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1 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142
Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions Je crois devoir maintenant app
dent si remarquables, je veux dire la différence qui existe entre nos mœurs et nos opinions. Les mœurs, ainsi que nous l’avon
ux dire la différence qui existe entre nos mœurs et nos opinions. Les mœurs , ainsi que nous l’avons déjà remarqué, sont resté
é immuable. Or, le caractère d’un peuple se compose éminemment de ses mœurs . Cette grande permanence dans le fond de nos mœur
éminemment de ses mœurs. Cette grande permanence dans le fond de nos mœurs a toujours été couverte par une non moins grande
ccusation de légèreté qui nous a été faite si souvent. Sans doute nos mœurs extérieures, c’est-à-dire nos habitudes sociales,
aux femmes de leur influence, mais elle leur a laissé l’empire de nos mœurs , que rien ne pourra leur arracher. Cette austérit
s vieilles chroniques font une grande différence, sous le rapport des mœurs et des opinions, entre les Français du nord et ce
moins ; cette limite, qu’il est impossible de briser, c’est celle des mœurs . Une pareille constitution ne peut être que l’ouv
vrage du temps, parce que c’est le temps seul qui met en harmonie les mœurs et les opinions. Il y a dans l’ouvrage de M. Delo
uvre nécessaire des traditions. Il lui faut enfin, sinon l’accord des mœurs et des opinions, du moins une telle indépendance
, qu’elles ne puissent plus se rencontrer pour se combattre ; car nos mœurs ne sauraient s’avancer au niveau de nos opinions 
rir que les opinions rétrogradent pour marcher d’un pas égal avec les mœurs . N’oublions pas que maintenant, comme j’ai déjà e
auxquelles il doit obéir. Le christianisme était venu réconcilier les mœurs et les opinions, parce que le christianisme est é
raison contraire à celle qui plaça, dans les sociétés anciennes, les mœurs et les opinions sur deux lignes différentes, et q
les sociétés anciennes, les peuples différaient entre eux, et par les mœurs , et par les opinions : ainsi le sentiment de la n
e d’avance, il sera prouvé aussi, dans la suite de cet écrit, que les mœurs ne doivent pas rester stationnaires. Le principe
ce des cultes, que nous avons admis, exclut, à lui seul, l’accord des mœurs et des opinions ; car, depuis le christianisme, l
; car, depuis le christianisme, la religion est le vrai fondement des mœurs . L’Angleterre a beau s’enorgueillir, quant à prés
. L’Angleterre a beau s’enorgueillir, quant à présent, de l’unité des mœurs et des opinions, elle ne pourra pas résister long
é, et qui n’avaient reçu aucune atteinte, il est certain qu’alors les mœurs étaient assez conformes aux opinions, pour qu’en
œurs étaient assez conformes aux opinions, pour qu’en s’associant aux mœurs de la nation française, le trône fût assuré au gé
queur d’Ivry. Mais à présent, si l’on voulait ramener tout à coup les mœurs au niveau des opinions, ce qu’il est permis à des
re possible, il faudrait prendre garde de ne pas les blesser, car les mœurs aussi ont une puissance de révolte qui peut occas
était certainement dans nos opinions, mais il était repoussé par nos mœurs . Le mouvement de la révolution étant de tout acco
révolution étant de tout accorder aux opinions et de tout refuser aux mœurs , il en est résulté que le divorce a été introduit
par le supprimer. Cette fois il n’y a pas eu besoin de la révolte des mœurs , parce que le divorce étant facultatif, l’opposit
rmonie choquante, et obliger à abolir une disposition étrangère à nos mœurs , à retirer une loi frappée de désuétude en naissa
ossière indécence ? Les femmes, qui chez nous sont les gardiennes des mœurs , ne peuvent admettre dans leur société une femme
, ne peuvent admettre dans leur société une femme qui est hors de nos mœurs . Les comédiens resteront donc toujours sous le po
de la liberté de la presse nous offrirait le même désaccord entre les mœurs et les opinions. Certainement nulle institution n
actuels de la société ; néanmoins nulle n’est plus repoussée par les mœurs françaises : si nous ne nous en apercevons point,
rtout, mais qui doit faire plus de ravages parmi nous. En un mot, nos mœurs sont trop exquises et trop susceptibles pour le r
résultat, le plus grand obstacle à la sympathie de l’opinion avec les mœurs . Mais, je l’ai déjà dit, il faut que les mœurs cè
de l’opinion avec les mœurs. Mais, je l’ai déjà dit, il faut que les mœurs cèdent et se façonnent ; il faut qu’elles s’accou
dans nos opinions actuelles ; mais elle est bien loin d’être dans nos mœurs . Nos mœurs, nous ne pouvons nous le dissimuler, s
inions actuelles ; mais elle est bien loin d’être dans nos mœurs. Nos mœurs , nous ne pouvons nous le dissimuler, sont éminemm
is, j’ai besoin de le répéter, cette aristocratie qui repose dans nos mœurs et dans notre langue ne peut empêcher le mouvemen
c qu’il faut attribuer la distance qui se trouve maintenant entre les mœurs et les opinions. Ce que je dis ici n’est point po
nt mettre sur la voie d’expliquer pourquoi cette différence entre les mœurs et les opinions se fait sentir avec une telle pui
is il est impossible, je le crois, de s’égarer sur l’appréciation des mœurs  : or c’est encore par les mœurs qu’il faut juger
s, de s’égarer sur l’appréciation des mœurs : or c’est encore par les mœurs qu’il faut juger une nation. Chez nous, par exemp
l, il faut considérer les opinions où elles sont actuellement, et les mœurs où elles étaient avant la Régence ; car ce n’est
car ce n’est qu’à cette époque que l’on peut juger de nos véritables mœurs nationales ; à présent elles sont trop voilées pa
nationales ; à présent elles sont trop voilées par nos opinions : les mœurs de la Régence et celles qui ont suivi sont une ex
dence honteuse, dans laquelle ils voulurent entraîner les femmes. Les mœurs se sont relevées parce que les femmes n’ont jamai
volution faite par les hommes à la révolution faite par le temps. Les mœurs , selon le cours ordinaire des choses, ont marché
n est-il arrivé ? C’est que, pour suppléer à la force puisée dans les mœurs , on a imaginé d’en créer une dans les intérêts ;
ulement, cela est plus sensible chez nous en ce moment, parce que nos mœurs n’ont pas marché d’un pas égal avec les opinions.
’hommes, ceux qui sont sans propriété, qui n’ont jamais participé aux mœurs  : ceux-là n’ont eu dès lors que des besoins qui t
le. Les femmes, qui sont, dans les autres classes, les gardiennes des mœurs , ne comptent point dans cette classe, dont toutes
ennes des mœurs, ne comptent point dans cette classe, dont toutes les mœurs étaient dans les croyances et dans les pratiques
nces et dans les pratiques religieuses. On a voulu, pour suppléer aux mœurs de cette dernière classe, y faire pénétrer les lu
et qui nous occupe, nous verrions que le duel, reste de nos anciennes mœurs , s’est conservé intact dans nos mœurs nouvelles,
le duel, reste de nos anciennes mœurs, s’est conservé intact dans nos mœurs nouvelles, mais qu’il commence à sortir de la sph
es sociales et de nos libertés actuelles, n’est point entrée dans nos mœurs , puisque nous obéissons avec tant de répugnance à
nsait aussi que le régime représentatif n’était point encore dans nos mœurs . On a beaucoup parlé de la puissance des salons :
onnelle. Il est à remarquer encore que les femmes, conservatrices des mœurs , sont très habiles à s’élever dans la hiérarchie
us le rapport de l’opinion ; il lui restera néanmoins l’influence des mœurs . Les progrès de l’opinion, qui ont introduit un p
hissements successifs, doivent amener aussi un développement dans les mœurs . Les classes qui n’ont pas compté dans cette éval
n progressive. Mais il n’en reste pas moins prouvé, pour moi, que les mœurs et les opinions doivent rester sur deux lignes di
es opinions doivent rester sur deux lignes différentes, parce que les mœurs ne peuvent marcher que lentement, sous peine de b
ons que les divers peuples continueront de différer entre eux par les mœurs , parce que c’est par les mœurs que doivent se con
inueront de différer entre eux par les mœurs, parce que c’est par les mœurs que doivent se conserver les individualités natio
lle est peu comprise, la légitimité est le seul asile qui reste à nos mœurs  ; c’est là qu’elles doivent se réunir et se conce
uvenirs de gloire tiennent à eux comme nos souvenirs de religion. Nos mœurs sont fondées sur le christianisme ; le christiani
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
Chapitre VIII Mœurs , ton et langage de la société de Rambouillet. — T
l’hôtel de Rambouillet faisait, depuis le commencement du siècle, aux mœurs dissolues, se soutint, s’étendit, passa en règle,
de son esprit en avait conçu les lois : mais la chose était hors des mœurs générales ; le mot décence n’existait même pas ;
ue où la vertu règne, la bienséance est inutile31 ; que la pureté des mœurs n’a rien à cacher ni à déguiser ; que la franchis
; que la franchise du langage est un des attributs de l’honnêteté des mœurs . Suivant cette doctrine, la bienséance ne serait
a bienséance ne serait qu’un voile bon à jeter sur le dérèglement des mœurs , ou tout au plus un palliatif de l’incontinence g
au plus un palliatif de l’incontinence générale. Sans doute, plus les mœurs sont dissolues, et plus il importe que le langage
elles inspirent. Mais il n’est pas vrai que en France l’honnêteté des mœurs puisse se passer de la décence du langage. La bie
e du langage. La bienséance du langage est l’expression naturelle des mœurs honnêtes. La bienséance du langage est une loi de
tre respectée au plus haut point chez une nation où la corruption des mœurs est portée au dernier excès. La pureté du goût es
acquérir par l’affinage de l’intelligence : au lieu que la pureté des mœurs est le résultat d’habitudes sages, dans lesquelle
de l’intelligence, C’est pourquoi l’accord du bon goût et des bonnes mœurs est plus ordinaire que l’existence du goût sans m
t et des bonnes mœurs est plus ordinaire que l’existence du goût sans mœurs , ou des mœurs sans goût. Nous reviendrons sur ce
s mœurs est plus ordinaire que l’existence du goût sans mœurs, ou des mœurs sans goût. Nous reviendrons sur ce sujet dans la
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 21, du choix des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines » pp. 157-170
s reconnoître aussi facilement la nature quand elle paroît revêtuë de moeurs , de manieres, d’usages et d’habits étrangers, que
étoient composées. L’intrigue de leurs pieces suppose les loix et les moeurs grecques. Mais si cette raison fait une objection
evoit en juger. Ces poëtes le firent, et la comedie composée dans les moeurs romaines se divisa même en plusieurs especes. On
divisa même en plusieurs especes. On fit aussi des tragedies dans les moeurs romaines. Horace le plus judicieux des poëtes sça
omains avoient des tragedies de deux especes. Ils en avoient dont les moeurs et les personnages étoient grecs, et ils les appe
oit des habits des grecs pour les répresenter. Les tragedies dont les moeurs et les personnages étoient romains, s’appelloient
défunt dans une piece de mimes, qu’il y avoit de ces pieces dans les moeurs romaines. L’avarice de cet empereur n’en avoit pa
n en excepte celle qu’il fit pour joûter contre Plaute, sont dans les moeurs françoises. Je ne parle point des comedies heroïq
rejetté depuis quelques années toutes les comedies composées dans des moeurs étrangeres avec lesquelles on auroit voulu l’amus
Mais comme les pieces italiennes qui ne sont point composées dans nos moeurs ne peuvent amuser le public ; les comediens dont
je parle ont encore été obligez de joüer des pieces écrites dans les moeurs françoises. Les premiers auteurs anglois qui mire
x qui l’ont fait dans la suite ont accommodé la comedie françoise aux moeurs angloises. Ils en ont changé la scene et les inci
arces, dont le sujet éternel est le train de vie de gens de mauvaises moeurs et d’un certain étage, sont autant contre les reg
4 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
e XVI Années 1660 et 1661 (commencement de la septième période). —  Mœurs de la cour. — Mœurs des précieuses. — Mœurs de la
et 1661 (commencement de la septième période). — Mœurs de la cour. —  Mœurs des précieuses. — Mœurs de la société d’élite. — 
e la septième période). — Mœurs de la cour. — Mœurs des précieuses. —  Mœurs de la société d’élite. — Madame de Montausier, go
îtresse du roi. Dans le commencement de cette période, l’esprit, les mœurs , le langage de la cour et des gens du monde de la
du monde de la capitale, sont plus que jamais en opposition avec les mœurs , l’esprit et le langage de la coterie dite des Pr
mais elles continuent à mettre en honneur l’honnêteté, la décence des mœurs , la pureté et l’élégance du langage, et elles par
qui jettera-t-il les yeux ? Louis, malgré son peu de respect pour les mœurs , était ami des bienséances. Les bienséances, dans
fréquentes distractions dans la vie conjugale, mais il repoussera les mœurs équivoques, les mœurs de rigidité affectée. Il ne
s dans la vie conjugale, mais il repoussera les mœurs équivoques, les mœurs de rigidité affectée. Il ne souffrira, près du be
ïeul, dans la carrière de la galanterie. Toutefois, ce dérangement de mœurs ne le détournait pas de ses affaires. Depuis la m
5 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
ier. Idée générale de l’ouvrage. Nous avons vu la corruption des mœurs générales se répandre de la cour de François Ier
sur la nation entière1, et le spectacle de la société infectée de ces mœurs nous a laissé de pénibles impressions. Mais un dé
de la ville, les gens du monde poli et les gens de lettres ; créa des mœurs délicates et nobles, au milieu de la plus dégoûta
é, depuis la fin du siècle passé, comme l’origine des affectations de mœurs et de langage, et qui fut dans le grand siècle, e
èrent dans tout leur ridicule. Il était naturel que l’effronterie des mœurs générales ne distinguât rien dans ce mélange et q
ie si vive en lui, ne s’appliqua-t-il pas assez à discerner, dans les mœurs dont le public était disposé à rire, le vrai du f
, étant vainqueur de l’autre, un effet, s’il a purgé la langue et les mœurs des affectations hypocrites et ridicules des Peck
de Rambouillet et en avaient fait partie, ont banni du langage et des mœurs des grossièretés et des scandales qu’il protégeai
Rambouillet, et qui s’accordent à lui imputer le mauvais goût et les mœurs hypocrites d’une partie du siècle de Louis XIV, f
ières et du langage, fait méconnaître les services qu’il a rendus aux mœurs , à la langue même et à la littérature, et lui dér
6 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Alphonse Daudet »
la fait ramper sur des sujets abjects et répugnants, sous prétexte de mœurs contemporaines à reproduire, — car son roman de J
poraines à reproduire, — car son roman de Jack porte le sous-titre de Mœurs contemporaines ; et la Critique, en voyant cette
été le chercher loin, ce sujet. Il n’a pas percé bien avant dans nos mœurs pour y trouver cette fange. Elle y est à fleur de
s pas de livre plus capable de faire mépriser le monde moderne et ses mœurs . Cette histoire de Ratés, de cette tribu d’impuis
future en prenant les proportions qu’il prend tous les jours dans nos mœurs , — y a-t-il contre le concubinage un argument plu
ile, ne gardera pas les pourceaux. IX Le Nabab est une étude de mœurs qui relève plus de Balzac que de Flaubert, — de F
mais le moyen de ne pas relever de Balzac, quand on fait une étude de mœurs , et de mœurs parisiennes encore ?… Balzac a cela
de ne pas relever de Balzac, quand on fait une étude de mœurs, et de mœurs parisiennes encore ?… Balzac a cela de désespéran
de la même herbe qu’il avait fauchée… Depuis Balzac, d’ailleurs, les mœurs parisiennes (et il n’est question dans l’étude de
des malheurs qui auraient dû être des leçons, le Paris actuel est, de mœurs , à peu près celui de l’Empire, et le Paris de l’E
rait pas beaucoup du Paris observé et peint par Balzac. C’est que les mœurs ne sont pas emportées, du coup, par les établisse
temps qui a suivi sa mort, est une double raison pour qu’une Étude de mœurs parisiennes, à cette heure, quelque force de rend
e pas sur l’imagination l’effet profond d’une œuvre dans laquelle ces mœurs seraient saisies et exprimées pour la première fo
des ongles, n’a pas reculé devant la double difficulté d’une Étude de mœurs parisiennes après les Études de mœurs parisiennes
ouble difficulté d’une Étude de mœurs parisiennes après les Études de mœurs parisiennes de Balzac. Il aurait pu très bien nou
on, car Balzac, qui se lève et qu’on aperçoit à tous les horizons des mœurs modernes, n’a pas embrassé et ne pouvait pas embr
de cet homme, qui est la Lumière, et dont tous ceux qui touchent aux mœurs du temps et du Paris moderne semblent plus ou moi
réels qui ont passé devant leurs yeux, surtout quand ils peignent les mœurs de leur temps ? D’ailleurs, à qui n’a-t-on pas fa
r son côté historique que par le côté intime de sa personne et de ses mœurs . C’est dans sa personnalité de viveur et de dandy
andy que Daudet l’a étreint. Faisant un roman dont le sujet était les mœurs de l’Empire, dans lequel cette personne tenait ta
mense moraliste, encore plus moraliste que romancier, avait écrit les mœurs de son siècle. Il avait écrit les mœurs de Paris,
ue romancier, avait écrit les mœurs de son siècle. Il avait écrit les mœurs de Paris, les mœurs de la province, les mœurs des
écrit les mœurs de son siècle. Il avait écrit les mœurs de Paris, les mœurs de la province, les mœurs des hautes classes en t
cle. Il avait écrit les mœurs de Paris, les mœurs de la province, les mœurs des hautes classes en tant qu’elles étaient resté
mœurs des hautes classes en tant qu’elles étaient restées hautes, les mœurs des bourgeois, les mœurs du peuple, les mœurs des
en tant qu’elles étaient restées hautes, les mœurs des bourgeois, les mœurs du peuple, les mœurs des paysans, les mœurs des c
ent restées hautes, les mœurs des bourgeois, les mœurs du peuple, les mœurs des paysans, les mœurs des courtisanes, enfin les
mœurs des bourgeois, les mœurs du peuple, les mœurs des paysans, les mœurs des courtisanes, enfin les mœurs universelles ; m
u peuple, les mœurs des paysans, les mœurs des courtisanes, enfin les mœurs universelles ; mais les mœurs des Rois, il les av
s, les mœurs des courtisanes, enfin les mœurs universelles ; mais les mœurs des Rois, il les avait oubliées. Était-ce par roy
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
Chapitre XII Sixième période de 1650 à 1660. — La Fronde. —  Mœurs de la cour durant la Fronde. — Mœurs du parti de
e de 1650 à 1660. — La Fronde. — Mœurs de la cour durant la Fronde. —  Mœurs du parti de la fronde. — Mœurs de la capitale.
— Mœurs de la cour durant la Fronde. — Mœurs du parti de la fronde. —  Mœurs de la capitale. La période de 1650 à 1660 va no
iode de 1650 à 1660 va nous montrer une triple opposition : celle des mœurs dissolues et débordées de la cour et de la capita
solues et débordées de la cour et de la capitale, d’un côté, avec les mœurs retenues de la société spirituelle, décente et po
récieuses ridicules. Pour bien saisir cette opposition d’esprit et de mœurs , il est nécessaire de se faire une idée juste des
e Frontenac dont Mademoiselle a tant parlé dans ses Mémoires. Quelles mœurs ce devaient être que celles de la Fronde ! quelle
oser sa nièce à la reine, qui rejeta sa proposition avec hauteur. Les mœurs de la capitale ne pouvaient pas être plus réguliè
les Conséquences du règne de François Ier . Ici il ne s’agit que des mœurs d’exception, de la société dite des précieuses, e
8 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295
Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs , de droits naturels, de gouvernements § I. In
les nations. Nous les montrerons, malgré la variété infinie de leurs mœurs , tourner sans en sortir jamais dans ce cercle des
inguerons trois sortes de natures desquelles dérivent trois sortes de mœurs  ; de ces mœurs elles-mêmes découlent trois espèce
sortes de natures desquelles dérivent trois sortes de mœurs ; de ces mœurs elles-mêmes découlent trois espèces de droits nat
que les hommes déjà entrés dans la société pussent se communiquer les mœurs , droits et gouvernements dont nous venons de parl
r lois la conscience, la raison, le devoir. § III. Trois sortes de mœurs Les premières mœurs eurent ce caractère de pi
raison, le devoir. § III. Trois sortes de mœurs Les premières mœurs eurent ce caractère de piété et de religion que l
9 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
tion de la septième période). — Influence de la société polie sur les mœurs générales et sur le langage. — Mots qu’elle élimi
a cour qu’avec les précieuses ridicules de la ville. Quels furent ses mœurs , son esprit, son langage dans la période de 1660
dans la période de 1660 à 1670 ? quel empire exercèrent sur elle les mœurs de la cour, l’esprit et le langage des hommes de
e lettres alliés de la cour ; ou quel empire exercèrent-elles sur ces mœurs , cet esprit et ce langage ? quels furent les avan
s émerveillée de ce qui vient de ce côté. Et tandis que les mauvaises mœurs et le langage grossier constataient leur impuissa
ière a diffamés. Mais elle eut sur Molière l’avantage de réformer les mœurs et la grossièreté du langage. Elle corrigea non s
ance déjà remarquée favorisa cette influence : à la tête du parti des mœurs était madame de Montausier, appelée à la cour de
ligieuse, qui les avait qualifiées d’impudiques. Quand l’honnêteté de mœurs se constitua aussi un tribunal et une juridiction
10 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
ndale, imagina d’infliger un surcroît de ridicule aux femmes dont les mœurs chastes et l’esprit délicat étaient la censure mu
sciences. Les femmes les plus considérables par l’honnêteté de leurs mœurs , et à qui leur fortune et leur rang laissaient un
nes particulièrement à l’astronomie. C’étaient là les femmes dont les mœurs inquiétaient Molière, et offensaient la cour. C’é
mes, qui joignaient à quelque instruction la pureté et la décence des mœurs , étaient nécessairement une transformation de ces
ottes créatures qui méritent à peine cette leçon : Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage,
u’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles, à rendre ridicule
te critique, ou toute censure exercée de fait sur les opinions et les mœurs de la cour, comme une insolence digne de châtimen
ifférence d’âge qui les empêchait de se voir, c’était l’opposition de mœurs et d’opinions politiques qui séparait de tous les
ir que je ne suis pas un malhonnête homme, un homme sans pudeur, sans mœurs , sans conscience ? Mais comment aurais-je donné c
it de madame Scarron à la cour même, et l’inclination du roi vers les mœurs douces, honnêtes, et polies de la société dont el
11 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306
rature de tous les pays ; et rien ne sert mieux à faire connaître les mœurs d’une nation, que le caractère de gaieté le plus
chefs-d’œuvre de Molière. Cherchons maintenant à savoir pourquoi les mœurs des Anglais s’opposent au vrai génie de la gaieté
sentiment naturel n’y est peint. Par un singulier contraste, plus les mœurs particulières des Anglais sont simples et pures,
rançais : on trouve dans le dialogue des idées ingénieuses ; mais les mœurs que ces comédies représentent sont imitées des ma
ées des mauvais romans français, qui n’ont jamais peint eux-mêmes les mœurs de France. Rien ne ressemble moins, aux Anglais q
t pas le sien. Mais en France, la comédie, peignant véritablement les mœurs , pourrait influer sur elles, et il devient bien p
omme chez les Romains, à ce qu’ils laissent représenter leurs propres mœurs sur le théâtre. Les Français s’amusent volontiers
sque autant que de l’esprit ; elle tient à la nature du climat et aux mœurs nationales ; elle serait tout à fait inimitable l
12 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre II. Des livres de géographie. » pp. 5-31
ales villes, leurs ports, leurs rades, &c. ; avec l’histoire, les mœurs , & les usages des habitans, leur religion, le
n des lieux, sur les singularités de la nature, sur les loix, sur les mœurs , les usages, la religion, le gouvernement, le com
une idée complette de la Perse, de sa religion, de ses usages, de ses mœurs , de ses coutumes, &c. La description qu’il fa
s langues, & le soin qu’il prit de s’informer avec exactitude des mœurs & des coutumes des différens peuples, le rend
vec les plans des villes & des lieux considérables, le génie, les mœurs , le commerce & la religion des différens peup
dans cet article les Voyages d’un Philosophe, ou Observations sur les mœurs & les arts des peuples de l’Afrique, de l’Asi
ntif. Tout ce qui peut intéresser la curiosité s’y trouve rassemblé ; mœurs anciennes & modernes, monumens, coutumes, rel
es d’Afrique, appellées Guinée, avec la description du pays & des mœurs des habitans, par Nic. Villault, sieur de Bellefo
re de l’Orenoque du Pere Gumilla, traduite par M. Eidous, &c. Les Mœurs des Sauvages amériquains comparées aux mœurs des
r M. Eidous, &c. Les Mœurs des Sauvages amériquains comparées aux mœurs des premiers tems, par le P. Lafitau, Jésuite, 17
est un livre intéressant. L’auteur entre dans un grand détail sur les mœurs , les coutumes & la religion des Sauvages de l
, par M. Grosley, en 3. vol. in-12. 1770. , est un tableau fidéle des mœurs , des coutumes & du gouvernement de l’Angleter
13 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre IV. La comédie »
ée morale de l’œuvre. Relief des caractères ; vérité des peintures de mœurs . — 3. M. Dumas fils. Prédication morale : pièces
evilles drolatiques, copieuses bouffonneries, peintures réalistes des mœurs . 1. Vaudeville et opérette. Le vaudeville eu
ui est le mieux — la charge s’amortit, s’affine en un joli tableau de mœurs , comme dans cette soirée sous la lampe, en provin
atique, enveloppant quelque thèse morale dans une peinture exacte des mœurs contemporaines, une comédie émouvante et réaliste
t l’applaudissement, le génie des trucs et des ficelles. Peinture des mœurs , description des caractères, invention du pathéti
irables pièces, où, sans thèse, il ne s’est attaché qu’à exprimer les mœurs qu’il voyait, en leur ridicule ou navrante corrup
aque l’argent comme viciant l’institution du mariage ; il attaque les mœurs qui dissolvent la famille en autorisant ou excusa
sa physionomie propre, font de la pièce une des excellentes études de mœurs que nous ayons. Et de plus, une sorte de tristess
Impressions de théâtre, 7 vol. in-18. J.-J. Weiss, le Théâtre et les Mœurs , in-18. R. Doumie, Portraits d’écrivains, in-18 ;
14 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »
formes de la vie, lieux, meubles, costumes, toutes ces choses où les mœurs générales et les tempéraments individuels mettent
e raison de la prépondérance qu’il prit. Ainsi se prépara le roman de mœurs dont Lesage fut le créateur. 1. Lesage et son «
l Blas, exactitude topographique, vérité historique, connaissance des mœurs , couleur locale. Mais rien de tout cela, comme l’
picaresques des Espagnols nous offrent, la grossièreté répugnante des mœurs , l’âcre goût de terroir de la satire et de la pla
rouve une fine satire des sottises humaines, de chaudes peintures des mœurs du temps, soyez sûr que les sources de Gil Blas d
ajouter indéfiniment. La grande affaire de Lesage est de peindre les mœurs  : son roman est une galerie de tableaux, souvent
comédies qui ne savent que diriger des épigrammes pincées contre les mœurs sans les représenter au vif. 2. Marivaux roman
et ce qui était « d’après nature » ne pouvait être exact, puisque les mœurs françaises ne pouvaient passer dans une action es
réelle, et par conséquent à celles du roman réaliste. La peinture de mœurs , chez Marivaux, est d’une précision très poussée.
t apparu dans son théâtre, il est aisé de deviner que la peinture des mœurs et des milieux ne l’occupera pas seule dans ses r
s plus près de la réalité que son théâtre. Sans doute, la liberté des mœurs du xviiie  siècle ne s’y représente pas expressém
ophique est assez simple : deux ingrédients, l’esquisse satirique des mœurs , la description polissonne de la volupté sensuell
laceront leur action romanesque, on y trouve un double avantage : les mœurs orientales donnent toute liberté à l’imagination
té à l’imagination grivoise ; de plus, on est dispensé de peindre les mœurs avec exactitude. Chaque philosophe met sur le rom
15 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
’auteur comique, c’est l’art de saisir les caractères, d’observer les mœurs , et d’en présenter un tableau dramatique et fidèl
ritiques de nos jours, au contraire, la représentent comme fatale aux mœurs et à la religion. Mais les philosophes n’étaient
x. Peut-être est-ce une erreur de prétendre que la comédie dirige les mœurs  ; elle les suit, elle en reçoit l’influence, et d
n de Molière. Son théâtre n’est-il pas le tableau le plus parfait des mœurs de son temps ? C’est un des privilèges de ce beau
este. Mais, à mesure que les classes de la société se confondent, les mœurs publiques se pervertissent. Bientôt la noblesse s
été à la fin du dix-septième siècle. Le dix-huitième commence, et les mœurs se dépravent encore ; mais ce n’est point ce déso
clatent des symptômes de décadence : la littérature dégénère avec les mœurs  ; les froides antithèses du bel esprit remplacent
nine paraît sur la scène, et ce n’est plus un jeune seigneur perdu de mœurs , c’est un sage qui se mésallie. Moncade sait qu’i
roductions monstrueuses dans lesquelles le bon goût, la langue et les mœurs furent également outragés. À Dieu ne plaise que j
n’annonce encore qu’elle doive finir de sitôt. Si chaque siècle a ses mœurs , chaque siècle a sa comédie. Les abus, les préjug
16 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Sahara algérien et le Grand Désert »
uvait. En effet, il n’y avait pas dans cet ouvrage que des détails de mœurs à animer, des faits à grouper et à décrire, enfin
t il s’était rencontré tour à tour, mais exclusivement, le peintre de mœurs et de guerre que des ouvrages ultérieurs, comme l
uerre que des ouvrages ultérieurs, comme les Chevaux du Sahara 21 les Mœurs et coutumes de l’Algérie 22, et les Principes gén
devait mieux comprendre, que cette intelligente tête d’officier, les mœurs familiales et guerrières de ces tribus qui se dre
alité de peintre littéraire, Daumas va plus au fond des hommes et des mœurs qu’il nous retrace, et il les éclaire plus intime
u, par laquelle s’écoulait un sang si vermeil encore de jeunesse, ces mœurs patriarcales et hospitalières, cette fierté grand
sions aussi que toute cette poésie qui doit céder à la prose, que ces mœurs éloquentes qui seront un jour — un jour plus proc
as, et qui pensera à ce noble peuple, à cette perle de peuple que nos mœurs occidentales vont dissoudre, pensera à ce qu’il e
t prix, au voltairianisme anti-national, à la mollesse croissante des mœurs , et enfin à la philanthropie, cette maladie qui r
sang de l’armée ! » 18. Le général Daumas. Le Sahara Algérien. —  Mœurs et coutumes de l’Algérie. — La Grande Kabylie. — 
17 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »
s origines de la comédie des Italiens, soit par l’étrange liberté des mœurs et du ton dans toutes les classes en France au xv
la ville. Il y a dans ces trois œuvres les éléments d’une comédie de mœurs , image des travers attribués à chaque classe et d
is enfin, c’était un homme, et un comédien ; et il y avait d’étranges mœurs parmi les comédiens du xviie  siècle, et les Béja
le plaideuse de Boisrobert. Il y a là certainement un procédé que les mœurs littéraires d’aujourd’hui n’admettent plus. Mais,
érité des peintures doit faire rire les honnêtes gens et corriger les mœurs . Les règles n’embarrassent guère Molière. Il y vo
eur des âmes. On classe communément ses pièces en farces, comédies de mœurs et comédies de caractères. Je ne sais rien de plu
’œuvre où l’on ne trouve à la fois du comique de farce, du comique de mœurs , et du comique de caractère, selon les objets qu’
rdons les farces les plus bouffonnes : n’y a-t-il pas une peinture de mœurs dans Pourceaugnac ? la lourdeur du provincial, l’
comique offrait à Molière, il les a rendus vivants, par réflexion aux mœurs de son temps : Laporte et Gourville sont les équi
e conventionnel que leurs jeunes visages. Pareillement, la comédie de mœurs et la comédie de caractères se pénètrent : la sat
servation du poète : c’est que parfois sa comédie semble devancer les mœurs . Dès 1672, dans les Femmes savantes, on voit se s
tions fondamentales de notre nature servent de base à la peinture des mœurs , et s’y font reconnaître. Ces bourgeois et ces no
points de vue, et de réduire chaque pièce tantôt à être un tableau de mœurs disparues, tantôt à offrir simplement des types s
s avertit que la comédie a essentiellement pour objet de corriger les mœurs humaines. Il le dit pour justifier son Tartufe, m
trouva-t-on que décidément il revenait trop souvent à la peinture des mœurs bourgeoises, au lieu de présenter les mœurs de co
souvent à la peinture des mœurs bourgeoises, au lieu de présenter les mœurs de cour : il n’y avait pas assez de marquis dans
de son théâtre : l’idée d’une comédie de caractères, sans tableaux de mœurs , au comique noble et contenu, et qui serait la fo
nner une valeur universelle ni une portée morale à leurs peintures de mœurs ou à leurs folles fantaisies : ils s’amuseront à
rprises et la bouffonnerie haute en couleur. Il n’y a de peinture des mœurs , dans tout cela, que pour les travers les plus pa
Homme à bonnes fortunes, donne le plus considérable document sur les mœurs françaises, sur cette égoïste sécheresse qu’il se
porte le premier sur le théâtre le journalisme, puissance nouvelle et mœurs nouvelles ; il fait défiler les originaux qui ass
t des artifices du vaudeville. Regnard n’a jamais songé à peindre les mœurs  : s’il est le témoin, malgré tout, des mauvaises
à peindre les mœurs : s’il est le témoin, malgré tout, des mauvaises mœurs de la fin du grand siècle et du commencement de c
nce, sans faire le satirique ni le grognon, comme si c’étaient là les mœurs les plus naturelles du monde. Il jettera là-dessu
18 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
mais aussi marquèrent plus sensiblement par leur opposition avec les mœurs générales. Ce fut alors que le mot de précieuses
des personnes. Entre les gens du monde, les uns applaudissaient à ces mœurs d’exception, le grand nombre en était blessée. Il
ottes et beaux esprits. Dans sa satire, il décrit leurs usages, leurs mœurs , leur conversation ; il indique le quartier, les
es ciseaux de son oncle. Le Royaume de Coquetterie est un tableau de mœurs débordées, mais quel tableau ! on ne peut rien li
rsement par les gens du monde, selon l’estime qu’ils avaient pour les mœurs et le bel esprit, pouvait également servir à l’éc
e à ce mot, ce fut celle de femmes qui se sont tirées du pair par des mœurs irréprochables, par un esprit plus ou moins culti
artie dissolue de la capitale d’une part, et de l’autre les femmes de mœurs réglées, qu’on désignait en général par le mot de
sprit des précieuses et sur l’usage qu’elles en faisaient ; sur leurs mœurs et sur l’usage qu’elles faisaient de leur beauté.
même chose que de Pure. Mademoiselle de Montpensier s’exprime sur les mœurs des précieuses en ces termes : « Si elles sont co
récieuses ridicules. Toutefois, dans l’intervalle de 1652 à 1657, les mœurs de la cour éprouvaient un changement notable. Ce
obligèrent la cour à plus de décence et de réserve ; mais le fond des mœurs était le même. Venons à la comédie de Molière. Il
es les personnes, à toutes les coteries où l’on faisait profession de mœurs plus réservées, plus chastes que les mœurs généra
l’on faisait profession de mœurs plus réservées, plus chastes que les mœurs générales, où l’on parlait un langage analogue, o
aris ; mais il avait entendu parler d’elle, comme de l’origine de ces mœurs et de ce langage qui faisaient exception dans les
rigine de ces mœurs et de ce langage qui faisaient exception dans les mœurs et le langage de la capitale. Il pouvait savoir p
aux gens du monde, avait pu se laisser aller à leur aversion pour les mœurs opposées aux leurs : cette facilité était l’espri
ption : c’était la destinée commune. Il avait pu se persuader que les mœurs de la cour, les mœurs générales, ne pouvaient pas
tinée commune. Il avait pu se persuader que les mœurs de la cour, les mœurs générales, ne pouvaient pas avoir tort, et que la
que le poète comique qui démasquerait cette hypocrisie, servirait les mœurs et la justice. Enfin, ayant déjà mis sur le théât
convenable, ce qui, dans ses pièces, était conforme à l’usage et aux mœurs de la société du temps, et encore trouver licite
tait pas ignoble. Dans un siècle frivole, de bel esprit, de mauvaises mœurs , sous un gouvernement absolu, la satire, la coméd
19 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Les Mémoires d’une femme de chambre » pp. 309-321
la, simple affaire de littérature. C’est plus grave. C’est affaire de mœurs . II Les Mémoires d’une femme de chambre ne
périeur par le sujet à tous les autres ! Quel plus excellent cadre de mœurs , de comédie humaine ou sociale ! Quelle satire po
n Espagne, nous a esquissé au crayon noir sur papier rose une vue des mœurs et de la cour de ce pays, qui restera comme une p
du moindre corsage. Piètre observateur, pour toutes ces raisons, des mœurs de son temps, qu’il n’a point pénétrées, mais qui
des femmes de chambre pourront beaucoup mieux nous renseigner sur les mœurs de ce temps, à nous, que Rousseau sur les mœurs d
us renseigner sur les mœurs de ce temps, à nous, que Rousseau sur les mœurs du sien, quand elles voudront s’en mêler. IV
sa situation même un livre poignant de vérité, une âpre peinture des mœurs anglaises, pourquoi une femme de chambre français
livre dans lequel je m’attendais à trouver des percées à fond sur les mœurs générales de l’époque actuelle, faites par la plu
cle, qu’on dirait qu’en dehors des filles, il n’y a plus en France de mœurs à peindre et de sentiments à étudier. Et d’autant
20 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245
nnaissait également en choses de talent et de monde. Pour peindre les mœurs de l’Empire, Μ. Arsène Houssaye était enfin sorti
époque ? Car toute époque se résume dans une femme qui en exprime les mœurs , qui en est la substance, — la goutte d’élixir re
a ferme et la couronne. Or, si c’était cela, si Rolande exprimait les mœurs générales de son temps, ce serait écrasant pour l
ut le monde pourra nommer de son vrai nom. En attendant, il peint les mœurs du xixe  siècle. Et quelles mœurs ! Ce n’est pas
rai nom. En attendant, il peint les mœurs du xixe  siècle. Et quelles mœurs  ! Ce n’est pas un Greuze. Il ne peint pas les mœu
iècle. Et quelles mœurs ! Ce n’est pas un Greuze. Il ne peint pas les mœurs vertueuses, qui sont très rares, — des mœurs d’ex
uze. Il ne peint pas les mœurs vertueuses, qui sont très rares, — des mœurs d’exception. Il ne peint pas, comme Greuze, la bi
isance, une bourse à la main, dans les greniers. Il peint les petites mœurs des petites dames, les mœurs légères, le monde à
dans les greniers. Il peint les petites mœurs des petites dames, les mœurs légères, le monde à la mode et le high life, dans
anda du xixe . Et on les appréciera d’autant plus, qu’avec les plates mœurs dont la démocratie nous menace il sera peut-être
et les arrangements de la fiction, une vérité de nature humaine ou de mœurs . Conte ou chronique, histoire ou roman (et le rom
Le pêle-mêle de la démocratie, la légalité tombant de la loi dans les mœurs , n’ont pas encore fait la société qui doit rempla
là-t-il pas de grandes traditions ? Ne voilà-t-il pas un beau côté de mœurs  ? Lisez dans Bachaumont les chapitres intitulés :
21 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
qu’ils avoient conquis par les armes. L’austérité de leurs premières mœurs n’admettoit ni jeux, ni spectacles publics ; &
orable à l’innocence & si conforme à la sagesse, en tempérant les mœurs , fit perdre insensiblement à ce peuple, une certa
ue habile & profonde, une suite non interrompue de victoires, des mœurs que le luxe n’avoit point encore amollies ni corr
rbanité, qu’une Cour polie & voluptueuse sut y répandre ; car les mœurs influent sur la langue, autant que le génie, témo
nces dont Athènes étoit l’asile ; l’autre répondoit à la sévérité des mœurs de Lacédémone, où l’on ne cultivoit que les vertu
rfectionner que lentement, & à mesure que le luxe adoucissoit les mœurs , & les corrompoit. Ce fut la suite de la conq
mple, noble, élégant & poli, joint à la connoissance parfaite des mœurs , & à la vérité frappante des caractères, fit
ut à gémir encore sur l’oubli des Loix & sur la ruine entière des mœurs  ; suites inévitables de l’ignorance, dont les rav
lamations publiques. Mais si la Poësie y trouva tant d’avantages, les mœurs y gagnèrent aussi (du moins tant qu’on observa ri
plaire aux femmes, donne presque toujours atteinte à l’innocence des mœurs , elle inspire du moins la politesse & l’urban
tr’eux revenoient de ce spectacle avec la résolution de changer leurs mœurs , pouvons-nous, sans injustice, les accuser les un
qu’ils eussent, ils ne pouvoient en avoir d’autres. La simplicité des mœurs , une dévotion peu éclairée, les objets de notre v
vrais ou feints, dont les actions ne pouvoient qu’inspirer les bonnes mœurs  ; tantôt c’étoit une simple Allégorie, servant ég
nt admises, exemple frappant du rapport qu’ont entr’eux les mauvaises mœurs & le mauvais goût !   On ne peut retenir sa
toit auparavant entièrement dépourvu. Ajoutons, que la simplicité des mœurs ne contribua pas peu à la lenteur des progrès de
les autres, brillante, énergique & pittoresque, elle traçoit les mœurs , les vices & les erreurs du temps, & pren
eau, où l’Auteur ne sortant jamais des bornes de la décence & des mœurs , n’attaquoit que les vices & les ridicules sa
ur leur servir d’excuse. Nous ne pouvons trop remarquer, combien les mœurs ont d’empire sur les ouvrages d’esprit. Un Roi je
emiers Romains, & si bien exprimés dans toutes ses Tragédies. Les mœurs influèrent donc sur le goût de ces deux grands ho
elles ne donnoient point le ton aux Auteurs de la Grèce. Puisque nos mœurs plus douces & moins fières avoient laissé usu
candeur aimable, cet embarras modeste, qui annoncent l’innocence des mœurs , cette juste méfiance de soi-même, compagne des v
a jeunesse se fût conservée, nous aurions encore des hommes. Mais nos mœurs sont trop énervées, pour que l’éducation ne soit
nce & ses consolations, à l’esprit son calme & sa gaïeté, aux mœurs leur pureté, leur candeur & leur frein !   L
sprit ! Mais comment pourroit-on faire aujourd’hui des Tragédies, nos mœurs , disons-nous, ne sont point Poëtiques ? L’étoient
e soient toujours teints & arrosés de sang ? Qu’ tendons-nous par mœurs Poëtiques ? Faut-il que des révolutions soudaines
i vainqueur boive celui du vaincu ? Si cela est, les Caraïbes ont des mœurs bien Poëtiques, & leurs Poëtes doivent être h
ent Tragiques ! N’allons point chercher des modèles de l’Art dans des mœurs aussi atroces ; rendons graces à la Providence de
amp; des Platon, dans les temps même où vos prospérités rendoient vos mœurs encore plus douces & plus voluptueuses ?   L
es années, la fortune de presque tous les Citoyens, changea aussi les mœurs publiques & particulières. La révolution devi
le que somptueuse, & la mollesse prit la place de l’austérité des mœurs antiques. Ce n’est point au sein des richesses &a
t de la Littérature & des Arts éprouva la même révolution que les mœurs . Les conditions confondues ensemble se corrompire
que celle du temps ! Malheureusement l’innocence & la pureté des mœurs y étoient intéressées. Dans les uns, la licence l
s Drames aussi parfaits qu’ils pourroient l’être, quels avantages les mœurs en retireront-elles ? Quels vices corrigeront-ils
s du Théâtre & même de la société, en changeant journellement nos mœurs . Ils ont pris un si grand empire, qu’ils l’étende
gnes de voir le jour, sans le craindre. Que tout y respire les bonnes mœurs , la raison & le goût ; anoblissons nos travau
e origine. Si de pareils ouvrages démontrent assez la dépravation des mœurs & la démence des esprits, ils n’annoncent que
22 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
galanterie n’autorise pas la licence du langage ; l’irrégularité des mœurs n’autorise pas leur impudence. Dire que la chaste
ire que la chasteté du langage ne doit pas aller au-delà de celle des mœurs , quelque corrompues qu’elles soient, c’est préten
quelque corrompues qu’elles soient, c’est prétendre que la société de mœurs honnêtes est condamnée à entendre et à parler un
la morale ; c’est avancer que le langage peut mettre à découvert des mœurs que la morale oblige à cacher ; c’est aussi établ
ne loi de la morale, c’est aussi une loi du goût. Bien que les bonnes mœurs soient la plus sûre garantie du bon goût, cependa
és qu’elle procure, Le goût veut donc, comme la morale, que moins les mœurs sont pures, et plus on les déguise sous un langag
Molière, approuvé par la cour et autorisé par la licence générale des mœurs , n’avait pas besoin d’excuse. Molière devenu néce
23 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre III. Parallèle de la Bible et d’Homère. — Termes de comparaison. »
composée et si longue, semblent porter l’empreinte de l’esprit et des mœurs des peuples qui les ont formées : la première ret
8. Nos termes de comparaison seront : La simplicité ; L’antiquité des mœurs  ; La narration ; La description ; Les comparaison
pris dans le cours d’une vie longue et traversée. 2º Antiquité des mœurs . Les fils des pasteurs d’Orient gardent les tr
s, après sa mort, à la cave de ses pères, dans le champ d’Éphron. Ces mœurs -là sont plus vieilles encore que les mœurs homéri
ans le champ d’Éphron. Ces mœurs-là sont plus vieilles encore que les mœurs homériques, parce qu’elles sont plus simples ; el
l’élévation des dômes, en l’appelant sur des scènes de paysages et de mœurs champêtres. Les comparaisons de la Bible sont gén
coutume de jurer par la génération des hommes est une naïve image des mœurs des premiers jours du monde, alors que la terre a
24 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre premier. Idée générale de la seconde Partie » pp. 406-413
chez lequel seraient établies la liberté, l’égalité politique, et les mœurs qui s’accordent avec ces institutions. Il n’est q
sur la littérature les institutions qu’exigent ces principes, et les mœurs que ces institutions amèneraient. Il est impossib
ution même : ces effets, l’on doit en convenir, sont au détriment des mœurs , des lettres et de la philosophie. Dans le cours
sont opposés au développement des esprits, la perte de l’urbanité des mœurs , et celle de l’émulation que pouvaient exciter le
des de la superstition ; la monarchie la plus aristocratique dans ses mœurs , et la constitution royale la plus républicaine d
nt à examiner, d’après l’influence que les lois, les religions et les mœurs ont exercée de tout temps sur la littérature, que
25 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126
hent à l’homme dans ce bienheureux état de société. — Mais quoi ! ces mœurs si vantées de Lacédémone ne trouveront pas grâce
ar contre-coup le mérite à l’obscurité, et qui dévoua la vertu et les mœurs au mépris. De ce jour, voici le mot, le mot funes
la couvre, et sous lequel je la méconnais ? Sa vertu ! Sa vertu ! Ses mœurs  ! Et il en fut ainsi de toutes les autres conditi
— Oui, beaucoup d’ouvrages, et beaucoup d’ouvrages médiocres. Si les mœurs sont corrompues, croyez-vous que le goût puisse r
e funeste, enfant de la richesse ! Tu détruis tout, et le goût et les mœurs  ; tu arrêtes la pente la plus douce de la nature.
e récrier. Mais n’en est-il pas un autre qui se concilierait avec les mœurs , la richesse, l’aisance, la splendeur et la force
fastueux ? Est-ce là le bonheur ? La vertu, la vertu, la sagesse, les mœurs , l’amour des enfans pour les pères, l’amour des p
26 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs , et de leur influence littéraire et politique L
maintien de la liberté. Rien n’est plus funeste à l’amélioration des mœurs , l’un des premiers buts que les institutions répu
iers, ou proscrire des beautés simples. En se montrant étranger à ces mœurs de sociétés, on se classait comme inférieur ; et
es de la politesse et du goût ; on s’éloignait toujours plus dans les mœurs des impressions de la nature. L’aisance des maniè
xige plus de sévérité dans le bon goût qui est inséparable des bonnes mœurs . Il permet aussi, sans doute, de transporter dans
u’on se permettait dans l’ancien régime, c’était l’art d’offenser les mœurs sans blesser le goût, et de jouer avec la morale,
e grâce, tout à la fois imposante et légère, ne doit pas convenir aux mœurs républicaines ; elle caractérise trop distincteme
les seuls ornements qui puissent convenir à la force. L’urbanité des mœurs , de même que le bon goût, dont elle fait partie,
deviendraient les écrits qui prennent nécessairement l’empreinte des mœurs , si les manières vulgaires, ces manières qui font
qui n’ont point pris encore le caractère d’un devoir, l’urbanité des mœurs prépare les affections, rend la conviction plus f
rance des liens qui puissent rapprocher les partis, et l’urbanité des mœurs est un moyen efficace pour arriver à ce but. Elle
seule fraternité dont le caractère soit ineffaçable ! L’urbanité des mœurs peut seule adoucir les aspérités de l’esprit de p
27 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Police générale d’une Université et police, particulière d’un collège. » pp. 521-532
ège. Une université doit avoir un chef ou un inspecteur général des mœurs et des études. Cette fonction doit être remplie p
des progrès des étudiants ; au principal, de la conservation de leurs mœurs  : c’est à lui à prévenir la licence du jour et de
parce que j’en ai connu par mon expérience l’utilité pour les bonnes mœurs et pour les progrès dans la science. La journée
es méchants. Un petit code pénal des fautes contre la discipline, les mœurs et les études obvierait à la partialité et à la s
la discipline soient plus sévèrement punies que les fautes contre les mœurs et celles-ci plus sévèrement encore que celles co
le mélange des deux sexes ne tarde point à y introduire les mauvaises mœurs et la division. Mais parce qu’un maître est charg
tres commensaux de la maison. Je ne demande à un maître que de bonnes mœurs qu’on exige de tout citoyen, que les lumières que
e de toutes les contrées ; bons, médiocres, mauvais, qu’ils aient des mœurs , cela suffit. On les stipendie largement, On envo
enferme dans une même maison et qui veille à la conservation de leurs mœurs et à leurs progrès dans les sciences. On encourag
28 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
dée générale : influence des climats sur les tempéraments, et sur les moeurs , et sur les idées, et sur les institutions des pe
-nous tout à côté ? Cette idée qu’il faut combattre le climat par les moeurs  ; et les mœurs, telles qu’elles sont restées enco
é ? Cette idée qu’il faut combattre le climat par les moeurs ; et les mœurs , telles qu’elles sont restées encore sous l’influ
l’esprit humain peut réagir contre la fatalité. Les climats font nos mœurs , nos mœurs font les lois ; oui, mais ! aussi nos
umain peut réagir contre la fatalité. Les climats font nos mœurs, nos mœurs font les lois ; oui, mais ! aussi nos lois font n
mœurs, nos mœurs font les lois ; oui, mais ! aussi nos lois font nos mœurs et nos mœurs peuvent combattre le climat. Mais av
œurs font les lois ; oui, mais ! aussi nos lois font nos mœurs et nos mœurs peuvent combattre le climat. Mais avec quoi feron
t combattre le climat. Mais avec quoi ferons-nous des lois contre nos mœurs et ensuite des mœurs qui, pénétrées de nos lois,
. Mais avec quoi ferons-nous des lois contre nos mœurs et ensuite des mœurs qui, pénétrées de nos lois, combattront le climat
29 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre VII » pp. 278-283
ts des amants de Pénélope. Comment en effet rapporter au même âge des mœurs absolument opposées ? Cette difficulté a tellemen
nsports de l’enthousiasme poétique, Homère put voir dans l’avenir ces mœurs efféminées et dissolues. Mais n’est-ce pas attrib
le fondateur de la civilisation grecque ? Peindre d’avance de telles mœurs , tout en les condamnant, n’est-ce pas enseigner à
et particulièrement de la bassesse des pensées, de la grossièreté des mœurs , de ses comparaisons sauvages, des idiotismes, de
s poèmes sont comme deux grands trésors où se trouvent conservées les mœurs des premiers âges de la Grèce. Mais le destin des
30 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans » pp. 307-323
rbe Britannos , s’associèrent peu, de tout temps, à l’histoire et aux mœurs des peuples voisins : ils ont un caractère à eux
rquoi les Anglais qui sont heureux par leur gouvernement et par leurs mœurs , ont une imagination beaucoup plus mélancolique q
tout dans les classes moyennes de la société, on a souvent trouvé des mœurs très pures ; mais c’est aux premières classes qu’
e naître cette vertu librement adoptée. Ce sont donc, en général, les mœurs des premières classes de la société qui influent
ères classes de la société qui influent sur la littérature. Quand les mœurs de ces premières classes sont bonnes, elles conse
prouve souvent qu’on peut se contenter de ces vaines jouissances. Les mœurs anglaises fournissent à l’invention romanesque un
nt accumulés dans ces écrits, c’est par la curiosité qu’inspirent des mœurs étrangères. Ils ne tolèrent rien de semblable dan
loquent et passionné, qui caractérise le génie d’un homme, et non les mœurs de la nation. Tous les autres romans français que
31 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264
jeunesse à tous les plaisirs de l’amour, son style se ressent de ses mœurs . Elle vêcut & elle écrivit en femme galante.
intrigue, qui a non-seulement attendri, mais amolli les lecteurs. Les mœurs du monde lui étoient moins connues que les passio
pour les hommes. La variété des caractères, la critique plaisante des mœurs en sont une lecture aussi instructive qu’amusante
e auteur la Baronne de Luz, Acajou & les Mémoires pour servir aux mœurs du XVIIIme. siécle. Ce Roman a un buc plus moral
railleries dans l’ordure, & qui blesse à la fois la religion, les mœurs & le bon goût. Quelques autres écrivains y on
ar tous ces Romans sont jettés au même moule, & en critiquant les mœurs & les travers du siécle, l’auteur emploie non
raux, non qu’ils enseignent la morale, mais parce qu’ils peignent nos mœurs , dont l’auteur a saisi les nuances les plus fines
t de petits drames, eût mieux observé le costume, en représentant les mœurs antiques ou étrangeres. Il est tellement violé da
32 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — Post-scriptum » pp. 154-156
dans ma vie, ainsi que plusieurs autres romans : c’est que j’aime les mœurs qu’ils dépeignent. Je vis avec de bonnes gens en
vis avec de bonnes gens en les lisant ; dès que ce sont des romans de mœurs , les auteurs y peignent les mœurs de leur temps,
ant ; dès que ce sont des romans de mœurs, les auteurs y peignent les mœurs de leur temps, et non celles du temps où vivait l
ps où vivait le héros. Ainsi (Mlle de) Scudéry, dans Cyrus, peint les mœurs et les idées des hôtels de Longueville et de Ramb
romans que je ne me lasserai point de relire. J’aime les peintures de mœurs , dans les romans, comme dans les estampes celles
33 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre I. De la sagesse philosophique que l’on a attribuée à Homère » pp. 252-257
qu’Homère a dû suivre les sentiments vulgaires, et par conséquent les mœurs vulgaires de ses contemporains encore barbares ;
de ses contemporains encore barbares ; de tels sentiments, de telles mœurs fournissent à la poésie les sujets qui lui sont p
de la civilisation des Grecs, comme l’auteur de la politesse de leurs mœurs . C’est du récit que nous venons de faire qu’il dé
bons pour amuser les enfants, et dont Homère a rempli l’Odyssée. Ces mœurs sauvages et grossières, fières et farouches, ces
e de Rienzi par un auteur contemporain nous représente au naturel les mœurs héroïques de la Grèce, telles qu’elles sont peint
34 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Quatrième faculté d’une Université. Faculté de théologie » pp. 511-518
e peut rien ; son avidité, son ambition, ses intrigues, ses mauvaises mœurs ont été plus nuisibles à la religion que tous les
rer l’institution d’un prêtre sous trois points de vue généraux : les mœurs , les connaissances et les fonctions ; et les fonc
éorie de la pratique, c’est donner la préférence à la science sur les mœurs  ; cependant il est évident qu’un prêtre, sinon ig
plus sérieuse de l’institution d’un prêtre est celle qui concerne les mœurs et le caractère qui lui conviennent. Chaque état
du prêtre doit être grave, son air réservé, sa figure imposante, ses mœurs austères. Celui qui se familiarise hors du temple
ardonner toutes les fautes, excepté celles contre la pantomime et les mœurs . Le meilleur des prêtres est un saint prêtre ; un
lui à en concilier la forme et l’objet avec les usages, les lois, les mœurs et les besoins de l’empire de Russie, et c’est à
35 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II
l’esprit dominant de notre littérature ? Racine, en accommodant à nos mœurs Andromaque, a laissé à Pyrrhus trop de rudesse an
On a blâmé très injustement Racine d’avoir donné, dans Bajazet, les mœurs françaises à des Turcs ; et personne ne s’est jam
endresse pour son fils ; le reste est le résultat de l’éducation, des mœurs et du ton de la société la plus raffinée : elle a
e quel profit une nation peut tirer pour son esprit, sa raison et ses mœurs , de l’amusement habituel des représentations trag
d’Andromaque ; elle ressemble à celle de Racine à peu près comme les mœurs du temps du siège de Troie ressemblent aux mœurs
à peu près comme les mœurs du temps du siège de Troie ressemblent aux mœurs de la cour de Louis XIV. L’Andromaque d’Euripide
e, quoi qu’en aient dit certains érudits très superficiels, entre les mœurs , les idées, les usages, le tour d’esprit et le go
modèle d’une, comédie qui se soutient uniquement par la peinture des mœurs , sans le secours qui résulte de l’intérêt de l’in
s un excès de naturel et de vérité, dans une peinture trop fidèle des mœurs . L’ampoulé, le faux, le romanesque, sont des vice
théâtre de ses exploits. Cette ville, voisine de la Grèce, imbue des mœurs grecques, idolâtre des arts scéniques, lui parais
anciers et les poètes ? Certes, il n’y a rien de moins galant que les mœurs orientales ; des femmes esclaves et prisonnières,
les aimables souveraines des pays civilisés de l’Europe ; mais si ces mœurs ne sont pas galantes, elles sont tragiques ; le d
I 7 messidor an 11 (26 juin 1803) Rien n’est plus tragique que les mœurs des sérails de l’Orient ; les intrigues y sont te
y sont terribles, et se dénouent par la mort : mais souvent ces mêmes mœurs ne sont point théâtrales ; les passions, concentr
n dans ses sentiments qui ne soit très conforme à sa naissance et aux mœurs de sa nation : c’était donc bien à tort que Corne
te a toujours un grand succès au théâtre, à cause du contraste de ses mœurs sauvages avec cet acte galant. Les deux autres on
a-t-elle pas été obligée de faire pour ajuster ces sujets grecs à nos mœurs et à l’esprit français, pour élever au ton de la
biles à prononcer si les Français du côté du goût, de l’esprit et des mœurs , valent mieux que les Athéniens. J’avoue que j’ai
s en sont charmés ; il était délicieux pour les Grecs, accoutumés aux mœurs domestiques. Voici quelques traits de cette conve
ille manière de commander à sa femme n’en est pas moins contraire aux mœurs parisiennes. Le dogme de l’obéissance des femmes
’est prononcer la supériorité de notre goût ; de notre esprit, de nos mœurs , de notre régime social, sur celui des Athéniens
et admirer l’art prodigieux avec lequel Racine a su accommoder à nos mœurs l’esprit et le goût des Grecs. Iphigénie est cell
e quand elle veut bien l’être  ; correctif ridicule et niais dans nos mœurs et dans notre langue, mais qui, pour les Grecs, a
e changeât le caractère d’Hippolyte, absolument incompatible avec nos mœurs , et qui n’eût été pour nous qu’un héros de comédi
professeur écossais ; au contraire, les convenances et la vérité des mœurs lui paraissent mieux observées dans Phèdre. Cette
nie ; que le poète, dans l’une comme dans l’autre, s’est conformé aux mœurs françaises ; par conséquent, que son imitation de
r cette indécence d’une femme, cette violation des bienséances et des mœurs publiques : un tel spectacle leur eût paru choqua
donc rien, quand il préfère Phèdre à Iphigénie, sous prétexte que les mœurs grecques y sont plus fidèlement conservées. Racin
es n’a-t-il pas été obligé de faire pour rapprocher ces sujets de nos mœurs  ? De quelle force de génie n’a-t-il pas eu besoin
convenance qu’entraînait la nécessité des épisodes, l’altération des mœurs , et la métamorphose des héros grecs en personnage
ieu de l’effervescence d’une révolution qui se faisait alors dans les mœurs , comment une pareille pièce pouvait-elle être goû
ger leur nation : rien n’est plus probable pour quiconque connaît les mœurs et le caractère des despotes de l’Asie. M. de La
fs, n’en est que plus parfaite. La tragédie n’est pas responsable des mœurs et des passions qu’elle peint ; il lui suffit de
utorité de Louis XIV et la sienne étaient extrêmement bornées par les mœurs et par les institutions. Quand on est réduit à pe
ntir à son cœur. Mais les honneurs ne corrompent que trop souvent les mœurs . Devenu chef de secte, patriarche-pontife de l’ég
ttent que les leçons qu’ils savent tirer eux-mêmes de la peinture des mœurs de la société. Si on en était quitte avec Boursau
 ; on ne regardait point du tout ce divertissement comme une école de mœurs et de vertu. Les gens pieux, qui savaient très bi
e ; c’est là son seul mérite : il n’y faut chercher ni caractères, ni mœurs , ni instruction. On faisait ce reproche à l’auteu
e morale. Oui, sans doute ; mais c’était éluder l’objection ; car des mœurs et des caractères vraisemblables ne sont ni des l
. Au reste, Hauteroche n’a fait qu’arranger au théâtre, ajuster à nos mœurs l’Esprit follet, ou la Dame invisible de Douville
portraits dont le costume est étrange ; on y cherche l’esprit et les mœurs du temps où elle fut jouée. La Dame invisible est
rement blessé. Ce premier acte est peu vraisemblable et trop dans les mœurs espagnoles ; mais il a du mouvement, il excite l’
rs des amusements de la ville : le respect qu’on avait alors pour les mœurs n’empêchait point qu’on ne jouât sur les théâtres
emps-là, on ne prétendait pas que les spectacles fussent une école de mœurs et de vertu ; on ne les regardait pas comme une b
nt ; nous sommes si avancés dans la civilisation, l’hypocrisie de nos mœurs est si raffinée, que ces tableaux naturels et vra
mieux que la raison, et que le préjugé était bien plus favorable aux mœurs que la philosophie. On accuse les femmes de dissi
es fortunes, caractère humiliant pour les femmes, affligeant pour les mœurs , honteux pour la nation ; caractère qui, pour une
ruyère faisait peu de cas de cette pièce, dont il ne trouvait pas les mœurs assez décentes, assez instructives. « Il peut y a
ous ne pourrons nous sauver de quelque grosse taxe. C’est un trait de mœurs très remarquable : il paraît que dans ce temps-là
din, léger, ingénieux, naturel ; il se moque gaîment et librement des mœurs du jour ; mais, peu curieux de les réformer, il e
pour plaire dans tous les temps, indépendamment de la différence des mœurs , parce qu’il y a toujours de jeunes aventuriers q
l a besoin de savoir, en même temps qu’elle l’amuse par des traits de mœurs très piquants et des saillies originales. Le dial
ont le mérite ; ce sont des coups de pinceau vigoureux, des traits de mœurs des plus frappants. Après le Tartufe, qui est inc
t dans le même genre et dans la même manière ; on y peint de même des mœurs bourgeoises, qui souvent sont très communes dans
sœuvrées, si Dancourt avait peint fidèlement, dans cette comédie, les mœurs du siècle de Louis XIV : des questions aussi vagu
n’ayant rien à dire, sont réduits à dire des riens. Qu’entend-on par mœurs  ? mot qu’on n’a pas plus défini que celui de libe
oule d’autres abandonnés dans tous les temps aux disputes des oisifs. Mœurs désigne la manière de vivre, d’agir et même de pe
d’un particulier ou d’un peuple. On dit d’un homme qu’il a de bonnes mœurs ou simplement des mœurs, lorsque sa conduite est
n peuple. On dit d’un homme qu’il a de bonnes mœurs ou simplement des mœurs , lorsque sa conduite est conforme aux idées de sa
t aussi important, a fixé notre opinion. Chez nous, l’homme qui a des mœurs ne se permet avec les femmes que les liaisons avo
consacrées par la religion : chez les Grecs et chez les Romains, les mœurs consistaient spécialement dans la chasteté des ép
sa jeune épouse. Le même Caton, ce modèle de la vertu, ce soutien des mœurs , voyant des jeunes gens entrer dans un mauvais li
lui, ne nuisaient à personne. Tous les auteurs ont déclamé contre les mœurs de leur siècle ; tous ont eu raison, parce qu’ils
toujours été le fruit de cette marche lente et presque insensible des mœurs , qui est elle-même une révolution continuelle. Le
e révolution continuelle. Les Grecs et les Romains ont péri par leurs mœurs , parce qu’ils ont eu affaire à des barbares plus
de ce côté-là ; nous avons des arts qui combattent pour nos mauvaises mœurs , et les barbares qui pourraient nous attaquer son
lus corrompus que nous. On exagère presque toujours la corruption des mœurs  ; cela prête aux déclamations. Il y a tel degré d
de loin en loin dans le monde des bouleversements qui retrempent les mœurs  : ce sont des orages qui purifient l’air. Chez le
jours un grand nombre d’individus qui conservent les principes et les mœurs  : ce n’est pas peindre les mœurs d’une nation que
qui conservent les principes et les mœurs : ce n’est pas peindre les mœurs d’une nation que de peindre les sentiments et les
es et des romans de la fin du dix-huitième siècle ne peignent que des mœurs fausses ; la corruption raisonnée et le raffineme
ent que dans certains individus gangrenés de philosophie, et dont les mœurs très étranges, même à Paris, n’étaient point cell
Dancourt, il a peint véritablement, dans le Chevalier à la mode, les mœurs de son siècle, déjà très avancé dans la civilisat
uiner une vieille-folle. Plus de la moitié de ce tableau est dans les mœurs générales de tous les pays et de tous les temps ;
rième du premier acte. Quelle vérité ! quel naturel ! quels traits de mœurs  ! quel contraste piquant d’un grave magistrat ave
xigerait un long commentaire ; elle peint parfaitement l’homme et les mœurs du temps. Un magistrat froid, grave et ferme, ave
re à la raison la femme la plus folle, parce que l’esprit public, les mœurs du jour, le ton de la société, tout s’accordait p
u temps passé sont de véritables épreuves du goût, de l’esprit et des mœurs du temps présent. Les passions et les cabales se
lies vives et originales : il excelle dans le dialogue ; il peint les mœurs , mais son pinceau est souvent trop fidèle : notre
t 1802) Je me prête avec une merveilleuse facilité à la peinture des mœurs étrangères ou anciennes : je trouve toujours fort
on. À mes yeux, un des grands charmes d’Homère est de nous offrir des mœurs et des hommes de trois mille ans. J’étudie le siè
ssaire, le contraste des modes eût été frappant et risible ; mais les mœurs sont presque les mêmes. Du temps de Dancourt, les
ntervalle d’un siècle ait apporté si peu de changement à de pareilles mœurs  ; mais le temps reprend ses droits, lorsque l’on
iècle, les ridicules particuliers de quelques folles sont devenus les mœurs générales ; dans un pareil progrès on peut reconn
il en fait : l’universalité des vices amène toujours l’hypocrisie des mœurs  ; et l’hypocrisie des mœurs détruit essentielleme
des vices amène toujours l’hypocrisie des mœurs ; et l’hypocrisie des mœurs détruit essentiellement toute espèce de comique,
mpertinence, un vernis brillant qui donnait le bon ton à de mauvaises mœurs . Angélique se désespère sérieusement de n’être qu
ncien comique : les spectateurs actuels n’ont presque aucune idée des mœurs qu’on y peint ; et, ce qui est plaisant, ils en s
ême scandalisés. La plupart sont nés vers le temps où l’hypocrisie de mœurs a succédé a l’hypocrisie de religion ; ils sont a
à fait infidèles, puisque la bonne compagnie s’en amusait. Quand les mœurs ont commencé à se corrompre au point qu’il n’étai
ient alors aux comédies de Dancourt avaient assurément d’aussi bonnes mœurs , pour ne rien dire de plus, que les personnages q
ation de l’Eunuque de Térence. Bruéis et Palaprat ont accommodé à nos mœurs l’intrigue du poète latin avec beaucoup d’esprit
yait pas : leur opinion et leur suffrage étaient absolument nuls. Les mœurs publiques excluaient toute espèce d’intrigue de s
ir une religion plus pure et une morale publique plus sévère : si nos mœurs n’en sont pas pour cela meilleures, nous avons du
s horrible et plus absurde, tout à la fois dans nos idées et dans nos mœurs . Notre esprit n’admet point de dieux qui ordonnen
losophe pour se mettre au-dessus des préjugés de son éducation et des mœurs de son siècle, n’eut jamais qu’une opinion très m
était de paralyser ses succès littéraires ; mais il y a un progrès de mœurs et une force de choses qu’aucune industrie humain
rages : j’ai déjà prouvé que le sujet n’en est point convenable à nos mœurs et à notre théâtre. Crébillon a presque tout tiré
ttres doivent être l’ornement de la société, et non pas le poison des mœurs , s’aperçurent aisément que Voltaire ne regardait
ison, s’il s’était contenté de dire qu’il n’était ni bon ni utile aux mœurs d’employer au théâtre ce moyen de plaire. Quant a
l’école de Voltaire. Mon avis est que ce sujet ne convenait ni à nos moeurs ni à notre théâtre : si l’on voulait absolument l
es progrès d’un écrivain aussi dangereux pour la religion et pour les mœurs , cherchaient à lui opposer Crébillon. Crébillon a
et brutal envers les femmes : les trois vices les plus contraires aux mœurs du pays. Il ne faut pas s’imaginer que les Ménech
ue les Ménechmes de Plaute : car c’est dire, en d’autres termes : Les mœurs des Français sont meilleures que les mœurs des Gr
, en d’autres termes : Les mœurs des Français sont meilleures que les mœurs des Grecs ; c’est être juge en sa propre cause :
ntage de réunir le comique au bon sens, et la gaîté à la peinture des mœurs . Regnard n’est souvent que fou dans ses petites p
des paradoxes très dangereux pour la religion, le gouvernement et les mœurs . Puisqu’il faut des comédies aux grandes villes,
ripons, que d’en avoir où l’on tourne les honnêtes gens et les bonnes mœurs en ridicule ? Rousseau pousse la mauvaise humeur
mot. C’est dans les anciens comiques qu’il faut étudier nos anciennes mœurs  ; leurs pièces sont pour nous des portraits de fa
rce comique qui manquait à Térence. Ainsi, après le grand peintre des mœurs , après l’inimitable Molière, qui a su mêler avec
uvelle romanesque, mais non pas dans une comédie qui doit peindre les mœurs  : la société n’offre point de fous de l’espèce de
ût. On remarque, dans une scène de Crispin et de Nérine, un trait de mœurs anciennes qui déplairait beaucoup aujourd’hui : c
France. La comédie est le genre de littérature le plus dépendant des mœurs et de l’état de la société ; elle suit les progrè
es modernes, les Espagnols n’ont fait que des romans, parce que leurs mœurs étaient romanesques ; la gravité, la fierté du ca
u trivial et se rapproche de la farce ; les caractères sont usés, les mœurs communes et superficielles ; la peinture des ridi
nnocente ; ils travaillent même à la rendre utile par une peinture de mœurs plus propre peut-être à les corriger que les leço
és chez les courtisans, chez les riches ; ils forment aujourd’hui les mœurs communes. Il y a quelques intentions comiques dan
d’en donner un à Dorine : ces façons grossières ne sont plus dans nos mœurs . Le combat de Pasquin avec Crispin est une mauvai
rit à Cléon d’avoir aimé une honnête fille ; c’est là un avantage des mœurs françaises. Un honnête homme, à Athènes, ne pouva
sa liaison avec l’abbé Dubois, ne sont pas des certificats de bonnes mœurs . Quand on supposerait que Destouches paya, comme
r du célibat ; car toutes les douceurs du mariage supposent de bonnes mœurs . Auguste combattit en vain les célibataires avec
ureux encore s’il les viole. À toutes les époques de la décadence des mœurs , le mariage a été regardé comme une corvée, comme
convaincu que c’est un ouvrage égal aux meilleurs de Molière pour les mœurs , et supérieur à presque tous pour l’intrigue. » J
ar la forme est-elle égale aux meilleurs ouvrages de Molière pour les mœurs , et supérieure à presque tous pour l’intrigue ? P
our les mœurs, et supérieure à presque tous pour l’intrigue ? Par les mœurs , Voltaire n’entend pas, sans doute, les bonnes mœ
trigue ? Par les mœurs, Voltaire n’entend pas, sans doute, les bonnes mœurs  ; le terme de mœurs, en littérature, ne signifie
rs, Voltaire n’entend pas, sans doute, les bonnes mœurs ; le terme de mœurs , en littérature, ne signifie que la peinture des
 ; le terme de mœurs, en littérature, ne signifie que la peinture des mœurs et des caractères ; et les mœurs dans la poésie d
ure, ne signifie que la peinture des mœurs et des caractères ; et les mœurs dans la poésie dramatique sont bonnes quand elles
est bien éloigné de la finesse, de la profondeur et de l’énergie des mœurs de Molière. On a même plusieurs reproches à faire
échoue dans la peinture de son premier personnage, soit égal pour les mœurs à Molière, reconnu comme le plus habile peintre d
it, et même dangereux, si l’auteur ne s’y propose pas de corriger les mœurs , de décrier le vice, de mettre la vertu dans un s
outes les comédies ; car la plupart sont plus nuisibles qu’utiles aux mœurs , et par conséquent elles sont toutes imparfaites
morale. Je voudrais bien savoir de quelle utilité peut être pour les mœurs le caractère d’un homme sottement orgueilleux, à
llait opter entre la morale de la pièce et l’orgueil de l’acteur. Les mœurs ne tinrent pas longtemps contre le plaisir d’être
Turcaret, c’est qu’on y trouve un portrait trop fidèle des mauvaises mœurs  ; la nature humaine n’y est point fardée ; les ho
source inépuisable de réflexions. On reproche à Turcaret de mauvaises mœurs  : depuis que le théâtre est devenu un magasin de
un trait comique d’autant meilleur qu’il est simple et en action. Les mœurs de la comédie de Turcaret ne sont donc point mauv
llusions et de fables ? Quelle connaissance du monde, quelle idée des mœurs et des caractères de la société un jeune homme pe
nuit au succès de Turcaret au théâtre, c’est la désolante vérité des mœurs et des caractères. Pourquoi vouer au ridicule un
xcellente, ce rôle est très comique. Ceux qui reprochent de mauvaises mœurs à la comédie de Le Sage, auraient encore plus de
se distinguaient dans le monde par la politesse et l’aménité de leurs mœurs , on n’a pas cessé de leur lancer sur la scène les
3) C’est un ouvrage du temps de cette bonne régence qui fit dans les mœurs une révolution si funeste. L’esprit et la gaîté r
. Au fond, il n’y avait que l’honneur de la noblesse et l’intérêt des mœurs de compromis dans ces mariages de finance ; la ci
t parfiler des riens, et mettant la métaphysique dans la critique des mœurs , comme Marivaux la mettait dans le sentiment ; ve
’il s’en doute. Ce marquis, encore inconnu dans la société, qui a des mœurs et des principes, qui se pique de bon sens et de
ère représentation de la comédie de Boissy, ont sans doute changé nos mœurs  ; mais le caractère de son Homme du jour a toujou
ton dans le monde que celui qui mène à la fortune. Ainsi changent les mœurs , les goûts et les idées : les auteurs qui ne save
 ; car il s’est beaucoup moqué des saintes âmes, et la corruption des mœurs , introduite par ces écrits licencieux, a fort dim
imaginaire de la fabrique de Saurin. Quoique Rome eût alors perdu ses mœurs , elle avait encore des hommes tels que Caton, Cés
ne hais pas qu’un Spartacus soit quelquefois un peu raboteux . Les Mœurs du temps 6 pluviôse an 12 (27 janvier 1804) Le
èglent les sociétés : malheur au peuple qui s’aviserait de changer de mœurs et de gouvernement comme d’habits ! Il ne faut pa
resque toujours été des temps de malheurs et de folie. La comédie des Mœurs du temps, remise au théâtre, n’est pas du bon tem
récision géométrique ; mais l’invention lui manquait. Le dialogue des Mœurs du temps est très agréable, mais plein de réminis
plus de force tous ces ridicules. Saurin ne fit que les recrépir. Les mœurs du temps doivent être l’objet de toutes les coméd
s partie du jargon de société, depuis que nous avons des idées et des mœurs d’une autre espèce que celles qui dominaient alor
autre espèce que celles qui dominaient alors. Il faut avouer que ces mœurs du temps ne font pas d’honneur au temps ou l’on s
irent alors une si grande fortune dans la bonne compagnie. Il y a des mœurs vicieuses qu’il est dangereux d’exposer sur la sc
tre plus originaux, ont moins d’esprit et de finesse que l’auteur des Mœurs du temps. 1. Deghen, horloger de Vienne (A
36 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45
cet amour dont il est transporté pour les figures, les choses et les mœurs du xviiie  siècle ; car, ne l’oublions pas, l’amo
défaille comme son âme ! Il y avait des femmes, des élégances et des mœurs qui saisirent son imagination et, il faut bien di
me mieux dire plutôt avec une incroyable sincérité, en parlant de ces mœurs dont les hautes classes en délire donnaient le sp
en rabattre… Ah ! Watteau fera toujours des bergeries ! Les mauvaises mœurs du xviiie  siècle ne seront jamais pour M. Capefi
ait plus que d’excuser les erreurs et les corruptions d’une époque où mœurs et monarchie achevaient de se précipiter, par la
ier non plus dans leurs appréciations raccourcies, — l’importance des mœurs dans la politique des gouvernements et dans la de
e nation de soldats, la maison de Bourbon est morte… de ses mauvaises mœurs . Laissons les Don Juan de la Philosophie et les J
e et expie, c’est le coup porté par elle au cœur de la famille et aux mœurs . Qui ne voit point cela ne voit rien. On dirait d
individualisme dans les doctrines. Elle détruisit le peuple, dont les mœurs étaient la sauvegarde, et nous légua ses traditio
rivains qui seraient tentés de l’imiter, en essayant d’identifier les mœurs d’un peuple avec sa gloire. On se perd dans de te
t, pour les rois comme pour les peuples, la Gloire ne vaut contre les Mœurs . Elle n’en voile pas plus la perversion qu’elle n
’un noble sang versé par le glaive n’auraient pas guéri du mal de ses mœurs la famille de ces rois très-chrétiens dont la con
longtemps le sentiment de l’histoire, cette autre corruption dans les mœurs , bien plus épouvantable, qui allait faire tomber
tième siècle n’en dira pas moins toujours à la pensée : corruption de mœurs , mépris du passé, c’est-à-dire de la paternité so
37 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »
II Montesquieu 1. Les Lettres persanes. Peinture superficielle des mœurs  : réflexions graves sur le gouvernement. — 2. Les
donna en 1708, avait déposé dans les esprits toute sorte d’images des mœurs et des coutumes orientales. L’opposition de ce mo
êleront aux plus graves études. Le superficiel, c’est la critique des mœurs . La Bruyère était moins profond que Molière, Lesa
us loin de Lesage que Lesage ne l’est de Molière. C’est un peintre de mœurs charmant, délicat, ingénieux ; c’est un maître éc
Esprit des Lois. Quand la satire sociale se substitue à la satire des mœurs mondaines, le ton se fait plus âpre ; Montesquieu
pes : soutenir les peuples contre les rois, laisser aux vaincus leurs mœurs , et ne prendre qu’un ennemi à la fois. Jamais Mon
nsion du droit de cité à toutes les nations, le luxe qui corrompt les mœurs , les proscriptions, qui, depuis Sylla jusqu’à Aug
èrement pour l’histoire romaine : car, peu touché de l’art, c’est des mœurs , des caractères, des actions, de l’histoire par c
la nature, le jeune magistrat tenait une certaine sensualité que les mœurs contemporaines développèrent en polissonnerie int
s lois doivent avoir avec la constitution de chaque gouvernement. les mœurs , le climat, la religion, le commerce, etc. : comm
ment. les mœurs, le climat, la religion, le commerce, etc. : comme si mœurs , gouvernement, religion, commerce n’étaient pas d
38 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
vons déjà dit, à l’hôtel de Rambouillet il y avait du mélange, non de mœurs , mais d’esprits ; et qu’elle est la société où il
uvais goût, sans remarquer aussi qu’elles étaient une école de bonnes mœurs dans un temps de dépravation invétérée. Que si el
er tout à la fois deux réprobations, de deux côtés opposés, celle des mœurs dominantes ou des mauvaises mœurs, et celle du go
s, de deux côtés opposés, celle des mœurs dominantes ou des mauvaises mœurs , et celle du goût qui s’épurait malgré la corrupt
vaises mœurs, et celle du goût qui s’épurait malgré la corruption des mœurs , le goût et l’incontinence publique marchant ense
. Saint-Simon reconnaît en M. de Montausier une vertu hérissée et des mœurs antiques. « Parmi toutes ses façons dures et aus
39 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre II. Causes générales qui ont empêché les écrivains modernes de réussir dans l’histoire. — Première cause : beautés des sujets antiques. »
es notions vagues de justice et de gouvernement, un mélange confus de mœurs et de langage : ces peuples n’ont passé ni par ce
et de langage : ces peuples n’ont passé ni par cet état où les bonnes mœurs font les lois, ni par cet autre où les bonnes loi
nes mœurs font les lois, ni par cet autre où les bonnes lois font les mœurs . Quand ces nations viennent à se rasseoir sur les
les peuples cette uniformité et, pour ainsi dire, cette monotonie de mœurs que les lois donnaient à l’Égypte, et donnent enc
40 (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle
même Institut où il venait prendre sa place : « Autre temps, autres mœurs . Héritiers d’une longue suite d’années paisibles,
actuels de la société. Quelles sont les formes, les institutions, les mœurs , les idées qui sortiront de la fermentation actue
e les réunir, de les replacer en leur ancienne situation ; que si les mœurs , les idées, le train général, demeurent les mêmes
gouvernement sont peu de chose, si elles ne sont pas l’expression des mœurs , des persuasions, des croyances d’un peuple. Il f
egrette, c’est retarder le moment où il se calmera, où il se fera des mœurs et une morale. C’est donc une œuvre salutaire que
alors les gouvernements s’écroulent ; les religions s’ébranlent, les mœurs se perdent : un long désordre, une agitation prol
u lieu de disposer, comme quelques-uns le disent, des opinions et des mœurs d’un peuple, en sont bien plutôt le résultat ; qu
commun leurs idées, qui est une des circonstances importantes de nos mœurs , n’était pas dans les mœurs de ce temps-là. Les o
une des circonstances importantes de nos mœurs, n’était pas dans les mœurs de ce temps-là. Les opinions des écrivains ne pou
de plus, mais restaient étrangères aux affaires des peuples, à leurs mœurs , et même à leurs opinions. Aussitôt après la mort
it établi par la violence se trouva dorénavant conforme aux nouvelles mœurs de la nation. Voyons maintenant si nous n’apercev
urement quelque vénération pour un roi qui exigeait la régularité des mœurs , tandis qu’à la face de son royaume il faisait, a
isément aux yeux affaiblis de l’auguste vieillard. La religion et les mœurs devenaient peu à peu un objet de ridicule. On s’a
qui commençait à régner dans les lettres, comme de la dépravation des mœurs . Après avoir parlé de ceux qui demeurèrent pour a
rtir, dans cette littérature qui reçut si puissamment l’influence des mœurs , et qui en prit tout le caractère. La cour de Lou
verve de plaisanterie et d’esprit, parfois même avec profondeur, les mœurs corrompues de leur temps. Lesage, leur rival dans
onsulter, comme monument historique et comme témoins authentiques des mœurs du temps. Ils montrent qu’il n’y avait pas un lon
le que chez les anciens. Elle faisait une partie essentielle de leurs mœurs et presque de leur langage ; elle exprimait des s
eût gardé un caractère national et vrai, une liaison intime avec nos mœurs , notre religion, nos annales, qui lui aurait donn
de Rome. Ils adoptèrent des dieux qui n’étaient point les nôtres, des mœurs qui nous étaient étrangères, et répudièrent tous
oésie a toujours conservé quelque chose d’apprêté et d’éloigné de nos mœurs . C’est toujours par une sorte de convention tacit
sale débauche, contribuera mieux encore à montrer l’influence que les mœurs avaient déjà exercée sur les lettres. Cette socié
assez forts pour imprimer un mouvement décisif. D’ailleurs quand les mœurs et l’esprit d’une nation sont encore dans un état
pèces de persécutions ne pouvaient avoir d’effet. Celui qui viole les mœurs publiques, qui attaque ce que tout le monde respe
gination. On pourrait dire que, plus une nation se civilise, plus ses mœurs et son histoire perdent ses formes saillantes et
de l’histoire de France n’était plus importante par le changement des mœurs , des relations sociales et de l’ancien esprit de
x-septième siècle. Qu’importait à ses yeux la beauté de nos anciennes mœurs , le caractère noble et paternel de quelques-uns d
e du siècle de Louis XIV, peuvent s’appliquer aussi à l’Essai sur les mœurs des Nations. Mais cet ouvrage mérite en outre un
e défendre, nous le croyons sans peine. Il vécut dans un temps où les mœurs étaient perdues, du moins dans les classes supéri
donné une juste idée de sa philosophie. Babouc, chargé d’examiner les mœurs et les institutions de Persépolis, reconnaît tous
tte témérité d’examen, ce penchant au paradoxe, ces jugements sur les mœurs , les lois, les institutions, ce libertinage d’opi
istrat. Il voulut rechercher comment les lois positives dépendent des mœurs des peuples, de la forme du gouvernement, des cir
ste depuis longtemps, est toujours dans une sorte d’harmonie avec les mœurs de la nation, et que, quand il est détruit, on do
ivant les Lettres persanes, il avait su mêler une peinture animée des mœurs orientales et un intérêt romanesque dans un livre
action, va se mêler à l’ensemble de la nation, devenir une partie des mœurs , dépendre de leur caractère, qu’elle modifiera à
ngage de convention s’était emparé de la comédie. Les caractères, les mœurs , les incidents mêmes n’étaient plus pris dans la
eux temps. La vie de Prévost offre aussi quelque chose d’étranger aux mœurs de ses contemporains. À la vérité, il s’est dégag
nt, sans y tendre précisément, elles concoururent, avec la marche des mœurs , des institutions et du gouvernement, vers une ré
sance ; comme les armes étaient sans éclat, la cour sans dignité, les mœurs sans pudeur, l’État sans lois, les défenseurs de
historiques, sur les droits positifs, sur les antiques lois, sur les mœurs des nations ; ces considérations ne fournissaient
D’abord l’on avait appelé constitution d’un peuple l’ensemble de ses mœurs , de ses lois, de son caractère, de toutes ses cir
. Ici se montre un exemple frappant de l’étroite liaison qui unit les mœurs et les lettres. Un petit peuple habitait aux port
tre avec plus de force dans la république de Genève ; mais, comme les mœurs y étaient sévères, la religion respectée, l’actio
ditions des anciens sages. Ils vivaient au milieu de peuples dont les mœurs étaient sévères, et s’y faisaient remarquer par u
i, jadis, les avaient précédés dans la carrière. Ainsi l’étude et les mœurs des peuples, comme nous l’avons déjà remarqué, le
tefois, en montrant que les auteurs, loin de diriger le mouvement des mœurs et de l’esprit de société, y obéissaient au contr
Italie, ce caractère est un défaut ; mais les Considérations sur les mœurs étant un ouvrage entièrement conçu dans cet espri
orgueillir du temps présent, il montra constamment du dédain pour les mœurs du siècle et pour le caractère des nations et des
e : l’abbé de Mably se refuse à entrer dans l’esprit de nos anciennes mœurs et de nos formes de gouvernement ; ce n’est pas a
iquera de même à la politique et à l’histoire. Le gouvernement et les mœurs des Grecs et des Romains devinrent classiques com
res recevaient toutes les influences de la société, participaient aux mœurs et aux opinions répandues dans le public, s’effor
société, en donnant à l’homme des liens de famille et de patrie, des mœurs , des lois, a restreint ses affections ; mais auss
de son temps. Il faudrait savoir si, au milieu de la dépravation des mœurs , les paroles n’avaient pas perdu toute pudeur et
s leur nouveauté, parce qu’ils se trouvèrent en plein accord avec les mœurs . Au reste, Marmontel a depuis publié d’autres con
 : elle devenait chaque jour mieux connue. On s’introduisait dans les mœurs , dans les opinions des Grecs et des Romains, et p
s purent apprendre d’eux quel charme puissant exerçaient les antiques mœurs , la chevalerie et la naïve poésie de nos trouvère
ment avec le caractère, les opinions ou les intérêts ; mais, dans nos mœurs , les orateurs se rapprochaient beaucoup des litté
se, mais chez quelque missionnaire simple et farouche, isolé, par ses mœurs , de toutes les influences du siècle. L’éloquence
uyaient vainement sur l’autorité de souvenirs encore récents, sur les mœurs de la nation, sur des témoignages écrits et posit
ar la voix de tout un peuple. Ce ne sera plus l’action réciproque des mœurs et des livres les uns sur les autres qu’il faudra
enant les lettres et la philosophie ne peuvent plus se distinguer des mœurs  : elles en font partie. La fin du règne de Louis 
facilité, ils étaient lus avec moins de réflexion. Par le progrès des mœurs , la société et la conversation avaient acquis une
tablissement de la réforme : sanglante période qui fut le passage des mœurs et des constitutions anciennes à un ordre tout no
évocable, s’écroula dès qu’il fut attaqué. L’avenir apprendra quelles mœurs , quelles opinions politiques ou morales pourront
éjà plus le même ; ceux qui la cultivent n’ont pas non plus les mêmes mœurs et le même esprit que leurs devanciers. Bientôt c
oins sévère et pur dans les jugements qu’il porte sur la légèreté des mœurs et la légèreté plus coupable encore envers la rel
iècle qui s’était enorgueilli de son humanité et de la douceur de ses mœurs , chez une nation dont le caractère n’eut jamais r
ectionnent et jettent de profondes racines dans l’opinion et dans les mœurs . Au sein du repos, les lumières se répandent, les
41 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »
mour n’est pas forcé d’y affecter la forme passagère qu’il reçoit des mœurs , du tour d’imagination de l’époque, ou de l’exemp
n époque, mais il n’a été dupe ni du grandiose ni de l’étiquette. Ses mœurs , non pires que celles des autres, mais qu’il ne p
trouvât innocent ce qu’il ne sentait pas le besoin de dissimuler, ses mœurs lui rendirent ce service, qu’en le faisant écarte
t à la diversité de leurs caractères. Les enfants y reconnaissent les mœurs du chien qu’ils caressent, du chat dont ils abuse
enard qui rôde autour du poulailler, le lion dont on leur a vanté les mœurs clémentes. Ils s’amusent singulièrement des petit
a fin de notre vie, comme d’une vérité supérieure et immortelle ; les mœurs et les caractères des animaux, auxquels nous pren
and. Leurs ressemblances avec les hommes n’y sont pas tirées de leurs mœurs . Le plus souvent même le poète ne leur donne aucu
sses du genre. Les propriétés des animaux, les ressemblances de leurs mœurs avec celles de l’homme, y sont touchées avec just
d’un calque. Il ne remarque dans le paysage que ce qui intéresse les mœurs et la situation de ceux qui l’habitent ; il fait
isir de savant, trop indirect pour être dangereux. La grossièreté des mœurs les excuse d’ailleurs ; la licence n’y était peut
bel âge de la langue, et pour le plaisir secret d’une société où les mœurs générales étaient graves, que notre poète les a é
uteur licencieux par laisser-aller, sans se douter qu’il fît tort aux mœurs . Quand les prudes réclamèrent, et que Tartufe se
y est-il dit, ne peut avoir d’autre effet que celui de corrompre les mœurs et d’inspirer le libertinage. » 92. Les Oies de
42 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »
 : le réalisme de l’opéra-comique. — 4. Comédie de genre : satire des mœurs mondaines. Essais de polémique philosophique et d
’unissait la réflexion philosophique à la description pittoresque des mœurs , étaient dressés sur le plan du Spectateur, dont
sans frein et de joyeuse corruption : les traits caractéristiques des mœurs du xviiie  siècle ne se reconnaissent pas dans se
res. Il efface la brutalité et la polissonnerie, qui sont le fond des mœurs réelles ; il les purifie, il n’en conserve que le
e sa comédie. Il l’avait employé à former le cadre de la peinture des mœurs ou des caractères ; ou bien il en avait recherché
nt ; elle se joue avec une sécurité trop cynique dans l’imitation des mœurs mauvaises et ignobles. Les honnêtes gens finissen
nneur, envoie son fils unique se battre ; et c’est un joli tableau de mœurs du xviiie  siècle que cet intérieur d’un grand né
ise psychologie, l’optimisme attendri. On conçoit que la peinture des mœurs mondaines lui échappe : il se complaît au contrai
petites comédies en un acte, qui sont souvent de vives esquisses des mœurs . Le Cercle de Poinsinet (1771) est le type le plu
les nouveautés, comédie larmoyante, comédie de caractère, comédie de mœurs , bouffonnerie, satire morale, sociale, philosophi
43 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108
mérites aux premières pages de ses Considérations sur l’esprit et les mœurs (1787). Par malheur pour lui, la société qu’il pe
and respect pour son art. Dans ses Considérations sur l’esprit et les mœurs , M. de Meilhan a écrit tout ce qui se peut de plu
M. de Meilhan avait un frère qui fut fermier général et qui avait les mœurs du jour ; une des paroles de ce fermier général à
tingués dans le genre, ce sont ses Considérations sur l’esprit et les mœurs , qui parurent aussi en 1787 ; l’auteur était en v
s le milieu du siècle, s’il nous donne, comme on l’a dit, le code des mœurs à ce moment, M. de Meilhan exprime avec non moins
u’il s’élevait déjà des classes nouvelles, dépositaires de meilleures mœurs et de qualités plus naturelles. Chamfort, dans un
hâtera ces progrès. Quand un plan judicieux, éclairé, approprié à nos mœurs , sera substitué aux formes actuelles, les science
d’orateurs ; quand le premier débordement de la fange sera passé, des mœurs nouvelles surnageront et s’établiront peu à peu,
s dans un livre. — On lit dans les Considérations sur l’esprit et les mœurs de M. de Meilhan, à propos des femmes célèbres pa
44 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »
e pas être ensemble, et dont l’influence devient si puissante sur nos mœurs qu’on peut dire, sans exagérer, que ce n’est plus
, la société, qui est une femme (car, c’est vrai, les femmes font les mœurs , mais lorsqu’elles ne les défont pas), perd chaqu
te espèce de divertissement qu’aujourd’hui. Tel est le trouble de nos mœurs et l’idolâtrie du théâtre. Nous n’avons voulu que
out un Olympe de farceurs et de baladines, ceux qui tiennent pour les mœurs doivent s’inscrire en faux contre l’idolâtrie des
ionisme comme un des signes de la fin des temps pour les peuples, les mœurs publiques nous répondaient. Paris presque tout en
t toujours la question qui prime toutes les autres, — la question des mœurs . VII Les anciens ont aimé les spectacles ;
a tirait du sépulcre, ne scandalise nullement le christianisme de nos mœurs . Demandez pourtant au christianisme, demandez à l
45 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre V. La Henriade »
a fin d’un âge, et à la naissance d’un autre âge, entre les anciennes mœurs et les mœurs nouvelles. La barbarie expirait, l’a
e, et à la naissance d’un autre âge, entre les anciennes mœurs et les mœurs nouvelles. La barbarie expirait, l’aurore du sièc
mouvement. Quelques personnes doutent aussi que la vraisemblance des mœurs soit poussée assez loin dans la Henriade. Les hér
, de commun avec MM. Diderot, Raynal et d’Alembert. L’élégance de ses mœurs , ses belles manières, son goût pour la société, e
il a manqué du grand contrepoids de la religion : il a prouvé que des mœurs graves et une pensée pieuse sont encore plus néce
46 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la comédie chez les Anciens. » pp. 25-29
éfinir l’art de faire servir la malignité humaine à la correction des mœurs , est presque aussi ancienne que la tragédie ; et
n du monde 3680, est regardé comme le fondateur, ne respectant ni les mœurs , ni les lois, ni les vertus, ni la société. Il eu
sser le spectateur par une intrigue attachante et par la peinture des mœurs générales : c’est ce qu’on appelle la comédie nou
e est la comédie de caractère : c’est celle qui est la plus utile aux mœurs et la plus difficile. Elle ne présente pas les ho
47 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Baudouin » pp. 198-202
bbés, de petits robins, de gros financiers ou autres personnages sans mœurs et d’un petit goût. le coucher de la mariée. à go
e vieille. Rien ne prouve mieux que l’exemple de Baudouin combien les mœurs sont essentielles au bon goût. Ce peintre choisit
er, le peu d’influence que les productions des beaux-arts ont sur les mœurs générales, leur indépendance même de la volonté e
mme ne s’y noyât. Mais laissons là l’effet de ces productions sur les mœurs de la nation, restreignons-le aux mœurs particuli
et de ces productions sur les mœurs de la nation, restreignons-le aux mœurs particulières. Je ne puis me dissimuler qu’un mau
mois, son chapeau bordé, son vêtement taché, est dégoûtant. Quant aux mœurs du tableau de Baudouin et de celui que j’imagine,
48 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
l’éminent caractère des écrits des Romains, de leur langue, de leurs mœurs , de leurs habitudes, la dignité. Les Romains ne m
és en spectacle. Ils permettaient qu’on jouât devant eux de certaines mœurs théâtrales, sans aucun rapport avec leurs vertus
es sujets grecs, mais rien qui pût avoir la moindre analogie avec les mœurs des Romains. Les idées, les sentiments qu’on expr
icatesse des femmes, et se maintenaient seulement par l’austérité des mœurs . L’éloquence orageuse de la Grèce, ni l’ingénieus
mains avaient cependant plus de vraie sensibilité que les Grecs ; les mœurs sévères conservent mieux les affections sensibles
rs délicatesse et vérité. Quoique les Romains, par la pureté de leurs mœurs et les progrès de leur esprit, fussent plus capab
e morale, exaltée par tous les efforts réunis des institutions et des mœurs , il est certain que la littérature doit avoir moi
e entièrement dans la comparaison qu’on peut faire de l’esprit et des mœurs des Grecs, avec l’esprit et les mœurs des Romains
n peut faire de l’esprit et des mœurs des Grecs, avec l’esprit et les mœurs des Romains. La verve injurieuse de Démosthène, l
49 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
médie d’intrigue. — L’Étourdi. — § III. La comédie de caractère et de mœurs . — L’École des maris. — L’École des femmes. — § I
nciens et des Italiens modernes, un essai de comédie où des traits de mœurs véritables et des indications de caractères sont
l, et la grande beauté que la comédie devait tirer de la peinture des mœurs du temps s’annonce de loin par des allusions piqu
e de la comédie : encore un pas, et nous aurons les caractères et les mœurs  ; et ce langage, déjà si ferme, nourri de pensées
ns arbitraires ; il fallait y substituer des événements naturels. Les mœurs n’en sont pas plus françaises qu’espagnoles ; il
ême les Précieuses ridicules, quoique le fond en soit un portrait des mœurs du temps. Les personnages de ces pièces sont moin
peine proportionnée à la faute, voilà un caractère, voilà la vie. Les mœurs , dans cette partie du théâtre de Molière, sont pl
il solitaire du génie, peuvent révéler au poète les caractères et les mœurs de la tragédie ; mais pour la comédie, qui doit ê
au peintre par les couleurs et par la forme, au poète comique par les mœurs . Il faut pour les deux arts quelqu’un qui pose. L
e de toute comédie durable48. § III. La comédie de caractère et de mœurs . — L’École des maris. — L’École des femmes. Le
auquel Arnolphe a confié la garde d’Agnès, en sont les ébauches. Les mœurs romanesques de la comédie d’intrigue cèdent la pl
s. Les mœurs romanesques de la comédie d’intrigue cèdent la place aux mœurs véritables de la nation et du temps, qui sont la
le des femmes, que restait-il à faire à la comédie de caractère et de mœurs pour devenir la haute comédie ? On pouvait lui de
vers fussent de plus grande conséquence ; on pouvait lui demander des mœurs plus relevées. Dans les pièces de sa seconde mani
tes les conventions elle est la plus près de la réalité : ce sont nos mœurs , nos scènes de famille, nos travers ; c’est nous.
nt nous-mêmes. Une seule chose pourrait nous y dépayser : ce sont les mœurs d’un temps qui n’est plus. Mais ces différences m
emps qui n’est plus. Mais ces différences mêmes nous intéressent. Ces mœurs ont été celles de nos ancêtres ; leurs travers no
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
la régence de Marie de Médicis, et de faire connaître avec détail les mœurs de la cour de 1600 à 1620, pour montrer clairemen
our dissolue la grande exception qui donne naissance à une société de mœurs pures et d’esprits délicats, dont la filiation et
s’y trouve toujours quelques familles où se conserve l’honnêteté des mœurs , où la raison, le droit sens, la bienséance exerc
était d’ailleurs naturel à une jeune femme élevée dans une famille de mœurs pures et décentes, de partager le dégoût général
dre la conversation à un assez grand nombre d’objets divers. Plus les mœurs sont chastes et réservées, plus il faut de conver
nterie et de doctrine. Tout cela est nécessaire chez un peuple où les mœurs ont admis les femmes dans la société en parfaite
là la moindre preuve, même le plus léger présage de pruderie dans les mœurs , et de mauvais goût dans le langage ? 2. Mémoi
51 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857
s-Lettres) COMÉDIE, s. f. (Belles-Lettres.) c’est l’imitation des mœurs mise en action : imitation des mœurs, en quoi ell
-Lettres.) c’est l’imitation des mœurs mise en action : imitation des mœurs , en quoi elle differe de la tragédie & du poë
n caractere ou d’un évenement tragique, ne suffit pas à la vérité des mœurs de la comédie. Ce n’est point un pere comme il pe
tes modifications qu’on y observa successivement dans la peinture des mœurs . D’abord on osa mettre sur le théatre d’Athenes d
lloit à Denis la lecture des comédies de ce poëte, pour connoître les mœurs de la république d’Athenes ; mais c’étoit lui ind
. Comment se pouvoit-il que les mêmes spectateurs applaudissent à des mœurs si opposées ? Les héros célébrés par Sophocle &am
c’est qu’un comique grossier, rampant, & obscene, sans goût, sans mœurs , sans vraissemblance, ait trouvé des enthousiaste
te imitation personnelle, borna la comédie à la peinture générale des mœurs . C’est alors que la comédie nouvelle cessa d’être
ation qui n’est captivée ni par les regles de l’art ni par celles des mœurs , sur le talent assujetti à toutes ces regles ; l’
satyre politique. Des que l’abondance & le luxe eurent adouci les mœurs de Rome, la comédie elle-même changea son âpreté
a renaissance des Lettres. Un peuple qui affectoit autrefois dans ses mœurs une gravité superbe, & dans ses sentimens une
Ce qui caractérise encore plus le comique Italien, est ce mêlange de mœurs nationales, que la communication & la jalousi
acun se fait un devoir de conformer ses sentimens & ses idées aux mœurs de la société, où les préjugés sont des principes
is, dont le théatre Anglois s’est enrichi autant que l’opposition des mœurs a pû le permettre. Le comique François se divise,
s mœurs a pû le permettre. Le comique François se divise, suivant les mœurs qu’il peint, en comique bas, comique bourgeois, &
attendrissant. De ces trois genres, le premier est le plus utile aux mœurs , le plus fort, le plus difficile, & par consé
plus difficile, & par conséquent le plus rare : le plus utile aux mœurs , en ce qu’il remonte à la source des vices, &
lus rare, en ce qu’il suppose dans son auteur une étude consommée des mœurs de son siecle, un discernement juste & prompt
mp; qui plaint la crédulité de l’autre. Moliere met en opposition les mœurs corrompues de la société, & la probité farouc
ainsi du comique attendrissant ; peut-être même est-il plus utile aux mœurs que la tragédie, vû qu’il nous intéresse de plus
ïveté ! quelle source de la bonne plaisanterie ! quelle imitation des mœurs  ! & quel fléau du ridicule ! mais quel homme
plus que des nuances imperceptibles : c’est avoir bien peu étudié les mœurs du siecle, que de n’y voir aucun nouveau caracter
ulte de la comparaison qu’on fait, même sans s’en appercevoir, de ses mœurs avec les mœurs qu’on voit tourner en ridicule, &a
araison qu’on fait, même sans s’en appercevoir, de ses mœurs avec les mœurs qu’on voit tourner en ridicule, & suppose ent
lange de l’amour propre & de la raison, que la théorie des bonnes mœurs & la pratique des mauvaises, sont presque toù
umilier ; ce qui assûre à jamais le succès du comique qui attaque les mœurs générales. Il n’en est pas ainsi du comique local
regles, & les auteurs leur fécondité. Le comique noble peint les mœurs des grands, & celles-ci different des mœurs d
mique noble peint les mœurs des grands, & celles-ci different des mœurs du peuple & de la bourgeoisie moins par le fo
le autres découvertes utiles. Indépendamment de l’étude refléchie des mœurs du grand monde, sans laquelle on ne sauroit faire
qui ne doit pas empêcher un auteur de peindre les bourgeois avec les mœurs bourgeoises. Qu’il laisse mettre au rang des farc
au théatre. Georges Dandin, où sont peintes avec tant de sagesse les mœurs les plus licentieuses, est un chef-d’œuvre de nat
nt le grand maître. Le comique bas, ainsi nommé parce qu’il imite les mœurs du bas peuple, peut avoir, comme les tableaux Fla
être du comique grossier, comme tout ce qui blesse le goût & les mœurs . Le comique bas au contraire est susceptible de d
ler dans un tems où la révolution des siecles & le changement des moeurs sembloient avoir coupé toute communication aux id
; s’il veut s’en acquitter, combien de connoissances à acquérir ! Les moeurs , le naturel des peuples, leurs intérêts respectif
du moins le germe de ces vertus. Il n’arrive que trop souvent que les moeurs d’un homme éclairé sont en contradiction avec ses
ndition de citoyen ; condition qui est la base des lois, la regle des moeurs , & dont aucun homme en société n’eut jamais d
itique jugeroit non-seulement chaque homme en particulier suivant les moeurs de son siecle & les lois de son pays, mais en
son siecle & les lois de son pays, mais encore les lois & les moeurs de tous les pays & de tous les siecles, suiva
vrai, comme Bayle l’a prétendu, que l’opinion n’influât point sur les moeurs privées, il est du moins incontestable qu’elle dé
ée ne différant plus de la tragédie que par le tissu de l’action, les moeurs , les sentimens, les caracteres, sont les mêmes qu
du ton & de l’extérieur des personnages dont la Comédie imite les moeurs . Tout le talent consiste dans le naturel ; &
dans l’usage du monde : or le naturel ne peut s’enseigner, & les moeurs de la société ne s’étudient point dans les livres
billeroit un grand peintre ? Il faut donner, diton, quelque chose aux moeurs du tems. Il falloit donc aussi que Lebrun frisât
ne doit pas s’interdire. Le merveilleux a sa vraissemblance dans les moeurs de la piece & dans la disposition des esprits
le merveilleux demande plus d’élevation dans le style & dans les moeurs , qu’une action toute naturelle. Il faut que le sp
flexions sur la Poésie pastorale. L’églogue étant l’imitation des moeurs champêtres dans leur plus belle simplicité, on pe
finé ; la nature enfin, mais la nature dans sa fleur. Telles sont les moeurs des bergers pris dans l’état d’innocence. Mais ce
elle aime à s’embellir. L’abbé Desfontaines nous dit, en parlant des moeurs pastorales de l’ancien tems : « Le berger n’aimo
; le Pastor-fido, ces poëmes charmans, languiroient eux-mêmes, si les moeurs en étoient purement champêtres. L’action de l’égl
moins utile ou moins intéressante ? elle peindroit d’après nature des moeurs grossieres & de tristes objets ; mais ces ima
des personnages aussi dignes de l’églogue, dans la rusticité de leurs moeurs & la misere de leur état, que Daphnis & T
e & d’éclat : mais il n’en doit prendre les ornemens que dans les moeurs & les objets champêtres ; il ne doit être lui
es caracteres, le combat des passions la vérité & la noblesse des moeurs , qui sont l’ame de l’épopée, & qui feront du
r attendri, dont la situation nous pénetre. Le choeur fait partie des moeurs de la tragédie ancienne ; les réflexions & le
ncienne ; les réflexions & les sentimens du poëte font partie des moeurs de l’épopée : Ille bonis faveatque, & consil
la tragédie & dans l’épopée, pour le style, le dialogue & les moeurs  ; ainsi pour savoir si la dispute d’Achille avec
ne de faire quelques extraits, où il examine les caracteres & les moeurs en philosophe, le plan & la contexture de l’i
la justesse & de l’unité de l’allégorie, de la vraissemblance des moeurs & des caracteres, du choix de la moralité &am
st simplicité ; si la simplicité prend sa source dans cette pureté de moeurs qui n’a rien à dissimuler ni à feindre, elle est
, la plus générale & la plus décidée regarde la sagesse & les moeurs  : rien n’est donc plus capable de les indisposer,
ûte foi à ce qu’il raconte ; & de-là vient la regle de suivre les moeurs ou réelles ou supposées. Son dessein n’est pas de
érêts qu’il est supposé leur attribuer : ainsi la regle de suivre les moeurs dans la fable, est une suite de ce principe, que
p. Si ce sont-là des vérités, elles ne sont rien moins qu’utiles aux moeurs . En général, le respect de Lafontaine pour les an
dans le choix de son action, à l’influence qu’elle peut avoir sur les moeurs  ; &, suivant ce principe, on n’auroit jamais
n de l’être ; le monde honnête & poli, qui joint à la décence des moeurs une intelligence épurée & un sentiment délica
rice pour l’intéresser & l’émouvoir. Horace, dans la peinture des moeurs , laisse le choix ou de suivre l’opinion, ou d’obs
t à la persuasion & à l’intérêt. On n’a besoin de recourir ni aux moeurs ni aux préjugés du siecle d’Homere, pour fonder l
ermes dans la langue, que pour faire sentir l’abus des idées dans les moeurs  : car il n’est pas sans exemple qu’un perfide qui
des tems de superstition & de fanatisme. La premiere adoucira les moeurs , & rendra les ames flexibles ; la seconde rel
it auprès du prince. On peut considérer les grands ou par rapport aux moeurs de la société, ou par rapport à la constitution p
société, ou par rapport à la constitution politique. Par rapport aux moeurs , voyez les articles Courtisan, Gloire, Grandeur,
jamais entendu parler de la grandeur de Sparte, incorruptible par ses moeurs , inebranlable par ses lois, invincible par la sag
un tems ni d’aucun pays, nous dirons un mot de la condition & des moeurs des grands, tels qu’il en est par-tout, en protes
er les dehors de la grandeur suivant le goût, le caractere, & les moeurs des nations. Une gravité taciturne est ridicule e
ue par ses dehors. Hé bien, qu’elle ait un cortege fastueux & des moeurs simples, ce qu’elle aura de dominant sera de l’ét
s méprise. Mais ne faut-il pas un mérite supérieur pour conserver des moeurs simples dans un rang si élevé ? cela peut être, &
52 (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »
en connaissance de cause. Les moqueries de mistress Trollope sur ces mœurs républicaines provoquèrent une discussion animée
éricaine tout entière, l’un, M. de Beaumont, la société civile et les mœurs dans le roman de Marie ; l’autre, M. de Tocquevil
etant pêle-mêle derrière nous leurs institutions, leur idées et leurs mœurs , qu’avons-nous mis à la place ? Et il énumère tou
gle. « J’aperçois, dit-il, des hommes vertueux et paisibles que leurs mœurs pures, leurs habitudes tranquilles, leur aisance
s son esprit en dehors des lois écrites ; ici trouvent leur place les mœurs , les instincts, les passions politiques et publiq
ulu montrer, par l’exemple de l’Amérique, que les lois et surtout les mœurs peuvent permettre à un peuple démocratique de res
53 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Maintenon » pp. 27-40
il est impossible de revoir, et aussi par le fait du contraste de nos mœurs avec ces mœurs évanouies, nous nous attacherons p
le de revoir, et aussi par le fait du contraste de nos mœurs avec ces mœurs évanouies, nous nous attacherons pendant longtemp
raconte, est une vue, prise par un côté nouveau, sur l’esprit et les mœurs du grand siècle, saisis, comme au plus frais et a
iduelle, la femme d’exception, qui déforme toujours beaucoup plus les mœurs qu’elle ne les fait, et dont les portraits ne nou
sous les acides du Vice ; — mais, au contraire, la femme qui fait les mœurs et dont rien ne reste quand les mœurs d’un siècle
ontraire, la femme qui fait les mœurs et dont rien ne reste quand les mœurs d’un siècle ne sont plus : la femme générale, le
54 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »
x du Siècle. — § IV. De ce qui manque au Siècle, — § V. Essai sur les mœurs et l’esprit des nations. — Qualités et défauts de
rs sont écrits de verve. On comprend dès lors son indulgence pour les mœurs de Louis XIV. Le luxe lui cache le scandale. Parl
anisme, accepté à la fois comme science de l’homme et comme règle des mœurs . Voltaire a pourtant parlé de « la gravité chréti
idèles dépositaires d’une croyance qui donne aux hommes une règle des mœurs , et leur promet l’immortalité. Il n’y a pas vu ce
pas seulement un bon livre, c’est un bienfait. § V. Essai sur les mœurs et l’esprit des nations. Qualités et défauts de c
re et Frédéric II. On n’en peut pas dire autant de l’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations. L’esprit n’en vaut pas l
’esprit. Insensiblement le beau projet d’une histoire universelle des mœurs et de l’esprit des nations tourne à ce qu’il appe
préparation laborieuse et nécessaire, mais l’obstacle du présent. Les mœurs de nos pères n’étaient que des usages barbares ou
vous le donne. Je ne me dissimule pas d’ailleurs que l’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations ne soit un livre pour leq
is pas sans inquiétude pour mon pays qu’on y préférât l’Essai sur les mœurs au Siècle de Louis XIV. § VI. De quelques tra
l’humanité. Le lecteur qui n’y voulait chercher que des notes sur les mœurs du temps, y rencontre l’éloquence ; il n’y trouve
55 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VII. De la physique poétique » pp. 221-230
les imiter, bien loin de les égaler. § III. Corollaire relatif aux mœurs héroïques De telles natures héroïques, animée
, animées de tels sentiments héroïques, durent créer et conserver des mœurs analogues à celles que nous allons esquisser. Le
Achille, le plus grand de tous les héros grecs. Aristote part de ces mœurs héroïques, lorsqu’il veut dans sa Poétique, que l
t que l’invention des fables nouvelles leur appartienne, soit que les mœurs devenant efféminées avec le temps, ils aient alté
. Tout ce que nous avons dit sur les pensées, les descriptions et les mœurs héroïques, appartient à la découverte du véritabl
56 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461
fut, si je ne me trompe, du continuel exercice de son esprit que ses mœurs et ses habitudes stimulaient par des rivalités pe
médie ; dès lors elle devint redoutable aux méchants et salutaire aux mœurs  : ses railleries n’insultèrent plus au hasard, ma
la servitude, et faire entendre que, sous de beaux noms, ils ont les mœurs de la canaille. Le rapprochement est facile, je c
s profit, et de juger par des règles pareilles la pièce qui peint les mœurs d´une maison, ce qui est l’objet de nos comédies,
maison, ce qui est l’objet de nos comédies, et la pièce qui peint les mœurs d’une cité, ce qui est celui des comédies grecque
t des pièces de circonstances : celles du poète grec représentent les mœurs d’une démocratie, et l’on en reconnaîtra les cara
leurs débauches scandaleuses ; ils prirent le prétexte du respect des mœurs pour la condamner comme indécente, et lui ôter le
édait la raillerie fine, la politesse exquise, la conformité dans les mœurs , et toutes les grâces de la diction, attribuées à
justes limites, ne comprend dans son objet que la représentation des mœurs domestiques ; mais les leçons étendues qui en res
et de la difformité du ridicule, le philosophe comédien rectifia les mœurs de la capitale et des provinces. Cet esprit, qui
piquante. C’est le principe du langage de la comédie qui corrige les mœurs en riant, et dont la gaîté ne donne les plus séri
er sur ce point. : la nôtre représente fidèlement les hommes et leurs mœurs  ; la leur représentait des êtres de raison et des
n la conduisant vers les magistrats : nouveau coup de pinceau sur les mœurs dissolues de la cité. On commence un sacrifice pl
de corps, et ridicule en son maintien, le visage d’un fol, simple en mœurs , rustique en vêtement, inepte à tous offices de l
nne de n’être pas plus versé dans la connaissance particulière de nos mœurs que dans celle de mon langage. Ces deux causes ob
i ne doivent pas l’intéresser autant que le ferait la peinture de ses mœurs habituelles. — Il éprouve un vif plaisir à ces ch
phane prend la cause en main ! Cette seule pièce, déposant contre les mœurs grecques, atteste en notre honneur la différence
de son discours doit vous paraître encore directement applicable aux mœurs de l’Europe. Ce sont là des beautés de tous les t
us loin : tous les citoyens, épris du dieu des richesses, changent de mœurs dès qu’ils le possèdent ; ils oublient leurs pare
ût de Ménandre, de Plaute, et de Térence, rendit plus conformes à nos mœurs  ; espèces bien supérieures à la satire allégoriqu
s à la démocratie d’Athènes ; le second, d’une imitation générale des mœurs humaines sous tous les gouvernements. Ce n’est pl
les divisions que je nomme espèces du genre comique. 2º La comédie de mœurs et de caractère. 3º La comédie d’intrigue. 4º La
ge aussi nos humeurs : « Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs  : Et plus loin : « Étudiez la cour et connaiss
qu’il voit le Tartuffe ou l’Avare, et que les moyens d’intrigue et de mœurs s’y réunissent doublement pour attacher, divertir
l’imbécillité de deux crédules barbons a-t-elle des rapports avec les mœurs d’Alceste, avec la fatuité de deux jeunes seigneu
uses, qui ne veulent pas être traitées par les règles des comédies de mœurs . Ces premiers aperçus convaincront, je crois, ceu
te. Leurs actions et leurs paroles représentèrent abstractivement les mœurs et les caractères : c’est, selon nous, la troisiè
re s’y réunît que le ridicule y éclatât par les caractères et par les mœurs qu’elle était destinée à peindre, que les passion
ar licence, comme on le croit, mais par une pudeur qui respectait les mœurs publiques en couvrant les mœurs domestiques d’un
ais par une pudeur qui respectait les mœurs publiques en couvrant les mœurs domestiques d’un mystère prudent. Bien que les pi
s les traits grotesques de ces mimes, ils tracèrent la caricature des mœurs et des professions : et les jeux divers de ces mê
ment que pour lui plaire et l’attacher, il fallait se conformer à ses mœurs en intriguant leurs drames ; mais que ce n’était
es ensemble, ou plutôt compositeur original, il associa la comédie de mœurs et de caractères à la comédie d’intrigues, c’est-
soires, pareils à eux-mêmes, et changeants ; 8º Les passions ; 9º Les mœurs  ; 10º L’intérêt, de passions, d’événements, et de
la satisfaction ou le divertissement du spectateur. Le ridicule, les mœurs , le vraisemblable, le nécessaire, le style, et le
d, sans catastrophe, ne renferme pas autant de règles qu’une pièce de mœurs ou d’intrigue. D’accord, me direz-vous ; mais si
est de deux espèces, simple ou compliquée. Simple dans les pièces de mœurs et de caractères, compliquée dans les pièces d’in
t peint à merveille la noble humeur d’un misanthrope qu’indignent les mœurs corrompues de la société. Une femme savante, enti
s que le vulgaire n’ignore pas, et sur des personnages de nations, de mœurs , et de professions bien connues. Ces particularit
tant que sur la composition, et réclame les convenances relatives aux mœurs , à l’esprit, à la profession de chaque personnage
nt les abus, les excès et les extravagances qu’elle condamne dans les mœurs , et qu’elle punit par le rire. Si quelquefois sa
’espèce humaine entière, mais la maligne censure de Thalie polira les mœurs d’un grand nombre de personnes, et les sauvera de
laquelle on vit. Si tous les membres de la société conformaient leurs mœurs leur langage, leur maintien, les uns aux autres,
n’apparaîtrait qu’aux yeux d’une nation voisine, que ses lois et ses mœurs auraient diversement modifiée. Mais cette uniform
d’avoir conduit l’art à son perfectionnement par la politesse de nos mœurs et de notre bon goût. Que me flatterai-je de vous
dans les portraits qu’il fait ; que son dessein est de dépeindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et que tous l
e. Toutefois, l’apparence de mille services exemplaires, couvrant ses mœurs ouvertement dissolues, ne permettrait pas de lui
es ; nous aurons ces faux philosophes, bonnes gens qui contrefont les mœurs patriarcales, disgraciés solitaires que ronge l’e
sa servante, sa fille et son gendre y représentèrent l’honnêteté des mœurs de la bourgeoisie. Partout de sages Aristes en pa
rtir. Ce ridicule naît de la connaissance générale qu’a le public des mœurs constamment propres à chaque ordre de la société,
tuteur dupé par une fille rusée, que de celle d’un père abusé sur les mœurs de son fils. Ce seul changement dans le sujet lui
ant en plaisanteries, et mieux assorti aux préjugés introduits en nos mœurs . En effet la diversité de principes en éducation
exprimer que figuré ment, ou par équivoque ? quel perfectionnement de mœurs , de goût, que de n’oser appeler les choses par le
tant la propriété des termes, et que nous n’avons rien gagné pour les mœurs et la politesse à notre susceptibilité exagérée,
ement répandu, tant chez les nobles que chez les bourgeois, grâce aux mœurs pures du siècle dernier où l’on affecta le scrupu
les critiques. On aurait à m’objecter qu’une sage révolution dans nos mœurs a supprimé l’épithète qui scandalisait, parce que
dans le dénuement, et dont il abandonne sans soin l’éducation et les mœurs au hasard qui les dérange tous deux. Le nombre de
rimé dans la pièce française porte moins sur le bourgeois que sur les mœurs déréglées de la cour toute entière, figurée en la
înez avec moi. Cléonte n’est pas moins homme de bon sens et de bonnes mœurs , quoiqu’il avoue franchement qu’il n’est point ge
aractères comiques ; sur leurs espèces ; sur les passions, et sur les mœurs . Messieurs, Le reproche qu’on a souvent fait
larités des caractères de profession, à l’article de la condition des mœurs dans la comédie. Ce soin de séparer ainsi l’une d
Imposteur il se garda de faire abus de l’aspect du Tartuffe, dont les mœurs comprimées auraient glacé la scène, s’il ne l’eût
arpagon ne donne à son fils que sa malédiction, et s’inquiète peu des mœurs et du sort de sa fille, pourvu qu’on la lui prenn
is, en cela, leurs caractères restent encore les mêmes, puisque leurs mœurs constantes sont leur instabilité et leur variabil
it jamais oublier que Thalie est une muse railleuse. 9e Règle. Les mœurs . La condition des mœurs est indispensable au g
e est une muse railleuse. 9e Règle. Les mœurs. La condition des mœurs est indispensable au genre et à la plupart de ses
une imitation fidèle, on ne peut dire que proprement elle peignit les mœurs . La moyenne comédie, en attaquant plus directemen
gnit les mœurs. La moyenne comédie, en attaquant plus directement les mœurs que les personnes, ne les présentait aussi que so
était pas l’image exacte. La comédie moderne fut la seule comédie de mœurs . Les poètes latins reproduisirent ses formes sans
força Plaute et Térence, si non à secouer le joug en représentant les mœurs de leur propre nation, du moins à le soulever un
comique en Espagne provint de leur penchant à ne représenter que les mœurs de leur pays, théâtre des hasards multipliés et d
en ce pays : le seul pas que firent les Italiens dans la peinture des mœurs ne les conduisit d’abord qu’à représenter les div
son époque, et véritable modèle pour ceux qui, jaloux de traiter les mœurs , cherchent à les saisir dans les caractères de pr
le dialogue et les plaisanteries sont d’un autre goût, parce que les mœurs sont changées : le procès intenté aux deux chiens
jolie satire n’est point général, parce qu’il est tiré seulement des mœurs d’une profession dont peu de personnes ont étudié
. Les caractères de profession, quoique nécessaires à la peinture des mœurs , n’ont pour la plupart qu’un moment, tandis que c
ls ont instruits à l’éluder envers eux. Cette scène piquante, due aux mœurs de profession, sera toujours bien comprise et trè
auront des misanthropes, et leur langage sera l’éternelle satire des mœurs perverses de la société ; mais tous n’auront poin
perverses de la société ; mais tous n’auront point des Métromanes. Mœurs bien peintes dans la Métromanie. Cependant le
propres à la scène entre tous ceux dont le ridicule est pris dans les mœurs de profession ; son élévation d’idées, sa nobless
vers plus d’importance qu’à celle de sa vie. Telles sont pourtant les mœurs des poètes dont le Métromane est l’image. Les vei
’extravagances caractérise, on ne peut plus burlesquement, les folles mœurs des gens entêtés du démon de la poésie. Aussi la
de Piron est-elle un chef-d’œuvre sous le rapport de la condition des mœurs , comparable à la pièce des Femmes savantes ; auta
ages. Fabre d’Églantine, auteur de l’Intrigue épistolaire, a tiré des mœurs de profession le personnage original de Fougère,
les comédies que j’ai citées pour apprendre combien l’observation des mœurs accroît la vraisemblance dans les ouvrages scéniq
t tenir qu’à l’attention qu’elle attire sur les caractères ou sur les mœurs , dans telle de ses espèces, et qu’à la curiosité
incertains qui ne font ni bien pleurer ni bien rire. On se plaît aux mœurs , aux caractères, aux ridicules de ses Bourgeoises
n des portraits bien tracés, et de la conformité du dialogue avec les mœurs du temps, et des caractères ridicules. N’y cherch
urt dialogue instruit le spectateur de l’amour du jeune homme, de ses mœurs , de la situation de sa maîtresse, du caractère du
des dieux de l’Olympe. Le nœud dans les comédies de caractères et de mœurs est plus simple et plus lâche que dans les pièces
t ceux même qu’on sait que le ciel seul occupe, « Des singes de leurs mœurs sont l’ordinaire dupe. « À quoi que leur malice a
Dom Juan à ce langage. Sa méchanceté ne tourne point à la bonté : ses mœurs ne varient point, mais sa volonté seule. Il reste
antes, sont d’excellents exemples pour la comédie de caractères et de mœurs  ; ceux de l’Avare et du Tartuffe satisfont moins
gulières, élégamment dictées, correctes en leurs sentiments, en leurs mœurs  ; mais la seule absence de la force comique décid
eçons qu’il a reçues de ses maîtres. La copie est plus conforme à nos mœurs  ; mais elle est moins vive que l’original, dont M
pour nous offenser, et ses railleries envenimées, loin de changer nos mœurs , ne produisent en nous que la colère et l’entêtem
le spectateur d’enthousiasme pour ses qualités, d’admiration pour ses mœurs , et néanmoins elles le font rire par l’exagératio
ble rehaussée par une vive éloquence, par de graves documents sur les mœurs , par de sentencieuses tirades, on se récrierait s
urcaret de Lesage semblerait une école de friponnerie et de mauvaises mœurs , si le tableau risible de leur combat d’escroquer
vicieux le plus souvent, et que leur langage, où s’empreignent leurs mœurs , ne doit conséquemment être sensé, ni sagement re
vrai et durable caractère de la haute comédie, qui seule corrige les mœurs en riant, selon l’axiome de son antique devise.
e la comédie latine tendait moins que la nôtre à cette correction des mœurs  ; soit que les magistrats eussent restreint reten
fût utile à présenter aux spectateurs, pour les faire rougir de leurs mœurs infâmes et crapuleuses. Sous cet aspect, le Maria
ieux, et font peu de cas des ouvrages d’esprit qui sont nuisibles aux mœurs . Ils demandent l’utilité jusques dans les diverti
ère. « Spectateurs, cette comédie est faite à la gloire des honnêtes mœurs  : elle ne contient ni basses intrigues, ni suppos
démenti. Qui ne reconnaîtrait à ces belles paroles la noblesse et les mœurs d’un vieux chevalier français digne d’être peint
moralité fondamentale de sa comédie du Misanthrope. « Mon dieu ! des mœurs du temps mettons-nous moins en peine « Et faisons
logue facile et correct, des portraits bien dessinés, des tableaux de mœurs encadrés avec art, ont soutenu le vide de cinq ac
bien que de six mois ils n’osent se montrer. « Ce n’est pas sur leurs mœurs que je veux qu’on en cause ; « Un vice, un déshon
suggérèrent l’idée de la comédie nommée à tiroir ; mais la comédie de mœurs et de caractères, à peine entrevue par l’esprit d
actère du Misanthrope rendit au théâtre le vrai type de la comédie de mœurs qu’on attribuait à Ménandre, et qu’on se plaignai
de concevoir pour eux cette vive affection qu’inspirent leurs naïves mœurs et leur tendresse ingénue ; elle en soustrait au
eur famille, n’ont rien qu’on puisse reprocher à l’honnêteté de leurs mœurs ni de leurs vues ; ils se sont aimés et choisis s
contrit, met en saillie continuelle le comique du personnage. Les mœurs . Les rôles, l’intrigue, et la diction, de cett
ion, de cette belle comédie sont partout conformes à la condition des mœurs  ; car l’image de l’hypocrisie y est tirée de la f
sque usé du Tartuffe de Molière. Néanmoins les particularités que les mœurs du dix-septième âge ont affectées au personnage r
ésents et à venir. Il tient cette qualité de l’exacte observation des mœurs . L’intérêt. La règle qui limite l’intérêt d
l’heure qu’il est qu’on ne lui voit plus rien de contraire aux bonnes mœurs  : « il faudra donc, dit-il expressément, que nous
57 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I
: il se plaisait même au milieu de ses petits élèves ; et quoique les mœurs des campagnards qui avoisinent Paris se ressenten
cer que la musique n’était qu’une mode ; que son succès dépendait des mœurs , du caractère, de l’esprit de la nation pour qui
sans tenir aucun compte des changements qui ont dû s’opérer dans les mœurs , les goûts et les habitudes. L’état de décadence
d’armes de leurs chevaliers. Telle était la tyrannie des lois que les mœurs imposaient au cœur des femmes, que cette Chimène
que le cardinal de Richelieu, qui n’était pas irréprochable dans ses mœurs , accusât d’indécence une passion involontaire, sé
’intérêt. Du Belloi, dans Gaston et Bayard, a voulu exposer aussi les mœurs de la chevalerie ; mais il y a mêlé des idées phi
doit avoir. S’il est vrai que la délicatesse de notre scène et de nos mœurs ne supporterait pas aujourd’hui ce qui a paru int
e les jansénistes de l’art dramatique : inflexibles sur l’article des mœurs , rigides observateurs des bienséances les plus au
s sont impitoyables pour les faiblesses humaines ; ils condamnent les mœurs de Chimène comme scandaleuses et dépravées  : le
; c’est l’intérieur d’une de ces anciennes familles de Rome, dont les mœurs simples et vertueuses, les passions vives et fort
out de ce qu’ils ont été autrement modifiés par leur éducation, leurs mœurs , le ton de la société et l’esprit du siècle où il
es aigrefins littéraires qui bâtissent leur renommée sur la ruine des mœurs , et dont la gloire est une calamité publique, leu
n plus noble, plus-doux, plus digne des honnêtes gens, plus utile aux mœurs et à la société, que cette faiblesse qui nous fai
ur qu’ils osaient critiquer ; ils ne connaissaient ni l’esprit ni les mœurs du siècle où il avait écrit ; ils le jugeaient d’
du siècle où il avait écrit ; ils le jugeaient d’après l’esprit, les mœurs et le goût de la cour de Louis XIV et de Louis XV
’en a trouvé le modèle ni chez les anciens ni chez les modernes ; les mœurs des Grecs ne leur permettaient pas même de connaî
ivine et révélée est la seule qui puisse avoir de l’influence sur les mœurs et contribuer au bonheur de la société. La morale
tion, on doit moins reprocher à Corneille de n’avoir pas consulté les mœurs romaines en traçant son portrait : sous l’empire
e qui prouve combien l’esprit du théâtre est faux, dangereux pour les mœurs , et nuisible à la société. III 26 floréal an
gique : tant pis pour la tragédie ; cela vaut beaucoup mieux pour les mœurs . Voltaire a fait sur cette pièce un commentaire i
Corneille s’est fort rapproché du ton de la société ; il a peint les mœurs et non pas des chimères : la galanterie faisait u
La galanterie ne peut donc être déplacée dans une tragédie, quand les mœurs du temps l’autorisent ; elle n’est pas à la vérit
plus outrées de la galanterie ; c’était l’esprit du siècle. Voilà les mœurs que Corneille a voulu peindre. Ces mœurs élèvent
’esprit du siècle. Voilà les mœurs que Corneille a voulu peindre. Ces mœurs élèvent l’imagination, sans corrompre le cœur. Il
galanterie, et donner à des Romains un langage plus conforme à leurs mœurs  ; mais si les héros de Corneille sont trop galant
ar et d’en avoir un enfant : il n’y a rien là de contraire aux bonnes mœurs . Cela n’est pas très tragique ; mais dans l’endro
avoir prêté à César cet enthousiasme chevaleresque, très étranger aux mœurs romaines ; mais il n’y a rien de ridicule dans ce
 : c’est un préjugé reçu, que Corneille est un fidèle observateur des mœurs étrangères, et prête à chacun de ses personnages
oète tragique français doit faire parler ses acteurs conformément aux mœurs de leur pays : ce serait le moyen de se faire sif
ans est curieuse comme une antique ; c’est un monument historique des mœurs du temps ; le ton en est quelquefois libre et mêm
ades philosophiques, et de leurs fausses prétentions à la réforme des mœurs . Il ne faut pas mettre au nombre des mensonges d
dence et des lois, ne pouvait être regardée comme une école de bonnes mœurs  : c’est une nouvelle preuve que son esprit fut to
et endurcissement de Corneille, d’ailleurs homme de bien et de bonnes mœurs , mais aveuglé par son attachement opiniâtre à cet
est très vraisemblable, parce qu’elle est conforme à la nature et aux mœurs de celle qui la fait : les passions ne raisonnent
le plus solide, le plus durable, le plus indépendant des temps et des mœurs . Le caractère de Nicomède, avec une intrigue te
oins vrai ni moins important, que cette admiration est plus utile aux mœurs que le trouble et les transports de Voltaire. D
suffit qu’il soit clair pour tout le monde, qu’il est plus utile aux mœurs et à la tranquillité publique de voir sur la scèn
e philosophe aurait peut-être dû examiner s’il était bon et utile aux mœurs de troubler ainsi les cœurs, de les épuiser et de
t qu’affermir la république, tant que Rome avait eu des vertus et des mœurs  ; mais la corruption et les vices firent dégénére
ière . Quelle alliance touchante que celle de la simplicité naïve des mœurs avec la grandeur et la sublimité du génie ! Je di
t pas être étonné de la dégradation des esprits et du relâchement des mœurs , qui ont été la suite d’un semblable préjugé. Peu
sieurs exemples dans le théâtre grec ; mais elle n’est point dans les mœurs françaises, et je ne la trouve point théâtrale. A
it à s’affaiblir chez quelques débauchés : le luxe avait corrompu les mœurs  ; la grande révolution approchait ; César osa sou
re de comique qui n’a point vieilli ; elle est toujours neuve, et les mœurs qu’elle peint sont encore aujourd’hui dans toute
oint souillé ses bons ouvrages de ce comique qui n’est point dans nos mœurs , et qui semble ne convenir qu’aux pièces de Plaut
er pas de Molière dans la route de la véritable comédie qui peint les mœurs et les ridicules. Ce coup d’essai eut un succès p
ons ont intérêt de rendre ridicules, et que le progrès nécessaire des mœurs ferait disparaître, même sans le secours de la co
e du fruit, parce qu’elle était alors secondée par le relâchement des mœurs . Du temps de Molière, le titre de précieuse était
t pas moins un mérite très distingué. Peut-être même est-il utile aux mœurs que les femmes ne soient pas si naturelles : la m
ans Sganarelle que des quiproquo et des lazzi, au lieu de peinture de mœurs  ; le comique en est quelquefois burlesque, partic
moi une raison de plus de souhaiter qu’il eût davantage respecté les mœurs  ; un philosophe tel que lui était fait pour senti
les plaisanteries sur l’infidélité conjugale sapent le fondement des mœurs publiques : un mariage disproportionné est un rid
de vertus que de comédies. On est accoutumé à confondre les mauvaises mœurs avec l’urbanité et la politesse ; chacun s’estime
l que la barbarie : on se trompe ; ce sont au contraire les mauvaises mœurs qui empoisonnent toutes les douceurs de la vie. L
école pour une jeune personne : cette même comédie est au niveau des mœurs actuelles et de nos principes d’éducation. Aujour
ritable auteur. Molière avait trop de génie ; il connaissait trop les mœurs de son siècle pour copier Térence, qui lui-même a
me était fort différent du goût de Paris ; car on voulait à Paris les mœurs françaises dans une comédie ; dans l’ancienne Rom
e comédie ; dans l’ancienne Rome, on se contentait de la peinture des mœurs grecques, et ce n’était pas là le bon goût. « Ma
la mettre en opposition avec la douceur, l’aménité et l’élégance des mœurs modernes : son défaut est de n’avoir pas assez bi
les mariés, et je reviens. DEMÉE Grands dieux ! quelle vie ! quelles mœurs  ! quel excès d’extravagance ! une femme sans fort
celui d’Ariste. L’intérêt qu’inspire Isabelle tient absolument à nos mœurs  : nous sommes bien aises de voir un vilain jaloux
oux parce qu’elles ont apporté une riche dot. Telles doivent être les mœurs d’un peuple chez qui les femmes étaient en quelqu
quelque sorte exclues de la société, et condamnées à la retraite. Ces mœurs sont bien étranges pour nous, chez qui les femmes
teur l’embrasse, donne derrière lui sa main à baiser à son amant. Les mœurs grecques n’étaient pas sans doute aussi favorable
avec enthousiasme ; il exalte son merveilleux talent pour peindre les mœurs et les caractères : il en recommande fortement la
égard pour le nom de Molière ; mais les changements survenus dans nos mœurs , le grand progrès de nos lumières ont proscrit le
quillité publique ; et il eut été à désirer, pour la conservation des mœurs , que jamais la comédie n’eût choisi pour sujet de
s décentes en apparence, étaient en effet moins pernicieuses pour les mœurs , parce qu’elles s’ébranlaient pas le fondement de
torité des maris et la foi conjugale, les deux plus fermes appuis des mœurs . C’est une grande sottise, sans doute, à un homme
ouvrage même, si propre à séduire et à corrompre, il rend aux bonnes mœurs un hommage éclatant : ses diatribes contre la civ
On cria qu’il voulait ramener la barbarie, parce qu’il préférait les mœurs aux sciences, et la vertu à la comédie : des acad
l’admirateur que personne, ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs , plus dangereuse que les livres même où l’on fait
’hui fort étrange, et même fort extravagante ; on n’a aucune idée des mœurs , on n’en fait aucun cas ; on ne sait ce que c’est
ans l’ignorance. Tout cela est si fort éloigné de nos idées et de nos mœurs actuelles, qu’il n’y a plus guère que les gens de
ssion très vive, parce qu’elle tendait à favoriser le relâchement des mœurs , ou plutôt les progrès de la civilisation. Rien n
ui a ébranlé ces vieux préjugés de l’éducation, soutiens des vieilles mœurs  ; c’est lui qui a brisé les entraves qui retenaie
ujourd’hui, peut-être entreprendrait-il de nous ramener aux anciennes mœurs , avec autant d’ardeur qu’il en montra autrefois p
s, ainsi que plusieurs autres du même auteur, sont dangereux pour les mœurs  : ce n’est qu’avec quelques précautions qu’on peu
ièce, plus que dans les autres, du cercle étroit des ridicules et des mœurs de son siècle : il y a peint tous les siècles, pu
érite et l’agrément de cette comédie étant fondés sur la peinture des mœurs et des caractères plus que sur les ressorts d’une
ement augmenté : tant il est vrai que le théâtre ne réforme point les mœurs  ! Il est plus que probable que le vieux mari de M
sot et le plus ridicule des fourbes. Quelque étrangère que soit à nos mœurs la comédie du Tartufe, c’est celui de tous les ou
ontre dans tout son jour l’impuissance du théâtre pour la réforme des mœurs  : l’esprit de cour étouffa l’influence de la scèn
aussi le divertissement des hommes. Telle était alors la sévérité des mœurs  ; et la foi conjugale était si bien établie, qu’i
nt jamais si bien que le français ; ils ont toujours les idées et les mœurs françaises. L’Amphitryon de Molière est pour nous
re était supérieur à celui de Plaute, parce qu’il était plus dans nos mœurs  : il a manqué de goût quand il a dit que l’Amphit
rie cette invention a rectifié quelques traits d’après le goût et les mœurs de son temps, il ne faut pas lui élever des troph
u malheur de l’époux outragé : au sein de la débauche ils avaient des mœurs , parce qu’ils les faisaient consister essentielle
on y verrait de terribles exécutions, et tout serait bouleversé. Nos mœurs sont plus douces et plus humaines : chez nous cha
adame de Sotenville sont des personnages vrais et comiques ; mais ces mœurs étaient rares du temps même de Molière : ces pers
ait la représentation de cet événement. Des philosophes ont blâmé les mœurs de la comédie de Georges Dandin : ils n’ont point
utre moitié, qui consiste à épargner, à entasser, n’est plus dans nos mœurs  : se ruiner est ce qui est le plus au ton du jour
nciali parcimoniâ mistum . Aujourd’hui, dans notre nouveau système de mœurs , on a partout du luxe, on se ruine partout, parce
i n’était accompagnée que d’une vieille servante : telles étaient les mœurs grecques, beaucoup trop naturelles sans doute, et
ers dont le beau monde n’entend point la langue, ne connaît point les mœurs et les usages, des misérables qui vivaient il y a
anterie ; il s’arrêta dans la Sicile : il est vrai que la langue, les mœurs et les arts des Grecs se retrouvaient dans cette
a scène athénienne. Telle était encore la rudesse de la langue et des mœurs romaines au temps où Plaute écrivait, que lui-mêm
ie et l’exagération sont toujours excusées par d’excellents traits de mœurs  : ces caricatures n’empêchent pas que Molière, da
r la seule raison que Molière est plus conforme à notre goût et à nos mœurs  ; sans se donner la peine de peser, d’examiner ;
; on y remarque surtout plus de grâce et d’élégance, des peintures de mœurs plus vraies et plus naturelles, un comique plus n
oit être convaincu de l’impuissance de la comédie pour la réforme des mœurs . D’après l’affreux tableau tracé par Scapin du ma
dresse et sur la sottise des autres. Cette comédie n’est pas dans nos mœurs  ; c’est son plus grand défaut : cependant les fou
c’est son plus grand défaut : cependant les fourberies sont dans les mœurs de tous les temps et de tous les pays ; les fourb
s que les ci-devant seigneurs de la cour, ils doivent avoir les mêmes mœurs , le même luxe et les mêmes airs ! N’est-ce pas ce
te vanité est nécessairement renfermée dans certaines limites par les mœurs et les usages ; cette vanité ne fait point que l
al an 10 (25 mars 1802) Les Femmes savantes conviennent mieux à nos mœurs que le Misanthrope, le Tartufe et l’Avare. Nous s
le siècle de Molière que sa comédie. « Dans un siècle, dit-il, où les mœurs générales sont corrompues par l’oisiveté, où tous
ites à n’avoir plus que des connaissances à la place des vertus : les mœurs étaient encore fort simples dans les classes même
que les femmes mettaient à s’instruire était autant de gagné pour les mœurs . Au reste, Molière est bien éloigné de réduire to
st contenté d’attaquer les ridicules de son ennemi sans toucher à ses mœurs . Cependant Trissotin est représenté, non seulemen
a secondé, par ses plaisanteries, le progrès nécessaire des mauvaises mœurs , il a toujours réussi : tous ses traits contre l’
ar l’impiété, les tartufes de religion ont fait place aux tartufes de mœurs et de philosophie, par la raison qu’une société c
e de ce qu’on appelait la haute bourgeoisie, une grande simplicité de mœurs . Mais combien cette franchise, cette naïveté brus
ets ; qui croit que c’est là l’essentiel, et qui compte pour rien les mœurs , l’économie, la prudence, la probité et l’harmoni
es sciences bien plus importantes qui nourrissent l’âme, dirigent les mœurs , nous éclairent sur nos devoirs, sur nos vrais in
demi-instruction, que des systèmes nuisibles à la tranquillité et aux mœurs . Ceux qui se moquent des athénées, des cours, des
ouis XIV : c’était remonter à deux cents ans, c’était oublier que les mœurs d’un siècle sont incompatibles avec celles d’un a
vertus et de vices, il y a un progrès nécessaire de lumières comme de mœurs , auquel il est impossible de résister . Si Molièr
e résister . Si Molière avait peint dans Chrysale un caractère et des mœurs d’un autre siècle, il aurait fait un très mauvais
contre la première règle de l’art : Des siècles, des pays étudiez les mœurs . Comment donc M. Thomas, après avoir avancé que C
applaudi, et de produire de l’effet dans une comédie, en peignant les mœurs qui existaient il y a deux cents ans ? Il rebuter
ousseau de leurs filles. Les femmes d’à présent sont bien loin de ces mœurs  ; Elles veulent écrire et devenir auteurs ; Nulle
n vieillard qui Plaint le présent et vante le passé, qui fronde les mœurs de son siècle. Il ne prétend pas que sa femme et
leur première science soit celle du ménage. Aujourd’hui même, où les mœurs du siècle de Louis XIV sont regardées comme les m
ui même, où les mœurs du siècle de Louis XIV sont regardées comme les mœurs du vieux temps, il y a encore beaucoup d’honnêtes
e j’ai cité plus haut, de ce progrès nécessaire de lumières comme de mœurs , produit par un certain enchaînement de vertus
n en fait trop souvent, abus si fatal au bon sens, à la raison et aux mœurs . On dirait que Clitandre a voulu peindre les beau
t, Fénelon, Fléchier, Bourdaloue, sont aussi recommandables par leurs mœurs et leurs sentiments que par leurs écrits : je ne
phe y découvrent toujours des beautés nouvelles : le seul tableau des mœurs antiques est instructif et curieux ; on y étudie
e cause de cette décadence du vrai comique est dans le changement des mœurs et des esprits ; et comme la nouvelle philosophie
s : c’est un préjugé reçu que Corneille est un fidèle observateur des mœurs étrangères, et prête à chacun de ses personnages
58 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 19, qu’il faut attribuer aux variations de l’air dans le même païs la difference qui s’y remarque entre le génie de ses habitans en des siecles differens » pp. 305-312
litez de l’air d’un certain pays les variations qui arrivent dans les moeurs et dans le génie de ses habitans. Ainsi qu’on imp
tez de l’air de France la difference sensible qui s’observe entre les moeurs et le génie des françois d’un certain siecle et d
l’air, il s’ensuit qu’un peuple doive changer quelque chose dans ses moeurs et dans ses coutumes, ainsi qu’il le feroit si le
ez de l’air dans le même pays la difference qui se remarque entre les moeurs et la politesse de divers siecles. On a vû des te
59 (1890) L’avenir de la science « XXIII »
rtificielle du XVIIe siècle ; il est temps de revenir à la vérité des mœurs antiques. Prenez Platon, Socrate, Alcibiade, Aspa
ce nous offre un incomparable exemple. Ce qu’il nous faut, en fait de mœurs , c’est la Grèce moins l’esclavage. Où trouver une
hinée. Il n’y avait pas deux tons à Athènes ; au contraire, les fines mœurs du temps d’Auguste étaient à peu près celles de n
geoisie a opéré, il faut l’avouer, une grande simplification dans nos mœurs . Notre costume est bien étroit et bien artificiel
reconnaître d’autre majesté que celle de la nation et de l’idéal. Ces mœurs , je les appellerais volontiers des mœurs démocrat
la nation et de l’idéal. Ces mœurs, je les appellerais volontiers des mœurs démocratiques, en ce sens qu’elles ne reposent su
urelles et morales des hommes entre eux. On s’imagine souvent que des mœurs démocratiques sont des mœurs de cabaret, et c’est
entre eux. On s’imagine souvent que des mœurs démocratiques sont des mœurs de cabaret, et c’est un peu la faute de ceux qui
faute de ceux qui ont confisqué ce nom à leur profit. Mais les vraies mœurs démocratiques seraient les plus charmantes, les p
individus seraient plus ou moins heureusement doués. Ce seraient les mœurs des poèmes et des romans idéaux, où les sentiment
oute leur naïveté première, sans air bourgeois ni raffiné. Les vraies mœurs démocratiques supposeraient, d’une part, l’abolit
elle la société est loin d’être favorable au développement des jolies mœurs et des beaux caractères. Je n’oserais pas dire, s
état moral, social et politique. Les religions sont pétrifiées et les mœurs se modifient sans cesse. Semblable à ces roches g
60 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159
s politiques dont l’invasion tourmente en ce moment la société ? Nos mœurs , disions-nous tout à l’heure, sont restées immobi
à ses propres lumières qui rejette toute doctrine imposée : mais nos mœurs religieuses sont catholiques parce que nous tenon
ans la société religieuse avant de passer dans la société civile. Nos mœurs nous ont garantis du changement qui nous menaçait
ais donner la conclusion du chapitre précédent que dans celui-ci. Les mœurs sont restées religieuses ; les opinions, au contr
on religieuse a jeté de si heureux germes par l’effet de la force des mœurs contre les tendances exagérées de l’opinion : cet
, en effet, que le sceptre de l’éducation est confié sans partage aux mœurs , pendant que l’empire de la société est sous le j
61 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte du Verger de Saint-Thomas »
sa manière ce difficile sujet du duel, si profondément ancré dans nos mœurs qu’il a résisté à toutes les législations, et mêm
nanité des législations quand il s’agit de changer et de modifier des mœurs toujours victorieuses d’elles… L’esprit moderne,
duel. Il l’a pris simplement où il l’a trouvé, c’est-à-dire dans des mœurs incorrigibles, et il n’a pas songé — ce n’était p
tile. Ils ne réussirent pas à le supprimer. Une fois plantée dans les mœurs d’une race militaire, de cette race mêlée de Gaul
omme qui s’était battu par la main du bourreau. Mais l’opinion et les mœurs , dans ce temps-là, auraient effacé l’infamie du s
e ! précisément en raison de l’importance sacrée de l’argent dans nos mœurs actuelles, avides et dépensières, les législateur
62 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules De La Madenène » pp. 173-187
rroir et du même ciel que dans Miréio, c’est-à-dire du Midi et de ses mœurs ardentes, saisies et reproduites avec une observa
il ne s’agissait pas uniquement pour lui de peindre avec grandeur des mœurs poétiques et simples auxquelles une intelligence,
vertu, comme chez tous les paysans de cette époque, du reste, où les mœurs , de même que les classes, ont le sang mêlé et ten
er au passage, et c’est là le fait des romanciers, ces historiens des mœurs , bien plus profonds et bien plus éclairants, croy
cale, qui n’est jamais que locale en matière de paysan, la vérité des mœurs , des traditions et du langage d’une contrée entre
an pour conserver toute son acuité de moraliste, et, comme peintre de mœurs , toute son ampleur d’observation ! Car c’est là q
63 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 253-255
ne prouve autre chose que la corruption des idées, du goût, & des mœurs du Siecle. Le Poëte eût beaucoup mieux fait de co
es dans le goût de son Spartacus, & des Comédies semblables à ses Mœurs du temps, que de faire paroître sur le Théatre de
t brusque, la versification rude & seche ; quoique la Comédie des Mœurs du temps soit écrite d'un ton plus maniéré que pi
64 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 369-371
le seul Ouvrage qui lui ait donné de la célébrité, est son Livre des Mœurs  ; nouvelle preuve que la plupart des Esprits de c
ans leurs principes. Il est vrai que la Philosophie de l’Ecrivain des Mœurs a su du moins respecter quelque chose. Elle n’a p
ile d’observer qu’il a paru, il y a quelques années, un Essai sur les mœurs du temps, par M. Reboul, qu’on peut lire avec fru
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
tième période). — Notions sur les rapports de la littérature avec les mœurs de la cour en 1677 et 1678. — Boileau en 1677. — 
 ; en d’autres mots, les nouveaux rapports qui s’établirent entre les mœurs devenues dominantes et la littérature. Nous avons
d’étudier, d’observer, de suivre le changement qui s’opérait dans les mœurs de la haute société. Je vais ici donner des notio
rtitude, d’hésitation et de stérilité presque absolue. La réserve des mœurs ni celle du langage n’avaient pas attendu la sévé
urut puissamment à arrêter l’essor du poète, devant le changement des mœurs de la haute société. Dès 1674, il sentit qu’il lu
étés dissolues de la capitale. C’étaient les restes de cette école de mœurs italiennes fondées par la famille du cardinal Maz
point de la respecter et de la craindre. La querelle élevée entre les mœurs dissolues et les mœurs chastes et décentes trouve
t de la craindre. La querelle élevée entre les mœurs dissolues et les mœurs chastes et décentes trouve son terme à la fin de
66 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
0 à 1660, va succéder un nouvel ordre de choses dans l’état, dans les mœurs , dans les lettres. En 1661, Louis XIV, délivré du
stinction des précieuses de bon et de mauvais goût, des précieuses de mœurs chastes et délicates, et des précieuses hypocrite
dont j’ai parlé : celui de la société choisie, c’est-à-dire de bonnes mœurs , de bon ton, de bon goût. Balzac, Pascal et Corn
ifférence est que la littérature d’une nation est l’expression de ses mœurs . Pourquoi les genres se démêlèrent-ils à la naiss
encore dans les âmes pour le sacerdoce. Le respect de moins dans nos mœurs , le reste éprouve une détente qui se prête à tous
67 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
tif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence § I. Trois espèces de
à Selden, et à Pufendorf. § II. Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence (sectæ temporum) Nous v
i les passages où l’on trouve cette expression. C’est que l’étude des mœurs du temps est l’école des princes. Dans ce passage
dès la république. Les préteurs trouvant que les caractères, que les mœurs et le gouvernement des Romains étaient déjà chang
d’adoucir la rigueur de la loi des douze tables, rigueur conforme aux mœurs des temps où elle avait été promulguée. Plus tard
68 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-
, déplacés dans un fait récent. Peignant quelquefois des lieux et des mœurs de convention poétique, il ne caractérise pas ass
nécessaire de chercher en des temps reculés le tableau des mauvaises mœurs  ? ou plutôt ce cosmopolitisme y effet dangereux d
vaux de la pensée. Trente-sixième séance. Sur la conformité des mœurs avec les époques ; sur les usages et les localité
es ; sur les usages et les localités. Messieurs, 13e Règle. Les mœurs . L’ordre des conditions constituantes de l’épo
onditions constituantes de l’épopée nous amène à traiter de celle des mœurs  : elle ne peut être définie qu’après avoir écarté
étrangère à ce qui la concerne. Il n’est pas question, en parlant des mœurs , de recommander aux poètes le respect des bienséa
illes comme celui des cours. Ce sont ces diversités qui composent les mœurs . On les observera dans la fable épique, parce qu’
hommes, diffèrent en eux suivant leur éducation diverse, et selon les mœurs qu’ils tiennent des institutions de leur siècle e
monarchie. Tous ces exemples seront pourtant beaux et convenables aux mœurs des nations et des époques, où éclata leur gloire
pareille en trois causes différentes. Ces grands traits signalent les mœurs  ; et c’est à les choisir dans cet ordre rare et é
le génie épique. Commençons toutefois par reconnaître que toutes les mœurs , fidèlement peintes, sont intéressantes en poésie
t sans idée d’un code, ne présenterait rien de ce qui porte le nom de mœurs  : trop loin de cet état primitif, et dégénérés d’
plications à l’Iliade, et à la Jérusalem délivrée. Telles sont les mœurs des nations conduites par Achille, Ajax et Diomèd
es sont les mœurs des nations conduites par Achille, Ajax et Diomède, mœurs les plus épiques, dont limitation la plus exacte
ont limitation la plus exacte ait fait le tableau le plus vivant. Ces mœurs sont comparables, sous quelques rapports, à celle
vertus pour fondement constitutionnel : ceux-là conservent encore des mœurs tendantes à leur régénération ou à leur perfectio
l’esclavage et du bonheur de la liberté, ils n’ont, en effet, plus de mœurs qui les caractérisent, et ne sont plus qu’un info
archique. Les poètes s’appliqueront donc à choisir les époques où les mœurs reluisent de tout leur éclat : mais quelles que s
il porte son culte et ses usages ? Ne joint-elle pas à ces détails de mœurs générales ceux des mœurs particulières à l’infort
usages ? Ne joint-elle pas à ces détails de mœurs générales ceux des mœurs particulières à l’infortune ? Beau tableau de
rales ceux des mœurs particulières à l’infortune ? Beau tableau de mœurs dans l’Énéide. Virgile trace en un délicieux é
œur de la plus illustre veuve troyenne. Ce récit, caractéristique des mœurs , est dans la bouche d’Énée, qui raconte sa surpri
qu’à l’exquise sensibilité de Virgile d’offrir un tableau si vrai des mœurs spéciales de l’exil et de l’affliction : la trist
nus : et de là découlent toutes les particularités qui concernent les mœurs de la vieille Italie, de ses colonies grecques et
e, et chez les Rutules, vous admirerez la profusion de ces détails de mœurs , répandus avec autant de goût que de sage économi
es. C’est là le secret d’intéresser généralement en peignant même les mœurs particulières. Les dénombrements en usage dans
Il faut considérer ces passages comme une partie de l’exposition des mœurs  : là le génie fait, pour ainsi dire, la revue des
ame l’action et que doit occuper la vue intéressante des héros et des mœurs . On passe avec ennui sur tant de pages superflues
ent de personnages imaginaires afin de signaler leurs traits et leurs mœurs . On se souvient de la revue infernale que Satan f
l, de Michel, et des autres ministres divins. Il a bien assorti leurs mœurs à leurs attributs, et les agents de sa fable enti
ommandable par tant de raisons, l’est surtout par la coordonnance des mœurs idéales que Milton y a créées. Injustement on arg
aissent, en vérité, ni damnés ni damnables. Faute de convenance de mœurs dans la Lusiade. Pour achever de vous convainc
Milton ni le Dante n’ont péché contre la condition des convenances de mœurs , exposons en exemple contraire les défauts éviden
e composition ; voilà des incohérences choquantes sous le rapport des mœurs . Est-il un défaut qui les blesse davantage que de
, plus philosophe que poète épique, il savait mieux raisonner sur les mœurs que les peindre. Entendons-nous bien pourtant : c
lement le merveilleux employé par l’auteur ; car, sous le rapport des mœurs fondamentales décrites dans la Henriade, je suis
. Voltaire s’est donc, en sa composition, très sagement rapproché des mœurs  : il serait à désirer qu’il n’eut pas donné lieu
ge hétérogène, ces discordances des cultes incohérents, étrangers aux mœurs des époques ; dégradent la majesté de la sévère é
le diffère en ce point : elle supplée en se jouant à la condition des mœurs par celle du travestissement ; mais encore faut-i
à la multitude. Alors le chantre de Roland, exagérant à sa guise les mœurs extravagantes des chevaliers et les mœurs cavaliè
d, exagérant à sa guise les mœurs extravagantes des chevaliers et les mœurs cavalières des dames, conformera la vie et les co
mmes, des nains, tels qu’ils sont. Tout, en ce morceau, rappelle les mœurs de ces temps de barbarie : d’un côté paraît un ap
terrible donnée à l’imprudente vanité de la faiblesse ! Aperçu des mœurs barbares de nos premiers siècles. Depuis le tr
ies qu’elle l’avait d’abord été par la diversité des religions et des mœurs . Dans l’origine de ces révolutions du Nord et du
éléments de toutes les chimères qu’il a si plaisamment travesties. Mœurs de l’époque ou l’Islamisme s’établit. Aux gran
ila. Quoique le genre héroï-comique substitue le travestissement des mœurs à leur juste représentation, la fidélité de leur
ionomies, des attitudes et des démarches si conformes à l’état et aux mœurs des héros du poème. Quel critique fâcheux s’avise
ns l’âme des dévots ? Mais Boileau va le ramener, conformément à ses mœurs , au pieux soin de sa personne, grâce aux conseils
es passions ! Boileau, durant son épopée entière, n’a pas démenti les mœurs de ces chapelains ; et, parmi le tumulte de la ch
et des localités. Non content d’avoir bien rempli la condition des mœurs , Boileau, rigide observateur de toutes les règles
ves de la nature, telle que nous nous l’expliquons ; la condition des mœurs m’avait arrêté d’abord, et je le fus ensuite par
il eut donc un culte, et par conséquent des dogmes, des rites, et des mœurs . J’avais créé sa religion et ses lois philosophiq
mme des efforts que j’ai faits pour ne pas manquer aux conditions des mœurs et des localités, tant leur importance m’apparaît
hant, ils s’arrêtent sur leur passage, ils observent les lieux et les mœurs  ; ils écoutent les bruits qui les frappent ; et r
as sauvées, nous sommes en droit d’assurer que les guerrières ont des mœurs trop hardies et trop bizarres pour ne pas défigur
chez le bon pasteur Eumée, fournit au poète l’occasion de tracer les mœurs champêtres qu’il oppose à la grandeur des actions
es, multiplient sous sa plume la variété des images, les peintures de mœurs , et les analogies brillantes par lesquelles l’abo
s de la plus reculée postérité ; c’est ce qui s’appelle dépeindre les mœurs . Les mœurs. L’Iliade nous instruit à observe
reculée postérité ; c’est ce qui s’appelle dépeindre les mœurs. Les mœurs . L’Iliade nous instruit à observer cette condi
concourt pas moins à intéresser l’esprit que dans les tragédies. Aux mœurs se rattachent les religions, les lois, et les act
rs caractéristiques des personnages. Par la fidèle représentation des mœurs , nous entrons dans les raisons de tous les mouvem
nde aux différentes divinités, tout nous intéressera relativement aux mœurs qui enrichiront la fable d’une quantité de détail
ation de quatre bœufs, et qu’elle ne vaille que ce prix-là ; mais les mœurs sont bien changées : les belles en ce temps n’éta
ssalie qui fera retentir le monde du bruit de sa gloire : ses simples mœurs ne le dégradent point à nos yeux : elles le rappr
la corruption du luxe et par la foule empressée des courtisans : ces mœurs valaient bien nos mœurs serviles, efféminées et f
t par la foule empressée des courtisans : ces mœurs valaient bien nos mœurs serviles, efféminées et fastueuses. Il y a plus à
le activité de leur courage : il oppose en heureux contraste avec ces mœurs des camps, celles d’une opulente cité de l’Asie.
broderies qui lui retracent les faits de son époux. En quoi donc les mœurs homériques ont-elles pu sembler si grossières ? N
ion, que des modèles vicieux et des formes amollies et douteuses. Les mœurs qu’il a choisies, ou plutôt reçues de son âge hér
esses, et de nymphes, puissances merveilleuses et animées, de qui les mœurs surnaturelles s’accordent si bien avec les mœurs
animées, de qui les mœurs surnaturelles s’accordent si bien avec les mœurs des héros crédules aux erreurs mythologiques ? Le
our du bûcher de Patrocle ; et toutes ces beautés ne naissent que des mœurs religieuses. Les localités et les costumes.
scrupuleuse attention qu’apporte Homère à observer la conformité des mœurs , il l’applique au maintien d’une règle que les mo
u, se recommande aux esprits studieux par des beautés d’invention, de mœurs , et de localités que tous les épiques ont imitées
des, mais il manque de passions dramatiques, de fictions absolues, de mœurs et de localités bien décrites. L’Iliade seule com
69 (1914) Boulevard et coulisses
s où il imposait ses façons d’être, ses goûts, ses préjugés même, ses mœurs , au Paris où il subit les mœurs et les goûts de l
re, ses goûts, ses préjugés même, ses mœurs, au Paris où il subit les mœurs et les goûts de la province et de l’étranger. Par
ments sur une époque. Les débuts d’un écrivain dépendent de tout, des mœurs , de l’état de prospérité d’un pays, de l’ordre ou
jeunes écrivains autant qu’elle a imprimé de directions nouvelles aux mœurs françaises. Si l’énergie et le talent personnels
s dramatiques d’une fantaisie supérieure, de précieux tableaux de nos mœurs , vous pouvez voir les charmantes précautions que
nous. Il possédait déjà cette lucidité profonde des caractères et des mœurs qui est la force de son théâtre, et il l’appliqua
le Paris de 1913 ! » Tâchons, par conséquent, quand nous opposons les mœurs anciennes aux nouvelles, de ne pas nous abandonne
orale, sait désormais qu’elle ne dépend plus que d’elle-même et a des mœurs de souveraine absolue. On lui a tellement répété
t d’heure en heure. C’est la limite de l’influence du théâtre sur les mœurs . Sans être profonde, cette influence est réelle ;
politique, toute l’intrigue mondaine et littéraire ; ce seraient les mœurs et les coutumes engendrées précisément par la lib
uralisme, et ensuite du Théâtre-Libre, contrastent fortement avec les mœurs littéraires du jour. Certes, les fureurs de la ré
légères. Il faudrait étudier encore, dans cette transformation de nos mœurs littéraires, le rôle de la critique qui, en Franc
a un quart de siècle, vous et votre génération ? Quelles étaient vos moeurs  ? Comment entendiez-vous la vie ? Et pendant ce q
la principale était le retard que l’enseignement avait alors sur les mœurs , ce qui fait que nous ne connaissions rien de la
70 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »
terribles dans le réel, les Barbara ; et Mme Figuier, le peintre des mœurs languedociennes, le Longus ou le Bernardin de Sai
de la Camargue ; et Claude Vignon, un observateur parisien et fin des mœurs de province ?… La vraie raison de mes omissions,
le ton dominant. Le vent était tout à la passion, sinon au vice. Les mœurs réglées, en elles-mêmes, sourient peu et n’amusen
mœurs réglées, en elles-mêmes, sourient peu et n’amusent guère ; les mœurs bourgeoises notamment sont anti-romanesques, anti
i s’est livré à cette veine de réhabilitation des bons ménages et des mœurs provinciales honnêtes par impuissance d’en compre
lieu d’enfance et de jeunesse, l’ensemble de ses, habitudes et de ses mœurs , le disposaient à être tout d’abord le peintre le
ion, pourrait être de M. O. Feuillet. Et il ne s’est pas contenté des mœurs , il y a mêlé une chose très-chère à ce temps-ci,
71 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40
ées, mais ont péri ; il ne reste plus d’autre tradition que celle des mœurs , antique héritage de nos premiers aïeux. Comment
est impossible de ne pas remarquer dans le peuple français, entre des mœurs stationnaires et des opinions progressives ; nous
faut laisser l’opinion suivre sa pente naturelle, indépendamment des mœurs . D’un autre côté, par la même raison, serons-nous
utre côté, par la même raison, serons-nous obligés d’admettre que les mœurs doivent aussi rester indépendantes de l’opinion.
e contracter souvent de nouvelles habitudes, de se faire de nouvelles mœurs . Mais, au milieu de tant de changements, il demeu
tez de ce que certains autres hommes, plus religieux dépositaires des mœurs anciennes, des vieilles habitudes, des illustrati
de Romulus. Si le mouvement des opinions peut être rapide, celui des mœurs est toujours mesuré par la longueur du temps. D’a
72 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Argument » pp. 287-289
les axiomes. Chapitre Ier. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs , de droits naturels, de gouvernements. — § I. Int
e, poétique ou créatrice, héroïque, humaine et intelligente. — § III. Mœurs religieuses, violentes, réglées par le devoir. — 
ains, ou discrétionnaires. — § II. Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence (sectæ temporum). Chapitre
73 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre I. Roman de Renart et Fabliaux »
essence et par destination une littérature aristocratique : c’est aux mœurs , aux sentiments, aux aspirations des hautes parti
e fait, assez insignifiant, quoi qu’on en ait dit, comme peinture des mœurs du xiiie  siècle, et, sauf sur un point qui sera
ansposition de l’idéal chevaleresque. Il n’y a rien non plus dans les mœurs réelles de l’aristocratie féodale, dans ses habit
es aventures réelles, tantôt et surtout des particularités locales de mœurs et de langue. Ce fut au xiie  siècle que de la tr
fiance, précisément, c’est qu’il y en a trop. Il en est des mauvaises mœurs comme des cadavres : cela ne signifie plus rien,
tilité sociale. Les auteurs de Fabliaux n’ont pas songé à peindre les mœurs de leur temps, et leurs œuvres étaient pour nos p
r là qu’ils ont donné l’illusion de la vérité, ils ont eu le sens des mœurs d’exception et des mœurs ignobles. L’un d’eux nou
llusion de la vérité, ils ont eu le sens des mœurs d’exception et des mœurs ignobles. L’un d’eux nous conte, avec une décisio
face couverte de terre, des vers dans les cheveux80. Ce goût pour les mœurs basses et les aventures triviales, avec l’absence
74 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
amilles les plus considérables de la cour ; il était indigné de leurs mœurs . Madame de Maintenon écrit à ce sujet à Gobelin,
la gloire à Dieu seul. La sévérité que le roi exerçait alors sur les mœurs de la jeunesse de la cour se reportait aussi sur
ciété illustre se sentait dignement récompensée de l’honnêteté de ses mœurs , de la culture de ses facultés, par le prix qu’en
re. La cour était florissante ; la gloire y déguisait le désordre des mœurs , ou le rachetait. « Après la paix de Nimègue, co
uisqu’ils semblent adorer le prince, et le prince adorer Dieu. » Les mœurs dévotes ne seront pas moins remarquables à la vil
onnêtes, et l’honneur de la nation. Elle n’avait rien à changer à ses mœurs pour être d’accord avec les préceptes de la relig
it celui de toutes les femmes de sa société, de leur esprit, de leurs mœurs , de leur a me délicate et pure, sur les habitudes
nées du roi, à son tour le changement opéré dans l’esprit et dans les mœurs du roi en opéra un pareil dans cette innombrable
terie licencieuse de l’autre ; elle eut pour caractère la décence des mœurs et l’élégance des esprits ; elle reconnut des mod
75 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
ans souci. L’histoire de ce triple théâtre dans ses rapports avec les mœurs et les progrès de la civilisation, serait un poin
sans souci répondaient à un autre besoin d’où est née la comédie. Les mœurs du temps en fournissaient les sujets ; les contem
oèmes dramatiques à des ouvrages sans caractères, sans passions, sans mœurs , sans style, sans ressemblance avec la vie, il n’
 ; si la comédie est une action où le contraste des caractères et des mœurs , chez des gens de condition privée, produit le ri
d’où la comédie tire son ridicule, c’est-à-dire de la société et des mœurs du temps, pourraient en trouver la première théor
s. On ne la fait pas descendre impunément jusqu’aux événements et aux mœurs des personnes de condition privée ; la tentative
ui. Sans doute, en apprenant à Molière à chercher la comédie dans les mœurs et les caractères, le Menteur l’avait averti de s
cœur ? Ne s’y mêle-t-il pas quelque chose du dehors, l’influence des mœurs locales, et ce que le roi lui-même appelle un poi
leur excuse dans le tour d’esprit de son temps, dans ce changement de mœurs qui fit succéder aux intrigues politiques, mêlées
ient des caractères. Ce sont là, je le veux bien, des conditions, des mœurs . Mais si l’on entend par caractère un naturel tou
ans les situations, les personnages y gardent leur condition et leurs mœurs , et c’est là une première vérité dramatique qui a
quel point le poète dramatique est dépendant du tour d’esprit et des mœurs de son temps. Il n’est guère de défauts dans Corn
efféminé ses héros Il fallait que, dans un pays où la religion et les mœurs ont fait de la femme l’égale de l’homme, la tragé
76 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III
ls contribuent le plus souvent à les effacer. L’exemple des mauvaises mœurs détruit les impressions religieuses, le temps en
philosophe ne se doutait pas de la liaison intime qu’il y a entre les mœurs et les lettres ; il ne savait pas qu’il y a tel é
tre les mœurs et les lettres ; il ne savait pas qu’il y a tel état de mœurs , tel degré de civilisation qui semble exclure le
e la nature qu’une corruption raffinée. Il n’est pas ici question des mœurs des Orientaux, où les femmes sont esclaves, mais
ur objet principal de plaire aux femmes : dans les pays où il y a des mœurs , on ne sait pas parler d’amour ; les tragédies y
aisantes. Il reste à savoir si un philosophe doit préférer aux bonnes mœurs , à la sainteté des mariages, à l’union des famill
aquelle il se trompait lui-même. Il croyait bonnement avoir peint les mœurs turques, tandis que dans sa pièce il les contredi
de trente ans. Il ne fallait pas moins que dénaturer et corrompre les mœurs et les esprits de toute l’Europe. Il fallait du t
ancés contre Lefranc, contre Gresset, coupables seulement d’avoir des mœurs et des vertus ; quand on a lu ses pamphlets cyniq
oduit dans l’appartement d’Alzire, sans que toutes les convenances de mœurs , d’usage, de caractère, soient horriblement violé
és sur le bon sens et avides d’idées nouvelles : cette opposition des mœurs sauvages avec celles des peuples civilisés parais
c’est la bassesse et la lâcheté de Vendôme, absolument contraires aux mœurs et à l’esprit du temps où l’on suppose qu’il a vé
t la sagesse de la conduite. Les contrastes bien tranchants entre les mœurs des différentes nations devaient être singulièrem
e, c’est-à-dire, des observations très communes sur le caractère, les mœurs , les usages de ces peuples ; mais il savait tradu
pas prétendu, dit-il, mettre une action vraie sur la scène, mais des mœurs vraies. Le poète peut-il ignorer qu’il y a des m
scène, mais des mœurs vraies. Le poète peut-il ignorer qu’il y a des mœurs vraies qu’il ne faut pas mettre sur la scène ? J
ion dans Gil Blas. On sait que ce prélat, extrêmement sévère pour les mœurs , donna cependant un bon bénéfice à un prêtre libe
rdre, à suivre ce qui est établi, à respecter les institutions et les mœurs de leur pays. Telle fut la conduite des plus gran
asse communément dans une maison ? La comédie ne choisit-elle pas les mœurs qu’elle veut peindre ? Le théâtre n’a-t-il pas un
qu’on démasquât les philosophes ligués contre les institutions et les mœurs de la nation, il crut aussi qu’il fallait laisser
u jugement de J.-J. Rousseau ; l’esprit n’est rien en comparaison des mœurs et de la vertu. M. Fréron succombant victime de s
d’une troupe de sectaires et de conjurés armés contre les lois et les mœurs de leur pays. Ce contraste me rappelle Bayard mou
que nos poètes tragiques n’aient pas fait un plus fréquent usage des mœurs , des usages et du caractère des chevaliers. Volta
avait un état honnête ; son emploi ne blessait point publiquement les mœurs  ; et, subalterne dans son administration, il n’y
e en très peu de lignes, annonce la simplicité et la franchise de ses mœurs  : il y a de la vérité et du naturel dans le ton a
s anciens héros de la fable. L’expérience a prouvé le contraire : les mœurs des chevaliers sont intéressantes ; mais il faut
nne ; on en cite avec malice les endroits les plus choquants pour nos mœurs  ; on verse le ridicule à pleines mains sur des na
rse le ridicule à pleines mains sur des naïvetés que la langue et les mœurs du pays rendent très excusables ; et l’on conclut
udrait décider entre Athènes et Paris ; il faudrait avoir comparé les mœurs des Grecs avec les mœurs des Français, et juger q
nes et Paris ; il faudrait avoir comparé les mœurs des Grecs avec les mœurs des Français, et juger quelles sont les meilleure
ête féroce, une lionne à qui l’on a ravi ses petits. Il répugne à nos mœurs qu’une femme fasse l’office de bourreau ; c’est c
en 1743. La pièce est si froide, si peu intéressante, si éloignée des mœurs françaises, qu’on la jouait rarement : Le Kain di
ns, qui avions la simplicité de croire à l’Évangile, de respecter les mœurs et les règles, et de reconnaître une autorité : n
grand mal. Qu’est-ce qu’une belle tragédie auprès de la vertu et des mœurs , ou, pour me faire mieux entendre, auprès de la t
de la société ? Je sais bien qu’on ne fait aucun cas de la vertu, des mœurs  ; que c’est même un pédantisme trivial d’en parle
beaucoup plus de cas de la république qu’on n’en fait aujourd’hui des mœurs  : « Si vous voulez conserver vos palais, vos stat
s, vos statues, vos tableaux, vos maîtresses, occupez-vous un peu des mœurs  ; car l’excès de l’immoralité peut vous ravir ces
certain que dans cette république on faisait tout pour conserver les mœurs et le gouvernement ; on estimait peu les arts cor
s à l’inquiétude des esprits, s’ils permettent aux arts d’altérer les mœurs , et s’ils sacrifient à des mots harmonieux les pr
ochent de la poésie par la vraisemblance et la peinture naturelle des mœurs et des passions. L’objet du théâtre est de tracer
prêtre qui a fait un enfant à une fille : un prêtre sage et de bonnes mœurs n’eût été qu’un cafard ; mais un prêtre qui a fai
le travers d’esprit d’un petit nombre de fous sans principes et sans mœurs . Un tas de misérables romanciers, qui ont paru à
ent au point qu’on rougirait bientôt d’être époux et père, et que les mœurs et la religion ne seraient plus que pour les sots
ue pour les sots et les dupes ; mais leur attente a été trompée ; les mœurs et la religion ont résisté à ce débordement d’err
méprisables, dont l’opinion doit être fort indifférente pour lui. Les mœurs philosophiques, le ton des sociétés du dix-huitiè
me que La Gouvernante, parce qu’on y trouve une plus grande vérité de mœurs et de caractères, et une morale plus intéressante
se un père sage, simple, vertueux, un homme du bon temps, attaché aux mœurs antiques, ce que nous appelons un bonhomme. Puisq
s deux poètes ont suivie, annonce déjà de grands changements dans les mœurs , dans l’espace de moins de trente ans. La régence
me dans cet amour conjugal, et la liberté accordée aux femmes par les mœurs du jour n’avait pour objet que de procurer celle
mutuelles des époux et les tribulations du mariage. Qu’est-ce que les mœurs philosophiques ont ajouté à ces mœurs déjà très l
s du mariage. Qu’est-ce que les mœurs philosophiques ont ajouté à ces mœurs déjà très libres dans la vieillesse même de Louis
équent qu’on ne la calomnie point lorsqu’on l’accuse de corrompre les mœurs et de fournir au vice des arguments. Les principa
e Lachaussée. Le jaloux désabusé est un homme de robe, qui a pris les mœurs des courtisans, qui est jeté dans les bonnes fort
esses n’est qu’une simple mortelle. Marivaux a dédaigné d’étudier les mœurs et les caractères ; il s’est égaré dans le labyri
net ; c’est un flux de paroles qui ne s’arrête point. Cette vérité de mœurs est pénible et fastidieuse ; mais on est dédommag
nt impraticables, tant les idées ont éprouvé de changements, tant les mœurs ont fait de progrès depuis qu’il a écrit ! L’éduc
L’éducation particulière tend toujours à se mettre de niveau avec les mœurs publiques, et les mœurs publiques tendent toujour
tend toujours à se mettre de niveau avec les mœurs publiques, et les mœurs publiques tendent toujours à se relâcher. Les rig
32, époque de la représentation de L’École des mères de Marivaux, les mœurs étaient beaucoup plus douces que du temps de Moli
agion n’avait attaqué que les classes supérieures de la société : les mœurs de la bourgeoisie étaient saines ; la secte des j
té leurs compatriotes et leurs contemporains. La singularité même des mœurs décrites dans Le Méchant pouvait aussi répandre q
ndre quelque obscurité sur son style, dans un pays étranger : quelles mœurs  ! quelle corruption ! quelle effronterie ! et il
aitement tout ce brillant verbiage de Cléon, qui peint fidèlement des mœurs uniques, extraordinaires, fruit de la débauche co
ées ? Quel rapport peut-il y avoir entre le goût, le caractère et les mœurs de deux peuples dont la religion, le gouvernement
ltaire dans ces autres vers : Suit-il (le ciel) dans ses décrets les mœurs des nations ? Est-il père ou tyran selon leurs pa
ion une excuse honnête : tant la tragédie est une excellente école de mœurs  ! Il a rendu huée amoureux ; il en a presque fait
même de sa faute ; l’exemple de son châtiment importe au maintien des mœurs . Comment peut-on pleurer sur le sort d’Ariane, qu
pièce entière des faussetés et des artifices d’une jeune beauté sans mœurs et sans principes ; un pareil tableau déplaît sur
cepteur de Julie. Lanoue a sans doute eu la prétention de peindre les mœurs de la bonne compagnie, en nous offrant des marqui
un des grands moyens des conjurés fut de persuader au public que les mœurs n’étaient que pour les sots et pour les petites g
le domaine du roman ; la comédie veut des situations prises dans les mœurs de la société et dans l’usage commun de la vie. L
quelle pitié on souriait alors aux mots de décence, de convenance, de mœurs , petits et vieux préjugés de nos pères, qui devai
qu’on ne l’y ait déjà que trop introduit : rien n’influe tant sur les mœurs que le théâtre. Celui des Anglais est plein d’aud
liarisa avec ce genre noir et sombre ; il perdit son caractère et ses mœurs  : tout le monde en a vu le résultat, et nous n’en
brielle ; mais il n’a pas mal calculé sur la décadence du goût et des mœurs du siècle : la vertueuse Mariamne était encore pl
que au théâtre ; mais cette époque est celle de l’affaiblissement des mœurs et du bon sens. Les journalistes d’aujourd’hui, d
e et de gloire, un enthousiasme guerrier et la peinture admirable des mœurs chevaleresques, attachent et intéressent vivement
re leurs filles, et si l’on vante le théâtre comme l’école des bonnes mœurs . Piron. La Métromanie I 6 juin 1806
a faveur, et, jusqu’à un certain point, il y a réussi. Le progrès des mœurs a été si rapide depuis La Métromanie, que cette p
euples faits pour s’aimer et pour s’estimer, malgré la différence des mœurs et du caractère. Les Trois Sultanes 12 floré
lequel elle ne fut jamais faite : d’ailleurs les temps, le goût, les mœurs , tout est changé : les femmes sont, en grande par
sse sur la barbarie. Rien n’est plus théâtral que l’opposition de nos mœurs à celles des Turcs ; mais cette opposition a été
es, nous leur faisons pitié : avec nos arts, notre philosophie et nos mœurs , il est évident qu’ils sauraient mieux naviguer e
approprié la narration de Scarron, en l’ornant de plusieurs traits de mœurs  : on ne peut l’accuser de plagiat ; et cependant
é pour des sociétés choisies la gaîté, la plaisanterie, la satire des mœurs , tandis qu’il a gardé pour la scène française le
verve comique ; peut-être a-t-il préféré d’exposer sur le théâtre des mœurs intéressantes, plutôt que des vices et des ridicu
ais est vertueux, aimable ; il n’y a point de reproches à faire à ses mœurs , à son caractère ; mais Dupuis ne peut lui pardon
ris que l’austère citoyen de Genève, qui parle avec tant d’emphase de mœurs et de vertus, ait rabaissé son éloquence républic
ocentes, aux femmes vertueuses et sensibles. Lorsque l’éducation, les mœurs et le ton de la société adoucissent beaucoup l’au
sonnement et de principes ; les vices étaient érigés en un système de mœurs  ; il n’y avait plus alors d’autres séducteurs que
ge précieux, en tirades, en petits mots à prétention, en portraits de mœurs qui ne se ressemblent guère. Si l’on jugeait le d
auvais dans le dix-huitième siècle, c’étaient ces petits auteurs sans mœurs et sans principes, qui prêtaient libéralement à l
nce chez l’étranger, et de ne point assez respecter le caractère, les mœurs et les usages des peuples ; mais la fougue et les
ts qui entrent de préférence dans l’éducation. Par bonheur encore les mœurs naturalisent le vice de l’éducation ; la dissipat
tes qui, sans avoir le génie de Racine, entreprennent d’ajuster à nos mœurs les sujets antiques ressemblent au brigand de la
inte même de férocité, ce caractère demi-sauvage, cette simplicité de mœurs qui fait si bien ressortir l’égoïsme, tout cela f
t pour les acteurs : ni les uns ni les autres n’y entendent rien. Les mœurs et les ridicules dont on se moque dans cette comé
e l’argent que je vous demande. » La scène du poète n’est ni dans les mœurs de ce temps-là ni dans celles d’à présent. Les po
pour nos vieilles règles, qui disent que la comédie doit peindre les mœurs communes de la société : il faudra réformer l’anc
ame est intéressant et vraisemblable ; s’il offre des caractères, des mœurs , des situations ; s’il occupe et attache agréable
sexe ; cette passion est rare parmi les femmes françaises, à qui nos mœurs accordent tant de distractions et de ressources ;
gradée est un triste spectacle, surtout pour son sexe : il choque les mœurs  ; il est ridicule sans être plaisant, dans un pay
yeux, honni de toutes les femmes. C’est ainsi que la poésie forme les mœurs , et voilà les leçons qu’on reçoit au théâtre ! Co
nt : car, quoique l’objet essentiel de la comédie soit de peindre les mœurs communes et ordinaires, la multitude n’est frappé
ent observateur ; mais il n’a jamais eu la prétention de réformer les mœurs , de corriger les vices : il en a favorisé plusieu
re à la place l’hypocrisie philosophique, l’hypocrisie de probité, de mœurs , de sensibilité. Hélas ! toutes les vertus sont d
ués du théâtre ; mais tout cela était plus nuisible qu’avantageux aux mœurs , et ne pouvait tourner qu’au détriment de la véri
d’infortunes ; la scélératesse des amants est aussi ridicule dans nos mœurs que la perfidie des femmes, et l’on n’a pas plus
oint encore avisé de les exposer en plein théâtre pour la réforme des mœurs . Dans les autres comédies, les valets sont intrig
un sophiste à la torture, pour prouver que sa pièce est une école de mœurs et un chef-d’œuvre de décence. Quel fatras n’a-t-
la jeunesse va se nourrir de grossières inepties, et perdre avec ses mœurs le goût de la décence et des chefs-d’œuvre de nos
ouit les libertins, et blesse la bienséance sans aucun fruit pour les mœurs  ; les marchés crapuleux qui se font au coin de la
comtesse une femme coupable. Cette image est plus dangereuse pour les mœurs que les équivoques grossières. Enfin la rage de l
ôt de libertinage à demi décent : alors cela tenait lieu d’esprit, de mœurs , de comique, et surtout de naturel, qualités impi
ont plus guère vraisemblables sur la scène, depuis que le progrès des mœurs a si fort affaibli l’autorité du chef de la famil
au ; c’est un égard qu’il a bien voulu avoir pour la faiblesse de nos mœurs . M. Pieyre s’est montré encore plus réservé et pl
ndition des pères est extrêmement critique dans les pays de mauvaises mœurs  ; l’autorité paternelle est nulle, et la vieilles
’est en vain qu’on prêche les pères ; ils ne prennent conseil que des mœurs du jour. Ce père qu’on propose pour modèle dans l
rruption ; c’est à Paris seul que s’appliquent mes réflexions sur les mœurs  : Paris est à la province ce que le quartier du P
77 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220
urope la supériorité française s’établit au théâtre par la comédie de mœurs et la tragédie. Plus tard, mais avec une autorité
r de la comédie sociale. Il n’a qu’à continuer. V. — La comédie de mœurs et de caractère Le bilan est simple58. L’Indis
rbeau, les Ventres Dorés, de M. Émile Fabre… et puis, une peinture de mœurs factices, de mœurs irréelles, qui nous valent, de
Dorés, de M. Émile Fabre… et puis, une peinture de mœurs factices, de mœurs irréelles, qui nous valent, de par le monde, la r
c-Nohain par Vingt mille âmes se révélait peintre exact et assuré des mœurs provinciales ; par La Fiancée du Scaphandrier, Pa
essources et aux embellissements du théâtre de plein air : comédie de mœurs . Il n’y a place sur la scène que pour le poète et
78 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Introduction. Du bas-bleuisme contemporain »
les autres pays de l’Europe, en France, pays salique, encore plus de mœurs que de monarchie, et où le mot de littératrice n’
rançais, car nous portons malgré nous en nos veines quelque chose des mœurs de nos pères, l’idée d’égalité, qui pénètre tout,
isent une idée et la font passer plus vite dans les idées et dans les mœurs que la plus crâne et la plus cambrée des théories
ont le temps grandit toujours la tâche, à envahir de plus en plus nos mœurs . Les gouvernements eux-mêmes qui se croient à la
s nos mœurs. Les gouvernements eux-mêmes qui se croient à la tête des mœurs , lorsqu’ils se traînent à leur queue, se laissent
d’un temps où les Monarchies ne tombent plus en quenouille, mais les Mœurs , — si on peut dire de quelque chose « tomber en q
79 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222
Ici, selon la formule d’un juriste100, « le droit ne domine plus les mœurs  : il les suit ». Cet individualisme insiste sur l
ces groupes eux-mêmes. « Le droit, dit M. J. Cruet, ne domine pas les mœurs  : il les suit. » Mais les mœurs sont elles-mêmes
t, dit M. J. Cruet, ne domine pas les mœurs : il les suit. » Mais les mœurs sont elles-mêmes une contrainte sociale, aussi ty
it lui-même. En tous cas, le droit nouveau, en tant qu’il reflète les mœurs nouvelles, ne fait comme le droit ancien, qu’affi
injustices. Prenons un exemple. Le parquet est saisi d’une affaire de mœurs où de nombreuses personnes sont impliquées. Il po
80 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre V. Beau côté de l’Histoire moderne. »
Charles Ier en Angleterre, sont au moins des époques mémorables, des mœurs singulières, des événements fameux, des catastrop
à l’historien un caractère plus original : l’espèce de stagnation de mœurs dans laquelle elle repose lui sera peut-être util
ra reparaître avec éclat sur la scène du monde, parce que le fond des mœurs subsiste chez elle. Mélange du sang allemand et d
81 (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40
digressions, où le poète s’amuse à nous peindre l’indiscipline et les mœurs licencieuses de la soldatesque du dix-septième si
l attribue sans scrupule à un âge, à un personnage, les opinions, les mœurs , les institutions d’un autre pays et d’une autre
rvez à chacun son propre caractère… Des siècles, des pays étudiez les mœurs  ; mais en leur prescrivant sur ce point la plus
romantique en est le contrepied : elle ne permet de négliger que les mœurs , elle exige la vérité et le complet du matériel.
génie, ce qui achèvera l’histoire par une parfaite représentation des mœurs . Un poème épique, et à plus forte raison une trag
est assez historique quand elle peint à grands traits les véritables mœurs d’un peuple et d’un siècle. Zaïre n’a été fournie
s français deviennent romantiques, lorsqu’aux dépens de la vérité des mœurs , ils nous font les siècles passés à l’image et à
est certain, comme l’avait si bien prévu Voltaire, que le tableau des mœurs anciennes ou étrangères, s’il est à la fois noble
rmir, rêver et périr des personnages ; il faut encore leur donner des mœurs , un caractère, des passions, et nous devons avoue
réclame d’un côté la vérité des faits matériels, de l’autre celle des mœurs et des caractères. L’imitation est ici une simple
82 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Kœnigsmark »
on écrit de pareilles choses ! — un spectacle de corruption dans les mœurs et d’athéisme dans les idées fort peu remarqué pa
èle du vrai Versailles, ne forçaient, eux, que le trait des mauvaises mœurs , et ne trouvaient pas dans une conscience en proi
ui n’étaient pas — il faut bien le reconnaître ! — dans la donnée des mœurs de ce temps ; car les mœurs de ce temps étaient i
ien le reconnaître ! — dans la donnée des mœurs de ce temps ; car les mœurs de ce temps étaient immondes, et, comme tous les
de Kœnigsmark, elle n’avait passé pour rien de plus qu’une femme sans mœurs , ce qui n’était pas une distinction dans cette co
83 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »
en prose ne se douta, excepté Fénelon, et à laquelle nos usages, nos mœurs , notre langue, notre climat même se refusent peut
e nous aurions moins de grandeur réelle ? ou parce que le luxe de nos mœurs se communiquant à nos esprits comme à nos âmes, n
conséquent quelque chose de plus exagéré dans les manières, dans les mœurs et dans la tournure générale de l’esprit, ou enfi
vertus qui ont influé sur le sort des peuples. Naissance, éducation, mœurs  ; principes ou qui tiennent au caractère ou qui l
s de faiblesse et de langueur ; lutte d’un grand caractère contre les mœurs avilies d’un peuple qui tombe ; développement rap
84 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre V. Que l’incrédulité est la principale cause de la décadence du goût et du génie. »
iècle de lumières, on ne saurait croire jusqu’à quel point les bonnes mœurs sont dépendantes du bon goût, et le bon goût des
bonnes mœurs sont dépendantes du bon goût, et le bon goût des bonnes mœurs . Les ouvrages de Racine, devenant toujours plus p
itiques (pourtant si douces !), lui qui s’est éternellement moqué des mœurs et des coutumes de nos ancêtres. Comment se fait-
er sur la religion quelques-uns des traits qu’il dirigeait contre nos mœurs , ce ne fut qu’une erreur passagère, une espèce de
85 (1767) Salon de 1767 « De la manière » pp. 336-339
n imitation. La manière est dans les arts ce qu’est la corruption des mœurs chez un peuple. Il me semblerait donc premièreme
le. Il me semblerait donc premièrement que la manière, soit dans les mœurs , soit dans le discours, soit dans les arts, est u
gine des sociétés, on trouve les arts bruts, le discours barbare, les mœurs agrestes ; mais ces choses tendent d’un même pas
ant d’un rasoir, sur lequel il est difficile de se tenir. Bientôt les mœurs se dépravent ; l’empire de la raison s’étend ; le
86 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 33, de la poësie du stile dans laquelle les mots sont regardez en tant que les signes de nos idées, que c’est la poësie du stile qui fait la destinée des poëmes » pp. 275-287
de consultations et de travail faire un plan regulier, et donner des moeurs décentes à ses personnages ; mais il n’y a qu’un
economie du plan, de la distribution de l’action et de la décence des moeurs . Nous avons deux tragedies du grand Corneille, do
admirer, et il les place fort au-dessus de plusieurs autres, dont les moeurs sont meilleures, et dont le plan est regulier. To
vis de Desmarets sont deux poëmes épiques dont la constitution et les moeurs valent mieux sans comparaison que celles des deux
87 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420
s plus opposés au véritable héroïsme ? La différence des climats, des mœurs , des coutumes, des loix, de leur religion & d
ue parti joint au raisonnement l’autorité. Ceux qui tiennent pour les mœurs fières & sévères de l’ancienne tragédie &
t ou presque point de part. Oreste, imité de Sophocle autant que nos mœurs peuvent le permettre, causa surtout des transport
sous un autre aspect, & la décida directement opposée aux bonnes mœurs , au bon goût, au progrès de l’esprit humain, à la
e la mémoire, du geste, de l’ame, de l’esprit, de la connoissance des mœurs & des caractères ; en un mot, un grand nombre
e commun avec nos pièces régulières ; si les changemens arrivés à nos mœurs n’ont pas amené ceux du théâtre. Point de justess
able encore par la supériorité de ses talens que par la pureté de ses mœurs , composoit, toutes les années, des tragédies &
e de Molière est le code de la bienséance, de l’honnéteté, des bonnes mœurs . Quel prédicateur que le Misantrope ! Il est ridi
che de la considération à leur état, & elles auront de meilleures mœurs . M. d’Alembert renouvelle aux Génevois la proposi
stitution ni au gouvernement de leur ville, ni à l’innocence de leurs mœurs . « Ils sont assez avancés, ou, si l’on aime mieux
de la raison que donne Cornelius Nepos pour marquer la différence des mœurs des Grecs & des Romains : C’est que les coméd
: ils se plaignent qu’il les a mal peints, qu’il n’a crayonné que les mœurs de la populace. Tout ce qui pense chez eux, la la
88 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 303-308
t de mettre au grand jour la doctrine de l’Eglise, sa discipline, ses mœurs . Autant il est sévere à proscrire les inutilités,
Ouvrages estimés, dont les plus connus sont ceux qui ont pour titre : Mœurs des Israélites, & Mœurs des Chrétiens. Le pre
lus connus sont ceux qui ont pour titre : Mœurs des Israélites, & Mœurs des Chrétiens. Le premier offre un tableau fidele
89 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VIII. Des Églises gothiques. »
crédule, les poètes et les romanciers, par un retour naturel vers les mœurs de nos aïeux, se plaisent à introduire dans leurs
re de la patrie ! Les nations ne jettent pas à l’écart leurs antiques mœurs , comme on se dépouille d’un vieil habit. On leur
rté à sa naissance. C’est que tout cela est essentiellement lié à nos mœurs  ; c’est qu’un monument n’est vénérable qu’autant
90 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre III. Suite du précédent. — Seconde cause : les anciens ont épuisé tous les genres d’histoire, hors le genre chrétien. »
aux yeux de la Grèce la peinture de la naissance de la société et des mœurs primitives des hommes. On avait alors l’avantage
tions n’en étaient encore qu’à leur âge poétique. Autre temps, autres mœurs . Thucydide fut privé de ces tableaux du berceau d
tre les mains des auteurs chrétiens : époque où tout changea dans les mœurs des hommes. Il n’en est pas des vérités comme des
91 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472
e barbare, à demi asiatique, et chez qui les moindres singularités de mœurs et de costumes intéressent : Vous ne sauriez vou
s des plus délicats. C’est la définition qui reste la plus vraie des mœurs comme de l’esprit des Chaulieu et des La Fare. Ch
us le faisons autrement, surtout avec plus de gêne et de réserve. Les mœurs publiques ont gagné par plus d’un endroit ; le gr
ans son ensemble, et dans ses différentes vicissitudes d’esprit et de mœurs , d’une façon qu’on ne supposerait point possible
La Fare déplore la perte de la galanterie et l’invasion des mauvaises mœurs , comme on le ferait de nos jours. Il peint avec é
ser leur monde, on demeure bien convaincu en un point : c’est que les mœurs de la Régence existaient déjà sous Louis XIV ; el
gent jusqu’à Mirabeau, fut de ne pouvoir se débarrasser jamais de ces mœurs -là.   24. [NdA] Ou l’auteur, quel qu’il soit, d
92 (1846) Études de littérature ancienne et étrangère
it, mais ne conclut pas ; car notre moyen âge, et notre langue et nos mœurs d’alors n’ont rien de semblable. Les temps décrit
s Pascal, dans Corneille et dans Bossuet, n’est pas très conforme aux mœurs du moyen âge de la Grèce. Mais notre moyen âge, a
les clercs, les bonnes villes et les serfs, n’avaient pas dans leurs mœurs cet éclat de la Grèce orientale qui respire dans
au milieu de cette corruption hideuse où germait Catilina, parmi ces mœurs encore rudes pour la barbarie, mais polies pour l
n’eût fait une profonde étude de la langue, de la philosophie et des mœurs grecques. Ce fut l’occupation de ses nuits, comme
le nombre et l’opposition des grands caractères, les changements des mœurs , la vivacité des crises politiques, et le concour
l une foule de détails curieux sur la vie intérieure des Romains, les mœurs et les habitudes des citoyens, et les formes de l
, se montra surveillant sévère de la justice, et même réformateur des mœurs . Il venait assister aux jugements des tribunaux ;
apprend sur tant de grands hommes, ces petits détails, ces traits de mœurs qui font revivre la nature humaine dans l’histoir
l et son bisaïeul ; et il fut élevé sous cette influence des vieilles mœurs , et dans cette douce société de famille, qui sans
it des vertus d’une épouse et d’une mère, en y mêlant cette teinte de mœurs antiques et ces allusions poétiques qui donnent u
a foi nouvelle. On peut donc s’étonner que Plutarque, si attentif aux mœurs et aux opinions des hommes, n’ait rien dit du cul
ophe de Chéronée. Nous avons vu qu’il appartenait tout à fait par les mœurs et par les études à la vieille Grèce, aux mœurs a
t tout à fait par les mœurs et par les études à la vieille Grèce, aux mœurs antiques : son père était un païen religieux, ins
Béotie, où le culte du pays était conservé par la simplicité même des mœurs . Il ne faut donc pas s’étonner qu’il se soit peu
ueillie par Tacite. Homme des siècles passés par son génie et par ses mœurs , naïf observateur des anciennes coutumes, Plutarq
oratoire que critique, plus attentive aux peintures et aux leçons de mœurs qu’à la précision des détails : c’est en général
ui décèle l’influence de ses études oratoires et la simplicité de ses mœurs privées. On a souvent célébré, défini, analysé, l
er. Respectant tous les usages anciens, tous les droits des anciennes mœurs , il laissait même au sénat et au barreau une gran
sa maison23. » Quoi qu’il en soit, ces anecdotes montrent un état de mœurs et une indépendance d’esprit bien éloignés de l’a
oits ménagements d’Octave, et les restes encore vivants des anciennes mœurs , et l’admiration accordée au génie, tout allégea
empire. L’affectation et le faux goût, qui semblent inséparables des mœurs serviles, commencèrent à gâter l’esprit des Romai
turel. Il prenait plaisir à porter dans ses écrits la mollesse de ses mœurs . Il efféminait la langue énergique des Romains. O
onteur de fables mythologiques de la Grèce, et peintre voluptueux des mœurs romaines. Pour étudier même dans un seul homme le
ng nouveau, l’empire grec, à dater de Constantin, garda ses lois, ses mœurs et la forme de sa souveraineté. Les Turcs seuls o
it passer tant de vainqueurs, en gardant son schisme religieux et ses mœurs indigènes. Il ne resta plus de l’irruption des Fr
es rapports, cette forme de société fournissait peu à l’imitation des mœurs privées et à la fiction romanesque. La civilisati
iquité, le siècle où la nouvelle comédie, c’est-à-dire la comédie des mœurs , fut cultivée par Ménandre, par Philémon et par d
lecteurs, et sous la forme d’un récit, des personnages fictifs et des mœurs véritables, tels qu’on les représentait sur le th
z semblables à nos fabliaux, et qui respiraient toutes la mollesse de mœurs entretenue par le beau climat de l’Ionie. Un cert
n’y a du reste dans tout cela nulle passion vraie, nulle peinture de mœurs , nulle imitation de la nature, mais quelquefois u
t humain, et lui donne, sous ce rapport, l’importance d’un tableau de mœurs . C’est la Vie d’Apollonius de Thyanes, par Philos
allusions aux croyances mythologiques, est écrit sous l’influence des mœurs nouvelles ; et l’on ne peut douter qu’Héliodore,
moindres passages qui pouvaient blesser la plus parfaite innocence de mœurs . Ils étendaient ce soin même aux textes grecs des
ueur d’humanité chrétienne que l’on y voit percer, il n’offre que des mœurs fictives, et ne représente ni un siècle ni un peu
ntiques où les aventures fictives s’uniraient à la peinture vraie des mœurs et de l’état social ! Mais la littérature sophist
uange de ce livre, pour en recommander la lecture aux amis des bonnes mœurs . Il est bien vrai que l’héroïne Leucippe, captive
es les plus libres et les traces les plus choquantes de l’infamie des mœurs antiques se rencontrent dans ce roman. L’auteur,
re ne présente, suivant le défaut général de tous ces romans, que des mœurs vagues et fictives et des aventures communes ; ma
ot les fait encore ressortir. On y trouve même quelques souillures de mœurs grecques, qui déparent indignement un tableau tra
e ces premières années de l’adolescence si librement décrites, de ces mœurs impures dans leur innocence même, de cette passio
percevoir qu’il était mort. Ce roman n’offre aucune des curiosités de mœurs , aucun des traits ingénieux qui, dans les ouvrage
ombien de siècles d’intervalle, combien de révolutions de temps et de mœurs entre Homère et saint Jean Chrysostome ! Et tout
ais ; mais elle tient surtout aux changements de l’état social et des mœurs . Les grandes choses que nous avons souffertes et
ligieux, entachée du reproche d’impiété, encore plus que de mauvaises mœurs . Il avait écrit, dit-on, contre la Trinité ; mais
re que la vie de Shakspeare devait être celle d’un comédien, dans les mœurs de ce temps, obscure et libre, se dédommageant de
ut à défendre sa compagnie dans un procès curieux pour l’histoire des mœurs , et dont quelques détails inconnus ont été récemm
ni de lien. Les scènes bouffonnes s’y mêlaient, par une imitation des mœurs du temps, et de même qu’à la cour le fou du roi p
s Racine, la politesse et la pompe de Louis XIV sont mises à côté des mœurs rudes et simples de la Grèce héroïque, combien ne
n ne serait-il pas facile de noter dans Shakspeare une impropriété de mœurs bien autrement choquante ! Souvent quelle recherc
e d’Élisabeth. Si une forme nouvelle de tragédie devait sortir de nos mœurs actuelles et du génie de quelque grand poète, cet
our qui commence presque par un dénouement, il manque à la vérité des mœurs encore plus qu’aux bienséances de notre théâtre ;
e la populace de Londres. Mais c’est précisément cette infidélité aux mœurs locales des diverses contrées, cette préoccupatio
lité aux mœurs locales des diverses contrées, cette préoccupation des mœurs anglaises, qui le rend si cher à son pays. Nul po
Anglais, le goût de nos vieilles annales, le respect de nos vieilles mœurs , ni surtout l’âpreté du patriotisme insulaire. Le
ique, s’il jette sur presque tous ses tableaux la dureté uniforme des mœurs de son temps, il exprime d’ailleurs avec une admi
les comédies de Shakspeare, pièces d’intrigue plutôt que peintures de mœurs , conservent presque toujours, par le sujet même,
heureux prosaïsme de Molière, en peignant de couleurs expressives les mœurs , les habitudes et la réalité de la vie. Aucun per
es divertissent, elles étonnent ; mais ce ne sont point des leçons de mœurs plus ou moins détournées. Quelques-unes d’entre e
laise. Malgré les vues nouvelles et la philosophie, le changement des mœurs et le progrès des lumières, Shakspeare subsiste a
ien qu’il observe, avec une fidélité d’antiquaire, ces différences de mœurs et de costumes que Shakspeare confondait souvent,
, comme le veut Johnson, que les progrès du temps, le raffinement des mœurs ne permettaient pas de reproduire tout entier le
qu’il vaut mieux ne pas traduire, même avec génie, que d’altérer les mœurs et l’expression en gardant les personnages. Les t
s. À ce don du génie il faut ajouter une singulière affinité avec les mœurs , les idées, les passions, les dégoûts du siècle o
guère moins de scepticisme dans ses opinions que de liberté dans ses mœurs . Il avait fait pour quelques mille livres sterlin
ec elle, dans des vers négligés, il amassait mille curieux détails de mœurs chevaleresques et de gothiques peintures, et expl
arant ainsi publiquement de son mari, au grand et tardif scandale des mœurs italiennes, qui ne s’étaient pas offensées des au
me de guerre contre la société ; et, tout en respectant davantage les mœurs par égard pour la femme qu’il aimait, il redoubla
uelques gracieuses aventures des îles grecques. Quant à la satire des mœurs anglaises, qui occupe tant de place dans Don Juan
ide de Chaucer était sans doute son autorité. On y voit également les mœurs féodales et les superstitions du moyen âge transp
selon l’usage de son temps. Nous nous moquons de ces anachronismes de mœurs  : mais quelquefois nos tragédies n’en offrent-ell
ne », ne met-il pas ainsi le cérémonial de notre temps à la place des mœurs antiques ? La faute nous échappe par la préoccupa
93 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — II. (Fin.) » pp. 109-130
terminent noblement son livre des Considérations sur l’esprit et les mœurs . L’amour de la gloire et la vertu, qu’il trouvait
lies qu’il entraîne. L’ouvrage des Considérations sur l’esprit et les mœurs est bien composé ; il l’est en apparence au hasar
. de Meilhan publia à Hambourg en 1795, intitulé Du gouvernement, des mœurs et des conditions en France avant la Révolution,
uction de M. de Meilhan, après ses Considérations sur l’esprit et les mœurs , et comme pouvant se joindre à titre de supplémen
, qui n’est pas celle de tout le monde. Ce livre Du gouvernement, des mœurs et des conditions en France avant la Révolution e
ible dans quelques passages de ses Considérations sur l’esprit et les mœurs  ; cet homme d’esprit et de conception, qui n’a pa
levé parmi les moralistes pour ses Considérations sur l’esprit et les mœurs (1787), et, parmi les politiques, pour son ouvrag
787), et, parmi les politiques, pour son ouvrage Du gouvernement, des mœurs et des conditions en France avant la Révolution (
94 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bayle, et Jurieu. » pp. 349-361
rie. Les noms d’athée, d’impie, de faux frere, d’homme sans foi, sans mœurs , sans probité, sans principes, étoient le refrein
emble les nuées *. A l’égard des reproches qu’on lui a faits sur ses mœurs , on ne voit pas qu’ils soient fondés. Ses mœurs é
n lui a faits sur ses mœurs, on ne voit pas qu’ils soient fondés. Ses mœurs étoient pures. Si le stile de Bayle est souvent l
ant l’Avis aux réfugiés, en donnant l’apologie de sa conduite, de ses mœurs , de sa religion, en publiant ses Entretiens de Ma
95 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Chine »
le meilleur de l’érudition contemporaine sur les institutions et les mœurs de la Chine, si deux sinologues, ayant passé tout
pavs ainsi incriminé, ainsi accusé, et dans son histoire, et dans ses mœurs , et dans son esprit, et dans tout son être, eusse
ans son histoire politique, mais qu’ils fussent descendus au fond des mœurs pour les laver et qu’ils eussent tâté de leurs sa
n européenne, qui a la candeur de son ignorance… et la fatuité de nos mœurs , que nous voulons retrouver partout. Il n’y avait
aves des éternûments de La Jeunesse dans le Barbier de Séville. Comme mœurs politiques et sociales, nos deux historiens nous
96 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les civilisations »
on très connue et très continue des siècles, en vertu de laquelle les mœurs se polissent. Voilà tout ! Faire une histoire des
périorité relative des peuples, leur originalité, leurs diversités de mœurs et d’instincts, Louis Faliés ne les explique poin
te puissance monumentale, de cette richesse, de ce luxe inouï, de ces mœurs , fabuleusement somptueuses, qui éblouirent et eni
’un fauve. Les arts, les sciences et la richesse, qui ornent plus les mœurs qu’ils ne les adoucissent, ont fait parfois donne
e génie des hommes. Avec les vertus qu’il a fait descendre dans leurs mœurs , il a fait descendre dans leurs arts, leurs scien
97 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Arsène Houssaye » pp. 271-286
’éleva jusqu’à la synthèse. Non pas qu’avant Balzac, il est vrai, les mœurs de l’époque à laquelle appartenaient les personna
de Valmont, de la présidente de Tourvel et de madame de Merteuil. Les mœurs putrides de ce temps n’y étaient étreintes que da
istique immortelle de toutes les femmes aux passions physiques et aux mœurs débordées. Regardez-y avec attention : Messaline,
aint-Germain, où l’hypocrisie religieuse existe encore, parce que les mœurs religieuses n’y ont pas encore péri… Arsène Houss
e suivraient pas… Mais, au bout du compte, elle atteste qu’il y a des mœurs et des croyances publiques auxquelles il faut, au
98 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
es sœurs et ses cousines, d’une imagination vive et sans frein, et de mœurs très libres. La Fontaine fut reçu dans sa société
ils ne sont pas moins remarquables que Louis XIV dans l’histoire des mœurs , et n’ont pas moins ajouté à son influence par le
e la duchesse de Bouillon. Boileau, ce Boileau qui depuis affecta des mœurs si rigides, fit l’apologie de Joconde. En 1664, o
99 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XI. Le Guerrier. — Définition du beau idéal. »
time sur les charbons d’un chêne embrasé : tout est poétique dans ces mœurs . Mais, dans la tente d’Achille, il y a déjà des b
ez de peindre les premiers âges de la Grèce, autant la simplicité des mœurs vous offrira des choses agréables, autant la barb
érité et de la fiction. D’une part, vous pouvez offrir le tableau des mœurs dans toute sa naïveté : un vieux château, un larg
100 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Mercier » pp. 1-6
pas un théâtre d’observation tout comme un autre, quand il s’agit des mœurs d’une grande ville, et même meilleur qu’un autre,
. Cependant, qu’on en soit certain ! tout importe dans l’histoire des mœurs d’un peuple : non-seulement le détail des mœurs l
e dans l’histoire des mœurs d’un peuple : non-seulement le détail des mœurs lui-même, mais les moralistes qui en portèrent le
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