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1 (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »
tre IX.La lecture des critiques IL y a une grande question. Faut-il lire , concurremment avec les bons auteurs, ceux qui on
es bons auteurs, ceux qui ont parlé d’eux ou qui en parlent ? Faut-il lire les critiques ? J’en suis très modérément d’avis,
’est ici que la question se pose dans ses vrais termes, quand faut-il lire les critiques ? A quel moment ? Le critique qui p
s ? A quel moment ? Le critique qui parle de Corneille, avant d’avoir lu Corneille lui-même, ou après que vous aurez lu Co
rneille, avant d’avoir lu Corneille lui-même, ou après que vous aurez lu Corneille ? Voilà le point. J’ai souvent dit : un
nt. J’ai souvent dit : un critique est un homme qui sert à vous faire lire un auteur à un certain point de vue et dans certa
cela est vrai, prenons garde ! Est-ce qu’il se faudrait pas… ne point lire le critique du tout ? Il semble bien ; car enfin
disposition d’esprit où il m’aura mis, c’est la sienne. De sorte que lire le critique avant l’auteur, c’est m’empêcher de c
que pensent des auteurs les critiques les plus autorisés, sans jamais lire les auteurs eux-mêmes ; d’abord, parce que — si l
qui peut me suffire ; ensuite et surtout parce que, devant, quand je lirai l’auteur après le critique, subir l’influence de
je lirai l’auteur après le critique, subir l’influence de celui-ci et lire dans la disposition d’esprit où il m’aura mis ; s
dans la disposition d’esprit où il m’aura mis ; si je dois, l’auteur lu après le critique, avoir la même impression que l
près le critique, avoir la même impression que le critique seul étant lu , j’épargne du temps en lisant le critique seul. E
mment ? tant mieux ? — Sans doute ! Le lecteur trouvera plus court de lire Rousseau lui-même ! » Cependant il faut s’entend
aite et si vous l’admettez, revenons à notre question : quand faut-il lire le critique ? Cela dépend précisément de la quest
s avons donnée du critique. S’il est historien littéraire, il faut le lire avant de lire l’auteur, et s’il est critique, il
du critique. S’il est historien littéraire, il faut le lire avant de lire l’auteur, et s’il est critique, il ne faut jamais
re avant de lire l’auteur, et s’il est critique, il ne faut jamais le lire avant. S’il est historien littéraire, il vous don
mprendriez de lui à très peu près rien. Il est donc prouvé qu’il faut lire l’historien littéraire avant l’auteur à qui vous
r le critique, c’est très différent. Il est très vrai que, si vous le lisez avant l’auteur avec qui vous désirez lier commerc
e, de Nisard et de vous-même ; il y a un terme de trop ; ce n’est pas lire Montaigne que de le lire à travers Nisard, que de
ême ; il y a un terme de trop ; ce n’est pas lire Montaigne que de le lire à travers Nisard, que de le lire en y cherchant i
e n’est pas lire Montaigne que de le lire à travers Nisard, que de le lire en y cherchant instinctivement, et en y trouvant
ontaigne que les pensées que Montaigne a inspirées à Nisard ; et pour lire Montaigne vraiment, ce qui s’appelle lire, il fau
nspirées à Nisard ; et pour lire Montaigne vraiment, ce qui s’appelle lire , il faudrait d’abord que vous missiez Nisard en t
ubli. S’il est ainsi, il va de soi qu’il ne fallait pas commencer par lire le critique. — Alors, lisons l’historien littéra
de soi qu’il ne fallait pas commencer par lire le critique. — Alors, lisons l’historien littéraire avant et le critique jamai
ons l’historien littéraire avant et le critique jamais ! — Pourquoi ? Lisons l’historien littéraire avant et le critique après
u critique. Le critique prépare non pas, comme je l’ai dit d’abord, à lire dans une certaine disposition et à un certain poi
donné plus haut, de l’ami avec qui vous causez littérature. Vous avez lu le dernier roman ; il vous a laissé telle impress
 ; il vous a laissé telle impression ; vous rencontrez l’ami ; il l’a lu , lui aussi ; le livre lui a laissé une impression
aient sans cesse des ouvrages nouveaux. Je les avais presque toujours lus avant qu’ils n’en parlassent et j’écoutais ces me
erçus que de tous les livres dont ils parlaient, ils n’avaient jamais lu une page, ce qui m’expliqua la netteté de leurs d
leurs décisions et l’originalité de leurs aperçus. Ils n’avaient pas lu , ils avaient des idées générales, ils avaient des
rquez : si à toutes leurs qualités ils avaient ajouté la faiblesse de lire les livres dont ils devaient parler, leurs décisi
vaste de pensées ; le critique est cause que le lecteur, après avoir lu l’auteur tête-à-tête, le lit à trois ou à quatre 
oment, rompre le tête-à-tête. Car il durerait. L’auteur que vous avez lu personnellement, si vous me permettez de parler a
llement, si vous me permettez de parler ainsi, l’auteur que vous avez lu personnellement, ce qu’il fallait faire en effet,
e impression ou une première idée. Ils changent d’air. Donc ne jamais lire le critique d’un auteur avant l’auteur lui-même ;
r avant l’auteur lui-même ; ne jamais relire un auteur qu’après avoir lu un ou plusieurs critiques de cet auteur, voilà, j
je crois, la bonne méthode de lecture et de relecture. D’autre part, lire l’historien littéraire avant l’auteur est à peu p
vant l’auteur est à peu près indispensable ; mais il ne l’est plus de lire l’historien littéraire après avoir lu l’auteur ;
le ; mais il ne l’est plus de lire l’historien littéraire après avoir lu l’auteur ; ce n’est plus qu’un peu utile, quelque
es, et que, par conséquent, si on les lit, comme on le doit, avant de lire l’auteur, le mauvais effet que produit le critiqu
oit, avant de lire l’auteur, le mauvais effet que produit le critique lu avant l’auteur, ils le produisent. Il est vrai, l
ceux, jusqu’à nouvel ordre, qui en font le moins — et les leur faire lire avant les auteurs ; ou il faut faire aux écoliers
littéraire, comme on leur fait un cours d’histoire et les prier de ne lire que les auteurs dont, dans ce cours d’histoire li
les-mêmes, puisque le cours d’histoire littéraire invitera l’enfant à lire tel ou tel auteur dont le nom l’aura frappé dans
sez docile. Quelques-uns seront, au contraire, incités par le cours à lire les auteurs dont il n’aura pas été parlé ou pas e
rs latins et français l’année suivante. Mais la majorité des écoliers lira naturellement les auteurs vers lesquels le cours
ait mes études, on ne mettait entre nos mains aucun critique. Je n’ai lu Sainte-Beuve qu’à vingt-trois ans. On nous donnai
ilà tout. Nous n’avions pas, bien entendu, ni de Sadolet, ni d’Érasme lu un mot. Que pouvait être notre devoir ? Quelques
istoire proprement dite que d’histoire littéraire ; nous n’avions pas lu Érasme ; mais nous connaissions un peu Henri IV,
bien pis. Ce fut pis, parce que les enfants, incapables d’avoir assez lu Montaigne et Molière et de les avoir assez lus en
ncapables d’avoir assez lu Montaigne et Molière et de les avoir assez lus en critiques pour avoir des idées personnelles, d
vient à ceci : ne dites rien à l’élève sur le Cid ne lui laissez rien lire sur le Cid, faites-lui lire le Cid et puis demand
à l’élève sur le Cid ne lui laissez rien lire sur le Cid, faites-lui lire le Cid et puis demandez-lui ce qu’il en pense. Or
, s’il répond autre chose, c’est qu’il aura triché ; c’est qu’il aura lu quelque Sainte-Beuve ou quelque Lintilhac pour y
ur ce qui est de l’enseignement, mon grand principe qui est de ne pas lire les critiques avant les textes. J’admets que, con
superficielle, mais enfin une culture générale, les élèves des lycées lisent les critiques. Mais, mon principe, je le reprends
u moins pour ce qui est des grands auteurs dont vous avez le temps de lire les oeuvres principales, lisez toujours l’auteur
ands auteurs dont vous avez le temps de lire les oeuvres principales, lisez toujours l’auteur d’abord et le critique seulemen
elle qu’elle puisse être, qui soit à vous. De plus, cette habitude de lire presque concurremment, presque pêle-mêle, les tex
ent, presque pêle-mêle, les textes et les critiques, surtout celle de lire les critiques et non les auteurs, perdez-la total
spensable, mais il n’y a que la seconde qui vaille. Dans la première, lisez les critiques à peu près en même temps que les au
, encore avec les précautions que j’ai indiquées. Dans la seconde, ne lisez jamais le critique d’un auteur que pour relire l’
2 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « [Errata] — Fautes à corriger dans le second Volume. » p. 366
es à corriger dans le second Volume. Pag. 55, l. 22, en Henri IV. lis . Henri IV. pag. 88, l. 20, qu’ont immortalisée &
lis. Henri IV. pag. 88, l. 20, qu’ont immortalisée & ses vertus, lis . qu’ont immortalisé ses vertus. pag. 155, lig. 2
lis. qu’ont immortalisé ses vertus. pag. 155, lig. 25, dépradation, lis . dépravation. pag. 161, l. 19, si on les retient
ion, lis. dépravation. pag. 161, l. 19, si on les retient sont bien, lis . si on les retient bien, sont. pag. 162, lig. 9,
bien, lis. si on les retient bien, sont. pag. 162, lig. 9, en étant, lis . en état. Ibid. lig. 23, affecteric, lis. affete
pag. 162, lig. 9, en étant, lis. en état. Ibid. lig. 23, affecteric, lis . affeterie. pag. 175, lig. 15, dépradation, lis.
lig. 23, affecteric, lis. affeterie. pag. 175, lig. 15, dépradation, lis . dépravation. pag. 174, l. 7. acquise, lis. acqu
75, lig. 15, dépradation, lis. dépravation. pag. 174, l. 7. acquise, lis . acquis. pag. 176, l. 17, combien peu la rivalit
. 7. acquise, lis. acquis. pag. 176, l. 17, combien peu la rivalité, lis . combien la rivalité. pag. 79, note 2, l. 8, tel
u la rivalité, lis. combien la rivalité. pag. 79, note 2, l. 8, tel, lis . tels. pag. 180, l. 4, mériteroit, lis. méritoit
pag. 79, note 2, l. 8, tel, lis. tels. pag. 180, l. 4, mériteroit, lis . méritoit. pag. 185, l. 22, seroient, lis. seroi
ag. 180, l. 4, mériteroit, lis. méritoit. pag. 185, l. 22, seroient, lis . seroient ils. pag. 227, l. 26, toutes sociétés,
. 22, seroient, lis. seroient ils. pag. 227, l. 26, toutes sociétés, lis . toutes les sociétés. pag. 252, l. 9, ses fictio
es sociétés, lis. toutes les sociétés. pag. 252, l. 9, ses fictions, lis . ces fictions. pag. 257, dern. lig. mais celui,
9, ses fictions, lis. ces fictions. pag. 257, dern. lig. mais celui, lis . mais sous celui. pag. 258, l. 26, pareilles idé
mais celui, lis. mais sous celui. pag. 258, l. 26, pareilles idées, lis . de pareilles idées. pag. 259, l. 2, toujours de
s idées, lis. de pareilles idées. pag. 259, l. 2, toujours de folie, lis . toujours folie. pag. 291, l. 29, qu’à composées
ours de folie, lis. toujours folie. pag. 291, l. 29, qu’à composées, lis . qu’a composé. pag. 322, l. 15, ees explications
u’à composées, lis. qu’a composé. pag. 322, l. 15, ees explications, lis . ces accusations. pag. 328, l. 27, trois cent an
explications, lis. ces accusations. pag. 328, l. 27, trois cent ans, lis . trois cens ans. pag. 392, l. 23, qu’avoit faite
rois cent ans, lis. trois cens ans. pag. 392, l. 23, qu’avoit faite, lis qu’avoit fait pag. 408, l. 25, ut mieux convenu,
qu’avoit faite, lis qu’avoit fait pag. 408, l. 25, ut mieux convenu, lis . eut mieux convenu. Ibid, l. 27, il eut triste,
t mieux convenu, lis. eut mieux convenu. Ibid, l. 27, il eut triste, lis . il est triste. pag. 439, l. 4, devenoient, lis.
. 27, il eut triste, lis. il est triste. pag. 439, l. 4, devenoient, lis . deviennent. Ibid. l. 5, prononcoient, lis. pron
g. 439, l. 4, devenoient, lis. deviennent. Ibid. l. 5, prononcoient, lis . prononcent.
3 (1912) L’art de lire « Avant-propos »
, disait Voltaire, et, parmi ceux qui veulent s’instruire, la plupart lisent très mal. De même un épigrammatiste inconnu, du m
peu d’élus ; Le sort des livres, le voici : Beaucoup d’épelés, peu de lus . Savoir lire, on le sent, est donc un art et il
Le sort des livres, le voici : Beaucoup d’épelés, peu de lus. Savoir lire , on le sent, est donc un art et il y a un art de
de lus. Savoir lire, on le sent, est donc un art et il y a un art de lire . C’est à quoi songeait Sainte-Beuve quand il disa
inte-Beuve quand il disait : « Le critique n’est qu’un homme qui sait lire et qui apprend à lire aux autres. » Mais en quoi
sait : « Le critique n’est qu’un homme qui sait lire et qui apprend à lire aux autres. » Mais en quoi cet art consiste-t-il 
qu’il se propose, nous avons sans doute à nous demander pourquoi nous lisons . Est-ce pour nous instruire ? Est-ce pour juger d
es ? Est-ce pour en jouir ? Si c’est pour nous instruire, nous devons lire très lentement, en notant plume en main tout ce q
en moment. Est-ce pour juger des ouvrages, en d’autres termes, est-ce lire en critique ? Tout de même, il faudra lire très l
en d’autres termes, est-ce lire en critique ? Tout de même, il faudra lire très lentement, en prenant des notes et même en n
article qui se tienne. Seulement vous aurez appris à votre lecteur à lire en critique, et non pas à lire pour jouir de sa l
nt vous aurez appris à votre lecteur à lire en critique, et non pas à lire pour jouir de sa lecture, et peu s’en faut que le
aut que le mot de Sainte-Beuve ne soit faux : le critique ne sait pas lire pour son plaisir et n’apprend pas aux autres à li
tique ne sait pas lire pour son plaisir et n’apprend pas aux autres à lire pour le leur. Il apprend au lecteur à lire en cri
n’apprend pas aux autres à lire pour le leur. Il apprend au lecteur à lire en critique. Or lire en critique n’est pas un pla
res à lire pour le leur. Il apprend au lecteur à lire en critique. Or lire en critique n’est pas un plaisir ou du moins est
e disait, vers la fin de sa vie, il est vrai : « Comme je suis las de lire les livres pour savoir ce que j’en dirai ! Ce n’e
las de lire les livres pour savoir ce que j’en dirai ! Ce n’est plus lire , cela ; ce n’est plus s’abandonner ; c’est réagir
t plus lire, cela ; ce n’est plus s’abandonner ; c’est réagir ; c’est lire en soi beaucoup plus que dans l’auteur. » Il avai
» Il avait bien un peu raison. A quoi donc sert le critique ? A faire lire l’auteur à un certain point de vue. Son article e
oduction, qui, du reste, peut être fort utile. Selon que le lecteur a lu déjà ou n’a pas lu l’auteur, le critique l’invite
este, peut être fort utile. Selon que le lecteur a lu déjà ou n’a pas lu l’auteur, le critique l’invite à lire dans telle
e le lecteur a lu déjà ou n’a pas lu l’auteur, le critique l’invite à lire dans telle disposition générale ou à relire (ou r
édiateur. Mais, encore une fois, le critique est un homme qui ne sait lire qu’en critique et qui n’apprend à lire qu’en crit
tique est un homme qui ne sait lire qu’en critique et qui n’apprend à lire qu’en critique, qui n’enseigne que la lecture cri
tique, dont, du reste, je ne songe à dire aucun mal. Mais voulez-vous lire seulement pour jouir de vos lectures ? Voulez-vou
s lire seulement pour jouir de vos lectures ? Voulez-vous apprendre à lire comme on apprend à jouer du violon, c’est-à-dire
4 (1912) L’art de lire « Chapitre I. Lire lentement »
Chapitre I.Lire lentement Pour apprendre à lire , il faut d’abord lire très lentement et ensuite i
Chapitre I.Lire lentement Pour apprendre à lire, il faut d’abord lire très lentement et ensuite il faut lire très lente
rendre à lire, il faut d’abord lire très lentement et ensuite il faut lire très lentement et, toujours, jusqu’au dernier liv
tement et, toujours, jusqu’au dernier livre qui aura l’honneur d’être lu par vous, il faudra lire très lentement. Il faut
squ’au dernier livre qui aura l’honneur d’être lu par vous, il faudra lire très lentement. Il faut lire aussi lentement un l
l’honneur d’être lu par vous, il faudra lire très lentement. Il faut lire aussi lentement un livre pour en jouir que pour s
ces hommes du XVIIe siècle ! Comme ils savaient le latin ! Comme ils lisaient lentement ! » Même sans dessein d’écrire soi-même
s lisaient lentement ! » Même sans dessein d’écrire soi-même, il faut lire avec lenteur, quoi que ce soit, en se demandant t
e. » Cette manie leur est venue d’une excellente habitude, qui est de lire lentement, qui est de se défier du premier sens q
ue, dans le texte de Pascal sur le ciron, voyant le manuscrit, Cousin lisait  : «… dans l’enceinte de ce raccourci d’abîme » Et
t d’ailleurs qu’une autre forme de la paresse. Nos pères disaient : «  lire des doigts ». Cela voulait dire feuilleter, de te
ompte fait, les doigts aient plus de travail que les yeux. « M. Beyle lisait beaucoup des doigts, c’est-à-dire qu’il parcourai
coup des doigts, c’est-à-dire qu’il parcourait beaucoup plus qu’il ne lisait et qu’il tombait toujours sur l’endroit essentiel
même de cette méthode qui doit être la vôtre. Il ne faut pas du tout lire des doigts, ni lire en diagonale, comme on a dit
de qui doit être la vôtre. Il ne faut pas du tout lire des doigts, ni lire en diagonale, comme on a dit aussi d’une manière
agonale, comme on a dit aussi d’une manière très pittoresque. Il faut lire avec un esprit très attentif et très défiant de l
mpression. Vous me direz qu’il y a des livres qui ne peuvent pas être lus lentement, qui ne supportent pas la lecture lente
ecture lente. Il y en a, en effet ; ce sont ceux-là qu’il ne faut pas lire du tout. Premier bienfait de la lecture lente : e
ecture lente : elle fait le départ, du premier coup, entre le livre à lire et le livre qui n’est fait que pour n’être pas lu
entre le livre à lire et le livre qui n’est fait que pour n’être pas lu . Lire lentement, c’est le premier principe et qui
re le livre à lire et le livre qui n’est fait que pour n’être pas lu. Lire lentement, c’est le premier principe et qui s’app
principe et qui s’applique absolument à toute lecture. C’est l’art de lire comme en essence. Y en a-t-il d’autres ? Oui ; ma
aucun ne s’applique à tous les livres indistinctement. En dehors de «  lire lentement », il n’y a pas un art de lire ; il y a
istinctement. En dehors de « lire lentement », il n’y a pas un art de lire  ; il y a des arts de lire et très différents selo
« lire lentement », il n’y a pas un art de lire ; il y a des arts de lire et très différents selon les différents ouvrages.
et très différents selon les différents ouvrages. Ce sont ces arts de lire que nous allons successivement essayer de démêler
5 (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »
ennemis de la lecture, non pas les multiples choses qui empêchent de lire et dont il faut reconnaître que la plupart sont e
lus le temps de s’enfermer « à l’ombre » pendant plusieurs jours pour lire un livre. Le livre n’est plus lu que morceau par
bre » pendant plusieurs jours pour lire un livre. Le livre n’est plus lu que morceau par morceau, vingt pages par vingt pa
rceau, vingt pages par vingt pages et c’est-à-dire, même quand il est lu , n’est plus lu du tout, puisque la continuité dan
ges par vingt pages et c’est-à-dire, même quand il est lu, n’est plus lu du tout, puisque la continuité dans la lecture es
eurs zélés à peine un petit nombre » — d’hommes et de femmes aimant à lire composent aujourd’hui un public restreint pour le
ès utiles. Ils éliminent les faux amis de la littérature, ceux qui ne liraient que s’il n’y avait pas d’autre distraction, ni d’
ls laissent intacte la troupe de ceux qui sont véritablement nés pour lire . Je crois que la perte est nulle, si tant est mêm
t les tendances, les penchants et les habitudes qui empêchent de bien lire , de lire comme il est utile, profitable et agréab
dances, les penchants et les habitudes qui empêchent de bien lire, de lire comme il est utile, profitable et agréable de fai
intitulé Des ouvrages de l’esprit contient tout un art de ne pas bien lire , a touché l’un après l’autre tous ces points et n
nts et nous n’avons qu’à l’écouter : « L’on m’a engagé, dit Ariste, à lire mes ouvrages à Zoïle : Je l’ai fait. Ils l’ont sa
 » Ceci est l’amour-propre, l’amour de soi, la jalousie, empêchant de lire ou de jouir en lisant. Ces sentiments sont tout n
ois, un Anglais ; mais j’ai oublié son nom — disait : « Quand je veux lire un bon livre, je le fais ». C’est excellent comme
mmes pas auteurs, nous n’avons aucun amour-propre qui nous empêche de lire et de lire de la bonne façon. — Si bien ! Vous n’
teurs, nous n’avons aucun amour-propre qui nous empêche de lire et de lire de la bonne façon. — Si bien ! Vous n’avez pas re
able encore quand il est amour-propre de n’importe qui. Continuons de lire La Bruyère ; il connaît la question ; il est homm
; il est homme qui a fait un livre et qui a désiré très vivement être lu et qui était assez intelligent pour comprendre, m
encore que tout autre chose, les raisons qu’on pouvait avoir de ne le lire point ou de le lire mal : « Ceux qui par leur con
e chose, les raisons qu’on pouvait avoir de ne le lire point ou de le lire mal : « Ceux qui par leur condition se trouvent e
la vie agitée et violente, éloigne prodigieusement de l’idée même de lire quelque chose, Millevoye, dans sa jeunesse, était
sse, était commis de librairie. Son patron le surprit lisant : « Vous lisez , jeune homme ; vous ne serez jamais libraire. » I
nfants. Chez les petites filles, c’est une menace qu’un jour elles ne lisent des romans ; et vous ne vous trompez pas beaucoup
romans ; et vous ne vous trompez pas beaucoup sur ce point ; elles ne liront guère autre chose. Chez les petits garçons, c’est
inquiétant. On n’a pas trop de temps pour se faire une position. « Tu liras quand tu seras vieux, quand tu te seras tiré d’af
tiré d’affaire. » Il y a bien quelque bon sens là-dedans. Qu’un homme lise , c’est une marque qu’il n’est pas bien ambitieux,
t des dieux », qu’il n’a pas de passions politiques, auquel cas il ne lirait que des journaux, qu’il n’aime pas dîner en ville
n dire, et c’est à savoir aux délices de la conversation, suffirait à lire un volume par jour, mais empêche qu’on en lise un
versation, suffirait à lire un volume par jour, mais empêche qu’on en lise un par an. L’homme qui lit n’a même pas la passio
a à vaincre et du petit nombre de personnes qui restent, non pas pour lire son livre, mais pour n’être pas dans l’impossibil
nt qu’indirectement. Il n’a pas dit que la timidité fût un obstacle à lire un livre, il a dit qu’elle en est un à l’approuve
la timidité du lecteur est cause aussi qu’un ouvrage n’est pas autant lu qu’il en serait digne. Certains lecteurs, en effe
urs en retard. Ils attendent, non seulement pour approuver, mais pour lire , que le suffrage du public se soit prononcé. Non
é. Non seulement pour un livre ; mais pour un auteur ; et beaucoup ne lisent un ou plusieurs ouvrages d’un homme que quand il
verte, ce qui est un des plus grands plaisirs de la lecture, mais ils lisent dans un temps où, de quelque caractère durable qu
ormation et surtout lui ont donné en partie sa couleur. Le plaisir de lire un livre suranné est toujours un peu languissant.
e suranné est toujours un peu languissant. Il l’est plus que celui de lire un livre très ancien. Le livre très ancien est fr
eux, c’est se préparer une série de déceptions ; c’est se réserver de lire toujours les auteurs dans un certain refroidissem
ste en quoi consiste la thérapeutique qui est surtout une suggestion. Lisez cet auteur pendant qu’il est bon, dirai-je ; plus
sible qu’il redevienne bon ; mais alors vous ne serez plus là pour le lire . N’attendez pas pour faire commerce avec lui le m
critique par une immense lecture méditée, parce qu’il avait toujours lu en critique. La critique n’est pas autre chose qu
6 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Errata. » pp. -
orriger. Tome premier. Pag. 2. lig. 11. un misérable aveugle ; lisez un pauvre aveugle. Pag. 26. mettez à la fin de l’
ion est préférée à celle du P. Tarteron. Pag. 93. lig. 2. désavouée ; lisez désavoué. Pag. 98 lig. 23. mais un poëme épique ;
. désavouée ; lisez désavoué. Pag. 98 lig. 23. mais un poëme épique ; lisez mais non un poëme épique. Pag. 119. lig. 21. conf
que ; lisez mais non un poëme épique. Pag. 119. lig. 21. conformité ; lisez uniformité. Pag. 125. lig. 25. Il s’appelle Hudib
ormité ; lisez uniformité. Pag. 125. lig. 25. Il s’appelle Hudibras ; lisez , il est intitulé Hudibras. Pag. 131. lig. 8. M. d
ras ; lisez, il est intitulé Hudibras. Pag. 131. lig. 8. M. d’Young ; lisez Young. A la fin du même article Young : L’ame de
-même respire dans ces morceaux & dans un petit nombre d’autres ; lisez & dans beaucoup d’autres. Pag. 136. lig. 12.
es ; lisez & dans beaucoup d’autres. Pag. 136. lig. 12. Arnauld ; lisez Arnaud. Pag. 152. lig. 3. l’Alaris ; lisez l’Ala
. 136. lig. 12. Arnauld ; lisez Arnaud. Pag. 152. lig. 3. l’Alaris ; lisez l’Alaric. Pag. 163. lig. 11. allusion ; lisez ill
152. lig. 3. l’Alaris ; lisez l’Alaric. Pag. 163. lig. 11. allusion ; lisez illusion. Pag. 169. lig. 4. jetteroient ; lisez j
. lig. 11. allusion ; lisez illusion. Pag. 169. lig. 4. jetteroient ; lisez jetteroit. Pag. 178. lig. 26. Omphocle ; lisez Om
lig. 4. jetteroient ; lisez jetteroit. Pag. 178. lig. 26. Omphocle ; lisez Omphale. Pag. 199. lig. 3. meilleur ; lisez moell
 178. lig. 26. Omphocle ; lisez Omphale. Pag. 199. lig. 3. meilleur ; lisez moelleux. Pag. 209. mettez à la fin du chapitre d
critique, &c. Pag. 316. lig. derniere : le blâme peut être bon ; lisez cette censure peut être juste,
7 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « [Errata] — FAUTES A CORRIGER dans le premier Volume. »
CORRIGER dans le premier Volume. P Age 77, lig. 21, du combattre, lis . de combattre. pag. 107, lig. 8, contre, lis. co
lig. 21, du combattre, lis. de combattre. pag. 107, lig. 8, contre, lis . contre. pag. 173, lig. 14, se joignirenent, lis
07, lig. 8, contre, lis. contre. pag. 173, lig. 14, se joignirenent, lis . se joignirent. Ibid. lig. 25, terreur, lig. ter
reur, lig. terreur. pag. 207, Epit. de Voit. vers 6, la galanteries, lis . la galanterie. Ibid. v. 7, descendus, lis. desc
. vers 6, la galanteries, lis. la galanterie. Ibid. v. 7, descendus, lis . descendu, dernier v. ont disparus, lis. a dispar
erie. Ibid. v. 7, descendus, lis. descendu, dernier v. ont disparus, lis . a disparu. pag. 210, lig. 9, cinq cent écus, li
r v. ont disparus, lis. a disparu. pag. 210, lig. 9, cinq cent écus, lis . cinq cens écus. pag. 276, lig. 4, quelque préla
q cent écus, lis. cinq cens écus. pag. 276, lig. 4, quelque prélats, lis . quelques prélats. pag. 338, lig. 16, religieux,
uelque prélats, lis. quelques prélats. pag. 338, lig. 16, religieux, lis . religieuses. pag. 339, lig. 15, trois cent autr
, religieux, lis. religieuses. pag. 339, lig. 15, trois cent autres, lis . trois cens autres. pag. 345, lig. 10, ne &
autres, lis. trois cens autres. pag. 345, lig. 10, ne & manque, lis . & ne manque.
8 (1912) L’art de lire « Chapitre VII. Les mauvais auteurs »
Chapitre VII.Les mauvais auteurs De même il est bon de lire quelquefois les mauvais auteurs. Ceci est très da
de plus inutile que la grande partie de sa vie que Boileau a passée à lire de mauvais auteurs pour se moquer d’eux, et je vo
t Bonnecorse, c’est s’accuser soi-même ; car c’est avouer qu’on les a lus , et qui vous forçait à les lire si ce n’est le dé
oi-même ; car c’est avouer qu’on les a lus, et qui vous forçait à les lire si ce n’est le désir d’y trouver matière à des ép
ité. Pour mon compte, je connais un Pococurante. Pourquoi aime-t-il à lire les livres, puisque, jamais non pas une seule foi
riplées, renaissant indéfiniment les unes des autres. Et il semble ne lire que pour renouveler la matière épuisée de ses épi
lecture des mauvais livres forme le goût, à la condition qu’on en ait lu de bons, d’une façon qu’il ne faut pas mépriser,
, les jeunes gens se partagent à peu près en trois classes : ceux qui liront instinctivement de bons livres ; ceux qui en liro
lasses : ceux qui liront instinctivement de bons livres ; ceux qui en liront de mauvais, ou vulgaires, ou très médiocres ; ceu
i en liront de mauvais, ou vulgaires, ou très médiocres ; ceux qui ne liront rien du tout. Les études scolaires donnent le goû
teurs de poètes excentriques, etc. Les seconds, de toute leur vie, ne liront que leur journal, en en choisissant un où l’on ne
t strictement de la première. Supposez un homme, de nos jours, qui ne lirait que de l’Anatole France, du Loti, du Lemaître, du
ût peut-être plus que Sainte-Beuve. Ou en serais-je si je n’avais pas lu X… ? Je ne saurais pas le contraire de quoi il fa
avait une infaillibilité à rebours qui donnait une idée de l’absolu. Lisons un peu les mauvais auteurs ; à la condition que c
9 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « III. Quelques mots sur l’explication de textes »
tion, un professeur de lycée ou d’université se propose d’apprendre à lire à ses élèves. L’instituteur apprend à lire l’alph
é se propose d’apprendre à lire à ses élèves. L’instituteur apprend à lire l’alphabet, et le professeur de lycée ou d’univer
lire l’alphabet, et le professeur de lycée ou d’université apprend à lire la littérature. Le fait qui fonde et justifie l’e
explication, c’est que la plupart des grandes personnes ne savent pas lire . Oui, elles savent lire, au sens de l’école prima
a plupart des grandes personnes ne savent pas lire. Oui, elles savent lire , au sens de l’école primaire, interpréter les sig
moins grossièrement le sens. Mais combien y a-t-il de gens qui savent lire avec attention même un article de journal, un avi
acité des esprits qui s’y appliquent, il ne suffît pas, pour les bien lire , d’avoir appris à lire à l’école. Trop de gens —
’y appliquent, il ne suffît pas, pour les bien lire, d’avoir appris à lire à l’école. Trop de gens — même parmi ceux qui fon
des ouvrages anciens et nouveaux — trop de gens ne sont habitués qu’à lire rapidement comme on lit un-journal ou comme on li
e on lit un-journal ou comme on lit un roman, à parcourir plutôt qu’à lire . J’en connais — et d’illustres — qui n’ont jamais
amais été que le jeu de leur fantaisie ou l’émotion de leur cœur. Ils lisent en eux-mêmes, alors qu’ils croient lire l’auteur
l’émotion de leur cœur. Ils lisent en eux-mêmes, alors qu’ils croient lire l’auteur qu’ils ont sous les yeux. L’exercice de
ien pratiqué, pour effet, de créer chez les étudiants une habitude de lire attentivement et d’interpréter fidèlement les tex
mes, indépendamment de nos esprits et de nos sensibilités, à nous qui lisons . Je crois que ceux même qui mettent le plus en qu
et ne sert à en comprendre, à en éclairer aucun caractère. En un mot, lire avec réflexion, lire pour comprendre et de façon
endre, à en éclairer aucun caractère. En un mot, lire avec réflexion, lire pour comprendre et de façon à comprendre, lire po
, lire avec réflexion, lire pour comprendre et de façon à comprendre, lire pour se donner non seulement des impressions fort
la parole que nous transmettent l’EIzévir et le Didot. Enfin, on sait lire . Et l’habitude prise au lycée ou à la Faculté se
oute la vie. Les bons effets s’en feront sentir également à celui qui lira pour réunir les matériaux d’un travail de critiqu
aux d’un travail de critique ou d’histoire littéraire, et à celui qui lira pour se cultiver. Du point de vue spécialement pé
er des formules apprises par cœur à des ouvrages qu’ils n’avaient pas lus  : acquisition utilisable au baccalauréat, pernici
tes, que plutôt que de disserter sur les œuvres, il fallait les faire lire , et que la seule lecture profitable en classe éta
10 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
des poèmes lyriques. Il est évident que, sauf ce précepte général de lire avec attention et réflexion continuelles, l’art d
te général de lire avec attention et réflexion continuelles, l’art de lire ne peut pas être le même pour ces différents genr
as être le même pour ces différents genres d’écrits. Il y a un art de lire pour chacun. L’art de lire les livres d’idées me
fférents genres d’écrits. Il y a un art de lire pour chacun. L’art de lire les livres d’idées me semble être celui-ci. C’est
nant de droite à gauche, je veux dire autant en revenant à ce qu’on a lu qu’en continuant de lire. L’homme à idées étant,
, je veux dire autant en revenant à ce qu’on a lu qu’en continuant de lire . L’homme à idées étant, plus encore qu’un autre,
omplète et s’éclaire en avançant et on ne le possède que quand on l’a lu tout entier. Il faut donc, à mesure qu’il se comp
cesse, pour comprendre ce qu’on en lit aujourd’hui, de ce qu’on en a lu hier, et pour mieux comprendre ce qu’on en a lu h
hui, de ce qu’on en a lu hier, et pour mieux comprendre ce qu’on en a lu hier, de ce qu’on en lit aujourd’hui. Ainsi se de
oduit, ont créé des idées particulières en très grand nombre. Si vous lisez Platon par exemple, vous croyez bien vous apercev
Eh ! pour le moment, qu’importe ? Pour le moment, je n’apprends qu’à lire . Lire un philosophe, c’est le comparer sans cesse
pour le moment, qu’importe ? Pour le moment, je n’apprends qu’à lire. Lire un philosophe, c’est le comparer sans cesse à lui
ation, dans l’esprit du penseur, d’idées pures ou presque pures. Vous lisez Montesquieu. Vous apprenez assez vite que cet hom
dernière partie de son règne, et un bon soutien de son trône. Or que lisons -nous dans l’Esprit des Lois ! Que la religion est
; et nous aurons, en tout cas, élargi le cercle de notre esprit. Nous lisons Descartes. Première impression : quel positiviste
e de suicide intellectuel. C’est le positivisme lui-même. Poursuivez, lisez encore et rapprochez. Mais qui nous assurera que
nous et par conséquent, sans doute, d’avoir développé la nôtre. Nous lisons un simple moraliste, La Rochefoucauld par exemple
, nous n’entrons pas dans son intimité ; tranchons le mot, nous ne le lisons pas. Approchons-nous, voyons de plus près. Que vo
de notre auteur, nous l’aurons mieux compris ; nous l’aurons compris. Lire un philosophe, c’est le relire si attentivement q
se indulgence. Soit ; mais qu’est-il donc arrivé ? Il est arrivé qu’à lire et à relire La Rochefoucauld, La Rochefoucauld s’
11 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre V. De la lecture. — Son importance pour le développement général des facultés intellectuelles. — Comment il faut lire »
développement général des facultés intellectuelles. — Comment il faut lire — La lecture est le remède souverain à la stéri
ique trouve un accès en lui. Pour apprendre à écrire surtout, il faut lire  : c’est ainsi qu’on recueille des idées pour les
ection est dans l’abnégation, dans l’entier oubli de soi-même. Qu’ils lisent les tragiques, Hérodote, Thucydide, quelques dial
, et leur Don Quichotte, qui vaut seul une bibliothèque pour qui sait lire . Cette liste n’est pas longue : mais qui se serai
tête déjà bien meublée. Et, comme on ne s’embarrasserait pas de tout lire , il deviendrait inutile de s’approvisionner de da
inutile de s’approvisionner de dates et de jugements sur ce qu’on ne lirait point : l’histoire de la littérature en serait co
une formule d’appréciation sous le nom d’un écrivain dont on n’a pas lu et dont on ne lira jamais une ligne ? L’utilité i
préciation sous le nom d’un écrivain dont on n’a pas lu et dont on ne lira jamais une ligne ? L’utilité intellectuelle est n
lucination d’une idée juste. On en sait plus sur la Grèce, quand on a lu cent pages de M. Taine sur l’art grec, que si l’o
ne les plaque point sur ses compositions. On ne s’embarrassera pas de lire les prétendus critiques pour qui le sujet annoncé
on leur saura gré d’ignorer absolument ce qu’ils ne pourraient point lire eux-mêmes, c’est-à-dire ce qui n’a point été trad
et un peu plus de penchant à faire des fautes d’orthographe : quant à lire vingt vers de la Chanson de Roland dans le texte
ires, ce ne serait pas une grande affaire, et ce serait un plaisir de lire couramment quelques vieux auteurs. Des chapitres
ences de la moralité ; de l’autre, il n’est presque rien qu’on puisse lire sans défiance : trois ou quatre ouvrages peut-êtr
s s’assimilent et dont ils feront de la force. L’écrivain qui se fait lire est un inconnu : l’amitié, le respect n’insinuent
le plus elle-même, en sa hauteur, profondeur naturelles. » Vous avez lu Andromaque, et vous avez une mère qui vous aime ;
cœur vous fera comprendre la pièce qui, par réaction, vous fera mieux lire dans votre cœur. Vous prendrez donc une idée de l
ble ou comme l’eau d’un vase fendu. Rien de plus utile surtout que de lire les moralistes, si l’on essaye d’appliquer leurs
e, qu’on peut contrôler par soi-même et réduire à son usage. Quand on lira comme il faut, c’est-à-dire sans tenir les yeux c
ra bientôt les moyens de la défendre et de la rétablir. Vous venez de lire le Misanthrope : vous ne sauriez que dire, si on
mules des jugements et des louanges qu’on peut appliquer à la pièce : lisez dans la Lettre à Dalembert la critique si fine et
12 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « [Errata] — Fautes à corriger dans le troisième Volume. »
troisième Volume. Pag. 11, lig. 7, Cossart le foudroyant, Cossar, lis . Cossart, le foudroyant Cossart. pag. 67, l. 12,
ar, lis. Cossart, le foudroyant Cossart. pag. 67, l. 12, fait mieux, lis . ne fait mieux. pag. 80, l. 6, les y établir, li
l. 12, fait mieux, lis. ne fait mieux. pag. 80, l. 6, les y établir, lis . s’y établir. pag. 91, l. 23, en François, lis.
l. 6, les y établir, lis. s’y établir. pag. 91, l. 23, en François, lis . en France. pag. 99, l. 13, quatre-vingt ans, li
. 23, en François, lis. en France. pag. 99, l. 13, quatre-vingt ans, lis . quatre-vingt ans. pag. 165, dern. Lig. l’univer
s. quatre-vingt ans. pag. 165, dern. Lig. l’université s’y plaisoit, lis . auquel l’université négligeoit de remédier. pag
l’université négligeoit de remédier. pag. 183, l. 16, s’étoit faite, lis . s’étoit fait. pag. 295, l. 16, fort aigrie, lis
 16, s’étoit faite, lis. s’étoit fait. pag. 295, l. 16, fort aigrie, lis . déja fort aigrie.
13 (1841) Matinées littéraires pp. 3-32
ent du langage et du jeu de la pantomime ? Pourquoi donc le talent de lire , de parler, de déclamer, ne pourrait-il pas s’acq
arole ! Comment peut-on apprendre à bien parler ! En apprenant à bien lire . Aussi est-ce par la lecture à haute voix que nou
talent de bien parler mérite d’être placé au-dessus du talent de bien lire  ; et cependant il semble que le nombre des bons l
comporte. Écrivons ensuite ce qu’elles auront dit et prions-les de le lire . Nous ne retrouverons ni les mêmes intonations, n
il n’est pas complètement nul. Que sera-ce donc, si au lieu d’avoir à lire nos propres sentiments, nous servons d’interprète
aux pensées des autres ! D’où vient qu’il est plus difficile de bien lire que de bien parler ? Le voici : La lecture a deux
re ou à amuser les autres. Quand on lit pour soi, peu importe de bien lire . En France, aujourd’hui, on lit peu et surtout on
littéraires pour forcer l’entrée des bibliothèques. Ce qui empêche de lire aujourd’hui, c’est la situation actuelle des espr
r, c’est de la lecture à haute voix qui entraîne l’obligation de bien lire . Quelles sont les conditions d’une bonne lecture 
ence du lecteur, offre donc encore plus de difficultés. L’habitude de lire et la connaissance des règles peuvent seules en t
De là vient que les enfants ne s’habituent point à penser à ce qu’ils lisent , ni plus tard à ce qu’ils disent. Les vices de le
nent des vices de langage. Ils parlent mal parce qu’on les a mal fait lire . Pourquoi le talent de bien lire peut-il conduire
rlent mal parce qu’on les a mal fait lire. Pourquoi le talent de bien lire peut-il conduire au talent de bien parler ? Ce n’
es viendront plus aisément et plus abondamment à la personne qui sait lire qu’à celle qui ne le saura point ; mais elle les
être un bon orateur ; mais nous affirmons que l’orateur qui sait bien lire a, en parlant, un grand avantage sur celui qui ne
as. Si nous n’avons point destiné à l’enfance ces études sur l’art de lire et de parler, nous espérons cependant qu’elle en
c’est un tort, bien plus, que c’est un ridicule que de ne pas savoir lire  ; et personne ne prend la peine d’apprendre ce qu
ient cela ? C’est que, par malheur, on ne comprend l’avantage de bien lire qu’à l’âge où il répugne d’apprendre, à l’âge où
us ingrat la connaissance des principes qui constituent l’art de bien lire  ! Nous en avons eu la preuve, il y a peu d’années
 : « — C’est une tragédie ? Oh ! ce sera charmant ! « Est-ce vous qui lirez  ? — Dieu m’en garde ! — Comment ? « Vous êtes un
— Dieu m’en garde ! — Comment ? « Vous êtes un auteur et ne savez pas lire  ! « — Je sais lire pour moi… cela ne peut suffire
— Comment ? « Vous êtes un auteur et ne savez pas lire ! « — Je sais lire pour moi… cela ne peut suffire Quand il faut dépl
compter, « Il n’est pas trois lecteurs que je pourrais citer. « Bien lire est un talent que le ciel nous dénie. « Mais, pou
dénie. « Mais, pour nous consoler, nous avons du génie. « — Qui donc lira pour vous ? — Un acteur des Français. « Je ne pou
nez l’éloquence, « De l’Université ce professeur, je pense, « De bien lire les vers doit avoir le talent ? « Je le crois dan
Il pense que le fard est un affront pour elle, « Et que l’art de bien lire est un amusement « Qui ne doit pas au grec dérobe
trop de modestie, ou trop d’orgueil peut-être, « Monsieur, pour oser lire , avant de la connaître, « Une œuvre dramatique où
e poids du refus : « S’il est quelqu’un de vous, Messieurs, qui sache lire , « Dit-il, entre ses mains je dépose ma lyre. »
llègue, Un conseiller s’excuse en disant qu’il est bègue. Nul ne sait lire , mais nul n’ose l’avouer. Ne sachant plus alors à
r s’adresse : « Voyons, mon général, le temps fuit, l’heure presse. «  Lisez mon manuscrit. — Moi ! dit le vieux soldat, « Lir
l’heure presse. « Lisez mon manuscrit. — Moi ! dit le vieux soldat, «  Lire une tragédie ! est-ce là mon état ? « Je pourrais
« Lire une tragédie ! est-ce là mon état ? « Je pourrais tout au plus lire ma théorie, « Je me suis, quarante ans, battu pou
e prix. « C’est qu’en tout, pour savoir, il faut avoir appris. « Bien lire est talent plus rare qu’on ne pense ; « C’est le
ec Molière alors j’aurais à vous répondre « Je pourrais, par malheur, lire aussi mal que vous, « Mais je me garderais de le
14 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « III »
le nie point, mais il proteste contre le conseil que nous donnons de lire d’abord les auteurs dont on peut tirer un profit
uteurs dont on peut tirer un profit immédiat d’assimilation, avant de lire ceux dont les procédés nous échappent. « Donc, di
ont les procédés nous échappent. « Donc, dit-il ironiquement, vous ne lirez point Pascal, vous ne lirez point Descartes, vous
ent. « Donc, dit-il ironiquement, vous ne lirez point Pascal, vous ne lirez point Descartes, vous ne lirez point de Retz. » N
t, vous ne lirez point Pascal, vous ne lirez point Descartes, vous ne lirez point de Retz. » Nous n’avons jamais dit pareille
ue M. de Gourmont voudrait nous faire dire. Nous conseillions même de lire les auteurs de second ordre. Seulement pour l’ass
le avec complaisance. Nous disions qu’il faut avoir du goût pour bien lire et nous donnions une définition du goût. « Qu’est
ourmont qui ont brouillé la cervelle des deux bons employés ; ils ont lu trop de sophistes, trop de négateurs et de chican
ît-il, divertissante. Ou nous répond que de très grands écrivains ont lu à tort et à travers et n’ont même pas lu du tout,
de très grands écrivains ont lu à tort et à travers et n’ont même pas lu du tout, comme si nous n’avions pas répété cent f
eux que tout le monde lit ». Ceci n’a pas beaucoup de sens. Qu’on les lise ou non, il y a des livres qui sont absurdes et d’
. Je voudrais savoir ce qu’écrirait un homme qui n’aurait jamais rien lu de sa vie. Il fera peut-être un chef-d’œuvre, s’i
15 (1912) L’art de lire « Chapitre XI. Épilogue »
Chapitre XI.Épilogue L’art de lire , c’est l’art de penser avec un peu d’aide. Par co
les générales que l’art de penser. Il faut penser lentement ; il faut lire lentement ; il faut penser avec circonspection sa
e dans sa pensée et en se faisant sans cesse des objections ; il faut lire avec circonspection et en faisant constamment des
a pas répondu, et ce qu’il pourrait y répondre. Ainsi de suite ; car lire , c’est penser avec un autre, penser la pensée d’u
coupe et ne pas s’enivrer Aussi bien chacun sent qu’il y a un art de lire et, si la lecture n’offrait aucun danger, il n’y
pas un grand humaniste, il avait, pour en arriver sans grand effort à lire les auteurs des temps les plus reculés de la lang
la langue de France, adopté le procédé suivant. Il avait commencé par lire les auteurs d’aujourd’hui, ceux qui écrivent la l
te de notre civilisation. Je ne doute point qu’avant de mourir, il ne lût très couramment la Cantilène de Sainte Eulalie. C
logues qui aient germé dans l’esprit humain. En latin legere signifie lire et signifie cueillir. Cette langue latine est cha
16 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Des lectures publiques du soir, de ce qu’elles sont et de ce qu’elles pourraient être. » pp. 275-293
’entrée de l’hiver. J’ai entendu au lycée Charlemagne M. Just Olivier lire quelques pages de J.-J. Rousseau, deux actes de L
ins commentés. Quand vous avez à parler d’un auteur, commencez par le lire vous-même attentivement, notez les endroits carac
s endroits caractéristiques, prenez bien vos points, et venez ensuite lire et dérouler des pages habilement rapprochées de c
lui-même une idée distincte de l’auteur en question. On ne peut tout lire , sans doute, de chaque auteur ; il n’est besoin q
ut tout lire, sans doute, de chaque auteur ; il n’est besoin que d’en lire assez pour bien marquer le sens de sa manière et
dans son sens le plus pratique et le plus vulgaire, consiste à savoir lire judicieusement les auteurs, et à apprendre aux au
voir lire judicieusement les auteurs, et à apprendre aux autres à les lire de même, en leur épargnant les tâtonnements et en
u point de vue, de faire connaître en peu de mots l’auteur dont il va lire quelque chose, de montrer cet auteur en place dan
de bonnes choses, notez-le, et même d’excellentes, ne se peuvent pas lire , parce qu’elles ne seraient pas suffisamment goût
te, et ce contraste serait souvent un correctif. Un jour qu’on aurait lu une page de Voltaire où quelque trait peu religie
page de Voltaire où quelque trait peu religieux se serait glissé, on lirait cet Éloge du général Drouot dont nous parlions de
aurait un peu trop exalté l’orgueil militaire des auditeurs, on leur lirait cette belle lettre de M. d’Argenson à Voltaire, é
jour-là, pour montrer qu’il n’avait pas d’intention systématique, il lut , comme contrepartie, une pièce de Victor Hugo sur
Arc, récit de Michelet. — Très grand effet. Molière. — Je n’ai jamais lu de pièces complètes (si ce n’est Le Dépit amoureu
poursuis : Chateaubriand. — Grand effet. J’ai analysé Les Martyrs et lu plusieurs épisodes. J’ai lu en partie Atala. Bern
 Grand effet. J’ai analysé Les Martyrs et lu plusieurs épisodes. J’ai lu en partie Atala. Bernardin de Saint-Pierre. — La 
La Chaumière indienne a fait grand plaisir. Xavier de Maistre. — J’ai lu Le Lépreux avec succès. Malherbe. — Le Brun (Ode
uver une biographie déjà faite, écrite avec assez d’intérêt pour être lue de suite sans froideur. On est, dans ce cas, pres
nacles, des réunions littéraires choisies, entre soi, à huis clos. On lisait pour inscription sur la porte du sanctuaire : « O
17 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 41, de la simple récitation et de la déclamation » pp. 406-416
ts. Ils auront donc mieux aimé réciter leurs vers que de les donner à lire . L’harmonie des vers qu’on récite, flatte l’oreil
que le sens des vers est capable de donner. Au contraire, l’action de lire est en quelque façon une peine. C’est une operati
sons dont les mots sont composez. Il est donc necessaire, quand nous lisons des vers, que les caracteres des lettres réveille
derer le Virgile des elzevirs comme un chef-d’oeuvre d’impression, ou lire les vers de Virgile pour en sentir les charmes, c
que l’instinct nous porte à prononcer tout haut les vers que nous ne lisons que pour nous-mêmes, lorsqu’il nous semble que ce
nos yeux. En écoutant réciter des vers, nous n’avons pas la peine de lire , et nous sentons leur cadence et leur harmonie. L
e leurs interêts, aiment mieux réciter leurs vers que de les donner à lire , même aux premiers confidens de leurs productions
oignoient souvent d’autres plaisirs au plaisir de la table, faisoient lire quelquefois durant le repas Homere, Virgile et le
à l’ami qu’il invite à venir manger le soir chez lui, qu’il entendra lire les vers d’Homere et de Virgile durant le repas,
l, n’est pas des plus habiles dans sa profession, les vers qu’il nous lira sont si beaux, qu’ils ne laisseront pas de nous f
18 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Errata Du Tome second. » pp. -
s numérations ; mettez ses énumérations. Pag. 103. lig. 9. tous les ; lisez la plûpart des. Pag. 117. lig. 28. ajoutez, Pater
roître. Pag. 226. lig. 5. que sa situation n’ayant pas mis à portée ; lisez qui par sa situation n’étant pas à portée. Pag. 2
n n’étant pas à portée. Pag. 231. lig. 26. & quoiqu’en Hollande ; lisez & quoiqu’il écrivît dans un Pays libre. Pag. 
p; quoiqu’il écrivît dans un Pays libre. Pag. 232. lig. 1. Armenien ; lisez Arminien. Pag. 238. lig. 28. Il est dirigé par, &
enien ; lisez Arminien. Pag. 238. lig. 28. Il est dirigé par, &c. lisez , il a été dirigé pendant long-tems par M. Bonami,
joutez, & de s’en défaire. Pag. 261. & 262. M. de Marmontel ; lisez toujours M. Marmontel. Pag. 292. lig. 7. ajoutez
mp;c. doit être avant celle qui la précéde. Ibid. lig. 29. Hocquet ; lisez Hecquet. Pag. 365. lig. 21. après ces mots, bagat
19 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « [Errata] — Fautes à corriger dans le quatrième Volume. »
ger dans le quatrième Volume. pag. 91, l. 8, fussent intervenues, lis . ne fussent intervenus. pag. 96, l. 20, titrés,
ent intervenues, lis. ne fussent intervenus. pag. 96, l. 20, titrés, lis . titrées. pag. 177, v. 4, pardonner, lis. compat
s. pag. 96, l. 20, titrés, lis. titrées. pag. 177, v. 4, pardonner, lis . compatir. pag. 196, l. 18, l’emporre, lis. l’em
ag. 177, v. 4, pardonner, lis. compatir. pag. 196, l. 18, l’emporre, lis . l’emporte. pag. 213, l. 16, Montpellier, lis. M
196, l. 18, l’emporre, lis. l’emporte. pag. 213, l. 16, Montpellier, lis . Moncpellier. pag. 260, titre, l’Académie Franço
Montpellier, lis. Moncpellier. pag. 260, titre, l’Académie François, lis . l’Académie Françoise.
20 (1912) L’art de lire « Chapitre V. Les poètes »
s épiques, les poètes élégiaques et les poètes lyriques, doivent être lus d’une façon un peu différente, comme du reste ces
i, par le nombre de leur phrase, sont des musiciens. Ils doivent être lus d’abord tout bas et ensuite tout haut. D’abord to
par l’effet de l’habitude, ne comprennent guère qu’à moitié ce qu’ils lisent tout haut ; ensuite à haute voix, pour que l’orei
particulier, à quoi ici on ne voit pas qu’il y ait lieu. Il faut donc lire sur une édition bien ponctuée et il faut faire un
ontaine n’importe où ; aussi bien c’est ce que je viens de faire ; et lisez à demi-voix : Dans un chemin montant, sablonneux
le, qui est extrêmement estimable comme versificateur, ne peut pas se lire à haute voix. D’où vient ? De ce qu’il peint et s
re taire l’orchestre comme on éteint une lampe ; qu’on doit cesser de lire tout haut et recommencer à lire tout bas et que,
eint une lampe ; qu’on doit cesser de lire tout haut et recommencer à lire tout bas et que, de même que pour saisir l’idée e
que, de même que pour saisir l’idée et s’en pénétrer on doit d’abord lire tout bas, de même, après avoir assez longtemps lu
r on doit d’abord lire tout bas, de même, après avoir assez longtemps lu tout haut, on doit revenir à la lecture intime po
s, avec les prosateurs, très facile avec les poètes, est, non plus de lire , mais de réciter de mémoire les morceaux qui se s
u XVIIe siècle suggèrent de couper l’alexandrin à l’hémistiche, je ne lis jamais la prière d’Esther sans scander ainsi : Ô
seule manière de scander, du reste, qui ait le sens commun. Quand je lis , malgré la virgule qui devrait me crever les yeux
e après et c’est amusant encore. Mais nous sortons un peu de l’art de lire proprement dit.
21 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Oberman, édition nouvelle, 1833 »
, et si marqués par la gloire, lui fussent déjà suscités ; il n’avait lu ni l’Influence des Passions sur le Bonheur, ni Re
loin de cette renommée douce et sereine qui le couronne aujourd’hui, lisait  Oberman, et y saisissait peut-être des affinités
pour d’autres facultés bien supérieures qu’il a et qui lui pèsent, a lu  Oberman avec anxiété, en fils de la même famille,
dit, connaissait Oberman ; il le sentait passionnément ; il croyait y lire toute la biographie de M. de Sénancour, et il s’e
Lélia, nom idéal qui sera bientôt un type célèbre, il m’est arrivé de lire cette phrase qui m’a fait tressaillir de joie : «
e, pourra devenir un jour la matière d’un beau livre de souvenirs, je lis d’autres noms encore de cette jeune intimité ; j’
souvenirs, je lis d’autres noms encore de cette jeune intimité ; j’en lis un que j’efface, parce que l’oubli lui vaut mieux
é ; j’en lis un que j’efface, parce que l’oubli lui vaut mieux ; j’en lis deux inséparables, qui me sont chers comme si je
Werther, Ossian, et les lettres qui me viennent de toi. J’y ai encore lu ce matin la dernière que tu m’as écrite de Berne.
lique et fervent, il hésitait entre l’action et la contemplation ; je lis dans une lettre de lui que j’ai sous les yeux : «
and, qui a honoré la troisième édition d’une préface. En Suisse, on a lu le livre en présence des lieux, et cette lecture
22 (1912) L’art de lire « Chapitre X. Relire »
Chapitre X.Relire Lire est doux ; relire est — quelquefois — plus doux e
r la première fois. Il suffit de se défier un peu de soi et de ne pas lire chez lui seulement ce qu’on y met. Je relis beauc
ux, de plus sûrement, de plus finement juger l’auteur que demain nous lirons pour la première fois. Relire apprend l’art de li
que demain nous lirons pour la première fois. Relire apprend l’art de lire . Les professeurs de littérature sont gens très in
es lieux autrefois visités, les amis autrefois fréquentés, les livres lus jadis, est une des passions du déclin. Or, c’est
as lieu de s’en féliciter beaucoup ; mais il est ainsi. Peu de romans lus avec ivresse à vingt ans plaisent à quarante. C’e
puérilité du Werther de Goethe, je relus Werther, que je n’avais pas lu depuis à peu près un demi-siècle, ayant accoutumé
e ses lectures et qu’on pourrait intituler En relisant. Relire, c’est lire ses mémoires sans se donner la peine de les écrir
grandes œuvres. Un médiocre roman oublié, et qu’on croit n’avoir pas lu , et que l’on reprend en mains vous donne une sing
ns vous donne une singulière impression quand on s’aperçoit qu’on l’a lu déjà. Il vous ennuie plus que de droit. On le con
23 (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »
Chapitre III.Les livres de sentiment Il est permis de lire un peu moins lentement les auteurs qui ont pour m
abitude d’observer les hommes autour de soi. Les jeunes ouvrières qui lisent les romans à très bon marché ne sont capables que
de nous, mais à nous-mêmes, nous prenons cette habitude, et nous nous lisons comme un livre, du moins comme un manuscrit diffi
est la même chose. Il est certains livres qu’on ne sait guère comment lire et pour lesquels on sent que l’on n’a point de cr
presque les faire et que par conséquent il vous est peu utile de les lire  ; les nôtres sont des livres d’observation et les
que le fait est vrai et que les caractères sont vrais, auquel cas on lirait ces livres comme des livres scientifiques rapport
toure. Moi, tout compte fait, je ne saurais trop dire comment il faut lire ces livres-ci. Ils échappent un peu aux moyens or
e qu’ils se montrent comme lecteurs. Celui, par exemple, qui ne peut lire que des narrations, le lecteur d’Alexandre Dumas,
un artiste ou un homme qui a des prétentions à être artiste. Il veut lire dans une « langue artiste », dans cette langue, c
ais le lecteur des poètes l’est presque toujours. Il méprise ceux qui lisent les journaux ; il méprise un peu ceux qui lisent
Il méprise ceux qui lisent les journaux ; il méprise un peu ceux qui lisent les livres pratiques et les livres d’histoire. Il
notre enfance ! Ils avaient été inventés pour qu’on eût du plaisir à lire Virgile, pour qu’on ne le lût pas comme de l’Aulu
é inventés pour qu’on eût du plaisir à lire Virgile, pour qu’on ne le lût pas comme de l’Aulu-Gelle et par des gens qui sav
ès abstrait et l’homme d’examen intérieur qui aime, souvent du moins, lire des ouvrages de pure narration, et l’on a cité te
charme inaltéré et, si j’ose ainsi parler, sans encrassement. Savoir lire en latin et lire Virgile sans intervention de pro
et, si j’ose ainsi parler, sans encrassement. Savoir lire en latin et lire Virgile sans intervention de professeur, c’est la
ugo, Lamartine et Musset, et qui garde assez de liberté d’esprit pour lire Homère pour Homère lui-même et non pas en tant qu
24 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre premier. La critique et la vie littéraire » pp. 1-18
regarder avant de parler. Je ne recule pas devant ce devoir, et j’ai lu souvent cinq cents pages pour n’en écrire que dix
pages pour n’en écrire que dix lignes. Sans doute, on ne saurait tout lire , et c’est inutile. Soit un volume de vers, paru h
al, cela est « mauvais, mais pas nuisible ». Avant tout, faut-il donc lire . Il faut encore aimer lire et savoir lire, c’est-
s pas nuisible ». Avant tout, faut-il donc lire. Il faut encore aimer lire et savoir lire, c’est-à-dire recevoir de ses lect
». Avant tout, faut-il donc lire. Il faut encore aimer lire et savoir lire , c’est-à-dire recevoir de ses lectures des impres
et qui se décuple à cette analyse. Le goût, bien ou mal satisfait, de lire , conduit presque déjà à un principe de critique i
conseille » en proportion inverse du temps qu’elles ont dépensé à les lire  ; et leur exaltation pour tel Prévost ou Duruy se
sou près, nous partageons assez ces sentiments. « Le livre qu’on peut lire vite est bon », formule bourgeoise, est une formu
ou d’acheter Le Tintamarre, c’est dans sa bibliothèque qu’il montait, lire les métaphysiciens allemands. Et, à m’analyser mo
. Dire qu’un livre m’a paru bon, dire qu’il m’a amusé et s’est laissé lire en trois heures, c’est dans l’ordre du jugement o
s, c’est dans l’ordre du jugement ou du fait, dire une même chose. Où lisais -je donc que, faute de base scientifique pour érig
alement nécessaires. II On accorde que vouloir, aimer et savoir lire sont habitudes indispensables au critique. On con
sque ridicule, ce goût du jugement exact. Non seulement je ne saurais lire sans induire, latent ou formulé, un jugement moti
ntrainés à la pénétration critique, à l’amusant « démontage » ceux-là lisent avec moi. Je sais aussi que les auteurs sont mal
25 (1925) Comment on devient écrivain
la grande créatrice des vocations littéraires. On lit et, à force de lire , l’envie vous prend aussi d’écrire. « La plupart
tion du Conservateur et Jean-Nicolas Bouilly… L’enfant qui a envie de lire n’importe quoi a l’étoffe d’un intellectuel, voir
ier livre de Pierre Benoit, s’est déclaré en librairie, on avait déjà lu le roman en revue, on en parlait, la rumeur monta
tième siècle, les arrêts de Mme Geoffrin. C’est Mme de Tencin qui fit lire l’Esprit des lois. Toutes les dames voulurent avo
ablir cette enquête en demandant directement aux lecteurs comment ils lisent , ce qui les frappe, ce qu’ils cherchent, ce qu’il
k ; Scherer inventa Amiel. Dominique de Fromentin n’a commencé à être lu que depuis l’article de Paul Bourget en 1882, et
Il a conservé sa réputation jusqu’au bout ; on n’a jamais cessé de la lire .‌ Par contre, certains auteurs n’arrivent pas à p
emanderez ce qui a bien pu causer un tel engouement.‌ Les auteurs peu lus s’indignent de voir le succès de certains confrèr
il achètera. Encore ne lit-on pas ces ouvrages pour le plaisir de les lire , mais pour pouvoir dire qu’on les a lus. Un auteu
rages pour le plaisir de les lire, mais pour pouvoir dire qu’on les a lus . Un auteur couronné est oublié le lendemain ; les
laires, il y a moins d’un siècle, et que des millions de Français ont lus aujourd’hui. Les prix littéraires procurent la ve
de n’écrire que pour un seul, mais on ne se console pas de n’être pas lu des autres, et la chute de l’Education sentimenta
ue le livre ».‌ Qu’est-ce, en effet, qu’un chef-d’œuvre qui n’est pas lu , ou une pièce de théâtre qu’on ne joue pas ? et d
trouverait pas un cultivateur dans tout le département du Var qui ait lu Mireille ou sache à peu près ce que c’était que M
ien ou non, je crois, au contraire, que le public français a toujours lu beaucoup de romans. Claveau raconte à ce sujet un
alors, avec ce curieux besoin d’inquisition qui était en lui : « Que lisez -vous là, Muiron ? « — Un roman, général ! — Et vo
des romans ! » Bonaparte les plaisanta un peu sur ce goût ; mais que lisait -il donc lui-même ? Homère et Ossian, c’est-à-dire
n ni l’autre !10. »‌ La vérité, c’est qu’à toutes les époques on a dû lire des romans en France ; je crois cependant qu’on n
des romans en France ; je crois cependant qu’on n’en a jamais autant lu ni autant publié qu’aujourd’hui. Cette surproduct
lé pour le succès. Il acheva sans faiblesse une œuvre qu’on ne devait lire qu’après sa mort, à une date qu’il fixait lui-mêm
s. Champfleury lui-même mettait deux ou trois ans à faire un livre, à lire , étudier, compulser. « J’ai écrit longuement, gou
pétille ; on ne prend pas garde que le fond et la forme sont du déjà lu , et que tout cela ne peut faire qu’une œuvre insi
ue l’on peut très bien écrire : Dans cette maison où l’on y danse. Je lisais récemment avec satisfaction cette phrase de M. Co
r rester personnel et éviter les réminiscences, il faut s’abstenir de lire . On doit, au contraire, se tenir très au courant.
t de bruit, n’est qu’un naïf pastiche de l’Emile. Lamennais venait de lire l’Emile et les Lettres de la montagne, quand il é
s ont beau se démener, tous nos romans se ressemblent ; quand on en a lu un, on les a tous lus ; ils n’ont qu’un thème : l
, tous nos romans se ressemblent ; quand on en a lu un, on les a tous lus  ; ils n’ont qu’un thème : l’amour ; qu’un héros :
bien qu’après avoir fermé ses livres, on ne sait plus trop ce qu’on a lu et qu’il n’en reste absolument rien. Et cette aim
: il tint un journal de Bazaroff (son principal personnage). Quand il lisait un livre nouveau, quand il rencontrait un homme i
comme Lope de Vega se fût-il imposé cette discipline ? A cinq ans, il lisait le latin et, avant de savoir tenir une plume, il
« Trop de papier », écrivait Flaubert à Alphonse Daudet, après avoir lu les deux volumes de Jack, un beau livre tout frém
cette couleur de mœurs et de langage que nous demandons à l’antique. Lisez ses idylles dans la traduction Leconte de Lisle e
ir partout que de la rhétorique. Chapitre VI. Quels romans faut-il lire  ? Paul et Virginie. — Don Quichotte. — La Nou
r en éveil votre inspiration ; et, par conséquent, vous ferez bien de lire , de temps à autre, quelques romans, quelques bons
lques romans, quelques bons romans. Quels sont les meilleurs romans à lire  ? Pour la description vivante, je conseillerai d’
comprend que le vieux Flaubert, qui s’y connaissait, n’ait jamais pu lire cette lettre sans « fondre en larmes ». Quant au
qui passe pour ennuyeux, la Nouvelle Héloïse, mérite pourtant d’être lu , pour la sincérité, la passion et le style. Emile
impropre, expression déplacée, absence de tact et de délicatesse ; ne lire que les lettres, fort nombreuses, il est vrai, « 
larisse n’eussent peut-être pas eu le même succès, si on avait dû les lire d’un trait, comme nous les lisons aujourd’hui. Le
eu le même succès, si on avait dû les lire d’un trait, comme nous les lisons aujourd’hui. Les redites et les longueurs encombr
n prêtre, ou tout simplement son amie miss Howe.‌ Il ne s’agit pas de lire beaucoup de romans, il s’agit d’en lire d’excelle
ss Howe.‌ Il ne s’agit pas de lire beaucoup de romans, il s’agit d’en lire d’excellents et qui soient de bons excitateurs d’
ent et l’exécution.‌ : Il est bien entendu qu’un romancier doit avoir lu Tolstoï, Stendhal et leur source commune, la fame
t ce que c’est que la vie et l’observation, que le jour où vous aurez lu les Eaux printanières, Fumées, une Nichée de gent
formules et vous enseignera vraiment l’art de faire un livre. Il faut lire Eugénie Grandet, Pierrette, la Vieille Fille, les
le et le ridicule s’ajoutent agréablement au crapuleux. »‌ Quand on a lu les romans de Barbey d’Aurevilly, Une histoire sa
e crois qu’on trouverait peu d’exemples d’une pareille inconscience.‌ Lire les romans anciens, remonter aux traditions class
notre temps nous ont apporté du nouveau et méritent leur réputation. Lisez Estaunié, Jaloux, Vaudoyer, Boylesve, Duvernois,
ien d’autres encore ; et, pour des qualités d’originalité plus aiguë, lisez aussi Giraudoux et la nouvelle école humoristique
laubert ne lui eût donné le goût du roman.‌ Mais ce n’est pas tout de lire les auteurs, les vieux et les jeunes, ceux d’autr
de l’année, cela faisait le journal le plus curieux que j’aie jamais lu . Quel cadre pour un roman paysan !… Quant à avoir
Quel cadre pour un roman paysan !… Quant à avoir la prétention d’être lu par les gens de la campagne, il faut y renoncer.
littoral, que je connais bien, on ne trouverait pas un paysan qui ait lu Mireille ou qui sache à peu près ce que c’était q
é sur le provençal. Pour apprendre à écrire des nouvelles, il faut en lire beaucoup. On relira toujours avec plaisir celles
té. Les livres d’histoire ont gardé leur public et sont toujours très lus . C’est qu’on s’aperçoit de jour en jour que l’his
une excellente mémoire. On se dit à chaque instant : « Où donc ai-je lu cela ? » La mémoire peut être considérée comme un
thèse. On l’a reçu docteur pour cela. Moi, la seule idée qu’on puisse lire Jean-Jacques dans cet esprit, me consterne. » Oui
pour fixer des documents et des citations. La première fois que j’ai lu Balzac dans ma jeunesse, j’ai pris la peine de ré
écadence de l’empire romain.‌ M. Marcel Prévost admet cependant qu’on lise « la plume à la main » ; qu’on prenne « des notes
compte ». A force de nous entendre parler d’Homère, il se décida à le lire . Le malheureux, malgré toute sa bonne volonté, ne
ttérature, cela ne consiste pas à être au courant de l’actualité et à lire des romans ; aimer la littérature, c’est se passi
iques ignorent les classiques, n’ont ni le temps ni le courage de les lire , et ne connaissent de la littérature française qu
ueuse, disait Flaubert. Il n’y a pas huit hommes de lettres qui aient lu Voltaire. » C’est une chose monstrueuse, en effet
ni les mêmes goûts ni les mêmes jugements que le journaliste qui n’a lu que des romans contemporains ; de même qu’un jeun
lons, vous et moi, de Montesquieu ; je sens très bien que vous n’avez lu ni les Considération sur les Romains ni l’Esprit
On me contestait ce point de vue. Je finis par demander : « Avez-vous lu le Voyage à l’Ile de France ? — Non. — Alors, arr
son Evolution de la poésie lyrique, il veut qu’on sache bien qu’il a lu les plus vieux livres, qu’il connaît les plus vie
n Russe, qui a fait du latin, ignore l’italien au point de ne pouvoir lire Dante en s’aidant d’une traduction. Mais, même au
is des apparences dogmatiques qui le rendent encore plus ridicule. Je lis dans un volume sur l’art d’écrire les pensées sui
vre. — Un devoir d’élèves. — La critique irascible. — Les critiques à lire  : Sainte-Beuve, Jules Lemaître, Émile Faguet, Phi
. »‌ Il faut bien le dire aussi : Beaucoup de lecteurs de journaux ne lisent pas la critique littéraire. « C’est pourquoi, à n
s autres volumes, et il s’aperçoit, au bout de l’année, qu’il n’a pas lu le quart des livres parus, et qu’il est, par cons
Enfin, pour l’instant, le livre est là, entre vos mains. Vous l’avez lu et bien lu. Qu’allez-vous faire ? Comment en parl
r l’instant, le livre est là, entre vos mains. Vous l’avez lu et bien lu . Qu’allez-vous faire ? Comment en parler ? Que fa
n grâce, point d’analyse. Cela déflore mon roman et ôte l’envie de le lire . Quand les secrets du livre sont sus d’avance, le
, pour savoir « comment ça finit », sans que cela leur ôte l’envie de lire le volume. Les conseils qu’on peut donner, pour l
ent des Contemplations et de la Légende des siècles.‌ Dire qu’il faut lire les critiques, c’est dire qu’il faut lire d’abord
s siècles.‌ Dire qu’il faut lire les critiques, c’est dire qu’il faut lire d’abord Sainte-Beuve. Admirable pour l’étude des
trop proches de nous pour qu’on les ait oubliés. Jules Lemaître est à lire , pour le ton extraordinaire de son style et sa fo
des phrases de ce genre :‌ « Il est intéressant, très intéressant, de lire ces petits auteurs du dix-huitième siècle. Ils so
is pas très sûr, et, n’en étant pas très sûr, je suis heureux d’avoir lu le livre de M. X…, livre original, touffu, ouvert
travail.‌ Il y a un critique injustement oublié et qu’on a le tort de lire toujours trop tard. C’est Philarète Chasles, un p
uin et dont la forte allure éclate surtout dans ses Mémoires trop peu lus .‌ Philarète Chasles n’est pas le seul critique ou
n, pantalon gris-perle, bottes fines et luisantes », en homme qui « a lu le Brummel de son ami secret, le romantique Barbe
mi secret, le romantique Barbey d’Aurevilly ».‌ Il faudrait peut-être lire aussi un ouvrage qui eut du succès autrefois, les
un document très curieux.‌ Résumons-nous :‌ Ce n’est pas tout que de lire et de chercher du profit dans la lecture des autr
eté corrompt davantage un clergé moins instruit que le nôtre. Il faut lire dom Gerondio, dans le Journal étranger (t. VII, 1
rateurs classiques, je ne crois pas qu’on trouve beaucoup de profit à lire des sermons comme ceux de Massillon, qui sont des
uction de Rivarol. Je souligne tout ce qu’il ajoute au texte : « Nous lisions un jour dans un doux loisir comment l’amour vainq
aduction que je proposerais comme la plus littérale possible : « Nous lisions un jour par plaisir l’histoire de Lancelot et com
s décolora le visage ; mais un seul passage nous vainquit. Quand nous lûmes que ce sourire désiré était baisé par un tel aman
tout tremblant. Galeotti fut l’auteur et le livre. Ce jour-là nous ne lûmes pas plus avant. Pendant que l’un des esprits disa
capable de traduire. En ce cas, on peut parfaitement se contenter de lire de bonnes traductions. La lecture d’une bonne tra
te. Tous ceux qui ont aimé et qui aiment encore le délicieux Virgile, liront avec plaisir la traduction des Bucoliques de M. G
Américains qui connaissent bien notre langue, disent qu’ils préfèrent lire les contes d’Edgard Poë dans la traduction de Bau
ter ; il emprunte, et vous diriez que c’est son bien qu’il retrouve ; lisez ce passage, voici le tour grec, voilà la locution
’un journal. Du temps de Timothée Trimm, on achetait le journal, pour lire un article. Il y avait de grands journalistes, co
ain que Cyrano de Bergerac n’était pas un chef-d’œuvre. Il choisit et lut les vers les plus ridicules. Tous furent applaudi
’atmosphère d’un salon où l’on cause. On ne prendrait pas la peine de lire une conférence dans une revue ; on va l’écouter p
le monde. On n’a même pas besoin d’être orateur. Il suffît de savoir lire . Jules Lemaître lisait admirablement et avait tou
e pas besoin d’être orateur. Il suffît de savoir lire. Jules Lemaître lisait admirablement et avait toujours l’air d’improvise
rme, et ne vous contentez pas de répéter ce que vos auditeurs peuvent lire dans n’importe quel ouvrage. Il est scandaleux de
rs sûrs d’eux-mêmes. Avant de les offrir au public, Fontenelle voulut lire ses comédies dans le salon de Mme de Tencin ; on
pesé, écrit-il, à l’abbé de Guasco, je ne puis encore me déterminer à lire mon roman d’Arsace à l’imprimeur. Le triomphe de
serait bien reçu en France. Je vous apporterai le manuscrit ; nous le lirons ensemble, et je le donnerai à lire à quelques ami
pporterai le manuscrit ; nous le lirons ensemble, et je le donnerai à lire à quelques amis. »‌ Roman, dialogue, poésie, nouv
Madame Bovary réunit un soir ses amis, Bouilhet et Ducamp, pour leur lire la première version de la Tentation de saint Anto
s, je fis même un drame détestable. Il n’en est rien resté. Le maître lisait tout, puis, le dimanche suivant, en déjeunant, dé
le de Flaubert, Bouilhet et Maupassant : imposez-vous l’obligation de lire à quelqu’un ce que vous écrivez, dussiez-vous, co
ussiez-vous, comme Molière, recourir à votre servante. Molière ne lui lisait pas les vers d’Alceste ; Musset a raison de dire
s d’Alceste ; Musset a raison de dire qu’à sa place il les lui aurait lus .‌ La Fontaine, Racine et Molière entretenaient le
eilleurs écrivains ne font pas tous les jours des chefs-d’œuvre. Vous lisez un roman ; les cent premières pages sont parfaite
r vint un jour me soumettre un manuscrit. Je me permis, après l’avoir lu ., de lui faire remarquer que cela avait peut-être
vembre 1922 3. Comedia, 31 mars 1922 4. Cf. H. d’Alméras, Ce qu’on lisait il y a un siècle. Grande Revue, décembre 1923 5.
Voir aussi nos deux ouvrages : Le Travail du style et Comment il faut lire les classiques 95. Vigneul-Marville, t.II, p. 5
26 (1760) Réflexions sur la poésie
oûtent en vieillissant, et avouent franchement qu’ils ne peuvent plus lire de vers. Ce refroidissement est-il la faute de l’
etits vers a prodigieusement perdu de faveur ; pour se résoudre à les lire , il faut être bien averti qu’ils sont excellents.
du sens à celle de l’harmonie. En un mot, quand on prend la peine de lire des vers, on cherche et on espère un plaisir de p
e lire des vers, on cherche et on espère un plaisir de plus que si on lisait de la prose ; et des vers durs ou faibles font au
sie française consistait dans l’inversion, n’avait apparemment jamais lu de vers, ou n’en avait lu que de mauvais. Enfin n
ans l’inversion, n’avait apparemment jamais lu de vers, ou n’en avait lu que de mauvais. Enfin nous croyons la rime aussi
médiocre. Mais l’excellent gagne à cette comparaison ; moins on peut lire de vers, plus on goûte ceux que le vrai talent fa
me trompe, par ce même principe, l’impossibilité presque générale de lire de suite et sans ennui un long ouvrage en vers. E
j’ai bien de la peine à croire qu’Homère et Virgile aient jamais été lus sans interruption et sans ennui par leurs plus gr
ouvrages ; et ce qui le prouve, c’est l’impossibilité absolue de les lire dans la meilleure traduction. Il n’y a, ce me sem
y a-t-il un autre poème épique qui peut jouir du rare avantage d’être lu de suite, sans ennui et sans fatigue ; mais l’aut
Si mes scrupuleux et redoutables censeurs veulent prendre la peine de lire le second discours sur l’histoire ecclésiastique,
27 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XI »
naïvetés. — L’enseignement fantaisiste de M. Uzanne. Certaines gens lisent sans attention et critiquent avec minutie. Leur p
autres n’ont pas compris ; d’autres nous ont attaqués sans nous avoir lus . M. Octave Uzanne est de ces derniers et, à ce ti
ante a sur nos autres contradicteurs cette originalité de n’avoir pas lu une seule ligne de nos livres. Ainsi désigné pour
te intrépidité finit par donner à sa critique une rare saveur. Il n’a lu que M. de Gourmont ; il ne nous juge, il ne sait
e prêter des opinions qui feront hausser les épaules à ceux qui m’ont lu .‌ Après les énormités, voici les naïvetés : « On
t étudiés dans notre dernier livre, dont il se moque et qu’il n’a pas lu . Ce volume de corrections et de ratures, M. Uzann
pêche, 5 février 1903 (NdA) 41. Ceux qui nous jugent sans nous avoir lu ne manquent jamais de nous faire ce reproche : « 
1903). Un danger public ! En quoi ? M. van Gennep l’ignore, mais il a lu quelqu’un qui le sait : « C’est dit-il, ce que vo
plume toute spontanéité et toute audace ! » Même M. Blum, qui nous a lu , ne résiste pas à la tentation de rééditer cette
28 (1902) Le culte des idoles pp. 9-94
de des lettres, l’œuvre de M. Taine est classique, les professeurs la lisent et la commentent, les élèves, non seulement en Fr
re voir sous un aspect qui ne soit pas banal. Par exemple, quand vous lisez La Fontaine, lecteur bénévole, vous vous plaisez
es siens. On ne perd rien en les lisant de la sorte. Quand on veut le lire lentement, les expressions sont tellement boursou
pas ou voyait mal, il ne regardait et n’écoutait que par volonté, il lisait rapidement et au hasard, et tout de suite, sur un
’en aperçoit bien un peu ; comme il a été à l’école, qu’il a beaucoup lu et qu’il a la mémoire des mots, il fait des descr
Ou peut-être, après tout, l’ignorait-il. M. Taine me semble toujours lire en vue de sa thèse. Ah ! ce n’est pas lui qui s’é
ui qui fut jusqu’à la fin si humain, si délicat ! Je ne sais pas s’il lisait en entier les livres dont il parlait, mais comme
notation des détails, tous les grands ensembles lui échappent ; qu’on lise le Journal du Siège, le Journal de l’Exposition,
nseurs de Taine, de Goncourt et de Flaubert ne les ont sans doute pas lus et pratiqués comme moi : il est vrai qu’ils n’ava
es salons, que ces trois personnages sont de grands hommes, pouvaient lire ces pages et avoir l’envie de douter un peu de ce
les passages où justement la scène demande à être simplement décrite. Lisez par exemple la mort d’Emma Bovary : « Sur la foss
Les voltairiens sont morts, et les bons esprits peuvent recommencer à lire Voltaire sans avoir la grotesque vision de cet ho
. Espérons toutefois que nous n’attendrons pas un siècle pour pouvoir lire Nietzsche en paix sans avoir devant nous un imbéc
imbécile qui nous crie : « J’ai découvert le monde ! » parce qu’il a lu un contresens du philosophe chez un de ses traduc
igné pour une telle tâche. Bien autre chose est nécessaire pourtant ! Lisez les traductions des classiques grecs et latins, c
rait mieux que les lecteurs allemands ne la lussent point, car ils la lisent mal. Je me souviens de la joie que j’éprouvai il
Machiavel jusqu’à Hobbes et La Rochefoucauld. Il n’a peut-être point lu le marquis de Sade et pourtant sa philosophie se
et développé l’œuvre de La Mettrie et d’Helvétius. Il a certainement lu Joseph de Maistre ; enfin il emprunte à Taine, à
e m’imagine qu’un jeune Bismarck, encore indécis, peut avoir profit à lire Nietzsche. On sait que Stambouloff lisait presque
indécis, peut avoir profit à lire Nietzsche. On sait que Stambouloff lisait presque tous les soirs le Prince et le Discours s
tes que celles qu’il peut accomplir. C’est pourquoi les hommes d’État lisent des romans d’aventures. Lord Salisbury lit Dumas
isent des romans d’aventures. Lord Salisbury lit Dumas père, Bismarck lisait Ponson du Terrail, Napoléon III Bulwer-Lytton. Ma
Par foule je n’entends pas l’ouvrier, le manœuvre qui certainement ne lisent pas son œuvre, bien que certaines pages puissent
29 (1694) Des ouvrages de l’esprit
, ont de beaux traits ; il les cite, et ils sont si beaux qu’ils font lire sa critique. Quelques habiles prononcent en faveu
aits sur le goût de l’antiquité : on les récuse. L’on devrait aimer à lire ses ouvrages à ceux qui en savent assez pour les
fait appréhender qu’elles ne le soient pas assez pour mériter d’être lues . Un esprit médiocre croit écrire divinement ; un
esprit croit écrire raisonnablement. L’on m’a engagé, dit Ariste , à lire mes ouvrages à Zoïle , je l’ai fait, ils l’ont s
plusieurs langues ; il n’est plus temps. Quelques-uns de ceux qui ont lu un ouvrage en rapportent certains traits dont ils
que n’ajoute-t-il que Fulvie et Mélanie l’ont condamné sans l’avoir lu , et qu’il est ami de Fulvie et de Mélanie. Arsè
nnêtes gens, je ne dis pas qu’il veuille approuver, mais qu’il daigne lire  : incapable d’être corrigé par cette peinture qu’
il daigne lire : incapable d’être corrigé par cette peinture qu’il ne lira point. Théocrine sait des choses assez inutile
même de ceux qu’il croit ne le valoir pas : le hasard fait que je lui lis mon ouvrage, il l’écoute ; est-il lu, il me parle
pas : le hasard fait que je lui lis mon ouvrage, il l’écoute ; est-il lu , il me parle du sien : et du vôtre, me direz-vous
qui la commence, et par une période tout un chapitre : leur avez-vous lu un seul endroit de l’ouvrage, c’est assez, ils so
néanmoins le payer avec usure, s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leu
t même que les récompenses, qui est de les rendre meilleurs. Les sots lisent un livre, et ne l’entendent point ; les esprits m
ur l’usage où elles les mettent ; il n’appartient qu’à elles de faire lire dans un seul mot tout un sentiment, et de rendre
cule ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques ! J’ai lu Malherbe et Théophile. Ils ont tous deux connu la
l a été redevable de certains vers, les plus heureux qu’on ait jamais lus ailleurs, de la conduite de son théâtre, qu’il a
entière exactitude ; et, ce qui use la plus longue patience, il faut lire un grand nombre de termes durs et injurieux que s
l n’atteint pas ses originaux, du moins il en approche, et il se fait lire . Il doit au contraire éviter comme un écueil de v
30 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Appendice. »
égime mortifiant de M. Michelle.   « La Flèche, le 5 juin 1864. J’ai lu avec une grande émotion votre très vive et très e
ent marquante dans son existence que celle de ces trois années. Taine lisait Kant et Spinoza pour se distraire et passait le r
ts graves étudiait Homère et la Bible, tout comme Bossuet. Les autres lisaient les journaux ou en faisaient, rimaient des chanso
ansons, dont quelques-unes sont restées populaires dans l’Université, lisaient Balzac, George Sand ou Proudhon. Nous étions rang
sur sa foy ; Mais n’ha pas dict « Il n’aimera que toi ! » M. Gérusez lut la pièce du ton grave dont il nous disait dans la
le ministère dont le comte de Granville était le président. » Il faut lire  : « … dans le ministère dont le comte de Granvill
t d’enrichir, d’armer la science et l’érudition françaises, veut bien lire nos simples essais d’un œil à la fois vigilant et
31 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
urs lectures. Ceux qui sçavent le latin ne sçauroient se rassasier de lire Horace et Virgile, tandis que ceux qui ne peuvent
e rassasier de lire Horace et Virgile, tandis que ceux qui ne peuvent lire ces poëtes que dans les traductions, y trouvent u
ever la lecture de l’éneïde. Ils ne se peuvent lasser d’admirer qu’on lise les originaux avec tant de plaisir. D’un autre cô
s que des ouvrages dont la lecture les charme, dégoûtent ceux qui les lisent dans des traductions, ont autant de tort que les
remiers. Les uns et les autres devroient faire refléxion que ceux qui lisent les odes d’Horace en françois, ne lisent pas les
faire refléxion que ceux qui lisent les odes d’Horace en françois, ne lisent pas les mêmes poësies que ceux qui lisent les ode
es d’Horace en françois, ne lisent pas les mêmes poësies que ceux qui lisent les odes d’Horace en latin. Ma reflexion est d’au
qui n’ont pas ces lumieres ne sçauroient avoir. Pourquoi les françois lisent -ils avec si peu de goût les traductions de l’Ario
urs identifié avec le mérite de l’expression dans la poësie. Ceux qui lisent pour s’instruire ne perdent que l’agrément du sti
ruire ne perdent que l’agrément du stile de l’historien, quand ils le lisent dans une bonne traduction. Le mérite principal de
poësie consiste à nous toucher. C’est l’attrait de l’émotion qui fait lire un poëme. Ainsi le plus grand mérite d’un poëme n
une phrase, qui même ne sort pas de la langue où elle a été composée, lisent le vingt-troisiéme chapitre de la poëtique d’Aris
32 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »
le rendre jusqu’à un certain point reconnaissable à ceux même qui le liront peu, mais qui aiment assez les Lettres pour voulo
es d’Horace. On ne parlait que de ses Odes ; dans les collèges, on ne lisait presque que cela. Je m’appliquai à lire ses Sermo
 ; dans les collèges, on ne lisait presque que cela. Je m’appliquai à lire ses Sermons ; j’y trouvai mille beautés, et je m’
préaux et de Bayle, les deux cultes de Marais ; celui-ci, après avoir lu la pièce manuscrite que lui avait communiquée l’a
-d’œuvre non seulement de la poésie, mais de l’esprit humain. Je l’ai lue avec transport, et je n’ai jamais si bien lu. Ima
’esprit humain. Je l’ai lue avec transport, et je n’ai jamais si bien lu . Imaginez-vous une tradition, suivie depuis le co
Les rues sont moins étroites. Chacun a pu voir l’Italie ; chacun peut lire Goethe, Shakespeare et Byron. On court risque, je
t de Despréaux, et distribués à des amis seulement. Marais, à le bien lire , nous apprend ainsi quantité de détails curieux s
e, et je n’en veux d’autre preuve que le petit article suivant que je lis dans le Journal de Mathieu Marais, du mois de jui
ui prêter votre livre (le Dictionnaire historique), et après en avoir lu une partie, il m’en parla avec une admiration qu’
ivres et d’auteurs. Que de fois, avec nos modernes aussi, vous croyez lire du Sorbière, et vous avez du Pellisson, ou un peu
es yeux malades, et comme un homme « qui n’a pas gagné ce mal d’œil à lire les ouvrages de son oncle. » Il faut lui arracher
s ce Bayle à qui il accordait toutes les sortes d’esprit : « Plus je lis cet ouvrage (l’Histoire des Juifs), moins je me t
esprit et la pénétration de l’auteur critiqué. Cela me fera peut-être lire des endroits que je n’ai jamais lus. » Voilà l’e
critiqué. Cela me fera peut-être lire des endroits que je n’ai jamais lus . » Voilà l’effet ordinaire des critiques contre
age qu’on se borne aujourd’hui à consulter et à ouvrir par places, se lisait tout entier, se dévorait à sa naissance. La premi
vitesse pour obtenir le précieux volume6. » On faisait queue pour le lire , dans ce même lieu où l’on fait queue maintenant
érudition de vous avoir parcourus. Qui survivra ? Qui saura se faire lire  ? Qui pourra se flatter d’être immortel ? Et pour
eilli cette imputation dans votre article du 24 octobre. M. de L. n’a lu ni ma première ni ma seconde édition. La première
33 (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »
peu plus tard, me dessilla les yeux. Le passage vaut que je vous le lise tout entier, et du reste il n’est pas long, et il
e sa vie. Je vous ai cité les vers célèbres : Étant petit garçon, je lisais son roman Et je le lis encore ayant la barbe gris
les vers célèbres : Étant petit garçon, je lisais son roman Et je le lis encore ayant la barbe grise. Je dois de plus vou
er  certains d’entre vous sont certainement du même avis pour l’avoir lue  je dois déclarer que l’Astrée n’est nullement mé
e qui est des Grecs et des Latins. Pour ce qui est des modernes, il a lu des Italiens, et en très grand nombre, et il est
ture française au-delà de Montaigne. J’exagère un peu, mais enfin que lisait -on au dix-septième siècle du seizième siècle ? On
enfin que lisait-on au dix-septième siècle du seizième siècle ? On ne lisait que Montaigne et Rabelais, et Rabelais beaucoup m
ent persuadé, sans avoir pu faire une statistique scientifique, on le lisait beaucoup moins que Montaigne. On lisait continuel
atistique scientifique, on le lisait beaucoup moins que Montaigne. On lisait continuellement Montaigne. C’était le bréviaire d
, entêté de Boccace, J’en parle si souvent qu’on en est étourdi. J’en lis qui sont du Nord et qui sont du Midi. Au point d
ion d’esprit de La Fontaine, c’est ce vers qu’il faut retenir : J’en lis qui sont du Nord et qui sont du Midi. À la vérit
à, c’était la France, car il est bien certain que La Fontaine n’a pas lu Shakespeare, ni Marlowe, mais il veut dire : « Je
Fontaine n’a pas lu Shakespeare, ni Marlowe, mais il veut dire : « Je lis les Français, les Italiens, quelquefois même un p
es Français, les Italiens, quelquefois même un peu d’Espagnols, et je lis les auteurs anciens. » Autre particularité, et tr
e Renard et le Corbeau. Le corbeau est dupe, le renard est un fripon. Lisez cela à un enfant, soyez sûr qu’il voudra être le
ie, c’est-à-dire prendre la fable juste au rebours du texte où ils la lisent  : La raison du plus fort est toujours la meilleu
ontaine qui a tort, c’est nous qui avons tort de donner La Fontaine à lire à nos enfants. D’abord pour des raisons littérair
e commençait l’éducation intellectuelle et morale, entend sa mère lui lire , avec des explications, bien entendu, et éclairci
tions, bien entendu, et éclaircissements du texte, entend sa mère lui lire la Cigale et la Fourmi. La cigale, comme vous le
34 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92
c’est celui qui commence par ces vers empressés, impétueux : Je veux lire en trois jours L’Iliade d’Homère, Et pour ce, Cor
très bien montré que c’était une grande nouveauté alors en France de lire Homère en grec, que dans l’Université même, et pa
ue un dieu, mais il ne le lit pas. Il aimerait moins Sénèque, s’il le lisait . Henri Estienne et Amyot, eux, gens du métier, li
énèque, s’il le lisait. Henri Estienne et Amyot, eux, gens du métier, lisaient Homère à livre ouvert quand ils le voulaient, et
nsard, d’adresser cette question à nos poètes et auteurs en renom : «  Lisez -vous Homère ? aimez-vous Homère ? » ce n’est cert
ésuites n’y entendaient plus rien. Le grand Arnauld ne l’avait jamais lu , je pense, et ce qu’il savait de grec, vers la fi
se, écrit toujours et en toute occasion comme quelqu’un qui ne l’a ni lu ni entrevu. Bossuet, dans une instruction sur le
s ! Fontenelle, La Motte, il ne faut point leur en parler ; ils ne le lisent pas, et ils l’abrègent. Sans le connaître, ils se
alors, ni Montesquieu, ni Voltaire, ni Buffon, ni Jean-Jacques, n’ont lu directement Homère : il n’est entré pour rien dan
a bonne volonté pour Homère qui a manqué à Diderot, et, sans guère le lire , il a dû plus d’une fois en causer de près et par
c son ami l’Allemand Grimm, l’ancien élève d’Ernesti. — Celui qui l’a lu (j’entends toujours lu à la source), dans tout ce
imm, l’ancien élève d’Ernesti. — Celui qui l’a lu (j’entends toujours lu à la source), dans tout ce monde du xviiie  siècl
i auprès de plus modernes, ma question qui deviendrait indiscrète : «  Lisez -vous, avez-vous lu Homère ? » et je reviens vite
nes, ma question qui deviendrait indiscrète : « Lisez-vous, avez-vous lu Homère ? » et je reviens vite à ce désordonné Ron
35 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
dire s’extravase dans un lieu trop vaste, et que « pour étudier, pour lire , méditer, écrire, les petits endroits ont beaucou
e plan et la figure. C’est dans ce réduit qu’il se plaisait souvent à lire et à méditer, mais il ne s’y confinait pas. Dans
plus encore que celui qui ne lit pas. J’appelle bien écouter et bien lire , d’y procéder sans prévention contre l’interlocut
l’interlocuteur ou l’auteur du livre. » C’est de la sorte aussi qu’il lisait , ses remarques l’attestent ; il ne rapportait pas
sa pensée et avec celle des autres, il se donnait toute carrière. Il lisait toutes sortes de livres anciens et nouveaux : c’é
axime bien véritable, que plus on lit plus on a d’esprit… Celui qui a lu aurait encore plus d’esprit s’il avait lu davanta
on a d’esprit… Celui qui a lu aurait encore plus d’esprit s’il avait lu davantage. » Il lisait toutes les nouveautés, et
ui qui a lu aurait encore plus d’esprit s’il avait lu davantage. » Il lisait toutes les nouveautés, et notait l’impression qu’
ui déclaraient d’un livre à première vue que cela ne valait rien ; il lisait jusqu’au bout le livre une fois commencé, biograp
jusques à l’action. Parlant du roman de Tom Jones que tout le monde lisait alors, et qu’il goûte singulièrement (février 175
. » À côté de ces pages moralement fort belles et qui méritent d’être lues telles qu’elles sont, il retombe dans des bonhomi
Argenson sur les écrivains qu’il a connus et les livres d’eux qu’il a lus sont plus sûrs et ont beaucoup de prix à nos yeux
gende philosophique et le patriarche de Ferney. D’Argenson a connu et lu Montesquieu. Qu’en pensait-il ? à peu près ce qu’
ions sur la grandeur et la décadence des Romains : Septembre 1754. —  Lu pour la seconde fois. Fameux, ouvrage de ce fameu
aigne n’est mieux que cité ; on ne lui trouve pas tant de grâces à le lire de suite. Ses passages sont plus agréables que se
gement, l’esprit et le bon goût qu’elles peuvent avoir ». Il l’a donc lue avec assez de plaisir une fois, mais il se promet
e lui-même. » Noble ou non, j’accepte l’image. Son style se fait donc lire et a sa saveur. Il nous dit de la sorte, d’une ma
36 (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)
’abord, averti par un flair déjà divin, le lecteur a su qu’il fallait lire , ce qui déjà est don de prince. Le spectateur, lu
dames qui nous entourent ; depuis qu’il y a des démocraties, — et qui lisent , — on ne leur plaît que par l’obscénité, le cynis
par quel moyen contraindre tout un monde et presque tous les mondes à lire , à avoir lu dans le même temps, un roman ? Le goû
contraindre tout un monde et presque tous les mondes à lire, à avoir lu dans le même temps, un roman ? Le goût du théâtre
tant que nous pouvons tous les deux — et quelques autres avec nous — lire au coin de notre feu Bel-Ami dans le texte. Il ne
, le mauvais goût règne partout et souverainement. Il vaut donc mieux lire de bons livres, aujourd’hui, que d’aller au théât
critique littéraire. Les gens me disaient : — Comment, monsieur, vous lisez tous les livres qui paraissent ! Quel courage ! J
agne où il existe nombre de personnes sages, très curieuses encore de lire . Elles savent couper un volume et s’appliquer à e
ut superficiel, de la représentation. Pour moi, je préfère infiniment lire une belle partition de musique dramatique plutôt
t au théâtre, chaque soir. Quatre fois plus restent au coin du feu et lisent , mais on ne les voit pas. Là est l’erreur des jou
ersonnellement je souhaiterais qu’on eût les deux. L’homme qui aime à lire avant tout du Racine ou du Shakespeare représente
e de théâtre n’est belle et n’a chance de durée que si elle peut être lue . Une pièce de théâtre ne vaut quelque chose que s
privés, les Parisiens qui en sont écartés par des tarifs prohibitifs, lisent assidûment dans les journaux et les magazines le
Il ne pourrait remplacer le goût de la lecture que chez les gens qui lisent pour se divertir, sans aucune préoccupation d’ord
s qui jouent… sur le plateau. Personne, certainement, n’a le temps de lire . La lecture est tout de même préférable au théâtr
qu’ils tâcheraient d’exprimer, feraient un four noir. Un chef-d’œuvre lu reste un chef-d’œuvre. Le même chef-d’œuvre joué,
Des hommes graves, des spécialistes, des savants, peuvent se borner à lire , parce qu’ils lisent des choses qui en valent la
des spécialistes, des savants, peuvent se borner à lire, parce qu’ils lisent des choses qui en valent la peine. Mais si nous c
aucun attrait. « Aujourd’hui comme hier, il y a des gens capables de lire et de comprendre, mais à condition qu’on leur off
tructif cinéma moral que nous pouvons contempler sans fatigue. « Nous lirons demain quand on nous donnera quelque chose à lire
s fatigue. « Nous lirons demain quand on nous donnera quelque chose à lire de nouveau. Nous nous instruisons, en attendant,
tre ne pourrait remplacer le goût de la lecture que chez les gens qui lisent pour se divertir, sans aucune préoccupation d’ord
une pièce n’est belle et n’a de chance de durée que si elle peut être lue . Une pièce de théâtre ne vaut quelque chose que s
37 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Variétés littéraires, morales et historiques, par M. S. de Sacy, de l’Académie française. » pp. 179-194
une bibliothèque à la fois de luxe et de bon sens, et faite pour être lue . Car il aime la lecture pour elle-même, il relit
cet esprit sain, sobre, nourri aux mœurs de la famille ; qui, enfant, lisait les Essais de Nicole le dimanche, qui apprenait p
x, etc. Mais les articles qui sortent de ligne, et dont tous ceux qui lisent avaient gardé le souvenir avant de les retrouver
d’une cause. Sur le Télémaque, il y a tant de gens qui, après l’avoir lu enfants, l’ont oublié ou qui le rejettent d’un ai
aire de plus grave ni de plus contagieuse ! On sourit en commençant à lire  ; peu à peu la verve et la sincérité du narrateur
émaque soit le comble et le chef-d’œuvre de l’esprit. Oh ! s’il avait lu L’Odyssée, non pas comme tout le monde la lit (« 
! s’il avait lu L’Odyssée, non pas comme tout le monde la lit (« j’ai lu , dit-il, Homère comme tout le monde »), mais comm
nes, M. de Sacy, homme pratique et de mœurs domestiques vertueuses, a lu les Maximes, et, en les admirant littérairement,
rs. Il y a quelque temps (il y a quelques années, si vous voulez), on lisait dans une séance particulière des pièces de vers,
ns d’un talent ambitieux qui se débat contre une demi-impuissance. On lisait donc, on lisait pour la seconde ou la troisième f
mbitieux qui se débat contre une demi-impuissance. On lisait donc, on lisait pour la seconde ou la troisième fois, et en derni
non seulement choisis, mais sollicités un à un très humblement40. On lisait donc cette pièce, un poème fort long, fort dur, f
38 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre V. Les esprits et les masses »
nés. Sur ces trois mille dix forçats, quarante savent un peu plus que lire et écrire, deux cent quatre-vingt-sept savent lir
nt un peu plus que lire et écrire, deux cent quatre-vingt-sept savent lire et écrire, neuf cent quatre lisent mal et écriven
, deux cent quatre-vingt-sept savent lire et écrire, neuf cent quatre lisent mal et écrivent mal, dix-sept cent soixante-dix n
ent mal et écrivent mal, dix-sept cent soixante-dix neuf ne savent ni lire ni écrire. Dans cette foule misérable, toutes les
te chose étrange, une littérature qui est un aparté ! Il semble qu’on lise sur le fronton d’un certain art : On n’entre pas.
i de Machiavel, l’entendit qui disait aux deux princes : — Ne laissez lire aucun livre au peuple, pas même le mien. Il est c
seul, conseil au ministre, insinuation au roi : « Laissez les badauds lire nos sornettes. Il n’y a point de danger à la lect
ue racaille, et les livres ne sont que niaiserie. » — Ne laissez rien lire , laissez tout lire ; ces deux conseils contraires
livres ne sont que niaiserie. » — Ne laissez rien lire, laissez tout lire  ; ces deux conseils contraires coïncident plus qu
être flatté, comme Louis XV, par un chat. Conclusion de ceci : Faites lire au peuple Machiavel, et faites-lui lire Voltaire.
. Conclusion de ceci : Faites lire au peuple Machiavel, et faites-lui lire Voltaire. Machiavel lui inspirera l’horreur, et V
39 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’Impératrice Catherine II. Écrits par elle-même. »
riste mari ? Est-ce pour expliquer et motiver aux yeux de ceux qui la liraient la différence de leurs sorts et de leurs fortunes
d’autres papiers qui pouvaient la compromettre. Le comte Gyllenbourg lut le portrait et le lui rendit, en l’accompagnant d
et la fermeté que les autres qualités du cœur et de l’esprit : « Je lus et relus plusieurs fois son écrit, je m’en pénétr
sa gaieté qui ne permettait pas de soupçonner tant de prudence. Elle lisait beaucoup dès lors et s’instruisait dans les longu
s, je vous ai les plus grandes obligations. Avant cette époque, je ne lisais que des romans ; mais par hasard vos ouvrages me
os ouvrages me tombèrent dans les mains ; depuis je n’ai cessé de les lire , et n’ai voulu d’aucuns livres qui ne fussent aus
disait que la vérité. La première année de son mariage, elle n’avait lu que des romans, en effet, et de ceux qu’on ne lis
ariage, elle n’avait lu que des romans, en effet, et de ceux qu’on ne lisait plus à cette date en France que dans les province
Père Barre et Platon, le Dictionnaire de Bayle quelle mit deux ans à lire (« Tous les six mois, dit-elle, je coulais à fond
ressemblait pas à Frédéric qui se passait de lecture allemande et ne lisait que des ouvrages français ; elle en lisait aussi
de lecture allemande et ne lisait que des ouvrages français ; elle en lisait aussi en russe et trouvait à cette langue adoptiv
a richesse et des expressions fortes. » Les Annales de Tacite qu’elle lut en 1754 seulement, c’est-à-dire à l’âge de vingt-
uc Pierre pendant que la grande-duchesse causait, chassait, étudiait, lisait , dansait, observait et charmait ? Nous l’avons in
40 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »
r qu’on n’a même eu l’idée d’appeler Longus que parce qu’on avait mal lu , à ce qu’il paraît, le titre d’un ancien manuscri
anuscrit : Discours des choses de Lesbos ; de ce mot discours (λόγοι) lu de travers, on aurait fait Longus, qui a si peu l
s et Chloé dans leur nudité, mais traduits par un peintre poète qui a lu Paul et Virginie. C’est comme tout Prud’hon, d’un
tageusement sans rien lui dérober. Ce grec d’ailleurs n’est commode à lire pour personne ; on est trop heureux d’avoir un éq
us savants hommes, et même en ces matières classiques, il suivrait de lire le jugement que porte le docte Huet de ce joli ro
ertées ; si obscène, au reste, qu’il faut être un peu cynique pour le lire sans rougir. Son style, qui a été tant vanté, est
doit plaire… » J’en supprime encore. On est confondu, en vérité, de lire un pareil jugement, de la part d’un si savant hom
t couru et court encore ; c’est le seul qu’on ait réimprimé et qui se lise en tête de toutes les éditions de Bayle qui, dans
. Marmontel, dans son Essai sur les Romans, en sa qualité d’homme qui lisait et connaissait assez peu à fond les Anciens, est
es romans de l’Antiquité. » M. Villemain a été plus juste ; il avait lu et goûté. Mais lui-même, avec son tact rapide, il
an avant sa mort), Eckermann le remit sur la voie en lui disant qu’il lisait Daphnis et Chloé dans la traduction de Courier :
tion de Courier :    « Voilà encore un chef-d’œuvre que j’ai souvent lu et admiré, dit Gœthe, où l’on trouve l’intelligen
i viennent troubler le cours heureux du récit principal sont racontés lu plus vite possible, et, aussitôt passés, ne laiss
41 (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs
e la lecture comme procédé général d’assimilation. Comment doit-on lire  ? — Fausses méthodes de lecture. — Développement
ût. — La vraie lecture. — La lecture et le talent. — Faut-il beaucoup lire  ? — But de la lecture. — Quels auteurs faut-il li
 Faut-il beaucoup lire ? — But de la lecture. — Quels auteurs faut-il lire  ? — Résultats généraux de la lecture. La lectur
le sera donc le principe général de la méthode exposée dans ce livre. Lire , c’est étudier ligne à ligne une œuvre littéraire
de soi-même ». Les grands écrivains ont passé la moitié de leur vie à lire . « Je n’ai jamais eu de chagrin, dit Montesquieu,
Malheureusement ils ne donnent que des conseils superficiels. On doit lire , d’après eux, tel ou tel auteur, selon l’inclinat
s utilité pratique. Je ne crois pas qu’on retire toujours du profit à lire ce que l’on préfère. Le danger d’un pareil choix
pprennent pas le métier d’écrire. Le principe qu’on doit adopter pour lire avec fruit, le voici : Il faut lire les auteurs d
principe qu’on doit adopter pour lire avec fruit, le voici : Il faut lire les auteurs dont le style peut apprendre à écrire
eut et d’autres dont on ne peut pas s’assimiler les procédés. Il faut lire les premiers, de préférence aux seconds. Les Cour
à haute voix… On peut, par l’analyse, se rendre compte de ce qu’on a lu  ; mais elle n’enseigne pas à écrire. Juger la pro
eil de considérations et de points de vue. On dit aux jeunes gens : «  Lisez le crayon à la main, et notez ce qui vous frappe.
, recommandent la lecture à haute voix, par cette raison que l’art de lire suppose l’art de sentir, et que, pour bien compre
tingué toutes les nuances. » Cette théorie est insoutenable. L’art de lire est un talent spécial. On peut mal lire et sentir
ie est insoutenable. L’art de lire est un talent spécial. On peut mal lire et sentir profondément les beautés d’une œuvre. L
e qu’ils ne peuvent exprimer ? Il y a d’ailleurs bien des manières de lire  ! La lecture monotone peut être aussi attrayante
notone peut être aussi attrayante que la lecture nuancée. « Pour bien lire un livre, nous dit-on encore, recueillez-vous, vo
peindre ? En aucune façon. Le dilettante, le philosophe, le critique liront avec fruit de cette manière. Celui qui veut appre
liront avec fruit de cette manière. Celui qui veut apprendre à écrire lira tout autrement. De quelque façon qu’on envisage l
ilshommes, comme dit Mme Dacier, qu’Agamemnon n’a jamais eus8. » Pour lire avec discernement il faut donc avoir du goût. Le
comment puis-je en profiter ? » Si un livre, réputé bon, vous coûte à lire , surmontez-vous. Habituez-vous à comprendre ce qu
de. Il y a des gens qui tranchent, rejettent et condamnent sans avoir lu . Tâchons de ne pas leur ressembler. La lecture su
quelque chose de bon. » Peu de gens ont le courage de dire qu’ils ne lisent pas. Vantez-leur Rousseau, Montesquieu, Chateaubr
’Émile, la Vie de Rancé, ils répondent dédaigneusement, faute d’avoir lu , et ils aiment mieux garder leur fausse opinion q
nion que d’avouer qu’ils n’ont pas le droit d’en avoir. « Apprendre à lire , disait Gœthe dans les dernières années de sa vie
isait Gœthe dans les dernières années de sa vie, en 1830, apprendre à lire est le plus difficile des arts… J’y ai consacré q
ar le goût change avec les mœurs, même le bon goût3. » Certaines gens lisent pour passer le temps, et ne demandent qu’à être a
et ne demandent qu’à être amusés. Ils sont hors de cause. Les érudits lisent pour se documenter. Ils n’ont qu’un but : classer
ux-là la valeur littéraire est indifférente. Le vrai littérateur doit lire en artiste. Il faut pour cela, quitter les idées
ées que donnent les Manuels. Le grand principe est celui-ci : Il faut lire pour découvrir, admirer et s’assimiler le talent.
en musique. Et voici que se pose cette interrogation grave : Doit-on lire beaucoup d’auteurs ou doit-on lire peu d’auteurs 
ette interrogation grave : Doit-on lire beaucoup d’auteurs ou doit-on lire peu d’auteurs ? En d’autres termes, quels auteurs
oit-on lire peu d’auteurs ? En d’autres termes, quels auteurs doit-on lire  ? Selon Pline, il faut lire « beaucoup les auteur
En d’autres termes, quels auteurs doit-on lire ? Selon Pline, il faut lire « beaucoup les auteurs, mais non pas beaucoup d’a
es auteurs, mais non pas beaucoup d’auteurs », ce qui signifie : « Ne lisez que des livres excellents ». Sénèque est formel l
ald a éloquemment constaté les inconvénients de l’excès des lectures. Lire trop de livres c’est risquer de tomber dans les r
laisamment en parlant de quelques savants de son temps : « Si j’avais lu autant de livres que tels et tels, je serais auss
sième à la philosophie. En mille quatre cent soixante heures, on peut lire lentement, et même la plume à la main, quatre-vin
du jugement, de l’impartialité critique, un discernement sûr, il faut lire beaucoup d’auteurs, ceux de premier, de deuxième
tout l’art, tout l’idéal, toute la vérité humaine. Le mieux serait de lire d’abord les bons ouvrages. Ils serviraient ensuit
ensuite de critérium pour juger les autres, qui pourraient alors être lus sans péril. Voici donc le principe : Se faire, pa
art d’écrire par l’étude des modèles, il n’est donc pas nécessaire de lire beaucoup d’ouvrages ; l’important est d’en lire d
onc pas nécessaire de lire beaucoup d’ouvrages ; l’important est d’en lire de bons. Saint Cyprien lisait sans cesse Tertulli
eaucoup d’ouvrages ; l’important est d’en lire de bons. Saint Cyprien lisait sans cesse Tertullien. Saint Augustin, Tertullien
A en croire Lamartine, dans ses Confidences, de Maistre aurait « peu lu  ». Or, de Maistre faisait au contraire, depuis l’
une ode de Malherbe, et qu’il prit d’abord cet auteur pour modèle. Il lut ensuite Marot, Rabelais et l’Astrée de d’Urfé, où
lecture des poètes tragiques. D’Aguesseau, bon écrivain lui-même, les lisait aussi. Arnaud connaissait bien le fruit qu’on peu
it ce qu’il fallait faire pour acquérir un bon style, il répondit : «  Lisez Cicéron. — Mais, reprit la personne qui le consul
is apprendre à bien écrire en français. — En ce cas, répliqua Arnaud, lisez Cicéron. » Pour l’art d’écrire, comme pour les be
s procédés. L’écho de la parole écrite ne les quitte plus. Les femmes lisent pour sentir. Les savants lisent pour s’instruire.
écrite ne les quitte plus. Les femmes lisent pour sentir. Les savants lisent pour s’instruire. Les littérateurs lisent pour go
nt pour sentir. Les savants lisent pour s’instruire. Les littérateurs lisent pour goûter le talent. La fiction suffit aux prem
on. Les derniers seuls s’assimilent l’art. Cette troisième manière de lire est la seule bonne pour former le style. Le style
eauté et d’analyse inépuisable. Avez-vous des loisirs, employez-les à lire avant de produire. On lit peu à Paris. N’attendez
vivre pour commencer vos lectures. Disons maintenant comment il faut lire Il en est qui feuillettent à la légère, pour se p
aisir éminemment profitable. Pour mon compte, j’ai pris l’habitude de lire lentement et m’en suis bien trouvé. Je n’ai jamai
l’habitude de lire lentement et m’en suis bien trouvé. Je n’ai jamais lu la plume à la main. Je me contente de souligner d
endre des notes. Nous dirons bientôt dans quelle mesure9. La façon de lire dépend du tempérament personnel. En tout cas, il
employés, le talent et les qualités d’exécution. Parmi les auteurs à lire , lesquels faut-il choisir ? Incontestablement les
grands écrivains de notre pays la base de notre éducation littéraire. Lisons les classiques, parce qu’ils sont nos maîtres, pa
er, et non la partie matérielle du métier d’écrire. A mesure que nous lirons , nous remarquerons que le goût, la tournure d’esp
dans la même ligne, et ce but, il nous l’a dévoilé lui-même : Savoir lire et savoir penser, préliminaires indispensables de
aisse saisir à tous les degrés de formation. Ainsi, le lecteur pourra lire la Ve élégie du livre III de Tibulle, ensuite l’é
qu’il se levait ensuite avec des pensées de génie27. On assure qu’il lisait Homère en grec chaque fois qu’il avait une oraiso
e ressemble en rien à cette famille d’élégies grecques que nous avons lues plus tard dans ses œuvres. « Je m’écriai tout de
ma jeunesse, dit Bayle, que, si j’écrivais quelque chose après avoir lu tout fraîchement un certain auteur, les phrases d
que je connaisse, me disait qu’à une époque de sa vie, il ne pouvait lire un auteur sans céder au besoin de l’imiter. Le st
boni a achevé dans son style la Marianne de Marivaux. Tout le monde a lu les célèbres poésies dites de Clotilde de Survill
la seule cuirasse, la seule visière baissée dans le combat de la vie, lu seule aile d’ange qui palpite sur nous, la seule
, et qui nous écrit des lettres telles que celles qu’on vient de vous lire . Certes, il y avait là matière à amplification.
et le mieux fait qui fût à Troie. » « Ne croirait-on pas, dit Egger, lire quelque page de la Clélie ? Rien n’est moins épiq
ailleurs avec indulgence la traductrice du XVIIe siècle52 ! « Qui n’a lu que Mme Dacier n’a point lu Homère », dit Voltair
traductrice du XVIIe siècle52 ! « Qui n’a lu que Mme Dacier n’a point lu Homère », dit Voltaire53, lequel ajoute après avo
n ne peut traduire ni la Bible, ni Homère, ni Dante, ni Shakespeare ; lisez le monologue d’Hamlet dans Voltaire et voyez ce q
qu’il n’ôte rien à la valeur de nos chefs-d’œuvre classiques. Il faut lire , dans les notes de Voltaire sur Corneille, l’étro
aubriand s’est formé par l’étude de Bernardin de Saint-Pierre. Il l’a lu toute sa vie et ne s’en cachait pas. La descripti
ubriand et son vocabulaire d’écrivain tout entier. Ne croirait-on pas lire une page de Chateaubriand en lisant ces lignes de
t l’assimilation sera le plus profitable. Il a la vie et la grandeur. Lisez ce coucher de lune sur la mer : Établie par Die
Sa filiation est reconnue par tous les critiques. Ne croirait-on pas lire du Chateaubriand quand on ouvre cette page de Ber
continuellement et exclusivement réaliste. Flaubert, qui l’avait bien lu , et qui, à force d’admiration, s’était incarné en
de trop perfide en d’autres yeux, de trop mortel ; pour ce qu’ils ont lu et relu, d’attachant et de trop chéri ; pour ce q
n’est que rhétorique et amplification fleurie. « Ce que les yeux ont lu de trop tendre, d’attachant, de trop cher… Vaines
Messénie. » Flaubert a poussé très loin cette couleur dans Salammbô. Lisez ce portrait du grand prêtre : Personne à Carthag
de caduc, ils se sont solennellement ensevelis dans un oubli mérité. Lisez ces lignes : Tandis que l’indomptable chevalier
s même oublié. Après les grands maîtres, il y a un ouvrage qu’il faut lire pour former son style descriptif. C’est L’Enfant
avec des nuées rouges. On dirait une grande blouse inondée de sang. » Lisez ce portrait : « Tête mobile, masque gris, grand n
ond de bosse, le relief, le trait isolé, nettoyé de ce qui l’entoure. Lisez ce portrait de sa jeune tante : Une grande brune
s les étoiles, etc., etc. La nuit arrive. Les becs de gaz s’allument. Lisez ceci : Paris entier était allumé. Les petites fl
-être sur ce sujet un beau morceau, comme celui de La Boétie qu’on va lire  : Quel vice, ou plutôt quel malheureux vice, voi
. La différence des sujets fait naturellement jaillir les contrastes. Lisez ces lignes sur Socrate et Caton. L’antithèse y es
Hugo. Mignet y a excellé. Taine en fourmille. Pourquoi nous obliger à lire les vieux auteurs ? Nous répondrons : parce que l
érable de connaître toute son œuvre. C’est une force que d’avoir bien lu Montaigne. L’antithèse est le procédé habituel de
loïse en est remplie107. Comme mise en valeur de l’antithèse, il faut lire surtout l’Èmile, les premières Lettres de la Mont
à cette lecture. Pour le déclarer ennuyeux, il faut ne l’avoir jamais lu . Son antithèse brille même dans les sujets famili
notre usage ; ni pour nous en charger, mais pour nous en nourrir. Peu lire , et penser beaucoup à nos lectures, ou, ce qui es
ation est tellement criante, que nous n’insisterons pas. Il suffit de lire n’importe quelle page d’Obermann, où il y a cepen
èses. Ceux qui n’ont qu’une vague connaissance de Rousseau ou qui ont lu superficiellement Lamennais contesteront seuls ce
seraient curieux, mais doubleraient les proportions de ce volume108. Lisez bien ces deux auteurs, et vous verrez que le méri
n des plus solides prosateurs du XVIIIe siècle. Il est urgent de bien lire ses Considérations sur les causes de la grandeur
naissait en style, critiquait avec raison la facticité symétrique. On lira également dans les Misérables le célèbre portrait
plus que du talent. Nous n’avons qu’à ouvrir l’ouvrage au hasard pour lire des pages comme celles-ci : Mirabeau s’élève ent
osition, il produise la surprise d’une création127. Mignet avait bien lu Bossuet et, à son tour, il a souvent usé de ce pr
sans effort. Ce n’est point une étude ; il n’en coûte aucune peine de lire ce qui est bon et de ne lire que cela. On n’a de
ne étude ; il n’en coûte aucune peine de lire ce qui est bon et de ne lire que cela. On n’a de maître que son plaisir et son
général. Ce ton, il faut aller le prendre chez Voltaire. Plus vous le lirez , plus vous sentirez vos facultés d’écrire s’éclai
vifier, se mouvoir à l’aise. L’objection qu’on nous fera, après avoir lu ce livre, est celle-ci : « Le vrai style n’est pa
iel. » Voilà l’objection. De bons écrivains la confirment. Nous avons lu la déclaration de Voltaire. Voici celle de Renan 
9. J.-J. Rousseau a écrit d’excellentes réflexions sur la façon de lire (voir Nouvelle Héloïse, Ire partie, lettre XII, e
e des livres français) donne des conseils sur la manière dont il faut lire . Mais les remarques tirées de l’exemple qu’il pro
Paris, a prononcé un excellent discours sur limitation. 22. On peut lire , dans l’Histoire de François Ier , de Gaillard un
II-XVIII), etc., etc. 108. Lamennais, qui avait passé sa jeunesse à lire Rousseau, est littéralement hanté par le souvenir
42 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211
un Jésuite. La premiere production françoise de ce genre qui dut être lue par les gens de goût, fut le Discours sur l’Histo
oins étendue que celle de Dom Calmet ; & elle est plus agréable à lire . A des faits bien discutés & arrangés avec ar
es hommes illustres Grecs & Romains de Plutarque sont encore plus lues que l’histoire de Polybe. Il étoit natif de Chero
nt de l’être ; mais aujourd’hui on lui rend justice. Quand vous aurez lu tous ces auteurs, vous pourrez vous dispenser de
Quand vous aurez lu tous ces auteurs, vous pourrez vous dispenser de lire ceux qui ont traité en particulier l’histoire de
mpent le récit & elles rendent ce livre meilleur à consulter qu’à lire . L’histoire des Empereurs Romains, depuis Auguste
n dans l’un & dans l’autre. Mais celui-ci n’est pas si agréable à lire , pas si heureux dans le choix de ses détails, pas
a encore un excellent morceau d’histoire que je vous conseillerois de lire s’il étoit mieux écrit. C’est l’Histoire de Const
amp; je crois qu’on ne se soucie pas plus de les connoître que de les lire . Ils étoient bons pour leur tems, mais ils ne val
nt & d’une maniere diffuse, cependant son ouvrage a été autrefois lu & est encore recherché par quelques curieux.
ur se rappeller les faits des grandes histoires, il est nécessaire de lire des abrégés. On n’en sauroit choisir de meilleur
Hénault. L’ordre chronologique qui isole les objets, empêche aussi de lire cet ouvrage de suite ; mais si vous vouliez un li
us vouliez un livre où les matieres fussent plus liées, vous pourriez lire les Elémens de l’histoire de France depuis Clovis
abrégés de ces histoires, il faut entrer dans quelques détails & lire pour cela des livres particuliers. Je citerai les
ge plein de recherches profondes, & un des meilleurs qu’on puisse lire sur une matiere qui demandoit une érudition peu c
l’imagination flegmatique a besoin d’être échauffée par un écrivain, liront avec plaisir ces cinq morceaux dont la narration
le Chevalier Bayard, par M. Guyard de Berville 1760. in-12. peut être lue avec fruit, parce que le héros de cette histoire
en 2. vol. in-12. Pour les regnes suivans on ne peut se dispenser de lire les Mémoires dont nous allons donner le titre d’a
t ouvrage, très-mal écrit, renferme pourtant des choses dignes d’être lues . Mémoires du Maréchal de Bassompierre, contenant
r le regne de Louis XIV. par M. de la Fare, in-12. 1740. Ces mémoires lus avec avidité lorsqu’ils parurent, sont écrits ave
t de ce qu’il fit contre les fanatiques des Cevennes est digne d’être lu . Il imita alors Fabius par sa prudente lenteur, c
Armées navales de Louis XIV. in-12. 1740. Cet ouvrage a été beaucoup lu & l’est encore par ceux qui aiment le détail
te Dame, in-12. quinze vol. 1757. 1758. Il y a eu peu de livres aussi lus & aussi critiqués. La liberté que s’est permi
amp; répand les fleurs en abondance. Il est essentiel lorsqu’on veut lire quelque histoire que ce soit d’avoir une idée gén
s exact. Vous choisirez l’un ou l’autre, ou pour mieux dire, vous les lirez tous les deux en les comparant. Voulez-vous ensui
comparant. Voulez-vous ensuite vous rappeller les principaux faits ? lisez l’Abrégé chronologique de l’histoire d’Espagne, d
lusieurs lecteurs, un préjugé très-favorable. Si vous êtes curieux de lire quelques histoires particulieres, vous avez la Vi
l’histoire par une pureté de style trop étudiée. Il ne suffit pas de lire ces écrits sur les révolutions des Provinces-Unie
nature sans que l’art se découvre dans ses tableaux. Mais il faut le lire en anglois, car son style paroît dur & un peu
. en deux volumes in-12., est le meilleur ouvrage de cet auteur. Vous lirez encore avec plaisir l’histoire de Marie Stuard, p
Combien croyez-vous seulement, Monsieur, qu’il ait fallu rechercher, lire , dévorer & comparer de dissertations, mémoire
; commence au septiéme siécle de la fondation de Rome. Ce que j’en ai lu par-ci par-là, me donne l’idée d’un homme plus sç
races qui plaisent à l’imagination, cet ouvrage a été plus acheté que lu . L’Histoire de Genève, par M. Spon, augmentée des
ns. Cette histoire est divisée en quatre parties, en sorte qu’on peut lire de suite ce qui concerne une même nation. L’histo
C’est son chef-d’œuvre dans le genre historique. Cette production est lue & goûtée de tout le monde, dit l’Abbé des Fon
p; de la Prusse n’avoit été traitée par aucun auteur qui pût se faire lire . Fréderic, aujourd’hui regnant, l’Achille & l
43 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Guy de Maupassant »
histoire de mes impressions sur Maupassant, et quand et comment je le lus pour la première fois. J’allais voir de temps en
que Flaubert me parla avec enthousiasme de son jeune ami et qu’il me lut , de sa voix tonitruante, une pièce qui figura, qu
. Les Soirées de Médan venaient de paraître, mais je ne les avais pas lues , la douceur du ciel et la délicieuse paresse du c
ille Élisa et moitié Faute de l’abbé Mouret. Toi, j’attendrai pour te lire qu’il fasse moins chaud. » Misérable que j’étais 
, j’ignorai la prose de Maupassant. En septembre 1884, je n’avais pas lu une ligne de lui. J’entendais dire qu’il avait du
st très fort ! » et ainsi de suite. J’étais conquis à Maupassant ; je lus ce qui avait paru de lui à cette époque, et je l’
coupable et accusée et le fils inquisiteur et juge. Et je n’ai guère lu de pages plus émouvantes que celles où la mère se
e le témoignage de cette vérité) ; et il raconte si bien que, l’ayant lu voilà trois semaines, j’ai encore le cœur serré e
44 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71
e retrouve tout entier dans son art. Sa forme est d’un qui a beaucoup lu , presque trop lu, qui est las des styles et des é
ntier dans son art. Sa forme est d’un qui a beaucoup lu, presque trop lu , qui est las des styles et des écritures rares et
ant même le livre ouvert, la conviction (toujours justifiée) qu’on va lire de suave prose française.   D’autres morceaux, sa
lé, sauf aux jours qu’il écrit le Lys rouge.   À coup sûr, aurez-vous lu le Lys rouge : c’est sa « rentrée », diraient les
e un peu plus neuve, mais plus complexe et moins aisée… M. Kahn (j’ai lu sur le Lys rouge son article et celui de M. Lemaî
haïs et la Rôtisserie. Mettons que ce soit le premier que M. Kahn ait lu d’un peu près, ou s’il a bien regardé Thaïs, qu’i
est jaloux, on nous prévient dès l’abord, et j’escomptais, avec joie, lire un roman de jalousie. Or, quoi ? Dechartre surpre
a tout découvert, et il chasse la petite comtesse. Où donc ai-je déjà lu dénouement analogue ? Ici, il est pleinement inju
45 (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80
pas de vil et dégoûtant breuvage. En d’autres termes encore, il faut lire l’Arioste et non pas l’Arétin ; il faut lire le R
s termes encore, il faut lire l’Arioste et non pas l’Arétin ; il faut lire le Roland furieux et non la Pucelle. Ouvrons donc
de tous les genres, qu’il m’est arrivé plusieurs fois, après l’avoir lu tout entier, de n’avoir d’autre désir que d’en re
e se moquent un peu d’eux-mêmes et de leurs lecteurs, ne peuvent être lus avec agrément qu’à deux époques de la vie : ou qu
illerons donc jamais à un homme dans la maturité active de la vie, de lire l’Arioste ; à l’âge où les passions sont sérieuse
l’amour. Le livre, quoique délicieux, tomberait des mains. Il faut le lire avant l’âge des passions : c’est ainsi que nous l
faut le lire avant l’âge des passions : c’est ainsi que nous l’avons lu la première fois nous-même, avant notre vingtième
cer avec vous le lieu, l’époque, les personnes, au milieu desquels je lus ou j’entendis lire pour la première fois cette fé
ieu, l’époque, les personnes, au milieu desquels je lus ou j’entendis lire pour la première fois cette féerie du cœur et de
s naturel que de prendre un Arioste dans son autre main et de nous en lire quelques stances, qui finissaient souvent par un
dédaigneux, le professeur. J’avouai modestement que je ne l’avais pas lu encore. « Il ne faut pas le lui faire lire, dit l
tement que je ne l’avais pas lu encore. « Il ne faut pas le lui faire lire , dit le canonico : il est trop jeune, il y a trop
il aura eu des chagrins et il aura trop de larmes dans les yeux pour lire ces divins badinages à travers ses pleurs. — Elle
tranger, la comtesse et même ma petite-nièce Thérésina, pourront tout lire ou tout écouter sans qu’il monte une image scabre
mtesse Léna, sa charmante fille, le professeur et moi ; nous pourrons lire , et, si nous lisons une stance de trop, nous mett
armante fille, le professeur et moi ; nous pourrons lire, et, si nous lisons une stance de trop, nous mettrons tous nos péchés
ajordome et les fermiers de la terre ; le chanoine disait sa messe ou lisait son office à l’ombre des longues allées de charmi
tion inséparable du véritable culte. Continuons. » Le professeur nous lut alors, sans l’interrompre, tout le premier chant 
tièdes du cœur. — Oh ! oui, s’écria naïvement l’innocente Thérésina, lisez , lisez, caro professore ; j’aimerai bien le livre
du cœur. — Oh ! oui, s’écria naïvement l’innocente Thérésina, lisez, lisez , caro professore ; j’aimerai bien le livre s’il m
che et nous ravit plus que toutes les amusantes folies que nous avons lues jusque-là ? C’est qu’il y est plus homme, plus lu
n drame, serait-il aussi pathétique sur la scène qu’il est charmant à lire dans ce jardin. Une fille de roi, aimée d’un pala
ajouta vivement Thérésina. Jamais aucun des livres que tu m’as laissé lire jusqu’ici ne m’a fait paraître l’heure plus court
qui récompense la générosité d’Ariodant ! Oh ! quand me laisseras-tu lire seule et à ma satiété toutes ces belles aventures
s qu’on n’oublie plus, et qui fixent dans la pensée l’heure où l’on a lu pour la première fois un livre désormais incorpor
46 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite et fin.) »
enseignerait la langue castillane, et il voulait que le livre qu’on y lirait fût l’Histoire de Don Quichotte. Il ajoutait à ce
e à Paris, et il fut vivement goûté. C’était le premier roman qu’on y lisait , à la fois vraisemblable et divertissant. On a so
il donne avec ses incartades ? » Don Quichotte fut donc apprécié et lu de bonne heure en France. On n’attendit même pas
, 1620). Mme de Chevreuse, à qui l’une de ces traductions est dédiée, lisait Don Quichotte dans l’original et disait que c’éta
de Saint-Martin, en 1678, vint permettre enfin à tout le monde de le lire dans une langue facile et agréable. Le traducteur
s ait consultés sur quelques parties de son travail. Le xviie  siècle lut Don Quichotte comme il fallait le lire pour en jo
e son travail. Le xviie  siècle lut Don Quichotte comme il fallait le lire pour en jouir tout à son aise et en savourer le j
pas, à la réserve de celui de Cervantes en Don Quichotte, que je puis lire toute ma vie sans en être dégoûté un seul moment.
vie sans en être dégoûté un seul moment. De tous les livres que j’ai lus , Don Quichotte est celui que j’aimerais mieux avo
; mais je l’estime plus d’avoir voulu brûler tous ses livres quand il lisait Don Quichotte, que de les avoir su faire. » Raci
lisait Don Quichotte, que de les avoir su faire. » Racine et Boileau lisaient Don Quichotte pour se divertir ; ils en parlent d
inistre, je vous en fais mon compliment ; je vous envie le plaisir de lire Don Quichotte dans l’original. » Je ne sais comme
ersaire de la mort de Cervantes ; c’est sans doute le 247e qu’il faut lire . — Autre reproche plus grave : pourquoi cet écriv
47 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Cros, Charles (1842-1888) »
Génie, le mot ne semblera pas trop fort à ceux assez nombreux qui ont lu ses pages impressionnantes à tant de titres, et c
t sévère sous son charme incontestable, mais d’autant plus pénétrant. Lisez , par exemple, ces étranges Nouvelles correspondan
lle satire où toute mesure semble gardée dans la plaisanterie énorme. Lisez parmi ses monologues (c’est lui, entre parenthèse
rieurement à lui et dont Coquelin Cadet fut l’impayable propagateur), lisez , dis-je, entre de nombreux chefs-d’œuvre en l’esp
oise, exquis mélange d’humour féroce et de bon gros rire fin let sûr. Lisez encore ces choses, ni poèmes en prose (titre et f
48 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209
is dû à un heureux hasard, ou mieux, à une indication délicate, de le lire il y a déjà quelque temps, et j’en avais extrait
e la même liberté fût laissée, non pas aux indifférents (ceux qui ont lu ce recueil ne sauraient plus l’être pour Mme de T
l’Histoire de Pologne. Ouf ! Mme de Coigny dit que c’est fort bon de lire de temps en temps des ouvrages ennuyeux. J’ai été
i-je répondu, si cela en a l’air ? » Le matin, au balcon, Mlle Newton lisait de l’anglais, Le Lay du dernier ménestrel de Walt
misères humaines ; et plus on le relit, mieux on le comprend. » Elle lisait et relisait Shakespeare, c’était son livre de cha
e ponctuation, et me recommande de faire des notes sur tout ce que je lis , et d’écrire tous les jours ce que je pense : c’e
ajouté le sien : Un jour M. Boissonade me dit : « Vous ne savez pas lire . Vous lisez comme si vous mangiez des cerises. Un
sien : Un jour M. Boissonade me dit : « Vous ne savez pas lire. Vous lisez comme si vous mangiez des cerises. Une fois la le
es. Une fois la lecture faite, vous ne pensez plus à ce que vous avez lu , et il ne vous en reste rien. Il ne faut pas lire
us à ce que vous avez lu, et il ne vous en reste rien. Il ne faut pas lire toutes sortes de choses au hasard ; il faut mettr
l’ordre dans ses lectures, y réfléchir, et s’en rendre compte. « Peu lire et penser beaucoup nos lectures », a dit Rousseau
été nous promener à la pluie, armées de parasols. Le soir nous avons lu du Schiller, et hier nous avons fait exactement l
oi, cette multitude de gros volumes que je n’aurai jamais le temps de lire jusqu’au bout ! Malgré le charme, elle éprouvait
nc personne qui puisse me seconder dans mon travail ; il me faut tout lire , tout chercher, tout écrire et tout recopier. M.
49 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »
, dans le raisonnement de la plupart, que cela suffit, et que qui les lira les louera. Plusieurs méritent en effet des éloge
sir acharné de la lumière (Quæ lucis miseris tam dira cupido !) Qu’on lise le Vœu suprême dans lequel le poëte désire entrer
rte de frémissement aigu et nerveux qui retentit dans ses vers. Qu’on lise , au début du volume, ces Conseils d’un homme qui
vers ; quel poëte voudrait suivre à la lettre ce conseil après avoir lu M. Lacaussade ? Lui, il n’a pas fait ainsi ; il n
e printanière, Lilas qui balanciez vos fronts dans la lumière, Amour, lis virginal, dans l’ombre épanoui, Promesses qui des
on ne peut plus rendre, il ne faut pas recevoir. LE SECRET. Tu veux lire en mes yeux, — simplicité funeste ! Quel secret d
oëtes étrangers. Lui aussi il a aimé, il a souffert, et il chante. Je lis avec plaisir son recueil : tout ce qui est sincèr
e et de l’homme de goût : Non, plus de vers écrits par moi pour être lus . Si j’en compose encore aujourd’hui, ce n’est plu
s ma joie et ma tristesse, Un morceau qui me plaît d’un auteur que je lis , Et que d’une autre langue en passant je traduis,
x vêtu de volupté : Le Cygne est l’univers, Léda l’humanité. Il faut lire toute la tirade. C’est beau, c’est alexandrin, c’
vicaires anglais poëtes et à qui j’avais conseillé, en effet, de les lire dans l’original, ainsi que les poètes lakists, pr
ien, et non académique39, m’a dit en m’en recommandant la lecture : «  Lisez jusqu’au bout ; le miel n’est pas au bord, mais a
50 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »
’est elle, le quadrige orageux, le torrent de parole surhumaine. J’ai lu sans interruption Toute la Lyre, et je ne sais pl
dans mon adolescence et ma première jeunesse. Pendant dix ans je l’ai lu tous les jours et je lui garde une reconnaissance
ai parlé, je me recueille et je cherche à me reprendre. Qu’ai-je donc lu , en somme ? Que me reste-t-il dans l’esprit, une
Voici un jeu que je propose aux rares honnêtes gens qui ont vraiment lu les poètes contemporains. Quelqu’un nous citerait
jouait au même jeu avec Lamartine et Musset (que j’ai beaucoup moins lus , les aimant depuis moins longtemps), je me ferais
péfiant de richesse et prodigieux d’indigence. Et puis, je l’ai tant lu jadis, je me suis si bien pénétré de ses habitude
i le cœur, ni la pensée ne sont intéressés. Et c’est pourquoi j’ai pu lire , avec une admiration stupéfaite, il est vrai, et
us les brouillons, même ceux du panier. Mon impression, à moi, qui ai lu tout Victor Hugo comme toi, et assez récemment, c
ercule. Non, non, quand les éditeurs nous annoncent Toute la Lyre, ne lisez pas : Tout le tiroir ! Mon ami avait raison de di
profondeur) : Comme il pleure avec rage au secours des souffrants ! Lisez cette page (en vous souvenant qu’il en a écrit de
uissent  et ils le savent bien. C’est une joie absolument pure que de lire de tels vers. Je suis si tranquille sur le fond !
ont parfois trouvée indigente, finit donc par apparaître, à qui sait lire , comme la plus opulente qui se puisse rêver. Je v
r des rites réservés et particulièrement solennels   Oui, le peuple a lu quelque peu Notre-Dame de Paris, et les Misérable
ais l’Homme qui rit ou Quatre-vingt-treize, croyez-vous qu’il les ait lus  ? Depuis le divorce consommé au seizième siècle e
on les journées. Pour moi, chacun d’eux me paraît, au moment où je le lis , le plus grand des trois. Et, s’il me fallait avo
51 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Lettre-préface à Henri Morf et Joseph Bédier » pp. -
jours Spinoza, Pascal, Montesquieu et Sully Prudhomme. Je n’ai jamais lu une page de Kant, ni de Hegel, et n’ai lu que tou
y Prudhomme. Je n’ai jamais lu une page de Kant, ni de Hegel, et n’ai lu que tout récemment deux ouvrages de Bergson, alor
jà chez l’éditeur. Plus on m’a parlé de Hegel, et moins j’ai voulu le lire , craignant d’être absorbé par lui, détourné de ma
ne, qu’on peut fort bien être influencé par eux sans les avoir jamais lus . Quant à Henri Bergson, s’il y a, sur certains po
, que la flamme nous appelle vers un dieu encore inconnu. Après avoir lu mon livre, plusieurs m’appelleront, non sans déda
52 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235
’on a annoncé ses Mémoires, j’ai eu aussitôt une extrême envie de les lire , persuadé que nul n’était aussi à même que lui de
bouche de son ami. En effet, dans le Discours de M. de Morville, nous lisons , et les assistants purent entendre ces paroles :
resque toujours, malgré qu’on en ait… Et tout à coup, oubliant que je lisais une tragédie, et Shakespeare lui-même aidant à mo
ir le François II du président. La préface m’en avait plu, j’ai voulu lire la pièce : le livre m’est tombé des mains. La cur
la pièce : le livre m’est tombé des mains. La curiosité m’a prise de lire votre Shakespeare : je lus hier Othello ; je vien
ombé des mains. La curiosité m’a prise de lire votre Shakespeare : je lus hier Othello ; je viens de lire Henri VI. Je ne p
a prise de lire votre Shakespeare : je lus hier Othello ; je viens de lire Henri VI. Je ne puis vous exprimer quel effet m’o
Voltaire une lettre fort belle de sens et d’intention ; il venait de lire une des facéties irréligieuses que ce versatile g
ans le procès de Fouquet, y soit changé en Darmesson (p. 272) ; qu’on lise , à côté du nom de Choiseul, Stainville pour Slain
te histoire de M. de Séchelles : à ce second endroit, le nom est bien lu (p. 239), il s’agit bien de M. de Séchelles, mais
on auteur « à côté de Gonnelieu, de L’Hôpital. » Probablement il faut lire , au lieu de ce Gonnelieu qui est encore un minist
ne justifient point les poésies légères de l’abbé de Bernis, il faut lire un tout autre mot plus simple, et par exemple : «
ourront réellement justifier ce qui est dit dans l’avant-propos, être lus avec agrément et profit, et répondre au désir de
53 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214
et de modestie l’occasion et l’inspiration naturelle de son travail. Lire Dante et le lire de près, c’est presque inévitabl
’occasion et l’inspiration naturelle de son travail. Lire Dante et le lire de près, c’est presque inévitablement désirer de
ier ; mais il n’en était pas devenu plus clair ni plus habituellement lu . Au xvie  siècle en France comme en Italie au xve
cement du xviie  siècle, le Tasse et son poème eurent la vogue, et on lisait en France La Jérusalem presque autant que L’Astré
léger. Il avait déjà dit, dans ses Lettres sur les Anglais, qu’on ne lisait plus Dante en Europe « parce que tout y était all
rra entrer dans les bibliothèques des curieux, mais il ne sera jamais lu . On me vole toujours un tome de l’Arioste, on ne
rfection, qui a surpassé tous les autres en force et en majesté… J’ai lu quelque chose du Dante à grande peine ; il est di
énergie et d’images fortes, mais profondément tristes ; aussi je n’en lis guère, car il me rend l’âme toute sombre. Cependa
ans aménité : Je ne puis m’empêcher d’ajouter encore ici que plus je lis le Dante, plus je reste surpris de cette préféren
eté du ton à l’aisance du tour et du nombre. Cette traduction peut se lire avec ou sans l’italien. Dans le calque trop compl
cture continue de Dante. Car, n’oublions jamais que Dante est moins à lire qu’à étudier sans cesse. S’il nous est donné aujo
54 (1912) L’art de lire « Chapitre IV. Les pièces de théâtre »
s pièces de théâtre Les poètes dramatiques sont-ils faits pour être lus  ? Autant que pour être entendus, je le crois. S’i
, et c’est un éloge à faire d’une pièce que de dire qu’elle peut être lue . Et les troisièmes sont celles, si nombreuses, qu
telle actrice, n’écrit point pour le lecteur, se résigne à n’être pas lu et condamne en vérité sa pièce comme œuvre d’art.
Tant y a qu’il existe des pièces qui sont très bien faites pour être lues et même relues ; ce sont les plus profondes et le
à l’esprit, comme aussi ceux de Sophocle et de Térence. Il faut donc lire les bons ouvrages dramatiques ; mais ici encore i
ages dramatiques ; mais ici encore il y a une manière particulière de lire et tout à fait particulière. Pour pouvoir lire un
anière particulière de lire et tout à fait particulière. Pour pouvoir lire une pièce, il faut avoir été assez souvent au thé
. Pourvu que l’on ait été quelquefois au théâtre, on s’habitue vite à lire ainsi, et, si l’on s’y habitue, on arrive, assez
, si l’on s’y habitue, on arrive, assez vite aussi, à ne pouvoir plus lire autrement. Rien, du reste, n’est plus agréable, e
et les attitudes des acteurs et reconstituer l’action. On ne doit pas lire un drame autrement, et il me semble qu’en vérité
ire un peu sérieusement qu’à la lecture ; cela même prouve qu’il faut lire les pièces de théâtre ; les pièces de théâtre se
55 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
ctuelle comme des reliques que la flamme aurait profanées. En voici ; lisez encore. Elle est retirée dans sa petite chambre :
u’un baiser. Ils sont doux, les baisers d’enfant : il me semble qu’un lis s’est posé sur ma joue. » V « Aujourd’hu
journée matérielle. À présent, seule, en repos dans ma chambrette, je lirais , j’écrirais beaucoup, je ne sais sur quoi, mais j
qu’on voit, qu’on touche, qu’on sent, feraient écrire des volumes. Je lisais hier au soir Bernardin, au premier volume des Étu
petite et infiniment petite créature qu’il aime. « Tous les soirs je lis quelque Harmonie de Lamartine ; j’en apprends des
ue toi », écrit-elle à ce frère chéri dans ces notes qu’il n’a jamais lues , « cher membre que le corps réclame. Quand t’auro
e 28 mai. « Voilà ma journée : ce matin à la messe, écrire à Louise, lire un peu, et puis dans ma chambrette. Oh ! je ne di
ta table toute garnie, le miroir suspendu au clou, les livres que tu lisais hier au soir avant de t’endormir, et moi qui t’em
re et joyeuse de ce qu’elle cueille en passant sur le bord du chemin. Lisez cette note d’un de ses beaux jours où elle se pro
le solitude ne vaut rien. Ève le fit voir dans Éden. Que faire donc ? Lire , écrire, prier, prendre une corbeille de sable su
ntenant comme elle aime les bêtes ! Insensé qui ne les comprend pas ! Lisez les lignes suivantes, et jugez combien la piété b
ule et combine, n’avait point sa part d’intelligence. Encore une fois lisez ceci. « Vous avez raison de dire que je suis heu
e laisser aller ma plume, mais qu’écrirait-elle qui valût ce que nous lisons ainsi ensemble ? Si on me disait : « Parlez sur l
« Parlez sur l’Imitation », je prendrais ce livre presque divin et le lirais , car rien de ce que je pourrais dire ne vaudrait
ux tue le commentaire, contentez-vous d’admirer. XXVIII Il faut lire , quand Maurice se marie, son extase de reconnaiss
sée d’écrire à un poète, à un grand nom, m’aurait ravie. Si, quand je lisais Prascovie ou le Lépreux, l’espoir d’en voir l’aut
e journal à cette permanence du sentiment. Le 22 mai. « Si jamais tu lis ceci, mon ami, tu auras l’idée d’une affection pe
56 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90
Dans un fluide d’or il nage puissamment, ou comme une large pluie de lis qui abonde avec lenteur. Au milieu de ce calme gé
t valoir les beautés supérieures. Mais le public, les femmes surtout, lisaient , étaient émues, pleuraient. « Oh ! faites-nous de
ut d’un coup, à un moment où, dans l’intérêt du récit, on a besoin de lire une lettre, il se trouve qu’un café est éclairé à
se trouve qu’un café est éclairé à propos et que cette lettre peut se lire  : le capitaine Renaud aurait bien pu, ce me sembl
et selon l’impression des lectures. J’en puis parler sciemment, ayant lu moi-même certaines de ces observations critiques
e j’écris, et je reste plusieurs mois de suite occupé de ma vie, sans lire ni écrire. « Sur les détails de ma vie, il s’est
-Mars, je dis à mes amis : « C’est un ouvrage à public. Celui-là fera lire les autres. » Je ne me trompais pas. « Il ne faut
ouvrage que pour en parler et aller dire à tout le monde : Avez-vous lu Baruch ? et ensuite je m’enferme avec vous ou bie
vous dans le premier volume, je ne sais rien de plus attachant que de lire les vers de Ronsard et vos réflexions qui les sui
a fois avec l’ensemble des sorcières de Macbeth ! Dès que je cesse de lire votre prose rêveuse et si spirituelle, je voudrai
ur pour nos devanciers ; c’est peut-être une ruse pour avoir encore à lire des pages aussi belles que celles où vous définis
oureuses, sombres et tendres ! Quel plaisir et quel chagrin que de le lire  ! Pauvre jeune homme ! souffrir et ne pas croire
ncore, en vous écrivant, mon ami, je suis forcé de m’interrompre pour lire la Demoiselle infortunée. — Que j’aime cela encor
aître), m’écrivait : « Je rentre ce soir : j’étais sorti après avoir lu et relu votre poëme tout haut… Je viens de lire v
étais sorti après avoir lu et relu votre poëme tout haut… Je viens de lire votre préface : elle m’a profondément affligé pou
de sentir, d’aimer, d’adorer, d’applaudir, en même temps que je vous lisais , ingrat que vous êtes ! — Je veux que vous ayez d
nani en Christine avec tout cela et n’ai pu vous découvrir. Prenez et lisez . Ne m’oubliez pas tout à fait, et croyez à ma pro
e écrite au lendemain de la première représentation de Chatterton, je lis ce jugement familier qui, sans y viser, touche as
57 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431
nte. » L’abbesse insistant pour savoir quel livre il fallait donner à lire à cette enfant, Massillon répondit, après un mome
Versailles ; elle donne à souper deux fois la semaine ; elle se fait lire toutes les nouveautés ; elle fait de nouvelles ch
glais qu’il est malgré ses traits d’esprit à la française, lui a fait lire Shakespeare ; elle l’a aussitôt goûté, elle s’est
découverte d’un monde nouveau : « Oh ! j’admire votre Shakespeare. Je lus hier Othello, je viens de lire Henri VI ; je ne p
: « Oh ! j’admire votre Shakespeare. Je lus hier Othello, je viens de lire Henri VI ; je ne puis vous exprimer quel effet m’
le rabâchage ! Elle fait de même chez Jean-Jacques : « Ne sachant que lire , j’ai repris l’Héloïse de Rousseau ; il y a des e
rdonné. Mme de Sévigné était alors très en vogue dans la société ; on lisait le recueil de ses Lettres, assez récemment publié
nsensible, sans passion… » Tout ce portrait de Mme de Maintenon est à lire chez Mme Du Deffand, et reste le plus ressemblant
lle ne comprenait pas qu’on aimât pêle-mêle tant de choses, qu’on pût lire à la fois Shakespeare et La Guerre de Genève de V
éteur en lui : J’aime les noms propres aussi, dit-elle ; je ne puis lire que des faits écrits par ceux à qui ils sont arri
atin, avant d’avoir les yeux bien ouverts, il avait déjà une lettre à lire de sa part. « Bref, dit-il, son âme est immortell
maîtresse. » Or, dans une lettre de Walpole, datée du 4 mai 1781, je lis ces mots : « Le petit chien de ma pauvre chère Mm
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — I » pp. 93-106
asser la morale avec lui. M. de Tocqueville, qui n’avait guère jamais lu un livre qu’en creusant et en méditant, n’avait p
e jamais lu un livre qu’en creusant et en méditant, n’avait pas assez lu au hasard et en butinant. Un certain manque de li
fragment d’histoire. La relation, Quinze jours au désert, qu’on a pu lire dans un des derniers numéros de la Revue des deux
s connues. Le style s’y anime et se rehausse de figures ; on croirait lire deux chapitres de considérations de Montesquieu s
ans un sujet si ouvert et si exploité (tome i, page 403) ? Entre tout lire et ne rien lire dans cette immense littérature de
ouvert et si exploité (tome i, page 403) ? Entre tout lire et ne rien lire dans cette immense littérature de la Révolution,
au fur et à mesure de leur publication, et que depuis 1825 il n’a pas lu , comme tous les jeunes gens de sa génération, au
ce qu’il peut avoir : Les classes influentes ne sont plus celles qui lisent , écrit-il à M. de Kergorlay (29 juillet 1856). Un
’attention sur son auteur. Cependant comme, même chez les peuples qui lisent le moins, ce sont après tout certaines idées, sou
59 (1864) De la critique littéraire pp. 1-13
itiques en France ; et Dieu sait si le nombre en est grand ! S’ils me lisent , je suis perdu ; « haro sur le baudet ! » Mais il
ls me lisent, je suis perdu ; « haro sur le baudet ! » Mais ils ne me liront pas, je l’espère ; mon obscurité me rend un peu d
ous pourrions juger par nous-mêmes et sans aide les ouvrages que nous lisons  ? — Oui, Messieurs, pourvu que vous ayez du bon s
es, et de brûler autrui avec le feu qui doit l’éclairer. Combien j’ai lu de dithyrambes critiques que les auteurs refroidi
dire, ou à peu près : « Il vient de paraître tel ouvrage par un tel ; lisez -le ; j’y ai trouvé du profit et du plaisir. » Il
aine » ; mais le lecteur avait du moins un renseignement précis. J’ai lu beaucoup de ces volumes où je n’ai pas trouvé le
que tel ouvrage est admirable. Je pourrai le croire avant de l’avoir lu  ; mais si, après lecture faite, mon impression ne
ommençons à trouver du bon. C’est une chose connue que les auteurs ne lisent pas les critiques, et ceux-ci le leur rendent ass
r louange. Je connais un poète qui a copié de sa main, pour les faire lire à un ami, quatre colonnes consacrées à son livre
60 (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403
eurs, qui les ont parafées d’un geste large sans les avoir conçues ni lues peut-être ! De tout temps, il exista des associat
ns mon roman ! Car je ne l’ai pas écrit et je n’ai pas le temps de le lire . » Il avait fallu cette plaisante aventure pour
Vega !) Affligée d’une même incontinence de plume est Mme de Roussen ( lisez Pierre Ninous et Paul d’Aigremont), qui, elle aus
n de fois eux-mêmes ne se sentiraient-ils pas écœurés, s’ils devaient lire dans le calme les vieilles histoires abêtissantes
: il y a des hommes dans toutes les classes, qui n’ont pas le goût de lire . Faut-il les admirer ou les mépriser ? Sont-ce de
avoir du peuple une idée bien méprisante pour le croire condamné à ne lire que des œuvres médiocres ou nulles. Le grand art
aires devant lesquels M. Maurice Bouchor et ses amis ont entrepris de lire les œuvres les plus connues de la littérature fra
par le Tiers et les philosophes, fit la Révolution Française, mais ne lisait guère. Son principal roman-feuilleton fut les gue
en tête d’autre romanesque. Le peuple français n’a commencé de savoir lire et écrire que vers 1840 : j’ai dit ailleurs pourq
ses collaborateurs pourraient, à chacune de leurs séances mensuelles, lire un court fragment de n’importe quel feuilleton po
sme, il n’y reconnaîtrait que mieux son âme. Aucun roman n’a été plus lu par le peuple que David Copperfield, en Angleterr
 ? « Si l’on ouvre mon cœur à ma mort, écrivait Michelet en 1869, on lira l’idée qui m’a suivi : “Comment viendront les liv
Daniel Lesueur. [Georges Montorgueil] Mon cher confrère, Je ne lis plus en feuilleton que la vie. C’est le seul roma
sait des loisirs, dans ce monde ouvrier où mon enfance s’écoula, j’ai lu les feuilletons passionnément ; les miens ne leur
it. Il y avait de tout un peu, même du talent, parfois du génie. J’ai lu ainsi Erckmann-Chatrian, Eugène Sue, Dumas le pèr
ainsi Erckmann-Chatrian, Eugène Sue, Dumas le père, Victor Hugo. J’ai lu aussi d’autres écrivains ; ma mémoire n’a retenu
iminué le nombre des illettrés ; mais nous n’avons pas songé à ce que lirait le peuple, quand il saurait lire. Nous avons été
is nous n’avons pas songé à ce que lirait le peuple, quand il saurait lire . Nous avons été au plus pressé ; nous commençons
le goût est singulier de le ramasser pour s’en nourrir et les autres. Lisez maintenant, si vous en avez le courage, les premi
des romans-feuilletons, c’est sans doute qu’il y a des gens pour les lire  ; nous tournons dans un cercle : il faudrait chan
rature, et chaque soir je prends sur mes nuits une heure ou deux pour lire quelques pages de la Revue des Revues ou à son dé
otta] À Monsieur le Directeur de la «  Revue des Revues  ». J’ai lu dans votre numéro du 1er octobre l’admirable étud
acrée par M. Frédéric Loliée aux industriels du roman populaire. J’ai lu aussi votre appel « à la bonne volonté des écriva
rnaux, versent des flots de poison dans l’âme française. Il suffit de lire la plupart des feuilletons dits populaires pour c
pour le moment à ouvrir deux concours pour une nouvelle et un conte à lire à haute voix. Les primes, les noms des membres du
61 (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167
es critiques seront par exemple Jules Janin, l’inévitable, soit qu’on lise quelque chose, soit qu’on aille quelque part ; Gu
Nisard, l’inventeur, comme vous savez, de la littérature difficile (à lire ), puis enfin MM. (je rends le substantif aux illu
 Edgar Quinet, qui peut-être est plus ennuyeux encore à entendre qu’à lire , parce qu’on ne le quitte pas aussi facilement qu
uteur d’un acte de vaudeville est infatigable, soyez-le aussi pour me lire , mon cher Monsieur. Voilà maintenant qu’il me pri
l fait la nique ou la grimace à ceux qui passent près de lui. J’avais lu deux jours auparavant dans la Gazette des Tribuna
dans le public les secrets de sa famille, mais le livre est amusant ; lisez -le, mon cher Monsieur, si vous ne l’avez déjà lu.
vre est amusant ; lisez-le, mon cher Monsieur, si vous ne l’avez déjà lu . Vous y reconnaîtrez une des causes qui expliquen
es, vous devez vous en souvenir, et j’allais exactement, à son heure, lire les journaux de Paris chez madame Taquet, rue de
eux ; on ne sait comment M. Sue y voit assez pour écrire ou même pour lire , dans cette ombre qui a quelque chose de religieu
nom sous lequel je circule ! Quelle imprudence ! Et ces Messieurs qui liront cette troisième lettre, comme ils viennent de lir
es Messieurs qui liront cette troisième lettre, comme ils viennent de lire la première ! tout serait perdu, plus de confiden
i parcouru quelques livraisons de cette histoire et j’affirme y avoir lu de fort belles choses. M. Sue est un homme de tal
hoses dont le genre a déjà lassé le public, cela est à craindre. Nous lisons passablement M. Sue, à Bruxelles, et je préférera
l’inventeur des journaux maritimes et le pêcheur de baleine. J’avais lu le matin même dans le Figaro, des plaisanteries f
ait tapage, m’a paru, je dois le dire, assez médiocre lorsque je l’ai lu . Ce livre ressemblait à mon avis à ces capharnaüm
le. Il passait sur le boulevard avec quelques amis dont l’un se mit à lire une enseigne nouvelle qui portait ces mots : « Mo
it jamais avisé sans doute qu’il emboucherait sa mécanique. Mais s’il lisait ces lignes, il pourrait se consoler de sa mystifi
nnaissons pas ; il s’occupe avec succès de pièces de théâtre. J’avais lu Carl Sand, qui m’avait paru un livre remarquable,
V. Les écrivains français. Mon cher Monsieur Je viens d’entendre lire mes quatre premières épîtres d’une façon assez si
bilité s’est éveillée. Nous avons subi les quatre lettres, que nous a lues l’auteur des Saynètes n, mais nous avons affirmé
succès chez nous, et son théâtre qui est sage et sévère, nous plaît à lire . On m’a dit ici que la fameuse chanson intitulée 
re consigné dans les lettres que je vous écris ; on a le droit d’être lu dans les cabinets de lecture ; et aussi celui de
d’être lu dans les cabinets de lecture ; et aussi celui de n’être pas lu . Moyennant 500 francs comptant et une visite à M.
possédé une grande fortune. Les ouvrages de Mme Sophie Gay sont fort lus  ; elle a composé une vingtaine de volumes et quel
ppa à coups redoublés contre une porte au-dessus de laquelle il avait lu , tant bien que mal : Commerce d’épiceries. On ouv
rénomw possessif qui est de si mauvais goût chez un écrivain. Si vous lisiez de Paris à Naples (je ne vous en veux nullement d
nullement du reste, vous le savez bien, et je ne vous engage pas à le lire ), vous sauriez exactement la nuance des cheveux e
t. Peu après on se sépara. Trois ou quatre jours plus tard, M. Luchet lut avec le plus grand étonnement, dans le journal du
. Vous connaissez les admirables vers de M. Sainte-Beuve et vous avez lu Volupté. Volupté est un ouvrage singulièrement no
qui est presque un département pour le centre de Paris. Vous avez dû lire un volume intitulé : Madame de Sommerville, et si
autre. M. Hugo a avoué à M. Dumas, dans une correspondance qu’on peut lire , la part qu’il avait eue à la publication de ces
ui a produit, tout ce qui a beaucoup pensé et inventé, qui s’est fait lire mainte fois et redemander souvent, je souffre, mo
justice à mon indépendance… ou la lui feront. Vous avec certainement lu , ces temps derniers, dans les journaux de Paris q
e attaque de je ne sais quel feuilleton de la Presse, que je n’ai pas lu . La lettre de M. Harel, spirituelle à l’excès, m’
ms-là au passage ; de suivre leur marche ; d’étudier leur portée ; de lire leurs œuvres et de les mieux apprécier. Je sais q
is quels sont les hommes d’art, et quels sont les hommes d’argent. Je lirai un peu moins ce que fait aujourd’hui M. Dumas, pa
rai un peu moins ce que fait aujourd’hui M. Dumas, par exemple, et je lirai un peu plus ce qu’il écrivait autrefois. Je ne m’
nture de M. Muret (auteur du Chevalier de Saint-Pons, que je n’ai pas lu ), bien que cette aventure ait été publiée à Paris
ps. M. Muret (l’auteur de Georges, ou un entre mille, que je n’ai pas lu ), prétend que l’aventure ne lui est pas arrivée,
n défendre M. Muret (l’auteur de Mlle de Montpensier, que je n’ai pas lu ). Après cela, je dirai que l’article de M. Muret
(l’auteur du Pruneau à l’Oseille, roman sous presse, que je n’ai pas lu ), ne court pas risque d’être attribué à un écriva
uteur du feuilleton de la Quotidienne contre moi, feuilleton que j’ai lu , il faut bien le dire) attaque mes lettres et con
vie de faire, devient pour moi une pensée effrayante, depuis que j’ai lu le feuilleton de la Quotidienne, signé Théophile
tégorie de M. Muret (l’auteur de sept ou huit volumes que je n’ai pas lus , et d’un feuilleton que j’ai lu), sont les indivi
sept ou huit volumes que je n’ai pas lus, et d’un feuilleton que j’ai lu ), sont les individus que je n’ai fait qu’entrevoi
de roman et de distiquesal sous presse et sous plume, que je n’ai pas lus ). Amen donc, pour cette polémique dédalienne ; n’
62 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »
e espèce pour écrire Paul et Virginie que Flaubert avouait ne pouvoir lire sans fondre en larmes et que Maupassant déclarait
tre. C’est le prédécesseur, sinon le maître, de Chateaubriand, qui le lisait sans cesse. « Chateaubriand, avons-nous dit, s’es
ues. Pour mon compte, mon opinion sur Bernardin est bien mienne. J’ai lu de près ce que ce prosateur a laissé d’excellent,
taient bons critiques : le talent excuse tout ; mais il suffit de les lire pour voir qu’ils sont sans excuse.‌ Un homme qui
près la vogue de l’Astrée, quelles sont les œuvres qui furent le plus lues et dont la popularité exaspérait Boileau ? Le Pol
ger, etc.)‌ A bout d’arguments, on finit par m’accuser de n’avoir pas lu Télémaque, et on se demande même si j’ai lu les D
m’accuser de n’avoir pas lu Télémaque, et on se demande même si j’ai lu les Dialogues sur l’éloquence. Ce procédé de disc
ion des qui et des que, je me suis expliqué là-dessus, et on n’a qu’à lire certains chapitres du présent volume. On peut éga
63 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
du plaisir des autres, ni du mien propre. Je me souviens même d’avoir lu , il n’y a pas bien longtemps, une pièce de vers q
e dire que je n’en veux plus. LA POÉSIE. Avouez cependant que vous ne lisez guère de vers ? LA PHILOSOPHIE. Je l’avoue, et ce
HILOSOPHIE. Je l’avoue, et ce n’est pas sans raison. J’en ai beaucoup lu autrefois, mais j’y ai été tant attrapée, que je
rs de là ; et quand une pièce de vers me tombe sous la main, je ne la lis guère, à moins que je ne sois prévenue qu’elle le
ive des bons vers ? LA PHILOSOPHIE. Elle est bien simple ; quand on a lu des vers, on n’a qu’à se demander : voudrais-je l
-moi dire, si vous l’osez, que nos bons poètes ne méritent pas d’être lus . LA POÉSIE. Leur prose même mérite beaucoup moins
s d’être lus. LA POÉSIE. Leur prose même mérite beaucoup moins d’être lue que leurs vers. LA PHILOSOPHIE. Vous avez raison 
elques-unes de ses fables, la séance publique où l’on se proposait de lire ce dialogue. 3. Ce même duc a rempli avec succès
64 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »
rs la distinguer. Mais il n’en est pas moins vrai qu’écrire pour être lu du public est de moins en moins une rareté et une
-il de l’agriculture et de l’élève des bestiaux, s’agit-il des haras, lisez ce qu’en écrivent journellement dans leurs rappor
phes qui allaient à la recherche d’idées à travers l’Allemagne12 ; il lisait tous les livres imprimés ici, et, dans les tout d
ivres imprimés ici, et, dans les tout derniers temps de sa vie, il en lut un de M. Villemain. Il faut savoir que M. Manuel,
qui lui était réservé s’il eût cultivé exclusivement les Lettres ; il lut page à page toute cette histoire de travaux, d’ém
des conférences, et publiant de petits livres fort agréables et fort lus . Je le louerai sans réserve sur un point : blessé
n peut chercher dans les divers volumes publiés par M. Deschanel et y lire un très bon chapitre sur Molière, une suite de ch
ies : « Si vous n’avez pas d’enfants, ayez-en d’abord ; ensuite vous lirez la première partie de ce livre. Si vous avez un e
s lirez la première partie de ce livre. Si vous avez un enfant, ne la lisez que quand il dormira. Tant qu’il sera éveillé et
t par endroits en le lisant ? — Quant à l’Imitation, je l’ai beaucoup lue et goûtée, mais il ne nuirait nullement à mon amo
re complainte au passé en m’écriant : Où est-il le temps où, quand on lisait un livre, eût-on été soi-même un auteur et un hom
prend et intéresse l’amateur commodément assis dans sa stalle ; où on lisait Anciens et Modernes couché sur son lit de repos c
dimanche, près de la fenêtre ouverte qu’encadre le chèvrefeuille, on lisait un livre unique et chéri ? Heureux âge, où est-il
65 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186
l ne savait pas encore ses lettres que, lorsqu’il entendait quelqu’un lire une histoire dans un livre, il se figurait le bon
livre, il se figurait le bonheur qu’il aurait s’il pouvait bientôt la lire lui-même. Quand il sut lire et pas encore écrire,
heur qu’il aurait s’il pouvait bientôt la lire lui-même. Quand il sut lire et pas encore écrire, s’il voyait quelqu’un décac
monstrateur du christianisme, et qui, dans le cours de sa vie, devait lire vingt-quatre fois, d’un bout à l’autre, le texte
s hommes qui ont existé jusqu’ici, c’est Huet qui a peut-être le plus lu . Écoutons le raisonnement : Si l’on veut bien co
able ; qu’à son lever, à son coucher, durant ses repas, il se faisait lire par ses valets ; qu’en un mot, et pour me servir
s, celui qui a le plus étudié. Eh bien ! cet homme qui avait le plus lu , qui avait, comme particulier, la plus vaste bibl
loges, ne put jamais fléchir qu’à demi. Un autre jour, comme Perrault lisait à l’Académie française son poème du Siècle de Lou
a philosophie, mais avec un petit ressort de moins. Quand on vient de lire le traité de Huet sur la Faiblesse de l’esprit hu
l’esprit humain, il semble qu’on n’ait qu’à tourner le feuillet pour lire la pièce de Voltaire sur les Systèmes, ou son adm
uet, on est frappé d’un inconvénient. Cet homme décidément avait trop lu . Les hommes comme Huet savent trop. Si le monde s
comme Pascal, comme Descartes, comme Rousseau, ces hommes qui ont peu lu , mais qui pensent et qui osent, ce sont ceux-là q
portrait pour portrait. Dans celui qu’il fit de cette noble dame, je lis , au milieu de toutes sortes de choses galantes qu
66 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168
asser avec nous, et ne sachant comment la perdre, nous demanda de lui lire notre Henriette. Nous eûmes assez de mal à retrou
, un peu rattachés à Henriette. À ce moment, M. de Girardin venait de lire le Supplice d’une femme chez la princesse Mathild
ui avait succédé à M. de Beaufort, ou comme M. Montigny. La pièce fut lue . Elle souleva, dans le salon, des objections et d
le voir, nous lui exposions très nettement l’inutilité, pour lui, de lire notre pièce, une pièce qui ne rentrait pas dans l
cadre ordinaire du répertoire des Français. M. Thierry insistait pour lire Henriette ; et il mettait tant de bonne grâce et
résent, et aux larmes des pauvres. Arrivons à ce grand crime que nous lisons partout et qui a rempli tous ces jours-ci de circ
int nous dire que la maîtresse d’un des grands salons de Paris, ayant lu nos livres, désirait nous connaître. C’était la p
crite par son frère. Ce fut là, devant un public de lettrés, que nous lûmes Henriette Maréchal, à l’exemple d’autres auteurs
lettres néglige, un soir, de se rendre à une comédie de Molière, pour lire au coin de son feu, les Caractères de La Bruyère.
le qu’elle a été écrite par mon frère et par moi, telle qu’elle a été lue par mon frère au comité de la Comédie-Française,
disait avoir l’habitude de consulter. Ce n’était pas encourageant de lire à Sainville. Le rond et jovial acteur, sur les pl
850. … Je viens de soumettre votre manuscrit à la personne chargée de lire les pièces représentées, et c’est avec regret que
ille ? — Oh ! lisez-moi-le donc ? J’allai chercher le manuscrit et je lus une partie du premier acte. — Vous me faites pose
a mon ami en m’interrompant. C’est le Bourreau des Crânes que vous me lisez là ! Je n’avais pas vu la pièce, et, à ce qu’il p
uché toutefois par nos tristes figures, il ajoute : « Que Lireux vous lise et fasse son rapport, je vous ferai jouer, si je
t pas encore fait. Le critique, très aimablement, nous promet de nous lire le soir, et de faire son rapport le lendemain. Au
s… Ah ! tenez, j’ai dans ma pièce un quart d’heure de sortie… Je vous lirai pendant ce temps-là… Attendez-moi dans la salle. 
harles Demailly. Les cinq actes terminés dans l’été de 1857, nous les lisions à nos amis au mois d’octobre. La mort du héros, u
sse. Nous écrivions donc en l’année 1867 la Patrie en danger que nous lisions au Théâtre-Français, sans la moindre illusion sur
1873. 1 vol. in-8º. 26. Seul le titre a été changé. La pièce a été lue sous le titre de Mademoiselle de la Rochedragon.
67 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VIII. Les écrivains qu’on ne comprend pas » pp. 90-110
Chapitre VIII. Les écrivains qu’on ne comprend pas Il faut lire avec satisfaction un petit manifeste de Marcel Pr
on que M. Proust résout gratuitement par la négative. Il ne les a pas lus . Le public non plus, qui daube. Parce que M. Prou
X***, laquelle jugera la phrase obscure ou plate, infailliblement. Je lisais l’autre jour dans Le Gaulois un article assez cur
Voici la première phrase d’un article, je ne la comprends point. » Il lut le début d’une chronique intitulée « Les énergies
ut que Balzac, que Stendhal, que Dickens. Mais peu de Français savent lire mieux que Tolstoï. Les autres ne songeront jamais
et c’est un marin, M. Julien Viaud, qui avoue à l’Académie ne jamais lire que les coupures de L’Argus de la Presse. Au cont
près ces valeureux illettrés, comme une théorie d’érudits. … et j’ai lu tous les livres, dit leur poète. Or un lettré n’
me faisait plaisir en imprimant si judicieusement ce matin : « J’ai lu , maigre mon incompétence, les Écoles de cavalerie
de cavalerie de M. le baron de Vaux, m’étant donné pour discipline de lire tous les livres techniques qui me tombent sous la
oque où, par la décadence des études d’adolescence et la désuétude de lire , cet amateur est rare, l’écrivain lui-même semble
68 (1875) Premiers lundis. Tome III «  À propos, des. Bibliothèques populaires  »
se dissimuler encore. Je trouve Zadig et Candide, que nous avons tous lus , messieurs (tous ceux du moins qui ont eu le lois
avons tous lus, messieurs (tous ceux du moins qui ont eu le loisir de lire ), deux romans philosophiques qui ont paru à beauc
vres devant vous. Ce sont livres, croyez-moi, qui ne veulent pas être lus et jugés en habit brodé, messieurs les sénateurs,
imadversion et de colère, je ferai une simple remarque. J’ai beaucoup lu et médité les écrits du prisonnier de Ham, et il
é pour examiner de près ces choses, de quel droit vous empêcheriez de lire Mlle de la Quintinie, quand vous aurez permis de
empêcheriez de lire Mlle de la Quintinie, quand vous aurez permis de lire , même avec estampille, la Sibylle de M. Octave F
vec des écrits, peut-être méprisables en effet (je ne les ai pas tous lus ), le noble Jean Reynaud et sa philosophie religie
livre de lui qu’on incrimine, la Nouvelle Babylone, mais l’avez-vous lu  ? C’est un livre de morale, de satire austère, pu
llien stoïcien. Qu’avez-vous donc à le proscrire ? Vous ne l’avez pas lu  ; c’est un livre de morale chagrine et excessive 
t le tocsin pour si peu. On veut de nos jours que tout le monde sache lire . M. le ministre de l’instruction publique y pouss
ller au peuple ses lectures, lui mesurer ses bouchées, lui dire : Tu liras ceci et tu ne liras pas cela ? Mais une telle déf
ectures, lui mesurer ses bouchées, lui dire : Tu liras ceci et tu ne liras pas cela ? Mais une telle défense, de votre part,
il entre de la raison. « Sainte-Beuve. » « (14 juillet 1867)51… Je lis la lettre que vous me communiquez, et qui me para
emain, secrétaire perpétuel de l’Académie française, dans son Rapport lu en séance publique, en parlait comme il suit : «
69 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124
systêmatiques étoit de rendre notre langue plus belle, plus facile à lire &, surtout, à apprendre. Ils trouvoient absur
pour la réformer. La sienne étoit si singulière, que personne ne put lire ses ouvrages, & qu’il avoit de la peine à se
personne ne put lire ses ouvrages, & qu’il avoit de la peine à se lire lui-même. Cet inconvénient l’obligea de mettre, à
barrassée à la lecture. Un homme en place fut obligé, pour pouvoir le lire , de le faire copier suivant l’usage accoutumé. On
&c. Comme l’auteur se doutoit bien de la peine qu’on auroit à le lire , il eut l’attention de faire écrire souvent, dans
os bibliothèques, & sur l’obligation où l’on seroit d’apprendre à lire de nouveau tous les livres François imprimés aupa
eine & d’usage. On voit assez de François, de femmes même, qui le lisent & l’entendent ; mais très-peu qui le parlent,
70 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Swift »
e Foe, il n’a pas laissé sous les yeux indifférents des hommes qui ne lisent point un tas de chefs-d’œuvre : les Mémoires du c
aît dans la notice qu’il lui consacre. La postérité, affirme-t-il, ne lira pas la plupart des œuvres de Swift. Elle ne lira
té, affirme-t-il, ne lira pas la plupart des œuvres de Swift. Elle ne lira pas ses fameuses Lettres d’un drapier, — ces lett
onnell fût du Swift parlé aux masses soulevées de l’Irlande ; elle ne lira pas davantage ce Conte du tonneau, qui est du Rab
habitant de Lilliput à la taille proportionnée d’un homme ; mais elle lira Gulliver. Eh bien, nous qui n’avons pas les préju
réputé grand dans son pays, nous ne craignons pas d’avancer qu’on ne lira pas Gulliver davantage, par la raison que c’est u
ie effrayante de vulgarité, il faut d’abord « ne pas croire à Dieu et lire la Bible pour y prendre des métaphores ; — ne rie
71 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86
in-4°. Après s’être rempli de la lecture de Dom Calmet, vous pourrez lire les Antiquités judaïques de Josephe, traduites en
esseurs de Salomon, mais écrit d’une maniere séche & lourde. Vous lirez avec plus de plaisir les Discours historiques, cr
ussi recherché pour les figures que pour le texte. Si vous n’avez pas lu dans votre jeunesse les Mœurs des Israélites, par
Mœurs des Israélites, par l’Abbé Fleuri, vous ferez très-bien de les lire avant que de terminer l’Histoire sacrée & vou
8°. Quoique cet ouvrage soit bon & assez bien fait, on aime mieux lire l’Abrégé de l’histoire & de la morale de l’an
nt fini. Voulez-vous un livre beaucoup plus savant & plus exact ? lisez les Mémoires pour servir à l’Histoire Ecclésiasti
tres traduites si élégamment par M. le Président Cousin, doivent être lues exactement aussi bien que les Actes des Martyrs d
deux volumes in-8°., & ils peuvent servir de preuve à ce qu’on a lu dans les histoires générales ; mais ces monumens
e des Manichéens. Ceux qui voudront connoître ces hérétiques pourront lire l’histoire que le P. Benoit, Dominicain en a donn
t pour écrire avec l’élégance & le goût nécessaires pour le faire lire . Ils étoient de purs compilateurs, c’étoit leur p
rage du même genre qui éclipsera celui du P. Héliot. Quand vous aurez lu ce livre, vous voudrez peut-être remonter jusqu’à
e avec assez d’étendue ; mais son ouvrage ne vous dispensera point de lire l’Histoire des Chevaliers de St. Jean de Jérusale
res propre pour l’usage journalier, nous citerons ici celles qui sont lues ordinairement dans les familles chrétiennes. Vie
 ; le champ seroit trop vaste ; mais vous ne pouvez vous dispenser de lire les Vies de St. Athanase, de St. Basite, de St. G
its de tout ce que l’érudition a d’accablant. Il vouloit qu’on pût le lire tout de suite, sans qu’on eût besoin d’étude, pou
72 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 334-336
a Religion & de l’humanité, des talens & des vertus, n’a qu’à lire les Ouvrages de ce saint Prélat. Tout ce qui est
poison contre les Productions désolantes de la Philosophie. Qu’on les lise donc, si l’on veut juger sainement du véritable e
ianisme, & des devoirs de la tendre & solide piété. Qu’on les lise , à l’exemple de l’illustre Archevêque de Cambrai,
ts, & destinés cependant à en être le plus doux charme. Qu’on les lise , & on apprendra à connoître la solide gloire,
73 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
Ô solitude vivante, que tu seras longue ! Le 17 août. « Commencé à lire les Saints Désirs de la mort, lecture de mon goût
août. « Tristesse et communion ; pleuré en Dieu ; écrit à ton ami ; lu Pascal, l’étonnant penseur. J’ai recueilli cette
s à Paris. » Oh ! pauvre ami ! je l’ai bien écrit, mais il ne l’a pas lu  ! Il a été enlevé si subitement, si rapidement, a
s qu’elle n’eût pu faire sur sa rose et son rosier. J’en ai quitté de lire . Pour peu qu’on ait l’âme réfléchissante, il y a
J’ai demandé Notre-Dame de Paris, que jusqu’ici je n’avais pas voulu lire . Pourquoi le lirai-je à présent ? C’est que je me
e-Dame de Paris, que jusqu’ici je n’avais pas voulu lire. Pourquoi le lirai -je à présent ? C’est que je me sens le cœur assez
de savoir. Ce n’est pas pour m’instruire, c’est pour m’élever que je lis  ; tout m’est échelle pour le ciel, même ce petit
mme une passion de l’amitié ; nous le retranchons, car il faudrait le lire tout entier. C’est l’amour qui grave les sentimen
t un puissant écrivain, mais il ne me plaît pas toujours. Je n’ai pas lu encore sa Notre-Dame, avec l’envie de la lire. Il
pas toujours. Je n’ai pas lu encore sa Notre-Dame, avec l’envie de la lire . Il est de ces désirs qu’on garde en soi. » Le l
du Cayla ! XIV Un autre devoir de famille la rappelle à Paris : lisez ses apprêts de voyage. Le 11 novembre. « La lun
au de Saint-Martin, chez son amie, Mme de Maistre. À Saint-Martin. «  Lire , écrire, que faire dans ma chambre si bien dispos
ar les flots et endormis sur quelques grèves isolées de vos rivages ? Lisez d’un bout à l’autre Mlle de Guérin : c’est un Wal
urs larges feuilles lapidaires ou fleurissent pour embaumer le seuil. Lisez encore Mlle de Guérin, si vous voulez connaître l
âgée des jeunes personnes s’enferme seule dans sa petite chambre pour lire , étudier, écrire, prier solitaire. Mais à qui écr
c’est l’étonnement d’abord, puis c’est l’amitié. Il est impossible de lire Mlle de Guérin sans se dire à soi-même : « C’est
74 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »
t ce qu’il y avait d’essentiel dans les littératures anciennes, ayant lu les meilleures traductions de l’antiquité qu’on t
ète me paraissent bien plus courtes. Nous repassons ce que nous avons lu , et le temps s’écoule sans y penser. » Et ailleu
une passion qui ne fit que croître et augmenter jusqu’à la fin. Elle lisait de tout, histoire, morale, romans, philosophie, i
la patrie de mon âme et de mon esprit ! » Et sur son La Bruyère, on lisait  : « Ce livre appartient en 1804 à la comtesse d’
dieuses ; j’aimais tant la lecture ! Il ne m’est plus possible que de lire les ouvrages de notre ami, qui a laissé beaucoup
ans le même esprit, presque dans les mêmes termes (9 décembre) ; on y lisait  : « … Ah ! monsieur, quelle douleur ! j’ai tout
lus m’occuper de rien. Mes journées étaient toujours trop courtes, je lisais au moins sept ou huit heures ; à présent je ne pu
malheur. Plaignez-moi, je suis bien malheureuse. Je m’occupe un peu à lire Cicéron, Montaigne, des livres qui me donnent un
it au sien, tant il y avait de naturel dans sa personne. » Vous avez lu Chateaubriand, vous venez de lire Lamartine sur l
aturel dans sa personne. » Vous avez lu Chateaubriand, vous venez de lire Lamartine sur le même sujet, en face du même modè
son, la comtesse, après le déjeuner, allait dans sa bibliothèque et y lisait  : c’était sa dernière passion. Elle s’occupait de
raison, c’est qu’il y a excuse pour qu’il en soit ainsi. 98. On peut lire quelques détails sur Fabre et Mme d’Albany dans l
75 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292
ce Walpole, tout occupée des Mémoires de Saint-Simon, qu’elle se fait lire  : le duc de Choiseul lui avait prêté, par faveur,
 » Voilà le vrai et l’effet que font ces Mémoires à tous ceux qui les lisent avec continuité ; ils vous mettent hors de vous,
t avant tout, de la passion d’observer, de creuser les caractères, de lire sur les physionomies, de démêler le vrai et le fa
et avec une inquiétude presque naïve, s’il est permis d’écrire et de lire l’histoire, particulièrement celle de son temps.
de de gens qui en sont les acteurs, remarque-t-il, « s’ils eussent pu lire dans l’avenir le succès de leurs peines, de leurs
et la disposition équitable du juge ? Non pas, assurément. Mais qu’on lise , aussitôt après l’introduction, les quatre ou cin
nnête homme dans Saint-Simon, et avec les restrictions qu’on vient de lire , la part faite des préventions et des antipathies
et une des occasions les plus belles qu’il ait jamais rencontrées de lire à livre ouvert dans les physionomies des acteurs 
sement et leur joie. En disant qu’il suffisait d’avoir des yeux pour lire toutes ces diversités d’intérêts sur les visages,
é accordé qu’à un petit nombre. Autrement, s’il était donné à tous de lire si aisément dans les cœurs et de pénétrer les mot
irs, et où la batterie contre ces favoris déchus se démasque, il faut lire cette page étonnante et voir tous ces nuages d’un
fougue. Restons-en sur l’incroyable aveu de jubilation qu’on vient de lire , et disons hardiment : Tel était cet homme qui ne
76 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82
ud : un 1793, cela ne se devine pas. À côté de Montesquieu j’ai voulu lire du Machiavel : c’en est la vraie réfutation, ou d
l’ensemble n’y manque, et qu’il n’y ait plus de chapitres agréables à lire , plus d’idées ingénieuses et séduisantes, que de
lois que le studieux Gibbon disait, en parlant de ses lectures : « Je lisais Grotius et Pufendorf ; … je lisais Barbeyrac ; …
en parlant de ses lectures : « Je lisais Grotius et Pufendorf ; … je lisais Barbeyrac ; … je lisais Locke et ses traités ; …
res : « Je lisais Grotius et Pufendorf ; … je lisais Barbeyrac ; … je lisais Locke et ses traités ; … mais mes délices, c’étai
c ; … je lisais Locke et ses traités ; … mais mes délices, c’était de lire et de relire Montesquieu, dont l’énergie de style
ins je n’ai jamais appris la moitié autant de tout ce que j’ai jamais lu . Il y a autant d’esprit que de connaissances prat
en loin en cela de Jean-Jacques, il voulait que chacun, après l’avoir lu , eût « de nouvelles raisons pour aimer ses devoir
qui prendra bientôt à l’envi la mode de Lycurgue. Quand on a beaucoup lu Montesquieu et qu’on est Français, une tentation
enté d’en construire un. » Montesquieu ne dit pas assez à ceux qui le lisent  : « Pour considérer l’histoire avec cette réflexi
dre Montesquieu. Il semble aussi, dans ce feu roulant d’images, qu’on lise du Montaigne. Son maintien modeste et libre, a d
s que L’Esprit des lois parut, deux de ses amis et lui se mirent à le lire en l’examinant ; il ajoute que ce n’est pas pour
77 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118
la, sed ista legunt. Nous tenons donc une œuvre de Fléchier qu’on va lire , lire avec le plaisir qui s’attache aux choses fa
d ista legunt. Nous tenons donc une œuvre de Fléchier qu’on va lire, lire avec le plaisir qui s’attache aux choses familièr
a publication des Mémoires sur les Grands-Jours, il suffisait d’avoir lu le délicieux et complaisant portrait pour bien sa
éables Mémoires, production de sa jeunesse, que M. Gonod nous donne à lire aujourd’hui. Il commence d’un ton de simplicité c
nt, et les décrit à plaisir sans s’y prendre. Ce prédicateur habile a lu l’Astrée, il a volontiers sur sa table l’Art d’ai
42. Fléchier a dit cela au sujet de Camus, évêque de Belley, qu’il lisait beaucoup ; il comparait son style spirituel et fo
t-deux ans ; toute la suite montre que c’est vingt-six ans qu’il faut lire . Je veux prouver au savant éditeur que j’ai lu en
t-six ans qu’il faut lire. Je veux prouver au savant éditeur que j’ai lu en toute conscience.
78 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
XIe entretien. Job lu dans le désert I Voici, selon nous, le pl
ture ! Non, il n’y a pas de poète à côté de celui-là ; on pourrait le lire sur les ruines du monde, au bruit des planètes fr
taient de formes fantastiques le Dieu unique et immortel. On peut les lire dans les bibliothèques. Les poètes chinois ne son
u peuple la concession de quelques incarnations indiennes, qu’on peut lire dans le désœuvrement. Virgile n’est qu’un académi
vrement. Virgile n’est qu’un académicien accompli de Rome, qu’on peut lire dans les académies et dans les collèges. Horace n
est qu’un voluptueux insouciant, un Saint-Évremond romain, qu’on peut lire à table. Dante n’est qu’un théologien populaire,
laire, en vers quelquefois triviaux, quelquefois sublimes, qu’on peut lire en le feuilletant comme on cherche une perle dans
n’est qu’un poète de fantaisie et d’aventures amoureuses, qu’on peut lire à la cour pour se donner des fêtes d’esprit. Camo
des échos magnifiques, l’un de Virgile, l’autre de Moïse, qu’on peut lire après leurs modèles en les élevant au même niveau
dieux des symphonistes, qu’on peut entendre au théâtre, ou qu’on peut lire comme on écoute, dans le silence de l’âme, la mus
de l’âme, la musique des langues. III Mais Job, vous pouvez le lire devant Dieu lui-même, sans vous distraire de la m
, la terreur et l’ombre même visible de Jéhovah. Enfin vous pouvez le lire , devant la mort, au chevet de sueurs de l’agonie,
la terre, du temps à l’éternité, sans pâlir à vos yeux, et qu’on peut lire des deux côtés de la tombe sans changer de feuill
t ! Si on lit dans le sépulcre et dans l’éternité, soyez sûrs qu’on y lira ce livre. C’est le livre des deux mondes. Pourquo
l’horreur de ce don forcé de la vie plus que moi ! car je n’avais pas lu Job quand j’écrivis ce vers jailli de mon cœur, e
t. Je voulais voir, j’ai vu, comme dit le poète. XXIII Il faut lire les livres où ils ont été écrits. J’avais déjà de
mmes unius libri, comme les appelaient les anciens, hommes ne sachant lire que dans un seul livre, dont le proverbe nous rec
     Rêvé les rêves de Jacob. Des sept pages du monde une me reste à lire  : Je ne sais pas comment l’étoile y tremble aux c
Grand Seul ! XXVIII Maintenant, oublions ces faibles vers, et lisons Job ; et voyons par quel admirable circuit d’une
79 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336
dont la terre est infatuée. L’empereur de la Chine a la curiosité de lire ce livre de Cicéron ; les interprètes le traduise
ouvrage a la candeur d’une confidence et la majesté de la conscience. Lisez -le ; on aime toujours l’homme privé dans l’homme
et en bien plus grand nombre que je ne l’espérais, prendre plaisir à lire mes ouvrages ; et c’est ainsi que leur empresseme
tombèrent dans le mépris de conquérants qui ne savaient ni parler ni lire  ; et, quand le christianisme vint prendre la plac
e absolue appliquée au gouvernement des sociétés politiques. On croit lire Fénelon, moins les utopies chimériques du Télémaq
tes gens voudraient enfin, mais vainement, relever de ses ruines ! » Lisez ensuite cette belle définition du peuple : « Un p
les chimères antisociales de Platon sur l’égalité absolue des biens. Lisez encore : « Platon veut que la plus parfaite égal
il nous présente enfin un modèle qui jamais n’existera, mais où nous lisons avec clarté les principes du gouvernement des Éta
suprêmes, le songe de Scipion, excursion dans les régions éternelles. Lisez -le tout entier : c’est Cicéron dieu après Cicéron
tu, chante les récompenses que le ciel réserve aux vrais politiques : lisez toujours. Saint Augustin, qui a commenté le livre
ois, et voici le chêne d’Arpinum. Je les reconnais tels que je les ai lus souvent dans le Marius. Si le chêne vit encore, c
. « Volontiers : c’est un lieu où je me plais, quand je veux méditer, lire ou écrire quelque chose. Atticus. « Moi, qui vien
quel juste et noble sentiment de lui-même il recommande à son fils de lire ses livres de philosophie, et spécialement celui-
vous repentirez pas du temps que vous lui consacrerez. Mais cependant lisez mes écrits, que vous ne trouverez pas trop en dés
ue je suis le disciple fidèle de Socrate et de Platon en même temps ; lisez -les, jugez du fond des choses avec la plus parfai
’un droit bien légitimement acquis. Je vous exhorte donc, mon fils, à lire avec grand soin, non seulement mes discours, mais
à Atticus, qui vieillissait comme lui dans toute sa vigueur d’esprit. Lisez les dernières lignes attendries de ce livre, adre
Cicéron ; mais je sais bien que, toutes les fois qu’il m’arrive de le lire (ce que je fais souvent), il me semble que l’espr
t de tous ces reproches. Érasme, seul, a dit le vrai mot : « Quand je lis cet homme, je sens en moi la divinité dans l’homm
vinité dans l’homme. » Je dis comme Érasme, et je vous conseille de lire et de relire Cicéron quand vous serez tenté de mé
80 (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse
i souverainement significatifs ? Quand, après avoir entendu Lamartine lire en se rengorgeant ses Méditations chez Mme Récami
ment vu un cerveau aussi nul. Il ne sait absolument rien et n’a guère lu que les poètes du XVIe siècle. » Cette phrase, He
p plus librement que je ne l’ai livré moi-même. Les personnes qui ont lu sans parti-pris mon chapitre, au moment où il par
eurs, qui assistent au défilé de la « Division des lettres », devront lire ce livre aussi intéressant que bon nombre de roma
fitai de l’occasion pour lui parler de sa traduction d’Homère, que je lisais alors et qui me paraît encore aujourd’hui la meil
avocats, notaires ou jeunes gens (ce public doit encore exister) qui lisait avidement ses œuvres. Quelques-uns ne lui pardonn
e Daudet était un enchanteur. Il racontait comme il écrivait. Qui l’a lu l’a entendu. Il parlait en souriant, les narines
s avec un sens critique d’une finesse déconcertante. Ce moderne avait lu tous les classiques. On eût écrit de jolis articl
de Balzac ». Il se plaignit, un jour, de n’avoir plus le même goût à lire   : « L’intelligence, disait-il, est comme le corp
st la même chose. J’ai adoré Montaigne. A présent, je ne puis plus le lire  ». La littérature décadente faisait alors parler
eunesse. On admirait des livres comme Une page d’amour et Le Rêve. On lisait avidement les manifestes auxquels le Figaro prêta
on s est modifiée, à mesure que je l’ai mieux connu et que j’ai mieux lu ses livres. Du Jardin de Bérénice à ses derniers
ettait ce remords. « Rassurez-vous, me dit-il en souriant. Il n’a pas lu . » Il était naturel qu’un homme comme Goncourt ig
ls et d’anecdotes ; mais, je ne sais comment cela se fait, à force de lire tous ces riens, on a la sensation de n’avoir rien
it, à force de lire tous ces riens, on a la sensation de n’avoir rien lu . C’est une immense mine d’informations, où l’on a
vina tout de suite ce que promettait ce don d’écrire violent. Il nous lisait un jour quelques passages des petites description
ment vu un cerveau aussi nul. Il ne sait absolument rien et n’a guère lu que les poètes du xvie  siècle », ce qui ne l’emp
s mots, et se simple artifice donnait à ce qu’il disait ou à ce qu’il lisait une sorte d’amplitude captivante. Il récitait d’a
nsion que dans certaines circonstances, par exemple le jour où il dut lire son discours à l’Académie. Or, précisément, ce jo
du poète. « Les trois quarts de ceux qui l’acclamaient n’avaient pas lu la moitié de ses œuvres », ce qui ne l’empêchait
… C’est terrible ! » Le terrible, paraît-il, c’était d’être obligé de lire les volumes de M. de Mazade, qui n’étaient pas tr
blement, dans une petite pièce toute intime et assourdie de tapis. Il lut la lettre et se mit à rire  : « Heredia, dit-il,
te de Lisle, lorsqu’il écrivait à son cher Flaubert  : « J’avais déjà lu ton livre avec la plus vive admiration. C’est ple
. Aimait-il un livre, il le criait sur les toits et vous forçait à le lire . C’est ainsi qu’il nous révéla les romans de Judi
té. « Comment ! s’écriait-il, vous ignorez Cahun et Judith Gautier ?… Lisez cela. C’est un monde !… » Ces jugements déroutaie
e cortège, il y en avait une qui portait une bannière sur laquelle on lisait une inscription qui eût fait un bon vers de Coppé
d plaisir, madame ; malheureusement j’ai pris l’habitude de ne jamais lire moins d’une dizaine de sonnets à la fois. Et cela
de son esthétique. Je me souviens qu’il prit un jour le livre pour en lire à haute voix quelques pages. C’était une sorte de
e bruit des vagues. « Bercez-nous, berceuses voix… etc. » Il se mit à lire , en balançant les syllabes et en levant le doigt
d plaisir, madame ; malheureusement j’ai pris l’habitude de ne jamais lire moins d’une dizaine de sonnets à la fois. Et cela
de son esthétique. Je me souviens qu’il prit un jour le livre pour en lire à haute voix quelques pages. C’était une sorte de
e bruit des vagues. « Bercez-nous, berceuses voix… etc. » Il se mit à lire , en balançant les syllabes et en levant le doigt
ore moins. » Il disait aussi, dans le même ordre d’idées, après avoir lu le volume d’un jeune homme qui s’est étroitement
u, en faisant mes visites, que presque aucun de ces messieurs n’avait lu mes vers. C’est toujours ainsi que cela se passe.
ême douceur. C’était Paul Hervieu. Du fond de ma province, où j’avais lu Peints par eux-mêmes, je m’étais fait une toute a
comme la distinction de son âme répandue sur sa personne. « Ayez-vous lu son dernier volume ? nous dit un jour Heredia, (I
ier volume ? nous dit un jour Heredia, (Il s’agissait de L’Armature). Lisez -le. C’est un des plus beaux romans qu’on ait publ
ore moins. » Il disait aussi, dans le même ordre d’idées, après avoir lu le volume d’un jeune homme qui s’est étroitement
u, en faisant mes visites, que presque aucun de ces messieurs n’avait lu mes vers. C’est toujours ainsi que cela se passe.
ême douceur. C’était Paul Hervieu. Du fond de ma province, où j’avais lu Peints par eux-mêmes, je m’étais fait une toute a
comme la distinction de son âme répandue sur sa personne. « Ayez-vous lu son dernier volume ? nous dit un jour Heredia, (I
ier volume ? nous dit un jour Heredia, (Il s’agissait de L’Armature). Lisez -le. C’est un des plus beaux romans qu’on ait publ
e s’exprimer le rendait timide et l’empêchait de parler en public. Il lisait ses discours. Un jour, étant délégué à Berlin, il
ayant écrit sur lui les deux plus élogieux articles qu’il eût encore lus . Henri Bordeaux passait quelques heures rue Balza
être un critique remarquable ; il a préféré devenir un romancier très lu , l’auteur chéri de la bourgeoisie française. L’éd
é est le cercle des gens qui ne jouent pas et qui causent après avoir lu . » Boulevardier endurci, comme on l’était sous le
xégèse religieuse. Il m’arrivait quelquefois de porter avec moi, pour lire dans mes promenades, des livres sur l’évolution d
e trouvait pas. « — Mais vous ne savez donc rien ! Qu’est-ce que vous lisez alors ? C’est du poète Crétin… Crétin est un gran
Peu de chose suffisait à nourrir son esprit. Il eût été incapable de lire d’un bout à l’autre l’Histoire des Variations, l’
e. Grâce à cette éducation toute aristocratique, il finit par ne plus lire que les classiques, depuis Homère et Sophocle, ju
s qu’on lui adressait, mais il ne se donnait même pas la peine de les lire . On a trouvé chez lui des paquets de lettres non
veille  : « J’ai fait deux stances hier, nous disait-il. Je vous les lirai quand Desrousseaux les aura écrites ». Il allumai
cite la curiosité de ce lettré qui a une mémoire prodigieuse et qui a lu certainement autant de volumes qu’une cervelle hu
blesse de sa vue l’ayant obligé de restreindre ses lectures, Tarde ne lisait que les très bons auteurs et avait beaucoup pensé
itre des louanges qu’il attendait de ses amis. Ses vers, quand il les lisait lui-même, perdaient la moitié de leur prestige et
r montrer la mauvaise qualité du talent d’Edmond Rostand, crut devoir lire quelques tirades de Cyrano de Bergerac. Le public
j’ai connu Emile Faguet. Le célèbre critique venait là tous les jours lire ses journaux, prendre sa demi-tasse et fumer un d
e sa petite voix aiguë et bon enfant  : « C’est bien simple. Quand je lis un livre, j’écris mes réflexions en marge ou sur
ticle est fait. » C’est dans ce sens qu’il disait  : « Je ne cesse de lire que pour écrire ». Ce procédé explique l’énorme p
i exactement toutes les conditions du métier pour lequel il était né. Lire et écrire fut sa seule occupation ; il y consacra
jours, ni des heures, ni du présent, ni de l’avenir, que des livres à lire et des feuilles de papier blanc à noircir. Qu’une
permettait d’écrire d’agréables ouvrages de vulgarisation, comme Pour lire Platon, En lisant Nietzsche, Rousseau artiste, et
t vous d’un doigt distrait. « Seul en son logis, dit Paul Bernard, il lisait , goûtant sa solitude, car il lui plaisait peu qu’
néanmoins négliger sa correspondance ; il répondait aux lettres ; il lisait les manuscrits qu’on lui adressait et, jeunes gen
e pour vous recommander la lecture d’un manuscrit qu’il avait d’abord lu lui-même. Pendant les dernières années de sa vie,
est pas pour voir ses amis qu’il venait au café. Il se contentait d’y lire ses journaux. Trouvait-il là quelque figure de co
un très grand esprit, un esprit de vaste assimilation, qui avait tout lu , tout aimé, tout compris. Tachons donc à notre to
elquefois, sans avoir l’air d’y toucher, des réflexions surprenantes. Lisez ceci sur le roman d’Halévy, L’Abbé Constantin  :
Var, de Marseille à Nice, le paysan ignore Mireille et ne l’a jamais lu  ; à peine connaît-il le nom de l’auteur.‌ L’accue
nçal de cœur et d’âme, et j’avoue qu’il ne m’a jamais été possible de lire Mireille sans pleurer comme un enfant. J’ai passé
it que, « parmi les romanciers, il y en a beaucoup d’épelés et peu de lus  ». Il n’oubliait jamais de répéter en s’en allant
er la plaie II dit un jour à Mme de Thèbes la célèbre divinatrice qui lisait vos destinées dans vos mains  : « Vous êtes, Mada
blement surpris de se trouver en tête à tête avec quelqu’un qui avait lu passionnément à peu près tous les grands voyages
le réveilla. Marchand partit en voiture et Mariéton m’amena chez lui lire des vers. Reposées par ce sommeil digestif, ses i
uvenirs sur son fils. Avait-il commencé de bonne heure à écrire ? Que lisait -il ? Comment travaillait-il ? La mélancolie du pa
eubles ; je sortais les papiers ; elle choisissait ce qu’elle voulait lire , ébauches de nouvelles, plans de romans ou de piè
r que lui causait la perte de son mari. « Des amis bien intentionnés, lisons -nous dans le Mercure, signalent chez elle des app
nce et de son cœur. Elle n’a jamais renvoyé un manuscrit sans l’avoir lu . Elle répondait ou faisait répondre à chacun. Ell
e suis présentée chez elle, je songeai à ses livres, que j’avais tant lus , et je me mis à pleurer, et elle aussi pleurait,
ion en lisant ce récit, qui ne ressemblait à rien de ce qu’elle avait lu jusqu’alors, Mme Adam courut porter le manuscrit
or et à sa diction dramatique de premier ordre. Il fallait l’entendre lire une pièce de théâtre, pour apprécier la magnifice
Aicard était un liseur si incomparable, que ses pièces, lorsqu’il les lisait lui-même au Comité du Théâtre français, étaient p
à la lecture  : « C’est disent-ils, votre faute. Vous avez trop bien lu  ; vous nous avez mis dedans — Alors, réplique M. 
us nous avez mis dedans — Alors, réplique M. Aicard, jouez comme j’ai lu . » Je ne vois pas trop ce qu’ils peuvent répondre
her de blâmer l’esthétique voluptueuse. La jeunesse du quartier Latin lisait alors avidement les articles littéraires que le n
qui m’arriva. M. Touchard, l’administrateur du Petit Parisien, ayant lu un de mes romans, l’Impossible pardon, me fit ind
aillé scène par scène. Je mis un mois à faire ce plan. M. Touchard le lut et me pria de vouloir bien rédiger les deux premi
airés. C’étaient les trois volumes de la Médecine légale d’Orfila. Je lus . Je pris des notes. Quatre ans s’écoulèrent (de v
xe vivant, voulut prouver qu’on n’enseigne pas à écrire. Obligé de me lire , il ne tarda pas à s’apercevoir que mes vingt leç
yle, dont certains chapitres paraissaient alors dans les Revues : Je lirai avec plaisir, mon cher confrère, votre prochain l
, rue de Châteaudun17 mars 1914. Monsieur, Comme tous ceux qui ont lu et relu vos ouvrages, je suis un admirateur de vo
t de la mort, en dehors de la question confessionnelle, lequel serait lu pendant l’incinération (45 minutes). Que pensez-v
81 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18
ou subies. Pour moi, qui n’ai pas même l’honneur de comprendre et de lire dans leur langue les mémoires de haute science où
u’on appelle Archimède, ou Newton, ou Lagrange. Les comprendre et les lire est déjà une grande et noble chose, et l’acte le
le lundi 20 décembre 1852, à la séance de l’Institut dans laquelle on lut la biographie de Gay-Lussac, la dernière qu’ait é
ne se refuse plus aucune digression ni aucune controverse. Lorsqu’il lisait dans les séances publiques de l’Institut ces élog
ou plutôt des portions de ces énormes assemblages biographiques (car lire le tout eût été impossible), l’auditoire était so
vement agréable et comme un courant à ce lac immense. Il me semble, à lire ces éloges qu’ont donnés au grand mécanicien Watt
prétention de parquer les hommes. Il me semble que lorsqu’on vient de lire chez M. Arago même la suite d’éloges et de témoig
allé le voir un jour à l’Observatoire, en 1846, il le trouva occupé à lire un article d’une revue anglaise, où il était asse
bien, me dit-il dès que je fus entré, je suis sûr que vous avez déjà lu cet article à Genève et que vous me donnez tort ?
: mais même alors, et de quelque côté qu’on regarde, gravez et faites lire encore sur le piédestal la date mémorable des ser
82 (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164
lic naturel du roman ? À supposer qu’une œuvre romanesque puisse être lue par tout le monde, est-ce là une supériorité ou u
nes filles. Ils ne s’embarrassent pas de savoir si le roman doit être lu par des hommes ou des femmes mariés, des grand-mè
lettres ci-dessus exigent et proclament familial ne sera sûrement pas lu par le chef de la famille ; la mère ne le parcour
s enfants ; qu’ils n’ont pas à se préoccuper de l’âge de ceux qui les liront  ; qu’ils ne sauraient être astreints à peindre la
’ils écrivent ce que d’honnêtes gens peuvent honnêtement et utilement lire . Il faut ici préciser. La licence de tout dire n’
ès peu qui se soient proposé, délibérément, de laisser à ceux qui les lisent une impression finale contraire à la morale. Mais
aille pas la restreindre, sous prétexte que des enfants de quinze ans liront peut-être ses œuvres ! Non ; là commencerait un a
nce déjà mûre et ornée. Oublions pour un instant la manière dont sont lus la plupart des romans, prêtés un jour, rendus le
lendemain, dévorés par des yeux souvent jolis, mais qui ne savent pas lire , qui ne savent que suivre un héros à travers les
e la sienne ; mais ce rêve n’est point incompatible avec celui d’être lu par la foule, de parler à l’âme d’un pays, ne fût
83 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »
ernes ; il en avait pressenti les progrès. Ses livres, autrefois fort lus , aujourd’hui négligés sans justice, en donnent co
très estimable. Vertot, écrivain judicieux, non sans agrément, serait lu avec plus de plaisir, si l’on ne craignait d’être
de regarder les événements comme des caractères avec lesquels on peut lire sûrement dans le fond des cœurs. Il voit, dans le
rt du théâtre transporté dans le récit de faits historiques. On croit lire un bon roman, mais on sait qu’on lit une histoire
artie divine dans l’historien. Pour en connaître le prix, on n’a qu’à lire les historiens chez qui domine l’autre sorte d’im
l’intérêt. Ce n’est pas à dire qu’on n’aurait ni plaisir ni profit à lire une seconde fois Charles XII. Un père éclairé qui
ls du grand ministre, qui avertit Lesage de sa vocation24. Il lui fit lire les auteurs espagnols. Lesage les lut avec un goû
e de sa vocation24. Il lui fit lire les auteurs espagnols. Lesage les lut avec un goût formé par Molière. Les précieux et l
bregon. On ne lit pas Vincent Espinel, même dans son pays. Lesage est lu partout. De deux auteurs dont l’un ne sait pas do
loin toutefois d’être indifférent à la réforme individuelle. « Si tu lis mes aventures, fait-il dire par Gil Blas au lecte
renferment, tu ne retireras aucun fruit de cet ouvrage. Mais si tu le lis avec attention, tu y trouveras, selon le précepte
si peu le prêche. Lesage voulait qu’on devînt meilleur après l’avoir lu  : c’est la pure tradition du dix-septième siècle.
est se joignait l’élévation morale. Il est très vrai qu’après l’avoir lu , les gens de bien ont plus de plaisir à rester ho
e chaque jour commençait soir et matin par les choses saintes », fait lire à son élève tous les grands écrivains de l’antiqu
de Démosthène et de Cicéron. Quel roman ne vaut pas mieux que Virgile lu dans une traduction ? C’est par Virgile mal expli
ntimité avec le divin poète, et si je ne suis pas guéri de l’envie de lire de mauvais romans, me voilà capable au moins de l
e l’envie de lire de mauvais romans, me voilà capable au moins de les lire sans péril. Il y a plus d’une autre trace du chim
le cœur est tout le génie. Nous voilà bien avertis qu’il ne faut pas lire de tels livres avec l’esprit tout seul. L’image d
style de Lebeau ou du père Porée, un livre estimable que personne ne lirait . On ne met de son cœur que dans un livre où l’on
littéraires sont par quelque côté des vérités morales. On ne peut pas lire le Traité des études sans se mieux connaître, ni
pter parmi les mérites de ce livre le bien que j’en ai reçu ? Je n’en lis pas une page sans retrouver avec reconnaissance l
84 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite.) »
bliothèques, soit à Versailles, soit au Petit-Trianon, livres qu’elle lisait ou qu’elle ne lisait pas, et l’on a raisonné là-d
ersailles, soit au Petit-Trianon, livres qu’elle lisait ou qu’elle ne lisait pas, et l’on a raisonné là-dessus à perte de vue 
it fait prendre, sauf, à elle, à les rejeter bien vite après en avoir lu les premières pages. La vérité est que Marie-Anto
s en avoir lu les premières pages. La vérité est que Marie-Antoinette lisait peu, qu’elle devait en avoir très peu le temps, e
end que la lecture de Vert-Vert avait fort amusé la reine. Elle avait lu Vert-Vert et n’avait pas lu Montesquieu. Qu’y a-t
ert avait fort amusé la reine. Elle avait lu Vert-Vert et n’avait pas lu Montesquieu. Qu’y a-t-il là d’étonnant ? Le série
nventoriez si minutieusement, il y en a eu bien plus d’essayés que de lus , et bien plus d’oubliés encore que d’essayés. Et
ans doute, ses goûts particuliers, et ce que M. l’abbé avait envie de lire , il le faisait acheter à la reine. La bibliothèqu
de Juliette Catesby lui plaisaient, et si elle avait été condamnée à lire un peu trop longtemps par pénitence, c’est de ce
s pas remarqué cela depuis longtemps ? il y a peu de gens qui sachent lire . Avec la Révolution s’ouvre un autre champ d’acti
, on n’en est pas moins femme, et les femmes, avant la Révolution, ne lisaient guère que des romans, des poésies et des pièces d
85 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »
Les grands ouvrages écrits en langue étrangère ne sont véritablement lus que quand ils sont traduits. Les érudits se passe
aduits. Les érudits se passent de traductions et les dédaignent : ils lisent les originaux, et, s’ils étaient sincères, la plu
eraient que bien souvent ils les consultent encore plus qu’ils ne les lisent . Mais une lecture longue, continue, complète, n’e
ue celle qui se publie concurremment en France) ; enfin on va pouvoir lire cette Histoire de la Grèce par M. Grote, l’un des
t il l’a acceptée pleine et entière. Il se borne donc, lui qui a tout lu des Grecs, à nous représenter et à nous résumer l
uvre d’art imitatif : « Le tableau, c’est le rideau. » « Ce que nous lisons maintenant comme poésie et légende était jadis de
d’un Virgile, d’un Milton, de tout autre poëte épique destiné à être lu  ; qu’ils flottaient épars, comme des membres viva
régnée de germes de poésie ; mais que, tels que nous les avons et les lisons aujourd’hui, ils ne datent guère que de l’époque
si l’existence de certains manuscrits. Malgré tout, l’Iliade, non pas lue comme la lisait Ronsard, en trois jours, avec ce
e de certains manuscrits. Malgré tout, l’Iliade, non pas lue comme la lisait Ronsard, en trois jours, avec ce degré de chaleur
i la partie essentielle : « Monsieur, veuillez ouvrir votre Iliade et lire  : chant IV, les vers 512 et 513, — chant V, les v
86 (1860) Ceci n’est pas un livre « À M. Henri Tolra » pp. 1-4
is s’il est court. Que cet ouvrage sérieux ait la fortune rare d’être lu jusqu’au bout, il est aussi promptement oublié qu
oubli ? puis-je même compter sur l’oubli ? On n’oublie que ce qu’on a lu , dirait un observateur hardi. Et me lira-t-on jam
i ? On n’oublie que ce qu’on a lu, dirait un observateur hardi. Et me lira-t -on jamais ? Te dédier ces pages, mon ami, c’est m
s, mon ami, c’est m’assurer contre cette éventualité fâcheuse : tu me liras , ne serait-ce que pour m’accuser réception. Cette
87 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes décadents » pp. 63-99
traînait un journal en grossier papier gris. Quelqu’un le prit et en lut à haute voix le titre : le Décadent, en se moquan
ère, A.-F. Cazals, Théodore Maurer, Fernand Mazade, etc. On pouvait y lire ces fières déclarations : « Les Décadents ne voi
ammes : Ce noble délire, Dieu ! que ne l’ai-je eu ? Je voudrais tant lire Des vers de Baju ! ou encore : Le stupide Baju
s dégageant, bien entendu, de tous préjugés, de par la Presse hostile lue , ou des plaisanteries trop faciles, écoutées ; re
e question des décadents ? « Un certain nombre de jeunes gens, las de lire toujours les mêmes tristes horreurs, dites natura
iste d’un Leconte de Lisle, d’ailleurs admiré, s’avisèrent un jour de lire mes vers, écrits pour la plupart en dehors de tou
nnonce, pour peu que vous y teniez, que je n’ai jamais, pour ma part, lu une ligne du, paraît-il, décourageant Épicure teu
tiques, aux naturalistes et aux Décadents. » Et çà et là, on pouvait lire , à l’adresse de divers, des aménités de ce genre 
la série de ses « naïvetés psychologiques ». « Cette fois, pouvait-on lire , la roue a tourné Mensonges. Bonne affaire, trent
promener sur les boulevards des placards, avec ces mots : « Morin ne lira plus les Taches d’encre. » Tout le monde n’a pas
sbos immarcessible. » Cela était modestement signé R. V. Et l’on put lire désormais des sonnets du nouveau promu qui déclar
endre toute l’histoire littéraire. Ces mœurs sont éternelles. 10. On lisait en note : « Aux bureaux du Décadent ». 11. Ceci
88 (1913) La Fontaine « I. sa vie. »
re  seulement comme il va paraître la semaine prochaine, je l’ai déjà lu , bien entendu  M. Roche, donc, a trouvé des docum
ve Michaut, dans un autre livre qui va paraître lui aussi et que j’ai lu pareillement, puisque M. Gustave Michaut, très di
ciencieux et très sûr, les rassemble pour nous, je veux bien vous les lire dans son volume : Certain enfant qui sentait son
que peut-être  j’ajoute peut-être — que peut-être dès cette époque il lisait l’Astrée, et qu’il la lisait sans doute à l’école
être — que peut-être dès cette époque il lisait l’Astrée, et qu’il la lisait sans doute à l’école de Saint-Magloire. A l’école
ole de Saint-Magloire. A l’école des Oratoriens de Saint-Magloire, il lisait l’Astrée, qu’il a toujours adorée depuis son enfa
ée depuis son enfance jusqu’à sa vieillesse : Etant petit garçon, je lisais son roman, Et je le lis encore ayant la barbe gri
’à sa vieillesse : Etant petit garçon, je lisais son roman, Et je le lis encore ayant la barbe grise… La citation était i
époque, mais c’est toujours sous bénéfice d’inventaire qu’il faut le lire et le consulter. Il y a bien — ce qui est pour mo
Thierry, c’est-à-dire une compagnie, une réunion de beaux esprits qui lisaient de beaux ouvrages, qui essayaient d’en composer q
de beaux ouvrages, qui essayaient d’en composer quelques-uns, qui se lisaient réciproquement leurs vers et qui jugeaient les ve
ation très intéressante, dont j’aurai l’occasion certainement de vous lire beaucoup d’extraits. Il paraît n’être resté dans
e main et de la grave main de Chapelain. Je n’ai pas le temps de vous lire cet éloge. Il est très significatif. C’est une le
qui n’étaient pas licencieux et qu’à la rigueur les enfants pouvaient lire . Le premier recueil de Fables fut publié à grand
ment depuis, a complètement disparu des usages de l’Académie, je vous lirai le fragment suivant du discours de M. de La Chamb
er aller à toutes les suggestions des livres de ce grand homme qu’ils liront . Il faut savoir dire — et je le dirais devant des
89 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Essai, sur, les études en Russie » pp. 419-428
policé. III. Les premières écoles sont les basses, les écoles à lire , à écrire et à compter. En Allemagne on les appel
coles y sont même séparées. On envoie d’abord les enfants à l’école à lire . Les unes de ces écoles sont pour les garçons, le
arçons, les autres pour les filles. Quand un enfant sait parfaitement lire , on l’envoie à l’école à écrire et à compter. On
premier ministre jusqu’au dernier paysan, il est bon que chacun sache lire , écrire et compter. Aussi, dans les pays protesta
 ; et point de villageois, de quelque classe qu’il soit, qui ne sache lire , écrire et un peu compter. J’ai quelquefois ouï d
de la noblesse ; peut-être se réduit-il à dire qu’un paysan qui sait lire et écrire est plus malaisé à opprimer qu’un autre
paraissent l’emporter infiniment. L’assujettissement à l’opération de lire , d’écrire, de calculer, donne une première façon
’une pierre deux coups en se servant de ces livres pour y apprendre à lire . Il serait à désirer qu’on eût aussi des catéchis
 ; le peuple n’y envoie pas ses enfants, parce que, dès qu’ils savent lire et écrire, il en tire déjà parti, chacun dans sa
90 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »
à lui dans ses secrets, comme le monde de l’espace et des nombres. Il lisait aussi beaucoup toutes sortes de livres, particuli
retrouve et s’accroît incessamment. Celui qui, à dix-huit ans, avait lu la Mécanique analytique de Lagrange, récitait don
a lieu en ce temps-là, on l’observe. Au retour, l’astronome amoureux lira une élégie très-passionnée de Saint-Lambert (Je n
genoux. Nous fûmes tous les quatre au grand jardin où elle accepta un lis de ma main. Nous allâmes ensuite voir le ruisseau
qui dorait ses habits d’une lumière charmante. Elle emporta un second lis que je lui donnai, en passant pour s’en aller, da
ts savants ; et pendant que Davy, comme son frère nous le raconte, la lisait en Angleterre avec grande émulation et ardent dés
terre avec grande émulation et ardent désir d’y ajouter, M. Ampère la lisait à Lyon dans un esprit semblable. De grand matin,
mais on m’assure qu’ils n’étaient pas de la petite réunion même. On y lisait à haute voix le traité de Lavoisier, et M. Ampère
ené presque à fin, n’a jamais paru. C’est vers ce temps que M. Ampère lut dans le Moniteur le programme du prix de 60, 000
s ce temps, M. Ampère lui présenta son travail, ou plutôt le travail, lu à une séance de la Société d’émulation de l’Ain,
e, revenu de sa tournée. Celui-ci le présenta à l’Institut, et le fit lire à M. de Laplace. Cependant M. Ampère, nommé profe
et de tes lettres dans le pré, derrière l’hôpital, où j’avais été les lire avant mes voyages de Lyon, avec tant de plaisir.
de bien plus doux pour une autre fois. Que tes lettres sont douces à lire  ! il faut avoir ton âme pour écrire des choses qu
années contenues, si bien employées du reste et si décisives, pussent lire , comme je l’ai fait, toutes ces lettres d’un homm
pour Euler, par exemple. Quant au grand Haller, il est nécessaire de lire le journal de sa vie pour découvrir sa lutte perp
le triomphât, elle ne resta ni sans éclipses ni sans vicissitudes. Je lis dans une lettre de ce temps : … J’ai été cherche
e genre le phénomène qu’il appelait de concrétion, sur lequel on peut lire l’analyse de M. Roulin insérée dans l’Essai de cl
t dans son Traité de Minéralogie. Toujours éclairé par la théorie, il lisait à l’Académie des Sciences, peu après sa réception
té donné de la revoir nous-même, c’est ici qu’on est plus assuré d’en lire le texte dans toute son exactitude.) 116. L’ar
91 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249
r fait un peu parler. L’Empereur lui disait : — Moi qui aimerais tant lire … Je n’ai pas le temps… Je suis accablé sous le fa
es affaires, sous le poids des papiers… Devinez cependant ce que j’ai lu aujourd’hui… C’est ce volume qui était là, je ne
repassant rue des Capucines, je regarde par hasard l’enseigne, et je lis , à la place de « Chaudronnier du Roi » : Chaudron
’un barbouillement de cœur qui lui fait l’affreuse peur de ne pouvoir lire . Nous entrons dans un café, avalons un grog au rh
et la fatigue de la lecture. Malgré tout, nous nous sommes promis de lire la pièce condamnée d’avance, de façon à leur en e
ement froid, parfaitement maître de mes effets, aussi calme que si je lisais dans ma chambre, avec un parfait et supérieur sen
parfait et supérieur sentiment de mépris pour ceux qui m’écoutent, je lis posément, pendant que Coquelin, dessinant des car
u fond de leur pensée : des Machiavel de la blague, quoi ! * * * — Je lis qu’il est tombé de la neige noire dans le Michiga
5 avril « Une femme qui n’a pas été jolie, n’a pas été jeune. » Je lis cela dans un livre de cabinet de lecture, où un c
ger et elle lui fait signe de s’asseoir à côté d’elle : « Je n’ai pas lu votre dernier livre, et je ne peux plus vous rece
s renoncions à ce plaisir tous… Concevez-vous qu’il m’empêche de vous lire … Que voulez-vous, nous nous retrouverons, une foi
onne la vie qu’il a écrite de sa bien-aimée sœur. Nous rentrons, nous lisons ces pages qui nous touchent en plein cœur de notr
a fait de la confession un roman, et beaucoup de femmes, après avoir lu un passage du livre qu’elle cite, se sont confess
re qu’elle cite, se sont confessées… Moi, c’est le contraire… Je l’ai lu toute jeune, et depuis cela, j’ai toujours détest
avec de l’encre dans un verre à bordeaux. Nous fuyons. 17 août Lu au Havre un discours intitulé : Des rapports de l
our son théâtre. Il nous écrit qu’il la reçoit sur notre nom, sans la lire , et nous donne rendez-vous pour lundi, afin de di
uetaires de Dumas père, en galvanoplastie, il nous dit : « Je vous ai lu avec beaucoup d’attention… Je vous ai reçus, auss
évères, peut-être injustes pour le talent de Mme Sand. Nous venons de lire les vingt volumes de l’Histoire de ma vie. Au mil
t Gautier, ça a si peu d’importance… les articles… Puis tu m’as assez lu … avec moi, il faut lire entre les lignes. — Enfin
d’importance… les articles… Puis tu m’as assez lu… avec moi, il faut lire entre les lignes. — Enfin, reprend sèchement Sain
92 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
vers que Perrin les admire, Que l’auteur du Jonas s’empresse pour les lire  ; Qu’ils charment de Senlis le poète idiot127, Ou
n, quoi qu’ait dit la satire, Autre défaut, sinon qu’on ne le saurait lire , Et pour faire goûter son livre à l’univers, Croi
regardait comme son chef-d’œuvre, ni Phèdre, ni Athalie ; Voltaire a lu ces deux lettres et n’a probablement pas lu toute
, ni Athalie ; Voltaire a lu ces deux lettres et n’a probablement pas lu toutes celles où madame de Sévigné parle du décli
odieuse à la société fréquentée par madame de Sévigné, Il n’avait pas lu ce qu’elle dit de Bajazet : La pièce m’a paru bel
beau, mais Racine n’ira pas plus loin qu’Andromaque. Il n’avait pas lu ce qu’elle dit de Mithridate : « C’est une pièce
n la trouve plus belle la trentième que la première. » Il n’avait pas lu enfin ce qu’elle dit d’Esther, ni remarqué ce sen
aimait ses enfants ! et comme elle peignait la tendresse ! Quand on a lu avec intérêt les lettres de madame de Sévigné, on
meslé y aurait fait mal au cœur. » Si Voltaire avait eu le loisir de lire madame de Sévigné, avec l’application qu’on est e
e Sévigné ménageait à son ami le cardinal de Retz la lecture de la sa lire de Boileau, elle en avait d’avance la clef, et sa
93 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536
ais mieux que lorsqu’on a mûri soi-même. Ce La Fontaine qu’on donne à lire aux enfants ne se goûte jamais si bien qu’après l
éducation assez négligée ; jeune, il étudiait selon les rencontres et lisait à l’aventure ce qui lui tombait sous la main. Que
e qu’il entendit réciter lui révéla, dit-on, son talent poétique ; il lut nos vieux auteurs, il exprima le suc de Rabelais,
de revanches qui, jusqu’à un certain point, s’enchaînent. Quand on a lu le Roman de Renart et les fabliaux du Moyen Âge,
est que plus naturel et n’en obéit que mieux à la même sève. Il avait lu çà et là tous ces apologues et toutes ces fables
es auteurs du xvie  siècle, chez les Italiens ou ailleurs ; car il en lisait de tous bords. Son originalité est toute dans la
Babrius ou Phèdre ont pu y exceller ; ce n’est pas moi qui, les ayant lus , irai les relire. Ce Phèdre que d’habiles gens ne
tre amie Malgré Jupiter même et les temps orageux. C’est quand on a lu ainsi dans une journée cette quantité choisie des
élèbre poète moderne, parlant des premiers livres qu’on lui donnait à lire dans son enfance, s’est exprimé ainsi : On me fa
ival, p. 111. 66. [NdA] Pensées de M. Joubert. 67. [NdA] On peut la lire en entier dans le 1er numéro du journal Le Consei
94 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524
Télémaque dans la maison de Pénélope, à Ithaque). Aussi pouvons-nous lire et relire l’Odyssée avec une intelligence et une
us les livres au fond ne sont que des miroirs : celui qui ne sait pas lire ne voit qu’un monde ; celui qui sait lire en voit
irs : celui qui ne sait pas lire ne voit qu’un monde ; celui qui sait lire en voit deux. X Cette femme si jeune, si be
magination et le cœur des enfants, qu’elle voulut à cette époque nous lire elle-même l’Odyssée d’Homère. L’Odyssée est l’his
l’aumônier de notre grand-père. Nous savions que notre mère aimait à lire dans ces volumes d’autel pleins de prières et qui
and elle nous dit, avec un sourire de bonne promesse : « Je vais vous lire aujourd’hui, et bien des jours de suite, une long
e, sans acception de conditions ou de rangs dans la société. Si je le lisais à la servante de la basse-cour Geneviève, qui pre
s son tablier et qui la jette en nuage poudreux aux poules ; si je le lisais au vieux Jacques, le berger qui trait ses chèvres
d’Alcinoüs, moi-même, sous le nom de Pénélope, nous y sommes tous. —  Lisons donc ! nous écriâmes-nous en battant des mains. —
s donc ! nous écriâmes-nous en battant des mains. — Eh bien ! je vais lire , dit-elle. « Mais d’abord sachez ce que c’était q
ut ce qu’il veut regarder à la fois ou tour à tour. » Alors elle nous lut d’une voix lente, grave et cadencée, le premier c
re, s’il y avait un Homère parmi nous ? Mais poursuivons. » Elle nous lut alors la conversation de table entre Télémaque et
lendemain la lecture de ce livre délicieux, où il nous semblait nous lire nous-mêmes. XVI Le lendemain, à la même he
gers que l’adversité jette si souvent à leur porte ? » Puis elle nous lut ces vers du troisième chant, prononcés par Nestor
caresse alternativement le flanc des deux chevaux ? » Elle continua à lire le récit du voyage des deux jeunes gens jusqu’à l
absents ou exposés aux dangers de la vie ? » dit ici la nôtre. Nous lûmes ainsi jusqu’à la fin du sixième chant les aventur
tableaux de poème qui ait jamais été écrit par les hommes. Alors elle lut ces vers immortels : « Nausicaa, dit Minerve inv
utions-nous. Celui d’Alcinoüs ressemble exactement à celui où nous en lisons aujourd’hui la description. » « Au-delà de la co
Homère, dans ce passage, sent la fumée de la broche. » On reprit ; on lut l’énumération à la fois touchante et orgueilleuse
tre grand-père, vieux et féconds en fruits comme l’âge avancé. » Elle lut alors : « C’est là qu’était la maison de Laërte 
me, plus mère que Pénélope ! Ah ! c’est ainsi que l’Odyssée doit être lue pour que tout son charme coule des lèvres dans l’
nté aux hommes depuis l’origine du monde. Que celui qui nie la poésie lise l’Odyssée, et, s’il n’est pas converti au génie d
95 (1890) L’avenir de la science « XIII »
et la manière dont il exerce son influence. Son but n’est pas d’être lu , mais d’insérer une pierre dans le grand édifice.
-t-il consigné ses recherches dans de gros volumes, que ceux-là seuls liront qui parcourent la même route spéciale que lui. Là
faut le reconnaître, ce n’est point par la forme que nous valons. On lira peu les auteurs de notre siècle ; mais, qu’ils s’
lera beaucoup dans l’histoire de l’esprit humain. Les monographes les liront et feront sur eux de curieuses thèses, comme nous
etc. Nous n’en faisons pas sur Racine et Corneille ; car ceux-là sont lus encore, et l’on ne décrit guère que les livres qu
r dans de savantes pages des matériaux qu’un bien petit nombre pourra lire . En apparence, ces patients investigateurs perden
eur temps et leur peine. Il n’y a pas pour eux de public ; ils seront lus de trois, quatre personnes, quelquefois de celui-
ls ont une si juste horreur : c’est de faire des livres non pour être lus , mais pour prouver leur érudition. On ne peut tro
mes erreurs et les aggravent en y joignant leurs propres conjectures. Lisez , dans Tennemann, Tiedemann, Ritter, les chapitres
diteur. Je suis persuadé néanmoins que ce livre, que je me propose de lire , renferme de précieuses lumières et doit former u
Les historiens du XVIIe siècle, qui ont prétendu écrire et se faire lire , Mézerai, Velly, Daniel, sont aujourd’hui parfait
96 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349
ker, qui est à la fois moins rebattue et moins épineuse : c’est de le lire comme un auteur qui, ayant beaucoup écrit, a beau
tières qui se rapportaient à ses occupations habituelles. En 1764, il lut à l’assemblée générale de la Compagnie des Indes,
nne le corail, un des génies des Arabes, etc. Il écoutait ce portrait lu par sa femme devant témoins, comme s’il eût été q
Je n’insisterai pas sur cet écrit dont Mme Du Deffand disait : « J’ai lu quelques chapitres de M. Necker, j’ai trouvé que
t Voltaire écrivait dans le même temps : « Vous qui parlez, avez-vous lu le livre de Necker, et si vous l’avez lu, l’avez-
« Vous qui parlez, avez-vous lu le livre de Necker, et si vous l’avez lu , l’avez-vous entendu tout courant ? » Le même Vo
e, etc. Voltaire, dans les extraits qu’il raillait et qu’on vient de lire , arrangeait un peu les phrases ; il aurait pu, en
’ouvrage, tel qu’il était, habilement combiné, à demi entendu, à demi lu , et où il y avait de l’oratoire et du sensible en
ec M. Necker pour ses ministères, se réconcilieraient avec lui, s’ils lisaient ce piquant essai où un homme réputé grave se mont
viiie  siècle, et chacun crut y reconnaître son voisin. Après l’avoir lu , il reste toujours une difficulté pour moi : comm
ropres : il est merveilleusement décrit. Ceux qui seraient curieux de lire en entier ce petit chapitre le trouveront au tome
97 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51
e décida dès l’origine ? Car ces lettres ne l’attendirent pas. On les lut d’abord sous le manteau et manuscrites, avec les
t manuscrites, avec les frémissements d’une curiosité infinie. On les lut comme on lisait celles de madame de Sévigné, — co
, avec les frémissements d’une curiosité infinie. On les lut comme on lisait celles de madame de Sévigné, — comme on lut aussi
e. On les lut comme on lisait celles de madame de Sévigné, — comme on lut aussi ces autres Petites Lettres de Louis Montalt
ays, au fond du cloître qu’elle avait souillé, et à peine si ceux qui lisaient ses lettres en France savaient son nom étranger.
élité à Dieu même, le sacrilège dans la trahison ! Même avant d’avoir lu une ligne de ces lettres, où l’enfer doit brûler
98 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195
es plus vifs plaisirs de son roman, c’est que, la première fois, nous lisons un ouvrage mondain, sans découpage des manuels de
plus correctement aux temps où quelques milliers d’amateurs savaient lire et composaient tout le public. Il suffisait alors
ts… M. Hervieu n’a attendu ni dix ans, ni un an peut-être. Quand j’ai lu Deux plaisanteries, l’un de ses premiers petits l
des motifs de tyrolienne. Rien n’est plus dénué d’unité de ton. J’ai lu sans prendre de notes, et ne puis citer de mémoir
près le talent profond et grave, sinon triste. On ne songe pas, il ne lire que ses petits dialogues, en elzévir serré, qu’il
u, et c’est déjà extraordinaire. C’est un récit que n’avions-nous pas lu , en substituant Pierre à Paul et Foley à Delpit.
énieuses et naturelles qui ont les chapitres du volume. Prenez-en un, lisez -le de près, cherchez à enlever une phrase, à chan
99 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXIV. Conférence sur la conférence » pp. 291-305
to de baccalauréat. Alors quoi ? Analyser les pièces du programme, en lire les fragments essentiels, souligner les passages
t-il pas plus pratique que l’un imprime à son heure ce que les autres liront à leur loisir ? Voilà une objection à quoi je n’a
latteur d’être imprimé, mais qui est imprimé n’est pas nécessairement lu , et l’esthète qui écrit de littérature au Courrie
roisser à la longue de constater qu’on n’achète sa feuille que pour y lire les résultats du sport et les derniers cours de l
lus volontiers qu’ils ne se rendent au théâtre ou qu’ils ne restent à lire chez eux ? C’est d’abord par paresse. On en est t
cclame ; mais tout seul, auprès de son feu, on ne songerait pas à les lire , parce qu’on ne lit pas, parce qu’on est trop par
de voir ça ; ça, c’est-à-dire comment est fait ce monsieur dont on a lu la signature sur des livres, des journaux ou des
100 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
ment. II Interrogez-vous bien. De tous les livres que vous avez lus dans votre vie : Imitation de Jésus-Christ, Confe
il croyait moins à Dieu, il songerait aux hommes, et il aurait laissé lire son nom, comme le peintre, sous quelque pierre ou
âme, a donc deux mérites qui le rendent doublement cher à ceux qui le lisent  : premièrement, il est un beau livre ; secondemen
née et sur la table à jeu du milieu : on n’y jouait jamais, mais on y lisait beaucoup. La nature des ouvrages rappelait les oc
ve, moi, qui vais essayer d’inspirer à mes lecteurs la passion de les lire comme une Imitation de Jésus-Christ en action, le
l faut surveiller la cuisinière ; papa quelquefois descend, et je lui lis près du fourneau ou au coin du feu quelques morce
 ; car je t’envoie toujours tout ce qui me traverse l’âme. « Quand tu liras tout cela, mon ami, souviens-toi que c’est écrit
puis dire. Je te laisse, il faut me taire. » Le 8 décembre. « Je ne lis jamais aucun livre de piété que je n’y trouve des
antôt l’autre ; cette variation me distrait. « Cependant j’aimerais à lire toute la journée ; mais il me faut faire autre ch
n’en suis pas sortie ; tout mon temps s’est passé à coudre un peu, à lire , puis à réfléchir. « La belle chose que la pensée
échauffent, et qui espèrent s’y réchauffer jusqu’à leur dernier jour. Lisez ceci : c’est homérique ou biblique comme le trépi
 Oh ! le beau rayon de lune qui vient de tomber sur l’évangile que je lisais  ! » XXVI Le 11 mars. « Aujourd’hui, à cin
à écouter le merle qui chante dans la haie du ruisseau ; mais je veux lire . « C’est Massillon que je lis depuis que nous som
ans la haie du ruisseau ; mais je veux lire. « C’est Massillon que je lis depuis que nous sommes en carême. J’admire son di
voir pourquoi, si ce n’est que la lumière est pure, et le vent tiède. Lisez  : « J’ai failli avoir un chagrin aujourd’hui. Co
nécessaire, je fais retraite et viens ici à toute heure pour écrire, lire ou prier. J’y mets aussi ce qui se passe dans l’â
elui qu’elle lui supposait. XXXVI Elle se trompait ; nous avons lu avec attention et intérêt les deux volumes d’essa
ui. Ce que j’aime le plus est peu capable de me distraire. J’ai voulu lire , écrire, prier, tout cela n’a duré qu’un moment ;
pour être heureux ? » XLV Le temps change, mais pas le cœur ; lisez son voyage à Cahuzac. Le 29 juin. « Beau ciel,
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