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1 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339
Marie Desylles Lettres de Réa Delcroix. [Le Constitutionnel, 5 janvier
Desylles, dont il est étoilé, ne serait pas la véritable étoile. Ces Lettres d’une Réa Delcroix 33 inconnue, signées d’une Mar
seudonyme sous pseudonyme, masque sur masque, sont-elles vraiment des lettres d’amour ? — de ces lettres qu’on ne publie jamais
masque sur masque, sont-elles vraiment des lettres d’amour ? — de ces lettres qu’on ne publie jamais, qui restent au fond des t
ète ne les arrache au cercueil qui devrait toujours les emporter… Les Lettres de mademoiselle de l’Espinasse, morte en 1776, qu
ettres de mademoiselle de l’Espinasse, morte en 1776, qui étaient des lettres d’amour, écrites à un homme qu’elle avait ardemme
t été publiées qu’en 1809. On mit du temps à être indiscret. Mais les lettres de Réa Delcroix auront moins attendu. Elles ont t
cerveaux ? Et cependant il n’y a pas à discuter. Le livre est là… Ces lettres de tant d’âme ont été envoyées à l’impression com
bien obligé de vous en parler. Mais si c’était de la copie ?… Si ces lettres d’amour n’étaient qu’un roman, un roman d’un effe
yme, plus pudique que celui de George Sand qui ne l’était pas, si les lettres de Réa Delcroix sont un roman de femme, je suis p
s de leur nature. Eh bien, malgré ce que je viens d’écrire là, si les lettres de Réa Delcroix ne sont qu’un roman, il faut bien
y a dans tout ce flot d’amour, qui déferle d’un bout à l’autre en ces lettres éloquentes, qu’un seul événement, en dehors de ce
livre, et encore qui ne s’y accomplit pas. À un certain moment de ces lettres , l’homme aimé de Réa Delcroix a la pensée de s’ar
fique développement d’amour qui est l’intérêt profond de ce roman par lettres sans égal ; car Clarisse et Delphine et les Lettr
d de ce roman par lettres sans égal ; car Clarisse et Delphine et les Lettres de deux jeunes mariées sont pleines d’événements.
a mémoire qui se souvient que par l’imagination qui invente. Mais les lettres de Réa Delcroix ont, elles, ce caractère qu’il es
 ! trop souvent, la femme d’esprit se mêle à la femme de cœur, en ces lettres aussi spirituelles — et c’est leur défaut — qu’el
douter du roman. Or, si le roman disparaît, il n’y a plus là que des lettres , — des lettres sans aucun souci littéraire, sans
n. Or, si le roman disparaît, il n’y a plus là que des lettres, — des lettres sans aucun souci littéraire, sans aucune ambition
orsqu’il faut rendre compte de cette adorable chose qu’on appelle des lettres d’amour, pour en faire apprécier intégralement la
n temps de civilisation excessive, où l’amour, tel qu’il est dans ces lettres , a presque cessé d’exister. Et qui sait même si c
dans ces lettres, a presque cessé d’exister. Et qui sait même si ces lettres , en ce temps-là, ne paraîtront pas incompréhensib
écoute jamais que ses propres instincts, la publication inespérée des lettres de la dernière princesse de Condé, la sœur du duc
trop pures pour une société grossière sous ses fausses élégances, ces lettres virginales restèrent dans leur obscurité vierge.
té adorable, ni l’innocence dans l’amour, — combinaison divine, — des lettres de mademoiselle de Condé. Elles sont d’une substa
est plus brûlante, la tête aussi. Toute la nature de la femme de ces lettres -ci est plus ardemment passionnée. Elle n’est pas
r l’amour, qui la rapproche de nos faiblesses, la femme de ces autres lettres sera peut-être encore trop sublime pour nous !
 ! II Du reste, je ne la prendrai que comme je la vois dans ces lettres , où tout peut être contesté, excepté le sentiment
mystérieuses qu’elles soient ou qu’elles veuillent rester, toutes les lettres d’amour ont une histoire plus ou moins révélée pa
eux de la note qui termine le volume !… Que me fait de savoir que ces lettres ont été sauvées d’une maison incendiée par les Pr
e me fait même que cette Réa soit morte ! Ce qui me fait, ce sont ces lettres où elle a laissé l’empreinte tour à tour charmant
issé l’empreinte tour à tour charmante et brûlante de son âme, et ces lettres -là, je les ai, et, à elles seules, elles m’en app
ce qui n’est pas ! » Et voilà la tristesse qui plane sur toutes les lettres de Réa Delcroix : — l’indignité de l’homme qu’ell
de Roméo. Elle n’a rien de ces idéales puretés et de ces aurores. Ses lettres , puisque nous n’avons pas les premières, respiren
u bas-bleu qui me fait tant d’horreur. Mais en continuant de lire ces lettres , où le cœur emporte la tête, j’ai bien compris qu
attendant qu’elle fût plus que quelqu’un par le cœur… Et si, dans ses lettres embrasées du double feu de l’esprit et de l’amour
ent bas pour l’heure tant de volumes, mais se contentant d’écrire des lettres où elle a versé toute son âme, — et c’est ainsi q
— et de femme célèbre, — vaudrait en intérêt humain et palpitant ces lettres tout à la fois délicieuses et poignantes ? J’ai n
abaissés depuis quelque temps ! — je ne connais que dans ce roman des lettres d’une beauté d’éloquence et de couleur comparable
es d’une beauté d’éloquence et de couleur comparables à celles de ces lettres de Réa Delcroix. Mais ce n’est pas à dire pour ce
de Réa Delcroix. Mais ce n’est pas à dire pour cela que ces dernières lettres soient une imitation des premières. Elles ne se r
. Dans l’ordre des passions qui ont vécu, que sont en comparaison les Lettres de la religieuse portugaise ou celles de mademois
, traditionnellement admirées ?… Que sont-elles, à côté de ces autres lettres , — clavier immense ! dans lesquelles la femme qui
pas moins souffrir ! Au moment même où elle lui avait fait monter, de lettres en lettres et d’aveux enivrants en aveux enivrant
ouffrir ! Au moment même où elle lui avait fait monter, de lettres en lettres et d’aveux enivrants en aveux enivrants, jusqu’au
furies du souvenir et du regret qui la rendent sublime dans quelques lettres , — selon moi les plus belles du recueil, — et d’a
e, dont on ne peut plus se passer quand on a goûté à son philtre… Les lettres de Réa, de brûlantes, deviennent touchantes, tris
élité de l’enthousiasme dans l’amour ! IV Tel est ce recueil de lettres d’amour dont on a osé faire un livre, et que tout
pêche pas d’être la mer ! » On y trouvera, semés à profusion dans ces lettres , des mots qu’on n’oublie plus une fois qu’on les
vrai ! Au milieu de tout ce qui foisonne d’adorables choses dans ces lettres , la plus adorable, c’est l’enfant ! car elle a de
cé ainsi, est-il divin, ce « toi » ! Et c’est ainsi partout, dans ces lettres . On y marche sur des choses exquises. Il faut s’a
que peut prendre, vêtir et dévêtir l’amour. Allez ! lisez plutôt ces lettres , ce roman fini dans un tour d’année. Allez boire,
2 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IX. Des Epistolaires ou Ecrivains de Lettres. » pp. 265-269
Chapitre IX. Des Epistolaires ou Ecrivains de Lettres . LA France abonde en écrivains de ce genre ;
abonde en écrivains de ce genre ; mais nous en avons peu de bons. Les Lettres de Balzac & de Voiture eurent dans leur tems
goût, mais qui répandoit des agrémens jusques sur ses plus mauvaises Lettres . Bussi Rabutin écrit correctement ; mais c’est t
Rabutin écrit correctement ; mais c’est tout. Il n’y a rien dans ses Lettres qui justifie la haute idée, que Messire Roger de
Madame de Sevigné, avoit bien plus d’esprit & plus de graces. Ses Lettres sont le modèle d’une conversation, libre, piquant
it qu’à Madame de Sevigné ; & celui qui croiroit, en écrivant une Lettre , devoir ou pouvoir l’imiter, se tromperoit lourde
iculier, & qui ne va bien qu’à elle. On a donné un extrait de ses Lettres sous le titre de Sevigniana, in-12. Cet abrégé se
r ce qui regardoit les Solitaires de Port-Royal & leurs amis. Les Lettres de Madame de Maintenon, sont plus faites pour ser
e genre épistolaire. Si l’on veut du médiocre ou du mauvais, on a les Lettres de Boursault, qui, à quelques anecdotes près, son
otes près, sont très-peu de chose. Elles forment trois vol.in-12. Les Lettres galantes du Chevalier d’Her** sont moins remarqua
ard de cet enfant de son génie. On a imprimé depuis un recueil de ses Lettres qui forme le onziéme volume de ses œuvres. Il y e
quelque-unes d’agréables. On ne doit pas porter le même jugement des Lettres familieres du Président de Montesquieu. Il est vr
trouvé le même caractère de franchise & de bonne amitié dans les Lettres secrettes de M. de V**. On y voit un homme qui fo
asmes grossiers. Ce ton d’amertume se fait remarquer encore dans les Lettres de Rousseau. Il y dit le pour & le contre. Il
outrage tous les autres. L’impression qui reste de la lecture de ses Lettres n’est pas favorable à l’auteur. On trouve dans le
s mémoires de Racine le pere, publiés par son fils un grand nombre de Lettres , qui donnent de ce poëte une idée beaucoup plus a
en d’ailleurs qui puisse se faire remarquer, si l’on excepte ses deux Lettres contre les solitaires de Port-Royal. Il ne faut p
es solitaires de Port-Royal. Il ne faut pas pourtant les comparer aux Lettres Provinciales : ouvrage inimitable qui ne tombera
font le sujet soient tombés. On a fait un grand nombre de recueils de Lettres , pour former le style de ceux qui veulent en écri
re. Vous avez le Secrétaire de la Cour, qui, par le mauvais choix des Lettres qu’il renferme peut être appellé le Secrétaire du
jamais écrit plus platement & plus maussadement. Les Modèles des Lettres imprimé à Lyon, il y a quelques années, est une c
préliminaires dont l’auteur l’a ornée en augmentent le prix. Mais les Lettres étant puisées dans différens auteurs, qu’un homme
ent dans le genre épistolaire, & qui composât lui-même toutes les Lettres avec le soin qu’un pareil travail demande. La mêm
mande. La même raison qui nous fait restreindre l’usage du Modèle des Lettres , nous empêche de conseiller un Choix des Lettres
’usage du Modèle des Lettres, nous empêche de conseiller un Choix des Lettres des plus célébres écrivains, qu’on a publié à Par
3 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51
Lettres portugaises [Le Pays, 1er février 1854.] Il es
re de scandale. Nous nous contenterons de vous parler de ces fameuses lettres d’une religieuse portugaise, publiées, sous le ti
euses lettres d’une religieuse portugaise, publiées, sous le titre de Lettres portugaises 7, conformément à l’édition de 1669 d
ettres portugaises 7, conformément à l’édition de 1669 de Barbin. Ces lettres — on le sait — ont position officielle de chef-d’
nflammée d’une passion vraie, il est de bonne rhétorique de citer les Lettres portugaises, et les esprits les plus forts d’appr
leur petite arabesque… Écoutez tous ceux qui ont dit leur mot sur les lettres de la Religieuse portugaise, depuis madame de Sév
ndrez de tous côtés le même langage : une symphonie de pâmoisons. Les lettres de la Religieuse portugaise ! Mais c’est un livre
us sommes demandé pourquoi cette incroyable renommée faite à quelques lettres d’une recluse dont la passion est, après tout, mo
nt, ses richesses ou ses indigences. Oui ! pourquoi la réputation des Lettres portugaises ressemble-t-elle à tant d’autres répu
c était intéressé à ce succès ? Qui le décida dès l’origine ? Car ces lettres ne l’attendirent pas. On les lut d’abord sous le
celles de madame de Sévigné, — comme on lut aussi ces autres Petites Lettres de Louis Montalte, ce pseudonyme bientôt mis en p
le puissant nom de Pascal, qui passa brusquement à travers ! Pour les lettres de madame de Sévigné, quoi d’étonnant à leur élec
a même ironie, ramenée et répétée… le croira-t-on ? dans ces dix-huit lettres dix-huit fois ! Depuis Pascal et madame de Sévign
riand tourment d’une Ellénore ? Mais la Religieuse portugaise, si ses lettres ne valent pas le bien qu’on en dit… comment expli
du cloître qu’elle avait souillé, et à peine si ceux qui lisaient ses lettres en France savaient son nom étranger. Son séducteu
Si donc le talent n’explique rien et n’existe pas réellement dans les lettres de la Religieuse portugaise, le piquant problème
seul, en effet. Nous prenons sur nous de le dire, de talent, dans ces Lettres portugaises que réimpriment les bibliothèques dit
thèques dites choisies, il n’y en a pas. Le sentiment qui remplit ces lettres est de tous les sentiments le plus vulgaire. L’âm
e sacrilège dans la trahison ! Même avant d’avoir lu une ligne de ces lettres , où l’enfer doit brûler par avance, ne vous atten
une réalité ? Est-ce une vraie femme ? une vraie religieuse ? Et les lettres qu’on lui attribue sont-elles bien écrites de sa
moureuse de la Religieuse portugaise de citer une seule phrase de ces lettres où la passion vraie, la passion presque sainte de
vigné, cette prude dont Bussy se moquait, parlait de la tendresse des Lettres portugaises, elle n’était pas fort difficile. Ell
, a trouvé rarement sous sa plume à effet des pages sincères, mais la lettre d’Amélie dans René, cette lettre criée à moitié p
à effet des pages sincères, mais la lettre d’Amélie dans René, cette lettre criée à moitié par l’amour, à moitié étouffée par
’il nous semble, le meilleur argument à dresser contre la réalité des Lettres portugaises et l’existence de leur auteur. Qu’on
n voudra sur leur authenticité historique ! Nous n’y croyons pas. Ces lettres d’une religieuse qui n’a pas un remords, — qui n’
p de marteau donné à l’arbre qui doit être coupé pour l’enfer ; — ces lettres à mignardises éplorées et à obscénités hypocrites
n tenons pas moins pour certain que la femme qui écrivit de pareilles lettres n’appuya jamais son sein bouleversé contre les ma
nt été dupes de quelque mystification inconnue. Le fat qui montre des lettres de femmes, dans l’intérêt de son amour-propre, n’
amour-propre, n’est-il pas capable de les altérer ?… D’ailleurs, ces lettres ont-elles eu besoin d’être altérées ? Nous avons
e connaissait aux passions et à leur langage : « Je parierais que les lettres de la religieuse portugaise sont d’un homme ! » é
sque aujourd’hui on la réimprime, comme on réimprimait hier aussi les Lettres d’Héloïse et d’Abailard, — une production du même
4 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
Essai sur la société des gens de lettres et des grands, sur la réputation, sur les mécènes
je doute qu’il ait le bonheur de plaire à tout le monde. Les gens de lettres du moins me sauront gré de mon courage, les honnê
ront, et vous m’en aimerez mieux. Essai sur la société des gens de lettres et des grands, sur la réputation, sur les mécènes
au milieu des troubles qui agitaient son royaume, que la culture des lettres est un des moyens les plus infaillibles d’assurer
ien n’a-t-il égalé leur reconnaissance pour ce monarque ; les gens de lettres comme le peuple, tiennent compte aux princes des
e dans l’histoire de l’esprit et du cœur humain, le titre de père des lettres semble avoir plus contribué à faire oublier les f
t à prendre aveuglément ses rois pour modèles, ne montra pas pour les lettres le même goût que François Ier. Peu éloignée du te
les rois qui suivirent, et qui furent tous protecteurs peu zélés des lettres  ; je n’en excepte ni Charles IX, auteur de quelqu
s. Enfin Louis XIV parut, et l’estime qu’il témoigna pour les gens de lettres donna bientôt le ton à une nation accoutumée à le
plus intéressées que sincères. Arrachés à leur solitude, les gens de lettres se voient emportés dans un tourbillon nouveau, où
nt à peu près les mêmes choses, je ne doute pas que plusieurs gens de lettres n’aient fait les mêmes observations que moi ; tan
t que la société des grands ait une espèce d’attrait pour les gens de lettres . L’utilité réelle ou apparente qu’ils peuvent ret
upçonne ce qui pourra le choquer. Le premier avantage que les gens de lettres trouvent à se répandre dans le monde, c’est que l
as été les plus mal partagés. Je ne crains point que ceux des gens de lettres qui ont pris la peine de descendre quelquefois en
et l’accueil des grands sont si recherchés de la plupart des gens de lettres . On suppose que l’éducation qu’ils ont reçue, leu
d’entre les grands qui sans se livrer entièrement à la profession des lettres , les cultivent à un certain point, mais qui ne so
approbateurs. Telle est l’utilité vraie ou prétendue que les gens de lettres croient retirer pour leur réputation du commerce
, mais non pas à juger les hommes. Quelle fable dans nos mœurs que la lettre de Philippe à Aristote, le jour de la naissance d
faire ni la différence des ouvrages ni celle des hommes ? L’homme de lettres qui les voit et qui les flatte le plus, est pour
tre sont pour ceux qui lui font la cour la plus assidue. Cet homme de lettres est leur oracle et leur conseil ; ils sont l’écho
à la multitude ce qu’elle doit croire. C’est surtout dans les gens de lettres , c’est même uniquement parmi eux que ces hommes s
un jugement sain, ce n’est qu’autant qu’ils seront eux-mêmes gens de lettres dans toute la rigueur Rarement un simple amateur
montrer à la lumière. Mais, dira-t-on, vous renvoyez donc un homme de lettres à ses rivaux pour être jugé, et peut-on espérer q
? Pour répond re à cette objection, je remarque que parmi les gens de lettres qui courent une même carrière, comme il est diffé
asses ; ces classes sont d’elles-mêmes assez marquées, et les gens de lettres par une espèce de convention tacite les forment p
politiques, soutient au contraire et fait subsister la république des lettres  ; à la rigueur on y souffre quelques magistrats,
t eu la faiblesse d’en faire mention dans un de ses vers. Les gens de lettres d’un certain ordre s’avilissent en répondant aux
s les dissonances qui tendent à altérer son harmonie. Mais l’homme de lettres est-il assez peu philosophe pour se chagriner de
seront forcés de se taire. Aussi la réputation de certains hommes de lettres , mise en parallèle avec leurs ouvrages et leurs p
de ce que cela n’est pas vrai. Je ne prêcherai point ici aux gens de lettres tous ces lieux communs sur le mépris de la gloire
anœuvres inutiles et basses. Écrivez, peut-on dire à tous les gens de lettres , comme si vous aimiez la gloire ; conduisez-vous
, sont aussi plus mal jugés. Elles sont moins nécessaires aux gens de lettres qui s’occupent des sciences exactes, et dont le m
rit que je voudrais uniquement consacrer à la vertu, à l’avantage des lettres et à la vérité. Les peintures générales sont les
e classe particulière qui mérite d’être observée, et dont les gens de lettres cherchent aussi à tirer parti pour cette réputati
ni les intérêts, ni les ridicules, ni la frivolité. C’est aux gens de lettres , il faut l’avouer, que la nation anglaise est pri
s. Prenons garde qu’elle ne surpasse bientôt ses maîtres. Nos gens de lettres qui ont tant contribué à la manie et au progrès d
objets disparaissent. Le seul motif qui puisse autoriser un homme de lettres à renoncer à son pays, ce sont les cris de la sup
s d’après lesquels on peut apprécier cette réputation que les gens de lettres croient acquérir dans la société des grands. Il e
ion et la renommée ne vont point nécessairement ensemble. Un homme de lettres , plein de probité et de talents, est sans compara
e même lieu, toutes les attentions seront pour le rang, et l’homme de lettres oublié pourrait dire alors comme Philopœmen, je
on tient beaucoup plus à l’état qu’aux talents, que de deux hommes de lettres même, celui qui est le plus sot et le plus riche
assez habile pour l’en tirer ; mais où sont les Ulysses ? Les gens de lettres qui font leur cour aux grands, forment différente
pas la peine, nous a laissé un écrit assez énergique sur les gens de lettres qui se dévouent au service des grands. Le tableau
urtisan. Ce dernier rôle est le plus bas que puisse jouer un homme de lettres . En effet, qu’est-ce qu’un courtisan ? c’est un h
, c’est tout au plus comme il faut qu’il y ait dans la république des lettres des professeurs en arabe, pour y enseigner une la
plus réel que les titres doivent aux talents. Mais combien de gens de lettres pour qui la société des grands est un écueil à ce
t la fable du lion avec lequel il est dangereux de jouer. Un homme de lettres forcé par des circonstances singulières à passer
les plus affables, il en est peu qui se dépouillent avec les gens de lettres de leur grandeur vraie ou prétendue jusqu’au poin
é par dispenser. Aussi le commerce intime des grands avec les gens de lettres ne finit que trop souvent par quelque rupture écl
lents, et du plaisir réel qu’ils trouvent dans la société des gens de lettres . En effet, cette société est réellement la plus u
il faut convenir (malgré les reproches fondés qu’on fait aux gens de lettres ) que non seulement ils sont supérieurs aux autres
disgrâce de tous ceux qui lui devaient leur fortune ; deux hommes de lettres seuls lui restèrent fidèles, La Fontaine et Pélis
ux noms ceux de Molière et du grand Corneille. Mais enfin les gens de lettres se distinguèrent en cette occasion, et les descen
nous venons de dire, que les seuls grands seigneurs dont un homme de lettres doive désirer le commerce, sont ceux qu’il peut t
e-Tyran, disait, qu’on me ramène aux carrières  ; combien de gens de lettres arrachés à leur obscurité, et tombés tout à coup
de le souffrir. Parmi les grands qui paraissent faire cas des gens de lettres , ceux qui ont quelques prétentions au bel esprit,
bien plus qu’on ne croit, pour qui la qualité d’auteur ou d’homme de lettres n’est pas un titre assez noble. Il faut avouer qu
leurs discours, et nous demeurerons convaincus que le nom d’homme de lettres est regardé par eux comme un titre subalterne qui
elevée qu’on se forme communément dans le monde de l’état des gens de lettres , il suffira de faire attention à l’espèce d’accue
le séparer de la personne. C’est ce qui fait que le rôle des gens de lettres est, après celui des gens d’église, le plus diffi
utre entre l’orgueil et la bassesse. Faudra-t-il donc que les gens de lettres renoncent tout-a-fait à la société des grands ? I
obligent encore de la modifier et de la restreindre. Ceux des gens de lettres à qui le commerce du monde ne peut être d’aucune
e du monde est donc absolument nécessaire à cette portion des gens de lettres . Mais il serait à souhaiter du moins qu’ils fusse
erver de cette contagion ; mais il est très singulier que les gens de lettres , faits pour étudier, pour connaître, et pour fixe
des principaux inconvénients de la société des grands et des gens de lettres , et pourtant un des principaux moyens par lesquel
de voir son nom si souvent profané, et le ton rampant que les gens de lettres prennent avec ceux qui le portent ? Horace écriva
n si éclairée, si polie et qui se prétend si peu esclave, un homme de lettres qui parlerait à son protecteur comme Horace parla
nos épîtres dédicatoires est une des choses qui ont le plus avili les lettres . Presque toutes retentissent de l’honneur que les
res. Presque toutes retentissent de l’honneur que les grands font aux lettres en les aimant, et nullement de l’honneur et du be
sensible de ce que nous disions plus haut, que l’autorité des gens de lettres l’emporte à la longue : c’est à leur suffrage qu’
à présent parlé que des amateurs qui se bornent à appuyer les gens de lettres de leur puissant crédit et de leur faible suffrag
et que les ennemis chassent bientôt les protecteurs. Mais les gens de lettres s’imaginent peut-être qu’ils trouveront plus de r
, trouvent des protecteurs encore plus méprisables qu’eux. L’homme de lettres digne de ce nom dédaigne également et de se plain
s pays où la presse n’est pas libre, a licence d’insulter les gens de lettres par des satires n’est qu’une preuve du peu de con
voir insultés. Et pourquoi est-il plus permis d’outrager un homme de lettres qui honore la nation, que de rendre ridicule un h
écrivent ; ces hommes orgueilleux et vils, qui regardent les gens de lettres comme des espèces d’animaux destinés à combattre
s des sciences et des arts par leurs bienfaits. Je plains les gens de lettres à qui leur fortune rend nécessaire une ressource
pain et des spectacles  ; qu’il serait à désirer que tous les gens de lettres eussent le courage de dire : du pain et la libert
e, on est bien loin des deux autres) voilà trois mots que les gens de lettres devraient toujours avoir devant les yeux, comme l
je dis que la pauvreté doit être un des mots de la devise des gens de lettres , je ne prétends pas qu’ils soient obligés d’être
même injuste de leur interdire les richesses. Et pourquoi un homme de lettres n’aurait-il pas le même droit à l’opulence, que t
le luxe scandaleux insulte à la misère publique ! Mais si un homme de lettres ambitionne la fortune, dit avec raison un de nos
re seule a cet avantage, que les talents vraiment supérieurs dans les lettres y ont quelquefois servi de degré pour s’élever au
rdinaire de plus grands ennemis que ceux qui ont fait fortune par les lettres ou par l’apparence des lettres. Élevés par la fav
que ceux qui ont fait fortune par les lettres ou par l’apparence des lettres . Élevés par la faveur, ces hommes médiocres sente
notre siècle, il s’en trouve quelquefois qui s’étant enrichis par les lettres , prennent sous leur protection d’autres hommes de
his par les lettres, prennent sous leur protection d’autres hommes de lettres moins riches et plus éclairés qu’eux. Mais à voir
les traitent, on serait tenté de croire que le mot de république des lettres est bien mal imaginé ; rien n’est moins républica
indigence au milieu d’un bien très honnête, parlez-leur d’un homme de lettres qui possède à peine le nécessaire, ils ne manquen
à ma place. Les Mécènes dont je parle ont pour maxime qu’un homme de lettres doit être pauvre. La raison qu’ils en donnent est
même principe de la dépendance prétendue ou doivent être les gens de lettres , qu’on a vu s’établir dans quelques célèbres acad
e convenait mieux qu’aucune autre à un État tel que la république des lettres qui ne vit que de sa liberté ; cet homme rare qui
de la noblesse, et que tous les titres y cédassent à celui d’homme de lettres . Il voulut que cette académie fut presque entière
, au reste, ne sont pas si nécessaires qu’on le croit aux progrès des lettres , même dans notre nation. Corneille, La Fontaine e
ette conduite introduirait (du moins pour un temps) parmi les gens de lettres , serait à mon avis un plus grand mal que les homm
i fit brûler la bibliothèque de Constantinople, parce que les gens de lettres de son Empire avaient de la dévotion aux images.
s grands ne doivent point oublier quand ils veulent faire du bien aux lettres , c’est que la considération personnelle est la ré
a produits en tout genre ; c’est la faveur la plus précieuse que les lettres reçoivent aujourd’hui d’un monarque qui occupe le
ns en avoir la superstition. L’indifférence de Charles-Quint pour les lettres , transmise à ses descendants, semble être une des
st digne, sont le fruit de la liberté noble et sage qu’il accorde aux lettres . Les talents, le malheur et la philosophie donnen
se-t-il recevoir cet hommage faible, mais désintéressé, d’un homme de lettres dont la plume n’a point encore été avilie par la
véritable guerre qu’on fait aux talents. Heureux au moins les gens de lettres , s’ils reconnaissent enfin que le moyen le plus s
ne des causes qui contribueront le plus parmi nous à la décadence des lettres . Tels sont les réflexions et les vœux d’un écriva
lques grands seigneurs l’ont honoré de leurs éloges, quelques gens de lettres l’ont déchiré. Les premiers n’y ont vu qu’une fie
l’ont blâmé le plus pratiquaient les maximes qu’il m’a dictées ; les lettres , ce me semble, en seraient plus respectées et plu
orageuse, que je n’ai fait qu’entrevoir, puisse-t-il dire aux gens de lettres avec autant de fruit que de vérité ! Parcite ove
me l’avoir donné, que de me l’avoir donné du temps d’Aristote. Cette lettre , qui fait pour le moins autant d’honneur au princ
; il y a longtemps que les philosophes ne reçoivent plus de pareilles lettres , je ne dis pas des princes, mais de ceux même qui
er que j’écris à un philosophe. L’accueil que vous faites aux gens de lettres ne leur laisse point apercevoir la supériorité de
752 à un homme dont la mémoire doit être précieuse à tous les gens de lettres qui l’ont connu, à feu M. le marquis d’Argenson,
alents, et qui seule peut rendre la société des grands et des gens de lettres également digne des uns et des autres. Votre comm
os Mécènes, trop multipliés aujourd’hui pour la gloire et le bien des lettres , que le vrai moyen d’honorer le mérite en le prot
tre qui me les a obtenues. Puissent, monseigneur, les sciences et les lettres , fidèles à conserver le souvenir de ceux qui les
5 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »
surprise qu’elle fit fut délicieuse. À l’exception presque unique des Lettres de Proud’hon, toujours en voie de publication et
sensation véritablement transformée. Rappelez-vous, par exemple, les lettres insignifiantes de la comtesse d’Albany, bien plac
e par la fureur de la conversation pour passer son temps à écrire des lettres . (En a-t-elle écrit, cependant, et la haute prude
e comme un ananas. Ces denrées écrivent peu. Rappelez-vous encore les Lettres à une inconnue, du triste Mérimée vieilli, devenu
ie), et vous sentirez sur-le-champ la différence qui existe entre les lettres intimes de la comtesse de Sabran, écrites en tout
ne autre espèce. C’est Elzéar de Sabran lui-même qui a désiré que les Lettres de sa mère fussent publiées, et les éditeurs se s
u une notion plus mâle de la famille n’aurait pas songé à publier ces lettres , qui ne sont pas adressées à son père, et il se s
n budget littéraire. Ni avant, ni après, nul siècle n’a écrit plus de lettres que le xviiie … Il en a fait orgie, comme de tant
ttres que le xviiie … Il en a fait orgie, comme de tant de choses. La lettre était une forme de la pensée qu’il adorait. Le ro
ses habillées de sortir et d’aller au bal, la Nouvelle Héloïse est en lettres , et le roman qui clôt le siècle, le monstrueux et
tomnale Madame de Maintenon ! Toutes deux purent suffire au besoin de Lettres de ce siècle aux grandeurs publiques, qui avait a
pation plus haute qu’eux, et ce fut alors d’eux qu’ils parlèrent. Les lettres , les correspondances, prirent l’importance de tou
s s’échappèrent et se ruèrent en correspondances, dans cette forme de lettres où le moi se roule comme le mulet dans l’herbe et
mmes surtout, ces Narcisses de leurs sentiments, se mirèrent dans les lettres comme dans un miroir, mais les hommes eux-mêmes f
es hommes eux-mêmes furent bientôt les Sardanapales de ce miroir. Les lettres furent peut-être, en ce moment, le meilleur de la
nt peut-être, en ce moment, le meilleur de la littérature. On eut les lettres de Mademoiselle de Lespinasse, — celles de Madame
erot à Mademoiselle Volland. Chose digne de remarque ! la forme de la lettre fut comme un joug jeté sur la pensée. Montesquieu
la lettre fut comme un joug jeté sur la pensée. Montesquieu fait les Lettres persanes (un pamphlet !) ; Madame de Graffigny le
u fait les Lettres persanes (un pamphlet !) ; Madame de Graffigny les Lettres péruviennes (un roman !). Même l’histoire littéra
. Même l’histoire littéraire du xviiie  siècle prit cette forme de la lettre , le moule forcené du temps ; car cette histoire,
tée d’une main si puissante, Madame de Genlis écrivait, sous forme de lettres , son traité d’éducation, Adèle et Théodore, pour
nt la comtesse de Sabran dont il va être question en ce chapitre. Ses lettres s’ajoutent aujourd’hui au torrent de lettres qui
tion en ce chapitre. Ses lettres s’ajoutent aujourd’hui au torrent de lettres qui nous vient du xviiie  siècle, et, comme les a
ent de lettres qui nous vient du xviiie  siècle, et, comme les autres lettres de ce magnifique roman de Delphine, c’est le dern
s soirs comme on fait sa prière, mettant, chaque soir, à la pile, une lettre de plus pour les futurs contingents du retour et
ut-être pas ! comme ces dévotes qui, à Rome, écrivent au bon Dieu des lettres qui, bien entendu, restent à la poste… Elle conti
la comtesse de Sabran pour le chevalier de Boufflers exprimé dans ces Lettres , est, ne vous y trompez pas ! la fatalité. C’est
ufflers, à cet amour malheureux qui, tout le temps de la durée de ses lettres et de sa vie, ne songe pas une seule fois à se re
omme qui était véritablement pour elle le Destin… Les éditeurs de ces Lettres donnent à croire dans leur Notice que Madame de S
ne serait plus la fatalité ! C’est là ce qui donne, selon moi, à ces lettres si simples, si peu surprenantes d’expression, si
elque chose de si particulièrement attachant. Et de fait, on a vu des lettres d’amour de plus de flammes, de plus d’élancement
ue le génie du grand Shakespeare. Il y a bien des mots pareils en ces Lettres , des mots qui ne brillent pas et qui sont exquis
rel ! ah ! que ce verre d’eau fraîche nous fait du bien en lisant ces lettres . Le naturel ! et dans la passion encore ! dans la
et elle voulut aussi tourner la chanson, et il y en a deux, dans ses lettres , qui ne sont pas trop mal tournées ; mais, Dieu s
dance ! toute d’amour pour ce que Madame de Sabran y a mis, et où les lettres de Boufflers mettent un Boufflers grave, — presqu
ture, Le meilleur est celui qu’on a ! Le seul intérêt profond de ces Lettres est donc Madame de Sabran. Les furets historiques
6 (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30
éface. Nous publions ici le discours auquel la Société des gens de lettres a décerné, dans sa séance publique du 17 de ce mo
nous, se résume en ces deux mots : « Il est à désirer que l’homme de lettres ne vive pas de sa plume, et, en ce cas, voici de
oi il doit vivre. » M. Sainte-Beuve dit : « Il est bon que l’homme de lettres vive de sa plume : trouvons le moyen de l’en fair
e aux sources de l’âme. Il y est parlé délicatement de la dignité des lettres , de leur rôle dans la société, et surtout de leur
lus habituellement, ou faire rentrer le plus tôt possible, l’homme de lettres même de l’avenir. Après avoir entendu la lecture
Qui pourrait se le dissimuler, en effet ? La condition de l’homme de lettres , comme tant d’autres conditions dans notre sociét
lation, de la libre concurrence. Heureux qui peut encore cultiver les lettres comme du temps de nos pères, dans la retraite ou
perpétuel des pensées, des travaux de toute une vie. Il est homme de lettres aussi, celui que le feu de son imagination porte
e active de l’intelligence dans toutes les saisons. « Il est homme de lettres celui que la nécessité (pourquoi ne pas la nommer
e les crois pas dénués de vérité. En fait, la condition de l’homme de lettres a changé ; le nombre est de plus en plus grand de
la carrière, il y aura la dignité d’un certain loisir. Être homme de lettres comme on est avocat, comme on est médecin, ne viv
uestions morales et qui intéressent la condition future de l’homme de lettres et sa véritable indépendance. Ces questions compl
s un sens qui ne sera pas défavorable, en définitive, à l’honneur des lettres et à l’émancipation de l’esprit. » On nous dema
t deux échecs pour un seul succès. J. D. Paris, 18 avril 1856. Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle Si la dig
seul succès. J. D. Paris, 18 avril 1856. Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle Si la dignité d’une profession
d’une profession se mesurait à l’antiquité de son origine, l’homme de lettres du xixe  siècle pourrait se vanter d’une illustre
arole pour plaire et pour instruire, remplit les fonctions d’homme de lettres . Toutefois, ce n’est qu’au sein des civilisations
es. Toutefois, ce n’est qu’au sein des civilisations avancées que les lettres deviennent une profession. Il faut que les premie
plus haute antiquité, dans la théocratie despotique de l’Orient, les lettres sont le privilège de la caste sacerdotale. À Memp
cipation est plus marquée. Les aèdes, les homérides, sont les gens de lettres de cette poétique époque : nous y voyons l’homme
s gens de lettres de cette poétique époque : nous y voyons l’homme de lettres antérieur à l’usage de l’écriture. Plus tard les
t non moins honorables avec ce que nous appelons aujourd’hui homme de lettres . Mais sans aller chercher si loin nos titres de n
ns la théocratie du moyen âge, comme dans le vieil Orient, l’homme de lettres est encore le prêtre, ou du moins le clerc. Mais,
certain nombre de grands noms, on peut dire qu’en général, l’homme de lettres du xvie  siècle adore l’antiquité, sans la bien c
Versailles. Les bénéfices, les pensions royales assurent aux gens de lettres une modeste aisance. Honorés plus qu’enrichis par
c celle de France : le roi, c’est l’État. Sous cet abri puissant, les lettres sont libres dans leur sphère : les idées générale
ociété en masse réalisa le doute méthodique de Descartes. Les gens de lettres , auteurs de ce mouvement, le gouvernent, le dirig
sots inutiles, qu’il leur donnât le droit de gouverner. » Les gens de lettres n’auront pas toujours cette insolente modestie. A
uron et que les Louis XIV ; c’est tout le monde. Examinons l’homme de lettres en face de ce nouveau pouvoir ; suivons-le à la c
naissent pour lui de cette position. Le nouveau prince que l’homme de lettres doit servir est un singulier mélange de qualités
t à sa caricature. Tel est, selon nous, le nouveau maître des gens de lettres . Examinons les faveurs qu’ils peuvent espérer de
a sagesse de se résigner à donner des conseils. Voilà donc l’homme de lettres qui abandonne la sphère des idées, où il trouvait
ées à la fin prochaine qu’il veut atteindre. Admettons qu’un homme de lettres possède ces deux facultés si diverses : du moins
que. Cette passion, toutefois, décime les lettrés, sans corrompre les lettres  : l’écrivain qui se fait administrateur dépose sa
effrayant pour les autres. Il résulte même un bien de ce contact des lettres et des affaires : le corps entier des auteurs reç
lus sérieuses, les mots se remplissent, la déclamation s’évapore. Les lettres , moins étrangères au monde, en obtiennent plus de
eurs plus nécessaires à la fois et plus dangereuses que les hommes de lettres du xixe  siècle attendent et reçoivent du public 
poque de commerce tout devient marchandise. De tout temps les gens de lettres ont pu tirer de leurs travaux un légitime bénéfic
plus de compromis gênant entre la conscience et l’intérêt. L’homme de lettres n’a d’autre maître que le public : et c’est, nous
Le public lui-même semble ne devoir pas moins profiter que l’homme de lettres de cette organisation industrielle de la littérat
s qu’on peut alléguer en faveur de la position présente de l’homme de lettres , hâtons-nous d’opposer les inconvénients qu’elle
e le plus. Le besoin ou la passion du gain détournera donc l’homme de lettres de composer des ouvrages solides mais sérieux, qu
is acceptons le débat même sur ce terrain : voyons si le commerce des lettres est en réalité si favorable à l’instruction et à
fabrique……………………………………………………………………2 Après avoir montré à l’homme de lettres du xixe  siècle les avantages et les dangers de s
rait peut-être de moins rechercher le petit. Nous sommes trop gens de lettres , nous ne songeons pas assez à être hommes. Il fau
s ; c’est le moyen de le paraître. Un grand mal, c’est que l’homme de lettres , qui, par profession, devrait être le guide de se
Voilà l’œuvre sainte à laquelle nous convions pour sa part l’homme de lettres . Qu’il soit toujours le prêtre de la civilisation
peut se passer du pain de chaque jour. Si vous ne voulez pas que les lettres soient une marchandise, dites-nous de quoi vous f
oient une marchandise, dites-nous de quoi vous ferez vivre l’homme de lettres  ? D’abord, je suis très porté à simplifier le pro
ème en le réduisant. Je n’ai pas besoin de montrer comment l’homme de lettres s’enrichira, parce que je ne vois nulle nécessité
ommun de toutes les puissances, les flatteurs. Je sais que l’homme de lettres ne doit pas vivre éloigné du monde, il perdrait d
vre. S’il est bon, sincère, affectueux, il trouvera, chez les gens de lettres qui lui ressemblent, de tendres et délicieuses am
temps dans cette heureuse peinture : si je n’enrichis pas l’homme de lettres , je dois au moins m’occuper de le nourrir. Je vou
ssion, on le lirait avec plaisir. Je souhaiterais donc que l’homme de lettres eût une modeste aisance et la sagesse de s’en con
enser, pour faire son métier d’homme. En attendant, puisse l’homme de lettres trouver une occupation peu fatigante, assez fruct
rochera de la position indépendante que nous lui avons souhaitée. Les lettres savent fort bien se frayer seules leur route et s
is du xixe  siècle : Vous, Pouvoirs publics, qui désirez protéger les lettres , ce luxe impérial des grandes nations, aidez les
ces oiseaux. Je me suis fait canard sauvage. » Essais de Mémoires, ou Lettres sur Ducis, lettre III.
suis fait canard sauvage. » Essais de Mémoires, ou Lettres sur Ducis, lettre III.
7 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »
Prosper Mérimée I Lettres à une inconnue [I-IV]. [Le Constitutionnel, 2 fé
[Le Constitutionnel, 2 février 1874.] Les a-t-on assez vantées, ces Lettres  ! Ce n’a été qu’un cri, ou plutôt une unanimité d
lle fille anglaise, et qui même eut l’idée d’en tirer parti. Dans ces Lettres , il se plaint à plus de vingt places de la nécess
c’est d’autre poisson pêché par lui qu’on nous déballe ; ce sont ces lettres inattendues, qui (a-t-on clamé sur tous les toits
ée d’âme. Étonnement profond pour ceux qui ont connu l’homme ! De ces Lettres à une inconnue sortent, comme d’un merveilleux to
nt, ce qu’on appelle un sentimental. Il se vante, il est vrai, en ces Lettres qui le changent, non plus en nourrice, mais en to
historiques, de sénateur, de courtisan (il se titre lui-même, en ces Lettres , de bouffon de l’Impératrice !), cet homme compli
i de l’une, ni de l’autre de ces mystifications. Je viens de lire ces Lettres qui tapagent, et, d’honneur ! je n’y ai vu ni tan
, et, d’honneur ! je n’y ai vu ni tant d’esprit, ni tant de cœur. Ces lettres ne modifieront en quoi que ce soit l’opinion des
nous sauver de l’ennui du livre. La femme à qui toute cette masse de lettres est adressée était, à ce qu’il paraît, de cette e
es réponses ont été supprimées, comme celles de la Princesse dans les lettres posthumes de Sainte-Beuve. Éjaculations solitaire
es lettres posthumes de Sainte-Beuve. Éjaculations solitaires que ces lettres sans réponse ! les impertinences qui n’y sont pas
pincé, un écrivain tiré à quatre épingles, et, répétons-le ! car ces Lettres à une inconnue le disent assez haut et le prouven
sotin. Ne vous cabrez pas ! c’était un Trissotin. Dans ces diables de Lettres , il est encore bien plus Trissotin qu’il n’y est
e permet de cracher toutes sortes de mots étrangers et savants en ces Lettres , qui font l’effet d’un dégorgement de perroquet i
nt, tel il m’apparaît, à moi, ce Mérimée posthume et postiche, en ces Lettres où il a paru si différent à d’autres… Mais il s’a
jamais été Mérimée, même par ses plus beaux jours de talent. Dans ces Lettres , qu’on pourrait intituler : « Lettres d’un homme
beaux jours de talent. Dans ces Lettres, qu’on pourrait intituler : «  Lettres d’un homme maussade à une femme maussade », quand
s, a toujours mieux valu que la forme, mais quand, ainsi que dans ces Lettres , où je le trouve nul d’esprit et de cœur, le fond
out ?… Question à laquelle répondront fort péremptoirement toutes ces Lettres  ! Après les inexplicables engouements, quand la C
naissance de facultés inconnues et battant neuf dans feu Mérimée, ces lettres , sans amour sincère, sans éloquence de cœur, sans
a peine de nous le donner ! À part l’agrément qu’elles n’ont pas, ces lettres vides ne nous apprennent rien. Mérimée était cepe
là que les mémoires d’un cacochyme. Il grelotte et tousse toutes ses lettres . Il jette, il est vrai, vers la fin, un regard as
sse citer. Aussi est-ce par eux que commencera la réaction contre ces Lettres , d’une bavarderie si vaine, et qu’elles expieront
, et qu’elles expieront avant peu leur succès mystificateur. V Lettres à Panizzi [V-VIII]. [Le Constitutionnel, 20 avr
V-VIII]. [Le Constitutionnel, 20 avril 1881.] Les deux volumes des Lettres à Panizzi, d’un homme mort et qui ne renaîtra poi
n méritaient pas davantage. Quand elles ont paru, on s’est jeté à ces lettres d’un caractère intime et qui semblaient promettre
utant plus sûres qu’elles étaient posthumes… Mais, une fois lues, ces lettres sont tombées des mains stupéfaites et on ne les r
e fille alors obscure, il lui avait (détail qu’il nous donne dans ses Lettres à Panizzi) quelquefois fait manger des gâteaux ch
Malheureusement, la curiosité, d’abord excitée, a été trahie par ces lettres et demain on n’en parlera plus. Et c’est même ce
i ne rapportera pas ce qu’on avait espéré à ceux qui l’ont faite, ces Lettres à Panizzi, si terriblement dommageables à la mémo
essions que donna Planche de son talent, énormément exagéré. Mais les lettres que voici sont d’une telle platitude que le préju
it pas, mais c’est une destinée ! Tous les secs doivent périr par les lettres , et ils ont tort de toucher à cette hache. Ils pe
ective avec tout l’effort et les ressources d’un art savant. Mais des lettres  ! Des lettres, qu’on écrit dans les négligences d
ut l’effort et les ressources d’un art savant. Mais des lettres ! Des lettres , qu’on écrit dans les négligences de l’intimité e
l’âme, quand on en a, et l’aridité du fond si le fond est aride. Les lettres de Madame de Sévigné dont on parle tant, qui ne s
avec toutes les recherches de l’art et quelquefois de l’artifice. Les lettres , c’est intellectuellement la pierre de touche de
e de toute supériorité humaine, et si un homme est supérieur dans ses lettres , c’est qu’il l’est partout, et si inférieur, c’es
l’est au plus profond de sa substance. On le voit clairement dans ses lettres  ! Si donc on ne veut pas montrer la médiocrité ou
quefois en se vantant. Talleyrand, dit-on, n’écrivit jamais une seule lettre  ; Talleyrand, cet homme médiocre qui sentait sa m
 ! Mérimée, le sec Mérimée, aurait dû plus que personne se défier des lettres . Avant celles-ci, les deux volumes à des Inconnue
uts de cigare de Voltaire, si Voltaire fumait. Mais Mérimée, dans ses Lettres à Panizzi, n’a plus l’âge qui fait pardonner leur
— une tenue de correction presque anglaise, — se déboutonne, dans ces Lettres , jusqu’à une ignoble phrase dans laquelle il appe
une idée banale, sans aucun sens pour lui, on ne trouve rien dans ces Lettres à Panizzi qui caractérise et honore l’Empire, cet
ambronesque Hugo et les naturalités de M. Zola, avait écrit en toutes lettres les mots que le bégueulisme de nos pères indiquai
es dans ses pistolets, et il a tiré à vide, comme dans ces misérables Lettres , où rien ne retentit ni même ne fume plus. On y c
ue fut Mérimée, et qui, matérialiste humilié et puni, meurt, dans ces Lettres à Panizzi, du dernier vice de la matière, la gour
int-Évremond se consolait de son exil avec des huîtres vertes. En ces lettres sans renseignement, sans agrément, sans talent d’
8 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « [Addenda] »
n dernier lieu, de M. A. Geffroy, à être convaincu que la plupart des lettres données par M. d’Hunolstein, et conséquemment tou
illet de Conches a en commun avec l’autre Recueil, sans préjudice des lettres voisines qui rentrent dans le même ton, sont mens
ivent trop à point nommé et à souhait. Je le disais moi-même dans une lettre à M. Feuillet de Conches, au moment où la discuss
eurs je ne me sens pas très compétent en ces sortes de questions. Les lettres de Marie-Autoinette ont pu paraître un peu suspec
e partie de ce faux. C’est la même règle de critique qui fait que des lettres , des mémoires, etc., où se trouvent rapportées le
cela. » Cette remarque peut s’appliquer directement à la plupart des lettres produites par M. d’Hunolstein et reproduites par
érifie également, M. George Guiffrey a publié dernièrement (1866) des Lettres inédites de Diane de Poitiers : ces lettres sont
é dernièrement (1866) des Lettres inédites de Diane de Poitiers : ces lettres sont authentiques. Y a-t-il rien d’agréable dedan
ux portraits que l’imagination de loin a pu se créer ? Nullement. Ces lettres sont sèches, positives ; elles sont vraies. Que s
ont sèches, positives ; elles sont vraies. Que si l’on retrouvait une lettre d’Henri IV où il fût question de la poule au pot,
Henri IV où il fût question de la poule au pot, il faudrait que cette lettre fût trois fois authentique pour qu’un bon esprit,
y croire. Au lieu de cela, tout est à souhait pour l’amateur dans les lettres , si heureusement retrouvées, de cette Dauphine qu
plus délicate des primeurs et bien faite pour affriander, la première lettre de Marie-Antoinette à l’impératrice sa mère, dès
ame commence. » C’est donc un drame ; et, en regard de cette première lettre , il n’y aurait plus qu’à placer pour plus d’effet
lettre, il n’y aurait plus qu’à placer pour plus d’effet cette autre lettre , la toute dernière, de la reine captive, « lettre
d’effet cette autre lettre, la toute dernière, de la reine captive, «  lettre encore tachée de ses larmes », et qui est aux Arc
cours de rhétorique, les endroits, les motifs qui prêtent à une jolie lettre et qui font canevas ou thème :   Le moment où la
y a eu un malheur, un contre-temps qu’on n’attendait pas : de vraies lettres , et cette fois toutes rudes et un peu brutes, adr
u. Il n’y a plus de doute et de discussion possible que pour quelques lettres de date plus récente et postérieure à 1788. M. Fe
ance qui peuvent faire doute encore, tandis que c’étaient surtout les lettres de la première partie qu’il s’agissait de justifi
ement : « Vous vous êtes étonné que je ne donnasse pas telle ou telle lettre donnée déjà par M. d’Hunolstein ; mais il faut êt
de la discussion, M. Feuillet de Conches m’a envoyé trois minutes de lettres de Marie-Antoinette, retouchées, m’a-t-il dit, pa
inette, retouchées, m’a-t-il dit, par l’abbé de Vermond, à savoir une lettre de la reine à l’impératrice sa mère, du 16 avril
lettre de la reine à l’impératrice sa mère, du 16 avril 1778, et deux lettres à sa sœur Marie-Christine, l’une du 21 juin 1782
utre du 6 novembre 1783. J’aurais aimé voir les brouillons des autres lettres antérieures de date et plus décisives. Et puis ce
9 (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine
rt de Pierre Louÿs, survenue en juin 1925 : dès l’année suivante, les lettres qu’il avait reçues et tous ses papiers sont mis e
ventes publiques. L’amertume est forte, chez Paul Valéry, de voir ses lettres jadis envoyées à Louÿs, reparaître à son insu de
en avril 1927, aux Cahiers de la Quinzaine pour présenter ses Quatre lettres au sujet de Nietzsche : « Je crois qu’il est arri
u de personnes de retrouver un peu partout, et de relire çà et là des lettres qu’on avait écrites pour un seul, et sans songer
es libraires sont les seuls qui aient contribué à la conservation des lettres et des manuscrits précieux, dont les bibliothèque
aphes sont pleins de tact. Lorsqu’un écrivain proteste, parce que ses lettres sont divulguées sans son consentement, ils compre
sans son consentement, ils comprennent le sentiment de l’auteur ; la lettre litigieuse est rendue à son propriétaire, tout au
uelle qu’elle soit, qui apportera un peu d’ordre dans la question des lettres autographes, loin d’être une entrave, contribuera
her de nous, de leur faire perdre la pose. »2 La Société des Gens de Lettres , préoccupée également par cette même question, l’
elui-ci : ne devrait-on pas créer un droit de suite pour la vente des lettres autographes, droit analogue au droit de suite qui
ent profiter de la même façon sur la vente des manuscrits et même des lettres autographes. En résumé, si on se perd au milieu d
3° La conservation et la publication des manuscrits posthumes et des lettres historiques. Autrement dit, les droits du public
de lois (que les usages remplacent) qui réglementent le commerce des lettres privées. Voici un écrivain qui se promène dans la
ôtel Drouot. Il aperçoit son nom précédé d’un petit numéro. C’est une lettre de lui qui va passer aux enchères. Pour la mettre
oubliées qu’il se demande si elles sont véritablement de lui et si la lettre n’est pas un faux ; ou encore ce sont des réflexi
rrogées, celles-là, verbalement ? L’écrivain, ont-elles dit, dont les lettres sont l’objet d’un commerce, n’a-t-il pas de ce fa
pas prendre garde à ce qu’il écrit ? Ne devrait-il pas savoir qu’une lettre est toujours susceptible d’être divulguée ? N’est
me souviens d’avoir entendu au lycée mes professeurs déclarer que les lettres ne représentaient plus aujourd’hui qu’un genre li
usieurs tomes. Sans doute l’écrivain a bien un moyen d’éviter que ses lettres deviennent des objets de négoce, c’est de les tap
les collectionneurs seraient alors « joués ». En fait, la plupart des lettres de Maeterlinck sont dactylographiées ; André Gide
resser d’enveloppes qui soient de son écriture, qu’il fait porter ses lettres à la boîte par l’intermédiaire de personnes inter
des bureaux de poste très éloignés de son quartier de manière que ses lettres prennent un caractère encore plus impersonnel14.
dant elles comportent un enseignement : on se rend compte combien une lettre est véritablement une partie vivante de la person
as annihilé le besoin qu’ont les hommes de correspondre entre eux par lettres , besoin aussi général que celui d’échanger des pa
me d’une manière qui soit indigne de lui ? Ne donne-t-il pas dans ses lettres un peu de son moi, et son moi ne doit-il pas touj
mais seulement lorsque l’écrivain est mort  que la publication de ses lettres ne pourra en rien diminuer l’image que le public
suites15 et qu’il discute avec elle des événements politiques. Si ces lettres avaient été négociées, quelles n’auraient pas été
nséquences désastreuses de leur vente pour l’auteur ! Le commerce des lettres privées, du vivant de l’écrivain et sans son auto
e l’écrivain qui est responsable si son correspondant meurt et si ses lettres passent alors de mains en mains ? Est-il même fau
enre. Quels sont ceux, en effet, qui prétendent qu’on doit prêter aux lettres qu’on écrit une attention continuelle en vue de l
ux qu’il appelle ses amis et qui doivent lui rendre des services. Les lettres sont un merveilleux instrument de « chantage » :
vres sacrés ? Lorsque, tout récemment, les journaux ont reproduit une lettre de M. Pierre** adressée à M. H**, cette divulgati
u’il a causés apparaît comme tellement impossible, que, quoique cette lettre n’ait pas été vendue mais volée, ni Pierre**, ni
, qu’il ne lui a pas semblé possible d’empêcher la divulgation de ses lettres dont elle avait été dépossédée, autrement qu’en a
il est vrai, que les lois interdisent en principe la publication des lettres . Les jurisconsultes ont construit sur ce sujet, a
cielle et plus compliquée. Ils séparent la propriété matérielle de la lettre , c’est-à-dire le bout de papier, de son contenu i
intellectuel est la copropriété de l’expéditeur et de celui à qui la lettre est adressée. Il en résulte que pour toute public
l’a écrite, que la pensée d’un homme lui appartient en propre, que la lettre n’est, somme toute, qu’une espèce de dépôt. Et ce
tuelle de la propriété matérielle, on peut dire que, pratiquement, la lettre n’appartient jamais à l’expéditeur. Il est alors,
catalogue, rédigé en vue d’une vente publique, quelques phrases d’une lettre privée. Ces extraits sont pourtant d’ordinaire le
es extraits sont pourtant d’ordinaire les plus caractéristiques de la lettre , car ils sont choisis de manière à intéresser le
re de Louis-Philippe, d’une tache d’encre de Napoléon, aussi bien une lettre de réclamation à leur propriétaire parce que le c
s moyens de « tourner » les lois qui interdisent la publication d’une lettre privée : il n’a qu’à la publier « hors commerce »
de propriété6. Enfin les juristes ont un dernier argument. Lorsqu’une lettre est confidentielle, disent-ils, il est même inter
a-t elle pas jugé, affirme-t-on, que l’on a le droit de reprendre des lettres confidentielles, si elles sont sorties des mains
e que le mal déjà a été commis  du caractère strictement privé de ces lettres . Et ce sont les tribunaux qui décident librement
entière en un seul article aussi bref que précis : « Le commerce des lettres privées est interdit (quant à moi, j’ajouterais :
st interdit (quant à moi, j’ajouterais : du vivant de l’auteur de ces lettres ), sauf s’il y a accord de l’expéditeur et du dest
ins. Mais il empêcherait par contre les amis de trahir en vendant les lettres qui leur ont été envoyées. Il supprimerait ces te
pour des raisons bien moins considérables que la liberté d’écrire des lettres . Il est vrai qu’il s’agissait alors d’intérêts ma
pportée à leur commerce : ils n’auraient pas le droit de négocier les lettres des auteurs vivants sans l’autorisation de ces de
guère la préférence que les juristes accordent soudain, à propos des lettres privées, à la coutume verbale sur un texte précis
aturels. Ainsi, de son vivant, ses écrits n’étaient pas protégés (ses lettres tout au moins) ; maintenant ils le sont tellement
’enseignement : il montre que tous les règlements, qui concernent les lettres et les autographes, ne sont pas dus au hasard ; i
cation ? C’est alors qu’il n’y a plus aucun inconvénient à ce que ses lettres voient le jour. Toutes les objections, que j’ai r
rofonde de sa vie intérieure. Les contradictions apparentes entre ses lettres et certaines de ses attitudes n’étaient pour lui
prétexte de « respecter leur mémoire ». Aussi la publication de leurs lettres ne peut-elle qu’aider la vérité, c’est-à-dire qu’
r le plus étroit ; je n’aurai cependant pas le droit de divulguer ses lettres si (au cas où il n’a pas fait de testament, et c’
nalement obtenu de la famille du défunt l’autorisation de publier les lettres qu’il a reçues du vivant de son ami. Fera-t-il pa
intentionné. L’écrivain qu’on mutilait ainsi parlait, dans une de ses lettres , de ses professeurs de collège. Pendant plusieurs
ents verbaux soient moins précis et moins sûrs que ne le seraient des lettres , par exemple, et qu’ainsi une famille, qui a inte
s ont parfois un prétexte magnifique pour empêcher la publication des lettres du défunt : « Elles touchent à des « tiers » qui
vingt ans après sa mort. Ce Journal est d’ailleurs plutôt une longue lettre adressée à son « cher Bosio » et qui concerne pre
un de vous, disent-ils, est libre de publier, si vous le désirez, les lettres que vous détenez, sans l’autorisation de la famil
ns l’autorisation de la famille13, mais encore à la condition que ces lettres ne soient pas confidentielles, ne lèsent personne
rs poursuivent des éditeurs qui ont publié sans leur consentement des lettres confidentielles ou non, ils obtiennent gain de ca
ont je viens de parler : les héritiers ont la liberté de détruire les lettres comme les manuscrits de l’écrivain qui vient de m
iration que de « vivre en paix. » Aussi ne répondent-ils même pas aux lettres des savants, qui leur demandent de consulter leur
r à leurs enfants qu’ils continueront un grand devoir : maintenir ces lettres strictement secrètes. Ce ne sont pourtant que des
attitude aurait été difficile. Il arrive presque constamment que des lettres et des manuscrits reviennent par héritage à ceux
sanctions sévères seraient prévues pour la moindre disparition d’une lettre . Les punitions auraient beaucoup plus d’utilité q
littéraire ; Monsieur, Dans la préface qu’il a écrite pour les quatre lettres de lui sur Nietzsche qui ont été publiées par les
cause des lois, c’est-à-dire des légistes qui n’ont pas su mettre les lettres hors du commerce, comme ils ont autrefois fait le
ateurs devraient réglementer le commerce (et dans ce cas comment) des lettres privées, qui peuvent actuellement, contre la volo
amentaire ? 3° Ne pensez-vous pas, au contraire, que très souvent les lettres privées (comme d’ailleurs les journaux intimes et
tribunal de…. Paris, 17 mai 1927. Mon cher confrère, La propriété des lettres missives n’a pas été réglée par le législateur. C
ne seraient pas ceux que formule M. Valéry. Lorsque vous écrivez une lettre , mon cher confrère, vous produisez un objet mobil
Code civil attache à la propriété mobilière. Il peut conserver votre lettre ou la détruire, la montrer à qui lui plaît, en fa
e sans condition ni restriction ; fait qui n’a pas lieu lorsque votre lettre offre un caractère secret, confidentiel. Vous ne
mé tacitement autour d’une missive de caractère strictement privé. La lettre , ici, demeure en quelque sorte dans l’indivision.
ssation a même jugé qu’à la mort du destinataire, le signataire d’une lettre confidentielle peut la réclamer ; elle a décidé q
e d’une lettre confidentielle peut la réclamer ; elle a décidé qu’une lettre confidentielle ne tombe pas dans l’hérédité de ce
pas dans l’hérédité de celui qui la reçut. Que le destinataire d’une lettre strictement privée n’obéisse pas au contrat, que
on cher confrère, le côté civil du petit problème de la propriété des lettres missives ; passons à son côté littéraire. Ce que
tée, ni donnée, ni léguée et ni vendue, ce qui revient à dire : votre lettre ne saurait être imprimée sans votre autorisation.
sortissant dudit article. Il en serait ainsi notamment dans le cas de lettres confidentielles, présentant un caractère strictem
isent nos précieuses babillardes, inviter les légistes à « mettre les lettres hors du commerce comme ils ont autrefois fait les
Ne suffit-il donc pas que le principe de la propriété littéraire des lettres missives soit proclamé en faveur de leur auteur !
it proclamé en faveur de leur auteur ! Car enfin l’assimilation d’une lettre missive à un ouvrage littéraire prêterait à discu
celle », dit un proverbe de mon Languedoc à l’usage des écoliers. Une lettre missive n’a été établie qu’en vue d’être donnée,
propriété littéraire, voilà qui est peut-être excessif ! Pour moi, la lettre devrait en principe être reconnue, littérairement
des tribunaux pour des cas d’espèce ; et réservant bien entendu, les lettres à secret, confidence et caractère strictement pri
prudence… Évidemment, un usage législatif interdisant le commerce des lettres missives (je ne dis pas le réglementant car je ne
à l’intérêt social, enfin aussi privilégié déjà que la propriété des lettres missives ? Il y a les intérêts des marchands d’au
question et deux fois non, à la seconde. Je n’ai jamais vendu aucune lettre d’écrivain à moi adressée — si j’en ai donné grac
donné gracieusement beaucoup —, mais je n’ai pas hésité à publier une lettre de grand écrivain, à moi adressée, quand une tell
ainsi l’idée où je suis qu’en principe la propriété littéraire d’une lettre missive, comme sa propriété mobilière, doit appar
ne faut pas que le législateur se mêle de réglementer le commerce des lettres privées. Cela n’est souhaité ni demandé ni par ce
privées. Cela n’est souhaité ni demandé ni par ceux qui écrivent ces lettres , ni par ceux qui les reçoivent, ni par ceux qui l
rigeons en tyran. Une loi qui limiterait l’usage que nous faisons des lettres qu’on nous écrit serait insupportable. Elle ne ré
disons. Quel dommage pouvons-nous éprouver de ce qu’on communique nos lettres ou nos paroles   Mais elles peuvent être confiden
ffit. 2° Je dis de même qu’il n’y a pas à réglementer le commerce des lettres des morts au profit de leurs héritiers. Écrites a
onsieur, Vous voulez bien me demander mon avis sur la publication des lettres privées et des lettres intimes. C’est une questio
en me demander mon avis sur la publication des lettres privées et des lettres intimes. C’est une question de mesure, de tact et
plicité de la réponse qu’elle appelle : Légiférer sur le commerce des lettres privées serait inopérant. Ce serait, du reste, in
un peut, s’il lui plaît, poursuivre l’auteur de la publication de ses lettres privées, pourvu que cette publication lui soit do
incus… mais sont-ils la majorité ? Quant à ceux-là qui font trafic de lettres privées à eux adressées, ils sont justiciables, p
tions qui suivent. Voici d’abord une protestation de M. V. Larbaud : Lettre de M. V. Larbaud Adressée le 12 juin 1925 au jou
temps où il n’y en aura plus du tout. On cite déjà quelques hommes de lettres qui dactylographient eux-mêmes leurs ouvrages. A
rts. En ce qui concerne les vivants, nous avons reçu une intéressante lettre de M. Valery Larbaud, à propos d’un catalogue de
ntie d’authenticité. « Le remède à cet abus possible est simple : une lettre privée, même authentique et certifiée telle, avan
à insister. J’ajoute que l’importance donnée depuis quelque temps aux lettres d’écrivains qui n’ont pas été ou ne sont pas des
raît exagérée ou dangereuse. Sauf dans des cas très particuliers, une lettre privée ne saurait être considérée comme un ouvrag
est certaine. En effet, on peut établir comme règle absolue : qu’une lettre privée ayant presque toujours été précédée de con
voir lire, au besoin entre les lignes, mais que la spontanéité de ces lettres non destinées au public leur conférait souvent un
’étroites préventions risquent de perdre à tout jamais. L’intérêt des lettres avant tout !… Paul Souday (Extrait du Temps.) E
e intellectuel français. Il tend à instituer une Caisse nationale des Lettres , des Sciences et des Arts et de donner aux écriva
s artistes. 2° De subventionner les institutions créées en faveur des Lettres , des Sciences et des Arts, notamment des théâtres
ontrôle éventuel de commissaires d’Académie ou de Sociétés de Gens de Lettres . [NdA] 24. Les intentions de l’auteur du projet
rubrique qu’il tient dans Le Figaro Littéraire : « Choses et gens de lettres  ». Note de l’éditeur] en faveur des écrivains et
uristes qui, on l’a vu plus haut, séparent artificiellement, dans les lettres privées, le papier du contenir intellectuel, c’es
uper en tronçons l’enfant revendiqué par deux mères différentes. (Une lettre est une chose vivante : on ne peut pas posséder e
lui. [NdA] a. Julien Monod, grand ami de Paul Valéry, rachètera ces lettres pour les éditer : ce sont les Quinze lettres de P
ul Valéry, rachètera ces lettres pour les éditer : ce sont les Quinze lettres de Paul Valéry à Pierre Louÿs, édition hors comme
éry à Pierre Louÿs, édition hors commerce, 1926. [NdE] b. P. Valéry, Lettres et Notes sur Nietzsche, in Valéry, pour quoi ? éd
de romans populaires, fut membre du comité de la Société des Gens de Lettres . [NdE] 4. Dans la Revue de France du 1er décembr
ailleurs, pense que l’amour consiste à pouvoir être bêtes ensemble », Lettre de Madame Émilie Teste, 1926, dans P. Valéry, Mon
15 sept., 1er oct., 1er nov. 1926…). Le même Pierre-Quint éditera les lettres de M. Proust à R. Blum, B. Grasset et L. Brun (Co
ann, Paris, Kra, 1930), après avoir publié des « Fragments inédits de lettres de Marcel Proust » dans l’Appendice de son Marcel
au « sot abbé Raillane » : à Pauline Beyle, [8 févr. 1803], Stendhal, Lettres intimes, Paris, Calmann Lévy, 1892 (dans Correspo
sme. [NdE] v. André Gide, le premier, avait plongé dans cette longue lettre écrite en prison (d’abord publiée en 1905) : Osca
f, 1914. [NdE] 27. Francis Éon, George Sand et Louise Vallory, Trois lettres inédites de G. Sand, Alençon, Imprimerie alençonn
doror, chant premier, strophe dixième. [NdE] 45. Il s’agit de quatre lettres adressées à Henri Albert, traducteur de Nietzsche
ier de la 18ème série des Cahiers de la Quinzaine : P. Valéry, Quatre lettres au sujet de Nietzsche, Paris, l’Artisan du livre,
au sujet de Nietzsche, Paris, l’Artisan du livre, 25 avril 1927. Ces lettres et la notice qui les accompagnait ont été réédité
nait ont été rééditées dans Valéry, pour quoi ? précédé de P. Valéry, Lettres et notes sur Nietzsche, éd. cit., pp. 18-24. [NdE
10 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »
t ses premiers écrits. — § III. En quoi consiste l’éloquence dans les lettres de Balzac, et des progrès que fait faire cet aute
ns les œuvres de Balzac. — Théorie de la prose française. — § VI. Les lettres de Voiture. § I. Du mot qui sert à caractérise
aveur du protestantisme. Coeffeteau, plus bel esprit, plus adonné aux lettres profanes, écrivait une histoire de Rome sous les
nt pour les esprits, déjà en très grand nombre, qui, en s’occupant de lettres et de langue, croyaient fonder un grand et glorie
glorieux établissement. Richelieu le suggérait à Louis XIII, dans ses lettres patentes pour la fondation de l’Académie français
exagéré par une disposition bienveillante1. Descartes admire dans les lettres de Balzac précisément ce qui en faisait la nouvea
s la double réforme de la poésie et de la prose. Quelques-unes de ses lettres seraient de fort bons modèles de l’art d’écrire e
et Charron : c’est ce que parut réaliser Balzac. Aussi ses premières lettres furent-elles très admirées. Duperron ne les avait
qu’il pensât posséder du consentement de tous. On crut voir dans ces lettres l’image même de l’éloquence. Tout le monde y trou
re. Il y a de curieux témoignages de l’enthousiasme qu’excitèrent les lettres de Balzac. Richelieu, déjà cardinal, en parle com
déjà cardinal, en parle comme Bois-Robert : « Les conceptions de vos lettres , lui écrit Richelieu, sont fortes, et aussi éloig
âcheuse le lendemain. § III. En quoi consiste l’éloquence dans les lettres de Balzac, et des progrès que fait faire cet aute
t des progrès que fait faire cet auteur a la langue française. Les lettres de Balzac sont des réflexions morales et politiqu
le monde sans lui en écrire son sentiment, et de faire des sujets de lettres de toutes les affaires publiques9. » Certains per
grande place, et ont coûté bien des tours de force à Balzac. D’autres lettres sont purement littéraires. Quelques-unes, écrites
les forment, à l’avantage de Balzac, contraste avec la sécheresse des lettres écrites de Rome et d’Italie par Montaigne, resté
ssées, qui remplissent l’imagination de Balzac. L’éloquence, dans les lettres de Balzac, consiste en un beau choix de pensées s
un auteur persuadé. Ce caractère devint plus sensible dans certaines lettres composées, comme les harangues antiques, sur quel
à laquelle Balzac avoue naïvement s’être laissé parfois emporter. Les lettres de Balzac touchaient à tout ce qui occupait alors
raire ; et le goût se formait par ce qui d’ordinaire le corrompt. Ces lettres étaient comme la conversation d’un esprit sérieux
testé et flottant, quel genre d’écrit pouvait être plus goûté que des lettres , dont les plus longues l’étaient moins que le plu
une frivolité de dire que « les malades se guérissaient à la vue des lettres de Balzac » ; que « son livre n’était guère moins
celé à un de vos amis que je trouvais quelque chose à désirer en vos lettres , en ce que vous y mettez d’autrui ; craignant que
t en dégoûter le public. A ceux qui reprochaient à Balzac le titre de Lettres donné à ses pièces d’éloquence, disant qu’une ins
épondaient « qu’il n’avait tenu qu’à la fortune que ce qu’on appelait Lettres n’eussent été harangues ou discours d’Etat ; mais
été que le prête-nom de sa jalousie, il répondit à l’Apologie par des lettres qui, parmi beaucoup de critiques passionnées ou p
faire un livre à cet homme, « qui, pour avoir écrit, dit-il, moins de lettres qu’un banquier n’en dépêche pour un ordinaire, a
rt à railler à ceux qui avaient dit que « qui le tirerait hors de ses lettres lui ferait tomber la plume de la main, et que ce
éologique et la théologie trop peu savante, est le même que celui des Lettres . Je l’ai dit : c’est de l’éloquence sans sujet. I
dans l’art qui avait fait sa gloire et tirait un meilleur prix de ses Lettres . Cet adversaire, c’était Voiture. Ces misères de
urs de la méthode. L’année 1656 allait en voir paraître un autre, les Lettres provinciales. C’est le lieu de remarquer, en ce q
ttres provinciales. C’est le lieu de remarquer, en ce qui regarde les Lettres provinciales, ce que font quelques années de plus
néral des feuillants et de tout son ordre, Pascal l’appellera Petites lettres , et les adressera, comme autant de flèches mortel
us qu’il n’aura promis. Mais Balzac avait formé des lecteurs pour les Lettres provinciales. Il apprit à bien écrire, même à ses
ettres provinciales. Il apprit à bien écrire, même à ses ennemis. Les lettres de Goulu sont d’un bon style. En évitant les faut
t d’aussi étroite obligation pour l’un que pour l’autre. § VI. Les lettres de Voiture. Tandis que Balzac donnait les prem
Fontaine, Voiture écrivait, dans le genre familier, beaucoup trop de lettres qui veulent être piquantes et enjouées. Le fond d
rop de lettres qui veulent être piquantes et enjouées. Le fond de ces lettres n’étant guère que la galanterie, quand elles sont
manquaient à notre langue et y sont demeurés, dans cette multitude de lettres « toutes pures d’amour, pleines de feux, de flèch
semble avoir recueillis et placés en meilleur lieu ; dans la fameuse lettre sur Rome, et dans beaucoup de pensées de religion
vir, et qu’on garde par curiosité d’antiquaire. J’excepte pourtant la lettre sur le siège de Corbie, où le cardinal de Richeli
te à Voiture d’une vanité plus commode, et de n’avoir pas cru que les lettres qu’on arrachait à sa paresse occupassent la moiti
emps que pour y être plus à l’aise. J’en vois un aveu dans une de ses lettres à Mlle de Rambouillet. Après un récit qui a pu pa
t que ce que j’en ai dit n’était que pour trouver moyen de remplir ma lettre . Quand cela serait, Mademoiselle, je serais en vé
es à Ménandre et les billets galants de Voiture faisaient désirer des lettres qui fussent simplement des lettres. Balzac vivait
s de Voiture faisaient désirer des lettres qui fussent simplement des lettres . Balzac vivait encore, que déjà, sous la plume d’
encore, que déjà, sous la plume d’une mère, d’une femme de génie, des lettres de famille, qui ne voulaient être rien de plus, a
cœur, pour causer de loin, pour le simple plaisir de les écrire. Les lettres allaient devenir un modèle, parce qu’elles n’avai
itte Balzac et Voiture, la gloire de Mme de Sévigné commence18. 1. Lettres de Descartes. Cette lettre est en latin. 2. Balz
loire de Mme de Sévigné commence18. 1. Lettres de Descartes. Cette lettre est en latin. 2. Balzac y répondait le 30 mars 1
ue peut-être votre affection a corrompu votre intégrité. » Dans cette lettre , Balzac rappelle à Descartes L’Histoire de son es
uis XIII partant pour aller au siège de la Rochelle. 6. Recueil des lettres de Balzac, 1624, lettre xxxvi. 7. En tête de l’a
er au siège de la Rochelle. 6. Recueil des lettres de Balzac, 1624, lettre xxxvi. 7. En tête de l’apologie de Balzac, par O
natura nocentes, Ipso remi gaudens Facuudia vultu. 9. Recueil des lettres de Balzac, 1624, lettre xxxvi. 10. Relation à M
i gaudens Facuudia vultu. 9. Recueil des lettres de Balzac, 1624, lettre xxxvi. 10. Relation à Ménandre. 11. Recueil d
zac, 1624, lettre xxxvi. 10. Relation à Ménandre. 11. Recueil des lettres de Balzac. 12. Relation à Ménandre. 13. Lettre
. 11. Recueil des lettres de Balzac. 12. Relation à Ménandre. 13. Lettre II. 14. Lettre xxviii. 15. Lettres de Phyllarqu
des lettres de Balzac. 12. Relation à Ménandre. 13. Lettre II. 14. Lettre xxviii. 15. Lettres de Phyllarque, tome II. 16.
c. 12. Relation à Ménandre. 13. Lettre II. 14. Lettre xxviii. 15. Lettres de Phyllarque, tome II. 16. Lettre au cardinal d
tre II. 14. Lettre xxviii. 15. Lettres de Phyllarque, tome II. 16. Lettre au cardinal de Richelieu, à la fin du Prince. 17
lieu, à la fin du Prince. 17. En. tête de l’Apologie, en réponse aux Lettres de Phyllarque. 18. Il est parlé plus bas, au cha
11 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IV. Mme Émile de Girardin »
Mme de Girardin voulut être et elle fut réellement une des femmes de lettres les plus comptées de ce temps, qui croit aux femm
mes de lettres les plus comptées de ce temps, qui croit aux femmes de lettres . Mais ce fut une de ses faiblesses que cette puis
tourmentée pour accoucher de ces œuvres travaillées que les femmes de lettres prennent pour des preuves de leur équivoque viril
mal pendant au bout ! » (l’animal pendant au bout, c’est la femme de lettres ), et qu’il n’y a plus là, que le triomphant natur
squ’elle y triomphe, même de son déguisement en garçon ! II Les Lettres parisiennes sont en effet signées d’un nom d’homm
les lit, on se demande pourquoi. Il n’y a rien de moins homme que ces Lettres , et je défierais bien le plus neuf en sensation,
écrit de si délicieuses frivolités ! Mme de Girardin, en signant ces Lettres du nom du vicomte de Launay, a-t-elle cru rendre
-il qu’elle, la distinction même, après avoir voulu être une femme de lettres , comme tant de femmes de son époque, se serait, c
ront certainement suite, dans l’histoire de la société française, aux lettres de Mme de Sévigné, cette feuilletoniste du grand
te de la leur. Dernièrement, parmi les critiques qui ont parlé de ces Lettres parisiennes, remises en lumière aujourd’hui, on a
sonnalité et le sexe, vainqueur de tout, — le sexe de ces délicieuses Lettres . Deux volumes, deux gros volumes de cinq cents pa
III Ce fut en 1836 que l’idée vint à Mme de Girardin d’écrire ses Lettres parisiennes. Elle avait été jusque-là une femme d
écrire ses Lettres parisiennes. Elle avait été jusque-là une femme de lettres brillante et enviée, n’ayant été femme que les jo
pirer de tous ses succès de bel esprit, de Muse de salon, de femme de lettres , et elle prit ce masque de jeune homme à la mode
a grandir pour ne pouvoir se mesurer… C’était là, jusqu’au moment des Lettres parisiennes, ce que Mlle Gay et Mme de Girardin a
yrie, elle croyait sérieusement marcher sur le nuage, quand, dans ses Lettres parisiennes, elle abdiqua tout à coup le nuage po
tête avec ses longs tire-bouchons d’or pût se maintenir, comme en ces Lettres parisiennes, femme du monde spirituelle, moqueuse
dans Mlle Mars, à la scène, car le talent de Mme de Girardin dans ses Lettres parisiennes rappelle le jeu de Mlle Mars, comme d
si des princesses avaient besoin d’être irréprochables ! La femme des Lettres parisiennes (car je ne me déciderai jamais à dire
ne chose où il y a si peu d’auteur) est si exactement femme, dans ses lettres , — comme Mlle Mars l’était en son jeu, ce jeu d’u
d’effet, on ne mit plus d’imagination dans la gaieté. L’écrivain des Lettres parisiennes a le don des grands conteurs sur plac
s Lettres parisiennes a le don des grands conteurs sur place, car des lettres , cela s’écrit comme cela se causerait. C’est de l
s oreilles, mais c’est toujours de la causerie, et voilà pourquoi des lettres sont toujours, plus que les livres, la vie vraie
dorée, s’il l’avait connue telle qu’elle est, en tant de pages de ces Lettres , fusain et fusée ; joli garçon de contrebande, ma
gèreté de génie ; de ce génie qui nous donne, par exemple, la sublime lettre sur la robe à huit volants, que j’aime mieux, pou
littérature, — et c’est la seule critique qu’il y ait à faire de ces Lettres parisiennes, dans lesquelles cependant, il faut b
irginité, de son charme, la femme du monde a des distractions, en ces Lettres parisiennes, et redevient, pour un moment, la fem
en ces Lettres parisiennes, et redevient, pour un moment, la femme de lettres , en attendant une autre distraction qui nous veng
Œuvres complètes de Madame Émile de Girardin. — Tomes V et VI. — Les Lettres Parisiennes. — Chez Plon. [Article original paru
12 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Table des lettres.ABCD »
Table des lettres .ABCD Lettre à M. l'Abbé Aubert. Page 579 Le
Table des lettres.ABCD Lettre à M. l'Abbé Aubert. Page 579 Lettre à M. Fréron.
Table des lettres.ABCD Lettre à M. l'Abbé Aubert. Page 579 Lettre à M. Fréron. 583 Lettre au même. 585 Lettre à M
CD Lettre à M. l'Abbé Aubert. Page 579 Lettre à M. Fréron. 583 Lettre au même. 585 Lettre à M. de la Condamine, de l'A
'Abbé Aubert. Page 579 Lettre à M. Fréron. 583 Lettre au même. 585 Lettre à M. de la Condamine, de l'Académie Françoise. 59
même. 585 Lettre à M. de la Condamine, de l'Académie Françoise. 592 Lettre à M. le Marquis de S. Marc. 596 Lettre au Roi de
de l'Académie Françoise. 592 Lettre à M. le Marquis de S. Marc. 596 Lettre au Roi de Sardaigne Victor Amédée III, en lui env
régé historique de la vie du Roi Charles-Emmanuel III, son père. 598 Lettre à l'Impératrice-Reine de Hongrie. 601 Lettre au
uel III, son père. 598 Lettre à l'Impératrice-Reine de Hongrie. 601 Lettre au Prince Charles de Lorraine, oncle de l'Empereu
Lorraine, oncle de l'Empereur, Gouverneur des Pays-Bas, &c. 603 Lettre à un Journaliste. 605 Lettre à MM. les Auteurs d
, Gouverneur des Pays-Bas, &c. 603 Lettre à un Journaliste. 605 Lettre à MM. les Auteurs du Journal de Paris. 615 Lettr
Journaliste. 605 Lettre à MM. les Auteurs du Journal de Paris. 615 Lettre à M. l'Abbé de Fontenai, Rédacteur des Annonces &
ontenai, Rédacteur des Annonces & Affiches pour la Province. 619 Lettre à M. Fabre du Vernai. 630
13 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106
equel ce qu’on avait surtout remarqué c’étaient les quatre-vingt sept lettres du grand Frédéric à Maupertuis ; — je n’y reviend
à l’homme même. Je me manquai au point, disait-il plus tard dans ses lettres à Voltaire, de parler de vous avec cette hauteur
erre à mort fut engagée. La Beaumelle répliqua par un petit volume de lettres , qui sont, de l’aveu du même La Harpe, le meilleu
sans cesse ait tâché de la ravir à ses confrères15. » Il y a même une lettre assez éloquente, la xiiie , dans laquelle l’auteu
aître. Il se rattache de loin, et par le moins bon côté, au genre des Lettres persanes. C’est un Montesquieu de petit journal1.
aumelle avait acheté de Racine fils, en 1750, un recueil manuscrit de lettres de Mme de Maintenon ; il les publia en 1752. Cett
à peu près, et non désavoué, quoique non autorisé, de l’ensemble des lettres de Mme de Maintenon. Qu’on lui ait demandé des su
u à Maupertuis d’honorables et affectueux témoignages. Or ce sont les lettres de Frédéric à Maupertuis et les réponses de celui
pondance du roi et de Maupertuis fait défaut ; on n’y trouve que sept lettres , la plupart insignifiantes : « Il est assez singu
respondance véritablement amicale, familière ou littéraire. » Les 176 lettres recueillies par La Beaumelle semblaient donc veni
de M. Feuillet de Conches m’a fait voir de mes yeux les originaux des lettres , des mêmes lettres non pas transcrites, mais soph
onches m’a fait voir de mes yeux les originaux des lettres, des mêmes lettres non pas transcrites, mais sophistiquées par La Be
et de celles qu’il n’a pas eu le temps d’arranger. Et dès la première lettre , nous allons juger à vue d’œil du procédé de La B
emps et même du nôtre, si l’on excepte ceux des dernières années. Les lettres de nos plus grands écrivains (y compris Mme de Sé
res. Voyons un peu. Frédéric appelle à lui Maupertuis et lui écrit la lettre suivante, qu’on a de sa main : À Königsberg,
suis avec bien de l’estime Votre très affectionné, Frédéric. Cette lettre reproduite par La Beaumelle devient celle-ci : À
era bien d’autres. Et qu’on ne dise pas qu’il a transporté dans cette lettre un fragment qui était autre part ; qu’il a arrang
me, et les prend, comme on dit, sous son bonnet. Il n’y a dans aucune lettre de Frédéric de telles phrases que celle par laque
s’exprimer ainsi. La comparaison qu’on vient de faire de la première lettre authentique et de cette même lettre embellie, pou
’on vient de faire de la première lettre authentique et de cette même lettre embellie, pourrait se reproduire à chacune des su
le les a retouchées toutes, et le plus souvent transformées. Dans une lettre du 27 octobre 1745, Frédéric loue Maupertuis, qui
Je me figure La Beaumelle dans son cabinet : il a devant lui les lettres de Frédéric, il les copie, mais copier est un mét
envoie une comédie de sa façon à Maupertuis, en l’accompagnant d’une lettre dans laquelle il en fait bon marché. La Beaumelle
’y a ni ma gentilhommière ni mon ami, ni mon philosophe dans la vraie lettre , amicale mais non coquette, de Frédéric : « Mais
aumelle nous faisait la même réponse au sujet de quelques-unes de ces lettres arrangées de Frédéric, nous ne souririons pas, et
à cette occasion un voyage à Saint-Malo, le roi lui écrivit plusieurs lettres dont l’une a fourni à La Beaumelle le motif d’une
c écrivait : À Berlin, ce 25 de juillet 1746. Je crains que cette lettre ne vous trouve dans le grand accablement de la do
oigniez bientôt. Frédéric. Et sous la plume de La Beaumelle, cette lettre devenait ce qu’on va lire : À Berlin, ce 28 juil
ce qu’on va lire : À Berlin, ce 28 juillet 1746. Je crains que cette lettre ne vous trouve dans le grand accablement de la do
vement. Nous avons la clef du procédé : La Beaumelle ne considère les lettres du roi que comme un canevas sur lequel il brode s
ité tout un ordre de grammairiens et de rhéteurs qui ont fabriqué des lettres de rois et de grands hommes, et quelquefois c’éta
efois c’était à s’y méprendre. On a assez entendu parler des fameuses lettres de Phalaris que le chevalier Temple avait crues e
e. Il a couru (et je crois qu’elles se sont conservées) de prétendues lettres de Thémistocle censées écrites pendant son exil.
son exil. Il n’est pas entièrement prouvé pour tout le monde que les Lettres de Brutus et de Cicéron ne soient pas d’un habile
l’esprit. L’histoire est chose sacrée. Quoi ! vous me transcrivez des lettres d’un homme historique, d’un grand roi, d’un héros
elles que les méchants peuvent faire contre vous. Et encore dans une lettre du 15 septembre, en lui répétant de ne point s’af
et souvenez-vous de ce mot de Marc Aurèle, qui devrait être gravé en lettres d’or sur la porte de tous les philosophes : « C’e
Frédéric lui-même rappelait Voltaire à l’ordre sur ce point, dans une lettre du 19 avril 1753, écrite dans le temps que s’impr
nt dite de l’Édit de Nantes. 17. [NdA] Voir la préface (page vi) des Lettres sur l’éducation des filles par Mme de Maintenon (
des filles par Mme de Maintenon (1854), et la préface (page xvii) des Lettres historiques et édifiantes de la même (1856). 18.
uis est en effet un honnête homme ; mais il se grippe quelquefois. » ( Lettre à l’abbé Le Blanc, du 23 juin 1750.) — « Maupertu
mes ne sont pas faits pour demeurer ensemble dans la même chambre. » ( Lettre au même, du 22 octobre 1750.) 19. [NdA] Dans son
14 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »
Chapitre quinzième. § I. Lettres et Mémoires. — Guy Patin, Mme de Motteville, Retz
§ I. Lettres et Mémoires. — Guy Patin, Mme de Motteville, Retz. —  Lettres de Mme de Sévigné. — Mémoires de Saint-Simon. — §
I. Caractère de Mme de Sévigné. — Du précieux et de l’esprit dans ses lettres . — Jugement de Napoléon Ier sur Mme de Sévigné et
Par quel côté Saint-Simon appartient au dix-huitième siècle. § I. Lettres et mémoires. — Guy Patin, Madame de Motteville, R
§ I. Lettres et mémoires. — Guy Patin, Madame de Motteville, Retz. —  Lettres de Madame de Sévigné. — Mémoires de Saint-Simon.
prenant lui-même pour sujet unique de son étude. C’est l’affaire des Lettres et des Mémoires. Le dix-septième siècle en a prod
et Voiture se disputaient laborieusement à qui écrirait le mieux une lettre sans objet, un médecin philosophe, esprit piquant
qu’il veut, Guy Patin donnait, sans s‘en douter, le premier modèle de lettres simples, naturelles, écrites, non plus à des indi
ur qui n’a souci ni du style ni des ornements, et qui ne met dans ses lettres comme il le dit lui-même, « ni Phébus ni Balzac17
lecteur, qui attendent qu’on ait besoin d’eux. Parmi les recueils de lettres , un seul est marqué de ces qualités qui font lire
ités qui font lire pour eux-mêmes les ouvrages d’esprit : ce sont les Lettres de Mme de Sévigné. Parmi les Mémoires, ceux de Sa
amitiés dans la Fronde, et faute surtout de se montrer assez178. Ses lettres sont une agréable gazette, où les grands événemen
pinceau de la femme a eu l’avantage ; Turenne est plus grand dans les Lettres que dans les Mémoires, où l’on ne voit pas sans é
79. » § II. Balzac et Voiture comparés à Madame de Sévigné Les lettres de Balzac et de Voiture sont des pièces d’éloquen
s formules de politesse du commencement et de la fin ; le corps de la lettre pourrait être adressé à tout autre. Ou dirait un
tillons de son style pour tous les collectionneurs d’autographes. Ces lettres ne nous apprennent rien sur ceux à qui elles sont
en spectacle, de l’autre une personne du monde qui lui a demandé une lettre , pour s’en faire honneur dans les ruelles. L’aute
en faire honneur dans les ruelles. L’auteur, qui s’y attend, écrit sa lettre comme on écrit une harangue. Aussi que de soins p
on n’a pas. C’est le châtiment de la vanité qui fait écrire de telles lettres  ; pour vouloir y briller, on laisse dans l’ombre
ler, on laisse dans l’ombre ce qu’on a de meilleur. Combien de nobles lettres Balzac aurait pu laisser, et Voiture combien d’ai
’à ceux auxquels ils avaient affaire ! Une des peines attachées à ces lettres sans sujet, que la mode arrachait à la vanité, c’
té ailleurs180 le mot de Voiture à Mlle de Rambouillet qui attend une lettre de lui, pour la lettre et pour le compliment qu’o
e Voiture à Mlle de Rambouillet qui attend une lettre de lui, pour la lettre et pour le compliment qu’on lui en fera dans le s
ant un coup d’œil sur sa table de travail, il voit cet entassement de lettres qui demandent des réponses à être montrées, à êtr
se soustraire aux réponses, les provoque la première. Elle écrit des lettres parce qu’elle ne sait pas penser toute seule, et
en de plus soudain, de plus impétueux, de plus écrit à propos que ces lettres . Il y en a toujours une toute prête au bout de sa
n’a rien à dire, c’est encore un sujet que de le dire. D’ailleurs une lettre est si bonne en tous lieux, en province surtout ;
Caractère de Madame de Sévigné ; du précieux et de l’esprit dans ses lettres . — Jugement de Napoléon Ier et de Royer-Collard.
apoléon Ier et de Royer-Collard. Rien n’est plus charmant dans les lettres de Mme de Sévigné que celle qui les écrit. Sensib
’est jamais banal. Chacun de ces traits se peint tour à tour dans ses lettres , ou plutôt il n’est pas une lettre qui ne soit to
its se peint tour à tour dans ses lettres, ou plutôt il n’est pas une lettre qui ne soit toute cette aimable femme un moment.
é dans les écrits de Port Royal un style proportionné aux choses. Les lettres , même de la confidence la plus secrète, étaient c
avoir que pour soi ou dans son petit cercle. C’est ce qui fit que les lettres de Mme de Sévigné furent lues tout d’abord de tan
n est aimée ? C’est ainsi que Mme de Grignan laissa copier plus d’une lettre où sa mère parlait de sa beauté comme eût fait un
s prévenus la diversité laborieuse des formules de politesse dans les lettres de Balzac et de Voiture, ont paru trop sentir l’a
les bornes en doutant du cœur de Mme de Sévigné. Le précieux dans ses lettres n’est qu’un ruban de trop dans une toilette simpl
oublie, non sans nous laisser le désir d’y revenir. Il est plus d’une lettre qu’on croit lire pour la première fois et qu’on r
assasier sans se charger l’estomac185. » Il préférait de beaucoup les lettres de Mme de Maintenon. Quand ces lettres sont plein
» Il préférait de beaucoup les lettres de Mme de Maintenon. Quand ces lettres sont pleines, on est de l’avis du grand empereur.
lesses sans se priver des vraies grâces. Mais où le sujet manque, ces lettres sont courtes, sèches, sans épanchement. C’est d’u
e sa belle vie, lisait chaque soir, après une page de Tacite, quelque lettre de Mme de Sévigné. Outre le plaisir qu’elle fait
siècle dont on a dit qu’il était le dernier représentant et dont ces lettres sont remplies ; il l’aimait pour son aimable lang
nre de ses récits chez les anciens, il faudrait les chercher dans les lettres de Cicéron, qui sont autant de fragments des Mémo
impuissance à se corriger. « Je n’ai jamais le courage de relire mes lettres , dit Mme de Sévigné ; je ne me reprends que pour
-huitième siècle et dont l’application est la tâche du nôtre. 176. Lettre 184, édition Réveillé-Paris. 177. Lettre 184. 1
la tâche du nôtre. 176. Lettre 184, édition Réveillé-Paris. 177. Lettre 184. 178. « Je ne le vois jamais », disait Louis
hap. 172. 180. Liv. III. chap. i, § vi. 181. Entretiens, VII. 182. Lettre 429, édit. Hachette. 183. Lettre 806, ibid. 18
§ vi. 181. Entretiens, VII. 182. Lettre 429, édit. Hachette. 183. Lettre 806, ibid. 184. Lettre 794, édit. Hachette. 18
VII. 182. Lettre 429, édit. Hachette. 183. Lettre 806, ibid. 184. Lettre 794, édit. Hachette. 185. Mémorial de Sainte-Hél
4. Lettre 794, édit. Hachette. 185. Mémorial de Sainte-Hélène. 186. Lettre 237, édit. Hachette. 187. D’Antin, par exemple.
15 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354
montrait point encore. Madame de Sévigné écrivait à sa fille, dans sa lettre du 1er de l’an : « On ne voit point encore ces pr
, mais personne ne l’a vu. On voit un peu madame Scarron. » Dans une lettre du 5, elle dit : « On a vu sourdement M. le duc d
cette espèce d’adoption d’un genre nouveau. Il paraît résulter de ces lettres , que les enfants habitaient encore la maison de P
ant, le 25 mai 1674, madame Scarron écrivait de la cour à Gobelin une lettre qui demande un peu d’attention pour être entendue
rveilles ; la duchesse et moi nous le voyons tous les jours. » Cette lettre est un exemple de ces entretiens où madame de Mai
a cour, et y trouva du contentement. Elle s’en exprime ainsi dans une lettre du 15 juin, à son frère : « La vie que l’on mène
fr. fait par le roi à la gouvernante. On en apprend le motif dans une lettre qu’elle adressa à la comtesse de Saint-Géran ; le
motif dans une lettre qu’elle adressa à la comtesse de Saint-Géran ; lettre malheureusement sans date dans toutes les édition
Géran ; lettre malheureusement sans date dans toutes les éditions des lettres de Maintenon. « Vous voulez savoir, madame, ce qu
lui. Je ne suis pas deux jours de suite dans la même situation. » La lettre finit par des plaintes sur l’assujettissement, su
propre mouvement, que se rapportent les plaintes contenues dans deux lettres sans date, adressées par madame Scarron, l’une à
l’une à l’abbé Gobelin, l’autre à la comtesse de Saint-Géran. Dans sa lettre à Gobelin, elle dit : « Il se passe ici des chose
à Villers-Cotterets ; on m’a donné 400 louis pour mes habits. » Ces lettres sont postérieures à l’établissement des enfants à
malhonnête homme et fort gueux 102. « Ce mariage », dit-elle dans une lettre du 14 juillet, à Gobelin, « ne s’achèvera pas… J’
espan, que celle-ci d’être séparée de madame Scarron. Et dans la même lettre , où elle parle de ce mariage projeté, elle dit à
e Montespan sur tout ce qui regarde mes affaires essentielles. » Une lettre , datée de Versailles, le 6 août, au même abbé Gob
mécontentement. C’est là ce que supposent les premières lignes de la lettre du 6 août. Ce qui suit s’accorde avec l’interprét
l’air d’une déférence ou d’une concession, était au fond un défi. Une lettre écrite de Versailles, à Gobelin, sans date, lui a
mais on ne les suit, et toujours on s’en repent. » On voit par cette lettre que le nouveau don de 100 000 francs est encore d
e mademoiselle de Nantes. Madame Scarron la décrit elle-même dans une lettre à Gobelin, du 8 décembre. « M. le duc du Maine a
ter avec la nouvelle propriétaire. Une phrase est remarquable dans la lettre du 10 novembre, par laquelle elle mande à son frè
mbre, par laquelle elle mande à son frère l’achat de Maintenon. Cette lettre respire le contentement, et la confiance dans la
a commencé à voir les enfants et la gouvernante à la cour. 99. Cette lettre du 25 mai est évidemment mal placée parmi celles
ouvent amenés à Versailles et où ils étaient près d’y demeurer. Cette lettre est certainement écrite de la cour, cela résulte
. Bourdaloue prêcha le carême de 1674. Ce fut le premier. 100. Cette lettre et la suivante sont datées de 1676 dans l’édition
re et la suivante sont datées de 1676 dans l’édition de Nancy. 101. Lettres , édition de 1778, t. I, p. 100. 102. Les comment
s citent le duc de Villars. 103. Elle le remercie plus bas, dans une lettre , du soin qu’il prend de ses affaires et de l’exac
16 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539
Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article B
crois devoir publier ici dans leur suite et dans leur étendue treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre adressées e
la vie commune ne rebutent pas, peuvent lire cet appendice. Première lettre . Mon très cher ami, Je suis arrivé à Riga le je
sommeil ; hier je n’ai point dormi, et c’était la troisième nuit. Ma lettre ne ressemble à rien et je ne peux la mieux faire,
ute la journée pour mes passeports. Je vous écrirai de Königsberg une lettre plus sage. Je vous remercie de votre secret pour
Le Chevalier de Saint-Pierre. Ce vendredi à minuit (1764). Deuxième lettre . Je vous écris, mon très cher ami, par l’occasio
puissiez juger de mon exactitude, je numéroterai de suite toutes mes lettres . Je voudrais bien vous rendre compte de mon voyag
Chevalier de Saint-Pierre. Ce 15 juin 1764. P.-S. : Voici la seconde lettre . Vous pouvez croire, mon ami, que vous devez me f
de l’avenir, et ce qu’il y a de pis, je regrette le passé. Troisième lettre . Mon très cher et très digne ami, vous n’aurez pa
s plaindre de ma négligence. Il y a quinze jours, je vous écrivis une lettre bien longue et tant soit peu gasconne. Je partais
où j’aurais été longtemps sans vous donner de mes nouvelles68. Cette lettre a été brûlée ; les événements ont changé tout à f
de toutes les amitiés que j’ai reçues de sa part. Je lui écrirai une lettre l’ordinaire prochain. Faites mes compliments, s’i
’ai fait dès le soir même à deux ou trois personnes. Adressez-moi vos lettres à l’hôtel de France, chez M. de Riancourt. Mes co
tant de grâce, tant de dignité, que vous auriez été ravi75. Quatrième lettre . J’ai reçu, mon très cher ami, la lettre où vous
auriez été ravi75. Quatrième lettre. J’ai reçu, mon très cher ami, la lettre où vous me faites part du malheur qui vous est ar
servi d’instruction à ceux qui se chargeront de ce soin après moi. Ma lettre ne vous sera pas encore venue, que mon sort sera
se de bon cœur, ainsi que M. Jurine. Je comptais recevoir une seconde lettre dont vous m’avez parlé, mais la poste ne m’apport
dont vous m’avez parlé, mais la poste ne m’apporte rien. Ma prochaine lettre sera plus intéressante. Je vous prie de mettre le
Chevalier de Saint-Pierre. À Varsovie, ce 5 septembre 1764. Cinquième lettre . Mon très digne ami, j’ai fait toutes les diligen
rger de ce soin. Je suis au moment de mon départ, et vous recevrez ma lettre lorsque je serai à Vienne. Vous augmenteriez ma r
que rien ne pourra altérer l’amitié qu’il vous a jurée. Je garde vos lettres précieusement. Je leur destine dans mon portefeui
que j’ai reçus de mes chefs dès mon enfance. J’y joindrai encore les lettres de ma maîtresse. Votre idée de rochers qui parten
ts au Docteur, à M. Jurine. À Varsovie, le 26 septembre 1764. Sixième lettre . Monsieur et cher ami, je reçois, avec le plus gr
e. Monsieur et cher ami, je reçois, avec le plus grand plaisir, votre lettre du 7 janvier78, et je m’empresse d’y répondre. Je
répondre. Je vous dirai bien franchement que j’avais besoin de votre lettre pour me tranquilliser sur votre compte. Quelquefo
ié. Je vous assure bien que j’y suis très sensible et que je mets vos lettres à côté de celles de ma Polonaise. Elle m’a écrit
mets vos lettres à côté de celles de ma Polonaise. Elle m’a écrit une lettre si honnête sur mon retour dans ma patrie, que je
bien, c’est régner. Vous ne sauriez croire le plaisir que me font vos lettres . Ne me les épargnez pas, puisque ce sont les seul
très obéissant serviteur, De Saint-Pierre. P.-S. Adressez-moi vos lettres à Paris, à l’hôtel de Grenelle, rue de Grenelle-S
e de tout mon cœur. À Saint-Romain-en-Caux, ce 18 mars 1766. Septième lettre . Monsieur et cher ami, le roi vient de me nommer
serviteur, De Saint-Pierre. À Paris, ce 24 novembre 1767. Huitième lettre . Enfin, mon cher ami, me voilà dans l’autre monde
tit chien qui boit, mange et dort depuis trois ans avec moi. Neuvième lettre . Au Port-Louis de l’île de France, ce 6 décembre 
la France où elle sera rendue dans trois mois et demi d’ici. De là ma lettre sera environ six semaines à vous parvenir. Si vou
us parvenir. Si vous me faites réponse sur-le-champ (en adressant vos lettres à quelqu’un qui les remette à la Compagnie des In
ortune ne me le permet pas encore ; mais à l’année prochaine. Dixième lettre . Cette lettre vous sera remise, monsieur et cher
e permet pas encore ; mais à l’année prochaine. Dixième lettre. Cette lettre vous sera remise, monsieur et cher ami, par un de
ez-vous, je vous prie, des occasions que M. Girault vous donnera. Vos lettres m’arriveront avec plus de sûreté. Faites-moi part
hère épouse et vos petits enfants que j’aime comme les miens. Onzième lettre . Monsieur et ancien ami, je n’ai point oublié les
de Mlle de La Tour. Son souvenir me sera toujours agréable. Douzième lettre . Monsieur et ancien ami, je n’ai point d’autres l
en ami, je n’ai point d’autres livres de compte de mes dettes que les lettres de mes amis que je conserve précieusement. J’ai t
ême temps à tirer sur vous 100 roubles dans un besoin pressant. Votre lettre est en date du 16 août 1764. Je ne me rappelle pl
De Saint-Pierre. À Paris, ce 10 juin 1786. P.-S. Adressez-moi vos lettres rue de la Reine-Blanche sous l’enveloppe ordinair
aissement de mes livres envoyés à Rouen, que je n’ai pu envoyer cette lettre à sa date. Ces livres sont donc embarqués sur le
, suivant votre intention. Je ne doute pas que vous n’en ayez déjà la lettre d’avis. Le reçu est du 9 juin. Il me servira de t
ul de Suède. À Paris, ce 15 juillet 1786. De Saint-Pierre. Treizième lettre . Je suis bien surpris, monsieur et ancien ami, de
m’auriez témoigné votre inquiétude quelque temps après avoir reçu la lettre que je vous ai écrite à celle occasion en juillet
s, et ils ont été nombreux, car j’ai reçu au moins cent quatre-vingts lettres au sujet de mon livre, auxquelles j’ai toujours r
e remettre un exemplaire de mes Études. [Conclusion.] Telles sont ces lettres que j’ai voulu laisser dans toute leur naïveté et
65. [NdA] Le docteur Treytorens, dont le nom a été défiguré dans une lettre de Duval publiée par M. Aimé Martin (Mémoire sur
ique pensée de sa vie… » et autres phrases de roman. 78. [NdA] Cette lettre de Duval a été publiée par M. Aimé Martin (page 4
vrages de Bernardin de Saint-Pierre, 1826). 79. [NdA] Duval, dans sa lettre du 7 janvier, avait dit : « M. Randon, ne sachant
tout sens, fort aimable d’ailleurs, etc. » 80. [NdA] Duval, dans sa lettre , lui avait écrit : « Vous dites qu’il ne vous est
dont j’ai parlé. 88. [NdA] On retrouve cette même citation dans une lettre écrite à M. Hennin, à la date du 8 juillet 1786.
e connaît pas tout l’homme. 90. [NdA] La réponse de M. Duval à cette lettre a été publiée par M. Aimé Martin (page 440 du Mém
91. [NdA] Sans les solliciter paraît un peu fort, quand on a lu les lettres de Bernardin de Saint-Pierre à M. Hennin. 92. [N
s’apercevoir qu’il l’est en effet. 8. [NdA] Toute cette partie de la lettre contient exactement le même récit qu’on lit dans
tie de la lettre contient exactement le même récit qu’on lit dans une lettre à M. Hennin écrite vers la même date. Cet abrégé
17 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sismondi, Bonstetten, Mme de Staël et Mme de Souza »
Sismondi, Bonstetten, Mme de Staël et Mme de Souza Lettres inédites de Sismondi, de Bonstetten, de Madame de
! Ce que je dis là, je le dis pour Saint-René Taillandier et pour les lettres qu’il publie. Ce que je dis là, je ne le dis poin
et il l’est peut-être, que sait-on ? qui me ferait jamais courir aux lettres du Génevois Sismonde de Sismondi. Pour me faire o
René Taillandier, qui était, sauf erreur, professeur à la Faculté des Lettres de Montpellier, a trouvé dans la bibliothèque de
ntpellier, a trouvé dans la bibliothèque de cette ville une liasse de lettres de Sismondi, l’historien, que lui, Taillandier, s
mme de son vivant !), pliée, repliée et figée dans une soixantaine de lettres , à peu près, adressées à Madame d’Albany, une fem
it. Selon Saint-René Taillandier, qui est le Christophe Colomb de ces lettres , le Monsieur Josse de ces bijoux qu’il a montés d
de ces bijoux qu’il a montés dans le similor de son Introduction, ces lettres révèlent en Sismondi des tendresses, des délicate
mme une mécanique à bon sens. Eh bien, j’ai eu le courage de lire ces lettres , malgré la notice de Saint-René Taillandier, qui
e Saint-René, ce nez dégustateur, a la puissance de respirer dans ces lettres de Sismondi. Je les ai lues non pas avidement, je
la patte aux dames et ne pouvant pas, devait être ce qu’il est en ces lettres arrachées aux rats, qui en auraient mieux joui qu
rituel, mais en Suisse, et pour les gens de ce pays. Les huit piètres lettres adressées à Madame d’Albany que Taillandier publi
-là ? Je l’ai dit : j’y ai été pris. III On nous promettait des lettres de toutes deux. Qui mieux qu’elles pouvaient en é
tes deux. Qui mieux qu’elles pouvaient en écrire de charmantes ?… Les lettres , cette causerie par écrit, l’écho prolongé et sou
ie de vive voix dont il ne reste plus rien quand elle est finie ; les lettres , cette immortalité de la causerie, sont d’ordinai
dépasse ce niveau moyen de distinction que les femmes, en matière de lettres , atteignent certainement mieux que nous, et quand
iorité dans des livres puissants ou délicieux, n’aient pas laissé des lettres plus elles-mêmes encore que leurs écrits, et qui,
illandier, qui adore Sismondi et Bonstetten et qui nous a donné leurs lettres en disant, comme l’amateur de prunes dans La Bruy
La Bruyère : « Goûtez-moi cela ! », au lieu de nous donner de vraies lettres inspirées, comme Mesdames de Souza et de Staël sa
eur d’être aimés d’elles ou de leur plaire, — car on n’écrit bien les lettres qu’à ces conditions ! — Saint-René Taillandier, q
tout la soif que nous avions créée en nous, en rêvant ces sorbets : — Lettres inédites de Madame de Staël et de Madame de Souza
est peu de chose en comparaison de ce que nous pouvions espérer. Les lettres en question ne sont pas nombreuses. Celles de Mad
Madame de Staël à sa femme de chambre, feraient une bien intéressante lettre de la Correspondance inédite de Madame de Staël ;
18 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »
ève-Veimars, a donné sur l’illustre publiciste97 une de ces piquantes lettres politiques qu’on n’a pas oubliée. Un autre écriva
convaincre les plus incrédules. Un homme éclairé, sincèrement ami des lettres , comme la Suisse en nourrit un si grand nombre, M
casion est belle, elle est transparente ; on a là l’épreuve avant la lettre , pour ainsi dire. Tout d’abord on voit le jeune
le tentent, et il n’émigrera pas. Tout cela vient aboutir à de jolies lettres à Mme de Charrière, à des lettres pleines déjà de
Tout cela vient aboutir à de jolies lettres à Mme de Charrière, à des lettres pleines déjà de saillies, de persifflage, de moqu
entre la diplomatie ou la finance. Voici quelques-unes des premières lettres , où le caractère éclate tel qu’il sera toute la v
ur ma table la réponse sèche et froide de la prudente Jenny103. Cette lettre , le regret sourd de la quitter, le dépit d’avoir
ie sombre. « En fouillant dans d’autres papiers, je trouvai une autre lettre d’une de mes parentes, qui, en me parlant de mon
ous prie. J’espère que je pourrai encore afford to pay le port de vos lettres . Adressez-les comme ci-dessous, mot à mot : « H.
let 1787.   « Vous aurez bien deviné, madame, au ton de ma précédente lettre (elle manque), que mon séjour à Patterdale était
dans un petit village, avec un chien et deux chemises. J’ai reçu des lettres de mon père, qui me presse de revenir, et je le r
jours, j’ai fait quatre-vingt-dix milles ; j’écris le soir une petite lettre à mon père, et je travaille à un roman que je vou
ns parlé que de vous. Écrivez-moi toujours à Londres. On m’envoie les lettres à la poste de quelque grande ville par laquelle j
écris ce soir, n’est qu’à cinq lieues. — Adieu, madame ; ajoutez à ma lettre tous mes sentiments pour vous, et vous la rendrez
7.   « Il y a environ cent mille ans, madame, que je n’ai reçu de vos lettres , et à peu près cinquante mille que je ne vous ai
ux me remettre à une nourriture moins creuse. J’espère trouver de vos lettres à Londres, où je serai le 6 ou 7 du mois prochain
tort de douter de l’existence de Patterdale. Il est très-vrai que ma lettre datée d’ici était une plaisanterie ; mais il est
ui et depuis deux jours ici, avec mon chien, mon cheval et toutes vos lettres , non pas chez le curé, mais à l’auberge. Je pars
moi-même, surtout quand vous m’écoutez. J’ai substitué à ce roman des lettres intitulées Lettres écrites de Patterdale à Paris
uand vous m’écoutez. J’ai substitué à ce roman des lettres intitulées Lettres écrites de Patterdale à Paris dans l’été de 1787,
bscurité qu’à l’honneur de la critique. Je n’ai encore écrit que deux lettres  ; mais, comme j’écris sans style, sans manière, s
milles d’Ambleside, Kendal, 1er septembre.   « … C’est une singulière lettre que celle-ci, madame, — je ne sais trop quand ell
fatigue de se fatiguer comme de se reposer, madame. — Pour varier ma lettre , je vous envoie mon épitaphe. — Si vous n’entende
nous croquons comme des loups.   « Même date, au soir. « Je relis ma lettre après souper, madame, et je suis honteux de toute
le remet sur un bon pied, sa monture et lui. Bref, dans une dernière lettre datée de Londres, du 12 septembre, il annonce à M
it peu sa santé et son humeur. Ce qui a dû frapper dans ces premières lettres , c’est combien l’esprit de moquerie, l’absence de
’on réussissait à se faire aimer. Mme de Charrière écrivait alors ses lettres politiques sur la révolution tentée en Hollande p
ambitieux auteur se réservait sans doute de raffiner. On lit dans une lettre de Mme de Charrière d’une date postérieure quelqu
a philosophie eussent été bien embarrassées de lui faire parvenir une lettre . » Voilà de l’aigreur qui perce un peu vivement
e. Nous en pourrions citer cent exemples ; un seul suffira. Voici une lettre écrite de Brunswick à Mme de Charrière dans un mo
re l’aurait pu manier en ses meilleurs et en ses pires moments. Cette lettre nous représente à merveille ce que pouvaient être
au cœur d’Adolphe. « Ce 4 juin 1790. « J’ai malheureusement quatre lettres à écrire, ce matin, que je ne puis renvoyer. Sans
crerais toute ma matinée à vous répondre et à vous dire combien votre lettre m’a fait plaisir, et avec quel empressement je re
t ce que je goûte de bonheur. Je ne répondrai pas aujourd’hui à votre lettre  : lundi prochain, 7, j’aurai moins à faire, et je
er , viie et xviiie  siècles de notre ère. Adieu ; dans ma prochaine lettre , nous rirons, malgré nos maux, de l’indignation q
térité de Jean-Jacques croisée à l’allemande128. Mais ici, dans cette lettre qui n’est qu’une conversation, cet esprit à la Vo
u cœur de l’hiver et se mettre en route pour Brunswick. Aux premières lettres de regrets et de plaintes, on sent chez le voyage
ment l’esprit chez lui s’est vengé. Il y a d’ailleurs dans toutes ces lettres bien de l’amabilité et de la grâce ; celle par la
e mes regrets. La sotte aventure dont vous parlez dans votre dernière lettre m’a forcé à des courses et causé des insomnies et
ofite. Le grand papier sur lequel je vous écris me rappelle la longue lettre que je vous écrivais en revenant d’Écosse, et don
mande qui font de la peine quelquefois. J’ai été fâché de voir qu’une lettre était une flamme qui allumait la raison et éteign
d’eux : or, la comparaison n’est pas à leur Avantage. « Je relis ma lettre et je meurs de peur de vous ennuyer. Il y a tant
que les persécutions des sottes gens qui font le sujet de cette sotte lettre . Aussi faut-il avouer qu’il est bien sot à moi de
-il avouer qu’il est bien sot à moi de tant vous en occuper. Dans une lettre à vous, pourquoi nommer Cerbère et les Furies ? M
pète tous les jours plus sincèrement le vœu qui terminait ma dernière lettre , et j’attends la tempête comme un autre le port.
page, etc. (suit un détail de chiffre). Je vous prouverai ce que mes lettres ne doivent pas vous avoir fait soupçonner jusqu’i
A genoux je vous demande votre amitié et, en me relevant, une petite lettre à poste restante. En vous écrivant, je me suis ca
je veux lui donner un agrément et un charme de plus en y relisant vos lettres et en vous y écrivant. J’espérais recevoir une de
ant vos lettres et en vous y écrivant. J’espérais recevoir une de vos lettres aujourd’hui ; mais les infâmes chemins que le Cie
ourmenter et à me vexer de toute façon ont arrêté le porteur de votre lettre , j’espère, et il n’arrivera que demain matin. Pou
a que demain matin. Pour m’en dédommager, je relis donc vos anciennes lettres , et je vous écris. Vous êtes la seule personne à
z ; je ne pense pas du tout, à la nécessité ni au moment d’envoyer ma lettre . Je l’ai parfaitement oublié hier, par exemple. J
e moi avec vous. Je crois que si l’on me disait que vous ne liriez ma lettre que dans un an, je vous en écrirais tout de même,
urait, ce serait qu’en finissant de vous écrire, je craindrais que ma lettre ne fût une vieille guenille peu intéressante au b
geant pour les autres : aussi j’ai pris le parti d’avoir toujours une lettre commencée que je continue sans ordre et où je ver
magnifiques ouvrages ; dans l’un des deux autres, j’ai mis toutes vos lettres , tous vos billets et tous ceux de mon ami d’Ecoss
sé d’avoir usurpé une place en si bonne compagnie.   Le 5.   Point de lettres de vous, madame. J’avais bien prévu, en calculant
ndre et bien triste. Votre conseil a produit un très-bon effet, et ma lettre a été fort bien reçue. Les affaires de mon père v
re, mais ce serait abuser de votre patience et de celle du papier. Ma lettre , si je n’y prends garde, deviendra un volume. Heu
que demain au soir ou après-demain matin elle m’apportera une de vos lettres . Pour à présent, il n’y a plus de calcul qui tien
oignerai ma reconnaissance : j’ouvrirai avec tout le soin possible la lettre que tu fermes, pour ne pas défigurer ton joli vis
lettre que tu fermes, pour ne pas défigurer ton joli visage. Si cette lettre pouvait être aussi longue que ce bavardage-ci ! M
isir et de la reconnaissance.)   Le 7.   « Adieu, madame, je ferme ma lettre . Puissent tous les bonheurs vous suivre ! Puisse
ur pouvoir et la jouissance de quelques-unes de leurs fautes) ! « Une lettre de vous ! Dieu ou le sort, ou plutôt ni Dieu ni l
nne pas. J’ai écrit à Mlle Marin, de Bâle et d’ici, deux petitissimes lettres , et je lui ai dit, en lui donnant mon adresse, qu
’écrirait ici. C’est tout ce que je puis faire. Le ton de sa première lettre me guidera pour mes réponses. Quant à mon oncle,
lets adressés chez mon Esculape. « Une chose m’a fait rire dans votre lettre . Je la copie sans commentaire. Si c’est une naïve
 de Ch. (Charrière) vous fait ses compliments. « Adieu, madame, votre lettre m’a mis in very good and high spirits. Puisse la
cent mille à l’excellente Mlle Louise. » « Je recommence une nouvelle lettre qui partira le 11  ou le 14. Je suis toujours en
onseigneur le duc régnant.) A Brunswick. » On croit que cette longue lettre est finie ; elle ne l’est pas encore. Benjamin Co
l attend, sur la confiance presque absolue qu’elle peut avoir que les lettres ne seront pas ouvertes à la poste. Mais de tous c
pour lui donner la noble insolence de son père. » Certes, une telle lettre , dans toute son étendue, est, à mon sens, le meil
e bon quand il s’oubliait et se laissait aller à la nature. Une telle lettre doit lui faire beaucoup pardonner. Le post-script
nt a tellement sa gravité, qu’il se rattache au début de la prochaine lettre  ; il faut se donner encore pendant quelque espace
s, nous l’entendons causer. « Pardonnez-moi le style désultoire de ma lettre  », écrit-il quelquefois à Mme de Charrière : pour
ennuie. J’ai fait connaissance, aujourd’hui 10, avec quelques gens de lettres , et je compte profiter de leurs bibliothèques bea
emain nos froides et silencieuses expéditions. « Je reçois une de vos lettres et j’y réponds article par article. « Vous savez
e plus longue bouderie ; mais je suis trop paresseux pour prêcher par lettre et trop égoïste pour vous bouder. Si j’étais plus
e. Vous êtes comme mon oncle, dont j’ai reçu, en même temps que votre lettre , une lettre bien aigre-douce, bien ironique, bien
comme mon oncle, dont j’ai reçu, en même temps que votre lettre, une lettre bien aigre-douce, bien ironique, bien sentimental
ce, bien ironique, bien sentimentale, à laquelle j’ai répondu par une lettre de deux pages très-sérieuse, très-honnête et très
uient… ?156 Vous êtes drôle avec vos minuties : c’est dommage que vos lettres ne soient pas des résumés de l’histoire romaine,
tres ne soient pas des résumés de l’histoire romaine, et que dans ces lettres vous parliez de vous. Que n’abrégez-vous la vie d
le vouloir160. — Mille et mille pardons encore une fois de ma vilaine lettre  ; mais voyez-y pourtant combien vous me faites de
tin.   « … C’est après-demain seulement que vous recevrez ma première lettre . J’attends ce jour avec impatience, et toujours e
ent. Avant le 3 (si vous ne m’avez pas écrit avant la réception de ma lettre ), je n’ai rien à espérer de vous. Je vous avouera
heural à une correspondance ordinaire, et que vous ne commenciez vos lettres qu’en recevant les miennes et pour les faire part
r tout de suite. Si nous nous mettons à attendre mutuellement que des lettres qui restent douze jours en chemin arrivent, pour
mince consolation pour moi que de recevoir une fois tous les mois des lettres de trois pages, pendant que j’espérais en recevoi
(loi que j’espère que vous voudrez bien adopter aussi), je relis vos lettres sans ordre et répondrai à chaque article comme il
aquelle les lisait elle-même dans les textes, au moins les latins. La lettre se termine ainsi par une dernière feuille datée d
ent le mardi n’est arrivé qu’aujourd’hui, et, en ne recevant point de lettres de vous hier, je m’étais résigné et j’attendais v
nté le petit Persée. « Il y a un bien mauvais raisonnement dans cette lettre dont je vous remercie si vivement, et je ne sais
ations avec lesquelles vous vous passerez très-bien de ces fréquentes lettres . Qu’est-ce, s’il vous plaît, que cela veut dire ?
rrains à sonder, des arrangements à prendre, vous aurez besoin de mes lettres , parce que vous n’aurez pas d’intérêt assez vif p
ié si je le romps, je ne le violerai sûrement pas167. « Je relis ma lettre , et dans la seconde page je vois un de toutes mes
à ne pas tout perdre, quoi qu’il en dise. L’aveu lui en échappe à la lettre suivante qui est de sept semaines ou deux mois to
sous un air d’enjouement, des accents douloureux en sortiraient. Ces lettres , d’un ton parfaitement vrai, d’une impression pro
nt semble lui-même reconnaître ce qu’elle souffre lorsque, dans cette lettre où il prodigue de si équivoques épanchements, il
ouloureux ; au lieu de modérer, elle irrita. Elle reçut de La Haye la lettre la plus étrange, la plus dure, la plus offensante
ui adressait est sous nos yeux, sur le papier même et au revers de la lettre d’injure : « Faites-moi la grâce de me dire si vo
aires se dérangeaient ; il répondait, après avoir reçu d’elle quelque lettre de clémence et de tristesse : « Votre dernière le
d’elle quelque lettre de clémence et de tristesse : « Votre dernière lettre m’a fait grand plaisir, un plaisir mêlé d’amertum
interruption pendant les trois années suivantes, il y a eu, depuis la lettre de La Haye, un déchirement, un accroc notable d
n. Nous le retrouvons occupé plus sincèrement à réfuter Burke dans la lettre suivante, qui est bien assez jolie pour être cité
s , comme il dit. Ce 10 décembre 1790.   « Je relis actuellement les lettres de Voltaire. Savez-vous que ce Voltaire que vous
ls biens qui me restent. Elle m’a aussi souvent empêché d’achever des lettres que j’avais commencées pour vous. Ma table est co
’arrêter, et quelque chienne d’idée vient à la traverse ; je jette ma lettre , et je ne la reprends plus. Dieu sait si celle-ci
t plus ridicule et n’est pas si bonne, nous ennuyer quelquefois !… Ma lettre est une assez plate et décousue lettre, mais mon
nous ennuyer quelquefois !… Ma lettre est une assez plate et décousue lettre , mais mon esprit n’est pas moins plat ni moins dé
l’est aussi dans tous les états. Adieu. Répondez-moi une bonne longue lettre . Envoyez-moi du nectar, je vous envoie de la pous
e de cent façons qu’il n’existe plus. Il y a des jours (comme dans la lettre précédente) où il le dit avec tant d’esprit et d’
matière pour une conversation ; il est impossible de s’expliquer par lettres . Quant à l’incognito, c’est très-fort mon idée de
et fortes actions, je ne puis pas avoir de bons petits procédés. Les lettres et la solitude, voilà mon élément. Reste à savoir
du Pan, les Ferrand, ne sont en rien ses hommes, et plus d’une de ses lettres s’exprime sur leur compte assez plaisamment184. P
ait alors en froid avec l’ambassadrice, comme elle l’appelait185. Une lettre de Benjamin Constant à Mme de Charrière, publiée
premier récit se corrige généreusement, trois semaines après, dans la lettre suivante, qui nous rend son impression tout entiè
t très-candide, il vient de perdre à peine son air enfantin. Quelques lettres d’un émigré rentré et ami de Mme de Charrière nou
t en décembre 1805) ; il lui répondait quelquefois. Elle recevait ses lettres avec un plaisir si visible, que cela faisait dire
vait d’autres fois de garder ou de perdre les manuscrits. La dernière lettre de lui à elle que nous ayons sous les yeux est du
15 avril 1844, et il a été joint depuis à une édition de Caliste, ou Lettres écrites de Lausanne, roman de Mme de Charrière (P
remarquer qu’il ne faut pas toujours prendre exactement au pied de la lettre ce que disent les Adorateurs ? Dans un portrait d
à un passage du meilleur des romans de Mme de Charrière, Caliste, ou Lettres écrites de Lausanne : « Un jour, j’étais assis su
ères années, d’avoir eu jamais un entretien d’une heure avec lui. Ses lettres étaient affectueuses, pleines de conseils raisonn
st convenu d’appeler la jeunesse. Et puisque nous en sommes ici à ses lettres , nous nous reprocherions de ne pas en citer une é
ais il l’a supprimée, je me demande pourquoi, dans la dernière. Celle lettre est très-peu connue en France ; elle peint déjà l
us ne vous souveniez plus de moi, et que vous ne m’aimiez plus. Votre lettre si bonne est venue très à propos dissiper mon cha
surance. » — On se demande involontairement, après avoir lu une telle lettre , s’il est bien possible qu’elle soit d’un enfant
la confirmer. — (On m’assure, depuis que tout ceci est écrit, que la lettre n’est qu’un pastiche, du fait d’un M. Châtelain,
ent-Jours, quelques amis lui conseillèrent d’adresser un mémoire, une lettre au roi. Il fit remettre cette lettre par M. Decaz
èrent d’adresser un mémoire, une lettre au roi. Il fit remettre cette lettre par M. Decazes, et Louis XVIII, après l’avoir lue
s proscrits. On lui en faisait compliment le soir : « Eh bien ! votre lettre a réussi, elle a persuadé le roi. » — « Je le cro
st au retour de ce voyage qu’il écrit. 128. Par contraste avec cette lettre de 1790, il faut lire ce Qu’écrivait en 1815 le m
es fautes, au reste, sont en bien petit nombre, et presque toutes les lettres autographes d’écrivains en offriraient autant. Le
iété qui commence 144. Assidûment, régulièrement. 145. Cette longue lettre , que celui qui l’écrivait trouvait encore trop co
rtant pas persuadé celle à laquelle il les adressait. Dans toutes ces lettres , si gracieuses de ton et si fines de manière, il
pensée naïve  ! elle ne pouvait admettre en lui cela. 173. La jolie lettre que nous avons donnée précédemment, à l’appui de
servent sans scrupule de flèches empoisonnées. 181. Dans cette même lettre , si pleine d’aveux, Benjamin Constant en fait un
dans l’édition de Caliste (Paris, 1845), à la fin du volume, quelques lettres tout aimables de Mme de Staël à Mme de Charrière,
19 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »
Mademoiselle de Condé Lettres intimes de Mademoiselle de Condé à Monsieur de La
de « littérature » devant un pareil livre, car, réunies en livre, ces lettres , au fond, n’en sont pas un. Rien de l’art d’écrir
ncement de ce siècle et dans la Préface de la première édition de ces Lettres , Ballanche, qui avait eu l’heureuse fortune de le
Ballanche pour faire contraste aux romans infects du Directoire, les Lettres intimes de Mademoiselle de Condé republiées par M
t, du reste, encore une fois, qu’importe ! Qu’importe que ces chastes lettres , dans lesquelles expirent les premiers et les der
’y aurait-il qu’une âme — une seule âme — qui sentît la beauté de ces lettres et le charme de leur pureté, qu’il faudrait les p
de, pour l’honneur de Dieu ! II Quand Ballanche les publia, ces lettres , pour la première fois, non seulement il donnait
ur base l’amour de Mademoiselle de Condé pour La Gervaisais. Sans ces lettres intimes, ce flot de fange pouvait rester sur sa m
parler de la Sainte. Je n’ai à parler que de la femme qui a écrit ces Lettres intimes, republiées par M. Paul Viollet. Je n’ai
ècle, comme cœur de femme, que, comme tête d’homme, Napoléon ! Et ces lettres le disent et le prouvent. Il faut d’abord l’histo
s lettres le disent et le prouvent. Il faut d’abord l’histoire de ces lettres . Cette goutte d’éther sera bien vite évaporée ! M
princesse et La Gervaisais rentra dans les rangs de son régiment. Les lettres n’en disent pas davantage. L’intérêt de ces lettr
son régiment. Les lettres n’en disent pas davantage. L’intérêt de ces lettres n’est dans aucun fait, dans aucune chose intime p
’une grande acuité. Ce n’est point de cela qu’il s’agit ! D’après les lettres seules de Mademoiselle de Condé, La Gervaisais, m
avec sa croix, non pas sur le cœur, mais dedans ! IV Quant aux lettres intimes qui expriment cet amour d’une âme angéliq
de cet idéal de vérité, de simplicité et de candeur ! Dans toutes les lettres d’amour célèbres, dans celles-là qu’on admire dav
à qu’on admire davantage, il y a quelque chose qui n’est pas dans ces lettres -ci… et c’est la gloire de celles-ci que ce n’y so
our la gloire de l’amour et pour augmenter son bonheur. Mais dans les lettres de Mademoiselle de Condé, il n’y a ni éloquence,
dont elle n’écrit pas même le nom et qu’elle appelle dans toutes ses lettres « de l’amitié ». Méprise d’une exquise pudeur ! E
our cette âme inouïe, que j’ai osé appeler céleste, il n’y a dans ses lettres rien de ce qui agite les lettres des autres femme
é appeler céleste, il n’y a dans ses lettres rien de ce qui agite les lettres des autres femmes. Il n’y a ni coquetteries, ni v
ctères de l’amour de Dieu, transportés dans l’amour d’un homme !… Ces Lettres intimes embrassent un temps bien court et forment
foudre ! Mais à l’adresse elle reconnut l’écriture, et elle laissa la lettre sans l’ouvrir… Et c’est encore plus beau peut-êtr
20 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »
d’Arneth Deuxième édition92 Lundi 5 mars 1866. La question des lettres de Marie-Antoinette est à l’ordre du jour. On peu
cité ou de non-authenticité qui a été soulevée pour une partie de ces lettres n’est plus douteuse et qu’elle a été tranchée par
si l’on a été induit en erreur pour une vingtaine ou une trentaine de lettres , eh bien ! qu’on le dise, qu’on le reconnaisse fr
, tient le bon bout, en publiant une deuxième édition, augmentée, des Lettres de l’impératrice Marie-Thérèse et de Marie-Antoin
dère comme vidé. Il publie, à la fin de son volume, des fac-similé de lettres de Marie-Antoinette (année par année) depuis 1770
les fac-similé français qui ont été donnés saute aux yeux. Parmi les lettres ajoutées à cette deuxième édition par M. d’Arneth
it tenu aucun compte si elle avait réellement écrit quelques-unes des lettres qu’on a produites, comme adressées par elle à l’u
crire et de correspondre agréablement qu’il ne semblerait d’après les lettres , aujourd’hui plus que suspectes, qui étaient d’ac
inations. Il y a cependant un trait d’esprit, et assez joli, dans une lettre écrite par la jeune reine au comte Franz de Rosen
t qui est imprimée ici pour la première fois. Voici le début de cette lettre du 17 avril 1775 : « Le plaisir que j’ai eu à ca
c vous, monsieur, doit bien vous répondre de celui que m’a fait votre lettre . Je ne serai jamais inquiète des contes qui iront
s. » C’est spirituel et finement tourné ; nous voudrions beaucoup de lettres authentiques comme celle-là. La grande nouveauté
celle-là. La grande nouveauté de cette deuxième édition, ce sont les lettres confidentielles de l’abbé de Vermond au comte de
généralement comme un intrigant dont l’influence était funeste94. Les lettres qu’on publie sont faites pour rétablir un peu sa
ur rétablir un peu sa réputation. Il est vrai que lorsqu’on écrit des lettres , rarement on se donne un mauvais rôle, et l’on év
r à se vanter tout haut de ce crédit : ce n’est pas du moins dans ses lettres qu’il s’en vante. On est allé jusqu’à dire qu’il
posées de sa part, voici ce que l’abbé de Vermond disait dans la même lettre , quelques mois avant le départ de la jeune dauphi
. La bibliothèque n’a guère de place. Quant à ce qui est d’écrire des lettres , on ne voit pas que l’abbé de Vermond ait pu être
nde utilité auprès de la dauphine qu’on l’a bien voulu dire. Dans une lettre qui a pour objet les lectures de Mme la dauphine,
qu’elle écrit. Elle me fait quelquefois appeler lorsqu’elle finit ses lettres , mais elle observe de me garder fort peu de temps
uelquefois : « On ne manquerait pas de publier que vous me dictez mes lettres . » Cette crainte n’est pas sans fondement ; je ne
est pourtant témoin des bons effets que produisent quelques-unes des lettres maternelles, toujours reçues avec respect, craint
gnement de 300 lieues, voilà à mon avis les causes du peu d’effet des lettres de réprimande. Jamais mère n’eut tant de droit de
pératrice ; je l’ai représenté plusieurs fois dans les moments où les lettres chagrinaient : on convenait du principe, mais on
u’on serait traitée comme un enfant jusqu’à trente ans. Les dernières lettres commencent à détruire ces préjugés ; l’impératric
er comme son amie, elle en aura toute satisfaction et la conduira par lettres sur bien des choses. Malgré le découragement où m
montré ni humeur, ni vivacité ; elle avait pu se préparer d’après la lettre que je lui avais écrite le lundi soir ; je l’ai r
que la réputation qu’on lui a faite. Dans quelques-unes des dernières lettres de l’impératrice à sa fille, on retrouve son nom
s pas été embarrassé d’en fournir : un rhéteur habile aurait fait des lettres de la reine, comme il y en a de tant d’autres per
t tous les dons, traînant après soi tous les cœurs : M. d’Arneth, ses lettres en main, s’y oppose. Il n’y a plus moyen d’ajoute
nt, mais l’écrivait moins bien. L’abbé de Vermond revoyait toutes les lettres qu’elle envoyait à Vienne. La fatuité insoutenabl
ignalement, tracé par une griffe ennemie. 95. Mme Campan parle d’une lettre qu’écrivit alors l’abbé à la reine et qui se rapp
it pas sans les avoir décachetés et lus auparavant. Elle y trouva une lettre de l’abbé de Vermond à la reine, qui devait être
it être d’une date peu postérieure à son départ de mai 1779 : « Cette lettre ne contenait que des conditions pour son retour ;
ux conditions pour son retour… » — D’un autre côté on trouve dans les lettres de Marie-Thérèse à Marie-Antoinette du commenceme
21 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »
que M. Thiers s’est trompé, absolument trompé, en lui attribuant une lettre écrite au mois d’avril en faveur de la France et
ans ce cas-ci, le mouvement qui aurait porté Mme de Staël à écrire la lettre en question, serait infiniment honorable, et, par
tion de la fin que pour montrer que le souvenir est précis, et qu’une lettre d’elle aura été vue, en effet, par le duc de Rovi
icitée sans doute par ses amis de Paris, adressa un certain nombre de lettres à M. Craufurd, ministre des États-Unis à Paris, q
is après le retour de Napoléon. Arrivé en Angleterre, il adressait la lettre suivante à lord Castlereagh à la date du 29 avril
eu l’honneur, il y a quelque temps, d’envoyer à Votre Seigneurie des lettres que j’avais reçues de Mme de Staël. Depuis lors,
eur, et leurs efforts employés à exciter des commotions au dehors. La lettre que j’envoie aujourd’hui est d’une autre espèce :
l réussira à rendre la guerre nationale. Je n’ai répondu à aucune des lettres de Mme de Staël, et j’ai simplement prié Mme Crau
e Craufurd de la remercier de son souvenir. » Et à la suite de cette lettre si nettement indicative, dans le recueil de la Co
 ! La question est entre ces deux ; le reste leur obéira. « Brûlez ma lettre , my dear sir, et God bless you ! « J’ai encore bi
ujourd’hui, j’ai mal à la tête. » Qu’en dites-vous ? Pour moi, cette lettre lue, et avant toute question à son sujet, je ne p
qui que tu sois qui l’as écrite, tu es un brave cœur ! » Telle est la lettre que M. Thiers, sur la foi de M. Craufurd, s’est c
enève, les courriers n’arrivaient pas assez vite, dit-on, pour qu’une lettre du 23 avril pût être lue à Londres le 29. Le rais
urd qui avait dû, en quittant Paris, prendre des mesures pour que les lettres , à lui adressées, lui parvinssent sans retard, a
t où il partait pour Londres, ou même après y être arrivé ; et, cette lettre reçue, il dut écrire immédiatement à lord Castler
tlereagh pour la lui envoyer. Le style. — On dit qu’il y a dans cette lettre des locutions non françaises. On pourrait ajouter
peuvent et doivent être le fait des typographes anglais imprimant une lettre française et d’après une copie telle quelle : l’é
à Mme de Staël ; je crois qu’aucun de ceux qui ont vu beaucoup de ses lettres ne me démentira ; ce sont ces quelques mots angla
tira ; ce sont ces quelques mots anglais, my dear sir, jetés dans une lettre écrite en français : Mme de Staël, avec les gens
’en nourrissait au dedans.. Enfin, il paraît bien certain, d’après la lettre de M. Craufurd, et à moins que cet honorable mini
icain n’ait rêvé les yeux ouverts, qu’il recevait de Mme de Staël des lettres , que ces lettres avaient leur intention, étaient
les yeux ouverts, qu’il recevait de Mme de Staël des lettres, que ces lettres avaient leur intention, étaient faites pour être
e pareilles communications, si elles n’avaient été dans le sens de la lettre même que nous venons de voir. « Vous n’y reconna
etourner ni presque modifier aucun des sentiments exprimés dans cette lettre sans imaginer un rôle odieux, et devant lequel vo
lité, à coup sûr, et le silence seraient bien permis : mais, après la lettre de M. Craufurd, il est impossible d’admettre qu’i
, ou de ce diable de Fouché que de tout temps elle connaissait. Cette lettre , ou telle autre pareille, ne nous forcez pas à le
mais concevez donc aussi qu’elle a pu écrire à un autre moment cette lettre toute française en simple brave femme qu’elle éta
mi ? M. Thiers, en se servant d’un document publié dans un recueil de lettres et de dépêches authentiques, n’a donc fait qu’use
et l’on abolit tout ce qui a pu s’en écarter un moment ; il s’agit de lettres écrites dans les cinq premières semaines des Cent
la meilleure foi du monde. Nous avons eu des querelles terribles par lettres sur Bonaparte : il a vu la liberté là où elle éta
et Sismondi lui-même allait l’annoncer à Mme d’Albany dans une autre lettre du 26 mai : « J’ai reçu aujourd’hui d’une manière
c le roi de Rome. Cela ne laisse pas de surprendre un peu. Enfin, une lettre de Mme de Souza à Mme d’Albany, du 26 mai 1814, n
bilité d’impressions souvent contraires, l’impossibilité morale de la lettre en question n’existe pas. 50. Ce qui peut se tra
22 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Lettres de Rancé abbé et réformateur de la Trappe recueillies et publiées par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont-Ferrand. »
Lettres de Rancé abbé et réformateur de la Trappe recueil
s Grands-Jours, que le même savant éditeur nous donne aujourd’hui les Lettres de Rancé ? Le fait est que ces agréables Mémoires
une lecture tout à fait irréprochable et sévère, en nous donnant les Lettres de Rancé. L’ouvrage de M. de Chateaubriand a rame
distance et deviner ou créer plutôt que de s’en passer. On a dans ces lettres le véritable Rancé tout pur, parlant en personne,
; or ce quelque chose, on le ressent inévitablement à chaque page des lettres du réformateur de la Trappe. Rien de moins poétiq
immédiate, rien de plus véritablement humble et de plus sincère. Les lettres recueillies par M. Gonod sont de différentes date
ui s’étaient rangées sous la direction de l’austère abbé. Quoique les lettres adressées à l’abbé Favier soient, au moins au déb
s années fougueuses, d’obéir à ses passions, sans en faire parade par lettres  : ce sont d’ailleurs de ces choses qu’on n’a guèr
Dieu, c’est tout ce que je désire… » On a beau relire et presser les lettres de cette date, on y trouve de bons et respectueux
t chères, lui écrit-il à la date du 17 juillet 1658, j’ai lu vos deux lettres avec tous les sentiments que je devois, quoique j
c’est l’éternité à laquelle il rapporte toutes choses. Cela rend les lettres qu’on écrit plus simples, mais ne contribue pas à
ent. Une pensée historique ressort avec évidence de la lecture de ces lettres de Rancé et jusque du sein de la réforme qu’il te
u de Rancé lui-même, et il nous l’exprime à sa manière, quand il dit ( lettre du 3 octobre 1675) : « Puisque vous voulez savoir
lieux où il n’y en a point. Ce sont nos péchés qui en sont cause. » ( Lettre du 14 septembre 1689). — Ainsi le grand siècle, c
er en le lisant, et qui en entraîne à sa suite beaucoup d’autres. Les lettres de Rancé à l’abbé Nicaise, sans avoir un intérêt
voyage de Rome, était, comme on sait, le plus infatigable écriveur de lettres , le nouvelliste par excellence et l’entremetteur
ur le prier de passer la brosse sur tout ce qui le concernait ; cette lettre du 17 juillet est d’une humiliation de ton, d’un
malins croyaient remarquer quelque contradiction entre cette première lettre et celle de septembre suivant, dans laquelle on d
il est bon de savoir (ce que M. Gonod a remarqué) que la fin de cette lettre n’est pas de Rancé, mais de son secrétaire, M. Ma
, on y trouvera aux dernières pages les renseignements mêmes de cette lettre mis en œuvre et rapportés à M. Maine, ce qui prou
ui dont Nicole disait qu’il avait un style de qualité. Le reste de la lettre appelle pourtant sur les lèvres un sourire involo
ouï parler d’aucun des livres dont vous m’écrivez. La république des lettres ne s’étend point dans des lieux où elle sait qu’e
beaucoup de réflexions ; voilà comme quoi on profite de tout. » Les lettres à l’abbé Nicaise, à part ces éclairs passagers, s
fférence des points de vue est là250. Quoi qu’à la simple lecture ces lettres de Rancé, si on n’y prend pas garde, semblent uni
voir d’ailleurs la pensée d’Horace, mais une boutade d’un moment. Les lettres à la duchesse de Guise sont toutes d’édification,
langue n’est pas sans avoir à profiter ou du moins à glaner dans les Lettres de Rancé. Le style, en sa mâle nudité, offre des
23 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »
hasse de Son Altesse, il s’en fâcha comme d’une injure et écrivit une lettre rogue à Mme de Boufflers : « J’aime mieux, disait
te ans. Plein de la leçon que je venais de donner aux barbons dans ma Lettre à d’Alembert, j’eus honte d’en profiter si mal mo
mes ni les auteurs ne pardonnent. » Tout cela était chimérique ; les lettres de Mme de Boufflers, à lui adressées durant ce te
il s’était plaint à elle comme en étant complice, et à quelque autre lettre , sans doute hérissée d’explications et de suscept
ste plus à vous répondre que sur l’impression que la lecture de votre lettre a faite sur moi. J’en ai été touchée et charmée ;
us convaincante pourrions-nous donner, que ses propres paroles et ses lettres où règne un ton d’affection sincère et de vérité 
’on ne recevait rien de vous, en arrivant à Paris, on m’a remis votre lettre pour M. le prince de Conti. Il a eu la bonté de m
dire, avait déjà écrit à M. Hume, huit jours auparavant ; voici cette lettre où elle donnait son avis à cœur ouvert sur l’homm
. Je lui ai conseillé de se retirer en Angleterre, lui promettant des lettres de recommandation pour vous, Monsieur, et pour d’
s que je fais de lui. » Hume était à Edimbourg lorsqu’il reçut cette lettre  ; il crut comprendre que Rousseau était déjà arri
s l’intervalle, Mme de Boufflers ne cessa d’entretenir un commerce de lettres avec Rousseau qui, de sa retraite de Motiers-Trav
Par exemple : « Le 15 décembre 1763. « J’apprends, Monsieur, par une lettre de Milord-Maréchal, que vous craignez que je ne s
je n’étais nullement disposée à en avoir… » La série entière de ces lettres de Mme de Boufflers mériterait d’être donnée avec
fets. Je ne résiste pas à donner encore ce post-scriptum ajouté à une lettre du 15 juillet 1764, qu’elle ne put reprendre pour
eu intéressantes : je ne sais plus où j’en suis. La longueur de cette lettre m’effraye. De grâce, ne vous mettez point en colè
peut l’être. Le très-sage Hume nous en est la preuve : au reçu de la lettre insensée de Jean-Jacques, écrite de Wootton le 23
yphée et la trompette des Encyclopédistes : la trompette sonna. Cette lettre qu’il crut devoir adresser au baron pour se mettr
up on porte à un souper nombreux chez M. Necker, on lit tout haut une lettre de Hume au baron d’Holbach, dont les premiers mot
Jean-Jacques est un scélérat. On lit tout haut ces autres mots d’une lettre de Jean-Jacques à Hume : Vous êtes un traître… Ce
e Paris, ne s’était pas douté du retentissement soudain qu’aurait une lettre , vive, il est vrai, et non confidentielle, mais q
’explication. Enfin Hume se décida à l’informer, et il le fit par une lettre tardive du 15 juillet, à laquelle elle répondit e
mbien ma surprise et mon ignorance que j’exprimais naïvement dans mes lettres (elle était à Pougues) contribuaient à la faire r
re pour l’envoyer ; en arrivant, elle y prit connaissance d’une autre lettre de Hume adressée à d’Alembert, et qui contenait l
en même temps, deux jours après (27 juillet), à Rousseau l’admirable lettre de remontrance que Mme du Deffand elle-même, touj
 : « A Paris, ce 27 juillet 1766. « M. Hume m’a envoyé, Monsieur, la lettre outrageante que vous lui avez écrite31. Je n’en v
uits au silence. Eh ! que peut-on dire pour vous, Monsieur, après une lettre si peu digne de votre plume, qu’il vous est impos
alors de cette déplorable et ridicule querelle, sont Turgot, dont la lettre à Hume est connue, et Mme de Boufflers. Hume avai
st dans la Correspondance de Garrick, publiée en Angleterre, dans une lettre qui lui vient de France, que je lis les observati
, d’une femme de mérite, connue par ses succès au théâtre et dans les lettres , Mme Riccoboni ; ces réflexions qu’elle adressait
disait-elle (10 août 1766), a fait un bruit terrible ici. Les gens de lettres sont pour M. Hume, et les personnes sensées ne le
s qu’un encadreur. 26. J’en ai dû la copie, ainsi que de toutes les lettres de Mme de Boufïlers qui sont à la bibliothèque de
s, par M. John Hill Burton (1856), au tome II, page 107. — Toutes ces lettres de Mme de Boufflers qui nous viennent de l’Anglet
ingt lieues de Paris dans un des châteaux du prince de Conti. 29. La lettre de Rousseau à M. de Montmollin, ministre protesta
llin, ministre protestant de Motiers. 30. On trouvera cette suite de lettres de Mme de Houfllers au tome II du recueil, publié
lques différences et variantes de texte, mais insignifiantes. 31. La lettre du 23 juin, ou peut-être même celle déjà du 10 ju
24 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Horace Walpole »
Horace Walpole Lettres de Horace Walpole, traduites par le comte de Bail
n coupes réglées, et il a dit de lui : « Ma vie n’a été qu’une longue  lettre . » Certainement, vous pensez — n’est-ce pas ? — q
ire le tour de cet esprit qui aimait à se révéler sous cette forme de lettres , véritablement magique ; car elle évoque et fait
ion. Ce n’est pas ici la Correspondance de Walpole ; ce n’est que les lettres de Walpole à quelques amis, — et pour que la chos
t l’abrégé, choses déjà si françaises ! on a choisi exclusivement les lettres écrites de France et sur la France, et on les a t
crémée ?… Nous en a-t-il donné la crème ?… En est-ce la crème que ces Lettres sur la France, si ce n’est pour un chat français 
France, si ce n’est pour un chat français ?… N’y a-t-il pas d’autres lettres à saveur variées, aussi charmantes, aussi piquant
lpole était un lettré sur toutes les coutures. Il avait l’intérêt des lettres . Il avait l’intérêt des jardins, — une manie des
é, le hautain, le railleur avec soi-même et avec les autres, dans ses lettres , il ne l’était pas tant que cela ! Il n’était bla
te du poète dévorait sans cesse le dandy toujours renaissant dans ses lettres , commentaire singulier de ses poèmes ! Le poète,
poète, chez Byron, était plus fort que le dandy, tandis que dans les lettres de Walpole rien n’est plus fort que le dandysme,
plus fort que le dandysme, et on se demande ce qu’elles seraient, ces lettres , sans cet accent dandy qui y vibre et qui y circu
ces lettres, sans cet accent dandy qui y vibre et qui y circule ! Les lettres d’Horace Walpole vivent encore et vivront. Le res
diables qui se tiennent tranquilles ! Mais, sans le ton dandy de ces lettres , que seraient-elles ?… Pompons et fariboles ! Du
châtelain comme lui, un jardinier comme lui, et qui eut le génie des lettres , quoiqu’il n’en ait pas écrit autant que lui. Wal
c des déchirures au velours. Madame Du Deffand parle, dans une de ses lettres , « des premiers mouvements de sensibilité qui la
t voilà ce qu’il fut à peu près, Walpole ! Voilà ce que les nouvelles Lettres publiées nous montrent de cet homme, qui avait en
querie vaine ! Il était perpétuellement occupé à se regarder dans les lettres qu’il ne cessait d’écrire ; car les lettres que n
pé à se regarder dans les lettres qu’il ne cessait d’écrire ; car les lettres que nous écrivons sont nos miroirs ! Narcisse méc
s petites lois et les grands ridicules, — et, puisqu’il s’agit de ses Lettres écrites de France et sur la France, il porta sur
fléchir. Mais si c’est par patriotisme que M. de Baillon a choisi ces Lettres pour les traduire, c’est du patriotisme qui se se
ncyclopédistes dans leurs abominables caboches ! Encore une fois, ces Lettres de Walpole — et c’est leur bon côté — sont mortel
homme d’esprit, malgré ses opinions sur Turgot et Malesherbes, et ses Lettres le renseignement le plus vrai, le plus amusant et
25 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Appendice » pp. 453-463
usique, la distribution solennelle des prix de la Société des gens de lettres . La séance, ouverte à deux heures sous la préside
les noms des lauréats. Ce sont MM. : Jacques Demogeot, Étude sur les lettres et l’homme de lettres au xixe  siècle. Pour la
. Ce sont MM. : Jacques Demogeot, Étude sur les lettres et l’homme de lettres au xixe  siècle. Pour la poésie (Les Chercheurs
om du jury d’examen pour les prix proposés par la Société des gens de lettres , et lu dans la séance publique du jeudi 17 avril.
la séance publique du jeudi 17 avril. Messieurs, L’encouragement des lettres sous toutes les formes est utile et honorable. Qu
ours qu’une disposition généreuse, transmise à la Société des gens de lettres par un de ses membres73, lui a permis d’ouvrir da
qui devait présider à l’examen. On demandait : 1. Un discours sur les lettres et l’homme de lettres au xixe  siècle. 2. Une étu
l’examen. On demandait : 1. Un discours sur les lettres et l’homme de lettres au xixe  siècle. 2. Une étude sur le célèbre roma
, il n’est pas sorti du premier coup un bon juge. Le discours sur les lettres et sur l’homme de lettres au xixe  siècle, semble
emier coup un bon juge. Le discours sur les lettres et sur l’homme de lettres au xixe  siècle, semble, au contraire, avoir trou
e aux sources de l’âme. Il y est parlé délicatement de la dignité des lettres , de leur rôle dans la société, et surtout de leur
lus habituellement, ou faire rentrer le plus tôt possible, l’homme de lettres même de l’avenir. Après avoir entendu la lecture
Qui pourrait se le dissimuler, en effet ? la condition de l’homme de lettres , comme tant d’autres conditions dans notre sociét
lation, de la libre concurrence. Heureux qui peut encore cultiver les Lettres comme du temps de nos pères, dans la retraite ou
perpétuel des pensées, des travaux de toute une vie. Il est homme de lettres aussi, celui que le feu de son imagination porte
vie active de l’intelligence dans toutes les saisons. Il est homme de lettres celui que la nécessité (pourquoi ne pas la nommer
e les crois pas dénués de vérité. En fait, la condition de l’homme de lettres a changé ; le nombre est de plus en plus grand de
la carrière, il y aura la dignité d’un certain loisir. Être homme de lettres comme on est avocat, comme on est médecin, ne viv
uestions morales et qui intéressent la condition future de l’homme de Lettres et sa véritable indépendance. Ces questions compl
s un sens qui ne sera pas défavorable, en définitive, à l’honneur des lettres , ni à l’émancipation de l’esprit. La poésie, reve
rt et qui s’y est aguerrie. L’auteur est M. Eugène Villemin, homme de lettres et docteur en médecine. L’accessit a été obtenu p
M. Théodore de Banville et Philoxène Boyer, de la Société des gens de lettres . Des mentions toutes particulières ont été accord
nouvelle dont l’auteur est M. Louis Fortoul de la Société des gens de lettres , déjà connu par des écrits qui intéressent l’éduc
Bourbonnais. L’auteur est M. Oscar Honoré, de la Société des gens de lettres . — La nouvelle qui a obtenu le second accessit a
ensibilité. L’auteur est M. Charles Deslys, de la Société des gens de lettres . Tel est, messieurs, le produit assurément très v
aucun devoir. Pour moi, qui suis de ceux à qui la Société des gens de lettres avait fait l’honneur de les appeler dans son sein
iper à ce jugement, je puis dire en mon nom et en celui des hommes de lettres ainsi conviés que j’ai été frappé et touché avant
26 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »
harme, ne peut s’empêcher de dire que tout cela a été bon puisque les Lettres de la Religieuse portugaise en devaient naître. L
ver comme la statue de l’Amour fidèle et de la Pudeur repentante. Les Lettres de Mlle Aïssé, imprimées pour la première fois en
laquelle presque tous les noms propres, cités chemin faisant dans ces Lettres , ont été défigurés ; quelques-uns étaient devenus
a eu des transpositions en certains passages, et tel paragraphe d’une lettre est allé se joindre à une autre dont il ne faisai
iaison avec le maréchal-ministre, et elle s’y tint. On voit, dans les lettres nombreuses que lord Bolingbroke adresse à Mme de
ou 1698. L’éducation répara vite ces premiers retards. Un passage des Lettres semble indiquer qu’elle fut mise au couvent des N
n’en être plus une depuis longtemps ; on a cité un passage tiré d’une lettre de M. de Ferriol à Mlle Aïssé, trouvée dans les p
à le lire en son lieu et en son vrai sens. Nous donnerons donc ici la lettre entière, qui n’a été publiée qu’assez récemment ;
nt ; elle ne porte avec elle aucune indication de date ni d’endroit. Lettre de M. de Ferriol, ambassadeur à Constantinople, à
lement. Je t’embrasse, ma chère Aïssé, de tout mon cœur. » Voilà une lettre qui certes est bien capable, à première lecture,
e M. Ravenel, que notre ami, M. Labitte, partageait également : cette lettre ne me fait pas rendre les armes du premier coup.
t été obéi. Je ne parle ici qu’en me réduisant aux termes mêmes de la lettre  ; mais il y a plus, il y a mieux : le caractère d
; sa noblesse, sa délicatesse de sentiments, sont manifestes dans ses Lettres et par tout l’ensemble de sa conduite. Il n’y ava
qui va tout à l’heure résister au Régent de France. À quelle date la lettre qu’on a lue fut-elle écrite ? Dans quelle circons
 ? Dans quelle circonstance et à quelle occasion ? Mlle Aïssé, en ses Lettres , a raconté avec enjouement l’histoire de ce qu’el
serait une grossièreté de plus ? Quoi qu’il en soit, dans cette même lettre où Mlle Aïssé raconte ses amours enfantines, elle
genre avec M. de Ferriol ? Il n’y en a pas trace dans la suite de ces lettres à Mme de Calandrini. Chaque fois qu’Aïssé, dans c
qui l’aimait dès lors, comme on le voit d’après certains passages des Lettres de lord Bolingbroke ? Je transcrirai ici quelques
, nous lui en sommes très-obligés… » Et sur une autre page de la même lettre , dans une apostille pour M. d’Argental : « N’auri
ongitude. » Comme ce billet à d’Argental est écrit en apostille d’une lettre à Mme de Ferriol et à la suite de la même page, o
uter, lors même qu’on n’en aurait d’autre preuve que ce passage d’une lettre de Bolingbroke à d’Argental (de Londres, 28 décem
table magistrat, de l’objet de nos amours. Je viens d’en recevoir une lettre  : vous y avez donné occasion, et je vous en remer
offices de tous deux près du garde des sceaux ; il y revient dans une lettre du 13 janvier 1736, à Thieriot encore : « Si vous
’il était aux yeux du monde et dans l’habitude de l’amitié. Plusieurs lettres de lui nous le font voir après la jeunesse et bon
ambition et tout leur prix que dans l’amour. On ne possède aucune des lettres qu’Aïssé lui adressa ; nous n’avons l’image de ce
se trouve exprimée avec ingénuité, avec énergie, en maint endroit des lettres  ; elles suivirent de près le départ de Mme de Cal
te, pleine de consolations et de larmes. Ce qui fait le charme de ces lettres , c’est qu’elles sont toutes simples et naturelles
sanne, 12 mars 1758) : « Mon cher ange, je viens de lire un volume de lettres de Mlle Aïssé, écrites à une madame Calandrin de
cassienne était plus naïve qu’une Champenoise. Ce qui me plaît de ses lettres , c’est qu’elle vous aimait comme vous méritez d’ê
mpromises de ces femmes de la Régence, joue un rôle charmant dans les Lettres d’Aïssé, et, comme dit celle-ci, « elle a pour mo
des attentions et des complaisances pour Aïssé. Quelques passages des Lettres le donnent à connaître pour un de ces hommes qui
s cette correspondance d’Aïssé ; rien ne peut compenser l’effet de la lettre XVI, où se trouve racontée cette étrange histoire
ituel pour le mortel unique qu’elle s’était choisi ; ainsi dans cette lettre xvie (celle même où il était question de Mme du
. »— C’est assez repasser sur ce que tout le monde a pu lire dans les lettres mêmes. Mlle Aïssé mourut le 13 mars 1733 ; elle f
Vingt années déjà s’étaient écoulées depuis la perte irréparable. Les lettres qu’on a de lui, écrites à Mme du Deffand (1733-17
le disent les biographies, mais bien deux ans plus tard. Un mot d’une lettre de Voltaire à d’Argental, qu’on range à la date d
e sa mémoire était chère à sa petite-fille. Ce fut elle qui prêta ses Lettres à mon père, et son portrait, bien loin d’être rel
Mlle Aïssé avec Mme de Calignon, qui s’y prêta d’elle-même. Enfin les lettres de la marquise de Créquy que nous donnons au publ
le besoin d’une règle jusqu’au sein du bonheur. Notes. (A). Dans une lettre à M. Du Lignon, datée de Soleure, octobre 1712, J
ien Depuis l’Age d’or ou l’Astrée. Ces vers sont placés à la fin des Lettres de Mlle Aïssé, dans la première édition de 1787.
tre part, elle est suffisamment expliquée par l’extrait suivant d’une lettre du Roi à M. de Ferriol : « Extrait d’une lettre
xtrait suivant d’une lettre du Roi à M. de Ferriol : « Extrait d’une lettre de Louis XIV à M. de Ferriol. A Versailles, le 4
l. A Versailles, le 4 mai 1703. « Monsieur de Ferriol, les dernières lettres que j’ay reçues de vous sont du 24 décembre de l’
Porte (la déposition et la mort violente du grand-vizir) depuis votre lettre du mois de janvier. Je ne les ay cependant appris
ambassadeur indique lui-même la cause et les détails dans la première lettre qu’il écrit à la suite de cette maladie : « M. d
. ____ (G). Nous donnerons, pour être complet, le texte même de cette lettre  : « Aux auteurs du Journal de Paris. « Paris, l
Journal de Paris. « Paris, le 22 octobre 1787. « Messieurs, « Les Lettres de Mlle Aïssé, que vous annoncez dans votre journ
communiquer au public. Il est trop souvent abusé par des recueils de lettres ou d’anecdotes que l’on altère sans scrupule ; ma
t faire quelque tort aux auteurs dont on veut honorer la mémoire. Les Lettres de Mlle Aïssé se lisent avec plaisir ; les person
ceux qui aiment ces sortes d’ouvrages. Mais pourquoi l’éditeur de ces Lettres les a-t-il gâtées par de fausses anecdotes qui re
ple, reconnaissante. Après cela, messieurs, comment ajouter foi à des Lettres où l’on voit Mlle Aïssé évidemment ingrate et méc
lais, Nobiliaire universel de France, XVII, 402.) ____ (K). Voici la lettre tout entière, et vraiment maternelle, du chevalie
sa propre fortune. L’abbé d’Aydie ne mourut qu’en 1792. ____ (M). La lettre suivante (inédite) de la marquise de Créquy à Jea
l’on trouve ici entre parenthèses. Il est évident, d’ailleurs, que la lettre est de 1761, puisque c’est en cette année que fur
tre est de 1761, puisque c’est en cette année que furent publiées les lettres de Julie dont Rousseau ne se donnait que comme
leur avait pas assez appris à s’y bien tenir. ____ P. S. Voici deux lettres inédites du chevalier d’Aydie à Mlle Aïssé, qui o
e Édition de 1846. Elles sont tout à fait inédites : ce sont les deux lettres dont parle la marquise de Créquy, page 317 de l’É
e et ma dépendance. Eh ! bien, n’êtes-vous pas contente ? Voilà trois lettres que je vous écris sans que vous ayez daigné me fa
s deux objets de toute ma tendresse. Ne m’écrivez-vous pas de longues lettres  ? Mandez-moi tout, ma reine : la peinture la plus
rne de tous les sens : j’oublie tout le reste, j’oublie que c’est une lettre que j’écris et qu’il est impertinent de faire des
du 15 janvier 1846 ; elle a été reproduite en tête d’une édition des Lettres de Mademoiselle Aïssé (1846), non sans beaucoup d
pas (XXX, page 279, année 1716). — Voir ci-après la note [A]. 64. Lettres historiques, politiques, philosophiques et littér
ophiques et littéraires de lord Bolingbroke ; 3 vol. in-8°, 1808. Ces lettres sont une source des plus essentielles pour l’hist
e ne s’adresse à elle pour demander des grâces au vieux maréchal…  » ( Lettre XI.) 66. Elle s’appelait Charlotte, du nom de l
a France, où il arrive le 23 mai. » — Voir ci-après la note [F]. 69. Lettre XIV. 70. On trouve dans le Journal de Paris, du
IV. 70. On trouve dans le Journal de Paris, du 28 novembre 1787, une lettre signée Villars qui reproche à l’éditeur d’avoir m
; le témoignage de M. d’Argental, encore vivant, y est invoqué. Celle lettre , écrite dans un intérêt de famille, prouve une se
Voir dans les Œuvres d’Etienne Pavillon (1750, tome Ier, page 169) la lettre , moitié vers et moitié prose, adressée à Mlle Jul
ressée à Mlle Julie de Pellissary, âgée de huit ans . Dans l’une des lettres suivantes (page 175), sur le mariage de mademois
oût 1788, page 181. 85. Le premier écuyer, M. de Beringhen. 86. Les lettres qu’on a publiées de Mme de Tencin au duc de Riche
ent la main, il est physiquement impossible que l’État ne culbute. » ( Lettre de Mme de Tencin au duc de Richelieu, du 18 novem
spondance de Mme du Deffand, 1809), pages 334 et 347, des passages de lettres du comte Desalleurs, ambassadeur à Constantinople
27 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641
Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux
 ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD Lettres de M. L'Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux
; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD Lettre * A M. L’Abbé Aubert.ABCD Paris, Février 17
ue les Philosophes nous éclairent. J’ai l’honneur d’être, &c. Lettre * A M. Fréron.ABCD Paris, 22 Mai 1773. J e
aurois voulu ni penser, ni écrire. J’ai l’honneur d’être, &c. Lettre Au même.ABCD S. Cloud, 20 Avril 1774. J e
de l’article de feu M. Abauzit. On m’a écrit de cette Ville plusieurs Lettres anonymes, où, après m’avoir prodigué plus de loua
fâché de ne pouvoir trouver solides les plaintes énoncées dans leurs Lettres particulieres, & dans le Journal Helvétique.
 ! où n'insere-t-on pas, eh ! que n'insere-t-on pas contre moi !) une Lettre , dans laquelle on me reproche deux petits Contes
s son premier Recueil, page 124, la Note suivante, que l'Auteur de la Lettre auroit pu connoître aussi bien que les deux Conte
Oraison funebre de la Philosophie. J'ai l'honneur d'être, &c. Lettre A M. de la Condamine, de l'Académie Françoise.AB
23 Février 1773. Monsieur, J'ai été étonné, pour moi-même, de votre Lettre , & je ne crains pas de dire que j'en ai été a
ulle part des bontés que vous m'avez témoignées ; personne n'a vu vos Lettres , ni les Livres en question. C'est plus qu'il n'en
oi. Je vous aurois déjà renvoyé vos Livres, si j'eusse pu regarder la Lettre que vous m'avez écrite comme une inspiration de v
 !… Non, Monsieur, je le dirai encore, je ne croirai jamais que votre Lettre soit l'expression de vos vrais sentimens ; vous s
vous, que pour avoir le droit d'éloigner de votre Société les Gens de Lettres qui ne fléchissent pas sous son despotisme ?… Vou
dés conformes à ma reconnoissance. J'ai l'honneur d'être, &c. Lettre A M. le Marquis de S. Marc.ABCD Paris, 1774
ent arrêté ceux qui étoient faits pour s'engager dans la carriere des Lettres , & prétendre, comme vous, à ses distinctions.
e, comme vous, à ses distinctions. J'ai l'honneur d'être, &c. Lettre Au roi de Sardaigne Victor Amédée III, En lui
qui m’encourage à le présenter à Votre Majesté. Vous aimez, Sire, les Lettres  ; vous les aimez, non seulement en Prince, mais e
, & dans la censure des travers philosophiques, qui dégradent les Lettres parmi nous. La sagesse du feu Roi, votre Pere, a
de Votre Majesté Les très-humble & très-obéissant, &c. Lettre à l’Impératrice-Reine de Hongrie.ABCD Paris,
ct, Madame, de Votre Majesté Impériale Le très-humble, &c. Lettre au Prince Charles de Lorraine, Oncle de l’Emp
ration. Si j’étois assez heureux que d’être choisi, parmi nos Gens de Lettres , pour peindre à la Postérité tant de qualités pré
, Monseigneur, de Votre Altesse Royale, Le très-humble, &c. Lettre à un Journaliste.ABCD Versailles, 26 Févrie
ontre les faits allégués dans le Libelle, & contre la plupart des Lettres qu’on y rapporte. Si ma réclamation n’est point f
ardiment dans le Libelle, d’avoir jamais écrit à l’Abbé Martin aucune Lettre où je lui rende compte des Nouveautés Littéraires
it de ma main, qui contredise ce que je viens de dire au sujet de mes Lettres . 3°. De me présenter un seul témoin, digne de foi
icateurs & les Ecrivains ascétiques. 4°. De prouver qu'aucune des Lettres , dont on cite des morceaux, pag. 17, 18, 19 &
e l'assure le Libelliste : je dis plus, de me montrer dans toutes ces Lettres une seule expression, un seul mot écrit de ma mai
lement à la personne qu'on aura choisie pour m'entendre : 1°. Que ces Lettres mutilées, défigurées, & défrancisées (si l'on
à composer les Articles des Auteurs qui en sont l'objet : 3°. que les Lettres (sans date, comme toutes les autres), dont on rap
enfin, qu'à l'exception de quelques Billets & de trois ou quatre Lettres que j'ai écrites en ma vie à l'Abbé Martin, tous
sonne, qu'il les remette à la Société de Théologiens & de Gens de Lettres , qui se proposent de réunir leurs lumieres &
tum.ABCD J'apprends, dans le moment qu'on acheve d'imprimer cette Lettre , que tandis qu'on s'efforce, d'un côté, de m'enle
e, qui détourne d'en approcher, & qui finit par les détruire. Lettre a MM. les auteurs du Journal de Paris. Versa
refuserez pas une place dans votre Journal, pour rendre compte d'une Lettre que je viens de recevoir : Elle est de M. l'Abbé
s querelles des Auteurs, savent que j'ai répondu à ce Libelle par une Lettre à un Journaliste, dans laquelle je me suis hautem
gardé le silence sur cette Réponse, & ne m'a repliqué que par la Lettre qu'il vient de m'écrire. Cette Lettre, Messieurs,
amp; ne m'a repliqué que par la Lettre qu'il vient de m'écrire. Cette Lettre , Messieurs, est un désaveu formel de son Pamphlet
dre publiques : je me bornerai à citer les Morceaux où l'Auteur de la Lettre exprime le regret qu'il a de s'être fait l'organe
nne un nouveau lustre, Merges profundo pulchrior evenit. Faites de ma Lettre l'usage que vous jugerez à propos. Je désire qu'e
l'honneur, &c. » Je ne me permettrai aucune réflexion sur cette Lettre , dont je n'ai cité que la fin : il n'est personne
pareils Personnages pour ennemis. J'ai l'honneur d'être, &c. Lettre A M. L'Abbé de Fontenai, Rédacteur des Annonc
mpatriote, des soins que vous vous êtes donnés pour faire imprimer ma Lettre à un Journaliste, en réponse au prétendu Problême
artialité contre M. de Voltaire ? J’ai l’honneur d’être, &c. Lettre à M. Fabre du Vernai *. Versailles, 18 Juin 1
Académie se montroit sourde aux sollicitations de son Secrétaire, des Lettres anonymes, c’est-à-dire, des torrens de fiel, d’in
Trois Siecles, les Articles Condorcet & Helvétius, ainsi que les Lettres qui terminent le quatrieme volume. Croiriez-vous
els qu’ils sont en effet. J’ai l’honneur d’être, &c. *. Cette Lettre a été publiée la même année 1773, dans le Journal
eurs autres Feuilles périodiques. *. Le Mercure de France. *. Cette Lettre & celle qui suit ont été publiées dans l’Anné
*. Ouvrages que j'ai publiés avant les Trois Siecles. *. Voyez la Lettre suivante. *. On trouve cet Article dans le Suppl
28 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal, publiées sur les textes authentiques avec une introduction par M. P. Faugère » pp. 148-162
Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal,
r M. P. Faugère34 Lundi, 1er mars 1858. Et qui donc parlerait des lettres de la mère Agnès, si je n’en parlais pas ? Il y a
nde réformatrice du monastère ; que j’ai l’habitude de recourir à ses lettres , à celles dont il existe à la Bibliothèque impéri
al, Besoigne, dom Clémencet et leurs successeurs, n’ont pas connu ces lettres  ; ils n’en ont pas connu la totalité, mais il leu
un bon nombre. On avait essayé dans le temps de recueillir toutes les lettres de la mère Agnès comme on avait fait pour celles
surtout d’être étonné, remarquait dom Clémencet au sujet de ces mêmes lettres , que nous en ayons si peu de celles qu’elle a écr
tout ce qu’écrivait la mère Angélique, et, avant de faire partir ses lettres , on en retenait des doubles à son insu. La mère A
rt, dépendant de l’église d’Utrecht, possédait un recueil complet des lettres de la mère Agnès. Depuis quelques années, les gra
en tête, M. Faugère a dit ce qui était à dire ; il a fait valoir les lettres et celle qui les a écrites par tous les bons endr
plutôt je le simplifierai en disant qu’il me paraît difficile que ces lettres aient aujourd’hui aucun effet de piété et de dévo
r. Elle se faisait une dévotion de porter habituellement sur elle une lettre de lui écrite à Mme Le Maître, et où il avait nom
elques bonnes âmes restées peut-être encore jansénistes au pied de la lettre , je dirais tout simplement qu’après avoir bien co
avers un premier air d’étrangeté, il transpire quelque chose dans ses lettres . Je ne sais pas de lettre plus propre à faire com
ngeté, il transpire quelque chose dans ses lettres. Je ne sais pas de lettre plus propre à faire comprendre le genre de raille
igne de ce nom, de l’Église : Mais en écrivant, ceci, je relis votre lettre , et, comme me réveillant d’un profond sommeil, j’
prends le mot dans le double sens, dans le sien et dans le nôtre. Les lettres de la mère Agnès tirent une bonne partie de leur
ndent cette branche de la correspondance assez terne et monotone. Les lettres à Mlle Pascal, la sœur du grand écrivain et qui s
s pas que ce soit là sa caractéristique véritable. Une bonne part des lettres de la mère Agnès a trait aux susceptibilités, aux
qu’on en pouvait faire sans que l’odeur lui en arrivât : « Depuis ma lettre écrite, lui disait la mère Agnès dans les dernièr
ordre et nouveau caprice, jusqu’à nouvelle lune. Un autre commerce de lettres , qui du moins nous fait assister à un échange de
r de Jésus-Christ. Nous nous contenterons de dire, après avoir lu les lettres qu’elle lui adresse, qu’il nous fait l’effet d’av
utres profits très considérables qu’on peut faire à la lecture de ces lettres , quand on étudie en historien le sujet auquel ell
ançaise du 10 février 1868, page 112. 36. [NdA] J’ai déjà cité cette lettre au tome ier de Port-Royal, livre deuxième, chap.
29 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368
Ce volume est une thèse que M. Jung a soutenue devant la Faculté des lettres de Paris. C’est à cette destination particulière,
oques cultivées, où les hommes d’État et de guerre sont instruits aux lettres et ont aisément la plume à la mainp, un autre écu
i l’on abordait les volumes de sa correspondance et le recueil de ses lettres missives, publiées avec beaucoup de soin par M. B
oujours en lutte, et qui n’eut que de rares éclaircies de soleil. Les lettres de Henri IV, quand c’est lui qui les fait, sont e
appliquer quelque analyse ou de rattacher quelques observations à ces lettres , je choisirai celles qu’il a écrites à la comtess
n Béarn des services d’amie avec dévouement et vaillance. La première lettre qu’on a de Henri à elle est de décembre 1585. Par
nne aux autres et à lui-même ce qu’il peut comme général. La première lettre de Henri le montre très amoureux, et les ennemis
guère, et s’exprimera en général plus naïvement. Il parle dans cette lettre de sa femme la reine Marguerite, et dans des term
efusé… » On peut rapprocher ce passage d’un autre qui se lit dans une lettre par lui écrite à la même Mme de Grammont au lende
r. Sa nature clémente vaut mieux que ces mots-là, qui sont rares. Les lettres à Mme de Grammont, qui se succèdent fréquemment e
our. Il s’en tira en habile chasseur qui sait tous les sentiers. Deux lettres écrites vers ce temps à l’un de ses plus fidèles
c’est l’ordre de ton maître, et la prière de ton ami. Ce sont là les lettres par excellence de Henri IV, courtes, fraîches, ma
t du son du cor ou du clairon, réveil du chasseur ou du guerrier. Les lettres de ce temps que Henri adresse à M. de Saint-Genie
int de vue poétique et littéraire ; car assurément la plus ravissante lettre de Henri, la plus développée et la plus épanouie,
de paix pastorale et tendre et de repos, lui est adressée ; c’est la lettre où il lui décrit le pays de Marans sur la Sèvre N
les mains. Ce xviie juin (1586). C’est là, selon moi, la perle des lettres d’amour écrites par Henri IV. Gabrielle même, ave
tres d’amour écrites par Henri IV. Gabrielle même, avec cette galante lettre datée de devant son portrait (« Je vous écris, me
le du lac Vadimon. La première surtout rappelle quelques traits de la lettre de Henri, qui certes n’y pensait guère, et dont l
quelle il n’a manqué jusqu’ici qu’un cadre pour faire un tableau ? La lettre suivante à Mme de Grammont, qui est de huit jours
is faire plus longue, parce que je vais monter à cheval. » Avec cette lettre , Henri envoyait à la comtesse une copie de celle
il, un brave langage et un plaisant style. » Et, en effet, dans cette lettre énergique et d’une âme royale, Élisabeth faisait
hec ; le doute s’y est glissé. Il est à croire que, si l’on avait les lettres de la comtesse, on verrait que c’est elle qui cro
i. Cette méfiance de la comtesse nous revient dans presque toutes les lettres du roi, qui est surtout occupé à la rassurer sur
surer sur le chapitre de la fidélité : (1er mars 1588) J’ai reçu une lettre de vous, ma maîtresse, par laquelle vous me mande
la diligence d’écrire que j’avais perdue. Je lis tous les soirs votre lettre . Si je je l’aime, que dois-je faire celle d’où el
nfluence, à Castille, à d’Aubigné : Faites, pour Dieu ! ce que votre lettre porte, lui écrivait Henri ; sera-t-il bien possib
e a besoin de lui et l’appelle à son secours. On l’entrevoit dans ses lettres à la comtesse tout plein de pensées et d’angoisse
du tout, et elle prend l’habitude, dans son irritation, d’annoter les lettres qu’elle reçoit de Henri et de les charger dans le
la laideur où elle était venue, que l’on dît qu’il l’eût aimée. » Une lettre sévère de Henri la rappela à son devoir et la rem
30 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337
64 Lundi, 26 mars 1860. On n’avait point jusqu’ici un recueil des lettres de Buffon ; on n’en avait que des extraits qui av
quatre grands personnages littéraires du xviiie  siècle ont écrit des lettres fort inégalement et avec des différences qui sont
e ; mais quel travail, quelle lenteur de lime, que de soin ! il a des lettres bien éloquentes, mais des lettres faites, refaite
eur de lime, que de soin ! il a des lettres bien éloquentes, mais des lettres faites, refaites, dont il garde évidemment des co
rit à M. de Malesherbes ou même à Mme d’Houdetot, ce ne sont plus des lettres , ce sont des ouvrages. Montesquieu écrit peu (aut
esquieu. Ne lui demandez pas, quand il prend la plume pour écrire une lettre , de songer à vous plaire, à vous égayer, à faire
e dans le monde autour de soi : « Il m’a écrit une belle ou une jolie lettre . » Buffon ignore le joli ; il a l’ambition et l’a
orgueil, c’est lui qui le dit, mais sans coquetterie. Pour écrire des lettres excellentes et durables en tant que pièces littér
proviser ou composer. (On vient de publier un recueil très amusant de lettres qui sont entre les deux manières, qui tiennent à
auserie, de la préméditation et de la verve, celles de Béranger.) Les lettres de Buffon n’appartiennent ni à l’un ni à l’autre
ne saurait dépendre de ce qu’il peut y avoir d’un peu commun dans ses lettres  : moralement, sa correspondance nous le montre pa
lui fait honneur par bien des côtés ; elle ne le diminue en rien. Les lettres de jeunesse (1729-1740) sont peu nombreuses, mais
l est lui-même et sera toujours très peu auteur dans sa vie, dans ses lettres . Il n’entrera pas plus dans les raffinements que
en est peu avec qui Buffon paraisse avoir été en commerce habituel de lettres . Il n’est même question d’eux qu’en passant. Rien
té. Enfin, à l’heure de la réconciliation (novembre 1774), il y a une lettre à Voltaire qui est à la fois d’une haute emphase
, « ne peut produire que par imitation et d’après la matière. » Cette lettre à Voltaire, comme plus tard celles qui seront adr
il s’est si justement acquise », Buffon transcrivait l’éloge dans une lettre à Mme Necker ; il l’avait déjà pensé auparavant,
de. Elle finirait par me tuer, pour peu qu’elle augmente. Ce sont des lettres sans fin et de tout l’univers, des questions à ré
e Buffon ! honneur à lui jusque dans leur personne encore ! Parmi les lettres qui se distinguent par une intention d’agrément c
e sont ni l’un ni l’autre bien ardents sur rien. » C’est dans la même lettre qu’on lit encore : « Dites-moi, jour par jour, bo
jecture ; il est galant, il fait l’aimable, il y réussit. La série de lettres adressées à Mme Necker et tirées des archives de
me, lui écrivait-il galamment, prend des forces par la lecture de vos lettres sublimes, charmantes, et toutes les fois que je m
ignez voue y arrêter. Il nous est impossible de ne pas voir dans ces lettres à Mme Necker, qui sont toutes sur ce ton, bien de
t pas moins neuve et qui est toute à l’honneur de Buffon, ce sont ses lettres à son fils : il s’y montre père, et le plus tendr
égiment dans lequel le jeune mari était alors capitaine, quelle noble lettre du père à son fils, au premier éclat qui lui en a
vec l’autorité de ses cheveux blancs. Voici en entier cette admirable lettre  ; tout ce qu’elle a d’impérieux est puisé dans la
, les volontés absolues de votre bon et tendre père. En suivant à la lettre de tels ordres, le fils de Buffon ne courut risqu
31 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Récamier »
s, qui ne sont pas d’elle, mais sur elle, on a, il est vrai, mêlé des lettres , et je suis bien sûr que ce ne sont pas les plus
et vertueuse sut, à ce qu’il paraît, toujours désespérer. Ce sont les lettres qu’on peut montrer à tout le monde sans inconvéni
les lettres qu’on peut montrer à tout le monde sans inconvénient, les lettres blanches, les innocents billets du matin ou du so
s pour l’honneur des gens qui l’ont signée. Eh bien, excepté quelques lettres de cet enragé de vieillir et de mourir qu’on appe
qui est le saule pleureur d’avant sa tombe, excepté plusieurs de ces lettres , dont les meilleures furent publiées dans le Cong
ont plus qu’une élégance uniforme et une politesse effacée dans leurs lettres . En plus de la moitié d’un siècle et à tous tant
ntinuée par Madame Lenormant, et qui nous fait trop toucher, dans des lettres extrêmement médiocres, Madame Récamier, cette fle
amier, cette fleur idéale de Madame Récamier, qui, après de pareilles lettres , ne sera toujours pas la fleur qui chante ! Cette
einture d’Herculanum, vient d’y tomber en poussière au souffle de ces lettres , papotage de toutes les femmes du monde qui disen
a, d’ailleurs, dans le volume de Madame Lenormant, que quatre à cinq lettres de Madame Récamier, et déchirées à l’endroit même
uelque chose. Petite attrape-minette ! Madame Lenormant, qui veut des lettres à tout prix, s’imagine que des lettres à Madame R
Madame Lenormant, qui veut des lettres à tout prix, s’imagine que des lettres à Madame Récamier sont des lettres de Madame Réca
res à tout prix, s’imagine que des lettres à Madame Récamier sont des lettres de Madame Récamier, Il y a Récamier sur l’adresse
ressés, affriandés, ils chercheront Madame Récamier dans ce paquet de lettres , et ils trouveront, à leur grand dam, Camille Jor
dans le premier volume de Madame Lenormant, ni dans le second de ces Lettres , qui ne sont que des lettres mortes, et de ces So
dame Lenormant, ni dans le second de ces Lettres, qui ne sont que des lettres mortes, et de ces Souvenirs, qui ne sont que des
lancés si on n’avait pas trouvé dans quelque coin les brouillons des lettres écrites autrefois par ceux dont on a hérité. Si c
llons des lettres écrites autrefois par ceux dont on a hérité. Si ces lettres pétillaient d’esprit ou de renseignements inconnu
s inconnus, à la bonne heure ! Qui s’est plaint de la publication des lettres d’Eugénie de Guérin, par exemple, dans lesquelles
éclat si profond et si doux ? Qui se plaindrait de la publication des lettres de Rivarol et de Chamfort, si on en trouvait ? ca
causeurs doivent être de forts ou de charmants épistoliers. Mais des lettres comme celles de Sainte-Beuve à la Princesse ou co
ne fortune ni pour elle, ni pour ses amis, ni pour nous, de pareilles lettres doivent rester lettres closes. Il n’y a d’intérêt
, ni pour ses amis, ni pour nous, de pareilles lettres doivent rester lettres closes. Il n’y a d’intérêts qui tiennent ici que
reste morale : c’est l’intérêt de réputation de celui qui a écrit les lettres , et l’intérêt de jouissance intellectuelle de cel
32 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Benjamin Constant »
Benjamin Constant Lettres de Benjamin Constant à Madame Récamier. [Le Cons
Madame Récamier. [Le Constitutionnel, 19 décembre 1881.] I Ces lettres , qui durent être publiées immédiatement après la
e convenance qui, pendant trente ans, a empêché la publication de ces lettres … Au point de vue de leur contenu et de la morale
cun inconvénient pour la mémoire de Madame Récamier, qui reste en ces lettres ce qu’elle fut toute sa vie, c’est-à-dire la plus
de son siècle. Si quelqu’un eût pu s’opposer à la publication de ces Lettres , — qui ne sont pas une Correspondance puisque les
rains à rien moins que Voltaire, se trouve légèrement entamée par ces lettres , qui nous le montrent tout à coup sous l’aspect é
« on s’ennuie de tout, mon ange », ne tient plus devant le ton de ces lettres écrites par le plus maltraité des hommes qui aime
 » Mais ce qui l’attestera mieux que ces vains portraits, ce sont les lettres que voici. III Ces lettres inouïes d’ardeur
que ces vains portraits, ce sont les lettres que voici. III Ces lettres inouïes d’ardeur et d’analyse, expriment, en effe
lques endroits de ses ouvrages, pâlit et disparaît dans le feu de ces lettres , ce feu qui a brûlé, dix-huit mois, l’âme sèche,
fut épouvantée, et ce n’était pas jalouse. On ne trouve pas dans ces Lettres qu’elle ait été jalouse une seule fois, mais elle
r vous écraser !… Il lui écrit un jour : « Je vous remercie de votre lettre . Elle m’a fait du bien, comme le moindre témoigna
rtri ?… « Quand, il y a quelques jours, — continue-t-il dans la même lettre , — je vous disais que j’avais espéré faire un peu
ermée, et chaque minute est de l’accablement… » Et à la fin de cette lettre que j’abrège : « Adieu, traitez-moi doucement, je
consolé de toutes mes peines. » Voilà le langage et l’accent de ces lettres … J’en pourrais citer de plus enflammées, je me bo
me de regret. Cela dura dix-huit mois et fit ces cent soixante et une lettres . L’homme résista, mais la force qui sert à aimer
e du cœur, en lui, n’existait plus… VI Ces cent soixante et une lettres , qui ne sont pas un livre, — qui ne sont pas de l
tablement, l’était trop pour nous… Benjamin Constant, qui a écrit ces lettres , y abdique comme écrivain dans les mains de l’hom
s égarements et dans tous les délires ! Le caractère supérieur de ces Lettres , c’est justement leur brûlante pureté. Quant à Ma
eur brûlante pureté. Quant à Madame Récamier, qui ne répond pas à ces lettres , cette porteuse de roses qui en effeuillait une c
33 (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »
coup le Voyage en Limousin et qui, simplement, est constitué par des lettres de La Fontaine à Mlle de La Fontaine, sa femme. I
s de La Fontaine à Mlle de La Fontaine, sa femme. Il faut l’intituler Lettres à sa femme. Il convient tout d’abord de se demand
te du logis m’arrête à proportion de l’entrée, ce ne sera pas ici une lettre , mais un volume ; qu’y ferait-on ? Il faut bien q
, je crois à un voyage forcé. Le premier caractère intéressant de ces lettres , et sur lequel je ne crains pas du tout d’insiste
tout d’insister, au contraire, c’est que ce sont bien réellement des lettres , des lettres familiales, des lettres domestiques,
ter, au contraire, c’est que ce sont bien réellement des lettres, des lettres familiales, des lettres domestiques, des lettres
que ce sont bien réellement des lettres, des lettres familiales, des lettres domestiques, des lettres amicales d’un mari à sa
ent des lettres, des lettres familiales, des lettres domestiques, des lettres amicales d’un mari à sa femme, et que ces lettres
es domestiques, des lettres amicales d’un mari à sa femme, et que ces lettres ont très peu le caractère d’un livre destiné à l’
t destiné au public. Il est très probable que La Fontaine a écrit ces lettres pour donner à sa femme, à qui il l’avait promis,
Avec une arrière-pensée certaine, c’est que sa femme ferait lire ses lettres à la petite société de Château-Thierry, à son Aca
obable, probable seulement, celle, précisément, de donner un jour ces lettres au public. Il ne les a pas données, pourquoi ? Je
re-pensée probable de publication. Mais ce qui me fait croire que ces lettres sont bien des lettres avant tout pour MIIe de La
publication. Mais ce qui me fait croire que ces lettres sont bien des lettres avant tout pour MIIe de La Fontaine, et c’est une
 ; ce qui me le fait croire, ce sont les textes suivants. La première lettre est une lettre où La Fontaine — pardonnez-moi la
fait croire, ce sont les textes suivants. La première lettre est une lettre où La Fontaine — pardonnez-moi la familiarité de
familiarité de l’expression — fait une scène à sa femme. S’il y a une lettre domestique, c’est bien celle où un mari fait des
l y a là un caractère d’authenticité domestique non douteux. Première lettre , premier mot : « Vous n’avez jamais voulu lire d
araître telle. » Voilà la petite semonce par laquelle commencent les lettres de La Fontaine à sa femme ; voilà qui nous porte
à sa femme ; voilà qui nous porte déjà à croire que ce sont bien des lettres domestiques, des lettres familiales que La Fontai
ous porte déjà à croire que ce sont bien des lettres domestiques, des lettres familiales que La Fontaine a écrites là. Voyez en
curieuses. Ceux qui chercheront de ces observations savantes dans les lettres que je vous écris se tromperont fort…, etc. » Vo
que Mlle de La Fontaine doit avoir très net dans le souvenir ? Si les lettres étaient écrites pour le public, il y aurait certa
il parle de sa famille. Vous allez voir que ceci est tout à fait une lettre familiale, une lettre qui n’intéresse guère que l
e. Vous allez voir que ceci est tout à fait une lettre familiale, une lettre qui n’intéresse guère que les membres de la famil
e au sien, qui était considérable, comme vous savez. Ce sont bien des lettres tout à fait domestiques, personnelles. « On nous
que deux ou trois fois peut-être dans toute sa vie, en parle dans ces lettres à sa femme, et il en parle même gentiment. « Cep
nt : « quel impertinent ! Mais il a de l’esprit »  Et ce caractère de lettres domestiques destinées cependant à être lues dans
ans un petit cercle, c’est le caractère même — (comme c’est celui des lettres de Mme Sévigné) que j’affirme être celui des lett
c’est celui des lettres de Mme Sévigné) que j’affirme être celui des lettres de La Fontaine que nous lisons en ce moment : « 
peut tirer. » Il a déjà fait ce reproche à sa femme dans sa première lettre . Dans des lettres écrites en vue du public cette
a déjà fait ce reproche à sa femme dans sa première lettre. Dans des lettres écrites en vue du public cette répétition serait
ition serait une faute ; elle serait contre l’art. Dans de véritables lettres , écrites pour sa femme, cette répétition de la ta
page (du moins de ce qui nous est parvenu), cette marque subsiste de lettres confidentielles où deux personnes s’entendent à d
us sommes en face d’un de ces propos comme on en trouve tant dans les lettres qui n’étaient point destinées à la publicité, dan
ns les lettres qui n’étaient point destinées à la publicité, dans les lettres essentiellement privées, c’est-à-dire devant un d
, et c’en est un des charmes, le Voyage en Limousin est un recueil de lettres authentiques, véritablement adressées à sa femme
ès les jardins, ce que l’on trouvera en fait de pittoresque, dans les lettres de La Fontaine à sa femme, c’est la Loire, la Loi
et tous les gens qu’il a rencontrés, on ne trouve exactement dans ses lettres que le notaire, d’abord, la comtesse, les bohémie
ec le commencement de libertinage qui était adopté et permis dans les lettres du temps. Songez, par exemple, à la correspondanc
que vous êtes descendu ? » Si La Fontaine a peu parlé de lui dans ces lettres familiales et domestiques où il apporte son éléga
34 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »
Il passait pour plus aimable qu’il ne devait être, à en juger par ses lettres et par ses discours imprimés ; il faisait profess
e, ayant commerce avec ce qu’il y avait de plus considérable dans les lettres et à la cour, désigné par l’opinion, à un certain
du moins pour un maître d’élégance. Son tort fut de prendre trop à la lettre et trop au sérieux ce rôle délicat, et de pousser
nfondu les deux frères26. Le chevalier ne commence à poindre dans les Lettres de Balzac qu’en l’année 1646 ; c’est bien à lui q
 : « Si je vous dis que votre laquais m’a trouvé malade, et que votre lettre ma guéri, je ne suis ni poëte qui invente, ni ora
mpte de ce qui se passe dans ma chambre28. » Le chevalier, dans cette lettre , est traité comme un brave et comme un philoso
en commerce également. On peut conjecturer, par quelques passages des Lettres du chevalier, que Voiture, cet aimable badin, l’a
de discernement des personnes. « Cet homme, qui faisoit de si belles lettres , dit quelque part le chevalier en parlant de Voit
le chevalier et qu’il mérite d’avoir rang dans notre littérature. Ses Lettres participent de la manière de tous deux ; il a bea
vait un jour à quelqu’un : « Vous m’écrivez de temps en temps de ces lettres qu’on lit agréablement, et surtout quand on a le
e cas. Voiture se plaignoit aussi de la peine que lui avoit donnée la lettre de la carpe, et, sans mentir, il en étoit à plain
la rapidité, le don du moment ; ce qui n’empêche pas aujourd’hui les Lettres du chevalier d’être bien plus intéressantes et pl
lus intéressantes et plus instructives pour nous que les siennes. Les Lettres du chevalier, en effet, abondent en particularité
songeant bien un peu au monde qui attachait tant de prix alors à une lettre bien faite. Le chevalier de Méré, au contraire, e
n’y avait plus que la vieille Mlle de Scudery qui l’était encore. Les Lettres du chevalier offrent un continuel exemple de cett
comme langue. Le chevalier a marqué assez bien lui-même le ton de ses lettres dans un endroit où il discute la question de savo
t plus négligée. Et après avoir touché les harangues, il en vient aux lettres , lesquelles, dit-il, ne se prononcent point : « C
ontinue-t-il, si l’on voit une personne à qui l’on vient d’écrire une lettre , fût-elle excellente, on ne lui dira pas les même
n’ait un peu de justesse. » Ainsi, premièrement, il n’écrit point ses lettres comme il cause, et de plus même quand il cause, i
il de mener cela jusqu’après Mme de La Fayette et après Boileau ? Les Lettres du chevalier parurent en 1682, quand le grand siè
serait trop rigoureux vraiment de le juger par là. Il y a de lui une lettre fort connue adressée à Pascal, et dans laquelle i
ites dans notre dispute… » Il n’en faudrait pas plus qu’une pareille lettre pour perdre celui qui l’a pu écrire dans l’opinio
presque ri des airs que M. le chevalier de Méré s’est donnés dans sa lettre à M. Pascal… Mais je vois que le chevalier savoit
que c’est que cette découverte dont ce chevalier se vante ici dans sa lettre  : c’est qu’étant grand joueur, il donna les premi
ne l’étiez que trop pour moi… » On a voulu voir dans la suite de la lettre une façon détournée de demande en mariage ; c’est
de complaisance ; cet abbé Nadal faisait le prophète après coup. Les Lettres publiées en 1682 montrent assez que le chevalier
ferait un délicieux recueil de ses pensées et de quelques-unes de ses lettres . N’était-ce pas, en effet, un homme de beaucoup d
ippe plutôt que de s’y laisser doucement aller. On entrevoit dans ses Lettres tout un groupe plus naturel que lui, plus hardi e
xviiie , qui ont eu ainsi pour patron Rabelais ou Pétrone ! Dans une lettre à la duchesse de Lesdiguières, qui était son héro
vaille aujourd’hui la peine qu’on s’y arrête avec détail, ce sont ses Lettres  ; l’on en pourrait tirer un certain nombre de sin
il me demanda ce que je cherchois : Je suis, lui dis-je, un homme de lettres qui me mêle d’instruire les jeunes gens. — Vous ê
j’avois un père qui, n’ayant pas étudié, rapportoit à l’ignorance des lettres tout ce qui lui avoit mal réussi. Cela l’obligea
ton, que Fléchier, jeune et galant, aurait pu les écrire. La seconde lettre que je veux citer est courte, mais fort bizarre ;
avec un reste de grossièreté dans le procédé et dans les manières. La lettre est adressée à Madame la maréchale***, qui est pr
ndre. Il est vrai que tout cela se passait en carnaval49. La dernière lettre que j’ai à produire, et qui est restée jusqu’ici
ie, savait si bien recouvrir son secret d’une enveloppe flatteuse. La lettre du chevalier nous le montre devisant et moralisan
des Réflexions diverses dont elle semble une application vivante. La lettre est adressée à une duchesse dont on ne dit pas le
foucauld allait un peu plus avant et savait mieux le fin mot56. Cette lettre une fois connue, je n’ai plus guère longtemps aff
et, sa belle-sœur, contribua à déterminer sa conversion. Un mot d’une lettre de Scarron, si on y attachait un sens sérieux, fe
nous initier près des autres, et j’en profite jusqu’au bout. Dans une lettre à Saint-Pavin, le chevalier, en lui envoyant des
Mme la maréchale de Clérembaut ; je m’offris même de montrer dans ses Lettres quantité de fautes contre la justesse, et vous ju
rais pas à répondre : C’était un académicien. Ses écrits, surtout ses Lettres et ses Conversations avec le maréchal de Cléremba
rait-on recourir plus sûrement qu’à celui du chevalier, qui, dans une lettre à la maréchale de***, écrivait : « J’espère, mada
 ; M. de Plassac y est confondu avec son frère. Le volume imprimé des Lettres de M. de Plassac est de 1648. 27. Lettre du 6 ju
ère. Le volume imprimé des Lettres de M. de Plassac est de 1648. 27. Lettre du 6 juin 1646. 28. Lettre du 24 août 1646. 29.
ettres de M. de Plassac est de 1648. 27. Lettre du 6 juin 1646. 28. Lettre du 24 août 1646. 29. Il servait encore en 1664,
était chevalier de Malte et servait sur les galères de l’Ordre. 30. Lettre 128e. 31. Lettre 99e. 32. Cinquième Conversatio
e Malte et servait sur les galères de l’Ordre. 30. Lettre 128e. 31. Lettre 99e. 32. Cinquième Conversation avec le maréchal
99e. 32. Cinquième Conversation avec le maréchal de Clérembaut. 33. Lettre 27e. 34. La lettre de M. de Méré doit être antér
Conversation avec le maréchal de Clérembaut. 33. Lettre 27e. 34. La lettre de M. de Méré doit être antérieure à la conversio
êteté, Œuvres posthumes.) 38. Ainsi, à travers les fatuités de cette lettre qui nous paraît si étrange de ton, il savait très
, fidèle, modeste, intelligente… », si on ne recourait au chevalier. ( Lettres 38e, 6le, 48e, etc.) Je serais étonné si ce n’éta
 : de la vraie Honnêteté. 43. Mitton ne se connaît bien que dans les Lettres de M. de Méré : c’est là qu’on apprend que cet ép
emps de carnaval aussi que le chevalier écrivait à une jeune dame une lettre incroyable (la 98e), dans laquelle il disserte à
e grossièreté perce sous la quintessence et prend même le dessus ; la lettre 195e, qui contient une théorie savante sur le mar
es de la Reine sont traitées fort lestement. Mais la 17e, qui est une lettre de rupture, ne saurait se qualifier autrement que
mort depuis le mois de mars 1680, quand le chevalier fit imprimer la lettre à la fin de 1681, et il ne paraît pas que cette p
hoqué personne, ni même qu’on l’ait seulement remarquée. 57. Voir la lettre 11e, où il se montre comme assiégé par les créanc
qui l’empêchaient, de sortir de chez lui et de faire des visites ; la lettre 37e, sur le triste état de ses affaires ; la lett
des visites ; la lettre 37e, sur le triste état de ses affaires ; la lettre 8e, sur une dette de jeu. On reconnaît encore le
ces petits problèmes pour les biographes futurs, s’il en vient. 59. Lettre du 24 novembre 1679. — Mais, à propos de Mme de S
35 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mlle de Lespinasse. » pp. 121-142
Lettres de Mlle de Lespinasse. Lundi 20 mai 1850 En pa
t lointaine, si la publication qu’on fit, en 1809, de deux volumes de Lettres d’elle, n’était venue la révéler sous un aspect t
ur et de passion, la victime brûlante et dévorée. Ces deux volumes de Lettres de Mlle de Lespinasse à M. de Guibert sont un des
rables de la passion. On a publié en 1820, sous le titre de Nouvelles lettres de Mlle de Lespinasse, un volume qui ne saurait ê
e 1809, les seuls qui méritent confiance, et dont je veux parler. Ces lettres d’amour adressées à M. de Guibert furent publiées
ature, comme on sait, et surtout celle de sentiment. Au moment où ces Lettres parurent, ce fut un grand émoi dans la société où
a Didon de Virgile, l’Ariane de Catulle. Parmi les modernes, on a les lettres latines d’Héloïse ; celles d’une Religieuse portu
de Racine, et quelques rares productions encore, parmi lesquelles les lettres de Mlle de Lespinasse sont au premier rang. Oh !
Barère n’avait jamais rien fait de pis dans sa vie que de publier ces lettres , et s’il n’avait jamais eu de plus grosse affaire
rsation. Pas un jour de vacant, pas une heure. Si vous étiez homme de lettres et tant soit peu philosophe, voici l’emploi régul
constitue le drame déchirant auquel nous a initiés la publication des lettres . Les contemporains de Mlle de Lespinasse, ses ami
dans l’automne de 1771, M. de Mora avait écrit à son amie vingt-deux lettres en dix jours d’absence. Les choses étaient montée
ce faux grand homme, mais qui était présent et séduisant. Sa première lettre est datée du samedi soir 15 mai 1773. M. de Guibe
structives souvent, parfois emphatiques et romantiques, en regard des lettres de sa brûlante amie. M. de Guibert, au départ, a
fre déjà, elle se reproche d’en souffrir ; elle vient de recevoir une lettre de M. de Mora, toute pleine de confiance en elle 
ait dit cette méchante langue de Mme Suard), lui écrit, et, à chaque lettre , va raviver sa blessure, ses remords. Que sera-ce
enton ou ma paroisse qui me délivrera de moi-même ? » Elle compte les lettres qu’elle reçoit ; sa vie dépend du facteur : « Il
celui de la grotte dans l’épisode de Didon. Une année après, dans une lettre de Mlle de Lespinasse, datée de minuit (1775), on
de flamme. Des personnes scrupuleuses, tout en lisant et goûtant ces Lettres , ont fort blâmé M. de Guibert de ne les avoir pas
au nombre des qualités de M. de Guibert : il brouille volontiers les lettres de son amie, il les mêle à ses autres papiers, il
rait responsable et coupable aujourd’hui du plaisir que nous font ces lettres . Il en a sans doute beaucoup rendu ; il y en a eu
Qu’importe ? le fil est bien suffisant. C’est presque partout la même lettre toujours nouvelle, toujours imprévue, qui recomme
in, revient à bien des endroits, et il rachète tout. Voici une de ses lettres en deux lignes, et qui en dit plus que toutes les
attentes. Elle prend quelquefois la résolution de ne plus ouvrir les lettres qu’elle reçoit ; elle en garde une cachetée penda
ut-être à cette louange généreuse que nous devons la conservation des Lettres , que tout d’ailleurs, entre de telles mains rival
lors, qu’est-ce donc qui l’occupe le plus ? Elle se fait apporter les lettres qui lui viennent de M. de Guibert, partout où ell
trange et de cette destinée si combattue. Le mérite inappréciable des lettres de Mlle de Lespinasse, c’est qu’on n’y trouve poi
dA] Voici une anecdote que je tiens d’original. Dans la saison où ces lettres parurent, une brillante société était réunie aux
de Staël avait parlé pendant tout ce temps-là, et qu’elle parlait des Lettres de Mlle de Lespinasse, et de ce M. de Guibert, qu
e M. de Guibert, qui avait été sa première flamme. 8. [NdA] Dans une lettre de Condorcet à Turgot, datée du 20 décembre 1773,
36 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — I. » pp. 41-62
eaux. » C’est Usbek ou plutôt c’est Montesquieu qui dit cela dans les Lettres persanes, et il est juste de le lui appliquer. En
lors les examiner pendant quelques heures ; il écrivit à ce sujet une lettre insérée dans un recueil périodique et accompagnée
de président à mortier ? Honnête homme comme d’Aguesseau, et homme de lettres philosophe comme Bacon, eût-il été plus capable d
e comme Bacon, eût-il été plus capable d’affaires que tous deux ? Une lettre écrite au début de ses voyages montre qu’il eut u
roscope, et où son coup d’œil propre l’avait naturellement servi. Les Lettres persanes parurent sans nom d’auteur en 1721, et e
succès qui marquait une date et qui en fit le livre de l’époque. Les Lettres persanes sont un livre capital dans la vie de Mon
de Montesquieu : il n’a fait véritablement que trois ouvrages, — ces Lettres (1721), l’admirable livre sur La Grandeur et la D
souvent mêlé, on ne sait comment, l’épigramme à la grandeur. Dans les Lettres persanes, Montesquieu, jeune, s’ébat et se joue ;
tions, et de son premier à son dernier ouvrage. Ce qui donne bien aux Lettres persanes leur date et le cachet de la Régence, c’
ttérature anglaise aiment mieux que Montesquieu se soit souvenu d’une lettre censée écrite de Londres par un Indien de l’île d
donné, et la hardiesse avec laquelle il l’a naturalisée à Paris. Les Lettres persanes, avec tous leurs défauts, sont un des li
te de 1721 : la partie libertine et, pour ainsi dire, libidineuse des Lettres persanes, ces détails continuels d’eunuques, de p
elle ennuierait. Ce qui nous plaît et ce que nous cherchons dans ces lettres , c’est Montesquieu lui-même se partageant légèrem
isonne ; il aborde les questions, il les pose et les discute dans les lettres qu’il adresse aux théologiens de son pays. L’art
ange apparent, décèle le talent de composition, c’est qu’à côté d’une lettre du sérail, il y en aura une autre sur le libre ar
ne demi-page, qui serait aussi bien un chapitre de L’Esprit des lois ( lettre  lxxxi) ; Rica, tout à côté, fera la critique la p
n société : puis Usbek dissertera sur Dieu et sur la justice dans une lettre fort belle et qui porte loin. L’idée de justice,
lles-mêmes13. Montesquieu, à mesure qu’il se dégagera de l’ironie des Lettres persanes, entrera de plus en plus dans cette voie
t au-dessus des autres hommes par son cœur qu’au-dessus des hommes de lettres par son esprit. » Je lis et relis cette pensée, e
uieu, et à laquelle a donné jour sa définition de la justice dans les Lettres persanes, loin de moi l’idée de diminuer la beaut
es questions à l’ordre du jour sous la Régence sont abordées dans les Lettres persanes, la dispute des anciens et des modernes,
oup la cime se dore. Au milieu des hardiesses et des irrévérences des Lettres persanes, un esprit de prudence se laisse entrevo
té de faux. » C’est assez pour montrer que cet esprit qui a dicté les Lettres persanes ne poussera jamais les choses à l’extrém
’égayer sur maint sujet, et, quand il en a assez, il coupe court. Les Lettres persanes, ayant épuisé le tableau et la satire de
l’observation historique et morale. Encore une fois, il y a dans les Lettres persanes, au commencement et à la fin, et dans to
sciences, dont il avait mis l’utilité en question dans un endroit des Lettres persanes ; il y avance d’une manière spirituelle
lorsqu’on a fait quelque règlement qui allait au bien commun. » Les Lettres persanes l’avaient rangé, bon gré mal gré, parmi
des Archives littéraires de l’Europe (1804). 11. [NdA] Voir la noble lettre de Pline le Jeune, la 24e du livre VIII. 12. [Nd
M. Maurice Meyer (1850), p. 174 ; M. Meyer a fait un travail sur les Lettres persanes. 13. [NdA] Montesquieu est de la même r
fortunes, à condition qu’il les cacherait. » b. [1re éd.] hommes de lettres
37 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — I. » pp. 414-435
ouffrances et des aigreurs, il n’est plus qu’un auteur et un homme de lettres , aspirant, sous un toit à lui, à dégager, comme i
vie, et depuis premier commis aux Affaires étrangères. Cette suite de lettres , dont j’ai vu les originaux, avait été confiée pa
n particulier, demanda avec instances, avec larmes, au possesseur des lettres de lui permettre d’en détruire cinq ou six qui pr
i, et je veux m’en retourner. » Dans une réponse de M. Hennin à cette lettre , réponse que les éditeurs ont eu le tort de suppr
e la sobriété et un tour très net dans ce Voyage, écrit sous forme de lettres à un ami ; ce sont de vives esquisses, plutôt que
fortune. Il s’occupa de rédiger son Voyage ; il vit quelques gens de lettres , Rousseau, d’Alembert ; il eut quelque temps du s
et de découverte. Les derniers éditeurs de Condorcet, en publiant une lettre de Bernardin à Mlle de Lespinasse, l’accusent d’a
t ingrat, put bien être injuste à leur égard. Pourtant on lit dans sa lettre à Mlle de Lespinasse de belles paroles, entre aut
pas toujours agit plus qu’il ne parle ; qu’il y a des moments où les lettres qu’il reçoit coup sur coup de Bernardin le prenne
rdin le prennent au milieu d’un travail accablant : « Votre troisième lettre , lui écrivait-il (18 novembre 1780), est la soixa
ais écrit neuf heures hier soir lorsque j’eus fini la minute de cette lettre . Je n’y voyais plus. Je l’ai donnée à mon copiste
ratification de trois cents livres sur les fonds destinés aux gens de lettres  : « C’est peu de chose, mais il s’agit de débuter
cepter une aumône de son département ». J’ai sous les yeux une longue lettre de M. Hennin qui lui répond tout ce qui se peut d
ous avouerai même, ajoute-t-il, que je partais (quand j’ai reçu votre lettre ) pour aller demander à M. le marquis de Castries
dans les moindres choses ; il n’est pas content si on lui adresse les lettres de Versailles avec la qualification d’ingénieur d
. Mais comme cet avis lui venait du caissier, et sans qu’il y eût une lettre au ministre, M. de Breteuil, il refusa d’abord, e
t respectable et sacré. Il y a bien de charmantes choses mêlées à ces lettres et qui sont faites pour attendrir. Cet homme de g
e crise bizarre n’est pas éloigné de celui où il écrivait cette jolie lettre , qu’on vient de lire, à M. Hennin. Note. J’a
i pensé qu’il ne serait pas sans intérêt de faire lire en entier deux lettres de M. Hennin supprimées avec intention par M. Aim
de Bernardin de Saint-Pierre, sans toutefois l’exagérer en rien. Ces lettres , dont je n’ai cité dans l’article précédent que q
que pour la forme et ne tinrent pas. Les curieux devront remettre ces lettres à leur place dans la Correspondance publiée en 18
itié ne se ralentit point pour vous procurer quelque grâce du roi. La lettre du ministre, qui vous annonçait une gratification
d’être signée hier lorsque le ministre m’a renvoyé votre inconcevable lettre où vous rejetez ce qui vous est offert de la part
arez. Assemblez toute la France, et l’on vous dira que votre dernière lettre à M. le comte de Vergennes est contraire à tous l
’ai pas pris les ordres de M. le comte de Vergennes sur votre seconde lettre . Voulez-vous que celle de ce ministre qui vous an
st une forme que quelques raisons empêchent de changer. » La seconde lettre inédite que je donnerai se rapporte à la gratific
3 août 1785. J’étais à Paris hier, monsieur et ancien ami, lorsque la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 11
re suffisant, pourquoi vous voulez surcharger le ministre de Paris de lettres de notifications pour des objets minimes, enfin p
l y avoir rien d’humiliant pour vous à être placé au rang des gens de lettres , puisque vous avez imprimé ? Vous qui reconnaisse
ferai. Je n’ai absolument pas eu le temps de répondre à vos dernières lettres  ; je m’en occuperai ces jours-ci. D’ailleurs les
u de la gracieuse obligeance de M. Duval-Töpffer communication de ces lettres de Bernardin (voir l’Appendice à la fin du volume
38 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26
 » On sait comment se recrute en France la confrérie des hommes de lettres . Le programme du baccalauréat ès lettres comprend
e la confrérie des hommes de lettres. Le programme du baccalauréat ès lettres comprend une composition française sur un sujet d
lloté des idées qu’il n’avait point conçues, le grade de bachelier ès lettres vient témoigner qu’il a appris par là à se rendre
mme qui sait tourner avec une égale aisance, et au gré du jury, une «  lettre de Varius à Virgile pour lui faire compliment des
is, le Tout-Paris publie son nom, son adresse et son titre : homme de lettres . Si sa mère objecte que la littérature est « mal
brasserie sont des contes à dormir debout, que la Société des Gens de lettres est le plus beau des syndicats « parce qu’il est
s que répéter, avec moins de grâce, les pages exquises sur l’Homme de lettres publiées par Édouard Thierry dans un numéro perdu
n, parmi les arts et métiers. Si l’embryogénique histoire du fœtus de lettres , que j’esquissai tout à l’heure, vous a frappés p
titres la diversité de leurs objets. J’ai dit la Société des Gens de lettres . Il y a aussi les facultés des lettres, où l’on p
’ai dit la Société des Gens de lettres. Il y a aussi les facultés des lettres , où l’on professe la géographie et la paléographi
livres de la collection à cinq sous, la vieille trilogie : Sciences —  Lettres — Arts, où l’on ne voit pas que le terme moyen, r
n’est pas jusqu’à la philosophie qui ne souffre d’être rapprochée des lettres . À une soutenance de doctorat en philosophie, n’e
le candidat d’avoir présenté une thèse scientifique à la faculté des lettres  ? La promiscuité littéraire a faussé l’esprit des
e la librairie, l’envahissement du journalisme ont donné à l’homme de lettres un semblant de raison sociale, à son travail cett
39 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »
ons sérieuses aux filles perdues comme l’est la Gloire. Il a dans les lettres un passé de travail et de luttes. Il sait ce que
s victorieux. Nous n’avions guères lu de lui que son introduction aux lettres nouvellement éditées du président de Brosses sur
aïens innocents 27 aient été écrits avant ou après l’Introduction aux Lettres du président de Brosses, ils disent éloquemment q
écrivain très spirituel, une imagination très cultivée et un homme de lettres (ajoutons ceci) qui porte très noblement, comme s
oblement, comme son dom Bazin eût porté la mitre, ce titre d’homme de lettres dont on ne sait plus assez être fier. À la tête d
ons d’exprimer. Jamais on n’a plaidé plus vigoureusement la cause des lettres contre cet industrialisme littéraire qui nous déb
i finira par nous engloutir. VI Est-il inconséquent, ce titre : Lettres satiriques et critiques 28, qui s’atténue lui-mêm
qui s’atténue lui-même après s’être très bien exprimé !… Pourquoi ces lettres , qui sont vraiment des Lettres satiriques dans to
être très bien exprimé !… Pourquoi ces lettres, qui sont vraiment des Lettres satiriques dans tout le vif, et, disons le aussi,
ppolyte Babou eût peur… de faire peur au public avec son titre net de Lettres satiriques, lui, Babou, qui, comme Scudéry, ma fo
ire souffrir est d’une assez mince considération pour l’auteur de ces Lettres , pour cette gaîté de pinson qui rit et qui pince,
de nature, ne fasse pas de critique dans les meilleures pages de ses Lettres  » — car critique, c’est justice étroite, et venge
les épaisseurs ! Joli spectacle qu’il nous donne tout le temps de ses Lettres , écrites comme il découpe : au pied levé, à la ma
e, cette œuvre à deux faces ! Eh bien, franchement, est-elle dans ces Lettres , que rien ne relie les unes aux autres, et dont q
s haine ou amour, créature de sympathie ou d’antipathie, l’auteur des Lettres satiriques, de ce livre qui ne sera que la moitié
e ce qu’il veut être, peut-il, en définitive, être considéré dans ces lettres autrement que comme l’éblouissante et harmonieuse
st siffle encore, quand il ne croit plus que respirer. Ainsi, dans sa lettre sur Théodore de Banville, après lui avoir servi d
et d’autres fois injustes et fausses, cette sensibilité qui, dans les Lettres satiriques, tourne si brusquement de la haine à l
rai de citer, parce que je le dois. Dans la farandole bariolée de ces Lettres , qui passent sous nos yeux lestes, pimpantes et r
ressée à Montégut (de la Revue des Deux-Mondes), et le sujet de cette lettre est Nicolardot et son livre : Ménage et finances
Je le lui fais au nom de son talent, qu’il a cessé d’avoir dans cette lettre , de son esprit, toujours si fidèle, qu’il a appel
écrivain d’imagination pénétrante et inventive qui vient d’écrire ces Lettres , satiriques parce qu’il y a plus, dans la satire,
gre, et souvent adorablement chat. Eh bien, dans cette malencontreuse lettre à Mon-tégut, et qu’il faut déchirer de ce recueil
, pour l’oublier, je me réfugie à l’ombre du vrai chef-d’œuvre de ces Lettres , — dans cette Notre-Dame (précisément) du Refuge,
il a renfermé si gentiment M. de Sacy. 26. Les Païens innocents ; Lettres satiriques et critiques, avec un défi, au lecteur
40 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
dame de Sévigné décrit cette maison, longtemps impénétrable, dans une lettre du 4 décembre 1673. « Elle était située, dit-elle
ion. Ce sera encore madame de Sévigné qui nous fera connaître, par sa lettre du 26 décembre 1672 à madame de Grignan, le mystè
mortel, sans exception, n’a commerce avec elle. J’ai reçu une de ses lettres  ; mais je me garde bien de m’en vanter, de peur d
672, que se place, par toutes les circonstances qu’elle renferme, une lettre , sans date, de madame Scarron à madame de Saint-G
me, une lettre, sans date, de madame Scarron à madame de Saint-Géran, lettre qui, jusqu’à présent, n’a été, que je sache, l’ob
u à des conjectures et à des propos injurieux pour elle. Voyons cette lettre en entier : c’est au lecteur qu’il appartient d’e
procédé. » Les observations qui se présentent à la lecture de cette lettre ne sont pas indifférentes. D’abord, elle est cert
de Montespan en avait déjà de l’inquiétude et en marquait au roi. La lettre qu’on vient de lire chargeait madame de Saint-Gér
iscrétion de ses propos. Il paraît que l’abbé Testu s’excusa dans une lettre à madame Scarron. Elle lui répondit la lettre sui
Testu s’excusa dans une lettre à madame Scarron. Elle lui répondit la lettre suivante, le 15 novembre : « Ne vous alarmez pas
le soupçonnât pas d’avoir eu part aux mauvais propos, faisait dans sa lettre des remontrances sur l’inutilité d’une réforme. L
ait dans sa lettre des remontrances sur l’inutilité d’une réforme. La lettre du 15 novembre, en réponse, est ironique dans que
ils soupçons ? elle touche légèrement mais avec dignité l’objet de sa lettre a madame de Saint-Géran. Quand elle dit de Gobeli
rise avec madame d’Albret. J’ai vu madame d’Albret, dit-elle dans sa lettre de 1669 à Gobelin, je l’ai révoltée par mon silen
par mon silence le plus qui m’a été possible. Mais revenons sur la lettre à madame de Saint-Géran. Il en résulte que quand
ersfort au frère de madame Scarron. Le 19, elle écrit à d’Aubigné une lettre qui respire la reconnaissance, l’amour pour le ro
41 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213
pas dix-huit ans encore ; elle va en avoir vingt-six dans la dernière lettre . Il y en eut d’autres sans doute dans la suite, m
a suite, mais non plus régulières et qui n’ont pas été conservées. La lettre finale annonce le mariage avec M. Roland, dont la
court à la Correspondance, au moins sur le même pied que devant. Ces lettres finissent donc comme un roman, par le mariage ; e
si vivement dépeint. Mais ici le développement se montre dans chaque lettre , abondant, naïf, continu ; on suit à vue d’œil l’
le talent, la raison, qui s’empressent d’éclore et de se former. Les lettres de Mme Roland à ses jeunes amies me démontrent la
shington ou Mme Roland ! Une précaution est à prendre en abordant ces lettres  : pour n’y point avoir de mécompte, il faut se di
appelait proprement ses extraits, de ses Œuvres de jeune fille ; ces lettres -ci en sont le complément. Tantôt c’est un traité
peintures franches et fraîches à côté y auraient gagné. C’est à deux lettres de distance de la précédente qu’elle parle si jol
on de la jeune fille qui les écrivait, que de publier en totalité ces lettres  ; en plus d’un passage, il est clair qu’elle song
e qu’on en peut faire. Ou aperçoit le bout d’oreille d’auteur. Si une lettre , par malheur, se perd en chemin, ce sont des regr
érieux ? « Et puis qu’importe notre façon d’écrire ! en composant mes lettres (donc elle les compose), ai-je l’espoir qu’après
res et les plus secrètes d’un cœur qui se croit pris : « Décachète la lettre , fais-en lecture, songe à mes tourments, aux sien
u dois l’envoyer. Mais, dans tous les cas, ne brûle rien. Dussent mes lettres être vues un jour de tout le monde, je ne veux po
it ans, elle est depuis longtemps formée, elle est dévote encore. Les lettres de 1772 à Sophie sont d’un sérieux qui fait souri
ées. Elle regrettait sa Sophie durant la promenade délicieuse, et les lettres suivantes redoublaient cette teinte du sentiment,
s de Vaud, une Claire d’Orbe qui raille avec innocence. Ici, dans les lettres , elle raille un peu moins que dans les Mémoires ;
bien vrai, je te peins au naturel ce qui se passe dans mon âme. » Les lettres à Sophie, dans ces moments de délicate confidence
u moins, et sous une certaine forme, bien des chances de réussir. Les lettres à Sophie se ressentent aussitôt de ce grave événe
patience ses réponses sont attendues, avec quelle angoisse ! Si cette lettre désirée arrive durant un dîner de famille, on ne
du moins en lui du Greuze, pourquoi conciuez-vous si passionnément la lettre à votre amie : « Reçois les larmes touchantes et
passion, mais de raison, vient clore vos rêves, pourquoi la dernière lettre de la Correspondance que nous lisons est-elle jus
e n’est plus mon amant : c’est tout dire. » Ces quelques passages des lettres , mis en regard de certaines pages des Mémoires, s
ie à la porte, ou peu s’en faut, d’un air de reine ; et il suit de la lettre à Sophie (21 décembre 1776), qu’entendant venir u
? Peut-être, car en matière si déliée il faut tout voir, peut-être la lettre à Sophie n’est-elle aussi que d’une fidélité suff
Henri IV faisait Crillon. Adieu, adieu. » L’amitié pour Sophie et les lettres qu’elle lui adresse durant tous les premiers mois
lque baisse, on entend quelque légère plainte : « Sophie, Sophie, vos lettres se font bien attendre… » En même temps que d’un c
n. La voilà donc écrivant au philosophe de la rue Plâtrière une belle lettre dans laquelle elle annonçait qu’elle irait elle-m
s qu’on était encore plus voisin d’une croyance ? M. Roland, avec une lettre d’introduction des amies d’Amiens, se présente de
du petit nombre des couleurs légitimes et respectées. Les volumes de Lettres de Mme Roland nous arrivent tout tachetés de ces
42 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »
ce n’est pas — qu’on m’entende bien ! — le fait de la publication des Lettres de Mme de Staël ou de Mme Récamier que je blâme :
l ou de Mme Récamier que je blâme : non pas ! Si vous en avez, de ces lettres , dans lesquelles l’âme et l’esprit de l’une et de
ée ou parfumée, ou lumineuse, donnez-les ! montrez-lez ! Voyons ! Des lettres  ! mais cela vaut cent fois mieux que des livres !
r ce que c’est que la beauté de deux beaux yeux ! Tel est l’effet des lettres . Mais je n’appelle pas des lettres, moi, ni vous
x beaux yeux ! Tel est l’effet des lettres. Mais je n’appelle pas des lettres , moi, ni vous non plus, n’est-ce pas : « Madame,
et fixer les éternuements ? Voilà cependant, à peu près, le genre de lettres qu’on publie sous ce nom qui fait supposer tant d
it que des illusions, Mme Le Normand n’aurait publié que les quelques lettres de Mme de Staël que je trouve dans son livre, ave
er de la position particulière qui a permis de faire le cadeau de ses lettres au monde ! Mais il n’y a pas que le cadeau ! Il y
un livre qui n’est pas un cadeau, lui, et qui s’est glissé entre ces lettres  ! Oui, un livre, bel et bon, pour le compte de Mm
bon, pour le compte de Mme Le Normand, laquelle ajoute à ces pauvres lettres que Mme de Staël a oublié de jeter au feu, une bi
uité de cette catapulte, on le trouverait ici, — précisément dans ces lettres de Mme de Staël, qui la montrent aujourd’hui seul
ivait en Russie… Ah ! qui me l’aurait dit avant la publication de ces lettres , je ne l’aurais pas cru ! Quoi ! Mme de Staël, ce
te tête de femme à idées, cet être, qui était la vie, a pu écrire des lettres bêtes comme des révérences et vides de tout, exce
dont le monde se paye, sans se tromper ! Voilà je ne sais combien de lettres ou de fragments de lettres (au moins cinquante),
s se tromper ! Voilà je ne sais combien de lettres ou de fragments de lettres (au moins cinquante), qui ont été écrites par la
e trouve qui m’avertissent et qui me disent : « Mais, malheureux, ces lettres sont de Mme de Staël ? » Allez ! je les sais par
ssé. » — Et c’est là tout ! Il n’y a rien de plus dans ces misérables lettres , qui sont pour nous ce que pour elle est la vie,
e n’est donc pas là, celle que j’y cherchais. Elle n’est pas dans ces lettres à une grande-duchesse, mais dans cette biographie
43 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »
X. Doudan Mélanges et Lettres , par M. X. Doudan. [Le Constitutionnel, 16 octob
uement et mélancoliquement gaie qui était la sienne. Il est, dans ses lettres , revenu cent fois, et toujours adorablement, à ce
sie de son esprit. Et c’est le moment et le cas de dire que, dans ses lettres , il n’y a que lui, et que c’est bien plus intéres
il y avait tout le monde !… Il est des esprits qui raffoleront de ses lettres et qui n’auront pas tort d’en raffoler. Elles vie
us dit que vous en avez… Doudan a porté dans autre chose que dans ses lettres les facultés délicates et poétiques (et pour moi
de plus subtil sur le scepticisme ; mais tout cela, ce n’est pas ses lettres  ! Ses lettres, voilà sa gloire, si gloire il y a
l sur le scepticisme ; mais tout cela, ce n’est pas ses lettres ! Ses lettres , voilà sa gloire, si gloire il y a pour ces chose
appelle passées, plaisent aux âmes tendres davantage ! III Ces Lettres , du reste, ne peuvent pas être jugées comme un li
omme qui a une âme charmante, capable de faire oublier, en lisant ses lettres , les erreurs et les débilités de son esprit, — et
est un instrument désaccordé. Les sentiments et les sensations de ses lettres , exprimés avec la magie d’une forme très personne
ont infiniment au-dessus des jugements qu’on y trouve, et puisque ces lettres sont une histoire littéraire du temps où leur aut
Bonald, les deux plus forts esprits du siècle certainement ? Dans ses lettres , il y a deux mots de détestation sur eux et il pa
qui se succédaient comme les batailles de Napoléon. Il y a, dans ces lettres de Doudan, deux lignes dénigrantes et insolentes
es et des jugements de l’homme politique, qui sont aussi là, dans ces lettres , je ne trouverais que ceci : il était de chez les
lheureux n’en était pas… Qu’importe ! du reste. La publication de ces lettres de Ximénès Doudan mérite un succès que je crois c
les mêmes trembleurs ! De Louis-Philippe à la République de 1848 les lettres manquent ; au coup d’État de Napoléon III et à sa
lettres manquent ; au coup d’État de Napoléon III et à sa chute, les lettres manquent encore. Il n’est pas probable, cependant
e prenons Ximénès Doudan ni pour un homme d’État, ni pour un homme de lettres , mais pour un homme d’esprit qui, comme un jeune
44 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre I. Les mondains : La Rochefoucauld, Retz, Madame de Sévigné »
. Les Mémoires : le cardinal de Retz, l’homme et l’écrivain. — 3. Les Lettres  : Bussy, Saint-Evremond ; Mme de Sévigné et Mme d
compter les riches revenus, qu’il ne dédaigne pas ; il faut lire ses lettres pour le connaître. Il fait jouer toutes les machi
é, sans guide et sans gardien ; il envoie en France des mémoires, des lettres , où respire l’âme évangélique des Athanase et des
, sans marchander, sans stipuler, sans se défier, il écrit au roi une lettre où il abandonne tout ; il se démet de l’archevêch
urtout, on reconnaît un style formé avant les Provinciales. 3. Les lettres  : Sévigné et Maintenon Les recueils de lettres
vient de faire une place au roi354, qui dans ses Mémoires et dans ses Lettres , se montre à son avantage, avec son sens droit et
lutairement pesé. Parmi les courtisans et gentilshommes dont on a des lettres , deux nous arrêteront comme des types largement r
t et de la prétention. La littérature tient une grande place dans les lettres de Bussy : il donne son avis sur tout ce qui para
ue, quoiqu’il faille se garder d’y voir des œuvres d’art. Ce sont les lettres de Mme de Sévigné et de Mme de Maintenon : les fe
et de Mme de Maintenon : les femmes ont toujours excellé à écrire des lettres , et, parmi les hommes, ceux qui ont eu des nature
larmes lui manquent, et la pitié. Elle aime la nature, et par là ses lettres mettent une note originale dans la littérature cl
ur la vie humaine, sur les mœurs et sur les passions, qui rendent ses lettres si substantielles. Mais sa qualité essentielle et
essentielle et dominante, c’est l’imagination ; et ce qui fait de ses lettres une chose unique, c’est cela : une imagination pu
ents qui dépasse sa capacité immédiate de sentir. Voyez son admirable lettre sur la mort de Turenne, elle l’écrit au bout d’un
peinture que Mme de Sévigné a tracée de la société de son temps. Ses Lettres nous sont une image merveilleusement fidèle de la
sincères qu’on puisse consulter. On a peut être trop admiré jadis les lettres étourdissantes où elle déploie sa virtuosité : la
é jadis les lettres étourdissantes où elle déploie sa virtuosité : la lettre aux épithètes, la lettre des foins, etc. Ce sont
dissantes où elle déploie sa virtuosité : la lettre aux épithètes, la lettre des foins, etc. Ce sont là des tours de force ou
aphysiques, ses tableaux de mœurs, voilà tout autant de catégories de lettres , richement fournies, et dont l’avenir ne baissera
it naturellement, ce qui ne veut pas dire négligemment. Il y a peu de lettres qui soient des effusions toutes spontanées et irr
assé par l’Hôtel de Rambouillet, où l’on se piquait de bien faire les lettres . Entre deux ordinaires, elle fait sa provision d’
et rapetissée. En somme, son œuvre à Saint-Cyr est excellente, et ses Lettres nous l’y font estimer, aimer même. Là, elle est a
e, de lassitude accablée, d’ennui pesant, qui se fait sentir dans les lettres qu’elle écrit de la cour. Toute cette corresponda
, un avocat, un plaideur, une coquette de la bourgeoisie, un homme de lettres . Les noms sont réels, non romanesques : Javotte,
’heure, avec Furetière, nous avons rencontré la bourgeoisie, dont les lettres de Guy Patin363, ce médecin parisien si frondeur
lon, les Ruynart, les Montfaucon. Beaucoup d’entre eux ont laissé des lettres où revivent ces originales figures d’érudits, qui
ns cesser d’être d’humbles chrétiens. Mais n’eussent-ils pas écrit de lettres , il n’en faudrait pas moins indiquer ici qu’ils v
elon, Saint-Evremond et Ninon, Sévigné, Maintenon. Cf. notre Choix de Lettres du xviie s., Hachette, in-16. 354. Oeuvres, 180
elquefois à Vichy, en Bourgogne, en Provence où elle mourut.Éditions : Lettres , la Haye et Rouen, 1726, 2 vol. in-12 ; recueils
. Édition Monmerqué, coll. des Gr. Écriv., Paris, 1862, 14 vol. in-8. Lettres inédites, éd. Capmas, Hachette, 1876, 2 vol. in-8
d’après sa correspondance authentique, Hachette, 1887, 2 vol. in-16. Lettres inéd., dans les Mém. de la Soc. d’archéol. de Gen
professeur au Collège de France et doyen de la Faculté de médecine. — Lettres , éd. Réveillé-Parise, Paris, 1846, 3 vol. in-8.
45 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299
s prendre à partie sur les notes et réflexions qui accompagnaient les lettres produites, comme si elles étaient en désaccord cr
ux dont les jugements comptent, le Semeur 86, tout ému de charmantes lettres d’amour écrites en 1814 par Benjamin Constant, et
d’étude et d’analyse. Il nous a semblé que, sans faire violence à la lettre et à l’esprit de ces documents, il n’était pas di
nstincts ? Avons-nous, en réussissant trop bien à rendre le choix des lettres agréable, fait ressortir encore mieux cet agrémen
ur, fut comme supprimée. On le voit, dès l’âge de douze ans, dans une lettre pleine de grâce (et à laquelle je n’ai attaché d’
oya dans ce premier séjour à Paris, avant l’âge de vingt ans ; et les lettres qu’il écrit durant son escapade en Angleterre, qu
e trace de ce genre de sentiment, si conforme à la jeunesse, dans les lettres qu’écrit d’Angleterre Benjamin Constant : en reva
s, pourtant il y en avait un, bon homme, obligeant ; on voit, par une lettre de Benjamin, que celui-ci lui avait emprunté quel
ait lui envoyer un billet ; rien de plus simple ; mais, si on lit des lettres de madame de Charrière à Benjamin Constant publié
s faiblesses. Il nous a été impossible seulement, à la lecture de ces lettres premières, de ne pas remarquer, ne fût-ce que pou
itôt à une jeunesse toute fanée et sans ardeur. Un certain nombre des lettres écrites par lui de Brunswick à Mme de Charrière c
mmes et femme s ; ainsi je trouve un de ces mots un peu gros dans une lettre que l’aimable et tendre chevalier d’Aydie (l’aman
our se marier, elles se marient pour divorcer88. » Benjamin, dans ses lettres à madame de Charrière, dans celles de la fin, sur
même de son cœur ; un jour donc, il écrivit à madame de Charrière une lettre dont je n’ai gardé que l’extrait suivant, l’origi
aullieur : « Ce 26 fructidor (probablement 1795). « … Votre dernière lettre m’a donné de grands scrupules relativement à Char
eté, de tendres ou pompeux galimatias, et, si quelqu’un comparait mes lettres à elle avec mes lettres sur elle, on me regardera
ux galimatias, et, si quelqu’un comparait mes lettres à elle avec mes lettres sur elle, on me regarderait avec raison comme un
e, tellement décrié que je n’ai pas besoin de l’être plus ; et si mes lettres , qui nagent dans vos appartements, échouaient en
n des choses, et d’abord qu’il ne faudrait pas absolument se fier aux lettres d’amour qu’il écrivait, pour y trouver l’expressi
confession et presque en oraison permanente. Si jamais on publie ses lettres à cette Julie Talma dont il a tracé un si charman
 : de là mon analyse91. Quand on traite le portrait d’un pur homme de lettres , d’un romancier comme Charles Nodier, par exemple
ai aucun parti pris après non plus qu’avant, je veux citer de lui une lettre encore, mais toute différente de celles qu’on con
une lettre encore, mais toute différente de celles qu’on connaît, une lettre fort simple en apparence, et qui a cela de remarq
t de sagesse (sauf un reste de roulette), qu’il écrivait à Fauriel la lettre suivante, où se confirment les mêmes impressions 
arties. On travaille à séparer le plus qu’on peut les sciences et les lettres de tout ce qui tient à la politique et à toute es
on agit ensuite comme si ce but était déjà atteint, et on protége les lettres , comme si elles étaient déjà dans ce bienheureux
Livraison du 15 avril 1844, — et depuis dans le volume de Caliste ou Lettres de Lausanne, édition de 1845, Paris, chez Jules L
n. 86. 8 octobre 1845. 87. Dans le volume déjà indiqué : Caliste ou Lettres de Lausanne ; Paris, 1845, page 321. 88. De ben
46 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces diverses — Préface du « Rhin » (1842) »
Préface du « Rhin » (1842) Paris, janvier 1842. Le Rhin. Lettres à un ami, in Œuvres complètes de Victor Hugo. En
s, vues ou entrevues, il les avait déposées, chemin faisant, dans des lettres dont la formation toute naturelle et toute naïve
tout ce qu’il entreprend et à tout ce qu’il rêve, réclame de longues lettres de son ami absent, et ces lettres, l’ami absent l
t ce qu’il rêve, réclame de longues lettres de son ami absent, et ces lettres , l’ami absent les écrit. Ce qu’elles contiennent,
. Ces deux voyages mêlés l’un à l’autre, voilà ce que contiennent ces lettres . Le voyageur a marché toute la journée, ramassant
pier, il s’accoude à l’angle d’une table, et il écrit. Chacune de ses lettres est le sac où il vide la recette que son esprit a
ne songe plus à son journal. Depuis douze ans, il a écrit ainsi force lettres sur la France, la Belgique, la Suisse, l’Océan et
e pour ce qu’on s’imagine être un devoir, c’était manquer le but. Les lettres qu’il avait écrites durant son voyage se présentè
ce qu’il lui semble, qui ont déterminé l’auteur à mettre au jour ces lettres et à donner au public deux volumes sur le Rhin au
ent d’expliquer, ces altérations eussent été des falsifications ; ces lettres , quoique en apparence à peu près étrangères à la
nce, et par conséquent manquer le but. Il ne faut pas oublier que ces lettres , qui pourtant n’auront peut-être pas deux lecteur
naître. Il importe peu au public, par exemple, que toutes les fins de lettres , consacrées à des détails de famille, aient été s
i : Ceci est un livre de bonne foi, c’est que la forme et le fond des lettres soient restés ce qu’ils étaient. On pourrait au b
ucun lecteur ne s’arrête à deux ou trois mots semés çà et là dans ces lettres , et maintenus par scrupule de sincérité ; l’auteu
ire. 14. L’auteur, à cet égard, a poussé fort loin le scrupule. Ces lettres ont été écrites au hasard de la plume, sans livre
e ; or la mémoire fait défaut quelquefois Ainsi, par exemple, dans la Lettre neuvième, l’auteur dit que Barberousse voulut se
se voulut se croiser pour la seconde ou la troisième fois, et dans la Lettre dix-septième il parle des nombreuses croisades de
de son oncle Conrad III ; la seconde étant empereur, en 1189. Dans la Lettre quatorzième l’auteur a écrit l’hérésiarque Doucet
s erreurs ; il a semblé à l’auteur que, puisqu’elles étaient dans ces lettres , elles devaient y rester comme le cachet même de
elles de son imprimeur. Un errata raisonné est parfois utile. Dans la Lettre première, au lieu de : la maison est pleine de vo
47 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240
temps passés, dans ce rien, chiffon, poussière, jouet du vent ! — la lettre autographe. Qui révélera mieux que la lettre aut
e, jouet du vent ! — la lettre autographe. Qui révélera mieux que la lettre autographe la tête et le cœur de l’individu ? Quo
davantage l’homme, qu’en ces lignes échappées de sa main ? Seule, la lettre autographe fera toucher du doigt le jeu nerveux d
lle montrera sur le vif cette santé de l’esprit : l’humeur. Seule, la lettre autographe sera le confessionnal où vous entendre
grandeurs et des misères de notre nature ! Quelle résurrection, — la lettre autographe, — ce silence qui dit tout ! * * * Nou
 ce silence qui dit tout ! * * * Nous tentons de reconstruire avec la lettre autographe, figure à figure, un siècle que nous a
es femmes, quelquefois avec une correspondance, trop souvent avec une lettre . Hélas ! le feu, la révolution, les épiciers ont
isséminés par toute l’Europe. Les collectionneurs ne possèdent qu’une lettre de chacun. Bien des ventes se passent sans vous r
Mais cependant allons au fond des rapports de Mercy-Argenteau et des lettres de Marie-Thérèse, lettres devenues des armes aux
fond des rapports de Mercy-Argenteau et des lettres de Marie-Thérèse, lettres devenues des armes aux mains des ennemis de la mé
une source nouvelle, il ira aux confessions inédites de l’époque, aux lettres autographes, et il demandera à ce papier vivant l
de la vérité et la vérité intime de l’histoire. Mais les livres, les lettres , la bibliothèque et le cabinet noir du passé, ne
nes. Nous avons interrogé le livre et la brochure, le manuscrit et la lettre . Nous avons cherché le passé partout où le passé
e, attribués par le manuscrit à Sophie elle-même, enfin des copies de lettres de Sophie. Une lecture attentive de ces dernière
ttentive de ces dernières amena la conviction dans notre esprit : ces lettres étaient incontestablement de Sophie ; mais si nou
raits, publiés d’après les originaux, dans les catalogues de vente de lettres du 3 février et du 14 mai 1845, du 16 avril 1849,
45, du 16 avril 1849, du 10 mars 1847, du 2 mars 1854. Plus tard, une lettre dont nous faisions l’acquisition, chez M. Laverde
uble, exactement textuel, d’une de nos copies ; plus tard encore, une lettre de Sophie, relative à la machine infernale de la
L’authenticité était donc établie et parfaite : c’étaient vingt-deux lettres inédites de Sophie à M. et à Mme Bélanger, sauvée
la même authenticité historique. Il ne leur manque que la preuve des lettres , la preuve autographe. Mais c’est le tour et l’es
ne comédienne qui se confesse ? Sophie n’affiche-t-elle pas, dans une lettre à Lauraguais, de l’an VII, donnée dans ce volume,
oit le manuscrit, son existence démontre que les Mémoires annexés aux lettres n’ont pas été fabriqués, qu’ils ont été bien réel
une manière assez originale pour le temps, et qui devait contenir des lettres et des documents que je ne retrouve pas dans les
out, dénaturant, décolorant les faits, en publiant d’imaginaires… Les lettres familières nous semblent plus particulièrement de
’y trahissent, l’esprit et le cœur s’y montrent sans déguisement. Les lettres que nous annonçons au public sont déjà recommanda
chitecture et sur les arts en général par Bélanger, et de différentes lettres du même à divers personnages. J’avais espéré déc
a Ville de Paris, à la vente Dubrunfaut, quelques nouvelles copies de lettres d’Adanson, de Noverre, de Beaumarchais, etc., don
ails circonstanciés sur la chanteuse ; mais, sauf quatre lignes d’une lettre de « l’ami Moyreau », je n’ai rien trouvé que les
nt-Huberty. Peu à peu, avec le temps, à ces papiers se joignaient les lettres de la chanteuse, que les hasards des ventes amena
48 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Voiture. Lettres et poésies, nouvelle édition revue, augmentée et annotée par M. Ubicini. 2 vol. in-18 (Paris, Charpentier). » pp. 192-209
Œuvres de Voiture. Lettres et poésies, nouvelle édition revue, augmentée et
t venu. Voici une édition aussi complète qu’on le peut désirer de ses lettres et de ses vers ; on y trouve surtout des éclairci
ité d’Orléans. De bonne heure on parla de lui pour ses vers, pour ses lettres  ; une lettre surtout qu’il adressa à Mme de Saint
De bonne heure on parla de lui pour ses vers, pour ses lettres ; une lettre surtout qu’il adressa à Mme de Saintot en lui env
quatre ans plus âgé que Voiture, atteignait par la publication de ses lettres (1624) à cette haute réputation d’éloquence et de
lennel croire qu’il régnait de sa maison d’Angoulême sur l’empire des lettres  ; il lui rendit même hommage : quant à lui, il ne
r d’entendre à moins d’être initié. Et par exemple, une des premières lettres est à Mlle de Bourbon (depuis duchesse de Longuev
ent de fins compliments pour celle à qui il écrit ; on appelait cette lettre la lettre de la berne, elle était fameuse en son
s compliments pour celle à qui il écrit ; on appelait cette lettre la lettre de la berne, elle était fameuse en son temps. Il
ien n’est-ce là de sa part qu’une folle invention et un badinage ? La lettre est tellement tournée qu’on ne sait si c’est une
de Rambouillet, comme de la part du conquérant, son portrait avec une lettre  : « Mademoiselle, voici le lion du Nord et ce con
oc ». Au duc d’Enghien, après le passage du Rhin, il écrit la fameuse lettre de la carpe à son compère le brochet. Sarazin, da
et n’en a pas moins l’air de marcher sur des roses. Voiture, dans une lettre fort belle et qui porte plus que d’habitude un ca
ique peut en trouver. La véritable pièce historique de Voiture est sa lettre écrite en 1636 après son retour en France, à l’oc
ngueville, de Mme de Rambouillet et de Mme de Sablé, et que par cette lettre sur Corbie il a scellé une de ses pages dans le m
ascif que le moineau de Lesbie. Dans sa correspondance, les dernières lettres en date ne sont pas les moins bonnes ; elles font
prit, de citations ; les souvenirs classiques leur reviennent ; leurs lettres en sont toutes parsemées, et jusqu’à l’indiscréti
commentateur enthousiaste de ce qu’ils s’écrivent mutuellement : Ma lettre , lui dit-il, et les deux que j’ai reçues de vous,
rait après cela. C’est donc spirituel, mais on y sent le métier. Les lettres de M. d’Avaux, dit-on, sont les meilleures, et je
uilles et à enfler des bulles de savon. M. d’Avaux insinuait dans ses lettres quelques conseils de sagesse à Voiture, et il lui
mparfaitement ; car enfin, d’une bagatelle il en faisait une agréable lettre , et si les Phrygiens disent vrai lorsqu’ils assur
irceurs et de fourberies : par exemple, faisant un mystère affecté de lettres qu’il recevait de la princesse pour qu’on crut qu
t des douceurs que répandait Voiture en conversant ou en écrivant des lettres  : « C’est toute poésie. » II était trop paresseux
point ; on objecte que Voiture a lui-même parlé de son père dans une lettre , et n’a pas craint de comparer sa naissance, pour
hez son père dans un passage de la cour à Amiens… Je répondrai que la lettre dans laquelle Voiture parle de son père est un bi
49 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »
mais avec lui il s’agit de bien plus désormais. Je viens de lire ses Lettres posthumes, publiées par un de ses amis et discipl
e ne sera tout entier connu, et avec toutes ses qualités, que par ses lettres . Je distingue entre celles qu’on a déjà imprimées
s. Je distingue entre celles qu’on a déjà imprimées de lui. Les trois Lettres à un jeune homme sur la Vie chrétienne, données d
de le dire ? des pages de talent, et du plus élevé. Dans la première lettre , une page d’imagination et de tendresse sur le cu
e que ce n’est que de la rhétorique. C’est un morceau. Les nouvelles Lettres , publiées par l’abbé Perreyve, ont un tout autre
bliées par l’abbé Perreyve, ont un tout autre caractère que ces trois Lettres ou discours à Emmanuel. Ce sont de vraies lettres
ctère que ces trois Lettres ou discours à Emmanuel. Ce sont de vraies lettres  ; elles en portent le cachet : elles sont vives e
e une, de ces saillies, et qui me paraît des plus agréables, dans une lettre à laquelle l’éditeur, qui s’y connaît et qui s’en
al. — « Tôt ou tard on ne jouit que des âmes. » Le commencement de la lettre se rapporte à des affaires de l’Ordre, au choix q
côté aimable, et qui me rappelle, je ne sais trop comment, de jolies lettres de Pline le Jeune : «  Quant à vous, mon bien ch
imable et plus cavalier en ne voulant pas l’être. J’y reviens : cette lettre si spirituelle et si bien troussée me rappelle, p
efois en louant trop longtemps de cette sorte, et je ferai à d’autres lettres quelques objections sérieuses. La grande prétenti
. Écartons les querelles de mots et les confusions : pour qui lit ces lettres , comme pour qui a assisté aux conférences du Père
é qui, heureusement, s’est trompée de siècle. Et encore, dans la même lettre , après une sorte d’anathème lancé à Vico : « Je
ces braves et nets esprits que les dogmes scolastico-religieux et la lettre des textes n’ont point arrêtés dans l’examen de l
n comme une mythologie ! Mais je me hâte d’ajouter, en ce qui est des Lettres présentes que, sauf cette veine d’enthousiasme, d
vraies indépendamment du cadre et du lieu. On peut voir notamment la lettre très-belle, très-juste, sur l’éducation domestiqu
ie et qui finit par se croire un petit dieu » (pages 125-128) ; cette lettre , qui est de la fin de 1850, présageait les talent
ses petits. Il y avait des parfums dans son âme, et la plupart de ses lettres de direction en sont imprégnées. Ce coup-d’œil, à
, sont au nombre de quatre et diffèrent notablement entre eux. 80. Lettres du Révérend Père Jarordarc à des jeunes gens, rec
pas impunément du siècle de Michelet. 83. Se rappeler aussi, dans la Lettre de Chateaubriand à M. de Fontanes sur la Campagne
50 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Mm. Jules et Edmond de Goncourt. » pp. 189-201
vième siècle de l’en-bas, du petit journal bien infect, de l’homme de lettres plus ou moins avarié, de l’actrice, de l’atelier,
Est-ce cet idéal que MM. de Goncourt ont atteint ?… Les Hommes de lettres , voilà le titre de leur roman ! Titre qui menace,
itre de leur roman ! Titre qui menace, mais qui oblige. Les hommes de lettres , c’est là tout un monde, — le monde de l’esprit,
sprit, le plus difficile à manier et le plus dangereux. Les Hommes de lettres de MM. de Goncourt ne sont ni vous, — ni moi, j’e
, — ni certainement eux, MM. de Goncourt. Ce sont quelques bandits de lettres , quelques sots de lettres, quelques malades de le
M. de Goncourt. Ce sont quelques bandits de lettres, quelques sots de lettres , quelques malades de lettres. Voilà tout. Ce titr
ues bandits de lettres, quelques sots de lettres, quelques malades de lettres . Voilà tout. Ce titre en dit donc un peu trop dan
ne qui les révèle tout entiers. Eux, ils sont de vrais jeunes gens de lettres . Ils n’ont pas la maturité. Ils n’ont ni la mesur
qu’ils aiment. Ils ont été entraînés au dialogue, au monologue, à la lettre , au mémorandum, à toutes les formes littéraires p
isères et les plus féroces vanités. Comparez, en effet, Les Hommes de Lettres de MM. de Goncourt au Grand Homme de province à P
écho à un coup de gong ! Oui, vous trouverez que, dans Les Hommes de Lettres , rien n’est imitation positive, mais que tout y e
de ses amis en journalisme, traître et voleur, fait autographier les lettres confidentielles qu’il écrivait à sa femme avant d
— c’est là tout le roman, étreint en quelques mots, de ces Hommes de Lettres , qu’il vaudrait mieux appeler Les Intimes littéra
des tableaux peints. Il est vrai qu’à côté des quelques misérables de lettres dont MM. de Goncourt ont fait « Les Hommes de let
s misérables de lettres dont MM. de Goncourt ont fait « Les Hommes de lettres  », il y a deux ou trois opulents portraits, très-
leur mesure contre la Critique, ne disaient pas, dans leurs Hommes de lettres , que son plus affreux procédé est de citer en ita
ans la Fable. Même ce dédommagement manquerait. 19. Les Hommes de lettres .
51 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237
ert, Montesquieu, le président Hénault…, qui est moins un recueil des lettres mêmes de Mme du Deffand qu’un pêle-mêle de lettre
ins un recueil des lettres mêmes de Mme du Deffand qu’un pêle-mêle de lettres à elle adressées par ses amis ; puis un second re
es, plus d’une fois réimprimés depuis 1810, qui contient une suite de lettres adressées par elle à Horace Walpole. Aujourd’hui
principaux personnages et tous les entours. À part un petit nombre de lettres inédites de Mme du Deffand à Horace Walpole et de
llets très courts ; mais il y est question de lui presque dans chaque lettre . La correspondance, commencée en mai 1761, pendan
on ne s’en peut faire une juste et entière idée qu’après avoir lu ces lettres qui en sont comme un bulletin confidentiel, où l’
porains, mais pas à ce degré où la montrent au naturel cette suite de lettres vives, spirituelles, sensées, sérieuses, raisonne
 ; la duchesse de Choiseul, communiquant plus tard ce même recueil de lettres à M. de Beausset (le futur cardinal), disait : « 
cueil de lettres à M. de Beausset (le futur cardinal), disait : « Les lettres de Mme du Deffand ont pour elles le charme du nat
, nous disons : Que cela ne finisse jamais ! Et encore, dans une des lettres suivantes : La duchesse de Choiseul n’est pas tr
elle, la traitent de petite-fille. C’est l’alpha et l’oméga de chaque lettre  ; c’est le prétexte à gentillesses et à enfantill
ns rompus sa matinée, sa journée envahie ? — Mme du Deffand, dans une lettre , lui avait parlé de gens de Versailles qu’elle vo
vous voir et de vous entendre… » Enfin elle est partie ; reprenons ma lettre  ; mais on vient me dire que le courrier de Paris
n, où il était parlé insolemment d’Horace Walpole, à l’occasion de sa lettre de mystification à Jean-Jacques. Elle s’en plaign
s en état de tenir tête à Voltaire. Puis, l’animadversion des gens de lettres me paraît la plus dangereuse des pestes. J’aime l
s gens de lettres me paraît la plus dangereuse des pestes. J’aime les lettres , j’honore ceux qui les professent, mais je ne veu
de bienséance à cet égard, ne faisant d’exception, entre les gens de Lettres , que pour leur sage et doux Anacharsis. La plus j
infiniment tendre pour vous. Je ne sais si je me trompe, mais cette lettre me paraît d’un ton tout moderne, plus moderne que
Deffand. Le tour en est essentiellement neuf et distingué. Une telle lettre pourrait être écrite de 1800 à 1820, par une Mme 
u’on assiste véritablement au triomphe du procédé. On tirerait de ces lettres de quoi décrire dans le plus grand détail un idéa
ari48 ! L’abbé Barthélemy gagnera, ai-je dit, à la publication de ces lettres nouvelles dont un bon nombre sont de lui. Non pas
et je me laisse entraîner par ma destinée. Je vous prie de brûler ma lettre . J’ai été conduit à vous ouvrir mon cœur par les
ouvrir mon cœur par les marques d’amitié et de bonté dont toutes vos lettres sont remplies. Ne cherchez pas à me consoler : as
Au nom de Dieu, ne laissez rien transpirer de tout ceci, ni dans vos lettres ni dans vos conversations avec la grand-maman : e
é comme dans le reste. L’abbé alors la prêche ; il y a une très jolie lettre de lui, écrite de Chanteloup, à la date du 2 févr
Horace Walpole qu’elle s’adressait) : Vous trouvez, dites-vous, mes lettres fort courtes. Vous n’aimez pas que je vous parle
52 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431
Lettres de la marquise Du Deffand. Lundi 11 mars 1850.
rs temps bien des classiques, et même de ceux qui ne le sont pas. Les lettres de Mme Du Deffand, je ne sais pourquoi, n’ont pas
uoi, n’ont pas eu cet honneur. Le recueil le plus considérable de ces lettres a été publié pour la première fois en 1810 à Lond
un centre ; elle est liée avec tout ce qu’il y a d’illustre dans les lettres et dans le grand monde. De tout temps amie de Vol
collection de ridicules, de prétentions et de sottises. Les hommes de lettres de son temps, quand ils s’appelaient Voltaire, Mo
fit aux eaux de Forges pendant l’été de 1742, elle écrivit plusieurs lettres au président Hénault et en reçut bon nombre de lu
est curieuse par le ton. Mme Du Deffand, à peine arrivée, attend les lettres du président avec une impatience qui ne se peut i
ement sérieux, profond, véritable, sur Mme Du Deffand, c’est dans les Lettres de Walpole qu’il le faut chercher ; car Walpole,
rêmement. Il revint plusieurs fois à Paris exprès pour elle. Dans une lettre adressée au poète Gray et qu’il écrivait trois mo
atre-vingts ans22. Elle correspond avec Voltaire, dicte de charmantes lettres à son adresse, le contredit, n’est bigote ni pour
 Deffand lui écrit dès le 19. Il est vrai qu’elle avait déjà reçu une lettre de lui la veille, et cette lettre était surtout p
st vrai qu’elle avait déjà reçu une lettre de lui la veille, et cette lettre était surtout pour lui recommander le secret, la
ence ? C’est qu’alors il y avait un cabinet noir ; on décachetait les lettres , et une lettre trop tendre, trop vive, de la part
alors il y avait un cabinet noir ; on décachetait les lettres, et une lettre trop tendre, trop vive, de la part d’une femme de
dre, trop vive, de la part d’une femme de soixante-dix ans, une telle lettre divulguée pouvait aller au roi, à la Cour, amuser
ntes extrémités : Remarquez bien, dit-elle, que ce ne sont point des lettres que j’exige, mais de simples bulletins : si vous
nétrant et sérieux, qui va au fond de tout, n’est point rare dans ces lettres de Mme Du Deffand. Walpole, en bon Anglais qu’il
e aussi, à sa manière, elle a sa vue du fond comme Shakespeare, et sa lettre  lxive est ce que j’appelle chez elle son monolog
ue qu’un rêve vaudrait mieux. » Un critique anglais, au moment où les Lettres parurent à Londres, remarquait avec justesse que
ait alors très en vogue dans la société ; on lisait le recueil de ses Lettres , assez récemment publié ; on s’en prêtait d’inédi
, et le matin, avant d’avoir les yeux bien ouverts, il avait déjà une lettre à lire de sa part. « Bref, dit-il, son âme est im
travers ceux qu’elle avait jugés si sévèrement, à travers les gens de lettres et les encyclopédistes ; il y a autre chose encor
voir pas fait les choses simples en leur saison. Je ne dirai rien des lettres de Mme Du Deffand au point de vue historique, et
’Empire. Je ne veux plus que rappeler une chose, c’est cette dernière lettre si contenue et si touchante qu’elle dicta pour Wa
Walpole pour qu’il s’en chargeât après elle. Le fidèle Viart, dans la lettre où il raconte à Walpole les détails de la maladie
rsonne ; il n’était méchant qu’auprès de sa maîtresse. » Or, dans une lettre de Walpole, datée du 4 mai 1781, je lis ces mots 
53 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Bilan des dernières divulgations littéraires. » pp. 191-199
té, par la correspondance de Mme Desbordes-Valmore ; puis vinrent les lettres de George Sand à Alfred de Musset et le journal d
es de George Sand à Alfred de Musset et le journal de Pagello, et les lettres de jeunesse de Victor Hugo ; et la Revue de Paris
e de Victor Hugo ; et la Revue de Paris nous donnait ces jours-ci les lettres de George Sand à Sainte-Beuve. Et ce n’est pas fi
a naguère un intérêt un peu débordant, ce ne fut pas sans raison. Ses Lettres nous révélaient en effet ou nous laissaient devin
as confondre Mme Valmore avec Loïsa Puget ou Anaïs Ségalas. Bref, les lettres de Marceline et la découverte de son « malheur »
ou réjouissantes selon le biais dont on les prend, nous révèlent les lettres de George Sand — et le journal, si plaisamment tr
e-là ne nous fût pas présenté. Nous connaissons mieux encore, par ses lettres , le cœur inquiet et hospitalier de George, sa pro
et en copie de premier ordre, puisque ce fut celle de Jacques et des Lettres d’un voyageur, des Nuits et de On ne badine pas a
adine pas avec l’amour a été empruntée textuellement par Alfred à une lettre de George. Car un homme de lettres ne laisse rien
ntée textuellement par Alfred à une lettre de George. Car un homme de lettres ne laisse rien perdre. Mais, au fait, de quoi pou
or Hugo qui eut « le beau rôle », il le faut dire sans raillerie. Ses lettres au critique nous montrent que l’énorme poète eut,
eine d’être livrée au public. Et maintenant j’aspire, je l’avoue, aux lettres de Sainte-Beuve. Fut-il l’amant, ou seulement l’a
plus irritante ?… Ah ! quel ennui de ne pas savoir ! * * * Enfin, les lettres de George Sand à ce même Sainte-Beuve m’ont ravi.
54 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »
 : irréligion, mollesse physique, sociabilité. Liberté de penser. Les Lettres anglaises. — 5. Voltaire historien. Le Siècle de
e la plus grosse fortune qu’on eût encore vue aux mains d’un homme de lettres . Ces heureux commencements furent interrompus par
leterre n’a pas créé Voltaire : elle l’a instruit. Il aimait trop les lettres pour ne pas s’apercevoir qu’il y avait là une gra
agédies, imprime Charles XII, entame le Siècle de Louis XIV, écrit sa lettre à un Premier Commis, publie en anglais ses Lettre
Louis XIV, écrit sa lettre à un Premier Commis, publie en anglais ses Lettres philosophiques, où étaient résumées les impressio
années de séjour en Angleterre. En 1731, des exemplaires français des Lettres pénétraient dans Paris : le libraire était mis à
enait à Cirey : cette « caillette » de Mme de Graffigny, une femme de lettres assez malchanceuse, y séjourna quelque temps en 1
ence qui lui restait à faire. 3. Voltaire en Prusse La première lettre du prince de Prusse à Voltaire date de 1736. Fréd
emettre. En 1730, Voltaire est l’auteur de la Henriade, de Zaïre, des Lettres anglaises, un homme admiré du public, redouté et
Prussien un de nos bons écrivains ; on voit de jour en jour dans les lettres de Frédéric l’esprit s’alléger, le goût s’épurer,
ations de Voltaire, si neuves alors et si originales chez un homme de lettres , sur des questions de voirie, d’administration, d
n’a rien empêché, a tout prohibé, on comprend que Voltaire, depuis la Lettre à un premier commis jusqu’au Siècle de Louis XIV,
rai Voltaire. Il est, au contraire, authentique et complet dans ses «  Lettres philosophiques, politiques, critiques, poétiques,
e fois d’un seul coup en un prodigieux « bouquet ». Dans ces fameuses lettres se mêlent tous les éléments divers dont le voltai
rétiques et orthodoxes de traits meurtriers. Parmi les hardiesses des lettres philosophiques, on ne croirait guère aujourd’hui
al, déclara à Voltaire qu’« il donnerait son approbation à toutes les lettres excepté seulement à celle sur M. Locke ». Voltair
et suffisamment tranchante ; et il s’empressait de s’en escrimer. Ces Lettres philosophiques, qui étaient une attaque directe c
u roi, deux chapitres du gouvernement intérieur, quatre des sciences, lettres et arts, quatre des affaires ecclésiastiques, et
vre a paru à Berlin en 1751 : la première pensée en apparaît dans une lettre de 1732. Dans ces vingt ans, Voltaire a prodigieu
livre doit être cherchée dans la sincère passion de Voltaire pour les lettres , les sciences, les arts, pour l’œuvre intellectue
taire sous l’influence des mêmes circonstances qui firent éclater les Lettres anglaises. L’Angleterre et la France de Louis XIV
ons, il ne s’était jamais associé à cette réaction : la splendeur des lettres et des arts compensait tout à ses yeux. Mais, de
lement l’œuvre personnelle de Louis XIV : c’est le sens de la fameuse lettre à Milord Hervey. Voilà sous l’empire de quelles i
inq ou six chapitres, étalant la grandeur de l’esprit humain dans les lettres et les arts, couronnaient magnifiquement l’ouvrag
t surtout l’ordre en était modifié ; de cinq à six, les chapitres des lettres , sciences et arts étaient réduits à quatre, et tr
Moland, Paris, Garnier, 1877-1883, 50 vol. in-8 ; table, 2 vol. in-8. Lettres inédites de Voltaire à Louis Racine, publiées par
y et Maugras, Voltaire aux Délices et à Ferney, in-8, Paris. E. Asse, Lettres de Mme de Graffigny, etc., sur leur séjour près d
st reçu le 9 mai 1746 par l’abbé d’Olivet. 514. Il écrit en 1746 une Lettre à M. de Machault sur l’impôt du vingtième (imprim
êt du Conseil, en 1751, Voltaire étant déjà en Prusse). 515. Cf. les Lettres du 24 juillet 1750 à D’Argental, du 13 octobre, d
correspondance des six premiers mois du séjour à Berlin. 516. Cf. la lettre du 18 décembre 1752, à Mme Denis. 517. Morceau i
on titre définitif. L’autre Memnon fut imprimé d’abord en 1749. 519. Lettres à Milord Hervey (1740) et à l’abbé Dubos (30 oct.
55 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457
quelqu’un de ces volumes préférés, rien de plus connu que Caliste, ou Lettres écrites de Lausanne ; rien ne l’est moins que l’a
réviation d’Isabelle ou d’Arabelle. J’ai eu entre les mains nombre de lettres d’elle à sa mère et à une tante, dans l’intervall
tantes, aux grands-parents respectables (quand il vient d’eux quelque lettre ), on l’avertit qu’il faut répondre en hollandais 
x-huitième siècle de cette société anglaise se peint à ravir dans ses lettres , comme il se reflétera ensuite dans ses romans :
connaissance de quelqu’un qui y demeure. De là son premier roman. Les Lettres Neuchàteloises 219 parurent en 1784. Grand orage
dans les petits bassins d’eau à côté. Elle-même en a raconté dans une lettre quelques circonstances piquantes : « Le chagrin
ntes : « Le chagrin et le désir de me distraire me firent écrire les Lettres Neuchàteloises. Je venais de voir dans Sara Burge
fâchèrent. Je voudrais pouvoir vous envoyer l’extrait que fit de mes Lettres M. le ministre Chaillet dans son journal ; il est
aillet dans son journal ; il est flatteur et joli. L’on m’écrivit une lettre anonyme très-fâcheuse, où l’on me dit de très-bon
simplicité touchante n’eût pas seule obtenu. Une seconde édition des Lettres Neuchâteloises se fit dans l’année même. On conti
s le but de se moquer de nous ? » Pour nous autres désintéressés, les Lettres Neuchâteloises sont tout simplement une petite pe
n’exagère rien, je ne craindrai pas de beaucoup citer. — La première lettre est de Juliane C…, à sa tante ; Juliane, pauvre o
e l’esprit, des sentiments, assez d’instruction : il est bien né. Ses lettres , qui suivent celles de Juliane, et qu’il adresse
cert et le départ du courrier, à aider à nos messieurs à expédier nos lettres . » Qu’est-ce donc que Mlle de La Prise ? Virgini
x ans, et la tristesse de l’aimable fille a débordé. Dans sa première lettre , il n’est encore question que des noms de jeunes
êcher de remarquer que je les emprunte précisément à l’exemplaire des Lettres Neuchâteloises qui a appartenu à Mme de Montolieu
es finesses d’âme subitement révélées : « Tu trouves le style de mes lettres changé, mon cher Godefroy ! Pourquoi ne pas me di
je les vis partir. Ainsi finit cette étrange soirée. » Les dernières lettres , qui suivent cette scène, descendent doucement sa
aturelle, mais moins gaie, et, aux yeux de Meyer, plus imposante. Une lettre d’elle, à son amie Eugénie, achève de nous ouvrir
son amour ; car jusque-là il n’y a pas eu d’aveu en paroles, et cette lettre est la première qu’il ose adresser. Il la confie
il est encore humide, on a tourné la dernière page, et l’on rêve. Les Lettres Neuchâteloises n’eurent pas de suite et n’en deva
en 1786, Mme de Charrière donna son ouvrage le plus connu, Caliste ou Lettres écrites de Lausanne. Il pourrait s’intituler Céci
ses yeux en le confessant, et pourtant elle garde sa préférence ! La lettre xvi offre, entre la mère et la fille, une de ces
tre xvi offre, entre la mère et la fille, une de ces scènes comme les Lettres Neuchâteloises en peuvent faire augurer. Les dern
Charrière avait ajouté une ingénieuse contre-partie sous le titre de Lettres de mistriss Henley. Ce roman de M. de Constant es
plication qu’on lui faisait : son mari s’était tué en effet. Dans une lettre écrite à un respectable pasteur, et qu’elle envir
bien au fond l’histoire de la réclamante. Mme de Charrière, dans les Lettres qu’elle a ajoutées au Mari sentimental, n’est nul
te, mais curieux pour les observateurs de la nature humaine. Dans ces lettres de mistriss Henley, il y a plus que des pensées a
ssé l’idée d’une femme qui sent et qui pense229. » Dès les années des Lettres Neuchâteloises et des Lettres de Lausanne, Mme de
t et qui pense229. » Dès les années des Lettres Neuchâteloises et des Lettres de Lausanne, Mme de Charrière connut Benjamin Con
une enfance ? A l’âge d’environ douze ans (1779), on le voit, par une lettre à sa grand’mère, déjà lancé, l’épée au côté, dans
ard le matin chacun dans sa chambre, ils s’écrivaient de leur lit des lettres qui n’en finissaient pas, et la conversation se f
rapeau et aspire à servir sous quelque autre. Il se plaignait que les lettres qu’il recevait d’elle étaient pleines d’errata su
ieux, chers aux femmes, qui se retrouvent discutés dans plusieurs des lettres de Delphine, et sur lesquels nous allons avoir le
bien garder. » La seconde partie des Trois Femmes, qui se compose de lettres écrites du château d’Altendorf par Constance à l’
plainte. Ame forte et fière, comme on l’a pu voir par un fragment de lettre cité au commencement, et qui se rapporte à sa fin
qu’elle a rendu avec un accent pénétré, éloquent, en cet endroit des lettres de sa Constance : « …..Mme de Horst (quelque dam
depuis longtemps sur la trace de Mme de Charrière par la lecture des Lettres de Lausanne ; mieux informé de toutes choses par
5 mars 1839. (Au moment de cette réimpression, j’ai sous les yeux les lettres de Benjamin Constant à Mme de Charrière (1787-179
se propose de publier. La famille Constant possède, de son côté, les lettres de Mme de Charrière à Benjamin. Des accents doulo
usanne, 15 juin 1784 le ministre Chaillet prit en main la défense des Lettres Neuchâteloises contre ses compatriotes, dans un s
r rien de recherché, de contraint, d’affecté, ni d’enflé… » 223. Les Lettres Neuchâteloises ont été réimprimées en 1833 à Neuc
e exactitude bibliographique, je dois dire que le titre de Caliste ou Lettres écrites de Lausanne n’appartient qu’aux éditions
es à la première : celle-ci s’intitulait simplement au premier volume Lettres écrites de Lausanne, et au second Caliste ou Suit
volume Lettres écrites de Lausanne, et au second Caliste ou Suite des Lettres , etc. ; les deux titres se sont bientôt confondus
ard, à propos d’une réimpression (Publiciste du 3 octobre 1807) 226. Lettre à M. Mouson, pasteur de Saint-Livré, près d’Aubon
se fasse, on retrouve le signe. 228. Voici une liste approchante : —  Lettres Neuchâteloises, 1784 ; — Caliste ou Lettres écrit
une liste approchante : — Lettres Neuchâteloises, 1784 ; — Caliste ou Lettres écrites de Lausanne, 1786 ; — Lettres de mistriss
hâteloises, 1784 ; — Caliste ou Lettres écrites de Lausanne, 1786 ; —  Lettres de mistriss Henley,à la suite du Mari sentimental
trouverait d’autres qui n’ont jamais paru qu’en allemand ; il y a des lettres d’elle imprimées dans les œuvres posthumes de son
estomathie de M. Vinet, 2e édition, tome I. — L’authenticité de cette lettre a été, depuis, révoquée en doute ; ce ne serait q
ys, sous le titre d’Œuvres choisies de Mme de Charrière, Caliste, les Lettres Neuchâteloises et les Trois Femmes ? — Pour répon
t sous l’impulsion de mes articles, on a réimprimé à Paris Caliste ou Lettres écrites de Lausanne (1845), en y joignant nombre
aliste ou Lettres écrites de Lausanne (1845), en y joignant nombre de lettres de l’auteur et un choix de documents intimes, le
56 (1914) Enquête : L’Académie française (Les Marges)
Flaubert ou un Charles Baudelaire ? 3º Son influence actuelle sur les Lettres vous semble-t-elle bonne ou mauvaise ? Voici les
ranchise de n’admirer ni Salammbô ni Les Fleurs du Mal. 3º NULLE. Les lettres patentes de 1637 restreignirent dès l’origine l’a
embellir et augmenter la langue française. Sur ce point, ce sont les lettres qui influencent l’Académie. B. — Des livres. L’A.
acité de lecture, forcément limitée, de la foule qui achète. Mais les Lettres sont au-dessus de ça. Il leur est indifférent que
s garçons gagnent leur vie : puisqu’il n’y a pas de sots métiers… Les Lettres plutôt se loueraient de voir restreindre le nombr
it aujourd’hui un… Vous voulez rire ! 3º Sur ce que nous appelons les Lettres , son influence est nulle. Saint-Georges de Bou
it beaucoup, sans rien faire pour l’obtenir. 3º Son influence sur les Lettres ne me semble ni bonne ni mauvaise. Mais peut-on d
; mais je ne vois pas ce que vous voulez qu’elle ait à faire avec les Lettres . Pourquoi ne demandez-vous pas aux peintres quell
a mode, n’ont d’influence que sur les « gendelettres » et non sur les Lettres — heureusement. Les indépendants font leur œuvre
baissé ou monté, je le crois constant. Quant à son influence sur les lettres , elle est nulle, par cette simple raison que ceux
ui, de plus, est bien difficile. 3. L’influence de l’Académie sur les lettres ne peut être qu’exécrable, eût-elle les meilleure
reconnaissante est redevable de L’Institut de Beauté, ait panaché les lettres françaises d’un prestige éblouissant. Le public,
lus grands ! Quant à son influence sur la vie de la langue et sur les lettres , elle n’est ni bonne ni mauvaise, elle est nulle
ni mauvaise, elle est nulle — à moins que vous n’entendiez par « les lettres  » une petite coterie d’ardélions serviles et de f
rmi nous la tradition. L’Académie n’est pas une compagnie d’hommes de lettres et la littérature n’est pas le premier de ses sou
oûts. Il n’est que trop certain que l’influence de l’Académie sur les Lettres est détestable, mais il n’en peut être autrement.
r sont un peu à l’arrière-garde aujourd’hui. 3º Son influence sur les Lettres ne peut être heureuse que si les Académiciens déc
Rachilde L’Académie française n’est pas une réunion de gens de lettres de talent plus ou moins supérieur. C’est un endro
s, pourquoi l’Académie française aurait-elle plus d’influence sur les lettres , et les encouragerait-elle mieux que la moderne A
il pas ainsi ? Indépendamment de quelques misérables grands-hommes de lettres , l’Académie réserve ses faveurs à des numéros exc
pide taquine sa calvitie. L’influence de l’Académie française sur les Lettres , mais elle est excellente. Vertueuse et morale, l
et qui le plus souvent se consacrent à elle dès leur entrée dans les lettres . Ceux-ci n’ont jamais causé que des scandales à f
on niveau intellectuel semble constant. Quant à son influence sur les lettres , elle est nulle, paraît-il, — mais Remy de Gourmo
57 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79
raison en permanence pour qu’il ne pût pas être juste. Il aimait les lettres , même dans ses ennemis ; parce qu’il était avant
même dans ses ennemis ; parce qu’il était avant tout un voluptueux de lettres  ; mais, comme tous les voluptueux, écorchés par l
vait complètement bien faire : Et il n’en aura pas laissé ! IX Lettres à la Princesse [IX-X]. [Le Constitutionnel, 13 a
-X]. [Le Constitutionnel, 13 avril 1873.] Mais il nous a laissé des lettres . Words, words, words ! Des lettres, des lettres,
1873.] Mais il nous a laissé des lettres. Words, words, words ! Des lettres , des lettres, des lettres ! car la littérature s’
il nous a laissé des lettres. Words, words, words ! Des lettres, des lettres , des lettres ! car la littérature s’en va en lett
ssé des lettres. Words, words, words ! Des lettres, des lettres, des lettres  ! car la littérature s’en va en lettres maintenan
Des lettres, des lettres, des lettres ! car la littérature s’en va en lettres maintenant. Dans le vide universel qui se fait, j
vide universel qui se fait, je ne vois plus que cela à l’horizon. Les lettres , ces espèces de photographies dans lesquelles on
ns lesquelles on est aussi laid et aussi manqué que dans l’autre, les lettres , voilà ce qui va incessamment remplacer les livre
raphe, c’est personnel !… Ô égoïsme des sots, que je vous adore ! Les lettres , ces autographes, à leur manière, qu’on imprime e
t ni celle de Périclès, ni celle d’Auguste, ni celle des Médicis… Les lettres donc, la correspondance, cette littérature de tou
à ce monde de portiers qu’est devenue, la société française. Oui, des lettres dans lesquelles une grande célébrité, par exemple
ui avait gratté déjà le vieux tiroir et publié une série de premières lettres , l’a-t-il raclé pour le coup et a-t-il publié les
e premières lettres, l’a-t-il raclé pour le coup et a-t-il publié les Lettres à la Princesse, lesquelles ne sont pas seulement
st point le cas. Ici, ce n’est pas un valet de chambre qui publie ces Lettres à la Princesse, qu’il fallait supprimer comme la
il que parce que Sainte-Beuve lui a légué son parapluie. Et, pour les lettres de madame Récamier, c’est une nièce à qui sa tant
écamier, il y a déjà quelques années, elle pouvait encore rêver à ces lettres une valeur qu’elles n’avaient pas… Elle pouvait e
si, peut-on se méprendre sur le pauvre la que donnèrent les premières lettres de Sainte-Beuve, qui devait toujours chanter sur
ui devait toujours chanter sur ce ton ; de Sainte-Beuve, cet homme de lettres qui ne l’était que dans ses livres, ou plutôt qui
Je l’ai dit un jour dans un journal, et je ne me déjugerai point. Les Lettres à la Princesse devaient être ce qu’elles sont, in
aide des secrétaires ; Sainte-Beuve n’avait pas le génie facile de la lettre , cet abandon dans le sentiment qui insinue dans l
acile de la lettre, cet abandon dans le sentiment qui insinue dans la lettre une langueur divine, ou cette impétuosité dans la
urait écrire le moindre billet. Sainte-Beuve l’a bien prouvé dans ces Lettres à la Princesse. Ses plus courtes lettres y parais
uve l’a bien prouvé dans ces Lettres à la Princesse. Ses plus courtes lettres y paraissent les plus longues, les plus lourdes,
e qu’il faut de grâce et de légèreté et de souplesse pour enlever une lettre à une femme, — cette chose ailée qui se pose surt
talent, mais ce n’est pas ce talent naturel qui fait écrire une jolie lettre et que les études les plus attentives et les plus
er. Tant pis si vous ne l’avez pas ! vous ne l’aurez jamais. Avec les Lettres à la Princesse, il reste acquis que Sainte-Beuve
ainte-Beuve n’avait pas ce talent. On n’en trouve aucune trace en ces Lettres , qu’un ami eût dû avoir pudeur de publier… Et rem
rées, qu’un tel esprit n’était pas troussé lui-même pour trousser une lettre . Oui, nous pouvions le deviner, mais avec sa publ
e lettre. Oui, nous pouvions le deviner, mais avec sa publication des Lettres à la Princesse, M. Troubat l’a prouvé pour nous !
t l’a prouvé pour nous ! Voilà ce que j’avais à dire sur ces fameuses lettres dans lesquelles on croyait trouver presque du sca
téraire, et j’ai dit nettement : ce n’est là qu’un mauvais recueil de lettres sans agrément, sans verve, sans distinction d’élé
58 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
tout le monde. Nous connaissons très bien ce comte de Grignan par les lettres de madame de Sévigné à sa fille. C’était un homme
t poète (que Chapelain), et, de plus, plat prédicateur, mais homme de lettres et aimable dans la société. Il blâme Boileau de
en vers et en prose. Cette collection renferme, en grande partie, des lettres qui lui ont été écrites par des dames. « Il les p
l’austère vérité de Montausier, quand il s’y est établi. On a peu de lettres de madame de Sévigné antérieures à 1661. Les anci
mencent même qu’à 1661. On doit aux recherches de M. de Monmerqué les lettres qui ont précédé ; et celles-ci nous apprennent qu
, les plus piquantes, les plus variées, les plus charmantes. Dans les lettres publiées on voit un peu trop peut-être la mère de
ssimuler qu’il y règne au fond un peu de monotonie. Au contraire, les lettres qui nous manquent nous montreraient madame de Sév
ttentive et vigilante sur elle-même. Qui ne serait charmé de voir les lettres qu’elle écrivait étant encore mademoiselle de Cha
ter les soins dignes de sa reconnaissance ? Quelles devaient être ses lettres à son cousin le comte de Bussy-Rabutin, qui avait
t pour vous, si vous les laissiez faire. » Quelles devaient être les lettres de madame de Sévigné au surintendant Fouquet, lor
des preuves des délits qui lui étaient imputés. On n’y trouva une des lettres d’amour, parmi lesquelles étaient celles de madam
lire, parce qu’elles contrastaient avec les douceurs fades des autres lettres . » Le Tellier, qui les avait lues avec le roi, di
e, elle se plut à rassembler chez elle des hommes distingués dans les lettres , du nombre desquels était La Fontaine, que son go
t surpasser la force d’une telle raison. » Madame de Sévigné date des lettres à sa fille, tantôt de chez M. de La Rochefoucauld
Madeleine et de Georges de Scudéry son mari, âgée de 19 à 29 ans. Ses lettres au comte de Bussy-Rabutin la placent entre les ta
ti. 39. M. de Bouillon. 40. M. de Turenne. 41. M. de Fouquet. 42. Lettre de Bussy-Rabutin à mademoiselle de Sévigné, du 16
mademoiselle de Sévigné, du 16 (ou 14) juin 1644 (ou plutôt 1654). —  Lettre de mademoiselle de Sévigné à Bussy-Rabutin, du 17
59 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533
r, une mère et sa fille ; elles venaient tenir le bureau de poste aux lettres , que de graves plaintes portées contre le prédéce
cé une grille de bois à travers laquelle se faisaient les échanges de lettres . Comme suite à la grille, vers le fond de l’allée
épondait à tous et les aidait quelquefois à écrire l’adresse de leurs lettres ou même la lettre tout entière. Elle fut bientôt
les aidait quelquefois à écrire l’adresse de leurs lettres ou même la lettre tout entière. Elle fut bientôt connue et respecté
jour-là et jouait dans la chambre, rangeait d’une main distraite les lettres reçues, la plupart à distribuer, quelques-unes (p
u’elle ignorait et qui ne venait pas. Christel prit les trois petites lettres et les mit à part sur un coin du bureau, comme po
t respectueusement derrière la grille, demanda si l’on n’avait pas de lettres à l’adresse qu’il nomma. Christel, au moment où l
puis, s’apercevant peut-être de sa promptitude, elle remit les trois lettres en rougissant. Le comte Hervé était trop occupé d
t à lire avidement ce qui semblait si pressé de l’atteindre. D’autres lettres vinrent les jours suivants ; il revint lui-même,
certain, c’est qu’un jour en agitant dans ses mains quelqu’une de ces lettres mignonnes, odorantes, et transparentes presque so
lle compterait fermement sur lui, si elle était celle qu’il aime. Ces lettres perpétuelles faisaient comme un feu qui circulait
ruit du bureau et faisait rapidement le départ ; puis elle prenait la lettre pour Hervé, mise tout d’abord de côté, et la tena
eur ? Elle n’avait pas tardé non plus à distinguer, entre toutes, les lettres qu’il écrivait, tantôt mises dans la boîte par lu
reconnu. Son coup d’œil saisissait, sans qu’un seul mot fût dit. Ses lettres , à lui, étaient simples, sous enveloppe, sans cac
endre de son âme, le seul charmant espoir de sa jeunesse. Mais si les lettres de Paris tardaient, s’il revenait plus d’une fois
qu’il redoute d’un seul côté ou de ce qu’il espère. Elle voudrait la lettre heureuse pour lui, et elle la craint heureuse ; e
ne fille paysanne venait apporter, en la tournant dans ses mains, une lettre de sa façon pour un soldat du pays, et la remetta
notaire de l’endroit, pour lequel Mme M… avait eu en arrivant quelque lettre , mais qu’elle n’avait pas cultivé, parut désirer
eval, le comte Hervé ; c’était l’heure ordinaire de sa visite, et une lettre au bureau l’attendait. Christel trembla ; elle pr
e l’incendie intérieur qui s’acharnait ? Elle jetait dans un coin ces lettres odieuses, et se jurait de ne les plus voir ni tou
ère visite ; on atteignait à la mi-octobre. Depuis quelque temps, les lettres venaient plus rares ; une fois, deux fois, il s’é
nt elle-même trop bien le résultat. Elle apporta le paquet entier des lettres restantes sur la petite tablette en dedans de la
ns toute pensée. Une troisième fois il revint, et il n’y avait pas de lettres davantage. Il insista de nouveau, lui, si convena
le sourire. Il revint tous les jours suivants ; il ne demanda plus de lettres , et il n’en vint plus (du moins de cette main-là)
comme au jour où Christel, il y avait juste un an, avait remarqué les lettres fatales pour la première fois. L’horizon champêtr
60 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »
iance dont je me sens honoré108 me remet entre les mains une suite de lettres de cette femme illustre qui ont échappé au double
échappé au double désastre d’une ruine et d’un incendie. Ce sont des lettres et billets intimes, adressés par Mme de Staël à C
n a pu dans la suite rappeler contre Camille Jordan telle page, telle lettre qui lui était échappée alors et qui pouvait à la
uis. Ses ennemis (il en avait toujours) déterrèrent je ne sais quelle lettre qu’il avait écrite, qu’il avait peut-être publiée
ce, reproduite probablement dans quelque journal hostile, provoqua la lettre de Mme de Staël qu’on va lire, et qui, je crois,
oup moins fondée que vous ne le croyez. Rien de plus simple que votre lettre à l’époque où vous l’avez écrite. Apprend-elle ri
vous êtes, seriez-vous dans une autre position que Malouet, dont les lettres sont oubliées, et pensez-vous qu’en politique, da
savez très vite dans tout ce que je suis : je vous atteste que votre lettre ne m’a point étonnée, que je l’ai trouvée naturel
ns de lui. Il vient quand il sait que je n’y suis pas. » Et dans une lettre à Degérando lui-même, qu’elle lui adressait de Co
possible, — est comme une mer immense et sans horizon. Plusieurs des lettres de Mme de Staël à Camille se rapportent évidemmen
u une aversion du chiffre et du millésime aussi complète que dans les lettres de cette femme supérieure. Cela me rappelle un mo
me à présent bien plus que vous ne m’aimez. » Voici encore une autre lettre du même temps et de la même veine d’admiration ;
mbre (1802). « Combien j’ai été heureuse, et mon père aussi, de votre lettre , mon cher Camille ! Ah ! combien, depuis que je v
e la vie ; j’ai senti ma voix se briser dix fois en lisant haut votre lettre , en pensant même à ce bon Duchesne122, à qui je v
, résista, ne prit pas feu, ne s’enflamma point par l’imagination. La lettre qui suit nous le prouve trop bien : « Ce 23 octo
arté. Je lui écrirai quand je serai plus avancée. Villers m’écrit des lettres où l’amour de Kant et de moi se manifestent, mais
ysme de son enthousiasme diminua un peu. Nous avons pourtant d’autres lettres qui sont d’une date voisine et d’une grande vivac
e se décida, en quittant Paris, à partir pour l’Allemagne. Une petite lettre de Mme Récamier à Mme de Staël, et qui se trouve
la réponse de Junot127 : elle considérait la partie comme perdue. Les lettres d’elle qui suivent viennent bien à l’appui de tou
octobre (1803). « Me voilà ici, mon cher Degérando, où j’attends mes lettres de Strasbourg avant de continuer ma route. J’ai e
ant de continuer ma route. J’ai envoyé à M. Turckeim votre excellente lettre  ; mais je ne passerai pas par Strasbourg parce qu
e que c’est un détour en allant à Francfort. Envoyez-moi donc ici vos lettres pour l’Allemagne, mais écrivez-moi courrier par c
iions, Camille et moi, dans mes jours heureux. » Nous n’avons pas sa lettre à Camille ; mais nous en avons une autre adressée
Montmorency : « Metz, ce 28 octobre (1803), samedi. « J’ai reçu deux lettres de vous, cher Matthieu, que je n’ai pu lire sans
iférée dans la disgrâce. Raison de plus pour n’y pas rester. Mais ces lettres qui arrivent tous les jours et au bout de deux jo
résolue, si la santé de ma fille me le permet. Si vous recevez cette lettre à Paris lundi, vous pouvez encore me répondre ici
ore l’idée d’associer Camille à ce voyage, et elle l’y convia par une lettre d’une tendre amabilité : « Vous savez, cher Cami
t que je le souhaite autant que je puis souhaiter encore ? — Dans mes lettres à Matthieu, je vous appelais Pylade et Oreste, Gé
uiétudes et dans l’agitation de ses projets. Cela ressort de quelques lettres qui doivent se rapporter aux années 1806 et 1807,
ucation de ses fils et aussi l’impression de Corinne. Je donnerai ces lettres dans l’ordre qui me paraît le plus naturel. « Pr
Après quelques détails d’affaires sans intérêt pour nous, la seconde lettre , qui se rapporte au même séjour, continue en ces
je me décidais pour cette ville. — Je n’ai pas su démêler dans votre lettre si ce serait un plaisir pour vous de m’y voir. Vo
imide en présence d’une femme supérieure, ne tinrent pas, et d’autres lettres nous la laissent voir en tiers avec son mari et c
savait si bien se proportionner. Je mets à la suite plusieurs de ces lettres et billets qui montrent si bien l’active bonté de
, dimanche — 3 mai. « J’arrive ici espérant vous y trouver d’après la lettre que Matthieu et moi nous vous avons écrite, et je
ulez, mon cher Camille, me répondre par celui qui vous remettra cette lettre et qui vous a déjà porté celle que je vous ai écr
i reçu de vous. Vous avez dû voir que je vous avais prévenu et que la lettre de lady Webb m’avait vivement inquiétée. Je vous
ues lieues ? « Je me crois ici jusqu’au 45 juillet. » Sur cette même lettre et sur le dernier feuillet, je lis quelques ligne
ici, cher ami, à temps pour mettre mon mot d’amitié à la fin de cette lettre . J’ai trouvé notre amie contente de son passage à
s dire comme j’en serais heureuse. « J(uliette) R. » Et dans la même lettre , sur le même papier, Mme de Staël ajoutait, reven
cité : « Je vous ai écrit, il y a quelques jours, et je reçois votre lettre qui m’intéresse bien vivement. — Vous voyez que l
une façon plus précise et plus accentuée que nulle part ailleurs. Les lettres de Sismondi, dans lesquelles il n’est que l’écho
énard, et l’ont fait responsable du tour que prit l’affaire. Dans une lettre à Mme d’Albany, du 16 août 1811, Sismondi, à prop
di, est bien en effet et le poète et le censeur, et celui des fausses lettres de change, et celui qui a fait supprimer l’ouvrag
possible, et qu’elle incombe à qui de droit. Tenons-nous-en donc à la lettre suivante de Mme de Staël, écrite sous le coup mêm
Camille, qui pourrait vivre a de telles conditions ? J’ai brûlé votre lettre , et je ne ferai point paraître mon livre sur le c
faire aucune attention à tout le reste. » Et le lendemain, dans une lettre adressée à M. de Montalivet, il réitérait sa pres
tant. « Coppet, ce 8 octobre (1811). « Je ne résisterai point à deux lettres de vous, et je tâcherai d’oublier celle qui en ef
causer une plus grande douleur que de le braver, et je me meurs à la lettre du malheur de mes amis, — Ma santé, qui était for
i donc jamais, je vous le répète, soupçonné votre caractère, et votre lettre m’a confondue, parce qu’il me semblait que, si vo
n’y ait plus ni sentiments ni pensées ? — Adieu. » Il ressort de ces lettres que Mme de Staël croyait avoir à se plaindre de q
i en vouloir plus qu’à un autre et le lui reprocher. Voici encore une lettre d’elle qui est d’une date antérieure et qui a dû
me de lui et sur sa philanthropie un peu banale le mot décisif. Cette lettre renferme d’ailleurs quelques obscurités que je ne
ment j’ai plus d’usage à en faire. « Matthieu m’a écrit une admirable lettre à l’occasion de ses malheurs. Cet homme n’est pas
ous introduire particulièrement auprès de Camille Jordan que quelques lettres de Mme Récamier. Elle avait passé auprès de lui,
înt l’y retrouver. Ballanche seul fit le voyage. Voici deux agréables lettres de Mme Récamier à Camille, qui donnent bien le to
1813). « Il est impossible, cher Camille, d’écrire une plus charmante lettre que celle que je reçois de vous ; elle m’a émue j
es jours garni de fleurs nouvelles et… » [Le reste manque.] L’autre lettre , datée de Rome, nous offre des traits assez fins
t à ses intentions. — Vous êtes bien bon de penser à lui demander des lettres pour moi ; elles seraient inutiles. J’ai été prié
Soyez assez bon aussi pour parler de moi à M. et Mme… (Le reste de la lettre manque.) 1814, en changeant l’aspect de la Franc
défaut-là. « Il a une paresse à la Narbonne », disait-elle. Dans une lettre qu’elle écrivait à Mme Degérando en partant pour
nt bientôt plus qu’un nom. Le hasard l’a mieux servi aujourd’hui. Les lettres retrouvées de Mme de Staël, dans lesquelles il no
ntéresser. M. A. de Gravillon est lui-même un esprit cultivé, ami des lettres , digne héritier, par ce côté, de son aïeul matern
mait pas voir ses amis se marier ; elle le disait naïvement. Dans une lettre d’elle à Degérando vers ce même temps, je lis ce
ers ce même temps, je lis ce passage : « Camille Jordan m’a écrit une lettre qui l’a fait beaucoup aimer de mon père. Pour moi
-même, si Annette (Degérando) n’était pas là. » 126. Je mets à cette lettre la date de 1803. En effet, il résulte de deux pas
il est toutefois à remarquer, à la décharge d’Esménard, que, dans la lettre à Camille Jordan qu’on va lire, Mme de Staël ne l
e baron Degérando. 142. Prosper de Barante. 143. Sur un fragment de lettre de Mme de Staël, qui n’a ni commencement ni fin,
? » 144. Pechméja, collaborateur de l’abbé Raynal, était un homme de lettres instruit, modeste et sensible, dont le beau monde
de Du Breuil à Pechméja se retrouve, employé ailleurs, dans d’autres lettres de Mme de Staël. 145. Bernadotte. 146. Degérand
un amendement à la loi électorale ; — enfin, au tome VI, page 34, sa lettre à M. Decazes, et p. 140-142 son dernier discours
61 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Collé »
Collé Lettres inédites de Collé, publiées par M. Honoré Bonhomm
publiées par M. Honoré Bonhomme. [Le Pays, 23 mai 1864.] I Ces lettres inédites de Collé causeront deux surprises au lec
la gloire des ancêtres. Je ne suis pas si bonhomme que l’éditeur des Lettres inédites sur le compte du talent de Collé comme c
l faudrait, même M. Honoré Bonhomme, qui pourtant la confirme par les Lettres inédites qu’il publie, mais qui semble regarder c
urs ce qui impatientait tant Chateaubriand : « Ah ! tu es un homme de lettres  ; tu ne peux donc pas être un homme politique ! A
eux que les bêtes… mais un éditeur ! Et un éditeur qui nous donne les Lettres inédites de Collé, et qui, plus tard, doit nous d
e, de l’enthousiasme un incendie. Voltaire, comme il l’appelle en ses Lettres inédites : « le plus prodigieusement bel esprit q
mme le compare à un coq en colère sur ses petits ergots, et comme les Lettres inédites sont adressées à un jeune homme sans exp
de, de la calembredaine, mais ce n’est pas le Collé du Journal et des Lettres inédites, et puisqu’on les publiait, ces Lettres
lé du Journal et des Lettres inédites, et puisqu’on les publiait, ces Lettres inédites, c’est ce Collé-là qu’on était tenu de n
tenu de nous donner ! IV Je viens de dire ce qu’elles sont, ces lettres … Ce sont des conseils à un jeune homme, qui rappe
à un jeune homme, qui rappellent, tout en contrastant avec elles, les lettres de Lord Chesterfield à son fils. Mais le folâtre
is de grâces à obtenir ! Le volume, formé presque tout entier par ces Lettres , n’est certainement pas le Traité du Prince, mais
déclamation, sans amertume, sans la moindre mauvaise humeur, dans ces Lettres où il distille les plus délicieuses leçons de l’a
ans le mépris, chose rare ! c’est là son originalité. Telles sont ces Lettres inédites de Collé, dans lesquelles l’homme qu’il
peu gros et pourtant d’une grande légèreté. La prose de Collé en ces Lettres n’est pas lourde, mais elle a je ne sais quelle é
62 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIX. Abailard »
er. La publication de M. Didier a pour master-pièce la traduction des lettres d’Héloïse et d’Abailard par M. Oddoul, avec une l
’y aurait pas, du moins, soigneusement oublié, comme on l’a fait, les lettres de ce même saint Bernard, qui fut l’arbitre suprê
preuve et les traces, et le croira-t-on ? c’est précisément dans les lettres d’Abailard et d’Héloïse, dans ces lettres qu’aujo
c’est précisément dans les lettres d’Abailard et d’Héloïse, dans ces lettres qu’aujourd’hui l’on traduit et l’on publie, qu’il
ublie, qu’il nous a été impossible de les découvrir ! Selon nous, ces lettres éteignent toute illusion et nous tachent, dans l’
its que l’Imagination y avait peints et suspendus ! Vus à travers ces lettres , les deux amants de grande et bonne foi disparais
de plus ennuyeux et de plus pédant que leur langage. Dans toutes ses lettres , Héloïse n’est occupée que de la seule chose qu’o
siècle, les libertés saint-simoniennes de notre temps, écrit dans ses lettres cette déclaration de principes : « Quoique le nom
cette fêlure à la vitre claire et lumineuse de son bon sens. Femme de lettres , ayant cette considération de la pensée qui donne
qui posent devant elle ! Elle reproche à Héloïse l’alignement de ses lettres . Elle dit qu’elle n’est pas « maîtresse de sa rhé
issertation. Il a des manières à lui de caractériser l’expression des lettres d’Héloïse que Mme Guizot trouve arrangée et décla
on de Mme Guizot… mais non pour la détruire : « Tous les passages des lettres d’Héloïse ne sont qu’une paraphrase anhélante du
propre enthousiasme pour les deux célèbres amants. Il a traduit leurs lettres , parce qu’il les admirait naïvement, et qu’organi
ogies. Grâce à cette circonstance individuelle, la publication de ces lettres n’aura pas l’effet que la Philosophie pouvait en
lus profond. Nous ne croyons pas à l’innocuité morale complète de ces lettres sous quelque plume que ce puisse être, mais M. Od
ilard et Héloïse, essai historique par Madame et M. Guizot, suivi des lettres d’Abailard et Héloïse, traduites par M. Oddoul et
63 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79
e qui vaut la peine d’être recueilli. Lorsque l’édition des Nouvelles lettres , des nouveaux fragments de lettres, traduits par
i. Lorsque l’édition des Nouvelles lettres, des nouveaux fragments de lettres , traduits par M. Brunet, sera épuisée, pourquoi n
de la sienne ; tout ce qu’on a lu et ce qu’on lit dans les nombreuses lettres où Madame se déclare et se montre à tous les yeux
elquefois les désirs, et toujours l’impatience et les plaintes ». Les lettres qu’elle écrit durant le terrible hiver de 1709 re
mercredi, à Modène ; le jeudi et le dimanche j’écris de très longues lettres à ma tante à Hanovre ; de six à huit heures, je m
naire la divertissait au point qu’on croirait quelquefois, à lire ses lettres , qu’elle en a voulu imiter le genre de plaisanter
mieux, disait-elle ; Tartuffe me plaît davantage. » Et dans une autre lettre  : « Je ne puis vous écrire plus long, car on m’ap
harmée de voir des seigneurs de sa nation et d’entretenir commerce de lettres avec eux. Elle était très exacte à écrire à Mme l
lusieurs autres personnes en Allemagne. Ce n’étaient point de petites lettres qu’elle écrivait ordinairement, elle remplissait
, fit une profonde révérence et sortit, Madame continuait d’écrire sa lettre en allemand, et sa plume ne cessait de courir sur
plus tôt entendues, que, sans autre examen, elle reprenait toutes ses lettres commencées, pour y consigner ce qu’on venait de l
s bien vues et bien dites, et qui sont l’expression de sa pensée, ses lettres en contiennent tant d’autres qui ne sont que de m
propos et des remplissages. Du temps de Louis XIV, on décachetait les lettres à la poste et on les lisait ; on en faisait des e
y trouver le leur : Du temps de M. de Louvois, on lisait toutes les lettres aussi bien qu’à présent, mais on les remettait du
février 1705) que ce crapaud de Torcy a la direction de la poste, les lettres se font attendre un temps infini… Comme il ne sai
fois un des petits chiens déchirait et mangeait quelque feuille d’une lettre qu’elle venait d’écrire ; tant pis alors pour la
feuille d’une lettre qu’elle venait d’écrire ; tant pis alors pour la lettre et pour celui ou celle à qui elle était adressée,
ant et du plus instruit des amateurs. Il y a un côté sérieux dans ces Lettres de Madame, celui par lequel elle juge les mœurs,
dont elle était témoin. Les passages les plus caractéristiques de ses lettres ne sont pas de ces choses qui se puissent détache
galement pour elle qu’elle ait écrit, bien avant la Régence, certaine lettre à l’électrice de Hanovre, et je me passerais très
urs et entendaient le carnaval autrement ? Je voudrais retrancher ces lettres du volume, auquel elles ne se rattachent en rien 
ique une autre heure ; je corrige d’après ce que dit Madame (voir une lettre d’elle du 20 septembre 1714). Elle n’oublie pas u
ge 56, 4e édit. 21. [NdA] Par exemple à la page 134 de ces Nouvelles lettres  : « Le temps est venu où, comme dit la sainte Écr
64 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »
orrespondance inédite Publiee par M. le comte Paul Vogt d’Hunolstein. Lettres de Louis XVI, de Marie-Antoinette et de madame Él
te Noblesse à l’œuvre dans la première assemblée des Notables, et ses lettres nous ont appris comment elle l’avait jugée ; on s
j’y compte toujours : elle fait ma consolation… » On voit par cette lettre tout le cœur de la reine avec ses bonnes intentio
-à-dire avec sa captivité. On a, à partir d’alors, toute une série de lettres d’elle adressées au comte de Mercy-Argenteau, amb
t dont elle avait fait l’homme de son entière confiance66.   Dans ces lettres toutefois il y a à distinguer les plus confidenti
la reine, à peine installée aux Tuileries, lui écrivait, comme si sa lettre pouvait être vue, ou du moins dans une intention
plus à cœur ouvert : « Je n’ai reçu qu’aujourd’hui, monsieur, votre lettre du mardi 6. Je conçois toutes vos inquiétudes, ne
tant pas de votre parfait attachement. J’espère que vous avez reçu ma lettre de mercredi, qui vous aura un peu rassuré. Je me
e nous y serons mieux que partout ailleurs. Ce n’est pas parce que ma lettre sera lue que je te parle ainsi ; non, mon cœur, c
, soit qu’elle y vînt d’elle-même, soit qu’elle eût été suggérée. Une lettre de la reine au baron de Flachslanden, publiée par
oses, je le reconnais avec vous, est très mauvaise, et votre dernière lettre apprécie très juste les dangers que nous courons 
le compte rendu de la reine à son frère l’empereur Léopold, dans une lettre du 7 : « Mon cher frère, M. de Mercy vous a sans
-heure beaucoup d’idées dont il faudrait rechercher le détail en cent lettres éparses, et qu’on pouvait s’entendre et se concer
ai beaucoup de confiance et qui est un galant homme, très dévoué, une lettre explicative que l’on m’apporte à l’instant et qui
avons bien expiées ! » IV. Il faut distinguer, ai-je dit, entre les lettres où la reine se contient un peu et celles où elle
frère, notre situation est affreuse, je le sens, je le vois, et votre lettre a tout deviné. La nature humaine est bien méchant
; je ne saurais vous dire combien j’ai été touchée de la bonne longue lettre que vous m’avez écrite de votre lit de souffrance
64. Voir M. de Baranto dans l’Introduction de l’ouvrage intitulé : Lettres et Instructions de Louis XVIII au comte de Saint-
ouis XVIII au comte de Saint-Priest. 65. Une fois pourtant, dans une lettre du 6 décembre 1791, il lui échappe de dire nous,
ches pour cela (pour déclarer la guerre). » On voudrait effacer cette lettre , qu’on lit à la page 273 du volume de M. d’Hunols
nnage et le caractère du comte de Mercy en pleine lumière. 67. Cette lettre de la reine à son frère Joseph se trouve dans le
rds, si la source où l’on a puisé est la même ? est-ce que toutes les lettres du premier de ces recueils ne sont pas également
portante ? Pourquoi, d’ailleurs, dans aucun des deux recueils, chaque lettre imprimée ne porte-elle pas avec elle l’indication
t que, sans soupçonner encore précisément l’authenticité de certaines lettres , je n’étais pas sans quelque vague inquiétude : m
65 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits de Fénelon. (1850.) » pp. 1-21
Lettres et opuscules inédits de Fénelon. (1850.) Lundi
uveau volume réunit des écrits qui ne sont pas sans intérêt, quelques lettres d’affaires et d’administration, quelques autres s
uelques autres spirituelles et de direction, et surtout de charmantes lettres amicales et familières : c’est assez déjà pour re
l ait, en partie, répondu à ce que désirait Fénelon lorsque, dans une lettre à La Motte, cet homme d’esprit si peu semblable à
rop commode de La Harpe, de d’Alembert et de Voltaire. Une partie des lettres nouvelles (et ce ne sont point d’ailleurs les plu
mais ceci ne nous apprendrait rien de nouveau, et je passe aux autres lettres du Recueil. Il en est quelques-unes adressées à
à certains égards, plus que n’en savait Saint-Simon : nous avons les lettres confidentielles que Fénelon adressa de tout temps
en revenir au présent volume, je disais donc qu’on y trouve quelques lettres que Fénelon, nouvellement à la Cour, adressait à
Cour, adressait à Mme de Maintenon encore sous le charme. Le ton des Lettres spirituelles de Fénelon est en général délicat, f
ue sujet retrouve toute sa supériorité. Je sais, en parlant ainsi des lettres de Fénelon, les exceptions qu’il convient de fair
lle à une dame de qualité Sur l’éducation de sa fille, telles que les Lettres sur la religion qu’on suppose adressées au duc d’
inaire à la suite du traité De l’existence de Dieu. Mais je parle des Lettres spirituelles proprement dites, et je ne crains pa
ront lu un bon nombre me démentent. Mme de Maintenon, en recevant les lettres de Fénelon, et tout en les goûtant pour leur déli
nature prudente et glorieuse. Il y a d’ailleurs, dans l’ensemble des Lettres spirituelles de Fénelon, une certaine variété par
re de Fénelon, et surpassent même en largeur de ton la plupart de ses lettres . La plus intéressante partie du volume qu’on publ
intéressante partie du volume qu’on publie se compose d’une suite de lettres familières adressées par Fénelon à l’un de ses am
t, et en voyant bien qu’il y réussit peu : Si vous alliez montrer ma lettre à quelque grave et sévère censeur, lui écrivait-i
des vers d’Horace. Horace, en effet, revient à chaque ligne dans ces lettres , et c’est lui qui parle aussi souvent que Fénelon
ns ces lettres, et c’est lui qui parle aussi souvent que Fénelon. Ces lettres donnent tout à fait l’idée de ce que pouvait être
omme, écrit-il à Destouches, de ce que vous êtes content d’une de mes lettres qu’on vous a fait lire. Vous avez raison de dire
de la vie. » C’est à Destouches aussi qu’il écrivait cette admirable lettre , déjà citée par M. de Bausset, sur ce qu’il serai
énelon et celle de La Fontaine. C’est assez indiquer l’intérêt de ces lettres nouvelles. On y trouverait quelques détails de pl
a santé et l’innocence en sont les vraies sources ». Dans sa dernière lettre du 1er décembre 1714 (c’est-à-dire un mois avant
obre, sain, léger, content et gai avec règle. » Le ton général de ces lettres aimables est marqué dans ces paroles mêmes. En li
66 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mme de Graffigny, ou Voltaire à Cirey. » pp. 208-225
Lettres de Mme de Graffigny, ou Voltaire à Cirey. Lundi
tranquille, je ne viens parler ici ni du drame de Cénie, ni même des Lettres péruviennes, de ces ouvrages plus ou moins agréab
ne le serai jamais. » C’est cette personne encore inconnue dans les lettres , n’ayant rien écrit, rien publié, qui un jour, pa
es amis de Lorraine tout ce qu’elle voit, tout ce qu’elle entend. Ces lettres bavardes ne furent publiées, pour la première foi
e vie délicieuse de se trouver logés ensemble trois ou quatre gens de lettres , avec des talents et point de jalousie, de s’aime
ion et l’autorité d’un ministre ne sont point à craindre. Un homme de lettres doit vivre dans un pays libre, ou se résoudre à m
lle petits noms familiers (Panpan, Panpichon). En général, le ton des lettres de Mme de Graffigny est petit, assez commun ; c’e
ivité ne veut renoncer à rien. Je me suis amusé à recueillir dans les lettres de Voltaire quelques passages qui le peignent au
tte, qui en parlait, de son côté, aux gens de Lorraine. Le secret des lettres n’était pas très religieusement observé à Cirey.
cret des lettres n’était pas très religieusement observé à Cirey. Les lettres qui en partaient et qui y arrivaient passaient to
es de La Pucelle qu’on faisait à Cirey, et, décachetant là-dessus une lettre de M. Devaux adressée à Mme de Graffigny, elle y
t à tue-tête les mêmes reproches, et tirant finalement de sa poche la lettre fatale en disant : « Voilà la preuve de votre inf
t assez de force pour parler, elle expliqua les simples mots de cette lettre qu’on avait si mal interprétée et décachetée si i
n honteux. On trouve dans sa correspondance de cette époque, dans une lettre au duc de Richelieu, qui est juste de cette date,
put en sortir. Des accents vrais se font jour à cet endroit dans ses lettres , et rachètent ce que les premières avaient de tro
contrainte morale donne toute leur force. Les dernières pages de ces lettres de Cirey sont tristes, et démentent bien les prem
ux succès surtout la mirent, quelques années après, en évidence : les Lettres d’une Péruvienne, publiées en 1747, et le drame d
publiées en 1747, et le drame de Cénie, représenté en juin 1750. Les Lettres d’une Péruvienne ont aujourd’hui pour moi le méri
tique de nos mœurs et de nos institutions, comme cela a lieu dans les Lettres persanes, avait trop oublié de tenir compte des r
je conseille de les lire, autant que je conseille peu de rouvrir les Lettres d’une Péruvienne. Si l’on se souciait de savoir c
ait fait présenter chez elle, car elle réunissait beaucoup de gens de lettres . Souvent même il quittait le cercle pour aller jo
67 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193
rmir en l’émouvant. La Correspondance avec Bancal, et quelques autres lettres inédites encore que nous avons eues sous les yeux
et domestiques, et avant l’entrée de son mari au ministère. Parmi les lettres adressées à Bosc et publiées dans la dernière édi
r avec Brissot, dont M. Roland estimait les écrits sur les Noirs, les Lettres au marquis de Chastellux, et qui fondait alors le
si avec Bancal, qui venait de quitter le notariat, pour s’adonner aux lettres , à la politique, et que Lanthenas, ami intime et
ue des Roland, avait rencontré durant un voyage dans la capitale. Les Lettres à Brissot, inédites pour la plupart, sont aux mai
M. Necker, qui remontait au delà de 88, comme l’atteste un mot d’une lettre à M. Bosc, et dont on retrouve l’expression assez
e avec des troupes fraîches, au secours de Brissot et des autres. Les lettres de Mme Roland à Bancal et à Brissot offrent quant
, dont on jouissait pourtant sans trop de restriction en 90. Dans une lettre de décembre même année à Brissot, résumant ses co
plus parler, dites-vous, soit ; c’est tonner qu’il faut faire. » Une lettre à Lanthenas, du 6 mars 90, commence par ce cri tr
combat avec l’aurore. Le morbleu ! s’y trouve et n’y messied pas. Une lettre à Brissot, du 7 janvier 91, finit par ces mots pr
dance avec Bancal, Mme Roland se montre mainte fois injuste. Dans une lettre inédite à Brissot (31 juillet 92), très-important
crocher, pour ainsi dire, à l’un des articles de la Constitution. Une lettre de Louvet à Brissot, de sept jours seulement avan
t non plus officiellement, dans le privé et non pour la postérité. La lettre à Brissot, déjà citée (du 31 juillet 92), ayant p
Mémoires comme d’un amoureux peu exigeant, et qu’elle appelle en ses lettres le bon apôtre, l’était en effet, dans toute l’acc
de l’amitié qui les embellit toutes et les perfectionne encore. » Les lettres du 24 et du 26 janvier 91 à Bancal, alors à Londr
trouble qu’elle lui inspirait. Étant reparti bientôt, il écrivit une lettre commune à M. et à Mme Roland ; mais celle-ci, à q
à écrire de la campagne, dans l’absence et à l’insu de M. Roland, une lettre du 8 octobre, que nous livrons, ainsi expliquée,
à la sensibilité des lecteurs. L’émotion, au reste, que trahit cette lettre , n’était l’indice que d’un sentiment et non d’une
e que d’un sentiment et non d’une passion. Mme Roland, dans une autre lettre à part (28 octobre), y revient en tâchant de calm
ageur qui semblait en effet les négliger. On retrouve aussi, dans les lettres de consolation, quelques promesses de fidélité à
ne si grande âme82 ! Mme Roland a nommé une foi Mme de Staël dans une lettre qui s’est trouvée mêlée aux papiers de Brissot, m
mme les deux ânes de la fable, et elle verrait volontiers un homme de lettres médiocre en celui dont Mme de Staël a dit si parf
ppelait un boudoir, écrivant, sous le couvert du ministre, la fameuse lettre au Pape ! Plus d’une fois durant le second minist
vie privée, dans l’obscurité étouffante et la nullité de la province ( lettre à Bancal, 11 septembre), comme elle souffre ! com
passionnent : « J’asine à force, » écrit-elle à Bosc dans une petite lettre richement et admirablement rustique, foisonnante
chez Mme Roland, il ne faut plus que rappeler le début de cette autre lettre écrite à Bosc, de Villefranche : « Assise au coin
e de la Littérature ne se nourrissait-il pas aussi de Salluste et des Lettres de Brutus ? Toutes les deux laissent échapper dan
ticulier à Mme Roland, c’est que plus on va au fond de sa vie, de ses lettres , plus l’ensemble paraît simple : toujours le même
neur d’occuper ainsi l’âme de Mme Roland. On a retrouvé et publié des lettres d elle qu’elle lui écrivait dans sa prison ; et e
occupe de tous les petits soins de la vie cochonne de la campagne. » ( Lettre du 12 octobre 1785.) Ce mot d’asiner est amené pa
68 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Abailard et Héloïse »
ilard et Héloïse, essai historique par Madame et M. Guizot, suivi des lettres d’Abailard et d’Héloïse, traduites par M. Oddoul
irmer. La publication de Didier a pour master-piece la traduction des lettres d’Héloïse et d’Abailard par M. Oddoul, avec une l
’y aurait pas, du moins, soigneusement oublié, comme on l’a fait, les lettres de ce même saint Bernard, qui fut l’arbitre suprê
preuve et les traces, et le croira-t-on ? c’est précisément dans les lettres d’Abailard et d’Héloïse qu’il nous a été impossib
Héloïse qu’il nous a été impossible de les découvrir. Selon nous, ces lettres éteignent toute illusion et nous tachent, dans l’
its que l’imagination y avait peints et suspendus ! Vus à travers ces lettres , les deux amants de grande et bonne foi disparais
de plus ennuyeux et de plus pédant que leur langage. Dans toutes ses lettres , Héloïse n’est occupée que de la seule chose qu’o
siècle, les libertés saint-simoniennes de notre temps, écrit dans ses lettres cette déclaration de principes : « Quoique le nom
cette fêlure à la vitre claire et lumineuse de son bon sens. Femme de lettres , ayant cette considération de la pensée qui donne
s qui posent devant elle. Elle reproche à Héloïse l’alignement de ses lettres . Elle dit qu’elle n’est pas « maîtresse de sa rhé
issertation. Il a des manières à lui de caractériser l’expression des lettres d’Héloïse, que Madame Guizot trouve arrangée et d
de Madame Guizot… mais non pour la détruire : « Tous les passages des lettres d’Héloïse ne sont qu’une paraphrase anhélante du
propre enthousiasme pour les deux célèbres amants, il a traduit leurs lettres parce qu’il les admirait naïvement, et qu’organis
ogies. Grâce à cette circonstance individuelle, la publication de ces lettres n’aura pas l’effet que la Philosophie pouvait en
lus profond. Nous ne croyons pas à l’innocuité morale complète de ces lettres sous quelque plume que ce puisse être, mais M. Od
69 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453
r, et ensuite nous retrouverons avec une agréable surprise l’homme de lettres au-dessous. Ce fut d’abord au camp de Boulogne, o
i lui avaient été demandés pour le parc de la Malmaison, et, dans une lettre à l’impératrice Joséphine, il terminait cet envoi
ne l’enchaînait pas. Me voilà tout naturellement ramené à l’homme de lettres en M. Daru, et j’ai dessein de m’y arrêter même a
de rendre justice quand toutes les rivalités ont cessé. Être homme de lettres , — entendons-nous bien, l’être dans le vrai sens
’idolâtrie, moins de religion. L’industrie s’en est mêlée, l’homme de lettres , même le plus glorieux, est devenu un vendeur com
ovembre 1803, pendant que M. Daru était au camp de Boulogne, et cette lettre peint assez bien le mouvement de la petite sociét
afin d’être vainqueur. Ne manquez pas de m’écrire de Londres. Votre lettre sera bien reçue au déjeuner du dimanche et en fer
où il passa de la simple condition d’un administrateur cultivant les lettres à celle d’un personnage considérable dans l’État.
o. M. Daru y parlait de lui-même avec modestie, de ses amis hommes de lettres avec un juste sentiment de réciprocité, et des gr
monde s’est écrié : C’est bien lui ! Dans les années suivantes, les lettres de ses amis de l’Académie, ou de ceux qui n’étaie
nté de Petrus Horatius Daru. M. Campenon fait de même : cet homme de lettres , qui resta jusqu’à la fin parfaitement doux et gr
t toujours que j’attende la paix pour payer mes dettes. Je laisse les lettres de mes amis s’accumuler pendant la guerre qui ne
sque les traités sont signés que je me mets en règle avec eux. Et la lettre de M. Daru se terminait par de jolis vers dans le
traits de la rue Saint-Denis. Et, à partir de ce moment, ce sont des lettres de quatre et huit pages d’une écriture serrée, da
ez aussi bien senti, approuvé et deviné mon sujet ; il semble à votre lettre que nous avons longtemps causé ensemble. Vous me
exemple, vous pourrez bien vous en dire le père nourricier. Vos deux lettres m’ont encouragé, m’ont éclairé, m’ont affermi. Do
lairé, m’ont affermi. Donc, vous aurez nourri l’enfant. » Ces longues lettres que M. Daru écrivait à Picard sur sa comédie et d
qu’elles sont du même homme qui, vers le même temps, disait dans une lettre de Berlin adressée à Mme Daru : « Je t’écris d’un
ivé, que le sentiment même qui les inspire, cet amour et ce culte des lettres , tendre, délicat, fidèle, élevé, que je me plais
ur confident de leurs ennuis et de leurs peines. L’un d’eux, homme de lettres peu connu aujourd’hui et même de son temps, mais
e Larnac, du Languedoc, vieil ami de M. Daru, lui écrivit un jour une lettre désespérée. M. de Larnac avait quelque emploi qui
général de brigade baron Petiet. Ceux de mes lecteurs qui ont vu les lettres insérées dans Le Moniteur des 21 et 22 février 18
rticle de M. Clément sur Voyer d’Argenson. 99. [NdA] On peut lire la lettre et les vers dans le Bulletin du bibliophile (sept
70 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »
Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. Lettres et documents inédits des archives de Dresde, publ
r le maréchal de Saxe en retrouvant dans les Archives de son pays des lettres de lui toutes politiques, qui indiquaient une cap
e, Maurice peint par lui-même, renferme nombre de pièces inédites, de lettres qui se rapportent à une date plus ancienne, et au
ndemain. » Quant à écrire, il ne le sut jamais : l’orthographe de ses lettres originales est inimaginable ; mais, quand on a un
e grand modèle, et il se flattait, disait-il, de l’avoir pénétré. Les lettres et les pièces données par le comte Vitzthum, et q
se fût donné tout entier à connaître à son pays d’adoption. Dans une lettre du 10 mai 1732, adressée au roi son père, à propo
té en ce sens, un des plus Français de nos généraux14 ; mais dans ses lettres , dans celles surtout qu’il écrivait à ses compatr
aint pas d’accuser tout net une sorte de grossièreté. Ainsi, dans une lettre au comte de Bruhl, ministre d’Auguste III, décriv
éjouit le spectateur bénévole. » Il aurait bien dû écrire ce bout de lettre en allemand. « Ce bétail-là ! » le grand Maurice,
us parle, et tout le monde est sur ses gardes. » Et encore, dans une lettre au comte de Bruhl (16 septembre 1741) : « Je doi
ir de ce moment, ne fait autre chose que d’en traiter dans toutes ses lettres , et avec supériorité. Il dénonce le complet chang
ais, si j’étais à la place de Votre Majesté, je ferais marcher, cette lettre reçue, mes troupes vers les frontières de Bohême 
profonde, Sire, etc. » Il y revient, la guerre entamée, dans une des lettres suivantes (6 septembre 1741) : « J’ai eu l’honne
eulement en Saxe qu’il conseillait l’usage de ce procédé : on sait la lettre qu’il écrivit le 15 mai 1748 au comte de Maurepas
nces conquises et de ne rien lâcher du bon morceau qu’il tenait ; une lettre où sous prétexte de ne parler qu’en militaire, il
ssus bien des prises ensemble. L’éternel refrain de Maurice, dans ses lettres au ministre du roi son frère, était : « Méfiez-vo
es, et que j’ai fait tout comme je l’ai vu faire. » Et dans une autre lettre du 25 juin : « La citadelle de Tournai s’est rend
chain volume (le XXIIIe) de la Correspondance impériale confondra une lettre de Napoléon au prince Berthier, major général de
réchal parle de Voltaire, et avec esprit certainement. C’est dans une lettre à Mlle Chantilly (Mme Favart). Celle-ci était alo
ttre à Mlle Chantilly (Mme Favart). Celle-ci était alors enfermée par lettre de cachet, — une vilaine action du maréchal, — da
i Favart se dérobait dans le même moment pour échapper à une pareille lettre de cachet. Elle avait écrit au maréchal en lui fa
par d’habiles dispositions : c’est l’affaire du général… » — Dans une lettre au roi de Prusse, de septembre 1746 tome. III, pa
roi de Prusse, de septembre 1746 tome. III, pape 182, du Recueil des Lettres et Mémoires publiés par Grimoard ; il parle de no
comme autorité dans une question de vocabulaire. 16. Cette mémorable lettre du maréchal de Saxe au comte de Maurepas, datée d
ement dans cet excellent et copieux Recueil où tout le monde a puisé, Lettres et Mémoires du maréchal de Saxe (cinq volumes, pu
71 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »
liothèque de Neufchâtel, en Suisse, possède la collection entière des lettres autographes adressées à Jean-Jacques durant les a
sentiel du moins et digne d’être mis au jour ; on n’a négligé que les lettres qui ne se recommandaient à aucun titre. M. Streck
a, sur ces entrefaites, un grand changement dans le monde et dont les Lettres elles-mêmes, à la longue, devaient se ressentir.
plus grand des génies lyriques, reçut à Ravenne, en 1821, une de ces lettres de déclaration vraie et simple, qui le vengeait d
d’hui, écrivait lord Byron à Thomas Mooro (5 juillet), une singulière lettre d’Angleterre, d’une fille que je n’ai jamais vue 
vie qu’elle se croit permis de me le dire, en me priant de brûler sa lettre , ce que, par exemple, je ne puis faire ; car j’es
que, par exemple, je ne puis faire ; car j’estime plus une semblable lettre , écrite en pareille situation, que le plus beau d
situation, que le plus beau diplôme de Gœttingue. J’ai reçu jadis une lettre de félicitations en vers, écrite de Drontheim en
d’être sa lectrice, sa garde-malade. Il écrivit dans les journaux une lettre un peu railleuse pour remercier en bloc toutes se
vec Mme d’Épinay, a été jugé fort spirituellement par elle : dans les lettres qu’elle écrit à Grimm, il apparaît sous sa premiè
nde « le Syndic des galantins », ou M. le Syndic tout court. Dans les lettres de Mme de Verdelin et de Rousseau, il est souvent
ière, comme cette princesse de Rohan, et trouver malice à tout74. Les lettres de Mme de Verdelin qui sont maintenant sous nos y
ont attachée à vous d’une façon invariable. Bonsoir, monsieur ; votre lettre m’a fort affligée. Je vous prie de trouver bon qu
a peine secrète : « Imaginez, mon bon voisin, que votre très aimable lettre est tombée entre les mains d’une créature qui n’e
d’Holbach ou dans celui de la Sorbonne et du Parlement. À propos des Lettres de la Montagne, écrites pendant cette retraite de
retraite de Rousseau en Suisse, elle disait : « Je n’ai pas reçu vos Lettres , on les a ici on ne peut plus difficilement. On d
a femme et femme, et il ne faut pas prendre d’ailleurs au pied de la lettre tout ce qu’on écrit sous le coup de l’abattement.
au répondait assez exactement à Mme de Verdelin, et la plupart de ses lettres se sont conservées76. Lorsqu’il fut obligé de fui
r la société d’alors se présente ici. Nous voyons dans cette suite de lettres Mme de Verdelin, toute femme de qualité qu’elle e
 : pourquoi changer ? C’est ici que nous avons à citer une fort belle lettre de Rousseau, parfaite de raison, de sagesse ; il
e, me soit intéressant, l’article le plus important de votre dernière lettre en mérite une tout entière et fera l’unique sujet
qu’elle est plus conforme à la nature. Mais achevons ; rien de cette lettre ne doit être omis : « Je n’ai pu refuser à mon z
je négligeais en ce moment les devoirs qu’elle impose ? » Voilà une lettre excellente de tout point, qui serait des meilleur
lus délicates à insinuer s’y glissaient par moments. Il renvoyait une lettre de change, mais sans trop de colère. Loin de là,
tte fois son amie : « Quatre jours avant l’arrivée de votre dernière lettre , M. Junet est venu m’apporter les mille francs qu
’étant pas, quant à présent, dans ce cas, je vous envoie ci-jointe la lettre de change, en attendant le moment de m’en prévalo
uffrez et vous vous levez une heure avant le jour pour me renvoyer la lettre de change ! Dois-je, mon voisin, me louer ou me p
le peut être une mère affligée… « Je ne me plains pas du renvoi de la lettre de change, parce que je suis sûre, puisque vous m
it à sa confiance, alors, par une confiance en apparence égale78. Ses Lettres de la Montagne avaient déchaîné contre lui le fan
disait-elle ; c’est l’accueil indistinct qu’on y fait à tout homme de lettres  : fripon ou honnête, tout est fêté, pourvu qu’il
moins elle lui resta inviolablement fidèle et attachée ; la dernière lettre qu’on ait d’elle, à la date du 24 août 1771, nous
rt ; et vous savez en moi ce cœur. » Elle lui adresse cette dernière lettre d’une terre où elle est, en Brenne, au sortir d’u
is. (2 vol. in-8° ; chez Michel Lévy.) 70. Il est question, dans une lettre de Grimm à Mme d’Épinay, d’un roman « ni bon, ni
Correspondance de Mme d’Épinay. J’en tire cette page qui est dans une lettre à Grimm ; Mme d’Épinay vient de parler des indisc
blait à Grimm un chef-d’œuvre ; il y était intéressé ; c’est dans une lettre à lui adressée qu’elle disait : « Oh ! mon ami, q
ait la monnaie de sa pièce de Mme d’Épinay, et j’ai sous les yeux une lettre de lui à Rousseau, du 9 janvier 1760, dans laquel
eau, très sensible à la beauté, n’en parle pas. 76. Il existe de ces lettres de Rousseau à Mme de Verdelin un bien plus grand
la Correspondance publiée dans le recueil des Œuvres : au lieu de six lettres qu’on y trouve en tout, on en a une soixantaine q
oi et qui l’était pour moi en particulier, j’ai lu la totalité de ces lettres . Elles ajoutent peu à la connaissance de Mme de V
iaison si douce, si éprouvée et si soutenue, à n’en juger que par ses lettres , il a pu passer et aboutir, sur le compte de cett
ustache. 78. Je prends presque au hasard, dans la suite complète des lettres de Rousseau à Mme de Verdelin, quantité de mots t
t mourut en 1833, laissant postérité. On conserve dans la famille des lettres de Mme de Verdelin adressées à ses plus jeunes pa
Veneur, son petit-fils) l’ait rencontré à Postdam… » On voit, par ces lettres , que jusqu’à la fin celle qui se qualifiait « vot
72 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
pris sur nature, et que ce n’était pas une fiction du poète. Dans une lettre à Mme Pauline Duchambge, datée de Milan, 20 septe
mprudents compatriotes, que la faillite de l’impresario laissait à la lettre sur le pavé : elle joua à leur bénéfice pour les
se (1825), il eut la noble idée de céder son traitement à un homme de lettres dans le besoin, ce qu’avait fait précédemment Luc
madame, que mon âme demeure éternellement acquise. » Dans cette même lettre toutefois, sachant les démarches de Mme Récamier
 : « … On disait que j’avais une pension. J’ai reçu d’un ministre une lettre qui me l’annonçait ; on l’a même annoncée dans le
ivait à ce sujet à un ami : « En rentrant le soir, j’ai trouvé votre lettre et Pascal que je n’ai point quitté depuis. Me voi
e ton âme… « … Mme Saudeur, arrivée il y a quatre jours, m’a remis ta lettre et tes manuscrits que je n’ai pas eu le loisir d’
urd’hui pour te dire d’attendre, et que je n’ai pas voulu retarder ma lettre jusqu’au moment où je pourrai y joindre un envoi
le aimait, elle était amie sûre, loyale, essentielle et positive. Ses lettres à Mme Valmore, d’un ton vif et résolu, presque vi
un véritable culte de reconnaissance : « (7 avril 1847)… Cette bonne lettre me trouve au milieu de nouvelles et vives afflict
ue Dieu le bénira toujours77… « Je joins douze pauvres francs à cette lettre , en te serrant bien fraternellement la main. Si l
ncore que je n’ai pu t’écrire plus tôt, ne pouvant même affranchir ma lettre . Tu vois, mon ami, que l’attente d’une place à pr
ouvenir. C’est véritablement aimer et espérer aussi. » À côté de ces lettres si intérieures, il faudrait relire la pièce intit
ons pourtant à reprendre, je veux citer, en finissant cette fois, une lettre d’un tout autre genre, toujours triste (car Mme V
des papiers de Mme Récamier ; tome II, page 194. 71. C’est dans une lettre du 1er novembre 1826 ; elle lui écrivait, en bonn
idée m’affecte aux larmes, et pour moi le bonheur, c’est le repos. » ( Lettre écrite de Lyon, le 5 juillet 1827.) 76. Un compa
rtin (du Nord), raconte que le ministre lui montrait sur sa table des lettres de Mme Valmore demandant la grâce d’un, deux, tro
omme un acteur jouant plus ou moins bien son rôle. » — Le fragment de lettre suivant trouve naturellement sa place ici : « … l
e Récamier ont laissé en moi autant de tristesse que de gratitude. » ( Lettre de Mme Valmore à son frère, du 8 octobre 1849.)
. « Amior volat, currit et lætatur ; liber est, et non tenetur. » La lettre de Mme Valmore m’a remis en mémoire ce verset de
onnait et devait répondre. Voici, dans son dossier, deux fragments de lettres qui ne lui étaient pas adressées, et qui, par le
à recommencer, il n’agirait pas autrement. — Champfleury. » — L’autre lettre est adressée de Lyon au docteur Veyne lui-même pa
les articles de Sainte-Beuve sur Mme Desbordes-Valmore, la touchante lettre par elle à vous adresser qu’il y cite, et qu’il c
nd article, et qui répond à un scrupule de la fin. Je l’emprunte à la lettre d’un aimable et savant homme, M. Ch. Ritter, trad
Il ne peut rien y avoir de plus attachant et de plus sérieux que ces lettres qui nous font entrer dans l’intimité d’une existe
tié a liée à Mme Valmore), c’est qu’on puisse faire un choix dans ces lettres si ravissantes de bonté, de sensibilité, d’ignora
réservait pas au public, dans sa prose la moins travaillée, dans une lettre à un ami.
73 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « L’abbé Galiani »
sur la place un seul exemplaire. C’était, d’ailleurs, un écrémage des lettres de l’abbé Galiani, et voici tout le poli… Galiani
, de sa tête fumante, disait que : « quand elle avait devant elle une lettre de Galiani elle croyait avoir le Vésuve », et son
on monde, comme Littré. Et nous ne le saurions pas peut-être sans ces lettres , dont les deux dernières ont été communiquées aux
oy, directeur de l’École française d’archéologie à Rome. L’une de ces lettres , très grave, très noble et très éloquente, est de
dont les salons lui furent le plus familiers. À cela près de quelques lettres à Diderot et à très peu d’autres, elle est toute
a nostalgie de Paris n’avait pas poussé le pauvre Galiani à jeter des lettres dans ce tombeau où les lettres arrivent , disait
poussé le pauvre Galiani à jeter des lettres dans ce tombeau où les lettres arrivent , disait si mélancoliquement Madame de S
il y resta immobile toute sa vie ; seulement, il s’en vengea par ces lettres , où, à travers les plaintes et les désespérances
ou de Madame d’Épinay qui revient le plus et domine le plus dans ces lettres , et ce n’est pas moi qui l’y invente et qui veut
oir ! Il y était quand il les écrivait, et ceux qui les lisaient, ces lettres , l’y voyaient comme moi. Ce n’est pas moi qui ai
ant de conversation que le robuste et tonitruant Diderot, et dans ses lettres il montrait autant d’esprit épistolaire que Volta
x, parce qu’il fut heureux était cruel. L’esprit de Galiani, dans ses lettres , est plus mâle et plus gai, et il n’aurait jamais
est toujours l’esprit de sa conversation qu’il a transporté dans ses lettres , Galiani a transporté son esprit de conversation
ours d’une profondeur et qu’elle en creuse une autre. Quand, dans ses lettres à Madame d’Épinay qu’il embrase au feu de cette v
74 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »
r des coups comme à Raucoux. Vantez-vous-en. J’ai signé tout plein de lettres que votre courrier vous apporte. Il s’agit d’alle
an, le 12 avril 1747. J’ai reçu, Monsieur le maréchal, votre première lettre du 10. Qu’il plaise à Gott ou qu’il ne lui plaise
vait de Louvain, à la date du 27 juin : « Monseigneur, J’ai reçu les lettres que Votre Altesse Sérénissime m’a fait l’honneur
é que je vous ai vouée. » Tout ceci est bien. Mais je dois une autre lettre de cette date, et fort intéressante, à M. Camille
ie et xviiie  siècles, et qui y préside avec libéralité. Cette autre lettre est adressée à l’un des familiers du prince, M. d
isait magnifiquement enterrer. En un mot, si le commencement de cette lettre est bien du cousin de Henri IV, la fin, avec son
e plus du cousin de Louis XV. Toutes ces précautions prises, voici la lettre entière, qui me semble déjà contenir en soi le re
il est difficile de concilier les différentes nations. J’ai reçu des lettres d’une personne (sans doute Mlle Leduc) que vous v
s et d’adages, qui est la marque du comte de Clermont. Ainsi dans une lettre du 17 septembre 1746 : « Je vois, Monsieur le ma
septembre 1746 : « Je vois, Monsieur le maréchal, par la copie de la lettre que vous écrivez à M. d’Argenson, aussi bien que
ent, le secrétaire perpétuel Mirabaud tirait de sa poche et lisait la lettre du comte de Clermont par laquelle Son Altesse rem
usages, et on alla au scrutin. C’était une sorte de triomphe pour les lettres que cet hommage que leur rendait un prince du san
’il était obligé d’aller à Fontainebleau. On a fait registre de cette lettre . » C’était bien poli à lui de chercher un si lég
ge à l’Académie et qu’il ambitionnait d’appeler confrères les gens de lettres , il méconnaissait ce qu’il y a de sérieux dans le
es gens de lettres, il méconnaissait ce qu’il y a de sérieux dans les Lettres mêmes et ce qui leur confère le seul caractère sa
uteur agréable, mais se piquant de philosophie, a dit que les gens de lettres doivent faire trois vœux : pauvreté, liberté, vér
endu académicien n’était que frivole ; qu’il ne concevait les gens de lettres que comme des amuseurs, tout au plus comme des pr
Resnel) ; le comte de Clermont fit le dixième. 39. On a copie de la lettre par laquelle il annonçait à l’Académie le résulta
ui pût être agréable à l’Académie. Je vous prie de lui communiquer ma lettre , comme contenant la volonté du Roi. Ne doutez pas
75 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
et la formation de son talent. Elle était alors absente de Paris. La lettre par laquelle elle répondait ou s’excusait de ne p
i pures. J’y joindrai les deux passages suivants, tirés également des lettres à M. de Latour : ils seront désormais inséparable
ait ce que je deviens dans le tremblement de mon cœur… » Et dans une lettre de Paris du 23 décembre 1837 : « Je ne perds à l
e de la Revue de Paris (18 décembre 1836), ensuite plus en détail par lettres . Elle lui en sut un gré infini, et elle l’en reme
enir le premier et le plus rare des biens, la vérité ! » Et dans une lettre de Paris, 20 novembre 1837 : « Marquez-moi vos r
s clair. Un peu de lumière, s’il vous plaît ! » Enfin dans une autre lettre du 23 décembre 1837 : « Je sors encore une fois
l’âme de cette personne de douleur et de tendresse. En reprenant les lettres par elle écrites à son frère de Douai à la date o
a présence, ce dont elle se plaignait doucement dans ce passage d’une lettre à M. Richard, de Rouen, mari de sa nièce : (22 a
e de l’existence qui nous intéresse, moyennant encore des passages de lettres écrites après 1848 : celles que je citerai doréna
er sa mère à l’instant suprême : « (5 septembre 1850)… J’attends une lettre avec la plus grande anxiété, et votre silence me
iers et des colons , respire et rit au naturel dans ce passage d’une lettre d’Ondine à son frère : « (1851)… Ici on oublie t
r, ce bien-être lui étaient-ils venus si tard, — trop tard ? Dans une lettre à son fils, l’année d’après, Mme Valmore dépeigna
l’âme se replient et remettent tous les élans à l’avenir. » Dans des lettres à une amie, Mme Derains, elle revient sur cette m
z MM. Garnier frères, éditeurs). On y lit une bien belle et touchante lettre , où Mme Tastu raconte elle-même, d’un accent poét
! 90. Le poète d’ailleurs n’avait rien exagéré. Je trouve dans une lettre de ce temps-là, adressée par un père à son fils â
s part au combat, contre les vers que cite M. Sainte-Beuve, contre la lettre sincère qu’on vient de lire, et il en arrive à fa
e à l’armée. Il lui reproche en un mot, et pour résumer le sens de sa lettre , d’avoir trop pris parti pour l’émeute. On voudra
que possible au-dessus de tout chauvinisme de camp ou de parti. — La lettre de M. Bernady appela une réplique sage et sensée,
vanche . Elles la prirent en 1834. M. Alexandre Bret termine ainsi sa lettre , et M. Sainte-Beuve, s’il lui eût été donné de se
ique : El amor de los amores. 94. M. Sainte-Beuve n’a pas publié la lettre suivante, qui lui fut adressée lors du funeste mo
uite. L’avenue de l’impératrice a depuis passé par là. 97. Voici une lettre que je retrouve dans le dossier de M. Sainte-Beuv
le est d’une plume que cette question de l’intérêt et de l’avenir des Lettres et de la Poésie, auxquelles les brusques mouvemen
rang qu’il tenait dans la Littérature, lui que ses amis, les gens de lettres , appelaient mon maître , — quelques-uns même (le
go. — Ce qui me décide (outre l’amitié qui m’y autorise) à publier la lettre suivante, est l’appréhension intellectuelle qui y
e de femme. — Il est à craindre que vous ne soyez le dernier homme de lettres du siècle. Les préoccupations politiques et socia
re que vous n’eût été capable d’une telle analyse… » — L’auteur de la lettre touche ici à un point d’une délicatesse extrême,
e l’Université, — que cette publication continue de la biographie par lettres de Mme Valmore n’avait précisément pas paru intér
trouvé en M. Sainte-Beuve un vaillant compagnon , et l’auteur de la lettre que nous achevons de reproduire, un ouvrier litt
œu : il disait un jour, en pleine santé, qu’il fallait que l’homme de lettres mourût comme Eugène Delacroix, en ne laissant tom
76 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54
II. (Fin.) Lundi 3 avril 1854. Parmi les lettres de Fénelon qui contiennent un mélange de spiritua
bandonnez-vous donc à la simplicité et à la folie de la croix. » Les lettres de Fénelon au duc de Chevreuse finirent par être
res intimes que de direction ; mais, au commencement, le caractère de lettres spirituelles y est assez marqué. Le duc de Chevre
lait le mieux à son adresse ; c’est encore du bon quiétisme. Dans les lettres qu’il écrit au fils du duc de Chevreuse, au duc d
e homme, y mêle un ton d’affection plus gracieux, plus paternel ; ces lettres au vidame d’Amiens, lues à leur date à travers le
is la piété de Fénelon ne se montre mieux ce qu’elle est que dans ces lettres au vidame d’Amiens, c’est-à-dire une piété douce,
encieux artiste l’est pour son propre ouvrage, il est certain que les lettres de Fénelon qui traitent du duc de Bourgogne sont
écises et les plus nettement articulées, excepté les dernières de ces lettres qui se rapportent aux huit derniers mois de la vi
ent aux huit derniers mois de la vie du prince. Ce n’est que dans une lettre du 27 juillet 1711 (et le prince mourut le 18 fév
r ni par vous, ni par moi, ni par aucune personne du monde. Dans une lettre du 15 février précédent, Fénelon était encore méc
onteux qu’il ait besoin d’être soutenu par elle… Dans les nombreuses lettres de Fénelon où il parle du prince, il y a deux par
l en fût piqué, afin que cela le fît agir différemment. Les premières lettres que Fénelon écrit de Cambrai au duc de Bourgogne,
et de silence (1701), sont toutes d’affection et de spiritualité. Une lettre souvent citée qui commence ainsi : « Enfant de sa
ntif à la rendre douce, simple, commode, sociable… (Et dans une autre lettre , à quelques jours de là) : Vous devez faire honne
devenu l’objet d’un dénigrement et d’un déchaînement si général. Les lettres de Fénelon, à cette date, jettent un profond et t
lle ne ressemble pas à la misanthropie des autres. Je trouve dans une lettre de lui à Mme de Montberon, alors qu’il approchait
e d’une grâce divine, se retrouve et prend le dessus. On a de lui une lettre sur la mort de son meilleur ami, l’abbé de Langer
a des ailes. À mesure qu’on avance dans la correspondance et dans les lettres voisines de la fin, il s’y aperçoit comme une lue
la route et qui arrive, perce, à n’en pas douter, dans les dernières lettres de Fénelon, et elle se communique par mille petit
munique par mille petits signes de joie au lecteur. La lecture de ces lettres dernières me fait l’effet des derniers jours d’un
qui se rattachaient à lui, une bonne thèse présentée à la faculté des lettres par M. Léopold Monty (1844) : les conclusions seu
77 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230
oir lui rien disputer, se piqua de lui tout rendre. Dès ses premières lettres , on en trouve une à Balzac (1625) qui est magnifi
t toutes sortes de bonnes grâces, Balzac fut le premier à attaquer de lettres Voiture : Monsieur, bien que la moitié de la Fra
laquelle beaucoup d’honnêtes gens, qui se tuent d’écrire de mauvaises lettres , devraient apprendre à se tenir en repos et à y l
ns très convenables et et très dignes de ces deux célèbres auteurs de lettres , du vieux Balzac, comme celui-ci aimait à s’appel
on devancier. Les amis de Voiture songèrent aussitôt à recueillir ses lettres , et l’édition, qui demanda bien des soins, ne par
mas, sieur de Girac, un galant homme de son pays d’Angoumois, ami des lettres pour elles-mêmes, grand lecteur des anciens, des
, et sachant même un peu d’hébreu, de lui écrire ce qu’il pensait des lettres de Voiture. La demande de Balzac à M. de Girac ét
sez agréable, que par là les critiques que Girac avait faites sur les lettres de Voiture serait connues, et que, pendant ce tem
ine, en ecclésiastique épicurien. Cependant, sincèrement amoureux des lettres , dilettante à sa manière, il employait la fleur d
s illustres, avec Voiture notamment, et se plaisait à assaisonner ses lettres de tout ce qu’il trouvait de plus fin et de plus
. de Voiture et de M. Costar, un volume non pas d’entretiens, mais de lettres que l’un et l’autre s’étaient adressées, et qui r
us volontiers qu’on ne l’aurait cru. Il est vrai que, dans toutes ces lettres ou billets produits après la mort d’un des corres
mme de campagne et vivant au milieu des bois, que des trois genres de lettres où s’était exercé Voiture, l’un sérieux et grave,
é romaine. » Girac allait plus loin, il voyait dans quelques-unes des lettres de Voiture un caractère moral assez marqué pour q
gréable liberté de parole ; il citait comme exemple quelques-unes des lettres adressées à M. d’Avaux, et celle entre autres où
yés germaniques au congrès de Munster. Il indique ainsi avec goût les lettres qu’il distingue et qu’il préfère ; il les approuv
t en relevant quelques fautes et des imperfections dans ce recueil de lettres ramassées de toutes parts et sans assez de choix.
complet de matière et de fond. Dans la critique qu’il faisait de ces lettres qui lui plaisaient moins, il remarquait certaines
tum et accuratum, et, ut ita dicam, non satis Balzacianum. » Dans les lettres badines même il trouvait trop de familiarité et d
re de science. Dans une seconde partie, s’attaquant aux entretiens ou lettres de Costar, il s’attachait à montrer que celui-ci,
à montrer que celui-ci, bien qu’ayant plus de connaissance des belles lettres et plus d’étude que son ami, avait commis lui-mêm
en contrefaisant la manière de l’un et de l’autre écrivain dans deux lettres charmantes. C’est, en effet, la meilleure critiqu
La jeune nature, c’est le « Mundus nondum effetus » qui vient après ( Lettres à Lucilius, XC). 35. [NdA] Celle Réplique de M. 
78 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de La Tour-Franqueville et Jean-Jacques Rousseau. » pp. 63-84
allait bouleverser sa vie. Il reçut, à la fin de septembre 1761, une lettre non signée, dans laquelle on lui disait : « Vous
e admiration nouvelle et mystérieuse encore. Mais, dès cette première lettre , il prend ses précautions et se peint déjà avec s
es variations bizarres : « J’espère, madame, malgré le début de votre lettre , que vous n’êtes point auteur, que vous n’eûtes j
lutte tous les jours de sa vie entre la douleur et la mort, et que la lettre même qu’il vous écrit est souvent interrompue par
est-à-dire à tout le monde ; tandis qu’ici Rousseau en parle dans une lettre particulière à de jeunes femmes à qui il écrit po
il aurait bien tort de se contraindre ; car ces deux femmes, dans les lettres qui suivent, vont entrer à leur tour dans ces dét
type. Ce qui ne le caractérise pas moins, c’est le ton, le style des lettres , tant celles des deux amies que les billets de Ro
oi. Mais ici tout est marqué, accentué, accusé. « Si j’avais reçu vos lettres , écrit Rousseau à Mme de La Tour, je n’en aurais
’esprit net et lumineux ; mais il avait remarqué dès l’abord dans ses lettres un caractère d’écriture trop lié et trop formé, u
de certains jours, surtout quand les deux amies exigeaient de lui des lettres , des réponses, ce qu’elles faisaient trop souvent
é et la brièveté de ses réponses, Rousseau, poussé à bout, écrivit la lettre suivante à Mme de La Tour : À Montmorency, le 11
s ; rien ne ressemble moins à Saint-Preux que J.-J. Rousseau. Sur une lettre pareille à la dernière, Julie se fût moins offens
mon état ; elle ne se fût point, en pareil cas, amusée à compter des lettres et à souligner des mots ; rien ne ressemble moins
en aise de le montrer, et tout ce que vous voulez de moi, ce sont des lettres  : vous êtes plus de votre quartier que je ne pens
voir un fou. Donnons cette recette à notre animal. » Dans la dernière lettre qu’elle avait adressée à Rousseau, cette Claire,
là le plus bel instant : Savez-vous bien qu’elle est charmante votre lettre , répond Mme de La Tour, et que, pour ne pas vous
e exige de Rousseau qu’au moment même où il recevra le portrait ou la lettre qui l’accompagne (et dût sa réponse ne partir que
t, et qui, n’ayant pour toute occupation que d’écrire et recevoir des lettres , entend que tous ses amis ne soient occupés non p
me qui met en parfaite lumière cet épisode de la vie de Rousseau. Les lettres de Hume sont ici un témoignage précieux, impartia
ce jour-là, n’était pas dans une veine aimable : J’ai reçu vos deux lettres , madame ; toujours des reproches ! Comme, dans qu
isant connaître : elle eut peu de succès ; il lui donna son congé par lettre , et lui signifia que c’était assez de cette trois
es d’agir à l’aveugle en pareil cas. Elle publia, sans se nommer, une Lettre toute favorable au caractère de son ami, elle qui
el point il pouvait se montrer injuste et injurieux sans cause. Cette Lettre , qui a perdu aujourd’hui tout intérêt, atteste un
79 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite et fin.) »
ivait depuis quelques années à Marseille, enverrait à l’Assemblée une lettre de remontrances, concertée entre eux deux, dans l
-uns de ses écarts. Mais il fallait encore un prétexte pour une telle lettre , et il n’eut pas été prudent au signataire de l’é
l’orage qu’il allait exciter en allant donner lecture d’une pareille lettre . On était au lendemain du jour où l’Assemblée ava
et décrété la translation de ses restes au Panthéon. L’annonce d’une lettre de l’abbé Raynal sembla tout d’abord un à-propos.
nfance. Il paraît bien qu’après le premier tumulte toute la fin de la lettre avait été entendue assez patiemment ; Robespierre
son exorde : « J’ignore quelle impression a faite sur vos esprits la lettre dont vous venez d’entendre la lecture ; quanta mo
véhémente de sa conduite et de la Révolution… Je ne sais, mais cette lettre me paraît instructive dans un sens bien différent
homme qui n’en disait pas, André Chénier, adressa, par la presse, une lettre à Thomas Raynal, datée du lendemain 1er juin, dan
ire de Voltaire : c’est le lendemain de ce jour qu’on lui annonce une lettre de vous. Ce moment inspira sans doute un vif inté
cygne, André Chénier lui traçait en regard le canevas de la véritable lettre qu’il aurait dû écrire, lettre sévère et digne, q
t en regard le canevas de la véritable lettre qu’il aurait dû écrire, lettre sévère et digne, qui eût pu contenir un examen cr
ent, comme on disait, un coup d’épée dans l’eau que sa malencontreuse Lettre , c’était pis par rapport à lui : comme il avait 7
la Législative. Il publie le recueil de ses Opinions et Discours, ses Lettres sur la Révolution ; il s’acquitte d’une dette de
a reçu depuis peu, et trop tard pour en profiter, la communication de lettres écrites par son aïeul à Mallet du Pan, depuis le
du Pan, depuis le mois de mai 1792 et pendant les années d’exil. Ces lettres de Malouet prouvent encore moins pour la justesse
Conseil d’État en 1810, il s’en vit éloigné en octobre 1812, sur une lettre de l’Empereur datée de Moscou. Les causes de cett
t en ce temps-là, ne contient qu’une seule anecdote neuve tirée d’une lettre de M. de Lally au comte Portalis : on y voit l’ab
laissant paraître avec son nom, sous l’Assemblée constituante, cette Lettre si déplacée, dont l’auteur est maintenant connu,
ait eu tant de collaborateurs. » 99. Je pensais en disant cela à la lettre de Napoléon à M. Decrès, ministre de la marine, d
r la grande route de Boulogne, un peu avant le Pont-de-Briques. 101. Lettre de miss Burney à. M. Phillips, du 27 novembre 178
st impraticable dans le climat froid et humide d’Anvers. Malgré cette lettre , je ne balance pas à faire faire un atelier. L’en
ous écrit si rudement ? Sa réplique fut : — « Quand je vous écris des lettres de ce ton-là, f …..-vous-en. » — « Je vous rends
s reproches les plus mal fondés recommencèrent. » 103. Voici cette lettre impériale qui est en partie une énigme : « Mosco
par quelque rapport de police sur Malouet, par quelque extrait d’une lettre privée de lui qui aura été interceptée, mais, fra
80 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DE LA LITTÉRATURE INDUSTRIELLE. » pp. 444-471
t à combiner du Law dans l’écrivain. Mais, en général, la dignité des lettres subsistait, recouvrait toute cette partie matérie
ur tous les tons l’insipide et le plat, que le public est devenu à la lettre comme un cadavre. Les cabinets de lecture achèten
’un nom : cela se regagne sur l’actionnaire. Des hommes ignorants des lettres , envahissant la librairie et y rêvant des gains c
é récemment fondée à l’occasion même du débat, la Société des Gens de Lettres , après avoir posé le principe général, a dé appli
nt s’entrevoir déjà. Rien de plus légitime assurément que des gens de lettres s’associant pour s’entendre sur leurs intérêts ma
nre de contrefaçon à l’intérieur, voilà un résultat. Comme l’homme de lettres isolé a peu de force, de loisir, et souvent peu d
n du tout. On conçoit cependant, je le répète, une Société de gens de lettres s’entendant de leur mieux pour s’assurer le plus
que soit la légitimité stricte du fond, n’est-il pas triste pour les lettres en général que leur condition matérielle et leur
ance, comme les appelle le président actuel de la Société des Gens de Lettres dans une lettre récemment publiée135 ; car un mar
ppelle le président actuel de la Société des Gens de Lettres dans une lettre récemment publiée135 ; car un maréchal de France
opriété littéraire n’a qu’un avantage : tant qu’elle a régné dans les lettres , on n’y jetait pas un éclat de financier aux yeux
upait pas non plus autour de ses misères. Mais la Société des Gens de Lettres nous paraît recéler d’autres inconvénients littér
et les garanties de l’admission ? Tout le monde peut se dire homme de lettres  : c’est le titre de qui n’en a point. Les plus em
à donc une Société qui recevra tous ceux qui s’offriront pour gens de lettres , et qui les aidera, et qui les organisera en forc
les moins éclairés, les moins intéressés à ce qui touche vraiment les lettres , crieront le plus haut, soyez-en sûr. Les bons es
se lancent par d’autres endroits ? Le Siècle répétait l’autre jour la lettre du président de la Société, et l’empruntait court
pruntait courtoisement à la Presse, en ajoutant, sans rire, que cette lettre soulevait de graves questions. Je crains que le s
gens les plus indisciplinables du monde, les comédiens et les gens de lettres . Le propos eût été leste, et je ne puis croire qu
ans rire. Il n’est donc peut-être plus permis de dire que les gens de lettres sont, non pas indisciplinables, mais trop discipl
ste, nous parlons d’autant plus à l’aise de cette Société des Gens de Lettres , que, le grand nombre nous en étant parfaitement
fabuleuses dont chaque œil peut redresser de lui-même l’illusion. Sa lettre sur la propriété littéraire, que nous avon déjà i
riomphera pas ; elle n’organisera rien de grand ni de fécond pour les lettres , parce que l’inspiration n’est pas là. Déjà en de
de tentative, c’est pour tous ceux qui aiment encore profondément les lettres le moment de veiller. De nos jours le bas-fond re
ortes de gens les plus indisciplinables, les comédiens et les gens de lettres  ! » 137. Tout ceci est sensiblement ironique. Le
81 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155
de son fils Jean, né d’une mère inconnue à Avignon, il parle dans ses lettres et dans ses sonnets d’une belle et jeune dame d’I
revenir encore à Vaucluse. Il analyse ainsi lui-même dans une de ses lettres l’inquiétude d’esprit qui le portait à revoir les
a liberté romaine. On voit transpercer ces sentiments dans une longue lettre qu’il publia à cette époque. « Rienzi, dit-il da
ngue lettre qu’il publia à cette époque. « Rienzi, dit-il dans cette lettre , est arrivé récemment à Avignon ; ce tribun autre
prendre l’empire qu’elle avait autrefois. Je lui avais écrit quelques lettres dont je ne me repens pas tout à fait. Je ne suis
lui ; il s’agit de savoir quel supplice mérite un tel crime. » Cette lettre , récemment découverte, était adressée au prieur d
t plus que le rêve de ses poètes. Pétrarque fit plus ; il écrivit une lettre éloquente et insurrectionnelle à la ville de Rome
pouvait être de quelque profit à la république, je n’ose signer cette lettre  ! L’empire est encore à Rome et ne saurait être a
on imagination à Vaucluse ; il composa à San-Colomban des vers et des lettres pleines de sa mélancolie. C’est là qu’il écrivit
onta toutes les circonstances de ma propre vie, dit Pétrarque dans la lettre où il écrit cet entretien, comme s’il eût été moi
étrarque, indigné de cette faiblesse, écrit de Milan à l’empereur une lettre pleine d’objurgations et presque d’outrages sur s
a un homme de bien. « J’aime mieux, disait Thémistocle, un homme sans lettres que des lettres sans homme. » XVII Ainsi v
en. « J’aime mieux, disait Thémistocle, un homme sans lettres que des lettres sans homme. » XVII Ainsi vivait ce sage, s
blasphémé avant moi et comme moi. J’ai été bien étonné, en lisant les lettres latines de Pétrarque à Boccace, de voir que le po
avant moi. Je ne résiste pas à citer textuellement les paroles de la lettre de Pétrarque à Boccace sur la Divine Comédie du D
l’Adriatique, n’ont laissé traces que par de nombreuses et admirables lettres et quelques sonnets pleins de la mémoire de Laure
nt le charme de la confidence, de l’amitié, de la poésie douce et des lettres intimes. Horace et Virgile, Racine et Molière ne
absolue : elle me paraît contraire à l’humanité ; mais à un homme de lettres , à un philosophe, peu de gens suffisent, parce qu
l adressa au nouveau pape Urbain V, pontife enfin selon son cœur, une lettre véritablement cicéronienne pour le décider à réta
e siège du pontificat à Rome. Urbain V fît commenter et publier cette lettre de Pétrarque comme un manifeste diplomatique, et
ai élevé, à Pavie, un petit mausolée de marbre où j’ai fait graver en lettres d’or douze vers élégiaques, chose que je n’aurais
a le poète. On ne lit pas sans un vif intérêt domestique la charmante lettre que Boccace écrit de Pavie à Pétrarque. L’auteur
ette occasion de l’offre obligeante que vous m’aviez faite dans votre lettre . Sachez que, quand même je n’aurais point trouvé
amiliarité de détails, de sentiments, d’images domestiques dans cette lettre de Boccace ! Comme on reconnaît au naturel et à l
tégeait Pétrarque contre ces ressentiments ; il le conjurait, par des lettres de sa main, de venir le visiter au Vatican. « Il
u Vatican. « Il y a longtemps, lui disait ce pape passionné pour les lettres , que je désire voir en vous un homme doué de tout
l je sais que vous soupirez. » « Pourrais-je, répond le poète dans sa lettre , pourrais-je ne pas désirer ardemment de voir un
Ces collines sont devenues célèbres plus récemment par les admirables lettres d’Ugo Foscolo, qui les décrit avec amour dans son
plus que des sonnets à Laure, des hymnes adressés au Ciel et quelques lettres à Boccace, son ami, à Florence. Sa fièvre d’autom
nt royales ; tous les princes et toutes les républiques d’Italie, les lettres surtout, y assistèrent par leurs plus illustres r
is de Brossano et par Francesca, fille de Pétrarque, leur écrivit une lettre touchante qu’on retrouve dans ses œuvres. « En
œuvres. « En voyant votre nom j’ai connu d’abord le sujet de votre lettre . J’avais déjà appris par la voix publique le pass
campagne de Certaldo où je ne fais que languir. Après avoir lu votre lettre j’ai encore pleuré toute une nuit mon cher maître
l’Italie entière soit son monument. » XXX Boccace, après cette lettre , ne fit que languir et mourir. L’amitié en ce tem
est immortel. L’âme est le principe de toute gloire durable dans les lettres comme dans les actes des vrais grands hommes. Jam
ant que j’écris ces lignes, un petit livre italien d’Ugo Foscolo, les Lettres d’Ortiz. Ugo Foscolo, qui écrivit ce capricieux e
me en prose de Jacobo Ortiz. Voici comment il décrit, dans une de ses lettres à son amie Thérésa ***, ses impressions à Arquà ;
i l’a laissé mourir !) « En attendant, continue-t-il dans cette belle lettre d’Ortiz, je m’en allais récitant, l’âme toute ple
es du verger où ils furent composés ! » J’ai cité avec bonheur cette lettre d’Ugo Foscolo, parce que j’y ai retrouvé mes prop
82 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »
Lundi 31 octobre 1864. Je n’ai guère parlé jusqu’à présent que des lettres de Mathieu Marais ; son Journal a plus d’importan
t des chansons contre le Régent. Il s’en est voulu justifier dans les lettres qui sont jointes à son Œdipe, où il a critiqué ha
and Voltaire a grandi et s’est déjà mis hors de pair, on lit dans une lettre de Marais au président Bouhier le récit suivant s
que les militaires se dégradent entre eux ? pourquoi donc les gens de lettres , certains gens de lettres, sont-ils seuls à donne
adent entre eux ? pourquoi donc les gens de lettres, certains gens de lettres , sont-ils seuls à donner ce spectacle de rosser p
Gibert : « (7 mars 1727.) — M. Rollin a répondu à M. Gibert par une lettre trop courte, et il arrive de ce différend que le
exemples notables d’avocats et de magistrats qui se sont déridés aux Lettres . Il n’apporte d’ailleurs, dans cette agréable rec
ière après les maîtres. Il put lire les premiers recueils publiés des Lettres de Mme de Sévigné, et il en a parlé à ravir : « V
oilà, écrit-il au président Bouhier (31 janvier 1726), voilà donc une lettre de vous, monsieur, et de votre main ; j’en suis r
on ne dit point à d’autres. Avez-vous vu ses deux derniers volumes de Lettres  ? Si vous les avez, vous êtes bien heureux ; si v
e rien ; mais c’est un rien que l’on aime mieux que tout. Ce sont des lettres à sa fille, où il y a plus d’amour que les amants
de Mérigniac, qui en était folle. Il disent que la publication de ces Lettres est une infidélité, et que celle de Mme de Simian
e : « Je suis enchanté, monsieur, de la manière dont vous parlez des Lettres de Mme de Sévigné ; elles m’ont fait la même joie
lles m’ont fait la même joie, et je les relis comme elle relisait les lettres de sa fille, pour faire durer le plaisir. » Sur
n comprit dans la disgrâce sa sœur, la marquise du Tort ; elle eut sa lettre de cachet ; Marais s’en réjouit : « On a aussi e
a duchesse de Bourgogne), qui en était bien informée et qui avait une lettre de ce commerce, assura la Cour de la vérité de l’
prévoyaient pas un aussi grand homme. La légèreté de forme, dans les Lettres persanes, en avait dérobé le sérieux. Il n’avait
ersanes, en avait dérobé le sérieux. Il n’avait publié encore que ces Lettres persanes qu’il n’avait pas signées pour cause, et
é. On l’attribue au président de Montesquieu, de Bordeaux, auteur des Lettres persanes. » Et Marais ajoute après coup : « Il a
tesquieu n’est pas encore nommé. On lui dit : « Si vous avez fait les Lettres persanes, il y en a une contre le corps de l’Acad
s moins à son objection, à celle qu’il vient de formuler au sujet des Lettres persanes : « Le dilemme serait difficile à résoud
é le remerciement. Je sais certainement qu’il a été tracassé pour les Lettres persanes ; que le cardinal a dit qu’il y avait da
’intervalle, le président Bouhier avait mis son nom en avant. On a la lettre par laquelle Marais le remercie : « Vous me comb
us m’avez nommé, et cet in petto me plaît plus que la chose même… Vos lettres ne manqueront pas de faire du bruit ; mon nom ser
ie. Fleury avait fini par où il aurait dû commencer : il avait lu ces Lettres persanes tant incriminées, et il avait souri. Mon
çonne pas le philosophe de l’histoire. Et pourtant rien qu’à lire les Lettres persanes, il y avait déjà dedans bien des choses.
83 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et M. de Maupertuis. » pp. 73-93
tion étrange ; & il a cité, entr’autres choses, un fragment d’une lettre de Léibnitz, où ce grand homme disoit avoir remar
qui dépendent de lui, de sommer M. Kœnig de produire l’original de la lettre de Léibnitz ; & l’original ne se trouvant plu
té à la gloire du sieur Moreau de Maupertuis, en supposant une fausse lettre .. » Kœnig, indigné d’un pareil jugement, en appe
ustifiât, c’étoit abuser de sa place pour ôter la liberté aux gens de lettres , & pour persécuter un honnête homme, qui n’av
de déplaire au roi, qui en est le protecteur ». On jugera, par cette lettre , quelle étoit, à Berlin, la fermentation des espr
qu’elle s’avilissoit & oublioit le plus beau partage des gens de lettres , la liberté & l’égalité. Il se dévoua pour l’
exion suivante : « Le roi de Prusse a comblé de bienfaits les gens de lettres , par les mêmes principes que les princes Allemand
. de Voltaire se doutât de rien. Il s’exprime ainsi lui-même dans une lettre qu’il écrivit alors : « J’étois uniquement occupé
dans la guerre des rats & des grenouilles ; qu’il n’écrive point lettres sur lettres à une grande princesse, pour forcer a
rre des rats & des grenouilles ; qu’il n’écrive point lettres sur lettres à une grande princesse, pour forcer au silence so
oit auparavant entretenu avec lui, quinze ans entiers, un commerce de lettres  ; commerce philosophique d’esprit, de goût, de ve
e. Aussitôt qu’il fut rendu à la vie, il en instruisit ainsi, par une lettre , l’auteur de l’Akakia : « Je vous déclare que ma
’université de Léipsig, le décret donné par cette même université, la lettre d’un lapon Malouin, au secrétaire de l’académie,
de Mayence qu’il écrivit à sa nièce, retournée à Paris, cette fameuse lettre où il lui retrace l’horreur de la situation où il
ée. Il a dédommagé, & dédommage encore autant qu’il peut, par des lettres fréquentes & pleines d’estime, celui dont les
84 (1761) Apologie de l’étude
riviales ; et on citera le beau passage de Cicéron sur l’avantage des lettres , dans son oraison pour le poète Archias ; et on c
tous ceux qui, n’ayant point attaché leur existence à la culture des lettres , n’y cherchent et n’y trouvent qu’un délassement
e la considération et l’estime ; car c’est un prix auquel les gens de lettres aspirent, ils mentent quand ils affectent de le d
es propres maux, que le bonheur soit incompatible avec la culture des lettres . Dans cet état comme dans les autres, quelques pr
et la plus paisible. C’est principalement de cette partie de gens de lettres que nous devons prévenir les reproches. Comme ils
et la crainte de le voir troubler. Quel mal vous ont fait les gens de lettres , me diront ces zélés citoyens, pour vouloir les d
à de pareilles déclamations. Si c’est se montrer l’ennemi des gens de lettres , que de leur parler avec intérêt des peines de le
’ils trouvaient aujourd’hui dans un livre, sans nom d’auteur, que les lettres ne guérissent de rien, qu’elles ne nous apprennen
ontaigne et cent autres. Que conclure de ces traits lancés contre les lettres par ceux qu’elles ont le plus occupés et le plus
goût, le plaisir est apparemment le plus fort, puisqu’en décriant les lettres on continue à ‘s’y livrer ; et que les Muses sont
n revient toujours. On a dans ces derniers temps attaqué la cause des lettres avec de la rhétorique, on l’a défendue avec des l
 : or, dans cette persuasion, je m’étonne qu’ils aient cru porter aux lettres la plus mortelle atteinte, en leur attribuant la
nt cette imputation aussi fondée qu’elle est injuste ; si les gens de lettres sont en effet coupables du désordre dont on les a
avec les couleurs de l’éloquence les malheurs essuyés par les gens de lettres , il faudrait bien se garder, pour ne pas manquer
udes, et de l’équité envers lui-même et envers les autres, l’homme de lettres peut être aussi heureux dans son état que le perm
des autres ? Et là-dessus il s’emporta en satires contre les gens de lettres , en invectives contre les protecteurs, et en décl
peu d’équité, et avec encore moins de respect. J’excusai les gens de lettres , je passai condamnation sur les protecteurs, et j
85 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287
gence qui n’avait rien du métier ; elle haïssait surtout d’écrire des lettres , de sorte qu’on n’en a d’elle qu’un très-petit no
emple, avait prodigieusement d’esprit naturel, en conversation ou par lettres , mais pas même d’orthographe. Mme de Sévigné, et
i trois ans que je vis mourir Madame : je relus hier plusieurs de ses lettres  ; je suis toute pleine d’elle. » Au milieu de ce
les faveurs d’une si grande princesse. Avant ce malheur, on a vu une lettre d’elle qu’elle a donnée au public pour se moquer
la mode et dont l’usage ne vaut rien ; je vous l’envoie. » Suit cette lettre , qui est toute composée du jargon amphigourique d
qui fait autorité comme bibliographe, a l’esprit un peu esclave de la lettre . Segrais pourtant nous dit assez nettement, ce se
attester le fait sur la foi de mes propres yeux et d’après nombre de lettres de Mme de La Fayette elle-même ; car elle m’envoy
st de la liaison particulière que j’entends parler. On va voir par la lettre suivante (inédite jusqu’ici)107, et qui est une d
juste, et donnent l’année 1665 ou 1666. Mme de La Fayette écrit cette lettre à Mme de Sablé, ancienne amie de M. de La Rochefo
l’esprit au comte de Saint-Paul. » Pour ajouter à l’intérêt de cette lettre , qu’on veuille bien se rappeler la situation préc
e reste aussi sans doute, fut bien vite montré. Ce mot charmant de la lettre , et que devraient méditer toutes les amours un pe
, telle que Mme de Sévigné nous la montre, se régla complétement. Les lettres de l’incomparable amie, qui vont d’une manière in
n… » Je ne rapporterai pas tout ce qui se pourrait extraire de chaque lettre , pour ainsi dire, de Mme de Sévigné ; car il y en
t matière, au retour, à des conversations fort longues, et même à des lettres moins courtes qu’à l’ordinaire de la part de Mme
’ils étaient substitués. On conçoit avec cela qu’elle écrivait peu de lettres , et seulement pour le nécessaire. C’était son seu
C’était son seul coin orageux avec Mme de Sévigné. Le petit nombre de lettres de Mme de La Fayette sont presque toutes pour dir
rès je ne sais d’où, comme motif d’excuse. Il suffit de lire la jolie lettre  : « Hé bien ! hé bien ! ma belle, qu’avez-vous à
t passé pour tout le monde ; et si j’avois un amant qui voulût de mes lettres tous les matins, je romprois avec lui. » Mme de L
que celle que Walter Scott a en partie réalisée. Bussy, qui, dans ses lettres à Mme de Sévigné, parle assez longuement de la Pr
ssi, et nous continuerons quelque temps encore… » Et dans chacune des lettres suivantes : « La pauvre Mme de La Fayette ne sait
telles amitiés, même des meilleures et des plus chères, qu’on lise la lettre de Mme de La Fayette à Mme de Sévigné, du 8 octob
la religion ; on en a un témoignage précieux dans une belle et longue lettre de Du Guet, qui est à elle. Elle l’avait choisi p
s par le sentiment de son injustice et de sa misère. » Le reste de la lettre est également admirable, et de ce ton approprié e
-on ajouter de plus comme matière de réflexion et d’enseignement ? La lettre à Mme de Sablé, la Princesse de Clèves, et la let
nseignement ? La lettre à Mme de Sablé, la Princesse de Clèves, et la lettre do Ou Guet, n’est-ce pas toute une vie ? 1er sept
à M. Monmerqué ce paquet qui lui convient si bien par une quantité de lettres de l’abbé de La Victoire, de la comtesse de Maure
e a été mise en usage. On n’écrivoit que les contrats de mariage ; de lettres , on n’en entendoit pas parler. » Eh bien ! bon no
de lettres, on n’en entendoit pas parler. » Eh bien ! bon nombre des lettres de ces dames, devancières de Mme de Sévigné, sont
eur, et aussi, selon son habitude, avec fanfare. 108. Il ressort des lettres de Mme de Sévigné que Mme de Grignan devait assez
e et trop alambiqué. 110. Mme de Sévigné. 111. Segraisiana. 112. Lettre à Mme de Saint-Géran, août 1684. De quel duc s’ag
git-il ? est-ce du nouveau duc de La Rochefoucauld ? On voit, par une lettre de Mme de Maintenon à la même, d’avril 1679, qu’e
qu’elle ne pouvait souffrir les Marsillac, père et fils. — Toutes ces lettres adressées à madame de Saint-Géran sont devenues t
. 113. La Beaumelle, dans les Mémoires qui précèdent son édition des Lettres de Mme de Maintenon, suppose à Mme de La Fayette
ncontre de tous les témoignages. 114. Mme de Sévigné. 115. Dans une lettre de Mme de Sévigné à sa fille (16 mars 1672), on l
et de Grignan en avaient peut-être entendu le commencement. Dans une lettre , je crois, de Mme de Scudéry à Bussy, on voit d’a
e de la Princesse de Clèves, qui s’est allée loger dans les Nouvelles Lettres critiques sur l’Histoire du Calvinisme : cette cr
e, à M. le duc du Maine. Au-dessus de la porte, il y avoit en grosses lettres Chambre du Sublime. Au dedans, un lit et un balus
l furent plus directes que je ne l’avais cru d’abord. Je lis dans une lettre de Racine à M. de Bonrepaux (28 juillet 1693) cet
86 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37
uillet 1737 — août 1740). Elle dura plus longtemps, mais la suite des lettres manque. On en a cinquante-neuf. Elles ont été don
s de Mirabeau, il a droit aux remerciements de tous. Dès la première lettre écrite du château de Mirabeau (juillet 1737), le
, pour qu’on y voie un propos d’emphase ou de cérémonie. À la seconde lettre , il l’appelle mon maître. Il est évident que Vauv
, l’homme qui, à vingt-deux ans, se mit à causer de toutes choses par lettres avec Vauvenargues ; et ici nous n’avons plus qu’à
avade, et c’est encore là un des traits de sa nature. Dès sa première lettre à Vauvenargues, il en insère une qu’il vient de r
mitié ? Mirabeau croit faire merveilles que d’écrire au bas de cette lettre , pour que Vauvenargues la montre aux amis, la rép
thèse et, imbu des idées du jour, il prononce le grand mot, celui des lettres dont l’avènement et le règne étaient prochains da
vous ouvrent pas vos talents dans ce qu’on appelle la République des lettres  ! Si vous pouviez connaître combien de plaisirs d
et je ne m’en cache point ; mais j’accorde moins que vous aux gens de lettres  : je ne juge que sur leurs ouvrages, car j’avoue
vérité qui parle ; des gens du meilleur goût, ayant vu vos premières lettres , m’obligent à leur envoyer toutes celles que je r
venargues. Il lui laisse le trait dans le cœur. — Et encore dans une lettre de ce même temps (14 juin 1739) : S’il est permi
e génie. Le coup a porté : Vauvenargues a beau dire, il est homme de lettres plus qu’il ne croit ; il est sensible plus qu’il
, avant qu’elles fussent formées, si l’on avait eu de bons yeux. Ces lettres de Vauvenargues sont datées d’Arras, de Besançon,
les. Il lui en fait honte. À lui qui vise à conquérir un nom dans les lettres et à entrer peut-être à l’Académie, il essaye de
y faites. Vous dites qu’il y a beaucoup de gens d’esprit, des gens de lettres , etc. : je le crois, mais pensez-vous qu’à Paris
nt de questions ad hominem : Je reçois, mon cher Vauvenargues, votre lettre du 22 du mois passé (septembre 1739) ; permettez
à Vauvenargues (23 décembre 1739). Deux mois se sont écoulés. Dans la lettre qui suit, Vauvenargues annonce donc qu’il en supp
s élevée de son être, et à développer son âme tout entière. C’est une lettre datée de Versailles qui opère cette espèce de cha
t lui procurer de l’avancement ou amener sa démission du service, une lettre toute de conseils et d’excitations, et sur le mêm
musique, de la lecture, beau climat, agriculture, quelque commerce de lettres , voilà mon gîte ! Mais peut-être qu’avant d’y arr
é), il éclate et tire le rideau de devant son cœur, par une admirable lettre , qui sera suivie de plusieurs autres pareilles ;
ues, et quelque jour je vous montrerai tout entier à vous-même. » Ces lettres , en effet, qui sont mieux que des pages d’écrivai
87 (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387
une elles-mêmes : « Le corps des laquais — écrit Montesquieu dans ses Lettres persanes, en 1721 — est plus respectable en Franc
pèce de fumier qui engraisse les terres montagneuses et arides » [Cf.  Lettres persanes, nº 99], La Bruyère, dans ses Caractères
e, ou un Alberoni, le fils du jardinier de Parme ! Rouvrons aussi les Lettres historiques et galantes de Mme Dunoyer, ou les Mé
s par leurs camarades, et peut-être demain par leurs maîtres ! » [Cf.  Lettres persanes, nº 138]. C’est encore Montesquieu qui p
s goûts, et qui sans doute ne saurait désormais reprocher aux gens de lettres l’humilité de leur extraction, puisqu’enfin, des
universelle curiosité dont son Charles XII, 1732, sa Zaïre, 1732, ses Lettres anglaises, 1734, son Alzire, 1736, et bientôt son
tesquieu ne s’est-il proposé que d’y recommencer ou d’y continuer des Lettres persanes ; et ce grand ouvrage, qui fut celui de
en fait du moins la noblesse. « Tout homme — avait-il écrit dans ses Lettres persanes — est capable de faire du bien à un autr
les écrits mathématiques du marquis de l’Hôpital, débutait « dans les lettres  » par une traduction de la Statique des végétaux,
que l’on choisisse l’année 1725, qui est celle de la publication des Lettres sur les Anglais, de Béat de Muralt ; ou l’année 1
Prévost ; ou encore l’année 1734, qui est celle de la publication des Lettres philosophiques de Voltaire. Nous savons d’autre p
re littérature, — il écrit en 1776, — un plus grand nombre de gens de lettres qui écrivent avec agrément et avec élégance » [Cf
ement les bagatelles. Leurs flatteries ont encouragé dans les gens de lettres l’émulation du paradoxe, en même temps qu’elles d
ires sur M. Suard, t. I, livre VI]. On a aussi de Palissot de Petites lettres sur de grands philosophes, dont La Bruyère eût pu
st une accusation qu’elle intente, devant le genre humain, contre les lettres , les arts, les sciences et la société même » [Cf.
d’Holbach et celle de Mme d’Épinay, Voltaire lui-même, à dater de la Lettre sur les spectacles, 1758, — qui est la déclaratio
e-t-il aussi d’avoir pâli sur l’Émile, sur le Contrat social, sur les Lettres de la Montagne ? Mais la vérité, c’est qu’en s’em
crifié de beautés fortes et mâles à notre fausse délicatesse ? » [Cf.  Lettre sur les spectacles et rapprochez Nouvelle Héloïse
 Lettre sur les spectacles et rapprochez Nouvelle Héloïse, partie II, lettres  14, 17, 21], Ou, en d’autres termes, dites-nous c
assions qui font ailleurs son tourment » [Nouvelle Héloïse, partie I, lettre 23] ; et c’est la nature seule qui a procuré à Ro
aisse dans l’âme aucun vide qu’elle sente le besoin de remplir » [Cf.  Lettres à M. de Malesherbes]. Livrons-nous donc à la natu
Dans le Discours de Dijon, dans le Discours sur l’inégalité, dans la Lettre sur les spectacles, les contemporains ont reconnu
onfessions, II, 2], Et les hommes, à leur tour, dans l’Émile, dans la Lettre à l’archevêque de Paris, dans le Contrat social,
une classe d’hommes plus à craindre qu’on ne croit, celle des gens de lettres  » ; et il ne faut jamais se faire des ennemis qui
able ! » [Cf. d’Alembert, édition de 1821, t. II, p. 48 ; et Diderot, Lettre à Mlle Volland, du 12 août 1762]. Ce n’est pas au
enfin que s’il n’avait été jusqu’aux environs de 1760 qu’un homme de lettres entre beaucoup d’autres, — unus ex multis, — c’es
a pointe du pied, ils le passeraient toujours de toute la tête » [Cf.  Lettre à Mlle Volland, du 12 août 1762]. Ils lui ont enf
lier Maupeou opère son coup d’État contre les parlements. Les gens de lettres sont devenus les soutiens du pouvoir. Lorsque Lou
Séville et du Mariage de Figaro ? En effet, c’est à peine un homme de lettres que Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais ; c’est
st. Ils ont fait seulement moins de mal. Et qu’on ne dise pas que les lettres « se taisent » parmi les discordes civiles ! Ni l
de son verbiage, n’est qu’un développement ou une amplification de la Lettre sur la Providence ; et toute son œuvre, en tant q
. [Notes.] Les auteurs et les œuvres Septième Époque. Des «  Lettres persanes » à la publication de l’« Encyclopédie »
ntrer, dit-il, dans les transports des bacchantes » ; — il publie ses Lettres persanes, 1721-1722. A. Les Lettres persanes ; — 
— Pierre Marteau de Cologne et ses fausses éditions. Les sources des Lettres persanes ; — et qu’on fait à Dufresny trop d’honn
et Une Nuits. — Fâcheux développement de l’intrigue de harem dans les Lettres persanes ; — et que Montesquieu ne renoncera jama
sace et Isménie, etc.]. — La satire des mœurs contemporaines dans les Lettres persanes [Cf. notamment lettres 48, 57, 72, 143,
ire des mœurs contemporaines dans les Lettres persanes [Cf. notamment lettres  48, 57, 72, 143, etc.] ; — et qu’elle va bien plu
es perpétuelles comparaisons de l’Europe à l’Asie. — Grand succès des Lettres persanes ; — Montesquieu se démet de sa charge de
ophie de l’histoire. C. L’Esprit des Lois. — Du lien qui rattache les Lettres persanes à l’Esprit des lois ; — et dans quel sen
s œuvres de Montesquieu. Il y faut ajouter cent cinquante ou soixante Lettres familières (exactement 152 dans l’édition Laboula
éditions originales qu’il faut toujours consulter, au moins pour les Lettres persanes et pour l’Esprit des lois, sont : — l’éd
lations avec Rousseau ; — et qu’il est avec Marivaux le seul homme de lettres dont il soit parlé avec sympathie dans les Confes
mours d’Arouet [Cf. Correspondance, sous la date de 1713-1714, et les Lettres historiques et galantes de Mme Dunoyer]. — Ses pr
t qu’on l’eût un peu exagéré. L’Histoire de Charles XII, 1731, et les Lettres philosophiques. — D’où est venue à Voltaire l’idé
Voltaire éprouve pour son héros. — Zaïre, 1732. — La publication des Lettres philosophiques, 1734. — Portée du livre et combie
osophiques, 1734. — Portée du livre et combien elle dépasse celle des Lettres persanes ; — si surtout on a soin de n’en pas sép
es Pensées de Pascal ; — qui en sont contemporaines. — Le contenu des Lettres . — Religion et tolérance [Lettres 1, 2, 3, 4, 5,
nt contemporaines. — Le contenu des Lettres. — Religion et tolérance [ Lettres 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7]. — Gouvernement, politique e
13, 14, 15, 16, 17]. — Littérature anglaise et condition des gens de lettres [18, 19, 20, 21, 22, 23, 24]. — De quelques idées
a société future ; — et sur la force de l’opinion. — Condamnation des Lettres philosophiques [juin 1734]. Le séjour de Cirey. —
et ; — et son installation à Cirey [Cf. Eugène Asse, ses éditions des Lettres de Mme de Graffigny, Paris, 1879 ; et des Lettres
e, ses éditions des Lettres de Mme de Graffigny, Paris, 1879 ; et des Lettres de Mme du Châtelet, Paris, 1882]. — Variété des t
galement suspect à la cour, et à la nouvelle génération des « gens de lettres  ». — Sa rivalité dramatique avec le vieux Crébill
i de Paris en suspect, — et n’y comptant encore que comme un homme de lettres parmi beaucoup d’autres ; — le séjour de Berlin,
— le septième, sur les gens à la mode ; — le onzième, sur les gens de lettres ]. — Le succès de ce livre a d’ailleurs été consid
 Le succès de ce livre a d’ailleurs été considérable ; — nul homme de lettres à son heure n’ayant été plus à la mode que Duclos
gens en place ou les gens du monde, — mais surtout contre les gens de lettres ses confrères ; — et particulièrement contre les
vraie nature [Cf. Saugrain, Le Code de la librairie, 1744 ; Diderot, Lettre sur le commerce de la librairie, 1767 ; et Malesh
’il se couperait volontiers un bras pour ne pas l’avoir écrit ». — Sa Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient, 17
de Trévoux ont été jaloux du succès de l’Encyclopédie ? [Cf. Diderot, Lettre au P. Berthier, t. XIII des Œuvres ; Voltaire, Le
ion de Voltaire et de Rousseau dans la querelle ; — Rousseau écrit sa Lettre sur les spectacles, 1758. — Découragement de D’Al
lle, et sur le Désastre de Lisbonne, 1756 ; — Rousseau lui adresse la Lettre sur la Providence. — Démêlés de Voltaire avec les
Fils et petit-fils de médecin ; — fermier général et protecteur des lettres  ; — maître d’hôtel ordinaire de la reine Marie Le
c Diderot, Rousseau, et la société de Mme d’Épinay, 1749-1750. — Deux Lettres sur la littérature allemande [Cf. Mercure de Fran
res sur la littérature allemande [Cf. Mercure de France, 1751] ; — la lettre sur Omphale [opéra de Destouches], 1752 ; — et le
’on n’en puisse pas donner de preuves authentiques [Cf. cependant les lettres de Mme Butet, dans J. Cruppi : L’Avocat Linguet,
sur le mérite et la vertu, 1745 ; — Pensées philosophiques, 1746 ; —  Lettre sur les aveugles, 1749 ; — Lettre sur les sourds
— Pensées philosophiques, 1746 ; — Lettre sur les aveugles, 1749 ; —  Lettre sur les sourds et muets, 1751 ; — Apologie de l’a
xtrêmement intéressante, dont les parties les plus curieuses sont les Lettres à Falconet, et la Correspondance avec Mlle Vollan
e M. Châtelain, La Folie de Rousseau, 1890, Voyez enfin Mme de Staël, Lettres sur les ouvrages et le caractère de Jean-Jacques
e. — Son retour à Paris et son établissement à l’Ermitage, 1756. — La Lettre sur la Providence, 1756. — Rousseau et Mme d’Houd
 L’article Genève de l’Encyclopédie, 1757. — Rousseau y répond par sa Lettre sur les spectacles, 1758. — La réplique de Marmon
ncy, 1758. C. Les grandes œuvres. — 1º La Nouvelle Héloïse, 1760 [Cf.  Lettres inédites, de Rousseau à Marc-Michel Rey, Paris, 1
Opinion mélangée des critiques sur La Nouvelle Héloïse [Cf. Voltaire, Lettres sur la Nouvelle Héloïse, dans ses Mélanges, éditi
seau dans ses Confessions, livre XI]. 2º Le Contrat social, 1762 [Cf.  Lettres inédites, citées ci-dessus ; J. Hornung, Les Idée
siècle. — Le calvinisme inconscient de Rousseau [Cf. Jurieu, dans ses Lettres pastorales ; et Bossuet, Avertissements aux prote
il se soit jamais aperçu de ses contradictions. 3º L’Émile, 1762 [Cf.  Lettres inédites, citées ci-dessus ; Jean-Jacques Roussea
de Travers, — et y fixe son séjour de 1762 à 1765. — Il y compose sa Lettre à l’archevêque de Paris, 1762 ; — son Projet de c
et de constitution pour la Corse [qui n’a paru qu’en 1861] ; — et ses Lettres de la Montagne, 1765. — Persécutions nouvelles qu
50 ; — et pièces relatives aux réfutations du Discours, 1751-1752 ; —  Lettre sur la musique française, 1753 ; — Discours sur l
; — Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité, 1755 ; —  Lettre sur les spectacles, 1758 ; — La Nouvelle Héloïse,
velle Héloïse, 1760 ; — Le Contrat social, 1762 ; — l’Émile, 1762 ; —  Lettre à l’archevêque de Paris, 1762 ; — Lettres de la M
, 1762 ; — l’Émile, 1762 ; — Lettre à l’archevêque de Paris, 1762 ; —  Lettres de la Montagne, 1765 ; — Lettres sur la législati
re à l’archevêque de Paris, 1762 ; — Lettres de la Montagne, 1765 ; —  Lettres sur la législation de la Corse, adressées à M. Bu
 ; — Confessions (les six derniers livres) et les Dialogues, 1790 ; —  Lettres sur la botanique, 1805. Il convient d’ajouter une
profite aussitôt pour publier ses Anecdotes sur Fréron, 1761 ; — ses Lettres sur la Nouvelle Héloïse, 1761 ; — son Éloge de Cr
musiciens et les philosophes ; — l’ancien et le nouveau monde. — Une lettre de Mme du Deffand : « Il est suivi dans les rues
torique. — Fatigues, maladie, et mort de Voltaire [30 mai 1778]. — La lettre de Tronchin, sur les derniers instants de Voltair
out, eux aussi, comme ses Poésies : de véritables ouvrages, comme ses Lettres anglaises, 1734 ; son Traité de Métaphysique, 173
tion Beuchot, 18 volumes de l’édition Moland, au total plus de 10 000  lettres , — et qui est loin d’être complète. Tous les jour
loin d’être complète. Tous les jours en effet on publie de nouvelles lettres de Voltaire. Nous savons où il y en a des centain
d’autres encore. C’est d’ailleurs une chose admirable que, de tant de lettres , il n’y en ait presque pas une qui soit absolumen
qui soit absolument insignifiante, et c’est ce qui les distingue des Lettres de Rousseau, par exemple, et surtout de Montesqui
n met à part quelques Correspondances de femmes, ou plutôt les seules Lettres de Mme de Sévigné, la Correspondance de Voltaire
exilé dans sa terre du Bignon. — Son retour à Paris, — et sa première Lettre à Rousseau, 1766 ; — sa liaison avec Turgot ; — e
plus à la civilisation et aux progrès que le progrès des arts ou des lettres  ; — et leur conviction qu’on n’améliore la nature
émigré. — Son séjour à Hambourg ; — son retour en France ; — ses deux lettres sur Voltaire et Jésus-Christ, 1799 ; — et sa mort
eures, pour leur composition, — à la publication des Confessions, des Lettres à M. de Malesherbes, et des Rêveries du promeneur
88 (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »
e de M. Sainte-Beuve au sujet des encouragements à donner aux gens de lettres . Cette pièce, écrite de la main de M. Sainte-Beuv
pièce, écrite de la main de M. Sainte-Beuve, était accompagnée de la lettre suivante, adressée probablement à M. Mocquard. M
. Sainte-Beuve. — Nécessité d’exercer une influence sur les hommes de lettres , autres que ceux appartenant à l’Université et au
e démocratie, elle l’est devenue. La très-grande majorité des gens de lettres sont des travailleurs, des ouvriers d’une certain
ture est assez fidèlement représentée par la Société dite des Gens de Lettres . Cette Société, dans laquelle est admis, moyennan
que a publié un volume, se compose de la presque totalité des gens de lettres en activité. La Société des gens de lettres est r
sque totalité des gens de lettres en activité. La Société des gens de lettres est régie par un Comité qui, jusqu’ici, n’a guère
nnaître le malheur. Par cela seul que ce Comité se compose de gens de lettres plus en renom, ou ayant assez de loisir pour veil
eurs dramatiques, qui diffère par son titre de la Société des gens de lettres , n’en est guère qu’une branche plus spéciale et d
ereur se portait sur cette classe de travailleurs appelés les gens de lettres , comme il s’est porté sur d’autres classes d’ouvr
t. — Et d’abord, comme dans les infortunes et les misères des gens de lettres l’amour-propre et la mauvaise honte jouent un gra
littérature sente qu’elle l’obtient aussi à son tour ; et ces gens de lettres , qui hier encore se décourageaient ou se dispersa
n sent qu’on n’en est pas. De tout temps, on l’a observé, les gens de lettres n’ont pas été des mieux et n’ont pas fait très-bo
89 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369
ult sont le premier livre bien écrit qu’on ait eu en France après les Lettres provinciales. Quoique cette pensée : l’amour prop
1721., éclipsa le Siamois, comme celui-ci avoit éclipsé le Turc. Les Lettres Persanes sont de tous les livres où l’on ridiculi
caractères sont tracés avec autant de vérité que de finesse. Dans les lettres où il examine des sujets intéressans, il fait par
& même du bien des hommes, lui auroient fait retrancher quelques Lettres qui sont très-dangereuses pour le commun des lect
ouvoir être utiles aux lecteurs intelligens. Le prodigieux succès des Lettres Persanes encouragea l’Imitatorum pecus. On crut q
ses Ministres, & de publier ces traits sous un nom étranger. Les Lettres chinoises, les Lettres juives, les Lettres cabali
e publier ces traits sous un nom étranger. Les Lettres chinoises, les Lettres juives, les Lettres cabalistiques doivent en part
sous un nom étranger. Les Lettres chinoises, les Lettres juives, les Lettres cabalistiques doivent en partie leur origine à ce
étalage de son érudition & ne le fait pas assez de sa vertu. Les Lettres Turques par M. de St. Foix, sont une des meilleur
es Turques par M. de St. Foix, sont une des meilleures imitations des Lettres Persanes. Les Lettres Peruviennes sont pleines d’
t. Foix, sont une des meilleures imitations des Lettres Persanes. Les Lettres Peruviennes sont pleines d’esprit, de feu & d
p; satyrique est l’Espion Chinois. Il y a des traits piquans dans ces Lettres contre la religion, le gouvernement & divers
gera ; mais il paroît que lui-même auroit besoin d’être corrigé. Les Lettres recréatives & morales du Marquis de Carraccio
90 (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167
honorable pour moi que vous aviez faite à ma tante de réimprimer mes lettres à l’Indépendant. L’expression de votre désir m’av
r-propre d’y répondre. C’est en rentrant à Bruxelles que je trouve la lettre qui réitère votre première demande verbale, et je
n un évêque ! » Agréez donc toutes mes salutations, Van Engelgom. Lettres sur Paris à Monsieur le directeur de l’Indépendan
le, a eu la bonté de me faire l’autre soir, à l’Opéra. Si ma première lettre vous a amusé, je me louerai fort d’avoir pris le
ous continuer ces confidences. Je terminais, je crois, cette première lettre en vous parlant de M. Alphonse Karr. Je veux avan
on, il me dit que la contrefaçon faisait beaucoup de tort aux gens de lettres . Il me parla d’une commission qui s’occupait de c
a, le fondateur de la Revue de Paris que M. Guizot, qui encourage les lettres , a décoré dans la personne du même M. Véron, pour
t peut-être même des ridicules ; ainsi, son valet ne lui présente ses lettres que sur un plat d’argent. Il a en outre une singu
e chaussure. Une anecdote sur M. Eugène Sue, pour clore cette seconde lettre , mon cher Monsieur. Je vous ai dit, je crois, que
n’ai pas la grippe, mon cher Monsieur, je vous enverrai une troisième lettre . Veuillez avoir la bonté de faire remettre le bil
exposition, car la plume m’en démange. Imaginez-vous que ces humbles lettres que je vous écris font ici un véritable tapage, e
, au théâtre du Gymnase, je me suis trouvé dans un groupe d’hommes de lettres , dont l’un (et je vous parlerai de lui plus tard)
Jugez de ma décontenance ! Il me sembla que j’avais mon nom écrit en lettres sonores sur mon front, et je remis sur-le-champ m
ule ! Quelle imprudence ! Et ces Messieurs qui liront cette troisième lettre , comme ils viennent de lire la première ! tout se
farcie que Cambacérès a mangée. Je n’ai pas sous les yeux ma seconde lettre , mon cher Monsieur, et je ne me souviens pas préc
s son sang, avant que ses amis n’aient pu le rejoindre. Je finirai ma lettre en vous parlant de M. Jules Janin, parce que nous
es. Leur intimité allait au mieux, lorsque le jeune de B*** reçut une lettre de province, lui annonçant qu’un sien oncle, très
aîne quelques jours ; Mlle Déjazet s’impatiente et écrit au neveu une lettre folle, une lettre où l’oncle est traité d’Orgon e
s ; Mlle Déjazet s’impatiente et écrit au neveu une lettre folle, une lettre où l’oncle est traité d’Orgon et tout au rebours
inairement les coquins de neveux. Mais, par une fatalité de choix, la lettre est remise au moribond lui-même par suite de l’er
jeunes gens, apprentis écrivains que j’appellerai des jeunes gens de lettres . J’ai remarqué que toutes les célébrités de la li
r, mais il est minuit, et il n’en a pas sous la main. À une prochaine lettre donc ! J’ai encore bien des choses à vous dire, s
des numéros de l’Indépendant, où vous avez eu la bonté d’insérer mes lettres . Ma tante doit m’envoyer des cols d’ici à peu de
m’a été demandé par un écrivain qui me fournit des anecdotes pour mes lettres . Je compte donc sur vous ; 48, rue Montagne-aux-H
ef du Monde, qui m’était venu sous la plume en terminant ma troisième lettre , a éveillé à temps ma discrétion alarmée, bien qu
y était venu, mais je ne l’affirmerai pas. Je clorai cette quatrième lettre , mon cher Monsieur, en vous parlant d’une femme d
 : Les Pleurs, que j’ai le regret de ne pas connaître. En relisant ma lettre , mon cher Monsieur, je la trouve peut-être un peu
pouvions reconnaître, au style, le Bruxellois qui est l’auteur de ces lettres . Ce survenant qu’on nomme Paul Foucher, et dont m
t dont leur susceptibilité s’est éveillée. Nous avons subi les quatre lettres , que nous a lues l’auteur des Saynètes n, mais no
e à mon compatriote, quelques particularités omises. Dans ma dernière lettre , mon cher Monsieur, je passerai en revue les préc
ation à des pseudonymes. Ainsi on sait parfaitement parmi les gens de lettres et les éditeurs ou libraires, les diverses transf
re. — J’ai toujours plusieurs ouvrages sur le métier ! dit l’homme de lettres . Que voulez-vous ? désirez-vous des mémoires sur
pour mille francs, on peut acquérir le droit d’être consigné dans les lettres que je vous écris ; on a le droit d’être lu dans
son œuvre lancée ou critiquée dans un journal, et mettre : « Homme de lettres  » sur la carte de visite et sur la plaque de sa m
t que M. Lamothe-Langon a chez lui des aides, des apprentis hommes de lettres , qui rabotent ce qu’il polit. Que je désirerais b
s sept pouces qui s’appelle véritablement : Éléonore. Dans ma sixième lettre , je vous parlerai de M. Jal, le littérateur marit
ns français. Mon cher Monsieur Je terminais, je crois, ma dernière lettre , en vous citant M. Jal, né, dit-on, à l’âge de tr
esseux comme le sont, parmi les hommes de talent, beaucoup de gens de lettres . M. Pyat qui n’a point encore écrit de livre, mai
son nom le titre de l’ouvrage dont je vous ai parlé dans ma dernière lettre , et que je compte commander à M. le baron Lamothe
nonce un autre roman qui ne doit pas tarder à paraître. Pour finir ma lettre , mon cher Monsieur, je vais vous rapporter les no
s écrivains français, je compte bien vous porter moi-même ma dernière lettre , mon cher Monsieur. Toutefois je dois me trouver
ais. Mon cher Monsieur Ceci sera définitivement mon avant-dernière lettre , car je quitte enfin Paris, où je suis depuis deu
s deux mois, je n’ai rien fait que flâner et vous écrire ces quelques lettres . Du reste, si j’ai été prolixe avec vous, (jamais
celle de l’individu) est si grande, que j’ai laissé sans réponse une lettre où il s’agissait cependant de ma gloire, en vérit
t honnête Monsieur, était de réimprimer en un petit volume toutes mes lettres à l’Indépendant, et il venait pour traiter avec m
’une chose assez bouffonne, c’est que je parle autant de moi dans ces lettres sur toutes les célébrités de la plume et de la pe
es. Certes, si l’un des artistes que j’ai nommés dans mes précédentes lettres venait habiter quelque temps parmi nous, changean
ut ce que je sais sur son compte. Je crois vous avoir nommé, dans ces lettres , tous les hommes de la littérature française qui
her Monsieur, parce que, grâce à mon séjour ici, et parmi les gens de lettres , j’apprécie ce que valent et les uns et les autre
lonnes me sont ouvertes, je me tais ; adieu. Ma prochaine et dernière lettre sera l’errata ou postface ad des sept autres. J’y
nouvelles. Je crois bien aussi qu’avec les dernières lignes de cette lettre , je signerai ma démission de feuilletoniste de l’
omédie-Française, il permit aux comédiens de recevoir et d’ouvrir les lettres qui lui seraient adressées après sa retraite. On
part des comédiens, qui sont aussi bêtes que méchants, etc. » Cette lettre , si curieuse, me fournit une porte par laquelle j
s détails que j’ignorais encore, quand je vous écrivais mes premières lettres , et que je ferai passer dans ce conclusum, comme
insulter bêtement dans une phrase, vous condamner méchamment dans une lettre close que j’imprime moi, comme on enregistre en p
iales de l’histoire qu’on écrit. J’ai dit dans une de mes précédentes lettres que M. Dumas était un homme dont la tête domine l
derniers, dans les journaux de Paris qui vous parviennent, une autre lettre très curieuse encore, et que le directeur du théâ
ue de je ne sais quel feuilleton de la Presse, que je n’ai pas lu. La lettre de M. Harel, spirituelle à l’excès, m’a fait comp
ui se réveille dans mon souvenir au bruit que fait, autour de moi, la lettre de M. Dumas, sur les comédiens ; c’est que, en 18
mon ami, l’auteur de l’acte de vaudeville déjà cité, qui portait une lettre au poète) une collection très curieuse et de fort
euple ! que d’exclamations je pourrais faire ici jusqu’à la fin de ma lettre , mon cher Monsieur, et que je ne fais pas !!! Je
état et une foule de chefs de division, parmi les hommes que mes huit lettres ont passés en revue. Voilà M. Loève-Veimars, prem
plus curieuses pour moi, de ce voyage à Paris, à travers ces gens de lettres . Il me restera mille choses à conter à mes amis,
ses à conter à mes amis, qui sont pour ainsi dire les rognures de ces lettres , et qui pourront servir à leur édification et à l
dans ma retraite des journaux français, des journaux belges farcis de lettres , de réclamations, d’attaques et de ripostes que p
mations, d’attaques et de ripostes que paraissent avoir soulevées mes lettres à l’Indépendant sur le gent littéraire de Paris.
 Hippolyte Lucas accuse M. Alphonse Brot, je crois, d’avoir écrit ces lettres . Si j’avais quelque vanité, quel beau texte pour
Certes, j’ai la conscience nette sur ce que j’ai écrit dans mes huit lettres  ; mais pourtant j’avoue franchement que cela me c
ous les rapportant. Je n’affirme pas cependant que vers la fin de mes lettres je n’aie attribué à celui-ci ce qui était arrivé
contre moi, feuilleton que j’ai lu, il faut bien le dire) attaque mes lettres et condamne leur matière, je m’en moque comme des
c un talent que je n’ai pas, et une indulgence qui rend les hommes de lettres de France très avides de nos appréciations ; Je s
individus. Je rejette ce reproche qui n’est pas juste. J’ai écrit des lettres qui ne sont que la sténographie d’une partie des
contées ou montrées pendant mon séjour à Paris, au milieu des gens de lettres dont je faisais chaque jour connaissance. Ce que
anthéon de mon esprit. Maintenant pour finir, je dirai ici, en toutes lettres , que bon nombre des littérateurs dont j’ai parlé
ement de moi l’envoi des numéros de l’Indépendant qui contenaient mes lettres . lime les a demandées par une lettre à mon adress
Indépendant qui contenaient mes lettres. lime les a demandées par une lettre à mon adresse, Montagne-aux-Herbes-Potagères, et
leurs et pour en finir une consolation dans l’esprit, à propos de mes lettres  ; c’est que si les hommes auxquels j’ai rendu jus
ons plus, pour en avoir trop parlé. Van Engelgom. 1. Malgré les lettres de l’île de Caprée, publiées par M. Dumas dans la
91 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
ous. » Quelques jours après (le 19 avril), on voit dans une nouvelle lettre à madame de Saint-Géran, que madame de Maintenon
i se passa entre eux, en parle ainsi à madame de Saint-Géran dans une lettre du 4 mai : « Le roi eut hier une conversation fo
ges, faisait la cour à madame de Grammont ; ce qui est le sujet d’une lettre plaisante de madame de Sévigné à sa fille, en dat
geante. » On a quelques espérances de guérison ; mais on lit dans une lettre de madame de Sévigné, du 14 juillet suivant : « V
tenon de ce refroidissement. Madame de Sévigné nous apprend, dans une lettre du 5 juin, que « le roi la console de cette disgr
tion, sans chicane et sans contrainte ; il en paraît charmé. » Cette lettre du 21 juin renferme tout le secret de la faveur d
quarante-cinq ans ; et cette circonstance fixe la date inconnue d’une lettre à madame de Frontenac, rapportée dans tous les re
lettre à madame de Frontenac, rapportée dans tous les recueils. Cette lettre est en réponse aux félicitations de la comtesse.
Le 24 août, madame de Maintenon écrivait à madame de Saint-Géran une lettre remarquable, dont ses détracteurs ont tiré une co
étracteurs ont tiré une conséquence offensante pour sa mémoire. Cette lettre disait entre autres choses : « Le roi commence à
inances et presque jamais à la religion. » On a pu conclure de cette lettre que l’expulsion des protestants, opérée en 1683,
cuser ici celle qu’ils ont déclarée irréprochable ? Qui ne connaît la lettre qu’elle écrivît à son frère dont le zèle pour les
aintenon écrit à ce sujet à Gobelin, le 2 juin, de Saint-Germain, une lettre où se trouvent de légères traces de son secret am
re de toutes les lois et la plus suivie. Madame nous apprend dans ses lettres originales que « le roi, malgré ses intrigues, co
Maintenon. « Je sais », dit celle-ci à madame de Saint-Géran, dans sa lettre du 18 novembre, « je sais qu’elle a dit au roi qu
a société polie, des hommes de cour et hommes du monde, des hommes de lettres et des hommes d’église qui en faisaient partie. L
et faire envie à tout le monde civilisé. 133. Second supplément des lettres de Bussy-Rabutin. 134. Lettres de madame de Sévi
ivilisé. 133. Second supplément des lettres de Bussy-Rabutin. 134. Lettres de madame de Sévigné du 20 mars et du 6 avril. 1
n. 134. Lettres de madame de Sévigné du 20 mars et du 6 avril. 135. Lettre de madame de Sévigné du 28 février. 136. Charama
mour. » (Genlis, t. II, p. 93). 138. T. XIII, p. 111 et suiv. 139. Lettres de Madame, t. I, p. 84. 140. Lettres, p. 151. 1
T. XIII, p. 111 et suiv. 139. Lettres de Madame, t. I, p. 84. 140. Lettres , p. 151. 141. Lettres, p. 175. 142. C’est une
v. 139. Lettres de Madame, t. I, p. 84. 140. Lettres, p. 151. 141. Lettres , p. 175. 142. C’est une fausse vue de considére
92 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285
aut joindre à ce portrait de Mme du Châtelet, par Mme Du Deffand, les lettres de Mme de Staal (de Launay) à la même Mme Du Deff
plus fine et la plus spirituelle des plumes féminines. En lisant ces lettres de Mme de Staal à Mme Du Deffand, on ne peut s’em
ale, c’était quelque chose. Nous pouvons la juger directement par des lettres d’elle, par des écrits de morale où elle se peint
e et qu’il ménage le retour de celui sans qui elle ne peut vivre. Ces lettres , publiées en 1806 par M. Hochet, sont touchantes
r l’éloigner et déconcerter leur bonheur. On voit dans chacune de ses lettres combien elle se méfie de la sagesse du poète quan
éputation que je trouve mal entendue ne nous quitte point. » Dans ces lettres à d’Argental, nous retrouvons la Mme du Châtelet
son bonheur, sa destinée, tout son avenir comme femme, à un homme de lettres , aussi homme de lettres que Voltaire, à un poète
e, tout son avenir comme femme, à un homme de lettres, aussi homme de lettres que Voltaire, à un poète aussi poète, et à la mer
quoi se consoler. Il y a un joli mot de Saint-Lambert, autre homme de lettres s’il en fut, et qui s’y connaissait. On plaignait
rifier sans bruit à l’amour et au bon sens : c’est bien là l’homme de lettres dans sa vérité de nature. Et elle-même qui se pla
iaison de Mme du Châtelet et de Voltaire : celui-ci fut plus homme de lettres qu’amant. Au fond, Voltaire n’était pas et ne pou
vos yeux : je vous le demande à genoux… Si vous aviez vu sa dernière lettre , vous ne me condamneriez pas ; elle est signée, e
ent mis hors de lui, qu’il voulait, à chaque poste où il recevait des lettres , partir pour Paris, voir les ministres, le lieute
r de deux êtres choisis, qui cultivent ensemble la philosophie et les lettres , ne saurait dépendre de misérables insultes parti
uable travail sur Mme du Châtelet, Mme Louise Colet a publié quelques lettres d’elle à Saint-Lambert, ainsi que des réponses de
ttres d’elle à Saint-Lambert, ainsi que des réponses de celui-ci. Ces lettres de Mme du Châtelet, il faut l’avouer, sont charma
ce que je pense, me prouve que je vous aime plus que je ne dois. Ces lettres à Saint-Lambert sont évidemment d’un cœur plus je
e. Il y a des sentiments exprimés avec une extrême délicatesse : « Ma lettre qui est à Nancy vous plaira plus que celle-ci ; j
» La mémoire de Mme du Châtelet avait besoin de la publication de ces lettres pour se réhabiliter un peu du tort célèbre de cet
iliter un peu du tort célèbre de cette infidélité dernière. Quant aux lettres de Saint-Lambert, elles sont plutôt propres à fai
93 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — II » pp. 414-431
s négociations très délicates et très épineuses, il craignait que ses lettres ne se ressentissent de son ennui. Après avoir tât
t parfait de toutes les plaisanteries qu’on trouve dans ces premières lettres de la margrave ; elle est beaucoup de son siècle,
désir de réparer ses torts envers Frédéric ; Elle s’ouvrit à lui par lettres vers le mois d’août 1757. L’ami de Voltaire, le m
ir. Voltaire se mit aussitôt à l’œuvre avec une activité que quelques lettres de sa correspondance connue faisaient déjà soupço
e sa correspondance connue faisaient déjà soupçonner, et que d’autres lettres récemment publiées viennent de mettre en pleine l
voyez souvent. J’imagine que si elle écrivait directement au roi une lettre touchante et raisonnée, et qu’elle adressât cette
t au roi une lettre touchante et raisonnée, et qu’elle adressât cette lettre à la personne dont je vous parle, cette personne
lemagne. Qui sait même si la personne principale qui aurait envoyé la lettre de Mme la margrave au roi, qui l’aurait appuyée,
u’à vivre en évêque philosophe. Je me chargerai très volontiers de la lettre de Mme la margrave, et je pense qu’elle ferait tr
tre de Mme la margrave, et je pense qu’elle ferait très bien, dans la lettre qu’elle m’écrira, de mettre les sages réflexions
s la sienne concernant l’agrandissement de la maison d’Autriche… Une lettre , dans le sens voulu, fut écrite par la margrave e
ite par la margrave et adressée non pas au roi, mais au cardinal ; la lettre au roi ne devait venir qu’après qu’on aurait sond
as de la mort. Sa sœur lui répondit aussitôt (15 septembre) : Votre lettre et celle que vous avez écrite à Voltaire, mon che
aindre à celle-ci que tout ne fût accompli et consommé : témoin cette lettre fiévreuse, délirante, et qui exprime le moment le
ème de Lyon. » Elle prenait beaucoup sur elle en écrivant ces longues lettres  ; sa santé était épuisée, une toux sèche la dévor
sûr, dans le cas où il y aurait eu lieu de nouveau à l’employer. Les lettres de la margrave et de son frère dans les premiers
sions, d’attirer l’ennemi d’un autre côté. Il lui exprime dans chaque lettre , et de la manière la plus sentie, la part qu’il p
la matière la plus ample et la plus belle. Voltaire répondit par une lettre en vers comme il savait les improviser ; les élog
déric dans la guerre de Sept Ans. 66. [NdA] Voir les deux volumes de lettres publiées à la librairie Didier par M. Alphonse Fr
94 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »
Joseph de Maistre a certainement gagné aux deux ou trois recueils de lettres qu’on a publiées de lui, lettres hardies, mordant
gagné aux deux ou trois recueils de lettres qu’on a publiées de lui, lettres hardies, mordantes, familières et même affectueus
ie, se soit montrée et comme versée devant tous dans une multitude de lettres familières, affectueuses, éloquentes, inachevées
iant par un récit, deux séries de correspondance de Mme de Staël, les lettres à la grande-duchesse Louise de Weimar et les lett
me de Staël, les lettres à la grande-duchesse Louise de Weimar et les lettres à Mme Récamier. C’est, en effet, une lecture agré
de Mme Lenormant soit net et spirituel, j’eusse préféré pourtant les lettres mêmes de Mme de Staël toutes seules, mises dans l
ourquoi n’avoir pas indiqué, puisqu’elle a été publiée ailleurs43, la lettre inquiète, tumultueuse, adressée par Mme de Staël
e et mystique, mais qui ne fut chez lui que passagère. C’est dans une lettre datée de Berne et adressée à Mathieu de Montmoren
’en rendre compte et de le comprendre. Mme Lenormant, en citant cette lettre , en use et en abuse un peu, ce me semble, quand e
Non, c’était le cas de citer, si l’on voulait être complet, une autre lettre très explicite de Schlegel, qui ne saurait se sép
xplicite de Schlegel, qui ne saurait se séparer de la précédente, une lettre fort belle qu’il adressa plus de vingt-cinq ans a
t causé. La conversation avait eu, je crois, pour point de départ les Lettres passionnées de Mlle de Lespinasse. Mme de Staël n
) de cette conversation merveilleuse de Mme de Staël, dont aucune des lettres publiées ici, trop courtes, ou coupées et morcelé
leaux dans son âme comme dans un miroir. » Il disait encore, dans une lettre à une poétique amie qu’il avait en Danemark : « 
ël, dans le paroxysme de la souffrance, écrivait à Mme Récamier cette lettre éperdue et comme délirante qui révèle toute l’éte
es attentions que dans les anciennes années moins éprouvées. Dans une lettre à sa mère, du 16 janvier 1812, il disait avec une
e que j’y rapproche et que j’y rassemble, je veux indiquer encore une lettre écrite à Mme Sophie Gay par le marquis de Custine
d’une soirée passée chez Mme de Staël dans son salon de Paris ; cette lettre est datée du 8 mars 1814, à deux heures du matin.
rait vivant. Je ne sais rien de mieux en ce genre. On peut lire cette lettre dans le volume des Salons célèbres de Mme Sophie
95 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377
ame de Maintenon fortifia son amie, sont des fables démenties par une lettre de madame de Maintenon à Gobelin, au moment que l
ai en chrétienne et en véritable amie de madame de Montespan. » Cette lettre , qui n’est point expressément datée, porte sa dat
voyage, elle écrit, le 20 mai, du Petit-Niort, à l’abbé Gobelin, une lettre dans laquelle se trouve un passage remarquable :
même des absents. Et vous aussi, vous m’abandonnez ! Je ne reçois de lettres que d’un seul homme, et si l’on continue, on me p
nt alternativement, et la considération est sans bornes. » Une autre lettre , du 3 juillet, porte : « Ah ! que l’autorité et
e par les pas qu’elle fait faire112. « Madame de Richelieu a reçu des lettres du roi si excessivement tendres et obligeantes, q
r objet l’histoire de la société d’élite, de faire remarquer dans ces lettres de madame de Sévigné, des 28 juin et 3 juillet, l
un logement pour madame de Montespan. » Madame de Sévigné, dans une lettre du 24 juillet, raconte à sa fille l’arrivée du ro
un peu jalouse ; mais tout le monde est content. » La suite de cette lettre se rapporte à la situation de mesdames de Montesp
n à l’égard l’une de l’autre. Elle dévoile le dessous de carte que la lettre du 24 juillet indique mystérieusement. Ce dessous
à la mère » ; et qui a bien d’autres torts. Nous avons parlé de cette lettre sous la date de 1673, parce qu’elle s’applique à
e prétentions d’un côté, de griefs de l’autre… « Ce secret, ajoute la lettre , roule sous terre depuis plus de six mois. Il se
aux habitudes de ce prince, pour qui le plaisir était un besoin. Une lettre que madame de Maintenon écrit à Gobelin, de Versa
paraît si difficile que de demeurer dans l’état où je suis. » Cette lettre est l’expression d’une mélancolie profonde. Elle
c le duc du Maine ; madame de Montespan à sa campagne. L’absence, les lettres , raniment l’amour du roi pour sa maîtresse. Il lu
encement du mois de mai. 110. Madame de Sévigné fait, dans une autre lettre à sa fille, du 7 août, la description du jardin d
madame de Maintenon dont le public ignorait encore les divisions. Une lettre subséquente nous apprendra que la vérité qui étai
96 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »
le en général, Buffon qui, par parenthèse, n’aurait pas su écrire une lettre . Il en eût fait un livre à coup sûr. La Correspon
qu’un fragment d’un tout que nous n’aurons peut-être jamais. D’autres lettres — en grand nombre probablement — sont restées et
ppiste sur les choses religieuses, comme il le dit dans deux ou trois lettres de la présente collection. Tel était le Lamennais
rmait et voulait rester, écrit-il à cette date, quand tout à coup les lettres manquent et la Correspondance finit. Certainement
er, et nous ne parlerons ici que du Lamennais découvert en lisant ses lettres . Ce n’est pas ici le Lamennais des Œuvres complèt
lui-même, Pascal ou Byron, et c’est ce masque oublié, délacé dans des lettres familières et faciles, où l’on respire même de so
a gardé comme il a gardé son cilice, que voilà sur la table dans ces lettres de Lamennais. Eh bien, le visage que l’on peut vo
il était, comme beaucoup de doux, susceptible de grandes colères. Ses lettres en sont une flambée. La colère qui y monte comme
Voilà ce qu’il fut, en effet : une âme désintéressée. Mais, avant ces lettres , de toutes les grandeurs auxquelles il aurait pu
utes les surfaces, il avait l’étincelle ! mais il l’a gardée pour ses lettres . Elles sont spirituelles, en effet, et elles doiv
’une imprécation presque biblique comme celle qui bouillonne dans ses lettres , cette pointe d’esprit aiguë et subtile qui se pl
it un piquant recueil des traits et des mots qui fourmillent dans ces lettres de Lamennais. Lui, cette face chagrine dans ses œ
de l’épée de leurs ancêtres qu’une boule à scrutin. » Dans une autre lettre  : « Le mariage seul — dit-il — unit irrévocableme
e, autrement nous aurions pu multiplier à l’infini ces citations. Les lettres de Lamennais, spirituelles autant qu’éloquentes,
97 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337
lement la mort de Molière qui marqua un terme à la protection que les lettres donnaient à la société licencieuse contre la soci
ur avoir commerce avec elle, cela n’est pas aisé. » La suite de cette lettre prouve que madame de Coulanges était instruite de
aimable ni de si assorti que votre esprit et votre personne. » Cette lettre est rapportée ici pour montrer l’union et la conf
madame de Montespan bien motivée par la faveur de la gouvernante. Une lettre que madame Scarron écrit à son frère, de Tournay,
, parce que je suis eu faveur auprès du roi. Il est constant, par une lettre de madame de Sévigné à sa fille, du 7 août 1675,
avec madame de Montespan et le roi. Leur amitié est attestée par une lettre de madame Scarron à madame de Saint-Géran, et par
adultère : en décembre, furent données et vérifiées, au parlement des lettres de légitimation au duc du Maine, âgé de moins de
furent, en conséquence, qualifiés de princes. Plus tard en 1680, des lettres patentes ordonnèrent qu’ils porteraient le nom de
me de petite condition, précieuse et pédante. Remarquez enfin dans la lettre de madame de Coulanges le mot qui commence la phr
garder ! 95. Je lis dans la notice d’Auger sur madame d’Heudicourt. ( Lettres de Maint., t. I, p. 14) : « La marquise d’Heudico
98 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46
a de cette extraordinaire lamentation en deux cent quatre-vingt-trois lettres , qui est la Correspondance intime de Marceline De
a grande amie d’autrefois… C’était de ces comédiens qui se piquent de lettres , — et c’était un romantique. La mélancolie de Mar
l’avaient vu jouer, était un fort médiocre comédien. Je lis dans une lettre de Marceline : « Valmore a rêvé de solliciter l’O
ni paroles de romances. » Et il lui fit, soit de vive voix, soit par lettres (car ces fâcheuses idées lui revenaient plus aigr
ît que la question est excitante, car elle m’a valu tout un paquet de lettres . Et, d’abord, rassurez-vous : ce n’est ni Esménar
rine d’Alopens (Mme Albert de La Ferronnays). » Quand j’ai reçu cette lettre , je venais d’arriver, en feuilletant le Bouillet,
il paraît que ce n’est pas non plus Saint-Marcellin. Pendant que les lettres pleuvaient chez moi, M. Auguste Lacaussade révéla
« Henri » « Marceline »… Une femme, qui porte un nom honoré dans les lettres , a bien voulu débrouiller pour moi cette énigme :
, comme tant d’autres, le tort de croire à l’honnêteté d’un gredin de lettres . Mais puisque le mal est fait, il n’est pas mauva
çu de M. Benjamin Rivière, l’éditeur de la Correspondance intime, une lettre fort intéressante : « Vous ne me faites pas le re
é ce qu’ils ont voulu. Leur intention, du reste, était de publier ces lettres , toutes ou en partie, et, en les éditant, je n’ai
ce n’est plus Henri de Latouche ! Je reçois de M. Benjamin Rivière la lettre suivante : « Oui, M. de Latouche est un « mufle »
conviction sera faite sur ce point, après la lecture des fragments de lettres originales adressées par Mme Desbordes-Valmore à
rié ? Non, n’est-ce pas ? « Autre chose : j’ai eu entre les mains une lettre non signée et sans date, émanant évidemment de Ma
e Marceline ; le style et l’écriture ne laissaient aucun doute. Cette lettre était adressée à un Olivier. Qu’était cet Olivier
voyer sont du plus vif intérêt. Il est impossible, après avoir lu ces lettres , de croire que Latouche ait jamais été pour Marce
e, presque sainte. J’ai déjà dit que ses deux cent quatre-vingt-trois lettres n’étaient qu’une longue lamentation. Peu de vies
ec un franc dans son tiroir, et de n’avoir pas de quoi affranchir ses lettres … Ce fut une malheureuse, une crucifiée… Or, — et
sez aisément à une sorte d’insouciance bohème… 25 mai 1896. Une lettre de M. Auguste Lacaussade m’assure que, bien décid
ne, d’ailleurs, aucune preuve sérieuse.) Mais, il y a huit jours, une lettre signée pareillement Lacaussade m’avait apporté dé
ment Lacaussade m’avait apporté déjà le même renseignement. Or, cette lettre était l’œuvre d’un loustic. Là-dessus, j’entre en
. Lacaussade et moi. Ce n’est pas celui de nous rendre ridicules : la lettre fabriquée était plausible ; elle ne contenait rie
e grâce et d’une chaleur toutes romantiques… » Tout cela dans la même lettre  ! — « … Nous sommes partis et revenus avec M. de 
. C’est un bon être par-dessus son talent. » — « M. Sainte-Beuve a ta lettre et m’en a bien récompensée par des poésies et par
 !… Si l’on vous livrait la correspondance intime de quelque femme de lettres d’aujourd’hui (et je la suppose indulgente) adonn
ous avez vu tout à l’heure que Sainte-Beuve revenait souvent dans ces lettres . Il y apparaît vraiment bon, d’une bonté active e
pieusement. Il considérait le mari comme non avenu. Il écrit dans la lettre que je citais tout à l’heure : « C’est à vous, po
peut-être, une pointe d’affectation. M. Rivière nous donne une de ses lettres . En 1852, mariée, heureuse, semble-t-il (du moins
ce front-là. Il est vrai que je la connais peu… » Il y a, dans cette lettre , un joli ton d’ironie, sentiment inconnu de la bo
99 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »
aduit de l’anglais par M. Georges Perrot46 Mardi 9 mars 1869. Les lettres qu’écrivait M. de Talleyrand n’étaient pas toujou
tant qu’il le fallait, et où il avait presque l’air de s’épancher. La lettre la plus remarquable en ce sens, de toutes celles
ernière marque d’attention et de confiance. Voici une partie de cette lettre , qui peut être considérée tout à fait comme testa
« P. DE TALLEYRAND49. » Le baron de Gagern, après avoir inséré cette lettre plus développée que d’habitude et définitive, ajo
aussi de l’habileté. Il savait que, si la politique est ingrate, les lettres de leur nature sont reconnaissantes. C’est le sam
rant, celle dont il parlait avec tant de prédilection dans une de ses lettres , et qui était « l’idole de sa vieillesse », s’app
e terrible portrait que George Sand avait fait du Prince dans une des Lettres d’un voyageur, insérée dans la Revue des Deux Mon
l’été. « 21 juin. « J’ai reçu par M. Andral, mon cher Giambone, une lettre de vous dont je vous remercie. Vous me rapprenez
temps que l’on veut… » Et même après le mois de juin, dans une autre lettre du 31 juillet : « Notre vie ici (à Valençay) est
ces articles sur Talleyrand, M. Sainte-Beuve reçut un grand nombre de lettres et documents de toute espèce, dont il se proposai
s donc me borner à ne plus puiser encore dans ce dossier que quelques lettres qui peuvent, autant qu’il me semble, et sans trop
traire que j’ai fait, il faut, je crois, citer tout d’abord celle des lettres de M. Sainte-Beuve qui peut paraître la plus impo
ute bienveillante de M. Claretie, qui cherchait, dans ces passages de lettres de Talleyrand, des circonstances atténuantes en f
mercie de votre aimable témoignage d’attention. Je n’ai pas connu ces lettres à la duchesse de Courlande, qui, je crois, avait
me de Dino. Je suis à l’avance persuadé que tout ce qu’on trouvera de lettres et d’écrits de Talleyrand donnera de lui une favo
re, et « Tout à vous, mon cher ami, « Sainte-Beuve. » Dans une autre lettre à M. le comte A. de Gircourt, qui lui a de tout t
t contestable, aient paru. » De son côté, sir Henry Bulwer, dans une lettre de remerciaient à M. Sainte-Beuve, avait défini a
, et qui avait tout l’air d’une menace J’ai besoin de citer encore la lettre suivante de M. Sainte-Beuve à M. Nefftzer pour ar
de tradition, j’ai des textes : j’ai de plus (chose singulière !) une lettre expresse à ce sujet que m’a écrite, après mon pre
jeur pour eux y est engagé, de la douceur des corrompus ! » Voici la lettre de M. Troplong, bien près de sa fin alors lui-mêm
ui ne se contentait pas de répondre par renvoi d’une simple carte aux lettres polies par lesquelles un collègue s’excusait, pou
9.) — Mon cher collègue, je regrette bien d’apprendre par votre bonne lettre que l’état de votre santé nous prive de votre pré
s sur ce bon sujet de Talleyrand, comme disait M. de Maistre dans ses lettres . Vous avez parfaitement raison quand vous incline
timents empressés de bon et dévoué collègue. « Troplong. » 46. La lettre de M. de Talleyrand, écrite de Londres vers le mo
te à Paris (telle que la princesse de Vaudemont, par exemple), que la lettre était adressée ? Je ne suis pas en mesure de disc
manquent ; le doute d’ailleurs n’offre ici aucun inconvénient, cette lettre isolée n’ayant d’intérêt que comme échantillon et
érait cette heureuse intelligence. 49. À côté et au-dessous de cette lettre vraiment charmante et quelque peu sentimentale, i
100 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre V »
tymologique et de soulager les mots empruntés au grec de leurs vaines lettres parasites . Un mot étranger ne peut devenir entiè
s étrangers, enseigneront cependant le mépris de ce qu’on appelle les lettres étymologiques. Je ne crois pas qu’il soit possibl
par les érudits, ni, sous prétexte d’alignement, de biffer certaines lettres doubles, de remplacer les g doux et les ge par le
rmistes et écrire les mots exactement comme ils se prononcent, chaque lettre n’ayant qu’une valeur et chaque son étant représe
e lettre n’ayant qu’une valeur et chaque son étant représenté par une lettre unique, il ne faudrait pas moins de 50 signes dif
pter les voyelles nasales, ce qui porterait à 58 le chiffre total des lettres de l’alphabet français. M. Paul Passy se sert de
e la langue française ne pourrait s’établir à moins d’une centaine de lettres  ; et il faudrait constamment refondre cet alphabe
ment refondre cet alphabet modèle, car les sons changent : tantôt une lettre perd un son, tantôt elle en gagne un autre. Le br
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