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1 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XII. L’antinomie morale » pp. 253-269
ment de l’individualité. On trouve par-ci, par-là, dans les doctrines morales , particulièrement dans la morale stoïcienne et da
es qu’on lui rend sont platoniques. Elle n’apparaît dans les théories morales que comme les statues du Bouddha dans les temples
le un bâtonnet d’odeur et on ne s’en soucie pas autrement. Toutes les morales vont donc répétant à l’individu : « Ne t’attribue
s haut ; ou plutôt elle en est la maîtresse pièce. Il s’agit pour les morales de faire jouer à l’individu le rôle du « guilloti
à exploiter l’instinct de survie des individus. Les religions et les morales proposent à l’individu l’immortalité conditionnel
vras si… tu obéis. » — L’illusion messianiste qu’on retrouve dans les morales laïque et humanitaire ne diffère guère de la préc
ades de l’illusion » dont parle M. de Hartmann. Les autres idéologies morales  : idéologie de l’Intérêt général, de la Volonté g
conduit à individualiser la morale, à reconnaître qu’il y a autant de morales que d’individus, bien plus que le devoir varie av
t sans examen ; à la loi morale comme à la loi civile. — Le rigorisme moral a enfin un appui, en dehors de l’Université et de
et intransigeante. M. G. Sorel a montré l’existence d’un « sublime » moral à l’état latent dans l’âme ouvrière ; d’une aptit
on maximum de force et de netteté dans la dernière venue des théories morales , la morale — science des mœurs, ou morale scienti
ciaux ». Mais dans les limites d’un « type social » donné, les règles morales s’imposent à l’individu avec la nécessité d’une c
la nécessité d’une contrainte objective. Pour M. Durkheim, les règles morales expriment une force souveraine et toute-puissante
e par celle du groupe. M. Lévy-Bruhl nous dit, il est vrai, que l’art moral déduit de la sociologie ne sera pas impératif à l
era pas impératif à la façon des religions, ni même des métaphysiques morales . Il n’intimera pas d’ordres ; il procédera par le
agande, par exhortations et conseils. — Cela revient à dire que l’art moral sera une morale persuasive et non une morale impé
rale impérative. Soit ; mais comme le fait remarquer M. Faguet, l’art moral , s’appuyant sur des observations scientifiques, s
e se donne tout ce qui est scientifique ou qui croit l’être. « L’art moral ne sera pas impératif ; mais pour rébarbatif, je
e, de son côté, une tendance à restreindre le champ d’action de l’art moral scientifique et à soustraire à son contrôle toute
sentiment devant laquelle s’arrêtera l’art-moral-scientifique. L’art moral n’atteindra que les parties sociales de l’homme.
e conduite et, par là, sur notre entourage. — Dès lors, comment l’art moral se désintéresserait-il de la vie intérieure, du «
ble. Les partisans de la morale sociologique oublient que le problème moral est un problème de valeur et qu’un pareil problèm
ividu son évaluation personnelle. C’est ce qui fait que les solutions morales ne sont pas moins aléatoires dans la morale scien
pas moins aléatoires dans la morale scientifique que dans les autres morales . Solidarité ou liberté, égalité ou inégalité, rés
t l’admet comme un droit évident de l’individu. Il y a dans les faits moraux une trop grande part de contingence pour qu’on pu
 obéis à la volonté du groupe ». Contre les visées sociocratiques des morales , la protestation de l’individu qui veut être lui-
rifiées par les grands aristocrates ne sont pas les vertus proprement morales , les vertus chrétiennes ou même stoïques (sauf pa
nce, de l’énergie indépendante, de toutes les facultés non proprement morales (point de vue de Gobineau, d’Ibsen, de Nietzsche)
2 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
lle s’est même interdit de connaître la vraie nature. Fréquemment les morales ou les ébauches, les possibilités de morale qu’on
te l’ensemble ne peut vivre que par un accord relatif de ces diverses morales spéciales, mais elles s’opposent toujours plus ou
ns que la société cesse d’être à son tour. Toute différence des idées morales ne suppose donc pas une déviation, à moins de ten
trines socialistes ou anarchistes par exemple proposent des solutions morales ou sociales. On ne peut guère dire si elles se ré
S’il ne faut pas toujours prendre pour des erreurs les divergences morales des différents peuples, il ne faut pas non plus s
il ne faut pas non plus se hâter d’en trouver dans les contradictions morales qui foisonnent à un même moment chez un peuple ou
les oppositions entre groupes différents correspondent en partie aux morales diverses que fait naître une civilisation quelque
es diverses que fait naître une civilisation quelque peu touffue, aux morales professionnelles, peut-on dire, en élargissant co
ienne, mais professent même des principes niant directement les idées morales qu’ils acceptent et invoquent à l’occasion. C’est
C’est une des circonstances qui montrent en chacun de nous plusieurs morales . Mais ces circonstances sont innombrables. Le mêm
. Le même homme possède en général — implicitement ou non — autant de morales qu’il a de besoins à satisfaire. Il en a une qui
tre qui lui impose d’en acquérir le plus qu’il pourra. Chacune de ces morales a son autorité, et quoiqu’elles se contredisent l
res qui ne sortent que le dimanche, en beau costume. Ces différentes morales répondent aux différentes poussées de la société.
s espèrent de nous. Comme ils ne s’accordent guère, il naît autant de morales , si l’individu est plastique, qu’il y a d’influen
ne qu’il emploiera avec ses amis, et bien d’autres encore. Toutes ces morales se contredisent, et aucune n’approuverait ce qu’o
it infaillible ! — mais assez souvent, les contradictions logiques et morales qui éclatent de tous côtés et que chacun accepte
e, et si l’illogisme et l’immoralité (je veux dire les contradictions morales ) sont nécessaires à la vie, il reste encore de la
s sociales. Par là s’accroît encore l’opposition des pratiques et des morales , et se forment aussi dans la société des séparati
e va vers la ruine. Les conflits, ainsi que toutes les déviations des morales , se résolvent à l’analyse, comme les déviations d
e ainsi des ensembles d’habitudes, tout à fait analogues à de petites morales partielles réalisées, dont on ne s’occupe guère d
era de nouveaux sentiments et des idées imprévues. Que de conceptions morales différentes a fait surgir le christianisme ! Fran
ultiplier les divergences et les déviations. Ainsi dans des doctrines morales dont l’office est d’aider à la conservation de la
, elle doit les présenter comme respectables et sacrées. Ce qui est «  moral  » et « obligatoire », c’est, bien souvent, ce qui
anies, elle nous les impose. Elle veut trop nous revêtir des costumes moraux qu’ont portés nos pères, et que, même en loques,
en divers sens le monde social, et en proposant au moins de nouvelles morales partielles, des fragments de morales. Et dans tou
proposant au moins de nouvelles morales partielles, des fragments de morales . Et dans tous les mouvements d’idées, les déviati
cause importante de relativité dans notre jugement sur les déviations morales . Quand nous appelons déviation un mouvement qui a
est ainsi que l’instinct égoïste respecte, quand il le peut, les lois morales qui le gênent. C’est là sa revanche. L’instinct s
compagne souvent, il faut plutôt reporter l’incohérence des préceptes moraux , le triomphe de morales partielles très égoïstes,
ut plutôt reporter l’incohérence des préceptes moraux, le triomphe de morales partielles très égoïstes, et qui s’opposent nette
maximes. Il faut y rattacher encore indirectement bien des jugements moraux souvent implicites, peu appréciés des philosophes
tant. L’idée du libre arbitre est admirable pour vicier les jugements moraux , en les faisant dépendre, non pas de la nature de
acceptées dans certains groupes sociaux, et se rattachent à autant de morales , plus ou moins bien ordonnées et qui constituent
tions. Le « devoir professionnel » n’est qu’un cas entre mille de ces morales partielles, qui cherchent à devenir prépondérante
emords d’avoir sainement et naturellement agi, à l’encontre des idées morales qu’elle révère. § 14 La modération est-el
surtout elle s’appliquerait bien mieux à la vertu. L’homme réellement moral ne serait pas précisément bon, car la bonté ne l’
’homme, ou s’emploieront à ses industries, il descend aussi des cimes morales , un courant où l’humanité s’abreuve et trouve de
me, ce n’est nullement là, pour louable que soit l’acte, agir en être moral . Et la morale reste si bien en dehors de la vie q
es formes sociales nouvelles, inusitées et inconnues. Nos conceptions morales construites sur le passé et sur ce qui, dans l’av
organisée, officielle qui commence à devenir une gêne sociale et des morales encore inéprouvées, incohérentes, ébauches fallac
sforme, et les déviations sont un état nécessaire et permanent de nos morales et de nos sociétés. La transformation, chez nous,
ulière déviation que de s’indigner, jadis, contre la théorie des deux morales . Il faudrait une morale différente pour chacun de
exempte. Si la morale traditionnelle est un rêve enfantin, les autres morales que nous pouvons voir créer sont des rêves aussi,
mais encore étrangère à lui. Même la critique des anciennes croyances morales le prive d’une partie de ses forces, en suppriman
3 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux » pp. 317-336
itre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux Sommaire. I. Distinction du physique et du mo
des événements moraux Sommaire. I. Distinction du physique et du moral . — Le second ordre de faits est lié au premier. —
indirect. — Le mouvement moléculaire n’est qu’un signe de l’événement moral . — Confirmation directe et notable de la seconde
eil de complication et de perfectionnement. — Présence des événements moraux élémentaires dans tout le monde organique. — Leur
uble échelle et échelons correspondants du monde physique et du monde moral . V. Les deux faces de la nature. — Portions clair
s oublient volontiers la première vérité et disent : « Les événements moraux n’ont rien de commun avec les mouvements molécula
tion, nous trouverons peut-être le lien du monde physique et du monde moral . II Posons d’abord la difficulté dans toute
sommes arrivés ici au point de jonction du monde physique et du monde moral , c’est de là que partent les deux lignes opposées
et des images : c’est la sensation, c’est l’image, c’est l’événement moral interne. Dès lors, tout s’accorde. Cet événement
st l’événement moral interne. Dès lors, tout s’accorde. Cet événement moral qu’atteint directement la conscience ne peut être
l’hypothèse admise, et l’on comprend maintenant pourquoi l’événement moral , étant un, nous paraît forcément double ; le sign
le construire et le concevoir en lui-même que les matériaux du monde moral . Quels sont ces matériaux ? On a vu que la sensat
me nerveux n’est qu’un appareil de perfectionnement », et l’événement moral , dont il est la condition et dont son mouvement e
a même dégradation et la même réduction s’opèrent dans les événements moraux  ; au plus haut degré de complication, ils constit
événement physique, correspond le degré le plus simple de l’événement moral . V La nature a donc deux faces, et les évén
éculaires. Au premier point de vue, elle est une échelle d’événements moraux , successifs et simultanés, dont la complication v
un peu loin l’analyse, celles de l’ouïe et de la vue, que l’événement moral , comme l’événement physique, passe dans un temps
événement physique, tel que nous le représentons, traduit l’événement moral . Que le lecteur suive la comparaison jusqu’au bou
inéaire ; le livre est la nature, la langue originale est l’événement moral , la traduction interlinéaire est l’événement phys
4 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
érités d’expérience intime qui ont toujours fait la base des sciences morales , comme le libre arbitre, la responsabilité, le de
ent scientifique, la contingence arbitraire des réalités physiques ou morales dont la loi reste à déterminer. C’est ainsi que l
te direction est suivie, on sait avec quel succès. Quant aux sciences morales proprement dites, ce n’est guère que depuis le co
nce, est la formule de la philosophie des monades. Que devient l’être moral , l’homme de la conscience avec ses attributs prop
historique. Ce n’est pas seulement dans les études philosophiques et morales qu’on voit le défaut de sens psychologique de l’e
énérale de l’esprit contemporain à appliquer à l’étude des phénomènes moraux , soit la méthode historique, soit la méthode phys
ignification propre, il y a longtemps que l’homme physique et l’homme moral étaient l’objet d’observations, d’expériences, d’
sophes et les physiologistes eux-mêmes ont toujours distingué l’homme moral de l’homme physique, de même ils ont toujours rec
, en vertu de son principe, à exagérer l’influence du physique sur le moral . Helvétius va jusqu’à expliquer par la conformati
’école de la sensation sur la question des rapports du physique et du moral se trouve dans l’ouvrage de Cabanis consacré à mo
se trouve dans l’ouvrage de Cabanis consacré à montrer surtout que le moral chez l’homme n’est encore que le physique considé
sation. Maine de Biran répond au livre des Rapports du physique et du moral en distinguant deux vies, deux âmes, deux hommes,
iques dans la question toujours agitée des rapports du physique et du moral . On vit bientôt les plus célèbres physiologistes
ndu de telles lumières sur la question des rapports du physique et du moral qu’il en est sorti, non plus une doctrine vague e
mais vague affirmation des rapports entre l’homme physique et l’homme moral , une classification des organes cérébraux exactem
abord trouver une théorie scientifique des rapports du physique et du moral , la physiologie reprit le même problème par une a
s’agit plus ici d’une action certaine, mais vague, du physique sur le moral , telle que la montraient les observations tirées
usse la nouvelle science physiologique des rapports du physique et du moral jusqu’à des conclusions contredisant certaines vé
psychologique directe et intime, n’ayant guère pour toute science du moral que les seules notions que la psychologie animale
hysiologie. » Et en effet, la manière dont il explique les phénomènes moraux , particulièrement les actes volontaires, fait com
ll explique comment les volitions sont consécutives à des antécédents moraux avec la même uniformité et ; quand nous avons une
privée que sociale, prend toutes les complications intellectuelles et morales . Cela étant, il apparaît que la volonté n’est pas
ns humaines dans le cours ordinaire de la vie et par les statistiques morales dans les conditions exceptionnelles, l’est aussi
fier un peu de la méthode physiologique appliquée à l’étude des faits moraux  ? Flourens se récrie à bon droit contre de tels e
l’école de Flourens. Des observations nombreuses sur le développement moral comparé à l’état physique venant s’ajouter à ces
ieur de la vie psychique, quel que soit d’ailleurs le rôle des causes morales , comme l’éducation, l’habitude, la société. C’est
ecte dans la définition des phénomènes psychiques ; 3° explication du moral par le physique en vertu de l’axione dynamique de
ions données par les physiologistes sur le principe de certains états moraux extraordinaires qui ont frappé l’attention des ob
génie, etc. Quand on regarde, ainsi que le font nos savants, l’homme moral du dehors et dans les manifestations extérieures
motifs. C’est à tel point qu’un esprit, un caractère, un tempérament moral quelconque étant donné, on peut presque toujours
ela de contradictoire à la notion de liberté ? Et parce que les faits moraux ont aussi leur ordre, leur enchaînement, leur loi
’y a-t-il pas entre les lois de l’ordre physique et celles de l’ordre moral une assez grande distance pour que la liberté y t
5 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IV. La folie et les lésions du cerveau »
s. Quant à M. Leuret, on peut lire dans son ouvrage sur le Traitement moral de la folie la critique vraiment scientifique à l
désordre très-positif de l’entendement, une perversion des affections morales . Appelez ce désordre comme il vous plaira, je l’a
de l’âme, on n’aura pas de critérium pour la distinguer des désordres moraux et intellectuels proprement dits. On la confondra
x. En outre, parmi les causes de la folie que l’on appelle des causes morales , il en est qui certainement n’agissent sur l’espr
-il pas d’autres aussi où il semble que le trouble soit exclusivement moral , et où l’organisme n’intervient qu’incidemment et
. Qui pourrait nier alors que le trouble initial ne soit dans l’ordre moral  ? C’est là qu’il se produit, qu’il continue, qu’i
ciation ou de répulsion qui président au développement des phénomènes moraux . Je sais ce que l’on peut répondre, et M. Lemoine
essayé de la résoudre. Selon lui, rien n’est plus simple. Le trouble moral commence à la vérité dans l’âme, mais il amène à
t déterminante de la folie. En un mot, il en est de toutes les causes morales comme de l’ivresse, qui n’attaque l’entendement q
il faut reconnaître qu’il y a des liaisons immédiates entre les faits moraux . S’il en est ainsi, le désordre intellectuel ou a
e elle-même. J’avoue maintenant volontiers qu’une suite de phénomènes moraux peut avoir sa répercussion dans l’organisme ; mai
e, tantôt l’effet. La folie est avant tout un trouble intellectuel et moral qui peut être produit par des causes diverses. C’
our exciter la pensée, tantôt des moyens physiques, tantôt des moyens moraux , l’espoir d’une récompense ou une tasse de café ;
6 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Introduction »
otre premier soin doit donc être de séparer, des problèmes pratiques, moraux ou techniques, les problèmes scientifiques, et, d
ns, soit à leurs mérites, soit à leurs œuvres ? — Autant de problèmes moraux que les tendances égalitaires proposent à notre c
ipes directeurs de la nature ou de l’esprit : et alors, aux problèmes moraux se superposent les problèmes métaphysiques de l’é
ès lors, à une chaîne de déductions philosophiques, ces mêmes maximes morales auxquelles nos jugements sur l’égalitarisme étaie
lus propres à rehausser ou à rabaisser sa valeur. L’auréole des idées morales éblouit : on ne distingue plus ce qui les rattach
le peut nous inspirer : nous n’avons brièvement rappelé les problèmes moraux de l’égalitarisme que pour les écarter préalablem
premier chef, par celle que nous avons prise vis-à-vis des problèmes moraux . Si nous réclamons une certaine répartition des r
des devoirs des hommes. En ce sens, dans la mesure où nos sentiments moraux se justifient eux-mêmes par des principes, c’est
ques de l’égalitarisme, s’ils sont encore, par un côté, des problèmes moraux , sont déjà par un autre côté des problèmes scient
’ordre pratique avec des jugements d’ordre théorique, des préférences morales avec des constatations, nous risquons, en nous y
aliser, nous écartons méthodiquement, en même temps que les problèmes moraux , les problèmes techniques de l’égalitarisme ; nou
ux auraient sans doute leur mot à dire. Les conditions matérielles ou morales de toutes sortes, la configuration du sol qui por
7 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
que les passions intestines mettent le désordre dans toutes les idées morales , il reste encore des vérités dont la route est co
et positive qui ne se mêle point, il est vrai, des intérêts du monde moral , mais enseigne à tous les hommes comment il faut
n’avons pas encore conquis la connaissance des vérités politiques et morales  ; mais presque tous les partis, même les plus opp
ul des probabilités, une méthode qui pût convenir aux objets purement moraux , ce serait faire un pas immense dans la carrière
esprit philosophique. Si l’on suivait la même route dans les sciences morales , cette conquête aurait encore des effets bien plu
calcul, même à celui des probabilités, ce qui tient aux combinaisons morales . Dans les sciences exactes, toutes les bases sont
sciences exactes, toutes les bases sont invariables ; dans les idées morales , tout dépend des circonstances : l’on ne peut se
n’est-il donc pas possible de prouver que les combinaisons de l’ordre moral sont aussi régulières que les combinaisons de l’o
s la diversité de chaque exemple : un à un, tout diffère dans l’ordre moral  ; mais si vous admettez cent mille chances, si vo
, qu’on pourrait parvenir à soumettre tous les problèmes des sciences morales à l’enchaînement, à la conséquence, à l’évidence
des passions, qui perdent l’espoir de s’en emparer. Déjà dans l’ordre moral , comme dans l’ordre physique, de certaines vérité
bstacles, elle a reçu de la nature beaucoup de soutiens. Les sciences morales ne sont susceptibles que du calcul des probabilit
spire le courage et la sensibilité, deux jouissances, deux sensations morales dont vous détruisez l’empire en les analysant par
es autres ; mais ce n’est pas elle qui constitue l’identité de l’être moral . Quand on s’étudie soi-même, ou reconnaît que l’a
i qui se consacre aux idées abstraites dont se composent les sciences morales , comment peut-il s’assurer si ce qu’il imagine se
raient mises en doute. Il est néanmoins certain qu’il est des vérités morales reconnues, et que leur nombre doit toujours augme
8 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
ramenant ces phénomènes à leurs conditions organiques et à leurs lois morales . C’est ainsi que ces études, dites positives, cha
possible de maintenir à l’histoire son haut caractère d’enseignement moral avec la nouvelle méthode qui en a fait une œuvre
au et dramatique spectacle d’un effet esthétique et d’un enseignement moral admirables. Si l’on en vient à comprendre que tou
culière et dans l’histoire universelle, combien peu pèsent les forces morales des individus et des peuples eux-mêmes dans la ba
e, une chronique héroïque mêlée d’anecdotes qui en redoublent l’effet moral . Toute la philosophie de l’historien sur ce grand
en ce sens qu’il fait constamment tourner son récit à l’enseignement moral . Cela n’est pas seulement visible dans cette espè
qu’il faut la chercher. En soumettant l’ordre des choses physiques et morales au principe de la raison suffisante, Leibniz a ou
un puissant encouragement à appliquer les mêmes procédés aux sciences morales , et particulièrement à l’histoire, au moins dans
s causes économiques et physiques se combine avec l’action des causes morales et personnelles pour produire ce résultat concret
conomiques, double action qui concourt, avec les causes politiques et morales , à former les instincts, les tempéraments, les mœ
tion et d’analyse ne portent nullement atteinte à l’ordre des vérités morales établies par le témoignage de la conscience. Si l
es écrivains qui ont tout ramené à la loi de la nécessité, les forces morales aussi bien que les forces naturelles de la réalit
’expression qui lui sont propres. « Que les faits soient physiques ou moraux , il n’importe, ils ont toujours des causes ; il y
ont elle dépend. Cherchons donc les données simples pour les qualités morales , comme on les cherche pour les qualités physiques
par une sorte de combinaison chimique, mais par un concours de causes morales , d’idées, qui ont leur loi de composition et de s
ènes purement physiques. En un mot, M. Taine ne confond point l’ordre moral avec l’ordre physique, comme on le lui a si durem
t la passion des systèmes. En tout ce qui concerne l’ordre des choses morales , l’esprit allemand se complaît dans la réalité, a
eur non-seulement sert la civilisation, mais qu’il est meilleur, plus moral , et que c’est pour cela qu’il est vainqueur. » He
tu morale. La doctrine de la nécessité a pour effet d’énerver le sens moral et l’initiative personnelle aussi bien dans la vi
nécessité, qui lui ôte tout son relief dramatique et tout son intérêt moral , il est manifeste que l’histoire, traitée par les
l’universel harmonie du cosmos, que l’on contracte le goût des choses morales et politiques, la connaissance des lois historiqu
ès qui tend à substituer de plus en plus l’action des forces vraiment morales , des sentiments et des idées, à l’action de ces f
ais il n’y a eu plus de raisons d’espérer dans le triomphe des forces morales , dans la puissance politique et pratique de ceux
avec la liberté des individus et des peuples, en montrant que l’ordre moral a ses lois de même que l’ordre physique. Il y a d
telle politique ne soit point en complète contradiction avec l’ordre moral  ? Dans l’histoire des guerres de religion qui ont
des volontés ? La fatalité, quand elle n’est pas contraire à l’ordre moral , peut être saluée comme une bonne fortune pour le
lesse, alors même qu’elles ont un effet bienfaisant. L’ordre, l’ordre moral s’entend, est la parfaite harmonie des moyens et
ce et la conscience, en histoire et dans tout le domaine des sciences morales . 30. Histoire romaine. — Préface. 31. Vico,
9 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
r ses vertus et par ses lumières, une excellente condition de progrès moral , de dignité et de grandeur humaine. Obéir à soi-m
c’est la servitude. Qui peut douter que le commandement, quand il est moral , ne soit supérieur à l’obéissance, quand elle est
à la souveraineté générale dans ceux qui obéissent, et des autorités morales légitimement exercées dans ceux qui commandent. V
té de l’ordre social. L’instinct de la mère et du père, celui-là tout moral , l’instinct de la compassion et de la bonté, leur
agressions et les injustices des hommes iniques et forts, comme être moral et libre. » De là l’association fondée alors sur
re qui se transforme en fait, en droit, en permanence, en patriotisme moral enfin. Spiritualisme, moralité, vertu. Le devoir
à tout ce qu’il lui faut. Le spiritualisme, c’est-à-dire le sentiment moral de ce qu’il doit à Dieu, aux autres peuples et à
Analysez le gouvernement de Confucius : vous y retrouvez tout l’homme moral et toute la politique de la nature dans le mécani
rateur filial dans l’unité morale de la famille, continuité de l’être moral descendant et remontant du père à Dieu, du père a
sommet ; pas une institution civile qui ne soit calquée sur un devoir moral  ; la chaîne des devoirs moraux relie partout l’in
ivile qui ne soit calquée sur un devoir moral ; la chaîne des devoirs moraux relie partout l’individu à la société et la socié
orale et religieuse, donnant à la société civile un but intellectuel, moral et divin de civilisation des âmes, c’est-à-dire d
e, qui, au lieu de s’accoupler comme des brutes, se lient par un lien moral ensemble pour spiritualiser leur union, souvent p
rdination qui sont un phénomène social, nullement physique, mais tout moral . Devoir de l’obéissance dans les enfants, même qu
ar la force, plus forts que le père et la mère ; devoir d’autant plus moral , d’autant plus spiritualiste, d’autant plus vertu
blables, et de leur appliquer cet instinct tout spiritualiste et tout moral de la justice législative incréée, qui invente et
homme social, à mesure qu’il a besoin de lois plus nombreuses et plus morales pour ses rapports plus multipliés avec les autres
de l’homme comme être corporel, et de la société politique comme être moral . Et pourquoi l’exige-t-il ? Parce que la société
son âme pour satisfaire à ses aspirations divines de perfectionnement moral et d’immortalité. La société politique ne peut pa
aise. M. Sayous est là, pour le dire sans l’offenser, un statisticien moral , un fureteur de génie épiant et découvrant le bea
encore sans ombre, à l’humanité, et destiné à réconcilier toutes les morales , tous les schismes et tous les cultes de l’esprit
10 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »
r là même, comme il le fait remarquer, les rapports du physique et du moral . Cette exposition laite en détail et par fragment
sont simples, irréductibles, les émotions esthétiques et les émotions morales qui forment les deux derniers groupes, sont compo
aphie psychologique. Revenons à M. Bain et à son analyse des émotions morales . Très-claire dans le détail, elle est plus diffic
it de l’individu et travaillant à la même fin. » Les divers systèmes moraux fondés sur la loi positive, la volonté divine, la
dés sur la loi positive, la volonté divine, la droite raison, le sens moral , l’intérêt personnel, l’intérêt général sont succ
existence d’une vérité abstraite, et il en est de même pour les idées morales . Il faut les chercher dans l’esprit humain et non
ent les hommes s’accordent dans leurs approbations et désapprobations morales , comme ils s’accordent dans leur jugement sur la
trine dans la langue de Kant en disant : les vérités scientifiques et morales sont subjectives ; toute leur réalité est en nous
En son absence, on peut dire que l’uniformité supposée des décisions morales se résout dans les deux éléments suivants : Les d
le comme les brahmes, etc. En résumé, il faut conclure « que les lois morales qui prévalent dans presque toutes les sociétés, s
artie sur le sentiment. » Et à cette question : quel est le critérium moral  ? il faut répondre : « Les lois promulguées de la
’un homme qui fut investi en son temps de l’autorité d’un législateur moral . » A l’appui de cette doctrine, on peut invoquer
de cette doctrine, on peut invoquer le mode de promulgation des lois morales  : elles sont imposées par un pouvoir réel, par un
e monde. N’est-il point fâcheux aussi qu’une étude sur les sentiments moraux ne dise rien de leur développement ? Comment en b
n d’éléments simples, a-t-il pu se produire pour l’homme des émotions morales nouvelles ? La réponse manque à ces questions.
11 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
l’animal, et il aboutit à cette définition : « L’homme est un animal moral et religieux. » Telles semblent être, en effet, à
t à la discipline, leur perfectibilité réelle n’offre aucun caractère moral , en ce sens qu’en se corrigeant et en se perfecti
les plus sauvages de l’Océanie. Ainsi nul animal n’est et ne devient moral ni religieux, quelle que soit sa supériorité natu
, quel que soit le progrès de son éducation ; tout homme est et reste moral et religieux, quelle que soit son infériorité nat
e propre de l’humanité ? Si l’homme est le seul animal connu qui soit moral et religieux, n’est-il pas également le seul qui
iment esthétique ne soit propre à l’homme aussi bien que le sentiment moral et le sentiment religieux. Tous les philosophes,
la nature intime de l’homme quand elle arrive à le définir un animal moral et religieux. D’abord, en procédant comme elle fa
ussit à découvrir un caractère vraiment essentiel, comme le sentiment moral , elle a toujours le grave inconvénient de s’arrêt
r eux-mêmes à des facultés premières. Pourquoi l’homme est-il un être moral  ? Parce qu’il a une volonté libre et une raison.
obligation, une loi de cette poursuite. Voilà comment il est un être moral . Pourquoi l’homme est-il un être religieux ? Parc
es dites rationnelles, des affections dites naturelles, des principes moraux dits innés, enfin l’origine des actes volontaires
e par l’association convertie en habitude. Selon Bain, les sentiments moraux sont d’un caractère très-complexe ; ils résultent
notion : un simple fait associé à un autre fait. Quant aux sentiments moraux qui résultent d’une culture particulière de l’esp
e que, dans le fait, es volitions sont consécutives à des antécédents moraux avec la même uniformité, et quand nous avons une
physiques sont consécutifs à leurs causes physiques. Ces antécédents moraux sont des désirs, des aversions, des habitudes, de
essaire d’une telle méthode, est l’explication de tous les phénomènes moraux par une association de faits ou d’idées, tantôt u
dans l’ordre des vérités métaphysiques, soit dans l’ordre des vérités morales . En faisant trop fréquemment intervenir le sens c
lle constance, un tel ordre dans la succession de certains phénomènes moraux , qu’il est possible d’en prévoir le retour, sinon
la science, et bien spécialement de celle de l’homme intellectuel et moral  ; celui qui se serait livré à cette étude extérie
autrement compétente, bien autrement décisive sur certains phénomènes moraux que la science expérimentale de l’école dont on v
des Cours littéraires. 22. Maine de Biran, Rapport du physique et du moral de l’homme, t. IV, p. 27 et 29. 23. Ibid., t. I
Ibid., t. IV, p. 17. 26. Maine de Biran, Rapports du physique et du moral , p. 23. 27. Engel, Mémoires de l’Académie de Ber
12 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 518-522
avoir le mieux satisfait à toutes les conditions désirables d’un but moral et d’une exécution brillante. Si la Commission n’
cipal du programme, aux termes duquel elle était convoquée, si le but moral entrait le moins du monde dans l’inspiration de c
sur la première scène française la création d’un genre exclusivement moral , qui ne s’attacherait à présenter que des exemple
monotonie, emphase et déclamation suivie de beaucoup d’ennui. L’effet moral vraiment digne de ce nom, sur une scène élevée, d
randeurs, et jusque dans l’énergique naïveté de ses ridicules. Il est moral , l’effet qui résulte des transports tour à tour a
nt de grandeur qui épure les sentiments et qui élève les âmes. Il est moral , l’effet même de cette passion coupable de Phèdre
ue tous comprennent, que tous reconnaissent et doivent éviter. Le but moral largement conçu, comme il doit l’être pour la scè
tres populaires, un ouvrage qui réunît à quelque degré les conditions morales , si désirables surtout pour ces sortes de théâtre
13 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre IV. L’heure présente (1874) — Chapitre unique. La littérature qui se fait »
nique La littérature qui se fait 1. Faits généraux d’ordre social, moral ou littéraire. — 2. Les œuvres et les hommes. Cri
esure distinguer ce qui commence. 1. Faits généraux d’ordre social, moral ou littéraire. Il sera impossible que la litté
renouvellement qui semble se faire dans l’ordre social, politique et moral . Deux grands faits politiques et sociaux se sont
ute, le monde plus encore, et notre pays plus que les autres. Le fait moral le plus considérable que je voie est un état asse
us y dévouer, et à maintenir, hors d’elle, à côté d’elle, notre idéal moral . Il nous a fait aimer l’efficacité morale des rel
orale. Le maître le plus écouté, le plus populaire, est un conseiller moral , un directeur de conscience948 . Une sorte de rév
atrice des croyances religieuses, l’affirmation énergique du postulat moral , et de la nécessité d’en faire la règle de la vie
udes d’esprits. Il ne s’applique qu’à distinguer, à définir les êtres moraux qui se révèlent par des œuvres ; et tous ces méla
lui certaines directions d’esprit très précises, certaines tendances morales très nettes : c’est un Français, et un Beauceron,
de son moi, mais si original, lorsqu’il veut, en ses analyses d’états moraux , et si exquis en ses impressions de paysages969.
ses impressions de paysages969. M. Rod970, néo-chrétien, et critique, moral comme un protestant, cosmopolite comme un Genevoi
De Vogüé et Desjardins : Études sur le xixe siècle, 1888 ; les Idées morales du temps présent, 1892 ; le Sens de la vie, 1889 
lle, ou, si l’on veut, d’un français trop douteux, pose les problèmes moraux et sociaux les plus actuels avec un sens pénétran
14 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
ensée s’est élevée à ces hauteurs, le monde change d’aspect, le monde moral surtout. Le philosophe qui embrasse la Nature ent
tre philosophie ne soit à ce point destructive des vérités de l’ordre moral , rien de plus manifeste. Le matérialisme, sous qu
irme que tout être est pensée et volonté, que tout ordre, physique ou moral , rentre dans la loi de cette nécessité supérieure
ent de la loi morale, il n’a jamais compté pour un véritable principe moral . L’amour, né du sentiment, est un phénomène d’un
ccomplissement de ses actes. Tout en convenant que l’effet du progrès moral est de diminuer l’effort, et que le comble de la
ec la philosophie naturelle quant au sentiment des vérités de l’ordre moral . Tandis que celle-ci se préoccupe de l’ordre univ
moins l’homme et l’humanité, celle-là s’attache avant tout à l’ordre moral , restant indifférente ou étrangère aux questions
onduisent à réduire singulièrement cette personnalité dans les œuvres morales de la vie humaine. L’action de la grâce y domine
ités de la conscience en réduisant toutes les forces dites vitales et morales au jeu des forces physiques et mécaniques. La spé
réalité elle-même, l’homme perd ou voit s’affaiblir sa notion d’être moral . C’est ce que l’expérience démontre par des faits
il chez les âmes qui doutent de leur libre arbitre ? Que le sentiment moral reçoit le contre-coup de cette disposition de leu
gouverne la nature comme la volonté, le monde physique comme le monde moral , n’est point, ainsi que Kant le pense, une simple
explication est la même, leur science des rapports du physique et du moral ne souffre aucune comparaison avec celle de l’ant
e que le sentiment religieux a constamment été en raison du sentiment moral , et quand la foi du croyant a eu besoin d’un comm
et saine direction de l’âme religieuse. Enfin, pourquoi les sciences morales elles-mêmes semblent-elles se perdre aujourd’hui
vérités de conscience. La méthode expérimentale appliquée aux études morales est bonne, dans une certaine mesure. La méthode h
t se fait depuis quelque temps pour transformer les études de l’ordre moral et en faire de véritables sciences en leur assign
méthodes propres, de même que les sciences de la nature. Que le monde moral ait ses lois aussi bien que le monde physique, ri
i bien que le monde physique, rien n’est plus vrai ; que les sciences morales doivent tendre de plus en plus à la découverte, à
s’en servir pour mieux marquer le progrès scientifique des recherches morales , il importe de distinguer la nécessité morale de
tenir la ligne profonde de démarcation qui séparera toujours le monde moral du monde physique. Bien que la tendance au déterm
ère sur ce prétendu esprit historique qui tend à fausser les sciences morales et à énerver les âmes humaines. « C’est dans de t
la source initiale d’une série de phénomènes qui prendront le nom de moraux et qui constitueront pour l’homme une sphère d’ac
15 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
ope et pour le monde entier. « Je viens poser devant vous le problème moral de l’homme et chercher à le résoudre, autant que
ns les plus grossiers. « Pour tous ces êtres n’existe pas le problème moral de la destinée : ils naissent, ils vivent, ils me
D’où viens-je, pourquoi suis-je venu ? où vais-je ? Alors le problème moral de sa destinée pèse sur lui de tout son poids. « 
’y en a pas d’autre, c’est la poésie de Lamartine. « Mais le problème moral de la destinée de l’homme est identique au problè
le problème moral de la destinée de l’homme est identique au problème moral de la destinée de l’humanité. « Voici des races d
ourd’hui se donne mission d’annoncer la nouvelle solution du problème moral de la destinée de l’homme sont donc tout à fait i
qu’il vient chercher les destinées de l’homme et résoudre ce problème moral , autant que cela est possible dons, un cours de p
e religion nouvelle qui s’annonçait comme venant résoudre le problème moral de la destinée de l’homme étaient tout à fait ina
dit : l’humanité souffre, l’anarchie est dans la société, le désordre moral et intellectuel dans les classes supérieures ; le
16 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335
ux les livres trop scandaleux sont autant d’actes de foi dans l’effet moral , ou, si l’on veut, immoral que peuvent avoir cert
oral que peuvent avoir certaines œuvres. Mais si la liaison de l’état moral et de l’état littéraire d’une société n’a pas bes
plusieurs difficultés. La première est de connaître exactement l’état moral d’une société à un moment donné. Rien qui varie d
vent qu’une société peut contenir et contient d’ordinaire cinq ou six morales en lutte les unes avec les autres. Par suite, tel
e ou telle façon d’agir ; il doit aussi distinguer les particularités morales propres à chaque classe sociale. Les vices du gra
e de précautions il faut prendre pour se représenter nettement l’état moral d’une époque. Cependant, malgré la variété infini
venons de signaler. Supposons connu jusque dans ses nuances cet état moral si malaisé à démêler : la littérature le reflète
ts sont destinés à être la proie et le jouet des grands. Ainsi l’état moral de la société féodale se reflète, sous ses deux f
ent à ce conflit Corneille, Racine et Voltaire correspondent à l’état moral de la société où ils ont vécu112. Corneille est l
is XIV. Quelles sont encore, en ce temps-là (vers 1640), les théories morales en vogue ? La grande majorité est croyante et la
ent l’homme d’aller droit au vrai et au bien. Si tel est bien l’état moral du milieu où vit Corneille, il est naturel que da
p parfait amant. Si nous passons il l’époque de Racine, les théories morales n’ont pas encore eu le temps de changer. Mais l’a
ivant. Il me semble inutile d’insister : on voit assez comment l’état moral des trois époques trouve son expression chez les
étant une force considérable, elle peut et doit travailler au progrès moral et social, devenir un instrument de perfectionnem
ir et d’agir s’impose d’elle-même à l’attention. Il y a des épidémies morales qui sont, en grande partie, d’origine littéraire.
nsabilité. » Voilà qui est bien ! Mais comment déterminer les effets moraux produits par une œuvre littéraire ? La tâche est
latrices de changements opérés dans les mœurs ou dans les conceptions morales . 113. Voir surtout ses Dialogues des morts. 114
17 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XI. Le Guerrier. — Définition du beau idéal. »
C’est que le christianisme a fourni, dès sa naissance, le beau idéal moral , ou le beau idéal des caractères, et que le polyt
e dans tout son jour. Il y a deux sortes de beau idéal, le beau idéal moral , et le beau idéal physique : l’un et l’autre sont
sir et de cacher. Cette définition s’applique également au beau idéal moral et au beau idéal physique. Celui-ci se forme en c
lus tôt à son développement, dut atteindre le plus vite au beau idéal moral , ou, ce qui revient au même, au beau idéal des ca
vérité de votre ouvrage et de vous jeter à la fois dans le beau idéal moral et dans le beau idéal physique. Trop loin de la n
ts physiques, il est au-dessus de cette nature par rapport aux objets moraux . Or, le vrai et l’idéal sont les deux sources de
18 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291
end ou qui croit même poursuivre un but social, un idéal politique et moral supérieur, ne recherche au fond qu’une occasion d
l’individu devant la société. La morale sociocratique est, comme les morales religieuses, une morale de la crainte et de l’aut
d’une discipline sociale rationnelle. Ce rationalisme sociologique et moral est plutôt une forme de l’humanisme ou du sociali
ot) qu’un véritable individualisme. Tout rationalisme sociologique et moral est une expression de la volonté sociale d’un gro
. Il nie toute certitude rationnelle, tout dogmatisme sociologique et moral au nom duquel la volonté sociale s’arrogerait le
tement les mêmes raisons d’agir qu’un autre ; de là un individualisme moral . — Un homme ne peut avoir exactement la même mani
uniciste nie tout idéal collectif : idéal intellectuel, sentimental, moral , esthétique, économique, juridique, politique. Il
nsabilité chez les maîtres et les créateurs de valeurs ; dans l’ordre moral , un effort vers une affirmation plus intense de l
le chrétienne, une théorie seulement modifiée et rajeunie des valeurs morales chrétiennes : sacrifice de l’individualité, égali
ée individualiste. Stirner est un athée absolu dans l’ordre social et moral comme dans l’ordre religieux. Stendhal est, comme
nt. Gobineau déprécie comme Nietzsche le christianisme et ses valeurs morales et n’admet d’autre supériorité que la supériorité
19 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Appendice. [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 497-502
bulation au bout d’une fable, ou plutôt comme on mettrait un quatrain moral à la fin d’un conte. Cette moralité qui vient tar
avoir le mieux satisfait à toutes les conditions désirables d’un but moral et d’une exécution brillante ». Le second article
lté littéraire que rencontre l’institution présente, c’est que le but moral qu’elle réclame avant tout puisse tomber d’accord
monde proprement dit a droit de son côté d’exiger ; c’est que le but moral , si on l’y introduit, ne s’y affiche pas d’une ma
feu de ses conceptions, ne songe point à faire directement un ouvrage moral  ; il pense à faire un ouvrage vrai puisé dans la
ion ; il s’y présentait par un ouvrage déjà connu de tous et d’un but moral avoué. C’était moins encore l’auteur de la comédi
arqué que l’auteur, en se proposant et en professant hautement un but moral des plus honorables, jette quelquefois bien durem
e le Théâtre-Français », et qui satisferait d’ailleurs aux conditions morales du concours. Or, cette année, il s’est trouvé que
20 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264
e du Chevalier des Grieux, l’histoire d’une Grecque moderne, le Monde moral , sont remplis de ces situations attendrissantes o
ires pour servir aux mœurs du XVIIIme. siécle. Ce Roman a un buc plus moral que les autres. L’auteur ne l’a même entrepris, q
gaieté, de bonne plaisanterie, de naïveté. C’est un Roman judicieux, moral , plein de sel & de ces agrémens qui égaient l
in-12. Ils ont été réimprimés depuis en trois. L’auteur les intitula Moraux , non qu’ils enseignent la morale, mais parce qu’i
précision trop étudiée. Quoique les contes de M. de Marmontel soient moraux dans le titre, il n’est pas toujours facile d’en
pour son siécle & il a réussi. On a mis à la suite de ses contes moraux Belisaire, où l’auteur s’éleve jusqu’à la plus su
sublime politique. Si l’ingénieux écrivain à qui nous devons ce Roman moral est léger dans les Quatre Flacons, il est éloquen
aume Vadé vinrent à la suite de ceux de M. Marmontel. Si ceux-ci sont moraux , les autres sont antimoraux. L’auteur a ressuscit
race qui est propre à M. de Voltaire. Les Contes philosophiques & moraux , par M. de la Dixmerie, 1765. trois volumes in-12
21 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »
vre du Mariage, auquel les Pères conscrits de l’Académie des sciences morales et politiques avaient accordé une mention honorab
de la différence qui peut exister dans les opinions et les sentiments moraux des différentes parties de la société ». Il n’y a
ur, Baudrillart, très compétent, comme on sait, en matière d’analyses morales , pour les avoir étudiées dans le Faste funéraire
on axe, — de son être enfin, qu’il s’agit. Si l’Académie des sciences morales et politiques n’avait pas la langue si pâteuse, e
ui ne croyons qu’à l’Histoire, doit être pour l’Académie des sciences morales et politiques une triomphante qualité du mémoire
amé un miroir de la plus belle eau dans lequel messieurs des Sciences morales et politiques auraient pu se reconnaître, et dans
e, — Je même verre que celui de cette insolente Académie des sciences morales et politiques, qui lui a refusé de trinquer !
pour peu qu’on ait à juger l’anarchie des opinions et des sentiments moraux de cette babélique époque, un moraliste sans piti
22 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236
des arts et des lettres Enfin, on ne sçauroit douter que les causes morales ne contribuent aux progrès surprenans, que la poë
voisins ? Ne sont-ce pas les causes physiques qui mettent les causes morales en mouvement ? Sont-ce les liberalitez des souver
n discourir avec le lecteur. Les hommes attribuent souvent aux causes morales , des effets qui appartiennent aux causes physique
mps où les arts et les lettres ne fleurissent pas, quoique les causes morales y travaillent à leur avancement avec activité. La
e, mais bien par un progrès subit. Ils y parviennent quand les causes morales ne font rien pour leur avancement qu’elles ne fis
r activité. Les arts et les lettres retombent encore quand les causes morales font des efforts redoublez pour les soûtenir dans
s de plus en plus… etc. . Non-seulement il est des païs où les causes morales n’ont jamais fait éclore de grands peintres ni de
is ce qui prouve encore d’avantage, il y a eu des temps où les causes morales n’ont pas pû former de grands artisans, même dans
sé en France, par rapport à la poësie comme à la peinture. Les causes morales ont-elles attendu pour favoriser la poësie et la
dire qu’on ait vû les effets suivre si promtement l’action des causes morales dans notre patrie, qu’il faille attribuer à ces c
res cours. Ainsi je laisse à penser si ce fut par la faute des causes morales qu’il ne se forma point un Moliere ni un Corneill
le de Leon X. Les causes physiques dénioient leur concours aux causes morales . Ainsi ce prince n’a pû voir en France une école
mps où les causes physiques voulussent bien concourir avec les causes morales , enfante ainsi des hommes excellens dans la sculp
tout ailleurs. Mais comme la peinture ne dépend pas autant des causes morales que les arts dont je viens de parler, elle n’y a
t à leur élevation par un progrès subit, et que les effets des causes morales ne les sçauroient soûtenir sur le point de perfec
uit depuis plusieurs siecles. Ce prodige survient sans que les causes morales fassent rien de nouveau à quoi l’on puisse attrib
ux. Au contraire, les arts et les sciences retombent quand les causes morales font des efforts redoublez pour les soûtenir sur
ue nouvel ouvrage de Raphaël faisoit un peintre. Cependant les causes morales ne faisoient rien alors en faveur des artisans, q
t encouragement. Ce qui pourroit achever de convaincre que les causes morales ne font que concourir avec une autre cause second
siecles, c’est que les arts et les lettres retombent quand les causes morales font les derniers efforts pour les soûtenir sur l
-Quint, l’attention des souverains, enfin tous les efforts des causes morales n’ont pû donner une posterité à ces grands artisa
ts, s’il étoit vrai que cette destinée dépendît uniquement des causes morales , concouroient à les faire fleurir quand ils y son
monumens de Rome. Cependant comme la sculpture dépend plus des causes morales que la peinture et la poësie, elle doit décheoir
dans les places publiques, et l’on ne sçauroit imputer qu’aux causes morales la grossiereté des artisans, qui ne sont venus qu
s. Mais quand Rubens commença de rendre son école fameuse, les causes morales n’y faisoient rien d’extraordinaire en faveur des
plendeur par un progrès subit, qu’on ne sçauroit attribuer aux causes morales , et il paroît encore que les arts et les lettres
23 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
a chair, mais dans la contradiction de deux bons principes, également moraux , légitimes et sacrés, manifestations partielles l
volontés particulières, pour rétablir l’accord rompu entre les idées morales , et opérer ainsi la réconciliation intérieure du
ses entrailles. Apollon oppose à ce rapport purement naturel le droit moral de l’époux, et ici la gravité du génie d’Eschyle
une sorte d’horreur. Mais, sensible à l’héroïsme et à tout ce qui est moral et vrai, il professe pour chaque personnage pris
usa pas profondément la personnalité de l’homme. Le conflit des idées morales cessa d’être la substance de l’intérêt tragique,
ts généraux de la Société, les droits de la Famille, toutes ces idées morales pour lesquelles les hommes de l’âge héroïque avai
nant en lui-même sa fin, il a, dans son indépendance, son propre sens moral , son propre sens religieux, grave, élevé, profond
Sophocle et de la tragédie me montrait le duel à mort de deux vérités morales , sacrées en elles-mêmes, mais partielles, exclusi
jà une ruine. Mais ici je touche au point le plus délicat du problème moral de la comédie, et à l’essence même de cet art. Ce
mique est quelque chose de plus rare, de plus exquis, surtout de plus moral . Il ne réside pas dans l’objet piteux et déconfit
sme sur la place publique, dans les familles et au théâtre, les idées morales en dissolution et la tragédie en décadence, tel e
tés différentes et même contradictoires, qui sont autant de personnes morales , et comme l’antiquité païenne ne conçoit pas enco
istique subtile, leurs maximes souples et molles, et les fluctuations morales de leur âme partagée. Ce qui fait la singulière v
t par le ridicule, le théâtre ne commença qu’en apparence à être plus moral , et il devint en réalité moins poétique et moins
résenter l’harmonie nécessaire et la collision accidentelle des idées morales , sur lesquelles se fondent les familles et les ci
es et les cités, et la comédie classique212, sans montrer ces vérités morales , mais en couvrant de ridicule les erreurs passagè
oit que leur liberté déréglée ne s’attaque à aucune vérité de l’ordre moral , soit qu’elle ose faire la guerre aux choses divi
bition dans Macbeth, n’absorbe jamais les facultés intellectuelles et morales de ses héros tragiques, et n’empêche pas ce qui e
ur la scène française, comme ailleurs, ce ne sont plus les puissances morales de la Société et de la Famille, la tendresse conj
ière brutalité, cette scène-là est une des plus profondes et des plus morales de la pièce. En outre, Alceste a beau être brouil
r, comme si leur présence était nécessaire ? L’intervention des idées morales sur la scène efface, avec toute la gaieté du dram
e comique et contre la poésie, le théâtre de Molière est généralement moral . Mais ce poète avait donné le dangereux exemple d
u’elle ne peut souffrir que le conflit et le désaccord des puissances morales , harmoniques dans leur essence, se continue victo
tre. T. V, p. 166. 207. Ce n’est pas sur ce qu’il y a de vraiment moral dans la vie du peuple athénien, sur là traie phil
24 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « a propos de casanova de seingalt  » pp. 510-511
bservé, pour savoir que, s’il est de nobles êtres en qui le sentiment moral domine aisément et règle la conduite, il y a une
petit nombre d’exceptions mystérieuses et de véritables monstruosités morales , l’homme est libre, bien que plus ou moins enclin
es phrénologistes, aurait placées au sommet du front comme un diadème moral , ceux-là agissent avec suite, se maintiennent pur
faut pas s’attendre à beaucoup de scrupules de leur part ; leur sens moral , chatouilleux peut-être et intact sur un ou deux
25 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »
tchrétien et son traité d’Économie ; Charron ; Du Vair et ses Traités moraux  ; François de Sales. La poésie : Bertaut ; Vauque
ontemplation, et la vie civile au cloître. On saisit dans les traités moraux de Du Vair, on saisit encore distincts, bien qu’u
s de Du Vair, son curieux traité de l’Éloquence Française, ses œuvres morales , et ses discours chrétiens, on se convaincra que
psaume, sa poésie tourne en raisonnement, et se charge de réflexions morales . Il est frappant que ses plus longues pièces port
qu’il a rencontrés. Il a et il donne par le physique la sensation du moral  : il saisit au vol le geste ou l’accent significa
e et restreint ses ambitions. L’édifice social, politique, religieux, moral est reconstruit ; chacun s’y loge à sa place pour
sage ; rien ne lui sera plus propre que la vie humaine, que les faits moraux , les forces et les freins que met en jeu dans Tai
gie resteront des genres littéraires. Sous la pression des tristesses morales de cette époque troublée, une sorte de stoïcisme
l’antiquité ont de plus fort et de plus austère dans leurs doctrines morales . Du Plessis-Mornay255, d’Urfé256, etc., paraphras
Dans la prose, deux grands genres se laissent discerner : le discours moral et l’éloquence religieuse. Enfin, ici s’attache l
s ses Discours de la vie et de la mort (1575). 256. Dans ses Épitres morales , écrites en prison (1595). 257. Cela ne s’appliq
26 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre septième. Les sentiments attachés aux idées. Leurs rapports avec l’appétition et la motion »
quer les sentiments supérieurs, par exemple les émotions esthétiques, morales , sociales, ce n’est plus au mouvement d’un seul n
à forme inconsciente la clef des plaisirs esthétiques, sympathiques, moraux , religieux ; il faut procéder plutôt en sens inve
pensée. Il y a une base sensitive et motrice jusque sous les émotions morales et sociales, qui ont pour effet la conservation o
s que d’intelligence. Par cela même aussi peuvent naître les émotions morales , attachées à l’idée même de la société universell
et de ses fins. Quant aux émotions religieuses, ce sont les émotions morales et sociales s’élargissant jusqu’à embrasser l’uni
27 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VI. Daniel Stern »
s devons aussi à Mme Stern un Essai sur la liberté dont les Esquisses morales ne sont qu’un corollaire : « Car, — dit-elle dans
Or, ce qu’elle a trouvé, nous allons le voir. III Les Esquisses morales , qui composent le volume dont on a annoncé derniè
père et qui disait : « J’ai fait un malheur » transporté dans l’ordre moral où nous ne voulons plus voir que des malheurs et
, sont déjà le commencement de cette émancipation. Dans les Esquisses morales , Mme Stern ne s’occupe pas seulement de la femme 
ces points de vue divers, la grande question qui domine les Esquisses morales et la pensée de leur auteur est l’émancipation de
te pour être acceptée, il y a du rabais ! V Entre les Esquisses morales et politiques de Daniel Stern et l’Histoire des c
es yeux parmi les hommes, les plus mâles dans l’ordre intellectuel et moral sont les plus savants, les plus philosophes, les
ris joyeux, pourquoi ne mettrait-on pas Mme Daniel Stern aux Sciences morales et politiques ?… Elle y ferait très bien. C’est b
d Mme Sand sera, elle, à l’Académie française, Mme Stern aux Sciences morales et politiques et Mlle Rosa Bonheur aux Beaux-Arts
désormais ferons les confitures et les cornichons7 ! 6. Esquisses morales et politiques. [I à IV : article original paru da
28 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »
d’éviter les grandes douleurs. Chaque instant de la durée des peines morales me fait peur, comme les souffrances physiques épo
c’est cependant sur ce modèle qu’on doit former la science du bonheur moral , il faut descendre la vie, en regardant le rivage
jours la force impulsive de sa propre destinée. La science du bonheur moral , c’est-à-dire d’un malheur moindre, pourrait être
re eux, et le moraliste considérant chaque individu comme un ensemble moral tout entier, un composé de plaisirs et de peines,
puissance ; il faut avoir si présent à la pensée la chaîne des idées morales , l’ensemble de la nature humaine ; il faut être s
omme pour toutes les jouissances. Une belle cause finale dans l’ordre moral , c’est la prodigieuse influence de la pitié sur l
tellement ce qu’il y a de plus fort dans les impressions physiques et morales , qu’y résister suppose un degré de dépravation do
pire constant et volontaire sur une nation qui n’aura pas un instinct moral quelconque, par lequel on puisse l’entraîner et l
. 4. Smith, dons son excellent ouvrage de la théorie des sentiments moraux , attribue la pitié à cette sympathie qui nous fai
29 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129
a le droit d’amuser et d’intéresser son public à sa façon. — Le blâme moral et social, le désir de réglementation, de répress
es restent d’ailleurs assez indifférents en général au côté social et moral de l’art. L’ancienne critique dogmatique, telle q
u, La Harpe, Nisard ou Brunetière, la critique qui fixait des étalons moraux , sociaux, littéraires et qui reconnaissait aux œu
alisme esthétique qui fait abstraction des considérations sociales et morales . En ce sens, la théorie de l’art pour l’art est u
e rivalité et de discorde. Par là elle contredit les idées proprement morales d’égalité, de justice, d’unité morale, de fusion
s devons déployer notre activité utile et remplir notre tâche d’êtres moraux , une image de rêve, un mirage qui nous abuse et n
rêve, un mirage qui nous abuse et nous égare. La beauté est un opium moral  ; elle est un principe d’ivresse, c’est-à-dire de
n nous55 ? » Ici l’individualisme esthétique réjouit l’individualisme moral ou plutôt se confond avec lui. La culture esthéti
30 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »
u de justesse et de précision ? Le physique a son importance comme le moral . D’abord le portrait physique détermine une image
’on se figure est plus qu’à demi connu. Puis le physique manifeste le moral . La Bruyère peint les caractères dans leur derniè
fois, comment historiens et critiques s’accorderaient-ils sur l’homme moral  ? Il y a vingt portraits de Fénelon qui ne se res
r avec la netteté d’un personnage réel dont tout un ensemble de faits moraux antérieurs nécessite la conduite et le langage. O
e, et accumulé les expériences. Les crises sont rares dans le domaine moral  : les révolutions qui déplacent l’axe d’une vie o
dans une tragédie qu’une seule crise, préparée par une série de faits moraux , par une fermentation lente, qui éclatait enfin d
31 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »
nisme avec Rabelais se fait scientifique et positiviste, avec Calvin, moral et piétiste. En face du robuste Tourangeau, l’âpr
Mais Calvin se différencie aussitôt. Et il se différencie par le sens moral . Rabelais absout la nature par la vie. Calvin la
e libre, et les doctrines qui marquent le plus haut degré de l’effort moral dans la vie de l’humanité, stoïcisme, calvinisme,
ique fera excellemment, la description des traits généraux de l’homme moral , je le trouve dans Calvin, qui se place ainsi aux
l, avant Bossuet qu’on le rencontre : mais avant Montaigne, avant les Morales d’Amyot. Ici encore il ouvre la voie, et non plus
(I, Il, 12) qui donne les principes d’un art protestant, réaliste et moral . 183. Calvin improvise : la plupart de ses sermo
32 (1890) L’avenir de la science « I »
étion humiliante pour la dignité humaine : car la réalisation du bien moral n’est pas plus une obéissance à des lois imposées
aniques, n’a-t-il pas élevé à la dignité d’un sentiment esthétique et moral un fait où l’antiquité tout entière, Platon à pei
leur exécution matérielle sont complètement inefficaces, le sentiment moral dans toute sa pureté. Ainsi, tout ce qui se ratta
tiste ou du poète, la pénétration du savant et du philosophe, le sens moral du grand caractère, se réunissent pour former une
outes les choses belles, bonnes et vraies, et pour constituer un type moral de l’humanité complète, un idéal qui, sans se réa
uit cents ans  un Christ qui ne représenterait plus seulement le côté moral à sa plus haute puissance, mais encore le côté es
33 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Maine de Biran. Sa vie et ses pensées, publiées par M. Ernest Naville. » pp. 304-323
e pour ainsi dire, ce ne sont pas de dignes frontispices à des œuvres morales . Vous qui êtes de la famille et de la religion de
l’honnêteté, la bonté, la profondeur à force de candeur, un sentiment moral qui anime et personnifie ses recherches, qui les
et réfléchis suivront et partageront ainsi désormais les vicissitudes morales de Maine de Biran. Cette vie de la pensée, à laqu
e vixit. La clef de bien des vicissitudes et de bien des variations morales de Maine de Biran est dans ce sentiment intime et
e patience de rouler ainsi le rocher de Sisyphe… Mon état physique et moral , dont je suis toujours plus mécontent, est une cr
incipe d’inquiétude qui l’avertissait que le problème intellectuel et moral de l’homme n’était pas si simple, et qu’il y avai
e un motif unique, de même il doit y avoir dans l’être intelligent et moral un sentiment ou une idée dominante qui soit le ce
nnu et pratiqué ces moyens. Il y a un régime physique comme un régime moral qui s’y approprie : la prière, les exercices spir
son, la faiblesse et les courtes limites de mes facultés physiques et morales . Ce sentiment de pitié ou de compassion réfléchie
quiet, il cherche la vérité, mais sous forme de remède ; et le remède moral que désire si vivement un malade, il finit toujou
34 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
ersonnages de la tragédie sont nobles ; ils nous montrent le principe moral vainqueur du principe animal : donc les personnag
omédie doivent nous montrer le principe animal victorieux du principe moral  ; ils doivent êtres ivres, poltrons, vains, débau
idéal tragique, dit-il, consiste dans l’opposition de deux puissances morales , harmoniques dans leur essence, mais devenues enn
s dans l’action, fait cesser la discorde allumée entre les puissances morales , et l’unité divine de leur idée sort triomphante
traire du tragique ; 2º le tragique est le conflit de deux puissances morales . La métaphysique hégélienne de la tragédie est ma
e cœur humain et à être vrai, qu’en un mot son comique est un comique moral . Les caractères spéciaux de chaque grand poète et
, ennuyeux, et non seulement cela, mais qu’ils offensent trop le sens moral pour ne pas choquer le goût. Elle n’a ni parti pr
n cœur et d’un esprit purs le texte de la Parole divine. Caractère moral de la critique D’où vient celle grâce morale r
sent par oublier ce qui est pur. Rien de pareil chez Uranie. Son sens moral est resté aussi fin, aussi délicat, aussi suscept
ompter son goût ou son dégoût, parce qu’il est impossible que le sens moral et poétique de l’humanité s’abuse au point d’admi
mme à ce qu’il croit être la vérité, quoi de plus beau ? quoi de plus moral  ? Uranie ne tardera pas à reconnaître, pour la ju
de la présence du beau. Or, l’admiration a par elle-même un bon effet moral . Elle nous ravit à nous-mêmes, à notre égoïsme, à
uer avec ce Dieu inconnu qui échappe à la pensée, et que le sentiment moral peut seul atteindre316. Uranie conserve avec soin
ndre316. Uranie conserve avec soin et exerce continuellement son sens moral , comme l’organe le plus précieux de la critique31
des richesses les plus contraires, par les boutades philosophiques et morales d’un bouffon ou d’un mauvais sujet raillant les m
e l’intelligence est indispensable, la science nécessaire, et le sens moral plus qu’utile. Au banquet offert à tous par les g
able propédeutique pour fonder le goût est le développement des idées morales et la culture du sentiment moral. § lix. 318. P
oût est le développement des idées morales et la culture du sentiment moral . § lix. 318. Plotin. 319. Stendhal, Racine et
35 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre I. Composition de l’esprit révolutionnaire, premier élément, l’acquis scientifique. »
et le même esprit  Par cette seule remarque, la méthode des sciences morales est fixée. En histoire, en psychologie, en morale
était fait. La religion leur fournissait une théorie achevée du monde moral  ; d’après cette théorie latente ou expresse, ils
la révélation, mais de ce que l’observation aura fourni. Les sciences morales se détachent de la théologie et se soudent comme
re sont universelles et immuables, elle en conclut que, dans le monde moral , comme dans le monde physique, rien n’y déroge, e
nd-Avesta des anciens Perses, et nous y trouverons des religions, des morales , des philosophies, des institutions aussi dignes
idées utiles343, et un instinct de justice qui lui suggère les idées morales . Ces deux instincts font partie de sa constitutio
de l’humide, avec ses conséquences infinies sur le physique et sur le moral de l’homme, par suite sur la servitude ou la libe
sensation et des signes. Nous voici arrivés au centre des sciences morales , il s’agit de l’homme en général. Nous avons à fa
aut procéder dans toutes les sciences, et notamment dans les sciences morales et politiques. Considérer tour à tour chaque prov
36 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité I. Le Bovarysme moral  : Illusion du libre-arbitre. — Sa conséquence : l
ussi d’accomplir le bien et d’éviter le mal. Il suit de là que le mal moral ne devrait pas exister. Or tous les moralistes ac
rappent des innocents. Cette constatation de fait, l’existence du mal moral , est inconciliable, on le répète, avec l’hypothès
aisirs où ils aspirent. Ainsi cette distinction établie entre le bien moral et l’agréable ne laisse place à aucune liberté. U
e à laquelle elle aboutit, admettre qu’il y a confusion entre le bien moral et le bonheur. Mais cette nouvelle conception, co
bitre : car elle ne laisse non plus aucune place à l’existence du mal moral , en sorte que l’existence du mal moral, que les m
une place à l’existence du mal moral, en sorte que l’existence du mal moral , que les moralistes accordent, la détruit. Si cet
ontraint et bride sa liberté. Cette hypothèse de la confusion du bien moral et du bonheur supporte pourtant une construction
me elle n’a plus recours à une opposition entre l’agréable et le bien moral , une seule et même inclination suffit à expliquer
s abstraite et raffinée. L’inclination vers ce que l’on nomme le bien moral suppose toujours un certain degré de prédominance
moment, il y a déjà des différences extrêmes. Si tôt que l’équilibre moral est rompu, voici, par excès d’impulsion, ou par f
37 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299
crit portent dans leurs racines l’empreinte d’un sens intellectuel et moral , au lieu de porter l’empreinte d’un sens matériel
lative de ses organes, la parole seule en fait un être intelligent et moral , c’est-à-dire l’homme. La parole est donc l’homme
sion de l’intelligence ou de la pensée. Comme expression du sentiment moral , la parole a des limites qui ne peuvent se déterm
llégorique ; et l’allégorie n’est autre chose que l’unité dans le but moral , ou l’expression d’une pensée universelle : son a
ait servilement les anciens, plus on leur ressemblerait. Le sentiment moral , le sentiment religieux, le sentiment de l’infini
mauvais. La beauté est, pour la femme, la grâce unie à un sentiment moral  ; pour l’homme, la grâce unie à la force et à un
culte filial des ancêtres, la religion des tombeaux, culte éminemment moral et poétique, religion qui a sa racine dans le cœu
agination luttant de toute leur puissance contre la rigueur des idées morales  ; on y verrait les instincts des sens et les soph
pliquée seulement à l’intelligence, et ensuite étendue aux sentiments moraux  ; c’est-à-dire que l’on vint à concevoir dans Die
igne, vient les saisir, tant il est vrai que Dieu a placé un instinct moral dans la société. L’homme tout seul peut bien avoi
38 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — II »
, et classer sous ce titre qui exprime, je crois, son principal souci moral  : Préparation à la mort.‌ ∾ Note I. — Depuis le
nt pas abstenues des plaisirs, si elles n’avaient eu pour précepteurs moraux que notre Marc-Aurèle ou notre Spinoza. Ce sont d
ivant mon Sonnet VI sur les chats, j’ai constaté que mon point de vue moral ne s’est jamais déplacé.‌ Deux sages ont connu l
t mon état d’esprit à ceux qui ne l’ont pas atteint. Séparons l’ordre moral de l’ordre scientifique, usons de distinctions, s
curité du travail.‌ ∾ Voilà, j’en suis certain, par quel noble souci moral et par quels raisonnements M. Taine, qui est né c
39 (1870) La science et la conscience « Avant-propos »
Avant-propos Toutes les sciences morales subissent en ce moment une crise dont le signe ca
Tant que la contradiction subsistera sur ce point vital, les sciences morales ne seront point assurées d’avoir trouvé leur base
ment ont chacune leur part légitime dans l’œuvre commune des sciences morales , que la contradiction entre leurs diverses conclu
40 (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)
disons-le. Si l’ordre matériel avait été promptement rétabli, l’ordre moral restait assez profondément troublé. Que la littér
les œuvres de cette école qui s’appelle réaliste, œuvres d’où le sens moral n’est pas moins absent que l’idéal, et où les sen
58. Avant-propos de la première édition L’Académie des sciences morales et politiques avait proposé pour 1856 la question
amen provoqué par elle devait particulièrement porter sur les erreurs morales et les fausses doctrines qu’avait pu émettre ou p
due complice. Je n’en suis pas moins très convaincu que, des maladies morales dont nous souffrons, quelques-unes ont été engend
est pas seule responsable du trouble qui s’est introduit dans l’ordre moral , la responsabilité qui doit peser sur elle est ce
coup d’œil en elle des principes de désordre, des germes de maladies morales qu’elle n’avait point empruntés à la société et q
des œuvres littéraires de ce temps-ci porte les signes de ce désordre moral , et a eu cette influence fâcheuse dont nous venon
es existants. Quoi qu’il en soit, tout, dans le monde intellectuel et moral , parut être remis en question : mille idées avent
es, il embrassa le cercle entier de la connaissance humaine, le monde moral et le monde politique, Dieu, l’homme et l’univers
À quel point une telle littérature doit altérer à la longue les idées morales d’un peuple, il est aisé de l’imaginer : la natur
une tâche inutile. Qui peut dire que nous soyons guéris des maladies morales dont nous étions hier encore si profondément atte
de décadence.   Pour signaler les erreurs qu’a répandues dans l’ordre moral la littérature contemporaine, par la double voie
oppe de bons ou de mauvais instincts. Après avoir exposé les théories morales de la littérature contemporaine sous la forme plu
iration, et si, par là encore, elle n’a pas causé dans les sentiments moraux une certaine altération.   La morale peut être en
r de quelle idée religieuse il procède ; pour apprécier les tendances morales d’une littérature, il est utile de rechercher d’a
veilles qui servent à voiler cette triste philosophie. Les phénomènes moraux ne sont que des phénomènes magnétiques ; le chris
es qui promènent la pensée de l’écrivain d’un pôle à l’autre du monde moral , de l’athéisme désespéré aux exaltations mystique
est question ici : c’est du bien et du mal absolu, du bien et du mal moral . Qu’est-ce alors que votre Dieu, sinon une concep
n perdant son caractère d’épreuve, a perdu son explication et son but moral , elle n’est plus qu’un jeu de hasard, une loterie
e, à une détermination de la volonté ; il n’y a pas matière à un acte moral  ; la liberté morale n’a pas à se déployer. Il y a
et chez les femmes par le cœur40 » ; lui qui explique les sentiments moraux par ce fait que « la nature nous commande d’avoir
a à le consacrer ! Et l’homme sera d’autant plus grand, d’autant plus moral , qu’il aura déployé plus de force et mis plus de
’école dite spiritualiste se rencontre nu bout de toutes ses théories morales avec l’école du matérialisme. Après avoir prêché
ssayé de déterminer les principes et de mettre en relief les théories morales qui ont prédominé dans notre littérature contempo
ture des caractères que leurs idées se dévoilent, que leurs doctrines morales , ou, à défaut de doctrines, leurs tendances s’acc
la littérature le plus d’occasions de mettre en pratique ses théories morales . Dans cet ordre d’idées, il est une institution,
t plus d’une ressemblance, particulièrement au point de vue des idées morales et des opinions philosophiques ; entre les deux œ
ui qui parle ainsi, c’est Jacques, c’est le philosophe, le personnage moral du livre, le mari vertueux et trahi !… La théorie
, c’est se mettre en dehors de l’humanité, c’est commettre un suicide moral , aussi coupable et plus lâche que l’autre106.   L
seulement l’amour libre est licite ; non seulement le concubinage est moral  ; mais il y a, dans l’amour ainsi compris et prat
aires ; cela ne peut se nier : et c’est, sans nul doute, un phénomène moral digne d’intérêt et d’étude, qu’une passion grande
urs sans aucun doute par les principes qu’elle émet, par les théories morales qu’elle formule : c’est ce qu’on peut appeler l’a
ut appeler l’influence indirecte de la littérature. « Un ouvrage est moral , dit justement Mme de Staël, si l’impression qu’o
us inconciliables. Elle a déplacé en quelque façon les pôles du monde moral . Elle a mis en haut ce qui était en bas ; elle a
de ce qui est odieux. En un mot, elle a mis l’anarchie dans les idées morales , et avec l’anarchie le doute et les ténèbres. I
éteint. Vous prétendez offrir par là aux hommes un grand enseignement moral , montrer comment une seule vertu relève la basses
e plus réhabilité la courtisane ; vous avez blessé toutes les notions morales , en élevant la fille de joie au plus haut degré d
la tâche d’une mère137 ! »   La confusion a été telle dans les idées morales , la distinction du bien et du mal est devenue si
publique que ses fausses maximes. Ni le beau, ni le vrai, ni le bien moral n’étaient plus l’idéal auquel elle aspirait. Éton
et son opprobre donnent la mesure exacte de sa vertu. Beau criterium moral , n’est-il pas vrai ? Doctrine bien faite pour rel
us les mêmes couleurs que l’auteur de Rouge et Noir. Même scepticisme moral , même pessimisme désespérant. C’est encore la thè
l, nécessaire, dérivant de la nature de l’homme, et régi par les lois morales qui se révèlent à sa raison. Elle est un fait tou
es invectives Mais ce n’est pas seulement le mariage en tant que lien moral , en tant qu’obstacle au dérèglement des passions,
sous prétexte de l’élargir, et méconnaît les premières lois du monde moral  ! Bien loin que l’esprit de famille étouffe le pa
èdent point. Rien de mieux ; mais on ne s’arrête pas là. De ce devoir moral que la charité impose au riche, on fait sortir un
gine de la propriété bien ingénieuse et bien féconde en enseignements moraux  ? Comment dire plus nettement que richesse est sy
ociété, après tout, c’est une abstraction ; le pouvoir, c’est un être moral , insaisissable. Et les esprits grossiers, les âme
dépravation de ce jeune homme, rien de plus cynique que les théories morales et politiques de ce père ; et l’auteur ne dissimu
etrouve, enveloppé comme jadis de précautions oratoires et de maximes morales , dans deux romans plus récents du même écrivain,
n l’auteur a fait un drame, drame plus mauvais encore au point de vue moral que le roman. Il s’y rencontre bien çà et là de n
rales Nous nous sommes arrêté longtemps à l’exposition des erreurs morales émises ou propagées par notre littérature. Il nou
ées reçues, d’habitudes naturelles ou acquises qui constituent l’état moral et intellectuel d’un peuple. À la question que no
gez les faits. Regardez où nous ont conduits les idées, les doctrines morales , les théories philosophiques et sociales prêchée 
dier ici, dans leurs symptômes et leurs effets généraux, les maladies morales que la littérature a inoculées aux générations co
iliaire complaisant des partis et des sectes, devint ou un dissolvant moral ou un instrument de propagande socialiste. Grâce
d’aborder le fond de notre sujet, et d’entrer dans l’étude des faits moraux que nous avons à rechercher. Chapitre premier.
par l’impuissance au désespoir ; affection bizarre qui, dans l’ordre moral , présente des symptômes et produit des effets ana
rait trop le redire : il y a entre les idées religieuses et les idées morales un lien étroit, indissoluble. Tant vaut la religi
à peu éteint la vie morale. On le sait assez : de toutes les maladies morales , il n’en est point qui se propage avec une si ter
et sa prospérité, que celui qui s’écoula de 1835 à 1848 ? Des causes morales peuvent seules rendre compte de ces faits. Et, sa
és, maîtres de l’âme, ne lui semblent possibles qu’en dehors des lois morales et des convenances sociales. Toute règle est à se
els nous nous intéressions : mais ce n’est jamais en vain que le sens moral s’éteint à un tel point dans une société, et de s
s, et qui a sa cause, incontestablement, dans la perversion des idées morales plus que dans toute circonstance économique ou so
eureux symptôme et progrès remarquable, car ils attestent que le sens moral parle chez tous et que la conscience publique est
aux est là ; c’est aussi que, tant que le désordre sera dans le monde moral , l’ordre matériel sera en péril. « Il n’y a de st
n des classes riches, de toutes les vertus et de toutes les grandeurs morales  ? La courtisanerie est partout chose haïssable ;
se et de la prévoyance. En ces temps de relâchement et d’affaissement moral , il eût fallu raviver chez l’homme le sentiment d
lle moyen d’exiler du même coup de ce monde le mal physique et le mal moral  ?… Rien de plus simple, au dire de la littérature
e ceux même qui ont plus ou moins prêté à la critique sous le rapport moral , plusieurs nous ont laissé des œuvres tout à fait
: « Corrumpere et corrumpi sæculum vocatur. » C’est une loi du monde moral que de pareils excès portent avec eux leur châtim
et la rectitude de la pensée, l’esprit philosophique et net, le sens moral et pratique, la correction, la clarté, ne sont-ce
rsqu’il se renfermera dans le respect des lois qui régissent le monde moral . Qu’il tente s’il veut des voies inexplorées ; ma
ou élégie, comédie ou drame. Le monde entier lui appartient, le monde moral et le monde matériel. C’est sans nul doute la for
Lambert, p. 217, 337, 338, — in-8º, 1835. 8. « L’invisible univers moral et le visible univers physique constituent une se
ification de l’égoïsme qui possède et qui garde, cette loi du mariage moral dans l’amour, est aussi folle, aussi impuissante
emporains. Il est curieux de voir comment il les juge au point de vue moral . Voici quelques passages de son appréciation des
que, si le vice n’y est nulle part ouvertement prêché, les sentiments moraux y sont presque partout altérés, les bons instinct
e 1856, et où je suis entré, sur la valeur littéraire et le caractère moral des œuvres de M. de Balzac, dans une appréciation
se plaît à appeler l’intérêt et la curiosité publique sur des plaies morales faites pour être cachées. Nous voulons parler du
41 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
permis, rien ne peut produire un grand effet. Ménager les convenances morales , c’est respecter les talents, les services et les
de Cicéron. Dans un pays où l’on anéantit tout l’ascendant des idées morales , la crainte de la mort peut seule remuer les âmes
nts se fassent entendre ? L’éloquence ne peut se composer que d’idées morales et de sentiments vertueux : et dans quels cœurs r
épondra ; si vous savez donner cette commotion électrique dont l’être moral contient aussi le principe, ne craignez plus ni l
ion des pensées hautes ; et l’on peut l’intéresser par des réflexions morales , universellement comprises, sans être devenues co
ur qui peut être à la fois imposante et sensible. Mais si les vérités morales parviennent un jour à la démonstration, et que la
’il y a d’utile, de grand et de généreux dans l’exercice des facultés morales . C’est la dernière pensée que je me propose de dé
42 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -
re avec son esprit si exact, si propre à serrer de près les questions morales , à les préciser par les chiffres, les poids, les
enir après la collection des faits. Que les faits soient physiques ou moraux , il n’importe, ils ont toujours des causes ; il y
ont elle dépend. Cherchons donc les données simples pour les qualités morales , comme on les cherche pour les qualités physiques
ie humaine, et à prosterner tous les modèles idéaux au pied du modèle moral . On touche ici le fond de l’homme ; car pour expl
poésie s’atténuent, la philosophie se réduit à une sorte de bon sens moral et pratique, la science à un recueil de recettes,
La race. Trois sources différentes contribuent à produire cet état moral élémentaire, la race, le milieu et le moment. Ce
orces qui le produisent. La seule différence qui sépare ces problèmes moraux des problèmes physiques, c’est que les directions
ique les moyens de notation ne soient pas les mêmes dans les sciences morales que dans les sciences physiques, néanmoins, comme
cause directe une disposition morale, ou un concours de dispositions morales  ; cette cause donnée, elle apparaît ; cette cause
omme la dilatation à la chaleur. Il y a ici des couples dans le monde moral , comme il y en a dans le monde physique, aussi ri
hilosophie, une société, un art, telle classe d’arts, quel est l’état moral qui la produit ? et quelles sont les conditions d
de race, de moment et de milieu les plus propres à produire cet état moral  ? Il y a un état moral distinct pour chacune de c
de milieu les plus propres à produire cet état moral ? Il y a un état moral distinct pour chacune de ces formations et pour c
43 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
nt réel en morale. Pour ce qui est du détail des règles juridiques et morales , elles n’auraient, pour ainsi dire, pas d’existen
ations économiques. Ce n’est pas telle ou telle conception de l’idéal moral  ; c’est l’ensemble des règles qui déterminent eff
fet, pour nos croyances politiques et religieuses, pour nos pratiques morales bien autrement que pour les choses du monde physi
et comme une réalité extérieure, paraît à ces délicats dénué de sens moral , comme le vivisectionniste semble au vulgaire dén
x choses du monde physique, ayant eux-mêmes un caractère religieux ou moral , s’opposaient avec non moins de force à l’établis
ux, à savoir ceux qui offensent la partie moyenne et immuable du sens moral . Quant aux sentiments moraux qui ont disparu dans
ent la partie moyenne et immuable du sens moral. Quant aux sentiments moraux qui ont disparu dans la suite de l’évolution, ils
e hypothèse, que rien même ne justifie. Les parties variables du sens moral ne sont pas moins fondées dans la nature des chos
ppliquons notre règle et tout change. Pour décider si un précepte est moral ou non, nous devons examiner s’il présente ou non
aractère, nous n’avons pas le droit de lui dénier la qualification de moral  ; car c’est la preuve qu’il est de même nature qu
l ; car c’est la preuve qu’il est de même nature que les autres faits moraux . Or, non seulement des règles de ce genre se renc
collectives s’expriment sous des formes définies, règles juridiques, morales , dictons populaires, faits de structure sociale,
44 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
ration la liberté des noirs. Buffon, traçant un portrait du caractère moral de la race nègre, avait dit : « Je ne puis écrire
ements de l’âme dans la pantomime du corps. Sa description de l’homme moral nous reporte au plus beau moment de la philosophi
de se voir omis ! Sur le majestueux visage de l’historien de l’homme moral , on n’aperçoit même pas le pli du sourire ironiqu
s. Buffon croit que des sens plus exercés ajouteraient à nos facultés morales . « Si les enfants, dit-il, avaient les bras hors
c’est la science qui regarde tranquillement une violation de l’ordre moral , et qui la décrit comme elle la voit. Son imparti
tendait pas ; ils viennent tout à coup rappeler l’intelligence au but moral de toute science, qui est de savoir pour mieux va
la science de la vie, il leur arrive par moment de jeter sur le monde moral un rapide et sûr regard. Cette science du penseur
et, si j’osais dire, ses bêtes noires. Aux uns il prête des qualités morales qui supposeraient tout au moins un principe intér
45 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
es et à en blâmer d’autres. Je veux dire que là même où les préceptes moraux impliqués dans les jugements de valeur ne sont pa
ns la civilisation et par conséquent dans la société. Mais un contact moral lui est plus nécessaire encore, car il se découra
é, nous n’irons pas jusqu’à le dire. Nous découvrirons aux sentiments moraux des sources plus profondes. Le langage réunit ici
, on commet une erreur psychologique qui a vicié beaucoup de théories morales . Ainsi ont surgi des difficultés artificielles, d
tard sur ce point ; nous ne voulons pas encore discuter les théories morales . Disons simplement qu’autre chose est une tendanc
ecours à l’habitude. Chacune de ces habitudes, qu’on pourra appeler «  morales  », sera contingente. Mais leur ensemble, je veux
t par contagion quelque chose de leur caractère obligatoire. Ces deux morales juxtaposées semblent maintenant n’en plus faire q
ités, quand nous faisons abstraction de la forme commune que les deux morales , grâce à des échanges réciproques, ont prise dans
fois, il y a une certaine difficulté à comparer entre elles les deux morales parce qu’elles ne se présentent plus à l’état pur
onicienne une émotion créatrice, l’émotion immanente à l’enseignement moral de Socrate ? Les mythes, et l’état d’âme socratiq
ppé par-dessus tout de ce qu’il y avait de dangereux dans l’empirisme moral de son temps et dans les incohérences de la démoc
t qui exercerait une action sur nous. Erreur qui explique l’échec des morales proprement intellectualistes, c’est-à-dire, en so
ulsion et l’autre d’attraction, qui donnent leur efficace aux mobiles moraux . Un honnête homme dira par exemple qu’il agit par
tion comme à l’origine, un sentiment social. Mais les grandes figures morales qui ont marqué dans l’histoire se donnent la main
ue nous cédons à la pression de la société réelle. Toutes les notions morales se compénètrent, mais il n’en est pas de plus ins
omme chez les anciens. En Chine, par exemple, ont surgi des doctrines morales très élevées, mais qui ne se sont pas souciées de
qu’on fasse, il faudra toujours revenir à la conception de créateurs moraux , qui se représentent par la pensée une nouvelle a
as revenir à leur ancien état. Ainsi seulement se définira le progrès moral  ; mais on ne peut le définir qu’après coup, quand
impérative, que l’intérêt de l’humanité soit d’attribuer aux concepts moraux une autorité propre et une force intrinsèque, enf
ènes, comparables et presque commensurables entre eux ; les problèmes moraux s’énoncent avec précision et se résolvent avec mé
 dépôt » n’évoque qu’une image matérielle sans accompagnement d’idées morales . Ou bien les considérations morales sont là : l’i
ielle sans accompagnement d’idées morales. Ou bien les considérations morales sont là : l’idée que le dépôt a été « confié » et
on qu’il a dans un groupement humain où existent des idées proprement morales , des conventions et des obligations : ce n’est pl
us diverses peuvent ainsi être transmuées par les philosophes en fins morales , c’est vraisemblablement — comme ils ne tiennent
oppe. En creusant maintenant sous cette illusion commune à toutes les morales théoriques, voici ce qu’on trouverait. L’obligati
us êtes devant des forces qui ne sont pas proprement et exclusivement morales , et dont le moraliste n’a pas à faire la genèse.
ler. Nous ne nions pas l’utilité, la nécessité même d’un enseignement moral qui s’adresse à la pure raison, qui définisse les
qui s’adresse à l’intelligence est indispensable pour donner au sens moral de l’assurance et de la délicatesse, s’il nous re
ns ses origines. L’erreur serait de croire que pression et aspiration morales trouvent leur explication définitive dans la vie
46 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
omme de lettres est investi d’une sorte d’électorat dans les matières morales  ; une fois la parole prise, avec ou sans éloquenc
fait isolé ; c’est parce qu’il concourt puissamment au développement moral des individus, à la grandeur des nations, qu’il d
n connaître, c’est le rôle qu’il joue comme agent du perfectionnement moral . L’action des arts sur notre intelligence et notr
ssion, et sa concordance avec un développement parallèle dans l’ordre moral comme dans les ordres religieux et politique. Si
toute émotion étrangère, de tout écho dans l’intelligence et le sens moral . Il ne suppose l’intervention d’aucune idée qui n
gination pour tout aliment idéal ; elle les laisse en dehors du monde moral et pratique ; elle satisfait leur goût pour la sy
t la régularité. Sceptiques en religion, indécis dans leurs croyances morales , pleins d’ambitions et d’aspirations vagues, affa
il abdique auprès d’eux, pour être goûté, son caractère enseignant et moral . La musique n’est de sa nature ni morale ni ensei
était le symbole de l’univers visible et la figure d’un certain ordre moral  ; dans cet édifice matériel, la vie de l’âme, le
tous les autres arts sous la suprême direction de l’art enseignant et moral de la parole, de la poésie. Dans les construction
ent porter la trace. Il n’y eut pas d’années perdues pour son progrès moral . En même temps qu’une retraite forcée l’aidait à
éien romain, type de l’homme conquérant une à une toutes les facultés morales et civiles, poursuit la série des épreuves et la
gé cette tendance de la science de notre époque à renforcer les liens moraux et matériels qui unissent les hommes aux dépens d
à pratiquer le bien ; très peu sont appelés à créer le beau. L’agent moral est libre ; son mérite est jugé sur ses intention
n ; la volonté n’y concourt en rien. Aussi, à la différence de l’être moral , l’artiste n’a-t-il aucun mérite personnel dans s
ie, à une volonté pures, c’est par la faute ou par la vertu de l’être moral  ; le génie en lui-même est irresponsable, car il
el. Cette différence de liberté dans l’agent poétique et dans l’agent moral nous fait déjà conclure à l’inégale importance de
rtualité des préceptes que nous devons ces divins artistes de l’ordre moral  : les saint Benoît, les saint Bernard, les saint
l’amour divin qui avait animé les premiers architectes. Dans l’ordre moral , cependant, la volonté d’accomplir le précepte es
outes les facultés de l’esprit ; il agrandit, il ennoblit tout l’être moral . On ne dit plus, alors, d’un personnage, qu’il a
sage que fasse un homme de son génie pour son propre perfectionnement moral , il est rare que l’action de cette force divine n
e de langage, son ferme et lucide bon sens et toutes ses délicatesses morales , avait conduit la poésie à l’entrée d’une fausse
ersonnel, au seul qui soit incapable de jouissances et de perceptions morales  ; car si le toucher n’est pas un sens directement
variables, les moins essentielles des substances. Transporté du monde moral des sens dans celui de l’esprit, il ne saura dési
beauté poétique, par son côté le plus noble, la grandeur et la vérité morales , le siècle de Descartes et de Malebranche, malgré
s idées, un vif sentiment des analogues du monde physique et du monde moral . L’art ne reproduit pas seulement la beauté et la
ent ébranlées que la sienne par les images et dont les déterminations morales sont asservies à ces images devenues des idées. L
it déjà : l’inspiration est à l’artiste ce que la grâce est à l’homme moral , avec cette différence que l’être moral étant res
ce que la grâce est à l’homme moral, avec cette différence que l’être moral étant responsable, le libre arbitre joue dans le
ux a le don de forcer pour ainsi dire la grâce. Vouloir, dans l’ordre moral , c’est presque pouvoir ; une intention ferme et d
nté et le désir. L’homme ne peut rien sans Dieu pour réaliser le bien moral  ; mais Dieu ne peut rien sans l’homme. Il faut qu
-dessus ou au-dessous d’Alexandre et d’Annibal, — si les lois du beau moral sont applicables aussi aux gagneurs de batailles
ui admirent la force, abstraction faite de son but et de son principe moral , nous laissons le culte de César et de sa fortune
urces éternelles où doivent puiser l’intelligence et le cœur. L’homme moral ne saurait exister en contradiction avec le chris
acquis depuis dix-huit siècles, il y a beaucoup à gagner pour l’homme moral comme pour l’artiste dans la compagnie des grands
, un voyant, un législateur, un prophète élevant à la dignité d’êtres moraux et intelligents des tribus encore à demi bestiale
ne n’était pas faite en lui ; ses instincts, son esprit, ses énergies morales , n’étaient pas séparées et pour ainsi dire armées
t distingué à nos yeux de la création, la prière est un acte purement moral où l’on ne s’inquiète pas de la forme extérieure 
du sentiment, ne peut pas juger du vrai beau, du beau infini, du beau moral , c’est-à-dire du bien. La connaissance du vrai, s
ntelligence toute seule, ne nous apprend donc rien du véritable ordre moral  ; l’état de l’âme qu’il exprime et qu’il provoque
et d’ignoble. Il est seulement inférieur au monde invisible, au monde moral . L’état poétique de l’âme est celui où sa puissan
e âme, il faut qu’il mette en jeu l’esprit des choses, leur caractère moral . Tous les objets de la nature par un côté apparti
ion, le symbole du vrai, du vrai par excellence, c’est-à-dire du vrai moral . Le vrai matériel, la réalité physique n’a pas be
ent par la forme dans ce qu’on nomme la poésie, deux courants d’idées morales tout à fait contraires. Il y a une poésie qui s’a
sères, au fond même de tous les crimes, ces deux principes de l’ordre moral , Dieu et la liberté humaine. De profonds enseigne
’homme et le rend sérieux. Le vrai poète dans la peinture des misères morales s’applique à tout ce qui peut nous relever à nos
tudes ; à l’inégalité de leur importance dans l’ordre métaphysique et moral , bases de l’ordre social ; surtout enfin à l’inég
, c’est l’impossible, c’est le néant ; l’extrême égalité dans l’ordre moral , c’est l’extrême injustice, c’est le mensonge. Da
le façons, le monde littéraire atteste ainsi le désordre politique et moral . La confusion de ce qui doit rester distinct, la
va devenir la soumission raisonnée ; et pour définir en un mot l’état moral dont témoignent alors la politique et les arts, l
ncontrons, à propos de style, d’art et de poésie, les mêmes questions morales , mais dégagées des irritations qui les compliquen
devenue visible, c’est son caractère qui tombe sous les sens. L’état moral et religieux d’une société est aussi apparent dan
le dessin, nous aurons son exacte mesure dans l’ordre métaphysique et moral . Les vers de la Henriade et les doctrines de l’Es
et le style de Bossuet, nous arriverons à constater les dispositions morales qui ont remplacé à cette époque le sentiment chev
pour nous attacher surtout aux conditions intérieures, aux conditions morales du sentiment poétique, nous devrons chercher, en
de richesse, de variété, d’énergie dans le style, témoigne de l’état moral aussi bien que le fond des idées recouvert par ce
gloire, et qui constitue la grandeur réelle de l’être intelligent et moral . De quelque façon qu’on le juge, cet esprit scien
t humain, l’étude du monde matériel est postérieure aux connaissances morales , c’est-à-dire que les sciences sont postérieures
s débats sur l’enseignement, les lettres portent avec elles l’intérêt moral de la société ; sur tout autre terrain, elles peu
ssort pour une fonction déterminée, si l’homme est avant tout un être moral , la question entre l’éducation professionnelle et
tenez compte de sa volonté et de son cœur. Il y a trop de nécessités morales qui plaident la cause des belles-lettres, pour qu
à un enfant, dépend le niveau de son intelligence et même de son sens moral . L’homme destiné au ministère de la parole reçoit
prits, tant que le jugement et le goût, qui est une des faces du sens moral , se formeront à l’école de ces Grecs et de ces La
se ce triste fait de la permanence et de la généralité de nos misères morales  ; mais a-t-elle au moins logiquement, a-t-elle eu
rès la contemplation d’une œuvre d’art, de concevoir l’idée d’un état moral supérieur, de nous prendre de passion et d’enthou
s. Il reste donc à la comédie, impuissante à corriger les difformités morales , le mérite de corriger quelquefois les ridicules.
t au mal nous inspirerait pour le vice une haine énergique, son effet moral serait encore bien faible à côté de celui que peu
, aurions-nous l’idée de la beauté ? On n’arrive jamais à un principe moral par son contraire. On ne s’élève pas à l’idée de
vés de l’ironie, ceux où la connaissance des difformités physiques et morales commence à se traduire par l’indignation, où la r
out sentiment engendré par la perception des difformités physiques et morales . Appartient à l’ordre ironique toute œuvre dans l
souffrances et dans ses erreurs. Supprimez certaines grandes maladies morales , supprimez le scepticisme, cette grande difformit
et très considérable dès avant le christianisme ; et par ses racines morales elle appartient à un ordre de sentiments tout à f
lancolie est, en effet, un fruit tout moderne développé dans le monde moral par le christianisme ; mais le rire, l’esprit moq
on du comique chez les anciens, les peintures physiques des peintures morales , les arts plastiques de la poésie. Dans les arts
s Parques, les Harpies, les Furies, sont hideuses par leurs attributs moraux , mais non repoussantes par leurs traits physiques
recrudescence du génie railleur, c’est un triste symptôme poétique et moral , et nous ajouterions politique, si nous n’avions
 ; c’est avec elle que nous avons conservé les plus intimes affinités morales  ; les autres races sont venues doter notre intell
vérité et la beauté pour elles-mêmes, mais pour atteindre le résultat moral . Leur œuvre n’est jamais une œuvre de pure philos
savoir à quoi s’en tenir sur la valeur de ce renouvellement du monde moral , qui s’annonce comme devant émaner de la matière.
La poésie de l’industrie, dans les limites du bon sens esthétique et moral , est contemporaine de toute poésie, contemporaine
ature. Que ce sentiment soit d’une importance inférieure au sentiment moral qui inspirait Corneille et Racine, que le cœur hu
us excellent aloi. Mais cela provenait surtout de l’élévation du sens moral chez nos poètes et de leur profonde connaissance
ables à la peinture de la beauté extérieure et à l’expression du beau moral , qu’il serait nécessaire de consigner ici. Si la
le a enlaidi quelque peu le monde matériel, a-t-elle embelli le monde moral  ? Chacune de ses fonctions sait-elle agrandir la
ète tous ces motifs usés de l’ancienne poésie, la peinture de l’homme moral , la contemplation de Dieu et de la nature ? Tels
elopper la poésie dans l’âme humaine ! Calculez, en outre, les effets moraux de ce despotisme nécessaire que les directions an
pouvoirs secrets de la nature, seront un jour, par leurs conséquences morales , non plus les auxiliaires, mais les dominatrices
ce nouvel engin, au point de vue pittoresque et dans ses conséquences morales , comme nous avons jugé tout à l’heure les machine
e que l’industrie a créé, l’amoindrissement physique, intellectuel et moral , la privation des principaux éléments poétiques p
ue la poésie qui lui est propre doit sortir, c’est peut-être du monde moral qu’elle aura renouvelé à son image, de la société
pour vous, que le progrès industriel renouvelle ainsi par un progrès moral la face poétique de notre société ! Mais avons-no
physique. L’histoire de nos dernières années atteste assez le malaise moral auquel elles sont en proie. Avec des ressources p
nouveauté, il y a un symptôme très grave de la subversion de l’ordre moral . Ce n’est pas seulement l’industrie, c’est la mat
la soumission, et par conséquent l’horreur du travail, sont les faits moraux les plus évidents, s’est appelé néanmoins par exc
. Tout le monde est coupable de ce renversement du monde politique et moral , tous ceux qui représentent les principes les plu
choisirai d’autres qui caractérisent mieux encore ces deux tendances morales . C’est sous le nom d’enthousiasme et d’ironie que
Mais, chez les Grecs eux-mêmes, avec qui nous avons tant de rapports moraux , l’ironie sous toutes ses formes, satire, comédie
ce que nous avions brûlé. Dans le monde matériel comme dans le monde moral , aucune nation n’a fait autant de ruines sur son
tères du temps, chez La Bruyère, je trouve encore plus d’affirmations morales , d’actes de respect vis-à-vis certains grands pri
les esprits qui se dérobent à la loi du respect, aux saines croyances morales . Au siècle suivant, le respect et la foi devienne
bles espérances. Par un souci tout nouveau de l’élément historique et moral , la critique, œuvre spéciale de notre temps, avai
ent de l’artiste, ses premiers poèmes appartiennent trop, par le fond moral , à des inspirations étrangères à son esprit délic
e pareille école et pour grandir à la fois par l’invention et le sens moral , M. de Musset n’avait qu’à consulter sincèrement
r de nos désastres, l’imagination, la première, avait relevé le monde moral . Cette religieuse mélancolie qui poursuit René da
e les lettres françaises ne doivent plus atteindre les saines régions morales où elles se plaisaient avec Corneille et Racine ?
47 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
uire et à la simplifier. Cette objection a été trop souvent faite aux morales utilitaires pour qu’il y ait lieu de la développe
ent que faiblement les devoirs même usuels et, par suite, les valeurs morales correspondantes ; il en est même pour lesquelles
tent de se rebeller contre lui. Elle blâme ceux qui jugent des choses morales d’après des principes différents de ceux qu’elle
aleurs. Autre chose est la valeur économique, autre chose les valeurs morales , religieuses, esthétiques, spéculatives. Les tent
econnaître à tous une égale valeur morale. Sans doute, l’égalitarisme moral est une limite idéale qui ne sera jamais atteinte
le suivant les peuples et les époques, qui est à la racine de l’idéal moral des sociétés contemporaines. Or, suivant qu’il es
forces collectives, forces naturelles, par conséquent, quoique toutes morales , et comparables à celles qui jouent dans le reste
distincte a prise sur lui comme sur le reste de l’univers physique ou moral . Non certes qu’elle puisse jamais l’épuiser, pas
48 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
objets sous un point de vue général, et en ramenant toutes les idées morales et politiques à la littérature, au lieu de rattac
a littérature, au lieu de rattacher la littérature à toutes les idées morales et politiques. Maintenant il est impossible de s’
entiment et de l’imagination, sont des pensées premières dans l’ordre moral  ; mais les idées trop fines n’ont point de termes
à former la chaîne des principes et de leurs déductions dans l’ordre moral . Qui sait jusqu’où l’on pourra porter cette puiss
, quand ils veulent développer des sentiments profonds ou des vérités morales . Sans doute il est des sujets dans lesquels l’art
té du langage est le meilleur moyen de prononcer toutes les distances morales , d’inspirer un respect qui améliore celui qui l’é
49 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144
Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts Tous les siecles ne son
ndre et le siecle de Louis le grand. On trouve d’abord que les causes morales ont beaucoup de part à la difference sensible qui
a difference sensible qui est entre les siecles. J’appelle ici causes morales , celles qui operent en faveur des arts, sans donn
recompenses, à l’étude et à l’application. J’appelle donc des causes morales de la perfection des arts, la condition heureuse
des personnes qui ne l’auroient pas méritée. On trouve que les causes morales ont beaucoup favorisé les arts dans les siecles o
50 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [M. de Latena, Étude de l’homme.] » pp. 523-526
à dégager la substance de leur observation, et à disposer leur trésor moral comme un blé mûr ou comme un fruit qu’on réserve.
e et la propension intérieure n’ont pas cessé d’écrire des réflexions morales , des pensées : nous autres critiques, à qui l’on
d en terre et où il parle de ce monde où il a vécu, de ces sentiments moraux qu’il a éprouvés ou observés avec justesse et dél
tendre deux fois la même chose. » Je suis de ceux qui, dans cet ordre moral , pencheraient plus volontiers du côté du nouveau
51 (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire et philosophique »
grand ouvrage de Dugald Stewart, Philosophie des facultés actives et morales de l’homme. Le célèbre auteur écossais, dans cet
sur les traces d’Adam Smith, et nous donne sa théorie des sentiments moraux . Il distingue et discute successivement : 1° les
enant à décomposer et à observer ; ce sont les heureuses applications morales et pratiques, le choix et l’atticisme des exemple
e de l’esprit humain, a publié sa Philosophie des facultés actives et morales . Les personnes, auxquelles s’adressent les écrits
52 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
enivre, et il en fera tout un système philosophique, sociologique et moral  ; et en vérité Nietzsche est tout entier dans les
par suite de cette appréciation » ; de sorte que la série même de ces morales successives était une erreur générale ou une conf
ce peuple prend un sens, et un beau sens, et devient un bien, un bien moral , un idéal, pour lequel on est prêt à sacrifier sa
beauté, ce qui a des conséquences extraordinaires pour son bien-être moral et pour son bonheur. À ce même peuple, mais fatig
homme ! Il n’est pas touché par aucun de nos jugements esthétiques et moraux … » Dieu est mort ; mais, prenez garde ; il reste
est hostile à l’art comme n’admettant rien que ce qui est strictement moral et poursuivant la morale comme sa fin, ce qui exc
ertueux sans être chrétien. Certains athées ont pour principal mobile moral leur athéisme même, tant ils sont jaloux de prouv
e divin. Il y a l’univers, absolument immoral, oui ; mais il y a Dieu moral , comme l’homme ; juste, comme l’homme ; conservat
simplement une transposition et une projection artificielles. L’homme moral , surpris de l’être, en quelque sorte, et voulant
r d’être ainsi, se projette lui-même dans l’infini et invente un Dieu moral qui n’est que lui-même démesurément agrandi. En c
ce qu’il a ainsi reconnu comme juste et nécessaire, alors l’acte est moral . » Voilà ce que vous dites. « Mais, mon ami, tu m
e paraît irréfutable. » Peut-être encore « la fermeté de ton jugement moral pourrait bien être une preuve de pauvreté personn
rait éclairée sur la façon dont se sont toujours formés les jugements moraux  ». — Ils se forment de mille façons différentes.
les dehors d’une soumission spirituelle et de caractère religieux ou moral . Subtile manœuvre de l’égoïsme, dont ceux qui en
nos instincts nous sont inconnues. « Nos évaluations et nos jugements moraux ne sont que des images et des fantaisies, cachant
primitifs. — « C’est ainsi que s’est introduite la notion de l’homme moral et craignant Dieu, à savoir l’idée que la vertu c
timent, non pas mystique, comme c’est l’avis de quelques-uns, non pas moral , comme c’est une opinion répandue, non pas anti-n
l pas les mêmes bonnes raisons à préconiser le déguisement des hommes moraux , à demander qu’ils fussent enveloppés de formules
t des hommes moraux, à demander qu’ils fussent enveloppés de formules morales et de notions de convenance, à demander que nos a
es un spectacle honteux et que nous avons besoin d’un travestissement moral . L’homme intérieur, en Europe, n’est pas assez in
rocité de la bête de proie qui éprouve le besoin d’un travestissement moral  ; mais la bête de troupeau, avec sa médiocrité pr
plus souvent ; mais aussi par de nouvelles religions et de nouvelles morales  ! La même méchanceté est dans l’âme de tous les m
rale depuis Socrate, c’est la tentative faite pour amener les valeurs morales à la domination sur toutes les autres valeurs ; d
é fait par saint Paul et ses disciples, a été le plus grand mouvement moral et plébéien de toute l’histoire connue ; ç’a été,
ulu revenir à la primitive Église, à l’esprit, au caractère, à l’état moral , à l’état d’âme de la primitive Église, ç’a été u
n, antiaristocratique, antilittéraire, antiartistique, profondément «  moral  », plus même que le protestantisme luthérien, aut
e, fut une explosion de cet esprit plébéien, égalitaire, optimiste et moral . La Révolution française tient tout entière, comm
; mais qui fut toujours comme hypnotisée par la vision du bel édifice moral à construire sur des bases inébranlables ; Robesp
et de rendre solide le terrain où s’édifierait ce majestueux édifice moral . » — Hélas ! il n’y a pas réussi, tout au contrai
e qu’était Rousseau, lui aussi sentait peser sur son âme ce fanatisme moral dont un autre disciple de Rousseau se croyait et
r bien. » Voilà l’origine de l’État. Il n’y a rien là absolument de «  moral  » ; c’est un marché. Des hommes achètent une bête
lus naturel ni de plus légitime ; mais il n’y a absolument rien là de moral . Mais encore allez un peu plus loin et remarquez
e la religion », qui est ridicule. — Mais nous aboutissons aux « deux morales  », ou, si vous voulez, à deux règles de vie, ce q
ne règle de vie, c’est-à-dire une morale, et nous voilà bien aux deux morales . — Eh ! Précisément, répond Nietzsche, l’erreur c
la grandeur et la beauté du genre humain. Et vous voilà bien aux deux morales , celle des petits, celle des grands. » — J’accept
ale des esclaves. « Au cours d’une excursion entreprise à travers les morales délicates ou grossières qui ont régné dans le mon
lus mêlée, apparaissent aussi des tentatives d’accommodement des deux morales , plus souvent encore la confusion des deux et un
mme et à l’intérieur d’une seule âme. Les différenciations de valeurs morales sont nées, ou bien sous l’empire d’une espèce dom
nt à moraliser, que trouveront-ils de commun dans leurs appréciations morales  ? Vraisemblablement s’exprimera une défiance pess
nser et d’apprécier aristocratique. » Voilà, selon Nietzsche les deux morales en présence, voilà les deux races en présence l’u
ommes célèbres par leurs vertus. 2° Et ensuite nier que des jugements moraux reposent sur des vérités. Dans ce cas l’on accord
ions ; mais que ce sont des erreurs, fondements de tous les jugements moraux , qui poussent les hommes à des actions morales. C
s de tous les jugements moraux, qui poussent les hommes à des actions morales . Ce dernier point de vue est le mien. Pourtant je
ême qu’il faut exécuter et encourager beaucoup de celles que l’on dit morales  ; mais je crois qu’il faut faire l’une et l’autre
à une morale nouvelle, à une nouvelle évaluation des « valeurs » tant morales qu’autres, ce qui devait être, même chronologique
étruire Dieu qu’à cause de la morale et qu’il n’a détruit que le Dieu moral et que par conséquent le Dieu non moral peut enco
qu’il n’a détruit que le Dieu moral et que par conséquent le Dieu non moral peut encore rester et que rien ne s’oppose à ce q
oyauté et avec finesse : Oui, mais « en somme c’est seulement le Dieu moral qui a été surmonté. Cela a-t-il un sens [ou : n’a
et à y tendre comme à sa dernière fin, qui introduisons un caractère moral et une signification morale dans les chefs-d’œuvr
, qui s’imagine que l’effet produit par le théâtre de Shakespeare est moral et que la vue de Macbeth éloigne sans retour du m
et quelques tergiversations de sa part étant négligées, institué deux morales , l’une vulgaire et inféconde, laissée à la foule,
rtout, ce qui n’est pas du tout la même chose. L’universalité du fait moral n’est pas l’identité de la morale. C’est comme si
ez déjà beaucoup, presque tout, à savoir qu’il n’y a pas identité des morales . Mais je dis même qu’il y a des sentiments d’obli
mettant un très long temps, les ramener à un fonds commun. Il y a des morales qui commandent de tuer et d’autres qui le défende
rales qui commandent de tuer et d’autres qui le défendent. Il y a des morales qui commandent le respect des parents et d’autres
d’autres qui commandent de les supprimer à un certain âge. Il y a des morales pour l’étranger et contre l’étranger. Il n’y a au
es pour l’étranger et contre l’étranger. Il n’y a aucune identité des morales humaines. Reste ce fait que, cependant, tous les
n morale qui soit la loi de l’humanité. — Donc, en imaginant ses deux morales , Nietzsche est fondé ? — Oui ; mais il ne laisse
fondé ? — Oui ; mais il ne laisse pas d’avoir tort. Il n’y a pas deux morales , il y en a un nombre indéterminé. Une morale pour
différences de degré entre les hommes. La vérité, c’est qu’il y a des morales très nombreuses, multiples et multipliées et qui
oins confusément et en vérité assez nettement, elle a admis plusieurs morales . Mais voyez donc qu’elle admet des morales de pro
nt, elle a admis plusieurs morales. Mais voyez donc qu’elle admet des morales de profession ! Elle admet une morale du soldat,
fférente de celle qu’elle exige de l’homme. L’humanité admet donc des morales diverses, qui se compensent, dont les indulgences
soit à raison. Mais rien n’est moins pareil à la conception des deux morales , et même rien ne lui est plus contraire. La conce
rales, et même rien ne lui est plus contraire. La conception des deux morales fait arbitrairement deux classes dans l’humanité,
eux espèces dans l’humanité, mais cent degrés. La conception des deux morales n’est pas exactement compensatrice. Elle exige pl
ervir qu’à établir une morale rationnelle et à rendre les hommes plus moraux . » Dire à l’artiste : « L’art ne doit servir qu’à
uerait net l’humanité. Et cela revient à dire que là aussi il y a des morales particulières : il y a une morale particulière de
ement, non pas en tant que serviteurs et agents. Ils n’ont pas à être moraux  ; ils ont à n’être pas immoraux. Le savant est co
53 (1867) Le cerveau et la pensée « Avant-propos »
xistence de l’âme ? L’âme se prouve par des raisons psychologiques et morales indépendantes de la physiologie ; fût-elle liée,
signe tout cela des deux mains. Oui, l’âme se prouve par des raisons morales et psychologiques indépendantes de la physiologie
gitime de soumettre à la critique cette assertion de Cabanis que « le moral n’est que le physique retourné » ? Tout en reconn
car pourquoi l’âme, c’est-à-dire l’ensemble des plus hautes facultés morales et intellectuelles, n’aurait-elle pas la première
54 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
i nom ce philosophe de la guerre civile ! Le théoricien de l’athéisme moral , le grand a-narchiste de l’humanité ! Faites des
sa force, dans le développement accompli de ses facultés physiques et morales , sans aucune de ces gradations de l’âge, sans auc
nt lui ce phénomène matériel, et surtout intellectuel, et encore plus moral , de la société ; et c’est la nature, interprète d
t de l’homme spiritualisé avec Dieu, plus elles sont ce qu’on appelle morales , plus elles ennoblissent, sanctifient, divinisent
Il faudrait des volumes pour énumérer toutes les choses physiques et morales qui forment l’inventaire des propriétés physiques
iques et morales qui forment l’inventaire des propriétés physiques et morales nécessaires à la vie de l’humanité ; ce sont ces
sance, la considération, l’affection séculaire, qui forment le ciment moral de la société, se pulvérisent et s’évanouissent s
en lui-même si tel de ces poids est égal à l’autre, et si l’équilibre moral est établi ou rompu entre les choses. En d’autres
conscience dit à l’homme : L’homme, ton semblable, a les mêmes droits moraux que toi devant le même père, qui est Dieu, et dev
même part de ses charges, de ses sacrifices, de ses lois dans l’ordre moral . De là l’égalité de protection des lois humaines
la justice ; donc l’homme et l’homme sont égaux en droit spirituel et moral , et la société doit leur conférer cette égalité,
té humaine dans son plan ; que le désir d’acquérir est le seul moteur moral de cette activité ; que l’inégalité des biens est
55 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »
ité même à sa plus complète exagération, la distinction entre le bien moral et le mal n’en subsisterait pas moins. « La réali
et le mal n’en subsisterait pas moins. « La réalité des distinctions morales et la liberté de nos volitions sont des questions
à l’obligation morale de rechercher l’amélioration de notre caractère moral . Cette dernière solution, qui est celle de M. Mil
en quelques mots les rapports de l’Associationisme avec les théories morales que Stuart Mill a exposées dans son petit livre O
endances : « Toujours depuis que l’homme est devenu un être social et moral , l’observation et le raisonnement ont montré cons
le bonheur, deviennent un objet de condamnation. » Par suite le sens moral serait un sentiment acquis, non primitif, dont un
à des associations d’idées, croit pouvoir expliquer la genèse du sens moral . Il y a ajouté à titre de principe régulateur une
correspond aux démonstrations exactes de la géométrie, les intuitions morales correspondent aux démonstrations de la science mo
Lecky, History of Etiropeati Morals (Introduction) ; Bain, Mental and Moral Science, 1868, p. 721 ; Herbert Spencer, Essays,
56 (1842) Discours sur l’esprit positif
dû être longtemps indispensable à la combinaison permanente des idées morales et politiques, encore plus spécialement qu’à cell
ique, mécanique ou chimique, etc., mais aussi et surtout politique et moral , la principale action exercée par l’Humanité deva
é en dehors du mouvement scientifique proprement dit que les théories morales et sociales, dès lors restées dans un irrationnel
à grands frais l’ordre matériel au milieu du désordre intellectuel et moral , nécessité qui doit peu à peu absorber essentiell
ales ne sont pas aujourd’hui essentiellement politiques, mais surtout morales , en sorte que leur solution possible dépend réell
entôt un fatal conflit entre l’essor intellectuel et le développement moral . Ainsi liée à une doctrine qui ne pouvait longtem
toujours décru comme l’ascendant même de la théologie ; les préceptes moraux , ainsi que tous les autres, ont été de plus en pl
onditions convenables, la conquête, pratique et théorique, du domaine moral , déjà spontanément livré de plus en plus à la rai
, jusqu’ici passagère, entre les besoins intellectuels et les besoins moraux . Bien loin que l’assistance théologique soit à ja
ue l’assistance théologique soit à jamais indispensable aux préceptes moraux , l’expérience démontre, au contraire, qu’elle leu
la raison moderne, a gravement affecté beaucoup d’importantes notions morales , non seulement relatives aux plus grands rapports
é morale. Outre cette impuissance croissante pour protéger les règles morales , l’esprit théologique leur a souvent nui aussi d’
lus en plus la compression mentale en condition permanente de l’ordre moral . La nouvelle philosophie peut seule » établir auj
à toutes les intelligences ces preuves positives de plusieurs règles morales destinées pourtant à la vie commune : mais il en
d office social que le catholicisme n’exerce plus, ce nouveau pouvoir moral utilisera soigneusement l’heureuse aptitude de la
existe de plus en plus entre les besoins intellectuels et les besoins moraux . Désormais, au contraire, toutes les spéculations
le, l’universelle prépondérance de la morale, puisque le point de vue moral y deviendra nécessairement le lien scientifique e
pas, et qui dès lors pourra diminuer un jour sous un meilleur régime moral . Quoi qu’il en soit de cette conjecture, il demeu
maintenir un certain ordre politique au milieu d’un profond désordre moral . Outre ses travaux d’avenir, l’école positive s’a
ssesseurs quelconques, et, de l’autre, à leur imposer des obligations morales de plus en plus conformes aux vrais besoins des p
milieu social. Elle y devra rencontrer, en même temps, des affinités morales non moins précieuses que ces harmonies mentales,
qui ne comportent presque jamais un véritable calme, intellectuel et moral . Cet état doit être facile, au contraire, soit au
de leur vie journalière. Quand ces différentes tendances, mentales et morales , auront convenablement agi, c’est donc parmi les
jamais renoncer à son indispensable participation continue au pouvoir moral , qui, seul vraiment accessible à tous, sans aucun
politique sans cesse compromise au milieu de notre désordre mental et moral , absorbe trop justement leur sollicitude journali
sociaux, la plupart de celles qui concernent l’homme intellectuel et moral , une grande partie de nos théories physiologiques
57 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme au XVIIIe siècle » pp. 309-323
avaient fait du xviiie  siècle, ils perdirent peu à peu le sentiment moral qui se révoltait souvent en eux contre le siècle
s d’art laissés par les sociétés derrière elles pour expliquer l’état moral de ces sociétés. L’idée était juste et lumineuse 
borde par-dessus les frivolités dont il est plein, c’est le sentiment moral opposé bien souvent à l’enthousiasme que le xviii
us profond, de plus pathétique et de plus grand, c’est-à-dire de plus moral . Après avoir fait la terrible histoire de l’amour
qui fascinent et qui glacent ! On pourrait dire d’elles, dans le sens moral , qu’elles dépassent de toute la tête la Messaline
58 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242
ans la société. Cette assertion est également vraie pour le sentiment moral . Si la longue enfance de l’homme prouve la néces
n de la société pour développer en lui l’intelligence et le sentiment moral , il est démontré, par cela même, que la société l
écessaire pour qu’il naquît, pour qu’il devînt un être intelligent et moral , pour que sa vie fût utile à lui-même en l’étant
res, est, en même temps, le sens par lequel nous existons comme êtres moraux et comme êtres intelligents. Les animaux ont des
ît donc soumis aux lois de son organisation, non seulement comme être moral et comme être intelligent, mais encore comme être
le sous le rapport de ses facultés comme sous le rapport du sentiment moral  ; l’homme, à qui il est donné de savoir et de con
mots physiologie et organisation, en parlant du sens intellectuel et moral de la parole, c’est pour me faire mieux comprendr
estation la plus complète de l’intelligence et de tous les sentiments moraux , puisque le verbe, parole par excellence, lien me
rogatives et de donner la même puissance à l’exercice de nos facultés morales et intellectuelles ? Une autre considération vien
pu tirer de là l’induction que la parole est le sens intellectuel et moral , le sixième sens de l’homme. Mais ils se seraient
echerches philosophiques sur les premiers objets de nos connaissances morales , qu’il vient de publier, a fortifié par de nouvel
59 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Études sur Blaise Pascal par M. A. Vinet. »
t circoncis dans ses essors et dans ses désirs, mais dont le centre moral était le même et dont le cœur était comme taillé
rimitif de Pascal, et que, tout en insistant au début sur les preuves morales intérieures, il n’aurait rien négligé, dans son o
l’est M. Vinet, d’un guide connaissant mieux les profondeurs du monde moral , ses défilés étroits et ses détours, ses abîmes e
e et pure jouissance de l’esprit, et je n’ai eu plus vif le sentiment moral de la pensée. Aujourd’hui tout cela n’est que sou
60 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre V : Rapports du physique et du moral. »
Chapitre V : Rapports du physique et du moral . I Outre la psychologie proprement dite, M
ogie proprement dite, M. Bain a étudié les rapports du physique et du moral dans son récent livre l’Esprit et le Corps 189. L
prit et le corps réunis déterminant un résultat à la fois physique et moral . De cette causalité double ou conjointe, nous pou
: à notre avis elle contient la question du rapport du physique et du moral dans sa totalité : mais ce n’est pas ici le lieu
61 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — I » pp. 219-230
munication faite par lui vers le même temps à l’Académie des sciences morales et politiques, et dont M. Prevost-Paradol a entre
rimitif du côté des forces physiques que pour rendre davantage par le moral à l’homme actuel, et imposant dès lors à quiconqu
paix du cœur et dans la voix de sa conscience. En décrivant cet état moral à la fois ému et apaisé, ce sentiment de délicieu
s que Rousseau, dans ces pages où il invoque si vivement le sentiment moral tel que tout honnête homme le trouve en lui-même
t honnête homme le trouve en lui-même dans une société civilisée, est moral lui-même et religieux. D’autres pages, qui vont s
62 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159
occupons seulement d’intérêts politiques ; puisque enfin les intérêts moraux sont fondés, et qu’il n’y a plus à s’occuper qu’à
’antiquité. Le christianisme, en outre, a mis dans le monde des idées morales qui ne peuvent plus en être exclues, qui sont la
nde idéal. J.-J. Rousseau est le type de cette sorte de découragement moral  ; et, pendant bien des années, tous les jeunes ge
des et à l’esprit de système, nous voulions dénaturer encore le monde moral et achever de décolorer la vie. Dans tous les tem
iennes n’auraient pu subsister, sans l’esclavage, parce que les idées morales , qui n’existent que depuis le christianisme, peuv
63 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »
mblance constante et complète qui permettrait de dériver les facultés morales d’un de ses individus de celles de tous, et récip
r, l’analyse pourrait peut-être déduire de cette œuvre les caractères moraux des semblables et des frères de ce dernier. C’est
entre eux. Ces différences physiques correspondent à des différences morales plus profondes encore et se joignent à de grandes
e se pas laisser assimiler. Mais l’homme tend à persister en son être moral autant qu’en son être physique, et la défense con
anisation meilleure et qui exigera pour subsister moins de sacrifices moraux de la part de ses citoyens15, ceux-ci pourront pl
. Poèmes didactiques et satiriques Le romancero, Canzoneros Poèmes moraux allégoriques. Le comte Lucanor Essais de résur
se isolée et fortuite ; il existe une loi des dépendances des parties morales , aussi précise que la loi de dépendance des parti
expérience montre qu’il existe une ressemblance accusée entre le type moral des admirateurs d’un auteur et cet auteur même. S
ychologie des grands hommes d’action, des fondateurs de religions, de morales , de lois et d’états, qui comprendra, de même que
ont-ils héréditaires ? Les faits nous ont montré qu’au physique et au moral , ils le sont souvent ». M. Ribot cite ces mots de
ttant (§ 18) l’influence de l’habitat sur les caractères physiques et moraux , ne peut donner de cette action que des exemples
qu’Émile Hennequin sépare bien le versant « biologique » du versant «  moral  », « social », ou « culturel », contrairement à l
64 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315
nts invisibles à la conscience. — Caractères et signes des événements moraux élémentaires. — Phénomènes réflexes. — Expérience
ces de Vulpian, Landry, Dugès, Claude Bernard. — Indices d’événements moraux dans les centres nerveux inférieurs et secondaire
stante du mouvement moléculaire d’un centre nerveux et de l’événement moral . VIII. Géographie et mécanique des centres nerveu
sation. Mais, arrivé à la sensation, nous sommes à la limite du monde moral  ; de là au monde physique, il y a un abîme et com
Cherchons donc les données physiques dont dépendent nos événements moraux et d’abord les conditions de la sensation. Elles
maintenant avec exactitude les conditions physiques de nos événements moraux  ; pour nos sensations brutes144, c’est une certai
déterminé dans les cellules cérébrales. — Mais, outre les événements moraux perceptibles à la conscience, le mouvement molécu
uvement moléculaire des centres nerveux éveille encore des événements moraux imperceptibles à la conscience. Ceux-ci sont beau
our la première place et l’ascendant. Cela posé, nous voyons le monde moral s’étendre beaucoup au-delà des limites qu’on lui
indications physiques que nous avons rencontrés autour des événements moraux dont nous avons conscience, nous aurons le droit
nous aurons le droit de conclure là aussi à la présence d’événements moraux que notre conscience n’atteint pas. Tel est le ca
omme le mouvement moléculaire de l’encéphale, un événement de l’ordre moral . — D’ailleurs, l’action des nerfs moteurs qu’il m
rotubérance et les lobes cérébraux, son action éveille des événements moraux , tous de la même espèce, sensations temporaires o
. On doit donc admettre que son action éveille partout des événements moraux d’espèce voisine ; et puisque d’ailleurs, même da
mpêche que, dans la moelle, son action n’éveille aussi des événements moraux analogues à la sensation, situés, cette fois, non
it ainsi, pour l’action des centres nerveux comme pour les événements moraux , trois étages de transmission et d’élaboration su
oléculaires des centres nerveux ; de l’autre côté sont les événements moraux , tous plus ou moins analogues à la sensation. Les
ssons par la conscience, descendre une échelle indéfinie d’événements moraux analogues, de plus en plus imparfaits, de plus en
es et les combinaisons les plus hautes du système nerveux et du monde moral . VIII À présent, si nous revenons sur nos p
65 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XII. Demain »
et noblement circulaire où chacun restituerait en engrais matériel et moral les bonnes choses avalées par la bouche et par l’
la vie. Cet individualisme est un héroïsme à la fois intellectuel et moral . Nul n’a le droit de le proclamer s’il n’est prêt
eurs joujoux nous font rire. Affranchis des servitudes matérielles et morales , des espérances, des craintes et des dogmes, seul
66 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »
es de Rousseau. Le fond genevois et protestant. Rousseau religieux et moral . Restauration de la vie intérieure et sentimental
t l’agrandissement de l’être intellectuel, l’ennoblissement de l’être moral , il nous propose de rendre à cet être perfectionn
e future. Je reconnais encore le protestant dans la puissance du sens moral chez Jean-Jacques. Il n’y a pas à nier que les na
n-Jacques. Il n’y a pas à nier que les nations protestantes ne soient morales  : cela ne veut pas dire qu’il y ait plus de vertu
rieur. Voilà pourquoi je dis de Rousseau que la puissance de son sens moral révèle ses hérédités protestantes. On l’a nié, ce
son sens moral révèle ses hérédités protestantes. On l’a nié, ce sens moral de Jean-Jacques : et l’on a eu beau jeu à le nier
et par soi, ne saurait s’expliquer que par la puissance de l’instinct moral intérieur, faussé d’abord ou amorti, et que les f
a du vrai pourtant aussi : il a fallu que Rousseau fût supérieurement moral , pour n’avoir pas mal fini, après ses commencemen
le retentissement de ce petit fait jusqu’aux profondeurs de son être moral . Nous tenons donc les causes déterminantes de la
ts ; et l’éducation doit être positive, par la substitution de motifs moraux aux instincts dépravés, et par la création d’habi
e vue de la moralité, que l’idée du renouvellement intégral de l’être moral , sur laquelle pivote toute l’action du roman. Dan
’église, où on la mène malgré elle, avec une volonté prête à l’effort moral . Dans la profondeur de son sens religieux, Rousse
r les scènes machinées par le précepteur pour l’acquisition des idées morales et la formation de la raison ; on trouve un peu p
67 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
ts et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. I — La littérature des dé
ellect pur vise à la vérité, le goût nous montre la beauté et le sens moral nous enseigne le devoir. Il est vrai que le sens
intimes connexions avec les deux extrêmes, et il ne se sépare du sens moral que par une si légère différence, qu’Aristote n’a
soit scandalisant de considérer toute infraction à la morale, au beau moral , comme une espèce de faute contre le rythme et la
st aussi fausse qu’elle est malsaine au point de vue physiologique et moral . Théophile Gautier dit que la langue de cette lit
ndividuelle ou collective qu’on a le droit de la juger. III — Rôle moral et social de l’art On s’est souvent demandé si
l’art On s’est souvent demandé si la littérature et l’art étaient moraux ou immoraux. La question pourrait être examinée d
s actives, et qu’on s’en tienne enfin à l’amour platonique des vertus morales ou sociales. En tout cas, cet effet amollissant d
bilité artistique, aboutit à l’affaiblissement même du lien social et moral . L’art doit choisir sa société, et cela dans l’in
artiste doive se proposer une thèse morale à soutenir, ou même un but moral à atteindre par le moyen de l’art ; nous sommes l
maladie est plus contagieuse que la santé ; de même, dans le domaine moral , la colère, par exemple, ou l’amour des sens sont
ut et les dramaturges préfèrent les caractères vicieux aux caractères moraux . La moralité, en outre, est une équivalence parfa
es souffrances, ses folies, ses hontes mêmes. De là un certain danger moral et social qu’il ne faut pas méconnaître ; tout ce
68 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
La destinée et l’immortalité. — IV. Religions et religion. — V. Idées morales et sociales. — Rôle social de la grande poésie. H
ble de trouver chez lui une grande richesse d’aperçus philosophiques, moraux , sociaux, et même de formules philosophiques dont
il s’ensuivra enfin que l’introduction des doctrines philosophiques, morales et sociales, dans le domaine de la poésie, est bi
ecommencement perpétuel… toute cette peine pour rien !…119 » Le monde moral , où l’ordre et le nombre devraient surtout régner
ns éprouver ce besoin d’unité qui n’est si impérieux que quand il est moral , que quand il s’agit de l’unité du bien. « Unité
Et cette nuit semée de rares lueurs est le symbole sensible du monde moral  : Les êtres sont épars dans l’indicible horreur.
 » Cependant, dira-t-on, le monde semble ignorer absolument nos idées morales  : « La vertu n’amène pas le bonheur, le crime n’a
l’insaisissable171. » Puis Hugo répond en énumérant les conséquences morales qu’on peut tirer, à l’en croire, du système matér
ionnelle elle-même à tout système qui bannit ainsi du monde l’élément moral . Mais ce ne sont pas les religions, selon lui, ni
us les lois physiques et mathématiques, mais les vraies lois du monde moral , qui semblent ensevelies dans la mort. Pourquoi
ciel. Toutes les Vérités, comme autant de constellations du firmament moral , vont lui apparaître l’une après l’autre ; toutes
le devait, « d’une indication rapide », chacune des vérités du monde moral  : — la beauté est sainte, parce qu’elle est, comm
t est original selon la façon dont on l’interprète. Les grandes idées morales et philosophiques ont beau se transformer sans ce
u moment où il cesse de représenter exactement l’état intellectuel et moral d’une époque. Nous sommes trop près des romantiqu
ien qu’un beau paysage ne reste pas longtemps incompris. V — Idées morales et sociales. I. — Pour apprécier, par l’exempl
i tue ce qu’il partage211. » Hugo admet d’ailleurs une sorte de droit moral au travail : « Le travail ne peut être une loi sa
haute poésie : celle où toutes les idées métaphysiques, religieuses, morales et sociales, prennent vie et se meuvent sous les
et rarement) par la forme, ses beaux lieux communs, ses dissertations morales , ses larges et riches descriptions, ses narration
69 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »
un morceau sur le rôle de l’amour dans le développement de notre être moral  : «… Tout au long de nos années, il s’est donc en
ravers toute la littérature, à faire des portraits et des biographies morales , et fournit je ne sais combien de pièces, éparses
t des idées en leurs éléments primitifs et de remonter d’un phénomène moral à un autre, jusqu’à tant qu’il s’en trouve un qui
dilettantisme, ce don d’imaginer avec précision et sympathie les vies morales les plus diverses, implique l’impossibilité de se
taigne), mais non pas chez ceux dont la sensibilité au bien et au mal moral est exceptionnellement développée. Or M. Paul Bou
peuvent avoir les idées qu’il expose pour le bonheur et pour le bien moral de l’humanité. Il s’écrie volontiers (en termes p
ion, reporte sur ses jouissances le culte qu’elle a pour ses émotions morales . Hélène abordait avec une piété amoureuse, presqu
70 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94
out à fait rare, même ici. La certitude et l’activité ; des croyances morales simples et fortes, héritées de l’antiquité grecqu
ude sur Tibère suggérât à M. Nisard la phrase célèbre : « Il y a deux morales  », phrase qui dépassait assurément la pensée de M
fidélité de mémoire, se souvint d’avoir entendue. Qu’il y ait « deux morales  », il l’avait cru à son heure, le prince aux yeux
premier rang le professeur du lycée Saint-Louis. La théorie des deux morales , c’est-à-dire, pour parler net, le privilège acco
crupuleuse critique d’un savant moderne il joint constamment le souci moral d’un historien antique. Il fait songer, par endro
expiations et des récompenses ». C’est autant peut-être par ce souci moral que par amour de la vérité vraie qu’il évite de f
ce des refuges ; qu’il est toute une vénérable tradition de postulats moraux , sur qui l’on peut dire que, depuis les temps his
71 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre I : De la méthode en psychologie »
rt Mill, qui fait remarquer justement combien la méthode des sciences morales et sociales est peu avancée, s’est attaqué résolû
es seuls la connaissance scientifique des phénomènes intellectuels et moraux . Il rejette totalement, comme un procédé sans ver
pas l’expérience, à fortiori elle n’explique pas les idées des choses morales , supra-sensibles : l’expérience en est l’occasion
hommes, pour l’éducation, pour la politique, pour toutes les sciences morales et sociales, et que la psychologie serait leur ba
is générales par un ensemble quelconque de circonstances physiques ou morales . D’après cette définition, l’éthologie est la sci
72 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Conclusion »
ncore presque inexploré, Darwin n’a creusé qu’un seul point : le sens moral . Les deux chapitres283 qu’il a consacrés à étudie
es, à rechercher comment la puissance intellectuelle et les aptitudes morales ont dû jouer un grand rôle dans le struggle for l
sion des Emotions traite un point de la corrélation du physique et du moral . De nombreuses observations étendues aux adultes,
ées toutes les manifestations du sentiment esthétique et du sentiment moral . La volonté a sa source dans l’activité soit de l
a base dans la physiologie, elle sert de base à son tour aux sciences morales , sociales et politiques. Elle doit pour cela se c
73 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »
ette tendance se traduit sous deux aspects : l’un passionnel, l’autre moral . Sous ces deux aspects, un même but est envisagé 
médiat de la sensation. Sous le second aspect, sous la forme du souci moral , la recherche est, à vrai dire, la même, quelques
ontrarie plus la joie de l’autre. Sous ce double aspect passionnel et moral , le rôle de la sensation, considérée comme but, e
ceptions nouvelles et des représentations plus complexes. Les vérités morales , c’est-à-dire celles qui, dans l’ordre vital, sem
ou tout au moins sous le regard de la conscience humaine, les vérités morales vont aussi nous laisser voir, malgré le masque ri
74 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « I. Saint Thomas d’Aquin »
’Aquin1 [Le Pays, 19 avril 1859] I Si l’Académie des sciences morales et politiques n’avait pas pris sur elle de mettre
ne fallait rien moins que la prépondérance de l’Académie des sciences morales et politiques sur l’opinion pour faire de saint T
M. Charles Jourdain eût été mis au monde par l’Académie des sciences morales et politiques, il se faisait, depuis 1854, une tr
ien ! voilà le théologien dans l’œuvre duquel l’Académie des sciences morales et politiques, qui bat, en ce moment, le ban et l
75 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Gilbert Augustin-Thierry »
utables quelques-unes des lois qui semblent présider au développement moral du monde : lois de solidarité, de réversibilité,
e qui est déjà beaucoup. Et pourtant il y a ici autre chose : un rêve moral édifié sur une hypothèse scientifique. L’accompli
’une famille peut exiger des siècles et des siècles pour que le drame moral y soit complet : patiens quia æternus. Et dès lor
76 (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »
encore mal formulées, mais aussi importantes peut-être dans le monde moral que celles de Newton ou de Laplace dans le monde
réconcilier l’une avec l’autre, pour mettre d’accord nos aspirations morales et même sensibles avec les lois du monde qui régi
L’art véritable, au contraire, sans poursuivre extérieurement un but moral et social, a en lui-même sa moralité profonde et
77 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
es que des états d’àme pathétiques ; ce qui l’intéresse, c’est le cas moral , extraordinaire sans doute, mais humain, de Phoca
faibles. Toutes les complications de l’action sont des complications morales . Et si l’on veut bien y regarder de près, on verr
èle l’homme », en l’affranchissant des entraves légales, pécuniaires, morales même de la condition privée ; et c’est dans ceux
le que ce qui est cornélien, et non romain, c’est-à-dire le mécanisme moral . 2. Psychologie du héros cornélien Nous som
era jusqu’à la souveraine perfection, jusqu’à Dieu. Tout le mécanisme moral de la tragédie se déduit de la définition cartési
oïsme cornélien à la vertu. Or il n’a pas nécessairement un caractère moral . Il exprime la force, et non la bonté de l’âme. T
Par une certaine amplification des effets, Corneille relie aux causes morales des crimes tragiques qu’elles ne devraient pas pr
78 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192
oins économiques que par leurs besoins sentimentaux, intellectuels et moraux . L’estomac est un fait universel. Le besoin de bi
nt pas aussi profondément les hommes que les querelles religieuses ou morales . Par exemple une discussion entre protectionniste
économique d’un côté et de l’autre côté les croyances religieuses et morales , ces dernières considérées comme « choses privées
ine économique semble par définition indifférent aux religions et aux morales et par là-même soustrait à la mainmise de l’Espri
s liens sociaux, avec un affaiblissement des croyances religieuses et morales et avec une diminution de la sociabilité générale
souvent signalé la répercussion funeste sur le physique et surtout le moral du travailleur. La division du travail est une ex
fortune pour tenir un rang social supérieur. Selon lui, les qualités morales de magnificence, de générosité, d’initiative, de
79 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Œuvres complètes d’Hyppolyte Rigault avec notice de M. Saint-Marc Girardin. »
c notice de M. Saint-Marc Girardin34. Conversations littéraires et morales par H. Rigault, avec notice de M. Paul Mesnard35.
s dans les classes à l’épicurisme d’Horace sans y mettre le correctif moral , et qu’on ne se rencontre pas face à face avec le
ce n’est pas tant à l’Université qu’il faut s’en prendre des maladies morales de la jeunesse qu’aux familles elles-mêmes, à l’e
éer au Journal des Débats, pour une revue de quinzaine, un feuilleton moral où il renouvelait le genre d’Addison. Quelques-un
s tant cherché « le sens philosophique de la poupée » ni « le progrès moral des joujoux », et Polichinelle, avec sa double bo
r le vers du poëte : Vive pius, moriere tamen… ! Soyez un homme pur, moral , régulier, adonné dès vos jeunes ans à tous les j
80 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »
à Jésus-Christ en personne ; elles mettent en question tout l’édifice moral du monde dès le commencement : « Elles ne peuvent
disparaissait réellement ? Je ne veux pas me répandre en complaintes morales et en pressentiments sinistres ; mais je n’hésite
leurs joies austères : il n’y a jamais place pour le sourire. Mais au moral c’est bien pis, si vous le prenez par ce côté du
t nombre. On est le premier à savoir que les transformations du monde moral lui-même, comme celles du monde physique, ne se f
euille, une preuve vivante à l’appui de l’insuffisance et des misères morales de la science. Je le livre aux. croyants plus heu
mon esprit, arrivé au terme. Mais je me souviens trop bien des phases morales par lesquelles j’ai passé dans ma jeunesse, de me
81 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »
és, conduisent d’eux-mêmes la réflexion du lecteur à saisir les états moraux collectifs ou individuels qui s’y révèlent. M. So
tégorie de l’idéal » ; et la religion, c’est « la beauté dans l’ordre moral  ». Par la religion se satisfait l’instinct moral
beauté dans l’ordre moral ». Par la religion se satisfait l’instinct moral de l’humanité ; ainsi, aucune religion n’étant vr
idérer la littérature comme une collection d’actes humains, libres et moraux  ; c’est-à-dire qu’il nous amène à poser toujours
mène à poser toujours la question de la valeur morale, des propriétés morales de chaque œuvre. Enfin, il a rendu à la critique
tes sous l’empire romain (1854) ; le Poème de Lucrèce (1869) ; Études morales sur l’antiquité (1883) ; la Délicatesse dans l’ar
82 (1890) L’avenir de la science « V »
, mais où elle saura ; un jour où elle saura le monde métaphysique et moral , comme elle sait déjà le monde physique ; un jour
laisait si fort l’admiration de la demi-science. Appliquée aux choses morales , elle a détruit ces consolantes croyances que rie
u l’humanité avant d’arriver à la vie réfléchie, ce monde conçu comme moral , passionné, plein de vie et de sentiment, avait u
iscuter jusqu’au bout. D’ailleurs, il est certain que le vrai système moral des choses est infiniment supérieur aux misérable
voilà que le beau a revécu plus illustre. De même, loin que le monde moral ait reçu un coup mortel de la destruction des vie
59. Fichte, dans l’ouvrage où se révèle le mieux son admirable sens moral , a merveilleusement exprimé ce sacerdoce de la sc
83 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536
apporter de nouveau : c’est parler de l’expérience même, du résultat moral de la vie, du bon sens pratique, fin et profond,
composition ; elle oublie les genres, elle ne voit plus que le trésor moral de sagesse, de vérité humaine, d’observation éter
’un récit tout court qui amène après lui son distique ou son quatrain moral , je n’y vois qu’une forme d’instruction véritable
évation et fermeté. Dans le monde physique pas plus que dans le monde moral , l’apparence ne le déçoit. A-t-il à parler du sol
ier rang dans l’ordre de la beauté, il faut placer ces grandes fables morales Le Berger et le Roi, Le Paysan du Danube, où il e
trouva en poésie des accents nouveaux qui répondirent à ce vague état moral des imaginations et des cœurs. Toute sa première
84 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »
ion, une combinaison, ou un rapport de faits. Portez-la dans le monde moral  ; essayez de vous entendre quand vous parlez de l
e se réduit à un fait d’histoire politique et à un groupe d’habitudes morales  ; on l’entend, et dès lors on peut le discuter, l
ntion des instruments observateurs. La même analyse crée les sciences morales , et par le même moyen. « Rabelais a écrit le Pant
complété notre traduction et composé notre analyse. Dans les sciences morales comme dans les sciences physiques, le progrès con
ncolique d’un Allemand de la Renaissance : voilà une partie du groupe moral qui entoure le fait physique et le produit. Chaqu
ste la psychologie, le visage révèle l’âme. L’analyse ajoute le monde moral au monde physique, et complète les événements par
85 (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles
er les circonstances spéciales dans lesquelles se déploie le principe moral , partant la vie humaine, le jeu des passions, la
i est nécessaire, c’est un fait approprié à la nature de nos éléments moraux actuels, et capable d’en tirer une affection nouv
tous ceux qui, le voulant ou ne le voulant pas, ont exprimé des idées morales . Tous sont moralistes à leur manière. Il y a d’ab
es gouvernements de nature diverse n’ont prévalu qu’ensuite des idées morales d’une certaine époque. Mais les grands peintres,
es proprement dits, je me propose d’examiner principalement les idées morales , spéculatives ou pratiques, exprimées et propagée
contredit à l’histoire de nous faire connaître dans un sens les idées morales d’une nation, en nous présentant le tableau des f
ns les œuvres littéraires, l’expression plutôt que la règle des idées morales . Elles sont loin, d’ailleurs, d’en être l’express
ir une idée de la capacité naturelle de l’homme par rapport aux idées morales . Trois siècles de culture et de pensée, chez une
és, doivent suffire pour parcourir et connaître les principales idées morales de l’humanité. Voici bien des siècles que l’homme
ir à la place leurs idées favorites. Le mouvement du seizième siècle, moral avant tout, s’empreint d’une dignité rare, aux ye
sophique. Ici, les deux causes opérèrent à la fois. Outre le désordre moral et social, les excès d’un dogmatisme opiniâtre et
ofondies. Ce qui nous importe surtout, c’est ce qui exprime les idées morales de Rabelais, et ce qui explique l’effet qu’il a p
ait le bon modèle fait-il aussi le bon peintre ? Oui, dans le domaine moral , les qualités du modèle se combinent pour former
e vivacité naïve Montaigne apporte dans la description des phénomènes moraux et des caractères ! Voyez, par exemple, ce qu’il
eu au massif et au vraysemblable »), une grande partie des phénomènes moraux était sujette à lui échapper. Il lui manquait le
incipe est le seul qui éclaire et domine tout. Dieu est dans le monde moral ce que son soleil est dans le monde physique : « 
lle de Dieu ; et l’on peut affirmer que celui dont les déterminations morales ne partent pas de Dieu et ne reviennent pas à Die
ême la mesure de la loi par laquelle il voulait être régi ; ses idées morales , incohérentes, disparates, bigarrées, n’ont aucun
avoir. Tel est le cas aujourd’hui. Il y a des idées et des sentiments moraux en circulation ; jamais moins il n’y eut une mora
ur tient à une autre cause. Ils sont, tous les quatre, pour les idées morales , à la taille de la majorité de leurs lecteurs ; t
erveilleusement notre paresse spirituelle, sans révolter le sentiment moral du grand nombre. Le moyen de s’étonner qu’ils nou
ne sait que c’est précisément ce défaut de fermeté dans les doctrines morales , cette tolérance exquise qui tolère le mal et mêm
mode en même temps que le principe ? Je ne crois guère les sentiments moraux susceptibles de varier dans leur forme ; je crois
ien se qualifier d’instinct, s’élève avec force contre ce scepticisme moral , la loi de nature, quand nous venons à l’examiner
ne s’en doutaient pas, avaient fort bien oublié le prétendu sentiment moral qui est le point de départ lointain de leur condu
écier les rapports, mesurer les proportions de toutes nos obligations morales . Et l’on ne monte à Dieu que par l’amour ; et l’o
e ; la Révélation a réhabilité la nature ; elle maintient les notions morales à un état d’uniformité et de constance, je dirais
vec éloge dans son Histoire des sciences métaphysiques, politiques et morales . Voici un passage de la République qui contraste
’avez pas osé attenter, il ne reste aucune affection, aucun sentiment moral au milieu de tous ces intérêts. Je n’ose pas vous
rs de ses pensées supposent chez lui la croyance à la réalité du sens moral . Ainsi les suivantes : « Il est plus honteux de
table et unique principe de toutes les actions humaines ; le principe moral n’aurait jamais résidé dans l’âme humaine, ou en
i suppose ou plutôt qui reconnaît dans l’âme la présence d’un élément moral . Au reste, notre auteur s’est exposé à de telles
e pas. Ce principe, on l’appelle, selon le point de vue, devoir, sens moral , conscience, amour, Dieu. Pour ne pas nous compro
est la source à jamais jaillissante de sa félicité. Comment l’élément moral , le non-moi, jusqu’alors resserré dans un coin de
ieux que les autres, avaient conservé des habitudes et des traditions morales , ne sont pas non plus épargnés. La Bruyère s’atta
veté, il prend son parti des maux dont elle est semée. Ses sentiments moraux font honneur à sa profession de christianisme ; o
abile que moi n’eût pu rattacher sans peine le monde entier des idées morales . Chacun des écrivains que nous avons essayé d’app
liques ; Quesnel encore, si indignement persécuté pour ses Réflexions morales sur le Nouveau Testament, ouvrage admirable, et p
soit pris, il a été la négation de toute religion et de tout principe moral . Si nous remontons jusqu’au chef de la secte, nou
; mais une fois le doute entré dans le sanctuaire de l’âme, les idées morales ne tiennent pas ferme longtemps ; elles lâchent p
t le pivot, où la sensibilité confine au sensualisme, où le bien-être moral ne diffère qu’en degré du bien-être physique, en
t Augustin, les athées sont très capables de faire toutes les actions morales que nous admirons dans les païens368. » Si Bayle
athée sans avoir abjuré toutes les traditions et toutes les habitudes morales . Dans l’ensemble d’une société, ce sont toujours
contrent parmi les nations chrétiennes, la supériorité de leurs idées morales est trop saisissante pour oser les mettre en para
e sentiment de règle et de dépendance qui se trouve à la base du sens moral , et par lequel l’homme rend témoignage à quelque
dée d’ordre, d’unité, de règle ; c’est nier la conscience et le monde moral tout entier. Préférera-t-on un tel anéantissement
t impossible qu’il ne laisse pas à cet être souverain quelque élément moral , quelque qualité susceptible de devenir un exempl
er son allégation comme une sorte de progrès dans la marche des idées morales . La Saint-Barthélemi n’estimait pas avoir besoin
s convictions de l’esprit aient une véritable influence sur les actes moraux de la vie : « Quand on compare les mœurs d’un ho
vation juste et profonde, qui constate en l’homme la présence du sens moral et l’idée de la perfection divine ? Elle ne lui s
ir contre ce qu’il estime la voix de sa conscience. Ailleurs, le sens moral , ce fait primitif, ce témoin irrécusable de l’obl
e ; le besoin qui cria alors fut de l’âme et non de l’esprit : l’être moral détaché de son centre, la volonté séparée de sa r
on qui l’a produit a-t-elle pu rester indépendante des préoccupations morales du philosophe ? Nous en douterons après avoir arr
pleine possession de notre indifférence, soit dans le monde des êtres moraux , lequel, sans offrir cet avantage au même degré,
s, avec le préjugé, qui est une habitude, en un mot avec tout un état moral qui peut nuire à l’impartialité des recherches et
lequel il verrait distinctement ses affections démenties et son être moral contredit ; entre le système et le moi l’évidence
bstance à force d’attitudes diverses ? en d’autres termes, que l’état moral est la réalité, dont l’action énergique suscite,
; et quand je dis l’humanité, j’entends l’humanité avec ses instincts moraux , avec la notion du devoir, et les exigences de la
us est possible de remonter, nous trouvons bien en lui des sentiments moraux , la notion générale du juste et de l’injuste, mai
apport à la leur ; le Dieu de l’humanité a de prime abord été un Dieu moral , une morale personnifiée ; et ce que l’humanité a
z », sa religion ne fut que sa propre nature, ses penchants, son état moral divinisés. On fit précisément l’inverse de ce qu’
. Elles expriment donc ce qu’on pourrait appeler la moyenne de l’état moral  ; mais tout ce qui est entre les deux limites que
moins sur le mal que sur le bien, et sont plus bienfaisantes et plus morales que ne le serait l’absence de toute religion. En
umaine représente, sans les dépasser réellement, le caractère, l’état moral , la constitution physique, les habitudes intellec
ait philosophie ; car la philosophie, c’est l’homme lui-même, l’homme moral traduit par l’homme intellectuel, le sentiment fo
e que cette religion a de caractéristique sous le rapport dogmatique, moral et social, la croix est « scandale aux Juifs et f
ubordonnée à la volonté divine. La croix, nouveau soleil de l’univers moral , concentre à son foyer tous ces rayons de la véri
e Dieu ; et comme ce mot, si facile à articuler, est le nom d’un fait moral jusqu’alors jugé impossible, et qui l’était en ef
re mystérieuse à la fois et profondément sympathique avec nos besoins moraux , un fait qui seul complète la vie, ordonne le mon
feuillet du milieu d’un livre, vous avez une morale comme toutes les morales , que vous aurez beau appeler belle, sublime, et q
nt il dispose, et dont l’emploi peut aussi bien renouveler nos forces morales que nos idées morales. Si la morale chrétienne es
l’emploi peut aussi bien renouveler nos forces morales que nos idées morales . Si la morale chrétienne est impraticable, il ne
86 (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101
l’homme de descendre certaines pentes sentimentales, certaines pentes morales , certaines pentes de conduite, n’est-ce point le
et la plus grande partie du secret de tant d’arts et des plus grandes morales . Empêcher l’homme, déshabituer, désentraver l’hom
contraire que ce sont les méthodes souples, les logiques souples, les morales souples qui sont les plus sévères, étant les plus
sévères que les logiques souples, étant infiniment moins serrées. Les morales raides sont infiniment moins sévères que les mora
ins serrées. Les morales raides sont infiniment moins sévères que les morales souples, étant infiniment moins serrées. Une logi
lait bien une fois déclasser le raide du ferme et du dur. Ce sont les morales raides où il peut y avoir des niches, à poussière
d’être laissé là. Une saleté pour avoir été laissé là. Et ce sont les morales souples au contraire qui exigent un cœur perpétue
rpétuellement tenu à jour, un esprit perpétuellement pur. Ce sont les morales souples et non pas les morales raides qui excerce
sprit perpétuellement pur. Ce sont les morales souples et non pas les morales raides qui excercent les contraintes les plus imp
ne s’absentent jamais. Les seules qui ne pardonnent pas. Ce sont les morales souples, les méthodes souples, les logiques soupl
87 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »
e et que la condition essentielle tenait le plus souvent à un ressort moral , à un sentiment de fixité, de stabilité, d’affect
ur le patronage et sur un bon régime de subventions. » Ces problèmes moraux occupèrent bientôt M. Le Play autant et plus que
mais toute positive et scientifique ; il a réservé les considérations morales , et les conclusions qu’il était induit à tirer de
lus constamment en éveil l’attention de l’observateur sur le principe moral qui maintient dans l’ordre certaines populations
parents, « une résignation stoïque dans les souffrances physiques et morales , et, en présence de la mort, une assurance, une s
88 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »
. Vinet855, un Suisse, un protestant, a mêlé de fortes préoccupations morales à l’étude des œuvres littéraires : esprit grave,
es sur toutes les parties de notre littérature qui posent le problème moral ou religieux. E. Schérer856, enfin, d’origine sui
tant à raffiner sur son cas : c’est un homme que le jeu des réalités morales a prodigieusement intéressé. Regardez les deux gr
« littérateur ». Taine, à l’analyse, n’aperçoit plus, dans l’univers moral et physique, que des sensations et des mouvements
ur, par la vie qu’il a menée, et par les habitudes intellectuelles et morales de la société du xviie  siècle. La tragédie franç
89 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »
utre, sont les limites de la science. Le monde fini seul, physique et moral , est à la portée de la méthode scientifique. C’es
nel. Elle a défendu la liberté humaine au point de vue philosophique, moral et politique. Tels sont les mérites du spirituali
roblème c’est la complexité, la dualité de l’être humain, physique et moral , âme et corps. Le matérialisme lui-même commence
e en même temps que la sympathie. Si elle ne résout pas ces problèmes moraux qui assiègent la pensée de l’homme, elle peut êtr
vers ce gouvernement dans une réserve vigilante, au nom des principes moraux et libéraux qu’il désavoue. » Cette défiance tout
90 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
ntérieures de l’éducation, des conjonctures de naissance ou de milieu moral , du sexe même, des qualités ou des défauts acquis
superficiel ; c’est par l’œuvre que se traduit le mieux le caractère moral . Là où des divergences considérables se manifeste
s qui ont produit l’œuvre : le génie intimement lié avec le caractère moral . M. Taine a inauguré ouvertement la critique non
e ne tend pas moins, et tout naturellement, à persister dans son état moral . Que l’on admette un milieu social guerrier, Spar
lus étendu, dont l’organisation meilleure exigera moins de sacrifices moraux de la part des citoyens, ceux-ci pourront plus fa
ose isolée et fortuite : il existe une loi de dépendance des facultés morales , aussi précise que la loi de dépendance des parti
ont-ils héréditaires ? Les faits nous ont montré qu’au physique et au moral ils le sont souvent. » D’après M. de Quatrefages,
ence de l’habitat et de la nourriture sur les caractères physiques et moraux , ne peut donner de cette action que des exemples
91 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre VI. Harmonies morales. — Dévotions populaires. »
Chapitre VI. Harmonies morales . — Dévotions populaires. Nous quittons les har
s religieux et des scènes de la nature pour entrer dans les harmonies morales du christianisme. Il faut placer au premier rang
à en corriger l’excès. Il s’agit seulement de savoir si leur but est moral , si elles tendent mieux que les lois elles-mêmes
92 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
e poète ait une assez grande intelligence de son art et assez de tact moral pour empêcher que ma conscience ne vienne élever
Quand ce but concentre tellement toutes nos forces intellectuelles et morales , qu’en dehors de lui nous n’avons ni sentiment, n
de la vie réelle, elles le sont aussi par le but pratique, positif et moral qu’elles se proposent, et quand je lis les préfac
rtout à l’esprit pratique De mes héros sentencieux, Le bourgeois plus moral , plus sage, Apprend à mener sa maison ; Car il re
ar l’intérêt vif et puissant qu’elle inspire, soit par les sentiments moraux et pathétiques qu’elle éveille, soit enfin par le
mphatiquement la haute comédie ne sont pas autre chose que des drames moraux , et nous leur trouverions au besoin des précédent
ès leurs propres ridicules. Mais il y a aussi de certaines faiblesses morales vues avec complaisance, caressées avec affection
la tragédie consiste dans l’asservissement de l’être sensuel à l’être moral , l’idéal de la comédie doit nécessairement nous m
it nécessairement nous montrer l’inverse ; l’asservissement de l’être moral à l’être matériel63. Le principe animal doit y do
ion dans les termes ou un contre-sens de la nature. Les monstruosités morales appartiennent de droit à l’extravagance volontair
uffe est une satire, entremêlée de sermons et terminée comme un drame moral , à laquelle l’auteur a eu soin d’ajouter un perso
, que lui et son ami Philinte ne sont pas autre chose que deux thèses morales habillées en hommes, argumentant sur la scène l’u
s sentences dans Le Misanthrope. Mais ce n’est pas avec des sentences morales qu’il est possible d’égayer une comédie ; ce n’es
fausses. Le secret du poète comique pour empêcher que nos sentiments moraux ne soient blessés, ce n’est pas de tenter entre s
93 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « F. Grille »
F. Grille Miettes littéraires, biographiques et morales . [Le Pays, 30 août 1853.] Un homme qui a été mê
t d’anecdotes, sous le titre de Miettes littéraires, biographiques et morales 7. Grille est une espèce de Tallemant des Réaux d
94 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64
rs de lui par l’art et par la parole, l’univers matériel et l’univers moral au sein duquel il a été placé par la Providence.
te sensibilité fait ressentir à l’homme des impressions, physiques ou morales , presque aussi intenses et aussi pénétrantes que
t ce livre, il devient un être intellectuel, et bientôt après un être moral . Homère lui révèle d’abord un monde supérieur, un
n, l’interprétation des images de la nature, contenant toutes un sens moral , révélé dans chacun de ses phénomènes sur la terr
me, si complet, et si bien épelé dans les vers d’Homère, que le monde moral , le monde matériel, réfléchis l’un dans l’autre c
e l’homme brutal et féroce aurait disparu, et l’homme intellectuel et moral serait éclos dans ce barbare, auquel les dieux au
95 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XI. L’antinomie sociologique » pp. 223-252
rielles et des pénalités légales et par un renforcement des sanctions morales (opinion). Selon M. Durkheim l’intégration social
vidu des contradictions sociales, des conflits entre groupes et entre morales de groupe ; elle suscite en lui le doute sur le b
les de groupe ; elle suscite en lui le doute sur le bien-fondé de ces morales  ; elle arme l’individu de cette salutaire méfianc
e mensonge égoïste est jugé répréhensible ; le mensonge de groupe est moral et méritoire. Ne pas mentir, ici, serait précisém
ciété ; il désire l’améliorer et l’élever moralement. — Mais ce désir moral ne se réalise jamais que très imparfaitement. L’i
de la science, préface, p. xvi. 102. Cf. Bouglé, « Les conséquences morales de l’entrecroisement des groupes » (Revue bleue d
96 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455
sentiment de paix, de silence ; et comme il y introduit un sentiment moral aussi ! Là est le triomphe de Bernardin de Saint-
st le triomphe de Bernardin de Saint-Pierre. Dans le paysage, il a le moral du Poussin, la lumière du Lorrain, et, en décriva
ndre : « Il a l’imagination trop tendre. » Bernardin a fait ainsi au moral  ; il n’est pas seulement pieux et touchant, il es
… l’arc et les flèches d’Hercule… Et il compose ainsi tout un effet moral qui gagne à un certain éloignement et devient plu
Gervais, tout proche Romainville. Il en fait un tableau enchanteur et moral , dans lequel il n’oublie pas les inscriptions boc
légère. Toutes ces harmonies, tous ces contrastes, ces réverbérations morales dont il a tant parlé dans les Études et dont il t
97 (1891) Esquisses contemporaines
ès qu’avant ; il est posé dès l’abord de telle façon que tout progrès moral est impossible chez lui : je veux dire qu’il a bi
oint traversé la volonté. C’est de l’homme primitif et non de l’homme moral  ; ce n’est pas du devoir. Les faits viennent et p
e à le croire, notre curiosité psychologique se doublera d’un intérêt moral . Nous nous demanderons le degré de créance que mé
t sa ruine. Amiel nous semble être un exemple significatif du trouble moral que peut produire l’épouvante de la pensée, qui,
ualité, qui est faite pour l’action et dont le domaine est le domaine moral . Les âmes saines ne sont pas accessibles à des se
vainqueur de ces angoisses un seul moyen se présente : les activités morales . Elles seules réussiront à nous rendre quelque co
t de résoudre ; c’est dans la soumission volontaire aux commandements moraux que se trouvent apaisées les contradictions sous
on en meurt. L’ivresse de la pensée ruine aussi sûrement l’organisme moral que celle du vin l’organisme corporel. Il n’est à
dessus tout l’action et la responsabilité qu’elle comporte, a le sens moral très délicat ; ce psychologue est doublé d’un mor
me se fondent en terreur. Ceux-là seulement qui ont vécu des réalités morales et religieuses peuvent s’attendre à quelque assur
t d’abord, ce sera d’éloigner des affaires publiques les supériorités morales et intellectuelles qui les dépassent et dont elle
x des méthodes, et le choix des méthodes dépend de nos déterminations morales antécédentes et de la direction que nous imprimon
tort, après avoir placé l’obligation à son point de départ comme fait moral , de n’y pas revenir pour la mettre à sa place dan
s cœurs que l’on ne peut se passer de ses applications, de ses leçons morales , de ses idées directrices. On a sécularisé ce qui
que l’on oubliait de créer cet autre univers qu’il faut à notre être moral pour subsister et pour vivre. De plus, l’unité de
btiles qui sont entre la nature physiologique d’un homme et son idéal moral , le discernement du mécanisme qui préside à la na
nnaît sa raison dernière : je parle de l’affaiblissement des volontés morales . C’est la maladie dont meurt le xixe  siècle. Que
il y a l’agonie navrante de l’âme et celle plus redoutable de l’être moral . Nos métamorphoses sont progressives et rarement
à douter de ses droits, car il y a loin de l’être psychique à l’être moral . L’âme, désarmée au premier choc, se laisse saisi
stent bien quels assauts formidables subissent actuellement les idées morales et religieuses. C’est là, sans doute, qu’il convi
e lui de son pas un peu lourd, il le regardait en songeant aux abîmes moraux qui le séparaient de ce prêtre. Il y avait une sé
faits chrétiens y perdaient leur caractère de réalités historiques et morales pour se transformer en dogmes rationnellement exp
Les hommes du Réveil abdiquaient les prétentions humaines par raisons morales . L’horreur et la réalité du péché les terrassaien
ie la présomption de les vouloir résoudre. La satisfaction de besoins moraux si poignants entraînait l’oubli des autres, et la
éduisait pour lui au sentiment et à la logique. Sans doute, l’élément moral n’en fut point absent ; il ne saurait l’être d’au
l il appartenait de nous donner une tâche. Sans révélation, les idées morales ne seraient autres choses que des opinions plus o
ons-nous besoin de la théopneustie pour cela ?… » « Toutefois le coté moral de l’apparition de Christ, sous lequel nous le pe
xcessive prépondérance accordée à l’élément, historique sur l’élément moral dans la certitude des faits chrétiens. Cette dern
emps même de sa plus grande ferveur religieuse, réduisait « les idées morales  » à « des opinions individuelles », le dualisme d
de liberté. La conscience et le péché, pour lui, sont deux phénomènes moraux inséparables. Ils se produisent ensemble et se dé
u nous aime malgré notre péché, parce qu’il nous veut comme des êtres moraux et spirituels, c’est-à-dire avec toutes les condi
anmoins à la lui présenter comme telle ! Que faut-il penser de l’état moral d’un homme qui explique délibérément les choses d
iberté ? Cela tient en premier lieu à son étrange oubli des quantités morales de la conscience, à l’injustifiable dédain qu’il
la logique ; mais il se trouve qu’en vidant sa pensée de tout élément moral , il la vide en effet de tout ce qu’elle pouvait c
mporains, IIIe série, p. 340. 41. Qui est le psychologique et non le moral . 42. Ceux qui seraient empêchés de le faire nous
98 (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340
crute pour Dieu ; elle n’est pas un élément de désordre, mais de bien moral , car elle diminue et affaiblit les deux grands fl
mme des servantes et des esclaves, d’être humaine pour ces puissances morales qu’elle laisse enchaînées en elle, et de dénouer
sans cesse l’idéal de l’homme ; elle accroît à l’infini ses exigences morales , si bien que le bonheur lui devient impossible da
le fait plus, elle la souille, car, atteignant notre être physique et moral jusque dans ses dernières profondeurs, elle en re
qu’ils n’auraient jamais connues, combien avaient été conquis au bien moral par la puissance de l’harmonie… Je retourne votre
her à nos préoccupations momentanées, à nos dispositions physiques et morales , elle nous y enfonce au contraire. Elle reste ind
Oui, la musique devrait être proscrite, non seulement comme un fléau moral , mais comme un art contraire à l’hygiène qui conv
anguins, et elle peut être même pour eux un moyen de perfectionnement moral . C’est un utile stimulant pour mettre en mouvemen
urs. Vous croyez que le goût de la musique est un symptôme de progrès moral , voyez-y plutôt un signe d’affaissement général d
our que votre choix, tout dicté qu’il est par les intentions les plus morales , ne soit un choix déplorable. Je me défie de l’én
a musique, comme la religion, prête sans conditions toutes les vertus morales aux cœurs qu’elle visite, ces cœurs fussent-ils m
sor de ces drames héroïques et mystiques n’a pas grossi le patrimoine moral du genre humain. La sublimité du Prince Constant,
me une merveille dont le modèle ne se rencontrerait pas dans le monde moral , et dont on chercherait vainement le secret dans
le second est touchant et sublime, et représente mieux le vrai génie moral de Cervantes. Je crois qu’on peut indiquer l’appa
vante de faire bon marché de la vie future. Au nombre des phénomènes moraux qui accompagnent l’ambition criminelle sont les a
particulières de la vie, des rencontres imprévues, des chocs d’atomes moraux uniques, et que toute la science du monde ne pour
, qui d’ordinaire n’aime pas à s’élever au-dessus d’un certain niveau moral , a mis dans Alceste tout ce que son âme pouvait c
entre notre vie intérieure et notre vie extérieure ; nos aspirations morales sont singulièrement hardies, élevées et nobles ;
s, mais la nature est ambitieuse pour lui et lui révèle des richesses morales auxquelles il n’avait pas songé. Prenons un exemp
la vie n’agite pas ou n’a pas encore touchés, car les grandes forces morales du monde possèdent le même privilège que le fatum
tte réalité fangeuse et sanglante s’épanouit sous l’action des forces morales qui ont fait leur proie de Marguerite. Comment ce
prince ou un grand, il salue en même temps une de ces lois de l’ordre moral vers lesquelles l’attention de son vaste esprit e
e la jeunesse des classes moyennes et qu’on pourrait appeler le guide moral du jeune bourgeois au xixe  siècle. C’est à l’enf
au milieu de cette foule de fortes et pratiques idées, trois notions morales se détachent particulièrement, trois notions qui
’accord parfait de l’homme avec la nature, l’ordre social et les lois morales . Le bonheur, tous le désirent, mais combien peu c
t ne le serait-il pas ? Il est en paix avec lui-même et avec les lois morales  ; il connaît la mesure de ses forces et de ses ap
la douleur et le danger, parce qu’ils sont en désaccord avec l’ordre moral , ce qui équivaut à la complète sécurité. Il a cou
nt sans peine s’appliquer en toute vérité à ce fourré de broussailles morales  : O quanto a dir qual era, è cosa dura, Questa s
s ayant toutes, sans exception, respiré l’air de leur siècle, le lien moral qui les rattachera les unes aux autres par le res
rattachera les unes aux autres par le respect et l’amour, le terrain moral sur lequel elles se rencontreront, le miroir mora
’amour, le terrain moral sur lequel elles se rencontreront, le miroir moral dans lequel elles reconnaîtront leur ressemblance
s traitent de vulgarités, et les seconds de la colère contre le monde moral pour eux inaccessible, qu’ils blasphèment et nien
s ayons épuisé tous les traits qu’ont en commun les deux physionomies morales de Dante et de Goethe. Nous n’avons mis à découve
ent il est donné aux hommes de connaître plus d’une de ces puissances morales , car, lorsqu’ils en ont connu une seule dans tout
tion à la sagesse, et les transformait en mobiles de perfectionnement moral . Et maintenant, si nous interrogeons ceux de ses
angent toujours de manière à s’accorder étroitement avec le caractère moral de l’homme. Ainsi, dans cette ville de Neuwied, t
cette pieuse amie de Goethe, dont le grand poète a tracé le portrait moral dans le célèbre chapitre de Wilhelm Meister, inti
er, il se passionnait en un instant pour un système, pour un principe moral , pour une œuvre d’art nouvelle, pour un ami de la
ore inventées, comme le bouddhisme même me semble une des atmosphères morales les plus étranges que l’âme humaine ait traversée
mps que j’ai trouvé le bonheur, j’ai travaillé à mon perfectionnement moral , s’il faut en croire les docteurs bouddhistes. Je
ypes humains, mais encore de quelques-unes des plus délicates nuances morales et sociales. L’un représentait à ses yeux toutes
ensait, selon ses doctrines de l’heure présente et ses préoccupations morales du moment. Contrairement à la plupart des hommes
ie, ses observations, ses expériences psychologiques, ses souffrances morales et physiques, ses caprices et ses rêveries. « Pre
 ! Tu dois donc prévoir les cas de défaillances subites, les fatigues morales ou physiques, les loisirs forcés : c’est alors qu
ges objectives et impressions du monde extérieur. Quelques réflexions morales et quelques rêveries d’une nature poétique et rom
qu’il a découvert d’instinct une branche très importante des sciences morales , encore peu cultivée, mais qui le deviendra de pl
de lieux communs. En réalité cependant, il n’en est rien, et le monde moral qui vit invisible sous tous ces crânes épais et s
a manière des fabulistes antiques ; elle prouve clairement deux faits moraux  : le premier, c’est que l’homme place parfois son
 : un caractère excentrique assez amusant pour être esquissé, un fait moral assez important pour être noté. Nos pères, qui se
99 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
ra, si j’ose le dire, une perte effroyable de force vive dans l’ordre moral  ; ce que l’on gagnerait en lumière ne compenserai
vide dans lésâmes religieuses, elle contribue pour sa part au déchet moral que nous signalons. Elle compense à la vérité ce
. Elle compense à la vérité ce mal par la hauteur de son enseignement moral  ; mais cette compensation est insuffisante : c’es
nthropomorphiques, si le panthéisme consentait à introduire l’élément moral et spirituel dans le principe absolu de l’univers
100 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446
ation des lois de notre entendement, c’est-à-dire des vérités de sens moral et de sens commun, et dont le principe est dans n
comme les athées le sont à Dieu ! Pour cette raison, l’idée du « sens moral et commun révélé par les lois de notre entendemen
sa précision barbare ; et si c’est l’Église, ce n’est plus « le sens moral et commun dont le principe est dans nous tous tan
lles parties du livre en question est l’histoire de ce sens commun et moral que l’auteur appelle : « la philosophie de tout l
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