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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339
ts que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois Comme la poe
françois se trouvera dans le paralelle que je vais faire de la langue latine avec la nôtre, pour montrer l’avantage que les po
a langue latine avec la nôtre, pour montrer l’avantage que les poetes latins ont eu sur les poetes françois en cette partie de
qui soutiennent que la poesie françoise ne sçauroit égaler la poesie latine ni dans la poesie du stile ni dans la cadence et
ie des vers, n’ont point de tort. Ainsi, après avoir fait voir que le latin est plus propre à faire des images que le françoi
encore par plusieurs raisons que celui qui compose des vers en langue latine a des facilitez pour faire des vers nombreux et h
eux, que n’a point celui qui compose des vers en langue françoise. Le latin est plus court que le françois, géometriquement p
plus court que le françois, géometriquement parlant. Si certains mots latins sont plus longs que les mots françois qui leur so
s françois qui sont plus longs que les mots qui leur sont relatifs en latin  : en compensant les uns par les autres le françoi
compensant les uns par les autres le françois n’a rien à reprocher au latin à cet égard. Mais les latins déclinent leurs mots
utres le françois n’a rien à reprocher au latin à cet égard. Mais les latins déclinent leurs mots de maniere que la désinance
nom marque le cas où il est emploïé. Quand on trouve dans une phrase latine le mot dominus, on connoît par sa désinance s’il
t par sa désinance s’il est au genitif, au datif ou à l’accusatif. Le latin dit domini au genitif, dominum à l’accusatif. On
minaison, le regime du verbe empêche qu’on ne s’y méprenne. Ainsi les latins déclinent leurs noms sans le secours des articles
suivant le cas. Il nous faut dire le maître, du maître, au maître. Le latin conjugue encore ses verbes comme il décline ses n
sçavoir le verbe possessif avoir, et le verbe substantif être. Si les latins étoient obligez de s’aider d’un verbe auxiliaire
cle, et nous ne pouvons pas encore supprimer la préposition comme les latins le faisoient presque toujours. Le latin dit bien,
mer la préposition comme les latins le faisoient presque toujours. Le latin dit bien, illum ense occidit ; mais pour dire tou
est aussi clair que le françois est plus long essentiellement que le latin , qu’il est clair qu’un cercle est plus grand qu’u
mpas pour le mesurer. Si l’on allegue qu’il se trouve des traductions latines plus longues que les originaux françois, je répon
ducteur, mais qu’on n’en sçauroit rien conclure contre la brieveté du latin . En premier lieu un traducteur en latin qui sçait
onclure contre la brieveté du latin. En premier lieu un traducteur en latin qui sçait mal cette langue ne rencontrant point a
ue le regent leur a dicté. En second lieu il arrive que le traducteur latin d’un historien françois qui pour faire le détail
s à sa narration, ne peut trouver des mots reciproques dans la langue latine . Comme les romains ne connoissoient pas les chose
de beaucoup de choses qui n’ont pas de nom en notre langue. Ainsi le latin est toujours plus court que le françois dès qu’on
ne seroit jamais contestée par aucun écrivain sensé. Non seulement le latin est plus avantageux que le françois par rapport à
dans la mécanique de la poësie, et cela par quatre raisons. Les mots latins sont plus beaux que les mots françois à plusieurs
s à plusieurs égards. Il est plus aisé de composer harmonieusement en latin qu’en françois. Les regles de la poësie latine gê
oser harmonieusement en latin qu’en françois. Les regles de la poësie latine gênent moins le poëte que les regles de la poësie
s de la poësie françoise. Enfin l’observation des regles de la poesie latine jette plus de beautez dans des vers, que n’y en j
e. Exposons sommairement ces quatre veritez. En premier lieu les mots latins sont plus beaux que les mots françois à deux égar
mot perturbator qui sonne si bien à l’oreille n’est pas plus beau en latin que celui de brouillon en françois. Ils reveillen
t charmez de l’énergie des mots de cette langue. Or quoique la langue latine soit elle-même une langue dérivée du grec et du t
langue mere à l’égard du françois. La plûpart de ses mots viennent du latin . Ainsi quoique les mots latins soient moins énerg
ois. La plûpart de ses mots viennent du latin. Ainsi quoique les mots latins soient moins énergiques que ceux des langues dont
voïons donc que plusieurs mots qui sont encore des mots imitatifs en latin , ne sont plus tels en françois. Notre mot, hurlem
d’autres. Les mots françois ne sont pas aussi énergiques que les mots latins dont ils furent empruntez. J’ai donc eu raison de
urent empruntez. J’ai donc eu raison de dire que la pluspart des mots latins sont plus beaux que la pluspart des mots françois
du sens aux charmes de l’harmonie. Or, generalement parlant, les mots latins sonnent mieux dans la prononciation que les mots
nt suivies, sont generalement parlant plus sonores et plus variées en latin qu’en françois. Un trop grand nombre de mots fra
ts françois sont donc, generalement parlant, moins beaux que les mots latins , soit qu’on les examine comme signe des idées, so
de simples sons. C’est ma premiere raison pour soutenir que la langue latine est plus avantageuse à la poësie que la langue fr
e raison est tirée de la syntaxe de ces deux langues. La construction latine permet de renverser l’ordre naturel des mots et d
e en certains cas ; mais c’est avec deux restrictions, ausquelles les latins n’étoient point assujettis. Premierement la langu
regime soit gardé entre ces mots, ce qui n’étoit point necessaire en latin où chaque mot pouvoit être transposé. Secondement
anspositions qui sont des licences en françois étoient dans la langue latine l’arrangement ordinaire des mots. Cependant les p
us de besoin de l’inversion pour devenir harmonieuses que les phrases latines n’en avoient besoin. Une moitié des mots de notre
se peut faire sans un hiatus. Cette difficulté ne se presente pas en latin . En cette langue toutes les voyelles font élision
voyelle rencontre un mot qui commence par une voyelle. D’ailleurs un latin éviteroit facilement cette collision desagréable
ion entre leurs interests en composant dans cette langue. L’inversion latine sert encore à faire trouver sans peine la varieté
ons que nous avons exposées, qu’il est bien plus facile aux écrivains latins de faire des alliances agréables entre les sons,
ement de mots. Mais les mots qui la composent lorsqu’elle est mise en latin , peuvent être arrangez de quatre manieres differe
uatre manieres differentes. En troisiéme lieu les regles de la poësie latine sont plus faciles à pratiquer que les regles de l
tiquer que les regles de la poësie françoise. Les regles de la poësie latine prescrivent un certain métre ; elles prescrivent
autre chose que les observations et la pratique des meilleurs poëtes latins reduites en art. Les hommes ont commencé de faire
par des routes aussi bonnes. Il est vrai que les regles de la poësie latine sont en bien plus grand nombre que les regles de
par coeur, et qu’ils mettent même en pratique les regles de la poësie latine dès l’âge de quinze ans, bien que le latin soit p
e les regles de la poësie latine dès l’âge de quinze ans, bien que le latin soit pour eux une langue étrangere, qu’ils n’ont
e étrangere, qu’ils n’ont apprise que par méthode ? Lorsque la langue latine étoit une langue vivante, ceux qui vouloient fair
es. Aujourd’hui même il ne faut pas mettre sur le compte de la poësie latine la peine d’apprendre cette quantité. Il faut la s
e cette quantité. Il faut la sçavoir pour être capable de bien parler latin , comme il faut sçavoir la quantité de syllabes de
ur la bien parler. Dès qu’on sçavoit une fois les regles de la poësie latine , rien n’étoit plus facile que d’arranger les mots
aussi gênante pour un poete sensé, que toutes les regles de la poesie latine . En effet, nous n’appercevons gueres dans les poe
la poesie latine. En effet, nous n’appercevons gueres dans les poetes latins les plus médiocres, des épithetes oiseuses et mis
voïons-nous bien des françois qui composent plus facilement des vers latins que des vers françois. Or moins l’imagination du
aussi dociles ne sçauroit mettre dans la sienne. Ainsi les écrivains latins , et particulierement les poetes latins qui n’ont
la sienne. Ainsi les écrivains latins, et particulierement les poetes latins qui n’ont pas été gênez autant que les nôtres, on
st presque impossible aux nôtres de tirer de la langue françoise. Les latins ont pû, par exemple, parvenir à faire de ces phra
e la chose que la phrase exprime avec des mots articulez. Les auteurs latins sont remplis de ces phrases imitatives, qui ont é
noncer qu’en nazillant. Le changement arrivé dans la prononciation du latin nous a voilé, suivant les apparences, une partie
es imitatives, n’ont pas réüssi au goût des françois comme ces poëtes latins réüssissoient au goût des romains. Nous rions du
il veut prouver que notre langue françoise n’est moins capable que la latine de beaux traits poëtiques ; mais les exemples que
et qu’on puisse opposer en quelque façon à tant d’autres vers que les latins de tous les temps ont loüez dans les ouvrages des
ue françoise n’est pas aussi susceptible de ces beautez que la langue latine  ; mais il se trouve encore que nous n’avons pas é
nt tenter de faire quelque chose d’approchant de ce que faisoient les latins , ne seroient point aidez par aucune recherche mét
pour prouver que la mécanique de la poësie s’aide mieux de la langue latine que de la langue françoise, c’est que les beautez
eautez qui résultent de la simple observation des regles de la poësie latine , sont plus grandes que les beautez qui résultent
regles de la poësie françoise. L’observation des regles de la poësie latine introduit necessairement le rithme dans les vers
ivant la proportion prescrite par l’art, amene toûjours dans les vers latins une cadence telle que l’espece dont sont les vers
e que l’espece dont sont les vers la demande. Les regles de la poësie latine ne sont autre chose que les observations et la pr
autre chose que les observations et la pratique des meilleurs poëtes latins sur l’arrangement des syllabes necessaires pour p
le son de ces deux dernieres syllabes. Ainsi les regles de la poësie latine n’introduisent pas dans les vers latins l’harmoni
Ainsi les regles de la poësie latine n’introduisent pas dans les vers latins l’harmonie, qui n’est autre chose qu’un mélange a
Tibulle. Or c’est dire beaucoup à la loüange des regles de la poësie latine , que de soutenir qu’elles font la moitié et plus
comme je l’ai déja dit, n’arrive point à ceux qui composent des vers latins , les regles le préviennent. Le nombre arithmétiqu
labes qui doivent entrer dans la composition de chaque espece de vers latins , est déterminé avec égard à la longueur ou à la b
fois aussi long-tems qu’une syllabe bréve ; tous les vers hexametres latins se trouvent être de même longueur dans la prononc
nsée par leur nombre arithmétique. Voilà pourquoi les vers hexametres latins sont égaux dans la prononciation, nonobstant la v
de notre poësie, déja plus contraignantes que les regles de la poësie latine , cherchent encore avec le seul secours de l’oreil
ns la vingtiéme partie des occasions où elle étoit permise aux poëtes latins . Après cela je suis bien éloigné de penser qu’il
mettre autant de cadence et d’harmonie dans leurs vers que les poëtes latins , et que ce peu qu’ils en peuvent introduire dans
ans leurs vers, leur coûte plus que toutes les beautez que les poëtes latins ont sçû mettre dans leurs vers n’ont coûté à leur
2 (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)
Pour le latin « Monsieur le Ministre, « Émus de l’infériori
econdaire, élaborés en 1902, lesquels ont à peu près aboli l’étude du latin dans les lycées, et en même temps affaibli déplor
petit Français « à la vie moderne ». Ils l’inclinent aux études sans latin . On ignore encore si les jeunes gens soumis à ce
olis au cours de ces dernières années. Il faut restaurer la tradition latine pour former des jeunes gens au cerveau bien fait
nfin, à une réforme. Eugène Montfort . Enquête sur la question du latin [Question] Ayant été reçu le 5 avril par
secondaire élaborés en 1902, lesquels ont à peu près aboli l’étude du latin dans les lycées et en même temps affaibli déplora
arrière-pensée politique, désirer que soit rétabli l’enseignement du latin  ? Le but n’est-il pas idéal et supérieur à toute
ns dont vous pourriez tirer profit. Il ne s’agit point de rétablir le latin , puisqu’il n’est pas supprimé pour ceux qui veule
n-grec) jusqu’à la 1re incluse. En seconde D (ceux qui ne font pas de latin ) les élèves ont quatre heures de français par sem
nt de l’esprit — en France — vient moins de l’abolition des études au latin dans les collèges, que de l’affaiblissement de l’
n sommes donc arrivés là ! Désirer que soit rétabli l’enseignement du latin équivaut à une arrière-pensée politique ? — Nous
es et les métèques regarderont donc tout homme étudiant ou sachant le latin comme un être rétrograde, comme le plus sinistre
ar la langue ou l’esprit français, du fait des primaires sans culture latine . Songez, en effet, que les générations issues des
’agonise-t-elle pas de cette hantise de la politique ?… Vous aimez le latin , donc vous êtes un réactionnaire. En vérité, tout
elle misère ! J’aime à croire que les racines grecques et les racines latines importent plus aux Marges que les racines politiq
deste exigé par le choix des expressions dans une version ou un thème latin , ou par la lecture des ouvrages de l’antiquité cl
é distingué de notre Sorbonne invoquer cet argument contre l’étude du latin qu’il fallait, à son avis, détruire le prestige d
ses facultés d’adaptation à toutes les idées et à tous les faits ? Le latin , hier encore, était la langue de tous les savants
Le latin, hier encore, était la langue de tous les savants. C’est en latin qu’on a traduit le Discours de la méthode, lorsqu
er, de répandre dans le monde entier les idées cartésiennes. C’est au latin qu’il faudra revenir lorsque se seront achevées d
estiné aux collégiens, le Juventus. Cet organe, rédigé entièrement en latin , contient des articles sur l’aviation, sur l’auto
ngue, il est non seulement utile, il est urgent que l’enseignement du latin soit rétabli. Il me semble incroyable qu’on puiss
 si je pense que l’on peut désirer que soit rétabli l’enseignement du latin  ». Je pense qu’on peut le désirer, mais je ne le
l. Je souhaiterais seulement pour les collégiens d’aujourd’hui que le latin — si on en fait refleurir l’enseignement — soit e
a en nous, d’« aborigène ». Je ne veux pas croire que nous soyons des latins , je veux être libre ; je veux être un autochtone.
devoir quelque chose à ces gens-là. Reste à savoir si ce n’est pas le latin qui a eu de la chance de se mêler à notre évoluti
er par une simple observation sur ce prétendu danger que l’abandon du latin ferait courir à la langue française. Un des beaux
re, a été écrit par une femme qui, je crois, ne connaît pas un mot de latin . Professeur Dieulafoy. De l’Académie de Médeci
ndaire élaborés en 1902 ont eu le tort d’abolir à peu près l’étude du latin dans les lycées et d’affaiblir déplorablement l’é
quer des latinistes, mais de former, grâce à l’indispensable étude du latin , des jeunes gens aptes à jouir du magnifique patr
º Il ne m’était pas venu à l’idée qu’un vœu pour le rétablissement du latin pût cacher une arrière-pensée politique. Élever l
hommes de lettres contraints, lors d’un concours, à copier une devise latine d’ordre courant, la plupart des jurés s’étaient m
e d’années que l’on s’apercevra sérieusement de la quasi-abolition du latin dans les études. Cependant on voit déjà que le st
erait cette arrière-pensée politique ? Croit-on, au Ministère, que le latin de Pétrone soit clérical ? Peut-être. Il figure d
dis ? C’est bien suspect. P.-S. — Je n’ai pas perdu mon goût pour le latin du moyen-âge, le latin parallèle au plus ancien f
t. P.-S. — Je n’ai pas perdu mon goût pour le latin du moyen-âge, le latin parallèle au plus ancien français. C’est la sourc
tement détournés de leur sens, etc. 2º L’utilité de l’enseignement du latin est incontestable pour maintenir la pureté de la
té de la langue française qui en dérive, qui n’est à l’origine que du latin transformé. Je ne vois pas ce que la question peu
nt démocratique, en rétablissant dans son intégrité l’enseignement du latin , de le rendre accessible à tous les enfants, quel
cette époque, l’Université s’enorgueillissait encore de son vieux nom latin , — la décadence commençait. Certains de nos maîtr
ectaient de sourire en évoquant cet âge d’or où l’on faisait des vers latins dans les classes. En revanche, ces mêmes professe
er, l’hésitation, parce que nous savons ou parce que nous avons su le latin . C’est la vertu de notre nourriture, c’est la for
les humaniores litteræ. Il n’est pas de science qui vaudra jamais le latin pour accoutumer l’esprit à l’ordre, à la netteté.
e feraient devenir tel. Mais qu’on me laisse dire ! L’enseignement du latin cachant une arrière-pensée politique !… C’est le
789 » et même 1793, étaient des fils de la Louve, et l’on veut que le latin soit une génératrice de réactionnaires ! Mais alo
avocats, ces prêtres défroqués, est-ce qu’ils n’avaient pas appris le latin  ? Ils étaient farcis, truffés de citations, de ré
n conscience, en toute liberté d’esprit, je ne crois à l’influence du latin sur la politique. Mais je ne serais pas le réacti
ts officiels de ce régime. De pareilles balourdises, bien plus que le latin , peuvent avoir une influence sur les esprits indé
votre deuxième question, parce qu’elle me stupéfie… Qu’est-ce que le latin peut avoir de commun avec la politique ? J’avoue
e, du cinglant Juvénal et du républicain Cicéron ? — Serait-ce que le latin fut longtemps la langue universelle et qu’il est
ment d’un pronom grec avec la moitié d’une désinence de datif pluriel latin , n’est-ce pas à faire frémir, si cela ne faisait
je défie n’importe quel compositeur de musique n’ayant pas étudié le latin , de me donner une définition exacte des mots : co
des opéras… C’est possible, c’est un fragment de définition. Mais le latin donne au terme componere un autre sens, bien plus
s du même acabit, on est endroit de se demander si la connaissance du latin , cette langue si logique et si intransigeante sur
ent, comme professeur à la Faculté, la nécessité de l’enseignement du latin s’impose. La plupart des expressions scientifique
essions scientifiques que nous employons en médecine sont dérivées du latin ou du grec. Dernièrement encore, interrogeant un
ession employée par moi, je lui demandais : Vous ne savez donc pas le latin  ? Et il me répondait tristement : Hélas ! non, Mo
ges vers l’an de barbarie 1920. Que votre défense des humanités et du latin cachât d’insidieuses menées politiques, voilà une
ps. Soit ! On devrait étudier davantage le français et, pour cela, le latin serait utile, mais vous ne pouvez obliger les jeu
stinct que l’esprit français et la langue de France, fils et fille du latin , du latin littéraire autant que populaire, ne peu
l’esprit français et la langue de France, fils et fille du latin, du latin littéraire autant que populaire, ne peuvent que s
r avec la politique. Il est constant que l’abandon graduel des études latines nous a donné une génération d’hommes qui massacre
ce pourquoi, les jeunes filles actuelles réclament l’enseignement du latin dont sont privés nos garçons, qui ignorent l’orth
nds pas. La politique, c’est pour moi de l’hébreu, bien plutôt que du latin . Vale et me ama, ce qui signifie : Accordons-nou
atin. Vale et me ama, ce qui signifie : Accordons-nous dans la santé latine . Edmond Sée Il m’est difficile de vous cite
l’esprit français. Mais je demeure convaincu de ceci : que les études latines et françaises ne sauraient être trop poussées dan
mes yeux l’enseignement du grec est aussi indispensable que celui du latin ), n’en est pas moins intéressant, c’est de le pou
fini) sont celles où ce point d’équilibre est atteint. Que les études latines soient nécessaires à notre amélioration littérair
re symbole. Il ne s’agit pas ici de distinguer entre les Grecs et les Latins  ; leur héritage pour nous et leurs bienfaits se c
tait l’avis des hommes de la Révolution, tout imprégnés de grec et de latin . C’est encore celui de tous les républicains qui
3 (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes
ettres se récrier sur l’harmonie de la langue grecque et de la langue latine , et sur la supériorité qu’elles ont à cet égard a
moins une teinture du grec, et une connaissance assez raisonnable du latin , il est aisé de les embarrasser sur ce qui fait l
les Français, les Anglais, les Allemands, les Italiens prononcent le latin très différemment les uns des autres, jusque-là q
rapport à nous l’harmonie des langues mortes, et surtout de la langue latine , qui de toutes les langues mortes nous est la plu
’arrangement des mots est forcé. Appliquons ces principes à la langue latine  ; nous serons étonnés de voir combien peu ils nou
ous, l’harmonie de cette langue. Nous ignorons absolument comment les Latins prononçaient la plupart de leurs voyelles et de l
tre ignorance de la vraie prononciation ? Nous savons de plus que les Latins , et surtout les Grecs, élevaient ou abaissaient l
t distribués d’une manière agréable à l’oreille. Or, en prononçant le latin et le grec, nous ne pratiquons point du tout ces
langues mortes et savantes. Il n’y a, ce me semble, dans les phrases latines et grecques, qu’une seule espèce d’harmonie qui p
e principale du plaisir, réel ou supposé, que nous procure l’harmonie latine , on peut encore en ajouter une seconde, mais à la
ourvues de prosodie. Il faut avouer que très souvent en prononçant le latin nous estropions ces longues et ces brèves ; mais
es et des brèves doit nous faire trouver dans l’harmonie de la langue latine plus de variété que dans la nôtre, et par cela se
squ’à un certain point de l’harmonie dans la langue et dans la poésie latine . Mais il faut convenir en même temps et par les m
suppose à présent que la langue française n’existât, comme la langue latine , que dans un très petit nombre de bons livres ; e
de la bien écrire ? Il y a même ici une différence au désavantage du latin  ; c’est que la langue française est sans inversio
st que la langue française est sans inversions, au lieu que la langue latine en fait un usage presque continuel ; or cette inv
t impossible de démêler, et par conséquent d’observer dans nos écrits latins . Ainsi la langue latine a tout au moins une diffi
et par conséquent d’observer dans nos écrits latins. Ainsi la langue latine a tout au moins une difficulté de plus que la lan
nd orateur que nous venons de citer, avait fait un livre de synonymes latins , comme l’abbé Girard en a fait un de synonymes fr
ît plus que suffisant. Despréaux, quoique lié avec beaucoup de poètes latins de son temps, sentait bien le ridicule de vouloir
ger deux ou trois régents qui avaient pris la peine de mettre en vers latins l’ode que ce poète avait faite en mauvais vers fr
ument de même. Voici comme il s’exprime en parlant d’un célèbre poète latin moderne : « Il réussit auprès de ceux qui croient
« Il réussit auprès de ceux qui croient qu’on peut faire de bons vers latins , et qui pensent que des étrangers peuvent ressusc
ct en cette matière, qu’il a fait lui-même en s’amusant quelques vers latins , aussi bons, ce me semble, que ceux d’aucun moder
n moins de mots ; et ce n’est pas d’ordinaire le talent de nos poètes latins modernes les plus vantés. Heureusement pour notre
it dans ses ouvrages que des phrases entières tirées des bons auteurs latins , n’écrivît bien en cette langue. Premièrement, es
mièrement, est-il possible qu’on n’emploie absolument dans un ouvrage latin moderne, que des phrases empruntées d’ailleurs, s
phrases ; et je nie qu’on puisse encore se flatter de bien écrire en latin . En effet, le vrai mérite d’un écrivain est d’avo
ent. Croit-on d’ailleurs, quand on met ainsi sans pitié un écrivain latin ou grec à contribution, que tout soit également c
n’est pas une phrase patavinienne ? Enfin, n’y a-t-il pas des auteurs latins , reconnus d’ailleurs pour excellents, qu’on doit
’un autre genre que celui où ils ont écrit ? Quand je vois un orateur latin employer des mots de Térence, sur ce fondement qu
t, je crois, pour prouver que ce n’est pas dans Térence qu’un orateur latin moderne doit former son style. On dira peut-être
ux ? On prétend que M. Nicole, pour bien traduire les Provinciales en latin , avait lu et relu Térence, et se l’était rendu si
t on croit lire Molière ? J’ai entendu louer quelquefois des ouvrages latins modernes, en disant que le tour des phrases était
uvrages latins modernes, en disant que le tour des phrases était très latin , que l’ouvrage était plein de latinismes. Je veux
nterait rien que de ce seul modèle, pût être assuré de bien écrire en latin  ? Cicéron a écrit dans bien des genres, et ces ge
phrases dans un discours sérieux ? Mais, dit-on, nous connaissons, en latin même, la différence des styles ; nous sentons, pa
acite, et ainsi du reste ; donc nous sommes très au fait de la langue latine , et par conséquent très en état de la parler et d
r et bien écrire la langue ? Si nous savons que Cicéron a mieux parlé latin que les autres auteurs, c’est parce que toute l’a
s ne pouvons sentir. Mais, dit-on encore, nous nous apercevons que le latin du moyen âge est barbare. Donc nous en sentons la
yen âge est barbare. Donc nous en sentons la différence d’avec le bon latin , quoique le latin soit une langue morte. Autre ex
e. Donc nous en sentons la différence d’avec le bon latin, quoique le latin soit une langue morte. Autre excellent raisonneme
nçais étaient détestables. Que penser à plus forte raison de ses vers latins , et surtout de ses vers grecs ? On peut faire à p
t d’écrivains modernes, qui passent pour avoir fait d’excellents vers latins . Par quelle fatalité n’ont-ils jamais pu produire
t-on que s’ils revenaient au monde, ils ne se moquassent pas des vers latins de leurs imitateurs, comme nous nous moquons des
. Or je voudrais que ce Protée, si habile à imiter tous les styles en latin , se fût avisé d’écrire en français, et d’imiter l
rivains différents ; pourquoi voudrait-on que cela fut plus facile en latin  ? Serait-ce parce que nous savons parfaitement no
us savons parfaitement notre langue, et très imparfaitement la langue latine  ? Je ne sais si les anciens Romains écrivaient be
t trop ridicules en français les sottises qu’on y débite gravement en latin , et auxquelles même on a fait l’honneur de les dé
ysique, de médecine, d’érudition même, ne fussent écrits qu’en langue latine , c’est-à-dire dans une langue qu’il n’est pas néc
les corps littéraires qui n’ont pas encore cessé d’écrire, en langue, latine , à ne point perdre cet utile usage. Autrement il
. Ce chanoine de Rouen est auteur, par malheur pour lui, d’une élégie latine sur la mort de M. de Fontenelle, dont on n’a pas
ressé que lui à soutenir, que s’il n’a pas mieux réussi dans ses vers latins , c’est que la chose est impossible. Mais chacun e
érudit ; et de ne pas conclure (page 169) qu’on fait bien d’écrire en latin des ouvrages de goût, parce que de grands hommes,
hommes tels que M. de Voltaire, dont toutes les satires du chanoine, latines et françaises, ne pourraient effleurer la réfutat
e si près de la manière de Cicéron. Quand on est condamné à écrire en latin , il y a certainement quelque mérite à imiter de l
ncy, aux Commire et aux autres jésuites tant célébrés sur le Parnasse latin moderne. Je remarquerai à cette occasion, qu’un p
r de l’école militaire, très versé, à ce qu’on assure, dans la langue latine , a prétendu récemment, et même entrepris de prouv
davantage pour prouver que les modernes savent très imparfaitement le latin  ? Quoi qu’il en soit, voici encore quelques vers
manière d’Horace, qu’il a approché de celle de Cicéron dans sa prose latine . Sæpè mihi risum, bilem propè, movit ineptus Vat
4 (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »
e M. Ampère, et qui consiste à prendre les choses ab ovo dès l’époque latine  ; mais les Bénédictins, messieurs, n’ont pas cons
midi de la Gaule, qu’on énumère les nombreux rhéteurs et grammairiens latins que produisit cette contrée, dès lors si prompte
les Romains, novices encore à l’harmonie, avaient surnommé la Sirène latine , pour son talent de lire les poètes et de les for
nt un livre intéressant qui comprend une riche province de la culture latine , une province entièrement romaine depuis César. B
nèrent le grand mélange des langues, et la décomposition de la langue latine , ce qui nous importe ici. Les Alains et les Vanda
e droite de la Seine à la rive gauche du Rhin et à l’Océan. La langue latine , en se répandant universellement sur la Gaule à p
ative et dans le cercle de la haute société gallo-romaine, on parlait latin  ; dans les cantons écartés et hors des grandes vo
s du pays, qu’on sait être si tenaces, devaient persister. On parlait latin même dans les campagnes qui formaient le district
les, et les grandes populations de celles-ci entendaient également le latin . La politique impérieuse de Rome était d’imposer
oins pour en approcher, il était prescrit que la justice se rendît en latin  ; c’est en latin que se plaidaient les causes, et
ocher, il était prescrit que la justice se rendît en latin ; c’est en latin que se plaidaient les causes, et une loi expresse
u préteur de promulguer un décret en aucune autre langue qu’en langue latine . L’intérêt de chaque jour est le plus puissant ma
des Gaules apprirent presque partout à parler, à écorcher du moins le latin . La vanité s’en mêla aussi : « Les paysans gauloi
eur que nous citerons souvent (M. de Chevallet), firent alors pour le latin ce que font aujourd’hui pour le français les pays
me du peuple n’avait plus besoin d’interprète, il parlait lui-même le latin  ; il en jargonnait assez pour se faire comprendre
s montre un homme d’assez humble condition, qui craint d’estropier le latin et qui s’en excuse ; mais enfin estropier le lati
int d’estropier le latin et qui s’en excuse ; mais enfin estropier le latin , c’est le parler. On entendait, tant bien que mal
r le latin, c’est le parler. On entendait, tant bien que mal, le beau latin , celui de la ville, et on en parlait un mauvais,
n rustique. Sidoine Apollinaire, étant évêque, composa un discours en latin , très-travaillé et maniéré selon son usage, pour
t produisit son effet. Cette intelligence, cette demi-intelligence du latin dura encore selon les lieux deux ou trois siècles
ie de la Bretagne. Revenons au ve  siècle, terme extrême de la langue latine encore pure. Il y avait aussi dans les villes des
és du théâtre antique, des espèces de farces ou discours scéniques en latin , qui ne nous sont guère connus que par les déclam
écipitait avec fureur. Il y avait également des chants ou chansons en latin , très-profanes, appliqués aux divers usages de la
noces, aux banquets. Mais ces chansons, ces farces, étaient-elles en latin classique ? il est plus que permis d’en douter. C
en douter. Ces populations gauloises, qui entendaient à la rigueur le latin raffiné de Sidoine, comment parlaient-elles le la
à la rigueur le latin raffiné de Sidoine, comment parlaient-elles le latin elles-mêmes ? avec quelles altérations, avec quel
A Rome même, vous le savez, il y avait une grandedifférence entre le latin fixé par la culture littéraire, le latin de Cicér
ne grandedifférence entre le latin fixé par la culture littéraire, le latin de Cicéron et de Pline le Jeune, et celui que par
ourgs, le peuple des campagnes. Rappelez-vous seulement les formes du latin chez Plaute, chez Térence, le latin de la convers
elez-vous seulement les formes du latin chez Plaute, chez Térence, le latin de la conversation. On lit dans Plaute dorsus pou
n’entrevoit qu’à de rares endroits et comme par de rares fissures ce latin vulgaire, qui filtre accidentellement à travers l
fissures ce latin vulgaire, qui filtre accidentellement à travers le latin écrit. Un passage du ix e livre de l’Ane d’Or d’A
Où conduis-tu cet âne sans qu’il soit chargé ? lui dit-il en très-bon latin  : Quorsum ducis vacuum asellum ? » Le jardinier n
it subir à la langue de Cicéron, et pour nous faire une juste idée du latin vernaculaire, de posséder quelques-unes de ces pe
idiome vulgaire, lequel était probablement antérieur à la création du latin savant, qui s’était plus ou moins modelé sur le g
u tirer directement l’italien de cette espèce de dialecte vulgaire du latin qu’aurait parlé le gros de l’ancienne population
on romaine y prévalut, c’est-à-dire jusqu’à la fin du ive siècle, le latin rustique de la multitude, au moins sur les lignes
oins sur les lignes principales, dut tendre plutôt à se rapprocher du latin grammatical et à s’y assimiler de plus en plus. D
s germaniques vinrent rompre le lien et délier le faisceau, ce fut le latin populaire qui prit le dessus ; ce latin rustique,
délier le faisceau, ce fut le latin populaire qui prit le dessus ; ce latin rustique, débarrassé de l’autre, dut faire à sa g
ation musulmane, au-delà des Pyrénées. Dès le commencement du ixe le latin avait cessé d’être parlé, et n’était plus que la
s, les Gallo-Romains parlaient une langue en grande partie dérivée du latin , à laquelle les historiens donnent le nom de lang
), ce même idiome que j’ai distingué plus haut par la dénomination de latin rustique, et qui fut un peu plus tard nommé langu
emps, se mit au service des grandes résurrections d’abord, grecque et latine , et seulement, pour le langage vulgaire, des prod
ls, les Portugais, et qui se serait interposée, à l’origine, entre le latin et la langue propre à chacun de ces peuples. S’ad
st qu’il a existé, il y a plus de dix siècles, une langue qui, née du latin corrompu, a servi de type commun à ces langages.
ubadours. » Il imagina donc qu’il y avait eu, au moment où la langue latine expirait, et où naissaient les idiomes modernes,
ts, une phrase grossière transmise par hasard, dans quelque chronique latine , et commentée à grand renfort de science, ne saur
tre qu’à la manière de deux sources qui, sortant d’un même marais (le latin corrompu), étaient naturellement plus voisines, a
s grammaticales, restes et vestiges transformés de l’ancienne syntaxe latine , et qui se marquèrent également aux xiie et xiii
ec clef on découvre un système écourté sans doute si on le compare au latin , mais régulier et élégant » Un des plus habiles p
ogène, une syntaxe aussi arrêtée que le pur grec d’Isocrate et le pur latin de Cicéron. Moins sujets aux caprices de la mode,
e avec la plu-part d’entre eux que dans la transformation de l’ancien latin , dans ce renouvellement d’où sont nés les quatre
hoc que les invasions multipliées donnèrent à l’édifice île la langue latine comme à tout le reste, et qui semblait d’abord de
suit de près et l’y rectifie souvent. Il y a une loi : « L’accent en latin (vous le savez) est sur la pénultième quand cette
t l’antépénultième quand la pénultième est brève. Eh bien, cet accent latin a exercé la plus grande influence sur la formatio
s et les contractions ont agi sur les syllabes non accentuées dans le latin . » Pour peu qu’on y réfléchisse, on voit que cel
etc. Car, en beaucoup de cas, les mots ne dérivent que médiatement du latin , et il a existé un mot qu’on peut appeler bas-lat
rmédiaire. Mais M. Diez a grand soin de distinguer deux sortes de bas latin  : « L’un, qui appartient aux premiers siècles, al
, alors que les langues populaires étaient plus voisines de la source latine  : celui-là est une mine féconde. L’autre, dû aux
bas-latin était une époque encore vivante. Quand je parle de l’accent latin déterminant le point essentiel des mots dans le t
isirent que tard depuis la Renaissance, et qui sont copiés et pris du latin lu et non parié. Ainsi, en français, on a fait de
31. » Fuchs, qui a consacré un livre à l’étude de la transmission du latin aux langues romanes, a mis en avant une opinion,
s. Il pense « que les langues romanes sont une évolution naturelle du latin , qui s’est opérée à peu près comme si les Barbare
pas intervenus, et par la marche simultanée, bien que contraire, d’un latin classique qui s’éteignait, et d’un latin vulgaire
ée, bien que contraire, d’un latin classique qui s’éteignait, et d’un latin vulgaire qui se perfectionnait. Dans ce système,
 Littré), on considère toutes les modifications qu’a subies la langue latine pour devenir langue romane comme un produit régul
ytiques qu’on peut voir poindre sous la forme synthétique de l’idiome latin se sont développés. Et pour tout dire, quand même
us par la seule réaction des éléments contenus en son propre sein, le latin ne s’en serait pas moins transformé en langues ro
ues sont pures dans leur transmission ; elles ont suivi, ou plutôt le latin a suivi en elles une marche nécessaire et ascenda
solécismes ; l’analogie a été non faussée, mais étendue, et entre le latin et le roman, il ne faut admettre qu’un néologisme
e les langues romanes sont un développement organique du vieil idiome latin vulgaire. Pour preuve de l’étroite liaison qui ex
ison qui existe entre les langues romanes et ce vieil idiome vulgaire latin dans le genre des substantifs, il cite les mots :
rus, masculins dans Ennius. Ces genres, qui ont changé depuis dans le latin littéraire, se retrouvent les mêmes dans le franç
mme un progrès sinon total, du moins partiel, par rapport à la langue latine  », n’accueille pas sans de grandes réserves cette
ur la précision et la clarté, à savoir l’article. L’article manque en latin , et c’est certainement une imperfection réelle ;
ssieurs, qu’à l’époque la plus brillante et la plus pure de la langue latine , Auguste était tellement préoccupé de la clarté e
toutes sortes, pour discerner les éléments du vieux français, élément latin , celtique, germanique, pour en établir le compte
. Ce facilius pourtant semblerait indiquer un reste d’intelligence du latin . Charlemagne publia, dans cette même année 813, u
mpé. Le texte d’Apulée qu’elle cite comme relatif à la dégradation du latin parmi les paysans n’a aucun rapport à cette langu
X, 39) qu’un soldat romain parlant à un jardinier grec et lui parlant latin ne fut pas compris, ce que voyant, il répéta sa q
allet : Origine et formation de la Langue française. 18. Soit que ce latin rustique (en Gaule) fût une suite, un développeme
e) fût une suite, un développement, une variété de l’idiome populaire latin importé autrefois par les conquérants en même tem
dérivation et un dégagement presque organique des idiomes populaires latins soumis à une quantité de circonstances locales ac
à l’infini ; — soit qu’il fut déjà un corruption, une dégradation du latin littéraire, un abominable et un cas hautement de
in, le celtique, le belge, le gothique, le burgunde, le francique, le latin , le latin rustique, etc. ; en voilà huit de compt
tique, le belge, le gothique, le burgunde, le francique, le latin, le latin rustique, etc. ; en voilà huit de compte fait. 2
érudits, qui cherchent la source du roman dans la seule corruption du latin et qui disent : « L’origine du roman remonte donc
nte donc au premier barbarisme que les Gaulois ajoutèrent à la langue latine . » (Edélestand Du Méril, Essai philosophique sur
5 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VII »
Chapitre VII Le latin , tuteur du français. — Son rôle de chien de garde
-lingues. Le français, depuis son origine, a vécu sous la tutelle du latin . Sa naissance a été latine ; son éducation a été
puis son origine, a vécu sous la tutelle du latin. Sa naissance a été latine  ; son éducation a été latine ; et jusque pendant
la tutelle du latin. Sa naissance a été latine ; son éducation a été latine  ; et jusque pendant sa maturité, si on doit suppo
upposer qu’il la vit depuis trois siècles, l’appui et les conseils du latin l’ont suivi pas à pas : le latin a toujours été l
siècles, l’appui et les conseils du latin l’ont suivi pas à pas : le latin a toujours été la réserve et le trésor où il a pu
giquement que le dialecte de l’Ile-de-France, tout d’un coup privé du latin , se soit développé et ait atteint sa parfaite vir
tteint sa parfaite virilité à l’abri de l’influence extérieure. Si le latin avait péri au Xe siècle, le français, sans être r
e, suivant sa tendance initiale toujours combattue par la présence du latin , et d’un latin particulier dont la tendance contr
endance initiale toujours combattue par la présence du latin, et d’un latin particulier dont la tendance contraire allongeait
a subie au cours des siècles. Peut-être ; à moins que la présence du latin n’ait été au contraire particulièrement bienfaisa
ment bienfaisante ; à moins que, comme un vigilant chien de garde, le latin , posté au seuil du palais verbal, n’ait eu pour m
beauté. Je crois vraiment qu’en face de l’anglais et de l’allemand le latin est un chien de garde qu’il faut soigner, nourrir
de qu’il faut soigner, nourrir et caresser. Ou bien l’enseignement du latin sera maintenu et même fortifié par l’étude des te
de vilains barbarismes pour nos yeux et nos oreilles. Si à dix ans de latin on substituait dans les collèges dix ans d’anglai
le cette était une langue sans utilité commerciale ; ils apprirent le latin très volontiers. Ceux qui résistèrent à l’esprit
du temps perdu les années passées au collège à « ne pas apprendre le latin  »  ; mais il ne s’agit pas d’apprendre le latin :
« ne pas apprendre le latin »  ; mais il ne s’agit pas d’apprendre le latin  : il s’agit de ne pas désapprendre le français. I
6 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre Premier »
s. — Les doublets. — Le vieux français et la langue scolastique. — Le latin réservoir naturel du français. On ne s’est guère
avec moins d’hésitation encore, il faut respecter la plupart des mots latins qui sont entrés dans la langue sans passer par le
dix ou douze sens différents. C’est ainsi que la langue ayant tiré du latin capitale la forme cheptel a fait, avec le même mo
pas à l’opuscule de Brachet, quoiqu’ils s’y trouvent certainement : Latin Vieux Français Français moderne Latin Monaste
s’y trouvent certainement : Latin Vieux Français Français moderne Latin Monasterium Moutier Monastère Ministerium Mét
un savant en quête d’un qualificatif, d’un dérivé est remonté au mot latin au lieu d’interroger le mot français : Natalis
la troisième ne le sont pas, ou très peu ; ils ne sont pas davantage latins , puisque jamais en aucun pays ils n’ont été prono
tradition a été rompue le jour où les deux littératures, française et latine , se trouvèrent réunies aux mains des lettrés ; le
oment, le français paraissait aussi pauvre en termes abstraits que le latin classique, tandis que le latin du moyen âge, enri
ussi pauvre en termes abstraits que le latin classique, tandis que le latin du moyen âge, enrichi de toute la terminologie sc
nu apte à exprimer, avec la dernière subtilité, toutes les idées ; ce latin médiéval a versé dans le français toutes ses abst
roire, avant la création de la linguistique rationnelle, que ces mots latins étaient les seuls légitimes et que les autres rep
s avaient connu leur propre langue aussi bien qu’ils connaissaient le latin , auraient-ils négligé afaiture pour construction,
faut tenir compte du pédantisme. Sur près de deux mille mots purement latins en sion et tion, il n’y en a pas vingt qui puisse
a peinture idéale de la vie. D’ailleurs les mots les plus servilement latins sont les moins illégitimes parmi les intrus du di
intrus du dictionnaire. Il était naturel que le français empruntât au latin , dont il est le fils, les ressources dont il se j
té verbale, il y a moins d’objections contre beaucoup de leurs frères latins , et d’autres, fort nombreux, sont très beaux et t
rais pas sans plaisir se tourner exclusivement du côté du vocabulaire latin chaque fois qu’il se croit le besoin d’un mot nou
loin, à la fin du chapitre II. NdA 6. Sur ce que le français doit au latin scolastique, voir l’introduction du Dictionnaire
nocent est un mot de formation savante, qui remonte au XIe siècle. Du latin innocentem le peuple aurait fait ennuisant. NdA
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 37, que les mots de notre langue naturelle font plus d’impression sur nous que les mots d’une langue étrangere » pp. 347-350
e étrangere Une preuve sans contestation de la superiorité des vers latins sur les vers françois, c’est que les vers latins
superiorité des vers latins sur les vers françois, c’est que les vers latins touchent plus, c’est qu’ils affectent plus que le
ectent plus que les vers françois, les françois qui sçavent la langue latine . Cependant l’impression que les expressions d’une
sur nous les expressions de notre langue naturelle. Dès que les vers latins font plus d’impression sur nous que les françois,
d’impression sur nous que les françois, il s’ensuit donc que les vers latins sont plus parfaits et plus capables de plaire que
s parfaits et plus capables de plaire que les vers françois. Les vers latins n’ont pas naturellement le même pouvoir sur une o
même pouvoir sur une oreille françoise qu’ils avoient sur une oreille latine . Ils n’ont pas le pouvoir que les vers françois
aimer, quoique ces mots signifient la même chose. Cependant les vers latins plaisent plus, ils affectent plus que les vers fr
çoise est beaucoup plus familier aujourd’hui que l’usage de la langue latine . Ils disent tous que les vers françois leur font
nt tous que les vers françois leur font moins de plaisir que les vers latins , quoique la pluspart ils aïent appris le françois
que la pluspart ils aïent appris le françois avant que d’apprendre le latin . Les françois mêmes qui sçavent assez bien le lat
ue d’apprendre le latin. Les françois mêmes qui sçavent assez bien le latin pour entendre facilement les poëtes qui ont compo
ue, sont de leur avis. En supposant que le poëte françois et le poëte latin aïent traité la même matiere, et qu’ils aïent éga
; les françois dont je parle trouvent plus de plaisir à lire les vers latins . On sçait le bon mot de Monsieur Bourbon : qu’il
s l’autre, ne sçauroient souffrir qu’on mette en comparaison les vers latins et les vers françois considerez mécaniquement. Il
nsiderez mécaniquement. Il faut donc qu’il se rencontre dans les vers latins une excellence qui ne soit pas dans les vers fran
8 (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »
ient à l’esprit de l’homme : grec, il dit [mot en caractères grecs] ; latin , regaliolus 139 ; allemand, zaunkœnig (roi des ha
es imaginations de quelque peuple sauvage. Cependant il s’agit du mot latin lacertus, lequel veut dire lézard, et que les poè
eau, et par abréviation pontikos, signifie aussi muscle ; musculus en latin , et souris en français, ont, comme on le sait, un
ceux qui tiennent à créer leurs images, et s’il a refait la métaphore latine elle-même, c’est qu’elle s’est imposée à lui, com
les deux sens ; notre chevron, petite chèvre, répond au capreolus des Latins  ; les Portugais, pour chevron disent asna (ânesse
verbe qui est le péjoratif d’imiter et que le grec n’avait pas, ni le latin , malgré la parenté syllabique de simius à simular
; c’est ce dernier sens qu’il prend lorsqu’on se sert du mot bourdon ( latin burdonem), qui est proprement le bardot, variété
Portugais disent petit chat, gatillo, gatilho ; dans les langues non latines , le chien de fusil est un coq ; allemand, hahn ;
sgras, dog’s grass. Le chien a encore donné son nom à la chenille, en latin vulgaire canicula, la petite chienne. Cette maniè
pond peut-être le vieux hollandais dorworm. Porcellio est un des noms latins du cloporte ; c’est le nom populaire opposé à oni
qui n’est pas plus explicable par les logiques ordinaires : l’oniscus latin est l’[mot en caractères grecs] (petit âne), mais
à tête noire ait été nommée en grec [mot en caractères grecs]153, en latin atracapilla ; qu’elle soit, en italien, la capine
petit bouvier (bovariolus) ! La linotte, c’est l’oiseau au lin ; les Latins s’étaient décidés pour un nom pareil et disaient
Anglais l’appelle aussi goldfinch, pinson doré. Brochet. Bélier. Le latin lucius ne s’est perpétué qu’en italien, luccio ;
t ce que font encore les Vénitiens, disant nasello. Le poisson que le latin appelait mustela, l’italien l’appelle donnola, et
ie, la belle, la douce ! Son nom français vient du vieux mot bele, du latin bella ; la belette, cela veut dire la petite bell
recs], la blanche, la douce 168, et ce serait encore la douce dans le latin mustela. Ces rapprochements paraîtront moins invr
e et le laron en Dauphiné, et sans doute y reconnaît-il facilement le latin latro 171. Pic. Plongeon. Pélican. Rouget. Dormi
mot qui se trouve exactement en anglais, woodpecker ; le plongeon (en latin mergus) est le plongeur en allemand, taucher, le
en latin mergus) est le plongeur en allemand, taucher, le pélican (en latin platea) s’appelle en allemand l’oie à cuillère, l
aractériser le rouget ; le grec disait [mot en caractères grecs] ; le latin , rubellio ; et pour les Hollandais, c’est le coq
urope ; elle fut apportée du Pérou, au xvie  siècle. Le tournesol des Latins , solsequia, c’est notre souci, diminutif ou ébauc
es : en arabe chems, soleil, et echchems, tournesol. Coquelicot. Au latin papaver qui a fourni en français tant de formes s
goût populaire substitua en plusieurs régions l’idée de rouge, et le latin du moyen âge appelle rubiola, la plante que la sc
ntenue soit directement, soit par confusion, dans le nom même du coq ( latin  : coccum)177 ; et c’est ainsi que les mêmes sylla
emand, hahnenfuss ; en hollandais, haanevaet ; en danois, hanefod. Le latin pulli pedem a donné à nos dialectes de nombreuses
renouille » toute seule, c’est le grec [mot en caractères grecs] ; le latin , ranunculus 181, le roumain, ranunchiu ; le sarde
e. Ce partage de métaphores est assez fréquent ; ainsi la renouée, en latin centinodia (herbe aux cent nœuds), porte le même
sabot, l’italien unghia di cavallo, l’espagnol una de asno ; c’est le latin officinal ungula caballina. Le fumeterre, fumus t
en Angleterre, dog’s violet ; en Suède et en Danemarck, hundefiol. Le latin de nomenclature viola canina est la traduction de
pas avoir189 de nom français, et on ne connaît pas son nom populaire latin . Sans qu’on puisse les soupçonner d’avoir littéra
in. Sans qu’on puisse les soupçonner d’avoir littéralement traduit le latin savant trifolium hepaticum, les divers dialectes
rnes ne sont peut-être que la traduction de caprifolium. Quand le mot latin est très explicite et quand toutes les formes lin
rille de la vigne et l’italien dit dans le même sens capreolo. Le mot latin s’est substitué, sans qu’on en comprenne le sens,
u danois, rotkielke, au polonais czerwonogardl, on soupçonne des mots latins et ces mots nous en avons l’écho dans le vers déj
bonne prononciation de l’l mouillée ou d’une mauvaise lecture du mot latin . Formica-leo est, en effet, soit une forme bâtard
t fait baptiser, perna, bavolette, par les Gallo-Romains197. » Le mot latin gracilis 198 avait pris le sens de trompette au s
e, mais nous trouvons réunies les deux significations dans l’esca des Latins , dans l’adescare des Italiens, dans l’[mot en car
ens abstrait, émerauder ou topazer ! Le mot railler a la même origine latine que raser (radere, rasus, raticulare) qui a pris
ment que les deux ne sont qu’un : compter et conter, mot unique né du latin computare. Pour l’homme de tous les temps et de t
t de se comprendre. Comme le mot conte, le mot dessin est unique ; le latin designare avait déjà tous les sens concrets et ab
heline pourvue d’un tuteur ou la prunelle de l’œil, c’est toujours le latin pupilla, diminutif de pupa, petite fille (pupata,
s. 139. Regaliolus est le mot de Pline. Philomela, le petit poème latin où sont cités tant de noms d’animaux, dit regulus
habot, poisson à grosse tête, en grec, [mot en caractères grecs] ; en latin capito ; en latin mérovingien, cabo. Cf. chevène
rosse tête, en grec, [mot en caractères grecs] ; en latin capito ; en latin mérovingien, cabo. Cf. chevène ou juène (dialecte
u lavandière (Glossaire du comte Jaubert). — Palearia est un des noms latins de ce petit oiseau, et Palès étant la déesse des
soit plus probable. NdA 155. Mot qui correspond bien à l’autre nom latin de la bergeronnette, motacilla. Cette idée se ret
si colin. 164. Mot normand qui correspond à l’ancien français vair ( latin varius) ; bringé n’est guère employé que pour dés
français bele, cloche, mot venu lui-même du bas-allemand par la forme latine bella. NdA 166. Ou l’ont nommée jadis, car le m
le nom de la nielle dans beaucoup de dialectes arabes. NdA 188. Le latin d’officine a certainement eu une très grande infl
yenlus) ! 201. L’œil a pu être comparé à un charbon. Se souvenir du latin pruna. NdA 202. On tentera peut-être d’établir
9 (1903) Le problème de l’avenir latin
ieux où s’agitent les problèmes contemporains, ces formules : « races latines  », « famille latine », « infériorité ou supériori
problèmes contemporains, ces formules : « races latines », « famille latine  », « infériorité ou supériorité latine », « aveni
: « races latines », « famille latine », « infériorité ou supériorité latine  », « avenir latin » ! Ce fut là une des questions
, « famille latine », « infériorité ou supériorité latine », « avenir latin  » ! Ce fut là une des questions à l’ordre du jour
Pour évaluer justement la situation et l’avenir probable des nations latines , j’ai remonté jusqu’à leurs origines mêmes, seul
ompréhensif, je me suis efforcé de bannir de cette étude tout préjugé latin , tout sentimentalisme de clocher. J’ai oublié que
gé latin, tout sentimentalisme de clocher. J’ai oublié que j’étais un latin moi-même pour discuter le problème latin. C’est l
. J’ai oublié que j’étais un latin moi-même pour discuter le problème latin . C’est là une autre condition essentielle pour év
t suivies. Une remarque préliminaire s’impose. L’expression « peuples latins  » a besoin d’être expliquée, car elle contient un
e terminologie n’a aucune valeur scientifique. Il n’y a pas de « race latine  », au sens anthropologique. Cette appellation, co
est empreinte d’une réelle signification. Il n’y a certes pas de race latine , mais il y a une civilisation latine. Les nations
ion. Il n’y a certes pas de race latine, mais il y a une civilisation latine . Les nations, co-héritières de Rome, qui sont née
e qu’elle est fausse au propre.‌ Qu’il y ait en ce sens une « famille latine  », un « groupe latin », un « monde latin » — en l
u propre.‌ Qu’il y ait en ce sens une « famille latine », un « groupe latin  », un « monde latin » — en laissant de côté le mo
it en ce sens une « famille latine », un « groupe latin », un « monde latin  » — en laissant de côté le mot « race », qui prêt
ain par exemple, l’Orient c’est l’Europe ? De même qu’il y a un monde latin , il y a également un problème latin, bien peu en
rope ? De même qu’il y a un monde latin, il y a également un problème latin , bien peu en ont conscience. Pourtant sa réalité
épit de l’apparente unité de la civilisation occidentale, les peuples latins constituent un monde à part, placé dans une situa
singulière et dangereuse. C’est une question de savoir si les nations latines , dépossédées de leur ancienne prépondérance, pour
dessous de la vérité, dans l’analyse du « péché originel des sociétés latines  », suivant la frappante expression de Guillaume F
s mon titre en m’occupant surtout de la France et peu des autres pays latins . Si j’ai pris la France comme type, c’est que je
C’est aussi parce qu’à travers la France, on comprend mieux le monde latin dont elle est comme un microcosme, comme l’expres
es et dans les situations en apparence les plus opposées, les peuples latins sont tous logés à la même enseigne. Le problème e
l’Europe occidentale nous apparaît divisée en deux groupes, le monde latin et le monde germanique, ou plus simplement, le gr
n. C’est à l’origine de nous-mêmes, en tant que membres de la famille latine , qu’il fut résolu par nous de remonter pour nous
« humanités », où l’on coule les jeunes esprits gaulois dans le moule latin . La transformation de la Gaule à partir de la con
é. Le voici métamorphosé en parfait et irréprochable citoyen de Rome, Latin non seulement de mœurs, mais de conscience… Ceci
ine, s’obstine à maintenir dans l’Occident l’intégrité des traditions latines . Qu’on y songe : lorsque quinze générations se su
Ce qu’il importe de remarquer, c’est l’élan que communiqua la culture latine à cette propension native. Dès que Rome et la Grè
est assez riche de signification. Les premières écoles de rhétorique latine à Rome furent fondées par Plotius et Gnipho, deux
mpire romain en décomposition a contaminé de son étreinte les peuples latins . L’histoire impartiale, en dépit de son parti-pri
la tradition romaine qui continue à prédominer et la même atmosphère latine que l’une après l’autre viennent inconsciemment r
s tard, peut être considéré comme le dernier grand champion de l’idée latine dans le monde) ? C’est ainsi que la nation frança
e la substance même de ce chapitre : C’est par le moyen de Rome et du latin que l’Eglise a d’abord assuré, puis élargi son in
ue les Romains tentent de ce côté. Le terrain est impropre aux germes latins . Drusus et Domitius Ænobarbus parviennent une foi
ation. Le Barbare nordique refuse obstinément de s’asseoir au banquet latin . Ce qui montre mieux encore l’impossibilité pour
stianisme n’a eu la même signification chez les Germains que chez les Latins . Le limes démantelé et désormais inutile, n’en su
rnes proprement dits, cette essentielle dualité d’origine des peuples latins et germaniques s’est clairement manifestée, avec
de cette étude. La Réforme éclaire l’histoire des origines nationales latines et germaniques, qui, à son tour, donne la clef de
otre sens, la raison véritable du rejet de la Réforme par les peuples latins . Seule, la plus qu’étrange façon dont l’immense m
s au fond de chaque peuple. L’insuccès de la Réforme chez les peuples latins n’est donc que la simple conséquence — et le témo
le le secret du néant des multiples efforts accomplis par les peuples latins en vue de leur affranchissement : c’est qu’ils so
ialité de ce jugement, que la Réforme devait échouer chez les peuples latins , on peut dire aussi que, pour une raison identiqu
utilité toutefois pour éclairer, par contraste, nos propres origines latines , d’en signaler le véritable caractère trop souven
n traditionnelle et pieusement conservée d’ailleurs, chez les peuples latins , qui ont toujours inscrit, en tête de leur credo,
crutable et indélébile supériorité. On sait que de nos jours un pur «  Latin  » se doit à sa race et à lui-même de considérer —
n, le besoin d’individualité. Sur quoi s’appuierait un Luther en pays latin , où l’instinct d’individualité réelle et d’indépe
ieille originalité barbare n’avait pas été absorbée par la suprématie latine , où une indépendance intérieure demeurait malgré
rquoi des efforts héroïques n’aboutirent qu’à des échecs sur la terre latine . Et c’est dans la plus ou moins forte survivance
les. Et c’est ce fondement qui, pour le malheur séculaire des peuples latins , leur fait défaut. Constater que les peuples du N
aut. Constater que les peuples du Nord ne sont pas, comme les peuples latins , dénaturés, cela veut dire au fond qu’ils sont de
d’ordinaire pour expliquer la mauvaise situation présente des peuples latins , se résume ainsi : la communauté d’origine psycho
, se résume ainsi : la communauté d’origine psychologique des nations latines est la nécessaire et suffisante justification de
squ’on affirme, par exemple, ceci : « Nous, les membres de la famille latine , que sommes-nous, sinon les fils spirituels de la
e et qui se prouve. La dénaturation subie avant qu’aucune des nations latines contemporaines existât, ce fait seul, dans sa nud
nt dissipé suivant les méthodes d’existence nationale. Or les nations latines sont venues au monde avec un capital d’énergie mi
’aient été les conditions postérieures de leur existence, les peuples latins sont restés les héritiers de la civilisation roma
t restés les héritiers de la civilisation romaine, du fonds des idées latines , et dans cet héritage il y a un germe de mort. C’
ues entières — ne fut dénoncé le sophisme essentiel dont les cerveaux latins se nourrissent et ne fut plus hardiment promené l
t dont avidement nous nous repaissons. Le présent Pathologie latine Le souci de tirer au clair le phénomène de nos
gie latine Le souci de tirer au clair le phénomène de nos origines latines nous a entraînés trop longuement peut-être dans l
ciations couramment émises sur la situation contemporaine des peuples latins , et partant le caractère essentiellement inadéqua
ous paraît difficile de ne pas juger l’état intérieur actuel du monde latin d’une manière tout autre que celle à laquelle on
misère intérieure, plus ou moins accentuée, où s’est débattu le monde latin durant les derniers siècles, n’est donc que le ré
e à fixer quelques-uns des traits caractéristiques de l’actuel esprit latin . Alors elle se révèle, pour ainsi dire, spontaném
ue, tellement sont contradictoires et mobiles les aspects de l’esprit latin . La nature semble avoir prodigué là des trésors d
trait au rôle respectif de la parole et de l’action chez les peuples latins . Sûrement un voyageur, débarquant d’un autre mond
nt d’un autre monde, serait tout d’abord frappé, en abordant la terre latine , du prodigieux développement de la parole. C’est
est peut-être là le trait le plus caractéristique et symptomatique du Latin , du moins vis-à-vis de l’homme du Nord. Le meille
re plus essentielles. C’est ainsi qu’au développement verbal des pays latins correspond une malheureuse atrophie de l’action.
l des pays latins correspond une malheureuse atrophie de l’action. Le Latin parle le plus souvent lorsqu’il faudrait agir. Il
de l’excès verbal, telle est la plus funeste des maladies dont l’âme latine est atteinte. Sur un sol détrempé par le flot inc
role au sophisme la distance est brève, et cette distance les peuples latins l’ont naturellement franchie. Le sophisme s’est c
rte. D’où l’instabilité, la perpétuelle inquiétude nerveuse de la vie latine . Comme tout ce qui manque d’une base naturelle et
parfois verveuse, qu’un des traits les plus caractéristiques des pays latins , c’est de ne jamais être sûrs que deux et deux fo
squ’on écrira l’histoire de notre monde, peut-être désignera-t-on les Latins comme les adorateurs de la forme. Que chaque chos
e de l’arbre, hélas ! combien nous en sommes pauvres, Méditerranéens, Latins , héritiers de Rome, avec toutes nos phrases sonor
t à l’organe. D’où le caractère malsain, antinaturel, dont le cerveau latin est empreint. Le venin des siècles s’est accumulé
té est en proie. Chose curieuse, c’est un artiste — et un artiste non latin — qui me semble avoir incarné avec le plus de pro
e profondeur, bien qu’assurément sans le vouloir, la vision de l’Aine latine contemporaine. Je ne puis contempler certaines de
sous les traits de la jeunesse, c’est l’homme-type de la civilisation latine , le « représentative man » de l’humanité méditerr
able de fixer l’invisible. Tels, les traits capitaux de la pathologie latine . Nous n’avons pu que les énumérer, sans discussio
omaine ? Qui se refuserait à voir dans ce « mal mystérieux » de l’âme latine le résultat d’une corruption primitive de la race
main ? Intellectualisme et décadence‌ A nos yeux, l’infériorité latine actuelle, au point de vue de la vigueur et de la
rence, est venu frapper notre oreille :‌ « Oui, la situation des pays latins dans le monde est actuellement inférieure à ce qu
chose est indéniable : la somme d’intelligence répandue dans le monde latin est plus considérable peut-être que dans tout le
catesse et de la différenciation des « hautes » facultés, les nations latines occupent sans doute la première place en Occident
l’opposition de fond entre les principes qui dominent la civilisation latine et la civilisation germanique, on pourrait dire a
e assurément avantageuse qu’occupe la France dans l’ensemble du monde latin ni la réelle suprématie qu’elle exerce, vis-à-vis
c supériorité et détachement, le monde et la vie. Le propre d’un vrai Latin est d’assister au spectacle du monde en dilettant
». Par excès d’esprit on tend à se prouver inintelligent. Les peuples latins me semblent illustrer cet axiome. Maintes fois il
erprétation juste des réalités, que d’esprit. De ce côté, les peuples latins ont donné des témoignages d’une si extraordinaire
des réalités, provient naturellement notre infatuation. L’orgueil du Latin , héritier des civilisations antiques, représentan
utable et imprescriptible de la divinité, l’ombilic du monde ? Un pur Latin n’a que sourires de pitié ou condescendance pour
ugé : les Hugo, les Michelet, les Zola… A quelle profondeur les idées latines ont-elles dû corrompre les cerveaux et les consci
nvisage simplement leur côté néfaste et ridicule. Oui, avant tout, le Latin , infatué de lui-même et de sa tradition, se prouv
t moderne, s’élabore partout, et surtout peut-être en dehors du monde latin  ? Pourquoi ne pas reconnaître et saluer — avec pl
d’une race ? Je suis bien loin de nier que Paris et certains centres latins aient de réels motifs d’orgueil en certains domai
ses d’ordre prépondérant, d’ordre vital, Paris, la France et le monde latin , loin de mener l’humanité, ne la suivent même pas
iorité.‌ Ne nous prévalons pas de notre supériorité traditionnelle de Latin , car notre « bonne opinion » de nous-mêmes n’aura
faudrait pas négliger de voir que le tronc et les branches de l’arbre latin ne sont pas en rapport avec elles. La médaille ro
e, dominant tout le débat. Elle peut ainsi se formuler : Les peuples latins sont demeurés en deçà du monde moderne. En dépit
ar elle, survécut à la ruine impériale. A cette tradition les nations latines sont demeurées rivées. Entrée profondément dans l
ées en eux. Telle est la situation étrange et douloureuse des peuples latins depuis trois siècles. Contraints par le milieu mo
, une sorte de survivance orientale dans l’Europe contemporaine. Être Latin c’est provenir moralement de l’Orient. Être catho
oderne. La distance morale qui sépare l’Europe germanique de l’Europe latine , le monde protestant du monde catholique, est en
me interne et inconscient entre le Nord et le Midi, entre Germains et Latins , c’est la lutte de l’Occident et de l’Orient qui
es sont essentiellement réalistes, proches de la terre ; les sociétés latines essentiellement idéalistes, à rebours des réalité
et d’esprit. Le principe qui, de près ou de loin, domine les peuples latins est un principe mystique, antinaturel et anormal.
ntiel, celui qui domine tout le problème : l’inadaptation des peuples latins au milieu moderne proprement dit. Ils demeurent e
faut pas un seul instant perdre de vue lorsqu’on envisage le problème latin , tellement embrumé de contradictions, et qui aide
de cette impuissance dans la constitution anthropologique des peuples latins  ? Suivant M. Vacher de Lapouge qui, dans un livre
nt, se compose, dans une forte proportion, d’Aryens purs. Les peuples latins ne sont pas de vrais Aryens, ou plutôt ne sont qu
e des peuples du Nord, et qu’elle fonde sur la biologie l’infériorité latine , en fournissant de précieuses indications pour le
milieu gallo-romain, — et aussi par suite du climat, sur cette terre latine où les peuples ne semblent descendre tour à tour
Nous inclinons, pour notre compte, à penser que, dans le cas du monde latin , l’influence historique a été plus déterminante q
qui demeure à l’abri de toute contestation : la situation des peuples latins dans le monde a fortement décliné. Un simple rega
tholique et romanisée, semble n’attendre que le fossoyeur. L’Amérique latine , avec des institutions presque semblables à celle
vidente peut-être, n’en est pas moins vraie. Vis-à-vis de ses « sœurs latines  », sa position est certes prédominante. Mais vis-
e encore qu’un essai — car il n’est nullement prouvé que les sociétés latines soient capables de s’adapter définitivement et ré
avéré, en même temps qu’être très réel, un symbole du suprême effort latin accompli en vue de reconquérir au Midi l’empire d
e dernier coup à celui qui fut le suprême representative man du monde latin , le dernier grand champion du romanisme dans le m
urera aussi, dans l’estimation de l’avenir, le siècle de la décadence latine , c’est à dire de la défaite définitive de l’espri
e prestige que malgré sa défaite sur le terrain de l’action, le monde latin n’a point encore perdu tout entier, nous croyons
le goût qui y règnent en font comme le play-ground du monde. Le monde latin est un monde-femme. Il attire comme attire une fe
cile, de léger, d’en dehors de l’âpre vie. C’est Ià le fond du charme latin . Ajoutez à cela son extrême maturité, si séduisan
Cet amas de traditions, de culture, de richesses, que recèle le monde latin , l’aimante de la séduction qui s’attache aux chos
tel est bien le secret de ce rayonnement spécial que possède le monde latin parmi les peuples.‌ Pour se donner à soi-même l’i
-même l’impression juste et vive de ce que représente la civilisation latine dans le monde contemporain, il suffit d’une très
ontemporain, il suffit d’une très simple expérience : sortir du monde latin et l’envisager du dehors. L’impression qu’instinc
du même point extérieur, vous considérez ensuite l’ensemble du monde latin , vous éprouvez l’impression de quelque chose de t
s’accomplir en dehors — et, pourrait-on ajouter, en dépit — du monde latin .‌ L’avenir Les conditions du salut No
tténuer l’expression de notre sentiment pessimiste à l’égard du monde latin , De telle sorte que le lecteur qui ne s’aventurer
et qu’elle ne comporte aucun espoir. N’y a-t-il donc pour les peuples latins , apparemment en proie à une destinée supérieure a
ment intimes que l’œil d’un observateur découvre au sein des sociétés latines , et quelque illusoire que puisse apparaître à cer
ements, en péripéties bruyantes et en crises déchirantes, les peuples latins n’ont entrepris de pleinement appliquer à leur si
si une vérité semble désormais acquise et fixe, c’est que les peuples latins , en se perpétuant tels qu’ils sont actuellement,
e de l’intelligence.‌ Nous constations tout à l’heure que les peuples latins sont demeurés en deçà du monde moderne. Il s’agir
ssibilité survînt, il faudrait tout d’abord qu’en chacune des nations latines — en l’une d’elles tout d’abord, car l’exemple, s
t lequel le travail à effectuer sur le corps et l’esprit des sociétés latines serait repris à la base, au fondement, à l’a b c,
d’une société sont étroitement liés à la vie des corps.‌ Les peuples latins sont physiquement affaiblis et dégénérés. Ce sont
éation, au point de vue étroitement sportif, qui est de règle en pays latin . Il faudrait qu’elle fût considérée comme une par
ie pourrait remplir un rôle énorme dans la reconstitution des peuples latins . La refonte complète de l’hygiène, s’étendant à t
e la santé et de la force, c’est la condition primordiale de l’avenir latin , ce dont personne, soit dit en passant, n’a l’air
que de la race aurait pour résultat de réintégrer l’homme des nations latines dans la nature, dans le grand courant de nature a
articipe tout ce qui vit sur la planète. Toute l’infériorité du monde latin provient de ce qu’il a rompu ses attaches naturel
pants, que l’on puisse offrir, de la puissance des mots dans les pays latins . En un milieu à civilisation normale, on ne peut
signifie donc tout simplement servitude. La terminologie des peuples latins contient souvent de ces surprises. C’est une mesu
ondaires, comme on le sait, consistent surtout à commenter des textes latins , grecs et français, au point de vue de la syntaxe
s mis en état de s’intéresser. Si l’élève actuel ne fait plus de vers latins , il ne faudrait pas en conclure que la presque to
nseignement primaire et renseignement supérieur. On n’enseignerait du latin que les quelques notions indispensables concernan
chimie, comme on fait aujourd’hui de l’explication d’après les textes latins ou français. Qu’on songe un instant à la force et
t esprit ? Serait-ce le froid et insignifiant commentaire d’un auteur latin , la lente et mélancolique dissection d’un texte f
serait réduite au profit de la géographie, plus nécessaire au cerveau latin ataviquement insoucieux du monde. La musique et l
alement se concilier avec les précédentes. C’est ainsi que le cerveau latin , décongestionné du poids des faussetés qui l’oppr
ares, réclament une moins anachronique pédagogie, est que les nations latines — la France par exemple — ont un rôle sacré à rem
un rôle sacré à remplir, qui est de conserver et d’exprimer l’esprit latin . Elles ne peuvent rompre avec cet esprit, héritag
s sociétés telles que la nôtre meurent d’avoir toujours suivi la voie latine , et on ne voit pas que c’est dans la voie opposée
qui nous annihile. Ne pas renoncer à représenter l’idée et la culture latines , c’est à dire quelque chose qui n’a plus sa place
aura toujours parmi nous que trop de tendances ataviques vers l’idéal latin . Le résultat final de cette réformation cérébrale
religieuse Cette double refonte corporelle et mentale des sociétés latines , fondement de l’œuvre à réaliser en vue de leur a
e est comme un arbre dont le feuillage léthifère s’étend sur le monde latin , flétrissant tout ce qui vil dans l’étendue de so
on remonte le cours des maladies dont souffrent les grands organismes latins . Il semble bien qu’il y ait toujours eu, quelque
e la chose la plus forte, la seule chose vraiment forte dans les pays latins , parce que c’est celle qui a la base la plus prof
est démontrable, presque à l’égal d’un théorème. Ou bien les nations latines expulseront le catholicisme de leur sein, ou bien
poison demeuré en elles. Et pour conquérir ce résultat — des nations latines purifiées de la contagion romaine — le passé nous
une étude antérieure. Ayant eu l’occasion de répéter que les peuples latins ne pourraient trouver leur salut en dehors d’une
it pas exactement notre intention. Il faut bien convenir que les pays latins , pour quelque raison que ce soit, sont d’instinct
ui en constituèrent la grandeur et la fécondité. En fait, les peuples latins de nos jours semblent se soucier fort peu de l’Eg
oit notre exposé du programme dont la situation particulière des pays latins exige l’application, on peut voir que les mesures
larifie l’atmosphère empoisonnée de rhétorique qui enveloppe le monde latin . Ce qu’il faudrait absolument, c’est une générati
tion de la force, c’est là une des vertus positives dont les sociétés latines ont le plus besoin. L’absence ou le mutisme de l’
, un espoir sérieux pourrait être conçu dans l’avenir. Alors le monde latin se serait délatinisé. On peut même conjecturer qu
ent de ceci, que c’est précisément le cas unique et tragique des pays latins de se trouver acculés à celle nécessité douloureu
me sain. C’est un traitement, au sens médical du mot, que les peuples latins doivent subir, et c’est comme traitement que nous
rquoi je crois fermement que l’unique solution définitive du problème latin consiste en une action, à certains égards indépen
et que les consciences soient fermes ; si, comme dans le cas des pays latins , cette dose est insuffisante ou même infinitésima
conçu en vue de son exécution : tellement est tyrannique la tendance latine à se confier au hasard, au temps, à fuir les solu
ettes, tellement l’esprit d’un tel programme est contraire à l’esprit latin . Il se pourrait aussi qu’on y eût recours trop ta
e cette nature, c’est la répugnance extrême qu’éprouve le tempérament latin pour l’intelligence simple et allant droit au but
ût, si ces moyens de salut n’étaient pas employés, c’est que le monde latin se résignerait — sans le savoir — à l’acceptation
ion de sa déchéance définitive. Si cette tentative de rendre au monde latin la force et la vie n’était vraiment qu’un rêve, c
ns ce cas, qu’adviendra-t-il ? Quel sera le processus de la décadence latine  ? Quel sera, dans un avenir plus ou moins éloigné
oissent ou le renouvellent. On ne mettra pas en doute que les peuples latins aient fait jusqu’ici une dépense folle du capital
la situation ». Dans cette voie, où ils se sont engagés, les peuples latins ne pourront s’arrêter. La somme de l’énergie nati
sparition absolue. Il est probable que, parvenus à ce point, les pays latins demeureront uniquement comme milieux de jouissanc
é ? Ce sera sans doute là, de plus en plus, la raison d’être des pays latins dans l’avenir. Je me garde d’ailleurs d’attacher
intenir indéfiniment debout une société. Combien de temps les nations latines pourront sauvegarder leur intégrité, en n’étant p
» C’est du simple jeu de ce phénomène que seront victimes les nations latines . Pour l’observateur vulgaire il est certaines con
es colonies espagnoles passées aux mains nord-américaines. Une nation latine d’Europe détenait de riches possessions dont l’em
sous la menace de la même désappropriation, comme l’ensemble du monde latin d’ailleurs. Voilà le sort qui est au terme de nos
es pays morts, mourants ou cacochymes, tels que seront alors les pays latins . Toutes les ressources jusque-là négligées seront
ssé sera pacifiquement ou violemment écarté. C’est ainsi que les pays latins , envahis, submergés, par les besoins incompressib
de la lutte économique à la lutte militaire, cette conquête des pays latins s’effectuera par voie pacifique. Sous un afflux d
en nous-mêmes et considérons froidement ce que nous sommes. L’édifice latin n’est-il pas dans le monde présent une cause d’ob
ous s’il n’est pas nécessaire que la haute et traditionnelle idéalité latine fasse banqueroute devant le réalisme des peuples
t argument : « Comment pourrait-on désespérer de l’avenir des peuples latins , à voir, en leur sein, une jeunesse qui s’élève à
t — s’il ne me paraît pas péremptoire. Au sein de chacune des nations latines , il est des esprits d’avant-garde en opposition p
ou moins clairement conscients des besoins de l’avenir, ces nouveaux Latins constituent, dans leur milieu, un germe d’affranc
est significatif de remarquer que d’instinct la vision de cette élite latine s’est portée vers le Nord, vers tout ce qui est a
e, cherchant là sans doute, comme naturellement, l’antidote du poison latin . Lasse jusqu’à la nausée de tout ce qui porte la
orts aboutissent. Or c’est précisément le cas contraire dans le monde latin . Depuis trois siècles les efforts des élites lati
aire dans le monde latin. Depuis trois siècles les efforts des élites latines sont demeurées, à un point de vue global, sans ré
ent. Et ainsi de suite jusqu’à nos jours, et dans chacune des nations latines . La masse a résisté de toute son inertie, de tout
tuelles revendications stériles. Ce vague et vide « révolutionnisme » latin — (les peuples latins ont moins déshonoré que rid
s stériles. Ce vague et vide « révolutionnisme » latin — (les peuples latins ont moins déshonoré que ridiculisé les révolution
aison intime du découragement que manifestent les meilleurs individus latins . Ils savent trop pour avoir la naïveté de tenter
celle-ci sera de plus en plus improbable. Perdus pour la régénération latine , le sort de ces individus sera vraisemblablement
ains, de la pensée et des méthodes septentrionales à travers le monde latin . C’est là, certes, une œuvre excellente, en tant
 ; seule, elle serait impuissante à remuer profondément la conscience latine . Et ceci pour une raison bien simple, c’est que l
conscience latine. Et ceci pour une raison bien simple, c’est que le Latin moyen a une horreur intime pour tout ce qui vient
ique me paraît devoir être le sort de tous autres moyens proposés. Le Latin n’opérera pas de lui-même son salut. Il n’a pas a
rce. Quand les colons étrangers établis en nombre sur les territoires latins auront accompli leur travail préliminaire et que
s latins auront accompli leur travail préliminaire et que les nations latines seront devenues trop faibles pour se défendre, el
a magnifique et vaine formule révolutionnaire :‌ Ou bien les peuples latins se délatiniseront, acquérant des capacités physiq
auxquelles nous voici condamnés — je veux dire notre disparition nous Latins , en tant que peuples — devait se réaliser, pourqu
e qui n’est pas. Comment peut-on admettre que rien de ce que le monde latin enfanta, à travers les siècles, de bon, de grand
ontinueront, eux et leurs descendants, de perpétuer à jamais le monde latin en ce qu’il eut de meilleur. Est-ce que les vertu
préférable, dès maintenant, pour les meilleurs d’entre les individus latins , d’aller porter aux contrées nouvelles leurs facu
hepin, nous échangions la dénomination d’« Aryens » contre celle de «  Latins  » ? Hod est la dernière petite cité de la dernièr
la vie ? A celui qui pleurerait tout ce qui disparaîtra avec le monde latin , le charme de sa civilisation, la beauté sensuell
tés ne sera perdue à jamais. Vous me direz qu’une Europe où l’élément latin n’existerait plus, serait comme un monde privé de
alité. Ce sont là des choses éternelles comme la vie et dont le monde latin ne détient pas le monopole. Je suis même persuadé
a exprimée, il n’y aura plus personne pour pleurer la disparition des Latins . Car on aura compris, à cette heure, que, tout ét
10 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Les inscriptions des monumens publics de France doivent-elles être écrites en Latin ou en François. » pp. 98-109
riptions des monumens publics de France doivent-elles être écrites en Latin ou en François. Cette question fut agitée, ave
rmi les sçavans, pour décider quelle langue, de la Françoise ou de la Latine , étoit la plus propre à remplir cet objet importa
porter aux sciences & aux lettres. Ils vouloient qu’on laissât le Latin dans sa longue possession de transmettre à la pos
eil privé du roi, nommé Bélot, l’avoit réfuté. Bélot prétendit que le Latin méritoit uniquement nos soins, & qu’il étoit
se moqua de lui*. Les sçavans prirent peu de part à cette dispute. Le Latin étoit encore trop en règne ; au lieu qu’il commen
’on mit en délibération si l’on secoueroit enfin le joug de la langue Latine , & si on lui préféreroit la nôtre pour les in
rançois : quelques académiciens, à la vérité, écrivirent en faveur du Latin . Au milieu de cette agitation des esprits &
voir passé la plus grande partie de sa vie à dévorer le Grec & le Latin , il ne craignoit pas d’être récusé pour juge ni s
Parnasse Latin. Santeuil fit, à ce sujet, une élégie. D’autres poëtes Latins exprimèrent leur indignation ; mais personne ne r
ésuite, homme de mérite, prononça, le 25  novembre 1676, une harangue latine , dans laquelle, sans se permettre aucune personna
à prouver que les inscriptions des monumens publics devoient être en Latin . L’assemblée, devant laquelle il parla, étoit nom
igner en François, d’une manière aussi convenable qu’en Grec & en Latin . L’ouvrage enfin eut du succès, & fit ouvrir
opinion, que d’avoir fait résoudre le roi d’effacer les inscriptions latines de tous les tableaux historiques de la grande gal
alien*, ni la majesté de l’Espagnol, ni l’énergie de l’Anglois. Si le Latin a de la rudesse, à cause de la terminaison de la
les*. Presque toutes les inscriptions des statues de nos rois sont en latin . On a tenu un milieu pour celle de Louis XIII à l
atre faces de la base de cette statue équestre, deux sont chargées de Latin & les deux autres de François. Il étoit réser
blique, ils frappent moins lorsqu’ils sont latinisés. Quel est le mot Latin qui rendra l’impression que fait sur nous celui d
e l’Arioste, grands latinistes, l’exhortoient à se livrer à la poësie Latine , pour laquelle ils lui voyoient beaucoup de talen
oëtes Toscans, que de me voir dans un rang inférieur entre les poëtes Latins . » C’est ce que pensa de bonne heure notre célèbr
lques-uns de leurs bâtimens, valent bien tout ce qu’on eut pû dire en Latin . Avons-nous, dans cette langue, beaucoup de chose
11 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 1. Éléments et développement de la langue. »
lture, la langue de ses vainqueurs, que l’empire romain et la culture latine , formes vénérables et vermoulues, tombassent en p
usuel parler de ses soldats, de ses marchands et de ses esclaves, ce latin que, dès le temps d’Ennius, la force de l’accent
s bruit aux environs du vie  siècle. On n’aperçoit pas où en était le latin populaire quand la Gaule le reçut, ni ce qu’en fi
es intimes et comme l’âme de la langue celtique s’insinuèrent dans le latin gallo-romain. Viennent les barbares, et cette bri
formation du français se fait au grand jour. Un jour vient où dans le latin décomposé, désorganisé, se dessine un commencemen
ent où les hommes qui le parlent s’aperçoivent qu’ils ne parlent plus latin  : le roman est né ; c’est-à-dire en France, le fr
roman est né ; c’est-à-dire en France, le français. Les terminaisons latines sont tombées ; les mots se sont ramassés autour d
ganisme mixte qui relie les formes extrêmes, et nous aide à passer du latin , si riche des six cas de sa déclinaison, au franç
lo-romaine. Car, à peine maîtres du pays, ils se sont mis à parler le latin , comme l’Église, qui les baptisait. S’ils en ont
e croissante des chroniques et des chartes mérovingiennes, on voit le latin se défaire. Au viiie  siècle le roman apparaît :
par le peuple du diocèse de Soissons pendant que les clercs prient en latin pour le pape et l’empereur. Puis ce sont les list
s ceux-ci sous l’influence et ceux-là hors de l’influence de l’accent latin , ceux-ci par la bouche et l’oreille du peuple, et
i au moyen âge. Comme dans les diverses régions de l’empire romain le latin se corrompit diversement sous d’insaisissables in
s divergentes, en France aussi ce ne fut pas une langue qui sortit du latin  : mais des Pyrénées à l’Escaut et des Alpes à l’O
n plus que nous n’étudions la littérature gallo-romaine ou les écrits latins de notre moyen âge. La poésie provençale ne devra
’est celle-là surtout qui l’enrichira et l’élèvera. Elle disputera au latin les matières de science haute et ardue ; elle pré
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
discours des critiques ne mettent pas mieux celui qui n’entend pas le latin au fait du mérite des odes d’Horace, que le rappo
les, ne mettent-elles point, par exemple, ceux qui n’entendent pas le latin en état de juger par eux-mêmes, en état de juger
l, mais l’éneïde en françois n’est plus le même poëme que l’éneïde en latin . Une grande partie du mérite d’un poëme grec ou l
que l’éneïde en latin. Une grande partie du mérite d’un poëme grec ou latin , consiste dans le rithme et dans l’harmonie des v
tre langue n’est pas susceptible de ces beautez, autant que la langue latine , comme nous l’avons exposé dans la premiere parti
traduire en françois tous les écrivains qui ont composé en grec et en latin . Qu’on juge donc, s’il est possible, de traduire
e, de traduire le stile figuré des poëtes qui ont écrit en grec ou en latin , sans énerver la vigueur de leur stile, et sans l
Par exemple, pour dire une chose impossible aux efforts humains, les latins disoient, arracher la massuë à Hercule , et nous
t nous disons en françois, prendre la lune avec les dents : la figure latine est-elle bien renduë par la figure françoise ? Le
s que la necessité fait regarder comme synonimes ou comme rélatifs en latin et en françois, n’ont pas toujours la même propri
ui de maître, quoique le mot françois n’ait pas le sens précis du mot latin , qui signifie proprement le maître par rapport à
nt choisi même quelquefois d’emploïer dans la phrase françoise le mot latin imperator. Un mot qui aura précisément la même si
. Celui d’ Hospes ne perd-il pas une partie de la dignité qu’il a en latin , où il signifie un homme lié avec un autre par l’
ieu, supposant que le traducteur soit venu à bout de rendre la figure latine dans toute sa force, il arrivera très-souvent que
les dans l’original. Enfin qu’on interroge ceux qui sçavent écrire en latin et en françois. Ils répondront que l’énergie d’un
tour original à leurs propres pensées, en les mettant de françois en latin , encore moins quand ils les mettent de latin en f
s mettant de françois en latin, encore moins quand ils les mettent de latin en françois. Les images et les traits d’éloquence
bonnes que des traductions peuvent l’être. Tous ceux qui entendent le latin ne se lassent point de dire que ces versions ne d
raits des livres dans le choix de leurs lectures. Ceux qui sçavent le latin ne sçauroient se rassasier de lire Horace et Virg
lisent pas les mêmes poësies que ceux qui lisent les odes d’Horace en latin . Ma reflexion est d’autant plus vraïe, qu’on ne s
la lecture d’une traduction de l’éneïde, quoique ceux qui sçavent le latin aïent lû dix fois le poëme de Virgile, s’ils ont
tique d’Aristote. Ceux qui traduisent en françois les poëtes grecs et latins , sont réduits à faire bien d’autres altérations d
13 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre XI. De la géographie poétique » pp. 239-241
e nous disons de la Géographie des Grecs se représente dans celle des Latins . Le Latium dut être d’abord bien resserré, puisqu
la mer Égée pour se fixer dans celle où nous la plaçons. Puisque des Latins nous sommes revenus aux Grecs, remarquons que cet
Varron compte environ quarante Hercules, et il affirme que celui des Latins s’appelait Dius Fidius ; les Égyptiens, aussi vai
femme Carmenta, ainsi nommée de carmina, vers ; elle trouva chez les Latins les lettres, c’est-à-dire, les formes des sons ar
dans l’Asie. Mais comme ces mots et ces idées passèrent des Grecs aux Latins dans un temps où les nations, encore très sauvage
ie depuis dans les ténèbres de l’antiquité, laquelle aurait donné aux Latins les lettres de l’alphabet. Tacite nous apprend qu
Latins les lettres de l’alphabet. Tacite nous apprend que les lettres latines furent d’abord semblables aux plus anciennes de
s aux plus anciennes des Grecs, ce qui est une forte preuve que les Latins ont reçu l’alphabet grec de ces Grecs du Latium,
s marchandises et leurs manières ; c’est ce qui explique pourquoi les Latins changèrent leur Dius Fidius pour l’Hercule des Gr
as, et qu’un roi troyen du nom de Priam régna en Germanie ; ainsi les Latins méconnurent sans peine leur véritable fondateur,
ue prouvent d’une manière certaine plusieurs expressions de la langue latine . Les Romains ne savaient ce que c’était que luxe 
r la Providence dans des lieux d’une forte position, désignés par les Latins , dans la langue sacrée de leur âge divin, par le
ar les forts, les faibles qui s’y réfugiaient (campare en italien, du latin campus, pour se sauver). Ils y étaient consacrés
pus, pour se sauver). Ils y étaient consacrés à Vesta et immolés. Les Latins en ont conservé supplicium, dans les deux sens de
upplice et de sacrifice. En cela la langue grecque répond à la langue latine  : ἄρα, vœu, action de dévouer veut dire aussi nox
aræ dont nous avons parlé. Le mot hara dut signifier chez les anciens Latins , non pas le lieu où l’on élève les troupeaux, mai
Romulus dut fonder Rome, en ouvrant un asile dans un bois. Jamais les Latins ne parlent d’un bois sacré, lucus, sans faire men
t de nations séparées par les temps, les lieux et les usages, que les Latins durent tirer le mot aratrum, charrue, dont la cou
14 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488
s protecteurs de la langue russe. Huitième classe. Le grec et le latin , l’éloquence et la poésie ou l’étude des belles-l
ci les raisons de ceux qui s’obstinent à placer l’étude du grec et du latin à la tête de toute éducation publique ou particul
t et plus utilement avec d’autres connaissances que des mots grecs et latins  ; qu’il faut autant de mémoire pour apprendre exa
la syntaxe ; que les exemples d’hommes qui n’ont jamais su ni grec ni latin , et dont la mémoire n’en est ni moins fidèle, ni
l’article TEMPS ; que les jeunes étudiants ne savent ni le grec ni le latin qu’on leur a si longtemps enseigné, ni les scienc
dire que les dix-neuf vingtièmes passent leur vie sans lire un auteur latin , et oublient ce qu’ils ont si péniblement appris.
point à l’endroit où j’esquisserai le caractère des auteurs grecs et latins . Je sais qu’on a recours à la glose interlinéaire
employer des tours et des expressions barbares. Si le maître parle un latin pur et correct, il ne gâtera pas le goût des élèv
le goût des élèves, mais ils fatigueront à l’entendre ; s’il parle un latin barbare, comme il est d’usage et de nécessité dan
sans la moindre teinture de grec et avec une très-petite provision de latin , tandis que tous les nôtres en sont là ? J’en dis
édecins : ces derniers se piquent de bien savoir et de bien écrire le latin , mais ils ignorent le grec ; et la langue de Gali
crats ? Mais ce que je dis du moment où la connaissance du grec et du latin est utile au médecin, et de l’âge où il convient
e, avec cette différence que sans grec, et, à plus forte raison, sans latin , on n’est point un homme de lettres : il faut abs
étudier toutes. Demandez à Dumarsais comment on apprend le grec et le latin  ; il vous répondra, traduire les bons auteurs.
et personne aujourd’hui ne possède, peut-être, les langues grecque et latine comme ils les ont possédées. De la version e
apprend l’expérience journalière là-dessus ? Elle nous apprend que le latin que les élèves ont étudié dans les écoles par le
ns pour lesquelles nos littérateurs écrivent et parlent couramment le latin , que peu écrivent le grec et qu’aucun ne le parle
— Qui est-ce qui ne le connaît pas ? — A-t-il beaucoup étudié le latin  ? — Comme nous. — Et le grec ? — Il y a soi
qu’il s’en occupe. — Si vous lui présentez un auteur, un manuscrit latin … — Il l’ouvrira et l’interprétera sur-le-champ.
, d’une plante potagère ou d’un ustensile domestique ; on sait le mot latin d’un bouclier, on ne sait pas le mot latin d’un é
omestique ; on sait le mot latin d’un bouclier, on ne sait pas le mot latin d’un éteignoir, mot qui n’exista peutêtre pas ou
m’amène un littérateur et sur-le-champ je devinerai s’il a appris le latin par la version seule ou par le thème et la versio
a version. Auteurs classiques de la langue grecque et de la langue latine . Il y a en latin et en grec une multitude de g
classiques de la langue grecque et de la langue latine. Il y a en latin et en grec une multitude de grammaires et de dict
t en grec une multitude de grammaires et de dictionnaires à choix. En latin , pour les élèves, le Dictionnaire de Boudot62. Po
le Dictionnaire de Boudot62. Pour les maîtres, le Grand Dictionnaire latin d’Estienne. En grec, pour les élèves, la Grammair
ue autre. Pour les maîtres, le Grand Dictionnaire grec d’Estienne. En latin , pour les élèves, un de nos Rudiments. Pour les m
ses temps, de la valeur du verbe moyen et des particules de l’oraison latine , de la prosodie, etc. Il faudrait faire traduire
mmerce de la librairie. Avantage de l’étude des langues grecque et latine . Les Grecs ont été les précepteurs des Romains
ance de leurs langues. La langue grecque ayant beaucoup influé sur le latin , et la grammaire en étant un peu plus difficile,
es doit marcher de front ; celui qui sait le grec, rarement ignore le latin  ; et il n’est que trop commun de savoir le latin
, rarement ignore le latin ; et il n’est que trop commun de savoir le latin et d’ignorer le grec. Celui qui a appris le latin
commun de savoir le latin et d’ignorer le grec. Celui qui a appris le latin , ne l’oublie guère67, et celui qui a su le grec q
e, coupé avec celui de Moïse et des prophètes. Les langues grecque et latine ont aussi de particulier, que telle est leur flex
ès l’esquisse légère que je vais donner du style des auteurs grecs et latins , et des sujets qu’ils ont traités, qu’on achèver
gance des Hymnes de Callimaque ne sent rien. Caractère des auteurs latins . Après cette ébauche succincte des auteurs gre
des auteurs grecs, j’achève plus rapidement encore celle des auteurs latins , et je rentre dans mon sujet par l’exposition de
grammaire n’en seront pas émoussées ? Ordre des études grecques et latines . Cet ordre est presque celui de nos classes, a
irateur de leurs défauts. Ce que je viens de prescrire sur les poètes latins , il faut l’entendre des orateurs, des historiens,
e la faculté qu’on appelle des arts. Il y a nombre d’auteurs grecs et latins dont je n’ai rien dit, mais la connaissance n’en
ans un certain sens), la poésie dessèche le cœur. » 20. Traduit en latin par Schooten, sous ce titre : De ratiociniis in l
ut à fait faux. Sans doute le travail du thème est de chercher un mot latin pour rendre le mot français ; mais s’ensuit-il de
ne l’avertira du ridicule de son choix ; comment, avant de savoir le latin , s’apercevra-t-il de la bizarrerie d’une phrase l
nt de savoir le latin, s’apercevra-t-il de la bizarrerie d’une phrase latine de sa composition ? Qu’au contraire il ait à trad
renvoie sans doute à l’extrait de Chompré : Introduction à la langue latine par la voie de la traduction. Paris, 1757, in-12.
« Nous ne donnerons pas ici cette appréciation des auteurs grecs et latins , qui ne nous a paru ni assez approfondie, ni asse
ons seulement les réflexions placées à la fin de l’examen des auteurs latins . » (Note de M. Guizot.) — Nous donnons cette appr
Jules Capitolin et Vopiscus, auteurs do l’Histoire auguste, sont des Latins , et non des Grecs. 74. Même observation pour Au
15 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »
04). I. Nous ne connaissons pas dans leur texte vrai les écrits latins antérieurs au ive  siècle, car ils furent, à cett
n nous habitua à considérer comme les chefs-d’œuvre de la littérature latine des œuvres retouchées et qui doivent leur forme p
neuf, vers un moment où il est convenu que la décadence de la langue latine est déjà très avancée. Jusqu’à ce qu’elles aient
rand nombre des lecteurs. C’est vers le IVe siècle que la littérature latine acquit sa plus large expansion ; c’était une époq
contre dans tout le monde civilisé. Alors seulement commença pour le latin cet état de fixité qui dura jusqu’à sa mort défin
er l’esprit de cette croyance naïve ; l’étude de la transformation du latin en français est encore assez bonne pour nous détr
table, conformément à une des significations de son mot d’origine, le latin discus. Ce changement de sens rentre encore dans
u sens d’impressionner ; l’un et l’autre lui donnent le sens purement latin de « frapper » et ne l’emploient qu’avec un adver
langue ? C’est assez douteux, car il ne faut demander directement au latin , grenier légitime de la langue française, que des
édants de la science, de la grammaire et de l’industrie ; du grossier latin des codes que les avocats amenèrent avec eux dans
t étudié que ceux qui sont bien sçavans en la langue Grecque et en la Latine .  » Et Vaugelas, vraiment, ne trompe jamais. Troi
opulaire se trouve dans les mots de cette sorte venus anciennement du latin  : esturgeon, de sturionem ; estragon, de draconem
nt de la tendance normale, qui est le changement de er en re. Berbis, latin berbicem, a donné brebis ; beryllare a donné bril
e, Angola, histoire indienne. Nentilles. Esquilancie Ainsi liveau, latin libella, est devenu niveau ; ainsi colucula a don
zagrin (vénitien), chagrin. Cela se rencontre également au passage du latin au français : mergus, marcotte, anciennement marg
ais : mergus, marcotte, anciennement margotte. Il y a un exemple de g latin devenu ch : pergamenum, parchemin. 2° de c en g.
en caractères grecs] (turc, turkash). Le t pour le c dur se trouve en latin  : quinque, quintus, ce qui correspond à la déform
in (pays), au xvie  siècle pacquelin. Sesque, Prétexe, Esquis. L’x latin se change volontiers en sc, sq, au lieu de s et s
le. Or une dentale s’intercale normalement entre s et r au passage du latin en français ; c’est ainsi que se sont formés, par
ar l’adjonction d’un t ou d’un d, nombre de mots qui, dans l’original latin , n’ont aucune dentale : Croistre, Croître : Cres
sor, ancessor Estre, Etre : Essere Cousdre, Coudre : Consuere Le latin faisait ces intercalations de dentales ; on trouv
n caryophillum, d’abord chériofle, puis gériofle ; gésier, qui est le latin gigerium, est plus anormal que gigier, et ne l’es
s traités vous diront que y se transforme naturellement en u ; le bas latin écrit bursa et byrsa, crypta et crupta. Mais nous
ous n’avons plus à différencier i et y et il suffira de noter que l’i latin , lui aussi, s’est changé jadis assez volontiers e
y a des mots en té de deux sortes : ceux qui viennent directement du latin , fierté, de feritatem, chrétienté, de christianit
il est masculin, nacar. e devenant i. Une des tendances de l’e long latin est de se transformer en i. Déjà, aux temps mérov
on écrivait ecclisia, mercidem, possedire, permanire ; au passage du latin en français, ce fait se retrouve constamment : ci
petits dictionnaires manuels a soin de spécifier que écaille vient du latin squama, ce qui est absurde132.   Ecale et écaill
s La Fontaine, est une forme plus ancienne que maligne, refait sur le latin écrit. Echigne, de skina, est identique à cligner
èrent ce mot.   L’ancienne langue disait donter, ce qui représente le latin domitare. Le cheval à mon père. C’est une des
is : les uns sont des participes français et les autres des adjectifs latins mal francisés. Laissons le peuple dire perclue, p
ultat. A fur et à mesure. Cette déformation reproduit exactement le latin ad forum et ad mensuram, au prix et à mesure. Ce
érence va au premier, qui est de meilleure lignée. Vénéneux, c’est le latin tout cru, venenosus. Venimeux a été formé de veni
nglo-saxon pocca, poche, pouche, pochette, pouchette ; l’autre est le latin bulga qui a fourni bouge, bougette, et ce dernier
lecte normand. Le verbe bouger est d’une autre famille : il est né du latin bullicare, pendant que bullire donnait bouillir.
doctrine n’est point es auditoires des professeurs hébreux, grecs et latins en l’Université de Paris : elle est au Louvre, au
t un métail. » Pure imagination. Métail et métal sont des doublets du latin metallum. La forme populaire se retrouve dans méd
16 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Latine. » pp. 147-158
De la langue Latine . On combattit avec beaucoup de vivacité, au sei
uste, Tite-Live, César, tous ces écrivains immortels, à qui la langue Latine est si redevable, qui l’ont enrichie de tant de b
n fût, à l’avenir, le seul sur lequel se formassent tous les orateurs Latins . Ils anathématisèrent quiconque ne l’adopteroit p
t accompagnées, ni qu’elles préjudiciassent à tous les bons écrivains Latins . Son livre, néanmoins, parut un attentat contre l
surpasser les sçavans, ses confrères, beaucoup moins en Grec & en Latin , quoiqu’il possédât supérieurement ces langues, q
ortant & le ton décidé. En faisant l’éloge du père de l’éloquence Latine , dans un discours composé exprès pour la défense
p; de femme débauchée. L’homme de son siècle qui écrivoit le mieux en Latin est accusé de ne se pas connoître en stile. Erasm
t plus, je l’avoue, la pureté ni l’élégance de nos meilleurs orateurs Latins , mais qui s’étoit fait un stile plus vif, plus in
à bien des auditeurs François, pour qui, sans ce secours, des paroles Latines n’auroient été que des sons importuns. Il faut co
in-8°., sous ce titre* : Observations critiques concernant la langue latine , moderne, par le seigneur Paul Zambaldi, gentilho
propose d’y montrer le ridicule qu’il y a de prétendre bien écrire en latin , bien parler & bien entendre cette langue. Il
modernes ont-ils d’idées inconnues aux anciens ? Comment exprimer en latin les changemens arrivés par rapport à la religion,
d’or. Nous n’entrerons point dans les autres disputes sur les auteurs Latins . Le stile d’Ovide & celui de Phèdre a été att
17 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre II. La langue française au xvie siècle »
gaire à de hautes pensées, se sentirent fort embarrassés. Habitués au latin , au grec, à des langues mortes dont ils trouvaien
Bible (1533) : « Aujourd’hui pour la plupart le François est mêlé de latin et souvent de mots corrompus : dont maintenant no
mes sauvaiges, emmasqués et non accoutumés, lesquels sont écorchés du latin . Toutefois que, à suivie la propriété de la langu
t de l’esprit ; puisque la formation populaire avait laissé perdre du latin tout ce qui représentait la haute culture, il fal
Rabelais, comme cette forme aimarent si fréquente dans Pantagruel. Le latin fournit à Du Bellay, qui conseille d’user de mots
issable, etc. Mais la lutte est surtout entre la vieille langue et le latin . Il reste dans la conjugaison des traces de l’usa
Il reste dans la conjugaison des traces de l’usage du moyen âge : le latin nous donne sa proposition infinitive, qu’on trouv
onctif, et surtout dans l’usage si développé alors de l’inversion. Du latin aussi viennent ces idées, arbitraires et erronées
aphe. Grammairiens et écrivains s’imaginent rapprocher le français du latin et en panser la corruption, quand ils hérissent p
ner violemment au genre masculin les mots en eur et en our dérivés du latin en or, que la spontanéité de la formation populai
ôt deux siècles que les adjectifs dérivés de la classe où la forme en latin est unique pour les deux genres masculin et fémin
ment, loyalement, quoiqu’en réalité on achevât ainsi de s’éloigner du latin . Mais la régularité, c’est-à-dire l’uniformité, l
a vieille langue passent à l’état de licences bizarres, et les formes latines tendent à devenir une question de style plutôt qu
18 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754
, Gramm.) caractere ou figure de la premiere lettre de l’Alphabet, en latin , en françois, & en presque toutes les Langues
servons pour représenter ce son, nous vient de l’alpha des Grecs. Les Latins & les autres Peuples de l’Europe ont imité le
; avec le supin des verbes, elle a aimé, elle a vu, à l’imitation des Latins , habeo persuasum. V. Supin . Nos peres écrivoient
tation des mots qui marquent des objets réels. L’y vient de l’ibi des Latins , & a la même signification. Ihi, y, c’est-à-d
le marquer avec un accent grave à. A A, préposition vient du latin à, à dextris, à sinistris, à droite, à gauche. Pl
droite, à gauche. Plus souvent encore notre à vient de la préposition latine ad, loqui ad, parler à. On trouve aussi dicere ad
ison, ni cas, ni par conséquent de datif. V. Cas . Le rapport que les Latins marquoient par la terminaison du datif, nous l’in
du datif, nous l’indiquons par la préposition à. C’est ainsi que les Latins mêmes se sont servis de la préposition ad, quod a
adverbiales, & en celles qui sont équivalentes à des prépositions Latines , ou de quelqu’autre Langue. A jamais, à toûjour
e le diable à quatre. Se faire tenir à quatre. A cause, qu’on rend en latin par la proposition propter. A raison de. Jusqu’à,
que 1. Privation, & alors on l’appelle alpha privatif, ce que les Latins ont quelquefois imité, comme dans amens qui est c
ABLATIF, s. m. terme de Grammaire. C’est le sixieme cas des noms Latins . Ce cas est ainsi appellé du Latin ablatus, ôté,
re. C’est le sixieme cas des noms Latins. Ce cas est ainsi appellé du Latin ablatus, ôté, parce qu’on donne la terminaison de
tin ablatus, ôté, parce qu’on donne la terminaison de ce cas aux noms Latins qui sont le complément des prépositions à, absque
doctior Petro ; Paul est plus savant que Pierre. Varron l’appelle cas latin , parce qu’il est propre à la Langue Latine. Les G
ierre. Varron l’appelle cas latin, parce qu’il est propre à la Langue Latine . Les Grecs n’ont point de terminaison particulier
n fait la fonction ; & c’est pour cela que l’on trouve souvent en Latin le génitif à la maniere des Grecs, au lieu de l’a
vent en Latin le génitif à la maniere des Grecs, au lieu de l’ablatif latin . Il n’y a point d’ablatif en François, ni dans le
les noms n’ont point de cas. Les rapports ou vûes de l’esprit que les Latins marquoient par les différentes inflexions ou term
un nom est à l’ablatif, ils ne le disent que par analogie à la Langue latine  ; je veux dire, par l’habitude qu’ils ont prise d
’habitude qu’ils ont prise dans leur jeunesse à mettre du françois en latin , & à chercher en quel cas Latin ils mettront
jeunesse à mettre du françois en latin, & à chercher en quel cas Latin ils mettront un tel mot François : par exemple, s
mettront un tel mot François : par exemple, si l’on vouloit rendre en latin ces deux phrases, la grandeur de Paris, & je
dans la seconde. Mais comme en françois l’effet que les terminaisons latines produisent dans l’esprit y est excité d’une autre
, il ne faut pas donner à la maniere françoise les noms de la maniere latine . Je dirai donc qu’en Latin amplitudo, ou vastitas
maniere françoise les noms de la maniere latine. Je dirai donc qu’en Latin amplitudo, ou vastitas Lutetioe, est au génitif ;
Ablatif absolu les Grammairiens entendent un incise qui se trouve en Latin dans une période, pour y marquer quelque circonst
e l’Auteur dont on fait la construction. 4. Que les meilleurs Auteurs Latins , tant Poëtes qu’Orateurs, ont souvent exprimé les
des termes & leur position nous font entendre ce sens détaché. En Latin la vûe de l’esprit qui dans les phrases de la con
e dont il s’agit comme faite & passée : or cette vûe se marque en Latin par la préposition à : cette préposition est donc
cette préposition est donc sousentendue, & peut être exprimée en Latin . En François, quand nous disons cela fait, ce con
solés du reste de la phrase est équivalente au sens de la préposition Latine . On peut encore ajoûter que la Langue Françoise s
. On peut encore ajoûter que la Langue Françoise s’étant formée de la Latine , & les Latins retranchant la préposition dans
joûter que la Langue Françoise s’étant formée de la Latine, & les Latins retranchant la préposition dans le discours ordin
ui ne sont point sujets à la variété des terminaisons, comme les noms Latins  ; & voyant que ces mots n’ont aucun rapport g
stantin Porphyrogenete fit faire des excellens Historiens Grecs & Latins sur l’histoire, la Politique, la Morale, quoique
R. S. H. Anno reparatoe salutis humanoe. Au commencement des Epîtres latines , on trouve souvent S. P. D. c’est-à-dire, Salutem
Ablatif . (F) ABSTRACTION ABSTRACTION, s. f. ce mot vient du latin abstrahere, arracher, tirer de, détacher. L’abstr
, tels que l’homme, le beau, le bon, le vrai. Ce mot concret vient du latin concretus, & signifie qui croît avec, composé
abord élevé la voix, il falloit la rabaisser sur la même syllabe. Les Latins ont fait le même usage de ces trois accens. Cette
prononcent ce mot, en toute occasion, à peu près comme le dactyle des Latins , en élevant la premiere, passant vîte sur la seco
lte du nombre des syllabes, au lieu que les vers grecs & les vers latins tirent leur harmonie du nombre des piés assortis
langue vivante ; nous ne faisons sentir la quantité du grec & du latin que sur la pénultieme syllabe, encore faut-il que
s mêmes s’il étoit possible qu’ils en fussent entendus. A l’égard des Latins , on croit communément que les accens ne furent mi
ion, & la faciliter aux étrangers. Aujourd’hui, dans la Grammaire latine , on ne donne le nom d’accent qu’aux trois signes
arqué qu’ainsi ^, & non ~ comme en grec. Les anciens Grammairiens latins n’avoient pas restraint le nom d’accent à ces tro
& Isidore, qui vivoit peu de tems après, disent également que les Latins ont dix accens. Ces dix accens, selon ces Auteurs
e des accens imprimés : voici l’usage que nous en faisons en Grec, en Latin , & en François. A l’égard du Grec, nous le pr
ent de guide pour élever, ou pour abaisser le ton. Pour ce qui est du Latin , nous ne faisons sentir aujourd’hui la quantité d
ssiques, pour accoûtumer les jeunes gens à prononcer régulierement le Latin . Nos Imprimeurs ont conservé l’usage de mettre un
perdu la prononciation. On se sert encore de l’accent circonflexe en Latin quand il y a syncope, comme virûm pour virorum ;
’accent grave sur où, adverbe ; où est-il ? cet où vient de l’ubi des Latins , que l’on prononçoit oubi, & l’on ne met poin
sens figuré. (F) ACCÈS Accès ACCÈS ; ce mot vient du latin accessus, qui signifie approcher, l’action par la
ustice, sont des mors simples : injuste, injustice, sont composés. En Latin res est un mot simple, publica est encore simple,
à la troisieme personne du présent de l’indicatif du verbe luire. En Latin & en Grec les personnes grammaticales sont ma
rbe, selon une certaine analogie. Il y a quatre sortes d’analogies en Latin par rapport à la conjugaison ; ainsi il y a quatr
par exemple, coram patre, en présence de son pere ; ce mot coram, en Latin , est un mot primitif & simple qui n’exprime q
bre des prépositions, que parce qu’elles répondent à des prépositions Latines . La préposition ne fait qu’ajoûter une circonsta
, contre, &c. sont alors des prépositions inséparables, tirées du Latin . Nous en parlerons plus en détail au mot Préposi
s de la figure simple. Mais injustement, alors, aujourd’hui, & en Latin hodie, sont de la figure composee. 3. La comparai
terminer une de ces prépositions qu’un usage arbitraire de la Langue Latine détermine par l’accusatif. Une préposition n’a pa
la valeur du nom qui détermine la préposition : & comme les noms Latins & les noms Grecs ont différentes terminaisons
, il espere qu’il remportera la victoire. La raison de ces accusatifs Latins est donc qu’ils forment un sens qui est le terme
uer le pluriel du singulier. Les rapports ou vûes de l’esprit que les Latins font connoître par la différence de la terminaiso
de désinances qui marque un sens passif, ce qui est vrai, sur-tout en Latin & en Grec ; car en François, & dans la pl
r une terminaison propre, que nous exprimons le sens passif. Ainsi en Latin amor, amaris, amatur, & en Grec φιλέομαι, φιλ
e, qui ne sont ni actifs transitifs, ni passifs ; car neutre vient du Latin neuter, qui signifie ni l’un ni l’autre : c’est a
in ni féminin. Voyez Verbe . (F) AD AD, (Gram.) préposition Latine qui signifie à, auprè, pour, vers, devant. Cette
réposition entre aussi dans la composition de plusieurs mots, tant en Latin qu’en François ; amare, aimer, adamare, aimer for
ectif (Grammaire) ADJECTIF, terme de Grammaire. Adjectif vient du latin adjectus, ajoûté, parce qu’en effet le nom adject
s l’adjectif est joint au substantif, mon petit livre ; au lieu qu’en Latin parve qui est l’adjectif de liber, en est séparé,
droite. Livres choisis. Mal nécessaire. Matiere combustible. Méthode latine . Mode françoise. Morue fraîche. Mot expressif. Mu
ne nouvelle ou certaines choses ; alors certaine répond au quidam des Latins , & fait prendre le substantif dans un sens va
ls exemples. A l’égard du genre, il faut observer qu’en Grec & en Latin , il y a des adjectifs qui ont au nominatif trois
ée au genre neutre, ὁ καὶ ἡ εὐδαίμων, τὸ εὔδαιμον, heureux ; & en latin hic & hoec fortis & hoc forte, fort. Clen
point de ces adjectifs, liv. I. ch. ix. regle XIX. avertissement. Les Latins en ont un grand nombre, prudens, felix, ferax, te
st, in tempore optato, &c. A l’imitation de cette façon de parler latine , nos adjectifs sont souvent pris adverbialement ;
DVERBE, s. m. terme de Grammaire : ce mot est formé de la préposition Latine ad, vers, auprès, & du mot verbe ; parce que
y, quand on dit il y est, ce mot, dis-je, est un adverbe qui vient du Latin ibi ; car il y est est comme si l’on disoit, il e
ison, dans la chambre, &c. Où est encore un adverbe qui vient du Latin ubi, que l’on prononçoit oubi, où est-il ? c’est-
quand on dit, elle est si sage, il est si savant ; alors si vient du Latin sic, c’est-à-dire, à ce point, au point que, &
autre ; ainsi à est préposition quand il a le sens de la préposition Latine à ou celui de ad, au lieu que a est mis au rang d
s que ce sont des adverbes conjonctifs. Il y a plusieurs adjectifs en Latin & en François qui sont pris adverbialement. t
vis, & tout-d’un-coup, tout-à-coup, à coup-sûr, qu’on exprime en Latin en un seul mot par des adverbes particuliers, imp
u opposition, entre ce qui suit & ce qui précéde. Ce mot vient du Latin adversus, contraire, opposé. Mais est une conjon
çois par Français, qu’il y en auroit à réformer palais par palois. En Latin oe & ai étoient de véritables diphthongues, o
it par oe, Musai ensuite Musoe, Kaisar & Coesar. Voyez la Méthode Latine de P. R. (F) A LINÉA A LINÉA (Gramm.) c’e
abbréviation pour et. Le k est une lettre Greque, qui ne se trouve en Latin qu’en certains mots dérivés du Grec ; c’est notre
t tout Grec, ἀναλογία. Cicéron dit que puisqu’il se sert de ce mot en Latin , il le traduira par comparaison, rapport de resse
V. Il n’y a point d’analogie entre notre on dit & le dicitur des Latins , ou si dice des Italiens : ce sont-là des façons
gue. Dans la plûpart des Auteurs modernes qui ont écrit en Grec ou en Latin , on trouve des phrases qui sont analogues au tour
HE, s. f. (Gramm.) ἀναστροφὴ, de ἀνὰ, qui répond à per, in, inter des Latins , & du verbe στρέφω, verto. Quintilien, au cha
n hellenisme, pour dire une phrase exprimée suivant le tour François, Latin & Grec. On dit aussi un arabisme, c’est-à-dir
ison ; par exemple le paradigme ou modele de la troisieme conjugaison latine , c’est lego : on dit lego, legis, legit ; ainsi o
cependant on dit fero, fers, fert ; donc fero est un verbe anomal en Latin . Ce mot anomal vient du Grec ἀνώμαλος , inégal, i
νθρωπος, homme : on ne met jamais d’accent avant l’antépénultieme. En latin , lorsqu’on marque les accens pour régler la prono
lusieurs mots ; cette préposition vient quelquefois de la préposition Latine ante, avant, & alors elle signifie ce qui est
it proeteritum & futurum, parce qu’on sous-entend tempus, qui, en Latin , est du genre neutre. Ainsi aoriste se dit d’un t
ns fait bossu, en retranchant gib, qui est la premiere syllabe du mot Latin . Au reste, si le retranchement se fait au milieu
i est composé de la préposition ἀπὸ, & qui répond à l’a ou ab des Latins , & de κόπτω, je coupe, je retranche. (F)
) ce mot vient de ἀπὸ, préposition Greque qui répond à la préposition Latine à ou de, qui marque dérivation, & de γράφω, s
e Grammaire, & vient d’ἀπόστροφος, substantif masculin ; d’où les Latins ont fait apostrophus pour le même usage. R. ἀποστ
ρέφω, averto, je détourne, j’ôte. L’usage de l’apostrophe en Grec, en Latin & en François, est de marquer le retranchemen
cette consonne, s’il n’y avoit point d’apostrophe ; ainsi on écrit en Latin men’ pour mene ? tanton’ pour tantò-ne ? …Tanton
οστροφὴ, qui est le nom d’une figure de Rhétorique. Les dictionnaires Latins sont plus exacts ; Martinius dit : Apostrophe. R.
imas vocales (F) APPELLATIF APPELLATIF, adj. (Grammaire.) du Latin appellativus, qui vient d’appellare, appeller, no
N, s. f. terme de Grammaire, figure de construction, qu’on appelle en Latin epexegesis, du Grec ἐπεξήγησις, composé d’ἐπὶ, pr
ARTICLE Article (Grammaire) ARTICLE, s. m. (Gram.) en Latin articulus, diminutif de artus, membre ; parce que
riel ; mais les vûes de l’esprit ou relations que les Grecs & les Latins font connoître par les terminaisons des noms, son
nous développerons plus en détail dans la suite. Pour ce qui est des Latins , Quintilien dit expressément qu’ils n’ont point d
penser. Ces adjectifs répondent plûtôt à notre ce qu’à notre le ; les Latins s’en servent pour plus d’énergie & d’emphase 
eg. XXI. v. 4. Ce bel amant que vous avez, a une femme. Ces adjectifs Latins qui ne servent qu’à déterminer l’objet avec plus
j. p. 375.) que les maîtres qui en faisant apprendre les déclinaisons Latines font dire hoec musa, induisent leurs disciples en
reur ; & que pour rendre littéralement la valeur de ces deux mots Latins , selon le génie de la langue Greque, il faudroit
oit traduire hoec musa, αὕτη ἡ μοῦσα, c’est-à-dire cette la muse. Les Latins faisoient un usage si fréquent de leur adjectif d
ib. I. v. 32. Il y a un grand nombre d’exemples de cet usage, que les Latins faisoient de leur ille, illa, illud, surtout dans
evant de, du, des, qui commencent une phrase, n’étoit pas inconnu aux Latins  : Lentulus écrit à Cicéron de s’intéresser à sa g
ment comment ces langues énoncent les mêmes vûes de l’esprit, que les Latins font connoître par la différence des terminaisons
fait ou par la place du mot, ou par le secours des prépositions. Les Latins n’ont que six cas, cependant il y a bien plus de
re le rapport que nous avons à marquer, nous faisons alors ce que les Latins faisoient au défaut d’une désinence ou terminaiso
ou par la préposition pour, & même par quelques autres, & les Latins marquoient ce rapport par une terminaison particu
os Grammairiens ne nous donnent que six cas, sans doute parce que les Latins n’en ont que six. Notre accusatif, dit-on, est to
vroient en faire aussi ; il n’y a que le nombre déterminé des six cas Latins qui s’y oppose : ce que je veux dire est encore p
italiennes ne comptent que six cas aussi, par la seule raison que les Latins n’en ont que six. Il ne sera pas inutile de décli
’égaler dans la langue vulgaire le nombre des six cas de la grammaire latine , à quoi on étoit accoûtumé dès l’enfance. Cette c
quer chacune selon la destination que l’usage leur a donnée, sauf aux Latins à marquer un certain nombre de ces rapports par d
e des prépositions ; c’est qu’elles viennent, l’une de la préposition latine de, & l’autre de ad ou de a. Les Latins ont f
, l’une de la préposition latine de, & l’autre de ad ou de a. Les Latins ont fait de leur préposition de le même usage que
préposition de le même usage que nous faisons de notre de ; or si en latin de est toûjours préposition, le de françois doit
oses qui appartiennent à Pierre. C’est, selon ces acceptions, que les Latins ont dit, templum de marmore ponam, Virg. Géorg. l
j’établirai des fêtes du nom de Phoebus, en l’honneur de Phoebus. Les Latins , au lieu de l’adjectif, se sont souvent servis de
njunctione imminutum ; Cic. V. liv. epist. v. 3. De se prend aussi en Latin & en François pour pendant ; de die, de nocte
; pannus de lanâ, un drap, une étoffe de laine. Ainsi l’usage que les Latins ont fait de cette préposition a donné lieu à celu
ue notre de est la marque du génitif : mais encore un coup, puisqu’en Latin templum de marmore, pannus de lana, de n’est qu’u
mé en particule, & pourquoi ce complément, qui est à l’ablatif en Latin , se trouveroit-il au génitif en François ? Il n’y
ros. A l’égard de notre à, il vient le plus souvent de la préposition Latine ad, dont les Italiens se servent encore aujourd’h
es disciples, &c. se sert de la préposition ad, ait ad illos. Les Latins disoient également loqui alicui, & loqui ad a
ce par la préposition, c’est que nous n’avons point de datif. 1°. Les Latins disoient aussi pertinere ad ; nous disons de même
à. 2°. Notre préposition à vient aussi quelquefois de la préposition Latine à ou ab ; auferre aliquid alicui ou ab aliquo, ôt
cet à moi ne sera plus alors un datif ; c’est, dit-il, la préposition Latine ad. J’avoue que je ne saurois reconnoître la prép
ition Latine ad. J’avoue que je ne saurois reconnoître la préposition Latine dans adonné à, sans la voir aussi dans donné à, &
un mot, puisque ad aliquem, ou ab aliquo ne sont point des datifs en Latin , je ne vois pas pourquoi à quelqu’un pourroit êtr
s particuliers que l’usage les a chargés de marquer, sauf à la langue Latine à exprimer autrement ces mêmes rapports. A l’égar
la n’est-il pas aussi quelquefois un adverbe qui répond aux adverbes latins ibi, hâc, istac, illâc, il demeure là, il va là ?
&c. A l’égard de un, une, dans le sens de quelque ou certain, en Latin quidam, c’est encore un adjectif prépositif qui d
est cet individu, si c’est Pierre ou Paul. Ce mot nous vient aussi du Latin , quis est is homo, unus ne amator ? (Plaut. Truc.
jeune fille. Donat qui a commenté Térence dans le tems que la langue latine étoit encore une langue vivante, dit sur ce passa
nam pro quamdam. Ainsi ce mot n’est en François que ce qu’il étoit en Latin . La Grammaire générale de P. R. pag. 53. dit que
rmé de lui-même : (on dit pourtant, les uns, quelques uns ; & les Latins ont dit au pluriel, uni, unoe, &c. Ex unis ge
fet que ce long-tems ? Dans le style didactique, ceux qui écrivent en Latin , lorsqu’ils veulent faire remarquer un mot, entan
vous qui êtes l’homme à qui je veux parler, &c. C’est ainsi qu’en Latin , un adjectif qui paroît devoir se rapporter à un
tif, est pourtant quelquefois au nominatif : nous disons fort bien en Latin , dit Sanctius, deffende me, amice mi, & deffe
st aussi un vieux mot, qui signifioit maison de campagne, village, du Latin manile, & masnile dans la basse latinité. C’e
bis ; l’être universel, l’assemblage de tous les êtres. Le monde, du Latin mundus, adjectif, qui signifie propre, élégant, a
ec κόσμος, qui signifie ordre, ornement, beauté, répond au mundus des Latins . Selon Platon, le monde fut fait d’après l’idée l
éposition de est alors extractive d’un individu, comme la préposition Latine ex ou de. Il a bien de l’argent, de l’esprit, &am
, de peu, à peu, quelque peu : tous les analogistes soûtiennent qu’en Latin avec parum on sous-entend ad ou per, & qu’on
préposition après le nom ; ainsi nous disons un peu de vin, comme les Latins disoient parum vini, en sorte que comme vini qual
en vient de rem accusatif de res : les langues qui se sont formées du Latin , ont souvent pris des cas obliques pour en faire
os peres pour exprimer le sens négatif, se servirent d’abord comme en Latin de la simple négative ne, sachiez nos ne venismes
t brin, &c. On doit regarder ne pas, ne point, comme le nihil des Latins . Nihil est composé de deux mots, 1°. de la négati
ignifie la petite marque noire que l’on voit au bout d’une féve ; les Latins disoient, hoc nos neque pertinet hilum, Lucret. l
pas, avancé de la grosseur de la petite marque noire d’une féve. Les Latins disoient aussi : ne faire pas plus de cas de quel
pas ou de la grosseur d’un point. Or comme dans la suite le hilum des Latins s’unit si fort avec la négation ne, que ces deux
nt pas de conserver toûjours des marques de leur origine. Or comme en Latin nihil est souvent suivi d’un qualificatif, nihil
ner pays, gros. Mettre ordre, fin. Parler vrai, raison, bon sens, latin , françois, &c. Porter envie, témoignage, co
de politesse que, &c. ou bien avec une politesse qui, &c. En Latin même ces termes correlatifs sont souvent marqués,
sant l’adverbe, cum eâ atrocitate ut ou quoe, &c. Comme la langue Latine est presque toute elliptique, il arrive souvent q
ptique, il arrive souvent que ces correlatifs ne sont pas exprimés en Latin  : mais le sens & les adjoints les font aiséme
ns & les adjoints les font aisément suppléer. On dit fort bien en Latin , sunt qui putent, Cic. le correlatif de qui est p
érens objets des idées que nous avons dans l’esprit : par exemple, en latin regnum signifie royaume, c’est le pays dans leque
c’est le pays dans lequel un souverain exerce son autorité : mais les Latins n’ont point de nom particulier pour exprimer la d
gne. La langue françoise n’a pas toujours de pareils avantages sur la latine . 2°. Une langue est plus parfaite lorsqu’elle a p
s article ou prépositif, est un nom d’espece ; c’est un adjectif. Les Latins qui n’avoient point d’articles, avoient souvent r
un tel prince habite. Ces différentes vûes ne sont pas distinguées en latin d’une maniere aussi simple. Si, en se mettant à t
nt à table, on demande le pain, c’est une totalité qu’on demande ; le latin dira da ou affer panem. Si, étant à table, on dem
able, on demande du pain, c’est une portion de le pain ; cependant le latin dira également panem. Il est dit au second chapit
oit ; & que cet enfant est celui qu’ils venoient adorer : mais le Latin n’a rien qui présente ces mots avec leur détermin
lusieurs exemples, qui feroient voir que lorsqu’on veut s’exprimer en Latin d’une maniere qui distingue le sens individuel du
expressions moins fortes & moins serrées que celles de la langue Latine  ; le défaut de force & de précision est le dé
gues qui admettent l’article, n’ayent un grand avantage sur la langue Latine , pour exprimer nettement & clairement certain
rises. Il est vrai que par le secours des adjectifs déterminatifs, le Latin peut suppléer au défaut des articles ; & c’es
ait en une occasion pareille à celle dont parle Ovide : mais alors le Latin perd le prétendu avantage d’être plus serré &
r arriver à cette fin ; & j’ose assûrer qu’il y a dans les livres Latins bien des passages obscurs, qui ne sont tels que p
& respiration. Les Grees la marquoient par leur esprit rude, les Latins par h, en quoi nous les avons suivis. Mais notre
ce signe h étoit la marque de l’aspiration, comme il l’est encore en Latin , & dans plusieurs mots de notre langue. On pa
ieu de ἕξ, six, prononcé avec l’esprit âpre & l’accent grave, les Latins ont fait sex ; de ἑπτὰ ils ont fait septem ; d’ἕβ
ues Orientales où cet augment a lieu. Il se fait aussi dans la langue Latine des augmentations de l’une & de l’autre espec
(F) AUXILIAIRE AUXILIAIRE, adj. (Grammaire.) ce mot vient du Latin auxiliaris, & signifie qui vient au secours.
s tems, qui sont composés ou surcomposés en François, sont simples en Latin , sur-tout à l’actif amavi, j’ai aimé, &c. Le
amp; dans plusieurs autres langues vulgaires. Ainsi quoiqu’on dise en Latin , en un seul mot, amor, amaris, amatur, on dit en
c. en Italien, sono amato, sei amato, è amato. Les verbes passifs des Latins ne sont composés qu’aux préterits & aux autre
ou iri ad amatum. Voyez Supin . Cependant on ne s’est point avisé en Latin de donner en ces occasions le nom d’auxiliaire au
t suivis d’un nom verbal, deviennent équivalens à un verbe simple des Latins , veni, je suis venu ; c’est ainsi que parce que p
suis venu ; c’est ainsi que parce que propter est une préposition en Latin , on a mis aussi notre à cause au rang des préposi
venu, c’est-à-dire, il est actuellement celui qui est venu, comme les Latins disent venturus est, il est actuellement celui qu
ubstantif abstrait & métaphysique, qui répond à amatum, amatu des Latins , quand ils disent amatum ire, aller au sentiment
ler au sentiment d’aimer, être pris, viam iri ad amatum ; or comme en Latin amatum, amatu, n’est pas le même mot qu’amatus ;
e mot qui est nom, & la périphrase qui équivaut au mot simple des Latins . Si cette précision paroît trop recherchée à cert
s des tems qui répondissent comme en un seul mot aux tems simples des Latins , ont inventé le mot de verbe auxiliaire : c’est a
’est ainsi qu’en voulant assujettir les langues modernes à la méthode Latine , ils les ont embarrassées d’un grand nombre de pr
s si les Grammairiens n’avoient pas commencé par l’étude de la langue Latine . Ils ont assujetti de simples équivalens à des re
on beta est le nom d’une lettre parmi les Grecs ; & que parmi les Latins , beta est le nom d’une herbe : & nous l’appel
mot siffler. C’est par ce changement réciproque que du grec ἄμφω les Latins ont fait ambo. Plutarque remarque que les Lacédém
un terme de Grammaire ; on dit également hiatus : mais ce dernier est latin . Il y a bâillement toutes les fois qu’un mot term
ion normande. Le b & le d font aussi des lettres euphoniques. En latin ambire est composé de l’ancienne préposition am,
on se servoit au lieu de circùm, & de ire ; or comme am étoit en latin une voyelle nasale, qui étoit même élidée dans le
ers, le b a été ajoûté entre am & ire, euphonia causâ. On dit en latin prosum, prosumus, profui ; ce verbe est composé d
gers ; par conséquent tout mot étranger mêlé dans la phrase greque ou latine étoit appellé barbarisme. Il en est de même de to
’élocution. « Il y a deux vices qui empêchent qu’une phrase ne soit latine , le solécisme & le barbarisme ; le solécisme,
Au lieu de notre patipata, où le p peut aisément être venu du b, les Latins disoient butubata, & les Hébreux [non reprodu
lement en p ou en m, maman : mots qui étoient aussi en usage chez les Latins , an témoignage de Varon & de Caton ; & po
me lettre de notre alphabet. La figure de cette lettre nous vient des Latins . Elle a aujourd’hui un son doux devant l’e &
s Grecs, K κ, dont on a retranché la premiere partie ; c’est le q des Latins écrit sans u, ainsi qu’on le trouve en quelques a
re : il y a cependant une différence remarquable dans l’usage que les Latins ont fait de l’une & de l’autre de ces lettres
rapport du c au g. Avant que le caractere g eût été inventé chez les Latins , le c avoit en plusieurs mots la prononciation du
ent, segonder : mais on prononce secret, secretement, secrétaire. Les Latins écrivoient indifféremment vicesimus ou vigesimus 
puis mieux faire que de transcrire ici ce que l’auteur de la méthode Latine de P. R. a recueilli à ce sujet, p. 647. « Le g
onfirme par la maniere dont on voit que les Grecs écrivoient les mots Latins où il y avoit un c, sur-tout les noms propres, Co
a plus de rapport au χ, chi, des Grecs qu’à notre c. D’ailleurs, les Latins n’ont point imité les caracteres Hébreux. La lett
s, de notis Romanorum, qui se trouve dans le recueil des grammairiens Latins , Auctores linguoe Latinoe. Le C mis après un nom
signifier boire, un Anglois auroit lû to drink, un François boire, un Latin bibere, un Grec πίνειν, un Allemand trincken, &am
se sert aujourd’hui communément par toute l’Europe, est le caractere Latin des anciens. Le caractere Latin se forma du Grec,
par toute l’Europe, est le caractere Latin des anciens. Le caractere Latin se forma du Grec, & celui-ci du Phénicien, qu
&c. Les François furent les premiers qui admirent les caracteres Latins , avec l’Office Latin de S. Grégoire. L’usage des
furent les premiers qui admirent les caracteres Latins, avec l’Office Latin de S. Grégoire. L’usage des caracteres Gothiques,
éon, ville d’Espagne, & l’on établit en leur place les caracteres Latins . Voyez Gothique . Les Médaillistes observent que
e Michel, qui fut environ de 500 ans, on ne trouve que des caracteres Latins . Après Michel, les caracteres Grecs recommenceren
ainsi que le langage, qui ne fut alors qu’un mêlange de Grec & de Latin . Voyez Grec . Les médailles latines conserverent
lors qu’un mêlange de Grec & de Latin. Voyez Grec . Les médailles latines conserverent leurs caracteres & leur langue j
s, savoir, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 0, dont le dernier s’appelle en latin cyphra ; en France, on donne en général le nom de
Cas (Grammaire) CAS, s. m. (terme de Grammaire) ce mot vient du latin casus, chûte, rac. cadere, tomber. Les cas d’un n
, donne l’intelligence des rapports des mots ; ce qui arrive aussi en latin à l’égard des noms indéclinables, tels que fas &a
aliquando dativo refertur. Canisii Hellenismi, Part. orat. p. 87. Les latins ont six cas, tant au singulier qu’au pluriel, nom
ou i, sont les terminaisons des noms de la troisieme déclinaison des latins au singulier. Si vous avez à décliner quelqu’un d
uite, comme sous un même joug ; c’est encore une métaphore. Il y a en Latin quelques mots qui gardent toûjours la terminaison
ce ne sera que par extension & par analogie avec les autres mots latins qui ont des cas, & qui en une pareille positi
p; l’on ne diroit ni l’un ni l’autre, si les autres mots de la langue Latine étoient également indéclinables. Je fais ces obse
re, ces deux mots de marbre, ne sont pas plus un génitif que les mots Latins de marmore, quand Virgile a dit, templum de marmo
par la place ou position des mots, & ce même ordre est montré en Latin par les terminaisons. Qu’il me soit permis d’empr
s d’emprunter ici pour un moment le style figuré. Je dirai donc qu’en Latin l’harmonie ou le caprice accordent aux mots la li
eur place, qui est le signe principal de leurs rapports. Or, comme en Latin il faut que le mot ait la terminaison destinée à
faire entendre le sens, Augustus vicit Antonius, ne veut rien dire en Latin . Ainsi Auguste vainquit Antoine, ne formeroit d’a
ordre successif ou significatif des vûes de l’esprit n’est indiqué en Latin que par les cas ou terminaisons des mots : ainsi
 ; cependant le génitif & le datif de la premiere déclinaison des Latins , sont semblables au singulier. Le datif de la sec
e Casu. Les rapports qui ne sont pas indiqués par des cas en Grec, en Latin , & dans les autres langues qui ont des cas, c
éloigné ou moins proche. Ce est souvent substantif, c’est le hoc des Latins  ; alors, quoi qu’en disent nos Grammairiens, ce e
erie, c à queue. CESURE CESURE, s. f. (Gram.) ce mot vient du Latin coesura, qui dans le sens propre signifie incisio
tié de vers : ce mot est Grec. Voyez Hémistiche & Alexandrin . En Latin on donne aussi le nom de césure à la syllabe aprè
CLASSE Classe, Classe, s. f. (Gramm.) Ce mot vient du Latin calo, qui vient du Grec καλέω, & par contract
aussi bien que Pline le jeune, Florus, Suétone, & Justin. Mais en Latin l’adjectif classicus n’a pas la même valeur ou ac
xact. (F) COLLECTIF COLLECTIF, adj. (Gramm.) Ce mot vient du Latin colligere, recueillir, rassembler. Cet adjectis s
s Imprimeurs ; parce qu’en effet ce signe sert à abreger la particule Latine que, quand à la suite d’un mot elle signifie &
es adjectifs du genre commun ; un amant fidele, une femme fidele. En Latin civis, se dit également d’un citoyen & d’une
qu’il signifie également l’homme ou la femme ; mais on ne dira pas en Latin mala homo, pour dire une méchante femme ; ainsi h
Paul ; le soleil est plus brillant que la lune ; où vous voyez qu’en Latin le comparatif est distingué du positif par une te
troisieme degré est appellé superlatif. Ce mot est formé de deux mots Latins super, au-dessus, & latus, porté, ainsi le su
l y a admiration, avec bien : il est bien raisonnable ; très vient du Latin ter, trois fois, très-grand, c’est-à-dire trois f
« Notre langue, dit le P. Bouhours, n’a point pris de superlatifs du Latin , elle n’en a point d’autre que généralissime, qui
terminaison Françoise, qui n’empêche pas de reconnoître leur origine Latine , tels sont, révérendissime, illustrissime, excell
y a bien de l’apparence que si le comparatif & le superlatif des Latins n’avoient pas été distingués du positif par des t
superlatif nous seroient inconnus. Les Grammairiens ont observé qu’en Latin le comparatif & le superlatif se forment du c
en a plus de soin, elle nous est plus chere ; mea cura, se disoit en Latin de ce qu’on aimoit. Perrotus dit que melior est u
ux veut dire malus ; qu’ainsi on pourroit bien avoir dit autrefois en Latin peus pour malus : on sait le rapport qu’il y a en
t de leurs comparatifs & de leurs superlatifs, ont fait comme les Latins  ; ils ajoûtent er au positif pour former le compa
pour le superlatif, quoiqu’ils ayent des superlatifs à la maniere des Latins  : bellissimo, très-beau ; bellissima, très belle 
seul & même individu ; & c’est pour cette seule raison qu’en Latin ils sont au même cas, &c. Diana erat soror. M
de détermination entre sœur & Apollon : ce rapport est marqué en Latin par la terminaison du génitif destinée à détermin
place ou position du mot ; ainsi vertu est après aime : au lieu qu’en Latin ce rapport est indiqué par la terminaison virtute
nseil que le P. Jouvenci donne aux maîtres qui expliquent des auteurs Latins aux jeunes gens : le point le plus important, dit
ion. (F) CONCRET CONCRET, terme dogmatique. Ce mot vient du latin concretus, participe de concrescere, croître ense
ulatives. Et, ni, sont deux conjonctions qu’on appelle copulatives du Latin copulare, joindre, assembler, lier. La premiere e
autre dans la négative ; il n’a ni vice ni vertu. Ni vient du nec des Latins , qui vaut autant que &-non. On trouve souvent
doute, je ne sai si, &c. Il y a encore un si qui vient du sic des Latins  ; il est si studieux, qu’il deviendra savant ; ce
fond cette conjonction que n’est souvent autre chose que le quod des Latins , pris dans le sens de hoc. Je dis que vous êtes s
nne. Les Grecs ont des terminaisons particulieres pour l’optatif. Les Latins n’en ont point ; mais quand ils veulent énoncer l
ulieres, au moins dans les tems simples : tel est l’usage en Grec, en Latin , en François, &c. Il y a trois tems principa
les lettres radicales du verbe, am, mon, leg, aud. Parmi les verbes latins , les uns ont leurs terminaisons semblables à cell
in audire l’est de la quatrieme. A ces quatre conjugaisons des verbes latins , quelques grammairiens pratiques en ajoutent une
& l’on dit, accipiuntur, comme audiuntur, &c. Ceux des verbes latins qui suivent quelqu’un de ces paradigmes sont dits
r prétérit, ou à leur supin ; mais ils conservent toujours l’analogie latine  ; par exemple, sonare fait au prétérit sonui, plu
vient de vadere, le second de l’italien stato, & le troisieme du latin ire. S’il eût été possible que les langues eusse
, on dit que le mot est du genre commun ; c’est ainsi que l’on dit en latin , hic adolescens, ce jeune homme, & haec adol
ourroit dire aussi que dans les autres langues telles que le Grec, le Latin , le François, &c. toutes les terminaisons des
t les verbes grecs ont des terminaisons différentes, comme les verbes latins  ; mais de plus, ils ont l’augment qui se fait en
oilà une premiere différence entre les verbes grecs, & les verbes latins . 2. Les Grecs ont un mot de plus ; c’est l’optati
ticulieres, différentes de celles du subjonctif ; ce qui n’est pas en latin . 3. Les verbes grecs ont le duel, au lieu qu’en l
ui n’est pas en latin. 3. Les verbes grecs ont le duel, au lieu qu’en latin ce nombre est confondu avec le pluriel. Les grecs
eux futurs, & un pauló-post futur dans le sens passif, à quoi les latins suppléent par des adverbes. 5. Enfin les Grecs n’
juguer des Espagnols, est plus analogue que la nôtre à la maniere des Latins . Leurs verbes ne sont précédés des pronoms person
noms personnels, que dans les cas où ces pronoms seroient exprimés en Latin par la raison de l’énergie ou de l’opposition. Ce
s dans la même phrase ou période. Les consonnances ont de la grace en Latin , pourvû qu’on n’en fasse pas un usage trop fréque
onsule Romam ! Cette figure mise en oeuvre à-propos a de la grace en latin selon Quintilien ; mais pourquoi n’a-t-elle pas l
st par la même raison que Quintilien dit que les hémistiches des vers latins sont déplacés dans la prose. Quand les Latins lis
es hémistiches des vers latins sont déplacés dans la prose. Quand les Latins lisoient la prose, ils étoient surpris d’y trouve
mme la rime ou consonnance n’entroit point dans la structure des vers latins , cette consonnance loin de les blesser flattoit l
nous ne voulons la voir que là, & nous sommes blessés, comme les Latins l’étoient, lorsque deux mots de même son se trouv
deux ee, telle est l’analogie des mots françois, qui viennent de mots latins eu, eus. c’est ainsi que l’on dit les champs élis
s des lettres ; & que si dans la suite il a passé dans l’alphabet latin , & de-là dans ceux des langues modernes, cela
n. Les Hébreux avoient le son du che,ש, schin : mais les Grecs ni les Latins ne l’avoient point. La diversité des climats caus
maire ; ce mot est pris ici dans un sens métaphorique, & vient du latin construere, construire, bâtir, arranger. La const
selon l’usage d’une langue. On dit qu’une construction est greque ou latine , lorsque les mots sont rangés dans un ordre confo
usage, au tour, au génie de la langue greque, ou à celui de la langue latine . Construction louche ; c’est lorsque les mots so
ngue, ni du son des syllabes ; elle n’est ni hébraïque, ni greque, ni latine , ni barbare, elle n’est qu’à nous : intùs, in dom
aque venit Littora. Virg. Æneid. Liv. I. vers prem. Otez à ces mots latins les terminaisons ou désinances, qui sont les sign
itif, Laviniens, vint, rivages. Si ces mots étoient ainsi énoncés en latin avec leurs terminaisons absolues, quand même on l
minaison destinée à indiquer cette position : ainsi on ne dira pas en latin , diliges Dominus Deus tuus, ce qui seroit la term
-ils point analogues aux nominatifs ordinaires ? Il en est de même en latin , & en toutes les langues. Je me contenterai d
me repens de mon péché ; le verbe est ici à la troisieme personne en latin , & à la premiere en françois. Qu’il me soit p
mbre d’exemples où cette figure est en usage : mais comme les auteurs latins employent souvent cette figure, & que la lang
es auteurs latins employent souvent cette figure, & que la langue latine est pour ainsi dire toute elliptique, il n’est pa
où cette figure peut avoir lieu ; peut-être même n’y a-t-il aucun mot latin qui ne soit sousentendu en quelque phrase. Vulcan
ccati, je me repens de mon péché. Voilà sans doute une proposition en latin & en françois. Il doit donc y avoir un sujet
acta dans le second. L’usage de cette sorte de zeugma est souffert en latin  ; mais la langue Françoise est plus délicate &
n fluctibus mediis. Cette figure étoit, pour ainsi dire, naturelle au latin  ; comme il n’y avoit que les terminaisons des mot
fussent les signes de la relation que les mots avoient entre eux, les Latins n’avoient égard qu’à ces terminaisons, & ils
ordinaire de cette langue. C’est ainsi que dans les meilleurs auteurs Latins on observe des phrases greques, qu’on appelle des
rec dans ces occasions, & que cette ellipse n’est pas en usage en latin dans la construction usuelle ; qu’ainsi on ne l’y
prépositions, ensorte qu’il ne reste que le génitif. C’est ce que les Latins ont souvent imité. (Voyez Sanctius, & la méth
s, & la méthode de P. R. de l’hellenisme, page 559.) Mais soit en latin , soit en grec, on doit toûjours tout réduire à la
grand nombre d’exemples pareils dans Sanctius, & dans la méthode latine de P. R. on doit en rendre raison par la directio
est par ce motif, sans doute, que dans les écoles où l’on enseigne le latin , sur-tout selon la méthode de l’explication, les
s donnent de ces sortes d’énonciations, même l’infinitif, sur-tout en latin  ; ce que nous expliquerons bien-tôt plus en détai
exemple, on dit est une phrase françoise ; hoc dicitur est une phrase latine  : si dice est une phrase italienne : il y a long-
est l’attribut commun. 3°. Sujet complexe ; ce mot complexe vient du latin complexus, qui signifie embrassé, composé. Un suj
dans l’esprit : alors on a recours à la périphrase ; par exemple, les Latins n’avoient point de mot pour exprimer la durée du
que, ou le terme de l’action d’un verbe, ce qui est trés-ordinaire en latin . Voici des exemples de l’un & de l’autre ; &a
e de l’action de cupio. Cupio hoc nempe, me esse clementem. Il y a en latin un trés-grand nombre d’exemples de ce sens total,
itions même, comme quand on dit, je ne sai qui a fait cela ; & en latin nescio quis fecit, nescio uter, &c. Il y a do
ue l’on veut principalement faire entendre. Ce mot incidente vient du latin incidere, tomber dans : par exemple, Alexandre, q
e seroient si la proposition étoit explicite ; ce qui est sensible en latin  : par exemple, dans le proverbe dont nous avons p
récedent le verbe. Notre langue a conservé beaucoup plus d’inversions latines qu’on ne pense. 3°. Dit Jesus-Christ, c’est une t
une proposition composée qu’on appelle adversative ou discrétive, du latin discretivus (Donat), qui sert à séparer, à distin
ême le genre. Voilà ce que j’appelle rapport ou raison d’identité, du latin idem. II. La seconde sorte de rapport qui regle l
vers rapports. Si je veux parler de la lumiere du soleil, je dirai en latin , lumen solis, & en françois de le soleil, &am
par contraction, du soleil, selon la construction usuelle : ainsi en latin , la terminaison de solis détermine lumen à ne sig
e détermination se marque en françois par la préposition de, dont les Latins ont souvent fait le même usage, comme nous l’avon
, un temple de marbre. Virg. &c. La détermination qui se fait en latin par la terminaison de l’accusatif, diliges Dominu
près un autre nom substantif, le déterminoit de la même maniere qu’en latin  ; un nom qui a la terminaison du génitif, détermi
el. Ainsi nos peres ont d’abord imité l’une & l’autre maniere des Latins  : premierement, en se servant en ces occasions de
ratoris, le frere l’empereor ; domus Dei, l’hôtel-Dieu. Mais alors le latin désignoit par une terminaison particuliere l’effe
ne, à qui. Ces deux sortes de relations sont encore plus sensibles en latin où elles sont marquées par des terminaisons parti
autre nom substantif, le substantif déterminant se met au génitif en latin lumen, solis ; & en françois ce rapport se ma
amp;c. Mais en dépit des Grammairiens modernes, les meilleurs auteurs Latins ont aussi mis au génitif le nom de l’individu, pa
ous qui préférons l’autorité incontestable & soutenue des auteurs Latins , aux remarques frivoles de nos Grammairiens, nous
ivitate. David, ce mot se trouve quelquefois décliné à la maniere des Latins , David, Davidis ; mais ici il est employé comme n
mais ici il est employé comme nom hébreu, qui passant dans la langue latine sans en prendre les inflexions, est considéré com
. Rien de plus facile que de les leur faire entendre peu-à-peu sur un latin où elles sont observées, & qu’on leur a fait
Que vous êtes heureux ! que est pris adverbialement, & vient du latin quantum, ad quantum, à quel point, combien : ains
mme des mots mis à la place des vrais noms : si cela étoit, quand les Latins disent Cerès pour le pain, ou Bacchus pour le vin
ément ; c’est un sens particulier qui fait un incise. Incise vient du latin incisum, qui signifie coupé : c’est un sens détac
t à la proposition suivante, que vous êtes amoureux : ce que vient du latin in quo, dans lequel, cùm. Vous êtes amoureux, c’
un adverbe de tems. Jamais, en aucun tems. Ce mot vient de deux mots latins , jam, & magis. D’inutiles desirs, c’est enco
ribut d’une autre proposition, est appellée proposition incidente, du latin incidere, tomber dans ; & que la proposition
t avec le signe de l’interrogation. Ce ne interrogatif nous vient des Latins , Ego ne ? Térence, est-ce moi ? Adeo ne ? Térence
marquer en passant que les Grammairiens observent que le D majeur des Latins , & par conséquent le nôtre, vient du Δ delta
par conséquent des cas ; telles sont la langue greque & la langue latine . Dans ces langues les différentes sortes de vûes
pport aux verbes. Voyez Cas, Concordance, Construction, Régime. Les Latins se sont souvent servis du datif au lieu de l’abla
naisons, ni par conséquent de datif ; mais ce que les Grecs & les Latins font connoître par une terminaison particuliere d
mp; à Dieu ce qui est à Dieu. Voici encore quelques exemples pour le latin  ; itineri paratus & proelio, prêt à la marche
angue destinent des signes particuliers pour chacun de ces tours. Les Latins disent amare Deum ; nous disons aimer Dieu, crain
rere vient de currere & de sub ; ainsi selon le tour d’esprit des Latins , succurrere alicui, c’étoit courir vers quelqu’un
s prépositions, & souvent ces prépositions répondent à celles des Latins , qui ne se construisent qu’avec l’ablatif. Or com
on entend par ablatif ; & pour cela il faut observer que les noms latins ont une terminaison particuliere appellée ablatif
; musâ, â long, patre, fructu, die. L’étymologie de ce mot est toute latine  ; ablatif, d’ablatus. Les anciens Grammairiens no
s anciens Grammairiens nous apprennent que ce cas est particulier aux Latins , & que cette terminaison est destinée à forme
est affectée. Il est évident que ce sens particulier énoncé ainsi en Latin avec une préposition, est rendu dans les autres l
préposition, est rendu dans les autres langues, & souvent même en latin , par des équivalens, qui à la vérité expriment to
des équivalens, qui à la vérité expriment toute la force de l’ablatif latin joint à une préposition, mais on ne dit pas pour
sition ἀπὸ, qui ne se construit qu’avec le génitif. Le sens énoncé en latin par une préposition & un nom à l’ablatif, est
m au génitif, ἀπὸ χαρᾶς, prae gaudio, de joie, gaudio est à l’ablatif latin  ; mais χαρᾶς, est un génitif grec, selon la métho
terminaison particuliere destinée uniquement à marquer le cas qui en latin est appellé ablatif. On ne peut donner à cette d
dans toutes les langues, des équivalens qui répondent au sens que les latins rendent par la préposition & l’ablatif. Ainsi
ne sont pas à l’ablatif en françois, quoiqu’ils répondent à l’ablatif latin patre. La question ainsi exposée, je répete ce j
ette conclusion, il faut observer qu’anciennement les Grecs & les Latins n’avoient également que cinq cas, nominatif, géni
cas a gardé la dénomination de sa terminaison. Mais il est arrivé en latin que le datif a eu avec le tems deux terminaisons
. Noct. Attic. 1. 24. . où morte est au datif pour morti. Enfin les Latins ont distingué ces deux terminaisons ; ils ont lai
disent-ils, une merveilleuse analogie entre la langue greque & la latine . Si ce raisonnement est bon à l’égard du datif, p
, a été faite en chaque langue au gré de l’usage. Or il est arrivé en latin seulement, que l’usage a affecté aux prépositions
t cette terminaison du nom qui est appellée ablatif dans les rudimens latins . Sanctius & quelques autres grammairiens l’ap
ortes de prépositions, mais seulement à une douzaine ; de sorte qu’en latin ces prépositions ont toûjours un ablatif pour com
jamais de préposition sans un ablatif : on veut dire seulement qu’en latin l’ablatif suppose toûjours quelqu’une des préposi
à, c’est que les noms grecs ont une terminaison de moins que les noms latins . Au contraire les verbes grecs ont un plus grand
recs ont un plus grand nombre de terminaisons que n’en ont les verbes latins . Les Grecs ont deux aoristes, deux futurs, un pau
s. Les Grecs ont deux aoristes, deux futurs, un paulo post futur. Les Latins ne connoissent point ces tems-là. D’un autre côté
noissent point l’ablatif. C’est une terminaison particuliere aux noms latins , affectée à certaines prépositions. Ablativus la
i, pag. 87. Il est vrai que les Grecs rendent la valeur de l’ablatif latin par la maniere établie dans leur langue, formâ ca
miner les prépositions : le génitif, le datif, & l’accusatif. Les Latins n’en ont consacré que deux à cet usage ; savoir l
liere du nom. C’est ainsi qu’une simple terminaison d’un verbe passif latin équivaut à plusieurs mots françois : amamur, nous
I°. Les différentes dénominations des terminaisons des noms grecs ou latins , ont été données à ces terminaisons à cause de qu
ation, sans qu’on change pour cela cette dénomination. Par exemple en latin , dare aliquid alicui, donner quelque chose à quel
u’un, alicui est au datif ; ce qui n’empêche pas que lorsqu’on dit en latin , rem alicui demere, adimere, eripere, detrahere,
é ; je veux dire qu’accoûtumé dans l’enfance aux six cas de la langue latine , il a cru que les autres langues n’en devoient av
ns que six. Il est vrai que les six différentes terminaisons des mots latins , combinées avec des verbes ou avec des prépositio
s de la maniere qu’il plaît à l’usage & à l’analogie de la langue latine , suffisent pour exprimer les différentes vûes de
xprimer les différentes vûes de l’esprit de celui qui sait énoncer en latin  ; mais je dis que celui qui sait assez bien le gr
uver je ne sai quelle analogie entre la langue greque & la langue latine , on croit voir un ablatif en grec. Qu’il me soit
r encore ici quelques réflexions, qui éclairciront notre question. En latin l’accusatif peut être construit de trois manières
sens total, un ensemble qui est équivalent au sens d’une préposition latine suivie de son complément à l’ablatif : dirons-nou
e même langage à l’égard du datif grec ? Ce datif a d’abord, comme en latin , un premier usage : il marque la personne à qui l
roire, avec Priscien, que ce mot ablatif, dont l’étymologie est toute latine , est le nom d’un cas particulier aux Latins, prop
nt l’étymologie est toute latine, est le nom d’un cas particulier aux Latins , proprius est Romanorum, & qu’il est aussi ét
à la grammaire greque, que le mot d’aoriste le seroit à la grammaire latine . Que penseroit-on en effet d’un grammairien latin
oit à la grammaire latine. Que penseroit-on en effet d’un grammairien latin qui, pour trouver de l’analogie entre la langue g
ui, pour trouver de l’analogie entre la langue greque & la langue latine , nous diroit que lorsqu’un prétérit latin répond
gue greque & la langue latine, nous diroit que lorsqu’un prétérit latin répond à un prétérit parfait grec, ce prétérit la
rsqu’un prétérit latin répond à un prétérit parfait grec, ce prétérit latin est au prétérit : si honoravi répond à τέτεικα, h
avi répond à ἔτισα qui est un aoriste premier, alors honoravi sera en latin à l’aoriste premier. Enfin si honoravi répond à ἔ
ἔτιον, qui est l’aoriste second, honoravi sera à l’aoriste second en latin . Le datif grec ne devient pas plus ablatif grec p
devient pas plus ablatif grec par l’autorité de P. R. que le prétérit latin ne deviendroit aoriste par l’idée de ce grammairi
oint être regardées comme on regarde les cas des Grecs & ceux des Latins  ; c’est aux Grammairiens qui traitent de ces lang
ont l’imagination accoûtumée dès l’enfance à la pratique de la langue latine  ; ainsi comme lorsqu’on dit en latin pietas Regin
ance à la pratique de la langue latine ; ainsi comme lorsqu’on dit en latin pietas Reginoe, on a appris que Reginoe étoit au
arce qu’il a la terminaison qu’on appelle accusatif dans les rudimens latins . Mais si selon l’usage de la langue latine nous m
ccusatif dans les rudimens latins. Mais si selon l’usage de la langue latine nous mettons ce mot patrem après certaines prépos
t-à-dire que ce mot aura la terminaison particuliere que les rudimens latins nomment ablatif. Pourquoi ne pas raisonner de la
comme nous l’avons déjà remarqué, est un cas particulier à la langue latine , pourquoi en transporter le nom au datif de la la
e langue vivante. Un Athénien qui ignore la langue & la grammaire latine , conversant avec nous, commence un discours par c
préposition παρὰ, ce qui rend votre langue plus analogue à la langue latine . L’Athenien nous réplique qu’il sait sa langue ;
met fort peu en peine que sa langue ait de l’analogie avec la langue latine  : c’est plutôt aux Latins, ajoûte-t-il, à cherche
sa langue ait de l’analogie avec la langue latine : c’est plutôt aux Latins , ajoûte-t-il, à chercher à faire honneur à leur l
t-il, à chercher à faire honneur à leur langue, en découvrant dans le latin quelques façons de parler imitées du grec. En un
Nous avons observé plus haut qu’il y a un grand nombre d’exemples en latin , où le datif est mis pour l’ablatif, sans que pou
nçois dans les verbes deux prétérits qui répondent à un même prétérit latin  : j’ai lû ou je lûs, legi ; j’ai écrit ou j’écriv
t que la langue françoise fût la langue ancienne, & que la langue latine fût la moderne, l’auteur de la méthode de P. R. n
voir un rapport merveilleux entre la langue françoise & la langue latine . Mais de pareilles analogies, d’une langue à une
oint transporter de l’une à l’autre. La méthode de P. R. oppose qu’en latin l’ablatif de la seconde déclinaison est toûjours
gie, parce qu’il s’agit de la même langue ; qu’ainsi puisqu’on dit en latin à l’ablatif à patre, pro patre, &c. & qu’
e qui est des passages de Cicéron où cet auteur après une préposition latine met, à la vérité, le nom grec avec la terminaison
uvoit pas faire autrement ; mais il donne la terminaison de l’ablatif latin à l’adjectif latin qu’il joint à ce nom grec ; ce
rement ; mais il donne la terminaison de l’ablatif latin à l’adjectif latin qu’il joint à ce nom grec ; ce qui seroit un solé
on en pût conclure que Fabius, ni que Marius fussent à l’accusatif en latin , ou que nous eussions fait un solécisme pour n’av
nument, ont eu un ablatif, & que c’est delà qu’est venu l’ablatif latin  ; le docte Perizonius soûtient que cette supposit
ettoient un septieme & même un huitieme cas dans les déclinaisons latines . Eadem est ineptia horum grammaticorum fingentiu
s ranger sous un mode particulier, qu’ils appellent optatif ; mais en latin comme les mêmes inflexions servent pour le subjon
optatif, on a fort bien fait de retrancher l’optatif des conjugaisons latines , puisque ce n’est pas seulement la maniere de sig
minaison ne varie point ; on les appelle indéclinables : tels sont en latin veru & cornu, indéclinables au singulier ; fa
otal de la phrase. Il paroît par ce que nous venons d’observer, qu’en latin les noms & les verbes changent de terminaison
s noms, selon les divers ordres établis dans une langue. On compte en latin cinq différens ordres de terminaisons, ce qui fai
q différens ordres de terminaisons, ce qui fait les cinq déclinaisons latines  : elles different d’abord l’une de l’autre par la
royal, chap. xvj. dit qu’on ne doit point admettre le mode optatif en latin ni en françois, parce qu’en ces langues l’optatif
c un infinitif, ou enfin avec un verbe à quelque mode fini. On dit en latin dare alicui & eripere alicui, ce qui n’empêch
lque préposition que ce soit ; ainsi il n’a ni génitif ni ablatif. En latin marmoris & ferri seroient au génitif, & m
e qu’il y a de remarquable, c’est que notre équivalent au génitif des Latins , étant un nom avec la préposition de, nos Grammai
nant pas garde que cette façon de parler nous vient de la préposition latine de, qui se construit toûjours avec le nom à l’abl
iriens ont commencé d’apprendre la Grammaire relativement à la Langue latine , il n’est pas étonnant que par un effet du préjug
ni & indéfini se disent aussi du prétérit des verbes françois. En Latin un verbe n’a qu’un prétérit parfait, feci ; mais
Consonne . (F) DÉPONENT DÉPONENT, adj. m. terme de Grammaire latine . On ne le dit que de certains verbes qui se conju
cation passive ; & c’est pour cela qu’on les appelle déponens, du latin deponens, participe de deponere, quitter, déposer
nt dans Priscien : le tour passif est plus dans le génie de la langue latine que l’actif ; au contraire, l’actif est plus anal
me paroît la plus simple & la plus raisonnable pour apprendre le latin & la grammaire aux jeunes gens. Je dis dans c
, Richelet, & l’auteur du Novitius, le font du genre féminin. Les Latins , dit ce dernier en parlant de la dialecte éolique
it dû lui donner que le genre qu’il a en grec, & c’est ce que les Latins ont fait : tum ipsa διάλεκτος habet eam jucundita
dialecte est celle qui a été le plus particulierement suivie par les Latins . On trouve dans Homere ces quatre dialectes, &
font qu’une. O vous qui aspirez à l’honneur de bien scander les vers latins , dit le docte Despautere, apprenez bien ce que c’
de cette figure ne s’étende que sur l’i & sur l’u, que les poëtes latins font à leur gré, ou voyelles ou consonnes. Notre
nt fait bambinello, bamboccio, bambocciolo, &c. C’est ainsi qu’en latin de homo on a fait homuncio, & d’homuncio, hom
r un son unique ou simple ; au lieu que la syllade au, prononcée à la latine a-ou, & comme on la prononce encore en Italie
a fin de plusieurs mots, tant dans les noms que dans les verbes : les Latins au contraire ne s’en sont guere servis que dans l
ai ai Flos habet inscriptum. Ovid. Met. liv. X. v. 215. Lorsque les Latins changent l’oe en ai, cet ai n’est point diphthong
ebre du tems de Charlemagne. Q-uin-quagésime, prononcez quin comme en latin  ; & de même Q-uin ti-l-ien, le mois de J-uin.
nt être mêlés avec d’autres mots. Dans la poésie greque & dans la latine , il y a des piés dissyllabes ; tels sont le spond
s distributif, qui est opposé au sens collectif. Distributif vient du latin distribuere distribuer, partager, la justice dist
st venue la figure H ; ce caractere a été long-tems, en grec & en latin , le signe de l’aspiration. Ce nom èta vient du vi
e de la plus forte aspiration des Hébreux ; & c’est de-là que les Latins prirent leur signe d’aspiration H, en quoi nous l
ielle pour l’ordre & l’oeconomie de toute la langue greque ». En latin , & dans la plûpart des langues, l’e est prono
po-tèn-tèm, pès, èt, &c. mais selon notre maniere de prononcer le latin , l’e est fermé quand il finit le mot, mare, cubil
mp;c. Dans nos provinces d’au-delà de la Loire, on prononce l’e final latin comme un e ouvert ; c’est une faute. Il y a beauc
herè, heri ; c’est par la même raison que l’ablatif de plusieurs mots latins est en e ou en i, prudente & prudenti. Mais p
ce que nous voyons encore aujourd’hui dans la langue greque, dans la latine , & même dans l’italienne & dans l’espagno
es lettres, parce qu’ils les prononçoient ainsi qu’on les prononce en latin  ; & comme on a trouvé par tradition ces lettr
est bref dans place, & long dans grace, &c. Quand les poëtes latins avoient besoin d’allonger une voyelle, ils redoub
ononcent encore en certaines provinces : ces deux lettres viennent du latin amant, ils aiment. Cet e muet est plus long &
rsuadés que pour faire apprendre aux jeunes gens une langue morte, le latin , par exemple, ou le grec, il ne faut pas commence
ar exemple, ou le grec, il ne faut pas commencer par les déclinaisons latines ou les greques ; parce que les noms françois ne c
onnoissances se lient dans l’esprit, de leur faire étudier d’abord le latin dans une version interlinéaire où les mots latins
e étudier d’abord le latin dans une version interlinéaire où les mots latins sont expliqués en françois, & rangés dans l’o
s ont retenu la signification de chaque mot, on leur présente ce même latin dans le livre de répétition où ils le retrouvent
vent à la vérité dans le même ordre, mais sans françois sous les mots latins  : les jeunes gens sont ravis de trouver eux-mêmes
gens sont ravis de trouver eux-mêmes le mot françois qui convient au latin , & que la version interlinéaire leur a montré
re qu’il y a quelque mot de sous-entendu dans cette phrase. La langue latine est presque toute elliptique, c’est-à-dire que le
. La langue latine est presque toute elliptique, c’est-à-dire que les Latins faisoient un fréquent usage de l’ellipse ; car co
ces changemens étoient aussi arbitraires, dit l’auteur de la méthode latine de Port-Royal (des fig. ch. vij. p. 562.) toutes
autre. Telle est sans doute la raison de la maxime jv. que la méthode latine de P. B. établit au chapitre de l’ellipse, en ces
linée, appuyée, Les monosyllabes que, ne, ve, sont des enclitiques en latin  : rectè, beatè-que vivendum ; terra-que, pluit-ne
même une syllabe au milieu d’un mot : c’est une liberté que la langue latine accordoit à ses poëtes, soit pour allonger une vo
on parle du mâle. Il n’en est pas de même du nom commun, sur-tout en latin  : on dit hic civis quand on parle d’un citoyen, &
hic, conjux, le mari, hoec conjux, la femme. Voyez la liste des noms latins épicenes, dans la méthode latine de P. R. au trai
x, la femme. Voyez la liste des noms latins épicenes, dans la méthode latine de P. R. au traité des genres. (F) EPITHETE
qui entre dans la composition des mots ; elle vient de la préposition latine è ou ex, & elle a divers usages. Souvent elle
ui est le signe de la plus forte aspiration des Hébreux, comme l’h en latin & en françois est la marque de l’aspiration.
d’en parler ici plus particulierement. 1°. Notre & nous vient du latin &. Nous l’écrivons de la même maniere ; mais
jourd’hui : Qui sert & aime Dieu, possede toutes choses. 2°. En latin le t de l’& est toûjours prononcé ; de plus l
mp; les honneurs ne valent pas là santé. Il en est de même du noc des Latins , qui vaut autant que & non. 9°. Souvent, au l
on dit aussi, superflu, oisif, surabondant. Ce mot explétif vient du latin explere, remplir. En effet, les mots explétifs ne
c me ut sciam, je suis fort tenté de croire que ce me est explétif en latin , comme notre moi en françois. On a aussi plusieur
es manuscrits. La syllabe er, ajoûtée à l’infinitif passif d’un verbe latin , est explétive, puisqu’elle n’indique ni tems, ni
(F) F F, s. m. (Gramm.) c’est la sixieme lettre de l’alphabet latin , & de ceux des autres langues qui suivent l’o
estem, qui primam ejus litteram dicere non posset, irridet. Quand les Latins conservoient le mot grec dans leur langue, ils le
nous qui prononçons sans aspiration le φ qui se trouve dans les mots latins ou dans les françois, je ne vois pas pourquoi nou
écisément le F qu’ils appellerent digamma ; & c’est de-là que les Latins ont pris leur grand F. Voyez la Méthode greque de
nstantinople : cet empereur appella également ce recueil digeste, mot latin , & pandectes, mot grec, quoique ce livre ne f
latin, & pandectes, mot grec, quoique ce livre ne fût écrit qu’en latin . Quand on appelle ce recueil digeste, on le cite
ite en abregé par la premiere lettre de ce mot d. Quand dans les pays latins on voulut se servir de l’autre dénomination, &
re pour former chacun des tems qui viennent de ceux-là : car comme en latin tous les tems dépendent les uns du présent, les a
xemples : selon la construction simple & nécessaire, pour dire en latin ils ont aimé, on dit amaverunt ; si au lieu d’ama
us lesquels les noms de Cérès & de Bacchus sont pris, sur-tout en latin  ; ce que quelques-uns de nos poëtes ont imité. Ma
ange, comme en françois Oût pour Août, pan au lieu de paon ; & en latin min pour mihi-ne ? Ces diverses altérations, dan
alogues à la langue qui les adopte ; c’est ainsi que dans les auteurs latins on observe des phrases greques qu’on appelle des
ens qui sont amenés par le méchanisme des organes : c’est ainsi qu’en latin on dit alloqui au lieu d’ad-loqui ; irruere pour
rent. Eun. act. IV. sc. iij. v. 11. Les jeunes gens qui apprennent le latin , ne devroient pas ignorer cette belle figure ; el
les regles de la Grammaire seroient devenues inutiles ? V. la méthode latine de P. R. page 562. C’est pourquoi les Grammairien
e ce que le mot signifie, comme le glouglou de la bouteille, & en latin bilbire, bilbit amphora, la bouteille fait glougl
es funt amentes, les amans sont insensés. La figure n’est que dans le latin , comme dans cet autre exemple, cum lectum petis d
iculier de Grammaire fort usité par les grammairiens qui ont écrit en latin  : c’est un accident qui arrive aux mots, & qu
nds sont deux choses différentes ; car fond sans s, dit-il, se dit en latin hoc fundum, c’est la partie la plus basse de ce q
le fond du tonneau, le fond du verre : mais fonds avec un s se dit en latin hic fundus ; & c’est proprement la terre qui
e docte Ménage desaprouve ce sentiment de Vaugelas ; il ne connoît en latin que fundus, & ajoûte que si l’on dit, il n’y
le, qu’un rudiment est un livre qui contient les élémens de la langue latine , choisis avec sagesse, disposés avec intelligence
rbitraire… Nous disons porter envie, ce qui ne seroit pas enten du en latin par ferre invidiam ; au contraire, morem gerere a
invidiam ; au contraire, morem gerere alicui, est une façon de parler latine , qui ne seroit pas entendue en françois ; si on s
Je vais faire entendre ma pensée par cet exemple. Porter se rend en latin dans le sens propre par ferre : mais quand nous d
mp;c. on ne se sert plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin  ; la langue latine a ses expressions particuliere
t plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin ; la langue latine a ses expressions particulieres pour les exprimer
ter ou ferre ne sont plus alors dans l’imagination de celui qui parle latin  : ainsi quand on considere porter, tout seul &
çois-latins, si l’on disoit d’abord simplement, que porter se rend en latin par ferre, invidere, alloqui, valere, &c. Pou
les dictionnaires latin-francois, quand il s’agit de traduire un mot latin  ? Pourquoi joint-on à la fignification propre d’u
t, quel qu’autre signification figurée, qu’il n’a jamais tout seul en latin  ? La figure n’est que dans notre françois, parce
’on disoit dans le dictionnaire françois-latin, que porter se rend en latin par ferre, invidere, alloqui, valere ? jamais mit
tenir, d’arrêter, d’écrire, dans l’imagination d’un homme qui parloit latin . Quand Térence a dit, (Adelph. III. ij. 37.) lacr
e. Je voudrois donc que nos dictionnaires donnassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit dans l’i
signification propre que ce mot avoit dans l’imagination des auteurs latins  : qu’ensuite ils ajoutassent les divers sens figu
s latins : qu’ensuite ils ajoutassent les divers sens figurés que les latins donnoient à ce mot ; mais quand il arrive qu’un m
notre langue par une image différente de celle qui étoit en usage en latin  ; alors je voudrois distinguer : 1°. si l’explica
istinguer : 1°. si l’explication littérale qu’on a déja donnée du mot latin , suffit pour faire entendre à la lettre l’express
entendre à la lettre l’expression figurée, ou la pensée littérale du latin  ; en ce cas, je me contenterois de rendre la pens
i, écrire une lettre à quelqu’un. 2°. Mais lorsque la façon de parler latine , est trop éloignée de la françoise, & que la
téralement, & ensuite ajouter la phrase françoise qui répond à la latine  ; par exemple, laterem crudum lavare, laver une b
brique crue, c’est-à-dire, perdre son tems & sa peine, perdre son latin  ; qui laveroit une brique avant qu’elle fût cuite
e doit pas conclure de cet exemple, que jamais lavare ait signifié en latin , perdre ; ni later, tems ou peine ». II. Sens d
e ces mots, une conséquence que je ne crois point juste ; c’est qu’en latin ils seroient dans un sens neutre. Il me semble qu
des contre-sens. En françois, donner parole, veut dire promettre ; en latin , verba dare, signifie tromper : poenas dare alicu
dans les pseaumes, plusieurs versets qui ne sont pas intelligibles en latin . Montes Dei, ps. 35, ne veut pas dire des montagn
çons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin verbum, se prend ordinairement en hébreu pour cho
r la parole ; c’est le mot générique qui répond à negotium ou res des Latins . Transeamus usque Bethleem, & videamus hoc ve
i thesauro, ont trouvé une image des révolutions arrivées à la langue latine , dans la statue que Nabuchodonosor vit en songe ;
vent dans ce songe une allegorie de ce qui devoit arriver à la langue latine . Cette statue étoit extraordinairement grande ; l
ngue latine. Cette statue étoit extraordinairement grande ; la langue latine n’étoit-elle pas répandue presque par-tout ? La t
La tête de cette statue étoit d’or, c’est le siecle d’or de la langue latine  ; c’est le tems de Térence, de César, de Cicéron,
de la statue étoient d’argent ; c’est le siecle d’argent de la langue latine  ; c’est depuis la mort d’Auguste jusqu’à la mort
de la statue étoient d’airain ; c’est le siecle d’airain de la langue latine , qui comprend depuis la mort de Trajan, jusqu’à l
ie de fer & partie de terre ; c’est le siecle de fer de la langue latine , pendant le quel les différentes incursions des b
plongerent les hommes dans une extrème ignorance ; à-peine la langue latine se conser va-t-elle dans le langage de l’Eglise.
age de l’Eglise. Enfin une pierre abattit la statue ; c’est la langue latine qui cessa d’être une langue vivante. C’est ainsi
pece. Nombre est un mot qui se dit de tout assemblage d’unités : les latins se sont quelquefois servi de ce mot en le restrei
en est frappée agréablement : numerus a aussi cette signification en latin . In oratione numerus latinè, groecè ῤυθμὸς, iness
soit pour un des plus beaux lieux de la Grece. Les poëtes grecs & latins se sont servis de ce mot particulier pour marquer
u destiné aux folies criminelles des riches libertins : d’ailleurs le latin humiles domos dit autre chose que petites maisons
L’ennemi vient à nous, c’est-à-dire, les ennemis. Dans les historiens latins on trouve souvent pedes pour pedites, le fantassi
Leur cours ne change point, & vous avez changé. Dans les poëtes latins , la poupe ou la proue d’un vaisseau se prennent p
is cent voiles, pour dire cent vaisseaux Tectum (le toit) se prend en latin pour toute la maison. Æneam in regia ducit tecta,
635. La porte, & même le seuil de la porte, se prennent aussi en latin pour toute la maison, tout le palais, tout le tem
ens : ce droit, qui est une espece de droit de retour, s’appelloit en latin , jus postliminii ; de post (après), & de lime
in sur ces monts terribles Vomit le fer & la mort. L’airain, en latin oes, se prend aussi fréquemment pour la monnoie,
19 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
e, discours) ; la fable, chez les Grecs, se dit aussi μῦθος, d’où les latins tirèrent le mot mutus ; en effet, dans les temps
vent siffle, l’onde murmure, un corps gémit sous un grand poids. Les latins disaient sitire agros, laborare fructus, luxuriar
rent à se mêler aux Grecs. Cicéron observe que la loi est exprimée en latin , dans les mêmes termes où elle fut conçue à Athèn
ie, comme le remarque Aristote ; et les étymologistes veulent que les Latins aient aussi tiré de νόμος, leur nummus. Chez les
ésignait aussi la redevance emphytéotique payée par l’emphytéote… Les Latins furent peut-être conduits par une idée analogue,
en nom de ce dieu Jous, dérivèrent les génitifs Jovis et juris. — Les Latins appelaient les terres prædia, parce que, ainsi qu
s Italiens considérèrent la chose sous le même aspect que les anciens Latins , lorsqu’ils appelèrent les terres poderi, de pode
Circé est inconnue aux hommes, les dieux l’appellent moly . Chez les Latins , Varron s’occupa de la langue divine ; et les tre
qui s’élève au-dessus de leur faible capacité. Les fables divines des Latins et des Grecs durent être pour eux les premiers hi
le premier auteur que puisse citer le paganisme. Si nous passons aux Latins , les premiers monuments de leur langue sont les f
leur langue sont les fragments des vers saliens. Le premier écrivain latin dont on fasse mention est le poète Livius Androni
être fondée en nature. On peut l’observer dans la langue vulgaire des Latins , qui a conservé plus de traces que la grecque, de
nt suivi Jules Scaliger et François Sanctius relativement à la langue latine  : ils raisonnent d’après les principes d’Aristote
ussi les Grecs, nation ingénieuse, employèrent moins de tours que les Latins , les Latins moins que les Allemands. Le nombre ne
cs, nation ingénieuse, employèrent moins de tours que les Latins, les Latins moins que les Allemands. Le nombre ne fut introdu
’employèrent furent, chez les Grecs, Gorgias de Léontium, et chez les Latins , Cicéron. Avant eux, c’est Cicéron lui-même qui l
ne un grand nombre de retranchements ; dans les origines de la langue latine , on trouve aussi beaucoup de mots qui durent être
nous avons dit, qu’avant Gorgias et Cicéron, les prosateurs grecs et latins employaient des nombres poétiques ; au moyen âge,
ployaient des nombres poétiques ; au moyen âge, les pères de l’Église latine en firent autant, et leur prose semble faite pour
i précipite les idées et les paroles plutôt qu’il ne les ralentit. En latin , sollicitus et festinans expriment la frayeur. La
é par les Grecs pythien, de leur fameux oracle d’Apollon Pythien. Les Latins l’appelèrent vers saturnien, comme l’atteste Fest
n vers héroïques. Nous avons vu que les premiers auteurs de la langue latine furent les poètes sacrés appelés saliens ; il nou
du vers héroïque, et qui sont les plus anciens monuments de la langue latine . À Rome, les triomphateurs laissèrent des inscrip
vant de l’être par Ennius ; et Livius Andronicus, le premier écrivain latin , avait écrit dans un poème héroïque appelé la Rom
manide, les annales des anciens Romains. Au moyen âge, les historiens latins furent des poètes héroïques, comme Gunterus, Guil
cher, dans son Index de græcæ et germanicæ linguæ analogiâ. La langue latine a aussi laissé des exemples nombreux de ces compo
ables par la propriété. Aussi nous avons vu que chez les Grecs et les Latins , nom et nature signifièrent souvent la même chose
nols et les autres nations de ce temps. Les prêtres seuls savaient le latin et le grec. En français clerc voulait dire souven
déjà rapporté le passage où Tacite nous apprend que les lettres des Latins ressemblaient à l’ancien alphabet des Grecs . Ce
longtemps les lettres majuscules pour figurer les nombres, et que les Latins conservèrent toujours le même usage. (Vico.) 58.
en leur faisant subir une transformation. On doit conjecturer que les Latins et les Grecs en font autant, lorsqu’ils expriment
oses particulières aux barbares, avec des mots qui sonnent si bien en latin et en grec. Voilà pourquoi on trouve tant d’obscu
20 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
Chapitre V. De la littérature latine , pendant que la république romaine durait encore
empire romain ayant succédé à la domination d’Athènes, la littérature latine suivit la route que la littérature grecque avait
on chrétienne, doit se retrouver avec quelques modifications chez les Latins . Ce qu’il importe de remarquer, ce sont les diffé
ences caractéristiques de la littérature grecque et de la littérature latine  ; et les progrès de l’esprit humain, dans les tro
ins grecs cédaient davantage à leur imagination, et que les écrivains latins prenaient pour règle de leurs pensées la réalité
règle de leurs pensées la réalité des choses humaines. La littérature latine est la seule qui ait débuté par la philosophie ;
hilosophiques22. L’utilité est le principe créateur de la littérature latine  ; le besoin de s’amuser, le principe créateur de
ortement constituée avant qu’aucun écrivain eût existé dans la langue latine . La littérature a commencé lorsque l’esprit des R
peu favorable aux grands effets de la tragédie : aussi la littérature latine ne contient-elle rien de vraiment célèbre en ce g
toujours exprimé avec concision. La première époque de la littérature latine étant très rapprochée de la dernière de la littér
grossier que ces Annales ; et le plus grand nombre des commentateurs latins considèrent Ennius comme un mauvais écrivain. J’a
grande Grèce avaient eu des rapports continuels avec Rome ; la langue latine avait emprunté beaucoup de mots et de règles gram
n, écrivit une histoire de Rome en grec ; Fabius Pictor, une autre en latin , etc. Avant Ennius, les Romains possédaient des o
et inconnue, à laquelle on veut attribuer l’origine de la littérature latine . L’instruction vaut quelquefois beaucoup mieux qu
es comédies grecques. Mais quel est le poète original, dans la langue latine , qui ait mérité quelque réputation avant Cicéron 
ation avant Cicéron ? Quel est le poète qui ait eu sur la littérature latine , avant le siècle d’Auguste, une influence que l’o
sur la littérature grecque ? Cicéron est le premier de la littérature latine , comme Homère le premier de la littérature grecqu
e ne sais à quel genre d’ouvrage ni à quelle époque de la littérature latine se rapportent ces quatre vers d’Horace. Au moment
nnue. Ces vers sont les seuls, dans les écrits des auteurs classiques latins , et dans Horace lui-même, que l’on puisse expliqu
n et l’autre cependant beaucoup de prix à faire valoir la littérature latine . Aux vers d’Horace, qui me sont opposés, j’en obj
e Octave, est peut-être ce qui a été écrit de plus beau dans la prose latine .
21 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709
ous ces mots est la syllabe am, qui se retrouve la même dans les mots latins amator, amor, amatorius, amatoriè, &c… amicus
d’analogie. Tout le monde sait à cet égard ce que les langues greque, latine , teutone, & celtique, ont fourni aux langues
ndant qui en approchent plus que les autres. Les langues greque & latine , par exemple, ont un système de formation plus mé
e fonds moins de mots composés, que de celui des langues greque & latine . Quoi qu’il en soit, ceux qui desirent faire quel
nterons de jetter un simple coup-d’oeil sur l’analogie des formations latines  ; & nous sommes sûrs que c’est plus qu’il n’e
detail appartient plûtôt à un ouvrage sur les analogies de la langue latine , qu’à l’Encyclopédie ; & il est vraissemblabl
comme dormisco. Cette petite excursion sur le système des formations latines , suffit pour faire entrevoir l’utilité & l’ag
fiée par une idée accessoire de répétition ; tels sont dans la langue latine les verbes clamitare, dormitare, dérivés de clama
ais coupé & interrompu. Le supin doit être regardé dans la langue latine  ; comme le générateur unique & immédiat, ou l
e est dérivé ? Ces supins ont dû assez naturellement se syncoper. Les Latins ne donnoient à la lettre g que le son foible de k
ez que la voyelle i étant breve dans la syllabe gi de ces supins, les Latins la prononçoient avec tant de rapidité qu’elle éch
l, ou viennent du pur caprice de l’usage. Une derniere preuve que les Latins n’avoient pas prétendu regarder dormitare comme d
ce sens accessoire. Nous remarquerons 1°. que tous les fréquentatifs latins sont terminés en are, & sont de la premiere c
à cette langue, d’autres y ont été faits à l’imitation de l’analogie latine , & les autres enfin y sont étrangers, & s
nt pour primitifs crier, tirer, & qui répondent aux fréquentatifs latins clamitare, tractare. On y apperçoit sensiblement
la main. Les fréquentatifs françois faits à l’imitation de l’analogie latine , sont des primitifs françois auxquels on a donné
quels on a donné une inflexion ressemblante à celle des fréquentatifs latins  ; cette inflexion est oter, & désigne comme l
tatifs latins ; cette inflexion est oter, & désigne comme le tare latin , l’idée accessoire de repétition : comme dans cra
e dans crachoter, clignoter, chuchoter, qui ont pour correspondans en latin sputare, nictare, mussitare. Les fréquentatifs ét
entatifs étrangers dans la langue françoise lui viennent de la langue latine , & ont seulement pris un air françois par la
tels sont habiter, dicter, agiter, qui ne sont que les fréquentatifs latins habitare, dictare, agitare. C’est le verbe visite
e fréquentatifs. Car, dit-il, combien que visiter soit tiré de visito latin & fréquentatif, il n’en garde pas toutefois l
entatif, & qui lui donne une valeur semblable à celle des phrases latines , itat ad eam frequens, (Plaute) frequenter in off
aisi par préférence d’autres faces de cette circonstance du tems. Les Latins ont en général deux futurs, un absolu & un re
dandus ero. Laudaturus fuero. Laudandus fuero. Comme la langue latine fait un des principaux objets des études ordinair
rai ; en conséquence de la loi, je loüerai doit être au subjonctif en latin , & le seul futur du subjonctif autorisé par l
nguliere ! Cette locution autorisée par l’usage des meilleurs auteurs latins , devoit faire conclure naturellement que laudatur
us plaçons ici parmi les prétérits, en conserve la caractéristique en latin  ; laudavi, laudavero ; dixi, dixero ; qu’il en su
qui n’ont eu que le mérite d’appliquer comme ils ont pû la grammaire latine à notre langue, ont copié presque tous ces défaut
On le voit dans notre langue par les futurs du subjonctif ; & les latins qui n’ont point de forme particuliere pour exprim
Grecs. Il en est de même du futur absolu & du prétérit futur des Latins  ; il disent également, pergratum mihi facies, &am
faisant envisager la victoire comme déjà remportée. On trouve même en latin le présent absolu du subjonctif employé pour le f
phabet des Orientaux & des Grecs, & la septieme de l’alphabet latin que nous avons adopté. Dans les langues orientale
ticle C & méth. de P. R.) l’origine du caractere g dans la langue latine  ; & la preuve que les Latins ne lui donnoient
rigine du caractere g dans la langue latine ; & la preuve que les Latins ne lui donnoient que cette valeur, se tire du tém
t qu’une diminution du c : or il est prouvé que le c se prononçoit en latin comme le kappa des Grecs, c’est-à-dire qu’il expr
amp; conséquemment le g n’exprimoit que l’articulation gue. Ainsi les Latins prononçoient cette lettre dans la premiere syllab
çons autrement, c’est que nous avons transporté mal-à-propos aux mots latins les usages de la prononciation françoise. Avant l
re qui désignoit l’articulation gue, étoit la troisieme de l’alphabet latin , comme de celui des Grecs & ces Orientaux. Ma
de quantité de mots dérivés : ainsi notre mot françois Cadix vient du latin Gades, par le changement de l’articulation foible
contraire de l’articulation forte en foible, nous avons tiré gras du latin crassus ; les Romains écrivoient & prononçoie
ir à notre usage, qui peut être a quelque conformité avec celui de la latine  : ainsi nous écrivons Claude, cicogne, second, &a
e consonne dans la composition des mots ; c’est ainsi que l’on dit en latin aggredi pour adgredi, suggerere pour sub gerere,
rivoient ἄγγελος, ἄγκυρα, Ἀγχίσης, quoiqu’ils prononçassent comme les Latins ont prononcé les mots angelus, ancora, Anchises,
é cette pratique, au rapport de Varron, jusque dans des mots purement latins , & ils écrivoient aggulus, agceps, iggero, av
ceci donne lieu de soupçonner que le g chez les Grecs & chez les Latins dans le commencement, étoit le signe de la nasali
en, malgré toutes les conjectures contraires, leur venir de la langue latine , qui est leur source commune. Dans les trois lang
langue françoise. Voyez Idiotisme . « Lorsque dans un livre écrit en latin , dit le dictionnaire de Trévoux sur ce mot, on tr
uve beaucoup de phrases & d’expressions qui ne sont point du-tout latines , & qui semblent tirées du langage françois, o
cette analogie ; ce sont des noms grecs auxquels l’usage de la langue latine a conservé leur génitif originel : Andromache (An
antes, & les premieres qu’on adopta étoient greques, parce que le latin est comme un rejetton du grec ; elles s’altéreren
est la racine génératrice d’une infinité de mots, soit dans la langue latine même, soit dans celles qui y ont puisé ; on en re
ns dans notre langue des mots qui viennent immédiatement d’un génitif latin  ; tels sont capitaine, capitation, qui sont dériv
ort-is, part-is, sort-is, dont on a seulement supprimé la terminaison latine . De-là les dérivés simples : de capitaine, capita
ts composés de notre langue, qui ne sont pour la plûpart que des mots latins terminés à la françoise ; patri-moine, légis-late
gue du nom appellatif auquel il est subordonné. C’est pour cela qu’en latin il n’est jamais construit qu’avec un nom appellat
ément qu’il en est le régime ; c’est une erreur, il ne peut l’être en latin que d’un nom appellatif, & l’ellipse le ramen
hodistes sont fausses & fort éloignées du vrai génie de la langue latine  : en second lieu, parce que nous regardons la con
cas. En françois on remplace assez communément la fonction du génitif latin par le service de la préposition de, qui par le v
antécédent. Chaque langue a son génie & ses ressources. La langue latine elle-même n’est pas tellement restrainte à son gé
’il est déterminant d’un nom appellatif. Voyez Apposition . La langue latine a encore une maniere qui lui est propre, de déter
tte action à l’objet ; c’est une source d’obscurités dans les auteurs latins . Est-il aisé, par exemple, de dire ce qu’on enten
i amati. Il faut avouer que ni l’expression françoise ni l’expression latine n’en disent rien. Mais mettez ces mots en relatio
ra suffi pour en rapporter les noms à l’un des deux genres. Ainsi les Latins , par exemple, dont la religion fut décidée avant
vers âges de la même langue, & souvent dans le même âge. Alvus en latin avoit été masculin dans l’origine, & devint e
sentie & appliquée dans leurs langues, & dont les Grecs, les Latins , & nous-mêmes n’avons fait usage qu’à l’égard
oms leurs corrélatifs. Ainsi parce qu’il a plu à l’usage de la langue latine , que le nom vir fût du genre masculin, que le nom
au sexe fût toûjours caractérisé ou par des mots différens, comme en latin aries & ovis, & en françois bélier &
brebis ; ou par les différentes terminaisons d’un même mot, comme en latin lupus & lupa, & en françois loup & lo
pressions communes aux deux sexes & aux deux genres. Tels sont en latin bos, sus, &c. on trouve bos mactatus & bo
le, chauve-souris, qui sont toûjours féminins pour les deux sexes. En latin au contraire, & ceci prouve bien l’indépendan
ux, ou que l’origine doit en être attribuée à quelque mal-entendu. En latin , par exemple, dies avoit deux sens différens dans
eux qui sont d’un genre au singulier, & d’un autre au pluriel. En latin , les uns sont masculins au singulier, & neutr
eprésentent dans le discours ; & c’est ce qui est arrivé : ego en latin , je en françois, sont masculins dans la bouche d’
le. « Ce est souvent substantif, dit M. du Marsais, c’est le hoc des latins  ; alors, quoi qu’en disent les grammairiens, ce e
t masculin ni qu’il fût féminin ? Si c’est parce que c’est le hoc des Latins , comme il semble l’insinuer ; disons donc aussi q
mplum, que montagne est masculin comme mons. L’influence de la langue latine sur la nôtre, doit être la même dans tous les cas
effets mêmes qui en sont la suite. Mais, dit-on, les Grecs & les Latins avoient trois genres ; nous n’en avons que deux,
ue trois cas. les Allemands en ont quatre, les Grecs en ont cinq, les Latins six, & les Arméniens jusqu’à dix, tandis que
ent les noms déterminans. Ainsi les méthodes pour apprendre la langue latine disent, que le verbe actif gouverne l’accusatif :
GRAMMAIRE, s. f. terme abstrait. R. Γράμμα, littera, lettre ; les Latins l’appellerent quelquefois Litteratura. C’est la s
s hommes savans, on dit en allemand, diese gelehrten manner, comme en latin , hi docti viri ; mais pour dire ces hommes sont s
ns, on dit en allemand, diese manner sind gelehrt, comme on diroit en latin , hi viri sunt doctè, ou cum doctrinâ, au lieu de
e & la plus sûre d’introduire les jeunes gens à l’intelligence du latin & du grec. Voyez Construction, Idiotisme, Inv
our l’autre ; ce qui suppose qu’elles doivent être de même genre. Les Latins ont dit fircum pour hircum, fostem pour hostem, e
Les Espagnols ont fait passer ainsi dans leur langue quantité de mots latins , en changeant f en h : par exemple, ils disent, h
tum ; higo, (figue), de ficus ; hogar, (foyer), de focus, &c. Les Latins ont-aussi employé v ou s pour h, en adoptant des
e fondement de cette commutabilité ; & il insinue dans la Méthode latine , que ces permutations peuvent venir de l’ancienne
lettres : & si dans la suite ce caractere a passé dans l’alphabet latin , & de-là dans ceux des langues modernes, cela
tes les Nations de l’Europe, qui se servent aujourd’hui de l’alphabet latin , qui y placent ce caractere, & qui l’employen
dans le passage d’une langue à une autre ; le ἧρ grec devient ver en latin  ; le fabulari latin devient hablar en espagnol. O
ne langue à une autre ; le ἧρ grec devient ver en latin ; le fabulari latin devient hablar en espagnol. On n’a pas d’exemple
ῤέω est articulé comme le même son e dans la premiere syllabe du mot latin creo : ce son dans les deux langues est précédé d
nt ici que dans tous les livres qui traitent des élémens de la langue latine , l’hellénisme y est mis au nombre des figures de
occasion du mot gallicisme ; savoir que les hellénismes ne sont qu’en latin . Mais ils sont premierement & essentiellement
uroient sousentendu la préposition κατὰ, ou la préposition περὶ ; les Latins y sous-entendoient les prépositions équivalentes
thodes de P. R. ont assez bien rempli cet objet à l’égard du grec, du latin , de l’italien, & de l’espagnol. Le mot hétéro
Genre , n°. v. Quoiqu’on ne trouve dans cet article que des exemples latins , il ne faut pas croire que le terme & le fait
& le fait qu’il désigne soient exclusivement propres à la langue latine . On trouve plusieurs noms hétérogenes dans la lan
e. (E. R. M.) HIATUS HIATUS, s. m. (Gramm.) ce mot purement latin a été adopté dans notre langue sans aucun changem
oique l’élision se pratiquât rigoureusement dans la versification des Latins , dit M. Harduin, secrétaire perpétuel de la socié
oient fait pour les autres voyelles une regle équivalente à l’élision latine , en proscrivant dans leur poésie la rencontre d’u
eo sans élision, que me odit. On ne voit pas néanmoins que les poëtes latins aient rejetté au tant qu’ils le pouvoient les mot
p; il l’est également dans sa cause & dans ses effets. 2°. Si les Latins pratiquoient rigoureusement l’élision d’une voyel
nous-mêmes, ainsi que bien d’autres peuples, avons en cela imité les Latins , c’est que nous avons tous suivi l’impression de
l faut prendre garde en premier lieu à ne pas juger des Grecs par les Latins , chez qui la lettre h étoit toûjours muette quant
rvoit à diminuer ou à corriger le vice de l’hiatus : & les poëtes latins ont quelquefois imité les Grecs en ce point : Cr
ges rendus en faveur de la loi qui proscrit l’hiatus. 3°. Quoique les Latins n’élidassent pas au milieu du mot, l’usage de leu
le cause de cette regle de quantité énoncée par Despautere en un vers latin  : Vocalis brevis antè aliam manet usque Latinis.
Vocalis brevis antè aliam manet usque Latinis. & par la Méthode latine de Port-Royal, en deux vers françois : Il faut a
une autre suit après elle. Ce principe n’est pas propre à la langue latine  : inspiré par la nature, & amené nécessaireme
ion dans toutes les langues. Les Grecs y étoient assujettis comme les Latins  ; & quoique nous n’ayons pas des regles de qu
mp; par des exemples : les mots grecs ἀέναος, ἄονες, &c. les mots latins diēi, fīunt, &c. en sont des preuves. Mais qu
semblable, & ὄνομα, nom. Ce terme grec d’origine, étoit rendu en latin par les mots univocus, ou oequivocus, que j’emplo
ctuel dépend toûjours des circonstances où il est employé. Tel est en latin le nom de taurus, qui quelquefois signifie l’anim
Rhéteurs ont unis au rang des figures, sous le nom de paronomase. Les Latins en faisoient encore plus d’usage que nous, amante
un renversement de construction. Mais il me paroît que c’est juger du latin par le françois, que de trouver une hypallage dan
qu’on a pour ce qu’on n’a pas ; ensuite, sans avoir égard à la phrase latine , on traduit, Faune change le Lucrétile pour le Ly
ente d’abord à l’esprit de ceux qui savent la langue. Jugeons donc du latin par le latin même, & nous ne trouverons ici n
à l’esprit de ceux qui savent la langue. Jugeons donc du latin par le latin même, & nous ne trouverons ici ni contre-sens
rons ici ni contre-sens, ni hypallage ; nous ne verrons qu’une phrase latine fort ordinaire en prose & en vers. On dit en
qu’une phrase latine fort ordinaire en prose & en vers. On dit en latin donare munera alicui, donner des présens à quelqu
dre en échange, est trop fréquent pour être autre chose qu’une phrase latine  ; comme donare aliquem aliquâ re, gratifier quelq
ville de murailles ». La regle donnée par M. du Marsais, de juger du latin par le latin même, est très-propre à faire dispar
illes ». La regle donnée par M. du Marsais, de juger du latin par le latin même, est très-propre à faire disparoître bien de
; ab isto periculo vacuus (Id.), dégagé, tiré de ce péril. L’adjectif latin vacuus exprimoit une idée très-générale, qui étoi
ue de croire que nous ayons en françois le juste équivalent du vacuus latin  ; & traduire vacuus par vaide en toute occasi
s le sens même de son étymologie λήθη, oblivio ; de-là la désignation latine du prétendu fleuve d’enfer dont on faisoit boire
n fluctibus mediis. Cette figure étoit, pour ainsi dire, naturelle au latin  ; comme il n’y avoit que les terminaisons des mot
fussent les signes des relations que les mots avoient entre eux, les Latins n’avoient égard qu’à ces terminaisons, & ils
& une harmonie plus agréable ». Voyez Construction . La Méthode latine de P.R. parle de l’hyperbate dans le même sens.
t pas gardé dans l’arrangement des mots : ce qui est si ordinaire aux Latins , qu’ils ne parlent presque jamais autrement ; com
qu’il ne passe pas pour figure, mais pour une propriété de la langue latine . Mais il y a plusieurs especes d’hyperbate qui so
anastrophe est donc une véritable inversion ; mais qui avoit droit en latin d’être réputée figure, parce qu’elle étoit contra
ordre naturel ou analytique, autorisé par l’usage commun de la langue latine , & que l’anastrophe est un renversement du mê
erbate que l’on nomme anacoluthe, & qui se fait, selon la Méthode latine de Port-royal, lorsque les choses n’ont presque n
rbe, ce qui seroit en effet violer une loi fondamentale de la syntaxe latine  ; mais ces mots sont à l’accusatif, comme complém
peut faire usage à l’égard de toutes les langues ; un idiotisme grec, latin , françois, &c. C’est le seul terme que l’on p
érateurs conviennent qu’il est plus facile de traduire du grec que du latin en françois, c’est que le génie de notre langue a
approche plus de celui de la langue greque que de celui de la langue latine , & que notre langage est presque un hellénism
s esprits célestes. Or il est vraissemblable que notre très, formé du latin tres, n’a été introduit dans notre langue, que co
men Dei, pour flumen maximum. Malgré les hellénismes reconnus dans le latin , on a cru assez légérement que les idiotismes éto
ar exemple que les Allemands disent, diese gelehrten manner, comme en latin , hi docti viri, ou en françois, ces savans hommes
ten s’accorde en toutes manieres avec le nom manner, comme l’adjectif latin docti avec le nom viri, ou l’adjectif françois sa
nt, diese manner sind gelehrt ; & pour le rendre littéralement en latin , il faut dire hi viri sunt doctè, & en franço
tif, quand on exprime ensuite un attribut déterminé : ainsi dit-on en latin turpe est mentiri, & en françois, mentir est
voit, voir étoit pour on voyoit, voir sera, pour on verra, comme les Latins disent videre est, videre erat, videre erit. L’in
ution des mots. Ainsi le superstitieux euphémisme, qui dans la langue latine a donné le sens de sacrifier au verbe mactare, qu
ton opinion, & l’on ne peut pas dire tuus opinio : c’est que les Latins avoient pour éviter l’hiatus occasionné par le co
e. « Je sais bien, dit M. du Marsais, Meth. pour apprendre la langue latine , pag. 14, que cette traduction littérale fait d’a
ns cette maniere de traduire, n’est que de montrer comment on parloit latin  ; ce qui ne peut se faire qu’en expliquant chaque
n parloit latin ; ce qui ne peut se faire qu’en expliquant chaque mot latin par le mot françois qui lui répond. Dans les prem
peuple. On rit à Florence de la maniere dont un François prononce le latin ou l’italien, & l’on se moque à Paris de la p
on littérale fait sentir la différence des deux langues. Plus le tour latin est éloigné du tour françois, moins on doit crain
n l’imite dans le discours. Elle fait connoître le génie de la langue latine  ; ensuite l’usage, mieux que le maître, apprend l
pale du verbe l’idée accessoire de la volonté de celui qui parle. Les Latins admettent dans leur impératif deux formes différe
r y exprimer le même sens à cet égard, ainsi que l’observe la méthode latine de P. R. Rem. sur les verbes, chap. ij. art. 5.
point de délai. Ceci n’est qu’une conjecture ; mais le style des lois latines en est le fondement & la preuve ; ad divos ad
par les fausses idées qu’on avoit prises des deux formes impératives latines , M. l’abbé Régnier a voulu trouver de même dans l
yle des réglemens politiques en est la preuve. Puisque dans la langue latine & dans la françoise, on remplace souvent la f
comme de ceux des autres modes qui sont reconnus pour des présens en latin , en allemand, en françois, en italien, en espagno
pératif dont il s’agit. Indicatif Subjonctif Infinitif Impératif Latin . laudo. laudem. laudare. lauda ou laudato.
je veux qu’il lise, je désire qu’il ait lû. En cela nous imitons les Latins qui font souvent le même usage, non-seulement de
outes ces considérations, il résulte que l’impératif des conjugaisons latines n’a que le présent postérieur ; que ce tems a deu
ode impératif, y est ajouté faussement & mal-à-propos. La méthode latine de P. R. propose une question, savoir comment il
bien légèrement, & il ne paroît pas que dans l’usage de la langue latine , les bons écrivains aient supposé dans cette sort
verses applications dont il est susceptible. Les noms qui en grec, en latin , en allemand, reçoivent des nombres & des cas
mplacent effectivement, mais qui ne le sont pas pour cela. Les verbes latins n’ont que trois modes personnels, l’indicatif, l’
ar le simple hasard ou le pur caprice. Que les noms ayent en grec, en latin & en allemand des nombres & des cas, &
ues de l’Europe ils n’ayent que des nombres, c’est génie ; mais qu’en latin , par exemple, où les noms & les adjectifs se
dénomination, ces anomaux indéclinables n’apportent dans l’élocution latine aucune équivoque ; & il est d’un usage bien e
il est d’un usage bien entendu, quand on fait l’analyse d’une phrase latine où il s’en trouve, de leur attribuer les mêmes fo
réellement aucun cas au singulier : c’est faire allusion à l’analogie latine , & c’est comme si l’on disoit que cornu auroi
Voyez Infinitif . Mais ce qui est raisonnable par rapport à la phrase latine , seroit ridicule & faux dans la phrase franço
p; des déclinaisons dans nos noms, à l’imitation des noms grecs & latins  ; comme si la Grammaire particuliere d’une langue
mme cas, que les sens accessoires représentés par les cas en grec, en latin , en allemand, & en toute autre langue qu’on v
; & les rapports analytiques, que par les prépositions. La langue latine qui, en admettant aussi l’inversion, n’avoit pas
que dans l’ordre analytique il ait un sujet, que l’usage de la langue latine met à l’accusatif. C’est pourtant la doctrine com
du Marsais l’a enseignée dans l’Encyclopédie même, d’après la méthode latine de P. R. Voyez Accusatif & Construction . C’
initif est un véritable nom, qui est du genre neutre en grec & en latin , qui dans toutes les langues est employé comme su
saine Logique. Il n’est pas moins contraire à l’analogie de la langue latine , de dire que le sujet d’un verbe doit se mettre à
ire que le sujet d’un verbe doit se mettre à l’accusatif : la syntaxe latine exige que le sujet d’un verbe personnel soit au n
iere bien palpable, que c’est introduire dans le système de la langue latine deux principes incompatibles & destructifs l’
maire générale, & qui ne contredise point l’analogie de la langue latine . L’accusatif a deux principaux usages également a
u mode subjonctif : supposons qu’il s’agisse, par exemple, de dire en latin , serez-vous satisfait, si à l’arrivée de votre pe
de chaque mot, comme on appelle finale la derniere. Initial vient du latin initium, entrée, commencement. L’exactitude de l’
rammaire. Encore un mot avant que de finir cet article. Les deux mots latins en & ecce sont des interjections, disent les
la, qui sont aussi des interjections dans notre langue. Ces deux mots latins seront, si l’on veut, des interjections ; mais on
e que voici & voilà soient en françois les correspondans des mots latins en & ecce, & que ce soit des interjection
ections. Nous n’avons pas en françois la valeur numérique de ces mots latins , ici & là sont les mots qui en approchent le
es mêmes adverbes, & le verbe voi, dont il y a souvent ellipse en latin , voici, voi ici ; voilà, voi là. C’est pour cela
spérance ; cherchons quel bien est préférable. C’est la même chose en latin , si l’on excepte la seule particule enclitique ne
chanique des langues, & l’autre dans son Introduction à la langue latine par la voie de la traduction. L’unanimité des Gra
françois une construction directe ; il en est de même quand on dit en latin , Alexander vicit Darium : mais si l’on dit, Dariu
ion qui est entre les idées autorise également les deux constructions latines  ; en voici la preuve. Les idées se modifient dans
s. Or c’est ce qui se rencontre également dans les deux constructions latines , Alexander vicit Darium, Darium vicit Alexander ;
liaison ; & il est vrai qu’à partir de-là, les deux constructions latines sont également naturelles, parce que les mots qui
placés, comme il faudroit l’être, pour juger si les constructions des Latins sont plus naturelles que les nôtres (Cours de Bel
-vous donc sérieusement être mieux placé pour juger des constructions latines , que ceux qui en pensent autrement que vous ? Si
es notions fondamentales de l’élocution. J’avoue que, comme la langue latine n’est pas aujourd’hui une langue vivante, & q
ute nous échappent ; & n’ayant plus sur la vraie prononciation du latin que des conjectures peu certaines ; comment serio
dée. comment en suivrions-nous les vûes dans la construction de notre latin factice ? comment les démêlerions-nous dans celui
l’inversion, est exactement la même chose que ce qu’en ont pensé les Latins mêmes, que l’habitude d’aucune langue analogue n’
ement, de la même maniere précisément que les cas des Grecs & des Latins . Ainsi ce qu’on allegue ici pour montrer la natur
ous ayons introduit cet accusatif terminé, pour revenir à l’ordre des Latins  ; mais forcés comme les Latins & comme toutes
if terminé, pour revenir à l’ordre des Latins ; mais forcés comme les Latins & comme toutes les nations, à placer ce mot c
qu’aucun philosophe moderne, des Grammairiens de profession, dont le latin étoit la langue naturelle, s’expliquent comme nou
, étoit sans doute la doctrine traditionelle de tous les littérateurs latins . S. Isidore de Séville, qui vivoit au commencemen
s, & sur-tout des preuves bien assurées de la façon de penser des Latins sur la construction de leur langue. Deux livres d
Cette explication me paroît démontrée par le langage des Grammairiens latins , postérieurs à Quintilien, dont j’ai rapporté ci-
son temps, qui suivoient servilement l’ordre analytique de la syntaxe latine  ; dans une langue qui avoit admis des cas, pour ê
Cerceau se plaint du désordre de la construction usuelle de la langue latine  ; & qu’au contraire M. de Fénelon, dans sa le
urroit bien arriver que l’inversion fût chez nous plutôt que chez les Latins . N’est-ce pas à la faveur de la même équivoque, q
se trouve donc l’inversion relative à cet ordre fondamental ? dans le latin ou dans le françois ? dans les langues transposit
M. Pluche, M. Chompré, & M. de Condillac ne reconnoissent que le latin , le grec & les autres langues transpositives
 ; vous voilà au vrai principe de l’élocution oratoire dans la langue latine & dans la langue grecque ; & vous tenez l
 Pluche & Chompré à défendre aux maîtres qui enseignent la langue latine , de jamais toucher à l’ordre général de la phrase
nt la langue latine, de jamais toucher à l’ordre général de la phrase latine . « Car toutes les langues, dit M. Pluche (Méth.
la force de l’image… Le moindre goût suffit pour faire sentir que le latin de cette seconde phrase a perdu toute sa saveur ;
aussi décidée Moyens sûrs, &c. pag. 44. édit. 1757. « Une phrase latine d’un auteur ancien est un petit monument d’antiqu
faut-il donc s’y prendre pour introduire les jeunes gens à l’étude du latin ou du grec ? Voici la méthode de M. Pluche &
uoi il s’agit, avant qu’on leur fasse entendre le moindre mot grec ou latin . Ce début les charme. A quoi bon leur dire des mo
exercice est de lire, & de rendre fidellement en notre langue le latin dont on a annoncé le contenu ; en un mot de tradu
en un mot de traduire. 3. Le troisieme est de relire de suite tout le latin traduit, en donnant à chaque mot le ton & l’i
ui consiste, dit-on, à lire & à rendre fidellement en françois le latin dont j’ai annoncé le contenu, en un mot de tradui
mentem l’esprit. Le troisieme exercice est de relire de suite tout le latin traduit, en donnant à chaque mot le ton & l’i
la conversation. On seroit tenté de croire que c’est effectivement le latin même qu’il faut relire de suite, & que ce ton
en me disant ; « faites lui redire les mots françois sur chaque mot latin sans nommer ceux-ci ». Reprenons donc la suite d
pes de ces mots ainsi placés à côté les uns les autres, selon ceux du latin  ; ils sentent bien que ce n’est pas ainsi que not
nez qu’il faut de nécessité y recourir continuellement dans la langue latine , & vous avez raison : mais trouvez bon que j’
donc contredire ce principe que de faire traduire aux jeunes gens le latin tel qu’il est sorti des mains des auteurs qui écr
on est réduit à prétexter, que c’est détruire l’harmonie de la phrase latine  ; « que c’est empêcher l’oreille d’en sentir le
puisque je ne connois plus les principes de la vraie prononciation du latin  ? Quand je les connoîtrois, ces principes, que m’
ndre le sens de la phrase ? Vous êtes chargé de m’enseigner la langue latine , & vous venez arrêter la rapidité des progrès
ettre dans son plus grand jour la pensée qui est l’objet de la phrase latine , & d’écarter tout ce qui peut en empêcher ou
s & le prix de cette harmonie dont vous m’embarrassez, puisque le latin étoit leur langue naturelle. Vous avez vu cependa
petites regles élémentaires, les parties qui composent chaque phrase latine . Fort bien : mais cet exercice ne vient qu’après
bien les différences harmoniques de ces trois constructions également latines , puisqu’elles sont également de Cicéron : legi tu
erve de Sanctius, lib. I. cap. ix. vous y trouverez une foule de noms latins qui passent pour être d’un genre au singulier, &a
le, qui est la clarté de l’énonciation. Prenons pour exemple le verbe latin fero ; si on le conjugue régulierement au présent
rai ; les Italiens disent, se lo vedrà, glie lo dirò, de même que les Latins , quem si videbo, id illi dicam. Selon les idees o
icam. Selon les idees ordinaires, la langue italienne & la langue latine , sont en regles ; au lieu que la langue françoise
me de la parole, & ce tems dont se servent les Italiens & les Latins , convient très bien au point de vûe particulier q
ble étoit γ, telle que nous la faisons entendre dans le mot gant. Les Latins représentoient la même articulation sorte par la
Salvius, si l’on en croit Saluste, introduisit le K dans l’ortographe latine , où il étoit inconnu anciennement, & où il fu
é dans cet usage, quoiqu’il le trouve erroné. Cette lettre inutile en latin , ne sert pas davantage en François. « La lettre
 : ainsi l doit se nommer le. Le caractere majuscule L nous vient des Latins qui l’avoient reçu des Grecs ; ceux-ci le tenoien
ns une lettre numérale qui signifie cinquante, conformément à ce vers latin  : Quinquies L denos numero designat habendos. L
ion different entierement, comme les François, par exemple, & les Latins , peuvent encore s’entendre réciproquement, quoiqu
de-pratique que je propose ailleurs (article Méthode) pour la langue latine , qui est le premier objet des études publiques &a
italien, l’espagnol, &c. sont des langues analogues ; le grec, le latin , l’allemand, &c. sont des langues transpositi
he n’en est pas libre, comme elle paroît l’avoir été en grec & en latin , où chacun en décidoit d’après son oreille ou son
iversité des circonstances où elle a lieu ; & telle est la langue latine . Les langues transpositives de la seconde classe
langue primitive de bien plus près que n’y tenoient le grec & le latin , quoiqu’elles en soient beaucoup plus éloignées p
parloit, il y a quelques siecles, une langue transpositive, savoir le latin , peut faire naître ici une objection contre la pr
otre langue, qu’il ne seroit pas possible de rendre ni en grec, ni en latin , parce que nos idées modernes n’y étoient point c
une autre toute différente. L’adjectif vacuus, par exemple, a dans le latin une signification très-générale, qui étoit ensuit
es divers adjectifs, dont nous nous servons pour rendre le vacuus des latins , ajoutent à l’idée générale, qui en constitue le
individuel, quelques idées accessoires qui supposoient dans la langue latine des applications particulieres & des compléme
e & une activité plus grandes ; ce qui est bien marqué par le nom latin accentus, que nous n’avons fait que franciser. Le
ature. En hébreu ab, en chaldéen abba, en grec ἄππα, πάππα, πατὴρ, en latin pater, en françois papa & pere, dans les îles
gyptienne am, ama, en langue syrienne aminis, répondent exactement au latin parens (pere ou mere). De là mamma (mamelle), les
langue italienne, dont la plûpart des mots viennent par corruption du latin , en a amolli la prononciation en vieillissant, da
plus d’affinité avec l’ancienne, du moins sous cet aspect. La langue latine est franche, ayant des voyelles pures & nette
p; n’ayant que peu de diphtongues. Si cette constitution de la langue latine en rend le génie semblable à celui des Romains, c
approche davantage en cette partie de la prononciation du grec que du latin . La réunion de plusieurs mots en un seul, ou l’us
pas de répondre d’un ton assuré que c’est l’hébreu, le grec & le latin . Par conjecture ou par grace, on défere encore ce
prétendue dérivée. C’est ainsi que l’on donne pour fille à la langue latine , l’espagnole, l’italienne & la françoise : an
lle considere ces trois langues comme des soeurs, filles de la langue latine . « Quand on observe, dit encore M. l’abbé Girard
e prodigieux éloignement qu’il y a du génie de ces langues à celui du latin  ; quand on fait attention que l’étymologie préced
langues vivantes ornées d’un article, qu’elles n’ont pu prendre de la latine où il n’y en eut jamais, & diamétralement opp
honneur ; & une infinité de mots qui ne viennent ni du grec ni du latin , revendiqueroient cette gloire pour une autre. J’
e académicien parlant encore un peu plus bas des prétendues filles du latin , ajoûte avec autant d’élégance que de vérité : «
sont la langue espagnole, l’italienne & la françoise à l’égard du latin . Si nous tenons du latin un grand nombre de mots,
l’italienne & la françoise à l’égard du latin. Si nous tenons du latin un grand nombre de mots, nous n’en tenons pas not
érenciés dans nos conjugaisons, & confondus dans les conjugaisons latines  ; nos procédés se sont trouvés inalliables avec l
n ; quelque différent que soit leur langage, n’est-ce pas toujours le latin  ? Autrement il faudroit dire qu’un homme fait, n’
suivent le plus scrupuleusement l’ordre analytique ; le grec & le latin s’en écartoient avec une liberté sans bornes ; l’
iences ; & que par les tours & les inversions que le grec, le latin , l’italien, l’anglois se permettent, ces langues
is dans la société & dans les écoles de philosophie ; & grec, latin , anglois, dans les chaires & sur les théâtres
; que notre langue sera celle de la vérité, … & que la greque, la latine , & les autres seront les langues de la fable
ois est fait pour instruire, éclairer, & convaincre ; le grec, le latin , l’italien, l’anglois pour persuader, émouvoir, &
ien, l’anglois pour persuader, émouvoir, & tromper : parlez grec, latin , italien au peuple ; mais parlez françois au sage
moyen d’en mettre dans nos discours, comme la marche transpositive du latin , par exemple, l’expose seulement au danger d’être
le sont pour nous. Entre les mains d’un homme ordinaire, le grec, le latin , l’anglois, l’italien ne produiront que des chose
video nullis in litteris nos esse aliquid sine graecitate. La langue latine est d’une nécessité indispensable, c’est celle de
ques dont les vues honorent l’humanité. Si quelqu’autre langue que la latine devient jamais l’idiome commun des savans de l’Eu
aracteres représentatifs des élémens de la voix. Ce mot nous vient du latin littera, dont les étymologistes assignent bien de
nomination. Qu’il me soit permis d’observer que l’origine des lettres latines qui viennent incontestablement des lettres greque
ies les plus petites de la voix, & que c’est pour cela que le nom latin a été tiré du grec λιτός, en sorte que litterae e
préexistante semble seule y avoir attirée. C’est ainsi que les verbes latins ambio, ambigo, composés de l’ancienne particule a
re, on remplace une lettre par une autre. Ainsi du mot grec ποῦς, les Latins ont fait pes, en changeant ου en e, & les All
p; en u dans aucupium ; que l’a du grec πάλλω est changé en e dans le latin pello, cet e changé en u dans le supin pulsum, qu
eons en ou dans pousser ; que l’i du grec ἴλη est changé en a dans le latin ala, & en ê, que nous écrivons ai, dans le fr
on n’a qu’à ouvrir les Dictionnaires étymologiques de Vossius pour le latin , de Ménage pour le françois ; de Wachter pour l’a
Linguale (Grammaire) Linguale, adj. f. (Gram.) Ce mot vient du latin lingua la langue, lingual, qui appartient à la la
pour f dans l’espagnol humo, fumée, venu de fumus ; f pour h dans le latin festum venu de ἑστιᾶν ; v pour h dans vesta dériv
bonne foi ; c’est un piége où maints auteurs ont été pris. Il y a en latin quatre verbes qui me paroissent assez répondre à
armonie ne sont pas à beaucoup près si impérieuses que dans la langue latine , combien de fois les meilleurs écrivains ne sont-
Josué XVIII. 8. Le sort précede le partage ; de-là vient que sors, en latin , se prend souvent pour le partage même, pour la p
pour jugement, on a pris l’antécédent pour le conséquent. Sortes en latin , se prend encore pour un oracle ; soit parce qu’i
ont l’antécédent, & le desir, le regret sont le conséquent. Or en latin desiderari, être souhaité, se prend pour être mor
μετὰ par trans, en sorte que le mot grec μεταφορὰ est synonyme au mot latin translatio, comme Cicéron lui-même & Quintili
profondes racines, pour dire s’affermir. Calus, dureté, durillon, en latin callum, se prend souvent dans un sens métaphoriqu
par exemple, lumen dans le sens propre, signifie lumiere. Les poëtes latins ont donné ce nom à l’oeil par métonymie, voyez Mé
lumen signifie l’oeil. Il n’y a rien de si ordinaire dans les poëtes latins que de trouver lumina pour les yeux ; mais ce mot
qui ne sont point en usage dans les autres langues : par exemple, les Latins disoient d’une armée, dextrum & sinistrum cor
t les méthodes estimées de P. R. pour apprendre la langue grecque, la latine , l’italienne, & l’espagnole ; & l’on ne c
tout autrement des langues mortes, comme l’hébreu, l’ancien grec, le latin . Aucune nation ne parle aujourd’hui ces langues ;
& femmes, magistrats & artisans ne parleroient que la langue latine . Qu’avons-nous affaire de savoir parler cette lan
res comment on le parle. Mais quand je m’occupe d’hébreu, de grec, de latin , ce ne peut ni ne doit être pour parler ces langu
ntage aux Romains pour apprendre le grec, qu’à nous pour apprendre le latin  : car nos langues françoise, italienne, espagnole
y retrouvons bien des traits de celle qui leur a donné naissance : la latine au contraire ne tenoit à la langue d’Athènes par
ce, qui en rendît l’accès plus aisé ». Comment peut-on croire que le latin n’avoit avec le grec aucune affinité ? A-t-on don
inis inventus, vetustati reliquorum casuum concessit. Ainsi la langue latine au berceau avoit précisément les mêmes cas que la
g, que parce qu’il vient de la diphtongue ae du datif. La déclinaison latine offre encore bien d’autres traits d’imitation &am
I. Pour ce qui concerne les étymologies grecques de quantité de mots latins , il n’est pas possible de résister à la preuve qu
ue françoise par Ménage, il s’ensuivroit qu’à cet égard l’affinité du latin avec le grec est plus grande que celle du françoi
é du latin avec le grec est plus grande que celle du françois avec le latin . Je dirois donc au contraire qu’il doit naturelle
e qu’il doit naturellement nous en couter davantage pour apprendre le latin , qu’aux Romains pour apprendre le grec : car outr
t une prosodie moins marquée dans leurs détails ; & d’ailleurs le latin est pour nous une langue morte, pour laquelle nou
ous suggérer de plus propre à donner aux commençans l’intelligence du latin & du grec ; & j’ai prouvé, article Inver
onnable, & le plus autorisé par les auteurs mêmes à qui la langue latine étoit naturelle, c’est de ramener la phrase latin
es à qui la langue latine étoit naturelle, c’est de ramener la phrase latine ou grecque à l’ordre & à la plénitude de la c
mens, de particules, de méthodes, les enfans que l’on veut initier au latin ne manquent pas d’être occupés ; mais le sont-ils
ces livres ont été faits pour enseigner aux commençans la fabrique du latin , & la composition des thèmes ; que la méthode
Dic, au lieu de dice, par une apocope qui a tellement prévalu dans le latin , que dice n’y est plus usité, ni dans le verbe si
réparer par quelques remarques. Par exemple, 1°. que nous imitons les Latins dans nos tours interrogatifs, en supprimant, comm
se à ceux qui sont paisiblement accoutumés à voir les enfans faire du latin sans l’avoir appris ; à ceux qui voulant recueill
e espece qu’il faut mettre dans la tête de ceux que l’on introduit au latin par la composition des thèmes, surpasse de beauco
e analyrique aux ouvrages qui nous restent du bon siecle de la langue latine , est uniforme & par conséquent sans embarras 
ieront à ce premier objet, quoiqu’on ne puisse pas encore en tirer de latin  : ce n’est point un détour ; c’est une autre rout
t, plus surement, & plus vîte quand ils entreront dans l’étude du latin , & qu’ils passeront pour cela au second livre
eront pour cela au second livre élémentaire. 2°. Elémens de la langue latine . Ce second volume supposera toutes les notions gé
ses dans le premier, & se bornera à ce qui est propre à la langue latine . Ces différences propres naissent du génie de cet
principes généraux des déclinaisons ; & ajouter ensuite des mots latins avec leur traduction, pour être déclinés comme le
t comme la déclinaison philosophique. L’usage des cas dans la syntaxe latine doit être expliqué immédiatement après ; 1°. par
s des regles de formation les plus générales, & suivis des verbes latins traduits pour être conjugués comme le paradigme a
différens articles, il faudra lui en faire faire l’application sur du latin  ; l’accoutumer à y reconnoître les cas, les nombr
e peut pas encore aller bien loin, parce qu’il est rare de trouver du latin sans figures, ou de diction, ou de construction,
n particulier, qui est la principale clé des langues, mais surtout du latin  ; il faut consulter avec soin, & pourtant ave
ne liste alphabétique des mots supprimés par ellipses dans les livres latins  ; & que j’aimerois beaucoup mieux qu’on expos
s principes sur la langue maternelle, & peut-être d’avoir pour le latin un premier livre préparé exprès pour le début de
cautions que j’insinue, qu’on n’aille pas croire que j’approuvasse un latin factice, où il seroit aisé de préparer cette grad
& la raison en est simple. Je l’ai déja dit ; nous n’étudions le latin que pour nous mettre en état d’entendre les bons
c’est le seul but où doivent tendre tous nos efforts : c’est donc le latin de ces ouvrages mêmes qui doit nous occuper, &
s l’entendroient, afin de meubler leur mémoire de mots & de tours latins  ; il me semble qu’avec un peu d’art dans la tête
e plus facile ; & il est aisé de sentir que l’étude analytique du latin empêcheroit l’abus qui résulte communément des tr
erement ; ni la construction analytique ni la construction usuelle du latin ou de quelque langue que ce soit, n’autorisent ni
lides & avoués par la raison & par l’usage connu de la langue latine . C’est donc le moyen le plus sûr pour saisir exac
traduire d’une maniere contrainte & servile, en un mot, à parler latin avec des mots françois. C’est en effet les défaut
chet, 2 volumes in-12) un ouvrage intitulé : Recherches sur la langue latine , principalement par rapport au verbe, & de la
rupule insoutenable, la valeur numérique de chaque mot, & le tour latin le plus éloigné de la phrase françoise : ce qui p
à l’intelligence du sens, & à la connoissance du génie propre du latin  : car loin de regarder cette interprétation litté
. 1°. Quand les éleves de la méthode analytique ont vu douze pages de latin  ; ils les savent bien & très bien, supposé qu
e l’appercevoir mentalement, sans déranger l’ordre usuel de la phrase latine pour en connoitre le sens. Ceci demande sur l’usa
e à toutes les méthodes ; il seroit bon qu’on y assignât les radicaux latins des derivés & des composés, le sens propre en
t encore qu’ils acquiérent un certain usage non raisonné de la langue latine , & il veut qu’on les retienne dans cet exerci
que l’on cherchât à mettre dans la tête des enfans bon nombre de mots latins , & par conséquent les idées qui y sont attach
hypothèse. Voyez Indicatif, Impératif, Suppositif . Les Grecs ni les Latins n’avoient pas le suppositif ; ils en suppléoient
es de méthodes & de rudimens vouloient autrefois admettre dans le latin sans l’y voir, puisque le verbe n’y a de détermin
rminé quant à la relation personnelle. C’est pour cela qu’en grec, en latin , en allemand, le participe reçoit des terminaison
, ni subjonctif, ni optatif : le suppositif n’est point en grec ni en latin  ; le latin ni les langues modernes ne connoissent
ctif, ni optatif : le suppositif n’est point en grec ni en latin ; le latin ni les langues modernes ne connoissent point l’op
ronqué par-tout, puisqu’il n’a pas de premiere personne en grec ni en latin , quoique nous ayons en françois celle du plurier,
is qu’il en a dans ces deux autres langues ; qu’enfin il n’a point en latin de prétérit postérieur, quoiqu’il ait ce tems en
p. cxxj. modus in verbis non fuit necessarius. L’auteur de la méthode latine de P. R. semble approuver ce système, principalem
aspects, puisqu’ils rejetteroient, comme très-vicieuse, cette phrase latine , nescio utrùm cantabo, & cette phrase françoi
considération sur laquelle on insiste principalement dans la méthode latine de P. R. n’est pas moins illusoire que les deux a
omplément de cette préposition est assujetti par l’usage de la langue latine à se revêtir de cette terminaison ; les noms lupu
t, & que le nominatif est le cas destiné par l’usage de la langue latine à designer ce rapport à l’ordre analytique. Voilà
) est du masculin, mensa (table) est du féminin, par usage ; finis en latin , duché en françois, sont du masculin ou du fémini
re même du nom auquel le pronom a rapport : ainsi ἐγὼ en grec, ego en latin , ich en allemand, io en italien, je en françois,
st déterminément attachée à chaque pronom : ainsi ἐγὼ en grec, ego en latin , ich en allemand, io en italien ; je en françois,
femelle, animé même ou inanimé, réel ou abstrait ; σὺ en grec, tu en latin , du ou ihr en allemand, tu, que l’on prononcera t
ce sont des vûes métaphysiques ; en voici de grammaticales. Les noms latins anima, animus, mens, spiritus, synonymes par l’id
oi, dans la ville, pour sortir : c’est la même chose des prépositions latines , cùm, in, ad, il faut les completter ; cùm rege,
a donne Sanctius (Minerv. III. 13.), n’est bonne qu’autant que le nom latin verbum sera pris dans son sens propre pour signif
signifie à-peu-près sans discontinuation, sans exception, &c. Le latin usque, qui en est le correspondant & le radic
t-à-dire caressante dans un tems & dédaigneuse dans un autre. Les Latins répetent dans le même sens l’adverbe nunc, qui ne
des propositions. Les conjonctions copulatives, &, ni, (& en latin &, ac, atque, que, nec, neque), désignent ent
ur similitude. Les conjonctions adversatives mais, quoique, (& en latin sed, at, quamvis, etsi, &c.), désignent entre
e la signification objective, qui s’expriment en effet dans la langue latine communément par l’ablatif du nom abstrait qui en
el ; y a-t-il cinq mots dans amaveramus ? La préposition françoise ou latine à, la conjonction ou, l’adverbe y, le verbe latin
ition françoise ou latine à, la conjonction ou, l’adverbe y, le verbe latin co, sont des sons non-articulés, & ce sont po
e-t-il, cette grande différence qui est entre les langues. Ce que les Latins appellent fenestra, les Espagnols l’appellent ven
r marquer la même chose. Fenestra, ventus, janua, crux, sont des mots latins . Le françois, l’espagnol, le portugais viennent d
nt des mots latins. Le françois, l’espagnol, le portugais viennent du latin  », (c’est-à-dire, que ces trois idiômes ont empr
e, que ces trois idiômes ont emprunté beaucoup de mots dans la langue latine , & c’est tout :) « mais les Espagnols consid
oix de pierre ; on les appelloit pour cela des croisées de crux : les Latins ont considéré que l’usage des fenêtres est de rec
ssent venir de la même racine, ont un fondement ancien dans la langue latine . Les Grecs ont fait usage de la même racine, &
& μυθεῖν, parler. D’après ces observations, Ménage dérive mot du latin mutum ; & croit que Périon s’est trompé d’un
mmédiatement du grec μυθεῖν. Il se peut que nous l’ayons emprunté des Latins , & les Latins des Grecs ; mais il n’est pas m
ec μυθεῖν. Il se peut que nous l’ayons emprunté des Latins, & les Latins des Grecs ; mais il n’est pas moins possible que
n’ayant d’autre fondement que la priorité de la langue grecque sur la latine . J’ajoute qu’il pourroit bien se faire que les Gr
r la latine. J’ajoute qu’il pourroit bien se faire que les Grecs, les Latins , & les Celtes de qui nous descendons, eussent
mots, afin qu’on sentît mieux la relation de ces mots avec la langue latine  » ; [ou même par un motif moins louable, mais pl
ettoit sa gloire à montrer dans l’écriture françoise, qu’on savoit le latin .] « Du moins est-il constant que les manuscrits
recepvoir, vostre, pour marquer le rapport de ces mots avec les noms latins directus, sanctus, tractatus, debitum, debere, du
s derniers Grecs signifie abrégé.] « Outre la raison des étymologies latines ou grecques, nos ayeux insérerent & conserver
le ne soit finale ; pratique singuliere qui avoit lieu dans la langue latine aussi constamment que dans la françoise. Il est v
e ; βυσσός, d’où ἄβυσσος. La particule in, étoit souvent privative en latin  ; dignus, mot positif, indignus, mot privatif ; d
ous avons transporté dans notre langue les mots privatifs grecs & latins , avec les particules de ces langues ; nous disons
ntroduisons quelques mots privatifs nouveaux, nous suivons la méthode latine & nous nous servons de in. Ainsi la principal
à lire Priscien sur les lettres romaines, pour voir que l’orthographe latine avoit autant d’anomalies que la nôtre ; l’italien
R. M.) NEUTRE Neutre NEUTRE, adj. ce mot nous vient du latin neuter, qui veut dire ni l’un ni l’autre : en le
ans deux sens différens. I. Dans plusieurs langues, comme le grec, le latin , l’allemand, qui ont admis trois genres ; le prem
on les appelle de même des terminaisons neutres : ainsi bon se dit en latin bonus pour le genre masculin, bona pour le genre
sont des actions du sujet : être aimé, être battu, (qui se disent en latin amari, verberari,) tomber, mourir, sont des verbe
m. Il me semble qu’il est assez singulier qu’un espagnol, pour qui le latin n’est qu’une langue morie, prétende mieux juger d
rie, prétende mieux juger du degré de faute qu’il y a dans une phrase latine , qu’un habile homme dont cet idiome étoit le lang
ns écrivains, la sienne n’est pas plus recevable en ce cas, que si le latin eût été pour lui une langue morte. J’ai remarqué
les mêmes principes on a établi la même distinction dans la grammaire latine , si ce n’est même de-là qu’elle a passé dans la g
t aucune mention du verbe aller, & elle signifie littéralement en latin fui Romae ; si elle rappelle l’idée d’aller, c’es
NOM, s. m. (Métaph. Gram.) ce mot nous vient, sans contredit, du latin nomen ; & celui-ci réduit à sa juste valeur,
a syntaxe de chaque langue, la loi de Moïse en françois, lex Mosis en latin , thorath Mosché en hébreu, comme si l’on disoit e
lex Mosis en latin, thorath Mosché en hébreu, comme si l’on disoit en latin legis Moïses ; chaque langue a ses idiotismes : 7
rere ; de-là le verbe supplanter, en dérivant ce mot des deux racines latines subplantâ, qui répondent aux racines hébraïques d
s, de νέος, novus, & de πόλις, urbs, &c. Les noms propres des Latins étoient encore dans le même cas : Lucius vouloit
mens dans ce système qui est celui de la république. Voyez la Méthode latine de P. R. sur cette matiere, au chap. j. des Obser
ensent ainsi, la plûpart se laissent emporter à la coutume ; & en latin , pars mersi tenuere, Virg. C’est une syllepse qui
évanouit, & non pas s’évanouirent (Vaugelas, rem. 340) ; & en latin , sociis & rege recepto, Virg. C’est au moyen
ésses s’évanouirent, mais toute sa vertu s’évanouit ; & la phrase latine vaut autant que s’il y avoit, sociis receptis &am
la guerre aux peuples de l’ancien Latium ; & l’usage de la langue latine a permis à Tite Live, & à toute la nation don
r étymologique, premier veut dire qui est avant, & la préposition latine prae en est la racine ; second veut dire qui suit
on latine prae en est la racine ; second veut dire qui suit, du verbe latin sequor : ainsi dans un ordre de choses, chacune e
toujours aisé de reconnoître : c’étoit la même chose en grec & en latin , les ordinaux y de venoient partitifs selon l’occ
Nuls adverbes partitifs en françois, quoiqu’il y en eût plusieurs en latin  ; bifariam (en deux parties), trifariam (en trois
atre parties), multifariam ou plurifariam (en plusieurs parties). Les Latins avoient aussi un système d’adverbes numéraux que
de homo ; cuisse de coxa ; cuir de corium ; cuit de coctus ; que les Latins ont changé en us la plûpart des terminaisons des
ns tombeau de tumulus, combles de culmen, nombre de numerus ; que les Latins ont dit Hecoba pour Hecuba, colpa pour culpa ; qu
sulcus (sillon) ; τρῶμα & τραῦμα, vulnus, (blessure) : & les Latins écrivoient indifféremment cauda & coda (queue
uer certains modes & certaines propositions. 1. Il y a six cas en latin  : le premier est le nominatif, qui sert à désigne
est au subjonctif ou en grec à l’optatif : il n’est pas vrai, même en latin , que le verbe à l’infinitif constitue une proposi
s. Ainsi les Grecs appellent le cri naturel des brebis βληχάομαι, les Latins balare, les Allemands bleken, les François bêler,
ce exactement ce nom même ; & les Grecs l’appelloient κόκκυξ, les Latins cuculus, qu’ils prononçoient coucoulous ; les All
, en prononçant gougouk ; c’est la nature par-tout. Upupa ou bubo en latin , βύας en grec, bubo en espagnol, puhacz en polono
e en est synonyme, & présente une image semblable. L’interjection latine eia, semblable à la greque εἶα, paroît tenir à la
ίζω, j’affermis, je soutiens ; voilà des exemples grecs : en voici de latins , stare, stips, stupere, stupidus, stamen, stagnum
ncipe de la différence de leurs idiomes ; fenestra exprimoit chez les Latins le passage de la lumiere ; ventana en Espagne dés
Brosses, qui continue ainsi : « Publius Nigidius, ancien grammairien latin (il étoit contemporain de Cicéron), poussoit peut
e tems que le subjonctif. Quelques auteurs de rudimens pour la langue latine , avoient cru autrefois qu’à l’imitation de la lan
dent qu’il n’est pas moins absurde de vouloir trouver dans les verbes latins , un optatif semblable à celui des verbes grecs, q
, qu’il ne l’est de vouloir que nos noms aient six cas comme les noms latins , ou que dans παρὰ πάντων θεολόγων, au-dessus de t
s, πάντων θεολόγων, quoiqu’au génitif, est à l’accusatif, parce qu’en latin on diroit, suprà ou ante omnes theologos. « C’es
nt employés. Ainsi, lorsque l’on dit en grec ἀθάνατός ἐστι ὁ θεὸς, en latin aeternus est Deus, en françois, Dieu est éternel,
uas litteras, tuas legi litteras, litteras tuas legi, c’est encore en latin le même discours, parce que c’est l’énonciation f
’on vient d’établir entre discours & oraison. Le mot discours, en latin discursus, vient du verbe discurere, courir de pl
maniere de l’une à l’autre. Le mot oraison est tiré immédiatement du latin oratio, formé d’oratum, supin d’orare ; & ora
peu d’examen. … Exemple. Si je dis que le mot françois sceau vient du latin sigillum, l’identité de signification me porte d’
yant aucune ressemblance entre le son so que nous prononçons & le latin sigillum. Entre ces deux juges qui sont d’opinion
it contre scel & non pas contre sceau ; je retrouve alors dans le latin & dans le françois la même suite de consonnes
ans le françois la même suite de consonnes ou d’articulation : sgl en latin , sel en françois, prouvent que les mêmes organes
perte de l’ancien. Dans la numération des Grecs, π´ signifie 80. Les Latins employoient souvent p par abbréviation. Dans les
ce point de vûe. Je les rapporterai sur-tout aux élémens de la langue latine  ; & l’on en sent bien la raison. 1. Déclinais
es anciens rudimens, où les nombres & les cas étoient désignés en latin , singulariter nominativo, &c. comme si les co
raison doit-on supprimer cette addition superflue dans les paradigmes latins  : & si l’on ne veut y présenter aucun nom, sa
eux, &c. Voyez Genre . On a coutume encore de traduire chaque cas latin , en se servant de notre article défini le, la, le
maniere ; & c’est peut-être ce parallélisme de françois & de latin qui a donné lieu à nos Grammairiens d’imaginer fa
n françoise du nom, en parenthèse, en caracteres différens de ceux du latin , sans aucun article, & qu’on en fît autant ap
in-octavo devient suffisant. M. Lancelot, dans l’abrégé de sa Méthode latine , avoit imaginé de faire imprimer en lettres rouge
les dénominations des modes, des tems & des nombres, y étoient en latin  ; indicativo modo, tempore praesenti, singularite
loit pas s’écarter ; & en conséquence on avoit imagine un optatif latin  ; optativo modo, tempore praesenti & imperfec
j’aimasse !) Voyez Optatif . M. Lancelot, dans l’abrégé de sa Méthode latine , a réformé toutes ces fautes ; il nomme les tems,
igence de la syntaxe. 3°. Le même auteur traduit en françois les tems latins , & il tombe à ce sujet dans bien des méprises
arce que ce sont des tems du mode suppositif qui manque absolument au latin . Voyez Mode, Subjonctif, Suppositif . C’est la m
pre à chaque personne. 2°. Comme l’expédient est également de mise en latin & en françois, il servira à diminuer la large
On distingue communément quatre conjugaisons régulieres des verbes latins , différenciées principalement par la voyelle qui
r le paradigme, & en même tems pour leur apprendre autant de mots latins , noms, adjectifs, ou verbes. 2°. Il me semble que
lque langue que ce soit, ce que je viens de dire de ceux de la langue latine , en observant ce que le génie propre de chaque la
isnam, hicce, pour ego, tu, quis, hic. C’est par une paragoge que les Latins ont formé decem de δέκα, septem de ἑπτὰ, &c.
lier communicable à plusieurs natures. C’est pour cela qu’en grec, en latin , en allemand, &c. le participe reçoit des dét
me j’arrive ou j’étois arrivé des champs à la ville. En grec & en latin , le complément objectif du participe du verbe act
. not. 1.) prétend qu’il en est de l’accusatif mis après le participe latin , comme de celui que l’on trouve après certains no
Que dis-je  ? le système complet de, tems auroit exigé dan les verbes latins neuf tems simples, savoir trois présens, trois pr
; & M. Lancelot a presque approuvé cette doctrine dans sa méthode latine . La raison générale qu’ils alleguent tous en fave
ise les verbes, & conséquemment toute idée de tems ; tels sont en latin , sapiens, cautus, doctus, &c. en françois, pl
, c’est comme vir fortis, vir amicus virtutis. Il n’y a en grec ni en latin aucune difficulté de syntaxe par rapport au parti
urtant la Philosophie plus qu’il ne paroît d’abord. Les gérondifs, en latin , sont des cas de l’infinitif (voyez Gérondif) ; &
érondif, qu’autant qu’il exprimera la même idée que dans la Grammaire latine d’où nous l’empruntons ; & ce doit être la mê
mpruntons ; & ce doit être la même chose du mot participe : or en latin , le participe & le gérondif avoient également
sité des especes. Il faut bien admettre ce principe dans la Grammaire latine , puisque le supin y est absolument semblable au p
me scio spectatum suem in Arcadiâ, (je sai avoir vu), car la méthode latine de P. R. convient que spectatum est pour spectass
e qui, comme je l’ai déjà dit, est un adjectif-verbe. Il paroît qu’en latin le sens naturel & ordinaire du supin est d’êt
meurer pour constant que le supin est un vrai prétérit dans la langue latine . Il en est de même dans notre langue ; & c’es
t, j’avois alors, j’aurai alors par-devers moi l’acte d’avoir lu ; en latin , habeo, habebam, ou habebo lectum ou legisse. En
avois lues, je les aurai lues, &c. c’est comme si l’on disoit en latin , eas lectas habeo, ou habebam, ou habebo. Il ne f
(quam habeo caram). Que si l’on vouloit rendre le sens du françois en latin par le verbe habere, il faudroit dire, quam habui
dit point. » Mais il n’est point du tout nécessaire que les phrases latines par lesquelles on prétend interpréter les gallici
l’on veut, que quam habeo amatum, vouloit dire dans le bel usage des Latins , que j’aime, & non pas que j’ai aimée ; mais
rrassante. Il paroit que nous avons en cela imité tout simplement les Latins , chez qui le supin laudatum, par exemple, ne diff
fficulté n’est pas encore levée, elle n’est que passée du françois au latin  ; & il faut toujours en venir à l’origine de
ut toujours en venir à l’origine de cette ressemblance dans la langue latine . Or il y a grande apparence que le participe en u
nc à présumer que la même régularité naturelle exista d’abord dans le latin , & qu’elle n’a été alterée ensuite que par de
’a pas moins un effet infaillible : or comme nous n’avons eu avec les Latins un commerce capable de faire impression sur notre
s syllabes ci, là & dà, ainsi que les enclitiques ne, ve, que des Latins , & l’enclitique τε des Grecs, sont aussi des
ogies : par exemple, notre adverbe si vient certainement de l’adverbe latin sic, & notre conjonction si est sans altérati
in sic, & notre conjonction si est sans altération la conjonction latine si. 3°. Je ne crois pas, quoique M. de Dangeau le
icules prépositives. A, ou ad, particule empruntée de la préposition latine ad, marque, comme cette préposition, la tendance
dans les mots que nous composons nous-mêmes à l’imitation de ceux du latin , & même dans quelques-uns de ceux que nous av
ué, &c. Ab ou abs, qui est sans aucune altération la préposition latine , marque principalement la séparation ; comme abho
arque quelquefois la priorité, & alors il vient de la préposition latine ante, comme dans antidate ; mais ordinairement no
ine ante, comme dans antidate ; mais ordinairement nous conservons le latin en entier, anticesseur. Plus souvent il vient du
om, col, cor & con, est une particule empruntée de la préposition latine cum (avec) dont elle garde le sens dans la compos
gative. E & ex sont des particules qui viennent des propositions latines é ou ex, & qui dans la composition marquent u
sprit, espece, &c. & de plusieurs autres qui viennent de mots latins commençant par s suivie d’une autre consonne, sch
In est une particule qui a dans notre langue, ainsi qu’elle avoit en latin , deux usages très-différens. 1°. Elle conserve en
férens. 1°. Elle conserve en plusieurs mots le sens de la préposition latine in, ou de notre particule françoise en, & par
, ce qui donne la plénitude entiere à l’oraison, &c. La particule latine per avoit la même énergie ; c’est pourquoi devant
s particules qui viennent ou de nos prépositions, ou des prépositions latines , ou de quelques particules latines : elles en con
prépositions, ou des prépositions latines, ou de quelques particules latines  : elles en conservent le sens dans nos mots compo
ils sont joints ; comme quelque, plusieurs, &c. Les Grammairiens latins regardent encore comme partitifs, les adjectifs c
nécessaire à la composition des thèmes. Ger. Vossius dans sa syntaxe latine à l’usages des écoles de Hollande & de West-F
s verbes qui ont le sens passif sans avoir la forme passive, comme en latin perire, & en françois périr ; qu’il y en a au
ntraire qui ont la forme passive, sans avoir le sens passif, comme en latin ingressus sum, & en françois je suis entré, e
& en françois je suis entré, enfin que quelquefois on employe en latin dans le sens actif des formes effectivement desti
a dérivation des noms patronymiques grecs ; & la petite Grammaire latine de Vossius, edit. Lugd. Bat. 1644, pag. 75. expli
at. 1644, pag. 75. explique celle des noms patronymiques de la langue latine . Il faut observer que les noms patronymiques sont
la que le vocatif est semblable au nominatif dans la plûpart des noms latins au singulier, & que ces deux cas, en latin &a
s la plûpart des noms latins au singulier, & que ces deux cas, en latin & en grec, font toujours semblables au plurie
ébraíque a de l’énergie ; la phrase greque, de l’harmonie ; la phrase latine , de la majesté ; la phrase françoise, de la clart
vûe d’accoutumer les jeunes gens au tour & au génie de la phrase latine ainsi entendue, que l’on a fait des recueils de p
l’on a fait des recueils de phrases détachées, extraites des auteurs latins , & rapportées à certains titres généraux du s
du dans les colleges de certaines provinces, les délices de la langue latine  ; celui de Mercier, intitulé le manuel des Gramma
d’écrits pour en juger avec plus de certitude, comme le grec & le latin . Par rapport à l’hébreu, quand nous n’appercevons
souvent dans les modernes. 1°. Nous entendons assez le grec & le latin pour en discuter le grammatical avec certitude ;
x, & les meilleurs grammairiens écrivent pluriel, comme dérivé du latin pluralis, ou, si l’on veut, du mot de la basse la
s peints dans un tableau. Ne seroit-il pas possible que quelques noms latins qui ont deux terminaisons différentes au pluriel,
ses, lesquels sont appellés dans les grammaires hébraïques écrites en latin , accentus pausantes & distinguentes, & ga
fin du iv. siecle, & au commencement du v. S. Jérome traduisit en latin l’Ecriture-sainte qu’il trouva sans aucune distin
. Exemple de la seconde espece : La versification des Grecs & des Latins , par un ordre réglé de syllabes brèves & long
vres hébreux lui ressemble bien peu. « Les anciens, soit grecs, soit latins , dit la méthode grecque de P. R liv. VII. Introd.
me tous les autres. L’interrogation se marque en grec au contraire du latin . Car au lieu qu’en latin on met un point & la
errogation se marque en grec au contraire du latin. Car au lieu qu’en latin on met un point & la virgule dessus ( ?) en g
; la virgule dessous ainsi ( ;) ». Vossius, dans sa petite Grammaire latine , p. 273. destine le point à marquer les sens indé
le point on ne mette pas de lettres capitales. L’auteur de la Méthode latine de P. R. adopte cette regle de Vossius & cite
ent, courageusement, noblement. Il y a des langues, comme le grec, le latin , l’allemand, l’arménien, &c. dont les noms &a
i servent à présenter les mots comme termes de certains rapports : en latin , par exemple, le cas nommé génitif présente le no
e, nonobstant l’avis de Sanctius, qui prétend que la division des cas latins en six est naturelle & doit être la même dans
que je viens de rapporter ? & quand on les rend littéralement en latin , ab initio, à primis temporibus, ab origine, peut
oit pas plus grossir cet ouvrage que le dénombrement des prépositions latines , grecques, hébraiques, chinoises, ou autres : l’é
gré vient de mal pour mauvais & de gré ; nonobstant des deux mots latins non obstans. Sur quoi il est bon d’observer que c
atical, pour y signifier quelque chose de passé, selon le sens du mot latin praeteritus, qui n’est que francisé ici. Les tems
ive (Grammaire) PRIMITIF, ive, adj. (Gramm.) ce mot est dérivé du latin primus ; mais il ajoute quelque chose à la signif
exemple, primitif vient de primus ; primus vient de l’ancien adjectif latin pris, dont il est le superlatif ; & pris vien
le besoin se revêtir d’un autre rôle ; le vocatif des Grecs & des Latins est un cas qui ajoute à l’idée primitive du nom l
ment personnels. Il y a quelque différence entre le françois & le latin sur le nombre de pronoms personnels, ou pour conf
ais il n’y a pas plus d’anomalie dans ce pronom françois, que dans le latin correspondant ego, mei, mihi, me au singulier, no
l ; & l’on regarde toutefois ces mots comme le cas du même pronom latin ego. Voici comme je voudrois nommer ces cas, afi
J’appelle le premier cas nominatif, parce qu’il exprime, comme en latin , le sujet du verbe mis à un mode personnel. Exemp
elle le second cas datif, parce qu’il sert au même usage que le datif latin , & qu’on peut le traduire aussi par la prépos
lle le troisieme cas accusatif, parce qu’il exprime comme l’accusatif latin , le complément objectif d’un verbe actif relatif.
irmer. Il. J’ai annoncé quelque différence entre le françois & le latin sur le nombre des pronoms ; voici en quoi consist
re des pronoms ; voici en quoi consiste cette différence. C’est qu’en latin il n’y a point de pronom direct pour la troisieme
ans ille ego qui commence l’Enéide. Tout le monde sait que les livres latins sont pleins d’exemples où ces mots sont en concor
apposition, & l’on ne dit pas en françois il moi, comme on dit en latin ille ego, ni il homme, elle femme, comme ille vir
pposition. Secondement, quoique notre il & notre elle viennent du latin ille, illa, ce n’est pas à dire pour cela qu’ils
n du mot personne, ce mot est donc un nom comme homme. Nous disons en latin nemo (personne ne), & il est évident que c’es
re, aucune chose n’est moins éclaircie que la Grammaire. Il vient du latin rem, prononcé d’abord par la voyele nazale comme
p; après le nom. Avant le nom, c’est l’adjectif idem, eadem, idem des Latins , & il marque l’identité de l’individu ou des
au mot dont , d’après Sylvius dans sa grammaire françoise, écrite en latin (p. 142.), soit enfin que ces deux manieres d’env
nifie aussi dont ; & il ajoute que l’italien donde s’est formé du latin undè : l’autre le tire immédiatement du mot deund
on pourroit même le prendre de undè employé dans le même sens par les Latins , témoin Cicéron même qui parle ainsi : De eâ re m
eux que celui même dont il l’a appris). Or personne ne doute que le latin unde ne soit adverbe, aussi-bien que le donde des
ignification. Où est réputé adverbe en mille occasions, ainsi que le latin ubi dont il descend au moyen d’un apocope ; comme
ble qu’il y a quelque inexactitude dans cette définition. Le seul mot latin moriemur, par exemple, est une proposition entier
est la conclusion & le précis : si a ici le même sens que le mot latin etsi, ou notre mot françois quoique, qui veut dir
s : prostesis apponit capiti. Voyez Metaplasme . C’est ainsi que le latin cura vient du grec ὤρα par l’addition d’un c ; qu
grec ὤρα par l’addition d’un c ; que le françois grenouille vient du latin ranuncula par l’addition d’un g ; nombril, de umb
’addition d’un g ; nombril, de umbilicus, avec un n ; ventre & le latin venter de ἔντερον, avec un ν, &c. C’est à la
ésigne avec celle de la partie d’oraison à laquelle on a donné le nom latin de préposition. (B. E. R. M.) Q Q, S. m.
rejetté le q, ce n’est pas, comme le dit D. Lancelot dans sa méthode latine (traité des lettres, ch. xix. §. 1.), parce qu’el
quae, quid. Mais on lui auroit réplique ce que l’auteur de la méthode latine répond à ceux qui emploient cet argument : 1°. qu
rincipe, connu des enfans mêmes, que l’art métrique, en grec & en latin , ne connoît que des longues & des breves ; il
amp; que l’on trouve rendue par cesdeux vers françois dans la méthode latine de Port-Royal : La voyelle longue s’ordonne, Lor
r en augmenter celle de la voyelle précédente. L’auteur de la méthode latine (traité de la quantité, reg. IV.), observe que po
On peut objecter sur cela que la liberté que l’on a en grec & en latin , de faire breve ou longue, une voyelle originaire
, de peur qu’on ne fasse la pénultieme longue en françois ainsi qu’en latin . « Quoique le second t soit muet dans tette, dan
écessaire pour pouvoir juger des différens metres des Grecs & des Latins . Dans nos langues modernes, l’usage est le meille
de la Méthode de P. R. (Traité des lettres, ch. xj.) que tant de noms latins se trouvent en er & en is, comme vomer &
ymes dans le langage grammatical, le pronom françois se & soi, en latin sui, sibi & se, en grec οὗ, οἷ, ἕ, est celui
me (Grammaire) RÉGIME, s. m. terme de Grammaire ; ce mot vient du latin regimen, gouvernement : il est employé en Grammai
nt dans leur signification une idée de quantité, sont susceptibles en latin & en grec de ce que l’on appelle des degrés d
éposition même ; conformément à la nature. Il n’en est pas de même en latin , parce que la terminaison du complément y désigne
Les grammaires des langues modernes se sont formées d’après celle du latin , dont la religion a perpétué l’étude dans toute l
aroît, par l’examen exact des différentes phrases où les Grammairiens latins parlent de régime, qu’ils entendent, par ce terme
e régime du verbe actif relatif est, dit-on, l’accusatif, parce qu’en latin le nom ou le pronom qui en est le complément obje
l’accusatif ; l’accusatif est le cas destiné par l’usage de la langue latine , à marquer que le nom ou le pronom qui en est rev
f que l’on détermine par un rapport quelconque à un autre nom, est en latin le génitif. Voyez Génitif . Considérés en eux-mêm
n changeant de service, change de livrée. Il y a, par exemple, un nom latin qui exprime l’idée de l’Etre suprême ; quel est-i
exprimer la même pensée en une langue transpositive ; par exemple, en latin , il ne seroit pas libre de traduire monsieur par
ste est supprimé ; en voici la preuve. En traduisant cette période en latin , il ne nous sera pas libre de rendre à notre gré
relation à la construction, quoiqu’il n’ignorât pas sans doute qu’en latin & en grec le régime est relatif à la syntaxe 
er le langage propre de notre grammaire, sans égard pour la grammaire latine , trop servilement copiée jusqu’à lui, il n’avoit
bjectif d’un verbe ou d’une préposition : toute la doctrine du régime latin se réduit là ; si les mots énoncés ne suffisent p
vient du supin relatum (rapporter), & la terminaison if, ive (en latin ivus) vient de juvare (aider) : ainsi relatif sig
ble, avantageux, nuisible, &c. Il est évident qu’en grec & en latin , les adjectifs comparatifs sont par-là même relat
rs grammairiens après lui, ont prétendu qu’il n’y a point de verbe en latin qui ne soit relatif, & qui n’exige un complém
désigner individuellement l’adjectif conjonctif qui, que, lequel, en latin qui, quae, quod : c’est, dit-on unanimement, un p
t quelquefois sous-entendu & non exprimé, sur-tout dans la langue latine , comme on l’a fait voir dans la nouvelle méthode
re ce que l’on vient de lire, que qui, quae, quod (pour m’en tenir au latin seul par économie), n’est pas un pronom, & n’
ot, & par tous les sectateurs de P. R. que le qui, quae, quod des Latins , & son correspondant dans toutes les langues,
ectif démonstratif & conjonctif, correspondant au qui, quae, quod latin , & pouvant s’accorder en genre & en nombr
’il est essentiellement indéclinable, & que ce que les Grecs, les Latins , & tant d’autres peuples expriment en un seul
mp; tantôt de l’autre, précisément comme celle du qui, quae, quod des Latins . Ainsi je ne traduirois point le texte hébreux pa
quem projicit ventus de la vulgate en est, sous la forme autorisée en latin , une autre traduction littérale & fidele. De
le désigne assez. Pour ce qui est des exemples tirés immédiatement du latin , comme la même explication ne peut pas y avoir li
ensorte qu’en disputant contre, il avoue assez clairement que le qui latin est la même chose que & is ; c’est une vérité
s exemples ; on auroit pu dire la même chose de tous les bons auteurs latins . On cite celui-ci (Orat. V. in Verrem.) : Itaque
tout-à-fait la même chose de l’adjectif conjonctif, & la méthode latine de P. R. elle même m’en fournira la preuve. « Le
liberto tuo dedi, Cic. pour ex litteris quas litteras, dit la méthode latine (loc. cit.). 3°. Quand le nom est supprimé avant
e. C’est précisément en conséquence de ce principe que dans la phrase latine on trouve souvent le premier antécédent accompagn
e livres, au quel donnez-vous la préférence ? C’est la même chose en latin  : qui, quae, quod y sont relatifs ; quis, quid y
équemment dans le discours. Or il est constant que qui, quae, quod en latin , qui, que, quoi, lequel en françois, sont ordinai
st essentiellement vrai dans toutes les autres, & spécialement en latin . Le quis & le quid, quoiqu’ils aient une term
r conséquent aux regles qui portent sur cette propriété. Or il y a en latin plusieurs adjectifs également conjonctifs. Tels s
& qui veulent qu’on apprenne les langues comme ils ont appris le latin  : semblables à arlequin, qui devine que collegium
rtant y appliquer les principes que je viens d’établir par rapport au latin  : nous avons, comme les Latins, nos adverbes conj
s que je viens d’établir par rapport au latin : nous avons, comme les Latins , nos adverbes conjonctifs, tels que comme, commen
ressemble assez par l’universalité de ses usages, à l’ut de la langue latine , & suppose, comme elle, tantôt un antécédent
iation du z à celle de s dans les mots qui nous sont communs avec les Latins , chez qui s avoit toujours la prononciation forte
c’est avec raison que Priscien, lib. I. a remarqué que dans les mots latins venus du grec, on met souvent une s au lieu de l’
rba ; & de c en s dans raisin venu de racemus ; de s en g dans le latin tergo, tiré du grec éolien τέρσω ; & de g en
s en d dans medius, qui vient de μέσος, & dans tous les génitifs latins en idis venus des noms en s, comme lapis, gén. la
is ; glans, gen. glandis pour glansis ; & de d en s dans raser du latin radere, & dans tous les mots latins ou tirés
& de d en s dans raser du latin radere, & dans tous les mots latins ou tirés du latin, qui sont composés de la partic
ns raser du latin radere, & dans tous les mots latins ou tirés du latin , qui sont composés de la particule ad & d’un
s en t dans saltus qui vient de ἄλσους ; & dans tous les génitifs latins en tis venus avec crément des noms terminés par s
eront une exception fondée sur ce qu’étant composés de la préposition latine trans, la lettre s y est considérée comme finale,
le, qu’un rudiment est un livre qui contient les élémens de la langue latine , choisis avec sagesse, disposés avec intelligence
rbitraire… Nous disons porter envie, ce qui ne seroit pas enten du en latin par ferre invidiam ; au contraire, morem gerere a
invidiam ; au contraire, morem gerere alicui, est une façon de parler latine , qui ne seroit pas entendue en françois ; si on s
Je vais faire entendre ma pensée par cet exemple. Porter se rend en latin dans le sens propre par ferre : mais quand nous d
mp;c. on ne se sert plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin  ; la langue latine a ses expressions particuliere
t plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin ; la langue latine a ses expressions particulieres pour les exprimer
ter ou ferre ne sont plus alors dans l’imagination de celui qui parle latin  : ainsi quand on considere porter, tout seul &
çois-latins, si l’on disoit d’abord simplement, que porter se rend en latin par ferre, invidere, alloqui, valere, &c. Pou
les dictionnaires latin-francois, quand il s’agit de traduire un mot latin  ? Pourquoi joint-on à la fignification propre d’u
t, quel qu’autre signification figurée, qu’il n’a jamais tout seul en latin  ? La figure n’est que dans notre françois, parce
’on disoit dans le dictionnaire françois-latin, que porter se rend en latin par ferre, invidere, alloqui, valere ? jamais mit
tenir, d’arrêter, d’écrire, dans l’imagination d’un homme qui parloit latin . Quand Térence a dit, (Adelph. III. ij. 37.) lacr
e. Je voudrois donc que nos dictionnaires donnassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit dans l’i
signification propre que ce mot avoit dans l’imagination des auteurs latins  : qu’ensuite ils ajoutassent les divers sens figu
s latins : qu’ensuite ils ajoutassent les divers sens figurés que les latins donnoient à ce mot ; mais quand il arrive qu’un m
notre langue par une image différente de celle qui étoit en usage en latin  ; alors je voudrois distinguer : 1°. si l’explica
istinguer : 1°. si l’explication littérale qu’on a déja donnée du mot latin , suffit pour faire entendre à la lettre l’express
entendre à la lettre l’expression figurée, ou la pensée littérale du latin  ; en ce cas, je me contenterois de rendre la pens
i, écrire une lettre à quelqu’un. 2°. Mais lorsque la façon de parler latine , est trop éloignée de la françoise, & que la
téralement, & ensuite ajouter la phrase françoise qui répond à la latine  ; par exemple, laterem crudum lavare, laver une b
brique crue, c’est-à-dire, perdre son tems & sa peine, perdre son latin  ; qui laveroit une brique avant qu’elle fût cuite
e doit pas conclure de cet exemple, que jamais lavare ait signifié en latin , perdre ; ni later, tems ou peine ». II. Sens d
e ces mots, une conséquence que je ne crois point juste ; c’est qu’en latin ils seroient dans un sens neutre. Il me semble qu
des contre-sens. En françois, donner parole, veut dire promettre ; en latin , verba dare, signifie tromper : poenas dare alicu
dans les pseaumes, plusieurs versets qui ne sont pas intelligibles en latin . Montes Dei, ps. 35, ne veut pas dire des montagn
çons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin verbum, se prend ordinairement en hébreu pour cho
r la parole ; c’est le mot générique qui répond à negotium ou res des Latins . Transeamus usque Bethleem, & videamus hoc ve
i thesauro, ont trouvé une image des révolutions arrivées à la langue latine , dans la statue que Nabuchodonosor vit en songe ;
vent dans ce songe une allegorie de ce qui devoit arriver à la langue latine . Cette statue étoit extraordinairement grande ; l
ngue latine. Cette statue étoit extraordinairement grande ; la langue latine n’étoit-elle pas répandue presque par-tout ? La t
La tête de cette statue étoit d’or, c’est le siecle d’or de la langue latine  ; c’est le tems de Térence, de César, de Cicéron,
de la statue étoient d’argent ; c’est le siecle d’argent de la langue latine  ; c’est depuis la mort d’Auguste jusqu’à la mort
de la statue étoient d’airain ; c’est le siecle d’airain de la langue latine , qui comprend depuis la mort de Trajan, jusqu’à l
ie de fer & partie de terre ; c’est le siecle de fer de la langue latine , pendant le quel les différentes incursions des b
plongerent les hommes dans une extrème ignorance ; à-peine la langue latine se conser va-t-elle dans le langage de l’Eglise.
age de l’Eglise. Enfin une pierre abattit la statue ; c’est la langue latine qui cessa d’être une langue vivante. C’est ainsi
vez ordonné ; je vous prie ; &c. ce qui signifie littéralement en latin , domine, jussistis ; oro vos ; la politesse franç
al, pour y désigner un mode personnel oblique, le seul qu’il y ait en latin , en allemand, en françois, en italien, en espagno
livres élémentaires de grammaire ; & l’auteur même de la Méthode latine de P. R. a suivi aveuglément la multitude des gra
a seconde) ; or la premiere dans ce cas se diroit toujours de même en latin , frustrà vitium vitaveris illud, & la seconde
oit être mis au subjonctif. A partir de-là, quand j’aurai à mettre en latin cette phrase françoise, je ne sais si je louerai,
e de ceux que je réfute afin qu’ils m’entendent) ; donc je mettrai en latin laudavero, qui est le futur du subjonctif, &
an laudavero… Gardez-vous bien, me diront-ils, vous ne parleriez pas latin  : il faut dire, nescio an laudaturus sim, en vert
t au futur de l’indicatif en françois, on ne peut jamais le rendre en latin par le futur du subjonctif, quoique la regle géné
de fait : c’est qu’il est impossible de trouver dans tous les auteurs latins un seul exemple, où la premiere personne du singu
vrai qu’il y ait une premiere personne du pluriel dans les impératifs latins , com me le disent tous les rudimens de ma connois
Les Rudimentaires eux-mêmes ne traduisent pas autrement le subjonctif latin dans les paradigmes des conjugaisons : amem, que
imasse ; amaverim, que j’aye aimé, &c. On trouve dans les auteurs latins plusieurs phrases où le subjonctif & l’indica
rim . Mais ne m’objectera-t-on point que c’est innover dans la langue latine , que d’y imaginer des supplémens de cette espece 
°. que ces supplémens ne sont pas tout-à-fait inconnus dans la langue latine , & qu’on en trouvera des exemples, & la p
ot être, ce qui seroit, je pense, une autre absurdité. Dans la langue latine qui admet trois genres, on peut statuer, d’après
quoit la plus grande supériorité : avoient-ils raison ? Le superlatif latin , comme sanctissimus, maximus, facillimus, pulcher
upposent nécessairement. C’est pour cela 2°. que l’usage de la langue latine a pu autoriser l’ellipse de la préposition vraime
be énonce un rapport découvert par la comparaison ; ce rapport est en latin celui de supériorité, comme le seul auquel l’usag
n’expriment leurs comparaisons que comme on le voit dans ces exemples latins , ou par la préposition men ou me qui en est l’abr
e ; bonum est sperare in domino quàm sperare in principibus ; le quàm latin étant ramené à sa valeur analytique, proe eâ rati
amp; celle sur-tout de la triple répétition, n’étoit pas inconnue aux Latins  : le tergeminis tollere honoribus d’Horace, I. od
ximus. 5°. Les Italiens ont un superlatif assez semblable à celui des Latins , de qui ils paroissent l’avoir emprunté ; mais il
emble que cette distinction prouve assez clairement que le superlatif latin n’avoit, de même, que le sens ampliatif, & nu
tre, comme nos rudimentaires le pensent & le disent du superlatif latin . D’ailleurs la plus grande liaison de l’italien a
erlatif latin. D’ailleurs la plus grande liaison de l’italien avec le latin , est une raison de plus pour croire que la manier
ue la maniere italienne est plus conforme que l’allemande à celle des Latins . 6°. Notre propre usage ne nous démontre-t-il pas
même vérité ? Les premiers grammairiens françois voyant le superlatif latin dans des phrases comparatives, & dans des phr
d’établir dans notre langue deux superlatifs, parce que la grammaire latine , dont ils ne croyoient pas qu’il fallût s’écarter
suffisamment approfondi, & que l’abus des termes de la grammaire latine , adaptés sans examen aux grammaires des autres la
ns en parlant des noms qu’ils appellent substantifs, tels que sont en latin corculum diminutif de cor, Terentiola diminutif d
en espagnol tristezico (un peu triste) diminutif de triste, & en latin tristiculus ou subtristis, diminutif de tristis,
pour le sens comparatif de supériorité de quelques mots empruntés du latin sans égard à l’analogie de notre langue, comme me
analogie. 1°. Le sens ampliatif a une terminaison propre en grec, en latin , en italien & en espagnol ; c’est celle que l
-à-propos le superlatif. Ainsi très sage se dit en grec σοφώτατος, en latin sapientissimus, en italien sapientissimo, en espa
p; spécialement de l’allemand qui emploie sur-tout l’adverbe sehr, en latin valdè, en françois, fort. 2°. Le sens diminutif s
eçoivent ce sens diminutif, ou par une particule composante, comme en latin subobscurus, subtristis ; ou par un changement de
bobscurus, subtristis ; ou par un changement de terminaison, comme en latin frigidiusculus, ou frigidulus, tristiculus, &
dans quelques mots exceptés par hasard, comme tantus qui veut dire en latin tam magnus. 4°. Le comparatif de supériorité a un
e comparatif de supériorité a une terminaison propre en grec & en latin  : de σοφὸς, sage, vient σοφώτερος, plus sage ; de
; en latin : de σοφὸς, sage, vient σοφώτερος, plus sage ; de même les Latins de sapiens forment sapientior. Comme c’est dans c
eroit induire en erreur, que de dire que les Allemands ont, comme les Latins , trois degrés terminés ; le superlatif allemand w
du tout l’équivalent du σοφώτατος des Grecs, ni du sapientissimus des Latins , qui tous deux signifient très-sage ; il ne répon
langues dont j’ai connoissance : les Grecs disent, ἧσσον σοφός ; les Latins , minus sapiens ; les Italiens, meno sapiente ; le
articuliers des langues. 1°. La voix active & la voix passive des Latins donnent un exemple qui auroit pu être étendu dava
oique l’on ne trouve point de terminaisons graduelles dans les verbes latins , on y rencontre au moins quelques verbes composés
if : « la préposition per, dit l’auteur des recherches sur la langue latine (ch. xxv. p. 328.) est dans tous les verbes, comm
perlatif relatif est suivi en françois de la préposition de, & en latin d’un génitif » ? M. de W. pourroit bien s’être t
is pour critiquer un principe qui concerne la syntaxe des superlatifs latins , & qui n’a aucune analogie avec la regle en q
ci les raisons que j’ai de l’avancer. Il est vrai que dans la phrase latine du P. Jouvenci, interpretée par M. du Marsais, de
mp; qui se rapproche beaucoup de celle qu’exige le génie de la langue latine , elle se réduit à celle-ci : le Luxembourg n’est
. (E. R. M. B.) SUPIN SUPIN, s. m. terme de Grammaire. Le mot latin supinus signifie proprement couché sur le dos ; c
. Sur quel fondement a-t-on donné ce nom à certaines formes de verbes latins , comme amatum, monitum, rectum, auditum, &c ?
t, 3°. que le supin n’exprimant ni action, ni passion, a pu servir en latin à produire des formes actives & passives, com
si l’exception devenoit générale. L’usage, par exemple, de la langue latine , permet de dire elliptiquement, vivere Romae, Lug
n mode particulier, qui est inconnu aux Hébreux, aux Grecs, & aux Latins  : je ferois, j’aurois fait, j’aurois eu fait, je
ait conditionnel. C’est la méthode de la plûpart de nos rudimentaires latins , qui traduisent ce qu’ils appellent l’imparfait &
vient, comme tant d’autres, d’une application gauche de la grammaire latine à la langue françoise ; dans les cas où nous diso
langues modernes pussent avoir d’autres modes ou d’autres tems que la latine , ils n’ont pu en conclure autre chose, sinon que
s de deux manieres l’imparfait & le plusque-parfait du subjonctif latin . Mais examinons cette conséquence. Tout le monde
bsolument barbare & informe. Je sais bien qu’on objectera que les latins se servent des mêmes tems du subjonctif, & po
agit ici, parce que le tour analytique m’en a épargné le besoin : les latins ont conservé l’empreinte de cette construction, e
, si je l’eusse su, j’y eusse adapté ma lettre ; mais c’est, comme en latin , une véritable ellipse, puisque j’eusse su, j’eus
st confondre le direct & l’oblique. C’est encore la même chose en latin , mais non pas en françois, lorsqu’il s’agit du te
tems conditionnel ; j’en suis dispensé par le tour analytique que les latins n’ont fait qu’abréger comme dans le premier exemp
susceptible ; & quoique nous puissions rendre la premiere phrase latine par le subjonctif, au moyen de l’ellipse, nous po
mp;c. Tous les adjectifs françois terminés en if & ive, comme les latins en ivus, iva, ivum, ont le même sens, qui est fon
s semblables ? Dom Lancelot, dans sa méthode pour apprendre la langue latine , connue sous le nom de Port-Royal, (traité des le
est de savoir s’il en existe des exemples à la tête de quelques mots latins . Ainsi, suivant cet auteur, pastor doit s’épeller
t cet auteur, pastor doit s’épeller pa-stor, parce qu’il y a des mots latins qui commencent par st ; tels que stare, stimulus 
au contraire arduus doit s’épeller ar-duus, parce qu’il n’y aucun mot latin qui commence par rd. La regle seroit embarrassant
qu’on voudroit épeller. Mais d’ailleurs s’il n’y a point eu chez les Latins de mot commençant par rd, est-ce donc une preuve
de-là vient le nom συλλαβὴ, syllabe. Priscien & les grammairiens latins qui l’ont suivi, ont tous pris ce mot dans le sen
es syllabes, telle que je viens de l’exposer, que le comprehensio des Latins & le συλλαβὴ des Grecs doivent être pris dans
re. Il me semble pourtant qu’il y a une vraie syllepse dans la phrase latine , Nerone neronior ipso, & dans ce vers françoi
. R. M. B.) SYNALEPHE SYNALEPHE, s. f. (Gram.) dans la poésie latine , lorsqu’un mot finissoit par une m, ou par une vo
ot : c’est ce qu’on appelle élision. Voyez Elision . Les grammairiens latins reconnoissent deux sortes d’élision ; 1°. celle d
pece. Nombre est un mot qui se dit de tout assemblage d’unités : les latins se sont quelquefois servi de ce mot en le restrei
en est frappée agréablement : numerus a aussi cette signification en latin . In oratione numerus latinè, graecè ῤυθμὸς, iness
soit pour un des plus beaux lieux de la Grece. Les poëtes grecs & latins se sont servis de ce mot particulier pour marquer
u destiné aux folies criminelles des riches libertins : d’ailleurs le latin humiles domos dit autre chose que petites maisons
L’ennemi vient à nous, c’est-à-dire, les ennemis. Dans les historiens latins on trouve souvent pedes pour pedites, le fantassi
Leur cours ne change point, & vous avez changé. Dans les poëtes latins , la poupe ou la proue d’un vaisseau se prennent p
is cent voiles, pour dire cent vaisseaux Tectum (le toit) se prend en latin pour toute la maison. Æneam in regia ducit tecta,
635. La porte, & même le seuil de la porte, se prennent aussi en latin pour toute la maison, tout le palais, tout le tem
ens : ce droit, qui est une espece de droit de retour, s’appelloit en latin , jus postliminii ; de post (après), & de lime
in sur ces monts terribles Vomit le fer & la mort. L’airain, en latin oes, se prend aussi fréquemment pour la monnoie,
ur suadet ; suadet enim vesana fames. (id.), &c. Voyez la méthode latine de P. R. Traité de la poésie latine, ch. iij. §.
. (id.), &c. Voyez la méthode latine de P. R. Traité de la poésie latine , ch. iij. §. 5. Les anciens grammairiens donnoien
mme nous ne sommes plus en état de juger de la vraie prononciation du latin , ni de discerner entre leurs vraies & leurs f
nonymie n’étoit pas exacte dans les mots les plus ressemblans. « Les Latins , dit M. du Marsais (trop. part. III. art. xij. pa
quelques recueils des anciens grammairiens sur la propriété des mots latins  : tels sont Festus, de verborum significatione ;
 : tels sont le P. Vavasseur, jésuite, dans ses Remarq. sur la langue latine  ; Scioppius, Henri Etienne, de latinitate falsò s
». Je puis ajouter à ces auteurs, celui des Recherches sur la langue latine . (2 vol. in-12. Paris, chez Mouchet 1750.) Tout l
point d’expressions tout-à-fait synonymes entre elles, dans la langue latine . Au reste, ce qui se prouve dans chaque langue, p
de fixer les habitations près des eaux : car c’est ce que signifie le latin pagus du grec πηγὴ, fons : état, en tant qu’elle
p. pag. 307), ceux qui se sont donné la peine de traduire les auteurs latins en un autre latin, en affectant d’éviter les term
qui se sont donné la peine de traduire les auteurs latins en un autre latin , en affectant d’éviter les termes dont ces auteur
iere dont les exemples de cette figure sont expliqués dans la méthode latine de P. R. (des fig. de constr. ch. iv.) & l’on
méthodistes françois qui se sont attachés servilement à la grammaire latine , plutôt que de consulter l’usage, à qui seul appa
rapport au présent… néanmoins dans l’usage on l’a confondu… & en latin même on se sert pour cela de futur simple : cum c
époque de comparaison ; & c’est précisément le caractere des tems latins & françois, futurus sum, (je dois être) ; lau
e l’on connoît ordinairement sous le nom de verbe substantif ; sum en latin , je suis en françois, io sono en italien, yo s’oy
louer. lodare. dealabar. §. 2. Analogies des tems dans la langue latine . La langue latine, dont le génie paroît d’ailleur
dealabar. §. 2. Analogies des tems dans la langue latine. La langue latine , dont le génie paroît d’ailleurs si différent de
comprends, pour cette raison, sous le nom de présens, sont simples en latin , tant à la voix active, qu’à la voix passive ; &a
cause de l’idée de postériorité qui les caractérise, sont composes en latin du verbe auxiliaire naturel & du futur du par
t d’abord introduit expedie-b-o, comme expedie-b-am. Voyez la méthode latine de P. R. remarque sur les verbes, ch. ij. art. 1
en effet des especes de présens, comme je l’ai avancé. III. La langue latine est dans l’usage de n’employer dans les conjugais
tus nunc sum. Quoique les présens soient simples dans tous les verbes latins , cependant l’analyse précédente des futurs &
mes du verbe lire, qui signifieroient l’antériorité prochaine que les Latins rendent par ces phrases : Vix legi, vix legeram,
legi, vix legeram, vix legero ; ou la postériorité prochaine que les Latins expriment par celles-ci : jamjam lecturus sum, ja
ns trois exemples, où le même mot françois sera traduit exactement en latin par trois tems différens qui indiqueront sans équ
oiqu’en d’autres termes. « Le subjonctif, dit l’auteur de la Méthode latine de P. R. (Rem. sur les verbes, ch. II. §. iij.) m
Vossius, (Anal. III. xv.) est de même avis sur les tems du subjonctif latin  ; ainsi que l’abbé Régnier, (Gramm. fr. in-12. pa
Voss. Anal. III. xiij. Ce que dit ici Vossius à l’égard de la langue latine , peut s’appliquer avec trop de fondement à la lan
e de cette foule de prétérits & de futurs, ignorés dans la langue latine , au prix de laquelle on la regarde comme pauvre ?
, τίσω, & sous le nom de futur second, τίω, tous deux traduits en latin par honorabo : le premier aoriste est ἔτισα, le s
& le prétérit parfait τέτικα ; tous trois rendus par le même mot latin honoravi. Est-il croy able que des mots si différ
és à signifier absolument la même idée totale que désigne le seul mot latin honorabo, ou le seul mot honoravi ? Il faut donc
ie de la parole. Voyez Synonymes . Je sais bien que l’on dira que les Latins n’ayant pas les mêmes tems que les Grecs, il n’es
avantage. Mais je l’ai vu s’accorder parfaitement avec les usages du latin , du françois, de l’espagnol, de l’italien ; on m’
e quelque discours dans la langue naturelle, qui doit être traduit en latin , en grec, ou en telle autre langue que l’on étudi
grec, ou en telle autre langue que l’on étudie. Commencer l’étude du latin ou du grec par un exercice si penible, si peu uti
e suis bien éloigné de desapprouver, qu’après avoir fait expliquer du latin pendant un certain tems, & après avoir fait o
latin pendant un certain tems, & après avoir fait observer sur ce latin les regles de la syntaxe, on fasse rendre du fran
sur ce latin les regles de la syntaxe, on fasse rendre du françois en latin , soit de vive voix, soit par écrit. Je suis au-co
ns l’explication, & des exemples qu’ils y ont remarqués ; mais le latin que le disciple compose, ne doit être qu’une imit
auteurs qu’il a expliqués, vous ferez bien de lui donner à mettre en latin , un françois composé sur l’auteur qu’il aura expl
quelque chose qu’il a déja expliqué, & lui en faire retrouver le latin  : vous ferez cela sur une explication du jour ; p
de quelque trait qu’il n’aura pas encore vu, & lui en demander le latin  ; vous serez sûr de le bien corriger, & de lu
continue M. du Marsais (ibid.), la pratique de mettre du françois en latin  ; j’en blâme seulement l’abus & l’usage dépla
se le rédacteur des instructions pour les professeurs de la grammaire latine , faites & publiées par ordre du roi de Portug
an des études d’humanités, du 28 Juin 1759. « Comme pour composer en latin il faut auparavant savoir les mots, les phrases,
remierement énoncé dans une autre, comme d’hébreu en grec, de grec en latin , de latin en françois, &c. Mais l’usage ordin
t énoncé dans une autre, comme d’hébreu en grec, de grec en latin, de latin en françois, &c. Mais l’usage ordinaire nous
l’hébreu même à la portée du vulgaire, sous les simples apparences du latin dont il emprunte les mots. Miserunt Judaei ab Jer
um, ut interrogarent eum : tu quis es ? (Joan. j. 19.) Voilà des mots latins , mais point de latinité, parce que ce n’étoit poi
e maniere évidente dans cette interrogation directe, tu quis es : les latins auroient préféré le tour oblique quis ou quisnam
s que l’on fait faire aux jeunes gens dans nos colléges du grec ou du latin en françois, sont très-bien nommées des versions 
nous aient dérobé les traductions que Cicéron avoit faites de grec en latin , des fameuses harangues de Démosthene & d’Esc
pour marquer les idiomes, le langage des différentes nations, langue latine , langue françoise ; & il donne cet usage du m
a nécessité des tropes dans la nomenclature des langues. « En langue latine , dit ce savant magistrat, calamitas & aerumna
sont tous tirés des objets corporels ; c’est le mot desir, syncopé du latin desiderium, qui, signifiant dans cette langue plu
er le bourgeon de la vigne, & ç’a été ensuite par figure que les Latins ont donné ce nom aux perles, & aux pierres pr
re, & qui se prête ensuite au sens figuré. Les laboureurs du pays latin connoissoient les bourgeons des vignes & des
U U, Subst. masc. (Gram.) c’est la vingtieme lettre de l’alphabet latin  ; elle avoit chez les Romains deux différentes si
ngé en ou la voyelle u de plusieurs mots que nous avons empruntés des Latins , peignant à la françoise la prononciation latine
avons empruntés des Latins, peignant à la françoise la prononciation latine que nous avons conservée : sourd, de surdus ; cou
de bullire, &c. II. La même lettre étoit encore consonne chez les Latins , & elle représentoit l’articulation sémilabia
B ; velli pour belli ; Danuvius, pour Danubius. En prenant l’alphabet latin , nos peres n’y trouverent que la lettre U pour vo
marké, markis, kolibet, keue. Dans quelques mots qui nous viennent du latin , u est le signe du son que nous représentons aill
adragésime, conformément à la prononciation que nous donnons aux mots latins aequator, aqua, quadrum, quadragesimus. Cependant
rançoise, les genres ne sont admis qu’au participe passif ; la langue latine & la langue grecque les ont admis au particip
l’image. Nous donnons à la même partie d’oraison le nom de verbe, du latin verbum, qui signifie encore la parole prise matér
également être nommées verba, & elles l’étoient effectivement en latin  : mais c’étoit alors un nom générique, au lieu qu
jours semblables entr’eux, dans toutes les déclinaisons greques & latines  ; & cela est encore vrai de bien des noms au
iculieres, par exemple, de la grammaire grecque & de la grammaire latine . On y distingue la voix active & la voix pass
former un autre verbe qui a la signification passive. Par exemple, en latin , amo, amas, amat, &c. sont de la voix active 
e sont pas différentes, selon les différens verbes, comme en grec, en latin ou en françois ; mais qu’elles ne sont que le mêm
comme la forme active & la forme passive dans les verbes grecs ou latins  ; & qu’on auroit pû, peut-être même qu’on aur
à ces titres que l’on regarde comme le plus beau siecle de la langue latine , le siecle d’Auguste illustré par les Cicéron, le
il faut l’appeller xe , nom masculin. Nous tenons cette lettre des Latins , qui en avoient pris l’idée dans l’alphabet grec,
us : & nous apprenons de Victorin (Art. gram. I.) que les anciens Latins écrivoient séparément chacune des deux consonnes
suis X litterâ non est usus, antiquitatem sequens. J’ai dit que les Latins avoient pris l’idée de leur X dans l’alphabet gre
bet grec, y représentoit le G guttural, & s’y nommoit gamma. Les Latins avoient pris, comme nous, ce caractere pour repré
n grez, où. elle valoit δσ, c’est-à-dire ds. C’étoit la même chose en latin , selon le témoignage de Victoria (de litterâ) : z
quivalente à s s : d’où vient que toute voyelle est longue avant z en latin . En allemand & en espagnol, le z vaut notre t
pudorem libido, timorem audacia, rationem amentia vicit. La méthode latine de P. R. observe que dans chacune de ces trois es
22 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38
I 1er septembre 1855. Santeul, le poète latin si fier de ses vers, si heureux de les réciter en
que ce goût général et dominant produisit ses effets. La littérature latine moderne pâlissait nécessairement en présence des
lore et qui illustraient le règne ; cette littérature et cette poésie latine , déjà de toutes parts en retraite, trouva néanmoi
notamment l’aîné, Claude, qui fut prêtre et qui faisait de bons vers latins . Santeul fit ses études à Sainte-Barbe, et les te
ce dernier, qui l’encouragea fort, admira ses premiers essais de vers latins (la pièce sur la Bulle de savon), et lui donna, à
0-1660, c’était encore une condition et une carrière que d’être poète latin . Sur la liste des gens de lettres que Chapelain p
elain proposait aux libéralités de Colbert en 1662, le titre de poète latin est une qualification qui recommande plusieurs no
on par Despréaux, par Racine et La Fontaine, existait peu ; la poésie latine , si florissante au xvie  siècle, n’avait pas cess
un autre dans la littérature scolaire, et qui sut faire de la poésie latine une branche de côté, une plate-bande étroite, mai
à entrer comme eux dans des compromis habiles ou modestes ; il était latin et tout latin, ne voulant céder le pas à aucun po
e eux dans des compromis habiles ou modestes ; il était latin et tout latin , ne voulant céder le pas à aucun poète et se croy
t les offices entendus, il sort à midi sonnant, et va par le quartier latin pour réciter et produire les nouveau-nés, ce sont
tant qu’il s’élevait d’autres gloires que la sienne, et que la poésie latine n’avait plus la faveur dont elle avait joui autre
ds ; il sentait d’une manière confuse qu’en étalant sa denrée de vers latins à cette heure où tout présageait la grande saison
on ! Nous sommes délaissés, et une nuit profonde ensevelit les poètes latins  ; plus d’honneur pour eux, pas un sourire pour le
ère comme les sujets. J’ai déjà nommé du Périer, un des grands poètes latins de ce temps-là, et aujourd’hui tout à fait oublié
le plus célèbre, avait été l’un des maîtres de Santeul pour les vers latins , et en même temps il était son rival, son antagon
lui marquer son estime, lui avait envoyé, ainsi qu’à d’autres poètes latins , une médaille d’or massif à son effigie dans une
it souvent dans ces vers de Santeul, dignes d’une dernière anthologie latine . Pour la fontaine du coin de la rue Saint-Séverin
, était rendu… « En fait d’essoufflement pittoresque, voilà, ô poète latin , ce qui vaut encore mieux que ton vers, et ce qui
23 (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre I. Le quatorzième siècle (1328-1420) »
s d’une bataille, tandis que le carme Jean de Venette, en son mauvais latin , ose excuser la Jacquerie par l’oppression féodal
anges bévues, il a étudié ; sa langue est fortement imprégnée de mots latins . Si bien que ce disciple éclectique de Jean de Me
nnent leur revanche : on se met à rechercher, à copier les manuscrits latins . On étudie les textes pour eux-mêmes, pour leur s
ce en 1361, comme ambassadeur de Galéas Visconti : il harangue en son latin le roi et le dauphin, qui furent très étonnés d’e
le tout un groupe de lettrés, curieux et enthousiastes de l’antiquité latine , Oresme, Gerson, Pierre d’Ailly, Nicolas de Clame
l104, secrétaire de Charles VI et prévôt de Lille. Il écrit encore en latin scolastique, et cite abondamment Ovide : mais déj
n de Montreuil, que les Bourguignons égorgent en 1418, avait écrit en latin et en français des traités contre les Anglais ; i
studieux esprits s’appliquent à mettre en langue vulgaire les œuvres latines . Bersuire traduit Tite-Live ; Bauchant, Senèque ;
, comme on voit, les Italiens sont traités sur le pied des classiques latins .Mais le premier des traducteurs du temps, c’est N
eiller de Charles V. Du commandement du roi, Oresme traduisit (sur le latin , car il n’y a presque personne encore qui sache l
force le mot populaire d’un mot savant, transcription fidèle du terme latin . L’œuvre d’Oresme est un témoin curieux de la cri
emps, c’est l’abondance des mots que l’écrivain dérive ou décalque du latin . Oresme dit abstinence, affinité, arbitrage, aris
ication en français remonte aux origines mêmes de notre langue109. Le latin était la langue de l’Église : aussi prêchait-on e
angue109. Le latin était la langue de l’Église : aussi prêchait-on en latin aux clercs, aux moines, même aux religieuses. Mai
er l’image à grand’peine. On prêchait en français, mais on mettait en latin les sermons que l’on voulait confiera l’écriture.
en latin les sermons que l’on voulait confiera l’écriture. C’était en latin qu’on les préparait, en latin qu’on les conservai
voulait confiera l’écriture. C’était en latin qu’on les préparait, en latin qu’on les conservait, le latin étant la langue na
était en latin qu’on les préparait, en latin qu’on les conservait, le latin étant la langue naturelle des auteurs, et celle a
t été prêches dans les couvents ou devant le peuple illettré, sont en latin . Quand la vulgarité pittoresque du français résis
langue savante, le rédacteur ou traducteur insérait au milieu de son latin l’idiotisme, le proverbe, la métaphore populaire 
roniques. Même encore au xve  siècle, l’éditeur de Gerson tournait en latin , pour l’utilité du lecteur, les discours dont il
Paris, et de saint Bernard. Encore ne sont-ce que des traductions du latin . Les 84 sermons de saint Bernard111 ont été prêch
ançais sans doute à l’usage des frères lais, qui n’entendaient pas le latin . Quant à Maurice de Sully, son recueil était un m
é peuvent nous donner une idée des formes dans lesquelles l’éloquence latine du bon évêque de Paris parvint au peuple. Il est
ire de la prédication chrétienne au moyen âge, sans réunir les textes latins aux textes français, quelle qu’en ait été la form
et prospère. Il ne s’enferma pas dans sa théologie et dans sa science latine  : il crut de son devoir d’instruire tous les Fran
pe des humanistes. Ses œuvres françaises s’en ressentent plus que son latin , tout scolastique encore. Ce qu’il a déjà parfois
1377. 107. Le dominicain Guillaume de Meerbcke traduisit Aristote en latin sur le texte grec. Les traductions d’Oresme sont
texte grec. Les traductions d’Oresme sont faites en partie d’après le latin de ce moine helléniste. Les Dominicains étaient t
24 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »
x murs, c’est ce que Rome on nomme… Pour être imités d’une épigramme latine fort célèbre à son moment, ces jeux de mots redou
e sonnet de Du Bellay ne soutient pas trop mal la comparaison avec le latin . Le Stat magni nominis umbra a une sorte d’équi
aulois, le français de son temps, sont trop minces pour cette gravité latine et cette plénitude continue qu’il y faudrait. Du
prend, dit-il, à parler français, et cela le mène à composer des vers latins (lui qui en a tant médit) : il fait comme Marc-An
ulait être complet, à ne point séparer, en Du Bellay à Rome, le poète latin du poète français : car, poète latin, il l’a été
r, en Du Bellay à Rome, le poète latin du poète français : car, poète latin , il l’a été aussi à sa manière alors, et avec une
, et avec une véritable distinction. On aurait à conférer ses poésies latines avec les poésies françaises qu’il faisait presque
es qu’il faisait presque en même temps sur les mêmes sujets. Les vers latins prêtent plus au lieu commun ; ils ne s’accommoden
nu à Rome par hasard, antipathique et rebelle par système à la poésie latine , y fut pris et devint lui-même une preuve de cett
. Si, dans l’Élégie intitulée Patriæ desiderium, il sut chanter en un latin agréable les souvenirs de l’Anjou, de son cher Li
e leçon de goût pour un jeune poète que de lui donner à lire la pièce latine , si élégante, de Du Bellay, en mettant à côté et
vre qu’on peut appeler le roi des sonnets. Et en effet, dans les vers latins tout remplis des réminiscences et des locutions d
tre en ordre ses derniers vers et à les publier : vers français, vers latins , il donna tout. Cependant il n’avait pas quitté l
t à votre service à Rome, je passois quelquefois le temps à la poésie latine et françoise, non tant pour plaisir que je prisse
mais encore me fit cette faveur de l’honorer par écrit en une Épître latine qu’il en écrivit audit de Morel. L’extrait de lad
it de ladite Épître est imprimée au-devant de quelques miennes œuvres latines que vous pourrez voir avec le temps114. Et je l’a
i ont souvent joué sur les noms (nomen omen), il composa en distiques latins une suite d’Allusions 115, dans lesquelles, prena
cueil, qui ne parut qu’après la mort de Du Bellay, c’était son Élégie latine à son ami Jean de Morel, une pièce essentielle, q
oie pour lui présenter, s’il vous plaît, de ma part. C’est le Tombeau latin et françois du feu roi son frère… Je l’eusse bien
bre dur me plaît l’ardoise fine, Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin , Plus mon petit Liré que le mont Palatin, Et plus
la question plutôt que je ne la résous. 114. L’extrait de la lettre latine du chancelier Olivier se lit en tête du Recueil d
tre latine du chancelier Olivier se lit en tête du Recueil des Poèmes latins de Du Bellay, mais elle fut écrite à l’occasion d
ncore reçu que le volume des Regrets, et il n’avait pas vu les Poèmes latins qui, bien que portant à l’impression la date de 1
lettres françaises qu’on a de lui. Il a, de plus, extrait des poésies latines de Du Bellay ce qui intéresse plus particulièreme
25 (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286
pour l’éfet, c’est une métonymie particuliére, qui étoit en usage en latin  ; nous l’expliquerons dans la suite. avéna dans l
nifier le bourgeon de la vigne, et ç’a été ensuite par figure que les latins ont doné ce nom aux perles et aux pierres précieu
ropre, et qui se prête ensuite au sens figuré. Les laboureurs du pays latin conoissoient les bourgeons des vignes et des arbr
s du mot voix, que nous avons remarqués, ne sont pas tous en usage en latin , on ne dit point vox pour sufrage. Nous disons po
ur sufrage. Nous disons porter envie, ce qui ne seroit pas entendu en latin par (…) : au contraire, (…) est une façon de parl
entendu en latin par (…) : au contraire, (…) est une façon de parler latine , qui ne seroit pas entendue en françois, si on se
Je vais faire entendre ma pensée par cet exemple. porter, se rend en latin dans le sens propre par ferre : mais quand nous d
etc., on ne se sert plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin  : la langue latine a ses expressions particuliére
t plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin : la langue latine a ses expressions particuliéres pour les exprimer
ter ou ferre ne sont plus alors dans l’imagination de celui qui parle latin  : ainsi, quand on considère porter tout seul et s
nçois-latins, si l’on disoit d’abord simplement que porter se rend en latin par (…). Pourquoi donc tombe-t-on dans la même fa
les dictionaires latins-françois, quand il s’agit de traduire un mot latin  ? Pourquoi joint-on à la signification propre d’u
mot, quelqu’autre signification figurée qu’il n’a jamais tout seul en latin  ? La figure n’est que dans notre tour françois, p
l’on disoit dans le dictionaire françois-latin, que porter se rend en latin par (…) ? Jamais (…) n’a eu la signification de r
retenir, d’arêter, d’écrire dans l’imagination d’un home qui parloit latin . Quand Térence a dit : (…) avoit toujours dans so
le feu, de la même manière qu’ils nous disent que (…) ; car enfin les latins crioient (…), quand le feu avoit pris à la maison
…). Je voudrois donc que nos dictionaires donassent d’abord à un mot latin la signification propre que ce mot avoit dans l’i
signification propre que ce mot avoit dans l’imagination des auteurs latins  : qu’ensuite ils ajoutassent les divers sens figu
s latins : qu’ensuite ils ajoutassent les divers sens figurés que les latins donoient à ce mot. Mais quand il arive qu’un mot
notre langue, par une image diférente de celle qui étoit en usage en latin  : alors je voudrois distinguer : si l’explicati
is distinguer : si l’explication litérale qu’on a dèja donée du mot latin , sufit pour faire entendre à la lettre l’expressi
e entendre à la lettre l’expression figurée, ou la pensée litérale du latin  ; en ce cas, je me contenterois de rendre la pens
se comission, d’un emploi dificile. mais lorsque la façon de parler latine est trop éloignée de la françoise, et que la lett
litéralement, et ensuite ajouter la phrase françoise qui répond à la latine  ; par exemple : (…), laver une brique crue, c’est
ne brique crue, c’est-à-dire, perdre son tems et sa peine, perdre son latin . Qui laveroit une brique avant qu’elle fût cuite,
n ne doit pas conclure de cet exemple, que jamais (…) ait signifié en latin perdre, ni later tems ou peine. Au reste, il est
Ainsi la mâne fut apelée pain par extension. (…), paricide, se dit en latin et en françois, non seulement de celui qui tue so
pour marquer les idiomes, le langage des diférentes nations : langue latine , langue françoise. glace, dans le sens propre, c’
n vers la fin du regne d’Auguste, ou peut-être même plus tard. Le mot latin (…) que nous traduisons par secourir, veut dire p
ngue ; c’est-à-dire que le mot françois ou alemand, qui répond au mot latin , selon le sens propre, ne se prend pas toujours e
françois ou en alemand dans le même sens figuré que l’on done au mot latin  : etc. (…). Les laboureurs en s’entretenant ensem
avoir que par figure, et qui marque en deux mots le même sens que les latins exprimoient en un seul mot. Nos grammairiens qui
grammairiens qui ont toujours raporté notre grammaire à la grammaire latine , disent qu’alors avoir est un verbe auxiliaire, p
le supin ou le participe du verbe à marquer le même tems que le verbe latin signifie en un seul mot. être, avoir, faire, sont
marqué ailleurs. Notre il dans ces façons de parler répond au res des latins  : (…), la chose avoit été proche de la crainte :
intérieure de l’écorce de certains arbres ; cette membrane s’apèle en latin liber, d’où vient livre ; ou sur de petites tablè
les petits oiseaux qui sont encore au nid. carcer, prison, se dit en latin d’un home qui mérite la prison. Le nom du lieu,
es troupes qui lui restoient, (…). On trouve souvent dans les auteurs latins pubes poil folet, pour dire la jeunesse, les jeun
ière de partager. Le sort précède le partage ; delà vient que sors en latin se prend souvent pour la partage même, pour la po
s pour jugement, on a pris l’antécédent pour le conséquent. sortes en latin se prend encore pour un oracle, soit parce qu’il
sont l’antécédent ; et le desir, le regret sont le conséquent. Or, en latin (…) être souhaité se prend pour être mort, être p
spèce. nombre est un mot qui se dit de tout assemblage d’unités : les latins se sont quelquefois servis de ce mot en le restra
eille en est frapée agréablement : (…) a aussi cette signification en latin . (…). Aristote ne veut point qu’il se trouve un
passoit pour un des plus beaux lieux de la Grèce, les poètes grecs et latins se sont servis de ce mot particulier pour marquer
, l’énemi vient à nous, c’est-à-dire, les énemis. Dans les historiens latins on trouve souvent pedes pour pédites ; le fantass
ême. Vous juriez autrefois que cette onde rebèle etc. Dans les poètes latins la poupe ou la proue d’un vaisseau se prènent pou
çois cent voiles, pour dire cent vaisseaux. (…), le toit, se prend en latin pour toute la maison : (…). la porte, et même le
on : (…). la porte, et même le seuil de la porte, se prènent aussi en latin pour toute la maison, tout le palais, tout le tem
rise de Namur, a dit l’airain pour dire les canons : etc. l’airain en latin (…), se prend aussi fréquenment pour la monoie, l
d les anciens disent le philosophe, ils entendent Aristote. Quand les latins disent l’orateur, ils entendent Cicéron. Quand il
e profondes racines, pour dire s’afermir. calus, dureté, durillon, en latin callum ; se prend souvent dans un sens métaphoriq
par exemple : lumen dans le sens propre signifie lumière : les poètes latins ont doné ce nom à l’oeil par métonymie, les yeux
lumen signifie l’oeil, il n’y a rien de si ordinaire dans les poètes latins que de trouver (…) pour les yeux ; mais ce mot ne
ui ne sont point en usage dans les autres langues ; par exemple : les latins disoient d’une armée (…), et nous disons l’aile d
est bien, je vous remercie, plutot que de lui dire alez vous-en. Les latins se servoient dans le même sens de leur (…), qui à
ent des idées deshonètes. Les persones peu instruites croient que les latins n’avoient pas cette délicatesse : c’est une erreu
st une erreur. Il est vrai qu’aujourd’hui on a quelquefois recours au latin pour exprimer des idées dont on n’oseroit dire le
propre en françois ; mais c’est que come nous n’avons apris les mots latins que dans les livres, ils se présentent à nous ave
s que l’on présente alors à l’imagination, dont le premier est le mot latin qui couvre l’idée qui le suit, ainsi ces mots ser
ls signifient ; il les regarde de plus près. Mais dans le tems que le latin et le grec étoient des langues vivantes, et que l
opre qui réponde à la langue originale, par exemple, pour exprimer en latin une péruque, il faut dire (…), une chevelure empr
, une chevelure empruntée, des cheveux qu’on s’est ajustés. Il y a en latin des verbes qui n’ont point de supin et par conséq
a classe des idiotismes ou façons de parler particulières à la langue latine  : mais j’ai cru qu’il n’étoit pas inutile d’en fa
: je est le sujet de la proposition, c’est le nominatif du verbe : en latin on prend un autre tour, les termes de la proposit
souvenir de ma faute m’aflige, m’afecte de repentir, tel est le tour latin ,(…). Il n’y a donc point d’hypallage dans (…), n
n renversement de construction. Mais il me paroit que c’est juger du latin par le françois, que de trouver une hypallage dan
e qu’on a pour ce qu’on n’a pas, ensuite sans avoir égard à la phrase latine , on traduit, Faune change le lucrétile pour le l
ente d’abord à l’esprit de ceux qui savent la langue. Jugeons donc du latin par le latin même, et nous ne trouverons ici ni c
à l’esprit de ceux qui savent la langue. Jugeons donc du latin par le latin même, et nous ne trouverons ici ni contre-sens ni
verons ici ni contre-sens ni hypallage, nous ne verrons qu’une phrase latine fort ordinaire en prose et en vers. On dit en lat
ns qu’une phrase latine fort ordinaire en prose et en vers. On dit en latin etc. Lorsqu’Ovide fait dire à Médée qu’elle voud
ens, dans celle des egyptiens, dans celle des grecs et dans celle des latins  : on en fait usage aujourdui parmi les peuples mê
l est revêtu de la puissance royale. Il y a quelques noms substantifs latins qui sont quelquefois pris adjectivement, par méto
des adverbes ; par exemple : parler haut, parler bas, parler grec et latin , (…) : penser juste, sentir bon, sentir mauvais,
, etc. Ces adjectifs sont alors au neutre, et c’est une imitation des latins  : (…). Sens déterminé, indét. Chaque mot a
une courante, danser un menuet ; danser est alors un verbe actif. Les latins ont fait le même usage etc. Cette remarque sert
quer ces façons de parler (…), ces verbes neutres se prènent alors en latin dans un sens passif, et marquent que l’action qu’
ns parlé ailleurs. Sens collectif, distrib. Collectif vient du latin (…), qui veut dire recueillir, assembler. Distrib
vent dèja ce qu’ils lisent. On évitoit facilement ces sens louches en latin , par les usages diférens de (…). Quelquefois pour
ar exemple, (…), les amans sont des insensés : le jeu qui est dans le latin ne se retrouve pas dans le françois. Aux funérai
ns des contre-sens. En françois doner parole veut dire promettre ; en latin etc. Il n’est pas possible d’entendre le sens li
dans les pseaumes plusieurs versets qui ne sont pas intelligibles en latin . (…). Dans le nouveau testament même il y a plusi
çons de parler des auteurs originaux. Le mot hébreu qui répond au mot latin etc. C’est dans ce même sens que Jésus-Christ a
ques auteurs ont trouvé une image des révolutions arivées à la langue latine , dans la statue que Nabuchodonosor vit en songe ;
uvent dans ce songe une allégorie de ce qui devoit ariver à la langue latine . Cette statue étoit extraordinairement grande ; l
ngue latine. Cette statue étoit extraordinairement grande ; la langue latine n’étoit-elle pas répandue presque par tout. La tê
La tête de cette statue étoit d’or, c’est le siècle d’or de la langue latine  ; c’est le tems de Térence, de César, de Cicéron,
de la statue étoient d’argent ; c’est le siècle d’argent de la langue latine  ; c’est depuis la mort d’Auguste jusqu’à la mort
de la statue étoient d’airain ; c’est le siècle d’airain de la langue latine , qui comprend depuis la mort de Trajan jusqu’à la
artie de fer et partie de terre ; c’est le siècle de fer de la langue latine , pendant lequel les diférentes incursions des bar
s plongèrent les homes dans une extrème ignorance ; à peine la langue latine se conserva-t-elle dans le langage de l’eglise. E
gage de l’eglise. Enfin une pierre abatit la statue ; c’est la langue latine qui cessa d’être une langue vivante. C’est ainsi
sont encore une sorte d’ouvrage qui a raport au sens adapté. cento en latin signifie, dans le sens propre, une pièce de drap
r en pure perte. Sens abstrait concret Ce mot abstrait vient du latin (…), qui veut dire tirer, aracher, séparer de. To
, ronde sont dits alors dans un sens concret. Ce mot concret vient du latin (…) croitre ensemble, s’épaissir, se coaguler, êt
vent de ses termes ; me contentant de tirer mes exemples de la langue latine . Le lecteur trouvera dans le livre de m. L’abé Gi
mètre indiférament l’un pour l’autre. Ainsi quoi qu’on dise etc. Les latins sentoient mieux que nous ces diférences délicates
t, tels sont le p. Vavasseur jésuite dans ses remarques sur la langue latine , Sciopius, Henri Etiène, (…), et plusieurs autres
etc.” . Ainsi ceux qui se sont doné la peine de traduire les auteurs latins en un autre latin, en afectant d’éviter les terme
qui se sont doné la peine de traduire les auteurs latins en un autre latin , en afectant d’éviter les termes dont ces auteurs
termes, et par conséquent l’inutilité de ces versions qui ne sont ni latines ni françoises. Ce n’est que pour inspirer le gout
26 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »
pe, l’alexandrin, est vieux comme le monde français et comme le monde latin et comme le monde grec, où son nom était l’asclép
ncherai les halbers | et les helmes gemez Aux mêmes époques, un vers latin était fort usité par les poètes de cloître ou de
pour achever cette histoire, il faut donner le patron de l’asclépiade latin  : [texte en caractères grecs] (Sapho) Si donc i
douze syllabes, ou vers alexandrin, qui correspond à l’hexamètre des Latins , a été inventé au xiie  siècle par un poète norma
syllabique, avec l’hexamètre, vers métrique, disparu avec la métrique latine elle-même, lors de la formation des langues novo-
populaire, c’est-à-dire traditionnelle, et il ne pouvait emprunter au latin que des éléments assimilables à sa propre nature
i ancienne que le vers français et presque aussi ancienne que le vers latin syllabique ; c’est le troisième élément. Dès le X
rieures qui rappellent, avec beaucoup plus d’art, les jeux des poètes latins du XIIIe siècle : Ô Méditerranée, salut ; voici
’avaient paru d’abord que d’obscurs désirs. Note sur un vers libre latin Vers le neuvième siècle, en même temps que le
rs libre latin Vers le neuvième siècle, en même temps que le vers latin , de mélodique, se faisait syllabique, la prose or
début du Speculum humanæ Salvationis est un exemple de ce vers libre latin , mais fort médiocre ; il ne tient plus que par la
n poème de ce ton avec de la prose pure. Mais le véritable vers libre latin doit être cherché dans la séquence. Selon la défi
ictimae pascali laudes est un admirable poème en vers libres. Ce vers latin , ce vers des séquences, presque sans rime, a un n
ts ; comme il diffère de l’idée que nous pouvons nous faire d’un vers latin , français, ou allemand213, il faut bien lui donne
du vers mélodique et en même temps que le vers syllabique il y eut en latin un vers libre. Quoique nous ne le comprenions pas
e, et qui est essentiellement différent de toutes les formes du vers, latines ou françaises. Si le vers des séquentiaires fut l
203. Eckermann, II, 242. NdA 204. Voir la note sur le vers libre latin à la fin de ce chapitre. NdA 205. Ajouter les qu
avec quelque détail, mais surtout au point de vue littéraire, dans le Latin mystique, chapitres VII et VIII. NdA 213. Cepend
27 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre II »
r les dérivés, la langue française contient environ quatre mille mots latins de formation populaire ; il n’y a qu’à contempler
ais, ils ne le sont pas moins en grec. La filiation d’un mot, même du latin au français, n’est presque jamais immédiatement p
une signification tout à fait différente de celle qu’il supportait en latin  ; bien plus, à quelques siècles, et même à quelqu
taphoriques, entre un grand nombre de mots français anciens et le mot latin dont ils sont la transposition populaire : de fri
rograder un mot français vers la signification stricte qu’il avait en latin  ; c’est un plaisir dangereux dont on abusa au sei
pris la signification de carré. Le verbe tuer vient littéralement du latin tutari (protéger)13. Il faut donc sourire de la p
.). NdA 10. Les trois mots poële du français viennent de trois mots latins différents, petalum, patellam et pensiles. Les tr
eussent tué ce flambeau. » NdA Défendre (il en était déjà de même du latin defendere) veut dire à la fois repousser et proté
28 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175
Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste L’on regarde ordinairem
tous les deux au même siècle appelé le siècle d’or de la littérature latine . Cependant les écrivains dont le génie s’était fo
rait en confondre les dates ; mais l’esprit général de la littérature latine , avant et depuis la perte de la liberté, offre à
seul point d’analogie établit quelques rapports entre la littérature latine et la littérature française, dans le siècle de Lo
é, et c’est peut-être la principale cause de la perfection des poètes latins . Avant le règne d’Auguste, l’émulation n’avait po
’art. Mais ce qu’il y a de tendre et de philosophique dans les poètes latins , eux seuls en ont la gloire. L’amour de la campag
œurs les plus sévères à la plus effroyable corruption, que les poètes latins ont montré une sensibilité plus touchante que cel
mon et Baucis, peignent les sentiments de l’âme avec cette langue des Latins dont le caractère est si imposant. Quelle impress
du langage ; c’est dans ce dernier genre que les historiens grecs et latins se sont illustrés. On a besoin d’une plus profond
aits qui peuvent confirmer ce que je dis de la sensibilité des poètes latins . Lorsque les dieux voyageurs demandent à Philémon
29 (1805) Mélanges littéraires [posth.]
ts d’Académie et d’Université : mais quoique ce soit la même chose en latin , c’en sont deux bien différentes en français. Une
on emploie dans les collèges à s’instruire des préceptes de la langue latine . Ce temps est d’environ six ans : on y joint vers
les à entendre ; on y apprend aussi, tant bien que mal, à composer en latin  ; je ne sache pas qu’on y enseigne autre chose. I
de l’usage. Rhétorique. Quand on sait ou qu’on croit savoir assez de latin , on passe en rhétorique : c’est alors qu’on comme
ose de soi-même ; car, jusqu’alors, on n’a fait que traduire, soit de latin en français, soit de français en latin. En rhétor
n’a fait que traduire, soit de latin en français, soit de français en latin . En rhétorique on apprend d’abord à étendre une p
enfin à des discours en forme, toujours ou presque toujours en langue latine . On donne à ces discours le nom d’amplifications 
se borner à les entendre, et que le temps qu’on emploie à composer en latin est un temps perdu. Ce temps serait bien mieux em
et vaudrait bien les rapsodies qu’on lui substitue. D’ailleurs, quel latin que celui de certains collèges ! nous en appelons
t je parle ne sauraient trop s’éloigner de ses traces. Je sais que le latin étant une langue morte, dont presque toutes les f
nouvellement des lettres a produit une quantité prodigieuse de poètes latins , que nous avons la bonté d’admirer : d’ou peut ve
Horace revenaient au monde pour juger ces héros modernes du Parnasse latin , ne devrions-nous pas avoir grand-peur pour eux ?
, fort estimable d’ailleurs, qui a produit une nuée de versificateurs latins , n’a-t-elle pas un seul poète français qu’on puis
peu de succès, tandis que plusieurs gens de lettres estiment les vers latins qui en sortent ? Je dois, au reste, avouer ici qu
aurais l’en blâmer. Concluons de ces réflexions, que les compositions latines sont sujettes à de grands inconvénients, et qu’on
e à faire dans l’Université de Paris : on y tient cependant encore au latin par préférence ; mais enfin on commence à y ensei
e est désignée par des caractères différents. Exemple d’un chiffre en latin  : Les barres, les lettres majuscules A, B, etc
ont là des fins de mots, ce que j’indique par les : ou comma. Dans le latin il est ordinaire de trouver des mots où des quatr
de cinq voyelles, mais cela ne se peut pas, il n’y a point, de mot en latin de cette espèce : donc on s’est trompé en prenant
b trois fois, séparée seulement par une lettre ; or on trouve dans le latin des mots analogues à cela edere, legere, emere, a
 ; car f se trouve plus souvent que a, et t est très fréquent dans le latin  : donc il faudra chercher de nouveau a et q, qu’o
lui dont on se sert pour désigner les syllabes communes en grec et en latin , et qui est de cette forme — —. À l’égard de l’
it pas les négliger, surtout dans les mots qui viennent du grec ou du latin  ; c’est le moyen de rappeler au lecteur les mots
plus analogue dans ses tours avec la langue grecque qu’avec la langue latine  : supposé ce fait vrai, comme je le crois, quelle
gies sont bien inférieures pour l’utilité aux étymologies grecques et latines , et ne peuvent être que de simple curiosité. Indé
extension ou une métaphore ; ainsi, quand on lit dans un dictionnaire latin impellere, pousser, forcer, faire entrer ou sorti
re dans une telle langue. D’ailleurs, il ne faut pas croire qu’un mot latin ou grec, pour avoir été employé par un bon auteur
vre des Tusculanes, et tant d’autres qui doivent rendre les écrivains latins modernes fort suspects, et leurs admirateurs fort
fort circonspects. (Voyez page 19 de ce volume.) Dans un dictionnaire latin , on pourra joindre au mot de la langue les étymol
la manière ridicule dont nous prononçons un très grand nombre de mots latins , en faisant long ce qui est bref, et bref ce qui
icieuse : Enfin, il serait peut-être à propos, dans les dictionnaires latins et grecs, de disposer les mots par racine, suivis
n entasse sans vérité, sans choix et sans goût dans les dictionnaires latins qu’on appelle ordinairement dans les collèges du
ui ne servent qu’à faire produire aux enfants de très mauvaise poésie latine . Ces dictionnaires, j’ose le dire, me paraissent
talent ne doit point s’aider de pareils ouvrages pour faire des vers latins , supposé même qu’il soit bon qu’il en fasse ; et
n de joindre à la signification française des mots leur signification latine , pour graver par plus de moyens cette significati
’il serait à propos de s’en tenir à cette signification, parce que le latin étant une langue que l’on apprend ordinairement d
nt, et qu’ainsi un auteur de dictionnaire traduira mieux d’anglais en latin que d’anglais en français ; par ce moyen la langu
d’anglais en latin que d’anglais en français ; par ce moyen la langue latine pourrait devenir en quelque sorte la commune mesu
rite sans doute beaucoup d’égards : néanmoins il faut observer que le latin étant une langue morte, nous ne sommes pas toujou
d’économie domestique, de conversation, qui n’ont pas d’équivalent en latin  ; et qu’enfin nous supposons que le dictionnaire
celle de l’italienne, qui a tant de diminutifs et d’analogie avec le latin . À l’égard de la prononciation de chaque mot, il
rimer la tendresse et la tristesse ? Élision Figure de prosodie latine , par laquelle la consonne m et toutes les voyelle
utres, qu’elle est absolument nécessaire pour l’harmonie. Les anciens latins retranchaient aussi l’s qui précédait une consonn
de que l’autre : nouvelle bizarrerie. Nous ignorons si dans la poésie latine l’élision des voyelles avait lieu ; il y a appare
rose. On assure que Leibnitz composa un jour une longue pièce de vers latins , sans se permettre une seule élision ; cette puér
ve ou de Louis-le-Jeune, lorsqu’on faisait des vers léonins, des vers latins rimés, des pièces de vers dont tous les mots comm
ent par la même lettre, et autres sottises semblables. Faire des vers latins sans élision, c’est comme si on voulait faire des
faire les vers bons, supposé qu’un moderne puisse faire de bons vers latins . Élocution2 Ce mot, qui vient du latin elo
sse faire de bons vers latins. Élocution2 Ce mot, qui vient du latin eloqui, parler, signifie proprement et à la rigue
raient pas douté nos prétendus latinistes modernes, qui prononcent le latin aussi mal qu’ils le parlent. Mais cette preuve su
, Quel est celui que le vin n’a pas rendu disert ? Disertus, chez les Latins , signifiait toujours, ou presque toujours, ce que
eut appuyer cette réflexion par une autre. Nous sentons dans les vers latins , en les prononçant, une espèce de cadence et de m
pèce de cadence et de mélodie ; cependant nous prononçons très mal le latin  : nous estropions très souvent la prosodie de cet
et ce renversement de la mélodie et de la mesure, l’harmonie des vers latins nous plaît, parce que, d’un côté, nous ne pouvons
ent pas y être prodigués, ni même y être trop sensibles, que les vers latins ne l’étaient dans la prose latine. Il y a plus :
y être trop sensibles, que les vers latins ne l’étaient dans la prose latine . Il y a plus : on a remarqué que la prose la plus
ours. Quoique ce qu’il en dit soit principalement relatif à la langue latine , qui était la sienne, on peut néanmoins en tirer
30 (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332
ain serait manifeste, serait entière. Tant que les langues grecque et latine sont là vivantes, bien que tout le reste soit ren
même corruption ; elles ont toutes germé dans les ruines de la langue latine . Ainsi, marquons d’abord ce grand résultat, né de
les Espagnes, et nécessairement l’Italie entière, parlaient la langue latine au quatrième, au cinquième siècle. Sans doute il
se cachaient dans quelque coin de village ; mais la religion parlait latin , la loi parlait latin, la guerre parlait latin ;
lque coin de village ; mais la religion parlait latin, la loi parlait latin , la guerre parlait latin ; partout le latin était
is la religion parlait latin, la loi parlait latin, la guerre parlait latin  ; partout le latin était la langue que le vainque
ait latin, la loi parlait latin, la guerre parlait latin ; partout le latin était la langue que le vainqueur imposait au vain
de l’impôt, pour prier dans le temple, toujours il fallait la langue latine . Aussi, cette grande transmutation des vaincus pa
issait pas d’une harangue celtique, mais d’un discours dans la langue latine des Gaules. Dans les siècles antérieurs, Suétone,
nt cent fois parlé des jeux littéraires et des déclamations en langue latine usitées à Lyon, à Vienne, à Bordeaux, dans toutes
t, dans les assemblées provinciales des Gaules, l’emploi de la langue latine pour rédiger les actes, exposer les plaintes des
lois, et même quelquefois accuser le préfet romain. C’était en langue latine que se produisait tout l’esprit du pays. Il est à
ptième siècle, trois langues avaient cours dans les Gaules, la langue latine encore officielle et ecclésiastique, une langue v
cielle et ecclésiastique, une langue vulgaire uniformément altérée du latin , une langue allemande que les vainqueurs avaient
seurs au trône de France, avait cédé à un idiome nouveau, dégénéré du latin . Cette langue, nommée roman rustique, était-elle
t certain qu’elle existait au huitième siècle, immédiatement issue du latin , et tout à fait distincte des langues germaniques
l avait fait rédiger une syntaxe de la langue théotisque qui, avec le latin , était alors la langue de la cour et des affaires
la Gaule furent en possession d’un idiome nouveau sorti de la langue latine , et où se replaçaient quelques débris du langage
e Béziers, assistée de quatre-vingts dames du pays, étaient rendus en latin presque aussi bon que celui de saint Thomas. On n
ième siècle, tout était changé dans la langue des peuples de l’Europe latine . La date précise du changement, je ne la connais
coup ils se trouvent ailleurs. Au milieu du onzième siècle, l’Europe latine n’était plus ce qu’elle avait été avant Charlemag
e tout autre, la trace puissante de la domination romaine ; la langue latine avait dû s’y corrompre plus lentement et plus dif
rds dominateurs ; on repousse leur jargon du Nord ; et, des ruines du latin , se forme cet élégant idiome que bientôt le génie
gue nationale met de vérité dans la peinture du moyen âge. Les récits latins sont menteurs par la forme, à moins qu’ils ne sci
erches philologiques. — Premières causes de corruption pour la langue latine . — Innovations grammaticales d’Auguste. — Tendanc
utation de l’opinion que la langue italienne soit un ancien patois du latin . — Causes diverses de l’extension et de l’altérat
atin. — Causes diverses de l’extension et de l’altération de l’idiome latin . — Influence de la conquête et de la religion. — 
par le motif. Constatons d’abord un premier fait, c’est que la langue latine était par sa nature, par ses formes savantes et c
ou se brise sous des nains grossières et maladroites ! Que la langue latine , comme la langue grecque, ait été difficile pour
Cette méthode peut nous expliquer les singulières altérations de mots latins , que l’on rencontre dans la foule des inscription
es inscriptions recueillies par Gruter et d’autres savants. La langue latine y paraît fort différente de ce que vous la voyez
e à reconnaître cette langue qui vous est familière. Ainsi, la langue latine était, en quelque sorte, de son vivant, exposée à
ît qu’au milieu de la perfection savante de la langue synthétique des Latins , il se préparait déjà quelques signes précurseurs
peu d’obscurité, quoiqu’elle ait de la grâce. » Ainsi, aux yeux des Latins eux-mêmes, quelques procédés de leur langue étaie
, avait éprouvé le besoin de quitter l’élégance habituelle des formes latines , et d’employer d’avance la précision de nos const
premier point que nous venons d’établir un peu longuement : la langue latine oratoire, à l’époque où elle était la plus floris
s, non contents d’avoir une langue bien évidemment issue de la langue latine , veulent qu’elle en ait été un dialecte contempor
ôté de l’urbanité romaine, dont parle Cicéron, il existait une langue latine un peu moins correcte, où se retrouvaient des loc
idiome provincial sont plus voisins de l’italien qu’ils ne le sont du latin lui-même. Là, vous trouverez, au lieu de mutare,
ns populaires avaient dormi pendant l’éclat et la gloire de la langue latine  ; conservés dans quelque coin, ou ressuscités par
uit dans la conversation des mariniers sur le véritable sens d’un mot latin qu’il avait mal employé, ne nous dit nulle part q
aient pas un idiome populaire uniforme, voisin et séparé de la langue latine . Voilà ma conclusion. Mais comment se fait-il que
parle de grammaire), deux faits principaux : difficulté de la langue latine pour les Latins eux-mêmes, et complication favora
ire), deux faits principaux : difficulté de la langue latine pour les Latins eux-mêmes, et complication favorable à la corrupt
analogue à la langue italienne, mais d’où plusieurs mots étrangers au latin écrit sont passés par tradition dans les langues
e à constater maintenant, c’est la prodigieuse extension de la langue latine , c’est sa promulgation européenne, si l’on peut p
roclamations, tous les avis des gouverneurs fussent rédigés en langue latine . Des récompenses, des honneurs, des droits de cit
de Rome et la tyrannie de ses mœurs, finirent par étudier l’éloquence latine . Tacite le remarque : Ita ut qui linguam abnueba
s. Ainsi, c’était déjà un des peuples vaincus qui devenait maître de latin pour un autre peuple, subjugué comme lui. C’était
e série, un enchaînement, un emboîtement de servitudes. Maintenant ce latin qu’apprenaient les vaincus, je conçois très bien
rit de Lyon, de Poitiers, de Bordeaux, de Toulouse, parlait la langue latine élégamment ; il se faisait envoyer en mission à l
lasse noble, parmi les peuples vaincus, apprit correctement la langue latine , et oublia presque la sienne. Le grand nombre d’é
vous concevez qu’il n’en était pas de même du peuple. Il apprenait le latin comme il pouvait ; il était bien obligé de le sav
ardait quelque souvenir de la sienne ; ou, quand il parlait la langue latine , il l’altérait à sa manière. Je vais vous dire, à
solécisme ; et il est compris. Une langue belle et savante, comme le latin , voulait marquer toutes les nuances de la pensée,
conquête militaire vint aider à la prodigieuse extension de la langue latine , et concourut à la modifier ; car ces deux choses
urut à la modifier ; car ces deux choses marchèrent ensemble. Plus le latin se répandit, plus il s’altéra. L’influence dont j
stolat perpétuel et multiple. Ainsi, avec le christianisme, la langue latine , qui, dans l’Occident, était seule la langue des
mmaticale ? Nul doute. Mais prouvons d’abord l’extension de la langue latine parmi les chrétiens. Saint Augustin, parlant à so
e part : « On connaît le proverbe carthaginois que je vous citerai en latin , parce que vous n’entendez pas tous le punique :
ducat se. Ainsi, parmi les descendants mêmes de la race punique, le latin était universellement répandu, et compris à la fo
et les prières de l’Église en étendaient sans cesse l’usage. Mais ce latin d’Afrique n’était-il pas altéré ? Saint Augustin
e. Ailleurs, il se plaint que les chants du peuple gâtaient la langue latine . « Je ne puis obtenir, dit-il, qu’ils ne disent p
comme tout le reste. Ainsi, messieurs, immense extension de la langue latine  ; altération de cette langue par son extension mê
maîtres ont toujours raison par quelque côté, il entra dans la langue latine de nombreuses altérations, apportées du Nord par
ctère des mots nouveaux qui se mêlent, à cette époque, au vocabulaire latin . Leur objet annonce leur origine. Ce ne sont pas,
ait le mot favori de son maître ; il répétait guerra. Ainsi la langue latine s’enrichissait d’une façon singulière. Une foule
compose en partie le Glossaire de Ducange. Ainsi, avant que la langue latine fit place aux idiomes modernes, elle reçut et s’a
s modernes. Les barbares, apprenant et gâtant tout ensemble la langue latine , lui empruntaient, surtout les mots qui répondaie
uerra et battalia, ils prenaient mactare, qui, d’un usage poétique en latin , recevait d’eux un emploi familier aujourd’hui co
révolutions que des causes si diverses opéraient dans l’ancien idiome latin , vous concevez sans peine qu’elles devaient être
l’Italie. En effet, là il y avait d’abord cette antique possession de latin , plus complète que partout ailleurs. La source ga
e en Italie. Elle se forma plus tard que les autres langues issues du latin . Le latin résista plus longtemps en Italie qu’ail
e. Elle se forma plus tard que les autres langues issues du latin. Le latin résista plus longtemps en Italie qu’ailleurs. Por
le salut, les cérémonies, les acclamations populaires, tout cela fut latin . Vivat Carolus, Augustus, imperator. Il semble
sorte d’honneur, que l’on accordait toujours aux prêtres de l’Église latine , de leur parler leur langue. Quand vous voyez plu
e, les historiens ont soin de dire que les saluts se firent en langue latine . Le latin était toujours la langue vivante de l’É
oriens ont soin de dire que les saluts se firent en langue latine. Le latin était toujours la langue vivante de l’Église, et
et par cela seul il dominait les idiomes vulgaires ; par là aussi le latin dut être plus inviolable, plus lentement corrupti
de curés, prêchant au peuple la parole de Dieu. S’ils le faisaient en latin , on se demande comment le peuple les entendait. E
ndait. En outre, si les marchands et d’autres gens ignorant la langue latine avaient à écrire des lettres, et à tenir leurs co
usage de cette langue vulgaire, puisqu’ils ne savaient pas la langue latine  ? J’avais donc l’espérance de découvrir quelque f
de l’art, écrits dans le huitième siècle, où, parmi un fort grossier latin , se trouvent quelques mélanges de langue vulgaire
icles, des substantifs modernes, mêlés dans de vieux titres en langue latine . En Italie, comme dans le reste de l’Europe latin
x titres en langue latine. En Italie, comme dans le reste de l’Europe latine , tous les actes se faisaient en latin. Mais vous
omme dans le reste de l’Europe latine, tous les actes se faisaient en latin . Mais vous concevez que le latin du jardinier, do
tine, tous les actes se faisaient en latin. Mais vous concevez que le latin du jardinier, dont j’ai parlé tout à l’heure, se
Cedo tibi bracile valente solidus tantus, etc. » S’entendait-on ? Ce latin faisait-il naître des procès ? Je l’ignore. Il n’
étaient juxtaposés, au lieu d’être mis en rapport. Voilà l’état où le latin était tombé, aux septième et huitième siècles, da
l n’y eût des hommes de race franque ou lombarde qui, ayant étudié le latin dans les auteurs, l’écrivaient avec une sorte de
dans les auteurs, l’écrivaient avec une sorte de correction. Mais le latin des tribunaux et des greffes, celui qui intervena
ment encore dans les Gaules. Saint Jérôme avait observé que la langue latine changeait incessamment par les temps et par les l
’emparaient de tout. Cependant, le pape Anastase écrivait à Clovis en latin fort régulier, pour le féliciter de son invasion.
e son invasion. La chancellerie de Clovis parlait également assez bon latin . Il avait auprès de lui des Gaulois lettrés et ro
romains, comme Mahomet II eut des secrétaires grecs. Il répondait en latin aux évêques qui lui demandaient, non l’affranchis
s la restitution de leurs serfs enlevés à la guerre. Il convoquait en latin le concile d’Orléans. Langue allemande, langue du
s le gouvernement, ni imposée aux vaincus gaulois et romains ; langue latine , langue de l’Église, langue des affaires : voilà
s mots, apportés par les Francs, s’introduisaient avec des désinences latines . L’incapacité grammaticale des magistrats et des
’hommages, faut-il supposer que cette langue, naissant chaque jour du latin , s’étendait uniformément à la plus grande partie
stinct d’ignorance et de nécessité, à déconstruire cette belle langue latine , abrégeant les mots, supprimant les désinences mo
versalité primitive de la langue romane, comme intermédiaire entre le latin et les trois ou quatre langues qui se partagent a
et les trois ou quatre langues qui se partagent aujourd’hui l’Europe latine . Les monuments contemporains manquent. Que nous r
s. Si une de ces langues est encore maintenant plus près de la langue latine que ne l’est cette langue romane, j’en conclus qu
is grâce des autres ; car l’ennui est un obstacle à la clarté. Du mot latin tenere, le roman provençal faisait tenia à l’impa
un léger changement, parcè detorta, et se sont conservés plus près du latin que dans la langue romane ; ce qui prouve qu’elle
où les idiomes vulgaires étaient plus près de leur source commune, le latin . Examinons un autre fait. Gonzon, auteur italien
écrivant, par l’habitude de notre langue vulgaire, qui est voisine du latin . » Mais cela prouve, ce que l’on sait, une corrup
ard. Ce qui paraît certain, c’est que, dans la décadence de la langue latine et le mélange des peuples, la régularité de la co
lusieurs verbes, plusieurs mots construits ensemble, sont encore tout latins  : donat, jurat, conservat, de suo, meos, in damno
e, tantôt remise, donnait un moyen facile de remplacer les désinences latines , et de varier les cas. N’en faut-il pas conclure
ulte et l’inviolabilité de leurs évêques. Dans cette pièce, écrite en latin barbare, sont mêlés plusieurs termes de la langue
, amené du fond de l’Afrique, pour régner à Tolède, donnait en langue latine à des vaincus de race cantabre, que vous retrouve
e l’esprit humain, dans la première formation des langues de l’Europe latine . J’avoue que ces développements paraissent bien a
érical, l’esprit d’imitation et de servitude conservé dans les écrits latins des religieux du moyen âge. L’intelligence de l’E
i, l’esprit ecclésiastique officiel et dominateur qui parle la langue latine  ; là, l’esprit jeune, nouveau, hardi, chevaleresq
er point, il fallait étudier la décomposition pénible de cette langue latine qui avait autrefois conquis l’Europe, et qui la g
; l’emploi des verbes auxiliaires. Détails à cet égard. — Littérature latine contemporaine du développement de la langue roman
même qui semblent le plus modernes, un rapport intime avec la langue latine  ; et leur uniformité, dérivant de la même source,
lons d’abord de l’article ; comment l’article roman est dérivé du mot latin , et quel rôle il devait jouer dans les langues mo
ment altérés dans nos langues du Midi, viennent directement du pronom latin ille, cela n’a pas besoin d’être dit. Mais, remar
e moderne. Si un jeune étudiant de nos collèges écrivait cette phrase latine  : Romani sales salsiores sunt quàm illi Atticoru
ivain de l’ancienne Rome. Dans beaucoup d’autres passages des auteurs latins , le pronom ille est appliqué d’une manière emphat
En effet, cet usage de l’article essayé par les plus élégants auteurs latins , c’est par les auteurs semi-barbares qu’il a été
ception singulière qu’il a prise dans nos langues modernes, dérive du latin  ; elle y était rare, peu apparente, peu nécessair
et variées ; elle y était cependant. On a remarqué plusieurs phrases latines où le verbe habere, construit avec un participe,
oir au verbe être. On en trouve aussi la trace dans la vieille langue latine . Ouvrez Plaute, témoin d’autant plus important, q
e ; voilà dans l’usage courant et littéraire une application du verbe latin habere, semblable à notre tournure impersonnelle,
ngue romane offrit d’abord ces types, qu’elle recevait directement du latin . Ses verbes actifs se conjuguèrent avec le secour
si l’on veut que le verbe gothique haben est plus ancien que le verbe latin habere. Il est certain cette forme, et son accept
n s’étonner que le gothique ait eu anciennement des analogies avec le latin , qui perte des caractères si fréquents de grécité
res si fréquents de grécité ? Peu importe l’étymologie immédiate ; le latin habere et le gothique haben ont une même source,
prédominé dans la formation de nos idiomes modernes. Les Grecs et les Latins avaient également appliqué le verbe être d’une ma
tur passé. Amatus sum, amatus ero. L’idiome vulgaire, qui naissait du latin , employa tout de suite, et pour tous les temps pa
nfant ; ils altéraient, ils suppléaient, ils raccommodaient la langue latine par des ressources à peu près semblables. Ce prem
et facile, qui se retrouve dans tous les idiomes actuels de l’Europe latine . Là naquit notre grammaire analytique et simple.
s toute l’Europe méridionale, un idiome entièrement formé sur le type latin , qui avait supprimé les désinences des cas, simpl
en lui seul, et ne tenir aucun compte des études et des réminiscences latines qui développaient, à la même époque, l’esprit des
pour ainsi dire, double des intelligences ; dans ce travail à la fois latin et moderne, ecclésiastique et populaire, qui se f
et de Bobio. Il relisait les plus précieux manuscrits de l’antiquité latine , ceux même que nous n’avons plus. Il étudiait la
istoire, les lettres. Il apprenait, d’après quelques traités grecs et latins , les éléments de la géométrie. Il travaillait mêm
s une langue vulgaire. Vers les dixième et onzième siècles, la langue latine , dès longtemps bannie de l’usage vulgaire, quoiqu
nt défectueuses, mêlées de termes qui n’appartiennent pas à la langue latine . Mais au dixième et au onzième siècle, vous voyez
es religieuses, des évêques parler une langue qui n’est pas la langue latine du siècle d’Auguste, qui a son originalité propre
On en trouve d’autres exemples, parmi lesquels je citerai les drames latins d’une religieuse allemande du onzième siècle, Hro
imite avec assez d’art de style de Térence. Enfin, quand cette langue latine , conservée comme un instrument savant, tombait so
aient Guillaume le Conquérant, Lanfranc et d’autres, s’exprimaient en latin , ils n’y portassent pas la vigueur et la plénitud
e sais pas si Guillaume le Conquérant dictait lui-même ses lettres en latin  ; mais certes ce n’était pas un secrétaire obscur
ant à Grégoire VII, lui promet le tribut, et lui refuse l’hommage. Le latin ecclésiastique prend un caractère plus grand enco
it humain. Le style en est original, comme la pensée. Ce n’est pas le latin incorrect et lourd de Grégoire de Tours. Ce grand
re à des femmes, à Béatrix, à Mathilde. Car il arrivait alors pour le latin , ce qui arriva pour le français dans une partie d
parce qu’ils l’avaient apprise littérairement. Même résultat pour le latin à cette époque ; même mélange d’une réalité activ
es savants hommes. C’est surtout à l’empire de l’Église que la langue latine avait servi d’interprète. C’est dans les grands d
, ils peuvent rester corrects, et employer grammaticalement la langue latine , mais ils semblent frappés de mort ; il n’y a que
ssante. J’oublie même les sermons de saint Bernard, qui, prononcés en latin , avaient cependant une action populaire. Ce fait,
action populaire. Ce fait, qui prouve qu’au douzième siècle la langue latine était encore fort répandue et à demi vulgaire, vo
st-à-dire souvent à deux ignorants ensemble. Qu’aurait fait la langue latine entre ce baron qui ne savait pas lire, et ce vila
lement qu’elle respire ; vous ne la retrouvez pas dans les chroniques latines . Lorsque le chroniqueur est un moine quelque peu
guerre et de coups d’épée, pour avoir étudié aucun manuscrit grec ou latin  ; mais il n’en était pas de même de tous les trou
élèbre Arnaud d’Andilly prétendait descendre, avait beaucoup écrit en latin dans sa jeunesse, et avait composé, en langue rom
le prouverons, distinct et séparé de notre langue romane. Mais, né du latin comme elle, en ayant même gardé davantage les con
latantes, il était facilement compris de tous les peuples de l’Europe latine , et ne pouvait se charger des teintes de l’esprit
chose de hardi, de vif, que n’avait pas même l’imagination grecque et latine . Ainsi, première influence, influence pieuse et c
où il traduisit les Livres saints, prétendait y retrouver l’hexamètre latin , et n’indique aucun autre caractère du mètre hébr
On a remarqué combien les consonnances sont anciennes dans la poésie latine . On se souvient de ces vers rapportés par Cicéron
s. Au dixième et au onzième siècles on trouve un grand nombre de vers latins rimés ; mais cette rime pouvait paraître alors em
alors empruntée de la poésie vulgaire. Les chants d’église en langue latine en avaient, bien des siècles auparavant, consacré
elle que l’Espagne la connut au dixième siècle ? Prenons le mot à mot latin d’un texte arabe, et traduisons-le fidèlement. Ne
aître du ciel ; je lui adresse à la fois ma prière, et en roman et en latin . « Trop longtemps je me suis abandonné aux distra
« Rome, aux Sarrasins tu fais peu de dommages ; mais les Grecs et les Latins tu les pousses à destruction. Dans le feu de l’ab
la Gaule, il n’y eût très anciennement une langue vulgaire, formée du latin corrompu ; nul doute aussi, je crois, qu’au septi
ècle, cette langue, touchant à son origine, sortant à peine des types latins , ne fût presque homogène sur tous les points de l
istence de cette langue vulgaire est souvent rappelée dans les écrits latins du temps. Saint Germain, évêque de Paris au huiti
ement il put parler la langue vulgaire, mais qu’il apprit les lettres latines et devint clerc. Il y avait donc une langue vulga
prescrivait aux ecclésiastiques, lorsqu’ils avaient prêché en langue latine , de répéter leurs homélies en langue romane rusti
répandus dans notre vocabulaire, presque entièrement formé de termes latins  ; et sous ce rapport, le roman wallon, le françai
ridional ; il est également héritier direct et universel de la langue latine . Mais nul monument de quelque étendue, nul poëme,
trouve que des mots isolés de ce dialecte, épars dans les chroniques latines , mais pas une phrase entière. Ainsi, je lis dans
’invasion des Normands. Au septième et au huitième siècle, c’était en latin qu’on écrivait même les chansons. Dans la France
victoire, cette victoire fut célébrée dans son armée par une chanson latine . Ces chansons étaient rimées à la vérité ; c’étai
t déjà la capitale du royaume du Nord, la prédication était également latine . On conçoit qu’avec de pareilles habitudes, avec
t qu’avec de pareilles habitudes, avec cette persistance de la langue latine , appliquée à tous les actes de la vie civile, et
pour le temps. Il y avait des écoles nombreuses où l’on enseignait le latin et la langue vulgaire, le roman, qu’on appelait a
doptaient. Si, jusque-là, les syllabes sonores empruntées à la langue latine , avaient gardé beaucoup de place dans le roman du
aux a, d’une voyelle sourde à une voyelle éclatante. Quand la langue latine était morte, et qu’on s’était partagé ses dépouil
syllabes sourdes et nasales ; séparation plus grande d’avec la souche latine  ; forme moderne qui commence à paraître ; caractè
l établit la loi du français. Le français devint, pour ainsi dire, le latin de l’Angleterre, la langue savante qu’il fallait
renferment des écoles, on apprenne d’abord le français, et ensuite le latin si on avait le temps. Vous ne pouvez douter que c
tionale de l’Angleterre a reçu un cachet qui la rapproche de l’Europe latine . Voyez les poëtes anglais de la fin du treizième
prits ont, sans motif, allégué le contraire, notre langue est de race latine , et nullement de race teutonique. Le savant Gingu
originalité ? Non, sans doute ; mais il le renfermait dans la langue latine . Un Abélard, un saint Bernard, ces hommes si admi
pplicables à des chansons en langue vulgaire, et désignaient des vers latins , ou mesurés ou rimés, selon l’usage du temps. Mai
ou rimés, selon l’usage du temps. Mais alors il faut supposer que le latin était encore entendu sur les places publiques ; e
it d’immortaliser son nom. Il l’avoue quelque part dans de beaux vers latins . Il a bien fait d’abandonner ce sujet pour le plu
d’armes et d’amour. Dans ces études, plus amusantes que le grec et le latin de nos jours, il gagnait quatorze ou quinze ans.
e la chevalerie ! cela ne peut se concevoir. Toutefois les chroniques latines attestent qu’en effet Saladin voulut être armé ch
t mené le long des rues droit par-devant Saladin, qui le salue en son latin  ; car il le connaissait fort bien : “Hugues, j’ai
vêtit de draps blancs qui étaient de lin. Lors Hugues lui dit en son latin  : “Sire, ne tenez pas à mépris ces draps blancs ;
en langue vulgaire ; monuments beaucoup plus vrais que les chroniques latines , par cela seul que les expressions y font, pour a
nouvel empereur, Alexis, est-il élevé sur le trône par le secours des Latins , qu’il s’occupe d’éloigner des hôtes si dangereux
qu’au moment où la guerre éclate. Les Grecs brûlent les vaisseaux des Latins  ; mais une trahison de palais fait périr Alexis,
sous des formes très naïves. Vous êtes dans le conseil tumultueux des Latins  ; vous voyez comment se prépare, se justifie cett
ait. Chose remarquable ! l’usage si fréquent alors d’écrire en langue latine n’appauvrissait nullement la littérature en langu
s les avantages, toutes les faveurs étaient réservés à la littérature latine . On jugeait, on dissertait, on prêchait en latin.
és à la littérature latine. On jugeait, on dissertait, on prêchait en latin . C’était le latin théologique qui procurait les p
e latine. On jugeait, on dissertait, on prêchait en latin. C’était le latin théologique qui procurait les prébendes et les ab
derniers vers. Il y avait donc à côté de cette société théologique et latine , non seulement l’activité d’une société littérair
s où se consumait tant de vigueur d’esprit en vaines subtilités et en latin barbare ; et nous rencontrons là le créateur de l
en la grande famille des langues slaves, et celle des langues de race latine . « Elles n’en font qu’une, dit-il, bien qu’elles
de l’Italie, mais une langue durable, vivace : il écrivait en langue latine . Ce n’est pas tout. Lorsque le souffle du génie m
la langue et de la poésie italienne. Il substitua souvent aux hymnes latines de l’Église des chants pieux en langue vulgaire.
te. Le Dante avait d’abord voulu composer son grand ouvrage en langue latine  ; on cite même quelques vers de ce premier essai 
épique ? Que dire des poëmes nés dans la décadence de la littérature latine  ? Tous furent également des œuvres d’imitation, e
tre âge héroïque auraient hérité de l’âge analytique des Grecs et des Latins . De là ces formes savantes, ces habitudes subtile
important des orateurs et des poëtes. — Renaissance de la littérature latine . — Pétrarque ; son couronnement au Capitole. — Ri
Vénitiens, ils cherchent l’homme le plus savant, qui parle la langue latine avec le plus d’élégance, et l’envoient au sénat d
e à la cour de France. Orateur, philosophe, moraliste, par ses écrits latins , par sa vaste correspondance avec tous les hommes
poëme de l’Afrique, à l’imitation de Virgile, qu’il contrefaisait en latin , et qu’il égalait, sans le savoir, en langue vulg
ificale, comme il le répétait dans ses lettres ; car jamais la langue latine ne lui donne d’expressions assez emphatiques pour
tte entreprise ; il écrivait à Rienzi et au peuple de grandes lettres latines , pour les féliciter de leur courage ; il nommait
avait d’abord été seulement théologique ; c’était la religion parlant latin  : il devint, au quatorzième siècle, philosophique
attendais Cicéron, je reçus Homère qui par mes soins a été traduit en latin . » Cette étude perpétuelle des anciens l’avait
vie d’un érudit d’Allemagne. Je ne parle que de manuscrits d’auteurs latins retrouvés ; et il s’agit du plus élégant et du pl
é du siècle et de la renommée de Pétrarque. Il devait à son éloquence latine une gloire plus populaire que celle même du Dante
n est devenu le grand événement. Cet homme qui écrivait sans cesse en latin , ce curieux investigateur de tous les monuments d
cherchiez les causes qui ont pu rendre le développement de la langue latine si précoce et si brillant à la fois, peut-être le
ltérée ; l’instrument trompe la main qui s’en sert ; son enthousiasme latin pour Rome est vague et déclamatoire. Lorsqu’au co
Nous l’avons vue saisir la primauté sur tous les idiomes de l’Europe latine . L’influence de cette supériorité se prolongera j
ait eu, comme les autres pays de l’Europe, grand nombre de chroniques latines . Plusieurs, écrites en vers latins demi-barbares,
urope, grand nombre de chroniques latines. Plusieurs, écrites en vers latins demi-barbares, sont curieuses par les faits : tel
Donizon sur la comtesse Mathilde. Mais, là comme ailleurs, la langue latine ôte à ces monuments quelque chose de la vérité lo
ans ce désastre de la cour galante de Naples, Boccace fit une églogue latine sur les maux du peuple vaincu et l’exil de la rei
même en langue vulgaire, son poëme grec de la Théséide. Son érudition latine , sa demi-connaissance du grec, son savant traité
r Bottari. Quinzième leçon Romanzo espagnol, comment dérivé du latin . — Longue influence de la langue latine en Espagn
zo espagnol, comment dérivé du latin. — Longue influence de la langue latine en Espagne. — Vieux monuments de la poésie castil
ssi d’un pays dont la langue n’est pas moins immédiatement dérivée du latin , qui, voisin de la France méridionale, en adopta
ville de Bilbilis des puristes envieux qui censuraient ses épigrammes latines , et à Cordoue un poëte qui les récitait sous son
; et l’on compte beaucoup d’Espagnols parmi les écrivains de l’Église latine . Il semble cependant que le site de l’Espagne ava
ns une tradition de l’idiome punique. Mais dans les villes, la langue latine avait prévalu. Ainsi, messieurs, aux derniers tem
ses écoles, ses théâtres, où l’on représentait d’anciennes tragédies latines , et des comédies de Plaute. De nos jours, un conq
s croire plutôt qu’elle naquit de la lutte et du mélange de la langue latine , anciennement naturalisée en Espagne, avec quelqu
me en italien, on peut écrire plusieurs lignes qui seraient à la fois latines et modernes. Si la langue espagnole a conservé fr
spagnole a conservé fréquemment les mots et les désinences sonores du latin , il ne faut pas s’en étonner ; quelque chose a dû
du latin, il ne faut pas s’en étonner ; quelque chose a dû rendre le latin plus puissant et plus durable en Espagne que part
où se discutaient les lois civiles. Ces conciles politiques parlaient latin , beaucoup mieux sans doute que les barons et les
x sans doute que les barons et les grands vassaux de Charlemagne : le latin était la langue unique de l’Église. Or, plus l’ho
atin était la langue unique de l’Église. Or, plus l’homme qui parlait latin avait d’influence, plus les formes du latin se pe
plus l’homme qui parlait latin avait d’influence, plus les formes du latin se perpétuaient dans la nation. Ainsi je n’hésite
au huitième siècle, furent une cause permanente de domination pour le latin , et qu’enfin, lorsque cette langue s’altéra, ses
seizième concile de Tolède, vers la fin du septième siècle. Écrit en latin , sous le titre de Forum judicum, ce recueil ne fu
u du treizième siècle. Jusque-là, sans doute, il était, sous la forme latine , suffisamment intelligible pour les juges et le p
es, elle dut même les rattacher, dans quelques provinces, à la langue latine , comme à une langue sacrée, dans laquelle les vai
s mores d’Espagne, au huitième siècle, empruntèrent souvent la langue latine , dans les ordonnances et les actes publics qui s’
Espagne : 1o le vieil espagnol ; 2o le cantabre ; 3o le grec ; 4o le latin  ; 5o l’arabe ; 6o le chaldéen ; 7o l’hébreu ; 8o
rvécu à la conquête romaine, et qui, sans doute, en se mêlant avec le latin , donnèrent naissance à un romanzo vulgaire, deven
erturbada toda la procession. Tout cela, vous le voyez, n’est que du latin plus ou moins altéré. Aussi, M. Raynouard, dans u
re de règles faciles et claires les diverses altérations de la langue latine dans les différents idiomes. C’est une clef pour
hui. Quand vit-on enfin l’idiome castillan sortir de la corruption du latin , et pousser, comme un jeune rameau, sur cette sou
st écrit, facilement intelligible, touche encore, de toutes parts, au latin . Les mots d’origine arabe y sont fort rares. On n
ée recevait, à la même époque, dans les diverses contrées de l’Europe latine , nous opposerons à Villani et à Froissart les pre
t toujours gardé leurs dialectes particuliers, immédiatement issus du latin . C’est dans le castillan du treizième et du quato
danse générale. Elle est écrite dans un vieux castillan, rapproché du latin , et facilement intelligible. Qu’est-ce que cette
de l’antiquité, et qui, dans son style gaulois, dérivait de la langue latine , sans le savoir. Remarquez-le, messieurs : lorsqu
faire dominer leurs mœurs ; les Bretons rejetèrent longtemps l’idiome latin  : linguam romanam abnuebant  ; et bien que les n
viennent se lier les noms d’Alcuin et du vénérable Bède. Les lettres latines furent cultivées avec soin dans les monastères an
aient plus d’une marque de cette vérité. Mais ils ont écrit en langue latine  ; et c’est surtout dans la langue vulgaire que no
erc dans sa propre langue ; car il ne savait pas ce qu’on chantait en latin . Le vers était ce que je vous dis : « Deposuit p
s, et a devant lui plusieurs modèles. Chaucer savait à fond la langue latine , et l’écrivait avec goût ; il traduisit la Consol
sit la Consolation de Boèce. On voit qu’il avait lu tous les ouvrages latins de Pétrarque ; et quand il imite les poëmes itali
and il imite les poëmes italiens, où Boccace avait lui-même imité les Latins , souvent il abandonne la copie, pour s’attacher à
tion savante est nourrie de fables orientales, comme de réminiscences latines . Aujourd’hui, messieurs, j’effleure à peine cette
e de Rome retenait les vérités chrétiennes sous le voile de la langue latine , et ne permettait pas qu’elles fussent exposées e
Angleterre, étudiaient et employaient notre langue, presque comme le latin . On lit dans un vieux règlement d’Oxford que les
de cette université n’avaient la permission de causer entre eux qu’en latin ou en français. Enfin tous les poëtes anglais du
polyglotte. La première partie était en vers français, la deuxième en latin , la dernière en anglais. Le livre est d’ailleurs
versifier en anglais, des connaissances assez étendues, qui savait le latin , le grec, l’histoire, la mythologie, la scolastiq
este fort peu entre ces différents modèles. De mauvaises compilations latines du douzième siècle, telles que les Gesta Romanoru
on ! Boccace était surtout admiré pour son savoir et ses compilations latines . La science était si nouvelle alors, qu’elle semb
sonnable et bon travail d’écrire en vieux français, comme on écrit en latin ou en grec, il faut goûter beaucoup les poésies d
rarement fait mention des ouvrages de cette époque, écrits en langue latine , parce que le vrai caractère des peuples ne se mo
istance des siècles. Cela posé, voyons cependant si cette littérature latine du moyen âge, lieu de communication entre l’antiq
j’oppose maintenant cet eschantillon à toutes les comédies grecques, latines et italiennes. L’autheur introduit Pathelin advoc
e, mais nullement poëte. Cependant, comme elle savait l’italien et le latin , qu’elle était personne d’étude et d’esprit, elle
obscur de Thomas de Sarzane, avait été copiste de manuscrits grecs et latins . Pie II avait été le docte Æneas Sylvius. Cepend
n’était qu’une lecture, une interprétation de quelque auteur grec ou latin récemment retrouvé. Mais cette lecture était fait
habiter au milieu d’eux ; il leur répondit par cette courte épître en latin  : « Pomponius Lætus à ses parents et alliés, salu
Dans le nombre était Platina, écrivain énergique et correct en langue latine . Il fut mis à la torture, et s’en est souvenu plu
s parts, on traduisait les auteurs grecs, on transcrivait les auteurs latins , on imitait, on copiait leur style. Sous ce rappo
tte langue trouvée d’hier, et déjà si belle. On n’écrivait plus qu’en latin des poëmes, des histoires, des traités, des dialo
ogues, des foules d’ouvrages, plagiats ou parodies du passé. C’est en latin qu’on correspondait avec ses amis ; c’est en lati
du passé. C’est en latin qu’on correspondait avec ses amis ; c’est en latin qu’on faisait des épigrammes ou des diatribes : t
oëte habile en langue vulgaire, Politien donnait ses leçons en langue latine . Il commence l’explication d’Homère ou la lecture
ains, dominicains et autres étaient inquiets et mécontents. Avec leur latin barbare, ils dominaient les esprits depuis neuf s
la conquête romaine. À travers les récits malheureusement mutilés des Latins , nous voyons que le Portugal, la Lusitanie, était
de l’Europe n’a mieux conservé dans son idiome moderne l’empreinte du latin . Ainsi, dans plusieurs recueils, on a cité des pa
s rédigés avec intention, qui offrent des suites de phrases à la fois latines et portugaises. Il est donc vraisemblable que, dè
de notre ère, la province entière de Lusitanie avait parlé la langue latine , sauf peut-être quelques districts de montagne où
erne, gagnèrent en Portugal. Des universités s’établirent ; la langue latine fut écrite avec art. La langue castillane était a
leur idiome encore rude, pour simuler les belles formes de la langue latine . Il en résulte que le plus grand charme des chron
its, manque à ces récits trop ornés. La pompe uniforme des chroniques latines du quinzième siècle, cette fausse élégance qui dé
s en longues et laborieuses périodes, semblent calqués sur les formes latines . Mais le caractère unique de cette Vie d’Alvaro d
igure ce qu’il avait appris. Je crois qu’il a substitué son érudition latine au langage naturel d’une âme fière et hardie, com
31 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VII. De la physique poétique » pp. 221-230
ns, artus [observons que artus vient du mot ars, qui chez les anciens Latins signifiait la force du corps ; d’où artitus, robu
sang le suc des fibres, dont se compose la chair. C’est de là que les Latins conservèrent succi plenus, pour dire charnu, plei
i est l’âme, les poètes théologiens la placèrent dans l’air, chez les Latins anima ; l’air fut pour eux le véhicule de la vie,
les Latins anima ; l’air fut pour eux le véhicule de la vie, d’où les Latins conservèrent la phrase animâ vivimus, et en poési
e expression juste que animus pour la partie douée du sentiment : les Latins disent animo sentimus. Ils considérèrent animus c
ce mystérieuse, un dieu inconnu. En général, lorsque les Grecs et les Latins rapportaient quelqu’une de leurs paroles, de leur
ils disaient un dieu l’a voulu ainsi. Ce principe fut appelé par les Latins mens animi. Ainsi, dans leur grossièreté, ils pén
toutes d’imagination, ils placèrent dans la tête la mémoire, dont les Latins employaient le nom pour désigner l’imagination. D
nt à faire, que lorsqu’ils étaient agités par les passions. De là les Latins appelaient les sages cordati, les hommes de peu d
32 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93
n que nous avons citée plus haut avec éloge. §. II. Des poetes latins anciens. L es premiers Poëtes Latins s’essaye
i qui mérite l’attention des gens de Lettres. Plaute. Les Muses Latines furent filles des Muses Grecques. Plaute formé su
lle douceur ! Quelle élégance dans sa diction ! Tout ce que la Langue Latine a de délicatesse, est dans ce Poëte ; c’est Cicér
effacée à son tour par M. l’Abbé Le Monnier qui va donner Térence en latin & en françois, en 3. vol. in-8°. ; le Prospec
nom du traducteur) a très-bien entendu toute la philosophie du Poëte latin . Il lui prête même quelquefois un langage un peu
t-ils lus avec tant d’avidité par tous ceux qui savent bien la langue latine  ? c’est à cause de leurs belles descriptions, de
Enfin c’est une belle copie d’un beau tableau. Les Eglogues du Poëte latin ont aussi paru en vers françois avec moins de cha
on le lit dans le monde. Une distinction si avantageuse pour le Poëte latin , vient sans doute de la variété du choix des suje
gale presque toujours la finesse de ses pensées. Horace, le seul des Latins qui ait parfaitement réussi dans l’Ode, s’étoit n
it, soit dit entre nous, A deux divinités offrir ces deux Horaces, Le latin à Venus la Déesse des graces, Et le françois à so
12. sous le titre de Poésies d’Horace en vers françois, avec le texte latin & des extraits des auteurs qui ont travaillé
ouvé qu’il y avoit des endroits glacés, dans le françois, qui dans le latin , sont d’une grande vivacité ; & que dans d’au
n-8° a évité cet inconvénient. Son objet a été 1°. de rendre le Poëte latin avec la fidélité la plus scrupuleuse, sans couvri
bles choisies extraites des Fastes d’Ovide, traduites en françois, le latin à côté avec des notes sur chaque Fable, par le Pe
les quinze Livres des Métamorphoses, avec l’abrégé de cet ouvrage, en latin par Guillaume Canterus, & en françois par Mar
a en 1728. ; M. l’Abbé Lallemand nous a donné les Fables de Phedre en latin & en françois, avec des remarques 1758. in-12
mais l’auteur a sçu assez bien conserver le tour simple de l’original latin . Perse. Ce Poëte satyrique est remarquable
ise dans cette traduction. Sous prétexte de faire parler le satyrique latin en vers françois, il verse sa bile sur les Poëtes
f, élégant, & fort naturel. Il ne se ressent nullement ni du pays latin , ni de la langue latine. Mais on l’a trouvé trop
naturel. Il ne se ressent nullement ni du pays latin, ni de la langue latine . Mais on l’a trouvé trop familier dans cette long
ue Epître préliminaire où il trace les portraits des trois Satyriques latins . Juvenal y a paru d’ailleurs un peu trop maltrait
ons barbares, plates, ou allongées, énervent toute l’énergie du Poëte latin . Le P. Tarteron, Jésuite, en donna une en 1700. i
de la mort d’Hercule du Poëte grec avec Hercule au mont Æta du Poëte latin , les comparaisons de l’Hypolite des Phéniciennes,
es Poëtes Latins. Nous réunirons dans cet article plusieurs Poëtes latins qui ne méritent pas un article particulier. Marti
ins le plus épique des Poëtes qui vinrent dans l’automne de la poésie latine . Claudien, dans la monotonie de sa versification
duction estimée a été réimprimée en 1717. in-12. §. IV. Poëtes latins modernes. LA plûpart des gens de goût sont pr
endrons fort peu sur les Poëtes des siécles derniers qui ont écrit en latin . Nous ne parlerons même que de ceux qu’on a tradu
ois vol. in-12. Comire. Ce Jésuite est un des meilleurs Poëtes latins qui ayent illustré le siécle de Louis XIV., l’amé
716. deux vol. in-12. Du fresnoy. L’Art de la Peinture, Poëme latin par Charles du Fresnoy, parisien, peut entrer en
termes de peinture. Quillet. Nous avons de cet auteur un Poëme latin intitulé, la Callipédie, ou la maniere d’avoir de
ue que fort tard parmi nous. Quoi qu’il en soit, il y a peu de Poëtes latins modernes, qui puissent être comparés à celui-ci,
oi. Les Jésuites produisirent dans le dernier siécle divers Poëtes latins , & leur Parnasse n’a pas été stérile dans ce
nité est plus romaine que ne l’est celle de la plûpart de nos Auteurs latins d’aujourd’hui. Le Pere Brumoi, pour ne pas perdre
de son travail, auprès de ceux qui n’entendent ou ne goûtent point le latin , a traduit en leur faveur son ouvrage en prose fr
33 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185
deux vérités qui constituent toute la science économique, et que les Latins conservèrent dans les mots educere, educare, rela
emiers âges, établirent leurs habitations au sommet des montagnes. Le latin arces, l’italien rocce, ont, outre leur premier s
sont répandus dans les plaines. De là vinrent sans doute ces phrases latines , summo loco, illustri loco nati, pour dire les no
ρέαρ, puits), comme les premiers villages furent appelés pagi par les Latins , du mot πάγη, fontaine. Les Romains célébraient l
la formation des cités. Ces premiers serviteurs se nommaient chez les Latins vernæ, tandis que les fils des héros, pour se dis
sont les arts nobles ; liberalis répond à l’italien gentile. Chez les Latins les maisons nobles s’appelaient gentes ; ces prem
tard, de les suivre dans les jugements (rei ; et actores). Du vas des Latins , du βας dérivèrent le was et le wassus employés p
-Live. De là Jupiter reçut le titre d’hospitalier. Étranger se dit en latin hospes. § III. Corollaires relatifs aux contra
quasi colentes. Ces locations de terres répondent aux clientèles des Latins . IV. Telle fut sans doute la raison pour laquelle
34 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre II. Comment les nations parcourent de nouveau la carrière qu’elles ont fournie, conformément à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’âge héroïque.) » pp. 362-370
omagium par obsequium, qui dans le principe dut avoir le même sens en latin . Chez les anciens Romains, l’obsequium était insé
gnification primitive est le travail d’un paysan pendant un jour. Les Latins appellent operarius ce que nous entendons par jou
operarius ce que nous entendons par journalier. — On disait chez les Latins greges operarum, comme greges servorum, parce que
elés barons dans le sens où les Grecs prenaient héros, et les anciens Latins viri ; les Espagnols disent encore baron pour sig
ns viri ; les Espagnols disent encore baron pour signifier le vir des Latins . Cette dénomination d’hommes, leur fut donnée san
inte à celle du sexe féminin. Les barons furent appelés seigneurs, du latin seniores. Les anciens parlements du moyen âge dur
on s’appelait vadimonium. En appliquant nos principes aux étymologies latines , nous trouvons que ce mot dut venir du nominatif
’ils devenaient ses alliés, c’était de cette sorte d’alliance que les Latins appelaient fœdus inæquale. Ils étaient amis du pe
35 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
ser, ou se défendre, furent les premières orationes, mot qui chez les Latins est resté pour signifier accusation ou défense ;
çon de Juste Lipse), pour agere, excipere. D’après ces orationes, les Latins appelèrent oratores ceux qui défendent les causes
oraient comme un Dieu, et immolaient ensuite une victime humaine. Les Latins exprimaient cette idée par le verbe mactare, dont
u ou action de dévouer, et la furie à laquelle on dévouait ; chez les Latins ara signifiait l’autel et la victime. Ainsi toute
dérés comme des hommes sans Dieu ; aussi les esclaves s’appelaient en latin mancipia, comme choses inanimées, et étaient tenu
duels. D’ailleurs deux traditions fameuses de l’antiquité grecque et latine prouvent que les peuples commençaient souvent les
les peuples commençaient souvent les guerres (duella chez les anciens Latins ), en décidant par un duel la querelle particulièr
ls entendaient la ville matérielle, les édifices, urbs dans la langue latine  ; mais comme les Romains s’étaient servis dans le
humaines, jus naturale gentium humanorum (Ulpien). Chez les auteurs latins du temps de l’Empire, le devoir des sujets se dit
36 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »
lics, écrits en roman, où se fait voir ce travail de décomposition du latin , d’où est sortie notre langue. Mais ces actes ne
rd, poitevin, lorrain, et de l’Ile-de-France. Cette origine, c’est le latin  ; cette division en dialectes est un effet de la
its, dans ces commencements de notre langue, c’est l’imitation non du latin littéraire, mais du latin parlé. Cette imitation
s de notre langue, c’est l’imitation non du latin littéraire, mais du latin parlé. Cette imitation se montre à deux marques :
ntre à deux marques : l’usage de l’inversion, et une quantité de mots latins corrompus, plus semblables toutefois aux mots pri
ce de la conquête et de la religion. Ainsi, aux inversions imitées du latin se mêlent déjà beaucoup de phrases directes ; et
et de ce que nous ne reconnaissons pas toujours immédiatement le mot latin sous le travestissement d’une orthographe à la fo
estera. Ce sont d’abord beaucoup de mots soit indigènes soit tirés du latin , ou plutôt, nés d’une sorte de consentement de l’
nés d’une sorte de consentement de l’esprit français à certains mots latins conformes à sa nature. Ce sont ensuite beaucoup d
ues eust. » « Halas !quel damage chi ot à l’empereour et à tous les Latins de la terre de Romenie, de tel home pierdre par t
issart. Froissart avait quelque culture littéraire et avait appris le latin  ; il dit dans ses poésies de quel prix il avait p
s de quel prix il avait payé le peu qu’il en savait : Car on me fist latin apprendre ; Et se je varioie au rendre Mes liçons
ons ? Des grammaires comme on en faisait alors, où l’on enseignait le latin littéraire dans un latin barbare. Quoi qu’il en s
e on en faisait alors, où l’on enseignait le latin littéraire dans un latin barbare. Quoi qu’il en soit, cette culture latine
n littéraire dans un latin barbare. Quoi qu’il en soit, cette culture latine se fait sentir dans les Chroniques de Froissart.
dans les Chroniques de Froissart. On y reconnaît l’imitation, non du latin parlé, comme dans Villehardouin et Joinville, mai
n, non du latin parlé, comme dans Villehardouin et Joinville, mais du latin des clercs, du latin écrit. Une certaine délicate
, comme dans Villehardouin et Joinville, mais du latin des clercs, du latin écrit. Une certaine délicatesse, plus de choix da
A cette école où il était battu quand il variait à dire ses leçons de latin , il battait ses camarades, qui d’ailleurs le lui
t instruire sa fille en toutes sortes de connaissances, et surtout au latin , qu’elle sut mieux qu’homme de son temps. Mariée
ir naître sous sa plume de beaux mots, qui fussent les égaux des mots latins , détourne trop souvent l’écrivain de son plan, et
ajuster la rhétorique née des derniers raffinements de la littérature latine à des idées à peine dégrossies et à une langue qu
formé Comines, qui certainement les avait plus lus que les historiens latins . § V. Première ébauche de l’art historique. —
ie à l’archevêque de Vienne, pour en faire usage dans une histoire en latin . L’impartialité de Comines est le fruit d’une rai
is. Hélas quel malheur ce fut pour l’empereur, Henri et pour tous les Latins de la terre de Remanie, de perdre, un tel homme p
37 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »
struction que Marot, son ami et son maître80. Quelques petites pièces latines , recueillies parmi ses œuvres poétiques, prouvent
rêvé pour leur pays, appelé pour la première fois par eux du beau mot latin patria, une poésie égale à celle de ces pères de
on commune et ceux qui par dédain de la langue vulgaire écrivaient en latin , et ceux qui écrivaient en français, sans études
en latin, et ceux qui écrivaient en français, sans études grecques ni latines , les cicéroniens et les poëtes à la mode. Il comb
combat les cicéroniens par Cicéron lui-même, lequel avait défendu le latin contre ceux qui le dédaignaient pour le grec, quo
up plus exquise, laquelle il fauldroit chercher en ces vieux Grecz et Latins , non point ès auteurs françois pour ce qu’en ceux
r ! feuillette de main nocturne et journelle les exemplaires grecs et latins . » Mais dans quelle mesure le poëte devra-t-il im
ait beaucoup d’avoir prescrit l’imitation des littératures grecque et latine , et déterminé le caractère de cette imitation. Le
r que la France restât en arrière de personne, et où les Grecs et les Latins ne suffisaient pas, il voulait que les Italiens e
emps eut un heureux destin. Mais sa muse, en français parlant grec et latin , Vit dans l’âge suivant, par un retour grotesque
ciel se soient tournés sept mois, Un enfant te naistra, dont la plume latine Egalera ta gloire la gloire divine. Je ne souffla
repliés de Pindare, Inconnus de mes envieux91. Il est si Grec et si Latin , qu’à tous ceux qui ne savent que le français, il
terminaison française. De là cette muse « en français parlant grec et latin  », dont se moque Boileau. Ronsard imitait les anc
ort justement mignardises françaises, cousues à des idées grecques ou latines , dont le traducteur rendait emphatique la sévère
qui est le propre de son école. Après avoir pris aux poëtes grecs et latins l’ordonnance de leurs pièces, leur forme, leur de
i des mots composés, ni des vieux mots rajeunis, ni des mots grecs ou latins francisés ; il conseilla d’en aller chercher jusq
er aux cicéroniens et aux Italiens que la langue française égalait le latin et l’italien ; et pourvu qu’elle pût opposer l’ép
s savantes et de patois provinciaux, bariolé d’italien, de grec et de latin , de mots savants et de mots de boutique ; vrai pê
Du nom de, Ronsard la mer, Bien que Pindare j’imite. Horace, harpeur latin Estant fils d’un libertin Basse et lente ayoit l’
uchanan, en fit pour ses coreligionnaires une traduction en distiques latins . 83. Il mourut en 1558, un an avant Henri II. 8
38 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »
le pour les mots savants ; en prononçant des bribes de patois grec ou latin , la commère se rengorge et la femme du monde sour
labes barbares, d’avouer un secret. Les médecins de Molière parlaient latin , les nôtres parlent grec. C’est une ruse, qui aug
— et surtout d’inventer des formes bâtardes, métissées de grec et de latin , dans les cas où le fond de notre langue suffirai
e Bleu, Meurtrissure, Sang-meurtri (vieux français) Myodopsie Berlue ( latin  : bislacere) Diplopique Bigle Apoplexie Coup de s
ges attribue au grec la paternité d’une quantité de vocables purement latins , ou allemands, comme pain et balle. L’auteur, pou
s des plantes, sont pourtant de forme populaire, a été ravagée par le latin et par le grec . Là, il n’y a aucune excuse, car
mot clematis vitalba ou clématite, en véritable français, viorne, du latin viburnum, il n’y a pas dans la langue et dans les
n pourra peut-être innover, mais en se souvenant que notre langue est latine et que la transcription latine de [mot en caractè
s en se souvenant que notre langue est latine et que la transcription latine de [mot en caractère grec] est Posidion 41. Il fa
angue des sciences est devenue une espèce d’argot moitié grec, moitié latin … Il faut prendre garde de l’introduire dans la li
39 (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »
depuis Lanfranc jusqu’à Ambroise Paré. Existe-t-il, en français ou en latin , quelque ouvrage sur l’algèbre, antérieur au xvie
les traductions sans nombre qui se firent alors des auteurs grecs en latin et en français, certaines traductions inédites po
iaires, Volucraires, Lapidaires, ou qui s’offriraient sous des titres latins  ; aux espèces de compilations scientifiques, comm
s, etc. Des chroniques romanesques, sermons ou autres écrits en prose latine ne sont pas du tout étrangers à l’histoire de not
laquelle elles parurent d’abord, etc. Les anciens livres d’offices en latin peuvent offrir la première forme, encore liturgiq
des mystères. On trouve des mots français intercalés dans des sermons latins dès le xiie  siècle, et sans doute auparavant. Pr
faudrait faire le relevé. On ne devra pas non plus omettre les poèmes latins de ces âges. En général, la recherche des écrits
re les poèmes latins de ces âges. En général, la recherche des écrits latins du moyen âge se lie de près, non seulement à la c
français, d’expressions françaises, plus ou moins altérés de l’ancien latin , ayant contracté cette altération dans leur forme
40 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »
ui venait de temps en temps à Dijon, le jeune Bossuet ouvre une Bible latine  ; il en reçoit une impression profonde. Le fleuve
admirablement, ce qu’il savait comme une langue naturelle, c’était le latin , toutes les sortes de latin, celui de Cicéron com
it comme une langue naturelle, c’était le latin, toutes les sortes de latin , celui de Cicéron comme celui des Pères, de Tertu
. Il en avait l’usage très familier ; il le parlait ; il disputait en latin dans l’école ; il écrivait couramment des lettres
disputait en latin dans l’école ; il écrivait couramment des lettres latines aux prélats étrangers avec qui il correspondait ;
dont il chargeait les marges de ses livres étaient le plus souvent en latin . C’est de cette connaissance approfondie du latin
le plus souvent en latin. C’est de cette connaissance approfondie du latin et de l’usage excellent qu’il en sut faire que dé
l’expression, de la locution et du mot, que cette sève de littérature latine se fait sentir, c’est dans l’ampleur des tours, d
n cher entretien ! ainsi puissiez-vous…, etc. » On a reconnu la forme latine du vœu : « Sic te Diva potens Cypri, sic fratres
de toutes les langues le tour qui en est l’esprit, — surtout dans la latine dont le génie n’est pas éloigné de celui de la nô
les installe et les institue dans notre langue en vertu de l’hérédité latine . Dans toutes ces études que Bossuet embrassa dès
41 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186
sont peu. Aussi de quoi s’avisait-il d’aller en écrire la plupart en latin , lui qui, né en 1630, ne mourut qu’en 1721, c’est
enir10. Enfant, Huet se livrait avec ardeur et avec verve à la poésie latine , qui ne semblait pas du tout alors une récréation
ivait sérieusement à ce même Huet, à propos d’une ode et d’une épître latines de celui-ci : « C’est dommage que notre cour ne s
la date de la première Satire de Boileau. Huet, enfant, et déjà poète latin , avait terminé à treize ans le cours de ses human
l’autre, le texte hébreu des Écritures, traduisit d’abord du grec en latin la jolie et très libre pastorale de Daphnis et Ch
able. Huet, dans les jolis Mémoires trop peu connus qu’il a écrits en latin sur sa vie, confesse qu’à ce moment de sa jeuness
de, lui envoyait des épigrammes en toute langue, des madrigaux grecs, latins , italiens, sur toutes sortes de beautés plus ou m
s mots si vifs de Huet n’ont passé inaperçus que parce qu’ils sont en latin , et que peu de gens les vont chercher13. Boileau
un peu suranné, et il laisse volontiers aux mots leur acception toute latine . Il dira, par exemple, d’un éditeur qu’il est lic
s, s’en vont en poussière. » Cela est juste et joli, et sent le poète latin . Rien n’est plus propre à faire connaître Huet, e
ec les Racine, les La Fontaine et les Despréaux. À propos des poésies latines ou françaises qu’échangent entre eux Huet et Ména
. Il faudrait, pour donner idée de ces gaietés de Huet, citer plus de latin que je n’en puis mettre ici, car Huet achève souv
plus de latin que je n’en puis mettre ici, car Huet achève souvent en latin une phrase commencée en français14, et il assaiso
e ses ouvrages, et aussi les plus légers, particulièrement une élégie latine qu’il fit sur le thé en 1687, et dont il a l’air
n faite, mais elle est curieuse et prouve que Huet, avec un tour très latin en français, est capable, plus qu’on ne croirait,
42 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 36, de la rime » pp. 340-346
ltivées par une étude judicieuse de la langue grecque et de la langue latine  ; on a bien poli et rectifié ces usages, mais il
e forma dans les Gaules où les anciens habitans parloient communément latin quand les francs s’y vinrent établir, ne conserva
d les francs s’y vinrent établir, ne conserva que des mots dérivez du latin . La syntaxe de cette langue se forma entierement
tte langue se forma entierement differente de la syntaxe de la langue latine , ainsi que nous l’avons dit déja. En un mot la la
e vit asservie à rimer ses vers, et la rime passa même dans la langue latine dont l’usage s’étoit conservé parmi un certain mo
in monde. Vers le huitiéme siécle les vers leonins, qui sont des vers latins rimez comme nos vers françois furent en usage, et
43 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
l’imagination. C’est pour cela peut-être que dans les poètes grecs et latins les images des dieux et des héros apparaissent to
barbares en sont dépourvus ; aussi les premiers poètes héroïques des Latins chantèrent des histoires véritables, c’est-à-dire
me. Quand la barbarie de l’antiquité reparut au moyen âge, les poètes latins de cette époque, les Gunterius, les Guillaume de
ts. Pétrarque, avec toute sa science, a pourtant chanté dans un poème latin la seconde guerre punique ; et dans ses poésies i
ment de ce quinzième siècle, déjà si éclairé. Jamais les Grecs et les Latins ne prirent un personnage imaginaire pour sujet pr
l’esprit, mais tirent du corps leur origine et leur vigueur. Chez les Latins , mémoire est synonyme d’imagination (memorabile,
44 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »
ne a-t-il un goût particulier pour certains écrivains de la décadence latine . — § VI. Des causes de la popularité de Montaigne
rit et le talent d’Amyot. Il était également versé dans le grec et le latin . Pendant dix ans il enseigna l’un chaque matin, e
Bourges. Il traduisit Plutarque d’après les manuscrits du Vatican. Le latin lui était une langue plus familière que le frança
raducteur se révèle par l’habitude où il était de composer d’abord en latin les sermons qu’il devait prêcher en français. De
mage qu’il s’était faite de l’esprit français, et chaque tour grec ou latin à sa langue ; hardi jusqu’où l’analogie peut le s
t-être que la conséquence du premier : c’est la prédominance du génie latin sur le génie grec dans la littérature française.
n sur le génie grec dans la littérature française. Montaigne est plus latin que grec. Sa prédilection même pour Plutarque, qu
tarque n’était-il pas un Grec formé par les écrivains de la décadence latine , une sorte de Sénèque grec ? Du reste, le changem
aincu ! Lors de la fondation du collège de France, pour une chaire de latin , il y en avait deux de grec. Les moines se souvin
n temps, ce que hâta la violence religieuse. Nous sommes les fils des Latins  ; là est la cause principale de la préférence que
ause principale de la préférence que nous donnerons toujours au génie latin . Nous avons l’esprit pratique de Rome ; nous teno
pas d’ailleurs cessé un seul jour en France d’écrire ou de parler en latin , en sorte que depuis longtemps, par la religion,
imité des Grecs ; Montaigne et l’école qui s’inspire du tour d’esprit latin le remplacent par la Raison, la sagesse, le saper
avec l’art de conduire sa vie. Ce n’est pas que Montaigne, auquel le latin avait été donné pour maternel141, se refusât aucu
inismes lui sont en effet maternels. Il ne francise pas moins de mots latins que Rabelais de grecs ; mais, comme Rabelais, qua
éral des Essais. — D’où vient le gout de Montaigne pour les écrivains latins de la décadence. C’est par toutes ces convenan
qu’on imite les plus près de soi : or, les écrivains de la décadence latine étaient les plus près de ceux de la Renaissance.
tefois en fait moins d’éloges que de Ronsard. De Thou écrit de lui en latin  : « C’est un homme d’une liberté naturelle, que s
45 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Quatrième faculté d’une Université. Faculté de théologie » pp. 511-518
n. Si l’apprenti prêtre a fait son cours entier des arts, il saura le latin et le grec. La connaissance de la langue latine l
des arts, il saura le latin et le grec. La connaissance de la langue latine lui est indispensable ; celle de la langue grecqu
Deux professeurs en Écriture sainte traiteront, en langue vulgaire ou latine , de l’authenticité et de l’inspiration des livres
Vence, 2e édition, 17 vol. in-4° ; de Chais, ministre de Genève ; en latin , Cornélius a Lapide, Estius, Menochius, Grocius e
lesquels il serait aisé de composer un bon livre classique. Le traité latin du professeur Hoocke106 pourrait servir de base e
rut en 1775. 104. Voyez Manuel du libraire, de Brunet ; art. Bibles latines . 105. Voyez, sur cet abbé, une anecdote, t. II,
stiques, on anglais, Londres, 10 vol. in-8°, 1708-1722 ; traduites en latin , Halle, 1725-1738. 11 vol. in-4°. 109. Jo. Laur
in-4°. 109. Jo. Laur. Mosheim’s Ecclesiastical history, traduite en latin par Maclainc et en français par Eidous ; Yverdun,
46 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [II] »
nt peine à se le figurer dans la juste mesure. L’Antiquité grecque et latine avait trouvé dans tous les genres les belles form
rsité en vingt types immortels ; il fit, en présence des Grecs et des Latins , ce que les Latins avaient déjà fait en présence
s immortels ; il fit, en présence des Grecs et des Latins, ce que les Latins avaient déjà fait en présence des Grecs : il choi
s là où Du Bellay a raison, c’est dans ce qu’il dit de la richesse du latin , laquelle n’est venue que de culture, de transpla
ume de Du Bellay. L’idée de traiter notre idiome vulgaire à l’aide du latin , comme le latin, depuis les Scipions, a été trait
. L’idée de traiter notre idiome vulgaire à l’aide du latin, comme le latin , depuis les Scipions, a été traité et perfectionn
ue et Boccace ont acquis leur vraie gloire bien moins en composant en latin qu’en écrivant dans leur langue. La vraie immorta
ie immortalité est de ce côté ; tous ces faiseurs de centons grecs et latins qui encombrent le pays des Lettres ne sont que de
spirituelle, et Boileau ne s’est pas mieux moqué des faiseurs de vers latins attardés dans le xviie  siècle. — Il y aura bien
tte légère inconséquence que Du Bellay, qui se moquait ainsi des vers latins faits par des Français, et qui devançait dans cet
par payer son tribut au goût du siècle en donnant un livre d’Élégies latines , fort élégantes, ce nous semble, et fort agréable
, a-t-il été inconséquent au programme, et s’en est-il allé écrire en latin  ? On aurait eu, au xvie  siècle, un Mézeray origi
esure lorsqu’il dissuade son poète d’user en français de noms propres latins ou grecs, qui font dans le discours un effet cria
notre langue vulgaire, plus approchantes même parfois que les formes latines  : c’est la thèse que Henri Estienne a développée
47 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »
il en recueille partout des vestiges. C’est ainsi que quelques pièces latines , composées à l’imitation de Térence, mais sur des
ont pas là de simples manières de dire ; dans les proses, liturgiques latines les plus-anciennes qui se chantaient et se chante
ivers de développement, mais sous forme également liturgique et toute latine , dans des textes qui nous ont été conservés du mo
ls, par égard pour l’auditoire et le populaire qui n’entendait pas le latin , on consentait, à introduire une part de français
mystère des Vierges sages et des Vierges folles ; elles y parlent en latin avec un refrain en roman ou provençal ; ailleurs,
tes ; si les exemples de ces chants particuliers qui n’étaient pas en latin , et qu’on tolérait malgré les canons, sont nombre
iaire. Les indications scéniques, les avis aux acteurs sont encore en latin , ce qui suppose qu’ils l’entendaient et qu’ils ét
si l’on était dans l’église. Le lecteur lit de scène en scène, et en latin , les versets de la Bible qui correspondent au dév
le couple humain. Puis on entend un nouveau chant du chœur, le verset latin de la Bible qui se rapporte à cette entrée dans l
t de s’y faire tolérer en se faufilant tant bien que mal à travers le latin , c’est la liturgie cette fois qui sort du sanctua
et dans le populaire ; adieu la belle liturgie ! toute la gravité du latin a disparu. Mais, en revanche, le bourgeois qui co
il faut se reporter à la source et au puits d’érudition, aux Origines latines du Drame moderne, par M. Édélestand du Méril (1 v
48 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 327
ittérature, les richesses de l’Erudition. La connoissance du Grec, du Latin , de l’Italien, de l’Espagnol & de l’Anglois,
foiblit point en lui le véritable goût de sa Langue. Dans ses Poésies Latines , on trouve une élégance & une urbanité qui en
intéressans. Plein de la Philosophie Platonicienne, il la mit en Vers Latins , sous le titre d’Ecole de Platon. Ce Poëme est ma
notre Langue n’étoit pas moins familiere à leur Auteur, que celle des Latins .  
49 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y avoit une mélopée qui n’étoit pas un chant musical, quoiqu’elle s’écrivît en notes » pp. 54-83
tides, quelques endroits du livre que Martianus Cappella a composé en latin concernant les lettres et la musique. Cet auteur
tenir. Ainsi avant que de rapporter les passages des auteurs grecs ou latins qui en parlant de leur musique par occasion, ont
phire sur les harmoniques de Ptolomée, et il y joignit une traduction latine de ce commentaire. On voit en le lisant, que la m
grec est un de ceux que Monsieur Wallis a inserez avec une traduction latine dans le troisiéme volume de ses oeuvres mathemati
e caracteres differents pour les marquer. Sergius ancien grammairien latin compte huit accens, qu’il définit les marques d’u
, et qu’il appelle les aides du chant. Priscien un autre grammairien latin , et qui vivoit à la fin du cinquiéme siecle, dit
sillabe. Notre auteur dit ensuite qu’il y a dix accens dans la langue latine , et il donne en même-temps le nom de chaque accen
ent. Isidore De Seville écrit la même chose. Comme originairement les latins n’avoient que trois accens, l’aigu, le grave et l
Seville dit encore dans ses origines que les accens s’appelloient en latins tons ou teneurs, parce qu’ils marquoient une augm
50 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 541-542
. On a reproché au P. Porée des gallicismes : seroit-ce parce que son latin est aisé, coulant, & trop intelligible ? Et n
’inversion ne constitue pas le génie d’une Langue, moins encore de la Latine , qui a une plus grande liberté à cet égard que to
a une plus grande liberté à cet égard que toute autre. Les Ecrivains Latins s’abandonnoient chacun en leur maniere, en ne son
t pas aussi excusable d’avoir trop prodigué les antitheses. La Langue Latine comporte, il est vrai, un peu plus cette figure q
51 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »
et conséquent. Notre langue française vient en très grande partie du latin . C’est un fait reconnu et que les philologues et
tement exposé57 cette formation de notre idiome. Mais ce n’est pas du latin savant, du latin cicéronien, c’est du latin vulga
ette formation de notre idiome. Mais ce n’est pas du latin savant, du latin cicéronien, c’est du latin vulgaire parlé par le
ome. Mais ce n’est pas du latin savant, du latin cicéronien, c’est du latin vulgaire parlé par le peuple et graduellement alt
e dis que cette langue romane des xie et xiie  siècles est sortie du latin vulgaire et populaire graduellement altéré, j’ai
, d’après les modernes historiens philologues, les transformations du latin vulgaire ne seraient point, à proprement parler,
ement progressive et naturelle tous les mots français qui viennent du latin et par le latin du grec ont été adoucis, préparés
e et naturelle tous les mots français qui viennent du latin et par le latin du grec ont été adoucis, préparés, mûris et fondu
euple et, comme cela s’est passé pour le premier fonds ancien de mots latins , par une usure lente et continuelle, que la simpl
lu, que M. Brachet excepte et laisse en dehors de cette génération du latin vulgaire un sixième environ des mots français, do
isqu’on dit un errata ; et au pluriel il est resté un mot étranger et latin , puisqu’il ne prend pas d’s et qu’on écrit des er
52 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »
nouvelle foi, arrêtée dans cet esprit avide de clarté : il rédigea en latin l’Institution chrétienne. Comme la royauté mettai
moins la contient, en sort cependant, et en est le produit. Le livre latin est admirable de correction classique et d’énergi
en 1540 écrire de ce style en français, sans s’assurer le secours du latin . Dans cette langue dont il était plus maître que
on, où le style a retenu de la hauteur et de la noblesse de la phrase latine . Les autres œuvres françaises, d’un tour moins or
at, le grec à Bourges aussi avec Wolmar. Il débuta par un commentaire latin du de Clementia de Sénèque. Après le discours de
Reuss), Brunsvigæ, 49 vol., 1863 et suiv. (t. I-Il, textes de l’Inst. latine , t. Ill-IV, Trad. françaises). L’Inst., Paris, 18
Lanson, Revue Hist., janv.-févr. 1894. 181. Il y a avant Calvin, en latin , les Loci theologici de Mélanchthon, encore abstr
53 (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre I. Le théâtre avant le quinzième siècle »
x de pure narration ? Dans un temps où le peuple ne lisait pas, où le latin lui était devenu inintelligible, il était naturel
centre et héros d’une pièce particulière ; on a conservé deux drames latins de Daniel. Les principales fêtes de l’année, les
rition : et dès ce moment nous n’avons plus à nous occuper des drames latins liturgiques, qui subsisteront à travers le moyen
t signalées jusqu’à nos jours. Le plus ancien texte connu qui mêle au latin la langue du peuple est le drame de l’Epoux ou de
e la langue d’oc. La langue d’oïl apparaît dans deux des trois pièces latines qu’a écrites un disciple d’Abailart nommé Hilaire
er à l’autre, à travers lesquels se promènera l’action. Les rubriques latines d’un drame normand intitulé la Représentation d’A
sert de coulisse, au moins à Dieu, qui y rentre quand il a parlé. Le latin s’y maintient, extérieur au dialogue dramatique,
eut, et de bonne heure, dans les écoles des représentations de pièces latines dont les comédies de collège des xviie et xviiie
Tropes : ms. de l’abbaye Saint-Martial de Limoges, Bibl. luit., fonds latin , n° 1118. — Drames liturgiques : ms. de Saint-Mar
ames liturgiques : ms. de Saint-Martial de Limoges, Bibl. nat., fonds latin , n° 1139 : il contient le drame des Vierges folle
çais au moyen âge, Paris, 1839 (Vierges folles ; Prophètes du Christ ( latin ) ; la Résurrection du xiie siècle ; le Jeu de sa
54 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VII. De la littérature latine, depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Antonins » pp. 176-187
Chapitre VII. De la littérature latine , depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Anto
rent tous inspirés par l’indignation contre le crime. Leurs écrits en latin et en grec ont un caractère tout à fait distinct
ents de l’âme. Les écrivains de la troisième époque de la littérature latine n’avaient pas encore atteint à la connaissance pa
philosophes, aux écrivains du siècle d’Auguste. Le style des auteurs latins , dans la troisième époque de leur littérature, a
tous les rapports, l’emporte de beaucoup sur les meilleurs historiens latins . Les premiers qui écrivent et parlent une belle l
ait sentir dans les écrivains de la dernière époque de la littérature latine , malgré les causes locales qui luttaient alors co
55 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Tissot. Poésies érotiques avec une traduction des Baisers de Jean Second. »
; l’enfant qu’on destinait aux lettres l’apprenait en naissant, et le latin pour lui était presque la langue de sa nourrice.
Second était né poète ; il fit des vers dès l’enfance, et les fit en latin . Ses premières années, qu’il passa à La Haye, fur
isait passer sur le choix du langage ? Pourtant, nous l’avons dit, ce latin du xvie  siècle est aussi du latin original ; et,
e ? Pourtant, nous l’avons dit, ce latin du xvie  siècle est aussi du latin original ; et, quoi de plus naturel à Jean Second
de plus rendu par le respectable écrivain à la poésie et aux lettres latines , dont il fait passer dans notre langue une des pl
56 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »
ontrairement ; l’un encore tout farci de gaulois, cousu de grec et de latin , et d’une diction véritablement polyglotte, l’aut
re. En 1628, la Faculté de médecine le choisit pour faire le discours latin d’apparat, proprement dit le paranymphe, qui étai
’École de médecine de Paris. On fut si content de sa harangue en beau latin fleuri, plus que cicéronien et panaché de vers la
harangue en beau latin fleuri, plus que cicéronien et panaché de vers latins en guise de péroraison, qu’on l’admit tout d’une
de la France, il n’en profite guère que pour s’accorder les citations latines à son exemple. Il prise Charron plus qu’il ne l’i
lente action de deux siècles, une langue à l’usage de tous, non plus latine ni pédantesque, l’influence paisible et bienfaisa
valeur. On était alors sous le pontificat d’Urbain VIII, de ce poète latin si élégant et si fleuri, qui se souvenait volonti
Coups d’État  ; pour son neveu, le comte Fabrice de Guidi, il fit en latin le petit traité de l’Étude libérale, à l’usage de
s gentilshommes ; pour un autre neveu, le comte Louis, le gros traité latin sur l’Étude militaire, à l’usage des guerriers in
tait pas fâché de recevoir. Je ne fais qu’indiquer d’autres opuscules latins , tous également de circonstance, ses cinq thèses
e encore, Naudé adressa, en 1632, au pape Urbain VIII, un panégyrique latin imité de ceux des anciens rhéteurs, Thémiste, Eum
rs et qu’encens, ce n’est, que sucre, que miel et que rosée. Le style latin de Naudé laissa toujours à désirer pour la vraie
à l’usage des savants était pratiquée sur la rue ; déjà l’inscription latine destinée à figurer au-dessus, et qui devait dire
et qui devait dire à tous les passants (aux passants qui savaient le latin ) d’entrer librement, se gravait sur le marbre noi
nde, et j’en désespère. Dans ce style resté franc gaulois et gorgé de latin , il trouve moyen de tout fourrer, de tout dire ;
pour être lu même des femmes. Chez Naudé, les femmes n’entrent pas ; latin à part, il y a des grossièretés. La finesse d’ail
de (25 novembre 1653). »  — Les érudits composèrent à l’envi des vers latins sur la mort du confrère qui les avait si libérale
qui allaient être son tombeau. On imprima de lui un volume de lettres latines criblé de fautes. On rédigea le Naudœana, ou extr
etc. » (Naudé, Coups d’État, chap. IV.) 240. Voir, dans les lettres latines de Naudé, la 31e à Campanella, et la dédicace rec
udiaient ensemble (Mscurat, page 244). — Voir aussi, dans les Lettres latines de Roland Des Marels, la 31e du livre II ; il y r
l étoit de taille élevée, de corps allègre et dispos. » (Voir l’Éloge latin de Naudé, par Pierre Hallé.) 248. Les barricades
57 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre II. Clément Marot »
Marot. Son protestantisme. Ses attaches au moyen âge, à l’Italie, aux Latins . Son caractère et son talent. Sa place dans le mo
n Italie, ne fut pas remplacé. On continua d’étudier exclusivement le latin . Les études littéraires refleurissaient depuis la
e Villedieu (fin du xiie s.) demeure la base de l’étude de la langue latine jusque vers 1514, où l’expulse le Rudiment de Jea
it terminé son droit, quand, vers 1491 ou 1492, il reprit les auteurs latins , surtout les poètes, et commença de les comprendr
iquité. Peu après 1500, Henri Estienne commence à imprimer des livres latins . En 1302. Budé traduit en latin un traité de Plut
ienne commence à imprimer des livres latins. En 1302. Budé traduit en latin un traité de Plutarque. En 1504 ou 1505, Le Fèvre
ependant, dès 1519, Homère a paru en français, il est vrai d’après le latin , dans la version parfois heureuse de Jehan Sanxon
orner sa capitale d’une sorte de musée où les deux langues grecque et latine seraient enseignées, où des savants en nombre ill
ué de s’instruire ; elle apprit l’italien, l’espagnol, l’allemand, le latin  ; Paradis lui donna des leçons d’hébreu, et à qua
français, imperceptiblement italianisé, et n’ayant pris à l’antiquité latine que ce qui mettait en valeur les vieux dons de sa
plan. Plus savant que Marot, possédant parfaitement le grec comme le latin , traduisant, paraphrasant en français, ou imitant
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92
ne conclusion générale à tirer sur le caractère presque exclusivement latin de notre littérature ? Avant Ronsard, il n’est ch
le vigoureux Regnier, purement participant des satiriques italiens et latins . Ce n’est pas même Montaigne. Entre Homère et Vir
ait rien moins que savant, eut un précepteur qui lui apprit un peu de latin  ; il en eut même un, La Gaucherie, qui essaya de
r, magnum malum, et me suis déclaré là-dessus dans une de mes lettres latines que vous avez laissée passer sans y former d’oppo
l ait jamais faite, et le premier le loue ex professo dans une élégie latine qu’il fit incontinent après la publication de ses
elui qu’il s’était formé lui-même dans la lecture des poètes grecs et latins , comme on le peut voir dans le traité qu’il en a
Cet homme, cloué là et se rongeant les ongles, le nez sur les livres latins , arrachant des griffes et des dents les lambeaux
eureux de l’applaudir alors, de l’approuver. 7. [NdA] Dans sa thèse latine  : De Ulyssis Ithaca, 1854. 8. [NdA] D’après la c
9. [NdA] Chapelain ne met pas épithète au féminin ; il se souvient du latin et du grec, où le mot est neutre. 10. [NdA] Je s
59 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
e fort inutile, s’il n’avoit recüeilli tous les endroits que le poëte latin a imitez du poëte grec que pour diminuer la réput
latin a imitez du poëte grec que pour diminuer la réputation du poëte latin . Virgile s’est, pour ainsi dire, acquis à bon tit
utes les idées qu’il a prises dans Homere. Elles lui appartiennent en latin , à cause du tour élegant et de la précision avec
laisir, sous une nouvelle forme, la pensée qui leur plût autrefois en latin . Ils sont bien aises d’avoir l’occasion de récite
qui voudroient avoir des éclaircissemens sur cette matiere à l’écrit latin de Rubens, touchant l’imitation des statuës antiq
lus faire. S’avisa-t-on jamais de reprocher à celui qui écrit bien en latin les barbarismes et les solécismes, dont ses premi
60 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »
ès qu’ils eurent des contacts un peu suivis avec les peuples grecs et latins . Quand le vainqueur et le vaincu sont de la même
se marient qu’avec des femmes germaines ; mais leurs concubines sont latines , les nourrices des enfants sont latines ; toute l
 ; mais leurs concubines sont latines, les nourrices des enfants sont latines  ; toute la tribu épouse des femmes latines ; ce q
nourrices des enfants sont latines ; toute la tribu épouse des femmes latines  ; ce qui fit que la lingua francica, la lingua go
femmes avec elle ; la population bretonne s’enfuit et d’ailleurs, le latin n’était plus, ou même, ne fut jamais dominant dan
61 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
nue depuis tant de siècles. Les modèles que l’Antiquité Grecque & Latine présentoit à ces premiers Littérateurs, devoient
t en tout genre le pinceau du génie. Il s’en faut bien que la langue Latine ait eu le même avantage. Les foibles commencemens
ffroit pas qu’on le parlât publiquement. Il étoit juste que la langue Latine eût la préférence, puisqu’elle étoit la langue de
 ; au lieu qu’on ne peut fixer l’époque de la perfection de la langue Latine , qu’au siècle d’Auguste. Avant cette époque, elle
ne cultivoit que les vertus du plus austère patriotisme.   La langue Latine n’a donc pu se perfectionner que lentement, &
es, & en profitèrent. Nous ne pouvons guères juger de la Tragédie Latine , que sur les pièces qui nous restent sous le nom
tervalle du second âge jusqu’à Plaute. Le bel âge de la scène Comique Latine ne commença qu’à ce Poëte, qui mérita les suffrag
dant, quoiqu’il possédât seul le talent de faire passer dans l’idiome Latin , toute la douceur de l’idiome Grec, il ne put pas
s difficultés proviennent, suivant Quintilien(*), de ce que la langue Latine , peu riche & peu féconde, est obligée de se s
es uns des autres. Tels sont les défauts qu’on reprochoit à la langue Latine  ; aussi les Ecrivains, pour les éviter, se servoi
uteurs Grecs furent connus des Gaulois, presque en même temps que des Latins . Marseille, fondée par une Colonie de Phocéens so
treprendre. Ainsi les Gaulois n’ont connu les ouvrages de l’Antiquité Latine , que sous la domination des Romains, accoutumés à
quêtes : politique négligée par les Grecs, & à laquelle la langue Latine est redevable de la gloire d’être constamment dem
e nouvelles connoissances à celles qu’ils avoient acquises. La langue Latine , dans laquelle ils se perfectionnèrent, jusqu’à l
Il étoit donc de l’intérêt des Gaulois d’étudier avec soin la langue Latine , puisque, sans cette étude, leur éloquence leur d
cle jusqu’à nous. L’Eglise qui avoit adopté les langues Grecque & Latine , les parla toujours ; & sans elle, l’ignoranc
, qui la recevoient. On avoit entièrement oublié l’usage de la langue Latine , & l’on ne parloit, on n’écrivoit plus qu’en
omance, ou rustique ; c’est-à-dire, dans un idiome barbare, mêlé d’un Latin corrompu. Aussi quels écrits vit-on éclore ? Comm
bientôt assez familiers, pour oser les faire passer, soit Grecs, soit Latins , dans notre langue, toute barbare qu’elle étoit e
e s’embellissoit des larcins qu’elle faisoit aux Muses Grecques & Latines  ; & les Arts commençoient à briller sous une
monie ; mais ce n’étoit encore qu’un mélange barbare de mots Grecs ou Latins , qu’on tâchoit de naturaliser. Ces efforts ne fur
eux étalage d’érudition. On citoit à tout propos les Auteurs Grecs ou Latins . Cette affectation nuisoit sans doute à l’Eloquen
trop établi, que notre méthode d’éducation. Les langues Grecque & Latine y tiennent si peu de place, que l’Elève les oubli
jeu de la lecture des meilleurs Auteurs de l’Antiquité Grecque & Latine  ; elle s’en nourrissoit, & l’on voyoit avec p
us, les Saintes Ecritures ne nous ont été transmises qu’en Grec ou en Latin  ; les seules langues que l’Eglise ait adoptées.
, Cicero, Virgilius, Horatius…. Et le soir nous lisions en Grec ou en Latin  ». Voy. Traité des Etudes de Rollin, Tom. I, pag.
62 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre V »
on devra, autant que possible, en effacer toutes les traces. Les mots latins francisés par le peuple n’ont souvent gardé aucun
crois pas qu’il soit possible ni utile de modifier la forme des mots latins anciennement francisés par les érudits, ni, sous
e lettre perd un son, tantôt elle en gagne un autre. Le bref alphabet latin , par ses combinaisons infinies, est apte à rendre
’a, contrairement à l’opinion populaire, aucun rapport avec moine (du latin monachus). Moine a donné son diminutif, moinillon
63 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Françoise. » pp. 159-174
n écrire en notre langue, il faut s’être exercé longtemps à écrire en Latin , ou du moins s’il est nécessaire de l’avoir appri
rand poids, puisqu’il réunissoit le double avantage de bien écrire en Latin & en François. Les ouvrages qu’il nous a lais
u monde. La connoissance profonde qu’il avoit des auteurs Grecs & Latins , & l’usage qu’il en faisoit pour extraire les
dames auteurs. Parmi ceux qui, dans leur jeunesse, avoient étudié le Latin , combien l’ont toujours mal sçu, ou l’ont négligé
lieu de condamner pendant si longtemps un jeune homme à apprendre le Latin , il ne seroit pas plus convenable de le lui défen
& la légèreté de stile. Je n’ai garde cependant de préconiser le Latin , au point de croire ridiculement qu’il faille don
64 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230
ois, ami des lettres pour elles-mêmes, grand lecteur des anciens, des Latins , des Grecs, et sachant même un peu d’hébreu, de l
t des lettres de Voiture. La demande de Balzac à M. de Girac était en latin , et la réponse se fit de même. Tout cela était ma
pas homme à s’en tenir là. Une fois qu’il eut en main la dissertation latine de M. de Girac, il voulut savoir ce que d’autres
ait dès le matin préparé à un extraordinaire de grec, d’italien et de latin . Que si toutefois on lui avait dit qu’il était sa
ors. Ici le pédantisme s’étalait trop à nu ; ce n’étaient que phrases latines , italiennes, commentaires sur des points particul
655). Il était bien dans son droit : il n’avait écrit sa dissertation latine sur Voiture qu’à la demande de Balzac, il n’avait
ici ce sieur de Girac qui s’en va dire la vérité sur Voiture, mais en latin , ou, quand il écrira ensuite en français, qui la
tait, en écrivant particulièrement à Costar, force passages d’auteurs latins . M. de Girac qui, dans sa solitude, lisait ses au
querelle avait passé à la place Maubert en même temps qu’au Quartier latin . La science de Costar une fois mise en cause, il
nèbre de Voiture. 31. [NdA] Contribuer avait alors le sens actif et latin . 32. [NdA] C’est-à-dire, d’après l’étymologie, d
65 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
e l’esprit français, c’est ce que nous indiquent les écrits en langue latine qui ont paru dans cette période. § II. Dans qu
ligion qu’il faut chercher jusqu’à quel point les écrivains en langue latine ont eu des idées générales. Si l’idée de l’humani
sance du passé. Au xiie  siècle, saint Bernard et Abélard écrivent en latin en hommes qui lisaient et pratiquaient Cicéron, m
connaissance s’obscurcit ; on écrit aux xive et xve  siècles dans un latin de plus en plus barbare. La tradition antique, dé
té qui s’attache au prestige de la parole. De tant d’écrits en langue latine qui donnent l’illusion d’une fausse maturité, il
s de la théologie29. Elle, résiste à exprimer cette glose, quoique le latin en soit quelquefois bon et le ton animé. Et même,
eur se contente, faute de comprendre le sens, de transporter les mots latins tout entiers dans la traduction après en avoir lé
r elle ne n’est mies el cuer, mais en la fazon. » Et plus loin, où le latin dit, Hypocrila ungit potius semetipsurn ut propri
Tous les passages de dialectique qui sont médiocrement clairs dans le latin , s’obscurcissent encore dans la traduction mais u
66 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Préface »
gtemps masqué les dieux helléniques sous les substituts des divinités latines qui ne leur sont que collatérales, ou qui ne les
r le changement radical des noms, la mythologie plagiaire des peuples latins de la mythologie créatrice et originale des races
motif conseillerait cette restitution. C’est toujours sous leurs noms latins que la parodie a travesti et bafoué les dieux ; c
aque première fois qu’un dieu paraît dans ce livre, d’accoler son nom latin à son vrai nom grec. Quant aux noms des héros et
67 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre III. Retour à l’art antique »
llèges ; l’étude en était facultative dans les autres. On étudiait le latin  : mais dans Cicéron et dans Tacite, dans Virgile
e où il allait étudier, c’était Malherbe ; ses modèles, c’étaient les Latins et les Grecs. Jamais homme ne fut plus éloigné de
nt une de ses lectures favorites. A Londres, il se procura les poètes latins de la Renaissance italienne, Sannazar et autres :
doute, il doit ce caractère unique chez nous d’être plus Hellène que Latin  : réfractaire même au génie proprement romain, et
rs préférés, avec les purs Grecs, sont les poètes de l’alexandrinisme latin . Ainsi s’explique qu’il ait pu faire ses églogues
ocrite, Bion et Moschus, Callimaque, Anacréon, l’Anthologie, ceux des Latins ou des Italiens qui ont exprimé ces parties exqui
tique des procédés d’élocution qui sont familiers aux poètes grecs et latins . Il a fait de même dans sa versification. Il a mê
68 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 464
i venoient de toute part l’entendre expliquer les Auteurs Grecs & Latins . A juger du caractere de son esprit par ses Ouvra
au dessous de celle de Marot qu’il avoit voulu aussi imiter. Ses Vers Latins sont moins mauvais, & on ne fait cas que de s
mmes. On lit cependant encore avec une sorte de plaisir ses Harangues Latines , dans lesquelles on remarque un style épigrammati
69 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282
n’est qu’à l’âge de cinquante-neuf ans, qu’à l’occasion d’un discours latin prononcé par lui dans une solennité universitaire
études ; il aurait peut-être mieux réussi, dit-il, en le composant en latin , c’est-à-dire « dans une langue à l’étude de laqu
votre langue naturelle. » C’est que Rollin, en effet, était du Pays latin , et ce mot avait alors toute la signification qu’
mposé de tant de fondations et de collèges distincts, et où le peuple latin se divisait par nations et par tribus, cette conf
trente-trois ans. C’était un jeune et brillant recteur, haranguant en latin dans toutes les occasions avec fleur et élégance.
une des dernières occasions publiques où il se produisit, un discours latin qu’il prononça avec applaudissement ait fait naît
ar rapport à l’esprit et au cœur, parurent en 1726. Dans une dédicace latine , Rollin l’adressait à l’université de Paris, sa m
mérite et l’utilité se font sentir. Tant que Rollin n’écrivait qu’en latin , il imitait, il copiait les anciens, en répétait
ée que ce dernier avait faite de Quintilien en 1715. Dans une préface latine où, selon l’usage des modernes qui écrivent en la
ans une préface latine où, selon l’usage des modernes qui écrivent en latin , il cherchait un peu trop l’expression élégante,
70 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288
on enseigne indistinctement à tous nos enfants les langues grecque et latine , je ne la considère pas sous un autre point de vu
où la tradition du talent a ses autels, où le sentiment de la beauté latine et de la grandeur romaine a passé si profondément
admettant dans une trop forte proportion l’enseignement du grec et du latin , que Franklin dans sa vieillesse exprimait de la
plus incommode qu’utile. C’est justement ce qui était arrivé pour le latin . Lorsque presque tous les livres en Europe étaien
encore et à Constantinople et à Rome, il fallait savoir le grec et le latin  ; ces deux langues étaient donc la base de toute
pas inconcevable de voir encore aujourd’hui qu’on exige un examen de latin pour entrer aux écoles Polytechnique et militaire
amen de latin pour entrer aux écoles Polytechnique et militaires ? Du latin au xixe  siècle, pour apprendre à construire des
pprendre à construire des navires de guerre ou des places fortes ! du latin pour apprendre à lancer des boulets, ou pour appl
en France (1867). 52. [NdA] Je voulais parler de la chaire de Poésie latine au Collège de France à laquelle je venais d’être
71 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Le journal de Casaubon » pp. 385-404
critique, incomparable pour le grec, et ne le cédant à aucun pour le latin , ses remarques sur les anciens auteurs sont des t
èle pleinement à nous après plus de deux siècles. Casaubon pensait en latin , et c’est aussi en latin qu’il écrit. Le chanceli
ès plus de deux siècles. Casaubon pensait en latin, et c’est aussi en latin qu’il écrit. Le chancelier d’Aguesseau, félicitan
alors le savant recteur et professeur n’eût composé que des opuscules latins , lui disait agréablement : « Vous parlez le franç
on journal est tout à fait informe ; c’est seulement quand il parlait latin qu’il semblait parler sa langue. Mais son latin a
ment quand il parlait latin qu’il semblait parler sa langue. Mais son latin a cela de particulier qu’il est farci de grec, do
n en vient bientôt à bout, sauf quelques mots qu’on peut négliger. Le latin de Casaubon est en général aisé, naturel, et le g
touche en Casaubon : il est resté le plus naturel des hommes sous son latin bariolé de grec et d’hébreu. Une phrase a dû nous
vant jusqu’au pédantisme, et avec qui il conversait en français ou en latin (Casaubon ne savait pas l’anglais), non seulement
72 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 32, que malgré les critiques la réputation des poëtes que nous admirons ira toujours en s’augmentant » pp. 432-452
ot ? Je le dirai ici en passant, ce n’est point parce que les auteurs latins du second siecle et ceux des siecles suivans, se
, Ciceron et Tite-Live ont été lûs avec admiration tant que la langue latine a été une langue vivante, et les écrivains qui on
composé cinq cens ans après ces auteurs, et dans les tems où le stile latin étoit déja corrompu, en font encore plus d’éloge
race, et ils ont retenu autant de vers du poete françois que du poete latin , à La Haye, à Stockholm, à Coppenhague, en Pologn
ils sont écrits un si grand cours, qu’elle a presque ôté à la langue latine l’avantage d’être cette langue que les nations ap
tre langue la destinée de la langue grecque litterale et de la langue latine , c’est-à-dire, de devenir une langue sçavante, si
73 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre I. Les théories de la Pléiade »
en notre langue, telle que les vers héroïques entre les Grecs et les Latins . » Voilà la vraie trouvaille de Ronsard en fait d
ce rendu par la Pléiade à la poésie : sous l’influence de l’hexamètre latin , l’alexandrin, création du moyen âge, et dont Rut
ssayer de ne point répéter les procédés un peu factices des écrivains latins . Mais ce précédent, autorisé par tant de chefs-d’
Ronsard pour l’enrichissement de la langue : 1° On peut emprunter aux Latins ou aux Grecs leurs termes. Mais Ronsard s’élève c
s termes. Mais Ronsard s’élève contre les Français qui « écorchent le latin  » : il serait le premier à se rire de l’écolier l
2° « Tu composeras hardiment des mots à l’imitation des Grecs et des Latins . » Ce conseil de Ronsard contient une demi-vérité
ion française : il dira « l’enflure des ballons », à la mode des vers latins , pour les ballons enflés. Le tort qu’il a eu, c’e
74 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre I. Les chansons de geste »
aillent les érudits : puisque évidemment ce n’est pas de la tradition latine qu’est sortie l’épopée française, d’où vient-elle
nçaise ne peut sortir que de chants en langue française, ou en langue latine , puisque le français est du latin qui a évolué. D
en langue française, ou en langue latine, puisque le français est du latin qui a évolué. Dès que les Francs se furent mêlés
e les Francs se furent mêlés aux Gallo-Romains, eurent pris la langue latine , dès le milieu du vie  siècle, il y eut assurémen
s le milieu du vie  siècle, il y eut assurément des chants épiques en latin , « en langue romaine rustique », comme il en cont
uelques vers à l’auteur de la Vie de saint Faron, était assurément en latin vulgaire : les femmes de la Brie qui le chantaien
utes les anciennes chansons de geste, est d’origine très probablement latine comme tout notre système de versification. Commen
la y Fontanals19, M. Rajna a fait justice. Les clercs qui écrivent en latin nomment du nom de cantilène indifféremment les ch
t méprisant, dont ils désignent toute poésie qui n’est pas savante et latine . Il va sans dire qu’on ne nie pas l’existence de
on héros. M. G. Paris a reconnu dans un curieux fragment de chronique latine du xe  siècle20 la traduction d’un morceau d’une
ime. Il est à peu près certain que ceux qui la rattachent à la poésie latine rythmique ont raison. Les défenseurs de l’origine
ci la même chose que pour la langue : le vers français, c’est le vers latin transformé, mais transformé par des Celtes. 18.
G. Paris (Hist. poét. de Charlemagne, p. 50 et 466). 21. Geste (du latin gesta, pluriel neutre qui devint un substantif fé
75 (1890) L’avenir de la science « XI »
imitables pour nous ? Il faudrait se borner à l’antiquité grecque et latine , et même, dans ces limites, l’étude des chefs-d’œ
classiques n’a d’ailleurs rien d’absolu. Les littératures grecque et latine sont classiques par rapport à nous, non pas parce
idiomes slaves et germaniques. Enfin c’est de l’analyse du grec et du latin , soumis au travail de décomposition des siècles b
institutions, nos langues sont construites avec des éléments grecs et latins . Donc, le grec et le latin, qu’on le veuille ou q
nt construites avec des éléments grecs et latins. Donc, le grec et le latin , qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, nou
76 (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106
umanisme fut de donner, à l’étude ou à la connaissance de l’antiquité latine , cette connaissance elle-même ou cette étude pour
’un autre côté, si le Moyen Âge avait assez bien connu la littérature latine , il avait presque totalement ignoré la grecque.
n’a pas éclaté plus tôt, l’une des raisons en est probablement que le latin n’y pouvait suffire. Il y fallait cette conséquen
r. Ils ont compris qu’il fallait choisir, devenir Allemands ou rester Latins , suivre dans ses voies l’humanisme ou donner le p
ter une grande admiration pour les modèles grecs, c’est à l’école des Latins que nos poètes eux-mêmes se rangent ; c’est Horac
plus dans sa Poétique, où il proclame ouvertement la supériorité des Latins sur les Grecs. Se rend-il compte peut-être que le
ard, t. I], n’ont connu que les Grecs et les barbares, tandis que les Latins ont vraiment connu l’homme ? Toujours est-il qu’à
e. La seule « antiquité » qu’on imite est ou sera bientôt l’antiquité latine  ; et ainsi, comme un ferment qui n’était destiné
s’en élimine. C’est qu’aussi bien, si le grec a de rares qualités, le latin en a d’autres, et de plus convenables peut-être à
u génie français. « Rien, a-t-on dit, n’égale la dignité de la langue latine … Elle fut parlée par le peuple-roi, qui lui impri
n et de la fraternité européennes… Le signe européen, c’est la langue latine . » [Joseph de Maistre, Du Pape.] C’est ce que les
es avait un temps transportés, ils retournent en foule à la tradition latine . Ils éprouvent en même temps le besoin d’égaler à
rs est de Juvénal, et sans doute Montaigne est encore assez nourri de latin , son livre est encore assez d’un « humaniste », o
nt, pour qu’on le soupçonne d’avoir emprunté l’aphorisme au satirique latin . Ce grand liseur est un grand pillard, et il n’a
e a déjà refait sa « Poétique » et sa « Rhétorique » sur le modèle du latin . Voyons-la maintenant à l’œuvre et suivons-en le
ie. — Il a aussi l’ironie légère. — Pourquoi la flamme de ses poésies latines n’a-t-elle pas passé dans ses vers français ? 3º 
t. — La première publication d’Henri : Anacreontis Teij odæ, græce et latine , 1554. — La traduction est-elle d’Henri Estienne
tous du second ou du troisième ordre ; — et qu’il les traduit tous en latin . — Du goût d’Estienne pour les Analecta. [Cf. les
Adages d’Érasme]. — La première traduction de l’Anthologie grecque en latin , et le premier Conciones, 1570 ; — Le Thesaurus G
; — Daphnis et Chloé, 1559 ; — Les Vies des hommes illustres grecs et latins , 1re édition, 1559 ; 2e édition, 1565 ; 3e éditio
uer, dans son édition, 1841, Berlin.] 3º Les Œuvres. — Traduction [en latin ] des Cynégétiques d’Oppien, 1555 ; — Methodus ad
 Que l’origine de la comédie en France n’est ni française ni purement latine , mais italienne. — La comédie italienne du xvie  
is italienne. — La comédie italienne du xvie  siècle ; — ses origines latines  ; — ses origines populaires et nationales : La Co
reproche qu’on adresse à Ronsard d’avoir « en français parlé grec et latin  » ? — La Pléiade a encore enseigné à la poésie, e
rs l’ambition d’égaler la langue française à la dignité du grec et du latin  ; — et il n’est pas enfin jusqu’aux bornes de l’a
77 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIV. Parallèle de l’Enfer et du Tartare. — Entrée de l’Averne. Porte de l’Enfer du Dante. Didon. Françoise de Rimini. Tourments des coupables. »
mentis Gaudia… (Lib. vi, v. 268 et seq.) Il suffit de savoir lire le latin , pour être frappé de l’harmonie lugubre de ces ve
s anciens n’ignoraient pas l’espèce de beauté attachée à la rime. Les Latins , ainsi que les Grecs, employaient la répétition d
ntrate. Voilà précisément la même sorte de beautés que dans le poète latin . Toute oreille sera frappée de la cadence monoton
aussi contre ces vaisseaux, ships, man of war, qui sont (ainsi qu’en latin et en vieux français) si bizarrement du genre fém
78 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 409-411
. Mais le chef-d'œuvre de son génie vraiment singulier pour la Poésie Latine , est le Predium rusticum, traduit dans toutes les
e. Rapin, Huet, Santeuil, ont même aussi bien écrit en François qu'en Latin , preuve que l'étude d'une Langue ne nuit point à
e & belle Littérature ? A la bonne heure, qu'on n'écrive point en latin , quand on ne pourra tout au plus atteindre qu'au
79 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »
nt. Elles faisaient le plus souvent Ouvrage du féminin (comme dans le latin Opéra) : « Voilà une belle ouvrage. Mon ouvrage n
ar beaucoup disaient Fonde, conformément à l’étymologie et à cause du latin Funda. Patience ! une année à peine écoulée, et l
on peut être l’un et l’autre sans être transfuge. Transfuge, comme en latin Transfuga, est quiconque quitte son parti pour su
ont pourtant entrés à la longue : par exemple, le mot Insidieux, tout latin et si expressif, Malherbe l’avait risqué ; Vaugel
t étudié que ceux qui sont bien savants en la langue grecque et en la latine . » Ces derniers, en effet, quand on les interroge
quence à tirer d’une langue à l’autre. » Ainsi Erreur est masculin en latin , et féminin en français ; Fleur, de même ; c’est
de Quintilien, car La Mothe ne fait jamais dix pas sans un renfort de latin . — On a bien les deux systèmes en présence : d’un
oli pour dire en français ce qu’il pense, il se couvre à ce propos du latin de Cicéron. Ce grand orateur, en son temps, savai
up d’honneur, maintenant et défendant l’usage des citations en langue latine (il y est intéressé) dans tout discours qui ne s’
t plus ; il dit translations pour métaphores, allégations grecques et latines pour citations ; il dira encore en style tout lat
ons grecques et latines pour citations ; il dira encore en style tout latin  : « La lecture est l’aliment de l’Oraison », Quoi
80 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »
is lui-même, Budé le loue de son habileté dans les langues grecque et latine , et lui demande pardon d’imiter le ton enjoué dan
êché un page pour savoir qui il était, Rabelais lui aurait répondu en latin  ; qu’à un autre page il aurait parlé en grec ; à
par Horace et Martial, et il en donnait la recette dans une épigramme latine . Enfin, il composait des moralités, et y jouait u
omie sur le cadavre. Dolet en fit le sujet d’une petite pièce de vers latins , dans laquelle un pendu se félicite d’être disséq
, sauf l’excès d’embonpoint, dont le railla Du Bellay dans l’épitaphe latine qu’il fit du médecin Gramphage, qui n’est autre q
tiquité, il en préféra cependant la partie scientifique, et, entre le latin et le grec, il eut plus de goût pour le grec, ce
ciences, s’ajustaient mieux à l’esprit de Rabelais que la sévérité du latin , outre que le latin était la langue de la discipl
t mieux à l’esprit de Rabelais que la sévérité du latin, outre que le latin était la langue de la discipline et des interdict
d’avoir pris Rabelais à son service. … Il ayme gens lettrés En grec, latin et françois bien estrez A deviser d’histoire ou t
clergie Tu es expert… 44. Livre II, chap. IX. 45. Dans une lettre latine à Geoffroy d’Estissac, il raconte qu’ayant compar
squipedalis erat. 57. Lettre de Gargantua à Pantagruel. 58. Lettre latine . 59. Livre II. 60. Dans un dizain en tête du li
81 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71
li dans la vie brutale ; au premier aspect, nous autres, gens de race latine , nous ne voyons jamais chez eux que de grandes et
pensée, de toutes les ressources de l’éducation et de la civilisation latines . Et néanmoins il n’ajoutera rien au sentiment pri
me sous les chaînes » dont il est chargé. VII. Pourquoi la culture latine n’a point de prise sur les Saxons. —  Raisons tir
. —  Raisons tirées du caractère saxon. —  Adhelm. —  Alcuin. —  Vers latins . —  Dialogues poétiques. —  Mauvais goût des lati
piler, de trier ou d’expliquer dans la grande encyclopédie grecque et latine ce qui pouvait convenir aux hommes de leur temps.
ce côté de l’Humber, qui pussent comprendre en anglais leurs prières latines , ou traduire aucune chose écrite du latin en angl
en anglais leurs prières latines, ou traduire aucune chose écrite du latin en anglais. Au-delà de l’Humber, je pense qu’il n
tit garçon, lui contant les noms, qualités, crimes, châtiments que le latin ne fait qu’indiquer ; mais l’ignorance est telle
vêque à condition qu’il mettra en saxon la règle monastique écrite en latin par saint Benoît. Alfred lui-même est presque le
à bien copier ; il fait des assemblages de centons qu’il appelle vers latins  ; il s’étudie à retrouver les tournures vérifiées
tournures vérifiées des bons modèles ; il n’arrive qu’à fabriquer un latin emphatique, gâté, hérissé de disparates. En fait
i opposait alors la culture et la nature et gâtait à la fois la forme latine et l’esprit saxon. Par-delà cette barrière, qui s
avait une autre non moins forte qui séparait le génie saxon du génie latin . La puissante imagination germanique, où les visi
ationale pour imiter simplement les modèles antiques, décora les vers latins et la prose latine de toute « la pompe anglaise72
r simplement les modèles antiques, décora les vers latins et la prose latine de toute « la pompe anglaise72. » Vous diriez d’u
les autres, chez les légendaires, on retrouvera cette déformation du latin violenté par l’afflux de l’imagination trop forte
r l’intuition. VIII. Opposition des races germaniques et des races latines . —  Caractère de la race saxonne. —  Elle persist
dernière venue, qui, dans la décadence de ses sœurs, la grecque et la latine , apporte dans le monde une civilisation nouvelle
ncore exprimer que par un cri, l’exemptera plus tard de la rhétorique latine , et se tournera vers les choses aux dépens des mo
Bède, 2, XII. Il vaut mieux suivre la traduction du roi Alfred que le latin de Bède. 60. V. Jouffroy, Problème de la destiné
vait sous Charlemagne, Érigène sous Charles le Chauve. 70. Voici le latin de Boëce, si étudié, si joli, et qu’on ne saurait
82 (1887) Discours et conférences « Appendice à la précédente conférence »
avec lequel la conquête arabe a tant de rapports, a fait de la langue latine l’organe de l’esprit humain dans tout l’Occident,
qu’au XVIe siècle. Albert le Grand, Roger Bacon, Spinoza ont écrit en latin . Ce ne sont pas néanmoins pour nous des Latins. D
n, Spinoza ont écrit en latin. Ce ne sont pas néanmoins pour nous des Latins . Dans une histoire de la littérature anglaise, on
ts humanitaires demandent à être analysés. Tout ce qui s’est écrit en latin n’est pas la gloire de Rome ; tout ce qui s’est é
83 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »
dont les résultats principaux s’enregistrent dans les grandes œuvres latines et scolastiques du xiiie  siècle, le Spéculum maj
, en communiquant quelque chose de la science que jusque-là la langue latine avait dérobée à la connaissance du vulgaire. Des
rale chrétienne, c’est le Débat du corps et de l’âme, qu’on trouve en latin et en français dès le premier tiers du xiie sièc
en préceptes généraux. Dans la langue vulgaire, comme dans la langue latine , le xiiie  siècle est le siècle des Sommes et des
onction répandront hors des écoles et des couvents, hors de la langue latine aussi, les idées, les connaissances, les habitude
les barons et les poètes : c’est ce qu’attestent une foule de pièces latines et françaises, véritables débats où la préférence
légorie : et ce fut là en effet qu’aboutirent tous les clercs qui, en latin ou en français, cherchèrent dans l’amour une mati
l’Art d’aimer, et faire un roman didactique, il se souvint d’un poème latin du siècle précédent, le Pamphilus, où le poème d’
e son œuvre on reconnaît comme une première impression de l’éloquence latine sur la façon encore informe de notre langue. L’au
ience, c’est toute la science cléricale du xiiie  siècle, l’antiquité latine , à peu près telle94 (sauf quelques auteurs et sur
84 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124
possibilité de sçavoir comment il faut prononcer la pluspart des mots latins , & les idées, à cet égard, des modernes latin
Royal, nouvellement établis, jaloux de se faire un nom dans le monde latin , étoient d’avis contraire. Ils opinoient fortemen
sseurs royaux se moquèrent de pareilles censures. Ils prononcèrent le Latin comme ils crurent devoir le faire, & engagère
’abbé dans tous ses droits, & laissa chacun libre de prononcer le Latin comme on voudroit. Cela rappelle les disputes des
fassent un crime de la moindre faute contre la prosodie Grecque & Latine , & qu’ils négligent la prosodie Françoise. Il
85 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349
la Grèce, dont les préceptes furent appliqués par Horace à la langue latine , et par Boileau à la langue française, ce génie e
nnait pour base à l’instruction publique l’enseignement du grec et du latin . Depuis, le latin a toujours dominé dans nos étud
l’instruction publique l’enseignement du grec et du latin. Depuis, le latin a toujours dominé dans nos études ; et c’est à ce
us a portés à nous contenter d’une littérature d’imitation. La langue latine n’a plus rien à nous apprendre : tous les sentime
et Virgile sont pour nous comme Racine et Boileau. Ainsi les auteurs latins ne doivent plus être qu’une belle et agréable lec
objet de longues et pénibles études. Bannissons donc dès à présent le latin de la première éducation : les trésors de cette l
lui abréger, le plus possible, le temps d’apprendre. Je le répète, le latin est épuisé, le grec le sera tout à l’heure. On a
86 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIV. »
Chapitre XIV. De la poésie lyrique chez les Latins . — Premiers chants religieux et domestiques dans
tte déesse n’était connue, ni sous le nom grec, ni sous l’appellation latine qu’elle reçut plus tard. Mais, en retour, un dieu
seul exemple suffit à montrer combien, dans les premières imitations latines , la tragédie grecque devait perdre de sa magnific
s grecs. Nous ne pouvons douter de ce progrès rapide, pour la comédie latine du moins. Quelle poétique énergie, quelle vivacit
forme, que goûtaient les spectateurs, dut rendre enfin à la tragédie latine , dans les sujets imités de l’art grec, quelques a
ôle ; et on sait quelle faveur avaient les Mimes, ou petites comédies latines . Cette liberté diminua fort sous Auguste, et on p
ide et au Thyeste de Varius, il n’y ait aucun souvenir de la tragédie latine sous les premiers Césars. L’attention était lasse
87 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les Zutistes » pp. 19-27
célébrité au poète Poussin et dont toutes les brasseries du Quartier Latin retentirent durant quelques saisons. Georges d’Es
téresser, par bienséance, comme les dévotes écoutent, aux offices, le latin qu’elles n’entendent point. On touche ici la big
ire des Belges et Tailhade réciter, tout d’une haleine, des fragments latins de Claudien et des paragraphes entiers de Rabelai
dits. Lutèce, qui n’était jusque-là qu’une banale gazette du Quartier Latin , devient ainsi l’organe officiel du Symbolisme na
88 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103
mables de son Poëme. C’est dommage qu’à force d’avoir abrégé l’Auteur Latin , sous prétexte de faire disparoître les défauts q
rés s’y montre souvent égal & quelquefois même supérieur au Poëte Latin , comme dans le discours que Pompée adresse aux co
n’y avoit d’autre parti à prendre, à l’égard des Auteurs Grecs & Latins , que de traduire, & l’on n’a pas fait attenti
89 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416
et le procureur général des grâces. Fléchier aimait à faire des vers latins  : il songea à s’en servir pour sa réputation et p
r avait adressé au cardinal Mazarin une pièce de félicitation en vers latins (Carmen eucharisticum) sur la paix des Pyrénées (
ique à Paris. On y lit : Monsieur, Je reçus votre lettre et le poème latin qui l’accompagnait avec beaucoup de pudeur, ne po
sublime de soi n’y est du tout point ravalé par les expressions fort latines , et par les nombres fort soutenus et fort arrondi
est exact. Nous y voyons Fléchier au début et appliquant à la poésie latine quelques-uns des mérites de diction qu’il transpo
éit à un genre admis et à un ton donné. C’est ainsi que dans sa pièce latine la plus considérable, qu’il a consacrée à célébre
avoir parlé de Huet, qui, disait-il, « écrit galamment bien en prose latine et en vers latin », et du gentilhomme provençal D
et, qui, disait-il, « écrit galamment bien en prose latine et en vers latin  », et du gentilhomme provençal Du Périer, aujourd
continue sa liste en disant : « Fléchier est encore un très bon poète latin . » Vers cette année 1662, faisant un voyage en No
à ce qu’on pourrait montrer au public : il fit donc une pièce de vers latins , In conventus juridicos Arvernis habitos carmen,
eu un fort grand sujet de contentement dans la lecture de votre poème latin sur la justice des Grands Jours, qui est sans dou
. À quoi, monsieur, ne servirait pas peu encore quelque autre ouvrage latin ou français sur la nouvelle largesse du roi dans
90 (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181
Horace d’abord, et Quintilien et Longin, tous ceux qui, en grec ou en latin , avaient donné les règles de la poésie ou de l’ar
e beauté, proposait partout et toujours pour modèles les Grecs et les Latins , dont les œuvres contenaient toute la vérité, ren
r du roi, et firent mettre en parallèle les avantages et la beauté du latin et du français. En ce temps-là avait paru l’Art p
enthousiasmer aux heures des leçons sur n’importe quels vers grecs ou latins . Et comme ces régents en robes noires et à bonnet
ts carrés avaient du moins sur lui l’avantage de savoir le grec et le latin , il s’évertuait à démontrer que pour bien juger d
ion propre, et depuis elle ne faisait que décroître, quoique l’idiome latin et la littérature générale fussent en progrès. Mê
r qu’à Rome. Mais « pour la tragédie, nous sommes bien supérieurs aux Latins  » ; et aussi pour le vaudeville. Il y a même des
et aussi pour le vaudeville. Il y a même des genres de poésie que les Latins n’ont pas connus, comme « ces poèmes en prose que
91 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269
ncore graves et à demi familiers, dans des lettres écrites non pas en latin , mais dans le français du temps, et avec une atte
rançais, écrire en français. Lui, si instruit aux lettres grecques et latines , il n’est certes pas d’avis d’exterminer de nous
nes, il n’est certes pas d’avis d’exterminer de nous ni le grec ni le latin , mais il veut qu’on s’aide de l’un et de l’autre,
uté avec le langage de Rome. Et en cette mutation, vouloir exposer en latin ce qui ne fut jamais latin, c’est, en voulant fai
. Et en cette mutation, vouloir exposer en latin ce qui ne fut jamais latin , c’est, en voulant faire le docte, n’être pas bea
politesse et de courtoisie à la mode du temps par quelques épigrammes latines  ; mais la plupart de ses poésies légères, aussi b
matière à tout un volume de vers plus ou moins anacréontiques, grecs, latins et français, gentillesse et récréation des graves
’y retrouva vif, enjoué, ressaisi de l’amour des vers, des épigrammes latines ou françaises, et s’en égayant, comme autrefois,
92 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tailhade, Laurent (1854-1919) »
(1891). — Vitraux (1894). — Venise sauvée, conférence (1895). — Terre latine (1897). — Terre latine (1898). — À travers les gr
). — Venise sauvée, conférence (1895). — Terre latine (1897). — Terre latine (1898). — À travers les groins (1899). — La Pâque
qu’un mysticisme dédaigneux pimentait singulièrement, et cette Terre latine , prose d’une si émouvante beauté, pages parfaites
93 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Montmaur, avec tout le Parnasse Latin & François. » pp. 172-183
gieuse, mais aucune invention ; une immense littérature Grecque & Latine mais qu’il ne tourna point au profit de notre lan
i. Il fallut que Ménage donnât le signal de la guerre, en publiant en Latin la vie de Montmaur. L’auteur, à la fin de l’ouvra
issoit point toutes les fois qu’il se mettoit à citer des vers Grecs, Latins , Italiens & François. Pour le voir devenir tr
s à un de ses amis, qui réussissoit aussi bien que lui dans la poësie Latine , & qu’il presse de lancer à son cour des trai
94 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »
cation dans un petit collège d’excellents prêtres, qui m’apprirent le latin à l’ancienne manière (c’était la bonne), c’est-à-
mmaticus, d’un Hrabanus Maurus, sont choses très claires pour moi. Le latin produisait sur ces natures fortes des effets étra
tre eux les disciples de saint Gall ou de saint Colomban apprenant le latin . Nous décidions que César n’était pas un grand ho
à l’église. Après un ou deux ans, la bonne vieille fut au bout de son latin et vint consciencieusement trouver ma mère : « Je
ais dans mes classes était un indice. À quoi bon si bien apprendre le latin , sinon pour l’Église ? Un paysan, voyant un jour
e son état. Mes succès le désolaient, car il sentait bien que tout ce latin contreminait sourdement ses projets et allait fai
s l’occasion de placer devant moi son mot favori : « Un âne chargé de latin  ! » Plus tard, lors de la publication de mes prem
arce qu’il était biblique et qu’il finissait par hasard comme un vers latin , était : Da mihi animas, cetera tolle tibi. Un pl
vince, gauche, embarrassé, s’il faisait un bon thème ou quelques vers latins bien tournés, était l’objet de l’envie du petit m
s. Quand il s’agissait de faire de la logique et de la philosophie en latin barbare, ces esprits, trop nourris de belles-lett
vieux prêtres de Bretagne savaient bien mieux les mathématiques et le latin que mes nouveaux maîtres, mais ils vivaient dans
sy. La première fois que mes condisciples m’entendirent argumenter en latin , ils furent surpris. Ils virent bien alors que j’
95 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »
une nouvelle activité à l’étude de la langue grecque et de la langue latine . » Son mémoire obtint une mention ; l’auteur n’en
ictimes. » Tout cela est charmant ; remarquez que, quand il écrit en latin , M. Boissonade ose plus et s’émoustille davantage
it-Radel, un pédant qui avait voulu absolument être jugé sur ses vers latins  ; il le renvoie aux calendes grecques sur son Lon
de faire la cour avec succès à la dame elle-même. Il aimait moins le latin que le grec, mais il le savait en perfection, bie
rudits sont volontiers égrillards en paroles quand ils citent grec et latin  : il faut bien qu’ils se payent de leur peine et
llent et simple tous les travestissements que prennent dans les notes latines de M. Boissonade les noms et les ouvrages de nos
rien délicat distingue en ceci entre la langue française et la langue latine  ; s’il avait su le grec, il aurait eu là une occa
tre les deux langues une conformité de plus, en sautant par-dessus le latin  : « Ce n’est point, dit Vaugelas, une chose vicie
monosyllabes, d’en mettre plusieurs de suite. Cela est bon en langue latine , qui n’en a que fort peu ; car, à cause de ce pet
96 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — [Introduction] » pp. 132-142
flit. Le candidat a eu à traiter, suivant l’usage, un double sujet en latin et en français. Pour sa thèse latine il avait cho
ivant l’usage, un double sujet en latin et en français. Pour sa thèse latine il avait choisi Lucien, qu’il a considéré à un po
orat que par la science, est dédié à M. de Sacy, de même que la thèse latine l’était à M. Saint-Marc Girardin : on voit que l’
ire et trop uniforme d’Antiquité, y eut-il chez les Grecs et chez les Latins une querelle des anciens et des modernes ? Là com
serait-il si rigoureux contre l’esprit ? g. [1re éd.] Pour la thèse latine il avait choisi Lucien, qu’il a considéré à un po
97 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Les traductions. » pp. 125-144
, condamne aussi les traductions en prose. Il dit qu’un poëte Grec ou Latin , dépouillé de son principal charme, la mesure &am
: le président Bouhier lui-même en a rendu plusieurs du Grec & du Latin , avec tout l’agrément possible. Il est telle peti
ière courue ? par tel homme qui n’entend pas mieux le François que le Latin  ; par tel rimailleur, le mépris & l’effroi de
ns la jolie épigramme que fit La Monnoye, en voyant le texte du poëte Latin à côté de cette version : On devroit, soit dit e
t, soit dit entre nous, A deux divinités offrir ces deux Horaces ; Le Latin , à Vénus, la déesse des graces ; Et le François,
98 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
ée de la prose. LA POÉSIE. Il est vrai que la poésie des Grecs et des Latins avait de grands avantages ; mais vous ne voudriez
voudriez pas pour cela que les Français s’amusassent à faire des vers latins  ? LA PHILOSOPHIE. Qu’ils s’en gardent bien ! je p
avait fait une espèce de dialogue satirique contre les versificateurs latins modernes, qu’il supprima de son vivant, pour ne p
rtout de ses admirateurs, qui avaient pris la peine de mettre en vers latins son ode sur Namur ; ouvrage d’ailleurs si faible
ailleurs si faible et si défectueux, que les traductions même, toutes latines qu’elles sont, ne paraissent pas au-dessous de l’
99 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »
rces. Il faut soutenir sa mère ; il y pourvoit et donne des leçons de latin , de grec, jusqu’en 1831. Pourquoi alors ne pas se
à fixer ce bel idiome, que j’appellerais avec Byron le doux bâtard du latin , si je ne prétendais que l’italien, avec les autr
e encyclopédie. En 1848, il traduisait pour la Collection des auteurs latins , publiée sous la direction de M. Nisard, Pline l’
gines de notre langue ; il passa décidément de l’antiquité grecque et latine à cette autre demi-antiquité si ingrate et si con
i expliquer avec détail, étaient un vestige des cas de la déclinaison latine et constituaient une sorte d’étape ou de station
èses. Comment avait-on cessé, à un certain moment, de parler l’ancien latin dans les pays de domination romaine et dans la Ga
e domination romaine et dans la Gaule en particulier ? Comment le bas latin , le latin des paysans et du peuple, de plus en pl
on romaine et dans la Gaule en particulier ? Comment le bas latin, le latin des paysans et du peuple, de plus en plus mal par
pour la plupart des cas d’étymologie : c’est la loi de l’accent. Les Latins ne prononçaient pas toutes les syllabes d’un mot 
bes d’un mot ; les peuples du Midi chantent et ne parlent pas. Un mot latin n’était donc pas prononcé comme il est écrit. Or,
fil conducteur ou de sauvetage dans le naufrage des mots de l’ancien latin , au moment où ils passèrent au roman ou vieux fra
. Littré, qu’il y a eu, dans cette transformation confuse de l’ancien latin et dans son passage aux idiomes romans modernes,
ême… » Bel éloge, en effet, qu’il faut lire surtout dans ce charmant latin de Pline, et qui s’applique si parfaitement à M. 
nent les choses n’est ni moins splendide ni moins attrayant. Le poète latin , quand il dissipe l’obscurité qui enveloppe son h
100 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
t-il eu une littérature ? il n’y avait pas même de langue. On parlait latin , cette, normand, italien, espagnol, arabe, allema
ne savaient dans quelle langue parler. Les prédicateurs prêchaient en latin , les premiers poètes chantaient en italien ou en
à ses idées comme à ses mœurs, comme à son climat, et elle choisit le latin , souche commune et vieillie de tous ces idiomes,
n originalité fut perdue pour longtemps ; car, en se décidant pour le latin et pour le grec, beaux modèles de langues sans do
ida du même coup pour l’imitation servile des littératures sorties du latin et du grec, l’imitation, ce fléau des littérature
-ce un bien, fut-ce un mal, que ce caractère servilement imitateur du latin et du grec dans la littérature française naissant
riginalité. Corneille et Racine ont été des poètes plus grecs et plus latins que français ; Bossuet lui-même a été plus hébraï
i bien construites, aussi rationnelles, aussi mûres que le grec et le latin (dérivant presque en entier elles-mêmes du sanscr
e-même ; on ne peut méconnaître qu’en se calquant sur ce grec, sur ce latin , sur ce sanscrit, langues toutes faites et presqu
l’écume. Le sceptique Montaigne, le candide Amyot, rajeunissaient le latin et le grec francisés, en donnant à leur style la
quelle nation était ce poète enflé comme un Castillan, tendu comme un Latin , sublime comme un Africain, pompeux comme un Gasc
de monter plus haut que nature. Mais, s’il est Grec dans Andromaque, Latin dans Britannicus et dans Phèdre ; dans Athalie il
démiciens. Aussi, malgré le caractère éminemment classique et souvent latin de sa diction en vers, Molière devint-il dans ses
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