/ 2394
1 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre I. Querelle des Anciens et des Modernes »
Chapitre I Querelle des Anciens et des Modernes Cause profonde du débat. — 1. Vue sommaire des
contraire. Le premier éloignait de l’antiquité, et poussait la raison moderne à ne compter que sur soi : le second ramenait à l
que sur soi : le second ramenait à l’antiquité, et invitait le génie moderne à s’appuyer toujours sur les exemples des Grecs e
st à cette crise que l’on donne le nom de querelle des anciens et des modernes 446. 1. Perrault et Boileau aux prises Il fa
ts de ces « romans » en vers étaient presque tous tirés de l’histoire moderne , et ornés d’un « merveilleux » emprunté à la reli
eux, de justifier le choix qu’il avait fait dans son poème d’un héros moderne et chrétien. Il multiplia Préfaces et Traités447,
le, par l’étroite théorie du merveilleux païen. La force du parti des modernes était dans les Perrault : ils étaient trois frère
ligne, fut l’adversaire de Despréaux. La querelle des anciens et des modernes éclata par son poème du Siècle de Louis le Grand,
n : de 1688 à 1607 il fit paraître ses Parallèles clés anciens et des modernes , dialogues ingénieux et superficiels, d’un tour l
Perrault attribue du génie, et qui le représente lui-même, défend les modernes contre un Président qu’il donne pour savant et id
re supérieurs. Les anciens étaient des enfants en tout : en tout, les modernes représentent la maturité de l’esprit humain. L’ét
ention dans Cyrus que dans l’Iliade. » Il y a six causes qui font les modernes supérieurs aux anciens dans la littérature : le s
ait lancé son exquise et suggestive digression sur les anciens et les modernes 450, où la question était traitée et résolue a pr
on qu’avec toutes sortes de précautions insinuait Fontenelle : et les modernes le poussaient à l’Académie, où sa réception était
t nettement leur mérite essentiel, le naturel, et le péché mignon des modernes , l’esprit. La Bruyère, dans ses Caractères, soute
’Académie, où son discours de réception était un éclatant hommage aux modernes qui s’étaient mis à l’école de l’antiquité. Cepen
re. Au fond, Boileau était dans une fausse position : il était très «  moderne  » lui-même, et la façon dont il a habillé son Lon
olière, après Pascal et Corneille, comment soutenir l’infériorité des modernes  ? Le xviie  siècle qui finissait n’avait-il pas r
mais à n’importe quel siècle de l’antiquité. Il évitait de mettre les modernes au-dessus des anciens dans tous les genres ; mais
ntrait qu’il y avait des compensations, et que, plus faibles ici, les modernes , là, étaient supérieurs. Enfin, avec une étonnant
Ainsi se termina la première phase de la querelle des anciens et des modernes . Il est facile de voir, dans ce simple exposé, le
ellement et nécessairement perfectible, ils déclarent les écrivains modernes supérieurs aux anciens. Il suffit de lire dans Ma
e. Et les gens du monde n’hésiteront pas : ils reconnaîtront dans ces modernes leurs préjugés, leur esprit, leur confiance dans
stingués de la société polie, sont discrètement, mais essentiellement modernes . Or le succès de Perrault, qui affranchit la litt
ent modernes. Or le succès de Perrault, qui affranchit la littérature moderne de l’imitation et du respect de l’antiquité, ce n
que l’élimination de l’art, qui va être rejeté hors de la littérature moderne . Mais avec l’art s’en iront la poésie et l’éloque
. Et l’idée qui a exclu l’art, cette idée de progrès qui fournit aux modernes leur principal argument, c’est l’idée maîtresse d
sophie du xviiie  siècle. Ainsi, dans le débat sur les anciens et les modernes , j’aperçois le xviiie siècle qui apparaît et qui
À consulter : H. Rigault, Histoire de la querelle des anciens et des modernes , Paris, 1859, in-8. F. Brunetière, Évolution de l
Ce dernier ouvrage pose très nettement la question des anciens et des modernes . 449. Le quatrième frère, Nicolas Perrault, thé
stérieurs. Il mourut en 1703. Éditions :Parallèles des anciens et des modernes , 4 vol. in-12, 1688-1697 ; les Hommes illustres q
2 (1890) L’avenir de la science « XI »
peut exercer sur la littérature et l’éducation esthétique des nations modernes . Les anciens sont beaucoup plus pour lui des modè
qu’il blâme, c’est la tentative de ceux qui veulent trouver chez les modernes la matière suffisante d’une éducation esthétique
être qu’un moyen d’éducation et de culture littéraire. Si les nations modernes pouvaient trouver en elles-mêmes un levain intell
troubler le poète original et créateur. Mais lors même que les temps modernes trouveraient une poésie et une philosophie qui le
é et perdait dans le tout la vue analytique des parties ; le dialecte moderne , au contraire, correspondant à un progrès d’analy
ns cunéiformes, si parfait de structure, sont remplacés par le persan moderne , presque aussi décrépit que l’anglais, arrivé au
me de l’érosion. Dans la région du Caucase, l’arménien et le géorgien modernes succèdent à l’arménien et au géorgien antiques. E
au travail de décomposition des siècles barbares, que sortent le grec moderne et les langues néo-latines. Les langues sémitique
ènes analogues dans la superposi-tion du chinois ancien et du chinois moderne , du tibétain ancien et du tibétain moderne ; et l
inois ancien et du chinois moderne, du tibétain ancien et du tibétain moderne  ; et les langues malaises, dans cette langue anci
es de l’esprit, et il faut d’ordinaire des siècles avant que l’idiome moderne ose à son tour sortir de la vie vulgaire, pour se
cation de la pensée et de l’initier aux choses de l’esprit. La langue moderne , en effet, étant toute composée de débris de l’an
’expérience prouve combien est imparfaite la connaissance des langues modernes chez ceux qui n’y donnent point pour base la conn
int pour base la connaissance de la langue antique dont chaque idiome moderne est sorti. Le secret des mécanismes grammaticaux,
dre sait la géométrie. Formée, d’ailleurs, par dissolution, la langue moderne ne saurait donner quelque vie aux lambeaux qu’ell
e est la loi qu’ont suivie dans leur développement toutes les langues modernes . Or, les procédés par lesquels la langue vulgaire
Les langues classiques sont, à beaucoup d’égards, le livre sacré des modernes . Là sont les racines de la nation, ses titres, la
restent inintelligibles et historiquement inexplicables. Chaque idée moderne est entée sur une tige antique ; tout développeme
urs d’apprendre l’arabe ou le chinois littéral ; de même que la Grèce moderne ne reprend quelque vie littéraire que par l’étude
. L’éducation philologique ne saurait consister à apprendre la langue moderne , l’éducation morale et politique, à se nourrir ex
3 (1904) Zangwill pp. 7-90
ne bonne biographie cataloguée analytique sommaire. C’est là une idée moderne  ; c’est là une méthode toute contemporaine, toute
oyons tous plus ou moins obscurément que l’humanité commence au monde moderne , que l’intelligence de l’humanité commence aux mé
monde moderne, que l’intelligence de l’humanité commence aux méthodes modernes  ; heureux quand nous ne croyons pas, avec tous le
ier dix-sept cent quatre-vingt-neuf, à six heures du matin. Or l’idée moderne , la méthode moderne revient essentiellement à cec
atre-vingt-neuf, à six heures du matin. Or l’idée moderne, la méthode moderne revient essentiellement à ceci : étant donnée une
la méthode scientifique, nous fabriquons un chef-d’œuvre de l’esprit moderne  ; et tant plus le point de départ du commencement
nt plus nous serons des scientifiques, des historiens, et des savants modernes . Avons-nous à étudier, nous proposons-nous d’étud
t des progrès ; — le progrès n’est-il pas la grande loi de la société moderne  ; — ce n’est pas le tout d’aujourd’hui ; aujourd’
able historien, l’homme scientifique, — vir scientificus, — le savant moderne  ; il ne suffît pas que le savant moderne soit un
ir scientificus, — le savant moderne ; il ne suffît pas que le savant moderne soit un dieu ; il faut qu’il soit Dieu ; puisque
ons ici à l’une des contrariétés intérieures les plus graves du monde moderne , à l’une des contrariétés intérieures les plus po
à l’une des contrariétés intérieures les plus poignantes de l’esprit moderne . Pendant que les démagogues scientistes modernes
oignantes de l’esprit moderne. Pendant que les démagogues scientistes modernes se congratulent, se décorent, boivent et triomphe
ulent, se décorent, boivent et triomphent dans des banquets, le monde moderne est intérieurement rongé, l’esprit moderne est in
ans des banquets, le monde moderne est intérieurement rongé, l’esprit moderne est intérieurement travaillé des contrariétés les
ait aussi tort de se river à ce que nous nommons aujourd’hui le monde moderne et l’esprit et la science modernes qu’elle a eu r
e nous nommons aujourd’hui le monde moderne et l’esprit et la science modernes qu’elle a eu raison de ne pas se river aux formes
dans l’histoire de l’humanité, il fallait justement arriver au monde moderne , à l’esprit moderne, aux méthodes modernes, pour
l’humanité, il fallait justement arriver au monde moderne, à l’esprit moderne , aux méthodes modernes, pour que l’historien cess
justement arriver au monde moderne, à l’esprit moderne, aux méthodes modernes , pour que l’historien cessât réellement de se con
historien cessât réellement de se considérer comme un homme. Le monde moderne , l’esprit moderne, laïque, positiviste et athée,
éellement de se considérer comme un homme. Le monde moderne, l’esprit moderne , laïque, positiviste et athée, démocratique, poli
iste et athée, démocratique, politique et parlementaire, les méthodes modernes , la science moderne, l’homme moderne, croient s’ê
atique, politique et parlementaire, les méthodes modernes, la science moderne , l’homme moderne, croient s’être débarrassés de D
et parlementaire, les méthodes modernes, la science moderne, l’homme moderne , croient s’être débarrassés de Dieu ; et en réali
humain a perdu son assiette ; la boussole s’est affolée ; l’historien moderne est devenu un Dieu ; il s’est fait, demi-inconsci
, ni cupidité de la domination ; l’invention des méthodes historiques modernes a été proprement l’introduction de la modestie da
e domaine historique. C’est exactement là que réside la grande erreur moderne . Les prêtres aussi étaient de petits abbés et de
strent Dieu même ; examinons si ces universitaires, si ces historiens modernes , à leur tour, plus ou moins inconsciemment, ne re
roposition est exactement la suivante, que les méthodes scientifiques modernes , importées, transportées telles que dans le domai
nfini ; je demande s’il n’est pas vrai que les méthodes scientifiques modernes , transportées en vrac dans l’histoire et devenues
cuistre ; il enrégimente un peu vite son auteur parmi les historiens modernes . … « si l’on juge par l’issue, bien des gens tro
du connaissement ; la méthode ne se révèle pas dans toutes les œuvres modernes partout avec une aussi haute audace ; elle ne fai
avec une aussi haute audace ; elle ne fait pas dans toutes les œuvres modernes partout l’objet d’une aussi manifeste déclaration
icite ; mais c’est essentiellement, éminemment, la méthode historique moderne , obtenue par le transport, par le transfert direc
ansport, par le transfert direct, en bloc, des méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire ; l’auteur, en bon
it, mais à tort : Il sépare les dards, et les rompt sans effort. Nos modernes rompent sans effort les réalités qu’ils étudient 
st non point la caricature et la contrefaçon des méthodes historiques modernes , mais leur mode même, leur schème, l’arrière-pens
ouvelle méthode, cette méthode scientifique, cette méthode historique moderne exigeait qu’ils devinssent des Dieux. Telle est b
u’ils devinssent des Dieux. Telle est bien l’ambition inouïe du monde moderne  ; ambition non encore éprouvée ; le savant chassa
de derrière la tête de tous ceux qui ont fondé la science historique moderne , introduit les méthodes historiques modernes, c’e
ndé la science historique moderne, introduit les méthodes historiques modernes , c’est-à-dire de tous ceux qui ont transporté en
ation qui dans le domaine de l’histoire inaugurait justement le monde moderne  ; hoc nunc os ex ossibus meis et caro de carne m
nnaissent pas toujours leurs grands ancêtres de la révolution mentale moderne , les innovateurs des méthodes historiques, les cr
vateurs des méthodes historiques, les créateurs du monde intellectuel moderne  ; et puis, depuis le temps des grands vieux, nous
istoire en chantier, armé, ou, pour dire le mot, outillé des méthodes modernes , les innovateurs en firent le devis ; mais à mesu
justement parti des temps antiques on se mouvait au-devant des temps modernes , les mécomptes se multipliaient ; ils se sont si
rès de se clore ; nous touchons ici au secret même de cette faiblesse moderne  ; on sait aujourd’hui, on a reconnu, généralement
portant sur l’humanité même ; elle implique cette idée que l’humanité moderne est la dernière humanité, que l’on n’a jamais rie
fera jamais rien de mieux, qu’il est inutile d’insister, que le monde moderne est le dernier des mondes, que l’homme et que la
nt qu’une humanité après tant d’autres, ce n’est point que l’humanité moderne ait cru, à son tour, qu’elle était la meilleure e
té ; ce qui est intéressant, ce qui est nouveau, c’est que l’humanité moderne se croyait bien gardée contre de telles faiblesse
la vie, et la conscience ; tout armé, averti, gardé que fût le monde moderne , c’est justement dans la plus vieille erreur huma
t-être écrit que le jour où l’on voudra sérieusement étudier le monde moderne c’est à l’Avenir de la science qu’il faudra d’abo
ieux Pourana de l’auteur est vraiment aussi le vieux Pourana du monde moderne  ; combien de modernes, le disant, ne le disant pa
eur est vraiment aussi le vieux Pourana du monde moderne ; combien de modernes , le disant, ne le disant pas, en ont vécu ; aujou
voir de chercher dans Renan et dans Taine la première pensée du monde moderne , la pensée de derrière la tête, comme on dit, qui
ité de rudes avertissements ; nul aujourd’hui, de tous les historiens modernes , et de tous les savants, ne les endosserait ; et
ui, en lui nous pouvons saisir enfin toute l’orientation de la pensée moderne , son désir secret, son rêve occulte. « On imagin
 ; c’est justement ce que je disais quand je disais que tout le monde moderne est dans Renan ; on ne peut ouvrir du Renan sans
on ne peut ouvrir du Renan sans qu’il en sorte une immensité de monde moderne  ; et si le Pourana de jeunesse était vraiment le
Pourana de jeunesse était vraiment le Pourana de la jeunesse du monde moderne , le testament de vieillesse est aussi le testamen
llesse est aussi le testament de toute la vieillesse de tout le monde moderne  ; je me rends bien compte qu’ayant à traiter tout
traiter toutes les autres immenses questions qu’a soulevées le monde moderne c’est au même texte qu’il nous faudrait remonter
ne révèlent pas moins la pensée de derrière la tête de tout le monde moderne  ; reprenons ce La Fontaine et ses fables ; toutes
s-mêmes caractérisent si éminemment Taine, ses méthodes, les méthodes modernes , procèdent exactement du même esprit ; nous somme
que nous nommons ses erreurs, et par ses erreurs les erreurs du monde moderne  ; et dans les erreurs qui, étant les erreurs de t
moderne ; et dans les erreurs qui, étant les erreurs de tout le monde moderne , lui sont communes avec Renan, il nous permet des
e exemple, comme un magnifique symbole de toute la méthode historique moderne , un symbole au seul sens que nous puissions donne
ravail, nous tous les héritiers, les tenants, la monnaie de la pensée moderne  ; tous nous le faisons toujours, ce tour de Franc
entre les héritages laissés par ces deux grands maîtres de la pensée moderne . « J’ai voulu montrer », dit Taine en forme de co
e, singulièrement avantageuse, que l’historien, j’entends l’historien moderne , possède le secret du génie. Car vraiment si l’hi
ine de l’histoire, tout l’orgueil et toute la prétention de la pensée moderne  ; avec Renan, il ne s’agissait encore, en un lang
ettre, à dépasser la pensée de Renan, à vider le contenu de la pensée moderne , le poussaient aux outrances, et à ces couronneme
ème était le système même de Renan, étant le système de tout le monde moderne  ; et ce commun système engage Renan au même titre
riote, la révélation que nous avons enfin du dernier mot de la pensée moderne dans le domaine de l’histoire et de l’humanité. I
n réalité elles impliquent une immédiate saisie de l’homme historien, moderne , sur la totalité de la création ; c’est parce que
elles nous trompent et que, nous donnant le dernier mot de la pensée moderne en tout ce qui tient à l’histoire, elles nous dis
ontiennent et admettent de surhumanité.   Ce dernier mot de la pensée moderne en tout ce qui tient à l’histoire, je sais qu’il
ent pas encore l’humanité ; qui soutiendrait aujourd’hui que le monde moderne est le dernier monde, le meilleur, qui au contrai
 ; et les autres non plus ; qui avancerait aujourd’hui que l’humanité moderne est la dernière humanité, la meilleure, ou la plu
aissons pas nous-mêmes, non seulement est demeuré vrai dans les temps modernes , et sera sans doute vrai pendant un grand nombre
barbarie des anciennes guerres civiles religieuses en pleine période moderne serait sur le point d’exercer les mêmes anciens r
t les infinies présomptions qui ont pourtant institué toute la pensée moderne  ; comment ne les renieraient-ils pas, avertis qu’
les fois qu’il paraît en librairie un livre, un volume d’un historien moderne , c’est que l’historien a oublié Renan, qu’il a ou
ambitions ; qu’il a oublié les enseignements des maîtres de la pensée moderne  ; et les prétentions à l’infinité du détail ; et
ption directe, sans quelque saisie intérieure ; aussi longtemps qu’un moderne , un historien poursuit toutes les indéfinités, to
, une table des matières, c’est qu’il est infidèle aux pures méthodes modernes , c’est qu’il choisit, c’est qu’il élimine, qu’il
sommes ainsi conduits au seuil du plus grand débat de toute la pensée moderne  ; au cœur de la plus grande contrariété moderne ;
at de toute la pensée moderne ; au cœur de la plus grande contrariété moderne  ; et c’est sur ce seuil que nous nous arrêterons,
x débat général ; d’un côté ceux que nous avons nommés les historiens modernes , c’est-à-dire, exactement, ceux qui ont voulu tra
, ceux qui ont voulu transporter, en bloc, les méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire et de l’humanité ;
antine, et le dominant tout ; de l’autre côté, en face des historiens modernes , et non pas contre eux sans doute, car il s’agit
d’un débat, et non pas d’un combat sans doute, en face des historiens modernes tous ceux de nous qui ne transportons point en bl
de nous qui ne transportons point en bloc les méthodes scientifiques modernes au domaine de l’histoire et de l’humanité, qui ne
nité, qui ne transmutons point servilement les méthodes scientifiques modernes en méthodes historiques ; tous ceux de nous qui c
4 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »
res poèmes, portant le même titre et exprimant la même idée. Le Faust moderne 54, quelle que soit l’épithète qu’on s’avise de c
ue le Faust tout seul (alone !) dans son incompatibilité… et le mot «  moderne  » n’y change rien. Ce n’est pas le Faust de Gœthe
moins Faust-l’absolu, Faust que n’ont créé ni la société ni la poésie modernes , mais qui s’impose à toutes les deux comme s’impo
ux jougs, deux inévitables jougs, qui tombent sur le cou de la pensée moderne quand elle y touche. Elle peut les secouer avec p
le talent qui l’ose ! Mais vive l’audace ! Maurice Bouchor a osé… Ce moderne si fier, si enivré d’être un moderne, a cru qu’il
dace ! Maurice Bouchor a osé… Ce moderne si fier, si enivré d’être un moderne , a cru qu’il pourrait moderniser Faust. Seulement
aniser, car voilà ce qu’ils voudraient faire, les poètes de l’impiété moderne , les chanteurs de l’Athéisme et de la Négation !
e, qui les gêne sous sa peau ! La belle affaire ! Maurice Bouchor, le moderne , a la pruderie de faire de ce Diable qui lui répu
ui le força de rester ainsi sous la dent des loups. L’auteur du Faust moderne a été saisi par l’idée chrétienne, qui ne l’a pas
n a, et le talent donne alors ce qu’il a donné dans ce poème du Faust moderne , qui veut être athée, et que j’aime comme un acte
, vide et stupide ! Or, maintenant, nous le savons. Le poème du Faust moderne nous l’a appris. Avant ce poème, nous connaission
omme une infatigable lamentation ! Telle est la vraie poésie du Faust moderne et l’impression qu’il donne, impression absolumen
t poème, et qu’avait même cet Homère qu’on a cru plusieurs ! Le Faust moderne a la supériorité de la vie palpitante sur le Faus
s les nobles êtres qui ont encore le cœur poétique. Ce poème du Faust moderne donne le volume d’une voix qui chantera prochaine
puisque, pour ces jeunes gens, c’est une si grande gloire que d’être moderne , qu’ils nous donnent quelque chose de plus modern
gloire que d’être moderne, qu’ils nous donnent quelque chose de plus moderne que ce vieux Faust modernisé ! Maurice Bouchor a
’aise dans un éther où personne n’a encore respiré ! 53. Le Faust moderne (Constitutionnel, 28 janvier 1878). 54. Charpent
5 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IX. De l’esprit général de la littérature chez les modernes » pp. 215-227
Chapitre IX. De l’esprit général de la littérature chez les modernes Ce ne fut pas l’imagination, ce fut la pensée
e permet pas, comme je l’ai dit, la perfectibilité indéfinie ; et les modernes , à cet égard, ne font et ne feront jamais que rec
et cet avantage est commun à un assez grand nombre d’entre elles. Les modernes connaissant d’autres rapports et d’autres liens,
ments de l’amour. Les romans, ces productions variées de l’esprit des modernes , sont un genre presque entièrement inconnu aux an
le cœur humain se montre avec abandon. De là vient que les moralistes modernes ont en général beaucoup plus de finesse et de sag
veuse et profonde est un des plus grands charmes de quelques ouvrages modernes  ; et ce sont les femmes qui, ne connaissant de la
n, sont beaucoup plus dans leur nature que les vertus politiques. Les modernes , influencés par les femmes, ont facilement cédé a
’éloquence enfin, quoiqu’elle manquât sans doute, chez la plupart des modernes , de l’émulation des pays libres, a néanmoins acqu
colie sait aussi bien généraliser que l’imagination a su peindre. Les modernes ont dû réunir à cette éloquence, qui n’a pour but
hilosophique est applicable. Il ne faut point comparer les vertus des modernes avec celles des anciens, comme hommes publics ; c
les progrès de la morale. Les principes reconnus par les philosophes modernes contribuent beaucoup plus au bonheur particulier
sans bornes chez les anciens. L’amour paternel est plus vif chez les modernes  ; et il vaut mieux sans doute qu’entre le père et
laisser à eux-mêmes et à la nature. Un sentiment plus doux donne aux modernes le besoin du secours, de l’appui, de l’intérêt qu
de la vertu. L’importance des devoirs est bien mieux classée chez les modernes  ; les relations avec ses semblables y tiennent le
6 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Cours de littérature dramatique, par M. Saint-Marc Girardin. (2 vol.) Essais de littérature et de morale, par le même. (2 vol.) » pp. 7-19
Il s’est bien gardé de prendre ce mot dans le sens qu’un amateur des modernes lui eût probablement donné. La poésie lyrique, ce
s’est concentré sur le dramatique, et c’est de ce côté qu’il bat les modernes . Battu lui-même sur un point, sur le lyrique, il
Saint-Marc Girardin a si souvent raison dans ses critiques contre les modernes , qu’il doit nous excuser de rappeler qu’il ne l’a
Girardin, pour s’excuser de ne point paraître admirer le lyrique des modernes , nous répondrait encore par ces paroles de Voltai
il nous en fait l’histoire chez les Grecs, chez les Latins, chez les modernes , avant et après le christianisme : « Chaque senti
et d’épouse, et il en suit l’expression chez les anciens et chez les modernes , en s’attachant à démontrer la qualité morale sup
que les conclusions de M. de Chateaubriand sont plutôt en faveur des modernes  ; celles de M. Saint-Marc Girardin sont presque t
Latins, dans le siècle de Louis XIV ; et enfin, quand il aboutit aux modernes , aux contemporains, il les bat, en les montrant i
comme en morale, les anciens ont trouvé toutes les grandes lois : les modernes n’ont fait le plus souvent que raffiner spirituel
e l’attentif, l’idée du jugement même. Que si l’on passe aux rhéteurs modernes , à ceux des bons et grands siècles, on descend de
sur les transitions. J’arriverais donc, comme il aime à le faire, aux modernes du jour, aux contemporains, à nous-mêmes, et je d
t-Marc Girardin lui-même, c’est-à-dire un des plus brillants exemples modernes , un des plus raisonnables, et je dirais : On est
s plus raisonnables, et je dirais : On est toujours de son temps. Les modernes ont beau faire, ils sont toujours des modernes. T
ours de son temps. Les modernes ont beau faire, ils sont toujours des modernes . Tel qui parle contre le raffinement est lui-même
perpétuels changements à vue. Elle dissimule l’inquiétude propre aux modernes sous la mobilité, sous une agilité sémillante et
s mon sujet, je suis obligé d’en descendre la pente, et de suivre les modernes dans ces recoins du cœur humain où ils se jettent
eant, pourrait tourner au subtil. C’est là ce que j’appelle la marque moderne en M. Saint-Marc Girardin. Il y a dans un seul de
uses, éloquentes, M. Saint-Marc Girardin est lui-même essentiellement moderne . Là où il me paraît tout à fait à l’aise et dans
7 (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes
tir dans les langues mortes ; et à cette occasion sur la latinité des modernes On entend tous les jours des gens de lettres s
et sur la supériorité qu’elles ont à cet égard au-dessus des langues modernes , sans compter d’autres avantages encore plus gran
objet de leur étude et de leur culte. Les latinistes et les grécistes modernes ne sont pas tout à fait aussi à leur aise. Comme
’ensuit-il pas de là que cette prétendue harmonie, que les latinistes modernes exaltent si fort, est du moins autant dans leur i
erait peut-être la plus harmonieuse de toutes les langues vivantes et modernes . La mélodie du discours a beaucoup de rapport ave
te langue que dans la nôtre, et peut-être que dans toutes les langues modernes , qui cependant ne sont pas à beaucoup près dépour
aisir même n’est pas absolument semblable pour les différents peuples modernes  ; que tel vers de Virgile doit paraître plus harm
le. Ce doute révoltera vraisemblablement la plupart de nos latinistes modernes  ; j’en ai pourtant trouvé quelques-uns d’assez si
a langue ; usage dont la finesse ne saurait être aperçue par des yeux modernes . La plupart des étrangers qui savent le français,
contemporains savaient apprécier, et sur lesquelles leurs admirateurs modernes se récrient sans aucune connaissance de cause. Un
réflexions sur la prétendue belle latinité qu’on admire dans certains modernes . Quoique nous ayons déjà fait connaître en différ
ouvrage vînt à tomber tout à coup au milieu d’un cercle de latinistes modernes , j’imagine qu’il les rendrait un peu confus sur c
de même. Voici comme il s’exprime en parlant d’un célèbre poète latin moderne  : « Il réussit auprès de ceux qui croient qu’on p
sant quelques vers latins, aussi bons, ce me semble, que ceux d’aucun moderne  ; témoins ces deux-ci, qu’il a mis à la tête d’un
de mots ; et ce n’est pas d’ordinaire le talent de nos poètes latins modernes les plus vantés. Heureusement pour notre littérat
ent, est-il possible qu’on n’emploie absolument dans un ouvrage latin moderne , que des phrases empruntées d’ailleurs, sans être
tavinité qu’Asinius Pollion a reprochée à Tite-Live. Y a-t-il un seul moderne qui puisse nous dire en quoi cette patavinité con
crois, pour prouver que ce n’est pas dans Térence qu’un orateur latin moderne doit former son style. On dira peut-être qu’il do
oit lire Molière ? J’ai entendu louer quelquefois des ouvrages latins modernes , en disant que le tour des phrases était très lat
atinismes. Je veux le croire pour un moment, quoique je doute que les modernes se connaissent en latinismes aussi parfaitement q
ecs ? On peut faire à peu près la même réflexion sur tant d’écrivains modernes , qui passent pour avoir fait d’excellents vers la
lquefois eu la sottise de laisser échapper ? Il en est de la latinité moderne , comme de la versification française entre les ma
yait être juge, quoique personne ne le pût être. Parmi les latinistes modernes , il en est un assez peu connu, je ne sais pourquo
e voir un échantillon de sa dialectique, en faveur de la latinité des modernes . En voici un autre de cette dialectique, en faveu
iversitate Parisiensi professorum. Paris, 1728. Il me semble qu’aucun moderne , autant encore une fois qu’il nous est permis d’e
ux Commire et aux autres jésuites tant célébrés sur le Parnasse latin moderne . Je remarquerai à cette occasion, qu’un professeu
. Que ce professeur ait tort ou raison, voilà deux habiles latinistes modernes dont l’un reproche à l’autre des erreurs grossièr
re des erreurs grossières ; en faut-il davantage pour prouver que les modernes savent très imparfaitement le latin ? Quoi qu’il
8 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »
n de ces économies de temps et d’espace qui caractérisent l’industrie moderne . Comment le travail se diviserait-il dans une soc
s groupes. Déjà Rome, dont la mission était de préparer pour le monde moderne la conception d’un Droit sans privilèges, n’était
u’augmente le nombre des individus rassemblés par les grandes nations modernes . Pour celles-ci l’accroissement quantitatif sembl
our 10066. Il suffit de rapprocher par la pensée nos grandes sociétés modernes , avec les trentaines de millions de citoyens qu’e
ques milliers de membres67, pour se rendre compte que si les sociétés modernes sont nettement distinguées des primitives par leu
isséminés. Or cette concentration est justement le propre des nations modernes  : ce qui les distingue, ce n’est pas tant leur gr
ntrent, dans l’espace, à l’Occident, comme, dans le temps, à l’époque moderne , cette règle n’admet-elle pas d’éclatantes except
les masses des peuples divers concourent pour se pénétrer. Les temps modernes , où l’égalitarisme passe à l’acte, sont aussi ceu
e que l’accroissement de la quantité sociale a pris dans les sociétés modernes la forme de la concentration urbaine il les prédi
as moins alors, et peut-être voyageaient plus qu’en Europe à l’époque moderne avant les chemins de fer. Mais que la circulation
x temps qu’il faut pour les parcourir, nous voyons l’aire des nations modernes se contracter en quelque sorte et se resserrer so
é sociale n’a été ou n’est plus considérable que dans la civilisation moderne occidentale, — c’est-à-dire danses pays et dans l
râce aux innombrables chemins qui sillonnent en tous sens les nations modernes , leurs millions d’hommes sont capables de se conc
étrangement si l’on croyait que les grandes proportions des sociétés modernes , par les formes de gouvernement qu’elles leur imp
faire illusion : un esprit tout différent de l’esprit des démocraties modernes les anime. Il manque à leurs idées sociales une m
s collectif, dans tous ses rapports privés ». Les grandes démocraties modernes n’offrent plus de pareils systèmes de compensatio
rand nombre même des individus agglomérés dans les vastes groupements modernes serait une raison pour que chacun d’eux se sentit
ations de B. Constant sur la liberté des anciens comparée à celle des modernes sont justes, le seul accroissement des sociétés,
l’idée d’humanité est assurément plus naturelle à l’esprit du citoyen moderne qu’à l’esprit du citoyen antique. Et sans doute,
x. Au lieu d’être des associations de familiers, les grandes sociétés modernes sont en un sens des associations d’étrangers, pou
es qui pouvaient les séparer. Ainsi, pour les grandes administrations modernes , les administrés ne sont plus réellement que des
et de respect. On a donc raison de dire que dans les foyers de la vie moderne où tant d’individus se pressent, « le respect s’e
à la vie sociale, elle contribue, à sa façon, à l’évolution des idées modernes . Les inventions scientifiques et leurs applicatio
science, p. 343. 80. De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes , dans le Cours de Politique constitutionnelle, t.
ontrat social, II, chap. IX. 83. V. d’Avenel, Le Mécanisme de la vie moderne . 84. Histoire des Institutions primitives, trad
9 (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181
itre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes La théorie de Boileau est l’expression la plus
ectent plus la nature et se font une plus haute idée de l’art que les modernes . Ils ont la vérité et la beauté : nous sommes rom
antiquité. Je n’ai pas à raconter ici la querelle des anciens et des modernes  : on en trouvera le détail dans l’ouvrage bien co
oût français. On sait comment s’ouvrit la querelle des anciens et des modernes , qui se greffa sur les discussions auxquelles don
Desmarets riposte et meurt, léguant à Perrault le soin de venger les modernes . Perrault était l’homme de confiance de Colbert,
ns son Discours sur l’Églogue et sa Digression sur les anciens et les modernes . L’Académie avait des séances orageuses : c’était
ie avait des séances orageuses : c’était un jour de triomphe pour les modernes , quand on recevait Fontenelle ; mais les anciens
s un ouvrage méthodique : ce furent les Parallèles des anciens et des modernes , dont le premier volume parut à la fin de 1688 et
on siècle ; il ne produisait guère, sans y penser, que des imitations modernes de l’antiquité pour preuve de l’infériorité des a
ettres comme en tout, les anciens étaient des enfants, tandis que les modernes représentent la maturité de l’esprit humain ; et
i ne sont pas vraies, ils feraient mieux de dater les événements. Les modernes ont une exacte chronologie, et Mézeray ne narre-t
En somme, il y a six causes, décidément, qui les font inférieurs aux modernes  : nous avons pour nous le temps, une psychologie
cet inintelligible poète, sinon ses forcenés adorateurs. L’éloge des modernes était la contrepartie obligée de l’exécution des
pouvait faire douter s’il entendait rien à Pindare, et qui donna aux modernes la joie de le battre avec ses propres armes, ou b
e jamais à son temps, et nos défenseurs des anciens étaient au fond «  modernes  » jusqu’à la moelle. Jugez-en par Racine, un des
goût de son siècle en ces matières, c’était une autre façon d’être «  moderne  », mais c’était être aussi « moderne » que les pl
c’était une autre façon d’être « moderne », mais c’était être aussi «  moderne  » que les plus acharnés détracteurs de l’antiquit
ures pages que Boileau ait écrites sur la Querelle des anciens et des modernes , soient celles où il entre dans les vues de son a
llèle, donnant et reprenant l’avantage tour à tour aux anciens et aux modernes , avec un vif amour pour ceux-là, une large sympat
e et des Réflexions sur Longin confessait qu’il était réellement un «  moderne  ». Il l’était si bien qu’il ne renversait la théo
ent un « moderne ». Il l’était si bien qu’il ne renversait la théorie moderne du « progrès » dont l’application à la littératur
littérature lui paraissait fort aventureuse, que par une théorie plus moderne encore, qui contient en germe les principes d’une
10 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — [Introduction] » pp. 132-142
gault s’est donné un plus ample sujet, la querelle des anciens et des modernes , qui occupa tant les esprits dans la seconde moit
Combien de fois n’avons-nous pas entendu ce langage, essentiellement moderne , dans la bouche de ceux même qui savaient et pris
yer ni à se plaindre. Ce sujet même de la querelle des anciens et des modernes , dès le premier moment où il s’est produit à l’ét
on y songe un peu : pour que le combat entre l’Antiquité et les temps modernes se pût engager dans toute son étendue et sur tout
échelonnée sur les hauteurs du passé, l’autre qu’il y eût une époque moderne , bien émancipée, bien brillante et florissante, u
d’une seule vue et avec netteté. C’est par les sciences que l’esprit moderne est arrivé à se distinguer nettement de l’Antiqui
de méthodes propres à lui, exactes et nouvelles. Dès lors cet esprit moderne s’est senti émancipé ; il a jeté son bagage, il a
qui constitue proprement l’épisode de la querelle des anciens et des modernes . De même qu’au xvie  siècle les guerres de relig
e, au xviie , ces guerres littéraires. La querelle des anciens et des modernes est, à sa manière, non pas une guerre de Trente A
t au détriment de l’Antiquité (1687). Le Parallèle des anciens et des modernes suivit de près ; Boileau intervient comme contrad
ôté littéraire de la question de prééminence entre les anciens et les modernes n’est en effet qu’un cas particulier d’un problèm
-il chez les Grecs et chez les Latins une querelle des anciens et des modernes  ? Là commence proprement le sujet de M. Rigault,
aroles qui aient été prononcées sur cette question des anciens et des modernes , c’est peut-être encore ce grand et si ingénieux
arrivé plus vite à Bacon, à Descartes, à Pascal, à ces grands textes modernes qui dominent la question et qui sont comme le pér
11 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »
pour les ressembler, qu’à chercher autour de nous, dans les sociétés modernes et occidentales : c’est des réalités les plus pro
n’y compter que pour un » — Ainsi la diversité des systèmes de morale modernes n’exclut pas la possibilité d’un accord, à un cer
al des idées qui ont « réussi », c’est-à-dire s’imposent aux sociétés modernes , et pénètrent leur organisation. Si la comparaiso
nt obligés de s’ouvrir à l’idée de l’égalité politique. « Dans l’État moderne , dit M. Benoît 10, qu’il soit empire, royaume, ou
sonomie — il est trop évident qu’elle est la première œuvre des États modernes et qu’ils inaugurent, plus ou moins lentement, l’
ues est, avec l’isonomie, le minimum des droits que tout gouvernement moderne reconnaît à ses sujets. Quant à l’égalité économi
is, il faut reconnaître que rien, dans le mouvement des institutions, modernes ne permet de prévoir l’opération difficilement co
conforme à notre définition : ce que paraissent vouloir les sociétés modernes , occidentales, c’est qu’on tienne compte des diff
e officiellement reconnue. Oserait-on déclarer, dans une même société moderne , la coexistence de deux droits différents, fixant
rnational public, prouvant que, malgré tout ce qui sépare les nations modernes , elles reconnaissent aux hommes en tant qu’hommes
tardons pas à réfuter une supposition qui nie l’évidence. Si le droit moderne est avide d’égalité, le caractère de l’ancien dro
auquel il prétend. Il suffit de rapprocher un instant l’ordre social moderne du féodal, par exemple, pour faire jaillir cette
plus différentes de toutes — comme ces hordes primitives et nos États modernes — sont précisément, les unes comme les autres, ég
t auxquelles, en tout cas, il faut se garder d’appliquer nos concepts modernes . Il est hors de doute que la coexistence d’un cer
primitifs n’a rien de commun avec le mariage monogamique de l’Europe moderne . » Ainsi, ajouterons-nous, leur prétendu égalita
pas encore coupé. C’est donc antidater abusivement une conception des modernes que de prêter aux primitifs les idées égalitaires
est pas interdit a priori. La période qui précède immédiatement l’ère moderne — celle de la féodalité — suppose un esprit tout
icielles que d’analogies profondes, tant les grands États de l’Europe moderne diffèrent des petites cités antiques. On nous dit
use distinction de la « liberté à l’antique » et de la « liberté à la moderne  » 27 repose sur cette observation que le véritabl
le chaos qui suit l’écroulement de l’antiquité, jusqu’au jour où les modernes , reprenant à leur compte les idées anciennes, rec
’en reste pas moins qu’avant de descendre à l’origine de nos sociétés modernes les idées égalitaires se sont montrées à la fin d
— une seconde fois, plus vivante et vraiment agissante, dans le monde moderne occidental. Pourquoi est-elle apparue là, et non
12 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
faiblesses, malgré sa compréhension notoirement insuffisante du monde moderne , malgré l’étonnante erreur qu’il a commise, Ruski
tés désordonnées et de déraison indomptable. » Les pratiques du monde moderne la science, le machinisme, l’industrie, le mouvem
en pleines ténèbres. Non seulement l’action puissante de nos sociétés modernes ne signifie rien à ses yeux pour la grandeur ou l
noblesse de l’intention.‌ La pensée de Ruskin va à rencontre du monde moderne . En nous proposant comme modèles les Giotto et le
gelico, il a prouvé que l’énorme et capitale nouveauté de la peinture moderne , insoupçonnée du plus génial des Primitifs, demeu
t-il infécond. La position de Ruskin vis-à-vis de l’ensemble du monde moderne , loin d’être une participation joyeuse, est une â
rêve de « Primitif » sont emportés dans les remous violents du monde moderne et nous pouvons conclure que l’idéal Ruskinien es
considérer avec notre cœur, avec notre œil et notre science d’hommes modernes . L’art n’est pas une résurrection, mais une évolu
à déviriliser, c’est-à-dire à déshumaniser. Or, l’effort de l’artiste moderne tend de plus en plus à ré-humaniser. Comment peut
e la Renaissance et le retour au moyen âge, ne pouvait aboutir. L’art moderne a d’autres origines, et qualifier de ce nom l’art
l’art préraphaélite ne peut être qu’une méprise d’un moment. ‌ L’art moderne , en effet, tel qu’il se dégage des efforts et des
ition de l’œuvre ancienne, les parties en demeurent solitaires. L’art moderne a relié ce que l’art ancien avait isolé imitant e
tions de blocs inertes succèdent les fluides contacts. Pour l’artiste moderne , digne de ce nom, l’œuvre picturale est un tout q
s joies de la lumière. Je n’entends pas dire par là qu’un artiste est moderne parce qu’il inonde sa toile des tons les plus ave
roduisirent ainsi que des ébauches informes. J’entends que le peintre moderne ne détournant plus son regard des mille couleurs
valeur, à les prendre pour ce qu’elles sont.‌ On le voit donc, l’art moderne a fait entrer la lumière et l’air dans le royaume
les créer. Voilà de quelle façon quelques artistes ont compris l’art moderne . Je nommerai tout d’abord le groupe glorieux des
ondre deux arts de conception si opposée, nous pouvons dire que l’art moderne est d’inspiration panthéiste plus ou moins consci
eulement ils sont demeurés totalement étrangers au mouvement de l’art moderne , mais ils représentent un art essentiellement rét
13 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »
mmense. Quelques exemples suffiront. Consultons l’histoire littéraire moderne . Que signifie cette appellation de « sauvage ivre
velles formes de beauté qu’engendre incessamment sous nos yeux la vie moderne . Les créations de l’industrie notamment, si nombr
endu John Ruskin poursuivre de ses plus amères railleries l’industrie moderne toute entière et proscrire, au nom du Moyen-âge,
que en demeure faussé, à tel point qu’il nous paraît admis que la vie moderne ne peut engendrer que laideurs et banalités. Étra
passe rapidement dans la rue, sans un regard, le coupé ou la Victoria moderne , dont l’aisance et la légèreté valent bien la dor
rmi les mille produits généralement bruts et grossiers de l’industrie moderne des fragments de beauté en germe ou réalisée. Déc
llent et qu’envahissent de toutes parts les flots en marche de la vie moderne , si elle se contente d’adresser des imprécations
u gré de notre désir.   J’emprunterai ici un exemple à l’architecture moderne , pour établir que des formes nouvelles de beauté
adition, à renouveler totalement leur art, à créer en un mot un style moderne . L’ensemble chez eux n’est jamais harmonique, et
répond pas à notre conception de l’art d’aujourd’hui.‌ L’architecture moderne , en un mot, nous est apparue jusqu’à présent comm
, il n’en subsiste pas moins ce fait que, grâce à lui, l’architecture moderne existe. Je voudrais en ces quelques pages pouvoir
i remarquable chez lui que l’unité de conception. Ayant créé un style moderne , il ne s’est pas borné à en reproduire la formule
panthéiste, et qu’il se rattache par là au principe même de la pensée moderne . Il est moniste parce que dans l’une quelconque d
, qu’achève en ce moment Horta, sera de nature à montrer ce que l’art moderne peut attendre de lui ; car si son œuvre n’est pas
page qui lui sera consacrée, où on lira peut-être que l’architecture moderne date de lui. En tous cas, il a, dès à présent, fa
14 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112
d’un autre caractère ; et je montrerai, en parlant de la littérature moderne , comment les idées religieuses du christianisme é
de la mort produisait un effet moins sombre sur les Grecs que sur les modernes . Les croyances du paganisme adoucissaient extrême
ique ; mais comme l’idée de la mort fait éprouver à l’imagination des modernes une impression plus forte et plus sensible, elle
solennité nouvelle ; mais l’attendrissement que causent les tragédies modernes est mille fois plus profond. Ce qu’on représente
les caractères avec cette vérité philosophique exigée dans les temps modernes . Le contraste des vices et des vertus, les combat
ies grecques sont donc, je le crois, très inférieures à nos tragédies modernes , parce que le talent dramatique ne se compose pas
chirante et mélancolique que les tragiques anglais, que les écrivains modernes nous ont donnée de la douleur ; aucun d’eux ne pr
malheur une expression profondément mélancolique. Dans les tragédies modernes , on aperçoit presque toujours, par le caractère d
plicité, plutôt que par ceux de la recherche. Toutes les littératures modernes ont essayé d’abord de faire mieux, ou du moins au
les tragédies par des hommes, et ne concevaient pas le charme que les modernes attachent à l’idée d’une femme. Ce petit nombre d
t existaient d’avance en faveur des hommes qu’il voulait peindre. Les modernes eux-mêmes ont profité de l’auguste célébrité des
sont tirées du grec. Ce n’est pas que les Grecs soient supérieurs aux modernes , c’est qu’ils ont peint les premiers ces affectio
t été peints par les Grecs, il ne s’ensuit pas qu’ils aient égalé les modernes dans la délicatesse et la profondeur des sentimen
15 (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331
que dans le monde antique ce fut le peuple grec, et que dans le monde moderne ce fut le peuple français, Étant entendu que le p
’ornière de la route était comme un sillon. Nos malheureuses mémoires modernes ne sont plus que des macadams. Et toujours les en
nnombrables duretés superposées des innombrables imprimés. Tout homme moderne est un misérable journal. Et non pas même un misé
tous les matins imprimé le journal de ce jour-là. Ainsi nos mémoires modernes ne sont jamais que de malheureuses mémoires fripé
t un homme de livre(s) et lui-même il était un ou quelques livres. Le moderne est un journal, et non pas seulement an journal m
urnal, et non pas seulement an journal mais nos malheureuses mémoires modernes sont de malheureux papiers savatés sur lesquels o
lin même dont on fera le papier. Les lettrés étaient des livres. Nous modernes nous ne sommes plus que des macules de journaux.
de l’élévation et de la retombée, dans cet immense parlement du monde moderne l’homme écoule le silence immense de sa race. Pou
été. Comme si ce n’était pas principalement le régime de la propriété moderne et le goût moderne de ce régime et de cette propr
était pas principalement le régime de la propriété moderne et le goût moderne de ce régime et de cette propriété dans le monde
e et le goût moderne de ce régime et de cette propriété dans le monde moderne qui fait périr, qui anéantit la famille et la rac
me fort connu, le plus antique, le plus étranger qu’il y ait au monde moderne . Ce n’est pas seulement le système de la loyauté.
ur qui la cavalerie n’a jamais été que l’infanterie montée. Pour nous modernes et en nous plaçant uniquement à cet étage de l’âg
en nous plaçant uniquement à cet étage de l’âge du monde qu’est l’âge moderne , en regardant de ces jours où nous sommes vers le
de l’empire il s’agit d’obtenir et de fixer des résultats. Pour nous modernes , chez nous l’un est celtique et l’autre est romai
ellé dans l’un et réussi dans l’autre. On peut dire que dans le monde moderne les Français sont encore les représentants éminen
isse dire que l’un ait jamais éliminé l’autre. Et même dans les temps modernes … Il ne faut pas que dans les temps modernes les t
e. Et même dans les temps modernes… Il ne faut pas que dans les temps modernes les troubles démagogies politiques et parlementai
reportées et maquillées sur des programmes politiques parlementaires modernes j’ai le droit de constater, et je suis forcé de c
sses et peut-être les plus malheureuses victimes de leurs adversaires modernes . Car ils renient leurs propres vertus, et les plu
Elle était venue vers une antique maison et déjà elle trouvait un roi moderne . Tel fut l’abîme de malentendu, l’abîme de désabu
’une génération pour que de la tige de saint Louis poussât ce rejeton moderne et pour que la race de saint Louis devint la race
-même est une juste guerre. Une guerre de Philippe le Bel, une guerre moderne est une guerre profitable, ou censément profitabl
rce, elle était impérissable. Mais du moment qu’elle entrait chez les modernes elle devait fatalement trouver plus moderne qu’el
qu’elle entrait chez les modernes elle devait fatalement trouver plus moderne qu’elle. Et tel est le châtiment de celui qui tra
oyauté, elle ne décapita pas la royauté. Elle ne décapita plus que du moderne . Ce fut du moderne qui en décapita un autre. Du m
apita pas la royauté. Elle ne décapita plus que du moderne. Ce fut du moderne qui en décapita un autre. Du moment que la royaut
veau régime déclaré qui décapita du nouveau régime honteux. Ce fut du moderne plus réussi qui décapita du moderne moins réussi.
nouveau régime honteux. Ce fut du moderne plus réussi qui décapita du moderne moins réussi. Ce fut du moderne bien lui-même et
u moderne plus réussi qui décapita du moderne moins réussi. Ce fut du moderne bien lui-même et bien chez lui qui décapita du mo
ssi. Ce fut du moderne bien lui-même et bien chez lui qui décapita du moderne étranger, du moderne nouveau venu et parvenu. Ce
e bien lui-même et bien chez lui qui décapita du moderne étranger, du moderne nouveau venu et parvenu. Ce fut du moderne plus c
ta du moderne étranger, du moderne nouveau venu et parvenu. Ce fut du moderne plus compétent qui décapita du moderne moins comp
eau venu et parvenu. Ce fut du moderne plus compétent qui décapita du moderne moins compétent. Ce n’étaient pas des fils de rot
allait être la maison de France. La fleur de sainteté, le roi le plus moderne . La fleur de probité, le roi faux monnayeur. Et q
vangile du royaume de France, on était depuis vingt ans dans le monde moderne , au moins en ce sens que l’on était depuis vingt
ns que l’on était depuis vingt ans sous le règne du plus affreusement moderne des rois. Quel enseignement pour nous, qui geigno
t pour nous, qui geignons toujours d’être venu au monde dans le monde moderne et qui trouvons que le service est dur. Et que ça
Chimène et Rodrigue, le seul morceau peut-être dans toute la poétique moderne qui nous rende un écho de la pureté antique, qui
reté antique, qui nous revaille, qui ait reporté jusque dans le monde moderne les alternements de certains demi-chœurs de la tr
monde chrétien a eu juste le Dieu qu’il méritait ; son Dieu. Le monde moderne a encore le Dieu qu’il ne mérite déjà plus. Comm
r de ce mot. Non point même comme deux émules, au sens de concurrence moderne de ce mot. Mais comme deux beaux combattants. C’e
dire s’il avait joué dans le cadre et dans le système du déterminisme moderne , nous n’aurions pas besoin des Évangiles. Et il n
canique, il ne les a pas déroulées, développées en déterministe et en moderne , il les a accomplies librement et en homme. Il le
ique, censément scientifique, nullement de l’ordre déterministe et du moderne . En un mot les Évangiles ne sont pas les prophéti
ion devant cette retraite. Comme le chrétien se prépare à la mort, le moderne se prépare à cette retraite. Mais c’est pour en j
t le dernier objet des intellectuels, et à qui vont tous les vœux des modernes , est essentiellement principe d’infécondité. C’es
t le dernier objet des intellectuels, et à qui vont tous les vœux des modernes , est essentiellement principe de servitude. C’est
ur ses vieux jours, aujourd’hui on n’est pas un homme libre. Le monde moderne tout entier est un monde qui ne pense qu’à ses vi
est au centre, au secret de toute l’immense fraude intellectuelle et moderne en métaphysique, en morale, en économique et civi
ssé stérile et comme un passé lié. C’est toujours le système du monde moderne de vouloir loucher à deux guichets, de vouloir cu
nquillité servile, de cette tranquillité morte et mortuaire. Le monde moderne et intellectuel ferait tout, (et il a tout fait),
ille a rompu l’infécondité, la servitude et la mort intellectuelle et moderne . Per totam aciem, sur toute la ligne de bataille
, il est tellement l’antéchrist et le maître partout présent du monde moderne que nous sous-entendons (familièrement, usuelleme
l.   Ainsi ce raidissement de l’argent, qui commande toute la société moderne , cette immense vénalité, cet universel remplaceme
es. Ce ne sont pas quelques livres de débauche qui sont dans le monde moderne ce point secret de résistance que sont dans le mo
ret des Évangiles : ce qui est le point secret de résistance du monde moderne , ce qui est dans le monde moderne l’antipode des
point secret de résistance du monde moderne, ce qui est dans le monde moderne l’antipode des Évangiles, le point secret diamétr
e sont les Évangiles dans le monde chrétien, ce qui est dans le monde moderne ce que les Évangiles sont dans le monde chrétien,
formes, et notamment sous la sienne), est l’invention propre du monde moderne . Les livres de débauche n’ont jamais pu faire que
mais pu faire que des pécheurs. Le livret de caisse d’épargne fait le moderne . Nous périssons par cette raideur, par cette prud
evenue sans aucun doute le péché central. Elle est au centre du monde moderne . L’argent est au centre du monde moderne. Il y es
Elle est au centre du monde moderne. L’argent est au centre du monde moderne . Il y est partout. Et au centre et partout il est
heresse de la race, qui sont les deux grandes et affreuses inventions modernes , les deux grandes formes modernes de l’anéantisse
eux grandes et affreuses inventions modernes, les deux grandes formes modernes de l’anéantissement même du monde, c’est-à-dire e
iccation et de durcissement et de raidissement qu’a été pour le monde moderne la dessiccation et le raidissement du présent. To
ose.   Et encore on voit par là que l’avarice et la vénalité du monde moderne d’une part et que d’autre part son matérialisme e
s mœurs est un phénomène du raidissement. Et la liquéfaction du monde moderne est un phénomène du raidissement. Ce relâchement
nné, (le monde antique, le monde chrétien, le monde païen), (le monde moderne ), chaque monde, le monde sera jugé sur ce qu’il a
déré comme négociable ou non négociable. Tout l’avilissement du monde moderne , c’est-à-dire toute la mise à bas prix du monde m
ment du monde moderne, c’est-à-dire toute la mise à bas prix du monde moderne , tout l’abaissement du prix vient de ce que le mo
du monde moderne, tout l’abaissement du prix vient de ce que le monde moderne a considéré comme négociables des valeurs que le
négociation devenait ouverte.   Ce n’est point au hasard que le monde moderne d’une part est le monde de l’avarice et de la vén
e et une vénalité de la pensée. Ces deux groupes d’attributs du monde moderne , (et il n’échappera pas que je prends attribut ic
sement qui lui revenait.   Ainsi allait le monde, (j’entends le monde moderne ), les uns par calcul, les autres, sans doute plus
ns le réservoir. C’est le grand mécanisme initial et central du monde moderne . Le monde moderne opère un immense, un total déve
’est le grand mécanisme initial et central du monde moderne. Le monde moderne opère un immense, un total déversement du présent
de raidissement, par-dessus cette immense barre de déversoir le monde moderne opère un immense, un total déversement du présent
lumière ou des nappes d’ombre. Ainsi un certain commutateur du monde moderne opérait incessamment et instantanément une univer
nous retrouvons ce que nous avons indiqué tant de fois, que le monde moderne est, aussi, essentiellement parasite. Il ne tire
pargne on a bien raison. Car on leur donne le bréviaire même du monde moderne , un brevet de la tranquillité du monde moderne. C
réviaire même du monde moderne, un brevet de la tranquillité du monde moderne . C’est-à-dire un brevet d’avarice et de vénalité
de caisse d’épargne est le livre et le total ramassement de la pensée moderne . Lui seul est assez fort pour tenir le coup aux É
e sait très bien à quoi elle est bonne. Mais l’avarice et la vénalité moderne , sous le nom d’épargne, et le raidissement et le
moderne, sous le nom d’épargne, et le raidissement et le durcissement moderne , sous le nom d’intellectualisme et de déterminism
ui est dur est forcément une loi. Ainsi tout le raidissement du monde moderne est pour ainsi dire autorisé à se présenter comme
nisme et l’associationnisme, le raidissement et le mécanisme du monde moderne . Opérations purement négatives, et qui n’avaient
-ils, (ou pensent-ils). Nous concédons que Bergson a déblayé le monde moderne . Nous déblayons Bergson. Il ne reste plus que nou
t nier. Bergson, disent-ils, (mais moins bien), a servi à déplacer le moderne . Nous déplaçons Bergson. Il ne reste que nous. Be
e. Nous déplaçons Bergson. Il ne reste que nous. Bergson a éliminé le moderne . Nous éliminons Bergson. Il ne reste que nous. No
r histoire est bien simple. Il y avait une fois, disent-ils, le monde moderne . Bergson est venu et a déblayé le monde moderne.
disent-ils, le monde moderne. Bergson est venu et a déblayé le monde moderne . Nous venons et nous déblayons Bergson. Il ne res
nous déblayons Bergson. Il ne reste que nous. Il n’y a plus de monde moderne , puisque Bergson l’a déblayé. Et il n’y a plus de
nent pas d’autre. Alors dans ce lieu vide il y avait le bloc du monde moderne . Et d’un. Bergson est venu. Il a déplacé le bloc
nde moderne. Et d’un. Bergson est venu. Il a déplacé le bloc du monde moderne , c’est-à-dire : Il a emporté le bloc du monde mod
e bloc du monde moderne, c’est-à-dire : Il a emporté le bloc du monde moderne et il a apporté le bloc bergsonien. Nous autres,
bloc scholastique. Alors premièrement il n’y a plus le bloc du monde moderne , puisque Bergson l’a emporté ; et deuxièmement il
de le leur dire, c’est une conception de joueurs de dominos. Le monde moderne a mis le double six. Bergson a mis le six et blan
ussi une conception déterministe. C’est dire que c’est une conception moderne qu’ils appliquent à ce double déplacement, et plu
ouble déplacement, de cette double élimination : déplacement du monde moderne par Bergson, déplacement de Bergson par eux ; éli
ne par Bergson, déplacement de Bergson par eux ; élimination du monde moderne par Bergson, élimination de Bergson par eux. Ils
entendu, mais ils ne voient pas non plus en chrétiens : ils voient en modernes . Ils ne pensent pas en bergsoniens, mais ils ne p
niens, mais ils ne pensent pas non plus en chrétiens : ils pensent en modernes . Ils se représentent en modernes le triple jeu du
n plus en chrétiens : ils pensent en modernes. Ils se représentent en modernes le triple jeu du moderne et du bergsonien et du c
pensent en modernes. Ils se représentent en modernes le triple jeu du moderne et du bergsonien et du chrétien. Ils se représent
eu du moderne et du bergsonien et du chrétien. Ils se représentent en modernes leur déplacement du moderne et leur déplacement d
n et du chrétien. Ils se représentent en modernes leur déplacement du moderne et leur déplacement du bergsonien. Et ils se repr
moderne et leur déplacement du bergsonien. Et ils se représentent en modernes leur installation du bergsonien et ensuite leur i
on du chrétien. C’est que leur chrétien n’est pas un chrétien mais un moderne . Et leur pensée n’est pas une pensée chrétienne,
erne. Et leur pensée n’est pas une pensée chrétienne, mais une pensée moderne . Et leur scolastique est une théologie chrétienne
dans les cadres d’une réticulation aristotélicienne et par conséquent moderne . (Aristote étant peut-être le seul ancien qui ait
uent moderne. (Aristote étant peut-être le seul ancien qui ait été un moderne , j’entends un moderne comme nous en voyons, et co
e étant peut-être le seul ancien qui ait été un moderne, j’entends un moderne comme nous en voyons, et comme il ne devait plus
t qui ait revêtu, (mais complètement du premier coup), l’intelligence moderne ). (Aussi c’est celui-là qu’ils sont allés cherch
ils disent et volontiers j’ajouterai quand ils croient que le inonde moderne a été déplacé une fois pour toutes, c’est comme s
registrement et de l’histoire. Ils sont profondément, essentiellement modernes . Ils ne sont pas chrétiens, je veux dire ils ne l
mencer. Ils sont dans la tranquillité, dans le contentement : dans le moderne . Eux aussi ils sont dans l’épargne : au cœur du m
ent : dans le moderne. Eux aussi ils sont dans l’épargne : au cœur du moderne . Ils mettent à la caisse d’épargne des systèmes c
entes. Ce qu’ils nomment chrétien est un système du chrétien pensé en moderne , un système emprunté du chrétien et reporté, reca
rétien et reporté, recalqué, immobilisé dans la réticulation du monde moderne . Ils prennent toujours l’histoire pour l’événemen
and même. Il a pu rendre inhabitable le système de la pensée du monde moderne . Mais qu’est-ce que ça lui fait, au monde moderne
la pensée du monde moderne. Mais qu’est-ce que ça lui fait, au monde moderne , puisque précisément il méprise la pensée. Il n’e
n’est aussi intellectuel, rien n’est aussi arbitraire que cette idée moderne , et en dedans cette idée de nos certains catholiq
cette immense poussée, cette immense pression et oppression du monde moderne est sur nous. Si la main qui soutient un monde se
Il ne l’a pas déblayé du gouvernement. Et il n’a pas déblayé le monde moderne du monde et notamment du monde moderne. Il a seul
Et il n’a pas déblayé le monde moderne du monde et notamment du monde moderne . Il a seulement, à l’effroyable pesée du monde mo
mment du monde moderne. Il a seulement, à l’effroyable pesée du monde moderne il a seulement opposé une contre pesée. Cette con
de cette contre pesée. Je l’ai dit depuis longtemps. Il y a le monde moderne . Ce monde moderne a fait à l’humanité des conditi
esée. Je l’ai dit depuis longtemps. Il y a le monde moderne. Ce monde moderne a fait à l’humanité des conditions telles, si ent
leur à échanger. Il ne faut donc pas dire seulement que dans le monde moderne l’échelle des valeurs a été bouleversée. Il faut
le monde compté. De là est venue cette immense prostitution du monde moderne . Elle ne vient pas de la luxure. Elle n’en est pa
t souvent le même), de cette universelle interchangeabilité. Le monde moderne n’est pas universellement prostitutionnel par lux
du poète comme il est le maître du statuaire et du peintre. Le monde moderne a créé une situation nouvelle nova ab integro. L’
était le maître des immoralités. Cette universelle vénalité du monde moderne ne vient pas de mollesse mais au contraire elle v
le gagnera. Et on accroîtra d’autant cette effrayante pesée du monde moderne , ce désastre et ce déséquilibre, cette immense dé
llement tous les mondes des philosophes). La lutte est entre le monde moderne , d’une part, et d’autre part tous les autres mond
tre part tous les autres mondes ensemble. Et notamment entre le monde moderne , d’une part, et d’autre part le monde antique et
évincer. La lutte n’est pas entre tel ou tel autre monde et le monde moderne . La lutte est entre tous les autres mondes ensemb
derne. La lutte est entre tous les autres mondes ensemble et le monde moderne . Tous les autres mondes (que le monde moderne) on
es ensemble et le monde moderne. Tous les autres mondes (que le monde moderne ) ont été des mondes de quelque spiritualité. Le m
e monde moderne) ont été des mondes de quelque spiritualité. Le monde moderne seul, étant le monde de l’argent, est le monde d’
ent, est le monde d’une totale et absolue matérialité. Ainsi le monde moderne ne s’oppose pas seulement à tel ou tel autre mond
e quel spirituel, c’est toujours l’argent, et c’est toujours le monde moderne qui le gagne. Ce que l’on prend sur m’importe que
e quel spirituel, c’est toujours l’argent, et c’est toujours le monde moderne qui le prend. Ce n’est point ici un combat de fan
Bergson, et nul autre, nous a libérés de cette métaphysique du monde moderne qui entendait se présenter comme une physique. To
rgson sera repris, et instantanément, par cette métaphysique du monde moderne , par cette fausse et frauduleuse et faussement ph
16 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
u’il ne sent point le poids de cette force des choses dont la science moderne nous montrera si bien l’action toujours dominante
alité historique soit autre dans les temps anciens que dans les temps modernes . Partout et toujours la force des choses est la v
me. N’y a-t-il point, par exemple, de quoi faire sourire un historien moderne , tel que Montesquieu, quand il voit le grave Tite
rces et des caractères propres de la poésie homérique. Dans les temps modernes jusqu’à notre siècle, l’histoire n’a guère été co
nels, qui manquent généralement aux personnages historiques des temps modernes . Jamais l’individu n’est écrasé par la masse dans
e rattacher la philosophie de l’histoire telle que l’ont entendue les modernes , ce n’est pas dans la théologie de Bossuet, c’est
t et la méthode de l’histoire, ainsi que l’ont traitée les historiens modernes . Retrouver l’immuable dans le variable, l’unité d
féconde de l’observation comparée aux diverses sociétés anciennes et modernes qu’il arrive à découvrir la loi des trois âges de
’originalité de leur œuvre esthétique ou scientifique, les historiens modernes les voient et les représentent sous l’influence e
sur la scène, selon le point de vue antique et selon le point de vue moderne . Tandis que là ils semblent, à part le destin, en
ien juger de la différence des deux méthodes historiques, ancienne et moderne , il faut comparer les œuvres des historiens sur l
ouvel aspect que prennent les choses dans l’exposition des historiens modernes . Derrière les acteurs apparaissent les causes. Où
là une aristocratie, ailleurs une constitution mixte ? Les historiens modernes répondent à ces questions par une formule qui exp
urce et Plutarque ne voient guère qu’une épopée militaire, la science moderne admire une des plus grandes œuvres de la civilisa
curieux peut-être qui ait paru récemment comme spécimen de la méthode moderne , c’est un livre ingénieux et souvent profond où M
force des choses, réelle dans les temps anciens comme dans les temps modernes , est d’autant plus difficile à reconnaître au mil
tions vagues et incomplètes. Il en est tout autrement dans l’histoire moderne , où cette fatalité éclate dans des proportions en
tous les noms et toutes les œuvres de la science historique des temps modernes  ; il suffit de rappeler quelques grands sujets ti
que, montrant le rôle de chacun dans l’économie générale des sociétés modernes , et particulièrement de la nôtre. Il a su ainsi f
des que les historiens antiques n’ont pas devinée, que nos historiens modernes ont démontrée, tout cela s’agite, souffre, parle
um  ! Si l’on veut un exemple saisissant de la méthode historique des modernes , on peut prendre le grand événement de notre révo
u d’heures parle désintéressement et le sacrifice34. » Où la méthode moderne tranche le plus visiblement avec la méthode antiq
s Platon, Aristote, Horace, Quintilien, dans l’antiquité. La critique moderne y voit, à côté du génie propre de l’individu, le
ures de l’antiquité ; ainsi a été fondée la critique des littératures modernes  : sous l’empire d’une pareille méthode, l’histoir
évolutionnaires se calment à un tel spectacle présenté par la science moderne . Que de leçons de politique pratique l’histoire a
t les victoires de Napoléon avaient servi la cause de la civilisation moderne en propageant à la suite de ses armées les idées
iration et une égale sympathie l’antiquité, le moyen âge et les temps modernes , la théocratie et la démocratie, ne réservant ses
ts. Il est certain que, sur les grands théâtres où se fait l’histoire moderne , l’homme semble bien petit, bien faible, bien imp
tant encore pour la conscience humaine. C’est le mérite de la méthode moderne d’avoir soumis la succession des faits historique
17 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
rnaturel. (En grec dans le texte). Indépendance de la science. Esprit moderne . Il faut le continuer. Œuvre de la critique moder
a science. Esprit moderne. Il faut le continuer. Œuvre de la critique moderne . Exemple tiré de l’islamisme. Molle réaction cont
ité. Ne nous objectez pas les égoistes frivoles… La religion chez les modernes ne fait rien pour la force des nations. Exemple d
e la philologie et de la philosophie. Grands résultats de l’érudition moderne . Il ne s’agit pas d’étudier le passé pour le pass
humain. C’est surtout par la philologie et la critique que les temps modernes sont supérieurs au Moyen Âge. Les fondateurs de l
mps modernes sont supérieurs au Moyen Âge. Les fondateurs de l’esprit moderne ont été des philologues. La philologie des modern
ateurs de l’esprit moderne ont été des philologues. La philologie des modernes supérieure à celle des anciens. Révolution opérée
s montre deux idiomes superposés, langue ancienne synthétique, langue moderne analytique. La langue ancienne, bannie de l’usage
ement à la culture intellectuelle, dans l’antiquité et dans les temps modernes . Tradition intellectuelle chez les nations antiqu
qui fait homme. XVIII Le socialisme est-il conséquence de l’esprit moderne  ? La tendance à laquelle correspond le socialisme
t tyrannique que le jour où il n’est plus vrai. XIX La civilisation moderne aura-t-elle le sort de la civilisation antique ?
18 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134
dessous de celle de leurs imitateurs, les Romains ; et la philosophie moderne a cependant, sur celle des Romains, la supériorit
la méthode et la généralisation en eussent abrégé la route. La gloire moderne n’eût pas suffi pour récompenser de tels efforts 
dans leur temps, une réputation beaucoup plus éclatante que celle des modernes  ; mais il n’est pas moins vrai que les modernes,
latante que celle des modernes ; mais il n’est pas moins vrai que les modernes , dans la métaphysique, la morale et les sciences,
r soit une fois prononcé dans les écrits des Grecs, selon l’acception moderne . Ils ne mettaient pas une grande importance aux v
et des enfants. Le gouvernement monarchique et l’étendue des empires modernes ont détaché la plupart des hommes de l’intérêt de
Les anciens, et surtout Aristote, ont été presque aussi forts que les modernes sur de certaines parties de la politique ; mais c
quement à la liberté républicaine dont les Grecs ont joui, et que les modernes n’ont pas connue. Aristote est dans l’ignorance l
e régime républicain n’avait pas cessé d’exister depuis Aristote, les modernes lui seraient aussi supérieurs dans la connaissanc
sur les passions politiques, et doit paraître supérieur aux écrivains modernes qui n’ont que l’histoire des guerres et des rois
19 (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200
ilologie ; au contraire, celui qui ferait l’histoire de la philologie moderne ne se croirait pas sans doute obligé de parler de
es. La Chine, l’Inde, l’Arabie, la Syrie, la Grèce, Rome, les nations modernes ont connu ce moment où le travail intellectuel de
ents de l’esprit humain ? Pourquoi un des plus beaux génies des temps modernes , Herder, dans ce traité De la Poésie des Hébreux,
tion philosophique n’a fourni autant de parties vivantes à la science moderne que cette patiente restitution d’un monde qu’on n
éations sont plus vivaces que celles des anciens et que chaque nation moderne peut fournir de la sève à deux ou trois littératu
ée à la critique, est un des éléments les plus essentiels de l’esprit moderne , que, sans la philologie, le monde moderne ne ser
lus essentiels de l’esprit moderne, que, sans la philologie, le monde moderne ne serait pas ce qu’il est, que la philologie con
ologie constitue la grande différence entre le Moyen Âge et les temps modernes . Si nous surpassons le Moyen Âge en netteté, en p
n. Voilà pourquoi il doit être regardé comme le fondateur de l’esprit moderne en critique et en littérature. Il est à la limite
n voyait ce vieux monde, auquel on aspirait à se rattacher ? L’esprit moderne , c’est-à-dire le rationalisme, la critique, le li
été fondé le même jour que la philologie. Les fondateurs de l’esprit moderne sont des philologues. La philologie constitue au
lologues. La philologie constitue aussi une des supériorités que les modernes peuvent à bon droit revendiquer sur les anciens.
pprochements, les anciens ont égalé les plus absorbés des philologues modernes . Quant à la critique des textes, leur position ét
a langue littérale des Orientaux, et il ne faut pas s’étonner que les modernes se permettent de censurer parfois les interprétat
ance critique de l’antiquité a introduits dans la manière de voir des modernes . Or, une histoire attentive de l’esprit humain de
mission que la philologie a remplie dans le développement de l’esprit moderne est loin d’être accomplie ; peut-être ne fait-ell
é sur le monde, des habitudes intellectuelles créées par les méthodes modernes . Deux voies, qui n’en font qu’une, mènent à la co
oger Bacon, en qui se remarquent les premières étincelles de l’esprit moderne et qui, presque seul, en un espace de dix siècles
sages du Coran que les Arabes. C’est ainsi encore que les hébraïsants modernes corrigent plusieurs explications de textes ancien
textes anciens donnés dans les livres hébreux d’une composition plus moderne , dans les Chroniques ou Paralipomènes par exemple
20 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre II. Causes générales qui ont empêché les écrivains modernes de réussir dans l’histoire. — Première cause : beautés des sujets antiques. »
Chapitre II. Causes générales qui ont empêché les écrivains modernes de réussir dans l’histoire. — Première cause : be
sme est favorable au génie de l’histoire, pourquoi donc les écrivains modernes sont-ils généralement inférieurs aux anciens dans
res à l’historien. L’histoire ancienne offre un tableau que les temps modernes n’ont point reproduit. Les Grecs ont surtout été
dans le despotisme avec l’âge de la décrépitude. Bien que les peuples modernes présentent, comme nous le dirons bientôt, quelque
es parties de l’Europe. Rien ne s’y détruit plus ; le plus petit État moderne peut se vanter d’une durée égale à celle des empi
ertus, elles évitent la lumière et le bruit : il y a chez les peuples modernes un certain silence des affaires qui déconcerte l’
21 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [II] »
pétuelle et vive, et nulle part ailleurs ; et cependant l’inspiration moderne , quand elle naissait, trouvait moyen de se créer
établis et convenablement élucidés, on se mit à en jouir, et l’esprit moderne , un moment étonné, réagit bientôt en tout respect
. Être humaniste, c’était se borner à lire les Anciens, et, entre les modernes , ceux qui paraissaient dignes, par endroits, de s
avec ce docte allemand (Creutzer) : « Il ne nous reste, à nous autres modernes , qu’à les aimer. » On pouvait se dire encore avec
ou désespérés, des sens spécieux, probables, satisfaisants ; les plus modernes éditeurs avaient de plus en plus aplani les diffi
te le contraire de ce qu’on y avait vu précédemment. Les littératures modernes , à leur tour, ont enfanté et enfantent chaque jou
Œtne sur le froid sommet du Caucase. » Et cela est vrai également des modernes . Prenez Pétrarque, par exemple, le père de la Ren
ar exemple, le père de la Renaissance et le prince aussi de la poésie moderne (on ne rendait pas alors pleine justice à Dante) 
Aux Anciens l’invention, soit : ç’a été leur lot et leur gloire ; aux Modernes l’imitation, puisqu’il ne leur reste que cela, ma
ans grand mérite. Vous tous jeunes gens qui, à la suite de la Pléiade moderne , vous contentez pour tout effort d’imiter Musset,
ux de nos jours, M. Nisard, ne veut même pas qu’on imite d’une langue moderne à une autre langue moderne : c’est le moyen de pr
ne veut même pas qu’on imite d’une langue moderne à une autre langue moderne  : c’est le moyen de prendre avant tout les défaut
l indique assez, d’ailleurs, qu’il ne pense point que les esprits des Modernes soient de moindre essence et qualité que ceux des
là d’être un classique, et il est bien près de devenir tout à fait un moderne . Tout n’est pas en accord chez Du Bellay ; il y a
un ancêtre ; il va le chercher à la frontière. Quand il en vient aux modernes , aux vivants, il les désigne, sans les nommer, pa
t les tréteaux. On comprend qu’après une telle exhortation les poètes modernes soient sortis en conquérants de l’école de Dorat
22 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386
antique, pour en faire un paralelle avec la mécanique de la peinture moderne . Par les peintres prédécesseurs des nôtres, j’ent
ans les ruines de l’ancienne Capouë, éloignée d’une lieuë de la ville moderne de Capouë, une gallerie enterrée, en latin Cript
ité entreprendre un paralelle de la peinture antique avec la peinture moderne , sur la foi des fragmens de la peinture antique,
s titres. Or je n’entendis jamais prononcer en faveur des sculpteurs modernes . Je n’entendis jamais donner la préference au Moï
eintres, parce que les sculpteurs anciens ont surpassé les sculpteurs modernes . La peinture et la sculpture, il est vrai, sont d
éce, le sentiment de personne qui ait vû les ouvrages de nos peintres modernes . Nous ne sçavons pas même quelle comparaison on p
bleaux des peintres de la Gréce qui ne subsistent plus. Les écrivains modernes qui ont traité de la peinture antique, nous rende
estion de la superiorité des peintres de l’antiquité sur les peintres modernes . Ces écrivains se sont contentez de ramasser les
les et les peintures qui nous sont demeurées, ils n’ont pas égalé les modernes . Pour ne point parler des autres défauts des comp
ien difficile à comprendre, et il seroit à souhaiter que les peintres modernes n’eussent jamais inventé d’allegorie plus obscure
lassent du moins dans cette partie de l’art, les plus grands peintres modernes . Les passages de ces auteurs que nous ne compreni
es de ces auteurs que nous ne comprenions pas bien quand les peintres modernes ignoroient encore quels prestiges on peut faire a
expression et de la composition poëtique, du moins aussi loin que les modernes les plus habiles peuvent l’avoir fait. Il me paro
i-bien que Raphaël, Rubens, Paul Veronése et quelques autres peintres modernes . Le lecteur se souviendra de ce qui a donné lieu
23 (1915) La philosophie française « I »
I1 Toute la philosophie moderne dérive de Descartes 2. Nous n’essaierons pas de r
claires et distinctes », celle qui a définitivement délivré la pensée moderne du joug de l’autorité pour ne plus admettre d’aut
égi par des lois mathématiques. Descartes a donc fourni à la physique moderne son cadre, le plan sur lequel elle n’a jamais ces
eur, n’exister que comme représentation de l’esprit. Tout l’idéalisme moderne est sorti de là, en particulier l’idéalisme allem
Descartes remontent donc les principales doctrines de la philosophie moderne . D’autre part, quoique le cartésianisme offre des
de sa philosophie. * *   * Si toutes les tendances de la philosophie moderne coexistent chez Descartes, c’est le rationalisme
ssimulé par elle, il y a un autre courant qui traverse la philosophie moderne . C’est celui qu’on pourrait appeler sentimental,
intermédiaires de la chaîne, qu’à Pascal se rattachent les doctrines modernes qui font passer en première ligne la connaissance
eux formes ou méthodes de pensée entre lesquelles se partage l’esprit moderne .   L’un et l’autre ont rompu avec la métaphysique
t fourni trois types de doctrines que nous rencontrons dans les temps modernes . Essentiellement créatrice fut encore la philosop
itive d’Auguste Comte 21 est une des grandes œuvres de la philosophie moderne . L’idée, simple et géniale, d’établir entre les s
24 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 230-234
pour titre : Recherches sur l’origine des découvertes attribuées aux Modernes . Ce Livre réunit les connoissances les plus étend
mp; des erreurs, on ne peut s’empêcher de convenir que la Philosophie moderne n’a fait que répéter ce qui avoit été dit & r
ns progrès ; & cette seule exposition suffit pour prouver que les Modernes ont réellement ajouté peu de lumieres à ces diver
ace, où l’Auteur expose ses idées sur le mérite des Anciens & des Modernes , avec une impartialité & une modestie qui don
mp;, ce qui n’est pas moins honorable, les injures du Garasse * de la moderne Philosophie. *. Voyez la Lettre d’un Théologien
25 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »
i, revivifié par la Renaissance, vient présider à la genèse de l’État moderne . Les anciens eux-mêmes l’avaient compris. La fonc
l’égalitarisme, le crépuscule du monde antique et l’aurore des temps modernes . Chaque région, chaque province, chaque commune s
rnement central198 ». N’est-ce pas, au contraire, un signe des temps modernes que le progrès de la centralisation ? Presque tou
es autonomies. Tous ceux qui sont effrayés des empiètements de l’État moderne invoquent l’exemple de la Grande-Bretagne : voyez
utions nous révèle que l’idée de l’égalité pénètre toutes les nations modernes occidentales, il nous apprend aussi que toutes à
vident, et qu’au contraire il semble se rencontrer, dans les sociétés modernes , plus d’un cas singulièrement défavorable à notre
à peine : elle disparaît quand ils renaissent. À mesure que les États modernes grandissent, on les voit étouffer les personnalit
pourtant abusé des réglementations uniformes ; et même dans les temps modernes , ce sont plus d’une fois des intérêts industriels
ociétés auxquelles ils participent. Si donc la constitution des États modernes devait y entraîner la suppression de toute espèce
entre la thèse de Spencer et la nôtre, si l’unification des sociétés modernes s’oppose nécessairement à leur complication : il
nous affirme que la multiplication des associations — dont les temps modernes lui donnent le spectacle — tient à l’industrialis
ication. En fait, ne savons-nous pas déjà que dans ces mêmes sociétés modernes où tant de fonctions sont centralisées, se multip
udes de Droit constitutionnel, p. 67. 200. V. Leroy-Beaulieu, L’État moderne et ses fonctions, 2e éd., 1891, 1er chap. 201.
26 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Grèce antique »
ons, soit en germe, soit développés, les deux principes de la société moderne  : l’élévation des mœurs dans la famille, et la gr
eux sur son siècle, et sa conclusion, qui va du monde ancien au monde moderne , atteint le monde moderne et lui montre cruelleme
conclusion, qui va du monde ancien au monde moderne, atteint le monde moderne et lui montre cruellement ses fautes. « L’erreur
e qui a rompu le monde en deux, jetant l’Antiquité par là et le monde moderne par ici, nous, Français, nous continuons en bien
est le plus sûr de tous, prouve au contraire à quel point entre nous, modernes , et la Grèce antique, la différence est profonde,
, ce mot vrai exprime une chose atroce, qui fera bondir l’âme de tout moderne chez lequel le sentiment moral n’aura pas été tué
mille, la famille comme nous la comprenons et qui est l’âme de la vie moderne . Là, le fils porte à peine le nom de son père, ma
int entendu parler des partis. D’ici longtemps encore, les démocrates modernes continueront à vanter la Grèce. Il y a dans les c
alité du leur, ils établissent entre les gouvernements et les nations modernes , et les gouvernements et les nations de l’antiqui
27 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307
ces chicanes minutieuses où s’usent des milliers d’yeux et d’esprits modernes … La Critique historique, telle que l’esprit moder
eux et d’esprits modernes… La Critique historique, telle que l’esprit moderne la conçoit et l’exige, était inconnue au temps de
ustement que l’Histoire est un art… Mais l’Histoire, comprise par les Modernes , dont les besoins de vérité et de moralité sont b
aire, et qu’il fallait faire, entre l’histoire ancienne et l’histoire moderne , pour culbuter, dès qu’elle se serait montrée, le
au style a ici sa nouveauté. Blaze de Bury est un esprit profondément moderne , et qui reste partout moderne. Il ne joue pas à l
laze de Bury est un esprit profondément moderne, et qui reste partout moderne . Il ne joue pas à l’ancien, comme tant d’écrivain
t l’académicien. Il ne se pince pas comme Montesquieu. Non ! c’est un moderne , qui se jette et tombe dans son sujet avec son ar
st un moderne, qui se jette et tombe dans son sujet avec son armature moderne , — et c’est d’une originalité et d’une sensation
st d’une originalité et d’une sensation surprenantes que cette langue moderne , hardie, familière, pittoresque, cette langue que
28 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
n homme qui, en possession d’une des plus vastes éruditions des temps modernes , n’est jamais arrivé à une pensée de haute critiq
Kepler, Newton, Descartes et la plupart des fondateurs de la science moderne étaient des croyants. Étrange illusion, qui prouv
nalisme, et la cause du rationalisme, c’est la cause même de l’esprit moderne . Maudire le rationalisme, c’est maudire tout le d
diez, en effet, depuis Pétrarque et Boccace, la marche de la critique moderne , vous la verrez, suivant toujours la ligne de son
rche courageuse de la lettre à l’esprit, voilà l’œuvre de la critique moderne  ! L’esprit moderne, c’est l’intelligence réfléchi
la lettre à l’esprit, voilà l’œuvre de la critique moderne ! L’esprit moderne , c’est l’intelligence réfléchie. La croyance à un
Sans doute, ce n’est pas ainsi que l’envisagent les supernaturalistes modernes , lesquels, forcés par la science, qu’ils n’osent
Ce n’est pas d’un raisonnement, mais de tout l’ensemble des sciences modernes que sort cet immense résultat : il n’y a pas de s
civilisation, n’a pas encore disparu de l’humanité, c’est la culture moderne . Mettez l’esprit au niveau de la science, nourris
st la raison, c’est l’immuable, c’est l’exclusion du caprice. L’œuvre moderne ne sera accomplie que quand la croyance au surnat
ire violence aux instincts scientifiques les plus impérieux des temps modernes , sans faire revivre la vieille poésie merveilleus
aux récits conçus en dehors de toute critique. L’œuvre de la critique moderne est donc de détruire tout système de croyance ent
être plus fortes que le Coran, dans des esprits initiés aux méthodes modernes . La cause de cette révolution sera non pas notre
iques tous ceux qui ne croient point encore à la religion de l’esprit moderne et qui, s’attardant autour de systèmes usés, nien
siècle vivant. Nous acceptons l’héritage des trois grands mouvements modernes , le protestantisme, la philosophie, la révolution
d scepticisme désespérant, dont l’expression a enrichi la littérature moderne de tant d’œuvres admirables. Mais je ne trouve qu
es, et nous qui sommes les croyants. Nous croyons à l’œuvre des temps modernes , à sa sainteté, à son avenir, et vous la maudisse
é renverser Rome. Il faut qu’il n’en soit plus ainsi chez les nations modernes , puisque le repos dans les cultes religieux suffi
leurs cloches pour en faire de gros sous. Certes, si la religion des modernes était, comme celle des anciens, la moelle épinièr
e chose pouvait inspirer des craintes sur l’avenir de la civilisation moderne , ce serait de voir combien l’éducation prétendue
on allègue pour faire l’apologie de la science et de la civi-lisation modernes , envisagées en elles-mêmes, et sans tenir compte
rogrades. Il n’y a qu’un moyen de comprendre et de justifier l’esprit moderne  : c’est de l’envisager comme un degré nécessaire
royants, emportés forcément par le mouvement scientifique de l’esprit moderne , pour concilier leurs vieilles doctrines avec cet
29 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
aux est l’une des bases les plus essentielles de l’avenir des peuples modernes . La conception de patrie doit se modifier, à mesu
ard pour le monde romain, étranger était synonyme d’ennemi. La pensée moderne a dissocié les deux termes autrefois confondus. P
le monde, depuis l’origine de la lente constitution des nationalités modernes , l’élargissement de vision qui en est résulté, on
anité est peut-être ce qui différencie le plus profondément la « cité moderne  » de la « cité antique ».‌ Et cependant, malgré c
, en effet, lié à l’élargissement des rapports inter-sociaux. L’homme moderne ne borne plus ses relations aux seuls membres de
t de l’accord.‌ De cet élargissement progressif de sa vision, l’homme moderne est certes conscient. Toutefois, dominé par l’exc
dividu. Pour moi, la vie intérieure et la vie extérieure de la nation moderne , loin de se combattre réciproquement, s’harmonise
de ces agrégats de matière vivante et pensante que l’on nomme nations modernes .‌ La même objection que les partisans de l’égotis
est une confirmation du fait de l’inter-dépendance des corps sociaux modernes . Mais empressons-nous d’ajouter que les relations
idienne que l’air respirable ; « bloquer » l’une des nations du monde moderne , ce serait amener sa perte à brève échéance. La d
se bornaient à un minimum d’objets de nécessité secondaire ; la cité moderne , dont les besoins se sont immensément accrus, dép
as d’en être profondément étonnée… Pour la majorité compacte, la cité moderne est encore la cité antique, exclusive et farouche
de l’humanité.‌ III Ce qui fait la grandeur de cette conception moderne de l’inter-nationalisme, c’est qu’elle se rattach
30 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41
tention est de se poser comme l’expression photographique de l’esprit moderne , n’est qu’un babillage littéraire, dénué profondé
ne, puis à Rome chrétienne, puis au Moyen Âge, et enfin dans le monde moderne . À voir seulement les têtes de chapitre, on dirai
u’il a écrits depuis n’y ont pas beaucoup ajouté. X La Tribune moderne [X-XII]. [Le Constitutionnel, 13 février 1882.]
moderne [X-XII]. [Le Constitutionnel, 13 février 1882.] La Tribune moderne est un livre posthume de Villemain, que Mlle Gene
icole ses pantoufles… À rigoureusement parler, ce livre de la Tribune moderne n’est pas un livre, mais le projet d’un livre int
t qu’aucun principe ne domine. Ce livre, qui ose s’appeler La Tribune moderne , n’est l’histoire, en somme, que de quelques trib
t entrepris et qu’il a laissé là, vaincu… Dans ce livre de La Tribune moderne , qui dit pompeusement la prétention et l’impuissa
, qui ne l’est pas… Chose à remarquer ! dans son livre sur la Tribune moderne , il n’est allé d’emblée et de sympathie en Anglet
ut à atteindre ou d’une résistance à briser. L’histoire de la tribune moderne est donc, en fin de compte, toute l’histoire mode
re de la tribune moderne est donc, en fin de compte, toute l’histoire moderne , dans un pays où il y a une tribune comme l’Angle
roirait-on ?) avec Grey ! comme la plus grande gloire de « la tribune moderne  » en Angleterre, puisque dans son livre il n’a pa
Quoi qu’il en soit, il reste à savoir pourquoi l’auteur de La Tribune moderne a oublié Mirabeau. Le lettré, dans Villemain, a-t
s raisons politiques qui ont fait se détourner l’auteur de La Tribune moderne de Chatham, de Pitt et de Burke, et ne voir que F
mmense et inexplicable hiatus, dans un livre qui s’appelle La Tribune moderne , où l’on cherche Mirabeau en vain, Villemain nous
enaient davantage à une plume de seconde main. L’auteur de La Tribune moderne , qui les avait connus et pratiqués, était plus à
Villemain qui a oublié Mirabeau et Foy, dans un livre sur la tribune moderne , est toujours le même Villemain qui en critique l
pression, des oublis pires que les erreurs de ce livre sur la tribune moderne où l’on ne trouve ni classement, ni comparaison,
31 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274
en projets et en entreprises, tourné vers l’avenir, confiant au génie moderne , et, dans sa querelle avec les plus illustres par
rs cette idée de tout comprendre, qui est le cachet de l’émancipation moderne . Ils prièrent leur frère le docteur de leur rendr
r à la poésie, et qu’elle fournit même son vrai fonds à l’imagination moderne . Mais ce n’était là qu’une théorie qui restait st
férents et de piquer les adversaires. Le Parallèle des anciens et des modernes de Perrault (quatre volumes) commença à paraître
matières ». Notez qu’une des premières conditions qu’il convient aux modernes d’apporter dans cette dispute (et Perrault le sen
les anciens sont excellents, comme on ne peut pas en disconvenir, les modernes ne leur cèdent en rien et les surpassent même en
reste trop évident qu’en géographie, en astronomie, en mécanique, les modernes ont un immense et croissant avantage. Perrault se
s bien compte que les méthodes en tout sont la grande supériorité des modernes . Quand il parle de Versailles, Perrault a toute
re elles de cette question nouvellement à la mode, des anciens et des modernes  : un Président, savant, un peu entêté et qui, en
taux en fait d’amour. Mais l’Abbé, plus judicieux, remarquera que les modernes ont perfectionné l’analyse en tout genre, et que,
opos de ces contes d’enfants, à la grosse querelle des anciens et des modernes , je dirais que Perrault a fourni là un argument c
de son temps, je veux dire à l’idée de l’émancipation et de l’égalité moderne . Un peu oublié et négligé, le bon Perrault mourut
32 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « GLANES, PÖESIES PAR MADEMOISELLE LOUISE BERTIN. » pp. 307-327
n lieu riant et champêtre qui a eu son influence sur l’école poétique moderne , et dans lequel cette école à son tour a trouvé d
comparaison, toutefois, je regrette de trouver un peu trop de manière moderne , un peu de mignardise, un caillou qui le ride, et
uns ont mieux réussi. Avec les avantages et les richesses de l’école moderne , les défauts s’y marquent. Il y a des mots qui dé
qui, en somme, rendent plusieurs des qualités éminentes de la poésie moderne et n’en ont que les défauts modérés ; ces vers qu
au fond et apparaissant dans un demi-lointain majestueux comme notre moderne buste d’Homère, on a : 1° Hors ligne (et je ne pr
eux adversaires, bon gré mal gré, le reconnaissent ? l’école poétique moderne a réussi. Hélas ! on peut l’accorder ; assez d’éc
u’à cet égard les hautes espérances des débuts ont peu donné. L’école moderne n’a pas non plus résolu cette question de savoir
es. » Mais les cigales sont harmonieuses. — Eh bien, l’école poétique moderne , au pis, peut se dire comme ce chasseur-là. Après
cette distance, s’occupe à fond de l’école et de la question poétique moderne , comme pourrait faire sur une phase accomplie un
ingénieux, il fait penser. Et puis, rien n’est singulier pour l’école moderne comme de se voir dans ce miroir-là, qui est déjà,
33 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »
our la première fois en français et de la question des anciens et des modernes (suite et fin.) Lundi 11 janvier 1864. Ce que
i confondre M. Eugène Véron pour son livre de la Supériorité des Arts modernes sur les Arts anciens 13. Celui-ci est un vrai phi
caractérisée, et par laquelle il donne tout à fait la main à l’esprit moderne  : c’est la méthode historique qu’il oppose sans h
sur ces questions de l’Antiquité comparée et mise en face de l’esprit moderne , s’il ne se livre pas de combats réguliers comme
e son esprit au régime des ablutions et de le sevrer de la nourriture moderne . Soyez sobre, soyez à jeun ; n’allez pas, à vos j
is, dans le tourbillon accéléré qui entraîne le monde et les sociétés modernes , tout change, tout s’agrandit et se modifie inces
nous inspirer de jalousie ; trop de choses nous séparent ; la société moderne obéit à des conditions trop différentes ; nous so
cadre et en ses contours limités. Que l’admiration de nous à eux, des modernes aux vrais Anciens, à ceux qui ont le mieux connu
plet : Du Progrès intellectuel dans l’Humanité ; Supériorité des Arts modernes sur les Arts anciens : — Poésie, — Sculpture, — P
a (il faut bien le dire) des esprits distingués, mais essentiellement modernes et présents qui restent et resteront à jamais fer
re les choses du passé. » De ces esprits exclusivement voués au monde moderne , aux impressions actives de chaque jour, et qui n
34 (1886) De la littérature comparée
e nous permettra peut-être de le résoudre. L’évolution de la critique moderne est intimement liée à l’idée générale qu’on s’est
recueil constitue un document si précieux pour l’histoire des lettres modernes , s’écartent de plus en plus du point de vue essen
ur arriver à la démonstration de quelqu’une de ces lois que la pensée moderne s’efforce de préciser, ou tout au moins pour suiv
i vous considérez dans son ensemble le développement des littératures modernes qui font l’objet de ce cours, vous verrez bientôt
le paganisme corrompu de la décadence romaine. Au début de la période moderne , le premier de ces éléments semble entièrement ab
du dehors et ne fût point un produit spontané, naturel de la société moderne , devait durer trois siècles, produire un nombre é
u xvie  siècle à la fin du xviiie , marque l’orientation de la pensée moderne , n’a pas eu les mêmes caractères de force et de g
utés et pénétré le sens. Mais leurs grandes œuvres, c’est dans la vie moderne même qu’ils les ont puisées, et pour traiter dans
encontre tout d’abord le Moyen-Âge, c’est-à-dire l’époque où le génie moderne avait pu se développer sans entraves, et il s’en
onsidéré comme un but en lui-même. Le développement de la littérature moderne , en effet, quelque vaste qu’il soit, n’est qu’une
revoit le principe avec toutes conséquences : « Voilà, dit-il, l’art moderne tout personnel et manifestant un individu qui est
35 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Sur l’École française d’Athènes »
sans prévention dans l’étude du grec ancien et à l’égard de la Grèce moderne . Les Grecs modernes y ont bien été de leur faute
ns l’étude du grec ancien et à l’égard de la Grèce moderne. Les Grecs modernes y ont bien été de leur faute pour quelque chose.
venus uniquement par le labeur et par les livres, ont rendu aux Grecs modernes et à leurs prétentions exclusives la monnaie de l
iversité, et qu’elle l’est encore dans la nôtre, paraissait aux Grecs modernes tout à fait barbare ; le fait est qu’elle peut êt
doute, mais ininterrompue  ? L’interruption littéraire dans la Grèce moderne ne date que du xve  siècle ; depuis lors la langu
s accents le grec ancien, il n’est rien de tel encore que d’être Grec moderne . Sans se croire tout à fait au temps où le savant
36 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »
maintenant à son imposante vieillesse. Avant l’époque que la société moderne a nommée antique, il existe une autre ère, que le
ds âges du monde : les temps primitifs, les temps antiques, les temps modernes . Aux temps primitifs, quand l’homme s’éveille dan
davre d’une civilisation décrépite dépose le germe de la civilisation moderne . Cette religion est complète, parce qu’elle est v
ent nouveau, inconnu des anciens et singulièrement développé chez les modernes , un sentiment qui est plus que la gravité et moin
nel. Le christianisme amène la poésie à la vérité. Comme lui, la muse moderne verra les choses d’un coup d’œil plus haut et plu
éristique, la différence fondamentale qui sépare, à notre avis, l’art moderne de l’art antique, la forme actuelle de la forme m
la féconde union du type grotesque au type sublime que naît le génie moderne , si complexe, si varié dans ses formes, si inépui
mportait les pygmées, cachés dans sa peau de lion. Dans la pensée des modernes , au contraire, le grotesque a un rôle immense. Il
l’étendant en quelque sorte sur des proportions colossales. Le génie moderne conserve ce mythe des forgerons surnaturels, mais
otesque dans les arts. On pourrait montrer quels puissants effets les modernes ont tirés de ce type fécond sur lequel une critiq
ait exact aussi de dire que le contact du difforme a donné au sublime moderne quelque chose de plus pur, de plus grand, de plus
nos ondins et de nos sylphides ? N’est-ce pas parce que l’imagination moderne sait faire rôder hideusement dans nos cimetières
puissance le grotesque, ce germe de la comédie, recueilli par la muse moderne , a dû croître et grandir dès qu’il a été transpor
rieuse que de suivre l’avènement et la marche du grotesque dans l’ère moderne . C’est d’abord une invasion, une irruption, un dé
ve de création, qu’il jette du premier coup sur le seuil de la poésie moderne trois Homères bouffons : Arioste, en Italie ; Cer
expliquent quelquefois avec un admirable instinct ce mystère de l’art moderne . L’antiquité n’aurait pas fait la Belle et la Bêt
llit Shakespeare. Nous voici parvenus à la sommité poétique des temps modernes . Shakespeare, c’est le Drame ; et le drame, qui f
s primitifs sont lyriques, les temps antiques sont épiques, les temps modernes sont dramatiques. L’ode chante l’éternité, l’épop
a tête épique, a dit une chose juste et fine ; si même il eût dit les modernes , le mot spirituel eût été un mot profond. Il est
ante avec la Genèse, et se ferme sur la menaçante l’Apocalypse. L’ode moderne est toujours inspirée, mais n’est plus ignorante.
s tempêtes. C’est donc au drame que tout vient aboutir dans la poésie moderne . Le Paradis perdu est un drame avant d’être une é
e : Divina Commedia. On voit donc que les deux seuls poëtes des temps modernes qui soient de la taille de Shakespeare se rallien
on est frappé de la promptitude avec laquelle la question du théâtre moderne se nettoie. Le drame n’a qu’à faire un pas pour b
t après avoir été ainsi rompu dès son premier jet, que ce génie, tout moderne , tout nourri du moyen-âge et de l’Espagne, forcé
e du temps d’Eschyle comme à Londres du temps de Shakespeare. » — Les modernes  ? Ah ! imiter des imitations ! Grâce ! — Mà, nous
umarchais était digne de hasarder le premier pas vers ce but de l’art moderne , auquel il est impossible de faire, avec deux heu
t le faux romantisme, qui ose poindre aux pieds du vrai. Car le génie moderne a déjà son ombre, sa contre-épreuve, son parasite
37 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXI. Le littérateur chez les peintres » pp. 269-282
des graveurs, musiciens ou droguistes discutant la technique du vers moderne . Resterait à faire rédiger par des peintres des p
à Paris. Sans rétrospectif, les jugements annuels de tels rédacteurs modernes sont un commentaire agréable des expositions de p
point, sur mes notes, différents de ceux des critiques indulgents aux modernes  ; et par où j’en différais j’étais trop mal ferme
veau sera forcément du mieux.) Or, entre ce qu’en gros on appelle les modernes , il y a déjà des écoles à bien distinguer. En écr
nde est plus juste. — Pourtant, il y a eu de l’art avant les artistes modernes , et depuis Delacroix. Mais est-ce chez ceux de l’
re modes me semblent plus intéressants : 1º Le décor public, fresques modernes des grandes surfaces, en harmonie avec l’architec
difice ; 2º Le décor intime, utilisation des murs de nos appartements modernes pour des colorations agréables, sans le ressassem
38 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Alphonse Daudet »
des bohèmes impuissants, vaniteux, envieux, dont ce malheureux monde moderne et révolutionné fourmille. Pour intailler mieux d
e. Je ne connais pas de livre plus capable de faire mépriser le monde moderne et ses mœurs. Cette histoire de Ratés, de cette t
l’instruction obligatoire, par exemple, — cette sottise de l’orgueil moderne , — que cette affreuse histoire des Ratés ? Y a-t-
r Balzac, qui se lève et qu’on aperçoit à tous les horizons des mœurs modernes , n’a pas embrassé et ne pouvait pas embrasser tou
umière, et dont tous ceux qui touchent aux mœurs du temps et du Paris moderne semblent plus ou moins les caméléons, il sera lu,
les enterrements officiels, tout cet inventaire de la vie extérieure moderne est trop facile, après tant de livres qui l’ont f
poque où la littérature, vieille et décadente, a la prétention d’être moderne par rage d’être décrépite, cette question d’histo
orter dans ses entrailles la fortune d’un romancier, est une question moderne , pour le coup ! s’il en fut jamais, puisque ces é
puisque ces éphémères enfants d’un jour ont la manie innocente d’être modernes , et ne parlent que de modernité ! Elle est modern
innocente d’être modernes, et ne parlent que de modernité ! Elle est moderne pour ce vieux roman perclus et vautré dans le bai
ou s’y dégraissant de leurs majestés, on n’en avait pas vu. Ceci est moderne , absolument moderne… et cette triste histoire est
de leurs majestés, on n’en avait pas vu. Ceci est moderne, absolument moderne … et cette triste histoire est le livre de Daudet.
les Stuarts, s’ils revenaient, ne trouveraient pas de Louis XIV. Très moderne par ce côté-là, le roman de Daudet est aussi pari
é : Roman parisien. Des deux côtés, c’est le succès. Être parisien et moderne  ! Paris, dans ce temps, c’est le sujet inépuisabl
a religion des rois que la religion d’autre chose. C’est le sceptique moderne en tout, excepté en art peut-être ; incrédule à t
aura son succès, néanmoins, pour une triple raison : c’est qu’il est moderne , parisien, et qu’il montre audacieusement et pres
39 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »
e fiction, ou du moins n’est pas une « longue fiction ». C’est la vie moderne , observée surtout dans ce qu’elle a de fébrile et
ns parce qu’ils sont de leur temps autant qu’on en puisse être, aussi modernes par le tour de leur imagination que tel autre par
êves et par le détachement diabolique de sa sagesse. C’est aux plus «  modernes  », sentants ou pensants, que nous allons de préfé
ideurs et dans les brutalités (comme M. Zola), soit par la passion du moderne (comme MM. de Goncourt)  On dit que ces écrivains
u ! est-ce beau ! Mais rendre ça !… et penser à tant de belles choses modernes qui mourront, mon cher, sans un homme, sans une m
-ce que je sais5 ?… Et Chassagnol dans Manette Salomon : Bravo ! Le moderne …, vois-tu, le moderne, il n’y a que cela… Une bon
t Chassagnol dans Manette Salomon : Bravo ! Le moderne…, vois-tu, le moderne , il n’y a que cela… Une bonne idée que tu as là…
yeux… Comment ! il a son temps devant lui, et il ne le voit pas !… Le moderne , tout est là. La sensation, l’intuition du contem
u MM. de Goncourt. Et ils aiment et comprennent d’autant mieux la vie moderne qu’ils n’en sont pas distraits par d’autres prédi
y a d’éminent en eux, c’est la nervosité — et le sentiment de la vie moderne . On voit bien ce que cela signifie. Tâchons pourt
t entier, on le comprend, qu’à la peinture des choses vues, de la vie moderne , surtout parisienne. Cinq des romans de MM. de Go
; mais ce qu’il représente n’est pas très facile à déterminer, car le moderne change insensiblement, et puis ce qui est moderne
déterminer, car le moderne change insensiblement, et puis ce qui est moderne est toujours superposé ou mêlé à ce qui ne l’est
. de Goncourt n’est point si extraordinaire, qu’on avait inventé « le moderne  » bien avant eux, qu’il n’y faut que des yeux. Ma
souvent ignoré ce qui, à travers les âges, a successivement été « le moderne  », ou que, s’il l’a connu quelquefois, il ne l’a
qui dégénère aisément en maladie, et par là aussi sont excellemment «  modernes  ». Charles Demailly, homme de lettres, épouse par
nquait de tous les autres côtés.11 » Renée Mauperin, « la jeune fille moderne  », spirituelle, tapageuse, garçonnière, artiste,
te ; Giroust le dessinateur, toujours plein de bière et obsédé par le moderne  ; et la table du Moulin rouge : Masson, qui est s
40 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre V. Beau côté de l’Histoire moderne. »
Chapitre V. Beau côté de l’Histoire moderne . Il est juste maintenant de considérer le reve
nant de considérer le revers des choses, et de montrer que l’histoire moderne pourrait encore devenir intéressante, si elle éta
catastrophes tragiques. Mais la grande vue à saisir pour l’historien moderne , c’est le changement que le christianisme a opéré
r balancé les avantages et les désavantages de l’histoire ancienne et moderne , il est temps de rappeler au lecteur que si les h
41 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349
a beaucoup comparé entre eux les historiens anciens et les historiens modernes , sous le rapport du but, de la direction des idée
ens anciens étaient les historiens des peuples, et que les historiens modernes étaient les historiens des princes, des grands de
tique. Les historiens donc ont voulu, chez les anciens comme chez les modernes , faire briller leurs talents, au lieu de faire br
es antiquités juives, les antiquités chrétiennes, nos temps héroïques modernes , c’est-à-dire ceux de la chevalerie, les sombres
la toile est pour le peintre habile. Les sujets anciens et les sujets modernes sont indifférents ; car la poésie est partout, il
Thèbes et du siège de Troie. Toutes les poésies originales des temps modernes tournent autour de Charlemagne et des croisades.
omposition originale. Un sujet ancien transporté dans nos conceptions modernes doit changer tout entier de sphère d’idées et de
ces sortes d’êtres iconologiques et moraux dont la création est toute moderne . Le gardien du cap des tempêtes, le dieu du verti
Le nu tout seul, qui ne fut jamais dans les convenances de nos mœurs modernes , établit une grande différence pour la sphère d’i
42 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
Revenons à l’Europe littéraire actuelle : On dit : — Mais l’Europe moderne a cette infériorité évidente devant l’antiquité,
s’il renaissait de nos jours, ne pourrait plus faire pour les nations modernes ce qu’il a fait pour les Grecs de son époque.
l a fait pour les Grecs de son époque. II Or, pourquoi l’Europe moderne n’a-t-elle point de poème épique ? Nous sommes ét
n sens suggérerait à un enfant réfléchi sur cette matière : L’Europe moderne n’a point de poème épique et n’en aura jamais. Po
r qu’elle était nécessaire même pour vous expliquer pourquoi l’Europe moderne n’avait pas et ne pouvait pas avoir de poème épiq
voir de poème épique. Et maintenant je reprends, et je dis : L’Europe moderne ne peut pas avoir de poème épique, parce qu’elle
oule encore sur les lèvres des enfants ? N’accusons donc pas l’Europe moderne de n’avoir pas de poème épique. Ce n’est pas la f
ne certaine stérilité momentanée dans le génie littéraire de l’Europe moderne , qu’en effet ce génie semble non pas décroître, m
les plantes. Oui, quand on jette un regard sur les États de l’Europe moderne aujourd’hui, on se demande en vain où sont les ho
lite, l’équilibre de toutes les facultés ; autrement dit, le bon sens moderne . XII Sans doute cette fusion de toutes ces
ai, en les analysant, aux maîtres des autres littératures de l’Europe moderne . Ce ne sont pas nos poètes et nos écrivains qui a
composer une littérature parfaite, les langues anciennes et la pensée moderne . Nos poètes et nos écrivains ont perdu leur temps
ement d’une poésie nationale, mille fois plus libre, plus ailée, plus moderne et plus française que la poésie importée après lu
de, de la Grèce et de Rome. Athalie est le Parthénon des littératures modernes . Après avoir imité trente ans, le Phidias de la p
on propre caractère. Ni la Grèce, ni Rome, ni les nations de l’Europe moderne , n’ont un pareil monument de langue et d’histoire
-dire la plus lapidaire et la plus sculpturale qu’un peuple ancien ou moderne ait jamais écrite pour la postérité. XXII
er, sans craindre de rivalité, à toutes les littératures anciennes et modernes . C’est le cachet de la France mis sur le style de
ns sa voix. La péroraison de ce discours est le sommet de l’éloquence moderne . Les anciens n’ont pas de tels accents. La vieill
t pas de telles tribunes à écouter. Cette tribune sacrée du sacerdoce moderne fut en réalité à cette époque, et à son insu, la
43 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 39, qu’il est des professions où le succès dépend plus du génie que du secours que l’art peut donner, et d’autres où le succès dépend plus du secours qu’on tire de l’art que du génie. On ne doit pas inferer qu’un siecle surpasse un autre siecle dans les professions du premier genre, parce qu’il le surpasse dans les professions du second genre » pp. 558-567
s la multitude des connoissances, ne l’emportent pas sur ceux que les modernes ont écrit touchant ces mêmes sciences. Je serai m
e génie lui donnoit plus d’avantage dans la pratique sur les médecins modernes , que les nouvelles découvertes n’en donnent aux m
ins modernes, que les nouvelles découvertes n’en donnent aux médecins modernes sur Hippocrate. On dit vulgairement que Cesar, s’
noit au monde et qu’il vit les armes à feu et les fortifications à la moderne , en un mot les armes dont nous nous servons pour
es. Je ne sçai par quelle fatalité tous les grands poëtes des nations modernes s’accordent à mettre ce que les anciens ont compo
44 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « La poésie »
assant de la Grèce à Rome, puis dans le moyen âge et chez les nations modernes jusqu’à nos jours. Sur chaque point, cet esprit n
dées, les vues les plus saines comme les plus avancées de la critique moderne . On a là sur l’Iliade, sur la question homérique,
secondaire initie les jeunes filles au sentiment vrai de nos origines modernes , et les émancipe, les aguerrit par degrés en leur
prêchent la pudeur d’un ton à faire reculer même des hommes. Chez les modernes , il s’est étendu à plaisir sur l’énergique et le
, il entre mieux, par certains côtés, dans l’inspiration sérieuse des modernes , dans celle même de Lamartine et de Victor Hugo ;
lus du tout celle d’un mort ou d’un demi-dieu refroidi. Et nous aussi modernes , peut-on se dire, nous sommes du bois dont on fer
45 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175
. Ils ont emprunté des Grecs beaucoup d’inventions poétiques, que les modernes ont imitées à leur tour, et qui semblent devoir ê
ient point encore l’existence indépendante que leur assurent les lois modernes  : mais reléguées avec les dieux pénates, elles in
morales et philosophiques. Lorsque je parlerai de la littérature des modernes , et en particulier de celle du dix-huitième siècl
historiens tellement parfaits, qu’ils n’ont été jamais égalés par les modernes , et en particulier pourquoi les Français n’ont au
uel avantage prodigieux les historiens anciens ont sur les historiens modernes par la nature même des faits qu’ils racontent ? L
ux préjugés naturels ou commandés qui ont asservi tous les historiens modernes jusqu’à ce siècle. C’est à ces diverses considéra
46 (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -
les est restée fort inférieure à toutes les littératures anciennes et modernes dans trois autres genres, et fort heureusement po
mie moins belle sans doute, mais bien distincte au milieu des nations modernes . L’espace nous manque pour une pareille dissertat
rand nombre de magnifiques odes, mais on peut dire qu’il a créé l’ode moderne  ; cette ode, d’où il a banni les faux ornements,
s. Sans doute, Shakespeare est le plus grand génie tragique des temps modernes , et les maîtres de notre scène sont loin de l’éga
ourrions le faire : « On vit, chose inouïe jusque-là, une littérature moderne appliquer le goût le plus exquis à ses plus noble
ciers ; il fit comparaître sur la scène une grande partie des peuples modernes , et c’est en cela surtout qu’ils mérité le trône
e les beautés, nous ont montré des personnages antiques habillés à la moderne , ou des modernes parlant un vieux langage ; la tr
ous ont montré des personnages antiques habillés à la moderne, ou des modernes parlant un vieux langage ; la tragédie française,
s et éloquentes leçons de M. Villemain sur ce créateur de la tragédie moderne , et qu’ils voient comment le goût le plus pur se
notre scène n’ont rien fait de complet par eux-mêmes dans les sujets modernes . Voltaire, en se tenant toujours dans le style po
hakespeare au contraire est un génie qui répond à toutes les passions modernes , et qui nous parle de nous dans notre propre lang
a naïveté du langage ou le coloris poétique, dans un style enfin tout moderne . La traduction de Romeo et Juliette que nous avon
sque notre public connaîtra la plus belle poésie dramatique des temps modernes , comme il a appris celle des temps antiques dans
lupart de nos prétendus classiques ne connaissent ni l’antique, ni le moderne  ; qu’ils n’aiment ni la Bible, ni Homère, ni Esch
es et étrangères. Si j’ai intercalé dans ce recueil de poésies toutes modernes , quelques extraits d’une traduction inédite des O
47 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
iverselle de notre pays, se trouve satisfait et flatté dans ce Protée moderne , et que notre admiration pour ce résumé vivant, s
journalisme, et avec la langue du journalisme il créa cette puissance moderne de la multiplication de l’intelligence d’un seul
lement par lui que commence la complète originalité de la littérature moderne . Comment aurait-il imité ? il ne connaissait pas
a langue destinée à remuer par toutes ses fibres l’esprit de l’Europe moderne . Une institution nouvelle, l’Académie française,
e notre langue ; cette littérature et cette langue contenaient l’idée moderne , l’idée française. On s’est beaucoup récrié sur l
ontingent à ce qu’on appelle l’idée. Pourquoi l’a-t-on appelée l’idée moderne  ? Parce qu’elle date de la renaissance de la phil
s et dans ses institutions. Or, qu’est-ce en effet que l’idée, l’idée moderne , l’idée française ? C’est tout simplement la rais
les institutions du globe. Cette révélation par la raison, cette idée moderne , quoique appelée l’idée française, ne datait ni d
aractère, les causes, la portée du plus vaste événement de l’histoire moderne . Non, la révolution française n’est point un acc
s de la France, que vous n’auriez pas apaisé la commotion de l’esprit moderne , auquel la littérature et la philosophie français
crétée devenait un morceau de notre langue. Le décalogue de la raison moderne et de la liberté fut écrit en français : la langu
les drames de Dieu. La France était la tragédienne en action du monde moderne  : on frémissait, mais on ne pouvait pas s’empêche
rde trempée de sang et de larmes, que la mort avait ajoutée à la lyre moderne  : cela ressemblait aux voix des pleureuses qu’on
ance n’avait jamais pleuré ainsi. Ce sanglot donna le ton de l’élégie moderne à madame de Staël, à Bernardin de Saint-Pierre, à
48 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
it ancien. — § IV. En quoi il diffère de l’esprit de quelques nations modernes . — § V. Comment l’image la plus exacte de l’espri
aise et, sauf quelques différences de détail, toutes les littératures modernes . Nous sommes fixés sur l’époque où doit commencer
ssées qu’à notre maturité, parce que c’est le bien commun de l’Europe moderne . Mais l’étude de ces origines est un digne sujet
cet esprit français qui est une des plus grandes puissances du monde moderne . Est-il besoin de parler de l’utilité d’une telle
IV. En quoi l’esprit français diffère de l’esprit des autres nations modernes . Les différences sont grandes entre l’esprit f
tre l’esprit français et ce qui paraît de l’esprit des autres nations modernes dans leurs littératures. En faisant le portrait d
us grands dangers. Tel n’est pas le caractère des autres littératures modernes , et particulièrement de celles du Nord. Là, la na
titution, par ses qualités, qui, entre toutes les langues littéraires modernes , la rendent la plus propre à exprimer des idées g
e langue est unique sous ce rapport, avec quelque langue, ancienne ou moderne , qu’on la compare. Je veux bien n’y pas voir un p
ndamentales de notre langue n’ont pas été refusées aux autres langues modernes  ; on les y reconnaît dans les bons auteurs, et el
us piquants ? Je sais que toutes ces libertés des autres littératures modernes ont leurs avantages : aussi n’en fais-je pas la c
ont nous n’avons que le dépôt ? N’est-elle pas, de toutes les langues modernes , celle qui se rapproche le plus de cet idéal d’un
e comparé à l’esprit ancien, distingué de l’esprit des autres nations modernes , montré dans le génie même et les conditions de l
49 (1868) Curiosités esthétiques « IV. Exposition universelle 1855 — Beaux-arts » pp. 211-244
universelle 1855 — Beaux-arts I. Méthode de critique — De l’idée moderne du progrès appliquée aux beaux-arts — Déplacement
n peu pensé et un peu voyagé, — que ferait, que dirait un Winckelmann moderne (nous en sommes pleins, la nation en regorge, les
crirait, — je le répète, — en face de phénomènes insolites, un de ces modernes professeurs-jurés d’esthétique, comme les appelle
breveté sans garantie de la Nature ou de la Divinité, cette lanterne moderne jette des ténèbres sur tous les objets de la conn
ette idée grotesque, qui a fleuri sur le terrain pourri de la fatuité moderne , a déchargé chacun de son devoir, délivré toute â
re bien vieux, un drame de beaucoup supérieur à une foule de fadaises modernes innommables. Mais aujourd’hui nous sommes en face
l antique, auquel il a ajouté les curiosités et les minuties de l’art moderne . C’est cet accouplement qui donne souvent à ses œ
aux amateurs forcenés du style, ne déparerait nullement une apothéose moderne . Mais on pourrait faire à cette œuvre un reproche
lacroix me paraît être l’artiste le mieux doué pour exprimer la femme moderne , surtout la femme moderne dans sa manifestation h
rtiste le mieux doué pour exprimer la femme moderne, surtout la femme moderne dans sa manifestation héroïque, dans le sens infe
ans le sens infernal ou divin. Ces femmes ont même la beauté physique moderne , l’air de rêverie, mais la gorge abondante, avec
e plus élevé, plus fines, plus profondes que la plupart des peintures modernes . Et remarquez bien que ce n’est jamais par la gri
50 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
des lumières », — cette énorme plaisanterie, cette monstrueuse extase moderne  ! Encore faut-il nous féliciter si la dispersion
a été baissé. Bien plus avisés, bien plus compatissants aussi que nos modernes aux faiblesses humaines furent les prêtres de l’a
pleine lumière de l’Initiation, ils l’éteignirent. — Mais comment nos modernes , lestés de toute l’expérience de l’histoire, n’on
orance. Et ceci n’est qu’apparemment paradoxal : jusqu’aux temps tout modernes , c’est la Foule qui écrit l’histoire et inspire l
société ». II Non, une telle littérature n’est pas l’expression moderne de la société ; la pluralité des suffrages n’est
sorte, physiquement lire : on ne peut écrire pour tous, en ces temps modernes où les patries d’âmes vont se multipliant tout en
intuition. — Il en va pleinement de même au levant de la civilisation moderne . Tout l’art du Moyen-Âge est chrétien, des fresqu
s un jour inquiétant et charmant, plutôt crépusculaire. L’Imagination moderne est réduite au néant pour avoir prétendu se borne
naître, des Légendes mystérieuses que colportent, à travers le monde moderne qui s’inquiète de les entendre sans les comprendr
r qu’elle puisse respirer et quel tremblement la prend à l’aspect des modernes temples de l’Art, de ces théâtres dédiés à l’épan
e  siècle le sang avait un furieux besoin de circuler dans les veines modernes . La Révolution et l’Empire au physique, le Romant
an très rationnel semble avoir dirigé ce soin successif de l’humanité moderne de s’étudier d’abord dans sa pensée, puis dans so
sidérer, à peu près étrangèrement à tout accident extérieur, l’esprit moderne sculptant siècle à siècle — en trois siècles — so
l’effort de tant d’influences nouvelles. I. — L’Analyse L’Esprit Moderne a deux caractères spéciaux. Baptisé, chrétien, il
de l’expression du Beau par l’Art Écrit — et montrer comment l’esprit moderne , dans cette tâche de réaliser sa conception esthé
, ressuscita le paganisme, risqua d’étouffer la véritable inspiration moderne qui est chrétienne, et pourtant, vaincu par l’art
il les emprunte aux Écritures : mais « l’homme ancien » et « l’homme moderne  », Bossuet ne sait pas leurs différences. Il ne c
idéale que Racine voit dans l’homme. Il a, lui, la notion de l’homme moderne , de la passion moderne : mais l’être de cet homme
dans l’homme. Il a, lui, la notion de l’homme moderne, de la passion moderne  : mais l’être de cet homme moderne et passionné s
de l’homme moderne, de la passion moderne : mais l’être de cet homme moderne et passionné se résout, pour Racine lui-même, en
e ! — « Rien connu », Descartes, qui a fondé la méthode philosophique moderne , appliqué l’algèbre à la géométrie et ouvert la v
maine, fut notre période de raison pure, le grave instant où l’esprit moderne connut le prix d’exercer en tous les domaines qui
du charmant mais mortel rêve de la Renaissance : c’étaient les temps modernes qui commençaient. En prenant le nom de Catholicis
umain, au moment même de s’élancer sur l’océan immense des hypothèses modernes , vérifiât le trésor des vérités acquises ; ou, po
qu’il eut l’intuition très sûre des conditions essentielles de l’Art moderne , qui sont de saisir, à sa date contemporaine, l’é
ue et latine ; l’imagination des Poëtes resta marquée par l’éducation moderne , fut chrétienne. Dans les livres de ceux-là et ju
elles du théâtre sont significatives. Ce sempiternel vestibule où les modernes ont froid, ces acteurs sans costumes, aux attitud
ion et le rire ou les larmes qu’elle excite un écart et un rapport, —  moderne en cela. Et puis on le croirait moins rigoureux q
el. Chez lui l’homme est tout près de devenir un homme. Tout le roman moderne est en germe dans La Bruyère. Peu s’en faut qu’av
fables. Une erreur accompagne le nom de La Fontaine dans les mémoires modernes . Parce qu’il met en scène des végétaux, des anima
les — encore — de distance, un maître de ces tous derniers temps24 et moderne entre tous : De là musique encore et toujours !
amp-clos, de l’esprit ancien et de l’esprit nouveau, le complet Idéal Moderne a été formulé et une première fois réalisé. Par l
t que Rachel est sur la scène, symbolise à miracle l’état de l’esprit moderne fatigué d’avoir pensé : son rôle naturel, mainten
ques de Jean-Jacques Rousseau. Je disais que Rousseau rendit au monde moderne le goût chrétien des larmes. Cela est vrai, en de
propre abîme que pour qu’il se hâte de remonter à la surface. L’homme moderne paya cher l’audace qu’il avait de renoncer à la C
Faust et le Génie du christianisme aux origines de la Grande Synthèse moderne . Le Werther et le René sont romantiques. Ces dist
ystérieuses, des immémoriales et toutes récentes croyances de l’homme moderne . Il a le sentiment de la vie des choses : « J’ai
l’a très bien observé Émile Hennequin39, n’est pas encore le Critique moderne tel, par exemple, qu’il nous apparaît en M. Taine
. La Sensation seule Comment, au lendemain de son enfance, l’homme moderne fut-il si vieux ? Car il faut être vieux pour s’i
our la suivre dans ses causes, ses accidents et ses effets. — L’homme moderne se fit vieux par réaction. Après la grande orgie
is il est plus court. C’est comme un acquit de conscience de l’esprit moderne se lestant d’études scientifiques avant d’entrepr
leurs nerfs. — Ce rapprochement entre les deux fatalités, antique et moderne , s’impose si bien que celui des représentants de
re un usage exact… Etc. » Il a comme nul en son temps le sens du vers moderne  : « Les beaux vers sont ceux qui s’exhalent comme
dans la plus pure tradition du xviie  siècle, avec je ne sais quoi de moderne dans le ton, d’aigu dans le fond, s’inscrivent da
i viennent ; — celui de qui émanera, mystiquement, la grande synthèse moderne , écoute, en Joubert, l’écho pur et profond du pas
e humanité sans âme, sans cœur, sans esprit, sans imagination et très moderne , il en a rendu le hoquet avec la cruelle fidélité
reconnaissance.   Chateaubriand et Gœthe sont aux sources du courant moderne , aux deux angles de base du grand triangle spirit
mauvaises que fait le passé aux pressantes questions de l’inquiétude moderne , ajoute : « Sont-ce là des réponses ? et que prop
éveillée la passion des Causes. — Dans ce grand dialogue de la pensée moderne Chateaubriand et Faust, Gœthe et le Génie du chri
dhal, un esprit constructeur, aigu, nerveux, psychologue infaillible, moderne , presque indifférent aux lignes, sensible à l’exp
et des prudences. Le vers des Destinées est bien près d’être le vers moderne lui-même : il ne retarde que d’un peu sur le vers
ue Nerval joint encore le sens des légendes et celui du vers vraiment moderne , bien plus agile que le vers de Vigny, bien moins
ler ; il marque, par ainsi, de son nom une heure grave de l’évolution moderne . Et puis, s’il est directement sans correspondanc
de ce siècle : Balzac et Wagner. Honoré de Balzac a inventé le monde moderne et l’a peint avec les pensées d’un homme moderne
c a inventé le monde moderne et l’a peint avec les pensées d’un homme moderne qui, de beaucoup, dépassait son heure. Sans copie
rdiale loi de la nature créante, que Balzac inaugure le véritable Art Moderne foncier, dont l’essence est de se reprendre, par
doit « tendre vers le beau idéal », Balzac inaugure le véritable Art Moderne formel, dont l’essence est de lier par le nœud ar
les Mythes que le vieil autrefois conservait et adorait ? La Critique moderne ne permet plus qu’on croie à des choses incroyabl
ermet plus qu’on croie à des choses incroyables, et pourtant l’esprit moderne comme l’esprit ancien, reste avide de beaux mystè
nger à toute explication scientifique et, perdu sur les flots du vice moderne , les considérant avec un regard sévère de prêtre
cisive concision de son style. À la fois, Baudelaire a trouvé le vers moderne et retrempé le génie français dans ses sources vi
versel des représentations générales67, Sainte-Beuve a le désir, très moderne , de tout dire et cet esprit nourri des classiques
Beauté, — voilà le plus précieux apport de ces deux Poëtes au trésor moderne . — Après cela, si on parle de Flaubert, c’est pou
tion du bibelot centenaire, le document humain l’initiation du public moderne à l’Art Japonais, — c’est la part la plus apparen
our voir de plus près, point pour adorer. M. de Goncourt est l’Esprit Moderne en qui le souffle scientifique a éteint déjà les
ntraire, est le bon chevalier des croyances anciennes. C’est l’esprit moderne resté fidèle aux Évangiles et n’admettant qu’à le
le soit, encore parée des mystérieuses sculptures gothiques, l’Esprit Moderne a déclaré qu’il voulait la briser pour aller plus
enfin, des vertus et des vices, de l’atmosphère et de la physionomie modernes . Et comme la Modernité comprend tout l’homme, M. 
ui de Gœthe et de Chateaubriand à nous emportent dans leur flot l’art moderne tout entier. Parfois ces deux courants semblent s
la forme artistique, avec une intensité qui le met à part de tous les Modernes (à ce point de vue) et qu’il doit sans doute à sa
l’homme, en Verlaine, est une exaltation, une exaspération de l’homme moderne  ; il a pu, sans consulter d’autres documents que
de plus en plus et laissera l’écho du plus profond gémissement de la moderne âme humaine. Mais il lui a fallu toute cette inte
ersaires, — c’est-à-dire quelle est la vérité profonde des sensations modernes , de quelle sorte le mysticisme et le sensualisme
tir et disparaître ; j’ose dire que c’est le grand trait de la poésie moderne .” Et c’est, qu’on y prenne garde, par la bonhomie
lle dans le pervers et le compliqué, le très parisien et l’infiniment moderne  ; l’autre a renouvelé la litière des bergeries de
razin a la force parce qu’il a la foi. Dans ses études sur Les Poëtes modernes de l’Angleterre, dans son nouveau volume (La Rena
le, si peu directement qu’il soit mêlé à l’évolution artistique toute moderne , — absorbé qu’il est aujourd’hui, à notre grand r
Voilà le pressentiment et l’aspiration qui soulèvent toute la poésie moderne , tantôt en méditations chrétiennes, comme chez Ca
mte Melchior de Vogüé, écrivain de race, traditionnel de principes et moderne de goûts, se rencontrent et s’accordent le respec
fallait96 la majeure importance aux représentants du Passé, l’esprit moderne d’abord par l’Analyse décomposant le composé huma
sation. Ensuite j’ai indiqué pomment, après ce vaste labeur, l’esprit moderne tente de reconstruire par la Synthèse ce qui avai
nt en art la notion fondamentale de l’Exceptionnel ; trouvent le vers moderne  ; sont avec Flaubert et M. Leconte de Lisle les d
l l’union évidente de toutes les formes artistiques. Toute la musique moderne française, pour rester toujours à ce seul point d
; comment M. Puvis de Chavannes, par-dessus et par-delà tout le cycle moderne de peinture, rejoint les primitifs, non point imi
routines d’écoles, a créé dans l’architecture un ordre synthétique et moderne . Lui aussi, Albert Trachsel a dû remonter aux ori
ns le monument ; mais il n’a point perdu dans ce grand voyage le sens moderne , et son œuvre, avec une majesté immobile et d’une
— est le cri, lui-même conscient et se raillant, de cette maladie des modernes , la Conscience. Parfois, chez Laforgue, elle dépa
s modernes, la Conscience. Parfois, chez Laforgue, elle dépasse l’âme moderne et l’âme humaine, cette conscience toujours éveil
de nous. Louis Dumur a écrit un roman de psychologie, Albert, « très moderne  », d’un moraliste triste à qui tout manque de ce
irée au poëte par le pressentiment de la grande réalité religieuse et moderne de la Beauté en soi. — Sens du mystère, mystique
t d’autres cherchent vainement ailleurs. Aux origines de toute pensée moderne , dans les ténèbres striées des seules vraies clar
ont la nouveauté excellente était de détourner la fameuse « enquête » moderne du soin secondaire des apparences et du monde ext
rès approfondi, vraiment accompli la synthèse d’une certaine humanité moderne , synthèse qui, toutefois, manquera toujours de la
, dans les quelques définitives pages d’un seul volume, de la société moderne .   J.-H. Rosny est aussi préoccupé de sociologie
liste par un mysticisme qui n’a rien de métaphysique. « Le mysticisme moderne est socialiste ou scientifique », écrit-il en exe
pensée humaine, de la première des conditions fondamentales de l’art moderne  : l’alliance du sens religieux et du sens scienti
s emploient ou négligent davantage la fiction.) — De grands écrivains modernes , comme Balzac et M. Barbey d’Aurevilly semblent d
mbé aux mains de M. Sardou. — Quant à Balzac, le monde, même visible, moderne , lui servait de Fiction ; il voyait des démons fa
plus loin sur le sens littéraire de ce xviie  siècle qui ouvre l’ère moderne  : il ne s’agit ici que de l’évolution de la Litté
les morales étroites vont faire place à la large sympathie de l’homme moderne qui aime le Beau partout où le Beau se rencontre
les réalités d’Au-delà, c’est dommage. 41. Il est singulier que les Modernes , comme les Anciens, n’ont parlé de l’inceste — qu
nde du Parnasse contemporain. 73. « L’âme et le charme de la beauté moderne  : la physionomie. La profondeur, la réflexion, le
ieurs romans, Le Roman de la chair, L’Insoumis, très intenses et très modernes études passionnelles, et de parades, Les Parades
déal. 102. Notons en passant que cette impuissance de l’imagination, moderne en architecture et aussi en ameublement, concurre
51 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
y fortifie. Quel que soit l’objet et la valeur de la pensée, le style moderne , je ne sais si la remarque est nouvelle, comporte
stes. Par suite des mille exégèses aventureuses faites par les poètes modernes sur Beethoven et les premiers symphonistes allema
tyle qui avait signalé la littérature du dix-huitième siècle, l’école moderne , en restituant à la poésie la richesse des figure
e à un moment donné ? Une des plus curieuses inventions de la science moderne , le daguerréotype, est venu démontrer toute la di
ure et la peinture. Ce n’est, en effet, qu’à des époques relativement modernes que ces deux arts se sont détachés de l’architect
portant déjà une atteinte au génie de l’épopée, est encore, au drame moderne , ce que la statuaire est à la peinture. Madame de
idée : qu’entre les arts plastiques la peinture est l’art chrétien et moderne , tandis que la statuaire reste l’art de l’antiqui
ies. La peinture est, en effet, la forme appropriée au génie de l’art moderne . Ce n’est pas, comme le dit madame de Staël, qu’e
et de reproduire les conditions de la vie vulgaire, qu’elle est plus moderne que la statuaire. Elle est plus appropriée que la
t les aînés des autres, l’un dans l’antiquité, l’autre dans les temps modernes . Cependant, malgré la présence de Phidias, dans l
yons dérobés à l’antiquité allumer, dans son sein, l’esprit des temps modernes . Sous Auguste et sous Louis XIV, la prééminence d
e est parvenue à sa perfection. Il n’est arrivé qu’à une seule nation moderne de voir sa langue formée dès les siècles de ferve
obtenue. Elle tient la première place dans les plaisirs de la société moderne , pour qui l’art est surtout une affaire de plaisi
commença cette intime amitié de l’illustre père de notre littérature moderne avec l’aimable théosophe qu’il appelait naguère s
e émané d’un poète délicat et profond, resté le maître de la critique moderne . L’époque à laquelle correspondent ces fragments
’avantage de l’illustre prélat, qu’autant la plupart de nos utopistes modernes sont rebutants de formes, inexpérimentés de style
savoir et sentir de la couleur et des mœurs homériques. Si l’écrivain moderne déploie un sentiment historique et poétique de l’
La prose de Ballanche participe à ces grandes qualités. Nul écrivain moderne , par la netteté du contour, la correction, l’aisa
Vénus antique ; leur amour n’a rien de la délicatesse des sentiments modernes  ; tandis que, par un beau privilège de la vraie g
éblouis par ce fait qu’un contrat est devenu possible dans les temps modernes comme base fondamentale d’une société, croyaient
Bonald n’ont pu admettre la légitimité des idées et des institutions modernes . Dans leur système, la parole primitive révélée à
actuelle. Un an avant l’apparition de Lamartine, il prédisait l’École moderne et posait les bases d’une esthétique qui n’a pas
plébéiennes. Enfin, la Ville des expiations, qui correspond aux temps modernes , renferme avec les conclusions du système le plan
de sa pensée qu’il voulait présenter. Car il comprenait bien l’esprit moderne , et surtout l’esprit français, ennemi du symbolis
s expiations sont, dans la pensée de l’auteur, l’utopie de la société moderne , l’avenir de l’Europe telle que l’ont faite ses i
te cité en faisant passer la charité dans les lois. Mais ces sociétés modernes courent toujours, comme la société antique, le da
tifique plus profonde, plus puissante, plus créatrice que les savants modernes . S’il y a plusieurs méthodes pour appliquer, il n
ondeurs qui le voilaient, il échappa aux emportements de ces croyants modernes dont l’orthodoxie est d’autant plus timorée, qu’e
elui de Voltaire, qu’un sauvage ivre dans le seul rival que les temps modernes puissent présenter aux grands tragiques grecs. Po
r la curiosité des plus nobles intelligences, et l’esprit des nations modernes ne cessera jamais d’interroger avec un respect fi
re au plus ambitieux paysagiste. Quant aux lieux habités, toute ville moderne me semble si dépourvue de beauté et je suis si fe
é de l’histoire et de l’art grecs a été ouvert à l’esprit des nations modernes , il est impossible d’en arracher les penseurs et
donner pour modèles à la jeunesse ces grands précepteurs des nations modernes . Cependant, pour rassurer encore certaines consci
emiers exemples du sentiment qui devait être l’âme de la civilisation moderne , après que la religion du Sauveur l’aurait agrand
age de l’hypocrisie, nous cherchons encore quel siècle, quelle nation moderne , du haut de sa pudeur immaculée, a le droit de je
renons-y garde, le pathétique excessif, réclamé par notre sensibilité moderne surexcitée et blasée à la fois, touche à la conto
ment dans la nature humaine ; il n’a pas disséqué, comme notre poésie moderne , les dernières fibres du cœur ; il a connu l’anat
-bas à se placer perpétuellement dans le sentiment de l’infini. L’art moderne , on l’a dit avant nous, se distingue de l’art anc
at entre des principes contraires, du désordre en un mot. Aussi l’art moderne manque-t-il de ce calme, de cette harmonie, de ce
éprochables, de cet ensemble rationnel qui constituent le beau. L’art moderne cherche le plus souvent ses effets dans le contra
faut user sobrement, sous peine de la ruine et de la décadence. L’art moderne a plus d’expression et de pathétique poignant que
astes d’où jaillit un éclair d’infini, tous ces progrès faits par les modernes dans la représentation de l’homme, ne sont pas au
s ont creusés sur la figure et dans le cœur humains. En résumé, l’art moderne , et j’entends par là celui du moyen âge et le nôt
si, en donnant pour atmosphère à l’esprit du jeune homme la sublimité moderne au lieu de la beauté antique, vous ferez avec les
ive. Le bourdon de Notre-Dame a décidé la querelle des anciens et des modernes . Il eût fallu, il y a soixante ans, un grand cour
et de mélancolie qui accompagne en nous l’aspect des œuvres de l’art moderne , est exclu de la contemplation de la beauté grecq
qu’il existe une poésie et des nuances de sentiment propres aux temps modernes  ; vous, mesurez vos progrès dans l’art à l’intell
ransmis le génie grec ont été appliqués à l’expression des sentiments modernes sans en restreindre la sublimité et le pathétique
réalisé dans la juste et difficile mesure cette alliance de l’esprit moderne et de la forme antique, imposée à toute œuvre lit
siècle reste le grand siècle littéraire de notre nation et des temps modernes , en vertu des mêmes principes qui ont fait de l’é
nier, que vous aurez réuni toutes les grandes conditions de la poésie moderne , le jour où l’on pourrait dire de votre œuvre :
émotions fiévreuses de l’art mélancolique et tourmenté de nos époques modernes , un refuge dans le monde jeune et serein de la po
ire armées les unes contre les autres, comme chez l’homme des époques modernes , en qui plusieurs personnalités diverses semblent
t ans avant Jésus-Christ, c’est-à-dire à une époque relativement très moderne , si l’on comprend dans l’existence de la société
On y rencontre même des effets qui ressemblent à la rime des langues modernes . Voici donc une littérature tout entière, et la p
e contenant de une à plus de cent syllabes, l’autre dans laquelle les modernes ne découvrent aucune espèce de rythme et de mètre
us sensibles, plus voisines de la nature, échappe à nos appréciations modernes . Le langage primitif fut donc une poésie soumise
ême s’écrit encore en vers. Ce n’est que dans les siècles tout à fait modernes que l’imagination a envahi la prose et brisé la f
s. Déjà, dans la constitution même des langues et de la versification moderne , une révolution analogue s’était opérée. Le vers
ersification moderne, une révolution analogue s’était opérée. Le vers moderne n’observe plus la loi principale du vers ancien ;
de transformation des langues va changer peut-être. Dans nos sociétés modernes , l’initiative semble avoir passé des classes autr
ession de la nature ; mais des grands génies qui ont fondé la science moderne à des poètes inspirés, la différence est moins gr
tellectuel, reconnaissons en lui l’auteur d’une des grandes créations modernes . VII Le dernier siècle, et c’est là sa seul
ues ; il a créé, enfin, ce que nous appellerons l’esprit scientifique moderne . Par là il a préparé le grand mouvement industrie
re tant d’orgueil. Nous n’avons pas à juger ici l’esprit scientifique moderne , mais à cause de l’influence qu’il a eue et qu’il
t toutes les fois qu’ils se rapprochent d’elle. L’esprit scientifique moderne , puisque nous n’avons à l’apprécier ici que dans
llective de l’humanité s’exalte au sein des découvertes de la science moderne , il semble que les générations s’énervent et que
l de sang généreux qu’épuiseront si vite l’éducation et les habitudes modernes . Ce n’est pas ainsi qu’était comprise l’instituti
lles et des sciences exactes éclatent de toutes parts dans la société moderne . Si l’homme semble avoir conquis la puissance de
outes, à celle de l’âme, ces magnifiques résultats de la civilisation moderne , c’est aux sciences que nous les devons. Qu’elles
re les deux grands idiomes de l’antiquité et les principaux dialectes modernes est une œuvre trop vaste pour être traitée ici so
é, plus naturel, et par là plus universellement humain que les œuvres modernes . La poésie allemande, la poésie espagnole, ont av
s, symétriques, et non pas de ces figures qui abondent dans nos cités modernes , et dont la face est un amas confus de ratures, s
oresque expression d’un penseur américain. Si l’âme et la littérature moderne sont plus profondes, plus sublimes, elles sont au
s, tant que l’on pourra juger encore la poésie, l’art, la philosophie moderne à la lueur d’Athènes et de Rome, la société franç
dans la politique et dans les arts, aux aberrations dont les plagiats modernes ont voulu le rendre complice ; car nous le trouvo
me ce génie a été le recours de l’esprit humain et de la civilisation moderne contre les dérèglements du passé, il peut être en
ns. Sans doute, notre admiration n’est refusée à aucune grande poésie moderne . Nous relirons avec enthousiasme Dante, Shakespea
era le grotesque, bien différent du comique de l’antiquité ; et l’art moderne mélangera dans la même œuvre le grotesque au subl
de la renaissance, Rabelais, suspendu entre le moyen âge et les temps modernes , exprime encore l’ironie à travers une sorte de s
édie est incontestable. Molière n’a pas de rivaux. Nos vaudevillistes modernes n’en ont pas dans leur genre. Ce n’est pas avec u
e la nature humaine ; mais elle en parle avec tristesse. Dans cet art moderne , la peinture des difformités occupe sans doute un
l y a donc en réalité une forme de l’ironie entièrement chrétienne et moderne . Mais pour la forme comique, quoique les littérat
enne et moderne. Mais pour la forme comique, quoique les littératures modernes l’aient en effet plus souvent employée que les ar
t à notre siècle qu’il était réservé d’inaugurer la forme tout à fait moderne et chrétienne de l’ironie, qui se confond presque
d’un caractère si complexe qui sont propres à l’époque et à la poésie modernes , et qu’on a désignées d’abord sous le nom de roma
, en général, inconnue à l’antiquité et d’origine toute chrétienne et moderne . Le mode supérieur, le mode sérieux de l’ironie,
effort de l’amour du bien, la mélancolie est, en effet, un fruit tout moderne développé dans le monde moral par le christianism
sans leur rien laisser qui puisse exciter la sympathie. Le grotesque moderne reproduit ce perpétuel mélange du bien et du mal,
populaire de Méphistophélès. Ce qui distingue l’ironie chrétienne et moderne de l’ironie classique, le grotesque du comique, c
classique, le grotesque du comique, c’est d’abord que dans la poésie moderne , dont M. Victor Hugo voit avec raison le type dan
ême l’ombre d’une vertu, ce personnage fût-il Socrate. Dans la poésie moderne , au contraire, dans Shakespeare, par exemple, les
absolu, ni en bien, ni en mal. Ainsi les types grotesques dans l’art moderne sont : ou tellement monstrueux et terribles qu’il
ge admettait le grotesque. En disant que le grotesque est de création moderne , que c’est le comique réformé par le christianism
. Chez tous les poètes inspirés du moyen âge, de l’esprit chrétien et moderne , ce qui est chez les autres du comique devient du
et que la Grèce est saluée par eux du nom de mère de la civilisation moderne . Le génie français, malgré tout ce qu’il a d’esse
s. Sans doute, le christianisme eut la plus large action sur le monde moderne , mais la civilisation qu’apportait le christianis
ées de mots auxiliaires, c’est celle peut-être entre tous les idiomes modernes qui met en œuvre le plus grand nombre de syllabes
ans la pensée. Comparativement moins abondante que les autres langues modernes , elle n’a pas pour la même idée cette multiplicit
est l’attribut de la prose ; de là vient qu’entre toutes les langues modernes le français est l’idiome qui a le plus de droit à
u’elle se trouve en présence d’un autre sur le sol de la civilisation moderne , c’est qu’elle est en harmonie parfaite avec le g
rosateurs et de nos poètes en les comparant à ceux des autres nations modernes , on verra bien vite que des noms tels que ceux de
le monde, car cette cause n’était rien moins que celle de la société moderne . Le génie français avait une autre œuvre à faire
nné, la France accomplit de 89 à 1815 la plus grande épopée des temps modernes . Ce qui explique et glorifie ses écrits, ce sont
cher à l’école opposée de n’avoir pas compris l’importance des œuvres modernes . Il est certain que notre époque a vu la poésie f
appartienne en propre aux poètes et aux métaphysiciens de l’industrie moderne . Nous ne sommes point des fanatiques du passé et
l’industrie deviennent, il est vrai, moins abondants chez les poètes modernes et surtout chez les poètes français. Cela peut te
ditions d’un tableau, d’une statue et d’un bas-relief, qu’une calèche moderne , une file de wagons et un habit noir, à tous ceux
ses dieux éphémères le sacerdoce industriel ? En résumé, l’industrie moderne est subversive de la peinture, de la statuaire et
le sentiment, dans la beauté morale. Ce que les habitudes du travail moderne ont pu perdre, du côté extérieur et plastique, su
ie proprement dite, c’est-à-dire dans le monde de l’âme ? L’industrie moderne , celle qui substitue dans les divers métiers et j
culpture du bois par l’emporte-pièce et la vapeur intéresse l’ouvrier moderne comme leur libre ciseau intéressait les poétiques
et tremble pour sa vie devant sa propre création. Ainsi les machines modernes , qui semblent aussi le produit d’une évocation ma
 ? Certes, une large admiration est accordée aux œuvres de la science moderne  ; les poètes ne sont pas des derniers à lui payer
nement est le même ; seulement, quand la réflexion arrivera, le poète moderne sera forcé de juger ce nouvel engin, au point de
e, en un mot la valeur personnelle de celui qui l’emploie, la machine moderne réduit l’ouvrier à n’être plus à côté d’elle qu’u
aires adonnées au travail des manufactures, des usines et des métiers modernes , et, presque partout, je suis forcé de constater
at des esprits ? Si quelque poésie fermente au contact de l’industrie moderne , au souffle de l’esprit qu’elle a créé, c’est la
e l’industrie et les classes industrielles s’attribuent dans le monde moderne . Je retrouve au fond de toutes nos hérésies socia
a tête et du cœur. Telle est la vérité un peu crue ; mais l’industrie moderne , avec ses prétentions outrées et son insolence de
’influence littéraire de la France dépasse celle de tout autre peuple moderne  ; et, pris un à un, nos grands poètes, nos grands
les épopées chevaleresques jusqu’aux refrains cyniques de la chanson moderne , que de démentis la France s’est donnés à elle-mê
triomphateurs avec des couronnes sur le chemin du Capitole. L’Italie moderne , en s’éloignant chaque siècle davantage de l’héro
ainsi à plaisir la plus française, la plus poétique figure des temps modernes . Qu’une même race ait produit une telle héroïne e
on veut continuer tout ce qu’il y a de plus mort. La seule découverte moderne qui risque d’être acceptée par cette littérature
otes railleuses, échos de Voltaire, il nous les dit avec notre accent moderne , avec le timbre d’un jeune frère de René, avec le
nous est voilée ; il semblait dire : Nulle vérité n’existe. Le doute moderne , dans ses inquiètes ardeurs, est une acte immense
52 (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309
quement tout rejeter, jusqu’aux travaux de géologie et d’ethnographie modernes  ; mais le lien des intelligences ne se brise pas
lée, elle est tarie jusqu’au fond. Il faut puiser ailleurs. La Poésie moderne , reflet confus de la personnalité fougueuse de By
que les poètes deviennent d’heure en heure plus inutiles aux sociétés modernes . De tout temps, ils ont beaucoup souffert sans do
des atténuations nécessaires. Depuis, il n’y a rien d’égal. Le monde moderne , il est vrai, a créé la Vierge, symbole de pureté
’une passion idéalisée. Et l’on pourrait dire, du reste, que le monde moderne ne réussit à concevoir des types féminins, qu’à l
lle en conclure à l’abaissement du niveau intellectuel dans les temps modernes  ; mais les éléments de composition épiques n’exis
ns et les Latins possédaient deux idiomes bien supérieurs aux langues modernes en richesse, en clarté et en précision. Je crois,
[1864] Au moment d’entreprendre cette série d’études sur les poètes modernes , morts et vivants, il est indispensable, pour la
u’elle ne sait absolument ce qu’elle dit. Les théories de la critique moderne ne sont pas les miennes. J’étudierai ce qu’elle d
es ; la rupture est définitive entre la foule et lui. La civilisation moderne tout entière en est là. Rien de plus naturel et d
reur et cette espérance étaient imposées par la Foi. Or, la tolérance moderne , à peu près universelle, née d’une indifférence p
n mentale ? Est-ce le désir de plaire à la race impure des Philistins modernes  ? Rien de cela. La sincérité de ce dédain est ent
ervement des caractères. En réalité, l’influence de notre renaissance moderne a été nulle sur l’esprit français, et les profess
itaire qui chante l’hymne mystique. Le recueil des Poèmes antiques et modernes et celui des Destinées forment l’œuvre spécial d’
se, écrit en 1822, est un précurseur admirable déjà de la Renaissance moderne , par la largeur de la composition autant que par
Israélites par la tribu de Lévi. La création du poète est donc toute moderne sous un nom historique ou légendaire, et, par sui
ucoup des études antiques de Chénier, mais dont le sentiment est tout moderne , comme d’habitude. La Dryade, quoi qu’en dise l’a
’une Dame romaine. En admettant que le sentiment humain, c’est-à-dire moderne , doive prédominer sans cesse, à quoi bon se mettr
e, à l’égal souvent de ses plus illustres confrères de la Renaissance moderne , le regard qui saisit du premier coup les magnifi
nge manie d’affubler de mauvaises rimes les découvertes industrielles modernes , sont des signes flagrants que le sens du beau, s
’égale, en ce qui la caractérise, dans aucune littérature ancienne ou moderne , et qui a rendu à la poésie française, avec plus
tisme religieux, notre pléiade française, au seizième siècle de l’ère moderne , tente avec éclat un renouvellement des formes po
iper ces illusions de sa jeunesse. L’ardent défenseur des aspirations modernes , l’évocateur de la République universelle couvait
t comme exécution, est plutôt, çà et là, l’écho superbe de sentiments modernes attribués aux hommes des époques passées qu’une r
53 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »
stérité. Virgile est de ces esprits parmi les anciens, et parmi nous, modernes , M. de Vigny. Virgile aurait pu mourir centenaire
r, c’est enfin un de ces esprits marqués du caractère essentiellement moderne , qui ont fait vibrer sous leur main un grand nomb
hébreu et biblique, mais quel beau Moïse humain, profond à la manière moderne , car il n’y a que les modernes qui soient profond
beau Moïse humain, profond à la manière moderne, car il n’y a que les modernes qui soient profonds ! Quelle caducité ennuyée de
l y a un admirable artiste encore dans beaucoup de Poèmes antiques ou modernes du recueil publié aujourd’hui, par exemple, Dolor
a, poème byronien, un bas-relief pour la netteté avec des personnages modernes pour la passion et pour le geste ; Suzanne au Bai
54 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
édie. — II. En quoi le drame antique diffère essentiellement du drame moderne . — Histoire de l’Absolu. — Théorie de la tragédie
uence du christianisme sur l’art dramatique. — Parenté de la tragédie moderne avec la comédie. — VI. Théorie de la comédie. — V
comédie. — La satire romaine. — VIII. Grandes divisions de la comédie moderne . — IX. Falstaff. — Le comique humoristique et Jea
r leur impulsion. Mais voici entre la tragédie grecque et la tragédie moderne une différence profonde. Dans la première les sen
gique. Avec Euripide, cette contradiction s’efface ; dans la tragédie moderne , elle n’existe plus. Mais cette forme altérée de
de son essence : de là la simplicité du drame grec. Mais la tragédie moderne est encombrée de personnages, et les incidents s’
, toute chose est bonne qui peut servir à ce premier dessein du poète moderne  : faire vivre des êtres individuels et réels, pei
le mariage et la soumission à l’ordre établi. Il est vrai que l’homme moderne put être pathétique autrement qu’en sa qualité de
s’y trouve, et, selon qu’il est absent ou présent dans notre comédie moderne , on peut la partager en deux grandes divisions. 1
op de facilité à glisser sur cette pente, et, de même que la tragédie moderne a pour écueil le lyrisme, la comédie romantique c
ures et des mœurs contraires à l’antique plasticité. Dans notre monde moderne et sur la scène française, comme ailleurs, ce ne
comiques devaient se prendre eux-mêmes au sérieux. Comme les figures modernes de la scène tragique, ils combattent contre le Di
raison de leurs œuvres avec celle de l’auteur espagnol. Notre société moderne , il faut l’avouer, est directement contraire à l’
âge expirant contre les premiers efforts d’organisation de la société moderne . Le temps où vivent Gœtz et Franz de Sickingen es
p. 153. 182. Parmi les chefs-d’œuvre de l’art dramatique ancien et moderne (et ils ne sont pas si nombreux qu’on ne puisse e
sa critique sur ce point important : Pour ce qui est de la comédie moderne , elle offre une différence que j’ai déjà indiquée
Plaute et Térence, se développe la tendance opposée. Dans la comédie moderne , celle-ci domine si généralement, qu’une foule de
hotte, Ire partie, c. xi. 227. L’habillement ancien et habillement moderne ont pour destination commune de couvrir le corps 
en cela que consiste l’idéal dans le vêtement. Dans notre habillement moderne , au contraire, l’étoffe tout entière est façonnée
à leur pouvoir personnel. De même un général d’armée, dans nos temps modernes , est bien revêtu d’une grande puissance ; mais le
55 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329
devoit attendre d’un auteur familier avec les Orateurs anciens & modernes , & couronné trois fois par l’Académie françoi
nt aux belles copies de l’antiquité, qui font revivre dans un travail moderne le feu & l’esprit de l’original ancien. On a
i est exacte & conforme à l’original. §. II. Rhétorique des modernes . L Es Modernes ont écrit sur la Rhétorique co
conforme à l’original. §. II. Rhétorique des modernes. L Es Modernes ont écrit sur la Rhétorique comme les Anciens ; i
r épuisé son sujet, ni avoir parlé de tous les Rhéteurs anciens & modernes . En ceci, comme dans les autres sciences, le bon
rent la même année que les Agrémens du langage. Les anciens & les modernes avoient traité de l’Eloquence avec différentes vu
avec des exemples tirés de nos meilleurs Orateurs & de nos Poëtes modernes , in-12., par M. Gaillard, a toutes les graces pro
“L’on voit bien (dit Gueret dans sa Guerre des Auteurs anciens & modernes ) que l’auteur n’a fait son livre que pour décharg
opposé de la véritable éloquence ; enfin un panégyrique des Casuistes modernes fort ennuyeux & fort long. Cet auteur n’avoit
ume les maximes & les regles des meilleurs Orateurs anciens & modernes . Toute la matiere de ce bon Livre est distribuée
56 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »
es de sentiments et de faits sous lesquels se présentent les sociétés modernes , et il a proposé en détail dans chaque ordre son
er un remède qu’opposer une résistance et porter un défi à la société moderne . De telles idées, en un mot, à ce degré de crudit
mirable livre de Rubichon sur l’Influence du Clergé dans les Sociétés modernes . » (Juillet 1829.) Le livre, si admirable au gré
avoir contracté, en quelque sorte, l’hydrophobie de tout ce qui était moderne . Pour lui toutes les libertés nouvelles se ressem
ay est d’une génération toute nouvelle ; il est l’homme de la société moderne par excellence, nourri de sa vie, élevé dans son
uche, cette reconstitution naturelle des grandes maisons sur une base moderne , qui est le noyau, le pivot, la pierre angulaire
ent à quel point il se confie en la vertu et la fécondité du principe moderne , tout favorable à l’initiative individuelle. Sa f
de foi en la vérité même. Pour être véritablement un homme du régime moderne , pour résister à l’idée et au premier mouvement q
faut avoir en soi une conviction bien ferme de la fécondité du régime moderne  : il faut être bien sûr aussi qu’on a en soi et d
57 (1842) Discours sur l’esprit positif
ielle, constituant le vrai polythéisme, trop souvent confondu par les modernes avec l’état précédent, l’esprit théologique repré
ncée. Si donc toutes les explications théologiques ont subi, chez les modernes occidentaux, une désuétude croissante et décisive
sition radicale de deux conditions également impérieuses. Car, si les modernes ont dû proclamer l’impossibilité de fonder aucune
é. Les spéculations historiques ne remontant presque jamais, chez les modernes , au-delà des temps polythéiques, l’esprit métaphy
ique a secondé négativement l’essor fondamental de notre civilisation moderne , en décomposant peu à peu le système théologique,
extension était jusqu’ici essentiellement impossible aux philosophes modernes , qui, n’ayant pu suffisamment sortir eux-mêmes de
ar une suite spontanée de la vie industrielle dans notre civilisation moderne . La philosophie théologique ne pouvait réellement
faisant de plus en plus prévaloir la vie industrielle, la sociabilité moderne doit donc puissamment seconder la grande révoluti
ui fait involontairement participer depuis longtemps tous les esprits modernes , même les plus grossiers et les plus rebelles, au
entiels, cette conception ressemble beaucoup à celle que la situation moderne a fait de plus en plus prévaloir au sujet de la r
l indique l’une des plus éminentes propriétés de la vraie philosophie moderne , en la montrant destinée surtout, par sa nature,
ntimement aux divers aspects que cette formule combine déjà, quand le moderne régime intellectuel, jusqu’ici partiel et empiriq
ment. D’une part, en effet, la grande crise initiale de la positivité moderne n’a essentiellement laissé en dehors du mouvement
à laquelle, d’ailleurs, toutes les classes quelconques de la société moderne avaient diversement concouru, est enfin parvenue
e l’ordre, l’une des deux conditions fondamentales de la civilisation moderne . Le concours naturel de ces deux épreuves irrécus
chie intellectuelle et morale qui caractérise surtout la grande crise moderne . Restée encore étrangère à de telles questions, l
es corps extérieurs, encore aussi problématique pour les argumenteurs modernes que pour leurs plus antiques prédécesseurs. C’est
es. La réorganisation totale, qui peut seule terminer la grande crise moderne , consiste, en effet, sous l’aspect mental qui doi
s rétrograde, deviendrait enfin radicalement antipathique à la raison moderne . Exposée dès lors à l’action dissolvante de la mé
expérience démontre, au contraire, qu’elle leur est devenue, chez les modernes , de plus en plus nuisible, en les faisant inévita
e croissante que l’esprit théologique inspirait justement à la raison moderne , a gravement affecté beaucoup d’importantes notio
ccessoire. Une judicieuse exploration du véritable état de la société moderne représente donc comme de plus en plus démentie, p
urs antérieures, seules conformes au vrai caractère de la sociabilité moderne . D’irrécusables expériences ont d’ailleurs prouvé
précaire et passager. Ne pouvant empêcher le libre essor de la raison moderne chez les esprits cultivés, on s’est ainsi proposé
re de l’esprit positif envers un sujet quelconque. Quand l’astronomie moderne a irrévocablement écarté les principes astrologiq
ropre à l’antiquité, empêche communément de comprendre la sociabilité moderne  ; En considérant que presque tous ceux qui, à div
tion réelle de l’Humanité sur le monde extérieur a commencé, chez les modernes , à s’organiser spontanément, elle exige la combin
e peut seule la constituer. Depuis le commencement de la grande crise moderne , le peuple n’est encore intervenu que comme simpl
atteindre sa destination générale, principalement relative, chez les modernes , à la masse prolétaire, on ne tardera pas à recon
n morale et politique du peuple proprement dit à la vraie philosophie moderne . En effet, son judicieux instinct y sentira bient
t déterminer graduellement la réorganisation spirituelle des sociétés modernes . Mais une telle appréciation resterait encore inc
e, historiquement, à l’antiquité grecque, au Moyen Âge, et à l’époque moderne . Une telle appréciation encyclopédique ne remplir
scendant du monothéisme. Enfin, l’essor systématique de la positivité moderne , tendant ouvertement à un nouveau régime philosop
58 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
athédrale est l’un de ces fidèles.‌   La seconde, c’est la conception moderne , en voie d’élaboration.‌ Il serait téméraire de l
il est impossible de déterminer à présent l’ensemble de la conception moderne , qui n’est encore qu’ébauchée, il est toutefois p
saisir l’ensemble ? Bornons-nous à constater que tout ce que le monde moderne a édifié de grand et de durable s’y rattache de p
faux et des idées abolies. Je demande s’il est possible à un artiste moderne d’enfanter une œuvre vivante, alors que sa propre
enne son inspiration, ni un artiste du moyen-âge de l’âme grecque, un moderne dont les sens et l’intelligence ne sont pas clos,
hier, d’aujourd’hui et de toujours : et c’est avec une vision d’homme moderne qu’il la contrainte de révéler ses secrets. La vi
’on voulut tant de fois nous faire admirer ! S’il y a vraiment un art moderne , — ce dont il paraît difficile de douter, à M. Hu
es. (NdA)‌ 104. Emile Zola, Rome. (NdA)‌ 105. J.-K. Huysmans, L’Art moderne (1883). (NdA)‌ 106. G. Rodenbach, Le Figaro, 22
59 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Poésies complètes de Théodore de Banville » pp. 69-85
line, assis sur les débris du château gothique, ils voyaient la ville moderne s’étendre à leurs pieds comme une image encore pr
même, sembleraient plutôt classiques ; mais les soi-disant classiques modernes étant alors, la plupart, fort peu instruits des v
rtout à mesure que s’est prononcé le triomphe des idées et des œuvres modernes , et que ce qui avait paru romantique la veille (c
t par réussir. Il paraît généralement accordé aujourd’hui que l’école moderne a étendu ou renouvelé la poésie dans les divers m
ralliement d’ailleurs, le culte de l’art compris selon l’inspiration moderne rajeunie en ce siècle. C’est ce sentiment qui vit
étendons notre vue et songeons un peu à ce qu’a été la poésie lyrique moderne , en Angleterre, de Kirke White à Keats et à Tenny
littérature, dans cette comparaison avec tant de richesses étrangères modernes , si nous n’avions pas eu notre poésie, cette même
60 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477
e nation qui veut revivre, soit dans une de ces tribunes que l’esprit moderne relève au milieu des peuples longtemps muets. Que
nationalité ; l’Italie n’a plus été que le champ de bataille du monde moderne , la scène vide du drame politique où tout le mond
t sont restés toujours par leur nature la première race de la famille moderne sur le sol le plus vivace et le plus fécond de l’
bles d’indépendance et de toutes les libertés qui constituent l’homme moderne sur leur propre terre ; la France leur a inoculé
la liberté des peuples a surgi dans l’Europe et dans l’Asie. L’Europe moderne n’est que la réaction de tous les droits opprimés
urd’hui le royaume de l’Italie qui est le plus capable d’institutions modernes par ses lumières ; mais sa déshabitude des armes
est la grande difficulté d’une constitution indépendante de l’Italie moderne  ; je ne crains pas de l’aborder face à face avec
souverainetés profanes ordinaires ? Évidemment non ; dans votre droit moderne , cette souveraineté est purement temporelle, elle
t, temporelle ! Or qu’est-ce que la souveraineté dans le droit public moderne de l’Europe, depuis la décadence de ce que nous a
ue s’ensuit-il ? Que les États romains, comme tous les États du monde moderne , peuvent, s’ils le jugent à propos, se constituer
a aucun droit, telles que la Toscane ou les Romagnes. Le droit public moderne reconnaît parfaitement le droit à tout peuple de
le, gouvernement de soi-même ; mais aucun droit public, ni antique ni moderne , ne reconnaît à un peuple constitué dans ses limi
assez populaire pour couvrir de son épée l’Italie contre les Germains modernes  ? On doit le désirer ; mais le croire ? Qui le cr
61 (1902) Le culte des idoles pp. 9-94
ité, Rebell dominait son époque. Auriant. Taine ou l’Intelligence moderne (1870 — … ?) L’intelligence du xixe  siècle n
commença son règne. Je ne crois pas qu’il y ait trace dans la pensée moderne française d’une influence pareille. Tandis que le
devait préparer la centralisation à outrance et étouffante du régime moderne . L’auteur a écrit six gros volumes pour faire ces
t pas être si négligeable, ni Tennyson l’unique poète de l’Angleterre moderne  ; j’aimerais, quand vous allez à Venise, que vous
peut-être poussé par son frère, Edmond de Goncourt s’adonna au roman moderne . Cet homme qui n’eut de l’amour ni les rivalités
misogyne et renfermé, s’imagina naïvement être le peintre de la femme moderne . Ce serait infiniment douloureux si ce n’était si
es nourrices sur les facultés émotives de leurs nourrissons. L’enfant moderne qui est si aimable, si amusant dans les livres de
es ; de même l’intelligence groupant les sensations est inutile à nos modernes . L’extravagance et la bizarrerie paraissent, en c
ndique le grand écrivain, et qu’il méprise avec la plupart des autres modernes , avec le Parnasse, avec les romantiques. Il n’y a
espèce d’ironie pesante et féroce qu’on retrouve dans tous ses livres modernes . Je crois bien que c’est une nouveauté dans la li
ui, des petites timidités de pensée, du misérable esprit de servitude moderne  ! Ce fut tout de suite pour moi un ami — un maîtr
que d’un protestant, je l’aime parce qu’il n’a rien des superstitions modernes et qu’il est d’une parfaite irrévérence, comme do
ple conscience du monde, Nietzsche a bien vu les plaies de la société moderne , mais il ne se doutait pas qu’il allait les agran
62 (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)
, ont été conçus dans le but de préparer le petit Français « à la vie moderne  ». Ils l’inclinent aux études sans latin. On igno
soumis à ce nouveau régime seront, en effet, des maîtres de la vie «  moderne  », mais ce qu’on sait déjà, c’est qu’ils ne seron
rempli. * *  * Le meilleur argument des partisans de l’enseignement «  moderne  » était celui-ci : « Certes, nous allons mettre a
ourd’hui. Il nous faut avant tout de bons industriels. L’enseignement moderne , seul, nous procurera de bons industriels. » Mais
ustriels. » Mais, si maintenant, il est démontré que cet enseignement moderne , que l’absence de culture générale, est plutôt nu
beaux. Il disait à la bourgeoisie : « Je voterai pour l’enseignement moderne , parce que la suppression de la culture classique
s allemandes semblent conçus pour germaniser les esprits. L’Allemagne moderne y est, à chaque page, magnifiée. Dans les composi
, par exemple) ainsi que dans presque tous les ministères à tendances modernes (travail, commerce, colonies, etc…). Il n’y a plu
commet, plus ou moins ; voilà qui est plus grave : beaucoup de livres modernes fourmillent de fautes d’orthographe. J’en appelle
illes de nos jeunes camarades doivent entendre des propos encore plus modernes … Si nous poursuivons maintenant notre enquête aup
 ». Confiés à des « remplaçantes », ces nourrissons de l’enseignement moderne seront à la merci de toutes les aventures qui gue
lotinent avec le même entrain Lavoisier et André Chénier. Ce sont les modernes barbares. Mais ils ne représentent pas la démocra
63 (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »
n de Murris, des traités ou des indications sur le système de musique moderne  ? Au xiiie  siècle, au siècle d’Albert le Grand,
ie, seraient encore d’une valeur inestimable pour la science et l’art modernes . La médecine de ces siècles, même avant que l’ana
avante, où la connaissance directe de l’Antiquité et l’essor du génie moderne redoublent d’émulation. Mais on devra arriver, da
premier éclat de notre langue vulgaire, jusqu’à l’époque tout à fait moderne . Il importe, pour combler une grande lacune dans
ntion ; on pourrait en éclairer l’étude par la connaissance du patois moderne correspondant. Il s’est conservé, en quelques loc
d’examiner et de noter ces restes du passé avant que la civilisation moderne et l’usage de la langue générale les aient fait d
64 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
ainsi dire à rentrer en nous ; ce ne sont plus, aux yeux des savants modernes , que les effets de notre propre constitution inte
contre les hommes ; il est resté même aujourd’hui, pour notre société moderne , une sorte de dérivatif ; c’est un emploi non nui
centrales de Paris sont le plus splendide monument de l’architecture moderne , c’est assurément aller un peu loin ; mais refuse
’un intérêt scientifique s’ajoute à celui de l’imagination ; l’esprit moderne , avec son culte de la science, prend encore plais
igne auquel on reconnaît les peuples primitifs. Chez ceux des peuples modernes qui sont encore à un degré inférieur de civilisat
son sang appauvri, toutes ces servitudes ou ces jouissances de la vie moderne ont pour effet la décadence physique de la race e
poétique est-elle surtout dans l’expression et le mouvement. Pour un moderne , ce qu’il y a de plus beau dans l’homme, c’est en
de l’art.. Si c’est surtout par l’expression que peuvent vivre l’art moderne et la poésie, si la tête et la pensée prennent dé
anciens ont connu surtout la « statique » de l’art ; il reste à l’art moderne , avec le mouvement et l’expression, ce que nous a
jour faite et parachevée. »   L’art le plus compromis dans les temps modernes est la sculpture, et Victor Cousin avait dit avan
usin avait dit avant M. Renan qu’il ne saurait y avoir de « sculpture moderne  » avec les mœurs de nos jours. En admettant que c
les progrès de la science, qui caractérisent essentiellement l’esprit moderne , n’y sont pour rien ; au contraire, la sculpture
s étaient plus savants dans la technique de leur art que nos artistes modernes . À la Renaissance, les Léonard de Vinci et les Mi
scientifiques. Loin de tuer la sculpture, c’est peut-être la science moderne qui sera capable un jour de la rajeunir : rien de
ous avons eu, même de nos jours et malgré nos canons, des équivalents modernes de l’épopée, comme La Légende des siècles. La tra
nt « poètes et peintres », tandis que les langues trop abstraites des modernes réduiront l’artiste à des « études d’archéologie 
maient à l’égal de certains romans contemporains. Parce que le peuple moderne aime ses théâtres plus ou moins grossiers, ses ch
rang, elle a eu aussi ses Turgot honteusement chassés. La démocratie moderne a su elle-même se servir, après tout, des hommes
le grand art. De nos jours les Anglais ont à la fois créé l’industrie moderne et suscité, avec Shakespeare et Byron, la poésie
l’industrie moderne et suscité, avec Shakespeare et Byron, la poésie moderne . Si les Américains n’ont pas eu jusqu’à présent d
u de beau ses précédentes émotions. Or, c’est ce qui arrive à l’homme moderne pour les émotions de l’art. Tout en goûtant l’art
premières. Chapitre III. L’antagonisme de l’art et de l’industrie moderne Suivant quelques esthéticiens, tels que MM. R
t acier qui a le brillant d’un œil au guet, fait la beauté des canons modernes , beauté où entre un vague sentiment d’effroi. Une
d’effroi. Une beauté du même genre se retrouve dans d’autres machines modernes d’un caractère plus pacifique. L’ancienne pompe à
ésentation symbolique la plus saisissante de la puissance d’un peuple moderne , il faut regarder sa flotte de guerre voguant en
tte de guerre chez des peuples à demi primitifs. Parfois deux flottes modernes se rencontrent en pleine mer et se saluent pacifi
r lui-même par une métaphore heureuse toute la poésie de l’astronomie moderne , il s’écrie : Sous des plafonds fuyans, chassere
dans le monde, sauf la pensée humaine, à un pur mécanisme. La science moderne a donné raison au poète La Fontaine défendant les
e identité de nature entre tous les êtres animés qui permet au savant moderne , comme au brahmane antique, de se retrouver dans
chose qu’un instinct créateur. Quoi qu’en pensent nos « parnassiens » modernes , le calcul, la patience, la méthode, la bonne vol
étoilé, par exemple, produirait-elle la même impression morale sur un moderne que sur un ancien, quand le moderne se représente
la même impression morale sur un moderne que sur un ancien, quand le moderne se représente l’immensité là où l’ancien ne metta
é révélées dans leurs merveilleux détails, ont pris aux yeux du poète moderne la même importance qu’aux yeux du savant : l’univ
ntends ce que crut entendre Orphée », s’écrie V. Hugo. Pour la poésie moderne comme pour la science, les êtres les plus infimes
sèque, marquent toujours une importante évolution dans les sentiments modernes . Michelet, E. Quinet dans la Création, ont fait e
nus moins étroits et moins exclusifs : la patrie, aux yeux du penseur moderne , est la partie d’un tout, l’humanité. L’amour exc
e déterminée : Hector ou Priam, Antigone, Polyxène, Alceste. Un poète moderne procédera autrement : c’est tout une classe, un p
tinctif, naïf et borné comme ce qui est purement naturel ; la passion moderne , pleine du moderne « tourment de l’infini », débo
rné comme ce qui est purement naturel ; la passion moderne, pleine du moderne « tourment de l’infini », déborde en idées philos
de frêle Et d’éternel, qui chante et plane et bat de l’aile. Le vers moderne est constitué par deux éléments inséparables, d’a
tre premier. Le rythme du langage et son origine. — Formation du vers moderne Les adversaires du vers lui adressent une sér
iendrait plus pour rendre la surabondance et la mobilité de la pensée moderne . Un beau vers, un beau poème paraissait aux ancie
où l’on ne puisse rien changer, répond-il bien à l’idéal de la pensée moderne  ? On croyait jadis à la beauté absolue, comme on
dans le langage, semble mieux convenir pour l’expression de nos idées modernes , si changeantes elles-mêmes. Les grands poèmes de
is déjà pleine possession du théâtre ; c’est elle qui a fait le roman moderne . De nos jours, combien d’écrivains dont chacun co
défaut essentiel dans sa constitution même : rien de tel dans le vers moderne  ; ce dernier est d’une architecture un peu grossi
ences de hauteur et de timbre42. Ainsi rentre par degrés dans le vers moderne la considération de la quantité, qui en avait d’a
s qu’il possède ses douze temps divisés par deux temps forts, le vers moderne est organisé. Il reste à le grouper avec d’autres
est, au premier abord, ce qui semble le plus artificiel dans le vers moderne . Autant le rythme est l’expression naturelle de l
rime, cette durée incertaine des syllabes qui caractérise les langues modernes — et qui, nous le répétons, n’est pas en elle-mêm
problème du vers ainsi posé, et c’est ainsi que le pose toute l’école moderne issue du romantisme, il n’y a rationnellement qu’
ui se transmettra à l’auditeur. Aussi, dans la musique passionnée des modernes , les contre-temps, les syncopes, tous les effets
de ne « patauge dans ses strophes51 ». Les poètes et les esthéticiens modernes s’appuient sur une analyse inexacte du vers même
en de son nombre ni de sa mesure. On a dit que l’avenir de la musique moderne était dans la variété des rythmes ; ainsi en est-
vers sanscrit, il est incapable de se plier au mouvement de la pensée moderne  ; c’est plutôt une période oratoire bien cadencée
Marot et ses contemporains, et comme ils dépassaient nos parnassiens modernes  ! C’étaient alors des combinaisons d’une ingénios
nt d’harmonie, qui acquiert une importance croissante dans la musique moderne et qui a sa valeur jusque dans la poésie. C’est c
dapter qu’à un certain nombre de pensées similaires. Aussi les poètes modernes , malgré l’enrichissement considérable de notre la
st souvent qu’une traduction diffuse de la pensée intérieure, le vers moderne essaye de rendre celle-ci dans toute sa puissance
-septième siècle usaient peu de la cheville telle que l’entendent les modernes , c’est-à-dire de ces chevrons placés à l’intérieu
comme le monde ; le poète les force à recevoir et à rendre nos idées modernes , et malgré nous ils résonnent à nos oreilles d’un
Vénitiens aussi. 24. M. Taine objectera que nos puissants coloristes modernes , comme V. Hugo, Balzac ou Delacroix, sont des « v
te passion physique n’est affinée par aucune arrière-pensée de pudeur moderne  : « Qu’il me baise des baisers de sa bouche, … ca
uvent inspiré d’un volume aujourd’hui assez rare (Prosodie de l’école moderne , de Wilhem Tenint, 1844), dont il exagère beaucou
» (dans le Temps). 48. Voir aussi Wilhem Tenint, Prosodie de l’école moderne , p. 89. 49. Les exemples deviennent plus curieu
ordre me vient pour avoir trop de feu. » Beaucoup de nos parnassiens modernes sont des Chapelains ; mais quelques-uns n’ont mêm
exemple, les rimes en ir sans consonnes d’appui sont blâmées par les modernes , tandis qu’ils approuvent les rimes en er (sonore
stre ou pilastre, etc., etc., — on verra combien la pensée des poètes modernes est forcée de revenir sur elle-même, de se répéte
65 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 50, de la sculpture, du talent qu’elle demande, et de l’art des bas-reliefs » pp. 492-498
et le torse de Belveder sont des figures. Pour parler de la sculpture moderne , tels sont le tombeau du cardinal De Richelieu, e
ctionné par l’ouvrage dont il s’agit ici, cet art déja trouvé par les modernes . Nous ne voïons pas du moins dans les morceaux de
ance, à cause de l’interposition de la masse de l’air. Les sculpteurs modernes , en cela mieux instruits que les anciens, confond
t l’inutilité d’un grand nombre de tentatives, que les anciens et les modernes avoient faites pour parvenir jusqu’aux sources du
66 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288
n sait et voit chaque jour plus nettement ce que c’est que la société moderne , et les devoirs laborieux qu’elle impose à chacun
ans ces luttes parlementaires où la question de l’enseignement public moderne se débattait, les esprits impartiaux n’étaient-il
as sous un autre point de vue que comme le chapeau sous le bras de la moderne littérature. La forme est assez fine, ainsi qu’o
t de quoi pourvoir à toutes les nécessités du monde réel et de la vie moderne . Certes le physicien de Philadelphie, même en n’a
iliation avant que le duel s’envenimât. Lumières antiques et lumières modernes , voilà ce qu’il importait plus que jamais d’assem
s religieuses de l’Antiquité. Il n’en est point des anciens comme des modernes  : les anciens sont des vieillards ; on ne les abo
suivi jusqu’ici avec tant de bienveillance dans mes excursions toutes modernes , j’ai besoin de leur demander de me laisser pour
omme véhicule de pensée et de connaissances, à quelqu’une des langues modernes . » — Franklin est un homme qui a tant de perspica
ité et qui est tellement doué de l’instinct et du sentiment des temps modernes , que j’ai cru que son opinion, même paradoxale, m
67 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
et que les différences les plus importantes qui distinguent la pensée moderne de la pensée antique tiennent à la révolution que
stitution intime des corps que toutes les spéculations des anciens et modernes philosophes sur les qualités abstraites de la mat
r duquel se groupent les résultats les plus importants de la critique moderne . La chronologie n’est presque rien dans l’histoir
es instincts des premiers jours. Voilà comment, à la veille des temps modernes , et après les grandes civilisations de l’Antiquit
homme se mettait dans toutes ses œuvres. Prenez un ouvrage de science moderne , l’Astronomie physique de M. Biot ou la Chimie de
teignaient de couleurs tout humaines. Longtemps encore après que les modernes se furent créé des moyens d’observation plus parf
les contours des objets. La lunette, au contraire, avec laquelle les modernes voient le monde est du plus parfait achromatisme.
ident et du Nord, depuis les siècles les plus reculés jusqu’aux temps modernes , a cherché à expliquer Dieu, l’homme et le monde
fait la beauté, et ne préféreraient, s’ils étaient francs, un tableau moderne , d’un style clair et d’un coloris éclatant ? Un d
circulation. Des immenses travaux déjà accomplis par les indianistes modernes , quelques atomes à peine sont déjà devenus de dro
, de Victor Hugo, de Lamartine suppose tout le travail de la critique moderne , dont le dernier mot est le panthéisme littéraire
t rendu tous les trésors qu’elles renferment ! L’œuvre de l’érudition moderne ne sera accomplie que quand toutes les faces de l
ilologie, c’est la vue étendue et comparée des choses, c’est l’esprit moderne en un mot. Il faut laisser aux esprits médiocres
mme cela a lieu dans les langues indo-germaniques. De même l’arménien moderne semble avoir beaucoup plus de syntaxe et de const
loin la dissection de la pensée. On ne peut dire aussi que le chinois moderne soit plus analytique que le chinois ancien, puisq
que le Coran et les vieilles poésies. 144. La vraie mythologie des modernes serait le christianisme dont les monuments sont e
e tribu de l’Orient, que deviennent-elles transportées dans nos États modernes  ? De simples incommodités, qui obligent certains
68 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 283-284
té & plus de charmes que de nos jours ; que ce sont nos Ecrivains modernes qui ont réduit les Romans à être l’image de la Na
re l’image de la Nature & l’Ecole de la Vertu ; que nos Tragédies modernes ont plus de pathétique & d’utilité que celles
p; si tranchante. De tout ce qu’il a publié, le Tableau de l’Histoire moderne , & la petite Histoire d’Euphranor, sont ce qu
69 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Table des chapitres et des paragraphes Contenus dans ce premier Volume. » pp. -
 20 §. III. Des traductions de Juvenal, 68 §. IV. Des Poetes latins modernes , 86 Chap. II. Des Poetes étrangers. §. I. Des P
tres genres de littérature, 216 Chap. V. Des Orateurs anciens & modernes . §. I. Des Orateurs anciens, 222 §. II. Des Préd
ns qui en ont été faites en françois, 293 §. II. Des Rhétoriques des modernes , 300 §. III. Des Ecrits sur l’éloquence de la ch
70 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Qu’est-ce qu’un classique ? » pp. 38-55
à comme un recensement et un classement dans la littérature. Pour les modernes , à l’origine, les vrais, les seuls classiques fur
harmonieusement sur leurs deux collines. Cependant les littératures modernes étaient nées, et quelques-unes des plus précoces,
dre de Dante plutôt que de sortir péniblement d’un Malherbe. L’Italie moderne avait ses classiques, et l’Espagne avait tout dro
Louis le Grand et qui allaient jusqu’à sacrifier tous les anciens aux modernes , ces hommes dont Perrault était le chef, tendaien
soutenait avec colère les anciens contre Perrault qui préconisait les modernes , c’est-à-dire Corneille, Molière, Pascal, et les
raison, et dont Scaliger peut-être a donné le premier signal chez les modernes , est la théorie latine à proprement parler, et el
tificiellement dans nos admirations du passé. Et en arrivant au monde moderne , que serait-ce donc ? Les plus grands noms qu’on
pourquoi pas Confucius lui-même ? accueilleraient les plus ingénieux modernes , les La Rochefoucauld et les La Bruyère, lesquels
71 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre II. Des Époux. — Ulysse et Pénélope. »
ressante à faire : ce serait de tâcher de découvrir comment un auteur moderne aurait rendu tel morceau des ouvrages d’un auteur
la veille. Où est donc la beauté de la peinture ? dans la vérité. Les modernes sont en général plus savants, plus délicats, plus
gustes, plus tragiques, plus abondants, et surtout plus vrais que les modernes . Ils ont un goût plus sûr, une imagination plus n
’écrire semble avoir suivi l’art de la peinture : la palette du poète moderne se couvre d’une variété infinie de teintes et de
72 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306
gore., L’Éclair, 1er avril 1902. — (Eugène Demolder). Les Latins. Art moderne , 2 février 1902. — Jean de la Hire. Ad. van Bever
Temps, 27 juin et 4 juillet 1898. — M. des Ombiaux : S.-G. de B., Art Moderne , 17 mai 1901.   Boulenger (Jacques), né à Paris
, Georges Casella, Revue Dorée, juillet 1902. — Albert Erlande, L’Art moderne , Bruxelles, 12 octobre 1902. — E.-A. Eustache, Le
spagne en Auto. Mercure de France, 1906, in-18. Collaboration. — Art Moderne . — Société Nouvelle. — Jeune Belgique. — Durendal
ptive, roman, librairie des Publications populaires. Bib. des Auteurs Modernes , 1906, in-18, illustré. — François Coppée, essai
daptée du tchèque, en coll. avec J. Kowalski. Collaboration. — Monde Moderne , Mercure de France, La Plume, l’Ermitage. Le Jour
ration. — Le Geste, 1898. — La Femme chez Elle, 1901-1902. — Le Monde Moderne , 1904-1905. À consulter. — Henry Bauquier : Quelq
. — Messaline, roman. Revue Blanche, 1901, in-18. — Le Surmâle, roman moderne . Revue Blanche 1902, in-18. (M. Claude Terrasse a
evue Bleue, Revue Universelle, Revue Illustrée, Nouvelle Revue, Monde Moderne , Mercure de France, la Plume, Album Musical, etc.
Gotha Français, 1er mars 1902. — Han Ryner, Éternité, Nouvelle Revue Moderne , mars 1902. — Léon Bocquet : Les Poèmes, Le Beffr
Collaboration. — Revue Bleue, Nouvelle Revue, Mercure de France, Art moderne , etc…   Mithouard (Adrien), né à Paris en 1864.
ticles de M. Francis de Miomandre parus en 1903 (novembre) dans l’Art moderne .   Montfort (Eugène), né à Paris le 7 février 18
ous le pseudonyme de Louis Lamarque), Stock, 1901, in-18. — La Beauté moderne , Paris, la Plume, 1902. — Chausey, lib. de l’Art
Grand Guignol, 1904), E. Fasquelle, in-18. Collaboration. — La Revue Moderne . — Revue pour les jeunes filles. — Mercure de Fra
janvier 1883. Œuvres. — Races de Soleil, roman, 1900. — La Tragédie moderne , étude, préface de Paul Mounet. Éd. de la Chroniq
tique), L’Art et la Vie, Renaissance Latine, Revue de l’Art ancien et moderne . À consulter. — J. Ernest-Charles : La Vie littér
874. Œuvres. — Le Temple, poèmes, 1903, édition de la Nouvelle Revue Moderne , in-16. — La Poésie française chez les Noirs d’Ha
a Poésie française chez les Noirs d’Haïti, conférence. Nouvelle Revue Moderne , 1903, in-8º. — Impéria, 4 actes en vers joués au
le Revue, La Plume, Le Réveil de Gand, fondateur de la Nouvelle Revue Moderne et de La Vie 1904. À Consulter. — Émile Faguet,
Débats, 23 mars 1905. — Émile Magne : J. Valmy-Baysse. Nouvelle Revue Moderne , février 1903.   Varenne (Marc), né le 4 septemb
ournal, Petit Journal, Petit Parisien, Le Soir, L’Indiscret, Lectures Modernes , Vie Populaire.   Vignaud (Jean), né à Saintes l
ue du Midi, 1902-1905. — L’Auto (Lovely Rogue), 1904-1905. — Le Monde Moderne , 1905.   N. B. — Il nous a été impossible d’utili
73 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
ure manière d’être Français et la meilleure raison pour l’être… Homme moderne , — mais plus élevé et plus étendu que l’esprit mo
l’être… Homme moderne, — mais plus élevé et plus étendu que l’esprit moderne , puisqu’il se croise, dans son livre, en l’honneu
ans son livre, en l’honneur de l’unité de pouvoir si haïe de l’esprit moderne , qui ne veut que des pouvoirs multiples et des go
ier mot ? » Audin, qu’il faut nommer le premier parmi les catholiques modernes , Audin, l’auteur du Luther, du Calvin, du Léon X,
que les patries étaient plus vastes dans ce temps-là que les patries modernes . Les patries, c’étaient les religions. Et on n’ét
tre, vis-à-vis de l’action et du gouvernement de Philippe II, l’homme moderne qui ne voit que les fautes et que les abus de ce
en Âge attardée, qui vint après les choses du Moyen Âge dont le monde moderne , qui apparaissait, ne voulait plus, les haïsseurs
e, la partie contre les instincts, les idées et les intérêts du monde moderne qui devait tout emporter, s’est-il douté, Fornero
vec assez d’insistance, Forneron est un esprit très politique et très moderne , et l’histoire du temps de Philippe II n’est pas
temps, c’est ce fanatisme religieux, dont l’indifférence d’un esprit moderne sans croyance et froidi par l’étude des faits s’e
e française, une monarchie d’un autre ordre, — la monarchie des temps modernes . Elle a cru, celle-là, pouvoir se passer du princ
’effacer, on les appelait poétiquement les roses de l’aurore du monde moderne qui se levait… Chateaubriand est le premier qui n
e Cassagnac, M. Taine, non moins hardi dans ses Origines de la France moderne , reprit l’héroïque statistique et résolut de la c
nsée, et, chimérique, il a fait d’elle la grande Chimère que le monde moderne adore. Âme primitivement tendre pourtant, qui a é
74 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »
vaste langage jusqu’aux grêles proportions de l’homme isolé. Le vers moderne est fait en horreur de ces lois et de ces coutume
utumes que nous venons de rappeler, et le vers de M. Hugo est le vers moderne par excellence dans sa grossièreté insolente et s
xion, que Shakespeare, réclamé un, peu trop par toutes les bâtardises modernes à qui la recherche de la paternité devrait être i
é un bénéfice net pour son génie, peu fait pour le vague des passions modernes , les nuances des âmes délicates ou morbides et le
de des siècles vient de le prouver avec plus d’éclat que jamais. Être moderne , parler moderne, bayer aux corneilles modernes, c
ient de le prouver avec plus d’éclat que jamais. Être moderne, parler moderne , bayer aux corneilles modernes, comme les gaupes
’éclat que jamais. Être moderne, parler moderne, bayer aux corneilles modernes , comme les gaupes humanitaires du Progrès indéfin
où, au lieu d’achever cette Fin de Satan qu’il projette, — une pensée moderne bonne à laisser à un poète comme Soumet, qui a fa
l’abus de l’enfantin, mais ces défauts, très-saillants dans un poème moderne et dans une époque réfléchie, ne saillent plus au
e doive poser à M. Hugo, est celle-ci : Que lui a donc rendu le monde moderne en place du talent qu’il lui a sacrifié, en le lu
ce), et comparez-les tranquillement à celles dans lesquelles le monde moderne a mis son panthéisme, son humanitarisme, son prog
cts aussi et versés (ce qui devient de plus en plus le faire poétique moderne ) de toiles connues dans des vers ! Même dans les
the et réduit les poésies du Divan à un petit écrin d’anneaux, l’idée moderne , cette tyrannie de la pensée du poète, finit par
grand que Platon ! Telles sont les choses que M. Hugo doit au monde moderne dont il veut être à toute force, au lieu de reste
75 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Variétés littéraires, morales et historiques, par M. S. de Sacy, de l’Académie française. » pp. 179-194
aux autres. Je me suis donc borné à parler de maint auteur ancien et moderne à tort et à travers, sans m’attaquer aux critique
ur et le goût des bonnes et vieilles œuvres. Quand il a écrit sur les modernes , c’est que ceux-ci le ramenaient encore à ses che
mpossibilité, dans l’impuissance de se teindre à aucun degré du style moderne , de s’initier aux procédés, aux motifs d’inspirat
du style moderne, de s’initier aux procédés, aux motifs d’inspiration modernes , d’en connaître à fond, ou même de s’en informer.
était étranger à l’ancienne critique, et qui est bien du journaliste moderne . Il a gardé du rédacteur politique ce mouvement q
, pour Molière. Il refuse aux amers ironiques et aux grands railleurs modernes une qualité qu’il accorde volontiers aux grands r
, à Aristophane et à Lucrèce, l’élévation : « Tout écrivain parmi les modernes , s’écrie-t-il, que n’anime pas à un degré quelcon
76 (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332
avec elles une manifestation plus complète, plus efficace de l’esprit moderne  ? Car l’esprit des hommes est tellement dominé pa
noua le génie de la nation ? Où parut la première lumière de l’esprit moderne  ? Où se leva la poésie ? C’est là, messieurs, que
ne élégance poétique, qui se rapproche un peu de l’humanité des temps modernes . Là, messieurs, je devrais souvent abréger ou fui
hera longtemps ; il sera pour nous le premier grand génie de l’Europe moderne  ; il nous montrera ce qu’il y avait de pensée pro
hose du vaste savoir de M. Fauriel, qui possède l’arabe comme le grec moderne et toutes les littératures du Midi, nous entrerio
nombreux des variations subies par les mots. — Naissance d’un idiome moderne . — Sa forme multiple ; doutes soumis à M. Raynoua
dignement hommage à l’influence du christianisme sur la civilisation moderne , de ne pas connaître les monuments ecclésiastique
mes latines, et d’employer d’avance la précision de nos constructions modernes . Cette anecdote grammaticale, je la rapporte pour
au lieu de mutare, le verbe cambiare, qui se conserve dans l’italien moderne . Là, minare signifie mener ; battuere signifie ba
rs de langage, à l’identité que l’on a voulu supposer entre la langue moderne et je ne sais quel patois antique, contemporain d
nt pas restés dans la langue littéraire, aient passé dans les langues modernes  ? Par une raison très simple, qui s’est reproduit
s étrangers au latin écrit sont passés par tradition dans les langues modernes . Ce qui nous reste à constater maintenant, c’est
un de plus délicat qui prononce où ; et vous êtes parvenu à la langue moderne  ; vous êtes en France. Je conclus, de ce minutieu
t, par cette décadence progressive, tendait vers la forme des langues modernes . Une autre puissance que la conquête militaire vi
e de Ducange. Ainsi, avant que la langue latine fit place aux idiomes modernes , elle reçut et s’appropria beaucoup d’éléments de
st-à-dire employé dans la langue rustique, pour arriver à nos idiomes modernes . Les barbares, apprenant et gâtant tout ensemble
ieux ayant déjà la désinence italienne, des articles, des substantifs modernes , mêlés dans de vieux titres en langue latine. En
n pour l’intelligence, quelques procédés et quelques mots des langues modernes . Ainsi, faute de savoir bien marquer les variétés
eut-être insensible d’un jour à l’autre, ne fût universelle. L’idiome moderne commença, et fut d’abord le roman rustique. Maint
ce septentrionale. En effet, le monument le plus antique d’une langue moderne parlée dans la France du Nord, les serments prono
ms, et il n’y a pas encore d’articles. Cependant la forme des langues modernes perce déjà tout entière dans ce roman ; la plupar
abre, que vous retrouvez la première trace de leur idiome chrétien et moderne . Messieurs, j’ai fort imparfaitement rempli cett
langue nouvelle. Nous marquerons, dans ceux même qui semblent le plus modernes , un rapport intime avec la langue latine ; et leu
st dérivé du mot latin, et quel rôle il devait jouer dans les langues modernes . Que l’article roman, dans ses variétés, que le m
ntant du substantif, des applications fort rapprochées de notre usage moderne . Si un jeune étudiant de nos collèges écrivait ce
. C’était un acheminement vers l’emploi qu’il a pris dans nos langues modernes , et qui se lie naturellement à ce besoin de métho
a été plus nettement caractérisé, et qu’il est entré dans les langues modernes . Ces chartes, ces contrats, dont je vous ai parlé
e la plus bizarre confusion des cas, un instinct de clarté, déjà tout moderne , ramène sans cesse l’emploi de ce mot. Je m’arrêt
e plus important que l’article et un attribut particulier des langues modernes , c’est l’emploi du verbe être et du verbe avoir,
rbe avoir, mais l’acception singulière qu’il a prise dans nos langues modernes , dérive du latin ; elle y était rare, peu apparen
nt la même place et la même force que le verbe avoir dans nos langues modernes . « Urbem quam parte captam, parte dirutam habet »
ere, il en est d’autres, de plus précis encore, de plus littéralement modernes . « Vectigalia parvo pretio redempta habet : Il a
force primitive, et a pris un sens accessoire, comme dans nos langues modernes . Ce n’est pas tout. Une singularité qui semble mo
s nos langues modernes. Ce n’est pas tout. Une singularité qui semble moderne encore, c’est l’emploi impersonnel du verbe avoir
ieille langue teutonique a prédominé dans la formation de nos idiomes modernes . Les Grecs et les Latins avaient également appliq
sée ? Si quelque chose exclut la possession, c’est le passé. L’esprit moderne est arrivé là par un détour. D’abord il a été bea
ionale au onzième siècle ! Mille questions d’histoire et d’antiquités modernes , mille curieuses recherches devraient se lier à l
i dire, double des intelligences ; dans ce travail à la fois latin et moderne , ecclésiastique et populaire, qui se faisait alor
rouvent précisément à l’époque où naissait et se développait le génie moderne dans une langue vulgaire. Vers les dixième et onz
e l’antiquité, sans être servilement calqué, reproduisant des pensées modernes , sans tomber dans la barbarie, altérant quelquefo
Il est à croire, messieurs, que le premier grand emploi de la langue moderne , la première action puissamment populaire, exercé
issants prédicateurs qui agitaient les esprits, se servir de l’idiome moderne . Dans le Midi, beaucoup d’œuvres poétiques avaien
lus tard animer le génie du Tasse, et produire cette admirable poésie moderne de l’Italie au seizième siècle. Les anecdotes de
toire des lettres et au développement du génie poétique dans l’Europe moderne . Mais vous me direz peut-être, ces troubadours en
Qu’est-ce que leur talent ? Leur poésie ressemble-t-elle aux fadeurs modernes où leur nom figure, ou bien ce talent a-t-il réel
iques, l’exemple des troubadours et des chants populaires de la Grèce moderne , me fait croire que là où la civilisation est peu
des troubadours, nous avons entrevu la naissante originalité du génie moderne . Il faut revenir sur nos pas, ou du moins nous dé
rement indigène et spontanée ? Le travail ordinaire de notre critique moderne , la recherche des premières origines, la découver
rouvez dans les tensons des Provençaux. Un autre élément de la poésie moderne , la rime était orientale. J’ignore si la rime se
iplier les effets de l’harmonie. L’art savant et ingénieux des poëtes modernes le céderait aux procédés métriques et aux artific
ns ses mètres. Cependant il est une autre origine probable de la rime moderne . On a remarqué combien les consonnances sont anci
, elle devait avoir beaucoup d’empire sur les âmes. Et quand un poëte moderne , Gœthe, a fait de ce chant même un moyen dramatiq
ane. — Difficulté de la traduire. — Combien elle diffère de la poésie moderne . — Genres qui lui ont manqué. — Grand nombre et u
port, la poésie romane ressemble bien peu à celle que, dans nos temps modernes , on a nommée romantique. L’étymologie ne prouve p
incipales formes qu’ils emploient. Les grandes compositions des muses modernes leur manquent : point de tragédies, point de dram
ulement de toute allusion, mais de toute vraisemblance dans nos temps modernes . Un chevalier, un troubadour illustre, Blacas, me
de ; elle ressemblera pour vous à quelques-uns des chants de la Grèce moderne et barbare. Il est un de ces chants populaires, o
t le frappa d’anathème ; puis il écrivit à la cour de Rome. Nul récit moderne n’atteindrait à la réalité pour peindre cette pui
ait devenue la poésie provençale, et ce génie, premier né de l’Europe moderne  ? Faisait-on encore des vers ? Où en étaient la c
tait attaqué avec plus d’amertume et de violence que dans les époques modernes d’irréligieuse anarchie ! Cela est-il possible ?
n latine. Ces chansons étaient rimées à la vérité ; c’était le cachet moderne mis sur l’idiome antique. À Paris, qui était déjà
s et nasales ; séparation plus grande d’avec la souche latine ; forme moderne qui commence à paraître ; caractère tout à fait i
le caractère factice des invocations qu’on lui adresse dans nos temps modernes , a fait douter d’autant plus de son existence dan
et qu’on ne trouvait pas dans la barbarie continuée de quelques États modernes . C’était une espèce de civilisation moderne, née
tinuée de quelques États modernes. C’était une espèce de civilisation moderne , née dès lors par l’influence de quelques-unes de
née dès lors par l’influence de quelques-unes des idées que l’esprit moderne a le plus repoussées. Rien de plus grand que Phil
ement les choses sous les yeux avec une vérité de couleur que nul art moderne ne saurait atteindre. Ville-Hardouin continue de
les vers du Dante, à fixer une grande époque de la langue et du génie moderne . Pour énumérer tous les titres de nos faiseurs d
s, et qu’il aurait fallu remplacer pour nous par des expressions plus modernes , mais équivalentes. Toutefois le charme du récit,
jà ses droits. Elle n’est pas une hardiesse d’hier, dans notre Europe moderne  ; les idées de justice et de tolérance ne sont pa
; et il n’en sait pas les règles. M. Raynouard, avec notre exactitude moderne , relève les fautes nombreuses que le poëte du qui
it de cette époque, trop négligée, un des âges mémorables de l’esprit moderne . Ce qui caractérise un siècle, ce qui l’élève, c’
de la civilisation antique ; elle y renaît à la faveur de la religion moderne . Singulière contradiction de la destinée ! La mêm
et en latin barbare ; et nous rencontrons là le créateur de la poésie moderne , l’homme qui imprime à sa propre langue l’origina
t donné de Dieu. Descendant de ces antiquités mystérieuses à l’Europe moderne , il distingue très bien la grande famille des lan
vait en langue latine. Ce n’est pas tout. Lorsque le souffle du génie moderne commençait à dominer, lorsqu’il fallut bien se dé
en langue vulgaire les émotions du cœur, cherchèrent un autre idiome moderne qui leur offrît un caractère d’unité qu’ils ne tr
nzoni, ils égalent les troubadours, ces premiers maîtres de la poésie moderne . L’instrument était à demi trouvé ; mais il falla
rd chargé, et j’en accordai une autre plus appropriée à l’oreille des modernes  ; car le pain qui est dur convient mal à la bouch
ériques ; impossibilité de cette épopée encyclopédique dans les temps modernes . — Parallèle entre les âges successifs de l’antiq
 Parallèle entre les âges successifs de l’antiquité et ceux des temps modernes  ; âge divin, âge héroïque. — Fausse analogie entr
rappelant cet exemple, les critiques allemands affirment que le monde moderne , à dater du moyen âge, a précisément offert le mê
ce débris de civilisation romaine qu’avaient reçus les premiers temps modernes . Remarquez-le, notre âge divin et notre âge héroï
la philosophie antique, qui semble une anticipation de notre humanité moderne . Éginhard pense et s’exprime comme l’homme le plu
achant rien au-delà, ne pouvait appartenir à la jeunesse de nos temps modernes , comme il avait appartenu à la première époque de
échappé à cette forme érudite qui est imprimée à toute la littérature moderne  ; il naissait dans un siècle qui déjà pliait sous
occupée par l’amour. De touchants usages., pareils à ceux de la Grèce moderne , se mêlaient aux cérémonies des funérailles. C’ét
ille antiquité grecque ; elles éclatent partout. Ce père de la poésie moderne , ce Dante, qui avait tant d’invention dans les ex
mbole du moyen âge, où le profane et le sacré, l’antiquité, les mœurs modernes , tant de choses, bouillonnent confondues. Pour en
es ordinaires sur le moyen âge. L’imagination de quelques publicistes modernes , en regrettant la suprématie pontificale, en fait
hysionomie de grand poëte primitif. Entre tous les poëtes de l’Europe moderne , il n’y a que Milton qui, du milieu du chaos poli
louissement où la renaissance des lettres jetait tout à coup l’Italie moderne , il semble que les orateurs, les poëtes étaient d
gères dans leurs rapports avec la France, nous devons rappeler le nom moderne qui, dans le quinzième et le seizième siècle, a e
sité des étrangers, par le reflet des études de quelques jeunes Grecs modernes , il s’entretenait ainsi dans le pauvre peuple de
ouvés ; et il s’agit du plus élégant et du plus tendre des élégiaques modernes . C’est la singularité du siècle et de la renommée
e, le double patriotisme d’un Italien lettré pour l’Italie antique et moderne . Voyez à quel point nous sommes dominés par le la
se et de mélodie a été, en même temps, le premier lyrique de l’Europe moderne . Le premier, il a trouvé des sons qui, pour les c
rt à la vérité. Il a, par avance, plusieurs caractères des historiens modernes  ; il explique les faits ; il rend compte des caus
tion religieuse du moyen âge, tant regrettée par quelques publicistes modernes . Ce spectacle est grand : une reine, accusée du m
hoqué dans ce livre original, le plus ancien chef-d’œuvre de la prose moderne . Je veux parler de ce bizarre contraste entre le
urs. On semble croire que les anciens retrouvés ont pu nuire au génie moderne  ; qu’ils nous ont embarrassés de leur présence, e
it surtout lorsqu’ils parlaient en langue vulgaire, et sur des sujets modernes . Pétrarque n’égale Virgile que dans les sonnets i
e plus naïf, le plus gracieux que l’on eût encore vu dans nos langues modernes . Savez-vous qu’il y a du Cicéron dans Boccace ? —
en, on peut écrire plusieurs lignes qui seraient à la fois latines et modernes . Si la langue espagnole a conservé fréquemment le
et dans l’île Majorque. Un autre roman, devenu le fond de l’espagnol moderne , était usité dans la Castille. La Galice et le Po
s chants populaires sont un des monuments les plus originaux du génie moderne , dans le moyen âge. Difficilement, on trouverait
’avait pas imaginé ces contrastes passionnés, où triomphe la tragédie moderne . Écoutez le romancier espagnol : « Le seigneur r
refaire la simplicité gothique ; il ne faut pas, dans une composition moderne , écrire en moyen âge ; mais une plus grande faute
nventions du moyen âge, en les animant d’un coloris sentimental, à la moderne  ; double mensonge que le goût doit également repo
it fidèlement traduire, mais qu’il ne faut pas simuler dans une œuvre moderne  ; car alors elle perdrait son premier mérite, la
ces légendes est parfois très poétique. Je ne sais si notre critique moderne , subtile par satiété, n’a pas une admiration trop
lques savants, comme une arme à opposer à cette puissance. La société moderne a offert, depuis le treizième siècle jusqu’au dix
t été difficile de semer dans cette narration. Les pauvres historiens modernes sont accablés sous le nombre des faits et des cir
s progrès de l’intelligence. C’est là qu’elle nous paraît indigène et moderne . La langue vulgaire anglaise, telle que la conquê
pas le caractère élevé, la grandeur de patriotisme que l’imagination moderne se plaît à y supposer. C’est tout simplement la p
e de ces grandes époques de lumière et de bon goût, que notre satiété moderne se plaît à critiquer. Voici une vieille ballade q
Gower. — Ménestrels. — Médiocrité de toute cette poésie. — Imitation moderne du vieux style anglais ; essais pseudonymes de Ch
s de Pétrarque. Savez-vous comment Gower parle du premier grand poëte moderne  ? « Un certain poëte d’Italie, dit-il, qui était
ne. La vérité du moyen âge n’est pas moins difficile à saisir pour un moderne . Que serait-ce quand il s’agit, non pas seulement
ur la postérité ! » Je reconnais tout de suite la forme de la pensée moderne , bien que Chatterton eût écrit ce texte d’une écr
s, pleines de grandeur, n’offrent aucune trace d’esprit, dans le sens moderne du mot. Charles d’Orléans a surtout de l’esprit d
, une pierre de touche certaine, pour démêler d’avec les contrefaçons modernes ce qui porte la date véritable du moyen âge. Quel
eux : c’est une petite construction gothique, élevée à plaisir par un moderne architecte. Mais le goût qui a présidé à cette œu
arquis de Surville, passionné pour la poésie, avait d’abord été poëte moderne , vu qu’il était né dans le dix-huitième siècle. S
d’Orléans, on reconnaît dans les poésies de Clotilde une fabrication moderne qui se trahit par la perfection même de l’artific
s et sous la vieille orthographe, elle a je ne sais quel tour d’idées modernes , et cette élégance d’un idiome depuis longtemps a
de génie. Quand je lis Clotilde de Surville, tout me montre une main moderne . On a eu beau choisir de vieux mots qu’on a eu so
lecture ne vous a pas laissé un moment d’embarras. C’est le français moderne , par la netteté des constructions. C’est une cont
que inédites, sur le premier débrouillement du théâtre, dans l’Europe moderne . Je ne vous promets pas un égal intérêt dans tous
Il méritait cet anathème. Impudique à un degré que notre imagination moderne ne peut concevoir, ce théâtre devait révolter les
en âge, lieu de communication entre l’antiquité classique et l’esprit moderne , n’offre pas quelques essais qui aient préparé la
messieurs, selon toute apparence, la plus ancienne analyse d’un drame moderne en langue vulgaire. Ces représentations allèrent
ous sortons par degrés du moyen âge, pour entrer dans la civilisation moderne . Il n’y a pas une époque précise, un jour fixe, o
d’Allemagne. C’est une innovation plus facile que vraie. D’abord les modernes que l’on met si fort au-dessus de Racine, manquen
ut pas nombrer ces ouvrages. La plupart n’étaient que des copies plus modernes d’anciens romans, des variantes de langage sur un
certains points des opinions de liberté que l’on pourrait croire fort modernes  ? Par exemple, il dit quelque part : « Y a-t-il
a savante littérature de l’antiquité reparaît, et que les découvertes modernes se multiplient. Mais ce qui marque la fin du moye
’imprimerie. Là commence, avec son éclat et sa force, la civilisation moderne . Le pays où cette influence agit le plus, n’est p
ticipé de toutes les facultés et de tous les vices de la civilisation moderne . Et, sans réduire tous les résultats de la pensée
it de leurs querelles pour un passage, pour un mot. Un d’eux, dans sa moderne latinité, avait écrit Turcos ; un autre prétendai
n eût vu s’accomplir la régénération de la vieille Grèce par l’Italie moderne , bien plus que celle de l’Italie par la Grèce. Le
nt donc ces hommes ? Des marchands. Encore un caractère de la société moderne , qui ne se retrouvait pas à Constantinople. Jean
ante. Je citerai Politien et Savonarole, l’un esprit élégant, et tout moderne , au milieu de son exquise érudition, le poëte des
source est peu féconde. Le Dante, c’est tout un monde, c’est le monde moderne  ; il a ouvert un trésor de poésie nouvelle, toute
le mélange le plus heureux de l’art antique et des formes du langage moderne . C’est déjà, dans un court essai, la manière grac
stérilité de nos jours, a produit un des meilleurs poëtes de l’Europe moderne , Francisco Manoël, mort en exil, traducteur éléga
e ; car aucune contrée de l’Europe n’a mieux conservé dans son idiome moderne l’empreinte du latin. Ainsi, dans plusieurs recue
ècle jusqu’au quinzième, l’étude des anciens, l’imitation de l’Italie moderne , gagnèrent en Portugal. Des universités s’établir
e langueur gracieuse et touchante, et parfois une sorte de mélancolie moderne . Le premier poëte illustré dans ce genre de comp
onstitution, vous le voyez, était sévère et laborieuse : l’expérience moderne a sans doute trouvé mieux. Mais, ce que nous avon
ié devint le supplément de ce droit terrible. Avec une prudence toute moderne , les états d’Aragon substituèrent à la garantie v
forts habiles et prématurés appartiennent au pays qui, dans nos temps modernes , a le plus perdu ses droits et son indépendance.
aquelle je ne reproche pas, comme on l’a fait, d’avoir perdu l’esprit moderne , cette érudition qui a soutenu le génie là où ell
cet homme prodigieux, avec de frêles embarcations dont notre habileté moderne n’oserait se servir, traverse des mers si nouvell
77 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
tient la principale force et la plus précieuse richesse de l’humanité moderne . La poésie est, par la beauté, l’expression humai
de la beauté et de la vérité, qui est le principe de toute la poésie moderne , est entraînée comme une conséquence nécessaire d
faut, à la pensée du ou des poètes primitifs. Quant aux grands poèmes modernes , tels que la Divine Comédie ou le Paradis perdu,
ns ou la morale induit le moraliste. Erreur caduque, et pourtant très moderne  : je ne crois pas que jamais, au temps où floriss
l’explication par l’outil semblait insuffisante, — pourquoi l’esprit moderne a pris l’habitude d’exiger de la littérature plus
s et concrètes, les plaintes, les aveux, les confessions de la poésie moderne , qui portent la marque indéniable d’un subjectivi
s rêveries de philosophie lyrique, inventées et chantées par l’esprit moderne naissant, au lendemain crépusculaire du moyen âge
ière en date et reste la plus poignante des œuvres poétiques vraiment modernes . Il y a un instant (dans ce vaste poème auquel la
té et la choisit pour guide vers la vérité. C’est l’attitude du poète moderne , — elle atteint son plus haut période et sa plus
retenu ce qu’elles recelaient de lumineux et la prudente vérification moderne les a dépouillées des végétations parasites qui r
est plus belle que la Vénus de Milo, si n’importe lequel des artistes modernes a fait plus beau que la Joconde. Voilà ce que rép
sont Paris et New-York. Et les individualités qui habitent ces villes modernes identiques ont entre elles aussi subi cette grand
en, rien n’est aussi éloigné de cet idéal que la conception de la vie moderne en général, conception d’après laquelle la vie an
rme elle-même pour tenir tête au nouvel adversaire. Le monde chrétien moderne est fondé sur cet équilibre du catholicisme et du
térialisme mystique et répond mal au désir philosophique de l’instant moderne . Il y a plus. Le fait entre tous caractéristique
existences de Marie-Madeleine, c’est la vie ancienne et c’est la vie moderne , toutes les Vénus heureuses et rieuses et puis to
sir de savoir le mot de la destinée, qui signale notre poésie la plus moderne . Ce qu’il y a de plus nouveau en elle, c’est la p
On entrevoit mal, dans la société telle que la constitue l’éducation moderne , que la juste part soit faite aux deux naturels c
78 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335
plète très bien les éloges qu’il est chargé annuellement de faire des modernes académiciens décédés. Nous avons le plaisir et la
la pensée et dans les matières de l’entendement ; comprenant le monde moderne et l’instrument, en partie nouveau, de raisonneme
mes divers. La fameuse querelle sur la supériorité des anciens ou des modernes s’agitait déjà et était à la veille d’éclater. Fo
er si singulièrement l’hommage rendu au plus grand génie scientifique moderne , n’étonnera point ceux qui ont noté dans les Lett
l’irrite. Pourtant il se rend compte du progrès particulier au monde moderne , et il en est, à sa manière, un organe et un inst
l’enveloppe et qui trompe. Dans sa Digression sur les anciens et les modernes (1688), il a raison sur presque tous les points,
se qui s’est épanouie dans sa fleur, et que nous pouvons, nous autres modernes , surpasser en tout, excepté en ce premier dévelop
moule, il n’y a aucune raison pour qu’il n’en sorte point d’illustres modernes aussi grands à leur manière que les anciens. La q
isans idolâtres des anciens en faveur de ces puissantes organisations modernes qui sont si peu semblables à la sienne ; il plaid
79 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »
autre côté l’activité des savants. On s’étonne parfois que la science moderne se soit détournée des faits qui vous intéressent,
xpérience. Mais il faudrait s’entendre sur le caractère de la science moderne . Qu’elle ait créé la méthode expérimentale, c’est
autres grandeurs variables, également à mesurer. La « loi », au sens moderne du mot, est justement l’expression d’une relation
d’une relation constante entre des grandeurs qui varient. La science moderne est donc fille des mathématiques ; elle est née l
rent l’astronomie et la mécanique, sous la forme mathématique que les modernes leur ont donnée. Puis se développa la physique —
de ne par, se prêter à la mesure. Le premier mouvement de la science moderne devait donc être de chercher si l’on ne pourrait
? Je me suis demandé quelquefois ce qui se serait passé si la science moderne , au lieu de partir des mathématiques pour s’orien
ui, il ne le sera pas toujours ; et il ne l’eût pas été si la science moderne , à l’origine, avait pris les choses par l’autre b
ille marche. Cela n’était pas possible, parce que, à l’aube des temps modernes , la science mathématique existait déjà, et qu’il
80 (1888) Demain : questions d’esthétique pp. 5-30
maîtrise de tous les arts, y compris celui d’écrire, par la critique moderne  ? Enfin, où est l’avenir ? M. Anatole France me
oète sachant ce qu’il fait (n’est-ce pas toute la définition du poète moderne  ?) l’annonce et l’expose par le comment et le pou
ix sa conscience avec cet idéal lecteur et par honnêteté que le poète moderne prend la peine de se transformer en « esthète ».
imitive. Il me semble qu’à grands traits l’histoire de la littérature moderne pourrait se résumer de la sorte que voici : À la
aïens, pour qui la Forme, sans proscrire l’Idée, la primait, pour les modernes l’Idée, ou plutôt l’Ame Spirituelle, est l’objet
actice et postiche, vécut d’une « religion littéraire » dont nos plus modernes catholiques duChat Noir nous donnaient la parodie
81 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Funck Brentano. Les Sophistes grecs et les Sophistes contemporains » pp. 401-416
’être un cartésien, comme le sont encore presque tous les philosophes modernes … Il toise très bien le cartésien Cousin, qui lui
Mais il l’engloutira ; il ne l’aura pas tué. Le père du Spiritualisme moderne ne peut mourir que d’une flèche spiritualiste. Il
uel prix ? — par deux dialogues de Platon, que sont, pour nous autres modernes des messieurs aussi profondément oubliés ou obscu
stique », dans l’Antiquité, soit « l’antinomistique », dans les temps modernes , et montrée exclusivement dans son essence et dan
ouvons bien loin de nos minces claque-dents, avec leur guenille noire moderne sur leurs maigres jambes. Ils n’étaient pas ridic
c’est du professeur à l’homme d’esprit. L’homme d’esprit, en face des modernes , est moins respectueux que le professeur en face
82 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « VI » pp. 22-24
a une pièce qui résume heureusement et savamment tout l’art poétique moderne . Il y a un peu trop d’esclavage de forme. M. de V
18 brumaire littéraire. Le théâtre, ce côté le plus invoqué de l’art moderne , est celui aussi qui chez nous a le moins produit
s, Clara Gazul, Soirées de Neuilly, drames de M. de Rémusat, préfaces modernes , de Cromwell…, et puis quoi ? Hernani, puis rien.
83 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Du Camp, Maxime (1822-1894) »
ie (1854). — Livre posthume ou Mémoires d’un suicidé (1855). — Chants modernes (1855). — L’Eunuque, mœurs musulmanes (1856). — L
useries du lundi (juillet 1855).] André Lemoyne Dans les Chants modernes , la désespérance de l’ancien romantisme jette çà
du xixe  siècle (1887).] Maurice Tourneux La préface des Chants modernes est restée célèbre par sa violence contre l’Acadé
84 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »
solennité. C’est ce qui a été surabondamment démontré par les érudits modernes qui se sont occupés de ces questions. Un de ces é
us loin : dans ses ingénieuses recherches sur les origines du Théâtre moderne , il tendrait à admettre qu’il y a eu aussi peu d’
ir jamais été joués, et qui n’appartiennent pas aux origines de l’art moderne , mais à la décadence de l’art ancien. En fait, le
ière. Il put y avoir de, la sorte, entre les anciens histrions et les modernes jongleurs, ou farceurs, une espèce de filiation n
ce de pathétique grave et majestueux de cette sorte de drame primitif moderne qui était une annexe de l’office divin les jours
aissance des xve et xvie  siècles, à cet esprit à demi païen, à demi moderne , qui renouvelait l’alliance avec l’antiquité, pou
en vulgaire en effet) ; il nous paraîtra déchu. Cependant les idiomes modernes , tels quels, étaient nés, ils étaient sortis de l
er à la source et au puits d’érudition, aux Origines latines du Drame moderne , par M. Édélestand du Méril (1 vol. in-8°, 1849).
85 (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206
point être obligé de renoncer à la littérature polie et au bel esprit moderne . Le grand, l’immense succès de l’Art poétique n’e
n qui sans doute eût choqué Boileau. Ailleurs il se déclare nettement moderne , avec infiniment de sens et de mesure, il est vra
», et qui enfin louait les anciens, mais non jusqu’à les préférer aux modernes . Il n’y a qu’à mesurer de combien Boileau dépasse
ut cela nous explique le tour que prit la querelle des anciens et des modernes , et pourquoi en somme Boileau y fut vaincu. Ce n’
n’en nomme pas davantage, qui fussent en humeur de batailler pour les modernes . Mais la masse — c’est ce dont Despréaux enrage,
harmonie des langues grecque et latine, auprès desquelles nos langues modernes ne sont que des « violons de village », il ne pre
de l’esprit et aux élégances de la diction, ils élèvent moins le goût moderne qu’ils n’y rabaissent l’art ancien. Rhétoriciens
alie. Je ne rendrai pas même à Boileau la Henriade, sujet chrétien et moderne , tout à fait selon le goût de Desmarets et de Per
86 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires de Philippe de Commynes, nouvelle édition publiée par Mlle Dupont. (3 vol. in-8º.) » pp. 241-259
850. Philippe de Commynes est, en date, le premier écrivain vraiment moderne . Les lecteurs même qui ne voudraient pas remonter
ne voudraient se composer qu’une petite bibliothèque française toute moderne ne sauraient se dispenser d’y admettre et Montaig
andes choses, sur ce qu’on nommerait dès lors les intérêts politiques modernes , sur tant de mobiles qui menaient les hommes de s
suit à la fois distinctement le plan général comme dans une relation moderne , et chaque duel singulier comme dans un combat de
d’alors, même en pays ami, et il comprend déjà les intérêts positifs modernes en digne serviteur de son prudent maître. Point d
, ou, du moins pour les taxes consenties, d’où le reste de la liberté moderne et de l’ordre constitutionnel dépend. Et ce ne so
velléités ni des éclairs d’aperçus ; il y insiste et embrasse l’idée moderne dans sa portée. Il faut lire là-dessus le chapitr
re des hommes d’État qui ont suivi. En un mot, Commynes est tellement moderne par les idées et par les vues, qu’on pourrait ass
87 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406
ions naissent ; les dernières œuvres qui se trouvent pour nous autres Modernes les premières en vue, et qui restent les plus app
es. On dit souvent qu’il y a dans Virgile beaucoup de traits du génie moderne , et qu’il demeure par là original entre les Ancie
on y trouve déjà de la sensibilité, qualité moins précise et plustôt moderne  ; mais pourtant on est trop empressé d’ordinaire
Médée n’en est pas plus dépourvue que Didon ni qu’aucune héroïne plus moderne . Le poëme de l’Expédition des Argonautes, dont Mé
nciens. Ovide, qui déjà n’était plus à tant d’égards qu’un bel-esprit moderne , a omis ou manqué tant de traits heureux dans la
s et la peau. A quel devin n’ai-je point recouru ?… » La délicatesse moderne n’ose plus parler de la sorte, et c’est tout ce q
ur sens propre : on s’est mis à brûler et à mourir par métaphore. Les Modernes ont très-habituellement admis le jeu et le menson
generis, comme on dit dans la science : bien souvent voilée chez les Modernes , et encore plus souvent absente, elle se retrouve
hez les Anciens, on le sait, la foudre tombe presque à coup sûr ; les Modernes ont inventé les paratonnerres. La filiation toute
, Phèdre, la Simétha de Théocrite, Didon, dans l’antiquité ; chez les Modernes , je ne retrouve l’amour-maladie ni chez Béatrice
ait un moment exalté jusqu’au sublime. Heureusement, chez nous autres Modernes (rendons-nous justice), tout cela a bien changé ;
du déclin qui restent encore belles. En un mot, la maladie, chez les Modernes , persiste, mais extrêmement voilée. Je reviens bi
es littératures anciennes, qui sont assez rares dans les littératures modernes , mais dont en particulier la poésie française dit
n plus aimable personnage, et en manquant (du moins d’après nos idées modernes ) cette fin de son poëme, Apollonius a-t-il mérité
au baiser si accentué de Rufin, j’ai bien envie de glisser un baiser moderne , plus délicat, pétrarquesque, et qui a pourtant a
88 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre III. La complication des sociétés »
if fait-il, toutes proportions gardées, plus de choses variées que le moderne  ; mais il les fera toutes avec les mêmes compagno
grande. Qu’elle doive être plus grande encore dans notre civilisation moderne , rien n’est plus vraisemblable. — À vrai dire, no
reuve frappante qu’on pourrait en attendre. Dans la plupart des États modernes , le nombre des sociétés existant juridiquement es
isation. D’ailleurs, si, dans bien des cas, l’organisation économique moderne force les hommes à exercer simultanément plusieur
ation d’une organisation corporative reconnaissent que la corporation moderne ne saurait, comme l’ancienne, accaparer tout, l’i
n travaille et qu’on mange, qu’on prie et qu’on s’amuse. Le compagnon moderne ne saurait être aussi esclave de sa profession. D
individuelles qui sont directement intéressées à cette fin même. Les modernes sont portés à demander, à tous les groupements, m
le pourrait compter tous les groupes qui se rencontrent dans l’Europe moderne , cela ne suffirait pas encore à prouver directeme
omme. Qui vit au contraire dans la complication de notre civilisation moderne , habitué à rencontrer les individus les plus nomb
se montrait d’abord un certain égalitarisme ? À l’origine de l’époque moderne les grands courants commerciaux, qui passent par
89 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS. » pp. 445-455
n sait les défauts de Southey, de Wordsworth, de tous ces Alexandrins modernes , épiques et lyriques ; se résignerait-on aisément
trait ? Qu’on ose un peu essayer par la pensée, dans une littérature moderne , des effets analogues à ceux de la grande catastr
es autres chances plus funestes, n’infligeraient pas aux littératures modernes quelque chose au fond de plus semblable qu’on n’o
ve. C’est chose convenue et qui se répète à satiété, que les sociétés modernes diffèrent absolument de celles d’autrefois, qu’el
cause ou par une autre, à un certain moment, il nous arrivera, à nous Modernes , comme à l’antiquité, un peu moins si vous le vou
90 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « I. Saint Thomas d’Aquin »
Qui en a pris souci depuis que Descartes et Bacon ont saisi le monde moderne et l’ont confisqué ? Qui en parle ? Qui voudrait
ines, d’un des plus grands esprits du temps passé, qui eut le malheur moderne d’être moine. En d’autres termes, disons qu’il es
bons entre la philosophie de saint Thomas d’Aquin et les philosophes modernes , et poussant à ce qu’on se prenne la main et qu’o
les doctrines les plus opposées, et en vertu de sa modération, vertu moderne , et de ce style modéré qui est le style de la mai
de son enseignement, il inclina vers le côté qui est devenu la pente moderne et même la chute ; il alla du connu à l’inconnu,
91 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
de saluer ici M. Émile Penin comme un des maîtres de la mise en scène moderne . Si cet ouvrage a quelque mérite, il lui en est r
t le rôle important qu’elle est appelée à jouer dans l’art dramatique moderne . Par une rencontre piquante, c’est précisément à
endant devoir me restreindre à ceux que je pouvais tirer des ouvrages modernes représentés depuis peu, ou des œuvres classiques
s ; nous connaissons plus ou moins les mœurs des nations anciennes et modernes ayant joué un rôle important dans l’histoire ; en
qu’exercent sur nous les ouvrages dramatiques. En outre, dans la vie moderne , l’individualité des goûts suppose un rapport plu
ront s’attacher à satisfaire la prédisposition qu’ont les spectateurs modernes à chercher dans les objets le reflet des qualités
classique que justifie donc, dans certains cas, le procédé du maître moderne . La mise en scène d’un tel poète sera toujours di
té nécessaire de la mise en scène. — Vieillissement rapide du théâtre moderne . Les rapports de la mise en scène avec le milie
es moindres objets. De là le rôle de la mise en scène dans les pièces modernes , ou du moins dans celles qui s’ingénient à tradui
hysionomie personnelle qui est la caractéristique de la mise en scène moderne . L’intérieur d’un jeune homme riche variera selon
que doivent produire la décoration et la mise en scène, l’esthétique moderne a introduit une foule de spécialisations nécessai
’homme que peint Molière plutôt que tel ou tel homme. Dans les pièces modernes , au contraire, dans les pièces de M. Émile Augier
rtufe lui-même est un grand embarras pour notre manière de voir toute moderne . C’est un dévot, mais ce n’est là que sa fonction
d’hui le costume de Tartufe est un problème insoluble. Dans une pièce moderne , au contraire, ce qu’on établit tout d’abord, c’e
, celui-là est avocat, procureur général, magistrat, etc. Nos auteurs modernes partent d’une idée, qui n’est assurément pas faus
transformation insensible de l’esthétique dramatique et de la société moderne . La mise en scène a ainsi acquis une plasticité q
en scène pourrait être un obstacle à la reprise future de nos pièces modernes  ; car ce qui nous paraît aujourd’hui un trait de
e caractère américain qui est celui d’un type nouveau dans l’humanité moderne . Mais qu’il s’agisse de monter un drame dont l’ac
réquentes dans la vie orientale telle que l’a faite le cosmopolitisme moderne , nous choqueraient à ce point que nous ne pourrio
ems, abus dans lequel ne manquerait peut-être pas de tomber un auteur moderne . Quelle que soit la prédilection que j’éprouve pe
costumes, la mise en scène de nos chefs-d’œuvre classiques est toute moderne . Elle a pu varier et, en effet, elle a souvent va
emière fois à la scène, il faut distinguer si l’œuvre est ancienne ou moderne . Les pièces qui datent d’une époque de l’histoire
sidérables. La difficulté est quelquefois plus grande pour des œuvres modernes , dans lesquelles il faut précisément réaliser pou
représentation identique dans chaque cerveau humain. Quelques auteurs modernes qui se piquent d’une exactitude scrupuleuse se le
costume tragique était jadis de pure fantaisie, un mélange d’éléments modernes et anciens, un composé de plumes, de velours, de
t Eschyle n’ont jamais ressemblé aux êtres historiques dont un savant moderne , dans sa foi ardente, exhume les restes à Mycènes
e de l’implacable soleil. L’éclairage plus que médiocre de nos scènes modernes n’admet pas l’abus du style polychrome. En un mot
èvement d’un hémicycle dont nous parlerons plus loin. Dans nos pièces modernes , chaque fois qu’un personnage s’adresse à la divi
le du chœur était bien plus considérable que ne l’est jamais chez les modernes la figuration. Le chœur fut d’abord le personnage
ls étaient des actes. Il n’y a que demi-mal quand il s’agit de pièces modernes , où le mot acte et le mot tableau sont si fréquem
ux-mêmes une puissance représentative très grande. Quant à nos pièces modernes , il me paraît nécessaire que les auteurs mettent
nnalité scénique de l’acteur. — Complexité et hétérogénéité des rôles modernes , — Leur influence sur l’art dramatique et sur l’a
d’un certain tempérament. Cela se fait surtout sentir dans les pièces modernes , et cela tient à l’hétérogénéité des rôles qui te
de plus en plus. L’art dramatique suit en cela l’évolution de la vie moderne , et de même que dans le monde chacun prend une pe
en plus grande entre les images initiales des personnages du théâtre moderne  ; et, par suite, un acteur devient de moins en mo
ngeance de l’art. Chapitre XXXV Complexité de la mise en scène moderne . — L’Avocat Patelin ; Bertrand et Raton : Pot-Bou
nt aisément la forme des moules où il les enferme. Le réel des pièces modernes disloque le talent des comédiens ; et quelques-un
ardent à perpétuité une souplesse d’acrobate. Dans l’intérêt de l’art moderne , dans l’intérêt même des plaisirs du spectateur,
qui demandent à être traitées synthétiquement, tandis que le théâtre moderne exige du comédien un esprit d’analyse toujours en
re, de maîtriser tout mouvement qui pourrait trahir leur personnalité moderne , de tenir enfin leur être tout entier sous la dép
s autres théâtres. Tour à tour, entre les représentations d’une pièce moderne qui doit garder l’affiche pendant trois ou quatre
s à la conversation courante. Quand ils abordent les rôles du théâtre moderne , ils en élargissent les effets, les haussent en q
effet, le vaudeville a disparu dans une évolution de l’art dramatique moderne , évolution qui a consisté en ce que la musique, d
sonnage impalpable et invisible. C’est donc la façon dont les auteurs modernes comprennent la mise en scène de ce nouveau et poé
ues exemples qui feront ressortir clairement l’emploi que les auteurs modernes ont fait de la musique, soit dans le drame, soit
t l’emporte sur l’idée, mais qui est conforme à l’esthétique du drame moderne . Le premier acte de l’Ami Fritz présente un emplo
r au désir de citer un bel et dernier exemple, tiré d’une pièce toute moderne et essentiellement parisienne, les Rois en exil,
impossible que l’introduction de la puissance musicale dans le drame moderne eût pour cause initiale une influence germanique.
blic. — Son jugement artistique. — De l’école réaliste. — De l’esprit moderne . — De l’individuel et de l’exceptionnel. — Causes
e l’évolution de l’art dramatique et de l’art théâtral. Tous les arts modernes , ainsi que toutes les sciences, ne cessent de cro
ns conscience du but final de l’art, à l’esprit qui gouverne le monde moderne . La science s’est d’abord lancée à la conquête de
développer selon des raisons déduites des lois complexes des sociétés modernes . Ramenée ainsi dans ces limites plus étroites, l’
eut se défendre et se justifier. Dans ses fouilles au fond de l’homme moderne , et dans son étude directe de toutes les choses d
ronique à l’épanouissement de l’esprit démocratique dans les sociétés modernes . Mais toute la poussée furieuse de cette école n’
thode classique, toute psychologique, elle assurera le salut de l’art moderne , en lui infusant une vie nouvelle ; mais, si elle
, reprendront une vie nouvelle par suite de cette transfusion de sang moderne . Chapitre XXXIX Rôle actuel de la mise en s
tuel de la mise en scène. — La loi de concentration. — Du naturalisme moderne . — De la puissance psychologique de la nature. — 
cène d’adapter les milieux aux types particuliers que recherche l’art moderne . C’est une des conditions actuelles de la mise en
rte psychologique et morale, qu’a prise la nature dans la littérature moderne . Toute notre littérature dérive en grande partie
lution du drame est due à une cause naturelle objective. Mais l’école moderne a fait un pas de plus, en cherchant à donner à l’
’est le transport du relatif au théâtre qui fait la richesse de l’art moderne  ; mais c’est seulement en dégageant l’absolu de s
tion ascendante. On peut donc conclure que, dans une œuvre dramatique moderne , la mise en scène devra réaliser avec le plus de
92 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
c’est l’histoire de l’esprit humain. Le grand progrès de la réflexion moderne a été de substituer la catégorie du devenir à la
it humain des résultats plus curieux que n’importe quelle littérature moderne . L’étude scientifique des peuples sauvages amèner
’étude de l’Orient. Quelques heures données à la lecture d’un ouvrage moderne de médecine, de mathématiques, d’astronomie seron
ibles esprits, incapables d’autre chose. En général, les littératures modernes de l’Orient sont faibles et ne mériteraient pas p
ugent ces antiques productions en restant obstinément au point de vue moderne , ne peuvent se résoudre à les admirer, ou y admir
bien ! il faut dire que les vieux psaumes sont beaux, tandis que les modernes ne sont qu’ingénieux ; et pourtant le goût le plu
ou pour mieux dire que l’Iliade vaut un monde, tandis que l’œuvre du moderne est destinée à aller moisir sur les rayons des bi
otre admiration et notre sympathie, c’est précisément ce qu’il y a de moderne dans ce beau livre ; c’est le génie chrétien qui
Moyen Âge ; mais je n’éprouve qu’un sentiment très pénible devant ces modernes églises gothiques, bâties par un architecte en re
point de vue dogmatique est absolu, toute appréciation sur des règles modernes est déplacée. La littérature du XVIIe siècle est
conçu l’unité de l’humanité d’une façon presque aussi avancée que les modernes . Le christianisme, par sa catholicité, était un p
ques. Les anciens envisageaient la quantité dans son être actuel, les modernes la prennent dans sa génération, dans son élément
métaphysique indienne. Les idées les plus avancées de la philosophie moderne , qui ne sont encore le domaine que d’un petit nom
indienne des nombres des algorithmes fort originaux. 102. L’Orient moderne est un cadavre. Il n’y a pas eu d’éducation pour
93 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »
et qui allègue, à l’appui des vieux contes, des anecdotes enfantines modernes , demi-gaies, demi-sensibles, et où il a mis une p
rie consistait à être accessibles à tous les goûts, à toutes les vues modernes , de science, d’art, d’inventions de toutes sortes
stifier son sentiment, écrivit alors son Parallèle des Anciens et des Modernes , en quatre volumes, et la guerre fut ouvertement
our leurs fautes, qu’on les traite en un mot sur le même pied que les Modernes . Ils ont, vis-à-vis d’eux, comme un besoin de rev
nt, bien mieux que son antagoniste, d’ailleurs, il comprenait que les Modernes ont aussi leur poésie, leur source d’inspiration
uve son poëme de Saint Paulin. Il réussit mieux à servir la cause des Modernes , en montrant, par ses Contes naïfs, qu’eux aussi
e primitif qu’on a interverti, je ne sais pourquoi, dans les éditions modernes ), la Belle au bois dormant, le Petit Chaperon rou
94 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »
st pas la bonne. § II. Charles Perrault. Le second champion des modernes contre les anciens élève la querelle par les prin
ve la querelle par les principes dont il s’autorise, par le choix des modernes qu’il oppose aux anciens, enfin par le mérite de
mères. Il faut s’en souvenir en jugeant l’auteur. Entouré de glorieux modernes , derrière lesquels il aurait pu faire aux anciens
héros. Perrault rend la cause meilleure en adoptant la gloire de ces modernes , y compris Boileau, auquel il fait habilement une
urs La Fontaine et Boileau. Il n’est pas étonnant, selon lui, que les modernes soient les égaux des anciens : ils doivent les su
mps, et qui, depuis le glorieux avènement des sciences dans les temps modernes , a pris les proportions d’un travers de l’esprit
ue, se trompant si fort sur les anciens, Perrault fut un bon juge des modernes . Il met au même rang les médiocres et les excelle
de l’avocat. § III. Lamotte-Houdart. Le troisième champion des modernes , Lamotte, reprit la thèse de Perrault, et ce dut
manifestes. Tandis que Perrault levait séditieusement l’étendard des modernes en pleine académie, et y fâchait jusqu’à La Fonta
a tactique, c’est de mettre les Latins au-dessus des Grecs à titre de modernes , afin d’encourager les modernes à se croire supér
Latins au-dessus des Grecs à titre de modernes, afin d’encourager les modernes à se croire supérieurs, par le bénéfice des siècl
n endroit sous le mauvais, dans le petit écrit sur les anciens et les modernes . La Fontaine avait dit : On peut goûter la joie
ndre travers que d’avoir pris les nouvelles. Des quatre champions des modernes , dans la guerre contre l’antiquité, Fontenelle es
95 (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »
le troisième volume ; mais le quatrième, qui appartient en entier aux modernes , présente à son frontispice le nom de Lamartine,
de Lamartine, de qui daté, en effet, le renouvellement de notre muse moderne , son affranchissement éclatant, et par qui la lyr
de ressaisir un souffle de la Renaissance ou du moyen âge, nos poètes modernes aient négligé ces vieux monuments, et ne s’y soie
. On y marche sur de beaux endroits, sur des images de prix. Un poète moderne , amoureux du moyen âge, aurait pu les encadrer co
vieux textes n’ait pas coïncidé avec le premier essor de notre poésie moderne refleurissant il y a trente-cinq ans. Car, je le
. On a vu là une autre espèce de duel en champ clos entre un glorieux moderne et l’ancien trouvère. C’est à ceux qui liront le
nte degré par degré), Villon est l’anneau le plus lointain auquel les modernes trouvent à se rattacher un peu commodément. L’abb
t devenu le premier nom auquel s’est rattaché volontiers le mouvement moderne quand on est allé rechercher ces vieux chefs par-
ns la poésie sérieuse et renouvelée. Il serait trop aisé de louer les modernes devant les modernes, et je n’en ferai rien. On au
e et renouvelée. Il serait trop aisé de louer les modernes devant les modernes , et je n’en ferai rien. On aura d’ailleurs, dans
e, a déjà fait défaut. J’ai souvent regretté qu’une Poétique large et moderne , tenant compte de tout dans le passé, ne définiss
simplicité des premiers trouvères jusqu’à l’habile hardiesse des plus modernes , depuis la Chanson de Roland jusqu’à Musset : lan
96 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN FACTUM contre ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 301-324
ouvrages de lui appartenant par leur nuance à la littérature la plus moderne , et qu’il semble avoir si parfaitement oubliés ;
jours figuré, je l’avoue, un rôle tout autre pour un homme de l’école moderne , de cette jeune école un peu vieillie, qui se ser
dmirait pas sous la garantie d’une muse posthume l’effort d’un esprit moderne  ; si, sous la main d’un éditeur célèbre et poëte
paraphrasée et légèrement parodiée en y substituant quelque chasseur moderne qui rencontre une villageoise. Mais pourquoi Chén
e harmonieux qu’une perspective romanesque au service du commentateur moderne . Heureusement, dans le bel Hymne à Apollon attrib
héréditaire éclat des nuages dorés. « Une expression d’un goût aussi moderne que celle de l’héréditaire éclat suffit sans dout
Chénier, et l’on verra, dans un excellent exemple, comment l’aimable moderne prend naturellement racine chez les Anciens, et p
il se glisse un coin, un arrière-fond peut-être de mœurs et d’intérêt moderne , on n’aurait eu qu’à le suivre dans ses analyses.
97 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488
tel qu’on l’enseignoit alors dans les écoles, art que les philosophes modernes méprisent avec tant de hauteur. Il paroît que la
he. Il semble que la destinée se soit plû à mortifier les philosophes modernes , en faisant arriver le hazard qui a donné lieu à
on. Monsieur De Lisle qui a trouvé plus de fautes dans les géographes modernes que ceux-ci n’en reprochoient aux anciens, a mont
s que ceux-ci n’en reprochoient aux anciens, a montré que c’étoit les modernes qui se trompoient, quand ils reprenoient les anci
pas, pour ainsi dire, défriché la geométrie, il auroit fallu que les modernes nez avec du génie pour cette science, emploïassen
s anciens, et il doit arriver par une consequence necessaire, que les modernes qui ont appris cette logique et qui ont été forme
i font qu’un homme raisonne mieux qu’un autre, et les sciences où les modernes raisonnent mieux que les anciens, sont précisémen
rnes raisonnent mieux que les anciens, sont précisément celles où les modernes sçavent beaucoup de choses que les anciens nez av
98 (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28
des chefs-d’œuvre dont elle s’honore. La querelle des anciens et des modernes était déjà engagée depuis longtemps, et Boileau g
longtemps étrangère au raffinement et à l’élégance de la civilisation moderne . Douée d’une langue énergique, mais rude ; abonda
e qu’ils entendent par classiques. Ce sont, disent-ils, les écrivains modernes qui ont imité les auteurs anciens, au lieu de cré
vers, et toutes imitées ou créées avec un égal génie, sont des œuvres modernes et françaises, en dépit de leur origine ; qu’elle
ut-on la nécessité de recourir à des sujets du moyen âge ou des temps modernes , à des sujets religieux ou chevaleresques ? nous
rature empruntée aux anciens, disent-ils, ne peut être vraie pour les modernes . Voilà le grand argument, la grande objection. Il
servé de Mycènes, d’Argos ou de Sparte, réunira, pour des spectateurs modernes , les deux conditions qui constituent cette vérité
modernes, les deux conditions qui constituent cette vérité : un sujet moderne pourra les enfreindre l’une ou l’autre, si les se
99 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  premier article .  » pp. 326-341
assaient aisément d’un fonds que deux siècles déjà d’une gloire toute moderne semblaient recouvrir et suppléer. Ils commentaien
lus alors pour ce renouvellement et, en quelque sorte, cette création moderne du sentiment antique que l’illustre auteur du Gén
écarts comme dans les retours. Entre tant de richesses étrangères et modernes dont on est tour à tour tenté et séduit, elle seu
nciens paraissent n’avoir jamais douté de la réalité d’un Homère. Les Modernes à leur tour en étaient là et se guidaient sur les
iteurs à l’égard d’Homère, introduisit, en quelque sorte, la critique moderne dans les secrets de ménage des Anciens : rien n’e
e légitime qu’il convient d’opposer aux conjectures systématiques des Modernes en des profondeurs si reculées, que je me retranc
100 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Francis Lacombe »
’organisation du travail, qu’on intitule la grande question des temps modernes , est une question éternelle. Elle a été posée et
vre, il a passé vite sur tous les caractères qui distinguent le monde moderne de l’ancien monde ; car il n’y a qu’une grande di
l’a faite. Le monde ancien finit à cette croix qui s’élève ; le monde moderne y commence ; et ce qu’on a appelé le Moyen Âge n’
ersonnelle en ces temps d’inégalité, tandis que le droit communal des modernes est le droit de tous à la communion sociale, en v
combe. Les jugements portés par lui sur les grands génies de l’utopie moderne , Fourier, Owen et Saint-Simon, sont d’une fermeté
/ 2394