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1 (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »
’idées. Avant tout, il veut toucher. Toucher, c’est faire partager au lecteur les sentiments qu’on a prêtés à ses personnages ;
s soyons capables d’analyse auto-psychologique, et il n’y a très bons lecteurs que ceux qui en sont capables. J’ai entendu une f
onscience, par contre-coup aussi nous la donne. Du jour, où déjà, bon lecteur , nous nous avisons de comparer les personnages d’
t des livres faits pour le plaisir, chez l’auteur, de conter, chez le lecteur , d’entendre bien conter ; ce ne sont pas des livr
e l’auteur, ce qui du reste est déjà de quelque valeur ». Beaucoup de lecteurs pourtant s’intéressent à l’exceptionnel propremen
t même des âmes, une étude des hommes par ce qu’ils se montrent comme lecteurs . Celui, par exemple, qui ne peut lire que des na
ecteurs. Celui, par exemple, qui ne peut lire que des narrations, le lecteur d’Alexandre Dumas, n’est pas pour autant un homme
’on pourra contester, que ce qui est agréable puisse être inutile. Le lecteur qui n’aime que le roman réaliste est généralement
nsidération de quoi l’on pardonne en ces lieux-là absolument tout. Le lecteur de livres idéalistes où les personnages ont des v
es et des délicatesses de sentiments inattendues est généralement une lectrice  : « J’ai pour moi les jeunes gens et les femmes »
et George Sand aurait pu le dire aussi sans se tromper aucunement. Le lecteur de livres idéalistes n’est pas nécessairement opt
supériorité indulgente et bienfaisante, ceux de qui ils partent. Les lecteurs de poètes ne sont pas très différents des lecteur
i ils partent. Les lecteurs de poètes ne sont pas très différents des lecteurs de romans idéalistes ; il y a pourtant quelque di
e romans idéalistes ; il y a pourtant quelque distinction à faire. Le lecteur des poètes n’est pas seulement un romanesque ; c’
parle, pas et j’ajouterai que le monde n’entend même pas beaucoup. Le lecteur de poètes est un initié ou croit l’être et se fla
u croit l’être et se flatte de l’être. Il y a entre les poètes et les lecteurs de poètes une franc-maçonnerie qui n’existe pas e
tes une franc-maçonnerie qui n’existe pas entre les romanciers et les lecteurs de romans. Pour le poète, le lecteur des poètes e
pas entre les romanciers et les lecteurs de romans. Pour le poète, le lecteur des poètes est un homme qui a le chiffre. Et le l
le poète, le lecteur des poètes est un homme qui a le chiffre. Et le lecteur des poètes sait qu’il a le chiffre ou il croit l’
teur des poètes sait qu’il a le chiffre ou il croit l’avoir. Aussi le lecteur de romans idéalistes n’est pas dédaigneux à l’ord
teur de romans idéalistes n’est pas dédaigneux à l’ordinaire, mais le lecteur des poètes l’est presque toujours. Il méprise ceu
lité supérieure, une âme nourrie du miel d’Hymette. Il est rare qu’un lecteur de romans idéalistes écrive lui-même des romans ;
listes écrive lui-même des romans ; il est rare, au contraire, que le lecteur de poètes ne fasse pas des vers lui-même. Il est
é du violon, et Virgile parce qu’ils avaient fait des vers latins. Le lecteur de poètes est donc presque toujours un versificat
plaît dans les artistes, c’est qu’ils ne sont pas des bourgeois ». Le lecteur des poètes sent qu’il n’est pas un bourgeois. Il
al, un peu dédaigneux ; il a le goût des sentiments nobles ; c’est un lecteur de poètes ». Enfin le lecteur de livres où sont p
e goût des sentiments nobles ; c’est un lecteur de poètes ». Enfin le lecteur de livres où sont peints des êtres tout à fait ex
nt, puisqu’il n’a pas complètement cessé d’exister, je veux parler du lecteur des livres anciens, du lecteur d’Homère, de Virgi
ent cessé d’exister, je veux parler du lecteur des livres anciens, du lecteur d’Homère, de Virgile, d’Horace et de quelques aut
, du lecteur d’Homère, de Virgile, d’Horace et de quelques autres. Ce lecteur est généralement un professeur de littérature lat
mais ce n’est pas de lui que je veux parler ; je ne parle pas ici des lecteurs professionnels. Je songe au lecteur d’Homère ou d
parler ; je ne parle pas ici des lecteurs professionnels. Je songe au lecteur d’Homère ou d’Horace qui les lit par goût, par él
e renaissance de l’humanisme est peut-être là. Quoi qu’il en soit, le lecteur d’Horace est un homme sur qui ses premières étude
t pas et ne se soucie aucunement de le connaître. Ce n’est pas que le lecteur des anciens se soit fait, précisément, une âme gr
omme qui annonce Hugo et qui semble quelquefois être son disciple. Le lecteur des anciens est donc étranger à son temps sans y
2 (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »
u se poser en héros. C’est une chose bien insupportable à beaucoup de lecteurs que cet air de supériorité. Si la petite lectrice
table à beaucoup de lecteurs que cet air de supériorité. Si la petite lectrice naïve de romans se dit : « Quel beau caractère do
uillet ; pour le même motif et par contre, l’amour-propre de bien des lecteurs regimbe contre Octave Feuillet et dit en grondant
quelqu’un de ridicule qui pourrait bien être à peu près vous. Que de lecteurs ayant compris que Flaubert se moque d’Homais se s
nt en a à faire l’auteur, quel qu’il soit du reste. Au fond, bien des lecteurs ne pardonnent d’écrire qu’aux rédacteurs des fait
uccès qu’il mérite, il est très vrai ; mais je dis que la timidité du lecteur est cause aussi qu’un ouvrage n’est pas autant lu
ssi qu’un ouvrage n’est pas autant lu qu’il en serait digne. Certains lecteurs , en effet, par une sorte de timidité, sont toujou
ains lecteurs, en effet, par une sorte de timidité, sont toujours des lecteurs en retard. Ils attendent, non seulement pour appr
fait exactement la même chose ; ou quand ils apprennent sa mort ; ces lecteurs nécrologiques sont assez nombreux. Il s’ensuit qu
; ces lecteurs nécrologiques sont assez nombreux. Il s’ensuit que ces lecteurs à la suite n’ont pas d’élan, d’ardeur, de ferveur
idicule. Il est remonté sur le trône vers 1875 et il y reste. Être un lecteur retardataire est donc dangereux, c’est se prépare
intermédiaire où il sera mauvais. Cette sorte de timidité qui fait le lecteur retardataire est un des grands ennemis du plaisir
u et infiniment plus que nous ne l’eussions été sans cet exercice. Le lecteur , qui ne lit pas en critique, bon esprit du reste
et sans irritations vives, sans émotions, pour tout dire d’un mot. Le lecteur qui lit en critique se prive à la vérité de plais
il faut dire qu’il n’y a que les critiques qui jouissent vivement. Le lecteur critique est le lecteur armé, armé d’armes défens
que les critiques qui jouissent vivement. Le lecteur critique est le lecteur armé, armé d’armes défensives. On ne l’emprisonne
à dire (et Nietzsche a d’excellentes remarques sur ce point), que le lecteur doive être armé tout d’abord, en ouvrant le livre
ice pour prendre à la pipée l’âme d’une chose. » Il faut donc être un lecteur armé, qui désarme par méthode et pour comprendre,
u la beauté est indiscutable. Mais, tout compte fait, il faut être un lecteur critique, ayant, seulement, les méthodes de la cr
s et les démarches mêmes que nous venons de voir que doit observer le lecteur . C’est ici, ce me semble bien, que Nietzsche a er
en est ainsi, remarquez-vous les coïncidences entre les démarches du lecteur et du poète ? Elles sont identiques. Le lecteur d
ntre les démarches du lecteur et du poète ? Elles sont identiques. Le lecteur doit s’abandonner d’abord à une sympathie instinc
sa foi en lui, à sa sympathie pour lui-même en tant qu’artiste ; — le lecteur doit ensuite se faire critique, raisonner, compar
qui est en lui, examiner, comparer, raisonner, discuter, juger ; — le lecteur doit enfin admirer, s’il y a lieu, ce qui a comme
tique, admiration, il y a trois phases, qui sont les mêmes que, et le lecteur et le poète, doivent traverser successivement pou
pour prendre possession du beau que pour le créer, qu’il faut que le lecteur soit critique puisqu’il faut que l’auteur le soit
t que l’auteur le soit, et qu’il faut que le poète le soit puisque le lecteur doit l’être ? Et si l’auteur doit l’être lui-même
i-même avoue, n’est-il pas vrai à plus forte raison qu’il faut que le lecteur le soit pour son plus grand plaisir, qui est l’ad
3 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VIII. De la clarté et des termes techniques »
port du mot à l’intelligence des gens auxquels on s’adresse. Si votre lecteur ignore le sens du mot dont vous vous servez, si c
ative ; le mot propre est celui qui éveille le mieux dans l’esprit du lecteur l’idée de l’objet que l’écrivain veut désigner, e
chola chante une zamacueca en s’accompagnant sur sa diguhela 16. » Le lecteur reste rêveur : ce sont pourtant les noms mêmes de
pourtant les noms mêmes des choses. Il faut songer toujours pour quel lecteur on écrit, ou, ce qui revient au même, dans quel g
iront leur sujet. Tous les ouvrages faits pour une classe spéciale de lecteurs , traités de science, d’art, d’industrie, peuvent
peuvent et doivent ainsi être rédigés dans la langue spéciale de ces lecteurs , et donner à chaque objet le nom exact qui l’y dé
gens de métier. Les mots techniques ne servent plus qu’à dérouter le lecteur  : ils l’arrêtent, l’épouvantent, font de la lectu
n de le faire discrètement et adroitement, et de ne pas abasourdir le lecteur sous une avalanche de mots baroques et incompris,
’adresse à tout le monde. Et de fait, que peuvent nous faire, à nous, lecteurs ignorants, des mots que nous ne connaissons pas,
e par des vocables exotiques ou techniques, incompris de la foule des lecteurs  : c’est qu’alors, et ce n’est qu’alors, que les t
4 (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164
Les lecteurs de romans1 Quel est le public naturel du roma
riés, des grand-mères, des célibataires déjà très mûrs, et si de tels lecteurs s’intéresseront à des lectures édifiantes sans do
nage, que naîtront les sentiments que l’auteur veut faire éprouver au lecteur  : l’admiration, la crainte, la haine ? L’écrivain
ie autrement qu’elle n’est, sous prétexte qu’ils auront peut-être des lecteurs ignorants de la vie ; ils prétendront, et ils n’a
, hélas ! dans la vie. Je pense seulement que le livre sera bon si le lecteur , en le fermant, a senti plus vivement le danger,
, d’un sentiment mauvais, d’un vice, d’une faute, ne fasse oublier au lecteur la perversité du sentiment ou de l’acte ; il faut
faire à côté de l’œuvre du maître ce qu’on pourrait nommer l’œuvre du lecteur . Cette collaboration, que la jeunesse ne peut lui
une ligne pour que la courbe se prolonge à l’infini dans l’esprit du lecteur intelligent. Ils pressentent, ils voient d’avance
ction, ne sont que des éléments secondaires dans cette association du lecteur avec l’écrivain. C’est la vie, c’est la souffranc
mais comme une œuvre d’art. Là encore la jeunesse, l’inexpérience du lecteur est un grave défaut. Et j’oserai avancer que la p
tion, en un mot sur leurs qualités mondaines. Oublions que plus d’une lectrice , jeune ou vieille, n’a d’autre critérium, pour ap
ue moins sommaire. Supposons un livre de premier ordre aux mains d’un lecteur digne de lui. Celui-ci saura pénétrer tous les se
ici rapidement, et qui sont du domaine de la critique élémentaire, un lecteur véritable doit les faire, et un livre de mérite d
emps où ils ont vécu. Ah ! la curieuse, la passionnante étude pour un lecteur attentif ! Comment ne serait-il pas frappé de l’e
de la dix-huitième année. Mais je soutiens que l’immense majorité des lecteurs ont une opinion très nette sur la question. Les p
ns que j’ai développées, les deux qualités que j’ai supposées chez le lecteur de romans sont d’importance inégale. La première
5 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 24-41
là il a contracté une monotonie & une sécheresse qui fatiguent le Lecteur , malgré son admiration pour les traits intéressan
nt de son sujet. Après avoir promis de chanter la Grace, il laisse au Lecteur le soin de la chercher dans le premier Chant ; &a
vité deux inconvéniens, celui de se tromper, & celui d’ennuyer le Lecteur . M. Clément a profité de ces défauts communs à pl
M. Clément soutient d’abord qu’un Poëme doit être écrit pour tous les Lecteurs , & que le Poëme didactique ne sauroit avoir c
faire entrer, sont de l’algebre pour les trois quarts & demi des Lecteurs *. Cette assertion seroit juste, si le premier pri
omble du mérite pour tout Ouvrage, est d’être à la portée de tous nos Lecteurs  : il s’en faut cependant bien qu’on puisse dire q
ellens Ouvrages, malgré le fond des matieres, au dessus du commun des Lecteurs  ; malgré la Langue dans laquelle ils sont écrits,
&c. qu’on y trouve, sont des termes barbares pour une infinité de Lecteurs  ? « Ce qui rend intraitable * un Poëme sur l’Agr
rangeres, & qui sont à peine intelligibles pour le demi-quart des Lecteurs ». Observ. critiq. sur le Poëme de la Déclamation
6 (1876) Romanciers contemporains
ot : décadence. Les grands philosophes du siècle passé ont encore des lecteurs , mais bien peu de disciples ; la morale ne compte
in et de plus en plus rares, quelques hommes de goût, encore quelques lecteurs assez nombreux des livres élevés ; mais qui se mo
on ? Il ne saurait aspirer qu’à surprendre furtivement l’attention du lecteur . Aussi, le plus souvent, dépasse-t-il toute limit
xciter dès les premières lignes et au plus haut degré la curiosité du lecteur , et la tenir constamment en éveil sans jamais ni
le début du livre, se placer en face l’un de l’autre dans l’esprit du lecteur , et tour à tour s’imposer impérieusement à lui. G
leux et à un choix ingénieux de circonstances habilement groupées, le lecteur est maintenu dans le doute jusqu’aux dernières pa
es. Point de heurts, point de secousses dans la route que parcourt le lecteur avec Mme Sand. Point de ces chocs qui troublent l
; le dévouement héroïque, l’esprit de sacrifice, elle a transporté le lecteur dans ces hautes régions où il devient meilleur pa
e, le goût sévère de l’ordonnateur les condamne, mais l’admiration du lecteur les absout. Le superbe récit de la bataille de Wa
’auteur n’avaient réussi à les rendre conformes à la vérité. Bien des lectrices de Balzac sont devenues ainsi ses complices, et,
n des pièges employés par Balzac pour s’insinuer dans la confiance du lecteur . Voilà un pays dont le caractère est très exactem
on, si l’on considère combien elles servent à gagner l’assentiment du lecteur . Il a admirablement décrit l’alcôve, où il pénètr
’écrivain le moins fait pour vivre en communication légitime avec ses lecteurs . Les grands et purs génies sont devenus sans pein
on, encore qu’il l’eût découverte. Comment espérer pouvoir retenir le lecteur sérieux, quand celui-ci n’aperçoit pas le fil con
octrines, à voir nettement lui-même l’unité du but qu’il poursuit, le lecteur est excusable de ne point saisir l’ensemble de l’
exagéré ont pu, au moment de la publication de ses livres, tromper le lecteur et pervertir son jugement. Mais, après un tiers d
r ceux qui en rient avec affectation ne l’obtiennent pas aisément. Le lecteur se méfie autant des railleurs systématiques que d
uteur a, par un ingénieux procédé, laissé son action inachevée, et le lecteur est ravi d’avoir à la compléter lui-même. Dans Ge
ce, vaincre sans cesse l’ennui, se placer à la tête de son million de lecteurs et aller ainsi à l’assaut de la critique mise au
it frapper chaque jour un grand coup avant la signature, maintenir le lecteur dans un état incessant de curiosité avide, multip
is les dons et les témérités qui permettent de se moquer davantage du lecteur en l’intéressant, et de jeter un plus audacieux d
t engagé à écrire un roman en douze volumes. Il n’ira pas au-delà. Le lecteur se console en s’empressant d’acheter un nouveau l
eur d’être bafoué, il a pris lui-même l’avance, en commençant par ses lecteurs . Presque toujours (et c’est encore par goût de si
’original. » Deux ans après, il se moquait aussi agréablement de ses lecteurs , en publiant une traduction imaginaire des chants
place. Le premier ne daigne tolérer l’autre qu’à la condition que le lecteur sera souvent mystifié. Par bonheur, tel n’a pas é
nt de longues années, contenté de surprendre et non plus de jouer ses lecteurs . Or comment les surprendre, si ce n’est en adopta
même discrètement à ses personnages. Il s’efface. Aussi l’illusion du lecteur est complète, et il lui est impossible de ne pas
tuant au moins la vérité relative ? Nous n’avons pas à raconter à nos lecteurs le Coureur des bois. Les éditions nombreuses qu’o
la dernière tenue en éveil, sans qu’un seul mot puisse effaroucher la lectrice la plus pudibonde. C’est là d’ailleurs un des car
imation et de vie. Les types décrits ne sortent plus de la mémoire du lecteur , tant ils y ont laissé une forte empreinte. Ils s
pable d’engendrer l’ennui ? S’il en était ainsi, nous plaindrions les lecteurs contemporains, et nous blâmerions davantage encor
aires, et en retenant captive jusqu’à la dernière page l’attention du lecteur saisie dès la première ? Notre temps compte beauc
de larmes en la transcrivant, et nous sommes certain qu’aucun de nos lecteurs ne l’a lue sans être ému à son tour. Mais si nous
e Walter Scott et Balzac ont mis à la mode sans les mettre au goût du lecteur qui en est las. Ils évitent avec un soin égalemen
xe à la situation du personnage, tout par conséquent est admis par le lecteur , qui ne voit pas dans ces tableaux un hors-d’œuvr
ar lesquels ils ressemblaient aux hommes de tous les temps. Aussi les lecteurs de Jérôme Paturot sont contraints de faire un ret
le chemin de Salamanque avec l’âme du licencié. Qui que tu sois, ami lecteur , tu vas ressembler à l’un ou à l’autre de ces deu
Walter Scott a-t-il pu dire avec raison de Gil Blas « qu’il laisse le lecteur content de lui-même et du genre humain ». L’art s
isé de rendre Jérôme Paturot plus humain et d’intéresser davantage le lecteur à ses aventures. Il suffirait de nous faire pénét
pour avoir voyagé, ni de celui qui voyage pour arriver, semblable au lecteur pressé qui, parcourant au lieu de lire, tourne fi
ites. Ayant observé avec une incessante curiosité, il a inspiré à ses lecteurs le désir de voir à leur tour, et si chacun de ses
st souvent l’art suprême. Il a toujours eu, et il la fait partager au lecteur , une vive prédilection pour ces vieilles légendes
fenser la jeunesse. Cette conviction honore à la fois l’auteur et ses lecteurs . Ceux-ci sont nombreux, comme il advient d’ailleu
es malheurs qu’on évite11. Deux extraits suffiront pour donner à nos lecteurs le sentiment des beautés du style de M. Marmier.
étille l’esprit. Nous nous garderons d’analyser cette œuvre. Tous nos lecteurs l’ont lue. Seul, d’ailleurs, M. About a pu l’écri
sa narration, chacun le sait. C’est à peine si, la route terminée, le lecteur , regardant en arrière, s’aperçoit des périls évit
rateur est dès les premiers mots si incontestable, que la sécurité du lecteur est entière. Germaine est un incomparable modèle
roid et avec la plus tranquille assurance. Il domine d’autant plus le lecteur qu’il se domine davantage lui-même, et, contre le
n’a rien d’un réquisitoire. C’est le comble de l’art que d’amener le lecteur au but sans paraître y viser. Tout d’ailleurs y t
s dans lesquels il n’a poursuivi d’autre but que le divertissement du lecteur . Irrités de n’avoir pu mordre sur les cinq premie
le droit d’écrire des romans pour son repos et pour l’agrément de ses lecteurs . N’est-ce donc rien que d’avoir renouvelé un genr
t produire dépend uniquement de celui qui existait déjà dans l’âme du lecteur . Il n’y a pas à nos yeux de livres dangereux et d
x de livres dangereux et de livres qui ne le soient point. Il y a des lecteurs aux constitutions robustes, et des lecteurs aux c
soient point. Il y a des lecteurs aux constitutions robustes, et des lecteurs aux constitutions affaiblies. D’ailleurs, l’étude
issés. Si donner à ses personnages une telle intensité de vie que le lecteur puisse les voir, les entendre, les aborder, était
nous pouvons prévoir sûrement quelles sont celles qui attireront les lecteurs futurs aux nôtres ? Or, peut-il nier que le cœur
s exigences de la progression contraignaient à un tableau final où le lecteur fût torturé comme un patient, au point de demande
oires couleurs du pamphlet. Il ne recherche pas plus l’approbation du lecteur béat et confit de dévotion, qu’il ne veut plaire
missionnaires étrangers. La façon dont Falgouët apprend, ainsi que le lecteur , l’histoire du martyre de l’évêque Tamisier en co
re, et, par la lenteur qu’il met à la produire, prouve son respect au lecteur , elles appartiennent à l’impudent qui, dans l’eff
la renommée du jour, M. Fabre est certain de posséder les cinq cents lecteurs qui étaient l’unique but de l’ambition de Stendha
ofit par tout le monde, car, même après plusieurs siècles écoulés, le lecteur y retrouve, sinon ses propres vices, du moins ceu
qui illuminent l’horizon le plus reculé et font pénétrer le regard du lecteur jusque dans les recoins les plus obscurs. Pour l’
tandis qu’ils abondent dans Madame Bovary au point de faire croire au lecteur qu’ils fascinent, qu’en effet, il n’y a dans le m
lités saisissantes de la faute, tout cela est capable d’entraîner des lectrices désireuses d’accepter cette succession sous bénéf
la route de ces bouges infâmes. La dernière fois qu’elle apparaît au lecteur , on la voit cabotinant dans un café-concert. La p
êlés à l’action principale sans la surcharger ni en trop détourner le lecteur . L’unité de l’œuvre subsiste d’ailleurs d’autant
nsée du personnage qui est en scène, par conséquent avec la pensée du lecteur . Placer ses personnages dans une situation normal
des yeux d’autrui, avant qu’il ait cru devoir y faire participer ses lecteurs  ! Aussi avec quelle expérience consommée, avec qu
l’autre. En lisant la théorie physiologique exposée par M. Zola, nos lecteurs n’ont-ils pas cru entendre un professeur de médec
avec le plus d’amour ceux qui s’enfoncent le plus dans la mémoire du lecteur , sont précisément ceux qui ne tiennent en rien au
x, ceux qui, ayant le plus intéressé l’auteur, intéressent le plus le lecteur  ? Ce sont, sans conteste, l’abbé Faujas et sa mèr
estime avec raison que ses idées ne peuvent arriver dans l’esprit du lecteur qu’à l’aide du style, et qu’il importe peu que le
su se borner. On dirait une gageure. Ce cliquetis de mots obsède. Le lecteur lassé, ahuri, épouvanté, demande grâce. Seul, un
ons seulement à donner de lui et de ses procédés une idée juste à nos lecteurs . Pour M. Zola, tout dans la nature est digne d’êt
r a atteint le but qu’il poursuivait : faire voir aussi clairement au lecteur la scène décrite qu’elle a dû se dérouler en réal
à tour terrible dans sa colère et majestueux dans sa tranquillité, le lecteur se complaît à ces ruisseaux gracieux qui lui proc
r. Le spectateur n’a plus devant lui l’acteur, mais le personnage. Le lecteur est ravi, parce que, a dit Pascal, il craignait d
achent vigoureusement et restent profondément gravés dans l’esprit du lecteur . Renée surtout se tient tout d’une pièce, et est
ssi conforme à lui-même que les personnages principaux. L’illusion du lecteur et sa satisfaction complète sont à ce prix. Made
, est un hors-d’œuvre ; il nuit à l’unité de l’action ; il déroute le lecteur qui croit longtemps lire un ouvrage courageusemen
prix de votre fidélité. » Mais si M. Claretie suivait notre avis, les lecteurs de l’Indépendance belge, de l’Opinion, de la Pres
raient donc pas complètes si nous ne nous occupions sinon de la femme lectrice qui a des affinités si étroites avec le roman et
l est arrivé un jour où la passion ne se suffisait plus et lassait le lecteur autant que les amants. C’est que tout ce qui tien
que celle du caractère de ce Clément si merveilleusement présenté au lecteur au moment de l’arrivée de Fleurange en Allemagne,
ivent. Mais, même avant Fleurange, le Mot de l’énigme aurait agacé le lecteur . Comment Mme Craven n’a-t-elle pas compris qu’en
si cette étude a pour résultat d’augmenter encore le nombre de leurs lecteurs , nous aurons atteint notre but. Ceux qui ont déjà
u est classé, étiqueté, numéroté. C’est fini. Qui est aimé de tant de lecteurs vulgaires ne saurait plaire aux raffinés. Dans la
t pas de l’âme, mais des nerfs, et s’adressent seulement aux nerfs du lecteur . Nous ne parlons pas non plus de ce fou, parfois
sible de les lire autrement), comment, après avoir fermé le livre, le lecteur réfléchi négligerait-il de reconstruire et d’admi
n portrait, mais un maître qui fera des disciples, s’il a beaucoup de lecteurs en certains lieux. Et d’abord, puisque nous venon
soupçonnés et où la conviction puis le doute sont si bien inspirés au lecteur qu’il éprouve lui-même les satisfactions et les a
iques, d’exciter plus habilement et de mieux maintenir l’attention du lecteur , d’être à la fois plus logique, plus rigoureux da
était accomplie quand il est mort. Il a laissé cinq ouvrages que les lecteurs superficiels liront toujours avec, avidité, et qu
la raison rigoureuse qui s’impose. Il est probable que la plupart des lecteurs de Gaboriau croient commencer la lecture d’un rom
ù une simple réticence avait le pouvoir de faire palpiter le cœur des lectrices sensibles ! Cet heureux temps n’est plus, et il a
tion soit toujours en éveil, la curiosité constamment excitée, que le lecteur enfiévré, tourmenté, énervé, soit fatalement cont
u revenir en arrière et nécessairement laisser languir l’attention du lecteur . De deux inconvénients, il a choisi le moindre. C
ession constante à une diminution, même momentanée, dans l’intérêt du lecteur . Ni Eugène Sue, ni Frédéric Soulié, n’avaient non
s intrigues, les aventures, et cela au point de lasser l’attention du lecteur , auquel d’un divertissement il faisait une fatigu
us ses secrets cet art, qui n’est pas vulgaire, cet art d’attacher le lecteur trois volumes durant (car l’Héritage d’un pique-a
que-assiette comprend trois volumes) et de l’attacher au point que le lecteur , entièrement absorbé, cesse, pendant cette lectur
rait d’affaire en manquant de mémoire, ou plutôt en supposant que ses lecteurs en manqueraient. Nous ne savons dans quel roman u
e soin à ce qu’il fait pour n’avoir pas à redouter la mémoire même du lecteur le plus attentif. Nous avons dit que les procédés
tion. Qu’a-t-il imaginé non seulement pour faire accepter ce récit au lecteur , mais encore pour le déterminer à le souhaiter le
détenu qui le fait dans un préau de prison, un détenu sympathique au lecteur , mais suspect aux autres prisonniers et que menac
ailleurs, comme partout, ne l’oublions pas, l’intérêt éprouvé par le lecteur est l’intérêt qu’a éprouvé l’auteur lui-même en t
ifficultés qu’il s’est donné à résoudre. C’est aussi là le plaisir du lecteur . C’est une jouissance toute d’esprit, une jouissa
le tourment autant que la joie de leur inventeur et qui procurent au lecteur tant de délicieuses surprises. Un des traits qui
œuvres, on ne peut rien souhaiter de plus favorable que de manquer de lecteurs . Divertir au lieu de pervertir, telle est la diff
uissances déjà éprouvées à la première, M. Féval accaparerait trop de lecteurs . Dans ces machines compliquées et aux innombrable
Comment M. Féval ne comprend-il pas que ces temps d’arrêt donnent au lecteur le même agacement qu’à un promeneur les brusques
ù il a le mieux évité ce défaut capital, est le Dernier vivant. Là le lecteur marche dès le début sur la terre ferme, en pleine
exigeants peuvent revendiquer comme des œuvres de science, et que les lecteurs de roman dévorent avec autant d’intérêt que les r
l n’y a guère d’exact que leur nom. Et comme il a eu une multitude de lecteurs , le peuple français est celui qui connaît le moin
ujourd’hui par la vapeur, aurait rencontré autant d’incrédules que de lecteurs . M. Verne ne s’est pas tenu aux résultats du prés
M. Verne est inacceptable en tous points ; c’est celle qui conduit le lecteur au centre de la terre. Mais partout ailleurs il a
vraisemblance générale de ses récits et à la satisfaction complète du lecteur . Presque toujours c’est à des Anglais ou à des Am
jours qui a eu au théâtre autant de spectateurs qu’il avait compté de lecteurs sous sa première forme, la meilleure ? Quelle rap
sérieuse difficulté s’offrait à l’auteur. Dès les premières pages, le lecteur , devinant que l’excentrique gagnerait son pari, i
êt ne se ralentit. Il fallait à la fois déconcerter les prévisions du lecteur , sans aller cependant jusqu’à un échec qui l’aura
joie, le plus justement populaire. Il est de ceux qui honorent leurs lecteurs , car rien n’est sorti de sa plume qui ne soit sai
plutôt, le guide, loin de se mettre en scène, se dérobe et laisse le lecteur sous le charme suprême des sites qu’il évoque, sa
xtricable dont le moindre inconvénient est de harasser l’attention du lecteur . Néanmoins, la simplicité des moyens et la peintu
es-ci apparaissent sans cesse à la femme qu’ils aiment, tandis que le lecteur aperçoit leurs qualités morales. M. Theuriet n’a
s délicats dont il est l’interprète. On le lira tant qu’il y aura des lecteurs de goût et de cœur. Conclusion Si l’on ne p
ts. Or, ces écrivains ont su prendre et garder l’immense majorité des lecteurs de romans. Qu’en conclure, si ce n’est que leur s
ssimistes, les mœurs s’améliorent puisque les bons livres ont tant de lecteurs  ? À tous les exemples que nous avons déjà donnés
7 (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403
ot mystérieux. Et encore l’experte façon, moins appréciable, pour les lecteurs que pour les auteurs eux-mêmes, de modifier et d’
tes poétiques ! Mais Richebourg est là qui doit conduire la pensée du lecteur , qui le sait et en abuse. C’est à ce moment préci
Or, quelques semaines après, la rédaction du journal apprenait à ses lecteurs que l’œuvre n’était nullement inédite, que M. Osc
tte force d’action, cette prise incontestable sur le cerveau de leurs lecteurs . Cependant, ils infestent le public d’idées fauss
toute une discussion ; on m’accordera, du moins, que momentanément le lecteur par de tels livres est tiré de son ordinaire, enn
rs, est d’une lecture trop difficile pour la très grande majorité des lecteurs et on pourrait lui adresser bien des critiques, q
son sujet avec le respect dû à sa propre dignité, à la délicatesse du lecteur même viril, et aux misères morales de l’humanité,
certain que l’initiative de la Revue des Revues sera bienfaisante aux lecteurs , même si elle ne donnait pas de résultats immédia
en grande partie à celui de notre littérature, et réciproquement les lecteurs du peuple préparent leur public à goûter une litt
tion. Il faut qu’il soit rapide, sous peine de lasser la curiosité du lecteur . Or, ces nécessités le réduisent à revêtir deux o
a littérature populaire. Tout le monde y gagnera. La grande masse des lecteurs de feuilletons lit probablement peu de livres. El
re nouvelle à entreprendre est saine. Elle intéressera et réjouira le lecteur , elle sauvera peut-être l’auteur occupé de l’obsc
urez rendu un grand service à tout le monde, aux écrivains et à leurs lecteurs . Je crois fermement que Mgr Myriel et Jean Valjea
eux de conclure que si un bon roman peut n’être pas bon pour tous les lecteurs — d’aucuns étant mal préparés à digérer certains
té, exercer par des discussions lucides et simples le jugement de ses lecteurs , à tout le moins rester fidèle aux grands princip
e respect de la raison en soi-même et dans les autres, qui demande au lecteur un effort, on préfère ces hallucinations de mélod
e mal spécial ignoré de nos ancêtres : le mal du roman populaire. Nos lecteurs ont paru surtout frappés de l’étendue et de l’imp
est sans doute la facilité avec laquelle il arrive entre les mains du lecteur  ; c’est aussi son bon marché ; mais c’est aussi e
; mais c’est aussi et surtout l’absence de tout guide éclairé pour le lecteur ignorant ou demi-lettré, comme aussi l’absence de
it même de particuliers généreux. Ces guides serviraient de phares au lecteur et lui permettraient de se reconnaître dans ce dé
l devrait y avoir naturellement autant de guides que de catégories de lecteurs , de classes bien tranchées dans la société. Tel g
tel bon ouvrage qui pourrait être apprécié de plusieurs catégories de lecteurs figurerait sur plusieurs catalogues. Ces guides q
opulaire est donc condamné à être faux et irréel, ou il n’aura pas de lecteurs  ! Cependant je suis bien loin de croire que votre
otre édification… Veuillez croire, à mes sentiments distingués. Votre lecteur assidu Ernesto Meynalotta. (Rivista politica e l
ment didactique. Combien ses idées auront-elles alors d’auditeurs, de lecteurs  ? III. — Le feuilletoniste, lui, a des centaines
euilletoniste, lui, a des centaines de mille, parfois des millions de lecteurs  ; et, s’il se fait aimer d’eux, il peut leur expo
onditions seront annoncés dans notre numéro prochain. Ceux, parmi nos lecteurs , qui croiraient pouvoir nous suggérer quelques id
8 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369
us instructifs. Si l’auteur n’éblouit point, il éclaire ; il mene son lecteur de principes en principes, de conséquences en con
t naufrage. Ainsi ses livres ne pouvant être faits pour le commun des lecteurs , nous nous dispenserons d’en rapporter le titre.
moralités solides, & de quelques traits d’esprit. Mais il y a des lecteurs difficiles qui n’aiment un ouvrage, que lorsqu’il
s maximes dangereuses aux hommes, si elles n’étoient modifiées par le lecteur intelligent. On a traduit de l’anglois divers dia
approfondir, en paroissant glisser sur la surface. Il fait penser son lecteur même dans les endroits où il semble vouloir l’éga
rancher quelques Lettres qui sont très-dangereuses pour le commun des lecteurs , sans pouvoir être utiles aux lecteurs intelligen
dangereuses pour le commun des lecteurs, sans pouvoir être utiles aux lecteurs intelligens. Le prodigieux succès des Lettres Per
fait rechercher, & quoiqu’il y ait des choses communes, plusieurs lecteurs les prefèrent à tous ses autres ouvrages, ou il y
9 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre V. Subordination et proportion des parties. — Choix et succession des idées »
l’auteur demeure obscur ; il ne peut faire impression sur l’esprit du lecteur , il ne peut même se faire sentir que par la conti
écrivain les reposoirs naturels, où il peut reprendre haleine, et son lecteur avec lui ; elle délimite les portions où le regar
os sont trop multipliés, c’est que l’écrivain est poussif, ou bien le lecteur . Ainsi Montesquieu n’a pas l’haleine longue : son
ès courts ; chaque chapitre en petits alinéas de quelques lignes. Les lecteurs du xviiie  siècle, d’autre part, esprits légers,
rès près au sujet ; il faudra se détourner un peu pour les montrer au lecteur  ; elles ne sont pas non plus toujours d’accord av
ous ne vous obligez pas à ne point les évoquer dans l’esprit de votre lecteur . Vous pourrez disposer ou rendre vos idées de tel
e circonstance, qu’il faudra tenir toujours présente sous les yeux du lecteur  : la dire une fois, ce serait tout risquer, on ne
leinement par ce qui a été dit déjà : ne demandez jamais de crédit au lecteur , ni pour donner la preuve d’une proposition, ni p
lligence, cela ne mène à rien qu’à déconcerter, fatiguer, dégoûter le lecteur . Quand la matière est ample, et l’ouvrage étendu,
ndu, il peut être utile de remettre de temps à autre sous les yeux du lecteur les résultats acquis, de lui faire mesurer le che
10 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IX. Précision, brièveté, netteté »
et à suggérer le reste. Il faut compter avec et sur l’intelligence du lecteur , outre que rien ne fait trouver de l’intérêt à un
s ombre et sans nuages. Rien ne paraît s’interposer entre l’esprit du lecteur et celui de l’écrivain, pour en gêner ou en rompr
mots. Les phrases ont une allure aisée, légère, dégagée, qui porte le lecteur paisiblement et insensiblement, sans heurt, sans
, ou s’accrochent avec peine aux principales, enfin si l’on oblige le lecteur à débrouiller son texte comme un écolier sa versi
ni d’éviter les qui et les que : mais il faut ménager la peine de son lecteur , lui offrir, comme disait Pascal, des reposoirs,
, incohérent, quoique les choses aient de l’unité et de la suite : le lecteur a besoin de faire effort pour découvrir les point
11 (1841) Matinées littéraires pp. 3-32
u talent de bien lire ; et cependant il semble que le nombre des bons lecteurs soit plus restreint encore que celui des bons ora
, la première et la seconde sont les seules que l’écriture indique au lecteur . L’arrangement des lettres détermine la prononcia
n négligea de donner à l’écriture des caractères propres à diriger le lecteur à haute voix dans les intonations et dans les mou
grès à cet égard. Tout est laissé à l’intelligence et au sentiment du lecteur pour captiver l’esprit, émouvoir le cœur et charm
lecture ; il faut enfin qu’il se transforme dans un autre, et que le lecteur et l’auteur ne paraissent plus qu’une seule et mê
e personne. C’est là, messieurs, ce qui rend si difficile la tâche du lecteur à haute voix. Dans la musique, tout est noté, le
La lecture à haute voix, qui n’a pour se guider que l’intelligence du lecteur , offre donc encore plus de difficultés. L’habitud
lent de bien exprimer les siennes. Nous ne prétendons point qu’un bon lecteur doit être un bon orateur ; mais nous affirmons qu
i négligé. Nous entendons partout se plaindre du petit nombre de bons lecteurs  : comment se fait-il alors que personne ne songe
quelque bonne volonté, acquérir en peu de temps les qualités d’un bon lecteur . Si l’on peut faire plaisir en chantant, même san
le seul à se taire ; Et, perdu dans la foule où s’égarent ses pas, Le lecteur est bientôt comme s’il n’était pas. Moins triste
« Et parmi nos quarante, on a beau les compter, « Il n’est pas trois lecteurs que je pourrais citer. « Bien lire est un talent
lire, avant de la connaître, « Une œuvre dramatique où tout l’art du lecteur « S’efforcerait en vain de contenter l’auteur. « 
connaissant pas « Le coursier qu’il conduit, trébuche à chaque pas, «  Lecteur improvisé, prévoyant ma défaite, « Je pourrais da
é la coutume « De nous emprisonner dans les mêmes emplois ; « Mais un lecteur habile est peu fait à ces lois. « Il doit, s’il e
ho. « Les femmes, dont surtout il cherche le suffrage, « En faveur du lecteur applaudiront l’ouvrage. » Aussitôt fait que dit 
st avocat, un Français peut tout être. On convient aussitôt du poète lecteur , Que de droit l’avocat est l’interlocuteur. Il s’
12 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
que les auteurs abondent en contradictions ; mais je souhaite que les lecteurs sachent en trouver. Par exemple, Jean-Jacques Rou
nt qu’ils aient tort. En fait de contradiction, le premier plaisir du lecteur est d’en trouver, et le second plaisir du lecteur
premier plaisir du lecteur est d’en trouver, et le second plaisir du lecteur est de les résoudre. Il aiguise son esprit à les
nes préférences à rebours sont à noter. Tel auteur est préféré par un lecteur , non pas parce que ce lecteur lui trouve l’esprit
à noter. Tel auteur est préféré par un lecteur, non pas parce que ce lecteur lui trouve l’esprit juste, mais parce qu’il lui t
t juste, mais parce qu’il lui trouve l’esprit faux, ce qui donne à ce lecteur le plaisir d’avoir toujours raison ou de croire t
avoir raison contre lui, par suite de quoi c’est à cet auteur que ce lecteur revient constamment. En entrant dans sa bibliothè
e ce lecteur revient constamment. En entrant dans sa bibliothèque, ce lecteur -là va tout droit à cet auteur-là et s’assied en s
! Comme je vais avoir l’esprit juste ! » Je conseillerais un peu à ce lecteur de changer d’auteur favori. J’ai connu deux homme
13 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VIII. Les écrivains qu’on ne comprend pas » pp. 90-110
rature récente, ce jeune homme résume l’opinion d’un lot honorable de lecteurs mondains : même il leur fournit, avec un ou deux
mon cher confrère3. Vous n’ignorez pas qu’on compte en notre pays dix lectrices pour un lecteur, et vous connaissez mieux que moi
. Vous n’ignorez pas qu’on compte en notre pays dix lectrices pour un lecteur , et vous connaissez mieux que moi la pauvreté d’é
teurs du Louvre, ayant usurpé un sphinx sur ses prédécesseurs. » Les lectrices n’ont pas compris le latinisme léger de la tournu
blâmé par les conservateurs du Louvre pour avoir usurpé, etc. » Les lectrices ont cru comprendre. C’est-à-dire qu’elles ont « f
ains nouveaux, issus pour la plupart des chartes ou des laboratoires, lecteurs de classiques, dépioteurs de philosophes, apparai
ires ou mondains. Il se pourrait que l’antagonisme du rédacteur et du lecteur , loin de s’adoucir, se marquât davantage. Car nul
issant des choses inutiles, développeront dans la quasi-unanimité des lecteurs une asipidité dont nous n’avons encore, si j’ose
ors pour qui écrira-t-on ? Pour soi d’abord. « J’ai assez de quelques lecteurs , dit à peu près Montaigne, j’en ai assez de trois
fortifiant des mouvements. Il ne faut toutefois pas se représenter le lecteur lucide comme un athlète qui ahane à des tours de
14 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Des lectures publiques du soir, de ce qu’elles sont et de ce qu’elles pourraient être. » pp. 275-293
la gaie comédie du Grondeur de Brueys et Palaprat. Il y a deux autres lecteurs encore, M. Dubois d’Avesnes et M. Henri Trianon,
elques-uns de ces hommes distingués qui s’honorent du simple titre de lecteurs , et, à mon tour, je me permettrai de discourir un
mps, les laisser courir devant soi dans la liberté de leur allure. Un lecteur qui a fait ses preuves, qui leur a bien montré qu
le, et qui a su par là s’acquérir du crédit sur son auditoire, un tel lecteur pourra naturellement beaucoup plus que celui qui
n tout cas, et même en les réduisant à ce qu’elles ont de moindre, le lecteur ne saurait se dispenser, par un préambule, de met
t des plus homogènes : c’est un auditoire déjà formé et habitué à son lecteur . J’ai dit que c’est au Conservatoire de musique,
ce public, dont les huit neuvièmes se composaient d’ouvriers, que le lecteur a eu à exercer son action insensible, morale, aff
lui en vint des plaintes dans une lettre, d’ailleurs respectueuse. Le lecteur , à la séance prochaine, répondit que tout désastr
ui se termine par ce vers : Français, ce trait s’appelle un avis aux lecteurs  ! ce jour-là, pour montrer qu’il n’avait pas d’i
n le conçoit, est plutôt encore du côté de l’auditoire que du côté du lecteur . À cette époque si rude de la saison, dans une sa
s lit. Une parfaite bienséance règne dans la salle avant l’arrivée du lecteur  : dès qu’il est arrivé, le plus profond silence s
15 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Lettre a monseigneur le duc de**. » pp. -
ages qu’on a emprunté d’eux ; si on l’avoit fait, on auroit laissé le lecteur dans l’incertitude. 3°. Rien n’est plus insipide
auroit été agréable pour moi, mais sans doute fort ennuyeux pour mes lecteurs , de donner un Livre tout rempli de louanges ; il
rendu justice à ceux-ci en les louant presque tous, & si quelque Lecteur pense que je leur aurois rendu plus de justice en
& l’extrême sévérité qui révolte. Ai-je réussi ? C’est ce que les Lecteurs equitables décideront. Je ne me sais point astre
se flatter de se faire lire, ou du moins de se faire supporter à ses Lecteurs  ; car je n’aspire qu’à cela, & avec des talen
16 (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »
réfléchir, qu’il renouvelle en vous vos sensations et impressions de lecteur , qu’il éveille en vous des curiosités de lecteur,
ns et impressions de lecteur, qu’il éveille en vous des curiosités de lecteur , qu’en épousant ou en contrariant vos jugements,
; mais quels que soient ses défauts vous l’aimez toujours un peu : le lecteur aime celui qui lit et qui lui parle de lectures,
critique du tout ? Il semble bien ; car enfin ce qui m’importe à moi lecteur (et en vérité, c’est mon devoir) c’est d’avoir un
s Rousseau ! Tant mieux ! — Comment ? tant mieux ? — Sans doute ! Le lecteur trouvera plus court de lire Rousseau lui-même ! »
et faire connaître que des faits et des rapports entre les faits. Le lecteur ne doit savoir ni comment il juge ni s’il juge ;
nouveau. C’est le bienfait du critique. Le critique est cause que le lecteur fait des lectures méditées après avoir fait des l
ès avoir fait des lectures abandonnées ; le critique est cause que le lecteur fait des lectures dans un champ plus vaste de pen
es dans un champ plus vaste de pensées ; le critique est cause que le lecteur , après avoir lu l’auteur tête-à-tête, le lit à tr
17 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Han d’Islande » (1823-1833) — Préface d’avril 1823 »
rnelle pour exposer son ouvrage au désenchantement et à l’exigence du lecteur qui aurait vu ces magnifiques apologies, ni assez
dit l’ingénieuse poésie des arabes, une préface intéressante pour les lecteurs , l’auteur de ceci s’est déterminé à ne leur offri
ues, il poussait leur barque sur des briques. Pour ne pas fatiguer le lecteur , l’auteur passe sous silence tout ce que sa mémoi
il y a parmi ces messieurs plus d’un Thomas l’incrédule. Du reste, le lecteur bénévole pourra remarquer qu’on a rectifié plusie
Quelqu’un l’exhortait encore — car il doit tout dire ingénument à ses lecteurs — à placer son nom sur le titre de ce roman, jusq
enu ; il témoigne également toute sa gratitude à celles de ses jolies lectrices qui, lui assure-t-on, ont bien voulu se faire d’a
18 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
incidents, des types et des sites condensés et évoqués dans l’âme des lecteurs de ces quelques cents pages semblera équivaloir a
te représentation de la guerre. Tout serait à citer, et la mémoire du lecteur de l’œuvre où se place cette bataille aura retenu
tion des détails, avec un saisi graphique des incidents, partagent le lecteur entre une adhésion apparemment toute naturelle et
if et unilinéaire ; se concédant, au mépris complet des commodités du lecteur , les longueurs, les digressions, les épisodes en
te œuvre poursuivie et dilatée au mépris de toutes les convenances du lecteur , anarchique de toutes ses parties, déréglée, info
ement et immédiatement, par un acte qui les suscite dans l’esprit, du lecteur , non comparés de suite et envisagés comme parties
t n’ont pour résultat principal un accroissement des connaissances du lecteur . Le saisissement, la méditation, l’intérêt, l’aba
r synthèses et abstractions, mais de près, par des descriptions où le lecteur se sent comme mis face à face avec la réalité, pa
st un grand fait et l’effort qu’il suppose suscite peu à peu, chez le lecteur admis à suivre cette haute entreprise, le sentime
vieillissent ou pubèrent les esprits et les corps, l’intelligence du lecteur , s’emplissant de tout un monde d’images suggérées
comme un vaste enserrement. La main de l’écrivain écarte l’ombre, le lecteur aperçoit le cours et la variété de la vie humaine
ntelligence et se projette au loin dans le monde vide de l’esprit, le lecteur frémit et s’égare dans cette évocation de tout l’
missant et attendant l’occasion de lancer un régiment à la charge, le lecteur attiré, contraint et pénétrant se sent devenir pe
ions et de réactions d’atteintes et de résistances qu’est la vie ; le lecteur assiste à l’essor graduel et au déclin de leur na
uveaux, d’événements successifs, finit d’entraîner mystérieusement le lecteur dans leur muet tourbillon d’apparences et d’ombre
, vaste, noire, et si immédiatement connu d’une vue si proche, que le lecteur s’y perd et s’y trouve comme un passant dans le l
de crainte, puis ressaisi d’incurie et de plus pratiques pensées, le lecteur de Tolstoï se sent au cours même de l’œuvre vague
bandonne en lents rythmes d’intérêt, de découragements et d’oubli. Le lecteur sent le goût amer de ce désenchantement effleurer
livre, sans qu’une page formule le mécompte de l’écrivain et donne au lecteur le droit d’être sûr, la joie de la création et de
n une contemplation si proche qu’elle paraît neuve et personnelle, le lecteur , pris d’impérieux attraits, pénètre dans les roma
19 (1912) L’art de lire « Avant-propos »
u moins un article qui se tienne. Seulement vous aurez appris à votre lecteur à lire en critique, et non pas à lire pour jouir
laisir et n’apprend pas aux autres à lire pour le leur. Il apprend au lecteur à lire en critique. Or lire en critique n’est pas
agit, introduction, qui, du reste, peut être fort utile. Selon que le lecteur a lu déjà ou n’a pas lu l’auteur, le critique l’i
médiateur, la lecture se compose de trois personnages : l’auteur, le lecteur  ; et le critique est le médiateur. Mais, encore u
20 (1714) Discours sur Homère pp. 1-137
ais pour mauvais : aussi varié que fécond, il n’a jamais rassasié ses lecteurs , et il sçait répandre un air de nouveauté jusques
e : les autres, qu’il n’avoit prétendu qu’exciter l’admiration de ses lecteurs pour la valeur surprenante de son héros : d’autre
e le reste. L’auteur par lui-même ou par ses personnages, instruit le lecteur des causes de la guerre, de ses commencemens et d
t quels moyens il employe pour soutenir jusqu’au bout l’attention des lecteurs . Il me paroît qu’il a songé à attacher, à émouvoi
avec lui, les apostrophes et les autres figures me font illusion : de lecteur je deviens témoin : j’oublie le poëte, et je ne v
toute l’impression qu’ils peuvent faire ; soutenir toujours dans son lecteur une inquiétude agréable sur le sort des personnes
e sentir au juste, jusqu’où l’on peut compter sur la crédulité de ses lecteurs , et de mesurer exactement ses hardiesses à leurs
joüer la comedie dans les entr’actes de son action, pour delasser le lecteur que la continuité des combats auroit rebuté sans
aillant des grecs, comme il le fait en présence de toute l’armée ; le lecteur ne l’en auroit pas crû sur sa parole : car les ho
ntérêt sur son héros, qu’il la répand dans tout le poëme, afin que le lecteur l’ayant toujours présente, tienne compte à Achill
nales ; il est poëte, et dès-là, son but devoit être d’intéresser les lecteurs par l’agrément de sa narration : elle devoit être
on n’auroit pas fait voir pour cela, que ce fût un agrément pour les lecteurs . Des descriptions Homere a toujours passé
ages des dieux, c’est avec un amas de circonstances qui impatiente le lecteur . On fait sortir les chevaux de l’écurie ; on tire
avec art, et dans un ordre propre à augmenter toujours le plaisir du lecteur . Ulysse parle le premier ; une éloquence adroite
ompt la conférence, avec un dépit généreux qu’il laisse dans l’ame du lecteur échauffé. Cet ordre marque sans doute un grand po
détail, des raisons si vives et si adroites qu’il ranime bien-tôt le lecteur  ; mais combien le plaisir eût-il été plus grand,
est qu’il finît par un trait d’indignation, qui soutînt dans l’ame du lecteur le même mouvement que le reste y fait naître. Un
pas trop voisines les unes des autres, et qu’on n’en rassasie pas le lecteur . Faute de ces ménagemens on retombe dans l’unifor
t, de tout l’éclat qui peut interesser à les retenir : car souvent le lecteur plus amoureux du plaisir que de la perfection, dé
es ne laissent rien à penser : plaisir qu’il faut toujours ménager au lecteur , sans préjudice de la clarté. Quoique la vérité p
en passer, puisque l’auteur ne s’y propose que d’instruire, et que le lecteur ne doit s’y proposer que d’apprendre, on ne laiss
e et la grandeur d’ame, et l’illusion du poëte passe souvent jusqu’au lecteur . Alexandre fut tellement frappé de l’éclat du car
lle ; cette longue suite de combats, si ennuyeuse pour la plûpart des lecteurs , avoit un charme toûjours nouveau pour lui ; et l
s remarques de points d’admiration. Ils intimident l’amour propre des lecteurs , en taxant d’ignorance et de stupidité, ceux qui
st celle de Madame Dacier. Ces traductions ont trouvé trois sortes de lecteurs , les uns prévenus, et qui ne doutant pas d’avance
e pouvoir sentir et parler comme les sçavans. Il y a au contraire des lecteurs dégoûtés, qui trop pleins de nos usages, et de no
nt Homere, comme un écrivain misérable en tout sens. Il y a enfin des lecteurs modérés, qui s’ennuient à la plus grande partie d
iginal. Et il faut tout dire : avec de l’esprit et de l’attention, le lecteur est bien plus en état de rendre une justice exact
ble beauté. Je me dispense d’appuyer sur toutes ces réflexions que le lecteur étendra mieux que moi ; et je lui laisse à conclu
our ne point trop altérer mon original, et ne point choquer aussi des lecteurs imbus de moeurs toutes différentes, et disposés à
rien de forcé ni de languissant ; que tout difficiles qu’ils sont, le lecteur ne tient compte de la difficulté de les bien fair
-on qu’ils se soûtinssent. Il faut donc se garder d’en rassassier les lecteurs  ; et la prudence veut au contraire, que les poëte
défauts-là, et ils n’empêchent pas qu’on ne réussisse ; parce que le lecteur une fois touché, ne se demande gueres à lui-même,
ctères, parce que c’est sur cette régle aujourd’hui si connue, que le lecteur est le plus sensible et le plus sévere. Je ne rap
moi, je n’ai pas crû devoir me fier à des excuses que la plûpart des lecteurs traitent de frivoles, et qui, quand elles seroien
21 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264
ions attendrissantes ou terribles qui frappent & qui attachent le lecteur dans les livres à aventures. L’auteur du Nouveau
te de quelque intrigue, qui a non-seulement attendri, mais amolli les lecteurs . Les mœurs du monde lui étoient moins connues que
d’Alfarache, sont des imitations de l’Espagnol qui doivent plaire aux lecteurs françois par la morale sensée & libre, &
e. Il peint d’un mot. Il a l’art de faire passer dans l’esprit de ses lecteurs les sentimens les plus déliés, les fils les plus
sé, suivant un homme d’esprit, de les faire. Ils trouvent beaucoup de lecteurs & ne coûtent guéres à leurs auteurs. Aussi to
dans les Mariages Samnites, &c. &c. qu’il en résulte pour le lecteur instruit, le mêlange le plus bizarre. M. de Marmo
jet demande. En voilà bien assez sur la partie romanesque. Si quelque lecteur étoit curieux de connoître toutes les pauvretés q
22 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. Ve et VIe volumes. »
e purement narrative ; M. Thiers dégage ainsi ses résultats ; mais le lecteur le fait pour lui, et, par un raisonnement tacite,
min faisant, la philosophie de son histoire. Or, cette disposition du lecteur à accepter les événements comme des effets inévit
s transparentes les uns des autres. Initié à la raison des choses, le lecteur n’aurait qu’à se laisser aller de toute sa convic
s sous-entendre dans l’exposition des faits, et en révéler le sens au lecteur par cette manière de traduction vivante et lumine
échappe sincère et légitime encore ; elle lui est arrachée, comme au lecteur , par quelque circonstance de leur supplice, et pa
23 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre V. Figures de construction et figures de pensées. — Alliances de mots et antithèses »
omprendra aisément que l’emploi en est délicat, puisqu’il faut que le lecteur soit en état d’ajouter et de retrancher, en quali
s et la nuance exacte. Il faut pour cela que l’écrivain connaisse son lecteur autant qu’il s’en fait connaître, et juge d’avanc
du terme, pour le contraindre à faire la correction nécessaire. Si le lecteur prend l’hyperbole à la lettre, ou l’ironie au sér
s bien ce qu’on demande ; on doute, étant certain ; on interpelle son lecteur , sans avoir besoin qu’il réponde ; on fait des qu
au contraste des sens ; elle l’accusera, le soulignera, en forçant le lecteur à donner une articulation plus nette, un accent p
24 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »
, touche par l’autre au groupe d’hommes qu’elle émeut. Un livre a des lecteurs  ; une symphonie, un tableau une statue, un monume
ude au sens absolu où nous la posons. Qu’il suffise de rappeler qu’un lecteur animé de dispositions bienveillantes et humanitai
’un roman commence au style, et aimer un certain style, c’est pour un lecteur éprouver que les conditions de sonorité, de coule
qui fait donc partie du cours de ses pensées et aide à le définir. Un lecteur qui jouira d’un style coloriste sera un homme che
Mérimée, ce sont là autant d’indices des penchants, de toute l’âme du lecteur , auquel il faut donc attribuer les aptitudes d’es
é même, et sans qu’il soit permis d’en rien conclure pour l’esprit du lecteur qui aura été touché. Le détail et le groupement d
la est si vrai que parfois le type illusoire l’emporte, même chez des lecteurs renseignés, sur l’expérience la plus répétée. La
connu de Paris par un romancier naturaliste, on pourra croire que le lecteur n’admirera ce morceau que s’il est exact, c’est-à
nuit, par M. Huysmans, dans les Sœurs Vatard) sera jugée bonne par un lecteur non pas simplement en raison de son extrême exact
ouvenir semblable à celui que l’auteur s’efforce d’évoquer. Sinon, le lecteur est choqué, trouve que l’on amplifie à plaisir, e
e que l’on amplifie à plaisir, et saute les pages. Il existe donc des lecteurs réalistes et idéalistes, comme il existe des aute
sont ceux où le caractère individuel, les facultés, les capacités du lecteur paraissent réduits à jouer le moindre rôle. Pour
oncé des mots restrictifs qu’il contient. L’organisation mentale d’un lecteur admiratif ne saurait être absolument semblable ma
les facultés par lesquelles elle a lieu ne jouent dans l’existence du lecteur qu’un rôle subordonné. Il est enfin certain que,
esse de sens et la légèreté d’âme des artistes. Les goûts divers d’un lecteur ont généralement entre eux une certaine connexité
i Heine, bien qu’Allemand, a écrit plutôt pour une certaine classe de lecteurs français qui le prisent et parmi lesquels il eut
25 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
s, mais qu’on pratique le moins, et sur l’observation de laquelle les lecteurs même ont le plus d’indulgence. Combien de traduct
a peine à conserver ; Tacite sous-entend beaucoup et fait penser son lecteur , mérite qu’une traduction ne peut faire perdre. L
sable dans les expressions nouvelles, c’est qu’elles ne présentent au lecteur aucune idée de contrainte, quoique la contrainte
uittant et reprenant à chaque instant son sujet, il converse avec son lecteur sans l’ennuyer jamais. Ce qu’on propose ici, de n
uelquefois, ne pouvant faire entendre sans beaucoup de paroles, à des lecteurs ordinaires, toute l’étendue du sens de l’auteur,
e l’auteur, j’ai mieux aimé en laisser entrevoir la finesse aux seuls lecteurs intelligents, que de l’anéantir dans une périphra
é de tout le monde. En cette matière, plus qu’en aucune autre, chaque lecteur a, pour ainsi dire, sa mesure particulière, et, s
t ne le seraient-elles pas ? la satire est si commode ! le commun des lecteurs la dispense même d’être fine. C’est en littératur
26 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106
Discours préliminaire, au lecteur citoyen *. U n Prophete qui auroit fait cette
tagieuse. Vous qui, par hasard, seriez présent à cet arrêt, estimable Lecteur , vous diriez : Voilà un Prince aussi sage, aussi
peu, vous-même, que vous fussiez Médecin, vous diriez sûrement, sage Lecteur  : Il faut d’abord lier l’Energumene, le plonger e
ois de ma frénésie, & vous remercierois de vos soins.   Eh bien ! Lecteur Citoyen, les Ouvrages des Philosophes de ce siecl
De l’Hom. de ses facult. & de son éduc. pref. pag. 6.. Convenez, Lecteur impartial, que jamais les ennemis de notre Nation
té des plus marquées contre leurs écrits !…. Vous n’ignorez pas, cher Lecteur , que c’est-là le langage qu’ont tenu & que ti
être partial contre les mauvais Guides ? Dire, en un mot, à tous les Lecteurs , avec autant d’honnêteté que de zele : Ne lisez p
olition des regles, parce qu’ils sont incapables de les observer ; de Lecteurs destinés à grossir la foule & à recevoir le j
prééminence des lumieres & des talens : mais, je vous le demande, Lecteur impartial, un zele sage, un zele éclairé peut-il
i usé de la liberté que les Auteurs ont eux-mêmes donnée à tous leurs Lecteurs . On peut aussi me contredire ; on l’a fait, on le
légere broderie fait oublier les défauts du fond ; non pas comme ces Lecteurs humoristes que quelques pensées aussi fausses que
27 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Avant-Propos. » pp. -
e de le charger. Notre but principal est de contribuer à l’utilité du lecteur par le tableau des querelles littéraires. Elles p
des matières que présente cet ouvrage, pourra piquer la curiosité du lecteur qui ne cherche que l’amusement. Nous nous sommes
oint appris à jurer par un maître. ……… Souvent Homère dort : … Et son lecteur peut-être. Au milieu de toutes ces disputes, so
, parmi ces révolutions continuelles de la république des lettres, le lecteur pourra suivre le fil de nos connoissances, les pr
28 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »
ujours à distance, l’objet qu’il s’agit de montrer. Si le souvenir du lecteur n’y aide pas, s’il ne reconnaît pas subitement ce
quer la curiosité, l’avantage qu’il y a à faire sourdre dans l’âme du lecteur de puissantes émotions, sans l’y solliciter expre
tion propre, réprimée et tue, n’intervient nullement pour suggérer au lecteur l’émotion qu’il doit ressentir ; tout donne même
pée de façon à disperser l’intérêt sur une collectivité à laquelle le lecteur lui-même, quel qu’il soit, serait forcément agrég
t d’excès. En un livre, tout écrivain se propose de susciter chez ses lecteurs des émotions factices égales, et la plupart du te
tions tragiques, douloureuses, angoissantes, afin de faire passer ses lecteurs , — idéalement, — par la secousse d’une catastroph
urs éditions originales. Le nom d’Edgar Poe est peu répandu parmi les lecteurs étrangers au monde des lettres ; parmi les artist
chez l’élite de nos écrivains, que contraires au tempérament moyen du lecteur français de 1850 à 1887. Pour Henri Heine le cas
que de son humeur. Celle-ci existe donc chez quelques milliers de nos lecteurs , mais atténuée, affaiblie et réduite à ne se mani
ui le caractérisent sont compris et partagés par un groupe notable de lecteurs qu’il faut chercher dans la bourgeoisie riche des
livres, il n’en est pas moins constant, qu’un groupe très nombreux de lecteurs et de lectrices français tolère aisément, depuis
est pas moins constant, qu’un groupe très nombreux de lecteurs et de lectrices français tolère aisément, depuis une cinquantaine
ur aptitude à exprimer, à exciter, à tenir en éveil la sensibilité du lecteur . C’est sans doute parce qu’ils satisfont de même
hercher selon toute vraisemblance dans les catégories supérieures des lecteurs de Dickens, dans la bourgeoisie, aisée et éclairé
fut une sensibilité neuve qui existait assurément dans l’âme de leurs lecteurs puisqu’elle put être éveillée mais que les artist
i n’ai pas été populaire et adopté d’emblée par un groupe nombreux de lecteurs est Edgar Poe chez lequel prédomine le tempéramme
omantisme et de réalisme, nationales ou importées et qui rallient des lecteurs de plus en plus nombreux. Fin 12. Des considé
29 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « III. Quelques mots sur l’explication de textes »
ature, même dans la poésie, un sens permanent et commun, que tous les lecteurs doivent être capables d’atteindre et qu’ils doive
e dont je parlais tout à l’heure, l’activité créatrice de l’esprit du lecteur qui prend le texte seulement comme tremplin pour
té plus ou moins consciente, dans ce qui n’est plus vraiment que moi, lecteur , réagissant à une lecture comme je réagis à la vi
rte, historiques, biographiques ou autres, qui peuvent embarrasser un lecteur moyennement cultivé. Quand ce travail de mot à mo
prit réagissant un livre et s’y mêlant, le nôtre, ou celui d’un autre lecteur . Encore resterait-il qu’on pourrait faire le recu
l ait pu signifier infiniment d’autres choses pour des générations de lecteurs , et qu’il puisse signifier encore autre chose pou
ira des textes fameux que toutes les générations des critiques et des lecteurs ont maniés, pourra faire l’effet d’être un peu gr
30 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »
arlem. Et si l’absence de facultés graphiques étonne chez Dickens, le lecteur moderne, accoutumé à notre souci d’études d’après
ts de Dickens serait longue. Au premier examen d’un de ses livres, un lecteur un peu exercé reconnaîtra sans peine qu’il a deva
es et moqueurs ne manquent pas de postuler l’aversion et le mépris du lecteur . Ses émotions lui sont ainsi constamment soufflée
son bonnet rouge au-dessus des grandes lames vertes, paraîtra à tout lecteur moderne bien peu pittoresque et trop rempli des s
, un peu folle, un peu stupide, qui tout le long du récit étonnera le lecteur par ses attitudes d’effarée vieille poule. Que l’
tre espèce. Quand ses héros ne sont pas comiques ou n’étonnent pas le lecteur par une perfidie tellement marquée qu’elle force
onstitue en somme, une sorte de clair-obscur littéraire qui laisse au lecteur le soin et le plaisir de reconstituer en un tout
ne à de rares indications disconnexes en laissant à l’imagination des lecteurs le soin de compléter les linéaments des figures a
ques qui sont connus par des indications éparses, entre lesquelles le lecteur est chargé de se figurer des caractères d’autant
, une franchise d’aveux, qui frappent et amusent les plus inattentifs lecteurs , qui compromettent parfois l’effet d’effroi que d
nérer la comédie en farce. Pas un mot qui ne soit plus à l’adresse du lecteur que des personnes en présence, et il en est de mê
émotions du romancier, les sentiments auxquels il fait appel chez ses lecteurs , ne sauraient être difficiles à démêler. L’œuvre
mes bien plus ternes que la haine. Il ne réussit à provoquer chez ses lecteurs aucune part de l’admiration qu’il ressent pour se
ge les développements humoristiques et personnels, les indications au lecteur , les exubérances, les prosopopées, les partis pri
se tromper sur le jugement que l’auteur porte sur eux et qu’ainsi le lecteur s’en forme une opinion aussitôt qu’il les aperçoi
31 (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)
rles Maurras n’a-t-il pas su imposer pendant des années à de nombreux lecteurs un article quotidien de plusieurs colonnes, et su
nous encense ou, tout au moins, parle de nous. Léon Deffoux Au lecteur du Constitutionnel l’auteur des Lundis devait sem
tionnel l’auteur des Lundis devait sembler irremplaçable. De même, au lecteur de la Revue bleue, Jules Lemaître ou Faguet ; au
De même, au lecteur de la Revue bleue, Jules Lemaître ou Faguet ; au lecteur de la Revue des deux mondes, Ferdinand Brunetière
t ; au lecteur de la Revue des deux mondes, Ferdinand Brunetière ; au lecteur du Temps, M. Anatole France ; au lecteur du Mercu
s, Ferdinand Brunetière ; au lecteur du Temps, M. Anatole France ; au lecteur du Mercure, Remy de Gourmont… Et, pourtant, je cr
hroniques, par des notices bibliographiques destinées à renseigner le lecteur au jour le jour sur le mouvement littéraire ; les
t point : Fernand Vandérem et Henry Bidou y tiennent au courant leurs lecteurs  ; peut-être que la Revue des deux mondes, elle-mê
ivains contemporains, qui est sérieux et suivi, paraît intéresser les lecteurs des journaux et des revues. Pour préjuger l’accue
u, si l’on veut, au mois le mois, destiné à guider et à renseigner le lecteur , c’est celle de Fernand Vandérem que je préfère,
32 (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257
ans une question si vaste, le cercle d’un exemple particulier. Que le lecteur transforme ici en raisons positives d’en écrire l
s, Anna Karénine sont, de ce même point de vue, mal composés. Mais un lecteur cultivé ne prend pas beaucoup au sérieux ni ce mé
tense, les mœurs primitives de la Corse, a placé comme délégué de ses lecteurs et de lui-même le colonel anglais et sa fille. Da
oint final au roman. Qu’importe ! Au-dessus de ces dernières pages le lecteur a vu l’idéal pour lequel, dans son cabinet de Cro
hèse, L’Étape et Un divorce comme les autres, sont écrits pour que le lecteur constate d’abord, et pour qu’il conclue ensuite,
Hugo, et même comme l’Eudore des Martyrs. Le roman à thèse oblige le lecteur à une seule conclusion, et c’est pourquoi le son
u contraire, tout roman vraiment représentatif de la vie sollicite le lecteur à des conclusions, et ce roman se comporte ici co
son roman d’avoir conclu, l’auteur de s’être attaché à une besogne de lecteur , au lieu de convier et d’élever le lecteur à une
e attaché à une besogne de lecteur, au lieu de convier et d’élever le lecteur à une besogne d’auteur. M. Bourget a ainsi, d’une
n’a fait que passer… Qu’importe ? Au-dessus de ces dernières pages le lecteur a vu l’idéal pour lequel, dans son cabinet de Cro
oulu par l’auteur, plus deviné, plus découvert, plus construit par le lecteur . La beauté suprême du Satyre et de La Maison du b
vente un peu ; mais il n’importe.) Je livre le fait aux réflexions du lecteur , et ne lui désigne pas le symbole, pour que, l’ay
u entre les indications de l’auteur et ce que devine, ce qu’ajoute le lecteur . Il y a cette collaboration de l’auteur et du spe
ecteur. Il y a cette collaboration de l’auteur et du spectateur ou du lecteur , qui est la marque nécessaire de tout art suprême
ne lorraine. Voici une impression que je soumets au jugement des bons lecteurs , et que je retirerai bien volontiers s’ils ne la
ppelle Trois petites marionnettes. M. Bordeaux, afin de remercier ses lecteurs qui l’ont introduit si souvent dans leur famille,
urs, M. Bordeaux met des cornets acoustiques dans les oreilles de ses lecteurs . Mais le style vrai ce n’est pas cela, le style v
ques Tournebroche à l’abbé Coignard : « Mon bon maître. » Un jour, un lecteur écrivit aux Débats pour se déclarer agacé et indi
y laisse cette fois reconnaître sa figure à lui. Il paraît d’abord au lecteur que l’auteur a tout simplement continué à donner
écéda la guerre on appelait une renaissance du roman d’aventures. Les lecteurs de la Nouvelle Revue française se souviennent de
1er décembre 1919. Les livres de M. Jean Giraudoux inquiètent des lecteurs , en passionnent d’autres, excitent des discussion
Je suppose que M. Pierre Lasserre qui promène en ce moment, pour les lecteurs de La Minerve française, un bras iconoclaste dans
être une comparaison et un vocabulaire qui n’agréeront pas à tous les lecteurs de M. Giraudoux. C’est que malgré moi, ou plutôt
porter sur le visage comme le signe encore d’un trésor intérieur. De lecteur à auteur il faut bien que les trésors intérieurs
aître à eux-mêmes, et surtout parce qu’il cherche lui-même, comme son lecteur , à se connaître en faisant tout le nécessaire pou
nt à l’entendre se raconter. Écrire, pour lui, c’est être son premier lecteur , c’est s’ouvrir à une page-neuve, acquérir une fi
une ressemblance. L’on sait quelle stupeur provoqua chez beaucoup de lecteurs l’Autobiographie de Spencer : on n’imaginait pas
immédiatement dans toutes les mains. Comme Rousseau elle s’impose aux lecteurs , à son temps, par la seule force de son génie, ma
is.) Le roman anglais a le temps comme l’Angleterre a l’espace, et le lecteur , comme le commerçant de là-bas, sait faire crédit
. Les Japonais ont encore mal compris que le livre où la majorité des lecteurs français croit prendre l’idée la plus vraie du Ja
out au moins depuis Rousseau, que ce féminisme a semblé à beaucoup de lecteurs comme l’atmosphère et l’air respirable du roman,
s nous offrent là deux points de repère intéressants. Et je laisse au lecteur le soin d’embrancher ces réflexions sur les réfle
Scudéry. Il s’est souvenu que Rousseau fut dans son enfance un grand lecteur de romans, que lui et son père, après souper, en
aine durée suisse tranquille et saine, un peu lente, pour laquelle un lecteur français ordinaire n’a guère de sens préparé. Ce
’il assume toute la faute, ne donne tort qu’à sa propre faiblesse. Le lecteur comme l’auteur prennent parti pour elle parce qu’
peu l’inclinaison et l’optique du roman pour qu’Ellénore inspirât au lecteur homme (elle aurait toujours pour elle la solidari
vantage où s’éveille, s’exerce et s’étende sur ses thèmes l’esprit du lecteur . Et cela ne s’entend ni des Nourritures terrestre
courbe. Mais La Porte étroite donnait beaucoup à cette spontanéité du lecteur ou du critique, et il semble que La Symphonie pas
ai pour le psychologue, mais ce n’était généralement pas vrai pour le lecteur , pour le public, qui pouvait au contraire puiser
l’artiste et elle a pour effet de produire la même dépression chez le lecteur . Pour effet, non pour but. Le but est la pureté,
oins lu des ouvrages d’André Gide, le plus indifférent au gros de ses lecteurs . Il occupe dans son œuvre cette place en porte-à-
ies symbolistes nous frappent en ceci qu’ils essaient de présenter au lecteur non pas un extrait idéologique, obtenu par celui
tranches minces dans la Revue de Paris, comme d’Otrante à Cadix, les lecteurs partis trente au premier numéro se trouvèrent à p
ix parties se moulent exactement sur les dispositions et l’attente du lecteur de la Revue des Deux Mondes, comme le melon que l
e où chacun n’a pas son île. Ce livre qui a paru si bizarre à tant de lecteurs de la Revue de Paris, j’imagine une humanité où i
nciers et absorbe chaque année des tonnes de littérature. C’est à ces lecteurs et à ces auteurs que pense l’étranger quand il co
e et se trouvent tout de suite pris de court devant le plaisir. Et le lecteur , le spectateur ne savent trop que penser et que d
pel à la sensualité, pour peu qu’il révèle quelque talent, trouve des lecteurs par milliers. Il a pour lui non Socrate malheureu
prisant ou en le détestant, en voulant faire partager ce sentiment au lecteur . Le plaisir, épousé sympathiquement par l’auteur,
y ou un Hugo peuvent chanter indéfiniment les mêmes choses pour leurs lecteurs . L’épopée peut se répandre en liberté, et le roma
e en un monde de cadences, de phrases, d’idées, l’artiste persuade au lecteur le repos devant de belles formes, l’esprit oscill
e feuilletonnesque qui, à partir du deuxième volume, a rebuté tant de lecteurs , est arrivé cependant, et par ses qualités et par
z coïncider pareillement Le Retour et La Maison. Devant ces noms, mes lecteurs , tout en réagissant diversement selon qu’ils sont
ole. Il appartient non au romancier de le traiter en symbole, mais au lecteur de le voir en symbole. Le roman urbain, surtout c
Rome. D’où le carton-pâte, le truquage, le diorama, le bâillement du lecteur . M. Bourget, dans Cosmopolis, a été plus adroit.
r faire toujours éprouver les sentiments et accomplir l’action que le lecteur attend d’eux. Or précisément ces caractères immua
font éclater et démentent tous les cadres préconçus dans lesquels le lecteur pouvait les prévoir, et aussi dans lesquels ils p
t dont la clef demeure tout entière entre les mains de l’auteur et du lecteur . Le défaut est celui-ci : nous sommes beaucoup pl
t que cette explication appartient au point de vue du romancier ou du lecteur , point de vue qui ne peut être réalisé dans une s
nt, à la catholicité de ses ouvrages. Consiste-t-elle en ceci, que le lecteur doive se dire : « Ce n’est pas un élève d’un coll
s ses avantages. Songeons que Louis XIV n’ouvrait jamais un livre (un lecteur , qui était parfois Racine, lui faisait un peu de
la civilisation gréco-romaine reste aussi bien une civilisation sans lecteurs de romans qu’une civilisation sans fumeurs. Bien
ne faut pas abuser, et demandons-nous à quel moment apparaissent les lecteurs de romans, à quel besoin nouveau répondent les ro
e, non au point de vue de l’auteur de romans, mais au point de vue du lecteur , pu mieux du liseur de romans. J’emploie le mot d
t de liseur, qui indique une habitude et un goût, plutôt que celui de lecteur , qui peut impliquer un simple contact accidentel.
mans existe. Songeons, pour fixer nos idées, à la différence entre le lecteur d’un journal et un liseur de journaux. Le lecteur
différence entre le lecteur d’un journal et un liseur de journaux. Le lecteur d’un journal, c’est celui qui l’achète ordinairem
degré inférieur des liseurs de romans serait représenté par le simple lecteur , d’où il nous faut bien partir. Et si on me taxe
é le plus élevé, je crois que je mettrai tout à l’heure le public. Le lecteur de romans, c’est celui qui, en fait de romans, li
ndifférence le plus bas degré de la liberté. Et il y a aussi, chez le lecteur peu lettré qui lit des romans, une sorte d’indiff
e de notre pyramide, voyez cette masse énorme, passive et amorphe, de lecteurs de romans, qui en France, se confond en partie av
ecteurs de romans, qui en France, se confond en partie avec celle des lecteurs de journaux, puisque tout journal a un feuilleton
on, que tous les feuilletons se ressemblent, que les trois quarts des lecteurs de journal lisent le feuilleton, et que le feuill
le feuilleton ou les feuilletons représentent, pour la plupart de ces lecteurs , surtout ceux de la campagne, le seul genre de ro
de roman, ou à peu près, qu’ils connaissent de leur vie. Joignons aux lecteurs de feuilletons les lecteurs de ces romans à bon m
ils connaissent de leur vie. Joignons aux lecteurs de feuilletons les lecteurs de ces romans à bon marché, comme on en voit dans
placer au point de vue de l’auteur ni à celui de l’éditeur. C’est le lecteur qui nous intéresse. Quel est le genre d’action de
ous intéresse. Quel est le genre d’action de cette littérature sur le lecteur , et surtout sur les lectrices, puisque plus des t
enre d’action de cette littérature sur le lecteur, et surtout sur les lectrices , puisque plus des trois quarts de son public sont
rant et imprévisible du génie. * * * Ceux que nous avons appelés les lecteurs de romans ne demandent au roman qu’une distractio
eu près jusqu’au xviiie  siècle la même masse relativement épaisse de lecteurs à distraire. Les romans de Dumas et d’Eugène Sue,
e créent, je veux dire celui d’une littérature vivante, c’est que les lecteurs de romans ne tiennent pas toute la place, et qu’i
créé par l’artiste. Mais il y a des degrés et dans l’œuvre et dans le lecteur . Le degré rudimentaire, c’est la simple crédulité
sque doit être, il y a tous les degrés intermédiaires sur lesquels le lecteur de romans devient le viveur de romans. Pour que l
omans devient le viveur de romans. Pour que le roman soit vécu par le lecteur , pour que la crédibilité technique devienne sugge
héroïque, déploie un vol de vie idéale, s’efforce de les suggérer au lecteur , et le lecteur, s’il y a déjà en lui quelque chos
oie un vol de vie idéale, s’efforce de les suggérer au lecteur, et le lecteur , s’il y a déjà en lui quelque chose qui sympathis
chotte avec les romans de chevalerie. C’est aussi le cas de Tartarin, lecteur de Gustave Aimard, des enfants qui partent pour M
et plus sûre. Pour être bien certain que son roman sera vécu par les lecteurs , il s’inspire précisément de la vie que les lecte
era vécu par les lecteurs, il s’inspire précisément de la vie que les lecteurs ont vécue ou sont en train de vivre, il la leur r
re côté le réalisme à la Flaubert. Ou bien le roman fait découvrir au lecteur dans la vie la plus terne, la plus humble, les mê
Eliot dans un chapitre célèbre d’Adam Bede. Ou bien le roman amène le lecteur à se dégonfler de ses illusions, à prendre consci
pictète et à Montaigne. Le romancier se soumet en quelque sorte à ses lecteurs en faisant imiter par les figures de son roman le
en faisant imiter par les figures de son roman les conditions de ses lecteurs , et il pourrait commencer son livre comme La Bruy
prêté. » Mais l’inverse peut aussi se produire, le cas où ce sont les lecteurs qui peuvent dire : « Nous vivons la vie que le ro
ais ensuite et surtout parce que le roman de Balzac a exercé, sur ses lecteurs , une suggestion, les a conduits à faire passer da
e bon romancier le contremaître, le grand romancier l’architecte. Les lecteurs de roman sont les fidèles, les vrais liseurs sont
toutes les couches, ici de tous ceux qu’atteint le roman, depuis les lecteurs d’Arthur Bernède jusqu’à ce liseur idéal, cet as
antoufles. Il est vrai que tel journaliste convie quotidiennement ses lecteurs à préférer à Milton et au sceptre Scribe et la pa
abats. Ce tribunal fonctionne pour les romans comme pour le reste. Le lecteur , ou le liseur, de romans, ne donne aux romans qu’
33 (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146
tte attrayante époque. Les études critiques que nous présentons aux lecteurs ont trait à l’œuvre d’écrivains à qui la postérit
rcourir la France entière, passer sous les yeux de plus de cent mille lecteurs , franchir ensuite les frontières, recueillir les
retard, exposer ici les traits principaux. Aujourd’hui le nombre des lecteurs s’est démesurément augmenté. Tout le monde lit et
ains sont trop rébarbatifs pour que le premier venu les aborde. À des lecteurs enfants, des livres d’enfants conviennent seuls.
ent vers la fin ; mais d’une manière si brusque, si illogique, que le lecteur en reste tout surpris et ne pourrait deviner comm
ropre et la perfection même de leur talent leur nuit dans l’esprit du lecteur , devenu incapable de les distinguer entre eux. Né
s déjà bien classées dans l’estime générale et qui, trouvant moins de lecteurs sans doute que M. Sue, est cependant en position
usement, et il se montre ; mais Modeste ne lui pardonnera point et le lecteur ne s’y trompe pas. Derrière les deux prétendants
cette impuissance il y a tout à la fois de leur faute et de celle du lecteur , mais les partisans qu’elles sauront toujours ras
e vive et preste à laquelle les poètes français n’habituent pas leurs lecteurs . Ce n’est certes pas là une médiocre vertu et si
gauche, mais souvent un vers heureux vient remettre le bon ordre. Le lecteur chemine donc volontiers avec le poème et se laiss
ble un personnage aussi peu intéressant qu’il est présomptueux, et le lecteur s’irrite de ne jamais voir disparaître des œuvres
’existence de nos écrivains serait inconnue, il ferait dire à quelque lecteur enthousiaste : C’est l’œuvre incomplète de quelqu
imperfection des instruments dont il dispose, et de faire pénétrer le lecteur jusqu’à l’essence des sentiments humains. C’est d
ns ses nouvelles on le retrouve peu enclin à aiguiser la curiosité du lecteur par des peintures de faits matériels. Ce n’est pa
d’un écrivain ne s’effraya pas de l’isolement dont le menaçaient ses lecteurs dégoûtés, et l’on perfectionna l’art d’écrire, en
permis à un livre de tirer un si mince parti de ses ressources, et le lecteur désappointé a très fort raison de se plaindre qua
utre écrivain, on risque fort, en venant parler malais ou malabare au lecteur , de ne lui causer qu’une très médiocre surprise,
ouvent en imagination fort déréglée, et que, pour peu que l’esprit du lecteur ait de la délicatesse, il ne revient pas plus sat
, le Tambour Legrand, les Lettres sur l’Allemagne n’ont pas manqué de lecteurs  ; ce n’est donc pas une présentation qu’il s’agit
de voyages. Nous ne doutons pas qu’elle ne trouve chez nous autant de lecteurs , qu’en a trouvé au-delà du Rhin, sa sœur aînée l’
lable des volumes dont il était censé devoir indiquer le mérite à ses lecteurs . Il osa se passer de tout cela et il fit bien, qu
re que soi, auquel nul ne pensait, la sympathie, l’attendrissement du lecteur éveillé par soi seul et que soi seul, en réalité,
 ? Beaucoup plus attentifs à se mettre en scène, à paraître devant le lecteur qu’à produire l’homme dont ils se sont fait les i
ne jamais le voir se placer à quelque distance pour faire admirer au lecteur confiant un grand ensemble. Très probablement, il
34 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »
de prestigieux s’est insinué, aux premiers paragraphes, dans l’âme du lecteur  : étreint et enlacé, ployé dans la posture intell
e d’un style, à ne susciter et redoubler qu’une émotion, conquiert le lecteur , l’emmène et le trouble ; perdant pied dans l’irr
étaphysique, énorme à intégrer l’univers. Cette assonance de l’âme du lecteur , obtenue dès le début de chaque œuvre et maintenu
commis ou subis. Poe sait faire surgir ainsi, dans la cervelle de ses lecteurs , de somptueux ameublements, les paysages magnifiq
es êtres qui agissent les Histoires, Poe se borne à déduire devant le lecteur un de leurs états d’âme, une chaîne de pensées, u
première course en mer, les sauve. Il paraît d’autre part évident au lecteur le moins expert que les plans de Poe ont été prép
nt l’art parfait de la main-d’œuvre, ces mérites sont négligés par le lecteur qui admire la dépendance précise des parties et l
er et à stiller d’une main sûre la délicate émotion qui transporte le lecteur hors de lui-même, et le charme en une vie étrangè
robable, est inséré dans l’œuvre avec un soin infini, au moment où le lecteur a le plus perdu de son sang-froid et se trouve pr
fique et sanglante, une vendetta d’une atrocité bizarre, partagent le lecteur entre un frisson et l’attrait d’incidents inouïs.
nt intellectuels, l’intérêt se transforme, se surtend et se glace. Le lecteur est ému en ses facultés de calculateur et d’analy
té générale des moyens. Ceux-ci sont employés à exciter dans l’âme du lecteur un double courant d’émotions associées comme deux
35 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces diverses — Préface du « Rhin » (1842) »
aris. C’était là son objet unique, comme le reconnaîtront ceux de ses lecteurs qui voudront bien feuilleter les premières pages
t la formation toute naturelle et toute naïve doit être expliquée aux lecteurs . C’est chez lui une ancienne habitude qui remonte
, même la plus intime et la plus voilée, serait loyalement livrée aux lecteurs , quel que fût le résultat, lors même qu’ils n’adh
pas oublier que ces lettres, qui pourtant n’auront peut-être pas deux lecteurs , sont là pour appuyer une parole conciliante offe
’avoir appréciée justement et l’avoir vue telle qu’elle est. Qu’aucun lecteur ne s’arrête à deux ou trois mots semés çà et là d
croit pas devoir achever cette note préliminaire sans entretenir les lecteurs d’un dernier scrupule qui lui est survenu. Au mom
36 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 439-450
depuis, exigent de notre impartialité. Par ce moyen, nous mettrons le Lecteur à portée de juger des motifs qui ont pu détermine
Auteur décele trop l’envie qu’il a de blesser ; ce qui inadispose les Lecteurs contre lui, loin de les muser : de sorte qu’en y
crivain, nous ne devons pas laisser ignorer qu’il fait entendre à ses Lecteurs que c’est contre son gré que nous avons loué ses
Argenteuil, ce jeudi 26 Octobre 1772 ». Et puis allez, trop crédules Lecteurs , Juger, par leurs Ecrits, de l’ame des Auteurs !
37 (1864) Le roman contemporain
Introduction Je ne cacherai pas au lecteur que c’est la publication des Misérables, de M. Vi
a insultationis infructuosun facit bellum. » Je ne crains pas que le lecteur , après avoir fini mon livre, m’accuse d’avoir enc
ître que comme les écrivains n’écrivent que pour être lus, et que les lecteurs ne lisent que les livres qui leur conviennent, la
édéric Soulié, les Mémoires du Diable, ils n’auraient pas trouvé cent lecteurs . Je vous ai dit où étaient les lecteurs des roman
ls n’auraient pas trouvé cent lecteurs. Je vous ai dit où étaient les lecteurs des romans pendant les premiers mois de la Républ
a comédie. Il professe avec M. Louis Blanc au Luxembourg. Ses anciens lecteurs font la patrouille, deviennent les habitués des c
e la fécondité des écrivains ou tout ce que supporte la curiosité des lecteurs . Une seule exception peut être citée à l’encontre
çu. Au début de sa renaissance, il a borné son ambition à trouver des lecteurs . Les utopies, les systèmes littéraires, les doctr
e faire le dénombrement de tous les romanciers et d’évoquer devant le lecteur tous les romans qui ont paru depuis douze ans. Ce
ru depuis douze ans. Ce serait là une œuvre aussi fastidieuse pour le lecteur que pour le critique. Nous apprécierons cette lit
, c’est-à-dire par les plus nombreux et les plus enthousiastes de ses lecteurs . Ce romancier prolixe demeura assis comme un hôte
s, qui n’ont cessé de se succéder, ont continué à trouver de nombreux lecteurs et à exercer une action considérable sur l’imagin
était ni de son devoir ni de son droit de faire. Grâce à ce livre, le lecteur apprend que l’auteur d’Indiana descend indirectem
et le luxe d’une archéologie berrichonne, et jette plusieurs fois le lecteur en plein mélodrame. Le roman, toujours par monts
a donc un peu de mise en scène dans la manière dont il se présente au lecteur sous son nouveau costume. Il pose sous les armes 
sur Ossa, prodiguer les péripéties ; cela suffît au succès auprès de lecteurs qui lisent au pas de course des articles composés
emblable pour arriver à l’impossible. Je ne prétends pas dire que les lecteurs délicats se plaisent à ces sortes d’ouvrages qui
émeute dans la rue cause aux hommes d’ordre. Mais combien y a-t-il de lecteurs délicats ? À peu près autant que de gens qui s’ab
t à personnifier l’humanité. Cette plainte qui retentit dans l’âme du lecteur , parce qu’il est jeune ou se souvient de l’avoir
autres comme les différentes couches d’une cataracte, en emportant le lecteur troublé éperdu, étourdi par cette pluie d’événeme
llis d’événements et de personnages, dans ce chaos d’une action où le lecteur se perd et où il n’est pas sûr que l’auteur lui-m
observés, de la poésie, de l’art, un intérêt fiévreux qui entraîne le lecteur . Mais on y trouve aussi tant d’incohérence, si pe
souci du vraisemblable et même du possible, un tel besoin d’égarer le lecteur dans des aventures inextricables qui aboutissent
er dans l’incertitude à cet égard, et il interpose entre le mépris du lecteur et son héros une espèce de Sosie de ce nouveau Me
lle, et, dans ces occasions, il semble se moquer de son sujet, de ses lecteurs , et parfois un peu de lui-même. Quoiqu’il n’écriv
oître et sous la garde de Dieu le jour où elle doit être réalisée. Le lecteur français est naturellement un peu effarouché au d
esse, à la vérité ; il est riche, il est jeune, il est beau ; mais le lecteur ne tarde pas à s’apercevoir qu’il lui manque, au
figure, et il est temps qu’elle meure et que le livre finisse, car le lecteur allait cesser de s’intéresser à l’héroïne à cause
On comprend que l’incrédulité de l’auteur, venant fortifier celle du lecteur , n’ajoute pas une grande vraisemblance au récit.
il est impossible de prendre au sérieux cette fantaisie tragique. Le lecteur se sent atteint d’un accès de folle gaieté ; il s
raillerie avec laquelle ce Français d’Allemagne blesse le cœur de ses lecteurs a déchiré d’abord le cœur du poète. En résumé, Gé
son que l’on peut, sinon innocemment, au moins impunément, verser aux lecteurs . Mais, avec un peu de réflexion, on arrive à se d
e elle peut. Deux types passent alors successivement sous les yeux du lecteur  ; un fade et plat chérubin, sortant de l’étude d’
de l’arsenic, et M. Flaubert se donne le plaisir de faire assister le lecteur à tous les symptômes successifs d’un empoisonneme
ntérêt à aucun des personnages que j’ai fait défiler sous les yeux du lecteur . Ils sont tous, à peu près, également odieux ou r
omplie par des prodiges de patience et qui ne fatigue guère moins ses lecteurs qu’elle n’a fatigué son auteur. Pour un réaliste,
du public effarouchée. Je pourrais, je le sais, me placer au rang des lecteurs qui n’ont pas compris Fanny ; mais ce serait mont
e passer les rayons tièdes ou chauds qui troublaient l’imagination du lecteur . Roger est un Amaury singulièrement dégourdi, qui
i l’on veut absolument que M. Feydeau soit un poète. Il fait jouer au lecteur le rôle que jouent les vieillards dans le tableau
s vieillards dans le tableau de la chaste Suzanne. Seulement tous les lecteurs ne sont pas vieux, et la Suzanne de son livre n’a
pithète qui accompagne ordinairement ce nom. J’en suis fâché pour les lecteurs et les lectrices des seize éditions de Fanny ; ma
mpagne ordinairement ce nom. J’en suis fâché pour les lecteurs et les lectrices des seize éditions de Fanny ; mais le succès du l
ui prête souvent des accents dont l’éloquence peut faire illusion aux lecteurs qui ne considèrent pas le point de départ et le b
J’ai peur que cela ne soit pas le moins du monde vrai. La plupart des lecteurs aux mœurs faciles, qui ont lu la Fanny de M. Feyd
iomphateur, vante le format commode de ce roman qui permet à la belle lectrice de mettre le volume dans sa poche « quand on la d
j’aperçois, n’est-ce pas plutôt une larme ? Sans doute il entraîne le lecteur à sa suite dans le tourbillon de cette vie fiévre
le d’Alfred de Musset tant de belles promesses. Mais s’il étourdit le lecteur , c’est qu’il s’étourdit lui-même, et cette espèce
le croire au premier abord. C’est précisément ce que répond Mürger au lecteur qu’il suppose ennuyé de l’histoire de la pipe de
me pleine d’avenir sonne le vide et sent le vieux. À qui et à quoi le lecteur peut-il prendre quelque intérêt, soit dans les bu
ot de Prévost ; Mürger s’est prudemment arrêté avec son héroïne et le lecteur sur les premières marches de l’escalier qui condu
t à l’égout ; M. Champfleury fait descendre avec lui à Mariette et au lecteur les degrés de l’escalier, et ne les tient quittes
nt à être blasés sur le scandale, il y avait un assez grand nombre de lecteurs que le cynisme de cette littérature immorale avai
pays des chimères ; le terrain de la réalité manque sous les pieds du lecteur . Sentiments, idées, caractères, événements mêmes,
ctères, événements mêmes, tout est plus ou moins chimérique. Pour les lecteurs jeunes, chez lesquels le jugement n’est qu’une fa
clairs au chocolat. Je suis tout disposé à respecter les émotions des lectrices quand viennent ces paroles écrites sur le journal
t de sombre. C’est par ménagement pour la sensibilité nerveuse de ses lectrices et pour la délicatesse de leur imagination que M.
urrait abaisser cette barrière. Ce duel a intéressé d’autant plus les lecteurs et les lectrices de notre temps, qu’ils ne se sen
cette barrière. Ce duel a intéressé d’autant plus les lecteurs et les lectrices de notre temps, qu’ils ne se sentent en aucune fa
ue. « Ah ! si les femmes ressemblaient à Marguerite ! » se disent les lecteurs de M. Feuillet en refermant le livre, sans songer
Maxime. « Ah ! si les hommes ressemblaient à Maxime ! » se disent les lectrices , sans s’avouer qu’elles ressemblent fort peu elle
respect pour la vérité m’oblige à ajouter que plus d’un jeune et beau lecteur a fait la grimace en arrivant à cette page. C’est
une dot positive. » Ainsi parlent les jeunes lions. En revanche, les lectrices donnent complètement raison à Marguerite. Il est
e temps éloigner tout soupçon. À ce dernier trait, l’enthousiasme des lectrices du Roman d’un jeune homme pauvre arrive à son apo
me ? Qui ferait ce saut périlleux ? Je dois avouer avec confusion aux lectrices que les lecteurs ne rendent pas à Marguerite l’en
saut périlleux ? Je dois avouer avec confusion aux lectrices que les lecteurs ne rendent pas à Marguerite l’enthousiasme qu’ell
’excessif dans le dévouement de Maxime qui fait son succès auprès des lectrices , et c’est ce qui, en même temps, nuit à son succè
ectrices, et c’est ce qui, en même temps, nuit à son succès parmi les lecteurs . Il semble que le moment de dénouer le roman soit
cendue bien bas, M. Octave Feuillet a voulu donner en spectacle à ses lecteurs un désintéressement qui allât se perdre dans la n
souffle souvent plus ardent, qui rend ce livre accessible à moins de lecteurs . Sibylle n’existe pas plus que Marguerite, elle n
tions au caractère de Sibylle ; de sorte que son rôle, admiré par les lectrices , peut tenter quelques-unes d’elles ; or les chose
térile. Je vous épargne les descriptions beaucoup trop vives pour les lecteurs qui se respectent ; je vous fais grâce des calemb
isième volume, il s’agit pour M. Victor Hugo de faire connaître à ses lecteurs les précédents de Thénardier, le père nourricier
du cabaret. Savez-vous ce que fait M. Victor Hugo pour apprendre aux lecteurs que ce Thénardier est un misérable et un voleur ?
sérables à une tactique qui devient de plus en plus manifeste pour le lecteur à mesure qu’il approche du dénouement. Les Miséra
à chaque instant la place de l’histoire. Le poète ne dit point à ses lecteurs que la bataille, pour être gagnée par Napoléon, a
rant du récit vous entraîne, et le sourire commencé sur les lèvres du lecteur ne s’achève pas, tant le tableau devient sombre e
immense casse-cou ? Nous ne le pensons point. » À la bonne heure. Le lecteur sera bien aise sans doute de connaître l’opinion
s sur des échasses, dans un français voisin du galimatias, puisque le lecteur éprouve, à la simple lecture, la sensation d’une
eil ; introduction qui, placée à cet endroit, me produit l’effet — le lecteur me pardonnera cette comparaison, — de l’arc de tr
vous aimez mieux, le mot sale. M. Victor Hugo le dit sans façon à ses lecteurs dans sa brutale crudité. Il le tourne et le retou
point pour arriver ; il ne marche pas, il se promène, et il oblige le lecteur à se promener avec lui. Il suspend, je l’ai dit,
’à force d’admirer son héros, il finit par ne pas assez respecter son lecteur  ? — Quant à moi, c’est mon avis. Mais j’oubliais
on drame est intéressant ou il ne l’est pas. S’il est intéressant, le lecteur lui sait naturellement mauvais gré de l’interromp
et le philosophe au milieu de ses leçons. Je connais quelques jeunes lecteurs de M. Victor Hugo qui ont tourné la difficulté. L
de cette pêche m’a paru originale, et je n’ai pas voulu en priver le lecteur . Le sixième volume est un de ceux qu’a dû lire mo
parmi les jeunes gens, et Marius les désigne lui-même ainsi. Mais le lecteur , pour lequel il n’y a pas de secret, se retrouve
me et de bonapartisme rétroactif, s’est enfui de chez son grand-père, lecteur assidu de la Quotidienne et probablement des prem
tre une de ces phrases inacceptables que M. Victor Hugo inflige à ses lecteurs pour établir leur servage et la souveraineté féod
pas une effrontée. Je sais bien que M. Victor Hugo a cru préparer le lecteur à cette familiarité, en insistant sur la mauvaise
e M. Victor Hugo souille de ces horribles tableaux les regards de ses lecteurs . Vous avez remarqué l’étrange gradation du sentim
relief, de caractère, d’énergie, dans cette peinture, que l’esprit du lecteur , habitué d’ailleurs aux excentricités du style de
morceau, impression qui, j’en ai peur, sera plus vive encore sur des lecteurs plus jeunes et sur des imaginations plus faciles
e de l’art même, est une faute contre la vraisemblance littéraire. Le lecteur aura peut-être été choqué de la facilité avec laq
’Infante, un des diamants de la Légende des siècles. Je n’ai pas, les lecteurs peuvent le voir, l’intention de cacher les partie
économie sociale, font l’effet de robinets d’eau froide lâchés sur le lecteur glacé et découragé. C’est l’hydrothérapie appliqu
chemin et s’embarquer dans une autre histoire qui captive bientôt le lecteur un moment dépité, il faut être l’Arioste. Mais, q
cœur humain. Elle montre à lire aussi ; mais que liront les nouveaux lecteurs qu’elle fait ? Question redoutable ! La société m
ulier et original qui exerce une étrange fascination sur l’esprit des lecteurs par un mélange d’érudition et de rêverie, de fant
infamies nocturnes décrites avec une complaisance qui fait rougir le lecteur étonné que l’auteur ait pu écrire ces pages sans
ns les hideuses priapées du sabbat, dont il n’épargne aucun détail au lecteur . Je ne puis suivre M. Michelet sur ce terrain ; i
héologie chrétienne, et enfin, ce qui n’est pas sans intérêt pour les lecteurs qui ont dépassé la première jeunesse, un style pl
pureté de couleurs et une suavité de lignes qui reposent l’esprit du lecteur des dégoûts que lui ont fait éprouver les tableau
ivront dans notre littérature. Fabiola intéressera tous les ordres de lecteurs par la peinture d’une époque si digne d’être étud
ui monte comme une marée de boue, elle a présenté à l’imagination des lecteurs de cette classe l’idéal chrétien qui les relève d
ise ; elle est pour le christianisme appliqué, et elle enseigne à ses lecteurs comment on l’applique. C’est Denise, placée entre
positivement exprimée et dogmatique. C’est un charme de plus pour le lecteur un peu mondain qui se laisse aller au plaisir de
étion ; je ne dirai rien que je n’aie deviné eu lisant ses livres. Le lecteur , qui aime à connaître ceux qui lui procurent les
deux causes : la première à ce qu’il y a d’intéressant pour tous les lecteurs , de complet et d’achevé dans cette composition ;
un jeune peuplier. Que deviennent-elles ? Quel sera leur avenir ? le lecteur n’en sait rien, et l’auteur a si bien la conscien
e ce qu’il y a d’inachevé dans son livre, qu’au lieu de dire adieu au lecteur , il lui dit presque : Au revoir ! La pensée de ma
ibilité vraie qui se retrouve au dénouement ; mais quelles scènes les lecteurs de Sœur Philomèle et de Renée Mauperin n’ont-ils
les de mieux choisir, n’épargnent-ils pas aux esprits délicats et aux lecteurs de bonne compagnie des tableaux aussi risqués ? M
a question du roman contemporain et sans apprendre rien de nouveau au lecteur . Le fait d’ensemble qui résulte de cette longue é
quelques noms et quelques titres qui réveilleront dans la mémoire des lecteurs le souvenir de tant d’auteurs et de tant d’ouvrag
38 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »
figure de Mme de Longueville commence à se reformer sous les yeux du lecteur , il entend un fracas d’in-folio qui tombent ; c’e
re d’amour pour des bagatelles, et on s’exalte à propos d’un fétu. Le lecteur se souvient de ce minéralogiste allemand qui cher
que de cette époque. » On lui a fait tort, on lui a pris son bien. Le lecteur se souvient de la querelle qu’il eut sur un sujet
ndance de l’abbé Nicaise et de Leibnitz. Transcrivons cette page ; le lecteur y verra ce que c’est qu’aimer et chercher des doc
es, des changements, des corrections que faisait Pascal, introduit le lecteur dans le laboratoire de l’éloquence : ce mot ajout
entière, il ne peut se contenir. Ce grand spectacle l’enflamme, et le lecteur surpris sent tout à coup la contagion d’un enthou
’est un fils du dix-septième siècle égaré dans un autre siècle. Si le lecteur daigne regarder autour de lui, il verra cent exem
39 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre IV. Unité et mouvement »
vité. Au reste, il y aura, selon l’écrivain, selon le sujet, selon le lecteur , mille degrés depuis la simplicité rigoureuse jus
morte. Si brève qu’elle soit, elle comporte un certain progrès, et le lecteur doit sentir à chaque minute qu’il fait un pas de
lusion, mais on sent qu’il s’agite et piétine sur place. Il arrête le lecteur en un endroit, et vingt fois lui met sous les yeu
vitesse sera plus lente ou plus accélérée, selon le sujet et selon le lecteur . Quand les idées se succéderont, nombreuses et pr
défauts, deux excès, soit qu’on se hâte trop sans laisser le temps au lecteur de remarquer suffisamment les objets qu’on lui pr
40 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 145-150
s ; & le ton d’honnêteté qui y regne les fera toujours goûter des Lecteurs sages, & des Littérateurs judicieux. DESPORT
DESPORTES, [Philippe] Chanoine de la Sainte-Chapelle, Abbé de Tiron, Lecteur du Roi Henri III, né à Chartres en 1546, mort en
dire que les Poésies de Desportes méritent encore quelque estime : un Lecteur attentif y trouvera plusieurs traits à admirer. I
41 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 303-308
iles, raconter les événemens, ou plutôt les peindre de manière que le Lecteur croit en être témoin ; tel est le résultat du tra
la plupart des Historiens, ne l’entraîne à prévenir les réflexions du Lecteur  ; il se contente de le mettre à portée de réfléch
ente & trop timide, affoiblissent, en quelque sorte, aux yeux des Lecteurs délicats, le mérite de cet excellent Ouvrage. Mai
42 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211
si chers, si rares, & de les donner en racourci à une infinité de lecteurs , qui n’ont ni le tems, ni le moyen de se fournir
istinctement apperçus & rapidement présentés sans fatigue pour le lecteur . En laissant beaucoup voir, il laisse encore plus
s-désavantageuse de son jugement. Loin de mériter la confiance de ses lecteurs , il ne peut leur inspirer que du dégoût. Ce jugem
réimprimé, & dont la derniere édition est en trois vol. in-8°. Le lecteur y voit d’un seul coup d’œil, combien dans chaque
plus on y manque de preuves, plus on y multiplie les probabilités. Le lecteur oublie qu’il a douté, pour commencer à croire. Ma
aur, in-fol. Paris 1729. cinq vol. Cet ouvrage amuse l’imagination du lecteur par un grand nombre de planches qui représentent
s histoires imprimées séparément ont été réunies pour la commodité du lecteur . Ceux dont l’imagination flegmatique a besoin d’ê
étrer trop avant dans l’esprit des Princes. Davila sçait attacher ses lecteurs par la maniere de circonstancier les faits par la
, de l’agrément, & cette liberté hardie qui lui a procuré tant de lecteurs & fait tant d’ennemis. L’histoire du Parlemen
ne cherchent que le plaisir dans la lecture. Ce n’est point pour les lecteurs de ce dernier genre que nous citerons la Biblioth
ult a eu part à ce dernier abrégé, & c’est, aux yeux de plusieurs lecteurs , un préjugé très-favorable. Si vous êtes curieux
ne peut pas toujours compter sur sa véracité, & qu’il accable son lecteur de réfléxions maussades & de digressions insi
ont du brillant ; mais tout l’éclat par lequel il prétend éblouir ses lecteurs n’empêche pas les gens sensés de trouver que cet
ination ni le cœur, & par un style lourd & foible, fatigue le lecteur en l’instruisant. M. Targe a qui a traduit son ou
Un air de raillerie, & beaucoup de partialité s’y font sentir aux lecteurs les moins pénétrans. Cet historien, trop servile
légance ; mais l’on trouve chez lui des faits curieux qui amusent les lecteurs oisifs, lesquels se soucient peu de l’exacte véri
ec cet art qui prouve un homme d’esprit, & qui intéresse tous les lecteurs . Venons aux différens Etats qui divisent l’Italie
bli la plûpart de ses critiques dans l’esprit du plus grand nombre de lecteurs . Le même M. Lacombe, dont nous avons cité l’abrég
es aux militaires & aux politiques, & sont ennuyeuses pour le lecteur . Un écrivain peut seulement, dit M. de V. les con
Chine. CEtte partie de l’Histoire est ignorée de la plûpart des lecteurs  ; elle est pourtant bien plus importante que l’hi
43 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »
cipaux événements qui en dépendent : par là il instruit utilement son lecteur , il lui donne le plaisir de prévoir, il l’intéres
où l’une s’achève et les autres se complètent, de telle sorte que le lecteur n’ait plus rien à désirer et que toutes les prome
on se connaît mal d’ordinaire, ce qu’on doit dire pour se peindre au lecteur n’est pas ce qu’on dirait dans la réalité. Le dia
ui précède immédiatement la conclusion était facilement réfutable, le lecteur se révolterait, et la démonstration n’aboutirait
ession régulière, par une clarté croissante, forment la conviction du lecteur . Ordinairement la vérité n’est pas si évidente ni
44 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre I. La critique » pp. 45-80
un seul titre, non sur un auteur. La plupart du temps d’ailleurs, le lecteur qui acheta le roman sur la foi d’une publicité de
un ouvrage. Certainement lorsqu’il signale les beautés, il incite ses lecteurs à connaître davantage le livre ou la pièce qui le
qui a lu le livre et écouté la pièce, et c’est à ce spectateur, à ce lecteur qu’il doit donner de nouvelles raisons d’aimer ou
ité scandaleuse, c’est se diminuer, s’abaisser, s’anéantir. Les rares lecteurs qui s’inspireront des études sévères ne se soucie
sorte de lyrisme en prose. Ce que les directeurs refusent, ce que les lecteurs maudissent c’est surtout un certain ton poétique,
les écrivains ne se sentaient déjà plus capables d’inventer, ni leurs lecteurs de croire21… » Si la critique n’a que peu de pla
à M. Ernest-Charles et à ceux qui le suivirent, que la foule (?) des lecteurs ne se prend plus aux articles tintamarresques des
dragons et vicomte, il monte à cheval et descend du xve  siècle. » Le lecteur avisé songe aussitôt que si M. Bérenger a de l’es
45 (1874) Premiers lundis. Tome I « Tacite »
e, jusqu’à Tacite, et cet effort d’impuissance choque encoiti plus le lecteur que la résignation modeste du bonhomme Dotteville
s sous-entendues que Cicéron en ses longs développements laisse à son lecteur tout le temps de faire. Qu’on essaie pourtant de
leur ouvrage de ces allées et venues perpétuelles, et de fatiguer le lecteur par leur marche inégale et heurtée. M. Burnouf s’
atre points que nous indiquerions, si nous ne voulions épargner à nos lecteurs des détails toujours inutiles et fastidieux. Mais
46 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XV. Des ouvrages sur les différentes parties de la Philosophie. » pp. 333-345
ouvrages, il y en a beaucoup qui sont fort au-dessus de la portée des lecteurs ordinaires. Une personne qui a fait quelque étude
ibles dans la version & plus convenables aux différens ordres des lecteurs . Avant que de pénétrer dans les profondeurs d’une
ns élémentaires de cette science 1761. in-8°. qui peuvent suffire aux lecteurs ordinaires. Les savans ont l’Astronomie de M. de
t tout approfondir. Comme nous sommes dans la classe de ces sortes de lecteurs , nous bornerons là ce que nous avions à dire sur
47 (1913) Poètes et critiques
L’inspiration de certaines parties du livre pouvait choquer bien des lecteurs  ; mais, à n’en pas douter, il y avait là inspirat
la liberté d’y insister dans cette étude. Je n’ai pas à apprendre au lecteur ce que contient la Chanson des Gueux : elle a déj
e et superbe amplification. Je ne citerai point la pièce même, que le lecteur connaît sans doute, et à laquelle il sera heureux
es, pour s’imposer un travail également bizarre, et pour infliger aux lecteurs l’étude d’une trentaine de rébus. C’est à croire
oète, avait nommé le cru. Très généreusement, il s’écriait devant les lecteurs ébahis du Gil Blas : « Ne vous y trompez pas ; c’
gue nette, brève, réduite au minimum de l’expression, ravit d’aise le lecteur lettré ou quelques spectateurs de choix ; la foul
z, il se fait simplement le serviteur des écoliers, l’instituteur, le lecteur attitré des groupes populaires. Il est permis de
ions de chansons populaires, avec un commentaire destiné à guider les lecteurs peu expérimentés ; tel est le recueil Poèmes et R
res à élever les sentiments, à éclairer l’esprit des auditeurs ou des lecteurs peu informés. Ces éditions offrent ceci de partic
de ces éditions, c’est qu’elles vont à leur but : elles épargnent aux lecteurs novices les tâtonnements, les erreurs et les déce
èrement de ce qu’il vient de faire. Il a voulu mettre à la portée des lecteurs les plus humbles les chefs-d’œuvre de l’esprit hu
les de Michel Jouffret. Il réussit à s’assurer sa collaboration comme lecteur et conférencier, et pendant les vacances de 1899,
résumant. Au lieu d’une glose pesante et ambitieuse, j’apporterai aux lecteurs des extraits. Je me donne pour tâche principale d
st faite cette vue d’ensemble. Les pages que je vais citer diront aux lecteurs la qualité de ces impressions. Voici l’office rel
que nous offre cette page étudiée, dont l’intérêt n’a pas échappé aux lecteurs , est celle de la Suède intellectuelle. Mais tout
aspects de ce livre si riche et si neuf, si j’omettais de donner aux lecteurs une idée du service que l’auteur de a Suède nous
1902, pour le développer, l’appendice bibliographique et il offre aux lecteurs cet instrument de travail, la ibliographie critiq
de sentir comme lui, après s’être laissé séduire, comme les premiers lecteurs d’Atala ou comme les amoureuses de René, au charm
e notes qu’il avait la modestie, assez audacieuse, de présenter à ses lecteurs . Si peu que l’auteur de cette première et proviso
firmer aujourd’hui qu’un livre composé dans ces conditions n’offre au lecteur aucune occasion de résister à certaines tendances
cela, dis-je, est présenté avec une finesse et une fermeté à ravir le lecteur . Peut-être M. Giraud s’est-il trop attaché à mett
brochure qui avait pour titre : Les idées morales d’Horace. Plus d’un lecteur pourrait y reconnaître des qualités d’homme mûr.
l’Art pour l’Art ? incapable d’excès. Peut-être — mais je laisse aux lecteurs le soin de vérifier mon insinuation ou de la repo
a Personne et l’Œuvre de Taine d’après sa correspondance. Ceux de mes lecteurs que j’ai pu choquer, en contestant que le second
ystérieux, on ne sait quoi de shakespearien. Bien des imaginations de lecteurs ont été déroutées d’abord, puis captivées par le
d’André Beaunier a cet attrait qui lui est propre : elle intéresse le lecteur au même point et par les mêmes procédés qu’une œu
exprimer les caractères. Est-il besoin d’en dire le motif ? Tous les lecteurs l’ont deviné. Critique par métier, André Beaunier
mérite une étude critique, et je voudrais en apporter la preuve à des lecteurs lettrés. Je m’en tiendrai, ici, à la description
ns vingt-deux. Les vingt pièces qui restent, se suivent ainsi : I. Au Lecteur . — II. Impression fausse. — III. Autre. — IV. Sur
lèlement (1889) contient les trois premières pièces du manuscrit : Au Lecteur , Impression fausse, Autre, et la dixième, Réversi
a, Valmiki, Bhagavat, la Ganga, et le Kchatrya mettraient en garde le lecteur le moins doué de sens critique, et lorsqu’on voit
remaniée des Fleurs du mal : « Épigraphe pour un livre condamné16 » Lecteur paisible et bucolique, Pâle et naïf homme de bien
si les Poèmes saturniens n’étaient pas bientôt devenus, pour quelques lecteurs rares, mais ardents, de vrais modèles. Inspiré pa
à l’andante si pénétrant : Clair de lune sentimental. J’y renvoie le lecteur , puisqu’on ne peut pas tout citer. Le biographe l
mon dessein de diminuer, par ces rapprochements, l’admiration que les lecteurs de Verlaine doivent avoir pour cette œuvre de jeu
n sommaire. Ici encore, la date de publication a trompé les plus fins lecteurs . M. Jules Lemaître voulait voir dans le manifeste
profondie du manuscrit de la prison de Mons, et de ne pas infliger au lecteur , sans y être contraint, le spectacle désespérant
13. Écrit en septembre 1912. 14. Pour ne pas laisser de doute à ses lecteurs sur son intention hostile, Verlaine, dans une not
48 (1874) Premiers lundis. Tome I « Diderot : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits — II »
II 5 octobre 1830. Nous continuerons d’entretenir nos lecteurs de la Correspondance de Diderot avec mademoiselle
malheur les cinquante ans sont là qui avertissent désagréablement le lecteur et le désenchantent sur le compte des amants ; le
à sa maîtresse, n’écrivait que pour elle, et songeait assez peu à son lecteur de 1830, il faut bien s’accommoder de bonne grâce
e morale exquise, assaisonnée d’épigrammes et nuancée de volupté. Les lecteurs curieux de ces sortes de cas particulier trouvero
49 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »
étonnant, il fallait un portique extraordinaire, afin d’introduire le lecteur dans ce monde inconnu, dont il ne devait plus sor
l’histoire du genre humain en quelques mots. Nous ne savons pas si le lecteur est frappé comme nous ; mais nous trouvons dans c
Achille ; c’est le défaut de l’Iliade. Il est certain que l’amour des lecteurs se porte sur les Troyens, contre l’intention du p
 : peut-être aussi le souvenir de l’Énéide agit-il secrètement sur le lecteur moderne, et l’on se range sans le vouloir du côté
50 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre III. Du meilleur plan. — Du plan idéal et du plan nécessaire. »
tion littéraire, la sensibilité de l’écrivain, celle de l’auditeur ou lecteur , l’occasion, mille circonstances, l’information p
lesquelles on n’aurait rien à mettre ; ces trous, devant lesquels le lecteur serait brusquement arrêté, l’empêcheraient de nou
r le reste, ne pas soulever les questions qu’on ne peut résoudre : au lecteur de faire la critique de notre œuvre, de mesurer n
51 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIII. Beau trio » pp. 164-169
santes. Il faut ignorer les infirmités des écrivains qu’on lit. Si le lecteur me demande : « La matière est-elle louable ? » je
n plutôt amusant. D’abord j’y ai savouré des trouvailles de style. Au lecteur superficiel M. Daudet semble écrire au courant. J
Petite Paroisse est un roman-feuilleton ingénu, varié et amusant. Les lecteurs de L’Illustration s’en sont infiniment divertis,
52 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. » pp. 346-352
ues. Une telle étude est plus propre aux Théologiens qu’au commun des lecteurs , pour lesquels il ne faut que des livres dont la
Ce petit recueil, dit M. l’Abbé Trublet, est un gros volume pour les lecteurs intelligens. Un Poëte moderne l’a attaqué sans su
e l’année, & alors il lui faudroit une Année Chrétienne. Quelques lecteurs donnent la préférence à celle de le Tourneux en 1
53 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402
ement, il faut pour les surprendre un œil si exercé, que la foule des lecteurs accepte de confiance le rang assigné à La Fontain
xpression de leur pensée une telle exactitude, une telle patience. Le lecteur sent, dès les premières lignes, qu’il n’a pas sou
ne. Toute la pièce est animée d’une gaieté franche contre laquelle le lecteur le plus austère essaierait en vain de se défendre
il faut une rare puissance, et l’absence même de l’étonnement chez le lecteur est la preuve d’un talent consommé. Un poète d’un
au génie, je crois pouvoir, en toute modestie, appeler l’attention du lecteur sur la physionomie poétique de ces compositions.
ce d’une parenté méconnue, exprimés avec une franchise qui désarme le lecteur le plus morose. Si la parenté que Béranger revend
uant si étourdiment les plus hautes facultés, il excite dans l’âme du lecteur une si prodigieuse attente, que les plus grandes
damne à rester bien loin de son programme. Comment voulez-vous que le lecteur juge avec indulgence un héros qui peut à son choi
oète aura beau faire, il ne contentera jamais pleinement l’attente du lecteur . Toutefois, malgré ce vice capital, l’épisode de
r sont racontées dans Raphaël avec une rare vivacité d’expression. Le lecteur a sous les yeux l’âme du héros, et le voit d’heur
ni l’étonnement ni la colère que cet athéisme a excités chez bien des lecteurs . Oui, sans doute, une femme athée n’a rien qui pl
ujours pour deviner le sens caché au fond de ses paroles. L’esprit du lecteur a beau interroger l’image, il ne réussit pas cons
e demander si Platon, en écrivant ses dialogues, voulait recruter ses lecteurs dans l’Agora, s’il n’exigeait pas de ses disciple
peu lui importe, et je ne saurais blâmer son insouciance. Quoique le lecteur ne doive pas s’attendre à trouver dans la préface
, il n’est pas rare de voir le texte même du Tasse entre les mains de lecteurs très peu lettrés dans le sens technique du mot. Q
des plus ravissantes descriptions puissent rebuter et décourager les lecteurs qui ont donné douze heures de la journée à des tr
bien plus encore que par la nature même de ses pensées, s’adresse aux lecteurs lettrés : au moins faut-il avouer que l’Angleterr
t cet idéal ? Il ne faut pas une grande sagacité pour le deviner : le lecteur a déjà sur les lèvres le nom du livre qui doit se
, avant l’Histoire des Girondins. Il se trouvera sans doute plus d’un lecteur qui n’acceptera pas à cet égard l’affirmation de
facile de comprendre que la préface de Geneviève excite dans l’âme du lecteur crédule une immense curiosité. Cette revue rapide
s sur un théâtre de boulevard, n’ajoutent rien à l’attendrissement du lecteur . Malheureusement ces défauts ne sont pas les seul
cit autobiographique. Ou je m’abuse singulièrement, ou la plupart des lecteurs éprouveront la même impression que moi : les loua
e la description des vêtements et du visage. Si l’ennui s’emparait du lecteur , au temps de Molière et de madame de Sévigné, dev
us la montre M. de Lamartine, un charme incontestable qui s’empare du lecteur  ; nous respirons avec bonheur l’air vif de la mon
vulgaire. Qu’une mère ferme les yeux sur la faiblesse de sa fille, le lecteur le conçoit sans peine ; mais qu’elle fasse le gue
imée, tant pleurée. Si l’image de Saluce, ne se plaçait entre eux, le lecteur sent bien que le cœur du poète s’ouvrirait à un n
tellement claires, qu’il sera, je crois, partagé par la majorité des lecteurs . Les poètes sont des êtres privilégiés. Le nom mê
ussaint, avec le secours d’une escadre anglaise, sera roi d’Haïti, Le lecteur devine, sans que je prenne la peine de l’indiquer
ctateur pressent l’issue de la lutte, le poète ne conclut pas. Que le lecteur compare au drame de M. de Lamartine l’histoire qu
ne page des Méditations qui offre la trace d’une docilité servile. Le lecteur sent à chaque ligne qu’il se trouve en présence d
qui traduit fidèlement toutes ses pensées et ne laisse dans l’âme du lecteur aucune incertitude sur ce que le poète a senti, s
pièce qui ne traduise une émotion sincère et n’éveille dans l’âme du lecteur un écho sympathique. C’est dans cette pièce surto
, et je crois que ma prédilection est partagée par un grand nombre de lecteurs . Cependant il y a parmi les Nouvelles Méditations
s’est-il épuré dans les Harmonies ? Question délicate que bien peu de lecteurs songeront à se poser, dont la solution quelle qu’
e. Si la précision manque parfois, c’est à peine si l’intelligence du lecteur trouve le temps de s’en apercevoir, tant elle est
ée pour la graver plus rapidement et plus sûrement dans la mémoire du lecteur ne sont pas toujours choisies avec discernement.
visation éblouit l’auditoire ; il est bien rare qu’elle éblouisse les lecteurs . Pour ceux qui écoutent et n’ont pas le loisir de
t prendre à tâche de le braver. Le poète des Harmonies semble dire au lecteur  : Voyez comme je suis puissant et fécond ! Je n’a
mprovisation ? J’aurais beau faire, je ne réussirai pas à faiblir. Le lecteur prête au poète une attention complaisante ; puis
r le jour, de circuler parmi les indifférents, je veux dire parmi les lecteurs désintéressés qui jugent l’œuvre en elle-même, sa
e. Sous ces descriptions sans fin, toute pensée disparaît. Comment le lecteur poursuivrait-il une tâche que l’auteur abandonne 
e en Orient, sans le nom dont il est signé, aurait trouvé bien peu de lecteurs . Quant à la moralité contenue dans ces commentair
r cette vérité serait perdre son temps et faire injure au bon sens du lecteur . En parlant de Ruy Blas, il faut donc laisser de
’arrêt qu’il vient de prononcer. Toutes les classes d’auditeurs et de lecteurs se réuniront pour applaudir aux principes qu’il a
s dans un siècle sceptique, comme il pourrait se rencontrer parmi les lecteurs de Ruy Blas un homme assez hardi pour ne pas croi
roman se proposent tous deux la peinture de la vie humaine, et si le lecteur ne consentait pas à voir les différences cachées
s comparaisons ingénieuses, les allusions lointaines, sans choquer le lecteur . Le dramatiste est sans cesse rappelé à son devoi
dans le drame, que le poète impose plus facilement sa personnalité au lecteur qu’au spectateur. L’opinion générale est évidemme
à coup sûr, l’indécision générale de la pensée ; car, au moment où le lecteur espère que le poète va prendre un parti, et qu’ap
expression, et, malgré quelques détails puérils, produit sur l’âme du lecteur une émotion douce à laquelle l’auteur ne nous a p
n fruit. Nous transcrivons littéralement cette dernière phrase, et le lecteur nous en saura gré, car elle prouve que M. Hugo a
s studieuses, faut-il s’étonner qu’il traite avec tant de superbe les lecteurs indociles qui sont loin de se prendre pour des Ne
originale de Joseph Delorme a soulevé plus d’une objection. Quelques lecteurs enclins à la pruderie ont blâmé le choix des suje
pas une page des Consolations qui mérite le reproche d’obscurité. Le lecteur suit sans inquiétude, sans trouble, sans hésitati
ine de l’exprimer. Encore, si l’indication était toujours précise, le lecteur pourrait, à la rigueur, y trouver un sujet de réf
iguïté. Un tel procédé, on le comprend, devait rebuter la plupart des lecteurs , et c’est en effet ce qui est arrivé. Je le regre
e matières poétiques, une série de thèmes proposés à l’imagination du lecteur , qu’un livre de poésie, car la donnée la plus ric
t ses poésies, a trop compté sur le bon vouloir et la patience de ses lecteurs  ; au lieu d’un texte à lire, il leur a offert un
Dès les premières pages, il nous le montre dans toute sa nudité ; le lecteur ne peut conserver aucun doute sur la nature incom
antique du chrétien. Le mérite évident de ce livre, c’est d’offrir au lecteur une nourriture substantielle. On pourrait souhait
r les rapprochements inattendus, il ne réussira jamais à contenter le lecteur sérieux. Port-Royal littéraire n’est pas même la
aucune lacune dans la trame du récit. M. Sainte-Beuve, pour plaire au lecteur , a dépassé le but. Je reviens à ma première pensé
sujet. Il s’est trop défié de l’intelligence et de l’attention de ses lecteurs  ; il a craint de fatiguer leur patience, et s’est
son livre, ne peut croire qu’il ait voulu la relever. La plupart des lecteurs sont habitués à respecter, comme parole d’Évangil
euve estime à sa juste valeur la tentative épique de Ronsard ; et les lecteurs familiarisés par un commerce assidu avec la langu
té ; il n’y a pas une page de ses Causeries qui puisse embarrasser le lecteur  ; l’hésitation n’est pas permise, car le langage
54 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »
au dix-septième siècle. Par tous les chefs-d’œuvre en tous genres le lecteur est sans cesse ramené sur lui-même. Il est son pr
qu’une littérature nouvelle, « engageante et hardie », vient tirer le lecteur de lui-même, l’appelle au dehors, lui fait voir,
Il y a aussi le demi-mot, et ce n’est, pas ce qui flatte le moins le lecteur qui pour tout demi-mot s’estime bon entendeur. Ce
eût pas su beaucoup de gré à son panégyriste, de faire en son nom aux lecteurs de l’Esprit des lois des promesses si semblables
ur qui craint de demander trop au public. Montesquieu connaissait son lecteur  ; il lui avait appris tout le premier à chercher
ettres persanes, et plus tard les Considérations avaient persuadé aux lecteurs qu’on peut sans travail s’instruire des choses le
t qu’avec suite, et dans son dessein, qui est moins de convaincre son lecteur que de l’éclairer. Convaincre est le dessein des
raisons des lois ; il en laisse chercher la morale à l’hésitation du lecteur . On ne sent pas assez chez lui, dans une grande f
55 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141
ingulier d’amener les événemens, & de présenter successivement au lecteur les tableaux les plus terribles de la guerre, &am
clair, élégant, harmonieux, & dans le ravissement où il jette le lecteur , il oublie tous les défauts de l’auteur : ces enc
de sa propre composition, sont des choses bien étranges aux yeux d’un lecteur sensé, quoique nous soyons prévenus par l’histoir
eu naturelles, tous ces défauts dégoûtent ou impatientent du moins un lecteur françois qui ne peut s’accoutumer à ces bizarreri
quelques expressions trop familieres, sa version ne déplaira pas aux lecteurs les plus délicats. Maffeï. Nous passons du
é de l’homme. Ses peintures sont si vives, qu’elles enlevent l’ame du lecteur . Milton en ce point & en plusieurs autres, es
s le cinquiéme Livre de son Enéide. M. de St. Maur a aussi épargné au lecteur la plûpart des détails dans lesquels le Poëte ent
; énergique, mais quelquefois trop concise, source de fatigue pour le lecteur . Ce qui paroît obscur, n’est peut-être qu’extrême
56 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur Bazin. » pp. 464-485
de ses travers : « Il nous a semblé convenable, dit-il, d’avertir le lecteur qu’il va se trouver avec des gens de lettres. C’e
ses récits le pathétique terrible auquel s’attendait l’imagination du lecteur , on n’en doit pas moins apprécier la finesse impa
ouements. » Mais le plus souvent sa malice se recouvre, et plus d’un lecteur qui parcourrait le livre avec bonhomie pourrait l
vérité, on dirait par moments que l’historien n’est pas fâché que le lecteur candide ne sente point toute la portée de ce qu’i
historien ou biographe, un défaut qui ne laisse pas d’impatienter les lecteurs francs qui n’entendent rien à toutes ces ruses, c
ait de son mieux, mais il ne daigne pas se mettre assez à la place du lecteur ordinaire ; son procédé envers lui n’est pas obli
naturelle, très curieuse de recherches, et laissant dans l’esprit du lecteur une idée plus nette des choses et des personnages
57 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IV. Des changements survenus dans notre manière d’apprécier et de juger notre littérature nationale » pp. 86-105
s étendu. Cette observation doit toujours être présente à l’esprit du lecteur  : sans cela je pourrais courir le risque de passe
crédit de notre littérature, et je suis persuadé que plusieurs de mes lecteurs en auront été moins atteints encore : ceux-là ser
aient, en effet, de timides ménagements ? Pour introduire de suite le lecteur dans le sens intime d’une pareille discussion, je
racles des anciens jours, afin de m’initier moi-même et d’initier mon lecteur aux secrets de cette Politique sacrée que l’on cr
de trouble, tant il paraît dominé par la même inspiration ? Plus d’un lecteur hésitera sans doute à admettre la rigoureuse véri
58 (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300
de ne jamais manquer aux lois de l’analogie, le poète acquiert sur le lecteur une autorité singulière ; car chaque face de sa p
est uni par une étroite parenté à l’Idole et à Melpomène. Pourtant le lecteur sent déjà circuler dans le Campo Santo un air plu
ho la même mélodie. Le caractère païen de Chiaia pourrait choquer les lecteurs français, si l’auteur eût écrit sur l’Italie un p
es sueurs le champ d’autrui. Les premières stances sont graves, et le lecteur croirait volontiers que la plainte va tourner à l
qui est, pour les mécaniciens, erreur ou confusion, devient, pour les lecteurs ordinaires, une nuit impénétrable. S’il est permi
essité, parce que cette disposition pourrait être changée à l’insu du lecteur . Il est probable que M. Barbier connaît aussi bie
de les contredire dans les premières pages de son nouveau livre. Les lecteurs qui ont trouvé dans Atar-Gull, dans la Salamandre
t de sa pensée. Obscur pour lui-même, comment serait-il clair pour le lecteur  ? Malheureusement, outre ses prétentions philosop
x, et cependant, à mesure qu’un de ces personnages entre en scène, le lecteur se sent saisi d’un mouvement d’impatience. Pourqu
ent excitée, ne se trouvant pas satisfaite, provoque dans l’esprit du lecteur une sévérité inévitable. Pour juger impartialemen
Rohan et Van den Enden, il n’excite qu’un profond dégoût, et force le lecteur à se demander comment un homme faible, mais éclai
nts chapitres de ce premier volume. De vingt pages en vingt pages, le lecteur assiste au début d’une action nouvelle qui ne se
ation définitive. Que si cette distinction paraissait à M. Sue et aux lecteurs de Latréaumont plus subtile que vraie, je prierai
rs de Latréaumont plus subtile que vraie, je prierais l’auteur et les lecteurs de vouloir bien descendre en eux-mêmes et se dema
e la politique. Tous ces détails absorbent sans profit l’attention du lecteur et le tiennent sur le qui-vive. En voyant se dess
ndrait impossible, ne pressent pas le rôle qui lui est réservé, et le lecteur , en le voyant agir, demeure dans la même ignoranc
; car M. Sue, dans la préface de Latréaumont, réclame l’indulgence du lecteur pour ce qu’il appelle les innombrables perspectiv
struisît sur les données de l’histoire un imbroglio à l’espagnole, le lecteur avait le droit d’espérer que la catastrophe ne se
e entre le grand seigneur disgracié et le soldat de fortune. Aussi le lecteur le moins clairvoyant, le plus étranger à l’histoi
-il saisi sa proie, que le récit fait une halte inexplicable. Pour le lecteur , il n’y a aucune incertitude sur l’issue du compl
pérer cette transformation, il fallait ne pas promener l’attention du lecteur de Saint-Mandé à Eudreville, d’Eudreville à Versa
aurice s’exprime avec effusion, mais souvent d’une façon vulgaire. Le lecteur reconnaît avec surprise dans les paroles prononcé
ndre et de peindre la vérité. Je ne crois pas qu’il se trouve un seul lecteur capable de s’intéresser à ce catalogue d’exclamat
noncées par Maurice, qui vont changer la destinée du grand veneur, le lecteur est obligé de subir des causeries sans fin et qui
ser au plaisir de nommer les agrès d’un vaisseau, il avait traité son lecteur avec ménagement, avec, politesse. Dans le tableau
issent le récit et provoquent l’impatience. S’il prenait fantaisie au lecteur de s’instruire dans l’art de la vénerie, ce n’est
ition théorique et pratique n’ajoute rien à l’intérêt du récit. Si le lecteur consent à suivre Louis de Rohan dans une chasse,
l n’a pas conquis un disciple à l’art savant de la vénerie. Plus d’un lecteur ignorant verra dans cette érudition empressée le
enu de prodiguer les termes techniques dans le récit de ce combat, le lecteur aurait encore le droit de demander à M. Sue à quo
, démesurément longue, puisqu’elle est inutile, ne dispensera pas les lecteurs qui voudront connaître Henri de Rohan d’étudier a
, et par conséquent n’ajoute rien à l’intérêt du livre. Sans doute le lecteur qui n’aurait jamais entendu parler du guerrier ha
la Hollande ont pu traiter avec Louis de Rohan ; mais, pour mettre le lecteur au courant du passé, il n’était pas nécessaire de
né selon l’auteur à expliquer le poème des Martyrs, à familiariser le lecteur avec les différents climats, les différents paysa
le monde virgilien et s’achève dans le monde du roman, produit sur le lecteur une impression douloureuse, et cette impression,
de Chateaubriand, pair, ambassadeur et ministre, avait persuadé à ses lecteurs qu’il était grand homme d’État, qu’il faisait de
s merveilleuses. Nous ne trouvons plus dans M. de Chateaubriand qu’un lecteur de beaux discours, un écrivain de premier ordre,
ans aucun profit pour la pensée de Milton, ou pour l’intelligence des lecteurs français. Quelquefois, quand il a sous la main un
onjecture, mais une conclusion. Nous croyons sincèrement que tous les lecteurs de bonne foi partageront notre conviction après a
us insistons à dessein sur cette distinction, et nous espérons que le lecteur verra pourquoi. Ce n’est pas, de notre part, une
59 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une petite revue ésotérique » pp. 111-116
o : novembre 1891. Elle se piquait si peu d’exactitude qu’un avis aux lecteurs , inséré dans le sixième fascicule, disait : « À d
rochain numéro, Psyché se propose d’étonner grandement ses indulgents lecteurs en paraissant selon une périodicité à peu près ré
ière fois, traduit en langue française. Elle signalait en outre à ses lecteurs la revue de Papus : l’Initiation, dont le siège é
60 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 348-356
s les obstacles ont été surmontés ; il a su même dérober, aux yeux du Lecteur , les efforts pénibles qu’exigeoient le débrouille
ent un Tout, dont l’effet est d’éclairer & de diriger l’esprit du Lecteur sur les objets qu’il doit appercevoir & senti
semble n’en avoir tracé le tableau, que pour amuser & tromper le Lecteur , au lieu de l’instruire. L’Esprit des Loix avoit
61 (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419
inexpérimentés. Supposez un écrivain ayant quelque chose à dire à ses lecteurs , — cela est moins commun qu’on ne pense, — admett
a entamés le-premier ; mais, une fois le sujet choisi, il doit à ses lecteurs la vérité. Comme le confident de la tragédie fran
ur l’écrivain ; chez nous, ce n’est trop souvent qu’une honte pour le lecteur . Il y a là un fait qu’on peut expliquer de façons
e que voici : on ne lit pas assez en France. J’entends parler ici des lecteurs qui font surtout le succès des mauvais livres : l
vé de se réveiller heureuse et gaie un seul matin. » Je fais grâce au lecteur de la description de cette reine parisienne de tr
que ce n’est pas seulement l’histoire du chien qui est usée pour tout lecteur dont le suffrage a quelque prix, c’est aussi l’hi
ourrait ressembler à un Titien. Quand on écrit ainsi, on doit être un lecteur accompli. Comment ne se contente-t-on pas d’un si
-elle si rare ? Il existe, à ce sujet, un débat entre l’éditeur et le lecteur , le vendeur et l’acheteur, l’arbre et l’écorce, o
re traduction de Platon il passait au vaudeville nouveau, sans que le lecteur vigilant pût saisir le moment précis où il commen
ux pas quitter le domaine militaire sans donner une bonne nouvelle au lecteur . Le site exact d’Alésia, l’Alésia de César, est d
premier scandale, ses productions subséquentes ont trouvé de nombreux lecteurs , et ceux-ci ont à leur tour contrant la critique
e à constater ses aberrations, et à ceux qui l’accusent d’occuper ses lecteurs d’œuvres indignes d’une attention sérieuse, elle
t ce qui se lit. Dans le domaine de la fiction surtout, le nombre des lecteurs constitue presque toute l’importance d’un livre.
à faire rire, rêver ou pleurer ? Voici en quelques mots le roman, le lecteur en jugera : M. Anselme Schanfara, le héros, qui a
ril de son talent. Elle en avait la conscience, et défiait parfois le lecteur avec une audace charmante. Je vais vous conter un
s qui régit le pays si élégamment réaliste qu’ils habitent ; aussi le lecteur est-il souvent tenté de se féliciter de ce que la
avant de finir, je voudrais y retourner un instant, — ne crains rien, lecteur , je ne t’y laisserai pas, — pour parler d’un livr
éresse tout le monde. Que sont devenus tous vos négrophiles, tous les lecteurs des cinq traductions de l’Oncle Tom ? — Que sais
, malgré ses plagiats et ses inexactitudes, son livre eut de nombreux lecteurs , grâce à un talent de commérage et d’anecdote qui
du botaniste comme un talisman contre tous les malheurs de la vie, le lecteur se dit que, s’il eût suivi toutes les inspiration
rend et qu’il quitte successivement sans faire la moindre illusion au lecteur . Après un récit écrit en style si simple et si li
et le disséquer tout palpitant pour contenter la curiosité morbide du lecteur . C’est affaire d’anatomiste, et quand on en vient
elle œuvre d’un écrivain franchement grossier qui choquerait moins un lecteur délicat. Prendre des mots honnêtes en eux-mêmes p
al. « Aujourd’hui, dit-il avec une impartialité qui étonnera bien des lecteurs , elle a rencontré un homme intelligent et honnête
On nous la dépeint comme une femme « chaste et fière ». Je renvoie le lecteur à ses premières conversations avec le jeune Franc
mon sujet m’impose. Là, il s’agit, avant tout, de faire connaître au lecteur la vérité, qu’elle se trouve au-dessus ou au-dess
autrement merveilleux et variés, que fournit l’imagination de chaque lecteur . Un autre inconvénient, attaché à ce genre de ten
core. En ce qui touche les œuvres littéraires, on l’a souvent dit, le lecteur est d’autant plus ému qu’il lui est plus facile d
nt d’être méconnues, et même quand elle fait la chasse à un abus, les lecteurs prévenus n’y voient qu’une curée. La moitié de ce
reux radeau qui leur sert de refuge. Quel intérêt pensent-ils que les lecteurs prennent à ces débats ? Le public veut être instr
u peut être fort mauvais comme moyen de gouvernement. À chacun de mes lecteurs en particulier je dirai : Allez aux concerts de M
ent qu’à des goûts spéciaux et ne possèdent qu’un nombre restreint de lecteurs , — bibliomanes, collectionneurs, amateurs de tout
éciproquement et discuter le mérite des candidats est défectueuse. Le lecteur comprendra que cette dernière réflexion n’est pas
de, sans verser ni accrocher, ni même en donner un instant la peur au lecteur  ; et ne faut-il pas être un conducteur bien sûr d
de la chose une explication qui lui parut satisfaisante, mais que le lecteur me permettra de ne point répéter ici. Et maintena
e. Je n’ai pas besoin, je le sais, de présenter M. Ivan Tourguénef au lecteur , sa nouvelle intitulée Rondine ayant été publiée
ien plutôt l’art des combinaisons qu’un entraînement involontaire. Le lecteur français peut être dupe de toutes ces inventions,
isparaissent sans retour ; il décrit même quelquefois des gens que le lecteur ne connaîtra jamais, et il raconte, avec un charm
ferma le was ist das et sauta lourdement sur le parquet. » J’ai vu un lecteur consciencieux rester une demi-heure plongé dans d
ands magiciens, il est la dupe de ses propres enchantements. Certains lecteurs de feuilletons trouveront peut-être que la Nichée
chevés, qui ne viennent confirmer habilement cette impression chez le lecteur . Devant l’obstacle le plus futile, « l’entreprise
lui. C’est là la morale de mon histoire : puisse-t-elle servir à mes lecteurs  ! II On ne déroge pas en passant de l’Académ
tiques, pour faire preuve d’une érudition tardive, ont gratifié leurs lecteurs . Je connais trop le placement excentrique de cons
article de journal qui est un véritable rébus, et que pourtant chaque lecteur comprend. Il ne s’agit que de s’entendre sur la v
un mois de prison et cinq cents francs d’amende, pour avoir dit à ses lecteurs qu’une souscription avait été ouverte parmi les é
e, de M. Louis Veuillot. Je l’avoue sans détour, je n’ai point été un lecteur assidu de l’Univers, et, en sa qualité de journal
le condamne à subir l’invective sous prétexte de polémique. Pour tout lecteur qui n’est pas de son avis, M. Veuillot est moins
n sent peu à peu, et quoi qu’on fasse, que la passiveté débonnaire du lecteur fait place à cette rage impuissante de l’homme qu
n ouvrage en deux volumes, me disais-je, impose un certain respect du lecteur et de soi-même ; ce ne peut être l’œuvre d’un jou
du récit. Ceux-ci sont les habiles, les vrais convertisseurs dont le lecteur subit l’empire sans défiance, et qui réforment en
fille qui se perd par amour maternel. À quoi bon gâter le plaisir du lecteur , puisqu’il s’agit d’un livre que chacun voudra li
nsées au lieu de se borner à les habiller, et ils transforment chaque lecteur en un collaborateur attendri. Mai 1862 Ju
a n’est pas trop mauvais. Je livre cette remarque gastronomique à mes lecteurs pour ce qu’elle vaut ; qu’ils fassent leurs expér
ratitude soit de l’indépendance. Le critique doit payer les dettes du lecteur . M. Ruffini, eût-il même beaucoup moins de talent
pas. Qu’importe après tout que le Courrier du Dimanche apprenne à ses lecteurs que les évêques anglicans sont grands chasseurs d
ut-être aussi plus dur d’entendre. Le Times l’a fait comprendre à ses lecteurs d’une façon assez plaisante : « Ne vous enorgueil
est que ceux qui le signalent rebutent le plus souvent l’attention du lecteur par des termes techniques et des considérations p
ue dire, par exemple, des deux chapitres consacrés à Cambronne ? « Le lecteur français veut être respecté », dit l’auteur, mais
62 (1799) Jugements sur Rousseau [posth.]
devait employer aucune sorte de déguisement ; il n’a pas songé que le lecteur ne pouvait jamais se mettre assez parfaitement à
ent, qu’il n’y a pas un écrivain qui, dans ses ouvrages, montre à ses lecteurs l’esprit qu’il a : les uns font parade de l’espri
qui en fait le succès, c’est là ce qui le fait préférer par bien des lecteurs à tous nos écrivains, sans en excepter aucun. Je
ue, que J. J. Rousseau a l’avantage de s’être mis à son aise avec ses lecteurs  ; car on pourrait dire aux autres écrivains : que
63 (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363
es. C’est pourquoi ces notes, confuses ou précises, présenteraient au lecteur un intérêt certain. Revenu en France, André Chéni
dix-neuf vers, et, sans les chiffres qui marquent cette division, le lecteur ne saurait où faire une pause. Mieux vaudrait ass
, où commence la pensée de l’auteur. Arrivé au deux centième vers, le lecteur n’est pas plus avancé qu’au premier ; car jusqu’à
eviner qu’il s’agit du jeu de paume, et sans le titre de la pièce, un lecteur , même clairvoyant, serait tenté d’abandonner la p
sentiments qu’il s’est proposé de traduire, l’émotion émotion par le lecteur demeurerait encore assez tiède ; car c’est à pein
rendre au sérieux la gloire des triomphateurs ; il ne tiendrait qu’au lecteur de croire qu’André Chénier sympathise avec Collot
ui dans toutes les mémoires, et résume, pour le plus grand nombre des lecteurs , tout le talent du poète. Sans partager cette opi
lusions, suppriment à plaisir les idées intermédiaires, et mettent le lecteur dans la nécessité de deviner. Pas une strophe de
e, et le thème choisi par l’auteur pourra paraître nouveau à bien des lecteurs  ; car André Chénier ne se borne pas à célébrer le
loquence ; toutes les fois qu’il voudra parler d’après sa mémoire, le lecteur devinera que l’homme qui lui parle n’a jamais eu
mais il n’y a pas une de ces interruptions qui ne tourne au profit du lecteur , car l’auteur descend des cimes de son ambitieuse
que la lenteur de ces deux récits s’accorde mal avec l’impatience des lecteurs de notre temps. Si quelque chose a droit d’excite
le sort de ses héros et trouvait en lui-même le plus bienveillant des lecteurs . Il est impossible, sans doute, en suivant une pa
tous les cœurs généreux, la colère fait place à la compassion, et le lecteur poursuit, sans se lasser, cette douloureuse lectu
nce peut-elle se concilier avec une affection vraie ? La majorité des lecteurs se prononcera, je n’en doute pas, pour la négativ
out en reconnaissant que le chevalier des Grieux, dégradé aux yeux du lecteur , n’inspire plus le même intérêt que le chevalier
ui savoir gré. Entraîné par le charme de son récit ; séduit, comme un lecteur de vingt ans, par la passion insensée dont il sui
es Grieux. Nous croyons qu’il a bien fait de se fier à la sagacité du lecteur . La lutte de Manon et du chevalier suffisait cert
rser avant de toucher le fond de l’abîme. Dès les premières pages, le lecteur pressent que Manon tient dans ses mains la destin
ns sincèrement que nos craintes sont partagées par un grand nombre de lecteurs . Toutefois, ce n’est pas à trente-six ans qu’il e
ième livre des Odes n’avait pu être deviné que par un petit nombre de lecteurs . Mais il était permis d’espérer que ce germe se d
forte que sa volonté, et les Chants du crépuscule ont frappé tous les lecteurs par leur confusion. La préface et le prélude dest
sies au hasard, au lieu d’inspirer l’attendrissement, éveille chez le lecteur un sentiment contraire. On se demande avec dépit
rtes supérieur aux Chants du crépuscule. S’il ne se recommande pas au lecteur par une parfaite unité, du moins il ne révèle pas
és ; telles qu’elles sont pourtant, ces deux figures excitent chez le lecteur une réelle sympathie : car, du moins, ces deux fi
à l’écolier Jehan Frollo, il n’a rien dans son caractère qui égaye le lecteur . Plus rusé que Gringoire, il n’est pas moins avil
œuvres durables, à des monuments vraiment beaux, qui excitent chez le lecteur autre chose que l’étonnement, qui éveillent les s
ls ne reculent devant aucune monstruosité. Pourvu que la curiosité du lecteur soit excitée, pourvu que les aventures, accumulée
George s’est vengé sur Marianna. Pour détourner ainsi l’attention du lecteur du dénouement annoncé par George Bussy, M. Sandea
ment n’est pas invraisemblable, mais il ne peut manquer de blesser le lecteur le moins délicat. Si le monde offre de tels rappr
mélange de raillerie et de sincérité, d’ironie et d’émotion, donne au lecteur un plaisir singulier, difficile à caractériser, d
aurait être contesté. Or, cette pensée dominante laisse dans l’âme du lecteur une impression salutaire. M. Sandeau peint la pas
64 (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296
adversaires ; et qu’enfin par ces discussions éxactes, ils mettent le lecteur en état de juger sainement des choses. Ce ne sont
s ingénieux, ni le sel piquant de l’ironie qui charment ces sortes de lecteurs . Ils ne font attention qu’à la solidité des raiso
ne de les assaisonner du moindre tour. En voici quelques-unes dont le lecteur jugera. c’est-là véritablement parler sans sçavoi
n’entend pas ses propres interêts. Car elles ne font aucun plaisir au lecteur  ; elles ne font pas grand tort à l’auteur à qui e
n’avoir pas fait le panégyrique d’Homere. C’est cette inattention des lecteurs qui multiplie les livres polémiques. Chacun des d
défauts dans Homere ; Me D prétend que ce sont autant de beautez ; le lecteur n’a autre chose à faire que de juger entre ses ap
e, même dans les choses les plus incroyables ; il ne ménage point son lecteur . Horace dit que le bon Homere s’endort quelquefo
s que ces dernieres paroles de M. Bayle fussent toûjours présentes au lecteur  : car on s’efforce de nous rendre odieux, en nous
nt nommer de plus accréditez ? Parce qu’elle sçait que la plûpart des lecteurs s’arrêtent aux noms, et qu’elle a voulu les prend
falloit détester, des qualitez si brillantes, qu’à tout prendre, les lecteurs séduits ne fussent pas fâchez de lui ressembler.
le froid et prosaique. Ils n’ont point cette élégance continuë que le lecteur éxige dans un ouvrage, d’autant plus qu’il est lo
issent des parties nécessaires : c’est aussi un grand plaisir pour le lecteur d’embrasser un grand nombre d’incidens et d’image
t Junon ; comme si pour cela l’affaire en etoit plus secrette pour le lecteur , et qu’il n’entrât pas en tiers dans la confidenc
eux que de pouvoir loüer Homere. C’est une justice que me doivent mes lecteurs , et Me D même, de croire que je n’ai point critiq
répéter mot pour mot le discours qu’on l’a chargé de faire, et que le lecteur sçait déja ! Encore s’il n’y avoit que cette espe
v de l’iliade ? Qui ne sent pas comme moi le contre-temps d’amuser le lecteur , lorsque son impatience est la plus vive ? Il n’a
ur des jeux. Il les place au cinquieme livre de son poëme, lorsque le lecteur est encore en état de s’amuser, et c’est ainsi qu
ublic. Je ne prétens que m’instruire moi-même, et donner occasion aux lecteurs désintéressez d’interroger leur propre raison qui
ir ses personnages par des vûës secretes qu’il laisse à deviner à ses lecteurs . La subtilité de Denis D’Halicarnasse a paru de l
sion. je crains que ce détail, tout nécessaire qu’il est, n’ennuye le lecteur . On est bien embarrassé à le satisfaire en matier
s dit nos raisons ; c’est au public à prononcer. Je prie seulement le lecteur d’être en garde contre une prévention trop ordina
étail, il est bon de faire ici l’histoire de mon ouvrage ; je prie le lecteur de s’y prêter sans impatience, comme à une partie
u’on lui a rendus ; comme des preuves de sa bonté. Il faut que chaque lecteur en juge par lui-même, et qu’il cherche avec moi l
pas mon dessein ; l’amour propre entend bien ses interêts ; c’est au lecteur à y prendre garde, et je m’en fie bien à lui. dis
objets aisez à imaginer et à ranger dans leur ordre, de sorte que le lecteur croye voir ce qu’on lui dit. L’unité consiste à n
ëte saisit ces rapports, plus il s’éloigne de son dessein, et plus le lecteur se détache d’un auteur qui l’égare. Je ne crois d
êmes. Ce n’est pas à lui à réduire en maxime ce qu’il sent ; c’est au lecteur à en tirer ce fruit, s’il s’en avise. Nos tragiqu
la maxime sous un sentiment direct ; ce qui sans rien faire perdre au lecteur de la vérité générale, à l’air plus naturel et pl
plus propre à faire croître le plaisir et l’émotion dans l’esprit du lecteur . J’ai suivi ces principes, autant que je l’ai pû,
olio, qui le disputeroient pour l’étenduë aux eustates mêmes. Mais le lecteur , s’il s’en vouloit donner le plaisir, pourroit su
très-prosaïques, et qui n’ont de vers que le nombre des syllabes. Le lecteur les qualifiera lui-même. dispute d’Achille et d’A
raires qui se terminent là ! Le cours de la contestation instruit les lecteurs  : ils y voyent sous quels differens aspects on pe
65 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 34, du motif qui fait lire les poësies : que l’on ne cherche pas l’instruction comme dans d’autres livres » pp. 288-295
ile, parce que c’est du stile d’un poëme que dépend le plaisir de son lecteur . Si la poësie du stile du roman de Telemaque eut
t reflexion sur ce qu’on a vû, elles diminuent très peu le plaisir du lecteur et du spectateur, quand même il lit la piece, ou
mpt une histoire, l’endroit du poeme où il la recommence, afin que le lecteur puisse suivre le fil de cette histoire. On a rend
66 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 356
appartient à M. l'Abbé Torné. Il a beau, dans sa Préface, prévenir le Lecteur sur cette singularité, son aveu ne le met point à
le, pour qu'on ne s'apperçoive pas d'une bigarrure qui déplaît à tout Lecteur délicat.  
67 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre premier. La critique et la vie littéraire » pp. 1-18
petits ennuis sans ennuyer beaucoup. On voudrait pourtant insinuer au lecteur complaisant quelques réflexions, qui sont un peu
érité du livre, mais indique seulement une adaptation de l’ouvrage au lecteur . Soit L’Homme libre et Les Millions honteux. Pour
ourquoi. Le plaisir et la rapidité de lecture, qui sont tout pour le lecteur , pour le critique ne sont qu’un signe. Signe que
s mes chroniques littéraires. C’est toujours une conversation avec le lecteur , au sujet de livres. Je sais que cette causerie c
frères, ces chroniques littéraires ont trouvé, parmi les lettrés, des lecteurs confiants, c’est à leur indépendance qu’elles le
68 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
térature » est passée au premier plan. La critique peut éclairer, les lecteurs . Mais il y aurait de sa part prétention insupport
a dissuadé. Je me résigne à cette nouvelle traite sur la patience du lecteur . Préface de la première édition La méfianc
Préface de la première édition La méfiance avec laquelle plus d’un lecteur commence cette page est justifiée. Mallarmé est u
sur une œuvre une fois produite. Je ne pouvais même supposer que mon lecteur fût un lecteur de l’auteur dont je lui parle. De
une fois produite. Je ne pouvais même supposer que mon lecteur fût un lecteur de l’auteur dont je lui parle. De là un embarras
rras forcé et des précautions nécessaires. Songeant à la commodité du lecteur plus qu’à l’esthétique de mon livre, j’ai usé d’u
mplaisance — dirais-je démocratique ? — pour les classes médiocres de lecteurs finit par effriter notre goût et par délaver une
crurent de lui-même, et, sur la foi de l’auteur d’Axël, il l’affirme lecteur de Saint Bernard, Saint Thomas (déjà !), Kant et
er — ne remplit pas les mêmes fonctions et ne s’adresse pas aux mêmes lecteurs que les œuvres complètes. Un de nos regrets sur M
cygne. Et les six derniers vers ont pour objet de faire recomposer au lecteur , en une sorte, à la fois, d’Idée de la blancheur
politesse qui avait foi, tout en la ménageant, dans l’intelligence du lecteur . Le secret d’ennuyer est celui de tout dire. Il
ssais dispersés qu’il contient. Un titre, qui ne se révèle qu’au vrai lecteur , ouvre un livre que l’on n’aborde pas sans savoir
même titre, en son sens ordinaire, avertit, c’est-à-dire détourne le lecteur , ordinaire aussi, le prévient, comme une étiquett
le public contemporain et payant. Stendhal écrivait en 1830 pour des lecteurs de 1880. En principe, dans sa source toute pure,
son chant, le publier… Il semble que Mallarmé ait écrit non pour des lecteurs , mais pour un lecteur abstrait, qui lui ressembla
Il semble que Mallarmé ait écrit non pour des lecteurs, mais pour un lecteur abstrait, qui lui ressemblait comme un frère. Il
e autour de lui une atmosphère de distance où il restait seul avec ce lecteur , le confrontant, avec ironie peut-être, à quelque
eur, le confrontant, avec ironie peut-être, à quelques visages43 ? Ce lecteur qui lui suffisait, et qui peut-être ne pouvait se
pouvait se réaliser sans se détruire, il lui plaisait que ce fût une lectrice , celle avec qui, dans les causeries de la Dernièr
hèque Nationale le dépôt du Valhek édité par Mallarmé en prévenant le lecteur , sur la feuille de garde, que la préface du livre
nataires, quelle ironie discrète circule souvent en sourdine !… Et un lecteur peut-être se demande si je viens enfin à la mysti
e sens contraire de finesse et de silence. Une ironie qu’il laisse au lecteur le soin de deviner, peut-être même le mérite d’in
ymbolique. Elle le devient seulement quand Il y a chez l’auteur ou le lecteur conscience que la signification vivante de l’œuvr
était elliptique, et, ayant pleine confiance en l’intelligence de ses lecteurs , il négligeait les liens entre ses idées73. » Si
ie, puissance de suggestion, ne s’impose point du dehors et totale au lecteur , mais porte un sens qui naît de sa collaboration
qu’à l’heure présente « il regarde un poème comme un mystère dont le lecteur doit chercher la clef74 ». « Nommer un objet, rép
rie de déchiffrements ». Tandis que d’ordinaire c’est en songeant au lecteur que l’écrivain dissipe l’obscurité de la pensée,
pensons point qu’aussi bien et au gré de la fantaisie, il suggère au lecteur , selon l’inspiration de l’heure, ce qui lui plaît
ne, par l’énormité des sottises qu’ils leur font proférer, contre les lecteurs dont ils n’ont que faire. « Évoquer, dans une om
r par un symbole implique un acte de foi dans l’activité créatrice du lecteur , dans une activité créatrice analogue à celle de
au dernier vers, le sentiment vivant de cette délivrance d’obtenir du lecteur qu’il épouse et qu’il récrée en […] cet effort. L
forme intérieure de la poésie, cette continuité sympathique, chez le lecteur , de l’émotion, précisément les Parnassiens l’abol
e Démon de l’Analogie, le Nénuphar Blanc, ces essais qui déroutent le lecteur en le plaçant à l’intérieur d’une pensée, dans un
rait sa substance ténue et spirituelle. Le goût de Mallarmé laisse au lecteur ami le soin et le plaisir de cette besogne, et à
’état presque pur, par le journal, qui s’adresse à un grand nombre de lecteurs simultanés, nullement à des lecteurs successifs.
i s’adresse à un grand nombre de lecteurs simultanés, nullement à des lecteurs successifs. Le récit d’un crime sensationnel dans
l dans un numéro du Petit Parisien trouve en un jour beaucoup plus de lecteurs simultanés que l’œuvre lyrique de Pindare n’eut d
p plus de lecteurs simultanés que l’œuvre lyrique de Pindare n’eut de lecteurs successifs échelonnés sur vingt-quatre siècles. E
volume, autant qu’on s’en sépare comme auteur, ne réclame approche de lecteur . Tel, sache, entre les accessoires humains, il a
chevée, illogique, admet à collaborer par ses hiatus l’imagination du lecteur . Lorsque Gautier se vante d’amener je ne sais com
sur les mots voisins avant de l’exercer par leur intermédiaire sur le lecteur . Mais, entre le mot et le vers, il y a un intermé
t les rapports en-objets au lieu de les confier à la pensée active du lecteur . L’ennemi à exorciser reste le développement orat
rait pas la pureté des mots, où l’esprit de la syntaxe serait chez le lecteur , non la réalité de la syntaxe sur le papier. Même
des fluctuations, le vers, si le « rimeur » va de la rime au vers, le lecteur , lui, va du vers à la rime, ou plutôt du vers au
nt à l’extrême la puissance de suggestion, de faire recomposer par le lecteur le travail créateur de l’auteur : hyperbole, loin
; car la rime, de lui comme de tout poète, ne saurait assumer chez le lecteur le rôle prépondérant qu’elle a joué chez l’auteur
ué chez l’auteur. La poésie spécule nécessairement sur ce fait que le lecteur est différent de l’auteur, que l’impossible de l’
de l’un est le nécessaire de l’autre. Aussi est-ce du point de vue du lecteur que dans la rime Mallarmé remarque très justement
les consonnes la charpente. Or ici il s’agit de mettre en la voix du lecteur , comme sur l’oreiller où elle pose, la tête aimée
le vers énoncé seul sans participation d’un souffle préalable chez le lecteur ou mû par la vertu de la place et de la dimension
n que Mallarmé ne soit encore qu’un Parnassien plus subtil — c’est au lecteur à déployer l’éventail, à faire épanouir dans sa f
it non de les peindre ou de les exprimer, mais de les évoquer chez le lecteur , de « faire » mentalement ces fleurs. Chaque quat
ffirme dans ce mouvement subjectif qu’est l’intelligence en action du lecteur . La composition n’est pas donnée sur le papier co
papier comme un ensemble de simultanéités, elle est effectuée par le lecteur selon des indications, suivant le doigt discrètem
tre, Chateaubriand disait : « Il attend le verbe ! » Il semble que le lecteur de Mallarmé n’ait pas à attendre le verbe, mais à
ée, en même temps que scrutée avec précision une intelligence chez le lecteur , telle phrase miroitante, neuve, abrupte, jaillis
registrent ; elle n’existe pas sans la tension et la collaboration du lecteur , qui ne saurait lire ici, comme on lit un journal
ruche à miel (c’est sa faiblesse ou bien son charme) la patience d’un lecteur ami. Chapitre VIII. La ponctuation L’écriva
usique) pourrait très bien, lui aussi, se représenter avec candeur le lecteur des Contemplations, de Sagesse ou de l’Après-Midi
s la forme du silence : ne s’imposant, mais se proposant, laissant au lecteur à penser, à ajouter, lui donnant, pour sa part, l
tère, une ligne par page à emplacement gradué, ne maintiendrait-il le lecteur en haleine, la durée du livre, avec appel à sa pu
u livre, le reploiement qui en ferme les pages, appelle aux doigts du lecteur le geste de déceler un mystère et d’écarter volon
nuons machinalement nous-mêmes le travail de l’ouvrier, et figurer au lecteur la souplesse spontanée et vivante du rêve par « u
on initiative : système que tente Un Coup de Dés. On proposerait à ce lecteur « un solitaire tacite concert » plus étroit, mais
e distinguent par leur place, symphonie qui tiendrait compte, chez le lecteur , de tout son sens visuel, comme la symphonie musi
iage vrai scellerait ensemble les pages qui en tel moment ou pour tel lecteur , ne doivent encore ou ne doivent plus s’ouvrir. U
volume, autant qu’on s’en sépare comme auteur, ne réclame approche de lecteur . Tel… entre les accessoires humains, il a lieu to
spectateur alors vit dans l’âme harmonieuse, dans la transparence du lecteur idéal qui lui ressemble comme un frère héroïsé, i
sur elle comme les images que ce livre exhalait naguère au solitaire lecteur . Le roman mis en scène et le ballet s’opposent al
réaliser dans l’« espace brutal », abdiquer cette dignité qui fait du lecteur un auteur. « Si notre extérieure agitation choque
ème de Mallarmé est construit pour solliciter l’activité créatrice du lecteur et se développer par elle. La musique sous l’ampl
mer les flottantes figures animant les livres… Secret, ô mes aimables lectrices , maintenant divulgué, de ces heures vides et sans
r par une courbe d’émotion et de pensée. J’essaierai de satisfaire le lecteur exigeant ou sceptique par un mot à mot rigoureux.
titre de Divagations, admet-il bienveillamment le terme même dont un lecteur déçu qualifie son œuvre. Dans un livre de fer vê
n’est qu’un ordre de schèmes, à développer par la rêverie éveillée du lecteur ^ Telle est l’œuvre poétique absolue, irréalisée,
i seul alors ? N’exagérons pas ; écrire c’est exister pour autrui. Un lecteur suffit au poète, et, mieux qu’un lecteur, une lec
’est exister pour autrui. Un lecteur suffit au poète, et, mieux qu’un lecteur , une lectrice : c’est assez qu’il soit intelligib
pour autrui. Un lecteur suffit au poète, et, mieux qu’un lecteur, une lectrice  : c’est assez qu’il soit intelligible pour l’aimé
rose où en vers. On va répétant, non sans vérité, qu’il n’y a plus de lecteurs  : je crois bien, ce sont des lectrices. Seule une
ans vérité, qu’il n’y a plus de lecteurs : je crois bien, ce sont des lectrices . Seule une dame, dans son isolement de la Politiq
s écrins fermés pour la prochaine fête… » Je le maintiens, j’ai eu un lecteur , — lectrice. Et pourquoi n’en aurais-je pas deux 
rmés pour la prochaine fête… » Je le maintiens, j’ai eu un lecteur, —  lectrice . Et pourquoi n’en aurais-je pas deux ? Pourquoi l
patience ingénieuse, agile, souriante ; clarté du midi que tous deux, lecteur et poète, nous approfondissons de notre être, de
typographiques en rapport très exact avec l’attention graduée dont le lecteur dispose. Mais ce titre de typographie saillante,
j’analyserai les neuf pages successives. Il serait bien nécessaire au lecteur d’avoir sous les yeux le texte publié dans Cosmop
ès haute, de l’honneur littéraire : ne rien sacrifier pour attirer un lecteur . Il lui plut que le symbolisme gardât une figure
à 1896, avec des débuts littéraires jeunes, originaux, dédaigneux du lecteur , tous de ferveur spontanée vers un modèle intérie
littéraire. Aussi ce chapitre doit-il être fait déjà dans l’esprit du lecteur , et je n’ai plus, au péril de quelques redites, q
ACUNAIRE]. 76. Théodore de Banville (Divagations, p. 120). 77. Le lecteur se réfère ici de lui-même aux idées de Nietzsche
Mémoires, éd. de Boislile, t. V, p. 200. 193. Pour la commodité du lecteur et pour abréger, je me conforme au décompte et au
t qui n’ont été publiés qu’en 1925… Mais je puis m’en remettre ici au lecteur , Mallarmé étant passé depuis, suffisamment, dans
69 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Appendice. »
eproche que je trouve souverainement injuste. J’aurais pu assommer le lecteur avec des mots techniques. Loin de là ! j’ai pris
épargnant sulfure, ingrat ! Mais je ne peux pas, par respect pour le lecteur français, écrire Hannibal et Hamilcar sans h, pui
dius s’appelait Hannibal. Mais quelle confusion cela eût fait pour le lecteur  ! « Tel est, cher maître, ce qu’il y a, selon moi
s plus de réplique de ma part. J’avais tout dit ; vous répondez : les lecteurs attentifs jugeront. Ce que j’apprécie surtout, et
dernières heures de la journée, j’ai dû songer à me procurer de bons lecteurs , et j’en ai trouvé. Entre ceux dont j’ai gardé un
t retracé la touchante piété filiale. Il n’était guère pour moi qu’un lecteur  ; sa modestie lui interdisait presque toute remar
égur. M. Charles-Aristide Dourdain est mort le 1er mai 1862. Un autre lecteur ami, que j’ai ou vers le même temps, s’appelait O
plus revenu. J’arrive à des noms connus du public. Un de mes derniers lecteurs , avant Février 1848, fut mon ami le poete Lacauss
70 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
aines époques, dans l’esprit français. Mais ce sera pour en garder le lecteur , et pour le détourner de donner aux vains écrits
it rien de durable en France, sont comme autant de privilèges pour le lecteur  ; pour l’écrivain, ce sont des charges et des dev
nous autorise à dire que la langue française, si complaisante pour le lecteur , est sans pitié pour l’écrivain. Pour écrire clai
cette demi-clarté trompeuse, qui peut lui suffire, mais qui laisse le lecteur dans les ténèbres ? La douceur même que donne une
es diverses conditions ; une certaine facilité apparente qui cache au lecteur jusqu’à la trace des efforts qu’elle a coûtés, vo
ait tort peu de gré au critique, en Allemagne particulièrement, où le lecteur est toujours plus patient que l’écrivain ne peut
récision le réduirait, le mutilerait. Plus de ces termes vagues où le lecteur s’aventure comme dans des pays de découvertes ; p
public ? Enfin, à quoi bon s’imposer le travail de la liaison pour un lecteur qui s’accommode de suivre un écrivain marchant au
71 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 457-512
; ces combinaisons d'incidens qui saisissent & captivent l'ame du Lecteur , la tiennent dans un enchantement continuel, &
Poëte qui raconte : il rapproche les objets, il les rend présens, le Lecteur devient un témoin qui voit & écoute ; l'imagi
les regles ? Dans l’Histoire, que s’est-il proposé ? que d’amuser son Lecteur , au lieu de l’instruire ; que de prêter au menson
n & de suite, cet ensemble qui nourrit & soutient l’esprit du Lecteur , & forme une chaîne non interrompue de tablea
eux : le désœuvrement & le libertinage peuvent seuls procurer des Lecteurs à cette Production indécente & médiocre.   En
ophe, qu’un Auteur qu’on ne peut ni définir ni suivre, qui laisse ses Lecteurs dans un doute perpétuel sur ses vrais sentimens !
re classe ; toutes les fois qu’il ne s’oublie pas, il sait éblouir le Lecteur & le disposer, par les charmes d’une diction
e la maniere d’exprimer une pensée décide de tout chez la plupart des Lecteurs  : il n’est pas étonnant que par l’art de se mettr
72 (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -
& rapprochent beaucoup mieux que l’histoire même le héros de son lecteur . Les hommes en général se ressemblent par les foi
rtain nombre d’événements & de situations propres à intéresser le Lecteur . Telle fut, sans doute, l’origine de ce que nous
d’intérêt d’autant plus sûr qu’il rapproche du plus grand nombre des Lecteurs les personnages qui doivent les intéresser. C’est
; le Héros daigne se prêter à ces arrangements ; mais la constance du lecteur est à bout long-temps avant que la sienne soit ré
depuis perdu l’à-propos, &, par la même raison, une partie de ses lecteurs . C’est le sort de tout ce qui n’est que Vaudevill
opophagie, sert d’aliment ou de base à ses fictions. Il tourmente ses lecteurs à force de vouloir les intéresser. On peut, d’ail
int à l’agrément, ni l’agrément à l’instruction. Il doit promener ses Lecteurs plutôt que paroître les conduire, & eux-mêmes
uant au langage des passions, & à l’expression des sentiments, le Lecteur jugera si je les ai saisis. Chacun les éprouve &a
73 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre III. Du récit des faits. — Antécédents et conséquents. — Causes et effets »
igurer avec toutes ses circonstances, et de se donner, comme aussi au lecteur , l’illusion de la réalité même. Cicéron a dit d’e
its mêmes qui sont pathétiques et qui émeuvent plus la sensibilité du lecteur que toutes les exclamations. Or que contient son
hacun de ces détails enfonce insensiblement l’émotion dans le cœur du lecteur en déterminant l’image vivante du fait. Pourtant
l’on développera parfois jusqu’à la limite extrême de la patience du lecteur . Ainsi a fait Michelet dans le récit de la premiè
74 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 326-344
outrées ; la profondeur des pensées dans un jargon scientifique. Les Lecteurs éclairés sont bien éloignés de penser ainsi, &
t passager du style, bien loin de subjuguer l'ame de l'Auditeur ou du Lecteur , l'éblouissent & l'émoussent par un fade plai
mployer les termes des Arts les moins connus du commun des hommes. Le Lecteur est étonné de se trouver sans cesse aux prises av
re ses abus dans tous les temps. Pour vouloir enfin trop régenter son Lecteur , il l'indispose ; & pour vouloir se montrer P
75 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 307
s Grecs, Ouvrage le plus complet que nous ayons sur cette matiere. Le Lecteur qui aime à s’instruire, y jouit, avec plaisir, du
Lettres, a enrichi la Littérature d’un Ouvrage digne de l’estime des Lecteurs solides & judicieux, pour peu qu’on fasse gra
76 (1883) Le roman naturaliste
e j’y crois retrouver en les lisant ; et que je serais heureux que le lecteur y reconnût. Après cela, je n’ignore pas que, de q
la présente édition, de nombreuses corrections, qui n’intéressent le lecteur que parce qu’elles ont pour objet de rendre ce re
férent qu’il n’est pas permis au romancier d’y faire attention, ni au lecteur de s’en divertir. » Qu’il se garde aussi d’une im
est un principe de l’esthétique nouvelle qu’il convient de laisser le lecteur sur une boutade de gaieté misanthropique. Voilà p
scène. Ni grands ni bons d’ailleurs : parce qu’il ne faut pas que le lecteur puisse risquer de les admirer, ou d’en garder un
nable serait la galerie qu’on pourrait faire défiler sous les yeux du lecteur  ; mais n’y a-t-il donc pas autre chose dans l’hom
de Madame Bovary. Depuis lors, c’est vainement qu’il a transporté ses lecteurs des herbages de la Normandie jusque sur les ruine
igante, importune, les mêmes procédés obstinément matérialistes ? Les lecteurs de M. Flaubert n’auront pas de peine à reconnaîtr
onnes en bois d’algumim », pouvaient une fois surprendre et amuser le lecteur . C’est lui supposer une patience à toute épreuve
M. Zola, si c’est M. Zola qui se trompe, ou sa sincérité, si c’est le lecteur que l’on trompe. Est-ce que nous serions admis, e
s’il ne le croit pas, quel est alors ce procédé de discussion ? « Les lecteurs exigeaient en ce temps-là, nous dit-il, qu’on les
e trouve-t-on là qui diffère tant « de la vie toute plate que mène le lecteur  » ? Mais de plus, et c’est ici la grande nouveaut
t ? ou de celui de Paul et Virginie ? La cinquième… Mais je laisse au lecteur le plaisir de la tirer, ainsi que la sixième, san
et quelle incertitude, je ne sais quelle gêne aussi dans l’esprit du lecteur . Est-ce un roman qu’il a là sous les yeux, ou si
lui son chemin, franchissant ou brisant les obstacles, entraînant le lecteur dans le mouvement et comme dans la fièvre d’une a
a-t-il pas quelque maladresse à mettre ainsi d’abord sous les yeux du lecteur ce croquis en charge d’un personnage dont on va f
rimée par le verbe, et l’immobilise en quelque sorte sous les yeux du lecteur . « Sans le sou, sans couronne, sans femme, sans m
il marcha, puis il se dressa, puis il se remit à marcher ; et pour le lecteur attentif, l’imparfait prolonge l’action alternati
autre, toutefois, M. Daudet a ses raisons de les construire ainsi. Le lecteur , involontairement, cherchera ce verbe qui manque,
ableau, qui s’arrange comme dans une toile suspendue sous les yeux du lecteur , complète en elle-même, isolée des autres, comme
nages dans ce roman des Rois en exil qui retiennent les sympathies du lecteur  ; il n’y en a presque pas un qui soit exempt de q
t et le petit comte de Zara, l’enfant-roi et son précepteur, à qui le lecteur puisse vraiment s’intéresser. Avez-vous remarqué,
citer. Il faut au moins signaler à l’attention toute particulière du lecteur cinq ou six pages, parmi beaucoup d’autres, d’une
é des portraits qu’il nous trace, en tant qu’ils sont tracés pour les lecteurs de 1880 ; mais cette forme, que durera-t-elle ? e
ne figure, une voix à ce que pense, comme lui, toute une catégorie de lecteurs . Ainsi des romanciers qui font du reportage dans
rop de pièces pour le public des premières et trop de romans pour les lecteurs de Paris, et d’un certain Paris encore, qui n’est
Or, savez-vous pourquoi vos descriptions, quelque bonne volonté, moi, lecteur , que j’y mette, et vous, écrivain, quelque talent
voir atteint quelque chose de semblable ? et combien de ses romans un lecteur impartial oserait-il mettre à la suite, si loin q
y continuait, ce qui serait, non pas même d’un observateur, mais d’un lecteur bien inattentif ; ou bien il a cru que, pour pein
s à le dire, et j’espère qu’après ce commencement de démonstration le lecteur n’hésitera pas davantage : non ! il ne les a pas
— et c’est une de ces impressions sous lesquelles il faut laisser le lecteur . 15 février 1880. Le naturalisme français Et
le ne sert plus d’une distraction pour l’œil ou pour l’imagination du lecteur  ; elle n’est pas davantage offerte à sa curiosité
sément à la place qu’il occupera le mieux, et au moment précis que le lecteur attentif en pressentait l’utilité prochaine. Il n
de loutre et du bonnet de coton ». Si l’auteur avait voulu donner au lecteur la sensation d’un homme qui fait un gros effort p
ander à Flaubert et ce n’est pas, aussi bien, ce qu’il veut donner au lecteur . Il faut faire observer, cependant, qu’à défaut d
nce où l’on est de ce que l’on ne sait pas, et de montrer soi-même au lecteur l’importance des lacunes qu’après beaucoup d’effo
la signification des passages que je transcrivais tout à l’heure, le lecteur a reconnu la différence ; — et qu’elle creuse un
de s’arrêter à ces expressions, et d’appeler sur elles l’attention du lecteur , comme si l’on s’était attendu, avec une puérilit
’est là peu de chose ou, si par hasard vous étiez tenté de le dire, ô lecteur français, bon fils, honnête époux, bon père, qui
e morale dont il faut bien dire quelques mots. Je n’ignore pas que le lecteur français goûte fort ce qu’il appelle, assez impro
; et de toute manière un genre de beauté qui prépare l’imagination du lecteur au crime dont le récit va venir. Ils éprouvent in
d’enfermer une idée ; qui tous, pour mieux marquer sans doute que le lecteur n’y doit chercher ni la moindre convenance ni le
nquent de la collaboration féminine ». Et, là-dessus, de demander aux lectrices de la Faustin « un rien de leur aide et de leur c
nquer d’esprit et de goût, n’avoir pas plus d’égards à la patience du lecteur qu’aux convenances littéraires, ne savoir enfin n
lle-ci que j’indiquerais. Mais plutôt que de traîner l’imagination du lecteur sur de semblables pages, il vaut mieux essayer d’
it imaginé de plus « naturaliste ». Ce serait inutilement accabler le lecteur de titres de romans et de nouvelles naturalistes
us sa redingote » ? Combien d’autres rapprochements, que je laisse au lecteur le plaisir de faire ! C’est que, dans le vaudevil
oyens. Lorsqu’il est bien convenu que vous ne prétendez intéresser le lecteur , ou le spectateur, ni par la singularité des aven
n de faire aussi celles de son esprit, et par surcroît la joie de ses lecteurs . Ou plutôt, et depuis un mois qu’on s’y complaît,
si l’on ne le fait pas, M. Zola, qui comptera toujours sur les mêmes lecteurs , pour se les attacher encore davantage, ne se sou
e, — et dont le moindre inconvénient n’était pas de donner à certains lecteurs l’illusion, l’illusion seulement, je le veux bien
. On connaît sans doute le roman, et si, par hasard, quelqu’un de nos lecteurs ne le connaissait pas encore, les romans de M. Da
s’est en effet formé, depuis quelques années, toute une catégorie de lecteurs naïfs, ou naïvement pervertis, qui ne veulent plu
re d’en écrire à sa mère. Mais M. Daudet eût dû faire attention qu’au lecteur qui les lirait dans leur teneur authentique elles
e, religieux ou autre, conçu comme supérieur à ces affections. Que le lecteur en fasse l’expérience : il verra s’il lui est fac
s romans et des romanciers autre part qu’à Saint-Pétersbourg. Car les lecteurs que ne fatiguent point tant d’inutilités, tant de
upassant tâche de le bien rendre ; rien de moins et rien de plus ; au lecteur , après cela, d’en tirer la « morale », c’est-à-di
ce pessimisme diffère de celui de Flaubert et de celui de M. Zola, le lecteur qui ne le sentirait pas n’aurait pour s’en rendre
e roman dont nous voulons parler ne serait pas une nouveauté pour les lecteurs de Saint-Pétersbourg ou de Moscou, puisqu’il ne c
ns de date bien sonnés, — en russe. Mais il peut avoir encore pour le lecteur français quelque attrait de curiosité, n’étant, t
 deux familles qui prendraient par économie un appartement commun. Le lecteur se souviendra peut-être qu’il a vu l’hiver dernie
e parler, le dernier mot de la critique. « Pour ce qui est, dit-il au lecteur , pour ce qui est des ouvrages célèbres de tes aut
et devient plus méprisant quand l’auteur consent à faire connaître au lecteur ignorant la suprême exigence de l’art ; … mais ce
quelque ombre des qualités du romancier, mais je voudrais avertir le lecteur que c’est ici l’œuvre d’un économiste. Le grand o
et c’est là le grand intérêt d’une rapsodie que comme œuvre d’art le lecteur est à même de juger. Que ce roman, mal conçu, mal
heureusement pour des œuvres fort honorables encore. C’est de quoi le lecteur conviendra, nous l’espérons, s’il veut bien lire,
plus, soyez certains qu’ils contiennent, tout autant de sermons qu’un lecteur français en puisse raisonnablement supporter. Il
eu de cet intérêt de curiosité qui nous a tout l’air d’être ce que le lecteur français exigerait d’abord du romancier. A ce poi
r toutes les classes de la société tour à tour, et qui promenaient le lecteur de l’hôpital et de la prison pour dettes aux salo
sont moins originaux, mais plus intéressants pour le grand public des lecteurs , parce qu’ils sont plus courts, et surtout plus é
otidiennes, banales, vulgaires exercent pourtant sur l’imagination du lecteur . Cela tient à ce que l’auteur, non sans art, a pl
à rien, qu’à grossir un volume, et vraiment décourager l’attention du lecteur . J’ai cité la description de l’intérieur des Mobe
crois volontiers ce qu’on en dit. Et même à travers une traduction le lecteur s’apercevra, je n’en doute pas, à chaque page de
nt je ne puis m’empêcher de protester contre moi-même, et de prier le lecteur de corriger ce que je dis de Richardson par le pe
l peut-être qu’à cause des progrès de « l’enseignement moderne », ses lecteurs auraient un jour besoin de cette explication ? 4
77 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 372-373
ls qu’ils contiennent, sont très-propres à contenter la curiosité des Lecteurs jaloux de connoître la vie privée des Princes &am
a cause ; mais elle exige également de la défiance de la part de tout Lecteur qui ne voudra pas être trompé. Nous en dirons aut
78 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 232-233
que de grace, la vraie tournure du style qui leur convenoit, & le Lecteur délicat ne s’apperçoit pas que ce soient des Prod
lippe - Auguste & celle de Charles VIII, satisferont toujours les Lecteurs , pourvu qu’on n’y exige autre chose que tout ce q
79 (1890) Dramaturges et romanciers
longtemps comment je devais m’y prendre pour expliquer son talent au lecteur , j’ai dû renoncer à mettre de l’unité dans mes im
distinguer et sur lesquels nous puissions appeler l’attention de nos lecteurs , ce sont les occasions de sympathie et de justice
t voilà pourquoi nous nous hasardons si rarement à faire descendre le lecteur dans ces régions obscures, où la vie n’est pas ap
la surveiller et d’en tirer à notre profit personnel et au profit du lecteur le meilleur parti possible. Eh bien ! la tâche n’
exemples eussent assez d’intérêt et de mérite littéraire pour que le lecteur pût faire connaissance avec eux, s’il lui en pren
première, une terreur réelle, et pourtant l’impression qu’éprouve le lecteur est une impression pénible plutôt qu’une impressi
t puis qu’il aurait laissé les conséquences se dérouler sous l’œil du lecteur , d’autant plus incertain sur les destinées de cet
ressort principal du récit. Je recommande Pierrot, non pas à tous les lecteurs indifféremment, mais à ceux dont l’imagination es
ne pouvons pas accepter la responsabilité des reproches que certains lecteurs seraient en droit de nous adresser, si nous ne le
les plus terribles, la terreur n’est jamais bien forte, parce que le lecteur se rend un compte trop exact des dispositions mor
contiennent sont entièrement développées, et laissent la curiosité du lecteur complètement satisfaite. Après avoir lu un conte
taine de volumes, tout ce que nous avons cru digne d’être présenté au lecteur et recommandé à son attention, car ces œuvres son
t pourrait servir jusqu’à un certain point d’extrait de naissance. Un lecteur subtil pourrait deviner presque à coup sûr l’âge
e préoccupation de l’auteur est toujours de parler à l’imagination du lecteur . Il essaye d’introduire l’imprévu dans cette réal
’artistes, parmi les dilettanti, a été répété par le vaste public des lecteurs , et enfin acclamé par la grande voix de la foule.
oser il ait dû faire violence à sa nature. Si ce combat a eu lieu, le lecteur n’en voit rien. Le poète a oublié un instant son
avec laquelle la passion précipite le dénouement a choqué beaucoup de lecteurs , même parmi les plus intelligents ; on a trouvé q
i touchent et troublent comme le spectacle de la vérité. L’intérêt du lecteur suit ardemment le héros dans son voyage à ce vieu
ccupé des exigences légitimes de l’imagination. Il a cru que celle du lecteur reculerait devant des émotions trop fortes, et qu
e l’a pas voulu ; la lutte est terminée au moment où l’imagination du lecteur croit qu’elle va commencer sérieusement. Accepton
ous conviendrons que, si le romancier a voulu placer l’imagination du lecteur sous une impression heureuse, il y a réussi. Chac
de philistins femelles, Mme Aubry et Mme de Saint-Cast, sont pour nos lecteurs de-vieilles connaissances qu’il nous suffira de r
s plus grandes, les seules grandes et les seules désirables. Tous les lecteurs connaissent les noms de ses héros et surtout de s
ait exprimer la psychologie la plus profonde, et évoquent aux yeux du lecteur le personnage de Sibylle. Un soir, lorsqu’elle ét
t du sacrifice. Ce mot prépare le dénouement du livre, et en donne au lecteur la complète intelligence. Mais en même temps il n
iendra sans peine que le sujet les appelait naturellement, et que nul lecteur n’aurait songé à s’étonner si la sobriété de l’éc
ion poétique qu’il est du devoir de tout héros de roman d’inspirer au lecteur de ses aventures, mais encore une impression d’un
ersonnage est sans excuse, et le jugement le plus bienveillant que le lecteur puisse porter sur lui, c’est qu’il est soit un ma
erons obligés de conclure que M. Feuillet, pour exciter l’intérêt des lecteurs autour d’un héros qui ne peut pas être sympathiqu
rt ainsi, grâce à l’habileté avec laquelle. M. Feuillet a dérouté son lecteur , toute la puissance de l’imprévu. Je ne saurais m
er sous les rafales meurtrières qui l’attendent. Toute l’attention du lecteur se porte sur Mme de Tècle : c’est elle qu’il dési
en est mince la cloison qui sépare le crime du simple péché. Quelques lecteurs se sont récriés devant ce mot dit tout bas à l’or
trop bien les deux syllabes qui forment le mot poison ; c’est que ces lecteurs ignorent peut-être à quel point l’âme humaine se
st que, malgré ses crimes, elle retient une partie de la sympathie du lecteur . Moins profonde que Mme de Merteuil, elle met dan
lir ou les points sur lesquels il voulait faire porter l’attention du lecteur . Rien n’est imparfait sans doute ; mais tout est
à l’appréciation des chefs-d’œuvre qui vont sans doute éclore, car le lecteur trouvera dans cet aimable essai quantité d’idées
tout le monde se serait écarté de lui ; mieux avisé, il a invité ses lecteurs à faire avec lui une courte promenade dans Athène
entende un écho sonore et fidèle qui renvoie aux oreilles du moderne lecteur , sans trop les affaiblir, quelques-unes de ces pa
en religion. La marquise s’est éprise d’un des chevaux de Phidias. Le lecteur trouvera en tête du volume le portrait de cet ani
uve fort simplifiée. Nous nous contenterons de présenter ces idées au lecteur , et si de temps à autre nous prenons la parole en
ant croire que vous parcouriez un espace indéfini. Il n’est aucun des lecteurs de Töpffer qui ne puisse reconnaître dans les Cau
e ces livres qu’il est presque dangereux de faire, car ils donnent au lecteur le droit de trop attendre de ceux qui le suivent,
nt une réflexion dont nous ne pouvons nous dispenser de faire part au lecteur , car elle est tout à l’honneur de M. Cherbuliez.
Nous n’oserions prédire que ce livre satisfera pleinement beaucoup de lecteurs , ni même qu’ils sauront y lire les doctrines que
son imagination des horizons toujours plus vastes et de donner à ses lecteurs les surprises d’émotions toujours nouvelles. M. C
rois noms que nous nous proposons de présenter particulièrement à nos lecteurs . Avant de se révéler romancier, André Theuriet s’
garde le culte des paroles musicales et des cadences heureuses ; les lecteurs des premiers croquis de Gustave Droz ont pu, sans
mes de défense contre les manèges sociaux, et dire par ce moyen à ses lecteurs  : voilà le prêtre tel que je le comprends ? Si c’
-il faire cette réserve que l’histoire de l’abbé Roche donne froid au lecteur plutôt qu’elle ne le touche réellement. En effet,
corruption dans le talent d’André Theuriet. C’est assez dire que les lecteurs , tout en trouvant dans ses romans des qualités au
les espérances que celles qu’il a fait naître dans les esprits de ses lecteurs enthousiasmés ; le voilà désormais engagé à produ
e malgré tout une nature morale qui lui ouvre accès à la sympathie du lecteur , elle a une âme capable de regretter le bien qu’e
t pas une qui ne fût suffisante pour épuiser la capacité d’émotion du lecteur , et pour le laisser ensuite languissant et distra
r ce point culminant de l’intérêt, après lequel il n’y a plus pour le lecteur qu’à se refroidir, et un instant nous avons crain
ie qui préside aux faillites commerciales ; avec cette apparition, le lecteur reprend haleine en même temps que les tintements
l’infortuné Jack, que les actions sans suite où se révèle d’emblée au lecteur cette inconsistance de pensées et par suite de co
forcé, en somme des plus agréables et des plus coulants. C’est que le lecteur est dans de tout autres dispositions que le spect
lageois, et de la charmante comédie de Maison neuve. La conscience du lecteur , sinon celle du spectateur, admet difficilement q
caractère et ce qu’il peut engendrer de malfaisant », en laissant au lecteur le soin de conclure. Il n’en va pas de même dans
laquelle les œuvres qui en résultaient laissaient le spectateur ou le lecteur . J’en demande bien pardon aux mânes de l’honorabl
ssion de bonshommes dont nous nous sommes servi pour les présenter au lecteur . Dans Maître Guérin au contraire, M. Augier a vou
nous empêcher de poser un point d’interrogation avant de présenter au lecteur le personnage qui donne son nom au drame. Une seu
onnage vraiment étrange et qu’il est difficile de faire comprendre au lecteur avec les seules ressources de l’analyse. Les phil
Il y a maintenant quinze années que j’entretenais périodiquement les lecteurs de la Revue des Deux Mondes des productions de no
80 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 250-251
qui n'est pas moins nécessaire, de les mettre à la portée de tous les Lecteurs . M. l'Abbé Sauri a formé ce projet, & l'a heu
la rudesse de son style. Nous avouerons qu'il en a besoin ; mais tout Lecteur sage, judicieux, oubliera volontiers l'expression
81 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419
ent à peine aujourd’hui, dans l’Europe entière, quelques centaines de lecteurs , on s’étonne d’abord de cette résolution. Pourtan
, connu sous le nom d’Africa, mais qui compte aujourd’hui bien peu de lecteurs , fut au xive  siècle, il faut bien le dire, quelq
uis sûr, la grandeur et la grâce touchante qui excitent dans l’âme du lecteur une si légitime admiration. Les canzoni sont de v
s les transitions, il enchaîne si habilement toutes ses idées, que le lecteur se trouve transporté comme à son insu dans les ha
e nom collectif de Triomphes sont moins célèbres et comptent moins de lecteurs que les sonnets et les canzoni. Cependant ils mér
de caractériser la protection puissante qui a popularisé son nom, le lecteur aurait peine à comprendre le jugement que je port
traités par le poète toscan ne rappelle très souvent à la mémoire du lecteur les œuvres du poète français. Quant aux vers publ
de l’auteur, comme la donnée n’est pas fécondée par la fantaisie, le lecteur , tout en souriant aux pensées ingénieuses de Gius
d’un sentiment généreux, devient banale, et n’a plus de prise sur le lecteur dès qu’il renonce à lui prêter un langage rapide,
s précise, il y a tant d’abondance et de spontanéité, que l’esprit du lecteur se laisse volontiers aller à l’indulgence. D’aill
tôt une improvisation ingénieuse qu’une œuvre définitive. L’esprit du lecteur le plus modeste ajoute volontiers au dialogue que
n singulière, ayant à choisir entre l’incrédulité ou la confiance, le lecteur ne peut se défendre d’une impatience bien naturel
rôle si important, n’aura jamais la faculté d’exciter, dans l’âme du lecteur , de bien vives sympathies. Que Lumley n’ait à dép
toute la valeur, il faut avoir une fille à marier, et la majorité des lecteurs épelle, d’un œil indifférent, les millions prodig
’inspirera jamais aucune sympathie. Il ne mérite pas même la haine du lecteur , car il s’avilit lâchement et pour un but qu’il n
is chaque type pris en lui-même mérite l’attention et la sympathie du lecteur . Alice est une jeune fille de seize ans, plus ign
ovoque souvent l’impatience. Il faut, je crois, expliquer le dépit du lecteur par le nombre des ressorts qui se montrent et qui
a de ridicule dans un pareil récit serait faire injure au bon sens du lecteur . Pour que rien ne manque à ce merveilleux mélodra
Voilà ce que M. Bulwer appelle la vraie philosophie de la vie. Si les lecteurs d’Angleterre, et surtout si les lecteurs d’Allema
hilosophie de la vie. Si les lecteurs d’Angleterre, et surtout si les lecteurs d’Allemagne, penseurs et critiqués par excellence
ent à la mémoire, ébauche plusieurs expressions et donne à choisir au lecteur sans se soucier d’accepter la responsabilité d’un
e forme vivante, et M. Guizot ne paraît pas s’en douter. Il écrase le lecteur sous une avalanche de vers anglais, et ne paraît
r les conditions auxquelles la peinture est soumise, on n’enseigne au lecteur rien qu’il ne sache depuis longtemps. Il ne s’agi
qu’il ne prendrait pas plaisir à citer les sources où il a puisé, le lecteur le moins pénétrant saurait à quoi s’en tenir sur
le importance, qu’ils forment par eux-mêmes une œuvre complète, et le lecteur n’attend plus rien lorsqu’il achève la dernière p
dote, sans prendre aucun souci de l’intelligence et de la patience du lecteur . La logique joue un rôle si modeste dans l’enchaî
sévérance ou plutôt avec insouciance, ne peut captiver l’attention du lecteur . Et en effet, malgré la nouveauté des documents r
le pense pas, et mon avis sera sans doute partagé par la majorité des lecteurs . Aristophane, lors même qu’il paraît s’abandonner
qu’il y a de vrai dans la douleur du roi Lear, et je suis sûr que les lecteurs sérieux voient dans Cordelia la digne sœur d’Anti
t d’avoir raison, il ne prend pas la peine de persuader. Il traite le lecteur avec un dédain superbe, et s’adresse à l’intellig
éflexion, et qui ne suscitent aucune pensée inattendue dans l’âme des lecteurs étrangers à la science, c’est-à-dire que ces page
res, s’abuse, à ce point, sur la crédulité de son auditoire ou de ses lecteurs , Je ne comprends pas que M. Guizot parle de l’imm
oppement des idées, il étale avec ostentation le même dédain pour ses lecteurs et pour son auditoire. Qu’arrive-t-il ? Son incap
il se rencontre aujourd’hui, dans la foule illettrée, deux classes de lecteurs dont l’autorité scientifique est nulle, et qui po
à dogmatiser, ne pouvait manquer de rebuter le plus grand nombre des lecteurs , et c’est en effet ce qui est arrivé. Dès les pre
e main avare, comme l’auteur s’adresse à la seule raison, bien peu de lecteurs se résolvent à le suivre sans broncher, sans déto
entiment de l’habileté. Le juste et l’injuste deviennent, aux yeux du lecteur , adresse et maladresse. L’auteur a beau protester
protester en quelques paroles sévères contre la défaite du droit, le lecteur oublie trop facilement cette protestation formulé
oigner ni joie ni colère, il ne tarde pas à lasser l’attention, et le lecteur méconnaît bientôt les mérites réels qui le recomm
en nous qu’une douleur passagère. Le narrateur est si peu ému, que le lecteur ne peut guère s’émouvoir. Il assiste au dénouemen
s. Sans les preuves apportées par M. Guizot, le plus grand nombre des lecteurs ne sauraient à quoi s’en tenir sur la vraie natur
ation qui nous suivra, ce qu’il est pour la génération présente : les lecteurs seront plus sévères que les auditeurs. Toutefois,
nom deux moments historiques revêtus d’un caractère si différent, le lecteur ne garde en sa mémoire qu’un amas tumultueux d’id
ce d’érudition, et, je dois le dire, avec aussi peu de profit pour le lecteur . Tout en demeurant convaincus que l’auteur n’a ri
s les monuments originaux se déroulent avec rapidité sous les yeux du lecteur . Et pourtant, dans le récit même de la vie de Jea
evait rayonner la clarté, et tout son savoir n’a servi qu’à lasser le lecteur , sans graver dans sa mémoire un souvenir durable
pleine possession d’un savoir si laborieusement acquis promettait au lecteur des explications précieuses sur les origines loin
d résumer en quelques pages tout le passé de la monarchie, n’offre au lecteur aucune idée qui soit l’expression exacte des fait
’est proposé pour but unique, non pas d’instruire, mais d’effrayer le lecteur . M. Michelet a déjà terminé l’histoire de l’Assem
de la Convention et du Directoire est peut-être, aux yeux de bien des lecteurs , plus féconde en émotions ; mais la grandeur des
es une sève, une abondance, un enthousiasme sincère, qui pénètrent le lecteur d’admiration et d’attendrissement. L’auteur est m
reine, au jeune avocat, toutes ses émotions, tous ses souvenirs ; le lecteur ignorant peut croire à chaque instant qu’un aveu
au milieu d’une narration historique, n’excitent que l’impatience. Le lecteur qui prend au sérieux le récit commencé ne s’arrêt
e l’expression même de la vérité, qui a besoin, pour envahir l’âme du lecteur , de tous les artifices de l’imagination, doit êtr
étées, a transcrit ou paraphrasé Froissart, et il s’est rencontré des lecteurs complaisants qui ont pris son œuvre pour une œuvr
e qu’en plusieurs parties il forme double emploi avec le premier ; le lecteur me comprend à demi-mot : si Ronciat n’eût pas par
le spectateur ne sera jamais aussi patient, aussi complaisant que le lecteur , L’auteur de Claudie ne l’ignore pas sans doute,
d’une façon assez claire pour ne laisser aucun doute dans l’esprit du lecteur . M. Augier a voulu prouver qu’une femme est toujo
que Laïs, même après cette emplette qui étonnera sans doute plus d’un lecteur , n’est pas encore réduite à vendre sa liberté. Co
ne suffit pas de réunir les éléments de sa pensée et de les offrir au lecteur ou au spectateur comme un échantillon de son savo
e propos de comparer la réalité historique avec la fable poétique. Le lecteur désire, sans doute, savoir pourquoi la vingt-cinq
’accorde guère avec le Livre des Rois. Pour les spectateurs, pour les lecteurs du xviie  siècle, Athalie était un poème plein de
osés avec un art profond, de façon à tenir en haleine la curiosité du lecteur , et le récit qui nous a charmés perd à ce jeu tou
evancé les heures du manger. » Est-ce là de la naïveté ? Je laisse au lecteur le soin de répondre. Nul sous le rapport philosop
ue dans ses Poésies, mais qui pourtant n’échappe pas aux regards d’un lecteur attentif. Chaque récit, sérieux ou grivois, est s
de lieux communs, de phrases banales qui ne préparent pas l’esprit du lecteur à l’admiration. Prisonnier dans la forteresse de
mnié les poètes en les accusant d’être aussi ingrats que les rois. Le lecteur devine sans peine que l’action nouée entre ces pe
il y a dans ce rôle, tel que l’a conçu Racine, tel qu’il se révèle au lecteur attentif, un fonds de tendresse qui explique la c
toute proportion gardée, l’histoire des Fables de La Fontaine. Que de lecteurs s’étonnent sérieusement de l’admiration prodiguée
ce qu’elle a vu, ce qu’elle a senti. L’auteur respire à l’aise, et le lecteur le suit sans fatigue et sans inquiétude. C’est là
précédés : il s’agit d’émouvoir, d’amuser à tout prix. Pourvu que le lecteur tourne la page avec curiosité, avec épouvante, l’
n moins légitime dans la sympathie et surtout dans le désœuvrement du lecteur , ne doivent-ils pas marcher sans inquiétude vers
ée semble indiquer un projet bien arrêté : c’en est assez pour que le lecteur les suive ; que faut-il de plus ? Pour ceux qui t
e réduit pas au silence. Cette rage d’amusement qui s’est emparée des lecteurs mène tout droit à l’énervement de l’intelligence.
ectuelle et morale. Pour estimer la vérité de mes paroles, je prie le lecteur d’interroger sa mémoire, et de se rappeler l’atti
ionomie générale de notre littérature, comptant sur l’intelligence du lecteur pour compléter ma pensée. Ce qui me semble import
esprit ne suffit pas pour porter la conviction dans l’intelligence du lecteur . La critique spirituelle, qui, sous le rapport mo
tte argumentation laissait debout l’ombre d’un doute dans l’esprit du lecteur , je me contenterais de rappeler ce qui s’est acco
82 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [M. de Latena, Étude de l’homme.] » pp. 523-526
a vie humaine ont déjà embrassé, ou du moins de faire en sorte que le lecteur soit ramené sur les mêmes chemins et vers les mêm
ette manière de composer il est résulté quelquefois, en effet, que le lecteur , familier avec les écrits soit de Sénèque, soit d
onde l’intention de le rapprocher de M. Joubert. Je demande pardon au lecteur de revenir ainsi sur un détail qui est de peu d’i
83 (1912) L’art de lire « Chapitre VII. Les mauvais auteurs »
horreur de toute littérature. Les premiers forment le contingent des lecteurs de mauvais écrivains, des lecteurs de romans niai
premiers forment le contingent des lecteurs de mauvais écrivains, des lecteurs de romans niais, des lecteurs de poètes excentriq
des lecteurs de mauvais écrivains, des lecteurs de romans niais, des lecteurs de poètes excentriques, etc. Les seconds, de tout
84 (1818) Essai sur les institutions sociales « Préface » pp. 5-12
tions sociales, tel qu’il a été publié en 1818 : seulement je prie le lecteur de vouloir bien se souvenir de la date. Bien des
pour en faire remarquer le progrès. J’ai préféré m’en rapporter à mes lecteurs . Au reste, même à mesure que j’imprimais la premi
ue raison de s’en alarmer. Toutefois, pour ceci encore, je renvoie le lecteur aux entretiens suivants. Cette liberté, au reste,
85 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 428-429
Cassandre, de Pharamond, suffisent aujourd’hui pour faire peur à nos Lecteurs delicats, & pour mettre en jeu les plaisanter
rigue, de l’unité ; s’il ne les eût pas faits si longs, le commun des Lecteurs pourroit s’en accommoder encore, à l’exemple de q
86 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 405-406
ond, est d’être écrite avec une inégalité de style, rebutante pour le Lecteur le moins difficile. Il est vrai qu’un Ouvrage de
es obligations. S’ils étoient assez ingrats pour les méconnoître, les Lecteurs instruits seroient en état de les convaincre qu’i
87 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, par M. J. Zeller. Et, à ce propos, du discours sur l’histoire universelle. (suite.) »
énéralement dans l’histoire et qui a cause gagnée chez la plupart des lecteurs  ; ou bien l’on résiste, au nom de ce bon sens, on
pied, et qu’il supprimait autant qu’il lui était possible. Pour tout lecteur instruit des questions, Richard Simon, ce contemp
ce de sévérité et comme une sobriété auguste. Je ne fatiguerai pas le lecteur à suivre chez lui cette interprétation et cette v
cré trop continu aurait pu lui faire perdre sur l’esprit de plus d’un lecteur . Jésus-Christ prêchant son Évangile est présenté
e crains pas de dire qu’il dépasse en ceci la mesure d’attention d’un lecteur qui serait même mieux doué et préparé que Monseig
88 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 janvier 1887. »
ce copier un programme à cette place, mais d’appeler l’attention des lecteurs de la Revue sur cette solennité artistique, afin
hes, à 50 francs ensemble, et 6 francs chaque pièce séparée. A nos lecteurs En commençant la seconde série annuelle de la
uelle de la Revue Wagnérienne, nous avons, il y a un an, exposé à nos lecteurs le plan de la campagne que nous voulions entrepre
cunement nos travaux théoriques et historiques, nous promettons à nos lecteurs une critique assidue et hautement impartiale des
articles sur l’art allemand. Il fut également journaliste au Figaro, lecteur français à l’Université de Bonn et auprès de l’Im
89 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181
s agréables que M. Walckenaer a rendus à la littérature et à tous les lecteurs amis du Grand Siècle par ses biographies si riche
et de ne les avoir point laissées se poser et se résoudre aux yeux du lecteur par l’art heureux des citations mêmes. Avec un zè
pas assez senti que le plus grand charme d’une Vie d’Horace, pour le lecteur homme du monde, était l’occasion même de relire l
vide et le plus près de la ressaisir. On me dira qu’il ne tient qu’au lecteur d’avoir son Horace ouvert sur sa table, tout à cô
sens. Ne nous plaignons pas de ce trop d’abondance, et profitons, en lecteurs reconnaissants, de cette vaste lecture qui ne nou
90 (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606
est déjà presque ce livre même. Le titre représente l’ouvrage pour le lecteur , il l’évoque dans notre mémoire : bien plus, il d
trop souvent l’unique — recommandation à la faveur du public ? Que de lecteurs , et surtout de lectrices, jugent, d’après la seul
recommandation à la faveur du public ? Que de lecteurs, et surtout de lectrices , jugent, d’après la seule couverture et les quelq
itres. Aussi se sont-ils efforcés de piquer autrement la curiosité du lecteur . Par exemple, au xvie  siècle, à côté des précieu
La première condition pour un écrivain qui voulait trouver éditeur et lecteurs était de se mettre à la mode anglaise. De là sort
91 (1899) Le roman populaire pp. 77-112
onner et de rire de la banalité de l’histoire et de la simplicité des lecteurs , il vaut mieux chercher, comme une leçon, le méri
on a l’impression que ces écrivains ont eu l’ambition de plaire à des lecteurs instruits, tout au moins à des bacheliers. Je ne
dans le poème en prose des Misérables. Hugo savait qu’il aurait pour lecteurs et il voulait émouvoir, par un portrait ressembla
sous nos yeux, longues périodes où il y a des chances pour que chaque lecteur reconnaisse quelque trait de sa propre histoire.
es, de l’équateur aux pôles, sans risquer de dérouter complètement le lecteur , parce qu’un élément du moins ne variera pas, par
ïve et quelquefois ridicule, d’amuser, ou de flatter une catégorie de lecteurs , par la peinture de leurs mœurs et de leurs défau
leurs mœurs et de leurs défauts. Il les fatigue bientôt, soit que les lecteurs , comme il arrive, connaissent mieux le monde que
92 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 193-194
ionnaire Encyclopédique, sans qu’on ait pris la peine d’en avertir le Lecteur . Il eût été cependant plus juste & plus honnê
e la justice avec laquelle il s’étoit expliqué à son sujet ; mais les Lecteurs furent du parti de Baillet, & seront toujours
93 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 433-434
lâcher cette imprécation ». De si terribles anathêmes ont effrayé le Lecteur , & c’est apparemment pour ne pas s’exposer à
e flatterie plus fait pour plaire à celui qui en étoit l’objet, qu’au Lecteur , qui n’en jugera pas de même. Il ne faut pas igno
94 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « La Esmeralda » (1836) »
elon lui, à toute œuvre, petite ou grande, il n’entend offrir ici aux lecteurs , ou pour mieux dire aux auditeurs, qu’un canevas
éra, ont toujours droit de prévaloir. Du reste, il prie instamment le lecteur de ne voir dans les lignes qu’il écrit ici que ce
95 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 175-177
p; la finesse des expressions, se disputent l’avantage de captiver le Lecteur & de l’amuser. C’est ainsi qu’il faut écrire
ant plus déplacé & plus ridicule, qu’il blesse l’amour-propre des Lecteurs , sans tourner au profit de celui des Ecrivains qu
96 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93
le aussi triste que fade, De douze en sus il a sçu l’allonger : Or le Lecteur qui se sent affliger, Le donne au Diable & di
, Rimeur à la douzaine ! Vos Abregés sont longs au dernier point. Ami Lecteur , vous voilà bien en peine, Rendons les courts en
ler les obscénités de Plaute est si fine & si transparente que le Lecteur n’y perd rien. Quant à sa traduction, elle est as
mble par des transitions froides & communes. Quand il prépare son lecteur à l’explication du sommeil, il lui promet peu de
rt connu. L’Abbé de Chaulieu fit à ce sujet une épigramme satyrique, Lecteur , sans vouloir t’expliquer Dans cette édition nouv
& perpétuelles de Milton, ni son emphase orientale qui assomme le lecteur . On n’y trouve point ce style dur & désagréab
ens. Horace. Ce tendre ami de Virgile, l’est aussi de tous les lecteurs d’un goût délicat. Les autres chefs-d’œuvre de l’
t. Les autres chefs-d’œuvre de l’antiquité, peu lus par le commun des lecteurs , se sentent un peu du chagrin qu’on a eu en les a
ec chaleur & avec agrément. Dans tous ses écrits il inspire à ses lecteurs le goût du beau, du simple & du naturel ; dan
s plaisant eut ses approbateurs, Et jusqu’à d’Assouci tout trouva des lecteurs . Ce trait piqua vivement notre Poëte burlesque ;
aventures qu’il publia lui-même d’un style très-bouffon : “Ah ! cher lecteur , si tu sçavois comment ce tout trouva me tient au
dernier reptile du Parnasse, & le marmiton des Muses. Que faire, lecteur , en cette extrêmité, après l’excommunication qu’i
97 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Romans et nouvelles » pp. 3-80
quelque tarte narbonnaise, un mot vrai, un mot trouvé, le commun des lecteurs , le commun des martyrs, rassasié de ces folies du
es des jeunes de ce temps. Je demande seulement comme une grâce à mon lecteur de demain, qu’au lieu et place de « Kistemaeckers
r le volume. Et, il m’est donné seulement aujourd’hui, de prévenir le lecteur que l’affabulation d’un roman à l’instar de tous
us nous sommes demandé s’il y avait encore pour l’écrivain et pour le lecteur , en ces années d’égalité où nous sommes, des clas
icate et brûlante de mon sujet, apporte autre chose à l’esprit de mon lecteur qu’une méditation triste. Mais il m’a été impossi
ie aujourd’hui : c’est une tentative dans une réalité poétique11. Les lecteurs se plaignent des dures émotions que les écrivains
nt leur vie à ignorer… voilà ce que je demande. Et je m’adresse à mes lectrices de tous les pays, réclamant d’elles, en ces heure
e qu’il n’est point un écrivain qui ait un style personnel ? Que mon lecteur me permette aujourd’hui d’être un peu plus long q
98 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
nnable. Mais que produiroit une pareille composition dans l’esprit du lecteur  ? Elle n’y laisseroit qu’un étourdissement causé
ns d’étroites bornes, on ne court aucun risque à échauffer d’abord le lecteur , qui n’aura pas le tems de se refroidir par la lo
as de même des odes. Le poëte y doit compter sur toute l’attention du lecteur  ; et tâcher toujours d’exercer son esprit par un
; si ce que vous ajoutez, ne produit pas un nouvel effet, l’esprit du lecteur tombe aussi-tôt dans l’inaction, et son oreille m
ion vive et inattenduë ; et outre l’agrément de la briéveté, quelques lecteurs sentent encore, ce qui fait une partie de leur pl
’est par-là qu’un traducteur peut être excellent ; c’est par-là qu’un lecteur équitable doit juger de son mérite. Il m’a paru,
érêt de rapporter cette circonstance ; et je voudrois en effet que le lecteur s’en souvînt à chaque faute qu’il remarquera dans
comme je les pense. La seconde chose sur laquelle j’ai à prévenir le lecteur , est mon audace poëtique dans l’ode de l’emulatio
99 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470
us importe si ces mots sont des plus heureux, et de ceux mêmes que le lecteur qui ne sait que le français va d’abord relever av
qui s’entremêlaient aux louanges. Dès le temps de Montaigne, quelques lecteurs plus difficiles relevaient les fautes d’Amyot. Un
les Méziriac et les érudits en us ; elle est avec le public, avec les lecteurs de toutes classes, avec tout le monde. Ce sont là
ot tout le premier ne sût pas ces choses ? Dans son avertissement aux lecteurs , en tête des Vies de Plutarque, il s’excuse de ce
défauts de ce grand et incomparable biographe. Ajoutons enfin que le lecteur moderne prête lui-même au style d’Amyot plus de b
mer. » Et c’était par Amyot qu’il l’aimait. Ainsi de presque tous les lecteurs . Le Plutarque d’Amyot, ce Plutarque un peu plus n
100 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « À M. le directeur gérant du Moniteur » pp. 345-355
t de plume (M. de Pontmartin) aime depuis lors à me recommander à ses lecteurs . J’ai connu autrefois M. de Pontmartin, je l’ai m
services aux jeunes auteurs dont elle accueillait les essais, et aux lecteurs qu’elle entretenait encore de poésie. Eh bien, à
lité des livres d’art étant multiple et devant être laissée au gré du lecteur , j’ai estimé que cette étude de Daniel annonçait
affranchir de tout système ; — ne jamais perdre de vue que, parmi les lecteurs prévenus et à convertir, il y a aussi des malins
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