariable, d’une Morale qui agisse su
certitude ; c’est le besoin d’une Morale fixe & invariable, d’une Morale qui agisse sur l’esprit & sur le cœur. Ce qui
al, même à l’égard des ennemis : le disciple d’Epicure embrasse cette morale mortifiante & austere : on ne reconnoît plus
urroient-ils en assigner un pour les objets qui sont du ressort de la Morale  ? Qui ignore que les yeux de l’esprit sont encore
ui doit régler ses pensées & ses actions. Est-il plus vrai que la Morale du Christianisme flétrisse & endurcisse le cœ
es religieux, pourroit avec raison avoir une fort mauvaise idée de la Morale Chrétienne. Mais qu’un esprit impartial & non
ce les hommes à être heureux, même dès cette vie. Oser avancer que sa Morale flétrit & endurcit le cœur, n’est-ce pas le c
comme pour servir de passe-port à leurs impiétés ? N’est-ce pas à la Morale chrétienne qu’ils en sont redevables ? Elevés dan
es les Religions, la Chrétienne est celle dont les principes & la morale sont les plus propres à soutenir, entre vous &
les que ses actions. Et l'on ose dire que cette Religion renferme une Morale nuisible & incompatible avec les devoirs de C
rimes commis en son nom, quoique proscrits & anathématisés par sa morale . Ils ont osé même lui imputer avec assurance des
qu’elle soit vraie, ne déclameront jamais contre ses dogmes & sa morale . Cette réflexion est puls que suffisante pour dév
sophes sont autant d’aveux indirects en faveur des dogmes & de la morale de la Religion, qu’ils poursuivent avec tant d’ac
42 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VII. Le Fils. — Gusman. »
tragédie fort attachante ; on y plane au milieu de ces régions de la morale chrétienne, qui, s’élevant au-dessus de la morale
e ces régions de la morale chrétienne, qui, s’élevant au-dessus de la morale vulgaire, est d’elle-même une divine poésie. La p
mme père, et lui obéissant comme sujet, est un de ces traits de haute morale , aussi supérieure à la morale des anciens que les
me sujet, est un de ces traits de haute morale, aussi supérieure à la morale des anciens que les Évangiles surpassent les dial
e plaindre et de te pardonner. À quelle religion appartiennent cette morale et cette mort ? Il règne ici un idéal de vérité a
ois de Guise25. Quant au reste de la tirade, c’est la substance de la morale évangélique : Je ne me suis connu qu’au bout de
43 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »
 Nisard critique finement ce grand livre en paraissant le louer. « La morale de l’Esprit des Lois, nous dit-il, n’oblige le le
de l’Esprit des Lois ? Il me semble que c’est exagérer le rôle de la morale que de vouloir qu’elle soit partout. Que de chose
au contre la comédie ? Pourquoi donc tout juger au point de vue de la morale  ? Montesquieu ne nous apprend pas à dompter nos p
ésister. Je vais plus loin, et je dis que dans Montesquieu il y a une morale que le xviie  siècle n’a pas connue : c’est la mo
uieu il y a une morale que le xviie  siècle n’a pas connue : c’est la morale publique, la morale du citoyen. Pour le xviie  si
le que le xviie  siècle n’a pas connue : c’est la morale publique, la morale du citoyen. Pour le xviie  siècle, cette sorte de
publique, la morale du citoyen. Pour le xviie  siècle, cette sorte de morale consiste à être un sujet obéissant, et cette mora
e, cette sorte de morale consiste à être un sujet obéissant, et cette morale de sujet avait fini par porter atteinte à la mora
éissant, et cette morale de sujet avait fini par porter atteinte à la morale privée elle-même. C’est ainsi qu’on avait vu les
en risque de ne plus être que des objets de peu de prix. Telle est la morale que je recueille dans Montesquieu, et elle ne me
onds : Celle de Bossuet l’est-elle davantage ? Au reste, en louant la morale de Montesquieu, je ne fais que développer ce que
et littéraire du christianisme qui a touché Rousseau, c’est la beauté morale . « L’Évangile parle à mon cœur », disait-il. Quel
vait un amour sincère, quoique mal éclairé, d’une certaine perfection morale . Il en avait le souci, il en était tourmenté, pré
vertu, qui était peut-être le sentiment douloureux de son impuissance morale , est encore chez lui quelque chose d’original dan
44 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
ppé les facultés de l’esprit pour les sciences, la métaphysique et la morale . Il est de certaines époques de l’histoire, dans
ent le seul intérêt d’une existence sans gloire, sans honneur et sans morale  ; tel on nous peint l’état des hommes du Midi sou
la rappeler n’aurait obtenu qu’un étonnement mêlé de blâme. La nature morale de l’homme du Midi se perdait tout entière dans l
ne ayant un législateur dont le premier but était de perfectionner la morale , devant réunir sous la même bannière des nations
’autre but que l’empire de la force, fut dirigée par des principes de morale . Les erreurs du fanatisme pervertirent souvent ce
vé. Mais la religion chrétienne ranima cependant des principes de vie morale dans quelques hommes sans but et sans liens ; ell
les impressions de ces âmes nouvelles, qui s’essayaient à l’existence morale , après avoir longtemps langui dans la vie. Les fe
nouveau. La confiance d’un lien intime en a plus appris sur la nature morale , que tous les traités et tous les systèmes qui pe
emps au fond du cœur : cependant une grande différence caractérise la morale des anciens, et la distingue de celle du christia
ne énergie guerrière. Le bonheur des autres n’est point l’objet de la morale des anciens ; ce n’est pas les servir, c’est se r
evant recevoir une impression profonde par la douleur de l’homme. Une morale toute sympathique était singulièrement propre à f
core remarquer combien est salutaire l’influence de l’Évangile sur la morale . Le paganisme, tolérant par son essence, est regr
urant lesquels on a peine à suivre son histoire, aurait-on vu dans la morale , dans la politique, dans les sciences, des hommes
45 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134
is dans la découverte, dans la communication de certains principes de morale  ; toutes ces choses ajoutaient à l’effet des leço
is il n’est pas moins vrai que les modernes, dans la métaphysique, la morale et les sciences, sont infiniment supérieurs aux a
l que soit le charme de leur langage. Les anciens sont plus forts en morale qu’en métaphysique ; l’étude des sciences exactes
ant rien n’est moins arrêté, rien n’a moins d’ensemble que le code de morale des anciens. Pythagore paraît attacher la même im
Plusieurs des philosophes grecs confondent de même les rangs dans la morale , ils placent l’amour de l’étude sur la même ligne
x vertus particulières. La politique était chez eux une branche de la morale  ; ils méditaient sur l’homme en société ; ils ne
ais tout excitait les anciens à suivre la carrière politique, et leur morale avait pour premier objet de les y encourager. Ce
t aux hommes d’état que cette puissance est nécessaire. Combien cette morale , qui consiste tout entière dans le calme, la forc
lité. Les opinions stoïciennes n’unissaient point la sensibilité à la morale  ; la littérature des peuples du Nord n’avait poin
46 (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées
vital est, non pas Adam, mais la Colombe, toute la métaphysique de la morale va crouler. Quoi, après ce chef-d’œuvre, l’Homme,
nées d’un excès de nutrition. Les phénomènes intelligence, conscience morale , et tous les titres de noblesse énumérés dans le
s doubles dans les balances du bien et du mal ; la métaphysique de la morale a obscurci l’idée primitive d’immortalité, qui n’
quoique amortie, mais ne ressent pas l’injustice, qui est souffrance morale . Pour retrouver un pareil état, il faut franchir
poésie, de l’art, des rires, de l’amour, vivent encore avec une telle morale  ; on peut en être contristé, on n’en est pas surp
décente, le catalogue des gloires. Leur entreprise était de critique morale bien plus que de critique littéraire ; un seul li
ple d’écriture, un modèle de style, un code religieux et un manuel de morale . On peut donc conclure qu’en réalité il n’y a pas
re de la littérature française où il n’est à peu près question que de morale  ; on trouva une telle préoccupation noble, mais t
cis ou comme le précurseur de Franklin. Munis des quatre règles de la morale et des quatre règles de la littérature, les profe
chiavélique d’une école du succès. On y enseignerait la rebours de la morale usuelle, et non pas la vertu, mais l’art de parve
ort mêlée. L’esthétique par quoi elle se résume, aussi fragile que la morale , est un mélange de croyances, de traditions, de r
st à chaque homme de se donner l’émotion qui lui est nécessaire et la morale qui lui convient. L’âne d’Apulée voudrait bien br
prêtres, se croient vainqueurs, ayant nié un dogme, d’applaudir à la morale de ce dogme, mais déformée par l’hypocrisie et pa
nt affronter. Le vrai but de cette instruction est l’imposition d’une morale , mais singulière et dont presque tous les précept
ssion d’une sensation imaginaire ; il s’agit de psychologie et non de morale , domaines séparés. Si la femme est le langage, el
France, et la femme surtout, veut que ses mœurs soient régies par une morale sévère, peut-être pour le plaisir d’avoir l’air d
i corrompt les meilleures causes. Il n’y a rien de plus odieux que la morale chrétienne défendue par un croyant. Il faut tout
es les Jésuites, quand les Provinciales popularisèrent leur théologie morale , ne fut pas celle de la vertu contre le vice. Jam
lourde, blessait Jansénistes et Protestants ainsi qu’un outrage à la morale éternelle. Pascal, et quoique janséniste, a mis l
il aurait paru un peu hardi de supprimer ainsi toute religion, toute morale , et telle n’était l’intention, ni de Jansénius, n
aut avoir agi avec discernement, avec la conscience de violer une loi morale , une loi divine, une loi civile. Mais Pascal pens
écisément celle de l’ignorance invincible. Etablir l’irresponsabilité morale de l’homme, à l’heure même où l’on donnait une vo
s. Mais les Jésuites allaient bien plus loin, jusqu’à dire que la loi morale doit se désintéresser des cas inguérissables, des
vidus ou du moins que de groupes de caractères ou de tempéraments. La morale vulgaire, chrétienne (puisqu’il n’en est pas d’au
à une rose des vents, pour regarder les actes humains et en juger. La morale abstraite est rétrograde ; elle rejette les homme
y a que des accidents. Il y a des cas de conscience ; il n’y a pas de morale  ; il y a des maladies, et quelques remèdes. VI
x pieds du crucifix, il « s’abêtissait ». VII. Les casuistes et la morale expérimentale — Le protestantisme est une réac
ent selon des principes contradictoires, l’abstrait et le concret. La morale du christianisme pur, protestantisme ou jansénism
testantisme ou jansénisme, repose tout entière sur l’abstraction ; la morale du christianisme mitigé, la morale du catholicism
out entière sur l’abstraction ; la morale du christianisme mitigé, la morale du catholicisme, partie des mêmes principes, s’es
font toujours penser à Regiomontanus. Ils se sont bien doutés que la morale est une science fort aléatoire et toute relative 
s’il n’y avait pas de centre, ou comme si le centre du monde et de la morale se déplaçait sans cesse au gré des passions ou de
de main-mise protestante sur notre histoire, notre littérature, notre morale traditionnelle ne nous empêcheront pas de dire tr
ntre les Jésuites41, Charles Sauvestre, a très bien vu que, dans leur morale , il n’y a presque plus rien d’évangélique. Cette
ue, dans leur morale, il n’y a presque plus rien d’évangélique. Cette morale qui nie la morale absolue n’est autre chose qu’un
le, il n’y a presque plus rien d’évangélique. Cette morale qui nie la morale absolue n’est autre chose qu’une suite de conseil
s où vous reconnaîtrez que le vol fut légitime et même nécessaire. La morale qu’il faut violer pour vivre, ce n’est plus qu’un
imprimé, porte ce titre archaïque : « La Guide du pécheur. » Voilà la morale ramenée à des proportions honnêtes, à sa place pa
ur galant : et vous serez surpris d’y trouver, p. 148, un principe de morale touchant le pouvoir qu’il dit que les filles ont
t pas faite de héros, et les héros, d’ailleurs, se créent leur propre morale . Il s’agit de vie pratique, et de mettre en garde
réjugés. Ni dupes, ni hypocrites, ils ne consentent pas à prêcher une morale inapplicable, ils aiment mieux être utiles que d’
ecrète ; ceux qui se réservent le font pour des motifs où du moins la morale n’a rien à voir. Souvenons-nous des vers de Baude
la morale n’a rien à voir. Souvenons-nous des vers de Baudelaire. La morale écartée, il reste la matière d’une discussion peu
goïste et trop rude n’a fait qu’ébaucher. Que voilà donc encore de la morale mal placée ! Pourquoi ne pas laisser les hommes e
ticulière ». Elles viennent à leur rang dans les manuels de théologie morale , et plus d’un lecteur sournois aura trouvé que la
une initiative qui appartient au christianisme lui-même. La théologie morale règle les rapports de l’homme avec Dieu ; elle es
res réactionnaires ? Oui. Le casuisme a été un élément de dissolution morale . Au commandement : « Le bien d’autrui ne prendras
e quelque jour la doctrine du règne. L’heure est aux Jésuites, à leur morale facile, et on les chasse  ! Personne ne veut plus
gation impuissante de l’art, a son origine directe dans ces thèses de morale et de théologie dont on allait jadis écouter en a
ées il nous a fallu pour regagner, après l’avènement au pouvoir de la morale vulgaire, l’état de civilisation dont témoigne un
toujours être suivie, cela restreint jusqu’à l’étouffement la prison morale . Nous n’avons plus le choix qu’entre la non-activ
gique), on doit s’en tenir au doute. Affirmer la vérité métaphysique, morale ou pratique, c’est faire acte d’imposteur ou de p
rophète, mais les termes sont équivalents. L’affirmation de la vérité morale , en particulier, ne peut être qu’un geste théolog
sme. Sans un dieu moral, c’est-à-dire libre et conscient, il n’y a de morale humaine que celle de l’empirisme. La morale est l
et conscient, il n’y a de morale humaine que celle de l’empirisme. La morale est l’expression de la volonté de l’absolu, ou ri
la volonté de l’absolu, ou rien, ou un code d’usages. Dieu écarté, la morale tombe, comme un cérémonial de cour à la chute de
iens qui commandent de détruire les aristocraties en leur imposant la morale qui fait les bons esclaves, les bons citoyens. Au
mes, conscience, vérité, justice, ces mots « saints » ! La conscience morale , pour cet esprit simple, est absolue. Elle ne com
libre arbitre, à déclarer que ceux qui mettent en doute la certitude morale sont des malfaiteurs. Pour lui, il n’a jamais épr
. Le P. de Condren, un oratorien qui ne passait pas pour un ami de la morale facile, a établi très dignement ce qu’on pourrait
l’action est nécessaire. On se voit donc obligé, quand on a posé une morale trop sévère, de la ruiner peu à peu par des compl
e, de la vie. Les Jésuites, sans s’en douter, travaillèrent contre la morale chrétienne dans le même sens que les poètes, les
s dans le rang, mais non les maudire. Quand le vaisseau de la vieille morale chrétienne sombrera tout à fait, qu’une voix s’él
juger les hommes, ni sur leur manière d’interpréter dogmatiquement la morale . Il y a d’autres contacts pour la sensibilité ; l
judicature de M. Simon et de M. Déroulède  ; qu’il clame une doctrine morale et consolatoire ; que les familles y puisent quel
— l’idéaliste se désintéresse de toutes les relativités telles que la morale , la patrie, la sociabilité, les traditions, la fa
comme l’esprit : et, l’âme libérée de toute obligation qui n’est pas morale , l’esprit libéré de toute obligation qui n’est pa
es Cumming et des Wood ; pour elle que l’on a transformé en manuel de morale les anciennes anthologies ; pour elle que les jou
l’on a fait du siècle de Louis XIV une époque de vertu et de dignité morale  ; pour elle que se sont affadis l’art et la litté
ptial. Dans toutes les familles, quel que soit le degré de la foi, la morale est la même, parce que la jeune fille est là, tou
orale est la même, parce que la jeune fille est là, toujours la même, morale vivante et gardienne aux grands yeux clairs. Dès
e est assez claire pour n’être pas rebutante ; et la pensée est assez morale et assez religieuse pour que l’on puisse soutenir
outenir sans démence que son seul but est d’exalter la religion et la morale . Ainsi on incorpore à l’intelligence les notions
pore à l’intelligence les notions qui lui sont le plus étrangères. La morale devient la floraison naturelle d’un grand esprit
r, cette définition s’appliquerait indifféremment à la religion, à la morale , au patriotisme, à la science, à toutes les activ
se charge volontiers d’aucune mission, ni religieuse, ni sociale, ni morale . Il est le jeu suprême de l’humanité ; il est le
nd écrivain, comme Tolstoï, croyant faire à la fois de l’art et de la morale , a fait de l’art pur, malgré son désir et malgré
usie de ses convertisseurs. On parle d’obscurantisme ; il est dans la morale chrétienne et non dans un cérémonial et des usage
rs que l’on dédaigne le sien propre. Le christianisme a promulgué une morale unique, obligatoire pour tous. Ceux qui semblent
nts contre le christianisme ont le plus grand soin de respecter cette morale  ; plutôt que de l’alléger, ils la rendraient volo
rédules. Il faut déjà ruser pour dire sa pensée, quand elle blesse la morale chrétienne. Cependant, à condition de ne prétendr
igieuse d’un Dieu-volonté se joint nécessairement l’idée d’obligation morale . Le bien c’est la volonté de Dieu, soit qu’il l’a
de moralistes, dit M. Brochard, acceptent sans hésiter de définir la morale , la science du devoir, et notre esprit moderne ne
la science du devoir, et notre esprit moderne ne conçoit pas même une morale qui ne tracerait pas à chacun sa ligne de conduit
on veut bien y prendre garde, cette idée est totalement absente de la morale ancienne. Elle est si étrangère à l’esprit grec,
onçu l’idéal moral sous la forme d’une loi ou d’un commandement. » La morale pour les anciens c’est la coutume, l’usage. Leurs
comme ils ne concevaient pas le devoir, ils ignoraient la conscience morale . La vertu était donc pour les anciens toute diffé
ne qualité naturelle. » Les idées de libre-arbitre, de responsabilité morale sont également ignorées de la philosophie grecque
tient pas étroitement à sa philosophie. En descendant au détail de la morale , on trouverait presque toutes nos coutumes en opp
e race. Je ne dis pas qu’il faille rejeter définitivement et toute la morale chrétienne, et toute la philosophie chrétienne ;
des Sciences religieuses. 5. Des Réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Première série. Paris, Hachette, 1
t il s’écrie à l’article LVI : « Anathème à qui dira : Les Lois de la morale n’ont pas besoin de la sanction divine, et il n’e
dum. 48. En son livre, dont je n’ai pas encore cité le titre : La Morale des Jésuites. Paris, 1880 — Ce livre ne se compos
Tréville : Les jeunes filles peintes par elles-mêmes, 1901. 60. La morale ancienne et la morale moderne, dans la Revue Phil
filles peintes par elles-mêmes, 1901. 60. La morale ancienne et la morale moderne, dans la Revue Philosophique du 1er janvi
47 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
u’au fond de toute question, quelle qu’elle soit, il y a une question morale . Un autre, qui eut ses petitesses et ses bornes,
tout en ne voulant aucun gouvernement spirituel et détestant même la morale  ; tout en ne voulant même aucun gouvernement « te
à ceux qui ont cru que l’humanité a tellement besoin d’une direction morale que quand elle en manque elle en restaure une anc
rien au monde le siècle actuel n’est plus rebelle qu’à une direction morale . Le jaloux individualisme est si près d’être abso
ividuelle et personnelle strictement. L’État était autrefois personne morale , personne intellectuelle et personne religieuse ;
de la société, qui gouverne par une puissance tout intellectuelle et morale , qui n’est pas le peuple et qui sort du peuple, q
nt des courtisans, ils le sont ; les prêtres étaient des officiers de morale sans autorité réelle sur les âmes, surtout sans p
n sur l’ensemble de la société, ils le sont encore. Parfaite anarchie morale et intellectuelle du reste. Qui donnerait l’impul
nt on peut s’y reconnaître à peu près. Saint-Simon voudrait tirer une morale de la science, comme beaucoup de philosophes du x
ixe  siècle. Il croit même, en fait, que jamais les hommes n’ont tiré morale d’ailleurs que de la science. La morale a toujour
jamais les hommes n’ont tiré morale d’ailleurs que de la science. La morale a toujours été enseignée aux hommes par la religi
u rester immobiles, et, par suite, elles ont enseigné en tel temps la morale qui était la dernière expression de la science d’
qu’il est rationnel de faire et ce qu’on a toujours fait : tirons une morale de la science actuelle. Disons par exemple : … Et
à reconnaître, mais ce qui est vrai, il n’y a pas moyen de tirer une morale de la science. La science est l’étude de la natur
e comme moins immorale qu’elle ne paraît ou qu’en tirant doucement la morale à la nature et la dégradant discrètement, ce qui
outit ou à une nature qui n’est pas du tout la nature vraie, ou à une morale qui est immorale. Il n’y a pas de morale scientif
ut la nature vraie, ou à une morale qui est immorale. Il n’y a pas de morale scientifique, parce qu’il n’y a pas de morale nat
morale. Il n’y a pas de morale scientifique, parce qu’il n’y a pas de morale naturelle. Seulement j’ai eu tort de dire crûment
aux, et qu’on ne veut point cependant l’abandonner : il a louvoyé. La morale naturelle, la morale scientifique, le physicisme,
point cependant l’abandonner : il a louvoyé. La morale naturelle, la morale scientifique, le physicisme, comme on l’appelle,
Du reste, à l’abri de ce déisme, on pourra et on devra enseigner une morale très pure, très élevée. Cette morale consistera d
pourra et on devra enseigner une morale très pure, très élevée. Cette morale consistera dans le culte du travail et de la frat
raternité. Le travail sera considéré par l’homme comme une obligation morale et non comme une nécessité physique, et ce sera l
lle n’est nullement un excitant au bien, une inspiratrice de la vraie morale . De plus ce précepte a au moins l’air d’en appele
travailler, je puis être oisif, moine contemplateur, ascète. Mauvaise morale . — Le précepte doit être : « Les hommes se condui
maison, et de là cette maxime essentielle de la nouvelle législation morale  : Amélioration physique et morale de la classe la
entielle de la nouvelle législation morale : Amélioration physique et morale de la classe la plus pauvre, — Arrivé là, dans so
apercevoir qu’il récite l’Évangile ; il le reconnaît, proclame que la morale n’a pas fait une découverte et ne pouvait pas en
: Le nouveau christianisme. Il n’y a, certes, rien à objecter à cette morale de Saint-Simon, si ce n’est qu’on ne voit nulleme
s autres, ni même à travailler quand nous pouvons faire autrement. La morale de Saint-Simon est une morale comme une autre, ou
quand nous pouvons faire autrement. La morale de Saint-Simon est une morale comme une autre, ou plutôt c’est la morale, qu’il
ale de Saint-Simon est une morale comme une autre, ou plutôt c’est la morale , qu’il enseigne, sans l’avoir fondée sur un nouve
r. Il devra enseigner encore le culte du progrès, et c’est ici que la morale de Saint-Simon prend jusqu’à un certain point un
in point un caractère original. La théorie du progrès ne fonde pas sa morale , ne lui donne pas un principe, mais elle lui donn
s hommes mûrs des devoirs spéciaux, de même l’humanité doit avoir une morale particulière dans ce qu’on appelle l’antiquité, e
enfin telle est, en sa loi générale, je dirais la distribution de la morale selon les différents temps. L’essentiel est donc,
ante ! On voit qu’en dernière analyse l’idée est de faire dépendre la morale de la philosophie de l’histoire. Si le cours de l
de la philosophie de l’histoire. Si le cours de l’histoire modifie la morale , le moraliste devra se régler sur le cours de l’h
s de l’histoire et la philosophie de l’histoire sera la lumière de la morale , ou plutôt morale et philosophie de l’histoire ne
la philosophie de l’histoire sera la lumière de la morale, ou plutôt morale et philosophie de l’histoire ne seront guère qu’u
mais ce qui est vrai, de même aussi l’humanité est tenue d’avoir une morale plus sévère à mesure qu’elle prend plus de siècle
ants ? Mais il n’en est pas moins que, comme règle ou critérium d’une morale , le principe est bien fragile et inconsistant. Qu
l faille connaître l’âge exact de l’humanité pour instituer une bonne morale , voilà qui met en péril l’institution de cette do
qu’il y en a une, c’est une hypothèse. Fonder, ou seulement régler la morale sur la philosophie de l’histoire, c’est donc la r
er le gouvernement spirituel de l’humanité aux savants qu’à tirer une morale de la science, voit toutes choses ou prétend les
entifique, l’homme progresse. Pour celui-là donc qui prétend tirer la morale de la science, il est tout naturel que la morale
qui prétend tirer la morale de la science, il est tout naturel que la morale soit évolutive, que la morale soit même progressi
la science, il est tout naturel que la morale soit évolutive, que la morale soit même progressive, et qu’elle suive comme pas
rtiste, ni plus poète, ni meilleure ; il n’y a pas lieu de faire à la morale le sort de la science et de les montrer marchant
était juste de faire remarquer que, si Saint-Simon a eu l’idée de la morale évolutive, c’est parce qu’il avait l’idée de la m
u l’idée de la morale évolutive, c’est parce qu’il avait l’idée de la morale scientifique, et que de ces deux idées celle-ci r
e que pour l’État-pasteur ; il tient beaucoup plus à son indépendance morale qu’à son indépendance économise, et, pourvu qu’il
arler. V Quand on cherche à résumer les idées de Saint-Simon en morale , en politique, en sociologie, on s’aperçoit qu’el
a répandu cette idée, à peu près universelle, qu’il n’y a pas la même morale pour les grands et pour les petits. La foule comp
n’arrive à la tête que par une dérogation, légère si l’on peut, à la morale universelle, il ne faut pas trop en vouloir à l’i
nt assez naturellement à beaucoup d’assez bons esprits. Il existe une morale , sensiblement la même à toutes les époques de l’h
les époques de l’humanité et en tous les lieux qu’elle habite. Cette morale conseille à l’homme de réprimer ses passions, c’e
ien général. Puisque c’est précisément en sens contraire de ce que la morale conseille que la société est organisée, ne faudra
été est organisée, ne faudrait-il pas organiser la société d’après la morale  ? Que la morale soit la constitution et le code,
e, ne faudrait-il pas organiser la société d’après la morale ? Que la morale soit la constitution et le code, voilà les hommes
ord parce qu’il adore la liberté, ensuite parce qu’il a horreur de la morale . Il adore la liberté. Les hommes forcés de s’ente
e premier point. Ira-t-on à ce but par la soumission aux règles de la morale  ? Il faut bien s’en garder. Ne parlez pas de mora
aux règles de la morale ? Il faut bien s’en garder. Ne parlez pas de morale à Fourier. Elle est pour lui la plus pernicieuse
même vu le principe le plus général et le plus vulgaire de la simple morale individuelle, la subordination nécessaire des pas
ne, ont tenté au contraire d’établir, comme dogme fondamental de leur morale régénérée, la systématique domination des passion
nfiance aux forces constitutives de notre nature ; ou retournons à la morale traditionnelle tout entière fondée sur ce princip
les fers ; c’est la civilisation qu’il faut supprimer et avec elle la morale pénétrée de son esprit et qui est la même en ses
s qui ne sont, comme le patriotisme, qu’un égoïsme élargi. L’histoire morale de l’humanité présente toujours, périodiquement,
out cas, il est une date importante dans l’histoire intellectuelle et morale de ces deux âges. Lamennais Il y a des hom
iction profonde de l’auteur, révèle le fond irréductible de sa nature morale  : « Ce que la raison générale de l’humanité attes
n de ramasser, de contracter autour d’une idée et dans une discipline morale unique l’humanité qui se disperse et se dissémine
tôt de ses agents ; il les tiendra bientôt pour des professeurs de la morale qu’il jugera la bonne ; l’Église de France sera b
que, ami du peuple, des pauvres et des souffrants, maintenant l’unité morale du genre humain, servant la cause du progrès mora
penser. Une seconde émancipation, aidée par Dieu, fut l’émancipation morale qu’on appelle le christianisme. Une partie de la
dit d’une société spirituelle, non de l’État. Ce fut une émancipation morale . Enfin, dans les temps modernes, l’homme s’affran
dessein providentiel est accompli. Le christianisme a créé l’égalité morale entre les hommes ; la démocratie, suite naturelle
la fusion du christianisme et de la libre pensée dans la palingénésie morale , sociale et religieuse. Il écrit à la première pa
ir été des crises, elles deviennent des habitudes, chose d’une valeur morale assez faible ; et après avoir été des habitudes,
protestante du reste, et ayant beaucoup vécu, vivant encore de la vie morale de sa mère, il ne pouvait devenir que protestant.
, par suite plus lucide. Si Buffon a montré, en choses de philosophie morale , un si admirable bon sens, c’est qu’il avait des
e ses religions et ses métaphysiques, d’autant plus il s’attache à la morale d’une forte étreinte et y voit sa loi propre, qu’
issemblables qu’elles soient, tous les systèmes, veulent aboutir à la morale traditionnelle, et trouvent toujours, en effet, a
adresse et par un plus ou moins long détour, le moyen d’y aboutir. La morale , c’est l’homme même ; il ne l’oublie que quand il
e partie, est immorale ; et il y a rien qui ne soit immoral, sinon la morale elle-même. Cette morale, est-ce donc la science q
et il y a rien qui ne soit immoral, sinon la morale elle-même. Cette morale , est-ce donc la science qui pourra nous l’apprend
ralité de l’univers ? Est-ce de cette science qu’un jour on tirera la morale  ? Quelque adresse qu’on y mette, il ne paraît pas
t les anciennes métaphysiques ; restent avec elle ces essais aussi de morale sans fondement et sans soutiens, de morale se suf
c elle ces essais aussi de morale sans fondement et sans soutiens, de morale se suffisant à elle-même et isolée ; puisque auss
et à qui l’on ne saurait guère mieux faire que « se conformer. » Leur morale peut donc encore se rattacher à leur métaphysique
la nature. Si donc elle était prise pour maîtresse de religion et de morale , elle conduirait, ultra-rétrograde en cela, à l’a
hoses, dans l’immense nature, que l’on sentira le besoin de créer une morale parfaitement séparée d’elle et indépendante de se
immoraux, athées, insensibles à tout élan du cœur, rebellés à la loi morale et indifférents à l’appel de la patrie. Mais enfi
t et très élevé, qui est digne de tous les respects, dont la grandeur morale force à s’incliner devant lui ; mais prenez garde
rtir, vous ne l’ignorez pas. Il en sort par la constatation de la loi morale , qui, elle, nous oblige bien à sortir de nous, pu
l’âme. Celui-ci dit que la preuve que la liberté existe c’est la loi morale elle-même : l’homme ne se sentirait pas obligé s’
seule, que le bien se fait. Je fais remarquer seulement qu’obligation morale et eudémonisme, qu’idée du devoir et idée de réco
ncte des sensations et non composée d’elles, le libre arbitre, la loi morale , l’immortalité de l’âme, les peines et récompense
es apparences (réalité du monde extérieur) ; car c’est un devoir (loi morale ) ; car vous serez récompensé d’avoir bien agi (mé
pement, les grandes religions modernes. Elles sont parties d’une idée morale , qui est restée comme leur centre, comme leur noy
l y a les doctrines qui ont été produites dans l’esprit humain par la morale , par l’instinct moral et le désir de le satisfair
un mot, sans avoir un grain, non seulement des facultés d’observation morale , mais même de cette clairvoyance élémentaire que
à l’unité, comme de Maistre le disait hier. Unité de pensée, unité de morale , unité d’efforts, c’est à la fois le but de l’hum
gueil trouvera son compte à cette œuvre de création intellectuelle et morale , et sa naïveté l’aidera à croire qu’elle est rela
er comme à un état définitif ; l’anarchie intellectuelle et par suite morale la plus complète règne partout. Le xixe  siècle p
iques, oui, en religion, en philosophie, en politique quelquefois, en morale souvent ; penseurs libres ou libres penseurs, oui
physiologique est donc la base sur laquelle repose sa vie psychique, morale , sociale. Il faut donc rattacher psychologie, éth
est la clef. Mathématique, astronomie, physique, chimie, physiologie, morale , sociologie, — voilà donc l’ordre dans lequel doi
t pas. De la mathématique et de l’astronomie à la psychologie et à la morale il y a pour lui comme un decrescendo de pureté sc
ique ; physique, chimie et physiologie le sont moins ; psychologie et morale en sont pénétrées. Ce qu’il faut donc, c’est bien
onsiste véritablement une science. » — En allant de l’astronomie à la morale , « nous trouverons dans les diverses sciences fon
assification ? Le but est de constituer une science de l’homme et une morale qui n’aient pas besoin de métaphysique ; c’est ce
deur, d’en estimer les résultats. Le but c’est donc de constituer une morale , ou, plus généralement, une science de l’homme, q
mme des leçons de moralité. Il est très vrai. Cependant considérez la morale humaine tout entière, en n’écartant que celle qui
sivement humain et se rencontre déjà dans l’animalité. Décomposons la morale humaine. Elle est faite de devoirs envers soi-mêm
prépondérance des instincts personnels, on aurait ruiné notre nature morale au lieu de l’améliorer. » La plus grande parole a
commence par s’aimer, et elle l’exige. Mais quelle que soit la valeur morale de l’amour de soi, et on voit qu’elle est grande,
à l’instinct, social qui est une chose parfaitement physiologique. La morale est physiologique, parce que la morale n’est que
parfaitement physiologique. La morale est physiologique, parce que la morale n’est que la socialité. Il y en a bien une autre,
es, ou je ne sais quel raffinement, bien inutile du reste, puisque la morale toute physiologique peut, nous l’avons montré, co
je cherche. C’est donc bien pour m’en distinguer que je me fais cette morale -là ; or, m’en distinguer, c’est m’en séparer. A l
ont tous des misanthropes. Remarquez, en outre, qu’au contraire de la morale sociale, cette morale stoïcienne perdrait sa rais
pes. Remarquez, en outre, qu’au contraire de la morale sociale, cette morale stoïcienne perdrait sa raison d’être dans son tri
et leur mobile parce qu’elle est leur récompense, disparaissant, leur morale sans mobile désormais, et privée de sanction, s’é
ésormais, et privée de sanction, s’écroulerait toute. Au contraire la morale sociale, quand elle serait adoptée et pratiquée a
amment éloignées pour nos vœux et pour nos forces. Songerez-vous à la morale chrétienne ? — En son principe elle est la nôtre 
a montré, une indispensable condition d’efficacité sociale pour toute morale théologique, qui autrement n’aboutirait qu’à cons
ropre la plus noble partie de notre organisme moral… » — Telle est la morale chrétienne dans sa transformation, dans sa déform
comment s’est-elle ainsi déclassée ? Tout simplement en devenant, de morale sociale, morale individuelle, en délaissant le « 
lle ainsi déclassée ? Tout simplement en devenant, de morale sociale, morale individuelle, en délaissant le « aimez-vous les u
e, en passant de l’Évangile à l’Imitation ; nouvelle preuve que toute morale qui n’est pas sociale tend à une sorte d’immorali
ale qui n’est pas sociale tend à une sorte d’immoralité, et que toute morale qui cesse d’être sociale glisse vers cette imperf
e tout ce qui est individualiste est de l’égoïsme. Revenons donc à la morale comprise comme un simple développement de l’insti
la grande maîtresse de philosophie, et, quoi qu’on en puisse dire, de morale . Et tout de même que tout à l’heure, l’homme en c
boli, l’humanité ne sera pas suffisamment détachée de l’animalité. La morale est en formation ; elle ne sera achevée que quand
e ensuite, auront complètement remplacé l’individualisme. Et voilà la morale telle que la conçoit Auguste Comte. Elle est tout
ces de la nature et les sciences de l’homme, ne pût jamais fonder une morale , n’y ayant aucune moralité dans la nature. Mais i
comme capable de transformer progressivement l’instinct social en une morale aussi complète, et aussi élevée et pure qu’on peu
us de la nature jusqu’à subordonner en lui l’animalité à l’esprit. La morale complète, ou la socialité achevée, car ces mots s
t jamais plus grand que quand il triomphe de lui. V C’est cette morale qu’il faut achever ; c’est cette socialité qu’il
l y a régression, ce qui est, nous l’avons vu, une loi du progrès. La morale décline et la socialité diminue, ce qui est, comm
et la socialité diminue, ce qui est, comme on sait, la même chose. La morale publique décline par suite de l’anarchie intellec
e a dû être la démolition graduelle, maintenant presque totale, de la morale publique, qui, peu appuyée, chez la plupart des h
des volontés individuelles à des règles invariables et communes… » La morale domestique elle-même est profondément atteinte et
chie intellectuelle est la préface et elle est un agent de l’anarchie morale . Cette anarchie remonte elle-même, comme nous l’a
lygamie réprimée., le souvenir du Christ conservé, une certaine unité morale de l’Europe établie, une communauté de pensée, ca
le « se concilier avec une promulgation indéfinie de la prépondérance morale  ? » Non. Malgré « l’excellence de la morale chrét
finie de la prépondérance morale ? » Non. Malgré « l’excellence de la morale chrétienne, dont les préceptes seront toujours pr
tous les vrais philosophes » il n’en est pas moins que « l’influence morale s’attache nécessairement à la supériorité intelle
rganisation sociale étant un effort organisateur de l’esprit, et même morale , la réglementation morale étant le plus grand eff
un effort organisateur de l’esprit, et même morale, la réglementation morale étant le plus grand effort organisateur de l’espr
gique, religion non métaphysique. Comte avait posé en principe que la morale consistait à s’écarter progressivement de l’anima
’état d’enfance, de l’individualisme. Il en vient naturellement à une morale sociale qui considère l’individu comme, en vérité
se considérer comme une cellule seulement de ce grand corps, voilà là morale . Mais l’espèce ne doit pas être considérée seulem
éduit à ceci : adorer l’humanité. Elle est une simple extension de sa morale . L’anti-anarchisme devait aller tout naturellemen
anti-individualisme, et l’anti-individualisme jusqu’à faire toute une morale de l’absorption de l’individu dans la communauté,
une morale de l’absorption de l’individu dans la communauté, et cette morale jusqu’à devenir une religion de la grande communa
me toutes les religions passées, la doctrine religieuse elle-même, la morale , la sociologie qui se confond désormais avec la m
elle-même, la morale, la sociologie qui se confond désormais avec la morale puisque la morale se confond avec elle, la scienc
ale, la sociologie qui se confond désormais avec la morale puisque la morale se confond avec elle, la science et la propagatio
prit théologique, et j’ai fait remarquer que quand il a transformé sa morale en une religion, même de cette religion toute idé
ritables, il leur a répondu qu’il fallait être bons et justes, et une morale théologique plus ou moins élevée a été fondée. Ma
s générales. » Et il tente sa conciliation et sa réconciliation de la morale avec la physiologie. S’il y réussissait, l’accord
. Ce n’est pas à elle qu’il peut se résigner à demander des leçons de morale . Il lui ressemble trop peu pour n’avoir pas peur
eu pour n’avoir pas peur de lui ressembler. Il ne peut pas y avoir de morale naturelle, parce que la nature est immorale. — Ma
turelle, parce que la nature est immorale. — Mais il peut y avoir une morale sociale, et fondée uniquement sur la socialité. —
onnexion entre les sciences naturelles et les sciences de l’homme. La morale science sociale, c’est la morale science humaine.
elles et les sciences de l’homme. La morale science sociale, c’est la morale science humaine. Si c’est dans l’instinct social
e. Ce n’est pas dans le moi, sans doute, mais c’est dans l’homme. Une morale sociale consiste à se représenter les hommes au m
upprimé, il est rétabli. Votre adversaire a cause gagnée. De plus, la morale fondée sur l’instinct social est bonne, sans dout
rale fondée sur l’instinct social est bonne, sans doute, parce que la morale dès qu’elle redevient humaine redevient bonne, ma
, par exemple, la connaissez. Encore une fois, on peut trouver là une morale , mais il faut y mettre je ne sais quelle bonne vo
ermette que tous les hommes arrivent seulement au niveau moral que la morale de Comte établit 1 mais encore ce n’est pas un ni
niveau bien élevé. On le voit bien quand Auguste Comte transforme la morale en religion. Cette religion de l’humanité est un
Quant au pouvoir spirituel destiné à propager cette religion et cette morale , Comte savait trop bien et a trop bien montré com
48 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »
pratique ; il ne songe pas à réformer le genre humain. Il pense à la morale , mais comme il pense à la chimie ; la morale, com
re humain. Il pense à la morale, mais comme il pense à la chimie ; la morale , comme la chimie, n’est qu’une science particuliè
douteuse. Il n’a guère étudié que la philosophie pratique, qui est la morale . Celle-là lui servira dans ses plaidoiries ; elle
philosophie n’est pas une ouvrière de science, c’est un instrument de morale . Son but n’est pas de découvrir le vrai, quel qu’
uver que la science m’est indifférente, et que je ne me soucie que de  morale , je range avec moi sous le même drapeau des philo
ntré dans l’éloquence. Construisons sa philosophie, toute pratique et morale . Sans observer les faits, sans pratiquer d’analys
l’existence de l’éther ; il s’agit de trouver en lui un gardien de la morale . Pour qu’il soit le gardien de la morale, il faut
uver en lui un gardien de la morale. Pour qu’il soit le gardien de la morale , il faut qu’il ressemble à l’homme le plus qu’il
e ans. Puisque nous n’avons d’autre but que de produire la perfection morale , nous dirons qu’il n’y a d’autre beauté que la be
rfection morale, nous dirons qu’il n’y a d’autre beauté que la beauté morale , et que l’objet de l’art est de l’exprimer. L’art
surpassent » Murillo, Gorrége, le Titien, Rembrandt et Rubens. Cette morale qui vient de produire toute notre philosophie, no
Kant. Telle est cette philosophie ; le besoin oratoire de prêcher la morale y explique tout, le choix des doctrines, le manqu
49 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192
es sentiments, des croyances et des désirs, en art, en religion ou en morale . Une autre raison qui atténue ici l’antinomie de
imes que l’opposition d’un croyant et d’un athée, d’un partisan de la morale traditionnelle et d’un libertaire. En général une
les mêmes indignations qu’une innovation philosophique, religieuse ou morale . Du moins elle suscite des résistances moins acha
al toute innovation tendant à détruire la conception philosophique et morale régnante). Ici, les haines suscitées sont profond
sophe, apporter aucun changement notable dans la politique ni dans la morale . De même les socialistes d’aujourd’hui mettent à
satisfait. Le pli professionnel efface l’originalité individuelle. La morale professionnelle résout le problème suivant posé p
n époux, rond de cuir, lecteur de journaux, soldat, etc.)78. » Cette morale apparaît surtout dans les professions dites libér
s sans une répercussion fâcheuse sur l’individualité psychologique et morale . Le régime de la propriété individuelle assure sa
uence une certaine liberté de vie privée et une certaine indépendance morale . Mais d’abord il n’assure ce bienfait qu’à ceux q
n. Pour eux il n’y a d’indépendance d’aucune sorte, ni matérielle, ni morale . Leur lot est la dépendance, l’insécurité. Les tr
Le socialisme n’admettra que des valeurs plébéiennes, égalitaires. La morale qui est une revendication en faveur de la justice
dans les évaluations. En dépit du mot si vrai de Schopenhauer : « En morale la bonne volonté est tout, en art, elle n’est rie
’effort matériel dépensé. Et cet effort matériel aura seul une valeur morale . Peut-être évaluera-t-on l’effort dépensé dans un
nt subordonnées directement à la personnalité, à sa santé physique et morale , à sa beauté harmonieuse. Les valeurs n’étaient p
est un lien social assez lâche et qu’il n’entraîne nullement l’unité morale  : « Comme les rapports purement économiques, dit-
50 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »
rmi d’autres choses, mais à part, et comme sujet unique. Avant que la morale devienne un genre, elle se montre, par pensées dé
qu’il est l’esprit humain. Il y a des philosophes qui ont fait de la morale avant les moralistes. Aristote a précédé Théophra
siècle et demi. Dans l’histoire de notre littérature on trouve de la morale mêlée à presque tous les écrits populaires ; on e
en plus à l’homme en général. Mais l’idée de donner à des maximes de morale toutes les grâces d’un art, en mêlant aux précept
que ses dogmes donnent un prix infini au moindre d’entre nous, nulle morale et nulle philosophie n’ont fait plus de découvert
eu plus loin, le futur moraliste s’annonce : « J’aime, dit-il, que la morale fasse la plus grande partie de la conversation » 
s font peur de nous-mêmes. Cet esprit de prévention, qui n’est que la morale du dogme d’une première faute, donne je ne sais q
contiennent les Maximes, dit-il, n’est autre chose que l’abrégé d’une morale conforme aux pensées de plusieurs Pères de l’Égli
e d’y lire son nom. Ce caractère préventif ôte un peu d’autorité à la morale de La Rochefoucauld. Malgré le désintéressement q
ble de me venger96. » Quand il croyait n’être que sévère au nom de la morale , il conservait un vieux ressentiment qu’il ne sav
Ses Maximes ne quittent guère les hauteurs de la vie publique, et sa morale ressemble à celle de la tragédie, dont les héros
utent à la vérité dont il est l’organe. C’est la première fois que la morale universelle s’exprime en France dans un langage d
51 (1874) Premiers lundis. Tome II « Thomas Jefferson. Mélanges politiques et philosophiques, extraits de ses Mémoires et de sa correspondance, avec une introduction par M. Conseil — II »
euses qu’il donne à l’appui de sa doctrine rigide, appartiennent à la morale autant qu’à l’économie. Comme il résulte des tabl
et qui réellement ont le droit de ne pas se croire obligées en bonne morale . Cette période de dix-neuf années, au terme de la
grossièrement servile ou de mystiquement sentencieux sur ce sujet. La morale et la religion de Jefferson offrent un ensemble s
chauffés, tout aigris encore de la lutte contre l’infâme, adoptent en morale le principe de l’intérêt, et leur théologie se bo
ond auteur du Commentaire sur l’Esprit des lois, ait emprunté sa base morale à Hobbes. Témoin des farouches bizarreries du cal
ticence, n’a pu s’empêcher de dire de ce dernier : « Il croyait à une morale fondée sur la nature de l’homme, indépendante de
estions un rayon simple et bien dirigé, et ils arrivaient à la vérité morale par un accès naturel, sans passer à travers les v
ue Jefferson a tracé de Washington est digne de tous deux : la beauté morale reluit dans ces lignes calmes et précises, dans c
52 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre IV. La comédie »
pérette : .MM. Meilhac et Halévy. — 2. Comédie : Émile Augier. Portée morale de l’œuvre. Relief des caractères ; vérité des pe
ères ; vérité des peintures de mœurs. — 3. M. Dumas fils. Prédication morale  : pièces à thèses personnages symboliques. Fragme
ours relève ses drôleries. Tantôt un solide lieu commun d’observation morale sert de thème et de conclusion à la pièce, comme
qui démolit tous les objets de respect traditionnel, en politique, en morale , en art, et qui ne reconnaît rien de sérieux que
e et générale, mais une comédie dramatique, enveloppant quelque thèse morale dans une peinture exacte des mœurs contemporaines
ent rien qu’un faiseur qui spécule sur la vulgarité intellectuelle et morale de son public, sans donner d’autre but à son art
personnages : il s’en faut que nous en estimions comme lui la valeur morale  ; l’écart est précisément d’autant plus grand que
pparaît à la suite de la ruine de la volonté. L’œuvre, sans fracas de morale , sans étalage de pitié, est large et profonde904
53 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre onzième. »
te ressemblance imparfaite peut introduire de grandes erreurs dans la morale . Dans cette fable-ci, par exemple, il est clair q
irait que oui ; la politique vulgaire balancerait peut-être ; mais la morale affirmerait que non. D’où vient cette différence
de La Fontaine. On sent combien les méchans sont embarrassans pour la morale des bons. Ils nuisent à la société, non-seulement
doit presqu’autant contenir de leçons de sagesse que de préceptes de morale . Proposez-vous d’avoir le lion pour ami, Si vous
t inconvénient : c’est qu’il est inutile ou même absurde de parler de morale aux princes, tant qu’on leur dira de ces choses-l
usage plaisant et poétique qu’il fait de la Mythologie. Au reste, la morale de cet Apologue est à-peu-près la même que celle
e le despotisme, un tel sujet devait conduire à un autre terme que la morale du souriceau. V. 7…. Homme dont Marc-Aurèle…. J
passée entre des animaux, qui rappelle aux hommes l’idée d’une vérité morale , revêtue du voile de l’allégorie. Ici la vérité s
54 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »
es juifs « et vous prodiguez votre vénération à leurs idées et à leur morale  ». Combien, parmi nos antisémites catholiques, co
] Je salue en Laurent Tailhade le moraliste parnassien. Il y a une morale parnassienne, comme il y a une morale romantique
oraliste parnassien. Il y a une morale parnassienne, comme il y a une morale romantique et une morale classique. La morale est
a une morale parnassienne, comme il y a une morale romantique et une morale classique. La morale est l’autre face de l’esthét
ienne, comme il y a une morale romantique et une morale classique. La morale est l’autre face de l’esthétique. Elle est l’esth
geste soit beau ». Mais nos opinions sur la beauté sont diverses. La morale du boutiquier approuve le geste utile, comme son
i expriment directement et clairement le pouvoir absolu de la raison. Morale romantique, tu es le triomphe joyeux et hurlant d
sourire, la raison classique lui semble manquer un peu de relief. En morale comme en critique, le classique estime ou blâme.
jour et la pauvreté de sa nature le retiennent parnassien. Chez lui, morale et esthétique sont d’accord avec la faiblesse roi
ais prêts aussi à applaudir l’acteur habile, oublient un instant leur morale utilitaire, se laissent entraîner à l’ivresse rom
se comporta comme un goujat véritable. » En 1860, sous le règne de la morale romantique, on trouva son attitude « chevaleresqu
de ne verrait peut-être plus sa nullité intellectuelle et son infamie morale . Car ce sont les « charmes » physiques de Barrès
uels, le mépris des malheureux… Tu es pieux, tu as ta théologie et ta morale . » Et pourtant, pauvre Riquet, tu n’es pas méchan
55 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80
Chapitre II. Le rôle de la morale § 1 Un premier moyen de subvenir aux im
persuade à soi-même qu’on se conforme aux lois les plus élevées de la morale . Rien de plus ordinaire, ni, en un sens, de plus
c elles-mêmes, plus ou moins ajustables entre elles, qui donnent à la morale , pour chacune d’elles, une sorte de fond commun.
pour chacune d’elles, une sorte de fond commun. Ainsi naissent une «  morale de la sympathie », une « morale de la justice »,
de fond commun. Ainsi naissent une « morale de la sympathie », une «  morale de la justice », même une « morale de la concurre
« morale de la sympathie », une « morale de la justice », même une «  morale de la concurrence », ainsi se dessinent des mouve
ttons que des réflexions sur la supériorité physique, intellectuelle, morale et sociale du père y soient intervenues chez l’en
s mots n’ont de sens que dans une société organisée, dans une société morale , et je refuse toute société morale avec vous, ou
ociété organisée, dans une société morale, et je refuse toute société morale avec vous, ou plutôt, par nature, je ne puis en a
sacré, et on l’impose de son mieux, à tort et à travers, au nom de la morale éternelle. Si la casuistique a gardé un mauvais r
rgement répandues. Il faut reconnaître, d’ailleurs, que la discussion morale est souvent un prétexte que prend l’instinct pers
ité, et c’est installer en nous sa puissance. Cependant la conscience morale nous a été représentée aussi comme un moyen de ré
persuasion » passe pour un personnage plutôt comique et paradoxal. La morale veut en multiplier l’image. Il faut que l’individ
er d’un devoir qui ne nous serait pas recommandé par quelque autorité morale , ou qui, du moins, ne serait pas reconnu comme de
par ce qu’elle a de plus caractéristique dans sa nature. L’obligation morale prend l’apparence de l’autorité précisément parce
lus de fleurs la victime désignée au sacrifice. Mais les fleurs de la morale , sans vraies couleurs et sans parfum, ont trop so
les faits pour être plus clair. J’ai éliminé tous les facteurs de la morale autres que l’instinct social, et j’en ai supposé
rattacher à bien des causes diverses. J’ai moi-même envisagé jadis la morale tout autrement que je n’ai fait ici, et mon étude
s choses encore ; rechercher, par exemple, le rapport de l’obligation morale avec les formes primitives de la religion et de l
lles vérités. J’ai surtout parlé du rôle de l’instinct social dans la morale traditionnelle, un peu abandonnée sans doute par
l y a déjà longtemps, d’étudier de ce point de vue les réalités de la morale dans des articles publiés par la Revue philosophi
philosophique, sur l’attente et le devoir, le devoir et l’obligation morale , la responsabilité et la sanction.
56 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »
 : ces libres déploiements de la nature primitive, antérieure à toute morale , ont d’infinies séductions. Le fond de la poésie
se et serrée, sa curieuse recherche et sa sûre connaissance de la vie morale et des passions humaines. De l’Italie, et de l’an
et voilà le sentiment de la nature réintégré dans la poésie, entre la morale et la psychologie. La Fontaine ne mêle point de r
telle que La Fontaine l’a faite. La moralité, je veux dire la formule morale dont le récit est l’illustration exacte, passe as
, tantôt elle est absente : deux récits se juxtaposent pour une seule morale . Souvent le récit exquis, original, amène une mor
nre. En réalité, ce n’est pas dans la moralité qu’il faut chercher la morale de La Fontaine : c’est dans le conte, dont le mei
C’est du conte et de tous ses compléments lyriques, que se dégage la morale de notre poète, sa conception de la vie, du bonhe
des commandements catégoriques. Au reste, il n’y a pas à nier que la morale qu’on peut tirer des Fables, tant des moralités q
’on peut tirer des Fables, tant des moralités que des récits, est une morale épicurienne. L’idéal du poète est un idéal de vie
ire entre Montaigne et Voltaire ; c’est quelque chose d’analogue à la morale de Molière, avec moins de réflexion, de sens prat
avec plus de naïveté, de sensibilité et de sensualité tout à la fois. Morale d’honnête homme éclairé, indulgent, sensible à l’
57 (1813) Réflexions sur le suicide
u’il avait désappris, c’est que les véritables lumières enseignent la morale , et que les héros vraiment magnanimes, loin de mé
ne saurait être trop approfondie ; elle tient à toute l’organisation morale de l’homme. Je me flatte de présenter quelques ap
un grand poids : car s’ils pouvaient marcher en le portant leur force morale serait plus grande1). Les personnes qui d’ordinai
troisièmement je considérerai En quoi consiste la plus grande dignité morale de l’homme sur cette terre. Première section.
capable de réfléchir ne niera, qu’en commettant des fautes contre la morale , on sent toujours qu’on était le maître de les év
s d’accomplir son devoir ; et ce qu’il y a d’admirable dans la nature morale , comme dans la nature physique, c’est à quel poin
u est diversifié de mille manières. La douleur physique et la douleur morale sont une et même chose dans leur action sur l’âme
ature physique accomplit cette œuvre par la destruction, et la nature morale par le sacrifice. L’existence humaine bien conçue
fférences sont plus apparentes que réelles. En traitant de la dignité morale de l’homme, je prononcerai fortement la différenc
; et c’est de l’activité de ces deux sentiments que se compose la vie morale . Il y a une cause de Suicide, qui intéresse presq
ens inconnu de la douleur. On trouve de très belles choses en fait de morale sociale et dans les prophètes hébreux et dans les
ituel, et qu’il s’est toujours plus appliqué à l’esprit général de la morale qu’aux préceptes qui peuvent dépendre des circons
de jouissances. Les philosophes du dix-huitième siècle ont appuyé la morale sur les avantages positifs qu’elle peut procurer
probable que les bénédictions de cette vie accompagnent une conduite morale  ; mais si l’attente à cet égard était trompée, le
e des hommes de l’éternité exalte le Martyre : car celui qui fonde la morale sur le bonheur qu’elle doit donner sur cette terr
et que l’être qui pense sache toujours où placer la véritable dignité morale de l’homme ! Troisième section. De la dignité
table dignité morale de l’homme ! Troisième section. De la dignité morale de l’homme. Presque tous les individus tendent
ne : mais nous examinerons avec attention en quoi consiste la dignité morale de l’homme ; et cet examen nous conduira nécessai
tyre au Suicide : nous pouvons de même, sous le rapport de la dignité morale , présenter le contraste du dévouement à ses devoi
de se la donner comme Caton. Ce qui caractérise la véritable dignité morale de l’homme, c’est le Dévouement. Ce qu’on fait po
on à son intérêt, est une et même chose sous le rapport de la dignité morale . L’homme de génie qui se sert lui-même aux dépens
jours dans le sacrifice de soi aux autres. Tout le problème de la vie morale est renfermé là-dedans, toute la dignité de l’êtr
élivrer de soi. Un des grands moyens d’introduire des erreurs dans la morale , c’est de supposer des situations auxquelles il n
les vieillards, mais il en est qui par le développement de la dignité morale , semblent nous annoncer l’approche d’une autre vi
ances à ce sentiment du devoir, la plus grande merveille de la nature morale , celle qui féconde le cœur comme dans l’ordre phy
aractère. Leur respect pour toutes les lois, c’est-à-dire pour la loi morale , la loi politique et la loi des convenances répri
ns. Enfermée dans cette tour je vis de ce que je sens, et ma conduite morale et religieuse ne consiste que dans les combats qu
58 (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »
, suffisant, relativement à l’Angleterre ; c’est une mesure d’hygiène morale , je dirai presque de police locale. On nous croit
ai pas, et je lui souhaiterai un peu plus de tempérance, au nom de la morale sans doute, mais aussi au nom du goût. Le goût, i
oût, il faut bien le dire, n’est pas tout à fait la même chose que la morale , bien qu’il n’y soit pas opposé. La morale, établ
fait la même chose que la morale, bien qu’il n’y soit pas opposé. La morale , établie d’une façon stricte, peut être quelquefo
sente, lorsqu’en prenant le parti sévère, on se tient simplement à la morale du monde, à ce qu’on appelle être honnête homme,
ent à la morale du monde, à ce qu’on appelle être honnête homme, à la morale qui admet la comédie et la tragédie, Tartufe et P
jourd’hui nous n’en sommes pas là. Toutefois, au bruit de la réaction morale qui semble depuis quelque temps s’organiser, et à
raient attrait et fraîcheur, servirait plus la cause du goût et de la morale délicate que toutes ces discussions et récriminat
59 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »
hrétienne : rapport de la Réforme et de la Renaissance. Défense de la morale contre les catholiques et contre les libertins. C
les catholiques, c’est la même cause que Calvin défend : celle de la morale . Et par là sa réforme est bien française : le pri
z. Il peut sembler qu’il y ait contradiction entre sa théologie et sa morale  : n’est-ce pas la liberté qui fonde la bonne vie
alvin verront qu’il a opéré heureusement le passage de son dogme à sa morale . Au reste c’est l’éternelle antinomie : l’exercic
ef-d’œuvre, le premier chef-d’œuvre de pure philosophie religieuse et morale à quoi notre langue vulgaire ait suffi. C’est une
-ce pas lui enfin qui, avant Bossuet, prêchait le dogme plutôt que la morale , et faisait sa principale affaire de l’enseigneme
Calvin qui garde le mérite d’avoir employé une méthode rationnelle et morale . De même les traductions des divers écrits de Lut
iennent une grande place chez lui, ainsi que la controverse : mais la morale est toujours le but et la conséquence. 184. Dans
60 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »
e petite fille abandonnée qu’il recueille, achève son retour à la vie morale  Adam Bede, ouvrier charpentier, aime une jeune p
nt tous des histoires de conscience, c’est la constante préoccupation morale dont ils sont marqués à chaque page, et c’est la
te seule, chercher la vérité, refaire son éducation intellectuelle et morale . Dans l’Ennemi du peuple, un médecin de petite vi
révélant son ignominie, en essayant d’éveiller en elle la conscience morale  : et cela n’aboutit qu’aux plus tristes et aux pl
traitée comme un être moral. Déjà on nous a parlé des conflits de la morale religieuse ou civile avec l’autre, la grande, cel
ouver.    La protestation du droit individuel contre la loi, et de la morale du coeur contre la morale du code ou des convenan
du droit individuel contre la loi, et de la morale du coeur contre la morale du code ou des convenances mondaines, mais c’est
isons le mot, comme une brute. De cette rencontre date une révolution morale dans l’âme de Pierre Bézouchof : le noble, le civ
d de la bouvière Élisabeth Leroux, sensiblement dans la même position morale que l’âme de Tolstoï vis-à-vis du moujick Platon
on sentimentale est quelque chose de plus : l’histoire pittoresque et morale , sociale et politique, de la Révolution de 1848 ;
lus de choses, qu’on ne croit. La conséquence, c’est une surveillance morale de tous les instants exercée par les personnages
disparition des méchants ; en somme, le renoncement entier, voilà sa morale . Mais à cette morale quel appui ? Rien ; nul dogm
ants ; en somme, le renoncement entier, voilà sa morale. Mais à cette morale quel appui ? Rien ; nul dogme, pas même celui d’u
e, pas même celui d’une vie et d’une sanction d’outre-tombe. Bref, la morale évangélique poussée à ses plus extrêmes conséquen
es vues sur l’arrière-fond des âmes, certains morceaux de casuistique morale , certaines effusions du sentiment religieux (même
que y perd un peu. Elle y perd parfois, peut-être, quelque profondeur morale . Mais déjà, voyez-vous, cette infériorité est en
issait du naturalisme, et la plus large sympathie et la préoccupation morale ou religieuse rentraient dans notre littérature.
entraient dans notre littérature. Tout le sérieux, toute la substance morale de Georges Eliot semblent avoir passé dans les pr
à la fois l’enthousiasme de la science et l’enthousiasme de la beauté morale et, déjà, comment ces deux religions se tiennent
61 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Μ. Jules Levallois » pp. 191-201
charges du devoir ! Car voilà le sens très élevé, l’originalité très morale de ce livre de Μ. Jules Levallois, qui n’est null
e qu’il appelle, avec une queue de paon, le devoir social. La liberté morale , comme il dit, et à laquelle il tient comme un mo
laquelle il tient comme un monsieur de ces derniers temps, sa liberté morale prend la force des chênes au pied des chênes, et
Sans-Dieu des athées font équation, quand il s’agit d’éducation et de morale , puisque ce Dieu ou ce Sans-Dieu n’ont, ni l’un n
cet observateur, ce solitaire et cet ermite, l’analyse de l’éducation morale donnée à l’homme par la Nature, et les moyens don
it Achille ; n’ai-je pas vu manger de la bouillie ?… Mais l’éducation morale ne se prend pas comme de la moelle de lion, et po
’homme soit seul, et la Nature, qui suffît pour lui donner la becquée morale , la lui donne mieux quand il est seul. Μ. Levallo
62 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »
Chapitre III Littérature didactique et morale 1. Commencement de la littérature didactique.
t morale 1. Commencement de la littérature didactique. Science et morale . Influence de la culture cléricale sur la littéra
es d’histoire naturelle, de physique, de médecine, de philosophie, de morale , livres de cuisine ou de simple civilité. Parmi l
s de toute dimension et de toute forme. Un des lieux communs de cette morale chrétienne, c’est le Débat du corps et de l’âme,
la damnation de l’âme ; cette pièce peut donner une idée du genre. La morale souvent, comme on peut aisément le comprendre, to
nements moraux. D’autres fois les préceptes de courtoisie et de belle morale se grefferont sur les commandements de la morale
urtoisie et de belle morale se grefferont sur les commandements de la morale chrétienne, comme dans ce curieux Châtiement des
e Lorens, d’autres où la description satirique de la vie se mêle à la morale , et prend même le dessus sur elle, comme la Bible
e la vieille religion de la condamnation inévitable que la conscience morale de l’humanité, chaque jour plus éclairée, eût por
trayante et plus vive les vérités dogmatiques de la religion et de la morale . De saint Basile, à qui Ulysse abordant à l’île d
r de l’âme du galant, enfin Raison, autre dédoublement de la personne morale du héros, qui lui déconseille la douloureuse carr
ces et des idées de l’auteur sur l’univers, la vie, la religion et la morale . C’est une compilation, tout d’abord. Notre écoli
questions que traite Jean de Meung, outre tous les développements de morale et de satire qui tiennent plus directement à l’ac
de son langage et parfois de ses idées, il prêche une haute et sévère morale  ; il a su tirer toutes les vertus de son naturali
omposent, d’une des éternelles situations dont est faite son histoire morale . Le principe de la comédie classique est là. Enfi
63 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »
es : affirmations positives. Optimisme épicurien et art de vivre : la morale de Montaigne. Ses opinions politiques et religieu
es et religieuses : vivre en paix. Affirmations complémentaires de la morale de Montaigne. Théorie de l’éducation. — 4. Montai
là tout entier. Nous y trouvons d’abord toute sa personne physique et morale , naïvement, complaisamment étalée, non point dess
ns, les opinions, les mœurs, depuis la façon de s’habiller jusqu’à la morale et la religion, le plus universel, épouvantable e
rd sur rien, qu’ils ne savent rien : en politique, en législation, en morale , en religion, en métaphysique, les peuples donnen
est de sa nature plus sensible à la douleur physique qu’à la douleur morale  : il nous le dit. Le malheur est que contre la do
e conserver leur place et leurs moments à tous les plaisirs. Voilà la morale de Montaigne, un art de vivre aisément, délicieus
licat, qui n’exclut aucune affection, et ne se dévoue à aucune. Cette morale est tout juste l’antithèse de la morale chrétienn
ne se dévoue à aucune. Cette morale est tout juste l’antithèse de la morale chrétienne : elle exclut, par essence, l’abnégati
eaux : il n’affronte pas le « mauvais air ». Aux grandes occasions sa morale était trop courte : mais ne l’était-elle pas enco
rtaient pas sensiblement des actions sans lesquelles il n’y a plus de morale , partant plus de société : ainsi Helvétius, ainsi
ain nombre de postulats qui déterminent un peu plus rigoureusement sa morale , et fixent les modes légitimes de la loyale jouis
e des Espagnols dans le Nouveau Monde. Il prend la peine de mettre la morale au-dessus de la politique, et de réduire les homm
ire à toutes les aspirations de sa nature physique, intellectuelle et morale , et de façon que la volupté, la justice, la bonté
ant la littérature à l’usage de l’honnête homme, il l’enferme dans la morale , dans la recherche d’une règle de la vie, et la d
64 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335
Chapitre XIII. La littérature et la morale § 1. — Il serait oiseux de prouver que les mœur
de la décadence païenne. Il convient aujourd’hui de rendre au mot de morale l’extension large qu’il doit avoir. La moralité d
un composé de vices et de vertus et qu’elle peut être à la fois fort morale à certains égards et fort immorale à d’autres. Ce
ur les prescriptions pratiques et sur les fondements théoriques de la morale . De nos jours, par exemple, il est évident qu’il
être du parti des solitaires, il se développe dans la même atmosphère morale que les fortes vertus des hommes de Port-Royal, q
les théories morales en vogue ? La grande majorité est croyante et la morale chrétienne n’est guère battue en brèche. Or, elle
soumet les appétits des sens aux lois de la raison et de l’Église. La morale philosophique est d’accord avec elle pour le mome
on n’en est plus même aux vertueuses indignations de Pascal contre la morale relâchée. On semble admettre en pratique du moins
a foi aux dogmes du christianisme s’est singulièrement attiédie et la morale chrétienne a en même temps perdu beaucoup de son
pte ou plutôt le conseil auquel aboutit Fontenelle. Il se moque de la morale rigide telle que l’ont faite certains moralistes 
§ 4. — On ne saurait étudier les rapports de la littérature et de la morale sans parler de l’influence exercée sur les œuvres
unique le beau et ainsi sa fin en elle-même, n’a rien à voir avec la morale , n’a nullement à se soucier de savoir si elle pou
ni de pensée. Il advient même qu’à force de répudier tout souci de la morale certains auteurs se plaisent à la heurter dans le
du bien et du mal ; je crains qu’il ne conseille une chose de valeur morale très douteuse, quand il invite l’homme qui croit
fut en France le symptôme et l’auxiliaire d’une véritable renaissance morale . — Jugements contradictoires et parfaitement conc
65 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »
essous de la foi, et fait de son Je ne sais la base rationnelle de la morale évangélique. Le problème longtemps débattu du sce
raités de Guillaume Du Vair246 sont la grande œuvre de la philosophie morale de ce temps-là. Il y eut peu d’âmes plus belles,
royaume et à la conservation de Paris. Il faisait provision d’énergie morale dans Épictète et dans la Bible, vivant ses livres
pliquera à mettre en honneur la raison et son double rôle dans la vie morale , pour détourner des passions, et pour préparer sa
vente pas une conception nouvelle du devoir : il embrasse une vieille morale , il en emplit sa raison, pour la vivre. C’est un
dessous les grandes images de la Bible tout le détail utile de la vie morale . Même en sortant de Bossuet, on peut goûter les m
égnier : rien de moins profond, de plus vague et de plus banal que la morale de Régnier. A vrai dire, il n’est pas moraliste,
du Fâcheux, où il a surpassé Horace par la richesse de l’observation morale  ; c’est cc Repas ridicule, dont Boileau n’a pu, t
t lui donne tout, pour lui tout demander. Dans ce réveil de l’énergie morale se préparent et la théorie cartésienne de la volo
ente de sa pensée et va où les nécessités de sa vie intellectuelle et morale le poussent. Les grandes ambitions d’art ont disp
res vers les genres où l’invention est plus libre, vers l’observation morale ou vers l’analyse dramatique. Enfin les Mémoires
46. Cf. p. 307-309. — Les traités de Du Vair sont : De la philosophie morale des stoïques ; le Manuel d’Épictète (traduction) 
er, 1885, in-12. — A consulter : A.-P. Lemercier, Étude littéraire et morale sur les poésies de Jean Vauquelin de la Fresnaye,
66 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »
ur dans la psychologie, elle l’en ôte bientôt pour l’enfermer dans la morale . Qui suis-je ? question curieuse. Que dois-je fai
en sorte que le caractère de M. Jouffroy, après l’avoir porté dans la morale , lui impose par contre-coup sa morale. Les habitu
oy, après l’avoir porté dans la morale, lui impose par contre-coup sa morale . Les habitudes de l’homme intérieur, ayant formé
d’un être est son bien. Cela est géométrique, et voilà un morceau de morale presque parfait. « La destinée d’un être est app
es habitudes d’architecte, et surtout pour tirer de ces habitudes une morale . Vous n’avez point cette témérité ; vous déclarez
ous n’avez point cette témérité ; vous déclarez expressément89 que la morale ne dépend pas de la théodicée ; qu’on conçoit le
rejetez. Or, il faut le traduire ainsi pour qu’il puisse fonder votre morale . Qu’est-ce donc que votre morale va devenir ? « L
ainsi pour qu’il puisse fonder votre morale. Qu’est-ce donc que votre morale va devenir ? « La fin d’un être est son bien. » C
server sa nature, n’ont pas encore découvert sa fin. Sortons de cette morale théologique ; j’ai honte de l’imputer à M. Jouffr
du ciel, hors des prises de toute science, incapable de produire une morale naturelle, capable de produire une religion posit
ans ces grands mots obscurs, fin, bien, destinée, devoir, obligation, morale , il n’y a ni sublimité ni mystère. « Conscience,
ses suites universelles est vertueuse. Ces deux phrases sont toute la morale . M. Jouffroy s’est approché de la première avec l
ruit d’un penchant secret, vînt rompre le tissu serré et savant de sa morale . Il n’a laissé que des modèles de discussions, de
67 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres d’une mère à son fils » pp. 157-170
tôt une forme ingénieuse toute trouvée pour un petit et joli livre de morale dans les nuances mondaines, un prétexte, un honnê
rasser la triple sphère de notre activité physique, intellectuelle et morale , le trouvons-nous abordé ou seulement indiqué dan
l’homme. Corne se moque, dans un des endroits de son livre, de cette morale comme nous l’ont faite, ou plutôt défaite, les ph
comme nous l’ont faite, ou plutôt défaite, les philosophes ; de cette morale qui ne s’appuie pas sur un dogme, et il sourit de
et son livre sur l’éducation n’est-il pas aussi, à sa manière, de la morale qui ne s’appuie pas sur un dogme, — par conséquen
hé la mère d’Adrien, madame d’Alonville, de vouloir faire l’éducation morale de son fils sur le seuil du monde, à la veille de
couru le risque d’être un après-coup perpétuel et de nous montrer la morale après l’événement, le principe après la circonsta
ère des gens du monde, ne parle — le croira-t-on ? — dans l’éducation morale , c’est-à-dire dans l’éducation de la volonté de s
68 (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164
r exemple, ou un magazine, ou une revue, se déclare respectueux de la morale , ou qu’on a des raisons de le supposer tel, quelq
prétendront, et ils n’auront pas tort, qu’ils sont quittes envers la morale s’ils écrivent ce que d’honnêtes gens peuvent hon
suis d’un avis tout contraire. Je crois que l’art est soumis à la loi morale , à laquelle n’échappe aucune manifestation de l’a
traiter, il me semble que le romancier aura pleinement satisfait à la morale , s’il remplit deux conditions, dont l’une concern
s’il a plus clairement compris la grandeur et la nécessité de la loi morale à laquelle il est, comme homme, obligé d’obéir. S
de laisser à ceux qui les lisent une impression finale contraire à la morale . Mais cette condition ne suffit pas. Je connais,
n même temps, singulièrement grandi par ses obligations envers la loi morale . Mais que, tout au moins, dans ces limites, sa li
rimes, aussi bien que les repentirs et que les autres actes de beauté morale . Je crois fermement qu’il y a une manière chaste
dire autant lorsque l’on considère le roman, non plus comme une œuvre morale , mais comme une œuvre d’art. Là encore la jeuness
la vie communiqué à ces êtres d’idéal, la vérité de leur physionomie morale ou physique, leur fidélité à eux-mêmes d’un bout
is les lois de cette influence des choses, le secret de la dépression morale , de la tristesse ou de la joie, de l’énergie, de
69 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
e se façonner un gouvernement est ce qui constitue le plus sa dignité morale parmi les êtres créés. Tout gouvernement est une
êtres créés. Tout gouvernement est une intelligence en travail et une morale en action. Si l’homme n’avait que des instincts c
sséder par la gloire, c’est toute leur politique. La conscience et la morale ont été de vains noms pour eux dans leurs théorie
endez à César ce qui est à César » ; il s’était borné à promulguer la morale de l’individu sans s’immiscer dans la morale de l
it borné à promulguer la morale de l’individu sans s’immiscer dans la morale de l’État, c’est-à-dire dans le gouvernement ; il
de l’égalité démocratique dont il était animé donne seule une valeur morale à cette utopie du Contrat social. C’est une bonne
l’esprit humain ne pouvait se plier à cette abdication de sa liberté morale et déclarer la révélation sacerdotale en permanen
oir donné par une éducation universelle, philosophique, historique et morale , à l’homme les moyens de penser par lui-même, res
gue faite, parfaite et immuable ? ce chef-d’œuvre du temps seul ? une morale écrite ? une politique raisonnée ? des rites inst
d’y méconnaître l’empreinte d’une vétusté de civilisation, de sagesse morale et d’industrie humaine qui reporte la pensée au-d
hinois, eussent écrit des annales, composé des poésies, approfondi la morale et la religion avant que les Grecs, maîtres et do
s Kings) au premier rang après nos livres saints pour la religion, la morale , la plus haute philosophie ? » XIV Voilà c
cette jeunesse mûre et pourtant éternellement jeune. C’est une beauté morale , encore plus attrayante que celle de la tête de P
dans sa propre maison, une école publique d’histoire, de science, de morale et de politique ; puis s’élevant bientôt à une mi
ctive et persuasive dont Dieu fait briller par elle-même toute vérité morale comme toute vérité mathématique. C’est là la diff
t toute humaine qui vient pour la vérité de l’intelligence et pour la morale de la conscience, il recherche le vrai et conseil
ni les peuples n’avaient intérêt à étouffer sa voix dans son sang. Sa morale pouvait bien contrarier quelques vices des cours
ue Confucius prêcha et rédigea ce code d’histoire, de politique et de morale qui fit de son œuvre le livre sacré de son temps.
institutions. Cette politique de Confucius, partout confondue avec la morale , se résume ainsi : Le tien, mot qui veut dire le
e, il lui faut une autorité non seulement forte et irrésistible, mais morale et en quelque sorte divine. » Où trouver cette a
ue Confucius sur les deux systèmes de la force brutale et de la force morale et raisonnée appliqués au gouvernement des peuple
les affaires d’État et se hâta de terminer le monument de sagesse, de morale et de politique qu’il voulait laisser à la Chine
etien, ce que cette tâche désespérée avait produit en littérature, en morale et en politique. Quelle délectation de remonter à
70 (1911) La valeur de la science « Introduction »
rd de la vérité scientifique ; mais je veux parler aussi de la vérité morale , dont ce qu’on appelle la justice n’est qu’un des
ue qui se démontre ne peut, à aucun titre, se rapprocher de la vérité morale qui se sent. Et pourtant je ne peux les séparer,
nous les font redouter. Si nous ne devons pas avoir peur de la vérité morale , à plus forte raison il ne faut pas redouter la v
vérité scientifique. Et d’abord elle ne peut être en conflit avec la morale . La morale et la science ont leurs domaines propr
entifique. Et d’abord elle ne peut être en conflit avec la morale. La morale et la science ont leurs domaines propres qui se t
ut pas y avoir de science immorale, pas plus qu’il ne peut y avoir de morale scientifique. Mais si l’on a peur de la science,
71 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Introduction »
emble et le fond des choses, s’imposent à nous : c’est dire que notre morale est « indépendante ». Ou bien nous essayons de ju
faut ou non. La métaphysique fonde en raison les prescriptions de la morale . Notre métaphysique construite, non seulement nou
orter, sur l’idée de l’égalité des hommes, des jugements d’estimation morale , non d’explication scientifique. Des principes év
que nous proposons à notre étude scientifique est justement une idée morale . Les sentiments qu’elle éveille habituellement vi
en ne trouble plus insidieusement l’intelligence qu’une préoccupation morale . Si nous ne nous détachons pas du respect ou du m
hologie des peuples, économie politique, science des religions, de la morale , etc. : cette conspiration, c’est la future philo
el (le Problème de la Sociologie, dans la Revue de Métaphysique et de Morale du 15 septembre 1894), et de celui de M. Durkheim
r la définition de la sociologie (dans la Revue de Métaphysique et de Morale du 15 mai 1896, et dans la Revue de Paris du 1er
72 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »
ont, dans leurs dédicaces, des idées ou des sentimens contraires à la morale énoncée dans leurs livres, les princes croiront t
son esprit et de son imagination ; enfin qu’il faut lui pardonner sa morale , qui n’est qu’une fantaisie de poète, un jeu d’au
s. C’est ici que La Fontaine abandonne son auteur pour approprier la morale de ce conte à l’âge et à l’état du prince auquel
etc. Fort jolie historiette, dont il n’y a pas non plus beaucoup de morale à extraire, sinon que l’avarice est un vice ridic
2. Incontinent maint camarade. Cette fable rentre absolument dans la morale du Jardinier et son Seigneur, (livre IV, fable 4)
e. V. 4. Non les douceurs de la vengeance. Ceci est d’une meilleure morale que les deux vers qui se trouvent dans la fable 1
n’arrachait-il pas une branche ? Cela n’est pas motivé. D’ailleurs la morale de cet Apologue rentre dans celui du cerf et de l
uisant ici un acteur de plus qu’en l’autre, c’est de faire débiter la morale par le renard, au lieu que, dans l’autre fable, l
Ce n’est point à la vérité un Apologue, mais une fort bonne leçon de morale , et plusieurs vers sont admirables ; tels sont ce
un véritable Apologue, c’est-à-dire, une action d’où naît une vérité morale voilée dans le récit de cette action même. Cette
73 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »
— 2. Érudition et histoire : Fustel de Coulanges. — 3. Ernest Renan : morale idéaliste et science positive. L’esprit de l’homm
estructeur du kantisme, du christianisme, et restaurateur de la vraie morale par le culte irréfréné du moi. Mais rentrons en
sans portée. Les écrivains qui se sont senti le don de l’observation morale ont émigré en masse vers le roman et le théâtre,
ne versât dans l’abstraction, et ne tournât à une sorte de mécanique morale . Mais l’esprit dominant ne portait pas à l’abstra
sait, où se jouait sa fantaisie, études d’histoire, de critique ou de morale , dialogues ou drames philosophiques, et toutes ce
u une certitude, que toute son expérience de savant confirma : que la morale n’est point affaire de science, mais article de f
s sympathiques au contraire de la croyance, et conscients de la bonté morale de la croyance pour ceux qui peuvent croire, voil
est-à-dire qu’il nous amène à poser toujours la question de la valeur morale , des propriétés morales de chaque œuvre. Enfin, i
positivisme. — Herbert Spencer : Premiers principes ; les Bases de la Morale évolutionniste ; Introduction à la science social
ociale contemporaine, 1880, in-18, Hachette. — Guyau : Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction ; l’Art au point de v
es, 1855, in-8 ; Études d’histoire religieuse, 1857, in-8 ; Essais de morale et de critique, 1859, in-8 ; les Origines du Chri
74 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
la guerre s’allume au sein de l’incorruptible Vérité, de la Substance morale , c’est parce qu’en tombant dans le monde de la ré
dans lequel on doit voir non une fatalité aveugle, mais la nécessité morale qui termine le combat des Dieux187. L’issue de ce
t l’attraction mutuelle des sexes, c’est une sympathie spirituelle et morale sentie et reconnue de part et d’autre ; par là le
est la contradiction accidentelle des différentes phases de la Vérité morale , formant pour l’imagination poétique le cercle de
pas plus un hochet amusant qu’un instrument utile202 au service de la morale ou de la religion. Libre et contenant en lui-même
La comédie est un symbole moins clair, moins magnifique, de la Vérité morale , que la tragédie ; mais, puisqu’elle est un art e
e monde renversé, c’est le Divin déjà détruit par lui-même. La Vérité morale reste inébranlable et intacte à côté des débris d
x, et que d’un drame où rien n’est sérieux rien de redoutable pour la morale ne pourra sortir ? Non. Cela ne suffit pas. Il fa
s est une condition essentielle de l’art qui n’est pas imposée par la morale seulement, mais qui résulte de la nature propre d
ire lui tient à cœur, si la défaite lui est amère, qui ne voit que la morale n’est qu’à moitié contente ? Il faut donc que le
n’est pas eux, et ce ne sont pas non plus les idées éternelles de la morale , de la religion, de l’art et de la politique ; c’
et de la paix, il donne au peuple le spectacle hardi de sa corruption morale , de sa turbulence étourdie, de sa faiblesse crédu
rales, et comme l’antiquité païenne ne conçoit pas encore la personne morale sous la forme de l’esprit immatériel, ces divinit
ome, la ville sans sérénité, la ville de la loi roide et des codes de morale stoïque. Tous ses poètes, non pas les satiriques
de coquetterie. 2º Ils se développent dans leur rapport avec une idée morale , avec quelque grand et général intérêt de la Soci
poursuivent, du néant de leur absurdité avec l’éternelle vertu de la morale , ne pourrait jamais suffire qu’à les rendre risib
r. La Science se venge contre Arnolphe du système absurde d’éducation morale , par lequel il a voulu proscrire de sa famille ju
savantes. C’est ainsi qu’Aristophane avait détruit ce qui est faux en Morale , en Religion, en Politique, en Philosophie, en Li
nne humaine contre leur majesté. Ici Molière est en défaut. L’Art, la Morale , l’Ordre social, la Religion, la Raison devaient
de la scène tragique, ils combattent contre le Divin, contre une idée morale , solide et puissante, où ils finissent par se bri
par un grand homme qui est un brigand, et Schiller a péché contre la morale et contre l’art, en voulant faire un drame fort t
l’art dramatique sont les principes éternels de la religion et de la morale , la Famille, la Patrie, l’État, l’Église, la gloi
éritable nature des Dieux, des vrais principes de la vie politique et morale avec les idées, les passions et les ridicules d’h
ut la comédie n’ont pas besoin d’être tirés des domaines opposés à la morale , à la religion, à l’art. Au contraire, l’ancienne
75 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296
l’immortalité assez gênante de la personne, et, du même coup, la loi morale , qui a pour sanction ce genre d’immortalité. Il v
a pour sanction ce genre d’immortalité. Il voulut cependant avoir une morale , — une morale indépendante, tout comme les imbéci
n ce genre d’immortalité. Il voulut cependant avoir une morale, — une morale indépendante, tout comme les imbéciles de France
au singe : c’est qu’il n’aurait pu résister à l’horreur de la vie… La morale de Schopenhauer, — bien trop philosophe pour ne p
r à la caisse de son système les deux roues d’une esthétique et d’une morale qui devaient le faire mieux rouler, — l’incroyabl
ue et d’une morale qui devaient le faire mieux rouler, — l’incroyable morale de cet homme qui ne croit pas au devoir : « bon p
ent. « Voyons — dit-il, pour expliquer cette apparition, — comment la morale de Schopenhauer se rattache au principe de sa phi
pect pour la métaphysique et pour Schopenhauer, M. Ribot trouve cette morale bizarre. M. Ribot est un augure qui ne veut pas r
76 (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381
cellente contre la religion, contre la métaphysique et même contre la morale  ; et c’est encore que ne pas avoir horreur de l’o
ferme dans des idées générales traditionnelles qui feraient sa force morale et sa vigueur intellectuelle. Mais l’empêchement
, pour peindre un homme éternel en France. Don Juan est dédaigneux de morale et dédaigneux de religion en même temps, égalemen
oindre besoin de religion, de métaphysique, de philosophie ni même de morale un peu élevée. Et cela fait illusion ; car les ho
rs » ; c’est tout. Le bon Chrysale est, par prétérition, tenant de la morale laïque. Ne vous paraîtrait-il pas naturel et même
ns la main du gouvernement et des prêtres qui soient des officiers de morale commandés, gouvernés et soldés par le gouvernemen
s en état religieux ; ni la présence au fond de nous de la conscience morale n’étaient très capables d’avoir influence sur Did
l aspect, mais très important, des idées précédentes. Il croit que la morale elle-même, comme la religion, comme le déisme, es
rimitive. L’homme artificiel, c’est l’homme moral. Diderot dénonce la morale comme il a dénoncé la croyance en Dieu, pour les
du reste déiste, on a vu comment et pourquoi, tient extrêmement à la morale et la fonde, comme il peut, sur l’idée de solidar
mais bien savoir que le bonheur ne s’atteint pas autrement. Toute la morale de Voltaire est eudémonique ; mais encore il y a
Toute la morale de Voltaire est eudémonique ; mais encore il y a une morale de Voltaire. Rousseau, du reste déiste, on a vu c
l’homme primitif et naturel qui était dans le vrai ; mais il sauve la morale en la retrouvant dans l’homme primitif et naturel
a changé l’homme et créé un homme artificiel ; mais il ne met pas la morale au nombre des choses qu’on lui a apprises, qu’on
uites en lui pour le changer ; et, tout au contraire, il considère la morale comme la chose qui est la plus naturelle à l’homm
comme on sait, très passionné et très éloquent. Diderot, non ; et la morale , « cette Circé des philosophes », comme dit Nietz
t d’Holbach, devançant Stirner, devançant Nietzsche, et il a rangé la morale au nombre des préjugés. C’est qu’il a bien vu, co
gion, des religions, de l’esprit religieux, qu’en venant à bout de la morale , et que si l’on n’a pas fait cela, il n’y a rien
uid superesset agendum. Car enfin, selon les cas, la religion crée la morale , ou la morale crée la religion, et quand ce n’est
agendum. Car enfin, selon les cas, la religion crée la morale, ou la morale crée la religion, et quand ce n’est pas l’une qui
e idée ou du même sentiment ou du même besoin. La religion enfante la morale . Les hommes, inquiets, émus et effrayés des grand
ne pas avoir de passions égoïstes ou les réprimer. Et voilà toute la morale qui est constituée. Elle est née de la terreur de
t à ceux qu’ils dominent et qui les craignent. La religion enfante la morale . D’autre part, la morale enfante la religion. L’h
et qui les craignent. La religion enfante la morale. D’autre part, la morale enfante la religion. L’homme veut qu’on lui obéis
avise que l’exemple est d’une grande force et même est la seule force morale un peu sérieuse. Il plie les autres à l’obéissanc
dicté sa pensée et sa parole. La religion est née. Elle est née de la morale . Elle est née de la nécessité de l’ordre ici-bas.
ur, et la divinité est pour elle comme une conscience universelle. La morale enfante la religion. Et rien ne dit que ces chose
é dans le temps, que : ou la religion primitive ait peu à peu créé la morale  ; ou la morale primitive, de par la nécessité de
, que : ou la religion primitive ait peu à peu créé la morale ; ou la morale primitive, de par la nécessité de l’ordre, se soi
vent avoir coexisté et s’être créées l’une l’autre réciproquement, la morale créant la religion pour ses besoins et la religio
t la religion pour ses besoins et la religion en même temps créant la morale par son seul développement ; la religion n’ayant
ale par son seul développement ; la religion n’ayant pas besoin de la morale mais la suggérant, comme on a vu plus haut, et la
besoin de la morale mais la suggérant, comme on a vu plus haut, et la morale sentant le besoin de la religion pour s’assurer,
is porté à croire comme étant le vrai. En tout cas, la religion et la morale ont de tels liens, de telles connexions qu’il est
l est donc grand, pour qui veut détruire Dieu, de prétendre garder la morale  ; comme il serait grand pour qui voudrait détruir
arder la morale ; comme il serait grand pour qui voudrait détruire la morale de prétendre garder Dieu ; et les religions qui o
eu ; et les religions qui ont été immorales et qui n’ont pas suivi la morale dans son développement et dans son progrès ont dû
dans son progrès ont dû périr et ont péri. Au fond, la religion et la morale n’ont pas toujours été, et il s’en est fallu, les
t qu’elles se convertissent l’une en l’autre. La religion devient une morale et la morale devient une religion. — La religion
convertissent l’une en l’autre. La religion devient une morale et la morale devient une religion. — La religion devient une m
e morale et la morale devient une religion. — La religion devient une morale . Avez-vous remarqué que le croyant passionné, exa
le. Avez-vous remarqué que le croyant passionné, exalté, n’a point de morale  ? A proprement parler, il n’en a pas ; car il ne
obligé qu’envers Dieu, et cela, c’est de la religion et non pas de la morale . Il ne se croit obligé qu’envers Dieu, ne respire
’il faut l’imiter ; et, à cause de cela, il agit comme s’il avait une morale proprement dite. Chez cet homme la religion est
e morale proprement dite. Chez cet homme la religion est devenue une morale . Dans un cerveau mal fait et qui se figurerait, q
qui s’imaginerait un Dieu méchant, la religion ne deviendrait pas une morale , il est vrai, et cela n’a pas laissé de se produi
par cela seul que nous aimons Dieu, nous sommes moraux sans avoir de morale et en n’ayant que de la religion. C’est la religi
en n’ayant que de la religion. C’est la religion qui est devenue une morale ou qui en tient lieu, et c’est la même chose. A l
morale ou qui en tient lieu, et c’est la même chose. A l’inverse, la morale devient une religion chez celui qui sent fortemen
erse, la morale devient une religion chez celui qui sent fortement la morale , sans avoir, du reste, de la religion. L’homme qu
homme plus religieux que l’homme qui, sans religion, est passionné de morale . — Mais il peut y avoir une morale sans obligat
sans religion, est passionné de morale. — Mais il peut y avoir une morale sans obligation, et, dans ce cas, point d’assimil
cas, point d’assimilation possible entre moralité et religion, et la morale sans obligation ne peut pas devenir une religion.
sonnement est juste ; mais c’est précisément qu’il puisse y avoir une morale sans idée d’obligation que je ne crois point. J’e
gation que je ne crois point. J’espère le démontrer un jour et que la morale sans obligation est un pur rien, parce qu’elle n’
t un pur rien, parce qu’elle n’a aucune force et que la théorie de la morale sans obligation n’est qu’un détour prudent ou une
ne illusion honnête de ceux qui n’ont pas osé nier tout simplement la morale et l’attaquer de front ; mais c’est une démonstra
ité n’a pas trouvé le moyen d’être religieuse sans être en même temps morale , ni d’être morale sans être en même temps religie
le moyen d’être religieuse sans être en même temps morale, ni d’être morale sans être en même temps religieuse ; ne voulant q
eligieuse ; ne voulant que montrer que la religion se métamorphose en morale et la morale en religion, l’une et l’autre comme
e voulant que montrer que la religion se métamorphose en morale et la morale en religion, l’une et l’autre comme naturellement
vernement, soldés par lui, gouvernés et dirigés par lui, enseigner la morale , un peu de dogme, s’ils y tiennent, la fidélité e
u à perdre. Ces prêtres-là peuvent être de très dignes « officiers de morale  » ; ils peuvent être de très honnêtes et très dig
sur l’enseignement que pour vérifier s’il n’était pas contraire à la morale , à la constitution et aux lois ». C’était donc un
calisme, paraît l’être moins, disait récemment : « Avant 1850 l’unité morale de la France existait, depuis elle n’existe plus.
istait, depuis elle n’existe plus. » Et l’on sait ce qu’était l’unité morale de la France au xviiie  siècle, sous la Révolutio
s. » Je ne vois que deux époques où il y ait eu en France une « unité morale  », très relative encore ; c’est l’époque de Louis
tes et les protestants, on peut dire à la rigueur qu’il y a une unité morale , que toute la France, à très peu près, est réunie
nquêtes et de gloire. Sauf ces deux époques, où il a existé une unité morale , qui, du reste, n’est pas du tout de mon goût, l’
e unité morale, qui, du reste, n’est pas du tout de mon goût, l’unité morale de la France n’a jamais été. Et c’est un bien. C’
ité des sentiments et des idées, c’est la vie même, intellectuelle et morale , d’un peuple. Celui qui a dit : « Il faut qu’il y
V. Il y a donc, en effet, une limite à la diversité intellectuelle et morale . La diversité intellectuelle et morale est un bie
la diversité intellectuelle et morale. La diversité intellectuelle et morale est un bien en soi ; elle devient un mal lorsqu’e
’à rompre le faisceau national ; mais il est aussi vrai que « l’unité morale  » imposée pousse tout simplement les pensées indé
otisme est destructeur de l’idée de patrie. En un mot, la seule unité morale qu’il faille désirer et à quoi il faille tenir, c
et à quoi il faille tenir, c’est l’unité patriotique ; et cette unité morale , celle-ci, la liberté ne la détruit pas ; elle la
existé. Qu’elles aient existé au point de vue de la fameuse « unité morale  », je ne le nie point. On n’enseignait pas dans l
s sont bons tous deux ; mais encore et enfin parce que la concurrence morale , si je puis dire ainsi, est excellente. Ces jeune
réagir ; c’est le peuple que semblent rêver les partisans de l’unité morale , et ce peuple, je n’en pense qu’une chose, c’est
ire le monopole de l’État. Pourquoi ? Pour établir la fameuse « unité morale  » du pays. Mais cette unité morale est une chimèr
 ? Pour établir la fameuse « unité morale » du pays. Mais cette unité morale est une chimère qui inspirait autrefois la révoca
rapporteur de la commission, mit une fois de plus en avant « l’unité morale  », en affirmant qu’avant 1850 l’unité morale exis
plus en avant « l’unité morale », en affirmant qu’avant 1850 l’unité morale existait en France ; mais que depuis 1850 elle n’
supérieur, si l’enseignement de cette école lui paraît contraire à la morale , à la constitution et aux lois. Or aucun homme se
école puisse donner un enseignement contraire à la constitution, à la morale et aux lois ; mais tout homme sensé veut que ce s
tre l’avis du conseil supérieur, en cas d’enseignement contraire à la morale , à la constitution et aux lois. Cet article donna
ense et veut qu’on pense et que, par conséquent, elle rompt « l’unité morale  » de la France et est contraire à la formule de L
sses » et « deux Frances » ? Ce n’est donc pas pour établir « l’Unité morale  » ? Si c’est pour cela, et vous ne pouvez pas dir
si c’est pour cela, ne voyez-vous pas que tout ce qui détruit l’unité morale , que tout ce qui fait deux jeunesses, que tout ce
exercer encore, et peut-être même plus qu’aujourd’hui, une influence morale que je ne veux nullement leur enlever ; elles aur
nt profession de soumettre toute leur conscience, toute leur personne morale  ; cette Église organisée en une solide et serrée
la loi nouvelle a désarmé la France, la République française, l’Unité morale de la France, devant le Saint-Siège, devant la Ro
nt bien exercer encore et peut-être plus qu’aujourd’hui une influence morale que je ne veux nullement leur enlever ; elles aur
esseins. Il y a eu à cet égard comme une dépression intellectuelle et morale en France. Après avoir été la nation mégalomane,
n jour. Nous perdons notre influence et notre prépondérance, au moins morale , en Orient, comme protecteurs reconnus des chréti
’extension commerciale, autant qu’une affaire d’extension d’influence morale . Mais que ne sacrifierait-on pas à l’impérieux de
est pas du tout une religion. C’est une administration générale de la morale publique et ce n’est rien que cela… » Il aurait r
ce qui sera enseigné sous couleur de religion, ce sera bons propos de morale courante et bonnes vieilles histoires attendrissa
rincipe même de leur pensée. C’est précisément ce qu’il faut. L’unité morale le veut. Nous ne considérons comme Français que c
on appelle le sentiment religieux. Voilà ceux qui constituent l’unité morale , c’est-à-dire la France. Les autres sont des anti
nt faible de sa mentalité en est le fond même. Comprendre que l’unité morale , aux temps modernes, ne peut être que dans la lib
l’égalité. La liberté, puisque je n’ai pas celle de faire des vœux de morale sévère et de m’associer à ceux qui font les mêmes
ir en forces nationales tous les éléments d’énergie intellectuelle et morale qui se trouvent en lui. Or, étant donnée l’infini
77 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »
u offrir le tableau : les alchimistes seuls, s’ils s’occupaient de la morale , pourraient en conserver l’espoir ; j’ai voulu m’
ions de l’âme varient selon la nature de l’objet et de l’organisation morale de celui qui en reçoit l’impression. Il n’y a de
eur influence sur celui même qu’elles dominent. Sous le rapport de la morale , sous le rapport de la politique, il existera bea
passion qu’il n’aurait pas éprouvé, qui peut dire, là finit la nature morale  ? Newton n’eût pas osé tracer les bornes de la pe
c’est mon seul motif pour espérer qu’à travers tant de livres sur la morale , celui-ci peut encore être utile. Que je me repen
, d’examiner dans mes propres impressions les mouvements de la nature morale , et de généraliser ce que la pensée me donnait d’
e la nature humaine : le remords d’avoir manqué à quelque principe de morale que ce soit, est l’ouvrage du raisonnement, ainsi
pe de morale que ce soit, est l’ouvrage du raisonnement, ainsi que la morale elle-même ; mais le remords d’avoir bravé la piti
des questions agitées dans cet ouvrage, sous le simple rapport de la morale qui en fait une loi, mais je crois la vraie moral
mple rapport de la morale qui en fait une loi, mais je crois la vraie morale tellement d’accord avec l’intérêt général, qu’il
78 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
. Il en va tout autrement quand je dis : cet homme a une haute valeur morale  ; ce tableau a une grande valeur esthétique ; ce
ne médiocre moralité ; cela ne m’empêche pas de reconnaître la valeur morale là où elle est. Je puis être, par tempérament, pe
laquelle doivent, en principe, se régler nos jugements. La conscience morale moyenne est médiocre ; elle ne sent que faiblemen
conformer. Car l’opinion publique tient de ses origines une autorité morale en vertu de laquelle elle s’impose aux particulie
us des valeurs économiques ? Tout comme la vie intellectuelle, la vie morale a son esthétique qui lui est propre. Les vertus l
 ; le soldat, cependant, se fait tuer pour sauver son drapeau. La vie morale n’est pas moins riche en contrastes de ce genre.
es différences de degrés ; et pourtant l’homme a une éminente dignité morale , l’animal n’en a aucune. Sous le rapport des vale
et cependant nous tendons à leur reconnaître à tous une égale valeur morale . Sans doute, l’égalitarisme moral est une limite
du milieu externe. Or, en fait, elle est, de plus, le foyer d’une vie morale interne dont on n’a pas toujours reconnu la puiss
les hommes et les faire communier dans une même vie intellectuelle et morale . Ce sont comme des renaissances partielles et aff
reproche est injustifié. Les principaux phénomènes sociaux, religion, morale , droit, économie, esthétique, ne sont autre chose
79 (1890) L’avenir de la science « II »
uel il a ajouté une pierre est éternel, qu’il a sa garantie, comme la morale , dans les instincts mêmes de la nature humaine. O
oser la thèse d’une façon dangereuse. C’est comme si, pour établir la morale , on se bornait à présenter les avantages qu’elle
avantages qu’elle procure à la société. La science, aussi bien que la morale , a sa valeur en elle-même et indépendamment de to
ence de sa fin véritable. N’étudier l’histoire que pour les leçons de morale ou de sagesse pratique qui en découlent, c’est re
qu’on peut appeler le hasard, c’est-à-dire à ce qui n’a pas de cause morale proportionnée à l’effet 18. La philosophie pure n
anés, le caprice et la volonté des autres, se pose en personne libre, morale et responsable de ses actes. On peut, avec Robert
rement et avec délibération la société et l’autorité qui la régit. En morale , l’homme trouvait et établissait le devoir, comme
stable esprit à des choses plus délicates encore, à l’éducation, à la morale  22 ? N’avons-nous pas eu des ministres de l’Instr
ce moment entre les vieilles et les nouvelles idées de théisme et de morale . Il suffit qu’ils le voient. Nous sommes ici à la
ociété. Pour la politique, dit Herder, l’homme est un moyen ; pour la morale , il est une fin. La révolution de l’avenir sera l
ale, il est une fin. La révolution de l’avenir sera le triomphe de la morale sur la politique.   ORGANISER SCIENTIFIQUEMENT L’
à une pure discipline extérieure ? Rien pour l’âme et pour la culture morale . Est-il étonnant, du reste, que Napoléon ait conç
80 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
par son essence même à la vraie religion, à la métaphysique, et à la morale . D’après Guyau, l’originalité du dix-neuvième si
vies en une seule est foncièrement social1. Le caractère social de la morale est plus manifeste encore. Tandis que la métaphys
e, la liaison intellectuelle des hommes entre eux et avec le tout, la morale réalise l’union des volontés et, par cela même, l
ce qu’on peut appeler la synergie sociale. Guyau n’absorbait point la morale entière dans la sociologie, car il considérait qu
ouvelle2. Mais l’union sociale à laquelle tendent la métaphysique, la morale , la science de l’éducation, n’est pas encore comp
traire en essentielle « solidarité ». Comme la métaphysique, comme la morale , l’art enlève donc l’individu à sa vie propre pou
ïsme négation compatible avec la vie même, que l’esthétique, comme la morale , doit chercher ce qui ne périra pas3. » En second
st aux yeux de Guyau la règle suprême . de l’art, c’est cette qualité morale et sociale par excellence : la sincérité ; si don
choses. « On pourrait extraire de V. Hugo une doctrine métaphysique, morale et sociale ». Il ne s’ensuit point sans doute que
mpathie même n’est qu’une forme raffinée de la contagion. » La misère morale peut donc se communiquer à une société entière pa
être humain. » Alfred Fouillée 1. Voir notre livre intitulé : La morale , l’art et la religion selon Guyau. 2. C’est le
. 6. Page 66. 7. Pages 66. 8. Page 68. 9. Page 167. 10. Voy. la Morale , l’Art et la Religion selon Guyau. 11. Pages 14
81 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IX. De l’esprit général de la littérature chez les modernes » pp. 215-227
la vie domestique, les communications de l’esprit et l’exercice de la morale existent toujours, au moins dans un petit cercle 
illi quelque fruit de la longue durée du monde. La connaissance de la morale a dû se perfectionner avec les progrès de la rais
dû se perfectionner avec les progrès de la raison humaine. C’est à la morale surtout que, dans l’ordre intellectuel, la démons
dans quelques écrits supérieurs qu’il faut examiner les progrès de la morale . Les principes reconnus par les philosophes moder
it faire pour son propre bonheur est un conseil, et non un ordre ; la morale ne fait point un crime à l’homme de la douleur qu
sentir et de témoigner, mais de celle qu’il a causée. Enfin ce que la morale de l’Évangile et la philosophie prêchent égalemen
82 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
nement de la science sociale pour se faire des idées sur le droit, la morale , la famille, l’État, la société même ; car ils ne
tère idéologique est encore plus accusé. C’est surtout le cas pour la morale . On peut dire, en effet, qu’il n’y a pas un seul
our les rationalistes, elle est tout ce qu’il y a de vraiment réel en morale . Pour ce qui est du détail des règles juridiques
res de la vie et diversifiée suivant les cas. Dès lors, l’objet de la morale ne saurait être ce système de préceptes sans réal
’agit de savoir, c’est en quoi consiste l’idée du droit, l’idée de la morale , non quelle est la nature de la morale et du droi
l’idée du droit, l’idée de la morale, non quelle est la nature de la morale et du droit pris en eux-mêmes. Les moralistes ne
s et les exprime plus ou moins exactement, notre représentation de la morale , vient du spectacle même des règles qui fonctionn
que s’en fait le vulgaire. Il en résulte qu’on prend pour base de la morale ce qui n’en est que le sommet, à savoir la manièr
és au hasard de la suggestion ? Aussi, en économie politique comme en morale , la part de l’investigation scientifique est-elle
ntifique est-elle très restreinte ; celle de l’art, prépondérante. En morale , la partie théorique est réduite à quelques discu
e analyse révolte certains esprits. Quiconque entreprend d’étudier la morale du dehors et comme une réalité extérieure, paraît
il procède à cette élimination. Il part de cette idée que l’évolution morale , prise à sa source même ou dans les environs, rou
vages toute espèce de moralité29. Ils partent de cette idée que notre morale est la morale ; or il est évident qu’elle est inc
pèce de moralité29. Ils partent de cette idée que notre morale est la morale  ; or il est évident qu’elle est inconnue des peup
anciennes sont amorales ou immorales. La vérité est qu’elles ont leur morale à elles. 30. Il faudrait, par exemple, avoir de
83 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
ore le mouvement historique qui domine dans les études de philosophie morale . Mais si l’on veut parler de la psychologie de no
iété, rien qui ressemble à ce qu’on nomme, dans toute langue humaine, morale et religion. Leur terreur, quand ils en ressenten
hologues de l’école historique, que la moindre observation sur la vie morale d’un Papou a plus de prix pour la science que l’a
psychique qui sert de condition à chacun de ces phénomènes de la vie morale , voilà ce que cette école cherche à expliquer en
es faits, dans les actes, dans les œuvres de sa vie intellectuelle et morale , l’étudié par conséquent dans son histoire, sans
e qu’elle emprunte le principe de sa théorie des phénomènes de la vie morale . Ce philosophe, en effet, est le premier qui ait
r tout à la fois les sentiments et les idées sur lesquels on fonde la morale  ? C’est encore par l’association convertie en hab
es ou antipathiques. Quant à l’idée d’obligation qui constitue la loi morale proprement dite, Bain la regarde comme un produit
onsiste à étudier l’homme dans la succession des phénomènes de la vie morale et à en dégager les lois, abstraction faite des c
et de faits vraiment primitifs qui sont le point de départ de la vie morale , tout s’explique par l’habitude, et l’école psych
n’est pas la sensation elle-même qui est le principe moteur de la vie morale , c’est l’instinct ou plutôt le penchant, selon sa
contre le libre arbitre. Mais qu’est-ce que cela prouve ? Que la vie morale a ses lois comme la vie physique, rien de plus. I
ure et la plus intense lumière qui puisse éclairer la scène de la vie morale . Nous voyons, nous touchons, nous possédons la vé
tanéité réelle de notre volonté, sur le secret mécanisme de notre vie morale , sur la nature même de notre être. Qu’importe que
mènes ne se laissent point observer directement, pas plus dans la vie morale que dans la vie physique ; elles ne se révèlent à
84 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »
raux. Puissance de l’observation et justesse de l’expression. — 4. La morale  : complaisance pour la nature ; opposition au chr
stianisme. Nature et raison. Caractère pratique et bourgeois de cette morale  : le mariage et l’éducation des filles. Place de
l n’ait pas précisément dessiné de caractères, il place dans la forme morale du personnage principal la source des effets d’où
mprendre comment ses comédies offrent un si solide fond d’observation morale . Peu d’existences furent plus rudes386 : la vie d
t essentiellement aussi au genre : il faut qu’elle soit plaisante, et morale . La vérité des peintures doit faire rire les honn
le naufrage matériel et moral d’une famille d’honnêtes gens. 4. La morale de Molière Ceci nous fait passer à la morale d
nnêtes gens. 4. La morale de Molière Ceci nous fait passer à la morale de Molière. On peut se demander s’il en a une, et
. Dans toute la suite de son œuvre, il a fait de la satire sociale ou morale  : il a posé ses ridicules et ses honnêtes gens de
douter qu’il ne blâme cela et n’approuve ceci389. Quelle est donc la morale de Molière ? Elle est humaine : ce qui veut dire
se. Mais il la définit en philosophe, en incrédule. Il la réduit à la morale , aux vertus sociales : il en exclut ce qui en est
rait entendre dans certains vers de Tartufe. La forme originale de la morale chrétienne, c’est la résistance à la nature. On n
la légitimité des instincts résulte de la société humaine, et que la morale de Molière est éminement sociable ou sociale. Tou
l’aideront à saisir la part de plaisir où elle l’invite. Comme toute morale qui pose en principe la bonté de la nature et la
stinct, et qui veut éviter de déchaîner la brutalité des appétits, la morale de Molière aboutit à identifier la vertu ivec l’a
re de J.-J. Rousseau. De ce point de départ, et sur ces principes, la morale de Molière ne peut être que pratique. Elle l’est
aidant mutuellement à l’être. Mais un irait bien remarquable de cette morale , c’est son caractère profondément bourgeois : ce
ons ne chercheront plus à donner une valeur universelle ni une portée morale à leurs peintures de mœurs ou à leurs folles fant
la fin du siècle pour rendre à la comédie la valeur d’une instruction morale  : par malheur il n’y a rien de plus contraire au
85 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94
un coup de baguette des fées, ressemble à quelque beau récit de la «  morale en action », à mettre entre les mains des écolier
privilège accordé aux souverains et aux hommes d’État de manquer à la morale dans un intérêt public ou qu’ils estiment tel, pe
 ! malheureux ! je ne puis te donner un autre nom ». Notez que, si la morale double est, en effet, dans la plupart des cas, l’
r lui pour de grands desseins, au point de conclure avec eux, même en morale , des pactes spéciaux. Il est à remarquer que, dès
uruy rêvait peu, avait l’esprit net, était actif, croyait à une seule morale , ne se sentait point providentiel. Comment plut-i
Duruy. — Et c’est pourquoi, préoccupé, ici comme ailleurs, de l’unité morale du pays, et pour atténuer les dissentiments que l
i occupaient déjà avant elle le cœur des hommes. D’un autre côté, une morale rationaliste, non assise sur des dogmes, non défe
radition de la vertu simplement humaine à travers les âges, une telle morale ne peut que très lentement établir son règne dans
, l’historien, chez M. Duruy, est un moraliste qui tire, à mesure, la morale de l’énorme drame dont sa scrupuleuse érudition a
hez ses fondateurs, faute de liberté et d’égalité, faute de communion morale entre ses parties et, finalement, faute de bonté.
e l’âme et à une responsabilité par-delà la mort, à une signification morale du monde et, malgré sa marche un peu déconcertant
86 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 181-190
le, d’y développer ce que la Métaphysique a de plus sublime, & la Morale de plus épuré. Quiconque est capable de le lire a
 ; il en découle tant de bons principes, tant d’idées lumineuses, une morale si saine, si instructive, qu’on doit au moins les
, qu’il existe plus de vérités dans un principe de Métaphysique ou de Morale , que dans tous les Ouvrages historiques. En consé
a premiere, pour la connoissance de l’Homme. La Métaphysique & la Morale forment, à la vérité, les premiers traits du Tabl
y sont plus frappans, que les préceptes ne le sont dans un Traité de Morale . Dans l’Histoire, avec la source des vices &
87 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516
d’une moralité un peu forcée ; l’autre81 délicate et gracieuse, toute morale d’intention sans doute, mais bien légère de tissu
n elle-même, mais c’est que ceux qui la font sont différents.’” Cette morale , on le voit, est purement et simplement celle du
its pour être pardonnés, tout, en fin de compte, ira bien. Mais cette morale n’est pas précisément celle qui répond au but ind
comme fixée pour le moment, est-ce là un sujet qui prête à une leçon morale vivement donnée ? Assurément oui. Si dans quelque
xpressément aux auteurs dramatiques, à la date de 1851, une direction morale formelle et un enseignement d’une utilité presque
té la gloire de l’esprit aux grandes époques, ce qui est à la fois la morale et l’art, c’est-à-dire l’Art même dans sa plus ha
88 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIV. Moralistes à succès : Dumas, Bourget, Prévost » pp. 170-180
n’est, à nos consciences, qu’un légiste aveugle et sans autorité. Sa morale n’est qu’un code sous tel article duquel tombe to
nt immoral. Immoral, c’est-à-dire socialement funeste. — Or, de cette morale , nous avons peu souci : parce que nous ne sommes
qui la déchaîne est-il pieux ou sacrilège ? — Et quand bien même une morale pourrait issir de l’économie sociale, nous hésite
illustrations littéraires non plus des réponses mais des questions de morale sociale n’est pas nécessairement répréhensible. C
derniers audacieux qui croient mieux faire comprendre une catastrophe morale en la comparant à une éruption volcanique. Mais c
le mal de tête, et un peu beaucoup érotique. Même vous êtes « pour la morale  », comme le cocher du Fiacre 117, qui, après avoi
89 (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702
s pas économiste et j’ignore la sociologie. Je ne sais point si cette morale est conforme aux nécessités du monde possible. Et
rendre aucun souci. L’organisation des États doit moins constituer la morale que dépendre de ses prescriptions et que résulter
thique et d’une fortune restreinte, vulgaire et mesurée. À ceux-ci la morale dont je parle à présent est susceptible de plaire
ssasient point. Mais j’aurais tort de laisser croire que cette petite morale de la vie quotidienne ne comporte pas une grande
, à grandir, à agir, à développer leur race. Voilà pourquoi une telle morale est consolante. Elle ne nous enseigne rien d’énor
occupe point de ces détails. Ce qui fait la beauté du livre, c’est sa morale . Cérès et Vénus la bénissent. Cette première page
90 (1891) Esquisses contemporaines
it au Christ et que le Christ mène à Dieu. Dans la grande incertitude morale et religieuse ou se débat la jeunesse contemporai
ues. Il ne faudrait pas toutefois chercher dans ce livre une tendance morale quelconque, nous verrons qu’il échappe à toute ap
t la notion qui flotte, plus vague ou plus précise, dans l’atmosphère morale de notre époque. Notion féconde en tristesse, car
lité. Car les actes n’ont de valeur que celle que leur confère la loi morale , et l’existence n’acquiert son prix qu’en tant qu
ne peut être que spirituelle et ne saurait se trouver en dehors de la morale et de la religion. Le vouloir se meurt dans cette
r avec laquelle M. Brunetière conclut de l’écrivain à sa personnalité morale . Il aurait fallu, pour être juste, tenir compte d
nce douloureuse dans la lutte intérieure que se livrent la conscience morale et l’intellectualisme hégélien. C’est poser la qu
et nous a présenté le penseur de Genève comme donnant à la conscience morale le dernier mot dans sa vie. Ce n’est point l’impr
ont l’âme comme béante d’un absolu qui leur échappe. Si l’obligation morale ne s’affirme pas pour eux avec une force souverai
raffinées ; le quiétisme psychique ne va pas de pair avec l’intégrité morale . Il faut pour certains recueillements et pour cer
est vrai, l’infini change de nom et s’appelle l’absolu. L’obligation morale possède seule le pouvoir de nous faire réaliser l
é, nous aussi, du prix de l’existence individuelle ! Cependant la loi morale nous a toujours rassuré. Ce qui est soumis à l’ab
e j’y pense davantage : le ciel étoilé au-dessus de ma tête et la loi morale au dedans de moi30… » II « Quel que soit
n’est plus ni réflexion, ni volonté, qui est au-dessus de l’existence morale et de l’existence intellectuelle, qui est le reto
ettit à ce qui est, la volonté nous en affranchit. Si donc la volonté morale est la volonté par excellence, la seule peut-être
ence, la seule peut-être qui mérite ce nom, le moment de l’obéissance morale sera le moment suprême, le seul véritable de la v
M. Renan, nous affligent au contraire, nous qui savons la banqueroute morale qu’elles accusent. N’ont-elles pas l’air d’un tes
aisonnée de la science et le doute sérieux des meilleurs esprits ; la morale n’est pas seulement violée, comme elle le fut tou
n changement volontaire dans la conduite individuelle, une révolution morale  ; mais cette révolution n’est pas en dehors de to
ce et la bienveillance domineront dans les rapports, quand la réforme morale sera accomplie, imparfaitement sans doute, mais r
justes et les observer une fois adoptées. » Mais cette « révolution morale  », pour n’être pas en dehors de toutes « les anal
la responsabilité dans le déterminisme », à « résoudre la conscience morale en illusion héréditaire », et à « flétrir la croy
ison. Toutefois le souffle généreux d’une préoccupation religieuse et morale se faisait sentir à chaque page de cet essai hard
éléments indispensables aux dernières conclusions. Le Principe de la Morale , paru longtemps plus tard, marque une étape décis
’est entièrement dévoué, et ses clients ne sont rien moins que la vie morale , le devoir et Dieu. Mais on ne perd jamais rien à
neté de l’intelligence, l’autre des droits imprescriptibles de la vie morale  ; l’une aboutit à la fatalité universelle, l’autr
oir l’origine commune de la certitude scientifique et de la certitude morale , la norme de toute vraie méthode. Mais il a tort,
quences pratiques, serait des plus fructueux. Le fait de l’obligation morale réserve à la pensée qui saurait l’étreindre assez
qui ne semble pas devoir supporter jamais le souffle ardent de la vie morale . Cette âme, baignée d’ombre et de mystère, se lèv
changer la surface de la terre et d’être incapables d’une conviction morale . Nous remuons la matière, nous fouillons le globe
visible psyché, il reste encore sa sœur en souffrances, la conscience morale . Également primitive, également ingénue, mais plu
ffirmer que l’on croit à l’importance infinie des problèmes de la vie morale  ? N’est-ce pas faire un acte de foi dans cette ré
emède ailleurs. » Et le prêtre, par le seul rayonnement de sa valeur morale et par cette supériorité intrinsèque que donne le
e toute question de rôle à jouer, d’influence à exercer, d’impression morale à produire. Je ne considère pas même la vie perso
r ouvrage, M. Bourget vient d’évoquer, contrastant avec la pourriture morale de sa génération, l’austère figure de l’abbé Taco
l est, dans le domaine de la production artistique, comme dans la vie morale , des hauteurs où l’on ne saurait se tenir en susp
la vie, ne comporte plus guère d’autres drames que ceux de la pensée morale . Les réalités intimes prennent place à côté des r
nous ne saurons, comme lui, tout absoudre. Persuadé que, s’il est une morale , elle est universelle et préside à l’ensemble des
té souveraine de l’Écriture. Là était la pierre d’angle. Une autorité morale et spirituelle, sans doute, mais non pas d’abord,
ur qu’il nous fût possible, s’écrie le prédicateur, d’admettre que la morale a son principe et son siège dans la conscience, i
elle-même et fût toujours indépendante de ce qui n’est pas elle… Une morale révélée est la seule qui s’accorde avec l’idée de
raient autres choses que des opinions plus ou moins individuelles… La morale ne peut nous venir que de Dieu, et Dieu n’a parlé
ces mots : Il reste une certitude historique appuyée sur une évidence morale . L’autorité du livre disparaît derrière l’autorit
é la place prépondérante que fait la nouvelle théologie à la personne morale , humaine et divine de Jésus-Christ, Scherer indiq
tradition et que, seuls, les impératifs infrangibles de la conscience morale auraient pu remplacer efficacement. Quelles que s
’y attachait l’orthodoxie du Réveil ; il envisageait que la certitude morale , acquise par l’expérience chrétienne, était d’aut
cela seul, reste pour lui l’arbitre de la vérité. C’est une tendance morale qui guide l’un ; c’est une tendance intellectuell
re examen. Dans ce brusque passage de la scolastique à la science, la morale n’est point consultée ou ne l’est pas suffisammen
els, c’est-à-dire avec toutes les conditions de la vie spirituelle et morale . Le pécheur auquel on soumettrait ces considérati
a raison raisonnante. A-t-on jamais plus insolemment nié la certitude morale au profit de la compréhension intellectuelle ! N’
périeuse de la responsabilité, ces conditions fondamentales de la vie morale de l’homme, s’expliquent par la distinction précé
du syllogisme là où il n’est pas compétent qui est erroné. La vérité morale ne subsiste point par l’enchaînement des idées, m
nées. Ce progrès de l’intellectualisme correspond au déclin de la vie morale . Le doute s’établit à l’égard des réalités spirit
 : il était demeuré dans la science parce qu’il était demeuré dans la morale . En s’attaquant au péché, il anéantit un fait au
t au nom d’une idée et sort de la science parce qu’il est sorti de la morale . Tant il est vrai que les choses se tiennent et q
sépare les deux conceptions antagonistes du monde, la naturelle et la morale . En expliquant le péché comme il l’a fait, Schere
du monde ancien reposait sur la foi à l’absolu. Religion, politique, morale , littérature, tout portait l’empreinte de cette n
erreur. Nous ne connaissons plus la religion, mais des religions ; la morale , mais des mœurs ; les principes, mais des faits…
ces questions. Je n’en méconnais, en un certain sens, ni la noblesse morale , ni le pathétique intérêt, et cependant, il faut
et scientifique ; Vinet y fut poussé par les exigences d’une foi très morale et très spirituelle, Scherer par celles d’une thé
a théorie du christianisme, celui de la conscience et de l’obligation morale . Juillet-septembre 1891. 1. Calmann-Lévy, P
91 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »
nos orateurs chrétiens — le dogme mis à part, — c’est toute notre vie morale et toutes les grandes questions métaphysiques et
était utile, mais rien qui ne fût utile, afin d’assurer aussi l’unité morale de la direction, il se chargea lui-même de donner
urs directs des apôtres. Bossuet avait préparé une condamnation de la morale relâchée des Casuistes, que la brusque séparation
aux dogmes, en discipline au mépris des autorités ecclésiastiques, en morale à l’abandon de tout l’esprit et de toute la chair
tuel, veillant au bien-être matériel, à l’hygiène, aussi bien qu’à la morale , à la discipline et à l’orthodoxie. Il eut à appl
cur, douteux, fragile sans la foi : par la foi, l’univers, la vie, la morale deviennent intelligibles ; de la foi sortent la c
laignait que déjà de son temps, les prédicateurs s’étendissent sur la morale en laissant le dogme de côté. Pour lui, il plaçai
ien sait ce qu’il doit faire, lorsqu’il sait ce qu’il doit croire. La morale est la conséquence pratique du dogme : aussi ne f
rreur, autant que Pascal, les relâchements de la casuistique. Mais sa morale , tout austère, n’a rien qui effraie et décourage 
qui mettaient bien en lumière une vérité importante du dogme ou de la morale  : et c’est sur cette vérité qu’il prêchait son pa
s. Mais ce qui domine et enveloppe l’instruction et la biographie, la morale et l’histoire, dans ces oraisons funèbres, c’est
sa compagnie ; il professa les humanités, la rhétorique, la théologie morale  ; il y prit le pli qui ne s’effaça jamais ; après
our incontesté ; il lui demande seulement la sanction de l’obligation morale  : il fait appel à son autorité pour courber le cœ
amais faite aux Provinciales, ç’a été de faire prêcher Bourdaloue. La morale de Bourdaloue est très précise, très particulière
nvahissent le sermon, qui devient un pur développement de philosophie morale , embelli plus ou moins de traits ingénieux et sur
efface le dogme, il cite à peine l’Écriture, sa prédication est toute morale , toute philosophique, presque laïque. Si l’on exc
t et démontrant le dogme avec érudition, il s’étendait surtout sur la morale  ; fin et pénétrant dans ses analyses, rude, tendr
92 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
bstraite d’une série d’expériences humaines. Aucune idée, religieuse, morale ou rationnelle, n’échappe à cette généalogie préc
ette religion est passé ou s’est affaibli, il fait place à la coutume morale , à un ensemble de manières d’être, de conceptions
igion elle-même le caractère distinctif du groupe : car cette coutume morale est un compromis entre le dogme religieux et le c
qui lui était utile pour modérer les égoïsmes individuels. La coutume morale sort ici directement de la religion protestante,
e que la plus haute forme de civilisation, la plus humaine et la plus morale a été réalisée par lui. Imbu et muni de cette idé
ténuée déjà par une civilisation antérieure, adopte telle forme de la morale chrétienne élaborée par un groupe plus violent, e
vre, témoigne qu’il a su, au moyen de sa religion, puis de sa coutume morale , inventer les freins nécessaires pour coordonner
e propose ainsi en modèle à l’énergie française, ce n’est pas même la morale protestante, mais c’est un apparent rationalisme
rationalisme qui ne trouve en réalité son point d’appui que sur cette morale et sur cette forme religieuse. Empruntée directem
uple français a peu emprunté à sa religion pour constituer sa coutume morale , et pour tempérer son énergie : une générosité na
u moins sensible, un ensemble de mesures où se trahira une conception morale et politique empruntée à une autre hérédité socia
mun dans un même lieu de l’espace, d’une même tradition historique et morale , d’une commune nécessité de réagir contre un ense
d’une raison universelle, à laquelle, dans le domaine de la pratique morale , aucune réalité ne répond, elle ne va faire que s
93 (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461
e de la réalité des choses, et qui, pour se former une opinion sur la morale , la religion, les questions sociales et philosoph
, si l’on tient compte de leurs fadaises, l’on se défend toute beauté morale , toute haute aspiration, toute élévation de carac
le, de pur et d’élevé, de traiter l’enthousiasme d’extravagance et la morale de duperie. Une seule chose ne prête point à rire
and on saura qu’on est sur le solide. La religion, la philosophie, la morale , la politique trouvent de nombreux sceptiques ; l
s qui aiment à se torturer à plaisir et à se proposer l’insoluble. La morale et le sérieux de la vie n’ont pas d’autre preuve
égagé que pour un honnête nigaud, et, du moment que l’on associe à la morale quelque idée de pesanteur d’esprit, c’est assez p
, ils n’eussent pas été si sérieux ni si honnêtes. Et pourtant, si la morale n’était qu’une illusion, oh ! qu’il serait beau d
caractère individuel de chacun, même à ce point de vue, dis-je, où la morale n’a plus de sens, la science en aurait encore. Ca
ue ce monde de mouvements divers nous intéresse et nous sollicite. La morale est aussi absente du monde d’insectes qui s’agite
ra pas une révolution politique, ce sera une révolution religieuse et morale . La politique a fourni tout ce qu’elle pouvait fo
e a épuisé ses ressources pour résoudre le problème de l’humanité. La morale , la philosophie, la vraie religion ne sont pas à
pas le lieu des grandes choses. Ce qu’il faut à l’humanité, c’est une morale et une foi ; ce sera des profondeurs de la nature
94 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »
et le contre, et varié sans cesse dans ses sentiments, son opinion en morale , en philosophie, et en religion, doit être compté
762. À Damilaville . « Les frères doivent toujours respecter la morale et le trône. La morale est trop blessée dans le l
« Les frères doivent toujours respecter la morale et le trône. La morale est trop blessée dans le livre d’Helvétius, et le
semble, sauf erreur, que les personniſications ne prouvent pas que la morale fût unie à la religion dans le polythéisme. Sans
inisés, on adorait aussi les vertus ; mais le prêtre enseignait-il la morale dans les temples et chez les pauvres ? Son minist
e pauvre à la vertu, le riche à la charité ? Que s’il y avait quelque morale attachée au culte de la déesse de la Justice, de
le attachée au culte de la déesse de la Justice, de la Sagesse, cette morale n’était-elle pas presque absolument détruite, et
s dieux. Mais cela ne suffit pas pour prouver que la profession de la morale fût essentiellement liée au polythéisme, quand to
qu’un culte qui n’admet qu’un seul Dieu doit s’unir étroitement à la morale , parce qu’il est uni à la vérité, tandis qu’un cu
e qui reconnaît la pluralité des dieux, s’écarte nécessairement de la morale , en se rapprochant de l’erreur. Quant à ceux qui
ant à ceux qui font un crime au christianisme d’avoir ajouté la force morale à la force religieuse, ils trouveront ma réponse
95 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300
s on retrouve le théologien profond, l’ancien professeur de théologie morale  : j’ai dans l’idée ces hardiesses et ces présence
r établir sur des principes bien liés et bien déduits une proposition morale , et après, de peur que l’auditeur ne se fît point
bien choisi, de quelle manière il s’y prenait pour mêler à la gravité morale de son enseignement une de ces intentions précise
saient alors les sévères et qui se déclaraient le plus haut contre la morale relâchée. Il y avait, parmi les partisans et les
t inaperçus, que Bourdaloue armait son éloquence et faisait entrer sa morale . Dans son sermon Sur la médisance, il dépeint ce
L’Impureté, l’un des plus riches et des plus complets pour la science morale , sermon qui choqua et souleva une partie de la Co
esprits d’alors. Je n’ai pas à entrer dans l’exposé du dogme et de la morale de Bourdaloue : qu’il me suffise de dire que son
plication : il résulte au moins bien certainement de cette impression morale que lui avait laissée Bourdaloue, que celui-ci av
sous le titre de Pensées quelques-uns des morceaux de doctrine ou de morale qu’il écrivait à l’avance, selon l’habitude des o
s, mais les Languedociens apprendront une bonne doctrine et une belle morale . » (Journal de Dangeau, 16 octobre 1685.) 71. [N
96 (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469
a dans tout cela une odeur de sophisme, d’égoïsme mâle et de lâcheté morale qui répugne. Et cependant les gens ordonnés rient
’est pas le manque d’argent, c’est, avant tout, le manque d’éducation morale , d’empire sur soi-même et de pudeur intellectuell
allait sortir à force de labeur, et qui avait cette belle conséquence morale de leur faire comprendre les dessous navrants de
et des théories anarchistes la fainéantise et la plénière indulgence morale . L’indélicatesse, il la baptise largeur d’idées ;
pproche le plus de la distinction et du raffinement de la délicatesse morale . Si quelqu’un doit être expert en attitudes simpl
maint rentier enrageant de leur obscurité, conscients de leur nullité morale , et ravis de se retrancher derrière les principes
égénérerait vite en vicieuse tournure d’esprit ; c’est une inélégance morale et un défaut d’indépendance que de songer à se si
travers les dangers de la vie, écrirait ce code de leur organisation morale et matérielle, cet homme réaliserait une des œuvr
isme, de son désordre, de son afféterie, de sa déclamatoire déchéance morale , être silencieux sur sa propre vie et sur sa doul
97 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »
e réseau de mouvements nécessaires, qui ne s’épuisent jamais. Mais la morale  ? Elle n’en souffrira pas. « Ne pensez-vous pas q
uin541 ? » Instinct, éducation, expérience : voilà qui suffit pour la morale . Être vertueux pour aller en paradis, c’est prête
guerres, supplices, etc. : c’est acheter trop cher un fondement de la morale , qui ne fonde rien du tout. Dieu existe ou n’exis
e la corruption et de la misère pour tous, — qui a inventé surtout la morale . Car voilà la caractéristique de Diderot : hardim
diment, crûment, tantôt cynique et souvent profond, il s’attaque à la morale . Elle n’est qu’une institution sociale, d’autant
e que sa contrainte hypocrite s’exerce par le dedans : sous le nom de morale , on instruit les enfants à s’interdire les plaisi
atitude, il est assez honnête homme pour arriver à faire une sorte de morale avec son instinct. Il s’appuie sur le respect, le
Boucher, il applaudissait à Greuze, il lui criait : « Fais-nous de la morale , mon ami ! » Et Greuze peignait en effet des dram
98 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »
ndre et de sentir. Rompant tous ses liens, rejetant la gêne de la loi morale , l’oppression des préjugés et des respects tradit
promise au juste chrétien. La théorie de la virtù, d’où toute notion morale est exclue, fait de l’individu même l’œuvre où l’
ouraient grand risque : le dogme avec l’Église qu’il soutient ; et la morale , la pratique aussi bien que la théorique. Qu’on s
ves, qui l’orienteront vers la recherche de la vérité scientifique ou morale  : il trouvera de ce côté un appui dans les races
e elle-même unit la poésie, le mysticisme, l’humanisme, le zèle de la morale  ; on sent dans cette période comme un effort pour
la Réforme de la Renaissance : Calvin se pose en face de Rabelais. La morale reparaît comme l’objet supérieur de la Réforme re
t à la fois de son idéal l’érudition encyclopédique et l’indifférence morale , et ramène le type italien de l’homme complet au
99 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Appendice. [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 497-502
défini aux yeux des concurrents : ce but est un accord entre la saine morale et la littérature dramatique. L’année dernière, q
juges d’un concours que de les croire capables de se prendre à cette morale du lendemain. Quelques auteurs pourtant peuvent s
ne doctrine qui prétend guérir les semblables par les semblables ; en morale , surtout au théâtre, pareille doctrine est des pl
du noble but qu’a en vue l’institution présente, c’est que la pensée morale préexiste dès l’origine de l’ouvrage, qu’elle en
souvent, grâce au génie et à un art tout plein d’elle, une impression morale qui ennoblit, qui élève, et qui surtout jamais ne
n Ariste jeune, animé, chaleureux, et qui représente le bon génie, la morale vivante du drame. C’est assez en dire pour montre
100 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [M. de Latena, Étude de l’homme.] » pp. 523-526
e des pensées, résumer l’expérience de la vie dans quelques essais de morale , est une des formes naturelles à toute une classe
Latena est arrivé à l’idée de résumer, à son tour, dans un ouvrage de morale les résultats de son expérience ; en composant ce
a eu de temps en temps des modes littéraires, même pour les livres de morale . Après Montaigne et quand on eut vu son succès, i
l y ait eu émulation et concurrence dans le sens des ouvrages de pure morale . Lorsque les Pensées de M. Joubert furent publiée
 Rochefoucauld ont eu leur métaphysique, au fond et au-dessus de leur morale  ; cette métaphysique seulement, ils ne l’ont pas
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