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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365
le public est tombé dans tous les temps et dans tous les païs sur le mérite des personnes qui remplissent les grandes dignite
vous, me dira-t-on, ériger en tribunal infaillible un appretiateur du mérite qui s’est trompé si souvent sur les géneraux, sur
t particulier. Expliquons cette proposition. Le public ne juge pas du mérite du general sur une seule campagne, du ministre su
et sur plusieurs succez. Or, autant qu’il seroit injuste de juger du mérite de ceux dont il s’agit sur un seul succès, autant
e de guerre, quoiqu’un general puisse avoir un évenement heureux sans mérite , comme il peut perdre une bataille ou lever un si
public ne se dedit gueres des jugemens generaux qu’il a porté sur le mérite des capitaines et des ministres en la maniere que
age traite de sciences ou de connoissances purement spéculatives, son mérite ne tombe point sous le sentiment. Ainsi les perso
que, comme ils naissent avec le sentiment. Ils ne sçauroient juger du mérite d’un ouvrage de physique ou d’astronomie qu’en ve
guer, c’est de dire qu’il est des tableaux et des poëmes dont tout le mérite ne tombe pas sous le sentiment. On ne sçauroit co
e bien son systême. Le sentiment ne sçauroit juger de cette partie du mérite d’un poëme ou d’un tableau, qu’on peut appeller l
e partie du mérite d’un poëme ou d’un tableau, qu’on peut appeller le mérite étranger, mais c’est parce que la peinture et la
es et des poëtes capables de déceler sur ce que nous avons appellé le mérite étranger dans les poëmes et dans les tableaux, c’
eu quelquefois à des jugemens opposez, et néanmoins équitables sur le mérite du même ouvrage. Ainsi les poëtes loüent avec rai
le. Mais pour retourner à Lucrece, le public est juge de la partie du mérite de son poëme qui est du ressort de la poësie, aus
de la poësie, aussi-bien que les poëtes mêmes. Toute cette portion du mérite de Lucrece tombe sous le sentiment. Ainsi le véri
ece tombe sous le sentiment. Ainsi le véritable moïen de connoître le mérite d’un poëme sera toujours de consulter l’impressio
s qui leur sont propres, enseigne en même-temps que pour connoître le mérite et l’excellence d’un poëme, il faut examiner s’il
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340
es tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages Non seulement le public juge d’
es les dissertations composées par les critiques pour en expliquer le mérite et pour en calculer les perfections et les défaut
plaire en nous touchant. Il est en nous un sens destiné pour juger du mérite de ces ouvrages, qui consistent en l’imitation de
qui les met en état de pouvoir, avant aucune discussion, juger de son mérite en general : cette premiere apprehension leur suf
rès sa mort dans l’état où il les avoit laissées. Lorsqu’il s’agit du mérite d’un ouvrage fait pour nous toucher, ce ne sont p
timent qui leur manque bien souvent, ne jugent pas aussi sainement du mérite des ouvrages excellens, que les esprits du premie
un homme parle de bon sens et quand il raisonne avec justesse ? Si le mérite le plus important des poëmes et des tableaux étoi
estime des hommes, seroit la voïe de discussion et d’analyse. Mais le mérite le plus important des poëmes et des tableaux est
de fois, quoique nous ne l’aïons pas cité encore aussi souvent qu’il mérite de l’être : ce n’est point en raisonnant qu’on ju
dire, une pierre de touche qui donne à connoître distinctement si le mérite principal manque ou non dans l’ouvrage qu’on leur
c ne fait pas le procès en un jour aux ouvrages qui réellement ont du mérite . Avant que d’être jugez, ils demeurent un temps,
ls demeurent un temps, pour ainsi dire, sur le bureau. Or, dès que le mérite d’un ouvrage attire l’attention du public, ces be
ôté sçavoient la rhetorique. Les hommes persuadez par instinct que le mérite d’un discours oratoire, ainsi que le mérite d’un
uadez par instinct que le mérite d’un discours oratoire, ainsi que le mérite d’un poëme et d’un tableau, doivent tomber sous l
chair sont des couleurs tristes. Il est vrai que lorsqu’il s’agit du mérite des tableaux, le public n’est pas un juge aussi c
le public n’est pas un juge aussi compétent, que lorsqu’il s’agit du mérite des poëmes. La perfection d’une partie des beaute
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
ux-mêmes de leur excellence, et s’ils veulent avoir une juste idée du mérite de ces ouvrages, il faut qu’ils la prennent sur l
apport du sens destiné pour en juger. Nous ne sçaurions discerner son mérite par la voïe du sentiment, qui est ce sixiéme sens
iques ne mettent pas mieux celui qui n’entend pas le latin au fait du mérite des odes d’Horace, que le rapport des qualitez d’
re reçu à disputer contre ceux qui entendent ce poëte, concernant son mérite et l’impression qu’il fait. Disputer du mérite d’
poëte, concernant son mérite et l’impression qu’il fait. Disputer du mérite d’un poëte et de sa superiorité sur les autres po
i, ne sont point capables de porter par eux-mêmes un jugement sur son mérite et sur la classe dont il est, n’est-il pas plus r
n’est plus le même poëme que l’éneïde en latin. Une grande partie du mérite d’un poëme grec ou latin, consiste dans le rithme
souvent cette proprieté qui fait la précision de l’expression, et le mérite de la figure dont le poëte s’est servi. On tradui
ne se lassent point de dire que ces versions ne donnent pas l’idée du mérite des originaux, et leur déposition est encore conf
éfauts du plan et des caracteres. S’il est permis de parler ainsi, le mérite des choses est presque toujours identifié avec le
er ainsi, le mérite des choses est presque toujours identifié avec le mérite de l’expression dans la poësie. Ceux qui lisent p
ile de l’historien, quand ils le lisent dans une bonne traduction. Le mérite principal de l’historien ne consiste pas comme ce
achent par eux-mêmes, et la verité seule leur donne du pathetique. Le mérite principal de l’histoire est d’enrichir notre mémo
re est d’enrichir notre mémoire, et de former notre jugement. Mais le mérite principal de la poësie consiste à nous toucher. C
st l’attrait de l’émotion qui fait lire un poëme. Ainsi le plus grand mérite d’un poëme nous échappe quand nous n’entendons pa
s propres sens, la voïe la plus certaine que nous aïons pour juger du mérite des choses qui tombent sous le sentiment. Les hom
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431
iocre, mais il lui faut peut-être un siecle pour en connoître tout le mérite , supposé qu’il soit un ouvrage du premier ordre d
’après la mort de l’auteur. Je distingue dans un poëme deux sortes de mérite , qu’on me pardonne cette expression, un mérite ré
n poëme deux sortes de mérite, qu’on me pardonne cette expression, un mérite réel et un mérite de comparaison. Le mérite réel
s de mérite, qu’on me pardonne cette expression, un mérite réel et un mérite de comparaison. Le mérite réel consiste à plaire
onne cette expression, un mérite réel et un mérite de comparaison. Le mérite réel consiste à plaire et à toucher. Le mérite de
ite de comparaison. Le mérite réel consiste à plaire et à toucher. Le mérite de comparaison consiste à toucher autant ou plus
eilleur que ce qu’ils ont fait. Les contemporains jugent très-bien du mérite réel d’un ouvrage, mais ils sont sujets à se trom
un ouvrage, mais ils sont sujets à se tromper quand ils jugent de son mérite de comparaison, ou quand ils veulent décider sur
emier lieu, que le public se trompe quelquefois lorsque trop épris du mérite des productions nouvelles qui le touchent et qui
allée en augmentant d’âge en âge durant un siecle, pour décider qu’il mérite d’être placé à côté des auteurs grecs et romains,
5 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 34, que la réputation d’un systême de philosophie peut être détruite, que celle d’un poëme ne sçauroit l’être » pp. 489-511
r enseignent comme la verité, sans connoître et même sans examiner le mérite et la solidité des preuves dont elles appuïent le
et une tragédie ne sçauroit, comme un systême, faire fortune sans un mérite véritable. Aussi voïons-nous que les hommes qui n
ge qui enseigne la verité. Si tous les philosophes rendent justice au mérite personnel de Monsieur Descartes, ils sont en réco
réputation en sappant le fondement des préjugez qui nous exagerent le mérite de l’éneïde de Virgile, et qui nous font paroître
. Mais il suffiroit de lire les poëtes dont on nous auroit exageré le mérite pour nous défaire de notre préjugé, à moins que n
avec autant de veneration que les personnes les plus prévenuës de son mérite en peuvent parler aujourd’hui. Les institutes de
pte. Le nombre de ceux qui ont parlé autrement est si petit, qu’il ne mérite pas d’exception. Or, s’il peut y avoir quelque qu
mérite pas d’exception. Or, s’il peut y avoir quelque question sur le mérite et sur l’excellence d’un poëme, elle doit être dé
à juger d’un poëme en general. Les beautez qui en font le plus grand mérite , se sentent mieux qu’elles ne se connoissent par
vis. Enfin dans les choses qui sont du ressort du sentiment, comme le mérite d’un poëme, l’émotion de tous les hommes qui l’on
angez. Les poëmes de nos auteurs ne leur paroîtront des ouvrages d’un mérite médiocre, que lorsque les organes de cette machin
ome pour étudier, ne voit pas d’abord dans les ouvrages de Raphaël un mérite digne de leur réputation. Il est quelquefois asse
on s’écarte quelquefois de l’opinion commune dans ces choses, dont le mérite peut être connu par tous les hommes.
6 (1760) Réflexions sur la poésie
l’esprit philosophique ait encore ce tort-là. Peut-être notre siècle mérite-t -il beaucoup moins qu’on ne pense, l’honneur ou l’
Si la philosophie inspire le goût des lectures utiles, le plus grand mérite auprès d’elle est de joindre l’agrément à l’utili
hilosophe examine et juge les ouvrages de poésie. Pour lui le premier mérite et le plus indispensable dans tout écrivain, est
ble dans tout écrivain, est celui des pensées : la poésie ajoute à ce mérite celui de la difficulté vaincue dans l’expression 
ite celui de la difficulté vaincue dans l’expression ; mais ce second mérite , très estimable quand il se joint au premier, n’e
à des choses si peu dignes d’elle ? La vraie poésie, celle qui seule mérite ce nom, dédaigne non seulement les idées populair
; celui-là a plus de suite et de plan, mais n’a presque point d’autre mérite , et délaie des idées communes dans des vers froid
édies en prose, et des vers sans rimes, qui aient d’ailleurs assez de mérite pour autoriser cette licence. Jusque-là tous les
e gloire à la surmonter. Ne craignons pas d’assurer qu’il y a plus de mérite dans dix bons vers français, que dans trente Angl
à un grand malheur. Par la même raison, quoiqu’on reconnaisse tout le mérite de la poésie d’image, quoique dans la jeunesse, o
ccasion, le reproche auquel je réponds ici, monsieur, est le seul qui mérite d’être relevé, parce qu’il tient à un objet respe
7 (1762) Réflexions sur l’ode
rons de la philosophie dans nos vers. Mais la philosophie qui fait le mérite du poète, n’est pas celle qu’il peut arracher par
ient avec facilité, qu’on se rappelle avec plaisir, sont ceux dont le mérite ne se borne pas à l’arrangement harmonieux des pa
oin qu’elles ne valent ; et que ce qui paraîtrait commun en prose, ne mérite pas l’appareil de la versification. Toute poésie,
d’éloges ? C’est sans doute parce qu’il portait au plus haut degré le mérite de l’expression et du nombre ; deux choses dont l
evait tâcher au contraire de ranimer et d’encourager un genre, qui ne mérite pas de périr obscurément. Elle n’a pas eu lieu de
par ses odes. Ce n’est pas qu’il n’y ait autant et peut-être plus de mérite dans ces dernières, plus de feu, plus de variété,
lus de variété, plus d’harmonie, plus de difficulté vaincue ; mais le mérite des épîtres est plus à notre portée, et plus à no
ciens qui a réuni au plus haut degré le plus de sortes d’esprit et de mérite , l’élévation et la finesse, le sentiment et la ga
8 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Louis-Michel Vanloo » pp. 191-195
ervé dans les trois têtes. En tout, le morceau est fait largement, et mérite les plus grands éloges. Les têtes sont nobles et
qu’il y a tant de manières différentes d’écrire qui chacune ont leur mérite particulier, n’y aurait-il qu’une seule manière d
le talent du peintre d’histoire, et ils me plairont indépendamment du mérite de la ressemblance. Il s’est élevé ici une contes
entre les artistes et les gens du monde. Ceux-ci ont prétendu que le mérite principal d’un portrait était de ressembler ; les
ressemblent pas ? En sont-ils moins à nos yeux des chefs-d’œuvre ? Le mérite de ressembler est passager ; c’est celui du pince
ste de Marc Aurele ou de Trajan, de Seneque ou de Ciceron ? Est-ce le mérite du ciseau de l’artiste ou l’admiration de l’homme
9 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Préface. de. la premiere édition. » pp. 1-22
à tout admirer, acheve d’en bannir l’émulation & de décourager le mérite . Les esprits y sont divisés, les sentimens arbitr
de la multitude, à prononcer, d’après des regles invariables, sur le mérite ou les travers de tant d’Auteurs méconnus par l’i
us illustres n’y ont d’autres droits que ceux qui sont appuyés sur le mérite & les talens ; le plus obscur n’excede pas le
ordinaires. Pour peu qu’elle veuille réfléchir, nous n’aurons d’autre mérite auprès d’elle, que d’avoir résisté à l’illusion,
lateurs de la puissance & du crédit, calomniateurs artificieux du mérite qui leur résistoit, oppresseurs impitoyables des
qui déclament contre l’imagination & la Poésie, qui réduisent le mérite des Vers au seul mérite de la pensée, qui ont sub
imagination & la Poésie, qui réduisent le mérite des Vers au seul mérite de la pensée, qui ont substitué, dans le style, l
notre but, en les ramenant sur la scene, a été de faire connoître le mérite de quelques-uns trop injustement oubliés. Par un
10 (1772) Éloge de Racine pp. -
frage à la place publique, était libre de n’accorder d’hommages qu’au mérite qui les arrache, et alors l’admiration était touj
des récompenses de celui qui seul les distribue à tous les genres de mérite , et qui a le plus d’intérêt à les encourager. Cet
é. Elle a chargé l’éloquence de s’en rendre l’organe, et nul genre de mérite supérieur n’a été exclus de ce tribut national. L
à l’élève qui étudie les tableaux de Raphaël, de croire en sentir le mérite , et de céder à l’impression que font sur lui les
chantait les oreilles avides et sensibles d’un peuple poëte ; ici, le mérite de la diction, si important à la lecture, si déci
u théâtre français, et prépara sa supériorité. Il eut dans Cinna le mérite , unique jusqu’alors, de remplir l’étendue du dram
ns Rodogune , Sévère et Pauline dans Polyeucte . Tous ces différens mérites étoient inconnus avant lui, et il y a joint des t
 ! Combien l’art de la tragédie, qui doit être le résultat de tant de mérites différens, était loin de les réunir ! Combien y a
ière qu’elles semblent n’en faire qu’une ; cette science profonde, ce mérite de la difficulté vaincue, où se trouvaient-ils av
s obstinons point à nous faire illusion ; n’attribuons point tous les mérites à la fois au grand Corneille, qui a sans doute as
e, et qui nous porte à proportionner la sévérité de notre jugement au mérite de l’homme qu’il faut juger. Voilà quels étaient
s, d’un effet moins sûr et moins étendu, beaucoup plus dépendantes du mérite de l’exécution, des combinaisons de l’art, et de
ce , qui le suivit, se recommandait d’elle-même par celui de tous les mérites dramatiques qui est le plus difficilement contest
été jaloux ?), on ne peut lui reprocher aucun mot satirique contre le mérite reconnu, éloge que l’on voudrait pouvoir faire de
il leur laissait les cabales et les intrigues. Il rendait justice au mérite de Corneille sans lui porter envie ; Corneille n
avec le temps, sans que sa gloire personnelle doive en souffrir ; le mérite des ouvrages du second doit croître et s’agrandir
ces taches légères qui avertissent que l’auteur était homme. Quant au mérite personnel, la différence des époques peut le rapp
les entraves qui ne donnent que plus de ressort aux talens et plus de mérite aux beaux arts, ne songent qu’à se délivrer eux-m
instruits : ne les croyez pas ceux qui relèvent avec enthousiasme le mérite médiocre de faire verser quelques larmes dans un
11 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 23, que la voïe de discussion n’est pas aussi bonne pour connoître le mérite des poëmes et des tableaux, que celle du sentiment » pp. 341-353
23, que la voïe de discussion n’est pas aussi bonne pour connoître le mérite des poëmes et des tableaux, que celle du sentimen
périence, c’est assurement dans les questions qu’on peut faire sur le mérite d’un poëme. C’est lorsqu’il s’agit de sçavoir si
r lesquels on peut se fonder pour raisonner consequemment touchant le mérite d’un poëme, sont en petit nombre. Il y a souvent
pour qui le poëte a composé son ouvrage. L’évaluation géometrique du mérite de l’Arioste faite aujourd’hui pour un françois,
l’expérience. Ceux-ci doivent s’appercevoir plûtôt que les autres du mérite ou du peu de valeur d’un ouvrage. C’est ainsi qu’
vent d’accord un peu plûtôt ou un peu plus tard sur l’effet et sur le mérite d’un ouvrage. Si la conformité d’opinion n’est pa
simplement et suivant leur apprehension, dont ils ignorent souvent le mérite , ils veulent décider par principes, et comme la p
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 39, qu’il est des professions où le succès dépend plus du génie que du secours que l’art peut donner, et d’autres où le succès dépend plus du secours qu’on tire de l’art que du génie. On ne doit pas inferer qu’un siecle surpasse un autre siecle dans les professions du premier genre, parce qu’il le surpasse dans les professions du second genre » pp. 558-567
ceux des livres des anciens qui sont écrits sur des sciences dont le mérite consiste dans la multitude des connoissances, ne
serai même aussi peu surpris qu’un homme qui auroit pris son idée du mérite des anciens sur leurs ouvrages de physique, de bo
iens, que je suis peu surpris de voir l’homme qui a formé son idée du mérite des anciens, sur leurs ouvrages d’histoire, d’élo
s, des botanistes et de tous ceux qui professent des sciences dont le mérite consiste plus à sçavoir qu’à inventer, à connoîtr
que état qu’on puisse trouver l’art qui enseigne à les bien faire. Le mérite des ouvriers illustres et des grands hommes dans
e la portion de génie qu’ils ont apportée en naissant, au lieu que le mérite du botaniste, du physicien, de l’astronome et du
13 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »
l était en même temps poète et orateur ; il avait, comme Fléchier, le mérite d’écrire en vers dans la langue d’Horace et de Vi
des merveilles ; vos troupes encore mieux : pour moi, je n’ai d’autre mérite que d’avoir exécuté vos ordres ; vous m’avez dit
le, je l’ai prise et je l’ai gagnée. » L’autre, qui avait un genre de mérite tout différent, était ce maréchal de Boufflers, f
sa personne, avait cet éclat qui éblouit et impose encore plus que le mérite  ; et que sa grande réputation et l’éloquence de l
vements avec une certaine fierté. La morale même qui est le principal mérite de l’ouvrage, y paraît rétrécie ; quelquefois ell
jamais que par enthousiasme. Au reste, ce défaut tient peut-être à un mérite de l’ouvrage, mérite d’autant plus estimable, qu’
siasme. Au reste, ce défaut tient peut-être à un mérite de l’ouvrage, mérite d’autant plus estimable, qu’il ne se trouve dans
ge aussi respectable du moins que l’éloquence, et beaucoup plus rare, mérite d’être observé, et mériterait surtout de servir d
14 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 296-302
e recommandation dans la République des Lettres. N’oublions pas qu’au mérite du savoir il joignit le mérite plus estimable enc
ique des Lettres. N’oublions pas qu’au mérite du savoir il joignit le mérite plus estimable encore, des vertus sociales. Les G
Les autres Oraisons funebres qu’il a composées, sans avoir autant de mérite , n’en annoncent pas moins un talent particulier d
change, il se multiplie, & prend toutes les formes différentes du mérite & de la vertu. La séduction est si forte, qu’
. Si ses Oraisons funebres & ses Sermons perdent beaucoup de leur mérite par une élégance trop compassée, on peut dire que
15 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »
ivial ou touchant, sur la vanité des grandeurs de ce monde, divisé le mérite du mort en deux ou trois points, et chacun des tr
orateur a aussi les siens, et ils ne sont pas oubliés. Il y a plus de mérite à louer un grand homme, qu’un homme médiocre ; ai
. Qu’arrive-t-il ? Le public écoute, applaudit l’orateur, quand il le mérite , et laisse le mort pour ce qu’il est. Jamais une
urs places importantes, mais dont les places ne faisaient pas tout le mérite  : il avait encore celui d’aimer les arts avec pas
uments, fruit de quarante ans de travail et d’étude, qui n’ont que le mérite d’instruire sans amuser, et dont le matin, on ne
oup plus piquants qu’ils ne sont. Le style a trop peu de saillie ; le mérite est le fond, c’est-à-dire la multitude et la just
16 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
ut de grandes leçons, et des vérités utiles, qui n’en ont que plus de mérite pour être mises en beaux vers, parce qu’à leur mé
ont que plus de mérite pour être mises en beaux vers, parce qu’à leur mérite propre elles en joignent deux autres, celui de la
main, je ne la lis guère, à moins que je ne sois prévenue qu’elle le mérite ou par elle-même, ou par son auteur. LA POÉSIE. I
uis me résoudre. Les difficultés de l’art sont faites pour ajouter au mérite des bons vers, mais non pour faire excuser les mé
sée sans image, quoique ces derniers puissent avoir aussi beaucoup de mérite . Serez-vous d’un avis contraire ? LA POÉSIE. Mais
l’expression est propre et juste sans être commune. C’est là le grand mérite de Racine, la cause du charme qu’on éprouve en le
us tendre de nos poètes, mais le plus pur et le plus correct de tous, mérite dont on ne lui sait pas assez de gré, et qu’on n’
os bons poètes ne méritent pas d’être lus. LA POÉSIE. Leur prose même mérite beaucoup moins d’être lue que leurs vers. LA PHIL
17 (1875) Premiers lundis. Tome III «  Les fils  »
dit que le fils d’un écrivain, d’un poète célèbre, s’il a lui-même du mérite et du talent, ne pût légitimement hériter et prof
l est surtout très bien à lui de soutenir le nom en sachant varier le mérite . Il y a longtemps que M. de Fontanes a dit, avant
ès-bien que l’on sache gré à M. Legouvé d’être le fils de l’auteur du Mérite des Femmes, et que même M. Alexandre Dumas fils p
il s’agissait de deux hommes de lettres sans nom aristocratique, et à mérite égal, la question même se posât à ses yeux. Je fa
18 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVI. Des éloges académiques ; des éloges des savants, par M. de Fontenelle, et de quelques autres. »
et une leçon qui apprennent aux citoyens de toutes les classes que le mérite peut quelquefois tenir lieu de fortune et attirer
oncés dans l’Académie des Inscriptions, dont il était secrétaire : le mérite de ces éloges est d’être très simples et naturels
ayant apprécié tout, et n’estimant dans ce songe de la vie que ce qui mérite de l’être, c’est-à-dire, bien peu de choses, ne s
des faiblesses. Maintenant, si vous considérez ces éloges du côté du mérite de l’écrivain, ce mérite est connu. On sait que F
nt, si vous considérez ces éloges du côté du mérite de l’écrivain, ce mérite est connu. On sait que Fontenelle est le premier
est lui, c’est-à-dire, quand son esprit est assorti à son caractère ; mérite plus rare qu’on ne pense. Fontenelle ne pouvait ê
nche, du marquis de L’Hôpital, du grand Cassini, de Renau, qui eut le mérite ou le malheur d’inventer les galiotes à bombes ;
urg. 81. Depuis que cet ouvrage est écrit, il a paru des éloges d’un mérite distingué dans différents genres, et justement ac
19 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 21, de la maniere dont la réputation des poëtes et des peintres s’établit » pp. 320-322
ableaux, sera une nouvelle preuve de ce que j’ai déja dit touchant le mérite le plus essentiel et le plus important de ces ouv
’incertitude ou dans l’erreur. Il ne sçait pas précisément quel titre mérite l’ouvrage nouveau défini en general. Le public de
apprétie un ouvrage à sa juste valeur, et il lui donne le rang qu’il mérite , ou bien il le condamne à l’oubli. Il ne se tromp
u’un roïaume entier n’est peuplé que d’envieux ou d’adorateurs de son mérite . Il s’imagine le partager en deux factions aussi
20 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 440-443
es, ne peut que s’égarer. Il perd, aux yeux des hommes sages, tout le mérite qui peut briller dans ses créations. Il y a toute
beaucoup mieux conduite ; mais les défauts de l’élocution nuisent au mérite qu’elle a d’ailleurs. Malgré sa médiocrité, elle
trop de langueur dans le dialogue ; & l’on aura une juste idée du mérite de ce Poëte. On peut encore plus sûrement conclur
d’un Discours préliminaire, dans lequel on ouvera des détails sur le mérite & le talent personnel de ce Littérateur, mort
21 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 56-59
u’il n’ait pas entrepris d’écrire l’Histoire de la Lorraine. Outre le mérite de l’exactitude, elle auroit eu l’intérêt du styl
au jugement de cette Société ; ce qui ne seroit pas une preuve de son mérite , s’il n’étoit même supérieur à celui de Charles I
urs ne connoissent point la jalousie, & honorent d’autant plus le mérite dans les autres, qu’ils en sentent mieux le prix,
de ceux qui jouissent de sa société, que la plus foible partie de son mérite .  
22 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195
escendre à leur style, mais il y est exactement parvenu. Un estimable mérite de ce roman d’observation mondaine est le tact qu
eurs amants » ? * * * M. Paul Hervieu est un écrivain heureux, et qui mérite de l’être. Dès ses premiers livres, le succès lui
savait voir, savait écrire, savait sourire, et ne « s’épatait » pas. Mérites , déjà. Il en faut dire un plus rare : M. Hervieu
ensemble est sans précision, comme sans nécessité. Mais il demeure au mérite de M. Hervieu, non seulement des pages, çà et là,
cœur, cela existe aussi, et, dût le tirage être moins flatteur, cela mérite d’être étudié, ressenti, et exprimé par un artist
ect, précis, clair comme du La Bruyère, n’est rien auprès du genre de mérite intellectuel, de netteté, de sûreté et d’économie
petites cultures intensives, le champ des lettres françaises. Avec un mérite supérieur, M. Renard est presque ignoré. Je ne ve
23 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
t de nous, des vers entiers que nous n’avons eu aucune peine ni aucun mérite à transplanter d’un poëme étranger dans le nôtre.
que nous avons prêtée à la pensée d’autrui nous appartient. Il y a du mérite à faire un pareil larcin, parce qu’on ne sçauroit
ent à celui qui les a remises en oeuvre. On ne diminue donc gueres le mérite de Virgile, en faisant voir qu’il avoit emprunté
dans un tableau ou de Raphaël ou du Carrache. Comme il n’y a point de mérite à dérober une tête à Raphaël ou une figure au Dom
die avec autant de profit que s’il étoit dans son cabinet. Enfin, son mérite parvenu où il peut atteindre, se soûtient toûjour
ues à la fin de sa vie un jeune peintre du côté de l’imagination. Son mérite avoit survécu à la dextérité de sa main, et il in
24 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Caractères de La Bruyère. Par M. Adrien Destailleur. »
n s’y abritant, ce que d’autres y auraient perdu, l’indépendance. Son mérite y trouvait encore cet avantage d’avoir tout près
bien d’abord le lien et l’enchaînement : Des Ouvrages de l’Esprit, Du Mérite personnel, Des Femmes, Du Cœur, De la Société et
l était fait pour les plus nobles attachements. Comme il sent bien le mérite de certaines femmes, leur charme élevé, profond,
la peine et du temps, et une occasion unique, pour percer. L’homme de mérite et aussi l’homme de lettres en lui avaient secrèt
le dire. « Personne presque, remarque-t-il, ne s’avise de lui-même du mérite d’un autre. » On ne se rend au mérite nouveau qu’
t-il, ne s’avise de lui-même du mérite d’un autre. » On ne se rend au mérite nouveau qu’à l’extrémité. Mais l’élévation chez l
sur la rancune ; l’honnête homme triomphe de l’auteur. Le chapitre du Mérite personnel, qui est le second de son livre, et qui
re, et qui pourrait avoir pour épigraphe ce mot de Montesquieu : « Le mérite console de tout », est plein de fierté, de nobles
is, en voyant les élévations journalières de gens dont il mesurait le mérite  : « Pourquoi pas moi ? Ne réussirais-je donc pas
25 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lundberg » pp. 169-170
sa tête à travers un petit cadre de bois noir. C’est certes un grand mérite aux portraits de La Tour de ressembler ; mais ce
La Tour de ressembler ; mais ce n’est ni leur principal, ni leur seul mérite , toutes les parties de la peinture y sont encore.
itation est chaude. Obtiendrait-on d’une étude opiniâtre et longue le mérite de La Tour ? Ce peintre n’a jamais rien produit d
urais point humilié ton confrère. à la longue chacun a la place qu’il mérite . La société, c’est la maison de Bertin, un fat y
26 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 81-82
Les personnes qui goûtent les Romans, & qui y attachent un grand mérite , trouveront dans les siens bien des qualités prop
ler sont pleines d'esprit, de graces & de sentiment. Elles ont le mérite rare de la correction. Il seroit seulement à dési
font sentir dans presque toutes ses Productions, Madame Riccoboni ne mérite que des éloges & des applaudissemens.  
27 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126
l’on put arriver à tout avec de l’or, on voulut avoir de l’or ; et le mérite , qui ne conduisait à rien, ne fut rien. Il n’y eu
e dans les autres ; maudit soit celui qui condamna par contre-coup le mérite à l’obscurité, et qui dévoua la vertu et les mœur
us êtes indigents, si vous êtes corrompus. ô richesse, mesure de tout mérite  ! ô luxe funeste, enfant de la richesse ! Tu détr
Maîtres des nations, ôtez à l’or son caractère représentatif de tout mérite . Abolissez la vénalité des charges. Que celui qui
ins délicieux, de belles femmes ; mais qu’il ne puisse prétendre sans mérite à aucune fonction honorable dans l’état ; et vous
28 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VII. D’Isocrate et de ses éloges. »
iples devinrent de grands hommes ; et comme partout le succès fait le mérite , leur gloire ajouta à la sienne. Il avait eu le m
es leçons. Le troisième éloge est, pour l’exécution et le sujet, d’un mérite fort supérieur à celui-là ; c’est l’éloge funèbre
orateur. Tâchons d’en trouver les raisons. D’abord, un des principaux mérites d’Isocrate, était l’harmonie ; on sait combien le
orateur, qui, le premier, créa l’harmonie de la prose. Pour nous, ce mérite est presque étranger ; nous sommes des Scythes qu
andeau sur les yeux, à travers les ruines de la Grèce. Un autre grand mérite de cet orateur, c’étaient des finesses et des grâ
29 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 362-363
Secrétaire général de la Librairie, né à Valognes en 17.. Il a eu un mérite bien rare parmi les Traducteurs, celui de surpass
es moindres pensées du Poëte lugubre & énergique qu’il a traduit, mérite qui ne doit pas paroître médiocre aux yeux de ceu
Couronnes ne sont que la moindre partie de la gloire de tout homme de mérite .  
30 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516
ission, même après un premier choix, avait à en examiner plusieurs de mérite inégal et de genre fort divers ; mais elle ne pou
commission, beaucoup de choses très fines et très ingénieuses sur les mérites de l’ouvrage en ce sens ; ample justice a été ren
t fortune dès le premier jour, il a fait le tour de la société. Et le mérite de cette scène n’est pas seulement dans un ou deu
térieur à l’action, n’a point paru d’ailleurs différer notablement en mérite d’autres drames de la même famille, déjà couronné
e, bien qu’on n’ait pu la comprendre dans l’encouragement proposé, ne mérite point pour cela le blâme. En considérant de plus
31 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38
acharné soit précisément celui qui en eût dû le mieux sentir tout le mérite , M. de Voltaire ? Nous n’insinuerons pas qu’après
ette formule qui lui est si familiere : un homme qui s’exprime ainsi, mérite-t -il…. formule qui ne vient jamais qu’après l’expos
quer. Nous ajouterons que ces mêmes fautes, incapables de diminuer le mérite des bons Ouvrages, seroient des titres de condamn
tie principale ? N’est-on pas en droit de lui dire que son plus grand mérite en Poésie, est d’embellir tout ce qu’il touche ?
ar la variété & le charme inexprimable de son style, que ce Poëte mérite , de l’aveu de tous les gens de goût, d’être placé
32 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408
ince de l’académie de saint Luc, ils parlent encore avec éloge de son mérite , en appuïant un peu trop néanmoins sur la foibles
qui nous sont toujours présens, et dont le rang est certain, dont le mérite est décidé, servent, s’il est permis de parler ai
iroient, s’ils étoient à côté de celui dont nous voulons discerner le mérite et connoître le rang. La difference qui peut se t
rite et connoître le rang. La difference qui peut se trouver entre le mérite de deux tableaux exposez à côté l’un de l’autre,
blic ne louera point d’abord une piece comme Phedre autant qu’elle le mérite . Il ne sçauroit concevoir tout le prix de l’ouvra
33 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
gens de lettres trouvent à se répandre dans le monde, c’est que leur mérite est, sinon plus connu, au moins plus célébré, et
osophes, ne conviennent de la vérité de ce que j’avance. Il en est du mérite d’un homme comme de ses ouvrages, personne ne peu
malgré toutes les injures que l’on dit si souvent au public (et qu’il mérite quelquefois), il en est un qui décide avec connai
atique, c’est-à-dire cette partie de la philosophie qui proprement en mérite seule le nom, accompagnait un peu plus qu’elle ne
s aux gens de lettres qui s’occupent des sciences exactes, et dont le mérite pour être fixé a moins besoin de la mesure des au
rand nom, ils forment dans le monde comme une classe particulière qui mérite d’être observée, et dont les gens de lettres cher
se dans les choses de goût et d’agrément, mais supérieure soit par le mérite , soit au moins par le grand nombre d’excellents p
nfin aux genoux de ceux qui devraient être à leurs pieds. Un homme de mérite me paraît jouer en cette occasion le rôle d’Achil
alors obligé de faire. L’homme de qualité qui n’a que ses aïeux pour mérite n’est tout au plus aux yeux de la raison qu’un vi
ar je n’ose croire que parmi ceux de France, il y en ait aucun qui le mérite ). D’une main ils élèvent à la médiocrité puissant
mensonge et d’un peu de vérité, presque tout est loué, excepté ce qui mérite de l’être. Aussi le bien qu’ils disent des mauvai
posé pour modèle à tous les bienfaiteurs. Ce n’est qu’à ce prix qu’on mérite de l’être ; mais combien peu voudraient d’un pare
ouve aucune espèce d’esprit ; car l’esprit d’intrigue et de manège ne mérite pas ce nom ; c’est l’esprit de ceux qui n’en ont
un long et heureux usage de cet esprit si commun, que des hommes sans mérite et sans nom peuvent arriver à la plus grande fort
e dans les sciences et dans les arts. Supérieur aux préjugés, le seul mérite chez ce monarque distingue les hommes. La lumière
s par toute l’Europe, dont la voix unanime est la pierre de touche du mérite des souverains, ils le seront par le jugement des
ignez à cette qualité trop rare, et qui en renferme tant d’autres, le mérite plus rare encore de l’avoir sans ostentation. Pui
pour la gloire et le bien des lettres, que le vrai moyen d’honorer le mérite en le protégeant, est de s’honorer soi-même par l
34 (1763) Salon de 1763 « Peintures — De Machy » pp. 242-243
lation de la statue de Louis XV, les quatre premiers ne sont pas sans mérite . Je ne fais aucun cas des ouvrages auxquels on es
auxquels on est sûr de réussir, en se conformant aux règles. C’est le mérite , non de l’artiste, mais des règles. Telles sont l
se de la Magdelaine, ce n’est pas l’architecture ; l’éloge si elle en mérite , en appartient à M. Contant. Ce n’est pas la pers
35 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »
i d’originalité dans Coeffeteau non plus que dans Duperron. Leur seul mérite est de s’être débarrassés de certains défauts et
de considération que l’éloge n’y paraît être qu’un sentiment juste du mérite de cet auteur, légèrement exagéré par une disposi
les plus belles parties de l’écrivain : Le choix, la composition, le mérite d’ensemble ; L’art de persuader aux autres ce qu’
, M. Bourbon, homme fort savant, qu’il avait appris de lui à juger du mérite des auteurs, à distinguer les styles et les carac
et tous les deux s’attachent au parti royal : Balzac y avait plus de mérite que Malherbe, parce qu’il était plus jeune, qu’il
scartes, allait beaucoup au-delà de l’impression forte qu’un homme de mérite reçoit de sa supériorité sur les autres. Malherbe
cours. Ce que Descartes y admirait n’a pas cessé d’être admirable. Ce mérite de composition, après tant d’ouvrages sans méthod
arriver, former un plan, couper et diviser sa matière. Est-ce pour ce mérite de composition qu’on le lit encore, ou pour quelq
était injuste. On luisait un tort à Balzac de l’un de ses principaux mérites  : car si cet auteur est digne de louange, c’est s
admis qu’avec les réserves du père Goulu. Il y avait d’autant plus de mérite alors à refuser l’allégeance à cet empereur des o
lent ont eu le tort d’être sans sujet. Du moins, Balzac eut le solide mérite d’indiquer la voie à de plus habiles ; et s’il es
36 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353
pour peu de temps. L’agrément en est l’ame ; il en fait le principal mérite . En conséquence de cette idée, l’abbé De Pons déf
ns ne se crut pas vaincu pour se voir condamné par des personnes d’un mérite supérieur. Il défendit son opinion, mais tous ses
trer en lice, disputer ouvertement aux anciens leur gloire & leur mérite , prétendre que les Grecs & les Romains devoie
il employa sa faveur auprès de lui pour faire récompenser les gens de mérite . Il eut passé pour en avoir beaucoup lui-même, s’
uelle il lui disoit platement : De l’églogue, en tes vers, éclate le mérite , Sans qu’il en coute rien au fameux Théocrite, Qu
on imagine aisément combien ceux dont l’érudition étoit le plus grand mérite , durent être révoltés de voir le mauvais traiteme
adame Dacier manque que d’élégance, de poësie & de feu, elle a le mérite de la fidélité du texte : elle en rend les idées
jugement tel qu’on avoit lieu de l’attendre d’une dame de beaucoup de mérite , & dont les écrits respirent la justesse, la
fléau pour la poësie qu’un géomètre ! D’ailleurs il n’étoit pas sans mérite . Sa traduction de Diodore est utile. Le Séthos co
la balance : il n’en a qu’une où il pèse le génie & le talent. Le mérite du poëme Grec & du poëme Latin a été mis égal
j’ai cités, doit être mis au rang des excellens écrits. Un bon roman mérite d’occuper un homme de lettres, comme un poëme épi
Il a paru mille copies de ces horribles originaux, très-éloignées du mérite de quelques-uns, & qui n’en ont que le mauvai
; si critiquée, remplie de tant de défauts, & de tant de beautés, mérite surtout ce reproche. Rien de plus dangereux que c
e, en rendant inutile l’amour de la vertu. L’auteur, comme romancier, mérite peu d’estime ; il péche contre la vraisemblance ;
peint deux amans égaux par la naissance, par la fortune & par le mérite  ; tous deux charmans, tous deux accomplis, fidèle
des vrais amans, deviennent celui des heureux époux. Ce qui ajoute au mérite de ces ouvrages & à celui de leur auteur, c’e
37 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »
itres des candidats ? elle ne dresse donc point de liste par ordre de mérite avant l’élection, comme cela se pratique ailleurs
lare quand il lui plaît : l’Académie ne discute préalablement sur les mérites d’aucun ; aucune comparaison ne s’établit par voi
choix eux-mêmes, et ensuite d’éclairer quelques académiciens sur les mérites et les qualités mélangées de ceux des candidats q
et je puis dire mon sentiment avec impartialité. C’est un homme d’un mérite réel, instruit, qui a de la conscience, de l’appl
qu’un auteur, en ce sens qu’il n’est pas du tout un critique. Il a le mérite , qui devient rare, d’écrire des comédies en vers,
ssez connu de l’Académie. M. Jules Lacroix est un poète sérieux et de mérite  : je l’estime moins encore pour son Juvénal, trad
ciens du parti catholique ? Voilà trente ans et plus que cet homme de mérite , cet ancien rédacteur du premier Correspondant, s
l, et le pathétique vaste et émouvant, puisque M. Dufaure, malgré son mérite incontesté, est décidément par trop juridique, no
38 (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires du marquis d’Argenson, ministre sous Louis XV »
x frères et l’auteur de ces Mémoires, mérita l’estime de son temps et mérite bien un regard du nôtre. Il y a quelque honneur à
yse ne saurait embrasser la variété, n’ont entre eux de commun que le mérite littéraire, le seul que je puisse apprécier d’une
re, le seul que je puisse apprécier d’une vue générale : apprécier le mérite littéraire d’un livre, quel qu’il soit, c’est d’o
te d’Argenson le moins âgé des deux frères, et celui-ci sans doute ne mérite l’oubli non plus que l’autre. Quoique plus jeune,
39 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 25, du jugement des gens du métier » pp. 366-374
ont mauvais juges de la partie de l’ invention, qui fait le principal mérite des ouvrages, et qui distingue le grand homme du
ssedent de grandes richesses. Tous les hommes veulent que le genre de mérite dont ils sont doüez, soit le genre de mérite le p
veulent que le genre de mérite dont ils sont doüez, soit le genre de mérite le plus important dans la societé. Le lecteur obs
res soient plus capables que tous ceux qui ne le sont pas de juger du mérite d’un tableau par rapport au coloris, à la régular
40 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221
stimable que fut l’auteur, en respectant en lui l’homme de bien et de mérite  ; précisément comme Racine et Boileau prétendaien
e si difficile, parce que l’accomplissement de ce dessein ajoutait le mérite de la difficulté vaincue au mérite du talent le p
issement de ce dessein ajoutait le mérite de la difficulté vaincue au mérite du talent le plus élevé. Je reviens à l’histoire
41 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 2-5
tion est plutôt l’effet du caprice de l’esprit humain, que celui d’un mérite réel. Il est cependant peu d’Auteurs qui aient co
enfanta cette singuliere & extravagante Production, en grossit le mérite aux yeux même de ceux qui l’eussent condamnée ave
ler la raison ? Il est donc à propos de chercher ailleurs que dans le mérite réel de ses Ouvrages, le principe du cours prodig
42 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 266-268
ëte Sarasin compare à tout ce qu'il y avoit alors de plus parfait, ne mérite pas le grand succès qu'elle eut dans le temps qu'
e grand succès qu'elle eut dans le temps qu'on la donna, mais elle ne mérite pas non plus le mépris qu'on en fait à présent ;
tre-Dame de la Garde : il ne s'ensuit pas qu'on doive oublier tout le mérite qu'il avoit, à plusieurs égards. Voici un trait d
43 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes » pp. 44-57
e l’artisan, qui faisoit une si grande figure dans le monde, fût d’un mérite bien superieur au sien qui ne l’avoit pas encore
. En homme sans expérience du monde, il jugeoit de la superiorité du mérite de Raphaël sur le sien, par la difference de leur
que de le voir examiner avec froideur, et discuter de sens rassis, le mérite des productions des hommes qui excellerent dans l
ez et les défauts qu’il y compte, et qu’il ne forme son avis sur leur mérite qu’après avoir soudé son calcul. S’il avoit la vi
i-tôt un jeune artisan, trop prévenu sur la consideration que son art mérite , et laissez-lui croire du moins durant les premie
44 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXII. Des panégyriques latins de Théodose ; d’Ausone, panégyriste de Gratien. »
eté du style, il a souvent de l’imagination et de la force, espèce de mérite qui, ce semble, aurait dû être moins rare dans un
seillé et que des courtisans lâches n’avaient pas manqué d’applaudir, mérite bien grâce pour les défauts de goût, et pour quel
ses succès, ses triomphes, son application au gouvernement, enfin le mérite qu’il eut, et qu’il partagea avec si peu de souve
du parti contraire ont comparé à Néron ; Gratien, dont le plus grand mérite peut-être est d’avoir, élevé Théodose à l’empire,
’entre les deux, il y a l’intervalle d’un siècle. L’ouvrage n’a aucun mérite pour le fond ; et, à l’égard du style, il est que
45 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 367-370
raguier, Fontenelle, &c. ont rendu les plus grands hommages à son mérite . Le Journal passa dans ses mains en 1666, & i
crédit ? Ce n’est pas ainsi qu’il procéda dans son établissement : le mérite & les défauts des Ouvrages y étoient apprécié
des suites dangereuses ; qu’un esprit éclairé, courageux, inflexible, mérite de l’encouragement, & ne doit point être livr
46 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.) »
eant lui-même, appréciant sa propre conduite durant cette année 1691, mérite bien pourtant d’être entendu, et ce qu’il dit là-
ut ce qui s’est passé, me feront peut-être plus d’honneur que je n’en mérite , par l’approbation qu’ils donneront à ma conduite
ette campagne ; mais je t’assure qu’à la suivre de près, j’ai plus de mérite que de celle de l’année passée. La fortune en a d
res demandaient trop de discours en public pour en faire connaître le mérite . Comme j’ai tenu le roi au courant de cette campa
et. L’on en tirera le profit que Sa Majesté connaîtra l’attention que mérite cette frontière et qu’il ne sera pas si aisément
ément reçu, Sire, cette nouvelle avec tout le trouble de joie qu’elle mérite , et je ne puis exprimer à Votre Majesté combien l
ut laisser parler la nature. Je crois que c’est l’approbation qu’elle mérite . » Tout cela est d’une grande bonhomie et simpli
linte auprès de ce Rubentel qu’on ne put garder au service malgré son mérite et qui s’en alla vivre et mourir seul à Paris, di
Majesté est capable. » Le brave La Hoguette, officier de vertu et de mérite , qui commandait notre centre, fut blessé à mort.
47 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 489-492
d’abord par le rare discernement qu’il fit paroître, en préférant le mérite des Modernes à celui des Anciens ? Est-ce ensuite
, qualités qui transpirent dans ses Ecrits, & bien supérieures au mérite de faire de bons Ouvrages ; mais sont-ce-là des t
ult, dont le Versificateur Boileau n’étoit pas en état d’apprécier le mérite , & quelques autres, tels que la Motte, Terras
48 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »
quant du geste tour à tour : ceux-là, soit admiration sincère pour le mérite de Mme Roland, soit désir de rabaisser celui des
Mémoires pour faire l’histoire personnelle de leurs talents, de leur mérite et de leur conduite. Dans les temps de troubles e
on : « Mme Roland, à tous les agréments personnels, joignait tout le mérite du caractère et de l’esprit. Ses amis en parlaien
es grâces, et quoique ses travaux fussent d’un homme, elle ornait son mérite de tous les charmes extérieurs de son sexe. Je me
de cette élite intellectuelle qui aspirait à prendre son rang par son mérite . En même temps qu’il la voit disciple de Rousseau
ité ne prennent pas, mais dont le cœur peut se laisser gagner au vrai mérite et au charme d’un entretien spirituel et instruct
nflamma le cœur (car bien hardi qui tranche en pareil cas !) pour son mérite renfermé et un peu sombre. Elle lui prêtait de so
que d’écourter une si riche matière. Le sujet est noble et beau : il mérite qu’on y insiste et qu’on y séjourne. J’ai d’aille
49 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28
en autre chose que cette métaphysique, elle n’en est pas moins là son mérite le plus éclatant, et qui le classera le plus haut
, et qui le classera le plus haut. IV Et, cependant, ses autres mérites sont nombreux. Le livre de Saint-Bonnet, que j’os
sséder le bonheur. Or la personnalité se déploie en pénétrant dans le mérite , et le cœur se divinise en pénétrant dans l’amour
dans le mérite, et le cœur se divinise en pénétrant dans l’amour. Le mérite est la forme qui rend l’homme visible au milieu d
utre à même lui, qu’il arrive à la formation de la personnalité et du mérite dans l’homme, par l’effort et par la douleur. « L
alité et du mérite dans l’homme, par l’effort et par la douleur. « Le mérite est l’apport de l’homme dans sa création », dit S
nnet. C’est l’effort et la douleur, fille de tout effort, qui font ce mérite , achèvement de sa création. Il faut savoir comme
dit, avec sa profondeur perpétuelle, Saint-Bonnet, — cette faculté du mérite , exige que l’homme se refasse lui-même. Il faut q
50 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 24-41
oués. Il a sur-tout des morceaux dont on ne sauroit trop apprécier le mérite , en faisant attention aux difficultés qu’il avoit
tous les Lecteurs, & que le Poëme didactique ne sauroit avoir ce mérite , attendu que les termes techniques, qu’il faut né
idactique de notre Littérature. Il est incontestable que le comble du mérite pour tout Ouvrage, est d’être à la portée de tous
contre ce genre de Poésie. Comme son illustre pere, M. Racine a eu le mérite d’écrire en prose avec autant d’élégance que de p
ter qu’un Poëme est fait pour tout le monde, & que son plus grand mérite est d’être lu, entendu, estimé généralement ». Ob
51 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144
ut-on douter que les poëtes ne parlent souvent de mauvaise foi sur le mérite de leurs vers ? N’est-ce pas contre leur propre c
itre d’homme illustre dans les arts et dans les sciences. Ce genre de mérite faisoit d’un homme du commun un personnage, et il
et cela sous le gouvernement d’un prince qui aimoit véritablement le mérite , parce que lui-même il en avoit beaucoup. D’aille
s richesses, les honneurs, et les distinctions couroient au-devant du mérite . Comme une cour étoit à Rome une chose nouvelle e
der. Par la magnificence du prince et par la conduite du ministre, le mérite devint alors un patrimoine.
52 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Chastel, Doisy, Mézières »
eur verdict, ils l’auraient vengée. Encore une fois, tel fut alors le mérite de l’Académie, et nous voulons le reconnaître, ca
te de l’Académie, et nous voulons le reconnaître, car il y a un autre mérite que nous lui aurions souhaité et qui lui manqua…
 ! Et voilà ce que nous devions dire, avant même de parler des divers mérites et des travaux provoqués par le programme de l’Ac
énérale, impersonnelle, absolue, de la vérité. C’est un livre dont le mérite vient, avant tout, d’une doctrine que l’auteur n’
a bien obligée de reconnaître que le Remède au paupérisme a pour tout mérite une consciencieuse vulgarité, et on n’expliquera
53 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Banville. Les Odes funambulesques. »
es abaissées frelatent ce qu’elles vendent, voici un petit volume qui mérite d’arrêter le regard qu’il attire, car il a un air
fantaisie, vaut-il littérairement la distinction qui en est faite et mérite-t -il vraiment cette remise en honneur d’un genre pi
ut repousser ou accepter, adorer ou maudire, mais qui ont du moins le mérite de l’outrance, et pour nous ce mérite doit être c
udire, mais qui ont du moins le mérite de l’outrance, et pour nous ce mérite doit être compté, même quand il est seul. La véri
jets d’étonnement douloureux et de pitié dans ce volume, dont tout le mérite appartiendra à l’éditeur. Composé de parodies que
54 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Pour encourager les riches. » pp. 168-175
mble devoir être plus facile aux gens qui en ont beaucoup, ceux-ci, à mérite égal — et en vertu de leur richesse même, qui les
n’est point un discours de haine. Je n’ai pas nié un instant le rare mérite de la dame dont j’examine, comme j’en ai le droit
ont j’examine, comme j’en ai le droit, les actes publics. Et même, ce mérite m’apparaît mieux en y réfléchissant. Rentrons en
t commis ; et vous en conclurez que le roi de l’or n’aura pas plus de mérite à donner ces cinq mille francs que l’homme du peu
55 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 124-134
és de pensées ; en préférant, dans les vers, les pensées à tout autre mérite , n’est-ce pas en bannir ce qui en fait l’agrément
té la traduction de l’Ouvrage entier. Quoique ces morceaux aient leur mérite , à l’inexactitude près, l’Auteur ne trouvera pas
de sa gloire, nous nous livrons avec plaisir aux justes éloges qu’il mérite par d’autres Productions. Son Essai sur les Gens
matise les meilleurs Ouvrages, quoiqu’on ne puisse s’en dissimuler le mérite  ; où l’on encense la médiocrité, parce qu’elle es
56 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79
n comme une louange de ma propre personne. C’était un homme d’un rare mérite  : il connaissait la philosophie, les mathématique
Durant sa prélature il n’avait rien obtenu malgré sa capacité et ses mérites , uniquement parce qu’il ne fit la cour à personne
a ajouter ici quelques paroles sur l’opinion que sa bonté, et non mon mérite , lui faisait augurer de moi sous le rapport des é
çon particulière par celui qui étayait sa candidature sur ses propres mérites et sur les bons offices du cardinal qui le favori
iné, quoique honnête. L’archevêque de Bologne s’offre au choix, il le mérite par ses vertus ; mais il a déserté le parti Matte
pas l’être moins près de ceux du parti contraire. Ce parti aurait le mérite de l’avoir désigné, et ses membres n’avaient aucu
t la présenter ensuite comme sienne, sans craindre de nous enlever le mérite de l’invention. Cet arrangement était très en rap
qu’il avait de vaincre ces embarras, l’occasion de se faire un grand mérite auprès de l’élu à qui il aurait obtenu ce que Chi
sur les difficultés extrinsèques compensées bien certainement par les mérites personnels du sujet. Il ajouta qu’il redoutait to
as absolument invincibles près de ceux de son parti, tant à cause des mérites personnels du sujet qu’en vue des circonstances p
les promoteurs de son exaltation. Ce cardinal (Antonelli) releva les mérites personnels de Chiaramonti, qui balançaient les ex
nsentirent d’autant plus volontiers qu’ils admettaient unanimement le mérite personnel de Chiaramonti, et qu’ils reconnaissaie
y eut qu’un seul cardinal de ce parti qui, tout en rendant justice au mérite personnel de Chiaramonti, montra plus de résistan
emps les cardinaux de l’opinion qu’ils avaient eue de lui, sans aucun mérite de sa part. « On lui demanda quel nom il désirai
57 (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363
probable que la foule consente à reconnaître et à proclamer un pareil mérite  ; pour le comprendre, pour l’apprécier dignement,
avoir achevé mon œuvre de vengeance, avant d’avoir châtié selon leurs mérites les bourreaux qui m’ont condamné », n’est-ce pas
œuvre accomplie de tout point, il faut reconnaître cependant qu’elle mérite de sincères éloges, car elle est d’une grande vér
nécessité de deviner. Pas une strophe de l’ode à Charlotte Corday ne mérite un pareil reproche. Chénier, en parlant de la Grè
ant je crois devoir signaler dans cette ode si justement populaire un mérite qui jusqu’ici a passé inaperçu. Le germe de cette
issance singulières. Envisagée sous ce point de vue, la Jeune Captive mérite une étude sérieuse ; car il ne faut pas admirer s
la poésie. Chacune des idées exprimées par André Chénier a le double mérite d’être vraie, d’être applicable, et de se présent
u Mendiant et à l’Aveugle. Quant au dialogue sur la Liberté, outre le mérite d’expression qui le caractérise aussi bien que le
i le caractérise aussi bien que les deux autres pièces, il possède un mérite moins évident au premier aspect, mais, à mon avis
te pour apercevoir les taches qui la déparent. C’est là sans doute un mérite singulier, qui ne réduit pas la critique au silen
sympathie sans le secours de la nouveauté. C’est là, certainement, un mérite bien rare parmi les poètes et les romanciers de n
s Manon, avilie et dégradée, avant de se réhabiliter par le repentir, mérite notre compassion par les douleurs qui châtient ch
e donc que le caractère de cette fille, si adorable et si singulière, mérite d’être étudié comme un modèle de vérité. Quels qu
ible. Goldsmith a dit quelque part : « Une femme qu’il faut garder ne mérite pas qu’on la garde. » Cette pensée me semble plei
d’en avoir pénétré la cause. À proprement parler, les défauts et les mérites de ce livre n’ont rien de littéraire. C’est une s
x ne fera sans doute envie à personne. Il y a, dans Manon Lescaut, un mérite indépendant du style, indépendant de la moralité,
scaut, un mérite indépendant du style, indépendant de la moralité, le mérite de la mesure. Il n’y a pas un des épisodes de ce
e, qui n’excite aucune sympathie, qui n’éveille aucune méditation, ne mérite pas le nom de poésie, et n’est qu’un jeu d’enfant
silence à sa pensée engourdie. C’est là, certes, un enseignement qui mérite d’être médité. Le germe caché dans le cinquième l
e pense pas. L’idée première était heureuse, et si M. Hugo n’a pas le mérite de l’avoir trouvée, s’il l’a empruntée à Schiller
, adressée à mademoiselle Louise B., Que nous avons le doute en nous, mérite les mêmes reproches. Le sujet choisi par le poète
il, tel qu’il l’avoue, tel qu’il l’affirme dans les Voix intérieures, mérite une réprimande sévère ; car il n’exige pas moins
dilection hautement avouée pour cette partie de ses œuvres, malgré le mérite éminent des odes qu’il a prodiguées depuis vingt
émotions et ses pensées. Oui, sans doute, le cinquième livre des Odes mérite d’être médité ; mais, parmi les admirateurs de M.
ours sont possibles, et cette qualité, si insignifiante en apparence, mérite d’être signalée dans un livre de M. Hugo ; car l’
ception de ce roman, bien que supérieure à celle de Han d’Islande, ne mérite cependant pas de grands éloges. Biassou et le pla
ce travail tout le profit que nous pouvions espérer. Un seul épisode mérite d’être loué sans restriction, c’est l’épisode de
age positif. S’il n’intéresse pas, du moins il a pu être, et c’est un mérite qui n’est pas à dédaigner. Mais que vient faire,
’est donc à eux surtout que l’analyse doit s’adresser pour estimer le mérite humain de Notre-Dame. Or, il me semble que ces de
antithèse comme loi suprême de la poésie. Or, une pareille théorie ne mérite pas même d’être discutée, car elle se réfute d’el
’elle-même. Est-ce à dire qu’il n’y a pas dans Notre-Dame de Paris un mérite éminent ? Telle n’est pas notre pensée. L’histoir
us ces mendiants et tous ces voleurs, malgré l’habileté du narrateur, mérite les éloges qu’elle a obtenus ; mais je n’hésite p
et demande à la poésie autre chose que le plaisir des yeux. Aussi le mérite poétique de Notre-Dame de Paris est-il remis en q
plir le cadre d’un roman, ce n’est pas une raison pour méconnaître le mérite pittoresque de M. Hugo. Dans la peinture, comme d
voulu, exclusif, souverain. C’est là, si je ne m’abuse, le véritable mérite , et aussi le vice réel de Notre-Dame de Paris. Da
et pour lesquelles la discussion ne saurait se faire assez petite. Le mérite de ces œuvres est une question purement industrie
ons que Marianna est une leçon éloquente, et nous insisterions sur le mérite moral de cette œuvre, nous la recommanderions com
éunir plus de grâce et de finesse, plus de malice et de pureté ; elle mérite vraiment son nom. Elle comprend à merveille toute
s les éloges qu’il a recueillis ; mais l’auteur d’Agnès de Méranie ne mérite pas non plus tous les reproches qui lui sont adre
58 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — II. La versification, et la rime. » pp. 257-274
r des grains de millet par le trou d’une aiguille, sans avoir d’autre mérite que celui de la difficulté vaincue . Il les repré
s poëtes de tous les siècles & de tous les pays perdoient de leur mérite , si l’on ne se fût empressé d’assurer les préroga
t le prestige ; livrons-nous à l’impression délicieuse qui résulte du mérite de la difficulté vaincue. Oui, c’en est un ; &
oient froids & sans génie, & la rime ne les eût pas élevés au mérite des vers. On sent combien elle est nécessaire, en
olide, pour sa conversation brillante, pour ses mœurs douces & ce mérite de caractère qui souvent influe sur la réputation
59 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « César Daly »
ne élévation, une connaissance, une maîtrise de compétence enfin, qui mérite cette distinction suprême et qui n’étonnera que c
nos attributions littéraires, nous parlerons du moins de l’homme, qui mérite si bien une page dans l’histoire de la littératur
création ? Il y a même ici, pour le continuateur du chef-d’œuvre, un mérite absolu qu’il ne partage plus et qui reste exclusi
ur lui faire jeter son cri le plus pathétique et le plus vrai. Or, ce mérite absolu, qui appartient en propre au continuateur
plus le reconnaître et le signaler dans Daly que c’était le seul des mérites qu’il pouvait avoir sur lequel elle n’avait pas c
60 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215
ue des fauxbourgs de Paris est très-bien décrite ; la bataille d’Ivri mérite le même, éloge ; l’esquisse du Siécle de Louis XI
p; de finesse. La Colombiade est d’une Dame qui a plus d’une sorte de mérite , & qui tient une place distinguée parmi les G
ue de force ; mais ce défaut (puisque je l’ose appeller ainsi) est un mérite dans Madame du Bocage ; il est une suite de son c
céda Alexandre Hardi & à Hardi, Rotrou. Celui-ci n’étoit pas sans mérite , & M. Marmontel a remis au théatre une de ses
’Hyppolite ; A peine il distingue leurs traits ; Ils ont tous le même mérite , Tendres, galans, doux & discrets Et l’amour
toute la force de Tacite & toute l’élégance de Virgile. Un grand mérite de cet illustre Ecrivain, c’est que le goût est c
l’air naturel, même en offrant les traits les plus ingénieux. Il a le mérite d’avoir créé les sujets de la plûpart de ses piéc
NOs anciens Poëtes cultiverent ce genre de poésie ; mais aucun ne mérite d’être nommé. Menage, vers le milieu du dernier s
ançois. C Lément Marot est le premier en datte & peut-être en mérite . Sa Muse a du naturel, de l’enjouement, de l’éner
nnes, mais la plûpart mauvaises. La clarté & la précision sont le mérite des poésies de Mainard ; mais on y désireroit plu
s la derniere de 1761., sont si bizarres ou si licencieuses, qu’il ne mérite pas d’être mis au nombre de nos fabulistes. La Mo
justice à me compter, en compensation des beautés qui me manquent, le mérite de l’invention que mon prédécesseur ne s’est poin
peut-être plus de réputation, mais qui avoient certainement moins de mérite . Parmi les éleves de ces Poëtes négligés, il faut
61 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293
il ne le fut pas assez pour voir sans envie les distinctions que son mérite lui attiroit. Les chefs-d’œuvre des deux Orateurs
iers des meilleures : que seroit-ce, si vous entendiez l’original. Le mérite de tout traducteur se réduit presque par le défau
anégyrique intéresse peu. Rien de plus difficile que de louer même le mérite  ; il semble qu’il doit se suffire à lui-même, &am
ns. Tels sont ceux du Pécheur mort & du Pécheur mourant. Un grand mérite en lui est la simplicité. S’il est plein de figur
ossédoit le mieux l’art, paroît devoir tout à la nature. C’est par ce mérite qu’il plut à la Cour de Louis XIV. Le vrai goût
le ; & qui, sous un extérieur peu imposant, cachoit un très-grand mérite . Le style des Sermons en 2. volumes in-12. du P.
on sans être négligée, sent peu le cabinet, ce qui n’est pas un petit mérite . Quand on veut ne prêcher que l’Evangile, ou prêc
ns les ténébres, n’osant me flatter que mes discours pussent avoir un mérite supérieur à la censure.” Mais l’envie de satisfai
de nouvelles réfléxions.” Nous croyons que ce n’est pas là leur seul mérite . Une diction pure & naturelle, des desseins c
rits avec plus de pureté. On connoît les Sermons de Tillotson que son mérite fit placer sur le siége de Cantorbéry. Ce fameux
omparaisons absolument étrangeres à la grandeur de ces héros & au mérite même du Panégyrique, soit enfin pour quelques ant
ere Elisée, Carme, a eu & a encore de grands succès, & il les mérite à certains égards ; mais dans ce qu’on a vu de lu
l y a peut-être de mieux écrit en notre langue. Mais plusieurs ont un mérite bien plus important que celui du style & du p
62 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103
ire une théorie qui convienne d’avance à des choses dont le principal mérite sera de sortir du connu et du déjà vu ? Il y a, s
n’être pour nous que le frère du grand Corneille. Si l’on mesurait le mérite des livres de Stendhal au nombre des lecteurs qu’
ers sonores ou en périodes ronflantes. Je crains cependant qu’elle ne mérite pas tout le bien qu’on a dit d’elle. D’abord, si
vient de l’étranger peut passer pour une consécration nouvelle de son mérite . Enfin il y aurait orgueil et témérité à se prive
li par tant d’illustres devanciers. Un second procédé pour évaluer le mérite des œuvres littéraires, procédé qui confine au pr
indre un haut degré dans l’un ou l’autre de ces cinq ordres de beauté mérite par cela seul de ne pas rester confondue dans la
u sol que le premier d’un palais. Un vieux sergent peut avoir plus de mérite qu’un officier novice. Un couteau neuf et affilé
mettre à la gêne les créateurs de la beauté future. Elle a surtout le mérite de réduire au minimum la part de l’arbitraire et
63 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 1, du génie en general » pp. 1-13
i qu’un tableau, ne sçauroit produire cet effet, s’il n’a pas d’autre mérite que la régularité et l’élegance de l’execution. L
avant que de prendre la plume ou le pinceau, font donc le plus grand mérite des poëmes, ainsi que le plus grand mérite des ta
u, font donc le plus grand mérite des poëmes, ainsi que le plus grand mérite des tableaux. C’est à l’intention du peintre ou d
ien inventer. Un homme qui invente mal, qui produit sans jugement, ne mérite pas le nom d’inventeur. ego porro ne… etc., dit Q
64 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 10, du temps où les hommes de génie parviennent au mérite dont ils sont capables » pp. 110-121
Section 10, du temps où les hommes de génie parviennent au mérite dont ils sont capables Le temps où les génies p
mérite dont ils sont capables Le temps où les génies parviennent au mérite dont ils sont capables, est different. En premier
orps robuste. Ce passage dont j’ai seulement ramassé quelques traits, mérite d’être lû en entier. Voilà cependant le caractere
il faut penser, parler et agir de soi-même, déchoit tout-à-coup de ce mérite précoce. Son été dément toutes les esperances de
65 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 467-471
ses Productions ne peuvent se soutenir à ses yeux que par leur propre mérite . Si un Littérateur pouvoit se rendre justice à lu
oient ceux de M. Patru. Malgré la pureté du langage, qui constitue le mérite de ses Plaidoyers & de ses Lettres, faute de
réputation de Grand Homme, facile à se procurer, quand, avec quelque mérite , on a l’adresse d’intéresser l’amour-propre des a
66 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641
’un amour-propre déconcerté, si des Amis, aussi respectables par leur mérite que par leur rang, ne m’eussent fait sentir la né
res anonymes, où, après m’avoir prodigué plus de louanges que je n’en mérite , on se plaint de ce que j’ai accusé cet Ecrivain
ai été affligé pour vous. Je n'aurois jamais cru qu'un Homme de votre mérite & si indépendant des petites opinions qu'on n
t véritablement, pour d'autres prétendus Amis, qui n'ont que l'odieux mérite de se faire craindre. M. d'Alembert, que vous m'a
er à un grand homme, qui est communément un écueil pour le plus grand mérite , n’en seroit pas un pour vous. L’Abrégé historiqu
m’inquiéter des efforts que font mes Ennemis, pour me ravir le foible mérite qu’elles annoncent. Mais puisqu’ils m’ont forcé,
on monstrueux déchaînement. Il veut à toute force m’enlever le peu de mérite que les Trois Siecles supposent, & ne me lais
encore à l'Auteur de la Pucelle. De même que nous ne jugeons point du mérite de Ronsard par les éloges pompeux que lui donnere
me suivi de raison ou d'idées ; qui osera soutenir que M. de Voltaire mérite ce titre ? Quel Ecrivain s'inquiéta moins que lui
mp; beau faire, dit-il, ils ne viendront jamais à bout de lui ôter le mérite de l'universalité des talens. Quel Homme ! Comme
rand, aussi universel. Pope ne sauroit lui être comparé. Il réunit le mérite de Swif, d'Adisson, d'Otwai, de Bolingbrocke. C'e
ngue deviendra classique, comme celle des Grecs & des Romains. Un mérite qui distingue ce Grand Homme de tous les Philosop
67 (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes
assez longtemps ; il m’a plusieurs fois avoué qu’il ne sentait pas le mérite de La Fontaine. Je n’ai pas eu de peine à le croi
’Anacréon ? Qu’on ne m’accuse point pour cela de vouloir rabaisser le mérite de ce poète. Je ne doute pas qu’Anacréon ne fût e
auteur charmant : mais je ne doute pas non plus que presque tout son mérite ne soit perdu pour nous, parce que ce mérite cons
lus que presque tout son mérite ne soit perdu pour nous, parce que ce mérite consistait sûrement presque en entier dans l’usag
rnes. La plupart des étrangers qui savent le français, sentent-ils le mérite de nos chansons ? On pourrait, ce me semble, abré
rait, ce me semble, abréger de cette manière bien des disputes sur le mérite des anciens. Ils sont certainement nos modèles à
n puisse encore se flatter de bien écrire en latin. En effet, le vrai mérite d’un écrivain est d’avoir un style qui soit à lui
le vrai mérite d’un écrivain est d’avoir un style qui soit à lui ; le mérite au contraire d’un latiniste tel qu’on le suppose,
Quand on est condamné à écrire en latin, il y a certainement quelque mérite à imiter de la sorte les bons modèles. J’ignore p
68 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
uste mépris pour madame de Maintenon, à qui le jeune prince devait le mérite précoce et distingué qui avait favorisé son éléva
eu de la fortune si nécessaire pour en concilier un peu aux gens sans mérite , cette considération qui sans doute ne met pas ab
s, le secret de madame de Maintenon ne réside pas uniquement dans son mérite et dans ses charmes ; il faut aussi reconnaître e
ngtemps ; mais j’ai été jaloux de vos amis : j’ai voulu avoir seul ce mérite auprès de vous. » Le compliment, dit Auger, étai
u’il acquiesce à mes, observations, je devrai cette satisfaction à un mérite que je n’ai la dureté de souhaiter à personne, mé
tisfaction à un mérite que je n’ai la dureté de souhaiter à personne, mérite qui ne conviendrait point à des hommes dans l’âge
69 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
urent le même projet, l’exécutèrent, & se disputèrent à l’envi le mérite & l’honneur de l’invention. Mais, sans examin
uper les premières places de la République, qui ne se donnoient qu’au mérite , & qu’on ne peut en effet remplir dignement,
s leçons des Gaulois. On peut juger de la célébrité de ces Ecoles, du mérite & de l’habileté des maîtres qui y présidoient
enir aux premières dignités & commander aux autres, il falloit un mérite réel & des talens reconnus ! Il étoit donc de
oncourut au progrès du mal. L’éducation, si celle qu’on donnoit alors mérite d’être honorée de ce nom, consistoit à apprendre
r entrer dans leurs Conseils ; que là, autant leurs talens & leur mérite sont utiles au Prince, à l’Etat, aux Peuples, aut
jaloux, qui réclame sans cesse les droits de l’égalité, & ceux du mérite négligé, contre les caprices d’une aveugle fortun
n qu’il eût, de n’admettre dans son établissement que des hommes d’un mérite rare, ils ne pouvoient avoir que celui de leur si
opposer aux Anciens. Comment ose-t-on décider des rangs, apprécier le mérite , quand on est incapable de comparer par soi-même
nt aux sources premières du goût, ajoutent enfin un plus haut prix au mérite personnel de l’homme en place. Que l’on jugeoit m
issance, briguées par la fortune, accordées à la faveur, & que le mérite attend.   Si cette méthode d’élever la jeunesse
us des richesses. En effet, à quoi peuvent servir la science & le mérite , quand la fortune & la protection disposent d
qui le rendoit indulgent pour les talens des autres, Crébillon eut un mérite qu’on ne sauroit trop admirer. Pendant le cours d
ses vices, & font l’éloge de ses sottises ? Tandis que l’homme de mérite , souvent abandonné de la fortune, souffre, gémit 
s ; car un Discours sensé, qui n’a rien que de naturel, n’est d’aucun mérite  ; on n’y trouve point d’esprit. Mais ce qui est r
ement soutenu, sans aucun mélange de comique trivial. Mais, malgré le mérite de ce nouveau genre, quand même on le porteroit a
qu’ils prétendent arracher, & sur lesquels ils fondent tout leur mérite , peuvent-ils jamais nous dédommager de la perte d
cente, seroit d’un prix inestimable, s’il n’étoit accordé qu’au grand mérite . Malheureusement on le prodigue aujourd’hui, &
nt pas à tout le monde. Il est plus sûr d’imiter les Anciens, dont le mérite n’est plus douteux. C’est pourquoi nous conseillo
ellente Traduction de feu M. l’Abbé d’Olivet. L’amour des Lettres, le mérite & les talens ne sont pas moins héréditaires d
70 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Les traductions. » pp. 125-144
ulliver, traduits par l’abbé Desfontaines. On sçoit que son principal mérite étoit le jugement & le goût. Il avoit fait de
utant l’une a pour objet de faire sentir toute la force & tout le mérite du texte, autant l’autre tend à l’accommoder à no
toujours les idées accessoires, qui forment tout l’art & tout le mérite d’un ouvrage. Le comte de Roscommont, dans son po
traductions ne se fussent balancées, & n’eussent un égal dégré de mérite , chacune dans son genre ? Si nous sommes dépourvu
n que Despréaux travailloit ses vers. On a vu un traducteur, homme de mérite , être deux jours entiers à rendre une seule phras
71 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »
peuples qu’il sait gouverner en roi. Julien réunit ces deux genres de mérite  ; mais remarquons que cet avantage, si rare aujou
sont plus connues que ses éloges. Ceux-ci ne sont pas cependant sans mérite  ; mais on est fâché d’en trouver deux consacrés à
n’étaient rien, ne pardonnaient à leurs sujets ni la naissance, ni le mérite  ; auprès de qui, dit-il, la vertu était un crime,
rée par l’humanité ; les premières places de l’empire, à ceux dont le mérite , composé des deux autres, unit la vigueur du cara
 » Par le peu que j’ai cité, il est facile de connaître le ton et le mérite de Julien, dans ses éloges ; on doit les estimer
72 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — I. » pp. 195-212
ucoup autrefois et comme il y en a quelques-uns encore : cet homme de mérite , qui s’était de tout temps occupé d’histoire, et
, « appliqué à découvrir, nous dit d’Olivet, tout ce qu’il y avait de mérites cachés dans les galetas de Paris », apprit en mêm
n connue, et que l’histoire du tiers état pût naître. Mézeray a eu le mérite du moins d’embrasser le programme dans son ensemb
ves. Le premier volume de son Histoire n’est pour nous que curieux et mérite assez peu qu’on s’y arrête. Cette Histoire commen
ques qu’il a laissées plus d’érudition qu’il n’en avoue. Cependant le mérite sérieux de son histoire ne commence en effet à se
à la fin de chaque règne et où il retrace en abrégé le caractère, les mérites ou les défauts du roi dont on a lu l’histoire Un
ssant tous ces exemples, de donner l’idée et le sentiment du genre de mérite et de charme que je trouve au style ou plutôt à l
73 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
, selon Saint-Évremond, une précieuse faisait consister son principal mérite il aimer tendrement son amant sans jouissance, et
oi équivoque également applicable à des bourgeoises ridicules et sans mérite et à des femmes distinguées par le rang et les qu
les qualités. Ce fut par la rumeur des précieuses de haut rang ou de mérite considérable, et par la nécessité où se trouva l’
es, le mot était synonyme de femme qui se prise beaucoup, surfait son mérite , fait la renchérie, et n’est au fond qu’une hypoc
oit entendu par la bonne compagnie comme signifiant qui a du prix, du mérite , de la valeur, et par opposition aux femmes commu
la valeur, et par opposition aux femmes communes, sans valeur et sans mérite , de toutes les conditions. Je n’ai pu me procurer
z les Scudéry, on disserte sur Quinault ; et l’on est partage sur son mérite  : il est, selon les uns, un bon auteur, selon les
s yeux. Mais comme l’approbation des yeux est d’un ordre inférieur au mérite de ces belles, elles s’élèvent par la raison et p
tout prendre, comme l’a dit Boileau, une fille qui avait beaucoup de mérite , et passait pour avoir encore plus d’honneur et d
avoir encore plus d’honneur et de probité que d’esprit. » Un certain mérite est toujours nécessaire à qui veut être à la tête
ire eu droit de s’amuser aux dépens de quelqu’un, dans un temps où le mérite des individus n’était pas la propriété de tous co
74 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282
les : pourtant il y mêle des pensées des anciens, et c’est ici que le mérite et l’utilité se font sentir. Tant que Rollin n’éc
mère, dont il nous fait passer sous les yeux les beautés choisies. Le mérite , à cette date de 1726, c’est d’avoir donné la Rhé
loge. Ne lui demandez rien de plus. On a besoin, pour bien sentir ces mérites un peu usés de Rollin, de se reporter aux critiqu
et déroge aux antiques modèles. Mais c’est là précisément qu’était le mérite et le charme. Au lieu de s’en tenir aux préceptes
agraphes sont trop peu fréquents chez Rollin. Après avoir reconnu ses mérites de facilité, d’enchaînement, de divulgation et d’
a rien d’un Montesquieu pour l’étendue et la fermeté des pensées. Son mérite , c’est Montesquieu lui-même qui va nous le dire.
nistre, le cardinal de Fleury (31 janvier 1732), qu’un homme de votre mérite et de votre capacité ne devrait pas être exposé a
ates, un sentiment de réserve et de pudeur excessive ne fasse tort au mérite et aux facultés réelles dont ces natures sont pou
75 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXV. De Paul Jove, et de ses éloges. »
rivain qui publia des éloges d’un genre tout différent, et qui par là mérite d’être distingué ; c’est Paul Jove : il était Ita
cation à ces portraits, qu’il composa ses éloges. D’abord, ils ont le mérite d’être très courts ; ils renferment quelquefois e
s valent beaucoup mieux que de la fausse éloquence. Enfin, ils ont le mérite de présenter une grande variété d’hommes, quelque
vants, presque tous Grecs ou Italiens, qui dénués, il est vrai, de ce mérite rare du génie, contribuèrent, cependant, par leur
76 (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76
e, si l’auteur était un homme moins fort ; mais… elle est distinguée, mérite si couru par MM. de l’école d’Ingres. — Il y a de
dire un très-bon et très-curieux peintre. — Sans avoir précisément un mérite éclatant, et, pour ainsi dire, un genre de génie
res — ses tableaux de chaque année se valent — c’est toujours le même mérite , froid, consciencieux et tenace. Auguste Hesse
’on s’y attache, par des qualités d’un autre genre. — Il a d’abord un mérite singulier — c’est de ne rappeler, en aucune maniè
’a parfaitement réussi. Le modelé en est beau, et cette peinture a le mérite , rare chez ces messieurs, de paraître faite tout
peint trop bien. Guillemin M. Guillemin, qui a certainement du mérite dans l’exécution, dépense trop de talent à souten
n. — En effet, ce sont la naïveté et l’originalité qui constituent le mérite de M. Corot. — Evidemment cet artiste aime sincèr
s compositions — c’est une remarque que nous avons souvent faite — le mérite de l’inattendu. Français est aussi un paysa
ite de l’inattendu. Français est aussi un paysagiste de premier mérite — d’un mérite analogue à Corot, et que nous appel
endu. Français est aussi un paysagiste de premier mérite — d’un mérite analogue à Corot, et que nous appellerions volont
 M. Lapierre a fait aussi tableau de Daphnis et Chloé, qui a bien son mérite . Brascassat Certainement, l’on parle trop d
raits sont parfaitement bien exécutés, et madame de Mirbel a le grand mérite d’avoir apporté la première, dans le genre si ing
arder ses franchises, et qui sans fanfares ni emphase a eu souvent le mérite de dénicher les talents jeunes et inconnus. 2. L
77 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 240-246
toutes. Ce Recueil, tel qu'il est, suffit pour prouver que Sarasin ne mérite point l'oubli où il paroît tombé aujourd'hui. Com
t aux vrais Littérateurs à s'élever contre la mode, & à venger le mérite oublié. Les meilleurs Ouvrages en Prose de Sarasi
lus agréable dans la Société, & on aura une idée complette de son mérite . Perrault dit qu'il mourut de chagrin d'avoir dép
78 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93
n six vol. in 12. Un tel Livre étoit nécessaire dans ce siécle, où le mérite des Poëtes Grecs étoit avili, ou ignoré. Il n’a e
vius Andronicus, Névius & Plaute ; mais il n’y a que celui-ci qui mérite l’attention des gens de Lettres. Plaute. Le
rages de Virgile, comme tous les connoisseurs en conviennent. Mais le mérite principal de ce poëme consiste dans la beauté de
x esprit qui regne dans tant d’écrits modernes. Aucun Poëte ancien ne mérite autant d’être traduit que Virgile, & aucun ne
ne sommes pas peut-être plus riches ; car il faut l’avouer, malgré le mérite de la plûpart des versions citées, nous n’avons e
Poëtes ; traducteurs craintifs & scrupuleux, qui n’ont eu d’autre mérite dans leur travail que celui de prouver au public
savent expliquer mot pour mot leur auteur. Pour lui, peu touché de ce mérite de Pédant & d’Ecolier, il a cru devoir se met
ns la mémoire de quiconque a assez d’esprit pour en connoître tout le mérite . Son Art Poétique retrace les regles essentielles
aucoup de choses en peu de mots & son traducteur a quelquefois ce mérite  ; d’autres fois, mais plus rarement, il est allon
s Corneille, à Paris 1697. 3. vol. in-12. qui sûrement n’est pas sans mérite . Toutes les autres, & l’on y comprend celles
s préliminaire est pensé ; il est très-bien écrit. Il a un plus grand mérite encore (dit M. Gaillard dans le Journal des Savan
e de son oncle. “Concluons, que quand on a bien discuté Lucain, son mérite paroît se réduire à faire penser fortement quelqu
rs le bon goût. Les pointes & les jeux de mots font son principal mérite . Quelques-uns de nos Poëtes ont mis plusieurs de
; & M. Freron en fait espérer depuis long-tems une qui réunira le mérite de l’élégance à celui de la fidélité ; deux quali
s Auteurs latins d’aujourd’hui. Le Pere Brumoi, pour ne pas perdre le mérite de son travail, auprès de ceux qui n’entendent ou
79 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264
ls peignent le sentiment & la nature, & ce n’est pas un petit mérite . En un mot, on s’est épuisé en critiques ; mais o
feu, le style de sentiment, & par l’invention qui est le premier mérite . Ses Lettres de Fanni Butler ; le Marquis de Cres
hommes & à développer les replis du cœur humain. C’est encore le mérite de Fielding, autre romancier anglois, dont nous a
nous en avons pourroit être plus saillante, mais l’original a tant de mérite qu’on ne s’apperçoit pas de la langueur que le tr
t pas toujours facile d’en apercevoir la morale dans la lecture. Leur mérite particulier est d’être propres à être accommodés
80 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Gratry »
Aquin, et depuis saint Thomas d’Aquin jusqu’à Leibnitz. Tels sont les mérites généraux qui apparaissent tout d’abord dans un li
uler aux pieds, l’abbé Gratry ne s’exagère pas les proportions de son mérite , parce qu’il n’a pas besoin de les exagérer. Sa m
sommes pas philosophe et qui ne nous vantons que d’être chrétien, le mérite du Traité de la Connaissance de Dieu est bien au-
e mérite du Traité de la Connaissance de Dieu est bien au-dessus d’un mérite purement scientifique, et nous l’admirons princip
a que ceux qui ont le cœur pur qui verront Dieu ! Voilà, pour nous le mérite pratique, et par conséquent le plus grand, du liv
81 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333
ncore plus que le public. Tout concourut à l’enivrer de l’idée de son mérite . La cour le combla d’honneurs & de pensions.
injustement encore, sa fable ; car Chapelain n’est pas un auteur sans mérite . On lit encore avec plaisir une de ses odes au ca
de grands applaudissemens, & devoit l’être, à cause de son propre mérite & celui de l’à-propos. Le poëte fut alors pré
e. En vain lui répéta-t-elle qu’un homme de sa naissance & de son mérite ne devoit pas souffrir qu’on le citât si légèreme
i l’a employée. D’ailleurs, Despréaux est un garçon d’esprit & de mérite , que j’aime fort ». Malgré le fade égoïsme, répan
urd’hui n’oseroit porter son nom. Cotin avoit cependant une espèce de mérite  : il sçavoit les langues ; il étoit de l’académie
82 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
it l’être plus que Salluste : Salluste dit tout, mais en peu de mots, mérite qu’une traduction a peine à conserver ; Tacite so
à conserver ; Tacite sous-entend beaucoup et fait penser son lecteur, mérite qu’une traduction ne peut faire perdre. Les écriv
ndre. Que conclure de ces réflexions ? Si l’on mesurait uniquement le mérite à la difficulté vaincue, souvent il y en aurait m
de ne présenter aux enfants, dans la lecture des anciens, que ce qui mérite davantage d’être retenu ? Par ce moyen ils se ren
oir enfin le style trop rapide et trop concis, comme si le plus grand mérite d’un écrivain n’était pas de dire beaucoup en peu
naturelle et aussi énergique. Corriger les taches d’un auteur est un mérite dans le critique ordinaire ; c’est un devoir dans
83 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
erveilles et la sagesse étonnante de ce prince. Si des orateurs de ce mérite donnaient un tel exemple, on se doute bien qu’il
lents il avait un coup d’œil sûr. Entouré de grands hommes, il eut le mérite de les croire. L’application lui donna le génie d
grandeur tranquille, sans jamais se montrer de près à la fortune, son mérite fut d’inspirer à ses généraux l’orgueil de vaincr
confia l’espérance du règne suivant à la vertu et au génie. Ce fut un mérite surtout d’avoir apprécié la morale inflexible et
, et qui fit pardonner Pavie. On ne le comparera point à Henri IV. Le mérite de l’un fut de rappeler toujours sa grandeur ; le
Henri IV. Le mérite de l’un fut de rappeler toujours sa grandeur ; le mérite de l’autre, de faire oublier la sienne. Ainsi Lou
84 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur » pp. 389-394
ui lui avoient promis quelque chose de meilleur que l’ouvrage dont le mérite a été contesté, ne lui ont pas tenu parole. Les c
’esprit et d’une profession trop sérieuse pour être prévenu contre le mérite de la piece par un succès dont il n’aura point en
lic pour bien connoître un ouvrage et pour former son jugement sur le mérite de l’artisan, je répondrai que la durée de ce tem
85 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350
on eu le soin de nous dire, n’avaient eu aucune part à ce choix : son mérite seul avait parlé pour lui. » Perrault, qui fut ch
ce qui nous le fait regretter avec justice, disait-il en parlant des mérites modestes de Barbier d’Aucour, et notre consolatio
que les honneurs qu’on vous rend ne soient attribués qu’à votre seul mérite . L’ayant ainsi habilement dépouillé des grandeur
vous l’offrant, je ne puis espérer qu’elle me serve ni à me faire un mérite auprès de vous, ni à m’acquitter d’une dette. Tou
pays, semble encore au-dessous de la gloire d’avoir acquis un si rare mérite par votre propre application. — En un mot, il se
ne idée très malicieuse, peu favorable, et qui ne répondait point aux mérites étendus qu’il a déployés depuis. Il succédait à C
ux yeux du duc de Beauvilliers qui les choisit », mais il a dit « des mérites différents. » Il n’a pas dû dire, malgré ses gaie
86 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402
la science, conserve encore aujourd’hui une incontestable valeur. Le mérite dominant de la prose de Voltaire, c’est la clarté
emander un plus large espace. Ici, la concision est un des principaux mérites de l’œuvre. Multipliez les strophes, et loin d’aj
ses qui condamnaient la pensée au silence et la liberté à l’oubli, Le mérite de cette chanson consiste précisément dans sa sim
ète nous présente ; cette simplicité est à mes yeux un des principaux mérites de Béranger. Pour donner à ma pensée plus de préc
eut-être sagesse. Certes, il n’y a rien dans une pareille requête qui mérite le nom de témérité. La fantaisie pure a inspiré à
t tous les détails sont traités avec tant de soin, le Pigeon messager mérite cependant une attention particulière, car, outre
en à regretter. Parmi les poètes, combien peuvent en dire autant ? Le mérite capital des chansons de Béranger est, à mon avis,
dire, et sait d’avance la valeur et la portée de sa pensée. Louer ce mérite si généralement apprécié au xviie  siècle, estimé
. C’est pourquoi, en parlant des œuvres de Béranger, j’insiste sur ce mérite . Si Béranger est grand parmi nous, ce n’est pas s
qui ont été témoins de ses premières rêveries, est une résolution qui mérite nos éloges ; respecter comme un tabernacle, garde
e du lecteur. Toutefois, malgré ce vice capital, l’épisode de Raphaël mérite d’être étudié sérieusement. Il y a dans ce livre
nsi toute valeur morale, mais la résignation même de Raphaël est sans mérite . L’amant qui lutte contre ses désirs, pour épargn
Pascal dans ses Provinciales : il n’y a là rien de sérieux, rien qui mérite une réfutation. Affirmer que l’indiscrétion est e
Toussaint Louverture, le style est bien loin de réunir les différents mérites que je viens d’énumérer. La profusion des images
une telle œuvre. Pour rendre à M. de Lamartine toute la justice qu’il mérite , pour louer dignement son mérite, il faut s’en te
 de Lamartine toute la justice qu’il mérite, pour louer dignement son mérite , il faut s’en tenir aux dix premières années de s
der au cœur seul toutes ses inspirations. La vérité n’est pas le seul mérite des Méditations. Ce que j’admire surtout dans ce
e le sujet et la substance de ses odes et de ses élégies. C’est là le mérite le plus éclatant, le mérite incontesté des Médita
e ses odes et de ses élégies. C’est là le mérite le plus éclatant, le mérite incontesté des Méditations. Il se rencontre encor
spéculateurs, ne s’accommode pas de ces vulgaires conditions. Le beau mérite vraiment de parler quand on a quelque chose à dir
ls ne connaissent pas l’art d’exprimer leur pensée. Où serait donc le mérite de l’industrie littéraire, s’il ne consistait pas
mieux ; mais que l’imagination se plie à ces lois, c’est un rêve qui mérite tout au plus un sourire. Que le géomètre enseigne
es vraies en même temps que des sentiments généreux. Quelle confiance mérite , quelle confiance inspire le poète qui ne prend p
uoi le Christ s’obscurcit à nos yeux. Si cette explication n’a pas le mérite de la vérité, elle a du moins le mérite de la nou
cette explication n’a pas le mérite de la vérité, elle a du moins le mérite de la nouveauté. Nous, placés sur la terre qui pr
je ne sépare pas d’une admiration sincère, ne sont pas les seuls que mérite l’Hymne au Christ. Bien que la pensée générale de
rité des saines idées littéraires, c’est que les Harmonies, malgré le mérite éclatant qui les recommande sous le rapport purem
is le traiter avec toute la sévérité, avec toute l’impartialité qu’il mérite . M. de Lamartine, je n’hésite pas à le dire, abus
jours, en huit jours. La seule chose qui nous intéresse, la seule qui mérite notre attention, c’est la vérité de la pensée, l’
d’enregistrer, de raconter aux générations futures ce qui dans sa vie mérite d’être conservé. Il n’est guère en mesure de juge
r la reine d’Espagne. Certes, une pareille donnée possède au moins le mérite de la singularité. Le drame se noue et se dénoue
en évidence et forcer la société à l’estimer, à l’employer selon son mérite . Pour se venger, il se fait laquais. C’est là, si
brûle pour elle d’un amour respectueux. Mais la niaiserie de Ruy Blas mérite des reproches plus sévères que les moyens employé
à lui confier le gouvernement des affaires. Ruy Blas, qui n’a d’autre mérite à nos yeux que d’avoir fait une lieue chaque jour
nue pour assister au développement des passions humaines. Or, tout le mérite de don César se réduit à exposer magistralement l
et le Roi s’amuse ne sont que des odes dialoguées ; mais du moins le mérite lyrique de ces ouvrages nous rappelle à chaque in
elle que l’auteur a déployée. Dans Ruy Blas, nous ne retrouvons ni le mérite lyrique d’Hernani, de Marion de Lorme et du Roi s
mérite lyrique d’Hernani, de Marion de Lorme et du Roi s’amuse, ni le mérite mélodramatique de Lucrèce Borgia, de Marie Tudor
s, du moins de très beaux morceaux poétiques. On ne peut contester le mérite lyrique de ces fables dialoguées, injustement app
r sont aussi vieux que la littérature dramatique, ils ont du moins le mérite de condamner M. Hugo plus sévèrement que la criti
réponse ne sorte pas de toutes les bouches. Tout en reconnaissant le mérite poétique de Cromwell, de Marion de Lorme, d’Herna
vue philosophique, historique ou littéraire, et vous y trouverez des mérites différents, des significations diverses. Nous dev
e qui domine de bien haut toutes les préfaces où Corneille discute le mérite de ses ouvrages, se condamne ou s’approuve avec u
vet d’érudition avec plus de modestie et de fierté. Il est bon que le mérite ait conscience de soi-même et n’hésite pas à se p
l’heure de l’inspiration, de laisser mûrir sa pensée. Un tel bienfait mérite assurément un témoignage de gratitude. Ce n’est d
arcouru le sol de la France proprement dite. Certes, s’il n’y a aucun mérite à connaître ces détails ; il y a au moins de l’ét
rgile et Pétrarque sont de la même famille. La pièce sur Albert Dürer mérite le même reproche que la pièce sur Virgile. Pour t
e, comme si le bonheur agrandissait l’intelligence. Un des principaux mérites de cette pièce, c’est la brièveté ; aucun détail
n et la maladresse des louanges adressées à M. Méry. Quel que soit le mérite de la Villéliade, assurément ce n’est pas un titr
s. À quoi bon entretenir les morts de nous-mêmes ? La pièce à Olympio mérite une étude spéciale, car elle exprime nettement la
ltitude et plairait, tout au plus, à quelques hommes du métier par le mérite de la difficulté vaincue. Homère et Sophocle étai
nt tout un livre de bonne foi. » Cette sincérité est, à mon avis, le mérite le plus incontestable de Joseph Delorme. Les espr
familier avec ces deux poètes, dont la renommée est si inférieure au mérite . À l’âge où il écrivait les Poésies de Joseph Del
ois d’une nature mystique, il n’y a pas une page des Consolations qui mérite le reproche d’obscurité. Le lecteur suit sans inq
êler avec les œuvres du poète anglais. Pour caractériser nettement le mérite moral et poétique des Consolations, deux pièces m
est que justice. La pièce inspirée par un passage de la Vie nouvelle, mérite les mêmes éloges que la réponse à Michel-Ange ; c
ion du lecteur, qu’un livre de poésie, car la donnée la plus riche ne mérite le nom de poème qu’après avoir revêtu une forme v
perdent, se confondent, s’éteignent dans le cantique du chrétien. Le mérite évident de ce livre, c’est d’offrir au lecteur un
r a plus d’une fois traduit la vérité en paroles éloquentes. Ainsi le mérite de la forme s’ajoute à la valeur morale du récit,
onsidérée sous le rapport purement littéraire, cette troisième partie mérite les plus grands éloges. Nous voyons Pascal aiguis
t ceux qu’il veut toucher et sauver sans se laisser déterminer par le mérite de leurs actions. Interrogés dans tous les sens,
si Dieu choisit ceux qu’il touche et qu’il sauve sans tenir compte du mérite de leurs œuvres, que devient le libre arbitre de
octrine de la grâce, n’est qu’une pure subtilité. Pour prouver que le mérite des actions humaines ne détermine pas la prédilec
lue ; et bien que le jansénisme, par les persécutions qu’il a subies, mérite toutes nos sympathies, l’historien, je le crois,
usiasme, comme on se plaît à le dire. Il a recherché, il a prouvé les mérites de Ronsard ; mais il n’a pas voulu le placer sur
la valeur de Ronsard ; il a signalé ses défauts en même temps que ses mérites . Il ne l’a pas placé sur la même ligne que le poè
ts du xvie  siècle se fussent trompés grossièrement, en proclamant le mérite de Ronsard. Il a cherché les raisons de leur admi
l’a très bien compris et très nettement déclaré. Le seul reproche que mérite à mon avis le Tableau de la poésie française au s
plus durable dans l’histoire littéraire de notre pays. Malgré le vrai mérite qui recommande les Consolations, malgré les pages
87 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
de faire de l’amour un délire de l’imagination, elles eurent aussi le mérite d’élever les esprits et les âmes au-dessus de l’a
parable Arthénice, où se rendaient tant de personnes de qualité et de mérite , qui composaient une cour choisie, nombreuse, san
rendez-vous de tout ce qui était le plus distingué en condition et en mérite , un tribunal avec qui fallait compter et dont sa
Saint-Simon ajoute à ces graves notions, celle-ci, qui n’est pas sans mérite  : « La propreté de M. de Montausier, qui vivait
88 (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702
ieurs, sur la puissance de notre amour et sur les possibilités de nos mérites . Peut-être, en vérité, nous mésestime-t-il trop.
t comme ce que prêchent Michelet, Lamartine, et Hugo. Et c’est là son mérite admirable et unique ! La vertu que réclame Zola p
chacun de nous d’être indulgent, candide, charitable et fécond ? Des mérites de ce genre sont-ils trop hauts pour nous ? dépas
femme à qui la vaillance de Marianne soit impossible. Ce sont là des mérites domestiques, quotidiens, constants et habituels.
89 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »
ise, par le choix des modernes qu’il oppose aux anciens, enfin par le mérite de ses écrits. C’est Charles Perrault. Un petit l
ec ; Garnier et Hardi en donnent une idée très satisfaisante. Le beau mérite qu’a eu Térence de faire parler ses personnages s
écieux. Ce qu’est le spécieux, Lamotte va nous l’apprendre. « Le vrai mérite , dit-il dans son Discours sur Homère, consiste à
t où ils sont. Non, je n’en conviens pas. Ce n’est là qu’une sorte de mérite  ; il en est un autre plus rare, qui consiste à ad
st le plus souvent intéressé. S’il tient à nous persuader que tout le mérite du critique est de voir les défauts partout où il
partout où ils sont, c’est pour rehausser ce qu’il croit avoir eu de mérite à découvrit ceux d’Homère. Le conseil de garder l
rose unie, aisée et brillante, qu’on fait au prosateur un surcroît de mérite de n’avoir plus affaire au poète. Qu’il y a loin
bonne grâce ? S’ils ne voulaient pas, par modestie, le devoir à leur mérite , quel scrupule avaient-ils à le devoir au temps ?
voulait-il se faire pardonner le tort de n’y avoir pas brillé, par le mérite de n’en avoir pas été dupe ? Il songe encore à lu
res griefs, il en voulait d’avoir discrédité à l’avance son principal mérite par le peu de cas qu’il fait du savoir, Huet le p
ubie, en passant des livres dans nos lois, ne doit pas nous cacher le mérite de ceux qui les ont professées les premiers, et c
90 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. » pp. 346-352
imées l’une & l’autre en plusieurs formats différens. La derniere mérite peut-être la préférence, parce que les petites no
ordre de M. Colbert, Evêque de cette ville, étoit un homme du premier mérite . L’Exposition de la Doctrine Chrétienne, par M. M
Religion Chrétienne contre Boulanger, en deux vol. in-12. Ce livre ne mérite que très-rarement le reproche que nous lui faison
91 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
de la peinture, mais ils ne sont point capables pour cela de juger du mérite du peintre. Pour être capable de juger de la loüa
pendante du suffrage de ses pairs, que la réputation de celui dont le mérite consiste dans l’expression des passions et dans l
t le tableau, mais elles ne sont point pour cela les juges uniques du mérite de ce tableau. Comme les plus grands ouvriers en
92 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211
compilations qu’on honora du titre d’Histoire universelle. Aucune ne mérite d’être citée. Dès qu’un Moine s’ennuyoit dans sa
il y a beaucoup de choses qui ne se trouvent point ailleurs, ce livre mérite une place dans les Bibliothèques. Nous avons actu
lusieurs modernes qui lui donnent la prééminence sur Hérodote pour le mérite de la composition. D’Ablancourt l’a traduit en fr
le est moins doux, moins élégant & moins arrondi. A cela près, il mérite la préférence, & il l’auroit eue dans son tem
la Tour, in-12. Paris 1730. C’est ce que l’Abbé de la Tour, homme de mérite , a fait de mieux, suivant l’Abbé Lenglet du Fresn
ilien égale sans balancer Tite-Live à Hérodote pour le style & le mérite de la narration. Il écrivoit admirablement sans c
archie immense, & par ses successeurs en une tyrannie cruelle, ne mérite pas moins votre attention, que l’histoire de Rome
té que d’élégance. Les historiens qui vinrent après n’ont pas le même mérite . Zosime Procope, Agathias, auteurs grecs, se sent
éthode que dans nos grandes histoires. Mais ce qui fait le plus grand mérite de ce livre & la principale gloire de l’auteu
Mais ces querelles personnelles ne doivent pas fermer les yeux sur le mérite du livre & de l’auteur, l’un des ornemens d’u
ngué, dont on lit les mémoires avec beaucoup d’utilité. On connoît le mérite de l’éditeur. Les Commentaires de Blaise de Montl
& que son style n’ait pas une élégance marquée, son pinceau a le mérite de la vérité. Les faits y sont rapportés avec bea
é, est assez superficiel ; l’éloquence de l’historien en fait tout le mérite . Il y a plus de recherches dans l’histoire du dét
’il faudroit graver dans la mémoire. Un reproche plus essentiel qu’il mérite , c’est de se montrer prévenu contre sa patrie, qu
. L’Histoire d’Ecosse par Buchanam, a de la réputation, & elle en mérite , La latinité de cet ouvrage est digne du siécle d
ant. Nous n’avons rien en notre langue sur la République de Gènes qui mérite cet éloge. Ce qu’on a publié en 1748. sous le tit
en cinq vol. in-12. 1750. Il est dommage que cet ouvrage qui joint au mérite du style & des réfléxions, celui de l’exactit
i curieux ; il les rend avec tant d’exactitude & de vérité, qu’il mérite bien qu’on lui pardonne quelque chose. a. In-1
93 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96
avons dit de la constitution de Phaléas suffit pour qu’on en juge les mérites et les défauts. » XXIII Aristote met en po
e apparence, avoir de vertueux ancêtres ; car la noblesse n’est qu’un mérite de race. « Certes, la vertu peut, selon nous, éle
autres. Aux prétentions de ceux qui revendiquent l’autorité pour leur mérite ou pour leur fortune, la multitude pourrait oppos
former entre eux seuls une cité entière, ont une telle supériorité de mérite que le mérite de tous les autres citoyens ne puis
ux seuls une cité entière, ont une telle supériorité de mérite que le mérite de tous les autres citoyens ne puisse entrer en b
leur faire injure que de les réduire à l’égalité commune, quand leur mérite et leur importance politiques les mettent si comp
bien autrement difficile. La supériorité sur tout autre point que le mérite , richesse ou influence, ne peut causer d’embarras
, ne peut causer d’embarras ; mais que faire contre la supériorité de mérite  ? Certes, on ne dira pas qu’il faut bannir ou cha
t de la liberté ; et la richesse semble presque partout tenir lieu de mérite et de vertu. « Trois éléments dans l’État se disp
l’État se disputent l’égalité : ce sont la liberté, la richesse et le mérite . Je ne parle pas d’un quatrième qu’on appelle la
’en faire une appartiendrait bien plus légitimement aux citoyens d’un mérite supérieur, quoique ceux-là n’usent jamais de ce d
galité si recherchée est double. Elle peut s’entendre du nombre et du mérite . Par le nombre, je comprends l’égalité, l’identit
je comprends l’égalité, l’identité en multitude, en étendue ; par le mérite , l’égalité proportionnelle. Ainsi, en nombre, tro
ner ensemble, et l’égalité suivant le nombre, et l’égalité suivant le mérite . « Quoi qu’il en soit, la démocratie est plus sta
94 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236
Si les brachmanes et les anciens perses avoient eu quelques poëtes du mérite d’Homere, il est à croire que les grecs qui voïag
pour ainsi dire, renouvellez. Il semble que les grands hommes en tout mérite , et qui, selon le sentiment ordinaire, auroient d
nt François I nous avons eu des rois liberaux envers tous les gens de mérite , sans que leurs largesses aïent procuré à leurs r
, comme à tous les hommes illustres par quelque talent ou par quelque mérite , Leonard De Vinci mourut entre ses bras. On sçait
les ouvriers habiles : nous les avons vû même prévenir quelquefois le mérite . Cependant cinquante années de soin et de dépense
ectionnât assez pour faire esperer qu’il parût bien-tôt des poëtes du mérite de Corneille et de Moliere ? Quels sont, pour par
ant les jours heureux du regne de cet empereur. Ils avoient acquis le mérite , ils étoient formez avant que ces jours heureux c
Plutarque et Dion qui approche plus du temps de Plutarque que de son mérite , sont réputez les meilleurs auteurs qui aïent écr
uite de tant de dépredations. Ceux là mêmes qui ne connoissent pas le mérite des statuës, des vases et des autres curiositez n
oblige de le reprendre ici de cette faute. Voici ce que dit Horace du mérite de Fundanus, de Pollion et de Varius, trois autre
a qui fit une fortune si prodigieuse sous un prince aussi bon juge du mérite que l’étoit Auguste. Comme le dit Seneque le pere
e perfectionna dans les tableaux de Raphaël. Tout le monde connoît le mérite de l’Arioste et du Tasse, qui du moins naquirent
sé d’être remplies et d’être exercées par des sujets d’un aussi grand mérite . Les plus grands sculpteurs françois, Sarrazin, l
talens nécessaires dans les armes ont été exercez par des sujets d’un mérite distingué. Le maréchal De Vauban est regardé non-
95 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
ons assez puissantes pour donner à la plaisanterie qui les attaque le mérite de la hardiesse. Si telle religion n’était pas en
es préjugés pour objet. Les Américains sentiraient bien faiblement le mérite d’une situation comique qui ferait allusion à des
plus d’accord avec la raison. On pouvait être un homme de beaucoup de mérite sous l’ancien régime, et cependant se rendre ridi
s des hommes pensants tendent vers un but raisonnable. Un écrivain ne mérite de gloire véritable, que lorsqu’il fait servir l’
d’abord beaucoup moins d’admiration que nos chefs-d’œuvre en vers. Le mérite de la difficulté vaincue, et le charme d’un rythm
e, et le charme d’un rythme harmonieux, tout sert à relever le double mérite du poète et de l’auteur dramatique. Mais c’est la
faire sentir dans tous les ouvrages d’imagination. On ne veut plus de mérite relatif, on ne met plus d’intérêt même aux diffic
96 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »
les tortures morales et physiques du prisonnier, les épreuves et les mérites de sa famille avaient dépassé et couvraient les f
arron avait été l’un des pensionnés de Fouquet ; elle eut du moins ce mérite de n’oublier jamais son passé. Une réaction tardi
oit qu’une raison de plus de justifier son précoce avancement par son mérite . Surtout il semble radicalement guéri du travers
vrait tous les accès : il sut bientôt se faire compter par son propre mérite . Le maréchal Keith, Écossais de naissance et l’un
ualités rares ; les perfectionner, les embellir et les rendre utiles, mérite l’admiration de tout le monde. Vous devez vous co
e pouvait être en lui, et s’il avait du génie ou seulement un parfait mérite  ; car, quand on a tant de bon sens à vingt-cinq a
97 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Avertissement sur la seconde édition. » pp. 23-54
usurpations du mauvais goût ; nous réduisions à leur juste valeur des mérites équivoques ; nous vengions le vrai mérite des att
ns à leur juste valeur des mérites équivoques ; nous vengions le vrai mérite des atteintes de l’ignorance & de l’envie ; n
ût été déceler l’ignorance d’un Littérateur peu instruit : oublier le mérite des Membres de la Société supprimée, parce qu’ell
u, c’est qu’aucune considération ne peut nous porter ni à exagérer le mérite , ni à dissimuler les défauts. A-t-on eu plus de r
otre Ouvrage ! Ils ont semé des bruits artificieux pour nous ôter le* mérite des articles les moins foibles, en les attribuant
98 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 140-155
ui, on ne s’est pas encore avisé de remonter jusqu'à la source de son mérite & de ses égaremens. Un homme aussi célebre mé
isanthrope comme lui ; mais guidé par la Religion, ses pensées ont le mérite de la profondeur & de la sublimité, joint à c
mment dédaigné d’employer des armes indignes de ses sentimens, de son mérite , & du Public. Aussi le Public, toujours équit
it à la sagesse des principes & à la solidité du raisonnement, le mérite d’une érudition très-étendue, & le talent de
99 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Corneille, et le cardinal de Richelieu. » pp. 237-252
ache quelquefois leurs applaudissemens ; Là, content du succès que le mérite donne, Par d’illustres avis je n’éblouis personne
ar celle des lettres, étoit trop heureux de voir s’élever un homme du mérite de Corneille. Il suffisoit au ministre, pour exci
Le rival des Olivarès, des Buckingham, étoit bassement jaloux de tout mérite littéraire supérieur au sien. Quels auteurs proté
s qu’il avoit faites. Il soutient que le jeu des acteurs fait tout le mérite du Cid, & prophétise que la pièce tombera néc
100 (1767) Salon de 1767 « Les deux académies » pp. 340-345
rtes très-criminelle, lorsque c’est la partialité des juges et non le mérite des concurrens qui dispose de ces places. Tout él
. Aussitôt il se fit un bruit d’acclamations et d’applaudissemens. Le mérite en effet avait été récompensé. Le vainqueur, élev
de passer. Boucher, Dumont, Van Loo et quelques autres défenseurs du mérite se présentèrent les premiers, et les voilà entour
u mourir. " et voilà, mon ami, comme on décourage, comme on désole le mérite , comme on se déshonore soi-même et son corps ; co
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