/ 2901
1 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal. »
M. Charles Baudelaire Les Fleurs du mal . I S’il n’y avait que du talent dans Les F
eurs du mal. I S’il n’y avait que du talent dans Les Fleurs du mal de M. Charles Baudelaire, il y en aurait certaine
alors. À la première apparition, à la première odeur de ces Fleurs du mal , comme il les nomme, de ces fleurs (il faut bien
de ces fleurs (il faut bien le dire, puisqu’elles sont les Fleurs du mal ) horribles de fauve éclat et de senteur, on cria
poque aussi dépravée par les livres que l’est la nôtre, Les Fleurs du mal n’en feront pas beaucoup, nous osons l’affirmer.
uter. N’en croyez le titre qu’à moitié ! Ce ne sont pas les Fleurs du mal que le livre de M. Baudelaire. C’est le plus viol
ous dévorent, pour avoir transgressé ses lois. Le poète des Fleurs du mal a exprimé, les uns après les autres, tous ces fai
ui tirait hors de lui ses entrailles. Certes ! l’auteur des Fleurs du mal n’est pas un Caton. Il n’est ni d’Utique, ni de R
! comme dit Jeanne d’Arc. Dieu, c’est le talion infini. On a voulu le mal et le mal engendre. On a trouvé bon le vénéneux n
t Jeanne d’Arc. Dieu, c’est le talion infini. On a voulu le mal et le mal engendre. On a trouvé bon le vénéneux nectar, et
ire qui les a cueillies et recueillies, n’a pas dit que ces Fleurs du mal étaient belles, qu’elles sentaient bon, qu’il fal
t cela, ce n’est pas nous qui affirmerons que la poésie des Fleurs du mal est de la poésie personnelle. Sans doute, étant c
eau saignant de notre cœur dans nos œuvres, et le poète des Fleurs du mal est soumis à cette loi comme chacun de nous. Ce q
. Quoique très-lyrique d’expression et d’élan, le poète des Fleurs du mal est, au fond, un poète dramatique. Il en a l’aven
te non seulement sur la manière de procéder de l’auteur des Fleurs du mal , mais encore sur la notion qu’il s’est faite de l
« Fidèle, dit-il, à son douloureux programme, l’auteur des Fleurs du mal , a dû, en parfait comédien, façonner son esprit à
si, et qui est, peut-être, son chef-d’œuvre, — l’auteur des Fleurs du mal s’est fait scélérat, blasphémateur, impie par la
r exemple, comme celle de Caligula ou d’Héliogabale, et Les Fleurs du mal , — ces monstrueuses, — se sont épanouies pour l’i
rgiques et les plus préoccupés. S’appelât-t-on l’auteur des Fleurs du mal , — un grand poète qui ne se croit pas chrétien et
effrayantes et de ces poésies nettement articulées où l’érudition du mal en toutes choses se mêle à la science du mot et d
n artifice. Esprit d’une laborieuse recherche, l’auteur des Fleurs du mal est un retors en littérature, et son talent, qui
gé, compliqué avec une patience de Chinois, est lui-même une fleur du mal venue dans les serres chaudes d’une décadence. Pa
es sensualistes, et enragé de n’être que cela, l’auteur des Fleurs du mal va, dans la sensation, jusqu’à l’extrême limite,
uvient de M. Auguste Barbier, partout ailleurs l’auteur des Fleurs du mal est lui-même et tranche fièrement sur tous les ta
and souvenir ! Il y a du Dante, en effet, dans l’auteur des Fleurs du mal , mais c’est du Dante d’une époque déchue, c’est d
outes les douleurs de la vie. Le caractère de la poésie des Fleurs du mal , à l’exception de quelques rares morceaux que le
rence. La Muse du Dante a rêveusement vu l’Enfer, celle des Fleurs du mal le respire d’une narine crispée comme celle du ch
mépris. M. Baudelaire n’a pas voulu être dans son livre des Fleurs du mal un poète satirique, et il l’est pourtant, sinon d
un plan calculé par le poète, méditatif et volontaire. Les Fleurs du mal ne sont pas à la suite les unes des autres comme
est tenu de se taire maintenant, — car il a des mots suprêmes sur le mal de la vie, — ou de parler un autre langage. Après
e mal de la vie, — ou de parler un autre langage. Après Les Fleurs du mal , il n’y a plus que deux partis à prendre pour le
2 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »
elaire 21 I S’il n’y avait que du talent dans Les Fleurs du mal 22 de Charles Baudelaire, il y en aurait certaine
alors. A la première apparition, à la première odeur de ces Fleurs du mal , comme il les nomme, de ces fleurs (il faut bien
de ces fleurs (il faut bien le dire, puisqu’elles sont les Fleurs du mal  !) horribles de fauve éclat et de senteur, on cri
poque aussi dépravée par les livres que l’est la nôtre, Les Fleurs du mal n’en feront pas beaucoup, nous osons l’affirmer.
uter. N’en croyez le titre qu’à moitié ! Ce ne sont pas Les Fleurs du mal que le livre de Baudelaire. C’est le plus violent
ous dévorent, pour avoir transgressé ses lois. Le poète des Fleurs du mal a exprimé, les uns après les autres, tous ces fai
ui tirait hors de lui ses entrailles. Certes ! l’auteur des Fleurs du mal n’est pas un Caton. Il n’est ni d’Utique ni de Ro
! comme dit Jeanne d’Arc, Dieu, c’est le talion infini. On a voulu le mal et le mal engendre. On a trouvé bon le vénéneux n
t Jeanne d’Arc, Dieu, c’est le talion infini. On a voulu le mal et le mal engendre. On a trouvé bon le vénéneux nectar, et
re, qui les a cueillies et recueillies, n’a pas dit que ces Fleurs du mal étaient belles, qu’elles sentaient bon, qu’il fal
t cela, ce n’est pas nous qui affirmerons que la poésie des Fleurs du mal est de la poésie personnelle. Sans doute, étant c
eau saignant de notre cœur dans nos œuvres, et le poète des Fleurs du mal est soumis à cette loi comme chacun de nous. Ce q
. Quoique très lyrique d’expression et d’élan, le poète des Fleurs du mal est, au fond, un poète dramatique. Il en a l’aven
e, non seulement sur la manière de procéder de l’auteur des Fleurs du mal , mais encore sur la notion qu’il s’est faite de l
 Fidèle — dit-il — à son douloureux programme, l’auteur des Fleurs du mal a dû, en parfait comédien, façonner son esprit à
aussi et qui est peut-être son chef-d’œuvre, — l’auteur des Fleurs du mal s’est fait scélérat, blasphémateur, impie par la
r exemple, comme celle de Caligula ou d’Héliogabale, et Les Fleurs du mal — ces monstrueuses ! — se sont épanouies pour l’i
nergiques et les plus préoccupés. S’appelât-on l’auteur des Fleurs du mal , — un grand poète qui ne se croit pas chrétien et
effrayantes et de ces poésies nettement articulées où l’érudition du mal en toute chose se mêle à la science du mot et du
n artifice. Esprit d’une laborieuse recherche, l’auteur des Fleurs du mal est un retors en littérature, et son talent, qui
gé, compliqué avec une patience de Chinois, est lui-même une fleur du mal venue dans les serres chaudes d’une Décadence. Pa
es sensualistes, et enragé de n’être que cela, l’auteur des Fleurs du mal va, dans la sensation, jusqu’à l’extrême limite,
e souvient d’Auguste Barbier… partout ailleurs l’auteur des Fleurs du mal est lui-même et tranche fièrement sur tous les ta
and souvenir ! Il y a du Dante, en effet, dans l’auteur des Fleurs du mal  ; mais c’est du Dante d’une époque déchue, c’est
outes les douleurs de la vie. Le caractère de la poésie des Fleurs du mal , à l’exception de quelques rares morceaux que le
ence. La Muse du Dante a rêveusement vu l’Enfer ; celle des Fleurs du mal le respire d’une narine crispée comme celle du ch
du mépris. Baudelaire n’a pas voulu être dans son livre des Fleurs du mal un poète satirique, et il l’est pourtant, sinon d
un plan calculé par le poète, méditatif et volontaire. Les Fleurs du mal ne sont pas à la suite les unes des autres comme
est tenu de se taire maintenant, — car il a des mots suprêmes sur le mal de la vie, — ou de parler un autre langage. Après
e mal de la vie, — ou de parler un autre langage. Après Les Fleurs du mal , il n’y a plus que deux partis à prendre pour le
Baudelaire était poète. Qui ne le sait, qui n’a pas lu ces Fleurs du mal dont le vrai nom aurait dû être Les Fleurs maudit
ui auraient leur excuse dans le désespoir, si le désespoir n’était un mal de plus, et après lesquelles, si l’auteur avait e
ne croix ! Un jour nous reparlerons mieux, du reste, de ces Fleurs du mal , dont Baudelaire refait en ce moment le bouquet e
oir chanté l’horreur ? Il devait être, hélas ! l’auteur des Fleurs du mal , et ne pouvait peut-être guères plus être autre c
chose. Mais ce n’est pas tout ; l’auteur si particulier des Fleurs du mal , ce poète froid, souple, gracieux et terrible à l
nie naturelle et très cultivée qui fut la Muse du poète des Fleurs du mal . Peintre à froid d’horreurs à froid, mais peintre
d’horreurs à froid, mais peintre très habile, qui, dans ses Fleurs du mal , se fait poétiquement un Héliogabale artificiel,
Ainsi, un poète comme toujours, mais non plus le poète des Fleurs du mal , qui était tragique, mais un poète comique inatte
la jouissance et voici son dégât ! vous êtes un dieu, mais vous avez mal dîné, et bientôt même vous n’aurez plus d’estomac
n, pour mon compte, qu’il a fait de ce poète une poésie, une Fleur du mal nouvelle, dont il nous étale le calice en en forç
C’est cela qui serait original… et même trop ! 21. Les Fleurs du mal  ; Les Paradis artificiels ; Opium et Haschisch (2
3 (1857) Articles justificatifs pour Charles Baudelaire, auteur des « Fleurs du mal » pp. 1-33
t d’une spiritualité aussi ardente, aussi éclatante que les Fleurs du mal , dût être l’objet d’une poursuite, ou plutôt l’oc
es. Il y a la Flore des poisons et des végétaux vénéneux, la Flore du mal , et on voit où je veux en venir, au volume de poé
venir, au volume de poésies du traducteur d’Edgar Poe, aux Fleurs du mal de Ch. Baudelaire. Supposez une fantaisie sinist
Il a voulu développer les plantes funestes et qui portent le signe du mal dans leurs formes inquiétantes. Il a fait recherc
Le feuilleton parle pour tout le monde. Un livre comme les Fleurs du mal ne s’adresse pas à tous ceux qui lisent le feuill
stifie et l’absout. Le poète ne se réjouit pas devant le spectacle du mal . Il regarde le vice en face, mais comme un ennemi
ne s’est pas menti à lui-même. Il n’a menti à personne. Les fleurs du mal ont un parfum vertigineux. Il les a respirées, il
ue je termine, j’ai déjà rapproché de Mirabeau l’auteur des Fleurs du mal , je le rapproche de Dante, et je réponds que le v
. Je n’en dirai pas autant de Denise. On fait une fois les Fleurs du mal , un chef-d’œuvre de réalité sauvage, un livre du
THIERRY. (Le Moniteur universel, 14 juillet 1857.) Les Fleurs du mal , par M. Charles Baudelaire [Frédéric Dulamon]
En vérité, ces reproches nous paraissent injustes : l’affirmation du mal n’en est pas la criminelle approbation. Les poète
éologie chrétienne ? Que l’homme volontairement déchu est la proie du mal , et que toutes les sources de son être ont été co
ans aucune langue. » Oui, la théologie chrétienne décrit savamment le mal , pour nous en inspirer l’horreur, pour nous comma
progrès fatal pour se dispenser d’y collaborer, et ne croient pas au mal , parce qu’elles ignorent combien est âpre et infr
juger. « Tout à vous », « Jules BARBEY D’AUREVILLY. » Les Fleurs du mal , par M. Charles Baudelaire 24 juillet 1857.
juillet 1857. I S’il n’y avait que du talent dans les Fleurs du mal de M. Charles Baudelaire, il y en aurait certaine
alors. À la première apparition, à la première odeur de ces Fleurs du mal , comme il les nomme, de ces fleurs (il faut bien
de ces fleurs (il faut bien le dire, puisqu’elles sont les Fleurs du mal ) horribles de fauve éclat et de senteur, on cria
poque aussi dépravée par les livres que l’est la nôtre, les Fleurs du mal n’en feront pas beaucoup, nous osons l’affirmer.
uter. N’en croyez le titre qu’à moitié ! Ce ne sont pas les Fleurs du mal que le livre de M. Baudelaire. C’est le plus viol
nous dévorent pour avoir transgressé ses lois. Le poète des Fleurs du mal a exprimé, les uns après les autres, tous ces fai
ui tirait hors de lui ses entrailles. Certes ! l’auteur des Fleurs du mal n’est pas un Caton. Il n’est ni d’Utique, ni de R
! comme dit Jeanne d’Arc. Dieu, c’est le talion infini. On a voulu le mal et le mal engendre. On a trouvé bon le vénéneux n
t Jeanne d’Arc. Dieu, c’est le talion infini. On a voulu le mal et le mal engendre. On a trouvé bon le vénéneux nectar, et
re, qui les a cueillies et recueillies, n’a pas dit que ces Fleurs du mal étaient belles, qu’elles sentaient bon, qu’il fal
t cela, ce n’est pas nous qui affirmerons que la poésie des Fleurs du mal est de la poésie personnelle. Sans doute, étant c
eau saignant de notre cœur dans nos œuvres, et le poète des Fleurs du mal est soumis à cette loi comme chacun de nous. Ce q
. Quoique très lyrique d’expression et d’élan, le poète des Fleurs du mal est, au fond, un poète dramatique. Il en a l’aven
e non seulement sur la manière, de procéder de l’auteur des Fleurs du mal , mais encore sur la notion qu’il s’est faite de l
idèle, — dit-il, — à son douloureux programme, l’auteur des Fleurs du mal a dû, en parfait comédien, façonner son esprit à
ussi, et qui est peut-être son chef-d’œuvre, — l’auteur des Fleurs du mal s’est fait scélérat, blasphémateur, impie, par la
r exemple, comme celle de Caligula ou d’Héliogabale, et les Fleurs du mal , — ces monstrueuses, — se sont épanouies pour l’i
nergiques et les plus préoccupés. S’appelât-on l’auteur des Fleurs du mal , — un grand poète qui ne se croit pas chrétien et
effrayantes et de ces poésies nettement articulées où l’érudition du mal en toutes choses se mêle à la science des mots et
n artifice. Esprit d’une laborieuse recherche, l’auteur des Fleurs du mal est un retors en littérature, et son talent, qui
gé, compliqué avec une patience de Chinois, est lui-même une fleur du mal venue dans les serres chaudes d’une Décadence. Pa
es sensualistes, et enragé de n’être que cela, l’auteur des Fleurs du mal va dans la sensation jusqu’à l’extrême limite, ju
uvient de M. Auguste Barbier, partout ailleurs l’auteur des Fleurs du mal est lui-même et tranche fièrement sur tous les ta
and souvenir ! Il y a du Dante, en effet, dans l’auteur des Fleurs du mal , mais c’est du Dante d’une époque déchue, c’est d
outes les douleurs de la vie. Le caractère de la poésie des Fleurs du mal , à l’exception de quelques rares morceaux que le
rence. La Muse du Dante a rêveusement vu l’Enfer, celle des Fleurs du mal le respire d’une narine crispée comme celle du ch
mépris. M. Baudelaire n’a pas voulu être dans son livre des Fleurs du mal un poète satirique, et il l’est pourtant, sinon d
un plan calculé par le poète, méditatif et volontaire. Les Fleurs du mal ne sont pas à la suite les unes des autres comme
t tenu de se taire maintenant,  car il a dit les mots suprêmes sur le mal de la vie, — ou de parler un autre langage. Après
e mal de la vie, — ou de parler un autre langage. Après les Fleurs du mal , il n’y a plus que deux partis, à prendre pour le
e…… ou se faire chrétien ! J. BARBEY D’AUREVILLY. Les Fleurs du mal , par M. Charles Baudelaire [Charles Asselineau]
it, elle l’a publié sans commentaire. II Le livre des Fleurs du mal contient tout juste cent pièces, parmi lesquelles
ié le magnifique extrait que la Revue française a donné des Fleurs du mal il y a trois mois4. Ils m’ont donc déjà compris l
d’évocation comme d’un des plus particuliers à l’auteur des Fleurs du mal . — Un crime a été commis ; la police pénètre dans
n hypocrite ou indolente nous fait peur ou nous irrite. Les Fleurs du mal  ? les voici : c’est le spleen, la mélancolie impu
4 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »
société artificielle du moyen âge. Elle veut, non être subie comme un mal , mais acceptée comme la meilleure et la plus rais
s’adressent à elle ; c’est par un instinct irrésistible qui, dans les maux de ceux qui nous sont chers et dans les nôtres, n
ans les nôtres, nous pousse à chercher des secours. Pourquoi dans les maux de l’âme, dans la douleur, dans la passion, n’aur
éclare qu’aucun philosophe ne l’a jamais satisfait sur le problème du mal . Ainsi la doctrine de l’épreuve, la doctrine de l
sidérations de Platon, de Lebniz et de Malebranche sur la question du mal , tout cela mérite à peine l’honneur d’une discuss
rance pour l’esprit ! Comme Dieu est déchargé de la responsabilité du mal  ! comme sa bonté et sa justice sont mis à l’abri
nce et du bon sens. On donne le péché originel comme l’explication du mal  ; mais lui-même est un mal, le plus grand mal, et
e le péché originel comme l’explication du mal ; mais lui-même est un mal , le plus grand mal, et il reste toujours à expliq
comme l’explication du mal ; mais lui-même est un mal, le plus grand mal , et il reste toujours à expliquer l’explication.
physique ou à l’ordre moral. Voyez, dit-on, dans l’ordre physique, le mal naître du mal, la maladie se transmettre de génér
l’ordre moral. Voyez, dit-on, dans l’ordre physique, le mal naître du mal , la maladie se transmettre de génération en génér
nion humaine faire descendre la responsabilité, soit en bien, soit en mal , du père aux fils, et l’infamie se perpétuer héré
héréditairement46. De ces deux raisons, la première ne ressemble pas mal à ce que nous appelons en logique un cercle vicie
partie du problème qu’il s’agit de résoudre, à savoir, le problème du mal . Cette transmission du mal du père aux enfants es
agit de résoudre, à savoir, le problème du mal. Cette transmission du mal du père aux enfants est précisément un des scanda
le du péché originel. J’ajoute que l’analogie tirée de l’hérédité des maux physiques est très-imparfaite dans le cas qui nou
est très-imparfaite dans le cas qui nous occupe, car la source de ces maux n’est pas toujours coupable. On voit un père alié
liénation, sans qu’on puisse le considérer lui-même comme coupable du mal dont il est la source autrement : il faudrait bie
toute nos maladies en crimes ; mais s’il est des cas où l’hérédité du mal a lieu sans péché, et par une simple loi de la na
a là, non un châtiment héréditaire, mais une simple communication du mal suivant des lois données, d’où il n’y a rien à co
t d’expliquer ; par exemple, elle n’explique pas une grande partie du mal qui couvre la terre, la douleur chez les animaux,
oin dans cette voie. Chez quelques-uns, c’est presque un dogme que le mal chez les animaux est une conséquence du péché de
a contagion héréditaire ? Ce n’est point par hérédité en effet que le mal s’est transmis de l’homme aux animaux. De plus, c
it en effet les rendre responsables du péché d’Adam ? Dès lors, si le mal dans la nature est le résultat de certaines lois
expliquer l’inégalité et la distribution en apparence capricieuse des maux dans cette vie. Nous ne prétendons pas expliquer
ristocratie dans le péché ? y a-t-il des souches privilégiées dans le mal et qui se rattacheraient à Adam d’une manière plu
tion n’est pas une solution. Le péché originel n’explique donc pas le mal physique dans le monde ; il n’explique pas davant
nc pas le mal physique dans le monde ; il n’explique pas davantage le mal moral, car il est lui-même le mal moral dans son
de ; il n’explique pas davantage le mal moral, car il est lui-même le mal moral dans son essence. On s’étonne qu’il y ait d
st lui-même le mal moral dans son essence. On s’étonne qu’il y ait du mal dans le monde, et le premier, le principal de tou
l y ait du mal dans le monde, et le premier, le principal de tous ces maux , c’est le vice, c’est le péché. Or comment l’expl
en, car l’homme pouvait user de sa liberté pour le bien comme pour le mal , et il aurait eu également conscience de sa liber
rté dans les deux cas. Pourquoi s’est-il cru plus libre en faisant le mal  ? C’est ce qu’il faut expliquer. On ne le peut qu
ut expliquer. On ne le peut qu’en supposant déjà une tendance vers le mal  ; mais, s’il y avait une tendance innée vers le m
tendance vers le mal ; mais, s’il y avait une tendance innée vers le mal dans le premier homme, pourquoi pas dans le secon
5 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »
ie] Salon de 1845 (1845). — Salon de 1846 (1846). — Les Fleurs du mal , poésies (1857). — Étude sur Théophile Gautier (1
rale du joujou, compte rendu du Salon de 1859 (1859). — Les Fleurs du mal , édition augmentée de beaucoup de poèmes, et dimi
Eugène Crépet et contenant : des fragments des Préfaces des Fleurs du mal  ; les scénarios de deux drames ; Le Marquis du 1e
à nu (1887). — Œuvres complètes (édition définitive) : Les Fleurs du mal  ; Curiosités esthétiques ; L’Art romantique ; Pet
française (1857).] Édouard Thierry Un livre comme les Fleurs du mal ne s’adresse pas à tous ceux qui lisent le feuill
stifie et l’absout. Le poète ne se réjouit pas devant le spectacle du mal . [Le Moniteur universel (1867).] Sainte-Beuve
frir, mon cher enfant. [Lettre publiée dans l’Appendice aux Fleurs du mal (1857).] Gustave Flaubert Vous avez trouvé
ondances, bibliographie (1872).] Leconte de Lisle Les Fleurs du mal ne sont point une œuvre d’art où l’on puisse péné
Alfred de Vigny J’ai besoin de vous dire combien de ces Fleurs du mal sont pour moi des fleurs du bien, et me charment 
iographie (1872).] Théodore de Banville L’auteur des Fleurs du mal est non pas un poète de talent, mais un poète de
l’impropriété de l’expression… Prenez, une à une, dans ces Fleurs du mal , les pièces les plus vantées, à peine y trouverez
ique », alors il écrivait ses Petits poèmes en prose et ses Fleurs du mal . [Revue des deux mondes (mai 1887).] Jules Bar
st tenu de se taire maintenant, car il a dit les mots suprêmes sur le mal de la vie, ou de parler un autre langage. Après l
le mal de la vie, ou de parler un autre langage. Après les Fleurs du mal , il n’y a plus que deux partis à prendre pour le
que l’on cherche à faire passer pour une nature satanique, éprise du mal et de la dépravation (littérairement, bien entend
bien ciselés, ne lui coûtaient pas plus qu’à d’autres un lieu commun mal rimé… Avec ces idées, on pense bien que Baudelair
ence, la passion et la vérité calquée trop exactement. [Les Fleurs du mal , préface (éd. définitive 1890).] Ferdinand Bru
ose) la nostalgie des quais froids de la Seine aux rives vicieuses et mal aux cheveux pour la jeunesse passée aux Indes… Ça
Tombeau de Charles Baudelaire (1896).] Pierre Louÿs Fleurs du mal  : La tombe t’environne et le vol des harpies Tour
Baudelaire (1896).] Armand Silvestre Ô jardinier des fleurs du Mal , ô Baudelaire, Qui, des venins amers aux lis somb
6 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »
gitimes de la langue française et de ne pas appeler céphalalgie 17 le mal de tête 18. Le français, tout aussi bien que le g
) furent chassés ; chassées aussi les appellations populaires comme : mal S. Antoine, mal rose, mal des Ardents, trois noms
 ; chassées aussi les appellations populaires comme : mal S. Antoine, mal rose, mal des Ardents, trois noms de l’érysipèle 
s aussi les appellations populaires comme : mal S. Antoine, mal rose, mal des Ardents, trois noms de l’érysipèle ; comme ma
Antoine, mal rose, mal des Ardents, trois noms de l’érysipèle ; comme mal d’aventure, pour panaris, mal S. Main, pour la ga
ents, trois noms de l’érysipèle ; comme mal d’aventure, pour panaris, mal S. Main, pour la gale, mal de mère, pour hystérie
pèle ; comme mal d’aventure, pour panaris, mal S. Main, pour la gale, mal de mère, pour hystérie ; comme mal caduc, haut ma
anaris, mal S. Main, pour la gale, mal de mère, pour hystérie ; comme mal caduc, haut mal et mal S. Jean, pour épilepsie. C
ain, pour la gale, mal de mère, pour hystérie ; comme mal caduc, haut mal et mal S. Jean, pour épilepsie. Cependant Villars
ur la gale, mal de mère, pour hystérie ; comme mal caduc, haut mal et mal S. Jean, pour épilepsie. Cependant Villars les ci
pouvons plus juger, la prononciation ancienne nous étant inconnue ou mal connue. C’est pourquoi aucun mot grec, ni même le
n sont pas meilleurs. Cette liste montrera l’étendue et la gravité du mal qui opprime la langue française. Nodier disait dé
rendre garde de l’introduire dans la littérature pure et simple… « Le mal est fait. Le même Nodier fait remarquer, quoique
7 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Baudelaire, Œuvres posthumes et Correspondances inédites, précédées d’une étude biographique, par Eugène Crépet. »
ux scènes, dans ce scénario, portent la marque du poète des Fleurs du mal . Au premier acte, nous avons vu arriver chez le c
é d’artiste, dont je doutais d’abord  Enfin, ayant relu les Fleurs du mal , j’y ai pris plus de plaisir que je n’en attendai
olupté unique et suprême de l’amour gît dans la certitude de faire le mal . Et l’homme et la femme savent, de naissance, que
aire le mal. Et l’homme et la femme savent, de naissance, que dans le mal se trouve toute volupté. » — « Je comprends qu’on
peu chrétien, son catholicisme impie et sensuel, celui des Fleurs du mal , semble s’épurer et s’attendrir, et lui descendre
naïf, n’a pas douté un instant de la sincérité du poète des Fleurs du mal . Baudelaire s’épanche avec Sainte-Beuve plus libr
re de lettrés, ressemblent déjà par endroits, sinon à des « fleurs du mal  », du moins à des fleurs assez malades. M. Crépet
 », la « sorcière », la « nymphe ténébreuse et chaude » des Fleurs du mal . Or, il paraît bien qu’elle n’avait, à part sa ra
s peu crépus, poitrine assez plate ; de taille assez grande, marchant mal  ». Une réflexion ne vous vient-elle pas ? Toutes
s plus cruels embarras d’argent. Sur ce point, sa correspondance fait mal à lire… Joignez à cela sa maladie nerveuse, dont
ertaine rhétorique. Quand j’ai lu pour la première fois les Fleurs du mal , je n’étais déjà plus un adolescent, et cependant
e que le baudelairisme est antérieur à Baudelaire. Mais les Fleurs du mal en offrent l’expression la plus voulue, la plus r
8 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »
e, et ce que vous voyez est à vous. » Et si l’enfant, un jour, répond mal à ses soins, la gouvernante, s’attendrissant, lui
sa porte, en grosses lettres et en matière d’enseigne, que tout était mal , que jusqu’à lui tout le monde s’était trompé, s’
compte aux idées de J.-J. Rousseau, et, au besoin ; à ses fautes, du mal qui s’est autorisé de son nom. J’oserai le faire
l’esprit d’utopie, c’est que le premier est par habitude l’ennemi du mal , et peut l’être passagèrement du bien qu’il prend
et peut l’être passagèrement du bien qu’il prend de bonne foi pour le mal  ; et que le second, très souvent l’ami du mal, es
nd de bonne foi pour le mal ; et que le second, très souvent l’ami du mal , est toujours l’ennemi du bien. L’utopiste ne tro
l en vient à se croire à la fois incapable de tout ce qu’il trouve de mal , et capable de tout le bien qu’il voudrait mettre
it des simples vertus d’un galant homme. Car, je vous prie, contre le mal absolu qui travaille les sociétés, que peuvent ce
société. Rien n’en est à conserver. Sous sa plume, le bien devient le mal  ; le mal devient le pire ; ce qui peut se corrige
Rien n’en est à conserver. Sous sa plume, le bien devient le mal ; le mal devient le pire ; ce qui peut se corriger devient
elle logique qui condamne la société. Épouvanté de vivre au sein d’un mal si profond, et d’être une partie de cette corrupt
corruption, on demande à l’utopiste ce qu’il faut faire. Si tout est mal , tout doit-il être changé ? Si la science et les
né libre, est partout dans les fers. » Quel remède, mon Dieu ! à des maux si grands ? Sera-ce les lois ? Mais la loi même,
sants de notre temps. C’est là proprement la part de Rousseau dans le mal que nous a fait la philosophie politique du derni
st sorti ; mais tandis que dans le bien il a été devancé ou égalé, le mal ne peut s’autoriser d’aucun nom plus que du sien.
christianisme sont d’accord : à savoir, un être également capable de mal et de bien, et libre de choisir. Toutefois le pen
able de mal et de bien, et libre de choisir. Toutefois le penchant au mal avait paru si fort et si impérieux que, sans parl
vait professé l’énormité d’un être originairement bon sans mélange de mal  ; et la morale païenne, dans les livres excellent
isme, était fondée sur ce principe, que l’homme est libre de faire le mal ou le bien. S’il préférait le mal au bien, on se
, que l’homme est libre de faire le mal ou le bien. S’il préférait le mal au bien, on se croyait en droit de le punir. Par
e sait qu’opposer à la chimère d’un bien sans mélange la chimère d’un mal sans mesure, et offrir l’optimisme comme correcti
sse-là. « L’enfant, dit-il, ne pouvant rien faire qui soit moralement mal , rien de ce qu’il fait ne mérite châtiment. Parta
un dégât coûteux et incommoder autrui ; ce serait lui dire qu’il peut mal faire et lui en donner l’idée. Ne rétablissez pas
e, devons-nous dire. Car qu’est-ce qu’un enfant qui ne sait s’il fait mal ou bien, qui ignore l’obéissance et ne cède qu’à
uggérer l’idée ; je ne m’étonne pas, dis-je, qu’un pareil mariage ait mal tourné. Il n’y a rien de plus corrupteur que l’am
vraisemblablement nul autre ne fera dans la suite. Je dirai tout, le mal , le bien ; tout enfin. Je me sens une âme qui peu
complaisante n’est pas celle où le personnage se loue. C’est dans le mal qu’on dit de soi que peut se cacher le plus de va
singularité jusqu’à regarder avec plus de complaisance dans sa vie le mal par lequel il diffère des honnêtes gens, que le b
’auraient eu pour toute profession dans le monde que de lui nuire. Le mal qu’il en a écrit de cette plume qui brûle, eût ét
e regarde, et plus on est porté à le plaindre. Il s’est fait assez de mal de ses propres mains : ne nous mettons pas avec l
ions, là comme une excuse du bien que nous n’avons pas su faire ou du mal que nous avons fait. Lire Jean-Jacques Rousseau s
se disputent le monde moral en a tiré le plus de secours, si c’est le mal ou si c’est le bien. 98. Bernardin de Saint-Pi
9 (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)
on but la recherche du bien, mais une étude morale et la recherche du mal qui a été fait aux idées et aux mœurs. Le titre s
e irrévérence ? J’ai reproché à nos auteurs modernes d’avoir peint le mal avec complaisance, d’avoir embelli le vice et glo
hez l’auteur du Misanthrope, on ne sent pas cette haine vigoureuse du mal qui éclate si éloquemment dans les indignations d
re plus de reproches qu’à ses aînées, et n’a-t-elle pas causé plus de mal  ? Il me semble que pour tout homme de bonne foi,
d’imagination) est marquée d’un caractère particulier : c’est que le mal , chez elle, au lieu d’être l’exception, a été la
elle traduisît les inquiétudes et les agitations d’une société encore mal assise sur ses bases nouvelles ; rien n’était plu
its par une révolution, elle s’est fait bientôt de l’accroissement du mal , de la propagation de l’erreur, de l’exaltation d
on opportunité, et que, s’il était de nature à faire quelque bien, le mal était toujours assez grand pour qu’il n’y eût pas
également loin de moi. Dieu veuille que je me sois trompé, et que le mal soit moins, grand qu’il ne m’a paru l’être ! Mais
aussi qu’on ne me prêtera pas la ridicule pensée d’attribuer tous les maux de notre temps aux mauvais romans et aux mauvais
ques erreurs, dissiper quelques illusions, empêcher ou guérir quelque mal  ! Juin 1857. Introduction On répète tous le
cieuse ; loin d’être seulement un symptôme, elle a été un principe de mal et un dissolvant. Sans nul doute, on ne peut pas
des nouveautés éphémères naquirent pour disparaître le lendemain. Un mal plus grand se préparait : des luttes philosophiqu
ame le plus formidable enseignement que puisse recevoir le peuple. Un mal immense a été fait. Nous voulons essayer d’en mes
l pas y avoir un préservatif pour l’avenir ? Montrer d’où est venu le mal , c’est achever d’en éloigner les esprits honnêtes
la loi qui les règle, être dans ses mains un instrument de bien ou de mal , de progrès ou de décadence.   Pour signaler les
l’art sous toutes ses formes, de modifier l’âme humaine en bien ou en mal par les impressions mêmes qu’il lui cause et les
Au matérialisme de Louis Lambert, l’auteur a superposé tant bien que mal les théories bizarres et les rêves fantastiques d
x indignes… « Le beau et le laid remplaçaient pour elle le bien et le mal … « En un mot, Adrienne était la personnification
dire, le seul Dieu qu’il faut vénérer, aimer et servir. Le bien et le mal deviennent des mots vides de signification ; le b
es principes, il est arrivé souvent que, dans les écarts d’une pensée mal réglée et les emportements d’une imagination sans
tez comment elle le définit : « Vous demandez si j’adore l’esprit du mal  ? L’esprit du mal et l’esprit du bien est un seul
e définit : « Vous demandez si j’adore l’esprit du mal ? L’esprit du mal et l’esprit du bien est un seul et même esprit, c
onnue et mystérieuse qui est au-dessus de nos volontés. Le bien et le mal , ce sont des distinctions que nous avons créées.
s écrasent, sans qu’il nous soit donné de les comprendre. Le bien, le mal , fantômes de notre esprit, distinctions vaines et
tions vaines et arbitraires ! Et ce n’est pas seulement du bien et du mal physique, du bonheur et de l’infortune qu’il est
onheur et de l’infortune qu’il est question ici : c’est du bien et du mal absolu, du bien et du mal moral. Qu’est-ce alors
u’il est question ici : c’est du bien et du mal absolu, du bien et du mal moral. Qu’est-ce alors que votre Dieu, sinon une
euse et contradictoire ? car affirmer en lui l’identité du bien et du mal , de l’ordre et du désordre, du juste et de l’inju
s juste et bon, tu m’accueilleras dans ton sein et tu me guériras des maux que j’ai soufferts. Si tu n’es pas… oh ! alors, j
-il ? — Elle voudrait croire parfois qu’il n’y a que le néant ; mais, mal assurée dans cette espérance même, elle retombe s
uicide, dit Szaffie !… Et après ? Après, le néant… Que ma destinée de mal s’achève d’abord ! Et après ?… Eh bien après, l’e
l’homme sur la brute, c’est de comprendre où est le remède à tous ses maux . Ce remède, c’est le suicide30. » Étrange façon
se et une paternelle bonté, il a mis à sa portée le remède à tous ses maux  : c’est le pouvoir, c’est mieux encore, c’est l’i
s, les exaltations factices ont plus de part que l’horreur sincère du mal . Sur un pareil terrain, la pente est glissante :
l’épreuve à laquelle il est soumis ici-bas. Instrument de bien ou de mal , de dégradation ou de perfectionnement, elle fait
comme le disait tout à l’heure Sténio, sans savoir s’ils font bien ou mal , à l’organisation qui leur a été donnée ; n’est-c
la passion, font dépendre, en définitive, dans l’homme, le bien et le mal , le vice ou la vertu, d’une question de tempérame
s étroites limites, résister à son impulsion, toute résistance est un mal , car elle contrarie le vœu de la nature. « Ce qu
en deux mots : « Je n’ai pas combattu mes passions : si j’ai bien ou mal fait, j’ai été punie et récompensée par ces passi
écompense dans le plaisir. Voilà à la fois le criterium du bien et du mal , et la sanction pénale de la loi. Qui pourrait s’
même ; c’est aux mêmes caractères que se reconnaissent le bien et le mal  ; c’est dans les mêmes faits que se rencontre la
de : elles ne sont point dites pour affaiblir la loi et encourager au mal par une lâche indulgence.   Le drame, moins libre
déguiser leur doctrine, tout cela n’est qu’un vain appareil qui voile mal sous la décence des mots la brutalité des choses.
si : « Il était de ceux qui croient que la vertu est de s’abstenir du mal , et qui ne comprennent pas ce que l’Évangile a de
ésordre qu’elle a jeté comme à plaisir dans les notions du bien et du mal , par le mélange adultère qu’elle a fait des idées
, — le beau est horrible et l’horrible est beau. Elle a intéressé au mal , au vice, à tout ce qu’il y a de vil, de hideux e
chie le doute et les ténèbres. I. Confusion des idées de bien et de mal Une poétique paradoxale, qui s’annonçait comme
spirations généreuses peuvent éclore parfois dans des âmes livrées au mal . Mais la nature humaine n’admet point ces monstru
 ; il y a une impossibilité morale. À une certaine profondeur dans le mal on ne trouve plus la vertu, de même que dans les
sion a été telle dans les idées morales, la distinction du bien et du mal est devenue si obscure, que romanciers et dramatu
it dans les bras d’an saint ou d’un damné 148 ? » II. Grandeur du mal Autant l’art élève notre âme et la dispose aux
and il expose à ses yeux la laideur morale et s’efforce d’ennoblir le mal . « Comme on se gâte l’esprit, on se gâte le senti
faux, pourvu qu’il fût étrange ; le laid, pourvu qu’il fit peur ; le mal , pourvu qu’il fut fort. La force, ce fut là son i
ges de l’esprit et de la beauté. Cette théorie étrange qui poétise le mal et se prosterne devant la force ; cette admiratio
ts. Qu’ils soient forts dans le vice, qu’ils soient audacieux dans le mal , par cela seul à ses yeux ils sont grands et dign
ntat respectable s’il le faisait immense 159. » III. Spectacle du mal La peinture du mal, sous toutes ses formes, se
le faisait immense 159. » III. Spectacle du mal La peinture du mal , sous toutes ses formes, semble avoir été le suje
t pris à tâche dans ses premiers ouvrages, de célébrer le triomphe du mal ici-bas : le vice partout heureux et honore, la v
derniers romans, l’auteur a déserté sa vieille théorie du triomphe du mal , il a gardé le goût de la peinture du mal. Il s’y
ille théorie du triomphe du mal, il a gardé le goût de la peinture du mal . Il s’y est livré même avec une sorte de passion
ue dans ses premiers romans, la loi de ce monde, c’est le triomphe du mal . Le vice règne ici-bas. Bien plus : à l’en croire
i qu’à cause du caractère systématique qu’y affecte souvent l’idée du mal  ; mais bien d’autres noms doivent s’ajouter aux l
al, même pessimisme désespérant. C’est encore la thèse du triomphe du mal  ; mais en l’introduisant dans la peinture des mœu
um et libidinum actrices, cruentæ et lascivæ. » (De spect.) IV. Le mal pris comme élément comique Il y a quelque chos
ts, comment ne pas rejeter sur un autre que lui, la responsabilité du mal qui se fait en ce monde ? Quand on a posé en prin
fface, des injustices inséparables de toute organisation sociale, des maux même inhérents à la nature humaine, et dont des u
i de prétexte aux premières déclamations. En face de ces abus, de ces maux , exagérés, grossis par l’imagination et le goût d
utrager. Ce qu’ils détestent, ce qu’ils fuient, c’est le spectacle du mal . « Je dédaignai de faire partie d’un troupeau de
de s’y arrêter avec quelque détail. II. La société responsable du mal Il y a quelque vingt ans, un poète, homme de c
uteur d’une théorie : c’est que la société est responsable de tout le mal qui est en elle. La société a toujours tort. Elle
chaque pas toutes les iniquités et toutes les laideurs d’une société mal construite 188. » Une société mal construite… c
toutes les laideurs d’une société mal construite 188. » Une société mal construite… c’est là le grand anathème ! c’est là
aut que lui, on a proclamé que la société était seule coupable de nos maux  ; que dis-je ? non pas seulement de nos maux, mai
it seule coupable de nos maux ; que dis-je ? non pas seulement de nos maux , mais de nos vices même et de nos crimes. Nous n’
n n’a manqué pour faire à son gré ou beaucoup de bien, ou beaucoup de mal , — de quoi se plaint-il si amèrement ? D’une chos
res force inévitablement le plus grand nombre des jeunes filles ainsi mal rétribuées, à chercher le moyen de vivre en forma
n vous l’accorde ; que ce soit le droit de l’écrivain de déplorer ces maux , et d’y appeler le remède, autant que le remède e
e condition pourtant, que le romancier n’exagérera pas la peinture du mal  ; et sous cette réserve peut-être, que de telles
u suicide ; et c’est là encore, par une conséquence naturelle, un des maux dont la société est responsable. « Hélas ! combie
’on leur accorde, seront forcées de choisir entre ces trois abîmes de maux , de honte et de douleur : une vie de travail éner
er la société coupable, par son fait ou par sa négligence, de tout le mal qui existe en elle, c’était faire d’elle assuréme
le bien la même solidarité et la même force de contagion que dans le mal  : Celui qui n’aime pas sa famille, comment aimera
uler une attaque contre la famille, parce que la plus grande part des maux qui désolent la société lui paraît tenir aux vice
aissant. Et ici va se produire un grief d’un autre ordre. « Tous ces maux et bien d’autres, dit l’auteur après avoir énumér
re. Puis, tandis qu’on mettait dans la bouche de l’ouvrier accablé de maux des paroles de désespoir et presque de blasphème2
ons. Au dire de la littérature, ce n’est point dans l’homme qu’est le mal  ; ce n’est point dans sa nature imparfaite, dans
ns son oubli du devoir ou son imprévoyance de l’avenir. Non ; tout le mal vient du dehors ; tout le mal gît dans un fait ma
imprévoyance de l’avenir. Non ; tout le mal vient du dehors ; tout le mal gît dans un fait matériel et saisissable, dans un
ques. « Oh ! misère, misère ! seras-tu toujours la source de tout le mal sur la terre ? Ne viendra-t-il jamais, le jour de
u bonheur pour tous245 ? » Si la misère est la source unique de tout mal sur la terre, c’est dans la richesse ou du moins
ure contemporaine s’est complut, nous l’avons vu, dans la peinture du mal . Il semble qu’à part tout esprit de système, elle
du mal. Il semble qu’à part tout esprit de système, elle ait aimé le mal pour lui-même, et trouvé je ne sais quelle volupt
caractère particulier et acquis une tout autre portée. La peinture du mal dans la société n’a pas été pour eux, en effet, u
ittéraire ; ça été un moyen de polémique, un instrument de guerre. Le mal , ils le verront toujours dominant en ce monde ; m
t de remède à cette servitude, à cette exploitation, comme à tous les maux que le peuple a soufferts dans tous les temps, il
des mots. Tuer un homme est un acte qui n’est en soi ni un bien ni un mal , et qui devient, selon le langage, un meurtre ou
où l’addition est tout, la soustraction devait être quelque chose. Le mal n’est donc pas de voler, le mal est dans la maniè
raction devait être quelque chose. Le mal n’est donc pas de voler, le mal est dans la manière de voler. Si tu travailles co
maine ouvre devant moi, livre monotone qui contient partout les mêmes maux et les mêmes injustices, depuis le commencement j
enfin ! Je veux de l’argent, moi ! je veux de l’argent !… Ô génie du mal , je me donne à toi !… Le désespoir a fait place a
’est de chercher parfois dans le vin la distraction ou l’oubli de ses maux  ; et ici, incidemment, se glisse, à l’usage des p
en, que la charité ne peut pas assez, et qu’il n’y a qu’un remède aux maux du peuple, qu’une réforme praticable, qu’une phil
taque font déjà, ce semble, préjuger de l’étendue et de la gravité du mal qui a été fait. Quand nous parlons de l’influence
se qui se présente d’elle-même à tous les esprits. Vous demandez quel mal a fait la littérature ? Ouvrez les yeux : interro
I. Mélancolie — Dégoût de la vie À la fin du siècle dernier, un mal étrange était né dans les âmes. Le doute était pa
oute aussi l’a atteint et a pénétré dans sa chair. Il souffre du même mal qui a tué Werther et qui consume Obermann. Ce mal
Il souffre du même mal qui a tué Werther et qui consume Obermann. Ce mal , c’est l’ennui, c’est le dégoût de la vie. L’espr
é dans l’action un remède aux tourments de la pensée. Mais bientôt le mal reparut : seulement, à ses causes intimes et prof
valeur, n’est-ce pas simplement de l’inertie ? L’inertie, c’est là le mal de nos cœurs ; c’est le grand fléau de cet âge du
du sorcier, dans la ballade allemande, nous avons évoqué l’esprit du mal , et nous n’avons plus su ensuite les paroles pour
t problème se dresse devant lui ; c’est le problème de l’existence du mal . Et si l’homme, quand il arrive aux heures critiq
e. Ce fléau a sévi de nos jours avec une violence inouïe : ç’a été un mal véritablement endémique. Jamais peut-être pareill
é. On peut affirmer que les âmes sont bien énervées, là où l’excès du mal passe pour supériorité, là où les grands vices so
? « Notre temps, disait naguère un profond penseur, est atteint d’un mal déplorable ; il ne croit à la passion qu’accompag
isse : toute flamme s’éteint si elle ne devient un incendie288. » Ce mal déplorable, d’où vient-il, sinon de notre littéra
notre littérature, nous l’avons vu, s’est encore complu à peindre le mal . Par goût ou par système, elle l’a recherché et r
it avec amour dans ses tableaux. Or, il y a dans le spectacle seul du mal une influence funeste. On dirait qu’il s’en exhal
, ont succédé les froides habitudes de la licence. On ne fait plus le mal par entraînement ou surprise de cœur, mais par am
Qu’on nous permette d’en citer un exemple singulier. Dans ces régions mal limitées où le vice opulent semble avoir élu domi
ls. Mais sans aller chercher dans un monde exceptionnel les traces du mal que nous étudions, ne suffit-il pas, quelque part
rdres extérieurs qui, par leurs progrès, accusent le progrès caché du mal intérieur. Ainsi, elle atteste que, depuis trente
larmoyantes. Au fond, et sous le ridicule, il y avait pourtant là un mal réel et trop répandu : il y avait l’impuissance d
la famille est intacte, il ne faut point, quels que puissent être le mal apparent et le désordre accidentel, désespérer d’
, désespérer d’une société. Tout est à craindre au contraire quand le mal a pénétré jusque-là. Et en pareille matière, il n
moins un respect de l’opinion et une sorte de pudeur qui font que le mal , au lieu de s’afficher, rougit de lui-même et se
mporte301 : ce n’est là, on le sait, qu’un indice bien insuffisant du mal réel, car combien de douleurs non soupçonnées et
deux fois plus grave, n’avons-nous pas le droit d’en conclure que le mal réel et caché est deux fois plus grand ?   Le tro
le dont nous souffrons. L’anarchie des idées, des croyances, voilà le mal profond de notre société. Le sol sur lequel nous
la mobilité des idées. Ce qui est certain, c’est que la cause de nos maux est là ; c’est aussi que, tant que le désordre se
it remonter à la société la responsabilité, non seulement de tous les maux , mais encore de tous les vices de ses membres. Qu
t le bien-être matériel.   Cet abaissement des âmes n’est pas le seul mal qu’engendre une telle doctrine. En même temps qu’
iendra du dehors. Dispensateur de tous les biens, médecin de tous les maux , rémunérateur de toutes les capacités, l’État pla
de mission trouvera-t-elle moyen d’exiler du même coup de ce monde le mal physique et le mal moral ?… Rien de plus simple,
-t-elle moyen d’exiler du même coup de ce monde le mal physique et le mal moral ?… Rien de plus simple, au dire de la litté
… Rien de plus simple, au dire de la littérature socialiste. Tous les maux humains dérivent d’une source unique, la misère30
examen. Il y a plus : dans ces limites même, nous n’avons dit que le mal , sans parler du bien ; nous avons fait la critiqu
œurs, quand il a voulu seulement les peindre, et d’avoir encouragé le mal parce qu’il en a ri avec un peu d’indulgence. Enf
le mot de Platon : le beau n’a plus été pour lui que la splendeur du mal  ; et il semble s’être donné pour tâche de souleve
ne nous reste plus que la honte de nos aberrations, et le remords du mal que nous avons fait ou laisse faire. Ainsi vont l
n ce monde : le remède ne nous vient guère, hélas ! que de l’excès du mal , et l’abus seul amène la réaction.   Un symptôme
a été soumis à une réglementation rigoureuse. Croire pour cela que le mal a disparu et que nous sommes guéris, ce serait un
C’est peut-être dans l’ordre des idées sociales et politiques que le mal est le plus profond et le plus difficile à guérir
ns doute nous contraindre étrangement pour jouer ce rôle, qui nous va mal , de misanthropes amers, de poètes larmoyants, de
s, peignez les passions sous des couleurs vraies ; ne prêtez point au mal un éclat ou une grandeur de convention ; ne faite
nt presque partout altérés, les bons instincts faussés, le bien et le mal mêlés et confondus. La corruption y est en quelqu
xxviii. 281. Un des livres de ce temps-ci où se manifeste le plus ce mal de la rêverie ardente et vague, et surtout cette
ous les écrivains de cette génération, il se complait si bien dans le mal qu’il analyse, qu’au lieu de le guérir il l’enven
es d’Évenor, elle revient, hélas ! dans La Daniella, à ce sensualisme mal voilé de poésie qui a dominé si souvent son inspi
10 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
es diverses, dans une seule formule que voici : « La terre, livrée au mal , était considérée comme un lieu d’épreuves, et co
dérée comme un lieu d’épreuves, et comme le vestibule d’un ciel où le mal serait réparé. » Cette croyance a duré pendant to
chrétienne. Avec cette solution, il n’y avait même sur la terre aucun mal absolu, puisque tout mal était amplement réparé.
lution, il n’y avait même sur la terre aucun mal absolu, puisque tout mal était amplement réparé. Tout, au contraire, était
privilégiés sur tout le reste des hommes, sinon que les biens et les maux dans la société sont l’effet du hasard ? Le crime
pond le spectre de société que nous avons aujourd’hui. — Je la trouve mal faite, répond l’homme à son tour. — Mais tu t’en
e la femme est l’instrument le plus actif et le plus puissant pour le mal comme pour le bien. » De Maistre a raison. De Mai
our elle une règle, un frein, et faisait produire plus de bien que de mal à « ce cœur, l’instrument » le plus actif et le p
rument » le plus actif et le plus puissant pour le bien comme pour le mal  ». Il y a des penseurs, De Maistre entre autres,
me, inférieure de nature à l’homme, et produisant plus directement le mal . C’est une erreur, mais qui cache une vérité. Vai
qui cache une vérité. Vainement ces penseurs démontrent que quand le mal moral se répand sur la terre, c’est par la femme,
mme dit De Maistre, plus active et plus puissante que l’homme pour le mal comme pour le bien. Donc, si le mal doit naître d
lus puissante que l’homme pour le mal comme pour le bien. Donc, si le mal doit naître de la nature humaine, laquelle est fo
nitif promis à une femme. Les femmes sont inspiratrices en bien ou en mal . La femme est le mal quand le mal existe autour d
mme. Les femmes sont inspiratrices en bien ou en mal. La femme est le mal quand le mal existe autour d’elle ; elle est le m
es sont inspiratrices en bien ou en mal. La femme est le mal quand le mal existe autour d’elle ; elle est le mal quand la s
. La femme est le mal quand le mal existe autour d’elle ; elle est le mal quand la société doit s’abîmer dans le mal. La fe
utour d’elle ; elle est le mal quand la société doit s’abîmer dans le mal . La femme est le centre d’attraction de l’homme.
attraction de l’homme. C’est ainsi que la femme se trouve la cause du mal , sans en être plus cause que l’homme. Encore une
ia trouvèrent dans leur propre sein une femme qui ferait douter si le mal vint pour eux d’Alexandre VI ou de son fils César
femme, qui est le sentiment dans la nature humaine, se lance dans le mal , parce qu’elle ne sait plus où est le bien, et qu
, et démoralisé avec lui (de quelque côté que vienne primitivement le mal ), consentira-t-il à accabler de lois impitoyables
les barrières sont brisées. Il est évident qu’en un siècle et demi le mal a été sans cesse croissant ; il semble aujourd’hu
ion tout entière. La littérature, expression de la société, révèle ce mal , et l’augmente encore. Tout cela est vrai, mais q
re ? Vos remèdes, quand vous en trouvez, sont atroces et pires que le mal . Sublime effort de la vertu et de la sagesse de n
îtra, et vous aurez de plus créé l’infanticide. Où poursuivez-vous le mal quand, sous prétexte d’argent et de budget, vous
faut d’une loi morale, vous voulez, comme dit De Maistre, remédier au mal par des lois impitoyables ; mais, au lieu de sépa
té publique. Mais laissons ces velléités cruelles. Vous sentez que le mal est au-dessus de toute votre puissance, au-dessus
au-dessus de toute votre puissance, au-dessus de toutes vos lois. Le mal , il est en vous, il est dans votre sein. La socié
’a pas d’autre religion, d’autre lumière, d’autre frein. Seulement le mal n’est plus çà et là, il n’est plus concentré dans
e sphère, il est partout. XIV. Savez-vous où est précisément le mal  ? De Maistre, que j’ai cité plus haut, vous l’a d
tte unité, la femme représente plus particulièrement le sentiment. Le mal a donc envahi le cœur humain, comme il a envahi l
st en toi, elle fait partie de ta nature) : vous avez dans l’âme deux maux synallagmatiques, si je puis employer cette expre
ne pas voir la contradiction de nos principes, et nous cache tous les maux qui résultent pour tous, exploitants ou exploités
une force fatale, et il y a tout à parier qu’elle ne produira que du mal . » Aujourd’hui quand des têtes de criminels sont
ts en désordre ou un mauvais génie qui rit d’un rire infernal sur les maux du genre humain ! XX. Avez-vous au moins de
u’un ordre social tombe et qu’un monde nouveau va naître, le génie du mal semble se déchaîner sur la terre. C’est que tous
que par l’infini et à cause de lui. La mort est l’ombre de la vie, le mal est l’ombre du bien, l’idée de hasard est l’ombre
s à l’histoire, et n’ait pas un sens providentiel pour nos âmes ? Le mal est grand, me dira-t-on ; vous venez vous-même de
grand, me dira-t-on ; vous venez vous-même de le prouver. L’excès du mal , répondrai-je de nouveau, amène le bien. Qui sait
la société quand elle se connaîtra bien elle-même, et que, sentant le mal qui est en elle, elle se repentira. XXIII.
s, le règne de la nature et le règne de la grâce ? Admettra-t-elle le mal absolu dans l’ordre de la nature, et en conséquen
et le mal9. » Or que dit ensuite la Genèse ? Ce progrès, qui est un mal , un péché, une chute à cause de l’inspiration qui
: Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal . Mais maintenant il faut prendre garde qu’il n’av
a lumière. La science, c’est l’analyse. La vie, c’est la synthèse. Le mal , c’est la séparation, la division, la fragmentati
goïsme. Le bien, c’est l’unité. XXV. Ainsi, le cœur affligé des maux de notre époque, nous concevons cependant une gra
, de l’industrie ? L’industrie produit la richesse ; mais la richesse mal distribuée engendre tous les vices et toutes les
11 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
t surtout régner, n’est pas moins troublé et obscur que l’autre : Le mal semble identique au bien dans la pénombre ; On ne
n. Il ne pourrait que constater l’universelle antithèse du bien et du mal , de la lumière et des ténèbres, sans éprouver ce
de l’unité du bien. « Unité du bien » et, en contraste, « ubiquité du mal  », voilà ce qui a frappé Victor Hugo ; et c’est c
et dans l’ombre le symbole de la grande antithèse cosmique : bien et mal . On se rappelle ces espèces d’oracles philosophiq
ouffe plus que le jour n’en anime123. La nuit, c’est l’ignorance, le mal , la matière, tout ce qui voile Dieu, tout ce qui
convient que ces négations ont leur raison d’être dans l’ubiquité du mal et de l’ombre : Après t’avoir montré l’atome (l’
obscurité sans bornes : … l’obscurité formidable Du ciel serein. Le mal est la nuit qui enveloppe encore le jour, et d’où
utres. Les frottements de la machine, c’est là ce que nous nommons le mal , « démenti latent à l’ordre divin, blasphème impl
nt à l’ordre divin, blasphème implicite du fait rebelle à l’idéal. Le mal complique d’on ne sait quelle tératologie à mille
sait quelle tératologie à mille têtes le vaste ensemble cosmique. Le mal est présent à tout pour protester… Le bien a l’un
ique. Le mal est présent à tout pour protester… Le bien a l’unité, le mal a l’ubiquité. » Cette antithèse philosophique ne
26. Une terre au flanc maigre, âpre, avare, inclément, L’ombre est le mal pour l’intelligence, parce que c’est l’impénétrab
perfection a pour but la destruction, elle est comme la perfection du mal même ! L’optimisme perd presque contenance devant
est sphinx ; sphinx terrible proposant l’énigme terrible, l’énigme du mal . C’est cette perfection du mal qui a fait pencher
oposant l’énigme terrible, l’énigme du mal. C’est cette perfection du mal qui a fait pencher parfois de grands esprits vers
anichéenne d’Hugo. Enfin, la plus grande ombre de l’univers, c’est le mal dans l’homme, — et non pas tant la souffrance que
us les superflus, Et, qui, — puisqu’il permet la faute, la misère, Le mal , — semble parfois manquer du nécessaire 128 ? L’
ésespoir129. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Oh ! si le mal devait demeurer seul debout, Si le mensonge immen
a lumière.     Le cheval doit être manichéen : Arima ne lui fait du mal , Ormus du bien ; Tout le jour, sous le fouet il e
, Met de la paille fraîche en sa litière noire, Et tâche d’effacer le mal par le calmant, Et le rude travail par le repos c
jective de son génie, que l’on a mainte fois signalée. Le problème du mal ne se pose pas simplement pour lui à un point de
s objectif, il est aussi au fond plus métaphysicien. Son sentiment du mal , au lieu de rester une douleur individuelle, s’él
d’un abîme où nous sommes engloutis. La mort, la douleur, le vice, le mal , la bestialité, la matière, la « grande ombre » s
droite, et, pour le reste, attendre l’avenir. Tu dis : — Je vois le mal et je veux le remède. Je cherche le levier et je
création où Dieu semble englouti sous le chaos des forces, C’est du mal qui travaille et du bien qui se fait. . . . . . .
; Il sort de la lumière, il entre au crépuscule… Ils disent : bien et mal . Nous disons : mal et bien. Mal et bien, est-ce l
ière, il entre au crépuscule… Ils disent : bien et mal. Nous disons : mal et bien. Mal et bien, est-ce là le mot ? le chiff
e au crépuscule… Ils disent : bien et mal. Nous disons : mal et bien. Mal et bien, est-ce là le mot ? le chiffre unique ? L
 ? le chiffre unique ? Le dogme ? est-ce d’Isis la dernière tunique ? Mal et bien, est-ce là toute la loi ! — La loi ! Qui
ne suit l’être normal ; Homme, tout ce qui fait de l’ombre a fait le mal . La peinture qui suit est un nouveau mélange d’i
use. L’éclair est son regard, autant que le rayon ; Et tout, même le mal , est la création, Car le dedans du masque est enc
meut dans la lumière immense. Libre, il sait où le bien cesse, où le mal commence ; Il a ses actions pour juges.         
. . . . . . . . . . . . On s’alourdit, immonde, au poids croissant du mal  ; Dans la vie infinie on monte et l’on s’élance,
On sait que l’ombre, pour Hugo, c’est toujours la matière, sphère du mal , devant laquelle la pensée de l’homme se fait « s
les ailes du poète nous transportent dans cet Olympe nouveau. Que le mal détruise ou bâtisse,     Rampe ou soit roi, Tu s
» Le Mont des Oliviers de Vigny, comme le Désespoir de Lamartine : Le mal et la douleur ne sont pas faciles à concilier ave
ce sur la fuite des jours : « Hâtons-nous, jouissons », qui est assez mal fondue avec l’idée de l’océan des âges, et avec l
plus logiquement aboutir à la pitié, à la pitié non seulement pour le mal , mais pour le méchant, à la « pitié suprême. » Hu
n ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal , Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble
re, Il ajoute ce vers admirable : Personne n’est méchant, et que de mal on fait ! Pour lui, le remède aux révolutions n’
stice et la pudeur, vendues ; Toutes les passions engendrant tous les maux  ; Là le désert torride, ici les froids polaires D
12 (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164
alité, en produire l’illusion. Or, la réalité est mêlée de bien et de mal , et la proportion du mal dépasse celle du bien. L
sion. Or, la réalité est mêlée de bien et de mal, et la proportion du mal dépasse celle du bien. Les situations tragiques s
contre les plus violentes passions, du contraste entre le bien et le mal représentés par des personnages différents, ou pa
érêt de son œuvre ? Évidemment non. Il doit savoir et il doit dire le mal . Et, par là, son devoir est tout autre que celui
tre que celui des parents, qui est de préserver l’enfant de la vue du mal . Observez comme ils s’y emploient : ils l’écarten
st une puissance extrêmement féconde, soit pour le bien, soit pour le mal . Et dès lors, pour me renfermer dans le sujet que
clusion optimiste ; je ne dis pas célébrer le triomphe du bien sur le mal , que nous ne voyons pas toujours se manifester, h
aconter et analyser le monde des passions humaines. Obligé de dire le mal , il doit en éveiller l’idée sans en exciter le dé
il ne doive en user, parce qu’il n’y a presque pas de drame auquel le mal ne soit mêlé essentiellement. Et c’est pourquoi j
n de pareilles lectures ? À quoi bon surtout de pareils ouvrages ? Le mal ne serait pas grand s’ils disparaissaient subitem
la vie vraie n’est pas fait pour ceux qui n’ont pas vécu. Le moindre mal qui résulte, pour des âmes trop jeunes, de l’étud
sont celles qui ont au moins un pressentiment ou un avertissement du mal . Mais, pour cette leçon difficile, je récuse l’éc
us pas entendu dire, non pas une fois, mais dix-fois : « Ce livre est mal fait, il a trop de descriptions. » À qui n’est-il
13 (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419
e que de cruelles déceptions ; en un mot, que tout était pour le plus mal dans le pire des mondes possibles. Cette philosop
élaient l’existence de cette disposition étrange. On l’a appelée « le mal  » ou « la maladie du siècle. » Loin de moi la pen
es dans le séjour des hommes et des Dieux sont dans la voie des trois maux … Les qualités du désir toujours accompagnées de c
st vide, toute substance est vide, en dehors il n’y a que le vide… Le mal , c’est l’existence. Ce qui produit l’existence, c
cuse cette sombre disposition. Pour Hégésias, la vie contient tant de maux que la mort qui nous en délivre est un bien. Sa d
gésias, au contraire, y voyait un moyen suprême d’échapper à tous les maux . Il parlait même sur ce sujet avec une éloquence
ements lugubres, « comme il convient à un être à qui il reste tant de maux à traverser dans la vie ! » Enfin, quoi de plus f
n’y adhérait-il pas, quand il disait que la mort nous enlève plus de maux que de biens, et qu’il lui eut été avantageux de
s, des hommes qui, sans avoir essuyé aucune adversité, éprouvaient un mal indéfinissable. Au milieu du palais de Néron, on
nsucht ?). » Mais, en général, le moyen âge n’est point frappé par le mal dont j’étudie l’histoire. Arrivons donc aux temps
es misères morales, il s’écrie : « Ma naissance fut le premier de mes maux . » A ce compte, il dut considérer sa mort comme l
aractère que je viens de rappeler ne réunit-il pas tous les signes du mal dont notre pays a tant gémi depuis Rousseau ? Est
ppelais la raison à mon secours ; ma raison ne pouvait rien contre un mal qui lui ôtait ses propres forces. » Sans doute, c
st le calme de la mort. — Bonsoir, je me sens triste ; la vie me fait mal . — J’en suis presque au dégoût de l’esprit. — Oh 
ombre que celui qu’il en a laissé. Il va jusqu’à dire : « De tous les maux qui affligent l’humanité, il n’en est point qui a
gré cette imprécation violente, Zimmermann ne sait pas rompre avec le mal qu’il déteste. Peut-être cependant ses contradict
anctifier par la contemplation, y vivre séparés du monde ! » Sa santé mal gouvernée s’altère ; il subit une maladie grave.
envoie le sort. » Aussi, ne fait-il nul effort pour s’arracher à ses maux imaginaires. Peintre, il ne demande aucune consol
contemporaine, bien que l’un de ces personnages soit l’esprit même du mal , ou Satan, c’est-à-dire un être qui est de tous l
de désespoir contenues dans cette œuvre ne pouvaient faire autant de mal que celles qui avaient été si fatales aux lecteur
d’une façon absolument tragique. Dès le début, l’infortuné expose son mal  : « Mon cœur est fermé, dit-il : la douleur y rep
sept heures du soir. Comme je m’ennuie fort ici, après y avoir assez mal dîné, je vais tâcher de laisser fuir une heure et
fort au-dessous de la prose. Tandis que celle-ci a mis au service du mal que j’étudie une langue nouvelle, la poésie se ca
ar la poésie, de 1789 à 1814. Encore dans ce petit nombre d’œuvres le mal que j’étudie se trahit-il à peine. Pour prendre s
Influence des passions sur le bonheur des individus, elle a été assez mal inspirée pour écrire l’éloge du suicide. La date
de de Coppet. Elle n’avait pu d’avantage s’accoutumer à la pensée des maux de la France livrée tour à tour à l’anarchie ou a
que. » (Lettre du 27 mars 1814.) Sismondi est une preuve frappante du mal qui sévissait sur les esprits à cette époque, et
tudes de l’Amérique. Il rapporte qu’en partant pour ces régions alors mal connues il se proposait un but utile, la découver
imaginaire, plus riche ou plus désolé que l’autre. En même temps, un mal secret, pressant, l’ennui, empoisonnait pour lui
er à une domination trop lourde ; souffrir toujours par la pensée des maux de la patrie, par le retentissement des coups que
cience guérit le premier ; le second dut son salut à la politique. Le mal fut plus grave et plus durable chez un autre homm
rriver à trente ans sans être détrompé… montrez-le moi ! Un déluge de maux couvre la terre, une arche flotte au-dessus des e
ait jadis cédé. Mais il avait souffert, comme l’a écrit M. Ampère, du mal de René. J’ai parlé de M. Ampère. C’est à son pèr
es personnes d’élite auxquelles il m’a paru naturel de l’associer, le mal du siècle était dépouillé de ses éléments mauvais
cieux de nos pertes et de nos douleurs ; tu nous fais reposer dans le mal même, en nous apprenant à souffrir facilement, sa
décide rien, content de savoir qu’il lui reste, contre l’excès de ses maux , une ressource toujours prête. Il ne se peut déte
près avoir décrit les bienfaits de la solitude, il en révèle tous les maux , avec une exactitude qui enlève au tableau qu’il
it eu plus tard de nombreux admirateurs, avait été, à son apparition, mal jugée par le public, et dans l’un des accès d’une
tu altère gravement sa santé. La maladie du corps cède enfin, mais le mal moral n’est pas guéri. Il se plaint d’être inutil
suader à moi-même que je n’ai plus ni l’amour du bien, ni la haine du mal . Puisqu’avec toute cette affectation d’expérience
ersité de Gœttingue de brillantes études menées de front avec une vie mal dirigée. Dès cette époque, il porte en lui un ger
er. Or Benjamin Constant ne nous cache pas qu’il a voulu montrer « le mal que font éprouver même aux cœurs arides les souff
imaginaire, Adolphe est son portrait. Benjamin Constant a souffert du mal qu’il a décrit. Il n’a pu aimer, et il a joué la
la mode. Il paraît bien que, parmi ceux qui se montraient atteints du mal du temps, un assez grand nombre cherchait seuleme
i, la convention se substituait souvent au naturel, mais, au fond, le mal n’existait que trop réellement. X. Les Etrange
je les regarde saigner. » Et cependant, en même temps, il déclare son mal insupportable. Renonçant à tout effort comme à to
me. « Il y aurait plus de courage sans doute, dit-il, à supporter ses maux  ; mais le malheureux entraîné par un torrent et q
gue à celui qui agissait sur la France. XI. Caractère et causes du mal du siècle de 1789 à 1815. Ce mal était grave.
ce. XI. Caractère et causes du mal du siècle de 1789 à 1815. Ce mal était grave. Il l’était par son étendue : il frap
cause permanente de tristesse dans le spectacle ou dans la pensée des maux qui désolaient le pays de leur naissance ou de le
Oui, la génération qui l’a remplie peut invoquer comme excuse de son mal , quand il est sérieux, d’une part, le douloureux
u’il eût contribué lui-même puissamment à les répandre. Romantisme et mal du siècle vont donc souvent de pair, et la poésie
l’énigme du monde et dont la raison se trouble devant l’existence du mal , il place le secours de la foi. Il se fait même a
t consacré souvent sa poésie à des sentiments vagues, des aspirations mal définies, à je ne sais quel instinct de rêverie s
par la passion. Quant à lui, je le répète, cet amour marque la fin du mal dont il souffrait, en même temps que la fin de sa
et secondait son énergie. Mais revenons au poète d’avant 1830. Si le mal du siècle ne l’a pas envahi tout entier, il s’en
adoucissent un peu ses chagrins ; on le dirait presque gai ; mais le mal a déjà poussé trop loin ses ravages, et Joseph su
turellement faible et inquiet, comme un fils de René, n’est frappé du mal dont il souffre, que pour s’être livré à de préco
ors des deux ouvrages dont j’ai parlé plus haut, n’appartient plus au mal du siècle. IV. Le monde philosophique et relig
tenay-aux-Roses. Cette vie traversée par tant de difficultés, et déjà mal ordonnée par Farcy lui-même, ne devait pas compte
l était cet infortuné, professeur d’une philosophie qui le guidait si mal , et qui lui assurait si peu de calme et de paix.
fférence en matière de religion (1817-1824), est-il un des indices du mal moderne ? N’a-t-il pas eu précisément pour but de
fférence par un remède illusoire ; voyons-le maintenant victime de ce mal de la mélancolie qu’il a si fortement stigmatisé.
t péniblement sa voie (1822). Il était malade, dit Sainte-Beuve, du «  mal du temps, du mal de la jeunesse d’alors ; il pleu
voie (1822). Il était malade, dit Sainte-Beuve, du « mal du temps, du mal de la jeunesse d’alors ; il pleurait sans cesse c
e, et qu’ils porteront jusqu’au tombeau cette mélancolie première, ce mal qui date de la Terreur, mais, ajoute d’une façon
ses, qui s’est transmis à toutes les générations venues plus tard. Ce mal de Delphine, de René, elle l’avoue, elle le peint
de Duras pour démontrer l’impossibilité d’arriver au bonheur était le mal secret et inexplicable du jeune Olivier. La nouve
curiosité. Les commentaires s’étaient donné carrière sur la nature du mal mystérieux du héros. M. de Latouche, qui avait co
’il avait le plus vivement désiré, et souffrant par l’imagination des maux inouïs. Mme de Saman mêle, d’ailleurs, aux sentim
e âme qui ne trouve pas de repos, je découvre une nouvelle victime du mal du siècle. Elle l’a gagné sans doute, ce mal, dan
une nouvelle victime du mal du siècle. Elle l’a gagné sans doute, ce mal , dans son goût pour des écrivains qui, en étant a
ppris. Vous cherchez la solitude comme l’infortuné qui a essuyé mille maux … Caractère bien singulier de l’époque où nous som
he. » Enfin, selon lui, la jeunesse au lieu d’avoir l’enthousiasme du mal n’avait que l’abnégation du bien ; au lieu du dés
ans doute ; mais ces faits ne contredisent pas ceux qui précèdent. Le mal était du reste, ici encore, mêlé de quelque affec
mais qui alors était particulièrement atteint de ce qu’on a appelé le mal de la jeunesse. M. de Tocqueville écrivait, le 16
t pas être en action sans se retourner sur elle-même, et produire des maux qui, quoique sans cause réelle, n’en sont pas moi
e que leurs convictions n’en furent nullement ébranlées. Cependant le mal chez ces jeunes gens ne devait pas avoir une long
héroïque s’il n’était criminel, et qui découvre bien la profondeur du mal dont souffrait ce monde de gens de lettres, vanit
dates, soit en France, soit au dehors. IX. Caractère et causes du mal du siècle de 1815 à 1830. De 1789 à 1815, le m
tère et causes du mal du siècle de 1815 à 1830. De 1789 à 1815, le mal que j’étudie avait souvent présenté une intensité
les enseignements de leur école. C’en est assez pour expliquer que le mal du siècle se soit maintenu, quoiqu’affaibli, chez
eu des amis d’Ampère. Mais encore une fois, les principales causes du mal étaient ailleurs. Elles étaient dans des impressi
nt qu’à notre pays. Il est plus difficile de déterminer les causes du mal hors de la France, et de ramener à des lois génér
fois de Byron et de Gœthe. Tels étaient le caractère et les causes du mal du siècle pendant la période qui va de 1825 à 183
stauration, j’ai indiqué les rapports qui unissaient le romantisme au mal du siècle. Cette alliance ne s’est pas rompue sou
vice égoïste et la richesse impitoyable ; et résume sa pensée sur le mal social, par cette invocation : Ô forêts ! bois p
voit qu’elle était travaillée par de cruelles anxiétés. Il souffre du mal du doute et il le décrit avec un profond accent d
le Créateur. Mais ces alternatives même constituent un des aspects du mal du siècle, et l’on peut ainsi affirmer que, sur p
r que, sur plusieurs points, M. Victor Hugo n’a pas été étranger à ce mal . Cependant, ce que nous savons de sa vie n’expliq
ents, ajoute Boulay-Paty, de la funeste épidémie morale du siècle, du mal rongeur enfin, il ne levait le regard vers le cie
ssayé de s’asphyxier avec des fleurs. On s’étonne de la profondeur du mal qui s’était emparé des jeunes intelligences, quan
, en collaboration avec Lebras, une tragédie que le public avait fort mal traitée. Ils ne voulurent pas survivre à la chute
le, un homme, en entrant dans la vie, sembla devoir être affranchi du mal commun, ce fut, sans doute, Alfred de Musset. Tou
pendant, il veut aller jusqu’au bout, et faire rougir la destinée des maux qu’elle peut lui réserver encore. Dans le poème d
ur l’œuvre de destruction qu’il a accomplie ; il l’accuse de tous nos maux , de notre scepticisme, de notre égoïsme, et de ce
mie, la Brigitte du roman, en réveillant imprudemment des feux encore mal éteints, s’attirer une réplique brûlante, dictée
l a réuni à leur plus haut degré les symptômes qui ont caractérisé le mal du siècle pendant cette période de notre histoire
e, c’est moi. Mais comment s’empêcher de regretter qu’il ait souvent mal employé les dons éminents qui lui avaient été si
encore une année après, on peut constater la marche ininterrompue du mal dont il se plaint : « Le mal-être d’abord assez r
nage modeste mais précieux ! Mais, quand elle écrivait ces lignes, le mal dont souffrait Eugénie de Guérin n’était déjà plu
ces images reposent de tant de figures dans lesquelles se dissimulent mal l’amour-propre et la préoccupation de l’effet, ma
physionomie de Lélia pour s’attacher à un détail secondaire. Le grand mal de Lélia c’est l’incrédulité de l’esprit, l’impui
qui l’attend quand elle rentrera parmi les hommes, tantôt supportant mal d’être éloignée de ses semblables, sa force se co
s juste et bon, tu m’accueilleras dans ton sein et tu me guériras des maux que j’ai soufferts ; si tu n’es pas, oh ! alors j
e, du moins pour la considération de Georges Sand. En grossissant son mal aux yeux d’autrui, en forçant sa plainte pour aug
te époque, plutôt tendres que maladives, n’ont rien à démêler avec le mal du siècle. L’ouvrage par lequel il nous appartien
s sublimes mais dangereux de l’homme sensible. Leur exemple a fait du mal , tout en intéressant vivement et noblement les cœ
ans la Confession. Arthur recueille comme eux le fruit d’une jeunesse mal gouvernée, et Guttinguer entend montrer par son e
ement de la lassitude, et qu’il veuille à tout prix rester debout, le mal gagne sourdement. Il lui monte au cœur comme des
éveil hideux d’une diligence qu’on rencontre, « toute cette nausée du mal dont est saisi l’oisif et le voluptueux, lui-même
insi : « Le suicide, et après ? après, le néant, … que ma destinée de mal s’achève d’abord ! et après ?.… Eh bien, après, l
faux-fuyant ne saurait justifier une chose mauvaise en soi, et que le mal doit être combattu avec d’autant plus de vigueur
se trouver bientôt absorbée par une affection similaire. A côté « du mal d’Antony », il faut parler « du mal de Chatterton
affection similaire. A côté « du mal d’Antony », il faut parler « du mal de Chatterton. » Avant d’écrire le drame qui port
ante d’un grand seigneur, et cherchant dans le poison un remède à ses maux . Rien de plus amer, de plus désespéré, que le lan
tes, les romanciers, les dramaturges, ne nous ont pas tout dit sur le mal du siècle, pendant sa dernière période. Nous avon
l’exemple des autres artistes que j’ai nommés tout à l’heure, sur le mal qui minait alors notre pays. IX. Les Jeunes Ge
s. IX. Les Jeunes Gens. Comme dans les périodes précédentes, ce mal atteignait particulièrement la jeunesse. On l’a v
à toutes les modes, à toutes les influences. Ozanam luttait contre le mal , et la résistance même qu’il y opposait en montre
on constate parmi la jeunesse un certain malaise, qui se rattache au mal général du temps. Du reste, cette fois encore, le
gique. — Russie. — Finlande. — Espagne. On a vu jusqu’à présent le mal du siècle régner non seulement en France, mais en
; elle donne naissance à un ouvrage qui a précisément pour titre : Le mal du siècle. Dans ce roman de M. Henri Conscience,
ue morales. En somme, ce qui précède n’autorise pas à affirmer que le mal du siècle ait conservé, après 1830, au même degré
cette date, un caractère international. XI. Caractère et causes du mal du siècle de 1830 à 1848. Cependant on ne saur
Cependant on ne saurait dire que, pendant cette dernière période, ce mal étrange ait cessé d’exister hors de la France, et
sissable, il tombe dans un réalisme où les notions même du bien et du mal s’obscurcissent à ses yeux. « Il s’étend sous l’o
montre, avec plus d’éloquence que tous les discours, la profondeur du mal qui sévissait sur cette génération ; c’est l’accr
mmentaire n’ajouterait rien à la force de cette statistique. Ainsi le mal qui, sous la République et sous l’Empire, avait p
igne que Musset ou Georges Sand. Mais, envisagé dans son ensemble, le mal offre dans cette dernière phase un aspect plus pe
èguerait-on, comme on avait pu le faire vers 1800, pour justifier son mal , l’influence philosophique ou littéraire du XVIII
écontents et des déclassés de 1830 d’accuser la société de tous leurs maux , de lui demander compte de leurs propres excès. M
vec les derniers moments du règne de Louis-Philippe, à la fin même du mal dont j’ai tenté de raconter l’histoire, et par co
Byron, Leopardi, à ces génies éternellement tristes, et souffrant du mal de vivre, qui ont pris pour inspiratrice la mélan
eur pessimisme n’est donc pas une preuve absolue de la persistance du mal du siècle, et je n’ai ni à insister sur cette doc
nstances, le siècle devait se guérir et s’est, en effet, guéri de son mal invétéré. Il semblerait qu’il n’y eût qu’à l’en a
combattus. Or, ces moyens sont indiqués par la logique des choses. Le mal ne peut être vaincu que par son contraire, l’égoï
un de ces retours qui ne sont pas rares dans les choses humaines, le mal qui nous a décimés longtemps devait s’abattre de
14 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
rement descriptifs seront toujours inférieurs. Les vers scientifiques mal entendus ne sont eux-mêmes que des descriptions d
est sa mesure,  » D’un œil pour tous égal voit toute la nature ». Le mal du siècle se montre déjà dans Lamartine, mais c’e
t d’influence, avait concentré toutes les objections à Dieu tirées du mal dans quelques lignes de Caïn : « Abel. Pourquoi n
ait convenir au tempérament de Lamartine. Malgré cela, le problème du mal a inquiété sa pensée autant que quelque chose pou
en sa pensée a dit un jour : « Pourquoi, Si je suis fils de Dieu, le mal est-il en moi ? . . . . . . . . . . . . . . . . .
La philosophie de Vigny est le pessimisme. « Il n’y a, dit-il, que le mal qui soit pur et sans mélange de bien. Le bien est
al qui soit pur et sans mélange de bien. Le bien est toujours mêlé de mal . L’extrême bien fait mal. L’extrême mal ne fait p
élange de bien. Le bien est toujours mêlé de mal. L’extrême bien fait mal . L’extrême mal ne fait pas de bien. » De là à cro
Le bien est toujours mêlé de mal. L’extrême bien fait mal. L’extrême mal ne fait pas de bien. » De là à croire que c’est l
mal. L’extrême mal ne fait pas de bien. » De là à croire que c’est le mal qui fait le fond de l’existence, le bien qui en e
, et non à la nature qu’il faut demander quelque adoucissement de nos maux  : Sur mon cœur déchiré viens poser ta main Ne me
rt d’une certaine affectation aristocratique, il semble bien que le «  mal du siècle » ait marché ; nous arrivons avec Vigny
ouffrance et les sanglots. IV — Alfred de Musset Le problème du mal , de la vie et de la destinée, c’est ce qui donne
’il était possible toujours, lui semblerait le vrai remède à tous les maux  : A défaut du pardon, laisse venir l’oubli95. O
ent : Il est doux de pleurer, il est doux de sourire Au souvenir des maux qu’on pourrait oublier96 Une larme a son prix,
’on verse le sang Avec des mains sans tache, et que notre nature A de mal et de bien pétri sa créature. La conséquence, ch
. . . . . . Ta pitié dut être profonde, Lorsqu’avec ses biens et ses maux , Cet admirable et pauvre monde Sortit en pleurant
les actions, qui froissent toujours les autres.Un mandarin ne fait de mal à personne, jouit d’une idée et d’une tasse de th
15 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
mener aux principes religieux les esprits qui s'en sont écartés. A un mal aussi contagieux & aussi funeste, il faut des
urs de la Religion, qui osent lui attribuer la plus grande partie des maux qui affligent le genre humain. Ces Réflexions ne
de sa vérité, pour demeurer convaincu, que, loin d'être la source des maux qu'on lui impute, elle en est le remede, & le
la vertu pour objet. Or, l'Homme étant ainsi enlevé à lui-même, quel mal a-t-il pu jamais résulter de sa croyance à la Rel
ché de remédier. Nous ne prétendons pas dire qu’elle soulage tous les maux  : le tableau de la vie ne nous en présente que tr
me à celui du remords. N'a-t-on pas vu, dans mille circonstances, des maux occasionnés par la corruption des penchans désavo
le offre aux malheureux, la Religion n’adoucissoit dans cette vie les maux inévitables à chaque individu, & plus encore
nes, tout ce qui peut blesser son esprit & révolter son cœur ? Le mal du Chrétien n’est, aux yeux de sa foi, qu’un mal
volter son cœur ? Le mal du Chrétien n’est, aux yeux de sa foi, qu’un mal passager, & toujours propre à lui mériter des
r, & toujours propre à lui mériter des récompenses éternelles. Le mal du Philosophe est un aiguillon pour sa malice, un
permettez pas que j’en use pour vous irriter par mon impatience. J’ai mal usé de ma santé, & vous m’en avez justement p
anté, & vous m’en avez justement puni ; ne souffrez pas que j’use mal de votre punition. » L’Homme sans Religion ne che
irrite, il aggrave les coups qu’il éprouve ; rien ne peut adoucir son mal , & il est toujours prêt à immoler tout ce qui
vûes, & les ressources de ses consolations ; par elle seule, les maux cessent d’être ce qu’ils sont ; par elle seule, s
ssent d’être ce qu’ils sont ; par elle seule, souffrir est un moindre mal , que de goûter les douceurs de la vie au préjudic
au milieu du désordre apparent, qui charmeroit les douleurs & les maux les plus pénibles à supporter ? Où la nature huma
16 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
ce qu’il convient de faire de ce, qu’il convient d’éviter, le bien du mal  ; que, d’autre part, ayant fait cette distinction
ons de sa raison. Or cette raison lui apprend à distinguer le bien du mal , pour employer ici les mots au sens que les moral
t. Cette raison lui commande aussi d’accomplir le bien et d’éviter le mal . Il suit de là que le mal moral ne devrait pas ex
de aussi d’accomplir le bien et d’éviter le mal. Il suit de là que le mal moral ne devrait pas exister. Or tous les moralis
es frappent des innocents. Cette constatation de fait, l’existence du mal moral, est inconciliable, on le répète, avec l’hy
issant ce qui est bien et libre de l’accomplir à accomplir ce qui est mal  ? La recherche de l’agréable, qui diffère du bien
e arbitre : car elle ne laisse non plus aucune place à l’existence du mal moral, en sorte que l’existence du mal moral, que
aucune place à l’existence du mal moral, en sorte que l’existence du mal moral, que les moralistes accordent, la détruit.
e, tous les éléments du problème lui sont fournis, et s’il choisit le mal au lieu du bien, ce qui lui est funeste au lieu d
e mysticisme, le jeu, l’avarice. Voici enfin ce mélange de bien et de mal , de passions tour à tour contenues et lâchées, de
croit alors lui-même à sa liberté et s’il agit tantôt bien et tantôt mal , il se juge responsable, s’attribue du mérite et
es de sa conduite, il ne voit pas que si ayant bien agi hier, il agit mal aujourd’hui, c’est parce qu’aujourd’hui quelques
à son égard avec toute leur rigueur. On guillotine en France, bon an mal an, une douzaine d’automates : presque tous, à le
des qu’elle invente. Car elle ne demande à un remède que de guérir le mal immédiat, et lorsqu’elle a trouvé ce topique, ell
tite vérole, mais dont on ne sait s’il ne détruit pas, dans ce milieu mal connu qu’est le corps humain, des auxiliaires ind
17 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »
fet, pour Charles Weiss, comme pour le siècle dont il est le fils, le mal produit par la révocation de l’Édit de Nantes a é
mal produit par la révocation de l’Édit de Nantes a été le plus grand mal qui puisse arriver à un gouvernement ou à un peup
ernement ou à un peuple ; et savez-vous pourquoi ? C’est qu’il est un mal économique. Or, dans les sociétés telles que le m
ociétés telles que le matérialisme les a faites, il n’y a plus que ce mal -là. Le mal économique, le mal qui vient d’une dép
les que le matérialisme les a faites, il n’y a plus que ce mal-là. Le mal économique, le mal qui vient d’une déperdition de
isme les a faites, il n’y a plus que ce mal-là. Le mal économique, le mal qui vient d’une déperdition de richesses ou de fo
nt d’une déperdition de richesses ou de forces productrices, voilà le mal réel, le mal suprême ! Demandez plutôt à tous les
rdition de richesses ou de forces productrices, voilà le mal réel, le mal suprême ! Demandez plutôt à tous les peuples qui
18 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413
me prêtât son pinceau sans mollesse et sans amertume : car c’est d’un mal moral que je voudrais traiter, et d’un mal présen
amertume : car c’est d’un mal moral que je voudrais traiter, et d’un mal présent ; j’ai en vue de décrire la maladie d’une
à porter atteinte à la santé même de l’esprit. Qu’est-ce donc que ce mal dont est visiblement atteinte depuis quelque temp
s au bien. » Il appelait apparemment le bien ce qu’il avait fait ; le mal , c’était ce que faisaient les autres. Nous sommes
ande ici est difficile ; le mérite vous en sera plus grand. Il y a un mal terrible et rebelle à guérir, une maladie non déc
le régime le plus austère ne procurait pas même du soulagement à ses maux . En le quittant, je ne pus m’empêcher de lui para
ant, pour la situation d’aujourd’hui, une complication très grave, le mal de la parole perdue, ce qui est cuisant après un
t toute une veine nouvelle et nous mènerait trop loin. Le remède à ce mal immodéré des regrets, quand on ne le trouve point
s’écrier à toute heure que les temps sont changés, que le monde va de mal en pis. Là est l’écueil, là est la tentation en e
der, de leur répondre : Non, le monde n’est pas en train d’aller plus mal depuis hier seulement ; s’il dégénère, c’est de v
pas un intérêt d’amour-propre et de métier à ce que la société aille mal , à ce que toutes les fautes se commettent. Malheu
19 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Ronsard, et Saint-Gelais. » pp. 120-129
n avoit demandé la lecture avec empressement ; & sa curiosité fut mal satisfaite. Un procédé si bas vint bientôt à la c
la connoissance de Ronsard. Rien n’indigne tant un poëte que des vers mal rendus par un acteur ou par un lecteur. Il n’appr
talent. D’ailleurs, les courtisans même blâmoient cette méchanceté de mal lire des vers qu’on croyoit fort beaux. Toutes ce
tort on me fit croire, Qu’en fraudant le prix de ma gloire, Tu avois mal parlé de moi, Et que, d’une longue risée, Mon œuv
vous remets devant les yeux Le malheur du pauvre Lycambe. Mais, si le mal tant vous oppresse Qu’il ne reçoive guérison, Des
ers le temps de Louis XIII. C’est un des écrivains dont la réputation mal fondée a le plus retardé le progrès de la langue.
20 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
st ainsi qu’on étend ses horizons, « Quiconque n’écoute pas ou écoute mal , pensait-il, s’accourcit l’esprit plus encore que
tant de difficultés et de circonspection a Véritablement nous sommes mal élevés, c’est la faute des chefs que nous nous so
. Il semble d’ailleurs se contenter de la distribution de biens et de maux qui, malgré les apparences, se fait, selon lui, t
au prochain autant qu’il doit ; n’y nuisant pas, c’est beaucoup ; le mal ôté, le bien reste. » Ce système de bonheur, qui
ait tout, parle de tout en expert. Je n’ai à le reprendre que d’avoir mal vu le dedans du royaume ; il dit que ce dedans es
grâces et une mauvaise réputation. Il a bien jugé les autres et s’est mal jugé lui-même ; il s’est éloigné de son bonheur,
ut rendre de bons fruits. Il s’est bien tiré de son rôle d’auteur, et mal de celui de galant homme. On a là au vrai le jug
dans cet ouvrage, dénonce la propriété comme le principe de tous les maux et de tous les vices existants. C’est ainsi que l
la guerre, mais il en avait le génie. Il discutait peu, il discutait mal  ; mais il saisissait le bon et le grand : faible
ve. Comment faire ? » se demandait-il. Il pensait que les abus et les maux de l’ancien régime étaient venus au point d’exige
mûrement trouve que le plus grand bien est de vivre, et le plus grand mal du monde est l’anéantissement ; car les gens à pa
; car les gens à passions trouvent, disent-ils, la vie plus mêlée, de maux que de biens, au lieu que les philosophes trouven
melle (1756), vient encore à l’appui du reste. Il ne la juge pas trop mal ni trop défavorablement ; sauf sa dévotion qu’il
21 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »
s à cheval, resta en carrosse, fit chasser, se plaignit un peu de son mal , et revint à Trianon vers les cinq heures et demi
’il avait ressenties pendant le jour, et auxquelles se joignirent des maux de reins. Lemonnier284 fut éveillé pendant la nui
it laissé porter dans son carrosse, se plaignant toujours beaucoup de mal de tête, de maux de reins, de maux de cœur. Ses p
dans son carrosse, se plaignant toujours beaucoup de mal de tête, de maux de reins, de maux de cœur. Ses plaintes continuel
, se plaignant toujours beaucoup de mal de tête, de maux de reins, de maux de cœur. Ses plaintes continuelles, ses inquiétud
ou dans la journée du lendemain, si la seconde ne débarrassait pas le mal de tête, le roi, dont les questions répétées avai
e sous son nez, disant à la vue du chirurgien qu’il allait se trouver mal , se faisant soutenir par quatre personnes, et don
ie, sur les remèdes, sur son état. « Vous me dites que je ne suis pas mal , et que je serai bientôt guéri, leur disait-il, m
ntéressante( ?), mais celles d’une faiblesse lâche et révoltante. Son mal de tête, qui n’avait pas cédé à la première saign
de leur ignorance. Lemonnier voyait le roi depuis deux jours avec des maux de reins, de l’affaissement, des maux de cœur ; l
roi depuis deux jours avec des maux de reins, de l’affaissement, des maux de cœur ; les quatre autres voyaient depuis midi
peu plus décidé pour qu’on cachât absolument au roi la nature de son mal , et M. de Bouillon voulait qu’on ne lui laissât r
sition de son père, de paraître à la Cour, après en avoir dit tout le mal que l’on peut dire de quelqu’un. Il faut ajouter
la maîtresse. Il lui avait dit dans ce moment que le roi était assez mal , que sa maladie prenait une mauvaise tournure, et
22 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XI. Trois bons médanistes : Henry Céard, Joris-Karl Huysmans, Lucien Descaves » pp. 145-156
cules préjugés de la dix-huitième année dont parfois on se débarrasse mal . Il ne crut pas humiliant d’être, à Charlemagne,
ong terme. Il serait inexact de l’accuser de voir systématiquement le mal  : car ce qu’il discerne et ce qu’il formule, c’es
e charme. « Au moins c’est de la tristesse qu’on connaît. » Ceux qui, mal contents de leur lot, l’échangèrent contre un aut
son œuvre : dans ses chroniques et ses critiques ; dans ses romans : Mal éclos, histoire d’un répétiteur, — Une belle jour
de sa pensée a étonné des lecteurs d’En route, ceux du moins qui sont mal familiers des habitudes littéraires de Huysmans.
e être, en mouvement, et bien cousin de l’auteur… Maintenant, on voit mal M. Huysmans recommençant le roman d’autrefois, le
vulgarisée. Au surplus, l’incohérence du dessin reste loisible, mais mal défendable. Dans la joie de leur honorable travai
23 (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)
t tout simplement à ses contemporains : « Le bien, c’est le bien ; le mal , c’est le mal. » — On reconnaîtra que le chemin p
ent à ses contemporains : « Le bien, c’est le bien ; le mal, c’est le mal . » — On reconnaîtra que le chemin parcouru est as
religieuse était morte, laissant dans son cœur un vide que comblaient mal ses croyances humanitaires. Il était mécontent de
out crûment à ses lecteurs de 1849 : « Le bien, c’est le bien ; et le mal , c’est le mal. » Mais il en est revenu. Hélas ! i
ses lecteurs de 1849 : « Le bien, c’est le bien ; et le mal, c’est le mal . » Mais il en est revenu. Hélas ! il a remué trop
elle démonstration de cette vieille découverte : … Que le bien et le mal sont d’antiques sornettes. Heureusement qu’il y
ien : avec un peu d’amour et un peu d’audace, on fait du bien avec du mal , du grand avec du médiocre. Le péché ? « Mon Dieu
pour l’accuser d’impiété, ressemblent, à s’y méprendre, aux personnes mal intentionnées qui portent la même accusation cont
nt de charme, de douceur, de souplesse, fut un esprit chagrin, vit le mal partout, enleva sa poésie au christianisme. Mais
u péril. Les deux groupes ennemis, d’ailleurs, comprenaient également mal les textes qu’ils se jetaient à la tête. Ils juge
s avoir constaté, en le déplorant, le caractère relatif du bien et du mal , elle se plaira à montrer l’homme préférant d’ins
d’y rencontrer les bêtes. » Chaque nation est traitée isolément aussi mal que l’espèce dans son ensemble : les Italiens son
ubsiste au fond de nos plus belles vertus ; il reste convaincu que le mal , sous ses formes diverses, est toujours l’état po
e de la race et du milieu, elle paye pour les générations qui se sont mal nourries, dans des rez-de-chaussée humides, et qu
scendants et descendants, ceux qui tournent bien et ceux qui tournent mal , Aristide Saccard, Gervaise, Claude Lantier, Paul
Comment il la remplace : son déterminisme ; sa conception du Bien, du Mal , du Vice et de la Vertu. Le moraliste, inconséque
qui n’ont pas lu Claude Bernard, appellent obstinément le bien et le mal . Il se demandait, en ce temps-là « Qu’est-ce donc
en et le mal. Il se demandait, en ce temps-là « Qu’est-ce donc que le mal  ? » Au lieu d’affirmer, comme dans son nouveau ca
d’une névrose ancestrale, il répondait, avec un bel optimisme : « Le mal est une de nos inventions, une des plaies dont no
essaires pour qu’on puisse, en les connaissant, dominer le bien et le mal  » ; mais sa doctrine démontrait clairement que no
sa doctrine démontrait clairement que nous poursuivons le bien et le mal selon que nous dirigent les prédispositions que n
cercle vicieux où bien d’autres se seraient perdus : si le bien et le mal ne sont que des conceptions de notre esprit, qui
struit toute son œuvre de manière à prouver jusqu’à l’évidence que le mal engendre le mal et que le bien engendre le bien,
œuvre de manière à prouver jusqu’à l’évidence que le mal engendre le mal et que le bien engendre le bien, Et qu’on n’allèg
r, si des sophistes peuvent alléguer que la prostitution n’est pas un mal , puisque le mal est un mot vide de sens, tout le
tes peuvent alléguer que la prostitution n’est pas un mal, puisque le mal est un mot vide de sens, tout le monde aura peur
N’est-ce pas ?… Il est bien entendu que ces vieux mots de bien et de mal , de vice et de vertu, qu’on est forcé d’employer
s un marais d’immondices, sur ce fleuve de misères dont le vice et le mal ne sont que des vagues, au même titre que la laid
es ou de celle de notre âme collective, et de Dieu, et du bien, et du mal  ?… Pourquoi donc alors nous préoccuper de nos act
notre orgueil dévoyé aime à proclamer l’insignifiance : le bien et le mal sont des choses positives, puisqu’à l’occasion no
, D’être à terre, et de voir les marins en détresse Lutter contre les maux dont nous sommes exempts. Ainsi, à travers ses e
rares que celles du commun, prêt à aller chercher une consolation au mal de vivre dans les égoïstes jouissances artistique
ectacle des ravages exercés dans un cerveau d’enfant par des lectures mal digérées… Ce n’est pas tout encore : en même temp
éviter l’ignorance ? Et n’est-ce pas là, sous une forme nouvelle, ce mal du doute que les poètes de 1830 ont si bien chant
du doute que les poètes de 1830 ont si bien chanté ? Il est cruel, ce mal , ses lenteurs chroniques ont des raffinements. Au
finesse de leur linge. Dans les délicieux salons où il l’enferme, le mal reste trop séduisant pour n’être pas excusable :
chair — selon la pensée chrétienne et moderne — est la source de tout mal , sa beauté la perd, ce qu’on fait pour elle est p
’en détruisant. Lâchée à travers le redoutable problème du bien et du mal , pour peu qu’elle s’égare jusqu’au bout de ses po
ximes qu’il sème dans ses livres, qu’il faut faire le bien et fuir le mal . Il n’aura par conséquent pas une hésitation sur
bien ; mais si on lui demandait pourquoi il ne nous faut pas faire de mal aux autres, il nous répondrait que c’est pour que
sciences aient besoin de ces appuis. Il y a des croyants qui agissent mal malgré leurs croyances, et des incroyants qui agi
autes pour qu’on excuse un peu de corruption d’esprit, qui ne fait de mal à personne et ne manque pas de ragoût. VI. Ed
et celle qui s’en va, et comme on a l’habitude de la première, on est mal placé pour juger et goûter la seconde. » De même,
ter la seconde. » De même, ceux qui ont l’habitude de la seconde sont mal placés pour juger et goûter la première, et il ne
ité, de décence et de goût, un livre qui « impatiente parce qu’il est mal composé », qui « blesse parce qu’il méconnaît les
e rencontre pas davantage chez lui, ce qui cependant ne peut faire de mal à aucune prose, la vivacité, l’imagination, l’esp
ré ses crudités. Ne croyez pas toutefois que la lecture des Fleurs du mal l’empêchera de goûter les charmes d’Athalie, et s
sûrs que, quand même Molière, comme l’a démontré Scherer, versifiait mal , il aura toujours du plaisir à entendre le Misant
ugés et le qu’en-dira-t-on dans lesquels la société vit tant bien que mal , qu’elle ne veut pas se voir reprendre, parce qu’
ateur égoïste. Ayant donc éprouvé ce que j’appellerai la sensation du mal , c’est-à-dire ayant vibré au choc des frissons qu
voyant mystique plutôt qu’en observateur. Son œil illuminé distingue mal les individus séparés par des nuances infinies. I
entiment et sur le devoir, favorise la poursuite du progrès ; l’amour mal compris, c’est-à-dire celui qui recherche la sens
cherche la sensation, en éloigne. La recherche de la sensation est le mal le plus dangereux qui menace les hommes et les fe
l’acquitter quand il s’est fait justice. Et M. Dumas, qui constate le mal , qui même, avec son imagination dramatique, le gr
se ruine avec des prostituées, tout cela sans même songer qu’il fait mal , en accomplissant simplement ses fonctions nature
Pierre Clémenceau, que le hasard a placés sur son chemin. Elle finit mal , celle-là ; elle doit mal finir. Point de pitié p
hasard a placés sur son chemin. Elle finit mal, celle-là ; elle doit mal finir. Point de pitié pour elle : « Ce n’est pas
âché les rênes ?… Plus encore que Dieu, auquel il croit tant bien que mal , en reconnaissant d’ailleurs sans se faire prier
érosité, achèvent de troubler notre claire connaissance du bien et du mal . Le « cœur », avec ses facultés spéciales, la ten
e désintéressée de ce Moi maudit qui, en s’émancipant, a fait tout le mal . Sans but précis, sans songer au perfectionnement
encore, par-ci, par la, de braves gens qui font le bien plutôt que le mal , mais c’est parce qu’ils n’y réfléchissent pas, e
sent pas, et, quand ils s’aviseront d’y réfléchir, cela pourrait bien mal tourner : « Oui, grâce à l’effet d’une longue acc
riations de la morale et des usages et lui rappeler que le Bien et le Mal , à un certain point de vue, changent avec l’idée
ert d’avoir trouvé ce que c’est que le bien si on continue à faire le mal  ? A quoi sert de posséder la vérité, si on la cac
t de prédication ; en d’autres termes, elle commence par constater le mal , dans la société ou chez les individus, ensuite e
, ensuite elle cherche et recommande les remèdes à l’aide desquels le mal peut être combattu. L’observation sincère et dési
eux qui essayent de prouver qu’il est bon qu’il en soit ainsi (que le mal n’est que l’ombre du bien, que le bien n’existera
e mal n’est que l’ombre du bien, que le bien n’existerait pas sans le mal , etc.) ne sont que des marchands de paradoxes, de
s de dupes. Mais, entourés que nous sommes par les diverses formes du mal , qui exposent notre corps et notre âme à de conti
ns corrompue et plus délicate que les autres. Il entend poursuivre le mal jusqu’à ses racines, sous les apparences honnêtes
s. Quoiqu’il ne se manifeste pas toujours par des éclats violents, le mal est toujours latent dans notre société : il ne fa
attend pas d’en être atteint : on se vaccine. De même, en présence du mal répandu sur la terre, le moraliste, averti par le
uira ainsi sera excessive peut-être, comme l’a été son observation du mal , mais d’un caractère exclusivement pratique, auss
it nombre de préceptes, qu’on peut la résumer en quelques lignes : Le mal ne peut jamais produire le bien ; en conséquence,
idéal moral sur la base de l’absolue pureté. La plus grande partie du mal qui est en nous vient de l’idée fausse que nous n
irs contradictoires à notre véritable nature, et qui nous poussent au mal et au vice. Les plaisirs de la table, d’abord, do
ous devrions seul vouer et demander à notre compagne. — Le remède aux maux — le vice, la haine, parfois le meurtre — qui rés
ivre suivant la loi de Dieu, qu’actuellement nous vivons tous dans le mal et le péché, que nous en souffrons en corps et en
t oubliés, on les discute, on retrouve la notion égarée du Bien et du Mal . Et voici s’élever d’un degré — d’un degré seulem
aient par leur masse : quelques coups de pioche dans leurs fondements mal assurés en ont eu raison. Et, sur les ruines de l
ongtemps le satisfaire, a produit aussi le naturalisme : une doctrine mal mûrie, faite d’un grand besoin de certitude et d’
e par trouver dans une conscience délicate — Mariage blanc qu’on a si mal compris en est une preuve bien frappante — le por
e aux idéalistes : « L’écrivain n’est pas un médecin : il constate le mal et laisse à d’autres le soin de le guérir » — « l
produite par les spectacles de l’injustice ou de la misère. L’idée du mal les a envahis, les obsède : pour peu qu’ils soien
ils glissent de cette idée objective à la volonté de lutter contre le mal , d’opposer des digues à son envahissement, des re
tement le besoin, qu’elle n’ose jeter loin d’elle, qui, tant bien que mal , et jusqu’à ce qu’on lui en fabrique de meilleure
24 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »
dans ce sens. Certains esprits amis de l’humanité, épouvantés de ses maux et de son délire, avaient eu recours aussi, comme
as du moins d’animosité ni d’injustice. Mais nous avions probablement mal lu et mal compris le poète ; comme nous ne posséd
s d’animosité ni d’injustice. Mais nous avions probablement mal lu et mal compris le poète ; comme nous ne possédions pas e
jours de la passion amoureuse, dit qu’il est plus aisé de prévenir le mal que de le guérir : Nam vitare plagas in amoris n
ivants : En vain il (le méchant) se confie au secret protecteur ! Le mal conduit au mal et punit son auteur ; Ajoute à cet
in il (le méchant) se confie au secret protecteur ! Le mal conduit au mal et punit son auteur ; Ajoute à cette horrible et
uel l’affreuse incertitude. L’homme faible et pervers, artisan de ses maux , A creusé sous ses pas les gouffres infernaux. «
flétrie Enseignait la sagesse à défaut de patrie. Honneur à lui ! des maux d’où naquirent nos pleurs, Le premier il connut,
25 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et M. de Maupertuis. » pp. 73-93
nal incompétent, qui n’avoit aucun droit sur lui, & par des juges mal instruits & passionnés. Cet appel, écrit avec
les fois qu’ils se rencontroient dans une maison, Maupertuis y étoit mal à son aise : il jettoit d’abord quelques feux ; m
nt lui rapporta que M. de Voltaire, dans un souper avec le roi, avoit mal parlé du qu’En dira-t-on & de l’auteur ; qu’i
e se livrer à des emportemens. Il se récria sur ce qu’on interprêtoit mal ses pensées, & sur ce qu’on empoisonnoit la r
t représenté en lapon applattissant les pôles de la terre. Ce globe, mal connu, qu’il a sçu mésurer, Devient un monument o
, amis, parens, emplois, repos ; comprit, mais trop tard, qu’il avoit mal connu les rois : peut-être n’eût-il jamais été da
ainsi que M. de Voltaire, dans son séjour à Léipsig, malgré tous ses maux , & malgré les menaces du géomètre, soutenoit
es cours ; fuis-les pour être heureux. Leur séjour est celui de mille maux affreux, Des soucis, des revers, des noires injus
26 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20
prement les deux pivots de l’âme. Comme nous sommes plus sensibles au mal qu’au bien, nous haïssons beaucoup plus l’un que
le sentiment intime et expérimental qui nous avertit toujours que les maux assiègent de toutes parts la vie humaine. La piti
humaine. La pitié, qui n’est qu’un secret repli sur nous à la vue des maux d’autrui dont nous pouvons être également les vic
erreur dont l’effet est d’autant plus certain, que le remède naît du mal même qu’on chérit ! À la vérité, la vie humaine e
ar de longues douleurs. Comment donc précautionner l’homme contre des maux inévitables ? comment le rendre sensible autant q
ié ? On le peut faire, en le réjouissant par le spectacle même de ses maux , en y attachant ses regards malgré lui par un att
ain, mais encore pour lui apprendre à modérer ses passions, quand des maux réels viendront les exciter. Car lorsqu’on s’appr
els viendront les exciter. Car lorsqu’on s’apprivoise avec l’idée des maux , on se fortifie soi-même contre eux, et on se por
habitude de faiblesse et d’abattement. Pour l’amour, puisque c’est un mal nécessaire, il serait à souhaiter que les pièces
27 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « La course à la mort » pp. 214-219
et décrivant, en de pénétrantes analyses, la phase la plus récente du mal et de la passion de ce siècle : le pessimisme. Éc
posé didactique, qui démontre en toutes choses la cause nécessaire du mal . Cet apparat scientifique n’est qu’un semblant ; 
distantes. Après tous ses prédécesseurs il devine le premier que son mal est en lui et qu’aucune variation fortuite dans l
pesante m’écrase dans ces ténèbres émanées de lui. » De la volonté le mal s’étend aux émotions. Le pessimisme de M. Rod arr
nit à l’analyse des âmes plus profondes. Dans la représentation de ce mal — et quel livre intéressant n’est pas un peu path
28 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413
antasque ou brutale, dans leur fonds de grossièreté épaisse et encore mal civilisée. À côté des ministres pervers et corrom
était le sien, et qu'elle ne désirait ni avilir ni voir détruire. Le mal est fait, et nous en profitons. La margrave de Ba
: « J’ai un chien de tendre pour eux qui m’empêche de leur vouloir du mal . » Toutefois sachons bien une chose : la correspo
alents ; elle était sa confidente la plus chère avant qu’il connût le mal  : c’était son bon génie. Ses facultés, à elle, ne
ne belle âme faite pour la vertu, jolie dans sa jeunesse avant que le mal l’eût détruite, et ornée de grâces naturelles, el
e que de malice amère ; elle ne chercha jamais à rendre à personne le mal qu’elle en avait reçu. Elle ne paraît pas avoir é
éric se trouve l’être aussi, malgré lui. Son père paraît souvent fort mal de santé durant ces années, et lui sur le point d
ins possible : « Si M. de Grumbkow, dit-il, ne m’avait jamais fait de mal , je pourrais lui faire une épitaphe ; mais tout c
m’empêche pas d’y penser à toutes les heures du jour. Une compassion mal placée, et une trop grande faiblesse pour une per
ins allemands qu’on pouvait saigner dans une indigestion ; cela lui a mal réussi… Il est regretté de tous ceux qui l’ont co
e n’y trouve qu’un pauvre individu composé d’un mélange de bien et de mal  ; souvent très mécontent de soi-même, et qui voud
29 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ackermann, Louise (1813-1890) »
Shelley, Leopardi, à ces génies éternellement tristes et souffrant du mal de vivre qui ont pris pour inspiratrice la mélanc
us belles horreurs littéraires qu’on ait écrites depuis les Fleurs du mal de Baudelaire. Et même, c’est plus beau, car dans
es Fleurs du mal de Baudelaire. Et même, c’est plus beau, car dans le mal — le mal absolu — c’est plus pur. Les poésies cél
du mal de Baudelaire. Et même, c’est plus beau, car dans le mal — le mal absolu — c’est plus pur. Les poésies célèbres de
30 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »
s que, par exemple, cette supposition entièrement fausse que j’ai été mal avec mon père. » Par malheur, le dossier ne renfe
neur, très-mécontent de moi et déplorant le cours rapide d’une vie si mal employée, mais n’ayant point à la maudire ? « Qui
r les miens : cela est possible avec peu. J’aurais aussi rempli moins mal la destination à laquelle le concours des événeme
, n’aurait aucune idée du malheur ; car la non-dépense est le moindre mal de la pauvreté. Il en est ainsi de la privation d
ssantes les moindres actions de la vie commune, ce qui serait déjà un mal bien triste par sa continuité ; cette faiblesse ô
is : « Il fallait prendre tel parti ; » puis je trouve qu’il a été si mal à propos de ne pas prendre ce parti que je me met
ué de l’art d’en faire naître de plus fécondes. Peut-être n’ai-je pas mal cultivé mon champ si étroit, mais d’autres eussen
aire qui ait fait le malheur de qui que ce fût, soit qu’en général le mal m’ait été odieux, soit que le sort m’ait favorisé
uyée sur moi : mais je pense que c’est dans ce qu’on appelle (bien ou mal ) mélancolie que nous trouverons les lumières déso
31 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »
enfin presque pénible, vous secoue d’un petit rire intérieur qui fait mal aux nerfs. Il y a, dans cette gaieté mécanique, u
ions de la rue, soulevé sur les flots de la foule, pâlit et se trouve mal comme sur les flots d’une mer. Dès lors, partout
ires instincts de la foule, je veux dire ceux qui lui font le plus de mal à elle-même, l’envie, la défiance, la haine, l’ap
s de la primitive Église pratiquaient peu le calembour, et je conçois mal Spartacus vaudevilliste. Quand un homme passe son
er la révolution sociale, à faire tout, sous prétexte que le monde va mal , pour qu’il aille plus mal encore, il faut qu’il
faire tout, sous prétexte que le monde va mal, pour qu’il aille plus mal encore, il faut qu’il soit bien persuadé de la ju
de l’arche de la Révolution, croyez-vous cette phrase conviendrait si mal à M. Rochefort ? Ajoutez que la vie de ce grand r
endre ? Si peut-être ils ont quelquefois des doutes et soupçonnent le mal qu’ils font, cette impression doit passer vite ;
ut-être beaucoup plus simple que je ne l’ai vu, soit en bien, soit en mal . Ce qui trompe, ce qui fait qu’on lui prête des c
32 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
ui que tu verras pleurer. La femme du roi Etzel ne nous fit jamais de mal . » Les chevaux étaient prêts pour les Rois et pou
avoir échappé. Le héros prit leurs vêtements et ne leur fit nul autre mal . L’une de ces femmes des eaux, son nom était Habd
quatre cents s’armèrent. La superbe Reine se réjouissait à l’idée du mal qu’elle allait infliger à ses ennemis. Il en résu
ennemis. « Je reprocherai à Hagene de Troneje, l’homme de Gunther le mal qu’il m’a fait. Je le connais si outrecuidant qu’
le connais si outrecuidant qu’il ne me le déniera pas. Mais aussi le mal qui lui en arrivera ne m’affligera guère. » Le jo
que vous ayez osé chevaucher en ce pays, vous, qui savez bien tout le mal que vous m’avez fait. Avec un peu de bon sens, vo
est ainsi, puissante Reine ; c’est moi qui suis la cause de tous vos maux . Maintenant en tire vengeance qui veut, homme ou
lle reprit: « Vous l’entendez, guerriers, il ne désavoue pas tous les maux qu’il m’a causés. Maintenant, hommes d’Etzel, je
se s’en douter, je provoquerai une lutte. Il faut que Hagene expie le mal qu’il vous a fait. Je vous livrerai lié l’homme-l
e-lige de Gunther connaîtra enfin la douleur. Tu as causé ici tant de maux au roi Etzel ! » Il reprit: « Cessez vos menaces
donnée Ruedigêr, il mit à mort plus d’un Hiune. Il causa de terribles maux aux guerriers d’Etzel. Le plus jeune fils de dame
le vaillant et illustre guerrier. Puis il se mit à tirer vengeance du mal qu’on leur avait fait. Alors ses ennemis perdiren
cepté mes ennemis. Ceux-là resteront ici ; car ils m’ont fait trop de mal ici au pays des Hiunen. » Quand il entendit cela,
de viole nous en veut, mais jamais je n’eus d’hôte qui me fît tant de mal . » Le seigneur de Vérone et Ruedigêr, ces illustr
é tout ce qu’Etzel nous fait subir. » Le roi parla à ses hôtes: « Mes maux et les vôtres ne sont pas égaux. La cruelle néces
des Hiunen ? « Je t’ai toujours été fidèle, jamais je ne te fis aucun mal . Je me suis rendu à ta cour dans la pensée que tu
en être ainsi ! Gunther, noble roi, au nom de tes vertus, répare les maux que tu m’as faits et compose avec moi sur le domm
me, que vous agirez équitablement en accordant une compensation à mes maux . « Je vous donne ma foi, et ma main répond de ma
aisser vivre, noble reine, et il se peut qu’un jour il répare tout le mal qu’il vous a fait. Il ne faut point qu’il pâtisse
or. Femme de l’Enfer, il te sera caché à jamais ! » Elle dit: « Tu as mal réparé le mal que tu m’as fait. Mais je veux cons
’Enfer, il te sera caché à jamais ! » Elle dit: « Tu as mal réparé le mal que tu m’as fait. Mais je veux conserver l’épée d
e vis, et de sa perte mon cœur a souffert plus que de tous mes autres maux . » Elle tira l’épée du fourreau sans qu’il put l’
33 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307
lassique, à l’allemande. Il s’étonne quelque part que Voltaire ait si mal parlé d’Homère dans un chapitre de son Essai sur
e présenta un jour à Mme d’Épinay, aimable et spirituelle femme, très mal mariée, riche, et dont la jeunesse, dénuée de gui
d ; il pense et s’exprime fortement, mais sans correction. En parlant mal , personne ne se fait mieux écouter ; il me semble
el changea la situation de Grimm à l’égard de Mme d’Épinay : bon gré, mal gré, il était devenu son chevalier ; il en résult
esse. » Grimm se mettait à rire et lui disait : « Que vous connaissez mal votre Rousseau ! retournez toutes ces proposition
trop le dire, ma tendre amie, écrivait Grimm, le moindre de tous les maux eût été de le laisser partir pour sa patrie il y
un ami me donnent dans un seul jour des années de douleurs. Voilà le mal et la plaie à nu. Le seul tort de Grimm peut-être
st aux dernières années de sa jeunesse, sa froideur apparente cachait mal un reste d’ardeur intérieure, et sa fermeté n’ôta
s qui se piquaient le plus d’être sans préjugés : cette seule plainte mal étouffée est un hommage au devoir. Dans sa relati
oi se perdre dans ce labyrinthe de tracasseries et de noirceurs : Le mal est fait, dit Grimm ; vous l’avez voulu, ma pauvr
enture qu’on ne peut prévoir ; je trouve que c’est déjà un très grand mal que vous soyez exposée à recevoir des lettres ins
34 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 34, du motif qui fait lire les poësies : que l’on ne cherche pas l’instruction comme dans d’autres livres » pp. 288-295
s d’histoire dont le stile est interessant, que les livres d’histoire mal écrits, mais pleins d’exactitude et d’érudition.
qui domine les hommes avec tant d’empire qu’il leur fait oublier les maux passez et qu’il leur cache les maux à venir, peut
mpire qu’il leur fait oublier les maux passez et qu’il leur cache les maux à venir, peut bien nous faire oublier les fautes
le beau nom que le cardinal D’Est donna au ramas informe d’histoires mal tissues ensemble qui composent le Roland furieux.
s ensemble qui composent le Roland furieux. L’unité d’action y est si mal observée, qu’on a été obligé dans les éditions po
35 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame, secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. »
de ces secrétaires et familiers qui, le dos tourné, ne disent que du mal ou qui disent indifféremment le bien et le mal, c
urné, ne disent que du mal ou qui disent indifféremment le bien et le mal , comme l’abbé Ledieu pour Bossuet : l’abbé Legend
l’en crois pas du tout ; je proteste, et je soutiens que l’abbé a dû mal traduire en cet endroit ce que lui ont pu dire le
rêtres qui eussent le don de la parole. Il arrive, au contraire, deux maux  : l’un, que les pasteurs muets ou qui parlent san
ur où un médecin maladroit, voulant faire le chirurgien, lui pratiqua mal la saignée ; depuis lors, s’il voyait couler du s
s, mais qui, peu à peu, devinrent plus longues en avançant : c’est ce mal qui, négligé et caché pendant plus de vingt ans,
e essaye de donner des défaillances du prélat par suite d’une saignée mal faite est peu rationnelle : M. de Harlay était su
r que chacun lirait à soi était de son côté, et que Jansénius l’avait mal compris. Il eut fort affaire pour se tirer de cet
ut des affaires fort délicates, une entre autres où il se mit au plus mal avec la Cour et avec le cardinal Mazarin : il sub
e, dans l’ordre régulier des choses, il suffit d’un défaut, d’un vice mal placé, pour tuer un homme. Mais que de qualités d
36 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre (suite et fin) »
difficile. Tel était l’état moral où était tombée une armée française mal exercée, médiocrement commandée. Il est heureux p
de ma vie. » Les derniers mots au péril de ma vie raccommodent assez mal la chose, une paix honteuse ! Louis XV en conçoit
t contre le maréchal de Broglie qui, de l’aveu de tout le monde, a si mal fait son devoir. » Et moins de quinze jours après
’exprimer en phrases vagues, lourdes ou renversées. Vous ne ferez pas mal d’avoir des médecins et des serruriers politiques
voir Votre Majesté, qui mérite d’être aimée et bien servie, l’être si mal . Je ne puis m’empêcher de lui dire qu’il y a, dan
peu, c’est de voir que, dans son bon sens, il soit si vite résigné au mal , à la médiocrité des hommes et des temps ; il n’a
s, que le maréchal de Noailles avait le talent de ne pas choisir trop mal ses amis : sous la Régence, il avait adopté le ch
lleure occasion. Commandant l’armée d’Allemagne, il s’entendait assez mal pour les vues avec le maréchal de Coigny qui, lui
aux rois, n’est pas de l’invention de Voltaire, le maréchal répondit mal à l’appel ; il ne répondit certainement pas à l’i
ut peut-être en donner une dernière preuve : un jour, il s’était fait mal à la chasse, il s’était forcé quelque fibre dans
37 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poème des champs, par M. Calemard de Lafayette (suite et fin) »
la médiocrité, et cet âge antique, cet âge d’or antérieur à tous les maux que l’apparition de Pandore et sa malice sont ven
Le plus sûr est de marcher droit et d’être honnête homme. L’entrée du mal est aisée d’abord et facile, mais à la longue on
s : « Aie un témoin, même quand tu ris avec ton frère. » Si Hésiode a mal pensé et parlé des rois, il n’épargne guère les f
les hommes à venir ! Eh bien ! moi, en revanche, je leur donnerai un mal auquel tous tant qu’ils sont prendront plaisir, e
ls sont prendront plaisir, en embrassant leur propre malheur. » Et ce mal , c’est la femme. « Celui qui se fie à la femme se
s sur les malheurs de ses semblables que sur leurs vices ; il sait le mal , mais il l’adoucit et veut être pour tous un cons
et vu s’asseoir à son foyer un duc de Malakoff, mais il ne serait pas mal non plus d’avoir convié et vu venir un jour votre
ien encore un peu de Delille dans tout cela ; mais il n’y a pas grand mal quand c’est du Delille revu et corrigé par la nat
es méfaits de fausse élégance que je le blâme ; c’est surtout d’avoir mal observé et connu son sujet. C’est d’avoir dit d’u
38 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »
guerre de croyances : le fanatisme s’y met de part et d’autre, et des maux incalculables peuvent être la conséquence d’une l
ers ; c’est la liberté et la Providence, et leurs rapports ; c’est le mal , c’est le salut. Pourquoi la douleur ? pourquoi l
et instinct si universel de l’humanité. Le péché originel explique le mal . L’incarnation et la rédemption expliquent le mys
re ; l’action est certaine et répond au besoin de l’âme. Cependant le mal est sur la terre. Comment l’expliquer sans mettre
que l’on pousse donc plus loin l’objection, et que l’on se plaigne du mal en général et de la manière inique dont il est ré
ours le péché se transmet par contagion. Le christianisme explique le mal . Donne-t-il le remède ? Ce remède, c’est Dieu fai
s innocentes se sont offertes pour sauver les coupables. Ce sentiment mal entendu a entraîné souvent des conséquences odieu
ion. L’universalité de la prière prouve la Providence. L’existence du mal , dont Dieu ne peut pas être responsable, prouve l
39 (1761) Apologie de l’étude
N’imaginons pourtant pas, car il ne faut point s’exagérer ses propres maux , que le bonheur soit incompatible avec la culture
e sentiment de son bien-être, et la crainte de le voir troubler. Quel mal vous ont fait les gens de lettres, me diront ces
il en soit, ceux qui ont décrié la culture de l’esprit comme un grand mal , désiraient apparemment que leur zèle ne fût pas
qu’ils en soutiendraient tranquillement le reproche ? La peinture du mal pourra-t-elle les trouver sensibles, lorsque le m
 ? La peinture du mal pourra-t-elle les trouver sensibles, lorsque le mal même les touche si peu ? Ils continueront à éclai
Rebuté des livres qui promettent l’instruction, et qui tiennent si mal ce qu’ils promettent, les ouvrages de pur agrémen
e tant de vastes pharmacopées qui annoncent des remèdes pour tous les maux du corps, et qui guérissent fort peu de malades.
manière tacite et modeste d’annoncer aux autres hommes, souvent très mal à propos, qu’on croit avoir plus d’esprit qu’eux 
40 (1893) Alfred de Musset
er des multitudes qu’il avait subjuguées, pour leur bien ou pour leur mal . On ne saurait imaginer pour un enfant de génie u
it dans les arbres avec ses élèves. Les leçons n’en allaient pas plus mal . Il y eut cependant un moment difficile quand l’é
rovoquaient des « accès de manie » pendant lesquels Musset faisait le mal qu’il n’aurait pas voulu. Il s’en désolait ensuit
origines de cette misère morale ; on ne peut en nier les ravages. Le mal fut tenace. M. Maxime Du Camp, plus jeune que Mus
entrer dans le monde l’âme empoisonnée de germes de dégoût. Un autre mal , qu’il partageait aussi avec beaucoup de contempo
t allemandes, représentées par Byron et Gœthe. Quoi qu’il en soit, le mal existait, et il contribuait à la « défaillance gé
nt, les termes réalistes, tels que « pots » ou « haillons », lui font mal . Le pauvre homme ! Le Figaro (4 février) se défi
lligent. De là son attitude patiente et attentive lorsqu’on disait du mal de ses vers. Il avait d’ailleurs été dédommagé de
amis, pleins de bonnes intentions sans doute, mais, à coup sûr, bien mal inspirés. Il n’est pas jusqu’aux lettres de Georg
orts ; je ne savais que dire, que faire, qu’imaginer, pour réparer le mal que j’avais fait. Je prenais Brigitte dans mes br
r une autre, elle fume une cigarette avec sérénité, tandis qu’il a le mal de mer. On tourne, on tourne encore, et c’est ell
drai-je prendre soin désormais ? Comment me passerai-je du bien et du mal que tu me faisais ?… « Je ne te dis rien de la pa
et fuir jusqu’en Orient. Il s’accuse de nouveau de l’avoir méconnue, mal aimée ; de nouveau il se traîne lui-même dans la
e à Musset de faire fi des commérages : « Ce qui pourrait me faire du mal , et ce qui ne peut pas arriver, ce serait de perd
r, ce serait de perdre ton affection. Ce qui me consolera de tous les maux possibles, c’est encore elle. Songe, mon enfant,
des soupçons, des récriminations, déjà, déjà ! » Elle lui rappelle le mal qu’il lui a déjà fait à Venise, les choses offens
out d’abord un sentiment de délivrance et de repos : « Je ne vais pas mal , je me distrais et ne retournerai à Paris que gué
avez tort de me parler d’Alf. Ce n’est pas le moment de m’en dire du mal … Mépriser est beaucoup plus pénible que regretter
resse de mère au fond du cœur. Il m’est impossible d’entendre dire du mal de lui sans colère… » (À Mme d’Agoult, 25 mai 183
ec empressement, ainsi qu’il faisait toujours de ce qu’on trouvait de mal en lui ou dans ses œuvres : « Tout le monde, lui
ou son ombre. C’est la douceur plaintive d’un malade accablé par son mal , et qui supplie qu’on ne le force pas à parler :
orgueil satisfait. Je sens encor le mien jeune et vivace, Et bien des maux pourront y trouver place Sur le mal que vous m’av
ien jeune et vivace, Et bien des maux pourront y trouver place Sur le mal que vous m’avez fait. Partez, partez ! la Nature
arir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ton corps est abattu du mal de ta pensée ; Tu sens ton front peser et tes gen
anciennes souffrances : Vous saurez tout, et je vais vous conter Le mal que peut faire une femme. Il commence avec assez
reprochait aussi de se vanter trop souvent au public de l’avantage de mal rimer : (Les vers) « de Musset (« Après une lectu
en Dieu » : Ta pitié dut être profonde Lorsque avec ses biens et ses maux Cet admirable et pauvre monde Sortit en pleurant
e bonté ! quel moment ! » C’est l’hosanna de la créature délivrée du mal . Courte est l’illusion, courte la joie. Tandis qu
— Oui-da, réplique sa maîtresse, je le vois maintenant. Il n’est pas mal tourné, ma foi, avec ses cheveux sur l’oreille et
ous le ciel, comme un voleur avec des dés pipés » ; et elle sourit du mal qu’elle avait fait. Les Caprices de Marianne ont
eurs épées, c’est moi qu’ils ont tué. » S’étant dit ces choses sur le mal qu’il se faisait à lui-même, Musset prenait son c
dans ma pauvre pensée tant de fleurs étranges et mystérieuses ? » Le mal est à présent sans remède. Au mépris de la raison
tendrait pas la sienne ? CAMILLE. « Qu’est-ce que vous dites ? J’ai mal entendu. PERDICAN. « Es-tu sûre que si son mari
isance internationales. La punition est douce, cette fois. Valentin a mal joué un vilain rôle ; il a été sot, et il n’a pas
s jeune, tu es belle, et nous sommes seuls. CÉCILE. « Eh bien ! Quel mal y a-t-il à cela ? VALENTIN. « C’est vrai, il n’y
 ! Quel mal y a-t-il à cela ? VALENTIN. « C’est vrai, il n’y a aucun mal  ; écoutez-moi, et laissez-moi me mettre à genoux.
ri la payera en estime et en confiance. Camille est plus instruite du mal et de la vie, moins innocente, que Cécile. Musset
ersonne, ou à peu près, ne savait d’où cela sortait. Et puis, c’était mal écrit : « Rebonsoir, chère ! En quelle langue est
e, la volonté effondrée, incapable de se défendre contre lui-même. Le mal venait de loin. Sainte-Beuve à Ulrich Guttinguer 
ressaisir lui-même. Alors il leva pour elle le voile qui cachait ses maux , et elle en pleura : « Je ne puis vous répéter ce
e, Et m’avez-vous si vite à ce point oublié ? Ah ! ce qui n’est qu’un mal , n’en faites pas un vice. Dans ce verre où je c
tié. Détournons la tête et passons, Le cœur plein de pitié pour des maux inconnus, et plaignant la « misère », quelle qu’e
c aucune indulgence. « Le monde, disait-il, n’a de pitié que pour les maux dont on meurt. » Il s’abandonnait devant sa famil
ulaire. Je suis en ce moment dans ce célèbre Numéro quatorze, qui fut mal gravé dans Le Diable à Paris. C’est pour cause de
ible, trop mobile, trop extrême en tout, soit qu’il s’isolât avec ses maux et sa tristesse, soit qu’il se rejetât avec empor
ien vite, tout en lui laissant une pâleur bistrée où se trahissait le mal dont il était déjà atteint ? Durant la visite, on
i fut vraiment une délivrance. Le soir du 1er mai 1857, il était plus mal et alité. Sœur Marceline n’était pas là, mais son
trop pratiques ou trop intellectuelles pour se dévorer le cœur ; les maux que Musset a tour à tour maudits et bénis avec un
les infiniment respectables, mais que je ne puis m’empêcher de croire mal inspirés, à ce qu’il soit imprimé aucun fragment
41 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre X. Zola embêté par les jeunes » pp. 136-144
force créatrice. Elle opposerait, il est vrai, des génies différents, mal prolifiques. Mais, en art, les ascètes ont-ils le
uvre ne fait pas broncher l’artiste fort qui la dit, mais à cela quel mal  ? Quel mal, encore, si, dans ses heures de loisi
pas broncher l’artiste fort qui la dit, mais à cela quel mal ? Quel mal , encore, si, dans ses heures de loisir ou de comb
exacte de ses œuvres. Autant cet écrivain nous paraît piètre penseur, mal renseigné et peu spéculatif, autant nous l’admiro
farouche pas plus que son esthétique. À coup sûr, il est venu pour de mal avouables raisons ; mais en bonne équité, c’est à
42 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
iques. « — Mais, reprit Dionysodore, le bien n’est-il pas bien, et le mal n’est-il pas mal ? « — Je l’avoue. « — Et tu sout
reprit Dionysodore, le bien n’est-il pas bien, et le mal n’est-il pas mal  ? « — Je l’avoue. « — Et tu soutiens que les homm
me elles sont ? « — Je le prétends. « — Les honnêtes gens disent donc mal le mal, puisqu’ils disent les choses comme elles
s sont ? « — Je le prétends. « — Les honnêtes gens disent donc mal le mal , puisqu’ils disent les choses comme elles sont ?
eurs proches ; enfin ils l’accusent d’être pour eux la cause de mille maux . « Pour moi, Socrate, je crois qu’ils ne connaiss
oi, Socrate, je crois qu’ils ne connaissent pas la vraie cause de ces maux  ; car, si c’était la vieillesse, elle produirait
st impossible. « — Mais celui qui vit bien est heureux, celui qui vit mal est malheureux ? « — Assurément. « — Donc le just
s n’attribuent aux dieux, dans leurs œuvres, que le bien et jamais le mal  ; il leur défend de faire craindre la mort à ces
nfants, lorsque la matière de toute dissension sera ôtée ? « Tous ces maux seront nécessairement prévenus. « Il n’y aura non
l’une ou à l’autre, il n’est point, ô mon cher Glaucon, de remède au maux qui désolent les États, ni même, selon moi, à ceu
peuple à des luttes dégoûtantes d’obscénité ; Le meurtre des enfants mal conformés, punissant le tort de la nature par la
à mort pour leur infirmité et pour leur faiblesse ; comme les enfants mal nés, condamnés à être égarés dans les lieux sombr
ligarchie, monarchie, dictature, tyrannie même, tout cela est bien ou mal selon les circonstances, les convenances, les néc
s du peuple, qui adopte ou qui répudie tour à tour ces formes bien ou mal appropriées à l’usage que le peuple veut en faire
autres aristocratiques, ceux-ci démocratiques, ceux-là démagogiques, mal reliés par le lien d’une confédération confuse. L
43 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IV. La littérature et le milieu psycho-physiologique » pp. 126-137
d’être corporelles ou mentales. Je dis seulement que cet héritage est mal connu, problématique, indéterminable dans l’état
out à coup ces paroles : « N’allez pas faire la bêtise de lui dire du mal des passions et des plaisirs ; j’aimerais autant
Ferney, il est d’usage qu’elle pâlisse, tremble, frissonne, se trouve mal en l’apercevant. S’il faut en croire Mme de Genli
qu’il fait cet aveu significatif : « Une seule épine me fait plus de mal que l’odeur de cent roses ne me fait de plaisir. 
e proie. Retz est « un petit homme noir qui ne voit que de fort près, mal fait, laid et maladroit de ses mains à toutes cho
un autre et, ma tête se penchant sur mon estomac, je ne ressemble pas mal à un Z. J’ai les bras raccourcis aussi bien que l
e d’ordinaire une de ces calamités où l’homme se sent à la merci d’un mal mystérieux et implacable. Qu’on se rappelle la pe
44 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre V. Les esprits et les masses »
le. Exister, c’est avoir en soi une balance, et y peser le bien et le mal . Exister, c’est avoir la justice, la vérité, la r
cent quatre-vingt-sept savent lire et écrire, neuf cent quatre lisent mal et écrivent mal, dix-sept cent soixante-dix neuf
t-sept savent lire et écrire, neuf cent quatre lisent mal et écrivent mal , dix-sept cent soixante-dix neuf ne savent ni lir
les ennemis publics. Ils sont coupables de tout ce qui est arrivé de mal . — Ô romains, disait Tertullien, nous sommes des
jésuites, est tout de même le Paraguay. Donner une nouvelle façon au mal , ce n’est point une bonne besogne. Recommencer la
dorer son monstre, de l’air dont on attend un vengeur. Il glorifie le mal en louchant vers l’ombre. C’est dans l’ombre qu’e
haire expliquant Homère au paysans. VIII Trop de matière est le mal de cette époque. De là un certain appesantissemen
45 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193
rait Arlequin lui-même d’une éternelle épaisseur. Pour M. Ferrari, le mal a commencé déjà ; à part la vérité qu’elle outrag
des Révolutions d’Italie n’aurait-il donc pas la notion du bien et du mal , du mal, qui est un moins sur le bien, un attenta
lutions d’Italie n’aurait-il donc pas la notion du bien et du mal, du mal , qui est un moins sur le bien, un attentat sur la
t sur la chose créée ? Excepté dans des métaphysiques de ténèbres, le mal ne fut jamais congénère du bien. Il ne se pose qu
e le poignard dans le cœur. On ne met pas le bien dans un plateau, le mal dans un autre, et la vie morale n’est pas une aff
n, la Vénus de Milo, le poème du vrai, du bon et du beau, et voilà le mal  ! et la fatalité, c’est sa conséquence ! Le pourq
Lamartine, cet optimiste de l’histoire, qui voit du bien même dans le mal que signalent tous les historiens, par une confor
t de conscience. Mais M. Ferrari, lui, finit par voir le bien dans le mal même qu’il vient de signaler, et l’anxiété qu’il
Malgré le sang et le fer qui brillent ; malgré le poison, le génie du mal en toutes choses, une richesse d’horreurs, d’abom
Morte du mépris ! Il aura essayé cependant. Il se sera donné bien du mal pour elles. Quelle érudition ! quelles recherches
sme-là n’est pas une excuse, au contraire, c’est un mai de plus et un mal suprême — un mal tel, qu’on est en droit de s’éto
une excuse, au contraire, c’est un mai de plus et un mal suprême — un mal tel, qu’on est en droit de s’étonner que M. Ferra
ste, Italien de partout, chez qui l’Italie a tout créé, le bien et le mal . C’est un Italien, fils de Vico, mais qui a pris
46 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174
épendance entre tous ces éléments du monde, ils restent souvent assez mal coordonnés entre eux, et gardent une vie suffisam
es ou des crimes ne sont guère que des qualités, des vertus employées mal à propos, ou le résultat de ces tendances, ou enc
e à mesure qu’il grandit. Et c’est bien ce qu’il fait mais il le fait mal . Il se borne trop à en changer le vernis et la co
et c’est la volonté. On ignore ou l’on feint d’ignorer que la volonté mal dirigée est un danger plus qu’une ressource. Et p
a pratique. Elle est un procédé général excellent, mais qui peut être mal employé, un procédé de défense qui protège parfoi
est pas encore une simulation de timide impressionnable, qui s’adapte mal au caractère, craque et se fend çà et là — reste
a vie. Un être nouveau germe ainsi et grandit encore empêtré, retenu, mal dégrossi, qui comprend la complexité et l’incohér
se teintent de ridicule. Nous ne pouvons rien dire sur le bien et le mal , dès que nous sortons des formules abstraites, en
’humanité, qu’ils représentent et que, bien souvent, ils représentent mal . Ils sont comme les préfets d’un gouvernement loi
us étroite, vers l’identification complète ; ce qu’on doit appeler le mal , une marche vers l’incohérence et la division. Ma
ec elle. La morale de l’ironie est évidemment celle d’un être qui est mal adapté à la vie, et c’est le cas de l’homme parta
uelle il n’était pas fait et qui le blesse encore comme une chaussure mal faite et trop neuve, et la vie individuelle qui l
47 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »
vrage il soutient que cette sorte de centralisation est le plus grand mal des démocraties. Il n’y a pas là sans doute de co
esse, et elle doit peser avec équité et discernement les biens et les maux qu’elle porte en elle. Or c’est là, je crois, qu’
ions sont des principes dont on peut abuser, que l’on peut corrompre, mal entendre, mal appliquer, mais enfin des principes
principes dont on peut abuser, que l’on peut corrompre, mal entendre, mal appliquer, mais enfin des principes légitimes, bo
rience, on peut réussir à combattre, peut-être même à guérir ce grand mal et cette déplorable tendance. Il y a dans les dém
tits des particuliers. Ce qui est bien autrement redoutable, c’est le mal que voici. — Supposez une société démocratique né
, combien n’est-il pas plus aisé de faire croire à l’ignorance que le mal vient des privilèges du capital et de la propriét
lité d’un juge. On aurait voulu qu’il nous apprît si, suivant lui, le mal dont les symptômes viennent d’être esquissés n’es
t céder la place à un sage esprit de progrès ? Est-ce au contraire un mal incurable de la démocratie ? J’incline à la premi
liberté, le contre-poids le plus salutaire et le plus nécessaire aux maux et aux périls de la démocratie. C’était là une de
bliciste observateur, il n’est jamais indifférent entre le bien et le mal , et il apportait dans la politique un esprit de h
48 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre IV Le Bovarysme des collectivités : sa forme imitative »
elle est incitée par quelques-uns des siens à en adopter d’autres. Le mal est ici beaucoup plus facile à constater qu’il ne
rtement que ne l’avait fait le pouvoir royal, l’état à la cité, était mal venue à relever ce titre de citoyen, d’origine si
de Rome, a-t-il écrit, a souvent troublé nos générations. Pour avoir mal observé les institutions de la cité ancienne, on
meilleurs hommes de l’Humanité, la tâche des hommes du moyen âge, en mal d’enfanter eux-mêmes Une civilisation, ait été so
écessités verbales sous l’empire d’un enthousiasme aveugle ; les mots mal venus et qui n’étaient point en harmonie avec nos
49 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 552-553
n peu plus de versification que Pradon, & après cela une intrigue mal conduite, des caracteres mal dessinés, le costume
ue Pradon, & après cela une intrigue mal conduite, des caracteres mal dessinés, le costume mal observé, ne sauroient ju
la une intrigue mal conduite, des caracteres mal dessinés, le costume mal observé, ne sauroient justifier l’indulgence du S
50 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160
vous l’êtes peut-il se prêter à une mauvaise plaisanterie qui finira mal  ? « Elle lut mes vers. C’est bien joli, dit-elle 
de l’humanité, l’une portant l’effigie du bien, l’autre l’effigie du mal , sans que le monde, incertain, puisse dire : J’ap
te avec le souverain Bien, il a tenté d’en faire un avec le souverain Mal , et il a dit au démon : Donne-moi la terre, je te
réation en flagrant délit de méchanceté ou de ridicule : le vase même mal façonné, même brisé, doit respecter le potier. Go
nage ironique, la pire forme du diable, riant du bien et jouissant du mal , Méphistophélès. Mais nous nous trompons, ce pers
e de l’esprit humain aux prises avec les deux principes du bien et du mal dans le personnage de Faust ! Enfin Faust est la
aust ! Enfin Faust est la tragédie de Dieu et de Satan, le bien et le mal , dans le personnage de Méphistophélès. Marguerite
, le repentir tardif. Méphistophélès, c’est la propagande perverse du mal par le génie du mal pour corrompre et ruiner l’œu
. Méphistophélès, c’est la propagande perverse du mal par le génie du mal pour corrompre et ruiner l’œuvre de Dieu, l’homme
démoniaque sous ses formes humaines, que l’inspiration manichéenne du mal conseillant le mal à tout ce qui respire. Ceci ad
formes humaines, que l’inspiration manichéenne du mal conseillant le mal à tout ce qui respire. Ceci admis, le rôle du mal
mal conseillant le mal à tout ce qui respire. Ceci admis, le rôle du mal , caché sous la forme de Méphistophélès, devient v
extrême scepticisme était l’extrême forme, la forme satanique de tout mal . Car le scepticisme complet mène au mépris de la
s dans ton orgueil que tu es semblable à Dieu, qui sait le bien et le mal  ; suis ce vieux dicton de ton cousin le serpent.
grande bénédiction dans sa maison. « Mon enfant, s’écria-t-elle, bien mal acquis pèse sur l’âme et brûle le sang. Consacron
ologues de Faust comme dans son dialogue avec le génie du doute et du mal . Nous ne vous en donnerons ici que les principale
rais-je point pour toi ! J’espère qu’il ne lui en peut résulter aucun mal  ? Faust. Autrement, cher amour, est-ce que je te
51 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »
t une si forte application à son chagrin que souvent il exprime assez mal ce qu’il veut dire. » Voilà qui ne convient guère
à cet égard est d’un aussi utile exemple que ses Maximes. Son esprit mal employé ne servit qu’à l’engager plus avant dans
nds écrivains se trouveraient fort peu dédommagés du reproche d’avoir mal pensé par la louange d’avoir bien dit. La vie ne
prend ainsi possession de vous, qui fait corps avec vous ; tenez pour mal écrit tout ce que vous oubliez. Nous n’oublions q
rouve-t-elle la langue de ces choses-là ; elles ne sont pas seulement mal écrites, elles ne sont pas écrites du tout. Ce so
quivoques où s’embarrasse notre conscience, et qui nous y montrent le mal si près du bien, et le bien si mélangé de mal, qu
qui nous y montrent le mal si près du bien, et le bien si mélangé de mal , qu’ils nous font peur même de notre honnêteté. H
e dont La Rochefoucauld s’avoue atteint, tout ce qui vient d’un dépit mal apaisé contre les personnes et les choses. Pour a
52 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Chamfort »
ire, n’a point, au fond, de notion première : la notion du bien et du mal . Il ne l’a pas, parce qu’il est impie, de l’impié
té de l’esprit prouve sa force. Mais il ne fut point duc, et tout son mal vient de là, même intellectuellement. Il ne fut j
on appelle son auteur un moraliste, — par antiphrase, — traduit assez mal le genre d’esprit qu’il eut, car de la conversati
les auraient évidemment confirmé la justesse de nos réflexions sur ce mal indéniable de la bâtardise, et nous aurions été h
contrecoup inévitable, et que l’excès de la jactance ne prouve que le mal dont il souffre ? IX « Il y a plus bête qu
aladie ? Diront-ils que leur plaie est une noble blessure et que leur mal vaut la santé ?… Ah ! non ! nous ne leur demandio
53 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 437-438
n Vers, n’eut aucun succès. Palaprat a beau assurer qu’elle n’est pas mal versifiée, qu’elle est assez noblement écrite, ce
elle est assez noblement écrite, cela n’empêche point qu’elle ne soit mal imaginée, mal conduite, & c’en est assez pour
noblement écrite, cela n’empêche point qu’elle ne soit mal imaginée, mal conduite, & c’en est assez pour justifier l’a
54 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »
les décourageurs. » C’est donc à l’intérieur uniquement que réside le mal . « Le péril est chez nous. Le malaise est en nous
r faire cette œuvre-là… » Ainsi nous voilà rassurés et renseignés. Le mal dont nous souffrons est léger puisque, quelques j
empresse de constater que « la France, pourtant, ne se porte pas trop mal , grâce au ciel ! » Sa conclusion est également ty
forces à nous guérir et à reconquérir le terrain perdu. Connaître son mal sans tromperie et sans faiblesse, c’est presque y
Les malades qui se croient sains n’ont aucune chance de survivre à un mal qu’ils ignorent ; ceux qui connaissent le mal don
chance de survivre à un mal qu’ils ignorent ; ceux qui connaissent le mal dont ils sont atteints, font appel au médecin et
usquement de sa léthargie, mesurer d’un coup d’œil toute l’étendue du mal , et appeler à soi toute son énergie pour se guéri
55 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VI. »
riotes, et toi aussi, Alcée, redisant plus haut sur ton luth d’or les maux de la tempête, les maux de l’exil, les maux de la
cée, redisant plus haut sur ton luth d’or les maux de la tempête, les maux de l’exil, les maux de la guerre ! Ces deux voix
aut sur ton luth d’or les maux de la tempête, les maux de l’exil, les maux de la guerre ! Ces deux voix qui racontent des ch
oses nobles et belles, ni ta langue ne serait liée de peur de dire le mal , ni la pudeur ne retiendrait tes regards ; mais t
nçaient, en chantant, du rivage au temple de la belle déesse.. Que de maux seront soufferts, que de ruines entassées, que de
préservaient la vie et ramenaient au rivage la victime guérie de son mal ou de son désespoir. Des listes de ces suicides o
vaient ; et toi, déesse, souriant de bouche divine, tu demandais quel mal j’ai souffert, pourquoi je t’appelle et ce que je
56 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »
il de Dieu ni les regards des Anges, car ils n’ont point la pensée du mal . Ainsi passe, en se tenant par la main, le plus s
resque attendri par leur beauté, leur innocence, et par la pensée des maux qu’il va faire succéder à tant de bonheur : trait
ope et Ulysse rappellent un malheur passé ; Ève et Adam annoncent des maux près d’éclore. Tout drame pèche essentiellement p
, parce que le cœur s’arrête à peine dans le présent, et anticipe les maux qui le menacent. Il faut donc toujours, dans nos
ns nos tableaux, unir le bonheur à l’infortune, et faire la somme des maux un peu plus forte que celle des biens, comme dans
57 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Les honnêtes gens du Journal des Débats » pp. 91-101
re quelques idées, dans l’écritoire de Μ. Rigault. Il n’est jamais de mal en bonne compagnie, a dit Voltaire, dans un conte
al, mais elle a sa plume, et si elle ne rudoyait pas ceux qui font le mal , en toutes choses, elle ne serait plus une femme
Personne n’avait dit qu’être évasif dans les questions du bien et du mal littéraire, du bien et du mal moral, — car tout l
évasif dans les questions du bien et du mal littéraire, du bien et du mal moral, — car tout livre pose le double problème, 
me dit Janin, avec un geignement douloureux, nous n’avons dit plus de mal d’elle que Rigault n’en a dit, lui-même, dans le
58 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 361-363
sprit orné, naturellement porté à la galanterie, & n’écrivoit pas mal en vers & en prose. On eût pu cependant se di
peut en juger par ceux-ci : Ne me demandez pas, Silvie, Quel est le mal que je ressens ; C’est un mal que j’aurai tout le
Ne me demandez pas, Silvie, Quel est le mal que je ressens ; C’est un mal que j’aurai tout le temps de ma vie ; Mais je ne
59 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457
e R… de moi. A peine puis-je me résoudre à parler à un médecin de mes maux  ; et lorsque je parle à quelqu’un de ma tristesse
tres souffrent ; il en est d’imprudents, il en est d’infidèles. Leurs maux , leurs fautes nous affligent autant que les nôtre
’excuse (car Mme de Charrière tournait agréablement les vers), furent mal pris et regardés comme une ironie de plus. « Est-
e sorte de courage ; car la petite fille, jolie à la vérité, était si mal mise et avait si mauvaise façon, qu’un élégant un
t nous nous acheminons vers la salle, lui fort content, et moi un peu mal à mon aise. L’affaire du billet n’était pas la se
s la plus grande sécurité. — Oh bien ! dit la dame, il n’y a point de mal pour une fois. — Oui, ajoutai je, madame ; si on
lée au concert ; j’ai laissé tomber un papier de musique ; j’ai assez mal chanté ; j’ai été à la première assemblée ; j’y a
ttres changé, mon cher Godefroy ! Pourquoi ne pas me dire si c’est en mal ou en bien ? Mais il me semble que ce doit être e
me semble que ce doit être en bien, quand j’aurais moi-même changé en mal . Je ne suis plus un enfant, cela est vrai ; j’ai
toujours par quelques gambades. Je crois, ma chère grand’mère, que ce mal est incurable. » — Et à propos du jeu dont il est
a l’abbé. — J’ai la politique en horreur, répliqua la baronne, et les maux que la guerre fait à mon pays me donnent un extrê
une : mais cette fortune, que lui ont laissée ses parents, est un peu mal acquise, elle le sait ; et, comme elle n’a aucun
quand Émilie, sur l’aveu de Mme de Vaucourt que ses biens avaient été mal acquis, cherche à lui donner des scrupules, celle
ants auxquels elle ne voulait pas renoncer, l’autre possédait un bien mal acquis qu’elle ne voulait pas rendre. L’une et l’
tres comme j’en connais beaucoup, qui, même lorsqu’ils ne font pas de mal , ne font aucun bien, ou ne font que celui qui leu
r estimer, que quelque chose lui paraît être bien, quelque chose être mal  ; il faut voir en lui une moralité quelconque. »
iraient de parler de leurs pertes particulières ; ils dissimulent des maux légers et de petites humiliations. Depuis plus de
yen, d’ailleurs, qu’elle disparaisse, qu’elle s’efface un peu. Que le mal auquel vous cédez ne vous empêche pas de recommen
60 (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403
qui seraient assez rémunérées au poids brut du manuscrit ! I Le mal sévit ailleurs qu’en France. Partout l’esprit pop
e créatures angéliques, exposées aux pires infortunes et rachetées du mal par la grâce de leur innocence même, alors votre
s rocambolades, l’impression morale qui doit en rester, le bien ou le mal qu’elles sont susceptibles de produire, la part p
ur le sortir d’affaire. Un « rez-de-chaussée », au surplus, n’eût pas mal fait en ligne de compte. « Oui, se demande-t-il,
enry Bérenger] Mon cher Confrère, Le premier point, pour guérir un mal , c’est d’avoir établi son diagnostic. Je crois qu
e que la vôtre dans l’article que vous avez bien voulu m’adresser. Le mal est nettement, spirituellement décrit par vous. E
urs de feuilletons lit probablement peu de livres. Elle est donc fort mal renseignée sur la production de librairie et il d
an-feuilleton a sa raison d’être. Pour les cerveaux naïfs, exaltés ou mal équilibrés, ces aventures abracadabrantes, ces si
bon roman peut n’être pas bon pour tous les lecteurs — d’aucuns étant mal préparés à digérer certains mets trop substantiel
nquante ans, dans cent ans peut-être, si le remède sort de l’excès du mal , — c’est ainsi le plus souvent que le progrès s’a
e fadasse et d’alcool. C’est quelque chose de prendre conscience d’un mal dont on souffre, mais à la condition que cette co
usif à la France. Tous les pays civilisés souffrent aujourd’hui de ce mal spécial ignoré de nos ancêtres : le mal du roman
s souffrent aujourd’hui de ce mal spécial ignoré de nos ancêtres : le mal du roman populaire. Nos lecteurs ont paru surtout
e plus conforme à notre idéal, à notre rêve, combattre et atténuer le mal actuel par la publication et la grande diffusion
sons, cependant, ignorer qu’il y a des poisons moraux faisant plus de mal à la conscience publique que jamais l’arsenic ne
plupart des feuilletons dits populaires pour comprendre l’étendue du mal qui nous menace, si on n’arrive peu à sauver le p
, M. Frédéric Loliée, qui s’est chargé d’approfondir l’état actuel du mal , des penseurs romanciers et journalistes éminents
fort dédaignés des classes supérieures, qu’on les paye d’autant plus mal (en moyenne, 75 francs par volume ; et qu’à la di
61 (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)
toujours donné et on aime ça en France, tout en en disant beaucoup de mal . Chamfort qui s’en moquait en vécut ; Rivarol les
Mme Colette Willy et M. Roupnel. M. Pergaud trouve que ces prix sont mal distribués : comme il a raison ! Ernest La Jeu
ien : c’est leur meilleur ouvrage (Voltaire, passim). Ils ont fait du mal — et encore ! Ils font parler des livres couronné
l y a dans tout cela hasard, loterie, intrigues électorales : mais le mal ne doit pas nous empêcher de voir le bien. Et pui
ssion de l’équité absolue, et la plupart des jugements sont des cotes mal taillées. Cependant, le corps social a besoin d’u
gistrature et il est nécessaire qu’on rende la justice, tant bien que mal . Dans cet état de choses, qui est conforme aux œu
ceux qui le donnent. Personnellement, j’avoue que je m’accommoderais mal d’être reconnu officiellement romancier par Mme D
gement dernier, mais la question n’est pas palpitante. Ils ne font de mal à personne et font du bien à quelques-uns. Pour m
Vie heureuse et je laisserais mes concurrents dire que le prix a été mal donné, ce qui serait peut-être vrai, mais qu’impo
nt que les prix littéraires sont funestes à la littérature. Mais à ce mal quel remède opposer ? Il en est un, un seul. Puis
on de l’Enquête Nos correspondants ont fort bien mis en lumière le mal que font à la littérature les prix littéraires. L
ers de la médaille. Pour un peu de bien qu’apportent ces prix, que de mal  ! s’écrient-ils presque tous. Ils sont donnés en
62 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
si, nous n’avons par le souvenir qu’une très faible reproduction d’un mal de dents passé, d’une brûlure, d’un frisson produ
nts passé, d’une brûlure, d’un frisson produit par une eau glacée, du mal de tête, etc. Voici l’explication que nous en pro
une image et non plus par un objet réel : aucune représentation d’un mal de dents ne peut faire vibrer les nerfs dentaires
dents ne peut faire vibrer les nerfs dentaires aussi vivement que le mal même. Enfin les perceptions comme telles sont sur
ée de la jouissance même ou de la souffrance. Pour me souvenir de tel mal de dents, il faut que je me représente les dents
ur même, qui sert de signe ; mais comment arriver à me représenter ce mal en lui-même ? Pour cela il faut que je reproduise
ssi reproduire incomplètement dans la conscience l’élément pénible du mal de dents. Pour cela, il faut employer un procédé
bord les images des réactions motrices qui accompagnent ou suivent le mal de dents. Je fais l’expérience : je fixe fortemen
ouleur. Je me représente aussi la réaction motrice occasionnée par le mal , le grincement de dents, la convulsion de la mâch
ent. Dans une expérience que je viens de faire, j’ai provoqué un réel mal de dents dans une molaire qui y est d’ailleurs su
ouloureux, à tel point que je me suis demandé si j’avais découvert un mal de dents sourd qui préexistait ou si j’avais moi-
audrait distinguer les émotions physiques et les émotions morales. Le mal physique est bien vite oublié, mais la souffrance
63 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »
e sentiment religieux de l’auteur que quelques phrases de scepticisme mal articulées sur le dogme religieux du moment. Quan
est donc de cacher ses pleurs. Qui peut s’intéresser au récit de nos maux  ? Les uns les écoutent sans les entendre, les aut
reste pour ainsi dire insoluble. Lorsqu’on ne sait où gît le siége du mal , où peut-on appliquer le remède ? « Plusieurs phi
. Quand un homme à la vie, l’habit, une chambre et du feu, les autres maux s’évanouissent. Le manque du nécessaire absolu es
que celui-là, d’un ordre supérieur, regardera comme le plus grand des maux de se voir obligé de renoncer aux facultés de son
un pareil spectacle : non qu’il oublie ceux qu’il aima, car alors ses maux seraient préférables ; mais leur souvenir se fond
e vacillante, certain de n’être point entendu, on s’attendrit sur les maux imaginaires des Clarisse, des Clémentine, des Hél
eci : sans les premières nécessités de la vie, point de remèdes à nos maux . Otway, en mendiant le morceau de pain qui l’étou
que sous le Directoire, le reconnut à peine du haut de son importance mal évanouie. Chateaubriand fut blessé de cet orgueil
64 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, romans (1832) »
ossit l’aspect haineux, contrefait, méchant, de la nature humaine, le mal personnifié dans le nain Habibrah, frère africain
soleil en montant a fait éclore. Cette perception du grotesque et du mal est un véritable progrès, un premier pas fait hor
ble tonneau où il puise, de même le poëte a deux types, le bien et le mal purs ; mais Jupiter mélange les doses, et le poët
s ; il reste dans l’abstrait, surtout relativement à la perception du mal et du laid, à force de les vouloir individualiser
e dans chaque sens. Notre bon Corneille, qui avait l’âme naïve et pas mal entière aussi, n’a guère vu différemment en la pl
ques, Cromwell, Napoléon, et reconnut en eux un mélange de bien et de mal , qu’il n’eût pas d’abord aperçu dans de moindres
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354
rel. Alors elle n’était point encore assez bien avec le roi pour être mal avec madame de Montespan. Elle lui écrivait d’Anv
e, moi qui en ai toute la tendresse et qui partage avec vous tous ses maux . » À la même, Anvers, 20 avril 1674 : « Madame,
e plus sérieux ; que je voyais à n’en pouvoir douter que j’étais très mal avec elle et qu’elle m’avait brouillée avec le ro
orte un peu mieux, le duc du Maine fait pitié. Je partage en mère ses maux . Il est entre les mains des médecins et des chiru
irer. Je suis inutile ici pour moi et pour les autres On nourrit très mal cet enfant… On écoute mes conseils, quelquefois o
la gouvernante à la cour. 99. Cette lettre du 25 mai est évidemment mal placée parmi celles de 1675, puisqu’au mois de ma
66 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte du Verger de Saint-Thomas »
en effet, l’impossibilité d’atteindre actuellement à la racine de ce mal social qu’on appelle le duel ; et même il en reco
ugements de Dieu, qui furent les premiers duels, partaient de l’idée ( mal entendue, il est vrai), mais de l’idée de sa just
métier. Son Code du Duel est de la médecine expectante appliquée à ce mal du duel qu’il ne pense pas à guérir, mais à dimin
uée à ce mal du duel qu’il ne pense pas à guérir, mais à diminuer. Ce mal , qu’il étudie, d’ailleurs, n’est pas particulier
l’ont porté. Le remède que l’auteur du Code nouveau emploie contre ce mal du duel, qu’il étudie dans ses développements his
pements historiques et dans son état actuel, est aussi général que le mal lui-même. Le livre de Verger de Saint-Thomas, qui
67 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216
ut le contraire, l’Histoire a tort. Elle n’y voit pas clair. Elle est mal conçue et elle est mal écrite. Et l’Histoire, ne
oire a tort. Elle n’y voit pas clair. Elle est mal conçue et elle est mal écrite. Et l’Histoire, ne nous y trompons pas ! c
s que l’amour : ils en avaient l’engouement. Cela a été, du reste, le mal de la Jeunesse de leur jeunesse. Après les guerre
bon, le xviiie  siècle, et il eut cela de mauvais ! » et de peser le mal et le bien dans cette balance, qui est une balanç
iie  siècle : il n’y en eut que de grandes, — mais de grandes dans le mal . Et tant qu’on ne l’aura pas montré avec une évid
e : le centre gauche, c’est-à-dire à la modération bourgeoise dans le mal , trouva trop de Gabrielles comme cela à la clef e
68 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
plifié ou comme le plan à vol d’oiseau. Ce plan tracé, on ne fera pas mal de se remettre à relire Platon en s’aidant du sou
la navigation, jettent les hommes à la mer et leur font souffrir des maux de toute espèce. Croyant tout cela, nous décidons
upplice d’une existence affreuse qui n’est plus qu’un enchaînement de maux … » Il y a une objection à ces assertions véhémen
é bons citoyens, comme tu le prétends, il ne leur serait arrivé aucun mal . Il n’est pas naturel que les habiles conducteurs
rs pratiques mènent à une grande indifférence à l’égard du bien et du mal , mais ils n’en conviennent pas et affectent une m
Les dieux, disent-ils, n’ont souvent pour les hommes vertueux que des maux et des disgrâces, tandis qu’ils comblent les méch
ien ou méchant, peu importe, il peut à très peu de frais lui faire du mal  : ils ont certains secrets pour lier le pouvoir d
Ils appellent Télétaï les sacrifices institués pour nous garantir des maux de l’autre vie, et ils prétendent que ceux qui né
pports que l’on a avec elle, dans la « sainteté », un encouragement à mal faire. Un « saint » est un coquin qui prend une a
ettre l’injustice, n’a d’autre effet que de nous porter à remédier au mal après qu’il a été fait… » Avec les poètes, avec l
se de toutes choses, comme on le dit communément. Si les biens et les maux sont tellement partagés entre les hommes que le m
les biens et les maux sont tellement partagés entre les hommes que le mal y domine, Dieu n’est cause que d’une petite parti
de tout le reste. On doit n’attribuer les biens qu’à lui ; quant aux maux , il en faut chercher une autre cause que Dieu. Il
— Il ne faut pas croire que « Zeus est distributeur des biens et des maux  ». « Lorsqu’on dira devant nous que Dieu, qui est
aux ». « Lorsqu’on dira devant nous que Dieu, qui est bon, a causé du mal à quelqu’un, nous nous y opposerons de toutes nos
Platon. Il y a deux principes, un principe de bien et un principe de mal . Le principe de bien, c’est Dieu ; le principe de
un principe de mal. Le principe de bien, c’est Dieu ; le principe de mal , ce n’est pas à proprement parler un Dieu méchant
té de Dieu a été limitée par l’infirmité de la matière. Attribuons le mal à la nécessité et le bien à Dieu. Pourquoi ? Parc
est, d’une façon ou d’une autre, de ne pas lui attribuer l’origine du mal . Aussi bien, dans le même dessein, si important,
t les dieux supérieurs mettent dans les âmes un mélange de bien et de mal , de bonnes et de mauvaises passions, et les dieux
e des êtres ; acceptable surtout parce qu’il laisse Dieu en dehors du mal , quelque grand que soit celui-ci dans le monde qu
mme faisant du monde un lieu d’épreuves pour l’homme et permettant le mal comme une matière à exercer la vertu humaine ; et
l’heure les athées proprement dits étaient frappés par la présence du mal sur la terre, maintenant nos négateurs de la Prov
ors le grief contre les dieux s’évanouit. Du reste l’argument tiré du mal sur la terre ne vaudrait que si nous étions absol
reste, quoi que nous fassions, et que nous l’offensons en faisant le mal . Nous sommes un temple que le péché profane et so
c’est le principe premier de la morale. » L’homme qui pense peut agir mal  ; mais il a beaucoup plus de chances d’agir bien
al ; mais il a beaucoup plus de chances d’agir bien ou de ne pas agir mal que l’homme qui ne pense pas. L’injuste, pour par
rte de sagesse… L’âme sage gouverne bien et l’âme imprudente gouverne mal … Pour être avantageux, tout ce qui est au pouvoir
les doctrines enseignées à la jeunesse n’apportent aucun remède à ces maux , les méchants deviennent plus méchants par la seu
er. — Mais les sophistes qui sont si savants sur le bien comme sur le mal , où voit-on qu’ils agissent si bien ? — S’ils ne
hommes disent que « tout est bien », sommairement, mais qu’il y a du mal encore dans l’organisation de l’univers. Que veul
les arts proprement dits, et c’est pourquoi il ne faut ni en dire du mal , ni en dire trop de bien, d’une certaine façon no
ur des plaisirs, car par la recherche des plaisirs « on la remplit de maux et de remords ». Le plaisir est un feu qui brûle
biens » ; lorsque « regardant ce qui se passe après la mort comme un mal , on succombe à cette idée funeste » ; lorsqu’on n
et, qu’elle absente, ces mêmes biens ne sont plus autre chose que des maux et des maux très grands. Les hommes en général vo
absente, ces mêmes biens ne sont plus autre chose que des maux et des maux très grands. Les hommes en général vont disant qu
qu’à ceux qui sont justes. La puissance est le plus grand de tous les maux lorsqu’elle n’est pas accompagnée de la justice,
le est possédée et exercée par un homme injuste. La santé même est un mal pour l’homme injuste, qui en abuse et qui ne peut
talité d’un homme vigoureux, puissant et injuste serait un effroyable mal pour l’humanité et pour lui-même. L’illusion des
en fait. Or qui voudrait avoir une âme qui sonnât faux comme une lyre mal accordée ? Et qui ne reconnaîtra qu’il vaut mieux
toutes nos erreurs. Car l’amant s’aveugle sur ce qu’il aime ; il juge mal de ce qui est juste, bon et beau, quand il croit
ite fatiguée, surmenée et comme brisée, ce qui est un des plus grands maux qui nous puissent atteindre. Les hommes disent qu
est une question d’une assez grande importance, sur quoi il n’est pas mal à propos de s’arrêter quelque temps. L’amour, à l
s agréable qu’il se sera fait plus de tort à lui-même. Il lui fera un mal irréparable en l’éloignant de ce qui pourrait écl
hes et à tous ses entretiens ; et il le poursuivra tantôt de louanges mal à propos et excessives » qui seront dépravantes e
l’aime, comme étant un Grec, et il sent qu’il n’y a pas à en dire du mal parlant à des Grecs, et il sent bien qu’elle n’a
ignorant à instruire et un malade à médicamenter. — Le plaisir est un mal , étant une illusion. Il est précisément une des i
des catarrhes ; elle donne le change aux médecins qui rapportent ces maux à des causes imaginaires. Si c’est, au contraire,
finalement la pire maladie, l’ignorance. Or il n’y a qu’un remède aux maux de ces deux principes : n’exercer ni l’âme sans l
autre. Le vrai sage doit pouvoir dire à la douleur : « tu n’es pas un mal  », et au plaisir : « tu n’es pas un bien ». Pour
, peut-être le très aristocrate Platon répondrait : Vous n’êtes point mal habile à démêler les pensées de derrière la tête
re à d’autres qui auraient étudié ces sciences, mais qui les auraient mal étudiées. L’ignorance absolue n’est pas le plus g
uraient mal étudiées. L’ignorance absolue n’est pas le plus grand des maux , ni le plus à redouter ; une vaste étendue de con
des maux, ni le plus à redouter ; une vaste étendue de connaissances mal digérées est quelque chose de pire. » Quand j’ai
pondu : « Tu dis bien vrai. » Or cette vaste étendue de connaissances mal digérées, cette demi-science qui est une peste tr
s grand bien et ce qu’il m’est impossible de tenir pour un très grand mal .   Développer chez une élite le goût du bien, du
e sur un modèle, du moins comme sur quelque chose qu’on ne ferait pas mal d’étudier et dont on aurait quelque profit à pren
Pièces à thèse, poèmes à thèses et peintures à thèses sont des thèses mal présentées et des œuvres d’art gauches. Et ce son
ations des hommes. C’est à eux d’en extraire le bien et en rejeter le mal . Ce n’est pas à l’artiste de peser sur les consci
’argent, il la fera avec impatience, trop vite et par conséquent fort mal . — Il est probable que tu m’as surpris travaillan
Ce sont des biens communément très prisés, surtout ici. — Ce sont des maux , très aimable ami ; car c’est pour les honneurs e
Ceux d’alors, n’ayant aucune expérience d’une infinité de biens et de maux nés dans le sein de nos sociétés, ne pouvaient êt
Lacédémonien Mégille, pour les Athéniens contre ceux qui en parlaient mal et j’ai toujours conservé pour Athènes toutes sor
r tous ses concurrents, qu’il s’enrichit, fait du bien à ses amis, du mal à ses ennemis, qu’il offre aux dieux des sacrific
ent l’injuste, puisqu’on les voit accumuler sur les honnêtes gens les maux et les disgrâces et favoriser les méchants d’une
e convention par laquelle les hommes opprimés ont déclaré qu’il était mal que les forts s’attribuassent et pussent acquérir
acré en une telle chose. Si l’on veut encore, la justice est une cote mal taillée. Tout le monde convient en son for intéri
ommettre l’injustice, c’est-à-dire d’agir selon toute sa force, et un mal de subir l’injustice, c’est-à-dire de se résigner
qui, intimement, ne soit convaincu de cela. Seulement il y a plus de mal à souffrir l’injustice qu’il n’y a de bien à la c
lon sa force et commettre l’injustice, mais qu’on se délivrerait d’un mal plus grand, à savoir subir l’injustice et se rési
ien, qui consiste à pouvoir être injuste impunément, et le plus grand mal , qui consiste à ne pouvoir se venger de l’injure
’on a soufferte » ; étant estimé qu’il vaut mieux encore supprimer un mal que garder un bien et ne pas souffrir que jouir.
donné qu’il est à peu près vrai que par la « justice » on supprime un mal et un bien et que ce bien est peut-être moins dél
un mal et un bien et que ce bien est peut-être moins délicieux que le mal n’est rude. Mais enfin la justice est une convent
t des puissances pour ce qu’on appelle le bien et ce qu’on appelle le mal , pour la bienfaisance et pour la destruction, pou
itera indignement le peuple vaincu, et alors, dans ce peuple sujet et mal administré, il aura une faiblesse et non une forc
inéantise et l’amour des nouveautés ; l’autre la bassesse, l’envie de mal faire et, elle aussi, l’amour des nouveautés. » —
. « car aucune peine infligée dans l’esprit de la loi n’a pour but le mal de celui qui la souffre ; mais son effet doit êtr
estimer qu’il a affaire à un homme incurable et lui infliger la mort, mal qui est « le moindre des maux pour lui » et châti
homme incurable et lui infliger la mort, mal qui est « le moindre des maux pour lui » et châtiment « qui pourra servir d’exe
es stoïciens, et l’on sait que les cyniques ne sont que des stoïciens mal élevés. Que Platon ait pardonné à Aristophane ce
lus à combattre par elle-même, achetant des mercenaires et les payant mal  ; ne songeant qu’aux arts, au théâtre et au bavar
n étranger, ce qui arrive toujours quand on a commencé par se laisser mal gouverner par les siens ; Athènes penchait tellem
pas fait à la morale une trop grande part et, si je l’ai dit, ce fut mal dire ; il n’a pas fait à la morale une trop grand
69 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »
rois quarts de son rêve, celui-là ne devait pas s’estimer encore trop mal partagé et n’avait pas trop à se plaindre du sort
un grand chêne asséché… Le sonnet de Du Bellay ne soutient pas trop mal la comparaison avec le latin. Le Stat magni nomi
riosité épuisée, il n’a pas tardé à éprouver le vide de la patrie, le mal de l’absence : France, mère des arts, des armes
s livres : eh ! mon ami, ce n’est point du trop lire que me vient mon mal , mais bien de voir chaque jour le train des affai
e apparence : Voilà de cette Cour la plus grande vertu, Dont souvent mal monté, mal sain et mal vêtu, Sans barbe et sans a
 : Voilà de cette Cour la plus grande vertu, Dont souvent mal monté, mal sain et mal vêtu, Sans barbe et sans argent on s’
cette Cour la plus grande vertu, Dont souvent mal monté, mal sain et mal vêtu, Sans barbe et sans argent on s’en retourne
dedans. Par là, Monseigneur, vous pourrez juger si mon livre a été si mal reçu et interprété des personnages d’honneur comm
itude de quelques-uns qui, comblés de biens par le cardinal, l’ont si mal reconnu. Il fait allusion probablement à des pare
arrière, malgré bien des échecs et des mécomptes, il n’avait pas trop mal mérité de la poésie. En disparaissant à cette heu
x, Va se cacher sous la bague divine Dont la vertu guérit de tous les maux . 112. On m’assure pourtant qu’il ne sera ni t
70 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — II » pp. 39-56
: Je loue Dieu de la patience qu’il a donnée à M. de Santeul dans un mal aussi douloureux que celui dont il a été attaqué.
ge en l’honneur de la Compagnie)… Enfin il fallait l’écouter bon gré, mal gré ; et fut-ce le frère cuisinier des jésuites,
de le repousser du bout de sa canne. Peu de temps après, se trouvant mal , il se mit au lit sur les onze heures, avec des c
es nouvelles de Santeul, et me témoigna qu’il était très fâché de son mal . Je lui répondis que, de la façon dont on en parl
é de son mal. Je lui répondis que, de la façon dont on en parlait, ce mal était très violent, mais que peut-être il ne sera
lui ayant imposé silence, il se tut. Je leur demandai quel était son mal . Il me parut qu’ils étaient persuadés qu’il venai
l garda toujours très fidèlement ; remède entièrement contraire à son mal , qui était, comme on l’a depuis reconnu, une infl
lle qu’il lui aurait fait cette mauvaise plaisanterie du tabac, et le mal ainsi aurait couvé trente-six heures sans éclater
71 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Journal de la santé du roi Louis XIV »
le), après la remontrance que je lui faisais de la conséquence de son mal , qu’elle aimait mieux mourir que de manquer la mo
a beau être roi, on est homme, on est jeune homme et sujet à tous les maux et à toutes les disgrâces des jeunes fils d’Adam.
sées et mieux portantes. Bientôt se déclare la première atteinte d’un mal singulier qui tourmenta Louis XIV toute sa vie, l
r de tête sourde et pesante, avec quelques ressentiments de vertiges, maux de cœur, faiblesse et abattement. » C’est en 1662
ui ont du loisir. Quoi qu’il en soit du nom, un degré de plus dans le mal , on avait ou épilepsie ou apoplexie60. Et a ceux
du côté gauche de la mâchoire supérieure, et on les lui avait même si mal arrachées qu’il y avait une fistule, un trou prat
s. Le grand Frédéric, malgré ses médecins et son bon sens, se faisait mal en mangeant tout le long du jour des compotes pos
rnage à l’égard du prince si travaillé au dedans, si distrait par ses maux corporels, qui a dû prendre si souvent sur lui, e
72 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite) »
a fortune pour me rendre un remède si doux ! Hélas ! et le bien et le mal , tout conspire à m’en ôter l’idée. Plus je vis et
rage d’être meilleur, je serais comme les damnés que l’impuissance du mal et le désespoir du bien tourmentent également. »
’on pouvait douter de la nature et de la profondeur croissante de son mal , la première page de son testament, écrit pendant
eu déclamatoire et qui appartient au langage du siècle ; il n’est pas mal , d’ailleurs, de voir le sentiment des malheurs pu
uvernement devient odieux et finira par la tyrannie. Au sentiment des maux publics se joint dans mon âme une raison puissant
istence. J’ai pourtant chéri la vertu : je ne crois pas avoir fait de mal à personne, pas même à mes ennemis ; j’ai toujour
randes parties. Tel qu’il apparaît jusque dans son incomplet, et tout mal servi qu’il était par l’instrument insuffisant de
é de je ne sais quel trouble inconnu, dévoré, comme par émulation, du mal de Rousseau, ne nous rappelle pas moins, tout inc
73 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332
e quelques cris trop déchirants pour être confiés à l’art et qui font mal à entendre ; mais l’auteur qui, tout en les laiss
Et joyeux mon regard, et joyeux mon maintien : Ceux qui lisaient mon mal ne le pourront plus lire ; On me trouvera gaie et
nez le calme après tant de secousses, Si vous couvrez d’oubli tant de maux dérobés, Si vous lavez ma plaie et si vous êtes d
ières. Si vous rongez un cœur qui déjà brûle en soi, N’ajoutez pas au mal , respectez mes paupières :     Ô larmes, laissez-
74 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 207-209
hologie & de critique littéraire ; voilà tout. La Piece peut être mal imaginée, mal exécutée, mal écrite ; mais cela ne
de critique littéraire ; voilà tout. La Piece peut être mal imaginée, mal exécutée, mal écrite ; mais cela ne s'appellera j
ttéraire ; voilà tout. La Piece peut être mal imaginée, mal exécutée, mal écrite ; mais cela ne s'appellera jamais une infa
75 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 140-155
ut est prodige dans cet Auteur, soit du côté du bien, soit du côté du mal . Quoiqu’on ait beaucoup écrit contre lui, on ne s
’abus des connoissances littéraires est le plus dangereux de tous les maux qu’un Etat puisse éprouver. Depuis ces prétendues
est d’avoir appris à être méchans avec art, & à conserver dans le mal une sorte de décence qui le rend plus épidémique
rêt des passions. Plus un méchant a de lumieres, plus il est habile à mal faire avec impunité. Le Discours sur l’inégalité
avec les regles qu’on doit observer dans ces sortes d’Ouvrages ; plan mal ordonné, intrigue vicieuse, développement pénible
76 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
euse qui vise au trait, qui accumule les nuances, se prête aussi fort mal à la lecture publique ; elle est pour l’orateur d
morcellement excessif des genres au milieu duquel cette idée d’unité mal raisonnée est brusquement intervenue. L’histoire
ns le mythe de Prométhée, donnant à l’homme la capacité du bien et du mal , se continue à travers celui d’Orphée ouvrant aux
sédaient l’initiation fut très restreint, à cause des conséquences du mal originel ; mais, à chaque nouvel âge, un moins gr
, le don de la responsabilité, c’est-à-dire la capacité du bien et du mal , la liberté. L’homme est une force libre qui peut
n obstacle invincible ; l’essence humaine a succombé à l’épreuve ; le mal apparaît dans la création. Mais la Providence rét
ns laquelle il a succombé ; l’unité brisée produit la succession ; le mal est dispersé dans la génération des êtres afin d’
r. Dans toutes les cosmogonies il est dit que la femme a introduit le mal sur la terre en induisant l’homme en tentation. C
re coupable de leur avoir résisté lorsqu’il se détermine en faveur du mal . La grâce est donnée à tous ; toute conscience hu
de repoussant, d’oublier entièrement le bien à la seule apparence du mal . L’homme de goût par excellence est celui qui n’a
pectacle ; quand, jouissant encore de nos perfections et ignorant les maux de l’avenir, nous admirions ces beaux objets parf
ffroi du désordre et de la laideur. Mais c’est moins par l’horreur du mal que par la sympathie naturelle pour le beau que l
dicule, la laideur et le vice. L’habitude d’observer exclusivement le mal dénote un esprit peu profond ; toute âme qui creu
ir ; elles sont enfermées dans un étroit scepticisme ; et l’aspect du mal , au lieu d’une haine féconde, n’éveille en elles
qui toutes ont le caractère commun de s’alimenter à l’observation du mal et de s’écarter de plus en plus de la vénération,
es facultés que l’homme primitif avait reçues pour le bien et pour le mal , les chutes furent rapides dans les races humaine
suprême d’étouffer la pensée d’une œuvre en faisant ressortir un mot mal sonnant, tel est le résultat de l’enseignement de
toutes seules ; elles sont si vivaces que l’enseignement lui-même, si mal conçu qu’il soit, ne saurait les étouffer. C’est
demi-lettrés. Trouvez le moyen de diminuer le nombre de ceux qui ont mal étudié le latin et le grec ; n’imposez pas la néc
étudié le latin et le grec ; n’imposez pas la nécessité de ces études mal faites à des professions qui n’en ont pas besoin.
as la forme railleuse ; c’est une guerre franche et ouverte contre le mal . On ne voit pas dans ces poèmes comme dans les fa
era grâce devant son rire. II La peinture des difformités et du mal n’est admissible dans l’art qu’en proportion de s
s qu’elle critique ? Est-il dans la nature de la comédie de mettre le mal en scène de façon à faire aimer le bien ; de nous
ce fait, que tout leur génie comique a été impuissant à combattre le mal . L’histoire nous prouve que l’ironie a eu beaucou
ers elles avec plus d’amour ? Suffit-il de nous montrer la laideur du mal pour nous faire sentir la beauté du bien ? Quand
le pour ce qui est beau, et ne lui laisse que la triste perception du mal  ; elle fait pire : elle arrive à transfigurer à n
vaincre de cette vérité, que la moquerie ne part point de la haine du mal , mais de la vanité et de l’égoïsme. L’ironie débo
, elle a pu s’excuser sur la nécessité de poursuivre et de châtier le mal , au préjudice de quelques innocents ; mais au dix
urel de l’âme humaine contre la laideur et le vice, comme la haine du mal , elle se manifeste comme la cause, comme l’esprit
aine du mal, elle se manifeste comme la cause, comme l’esprit même du mal , car c’est au bien, au bien suprême que s’adresse
onie, c’est-à-dire l’égoïsme, c’est-à-dire l’orgueil, c’est-à-dire le mal , s’est prise enfin à son véritable ennemi, à la v
rave pour naître du rire. Quand d’ailleurs l’ironie en s’attaquant au mal nous inspirerait pour le vice une haine énergique
a peinture du beau sérieusement et sympathiquement faite. La haine du mal est quelque chose sans doute ; mais il ne faut pa
p de laideurs ; nous n’aimons pas le bien parce que nous détestons le mal . Tout au plus la haine du mal, la répulsion que n
pas le bien parce que nous détestons le mal. Tout au plus la haine du mal , la répulsion que nous cause la difformité, indiq
rait de faire naître dans notre âme un sentiment de répulsion pour le mal , ne nous inspirent point par cela même l’amour du
Pour s’être trop accordé la stérile jouissance de rire de ce qui est mal , on finit par perdre la délicieuse perception du
s la nature existent la douleur, la difformité physique et morale, le mal en un mot. Avant de s’exprimer dans les arts, et
orrespond à des degrés parallèles de la difformité, de la douleur, du mal enfin, dans la création. Depuis le ridicule jusqu
le de l’ironie parce qu’ils dérivent tous les trois de la présence du mal en nous et dans l’univers. Chacun de ces sentimen
. Dans la poésie du panthéisme, aux yeux duquel il ne peut y avoir de mal absolu, l’ironie n’existe pas, ou du moins elle n
oujours mêlée à ce qui n’est pas elle, défigurée, étouffée ; comme le mal est voilé sous la splendeur générale de la créati
ment de l’individualité, avec une conscience plus nette du bien et du mal  : l’Occident rira de ce que l’Orient avait adoré.
tous ces états si divers que font naître en nous les degrés divers du mal , et qui constituent l’ordre ironique, il ne conna
douleur issue de cette funeste révélation, il distinguera le bien du mal . L’ironie date de la distinction du bien et du ma
inguera le bien du mal. L’ironie date de la distinction du bien et du mal . L’enfant ne connaît pas la moquerie ; il ne conn
idualité. Quoique sa triste occasion ne soit autre que la présence du mal dans le monde, l’ironie a donc des bases légitime
’esprit humain ; elle s’appuie sur la faculté de discerner le bien du mal et sur le sentiment de la personnalité. Si le jus
alité dégénère en égoïsme et en orgueil, si la critique du bien et du mal engendre les préoccupations du pessimisme et tue
s une critique légitime et un saint orgueil. La haine et le mépris du mal , l’héroïque anathème que lui lance une personnali
ne multitude d’échelons jusqu’à celui sur lequel la haine sérieuse du mal se confond avec l’amour passionné du bien. Il y a
e mélangent ces deux formes de l’impression produite sur l’âme par le mal . Ainsi, dans le monde des productions ironiques,
de l’harmonie, pour la méchanceté et la laideur ; en un mot, pour le mal . Le genre littéraire qui représente plus particul
r pour faire place à la mélancolie austère et véhémente qu’inspire le mal aux grandes âmes ; auguste tristesse qui peut con
ueilleuse indifférence. La satire comporte la haine, mais la haine du mal . La satire ne peut être basée sur la haine du bie
’ironie. Or nous supposons toujours, ici, l’ironie née de l’aspect du mal . C’est comme telle qu’elle est admissible dans l’
recouvre une indifférence complète pour le vrai bien et pour le vrai mal  ; la violente invective de Juvénal part d’un cœur
nre littéraire le passage de l’ironie comique à l’ironie sérieuse. Le mal et le difforme sont par eux-mêmes en dehors de la
l les y faire rentrer ? Une œuvre consacrée à peindre ironiquement le mal peut-elle attester la croyance et l’amour du bien
ortion qu’elles s’éloignent du rire et de la moquerie. En opposant au mal l’indignation et la haine, l’ironie s’élève plus
moquerie suppose sans doute une distinction faite entre le bien et le mal , entre le difforme et le beau, mais elle témoigne
née atteste la chaleur d’une âme capable d’enthousiasme ; la haine du mal fait partie de l’amour du bien ; tout véritable a
ît la haine ; il ne serait pas le bien absolu s’il n’avait horreur du mal . Il y a donc des haines vertueuses et fécondes ;
, que les poèmes ïambiques d’Auguste Barbier ? VIII L’aspect du mal fait naître dans les âmes une émotion plus légiti
l’ordre ironique toute œuvre dans laquelle intervient la peinture du mal , quelle que soit la manière dont le poète s’inspi
isse. Suivant les caractères et suivant les époques, la laideur et le mal se reflètent dans les âmes sous une de ces trois
la poésie de notre siècle ; poésie triste et rêveuse, qui reflète le mal dans les larmes, comme le siècle précédent le ref
innocent d’abord, de plus pur de tout souvenir, de toute apparence du mal , que l’hilarité provoquée par des peintures fines
que la colère, la même source que les larmes. Si la difformité, si le mal n’existait pas dans le monde, la tristesse, la co
e visage. Le rire et les sanglots, pareillement nés de la présence du mal dans l’univers, attestent cette présence en impri
tre deux âmes, un abîme aussi profond que celui qui sépare le bien du mal . La littérature de notre siècle a hérité en grand
des choses ; dans la nature et dans la société ils ont vu surtout le mal . Ils ont peint l’homme dans ses souffrances et da
euvième siècles. Ces deux littératures, où domine la préoccupation du mal et de la douleur, appartiennent au monde de l’iro
e qui a permis à l’art de faire un plus grand usage de la peinture du mal et des difformités, en lui révélant la manière lé
nie, qui se confond presque avec l’enthousiasme, et où la peinture du mal ne sert qu’à donner un relief plus vigoureux à l’
plus sublimes adorations. À ce sommet de l’ironie où l’apparition du mal n’est plus que l’ombre du bien, où la haine n’est
e de donner à la beauté plus de relief par l’ombre et le contraste du mal . Dans l’homme tel que le peint ce poète, une chut
y aspire de toute l’énergie de la souffrance que lui fait éprouver le mal . Le sentiment du mal domine Byron comme Voltaire 
nergie de la souffrance que lui fait éprouver le mal. Le sentiment du mal domine Byron comme Voltaire ; c’est pour cela que
nt ; Voltaire les méprise. Tous les deux sont frappés par l’aspect du mal qui abonde dans la nature, dans les âmes, dans le
ure, dans les âmes, dans les institutions sociales ; mais l’aspect du mal fait naître chez Voltaire le rire, chez Byron la
dans l’univers est exempt d’imperfection. Byron voit d’assez haut le mal pour en gémir ; il n’a pas cette basse et mesquin
tout homme venant en ce monde. L’œil de Voltaire aperçoit partout le mal , et pourtant le rire est stéréotypé sur ses lèvre
mode sérieux de l’ironie, celui dans lequel l’âme, placée en face du mal , s’arrache au scepticisme par la tristesse, premi
ve le besoin de songer à la douleur à côté de la beauté, de sentir le mal à côté du bien dans notre nature déchue. C’est là
ie. Le grotesque moderne reproduit ce perpétuel mélange du bien et du mal , du laid et du beau, que nous offre la réalité. L
la nature, dont les productions sont toujours mélangées de bien et de mal . L’art est sans doute dans son droit quand il sup
e, il est faux ; comme œuvre morale, il est impie. Le rire en face du mal est le plus sacrilège des blasphèmes. L’artiste q
e du mal est le plus sacrilège des blasphèmes. L’artiste qui peint le mal avec un esprit railleur, l’homme qui l’accueille
e par le rire, professent implicitement cette monstrueuse erreur : Le mal est égal au bien ; le mal, c’est le bien ; ou cel
implicitement cette monstrueuse erreur : Le mal est égal au bien ; le mal , c’est le bien ; ou celle-ci : Le mal est éternel
 : Le mal est égal au bien ; le mal, c’est le bien ; ou celle-ci : Le mal est éternel ; le mal ne peut être racheté ; l’œuv
bien ; le mal, c’est le bien ; ou celle-ci : Le mal est éternel ; le mal ne peut être racheté ; l’œuvre de Dieu est irrévo
, comme rappellent les Allemands, a conservé à la personnification du mal cette figure ricanante dans le type devenu popula
leresques aux types héroïques, ne sont point imaginées pour rendre le mal qu’elles représentent comique et risible, mais te
la difformité ; il n’osait jamais aborder franchement la peinture du mal dans toute sa laideur, de peur d’être obligé de c
vrais ; car rien de ce qui est humain n’est absolu, ni en bien, ni en mal . Ainsi les types grotesques dans l’art moderne s
t de prime abord l’effroi et la haine comme une apparition directe du mal  ; ce sont alors des types extra-humains, bêtes ho
miséricorde. Le difforme, en un mot, comme le beau, le bien comme le mal , sont renfermés chez eux dans une région moyenne,
ande veine est tarie ; le génie du persiflage n’a plus ni beaucoup de mal à faire ni beaucoup de gloire à ramasser. Mais la
que l’on attaque. La meilleure et la plus digne façon de combattre le mal , c’est de rendre au bien un éclatant témoignage,
ulaire ; comme elle abonde en règles conventionnelles, elle servirait mal une imagination sans culture. Nulle intelligence
n’a pas d’accent ; parler le français avec un accent, c’est le parler mal . Il est pauvre en syllabes sonores, surtout dans
souveraineté nouvelle. Il n’est guère de voix ayant autorité, bien ou mal acquise, qui ait refusé son hymne aux merveilles
es distinctions de classes, ces privilèges qu’on accusait de tous nos maux , ne sont-ils pas tombés sous le niveau de l’égali
et cette confession trop sincère de notre siècle nous aurait peint le mal de façon à le guérir et sans aucun risque de le p
les Méditations et dans René, le but fixe était aperçu, ou offrait au mal son seul remède, un idéal, une foi précise ; en u
jour de ses fins sarcasmes ce vain luxe de la fantaisie qui cache si mal la pauvreté du sentiment, cette affectation de vé
77 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »
phrase où ces mots sont employés. V. 12. L’univers leur sait gré du mal qu’ils ne font pas. C’est un fort bon vers, quoi
ient appris à connaître Que les hôtes des bois ; était-ce un si grand mal  ? Fable XIII. V. 2. Renard fin, subtil et
i prendre le renard, le plus fin des animaux ? Il me semble que c’est mal choisir le représentant du peuple, lequel n’est p
vers suivans sont au-dessus de tout éloge. V. 9. Quelle suite eut ce mal , qui peut-être est un bien ? J’en fais juge un am
’en fais juge un amant, et ne décide rien. Est-ce un bien, est-ce un mal , que l’amour soit aveugle ? Question embarrassant
d’un bout à l’autre : et quel dénouement ! Est-ce un bien, est-ce un mal que la folie soit le guide de l’amour ? C’est le
lle ne lui dit mot, l’air de satisfaction et d’importance qui déguise mal son amour-propre, le ton qu’il prend en parlant d
78 (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363
n de nos amis communs : — C’est un bénédictin narquois. On se connaît mal soi-même, mais je crois que la définition est bon
ce sera fini. Aimons les livres comme l’amoureuse du poète aimait son mal . Aimons-les ; ils nous coûtent assez cher. Aimons
e Hamlet, vous saviez qu’il n’en fut jamais. Vous saviez que tout est mal dans l’univers. Il faut dire le mot, vous étiez u
re goût. Vous fûtes bien servi, prince. Aussi, comme vous savourez le mal qui vous abreuve ! Quelle finesse de palais ! Oh 
prince Hamlet, et vous êtes ce que nous sommes, un homme au milieu du mal universel. On vous a chicané sur vos paroles et s
n des idées et bien des sentiments que l’on a aujourd’hui à Paris. Le mal de Sérénus fut l’impossibilité de croire. Sa sœur
e souci de la patrie romaine se réveillait en moi ; je m’effrayais du mal que pouvait faire à l’empire, si elle continuait
Sérénus. Et remarquez bien que l’impossibilité de croire, qui est le mal de ce galant homme, ne sévit pas seulement dans l
ndant qu’on jouait Gabrielle ou les Fourchambault. Il n’y a pas grand mal à cela et M. Émile Augier est le premier, j’en su
is Marianna. Je souffrais par elle, je la faisais souffrir ; mais mon mal et le sien m’étaient chers. On m’a averti depuis
er janvier de cette année, pardonné par avance à M. Laguerre tous les maux qu’une politique étroite et violente attirera sur
goûte la sérénité. Mais l’orgueil du commun des pécheurs s’accommode mal de tant de mansuétude. Tous tant que nous sommes,
sse et nous trouble. Il nous montre plus grands et plus forts dans le mal que nous ne sommes réellement ; c’est par cette f
rsel. Il nous dit comment on naît et il nous montre que nous naissons mal  ; il nous dit comment nous donnons la vie et il n
dit comment nous donnons la vie et il nous montre que nous la donnons mal , et il annonce la fin de notre monde, si l’on ne
quand il dit à Madame de Simerose : « M. de Montègre va vous faire du mal , puisqu’il vous aime. » Ce M. de Ryons est très f
n pâture à un petit être, sonnette ou parapluie. Oh ! je vois bien le mal . Le mal est que l’Amour est le plus vieux des die
à un petit être, sonnette ou parapluie. Oh ! je vois bien le mal. Le mal est que l’Amour est le plus vieux des dieux. Les
de la semer sur la terre. Il est aveugle et il nous conduit. Tout le mal est là. Et c’est un mal éternel ; car l’amour dur
e. Il est aveugle et il nous conduit. Tout le mal est là. Et c’est un mal éternel ; car l’amour durera autant que les monde
as trop médire. En définitive, il a toujours fait plus de bien que de mal . Sans cela, il ne durerait pas. Il vaut ce que va
raisons : il est dramaturge et prophète. Le théâtre ne vit que de nos maux et, depuis Israël, les prophètes n’ont annoncé qu
croire qu’avant nous les choses humaines étaient mêlées de bien et de mal , qu’après nous le monde ira son train ordinaire e
édiocre ; ce qui pourtant est le plus probable. Mais nous connaissons mal notre temps et pas du tout les autres : nous les
réature très jolie et très amoureuse, qui fit dans sa vie beaucoup de mal sans le moindre remords : car elle le fit par amo
nt son chien ? La pauvre bête étant morte, le bonhomme, sans penser à mal , la mit en terre sainte, dans le cimetière où les
en souriant le néant des choses, et qui écrivaient des contes sur le mal universel. Le chevalier de Boufflers, hussard et
buste et bon. Aime-t-il les imbéciles pour leur bêtise ? Aime-t-il le mal pour sa laideur ? Est-il gai ? Est-il triste ? S’
tre se dit-il que le monde est bien fait, puisqu’il est plein d’êtres mal faits et malfaisants dont on fait des contes. Ce
t aux nuées, et qu’il n’est pas homme à chercher des remèdes pour des maux incurables. J’inclinerais à croire que sa philoso
t des autres. Et il n’était pas de ces vrais amoureux qui aiment leur mal , quand c’est une femme ou un dieu qui le leur don
mps. Qu’ai-je à attendre de la vie ? » Il n’avait pas l’amour de son mal , mais il en avait l’orgueil. « Si j’étais heureux
sincère. Malheureux aux autres et à lui-même, il n’a jamais voulu le mal qu’il a fait. Je lis dans une lettre inédite qu’i
nnaissions mieux. Il y a des hommes qui firent sans doute beaucoup de mal , car on ne peut vivre sans nuire, mais qui firent
tions d’un esprit supérieur, vous me rendez peu de justice et devinez mal ma pensée. Je tiens au contraire cette inconséque
mais sûre, un philosophe pessimiste pour qui Dieu est le principe du mal puisqu’il est le principe de la vie et que la vie
s de sa pensée et le vrai corps de son âme poétique. Y a-t-il donc du mal à se vêtir et à s’incarner de la sorte ? N’est-ce
la postérité pour une longue suite d’œuvres que nous connaissons fort mal . La postérité a perdu les trois quarts des œuvres
re, et cette fois à son préjudice. Corneille et Molière lui-même sont mal compris ; les comédiens qui les jouent y font à c
ne sont-ils pas les plus ardents ? Sans doute — et c’est notre grand mal — nous ne pouvons sortir de nous-mêmes. Nous somm
seul maître qu’il reconnaisse, le souverain, lui résiste, il contient mal sa colère. Un jour, en sortant du cabinet de l’em
e, se préoccupant des gelées, des bœufs malades, des moutons morts ou mal nourris, des mauvais chemins, de la rareté des fo
la conquête de l’or, à l’assaut des honneurs. Balzac est le prince du mal et son règne est venu. Pour tous les sculpteurs,
ui, depuis les premiers temps du monde jusqu’à cette heure, firent du mal à l’humanité, que Balzac soit maudit ! Il s’arrêt
’en étonner, puisque tous nous sommes si bien faits pour sentir et si mal pour comprendre ? La poésie philosophique n’est p
èvres aimantes. Pourtant, quel beau manuel de philosophie ! Jamais le mal universel n’avait été envisagé d’un cœur aussi pu
re l’action impitoyable de ces mêmes lois de la vie par lesquelles le mal se perpétue sur la terre. La justice éternelle, j
nte. » À certaines heures, elle a l’obscure et terrible conscience du mal qu’elle couve. Dès le printemps de 1876, elle se
us, ce n’était que moi réfléchie dans une glace. Oh ! j’ai peur qu’un mal physique ne procède de toutes ces tortures morale
le nez retroussé et une barbe d’adolescent. » Il était déjà frappé du mal dont il devait bientôt mourir. Elle-même se senta
souffrir ? Si c’est lui qui a créé le monde, pourquoi a-t-il créé le mal , la souffrance, la méchanceté ?… Je ne guérirai j
atives à la mort de Charles Ier ! Il est bienveillant ; il ne veut de mal à personne, et c’est là une sagesse à laquelle be
s tenait en respect, leur faisant assez de peur sans leur faire aucun mal . En cela, il donnait l’exemple d’une excellente p
e d’une véritable sympathie pour les fous qui ne font pas beaucoup de mal . Quant à n’en pas faire du tout, cela est bien dé
aviser. C’était un saint. Dans son innocence, il ne voyait jamais le mal . On raconte qu’un jour, à la foire, un marchand,
e ? L’âge d’or imaginé par les poètes deviendra une réalité. Tous les maux disparaîtront avec le fanatisme et la tyrannie qu
. Je prouverai là, par des récriminations qui me sont faciles, que le mal existant aujourd’hui dans le 29e n’est venu ni de
torique encore. D’ailleurs, tout le livre est plein de vieux épisodes mal rajeunis, la veillée, la fenaison, la noce champê
ore souvent. Je commence même à jouer de la guitare, il est vrai très mal . (Schoenbrunn, 3 mars 1815.) Le retour de l’île
d’une âme commune, jetée dans d’illustres conjonctures et remplissant mal une grande destinée. Or, pendant que l’indigne im
aient effort pour exprimer dans cette langue morte leur pensée encore mal éveillée. C’est tout ce qu’on pouvait leur demand
coquin a de l’esprit : il m’amuse et je lui pardonne. D’ailleurs, si mal qu’il fasse, je ferais plus mal encore. Je lui do
se et je lui pardonne. D’ailleurs, si mal qu’il fasse, je ferais plus mal encore. Je lui dois quelques bonnes affaires. C’e
sent, ces erreurs ne sauraient être redressées. Les savants voient le mal  ; ils n’y peuvent remédier. On a beau connaître q
ue. Ni la science, ni la logique, ne prévaudront contre lui, et c’est mal s’exprimer que de s’exprimer trop bien. Les plus
avait beaucoup tardé à publier les œuvres de son oncle, et il voulait mal de mort à ceux qui l’avaient devancé dans cette t
tait privé d’un œil et qui ne voyait pas très nettement de l’autre, a mal lu. » Il accusait formellement le premier éditeu
rable beauté des vaincus. Voilà bien longtemps que la vertu frappe le mal à coups redoublés ; mais le mal est immortel : il
bien longtemps que la vertu frappe le mal à coups redoublés ; mais le mal est immortel : il se rit de nos coups. Oui, le ma
edoublés ; mais le mal est immortel : il se rit de nos coups. Oui, le mal est immortel. Le génie dans lequel la vieille thé
mort de Satan. Une haute philosophie ne gémira pas sur l’éternité du mal universel. Elle reconnaîtra, au contraire, que le
r l’éternité du mal universel. Elle reconnaîtra, au contraire, que le mal est nécessaire et qu’il doit durer ; car, sans lu
de sens et serait tout à fait inintelligible. Pourquoi ? Parce que le mal est la raison d’être du bien et que le bien est l
Si, par impossible, — oh ! ne craignez rien, — si, par impossible, le mal disparaissait jamais, il emporterait avec lui tou
ls s’emploient de leur mieux à réparer la nature. La nature a fait le mal , et c’est un grand mal. C’est eux qui font le bie
mieux à réparer la nature. La nature a fait le mal, et c’est un grand mal . C’est eux qui font le bien. Ce bien est petit, m
dire la résignation dans l’effort, qui consiste à frapper toujours le mal , sans nous irriter jamais de son invulnérable imm
et bienfaisante. Du moins, ce charmant petit peuple n’accrut pas son mal en ajoutant à l’impossibilité de croire l’impossi
omanciers idéalistes et les romanciers réalistes la question est bien mal posée. On oppose la réalité à l’idéal, comme si l
la poitrine, et, comme elle s’était mise à boire de l’eau-de-vie, son mal alla très vite. Ainsi finit la petite créature ja
« Vous écurez vos chaudrons et vous n’écurez point vos âmes ». C’est mal dit : une âme n’est pas comparable à un chaudron,
79 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »
on Carlos, mais il avait la sensibilité impétueuse et le plus souvent mal éclairée et mal réglée. A sept ans, on le mit ent
il avait la sensibilité impétueuse et le plus souvent mal éclairée et mal réglée. A sept ans, on le mit entre les mains des
os étant retourné à Alcala, et se sentant miné de plus en plus par le mal , eut alors l’idée de faire son testament (mai 156
organisation instable, défectueuse. Le char aux roues inégales était mal attelé et manquait de cocher. Tous les jugements
le côté droit que du côté gauche. Il a les cuisses assez fortes, mais mal proportionnées, et il est faible des jambes. Sa v
parler, et les mots sortent difficilement de sa bouche ; il prononce mal les r et les l ; en somme toutefois, il sait dire
res choses vertueuses, honnêtes et plaisantes, mais seulement à faire mal à autrui. Ainsi, quand des personnes qui lui para
te de lui, que son cordonnier lui ayant fait une paire de bottes très mal faites, il les fit mettre en petites pièces et fr
ure de ces demi-mots mystérieux, sinon que le père et le fils étaient mal ensemble. Don Carlos espérait que son père irait
80 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre VI. Harmonies morales. — Dévotions populaires. »
ômes de la nuit, quand il va en pèlerinage pour le soulagement de ses maux , il est évident que ces opinions ne sont que des
Chacun veut avoir quelque chose qui ait appartenu au pèlerin. Que de maux guéris par un seul ruban consacré ! Le pèlerin ar
il était tenu pour certain que tout homme qui jouit d’une prospérité mal acquise, a fait un pacte avec l’Esprit de Ténèbre
Ce qu’il y aura d’étonnant pour les sophistes, c’est qu’au milieu des maux qu’ils auront causés, ils n’auront pas même la sa
81 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »
à un autre de l’accomplir !… Hélas ! Prométhée, je me lamente sur tes maux … Habileté de mes mains, que je te déteste ! » Cep
Dieux, parce que je boitais des deux pieds. J’aurais enduré alors des maux infinis, si Thétis et Eurynome ne m’avaient reçu
uvent-ils, ces êtres d’un jour, pour alléger tes souffrances ? On t’a mal nommé en t’appelant Prométhée (Prévoyant), car c’
pour moi cette chaîne affreuse. Hélas ! Hélas ! je me lamente sur le mal présent, sur le mal futur… J’ai fait du bien aux
ne affreuse. Hélas ! Hélas ! je me lamente sur le mal présent, sur le mal futur… J’ai fait du bien aux hommes, et me voici
are, parce qu’alors nul dieu ne pourrait le voir et se réjouir de ses maux  : — « Qui donc, parmi les Dieux, s’écrient-elles,
sez dur pour se complaire à tes tourments ? Qui ne compatit pas à tes maux , si ce n’est Zeus ? » Elles sont femmes, pourtant
chés de prévoir la mort. » — « Par quel remède les as-tu guéris de ce mal  ? » — « J’ai mis en eux l’aveugle Espérance. » Es
nt pris rang parmi les divinités souterraines. Inoffensifs désormais, mal guéris de leurs coups de foudre, ces invalides du
rette ta colère. Sois humble comme il convient, cherche la fin de tes maux . Tu vois où conduit une langue effrénée. » Le bo
d à son âge ? Toute entremise serait inutile. Sa visite pourrait être mal vue là-haut, et la disgrâce est une contagion. —
 ; il prend congé de l’incorrigible avec le dépit d’un donneur d’avis mal reçus. — « Tu me renvoies par cet accueil. Promét
reize générations, sortira l’illustre Archer qui m’affranchira de mes maux . » — En dehors même des rapports qui les unissaie
volte contre la parole ! Mes cris confus se heurtent aux flots de mon mal terrible ! » — Et l’œil torve, l’écume à la bouch
baguette des Mages égyptiens. — « On dirait que tu te réjouis de tes maux . » — « Puissé-je voir mes ennemis se réjouir ains
ment sa parole ; elle a des réticences qui mordent sa lèvre, des cris mal étouffés qui la brûlent. Elle lance vers l’avenir
sa vue, protestations de la conscience indignée par les triomphes du mal et l’injustice distributive de la destinée, alter
82 (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle
En somme, on les a très peu lus, très médiocrement goûtés et souvent mal compris, et, si considérable qu’on estime leur va
es, des préoccupations d’emprunt, au milieu desquels ils échappent au mal réel et intime qui les dévore. — Chateaubriand, L
mais au plus grand nombre des lecteurs ; et, en définitive, est-ce un mal  ? et serait-il très souhaitable de les voir se ré
stérieux et inconcevable que ne le faisaient pressentir les Fleurs du Mal , les Paradis artificiels, et les Poèmes en prose.
l’étonnante appréciation qui peut se résumer ainsi : « Les Fleurs du Mal ne sont qu’une élucubration malsaine ; et cependa
imple et se résumer dans leurs grandes lignes. L’auteur des Fleurs du Mal lui-même n’échappe pas à cette loi fatale. Mais c
sorte de bonheur tranquille : Je hais la passion et l’esprit me fait mal  ; Aimons-nous doucement… 95. Et il y poursuit ce
agesse presque répugnante ; on souffre de voir l’auteur des Fleurs du Mal préconiser la poésie comme un des genres qui rapp
ne au milieu de ce chaos. Si l’homme, — comme le maître des Fleurs du Mal , — est artiste et poète, s’il a reçu du ciel un d
en lisant les huit derniers vers qui ferment le volume des Fleurs du Mal , et qui semblent placés là en forme de conclusion
ns le sens de ses principes. Il déclarera avec l’auteur des Fleurs du Mal que « la femme est dans son droit, et même qu’ell
hera à se satisfaire. L’expérience en indique un déjà : les Fleurs du Mal et les Poèmes en prose en donnent un exemple. Bie
antôt, comme dans la première pièce qui ouvre le volume des Fleurs du Mal , il termine une sombre et douloureuse élégie par
orique et philosophique de notre siècle. Chez le maître des Fleurs du Mal en particulier — et nous aurons pourtant à examin
qui sont restés attachés à la jambe de la victime. V. — Le goût du mal pour le plaisir du mal Malheureusement, des im
s à la jambe de la victime. V. — Le goût du mal pour le plaisir du mal Malheureusement, des imaginations de ce genre,
e lourd engourdissement de l’âme, et un tiers peut-être des Fleurs du Mal est consacré à en peindre les nuances et à en acc
les sens que pour jouir de son propre abaissement. Ce sera l’amour du mal pour le mal, sentiment rare sans doute, mais non
pour jouir de son propre abaissement. Ce sera l’amour du mal pour le mal , sentiment rare sans doute, mais non pas si excep
aphorisme de Prosper Mérimée : « Rien de plus commun que de faire le mal pour le plaisir de le faire141 » ; ou dans cette
spoir et du découragement. Rappelons-nous, dès le début des Fleurs du Mal , la description de l’ennui, et comment, au milieu
la volupté unique et suprême de l’amour dans la certitude de faire le mal . L’homme et la femme savent, de naissance, que da
e faire le mal. L’homme et la femme savent, de naissance, que dans le mal se trouve la volupté 147. » Mais, sur ce sujet, l
le, le Démon, Satan, le Malin, les Puissances infernales, l’Esprit du Mal . Faut-il en conclure que l’auteur, retournant à l
n peu surprenante dans le cœur de l’homme qui a composé les Fleurs du Mal . Faut-il alors prétendre qu’il n’a usé du catholi
u’un symbole, mais un symbole réel, la représentation de ce besoin du mal qu’il a raconté en même temps que Tolstoï, dont i
érieuse des spectacles de la nature, M. Edmond de Goncourt — le moins mal équilibré cependant des deux frères — a raconté c
utés. Tâchons d’écrire bien, dit-il, d’écrire médiocrement, d’écrire mal même plutôt que de ne pas écrire du tout ; mais q
un style personnel183. Or, qu’ils aient écrit bien, médiocrement ou mal , MM. de Goncourt ont écrit ; leur langue n’est po
eaux, mais sans se modifier dans la plus légère mesure, en bien ou en mal , jusqu’aux derniers : Çunacépa n’est pas inférieu
étrer tout entier, et travailla ainsi à aigrir encore dans son âme le mal intérieur qui l’envahissait déjà. Dès ce moment,
en soi, quand il la contemple répandue sur l’univers entier, comme un mal rongeur, hideux, et fatalement inguérissable. L’
is encor sur le fumier des âges, Homme, héritier de l’homme et de ses maux accrus. Avec ton globe mort et tes Dieux disparus
ète et, en apparence, si inexplicable ? Le romancier eût été pourtant mal venu à se plaindre de l’indifférence publique, et
s l’antiquité ; ou de se mêler à l’existence des peuples exotiques et mal connus dont l’éloignement poétise et grandit pour
ur Madame Bovary. Selon les plus sérieuses probabilités, l’origine du mal , ou tout au moins la cause déterminante qui le fi
s minces particuliers me sont lourds à remuer ! Pourquoi se donner du mal sur un fond si piètre292 ? » D’autre part, dans u
e, mais ordinaires, bas, ridicules, ternes dans le bien comme dans le mal , aussi incapables de violentes amours ou de haute
se succèdent au hasard, formant une série de fragments curieux, mais mal réunis les uns aux autres, reliés par le seul fil
s qui en paraissent issus, et s’il est fondé sur des bases douteuses, mal équilibré et mal déduit, le nombre ou l’autorité
nt issus, et s’il est fondé sur des bases douteuses, mal équilibré et mal déduit, le nombre ou l’autorité des citations ne
recueils lyriques, ses drames et ses comédies332. Plus négligé, plus mal connu encore que les deux précédents, M. Louis Mé
e l’un qui comprend, l’autre perçoit ; et quand il analyse parfois le mal de son propre cœur, il le fait moins par goût de
, Thébaïde. 50. Ibid., id. 51. Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal , pièce cxxxvii. 52. La Comédie de la Mort, chan
extraordinaires. 86. L’Art romantique, ch. ix. 87. Les Fleurs du Mal , pièce v. 88. L’Art romantique : Théophile Gaut
88. L’Art romantique : Théophile Gautier, § 3. 89. Les Fleurs du Mal , pièce xviii. 90. Curiosités esthétiques : Salo
on de 1845, ch. vii, et Salon de 1846, ch. xviii. 91. Les Fleurs du Mal , pièce xix. 92. Les Fleurs du Mal, pièce v. 93
6, ch. xviii. 91. Les Fleurs du Mal, pièce xix. 92. Les Fleurs du Mal , pièce v. 93. Ibid., pièce v. 94. Curiosités
Curiosités esthétiques : Salon de 1859, ch. vi. 95. Les Fleurs du Mal , pièce v. 96. Les Fleurs du Mal, pièce lvii. 9
e 1859, ch. vi. 95. Les Fleurs du Mal, pièce v. 96. Les Fleurs du Mal , pièce lvii. 97. Ibid., pièce cxxxviii. 98. I
t qui n’eut que deux numéros (27 et 28 février). 104. Les Fleurs du Mal , pièce cli. 105. Notice sur Baudelaire placée en
, pièce cli. 105. Notice sur Baudelaire placée en tête des Fleurs du Mal . 106. Les Fleurs du Mal, pièce l. 107. Ibid. 
sur Baudelaire placée en tête des Fleurs du Mal. 106. Les Fleurs du Mal , pièce l. 107. Ibid. : le Vin des Chiffonniers,
Paradis artificiels : Un Mangeur d’Opium, ch. v. 113. Les Fleurs du Mal , pièce cvxxvi. 114. Eugène Crépet, Charles Baude
ugène Crépet, Charles Baudelaire : Fusées, § 21. 115. Les Fleurs du Mal , préface. 116. Les Fleurs du Mal, pièce lxxxvii
Fusées, § 21. 115. Les Fleurs du Mal, préface. 116. Les Fleurs du Mal , pièce lxxxvii. 117. Ibid., pièce cix. 118. L
du Mal, pièce lxxxvii. 117. Ibid., pièce cix. 118. Les Fleurs du Mal , pièce cxix. 119. Ibid., pièce xvi. 120. Les
urs du Mal, pièce cxix. 119. Ibid., pièce xvi. 120. Les Fleurs du Mal , pièce xxv. 121. Ibid., pièce xxx. 122. Essai
t, Charles Baudelaire : Mon cœur mis à nu, § 17. 128. Les Fleurs du Mal , pièce v. 129. La Fanfarlo. 130. Les Fleurs d
Les Fleurs du Mal, pièce v. 129. La Fanfarlo. 130. Les Fleurs du Mal , pièce lxxxvii. 131. Ibid., pièce lviii. 132.
u Mal, pièce lxxxvii. 131. Ibid., pièce lviii. 132. Les Fleurs du Mal , pièce lviii. 133. Petits poèmes en prose, pièc
ii. 133. Petits poèmes en prose, pièce xlviii. 134. Les Fleurs du Mal , pièce cxxxv. 135. Eugène Crépet, Charles Baudel
t, Charles Baudelaire : Mon cœur mis à nu, § 72. 136. Les Fleurs du Mal , préface. 137. Ibid., pièce lxxviii. 138. Ham
elchior de Vogüé, le Roman russe, ch. vi, § 1er. 144. Les Fleurs du Mal , préface. 145. Id., pièce xxvi. 146. Petits P
vais Vitrier (Petits Poèmes en prose, pièce xi). 149. Les Fleurs du Mal , pièce xi. 150. Les Fleurs du Mal, pièce xiii.
, pièce xi). 149. Les Fleurs du Mal, pièce xi. 150. Les Fleurs du Mal , pièce xiii. 151. Les Romanciers naturalistes :
ar M. Maxime Du Camp, et que nous croyions à une corrélation entre le mal du grand écrivain et la forme de son génie, nous
83 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre premier. La question de fait et la question de goût » pp. 30-31
able ; ou bien : son mérite est surfait ; elle est pleine de défauts, mal composée, mal écrite, mal pensée, immorale, que s
 : son mérite est surfait ; elle est pleine de défauts, mal composée, mal écrite, mal pensée, immorale, que sais-je encore 
e est surfait ; elle est pleine de défauts, mal composée, mal écrite, mal pensée, immorale, que sais-je encore ? Bref, on p
84 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80
par une découverte tardive. Rien n’est mieux pris sur le fait que le mal et l’idée fixe d’Ourika, une fois éclairée sur sa
e, et qu’ils porteront jusqu’au tombeau cette mélancolie première. Ce mal qui date de la Terreur, mais qui sort de bien d’a
ses, qui s’est transmis à toutes les générations venues plus tard, ce mal de Delphine, de René, elle l’a donc, elle le pein
milité ; on pardonne pour obéir au précepte de rendre le bien pour le mal  : mais aucun de ces pardons ne comprend l’excuse
offensé, la seule consolation possible de ces douleurs morales, où le mal qu’on nous a fait n’est, pour ainsi dire, que sec
nfin où l’on pardonne par égard au précepte de rendre le bien pour le mal , c’est-à-dire par obéissance, ces trois manières,
a des désespoirs chroniques (si on osait le dire) qui ressemblent aux maux qu’on appelle ainsi : ils rongent, ils dévorent,
du cœur irrite comme le désaccord en musique, mais fait bien plus de mal . 25. Le rôle de Kersaint à la Convention fut g
85 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96
l’universalité des pays et des âges ; il juge plus équitablement les maux mêmes dont il est témoin et victime : À voir nos
e influence dans le maniement des hommes. Il aimait mieux prévenir le mal que de se donner l’honneur de le réprimer : « Est
aniement et commandement de cette confusion… Nous avions assez d’âmes mal nées, sans gâter les bonnes et généreuses. » Pour
r et de se retremper. Atteint en détail de mille offenses et de mille maux qui viennent « à la file », et qu’il eût plus gai
ïque ne laissait pas d’introduire quelque consolation jusque dans les maux réels. Considérant l’espèce d’état de fausse paix
autre considération plus humble et plus humaine le soutient dans ces maux , c’est cette consolation qui naît du malheur comm
ses environs le touchent par la manière dont ils supportent les mêmes maux que lui et pis encore. Cette contagion ou peste q
ière. Il écrivait ce chapitre (xiie du livre III) au milieu même des maux publics qu’il dépeignait, et avant qu’ils eussent
86 (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409
ue dit, et ne dit que trop vrai, « qu’une partie de la vie se passe à mal faire, la plus grande à ne rien faire, presque en
des de la vie. « Le tyran me fera conduire, où ?… Où je vais. » « Un mal n’est pas grand, quand il est le dernier des maux
… Où je vais. » « Un mal n’est pas grand, quand il est le dernier des maux . La perte la moins à craindre est celle qui ne pe
mmes meurent le hochet à la main. « L’homme puissant craint autant de maux qu’il en peut faire… » D’où naît donc cet abus si
par un troupeau.  » « Espérer au lieu de craindre, c’est remplacer un mal par un autre. » Dans la quatorzième, des soins d
us regardait.  » C’est ainsi que Sénèque pensait de ce philosophe, si mal connu, et tant calomnié. On ne s’est pas acharné
ans dissimulation de ce que les détracteurs du philosophe ont bien ou mal pensé de ses mœurs, nous allons l’instruire, avec
allons l’instruire, avec la même sincérité, de ce qu’ils ont bien ou mal pensé de son style et de ses écrits. Ils ont dit
nt des cris épouvantables, ne voulait pas avouer que la goutte fût un mal , Sénèque assure que l’exil n’a rien de triste pou
s importune, mais tu n’obtiendras jamais de moi l’aveu que tu sois un mal . Où est ce ridicule orgueil de Posidonius ? Où so
avoir osé le défendre contre cette populace de pédants et d’écoliers mal appris. Ce public, fauteur imbécile de leur malig
’il reproche à Apicius d’inviter à la débauche une jeunesse portée au mal , même sans exemple ? A l’en croire, « les bois to
st bien flexible, bien molle ; mais si elle est telle pour revenir du mal au bien, telle elle doit être aussi pour retourne
du mal au bien, telle elle doit être aussi pour retourner du bien au mal . Il raconte au même endroit une petite anecdote d
le fleuve ont changé. La Lettre LXVI, sur l’égalité des biens et des maux , n’est qu’un tissu de sophismes. Il traite, Lettr
as sollicité, et qui nous gêne, soit que la vie fût un bien ou fût un mal , la doctrine du suicide n’était nullement incompa
hommes : mourir ( Ibid.) plus tôt ou plus tard, n’est rien ; bien ou mal mourir, voilà la chose importante : bien mourir,
hose importante : bien mourir, c’est se soustraire au danger de vivre mal . La fortune peut tout sur celui qui vit encore ;
a vie ; elle ne retient personne. Vous vous en trouvez bien ? vivez ; mal  ? mourez. Les moyens de mourir ne manquent qu’à c
ps, une secte entière est calomniée272. Il est rare qu’on ne fasse du mal qu’à soi. XXIV. En lisant Sénèque, on se de
s êtes conséquent, vous devez aimer à la folie celui qui vous fait dû mal . Eh ! mon ami, accepte mes offres ; je ne te dema
sa pensée. Il faut être plus simple quand on cherche la vérité. » Un mal n’est pas glorieux : la mort est glorieuse : donc
’est pas glorieux : la mort est glorieuse : donc la mort n’est pas un mal  ! Ce ne fut pas une pareille sottise que Léonidas
de toute une nation, à laquelle le remède serait peutêtre pire que le mal  ; ce serait un acte de despotisme. Celui qui pour
pourrait nous contraindre au bien, pourrait aussi nous contraindre au mal . Un premier despote, juste, ferme et éclairé, est
que la plupart de ceux qui ont parlé de Sénèque, soit en bien soit en mal , ne connaissait ni ses ouvrages ni sa personne. «
dit : « Une âme qui connaît la vérité, qui sait distinguer le bien du mal  ; qui n’apprécie les choses que d’après leur natu
mps de lire. Quand on n’a pas lu et relu Sénèque d’avance, on l’imite mal . Il me semble que j’entends Sénèque, s’adressant
forfaits et de vertus. Vous voilà bien prévenu ; si vous vous trouvez mal de votre séjour en Sicile, ne vous en prenez qu’à
uvert, et la nature lui dit : « Tu connais à présent les biens et les maux qui t’attendent, toi et ta longue postérité ; veu
la prudence et de la finesse ; mais cette circonspection se concilie mal avec la franchise d’un philosophe et la roideur d
s dans son projet. Pour faire son bien, il n’ignore pas qu’il fait le mal d’autrui. S’il n’était que fou, j’en aurais pitié
tématique a son soliloque comme l’homme de bien : l’un se reproche le mal qu’il a fait ; l’autre, le mal qu’il a manqué de
l’homme de bien : l’un se reproche le mal qu’il a fait ; l’autre, le mal qu’il a manqué de faire. « La nature nous a formé
aux n’en contredisent pas la notion : ce que nous regardons comme des maux n’est tel que dans notre imagination ; quand ils
ant de sa naissance, et qui le dévorera jusqu’à sa mort, n’est pas un mal  ? — Non. — N’entendez-vous pas ses cris ? —
ppelle pas. « Ceux que le ciel épargne sont faits pour plier sous les maux … » Cela n’est pas vrai. On voit tous les jours pl
es maux… » Cela n’est pas vrai. On voit tous les jours plier sous les maux des hommes que le ciel n’épargne pas. Sénèque, so
point par autrui, c’est par soi qu’on mérite ou qu’on démérite. C’est mal défendre les dieux que de leur faire dire : « Que
pour devenir méchants. Ils usent aussi bien des leurs que nous usons mal des nôtres ; d’où il arrive que nous sommes tous
 ; qu’il ne jouissait pas encore d’une grande opulence et qu’il était mal affermi dans la philosophie, bien qu’il eût adres
bonheur. Je ne suis pas dans les horreurs de la tempête, mais j’ai le mal de mer ; je ne suis pas malade, mais je ne me por
u’est-ce que la nature ? qu’est-ce que ses lois ? Il n’aurait pas été mal de s’expliquer sur ces deux points ; car il est é
stoïcien est celui qui ne connaît d’autre bien que la vertu, d’autre mal que le vice ; qui n’est abattu ni enorgueilli par
ur la fleur narcotique qu’on a labouré. Il paraît que le mot volupté, mal entendu, rendit Épicure odieux, ainsi que le mot
, mal entendu, rendit Épicure odieux, ainsi que le mot intérêt, aussi mal entendu, excita le murmure des hypocrites et des
quent ; ni celui de les haïr, puisqu’ils ne m’ont pas fait le moindre mal , puisqu’ils ne m’ont pas donné un instant d’humeu
de cette nuée de méchants subalternes qui ont intérêt à la durée des maux , et qui pressentent la tendance de vos opérations
entendent ni l’équité, ni la raison. Vous êtes le médecin d’un de ces maux urgents qu’il faut traiter et guérir à l’insu des
s bons magistrats, les citoyens vraiment essentiels. Si Paulinus fait mal son devoir, Rome sera dans le tumulte ; si Paulin
nus fait mal son devoir, Rome sera dans le tumulte ; si Paulinus fait mal son devoir, Sénèque manquera de pain. Le philosop
et celui qui n’en connaîtrait que les acceptions communes entendrait mal la doctrine de cette école, et la plupart de ses
infortune. « Insensé ! pourquoi gémir ? Qu’attends-tu ? la fin de tes maux d’un hasard ? tandis qu’elle se présente à toi de
hait de l’empereur, et qui l’aurait mis à portée de faire beaucoup de mal , s’il en avait été capable. L’amour de l’étude es
: « Le destin a rendu commun à tous la destruction, le plus grand des maux , afin que l’égalité de son décret en adoucît la r
Et c’est un stoïcien qui dit que la destruction est le plus grand des maux  ! Ce n’est pas en un endroit, c’est en cent, que
e que c’est le plus grand des biens, puisque c’est la fin de tous les maux , et que la perte la moins terrible est celle qui
tez cruellement après sa mort ! — Il ne pouvait328 plus me faire de mal . — Cette réponse est d’un lâche et d’un ingrat 
spoir… » Serait-ce que dans le cours de la vie nous éprouvons plus de mal que de bien, ou que l’effroi du mal est plus viol
de la vie nous éprouvons plus de mal que de bien, ou que l’effroi du mal est plus violent, son souvenir plus durable que l
iant entre un néant qui a précédé et le terme qui m’attend. Ah ! quel mal on m’a fait ! pour rendre le littérateur meilleur
faits pour y rester. Demeurez en repos ; épargnez-vous à vous-même le mal que vous vous feriez : il est désagréable de se f
, sans balancer, sa part de ce compliment flatteur, il n’y a point de mal à cela, et l’on peut, je crois, lui laisser le ch
partie de l’éloge qu’il mérite. 12° « Que l’aristarque ou son père a mal parlé de Sénèque… » On les en croit tous deux for
quer à une modération dont on se repent ensuite de s’être distrait si mal à propos. Et j’ajouterai qu’après un court éloge
, avec plus de travail et de soins, il aurait fait moins bien ou plus mal . Un auteur pieux a dit : Omnis scriptura legi deb
87 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VI. De l’envie et de la vengeance. »
circonstance quelconque où elle trouverait du repos ! Il y a tant de maux sur la terre, cependant, qu’il semblerait que tou
enfin de la force destructive, finit toujours par triompher. Mais le mal que l’envieux sait causer, ne lui compose pas mêm
oique ses effets y soient souvent si contraires : faire aux autres le mal qu’ils vous ont fait, se présente d’abord comme u
loi de la moralité devant leurs intentions sublimes, ont fait plus de mal par la latitude qu’ils ont donné à l’idée de la v
88 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Le termite »
as seulement le termite du document naturaliste : c’est proprement le mal littéraire.   Ce mal est peut-être éternel dans
e du document naturaliste : c’est proprement le mal littéraire.   Ce mal est peut-être éternel dans son essence. Mais il e
x-huitième siècle, même depuis les romantiques et les parnassiens, ce mal a fait chez nous d’étranges et effroyables progrè
us redoutable et plus déplaisant.   À vingt ans, parfois plus tôt, le mal les prend et ne les lâche plus. Ils commencent pa
89 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »
oger de Genève, orphelin de sa mère que deux bonnes tantes remplacent mal , Jean-Jacques558 est élevé par un père léger, qui
ble. L’Emile, en particulier ; ce livre tant lu, si peu entendu et si mal apprécié, n’est qu’un traité de la bonté originel
différentes de la même vérité : la société est à la nature ce que le mal est au bien. Là-dessus se fonde tout le système.
est innocent comme l’animal. Il satisfait son besoin : il ne veut le mal de personne ; au-delà de son besoin, il ne prend
esseurs et des esclaves, des méchants et des malheureux. L’origine du mal social, c’est la propriété, clef de voûte de la s
peut se ramener à l’inégalité des biens, à la propriété. Et ainsi le mal social peut se définir par l’antithèse de la rich
telligente attestent la perversion de l’humanité : elles sont nées du mal et l’augmentent. Ne voit-on pas partout les arts
s sociables. Donc aucun genre ne favorise les erreurs, les vices, les maux institués par la société, plus que le genre drama
e tout comme Bossuet, quand de l’inégale répartition des biens et des maux , de l’injustice et du mal qui sont sur terre, il
de l’inégale répartition des biens et des maux, de l’injustice et du mal qui sont sur terre, il tire la nécessité de l’âme
lité, qui devrait être perdu sans ressource, s’engager à fond dans le mal , et qui se sauve au contraire, et s’améliore. Cet
 : il a fallu que Rousseau fût supérieurement moral, pour n’avoir pas mal fini, après ses commencements. Il avait le droit,
fait pas communément la guerre. Permis aussi de discuter, si tout le mal qui est dans le monde est imputable à la société.
t bonne ? et la société n’a-t-elle pas été fondée pour remédier à des maux déjà existants ? Mais Rousseau ne contredirait pa
priété soit la pierre angulaire de la société, et la cause de tout le mal  : ni la vérité théorique, ni l’efficacité pratiqu
90 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »
uieu. Lettres persanes. On est troublé de ce mélange de bien et de mal , en lisant le premier ouvrage de génie où l’espri
ver l’excuse bonne ; car elle met à la charge du public une partie du mal que font les mauvais livres, et elle l’avertit d’
, est presque innocent en 1750, c’est que Voltaire tient à n’être pas mal avec son fils, le maréchal de Saxe. Voltaire aima
ont farcies de traits plus brillants que solides, les vers mauvais ou mal rimés, les caractères mal formés ou mal soutenus,
brillants que solides, les vers mauvais ou mal rimés, les caractères mal formés ou mal soutenus, et les pensées souvent ob
solides, les vers mauvais ou mal rimés, les caractères mal formés ou mal soutenus, et les pensées souvent obscures26? » S
st d’une âme tout aussi docile aux impressions du bien qu’à celles du mal . Il est entraîné, il n’est pas passionné. Ses vic
ire plus de bien par cette seconde innocence que nous n’avons fait de mal par nos fautes. Cette vérité ne pouvait échapper
par tout ce que laisse d’impressions ineffaçables dans un cœur où le mal n’est pas le maître, la doctrine de l’Evangile, t
istance, je suis sûr que je serai dans peu de jours guéri de tous mes maux . — Oui, Dieu aidant, reprend le docteur, vous le
vaut pas mieux que Virgile lu dans une traduction ? C’est par Virgile mal expliqué que les romans s’introduisent dans nos é
est pas lui qui aurait imaginé, même par supposition, un maître assez mal instruit de son devoir pour omettre l’âme dans la
r en avoir trop mis dans ses jugements littéraires, en vint à dire du mal de Boileau, et, qui pis est, à le dire en vers, p
es, par la même sorte de raison perfectionnée qui discerne le bien du mal dans les choses de la conduite. Vérité, justesse,
nnaire philosophique, art. Histoire. 24. Saint-Simon dit beaucoup de mal de cet abbé de Lyonne. Il faut croire qu’il avait
91 (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121
fâcheuse nouvelle. Du reste toujours le plus beau faire, et toujours mal employé. C’est une belle main qui trace des chose
s les matins son oraison dans Montagne et qui a appris de lui bien ou mal à propos, à voir plus de malhonnêteté dans les ch
dans ses autres compositions. Et cette tête de Jupiter dont j’ai très mal parlé ? Vraiment bien peinte ; c’est un Jupiter b
aisir à voir. Ce rideau du fond, si je m’en souviens bien, fait assez mal , et n’imite pas trop l’étoffe de soye. Je ne scai
e de princes voisins. Est-ce que cette femme ne devoit pas se trouver mal entre les bras de son fils et de son époux ? Est-
rds, d’un vert bien égal, bien lourd, bien épais, on ne scauroit plus mal touchés. Au pié de ces vilains arbres, un bout de
et me renchaînèrent sous des liens que je détestois. Que vous peignez mal , Mr La Grenée ; mais que vous êtes heureux d’igno
 ; dans un accès de verve. à sa droite un bout de cheval Pégase assez mal touché. L’autre représente une femme sérieuse, pe
la rue st Jacques, à six liards la feuille, ne font ni mieux ni plus mal . à droite, sur le fond, un amour monotone, non av
ux. Je n’ai rien à dire du Caesar, et c’est peut-être en dire bien du mal . Il me semble un peu guindé et roide. La larme qu
ure l’entend. Il n’en est pas ainsi d’un art où le moindre intervalle mal ménagé fait un trou, où une figure trop éloignée
 ; ou un faux pli casse un bras ou une jambe ; où un bout de draperie mal colorié désaccorde ; où il ne s’agit pas de dire,
qu’il y a longtems que pour juger si une femme qui passe est bien ou mal ajustée, je l’imagine peinte, et que peu à peu j’
lieu d’être chaud et rougeâtre, sale. Draperie qui pend de la barque mal jettée. Ornements de cette barque, lourds. Vagues
rque mal jettée. Ornements de cette barque, lourds. Vagues de la mer, mal touchées. Mignon, petite tête, gris de couleur. C
92 (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »
iens, Ils ne fréquenteront vos temples ni les miens. Envoyons-leur de maux une troupe fatale, Une source de vœux, un fonds p
s, poisons répandus dans les airs. Pandore ouvrit sa boîte ; et mille maux divers S’en vinrent au secours de notre intempéra
de ne tomber jamais dans la contradiction. Il nous a indiqué que les maux nous viennent des dieux qui sont jaloux de l’homm
qui sont jaloux de l’homme, et puis, ailleurs, il nous assure que les maux viennent de nous, de notre imprudence, de notre s
à Voltaire sur l’optimisme et le pessimisme. Vous dites qu’il y a un mal immérité et, du reste, inintelligible sur la terr
e. Je soutiens, moi, Rousseau, qu’il n’y en a pas, parce que tous les maux dont nous souffrons viennent de nous. Et vient le
ffensifs. Si ce n’est pas irréfutable, c’est assez spirituel. Que les maux viennent de nous-mêmes, c’est donc ce qu’a souten
ne comédie intitulée Ragotin. Cette comédie n’est pas bonne, elle est mal faite. Elle devrait être composée de plusieurs él
silence en amour est une erreur extrême : Souffrez, mais déclarez vos maux  ; Car qui les sait mieux que vous-même ? Que sert
de parler au cousin, elle lui fait toute sa confession et lui dit un mal infini de son tuteur. Pendant ce temps, le tuteur
miques de tout le dix-septième siècle, et certainement cela, avec pas mal d’autres choses aussi, doit sauver le Florentin d
93 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
tel, ô mère de Dieu, est apparu comme le lieu de guérison de tous les maux et l’asile des âmes affligées. « Qui s’est réfugi
e d’un siècle qui va finir ; écoutez-la, avant que ces beaux climats, mal défendus par le despotisme inerte de l’empire, ma
des vivants, un Christ sauveur des mortels, qui eut un jour pitié des maux de l’espèce humaine, et se fit mortel, étant Dieu
libre et tranquille, je te prie en paix, dans une vie sans mélange de mal , tendant vers toi sans cesse les ailes de mon âme
fait jaillir du rocher ! Quelle justice, grand Dieu, de m’accabler de maux et de craintes, parce qu’une ville a reçu de moi
j’avais été promu par Dieu et les vrais serviteurs de Dieu ! Voilà le mal  ! voilà ce que les fidèles de Dieu, dans la guerr
douleurs, ayant rejeté loin d’elle la colère, la contention, tous ces maux intérieurs, acquittât d’une bouche innocente et d
eu. Enivré à la coupe de la douce liqueur, j’ai effleuré les bords du mal  ; j’ai heurté contre le piège ; j’ai senti la mal
ces deux cratères d’où le maître de l’Olympe versait les biens et les maux , antique symbole que le philosophe Thémiste avait
ortel, Fils glorieux de la Vierge ! Conserve-moi des jours exempts de maux , ô Roi ! une vie fermée, nuit et jour, à la doule
Et pour moi, mon âme dégagée des terrestres entraves, délivre-la des maux et des malédictions de la vie, et donne-lui d’éle
naient sans cesse, ne nous a laissé que des chants religieux : ni les maux de sa patrie ni ses douleurs privées ne se retrou
igable, attirant dans son cours tout ce qui vient de la terre, ni les maux sortis du vaste sein de la matière, mais seulemen
que je discerne le Dieu immortel et l’homme, que le démon, auteur du mal , ne me retienne pas à jamais sous les flots du Lé
94 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245
lleurs bien assez d’autres preuves de la disposition ombrageuse et du mal croissant de Rousseau. Ce mal était tout dans sa
uves de la disposition ombrageuse et du mal croissant de Rousseau. Ce mal était tout dans sa tête, non dans son cœur. À pei
s d’où j’en craignais le moins, m’ont rendu défiant et crédule sur le mal . En revanche, je ne crains ni d’avouer mes erreur
partie de sa folie. Il cherche par moments à mesurer le progrès de ce mal bizarre, qui entamait si avant sa raison sans alt
r. Écoutez-le, l’éloge dans sa bouche a tout son prix : Consumé d’un mal incurable qui m’entraîne à pas lents au tombeau,
toute espèce, de courts plaisirs et de longues douleurs, beaucoup de maux réels et quelques biens en fumée. Ah ! sans doute
’il ne haïssait point la vie à laquelle cependant il imputait tant de maux , il ne haïssait pas non plus la France, sa vraie
95 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »
st mécontent de tout ce qui se fait autour de lui, et, pour remède au mal , il ne sait proposer qu’une utopie. Il dit le bie
it proposer qu’une utopie. Il dit le bien par esprit de justice et le mal par passion. S’il y a tant de choses et de person
r la même main qui avait relevé la France ; et si, à force de voir le mal , il lui arriva de l’exagérer ou de le supposer qu
our les titres, la crainte de déroger presque plus forte que celle de mal faire, une ambition par tentations et par velléit
assiste l’œil sec à sa longue agonie, profitant des courts répits du mal pour faire ajouter à la part des bâtards, et quan
personnage a fourni les traits principaux : le mélange du bien et du mal , dans la même vie, a fourni les contrastes : on d
orains n’ont pas mieux connu les originaux de Saint-Simon, d’après le mal ou le bien qu’ils en ont reçu, que la postérité,
. Quel honneur ne fait-elle pas à notre pays, même au prix de tout le mal qui s’y mêle au bien ! Sans parler du nombre des
ne où elle hésite à le suivre, et nous avons le spectacle d’un cheval mal monté qui se débat sous le cavalier. Notre langue
s lettres, dit Mme de Sévigné ; je ne me reprends que pour faire plus mal . » Et Saint-Simon, dans ses conclusions : « Je n’
96 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
si, d’après la seule œuvre de ce poëte qui lui ait survécu, on augure mal de son génie ; si la subtile et bizarre emphase d
ssant fils de Saturne, donateur de tous les biens et préservateur des maux  ! Qui pourrait dignement célébrer tes œuvres ? Il
i-même, il les voit tous. C’est lui qui, du milieu du bien, envoie le mal aux hommes, et la guerre avec ses frissons glacés
l est vu par l’esprit. Lui-même, du milieu des biens, n’envoie pas le mal aux mortels. Seulement, à sa suite marchent la gr
ppée sans doute des menaces du Seigneur dans les livres saints et des maux si fréquemment déchaînés par sa colère, s’était p
e. Ils se sont inquiétés à l’idée de faire le Dieu de bonté auteur du mal . Par ce mélange de croyances diverses qui étaient
it et qu’il développe. Son Dieu, du milieu des biens, n’envoie pas le mal aux mortels. Seulement, à l’aspect du monde physi
aître qu’à la suite de Dieu marchent la guerre et la famine, tous ces maux si communs dans l’univers, et qui, selon l’expres
e cette restriction, il ne pénètre pas plus avant dans le problème du mal physique et moral à faire coexister avec la bonté
s’éclaircira dans la pensée humaine, qui, sans faire Dieu l’auteur du mal , comprendra qu’il a dû le permettre sous ses deux
97 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XX. Des Livres de facéties, des recueils d’anecdotes & de bons mots. » pp. 381-385
se. Tout cela est perdu pour des françois & ce n’est pas un grand mal . C’est cette difficulté de saisir les allusions
ériaux pour leurs recueils. Ils y en ont trouvé ; mais la plupart ont mal choisi. Gayot de Pitaval, le même qui a fait les
de gens de Cour, l’Art d’orner l’esprit : collections insipides & mal faites. Personne n’a plus compilé de bons mots ;
98 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224
on Quichote dans ces héros, quelques bacheliers de Salamanque, et pas mal de Gil Blas. Marius, devenu tout à coup philosoph
ort inutile que faisait son souvenir. Elle se disait que c’était bien mal à elle et bien coupable d’avoir oublié des parole
e, puisant dans l’idolâtrie de la nature l’indifférence du bien et du mal , contemplateurs du cosmos radieusement distraits
nith, ce qui envoie sur la terre tant de clarté, verrait peu, verrait mal , ne verrait pas ? Cela n’est-il pas désespérant ?
se mangeait bien un peu les uns les autres, ce qui est le mystère du mal mêlé au bien ; mais pas une bête n’avait l’estoma
ts chamarrés d’or et de pierreries ; je laisse ce faux éclat aux âmes mal organisées. « Ici les cris profonds qui venaient
conditions qu’on n’a ni délibérées, ni choisies, pour subir tous les maux inhérents à l’organisation imparfaite et périssab
nous faisons appel. Aucun remède violent n’est nécessaire. Étudier le mal à l’amiable, le constater, puis le guérir : c’est
les intermittences, les exceptions ou les défaillances, la marche du mal au bien, de l’injuste au juste, du faux au vrai,
l, à des souffrances modérées chez les heureux, intolérables chez les mal partagés du sort, à vivre en commun sur le même g
même globe, aspirant à une meilleure répartition de ce qu’on appelle mal et de ce qu’on appelle bien ; il faut, de toute n
ntretuent ou qu’ils s’entraident. S’ils s’entretuent, la même dose de mal , multipliée au centuple pour les survivants par l
a même dose de mal, multipliée au centuple pour les survivants par le mal de la haine et par l’impossibilité de la répartit
99 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
le regardaient comme un redoutable génie qui tournerait en bien ou en mal suivant la passion qui le saisirait au passage. V
Seulement, quelques larmes tombées sur le papier et quelques sanglots mal étouffés dans nos poitrines disaient à la solitud
rès ardents, et un peu rouges, parce qu’elle y avait presque toujours mal . Tous les matins, quand j’arrivais, je trouvais p
t qu’une précieuse, qu’elle n’avait point de goût, qu’elle se mettait mal , qu’elle couvrait sa gorge comme une bourgeoise.
LE MILITAIRE. Elle devrait vous paraître un siècle.   LE LÉPREUX. Les maux et les chagrins font paraître les heures longues 
MILITAIRE. Ainsi, pauvre malheureux, vous souffrez à la fois tous les maux de l’âme et du corps ?   LE LÉPREUX. Ces derniers
ure : ma peau se dessèche et blanchit, et je ne sens presque plus mon mal  ; mais il serait toujours supportable sans les in
objets, et c’est une sensation d’horreur qui surpasse tous mes autres maux .   LE LÉPREUX. Il est possible que vous ayez la f
is une idée, et qui devrait unir des amis malheureux. Le genre de nos maux nous privait de cette consolation. Lors même que
ions réciproquement de nous regarder, de peur que le spectacle de nos maux ne troublât nos méditations, et nos regards n’osa
crainte de l’affliger, la crainte plus grande encore d’augmenter son mal en l’approchant, m’avait forcé d’adopter ce trist
vue, et pendant quelque temps je perdis à la fois le souvenir de mes maux et le sentiment de mon existence. Lorsque je revi
PREUX. Sa complexion faible et délicate ne pouvait résister à tant de maux réunis : depuis quelque temps, je m’apercevais qu
100 (1813) Réflexions sur le suicide
uffit pas de croire avec les Stoïciens, que la douleur n’est point un mal  ; il faut être convaincu qu’elle est un bien, pou
être convaincu qu’elle est un bien, pour s’y résigner. Le plus petit mal serait insupportable, si l’on le considérait comm
nd pas à la perfectionner ; car il y a plus d’injustice dans un léger mal , s’il est inutile, que dans la plus grande peine,
aphysique, qui a vainement occupé tous les philosophes : l’origine du mal . Nous ne pouvons concevoir la liberté de l’homme
ous ne pouvons concevoir la liberté de l’homme sans la possibilité du mal . Nous ne pouvons concevoir la vertu sans la liber
ividus malheureux, nous nous soumettons à la balance des biens et des maux , que le cours ordinaire des événements amène ; ma
ait qu’il se repent, comme tout autre Souverain, d’avoir fait trop de mal . L’opinion exerce sur la plupart des individus un
ans notre propre conduite que la conséquence de raisonnements bien ou mal faits : si nous avons la vie à venir pour but, ce
Lorsque l’Ancien des douleurs, Job fut atteint par tous les genres de maux , lorsqu’il perdit sa fortune et ses enfants et qu
dit-elle, et meurs. — Quoi, lui répondit-il, je n’accepterais pas les maux de la même main dont j’ai reçu les biens , et dan
émêler avec ses souffrances. Marc-Aurèle dit qu’il n’y a pas plus de mal à sortir de la vie que d’une chambre lorsqu’il y
Il est permis à l’homme de chercher à se guérir de tous les genres de maux  : mais ce qui lui est interdit c’est de détruire
’est-à-dire la puissance qu’il a reçue de choisir entre le bien et le mal . Il existe par cette puissance, il doit renaître
nts ne donnent-ils pas à ceux qui considèrent l’enthousiasme comme un mal  ? Le véritable enthousiasme doit faire partie de
st sérieux et calme, il s’appuie sur la vieillesse pour supporter les maux de l’existence ; en effet la vieillesse d’un pens
e supplice peut être douloureux, qu’il peut se prolonger, qu’une main mal assurée… ? — Arrêtez, lui dis-je, je le sais, mai
/ 2901