ociété sans un langage établi. Serait-il même possible d’inventer une
langue
sans inventer en même temps l’écriture, et l’inve
ion. Je dis seulement que l’on ne saurait concevoir l’invention d’une
langue
, sans l’invention au moins simultanée de signes é
nter il faut entrer dans l’hypothèse des partisans de l’invention des
langues
, hypothèse qui nous présente l’homme, à son origi
n de la parole. Selon quelques archéologues les mots ont eu, dans les
langues
primitives, une énergie par eux-mêmes, et indépen
à la parole écrite, aux caractères, une partie des prérogatives de la
langue
parlée. Cela peut être vrai de l’écriture hiérogl
écriture syllabique. Seulement ce qui est incontestable c’est que nos
langues
dérivées ont perdu un grand nombre des propriétés
rivées ont perdu un grand nombre des propriétés qui distinguèrent les
langues
primitives, et qui excitent un si profond étonnem
primitives, et qui excitent un si profond étonnement dans l’étude des
langues
indiennes. Je ne discuterai point, au reste, les
tymologies est encore bien récente : espérons que la connaissance des
langues
orientales, qui commence à se répandre en Europe,
ulté non moins insurmontable. Smith, qui a traité de la formation des
langues
, n’hésite point à croire que l’adjectif a dû préc
ne fois quelle suite de siècles il faudrait pour parvenir à faire une
langue
, chose qui serait déjà si difficile avec toutes l
tion des premières sociétés fut très forte ; elle nous prouve que les
langues
ont toujours été douées des mêmes formes, et qui
même est si vrai que la faculté de comprendre toute l’économie d’une
langue
quelconque annonce l’esprit le plus vaste et le p
le plus profond : que serait-ce donc s’il s’agissait d’inventer cette
langue
ou de créer le langage ? Tout pourrait être succe
s être successif dans la combinaison de ses éléments primordiaux. Les
langues
se perfectionnent par l’accroissement du nombre d
les expériences sociales ; mais loin que l’homme puisse inventer les
langues
, il ne peut pas même les perfectionner. C’est la
nu pu exister sans la société. Il est même permis d’affirmer que les
langues
, au lieu de s’être perfectionnées, se sont dégrad
nes aux autres. Ce que je regarde ici comme une dégénération dans les
langues
est regardé par Smith comme une simplification, e
trouve que l’abstraction soit nécessaire à la première formation des
langues
, c’est par l’abstraction encore que les cas et le
rviennent à se simplifier. Mais il avoue en même temps que ce que les
langues
gagnent ainsi en philosophie et eu métaphysique,
es le perdent du côté de la poésie. Il n’a pas fait attention que les
langues
ne peuvent pas franchir les limites naturelles fi
distingue entre elles et les sépare à jamais. Quoi qu’il en soit, une
langue
ne vient à être bien comprise et parfaitement ana
int l’objection, d’ailleurs si forte, de demander, puisque toutes les
langues
sont fondées sur les mêmes éléments, pourquoi, si
créer de nouvelles, il a dû en résulter naturellement que lorsqu’une
langue
a été une fois inventée, il a pu se contenter des
a pu se contenter des formes qu’il a trouvées, et qu’alors toutes les
langues
se sont moulées les unes sur les autres. Je ne co
igence humaine. Enfin si je demandais pourquoi il ne se forme plus de
langues
, on aurait à me répondre, avec beaucoup de raison
ne recherche-t-il que les applications utiles ? D’ailleurs, quand les
langues
ne seraient considérées que comme une méthode, n’
en qu’une méthode plus parfaite ? Lorsque Leibniz voulut composer une
langue
, il ne trouva point d’autres lois que celles qui
lus investigateurs qui aient jamais paru. Au reste, l’invention d’une
langue
lorsque déjà il en existe, ne prouve rien ; et je
encore de savoir si elles sont fondées sur d’autres éléments que les
langues
primitives ; et n’est-il pas démontré jusqu’à l’é
utres éléments, mais même que les éléments qui forment la base de nos
langues
actuelles sont loin d’avoir les mêmes prérogative
avoir été écrites aujourd’hui par des voyageurs qui en arrivent. Les
langues
auraient donc été faites tout d’une pièce par des
otre intelligence pour jusqu’à la fin du monde ; car certainement les
langues
étant faites, tous les travaux qu’elle peut accom
Des savants ont établi et prouvé qu’il y avait plusieurs familles de
langues
, évidemment distinctes dans leurs origines, et qu
cet écrit. Je dois me borner aux résultats. Chez certains peuples, la
langue
fut toute composée d’onomatopées ; et ces langues
certains peuples, la langue fut toute composée d’onomatopées ; et ces
langues
qui reposent sur l’imitation par les sons repolis
jugaisons de verbes. On distingue encore deux principales familles de
langues
, celles où les modifications du substantif et du
de l’adjectif, et des cas par les désinences ou par les articles. Les
langues
où les cas se marquent par des désinences ont une
ble que ce soit la seule raison de l’introduction de la rime dans les
langues
qui se refusent absolument à la désinence pour le
ent que ce n’est point l’homme qui a voulu, c’est le génie même de la
langue
qui a commandé impérieusement. Les synonymes ont
usement. Les synonymes ont dû aussi se multiplier à l’infini dans les
langues
sans adjectifs ; car si les cas marquent les acci
me objet que cet objet a eu de qualités différentes. Enfin il y a des
langues
transpositives et des langues analogues : cette d
qualités différentes. Enfin il y a des langues transpositives et des
langues
analogues : cette différence mérite peu d’attenti
ives, et tiennent à la même loi que les désinences. Il y a encore des
langues
, comme le chinois, où la langue écrite et la lang
ue les désinences. Il y a encore des langues, comme le chinois, où la
langue
écrite et la langue parlée sont absolument indépe
l y a encore des langues, comme le chinois, où la langue écrite et la
langue
parlée sont absolument indépendantes l’une de l’a
indépendantes l’une de l’autre et tellement indépendantes que la même
langue
écrite peut servir à plusieurs peuples qui parlen
langue écrite peut servir à plusieurs peuples qui parlent chacun une
langue
différente. Mais ici nous serions ramenés à cette
rions ramenés à cette autre difficulté, déjà signalée par nous, de la
langue
écrite ; car, même pour les peuples où la langue
alée par nous, de la langue écrite ; car, même pour les peuples où la
langue
parlée et la langue écrite sont la même, il est c
langue écrite ; car, même pour les peuples où la langue parlée et la
langue
écrite sont la même, il est certain que la langue
langue parlée et la langue écrite sont la même, il est certain que la
langue
écrite n’est que par convention, et non point ess
st que par convention, et non point essentiellement la peinture de la
langue
parlée. M. William Jones et M. Schlegel ont adop
elui d’une origine commune et celui d’une origine différente pour les
langues
. Ils sont d’accord tous les deux sur ce point, qu
ur les langues. Ils sont d’accord tous les deux sur ce point, que les
langues
ne se sont pas perfectionnées successivement : Co
e la conséquence, à lui refuser aussi le pouvoir de perfectionner les
langues
. Au reste, le système de M. Schlegel offre une di
chir d’une difficulté non moins grande, celle d’expliquer comment des
langues
ont pu changer de nature, se dépouiller, par exem
usceptible d’être contestée. Me pourrait-on pas également dire que la
langue
primitive, celle qui fut donnée à l’homme par Die
un même père se séparèrent, alors ils se partagèrent l’héritage de la
langue
commune selon le plus ou moins de faculté d’espri
t été doués ? Ne pourrait-on pas dire que les uns restreignirent leur
langue
aux onomatopées, les autres aux mots à inflexions
res aux mots sans inflexions ? Ne pourrait-on pas dire que toutes les
langues
, néanmoins, conservant un certain nombre de tradi
ui sont restées dépositaires des titres de famille ? La confusion des
langues
à la tour de Babel est un événement historique, o
ment historique. Enfin a-t-on assez réfléchi à cette différence de la
langue
écrite et de la langue parlée ? Et ici il n’est p
a-t-on assez réfléchi à cette différence de la langue écrite et de la
langue
parlée ? Et ici il n’est point question du chinoi
ion du chinois ; mais la différence que nous voulons signaler, aucune
langue
ne peut l’éviter, parce qu’il n’y a pas de signe
du son, même la valeur rigoureuse des signes étant donnée. Dans notre
langue
, où le signe se rapproche beaucoup plus de la par
où le signe se rapproche beaucoup plus de la parole que dans d’autres
langues
, combien de signes qui ne sont que pour les yeux,
suffit pour nous donner une idée a-la-fois et de l’union intime de la
langue
écrite avec la langue parlée et de la séparation
r une idée a-la-fois et de l’union intime de la langue écrite avec la
langue
parlée et de la séparation de ces deux langues. N
a langue écrite avec la langue parlée et de la séparation de ces deux
langues
. Nous trouverions de plus, dans cette simple cons
voulu s’adresser à deux sens, celui de l’ouïe et celui de la vue. La
langue
de l’ouïe et la langue de la vue ont été tantôt t
x sens, celui de l’ouïe et celui de la vue. La langue de l’ouïe et la
langue
de la vue ont été tantôt très distinctes, tantôt
urni l’une et l’autre des tropes différents qui se sont mêlés dans la
langue
écrite et dans la langue parlée, et qui les ont e
tropes différents qui se sont mêlés dans la langue écrite et dans la
langue
parlée, et qui les ont enrichies toutes les deux.
e. Enfin encore, a-t-on assez réfléchi à cette force qui est dans les
langues
et qui fait la certitude de la science étymologiq
era plus même possible si l’on parvient à déterminer la filiation des
langues
, parce que alors on ne courra plus le risque d’ap
r les mêmes raisons et les mêmes règles à des familles différentes de
langues
? A-t-on assez réfléchi, enfin, à cette force des
nt pu, avec toute leur science, trouver la raison de la filiation des
langues
et des transformations des mots lorsqu’ils passen
des langues et des transformations des mots lorsqu’ils passent d’une
langue
dans une autre ; ils auraient pu, après avoir rem
ique aussi l’accent qui signale les peuples divers et qui anime leurs
langues
; ils auraient pu remarquer qu’il y a des famille
quons ici en passant, à l’occasion des accents qui donnent la vie aux
langues
et qui sont un trait caractéristique de la physio
de la physionomie des différents peuples, remarquons, dis-je, que la
langue
française, dépouillée d’accents plus qu’aucune au
e, que la langue française, dépouillée d’accents plus qu’aucune autre
langue
, en est plus propre à remplir les fonctions de la
qu’aucune autre langue, en est plus propre à remplir les fonctions de
langue
universelle, dont Dieu lui a imprimé le caractère
ecturale. Déjà il passe pour démontré qu’il y a plusieurs familles de
langues
comme il y a plusieurs races d’hommes. Nous parvi
à arriver aux généalogies des races humaines par les généalogies des
langues
. Si les métaphysiciens qui ont attribué à l’homme
du berceau au moins présumé de l’espèce humaine, plus l’on trouve les
langues
parfaites et fécondes. Le temps use tout. Les lan
l’on trouve les langues parfaites et fécondes. Le temps use tout. Les
langues
ont subi aussi les épreuves du temps ; elles se s
races royales perdent de leur ascendant et de leurs prérogatives. Les
langues
qui sont restées immobiles sont celles qui n’ont
ire géologique du globe, et ceux qui pourront servir à l’histoire des
langues
. Il ne peut manquer de sortir une grande lumière
nce romaine, les Romains négligèrent les livres des Juifs. Lorsque la
langue
grecque s’introduisit chez ces maîtres impitoyabl
leur eût mieux convenu de rester barbares : lorsque, plus tard, cette
langue
leur fut devenue familière, ils ne voulurent y pu
ème ; mais il a voulu ensuite faire aussi son roman sur l’origine des
langues
. Là, il est à la fois ingénieux, éloquent, parfai
me des choses. Il part d’une pensée féconde, la distinction entre les
langues
domestiques ou de famille, et les langues des hom
e, la distinction entre les langues domestiques ou de famille, et les
langues
des hommes réunis en corps de tribus ou de nation
aduellement à l’invention du langage. Un enfant, dit-il, n’apprend sa
langue
maternelle que parce qu’il l’invente, en quelque
mère. Il y a de la vérité dans cette expression. L’enfant invente sa
langue
dans le sens que l’homme invente la science qui l
ans penser sa parole. « L’homme ne peut décomposer les sons que d’une
langue
écrite, c’est-à-dire déjà décomposée. « Donc il e
expliqué sur l’invention de l’écriture, et je suis loin d’enfermer la
langue
écrite et la langue parlée dans les conditions du
tion de l’écriture, et je suis loin d’enfermer la langue écrite et la
langue
parlée dans les conditions du même problème. J’ai
gne, et que la parole sortait de la puissance même du signe. Ainsi la
langue
écrite précéderait la langue parlée. Cette conjec
de la puissance même du signe. Ainsi la langue écrite précéderait la
langue
parlée. Cette conjecture, il faut l’avouer, est f
fortifiée par la considération de quelques-unes des prérogatives des
langues
de l’Orient. Elle nous mène directement à un dern
sée sans penser sa parole . Euler, plus timide, avait dit : Sans une
langue
nous ne serions presque pas en état de penser nou
suivi celui que Rousseau a développé dans son Essai sur l’Origine des
langues
. Le professeur d’analyse de l’entendement n’avait
survécu pour être un signe de convention parmi les hommes. De là les
langues
sacrées, qui ont été faites lentement, et modelée
s lentement, et modelées sur les formes mêmes de l’esprit humain. Ces
langues
sacrées n’ont été livrées à la multitude que lors
u reste, si les prêtres de l’Inde ou de l’Egypte ont pu fabriquer des
langues
avec les chétifs éléments qu’ils avaient, pourquo
’en composerions-nous pas à notre tour avec les éléments comparés des
langues
de l’Orient et de celles de l’Occident ? Des lang
nts comparés des langues de l’Orient et de celles de l’Occident ? Des
langues
synthétiques paraissent les premières dans l’hist
ques paraissent les premières dans l’histoire du genre humain, et les
langues
analytiques sont toutes de formation secondaire.
rque générale que ce savant archéologue applique sans restriction aux
langues
de l’Asie comme à celles de l’Europe, les langues
ans restriction aux langues de l’Asie comme à celles de l’Europe, les
langues
analytiques sont nées de la décomposition des lan
e l’Europe, les langues analytiques sont nées de la décomposition des
langues
synthétiques. Pourquoi n’enfermerions-nous pas, d
des langues synthétiques. Pourquoi n’enfermerions-nous pas, dans une
langue
nouvelle, et l’abondance des unes et la puissance
des autres ? pourquoi ne donnerions-nous pas en même temps, par cette
langue
, des ailes à l’imagination et au sentiment, des m
ns d’obstacles dans l’exécution d’un bon dictionnaire de notre propre
langue
. Ce fait seul devrait nous porter à réfléchir sur
s rendre un peu plus timides dans nos hypothèses sur la formation des
langues
. Je suis loin de m’étonner des lenteurs qu’apport
est qu’en effet on n’a pas besoin de définitions pour s’entendre. Les
langues
sont douées d’une force de transmission qui peut
qui va toujours droit à son but, parce que Dieu a fait de toutes les
langues
le lien sympathique et mystérieux des esprits. Qu
omment pourrait-on parvenir à le créer ? Oui, si l’homme eût fait les
langues
, il eût fait plus qu’il ne peut comprendre. Les p
par un seul exemple, ce qu’il y aurait à faire pour la perfection des
langues
, s’il était permis à l’homme de porter la réforme
rter la réforme dans leur construction essentielle. La voici : « Les
langues
du nord de l’Europe n’avaient à l’origine que deu
le présent et le passé, et elles manquaient de futur ; tandis que les
langues
de l’Asie occidentale, qui paraissent originaires
M. de Bonald, frappé de cette anomalie qu’il a crue particulière à la
langue
hébraïque, langue qu’il regarde comme fidèle expr
pé de cette anomalie qu’il a crue particulière à la langue hébraïque,
langue
qu’il regarde comme fidèle expression de l’homme,
is qu’au passé et au futur. » Mais M. Fabre d’Olivet nie que dans les
langues
sans présent, surtout dans l’hébreu, le passé et
le passé et le futur fussent des temps aussi déterminés que dans nos
langues
actuelles. C’était le sentiment de la continuité
e sentiment de la continuité d’existence ait tellement disparu de nos
langues
. Au reste, si l’idée de Harris pouvait être adopt
jamais quitté le genre humain et qui ne le quittera jamais ; Que les
langues
sont une révélation continue, toujours subsistant
nt régies, car la parole est le lien des êtres intelligents ; Que les
langues
sont filles les unes des autres, et que l’homme n
ont filles les unes des autres, et que l’homme ne peut inventer ni sa
langue
ni ses institutions.
Sur l’harmonie des
langues
, et en particulier sur celle qu’on croit sentir d
des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les
langues
mortes ; et à cette occasion sur la latinité des
nd tous les jours des gens de lettres se récrier sur l’harmonie de la
langue
grecque et de la langue latine, et sur la supério
ns de lettres se récrier sur l’harmonie de la langue grecque et de la
langue
latine, et sur la supériorité qu’elles ont à cet
latine, et sur la supériorité qu’elles ont à cet égard au-dessus des
langues
modernes, sans compter d’autres avantages encore
tages encore plus grands, qui tiennent à la nature et au génie de ces
langues
. L’admiration pour l’harmonie des langues mortes
a nature et au génie de ces langues. L’admiration pour l’harmonie des
langues
mortes et savantes, se remarque surtout dans ceux
bien savoir, et les savent en effet aussi bien qu’on peut savoir une
langue
morte, c’est-à-dire très mal. Cet enthousiasme qu
e assez pardonnable. On s’est donné bien de la peine pour étudier une
langue
difficile, on ne veut pas avoir perdu son temps,
inois, etc., pensent et parlent de même, et par les mêmes raisons. La
langue
qu’ils ont apprise est toujours la plus belle, la
t indigne sont honteusement démenties par le public ; au lieu que les
langues
qu’on appelle savantes étant presque absolument i
endent-ils en le prononçant, et qu’à peine croient-ils parler la même
langue
; tous y trouvent pourtant de l’harmonie ; tous e
euvent-ils être de bonne foi, puisque ce n’est pas proprement la même
langue
qu’ils prononcent ? et ce s’ensuit-il pas de là q
fixer ce qu’on entend ou ce qu’on doit entendre par l’harmonie d’une
langue
; il faut examiner ensuite en quoi peut consister
iner ensuite en quoi peut consister par rapport à nous l’harmonie des
langues
mortes, et surtout de la langue latine, qui de to
er par rapport à nous l’harmonie des langues mortes, et surtout de la
langue
latine, qui de toutes les langues mortes nous est
des langues mortes, et surtout de la langue latine, qui de toutes les
langues
mortes nous est la plus familière et la plus conn
la plus connue. Observons d’abord que ce qu’on appelle harmonie d’une
langue
devrait plutôt s’appeler mélodie. Car l’harmonie
sons qu’on entend successivement ; or ce qu’on appelle harmonie d’une
langue
, est le plaisir qui résulte de la suite des sons
aisir qui résulte de la suite des sons dans un discours fait en cette
langue
; on ferait donc mieux de donner à ce plaisir le
ant plus d’effort pour marquer la double consonne. Voilà pourquoi les
langues
, comme l’allemand, qui abondent en consonnes mult
tipliées à la suite les unes des autres, sont plus rudes que d’autres
langues
, ou cette multiplication de consonnes est plus ra
tres langues, ou cette multiplication de consonnes est plus rare. Une
langue
qui abonderait en voyelles, et surtout en voyelle
agréable, doit non-seulement être douce, mais encore être variée. Une
langue
qui aurait, comme l’espagnol, un heureux mélange
douces et sonores, serait peut-être la plus harmonieuse de toutes les
langues
vivantes et modernes. La mélodie du discours a be
vent y être parsemés, mais avec sagesse. Par une raison semblable, la
langue
la plus harmonieuse sera celle où les mots seront
même quelques-unes de ces dernières devraient être un peu rudes ; la
langue
la plus dure sera celle dans laquelle les syllabe
abes sourdes ou les syllabes rudes domineront. Il est encore dans une
langue
une autre source d’harmonie ; c’est celle qui rés
ui résulte de l’arrangement des mots. Celle-là dépend en partie de la
langue
même, en partie de celui qui l’emploie ; au lieu
oie ; au lieu que l’harmonie qui résulte des mots isolés dépend de la
langue
seule. Il ne dépend pas de moi de changer les mot
de la langue seule. Il ne dépend pas de moi de changer les mots d’une
langue
, il dépend de moi, au moins jusqu’à un certain po
er de la manière la plus harmonieuse. Il faut pourtant avouer que les
langues
se prêtent plus ou moins à cette disposition. Plu
ue les langues se prêtent plus ou moins à cette disposition. Plus une
langue
a de syllabes rudes ou sourdes, plus il faut d’at
même phrase les mots qui renferment ces sortes de syllabes. Plus une
langue
a de syllabes douces, et moins elle en a de sonor
’en soit pas trop molle, et pour ainsi dire trop efféminée. Quand une
langue
a un mélange heureux d’expressions douces et d’ex
expressions sonores, il en devient plus facile de composer dans cette
langue
des phrases harmonieuses. De même une langue qui
e de composer dans cette langue des phrases harmonieuses. De même une
langue
qui permet l’inversion, et par conséquent où l’ar
nne certainement plus de facilité pour l’harmonie du discours, qu’une
langue
où l’inversion n’est pas permise, et par conséque
nt où l’arrangement des mots est forcé. Appliquons ces principes à la
langue
latine ; nous serons étonnés de voir combien peu
miner en quoi peut consister, par rapport à nous, l’harmonie de cette
langue
. Nous ignorons absolument comment les Latins pron
ne pouvons guère juger en quoi consistait l’harmonie des mots de leur
langue
. Nous avons seulement lieu de croire, que l’inver
nciens ; autre source de plaisir perdue pour nous dans l’harmonie des
langues
mortes et savantes. Il n’y a, ce me semble, dans
est la différence des longues et des brèves, plus sensible dans cette
langue
que dans la nôtre, et peut-être que dans toutes l
dans cette langue que dans la nôtre, et peut-être que dans toutes les
langues
modernes, qui cependant ne sont pas à beaucoup pr
aussi quelquefois la différence, et plus souvent même que dans notre
langue
, quoique nous ayons aussi nos longues et nos brèv
s longues et des brèves doit nous faire trouver dans l’harmonie de la
langue
latine plus de variété que dans la nôtre, et par
d, etc., trouvent tous jusqu’à un certain point de l’harmonie dans la
langue
et dans la poésie latine. Mais il faut convenir e
lligible, sur l’espèce de plaisir que nous goûtons par l’harmonie des
langues
mortes. Mais en savons-nous assez pour distinguer
es sur ce sujet. Si nous voulions l’être par rapport à l’harmonie des
langues
mortes, nous ferions souvent le même aveu que se
ne, quoi qu’il en eût lu beaucoup, et qu’il crût savoir assez bien la
langue
. J’ai, répondit l’Italien, les mêmes plaintes à m
me au sujet de la poésie française ; je crois savoir assez bien votre
langue
; j’ai beaucoup lu vos poètes ; cependant les ver
t sûrement presque en entier dans l’usage heureux qu’il faisait de sa
langue
; usage dont la finesse ne saurait être aperçue p
nime des contemporains. Ce que nous venons de dire sur l’harmonie des
langues
mortes et sur le peu de connaissances que nous en
le-même, qu’on ne peut jamais écrire que très imparfaitement dans une
langue
morte, que vraisemblablement cette question n’en
ucoup de gens intéressés à soutenir le contraire. Le français est une
langue
vivante, répandue par toute l’Europe ; il y a des
nnent en foule à Paris ; combien de secours pour s’instruire de cette
langue
? Cependant combien peu d’étrangers qui l’écriven
l’écrivent avec pureté et avec élégance ? Je suppose à présent que la
langue
française n’existât, comme la langue latine, que
ce ? Je suppose à présent que la langue française n’existât, comme la
langue
latine, que dans un très petit nombre de bons liv
Il y a même ici une différence au désavantage du latin ; c’est que la
langue
française est sans inversions, au lieu que la lan
n ; c’est que la langue française est sans inversions, au lieu que la
langue
latine en fait un usage presque continuel ; or ce
émêler, et par conséquent d’observer dans nos écrits latins. Ainsi la
langue
latine a tout au moins une difficulté de plus que
Ainsi la langue latine a tout au moins une difficulté de plus que la
langue
française, pour pouvoir être bien apprise et bien
on ne saurait y parvenir que par des conversations fréquentes dans la
langue
même, par un usage assidu, et par des réflexions
tude et d’exercice, qu’on peut devenir un bon écrivain dans sa propre
langue
; on sait même combien il est rare encore d’y réu
re encore d’y réussir ; et on veut se flatter de bien écrire dans une
langue
morte, pour laquelle on n’a pas la millième parti
ins de son temps, sentait bien le ridicule de vouloir écrire dans une
langue
morte. Il avait fait ou projeté sur ce sujet une
e, qui veut parler français, et, qui pis est, faire des vers en cette
langue
, et qui se fait siffler par le ridicule des expre
nt que des étrangers peuvent ressusciter le siècle d’Auguste dans une
langue
qu’ils ne peuvent pas même prononcer. In sylvam n
a fait de ce talent un meilleur usage, que de l’emprisonner dans une
langue
étrangère ; il a mieux aimé être le modèle des po
ases entières tirées des bons auteurs latins, n’écrivît bien en cette
langue
. Premièrement, est-il possible qu’on n’emploie ab
licismes ; aucun auteur n’est si riche en tours de phrases propres la
langue
française ; il est même, pour le dire en passant,
familier. Or voilà ce qu’il me paraît impossible de démêler quand la
langue
n’est pas vivante. Je dis plus ; il ne serait peu
exemples, qu’un écrivain français, qui pour paraître bien posséder sa
langue
affecterait dans ses ouvrages beaucoup de gallici
ui de Tacite, et ainsi du reste ; donc nous sommes très au fait de la
langue
latine, et par conséquent très en état de la parl
e et arrondi d’avec un style coupé ; il suffit pour cela de savoir la
langue
très imparfaitement. Mais connaîtrons-nous la val
onnaissance absolument essentielle pour bien parler et bien écrire la
langue
? Si nous savons que Cicéron a mieux parlé latin
sentons la différence d’avec le bon latin, quoique le latin soit une
langue
morte. Autre excellent raisonnement (1) ! C’est c
’est comme si on disait : un étranger très médiocrement versé dans la
langue
française, s’apercevra aisément que le style de n
les Italiens en conviendraient, que Ménage écrivait très bien en leur
langue
. Il n’avait jamais été en Italie ; à la bonne heu
avec ces Italiens de fréquentes et de profondes conférences sur leur
langue
; or cela suffisait à la rigueur pour la bien sav
udié l’italien que dans les livres, il n’aurait jamais écrit en cette
langue
que très imparfaitement. On me permettra même de
rétendent avoir eu le bonheur de posséder ces qualités en parlant une
langue
morte et étrangère, ne les ont-ils plus retrouvée
facile en latin ? Serait-ce parce que nous savons parfaitement notre
langue
, et très imparfaitement la langue latine ? Je ne
que nous savons parfaitement notre langue, et très imparfaitement la
langue
latine ? Je ne sais si les anciens Romains écriva
age, qu’ils pouvaient se flatter de parvenir à bien écrire dans cette
langue
, qui de leur temps était vivante et fort répandue
e eux se sont appliqués principalement à bien écrire dans leur propre
langue
; imitons-les sur ce point. C’est déjà un assez g
nient pour nous, que d’être obligés d’apprendre, bien ou mal, tant de
langues
différentes ; bornons notre ambition à bien possé
ntièrement. Les Grecs avaient l’avantage de n’étudier que leur propre
langue
, aussi nous voyons à quel point de perfection ils
t abondante ; en un mot combien elle avait d’avantages sur toutes les
langues
anciennes, et sur toutes les nôtres. Néanmoins ce
ériorité n’est pas une raison qui doive nous engager à cultiver cette
langue
de préférence à la française. J’ai entendu quelqu
outienne pas en français. D’abord on y apprendrait à parler sa propre
langue
, qu’on sait pour l’ordinaire très mal au sortir d
haiter qu’on n’écrivît jamais des ouvrages de goût que dans sa propre
langue
, autant il serait utile que les ouvrages de scien
, de physique, de médecine, d’érudition même, ne fussent écrits qu’en
langue
latine, c’est-à-dire dans une langue qu’il n’est
on même, ne fussent écrits qu’en langue latine, c’est-à-dire dans une
langue
qu’il n’est pas nécessaire en ces cas-là de parle
, la plupart enfin des Académies de l’Europe, écrivent aujourd’hui en
langue
vulgaire. Ceux même qui voudraient lutter contre
ants et les corps littéraires qui n’ont pas encore cessé d’écrire, en
langue
, latine, à ne point perdre cet utile usage. Autre
n géomètre, un médecin, un physicien, fussent instruits de toutes les
langues
de l’Europe, depuis le russe jusqu’au portugais ;
s, tels que Bayle, Newton, et beaucoup d’autres, ont écrit dans cette
langue
des ouvrages de science. 6°. De se borner, dans s
ofesseur de l’école militaire, très versé, à ce qu’on assure, dans la
langue
latine, a prétendu récemment, et même entrepris d
in que les monuments accomplis des époques de perfection. Le fait des
langues
classiques n’a d’ailleurs rien d’absolu. Les litt
mais parce qu’elles nous sont imposées par l’histoire. Ce fait d’une
langue
ancienne, choisie pour servir de base à l’éducati
bitraire, mais bien une des lois les plus générales de l’histoire des
langues
, loi qui ne tient en rien au caprice ou aux opini
telle époque. C’est en effet mal comprendre le rôle et la nature des
langues
classiques que de donner à cette dénomination un
les, n’a rien d’arbitraire pour chacun d’eux. L’histoire générale des
langues
a depuis longtemps amené à constater ce fait rema
pays où s’est produit quelque mouvement intellectuel, deux couches de
langues
se sont déjà superposées, non pas en se chassant
sensibles transformations de la poussière de la première. Partout une
langue
ancienne a fait place à un idiome vulgaire, qui n
fait place à un idiome vulgaire, qui ne constitue pas à vrai dire une
langue
différente, mais plutôt un âge différent de celle
ce que les anciens assemblaient, brisant les mécanismes de l’ancienne
langue
pour donner à chaque idée et à chaque relation so
ession isolée. Il serait possible, en prenant l’une après l’autre les
langues
de tous les pays où l’humanité a une histoire, d’
s autres idiomes vulgaires de l’Hindoustan, et deviennent à leur tour
langues
mortes, savantes et sacrées : le pali dans l’île
écomposition des siècles barbares, que sortent le grec moderne et les
langues
néo-latines. Les langues sémitiques, quoique bien
barbares, que sortent le grec moderne et les langues néo-latines. Les
langues
sémitiques, quoique bien moins vivantes que les l
-latines. Les langues sémitiques, quoique bien moins vivantes que les
langues
indo-germaniques, ont suivi une marche analogue.
es, voit le solécisme devenir de droit commun, et ainsi, à côté de la
langue
littérale, qui devient le partage exclusif des éc
d’un système plus simple et moins riche en formes grammaticales. Les
langues
de l’ouest et du centre de l’Asie présenteraient
u chinois moderne, du tibétain ancien et du tibétain moderne ; et les
langues
malaises, dans cette langue ancienne à laquelle M
n ancien et du tibétain moderne ; et les langues malaises, dans cette
langue
ancienne à laquelle Marsden et Crawfurd ont donné
Marsden et Crawfurd ont donné le nom de grand polynésien, qui fut la
langue
de la civilisation de Java, et que Balbi appelle
a, et que Balbi appelle le sanscrit de l’Océanie. Mais que devient la
langue
ancienne ainsi expulsée de l’usage vulgaire par l
’être l’intermédiaire du commerce habituel de la vie, elle devient la
langue
savante et presque toujours la langue sacrée du p
tuel de la vie, elle devient la langue savante et presque toujours la
langue
sacrée du peuple qui l’a décomposée. Fixée d’ordi
ions religieuses et nationales, elle reste le partage des savants, la
langue
des choses de l’esprit, et il faut d’ordinaire de
e ne tarde jamais à devenir sacré, c’est toujours à la garde de cette
langue
savante, obscure, à peine connue, que sont confié
eligieux et la liturgie. C’est donc un fait général de l’histoire des
langues
que chaque peuple trouve sa langue classique dans
un fait général de l’histoire des langues que chaque peuple trouve sa
langue
classique dans les conditions mêmes de son histoi
es nations peu avancées, tout l’ordre intellectuel est confié à cette
langue
, et que, chez les peuples où une activité intelle
rgique s’est créé un nouvel instrument mieux adapté à ses besoins, la
langue
antique conserve un rôle grave et religieux, celu
e l’éducation de la pensée et de l’initier aux choses de l’esprit. La
langue
moderne, en effet, étant toute composée de débris
table. L’expérience prouve combien est imparfaite la connaissance des
langues
modernes chez ceux qui n’y donnent point pour bas
ernes chez ceux qui n’y donnent point pour base la connaissance de la
langue
antique dont chaque idiome moderne est sorti. Le
tique est recherchée à l’exclusion de la raison théorique. On sait sa
langue
comme l’ouvrier qui emploie les procédés de la gé
comprendre sait la géométrie. Formée, d’ailleurs, par dissolution, la
langue
moderne ne saurait donner quelque vie aux lambeau
nouvelle unité. De là son incapacité à se constituer par elle-même en
langue
littéraire, et l’utilité de ces hommes qui durent
on peut le dire, à ses humanités. Sans cette opération nécessaire, la
langue
vulgaire reste toujours ce qu’elle fut à l’origin
te. Telle est la loi qu’ont suivie dans leur développement toutes les
langues
modernes. Or, les procédés par lesquels la langue
ppement toutes les langues modernes. Or, les procédés par lesquels la
langue
vulgaire s’est élevée à la dignité de langue litt
procédés par lesquels la langue vulgaire s’est élevée à la dignité de
langue
littéraire sont ceux-là mêmes par lesquels on peu
philologique est tracé dans chaque pays par l’éducation qu’a subie la
langue
vulgaire pour arriver à son ennoblissement. L’uti
r arriver à son ennoblissement. L’utilité historique de l’étude de la
langue
ancienne ne le cède point à son utilité philologi
raison de tous les actes de la vie civile, politique, religieuse. Les
langues
classiques sont, à beaucoup d’égards, le livre sa
que pour tout autre peuple. Notre civilisation, nos institutions, nos
langues
sont construites avec des éléments grecs et latin
e littéraire que par l’étude du grec antique ; de même l’étude de nos
langues
classiques, inséparables l’une de l’autre, sera t
s pères. L’éducation philologique ne saurait consister à apprendre la
langue
moderne, l’éducation morale et politique, à se no
1. Éléments et développement de la
langue
. Qu’est-ce donc que cette âme française, cette
t réduite sous la loi de Rome, qu’elle prît les mœurs, la culture, la
langue
de ses vainqueurs, que l’empire romain et la cult
ent cet obscur travail, d’où sortirent ces deux choses, une race, une
langue
française. La langue, on la connaît. Nous n’avons
l, d’où sortirent ces deux choses, une race, une langue française. La
langue
, on la connaît. Nous n’avons ici qu’à nous représ
cteurs de notre race ont mis leur empreinte, bien inégalement, sur la
langue
. Rome, après la conquête, importe chez nous ses l
ur la langue. Rome, après la conquête, importe chez nous ses lois, sa
langue
, ou plutôt ses langues : elle installe dans les p
rès la conquête, importe chez nous ses lois, sa langue, ou plutôt ses
langues
: elle installe dans les prospères écoles, elle d
le déploie dans l’abondante littérature de la Gaule romaine sa sévère
langue
classique, ennoblie d’hellénisme, solidement liée
peut mesurer à quel point les habitudes intimes et comme l’âme de la
langue
celtique s’insinuèrent dans le latin gallo-romain
tout ce qui fermentait et évoluait sous l’immobilité stagnante de la
langue
artificielle des lettrés est mis à découvert. Dès
téré, réduisant la déclinaison à deux cas. Dans sa forme indigente de
langue
synthétique dégénérée, l’ancien français envelopp
t représenté par quelques centaines de mots, qu’ils ont jetés dans la
langue
gallo-romaine. Car, à peine maîtres du pays, ils
nts de Strasbourg (842), la Séquence de sainte Eulalie (vers 880). La
langue
est faite, et apte à porter la littérature. Créat
éation spontanée du peuple, elle est à son image et pour son besoin :
langue
de la vie quotidienne, de l’usage pratique et de
la vie quotidienne, de l’usage pratique et de la sensation physique,
langue
de rudes soldats, de forts paysans, qui ont peu d
vité, à mesure aussi que les lettrés prennent l’habitude d’user de la
langue
vulgaire, la première provision de mots préparée
le, et ceux-là par l’œil des scribes, de ces deux classes se fera une
langue
plus riche, plus souple, plus fine, plus intellec
e moderne, les frontières de l’État sont à peu près les limites de la
langue
, et l’instrument littéraire est le même pour les
nt littéraire est le même pour les Français du nord et du midi. Cette
langue
nationale unique se superpose aux patois locaux,
nes physiques de la voix, et comme il se ramifia en tout un groupe de
langues
de plus en plus divergentes, en France aussi ce n
angues de plus en plus divergentes, en France aussi ce ne fut pas une
langue
qui sortit du latin : mais des Pyrénées à l’Escau
es avec ses voisins et les reliant. Ces dialectes se groupent en deux
langues
, langue d’or et langue d’oïl, provençal et frança
es voisins et les reliant. Ces dialectes se groupent en deux langues,
langue
d’or et langue d’oïl, provençal et français, dont
es reliant. Ces dialectes se groupent en deux langues, langue d’or et
langue
d’oïl, provençal et français, dont les domaines s
littérature française. Nous n’aurons pas à étudier la littérature de
langue
d’oc, bien qu’elle ait vécu surtout sur le territ
ie provençale ne devra nous arrêter, comme toutes les littératures de
langue
étrangère, qu’autant qu’elle aura exercé quelque
rôle politique qui échut aux pays où ils étaient parlés. Le français,
langue
du domaine royal, s’étendit avec lui, et suivit l
ittéraire autant que politique et religieux : elle porta d’un coup la
langue
française jusqu’aux Pyrénées et jusqu’à la Médite
que les rois rattachaient de nouveaux territoires à leur couronne, la
langue
française faisait, elle aussi, des conquêtes, dis
ue, tantôt à l’allemand, tantôt à l’italien, et tantôt au basque : de
langue
officielle et administrative, tendant partout à ê
sque : de langue officielle et administrative, tendant partout à être
langue
de la littérature et des classes cultivées. Il fa
s, l’Angleterre, l’Italie méridionale et la Sicile appartiennent à la
langue
d’oïl : une riche littérature de langue française
la Sicile appartiennent à la langue d’oïl : une riche littérature de
langue
française s’épanouit des deux côtés de la Manche
nte, à Chypre, en Grèce, le Français eut un règne éphémère : et notre
langue
s’enrichissait en terre byzantine ou sarrasine de
de Villehardouin et les Assises de Jérusalem. Encore aujourd’hui, la
langue
française déborde les frontières françaises. Elle
développé, à côté de notre littérature nationale, des littératures de
langue
française aussi, robustes et modestes, qui, dans
s et de journaux français. Les entreprises coloniales portèrent notre
langue
plus loin encore. Elle s’établit au Canada et pou
t d’une expansion d’un autre genre : celle où la littérature porte la
langue
avec elle au lieu de la suivre, celle qui résulte
ion de nos idées et de nos écrits fait délaisser à des étrangers leur
langue
nationale pour la nuire ; le Florentin Brunetto L
Frédéric. Enfin, pour achever de caractériser le développement de la
langue
française, elle fera incessamment, en France même
Chapitre IV La
langue
française au xviie 1. Les Précieux : leur tr
au xviie 1. Les Précieux : leur travail et leur influence sur la
langue
. — 2. L’Académie française et le Dictionnaire. Va
nnaire. Vaugelas : le bon usage. Appauvrissement et raffinement de la
langue
: langue intellectuelle, scientifique plutôt qu’a
augelas : le bon usage. Appauvrissement et raffinement de la langue :
langue
intellectuelle, scientifique plutôt qu’artistique
ectuelle, scientifique plutôt qu’artistique. 1. Les précieux et la
langue
française296 L’intime identité de l’esprit mo
e l’esprit cartésien apparaît sensiblement dans la constitution de la
langue
. Ce fut avec une incroyable passion que la sociét
ion que la société polie s’appliqua à débrouiller, à perfectionner la
langue
: tous nos précieux et nos précieuses, marquis, m
lité du romancier Gomberville. Or, dans cette culture attentive de la
langue
française, l’idée directrice à laquelle obéissent
es, sans valeur ni caractère indépendamment de leur signification. La
langue
est une algèbre, il ne s’agit que de rendre les s
comme signes abstraits des idées : et voilà pourquoi, en affinant la
langue
, ils l’ont rendue plus froide et moins pittoresqu
étaient voisins et semblaient se confondre. Ils enrichirent ainsi la
langue
en la rendant plus hétérogène, en appliquant à de
es signes ne fit que compenser la notable réduction du matériel de la
langue
. Pour alléger la phrase, on la débarrassa de l’éc
ctions et locutions conjonctives. Deux causes surtout appauvrirent la
langue
à l’époque précieuse. Le monde, par raison et par
t de l’utiliser. Puis le monde, par sa composition, fit souveraine la
langue
de la cour : le vocabulaire du courtisan fut le v
n et par amour de l’esprit. Ils se proposèrent de « dévulgariser » la
langue
, et — très faussement, très dangereusement — ils
le parler métaphorique sera vite ridicule. Un dernier caractère de la
langue
des précieux est à remarquer : ils parlent comme
érite littéraire qu’une sélection de gens d’esprit, amateurs de bonne
langue
et de bons ouvrages. À peine constituée, la nouve
aranguait sur le dessein de l’Académie, et sur le différent génie des
langues
. Peu à peu l’Académie prit conscience de son rôle
es membres pour en tirer des règles et des exemples de l’emploi de la
langue
; elle fit à Malherbe mort l’honneur d’examiner c
arante personnes pussent faire ensemble pour « l’embellissement de la
langue
» : un Dictionnaire. Il en dressa le plan, et l’o
rammaire, retirait à la société polie la direction du mouvement de la
langue
. Mais elle était en réalité, elle fut pendant tou
d’équivoques démarches : du reste, il n’avait de passion que pour la
langue
française. Il s’acquit la réputation de la connaî
lliciterons pour lui. » En 1647, Vaugelas donna ses Remarques sur la
langue
française, qui étaient comme le registre de ses o
en continuateur de Malherbe, lorsqu’il se propose de perfectionner la
langue
française, « de la rendre vraiment maîtresse chez
ocution : l’usage. Rien de plus rationnel, dès qu’on ne voit dans une
langue
qu’un système de signes ; la qualité essentielle
erdue de vue : l’usage du peuple (dans les régions de la France où la
langue
française est indigène ; ainsi, à Paris). Vaugela
nne toute autorité à l’usage des honnêtes gens, puisqu’après tout, la
langue
ainsi constituée ne doit servir qu’aux honnêtes g
eraineté de l’usage, il est bien clair qu’il n’a pas songé à fixer la
langue
. Le xviie siècle n’a pas commis l’erreur qu’on l
lui prête trop souvent : Vaugelas a pris soin de l’instruire, qu’une
langue
vivante est toujours en changement. Aussi Vaugela
vingt-cinq ou trente ans ». Mais s’il ne se flattait pas d’arrêter la
langue
, il prétendait la régler : et s’il prétendait la
e des principes, disait-il, qui n’auront pas moins de durée que notre
langue
et notre empire. » Il fermait l’âge des révolutio
des esprits, la lente élaboration, le renouvellement incessant de la
langue
. Et puis, il y a dans une langue, comme dans un c
n, le renouvellement incessant de la langue. Et puis, il y a dans une
langue
, comme dans un corps vivant, un point de maturité
er inférieure à la somme des éléments fixes : c’était ce point que la
langue
avait atteint au xviie siècle, Vaugelas le compr
tteint au xviie siècle, Vaugelas le comprenait : et de fait, pour la
langue
, Victor Hugo est moins loin de Malherbe que Ronsa
llon. Enfin Vaugelas avait très bien déterminé l’élément stable d’une
langue
, celui que tous les efforts de nos contemporains
nne et classe les mots par racines et dérivés, il ne contenait que la
langue
de la société polie, les termes d’usage universel
aison en un sens à ceux qui se plaignaient de l’appauvrissement de la
langue
, il « écorcheuse » Académie, en effet, a conduit
uses. Les gens d’imagination, tels que Fénelon, pourront regretter la
langue
du xvie siècle, si riche. Les artistes, tels que
Amyot. Les esprits fins et secs se réjouissaient : le bel ordre de la
langue
, sa netteté, sa précision qui la rendaient si com
si commode et si claire, les consolaient de toutes les pertes : « La
langue
, disait le P. Bouhours, type accompli de la délic
intellectuelle et de l’inaptitude artistique de la société polie, la
langue
s’enrichit parfois en se dépouillant. » De quoi
algébriques, tout ce qui sert à définir la pensée sans la figurer. La
langue
que l’Académie avait achevé de faire est la langu
ans la figurer. La langue que l’Académie avait achevé de faire est la
langue
de l’intelligence pure, du raisonnement, de l’abs
action : c’est celle qui servira bientôt à Voltaire, à Condillac, une
langue
d’analyseurs et d’idéologues. Comme après tout il
itiques, VI ; Bouhours, Entretiens d’Ariste et d’Eugène (Entr. sur la
langue
française) ; Pellisson et d’Olivet, Hist. de l’Ac
ent Favre, fut chambellan du duc d’Orléans.Éditions :Remarques sur la
langue
française, in-4, Paris, 1647 ; Quinte-Curce (trad
des Académistes (au t. I de ses Oeuvres) ; Dupleix, la Liberté de la
langue
française dans sa pureté, in-4, 1651 ; Ménage, Ob
ue française dans sa pureté, in-4, 1651 ; Ménage, Observations sur la
langue
française, in-12, Paris, 1673 ; Bouhours, Doutes
sur la langue française, in-12, Paris, 1673 ; Bouhours, Doutes sur la
langue
française, in-12, Paris, 1674 ; Th. Corneille, Ob
discours fut mental ; aussi λόγος signifie idée et parole. Une telle
langue
convenait à des âges religieux (les religions veu
pas entendre ici conforme à la nature des choses, comme dut l’être la
langue
sainte, enseignée à Adam par Dieu même. La premiè
l’être la langue sainte, enseignée à Adam par Dieu même. La première
langue
que les hommes se firent eux-mêmes fut toute d’im
langage propre des fables ; les fables étant autant de genres dans la
langue
de l’imagination (generi fantastici), les formes
moyen de juger du temps où les métaphores furent introduites dans les
langues
. Toutes les métaphores tirées par analogie des ob
philosophie a commencé à luire ; ce qui le prouve, c’est qu’en toute
langue
les mots nécessaires aux arts de la civilisation,
es origines agrestes. Il est digne d’observation que, dans toutes les
langues
, la plus grande partie des expressions relatives
ouverture, dents d’une charrue, d’un râteau, d’une scie, d’un peigne,
langue
de terre, gorge d’une montagne, une poignée pour
es inanimées. On pourrait tirer d’innombrables exemples de toutes les
langues
. Nous avons dit dans les axiomes, que l’homme ign
articulier que moissons. L’expression n’indiquait que l’indigence des
langues
, et les grammairiens y ont cru voir l’effort de l
écouvertes utiles ou nécessaires à la vie humaine), on sentira que la
langue
poétique peut nous fournir, relativement à ces ca
i la même métamorphose. § IV. Corollaires relatifs à l’origine des
langues
et des lettres, laquelle doit nous donner celle d
ique qui en résulte, et nous arrivons à la recherche de l’origine des
langues
et des lettres. Il y a autant d’opinions sur ce s
tous tombés : ils ont regardé comme choses distinctes, l’origine des
langues
et celle des lettres, que la nature a unies. Pour
dans l’étude des paroles humaines. Avant de rechercher l’origine des
langues
et des lettres, les philosophes et les philologue
r ce sujet, nous plaçons la tradition égyptienne selon laquelle trois
langues
se sont parlées, correspondant, pour l’ordre comm
cement du monde, âges des dieux, des héros et des hommes. La première
langue
avait été la langue hiéroglyphique, ou sacrée, ou
s des dieux, des héros et des hommes. La première langue avait été la
langue
hiéroglyphique, ou sacrée, ou divine ; la seconde
ens. Nestor, dit Homère, vécut trois âges d’hommes parlant diverses
langues
. Nestor a dû être un symbole de la chronologie ,
tor a dû être un symbole de la chronologie , déterminée par les trois
langues
qui correspondaient aux trois âges des Égyptiens.
utre passage, Énée raconte à Achille que des hommes parlant diverses
langues
commencèrent à habiter Ilion depuis le temps où T
ue aristocratique, ils furent conservés par les Héraclides. — Dans la
langue
de la jurisprudence romaine, nomen signifie droit
utes les vérités que nous venons d’énoncer nous donnent l’origine des
langues
et des lettres, dans laquelle se trouve comprise
oms, des armoiries, des médailles, des monnaies, et en général, de la
langue
que parla, de l’écriture qu’employa, dans son ori
1. Après avoir détruit cette grave erreur, nous reviendrons aux trois
langues
distinguées par les Égyptiens ; et pour parler d’
, nous remarquerons qu’Homère, dans cinq passages, fait mention d’une
langue
plus ancienne que la sienne, qui est l’héroïque ;
angue plus ancienne que la sienne, qui est l’héroïque ; il l’appelle
langue
des dieux . D’abord dans l’Iliade : Les dieux, d
, les dieux l’appellent moly . Chez les Latins, Varron s’occupa de la
langue
divine ; et les trente mille dieux dont il rassem
re pour eux les premiers hiéroglyphes, les caractères sacrés de cette
langue
divine dont parlent les Égyptiens. 2. La seconde
crés de cette langue divine dont parlent les Égyptiens. 2. La seconde
langue
, qui répond à l’âge des héros, se parla par symbo
ages, des similitudes ou comparaisons qui, ayant passé depuis dans la
langue
articulée, font toute la richesse du style poétiq
du style poétique. Homère est indubitablement le premier auteur de la
langue
grecque ; et puisque nous tenons des Grecs tout c
paganisme. Si nous passons aux Latins, les premiers monuments de leur
langue
sont les fragments des vers saliens. Le premier é
urope fut retombée dans la barbarie, et qu’il se forma deux nouvelles
langues
, la première, que parlèrent les Espagnols, fut la
x nouvelles langues, la première, que parlèrent les Espagnols, fut la
langue
romane (di romanzo), langue de la poésie héroïque
ière, que parlèrent les Espagnols, fut la langue romane (di romanzo),
langue
de la poésie héroïque, puisque les romanciers fur
s poètes héroïques du moyen âge. En France, le premier qui écrivit en
langue
vulgaire fut Arnauld Daniel Pacca, le plus ancien
re sur toute cette grande nation. En effet, chez les Égyptiens, cette
langue
correspondait à l’âge des hommes ; et ce nom d’ho
et. Les lettres inventées par le Trissin n’ont pas été reçues dans la
langue
italienne, quelque nécessaires qu’elles fussent.
es dans la langue italienne, quelque nécessaires qu’elles fussent. La
langue
épistolaire ou vulgaire des Égyptiens dut s’écrir
philologues ont adopté sur parole l’opinion que la signification des
langues
vulgaires est arbitraire. Leurs origines ayant ét
r signification dut être fondée en nature. On peut l’observer dans la
langue
vulgaire des Latins, qui a conservé plus de trace
ou leurs effets sensibles. En général, la métaphore fait le fond des
langues
. Mais les grammairiens, s’épuisant en paroles qui
lique. Il reste cependant une difficulté. Pourquoi y a-t-il autant de
langues
vulgaires qu’il existe de peuples ? Pour résoudre
la vie humaine, et a produit la diversité des usages, dont celle des
langues
est résultée. C’est ce que les proverbes prouvent
dité un vocabulaire mental, dont le but serait d’expliquer toutes les
langues
, en ramenant la multiplicité de leurs expressions
e tout ce qui précède, nous tirerons le corollaire suivant : plus les
langues
sont riches en locutions héroïques, abrégées par
auxquelles elle peut donner lieu. C’est ce qui doit arriver dans les
langues
formées d’un mélange de plusieurs idiomes barbare
on. Maintenant, pour comprendre la formation de ces trois sortes de
langues
et d’alphabets, nous établirons le principe suiva
ure héroïque mêlée de la divine et de l’humaine. Les trois espèces de
langues
et d’écritures furent aussi contemporaines dans l
oraines dans leur origine, mais avec trois différences capitales : la
langue
divine fut très peu articulée, et presque entière
gue divine fut très peu articulée, et presque entièrement muette ; la
langue
des héros, muette et articulée par un mélange éga
oïques, avec lesquels écrivaient les héros (σήματα, dans Homère) ; la
langue
des hommes n’eut presque rien de muet, et fut à p
esque rien de muet, et fut à peu près entièrement articulée. Point de
langue
vulgaire qui ait autant d’expressions que de chos
ne conséquence nécessaire de tout ceci, c’est que, dans l’origine, la
langue
héroïque fut extrêmement confuse, cause essentiel
extrêmement confuse, cause essentielle de l’obscurité des fables. La
langue
articulée commença par l’onomatopée, au moyen de
s le premier mouvement des passions violentes, et qui dans toutes les
langues
sont monosyllabiques. Puis vinrent les pronoms. L
La plupart des pronoms sont des monosyllabes dans presque toutes les
langues
. On inventa alors les particules, dont les prépos
nosyllabiques dans l’origine. On le voit dans l’allemand, qui est une
langue
mère, parce que l’Allemagne n’a jamais été occupé
agne n’a jamais été occupée par des conquérants étrangers. Dans cette
langue
, toutes les racines sont des monosyllabes. Le nom
r naissance, se trouvent environnés de tant de moyens d’apprendre les
langues
, et dont les organes sont si flexibles, commencen
ui qu’ont suivi Jules Scaliger et François Sanctius relativement à la
langue
latine : ils raisonnent d’après les principes d’A
rès les principes d’Aristote, comme si les peuples qui trouvèrent les
langues
avaient dû préalablement aller aux écoles des phi
isodes, du tour, du nombre, du chant et du vers Ainsi se forma la
langue
poétique, composée d’abord de symboles ou caractè
articulières, comme on l’a démontré, les peuples formèrent ensuite la
langue
de la prose, en ramenant à un seul mot, comme les
er l’origine des lettres, il fallait chercher en même temps celle des
langues
? Quant au chant et au vers, nous avons dit dans
italienne un grand nombre de retranchements ; dans les origines de la
langue
latine, on trouve aussi beaucoup de mots qui dure
’ils commençaient tous les mots par hun. Ce qui prouve encore que les
langues
furent d’abord un chant, c’est ce que nous avons
e pour être chantée. Le premier genre de vers dut être approprié à la
langue
, à l’âge des héros : tel fut le vers héroïque, le
ablement un spondée à son dernier pied. Plus tard, les esprits et les
langues
ayant plus de facilité, le dactyle entra dans la
es, qui ne connaissaient point l’écriture, conservèrent leur ancienne
langue
, en retenant leurs poèmes nationaux jusqu’au temp
èrent en vers héroïques. Nous avons vu que les premiers auteurs de la
langue
latine furent les poètes sacrés appelés saliens ;
chose du vers héroïque, et qui sont les plus anciens monuments de la
langue
latine. À Rome, les triomphateurs laissèrent des
t autres. Nous avons vu que les premiers écrivains dans les nouvelles
langues
de l’Europe, avaient été des versificateurs. Dans
he Peischer, dans son Index de græcæ et germanicæ linguæ analogiâ. La
langue
latine a aussi laissé des exemples nombreux de ce
e facilité de composition dut être une propriété commune à toutes les
langues
primitives. Elles se créèrent d’abord des noms, e
les principes de tout ce qu’a écrit Morhof dans ses recherches sur la
langue
et la poésie allemande62. Nous croyons avoir vic
rigine de la poésie, telle que nous l’avons découverte, l’origine des
langues
et celle des lettres. § VI. Corollaires relati
ablir en vertu de cette logique poétique relativement à l’origine des
langues
, nous reconnaissons que c’est avec raison que les
rudence : legibus, non exemplis est judicandum . 48. C’est cette
langue
naturelle que les hommes ont parlée autrefois, se
pour signifier trois années. — Platon et Jamblique ont dit que cette
langue
, dont les expressions portaient avec elles leur s
leur sens naturel, s’était parlée autrefois. Ce fut sans doute cette
langue
atlantique qui, selon les savants, exprimait les
l’usage du langage vulgaire. Il ne nous reste aucune connaissance des
langues
que parlaient alors les Italiens, les Français, l
ui encore les trois archevêques archichanceliers de l’Empire pour les
langues
allemande, française et italienne. Une loi anglai
’ordinairement les guerres ont lieu entre des nations qui parlent des
langues
différentes et qui par conséquent sont muettes l’
équent sont muettes l’une par rapport à l’autre. 56. La plupart des
langues
ont à peu près trente mille mots. Si l’on peut aj
Si l’on peut ajouter foi aux calculs de Héron dans son ouvrage sur la
Langue
Anglaise, l’Espagnol en aurait trente mille, le F
Les locutions héroïques conservées et abrégées dans la précision des
langues
plus récentes, ont bien étonné les commentateurs
z les Allemands, un quatrième chez les Turcs. L’allemand, qui est une
langue
héroïque, quoique vivante, reçoit tous les mots é
59. Ce qui le prouve, ce sont les diphthongues qui restèrent dans les
langues
, et qui durent être bien plus nombreuses dans l’o
vec un très petit nombre de signes diversement modifiés, expriment en
langue
vulgaire leurs cent vingt mille hiéroglyphes, par
les axiomes. Si les savants s’appliquent à trouver les origines de la
langue
allemande en suivant nos principes, ils y feront
es uns à l’égard des autres, et dans les générations successives. Les
langues
sont donc une révélation générale qui ne quitte j
t-à-dire l’homme. La parole est donc l’homme tout entier ; et dans la
langue
d’un peuple on doit trouver la raison des mœurs e
par la parole. Dire que l’homme a pu inventer la parole et créer les
langues
est une haute folie, si ce n’est une impiété. La
t l’objet lui-même. Ainsi les onomatopées sont déjà une décadence des
langues
, car les sons ne peuvent jamais être assez imitat
supposer nue convention. J’en dirai autant de la musique moderne. Nos
langues
actuelles sont comme nos noms ; elles n’ont que d
oique effacée par le temps, n’en est pas moins réelle : sans cela nos
langues
seraient inhabiles à la poésie. L’autre imitation
que comme souvenir de la parole parlée. Voyez, sur la débilité de la
langue
écrite, Platon et saint Chrysostome, cités par M.
de la poésie et de la prose, chez toutes les nations, dans toutes les
langues
, reposent sur la ligne naturelle qui fut posée, à
hant, elle n’a plus eu la même antipathie pour la prose. III La
langue
française, qui est tout analytique, ne laisse poi
é d’or, conseillée par les poètes et les moralistes. L’harmonie de la
langue
française est une certaine délicatesse de sons, u
e genre qu’on a voulu décorer du nom de poésie française n’est qu’une
langue
ornée, plus exclusive, qui est loin d’embrasser t
u’une langue ornée, plus exclusive, qui est loin d’embrasser toute la
langue
poétique. Ce genre renferme des choses qui ne son
e plus bel ouvrage d’orfèvrerie ? Il y a, n’en doutons point, dans la
langue
libre, c’est-à-dire dans la prose française, une
oint, dans la langue libre, c’est-à-dire dans la prose française, une
langue
moyenne qui n’est pas dépourvue de nombre, et qui
pas dépourvue de nombre, et qui embrasse une plus grande partie de la
langue
poétique française ; mais ni la prose ni la versi
rose ni la versification ne peuvent pleinement satisfaire, dans notre
langue
, le génie de la poésie. La poésie n’est point, po
d’exécution, qui annoncent le travail et non l’inspiration. Enfin la
langue
française n’est, à proprement parler, qu’une lang
iration. Enfin la langue française n’est, à proprement parler, qu’une
langue
écrite : c’est la perfection de la langue morte.
à proprement parler, qu’une langue écrite : c’est la perfection de la
langue
morte. Elle n’a rien de ce qui constitue la parol
ni populaire, ni improvisatrice. Je vais être accusé de déprécier la
langue
française ; il faut que je me hâte de m’expliquer
e me hâte de m’expliquer. On se rappellera ce que j’ai dit, que notre
langue
poétique, dans la prose, affectait l’imitation de
que notre langue poétique, dans la prose, affectait l’imitation de la
langue
grecque, et que, dans la versification, elle affe
cque, et que, dans la versification, elle affectait l’imitation de la
langue
latine. Cela s’explique par le séjour des Phocéen
oujours dans le fond de notre caractère, nous avons voulu faire notre
langue
, comme nous voulons à présent faire nos instituti
avons successivement abandonné, sans que rien nous y contraignît, la
langue
des Troubadours et des Trouvères. Quelle qu’eût é
des Troubadours et des Trouvères. Quelle qu’eût été celle de ces deux
langues
que nous eussions conservée, elle nous aurait don
utres nations ; puis nous avons voulu introduire de force, dans notre
langue
des Trouvères, le grec et le latin. Je dis de for
atin. Je dis de force, car, puisque déjà nous avions le sceptre de la
langue
universelle, la pente naturelle des choses ne com
auteurs du siècle de Louis XIV n’ont paru avoir si bien deviné notre
langue
, qu’à cause de la connaissance intime qu’ils avai
langue, qu’à cause de la connaissance intime qu’ils avaient des deux
langues
anciennes ? Corneille n’a jamais pu entrer parfai
nos écrivains dont les sentiments étaient le plus en harmonie avec la
langue
française. Il avait quelque chose de doux, d’abon
x, d’abondant, de tempéré, qui pouvait se passer des mouvements d’une
langue
transpositive. Si nous pouvions nous arrêter à de
e celui de Thomas ; tentatives plus ou moins heureuses du génie de la
langue
française qui s’agitait dans les liens de la pros
prose. Si l’on se rappelle encore ce que j’ai dit sur le partage des
langues
entre les facultés humaines, on peut présumer que
gues entre les facultés humaines, on peut présumer que le génie de la
langue
celtique nous est resté malgré nous, et que si le
ngue celtique nous est resté malgré nous, et que si le génie de cette
langue
est celui qui s’applique à l’intelligence plus qu
plique à l’intelligence plus qu’à l’imagination, il en résulte que la
langue
française convient éminemment à l’âge actuel de l
de vue historique, que le caractère de l’universalité appartient à la
langue
française, dès l’origine, et que c’est le coin do
ation. Elle fut, pour ne pas remonter plus haut que le temps où cette
langue
était partagée entre deux dialectes, celui du Nor
mparer après avoir secouru les Thessaliens. Des Normands portaient la
langue
d’oïl dans la Sicile et dans la Calabre ; et l’An
n conserve des traces jusque dans ses formules constitutionnelles. La
langue
française fut parlée dans la principauté de la Mo
de Jérusalem ont eu des lois écrites en français. La francique ou la
langue
franque, sur les bords de la Méditerranée et de l
iterranée et de la mer Rouge, offre encore des traces profondes de la
langue
française. M. de Chateaubriand a entendu des sons
français n’a jamais eu à lutter que contre le latin ; à présent cette
langue
est celle de tous les pays policés, de la bonne c
intaines. Il faut qu’il y ait une énergie particulière attachée à une
langue
: ce n’est point par les conquêtes des armes qu’e
nquêtes des armes qu’elle se propage. Nos soldats laissent partout la
langue
française, et ne rapportent de nulle part les lan
ssent partout la langue française, et ne rapportent de nulle part les
langues
des pays où ils ont séjourné. Les étrangers ne fo
trangers ne font que passer chez nous, et ils emportent partout notre
langue
. Les Romains eux-mêmes, qui firent tant de choses
se plaignaient de la résistance que nos pères apportaient à parler la
langue
du vainqueur. Le fond de notre langue était déjà
s pères apportaient à parler la langue du vainqueur. Le fond de notre
langue
était déjà la langue celtique. Je ne sais, mais i
parler la langue du vainqueur. Le fond de notre langue était déjà la
langue
celtique. Je ne sais, mais il me semble que cette
tait déjà la langue celtique. Je ne sais, mais il me semble que cette
langue
était tenue en réserve pour cette époque-ci, l’âg
que cette époque-ci eût été devancée si nous eussions conservé notre
langue
sans la modifier contre la force des choses. Nous
e qu’il lui a été imprimé par Dieu même. Rien ne peut ressusciter une
langue
dont la mission est finie. Nous le voyons pour le
ous les Ptolémée, qui ne peut rien créer à présent quoiqu’il soit une
langue
vulgaire dans plusieurs contrées ; nous le voyons
dans plusieurs contrées ; nous le voyons pour le latin, qui a été la
langue
des lettrés dans toute l’Europe, et qui est encor
la Pologne. Le grec et le latin sont des dérivés. Le français est une
langue
primitive, malgré toutes les modifications qu’ell
aison de son existence, et elle va commencer une nouvelle mission. La
langue
française est éminemment aristocratique, c’est-à-
’est-à-dire à l’usage des classes cultivées par l’éducation. C’est la
langue
du tu et du vous ; c’est-à-dire la langue des bie
s par l’éducation. C’est la langue du tu et du vous ; c’est-à-dire la
langue
des bienséances et des hiérarchies sociales. Le g
placer le principe conservateur de l’ordre dans les mœurs et dans la
langue
du peuple, qui doit régir l’âge actuel des sociét
ésie, et tantôt intervint pour en voiler l’absence. La rime, dans nos
langues
modernes de l’Europe, seconda merveilleusement le
eux, la sagesse des anciens. Ils n’écrivaient point les lois dans la
langue
vulgaire, mais dans une langue qui avait survécu
ls n’écrivaient point les lois dans la langue vulgaire, mais dans une
langue
qui avait survécu à un grand peuple, langue deven
e vulgaire, mais dans une langue qui avait survécu à un grand peuple,
langue
devenue sainte et vénérable, où les limites de l’
e reconnaître jusqu’à présent les traductions de l’Écriture sainte en
langue
vulgaire. Maintenant elle n’y apporte plus que de
conçu de tels sentiments s’il n’eût pas vécu avec ses semblables ? La
langue
parlée est donc plus pure et plus réservée en tou
ue parlée est donc plus pure et plus réservée en toutes choses que la
langue
écrite, à cause de l’intensité du sentiment socia
fut introduite, on demeura encore longtemps avec les habitudes de la
langue
ouïe. Les poètes épiques eux-mêmes étaient peu lu
ciples, et Socrate n’écrivit point. Remarquons enfin que sitôt qu’une
langue
commence à s’écrire, elle commence à s’altérer ;
e chose d’arbitraire et de conventionnel. Toutes ces vicissitudes des
langues
, qu’il serait long de suivre, et trop difficile d
’émancipation de la pensée, si toutefois ils y parviennent jamais. La
langue
hébraïque, quoique perdue pour les Juifs eux-même
e garde vis-à-vis des mots étrangers. — Les peuples qui imposent leur
langue
et les peuples qui subissent les langues étrangèr
Les peuples qui imposent leur langue et les peuples qui subissent les
langues
étrangères — Peuples et cerveaux bi-lingues. Le
mander à son propre génie. C’est un fait, mais non une nécessité. Les
langues
une fois formées peuvent se suffire à elles-mêmes
éri au Xe siècle, le français, sans être radicalement différent de la
langue
que nous parlons aujourd’hui, tout en possédant l
s mots par l’accumulation des suffixes. Sous cette forme supposée, la
langue
française aurait eu un caractère très original, t
des textes de la seconde et de la troisième latinité ; ou bien notre
langue
deviendra une sorte de sabir formé, en proportion
e français, d’anglais, de grec, d’allemand, et toutes sortes d’autres
langues
, selon leur importance, leur utilité, ou leur pop
ligée en grande partie. Aujourd’hui le mot étranger qui entre dans la
langue
, au lieu de se fondre dans la couleur générale, r
a couleur générale, reste visible comme une tache. L’enseignement des
langues
étrangères nous a déjà inclinés au respect d’orth
tuait dans les collèges dix ans d’anglais et d’allemand ; si ces deux
langues
devenaient familières et aux lettrés de ce temps-
chacune des quatre régions frontières ayant choisi de penser dans la
langue
du peuple voisin, peut-être resterait-il vers le
, les petits-fils de Vercingétorix s’avisèrent que le cette était une
langue
sans utilité commerciale ; ils apprirent le latin
ule, puisque les Bretons d’aujourd’hui sont des immigrés gallois. Une
langue
n’a pas d’autre raison de vie que son utilité. Di
a pas d’autre raison de vie que son utilité. Diminuer l’utilité d’une
langue
, c’est diminuer ses droits à la vie. Lui donner s
iminuer ses droits à la vie. Lui donner sur son propre territoire des
langues
concurrentes, c’est amoindrir son importance dans
incalculables. Il y a deux sortes de peuples : ceux qui imposent leur
langue
et ceux qui se laissent imposer une langue étrang
s : ceux qui imposent leur langue et ceux qui se laissent imposer une
langue
étrangère. La France a été longtemps le peuple de
gère. La France a été longtemps le peuple de l’Europe qui imposait sa
langue
; un Français d’alors, comme un Anglais d’aujourd
s, comme un Anglais d’aujourd’hui, ignorait volontairement les autres
langues
d’Europe ; tout mot étranger était pour lui du ja
re, par des œuvres ou par des traités, la beauté et l’intégrité de la
langue
française, et de signaler les écueils vers lesque
quels des mains maladroites dirigent la nef glorieuse. Vilipender les
langues
étrangères n’est pas mon but, non plus que de dép
ou dans Carlyle. Un homme intelligent et averti peut savoir plusieurs
langues
sans avoir la tentation d’entremêler leurs vocabu
avec le premier mot qui surgit à leurs lèvres. La connaissance d’une
langue
étrangère est en général un danger grave pour la
n a récemment insinué qu’un bon moyen pour inculquer aux Français une
langue
étrangère serait de les envoyer faire leurs étude
Anglais, par des petits Allemands ; ainsi chaque peuple, oubliant sa
langue
maternelle, irait patoiser chez son voisin : syst
oisin : système excellent, grâce auquel les Européens, sachant toutes
langues
, n’en sauraient parfaitement aucune. Je résumerai
aucune. Je résumerai en un mot ma pensée : le peuple qui apprend les
langues
étrangères, les peuples étrangers n’apprennent pl
nd les langues étrangères, les peuples étrangers n’apprennent plus sa
langue
. Mais ces considérations, sans être absolument en
Du point de départ et des origines de la
langue
et de la littérature française11 8 novembre 1
ne pas devoir m’adresser tout d’abord aux premières origines de notre
langue
, de notre littérature, ne pas devoir remonter si
a continuité qu’il nous convient d’étudier cette littérature et cette
langue
qui sont nôtres depuis près de huit cents ans, et
us d’une question, sans nous demander d’où elles sortent, elles et la
langue
qui nous y semble parfois si heureusement balbuti
-nous aux résultats, et en tant qu’ils amenèrent le grand mélange des
langues
, et la décomposition de la langue latine, ce qui
ils amenèrent le grand mélange des langues, et la décomposition de la
langue
latine, ce qui nous importe ici. Les Alains et le
ns émancipés. Or, maintenant, que peut-on conjecturer de l’état de la
langue
ou des langues parlées en Gaule à cette époque, e
Or, maintenant, que peut-on conjecturer de l’état de la langue ou des
langues
parlées en Gaule à cette époque, et de ce qui dut
vait distingué dans la Gaule trois races d’hommes parlant chacune une
langue
tout à fait diverse, à savoir : l’aquitain, le ce
savoir : l’aquitain, le celtique et le belge ou gaulois. De ces trois
langues
, il y en a deux qui sont restées à l’état de débr
rsiste cantonné aux extrémités de l’Armorique. — Quant à la troisième
langue
dont parle César, Fauriel, qui la nomme propremen
qui le complète, il y avait donc trois peuples ou races parlant trois
langues
principales primitives dans la Gaule antérieureme
nne et la moitié occidentale de la chaîne des Pyrénées) parlaient une
langue
qui se rapprochait fort de l’ibère ou de l’espagn
bère ou de l’espagnol d’alors ; 2° les Celtes qui parlaient une autre
langue
très-distincte étaient principalement concentrés
nne et la Seine ; 3° les tribus belges ou gauloises qui parlaient une
langue
regardée comme distincte par César, mais certaine
la rive droite de la Seine à la rive gauche du Rhin et à l’Océan. La
langue
latine, en se répandant universellement sur la Ga
érieuse de Rome était d’imposer non seulement son joug, mais aussi sa
langue
aux peuples soumis ; et comme le lui disait, en l
expresse défendait au préteur de promulguer un décret en aucune autre
langue
qu’en langue latine. L’intérêt de chaque jour est
ndait au préteur de promulguer un décret en aucune autre langue qu’en
langue
latine. L’intérêt de chaque jour est le plus puis
ngue latine. L’intérêt de chaque jour est le plus puissant maître des
langues
. A cette école, les paysans mêmes des Gaules appr
n jour et de plus en plus, s’évertuent à comprendre et à parler notre
langue
littéraire. Tel d’entre eux qui, avec ses égaux,
ne partie de la Bretagne. Revenons au ve siècle, terme extrême de la
langue
latine encore pure. Il y avait aussi dans les vil
ment les altérations que le peuple romain lui-même faisait subir à la
langue
de Cicéron, et pour nous faire une juste idée du
Romains jusqu’à celle des Barbares, a dit M. de Chevallet, ce fut la
langue
des hautes classes qui de plus en plus tendit à d
osa rien. Ainsi, à la fin du Ve siècle, il y eut jusqu’à sept ou huit
langues
différentes dans la Gaule19. Le grec s’y était ma
tant devenu le siège de leur puissance, il s’y introduisit encore une
langue
nouvelle. La variété des dialectes et (comme dit
ormation ? Il y a des choses qui ne s’écrivent point. Le propre de la
langue
rustique, vulgaire, populaire, est de se pratique
ent du ixe le latin avait cessé d’être parlé, et n’était plus que la
langue
du culte, des lois et de l’administration. Enfin,
ne trouve plus, dans les limites de la Gaule, que quatre différentes
langues
. Le francique était généralement parlé sur la riv
lait. « Dans tout le reste du pays, les Gallo-Romains parlaient une
langue
en grande partie dérivée du latin, à laquelle les
partie dérivée du latin, à laquelle les historiens donnent le nom de
langue
romaine rustique, ou simplement de langue romaine
istoriens donnent le nom de langue romaine rustique, ou simplement de
langue
romaine. C’était, comme nous le reconnaîtrons plu
la dénomination de latin rustique, et qui fut un peu plus tard nommé
langue
romane, ou roman ; il se divisait en nombreux dia
On prévoit aujourd’hui le moment où la connaissance de cette vieille
langue
, et de la littérature qu’elle porte avec elle, se
est, une vaillante phalange, composée et des praticiens de la vieille
langue
, qui y ont été rompus de bonne heure, sans avoir
onne heure, sans avoir toutefois cm égal souci, un soin suffisant des
langues
savantes, et des plus distingués philologues, hel
artie, le second point de cette première leçon. II J’ai dit que de la
langue
du xiie siècle, on était venu sans interruption
i, une défaillance dans les choses de l’esprit, dans les règles de la
langue
. Ces règles, qui essayaient de se fixer depuis de
uvres, à sa propre gloire pour revenir ainsi en arrière ; il avait sa
langue
immortelle à épurer, à fixer : il eût craint de s
atois. Qu’ai-je parlé tout à l’heure de baron féodal ? quand règne la
langue
de la Cour, et que l’urbanité est maîtresse, les
e, le classique érudit, et qui s’occupait pourtant des Origines de la
langue
, lui en fit une belle querelle21. — Au XVIIIe siè
uam, etc.), ne menaient pas tout droit aux racines et origines de ces
langues
nouvelles, si recherchées par Sainte-Palaye. L’ét
ucune idée d’une règle, d’une philologie exacte, d’une philosophie de
langue
. Ce sont des textes tels quels, en gros, qu’ils r
ble, le continuait et le prolongeait. Dans son culte exclusif pour la
langue
romane du Midi, il ne put la croire sans règles e
ait plutôt, sans cela, inventées. Il inventa réellement l’idéal d’une
langue
romane intermédiaire, la même et commune chez tou
gue romane intermédiaire, la même et commune chez tous les peuples de
langues
néo-latines, chez les Français, les Provençaux, l
ugais, et qui se serait interposée, à l’origine, entre le latin et la
langue
propre à chacun de ces peuples. S’adressant à eux
quer la cause : c’est qu’il a existé, il y a plus de dix siècles, une
langue
qui, née du latin corrompu, a servi de type commu
més troubadours. » Il imagina donc qu’il y avait eu, au moment où la
langue
latine expirait, et où naissaient les idiomes mod
latine expirait, et où naissaient les idiomes modernes, une espèce de
langue
médiatrice, fille (un peu bâtarde) de l’une, mère
eu, à un certain moment, vers le ixe siècle (et en ce qui est de la
langue
), un grand lac commun universel, couvrant toute l
iter la question au sujet qui surtout nous intéresse, on veut que les
langues
d’oc et d’oïl se soient fort rapprochées à l’orig
Raynouard est donc aujourd’hui ruinée ; il demeure bien prouvé que la
langue
d’oïl est la sœur, et non la fille de la langue d
re bien prouvé que la langue d’oïl est la sœur, et non la fille de la
langue
d’oc, et une sœur qui n’est nullement cadette. Ch
e, et qui se marquèrent également aux xiie et xiiie siècles dans la
langue
des trouvères. Il a fait voir la conformité des d
s dans la langue des trouvères. Il a fait voir la conformité des deux
langues
, et leur égale industrie à cet égard, dans ses Ob
er et élégant » Un des plus habiles philologues qui ont Irai té de la
langue
d’oïl, et qui vient d’essayer, dans une savante G
aiter un peu de haut en bas, bien que tous ceux qui ont écrit sur les
langues
romanes aient puisé à pleines mains dans ses ouvr
famille, de racine, d’analogie ; nous ouvrons le riche Lexique de la
langue
des Troubadours, et quatre-vingt-dix-neuf fois su
n de ces questions d’origine ! quelle riche connaissance comparée des
langues
, quelle analyse ingénieuse et fine des procédés i
ur. Les résultats de renseignement de M. Fauriel sur ces origines des
langues
modernes, et en tant qu’ils s’appliquaient à la l
origines des langues modernes, et en tant qu’ils s’appliquaient à la
langue
et à la littérature des trouvères, nous ont été p
nu pour lui de donner, sous le titre d’Histoire de la formation de la
Langue
française, une espèce de grammaire de la langue d
de la formation de la Langue française, une espèce de grammaire de la
langue
d’oïl ; c’était un peu tôt, bien que Conrad d’Ore
que lorsqu’on aura une grammaire et un dictionnaire complet de cette
langue
, si estropiée et simal figurée, même par les copi
l dont personne avant lui ne paraît avoir eu l’idée26. » Il divisa la
langue
d’oïl et la rangea en trois principaux dialectes,
emier qui essaya de débrouiller le chaos des formes dialectales de la
langue
des trouvères ; par malheur pour la science, la m
règles grammaticales étaient les mêmes pour tous les dialectes de la
langue
d’oïl : tous, sans exception, étaient régis par l
plus occupés, dans les dernières années, de ces questions de vieille
langue
; il y portait du savoir, de l’esprit, de la pass
n par patois, par dialectes. En général, Génin, dans ces questions de
langue
et d’érudition, aimait à prendre quelqu’un à part
r aux vraies méthodes, et qui, « dans tout ce qui tient à l’étude des
langues
, s’est fait remarquer par de bonnes intentions pl
naître et d’établir des règles de syntaxe qui eussent tiré la vieille
langue
de cette condition irrégulière propre aux patois.
a presque fait quelqu’un. Mais c’est surtout dans ce qu’il dit de la
langue
pour les siècles suivants, pour la fin du xive e
ont régulier établi entre la philologie d’outre-Rhin s’appliquant aux
langues
romanes et la pratique française. Il a, depuis qu
grand choc que les invasions multipliées donnèrent à l’édifice île la
langue
latine comme à tout le reste, et qui semblait d’a
français, l’italien, l’espagnol, les tendances connexes de ces quatre
langues
. Toute part faite à la corruption, à l’ignorance,
partient à cette école qui, cherchant dans une exacte comparaison des
langues
sorties du centre de l’Asie, des langues indo-eur
s une exacte comparaison des langues sorties du centre de l’Asie, des
langues
indo-européennes, les affinités fondamentales, a
Cette exactitude n’est possible qu’à une condition, c’est que chaque
langue
aura un système qu’elle suivra, et que les permut
lle suivra, et que les permutations ne seront pas indéterminées d’une
langue
à une autre. Cela est en effet, et l’expérience l
accent latin a exercé la plus grande influence sur la formation de la
langue
française : il a constamment déterminé la conserv
as latin : « L’un, qui appartient aux premiers siècles, alors que les
langues
populaires étaient plus voisines de la source lat
e mine féconde. L’autre, dû aux notaires et aux moines, alors que les
langues
nouvelles commençaient à s’écrire, est dénué d’im
le terrain de la mutation des lettres et des formes l’étymologie des
langues
romanes, M. Diez a travaillé à augmenter la préci
et plus que jamais il faudra, dans les investigations qui auront ces
langues
pour objet, suivre maintenant son exemple31. » F
hs, qui a consacré un livre à l’étude de la transmission du latin aux
langues
romanes, a mis en avant une opinion, une doctrine
’abord excessive, a trouvé des partisans éclairés. Il pense « que les
langues
romanes sont une évolution naturelle du latin, qu
nnée M. Littré), on considère toutes les modifications qu’a subies la
langue
latine pour devenir langue romane comme un produi
re toutes les modifications qu’a subies la langue latine pour devenir
langue
romane comme un produit régulier de la loi de cha
s en son propre sein, le latin ne s’en serait pas moins transformé en
langues
romanes avec tous les caractères qu’elles possède
é en langues romanes avec tous les caractères qu’elles possèdent. Ces
langues
sont pures dans leur transmission ; elles ont sui
arde quelque chose. M. Burguy, le savant auteur de la Grammaire de la
Langue
d’oïl, s’est rangé (ce qui étonne un peu) à l’opi
l’opinion de Fuchs. Cet habile grammairien pense, comme lui, que les
langues
romanes sont un développement organique du vieil
latin vulgaire. Pour preuve de l’étroite liaison qui existe entre les
langues
romanes et ce vieil idiome vulgaire latin dans le
M. Littré, tout en inclinant à la conclusion de M. Burguy, que « les
langues
romanes doivent être considérées comme un progrès
rées comme un progrès sinon total, du moins partiel, par rapport à la
langue
latine », n’accueille pas sans de grandes réserve
l’exigence croissante de l’esprit humain : « Ainsi, dit-il, dans ces
langues
novo-latines33 qu’au premier abord on prend pour
c’est certainement une imperfection réelle ; mais il existe dans les
langues
romanes, chez qui c’est certainement aussi un per
vez, messieurs, qu’à l’époque la plus brillante et la plus pure de la
langue
latine, Auguste était tellement préoccupé de la c
pé de la clarté et de la précision qu’il sentait bien que cette noble
langue
n’avait pas au même degré que la dignité ou la gr
detractae afferunt aliquid obscuritatis, etsi gratiam augent34. » Les
langues
romanes, le vieux français en particulier, tout e
rant à tant d’égards et en étant si prodigieusement loin de valoir la
langue
d’Auguste, s’acheminaient du moins à répondre, en
romet de donner, d’ici à un an ou deux, un Dictionnaire complet de la
langue
française, y compris la vieille langue : le Gloss
un Dictionnaire complet de la langue française, y compris la vieille
langue
: le Glossaire de Roquefort n’est qu’une ébauche
t pas, d’un côté, qu’il n’y a, du xie au xiii e siècle, qu’une seule
langue
française uniforme, de même que, de l’autre côté,
que, de l’autre côté, on ne peut pas vouloir dire qu’il y a autant de
langues
françaises différentes qu’il y a de manuscrits ou
l’excellent : car, encore une fois, nous sommes ici pour professer la
langue
, la littérature cultivée, perfectionnée, celle qu
nous parles de Martin. » (Essai philosophique sur la formation de la
Langue
française, p. 113.) — A si grande distance et dan
urs de prêcher aux populations, de leur traduire les homélies dans la
langue
du pays, pour que tous pussent comprendre : Ut Ep
à la dégradation du latin parmi les paysans n’a aucun rapport à cette
langue
. Apulée raconte (Metam., IX, 39) qu’un soldat rom
t tirées de l’ouvrage de M. de Chevallet : Origine et formation de la
Langue
française. 18. Soit que ce latin rustique (en Ga
aire latin importé autrefois par les conquérants en même temps que la
langue
savante, et s’émancipant désormais sur tous les p
’émancipant désormais sur tous les points à la fois, — auquel cas les
langues
romanes seraient elles-mêmes, comme on l’a voulu
jugeait par ce qui est ensuite advenu dans toutes ces contrées de la
langue
romaine (on voit chez Muratori, que, de 712 à 744
rencontrer un fonds d’importance pour le traité des Origines de notre
langue
que ce dédaigneux a entrepris. » (De la Lecture d
e, t. VI.) 22. De Brosses s’est occupé de la formation mécanique des
langues
; s’il s’était plus occupé de leur formation hist
an remonte donc au premier barbarisme que les Gaulois ajoutèrent à la
langue
latine. » (Edélestand Du Méril, Essai philosophiq
e. » (Edélestand Du Méril, Essai philosophique sur la formation de la
langue
française, 1852, p. 135.) 33. Et non pas néo-lat
; mais l’embarras fut extrême, parmi les sçavans, pour décider quelle
langue
, de la Françoise ou de la Latine, étoit la plus p
plus propre à remplir cet objet important. Les uns étoient pour notre
langue
, les autres pour celle des Romains. Le célèbre &a
térité les actions des héros, & qu’on célébrât Louis XIV dans une
langue
qui avoit immortalisé César, Auguste, Tite &
premiers académiciens François, s’étoit déclaré l’apologiste de notre
langue
. Il avoit écrit qu’elle pouvoit se plier à tous l
eligion, de lui substituer le François. Il mit sur le compte de notre
langue
les hérésies des derniers temps, & surtout le
mesure que nos grands écrivains parurent & que le génie de notre
langue
se développa. Elle s’étoit déjà très-enrichie par
rsque l’on mit en délibération si l’on secoueroit enfin le joug de la
langue
Latine, & si on lui préféreroit la nôtre pour
vec cette chaleur qu’on peut attendre d’une nation passionnée pour sa
langue
, & glorieuse de la voir se perfectionner chaq
s citoyens. L’académie, établie uniquement dans la vue de donner à la
langue
toute la perfection dont elle est susceptible, ne
iniroit, Charpentier entreprit de la faire décider en faveur de notre
langue
. Ce sçavant & laborieux académicien, qui a do
onné la traduction de la Cyropédie, publia, en 1676, sa Défense de la
langue
Françoise, pour l’inscription de l’arc de triomph
gnoit pas d’être récusé pour juge ni soupçonné dè n’avoir rejetté ces
langues
que parce qu’il les ignoroit. Son livre répandit
Ce dernier, le vrai Pitaval de son siècle, voulant prouver que notre
langue
ne céde en rien à celle des Romains, eut l’imbéci
volumes in-12, publiés en 1683 sous ce titre : De l’excellence de la
langue
Françoise. La matière est traitée, dans cet ouvra
vec assez d’ordre, de lumières & de goût. Les caractères de notre
langue
y sont bien saisis. On y démontre qu’il n’y a poi
. » Il est certain que les idées de cet académicien, zélé pour notre
langue
, contribuèrent beaucoup à la faire employer pour
angage de l’univers. On vouloit qu’il eût les avantages de toutes les
langues
de l’Europe, sans en avoir les défauts : on en fa
gues de l’Europe, sans en avoir les défauts : on en faisoit enfin une
langue
parfaite. Mais en est-il une dans le monde, qui p
des noms généraux, mille choses qui se divisent à l’infini. Point de
langue
qui ne soit imparfaite comme nous. La nôtre n’a p
ui donnent une hardiesse, une vigueur, une harmonie, à laquelle notre
langue
ne sçauroit atteindre. La marche du François est
ement le verbe : le verbe amène après lui son accusatif. S’il y a une
langue
parfaite, c’est assurément le Grec. C’est la plus
un seul mot, on peut rendre plusieurs idées. Le grand mérite de notre
langue
, & ce mérite a dû lui suffire pour devenir la
ite de notre langue, & ce mérite a dû lui suffire pour devenir la
langue
la plus générale de l’Europe, c’est la douceur &a
plus générale de l’Europe, c’est la douceur & la clarté. Point de
langue
plus propre qu’elle pour la conversation, qui soi
t les graces nobles, simples & naturelles. Les partisans de notre
langue
vouloient que, pour achever de la mettre en crédi
choisisse seulement un homme de génie, & l’on verra de quoi notre
langue
est capable. On en a des exemples*. Presque toute
étoit réservé à ce temps-ci de voir rendre totalement justice à notre
langue
: du moins on se flatte qu’on n’éternisera que pa
celui de Fontenoy ? Enfin Horace & Virgile ont composé dans leur
langue
; Homère & Anacréon ont écrit en Grec, &
gyptien : un François doit écrire en François, & non pas dans une
langue
étrangère à tant de monde. Deux amis de l’Arioste
x cardinal de Polignac. *. Ménage fit courir ces vers : La pauvre
langue
Latiale Alloit être troussée en mâle, Si le bel a
n que l’a fait M. Deodati. Il avance, sans trop de ménagement, que la
langue
Françoise est pauvre, décharnée & dure. M. de
alent bien tout ce qu’on eut pû dire en Latin. Avons-nous, dans cette
langue
, beaucoup de choses comparables aux quatre vers d
M. Jacques Chaumié fait cette remarque qu’aucun des grands poètes de
langue
française (il n’est pas, bien entendu, question d
de ce phénomène, a trouvé celle-ci : qu’il n’y a de grands poètes de
langue
française que dans les pays de langue française,
qu’il n’y a de grands poètes de langue française que dans les pays de
langue
française, de langue d’oïl. Il n’y en a pas dans
poètes de langue française que dans les pays de langue française, de
langue
d’oïl. Il n’y en a pas dans toute la terre de lan
ue française, de langue d’oïl. Il n’y en a pas dans toute la terre de
langue
d’oc, parce que la race a perdu sa langue, qui ét
pas dans toute la terre de langue d’oc, parce que la race a perdu sa
langue
, qui était une des plus propres à la poésie que l
t connue : Ce fait d’une répartition si tranchée des grands poètes de
langue
française nous a semblé tellement intéressant que
dire : 1º Si, comme M. Chaumié, vous ne trouvez aucun grand poète de
langue
française, — jusqu’en 1880 par exemple — d’origin
ertainement ce n’est pas un hasard ! La musique la plus secrète d’une
langue
, celle qui se traduit par la poésie, ne se révèle
duit par la poésie, ne se révèle que par celui qui appartient à cette
langue
tout entier et qui plonge en elle chacune de ses
sommeil… Et durant tout ce temps, le Midi, qui n’a pas chanté dans sa
langue
, a mal chanté dans celle d’outre-Loire, ou, du mo
ien admettre l’absence, dans toute la terre d’oc, de grands poètes de
langue
française, en exceptant les vivants de cette cons
ceux que tentait le chant, n’eussent dédaigné l’usage de leur propre
langue
. L’usage retrouvé ne nous a-t-il pas aussitôt don
nous a-t-il pas aussitôt donné un Mistral et un Aubanel ? Mais, cette
langue
, depuis sa première grande floraison des xiie et
e, l’intérêt qu’il y aurait, au nom de l’intelligence, à servir cette
langue
chez elle, à l’exalter justement, à la sauver, au
Pologne, traitaient précisément le polonais. À cet odieux système, la
langue
d’oïl n’a pas gagné (nous sommes bien d’accord su
bien d’accord sur ce point) un seul grand poète de premier rang et la
langue
d’oc, en a, certainement, perdu plusieurs. Remerc
e Arnoux Les poètes méridionaux se sont exprimés, au moyen âge, en
langue
d’oc. Puis ils ont perdu leur instrument et ceux
s autres. Pourquoi n’a-t-elle pas donné davantage de grands poètes de
langue
française ? C’est parce que le français, dit M. C
française ? C’est parce que le français, dit M. Chaumié, n’est pas sa
langue
originelle. Effectivement, les Alsaciens-Lorrains
ridionaux voulaient travailler, ils auraient de grands poètes même en
langue
française. Mais ils se contentent de parler. L’or
st d’appliquer à leurs œuvres leurs belles théories françaises. Or la
langue
de Ronsard et de Racine n’est pas naturellement p
: n’y a-t-il pas de grand poète français dont le père ait pu être de
langue
d’oïl et la mère de langue d’oc, ou inversement ?
poète français dont le père ait pu être de langue d’oïl et la mère de
langue
d’oc, ou inversement ? Ainsi Renan, qui peut bien
aumié était suffisante, s’il ne s’agissait là que d’une question de «
langue
», la musique, qui se rattache à la poésie par l’
ère que par les moyens d’expression, c’est-à-dire, précisément par la
langue
, échapperait à la loi qu’il formule, et l’on trou
ions été écrasés par les Allemands voici un peu plus d’un lustre : la
langue
teutonne nous eut été imposée, nous nous serions
— avec leurs confrères strictement germains. Un peuple qui oublie sa
langue
ne mérite que l’anéantissement, a dit Mistral ; q
sation fut ainsi anéantie jusque dans son épanouissement suprême : sa
langue
, cette langue d’oc si miraculeusement belle que s
si anéantie jusque dans son épanouissement suprême : sa langue, cette
langue
d’oc si miraculeusement belle que ses purs servan
ètes rigoureusement méridionaux honorant les lettres françaises et la
langue
d’oui (je ne les nommerai pas, je laisse prudemme
partial. Il me semble naturel, puisque les poètes du Midi avaient une
langue
, qu’ils n’aient pas employé celle de France. Mais
dont il a extrait le métal unique de son Vers. Il a fait rendre à la
langue
des sons qui n’avaient pas été entendus avant lui
semble irrécusable : le Midi a fleuri en nombreux et riches poètes de
langue
d’oc ; on n’oserait même décider si Dante et Pétr
i Dante et Pétrarque étaient beaucoup plus toscans que provençaux. En
langue
d’oïl ou de oui, rien ou à peu près. (Il n’a cess
ète est l’expression sublime du génie de sa terre, par le génie de la
langue
d’icelle. Le centralisme jacobin étranglant le gé
écrit en français, je ne vois pas leur inaptitude à se servir « d’une
langue
qui n’est pas la leur ». La même thèse, appliquée
it démentie par l’exemple de Renan et de quelques autres. Enfin si la
langue
provençale est morte, je ne m’explique pas davant
ls de véritables poètes peuvent accomplir. Mais, cette question de la
langue
parlée n’a guère d’importance : sans citer les me
ts de la Phynance, du Journalisme, de la Chambre et du Bordel qu’à la
langue
poétique. Cependant, les Muses ne cessent de chan
u temps de la Croisade albigeoise, ait porté préjudice au génie de la
langue
d’oc, en bouleversant les institutions, en rompan
dans Les Marges et même ailleurs, qu’aucun des grands poètes de notre
langue
n’est du midi de la France. André Fontainas
ûr, et cela prouverait-il que Provence et Languedoc, ayant perdu leur
langue
, ne parviennent, quoique terres ardentes de poési
e, ne parviennent, quoique terres ardentes de poésie, à s’exprimer en
langue
, non plus d’oc, mais d’oïl ? Qu’entendez-vous, to
sont pas nés, mais à ceux qui, en 1880, n’ont pas produit encore ! La
langue
perdue se serait-elle, alors, retrouvée ? Et je n
rand, mais qui, néanmoins, n’usent pas déjà si mal, à mon avis, d’une
langue
qu’ils auraient perdue ! Et pour me réfugier mieu
de 1800 à 1880) la Belgique bilingue, tant wallonne — c’est-à-dire de
langue
d’oïl — que flamande, bien que le français y soit
e Berry, avaient-ils donc, durant cette période, également perdu leur
langue
? Joachim Gasquet Évidemment… Mais les deux
Joachim Gasquet Évidemment… Mais les deux plus grands écrivains de
langue
d’oïl, c’est Montaigne et Pascal que je veux dire
ins de langue d’oïl, c’est Montaigne et Pascal que je veux dire, leur
langue
maternelle était la langue d’oc. Et le tour des
Montaigne et Pascal que je veux dire, leur langue maternelle était la
langue
d’oc. Et le tour des poètes viendra, Et le tour
rait commencer par s’entendre sur une délimitation exacte des pays de
langue
d’oïl et des pays de langue d’oc. Parler de pays
e sur une délimitation exacte des pays de langue d’oïl et des pays de
langue
d’oc. Parler de pays au-dessus et au-dessous de l
qui est l’auteur d’une savante étude sur la limite géographique de la
langue
d’oc et de la langue d’oïl, conclut ainsi une sér
e savante étude sur la limite géographique de la langue d’oc et de la
langue
d’oïl, conclut ainsi une série d’observation fait
rre d’oc commence. En partant de l’Ouest, la limite commune aux deux
langues
de la France suit le cours de la Gironde, depuis
de tracer est la plus septentrionale où l’on puisse faire remonter la
langue
d’oc. On comprend que la limite puisse varier sui
limite puisse varier suivant les caractères que l’on attribue à cette
langue
. Cependant, de l’embouchure de la Gironde jusqu’a
oc, et qui ne donnent déjà point l’impression d’écrire dans une autre
langue
que la leur ; il y a par exemple Martial de Paris
’elle soit féerique ; au Nord encore les romans bretons ; et c’est en
langue
d’oïl qu’écrit Marie de France, et c’est en langu
tons ; et c’est en langue d’oïl qu’écrit Marie de France, et c’est en
langue
d’oïl que nous pouvons lire ce gracieux chef-d’œu
ux chef-d’œuvre de prose et de vers mêlés : Aucassin et Nicolette. La
langue
d’oc était pourtant bien vivante alors, et littér
spécial à la race — à la race telle que l’a fait évoluer en partie sa
langue
, d’ailleurs. Nos populations du Midi sont, malgré
ense majorité de ses habitants continuait pour ces motifs à parler la
langue
d’oc, n’en connaissait pas d’autre ; et l’explica
alors que la bourgeoisie seulement, chez les Flamands, possède notre
langue
. Mais l’esprit flamand est doué des qualités qu’e
nés à Paris appartenaient à des familles originaires des provinces de
langue
d’oïl ? Au xvie siècle déjà, ainsi que de nos jo
remarque de M. Jacques Chaumié paraît juste : les meilleurs poètes de
langue
française ont été, pour la plupart, élevés dans d
de langue française ont été, pour la plupart, élevés dans des pays de
langue
d’oïl. Que faut-il en conclure ? Évidemment pas q
nsibles à la poésie que les gens du Nord. Au contraire, les poètes de
langue
d’oc, soit à l’époque des troubadours, soit depui
s de langue d’oc, soit à l’époque des troubadours, soit depuis que la
langue
d’oïl a pris le pas sur sa rivale, ont été et son
s une chose d’instinct que de raison, ne peut s’épancher que dans une
langue
dont les sons, la construction ont été mêlés à no
es célèbres de Gambetta et de Jaurès ? Sans doute les sonorités de la
Langue
d’oc se prêtent plus à la splendeur verbale, touj
se prêtent plus à la splendeur verbale, toujours un peu vide, que la
Langue
d’oïl qui comporte une musique des syllabes plus
est bien né dans une province de latitude assez méridionale, mais de
langue
d’oïl : la Saintonge. Il avoue que Clément Marot
. Il n’y a, dit-il, de grands poètes français que dans les régions de
langue
d’oïl. Il n’y en a pas dans les régions de langue
dans les régions de langue d’oïl. Il n’y en a pas dans les régions de
langue
d’oc, parce que la race a perdu son idiome, et qu
. Les poètes du nord de la France n’ont pas eu à leur disposition une
langue
française toute faite : ce sont eux qui l’ont fix
nte a fixé l’italien. Et ce n’est point parce qu’il n’y avait plus de
langue
d’oc qu’il n’y a plus eu de grands poètes provenç
raire parce qu’il n’a plus surgi de grands poètes dans le Midi que la
langue
d’oc a végété et littérairement a disparu, avant
celler. Car enfin il ne faut pas non plus exagérer l’importance de la
langue
maternelle, et l’on peut, si l’on est doué, écrir
e, et l’on peut, si l’on est doué, écrire de très beaux vers dans une
langue
d’adoption, ainsi que l’ont prouvé de nos jours u
t poète français. Et enfin, dans les pays d’oc, il est naturel que la
langue
transligérienne ait été celle de ces grands troub
vençale ont changé leur flûte pour un violon étranger. En oubliant la
langue
, ils ont oublié le pays, et, en quittant leur vêt
ourquoi les Provençaux, voilà pourquoi les Méridionaux qui, dans leur
langue
, au moyen âge, avaient conquis en poésie toutes l
es. — § V. Comment l’image la plus exacte de l’esprit français est la
langue
française. — § VI. Des différences générales entr
s est la langue française. — § VI. Des différences générales entre ta
langue
française et les langues littéraires du midi et d
e. — § VI. Des différences générales entre ta langue française et les
langues
littéraires du midi et du nord de l’Europe. — § V
ttéraire commence, pour ainsi dire, avec la nation elle-même, avec la
langue
. Elle ne cesse que le jour où la nation a disparu
ec la langue. Elle ne cesse que le jour où la nation a disparu, où sa
langue
est devenue une langue morte. Pour la France en p
esse que le jour où la nation a disparu, où sa langue est devenue une
langue
morte. Pour la France en particulier, si les sava
nt remonter son histoire littéraire aux premiers bégayements de cette
langue
, qui deviendra la langue française, d’autres la c
littéraire aux premiers bégayements de cette langue, qui deviendra la
langue
française, d’autres la cherchent bien loin par-de
et dans ce mélange de mots ibériens, celtiques, germaniques, d’où la
langue
française est sortie. Il n’y a pas de point fixe
oire littéraire de la France commence le jour où le premier mot de la
langue
française a été écrit. De même qu’elle n’a pas de
e n’a pas de commencement et qu’elle ne cesse qu’avec la nation et la
langue
, elle doit embrasser tout ce qui a été écrit. Ce
ittérature. Mais à quelle époque voit-on commencer l’art, et, dans la
langue
des lettres, que faut-il entendre par l’art ? Auc
onsidéré comme définitif ? Ce serait, par exemple, la partie de notre
langue
à laquelle, depuis bientôt quatre siècles, tout c
idées particulières et locales, qu’il exprime pour un moment dans une
langue
qui change tous les jours. Le peu qu’il a d’idées
u qu’il a d’idées générales, il les a apprises et les exprime dans la
langue
savante, la langue des clercs, le latin. Il ne se
énérales, il les a apprises et les exprime dans la langue savante, la
langue
des clercs, le latin. Il ne se pense rien de géné
les tentatives de quelques clercs pour communiquer à la foule dans la
langue
vulgaire ce qu’ils ont appris d’idées générales d
ans la langue vulgaire ce qu’ils ont appris d’idées générales dans la
langue
savante, et par cet instinct de l’art à venir qui
pour les exprimer, il emprunte des tours et des mots aux deux grandes
langues
qui ont le plus exprimé de ces sortes d’idées. De
es qui ont le plus exprimé de ces sortes d’idées. De ces emprunts, la
langue
nationale s’en assimile une partie et rejette le
t ce qui est antérieur à la Renaissance appartient à l’histoire de la
langue
, de l’instrument qui servira quelque jour à expri
ou superstitieuse pour l’antiquité jusqu’à vouloir appliquer à notre
langue
la métrique des langues anciennes, ou puriste jus
l’antiquité jusqu’à vouloir appliquer à notre langue la métrique des
langues
anciennes, ou puriste jusqu’à proscrire, par arrê
giée, la terre des héros, magna parens virum. N’a-t-elle, pas eu deux
langues
littéraires, et n’est-il pas sorti du sein de la
i et du Nord ; il est jusque dans ces patois qui n’ont pu devenir des
langues
littéraires ; mais il y est moins complet, il y p
n. § V. Comment l’image la plus exacte de l’esprit français est la
langue
française elle-même. A défaut d’une définition
rit français se caractériserait suffisamment par la nature même de la
langue
française, par sa constitution, par ses qualités,
ançaise, par sa constitution, par ses qualités, qui, entre toutes les
langues
littéraires modernes, la rendent la plus propre à
ditions, en France, on est écrivain, pour se convaincre que c’est une
langue
toute d’appropriation et de communication. Elle n
c’est par l’accent et l’inversion, ce semble, que se marque, dans une
langue
, le tempérament particulier d’une nation ; c’en e
u pays ; l’autre dépend du tour d’imagination propre à ce pays. Notre
langue
coule des lèvres sans contraction et sans effort.
luder certaines difficultés de prononciation, y sont inconnues. Notre
langue
est unique sous ce rapport, avec quelque langue,
sont inconnues. Notre langue est unique sous ce rapport, avec quelque
langue
, ancienne ou moderne, qu’on la compare. Je veux b
er l’inversion parmi nous : ces tentatives ont toujours échoué. Notre
langue
suit l’ordre logique des idées ; et l’ordre logiq
l’arrangement des choses selon la raison. Je sais bien que, dans les
langues
à inversion, la raison finit le plus souvent par
est tout actif, il substitue à cet arrangement l’ordre logique. Notre
langue
ne va au but que par un seul chemin, et ce chemin
, ou ceux de nos nationaux qui ne s’accommodent pas du train de notre
langue
, peuvent y voir un désavantage. Je n’en veux pas
e, l’absence d’inversions soit un des caractères distinctifs de notre
langue
. Dans les principales conditions de notre langue
distinctifs de notre langue. Dans les principales conditions de notre
langue
— je veux bien ne pas dire privilèges, pour échap
s laborieux vers la rédaction définitive, nous autorise à dire que la
langue
française, si complaisante pour le lecteur, est s
mémoire, toujours ouverte à tout ce qui est imitation et mode ? Notre
langue
ne souffre point ces ombres qui se placent entre
ivé ne sera pas d’accord avec moi sur l’extrême difficulté dans notre
langue
, de la propriété, de la liaison ? Pour la proprié
la propriété, ce n’est pas assez d’être bien doué ; il faut savoir la
langue
, et avoir pesé dans les écrits des modèles ce que
par d’autres ; s’il n’est qu’inspiré, il risquera de parler dans une
langue
qui ne sera comprise que de lui. Quant à la liais
t du génie ; sais-je ce secret ? et qui le sait ? J’indique ce que la
langue
française veut de quiconque prend la plume ; et c
hommes et, des choses ? § VI. Ces différences générales entre les
langues
littérales du midi et du nord de l’Europe. Ces
u midi et du nord de l’Europe. Ces qualités fondamentales de notre
langue
n’ont pas été refusées aux autres langues moderne
lités fondamentales de notre langue n’ont pas été refusées aux autres
langues
modernes ; on les y reconnaît dans les bons auteu
tout est en faveur de l’écrivain plutôt que de gêner sa liberté, ces
langues
se condamnent à être éternellement flottantes, et
t flottantes, et à s’accroître à l’infini. On ne distingue pas par la
langue
les méchants écrivains des bons, et, parmi ceux q
parmi ceux qui sont jugés les meilleurs, on n’en choisit pas dont la
langue
doive faire autorité. En Allemagne, on n’est pas
d’écrire comme Goethe que comme Jean-Paul Richter. Le critérium de la
langue
n’est pas plus dans l’un que dans l’autre. De mêm
de langage, à l’imitation des Français ; l’essai n’en réussit pas. La
langue
anglaise a continué d’être facultative ; s’y moqu
eau. Dans ces deux pays, le public se prête à cette incertitude de la
langue
: en Angleterre, parce que la littérature est la
n ne se soucie pas de faire des efforts qui, ne profiteraient qu’à la
langue
; là, on n’a pas trop de toutes les variétés d’es
judiciaires ! Le soin de la propriété n’est d’obligation que là où la
langue
a des règles fixes, et où les mots étant comme de
Mais que serait-ce, sinon une gêne odieuse pour l’écrivain, là où la
langue
n’a d’autre règle que le goût des auteurs, et où
appropriation et la communication. Il faut bien en conclure que notre
langue
a des destinées hors du pays qui la parle, et qu’
si conséquent, ni si ennemi de toute parure et coquetterie que notre
langue
, ne témoignent-elles pas que nous ne la possédons
es pas que nous ne la possédons pas pour nous seuls, et que c’est une
langue
à l’usage de tous, dont nous n’avons que le dépôt
tous, dont nous n’avons que le dépôt ? N’est-elle pas, de toutes les
langues
modernes, celle qui se rapproche le plus de cet i
s langues modernes, celle qui se rapproche le plus de cet idéal d’une
langue
algébrique rêvé autrefois par de grands esprits,
? Jusqu’à ce jour on a vu invariablement, à part de la multitude des
langues
, dont la diversité même est une des plus grandes
a diversité même est une des plus grandes beautés de la création, une
langue
privilégiée, dominante, chargée pour ainsi dire d
qui changent la face des sociétés. Il y a trois mille ans, c’était la
langue
grecque ; il y a deux mille ans, c’était la langu
le ans, c’était la langue grecque ; il y a deux mille ans, c’était la
langue
latine. Admirons combien l’empire de cette derniè
ien l’empire de cette dernière a duré. Jusqu’au moyen âge elle est la
langue
de la science et du génie ; elle règne, elle est
loire à Dante du courage qu’il a eu au xiiie siècle, d’oser créer la
langue
italienne. C’est à présent le tour de la langue f
ècle, d’oser créer la langue italienne. C’est à présent le tour de la
langue
française. Si cette langue est si sévère, si régl
e italienne. C’est à présent le tour de la langue française. Si cette
langue
est si sévère, si réglée, c’est bien la marque qu
utes les intelligences saines et cultivées la puissent comprendre. La
langue
anglaise, si nous comptons les bouches qui la par
ptons les bouches qui la parlent, semble disputer l’universalité à la
langue
française : mais, regardez-en l’usage, elle n’est
à la langue française : mais, regardez-en l’usage, elle n’est que la
langue
commerciale du monde ; la nôtre en est la langue
e, elle n’est que la langue commerciale du monde ; la nôtre en est la
langue
intellectuelle. Née de notre unité territoriale e
promesses pour toutes les nations qui ont de grandes destinées. Notre
langue
, c’est la parole d’affranchissement et de civilis
s nations modernes, montré dans le génie même et les conditions de la
langue
française, il reste à savoir qui nous éclairera e
Chapitre X Des Livres nécessaires pour l’étude de la
Langue
Françoise. §. I. Des Grammaires. C’e
ire, qui est l’Art de bien parler & de bien écrire. De toutes les
langues
qu’on peut cultiver, celle de notre patrie mérite
n homme judicieux, instruit du génie & de la délicatesse de notre
langue
, & qui a sçu faire un très-bon usage des ouvr
mais beaucoup plus d’esprit & de finesse dans les Principes de la
langue
françoise, par l’Abbé Girard, in-12. Deux vol. 17
tinction. Mais si vous deviez vous contenter d’un seul ouvrage sur la
langue
, je vous conseillerois le Dictionnaire grammatica
ur la langue, je vous conseillerois le Dictionnaire grammatical de la
langue
françoise, où l’on trouve rangées par ordre alpha
rt de parler. On y voit les raisons de ce qui est commun à toutes les
langues
; on y fait sentir les principales différences qu
tit livre, c’est qu’il fait en particulier beaucoup d’honneur à notre
langue
, sur laquelle l’auteur fait des remarques aussi u
es, où regne une métaphysique sensible, qui est la clef de toutes les
langues
. Il étoit digne d’un homme qui écrit aussi bien,
die, les Synonymes, les Tropes. IL y a deux orthographes dans la
langue
françoise, suivant M. Restaut ; l’orthographe de
remiere, il entend celle qui est fondée sur les principes mêmes de la
langue
, & dont on peut donner des regles générales,
çoises, des Dictionnaires, & des observations critiques sur notre
langue
. On doit lui savoir gré d’un travail fort épineux
i font l’objet de son livre ; c’est l’histoire de l’état actuel de la
langue
écrite qu’il y présente. L’auteur s’éloigne quelq
e de tous les autres. Il est louable de savoir bien écrire sa propre
langue
; mais il ne l’est pas moins, ce semble, de la bi
donné par M. l’Abbé d’Olivet, bien des gens ignorent encore si notre
langue
a une prosodie. Plusieurs observent, en prononçan
référence aux dernieres éditions revues par l’auteur. Dans toutes les
langues
, il se trouve plusieurs expressions qui représent
c justesse. Il montre qu’il n’y a point de parfaits synonimes dans la
langue
françoise. Il découvre à ses lecteurs toutes les
ue françoise. Il découvre à ses lecteurs toutes les finesses de notre
langue
, & il les emploie lui-même avec beaucoup d’ar
s. Aussi M. de Voltaire a dit que ce Livre sublisteroit autant que la
langue
& serviroit même à la faire subsister. Mr. Ba
différens sens dans lesquels un même mot peut être pris dans une même
langue
, par du Marsais. L’auteur expose d’abord dans cet
sentir ce qui distingue les figures des pensées communes à toutes les
langues
, d’avec les figures de mots, qui sont particuliér
étant point de donner l’intelligence des vieux livres écrits en cette
langue
, mais d’indiquer l’usage des mots en usage, l’aut
l auroit pu être mieux exécuté. §. III. Des dictionnaires De la
Langue
Françoise. LE public a été inondé de Dictionn
Langue Françoise. LE public a été inondé de Dictionnaires sur la
langue
: dans cette foule, il y en a bien peu de bons. L
ontenant l’explication des mots, plusieurs nouvelles remarques sur la
Langue
françoise, ses expressions propres, figurées &
; des sciences : le tout tiré de l’usage & des bons auteurs de la
langue
françoise. Outre les mots & les choses, l’aut
p; les choses, l’auteur y a renfermé des remarques diverses sur notre
langue
; mais la plûpart manquent de justesse. Il y rapp
ve presque tout ce que l’on peut désirer pour l’intelligence de notre
langue
. On y démêle les différentes propriétés, & le
t cependant essentiel dans un livre fait pour apprendre l’usage de la
langue
, & pour montrer l’emploi des mots qui la comp
e genre, c’est qu’il renferme généralement tous les mots usités de la
langue
françoise, & la plûpart de ceux du vieux lang
’ai réservé pour le dernier article celui de tous les ouvrages sur la
langue
, que j’estime le plus. C’est le Dictionnaire de l
siécles. L’Académie a toujours cru qu’elle devoit se restreindre à la
langue
commune, telle qu’on la parle dans le monde, &
de figures appartiennent à ceux qui les hazardent, & non pas à la
langue
. On n’y expose point non plus les significations
e déterminer le vrai sens & la vraie signification des mots de la
langue
les plus usités. Ses définitions sont justes, cla
s. C’est à cet égard un chef-d’œuvre. § IV. Observations sur la
langue
. Pour bien parler une langue, il ne suffit pa
vre. § IV. Observations sur la langue. Pour bien parler une
langue
, il ne suffit pas de consulter les Dictionnaires,
ignala le premier en ce genre fut Vaugelas, dont les Remarques sur la
Langue
françoise, publiées en 1647. in-4°., ont eu beauc
uve guéres qui puissent arrêter aujourdhui un François instruit de sa
langue
. On est étonné de voir dans quels embarras l’Acad
. Le Jésuite qui fait cette critique a lui-même écrit beaucoup sur la
langue
. Le second de ses Entretiens d’Ariste & d’Eug
ement. Nous avons de lui, outre ses Entretiens, 1°. des Doutes sur la
Langue
françoise, proposés à M. M. de l’Académie, par un
ovince, qu’il fit imprimer en 1674. in-12. ; 2°. des Remarques sur la
Langue
françoise, qu’il donna en 1675., & dont il pu
, sans que ces attaques puissent être utiles à la perfection de notre
langue
. Il les juge toujours avec la modestie d’un Jésui
greur de sa censure en considération des services qu’il a rendus à la
langue
. On sçait que le ridicule utile que son Dictionna
commençoient à s’imaginer, que pour bien écrire, il falloit copier la
langue
de nos auteurs de ruelles ; ils ont même voulu le
ce auroit été endommagée par des inondations. En un mot, Monsieur, la
langue
paroît s’altérer tous les jours ; mais le style s
s s’en servir ; car s’il est commode ; s’il est dans l’analogie de la
langue
; s’il abrége le discours ; s’il fait entendre pl
doux sans danger d’équivoque. Revenons aux observations faites sur la
langue
françoise. L’Abbé d’Olivet dont je vous ai déjà c
e dans ses écrits des observations utiles pour la perfection de notre
langue
. L’Abbé Desfontaines opposa à cette critique une
rvations qui sont voir un homme de goût, & qui connoît bien notre
langue
. Mais il y en a d’autres qui sentent trop la chic
“Quel service ne rendroit pas l’Académie françoise aux Lettres, à la
langue
, & à la nation, dit M. de V., si au lieu de f
ins marquées. L’Europe qui lit ces auteurs, apprendroit par eux notre
langue
avec sûreté. Sa pureté seroit à jamais fixée. Les
composer une Grammaire, ni d’enseigner aux Gascons les beautés de la
langue
françoise. Il travaille moins à leur apprendre à
les étymologies peuvent servir beaucoup pour l’intelligence de notre
langue
. La connoissance de l’origine d’un mot en fait mi
ant entrer ce mot à propos. Il est bon d’ailleurs de savoir de quelle
langue
nous avons tiré tel ou tel terme, du moins si l’o
breu à fond, crut faire honneur aux François en faisant remonter leur
langue
jusqu’à sa premiere source. Et enfin du tems de l
i au Président Fauchet, auteur d’un savant Recueil de l’origine de la
langue
, & poésie françoise, rimes & romans, où l
cette année que parut le Dictionnaire Etymologique, ou origines de la
langue
françoise, par Gilles Ménage, nouvelle édition, a
ond volume, non moins utile que le premier. C’est un Dictionnaire des
langues
romance ou provençale, & normande du neuviéme
tes publics ; avec un coup d’œil sur l’origine, sur les progrès de la
langue
& de la poésie françoise, des fragmens des tr
instituée en 1635 par le cardinal de Richelieu, pour perfectionner sa
langue
; et en général elle a pour objet toutes les mati
tent chacun en une médaille d’or. Elle a publié un dictionnaire de la
langue
française, qui a déjà eu quatre éditions, et qu’e
mps qu’on emploie dans les collèges à s’instruire des préceptes de la
langue
latine. Ce temps est d’environ six ans : on y joi
vient enfin à des discours en forme, toujours ou presque toujours en
langue
latine. On donne à ces discours le nom d’amplific
e mieux employé son temps, avec la connaissance très imparfaite d’une
langue
morte ; avec des préceptes de rhétorique et des p
collèges. Pourquoi passer six ans à apprendre, tant bien que mal, une
langue
morte ? Je suis bien éloigné de désapprouver l’ét
une langue morte ? Je suis bien éloigné de désapprouver l’étude d’une
langue
dans laquelle les Horace et les Tacite ont écrit
e temps serait bien mieux employé à apprendre par principes sa propre
langue
, qu’on ignore toujours au sortir du collège, et q
s, est le premier qui ait osé se faire un jargon bien différent de la
langue
que parlaient autrefois les Hersan, les Marin, le
uraient trop s’éloigner de ses traces. Je sais que le latin étant une
langue
morte, dont presque toutes les finesses nous écha
échappent, ceux qui passent aujourd’hui pour écrire le mieux en cette
langue
, écrivent peut-être fort mal : mais du moins les
nité qui nous fait rire ? Certainement un étranger, peu versé dans la
langue
française, s’apercevrait facilement que la dictio
orcés à se donner tant de peine pour parler fort élégamment uné autre
langue
que la leur. Ils se trompent, s’ils s’imaginent e
ficulté vaincue : il est plus difficile d’écrire et de parler bien sa
langue
, que de parler et d’écrire une langue morte ; la
e d’écrire et de parler bien sa langue, que de parler et d’écrire une
langue
morte ; la preuve en est frappante. Je vois que l
appante. Je vois que les Grecs et les Romains, dans le temps que leur
langue
était vivante, n’ont pas eu plus de bons écrivain
en français ; on serait obligé d’y parler raison, ou de se taire. Les
langues
étrangères dans lesquelles nous avons un grand no
ation des collèges ; la plupart seraient plus utiles à savoir que des
langues
mortes, dont les savants seuls sont à portée de f
t de son propre fonds ; ou d’ignorance soit de la matière, soit de la
langue
, quand on écrit d’après un autre. Ce défaut est p
s à des faits particuliers, les différentes acceptions des mots de la
langue
, et une infinité d’autres circonstances peuvent y
ainsi de suite. Pour pouvoir déchiffrer, il faut d’abord connaître la
langue
: Viète, il est vrai, a prétendu pouvoir s’en pas
tiné à expliquer les mots es plus usuels et les plus ordinaires d’une
langue
; il est distingué du dictionnaire historique, en
ers aux seuls savants. Nous observerons d’abord qu’un dictionnaire de
langue
est ou de la langue qu’on parle dans le pays où l
s. Nous observerons d’abord qu’un dictionnaire de langue est ou de la
langue
qu’on parle dans le pays où le dictionnaire se fa
’on parle dans le pays où le dictionnaire se fait, par exemple, de la
langue
française à Paris, ou de la langue étrangère viva
nnaire se fait, par exemple, de la langue française à Paris, ou de la
langue
étrangère vivante, ou de la langue morte. Dictio
langue française à Paris, ou de la langue étrangère vivante, ou de la
langue
morte. Dictionnaire de la langue française. Nous
langue étrangère vivante, ou de la langue morte. Dictionnaire de la
langue
française. Nous prenons ces sortes de dictionnair
s prenons ces sortes de dictionnaires pour exemple de dictionnaire de
langue
du pays ; ce que nous en dirons pourra s’applique
dictionnaires espagnols faits à Madrid, etc. Dans un dictionnaire de
langue
française, il y a principalement trois choses à c
xpliquer lui-même. De là il s’ensuit d’abord que tout dictionnaire de
langue
dans lequel chaque mot sans exception sera défini
’ouvrage d’une tête peu philosophique. Mais quels sont ces mots de la
langue
qui ne peuvent ni ne doivent être définis ? Leur
, le premier objet que doit se proposer l’auteur d’un dictionnaire de
langue
, c’est de former, autant qu’il sera possible, une
ces sortes de mots, qui seront comme les racines philosophiques de la
langue
: je les appelle ainsi pour les distinguer des ra
après avoir fait l’énumération la plus exacte de tous les mots d’une
langue
, on pourra former des espèces de tables de ceux q
plique ; le mot douleur, par exemple, s’applique également dans notre
langue
aux peines de l’âme et aux sensations désagréable
quer ce sens métaphorique, qui fait une des principales richesses des
langues
, et par le moyen duquel, sans multiplier les mots
c leur sens figuré peut aider l’esprit et la mémoire dans l’étude des
langues
. Je suppose qu’on sache assez de mots d’une langu
dans l’étude des langues. Je suppose qu’on sache assez de mots d’une
langue
quelconque pour pouvoir entendre à peu près le se
s le sens de chaque phrase dans des livres qui soient écrits en cette
langue
, et dont la diction soit pure et la syntaxe facil
est certain qu’on pourrait apprendre ainsi beaucoup de mots dans une
langue
en assez peu de temps. En effet, il n’est point d
ts dans une langue en assez peu de temps. En effet, il n’est point de
langue
étrangère que nous ne puissions apprendre, comme
nous avons appris la nôtre ; et il est évident qu’en apprenant notre
langue
maternelle, nous avons deviné le sens d’un grand
ion des synonymes, autre objet très important dans un dictionnaire de
langue
. L’expérience nous a appris qu’il n’y a pas dans
aire de langue. L’expérience nous a appris qu’il n’y a pas dans notre
langue
deux mots qui soient parfaitement synonymes, c’es
tement et absolument synonymes seraient sans doute un défaut dans une
langue
, parce que l’on ne doit point multiplier sans néc
ité les mots non plus que les êtres, et que la première qualité d’une
langue
est de rendre clairement toutes les idées avec le
’on serait de répéter souvent les mêmes termes, mais encore une telle
langue
serait nécessairement pauvre et sans aucune fines
qu’on ne pourra jamais employer deux mots l’un pour l’autre dans une
langue
, il s’ensuivra que le sens de ces deux mots diffé
s différences très marquées et très grossières ; ainsi les mots de la
langue
n’exprimeront plus ces nuances, et dès-lors la la
les mots de la langue n’exprimeront plus ces nuances, et dès-lors la
langue
sera pauvre et sans finesse. Les synonymes, en pr
s le sens que nous venons d’expliquer, sont très fréquents dans notre
langue
. Il faut d’abord, dans un dictionnaire, détermine
age, plutôt que des larmes de rage : ce sont là des bizarreries de la
langue
, sur lesquelles est fondée en partie la connaissa
que dispersés, ou même quelquefois déplacés, dans un dictionnaire de
langue
. Néanmoins, pour rendre un ouvrage de cette espèc
lier surtout, c’est de tâcher, autant qu’il est possible, de fixer la
langue
dans un dictionnaire. Il est vrai qu’une langue v
possible, de fixer la langue dans un dictionnaire. Il est vrai qu’une
langue
vivante, qui par conséquent change sans cesse, ne
u moins peut-on empêcher qu’elle ne se dénature et ne se dégrade. Une
langue
se dénature de deux manières, par l’impropriété d
ant de l’impropriété des tours : c’est aux gens de lettres à fixer la
langue
, parce que leur état est de l’étudier, de la comp
ngue, parce que leur état est de l’étudier, de la comparer aux autres
langues
, et d’en faire l’usage le plus exact et le plus v
autre. Un bon écrivain, un philosophe qui fait un dictionnaire de la
langue
, prévoit toutes ces révolutions ; le précieux, l’
le dans les façons de parler nouvelles, ce qui enrichit réellement la
langue
, d’avec ce qui la rend pauvre et ridicule ; il co
ncluons de tout ce que nous venons de dire, qu’un bon dictionnaire de
langue
est proprement l’histoire philosophique de son en
de plus : non seulement on saura assez exactement la grammaire de la
langue
, ce qui est assez rare, mais ce qui est plus rare
à la nature des mots qu’on doit faire entrer dans un dictionnaire de
langue
. Premièrement on doit en exclure, outre les noms
à, que souvent les figures seront nécessaires dans un dictionnaire de
langue
; car il est dans les sciences et dans les arts u
peu plus haut, tous les autres mots entreront dans un dictionnaire de
langue
. Il faut y distinguer ceux qui ne sont d’usage qu
ots nouveaux, parce qu’il est l’historien et non le réformateur de la
langue
; cependant il est bon qu’il observe la nécessité
al à propos vieillir, et dont la proscription a énervé et appauvri la
langue
au lieu de la polir. 11 faut, quand il est questi
pal : c’est le moyen de faciliter aux étrangers la connaissance de la
langue
. Il faut enfin, pour les prépositions, marquer av
e qui abrégerait beaucoup le discours. Au reste, la prosodie de notre
langue
n’est pas si décidée et si marquée que celle des
pas comme il s’écrit. C’est ce qui arrive très fréquemment dans notre
langue
et certainement c’est un défaut considérable : ma
t fort à souhaiter que cette différence fût proscrite dans toutes les
langues
. Il y a pourtant sur cela plusieurs difficultés à
ssemblent. Je remarquerai à cette occasion, que nous avons dans notre
langue
trop peu d’accents, et que nous nous servons même
temps aujourd’hui de remédier, vient de deux causes ; de ce que notre
langue
est un idiome qui a été formé sans règle de plusi
a été formé sans règle de plusieurs idiomes mêlés, et de ce que cette
langue
ayant commencé par être barbare, on a tâché ensui
hé ensuite de la rendre régulière et douce. Les mots tirés des autres
langues
ont été défigurés en passant dans la nôtre ; ensu
angues ont été défigurés en passant dans la nôtre ; ensuite, quand la
langue
s’est formée et qu’on a commencé à l’écrire, on a
e à ces mots, par l’orthographe, une partie de leur analogie avec les
langues
qui les avaient fournis, analogie qui s’était per
, et ainsi du reste. Quoi qu’il en soit, et quelque réforme que notre
langue
subisse ou ne subisse pas à cet égard, un bon dic
langue subisse ou ne subisse pas à cet égard, un bon dictionnaire de
langue
n’en doit pas moins tenir compte de la différence
et les Français apprendraient plus aisément la prononciation de leurs
langues
réciproques. Mais un tel objet bien rempli suppos
e connaissance exacte et rigoureuse de la prononciation de toutes les
langues
, ce qui est physiquement impossible ; il supposer
cet alphabet pour indiquer non seulement la prononciation dans notre
langue
, mais encore dans les autres, en y joignant pourt
aux syllabes ou, u, w, etc., ce caractère particulier, que toutes les
langues
feraient bien d’adopter. Mais le projet d’un alph
e, est aussi impossible aujourd’hui dans l’exécution, que celui d’une
langue
et d’une écriture universelles. Les philosophes d
graphe, nous conduit à parler des étymologies. Un bon dictionnaire de
langues
ne doit pas les négliger, surtout dans les mots q
c ou du latin ; c’est le moyen de rappeler au lecteur les mots de ces
langues
, et de faire voir comment elles ont servi en part
eurs gens de lettres me semblent avoir faite comme moi ; c’est que la
langue
française est en général plus analogue dans ses t
langue française est en général plus analogue dans ses tours avec la
langue
grecque qu’avec la langue latine : supposé ce fai
énéral plus analogue dans ses tours avec la langue grecque qu’avec la
langue
latine : supposé ce fait vrai, comme je le crois,
rquer cette analogie par des exemples : car ces tours empruntés d’une
langue
pour passer dans une autre, rentrent, en quelque
s du mot verna, par son dérivé vernacula. Nous avons aussi dans notre
langue
beaucoup de termes tirés de l’ancienne langue cel
avons aussi dans notre langue beaucoup de termes tirés de l’ancienne
langue
celtique, dont il est besoin de tenir compte dans
il est besoin de tenir compte dans un dictionnaire ; mais comme cette
langue
n’existe plus, ces étymologies sont bien inférieu
que de simple curiosité. Indépendamment des racines étrangères d’une
langue
, et des racines philosophiques dont nous avons pa
rait bon d’insérer aussi dans un dictionnaire les mots radicaux de la
langue
même, en les indiquant par un caractère particuli
deux espèces : il y en a qui n’ont de racines ni ailleurs, ni dans la
langue
même, et ce sont là les vrais radicaux ; il y en
à les vrais radicaux ; il y en a qui ont leurs racines dans une autre
langue
, mais qui sont eux-mêmes dans la leur racines d’u
s mots composés de racines étrangères, sont plus fréquents dans notre
langue
, que les mots composés de racines même de la lang
quents dans notre langue, que les mots composés de racines même de la
langue
; on trouvera cent composés tirés du grec, contre
ctionnaire. Elles font connaître la nature et l’analogie mutuelle des
langues
. Il y a quelquefois de l’arbitraire dans le choix
sont les principaux objets qui doivent entrer dans un dictionnaire de
langue
, lorsqu’on voudra le rendre le plus complet et le
it qu’il sera possible. On peut sans doute faire des dictionnaires de
langues
, et même des dictionnaires estimables, où quelque
r du tout que de les remplir imparfaitement : mais un dictionnaire de
langue
, pour ne rien laisser à désirer, doit réunir tous
ttres qui fréquente le grand monde ; d’un homme qui n’a étudié que sa
langue
, ou de celui qui y a joint l’étude des langues an
e qui n’a étudié que sa langue, ou de celui qui y a joint l’étude des
langues
anciennes ; d’un homme de lettres seul ou d’une s
mie Française ne soit, sans contredit, notre meilleur dictionnaire de
langue
, malgré tous les défauts qu’on lui a reprochés, d
de traiter toutes également. Avant de finir sur les dictionnaires de
langues
, je dirai encore un mot des dictionnaires de rime
e pour mettre la raison et le bon sens à la torture. Dictionnaire de
langues
étrangères mortes ou vivantes. Après le détail as
nsidérable dans lequel nous sommes entrés sur les dictionnaires de la
langue
, nous serons beaucoup plus courts sur les autres,
s différences principales qu’il doit y avoir entre un dictionnaire de
langue
française et un dictionnaire de langue étrangère
avoir entre un dictionnaire de langue française et un dictionnaire de
langue
étrangère morte ou vivante ; et nous dirons de pl
us ce qui doit être observé dans ces deux espèces de dictionnaires de
langues
étrangères. En premier lieu, comme il n’est quest
res. En premier lieu, comme il n’est question ici de dictionnaires de
langues
étrangères qu’en tant que ces dictionnaires serve
angères qu’en tant que ces dictionnaires servent à faire entendre une
langue
par une autre, tout ce que nous avons dit au comm
mmencement de cet article sur les définitions dans un dictionnaire de
langue
, n’a pas lieu pour ceux dont il s’agit ; car les
ants, il me semble qu’il faudrait s’y conformer dans les autres ; une
langue
étrangère en serait plus tôt apprise, et plus exa
t plus tôt apprise, et plus exactement sue. Dans les dictionnaires de
langues
mortes, il faut remarquer avec soin les auteurs q
et c’est pourtant ce qui peut être le plus utile pour écrire dans une
langue
morte, lorsqu’on y est obligé, avec autant de pur
y est obligé, avec autant de pureté qu’on peut écrire dans une telle
langue
. D’ailleurs, il ne faut pas croire qu’un mot lati
me les synonymes, autant qu’il sera possible, dans un dictionnaire de
langue
morte : par exemple, la différence de vereor et d
e volume.) Dans un dictionnaire latin, on pourra joindre au mot de la
langue
les étymologies tirées du grec ; on pourra placer
n avancerait beaucoup, et en peu de temps, dans la connaissance de la
langue
; car, avec un peu d’usage et de syntaxe, il reco
je viens de le tracer, on eût une connaissance bien entière d’aucune
langue
morte. On ne la saura jamais que très imparfaitem
happeront toujours. Quand j’ai parlé plus haut des synonymes dans les
langues
mortes, je n’ai point voulu parler de ceux qu’on
il est absurde d’en faire faire aux autres. Dans les dictionnaires de
langue
vivante étrangère, on observera, pour ce qui rega
ui a été prescrit plus haut sur cet article pour les dictionnaires de
langue
vivante maternelle ; il sera bon de joindre à la
pos de s’en tenir à cette signification, parce que le latin étant une
langue
que l’on apprend ordinairement dès l’enfance, on
ment dès l’enfance, on y est pour l’ordinaire plus versé que dans une
langue
étrangère vivante que l’on apprend plus tard et p
mieux d’anglais en latin que d’anglais en français ; par ce moyen la
langue
latine pourrait devenir en quelque sorte la commu
beaucoup d’égards : néanmoins il faut observer que le latin étant une
langue
morte, nous ne sommes pas toujours aussi à portée
sens précis et rigoureux de chaque terme, que nous le sommes dans une
langue
étrangère vivante ; que d’ailleurs il y a une inf
ue le dictionnaire soit l’ouvrage d’un homme très versé dans les deux
langues
, ce qui n’est ni impossible, ni même fort rare. E
. Enfin il ne faut pas s’imaginer que quand on traduit des mots d’une
langue
dans l’autre, il soit toujours possible, quelque
re, il soit toujours possible, quelque versé qu’on soit dans les deux
langues
, d’employer des équivalents exacts et rigoureux ;
t rigoureux ; on n’a souvent que des à peu près. Plusieurs mots d’une
langue
n’ont point de correspond ans dans une autre, plu
rapport aux tours ; il ne faut pas savoir, même imparfaitement, deux
langues
, pour en être convaincu : cette différence d’expr
e construction constitue principalement ce qu’on appelle le génie des
langues
, qui n’est autre chose que la propriété d’exprime
acines est plus difficile et moins nécessaire dans un dictionnaire de
langue
vivante, que dans un dictionnaire de langue morte
e dans un dictionnaire de langue vivante, que dans un dictionnaire de
langue
morte ; cependant, comme il n’y a point de langue
un dictionnaire de langue morte ; cependant, comme il n’y a point de
langue
qui n’ait des mots primitifs et des mots dérivés,
tout prendre, pourrait être utile et abrégerait beaucoup l’étude des
langues
, par exemple celle de la langue anglaise, qui a t
e et abrégerait beaucoup l’étude des langues, par exemple celle de la
langue
anglaise, qui a tant de mots composés, et celle d
aut aussi la remarquer exactement, conformément à l’orthographe de la
langue
dans laquelle on traduit et non de la langue étra
nt à l’orthographe de la langue dans laquelle on traduit et non de la
langue
étrangère. Par exemple, on sait que l’e en anglai
phaïre. Voilà tout ce que nous avions à dire sur les dictionnaires de
langue
. Nous n’avons qu’un mot à ajouter sur les diction
langue. Nous n’avons qu’un mot à ajouter sur les dictionnaires de la
langue
française traduits en langue étrangère, soit mort
ot à ajouter sur les dictionnaires de la langue française traduits en
langue
étrangère, soit morte soit vivante. L’usage des p
sage des premiers peut faciliter jusqu’à un certain point l’étude des
langues
mortes ; et à l’égard des autres, ils ne servirai
serviraient, si on s’y bornait, qu’à apprendre très imparfaitement la
langue
: l’étude des bons auteurs dans cette langue, et
e très imparfaitement la langue : l’étude des bons auteurs dans cette
langue
, et le commerce de ceux qui la parlent bien, sont
grès. Mais, en général, le meilleur moyen d’apprendre promptement une
langue
quelconque, c’est de se mettre d’abord dans la mé
on apprendra la syntaxe par le seul usage, surtout celle de plusieurs
langues
modernes, qui est fort courte ; et on n’aura guèr
es livres de grammaire, surtout si on ne veut pas écrire ou parler la
langue
, et qu’on se contente de lire les auteurs ; car,
facile de trouver le sens. Voulez-vous donc apprendre promptement une
langue
, et avez-vous de la mémoire ? apprenez un diction
isse être, soit d’éloquence, soit de tout autre genre ; l’étude de la
langue
et l’habitude d’écrire les donnent presque infail
: l’éloquence ne se borne pas à la persuasion. Il y a dans toutes les
langues
une infinité de morceaux très éloquents, qui ne p
Il résulte de ces principes, que l’on peut être éloquent dans quelque
langue
que ce soit, parce qu’il n’y a point de langue qu
éloquent dans quelque langue que ce soit, parce qu’il n’y a point de
langue
qui se refuse à l’expression vive d’un sentiment
’autres morceaux sans nombre seront toujours sublimes dans toutes les
langues
: l’expression pourra être plus ou moins vive, pl
ion pourra être plus ou moins vive, plus précise selon le génie de la
langue
; mais la grandeur de l’idée subsistera tout enti
subsistera tout entière. En un mot, on peut être éloquent en quelque
langue
et en quelque style que ce soit, parce que l’éloc
ns rhéteurs à s’étendre beaucoup sur les règles de l’élocution : leur
langue
était une espèce de musique susceptible d’une mél
; car l’orateur doit se souvenir qu’il parle pour la multitude. Notre
langue
, par le défaut de déclinaisons et de conjugaisons
son, sa, ses, et de beaucoup d’autres mots, est plus sujette que les
langues
anciennes à l’ambiguïté des phrases et des tours.
ection, sinon qu’elle consiste à observer exactement les règles de la
langue
, mais non avec assez de scrupule pour ne pas s’en
très mal le latin : nous estropions très souvent la prosodie de cette
langue
; nous scandons même les vers à contresens, car n
on harmonie particulière qui la caractérise, la prose dans toutes les
langues
a aussi la sienne : les anciens l’avaient bien vu
rice en âge. Quoi qu’il en soit, ce sont les poètes qui ont formé les
langues
; c’est aussi l’harmonie de la poésie qui a fait
et sur les Grecs, et même sur les Romains, tant que le grec a été une
langue
vivante et cultivée ; mais aujourd’hui, quelque s
e son ennemi, enfin l’usage sans doute inimitable qu’il faisait de sa
langue
pour la propriété des termes et pour le nombre or
urs, devrait s’appeler plus proprement mélodie : car mélodie en notre
langue
est une suite de sons qui se succèdent agréableme
du discours. Quoique ce qu’il en dit soit principalement relatif à la
langue
latine, qui était la sienne, on peut néanmoins en
ut néanmoins en tirer des règles générales d’harmonie pour toutes les
langues
. Nous ne parlerons point ici des figures, sur les
l’usage des mots pris dans un sens figuré, est commun dans toutes les
langues
. Tant pis pour tout orateur qui fait avec réflexi
itre quatrième § I. De ce qui a manqué à l’esprit français et à la
langue
, du xiie au xvie siècle. — Qu’entend-on par les
tique ; — § III. De ce que la théologie eh particulier à fait pour la
langue
. — Sermons de saint Bernard traduits en français.
IV. Si les clercs ont eu plus d’idées générales que les écrivains en
langue
vulgaire, pourquoi les uns et les autres en ont s
doivent venir. § I. De ce qui a manqué à l’esprit français et à la
langue
, du XIIe au XVIe siècle. — Qu’entend-on par les
ui, dans cette période de l’histoire de l’esprit français et de notre
langue
, ont laissé des noms durables. Il convient d’appr
pprécier d’une manière générale les progrès de cet esprit et de cette
langue
dans le long espace de temps qui s’est écoulé ent
e et le xvie siècle, c’est-à-dire entre l’époque où s’est formée la
langue
française et celle où elle va devenir la plus gra
formée la langue française et celle où elle va devenir la plus grande
langue
littéraire des temps modernes. A quoi est-on arri
s clairs et intéressants des événements de notre histoire. Quant à la
langue
, elle suffit à tout ce que l’esprit français, enf
fermé dans ce cercle, lui demande d’exprimer. Et pourtant c’est cette
langue
chargée de diphthongues épaisses, de consonnances
Canale, traduisant en français une chronique vénitienne, disait « que
langue
françoise cort parmi le monde, et est la plus del
us delitable à lire et à oïr que nulle autre. » Dante, qui créait une
langue
, et qui la portait tout à coup à son point de per
les cours étrangères à la rédaction des actes ; on la prenait pour la
langue
naturelle des hommes : si un sourd-muet, disait-o
a parole, il parlerait le français de Paris. Ce qu’on disait de notre
langue
à son berceau, quand elle n’avait ni constitution
à du point où nous sommes arrivés, que Charles-Quint la qualifiait de
langue
d’État. Certes, nous sommes bien ambitieux pour e
que époque féconde qui mette en possession de sa vraie destinée cette
langue
à laquelle, du nord au midi, l’Europe rendait hom
mage. Qu’est-ce donc qui manque encore à l’esprit français et à notre
langue
? Il leur manque ce qui doit faire de l’un l’espr
rées. Ils n’y peuvent d’ailleurs initier la foule, qui seule fait les
langues
et les littératures, et ils communiquent entre eu
s langues et les littératures, et ils communiquent entre eux dans une
langue
qui ne se parle plus. Tel est l’état intellectuel
nnues de l’esprit français, c’est ce que nous indiquent les écrits en
langue
latine qui ont paru dans cette période. § II.
s de religion qu’il faut chercher jusqu’à quel point les écrivains en
langue
latine ont eu des idées générales. Si l’idée de l
ond, ni réglé par le goût. Saint Bernard, qui retrouve quelquefois la
langue
de Cicéron, n’échappe pas à la subtilité et aux p
rfaite du passé leur donnait un avantage immense sur les écrivains en
langue
vulgaire, et les mettait en quelque sorte sur la
ues plus magnifiques par le temps, l’éloignement et l’ignorance de la
langue
grecque, satisfaisaient, en le trompant, ce besoi
e, n’ait pas eu une influence féconde sur l’esprit français et sur la
langue
. Il ne l’est pas non plus que la philosophie scol
curiosité qui s’attache au prestige de la parole. De tant d’écrits en
langue
latine qui donnent l’illusion d’une fausse maturi
onnent l’illusion d’une fausse maturité, il n’est rien arrivé dans la
langue
vulgaire, et l’esprit français n’a fait de progrè
La distance qui paraît si grande entre les clercs et les écrivains en
langue
vulgaire, ainsi qu’entre les deux publics distinc
e au premier abord. Je me méfie des penseurs qui n’ont pas attendu la
langue
de leur pays, et qui s’expriment dans une langue
n’ont pas attendu la langue de leur pays, et qui s’expriment dans une
langue
morte. Ils peuvent être grands par cette impatien
s une société qui a des idées générales, à l’expression desquelles la
langue
nationale suffit. Quand une société n’a pas encor
ge cherchèrent, dans la société ancienne et dans les traditions d’une
langue
générale, une matière à l’activité de leur esprit
olie ? § III. De ce que la théologie eh particulier à fait pour la
langue
. — Sermons de saint Bernard traduits en français.
ues sermons de saint Bernard au xiie et au xiiie siècle, combien la
langue
vulgaire a tiré peu de ressources de la théologie
i pense avec le tour d’esprit de son pays ; et qui s’exprime dans une
langue
étrangère. Mais cette langue de la traduction, si
de son pays ; et qui s’exprime dans une langue étrangère. Mais cette
langue
de la traduction, si rebelle à tout ce que l’espr
n est talis tristitia hypocritarum non incorde, sect in fade est ; la
langue
française traduit « Telle ne n’est mies li tristè
nt ainzois ley-inesmes, por espardre l’odor de sa propre noméie. » La
langue
est déjà constituée puisque voilà le tour qui mar
uve de plus que les idées générales font seules faire des progrès aux
langues
, toutes les fois que saint Bernard exprime ou seu
me ou seulement fait voir à demi une vérité de philosophie morale, la
langue
de la traduction s’enrichit d’une création nouvel
irs dans le latin, s’obscurcissent encore dans la traduction mais une
langue
vive naît tout aussitôt pour exprimer tout de qui
rités impénétrables dans ce que Gerson adresse aux grands clercs, une
langue
nette, expressive, dans ce qu’il dit aux simples
IV. Si les clercs ont eu plus d’idées générales que les écrivains en
langue
vulgaire, pourquoi les uns et les autres en ont s
nérales de l’ordre littéraire, pour celles qui seules développent les
langues
, je crois que les grands clercs de cette époque e
e cette époque en ont fort peu fourni. Comparés même aux écrivains en
langue
vulgaire, ils ont ce désavantage que, ne connaiss
efois reconnu de naïves ébauches dans les premiers monuments de notre
langue
. Villehardouin en trace quelques-unes d’une main
et il en tire les premiers accents du cœur, éclairé par la raison. La
langue
, dans tous ces écrits, est claire, et les tours e
conte et qu’elle raille mais elle manque de variété et de couleur. La
langue
poétique, sauf dans quelques morceaux de Villon e
vaincus comme eux qu’il existe une étroite relation entre l’étude des
langues
anciennes et la persistance du génie français, no
é qu’il eût le sentiment du péril que courent l’esprit français et la
langue
française. Et il a paru persuadé qu’un mouvement
1º Avez-vous déjà remarqué autour de vous que l’esprit français et la
langue
fussent menacés ? Pourriez-vous nous citer quelqu
aine, quatre heures d’histoire et vingt-deux heures de sciences ou de
langues
vivantes. Les livres de lectures allemandes sembl
qualité de Capoulié du Félibrige représentant le vaste domaine de la
langue
d’Oc qui, vous le savez bien, est aussi riche et
, vous le savez bien, est aussi riche et aussi étendu que celui de la
langue
d’Oïl, je ne pourrais vous répondre. Mais, ce que
revenir aux études logiques, à la connaissance des origines de notre
langue
, de sa lente formation ! Mais c’est la mentalité
assez difficile d’observer les dégradations qui ont été subies par la
langue
ou l’esprit français, du fait des primaires sans
ci, à savoir l’élite et à savoir la rue. Grâce aux dieux ! Quant à la
langue
, elle est plus que menacée. La Sorbonne ne s’en s
. Tout cela est également fâcheux, et la prétention ne vaut rien à la
langue
française, que ce soit la prétention du pédant ou
discours politiques, on doit vite se désintéresser de la pureté de la
langue
française et ne plus voir dans les agitations exc
xe que de rechercher une arrière-pensée politique dans la défense des
langues
mortes contre les abus des programmes actuels. Il
’étude du latin qu’il fallait, à son avis, détruire le prestige d’une
langue
qui est celle de l’Église romaine ! Ce sont là de
vailleurs de se documenter entièrement, faute de connaître toutes les
langues
étrangères, rend éminemment désirable l’adoption
es les langues étrangères, rend éminemment désirable l’adoption d’une
langue
scientifique universelle. Est-ce que cette langue
le l’adoption d’une langue scientifique universelle. Est-ce que cette
langue
n’est pas déjà toute trouvée ? Est-ce qu’un idiom
outes les idées et à tous les faits ? Le latin, hier encore, était la
langue
de tous les savants. C’est en latin qu’on a tradu
est pas de véritable culture française. Dans l’intérêt vital de notre
langue
, il est non seulement utile, il est urgent que l’
professeurs inintelligents et brutaux qu’un contact quotidien avec la
langue
de Virgile devrait cependant rendre aimables. Les
n qui a eu de la chance de se mêler à notre évolution pour devenir la
langue
de Paul-Louis Courier, au lieu de devenir bêtemen
tion sur ce prétendu danger que l’abandon du latin ferait courir à la
langue
française. Un des beaux livres qui ont été écrits
français est dangereusement menacé du fait que la connaissance de la
langue
périclite. 2º Il ne m’était pas venu à l’idée qu’
t cacher une arrière-pensée politique. Élever la voix en faveur d’une
langue
morte, serait-ce par hasard faire « œuvre de réac
e de réaction » ? « Les curés » auraient-ils, en l’adoptant, rendu la
langue
de Lucrèce suspecte de cléricalisme ? Mais laisso
Voici ma réponse à votre première question : L’esprit français et la
langue
sont menacés. Le temps ne me paraît point éloigné
ar des pseudonymes très francisés. Pas de fait significatif : mais la
langue
, elle, n’est plus menacée, elle est combattue, of
ues. Louis de Gramont 1º Pour constater le péril qui menace la
langue
française, ne suffit-il pas de lire les journaux
nseignement du latin est incontestable pour maintenir la pureté de la
langue
française qui en dérive, qui n’est à l’origine qu
Hélas ! oui, j’ai constaté autour de moi que l’esprit français et la
langue
française étaient menacés. Dès le temps où nous u
aîtrons que toute notre tendresse instinctive envers la chère vieille
langue
ne nous assure pas toujours contre les fautes. Qu
pensée politique !… C’est le non-enseignement, systématique, de cette
langue
, c’est la réforme de 1902, maintenue envers et co
. — De quels attentats vis-à-vis du régime a pu se rendre coupable la
langue
du doux Virgile, du cinglant Juvénal et du républ
et du républicain Cicéron ? — Serait-ce que le latin fut longtemps la
langue
universelle et qu’il est resté le langage de l’Ég
même de comprendre la question. Quant à la décadence si rapide de la
langue
française, depuis que les littératures antiques o
able — emploie couramment et qui n’ont aucune signification en aucune
langue
. Prenons, par exemple : au-tobus. Ce mot essentie
bit, on est endroit de se demander si la connaissance du latin, cette
langue
si logique et si intransigeante sur la propriété
d’heure. Hé bien, si c’est être conservateur que de vouloir sauver la
langue
française, inscrivez-moi comme réactionnaire.
mme réactionnaire. Masson-Forestier Il n’est pas douteux que la
langue
française est menacée. Elle fut toute-puissante e
t menacée. Elle fut toute-puissante et recherchée quand elle était la
langue
aristocratique. Aujourd’hui le monde la déclare l
elle était la langue aristocratique. Aujourd’hui le monde la déclare
langue
peu utile. On ne s’en sert pas en affaires. On s’
matie. Nous, nous lui faisons grand tort en enseignant à outrance les
langues
vivantes à nos enfants. Le mal est là — là seulem
s enfants. Le mal est là — là seulement. On ne sait bien qu’une seule
langue
. M. Doumic l’a proclamé et je sais que M. Beljame
ngue. M. Doumic l’a proclamé et je sais que M. Beljame, professeur de
langue
anglaise réputé, déclarait à son élève favori, qu
roire que nous avions été battus en 1870 parce que nous ignorions les
langues
étrangères. Nos enfants durant leurs études (j’ai
qui viennent d’achever leurs études) ne sont guère préoccupés que des
langues
étrangères. Ils leur consacrent le meilleur de le
le meilleur de leurs efforts. Et puis ? Elles ne servent à rien, ces
langues
, quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent. J’ai prié d
duellement, à quoi avait servi à leurs élèves l’enseignement de cette
langue
étrangère. La réponse a été celle-ci : proportion
La réponse a été celle-ci : proportion des élèves à qui une des deux
langues
a servi dans leur existence : 1 ½ % ; — les deux
une des deux langues a servi dans leur existence : 1 ½ % ; — les deux
langues
: 0 %. Il faudrait renoncer aux langues étrangère
xistence : 1 ½ % ; — les deux langues : 0 %. Il faudrait renoncer aux
langues
étrangères. Alors on saurait mieux le français, p
spérer que l’on trouvera le moyen de se passer de l’apprentissage des
langues
étrangères ? Certes l’espéranto, qui est une lang
pprentissage des langues étrangères ? Certes l’espéranto, qui est une
langue
de plus, n’est pas la solution. Mais laissez-moi
rte de moyen mécanique de faire interpréter instantanément, en toutes
langues
, certains signes équivalents, les mêmes pour tous
x minutes un petit vocabulaire de poche, comprennent chacun dans leur
langue
et traduisent : « Envoyez-moi la semaine prochain
erait ainsi résolu, chaque peuple n’étant plus obligé d’apprendre les
langues
commerciales, se contenterait de sa langue propre
us obligé d’apprendre les langues commerciales, se contenterait de sa
langue
propre comme langue usuelle — en y ajoutant le fr
e les langues commerciales, se contenterait de sa langue propre comme
langue
usuelle — en y ajoutant le français comme langue
langue propre comme langue usuelle — en y ajoutant le français comme
langue
de culture et d’art. Bref, je crois qu’avant de p
s, seulement je suis convaincu d’instinct que l’esprit français et la
langue
de France, fils et fille du latin, du latin litté
’est pas latiniste est incapable d’écrire et de parler purement notre
langue
, car il ne petit connaître le sens profond et la
études latines nous a donné une génération d’hommes qui massacrent la
langue
et ne savent plus ordonner un discours, un rappor
hélas ! déjà trop restreint, de ceux qui aiment les lettres et notre
langue
charmante pour elle-même, qui trouvent dans leur
occupe, adoptera la même attitude. Vous parlez de la sauvegarde de la
langue
française et de l’esprit français à des hommes do
Un trait, dix traits, cent traits significatifs de la crise que notre
langue
traverse ? Mais ouvrez au hasard les ouvrages qui
: c’est le point de départ. Mais la force romaine, le bras romain, la
langue
et la pratique romaines sont aussi partout : ç’a
s vers françois se trouvera dans le paralelle que je vais faire de la
langue
latine avec la nôtre, pour montrer l’avantage que
trerai encore par plusieurs raisons que celui qui compose des vers en
langue
latine a des facilitez pour faire des vers nombre
s nombreux et harmonieux, que n’a point celui qui compose des vers en
langue
françoise. Le latin est plus court que le françoi
du latin. En premier lieu un traducteur en latin qui sçait mal cette
langue
ne rencontrant point assez-tôt le mot propre pour
essaires à sa narration, ne peut trouver des mots reciproques dans la
langue
latine. Comme les romains ne connoissoient pas le
obligé de parler de beaucoup de choses qui n’ont pas de nom en notre
langue
. Ainsi le latin est toujours plus court que le fr
que le françois dès qu’on écrit sur des sujets pour lesquels les deux
langues
sont également avantagées de termes propres. Or r
reveiller en nous une belle idée. à cet égard les mots de toutes les
langues
sont égaux. à cet égard le mot perturbator qui so
ificiels sont les mots articulez dont les hommes qui parlent une même
langue
sont convenus de se servir pour exprimer certaine
n mot françois n’a de signification que pour ceux qui entendent cette
langue
. Il ne reveille aucune idée quand on ne la sçait
mé ces sons artificiels, toutes les fois qu’ils ont fait une nouvelle
langue
, ils ont dû, suivant l’instinct de la nature, fai
doit au hazard ou au caprice de l’instituteur toute son énergie. Les
langues
qu’on appelle langues meres pour n’être pas dériv
caprice de l’instituteur toute son énergie. Les langues qu’on appelle
langues
meres pour n’être pas dérivées d’une autre langue
gues qu’on appelle langues meres pour n’être pas dérivées d’une autre
langue
, mais pour avoir été formées du jargon que s’étoi
, doivent contenir un plus grand nombre de ces mots imitatifs que les
langues
dérivées. Quand les langues dérivées se forment,
rand nombre de ces mots imitatifs que les langues dérivées. Quand les
langues
dérivées se forment, le hazard, la condition des
mperature de chaque contrée, la maniere dont se fait le mêlange de la
langue
qu’ils parloient auparavant avec celle qui entre
nt auparavant avec celle qui entre dans la composition de la nouvelle
langue
, enfin le genie qui préside à sa naissance, sont
ont ils étoient les signes instituez. Voilà d’où vient l’avantage des
langues
meres sur les langues dérivées. Voilà pourquoi, p
gnes instituez. Voilà d’où vient l’avantage des langues meres sur les
langues
dérivées. Voilà pourquoi, par exemple, ceux qui s
ceux qui sçavent l’hebreu sont charmez de l’énergie des mots de cette
langue
. Or quoique la langue latine soit elle-même une l
reu sont charmez de l’énergie des mots de cette langue. Or quoique la
langue
latine soit elle-même une langue dérivée du grec
mots de cette langue. Or quoique la langue latine soit elle-même une
langue
dérivée du grec et du toscan, néanmoins elle est
-même une langue dérivée du grec et du toscan, néanmoins elle est une
langue
mere à l’égard du françois. La plûpart de ses mot
n. Ainsi quoique les mots latins soient moins énergiques que ceux des
langues
dont ils sont dérivez, ils doivent encore l’être
ncore l’être plus que les mots françois. D’ailleurs le genie de notre
langue
est très-timide, et rarement il ose entreprendre
comme de simples sons. C’est ma premiere raison pour soutenir que la
langue
latine est plus avantageuse à la poësie que la la
soutenir que la langue latine est plus avantageuse à la poësie que la
langue
françoise. Ma seconde raison est tirée de la synt
ngue françoise. Ma seconde raison est tirée de la syntaxe de ces deux
langues
. La construction latine permet de renverser l’ord
e phrase françoise. Les inversions peuvent bien avoir lieu dans notre
langue
en certains cas ; mais c’est avec deux restrictio
ns, ausquelles les latins n’étoient point assujettis. Premierement la
langue
françoise ne permet que l’inversion des membres d
les transpositions qui sont des licences en françois étoient dans la
langue
latine l’arrangement ordinaire des mots. Cependan
les phrases latines n’en avoient besoin. Une moitié des mots de notre
langue
est terminée par des voyelles, et de ces voyelles
ans un hiatus. Cette difficulté ne se presente pas en latin. En cette
langue
toutes les voyelles font élision l’une contre l’a
on trouve d’opposition entre leurs interests en composant dans cette
langue
. L’inversion latine sert encore à faire trouver s
a prononciation d’un homme qui profere avec peine certains mots d’une
langue
étrangere, et qui est obligé à forcer souvent ses
e latine dès l’âge de quinze ans, bien que le latin soit pour eux une
langue
étrangere, qu’ils n’ont apprise que par méthode ?
e langue étrangere, qu’ils n’ont apprise que par méthode ? Lorsque la
langue
latine étoit une langue vivante, ceux qui vouloie
ls n’ont apprise que par méthode ? Lorsque la langue latine étoit une
langue
vivante, ceux qui vouloient faire des vers en cet
étoit une langue vivante, ceux qui vouloient faire des vers en cette
langue
connoissoient déja par l’usage la quantité : c’es
ien parler latin, comme il faut sçavoir la quantité de syllabes de sa
langue
naturelle pour la bien parler. Dès qu’on sçavoit
us facile que d’arranger les mots suivant un certain métre dans cette
langue
où l’on transpose les mots à son gré. La construc
s qui n’ont pas été gênez autant que les nôtres, ont pû tirer de leur
langue
des agrémens et des beautez qu’il est presque imp
et des beautez qu’il est presque impossible aux nôtres de tirer de la
langue
françoise. Les latins ont pû, par exemple, parven
ous porte à suppléer par ces sons inarticulez à la stérilité de notre
langue
ou bien à la lenteur de notre imagination. Ceux q
çois dans le chapitre de ses recherches, où il veut prouver que notre
langue
françoise n’est moins capable que la latine de be
les temps ont loüez dans les ouvrages des poëtes qui avoient écrit en
langue
vulgaire. C’est la description d’un assaut qui se
point citer, c’est que je ne connois pas leurs vers. Non-seulement la
langue
françoise n’est pas aussi susceptible de ces beau
la langue françoise n’est pas aussi susceptible de ces beautez que la
langue
latine ; mais il se trouve encore que nous n’avon
raison pour prouver que la mécanique de la poësie s’aide mieux de la
langue
latine que de la langue françoise, c’est que les
la mécanique de la poësie s’aide mieux de la langue latine que de la
langue
françoise, c’est que les beautez qui résultent de
spect de déclamation, trouve une ressource dans la complaisance de sa
langue
, pour arrêter néanmoins durant long-temps son aud
rois pas même qu’aucun poëte moderne de ceux qui ont composé dans les
langues
qui se sont polies depuis trois siécles, ait mis
as d’esprit qu’il fût, il s’était parfumé à respirer ce bouquet de la
langue
d’Hérodote et de la langue du seizième siècle, et
’était parfumé à respirer ce bouquet de la langue d’Hérodote et de la
langue
du seizième siècle, et l’odeur du thym virginal e
r aujourd’hui. II Elle est leur jonction dans la même œuvre. La
langue
gauloise du seizième siècle répond si parfaitemen
loise du seizième siècle répond si parfaitement et si exactement à la
langue
grecque du temps d’Hérodote, qu’il est impossible
rs du seizième siècle, de traduction supérieure à la sienne, non ! La
langue
qu’écrit l’homme d’un temps l’imprègne et le pénè
t lui communique une saveur que rien, quand on n’écrit pas cette même
langue
, ne peut remplacer, Notez-le bien : en matière de
t remplacer, Notez-le bien : en matière de traduction, le génie de la
langue
importe bien plus que le génie individuel dont se
son métier et de son état. Seulement, il savait bien cette magnifique
langue
du seizième siècle, qui semble avoir été creusée
aïveté ! En effet, le génie personnel d’Hérodote a été doublé par la
langue
qu’il a parlée. Comme les écrivains les plus admi
s immortels parmi les immortels, Hérodote écrivait à une époque où la
langue
avait ce degré d’accomplissement dans la jeunesse
à partir d’Hérodote, le temps de la bonhomie dans l’esprit et dans la
langue
est passé. Sceptique, raisonneur, politique, homm
oire des Lettres grecques, qu’il lui faut, pour être transbordé d’une
langue
dans une autre, non seulement un naïf pour traduc
ans une autre, non seulement un naïf pour traducteur, mais encore une
langue
qui soit au même point de naïveté que la sienne.
droite, ingénue, qui était un naïf par l’esprit, mais qui parlait la
langue
ordonnée et anti-naïve du dix-septième siècle, n’
apper, quand il s’agissait de les reproduire. Dans ce siècle, dont la
langue
ressemble à une charmille taillée de Versailles,
n’aurait traduit Hérodote qu’à la condition de mettre à ses pieds la
langue
de son temps et de se servir de cette langue du s
de mettre à ses pieds la langue de son temps et de se servir de cette
langue
du seizième siècle, qu’il savait parler de par la
as tout le monde. Mais Saliat était le premier venu ! Et, de fait, la
langue
du seizième siècle allait d’elle-même, faceva da
stoires de rapsodies, a d’autant plus besoin pour sa traduction d’une
langue
poétique qu’il est plus poète. Or, avant le dix-n
réchauffé dans le giron du seizième, il n’y eut jamais en français de
langue
poétique que la langue du seizième siècle. Des po
du seizième, il n’y eut jamais en français de langue poétique que la
langue
du seizième siècle. Des poètes, oui ! nous en avo
gue du seizième siècle. Des poètes, oui ! nous en avons eu ; mais une
langue
poétique, non ! Il faut remonter au seizième sièc
is une langue poétique, non ! Il faut remonter au seizième siècle. La
langue
du bon Joinville, l’Hérodote de saint Louis. — un
tes ! autant que le grand naïf grec, — est trop nue. Ce n’est pas une
langue
encore. Sans l’âme de Joinville, qui s’y montre t
cet homme de goût ! Laissons-lui dire qu’avant Descartes et Pascal la
langue
française n’était pas fixée, comme si la langue f
escartes et Pascal la langue française n’était pas fixée, comme si la
langue
fluviale de Rabelais ne valait pas le petit bassi
lères d’ivoire de ses tragédies… Pascal, qui est un des fïxeurs de la
langue
française, pour parler l’incroyable jargon des pé
officiels, Pascal lui-même imite Montaigne, et c’est en réunissant la
langue
de Montaigne à son âme à lui, à cette âme si épou
ce monstre, qu’on appelle Pascal ! Jugez par là de ce qu’était cette
langue
générale du seizième siècle, qu’imitait Pascal, p
it pu l’écrire. Seulement, au lieu de trouver, sous ce style et cette
langue
, l’âme épicurienne, indolente et bavarde de Monta
les grecs. Cette imitation servile des poetes qui ont composé en des
langues
étrangeres, est le sort des écrivains qui travail
est-à-dire, en suivant comme les autres l’avoient fait le génie de la
langue
dans laquelle ils composoient, et en prenant comm
être touché de leurs beautez. Elles sont naturelles. En effet, notre
langue
me paroît être parvenuë depuis soixante et dix an
rs ont suivies. Tout changement raisonnable qui peut arriver dans une
langue
dès que sa syntaxe est devenuë reguliere, ne sçau
en adoucir la prononciation. Horace a fait l’horoscope de toutes les
langues
quand il a dit en parlant de la sienne. L’usage e
ès l’esprit. Mais quoique le stile se corrompe, quoiqu’on abuse de la
langue
, on ne laisse point d’admirer toujours le stile d
Horace, Ciceron et Tite-Live ont été lûs avec admiration tant que la
langue
latine a été une langue vivante, et les écrivains
-Live ont été lûs avec admiration tant que la langue latine a été une
langue
vivante, et les écrivains qui ont composé cinq ce
proverbes. Ils ont adopté nos bons ouvrages en les traduisant en leur
langue
. Malgré la jalousie du bel esprit, presque aussi
ient fatiguans pour le lecteur. Les allemands ont voulu avoir en leur
langue
beaucoup d’ouvrages des bons poëtes françois, quo
ins necessaires qu’à d’autres, d’autant qu’ils font l’honneur à notre
langue
de la parler très-communément. Il est même très-o
rivent entr’eux en françois, et plusieurs princes se servent de cette
langue
pour entretenir la correspondance avec leurs mini
on sçavent parler françois dès leur jeunesse. L’état se sert de cette
langue
en plusieurs occasions, et il applique même son g
es italiens nos contemporains. Qu’on ne dise point que la vogue où la
langue
françoise est depuis soixante ans, est la cause d
livres, qui plus qu’aucun autre évenement ont contribué à donner à la
langue
dans laquelle ils sont écrits un si grand cours,
aquelle ils sont écrits un si grand cours, qu’elle a presque ôté à la
langue
latine l’avantage d’être cette langue que les nat
urs, qu’elle a presque ôté à la langue latine l’avantage d’être cette
langue
que les nations apprennent par une convention tac
ntion tacite pour se pouvoir entendre. On peut dire aujourd’hui de la
langue
françoise ce que Ciceron disoit de la langue greq
t dire aujourd’hui de la langue françoise ce que Ciceron disoit de la
langue
greque. Lorsqu’un ministre allemand va traiter d’
istre anglois ou un ministre hollandois, il n’est pas question quelle
langue
ils emploïeront dans leurs conferences. La chose
emps. Ils parlent françois. Les étrangers se plaignent même que notre
langue
envahisse, pour ainsi dire, les langues vivantes
rs se plaignent même que notre langue envahisse, pour ainsi dire, les
langues
vivantes en introduisant ses mots et ses phrases
es verbes françois, en parlant hollandois et allemand, corrompt leurs
langues
comme Ronsard corrompoit le françois par les mots
Ronsard corrompoit le françois par les mots et par les locutions des
langues
sçavantes qu’il introduisoit dans ses vers. L’exa
rivent en anglois. L’abbé Gravina a fait une pareille plainte pour la
langue
italienne dans son livre sur la tragédie. On peut
que les écrits des grands hommes de notre nation, promettent à notre
langue
la destinée de la langue grecque litterale et de
s hommes de notre nation, promettent à notre langue la destinée de la
langue
grecque litterale et de la langue latine, c’est-à
nt à notre langue la destinée de la langue grecque litterale et de la
langue
latine, c’est-à-dire, de devenir une langue sçava
recque litterale et de la langue latine, c’est-à-dire, de devenir une
langue
sçavante, si jamais elle devient une langue morte
st-à-dire, de devenir une langue sçavante, si jamais elle devient une
langue
morte. Mais, dira-t-on, ne pourra-t-il pas arrive
les nouveaux systêmes que plusieurs personnes enseignoient à Paris en
langue
vulgaire. On peut bien croire que Moliere qui com
qu’elles soient en bien plus grand nombre. Comme ils ont écrit en des
langues
qui sont mortes aujourd’hui, et comme bien des ch
Chapitre II La
langue
française au xvie siècle260 Surcharge et con
Surcharge et confusion au début du siècle. Effort pour régulariser la
langue
. Comment la langue s’éclaircit : exemples tirés d
ion au début du siècle. Effort pour régulariser la langue. Comment la
langue
s’éclaircit : exemples tirés de Calvin. Retour au
tes qui essayèrent, dans des traductions ou autrement, d’appliquer la
langue
vulgaire à de hautes pensées, se sentirent fort e
ées, se sentirent fort embarrassés. Habitués au latin, au grec, à des
langues
mortes dont ils trouvaient les formes fixes, les
ls sont écorchés du latin. Toutefois que, à suivie la propriété de la
langue
française, elle est si diverse en soi selon les p
voir faute ? » Personne ne s’en fit scrupule : l’enrichissement de la
langue
était une nécessité liée au développement de l’es
phes, traducteurs, imitateurs, penseurs originaux, se mit à parler en
langue
vulgaire sur toutes les plus ardues et plus grave
à sa fantaisie : le faux principe de Ronsard que la perfection d’une
langue
est en proportion du nombre de ses mots, abuse to
on du nombre de ses mots, abuse tout le monde, et par dévouement à la
langue
nationale, on en vient à perdre tout respect de s
es et de ses façons de parler. De là l’extraordinaire extension de la
langue
française au xvie siècle. De là sa merveilleuse
ble, le choisissable, etc. Mais la lutte est surtout entre la vieille
langue
et le latin. Il reste dans la conjugaison des tra
ées le plus souvent, d’analogie et de régularité, qui bouleversent la
langue
et jusqu’à l’orthographe. Grammairiens et écrivai
cette régularisation téméraire eurent pour premier effet de rendre la
langue
plus trouble. Ce n’était plus seulement de ville
construction des phrases, l’allure si nette, si dégagée de la vieille
langue
se ralentit, s’embarrasse, s’alourdit, les phrase
e synthétique se fait contre le vrai génie et le certain avenir de la
langue
. Il y a à cet égard un recul visible de Marot et
me de reflux, les nécessités pratiques et vitales font reprendre à la
langue
son cours naturel : la phrase se dégage et si, j’
1560, et voyons comment en moins de vingt ans, par le seul usage, la
langue
s’est filtrée et clarifiée. En 1541, Calvin écrit
phrase française : si bien qu’à vrai dire les vestiges de la vieille
langue
passent à l’état de licences bizarres, et les for
é pâteuse qu’il a plus tard acquise. Et en général le défaut de cette
langue
de la fin du siècle, entre 1580 et 1620. quand le
orte d’égalité diffuse, sans nerf et sans accent. On sent bien que la
langue
s’est réglée plutôt par une sorte de lassitude gé
ots nouveaux. Du Perron, dans sa Rhétorique sacrée, parle de fixer la
langue
. Étienne Pasquier estime que les changements n’on
ngements n’ont pas été toujours de : progrès, conseille de laisser la
langue
digérer ce qu’elle pourra de latinismes qu’elle a
du siècle suivant263. Ainsi, fixation épuration, mise en valeur de la
langue
française, voilà les trois : articles de la réfor
réclamée. Ce sera l’œuvre de Malherbe : il resserrera la poésie et la
langue
qui s’écoulaient et se fondaient. Il les rendra p
vol. in-8, 1881-84 ; Henri Estienne, les Dialogues et Traités sur la
langue
française ; E. Pasquier, Recherches et Lettres (p
examinerons d’abord les lois de la traduction, eu égard au génie des
langues
, ensuite relativement au génie des auteurs, enfin
mmunément que l’art de traduire serait le plus facile de tous, si les
langues
étaient exactement formées les unes sur les autre
gle de traduire littéralement, dans les endroits même ou le génie des
langues
ne paraît pas s’y opposer, quand la traduction se
et sans harmonie. Quoi qu’il en soit, la différence de caractère des
langues
ne permet presque jamais les traductions littéral
ut ce qu’elle peut avoir. D’ailleurs, si les finesses de notre propre
langue
exigent de nous tant d’étude pour être bien connu
nues, combien n’en faut-il pas pour démêler encore les finesses d’une
langue
étrangère ? et qu’est-ce qu’un traducteur sans ce
e de latinistes modernes, dont la plupart, insipides dans leur propre
langue
, nous en imposent dans une langue qui n’est plus
plupart, insipides dans leur propre langue, nous en imposent dans une
langue
qui n’est plus ; tant il est vrai qu’en fait de l
osent dans une langue qui n’est plus ; tant il est vrai qu’en fait de
langues
, comme en fait d’auteurs, tout ce qui est mort a
grand droit à nos hommages. Mais est-il bien vrai, dira-t-on, que les
langues
aient un caractère différent ? Nous n’ignorons pa
ien éloigné de la dicter. Entre les mains d’un homme de génie, chaque
langue
se prête sans doute à tous les styles ; elle sera
l’écrivain, légère ou pathétique, naïve ou sublime ; en ce sens, les
langues
n’ont point de caractère qui les distingue : mais
ne même idée : c’est en quoi consiste la diversité de leur génie. Les
langues
, en conséquence de cette diversité, doivent avoir
, mais chaque nuance d’idées par des termes différents. De toutes les
langues
modernes cultivées par les gens de lettres, l’ita
usique vocale, qui n’est elle-même qu’une espèce de traduction. Notre
langue
, au contraire, est la plus sévère de toutes dans
squ’elles n’ont pas le pouvoir de nous délivrer des médiocres. Si les
langues
ont leur génie, les écrivains ont aussi le leur.
st dans la pensée, sont ceux qui perdent le moins en passant dans une
langue
étrangère. Corneille doit donc être plus facile à
es sont ceux dont la principale qualité est de manier élégamment leur
langue
; les plus intraitables, ceux dont la manière d’é
es fables de La Fontaine, l’ouvrage peut-être le plus original que la
langue
française ait produit ; l’Aminte, pastorale plein
pleine de ces détails de galanterie, et de ces riens agréables que la
langue
italienne est si propre à rendre, et qu’il faut l
andé si les poètes pouvaient être traduits en vers surtout dans notre
langue
, qui n’admet point, comme l’italien et l’anglais,
utôt qu’à les traduire ? La différence seule d’harmonie dans les deux
langues
, oppose une difficulté insurmontable aux traducti
ge ceux de nos grands poètes qui ont fait passer avec succès en notre
langue
quelques beaux endroits de Virgile ou d’Homère :
ont, dit le poète, jeté la vie loin d’eux. Le génie timide de notre
langue
ne permettait pas d’employer cette image, toute a
t-il donc faire pour bien connaître les poètes qui ont écrit dans une
langue
étrangère ? Il faut l’apprendre. Que conclure de
es occasions ou la difficulté de traduire ne viendra que du génie des
langues
? chacune a ses lois, qu’il n’est pas permis de c
e. Mais quand on aura lieu de juger que l’auteur aura hasardé dans sa
langue
une expression de génie, c’est alors qu’on pourra
ngers de beaucoup d’esprit, qui parlent facilement et hardiment notre
langue
; en conversant, ils pensent dans leur langue et
ment et hardiment notre langue ; en conversant, ils pensent dans leur
langue
et traduisent dans la nôtre, et nous regrettons s
e, est l’image d’une bonne traduction. L’original doit y parler notre
langue
, non avec cette timidité superstitieuse qu’on a p
notre langue, non avec cette timidité superstitieuse qu’on a pour sa
langue
naturelle, mais avec cette noble liberté qui sait
ais avec cette noble liberté qui sait emprunter quelques traits d’une
langue
pour en embellir légèrement une autre. Alors la t
s seraient donc le moyen le plus sûr et le plus prompt d’enrichir les
langues
. Cet avantage serait, ce me semble, plus réel que
st réfugié ; ce n’est pas au moins faute de modèles dans notre propre
langue
, qui ne cèdent en rien aux anciens. Pour ne compa
r nous faire connaître les défauts des anciens qu’on les met en notre
langue
, c’est pour enrichir notre littérature de ce qu’i
ar les choses, ni par le style ? Pourquoi enfin transplanter dans une
langue
ce qui n’a de grâces que dans une autre, comme le
lutter contre un écrivain tel que Tacite, et le faible secours d’une
langue
aussi difficile à manier que la nôtre, aussi ingr
s de lettres, qui, par une connaissance approfondie du génie des deux
langues
, de celui de Tacite et des vrais principes de l’a
er à cette révolution. Le premier instrument de l’éloquence, c’est la
langue
; et la nôtre était barbare. Née au dixième siècl
nôtre était barbare. Née au dixième siècle, composée en partie de la
langue
romaine, qui était le reste du langage de nos pre
aine, qui était le reste du langage de nos premiers vainqueurs, de la
langue
des Gaulois ou des Celtes, de la langue des ancie
os premiers vainqueurs, de la langue des Gaulois ou des Celtes, de la
langue
des anciens sauvages des bords du Rhin, de la lan
es Celtes, de la langue des anciens sauvages des bords du Rhin, de la
langue
des Scandinaves ou des Danois, qui, sous le nom d
’âme et l’oreille par l’expression d’un sentiment doux, qui polit les
langues
, et les rend souples et harmonieuses. Mais des pe
avaient paru dans les Gaules, ils avaient commencé par y corrompre la
langue
romaine. Ils l’avaient dénaturée, même en l’adopt
ccéder à des sons éclatants et harmonieux. Ces barbares traitèrent la
langue
comme d’autres barbares en Italie avaient traité
inthiens, ils construisaient les chaumières destinées à les loger. La
langue
française conserva pendant plusieurs siècles cett
arbares, et se rapprocha par degrés de l’harmonie : car il en est des
langues
comme des sables qui roulent dans les rivières et
oins le goût et le besoin de la société que nous. C’était peu pour la
langue
d’avoir perdu sa rudesse, il fallait encore qu’el
s grandes émigrations, tous les peuples, et par conséquent toutes les
langues
se mêlèrent. Français, Italiens, Anglais et Allem
ces et des lumières, devaient, nécessairement ajouter aux trésors des
langues
. Mais ce qui dut contribuer le plus à enrichir la
trésors des langues. Mais ce qui dut contribuer le plus à enrichir la
langue
française, ce fut le commerce avec Constantinople
temps de Périclès et d’Alexandre, cependant ils parlaient toujours la
langue
d’Homère et de Platon ; ils cultivaient les arts
époque, l’empire grec fut presque une province de la France. Alors la
langue
des vaincus dut enrichir de ses dépouilles celle
que nous avons adoptés ; c’est pour cette raison peut-être que notre
langue
, qui, dans son origine, a été formée en partie de
angue, qui, dans son origine, a été formée en partie des débris de la
langue
romaine, a cependant, pour les mouvements et pour
urs, et quelquefois pour la syntaxe, beaucoup plus d’analogie avec la
langue
de Démosthène et de Sophocle, qu’avec celle de Ci
thènes, nous donnèrent encore un grand nombre de mots empruntés de la
langue
qu’ils admiraient. Seulement ces mots se déguisèr
issaient parmi les agitations de la liberté et de la guerre. Alors la
langue
harmonieuse et douce de l’Arioste et du Tasse, la
re. Alors la langue harmonieuse et douce de l’Arioste et du Tasse, la
langue
forte et précise de Machiavel et du Dante, vint d
rver nos lumières. Ainsi, par la suite des siècles et des hasards, la
langue
française se formait, s’enrichissait, s’épurait p
de ces grands hommes, et le génie qu’ils ont déployé en maniant leur
langue
, donna un plus grand caractère à la nôtre. Nous r
ne présidait point encore à ce choix. Nous ignorions alors que chaque
langue
a son caractère dépendant du climat, des mœurs, d
upations habituelles de chaque peuple. Nous ne savions pas que chaque
langue
a des principes qui sont une suite nécessaire de
ses besoins. Ce fut là l’époque de la plus grande abondance de notre
langue
, et c’est l’époque d’Amyot et de Montaigne. Mais,
Amyot et de Montaigne. Mais, entre ces deux écrivains, il y a pour la
langue
même une différence marquée. Celle de Montaigne,
mots et le caractère des images, a presque partout la physionomie des
langues
anciennes. Il semble le plus souvent qu’il n’y a
on des mots de français, et que l’usage qu’il en fait appartient à la
langue
d’Athènes ou de Rome. Le style d’Amyot, avec une
prodigieuse abondance, a beaucoup plus le tour et la marche de notre
langue
. On peut dire de son temps qu’il avait, pour ains
s les richesses nouvelles, et qu’en conservant l’esprit général de la
langue
, il en avait fait disparaître les mélanges qui se
crivains, qui tous deux, pour le style même, sont encore célèbres, la
langue
tendit insensiblement à un nouveau caractère. Ell
’influence que la cour, les femmes et les grands doivent avoir sur la
langue
dans une monarchie. Alors elle perdit une foule d
IV, et par ce don puissant qu’ont les hommes de génie de féconder les
langues
, en jetant dans le public une foule d’expressions
ers à la nation. Mais, dans l’époque qui précéda ces deux siècles, la
langue
perdit de sa richesse, sans gagner beaucoup du cô
u nombre et à l’harmonie de la prose, contribua à perfectionner notre
langue
, en lui donnant une qualité de plus. Ce mérite le
tarda, au siècle même de Louis XIV, la marche et les progrès de notre
langue
. On sait que les langues anciennes avaient une fo
Louis XIV, la marche et les progrès de notre langue. On sait que les
langues
anciennes avaient une foule de mots qui exprimaie
ment et de la souplesse. Des hommes qui avaient plus réfléchi sur les
langues
des anciens, que sur le caractère de la nôtre, vo
dans sa lenteur n’avait qu’une fausse gravité sans noblesse. Alors la
langue
se traîna au lieu de marcher : elle fut souvent e
idées ; elle le fut surtout avec le caractère national. Ce système de
langue
forma une espèce de secte. Vaugelas, d’Ablancourt
taient, prirent une route opposée et plus conforme en même temps à la
langue
et à la nation. Ils détachèrent les idées ; ils l
ns importuns qui pourraient la gêner. Peu à peu le caractère de notre
langue
fut connu. L’éloquence même, qui, dans sa marche
ses pas. Tels furent, pendant plusieurs siècles, les obstacles que la
langue
française eut à vaincre, et une partie des progrè
ie des progrès qu’elle eut à faire. Mais pour créer des orateurs, une
langue
, même perfectionnée, ne suffit point. L’éloquence
e sans cesse à atténuer, et, pour ainsi dire, assassiner le style, la
langue
et l’esprit. Surtout leur sensibilité inquiète do
; et de la perfection de la société et du goût, jointe à celle de la
langue
, devait naître peu à peu celle de l’éloquence. Il
e tout était prêt pour cette révolution. Les siècles avaient formé la
langue
; son caractère était connu ; sa marche était fix
de géométrique serait trop sèche pour les matières d’agrément, et nos
langues
sont trop imparfaites pour s’y prêter, les accept
re les hommes. C’est à ce point de perfection que tout travail sur la
langue
doit tendre. Rien de ce qui est obscur ne peut sa
logistes qui ont écrit en allemand ou qui ont été traduits43 de cette
langue
en français. La Minéralogie de Vallerius44, etc.
ammaire générale raisonnée est l’introduction à l’étude de toutes les
langues
particulières. Quelque variété apparente qu’il y
angues particulières. Quelque variété apparente qu’il y ait entre les
langues
, si l’on examine leur objet d’être la contre-épre
générales, à quelques différences près, de pure convention, dont une
langue
par gestes trouverait les équivalents. Le traité
êt à étudier avec intelligence, et à apprendre avec rapidité, quelque
langue
particulière que ce soit. J’ai placé cette étude
une dialectique peu commune, un maître versé dans presque toutes les
langues
connues, un Gebelin53 ou quelque autre. Celle de
adémie française. Les Tropes de Dumarsais, quoique restreints à notre
langue
, sont remplis d’excellentes observations communes
vrage de M. le président de Brosses sur l’Origine et la formation des
Langues
55 est d’un excellent esprit. J’en dirais autant
r la grammaire générale raisonnée après l’étude des grammaires et des
langues
particulières, ou du moins jusqu’au moment où les
culières, ou du moins jusqu’au moment où les élèves posséderaient une
langue
étrangère ancienne ou moderne, avec laquelle ils
git point d’un objet entièrement nouveau, que nous possédons tous une
langue
maternelle, que le long exercice de la parole nou
la logique, je la laisse où je l’ai placée. Septième classe. La
langue
russe et la langue slavonne par principes. A l
aisse où je l’ai placée. Septième classe. La langue russe et la
langue
slavonne par principes. A l’étude de la gramma
étude de la grammaire générale raisonnée je fais succéder celle de la
langue
de son pays, car s’il faut écrire et parler corre
a langue de son pays, car s’il faut écrire et parler correctement une
langue
c’est la sienne. Je ne dirai rien sur ces deux la
orrectement une langue c’est la sienne. Je ne dirai rien sur ces deux
langues
qui me sont inconnues, pas davantage sur les livr
tionnaires. Je remarquerai seulement que chez toutes les nations, la
langue
a dû ses progrès aux premiers génies ; c’était le
Si la précision et la clarté sont les deux qualités principales d’une
langue
, toutes doivent prendre pour modèle la langue fra
lités principales d’une langue, toutes doivent prendre pour modèle la
langue
française ; si c’est l’énergie, c’est autre chose
ale ; elle s’inscrira quand il lui plaira parmi les protecteurs de la
langue
russe. Huitième classe. Le grec et le latin,
e où l’on a beaucoup de mémoire et peu de jugement. 2° Si l’étude des
langues
exige beaucoup de mémoire, elle l’étend encore en
ent aux sciences que je viens de nommer, ce n’est point à l’étude des
langues
qu’il faudrait accorder la préférence, à moins qu
ce, à moins qu’on ne se proposât de les enseigner comme on apprend la
langue
maternelle, par usage, par un exercice journalier
une école mêlée de commensaux et d’externes ; que l’enseignement des
langues
se fait par des rudiments et d’autres livres ; c’
u célèbre Dumarsais, et à tous les articles de grammaire ; que si les
langues
sont des connaissances instrumentales, ce n’est p
plus qu’en frémissant : d’où je puis conclure, ce me semble, que ces
langues
savantes propres à si peu, si difficiles pour tou
ns. Mais accordons qu’au sortir des écoles, les enfants possèdent les
langues
anciennes qu’on leur a montrées : que deviennent
gnement d’une science, quelle qu’elle soit, pouvant être fait dans la
langue
de la nation, je conçois bien l’inconvénient, mai
parle un latin barbare, comme il est d’usage et de nécessité dans une
langue
morte à laquelle il manque une infinité de termes
sera pas sans danger pour le goût. Et puis je demanderai : à qui ces
langues
anciennes sontelles d’une utilité absolue ? J’ose
savoir et de bien écrire le latin, mais ils ignorent le grec ; et la
langue
de Galien et d’Hippocrate n’est pas plus familièr
etraduits cent fois ? Mais quand je conviendrais de l’avantage de ces
langues
pour certains états, la question n’en resterait p
gtième, le centième de nos latinistes. De la manière d’étudier les
langues
anciennes ou modernes. Si je ne suis pas d’acc
ne suis pas d’accord avec l’usage sur le temps de l’enseignement des
langues
anciennes, je ne le suis pas davantage avec les p
n’ont pas composé, et personne aujourd’hui ne possède, peut-être, les
langues
grecque et latine comme ils les ont possédées.
est le travail de l’esprit en traduisant ? C’est, de chercher dans la
langue
qu’on possède, les expressions correspondantes à
langue qu’on possède, les expressions correspondantes à celles de la
langue
étrangère dont on traduit et qu’on étudie. Et que
est le travail de l’esprit en composant ? C’est de chercher, dans la
langue
étrangère qu’on apprend, des expressions correspo
rangère qu’on apprend, des expressions correspondantes à celles de la
langue
qu’on parle, et qu’on sait. Or il est évident que
Or il est évident que, dans cette dernière opération, ce n’est pas la
langue
qu’on sait, que l’on apprend ; c’est donc celle q
uand on compose on feuilleté à la vérité le dictionnaire de sa propre
langue
, mais c’est pour y chercher l’expression correspo
angue, mais c’est pour y chercher l’expression correspondante dans la
langue
étrangère ; c’est cette expression qu’on lit, c’e
lit, c’est cette expression qu’on écrit, c’est à la syntaxe de cette
langue
étrangère qu’on l’assujettit, ce sont ses règles
renverra au lendemain. — Et d’où vient cette différence entre deux
langues
qui l’ont occupé l’une si peu et l’autre si longt
Je m’explique : prendre une page traduite d’un bon auteur, ou dans sa
langue
, ou dans quelque autre langue qu’on sache. Rendre
ge traduite d’un bon auteur, ou dans sa langue, ou dans quelque autre
langue
qu’on sache. Rendre cette page traduite dans la l
quelque autre langue qu’on sache. Rendre cette page traduite dans la
langue
de l’auteur, et comparer sa traduction avec le te
si qu’on apprend les mots, la syntaxe, et qu’on saisit l’esprit d’une
langue
qui s’établit dans la mémoire par la lecture, et
matières et d’après tous les auteurs, sans quoi la connaissance de la
langue
restera toujours imparfaite. Rien de plus commun
t consommé avec le progrès de nos connaissances l’appauvrissement des
langues
anciennes. Qu’on m’amène un littérateur et sur-le
sion seule ou par le thème et la version. Auteurs classiques de la
langue
grecque et de la langue latine. Il y a en lati
me et la version. Auteurs classiques de la langue grecque et de la
langue
latine. Il y a en latin et en grec une multitu
Sanctius66. Et puis la nuée de ceux qui ont écrit des dialectes de la
langue
grecque, de ses idiotismes, de ses prépositions,
imprimerie et le commerce de la librairie. Avantage de l’étude des
langues
grecque et latine. Les Grecs ont été les préce
uère prétendre au titre de littérateur, sans la connaissance de leurs
langues
. La langue grecque ayant beaucoup influé sur le l
re au titre de littérateur, sans la connaissance de leurs langues. La
langue
grecque ayant beaucoup influé sur le latin, et la
qu’il médite et qu’il réfléchisse. J’estime donc que l’étude des deux
langues
doit marcher de front ; celui qui sait le grec, r
version, l’a bientôt oublié s’il ne le cultive sans relâche. Ces deux
langues
renferment de si grands modèles en tous genres, q
e Platon, d’Euripide, coupé avec celui de Moïse et des prophètes. Les
langues
grecque et latine ont aussi de particulier, que t
t même de fort beaux, mais on y sent le travail et la composition. La
langue
de la poésie semble être la langue naturelle d’Ho
t le travail et la composition. La langue de la poésie semble être la
langue
naturelle d’Homère. Qu’on me pardonne le petit gr
des hommes de goût et de la canaille. Cependant on ne possède pas la
langue
grecque sans l’avoir lu et relu. Rien de si voisi
ilosophe, qu’il suffit de nommer. Son style est toujours nombreux, sa
langue
pure, élégante et claire, par conséquent facile à
élégante et claire, par conséquent facile à entendre, autant que les
langues
à inversions ou transpositions de mots, presque a
rit et qui n’est pas une des moindres raisons de différer l’étude des
langues
anciennes, c’est l’inversion ; où est l’enfant qu
; mais je demande si l’on parle de bonne foi lorsqu’on assure que la
langue
de ces auteurs, difficiles pour le style, profond
étudié les grands modèles, il s’agit de les imiter ; ils entendent la
langue
des historiens, des poètes et des orateurs, il s’
eurs, des historiens, de tous les auteurs en tout genre et en quelque
langue
que ce soit, ancienne ou moderne, nationale ou ét
e Port-Royal. 1754, in-12. 55. Traité de la formation mécanique des
langues
et des principes physiques de l’Étymologie. 1765,
s de l’Étymologie. 1765,2 vol. in-12. 56. Les Vrais Principes de la
langue
française. 1747, 2 vol. in-12. 57. Dont Voltair
. in-12. 57. Dont Voltaire disait qu’ils subsisteraient tant que la
langue
française durerait. 58. Voyez là-dessus les der
si la proposition de Diderot : Faire un thème, c’est chercher dans la
langue
qu’on ignore les moyens de rendre les paroles de
er dans la langue qu’on ignore les moyens de rendre les paroles de la
langue
qu’on sait ; faire une version, c’est employer la
aroles de la langue qu’on sait ; faire une version, c’est employer la
langue
qu’on sait à s’expliquer celle qu’on ignore. Lequ
accuse de combattre, c’est-à-dire qu’on ne saurait bien connaître une
langue
étrangère, si l’on ne fait à la fois le thème et
Diderot renvoie sans doute à l’extrait de Chompré : Introduction à la
langue
latine par la voie de la traduction. Paris, 1757,
on ne l’a pas laissé féminin », LITTRÉ, Dictionnaire historique de la
langue
française. 71. C’est l’avis de Denys d’Halicarn
ère cette répercussion mystérieuse de la pensée à la pensée ? Par les
langues
. Que sont les langues ? Les langues sont les sign
mystérieuse de la pensée à la pensée ? Par les langues. Que sont les
langues
? Les langues sont les signes et les sons qui exp
e la pensée à la pensée ? Par les langues. Que sont les langues ? Les
langues
sont les signes et les sons qui expriment la paro
la parole sans la pensée qui la constitue. L’homme a pu inventer les
langues
dérivées, qui ne sont que les modifications d’une
parole primitive et révélée ; il a pu construire et reconstruire des
langues
postérieures et imparfaites, avec les débris de l
truire des langues postérieures et imparfaites, avec les débris de la
langue
primitive et parfaite qui lui fut sans doute donn
né la pensée, ou le verbe intérieur et extérieur ; mais avoir créé la
langue
avant la pensée, ou la pensée avant la langue, no
ur ; mais avoir créé la langue avant la pensée, ou la pensée avant la
langue
, nous semble un effort au-dessus de tout effort h
un miracle de la toute-puissance. La parole contenue dans la première
langue
a dû être révélée divinement à l’homme le jour où
’elle. « Avec cette révélation probable de la parole parlée, ou de la
langue
innée, est née aussi la première littérature du g
mme, et qui n’est un homme complet qu’en s’exprimant. La parole ou la
langue
est donc, selon nous, une des fonctions les plus
u’il s’exprime, parce qu’il accumule, à l’aide de cet instrument, des
langues
parlées et écrites, des sentiments, des idées, de
main a dû se multiplier dans une proportion presque incalculable. Les
langues
et les livres écrits dans ces diverses langues so
sque incalculable. Les langues et les livres écrits dans ces diverses
langues
sont le dépôt de cette littérature universelle. M
s n’échappent pas plus à cette loi que les hommes et les empires. Les
langues
meurent avec les civilisations et avec les peuple
urent avec les civilisations et avec les peuples qui les parlent. Les
langues
, comme des urnes brisées dont on transvase la liq
rande partie dans l’oubli ; puis naissent, de la décomposition de ces
langues
mortes, d’autres langues formées de leurs débris.
; puis naissent, de la décomposition de ces langues mortes, d’autres
langues
formées de leurs débris. Des peuples nouveaux rec
à leur tour. Cette diversité, cette instabilité et cette brièveté des
langues
sont le grand obstacle à la perfectibilité, soi-d
lité indéfinie de l’esprit humain sur cette terre, il aurait créé une
langue
une et immortelle entre tous les peuples et toute
accumuler et contenir une perfectibilité toujours croissante dans des
langues
qui ne s’entendent pas l’une l’autre, et qui meur
poète comme Homère apparaît tout à coup avec une perfection divine de
langue
, de rythme, de goût, de sagesse, aux confins d’un
eul tout un ciel et toute une terre, qu’il n’a pas créé à lui seul sa
langue
poétique et le chant merveilleusement cadencé de
mmencement. IX Cette distance du temps, cette décomposition des
langues
, ces morts et ces ensevelissements des empires qu
gues, ces morts et ces ensevelissements des empires qui parlaient ces
langues
, ont donc fait disparaître, dans le passé reculé
u dans nos bibliothèques en un petit nombre de chefs-d’œuvre en toute
langue
qui ne dépassent pas les forces de l’attention. C
on Il faudrait être insensé pour vouloir dicter des lois dans une
langue
vivante. Observations de l’Académie française su
à cataloguer les nuances qui donnent une suprématie incontestable de
langue
à des œuvres entièrement remises à neuf, vers un
mises à neuf, vers un moment où il est convenu que la décadence de la
langue
latine est déjà très avancée. Jusqu’à ce qu’elles
u’elles aient atteint leur plus haut point de valeur commerciale, les
langues
littéraires se transforment avec une grande rapid
répand au point de devenir quasi universelle, la transformation de la
langue
tend à se ralentir, parce que les œuvres écrites
loin de Prudence à Adam de Saint-Victor que de Plaute à Prudence. La
langue
française, après plusieurs crises dont elle était
ponctuées dans le monde, comme un semis d’oasis. Mais il s’agit de la
langue
plus que de la littérature, de l’instrument et no
s marques de vitalité et tout un système de feuilles et de fleurs. La
langue
française, qui ne semble pas destinée à subir pro
ns, est cependant loin de la grande époque de stabilité que certaines
langues
atteignent avant de mourir. Elle vit, donc elle s
le par quoi nous jugeons des déformations actuelles. L’histoire d’une
langue
n’est que l’histoire de déformations successives,
e sort que parfois les lettres qui forment leur commune armature ; la
langue
transporte à volonté l’idée de rouge au mot noir,
age. En l’absence d’une autorité sociale et littéraire à la fois, les
langues
se modifient si rapidement que le vieillard ne co
nt et de la vie. Mais chez les peuples enrichis d’une littérature, la
langue
est d’autant plus stable que la littérature est p
tie intellectuelle, au lieu de restreindre la part du nouveau dans la
langue
, doit au contraire souffler au peuple abruti par
t désormais inapte à imaginer. Un peuple qui ne connaît que sa propre
langue
et qui l’apprend de sa mère, et non des tristes p
tion obligatoire a fait du français, dans les bas-fonds de Paris, une
langue
morte, une langue de parade que le peuple ne parl
fait du français, dans les bas-fonds de Paris, une langue morte, une
langue
de parade que le peuple ne parle jamais et qu’il
seul, en liberté ; il hait le français qui n’est plus pour lui que la
langue
de ses maîtres et de ses oppresseurs. Cependant c
la vie argotique d’un mot n’est souvent qu’un stage à la porte de la
langue
littéraire ; quelques-uns des mots les plus « nob
dans les dictionnaires classiques. M. Deschanel trouve donc que « la
langue
française, si belle, va se corrompant » . C’est a
lus », — plainte qui ne veut rien dire, sinon : le français étant une
langue
vivante se modifie périodiquement et aujourd’hui,
t que M. Scherer s’est, lui aussi, lamenté sur « la déformation de la
langue
française », mais la langue française, de son côt
aussi, lamenté sur « la déformation de la langue française », mais la
langue
française, de son côté, n’a pas toujours eu à se
quelquefois défavorable et quelquefois utile. C’est un moyen dont la
langue
se sert pour utiliser un mot qui vient de se trou
u’il y a entre eux un rapport nécessaire. La connaissance de quelques
langues
un peu éloignées suffit à purger l’esprit de cett
r un bon degré de scepticisme sur ce point, d’apprendre résolument la
langue
française elle-même. Il ne faudrait pas sourire s
ononciation des mots français a beaucoup varié depuis l’origine de la
langue
; on a écrit cette histoire qui n’est pas toujour
l’autorité de M. Emile Deschanel, et un péril pour l’intégrité de la
langue
qu’il aurait dû signaler avec véhémence, puisqu’i
ar « ce spectacle m’a ému », cela n’a jamais pu, à aucun moment de la
langue
, se dire par « ce spectacle m’a imprimé ». Malgré
ler, et de tout le groupe des latinismes récemment introduits dans la
langue
? C’est assez douteux, car il ne faut demander di
car il ne faut demander directement au latin, grenier légitime de la
langue
française, que des mots réellement utiles et que
par exemple, étant des formations orales, apparues à une époque où la
langue
prononce identiquement in et ain, an et ent, ne p
l’imitation et l’immobilité ? Il reconnaît cependant lui-même que les
langues
se modifient sans cesse ; mais il ajoute : « Ce n
ements et, si l’on veut, les déformations que l’usage lui impose, une
langue
reste belle tant qu’elle reste pure. Une langue e
usage lui impose, une langue reste belle tant qu’elle reste pure. Une
langue
est toujours pure quand elle s’est développée à l
ement toutes les atteintes portées à la beauté et à l’intégrité de la
langue
française. Elles sont venues de l’anglais : aprè
sseaux si lourdement chargés de sable et de bois mort ont encombré la
langue
française : il suffirait de les dessécher ou de l
universel, demain. Vaugelas dit innocemment : « Dans les doutes de la
langue
, il vaut mieux pour l’ordinaire consulter les fem
s et ceux qui n’ont point étudié que ceux qui sont bien sçavans en la
langue
Grecque et en la Latine. » Et Vaugelas, vraiment
rica, le mot le plus déformé est évidemment celui qui a passé dans la
langue
générale. Sersifis n’est pas plus irrégulier que
ments : 1° de g en c. En beaucoup de mots d’origine commune aux trois
langues
, le g de l’italien et de l’espagnol est représent
monstres modernes. Lévier. Évier rappelle le lointain moment de la
langue
où aqua était devenu eve. Dunn, dans son Glossair
langue129. Pariure. Excellent mot qui a plusieurs analogues dans la
langue
. Pariure, pour pari, est tout aussi légitime que
nteresse et chanteuse pour montrer que, dans cet ordre de finales, la
langue
se permet toutes ses fantaisies. Corrompeur, rap
ot est un peu moins mauvais ; il rentre dans la logique de la vieille
langue
, au moins pour sa première syllabe : Constare C
impose aussi cligner, mais clin (d’œil) témoigne qu’à un moment de la
langue
on a dit cliner. Peigne a d’abord été peine. Mali
las, on disait à la cour preigne et viegne pour prenne et vienne . La
langue
n’a pas encore choisi un son unique pour cette fi
ù des humanistes ont pris le p dont ils ornèrent ce mot. L’ancienne
langue
disait donter, ce qui représente le latin domitar
ellent, de même que mésaventure, mésetime, et d’autres. Perdue. Une
langue
ressemble à un jardin où il y a des fleurs et des
secoupe. Vous faisez. Ceci représente brutalement la tendance de la
langue
française à ramener tous ses verbes à la première
moins étranger : cela suffit pour influencer son oreille, ensuite sa
langue
. Quel rôle cette habitude a-t-elle joué dans la f
antôt substantifs, ici adverbes, et là adjectifs ; et à mesure qu’une
langue
se dépouille, cela devient plus visible. Les mots
français que celui des grammairiens. 119. Les Déformations de la
langue
française, par Emile Deschanel (1898). NdA 120.
faisait que répéter Ramus : « Le peuple est souverain seigneur de sa
langue
, il la tient comme un fief de franc alleu, et n’e
ns français). NdA 124. Au tome II de son Origine et formation de la
langue
française, Chevallet a montré la permanence des l
infinitif du verbe. NdA 131. Du moins dans la période moderne de la
langue
. NdA 132. Il y a peut-être à ces pluriels, œils
ot à une signification nouvelle, c’est, en somme, un autre mot. Or la
langue
ne peut plus à cette heure attribuer à un mot nou
st toujours précieux. On a suivi l’édition de 1662 : Remarques sur la
langue
française utiles à ceux qui veulent bien parler e
osophe ; parce qu’on peut les regarder comme les principales clés des
langues
: ce sont la dérivation & la composition. Ell
ù l’on trouve une certaine uniformité usuelle dans les procédés d’une
langue
, la Grammaire doit la faire remarquer, & en f
mposés. Eclaircissons ces définitions par des exemples tirés de notre
langue
. Voici deux ordres differens de mots dérivés d’un
sentiment opposé à l’amitié. Il en est de même & dans toute autre
langue
, de tout mot radical, qui par ses diverses inflex
ier ou lui être associées. Il y a dans ce procédé commun à toutes les
langues
un art singulier, qui est peut-être la preuve la
tre la preuve la plus complette qu’elles descendent toutes d’une même
langue
, qui est la souche originelle : cette souche a pr
uite par de nombreuses ramifications. Ce qu’il y a de différent d’une
langue
à l’autre, vient de leur division même, de leur d
rices soit élémentaires, que l’on retrouve les mêmes dans quantité de
langues
, qui semblent d’ailleurs avoir entre elles peu d’
entre elles peu d’analogie. Tout le monde sait à cet égard ce que les
langues
greque, latine, teutone, & celtique, ont four
e les langues greque, latine, teutone, & celtique, ont fourni aux
langues
modernes de l’Europe, & ce que celles-ci ont
é les unes des autres ; & il est constant que l’on trouve dans la
langue
des Tartares, dans celle des Perses & des Tur
entre les hommes, il seroit à desirer qu’ils parlassent tous une même
langue
, & que dans cette langue, la composition &
desirer qu’ils parlassent tous une même langue, & que dans cette
langue
, la composition & la dérivation, soit philoso
etties à des regles invariables & universelles : l’étude de cette
langue
se réduiroit alors à celle d’un petit nombre de r
is de la formation, & des regles de la syntaxe. Mais les diverses
langues
des habitans de la terre sont bien éloignées de c
rité : il y en a cependant qui en approchent plus que les autres. Les
langues
greque & latine, par exemple, ont un système
ont un système de formation plus méthodique & plus fécond que la
langue
françoise, qui forme ses dérivés d’une maniere pl
qui tire de son propre fonds moins de mots composés, que de celui des
langues
greque & latine. Quoi qu’il en soit, ceux qui
’il en soit, ceux qui desirent faire quelque progrès dans l’étude des
langues
, doivent donner une attention singuliere aux form
gie philosophique des termes, de penétrer jusqu’à la métaphysique des
langues
, & d’en démêler le caractere & le génie ;
ont soûmises à des lois générales, & ont d’ailleurs, dans la même
langue
ou dans d’autres, des racines qui expriment fonda
s grand detail appartient plûtôt à un ouvrage sur les analogies de la
langue
latine, qu’à l’Encyclopédie ; & il est vraiss
nt. Nous disons en second lieu, que ces terminaisons ont dans la même
langue
, ou dans quelqu’autre, aes racines qui expriment
x qui voudroient, si on peut le dire, étudier l’anatomie comparée des
langues
, & porter leurs regards jusque sur les langue
tomie comparée des langues, & porter leurs regards jusque sur les
langues
possibles. (E. R. M.) FREQUENTATIF FREQU
st modifiée par une idée accessoire de répétition ; tels sont dans la
langue
latine les verbes clamitare, dormitare, dérivés d
tinu, mais coupé & interrompu. Le supin doit être regardé dans la
langue
latine ; comme le générateur unique & immédia
nt il est question ; car voilà la maniere de procéder dans toutes les
langues
; quand on y crée un mot, on lui donne scrupuleus
f agere. Voyons maintenant si nous avons des fréquentatifs dans notre
langue
. Robert Etienne dans sa petite grammaire françois
sons, & par celle de leur origine : les uns sont naturels à cette
langue
, d’autres y ont été faits à l’imitation de l’anal
nt guere que dans le style familier. Les fréquentatifs naturels à la
langue
françoise lui viennent de son propre fonds, &
atin sputare, nictare, mussitare. Les fréquentatifs étrangers dans la
langue
françoise lui viennent de la langue latine, &
s fréquentatifs étrangers dans la langue françoise lui viennent de la
langue
latine, & ont seulement pris un air françois
; fréquentatif, il n’en garde pas toutefois la signification en notre
langue
: tellement qu’il a besoin de l’adverbe souvent :
enir, ajoûtée à l’idée principale du verbe. On trouve dans toutes les
langues
différentes sortes de futur, parce que ce rapport
u, comme relatif, & comme conditionnel. On trouve dans toutes les
langues
des inflexions équivalentes à celles de la nôtre,
y trouve plus la même unanimité pour le futur ; il n’y a que quelques
langues
qui ayent un futur absolu, un relatif, & un c
. Laudandus ero. Laudaturus fuero. Laudandus fuero. Comme la
langue
latine fait un des principaux objets des études o
; par conséquent il appartient au même mode. Les usages de toutes les
langues
déposent unaniment cette vérité. Consultons la nô
soupé : & qu’enfin son correspondant au subjonctif est dans notre
langue
le prétérit absolu de ce mode ; on dit également
ue le mérite d’appliquer comme ils ont pû la grammaire latine à notre
langue
, ont copié presque tous ces défauts. Robert Etien
on ne sauroit être trop en garde, que d’appliquer la grammaire d’une
langue
à toute autre indistinctement ; chaque langue a l
quer la grammaire d’une langue à toute autre indistinctement ; chaque
langue
a la sienne, analogue à son génie particulier. Il
fois qu’un grammairien philosophe démêlera ce qui appartient à chaque
langue
, en suivant toûjours une même route ; il n’est qu
es autres circonstances du tems, & apprendre de l’usage de chaque
langue
ce qu’il a autorisé ou non, pour exprimer ces com
emand, &c. & c’est par-là que nous allons le fixer dans notre
langue
. Nous avons en françois un futur absolu, que nous
es auxiliaires nous rendent le même service au subjonctif, mais notre
langue
n’a aucune inflexion destinée primitivement à mar
’eût fait quand on l’en auroit prié. Quoiqu’il semble que certaines
langues
n’ayent pas d’expressions propres à déterminer qu
t ; chacune trouve des ressources en elle-même. On le voit dans notre
langue
par les futurs du subjonctif ; & les latins q
z-le comme fait). Il ne faut pas croire non plus que l’usage d’aucune
langue
restreigne exclusivement ces futurs à leur destin
fieri poterit, ou fiet ut multos reperias. Tout a sa raison dans les
langues
, jusqu’aux écarts. (E. R. M.) G G, s. m.
& la septieme de l’alphabet latin que nous avons adopté. Dans les
langues
orientales & dans la langue greque, elle repr
atin que nous avons adopté. Dans les langues orientales & dans la
langue
greque, elle représentoit uniquement l’articulati
figue ; & c’est le nom qu’on auroit dû lui donner dans toutes ces
langues
: mais les anciens ont eu leurs irrégularités &am
pendant les divers noms que ce caractere a reçus dans les différentes
langues
anciennes, conservoient du-moins l’articulation d
oir (article C & méth. de P. R.) l’origine du caractere g dans la
langue
latine ; & la preuve que les Latins ne lui do
vicesimus ou vigesimus, Cneius ou Gneius. Dans quelques mots de notre
langue
, nous retenons le caractere de l’articulation for
a syllabe précédente n’est point nasale. Il ne paroît pas que dans la
langue
italienne, dans l’espagnole, & dans la franço
roit bien, malgré toutes les conjectures contraires, leur venir de la
langue
latine, qui est leur source commune. Dans les tro
enir de la langue latine, qui est leur source commune. Dans les trois
langues
modernes, on employe ces lettres pour représenter
nne & espagnole : nous ne sortirons point ici des usages de notre
langue
. Les deux lettres C & G y suivent jusqu’à cer
oignée des lois générales du langage, & exclusivement propre à la
langue
françoise. Voyez Idiotisme . « Lorsque dans un l
e vient de l’imitation gauche ou déplacée de quelque tour propre à la
langue
françoise ; qu’un gallicisme en un mot est une es
r anglois n’est anglicisme que quand il est transporté dans une autre
langue
? C’est une erreur manifeste, & que ceux même
onsiste en effet à être un écart de langage exclusivement propre à la
langue
françoise. Le gallicisme en françois est à sa pla
ce, & il y est ordinairement pour éviter un vice ; dans une autre
langue
, c’est ou une locution empruntée qui prouve l’aff
angue, c’est ou une locution empruntée qui prouve l’affinité de cette
langue
avec la nôtre, ou une expression figurée que l’im
pse), pour y mettre le mérite de la brieveté. Un françois qui sait sa
langue
entend cette phrase aussi clairement & avec p
& des longueurs, une connoissance exacte & réfléchie de notre
langue
& de ses origines, & une philosophie prof
issance de toute la nation, & une réputation aussi durable que la
langue
même. Si cette matiere pouvoit entrer dans un dic
en fait de Grammaire, que les principes généraux & raisonnés des
langues
, ou tout au plus les principes, qui, quoique prop
es langues, ou tout au plus les principes, qui, quoique propres à une
langue
, sont pourtant du district de la Grammaire généra
nnent plus à la nature de la parole, qu’au génie particulier de cette
langue
; qu’ils constituent ce génie plûtôt qu’ils n’en
u’ils prouvent la fécondité de l’art ; qu’ils peuvent passer dans les
langues
possibles, & qu’ils étendent les vûes du gram
rammairien. Mais tout détail qui concerne le pur matériel de quel que
langue
que ce soit, doit être exclu de ce Dictionnaire,
plan ne nous laisse que la liberté de choisir des exemples dans telle
langue
que nous jugerons convenable. Nos scrupules à cet
indre plus sûrement le but. D’ailleurs, à-moins de bien connoître les
langues
anciennes & modernes où la nôtre a puisé, il
E. R. M.) GENITIF GENITIF, s. m. c’est le second cas dans les
langues
qui en ont reçu : son usage universel est de prés
gne de cette analogie ; ce sont des noms grecs auxquels l’usage de la
langue
latine a conservé leur génitif originel : Androma
s exceptions sont, pour ainsi dire, les restes des incertitudes de la
langue
naissante. Les cas, & spécialement le génitif
énitif est la racine génératrice d’une infinité de mots, soit dans la
langue
latine même, soit dans celles qui y ont puisé ; o
; parti-ceps, parti-cipis ; ac-cipio, ac-cipis. Nous avons dans notre
langue
des mots qui viennent immédiatement d’un génitif
cevons sensiblement la même influence dans les mots composés de notre
langue
, qui ne sont pour la plûpart que des mots latins
des méthodistes sont fausses & fort éloignées du vrai génie de la
langue
latine : en second lieu, parce que nous regardons
moyens de suppléer l’ellipse, comme une des principales clés de cette
langue
. On doit être suffisamment convaincu par tout ce
ur cette détermination. Il faut bien qu’il y en ait d’autres dans les
langues
dont les noms ne reçoivent pas les inflexions app
elqu’une est spécialement déterminative d’un terme antécédent. Chaque
langue
a son génie & ses ressources. La langue latin
terme antécédent. Chaque langue a son génie & ses ressources. La
langue
latine elle-même n’est pas tellement restrainte à
arce qu’il est déterminant d’un nom appellatif. Voyez Apposition . La
langue
latine a encore une maniere qui lui est propre, d
leur construction méchanique, pour entendre les livres écrits en une
langue
; il faut encore donner une attention particulier
les deux seuls membres de cette distribution dans presque toutes les
langues
qui en ont fait usage. A s’en tenir donc rigoureu
st en effet sous ce nom que l’on désigne le troisieme genre, dans les
langues
qui en ont admis trois. Mais il ne faut pas s’ima
un certain point ; la preuve en est sensible. Il y a dans toutes les
langues
une infinité de noms ou masculins ou féminins, do
gion, les moeurs, & le génie des différens peuples fondateurs des
langues
, peuvent leur avoir fait appercevoir dans ces obj
Ainsi les Latins, par exemple, dont la religion fut décidée avant la
langue
, & qui admettoient des dieux & des déesse
genres d’une maniere toute différente ; ce qui sera masculin dans une
langue
sera féminin dans une autre : mais décidés par de
té des genres attribués à un même nom dans les divers âges de la même
langue
, & souvent dans le même âge. Alvus en latin a
e masculin ou féminin. Ce seroit donc une peine inutile, dans quelque
langue
que ce fût, que de vouloir chercher ou établir de
vague des adjectifs aux noms, on leur a donné dans presque toutes les
langues
les mêmes formes accidentelles qu’aux noms mêmes,
les noms, & sont comm’eux assujettis à des déclinaisons, dans les
langues
qui admettent cette maniere d’exprimer les rappor
& des adjectifs plus palpable encore, qu’on a introduit dans ces
langues
la concordance des genres, dont les adjectifs pre
ent, nous voulons, vous voulez, &c. En introduisant donc dans les
langues
l’usage des genres, on a pû revêtir les verbes de
e conséquence que les Orientaux ont sentie & appliquée dans leurs
langues
, & dont les Grecs, les Latins, & nous-mêm
e des noms leurs corrélatifs. Ainsi parce qu’il a plu à l’usage de la
langue
latine, que le nom vir fût du genre masculin, que
Reprenons notre matiere. C’est à la grammaire particuliere de chaque
langue
, à faire connoître les terminaisons que le bon us
leurs corrélatifs ; & c’est de l’habitude constante de parler une
langue
qu’il faut attendre la connoissance sûre des genr
mp; en françois loup & louve. Cependant on trouve dans toutes les
langues
des noms, qui, sous la même terminaison, exprimen
quelquefois neutre. Nous avons également des noms douteux dans notre
langue
, comme bronze, garde, duché, équivoque, &c. C
choix du genre. L’usage primitif n’introduit rien d’inutile dans les
langues
; & de même qu’il y a lieu de présumer qu’il
emier lieu, que cette confusion est un abus si l’usage constant de la
langue
ne l’autorise : en second lieu, que les Poëtes sa
qu’ils peuvent à ces distinctions délicates si propres à enrichir une
langue
& à en caractériser le génie : enfin que malg
n avons donnée plus haut ; & il en résulte très-clairement que la
langue
françoise n’ayant accordé à ses adjectifs que deu
omme templum, que montagne est masculin comme mons. L’influence de la
langue
latine sur la nôtre, doit être la même dans tous
oit vrai que la concordance des nombres & celle des cas, dans les
langues
qui en admettent, auroient suffi pour caractérise
voque. Cet accessoire étoit peut-être plus nécessaire encore dans les
langues
où la construction n’est assujettie à aucune loi
mais quelle conséquence ultérieure tirera t-on de celle-ci ? Dans les
langues
qui admettent des cas, il faudra raisonner de la
cinq, les Latins six, & les Arméniens jusqu’à dix, tandis que les
langues
moderne, du midi de l’Europe n’en ont point. On r
ultés factices, les progrès des étrangers qui veulent apprendre cette
langue
, ou même tendre des piéges aux nationaux, pour qu
n de la vérité dans cette remarque, & qu’à parler en général, une
langue
débarrassée de toutes les inflexions qui ne marqu
autre qui a adopté cette maniere ; mais il faut avouer aussi que les
langues
n’ont point été instituées pour être apprises par
age ; que les fautes des étrangers ne peuvent rien prouver contre une
langue
, & que les erreurs des naturels sont encore d
d’éducation, ou d’un défaut d’attention : enfin, que reprocher à une
langue
un procédé qui lui est particulier, c’est reproch
ennent telle ou telle place, suivant l’usage & le génie de chaque
langue
. Or ce sont les mots indéterminés qui, dans le la
régissent les noms déterminans. Ainsi les méthodes pour apprendre la
langue
latine disent, que le verbe actif gouverne l’accu
restraindre la signification trop vague des premiers. Dans toutes les
langues
on trouvera des propositions qui auront leurs suj
ns incomplet exigera un complément, un régime : en un mot, toutes les
langues
assujettiront indispensablement leur marche aux l
Il doit donc y avoir des principes fondamentaux communs à toutes les
langues
, dont la verite indestructible est antérieure à t
oge entierement. De-là la possibilité & l’origine des différentes
langues
qui ont été, qui sont, & qui seront parlees s
ables & généraux de la parole prononcée ou écrite dans toutes les
langues
. Une Grammaire particuliere est l’art d’appliquer
rononcée ou écrite, les institutions arbitraires & usuelles d’une
langue
particuliere. La Grammaire générale est une scien
pplication pratique des institutions arbitraires & usuelles d’une
langue
particuliere aux principes généraux de la parole
role (voyez Art). La science grammaticale est antérieure à toutes les
langues
, parce que ses principes sont d’une vérité éterne
ne vérité éternelle, & qu’ils ne supposent que la possibilité des
langues
: l’art grammatical au contraire est postérieur a
ilité des langues : l’art grammatical au contraire est postérieur aux
langues
, parce que les usages des langues doivent exister
cal au contraire est postérieur aux langues, parce que les usages des
langues
doivent exister avant qu’on les rapporte artifici
e notre Grammairien ne pense ici qu’à la Grammaire particuliere d’une
langue
, à celle qui apprend à parler comme on parle, à c
ns un autre en droit. « Il se trouve essentiellement dans toutes les
langues
, dit-il, ce que la Philosophie y considere, en le
a mis, par une conséquence infaillible, un ordre nécessaire dans les
langues
». C’est en effet pour cela que dans toutes ou
à ces lois de la Grammaire générale, que les usages particuliers des
langues
peuvent se conformer ou ne pas se conformer quant
& nécessairement l’esprit. Si l’on trouve donc que l’usage d’une
langue
autorise quelque pratique contraire à quelqu’un d
ctés par la nature. Eh ! comment pourroit-il se faire que l’usage des
langues
s’accordât toûjours avec les vûes générales &
ute differente ; & c’est l’origine de la diversité des génies des
langues
. Les différens résultats des combinaisons infinie
la différence prodigieuse que l’on trouve entre les mots des diverses
langues
qui expriment la même idée, entre les moyens qu’e
en âge, de jour en jour. De là la diversité des dialectes d’une même
langue
, suite naturelle de l’égale liberté & de la d
obilité, cette succession de nuances, qui modifie perpétuellement les
langues
, & les métamorphose insensiblement en d’autre
Rien n’est plus aisé que de se méprendre sur le véritable usage d’une
langue
. Si elle est morte, on ne peut que conjecturer ;
s de notre systeme grammatical, & la liberté que l’usage de notre
langue
paroit avoir laissée sur la formation des termes
e dernier chap. de la Grammaire générale : « La Grammaire de quelque
langue
que ce soit, a deux fondemens, le Vocabulaire &am
Syntaxe ». Mais le Vocabulaire n’est que le catalogue des mots d’une
langue
, & chaque langue a le sien ; au lieu que ce q
ocabulaire n’est que le catalogue des mots d’une langue, & chaque
langue
a le sien ; au lieu que ce que nous appellons Lex
, contient sur cet objet des principes raisonnés communs à toutes les
langues
. I. L’office de la Lexicologie est donc d’expliqu
des formes différentes, telles qu’il plaît aux usages arbitraires des
langues
de les fixer : de-là les genres, les cas, les nom
oir deux fins différentes. La premiere est de suivre l’analogie d’une
langue
, pour se mettre en état d’y introduire des mots n
er les principes de la Lexicologie. C’est aux dictionnaires de chaque
langue
à marquer sur chacun des mots qu’ils renferment,
roposition sont les mots que les besoins de l’énonciation & de la
langue
que l’on parle y font entrer, pour constituer la
posée. Par rapport à cet objet, la syntaxe est différente dans chaque
langue
pour les details ; mais toutes ses regles, dans q
chaque langue pour les details ; mais toutes ses regles, dans quelque
langue
que ce soit, se rapportent à trois chefs généraux
est le sujet, comme quand on dit, ces hommes sont savans. Toutes les
langues
qui admettent dans les modificatifs des accidens
& Usage Le Régime est le signe que l’usage a établi dans chaque
langue
, pour indiquer le rapport de determination d’un m
, acquiert un degre de précision qu’il n’a point par lui-même. Chaque
langue
a ses pratiques différentes pour caractériser le
lle qui doit servir de base à la construction particuliere de quelque
langue
que ce soit ; elle n’a qu’une maniere de procéder
e où les mots sont rangés dans l’ordre autorisé par l’usage de chaque
langue
. Elle a differens procédes, à cause de la diversi
ion de la pensée ; quelque conformité que les usages particuliers des
langues
puissent avoir à ces principes, on trouve cependa
gurée : simple, quand elle suit sans écart le procédé ordinaire de la
langue
; figurée, quand elle admet quelque façon de parl
s au sens. Celles ci sont les diverses altérations que les usages des
langues
autorisent dans la forme de la proposition. (voy.
-unes de ces figures, que sont fondés les idiotismes particuliers des
langues
, & c’est en les ramenant à la construction an
atériel des mots, avec les caracteres autorités par l’usage de chaque
langue
. On considere dans le matériel des mots les éléme
lettres. La liste de toutes les lettres autorisées par l’usage d’une
langue
, se nomme alphabet ; & on appelle alphabétiqu
ection nécessaire, faire connoître ici les différentes Grammaires des
langues
savantes & vulgaires. Nous l’aurions souhaité
s du son, & des signes prosodiques qui les caractérisent dans les
langues
anciennes, & des mêmes caracteres, tels que n
en différentes classes les diverses articulations usitées dans chaque
langue
; & cette distinction se fonde sur sa diversi
les articulations produites par le mouvement ou des levres, ou de la
langue
, ou de la trachée-artere. L’aspiration n’est autr
en employant h pour f. Les Espagnols ont fait passer ainsi dans leur
langue
quantité de mots latins, en changeant f en h : pa
ce caractere a passé dans l’alphabet latin, & de-là dans ceux des
langues
modernes, cela n’est arrivé que par l’indolence d
n réfléchie. Cet usage qu’on appelle moderne est pourtant celui de la
langue
hébraïque, dont le hé ה, n’est rien autre chose q
e en une consonne, ou la consonne en un esprit, dans le passage d’une
langue
à une autre ; le ἧρ grec devient ver en latin ; l
n e dans la premiere syllabe du mot latin creo : ce son dans les deux
langues
est précédé d’une double articulation ; ou, si l’
e peut être trop lû par ceux qui donnent quelque soin à l’étude de la
langue
françoise. II. Lorsque la lettre h est précédée d
mologique dans plusieurs mots qui nous viennent du grec ou de quelque
langue
orientale ancienne, parce qu’elle ne sert alors q
sme grec, c’est-à-dire, une façon de parler exclusivement propre à la
langue
grecque, & éloignée des lois générales du lan
seulement ici que dans tous les livres qui traitent des élémens de la
langue
latine, l’hellénisme y est mis au nombre des figu
nisme y est mis au nombre des figures de construction propres à cette
langue
. Voici sur cela quelques observations. 1°. Cette
qu’en latin. Mais ils sont premierement & essentiellement dans la
langue
grecque, & leur essence consiste à y être en
te à y être en effet un écart de langage exclusivement propre à cette
langue
. C’est sous ce point de vûe que les hellénismes s
otismes grecs, dans un détail très-utile pour l’intelligence de cette
langue
. Dans l’édition de Leyde 1742, l’éditeur Henri Ho
°. Ce n’est pas seulement l’hellénisme qui peut passer dans une autre
langue
, & y devenir une figure de construction ; tou
même sort, & faire la même fortune. Faudra-t-il imaginer dans une
langue
autant de sortes de figures de construction, qu’i
le principe. 3°. Ce principe est, que ces locutions empruntées d’une
langue
étrangere, étant figurées même dans cette langue,
ons empruntées d’une langue étrangere, étant figurées même dans cette
langue
, ne le sont que de la même maniere dans celle qui
à la construction analytique & à l’analogie commune à toutes les
langues
, si l’on veut en saisir le sens. Voici, par exemp
ici raison de la construction ; & il n’est utile de recourir à la
langue
grecque, que pour indiquer l’origine de la locuti
est expliquée. Mais les Grammatistes, accoutumés au pur matériel des
langues
qu’ils n’entendent que par une espece de traditio
xaminer les causes des irrégularités qui se sont introduites dans les
langues
. Voyez Irrégulier . Pour ce qui concerne les anom
r ce qui concerne les anomaux & les hétéroclites propres à chaque
langue
, c’est aux grammaires particulieres qui en traite
e terme & le fait qu’il désigne soient exclusivement propres à la
langue
latine. On trouve plusieurs noms hétérogenes dans
pres à la langue latine. On trouve plusieurs noms hétérogenes dans la
langue
grecque ; ὁ ἐρετμὸς, remus ; τὰ ἐρετμά, remi ; ὁ
p;c. Voyez le ch. viij. liv. II. de la méthode grecque de P. R. Notre
langue
elle-même n’est pas sans exemple de cette espece
le même nom est du genre féminin au pluriel, des délices infinies. La
langue
italienne a aussi plusieurs noms hétérogenes qui,
l. vij. En un mot, il peut se trouver des hétérogenes dans toutes les
langues
qui admettent la distinction des genres ; la seul
HIATUS, s. m. (Gramm.) ce mot purement latin a été adopté dans notre
langue
sans aucun changement, pour signifier l’espece de
Quoique les Latins n’élidassent pas au milieu du mot, l’usage de leur
langue
avoit cependant égard au vice de l’hiatus ; &
, Quand une autre suit après elle. Ce principe n’est pas propre à la
langue
latine : inspiré par la nature, & amené néces
il est universel & il influe sur la prononciation dans toutes les
langues
. Les Grecs y étoient assujettis comme les Latins
ieme longue comme aimēe, je līe, joīe, je loūe, je nūe, &c. » La
langue
italienne a une pratique assez semblable ; &
ieme est longue & la derniere breve. Peut-être n’y a-t-il pas une
langue
qui ne pût fortifier cette objection par quelques
y prenne garde : dans tous les cas que l’on vient de voir, toutes les
langues
ont pensé à diminuer le vice de l’hiatus ; la pre
C’est pour cela que toute diphthongue réelle est longue, dans quelque
langue
que ce soit, parce que le son double réunit dans
de, en n’en faisant qu’une de deux sons consécutifs que l’usage de la
langue
n’avoit pas réunis en une diphthongue (Voy. Synec
amp; qui en laisse pourtant subsister un grand nombre dans toutes les
langues
, j’ai cru néanmoins pouvoir joindre mes remarques
pprochés, que consiste la grande difficulté de la prononciation de la
langue
chinoise pour les étrangers. Walton, d’après Alva
cinq choses différentes, ce qui multiplie les mots possibles de leur
langue
jusqu’à cinq fois 326, ou 1630 ; & que cepend
ne à plusieurs nations voisines de la Chine, quoiqu’elles parlent des
langues
différentes. Voyez Ecriture chinoise . Or quand o
versité des cinq tons qui varient au même son, doit mettre dans cette
langue
une difficulté très-grande pour les étrangers qui
le de l’analogie qu’à répandre quelque jour sur les procédés d’aucune
langue
. J’aurai occasion, dans plusieurs articles de cet
ins dans ce qu’elle présente d’abord à l’esprit de ceux qui savent la
langue
. Jugeons donc du latin par le latin même, & n
it, ou par la nature même des objets auxquels on l’appliquoit : notre
langue
a adopté des mots particuliers pour plusieurs de
re , « il ne faut pas s’imaginer que quand on traduit des mots d’une
langue
dans l’autre, il soit toujours possible, quelque
re, il soit toujours possible, quelque versé qu’on soit dans les deux
langues
, d’employer des équivalens exacts & rigoureux
; rigoureux ; on n’a souvent que des à-peu-près. Plusieurs mots d’une
langue
n’ont point de correspondans dans une autre ; plu
mp; βαίνω, eo. Quintilien a donc eu raison de traduire ce mot dans sa
langue
par verbi transgressio : & ce que l’on nomme
se trouve dans l’ordre des mots qui devroit être commun à toutes les
langues
, selon l’idée naturelle que nous avons de la cons
inaire, qu’il ne passe pas pour figure, mais pour une propriété de la
langue
latine. Mais il y a plusieurs especes d’hyperbate
rnes, de distinguer les locutions figurées d’avec les simples dans sa
langue
naturelle ; & quand le jugement qu’il en port
ison, & peut-être la meilleure espece de raison sur l’usage d’une
langue
, que nous ne devons plus connoître que par le tém
putée figure, parce qu’elle étoit contraire à l’usage commun de cette
langue
, où l’on avoit coutume de mettre la préposition a
t de l’ordre naturel ou analytique, autorisé par l’usage commun de la
langue
latine, & que l’anastrophe est un renversemen
cette lettre est propre à l’alphabet françois, puisque de toutes les
langues
anciennes que nous connoissons, aucune ne faisoit
soit usage de l’articulation qu’elle représente ; & que parmi les
langues
modernes, si quelques-unes en font usage, elles l
ires, ou des lois générales du langage, adaptée au génie propre d’une
langue
particuliere. R. ἴδιος, peculiaris, propre, parti
est un terme général dont on peut faire usage à l’égard de toutes les
langues
; un idiotisme grec, latin, françois, &c. C’e
otisme espagnol, portugais, turc, &c. Mais à l’égard de plusieurs
langues
, nous avons des mots spécifiques subordonnés à ce
qu’un idiotisme est une façon de parler adaptée au génie propre d’un
langue
particuliere, c’est pour faire comprendre que c’e
re que c’est plutôt un effet marqué du génie caractéristique de cette
langue
, qu’une locution incommunicable à tout autre idio
idiome, comme on a coutume de le faire entendre. Les richesses d’une
langue
peuvent passer aisément dans une autre qui a avec
nt dans une autre qui a avec elle quelque affinité ; & toutes les
langues
en ont plus ou moins, selon les différens degrés
s. Si l’italien, l’espagnol & le françois sont entés sur une même
langue
originelle, ces trois langues auront apparemment
amp; le françois sont entés sur une même langue originelle, ces trois
langues
auront apparemment chacune à part leurs idiotisme
t chacune à part leurs idiotismes particuliers, parce que ce sont des
langues
différentes ; mais il est difficile qu’elles n’ai
ficile qu’elles n’aient adopté toutes trois quelques idiotismes de la
langue
qui sera leur source commune, & il ne seroit
raduire du grec que du latin en françois, c’est que le génie de notre
langue
approche plus de celui de la langue greque que de
çois, c’est que le génie de notre langue approche plus de celui de la
langue
greque que de celui de la langue latine, & qu
langue approche plus de celui de la langue greque que de celui de la
langue
latine, & que notre langage est presque un he
isme continuel. Mais une preuve remarquable de la communicabilité des
langues
qui paroissent avoir entre elles le moins d’affin
ble que notre très, formé du latin tres, n’a été introduit dans notre
langue
, que comme le symbole de cette triple répétition,
que des locutions vicieuses imitées mal-adroitement de quelque autre
langue
. Voyez Gallicisme . C’est une erreur que je crois
y découvrir, s’il est possible, les caracteres du génie propre de la
langue
qui les a introduits. I. Les idiotismes réguliers
’être expliqués littéralement pour être ramenés ensuite au tour de la
langue
naturelle que l’on parle. Je trouve par exemple q
uisse en désigner l’application à quelque sujet déterminé. Les autres
langues
doivent exprimer l’attribut avec les caracteres d
il y a latinisme ; car il n’y a rien de si commun dans la plûpart des
langues
, que de voir l’infinif sujet du verbe substantif,
u’il y ait de reconnoître les caracteres précis du génie propre d’une
langue
, puisque ce génie ne consiste que dans la réunion
mots considérés en soi & hors de l’élocution : ainsi dans chaque
langue
, le vocabulaire est comme l’inventaire des sujets
le de l’élocution ; & ses décisions se rapportent dans toutes les
langues
à trois points généraux. qui sont la concordance,
rdance, le régime & la construction. Si l’usage particulier d’une
langue
autorise l’altération du sens propre de quelques
es irréguliers. 1°. Lorsqu’un trope est tellement dans le génie d’une
langue
, qu’il ne peut être rendu littéralement dans une
ttéralement il y exprime un tout autre sens, c’est un idiotisme de la
langue
originale qui l’a adopté ; & cet idiotisme es
institution des mots. Ainsi le superstitieux euphémisme, qui dans la
langue
latine a donné le sens de sacrifier au verbe mact
are) ; cet euphémisme, dis-je, est tellement propre au génie de cette
langue
, que la traduction littérale que l’on en feroit d
z Euphémisme . C’est pareillement un trope qui a introduit dans notre
langue
ces idiotismes déja remarqués au mot Gallicisme,
ériorité ; & nos phrases rendues littéralement dans quelque autre
langue
, ou n’y signifieroient rien, ou y signifieroient
ulier, parce qu’elle ne peut être rendue littéralement dans une autre
langue
, ou que la version littérale qui en seroit faite,
faite, y auroit un autre sens. Ainsi l’usage où nous sommes, dans la
langue
françoise, d’employer l’adjectif possessif mascul
une voyelle ou par une h muette, est un idiotisme irrégulier de notre
langue
, un gallicisme ; parce que l’imitation littérale
isme ; parce que l’imitation littérale de cette figure dans une autre
langue
n’y seroit qu’un solécisme. Nous disons mon ame,
lles, des moyens qui nous sont interdits par la constitution de notre
langue
, & dont il étoit plus raisonnable de faire us
s ne pouvons pas imiter ce tour, & dire ame ma, opinion ta. Notre
langue
sacrifie donc ici un principe raisonnable aux agr
iceret. Voici une ellipse qui est devenue une locution propre à notre
langue
, un gallicisme, parce que l’usage en a prévalu au
ivre en pareil cas la Syntaxe pleine : il ne laisse pas d’agir, notre
langue
ne laisse pas de se prêter à tous les genres d’éc
rtu en la louant, c’est-à-dire il ne laisse pas le soin d’agir, notre
langue
ne laisse pas la faculté de se prêter à tous les
nstant qu’elles tiennent toutes, plus ou moins, au génie des diverses
langues
, qu’elles en sont des émanations, & qu’elles
les entiers comme d’un homme particulier, dit du Tremblay, traité des
langues
, chap. 22 ; leur langage est la vive expression d
es pensées de leur ame & tous les mouvemens de leur coeur. Chaque
langue
doit donc nécessairement tenir des perfections &a
diotismes réguliers ou irréguliers, ce que le génie particulier de la
langue
peut y avoir contribué, la premiere chose essenti
générale. « Je sais bien, dit M. du Marsais, Meth. pour apprendre la
langue
latine, pag. 14, que cette traduction littérale f
nger à la françoise ; de même la meilleure méthode pour apprendre les
langues
étrangeres, c’est de s’instruire du tour original
geres. 2°. La traduction littérale fait sentir la différence des deux
langues
. Plus le tour latin est éloigné du tour françois,
re qu’on l’imite dans le discours. Elle fait connoître le génie de la
langue
latine ; ensuite l’usage, mieux que le maître, ap
latine ; ensuite l’usage, mieux que le maître, apprend le tour de la
langue
françoise. » Article de M. de Beauzée. IMPA
, M. l’abbé Régnier a voulu trouver de même dans l’impératif de notre
langue
, un présent & un futur : dans son système le
que lui. C’est même le seul moyen direct que l’on ait dans plusieurs
langues
, & spécialement dans la nôtre, d’exprimer le
: le style des réglemens politiques en est la preuve. Puisque dans la
langue
latine & dans la françoise, on remplace souve
stérieur. Cette conséquence se confirme encore par l’usage des autres
langues
. Non seulement les Grecs emploient souvent comme
st la racine immédiate de la forme indicative correspondante, dans la
langue
hébraïque ; & que les Grammairiens hébreux re
ensuite. Opusc. sur la lang. franç. On avoit pourtant l’exemple de la
langue
greque ; & la facilité que nous avons de la t
z. 2. ayez lû. Je m’arrête principalement à la conjugaison des deux
langues
, qui doivent être le principal objet de nos étude
que j’ai posés peuvent servir à rectifier les conjugaisons des autres
langues
, si les Grammairiens s’en sont écartés. Je termin
servations, la premiere, c’est qu’on ne trouve à l’impératif d’aucune
langue
, de futur proprement dit, qui soit dans l’analogi
er, c’est le simple résultat de la déposition combinée des usages des
langues
; mais j’avoue que ce résultat peut donner lieu à
ur. Ce tems en effet est fort souvent monosyllabe dans la plûpart des
langues
: & lors même qu’il n’est pas mono-syllabe, i
lieu de présumer, qu’en comparant les verbes synonymes de toutes les
langues
par le présent postérieur de l’impératif, on pour
scendent, avec les altérations différentes que les divers besoins des
langues
leur ont fait subir. (B. E. R. M.) INCHOATIF
doptée bien légèrement, & il ne paroît pas que dans l’usage de la
langue
latine, les bons écrivains aient supposé dans cet
entes especes de mots, & sur l’unanimité des usages de toutes les
langues
à cet égard, conduit naturellement à les partager
e classe comprend toutes les especes de mots qui, dans la plûpart des
langues
, reçoivent des inflexions destinées à désigner le
erbes. La seconde classe comprend les especes de mots qui, en quelque
langue
que ce soit, gardent dans le discours une forme i
ellement indéclinables ; & si l’unanimité des usages combinés des
langues
ne nous trompe pas sur ces deux propriétés opposé
mots essentiellement déclinables ne sont pas déclinés dans toutes les
langues
; & dans celles où ils sont déclinés, ils ne
verbe, par exemple, décliné presque par-tout, ne l’est point dans la
langue
franque, qui ne fait usage que de l’infinitif ; l
amp; nous avons un mode suppositif qui n’est pas dans les deux autres
langues
. Il y a dans les diverses langues de la terre mil
qui n’est pas dans les deux autres langues. Il y a dans les diverses
langues
de la terre mille variétés semblables, suites nat
latin & en allemand des nombres & des cas, & que dans nos
langues
analogues de l’Europe ils n’ayent que des nombres
dans j’obéis au roi, au roi est au datif, c’est introduire dans notre
langue
un jargon qui lui est étranger, & y supposer
es noms grecs & latins ; comme si la Grammaire particuliere d’une
langue
ne devoit pas être en quelque sorte le code des d
t pas être en quelque sorte le code des décisions de l’usage de cette
langue
, plutôt que la copie inconséquente de la Grammair
cette langue, plutôt que la copie inconséquente de la Grammaire d’une
langue
étrangere. Je ne dois pas répéter ici les raisons
ntés par les cas en grec, en latin, en allemand, & en toute autre
langue
qu’on voudra, sont suppléés en françois, & da
sens précis & déterminé, les noms avant lesquels l’usage de notre
langue
les place ; mais ils le font de diverses manieres
ratif . Le suppositif que nous sommes obligés de reconnoître dans nos
langues
modernes, est direct aussi ; mais il ajoûte à la
t apparemment cette derniere propriété qui est cause que dans quelque
langue
que ce soit, l’indicatif admet toutes les especes
ndicatif admet toutes les especes de tems qui sont autorisées dans la
langue
, & qu’il est le seul mode assez communément q
quels sont les tems de l’indicatif, il ne faut que fixer ceux qu’une
langue
a reçus. Voyez Tems . (B. E. R. M.) INFINITIF
stituent point la nature du verbe ; autrement il faudroit dire que la
langue
franque, qui est le lien du commerce des Echelles
ette question ne peut se résoudre que d’après les usages combinés des
langues
. L’observation la plus frappante qui en résulte,
be au sens précis du sujet. Si donc l’infinitif ne reçoit dans aucune
langue
ni inflexions numériques, ni inflexions personnel
t, parce que tout jugement suppose un sujet déterminé. Les usages des
langues
nous apprennent que l’infinitif ne fait dans la p
tous les individus auxquels elle peut convenir. Voyez Nom . Dans les
langues
modernes de l’Europe, cette espece de nom est emp
; sans déguiser la vérité, comme sans déguisement, &c. Quoique la
langue
grecque ait donné des cas aux autres noms, elle n
dont il est accompagné, de même que tout autre nom neutre de la même
langue
; ainsi les Grecs disent au nominatif & à l’a
e un usage élégant. La différence qu’il y a donc à cet égard entre la
langue
grecque & la nôtre, c’est que d’une part l’in
avec l’article. Cette différence tient à celle des procédés des deux
langues
en ce qui concerne les noms. Nous ne faisons usag
ême avant les infinitifs. D’ailleurs l’inversion autorisée dans cette
langue
, à cause des cas qui y sont admis, exige quelquef
s mots ; & les rapports analytiques, que par les prépositions. La
langue
latine qui, en admettant aussi l’inversion, n’avo
t faux que dans l’ordre analytique il ait un sujet, que l’usage de la
langue
latine met à l’accusatif. C’est pourtant la doctr
abiles qui l’avoient précédé dans cette carriere. Puisque dans aucune
langue
l’infinitif ne reçoit aucune des terminaisons rel
, qui est du genre neutre en grec & en latin, qui dans toutes les
langues
est employé comme sujet d’un verbe, ou comme comp
position, avec lequel enfin l’adjectif se met en concordance dans les
langues
où les adjectifs ont des inflexions relatives au
a plus saine Logique. Il n’est pas moins contraire à l’analogie de la
langue
latine, de dire que le sujet d’un verbe doit se m
une maniere bien palpable, que c’est introduire dans le système de la
langue
latine deux principes incompatibles & destruc
la Grammaire générale, & qui ne contredise point l’analogie de la
langue
latine. L’accusatif a deux principaux usages égal
le grand art : l’accusatif artem rentre par-là dans l’analogie de la
langue
; & la phrase, circà artem, est un supplément
ûe la véritable destination de chaque cas, ni l’analogie réelle de la
langue
. On me demandera peut-être s’il est bien conforme
ivement par M. le Président de Brosses, dans ses observations sur les
langues
primitives, qu’il a communiquées à l’académie roy
mp; de parler. Les interjections, mêmes telles qu’elles sont dans nos
langues
formées & articulées, ne s’apprennent pas par
tes ; elles partent du mouvement machinal & tiennent partout à la
langue
primitive. Ce ne sont pas de simples mots, mais q
’en trouve intérieurement affecté. Toutes sont primitives, en quelque
langue
que ce soit, parce que toutes tiennent immédiatem
apparence, & les mêmes au fonds, se fussent introduites dans les
langues
ensuite d’une observation réflechie telle que je
françois voici ou voila, qui sont aussi des interjections dans notre
langue
. Ces deux mots latins seront, si l’on veut, des i
? Racine. Quoi qu’en disent plusieurs grammairiens, il n’y a dans la
langue
françoise aucun terme qui soit proprement interro
endre l’application qu’il faudra faire de ce principe dans les autres
langues
. Combien coûte ce livre ? c’est-à-dire, apprenez
n. 2°. Dans les phrases où il n’y a aucun de ces mots conjonctifs, la
langue
françoise marque souvent le sens interrogatif par
qu’on avoit toujours regardé comme la regle originelle de toutes les
langues
: il déclare directement ordonnées des phrases où
ains qui en tirent des conséquences pratiques relatives à l’étude des
langues
. Je parle de M. Pluche & de M. Chompré, qui f
r cette base leur système d’enseignement, l’un dans sa Méchanique des
langues
, & l’autre dans son Introduction à la langue
s sa Méchanique des langues, & l’autre dans son Introduction à la
langue
latine par la voie de la traduction. L’unanimité
véritablement servir comme de boussole aux procédés grammaticaux des
langues
. C’est apparemment le plus sûr & même l’uniqu
yen de déterminer en quoi consistent les inversions, quelles sont les
langues
qui en admettent le plus, quels effets elles y pr
l en faut tirer par rapport à la maniere d’étudier ou d’enseigner les
langues
. Il y a dans chacune une marche fixée par l’usage
; c’est le premier but de la parole ; c’est le premier objet de toute
langue
: les deux autres supposent toujours le premier,
e entendre, & de me servir des moyens établis à cet effet dans la
langue
qui nous est commune. Ces moyens à la vérité peuv
cipal de la parole est donc l’énonciation de la pensée. Or en quelque
langue
que ce puisse être, les mots ne peuvent exciter d
le prototype qui décide toutes les lois de la syntaxe dans toutes les
langues
imaginables. Anéantissez l’ordre analytique, les
vain bruit. Mais cet ordre est immuable, & son influence sur les
langues
est irrésistible, parce que le principe en est in
êt, si l’on veut, des passions. Voilà le fondement de la division des
langues
en deux especes générales, que M. l’abbé Girard (
tom. I. pag. 23.) appelle analogues & transpositives. Il appelle
langues
analogues celles qui ont soumis leur syntaxe à l’
alytique de la pensée qui fixe la succession des mots dans toutes les
langues
analogues ; & si elles se permettent quelques
és à appercevoir & à rétablir, qu’il est facile de sentir que ces
langues
ont toujours les yeux sur la même boussole, &
rce que la clarté le rend plus sûr. C’est l’ordinaire dans toutes ces
langues
que le sujet précede le verbe, parce qu’il est da
ùs est esse quàm sic esse, &c. La correspondance de la marche des
langues
analogues à cette succession analytique des idées
; d’expérience ; elle est palpable dans la construction usuelle de la
langue
françoise, de l’italienne, de l’espagnole, de l’a
e, de l’italienne, de l’espagnole, de l’angloise, & de toutes les
langues
analogues. C’est encore l’ordre analytique de la
analogues. C’est encore l’ordre analytique de la pensée, qui dans les
langues
transpositives détermine les inflexions accidente
précede & ne le modifie. Il est donc évident que dans toutes les
langues
la parole ne transmet la pensée qu’autant qu’elle
assigner : mais à travers ces différences considérables du génie des
langues
, on reconnoît sensiblement l’impression uniforme
st l’ordre naturel qui doit servir de base à la syntaxe de toutes les
langues
. C’est à des traits pareils que M. Pluche lui-mêm
es traits pareils que M. Pluche lui-même reconnoît la nature dans les
langues
. « Dans toutes les langues, dit-il dès le commen
che lui-même reconnoît la nature dans les langues. « Dans toutes les
langues
, dit-il dès le commencement de sa Méchanique, tan
l’est encore aujourd’hui. Mais ce qui provient des hommes dans chaque
langue
, ce que les événemens y ont occasionné, varie san
e langue, ce que les événemens y ont occasionné, varie sans fin d’une
langue
à l’autre, & se trouve sans stabilité même da
emens & de vicissitudes, on s’imagineroit que le premier fond des
langues
, l’ouvrage de la nature, a dû s’anéantir & se
leur conduite, la nature s’y retrouve. Son ouvrage ne peut en aucune
langue
ni se détruire, ni se cacher ». Je n’ajoûte à un
précis qu’une simple question. Que reste-t-il de commun à toutes les
langues
, que d’employer les mêmes especes de mots, &
naturel un ordre qui n’est qu’une habitude que le caractere de notre
langue
nous a fait contracter. Il y a cependant dans le
l’erreur, & que cette erreur est l’effet de l’habitude que notre
langue
nous a fait contracter. M. l’abbé Batteux, dont v
ntion les notions fondamentales de l’élocution. J’avoue que, comme la
langue
latine n’est pas aujourd’hui une langue vivante,
cution. J’avoue que, comme la langue latine n’est pas aujourd’hui une
langue
vivante, & que nous ne la connoissons que dan
portée de tous les hommes sans distinction de tems, de climats, ni de
langues
: la raison est de tous les tems, de tous les cli
raison est de tous les tems, de tous les climats & de toutes les
langues
. Aussi ce que pensent les Grammairiens modernes d
langues. Aussi ce que pensent les Grammairiens modernes de toutes les
langues
sur l’inversion, est exactement la même chose que
hose que ce qu’en ont pensé les Latins mêmes, que l’habitude d’aucune
langue
analogue n’avoit séduits. Dans le dialogue de par
e à mon gré, que je sacrifie à l’erreur où m’a jetté l’habitude de ma
langue
, & qu’il y a cependant dans le françois même,
vainquit, il y auroit inversion & synchise tout à-la fois. Notre
langue
qui fait son capital de la clarté de l’énonciatio
pour cela qu’il est décliné, contre l’ordinaire des autres mots de la
langue
. Ce mot est conjonctif par sa nature, & tout
e s’écarte pas, & dont on ne s’écarte que bien peu, même dans les
langues
transpositives. Quand le mot conjonctif est en mê
sophe moderne, des Grammairiens de profession, dont le latin étoit la
langue
naturelle, s’expliquent comme nous sur cette mati
assurées de la façon de penser des Latins sur la construction de leur
langue
. Deux livres de son ouvrage, le XVII & le XVI
j’ai rapporté ci-devant les témoignages, & qui parloient de leur
langue
en connoissance de cause. Mais voulez-vous que Qu
voient servilement l’ordre analytique de la syntaxe latine ; dans une
langue
qui avoit admis des cas, pour être les symboles d
à cet ordre successif des idées, c’étoit aller contre le génie de la
langue
même, que de placer toujours les mots selon cette
es mêmes idées qui sont présentes au sien ; le premier objet de toute
langue
, est l’expression claire de la pensée : & de-
la conformité de toutes les syntaxes avec cet ordre analytique ; les
langues
analogues le suivent pié-à-pié ; on ne s’en écart
e s’en écarte que pour en atteindre le but encore plus sûrement ; les
langues
transpositives n’ont pu se procurer la liberté de
de l’ordre analytique a non-seulement reglé la syntaxe do toutes les
langues
; elle a encore déterminé le langage des Grammair
mmaire, l’ordre naturel ; & c’est par rapport à cet ordre que les
langues
ont admis ou proserit l’inversion. Cette vérité m
ment grammatical, relatif aux regles établies par le méchanisme de la
langue
dans laquelle il s’agit de s’exprimer ; qu’il y a
P. du Cerceau se plaint du désordre de la construction usuelle de la
langue
latine ; & qu’au contraire M. de Fénelon, dan
0. pag. 313. & suiv.), exhorte ses confreres à introduire dans la
langue
françoise, en faveur de la poësie, un plus grand
la poësie, un plus grand nombre d’inversions qu’il n’y en a. « Notre
langue
, dit-il, est trop severe sur ce point ; elle ne p
oître quelle est la différence de la structure des mots dans les deux
langues
, & quelles sont les causes de ce qu’on appell
e mot structure n’est-il pas rigoureusement relatif au méchanisme des
langues
, & ne signifie-t-il pas la disposition artifi
-t-il pas la disposition artificielle des mots, autorisée dans chaque
langue
, pour atteindre le but qu’on s’y propose, qui est
ation de la pensée ? N’est-ce pas aussi du méchanisme propre à chaque
langue
, que naissent les idiotismes ? Voyez Idiotisme .
t de leur système d’enseignement, & de leur méthode d’étudier les
langues
? 2°. S’il y a dans l’esprit un arrangement gramm
ent grammatical, relatif aux regles établies pour le méchanisme de la
langue
dans laquelle il s’agit de s’exprimer, (ce sont l
mme le résultat des regles arbitraires du méchanisme propre de chaque
langue
; d’où il s’ensuivroit que chaque langue devroit
méchanisme propre de chaque langue ; d’où il s’ensuivroit que chaque
langue
devroit produire son arrangement grammatical part
’esprit, & qu’il est le fondement des regles méchanique de chaque
langue
. En cela même je la crois préférable à la premier
dont j’ai ci-devant démontré l’influence sur la syntaxe de toutes les
langues
, celui qui seul contribue à donner aux mots réuni
simple bruit semblable aux cris inarticulés des animaux. Dans quelle
langue
se trouve donc l’inversion relative à cet ordre f
cet ordre fondamental ? dans le latin ou dans le françois ? dans les
langues
transpositives ou dans les analogues ? Je ne dout
de Condillac ne reconnoissent que le latin, le grec & les autres
langues
transpositives admettent beaucoup plus d’inversio
oup plus d’inversions de cette espece, que le françois, ni aucune des
langues
analogues qui se parlent aujourd’hui en Europe. 3
le dise ; vous voilà au vrai principe de l’élocution oratoire dans la
langue
latine & dans la langue grecque ; & vous
principe de l’élocution oratoire dans la langue latine & dans la
langue
grecque ; & vous tenez la principale cause qu
; vous tenez la principale cause qui a déterminé le génie de ces deux
langues
à autoriser les variations des cas, afin de facil
estable des inversions, joint à celui de rendre plus harmonieuses les
langues
qui ont adopté des inflexions propres à cette fin
iné MM. Pluche & Chompré à défendre aux maîtres qui enseignent la
langue
latine, de jamais toucher à l’ordre général de la
mais toucher à l’ordre général de la phrase latine. « Car toutes les
langues
, dit M. Pluche (Méth. p. 115. édit. 1751.) &
lus d’attention, c’est qu’en deshonorant ce récit par la marche de la
langue
françoise qu’on lui a fait prendre, on a entierem
rte ; & pour avoir égard au génie, ou plutôt à la pauvreté de nos
langues
vulgaires, on met en pieces le tableau de la natu
ravail des écoles par lire en françois, ou par rapporter nettement en
langue
vulgaire ce qui sera le sujet de la traduction qu
Le second exercice est de lire, & de rendre fidellement en notre
langue
le latin dont on a annoncé le contenu ; en un mot
dé est pour mettre les jeunes gens sur la voie du tour propre à notre
langue
. Mais M. Chompré me tire encore d’embarras, en me
lon ceux du latin ; ils sentent bien que ce n’est pas ainsi que notre
langue
s’arrange. Un de la troupe dira avec un peu d’aid
si vous l’aimez mieux, que je le rapproche de l’arrangement de notre
langue
? A la bonne heure, je puis le faire, mais votre
s convenez qu’il faut de nécessité y recourir continuellement dans la
langue
latine, & vous avez raison : mais trouvez bon
parole, & le seul que puisse envisager la Grammaire. Dans aucune
langue
, on ne parvient à ce but que par la peinture fide
par l’abstraction ; cette peinture est la tâche commune de toutes les
langues
: elles ne different entr’elles que par le choix
ue par le choix des couleurs & par l’entente. Ainsi l’etude d’une
langue
se réduit à deux points qui sont, pour ne pas qui
tient à l’ordre analytique, dont la connoissance seule peut rendre la
langue
intelligible : ici la marche en est suivie réguli
orti des mains des auteurs qui écrivoient pour des hommes à qui cette
langue
étoit naturelle ; c’est le contredire que de n’en
la belle latinité de ses vraies parures, la réduire à la pauvreté des
langues
modernes, & accoutumer l’esprit à se familiar
outumer l’esprit à se familiariser avec la rusticité ». Méchan. des
langues
, pag. 128. Eh ! que m’importe que l’on détruise u
d’entendre le sens de la phrase ? Vous êtes chargé de m’enseigner la
langue
latine, & vous venez arrêter la rapidité des
l’intelligence. Dépouillez-vous de vos préjugés contre la marche des
langues
modernes, & adoucissez les qualifications odi
ar la nature, & suivis d’une façon ou d’une autre dans toutes les
langues
; & il est injuste de les regarder comme pauv
e cette harmonie dont vous m’embarrassez, puisque le latin étoit leur
langue
naturelle. Vous avez vu cependant qu’ils n’y avoi
que l’on puisse employer pour introduire les commençans à l’étude des
langues
anciennes. Il faut assûrément faire quelque fonds
re est de son ressort : mais les mener dans les routes obscures d’une
langue
qui leur est inconnue, sans leur donner le secour
la seule vûe qu’il faille se proposer dans l’étude des élémens d’une
langue
; que l’harmonie, l’élégance, la parure, sont des
est pas, dit-on, une méthode éclairée & raisonnée qui a formé les
langues
; c’est un usage conduit par le sentiment. Cela e
iment ait suggéré la partie radicale des mots qui font le corps d’une
langue
, cela peut être ; & l’on pourroit l’affirmer
rément un sentiment de la seconde espece, qui a amené dans cette même
langue
le système plein d’énergie des inflexions & d
Deux conséquences importantes : la premiere, c’est qu’il y a dans les
langues
beaucoup moins d’irrégularités réelles qu’on n’a
airiens imagine beaucoup plus d’irrégularités qu’il n’y en a dans les
langues
. Voyez la Minerve de Sanctius, lib. I. cap. ix. v
qui les y assujettissoient. Le système des tems, sur-tout dans notre
langue
, n’a paru à bien des gens, qu’un amas informe de
iv. il est fâcheux de sentir, malgré soi, diminuer son estime pour la
langue
françoise, où l’on ne voit presque aucune analogi
analogique de nos tems françois, & même de ceux de bien d’autres
langues
. C’est peut-être l’un des faits les plus concluan
cluans contre la témérité de ceux qui taxent hardiment les usages des
langues
de bisarrerie, de caprice, de confusion, d’incons
s lumieres de tous les Grammairiens, que de juger irrégulier dans les
langues
tout ce dont on ne voit pas la régularité. Il y a
Latins, quem si videbo, id illi dicam. Selon les idees ordinaires, la
langue
italienne & la langue latine, sont en regles
illi dicam. Selon les idees ordinaires, la langue italienne & la
langue
latine, sont en regles ; au lieu que la langue fr
gue italienne & la langue latine, sont en regles ; au lieu que la
langue
françoise autorise une irrégularité, en admettant
nguale, parce qu’elle est produite par un mouvement particulier de la
langue
, dont la pointe frappe alors contre le palais, ve
e est par exemple l’opinion de ceux qui prétendent trouver dans notre
langue
un i consonne différent de j, & qui lui donne
uillé foible. Voyez I. On distingue aussi un l mouillée dans quelques
langues
modernes de l’Europe ; par exemple, dans le mot f
t cet i qui a trompé les Grammairiens, qui ont cru démêler dans notre
langue
une consonne qu’ils ont appellée l’i mouillé foib
l’on les croix noires ». Joinville. Dans le passage des mots d’une
langue
à l’autre, ou même d’une dialecte de la même lang
ge des mots d’une langue à l’autre, ou même d’une dialecte de la même
langue
à une autre, ou dans les formations des dérivés o
ntent sont toutes trois produites par le mouvement de la pointe de la
langue
. Dans la production de n, la pointe de la langue
t de la pointe de la langue. Dans la production de n, la pointe de la
langue
s’appuie contre les dents supérieures, afin de fo
l’air à passer par le nez ; dans la production de l, la pointe de la
langue
s’éleve plus haut vers le palais ; dans la produc
nt l’une n’étoit que la millieme partie de l’autre. (B. E. R. M.)
LANGUE
Langue (Grammaire) LANGUE, (Gramm.) ap
it que la millieme partie de l’autre. (B. E. R. M.) LANGUE
Langue
(Grammaire) LANGUE, (Gramm.) après avoir cens
ie de l’autre. (B. E. R. M.) LANGUE Langue (Grammaire)
LANGUE
, (Gramm.) après avoir censuré la définition du mo
mmaire) LANGUE, (Gramm.) après avoir censuré la définition du mot
langue
, donnée par Furetiere, Frain du Tremblay, (Traité
n du mot langue, donnée par Furetiere, Frain du Tremblay, (Traité des
langues
, ch. ij.) dit que « ce qu’on appelle langue, est
u Tremblay, (Traité des langues, ch. ij.) dit que « ce qu’on appelle
langue
, est une suite ou un amas de certains sons articu
nous donner une notion précise & complette de ce que c’est qu’une
langue
. Sa definition n’a ni briéveté, ni clarté. ni vér
en ce qu’elle laisse dans l’esprit sur la nature de ce qu’on appelle
langue
, une incertitude que l’auteur même a sentie, &
rité, en ce qu’elle présente l’idée d’un vocabulaire plutôt que d’une
langue
. Un vocabulaire est véritablement la suite ou l’a
uniquer ses pensées. Mais ne faut-il que des mots pour constituer une
langue
; & pour la savoir, suffit-il d’en avoir appr
nchis de la servitude de cette construction ? Tout est usage dans les
langues
; le matériel & la signification des mots, l’
e vérité mal présentée, quand on a dit que l’usage étoit le tyran des
langues
. L’idée de tyrannie emporte chez nous celle d’une
re à la destination de la parole. L’usage n’est donc pas le tyran des
langues
, il en est le législateur naturel, nécessaire, &a
es décisions en font l’essence : & je dirois d’après cela, qu’une
langue
est la totalité des usages propres à une nation p
es propres à une nation pour exprimer les pensées par la voix. Si une
langue
est parlée par une nation composée de plusieurs p
ges subalternes, également légitimes, constituent les dialectes de la
langue
nationale. Si, comme les Romains autrefois, &
ns la syntaxe, ou en quelque façon que ce puisse étre, ne fait ni une
langue
à part, ni une dialecte de la langue nationale ;
e ce puisse étre, ne fait ni une langue à part, ni une dialecte de la
langue
nationale ; c’est un patois abandonné à la popula
us universelles & les plus communes à tous les hommes ; le nom de
langue
exprime parfaitement cette idée générale. Mais si
& plus restrainte. La différence que l’on vient d’assigner entre
langue
& idiome, est encore bien plus considérable e
er entre langue & idiome, est encore bien plus considérable entre
langue
& langage, quoique ces deux mots paroissent b
ine. C’est le matériel des mots & leur ensemble qui détermine une
langue
; elle n’a rapport qu’aux idées, aux conceptions,
n. hum. II. Part. 1. sect. ch. xv. Ainsi la même nation, avec la même
langue
, peut, dans des tems différens, tenir des langage
rs, de vues, d’intérêts ; deux nations au contraire, avec différentes
langues
, peuvent tenir le même langage, si elles ont les
qui le produit. Après avoir ainsi déterminé le véritable sens du mot
langue
, par la définition la plus exacte qu’il a été pos
l reste à jetter un coup d’oeil philosophique sur ce qui concerne les
langues
en général : & il me semble que cette théorie
éduire à trois articles principaux, qui traiteront de l’origine de la
langue
primitive, de la multiplication miraculeuse des l
’origine de la langue primitive, de la multiplication miraculeuse des
langues
, & enfin, de l’analyse & de la comparaiso
se des langues, & enfin, de l’analyse & de la comparaison des
langues
envisagées sous les aspects les plus généraux, le
p; par conséquent à l’Encyclopédie. Ce qui peut concerner l’étude des
langues
, se trouvera répandu dans différens articles de c
particulierement au mot Méthode . Au reste, sur ce qui concerne les
langues
en général, on peut consulter plusieurs ouvrages
issertations de Thomas Hayne, de linguarum harmoniâ, où il traite des
langues
en général, & de l’affinité des différens idi
a à-peu-près le même objet, & celui de former de leur mélange une
langue
universelle ; le trésor de l’histoire des langues
de leur mélange une langue universelle ; le trésor de l’histoire des
langues
de cet univers de Cl. Duret ; l’harmonie étymolog
des langues de cet univers de Cl. Duret ; l’harmonie étymologique des
langues
d’Etienne Guichart ; le traité des langues, par F
’harmonie étymologique des langues d’Etienne Guichart ; le traité des
langues
, par Frain du Tremblay ; les réflexious philosoph
r Frain du Tremblay ; les réflexious philosophiques sur l’origine des
langues
de M. de Maupertuis, & plusieurs autres obser
s excellens & des vues utiles à cet égard. Art. I. Origine de la
langue
primitive. Quelques-uns ont pensé que les premier
s choses mêmes qui en étoient les objets, & enfin à se former une
langue
. C’est l’opinion de Diodore de Sicile & de Vi
séquent ne doit pas prononcer autrement que l’autre sur l’origine des
langues
. C’est donc s’exposer à contredire sans pudeur &a
e cette chimérique hypothèse, pour expliquer le fait de l’origine des
langues
? Il y a trouvé les difficultés les plus grandes,
s. « La premiere qui se présente, dit-il, est d’imaginer comment les
langues
purent devenir nécessaires ; car les hommes n’aya
ut pas indispensable. Je dirois bien comme beaucoup d’autres, que les
langues
sont nées dans le commerce domestique des peres,
lui qui doit faire les plus grands frais de l’invention, & que la
langue
qu’il emploie doit être en grande partie son prop
tre en grande partie son propre ouvrage ; ce qui multiplie autant les
langues
qu’il y a d’individus pour les parler, à quoi con
mander telle ou telle chose, cela montre bien comment on enseigne des
langues
déja formées ; mais cela n’apprend point comment
se qui dut se trouver entre le pur état de nature & le besoin des
langues
; & cherchons, en les supposant necessaires,
ification beaucoup plus étendue que n’ont ceux qu’on emploie dans les
langues
déja formées, & qu’ignorant la division du di
premiers obstacles qui s’opposent à l’institution conventionnelle des
langues
, M. Rousseau se fait un terme de comparaison de l
l’invention des seuls substantifs physiques, qui font la partie de la
langue
la plus facile à trouver pour juger du chemin qui
iplient, & convaincu de l’impossibilité presque démontrée que les
langues
aient pu naître & s’établir par des moyens pu
été le plus nécessaire, de la société déja liée, à l’institution des
langues
; ou des langues deja inventées, à l’établissemen
ssaire, de la société déja liée, à l’institution des langues ; ou des
langues
deja inventées, à l’établissement de la société »
oser plus nettement l’impossibilité qu’il y a à déduire l’origine des
langues
, de l’hypothese révoltante de l’homme supposé sau
il encore quelques pas ? Ayant vu d’une maniere démonstrative que les
langues
ne peuvent tenir à l’hypothèse de l’homme né sauv
rique & propre à égarer. Mais suivons le simple raisonnement. Une
langue
est, sans contredit, la totalité des usages propr
pression est le véhicule de la communication des pensées. Ainsi toute
langue
suppose une société préexistente, qui, comme soci
s déja réitérés, aura fondé les usages qui constituent le corps de sa
langue
. D’autre part une société formée par les moyens h
ue suit-il de-là ? que si l’on s’obstine à vouloir fonder la premiere
langue
& la premiere société par des voies humaines,
; renoncer par conséquent à une premiere société & à une premiere
langue
proprement dites : sentiment absurde en soi, puis
exister sans parler, jamais ils ne parleront. Quand on sait quelques
langues
, on pourroit aisément en inventer une autre : mai
entale, & lui dirent beccos, & que le roi ayant su que bek en
langue
phrygienne signifie pain, il en conclut que le la
osition d’un principe erronné qui consistoit à croire qu’il y eût une
langue
naturelle à l’homme. C’est la pensée de ceux qui
es difficultés du systême que l’on vient d’exam ner sur l’origine des
langues
, ont cru ne devoir pas prononcer que la premiere
miraculeusement de l’inspiration de Dieu même. Mais s’il y avoit une
langue
qui tînt à la nature de l’homme, ne seroit-elle p
, ni d’aucunes des autres causes qui occasionnent les différences des
langues
? Les muets de naissance, que nous savons ne l’êt
que faute d’entendre, ne s’aviseroient-ils pas du-moins de parler la
langue
naturelle, vû sur-tout qu’elle ne seroit étouffée
ler, les chats miauler, &c. ces mots mêmes formés dans toutes les
langues
par onomatopée, sont des témoignages rendus à la
idées que nous avons des objets extérieurs ; en sorte que chacune des
langues
que l’homme paile, fournit des expressions au lan
& premiers mouvemens de notre ame, sont les mêmes pour toutes les
langues
: nos usages à cet égard ne sont point arbitraire
peut d’ailleurs fournir aucun moyen plausible de former une premiere
langue
: la supposer naturelle, est une autre pensée ina
nte qu’il s’impose, lorsqu’il parle de la premiere multiplication des
langues
; evenement miraculeux qui mérite attention, &
art. I. pag. 96. & suiv. Art. II. Multiplication miraculeuse des
langues
. « Moise tient tout le genre humain rassemblé su
mblé sur l’Euphrate à la ville de Babel, & ne parlant qu’une même
langue
, environ huit cent ans avant lui. Toute son histo
re tomboit en poussiere devant deux inseriptions antérieures, en deux
langues
differentes. Un homme qui agit avec cette confian
-à-peu chaque pays en y attachant les habitans que l’usage d’une même
langue
y avoit réunis, & que le desagrément de n’ent
ues rendent témoignage à l’intention qui a de bonne heure partagé les
langues
après le déluge. Rien de plus digne de la sagesse
ciés, qu’on quitteroit les uns pour les autres, si l’usage d’une même
langue
n’étoit pour les habitans des plus mauvais une at
vais une attache propre à les y retenir, & l’ignorance des autres
langues
un puissant moyen d’aversion pour tout autre pays
e sentir la justesse de ce récit, consiste en ce que la diversité des
langues
s’accorde avec les dates de Moïse ; cette diversi
Les Grecs enchantés de ce secours, se livrerent à la culture de leur
langue
, à la Poésie & au Chant ; ils ne prirent goût
sté au conseil du Très-haut. Les uns disent que la multiplication des
langues
ne s’est point faite subitement, mais qu’elle s’e
èse commence par observer que par toute la terre on ne parloit qu’une
langue
, & qu’on la parloit de la même maniere : Erat
que vocem proximi sui. N’est-il pas bien clair qu’il n’y avoit qu’une
langue
jusqu’au moment où Dieu voulut faire échouer l’en
us, v. 8 ; que le moyen qu’il employa pour cela fut la division de la
langue
commune, confundamus . . . linguam eorum, & q
certain que la progression naturelle des changemens qui arrivent aux
langues
n’opere & ne peut jamais opérer la confusion
iculiere, par quelqu’une des causes accidentelles qui font varier les
langues
, vient à passer de bouche en bouche & à se ré
; elle acquiert l’autorité de l’usage, elle devient propre à la même
langue
qui la condamnoit autrefois ; mais alors même on
longue pour que quelques Druïdes vécussent encore aujourd’hui, que la
langue
fût changée comme elle l’est, ou qu’elle ne le fû
nner l’entreprise de Babel. « Ma pensée, dit du Tremblai, Traité des
langues
, ch. vj. est que Dieu disposa alors les organes d
nt ils voulurent parler. Ensorte que ceux dont Dieu voulut changer la
langue
se formerent des mots tout nouveaux, en articulan
maniere nouvelle toutes les fois qu’ils parlerent, ils se firent une
langue
nouvelle ; car toutes leurs idées se trouverent j
toutes leurs idées se trouverent jointes aux termes de cette nouvelle
langue
, au lieu qu’elles étoient jointes aux termes de l
te nouvelle langue, au lieu qu’elles étoient jointes aux termes de la
langue
qu’ils parloient auparavant. Il y a même lieu de
paravant. Il y a même lieu de croire qu’ils oublierent tellement leur
langue
ancienne, qu’ils ne se souvenoient pas même de l’
ner ses propres imaginations pour des raisons ; la multiplication des
langues
a pu se faire en tant de manieres, qu’il n’est pa
t. Dieu avoit fait les hommes sociables ; il leur inspira la premiere
langue
pour être l’instrument de la communication de leu
cation & aux vûes impénétrables de sa providence, il confondit la
langue
primitive, les força ainsi à se séparer en autant
égions différentes. Tel est le sait de la premiere multiplication des
langues
; & la seule chose qu’il me paroisse permis d
d’y ajoûter raisonnablement, c’est que Dieu opéra subitement dans la
langue
primitive des changemens analogues à ceux que les
’abord au premier homme & à sa compagne la premiere de toutes les
langues
pour servir de lien & d’instrument à la socié
par la pente que les hommes ont à l’imitation, ait fait passer cette
langue
primitive de générations en générations, & qu
faits semble donner lieu à une difficulté réelle. Si la confusion des
langues
jette la division entre les hommes, n’est-elle pa
te propagation proportionelle de bienveillance, la multiplication des
langues
est en quelque maniere dans la même proportion, &
e dans l’article suivant. Article III. Analyse & comparaison des
langues
. Toutes les langues ont un même but, qui est l’én
vant. Article III. Analyse & comparaison des langues. Toutes les
langues
ont un même but, qui est l’énonciation des pensée
mp; le corps du langage ; or il en est, jusqu’à un certain point, des
langues
ainsi considérées, comme des hommes qui les parle
ns & des Européens méridionaux. Distinguons pareillement dans les
langues
l’esprit & le corps, l’objet commun qu’elles
ns en état d’établir des principes raisonnables sur la génération des
langues
, sur leur mélange, leur affinité & leur mérit
ir dans les mois la même classification. Ainsi il y a dans toutes les
langues
formées, des mots destinés à exprimer les êtres,
i est arbitraire, & si peu dépendans de l’art de parler & des
langues
, qu’ils ne manquent pas même aux muets de naissan
de la pensée, & le fondement de l’analyse du discours, en quelque
langue
qu’il soit énoncé. La parole en effet doit être l
édiat de l’image sensible que la parole doit produire dans toutes les
langues
; & il n’y a que l’ordre analytique qui puiss
qui en est la source & le principe. Son influence sur toutes les
langues
est aussi nécessaire qu’universelle : sans ce pro
es manieres de peindre le même objet. Les hommes qui parlent une même
langue
s’entendent entr’eux, parce qu’ils peignent le mê
à peu-prés une même construction, parviennent aisément à entendre la
langue
les uns des autres, parce que les uns & les a
ytique est donc le lien universel de la communicabilité de toutes les
langues
& du commerce de pensées, qui est l’ame de la
été : c’est donc le terme où il faut réduire toutes les phrases d’une
langue
étrangere dans l’intelligence de laquelle on vout
a méthode-pratique que je propose ailleurs (article Méthode) pour la
langue
latine, qui est le premier objet des études publi
é du principe, peut être appliquée avec un pareil succès à toutes les
langues
étrangeres, mortes ou vivantes, que l’on se propo
ilà donc ce qui se trouve universellement dans l’esprit de toutes les
langues
; la succession analytique des idées partielles q
elles-mêmes tout à la fois les principaux caracteres du génie de ces
langues
, & les principales sources des difficultés qu
ction à l’art de la parole. De-là la division la plus universelle des
langues
en deux especes générales, que M. l’abbé Girard (
’ils me paroissent en caractériser très-bien le génie distinctif. Les
langues
analogues sont celles dont la syntaxe est soumise
discours y suit la gradation analytique des idées ; la marche de ces
langues
est effectivement analogue & en quelque sorte
celle de l’esprit même, dont elle suit pas à pas les opérations. Les
langues
transpositives sont celles qui dans l’élocution d
relle des idées. Le françois, l’italien, l’espagnol, &c. sont des
langues
analogues ; le grec, le latin, l’allemand, &c
s langues analogues ; le grec, le latin, l’allemand, &c. sont des
langues
transpositives. Au reste, cette premiere distinct
des langues transpositives. Au reste, cette premiere distinction des
langues
ne porte pas sur des caracteres exclusifs ; elle
elle n’indique que la maniere de procéder la plus ordinaire : car les
langues
analogues ne laissent pas d’admettre quelques inv
la plus essentielle de toute énonciation, l’emporte sur le génie des
langues
analogues & les détourne de la voie analytiqu
e la voie analytique dès qu’elle cesse d’être la plus lumineuse : les
langues
transpositives au contraire y ramènent leurs proc
les adjectifs déclinables par nature, se déclinent en effet dans les
langues
transpositives, afin de pouvoir se prêter à toute
aroître les traits fondamentaux de la succession analytique. Dans les
langues
analogues, ces mêmes especes de mots ne se déclin
ytique, ou s’en écarter si peu, qu’il est toujours reconnoissable. La
langue
allemande est transpositive, & elle a la décl
nce générale ; c’est que, par rapport à la construction des mots, les
langues
transpositives peuvent se soudiviser en deux clas
les langues transpositives peuvent se soudiviser en deux classes. Les
langues
transpositives de la premiere classe sont libres,
on la diversité des circonstances où elle a lieu ; & telle est la
langue
latine. Les langues transpositives de la seconde
circonstances où elle a lieu ; & telle est la langue latine. Les
langues
transpositives de la seconde classe sont uniforme
abandonné à la décision du goût ou de l’oreille ; & telle est la
langue
allemande. Ce que j’ai remarqué sur la premiere d
ois dans l’une quelques traits qui tiennent du génie de l’autre : les
langues
transpositives libres peuvent avoir certaines con
transpositif des mots supposent des vûes toutes différentes dans les
langues
qui les ont adoptés pour régler leur syntaxe : ch
t différent. Mais comme il n’y a eu d’abord sur la terre qu’une seule
langue
, est-il possible d’assigner de quelle espece elle
nalytique étant le prototype invariable des deux especes générales de
langues
, & le fondement unique de leur communicabilit
r communicabilité respective, il paroît assez naturel que la premiere
langue
s’y soit attachée scrupuleusement, & qu’elle
’histoire des différens idiomes dont on a fait usage sur la terre. La
langue
hébraïque, la plus ancienne de toutes celles que
s venus jusqu’à nous, & qui par-là semble tenir de plus près à la
langue
primitive, est astreinte à une marche analogue ;
t pû faire valoir ceux qui pensent que c’est l’hébreu même qui est la
langue
primitive. Ce n’est pas que je croye qu’on puisse
, elle prouve du-moins que la construction analytique, suivie dans la
langue
. la plus ancienne dont nous ayons connoissance, p
t bien avoir été la construction usuclle de la premiere de toutes les
langues
, conformément à ce qui nous est indiqué par la ra
nt à ce qui nous est indiqué par la raison même. D’où il suit que les
langues
modernes de l’Europe qui ont adopté la constructi
de l’Europe qui ont adopté la construction analytique, tiennent à la
langue
primitive de bien plus près que n’y tenoient le g
s par les tems. M. Bullet, dans son grand & savant ouvrage sur la
langue
celtique, trouve bien des rapports entre cette la
ouvrage sur la langue celtique, trouve bien des rapports entre cette
langue
& les orientales, notamment l’hébreu. D. le P
s, & consistent dans un grand nombre de racines communes aux deux
langues
. Mais d’autre part, M. de Grandval, conseiller au
soc. litt. d’Arras, dans son discours historique sur l’origine de la
langue
françoise (voyez le II. vol. du mercure de Juin,
grande-Bretagne, & peut-être de bien d’autres ? Voilà donc notre
langue
moderne, l’espagnol & l’anglois, liés par le
on, confirmée par la construction analogue qui caractérise toutes ces
langues
, est, à mon gré, un indice bien plus sûr de leur
tion, que toutes les étymologies imaginables qui les rapportent à des
langues
transposititives : car c’est sur-tout dans la syn
siste le génie principal & indestructible de tous les idiomes. La
langue
italienne, qui est analogue, & que l’on parle
ujourd’hui dans un pays où l’on parloit, il y a quelques siecles, une
langue
transpositive, savoir le latin, peut faire naître
ection contre la principale preuve de M. de Grandval, qui juge que la
langue
d’une nation doit toujours subsister, du moins qu
artie de l’Italie, qui en a reçu le nom de Gaule cis-alpine. Ainsi la
langue
italienne moderne est encore entée sur le même fo
sible autrement, que, supposé la construction analogue usitée dans la
langue
primitive, il n’est plus possible d’expliquer l’o
la langue primitive, il n’est plus possible d’expliquer l’origine des
langues
transpositives, sans remonter jusqu’à la division
ces de mots, une même idée spécifique les caracterise dans toutes les
langues
, parce que cette idée est le résultat nécessaire
ires des circonstances où se sont trouvés les peuples qui parlent ces
langues
; & ces différences constituent un second car
s différences constituent un second caractere distinctif du génie des
langues
. Un premier point, en quoi elles different à cet
c’est que certaines idées ne sont exprimées par aucun terme dans une
langue
, quoiqu’elles ayent dans une autre des signes pro
opres & très énergiques. C’est que la nation qui parle une de ces
langues
, ne s’est point trouvée dans les conjectures prop
noncer ces idées par un terme, nous le prenons matériellement dans la
langue
ancienne dont il s’agit, en y attachant les notio
ombien au contraire n’avons-nous pas de termes aujourd’hui dans notre
langue
, qu’il ne seroit pas possible de rendre ni en gre
, &c. & voilà une source prodigieuse de différences entre les
langues
modernes & les anciennes. Une seconde différe
les langues modernes & les anciennes. Une seconde différence des
langues
, par rapport aux diverses especes de mots, vient
trouve une seconde source de différences entre les mots des diverses
langues
. Il y a telle idée principale qui entre dans l’id
s l’idée individuelle de deux mots de même espece, appartenans à deux
langues
différentes, sans que ces deux mots soient exacte
soient exactement synonymes l’un de l’autre : dans l’une de ces deux
langues
, cette idée principale peut constituer seule l’id
e sens individuel, quelques idées accessoires qui supposoient dans la
langue
latine des applications particulieres & des c
esprit libre, &c. Voyez Hypallage . Cette seconde différence des
langues
est un des grands obstacles que l’on rencontre da
on a si peu réussi à nous donner de bons dictionnaires, soit pour les
langues
mortes, soit pour les langues vivantes : on n’a p
er de bons dictionnaires, soit pour les langues mortes, soit pour les
langues
vivantes : on n’a pas assez analysé les différent
de lettres, même les plus modérés. Voyez Dictionnaire . §. Il. Si les
langues
ont des propriétés communes & des caracteres
vent de caractériser le génie propre de chacun d’eux. Ainsi comme les
langues
different par la maniere de dessiner l’original c
les sons articulés de la voix. Jettons encore un coup-d’oeil sur les
langues
considérées sous ce double point de vue, de resse
puisqu’ils se retrouvent au moins à peu près les mêmes dans toutes es
langues
, & qu’ils ont dû entrer dans le systeme de la
s toutes es langues, & qu’ils ont dû entrer dans le systeme de la
langue
primitive, ce sont les interjections, effets néce
Ce sont les premiers mots, les plus anciens, les plus originaux de la
langue
primitive ; ils sont invariables au milieu des va
tive ; ils sont invariables au milieu des variations perpétuelles des
langues
, parce qu’en conséquence de la conformation humai
e l’organisation ; & c’est pour cela qu’ils tiennent à toutes les
langues
, mais plus ou moins, selon que le climat rend une
n de ses organes, d’être fortement affectée des objets extérieurs. La
langue
italienne, par exemple, est plus accentuée que la
nt de tout le corps à la fois. Un second ordre de mots, où toutes les
langues
ont encore une analogie commune & des ressemb
ne des articulations labiales b, p, v, s ou m. De-là, dans toutes les
langues
, les syllabes ab, pa, am, ma, sont les premieres
ont répétés avec complaisance, & les ont établis dans toutes les
langues
même les plus anciennes. On les y retrouve en eff
’est la même idée marquée par l’articulation labiale. Pareillement en
langue
égyptienne am, ama, en langue syrienne aminis, ré
l’articulation labiale. Pareillement en langue égyptienne am, ama, en
langue
syrienne aminis, répondent exactement au latin pa
s mots abba, ou baba, ou papa, & celui de mama, qui des anciennes
langues
d’Orient semblent avoir passé avec de légers chan
de pere & de mere ; il restera à savoir pourquoi dans toutes les
langues
d’Amérique où ces mots se rencontrent, leur signi
nification s’est conservée sans se croiser ; par quel hasard, dans la
langue
omogua, par exemple, au centre du continent, ou d
a, pere, mais qu’on y observe constamment le contraire comme dans les
langues
d’Orient & d’Europe ». Si c’est la nature qu
e sens des deux mots mama & papa est incommutable dans toutes les
langues
. Si apa & ama, dans la langue égyptienne, sig
a est incommutable dans toutes les langues. Si apa & ama, dans la
langue
égyptienne, signifient indistinctement ou le pere
mination des objets extérieurs que dans l’ordre de leur mobilité : la
langue
ne sera mise en jeu qu’après les levres ; elle do
le dictionnaire des mots les plus naturels, les plus nécessaires à la
langues
primitive, & les plus universels aujourd’hui
sse de mots qui doivent avoir, & qui ont en effet dans toutes les
langues
les mêmes racines, parce qu’ils sont encore l’ouv
es de l’usage. Voyez Onomatopée . Enfin il y a, sinon dans toutes les
langues
, du-moins dans la plûpart, une certaine quantité
fondement du-moins apparent dans la nature. Ces mots ont passé d’une
langue
dans une autre, d’abord comme d’une langue primit
. Ces mots ont passé d’une langue dans une autre, d’abord comme d’une
langue
primitive dans l’un de ses dialectes, qui par la
mple emprunt, tel que nous en voyons une infinité d’exemples dans nos
langues
modernes ; & cette transmission universelle s
d’une nécessité générale : le mot sac que l’on trouve dans toutes les
langues
, doit être de cette espece. 2°. Nonobstant la réu
ir préparé le concours pour amener tous les hommes à ne parler qu’une
langue
, & dont l’influence est sensible dans la mult
galement irrésistible, qu’elles ont introduit invinciblement dans les
langues
des différences matérielles, dont il seroit peut-
sont ceux dont chaque peuple fait le plus d’usage dans les mots de sa
langue
, & de quelle maniere il les emploie. On remar
beaucoup de choses est déterminé par le climat, comme le génie de la
langue
l’est par le caractere de la nation. L’usage habi
leurs, de ce qu’elle ne fait aucun usage de l’articulation rude r. La
langue
italienne, dont la plûpart des mots viennent par
mme elle étoit près de la source où elle a puisé, elle est encore des
langues
modernes qui y ont puisé avec elle, celle qui a c
ervé le plus d’affinité avec l’ancienne, du moins sous cet aspect. La
langue
latine est franche, ayant des voyelles pures &
es, & n’ayant que peu de diphtongues. Si cette constitution de la
langue
latine en rend le génie semblable à celui des Rom
hoses qui ne demandent que de l’agrément & des graces légeres. La
langue
grecque est pleine de diphtongues qui en rendent
dent la prononciation plus allongée, plus sonore, plus gazouillée. La
langue
françoise pleine de diphtongues & de lettres
pression qui résulte de la différence matérielle des mots dans chaque
langue
, que l’empereur Charles Quint disoit qu’il parler
en état de discuter les opinions les plus généralement reçues sur les
langues
. Il en est deux dont la discussion peut encore fo
seront générales ; la premiere concerne la génération successive des
langues
; la seconde regarde leur mérite respectif. 1°. R
érite respectif. 1°. Rien de plus ordinaire que d’entendre parler de
Langue
mere , terme, dit M. l’abbé Girard, (Princip. dis
nion sur ce point ? Ils n’alleguent d’autre titre de la filiation des
langues
, que l’étymologie de quelques mots, & les vic
s mots, & les victoires ou établissement du peuple qui parloit la
langue
matrice, dans le pays ou l’on fait usage de la la
qui parloit la langue matrice, dans le pays ou l’on fait usage de la
langue
prétendue dérivée. C’est ainsi que l’on donne pou
langue prétendue dérivée. C’est ainsi que l’on donne pour fille à la
langue
latine, l’espagnole, l’italienne & la françoi
, fait (II. entretien d’Ariste & d’Eug. trois soeurs de ces trois
langues
, qu’il caractérise ainsi. « Il me semble que la
de ces trois langues, qu’il caractérise ainsi. « Il me semble que la
langue
espagnole est une orgueilleuse qui le porte haut,
que de grandeur, qui aime le faste & l’excès en toutes choses. La
langue
italienne est une coquette, toujours parée &
e cherche qu’à plaire, & qui se plaît beaucoup à la bagatelle. La
langue
françoise est une prude, mais une prude agréable
ouche ». Les caracteres distinctifs du génie de chacune de ces trois
langues
sont bien rendus dans cette alégogorie : mais je
orie : mais je crois qu’elle peche, en ce qu’elle considere ces trois
langues
comme des soeurs, filles de la langue latine. «
ce qu’elle considere ces trois langues comme des soeurs, filles de la
langue
latine. « Quand on observe, dit encore M. l’abbé
(ibid. pag. 27.), le prodigieux éloignement qu’il y a du génie de ces
langues
à celui du latin ; quand on fait attention que l’
non l’origine ; quand on sait que les peuples subjugués avoient leurs
langues
… Lorsqu’enfin on voit aujourd’hui de ses propres
urs langues… Lorsqu’enfin on voit aujourd’hui de ses propres yeux ces
langues
vivantes ornées d’un article, qu’elles n’ont pu p
es qu’il faut s’arrêter pour connoître l’origine & la parenté des
langues
: c’est à leur génie, en suivant pas-à-pas leurs
fortune des nouveaux mots, & la facilité avec laquelle ceux d’une
langue
passent dans l’autre, sur-tout quand les peuples
se maintient au milieu de l’inconstance des mots, & conserve à la
langue
le véritable titre de son origine ». Le même aca
on ne peut regarder comme un acte de légitimation le pillage que des
langues
étrangeres y ont fait, ni ses dépouilles comme un
héritage maternel. S’il suffit pour l’honneur de ce rang (le rang de
langue
mere), de ne devoir point à d’autre sa naissance,
nde ; il n’y aura plus dans notre système de la création qu’une seule
langue
mere ; & qui sera assez téméraire pour oser g
i sera assez téméraire pour oser gratifier de cette antiquité une des
langues
que nous connoissons ? Si cet avantage dépend uni
clusion ? Qui est capable de mettre dans une juste balance toutes les
langues
de l’univers ? à peine les plus savans en connois
principes qui doivent nous diriger dans l’examen de la génération des
langues
; ils sont fondés dans la nature du langage &
nos caprices ; nous avons remarqué qu’il peut y avoir dans toutes les
langues
, ou du-moins dans plusieurs une certaine quantité
e des mots ne peut pas être une preuve suffisante de la filiation des
langues
, à moins qu’on ne veuille dire que toutes les lan
a filiation des langues, à moins qu’on ne veuille dire que toutes les
langues
modernes de l’Europe sont respectivement filles &
es vûes nouvelles rend indispensables. L’analogie des mots entre deux
langues
ne prouve que cette communication, quand ils ne s
t recourir, pour reconnoître l’identité ou la différence du génie des
langues
, & pour statuer si elles ont quelque affinité
nfirme la filiation de ces idiomes, & que l’un soit reconnu comme
langue
mere à l’égard de l’autre, ainsi qu’on le remarqu
mme langue mere à l’égard de l’autre, ainsi qu’on le remarque dans la
langue
russiene, dans la polonoise, & dans l’illyrie
est sensible qu’elles tirent leur origine. Mais s’il n’y a entre deux
langues
d’autre liaison que celle qui naît de l’analogie
nce de génie ; elles sont étrangeres l’une à l’autre : telles sont la
langue
espagnole, l’italienne & la françoise à l’éga
cumulées, avec leurs périodes interminables. Mais si la filiation des
langues
suppose dans celle qui est dérivée la même syntax
e syntaxe, la même construction, en un mot, le même génie que dans la
langue
matrice, & une analogie marquée entre les ter
s de l’une & de l’autre ; comment peut se faire la génération des
langues
, & qu’entend-on par une langue nouvelle ? «
t peut se faire la génération des langues, & qu’entend-on par une
langue
nouvelle ? « Quelques-uns ont pensé, dit M. de G
voit éprouvé un changement considérable ; de sorte que, selon eux, la
langue
du tems de François I. doit être regardée comme n
à lui-même dans ses âges différens. D’autres qualifient seulement de
langue
nouvelle celle dont la forme ancienne n’est plus
explication ; car les personnes peu familiarisées avec leur ancienne
langue
ne l’entendent point du tout, tandis que ceux qui
u’il falloit remarquer pour fixer les idées. Je dis à mon tour qu’une
langue
est la même, malgré ses variations, tant qu’on pe
st pas la même personne qu’il étoit dans son enfance. J’ajoute qu’une
langue
est véritablement la mere ou la source d’une autr
ges ». Ces changemens successifs qui transforment insensiblement une
langue
en une autre, tiennent à une infinité de causes d
umulés à la longue, produit enfin une différence qui caractérise deux
langues
sur un même fonds. L’ancienne & la moderne so
férence. Si la construction analogue est leur caractere commun ; la
langue
moderne, par imitation du langage transpositif de
s qui dans l’ancien idiome auroient été des barbarismes. Si plusieurs
langues
sont dérivées d’une même, elles peuvent être nuan
c ceux dont le langage a pû opérer ces changemens. Si au contraire la
langue
primitive & la dérivée sont constituées de ma
t constituées de maniere à devoir suivre une marche transpositive, la
langue
moderne pourra avoir contracté quelque chose de l
oit sa naissance & sa constitution. C’est ainsi sans doute que la
langue
allemande, originairement libre dans ses transpos
ans ses transpositions, s’est enfin soumise à toute la contrainte des
langues
de l’Europe au milieu desquelles elle est établie
sons d’idées en imposent la nécessité, & forcent de recourir à la
langue
du peuple auquel on est redevable de ces nouvelle
; jus, & norma loquendi. 2°. La question du mérite respectif des
langues
, & du degré de préférence qu’elles peuvent pr
se trouve, & les différens rapports sous lesquels on envisage les
langues
. La simple énonciation de la pensée est le premie
on dont il s’agit. Or il est évident qu’à cet égard il n’y a point de
langue
qui n’ait toute la perfection possible & néce
la perfection possible & nécessaire à la nation qui la parle. Une
langue
, je l’ai déjà dit, est la totalité des usages pro
connue dans une nation qui ne soit désignée par un mot propre dans la
langue
de cette nation : & comme tout mot nouveau qu
me. Ainsi tous les hommes qui composent ce peuple, trouvent dans leur
langue
tout ce qui est nécessaire à l’expression de tout
édiate & la plus forte de la nécessité où chacun est d’étudier sa
langue
naturelle par préférence à toute autre, parce que
tout le parti que l’art peut tirer de la différente constitution des
langues
, pour flatter l’oreille, & pour toucher le co
s par les principes mêmes de la constitution propre de chacune de ces
langues
. L’auteur de la Lettre sur les sourds & muets
es. L’auteur de la Lettre sur les sourds & muets, envisageant les
langues
sous cet aspect, en porte ainsi son jugement, pag
communication de la pensée étant l’objet principal du langage, notre
langue
est de toutes les langues la plus châtiée, la plu
ée étant l’objet principal du langage, notre langue est de toutes les
langues
la plus châtiée, la plus exacte, & la plus es
e expression est conséquente au système de l’auteur sur l’origine des
langues
! mais celui que l’on adopte dans cet article, y
is volontiers que la marche didactique & réglée, à laquelle notre
langue
est assujettie, la rend plus propre aux sciences
rsions que le grec, le latin, l’italien, l’anglois se permettent, ces
langues
sout plus avantageuses pour les lettres. Que nous
re peuple, faire parler l’esprit, & que le bon sens choisiroit la
langue
françoise ; mais que l’imagination & les pass
is que l’imagination & les passions donneroient la préférence aux
langues
anciennes, & à celles de nos voisins : qu’il
, latin, anglois, dans les chaires & sur les théâtres ; que notre
langue
sera celle de la vérité, … & que la greque, l
vérité, … & que la greque, la latine, & les autres seront les
langues
de la fable & du mensonge. Le françois est fa
ce jugement à sa juste valeur, il faut seulement en conclure que les
langues
transpositives trouvent dans leur génie plus de r
urces pour toutes les parties de l’art oratoire ; & que celui des
langues
analogues les rend d’autant plus propres à l’expo
vient de voit. « Y a-t-il quelque caractere, dit l’auteur, que notre
langue
n’ait pris avec succès ? Elle est folâtre dans Ra
s produira des miracles sous la plume d’un homme de génie. Enquel que
langue
que ce soit, l’ouvrage que le génie soutient, ne
vrage que le génie soutient, ne tombe jamais ». Si l’on envisage les
langues
comme des instrumens dont la connoissance peut co
la nature des vues que l’on se propose ou des besoins où l’on est. La
langue
hébraïque & les autres langues orientales qui
pose ou des besoins où l’on est. La langue hébraïque & les autres
langues
orientales qui y ont rapport, comme la chaldaïque
est pas-là le seul avantage que l’on puisse attendre de l’étude de la
langue
hébraïque : c’est encore dans l’original sacré qu
core dans l’original sacré que l’on trouve l’origine des peuples, des
langues
, de l’idolatrie, de la fable ; en un mot les fond
ée de l’immensité de l’erudition que peut fournir la connoissance des
langues
orientales. La langue grecque n’est guere moins u
erudition que peut fournir la connoissance des langues orientales. La
langue
grecque n’est guere moins utile à la Théologie, n
tion de l’Eglise ; mais dans quelle partie la littérature cette belle
langue
n’est-elle pas d’un usage infini ? Elle fournit d
pertus, video nullis in litteris nos esse aliquid sine graecitate. La
langue
latine est d’une nécessité indispensable, c’est c
amp; la Médecine : c’est d’ailleurs, & pour cette raison même, la
langue
commune de tous les savans de l’Europe, & don
genres de la connoissance desquels on est privé, faute d’entendre les
langues
dans lesquelles ils sont écrits ? En attendant qu
ment l’étude longue, pénible & toujours insuffisante de plusieurs
langues
étrangeres ; il faut qu’ils aient le courage de s
de qu’ils ont embrassés par goût ou par la necessité de leur état. La
langue
allemande a quantité de bons ouvrages sur le Droi
nces, sur l’histoire naturelle, principalement sur la Métallurgie. La
langue
angloise a des richesses immenses en fait de Math
immenses en fait de Mathémathiques, de Physique & de Commerce. La
langue
italienne offre le champ le plus vaste à la belle
littérature, à l’étude des Arts & à celle de l’Histoire ; mais la
langue
françoise, malgré les déclamations de de ceux qui
es, des politiques dont les vues honorent l’humanité. Si quelqu’autre
langue
que la latine devient jamais l’idiome commun des
e la latine devient jamais l’idiome commun des savans de l’Europe, la
langue
françoise doit avoir l’honneur de cette préférenc
notre articulation r, &c. Les élémens de la voix usités dans une
langue
, ne sont donc pas toûjours les mêmes que ceux d’u
faire connoître à quelqu’un par écrit, la prononciation exacte d’une
langue
étrangere, sur-tout s’il est question d’un son ou
out s’il est question d’un son ou d’une articulation inusitée dans la
langue
de celui à qui l’on parle. Il n’est pas plus poss
ui en font usage, parce que chacun d’eux exprime selon le génie de sa
langue
, les différentes idées dont il a les symboles sou
ont il a les symboles sous les yeux. Voyez Écriture chinoise . Chaque
langue
doit donc avoir son corps propre de lettres éléme
ément autant de lettres qu’il y a d’élémens de la voix usités dans la
langue
; que le même élément ne fût pas représenté par d
e ne fût pas chargé de diverses représentations. Mais il n’est aucune
langue
qui jouisse de cet avantage ; & il faut prend
ici les principes qui peuvent servir de fondement à ce système. Notre
langue
me paroit avoir admis huit sons fondamentaux qu’o
ieur. Le canal semble se retrécir de plus en plus pour les autres. La
langue
s’éleve & se porte en avant pour ê ; un peu p
que pour aucun autre. J’ai dit que les autres sons usités dans notre
langue
dérivent de ceux-là par de legeres variations : c
nt fixer le nombre & l’ordre des articulations usitées dans notre
langue
, afin de construire la table des consonnes qui po
t dépendre plus particulierement du mouvement ou des levres, ou de la
langue
, ou de la trachée-artere que le peuple appelle go
a succession des parties organiques ; les levres sont extérieures, la
langue
est en dedans, & la trachée-artere beaucoup p
articulations. Voilà donc en tout dix-neuf articulations dans notre
langue
, ce qui exige dans notre alphabet dixneuf consonn
s encore pour exprimer toutes les modifications essentielles de notre
langue
, au moyen des accents que l’on y ajouteroit, comm
elle dans la formation d’un mot tiré d’un autre mot pris dans la même
langue
ou dans une langue étrangere, on remplace une let
ion d’un mot tiré d’un autre mot pris dans la même langue ou dans une
langue
étrangere, on remplace une lettre par une autre.
cause prochaine, quoiqu’accidentelle ; communément c’est que dans la
langue
qui emprunte, l’organe joint à la prononciation d
t peuvent se prendre l’un pour l’autre dans le système usuel de notre
langue
: l’une & l’autre avec s peuvent aussi être c
atériel des mots, avec les caracteres autorisés par l’usage de chaque
langue
. On peut voir à l’article Grammaire , l’étymolog
maire) Linguale, adj. f. (Gram.) Ce mot vient du latin lingua la
langue
, lingual, qui appartient à la langue, qui en dépe
Ce mot vient du latin lingua la langue, lingual, qui appartient à la
langue
, qui en dépend. Il y a trois classes générales d’
inguales, sont celles qui dépendent principalement du mouvement de la
langue
; & les consonnes linguales sont les lettres
uales sont les lettres qui représentent ces articulations. Dans notre
langue
, comme dans toutes les autres, les articulations
ns & les lettres linguales sont les plus nombreuses, parce que la
langue
est la principale des parties organiques, nécessa
es celles qui me paroissent exiger d’une maniere plus marquée, que la
langue
s’appuie contre les dents pour les produire : &am
épellation. Les trois premieres, n, d, t, exigent que la pointe de la
langue
se porte vers les dents supérieures, comme pour r
le degré d’explosion plus ou moins fort, que reçoit le son, quand la
langue
se sépare des dents supérieures vers lesquelles e
érent des trois premieres, en ce qu’elles exigent que la pointe de la
langue
s’appuie contre les dents inférieures, quoique le
férieures, quoique le mouvement explosif s’opere vers la racine de la
langue
. Ce lieu du mouvement organique a fait regarder c
& en augmentant la vîtesse par la résistance, & d’appuyer la
langue
contre les dents ; ce qui semble leur assurer plu
représentées par l & r : la premiere s’opere d’un seul coup de la
langue
vers le palais ; la seconde est l’effet d’un trém
s le palais ; la seconde est l’effet d’un trémoussement réitéré de la
langue
. Le titre de la dénomination qui leur est commune
rifices de la justesse qui décide du choix des synonymes ? Dans notre
langue
même, où les lois de l’harmonie ne sont pas à bea
de l’harmonie ne sont pas à beaucoup près si impérieuses que dans la
langue
latine, combien de fois les meilleurs écrivains n
a métaphore ne seroit pas réguliere. Nous avons déja remarqué que les
langues
n’ont pas autant de mots que nous avons d’idées ;
le supplée par les images & les idées accessoires aux mots que la
langue
peut lui fournir ; & il arrive même, comme no
opre du sens par lequel nous recevons les impressions des saveurs. La
langue
est l’organe du goût. Avoir le goût dépravé, c’es
oint envie à une si heureuse prolixité ? L’auteur d’un dictonnaire de
langues
ne peut pas lire cet article de la métaphore sans
, de leurs chaudes haleines, Ont fondu l’écorce des eaux. 6°. Chaque
langue
a des métaphores particulieres qui ne sont point
s métaphores particulieres qui ne sont point en usage dans les autres
langues
: par exemple, les Latins disoient d’une armée, d
disons, l’aile droite & l’aile gauche. Il est si vrai que chaque
langue
a ses métaphores propres & consacrées par l’u
a métaphore assujettie aux lois que la raison & l’usage de chaque
langue
lui prescrivent, est non seulement le plus beau &
n but par la voie la plus convenable : appliquez ce mot à l’étude des
langues
; c’est l’art d’y introduire les commençans par l
ode, donné à plusieurs des livres élémentaires destinés à l’étude des
langues
. Tout le monde connoît les méthodes estimées de P
out le monde connoît les méthodes estimées de P. R. pour apprendre la
langue
grecque, la latine, l’italienne, & l’espagnol
e la méthode que les maîtres doivent employer dans l’enseignement des
langues
, il me semble qu’il est essentiel de distinguer 1
langues, il me semble qu’il est essentiel de distinguer 1°. entre les
langues
vivantes & les langues mortes ; 2°. entre les
est essentiel de distinguer 1°. entre les langues vivantes & les
langues
mortes ; 2°. entre les langues analogues & le
. entre les langues vivantes & les langues mortes ; 2°. entre les
langues
analogues & les langues transpositives. I. 1°
& les langues mortes ; 2°. entre les langues analogues & les
langues
transpositives. I. 1°. Les langues vivantes, comm
re les langues analogues & les langues transpositives. I. 1°. Les
langues
vivantes, comme le françois, l’italien, l’espagno
ce qu’elles en sont les idiomes naturels ; des livres écrits dans ces
langues
, & des interpretes sûrs qui nous en distingue
ec certitude l’excellent, le bon, le médiocre, & le mauvais : ces
langues
peuvent nous entrer dans la tête par les oreilles
eux tout-à-la-fois. Voilà le fondement de la méthode qui convient aux
langues
vivantes, décidé d’une maniere indubitable. Preno
principes les plus généraux du méchanisme & de l’analogie de leur
langue
; qu’ils nous la parlent ensuite & nous la fa
cales, & la lecture raisonnée des meilleurs livres écrits dans la
langue
que nous étudions. La raison de ce procédé est si
la langue que nous étudions. La raison de ce procédé est simple : les
langues
vivantes s’apprennent pour être parlées, puisqu’o
’apprend à le bien faire, qu’en suivant l’usage, qui, par rapport aux
langues
vivantes, ne peut se constater que par deux témoi
& leur état sont justement présumés les mieux instruits dans leur
langue
, & les écrits des auteurs que l’unanimité des
actérise comme les plus distingués. 2°. Il en est tout autrement des
langues
mortes, comme l’hébreu, l’ancien grec, le latin.
breu, l’ancien grec, le latin. Aucune nation ne parle aujourd’hui ces
langues
; & nous n’avons, pour les apprendre, que les
Ces livres même ne peuvent pas nous être aussi utiles que ceux d’une
langue
vivante ; parce que, nous n’avons pas, pour nous
. Est-il donc raisonnable d’employer ici la même méthode que pour les
langues
vivantes ? Après l’étude des principes généraux d
’étude des principes généraux du méchanisme & de l’analogie d’une
langue
morte, débuterons nous par composer en cette lang
l’analogie d’une langue morte, débuterons nous par composer en cette
langue
, soit de vive voix, soit par écrit ? Ce procédé e
rit ? Ce procédé est d’une absurdité évidente : à quoi bon parler une
langue
qu’on ne parle plus ? Et comment prétend-on venir
pal, & presque son unique moyen. Voyez Etude , & la Méch. des
langues
, liv. II. §. j. C’est aussi par-là que l’on peut
hommes & femmes, magistrats & artisans ne parleroient que la
langue
latine. Qu’avons-nous affaire de savoir parler ce
nt que la langue latine. Qu’avons-nous affaire de savoir parler cette
langue
? Est-ce à la parler que doivent tendre nos étude
e à la parler que doivent tendre nos études ? Quand je m’occupe de la
langue
italienne, ou de telle autre qui est actuellement
hébreu, de grec, de latin, ce ne peut ni ne doit être pour parler ces
langues
, puisqu’on ne les parle plus ; c’est pour étudier
e la Religion, est mon objet : & si je m’applique alors à quelque
langue
morte, c’est qu’elle est la clé nécessaire pour e
herche dans les grammaires, dans les lexiques, l’intelligence de leur
langue
, pour parvenir à celle de leurs pensées. On doit
gue, pour parvenir à celle de leurs pensées. On doit donc étudier les
langues
vivantes, comme fin, si je puis parler ainsi ; &a
les langues vivantes, comme fin, si je puis parler ainsi ; & les
langues
mortes, comme moyen. Ce n’est pas au reste que je
es mortes, comme moyen. Ce n’est pas au reste que je prétende que les
langues
vivantes ne puissent ou ne doivent être regardées
ieres plus importantes : je m’en suis expliqué tout autrement au mot
Langue
; & quiconque n’a pas à voyager chez les étr
je veux dire que la considération des secours que nous avons pour ces
langues
doit en diriger l’étude, comme si l’on ne se prop
rler ; parce que cela est possible, que personne n’entend si bien une
langue
que ceux qui la savent parler, & qu’on ne sau
ntraire nous n’avons pas assez de secours pour apprendre à parler les
langues
mortes dans toutes les occasions ; le langage qui
s proposerions de lire, parce que nous n’y parlerions guere que notre
langue
avec les mots de la langue morte ; par conséquent
ce que nous n’y parlerions guere que notre langue avec les mots de la
langue
morte ; par conséquent nos efforts seroient en pu
re perte pour la seule fin que l’on doit se proposer dans l’étude des
langues
anciennes. Il. De la distinction des langues en a
roposer dans l’étude des langues anciennes. Il. De la distinction des
langues
en analogues & transpositives, il doit naître
la méthode de les enseigner, aussi marquées que celle du’génie de ces
langues
. 1°. Les langues analogues suivent, ou exactement
enseigner, aussi marquées que celle du’génie de ces langues. 1°. Les
langues
analogues suivent, ou exactement ou de fort près,
alytique, qui est, comme je l’ai dit ailleurs, (voyez Inversion &
Langue
) le lien naturel, & le seul lien commun de to
ez tous les hommes, a donc déja bien avancé l’ouvrage par rapport aux
langues
analogues, puisqu’il n’y a en quelque sorte à app
es à suppléer. Le degré de facilité est bien plus grand encore, si la
langue
naturelle de celui qui commence cette étude, est
est elle-même analogue. Quelle est donc la méthode qui convient à ces
langues
? Mettez dans la tête de vos éleves une connoissa
ne connoissance suffisante des principes grammaticaux propres à cette
langue
, qui se réduisent à-peu-près à la distinction des
erbes. Parlez-leur ensuite sans délai, & faites-les parler, si la
langue
que vous leur enseignez est vivante ; faites-leur
ez est vivante ; faites-leur traduire beaucoup, premierement de votre
langue
dans la leur, puis de la leur dans la vôtre : c’e
s, vos anomalies, vos licences, vos idiotismes de toute espece. Si la
langue
analogue que vous leur enseignez, est une langue
toute espece. Si la langue analogue que vous leur enseignez, est une
langue
morte, comme l’hébreu, votre provision de princip
des idiotismes, où gissent toûjours les plus grandes difficultés des
langues
. Mais renoncez à tout desir de parler ou de faire
nuisible, que vous épargnerez à votre éleve. 2°. Pour ce qui est des
langues
transpositives, la méthode de les enseigner doit
oivent y ajoûter quelque difficulté, pour ceux principalement dont la
langue
naturelle est analogue : car c’est autre chose à
ment transpositif ; la difficulté qui peut naître de ce caractere des
langues
est beaucoup moindre, & peut-être nulle à leu
ioient le grec, quoique M. Pluche ait jugé qu’il n’y avoit entre leur
langue
& celle d’Athènes aucune affinité. « Il étoi
étoit cependant naturel, dit-il dans la préface de la Méchanique des
Langues
, page vij. qu’il en coûtât davantage aux Romains
s pour apprendre le grec, qu’à nous pour apprendre le latin : car nos
langues
françoise, italienne, espagnole, & toutes cel
pe, étant sorties, comme elles le sont pour la plûpart, de l’ancienne
langue
romaine ; nous y retrouvons bien des traits de ce
le qui leur a donné naissance : la latine au contraire ne tenoit à la
langue
d’Athènes par aucun degré de parenté ou de ressem
latif est un cas propre aux Romains, nouvellement introduit dans leur
langue
, & placé pour cette raison après tous les aut
r à Latinis inventus, vetustati reliquorum casuum concessit. Ainsi la
langue
latine au berceau avoit précisément les mêmes cas
si la langue latine au berceau avoit précisément les mêmes cas que la
langue
grecque ; & peut-être l’ablatif ne s’est-il i
des articles de ce livre avec ceux du Dictionnaire étymologique de la
langue
françoise par Ménage, il s’ensuivroit qu’à cet ég
re le latin, qu’aux Romains pour apprendre le grec : car outre que la
langue
de Rome trouvoit dans celle d’Athènes les radicau
mêmes principes ; & d’ailleurs le grec étoit pour les Romains une
langue
vivante qui pouvoit leur être inculquée & par
e la parole, & par la lecture des bons ouvrages. Au contraire nos
langues
, françoise, italienne, espagnole, &c. ne tien
es qu’elles y ont empruntées ; mais elles n’ont au surplus avec cette
langue
ancienne aucune affinité qui leur en rende l’accè
quée dans leurs détails ; & d’ailleurs le latin est pour nous une
langue
morte, pour laquelle nous n’avons pas autant de s
us raisonnable, & le plus autorisé par les auteurs mêmes à qui la
langue
latine étoit naturelle, c’est de ramener la phras
me portent à croire la meilleure que l’on puisse suivre à l’égard des
langues
transpositives ; je ne la propose cependant au pu
ttérale à une traduction raisonnable & conforme au génie de notre
langue
, il faut l’y préparer par quelques remarques. Par
que ne, & que nous le devons, tant pour suivre le génie de notre
langue
, que pour nous rapprocher davantage de l’original
ssent enfin qu’à la structure méchanique d’un jargon qui n’est pas la
langue
que l’on vouloit apprendre ; parsque, comme l’obs
méthode analyrique aux ouvrages qui nous restent du bon siecle de la
langue
latine, est uniforme & par conséquent sans em
l’enfantement ; enfin, que tendant directement à l’intelligence de la
langue
telle qu’on l’écrivoit, elle nous mene sans détou
ous avons besoin. 1°. Elémens de la grammaire générale appliquée à la
langue
françoise. Il ne s’agit pas de grossir ce volume
des mots déclinables, les genres, les nombres, les cas pour certaines
langues
, & tout ce qui appartient aux déclinaisons ;
s autres particulieres, qui dépendent uniquement des usages de chaque
langue
. Le champ de ce troisieme traité est plus vaste q
que ces élémens de la grammaire générale doivent être appliqués à la
langue
françoise ; c’est que j’ecris principalement pour
our mes compatriotes : je dirois à Rome qu’il faut les appliquer à la
langue
italienne ; à Madrid, j’indiquerois la langue esp
faut les appliquer à la langue italienne ; à Madrid, j’indiquerois la
langue
espagnole ; à Lisbonne, la portugaise ; à Vienne,
tugaise ; à Vienne, l’allemande ; à Londres, l’angloise ; partout, la
langue
maternelle des enfans. C’est que les généralités
mettre dans la tête des enfans les principes raisonnés de leur propre
langue
, la langue qu’il leur importe le plus de savoir,
la tête des enfans les principes raisonnés de leur propre langue, la
langue
qu’il leur importe le plus de savoir, & que c
i essentielle ; 2°. celui de préparer les jeunes éleves à l’étude des
langues
étrangeres, par la connoissance des principes qui
ls passeront pour cela au second livre élémentaire. 2°. Elémens de la
langue
latine. Ce second volume supposera toutes les not
comprises dans le premier, & se bornera à ce qui est propre à la
langue
latine. Ces différences propres naissent du génie
la langue latine. Ces différences propres naissent du génie de cette
langue
, qui a admis trois genres, & dont la construc
la grammaire générale : mais on en prendra les exemples dans les deux
langues
. Le traité des métaplasmes sera très-court, Voyez
s ; & sur l’ellipse en particulier, qui est la principale clé des
langues
, mais surtout du latin ; il faut consulter avec s
commencer les premieres applications de ces derniers principes sur la
langue
maternelle, & peut-être d’avoir pour le latin
mettre en état d’entendre les bons ouvrages qui nous restent en cette
langue
, c’est le seul but où doivent tendre tous nos eff
tre le sujet des premieres applications de la Grammaire générale à la
langue
françoise : cette traduction n’en seroit que plus
rrespondance en seroit plûtôt sentie ; & les différences des deux
langues
en seroient saisies & justifiées plus aisémen
truction analytique ni la construction usuelle du latin ou de quelque
langue
que ce soit, n’autorisent ni ne peuvent autoriser
ipes solides & avoués par la raison & par l’usage connu de la
langue
latine. C’est donc le moyen le plus sûr pour sais
hez Mouchet, 2 volumes in-12) un ouvrage intitulé : Recherches sur la
langue
latine, principalement par rapport au verbe, &
mples de pareils écarts, & c’est par système qu’il défigure notre
langue
: il en fait une profession expresse dès la page
rs mots par caprice, qui sont bien françois & nécessaires dans la
langue
, au mot improuver ; & il a pour ce système, s
it la méthode analytique, je ramene ensuite le tout au génie de notre
langue
, par le secours des observations qui conviennent
es premiers voyant sans cesse la raison de tous les procédés des deux
langues
, la méthode analytique est pour eux une logique u
n’appartient pas à la méthode méchanique d’étudier ou d’enseigner les
langues
, qui est le seul objet de cet article. Il n’en es
inct aveugle : ce qu’ils connoissent par l’usage non raisonné de leur
langue
maternelle me suffit pour fonder tout l’édifice d
ais veut encore qu’ils acquiérent un certain usage non raisonné de la
langue
latine, & il veut qu’on les retienne dans cet
rechercher la nature des modes dans l’usage que l’on en fait dans les
langues
, que de s’amuser à des généralités vagues, incert
lités vagues, incertaines & stériles. Or, I. On remarque dans les
langues
deux especes générales de modes, les uns personne
est (res est ita ut) arbitrarentur, &c. Ce mode est usité dans la
langue
italienne, dans l’espagnole & dans l’allemand
concerne les modes impersonnels, il n’y en a que deux dans toutes les
langues
qui conjuguent les verbes ; mais il y en a deux,
aucune terminaison personnelle, parce qu’il ne constitue dans aucune
langue
la proposition que l’on veut exprimer : il est to
mp; qui paroissent fondamentaux, puisqu’on les trouve dans toutes les
langues
qui ont reçu la conjugaison des verbes. Il n’en e
tif : le suppositif n’est point en grec ni en latin ; le latin ni les
langues
modernes ne connoissent point l’optatif ; l’impér
troisieme personne chez nous, tandis qu’il en a dans ces deux autres
langues
; qu’enfin il n’a point en latin de prétérit post
de prétérit postérieur, quoiqu’il ait ce tems en grec & dans nos
langues
modernes. C’est que ces modes ne tiennent point à
accordent point sur le nombre de ceux qu’il faut reconnoître dans une
langue
, ce qui indique, au gré de ce grammairien, que la
trouve sous toutes les formes du verbe ; & c’est pourquoi dans la
langue
hébraïque la frequence de l’action sert de fondem
e intelligence, faudroit-il renoncer à ce que les usages constans des
langues
nous en indiquent clairement & de la maniere
ion des modes, décidée d’ailleurs par l’usage universel de toutes les
langues
qui conjuguent leurs verbes. (B.E.R.M.) MOT
rmation, Onomatopée, Métaplasme avec ses especes, Euphonie, Racine,
Langue
. article iij. S 22. &c. Pour ce qui concer
n les éprouve ; on les voit, on les observe. Les différens usages des
langues
sont donc, en quelque maniere, les phénomenes gra
mp; aux notions universelles. Or le premier coup-d’oeil jetté sur les
langues
, montre sensiblement que le coeur & l’esprit
Nombre . C’est celle qui est la plus universellement adoptée dans les
langues
, & la plus constamment admise dans toutes les
La distinction des cas n’est pas d’un usage universel dans toutes les
langues
, mais elle est possible dans toutes, puisqu’elle
especes de mots déclinables reçoivent les inflexions des cas dans les
langues
qui les admettent, ce qui indique dans les quatre
ue le complément de cette préposition est assujetti par l’usage de la
langue
latine à se revêtir de cette terminaison ; les no
venerant, & que le nominatif est le cas destiné par l’usage de la
langue
latine à designer ce rapport à l’ordre analytique
e des genres & dénominations qu’on leur a données dans toutes les
langues
qui les ont reçus, indiquent assez clairement que
p; sans être apostrophé. Voyez Personne . Or les usages de toutes les
langues
déposent unanimement que l’une de ces trois relat
connus. Une singularité frappante, unanimement admise dans toutes les
langues
, c’est que l’adjectif n’a reçu aucune variation r
ne sont qu’adjectifs, que les participes, ont reçu, du-moins dans les
langues
qui les comportent, des inflexions relatives aux
& la source de toutes les métamorphoses auxquelles les usages des
langues
ont assujetti cette espece de mots, puisqu’elle e
peut envisager dans la durée. Il paroît par les usages de toutes les
langues
qui ont admis des tems, que c’est une espece de v
es différens usages de ces mots. 1°. Les prépositions dans toutes les
langues
, exigent à leur suite un complément, sans lequel
ervation essentielle sur l’usage des prépositions, c’est que dans les
langues
dont les noms ne se déclinent point, on désigne p
adverbes, c’est une observation importante, que l’on trouve dans une
langue
plusieurs adverbes qui n’ont dans une autre langu
on trouve dans une langue plusieurs adverbes qui n’ont dans une autre
langue
aucun équivalent sous la même forme, mais qui s’y
, &c. on peut même regarder souvent comme synonymes dans une même
langue
les deux expressions, par l’adverbe & par la
endus : mais on se persuade au contraire que, puisqu’on parle la même
langue
que ceux avec qui l’on traite, on attache aux mot
modes de la signification objective, qui s’expriment en effet dans la
langue
latine communément par l’ablatif du nom abstrait
ter dans le discours que l’idée principale, & qu’il n’y a dans la
langue
aucun mot qui l’exprime seule avec abstraction de
t par le même mot en d’autres occurrences : mais s’il y avoit dans la
langue
un mot qui signifiât l’idée principale seule &
nce que nous avons déja vû appartenir à d’autres mots pris dans notre
langue
; en outre, ils présentent également à l’esprit d
s l’espece du mot ; & formes accidentelles, que l’usage de chaque
langue
a fixées relativement aux vûes de la syntaxe, &am
e dis qu’un mot est une totalité de sons ; parce que, dans toutes les
langues
, il y a des mots d’une & de plusieurs syllabe
les signes ; & c’est ce qui cause cette diversité prodigieuse de
langues
: s’il y avoit un langage naturel, il seroit conn
exposée en détail & que je crois avoir bien établie à l’article
Langue
(art. I. sub fin.). Mais si les mots ne signifie
er les dérivations & les déclinaisons ? Personne n’ignore que les
langues
ne se sont pas formées ainsi. La premiere a été i
x premiers auteurs du genre humain : & c’est probablement la même
langue
que nous parlons tous, & que l’on parlera toû
« ce qui fait, ajoute-t-il, cette grande différence qui est entre les
langues
. Ce que les Latins appellent fenestra, les Espagn
t-à-dire, que ces trois idiômes ont emprunté beaucoup de mots dans la
langue
latine, & c’est tout :) « mais les Espagnols
i paroissent venir de la même racine, ont un fondement ancien dans la
langue
latine. Les Grecs ont fait usage de la même racin
paroît trop hasardée, n’ayant d’autre fondement que la priorité de la
langue
grecque sur la latine. J’ajoute qu’il pourroit bi
l est naturel. Ma, mê, mé, mi, meu, mo, mu, mou, sont dans toutes les
langues
les premieres syllabes articulées, parce que m es
es, parce que m est la plus facile de toutes les articulations (voyez
Langue
, art. III. S. ij. n. 1.) ; ces syllabes doivent
la parole. Il est vraissemblable que les premiers instituteurs de la
langue
allemande l’envisagerent à-peu-près de même, puis
appellées muettes. « Les Grammairiens ont accoutumé dans toutes les
langues
de faire plusieurs divisions & subdivisions d
sions des consonnes ; & la division la plus commune à l’égard des
langues
modernes, est qu’ils en distinguent les consonnes
mbre de mots, afin qu’on sentît mieux la relation de ces mots avec la
langue
latine » ; [ou même par un motif moins louable,
vons des lettres muettes qu’elle pourroit supprimer sans défigurer la
langue
, & sans en détruire l’économie. Telles sont c
s qu’elle ne soit finale ; pratique singuliere qui avoit lieu dans la
langue
latine aussi constamment que dans la françoise. I
asale : linguale, parce qu’elle dépend d’un mouvement déterminé de la
langue
, le même précisement que pour l’articulation D ;
ation D ; dentale, parce que pour opérer ce mouvement particulier, la
langue
doit s’appuyer contre les dents supérieures, comm
amp; T ; & enfin nasale, parce qu’une position particuliere de la
langue
, pendant ce mouvement, fait refluer par le nez un
ece, & principalement avec celles qui exigent que la pointe de la
langue
se porte vers les dents supérieures, savoir d &am
L & R, qu’avec les autres linguales, parce que le mouvement de la
langue
est à-peu-près le même dans la production des liq
n des liquides, que dans celle de N. Voyez L & Linguale . Dans la
langue
françoise la lettre N a quatre usages différens,
is, d’où immortalis pour inmortalis. Nous avons transporté dans notre
langue
les mots privatifs grecs & latins, avec les p
gue les mots privatifs grecs & latins, avec les particules de ces
langues
; nous disons anomal, abime, indigne, indécent, i
position. A l’égard de nos négations, non & ne, il y a dans notre
langue
quelques usages qui lui sont propres, & dont
ir cet article ; mais je l’ai déjà dit, ce qui est propre à certaines
langues
, n’est nullement encyclopédique : & je ne pui
par le même usage qui est reconnu pour législateur exclusif dans les
langues
, relativement au choix des mots, au sens qui doit
u reste, c’est se faire illusion que de croire que l’honneur de notre
langue
soit intéressé au succès de toutes les réformes q
on géométrique ; & l’anglois qui est pourtant en quelque sorte la
langue
des Géometres, en a plus qu’aucune autre. Par que
es, en a plus qu’aucune autre. Par quelle fatalité l’honneur de notre
langue
seroit-il plus compromis par les inconséquences d
autés ; semblable en cela à tous les autres idiomes, parce que chaque
langue
est la totalité des usages propres à la nation qu
la nation qui la parle, pour exprimer les pensées par la voix. Voyez
Langue
, (B. E. R. M.) NÉOLOGIQUE NÉOLOGIQUE, ad
ces dictionnaires deviendroit comme le mémorial des révolutions de la
langue
, puisqu’on y verroit le tems où les locutions se
hui du bel usage : & il n’y a qu’à comparer l’usage présent de la
langue
, avec les remarques du P. Bouhours sur les écrits
ter, qui veut dire ni l’un ni l’autre : en le transportant dans notre
langue
avec un léger changement dans la terminaison, nou
e, & il y est employé dans deux sens différens. I. Dans plusieurs
langues
, comme le grec, le latin, l’allemand, qui ont adm
autres vûes & d’autres principes ont fixé sur cela les usages des
langues
, & il faut s’y conformer sans réserve, voyez
ons, & de parcourir les immenses régions du pur possible. Or, les
langues
sont faites pour rendre les opérations de notre i
tablement neutre, & on en trouve plusieurs autres dans toutes les
langues
, dont on peut porter le même jugement, parce qu’i
il est assez singulier qu’un espagnol, pour qui le latin n’est qu’une
langue
morie, prétende mieux juger du degré de faute qu’
isme. Car enfin si l’on trouve quelques pléonasmes autorisés dans les
langues
sous le nom de figure, l’usage de la nôtre n’a-t-
st pas plus recevable en ce cas, que si le latin eût été pour lui une
langue
morte. J’ai remarqué un peu plus haut que c’étoit
rence des accidens de leur conjugaison. S’il est important dans notre
langue
de distinguer ces différentes especes, il me semb
r l’idée de leur nature ; il semble qu’il ne devroit y avoir dans les
langues
que des noms propres, pour déterminer les êtres p
plus hors de cette sphere. Si l’on ne vouloit donc admettre dans les
langues
que des noms propres, il faudroit admettre autant
dans les langues que des noms propres, il faudroit admettre autant de
langues
différentes que de sociétés particulieres ; chaqu
autant de langues différentes que de sociétés particulieres ; chaque
langue
seroit bien pauvre, parce que la somme des connoi
tit de la somme des connoissances individuelles possibles ; & une
langue
n’auroit avec une autre aucun moyen de communicat
annoncé comme tel par les signes autorisés dans la syntaxe de chaque
langue
, la loi de Moïse en françois, lex Mosis en latin,
Mosché en hébreu, comme si l’on disoit en latin legis Moïses ; chaque
langue
a ses idiotismes : 7°. par une proposition incide
as un seul nom propre dont on puisse assigner l’origine, dans quelque
langue
que ce soit, que l’on n’y retrouve une significat
de leur naissance, &c. Il y a tant de noms de famille dans notre
langue
qui ont une signification appellative, que l’on n
cultés insurmontables, & se convaincre de l’impossibilité que les
langues
ayent pû naître & s’établir par des moyens pu
nir les objections de toute espece, est celui que j’ai établi au mot
Langue
(article j.) que Dieu donna tout-à-la-fois à nos
na tout-à-la-fois à nos premiers petes la faculté de parler & une
langue
toute faite. D’où il suit qu’il n’y a aucune prio
on désigne ici plusieurs individus de la même espece. Il y a quelques
langues
, comme l’hébreu, le grec, le polonois, qui ont ad
é. Il semble qu’il y ait plus de précision dans le système des autres
langues
. Car si l’on accorde à la dualité une inflexion p
muler sans besoin & sans aucune compensation, les difficultés des
langues
, on doit appliquer au duel le même principe : &am
é qui se trouve effectivement, sans le secours de ce nombre, dans les
langues
qui ne l’ont point admis, prouve assez qu’il suff
de P. R. liv. II. ch. j. le duel, δυϊκὸς, n’est venu que tard dans la
langue
, & y est fort peu usité ; de sorte qu’au lieu
ion caractéristique. Quoi qu’il en soit des systèmes particuliers des
langues
, par rapport aux nombres, c’est une chose attesté
voir des terminaisons numériques de toutes les especes reçues dans la
langue
: en françois, par exemple, ils doivent avoir des
& de plusieurs autres mots qui n’ont point de pluriel dans aucune
langue
, à moins qu’ils ne soient pris dans un sens figur
out-à-la-fois. Au reste, c’est aux grammaires particulieres de chaque
langue
à faire connoître les terminaisons numériques de
que deux observations de syntaxe qui peuvent appartenir à toutes les
langues
. La premiere c’est qu’un verbe se met souvent au
’autorité de l’usage qui est libre & très libre. L’usage de notre
langue
ne nous permet pas de dire, le peuple romain &
; fais la guerre aux peuples de l’ancien Latium ; & l’usage de la
langue
latine a permis à Tite Live, & à toute la nat
s, des verbes & des adverbes numéraux ; & dans la plûpart des
langues
, on donne le nom de nombres cardinaux aux adjecti
Ce sont les seuls adjectifs multiplicatifs numéraux usités dans notre
langue
, & il y en a même quelques-uns qui ne le sont
es paroissiales en deux églises desservies par le même curé. 4. Notre
langue
reconnoît le système entier des adverbes ordinaux
On auroit pû étendre ou restreindre davantage le système numéral des
langues
; chacune a été déterminée par son génie propre,
combattre. (B. E. R. M.) NOMINATIF NOMINATIF, s. m. Dans les
langues
qui ont admis des cas, c’est le premier de tous,
sont différentiées entre elles par une disposition particuliere de la
langue
, les levres étant dans le même état pour chacune
ie, écuménique, sans o ; & le nom OEdippe est étranger dans notre
langue
. O’ apostrophé devant les noms de famille, est e
pposé à direct ; on s’en sert pour caractériser certains cas dans les
langues
transpositives, & dans toutes pour distinguer
; Incidente . Tels sont le subjonctif qui est presque dans toutes les
langues
, & l’optatif qui n’appartient guere qu’aux Gr
cette heureuse disposition que la tradition des usages nationnaux des
langues
se conserve & passe de générations en générat
a plûpart de ces choses ont des noms radicalement semblables dans les
langues
les plus éloignées les unes des autres, soit par
tes, liquides ou mouillées, voyez Lettres ; & le mouvement de la
langue
est plus sensible ou vers sa pointe, ou vers son
n peut trouver l’explication de l’analogie que l’on remarque dans les
langues
entre plusieurs noms des choses que l’on peut cla
que comme des faits constans : il en donne plusieurs exemples dans sa
langue
. Mais quelle en pourroit être la cause ? Celle qu
t, comme on le sent par l’articulation r, qui tient à la racine de la
langue
. « N, la plus liquide de toutes les lettres, est
t dilabi vel labi cùm recessu : il en cite plusieurs exemples dans sa
langue
, auxquels on peut joindre en anglois slide, slink
umiere ; ventana en Espagne désigne le passage des vents ; janella en
langue
portugaise, marque une petite porte ; croisée en
ouver des termes de figure & de signification semblables dans les
langues
de peuples fort différens les uns des autres, qui
même maître, & d’ailleurs tous les idiomes descendent d’une même
langue
primitive, voyez Langue . C’est assez pour établi
lleurs tous les idiomes descendent d’une même langue primitive, voyez
Langue
. C’est assez pour établir des radicaux communs à
z Langue . C’est assez pour établir des radicaux communs à toutes les
langues
postérieures, mais ce n’est pas assez pour en con
ire grecque, pour désigner un mode qui est propre aux verbes de cette
langue
. L’optatif est un mode personnel & oblique,
ences de tems que le subjonctif. Quelques auteurs de rudimens pour la
langue
latine, avoient cru autrefois qu’à l’imitation de
s pour la langue latine, avoient cru autrefois qu’à l’imitation de la
langue
grecque, il falloit y admettre un optatif, &
, & d’indiquer les caracteres qui le rendent reconnoissable ? Une
langue
est la totalité des usages propres à une nation p
notion la plus précise & la plus vraie que l’on puisse donner des
langues
, parce que l’usage seul en est le législateur nat
seul en est le législateur naturel, nécessaire & exclusif. Voyez
Langue
, au comm. D’où vient cette nécessité, de ne reco
gue , au comm. D’où vient cette nécessité, de ne reconnoître dans les
langues
que les décisions de l’usage ? C’est qu’on ne par
par le grand nombre. Vous imitez celui qui viendroit vous parler une
langue
que vous n’entendriez pas, sous prétexte qu’elle
. Que feriez-vous ? Vous ririez d’abord ; puis vous lui diriez qu’une
langue
que vous n’entendez pas n’a pour vous nulle perfe
l’on doit regarder les articulations comme la partie essentielle des
langues
, & les consonnes comme la partie essentielle
es. L’Encyclopédie ne doit se charger d’aucun détail propre à quelque
langue
que ce soit en particulier, fût-ce même à la nôtr
dique . Sur les ponctuations, comme la chose est commune à toutes les
langues
, on trouvera à l’article Ponctuation tout ce qu
qu’on la désigne plûtôt par le nom pe, avec un e muet. Les anciennes
langues
orientales ne paroissent pas avoir fait usage de
s sous ce point de vûe. Je les rapporterai sur-tout aux élémens de la
langue
latine ; & l’on en sent bien la raison. 1. Dé
r nominativo, &c. comme si les commençans avoient déja entendu la
langue
dans laquelle on prétendoit pourtant les initier
; il est singulier qu’on se soit avisé si tard d’employer leur propre
langue
pour les instruire. Une autre méprise, c’est d’av
vient de prendre le P. Giraudeau jésuite, dans son Introduction à la
langue
grecque. A plus forte raison doit-on supprimer ce
les plus propres à fixer les lois usuelles de la Grammaire de chaque
langue
. Or tous les tems d’un même mode sont soumis aux
détail qui précede. Il est aisé d’appliquer aux paradigmes de quelque
langue
que ce soit, ce que je viens de dire de ceux de l
de quelque langue que ce soit, ce que je viens de dire de ceux de la
langue
latine, en observant ce que le génie propre de ch
ux de la langue latine, en observant ce que le génie propre de chaque
langue
exige de particulier, soit en plus, soit en moins
eur passage d’un idiome dans un autre, & quelquefois dans la même
langue
. (M.E.R.M.) PARENTHESE PARENTHESE, s. f.
aucune terminaison personnelle, parce qu’il ne constitue dans aucune
langue
la proposition principale : il n’exprime qu’un ju
de oratione) : sur quoi je ferai quatre observations. 1°. Que dans la
langue
hébraïque il y a presque à chaque personne des va
tre qu’il en a la nature fondamentale, il en conserve dans toutes les
langues
les propriétés usuelles. Nous disons en françois,
cependant comme on pourroit l’appliquer aux participes de toutes les
langues
, j’en farai voir le foible, en rappellant un prin
otre syntaxe à cet égard n’est pas aussi simple que celle de ces deux
langues
, parce qu’il me semble qu’on n’y a pas démêlé ave
on système grammatical m’ont fait adopter. Voyez les opuscules sur la
langue
françoise, & les remarques de M. Duclos sur l
s cas de l’infinitif (voyez Gérondif) ; & l’infinitif, dans cette
langue
& dans toutes les autres, est un véritable no
ielle à tout adjectif ; & c’est pour cela que dans la plûpart des
langues
il reçoit les mêmes terminaisons que les adjectif
du gérondif & du participe doivent être les mêmes dans toutes les
langues
, ou les Grammairiens doivent changer leur langage
tifs, quoiqu’ils gardent constamment la même forme : les verbes de la
langue
franque ne laissent pas d’etre des verbes, quoiqu
s par la loi de la concordance. C’est encore la même chose dans notre
langue
; & outre les différences qui distinguent ess
insi demeurer pour constant que le supin est un vrai prétérit dans la
langue
latine. Il en est de même dans notre langue ; &am
un vrai prétérit dans la langue latine. Il en est de même dans notre
langue
; & c’est pour cela que ceux de nos verbes qu
nterpréter les gallicismes, ayent été autorisées par l’usage de cette
langue
: il suffit que chacun des mots que l’on y emploi
mp; du participe passif, dont le matériel est si semblable dans notre
langue
, qu’ils auront peine à croire que l’usage ait pré
as ; ce dont nous avons retenu tout ce que comporte le génie de notre
langue
. La difficulté n’est pas encore levée, elle n’est
; il faut toujours en venir à l’origine de cette ressemblance dans la
langue
latine. Or il y a grande apparence que le partici
re quelque locution nouvelle ou étrangere, & qu’il n’y a dans les
langues
de raisonnable que ce qui vient de la nature. Mai
eulement que ce tour est un peu plus éloigné du génie propre de notre
langue
, parce qu’il y a un hyperbate, qui peut nuire à l
e paroit si capable, que des regles générales, de faire honneur à une
langue
savante & polie. Car supposé, dit-il ailleurs
res mots d’origine semblable, c’est qu’ils se sont introduits dans la
langue
en d’autres tems, & qu’étant d’un usage moins
enmancher, enménager, enmener. In est une particule qui a dans notre
langue
, ainsi qu’elle avoit en latin, deux usages très-d
Lugd. Bat. 1644, pag. 75. explique celle des noms patronymiques de la
langue
latine. Il faut observer que les noms patronymiqu
p; construits d’après ou contre les regles établies par l’usage de la
langue
: une proposition au contraire est bonne ou mauva
t indubitable, dit M. de Vaugelas, Rem. préf. § IX. p. 64. que chaque
langue
a ses phrases, & que l’essence, la richesse &
rases, & que l’essence, la richesse & la beauté de toutes les
langues
& de l’élocution consistent principalement à
dire aussi élever les yeux vers le ciel, & pensent enrichir notre
langue
d’une nouvelle phrase. Mais au lieu de l’enrichir
lié, mais seulement prié. Je soutiens avec teus ceux qui savent notre
langue
, que supplier Dieu n’est point parler françois, &
me chose ; & ainsi d’une infinité d’autres, ou plutôt de toute la
langue
dont on sapperoit les fondemens, si cette façon d
able. Qu’on ne m’allegue pas, dit ailleurs Vaugelas, Rem. 125. qu’aux
langues
vivantes, non plus qu’aux mortes, il n’est pas pe
éral qu’on n’a vu jusqu’ici, pour désigner le génie particulier d’une
langue
dans l’expression des pensées. C’est dans ce sens
e répandu dans les colleges de certaines provinces, les délices de la
langue
latine ; celui de Mercier, intitulé le manuel des
que les premieres ». Le pléonasme d’énergie est très-commun dans la
langue
hébraïque, & il semble en faire un caractere
e l’adjectif ou de l’adverbe ; mais c’est un pléonasme adopté dans la
langue
hébraïque, pour remplacer ce qu’on appelle dans l
diversité des coutumes & des manieres de donner. C’est dans notre
langue
un hébraïsme. 5°. Si le même nom est répété de su
& dans l’ame du lecteur. 6°. C’est un usage très-ordinaire de la
langue
hébraïque de mettre l’infinitif du verbe avant le
e à croire qu’une phrase essentiellement vicieuse ait pû être dans la
langue
sainte d’un usage si fréquent sans aucune nécessi
n simple fournissoit la même idée. Qu’on y prenne garde ; l’usage des
langues
est beaucoup moins aveugle qu’on ne le pense, &am
universelle, qu’elle supplée à quelque formation que l’analogie de la
langue
ne donne point, comme sont nos tems composés par
ons ni emphase, ni énergie. Dans ce cas, il faut distinguer entre les
langues
mortes & les langues vivantes, & soudisti
e. Dans ce cas, il faut distinguer entre les langues mortes & les
langues
vivantes, & soudistinguer encore entre les la
rtes & les langues vivantes, & soudistinguer encore entre les
langues
mortes dont il nous reste peu de monumens, comme
mortes dont il nous reste peu de monumens, comme l’hébreu, & les
langues
mortes dont nous avons conservé assez d’écrits po
libilité du S. Esprit qui en est le principal auteur. Pour les autres
langues
mortes, il est encore bien des cas où nous devons
fautes : osons croire une fois, que Virgile n’entendoit pas mieux sa
langue
, & n’étoit pas plus châtié dans son style que
mp; le z qu’une s foible ; c’est ce qui leur donne souvent dans notre
langue
, le même usage qu’à l’s ». C’est assigner vérit
aisons. Je finirai donc par une remarque de syntaxe. Dans toutes les
langues
il arrive souvent qu’on emploie un nom singulier
gnoient guere que les consonnes, parce que l’usage très-connu de leur
langue
fixoit chez eux les principes de la lecture de ma
cipes de la lecture de maniere à ne s’y pas méprendre. Depuis que ces
langues
ont cessé d’être vivantes, on a cherché à en fixe
retardent prodigieusement les progrès de ceux qui veulent étudier la
langue
sainte. Après avoir examiné en détail toutes les
peines qu’il en avoit couté aux érudits pour être initiés dans cette
langue
, & il leur sembloit ridicule de vouloir y int
iere dispersion dans toutes les parties de la terre, & lorsque la
langue
sainte devenue une langue morte eut besoin de sec
s les parties de la terre, & lorsque la langue sainte devenue une
langue
morte eut besoin de secours extraordinaires pour
y avoit qu’une bonne métaphysique qui pût éclaircir les principes des
langues
, qu’il fait continuellement les frais d’aller la
uation construit sur de solides fondemens, n’est pas plus propre à la
langue
françoise qu’à toute autre langue. C’est une part
ndemens, n’est pas plus propre à la langue françoise qu’à toute autre
langue
. C’est une partie de l’objet de la Grammaire géné
aliserai davantage : c’est qu’il seroit à souhaiter que, dans quelque
langue
que fussent écrits les livres que l’on imprime au
rs y introduisissent le système de ponctuation qui est usité dans nos
langues
vivantes de l’Europe. Outre que l’on diminueroit
rsonnes auxquelles est relative cette dépendance. Dans la plûpart des
langues
, il n’y a qu’un adjectif possessif pour chacune d
n nom déja exprimé auquel il se rapporte. C’est la même chose dans la
langue
allemande. Les possessifs de la premiere espece s
une des plus mauvaises façons de parler qu’il y ait dans toute notre
langue
. On dit aussi, les plus beaux & les plus magn
ous les grammairiens françois & allemans reconnoissent dans leurs
langues
les deux classes de possessifs que j’ai distingué
, au sens des grammairiens allemans, que dans l’usage présent de leur
langue
& de la nôtre ; & que ces mêmes mots étoi
à détailler les différens usages de ces adjectifs par rapport à notre
langue
; c’est à nos grammaires françoises à discuter ce
s je m’arrêterai à deux points particuliers, dont l’un concerne notre
langue
, & l’autre la langue allemande. L’examen du p
oints particuliers, dont l’un concerne notre langue, & l’autre la
langue
allemande. L’examen du premier point peut servir
fet d’aucune importance s’il ne s’agit que de connoître l’usage de la
langue
& de s’y conformer : mais cela ne peut être i
p; il décide, dans sa note sur cette remarque, que cet usage de notre
langue
n’autorise pas à dire que mon, ton, son, sont du
re à l’article Gallicisme . Je passe à l’observation qui concerne la
langue
allemande : c’est que l’usage y a introduit deux
feminin ihrer (d’elle). On peut concevoir, par cette propriété de la
langue
allemande, combien l’usage a de ressources pour e
a langue allemande, combien l’usage a de ressources pour enrichir les
langues
, pour y mettre de la clarté, de la précision, de
natifs des adverbes prudemment, courageusement, noblement. Il y a des
langues
, comme le grec, le latin, l’allemand, l’arménien,
Génitif, Cas , & chacun des cas en particulier. Il y a d’autres
langues
, comme l’hébreu, le françois, l’italien, l’espagn
dans la construction usuelle, ou par des prépositions. Mais dans les
langues
mêmes qui ont admis des cas, on est forcé de reco
avec fidélité tous les rapports désignés par des cas dans les autres
langues
; d’autres idiomes auroient pu adopter quelque sy
ar la construction ou par des prépositions : de maniere que comme nos
langues
modernes de l’Europe sont sans cas, celles-là aur
s latins en six est naturelle & doit être la même dans toutes les
langues
: quoniam hoec casuum partitio naturalis est, in
e Galenus, théatin ; & parmi les grammairiens qui ont écrit de la
langue
lappone, il y en a qui y comptent jusqu’à quatorz
hypothèse sans réalité, de discuter ici les avantages respectifs des
langues
, selon qu’elles seroient ou sans cas ou sans prép
moins aux deux systèmes. Mais j’ai dû remarquer la possibilité d’une
langue
sans prépositions, afin de faire connoître jusqu’
variété ne consiste que dans les sons : l’éloignement que toutes les
Langues
ont naturellement pour une synonymie entiere, qui
ou un maître ou un tyran auquel il faut toujours obéir en matiere de
langue
. Je crois que cette maxime n’est pas vraie sans r
rts que chaque préposition peut exprimer en vertu de l’usage de notre
langue
. Ce détail ne peut convenir qu’à une grammaire fr
mération que j’ai faite des nôtres est moins un hommage rendu à notre
langue
, qu’un essai sur la maniere de reconnoître la nat
ion marque des rapports différens, ce qui est déja un défaut dans une
langue
; mais elle en marque d’opposés, ce qui est un vi
e : de quelque bisarrerie qu’on accuse l’usage, ce prétendu tyran des
langues
, j’ai reconnu dans un si grand nombre de ses déci
ystème des prépositions aussi inconséquent qu’on l’imagine dans notre
langue
, & qu’il le seroit en effet dans toutes, si l
s : mais je ne dois pas montrer ici jusqu’à quel point les usages des
langues
particulieres s’y conforment ou s’en écartent. Il
sens que les Grammairiens entendent ce terme, quand ils parlent d’une
langue
primitive, d’un mot primitif. La langue primitive
erme, quand ils parlent d’une langue primitive, d’un mot primitif. La
langue
primitive est non seulement celle que parlerent l
elque sorte que diverses réproductions sous différentes formes. Voyez
Langue
. Un mot primitif, est un mot dont d’autres sont
n mot primitif, est un mot dont d’autres sont formés, ou dans la même
langue
, ou dans des langues différentes. Par exemple, pr
un mot dont d’autres sont formés, ou dans la même langue, ou dans des
langues
différentes. Par exemple, primitif vient de primu
des noms monosyllabes de plusieurs êtres physiques, sur-tout dans les
langues
anciennes. Mais à prendre la chose en rigueur, ce
Or une définition du pronom qui ne convient pas à ceux de toutes les
langues
, & qui n’exprime pas le fondement de toutes l
’espece des pronoms : au contraire les nombres & les cas dans les
langues
qui les admettent sont également propres aux deux
sion que je viens d’établir, il y a quelque différence entre les deux
langues
sur le nombre des pronoms. I. Sur cet objet-là mê
eux langues sur le nombre des pronoms. I. Sur cet objet-là même notre
langue
ne suit pas les mêmes erremens qu’à l’égard des n
s cas du même pronom ; & c’est par analogie avec la grammaire des
langues
qui admettent des déclinaisons, que je m’exprime
tain que les usages modernes des patois sont les usages anciens de la
langue
nationale, comme les différences des patois vienn
fonde cette conjecture sur deux raisons. 1. Sur ce que dans quelques
langues
étrangeres, comme en italien, en allemand & e
ur cela qu’ils en aient conservé le sens & la nature ; toutes les
langues
prouvent en mille manieres que des mots de divers
en apparence, où je viens d’entrer sur les prétendus pronoms de notre
langue
, n’a pas uniquement pour objet notre grammaire ;
re grammaire ; j’y ai envisagé la grammaire générale & toutes les
langues
. La plûpart des grammaires particulieres regarden
seul est soumis en qualité de sujet aux lois de la syntaxe de chaque
langue
; ce même mot, avec l’addition qui le rend comple
t de la proposition. Au reste quoique l’on dise communément que notre
langue
n’est guere elliptique ; il est pourtant certain
t languir l’élocution ; & l’usage autorise alors, dans toutes les
langues
, l’ellipse de tout ce qui peut aisément se devine
te : Antonium Augustus vicit. Voyez Inversion, Hyperbate . Il y a des
langues
où l’usage autorise presque également ces trois s
es articulations ; on emploie encore dans l’orthographe de toutes les
langues
, des caracteres que j’appelle prosodiques ; plusi
t la foible répond au γ des Grecs, au ב des Hébreux : la pointe de la
langue
s’appuie contre les dents insérieures, & la r
j. §. 20.) Mais comme l’instrument qui opere ces articulations est la
langue
appuyée contre les dents insérieures ; je crois q
ssyllabe au datif. Il faisoit très-bien de s’en tenir à l’usage de sa
langue
; mais en y obéissant, il auroit pu & dû l’ap
syllabes ne suffit pas, ajoute-t-il un peu plus loin : car il y a des
langues
plus longues, & des breves plus breves les un
même dans une autre progression : & ceux qui parlent le mieux une
langue
, sont ceux qui se conforment le plus exactement à
n, qui en est l’ame, ni longueur, ni briéveté. Il y a dans toutes les
langues
un plus grand nombre de longues ou de breves usue
longues ou de breves usuelles qu’il n’y en a de naturelles. Dans les
langues
qui admettent la versification métrique & le
uvoir juger des différens metres des Grecs & des Latins. Dans nos
langues
modernes, l’usage est le meilleur & le plus s
uale & liquide, qui est l’effet d’un trémoussement fort vif de la
langue
dans toute sa longueur. Je dis dans toute sa long
par la maniere dont prononcent certaines gens qui ont le filet de la
langue
beaucoup trop court ; on entend une explosion gut
ne explosion gutturale, c’est-à-dire qui s’opere vers la racine de la
langue
, parce que le mouvement n’en devient sensible que
ficile d’opérer assez promptement ces vibrations longitudinales de la
langue
, en élevent d’abord la pointe vers les dents supé
p; r sont aussi commuables entre elles, parce que pour commencer r la
langue
se dispose comme pour le sifflement s ; elle n’a
lettre r est souvent muette dans la prononciation ordinaire de notre
langue
: 1°. à la fin des infinitifs en er & en ir,
amp; des autres ; & ils different entr’eux, comme dans toutes les
langues
à cas, & comme l’exige leur dénomination comm
&c. Mais l’usage n’introduit guere de choses superflues dans les
langues
; & les pronoms réfléchis des deux premieres
(Suppl. page 256) ; & j’avoue qu’elle peut être vraie dans notre
langue
: car quoique nos adverbes admettent des compléme
e que c’est le seul qui soit assujetti par les lois de la syntaxe des
langues
qui admettent la déclinaison, à prendre telle ou
incipalement pour ceux qui adopteroient la méthode d’introduction aux
langues
, que j’ai proposée au mot Méthode. Si l’on veut e
établit une regle, dont l’usage ne s’écarte que peu ou point dans les
langues
particulieres, pour peu qu’elles fassent cas de l
le, & qui est à-peu-près la boussolle des usages particuliers des
langues
analogues, la relation d’un complément au mot qu’
le, que les deux termes sont plus rapprochés, & sur-tout dans les
langues
où la diversité des terminaisons ne peut caractér
a peut-être pas une regle de syntaxe plus importante, surtout pour la
langue
françoise, que celle qui vient d’être exposée &am
ue, qui constitue véritablement le nombre & l’harmonie dans notre
langue
. Cependant, de tous nos Grammairiens, je ne vois
ivre quand on fait la construction d’une phrase, ou l’ordre usuel des
langues
analogues comme la nôtre. Car pour le langues tra
e, ou l’ordre usuel des langues analogues comme la nôtre. Car pour le
langues
transpositives, où la terminaison des mots sert à
n’existe plus au même degré. Art. II. Du Régime . Les grammaires des
langues
modernes se sont formées d’après celle du latin,
être à l’accusatif ; l’accusatif est le cas destiné par l’usage de la
langue
latine, à marquer que le nom ou le pronom qui en
délibérer sur la forme du mot ; en vertu de la syntaxe usuelle de la
langue
il doit prendre telle terminaison : que l’aspect
ctions dont il peut être chargé dans la phrase ? Il n’existe en cette
langue
aucun mot consideré dans cet état d’abstraction,
ort aux noms & aux pronoms, dans les grammaires particulieres des
langues
analogues qui ne déclinent point, comme le franço
u rapport particulier sous lequel il est alors envisagé : or dans les
langues
qui ne declinent point, les mots paroissent const
nt maintenir dans notre grammaire, sous prétexte que l’usage de notre
langue
fixe du-moins la place de chaque complément ; &am
es, quoique la construction y soit différente. Si par rapport à notre
langue
on persistoit à vouloir regarder comme régime, la
proposition. Cependant si l’on avoit à exprimer la même pensée en une
langue
transpositive ; par exemple, en latin, il ne sero
conde personne, par exemple audi ou esto attentus, parce que dans les
langues
, comme par-tout ailleurs, rien ne se fait sans ca
e l’analyse, qui est le lien unique de la communication de toutes les
langues
, est la même dans tous les idiomes, & y opere
algré ses déclarations réitérées de ne consulter que l’usage de notre
langue
, & de parler le langage propre de notre gramm
dent est quelquefois sous-entendu & non exprimé, sur-tout dans la
langue
latine, comme on l’a fait voir dans la nouvelle m
ue latine, comme on l’a fait voir dans la nouvelle méthode pour cette
langue
. La seconde chose que le relatif a de propre, &am
e qui, quae, quod des Latins, & son correspondant dans toutes les
langues
, est démonstratif & conjonctif dans toutes le
iculieres. La premiere est une façon de parler fort ordinaire dans la
langue
hébraïque, qui est que lorsque le relatif n’est p
ectif que l’on nomme communément pronom relatif, est, dans toutes les
langues
qui le déclinent, adjectif démonstratif & con
énomination même, le principe justificatif de tous les usages que les
langues
en ont faits. Cependant comme il y a d’autres adj
uvent quelquefois venir de la facilité que le génie particulier d’une
langue
peut fournir pour y conserver la clarté de l’énon
des terminaisons ou de la répétition de l’antécédent, comme dans les
langues
transpositives : ainsi, la concordance du genre &
nt de la regle proposée par Vaugelas (rem. 369.) comme propre à notre
langue
, que le pronom relatif (c’est-à-dire l’adjectif c
sonne qui puisse accuser quelqu’un, & d’ailleurs l’usage de notre
langue
est, en cas d’ellipse, de n’employer qui qu’avec
que je viens d’expliquer. Ce que je viens de dire par rapport à notre
langue
est essentiellement vrai dans toutes les autres,
taphysique font tourner la tête, & qui veulent qu’on apprenne les
langues
comme ils ont appris le latin : semblables à arle
utre sorte de mots conjonctifs, & que l’on trouve dans toutes les
langues
; ce sont des adverbes. Les uns sont équivalens à
tion qu’aux tours particuliers qu’autorisent les différens génies des
langues
, sans penser à les comparer à la regle commune, q
n analytique. Quoique l’on soit assez généralement persuadé que notre
langue
n’est que peu ou point elliptique, on doit pourta
on que ressemble assez par l’universalité de ses usages, à l’ut de la
langue
latine, & suppose, comme elle, tantôt un anté
ore assez examiné & reconnu tous les usages de l’ellipse dans les
langues
: elle mérite pourtant l’attention des Grammairie
ammairiens ; c’est l’une des clés les plus importantes de l’étude des
langues
, & la plus nécessaire à la construction analy
, qui est le seul moyen de réussir dans cette étude. Voyez Inversion,
Langue
, Méthode (E. R. M. B.) S S, s. f. (Gramm
ant qu’il n’a considéré les choses que d’après le système vocal de sa
langue
. Il convient lui-même que la langue est nécessair
ue d’après le système vocal de sa langue. Il convient lui-même que la
langue
est nécessaire à cette articulation, habitus fort
linguae figurantur ; & il ajoute que l’expérience démontre que la
langue
se meut pour cette opération en cinq manieres dif
sée dans cette classe par l’un des cinq mouvemens qu’il attribue à la
langue
, tumor ; & il avoit posé, sans y prendre gard
ipe étymologique qui semble propre à la lettre s relativement à notre
langue
, c’est que dans la plûpart des mots que nous avon
ngue, c’est que dans la plûpart des mots que nous avons empruntés des
langues
étrangeres, & qui commencent par la lettre s
uel, spacieux, & autres semblables, se sont introduits dans notre
langue
, ou dans un autre tems, ou par des moyens plus he
e de ce changement ? Les détails des usages de la lettre s dans notre
langue
occupent assez de place dans la grammaire françoi
s de famille, qui ne sont pas, rigoureusement parlant, du corps de la
langue
. Pour ce qui concerne notre maniere de prononcer
er dans un dictionnaire, ainsi que dans la traduction littérale d’une
langue
en une autre ; mais quelquefois le mot est pris a
r exemple, qu’un rudiment est un livre qui contient les élémens de la
langue
latine, choisis avec sagesse, disposés avec intel
igne primitif de chacun de ces objets, que l’on ne désigne dans notre
langue
par aucun autre nom. Chacune de ces acceptions es
autres dont il est susceptible. Il ne laisse pas d’y avoir dans notre
langue
, & apparemment dans toutes les autres, bien d
ons distinctives qui se présentent sans équivoque à quiconque sait la
langue
françoise, & que, par cette raison même, je m
conserve pas dans la traduction tous les sens figurés qu’il a dans la
langue
originale : chaque langue a des expressions figur
ction tous les sens figurés qu’il a dans la langue originale : chaque
langue
a des expressions figurées qui lui sont particuli
omplaisant, lui obéir… ainsi quand il s’agit de traduire en une autre
langue
quelque expression figurée, le traducteur trouve
angue quelque expression figurée, le traducteur trouve souvent que sa
langue
n’adopte point la figure de la langue originale ;
raducteur trouve souvent que sa langue n’adopte point la figure de la
langue
originale ; alors il doit avoir recours à quelqu’
il doit avoir recours à quelqu’autre expression figurée de sa propre
langue
, qui réponde, s’il est possible, à celle de son a
à la lettre, & parler comme l’auteur lui-même auroit parlé, si la
langue
dans laquelle on le traduit, avoit été sa langue
auroit parlé, si la langue dans laquelle on le traduit, avoit été sa
langue
naturelle ; mais quand il s’agit de faire entendr
été sa langue naturelle ; mais quand il s’agit de faire entendre une
langue
étrangere, on doit alors traduire littéralement,
ire littéralement, afin de faire comprendre le tour original de cette
langue
. Nos dictionnaires, §. 5. n’ont point assez remar
les divers sens que l’on donne par figure à un même mot dans une même
langue
, & les différentes significations que celui q
se sert plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin ; la
langue
latine a ses expressions particulieres pour les e
e littéralement ; mais quand il s’agit de donner l’intelligence d’une
langue
, ce qui est le but des dictionnaires, on doit tra
nt, afin de faire entendre le sens figuré qui est en usage dans cette
langue
à l’égard d’un certain mot ; autrement c’est tout
une expression figurée, un sens, une pensée que nous rendons en notre
langue
par une image différente de celle qui étoit en us
que les mots excitent d’abord dans l’esprit de ceux qui entendent une
langue
; c’est le sens qui se présente naturellement à l
é, présentent naturellement à l’esprit de ceux qui entendent bien une
langue
; c’est un sens littéral figuré : par exemple, qu
parlé, & qu’elles excitent dans l’esprit de ceux qui entendent la
langue
où l’expression figurée est autorisée par l’usage
m de Bacchus, nous nous servons d’une façon de parler usitée en notre
langue
, & personne n’est assez dépourvu de sens pour
paroles excitent naturellement dans l’esprit de ceux qui entendent la
langue
où l’expression figurée est autorisée par l’usage
ïsmes & des hellénismes, c’est-à-dire, des façons de parler de la
langue
hébraïque & de la langue grecque. Lorsque les
c’est-à-dire, des façons de parler de la langue hébraïque & de la
langue
grecque. Lorsque les interpretes traduisent à la
in fabri thesauro, ont trouvé une image des révolutions arrivées à la
langue
latine, dans la statue que Nabuchodonosor vit en
ls trouvent dans ce songe une allegorie de ce qui devoit arriver à la
langue
latine. Cette statue étoit extraordinairement gra
à la langue latine. Cette statue étoit extraordinairement grande ; la
langue
latine n’étoit-elle pas répandue presque par-tout
tout ? La tête de cette statue étoit d’or, c’est le siecle d’or de la
langue
latine ; c’est le tems de Térence, de César, de C
s bras de la statue étoient d’argent ; c’est le siecle d’argent de la
langue
latine ; c’est depuis la mort d’Auguste jusqu’à l
uisses de la statue étoient d’airain ; c’est le siecle d’airain de la
langue
latine, qui comprend depuis la mort de Trajan, ju
és partie de fer & partie de terre ; c’est le siecle de fer de la
langue
latine, pendant le quel les différentes incursion
arbares plongerent les hommes dans une extrème ignorance ; à-peine la
langue
latine se conser va-t-elle dans le langage de l’E
le langage de l’Eglise. Enfin une pierre abattit la statue ; c’est la
langue
latine qui cessa d’être une langue vivante. C’est
ierre abattit la statue ; c’est la langue latine qui cessa d’être une
langue
vivante. C’est ainsi qu’on rapporte tout aux idée
es à faire concevoir qu’il est nécessaire d’apporter dans l’étude des
langues
, autre chose que des oreilles, pour entendre ce q
urvu, & qui pourtant est bien rare. L’usage a autorisé dans notre
langue
une maniere de parler qui mérite d’être remarquée
r dire priver de l’honneur du vous. Ce mot méritoit de rester dans la
langue
, & il devroit y rentrer en concurrence avec t
vouseroit par manque d’égards, ou par mépris. Au reste, il y a peu de
langues
modernes où l’urbanité n’ait donné lieu à quelque
ens général, pour désigner toute espece de faute contre l’usage de la
langue
; & il étoit d’abord synonyme de barbarisme.
& conséquent ce génie supérieur qui dirige secretement toutes les
langues
, que de croire qu’il puisse suggérer des locution
t venerim . Mais ne m’objectera-t-on point que c’est innover dans la
langue
latine, que d’y imaginer des supplémens de cette
pons, 1°. que ces supplémens ne sont pas tout-à-fait inconnus dans la
langue
latine, & qu’on en trouvera des exemples, &am
’on ne donne point ces supplémens comme des locutions usitées dans la
langue
, mais comme des développemens analytiques, des ph
d même on n’en auroit aucun modele dans la construction usuelle de la
langue
. Personne apparemment ne s’est encore avisé de di
iel que nous ayons bientôt la paix ! C’est une regle générale dans la
langue
françoise, & qui peut-être n’a pas encore été
onséquent non nécessaire dans la conjugaison ; c’est pour cela que la
langue
hébraïque ne l’a point admis ; & il est évide
ue le mot être, ce qui seroit, je pense, une autre absurdité. Dans la
langue
latine qui admet trois genres, on peut statuer, d
ls la supposent nécessairement. C’est pour cela 2°. que l’usage de la
langue
latine a pu autoriser l’ellipse de la préposition
p; le seul peut-être auquel il ait été fait attention dans toutes les
langues
. De-là viennent 1°. ces locutions fréquentes, où
stion, c’est une vérité attestée par bien des preuves de fait. 1°. La
langue
hébraïque & ses dialectes n’ont point admis c
ela, & mille autres exemples, démontre assez que l’usage de cette
langue
attachoit un sens véritablement ampliatif, sur-to
atins, de qui ils paroissent l’avoir emprunté ; mais il n’a dans leur
langue
que le sens ampliatif que nous rendons par très :
utres par très ou fort, &c. n’ont pas manqué d’établir dans notre
langue
deux superlatifs, parce que la grammaire latine,
de la grammaire latine, adaptés sans examen aux grammaires des autres
langues
, a jetté sur cette matiere une obscurité qui peut
re qui l’exprime, parce qu’on retrouve les mêmes sens dans toutes les
langues
, quoique les formes y soient fort différentes. D’
ne reste donc plus qu’à reconnoître comment ils sont rendus dans les
langues
. De toutes les manieres d’adapter les sens gradue
de quelques mots empruntés du latin sans égard à l’analogie de notre
langue
, comme meilleur, pire, moindre, mieux, moins, pis
οφὸς, sapiens, sapiente, prudente, qui tous signifient sage. Dans les
langues
orientales anciennes, le sens ampliatif se marque
matérielle du positif ; & ce tour qui est propre au génie de ces
langues
, a quelquefois été imité dans d’autres idiomes ;
ons aussi d’autres adverbes, & c’est la maniere de la plûpart des
langues
qui n’ont point adopté de terminaisons ampliative
, tristiculus, & en espagnol tristezico. 3°. Je ne connois aucune
langue
où le comparatif d’égalité soit exprimé autrement
e les Latins de sapiens forment sapientior. Comme c’est dans ces deux
langues
le seul des trois sens comparatifs qui y ait reçu
périorité, quelquefois individuelle & quelquefois universelle. La
langue
allemande, & peut-être ses dialectes, a deux
rimé par l’adverbe qui marque l’infériorité, du-moins dans toutes les
langues
dont j’ai connoissance : les Grecs disent, ἧσσον
le. Cela se justifie d’ailleurs par plusieurs usages particuliers des
langues
. 1°. La voix active & la voix passive des Lat
ampliatif : « la préposition per, dit l’auteur des recherches sur la
langue
latine (ch. xxv. p. 328.) est dans tous les verbe
is ici la méthode de Masclef pour la lecture des mots hébreux. 3°. La
langue
laponne, que nous ne soupçonnons peut-être pas de
Wailly aux auteurs de ces mémoires, sur quelques expressions de notre
langue
, laquelle peut donner lieu à quelques observation
ndépendamment de la doctrine des cas, qui est insoutenable dans notre
langue
(voyez Cas), il est notoirement faux que tout adj
’article avant le mot comparatif, vient du choix que l’usage de notre
langue
en a fait pour désigner la supériorité universell
aut, & qui se rapproche beaucoup de celle qu’exige le génie de la
langue
latine, elle se réduit à celle-ci : le Luxembourg
p; il y a encore à remarquer que le supin & le participe, dans la
langue
allemande, ont tous deux la particule prépositive
sur la nature du supin, ni sur la réalité de son existence dans notre
langue
& dans celles qui ont des procédés pareils à
i universellement sentie, qu’il a influé sur la syntaxe de toutes les
langues
: point de langues sans ellipses, & même sans
entie, qu’il a influé sur la syntaxe de toutes les langues : point de
langues
sans ellipses, & même sans de fréquentes elli
rticuliers, ni même que quelques exemples autorisés par l’usage d’une
langue
puissent y fonder une loi générale d’analogie : l
e fait, si l’exception devenoit générale. L’usage, par exemple, de la
langue
latine, permet de dire elliptiquement, vivere Rom
ce que je ne l’ai pas vu, &c. Partout enfin ceux qui entendent la
langue
, reconnoissent à quelque marque infaillible ce qu
is-je, est fondée évidemment sur ce qu’il faut apprendre à parler une
langue
comme on la parle, & que cela ne peut se fair
urs, le plus qu’il est possible, de l’analogie & des usages de la
langue
dont il est question : c’est le sens de la second
fendu par Horace, & par le simple bon sens, qui est de toutes les
langues
: que d’ailleurs, si au défaut des exemples &
battologie : ce qui est détruire plutôt qu’approfondir l’esprit de la
langue
. J’ai déja répondu ailleurs (voyez Subjonctif , à
ensable de les reconnoître & de les assigner, quand on étudie une
langue
étrangere, parce qu’il est impossible d’en concev
airien étranger qui l’ait appliquée aux conjugaisons des verbes de sa
langue
; & par rapport à la nôtre, il n’y a que M. l
e tant d’autres, d’une application gauche de la grammaire latine à la
langue
françoise ; dans les cas où nous disons je ferois
fisse, j’eusse fait ; & comme ils n’ont pas osé imaginer que nos
langues
modernes pussent avoir d’autres modes ou d’autres
lu : or il n’est pas possible qu’un seul & unique mot d’une autre
langue
, réponde à deux significations si différentes ent
différentes entre elles dans la nôtre, à moins qu’on ne suppose cette
langue
absolument barbare & informe. Je sais bien qu
les cas semblables ? Dom Lancelot, dans sa méthode pour apprendre la
langue
latine, connue sous le nom de Port-Royal, (traité
que de connoître & d’avoir présens à l’esprit tous les mots de la
langue
qu’on voudroit épeller. Mais d’ailleurs s’il n’y
il ne suffiroit pas de consulter les usages particuliers d’une seule
langue
, il faudroit consulter tous les usages de toutes
une seule langue, il faudroit consulter tous les usages de toutes les
langues
anciennes & modernes ; & cela même seroit
emiere à cause de la seconde. Cette pratique est commune à toutes les
langues
, parce que c’est une suite nécessaire du méchanis
ent apperçu & évité de propos délibéré l’inconvénient ; dans leur
langue
, tous les mots sont mono-syllabes, ils commencent
t les quatre syllabes physiques te-rom-peu-re. Il y a dans toutes les
langues
des mots qui ont des syllabes physiques & des
n seul coup de voix. Il me semble que l’usage universel de toutes les
langues
nous porte à ne reconnoître en effet pour syllabe
nq à trente syllabes physiques. Toute syllabe physique usitée dans la
langue
en est aussi une syllabe usuelle, parce qu’elle e
que de l’original. Les petites maisons de bergers : l’usage de notre
langue
a attaché à petites maisons, quand il n’y a point
enre, & qui peut être rendu fidélement sans forcer le génie de la
langue
dans laquelle on le traduit. L’ombre d’un ruisse
nter cette généralité de l’original. Il me semble aussi, que si notre
langue
ne nous permet pas de conserver la synecdoque de
de trois cuirs. Cette façon de parler ne seroit pas entendue en notre
langue
. Mais il ne faut pas croire qu’il soit permis de
ur exprimer affirmativement un fait. C’est un tour ordinaire de notre
langue
, qui n’est inconnu à aucun homme de lettres : ain
tte matiere, dont la premiere édition étoit intitulée, justesse de la
langue
françoise, à Paris, chez d’Houry 1718, & dont
aractérisent le choix qu’ils ont fait & dû faire des mots de leur
langue
! Combien par conséquent ne perdons-nous pas de s
us-mêmes à constater dans le plus grand détail l’état actuel de notre
langue
, & à en assurer l’intelligence aux siecles à
de la différence réelle qu’il y a entre plusieurs synonymes de notre
langue
. Le p. Bouhours, dans ses remarques nouvelles sur
de notre langue. Le p. Bouhours, dans ses remarques nouvelles sur la
langue
françoise, en a caractérisé plusieurs qui pourroi
de Choisy, que M. l’abbé d’Olivet a inséré dans les opuscules sur la
langue
françoise, on trouve l’examen exprès des différen
rien moins qu’arbitraire ; qu’il est fondé sur le bon usage de notre
langue
; & qu’il ne s’agit, pour en établir les déci
l’usage & l’abus de plusieurs termes & façons de parler de la
langue
allemande : elles sont dit M. Roux (annales typog
0. bell. lett. n. clviij.), dans le goût de celles de Vaugelas sur la
langue
françoise, & on en trouve plusieurs qui resse
cipe général qu’il n’y a point de mots tout-à-fait synonymes dans les
langues
, principe qu’il a exprimé très-clairement & t
e circonspection on doit étudier la propriété des termes, & de la
langue
dont on veut traduire, & de celle dans laquel
e sujet : tels sont le P. Vavasseur, jésuite, dans ses Remarq. sur la
langue
latine ; Scioppius, Henri Etienne, de latinitate
autres ». Je puis ajouter à ces auteurs, celui des Recherches sur la
langue
latine. (2 vol. in-12. Paris, chez Mouchet 1750.)
n’y a point d’expressions tout-à-fait synonymes entre elles, dans la
langue
latine. Au reste, ce qui se prouve dans chaque la
elles, dans la langue latine. Au reste, ce qui se prouve dans chaque
langue
, par l’autorité des bons écrivains dont la manier
n même ; & par conséquent il doit en être de même dans toutes les
langues
formées & polies. « S’il y avoit des synonym
parfaits, dit encore M. du Marsais, (ibid. p. 308.) il y auroit deux
langues
dans une même langue. Quand on a trouvé le signe
M. du Marsais, (ibid. p. 308.) il y auroit deux langues dans une même
langue
. Quand on a trouvé le signe exact d’une idée, on
cherche pas un autre. Les mots anciens & les mots nouveaux d’une
langue
sont synonymes : maints est synonyme de plusieurs
’il a rejetté l’autre comme inutile. L’usage, ce [prétendu] tyran des
langues
, y opere souvent des merveilles, que l’autorité d
e l’abondance. J’avoue que la pluralité des mots fait la richesse des
langues
; mais ce n’est pas la pluralité purement numéral
es qu’on souhaite d’exprimer » ? On doit juger de la richesse d’une
langue
, dit M. du Marsais, (Trop. pag. 309.) par le nomb
cause originelle de l’institution. Cette variété de mots met dans les
langues
beaucoup d’embarras & de richesses : elle est
sentir la propriété des termes, leur énergie, & la finesse de la
langue
. » (E. R. M. B.) SYNTAXE SYNTAXE, s. f.
de la grammaire qui donne la connoissance des signes établis dans une
langue
pour exciter un sens dans l’esprit. On voit que c
le : c’est un défaut qui lui est commun avec les usages de toutes les
langues
, & qui par conséquent, ne nous rend pas plus
il ne s’agira plus que de les reconnoître dans les usages connus des
langues
, soit en les considérant d’une maniere générale,
scours est transmis, soit de vive voix soit par écrit ; autrement une
langue
ancienne seroit, si je puis le dire, intraduisibl
la production de la parole. C’est en effet celui qui, dans toutes les
langues
, sert de dernier terme à toutes les relations de
II. Conformité du système méthaphysique des Tems avec les usages des
langues
. On conviendra peut-être que le systeme que je pr
rement idéale, & d’avoir assez peu d’analogie avec les usages des
langues
. La raison, j’en conviens, autorise ce soupçon ;
er les hypothèses. §. 1. Système des Présens justifié par l’usage des
langues
. Prenons donc la voie de l’analyse ; & pour n
sum, je suis, laudo, je loue, miror, j’admire, &c. Il a dans les
langues
qui l’admettent, tous les caracteres d’un présent
bstituer à je loue ; & cette observation est commune à toutes les
langues
dont les verbes se conjuguent par tems. La conséq
juguent par tems. La conséquence est facile à tirer : c’est qu’aucune
langue
ne reconnoit dans les verbes de présent actuel pr
ntérieurs ; l’un, dont on trouve des exemples dans presque toutes les
langues
, eram, j’étois, laudabam, je louois, mirabar, j’a
ois, mirabar, j’admirois ; l’autre, qui n’est connu que dans quelques
langues
modernes de l’Europe, l’italien, l’espagnol &
mp; jugeons de la véritable destination de ce tems par les usages des
langues
qui l’admettent, plutôt que par les dénominations
ur le suffrage d’un grand peuple, & trouver un fondement dans une
langue
plus ancienne que les nôtres. La langue allemande
trouver un fondement dans une langue plus ancienne que les nôtres. La
langue
allemande, qui n’a point de présent antérieur pér
de parler des Allemands qui ne sont pas encore assez maîtres de notre
langue
: presque par-tout où nous employons le présent a
sulter l’usage, à qui seul appartient la législation grammati ale. La
langue
angloise est encore dans le même cas que l’allema
a déja dit un homme d’esprit, versé dans la connoissance de plusieurs
langues
, que je vais faire des présens de tous les tems d
le retracte. §. 2. Système des Prétérits justifié par les usages des
langues
. Comme nous avons reconnu quatre présens dans not
sages des langues. Comme nous avons reconnu quatre présens dans notre
langue
, quoiqu’on n’en trouve que trois dans la plûpart
ns y reconnoître pareillement quatre prétérits, tandis que les autres
langues
n’en admettent au plus que trois. I. Le premier,
livre est antérieure au moment même où je parle. Il y a plus ; aucune
langue
n’a établi dans ses verbes un prétérit actuel pro
trouve encore un prétérit antérieur périodique, qui est propre à ces
langues
, & qui differe du précédent par le terme de c
a pas de mal écrire, ou de ne pas sentir la force des termes de notre
langue
; c’est M. Pluche. « Si le tombeau, dit-il (spec
ue postérieure. §. 3. Système des futurs, justifié par les usages des
langues
. L’idée de simultanéïté, celle d’antériorité, &am
ole. Art. III. Conformité du système des tems avec les analogies des
langues
. Quil me soit permis de retourner en quelques sor
omberont sur l’analogie de la formation des tems, & dans une même
langue
, & dans des langues différentes ; des analogi
de la formation des tems, & dans une même langue, & dans des
langues
différentes ; des analogies adoptées avec une cer
répandre beaucoup de jour sur la génération des tems dans toutes les
langues
. Voici ses paroles, & elles sont remarquables
l vient de nous présenter. Remarquons d’abord que dans la plûpart des
langues
, il y a des tems simples & des tems composés.
arbitrium est & jus & norma loquendi. Hor. art. poët. 72. Les
langues
modernes de l’Europe font bien plus d’usage des v
nes de l’Europe font bien plus d’usage des verbes auxiliaires que les
langues
anciennes ; mais les unes & les autres sont é
par le même esprit d’analogie. §. I. Analogies des tems dans quelques
langues
modernes de l’Europe. Commençons par reconnoître
rope. Commençons par reconnoître cet esprit d’analogie dans les trois
langues
modernes que nous avons déja comparées, la franço
rançoise, l’italienne & l’espagnole. 1°. On trouve dans ces trois
langues
les mêmes tems simples ; & dans l’une, comme
nce, j’ai formé la classe des prétérits, sont composés dans les trois
langues
; dans toutes trois, c’est communément le verbe q
3°. Les futurs ont encore leur analogie distinctive dans les trois
langues
, quoiqu’il y ait quelque différence de l’une à l’
mer) ; je crois cependant qu’il y a quelque différence, parce que les
langues
n’admettent ni mots, ni phrases synonymes, &
viére louer. lodare. dealabar. §. 2. Analogies des tems dans la
langue
latine. La langue latine, dont le génie paroît d’
odare. dealabar. §. 2. Analogies des tems dans la langue latine. La
langue
latine, dont le génie paroît d’ailleurs si différ
tine, dont le génie paroît d’ailleurs si différent de celui des trois
langues
modernes, nous conduit encore aux mêmes conclusio
térieur. ero. ero. II. Nous trouvons dans les verbes de la même
langue
une autre espece d’analogie, qui semble entrer en
r sont en effet des especes de présens, comme je l’ai avancé. III. La
langue
latine est dans l’usage de n’employer dans les co
erbe auxiliaire. Toutes les especes d’analogies, prises dans diverses
langues
, ramenent donc constamment les tems du verbe à la
a signification de ces formes. Ceux qui connoissent, dans l’étude des
langues
, le prix de l’analogie, sentent toute la force qu
si heureusement des analogies si précises & si marquées, dans des
langues
d’ailleurs très-différentes ? Il est bien plus ra
éside à l’art de la parole, qui dirige l’esprit particulier de chaque
langue
, & qui, en abandonnant au gré des nations les
l’original ; & je ne doute pas qu’on ne retrouve dans telle autre
langue
formée, où l’on en voudra faire l’épreuve, les mê
présentent naturellement, il faut en convenir, les censeurs de notre
langue
en jugent raisonnablement ; & en examinant le
que j’ai données des tems sont un moyen sûr de conciliation entre les
langues
, qui, pour exprimer la même chose, emploient cons
Italiens se le trovero, glie lo dirò. Selon les idées ordinaires, la
langue
italienne est en regle, & la langue françoise
elon les idées ordinaires, la langue italienne est en regle, & la
langue
françoise autorise une faute contre les principes
t en évidence la témérité de ceux qui taxent hardiment les usages des
langues
de bisarrerie, de caprice, de confusion, d’incons
égularité. Art. V. De quelques divisions des tems, particulieres à la
langue
françoise. Si je bornois ici mes réflexions sur l
-peu-près examiné ceux qui sont d’un usage plus universel. Mais notre
langue
en a adopté quelques-uns qui lui sont propres, &a
ils nous appartiennent, que parce que la réalité de ces tems dans une
langue
en prouve la possibilité dans toutes, & que l
détermination la précision numérique ; ce seroit introduire dans les
langues
une multitude infinie de formes, plus embarrassan
s lire, je devrai être long-tems sans lire. Je ne sache pas qu’aucune
langue
ait admis des formes exclusivement propres à expr
: jamjam lecturus sum, jamjam lecturus eram, jamjam lecturus ero. La
langue
françoise qui paroît n’avoir tenu aucun compte de
bé Fontanini ; mais l’autorité de l’usage l’a enfin consacrée dans la
langue
italienne ; & la voilà pourvue, comme la nôtr
tre, j’allois louer, j’allois admirer, &c. Quand je dis que notre
langue
n’a point admis de tems éloignés, ni de futurs po
comparatifs. Pour ne rien omettre de tout ce qui peut appartenir à la
langue
françoise, il me reste encore à examiner quelques
remiers grammairiens qui les ait observés & nommés. Opusc. sur la
langue
franç. page 177. 178. Il les appelle tems surcomp
est la marque la plus certaine qu’elles sont dans l’analogie de notre
langue
. Si elles ne sont pas encore dans le langage écri
de cette précision philosophique, qui est un des caracteres de notre
langue
; & ceux mêmes de la langue, qu’on ne sauroit
e, qui est un des caracteres de notre langue ; & ceux mêmes de la
langue
, qu’on ne sauroit trop enrichir dès qu’on peut le
ompliquée ; ceux qui m’auront entendu, & qui connoîtront d’autres
langues
, sauront bien y appliquer mon système, & reco
ul mode qui admette toutes les especes de tems autorisées dans chaque
langue
. Ainsi il ne s’agit, pour faire connoître au lect
i dans les cas réellement semblables, établit toujours les usages des
langues
sur les mêmes principes, nous porte à ranger ces
s d’envisager les tems ; rien n’y répugne. Cependant l’usage de notre
langue
n’a admis qu’une seule forme pour chacune des esp
étendue, si l’on veut être en état de traduire bien exactement d’une
langue
dans une autre, & de rendre selon les usages
nter ici le système entier des tems du participe, par rapport à notre
langue
. SYSTEME DES TEMS DU PARTICIPE. I. II. III.
issimi. Voss. Anal. III. xiij. Ce que dit ici Vossius à l’égard de la
langue
latine, peut s’appliquer avec trop de fondement à
ard de la langue latine, peut s’appliquer avec trop de fondement à la
langue
françoise, dont le fond est si peu connu de la pl
rouve même des gens de lettres, qui osent s’élever contre leur propre
langue
, la taxer d’anomalie, de caprice, de bisarrerie,
3.) il est facheux de sentir, malgré soi, diminuer son estime pour la
langue
françoise, où l’on ne voit presque aucune analogi
la grammaire françoise inspire un peu la tentation de mépriser notre
langue
». Je pourrois sans doute détruire cette calomni
d’observations victorieuses, pour faire avec succès l’apologie d’une
langue
, déjà assez vengée des nationaux qui ont la malad
monie analogique des tems, telle que nous l’avons observée dans notre
langue
: tous les présens y sont simples ; les prétérits
ire aller : & cette analogie est vraie dans tous les verbes de la
langue
, & dans tous les modes de chaque verbe. Ce qu
me on l’a vû en son lieu. Mais ne sera-t-il tenu aucun compte à notre
langue
de cette foule de prétérits & de futurs, igno
e langue de cette foule de prétérits & de futurs, ignorés dans la
langue
latine, au prix de laquelle on la regarde comme p
duites par un luxe aveugle & inutile aux vues de l’élocution ? La
langue
italienne, en imitant à la lettre nos prétérits p
ie ? J’avouerai cependant à l’abbé des Fontaines, qu’à juger de notre
langue
par la maniere dont le systeme est exposé dans no
ofondi dans un détail suffisant le méchanisme & le génie de notre
langue
. Comment peut-on lui voir produire tant de mervei
du monde l’exactitude de nos Grammairiens, mais invectiver contre la
langue
même de la maniere la plus indécente & la plu
ordinaire, au catalogue reçu, & à l’ordre commun des tems, notre
langue
n’est pas la seule à laquelle on puisse reprocher
de déterminer précisément le vrai sens de chaque tems dans une seule
langue
. J’ouvre la Méthode grecque de P. R. à la page 12
onobstant les raisons les plus pressantes de ne les regarder dans les
langues
que comme un superflu embarrassant & contrair
férencient, à-peu-près comme je l’ai fait à l’égard des tems de notre
langue
. Mais cette méthode, la seule qui puisse conserve
essif, plus énergique. La fidélité de la transmission des idées d’une
langue
en une autre, la facilité du systême des conjugai
ndée sur une analogie admirable & universelle, l’introduction aux
langues
débarrassée par-là d’une foule d’embarras & d
roire que ce systême puisse s’accorder en tout avec le méchanisme des
langues
connues. Il m’est venu à ce sujet beaucoup de réf
oire que mon système puisse s’accorder en tout avec le méchanisme des
langues
connues ; je n’en suis point surpris, puisque je
de l’allemand & de l’anglois : il fait decouvrir dans toutes ces
langues
, une analogie bien plus étendue & plus réguli
ai, parce que plus on trouvera de ressemblance dans les principes des
langues
qui paroissent diviser les hommes, plus on facili
elle ici aoriste, ou prétérit indéfini, se prend quelquefois, dans la
langue
italienne, en parlant du jour même où nous sommes
, & enfin λυσόμενος, soluturus. L’investigation du thême, dans la
langue
hébraïque, est aussi une sorte d’analyse, par laq
mot thême, est pour exprimer la position de quelque discours dans la
langue
naturelle, qui doit être traduit en latin, en gre
naturelle, qui doit être traduit en latin, en grec, ou en telle autre
langue
que l’on étudie. Commencer l’étude du latin ou du
oir de nouveau (& sous un autre aspect) la réciprocation des deux
langues
, & qu’elle exerce les jeunes gens à faire l’a
uparavant savoir les mots, les phrases, & les propriétés de cette
langue
, & que les écoliers ne peuvent les savoir qu’
nt les savoir qu’après avoir fait quelque lecture des livres où cette
langue
a été déposée, pour être comme un dictionnaire vi
) On entend également par ces deux mots la copie qui se fait dans une
langue
d’un discours premierement énoncé dans une autre,
version est plus littérale, plus attachée aux procédés propres de la
langue
originale, & plus asservie dans ses moyens au
ttentive à les présenter sous la forme qui peut leur convenir dans la
langue
nouvelle, & plus assujettie dans ses expressi
sujettie dans ses expressions aux tours & aux idiotismes de cette
langue
. Delà vient que nous disons la version vulgate, &
’intégrité du texte original seroit compromise. Rendons cela en notre
langue
, en disant, les juifs lui envoyerent de Jérusalem
urons une version françoise du même texte : adaptons le tour de notre
langue
à la même pensée, & disons, les juifs lui env
n analytique, qui lui sert à lui faire remarquer les idiotismes de la
langue
originale, & à lui en donner l’intelligence,
ux découvertes de la version littérale, le tour propre du génie de la
langue
dans laquelle elle prétend s’expliquer : elle n’e
dans le second idiome, si on l’avoit conçue, sans la puiser dans une
langue
étrangere. Il n’en faut rien retrancher, il n’y f
e belles-lettres, III. part. jv. sect.) de représenter dans une autre
langue
les choses, les pensées, les expressions, les tou
ord les avoir bien sentis, ensuite maîtriser à un point peu commun la
langue
que l’on veut enrichir de dépouilles étrangères.
am.) M. l’abbé Girard (Princip. disc. I. tom. I. pag. 23.) divise les
langues
en deux especes générales, qu’il nomme analogues
ces générales, qu’il nomme analogues & transpositives. Il appelle
langues
analogues, celles dont la syntaxe & la constr
n des mots dans le discours y suit la gradation des idées. Il appelle
langues
transpositives, celles qui dans l’élocution donne
entierement indépendante de la succession naturelle des idées. Voyez
Langue
, art. iij. §. 1. (B. E. R. M.) TRÉMA TR
du Marsais, en traitant de la catachrèse, part. I. art. j. dit que la
langue
, qui est le principal organe de la parole, a donn
se sert pour marquer les idiomes, le langage des différentes nations,
langue
latine, langue françoise ; & il donne cet usa
rquer les idiomes, le langage des différentes nations, langue latine,
langue
françoise ; & il donne cet usage du mot langu
ns, langue latine, langue françoise ; & il donne cet usage du mot
langue
, comme un exemple de la catachrèse. Voilà donc un
oyée par nécessité pour tenir lieu d’un mot propre qui manque dans la
langue
. D’où je conclus que la catachrèse est moins un t
toutes les trois du domaine de la catachrèse, quand la disette de la
langue
s’en fait une ressource inévitable : mais, sous c
ologie, peut-être les deux sources qui ont fourni le plus de mots aux
langues
: ni l’un ni l’autre ne sont des tropes.] II. De
lairs, que les mots propres ne le seroient pas davantage. Aussi notre
langue
, qui aime la clarté & la naïveté, donne toute
ch. j.) le troisieme est très-foible, & les regles exactes de la
langue
ne sont point observées dans le quatrieme : il fa
ntraires à la modestie ». 6°. « Enfin les tropes enrichissent une
langue
, en multipliant l’usage d’un même mot ; ils donne
& par ressemblance, pour suppléer aux termes qui manquent dans la
langue
». [On peut donc dire des tropes en général, ce
principal usage des tropes ait été de completter la nomenclature des
langues
. Cette assertion est hasardée, ou bien l’auteur n
s mots jusqu’à leur source, nous ne trouvassions que, dans toutes les
langues
, les mots qu’on emploie pour signifier des choses
e l’ancienneté & la nécessité des tropes dans la nomenclature des
langues
. « En langue latine, dit ce savant magistrat, ca
& la nécessité des tropes dans la nomenclature des langues. « En
langue
latine, dit ce savant magistrat, calamitas &
pas fait ici les expressions & les idées des hommes ! En la même
langue
incolumis, sain & sauf, (qui est sine columnâ
« Remarquez en général, dit-il, qu’il n’est pas possible, dans aucune
langue
, de citer aucun terme moral dont la racine ne soi
le mot desir, syncopé du latin desiderium, qui, signifiant dans cette
langue
plus encore le regret de la perte que le souhait
idence se fait appercevoir par-tout où la vue peut s’étendre. Quelque
langue
que l’on veuille parcourir, on y trouvera dans la
mots, le même procedé dont je viens de donner des exemples pris de la
langue
françoise ». Qu’est-ce autre chose que des trope
i ancien & ne vienne de la même source que le langage même. Voyez
Langue
. Nous pouvons donc croire que les tropes doivent
terminatif ; il peut, selon les vûes plus ou moins précises de chaque
langue
, se revêtir de toutes les formes accidentelles qu
e concordance exacte de tous les accidens, il est arrivé que bien des
langues
n’ont pas admis dans leurs verbes toutes les infl
les inflexions imaginables relatives au sujet. Dans les verbes de la
langue
françoise, les genres ne sont admis qu’au partici
angue françoise, les genres ne sont admis qu’au participe passif ; la
langue
latine & la langue grecque les ont admis au p
nres ne sont admis qu’au participe passif ; la langue latine & la
langue
grecque les ont admis au participe actif ; la lan
latine & la langue grecque les ont admis au participe actif ; la
langue
hébraïque étend cette distinction aux secondes &a
s personnes des modes personnels. Si l’on excepte le chinois & la
langue
franque, où le verbe n’a qu’une seule forme immua
où le verbe n’a qu’une seule forme immuable à tous égards, les autres
langues
se sont moins permis à l’egard des nombres &
négation qui doit être exprimée. C’est pour cela même que dans aucune
langue
, il n’y a aucun mot destiné à donner aux autres m
nt il la perd & devient nom, principalement en grec & dans la
langue
vulgaire, comme quand on dit… je veux boire, volo
ns de l’existence à une époque. Voyez Tems . De-là vient que dans les
langues
qui ont admis la déclinaison effective, il n’y a
ent la nature spécifique du verbe ; autrement il faudroit dire que la
langue
franque, la langue chinoise, & apparemment bi
fique du verbe ; autrement il faudroit dire que la langue franque, la
langue
chinoise, & apparemment bien d’autres, sont d
; peut-être nos seules pensées ; il n’est pas possible d’admettre des
langues
sans verbes, à moins de dire que ce sont des lang
e d’admettre des langues sans verbes, à moins de dire que ce sont des
langues
avec lesquelles on ne sauroit parler. La vérité e
dans le nom que les grammairiens allemands ont donné au verbe en leur
langue
, il y aura assez de justesse : ils l’appellent da
pour cela que les philosophes enseignent qu’on auroit pu, dans chaque
langue
, n’employer que ce seul verbe, le seul en effet q
du verbe étre, ce verbe essentiellement fondamental dans toutes les
langues
? Il y a près de deux cens ans que Robert Etienne
rante, qu’elle porte sur un usage universel & commun à toutes les
langues
connues & cultivées, & qu’on ne s’est avi
verbe. (B. E. R. M.) VOCATIF VOCATIF, s. m. (Gram.) dans les
langues
qui ont admis des cas pour les noms, les pronoms
ore vrai de bien des noms au singulier, dans l’une & dans l’autre
langue
. C’est que la principale fonction de ces deux cas
res consonnes. Cependant l’auteur anonyme d’un traité des sons de la
langue
françoise (Paris 160. in 8°.) se plaint au contra
ur les trous de la flûte ; & les consonnes répondent aux coups de
langue
qui précedent ces tons. Plusieurs notes coulées s
e suivent immédiatement ; mais si ces notes sont frappées de coups de
langue
, elles ressemblent à des voyelles entremêlées de
onsonnes qui les représentent. J’ai observé (art. Lettres.) que notre
langue
paroît avoir admis huit sons fondamentaux, qu’on
’en faire entrer l’influence dans ce qui constitue le bon usage d’une
langue
; & l’on a raison : voyez Usage . On peut dir
taux qui en sont susceptibles, ont multiplié les sons usuels de notre
langue
jusqu’à dix-sept bien sensibles, conformément au
la prononciation & l’orthographe, & au traité des sons de la
langue
françoise, dont j’ai parlé ci-dessus. (B. E. K. M
une expression reçue en un tems est rejettée en un autre dans la même
langue
, ou que deux constructions différentes des mêmes
mp;. Tout cela démontre assez qu’il y a bien de l’arbitraire dans les
langues
, que les mots & les phrases n’y ont que des s
Ce moyen unique de se mettre au fait des locutions qui constituent la
langue
, c’est l’usage. « Tout est usage dans les langu
qui constituent la langue, c’est l’usage. « Tout est usage dans les
langues
(Voyez Langue, init.) ; le matériel est la signif
la langue, c’est l’usage. « Tout est usage dans les langues (Voyez
Langue
, init.) ; le matériel est la signification des mo
rbarisme des ensembles ». C’est pourquoi j’ai cru devoir définir une
langue
, la totalité des usages propres à une nation pour
lus rare de se former une idée exacte, que de l’usage par rapport aux
langues
. » Ce n’est pas précisément de l’usage des langu
e par rapport aux langues. » Ce n’est pas précisément de l’usage des
langues
qu’il est difficile & rare de se former une i
t des caracteres du bon usage & de l’étendue de ses droits sur la
langue
. Les recherches mêmes du p. Buffier en sont la pr
Si ce n’est autre chose, dit M. de Vaugelas en parlant de l’usage des
langues
(Remarq. pref. art. ij. n. 1.), si ce n’est autre
ge de leurs nourrices & de leurs domestiques, pour bien parler la
langue
du pays . . . . . Mais cette opinion choque telle
s voix ; & c’est véritablement celui que l’on nomme le maître des
langues
, celui qui faut suivre pour bien parler & &am
abandonner la fixation au gré de ceux qui auroient des doutes sur la
langue
. Or il est constant que c’est la voix publique de
décide celui qui est douteux. Dans une nation où l’on parle une même
langue
(Buffier, n. 30. 31.) & où il y a néanmoins p
s Toscans ayant fait diverses réflexions & divers ouvrages sur la
langue
italienne, & en particulier un dictionnaire q
ne. » Ceci prouve de plus en plus combien est grande sur l’usage des
langues
, l’autorité des gens de lettres distingués : c’es
graphisme, qui sont les ennemis les plus dangereux du bon usage de la
langue
nationale : c’est aux habiles écrivains à mainten
rentrer dans l’oubli. Voyez Néologique, Néologisme . Par rapport aux
langues
mortes, l’usage ne peut plus s’en fixer que par l
. C’est à ces titres que l’on regarde comme le plus beau siecle de la
langue
latine, le siecle d’Auguste illustré par les Cicé
les T. Live, les Lucrece, les Horace, les Virgile, &c. Dans les
langues
vivantes, le bon usage est douteux ou déclaré. L’
arler en ce point-là même. Du reste, il n’est homme si versé dans une
langue
, à qui cela n’arrive ». [Mais on ne doit jamais
rire, & particuliere ment ceux où l’on fait des recherches sur la
langue
; comme les remarques, les grammaires & les d
alogie qu’il consulte est vraiment commune à tous les verbes de notre
langue
; & il est plus raisonnable, en cas de partag
je crois que c’est pécher en effet contre le fondement de toutes les
langues
, que d’opposer à l’usage général les raisonnemens
ême les plus vraissemblables & les plus plausibles ; parce qu’une
langue
est en effet la totalité des usages propres à une
ges propres à une nation pour exprimer la pensée par la parole, voyez
Langue
, & non pas le résultat des conventions réflé
elques grammairiens ; c’est que j’ai attention à distinguer ce que la
langue
a de réel, de ce que l’imagination y suppose par
premieres qui ne sont point terminées par un e muet, c’est dans notre
langue
une regle invariable ; l’usage de son aveu, a var
’universalité. Mais cet usage, dont l’autorité est si absolue sur les
langues
, contre lequel on ne permet pas même à la raison
verselle pour tous les tems, du-moins à bien des égards. « Quand une
langue
, dit Vaugelas (Praef. art. x. n. 2.) a nombre &am
raef. art. x. n. 2.) a nombre & cadence en ses périodes, comme la
langue
françoise l’a maintenant, elle est en sa perfecti
de Séneque on ne parlât plus comme au siecle de Cicéron, & que la
langue
fût extrémement déchue. » J’ajouterai qu’il subs
iste toujours deux sources inépuisables de changement par rapport aux
langues
, qui ne changent en effet que la superficie du bo
veau, fassent une fortune suffisante pour être enfin reconnus dans la
langue
; je réponds hardiment, ou qu’insensiblement ils
ommencement que d’un très petit nombre de noms propres, empruntés des
langues
étrangeres, & il faut l’y prononcer avec sa v
l y avoit deu-z-hommes, au-z-enfans, mé-z-amis, vo-z-honneurs. Notre
langue
& l’angloise sont les seules où la lettre z s
Origines des mots français. — Les doublets. — Le vieux français et la
langue
scolastique. — Le latin réservoir naturel du fran
établir l’origine et la filiation de presque tous les vocables de la
langue
française. Mais on conçoit très bien, et il y a u
reté de leur forme. Pureté : voilà le déterminatif 1. Il y a dans la
langue
française et dans toutes les langues novolatines,
le déterminatif 1. Il y a dans la langue française et dans toutes les
langues
novolatines, trois sortes de mots : les mots de
gale valeur qui se partagent les pages du vocabulaire français. Notre
langue
serait pure si tous ses mots appartenaient au pre
gers, sont d’une laideur intolérable et demeureront la honte de notre
langue
si l’usure ou l’instinct populaire ne parviennent
il faut respecter la plupart des mots latins qui sont entrés dans la
langue
sans passer par le gosier populaire, ce terrible
e peuple les avait connus et parlés ; on les jeta brutalement dans la
langue
, sans écouter aucun des conseils de l’analogie et
émotion est beaucoup moins évidente, et l’on ne voit pas bien que la
langue
qui avait émouvoir ait fait, en acceptant émotion
ndre, porter jusqu’à dix ou douze sens différents. C’est ainsi que la
langue
ayant tiré du latin capitale la forme cheptel a f
t pas moins, sauf le dernier, fort estimables ; leur présence dans la
langue
est devenue presque un ornement en même temps qu’
trouvèrent réunies aux mains des lettrés ; les hommes qui savent deux
langues
empruntent nécessairement, quand ils écrivent la
osophie et toutes les sciences adjacentes s’écrivent toujours dans la
langue
de Raymond Lulle. Identité, priorité, actualité s
lois et c’est pour ne pas les avoir observées qu’on a si fort gâté la
langue
française. Il n’est pas bien certain, en effet, q
si dénué qu’on l’a cru : si les innovateurs avaient connu leur propre
langue
aussi bien qu’ils connaissaient le latin, auraien
les temps qu’ils se différenciaient mieux de la foule en parlant une
langue
fermée à la foule. Dans l’histoire du français il
un vers. Ces mots, et une quantité d’autres, appartiennent moins à la
langue
française qu’à des langues particulières qui ne s
quantité d’autres, appartiennent moins à la langue française qu’à des
langues
particulières qui ne se haussent que fort raremen
n mot nouveau, s’il voulait bien, à ce prix, oublier qu’il existe des
langues
étrangères, oublier surtout le chemin du trop fam
s grecques . Le mal que ce petit livre a fait depuis deux siècles aux
langues
novo-latines est incalculable et peut-être irrépa
ots nouveaux une facilité vraiment excessive. Au lieu d’interroger la
langue
française, d’étudier le jeu de ses suffixes, le m
et simple, soit par un ensemble de mots ayant un sens évident dans la
langue
que l’on parle. L’abondance des termes distincts
énorme et disparate de vases de terre presque entièrement vides. Les
langues
viriles maniées par de solides intelligences tend
niques, il s’agit de ne pas traduire en grec les mots légitimes de la
langue
française et de ne pas appeler céphalalgie 17 le
mal de tête 18. Le français, tout aussi bien que le grec et certaines
langues
modernes, se prête volontiers aux mots composés ;
djectif ; elle est infiniment vieille et sans doute contemporaine des
langues
les plus lointaines que nous connaissions. On peu
le second terme passe définitivement à ridée générale de rapidité, la
langue
, pour exprimer l’idée de cheval, lui substitue un
gue, pour exprimer l’idée de cheval, lui substitue un autre mot ; les
langues
bien vivantes ne sont jamais embarrassées pour si
atif21 singulier ou un substantif verbal ; cette méthode a enrichi la
langue
française depuis l’origine : coupe-gorge, tire-la
Cinézootrope appartient au grec industriel et commercial : c’est une
langue
fort répandue, qui se parle au Marais et qui s’éc
s sont assez fugitifs, mais il en demeure assez pour infecter même la
langue
commerciale qu’on aurait pu croire à l’abri du de
s médicaux tirés du grec. Peu à peu ils se mirent à divaguer dans une
langue
qu’ils croyaient celle d’Hippocrate et qui n’est
rdes, métissées de grec et de latin, dans les cas où le fond de notre
langue
suffirait amplement » ; et il cite le mot excelle
n qu’ils meurent assez rapidement. Rien ne se fane plus vite dans une
langue
que les mots sans racines vivantes : ils sont des
faire de oreille par exemple, ou de œil ? Mais du mot œil l’ancienne
langue
a été œillet, œillade, œillère 33 ; de oreille, e
n véritable français, viorne, du latin viburnum, il n’y a pas dans la
langue
et dans les dialectes moins d’une centaine de nom
gueil de remplacer ? Elle est singulière la légendaire pauvreté d’une
langue
où l’on pourrait dans l’écriture d’un paysage nom
trente fois une plante sans répéter deux fois le même nom ! Mais une
langue
est toujours pauvre pour les demi-savants36. Que
relle s’est glorifiée, comme la botanique, d’un mépris complet pourla
langue
populaire et raisonnable : l’espadon est promu à
e de tels sons39, volontairement ?), l’histoire naturelle possède une
langue
générale dont elle a malheureusement imposé l’usa
l’homme tout un volume, encore scientifiquement valable, et dans une
langue
qu’un enfant de douze ans comprend à la première
Cléopâtre, Thèbes, qu’on a voulu réformer plus tard et arracher de la
langue
en les écrivant Troiè, Odysseus, Hélénè, Akhilleu
ine ; là, on pourra peut-être innover, mais en se souvenant que notre
langue
est latine et que la transcription latine de [mot
r à la fois le grec et le français. 16. Callery, Dictionnaire de la
langue
chinoise. Spécimen, 1842. NdA 17. Céphalalgie.
e tête, en composition. Cerveau, cervelle, trop clairs, de trop bonne
langue
, sont remplacés par encéphale, en composition, en
te opulence imaginative ou verbale, qui témoigne de la vitalité d’une
langue
, avec l’indigente richesse dont on a parlé plus h
s. Cette liste montrera l’étendue et la gravité du mal qui opprime la
langue
française. Nodier disait déjà, en 1828 : « La lan
l qui opprime la langue française. Nodier disait déjà, en 1828 : « La
langue
des sciences est devenue une espèce d’argot moiti
çais des Anglais et l’anglais des Français. — Les noms des jeux. — La
langue
de la marine. Il est indifférent que des mots ét
ots étrangers figurent dans le vocabulaire s’ils sont naturalisés. La
langue
française est pleine de tels mots : quelques-uns
i une nomenclature très abrégée des principaux emprunts directs de la
langue
française aux parlers les plus divers. Outre les
orange, civette, café ; le turc : estaminet ; le cafre : zèbre ; les
langues
de l’lnde : bambou, cornac, mousson ; les langues
cafre : zèbre ; les langues de l’lnde : bambou, cornac, mousson ; les
langues
américaines : tabac, ouragan ; le chinois : thé.
er aucun reproche ; ils sont presque tous entrés anciennement dans la
langue
, et c’est ce qui explique la parité de leurs form
nçais que l’on comprendra le mieux les dommages que peut causer à une
langue
devenue respectueuse, un vocabulaire étranger. L’
is nous a fourni un grand nombre de mots qui se comportent dans notre
langue
selon des modes assez différents. Les uns, en pet
res assemblages de syllabes, sont de véritables îlots anglais dans la
langue
française. Il est inadmissible qu’on me demande d
verbale qui doit les faire entièrement mépriser de quiconque aime la
langue
française. Coaching, yachting, quel parler ! Des
cercle qu’ils baptisèrent Artistic cycle-club ; ont-ils honte de leur
langue
ou redoutent-ils de ne pas la connaître assez pou
çais joue chez les autres peuples, y compris l’Angleterre, le rôle de
langue
sacrée que nous avons dévolu à l’anglais. Il y a
s, dont la liste est inépuisable, n’ont même l’excuse d’avoir pris la
langue
française au dépourvu ; aucun qui ne pût trouver
tesque th. Autant avouer que nous ne savons plus nous servir de notre
langue
et qu’à force d’apprendre celles des autres peupl
au pour voir ces jeux innocents faire leur entrée dans le monde82. La
langue
de la marine s’est fort gâtée en ces derniers tem
gue de la marine s’est fort gâtée en ces derniers temps, j’entends la
langue
écrite par certains romanciers, car la langue ora
ers temps, j’entends la langue écrite par certains romanciers, car la
langue
orale a dû se maintenir intacte. M. Jules Verne m
og, skipper, sans compter dining-room et smoking-room, qui sont de la
langue
générale. Nul lexique cependant n’est plus pittor
s, laisser en pantenne, haler en douceur ; voici deux lignes de vraie
langue
marine83 : « On cargue la brigantine, on assure l
arins appartiennent au français d’origine ; ils ont été empruntés aux
langues
germaniques et scandinaves, au provençal, à l’ita
t presque tous peuvent servir de modèle pour le traitement auquel une
langue
jalouse de son intégrité doit soumettre les mots
s monuments si nombreux, et la plupart mal connus, cette confusion de
langues
et de civilisations, ces lacunes et cette abondan
se répandre dans des canaux nouveaux comme elle ; que des races, des
langues
étaient prêtes pour la recevoir, qu’alors seuleme
rphose du monde romain serait manifeste, serait entière. Tant que les
langues
grecque et latine sont là vivantes, bien que tout
e races nouvelles avec les variétés de leurs physionomies et de leurs
langues
; c’est le chaos renaissant au milieu de cette un
l’Espagne, dont les provinces limitrophes ont longtemps parlé la même
langue
que notre Midi ; enfin l’Italie, voilà tout ce qu
Tous ces sujets se tiennent, et n’en forment qu’un seul ; toutes ces
langues
, excepté l’anglais qui, secouant la conquête et l
reverdit de bonne heure sur sa vieille souche teutonique, toutes ces
langues
sont sœurs ; elles sont nées toutes de la même co
de la même corruption ; elles ont toutes germé dans les ruines de la
langue
latine. Ainsi, marquons d’abord ce grand résultat
l avait conquis, et longtemps possédés, porte ses lois, ses mœurs, sa
langue
; puis vient la religion plus puissante que l’emp
e de merveilleux, de prédestiné, dans cette puissante diffusion de la
langue
romaine. À ses yeux, c’est le moyen providentiel
toutes les Espagnes, et nécessairement l’Italie entière, parlaient la
langue
latine au quatrième, au cinquième siècle. Sans do
oi parlait latin, la guerre parlait latin ; partout le latin était la
langue
que le vainqueur imposait au vaincu. Pour traiter
remise de l’impôt, pour prier dans le temple, toujours il fallait la
langue
latine. Aussi, cette grande transmutation des vai
it-il s’arrêter progressivement ? À quelle époque, du milieu de cette
langue
romaine, universellement répandue, naquirent les
lieu de cette langue romaine, universellement répandue, naquirent les
langues
nouvelles, et avec elles une manifestation plus c
es nouveaux de race et d’esprit, s’ils prennent l’usage d’une vieille
langue
, perdront quelque chose de leur caractère natif,
s se mêlent, elles ne formeront un peuple que lorsqu’elles auront une
langue
commune et nouvelle. Ces questions, plus ou moins
ord tout le midi de l’Europe soumis par les Romains, et adoptant leur
langue
et leurs mœurs. C’est le sceau de la victoire ; c
ne s’agissait pas d’une harangue celtique, mais d’un discours dans la
langue
latine des Gaules. Dans les siècles antérieurs, S
tial, ont cent fois parlé des jeux littéraires et des déclamations en
langue
latine usitées à Lyon, à Vienne, à Bordeaux, dans
ttestent, dans les assemblées provinciales des Gaules, l’emploi de la
langue
latine pour rédiger les actes, exposer les plaint
ets gaulois, et même quelquefois accuser le préfet romain. C’était en
langue
latine que se produisait tout l’esprit du pays. I
es. Qu’arriva-t-il alors ? De même que Rome civilisée avait imposé sa
langue
à tous les peuples qu’elle soumettait par ses arm
nait d’être élevée dans les Gaules, et mirent-ils leurs mœurs et leur
langue
à la place de celles que les Romains avaient en p
force de la civilisation. Un savant célèbre, dans un ouvrage sur les
langues
ouigour, a ingénieusement établi que, dans la lan
ouvrage sur les langues ouigour, a ingénieusement établi que, dans la
langue
d’un peuple formé par des agrégations diverses, o
’équilibre dans le contingent que chacun apporte à la formation de la
langue
nouvelle, est rompu ; les lumières l’emportent su
oins nombreux que les Gaulois. Ils n’en firent pas moins adopter leur
langue
parce qu’ils imposaient leurs lois et leur religi
pporté avec eux un culte nouveau, l’ancienne civilisation, l’ancienne
langue
eût été vaincue par la nouvelle, aidée de la forc
reçurent la religion des évêques gaulois. Ils laissèrent subsister la
langue
que parlait cette religion. Ils apprirent eux-mêm
igion. Ils apprirent eux-mêmes les idiomes populaires entés sur cette
langue
progressivement altérée dans les Gaules, et à la
us éclairé qu’ils avaient conquis. L’ancien esprit romain, l’ancienne
langue
romaine corrompue successivement, prévalurent dan
romaine corrompue successivement, prévalurent dans les Gaules sur la
langue
des conquérants nouveaux. L’examen de ces faits,
avoue. Lorsque nous aurons admis qu’à dater du septième siècle, trois
langues
avaient cours dans les Gaules, la langue latine e
r du septième siècle, trois langues avaient cours dans les Gaules, la
langue
latine encore officielle et ecclésiastique, une l
les Gaules, la langue latine encore officielle et ecclésiastique, une
langue
vulgaire uniformément altérée du latin, une langu
cclésiastique, une langue vulgaire uniformément altérée du latin, une
langue
allemande que les vainqueurs avaient apportée ave
us s’il est naturel de supposer que, dès le septième siècle, une même
langue
corrompue du romain avait uniformément soumis à s
rait en doute cette espèce d’universalité qu’il paraît accorder à une
langue
romane uniforme, sonore, méridionale, et cependan
qu’il a savamment retrouvé, expliqué, analysé les monuments de cette
langue
qui, la plupart, n’étaient pas publiés ; qu’il a,
e ces monuments, découvert et régularisé les éléments primitifs d’une
langue
mal connue jusque-là, et qui a été sinon le seul,
seulement des livres, mais tout un idiome. Quoi qu’il en soit, qu’une
langue
romane uniforme ait étendu son empire sur un si v
du son empire sur un si vaste territoire, ou que, dès l’origine, deux
langues
romanes plus ou moins marquées des accents du Nor
aitant avec son frère, roi teutonique. Le serment est traduit dans la
langue
vulgaire des deux nations. La langue des Francs n
. Le serment est traduit dans la langue vulgaire des deux nations. La
langue
des Francs naturalisés et dominateurs en France,
mblable au roman. Le serment, au contraire, du roi de Germanie est en
langue
théotisque, dans la langue qu’avait parlée Charle
t, au contraire, du roi de Germanie est en langue théotisque, dans la
langue
qu’avait parlée Charlemagne, mais qui, sous ses s
e de France, avait cédé à un idiome nouveau, dégénéré du latin. Cette
langue
, nommée roman rustique, était-elle identique dans
me siècle, immédiatement issue du latin, et tout à fait distincte des
langues
germaniques. Mais combien de temps s’écoula-t-il
es germaniques. Mais combien de temps s’écoula-t-il, avant que cette
langue
rustique, grossière, que l’on n’écrivait pas, dev
mmaire. Entre deux conquêtes, il avait fait rédiger une syntaxe de la
langue
théotisque qui, avec le latin, était alors la lan
ne syntaxe de la langue théotisque qui, avec le latin, était alors la
langue
de la cour et des affaires ; et il avait établi d
ajouta dans l’usage vulgaire les noms des mois de l’année, pris de sa
langue
maternelle, c’est-à-dire pris de la langue allema
ois de l’année, pris de sa langue maternelle, c’est-à-dire pris de la
langue
allemande. Cette innovation même atteste l’existe
Cette innovation même atteste l’existence distincte et complète de la
langue
romane dans la Gaule du Nord. Lorsqu’une fois les
ngés de la Gaule furent en possession d’un idiome nouveau sorti de la
langue
latine, et où se replaçaient quelques débris du l
incontestable vérité, l’intérêt le plus vif et le plus nouveau. Cette
langue
romane, dont il avait indiqué la naissance collec
a négligés l’histoire. Les causes de ce développement prématuré de la
langue
provençale se rattachent, comme toujours, à l’éta
rs frivoles, dont je ne veux pas une seconde fois prononcer le nom en
langue
vulgaire, ont été recueillis par un savant magist
, animés par leur nature musicale de Méridionaux, favorisés par cette
langue
sonore et métallique, et redisant avec verve la p
nte grammaire et de ses lumineuses explications sur le génie de cette
langue
, à la fois savante et simple, on parvienne à lire
ute une nation. À la fin du onzième siècle, tout était changé dans la
langue
des peuples de l’Europe latine. La date précise d
conquis à grand’peine un peuple, lui imposant mœurs, coutumes, lois,
langue
nouvelle, finit cependant par se confondre avec l
se, autrement téméraire. Quelle que fût la conformité primitive de la
langue
romane du Midi et de celle du Nord, la séparation
de celle du Nord, la séparation au douzième siècle était visible ; la
langue
des trouvères et la langue des troubadours offren
tion au douzième siècle était visible ; la langue des trouvères et la
langue
des troubadours offrent alors de grandes et curie
ne sorte de vivacité moqueuse, de raillerie satirique, anime aussi la
langue
des trouvères ; mais au lieu d’éclater par des im
s de l’Académie des inscriptions, vous reconnaissez dans ses vers, en
langue
déjà française, un tour libre, hardi, naïf, une h
image heureuse de l’esprit d’alors ; ce n’est pas une œuvre créée. La
langue
des troubadours, plus répandue que celle des trou
plus que tout autre, la trace puissante de la domination romaine ; la
langue
latine avait dû s’y corrompre plus lentement et p
le Dante. Rien ne l’annonce. D’où vient-il ? Comment tout à coup une
langue
est-elle formée, à l’instant où il est né ? Cinqu
, à l’instant où il est né ? Cinquante ans auparavant, où était cette
langue
? Elle n’a pas laissé de monuments ; il faut diss
faut disserter, conjecturer, pour croire qu’il existait dès lors une
langue
italienne. De savants hommes estiment qu’elle n’é
talienne. De savants hommes estiment qu’elle n’était pas autre que la
langue
romane. On peut difficilement les convaincre d’er
s avec l’Orient ; de grands et nouveaux spectacles l’ont frappé ; les
langues
et les dominations chrétiennes ont été portées da
s animé du moyen âge, en même temps qu’il est la souche antique de la
langue
italienne et la première source de grande poésie
présente le quatorzième siècle de l’Italie, avec son éclat, sa belle
langue
, son harmonie, que le Dante lui-même avait imitée
t ; Charles d’Orléans, qui fit des vers avec tant de grâce dans notre
langue
et dans celle des vainqueurs ; voilà ce que le go
us ; ils se sont tus avant la fin du quatorzième siècle. Bientôt leur
langue
n’a plus été qu’un patois provincial. Le Dante le
n’en parlait plus au quinzième siècle. C’est dans l’Espagne, dont la
langue
conservait tant de rapports avec celle des trouba
roniques et les romances espagnoles que l’on voit bien tout ce que la
langue
nationale met de vérité dans la peinture du moyen
se percer les mouvements de l’idiome vulgaire. Les vieux monuments en
langue
espagnole montrent seuls à nu et avec une admirab
— Recherches philologiques. — Premières causes de corruption pour la
langue
latine. — Innovations grammaticales d’Auguste. —
— Tendance progressive des idiomes. — Réfutation de l’opinion que la
langue
italienne soit un ancien patois du latin. — Cause
e multiple ; doutes soumis à M. Raynouard. — Premiers monuments de la
langue
romane. Messieurs, Je ne veux pas mêler de polé
ez-moi par le motif. Constatons d’abord un premier fait, c’est que la
langue
latine était par sa nature, par ses formes savant
et complexes, promptement exposée à subir de graves altérations. Une
langue
synthétique, comme l’appelle M. Schlegel, une lan
altérations. Une langue synthétique, comme l’appelle M. Schlegel, une
langue
qui ne procède point par des moyens simples, anal
des, des inversions prolongées, une syntaxe artistement combinée, une
langue
ainsi faite, à son plus beau période, est suscept
dérange ou se brise sous des nains grossières et maladroites ! Que la
langue
latine, comme la langue grecque, ait été difficil
des nains grossières et maladroites ! Que la langue latine, comme la
langue
grecque, ait été difficile pour ceux même qui la
foule des inscriptions recueillies par Gruter et d’autres savants. La
langue
latine y paraît fort différente de ce que vous la
étiennes, à des erreurs que faisait naître la complication même de la
langue
. Quant aux archaïsmes, en fait de style et d’orth
us, latinistes exercés, vous auriez quelque peine à reconnaître cette
langue
qui vous est familière. Ainsi, la langue latine é
ue peine à reconnaître cette langue qui vous est familière. Ainsi, la
langue
latine était, en quelque sorte, de son vivant, ex
perfection même de sa contexture primitive. De plus, il y a dans les
langues
et dans l’esprit de l’homme un travail continu qu
e. De là vient ce que M. Schlegel appelle le caractère analytique des
langues
. À ce sujet, il explique comment même des idiomes
qu’il en soit, il paraît qu’au milieu de la perfection savante de la
langue
synthétique des Latins, il se préparait déjà quel
d’Auguste, dont vous voyez que nous faisons aujourd’hui un maître de
langue
. Voici ce que rapporte Suétone de sa manière d’éc
e. » Ainsi, aux yeux des Latins eux-mêmes, quelques procédés de leur
langue
étaient des causes d’obscurité ; et un esprit aus
ne plus grande clarté dans le langage. Gardons-nous de croire que les
langues
soient toujours simples, en proportion de leur an
ieurs, premier point que nous venons d’établir un peu longuement : la
langue
latine oratoire, à l’époque où elle était la plus
cédés qui se rapprochent de la marche plus précise et plus simple des
langues
analytiques. Cela peut-il conduire à croire, avec
ait, sous la forme de patois populaire, d’idiome local, une espèce de
langue
italienne ? On met de l’amour-propre à tout, et l
peuples, comme les individus. Les Italiens, non contents d’avoir une
langue
bien évidemment issue de la langue latine, veulen
Italiens, non contents d’avoir une langue bien évidemment issue de la
langue
latine, veulent qu’elle en ait été un dialecte co
révolutions de la société et des mœurs, dans ces transmutations d’une
langue
dans une autre, les éléments qui prédominent ne s
ux que l’on connaissait le mieux. Sans doute, en Italie, à côté de la
langue
citadine, à côté de l’urbanité romaine, dont parl
ne, à côté de l’urbanité romaine, dont parle Cicéron, il existait une
langue
latine un peu moins correcte, où se retrouvaient
uvaient des locutions villageoises, locales, et quelques restes de la
langue
des nations vaincues. Plusieurs mots de cet idiom
pulée se sont servis de ces mots ou surannés, ou provinciaux, que nos
langues
ont adoptés. Saint Augustin remarque aussi que, d
e nos langues ont adoptés. Saint Augustin remarque aussi que, dans la
langue
militaire et populaire, on prenait le mot parente
locutions populaires avaient dormi pendant l’éclat et la gloire de la
langue
latine ; conservés dans quelque coin, ou ressusci
ticuliers de langage, à l’identité que l’on a voulu supposer entre la
langue
moderne et je ne sais quel patois antique, contem
tout à fait distinct de celui des orateurs, qu’il fût enfin une autre
langue
. Lorsqu’il allait causer avec les paysans voisins
ne formaient pas un idiome populaire uniforme, voisin et séparé de la
langue
latine. Voilà ma conclusion. Mais comment se fait
e fait-il que plusieurs de ces mots, qui n’étaient pas restés dans la
langue
littéraire, aient passé dans les langues modernes
n’étaient pas restés dans la langue littéraire, aient passé dans les
langues
modernes ? Par une raison très simple, qui s’est
ne raison très simple, qui s’est reproduite en beaucoup de lieux. Les
langues
se conservent de deux façons. Elles se conservent
talie, à force de travail et d’imitations étrangères, ont altéré leur
langue
, il y a tel village, voisin de Florence, où se re
ils avaient gardé, par tradition domestique, les formes de l’ancienne
langue
; et la curiosité philologique profitait de leur
uand on parle de grammaire), deux faits principaux : difficulté de la
langue
latine pour les Latins eux-mêmes, et complication
existence de quelques variations populaires qui ne formaient pas une
langue
complète, ni surtout analogue à la langue italien
es qui ne formaient pas une langue complète, ni surtout analogue à la
langue
italienne, mais d’où plusieurs mots étrangers au
eurs mots étrangers au latin écrit sont passés par tradition dans les
langues
modernes. Ce qui nous reste à constater maintenan
us reste à constater maintenant, c’est la prodigieuse extension de la
langue
latine, c’est sa promulgation européenne, si l’on
igion des peuples, voulait cependant les assimiler aux Romains par la
langue
et les mœurs. Cette civilisation communiquée, dit
s les proclamations, tous les avis des gouverneurs fussent rédigés en
langue
latine. Des récompenses, des honneurs, des droits
té, offerts à l’ambition des provinciaux, les invitaient à étudier la
langue
romaine. Les plus rebelles même ne s’y dérobaient
entiam mox concupiscerent : « Ceux qui avaient d’abord repoussé notre
langue
, bientôt ambitionnèrent même notre éloquence. » J
ent même notre éloquence. » Juvénal indique ces mêmes conquêtes de la
langue
et des lettres romaines : Gallia causidicos docu
bel esprit de Lyon, de Poitiers, de Bordeaux, de Toulouse, parlait la
langue
latine élégamment ; il se faisait envoyer en miss
te la classe noble, parmi les peuples vaincus, apprit correctement la
langue
latine, et oublia presque la sienne. Le grand nom
, puisque les ordres du maître étaient toujours promulgués dans cette
langue
. Cependant il gardait quelque souvenir de la sien
nt il gardait quelque souvenir de la sienne ; ou, quand il parlait la
langue
latine, il l’altérait à sa manière. Je vais vous
s asinum illum ? Le soldat fait un solécisme ; et il est compris. Une
langue
belle et savante, comme le latin, voulait marquer
, les vainqueurs faisaient un solécisme. Ce solécisme passait dans la
langue
. On oubliait la fine distinction de quò et d’ubì
quelqu’un de plus délicat qui prononce où ; et vous êtes parvenu à la
langue
moderne ; vous êtes en France. Je conclus, de ce
empire un travail à peu près semblable devait s’opérer pour mettre la
langue
conquérante, la langue romaine à la portée des ig
près semblable devait s’opérer pour mettre la langue conquérante, la
langue
romaine à la portée des ignorants et des étranger
langue romaine à la portée des ignorants et des étrangers, que cette
langue
se simplifiait, pour être apprise ; que, pour se
mpait, et, par cette décadence progressive, tendait vers la forme des
langues
modernes. Une autre puissance que la conquête mil
que la conquête militaire vint aider à la prodigieuse extension de la
langue
latine, et concourut à la modifier ; car ces deux
cet apostolat perpétuel et multiple. Ainsi, avec le christianisme, la
langue
latine, qui, dans l’Occident, était seule la lang
christianisme, la langue latine, qui, dans l’Occident, était seule la
langue
des prédicateurs, dut rapidement s’affermir et s’
ude grammaticale ? Nul doute. Mais prouvons d’abord l’extension de la
langue
latine parmi les chrétiens. Saint Augustin, parla
répandu, et compris à la fois par ceux qui avaient oublié leur propre
langue
, et par ceux qui la savaient encore. Les prédicat
’Hippone. Ailleurs, il se plaint que les chants du peuple gâtaient la
langue
latine. « Je ne puis obtenir, dit-il, qu’ils ne d
s populaires introduisaient bien d’autres altérations dans l’ancienne
langue
. Il y avait des rhéteurs païens qui attaquaient l
scrupules ; et il avoue qu’en effet le christianisme doit changer la
langue
, comme tout le reste. Ainsi, messieurs, immense e
angue, comme tout le reste. Ainsi, messieurs, immense extension de la
langue
latine ; altération de cette langue par son exten
essieurs, immense extension de la langue latine ; altération de cette
langue
par son extension même ; influence du christianis
se faisant servir par le reste des vaincus. Il semble que l’ancienne
langue
, l’ancienne civilisation auraient dû céder à ces
un si grand nombre de populations barbares et cruelles, le fond de la
langue
antique a été conservé par la religion, malgré l’
leur religion et de leur supériorité morale, conservèrent aussi leur
langue
. Ils la firent même adopter par leurs maîtres nou
me les maîtres ont toujours raison par quelque côté, il entra dans la
langue
latine de nombreuses altérations, apportées du No
latinisait le mot favori de son maître ; il répétait guerra. Ainsi la
langue
latine s’enrichissait d’une façon singulière. Une
ce qui compose en partie le Glossaire de Ducange. Ainsi, avant que la
langue
latine fit place aux idiomes modernes, elle reçut
x idiomes modernes, elle reçut et s’appropria beaucoup d’éléments des
langues
barbares. Souvent un mot barbare a été latinisé,
t barbare a été latinisé, puis romanisé, c’est-à-dire employé dans la
langue
rustique, pour arriver à nos idiomes modernes. Le
idiomes modernes. Les barbares, apprenant et gâtant tout ensemble la
langue
latine, lui empruntaient, surtout les mots qui ré
atin, recevait d’eux un emploi familier aujourd’hui conservé dans les
langues
méridionales. Il y avait une sorte de sympathie p
Mais, en Italie, l’Église restait en général aussi correcte dans sa
langue
, qu’elle était constante dans ses antiques usages
uer comment il est si difficile de trouver des traces anciennes de la
langue
vulgaire en Italie. Elle se forma plus tard que l
la langue vulgaire en Italie. Elle se forma plus tard que les autres
langues
issues du latin. Le latin résista plus longtemps
. Vivat Carolus, Augustus, imperator. Il semble que, si des mots en
langue
vulgaire eussent été prononcés par le peuple, la
ccordait toujours aux prêtres de l’Église latine, de leur parler leur
langue
. Quand vous voyez plus tard le pape Étienne IV ve
bonnaire, les historiens ont soin de dire que les saluts se firent en
langue
latine. Le latin était toujours la langue vivante
que les saluts se firent en langue latine. Le latin était toujours la
langue
vivante de l’Église, et par cela seul il dominait
Muratori. Il ne doute pas qu’il n’ait existé, au neuvième siècle, une
langue
vulgaire. Il en trouve la preuve dans bien des mo
ocuit populos eloguio triplici. Mais il ajoute : « Quelle fut cette
langue
vulgaire italienne dans les huitième, neuvième et
de mes plus ardents désirs était de trouver quelque échantillon de la
langue
italienne parmi les vieilles chartes. Nous pouvon
es entendait. En outre, si les marchands et d’autres gens ignorant la
langue
latine avaient à écrire des lettres, et à tenir l
ir leurs comptes, peut-on penser qu’ils ne fissent pas usage de cette
langue
vulgaire, puisqu’ils ne savaient pas la langue la
ent pas usage de cette langue vulgaire, puisqu’ils ne savaient pas la
langue
latine ? J’avais donc l’espérance de découvrir qu
vais donc l’espérance de découvrir quelque fragment de cette ancienne
langue
des Italiens ; mais en vain j’y ai mis tous mes s
e, où, parmi un fort grossier latin, se trouvent quelques mélanges de
langue
vulgaire, mais non pas encore la langue vulgaire
trouvent quelques mélanges de langue vulgaire, mais non pas encore la
langue
vulgaire effective. » (Muratori, Dissertat. 32.)
ueilli beaucoup de parcelles, et, pour ainsi dire, d’indices de cette
langue
vulgaire, dont il n’a pu découvrir aucun monument
des articles, des substantifs modernes, mêlés dans de vieux titres en
langue
latine. En Italie, comme dans le reste de l’Europ
n soutien pour l’intelligence, quelques procédés et quelques mots des
langues
modernes. Ainsi, faute de savoir bien marquer les
isait des particules, des affixes, qui sont comme les béquilles de la
langue
: Donabo ad conjux. Donatio de omnia bona. Merca
promptement encore dans les Gaules. Saint Jérôme avait observé que la
langue
latine changeait incessamment par les temps et pa
rfs enlevés à la guerre. Il convoquait en latin le concile d’Orléans.
Langue
allemande, langue du vainqueur, mais non employée
uerre. Il convoquait en latin le concile d’Orléans. Langue allemande,
langue
du vainqueur, mais non employée par lui dans le g
lui dans le gouvernement, ni imposée aux vaincus gaulois et romains ;
langue
latine, langue de l’Église, langue des affaires :
vernement, ni imposée aux vaincus gaulois et romains ; langue latine,
langue
de l’Église, langue des affaires : voilà ce que v
e aux vaincus gaulois et romains ; langue latine, langue de l’Église,
langue
des affaires : voilà ce que vous apercevez en Gau
e auquel nous avons rendu tant d’hommages, faut-il supposer que cette
langue
, naissant chaque jour du latin, s’étendait unifor
eux, allègue des raisons ingénieuses. « Les premières traces de cette
langue
semblent identiques dans toutes ces contrées ; la
ces de cette langue semblent identiques dans toutes ces contrées ; la
langue
romane existe encore aux îles Baléares. Des anecd
talien s’entendaient au sixième siècle. Le plus ancien monument de la
langue
romane parlée dans la France du Nord, appartient
nt de la langue romane parlée dans la France du Nord, appartient à la
langue
romane du Midi. » La réponse que nous soumettons
que, puis technique et minutieuse. En général, il est à croire qu’une
langue
savante, travaillée en tous sens par la barbarie,
ode même, dont l’absence est attestée par la corruption de l’ancienne
langue
. On conçoit très bien qu’un idiome écrit et litté
ésent ou reconnaissable. On le regarde, et on l’imite. Mais quand une
langue
n’est que parlée, comment est-il possible qu’elle
r un instinct d’ignorance et de nécessité, à déconstruire cette belle
langue
latine, abrégeant les mots, supprimant les désine
faits particuliers. Vous supposez cette universalité primitive de la
langue
romane, comme intermédiaire entre le latin et les
gue romane, comme intermédiaire entre le latin et les trois ou quatre
langues
qui se partagent aujourd’hui l’Europe latine. Les
ue nous reste-t-il pour discuter ? Il nous reste l’état actuel de ces
langues
. Si une de ces langues est encore maintenant plus
discuter ? Il nous reste l’état actuel de ces langues. Si une de ces
langues
est encore maintenant plus près de la langue lati
langues. Si une de ces langues est encore maintenant plus près de la
langue
latine que ne l’est cette langue romane, j’en con
st encore maintenant plus près de la langue latine que ne l’est cette
langue
romane, j’en conclus quelle n’a point passé par e
langue romane, j’en conclus quelle n’a point passé par elle ; car les
langues
ne remontent pas, quand elles ont commencé à s’al
? Si vous prenez beaucoup d’autres mots, vous trouverez que, dans les
langues
espagnole et italienne, ils n’ont subi qu’un lége
t, parcè detorta, et se sont conservés plus près du latin que dans la
langue
romane ; ce qui prouve qu’elle ne leur a pas serv
mane produit des faits curieux, qui semblent justifier l’identité des
langues
vulgaires de la Provence, de l’Espagne et de l’It
parce que, dit la Chronique, ce prêtre étant Italien, connaissait la
langue
de l’Espagnol. Le malade guérit. Mais il ne s’agi
pagnol pourraient se comprendre, malgré le divorce bien réel des deux
langues
; que cette facilité devait être plus grande à un
ien que je sois gêné quelquefois en écrivant, par l’habitude de notre
langue
vulgaire, qui est voisine du latin. » Mais cela p
du latin. » Mais cela prouve, ce que l’on sait, une corruption de la
langue
romane, une langue vulgaire enfin, mais non qu’el
ela prouve, ce que l’on sait, une corruption de la langue romane, une
langue
vulgaire enfin, mais non qu’elle fût la même en I
Raynouard. Ce qui paraît certain, c’est que, dans la décadence de la
langue
latine et le mélange des peuples, la régularité d
la France septentrionale. En effet, le monument le plus antique d’une
langue
moderne parlée dans la France du Nord, les sermen
dans ses ruines de nouveaux idiomes. Voici ce court échantillon de la
langue
vulgaire, qui était entendue des troupes de Charl
int pois, in nulla ajudha contra Lodhuwig nun li iver1. » Est-ce une
langue
déjà faite, messieurs ? N’est-ce pas un essai inf
s les noms, et il n’y a pas encore d’articles. Cependant la forme des
langues
modernes perce déjà tout entière dans ce roman ;
rt, à la place des désinences et des articles ? Même chose dans notre
langue
: Fête-Dieu, hôtel-Dieu, sont de vieilles locutio
lais, avec le même procédé d’inversion qu’offre l’idiome roman. Cette
langue
ne tarda pas à se polir. Elle eut alors des règle
près les serments de 842, le plus ancien monument un peu étendu de la
langue
romane, c’est un poëme sur Boëce, publié par l’ac
vé non seulement parmi les lettrés, mais dans le peuple : ce poëme en
langue
vulgaire l’atteste. Un autre monument, non moins
usage des Vaudois. On peut y découvrir avec d’anciens rudiments de la
langue
romane, les premiers indices de quelque indépenda
religieuse, depuis la grande invasion du pouvoir pontifical. C’est en
langue
vulgaire que commence à se manifester l’esprit de
laires et des idées nouvelles. En Espagne, la même révolution dans la
langue
avait dû s’accomplir. Les traces en sont rares, e
qui, touchant aux provinces méridionales de la France, en parlait la
langue
. Le plus ancien monument de la langue espagnole,
les de la France, en parlait la langue. Le plus ancien monument de la
langue
espagnole, c’est une ordonnance d’un roi more, re
tte pièce, écrite en latin barbare, sont mêlés plusieurs termes de la
langue
romane. Chose singulière ! c’est dans la charte d
oi more, amené du fond de l’Afrique, pour régner à Tolède, donnait en
langue
latine à des vaincus de race cantabre, que vous r
ne idée du travail de l’esprit humain, dans la première formation des
langues
de l’Europe latine. J’avoue que ces développement
ons. Ici, l’esprit ecclésiastique officiel et dominateur qui parle la
langue
latine ; là, l’esprit jeune, nouveau, hardi, chev
ne ; là, l’esprit jeune, nouveau, hardi, chevaleresque, qui parle les
langues
nées d’hier. Pour arriver à ce premier point, il
e premier point, il fallait étudier la décomposition pénible de cette
langue
latine qui avait autrefois conquis l’Europe, et q
ait traverser. Troisième leçon Innovations grammaticales de la
langue
vulgaire. — Les articles ; l’emploi des verbes au
cet égard. — Littérature latine contemporaine du développement de la
langue
romane. — Caractères de ces deux civilisations, p
il n’est pas permis d’oublier dans l’histoire des antiquités de notre
langue
. Je tâche seulement de distribuer nos études en c
x. Aujourd’hui, quelques mots encore sur plusieurs des éléments de la
langue
nouvelle. Nous marquerons, dans ceux même qui sem
ns ceux même qui semblent le plus modernes, un rapport intime avec la
langue
latine ; et leur uniformité, dérivant de la même
tané des dialectes du Midi, pour se développer sous l’influence de la
langue
et des souvenirs romains. Parlons d’abord de l’ar
roman est dérivé du mot latin, et quel rôle il devait jouer dans les
langues
modernes. Que l’article roman, dans ses variétés,
iel els, elhs, los, li, las, conservés ou légèrement altérés dans nos
langues
du Midi, viennent directement du pronom latin ill
construite la place du nom, cette anticipation sur les formes de nos
langues
se retrouve dans le style du plus grand et du plu
phatique. C’était un acheminement vers l’emploi qu’il a pris dans nos
langues
modernes, et qui se lie naturellement à ce besoin
s qu’il a été plus nettement caractérisé, et qu’il est entré dans les
langues
modernes. Ces chartes, ces contrats, dont je vous
chose de plus important que l’article et un attribut particulier des
langues
modernes, c’est l’emploi du verbe être et du verb
, cependant, que le principe ne s’en trouve dans la forme même de ces
langues
antiques. Non seulement le verbe avoir, mais l’ac
nt le verbe avoir, mais l’acception singulière qu’il a prise dans nos
langues
modernes, dérive du latin ; elle y était rare, pe
récisément la même place et la même force que le verbe avoir dans nos
langues
modernes. « Urbem quam parte captam, parte diruta
ase, sa force primitive, et a pris un sens accessoire, comme dans nos
langues
modernes. Ce n’est pas tout. Une singularité qui
erbe avoir au verbe être. On en trouve aussi la trace dans la vieille
langue
latine. Ouvrez Plaute, témoin d’autant plus impor
nt plus important, que son langage familier a dû se conserver dans la
langue
populaire ; vous y voyez : « Quis istìc habet ? Q
be latin habere, semblable à notre tournure impersonnelle, il y a. La
langue
romane offrit d’abord ces types, qu’elle recevait
orme, et son acception comme auxiliaire appartiennent à cette vieille
langue
du Nord qui remonte jusqu’aux Scythes, et qui off
es avec le sanscrit et le grec. Quand Ovide exilé nous parle de cette
langue
gétique et sarmate, qu’il avait si bien apprise,
e ce roi, qui était poëte lui-même ; quand il rappelle que dans cette
langue
barbare, mais anciennement cultivée, on trouve de
angue barbare, mais anciennement cultivée, on trouve des traces de la
langue
grecque, altérées par la rudesse de la prononciat
rbara facta sono ; peut-on douter du commerce primitif de toutes ces
langues
? Peut-on s’étonner que le gothique ait eu ancien
nt l’usage auxiliaire que ce terme avait plus souvent dans la vieille
langue
teutonique a prédominé dans la formation de nos i
rbe, les diverses modifications du verbe être. C’est le procédé de la
langue
romane, et le nôtre. Cette méthode amena bientôt
e cet enfant ; ils altéraient, ils suppléaient, ils raccommodaient la
langue
latine par des ressources à peu près semblables.
st devenu plus sévère et plus délicat ; que la pratique même de cette
langue
, maniée par eux, a servi à l’épurer et à l’assoup
ué du double emploi du second, on l’a remplacé par le verbe avoir. La
langue
romane offrit d’abord, dans la conjugaison de ses
grand travail de l’esprit humain. Relativement à l’extension de cette
langue
dans la France du Nord, on ne peut contester l’au
nce du Nord, on ne peut contester l’autorité des serments de 842 ; la
langue
de cet antique document se rapproche tout à fait
nçais du Midi et du Nord ; peut-être aussi doit-on y voir, comment la
langue
méridionale était altérée dans le Nord, où cepend
détails. Mais d’abord cet art, ce génie nouveau qui s’élève avec une
langue
nouvelle, pouvons-nous le considérer en lui seul,
nt à l’époque où naissait et se développait le génie moderne dans une
langue
vulgaire. Vers les dixième et onzième siècles, la
rne dans une langue vulgaire. Vers les dixième et onzième siècles, la
langue
latine, dès longtemps bannie de l’usage vulgaire,
re aux actes publics, et souvent même à la prédication, était devenue
langue
savante, mais pourtant familière, et, pour ainsi
t souvent défectueuses, mêlées de termes qui n’appartiennent pas à la
langue
latine. Mais au dixième et au onzième siècle, vou
iècle, vous voyez des moines, des religieuses, des évêques parler une
langue
qui n’est pas la langue latine du siècle d’August
ines, des religieuses, des évêques parler une langue qui n’est pas la
langue
latine du siècle d’Auguste, qui a son originalité
féodale, mais offrant cependant le modèle d’une pensée forte et d’une
langue
généralement expressive et naturelle. Ce phénomèn
tiens, imite avec assez d’art de style de Térence. Enfin, quand cette
langue
latine, conservée comme un instrument savant, tom
lques monuments ; mais il en a presque l’éloquence. Il est là dans sa
langue
naturelle ; il s’en sert pour écrire à des femmes
ans une partie des contrées de l’Europe. Le français fut étudié comme
langue
morte, et parlé comme langue familière et vivante
e l’Europe. Le français fut étudié comme langue morte, et parlé comme
langue
familière et vivante. Frédéric, Walpole écrivaien
e. Frédéric, Walpole écrivaient le français avec invention, comme une
langue
vivante, et avec pureté, parce qu’ils l’avaient a
quelques savants hommes. C’est surtout à l’empire de l’Église que la
langue
latine avait servi d’interprète. C’est dans les g
Lorsque la passion n’est pas là, pour animer cette lettre morte d’une
langue
ancienne, lorsque ces écrivains font des vers et
yriques, ils peuvent rester corrects, et employer grammaticalement la
langue
latine, mais ils semblent frappés de mort ; il n’
ontroverse qui leur rende ce qu’on souhaite, ce qu’on trouve dans une
langue
actuelle. Mais pour faire apprécier quelques-uns
nt une action populaire. Ce fait, qui prouve qu’au douzième siècle la
langue
latine était encore fort répandue et à demi vulga
ue intellectuelle et invisible qui tenait à l’antiquité et parlait sa
langue
, et on l’appelait omnis latinitas, comme on dit a
ne peut douter cependant que saint Bernard n’ait aussi prêché dans la
langue
du pays, dans le roman wallon, déjà fort distinct
peuple. Il est à croire, messieurs, que le premier grand emploi de la
langue
moderne, la première action puissamment populaire
imer les esprits, les enhardir et les forcer à la parole publique, en
langue
vulgaire, c’est sans doute cet enrôlement univers
ur, c’est-à-dire souvent à deux ignorants ensemble. Qu’aurait fait la
langue
latine entre ce baron qui ne savait pas lire, et
t à l’état de jongleur. Dans la biographie des troubadours, écrite en
langue
romane, et plus facile à entendre que leurs vers,
la foule des talents. Les arts sont cultivés dans un pays ; c’est la
langue
commune. Arrive l’homme de génie ; il a une langu
un pays ; c’est la langue commune. Arrive l’homme de génie ; il a une
langue
à lui. Quand vous lisez tous ces troubadours, vou
ccent guerrier, et que l’on peut nommer le Tyrtée du moyen âge. Cette
langue
qu’il parlait, et qui portait le nom de langue li
ée du moyen âge. Cette langue qu’il parlait, et qui portait le nom de
langue
limosine, de provençale, de catalane, était alors
on plus haut degré de perfection poétique, naturelle, forte. C’est la
langue
qu’ont étudiée Pétrarque et le Dante. Dans cette
rte. C’est la langue qu’ont étudiée Pétrarque et le Dante. Dans cette
langue
, nous avons à considérer encore plus d’un poëte c
lement rigoureux, que nul souvenir classique ne parvînt aux poëtes en
langue
vulgaire ? M. Ginguené le croit, il a dit que l’o
avait beaucoup écrit en latin dans sa jeunesse, et avait composé, en
langue
romane, un chant qu’il appelait les Visions du Pa
l’homme qui parle de la littérature orientale, sans savoir un mot de
langue
arabe, ressemble à celui même où se trouvaient so
alcanassor, un pauvre pêcheur chantait alternativement en arabe et en
langue
vulgaire une complainte sur le sort de cette malh
merce fréquent des deux peuples avaient répandu la connaissance de la
langue
arabe parmi les chrétiens ; et l’on ne peut doute
l’on ne peut douter que les Arabes, à leur tour, n’eussent appris la
langue
vulgaire du peuple conquis. Or, cette langue vulg
our, n’eussent appris la langue vulgaire du peuple conquis. Or, cette
langue
vulgaire, dans la Catalogue, n’était autre que la
s. Or, cette langue vulgaire, dans la Catalogue, n’était autre que la
langue
provençale, qui recevait ainsi naturellement les
t, nous le croyons et nous le prouverons, distinct et séparé de notre
langue
romane. Mais, né du latin comme elle, en ayant mê
ve mystique des Allemands, chez qui le premier modèle d’éloquence, en
langue
vulgaire, fut la version de la Bible par Luther.
étaient, comme les troubadours, poëtes et guerriers. Ils savaient les
langues
des chrétiens méridionaux ; et plus d’une fois le
concevra comment une semblable question a pu rester indécise pour une
langue
dont la prononciation est perdue, et où les voyel
ssemble nullement aux poésies des trouvères, et à d’autres essais des
langues
naissantes. Vous trouverez dans la poésie provenç
araître alors empruntée de la poésie vulgaire. Les chants d’église en
langue
latine en avaient, bien des siècles auparavant, c
igoureuse, matérielle, remettez des sons cadencés et touchants, cette
langue
mélodieuse et sonore du Midi, une musique express
la Catalogne, la haute Italie, en tant que les poëtes y parlaient la
langue
provençale, ont produit plus de cent poëtes, célè
badours de la Provence et de l’Auvergne ; il parlait et chantait leur
langue
. Quand il devint roi d’Angleterre, il fut suivi à
erai qu’une remarque philologique. Cette chanson existe dans les deux
langues
, celle des troubadours et celle des trouvères. Av
ette chanson de Richard, et de plus, voulant citer un couplet dans la
langue
originale, a mêlé les deux textes. Ce n’est pas m
, a parfaitement éclairci l’histoire de cette littérature et de cette
langue
, que ne savaient pas distinguer d’un autre dialec
il est à croire que Richard la composa dans le dialecte qui était la
langue
favorite de la poésie, et pour ainsi dire le tosc
nous considérerons d’autres monuments historiques et poétiques de la
langue
romane, au milieu de la croisade sanglante contre
calamité. — Innocent III. — Hérésie des Albigeois ; leurs prières en
langue
vulgaire. — Causes de la croisade contre les Albi
Ce poëte, c’est Sordello, né dans l’Italie du Nord, mais poëte de la
langue
provençale. Le Dante a cru lui devoir cet insigne
nds, des preux, des troubadours, des jongleurs. Sans cesse les autres
langues
de l’Europe, qui commencent à se former, viennent
qui suppose une communauté, une affinité perpétuelle entre plusieurs
langues
. C’est ce qu’on appelle le discort. Ce sont des s
ntiments de dépit, d’inquiétude, d’espérance, exprimés dans plusieurs
langues
à la fois. On faisait une pièce de vers en italie
te, ce n’était pas seulement de strophe en strophe qu’il changeait de
langue
, c’était de vers en vers. Il y a plusieurs pièces
On les trouve répandus dès le huitième siècle. C’est dans la première
langue
du moyen âge, dans cet idiome roman, dont les déb
ières. Après les serments de 842, un des plus anciens monuments de la
langue
romane, c’est la Noble leçon des Vaudois, pieuse
s sévères, cette morale pure, cette religion simple et s’exprimant en
langue
vulgaire, étaient communes à un grand nombre d’ha
rtie : les temples des Albigeois étaient fréquentés ; leurs hymnes en
langue
vulgaire retentissaient librement ; et leur foi v
suit des prêches particuliers, qui fait habituellement ses prières en
langue
romane, et semble ainsi renier la suprématie de l
en langue romane, et semble ainsi renier la suprématie de la vieille
langue
religieuse et politique de Rome. On ne disait pas
ui nous occupent, sont liées à une vérité historique : un peuple, une
langue
; une langue, un peuple. Si la Provence fût demeu
ent, sont liées à une vérité historique : un peuple, une langue ; une
langue
, un peuple. Si la Provence fût demeurée indépenda
rée indépendante, c’était un peuple du Midi de plus, avec son nom, sa
langue
, ses arts, son génie propre. Cet accident d’une h
ce Limousin, voyaient naître tant de poëtes ingénieux, tandis qu’une
langue
sonore et flexible se pliait, avec un art savant,
ord, comme dans le midi de la Gaule, il n’y eût très anciennement une
langue
vulgaire, formée du latin corrompu ; nul doute au
ul doute aussi, je crois, qu’au septième et au huitième siècle, cette
langue
, touchant à son origine, sortant à peine des type
ire déjà dans les mots de nombreuses diversités. L’existence de cette
langue
vulgaire est souvent rappelée dans les écrits lat
-champ l’usage de la voix, si bien que non seulement il put parler la
langue
vulgaire, mais qu’il apprit les lettres latines e
qu’il apprit les lettres latines et devint clerc. Il y avait donc une
langue
vulgaire. Voilà le seul fait qui résulte pour nou
dira-t-on, le dialecte teutonique ne devait-il pas dominer dans cette
langue
vulgaire de la France septentrionale ? C’était un
nde qui l’avait agrandie, en la transférant ; peut-on supposer que la
langue
des vainqueurs et des maîtres n’eût pas profondém
ilisation gallo-romane étant fort supérieure à celle des Germains, la
langue
de ceux-ci exerça peu d’empire ; ou plutôt elle e
e Reims prescrivait aux ecclésiastiques, lorsqu’ils avaient prêché en
langue
latine, de répéter leurs homélies en langue roman
squ’ils avaient prêché en langue latine, de répéter leurs homélies en
langue
romane rustique, ou en langue théotisque : In ro
ue latine, de répéter leurs homélies en langue romane rustique, ou en
langue
théotisque : In romanam rusticam linguam aut the
dans toute la France, il y avait des hommes qui n’entendaient que la
langue
allemande. C’étaient les vainqueurs, les colonies
rèrent dans les mœurs gallo-romanes ; ils prirent les habitudes et la
langue
du peuple indigène. Leur politique ne vit pas vol
nombreux et plus civilisé que ses vainqueurs, résistait et gardait sa
langue
et ses mœurs. Puis l’influence de la cour conquér
oman méridional ; il est également héritier direct et universel de la
langue
latine. Mais nul monument de quelque étendue, nul
ine et arrivaient jusqu’à Paris sur des navires nommés bargas dans la
langue
du lieu : navibus, quas nostrales bargas vocant
de Reims, parle de dispositions militaires, qui s’appellent scaras en
langue
vulgaire : Bellatorum acies, quas vulgari sermon
une investigation microscopique, n’a découvert, comme monument de la
langue
française septentrionale vers les huitième, neuvi
t général sur de si faibles échantillons ? Comment supposer que cette
langue
ne fût pas écrite, puisqu’elle était certainement
ici devenir une certitude. Cependant il est manifeste que dans cette
langue
de la France centrale, dans ce roman wallon du ne
t inintelligible ; il vous paraîtrait peut-être plus éloigné de notre
langue
que l’italien. Ce ne serait pas seulement la pron
constructions, la forme savante des phrases, tous les procédés de la
langue
enfin qui vous feraient obstacle, à moins d’une é
mand du douzième siècle, les germes et les formes primitives de notre
langue
actuelle. Il est donc manifeste, quelle que soit
842, une scission, me différence très forte s’était marquée entre la
langue
romane du Midi et celle du Nord. Quelle a pu être
conçoit qu’avec de pareilles habitudes, avec cette persistance de la
langue
latine, appliquée à tous les actes de la vie civi
civile, et employée même à l’expression des sentiments populaires, la
langue
usuelle ne devait être qu’un idiome rarement écri
t marqué la première conquête allemande. Les vainqueurs adoptèrent la
langue
des vaincus ; mais ils y mirent quelque empreinte
s. Il y avait des écoles nombreuses où l’on enseignait le latin et la
langue
vulgaire, le roman, qu’on appelait aussi le norma
au milieu de leurs nouveaux sujets, dont ils prennent la religion, la
langue
et les mœurs. Cette influence fut si rapide, qu’à
, qu’à Rouen, capitale des nouveaux conquérants, on ne parlait que la
langue
romane. Le successeur de Rollon, Guillaume Ier, v
eur de Rollon, Guillaume Ier, voulant que son fils n’ignorât point la
langue
danoise, fut obligé, ainsi qu’il le dit, de l’env
u’ils adoptaient. Si, jusque-là, les syllabes sonores empruntées à la
langue
latine, avaient gardé beaucoup de place dans le r
n des e aux a, d’une voyelle sourde à une voyelle éclatante. Quand la
langue
latine était morte, et qu’on s’était partagé ses
sensible chaque jour, mais visible au bout de quelques années dans la
langue
wallonne ; sons durs qui prédominent, syllabes so
e portèrent en Italie, en Angleterre, en Grèce. Plus tard, cette même
langue
fut parlée dans les assises de Jérusalem. Guillau
, maître de l’Angleterre, eut la politique des Romains ; il imposa la
langue
franco-normande à ses gens d’affaires et à ses tr
is. Le français devint, pour ainsi dire, le latin de l’Angleterre, la
langue
savante qu’il fallait étudier pour toutes les tra
ne pouvez douter que cette importance donnée par le conquérant à une
langue
qui, de l’autre côté de la mer, était vulgaire et
mer, était vulgaire et dédaignée, ne servit au développement de cette
langue
. C’est par là que l’on s’explique comment nos plu
un crédit, une autorité qu’il n’avait pas même à Paris ; il était la
langue
des maîtres et des savants. Quand il s’agira des
il s’agira des premiers écrivains français, de ceux qui ont bégayé la
langue
que vous parlez, vous me demanderez pourquoi je v
elligible à cet auditoire. Vous allez reconnaître distinctement votre
langue
. Je choisirai quelques détails du grand exploit q
férez. » Ce n’est plus là, messieurs, du roman ou du provençal ; la
langue
française est trouvée. Le progrès et l’influence
rdèrent aux chants des trouvères, et ce soin empressé d’introduire la
langue
française dans les tribunaux. La trace s’en conse
ntre son frère Guillaume Ier, refusa, par la raison qu’il ignorait la
langue
française, qui était nécessaire à la cour : quæ
rre un peuple mixte, qui tient à la race teutonique par le fond de sa
langue
et de son génie, mais qui conserve encore plusieu
é qui fait que l’Angleterre, presque allemande par les origines de sa
langue
, est beaucoup plus française qu’allemande par les
dours, et qui cependant parle un anglais entièrement éloigné de notre
langue
: il a pris nos idées, mais il a gardé le vieil i
que d’excellents esprits ont, sans motif, allégué le contraire, notre
langue
est de race latine, et nullement de race teutoniq
e, et nullement de race teutonique. Le savant Ginguené a écrit que la
langue
théotisque est la source de la nôtre, et il cite
sont encore aujourd’hui allemands ou anglais, mais étrangers à notre
langue
. Nous avons constaté un premier fait historique :
ses formes, et offrant déjà l’analogie la plus remarquable avec notre
langue
du quinzième, du seizième et du dix-septième sièc
du dix-septième siècle. Nous n’avons pu suivre la naissance de cette
langue
nationale, mais nous avons marqué son premier âge
et son originalité ? Non, sans doute ; mais il le renfermait dans la
langue
latine. Un Abélard, un saint Bernard, ces hommes
heureux, auraient été de beaux génies durables, ne se servaient de la
langue
vulgaire ni dans leurs lettres ni dans leurs disc
paroles metro et rhythmo, n’étaient pas applicables à des chansons en
langue
vulgaire, et désignaient des vers latins, ou mesu
et cela même expliquerait la longue infériorité et la disgrâce de la
langue
vulgaire. Ainsi donc, avant ces auteurs anglo-nor
vrages et de poëmes narratifs. Ils abondent, au contraire, dans cette
langue
plus rude et moins heureuse de la France septentr
alerie venait de s’ouvrir. Ces Normands, qui, devenus Français par la
langue
et les mœurs, allaient conquérir l’Angleterre, av
analyse, il faudra tantôt y chercher le caractère et le progrès de la
langue
, tantôt l’esprit du temps, tantôt l’œuvre du tale
poëmes. — Commencements de la prose française. — Ville-Hardouin ; sa
langue
et son style. Messieurs, La littérature romane
les médailles, sans intérêt pour le goût. C’est vers ce temps, que la
langue
se dérouille, qu’elle se démêle tout à fait de l’
cette dureté anglo-normande des premiers poëtes qui avaient écrit en
langue
française, de Robert Wace et de l’auteur du Roman
e l’auteur du Roman du Brut. Elle commence à prendre son caractère de
langue
française, sans garder toute l’aspérité d’une lan
son caractère de langue française, sans garder toute l’aspérité d’une
langue
du Nord. Le règne de saint Louis est une date mém
xpression du développement national, se caractérise et fait entrer la
langue
et les productions françaises dans le trésor comm
irs historiques à des détails de grammaire ? Chercherons-nous dans la
langue
les traces de cette révolution ? Qu’il nous suffi
es de Saint-Denis commencent les monuments de l’histoire nationale en
langue
vulgaire ; monuments beaucoup plus vrais que les
rançaise. Sous ce rapport seul, il serait digne d’un haut intérêt. La
langue
s’y reconnaît mieux que dans les rimes alignées d
us occuper sous plusieurs rapports. Veut-on s’attacher à l’état de la
langue
, à la forme de l’idiome, il offre beaucoup d’anal
du peuple grec. Constantinople, sous ses maîtres grossiers, garda sa
langue
et sa théologie. Seuls, ils s’étaient réservé les
séance prochaine : elle se rattachera naturellement au progrès de la
langue
nationale sous saint Louis. Nous suivrons en même
plus besoin d’être pour vous un interprète, et de vous traduire votre
langue
. Joinville et Thibaut vous mettront au milieu de
sy. On peut les étudier dans le texte original, sous le rapport de la
langue
et même du style, à la fois grossier et malin ; o
te de nos poëtes. Mais comment ce qui était rude et grossier dans une
langue
, a-t-il été porté dans une autre, presque contemp
e contemporaine, à ce haut point de perfection élégante ? Pourquoi la
langue
italienne est-elle comme fixée dès le commencemen
composés par des hommes de génie ; et l’homme de génie seul fixe une
langue
, en la personnifiant par son style. Tant qu’il n’
s ont servi, comme les vers du Dante, à fixer une grande époque de la
langue
et du génie moderne. Pour énumérer tous les titr
s ouvrages cependant furent aussi fort nombreux. La facilité de cette
langue
qui avait peu de règles, et de cette poésie qui n
imaginait. Chose remarquable ! l’usage si fréquent alors d’écrire en
langue
latine n’appauvrissait nullement la littérature e
d’écrire en langue latine n’appauvrissait nullement la littérature en
langue
vulgaire. Le nombre de manuscrits qui nous resten
re d’ouvrages à publier, pour constater le mouvement progressif de la
langue
française : ce serait en même temps servir à l’in
ails, intéressant par la naïveté et quelquefois par le pathétique. La
langue
en serait difficilement comprise, à moins d’une é
t, et cherchons ce qui peut nous aider à mieux connaître l’état de la
langue
et des mœurs, le caractère des idées du temps, et
cours et les villes avaient développée. Cette plainte des poëtes, en
langue
vulgaire, s’explique d’ailleurs. Tous les avantag
ui procurait les prébendes et les abbayes, tandis que l’éloquence, en
langue
vulgaire, l’art de conter et de faire des vers, n
s qui le montre à nu et jusqu’au fond de l’âme. Sous le rapport de la
langue
et de la diction, ce que l’on peut remarquer dans
aient pas surpassé, et qui est sorti cette fois de l’âme du poëte. La
langue
était encore loin d’avoir un caractère fixe et du
lle changeait sans cesse. On travaille maintenant beaucoup cette même
langue
; on l’altère en tout sens. Cependant les écrivai
gibles pour nous. Au contraire, du douzième au quatorzième siècle, la
langue
subit une grande métamorphose. Sous Louis XII, Vi
euses que le poëte du quinzième siècle a faites, en voulant parler la
langue
déjà surannée du treizième. Tout cela nous averti
ème. Tout cela nous avertit d’être circonspects dans nos remarques de
langue
et de goût sur ces vieux monuments, déjà mal inte
écrites dans cet idiome septentrional de France, fort distinct de la
langue
du Midi, et où paraît déjà la forme française ave
n y retrouve cependant une empreinte, un reflet des troubadours. Leur
langue
était celle de la passion délicate, la langue des
t des troubadours. Leur langue était celle de la passion délicate, la
langue
des fêtes et des chants. De plus, Thibaut, comte
idi, et il mêla dans ses vers les génies des deux nations et des deux
langues
. À l’époque même que l’auteur du roman du châtela
gle, mais il la devine et s’en sert à propos. Malgré la rudesse de la
langue
d’oil, quelques-unes de ses chansonnettes ont une
evant vous sembleraient appartenir à une époque plus avancée de notre
langue
: J’aloie, l’autre ier, errant, Sans compai
vient d’enfance. Voilà donc au commencement du treizième siècle, la
langue
française toute faite et semblable à la nôtre. De
que, dès le treizième siècle, l’alliance du génie méridional et de la
langue
des trouvères donnait aux chansons d’un comte de
ux chansons d’un comte de Champagne, roi de Navarre. Ce progrès de la
langue
, à une époque si reculée, est remarquable dans la
ature ; mais c’est par la prose que la littérature se fixe, et que la
langue
se décide. Cette même époque qui vit naître Thiba
r parmi les rois, vit naître le premier narrateur éloquent et naïf en
langue
vulgaire, Joinville. Plus d’un motif m’autorise à
des temps, le récit de Joinville est le premier monument de génie en
langue
française. J’entends par génie un haut degré d’or
essivement, au moyen âge, dans les copies nouvelles des manuscrits en
langue
vulgaire. Parmi ces variantes, nous ne choisirons
pour ainsi dire, anticiper d’un demi-siècle le progrès naturel de la
langue
, en lui donnant tout d’abord les expressions qui
nie. Messieurs, Nous avions choisi comme dernière expression de la
langue
et de l’esprit français, au treizième siècle, Thi
sans cesse occupé de guerres et d’études, parlant presque toutes les
langues
de l’Orient et de l’Europe occidentale, poëte, ph
us d’abondance encore ; et de plus, il produisit force traductions en
langue
vulgaire, et même des traités scientifiques. Les
rdent rien ; et l’on peut étudier, de cette manière, le progrès de la
langue
et le raffinement successif des esprits retravail
ques et de ces fabliaux, œuvre originale, mais assez grossière, d’une
langue
naissante ; nous assistions à ces débats scolasti
là le créateur de la poésie moderne, l’homme qui imprime à sa propre
langue
l’originalité, la pureté, la durée. Il n’est pas
nte. D’où vient-il ? Comment cette nation, qui naguère n’avait pas de
langue
écrite y a-t-elle tout à coup tant de génie ? Voi
st sorti. Il a les idées de tous les hommes de son temps ; c’est leur
langue
qu’il parle ; il l’élève à je ne sais quelle subl
ée de son exil, un ouvrage sur l’éloquence vulgaire, ou plutôt sur la
langue
vulgaire. Cet ouvrage, nous le séparons en ce mom
me, à cause de son droit de prééminence. Puis il se demande en quelle
langue
Dieu a parlé à l’homme. Il résout ainsi le problè
uses à l’Europe moderne, il distingue très bien la grande famille des
langues
slaves, et celle des langues de race latine. « El
istingue très bien la grande famille des langues slaves, et celle des
langues
de race latine. « Elles n’en font qu’une, dit-il,
rançais, et les Italiens. La preuve de l’origine commune de ces trois
langues
est dans le grand nombre de mots semblables qu’el
ites géographiques de ces idiomes, il en définit les caractères. « La
langue
d’oil, à cause de son agrément et de sa facilité,
connue dans le siècle du Dante, et par le Dante lui-même ? Quant à la
langue
de si, aux yeux du Dante, elle se divise en quato
tte multitude même de langages nous expliquera, je crois, pourquoi la
langue
italienne fut si tardive à se fixer, à se constat
tait tenté de choisir, non pas un de ces patois de l’Italie, mais une
langue
durable, vivace : il écrivait en langue latine. C
patois de l’Italie, mais une langue durable, vivace : il écrivait en
langue
latine. Ce n’est pas tout. Lorsque le souffle du
, en Italie, sentirent en eux quelque talent poétique, pour rendre en
langue
vulgaire les émotions du cœur, cherchèrent un aut
é qu’ils ne trouvaient pas en Italie. Le-provençal devint pour eux la
langue
littéraire. Cette influence que la langue des tro
rovençal devint pour eux la langue littéraire. Cette influence que la
langue
des trouvères obtenait en Angleterre par la conqu
tenait en Angleterre par la conquête et l’envahissement politique, la
langue
des troubadours l’exerça sur l’Italie du Nord, pa
France méridionale ; mais beaucoup d’autres qui ont parlé cette même
langue
romane étaient des Italiens de Gênes, de Milan, d
de Milan, de Mantoue, de Modène. Ce n’est pas que le provençal fût la
langue
vulgaire autour d’eux, mais la multitude des dial
s qui se partageaient l’Italie engageait les poëtes à s’emparer d’une
langue
plus fixe, plus durable, pour lui confier leurs c
nt cour et donnaient quelque fête, les jongleurs qui s’entendaient en
langue
provençale accoururent là, venaient tous à lui, e
ens, qu’il nomme dans un ordre assez confus, ce sont les poëtes de la
langue
provençale. Le Dante avait beaucoup étudié les an
cours d’Italie ; influence de cette poésie sur les premiers essais en
langue
italienne, voilà deux faits d’abord reconnus. Mai
sant de l’Italie. À Vérone, à Pise, à Mantoue, on s’était lassé de la
langue
provençale. Plusieurs hommes de talent commençaie
ude attentive ne puisse apercevoir, dans ces premiers rudiments d’une
langue
qui se forme et d’un génie qui se prépare, de pré
nte appelle un parler cardinal, illustre, aulique. C’est une sorte de
langue
littéraire, extraite de la langue commune. De nos
lustre, aulique. C’est une sorte de langue littéraire, extraite de la
langue
commune. De nos jours, en Italie, sous quelques r
a langue commune. De nos jours, en Italie, sous quelques rapports, la
langue
écrite est une langue morte que l’on étudie dans
os jours, en Italie, sous quelques rapports, la langue écrite est une
langue
morte que l’on étudie dans les livres, inconvénie
t la naïveté du langage. Mais au temps du Dante, et pour le Dante, la
langue
écrite, quoique évidemment distincte de la foule
iait, non dans les livres, mais dans les hommes. Elle était à la fois
langue
savante et langue vivante, choisie et naturelle,
livres, mais dans les hommes. Elle était à la fois langue savante et
langue
vivante, choisie et naturelle, privilégiée et pop
à un roi de Bohême de faire traduire les livres de l’Écriture dans la
langue
vulgaire du pays, de peur que les vérités saintes
et de Saint-François ne s’enferment plus dans l’usage exclusif d’une
langue
savante, chaque jour moins comprise du peuple. On
uple. On les voit emprunter, pour la prédication et les cantiques, la
langue
usuelle du pays, et ressusciter ainsi l’action po
Italie, s’étendit si rapidement, contribua beaucoup aux progrès de la
langue
et de la poésie italienne. Il substitua souvent a
substitua souvent aux hymnes latines de l’Église des chants pieux en
langue
vulgaire. Un peuple immense se réunissait pour re
prières, animées par des voix jeunes et harmonieuses, donnaient à la
langue
vulgaire toute l’autorité du zèle religieux. Au s
du poëte. Le Dante avait d’abord voulu composer son grand ouvrage en
langue
latine ; on cite même quelques vers de ce premier
s’étonnèrent d’abord que de si hautes pensées fussent abaissées à la
langue
commune. Dans un ingénieux morceau de critique su
la cause. Je répondis que j’étais surpris qu’il eût chanté dans cette
langue
, parce qu’il me paraissait chose difficile, ou pl
ient deux sociétés réunies. L’une était là morte et gisante ; mais sa
langue
, ses lois, ses livres demeuraient à l’usage d’une
gardez le langage, c’est un style détendu et simple, puisque c’est la
langue
vulgaire dans laquelle conversent les femmes. »
ie l’idiome italien. Mais comment interpréter et reproduire, dans une
langue
étrangère, cette perfection si vivement goûtée pa
les nationaux ? Nous ferons quelque essai de traduction littérale. La
langue
italienne du Dante avait de grandes affinités ave
ent nos études diverses sur le moyen âge. Le style du Dante, c’est la
langue
du génie, parmi ces idiomes contemporains que nou
croire à la puissance d’un génie, dont les expressions deviennent la
langue
d’un pays. Nous n’insisterons pas davantage sur l
ns rien ajouter à son style. Je tâche de rendre les expressions de sa
langue
forte et jeune, emportée vers les plus grandes ha
ont les vers sublimes et naturels ne s’oublieront jamais, tant que la
langue
italienne sera conservée, tant que la poésie sera
tole. — Rienzi. — Travaux et influence de Pétrarque. — Ses poésies en
langue
vulgaire. Messieurs, Dans nos recherches de li
qu’elle produisit au quatorzième siècle. Je ne dois montrer de cette
langue
et de cette poésie, que leur affinité avec le rom
vices ecclésiastiques. Il les attaquait sans cesse dans des rimes en
langue
vulgaire, d’un style assez grossier. C’était une
et l’excommunication. Je garde la blessure que tu m’as faite avec ta
langue
fourchue ; touche-la de même avec ta langue, et g
que tu m’as faite avec ta langue fourchue ; touche-la de même avec ta
langue
, et guéris-la. Cette blessure ne peut être guérie
vec les Vénitiens, ils cherchent l’homme le plus savant, qui parle la
langue
latine avec le plus d’élégance, et l’envoient au
ts pleins de grâce et de douceur sont une innovation heureuse dans la
langue
italienne, que le Dante avait laissée si âpre et
ar les cardinaux graves ou profanes d’Avignon, et faisant des vers en
langue
vulgaire sur les incidents de sa passion idéale.
e, qu’il contrefaisait en latin, et qu’il égalait, sans le savoir, en
langue
vulgaire. La réputation de son éloquence était dè
le pontificale, comme il le répétait dans ses lettres ; car jamais la
langue
latine ne lui donne d’expressions assez emphatiqu
s, une pensée poétique l’occupa sans cesse ; et par elle, il polit la
langue
italienne. Le Dante avait beaucoup fait pour cett
it la langue italienne. Le Dante avait beaucoup fait pour cette belle
langue
; mais il lui restait à gagner en perfection. Pou
ureté. Pétrarque a dit quelque part : « Si j’avais su que mes vers en
langue
vulgaire seraient tellement chéris du peuple, je
ien moins de génie que le Dante, fut comme lui un des créateurs de la
langue
italienne. Si vous cherchiez les causes qui ont p
Si vous cherchiez les causes qui ont pu rendre le développement de la
langue
latine si précoce et si brillant à la fois, peut-
ardi, osant tout, forçant et créant à la fois tous les ressorts de sa
langue
, et dans un vaste poëme, qui admet tous les tons,
nement littéraire devait avoir une haute importance. L’histoire de la
langue
est tellement liée à la pensée de tout un peuple
Italien qu’on ne peut le dépayser sans le détruire. Lisez-le dans sa
langue
; si vous essayez de toucher une expression, de l
is pour objet de sa poésie, s’est communiqué à tous ses vers. Dans la
langue
originale, lors même que la mélodie des sons n’es
lointain et faux de la plus délicieuse mélodie. Mais écoutez dans la
langue
originale les accents qui sont la musique de ces
dre sur le fait, en dresser procès-verbal, la traduire dans une autre
langue
, et vous dire : La voilà. Pétrarque est le plus i
ination, que les mots qui les composent n’ont pu s’oublier, et que la
langue
a été fixée par l’admiration pour le poëte. Il y
cessaire du sentiment, l’expression qui ne peut périr, que lorsque la
langue
se détruira tout entière. Après cela, Pétrarque é
nfermé sa gloire. S’il avait voulu, à l’imitation du Dante, écrire en
langue
vulgaire un grand poëme, il est à croire qu’il n’
umilité. Personne ne reproduit avec autant de naturel et de force, en
langue
vulgaire, le double patriotisme d’un Italien lett
les ; ses vicissitudes. — Travaux érudits de Boccace. — Ses écrits en
langue
vulgaire. Messieurs, Nous avons vu la poésie i
rder Bossuet, Pascal, Montesquieu comme les hommes éloquents de notre
langue
, nous sommes tout étonnés d’apprendre qu’en Itali
apelain Donizon sur la comtesse Mathilde. Mais, là comme ailleurs, la
langue
latine ôte à ces monuments quelque chose de la vé
des physionomies italiennes ; elle paraît avec les premiers récits en
langue
vulgaire ; elle y est vive et complète. Nos chron
t, Villani. Cet homme est le contemporain de Froissart ; il parle une
langue
à peu près aussi simple ; et cependant sa manière
ir beaucoup imités. Nul doute au moins qu’il n’ait parfaitement su la
langue
des trouvères, et qu’il n’ait pu, dans la suite,
Cette heureuse influence se montrait surtout lorsqu’ils parlaient en
langue
vulgaire, et sur des sujets modernes. Pétrarque n
sonnets italiens. Boccace n’a point de génie quand il écrit, même en
langue
vulgaire, son poëme grec de la Théséide. Son érud
avant, le plus naïf, le plus gracieux que l’on eût encore vu dans nos
langues
modernes. Savez-vous qu’il y a du Cicéron dans Bo
re âge, à l’époque où vous avez écrit cet ouvrage, par le style et la
langue
, par la frivolité des sujets et des lecteurs1. »
Dans un écrit dangereux pour les mœurs, il semble que l’emploi de la
langue
vulgaire n’était qu’un tort de plus. Aussi, quand
Romanzo espagnol, comment dérivé du latin. — Longue influence de la
langue
latine en Espagne. — Vieux monuments de la poésie
s monuments et tous les souvenirs du génie romain, et où dès lors une
langue
nouvelle avait dû commencer plus tard, et se perf
que nous avons annoncé, il faut nous occuper aussi d’un pays dont la
langue
n’est pas moins immédiatement dérivée du latin, q
’études que nous avons tracé. Partout se montre l’étroite parenté des
langues
de l’Europe méridionale ; et mille rapprochements
artout ; que ses usages militaires et civils, ses lois, ses mœurs, sa
langue
avaient pris, à la longue, possession du pays. De
s cantons une tradition de l’idiome punique. Mais dans les villes, la
langue
latine avait prévalu. Ainsi, messieurs, aux derni
messieurs, aux derniers temps de l’empire, vers le sixième siècle, la
langue
et la civilisation romaines dominaient exclusivem
ue de cet établissement des Goths qu’il faut reporter l’origine de la
langue
espagnole ? Doit-on supposer, avec un savant célè
angue espagnole ? Doit-on supposer, avec un savant célèbre, que cette
langue
dérive d’une langue romane, uniformément parlée d
it-on supposer, avec un savant célèbre, que cette langue dérive d’une
langue
romane, uniformément parlée dans l’Europe du Midi
t-il pas croire plutôt qu’elle naquit de la lutte et du mélange de la
langue
latine, anciennement naturalisée en Espagne, avec
naturalisée en Espagne, avec quelques restes d’anciens idiomes, et la
langue
des nouveaux envahisseurs ? Cette seconde hypothè
rance. Il est visible que, les éléments barbares qui se mêlaient à la
langue
romaine étant divers, l’altération ne devait pas
n se défendît longtemps, et laissât de très fortes empreintes dans la
langue
nouvelle. Encore aujourd’hui, en espagnol, comme
re plusieurs lignes qui seraient à la fois latines et modernes. Si la
langue
espagnole a conservé fréquemment les mots et les
e les barons et les grands vassaux de Charlemagne : le latin était la
langue
unique de l’Église. Or, plus l’homme qui parlait
se permanente de domination pour le latin, et qu’enfin, lorsque cette
langue
s’altéra, ses types durent laisser une trace prof
langue s’altéra, ses types durent laisser une trace profonde dans la
langue
nouvelle. Un monument remarquable de cette interv
s prêtres, elle dut même les rattacher, dans quelques provinces, à la
langue
latine, comme à une langue sacrée, dans laquelle
s rattacher, dans quelques provinces, à la langue latine, comme à une
langue
sacrée, dans laquelle les vaincus pouvaient plus
les rois mores d’Espagne, au huitième siècle, empruntèrent souvent la
langue
latine, dans les ordonnances et les actes publics
, tantôt confondues, couvrirent à la fois le sol de l’Espagne. Quelle
langue
prédominait dans ce chaos ? Un auteur du dixième
me siècle, Liutprand nous dit que, « vers l’année 728, il y avait dix
langues
en Espagne : 1o le vieil espagnol ; 2o le cantabr
rent naissance à un romanzo vulgaire, devenu le castillan. Quant à la
langue
arabe, il paraît que d’abord elle envahit une gra
las ! Ô douleur ! les chrétiens ne savent plus leur loi3. » Enfin les
langues
valencienne et catalane étaient évidemment identi
gues valencienne et catalane étaient évidemment identiques avec notre
langue
provençale. Mais que cette langue ait été commune
nt évidemment identiques avec notre langue provençale. Mais que cette
langue
ait été commune à toutes les parties de l’Espagne
ns un admirable travail philosophique, dans sa Grammaire comparée des
langues
du Midi, a ramené sous un petit nombre de règles
it nombre de règles faciles et claires les diverses altérations de la
langue
latine dans les différents idiomes. C’est une cle
ode, une étude de quelques mois suffit à donner l’intelligence de ces
langues
, dans leurs monuments les plus anciens. La langue
ntelligence de ces langues, dans leurs monuments les plus anciens. La
langue
catalane ou provençale était parlée dans la Catal
omme un jeune rameau, sur cette souche antique ? Quand cette nouvelle
langue
eut-elle une poésie distincte de celle des Catala
originalité native des esprits. On s’étudiait à parler et à écrire la
langue
des vainqueurs. Encore aujourd’hui, la bibliothèq
insi dire, à la science et à la poésie orientale. Ils avaient pour la
langue
arabe cet attrait curieux qu’inspire la supériori
ériorité des connaissances. Il paraît même que l’arabe était la belle
langue
à la cour de plusieurs de ces petits rois de Cast
ique : tout peuple conquérant qui impose sa religion, impose aussi sa
langue
, et absorbe dans son unité la nation qu’il a soum
nation qu’il a soumise ; mais si le peuple conquérant n’impose que sa
langue
, tôt ou tard le peuple vaincu reparaîtra. Quoi qu
: cependant il ne semble pas qu’il se soit conservé de monuments, en
langue
vulgaire, tout à fait contemporains du Cid. Le po
soit, c’est de ce prince et de son règne que datent les progrès de la
langue
espagnole vulgaire, du roman espagnol ; car remar
as l’unité de formes, mais l’unité d’origine, s’applique à toutes les
langues
du Midi. En 1220, Jacques Ier, prince de Catalogn
Catalogne, avait défendu à ses sujets la lecture des livres saints en
langue
romane : « Ne quis libros veteris vel novi testam
o habeat. » Alphonse le Sage, au contraire, fit traduire la Bible en
langue
romane, c’est-à-dire en castillan ; car le même m
ci deux dialectes fort différents. Du reste, si ce travail prouve une
langue
régulière, il ne paraît pas que cette langue eût
si ce travail prouve une langue régulière, il ne paraît pas que cette
langue
eût encore de véritable poésie. Le Romancero, cet
e poëme du Cid est un des monuments les plus curieux du moyen âge. La
langue
dans laquelle il est écrit, facilement intelligib
lani et à Froissart les premiers essais des chroniqueurs espagnols en
langue
vulgaire. Le plus ancien monument de cette poésie
c’est l’heure de donner au comte Lozano le châtiment que méritent sa
langue
si infâme et sa main.” Déterminé, le Cid va ; et
lassement des travaux de la guerre, par lequel s’étaient signalés, en
langue
limousine, beaucoup de nobles esprits de la Catal
aint pour les Juifs. Quoi qu’il en soit, don Santo Rabby fut poëte en
langue
vulgaire. On cite des fragments d’une allégorie m
ans sa littérature. Dès l’origine et dans la rudesse de notre vieille
langue
, vous trouvez déjà le badinage, le tour léger, l’
Espagne indigène comme la valeur. On compte parmi les monuments de la
langue
castillane, au treizième et au quatorzième siècle
pieuses légendes et des romances populaires. S’il existe en effet, en
langue
castillane, de plus longs poëmes, écrits au quato
gne du quatorzième siècle, ce qui commence à marquer le progrès de la
langue
et des esprits, ce sont quelques écrits solides e
rès de civilisation, que lorsqu’il possède sa propre histoire dans sa
langue
vulgaire. Joinville et Froissart ont marqué cette
uité. — Sa manière de peindre. Messieurs, Le talent historique, en
langue
vulgaire, qui signale au quatorzième siècle l’Ita
s et des historiens. Ce n’est qu’au milieu du quinzième siècle que la
langue
et l’esprit de la nation sont assez fixés pour qu
et passionné ! Pourquoi la France en était-elle si loin, elle dont la
langue
, dont la poésie semblaient d’abord plus hâtives q
dont la langue, dont la poésie semblaient d’abord plus hâtives que la
langue
et la poésie italiennes ? Nous retrouvons ici la
it pas de l’antiquité, et qui, dans son style gaulois, dérivait de la
langue
latine, sans le savoir. Remarquez-le, messieurs :
r faire prévaloir l’idiome français en Angleterre. — Résistance de la
langue
nationale. — Monuments de cette langue au douzièm
Angleterre. — Résistance de la langue nationale. — Monuments de cette
langue
au douzième siècle. — Poésies des ménestrels. — C
n jamais deux pays, se détestant davantage, plus intimement unis ? La
langue
, les lois, les usages, les familles françaises oc
e long intervalle et cette lutte opiniâtre qui change de terrain, les
langues
indigènes des deux pays se sont mêlées ; le franç
es des deux pays se sont mêlées ; le français a d’abord prévalu comme
langue
du vainqueur, et comme langue savante ; puis le v
s ; le français a d’abord prévalu comme langue du vainqueur, et comme
langue
savante ; puis le vieil idiome anglais a refleuri
s le cinquième siècle ; et on pourrait supposer que toute trace de la
langue
et de la civilisation romaine disparut en même te
mme elle par les Romains, et depuis conquis par elle, a gardé dans sa
langue
une nationalité si distincte et si fortement marq
variante de la première conquête. Là commence la seconde époque de la
langue
, le danish-saxo, dans lequel furent écrits les ou
de toutes les provinces de France, et se confondaient avec eux par la
langue
et les usages. De là date une troisième époque da
par la langue et les usages. De là date une troisième époque dans la
langue
de la Grande-Bretagne, le normand-saxo, principe
dans la langue de la Grande-Bretagne, le normand-saxo, principe de la
langue
actuelle. Vous le voyez, l’Angleterre fut sans c
ujours. Voilà, pour nous réduire à la question littéraire, comment la
langue
anglaise est encore aujourd’hui une langue tout à
ion littéraire, comment la langue anglaise est encore aujourd’hui une
langue
tout à fait teutonique, malgré ce que la conquête
Charlemagne, Alfred avait lui-même cultivé les lettres, et traduit en
langue
vulgaire Paul Orose et Boèce, les deux auteurs fa
offriraient plus d’une marque de cette vérité. Mais ils ont écrit en
langue
latine ; et c’est surtout dans la langue vulgaire
érité. Mais ils ont écrit en langue latine ; et c’est surtout dans la
langue
vulgaire que nous cherchons à constater les trava
l’intelligence. C’est là qu’elle nous paraît indigène et moderne. La
langue
vulgaire anglaise, telle que la conquête la trouv
et celle des races. Le sang anglais a prévalu, puisque aujourd’hui la
langue
anglaise est seule restée maîtresse. La grammaire
rcer sur lui. Malgré tous les efforts du vainqueur pour décréditer la
langue
anglaise, elle prévalut. Un évêque, savant et pie
s des couvents étaient donnés à des Français qui avaient importé leur
langue
, et exigeaient qu’on la parlât autour d’eux. Tant
nt à la cour de Londres des trouvères qui entretenaient le goût de la
langue
et de la poésie romane. La conquête de la Normand
ge de toutes les autres nations, sont forcés d’abandonner leur propre
langue
, et de dire leurs leçons, et tout ce qui les occu
ir, et que les enfants des Anglais peuvent apprendre à lire dans leur
langue
. Il faut que l’instinct national soit bien fort p
te domination si longue d’un idiome étranger n’ait pas laissé dans la
langue
anglaise des traces plus nombreuses. Il est vrai,
é dans la langue anglaise des traces plus nombreuses. Il est vrai, la
langue
nationale, chassée des écoles publiques, avait co
pugna si longtemps au pouvoir des Normands ne s’attachât à la vieille
langue
du pays, comme au symbole même de sa liberté et d
, il subsiste peu de ces monuments originaux, de ces protestations en
langue
nationale contre l’invasion étrangère ; je n’en c
r de ses édits pour proscrire l’idiome national, il faisait servir la
langue
anglaise même à sa politique. Voici comment. Trav
race normande, il chargeait sans doute quelque ménestrel de faire en
langue
anglaise des vers moqueurs contre les moines, et
dans un festin public, à la cour de Guillaume. Quoi qu’il en soit, la
langue
de ce conte est le british-saxo, légèrement modif
ur et le rival, tandis qu’il paraissait au contraire négliger fort la
langue
et la poésie du peuple anglais. Cependant ce prin
sa vie, que se manifestent les premiers signes du talent poétique en
langue
anglaise. Au commencement du douzième siècle, lor
peuple, et les récits d’aventures, les romans, se multiplier dans la
langue
du pays. Je vois alors un grand nombre de romans
ificat, il entendit un vers qu’il fit répéter au clerc dans sa propre
langue
; car il ne savait pas ce qu’on chantait en latin
, étaient les seuls ouvrages de quelque importance qu’eût produits la
langue
anglaise ; mais, la poésie en était fort rude et
son tour original. Mais il est fort difficile à traduire, ou pour la
langue
ou pour la bienséance. Il a de plus beaucoup écri
Italies, et a devant lui plusieurs modèles. Chaucer savait à fond la
langue
latine, et l’écrivait avec goût ; il traduisit la
veloppement de la poésie anglaise. Le français n’est plus pour lui la
langue
de la conquête, mais une langue littéraire. C’est
e. Le français n’est plus pour lui la langue de la conquête, mais une
langue
littéraire. C’est ainsi qu’il a traduit en vers l
l’Église de Rome retenait les vérités chrétiennes sous le voile de la
langue
latine, et ne permettait pas qu’elles fussent exp
e la langue latine, et ne permettait pas qu’elles fussent exposées en
langue
vulgaire, le premier signe, le premier effort de
t le monde ; et la popularité de la religion accrut ainsi celle de la
langue
. De même que la traduction de la Bible par Luther
s disciples n’aient hâté le perfectionnement et étendu l’action de la
langue
anglaise. Chaucer se fit le poëte de cette réform
oésie ; Clotilde de Surville, Messieurs, Au quatorzième siècle, la
langue
française, importée par les Normands, se conserva
me, on jugera sans peine à quel point l’ancienne naturalisation de la
langue
française en Angleterre pouvait favoriser l’envah
uinzième siècle, les actes du parlement britannique furent rédigés en
langue
française, et comment, aujourd’hui même, c’est en
ait pas le français de Paris. » Quoi qu’il en soit, un progrès de la
langue
anglaise suivit cette longue influence de la nôtr
bliaux. Non seulement, il imite avec art plusieurs tournures de notre
langue
; souvent, par une bigarrure moins heureuse, il i
strats et les savants, en Angleterre, étudiaient et employaient notre
langue
, presque comme le latin. On lit dans un vieux règ
us les poëtes anglais du quatorzième siècle savaient assez bien notre
langue
, pour l’écrire. Le principal rival de Chaucer, Go
ière en anglais. Le livre est d’ailleurs fort ennuyeux dans les trois
langues
. C’est de la poésie scolastique, comme toute la p
nal. Les philologues anglais peuvent étudier, pour l’histoire de leur
langue
, les poëmes de Lygdate, pleins d’imitations itali
et le premier de tous, Charles d’Orléans, ont fait des vers en cette
langue
. Si on avait parlé français à la cour de Guillaum
omme vainqueurs, était toujours d’affecter l’habitude familière de la
langue
française. Du reste, les mêmes événements étaient
nt point de date, et qui, étant toujours vraies, ne passent pas de la
langue
et de la mémoire d’un peuple. Sans doute quelques
-grandement, etc., etc. » N’est-on pas surpris de trouver dans cette
langue
rude et nouvelle un si facile et si ingénieux emp
résistent le plus à la poésie. Cette manière d’assouplir gaiement la
langue
de la chancellerie, de parodier les édits royaux,
que toutes ces poésies, le monument le plus gracieux de notre vieille
langue
, sont très frivoles par le sujet. Je ne parle pas
d philologue comme M. Raynouard, ne puisse noter, dans cette œuvre en
langue
morte, des erreurs grammaticales, des anachronism
les, ne se faisait pas sentir dans les idées, hormis en Italie, où la
langue
avait été subitement perfectionnée par trois homm
ne peut faire non plus sous un faux nom. Que chaque siècle écrive la
langue
qu’il parle. Une époque de raffinement ne doit pa
s avons rarement fait mention des ouvrages de cette époque, écrits en
langue
latine, parce que le vrai caractère des peuples n
le vrai caractère des peuples ne se montre que dans l’emploi de leur
langue
vulgaire. Leurs impressions, leurs idées sont tou
es sont toujours altérées par l’usage nécessairement artificiel d’une
langue
morte. On ne peut les bien connaître qu’en les éc
elques essais qui aient préparé la renaissance de l’art dramatique en
langue
vulgaire. Nous avons déjà nommé Hroswithe, cette
érence ; et, sur ce modèle, elle eut la pensée d’écrire, dans la même
langue
, de petits drames, consacrés à des sujets religie
ais ces tentatives obscures, enfermées dans un cloître, bornées à une
langue
morte, ne pouvaient avoir qu’une faible influence
orce et toute vérité. Il ne paraît pas d’ailleurs que cette pièce, en
langue
morte, ait été jouée sur un théâtre. Voulons-nous
ion quand, pour la première fois, cette représentation d’une pièce en
langue
vulgaire, cette action matérielle et morale d’un
nçal, sous le titre d’Hérésie des prêtres. Mais le restaurateur de la
langue
et de la poésie romanes, M. Raynouard, a prouvé q
le, sans trouver aucune trace évidente de compositions dramatiques en
langue
vulgaire. À cette époque, cependant, toutes les f
selon toute apparence, la plus ancienne analyse d’un drame moderne en
langue
vulgaire. Ces représentations allèrent se perfect
bouffonnerie sacrilège. Cependant il est fâcheux qu’à cette époque la
langue
n’ait pas été mieux faite, et qu’il ne se soit pa
ne, avec des additions et des variantes, les drames de la Passion. La
langue
changeait souvent, précisément parce qu’elle étai
nelet berger, lequel, discourant son fait et son lourdois, et prenant
langue
de Pathelin, se faict aussi grand maistre que luy
ochons du terme, et que nous entrevoyons la lumière des arts. Déjà la
langue
, si confuse et si variable pendant plusieurs sièc
des écrivains français. On s’écarte aujourd’hui du caractère de notre
langue
, par recherche et par ignorance. L’acception prim
est altérée, s’est effacée. On innove, non pas dans le génie de notre
langue
, mais contre son génie toujours clair et précis.
heureuse dans sa négligence, et pleine de saillies ; un progrès de la
langue
et de l’art des vers. Nous ne nommons pas tous le
s friponneries ; quelques-uns de ses vers même sont en style d’argot,
langue
qui a vieilli comme l’autre. Marot, qui, par l’or
on premier âge d’inspiration et de poésie ; au temps où notre vieille
langue
commence à s’animer d’un instinct poétique, l’Ita
émigraient en Italie. Leur influence fut utile : ils enseignaient la
langue
de leurs aïeux ; ils faisaient connaître leurs gr
ion. On conçoit avec quel zèle ils répandirent l’étude de cette belle
langue
grecque, qui n’avait pas cessé pour eux d’être un
cette belle langue grecque, qui n’avait pas cessé pour eux d’être une
langue
vivante. Quelques années plus tard, un jeune Ital
maine. Dans le nombre était Platina, écrivain énergique et correct en
langue
latine. Il fut mis à la torture, et s’en est souv
r Boccace, elle ne parlait plus italien. L’érudition dédaignait cette
langue
trouvée d’hier, et déjà si belle. On n’écrivait p
t en latin qu’on faisait des épigrammes ou des diatribes : tant cette
langue
était populaire ! L’influence de la littérature s
t cette langue était populaire ! L’influence de la littérature sur la
langue
nationale fut donc indirecte, et comme insensible
ale fut donc indirecte, et comme insensible. C’est en passant par une
langue
morte ressuscitée, c’est en la parlant avec plus
Florence, dont il élève les enfants, prend la parole. Poëte habile en
langue
vulgaire, Politien donnait ses leçons en langue l
role. Poëte habile en langue vulgaire, Politien donnait ses leçons en
langue
latine. Il commence l’explication d’Homère ou la
… Nilne sallt lævâ sub parte mamillæ ? Oui, messieurs, il y avait en
langue
vulgaire une poésie ingénieuse, élégante, adulatr
re méridionale au moyen âge. — Portugal. — Origine et caractère de sa
langue
. — Rapport intime des poëtes portugais avec les t
’avoir pas recherché plus tôt l’origine et les premiers progrès de sa
langue
. Séparé de l’Espagne par un étroit filet d’eau, l
siècles de notre ère, la province entière de Lusitanie avait parlé la
langue
latine, sauf peut-être quelques districts de mont
t où M. Raynouard a le regret de ne point retrouver les formes de sa
langue
chérie. Ce morceau semble se rapporter à l’époque
as au pouvoir des Arabes. Nul doute, messieurs, qu’à cette époque, la
langue
portugaise ne fût, sous tous les rapports, et mal
orts, et malgré l’indépendance du pays, un dialecte, une annexe de la
langue
espagnole. Elle se confondait surtout avec le gal
avait aussi un grand nombre de formes et de mots en commun avec notre
langue
romane. Elle a conservé cette nuance distinctive
la conformité d’intention poétique, entre les plus vieux débris de la
langue
portugaise et les monuments de la poésie provença
s à un Anglais la plus curieuse publication des vieux monuments de la
langue
portugaise. Sir Charles Stuart, le même diplomate
ignage qui prouve et l’origine commune et l’étroite communication des
langues
provençale et portugaise ; sans cesse dans les ve
lie moderne, gagnèrent en Portugal. Des universités s’établirent ; la
langue
latine fut écrite avec art. La langue castillane
s universités s’établirent ; la langue latine fut écrite avec art. La
langue
castillane était aussi, pour les Portugais, un id
, plein de ces souvenirs alors récents, module des pastorales dans sa
langue
harmonieuse, qu’il fasse dire à ses bergers leur
— Influence que dut avoir la constitution républicaine de l’Aragon. —
Langue
catalane. — Chronique de Ramon Muntaner. — Littér
mencer nos recherches, un peu longues et pourtant incomplètes, sur la
langue
romane, nous rappellerons que cette langue, à la
urtant incomplètes, sur la langue romane, nous rappellerons que cette
langue
, à la fois savante et populaire, était parlée dan
ord voulu naturaliser la poésie des troubadours, dans un pays où leur
langue
était parlée. C’était lui qui avait fondé, à Sara
e science. Il mettait un grand zèle à rassembler des livres en toutes
langues
. Il écrivait en vers et en prose. Il fit les même
mêmes efforts en Castille qu’en Aragon. Il voulait y porter aussi la
langue
et la poésie des troubadours. Mais cette tentativ
s, dans leur idiome encore rude, pour simuler les belles formes de la
langue
latine. Il en résulte que le plus grand charme de
ngue latine. Il en résulte que le plus grand charme des chroniques en
langue
vulgaire, l’unité du style et des faits, manque à
Un d’eux n’était pas même Espagnol de naissance ; il se servit de la
langue
castillane, comme du premier instrument qu’il tro
servé, en traduisant, ces idiotismes qui marquent l’affinité des deux
langues
. 6. Un homme de talent, M. Chasles, avait déjà
aynouard cite deux poëmes chevaleresques et un roman en prose dans la
langue
des troubadours. Enfin, un des hommes les plus sa
t-on, recueilli plusieurs autres romans de chevalerie dans cette même
langue
. 9. La proue. 10. Fu questo poeta di maravigli
des poètes, à élever ce monument auquel aspirent vainement toutes les
langues
et qu’on appelle un poème épique. Homère lui-même
faut éclaircir ; notre métaphysique n’est que du bon sens exprimé en
langue
vulgaire. Vous nous accuserez peut-être de vous p
r l’autorité des inspirations, la majesté des images, la foudre de la
langue
, la divinité de la parole ; puis des grandeurs et
y laissent, en refluant vers l’Espagne, des colonies, des mœurs, des
langues
, des imaginations orientales. Le Gaulois propreme
France elle-même n’est plus qu’une grande mêlée de races, de sang, de
langues
, de mœurs, de législations, de cultes, qui fond t
on. Comment y aurait-il eu une littérature ? il n’y avait pas même de
langue
. On parlait latin, cette, normand, italien, espag
nol, arabe, allemand, breton, provençal, languedocien ; de toutes ces
langues
mal comprises et mal fondues se formait un patois
gique et de véhicule à une pensée littéraire. Si les pensées font les
langues
, comme nous l’avons dit au commencement, les lang
pensées font les langues, comme nous l’avons dit au commencement, les
langues
aussi font les pensées. Là où il n’y a pas de mot
entaient un peu plus fortement que les autres ne savaient dans quelle
langue
parler. Les prédicateurs prêchaient en latin, les
prêchaient en latin, les premiers poètes chantaient en italien ou en
langue
romane, patois italien ; ou en languedocien, pato
omane, patois italien ; ou en languedocien, patois méridional ; ou en
langue
celtique corrompue, patois des deux Bretagnes ou
, sans nous y arrêter, les premiers romans en vers de ces poètes sans
langues
, dont on a voulu faire des Homères et des Tasses
é, mais il n’y avait point de génie. Le génie ne naît point avant les
langues
. On dit qu’il les fait, cela est faux ; ce sont l
dit qu’il les fait, cela est faux ; ce sont les peuples qui font les
langues
, ce sont les hommes de génie qui les consacrent e
vit son poème toscan en Italie, soyez sûrs que Florence avait fait sa
langue
avant son poète. XIV Le malheur de la litté
alheur de la littérature française fut précisément cette diversité de
langues
ou plutôt de patois entre lesquels elle avait à c
la littérature française), quand il fallut choisir définitivement sa
langue
, au moment où, sous les Valois, la nation fut ass
; car, en se décidant pour le latin et pour le grec, beaux modèles de
langues
sans doute, elle se décida du même coup pour l’im
ut se dissimuler que l’imitation d’abord puérile, puis libre, de deux
langues
aussi bien construites, aussi rationnelles, aussi
esque en entier elles-mêmes du sanscrit, la source indienne de toutes
langues
) ; on ne peut se dissimuler, disons-nous, que cet
ès perdu pour nos écrivains et nos poètes, mais très utile pour notre
langue
française elle-même ; on ne peut méconnaître qu’e
nnaître qu’en se calquant sur ce grec, sur ce latin, sur ce sanscrit,
langues
toutes faites et presque parfaites, la langue fra
atin, sur ce sanscrit, langues toutes faites et presque parfaites, la
langue
française n’y ait contracté une rigueur de constr
s de ces deux ou trois siècles qui ont perdu leur temps à calquer des
langues
et des littératures mortes. Ces littératures mort
s belles choses dont puisse se composer une littérature parfaite, les
langues
anciennes et la pensée moderne. Nos poètes et nos
tes et nos écrivains ont perdu leur temps, mais la nation a gagné une
langue
; c’est à nous et à nos neveux de rendre à cette
n a gagné une langue ; c’est à nous et à nos neveux de rendre à cette
langue
le caractère d’originalité, non plus puérile, mai
-même. L’infâme cynique Rabelais, cet Aristophane gaulois, créait une
langue
avec de la boue, comme l’antiquité avait créé une
nes et de Rome. Ces prosateurs et ces poètes faillirent imprimer à la
langue
, aux idées, aux vers, ce caractère d’originalité
it sans doute des chefs-d’œuvre de grâce, de finesse, de câlinerie de
langue
, si l’on peut se servir de ce mot ; mais cette la
de câlinerie de langue, si l’on peut se servir de ce mot ; mais cette
langue
et ce style seraient restés entachés et comme nou
rtant il imite en maître, c’est-à-dire en transformant. Il fait de la
langue
poétique de la France une musique où le sens, l’i
u son, au son le sentiment du mot. Imitateur dans les sujets, dans la
langue
il est créateur : la poésie et lui s’incarnent da
parallèle avec toutes les épopées et tous les drames, avec toutes les
langues
de l’Inde, de la Grèce et de Rome. Athalie est le
suet imite les prophètes hébraïques. Prophète lui-même, il donne à sa
langue
la hauteur, l’autorité, l’antiquité et quelquefoi
et ses âpres images passent avec lui dans le français, et en fait une
langue
d’airain. Il la façonne à son insu pour la grande
fruste, sur le génie incorrect et démesuré de ce Michel-Ange de notre
langue
. XVIII Fénelon imite Homère, Virgile et Pla
imagination, la mélancolie de son cœur. Il effémine avec grâce cette
langue
trop durcie par la trempe de Bossuet ; il la rend
e pas de ces cris d’horreur, de ces agonies du néant qui sont dans la
langue
de Pascal. Il se place à l’extrême bord des mystè
nd le vertige, et il se parle à lui-même presque par monosyllabes. Sa
langue
n’est qu’une logique désespérée, un radicalisme d
’anéantit dans la foi. Algébriste lui-même, il abrège sa pensée et sa
langue
pour la convertir en formules : les mots lui sont
rdre, sa vigueur et sa rigueur de termes, sa foudroyante brièveté. La
langue
lui doit en précision sentie tout ce qu’il fait p
uand il délire ! Mais qui voudrait retrancher Pascal et Gilbert de la
langue
française ? XIX La Fontaine, selon nous, e
morale de l’enfance et les cœurs de la jeunesse, a bien mérité de la
langue
en lui restituant quelques-uns de ces tours gaulo
s prophètes raisonneurs de l’Église devenue littéraire ont donné à la
langue
, avec la période de Cicéron, la gravité, la majes
cent qui manquaient, jusqu’à eux, au génie gaulois de leur patrie. La
langue
s’est faite dans les livres, elle s’est polie dan
Rome, ni les nations de l’Europe moderne, n’ont un pareil monument de
langue
et d’histoire. Ce n’est plus le récit, c’est le d
vertueux par dégoût. Tacite et Juvénal dans la même page, il crée une
langue
à la vigueur de ses aversions et de ses amours. S
de ses lecteurs dans le débordement de ses impressions. Après lui, la
langue
historique est faite, mais elle est en poussière.
masser les morceaux, et à en recomposer la structure pour en faire la
langue
la plus historique, c’est-à-dire la plus lapidair
issemblables dans le fond, quoique se ressemblant en apparence par la
langue
rythmée et rimée ? Nous essayerons de résoudre ce
la pensée et un peu Théophraste dans la brièveté, mais il fortifie la
langue
en la resserrant, comme on fortifie la corde trop
r la science. Or le français était destiné à devenir aussi un jour la
langue
de la science, de l’industrie et de l’économie po
Mais le plus incontestable des écrivains originaux qui donnèrent une
langue
propre à la France et une langue au cœur plus enc
crivains originaux qui donnèrent une langue propre à la France et une
langue
au cœur plus encore qu’à l’esprit, c’est une femm
ais, trop majestueux et trop tendu par les efforts des imitateurs des
langues
classiques, la détente, l’élasticité et la volubi
ais était devenu, sous la main virile des écrivains de son siècle, la
langue
des chaires sacrées, des affaires d’État et des l
sacrées, des affaires d’État et des livres ; elle devait en faire la
langue
par excellence de la conversation et de la famili
la langue par excellence de la conversation et de la familiarité. Les
langues
ne servent pas seulement à écrire, elles servent
’entretien est une de leurs fonctions les plus usuelles. Elle créa la
langue
de l’entretien. L’entretien avec les personnes ab
vigné, dont on retrouve à chaque instant l’esprit et la forme dans la
langue
de la France depuis la publication de ses volumes
éléments dont se compose le style. Nul ne les réunit jamais dans une
langue
écrite, dans une telle harmonie que madame de Sév
pas un livre, c’est une vie. XXVII Ainsi une femme achevait la
langue
de Bossuet et préparait celle de Voltaire. On dir
ittérature française. Nous avons été injuste quelquefois envers cette
langue
dans notre jeunesse, en l’accusant d’être trop re
çais ! XXVIII Nous ne pouvons terminer cet aperçu rapide sur la
langue
du siècle de Louis XIV, sans nous arrêter un mome
Il éleva le premier l’oraison funèbre à la hauteur des prophètes. Sa
langue
, jusque-là heurtée par la pensée, et hâtée par la
s d’une voix qui tombe et d’une ardeur qui s’éteint. » XXX La
langue
française prit dans cette bouche un accent qu’ell
helon du génie humain ? N’y a-t-il pas là aussi de quoi imprimer à la
langue
une ampleur, une dignité, une force, une sublimit
leur intelligence et leur oreille se façonnassent insensiblement à la
langue
, aux idées, à l’art de ces harangues sacrées, et
; car le peuple lit peu, mais il écoute. Ce furent ses deux écoles de
langue
et de littérature. L’invention des journaux devai
r génie a manqué d’indépendance et de liberté, qu’ils ont imposé à la
langue
et à la littérature nationale des entraves dont e
e était d’être classique, parce que le caractère particulier de notre
langue
était d’être soumise aux lois rigoureuses de l’an
e l’analogie ; c’est là, sans autre commentaire, ce qui a rendu notre
langue
universelle, et ce qui a fait de notre littératur
littérature la littérature de l’Europe. Notre versification était une
langue
ornée, une langue de choix, et non point une lang
térature de l’Europe. Notre versification était une langue ornée, une
langue
de choix, et non point une langue différente de l
ication était une langue ornée, une langue de choix, et non point une
langue
différente de la prose : voilà encore, sans autre
re aussi, pourquoi notre poésie n’était pas toute contenue dans notre
langue
versifiée. Soyons de bonne foi : uniquement parce
ise a voulu s’exprimer en prose, elle a dû affecter l’imitation de la
langue
grecque ; lorsqu’elle a voulu s’exprimer en vers,
elle a voulu s’exprimer en vers, elle a dû affecter l’imitation de la
langue
latine. Ainsi Horace, Virgile, Boileau, et Racine
ne, sont, en quelque sorte, contemporains, et parlent presque la même
langue
. Les rapports ne sont pas aussi frappants pour la
telles qu’elles ont été posées par les premiers législateurs de notre
langue
, prouve que nous ne nous tendons pas compte de la
erminer d’une manière admirable toutes les traditions de notre double
langue
classique dont le règne va finir : ce qu’il y a d
re classique ; nous appelions auteurs classiques ceux qui ont fixé la
langue
, et qui font autorisé sous ce rapport ; ensuite,
nom de classiques aux auteurs qui sont restés fidèles au génie de la
langue
et à toutes les convenances de notre littérature
ture classique celle qui est fondée sur l’étude et les traditions des
langues
anciennes, celle qui a puisé ses règles dans l’an
qui a puisé ses règles dans l’analyse des chefs-d’œuvre de ces mêmes
langues
, celle enfin qui s’astreint à l’imitation de ces
d’abord que la littérature romantique a pris naissance au sein d’une
langue
qui est encore, pour ainsi dire, dans le travail
st encore, pour ainsi dire, dans le travail de l’évolution ; c’est la
langue
allemande que je veux désigner. Remarquons, de pl
ements de cette littérature ont commencé chez nous à une époque où la
langue
était fixée, et, qu’il me soit libre de le dire,
ascendant de la pensée se sont réellement trouvés à l’étroit dans une
langue
où les limites de l’expression ne sont point asse
uccès et bien des revers. Un phénomène si nouveau dans l’histoire des
langues
sera expliqué plus tard. Mais, ce qu’il est permi
ol : ainsi l’Italie a son Virgile et son Tasse ; mais c’est dans deux
langues
différentes. Il est possible que nous soyons dest
au, celui de deux siècles littéraires sur le même sol et dans la même
langue
. Alors aussi, et par suite du mouvement général d
pas facile d’apercevoir encore les éléments épars. Je dis que la même
langue
n’a jamais eu deux siècles littéraires ; car, san
spectacle de deux siècles littéraires sur le même sol et dans la même
langue
; mais il serait facile de démontrer combien doiv
produire l’effet qu’il devait produire ? Lisez Pindare, même dans la
langue
harmonieuse qui lui inspira ses beaux vers ; vous
quelque chose de rude et de heurté d’un fier génie pour qui la faible
langue
des hommes est une condescendance de la pensée, c
e à la fois si audacieuse et si naturelle. Ne dirait-on pas que notre
langue
, remuée par lui avec tant de puissance, est ensui
Chapitre deuxième § I. Où commence l’histoire de la
langue
. — Caractères généraux des premiers écrits en pro
Mémoires de Philippe de Comines. § I. Où commence l’histoire de la
langue
. — Caractères généraux. — Des premiers écrits en
its où l’esprit français se soit reconnu à des traits certains, où la
langue
des ouvrages durables se soit révélée ? Il faut c
nts où l’on voit poindre cet esprit et naître, pour ainsi dire, cette
langue
. Ce sont certains actes publics, écrits en roman,
fait voir ce travail de décomposition du latin, d’où est sortie notre
langue
. Mais ces actes ne sont pas assez caractéristique
es pour servir de dates dans l’histoire de l’esprit français et de la
langue
littéraire. Ce doit être le privilège des premier
ue littéraire. Ce doit être le privilège des premiers monuments où la
langue
générale s’est enrichie des créations de quelque
le voit naître un certain nombre d’écrits que rien ne distingue de la
langue
générale, et qui sont signés sans être personnels
xcitée par la juste curiosité qui s’attache aux origines d’une grande
langue
, en a exhumé dans ces derniers temps, a confirmé,
mière image de l’esprit français, et marque une première époque de la
langue
littéraire, se borner à caractériser ce fonds com
ls la France se soit reconnue. On paraît d’accord sur l’origine de la
langue
française, sur la division en dialectes normand,
es dialectes ont avec celui de l’Ile-de-France, lequel devait être la
langue
française, des rapports de vassalité, semblables
vassalité, semblables à ceux qui liaient les seigneurs au roi. Notre
langue
suit la destinée de la nation. Elle est d’abord f
cte de l’Ile-de-France absorbera tous les autres ; il n’y aura qu’une
langue
, comme il n’y aura qu’une nation. Le caractère co
tion. Le caractère commun des écrits, dans ces commencements de notre
langue
, c’est l’imitation non du latin littéraire, mais
la nature. Ce n’est pas d’ailleurs la seule liberté que prenne notre
langue
avec un idiome qui tirait sa puissance de la conq
version ne tardera pas à disparaître ainsi, même aux époques où notre
langue
l’a subie, elle a su l’accommoder à ce besoin de
de l’esprit français. Tout d’ailleurs est nerf dans cette ébauche de
langue
. Le discours s’y réduit aux deux termes par excel
ait, soit d’un sentiment. L’obligation d’être clair et net dans notre
langue
remonte jusqu’à cette époque. Quand on lit les au
oppé. Ainsi, à près de quatre siècles de l’époque où cette ébauche de
langue
sera la plus grande langue du monde moderne une p
re siècles de l’époque où cette ébauche de langue sera la plus grande
langue
du monde moderne une partie déjà en est mûre, et
able d’ailleurs que les tours qui sont comme la partie indigène de la
langue
sont plus mûrs que les mots que nous tirons des a
ie ; c’est sous cette forme que l’esprit humain se manifestera par la
langue
française. En ce qui regarde les tours, notre lan
nifestera par la langue française. En ce qui regarde les tours, notre
langue
est formée dès le berceau : presque aucun n’a pér
ulement est suranné. Ces qualités pour ainsi dire organiques de notre
langue
ne se montrent d’ailleurs que dans les récits. Au
notre langue ne se montrent d’ailleurs que dans les récits. Autant la
langue
y est vive, claire, le tour franc et rapide, auta
sont languissantes et obscures, les tours équivoques et traînants. La
langue
des spéculations de l’esprit y est encore tout en
épier les premiers mouvements de l’esprit français, et reconnaître sa
langue
naissante. Les premiers écrivains qui ont laissé
ation Jesu-Christ mil deux cent et sept ans2. » Il n’a péri de cette
langue
que la vieille orthographe gauloise. Pour le tour
lui », est une de ces vérités universelles qui trouvent même dans une
langue
au berceau des formes déjà parfaites, et qui ne c
que en petit nombre, dans ces mémoires. Aux plus beaux temps de notre
langue
, on n’aurait pas su exprimer en moins de mots plu
mps exprimée dans un langage définitif. Ces exemples prouvent que les
langues
tiennent au sol du pays par d’antique racines, et
ait été marqué des qualités qui font durer les livres. L’esprit et la
langue
en sont si conformes au génie de notre pays, que
nt de changements survenus dans la syntaxe et le vocabulaire de notre
langue
depuis plus de cinq cents ans. II. — Le sire d
inville en représente d’autres. Tous deux marquent deux âges de notre
langue
. La vie de Joinville est inconnue jusqu’à l’époqu
nouveauté admirable, à cette époque de notre littérature et de notre
langue
que cette courte et frappante description du Nil
ions ? Et n’est-ce pas la considération même du temps que mettent les
langues
à se former, qui devrait les rendre respectables,
nt de nouveaux traits de l’esprit français, de nouveaux progrès de la
langue
. C’est à dessein que je donne le titre de mémoire
e certaine délicatesse, plus de choix dans les mots transportés d’une
langue
. dans l’autre, annonce un esprit plus poli un cer
que donne le spectacle des agitations d’un peuple libre, ni, dans la
langue
nationale, un maître comme Dante ; et, quoique cl
ion. Nous avons remarqué, dans les premiers monuments écrits de notre
langue
, une sorte de maturité précoce pour le récit ; il
s et variées d’une main habile, et dont aucune n’éblouit. De même, la
langue
française se reconnaît à cette netteté de l’expre
marqué de ces expressions de génie qui sont comme des pas que fait la
langue
vers sa perfection, c’est que la source unique de
ppartient qu’au grand art de l’histoire de faire faire ce progrès aux
langues
; or, n’oublions pas, malgré la faveur de mode do
algré la faveur de mode dont jouissent les monuments de notre vieille
langue
, que les chroniques de Froissart ne sont pas de l
xal de vouloir la remettre en honneur. Elle aussi marque un âge de la
langue
: c’est, il est vrai, un âge sans caractère, sans
ctère, sans physionomie, mais où la science remarque le travail d’une
langue
qui va se renouveler et s’étendre. Christine de P
à Christine de Pisan. Ce livre qui appartient plus à l’histoire de la
langue
qu’à l’histoire politique, à cause de son caractè
es, et de faire parler l’esprit français comme l’esprit humain. Cette
langue
est surchargée d’épithètes et de synonymes. Le pl
sans goût et si mélangée, après la perfection bornée et stérile de la
langue
de Froissart. J’aime ces noms mal orthographiés d
ents de la littérature latine à des idées à peine dégrossies et à une
langue
qui se cherchait encore. Ils perdirent le secret
vant leur a été mortel et cette incertitude de leurs idées et de leur
langue
, cette invention grossière et excessive dans les
r l’érudition que d’un instinct sur et profond des analogies des deux
langues
, leur ont été comptées comme des fautes que ne ra
s il y aurait ingratitude à dire que les ambitieux ne servent pas les
langues
aux époques de formation, et qu’en particulier Ch
pensait qu’à mettre des notes sur le papier. Un progrès de plus de la
langue
, et on s’imaginerait lire Bossuet montrant le doi
eulement parce qu’il y manque une dernière et suprême convenance, une
langue
mûre pour les choses de l’art. La langue de Comin
e et suprême convenance, une langue mûre pour les choses de l’art. La
langue
de Comines n’est pas mûre, parce que toutes ces p
claire et exprimées pleinement. Admirons, cependant, quels progrès la
langue
a faits depuis Froissart, en clarté, en précision
plus de variété dans la phrase. Mais voici la grande différence : la
langue
de Froissart est presque exclusivement descriptiv
lyser les effets intérieurs. L’autre tire les nuances délicates de sa
langue
des profondeurs de la réflexion et du raisonnemen
s de sa langue des profondeurs de la réflexion et du raisonnement. La
langue
de Froissart est la langue des faits ; celle de C
urs de la réflexion et du raisonnement. La langue de Froissart est la
langue
des faits ; celle de Comines est la langue des id
langue de Froissart est la langue des faits ; celle de Comines est la
langue
des idées. Comines, en cent endroits, fait touche
s d’insister à mon tour sur un point et un moment de l’histoire de la
langue
qu’un studieux magistrat n’a pas craint de signal
dans son emphase. Tous deux avaient inauguré une ère nouvelle pour la
langue
. Il était évident désormais, à voir ces deux colo
on et en résumant son rôle d’une manière pittoresque et sommaire : La
langue
française avait fait une année de rhétorique bril
ropres membres et dirige l’attention des lettrés sur les questions de
langue
et de bonne élocution. Il n’y avait point, à cett
pète, ne rendit en ce temps un plus réel et plus signalé service à la
langue
que ce grammairien médiocrement philosophe, excel
uvé bien d’agréables et de curieux détails, de piquantes anecdotes de
langue
, et surtout la fidèle image de cet état de croiss
a de plus, par l’exemple d’un des oracles académiques du jour, que la
langue
avait encore passablement à faire pour se polir.
iriens. III. Le livre de Vaugelas qui parut en 1647, Remarques sur la
Langue
française, utiles à ceux qui veulent bien parler
e une erreur, non pas précisément d’avoir pensé que, pour enrichir la
langue
, il ne fallait rejeter aucune des locutions popul
est bien vrai qu’en s’en tenant au fait et à ce qui a prévalu dans la
langue
du xviie siècle et même du xviiie , c’est bien,
tinction qui a pris le dessus. Le français est devenu et est resté la
langue
des salons, la langue diplomatique par excellence
dessus. Le français est devenu et est resté la langue des salons, la
langue
diplomatique par excellence. Mais la Cour, selon
ue tout ensemble. » Amyot, c’est là son trait d’union avec la vieille
langue
, c’est le nœud par où il s’y rattache. Il n’est n
our, « d’avoir fait dès sa tendre jeunesse son apprentissage en notre
langue
auprès du grand cardinal Du Perron et de M. Coëff
el. Si chacun s’émancipait de son côté, on ferait bientôt retomber la
langue
dans l’ancienne barbarie. Il fait allusion en tou
que l’usage étendu et transporté du connu au moins connu. Toute notre
langue
n’est fondée que sur l’usage ou l’analogie, « laq
de Port-Royal essayeront de porter le plus de raison possible dans la
langue
: Vaugelas se borne à constater le fait existant,
un empirique de tact, de bon lieu, et élégant. « C’est la beauté des
langues
, dit-il, que ces façons de parler qui semblent êt
lherbe et que Platon qui, lui aussi, appelait le peuple son maître de
langue
, s’il se confine trop au ton des salons, il tâche
« Je réponds, et j’avoue, dit-il, que c’est la destinée de toutes les
langues
vivantes d’être sujettes au changement ; mais ce
n’est pas si notable que les auteurs qui excellent aujourd’hui en la
langue
ne soient encore infiniment estimés d’ici à vingt
d changement dans le langage ! Quelle obligation ne lui a point notre
langue
, n’y ayant jamais eu personne qui en ait mieux su
e que je pose des principes qui n’auront pas moins de durée que notre
langue
et notre Empire. » Que vous en semble ? le greff
n’hésite pas à dire que l’heure solennelle qui l’annonce a sonné. La
langue
française, déclare-t-il, est arrivée à sa perfect
et manifeste à tous ; que tous ceux qui étudiaient et pratiquaient la
langue
ont eu conscience de sa formation définitive, de
de tracer le programme d’un nouvel ouvrage qui serait à faire sur la
langue
, et que le sien n’a pas la prétention de suppléer
’excellence de la parole en général, de tracer un historique de notre
langue
en particulier, de la suivre dans ses progrès et
s auteurs, s’il ne les ont surpassés. « Il ne faut plus accuser notre
langue
, dit-il, mais notre génie ou plutôt notre paresse
ous ne faisons rien de semblable à ces chefs-d’œuvre. » En un mot, la
langue
est faite, il ne s’agit plus que de s’en servir e
e talent. Allez, volez de vos propres ailes. » A force d’aimer cette
langue
qu’il possède si bien et d’en parler avec tendres
décrit : « Il eut encore fait voir, dit-il, qu’il n’y a jamais eu de
langue
où l’on ait écrit plus purement et plus” nettemen
e la nôtre, en quoi consiste la véritable marque de la perfection des
langues
. » Mais celui qui fera cette démonstration désir
ait voir, non plus par ses préceptes, mais par son exemple, que notre
langue
possédait en effet tous ces mérites d’élégance, d
est pas un médiocre honneur pour Vaugelas d’avoir préparé à Racine sa
langue
, de lui avoir aplani les voies d’élégance et de d
du plus parfait écrivain. Entendons-nous bien : je ne parle pas de la
langue
de Molière, plus riche, plus ample et plus divers
continu. Il était pressenti à l’avance et préparé. On lui faisait sa
langue
, on lui en ôtait les ronces, on lui sablait les c
Chapitre II. Trois espèces de
langues
et de caractères § I. Trois espèces de langue
. Trois espèces de langues et de caractères § I. Trois espèces de
langues
Langue divine mentale, dont les signes sont
es de langues et de caractères § I. Trois espèces de langues
Langue
divine mentale, dont les signes sont des cérémoni
gitima, qui accompagnaient toutes les transactions civiles. Une telle
langue
convient aux religions pour la raison que nous av
c’est qu’elles ont plus besoin d’être révérées que raisonnées. Cette
langue
fut nécessaire aux premiers âges, où les hommes n
remiers âges, où les hommes ne pouvaient encore articuler. La seconde
langue
fut celle des signes héroïques ; c’est le langage
les conseils des sages96. Les caractères vulgaires parurent avec les
langues
vulgaires. Les langues vulgaires se composent de
96. Les caractères vulgaires parurent avec les langues vulgaires. Les
langues
vulgaires se composent de paroles qui sont comme
es relativement aux expressions particulières dont se composaient les
langues
héroïques97. Les lettres remplacèrent aussi les h
rd’hui, on substitua les lettres si peu nombreuses de l’alphabet. Ces
langues
, ces lettres peuvent être appelées vulgaires, pui
elles une sorte de souveraineté. Le pouvoir absolu du peuple sur les
langues
s’étend sous un rapport à la législation : le peu
Les monarques ne peuvent ôter aux peuples cette souveraineté sur les
langues
; mais elle est utile à leur puissance même. Les
la phrase héroïque, le sang me bout dans le cœur, fut résumée dans la
langue
vulgaire par ce mot abstrait et général, je suis
s institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la
langue
. De l’influence de certaines institutions sur
s institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la
langue
. — § I. Fondation de l’Académie française. — § II
oire d’avoir donné les premiers modèles de l’esprit français et de la
langue
dans leur perfection, vient l’honneur d’avoir, pa
squelles Malherbe avait condamné presque tous ses devanciers. Pour la
langue
, on ne l’imaginait pas, on la tirait du peuple mê
euple même ; le plus habile était celui qui se servait le mieux de la
langue
de tous. Après la mort de Malherbe, quelques-uns
Richelieu, ajoute-t-il, qui aimait les grandes choses, et surtout la
langue
française, en laquelle il écrivait lui-même fort
onrart le germe d’une grande institution, et un moyen de gouverner la
langue
par un conseil régulièrement établi. Il lui fit o
ils déterminent leurs fonctions par l’idée même qu’ils se font de la
langue
française, « laquelle, disent-ils, plus parfaite
française, « laquelle, disent-ils, plus parfaite déjà que pas une des
langues
vivantes, pourrait bien enfin succéder à la latin
taient, de Paris, par exemple, en eût dit trop peu. Paris, en fait de
langue
, c’est plus que les provinces ; mais la France, c
s. Ils allaient plus loin que Malherbe qui s’était borné à opposer la
langue
de Paris au patois des provinces. L’Académie fran
pline a prévenu la liberté. Nos écrivains ont été bien avertis que la
langue
n’est point leur propriété particulière, et que,
esprit de la nation, il ne faut rien écrire qui ne soit conforme à sa
langue
. Le génie dans notre pays c’est la réunion, dans
n seul homme, de tout ce qu’il y a de bon sens répandu dans tous ; la
langue
écrite de génie, c’est celle que parle chacun de
e d’un autre esprit. Il ne s’agissait plus d’établir les règles de la
langue
; on les avait reçues des écrivains supérieurs :
seul écrivain de génie de ce pays, le Camoens, dont elle défendit la
langue
contre l’influence de la littérature espagnole en
remiers travaux. On n’y voit percer aucun esprit de domination sur la
langue
, ni cette prétention de tout régenter, que lui re
nir une académie ; le soin de se réduire à la fonction de nettoyer la
langue
des défauts qui la gâtaient ; l’adoption du titre
es époques, de complicité avec ce qui détruit les littératures et les
langues
, je veux dire la mode. Trop souvent cet esprit co
i. Depuis son enfance, il avait montré un goût extraordinaire pour la
langue
française. Ses auteurs de prédilection étaient Du
Vaugelas se considérait comme un simple témoin du grand travail de la
langue
. Il se défendait de toute prétention de la réform
olir des mots ou d’en faire ; et il avait intitulé son ouvrage sur la
langue
, Remarques, et non Décisions, afin d’éloigner tou
a partie saine de la cour, des bons auteurs et des gens savants en la
langue
. Où l’unanimité manquait, Vaugelas s’en rapportai
ait à la majorité : par exemple, si la cour et les gens savants en la
langue
s’accordaient à laisser mourir quelque mot employ
iture, pour qui les idées n’étaient qu’un commerce de civilité, et la
langue
qu’une affaire de mode, raillait Vaugelas de ses
e que je pose des principes qui n’auront pas moins de durée que notre
langue
et notre empire. Quand on changera quelque chose
oportion qu’il indique, entre ce qui demeure et ce qui change dans la
langue
, pendant vingt-cinq ou trente ans, n’a pas varié
hangement n’est pas arrivé à la millième partie de ce qui demeure. La
langue
française n’a pas donné de démenti au plus grand
t à se produire, sentant bien qu’ils étaient conformes au génie de la
langue
. « Pour exactitude, dit-il naïvement dans ses Rem
lle part meilleur écrivain que là où il combat les Remarques, dans la
langue
épurée dont Vaugelas donnait les règles. On ne pu
l ne fut guère moins versé que Vaugelas dans la connaissance de notre
langue
. Son Remercîment à l’Académie française, après so
de faire l’Art poétique. L’idée que ces hommes se faisaient de notre
langue
est loin d’en embrasser toute la grandeur. Ils co
i Vaugelas faisait consister la véritable marque de la perfection des
langues
. Si je goûte beaucoup ce qu’il dit de la répugnan
’Italie, je n’aime pas qu’il la loue d’observer, plus que toute autre
langue
, le nombre et la cadence dans les périodes. On re
tition d’alors pour Cicéron et pour Quintilien, grands précepteurs de
langue
parlée, mais qui ne font pas, que je sache, à la
récepteurs de langue parlée, mais qui ne font pas, que je sache, à la
langue
écrite une obligation si étroite de cette complai
oisir les termes, et s’il n’y avait eu plus d’ardeur pour enrichir la
langue
que pour l’épurer. A côté des esprits timides ou
rent aux lettres ce caractère pratique sans lequel tout ce soin de la
langue
eût dégénéré en un abus d’esprit. Port-Royal des
staient comme les qualités distinctes d’un être collectif. Ainsi, une
langue
générale appropriée à des matières qui intéressen
ur la conduite de l’esprit français et pour le perfectionnement de la
langue
, se personnifie dans Arnauld et Nicole. § V. A
’appelle Bayle, une des plus belles plumes de l’Europe. C’est la même
langue
, la même méthode ; la personne n’y paraît pas plu
connaître la marque d’Arnauld à une certaine impétuosité de style. La
langue
de ce traité, c’est la langue générale écrite ave
à une certaine impétuosité de style. La langue de ce traité, c’est la
langue
générale écrite avec une correction qui en faisai
lques hardiesses qui s’en détachent nous paraissent aujourd’hui de la
langue
générale, faute d’en connaître la date. A cette é
s la protection d’un pour ainsi dire. Pourquoi cette perfection de la
langue
générale n’est-elle pas ce style dont on a dit qu
? Y avait-il donc moyen de dire les mêmes choses que Nicole, dans une
langue
plus originale, et de donner au même fonds plus d
pouvait dire d’autres choses, non les mêmes choses autrement, tant la
langue
y convient aux idées, et les idées à la langue. M
ses autrement, tant la langue y convient aux idées, et les idées à la
langue
. Mais le style n’est original qu’à proportion de
ées dans un langage qui les rende toujours sensibles et présentes, la
langue
générale n’y suffit pas. Il faut une langue indiv
ensibles et présentes, la langue générale n’y suffit pas. Il faut une
langue
individuelle, et comme le don n’en a été accordé
imer leurs pensées. Les observations n’en sont pas particulières à la
langue
française. Port-Royal a regardé au-delà du bon et
regardé au-delà du bon et du mauvais usage propres à notre pays. Les
langues
ont été comparées dans leurs ressemblances plutôt
ptième siècle. Dès 1660, l’Académie française, par ses travaux sur la
langue
, Port-Royal, par son enseignement, avaient fort a
par son enseignement, avaient fort avancé la double tâche de fixer la
langue
et de faire l’éducation du public. A partir de ce
hristianisme ; à l’Académie française, la foi dans l’excellence de la
langue
dont ils s’appelaient les ouvriers, « travaillant
ges excellents, la traduction de Quinte-Curce et les Remarques sur la
langue
française, l’avaient désigné au choix de l’Académ
Histoire de l’Académie française. 59. Préface des Remarques sur la
langue
française. 60. Boileau, Réflexions critiques sur
, Réflexions critiques sur Longin. 61. Préface des Remarques sur la
langue
française. 62. Ibid. 63. Histoire de l’Acadé
Chapelain, l’homme et le Français. 65. Préface des Remarques sur la
langue
française. 66. Remarques sur la langue français
Préface des Remarques sur la langue française. 66. Remarques sur la
langue
française. 67. Lettre à Antoine Arnauld. 68. Ép
Section 37, que les mots de notre
langue
naturelle font plus d’impression sur nous que les
e langue naturelle font plus d’impression sur nous que les mots d’une
langue
étrangere Une preuve sans contestation de la su
ils affectent plus que les vers françois, les françois qui sçavent la
langue
latine. Cependant l’impression que les expression
nt la langue latine. Cependant l’impression que les expressions d’une
langue
étrangere font sur nous, est bien plus foible que
us foible que l’impression que font sur nous les expressions de notre
langue
naturelle. Dès que les vers latins font plus d’im
fet du caprice ou du hazard. Par exemple, on a pu attacher dans notre
langue
l’idée du cheval au mot soliveau, et l’idée de la
ce dans notre memoire. Il arrive même que lorsque nous apprenons une
langue
étrangere après que nous sommes parvenus à un cer
nous ne rapportions point immediatement à leur idée les mots de cette
langue
étrangere, mais bien aux mots de notre langue nat
idée les mots de cette langue étrangere, mais bien aux mots de notre
langue
naturelle, qui sont associés avec ces idées là. A
la chose est ainsi. Un françois qui ne sçait l’espagnol que comme une
langue
étrangere, n’est pas affecté par le mot querer, c
n ne sçauroit recuser le témoignage des étrangers à qui l’usage de la
langue
françoise est beaucoup plus familier aujourd’hui
ue françoise est beaucoup plus familier aujourd’hui que l’usage de la
langue
latine. Ils disent tous que les vers françois leu
latin pour entendre facilement les poëtes qui ont composé dans cette
langue
, sont de leur avis. En supposant que le poëte fra
fin les françois et les étrangers, je parle de ceux qui sçavent notre
langue
aussi bien que nous-mêmes, et qui ont été élevez
De la
langue
Françoise. La première contestation sur le stil
ur le stile François consiste à sçavoir si, pour bien écrire en notre
langue
, il faut s’être exercé longtemps à écrire en Lati
n Latin & en François. Les ouvrages qu’il nous a laissés, dans la
langue
des Romains, comme son Poëme sur la Passion divis
our extraire les beautés originales & les faire passer dans notre
langue
, lui ont fait imaginer qu’il falloit tenir la mêm
n peut y apprendre la marche, les beautés & le génie de sa propre
langue
, & mieux encore que dans ce labyrinthe où nou
e absolument. La raison qu’ils en apportent, est que l’étude de cette
langue
fait contracter à l’esprit une certaine roideur &
rticulière, & qu’on avoit fait commencer par l’étude de sa propre
langue
, le félicitoit de n’être pas au collège, parce qu
pteurs de la latinité n’est vrai que jusqu’à un certain point : cette
langue
mérite certainement d’être cultivée. Quelle diffé
en, sont une lumière qui nous guide toujours pour écrire dans quelque
langue
que ce soit. Et, quant au mauvais françois, au st
le Latin, au point de croire ridiculement qu’il faille donner à cette
langue
les plus belles années de sa vie, y être consommé
ous ce titre : le grand Dictionnaire des précieuses, ou la Clef de la
langue
des ruelles : mais cette démence n’avoit pas enco
d’un journaliste. Ce seroit un Argus qui veilleroit à la pureté de la
langue
, qui avertiroit des tentatives de ses ennemis. Un
ur cet abus. Il ne croit pas qu’il y ait rien de plus funeste à notre
langue
que le stile Marotique ; qu’un genre moitié série
uestion, s’il ne seroit pas convenable, nécessaire même, de fixer une
langue
vivante comme les langues mortes. M. de Montcrif,
as convenable, nécessaire même, de fixer une langue vivante comme les
langues
mortes. M. de Montcrif, auteur de plus d’un ouvra
mie Françoise. Il prétend qu’on ne peut, ni qu’on ne doit fixer cette
langue
. Sa raison est que l’exécution d’une telle idée d
t affreux d’imaginer qu’il faudra qu’un jour des François étudient la
langue
de Despréaux, de la Fontaine, & de Racine. Si
& estimable, s’est fait toute sa vie une étude du génie de notre
langue
encore naissante, informe & barbare. Il s’est
Françoise, il invite ses nouveaux confrères à tâcher d’établir sur la
langue
un point fixe auquel l’Europe puisse s’en tenir,
i. On ne feroit que conserver le tour, le goût & les usages de la
langue
, consignés dans les grands modèles. Les disputes
vantage d’être fixé : car l’Italien a ses auteurs qui font loi. Cette
langue
n’a presque point changé depuis Pétrarque ; elle
croiroit. Fixer la Grammaire, ce n’est pas la même chose que fixer la
langue
. Si l’on peut empêcher que des mots ne vieillisse
s intellectuelles. Il a voulu, par exemple, appliquer à l’étude de la
langue
des Mexicains le même génie d’observation qui lui
e sorte de cosmogonie intellectuelle et morale qui est toute dans les
langues
. M. W. Schlegel surtout, en prouvant que la quest
tention a été fixée un instant sur un phénomène bien singulier de nos
langues
actuelles, qui manquent, avons-nous dit, du senti
s mots ou des propositions, puisqu’il jaillissait du génie même de la
langue
, si fortement empreint du sentiment de la continu
si fortement empreint du sentiment de la continuité d’existence. Nos
langues
actuelles, au contraire, étant dépourvues de ce s
épuiser. Notre éducation se perfectionnant par l’étude de différentes
langues
, il en résultait, dans notre intelligence, un tra
ique inaperçu, pour comparer les procédés et les expressions de notre
langue
maternelle avec les procédés et les expressions d
s de notre langue maternelle avec les procédés et les expressions des
langues
acquises par une éducation postérieure. Cette com
d’idées, bientôt même des catégories entières d’idées, que soit notre
langue
maternelle, soit les autres langues acquises étai
s entières d’idées, que soit notre langue maternelle, soit les autres
langues
acquises étaient inhabiles à rendre. Notre esprit
ction faite de l’expression ; et il en venait à s’exercer même sur la
langue
maternelle comme si c’eût été une langue étrangèr
nait à s’exercer même sur la langue maternelle comme si c’eût été une
langue
étrangère, c’est-à-dire qu’il venait à traduire s
’entendement, l’analyse resserrait de plus en plus les limites de nos
langues
: les mots consacrés par elles avaient subi tant
e dans le travail douloureux de la crise. Nous avons remarqué que les
langues
différentes ont été affectées de diverses préroga
voir la métaphysique tout entière, en quelque sorte, déposée dans les
langues
, à l’insu de ceux qui les ont créées et perfectio
ans la réalité, ils n’ont fait que découvrir ce qui reposait dans les
langues
, et révéler aux yeux de l’âme surprise les trésor
claire, précise et complète du problème, non pas de la formation des
langues
, mais de leur existence. Il est étonnant que ce p
parce qu’il explique parfaitement ma pensée sur les fonctions que les
langues
ont à remplir. Au reste, M. de Bonald et M. Ancil
voient l’un et l’autre la métaphysique tout entière déposée dans les
langues
; sous le rapport qu’ils pensent l’un et l’autre
Ancillon lui-même, n’ont fait que découvrir ce qui reposait dans les
langues
. M. Ancillon s’est donc arrêté à une cause second
me, la pensée ne trouvait que des expressions approximatives dans nos
langues
modernes. Alors l’union intime de la pensée et de
analogie avec le genre de perfectionnement dont parle Smith pour les
langues
. N’est-il pas permis de présumer qu’à l’époque où
ce poète dans l’art d’écrire en vers. — § VI. Perfectionnement de la
langue
et de la versification. — § VII. Des exemples don
rer sur chacun d’eux fera voir en quoi cette retenue a été utile à la
langue
poétique. Mais n’est-ce pas sortir du plan de cet
lic pour les hommes de génie. Ainsi, dans les premiers temps de notre
langue
, les chroniqueurs rhétoriciens ; ainsi les deux d
dû remuer beaucoup de mots, Desportes vint faire un choix, dégager la
langue
poétique de ce pêle-mêle de toutes les langues, d
re un choix, dégager la langue poétique de ce pêle-mêle de toutes les
langues
, donner des règles enfin, sinon la règle même du
uisit les Psaumes. Sa traduction vaut mieux que celle de Marot, et la
langue
en est moins au-dessous des beautés de l’original
que ; pour l’onction chrétienne de certains passages, et parce que la
langue
en est forte et saine. Il n’est pas lu pourtant,
ir, Et réduisit la muse aux règles du devoir. Par ce sage écrivain la
langue
réparée N’offrit plus rien de rude à l’oreille ép
de l’imitation matérielle ; il en copia les formes, il en francisa la
langue
autant qu’il put, sinon autant qu’il voulut. L’im
talie un tribut de sept cents sonnets. Quant aux moyens d’enrichir la
langue
, outre les mots d’origine grecque ou latine, la t
de la noblesse, il avait fait appel à tous les patois pour former la
langue
française, à peu près comme un politique qui eût
e des modernes, de Pindare que de Pétrarque. Il fallait instituer une
langue
générale, dont le centre fût au siège même de la
ments de l’art ; trouver, pour un pays encore partagé en classes, une
langue
qui ne fût ni au-dessous de la délicatesse des cl
des classes élevées, ni au-dessus de l’intelligence de la foule, une
langue
commune à la cour, à la ville et au peuple. Après
s’imite pas. Ils avaient transporté l’Olympe tout entier dans la même
langue
poétique qui s’essayait à traduire les Psaumes, e
ersonnifications modernes et des divinités païennes. De même, dans la
langue
, cette école avait choisi, parmi les tours et les
vait choisi, parmi les tours et les combinaisons de mots, propres aux
langues
anciennes, ce qui s’en peut le moins imiter, et q
nt, et parce qu’aucune analogie ni ressemblance quelconque avec notre
langue
ne l’exposait à être compris de la foule. Malherb
it fait le succès de Dubartas, dont le poëme, traduit dans toutes les
langues
, eût pu donner de l’envié à Ronsard lui-même121.
le fond même de la poésie, répondirent autant de changements dans la
langue
. La ruine de la poésie savante entraînait la ruin
ns la langue. La ruine de la poésie savante entraînait la ruine de la
langue
gréco-latine de Ronsard ; la guerre à l’imitation
point capital fut la proscription des patois. Malherbe en nettoya la
langue
poétique. Il se moquait du vendômois de Ronsard.
, le gascon était venu à la suite de Henri IV. Il disait que la bonne
langue
se parlait sur la place Saint-Jean expression exa
périeur et son esprit agressif et normand. Où est, en effet, la bonne
langue
française, si ce n’est au centre de la France, à
e change pas, et qui est ce qu’il y a de plus français en France ? La
langue
du peuple n’est pas sujette aux variations de la
s sujette aux variations de la mode ; elle est dans tous les temps la
langue
naturelle des passions. Malherbe voulut l’unité d
es temps la langue naturelle des passions. Malherbe voulut l’unité de
langue
dans un pays qui avait conquis l’unité politique
de l’antiquité, mais gardant son indépendance et sa physionomie ; la
langue
française sur la place Saint-Jean, là où elle est
ordre bouleversé par Ronsard. § VI. Changements de détails dans la
langue
, et perfectionnement de la versification. Il s
son idéal dans l’esprit français, formé par l’antiquité et parlant la
langue
du peuple de Paris ; surtout en joignant, comme i
sans jugement. » D’une autre : « Sot et lourd. » D’un latinisme « La
langue
latine se sert de cette épithète mais la françois
ent combien la rude main de Malherbe était nécessaire pour réparer la
langue
, selon la belle expression de Boileau. Comment la
r réparer la langue, selon la belle expression de Boileau. Comment la
langue
de toute cette galanterie n’eût-elle pas été prof
erait illusion même à des esprits cultivés, parce que les vices de sa
langue
viennent le plus souvent du mauvais emploi qu’il
d’arrangement ou de mécanisme auxquelles la mode attache du prix. La
langue
suit ces deux dispositions du poëte tantôt relâch
La guerre que fit Malherbe à toute cette corruption prématurée de la
langue
fut impitoyable. Il n’en laissa rien échapper. Il
dans la faiblesse de la conception les causes des imperfections de la
langue
. Épithètes méchantes, pensées incomplètes, contra
pparente des pensées, rien ne trouva grâce devant le réparateur de la
langue
. L’histoire de la littérature ne nous offre pas d
n donnait le modèle après avoir, reconnu le premier le génie de notre
langue
, et l’avoir défendu contre l’imitation du génie é
ouveautés, parce que ce sont les seules choses éternelles. Quant à la
langue
des vers, il fit voir où en était la véritable no
ëte a faite du cheval, par quelques détails techniques empruntés à la
langue
du palefrenier. Malherbe décrivit et n’analysa pa
tes bien doués étaient forcés d’accommoder leur naturel, il fit de la
langue
des vers la langue même des sentiments les plus p
ent forcés d’accommoder leur naturel, il fit de la langue des vers la
langue
même des sentiments les plus personnels au poëte.
aujourd’hui, l’esprit français entrant enfin dans sa virilité, et une
langue
poétique conforme à sa nature et à ses destinées.
Chapitre XI. De l’ignorance de la
langue
. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dis
d’une des causes les plus actives du mauvais style, l’ignorance de la
langue
. Je ne sais s’il y a aucun obstacle qui s’oppose
s mots eux-mêmes à sa disposition, on se laisse aller à croire que la
langue
ne peut pas rendre ce qu’on ne sait pas lui faire
pas de ces néologismes nécessaires, qui manifestent la vie même de la
langue
et lui font suivre par son incessante transformat
os grands écrivains, et qui sont l’image sensible du génie même de la
langue
. On aime aujourd’hui à défaire ses phrases, à ne
irconstance, destinées à vivre un jour ou un an, que Joubert appelait
langue
historique, qui cessent d’être entendues dès qu’e
oubert, ne doit en user qu’avec une extrême sobriété. » C’est dans la
langue
commune, héréditaire, vraiment nationale, langue
été. » C’est dans la langue commune, héréditaire, vraiment nationale,
langue
de nos pères qui sera la langue de nos fils, dans
une, héréditaire, vraiment nationale, langue de nos pères qui sera la
langue
de nos fils, dans cette partie immuable du vocabu
ui soient de toutes les époques. Mais il faudrait la connaître, cette
langue
permanente et nationale, pour s’en servir, et ce
fère souvent l’argot des salons, des boulevards et des journaux, à la
langue
de La Bruyère et de Mme de Sévigné. Une classe de
les termes qu’on forge pour remplacer les locutions composées dont la
langue
autrefois se contentait. La recherche d’une brièv
este fermeté, il faut lutter contre ces influences corruptrices de la
langue
; il faut tâcher de la conserver, par un emploi j
. La conclusion de tout ce que je viens de dire est que l’étude de la
langue
, du vocabulaire est une partie essentielle de l’a
e est extrêmement féconde en résultats, pour cette connaissance de la
langue
que je veux aussi approfondie, aussi vaste que po
ces fines et presque imperceptibles : rien ne fait mieux connaître la
langue
française que la comparaison scrupuleuse et le di
on devra exprimer ses propres pensées. Il faut posséder assez bien sa
langue
, avoir dans le cerveau un dictionnaire assez comp
ratique, érudite, grave, laborieuse. La Défense et Illustration de la
langue
française. — 2. Introduction des genres anciens.
enres anciens. Restauration de l’alexandrin. — 3. Élargissement de la
langue
: procédés de Ronsard. — 4. Aspiration à la beaut
uche de l’esprit de la Pléiade. 1. La défense et illustration de la
langue
française Un jeune gentilhomme vendomois, Pier
coup renouveler les thèmes poétiques, changer les genres, refaire la
langue
. Nous apercevons déjà un caractère de cette révol
nspiration : Du Bellay lança en 1549 sa Défense et Illustration de la
langue
française, qui est tout à la fois un pamphlet, un
re ceux-ci, ils soutiennent qu’on ne peut égaler les anciens en leurs
langues
: il faut voir de quelle verve ils invectivent ce
« grécaniseurs » qui ont appris « en l’école à coups de verges » les
langues
anciennes, et croient avoir fait merveille d’« av
, et leur inspirèrent la passion de perfectionner l’instrument que la
langue
et l’usage mettaient à leur disposition. Du Bella
t batterie aux vers ». « Les alexandrins tiennent la place en notre
langue
, telle que les vers héroïques entre les Grecs et
trois siècles au moins donné la haute poésie à l’alexandrin. 3. La
langue
Pour la langue, les Romains se faisant d’après
oins donné la haute poésie à l’alexandrin. 3. La langue Pour la
langue
, les Romains se faisant d’après les Grecs un voca
le la méthode à suivre : et l’on voit tout de suite le danger. Car la
langue
littéraire de Rome est une création artificielle,
une idée erronée les poussait encore dans le même sens : c’est qu’une
langue
est d’autant plus parfaite qu’elle a plus de mots
eu d’excès, contre cette doctrine ; mais vers 1550, dans l’état de la
langue
, l’erreur était et nécessaire et bienfaisante. Bi
t et nécessaire et bienfaisante. Bien des mots manquaient encore à la
langue
; quand l’esprit se gonflait de tant d’idées, il
er beaucoup dans l’expression. Il fallait jeter bien des mots dans la
langue
; les meilleurs resteraient, élus par l’usage ; u
dés indiqués par Du Bellay et par Ronsard pour l’enrichissement de la
langue
: 1° On peut emprunter aux Latins ou aux Grecs le
l indique est bien français ; mais s’il n’eût subi la fascination des
langues
anciennes, il se fût aperçu que notre langue ne c
subi la fascination des langues anciennes, il se fût aperçu que notre
langue
ne compose ainsi que des substantifs : pourquoi u
et picard, lequel nous reste par tant de siècles l’exemple naïf de la
langue
française ». Cela ne vaut-il pas le gascon de Mon
e ». Cela ne vaut-il pas le gascon de Montaigne ? Et l’histoire de la
langue
ne nous fait-elle pas voir dans de nombreux cas c
reux cas cette pénétration de notre pur français par les dialectes de
langue
d’oïl qu’il a supplantés et relégués au fond des
ien en soi de très déraisonnable, ni de très contraire au génie de la
langue
. Son grand tort est d’être un système : mais, je
ser les innovations, et d’en faire des acquisitions définitives de la
langue
. Il ne donne en somme au poète qu’un droit de pro
c’est un poète qui a l’idée, le sens de la forme : il a travaillé la
langue
, comme il a travaillé le vers, et il travaillera
phrase. C’est qu’alors il n’y a pas seulement faute de façon en notre
langue
: quand il commence d’écrire, dix ans avant les V
. — § II. Manifeste d’une nouvelle école poétique. Illustration de la
langue
française, par Joachim du Bellay. — § III. Ronsar
uels n’avaient songé qu’à perfectionner, sous le rapport du mètre, la
langue
poétique de Jean de Meung et de Villon. Virgile,
-Gelais en s’accompagnant du luth. On ne voyait dans la poésie que la
langue
de la galanterie, et de cet esprit de société qui
avait armé Calvin de son invincible méthode, après avoir renouvelé la
langue
de la prose, allait renouveler la langue de la po
de, après avoir renouvelé la langue de la prose, allait renouveler la
langue
de la poésie. Ces jeunes gens, épris d’Homère et
§ II. Manifeste d’une nouvelle école poétique. Illustration de la
langue
française, par Joachim du Bellay. Celui qui le
Estienne ; ainsi les Marot et les Saint-Gelais. L’Illustration de la
Langue
françoyse, par Joachim Du Bellay, fut le manifest
xagération de jeunesse, quelques contradictions, trop peu d’ordre, la
langue
est ferme, le tour vif et naturel les expressions
y confond dans une proscription commune et ceux qui par dédain de la
langue
vulgaire écrivaient en latin, et ceux qui écrivai
le grec, quoiqu’il ne fût pas plus suspect d’estimer médiocrement la
langue
grecque, que Du Bellay, défendant le français, n’
ay, défendant le français, n’était suspect de n’estimer pas assez les
langues
anciennes. Pour les poètes, il disait des chevale
yaux, chansons et aultres episseries qui corrompent le goust denostre
langue
, et ne servent sinon à porter tesmoignage de nost
it-il, que celui sera veritablement le poète que je cherche en nostre
langue
, qui me fera indigner, apayser, esjouyr, douloir,
le secret de cette poésie du cœur et de la raison ? Qui donnera à la
langue
vulgaire des formes qui égalent ces grandes pensé
ion des Grecz et des Romains, dit-il, nous ne pouvons donner à nostre
langue
l’excellence et lumière des aultres plus fameuses
ouvait enrichir, et, selon l’expression de Du Bellay, amplifier notre
langue
. Mais ce point particulier demandait une délicate
critique au-dessus de son temps. C’était beaucoup d’avoir défendu la
langue
vulgaire contre ceux qui l’estimaient trop basse
n’imite pas, mais que chaque grande nation exprime à son tour dans la
langue
de son pays. Il n’en est pas ainsi des auteurs ét
ait nous faire plus Grecs que Français. Dans son enthousiasme pour la
langue
grecque, il y voyait toutes sortes de conformités
e ces grandes idées sur les nouvelles destinées de la poésie et de la
langue
, le manifeste de Du Bellay remettait en honneur l
la première édition de ses Odes, m’est tant odieuse, d’autant que la
langue
est encores en son enfance, que pour cette raison
les genres, en donnait la poétique. Il eut une noble ambition pour la
langue
française, « qu’il vouloit pousser, disait-il, da
le plus souvent qu’une traduction si éprise de son original, qu’où la
langue
de la traduction fait défaut, elle se borne à don
’est surtout dans ce que Ronsard imagina pour enrichir et ennoblir la
langue
que se faisait voir cette confusion qui est le pr
upant la Franciade sur le patron de l’Enéide, il voulut calquer notre
langue
sur les langues anciennes et particulièrement sur
ade sur le patron de l’Enéide, il voulut calquer notre langue sur les
langues
anciennes et particulièrement sur la langue grecq
uer notre langue sur les langues anciennes et particulièrement sur la
langue
grecque. Prenant en outre les patois de l’ancienn
e illusion fit prescrire l’emploi de mots composés à la manière de la
langue
grecque, et ce qu’il appelait le provignement des
stablir en son lieu99. » On sait jusqu’où il imita la hardiesse de la
langue
grecque dans la formation des mots composés. Bacc
ronien ! Certes, je les dirois du sang valerien100. Pour enrichir la
langue
poétique, ce n’était pas assez des emprunts faits
it engagée d’honneur à prouver aux cicéroniens et aux Italiens que la
langue
française égalait le latin et l’italien ; et pour
stienne Pasquier, s’échauffant à prouver l’égalité du français et des
langues
anciennes. De quoi loue-t-il les nouveaux poëtes
our la richesse des mots. Défendre théoriquement la précellence de la
langue
française contre les Italiens, comme fit Henri Es
l’ambition de Ronsard et de son école. Tous ces moyens d’enrichir la
langue
sont matériels. Il s’agit de multiplier les mots
ncore par des moyens matériels qu’il pensait rendre harmonieuse cette
langue
que les cicéroniens et les Italiens trouvaient ba
n ne peut nier que le principe n’en fût excellent. En désirant que la
langue
poétique fût riche, noble, harmonieuse, Ronsard a
x mots ce que les choses seules peuvent donner. Il ne vit pas que les
langues
ne s’enrichissent que par les pensées ; que le se
e propriété de noblesse, de clarté. Le rapport intime qui, dans notre
langue
, lie entre elles la prose et la langue poétique,
rapport intime qui, dans notre langue, lie entre elles la prose et la
langue
poétique, lui échappa ; et, venu après Rabelais e
alvin, il ne prit pas dans leurs beaux endroits l’exemple de tirer sa
langue
de sa raison et de sa sensibilité, plutôt que de
plutôt que de sa mémoire. De là ce langage si singulier, amalgame de
langues
savantes et de patois provinciaux, bariolé d’ital
’elle est sans défaillances : Les vers qu’il m’a plu de dire Sur les
langues
de ma lyre Vivront, et, superieurs Du temps on le
libre de sa mémoire, où étaient entassées et où fermentaient tant de
langues
et de sciences diverses, et nous donne comme les
plus distingué ? C’est que presque aucune n’est originale, et que la
langue
et les idées de Ronsard, même aux meilleurs endro
génieux, des perfectionnements matériels que Ronsard a opérés dans la
langue
poétique. C’est à ce poëte qu’on doit notamment l
Réfutation de Mme Dacier. — Discussion avec du Cerceau. — Système des
langues
. — Premiers symptômes d’idéologie. L’abbé de
nt le grec. Tel se croit un Homère, parce qu’il entend Homère dans la
langue
originale. Le divin poète, impénétrable aux autre
si longtemps servi cette même illusion… Combien peu de gens savent la
langue
grecque ! La divine Iliade n’était entendue que d
inal est plus vif, plus animé ; expressif, magnifique, harmonieux. La
langue
française est impuissante à rendre toutes les bea
La langue française est impuissante à rendre toutes les beautés de la
langue
grecque. » Ils répondaient : « Peu nous importe »
’on le peut entendre aujourd’hui ; elle sait beaucoup mieux encore la
langue
française ; elle a rendu le plus élégamment qu’el
française ; elle a rendu le plus élégamment qu’elle a pu, dans notre
langue
, ce qu’elle a vu, pensé et senti en lisant le gre
’il pouvait réclamer, il s’agissait bien de cela ! de ces mérites des
langues
vieilles et rationnellement perfectionnées ! il s
Homère des qualités vives, brillantes, harmonieuses et musicales des
langues
adolescentes. Souffle, véhémence, torrent, abonda
onnaient pas : On ne saurait dire, prétendait l’abbé de Pons, qu’une
langue
soit moins propre qu’une autre à la vraie peintur
ou pensé, on peut l’exprimer avec une élégance égale dans toutes les
langues
; et chaque langue vous fournira les expressions
’exprimer avec une élégance égale dans toutes les langues ; et chaque
langue
vous fournira les expressions uniques pour caract
er le degré de vivacité ou de noblesse. L’abbé de Pons avait sur les
langues
une théorie qu’il développera ailleurs ; il aimai
elle un caprice arbitraire des nations n’était pas si arbitraire. Les
langues
sont nées de la race, et de tout ce qui affectait
ons qui les composent. « Est-il bien vrai, se demandait-il, que notre
langue
soit inférieure à la langue grecque ? Est-il bien
-il bien vrai, se demandait-il, que notre langue soit inférieure à la
langue
grecque ? Est-il bien vrai que la langue français
langue soit inférieure à la langue grecque ? Est-il bien vrai que la
langue
française ne suffise pas à rendre parfaitement le
des races, se servant de la plus variée et de la plus euphonique des
langues
, et que sous des conditions uniques il en était s
générer. C’est là que parurent successivement sa Dissertation sur les
langues
en général, et sur la langue française en particu
successivement sa Dissertation sur les langues en général, et sur la
langue
française en particulier, en tête du numéro de ma
il l’étendit en la changeant de terrain, dans sa Dissertation sur les
langues
en général, et sur la nôtre en particulier. Il s’
tement conséquent. Il est, par principe, un grand admirateur de notre
langue
, de sa perfection au point de vue de la clarté et
abbé de Pons quand il dira dans son Discours sur l’universalité de la
langue
française : Le français, par un privilège unique
est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre
langue
. Ce qui n’est pas clair, n’est pas français ; ce
n, (allemand,) grec ou latin. » L’abbé de Pons n’admet point que les
langues
soient autre chose que des systèmes de signes arb
utiler l’homme. Il n’y a, selon lui, aucun rapport entre les mots des
langues
et les pensées dont ces mots sont les signes. Un
ression amène et nécessite l’éloquence. L’abbé de Pons s’explique les
langues
comme s’il les composait dans son cabinet ; il tr
s naissants et dans leur origine l’explication qui conviendrait à une
langue
finale, créée de toutes pièces par un Sicard ou p
à sa date, mais incomplet et faux par un côté. Ces riches rameaux des
langues
, venus et mûris sous tant de soleils, ont eu natu
e cette démonstration sensible en réponse à ceux qui raisonnaient des
langues
comme si les hommes étaient nés sourds. Qu’on rel
auvenargues sortirait très bien de cette école particulière. Mais les
langues
, toujours par l’effet d’un système, n’y tiennent
sique, que le précepteur se dit : Mon disciple parle excellemment sa
langue
naturelle ; sa mémoire est ornée de tous nos meil
: cela est bon, mais cela ne lui suffit pas, nous allons apprendre la
langue
latine. J’ose assurer que nous ferons plus de pro
ut le long cours des humanités. L’abbé de Pons ne songe même pas aux
langues
étrangères vivantes, et il en laisse passer le vr
on. 24. [NdA] Supériorité, pris dans le sens absolu ; c’est déjà la
langue
du xviiie siècle et du nôtre ; ce n’est plus cel
l’investigation de tant de faits importants consistait en ce que les
langues
avaient été considérées comme peintures, comme ex
indépendante de l’infini, c’est par mes études sur les origines de la
langue
latine ; en d’autres termes, par le sentiment des
role, sont ce que j’appelais la révélation. Les vieux monuments de la
langue
latine, sous ce rapport, nous raconteront, plus t
l’intime conviction, toute étude approfondie et consciencieuse d’une
langue
ancienne, n’importe laquelle, sera toujours adéqu
r perfectionner sa faculté d’intuition pour l’appliquer ensuite à une
langue
particulière, puis, de là conclure pour toute lan
er ensuite à une langue particulière, puis, de là conclure pour toute
langue
, pour l’institution de la parole, identique à l’h
des analogiques. « Tant que l’on conserve, comme cela a lieu dans les
langues
primitives, la double intelligence du sens physiq
intellectuel, les mots restent des peintures à double fonction ; les
langues
sont figurées et poétiques. Avant la création de
e confondent ensemble, sont simultanément perçus. « En Europe, où nos
langues
ne sont que des langues dérivées, la valeur des m
ont simultanément perçus. « En Europe, où nos langues ne sont que des
langues
dérivées, la valeur des mots qui peignent à la fo
s’est presque totalement perdue. Cet événement avait eu lieu dans les
langues
primitives ; mais il est bien plus promptement su
ngues primitives ; mais il est bien plus promptement survenu dans les
langues
dérivées. Non seulement nous n’avons plus de pens
e l’abstrait se dégage du concret, et que chacun est tenu de faire sa
langue
pour la conformer à sa pensée ? « D’ailleurs, aj
ion sur les mots et les expressions considérés en eux-mêmes, dans nos
langues
dérivées, l’on parvient souvent et facilement à e
de la parole, la coordination graduelle des éléments dont toutes les
langues
se composent ? comme si l’intelligence humaine n’
tée dès l’origine : j’apporterai en preuve le système contenu dans la
langue
latine, où j’ai trouvé, ainsi qu’on le verra, le
ste général, et qui témoigne de l’infini, lieu primitif de toutes les
langues
? Qui a fait que la langue latine, par exemple, c
de l’infini, lieu primitif de toutes les langues ? Qui a fait que la
langue
latine, par exemple, contient toute une psycholog
hostis des xii Tables désigne une sorte d’existence sans nom dans nos
langues
modernes : c’est l’individu frappé d’une incapaci
les deux concurrents couronnés. M. Fabre d’Olivet a voulu montrer une
langue
dérivée tout entière du signe : c’est là l’objet
est arrivé à un tel résultat, il faudrait discuter ses idées sur les
langues
en général, sur la langue sacrée des Égyptiens en
at, il faudrait discuter ses idées sur les langues en général, sur la
langue
sacrée des Égyptiens en particulier, sur le génie
le moins favorisé, et c’est justice. Sa Défense et Illustration de la
Langue
française a été réimprimée une première fois, en
-1850 ; nouvelle preuve de l’intérêt que les pays circonvoisins et de
langue
française mettaient à ce genre de questions, qu’o
t dans la versification, soit dans le vocabulaire poétique et dans la
langue
. Il était nécessaire pour cela que les critiques
leur revient à juste titre dans la syntaxe et le vocabulaire de notre
langue
poétique et dans notre prosodie. Déjà un essai to
ar eux sur une table de dissection, comme une nature morte, comme une
langue
morte. Ils ont beau vouloir se familiariser avec
thode rigide, est mieux qualifié pour cette sorte d’anatomie de notre
langue
dans des parties qui sont encore à demi vivantes
et la part légitime qui lui appartient dans la constitution de notre
langue
et dans le développement de notre littérature » ;
néralement adoptés, et qui se sont si complètement incorporés à notre
langue
, qu’on serait tenté de croire qu’ils remontent à
uctifier à souhait par une greffe heureuse, afin qu’on pût dire de la
langue
française, à son tour, en toute vérité : Nec lon
et sonna le premier de la trompette, soit que son Illustration de la
Langue
ait paru en effet au commencement de 1549, soit q
j’ai autrefois posé quelques questions. A tous ceux qui s’occupent de
langue
, qui ont à cœur le style, l’élévation, l’éclat, l
tie judicieuse et tout à fait généreuse Défense et Illustration de la
Langue
françoise, cette éloquente plaidoirie pour notre
des dépouilles des Anciens. Ce petit livre représente un moment de la
langue
. Pour ma part j’aime à le rapprocher, malgré les
ant et en vis-à-vis avec le brillant discours de l’universalité de la
Langue
française de Rivarol, couronné, en 1784, par l’Ac
’ouvrage est divisé en deux livres : le premier, plus général, sur la
langue
française et ses ressources, le second, plus part
lesquels le savant maître félicitait Du Bellay de son apologie de la
langue
française ([mots en grec]). Pourquoi cette félici
e poète : il n’y a pas de plus grand honneur que de combattre pour la
langue
de la patrie. Aussi, Du Bellay, de même que tes a
avoir défendu la terre de la patrie, de même, toi qui plaides pour la
langue
paternelle, tu auras à jamais un renom aussi comm
effet, que Du Bellay a sinon inventé, du moins propagé ce mot dans la
langue
, et l’un de ses adversaires, Charles Fontaine, le
ines du langage, on le conçoit aisément, et sur les origines de notre
langue
en particulier. Il cherche à venger les Gaulois d
bares ; il n’insiste nullement sur le caractère gallo-romain de notre
langue
et sur une filiation qui paraît lui avoir échappé
ts et, s’il faut ainsi parler, des plumes d’autrui. » Il ignore notre
langue
romane française du xiiie siècle, de laquelle Ri
uelle Rivarol, par un instinct remarquable, disait : « Il faut qu’une
langue
s’agite jusqu’à ce qu’elle se repose dans son pro
un fait assez extraordinaire, c’est qu’aux xiiie et xive siècles la
langue
française était plus près d’une certaine perfecti
d’une certaine perfection qu’elle ne le fut au xvie . » Combien cette
langue
du xiiie siècle, et presque européenne alors, av
les imita avec une servilité qui n’avait rien de glorieux. La vieille
langue
nationale elle-même ne fut pas sacrée pour les ma
ellay, qui nous fait assister à un moment décisif et critique pour la
langue
et la littérature françaises, je sens le besoin d
, avait rempli toutes ses conditions et s’était suffi à elle-même, la
langue
, la littérature française qui était née dans l’in
t montré dans un immortel exemple ce qu’était, ce que pouvait être la
langue
française poétique entre Philippe-Auguste et sain
’idée d’un Homère, faute d’un poète supérieur qui pût, sinon fixer la
langue
, du moins la montrer et l’attester à jamais par u
était point décidément sorti de la fausse voie qui avait ramené notre
langue
poétique à une sorte d’enfance et qui semblait co
ssamment à déblayer le terrain, à faire le champ net et à remettre la
langue
et la littérature dans une large voie classique,
use, d’en vouloir verser la sève et comme transfuser le sang dans une
langue
moderne qui, certes, à cette date (je ne parle ni
st la première étape marquée dans cette marche recommençante de notre
langue
; les petits traités, si prisés, d’Henri Estienne
de ces luttes et de cette mêlée des esprits ; et, en ce qui est de la
langue
en particulier, nous assistons à l’effort de Du B
nner la trempe et l’éclat. Tout d’abord Du Bellay a sur l’origine des
langues
une idée fausse, abstraite, rationnelle : « Les l
l’origine des langues une idée fausse, abstraite, rationnelle : « Les
langues
, dit-il, ne sont nées d’elles-mêmes en façon d’he
voit l’erreur ; c’est déjà la doctrine du rationalisme appliquée aux
langues
. Les estimant toutes de même valeur à l’origine,
cet. C’est précisément le contraire qui est vrai historiquement : les
langues
sont nées comme plantes et herbes, avec toutes so
n tour. Il est faible et presque nul sur les origines gauloises de la
langue
. Peut-on s’en étonner ? Il ne sait pas ce qu’on n
croit savoir, c’est que la négligence de nos ancêtres a laissé notre
langue
« si pauvre et si nue, qu’elle a besoin présentem
Il ignore ce que nos jeunes savants appellent aujourd’hui « la belle
langue
du xiiie siècle », cette langue si délitable, si
nts appellent aujourd’hui « la belle langue du xiiie siècle », cette
langue
si délitable, si en usage et en faveur dans tout
plus voisine d’une certaine perfection dans son genre que cette même
langue
, remise en mouvement et en fusion, ne l’était au
er de ces « rameaux francs et domestiques, magistralement tirés de la
langue
grecque ». On abuse bien aujourd’hui de ce mot ma
er, le règne du français en Europe, la monarchie universelle de notre
langue
. Il décerne à François Ier tous les éloges qui lu
ables qu’elles soient, n’offrent qu’un moyen incomplet de dresser une
langue
: il faut en venir aux imitations, à ces imitatio
: Que les traductions ne sont suffisantes pour donner perfection à la
langue
françoise, est fort beau. C’est élevé, soutenu, s
juste et lumineuse idée chez les traducteurs ? Vous qui lisez en leur
langue
Homère et Démosthène, Cicéron et Virgile, essayez
il faut oser plus et s’inspirer de l’esprit pour « faire tant qu’une
langue
, encore rampante à terre, puisse hausser la tête
ert et à Paul-Louis Courier. Il ne veut pas qu’on imite dans une même
langue
, ni qu’on s’adresse à un auteur d’hier (fût-ce un
ingénieux de nos jours, M. Nisard, ne veut même pas qu’on imite d’une
langue
moderne à une autre langue moderne : c’est le moy
Nisard, ne veut même pas qu’on imite d’une langue moderne à une autre
langue
moderne : c’est le moyen de prendre avant tout le
où il présume un peu trop, c’est de croire toujours qu’on traite les
langues
à volonté ; que l’on peut, par exemple, leur conf
rt, je l’ai dit, de cette idée rationnelle et bien française, que les
langues
sont toutes égales à l’origine et de même valeur
iendra même à dire qu’il serait à désirer qu’on arrivât un jour à une
langue
commune, universelle. Par cette part considérable
part considérable qu’il fait à la volonté, à la raison en matière de
langue
, il est bien de la nation dont seront Descartes e
e plus d’idées qu’il n’en achève. En ce qui est du français, de cette
langue
qui n’est ni ronflante, ni étranglée, ni fredonné
nnement, c’est une garantie de plus pour la force et la durée ; si la
langue
française a été plus lente à mûrir, elle en sera
des mots, il est loin (tant s’en faut !) de détourner de l’étude des
langues
anciennes ; mais il est pour l’abréviation de cet
réviation de cette étude et pour la divulgation de la vérité en toute
langue
. Il le souhaite en dépit des docteurs de toute ro
raie gloire bien moins en composant en latin qu’en écrivant dans leur
langue
. La vraie immortalité est de ce côté ; tous ces f
’on disait, au xvie siècle, contre l’aptitude et la suffisance de la
langue
française à traiter de certaines matières, on le
ter de certaines matières, on le disait du temps de Cicéron contre la
langue
latine104. Et il convient, pense-t-il, d’y répond
Ce qui est certain, c’est que, s’il était « sergent de bande en notre
langue
françoise », comme il dit, il est nombre de ces p
oète d’introduire de ces mots, de ces locutions non vulgaires dans la
langue
générale. Les Grecs et les Romains ont toujours c
ançaise, où il se plaint de la gêne et de l’appauvrissement que notre
langue
a subis depuis cent ans environ, et où il ose pro
c, dont les façons de parler, dit-il, sont fort approchantes de notre
langue
vulgaire, plus approchantes même parfois que les
pendant cette imitation servile lui avait profité pour construire une
langue
littéraire plus régulière et plus lucide que la l
construire une langue littéraire plus régulière et plus lucide que la
langue
un peu puérile de son enfance ; comment, après av
e jusqu’à madame de Sévigné, avaient apporté à la littérature et à la
langue
de la France une des qualités de leur génie diver
tion d’un côté, grâce à l’originalité de l’autre, s’était façonné une
langue
littéraire, propre à tous les usages de son unive
vers, mais en prose. Il ne donna pas de chef-d’œuvre littéraire à la
langue
, excepté dans le badinage, mais il lui donna la l
inage, mais il lui donna la liberté de style, et avec la liberté, dix
langues
pour une. Il lui donna l’instrument de la polémiq
ers : Tous les genres sont bons, hors le genre ennuyeux. Il créa la
langue
improvisée, rapide, concise du journalisme, et av
créa la langue improvisée, rapide, concise du journalisme, et avec la
langue
du journalisme il créa cette puissance moderne de
il créa le dialogue universel, incessant de l’esprit humain. Sans la
langue
de Voltaire, le journalisme n’aurait pas pu naîtr
it l’écho qui répercute partout les idées. Ce seul service rendu à la
langue
française ferait aussi de lui un grand inventeur.
romans ; mais il l’enivre en même temps du plus beau style qu’aucune
langue
ait jamais parlé depuis les Dialogues de Platon.
e autre mission presque parallèle : c’était la mission de façonner la
langue
littéraire à la science. La science et l’industri
ns couleur se borne à décrire. La France doit à ce grand coloriste sa
langue
littéraire mise au service de la science de la na
n vérité descriptive, en pittoresque, et surtout en sentiment dans la
langue
de la science, par deux étrangers de nos jours, H
e et d’amour universel. Mais c’est que Buffon leur avait préparé leur
langue
dans un autre idiome. Ils ont sur lui l’avantage
és. VII Ainsi la littérature française complétait rapidement la
langue
destinée à remuer par toutes ses fibres l’esprit
ur, sinon à créer (car ce ne sont pas les grammairiens qui créent les
langues
, ce sont les ignorants), du moins à conserver et
ys des lettres. Mais poursuivons ce coup d’œil sur la formation de la
langue
et de la littérature de la France. XI Ce n’
daient en Europe la connaissance, le goût et la passion même de notre
langue
; cette littérature et cette langue contenaient l
goût et la passion même de notre langue ; cette littérature et cette
langue
contenaient l’idée moderne, l’idée française. On
XII Ainsi la philosophie, ce résumé des littératures et ce suc des
langues
, disséminait la langue française dans tout l’univ
hie, ce résumé des littératures et ce suc des langues, disséminait la
langue
française dans tout l’univers lettré. Cette langu
es, disséminait la langue française dans tout l’univers lettré. Cette
langue
était acceptée partout comme celle de ce qu’on ap
e celle de ce qu’on appelait l’idée ; elle l’était également comme la
langue
de la diplomatie à cause de sa clarté qui se refu
filiation littéraire slave et grecque, et adopter le français pour sa
langue
aristocratique, en laissant au vulgaire sa langue
le français pour sa langue aristocratique, en laissant au vulgaire sa
langue
russe plus riche et plus harmonieuse cependant ?
ic, ce Denys héroïque et pédantesque de la Prusse, rougir de sa belle
langue
natale, écrire, parler, rimer, causer, correspond
e tous ceux qui avaient influé, depuis l’origine de la nation, sur sa
langue
, allait faire faire à la littérature française un
française une explosion dans le monde, comparable à l’explosion de la
langue
grecque quand elle répandit les premières rumeurs
oupçonnât en France, ce qu’elle portait de rénovation d’idées dans sa
langue
et dans sa main. Je ne voudrais d’autre preuve de
pour laquelle la France depuis deux siècles semblait avoir façonné sa
langue
claire, forte, polémique, oratoire, se concentra
Mirabeau en fut la voix ; l’univers entier en fut l’auditoire. Notre
langue
porta notre philosophie politique d’oreille en or
ope. Chaque vérité proclamée ou décrétée devenait un morceau de notre
langue
. Le décalogue de la raison moderne et de la liber
ogue de la raison moderne et de la liberté fut écrit en français : la
langue
ainsi devint monumentale en même temps qu’elle de
les plus mesquines. La France, hier si grande d’idées, de cœur et de
langue
, ne fut plus que l’ombre d’elle-même. Il en est t
la monnaie, cette invention presque divine de la civilisation, cette
langue
universelle du commerce, et le retour à la barbar
vérité sur la Convention. Quelle influence pouvait-elle avoir sur la
langue
et sur la littérature française ? L’influence du
aissant des victimes ; elle eut tout cela, mais ce n’était plus de la
langue
: c’était des hoquets et des sanglotements d’agon
semblée Constituante pour notre philosophie, notre littérature, notre
langue
, notre révolution, vit la France, saisie tout à c
t en pitié, puis en terreur, puis en horreur. Elle répudia du cœur la
langue
, les idées, la littérature d’un peuple dont le go
traversent les ifs ou les cyprès des cimetières, elles donnèrent à la
langue
poétique, et même à la prose française d’après la
remières notes de cette mélancolie tragique, inconnues jusque-là à la
langue
. C’était une corde nouvelle, corde trempée de san
à moi peut-être à mon insu. La tristesse fait maintenant partie de la
langue
; c’est un don de la mort trouvé sur tant de tomb
iginaux, s’en doivent former Quant à ceux qui n’entendent point les
langues
dans lesquelles les poëtes, les orateurs et même
aut qu’ils la prennent sur le rapport des personnes qui entendent ces
langues
et qui les ont entendues. Les hommes ne sçauroien
qu’après l’avoir entendu. Or le poëme dont nous n’entendons point la
langue
, ne sçauroit nous être connu par le rapport du se
ie, avec ceux qui ont eu la fiévre, de même celui qui ne sçait pas la
langue
dans laquelle un poëte a écrit, ne doit pas être
r des raisonnemens métaphisiques. Dès que ceux qui n’entendent pas la
langue
dont un poëte s’est servi, ne sont point capables
rgile lui-même ne pourroit pas les y transplanter, d’autant que notre
langue
n’est pas susceptible de ces beautez, autant que
que notre langue n’est pas susceptible de ces beautez, autant que la
langue
latine, comme nous l’avons exposé dans la premier
le plus simple, principalement quand cet écrivain a composé dans une
langue
plus favorable pour les expressions fortes et pré
langue plus favorable pour les expressions fortes et précises que la
langue
dans laquelle on entreprend de le traduire. Il es
ger les figures et d’en substituer d’autres qui sont en usage dans sa
langue
, à la place de celles dont son auteur s’est servi
l est très-rare que les figures qu’on regarde comme rélatives en deux
langues
, y puissent avoir précisément la même valeur. Il
ator. Un mot qui aura précisément la même signification dans les deux
langues
, ne peut-il pas encore, quand il est consideré en
ment de l’idée, laquelle y est attachée, se trouver plus noble en une
langue
qu’en une autre langue, de maniere qu’on rencontr
e y est attachée, se trouver plus noble en une langue qu’en une autre
langue
, de maniere qu’on rencontrera un mot bas dans une
Titus ne sonne-t-il pas mieux que Tite ? Les mots traduits d’une
langue
en une autre langue peuvent encore y devenir moin
il pas mieux que Tite ? Les mots traduits d’une langue en une autre
langue
peuvent encore y devenir moins nobles et y souffr
’effet d’une figure tiennent si bien, pour ainsi dire, aux mots de la
langue
dans laquelle on a inventé et composé, qu’ils ne
oquence perdent toujours quelque chose quand on les transplante de la
langue
en laquelle ils sont nez. Nous avons des traducti
Ma reflexion est d’autant plus vraïe, qu’on ne sçauroit apprendre une
langue
sans apprendre en même-temps plusieurs choses des
ivrée, charme avec raison tous les françois qui sçavent assez bien la
langue
italienne pour entendre les originaux sans peine.
r un autre énerve la vigueur d’une phrase, qui même ne sort pas de la
langue
où elle a été composée, lisent le vingt-troisiéme
ttre dans leur copie. Ils se laissent abbatre enfin au génie de notre
langue
, et ils se soumettent à la destinée des traductio
idée d’un poëme sur ce que les personnes capables de l’entendre en sa
langue
, déposent unanimement concernant l’impression qu’
aptitude particulière de chacun de ses grands ouvriers, saluons notre
langue
maternelle. La langue française n’offre pas, me d
de chacun de ses grands ouvriers, saluons notre langue maternelle. La
langue
française n’offre pas, me dira-t-on, la simplicit
nalité consiste exclusivement dans la pensée et le tour d’esprit : la
langue
que parlent ces hommes ingénieux est peu variée,
rté, de la netteté chez nous traditionnelles. Nous savons bien qu’une
langue
ne sera jamais fixée ; mais pourtant nous paraît-
ions de la philosophie germanique, « dans un éternel devenir ». Notre
langue
n’a rien à perdre pour se sentir plus arrêtée dan
on définitive de la pensée, sans s’attarder en mille détours comme la
langue
allemande, embarrassée d’incises, d’inversions et
prosateurs, s’avance en spirale comme Thésée dans le labyrinthe ; la
langue
française, comme la Camille de Virgile, court sur
idiomes arrêtent et retiennent suffisamment l’idée, si dans ces deux
langues
la facilité toute spontanée de la musique ne se d
s-d’œuvre contemporains. Encore me prendrais-je à contester que notre
langue
ne soit pas, sinon au même degré que l’espagnol e
degré que l’espagnol et l’italien, au moins à un très haut peint, une
langue
musicale en dépit de certaines assonances trop lo
ne langue musicale en dépit de certaines assonances trop lourdes, une
langue
réellement douée de sonorité rythmique et de mélo
trou, de Molière, de Victor Hugo ? Demandez-vous au contraire à notre
langue
française la cadence et la suavité de l’italien ?
n’a versé plus d’enchantement dans une parole humaine. » Ainsi cette
langue
française, musicale, sonore, claire jusqu’à paraî
les plus largement libéraux de notre époque, M. E. Bersot : « Notre
langue
est bien française… elle mérite bien qu’on la rec
il est, s’empreint de son génie et de sa passion ; elle est à la fois
langue
de Racine et de Corneille, de La Rochefoucauld et
te beauté, de cette richesse, de cette excellence, attributs de notre
langue
, se déduisent la supériorité de notre prose et la
écrivains diserts bien inférieurs à tous ces génies créant chacun une
langue
dans la langue française. Les Prosateurs du seizi
ts bien inférieurs à tous ces génies créant chacun une langue dans la
langue
française. Les Prosateurs du seizième siècle vien
e, la politique rendant parfois de mauvais services à la pureté de la
langue
, mais produisant aussi dans la presse et à la tri
nouveaux besoins et avec de nouveaux interprètes se créant aussi une
langue
nouvelle. Quelle est la nation de l’Europe qui po
gés. On s’est plaint très souvent des difficultés rebutantes de notre
langue
poétique, de l’indigence de nos ressources en fai
s qui ne savent pas user des ressources infinies que le clavier de la
langue
poétique française met à leur disposition, « ce c
autres peuples : sous la forme lyrique dans le dialecte provençal, la
langue
d’oc ; sous la forme épique, dans le dialecte qui
sous la forme épique, dans le dialecte qui est devenu le français, la
langue
d’oïl. Je vous ai montré, l’an dernier, l’émulati
estent bien des manuscrits découverts, était dans l’Italie du Nord la
langue
littéraire et classique : on a retrouvé dans les
carolingiens écrits en vers français. Si bien que chez nos voisins la
langue
nationale a beau prendre son essor, la tradition
les peuples une éloquence parlementaire inconnue jusqu’à présent. La
langue
de l’improvisation poétique nous a été refusée, c
perfectionnera : elle est, au reste, plus conforme au génie de notre
langue
, qui, elle-même, ainsi que nous l’avons fait rema
ains, chez les Anglais : il y a, dans la contexture et le génie de la
langue
française, une raison invincible, une logique néc
nt être très favorables à la discussion calme, solennelle, animée. La
langue
et les institutions marchent en même temps : l’un
est pas, une chose qui n’est pas déjà de la poésie. La poésie est une
langue
, et non point une forme d’une langue ; la poésie
de la poésie. La poésie est une langue, et non point une forme d’une
langue
; la poésie est universelle, et non point locale
ire les derniers vestiges de cette idolâtrie de l’imagination ; et la
langue
française, docile surtout aux règles du goût, com
s, de plus, exigé des vers pour reconnaître la poésie, comme si cette
langue
triée, à laquelle nous ajoutions la rime, constit
u moins de la poésie française, celle qui affectait l’imitation de la
langue
grecque, qui trouvait mieux à s’exprimer en prose
ique de la Grèce, dont les préceptes furent appliqués par Horace à la
langue
latine, et par Boileau à la langue française, ce
s furent appliqués par Horace à la langue latine, et par Boileau à la
langue
française, ce génie est maintenant épuisé : nous
qui nous a portés à nous contenter d’une littérature d’imitation. La
langue
latine n’a plus rien à nous apprendre : tous les
nts moraux qu’elle devait nous transmettre sont acclimatés dans notre
langue
; elle n’a plus de pensée nouvelle à nous révéler
ès à présent le latin de la première éducation : les trésors de cette
langue
seront bien vite ouverts au jeune homme, à l’inst
r à introduire dans les premiers rudiments de l’éducation l’étude des
langues
orientales, de se former de nouvelles traditions
poussée vient d’arrière, un grand bouleversement sera inévitable. Les
langues
orientales contiennent des trésors que nous comme
encore d’apprécier toutes les révélations que nous devons recevoir de
langues
dont les racines primitives sont des manifestatio
tériels. Il est impossible de prévoir ce que nous devons apprendre de
langues
dont les unes sont faites pour l’ouïe, et les aut
fécondée par la religion, ainsi que nous l’avons dit ; et l’étude des
langues
où sont enfermées comme dans une arche voilée aux
ons. Ce n’est plus un fait dont on puisse douter que la filiation des
langues
de l’Orient et des langues de l’Occident ; mais i
dont on puisse douter que la filiation des langues de l’Orient et des
langues
de l’Occident ; mais il ne nous suffit point de c
et connue. Ainsi la poésie doit avoir un nouveau point de départ. La
langue
française qui, seule, entre toutes les autres n’e
d’abandon où nous avons laissé jusqu’à présent les monuments de notre
langue
romance tient à cet inconcevable dédain de nos pr
elles serviront encore à lier les unes aux autres les traditions des
langues
. M. d’Agincourt a consacré sa longue et honorable
ées particulières retardaient d’ailleurs et gênaient le travail de la
langue
, si difficile à fixer, et qui ne peut recevoir sa
rose n’avait plus guère à acquérir quant à la matière ; et quant à la
langue
elle-même, elle ne demandait plus que des perfect
inct ce qui avait échappé aux poètes réformateurs, comprenait que les
langues
ne s’enrichissent que par les idées, et versait p
oir, comme en un abrégé, l’antiquité elle-même se révélant dans notre
langue
. C’est ce que fit Amyot, en traduisant les écrits
t Plutarque d’après les manuscrits du Vatican. Le latin lui était une
langue
plus familière que le français, et son génie de t
sûre, et cette pratique pour ainsi dire journalière des analogies des
langues
anciennes avec la nôtre ; de là tant de créations
e cet ordre, il s’arrêta toujours au point juste où le génie de notre
langue
aurait résisté. Il est à la fois hardi et retenu,
s’était faite de l’esprit français, et chaque tour grec ou latin à sa
langue
; hardi jusqu’où l’analogie peut le suivre, jusqu
nalogie manqué, et que l’exactitude serait un inutile sacrifice de la
langue
traduite à la langue de l’original. Son admirable
e l’exactitude serait un inutile sacrifice de la langue traduite à la
langue
de l’original. Son admirable aptitude pour la pro
utre que, dans la traduction des poëtes grecs, les analogies des deux
langues
étant beaucoup plus rares, il lui arrive plus sou
ui arrive plus souvent d’éteindre l’original que d’enrichir sa propre
langue
. Amyot n’excella que dans la prose, et n’écrivit
e marque singulière de sa vocation. Dans un temps où le progrès de la
langue
était l’ambition de tous les écrivains, où beauco
a raison antique, et de faire parler l’antiquité elle-même dans notre
langue
. Ce fut la tâche d’Amyot. Dans cette traduction c
ux, il mit l’esprit français en présence de l’esprit ancien, et notre
langue
en regard de la plus riche des deux langues de l’
l’esprit ancien, et notre langue en regard de la plus riche des deux
langues
de l’antiquité. Par cette comparaison saisissante
quels guides l’esprit français devait suivre, à quelles sources notre
langue
pouvait puiser des richesses durables. La traduct
aient avec plus de vivacité tout ce qu’il y a de créations dans cette
langue
dont l’usage a rendu certaines beautés vulgaires,
tudié comme un modèle. Sainte-Marthe disait qu’Amyot, « en portant la
langue
au plus haut point de pureté dont elle semblait c
langue131. » — « Quelle obligation dit Vaugelas, ne lui a point notre
langue
, n’y ayant jamais eu personne qui en ait mieux su
atières qui peuvent recevoir la forme littéraire et perfectionner les
langues
. Or, aucun auteur de l’antiquité n’a plus exprimé
ions d’un monde qui touchait à sa fin. C’est de cette sagesse. que la
langue
d’Amyot nous mit en possession au xvie siècle, e
faveur publique, tenait à des causes générales. Le grec avait été la
langue
de l’hérésie ; or, l’hérésie ayant eu le dessous,
riétés et les contradictions de la conduite. Quant au caractère de sa
langue
, les latinismes lui sont en effet maternels. Il n
me, il ne réussit pas toujours à les faire entrer dans le corps de la
langue
. § IV. Le sujet des Essais. La matière du l
’est dans Montaigne, dit-on avec raison, qu’il faut aller rajeunir la
langue
par des innovations, ou plutôt par des restaurati
é, toutes les formes du discours appelant toutes les ressources de la
langue
. Y a-t-il une méthode dans cette sorte de journal
iel ; mais une nation avide de gloire littéraire, et qui attendait sa
langue
de ses grands écrivains. Sans grammaires, sans rè
par l’analogie, il osa tout pour exprimer sa pensée, et il traita la
langue
non comme l’héritage de tous, mais comme sa propr
sa propriété personnelle. Ainsi en usent les hommes de génie avec des
langues
qui ne sont pas encore formées ; ils imitent les
s ; ils imitent les gens du peuple, toujours enfants même au sein des
langues
perfectionnées, lesquels, ayant plus d’idées que
parler comme ils sentent, et se faisant dans la chaleur du moment une
langue
incorrecte mais vive expressive et colorée. La la
r du moment une langue incorrecte mais vive expressive et colorée. La
langue
de Montaigne n’est pas une des moindres séduction
piquant qui est proprement l’esprit, si national dans notre pays. La
langue
de Montaigne a les grâces et la liberté de celle
xvie siècle a mis de science et de génie dans la formation de notre
langue
littéraire, désormais la langue de l’esprit moder
t de génie dans la formation de notre langue littéraire, désormais la
langue
de l’esprit moderne, langue maternelle pour nous,
de notre langue littéraire, désormais la langue de l’esprit moderne,
langue
maternelle pour nous, langue adoptive pour quicon
désormais la langue de l’esprit moderne, langue maternelle pour nous,
langue
adoptive pour quiconque en Europe, dans les lettr
tom. III, pag. 113. 131. Ibid. 132. Préface des Remarques sur la
langue
française. 133. Essais, liv. II, chap. iv. 134
Chapitre IV La
langue
française et la Révolution. — Le jargon du systèm
gue française et la Révolution. — Le jargon du système métrique. — La
langue
traditionnelle des poids et mesures. — La langue
stème métrique. — La langue traditionnelle des poids et mesures. — La
langue
des métiers : la maréchalerie, le bâtiment, etc.
angue des métiers : la maréchalerie, le bâtiment, etc. — Beauté de la
langue
des métiers, dont l’étude pourrait remplacer cell
termes usuels que le système métrique ait réussi à introduire dans la
langue
, puisque litre sous cette forme et sous celle de
tantôt à un mot latin, car tout est bon aux barbares qui méprisent la
langue
française, il donna une quantité de termes inutil
t ont assez bien résisté, opposant au pédantisme la richesse de leurs
langues
spéciales créées bien avant la vulgarisation du g
rop gai pour sa signification ? La vénerie et le blason possèdent des
langues
entièrement pures et d’une beauté parfaite ; mais
les outils, tous les travaux de tous ces ouvriers ont trouvé dans la
langue
française des syllabes capables de les désigner c
apables de les désigner clairement. La lente organisation d’une telle
langue
fut un travail admirable auquel tous les siècles
du contre-fer ; il semble nouveau dans cette signification47, mais la
langue
des métiers toujours vivante et si inconnue est e
s, peut-être prendraient-ils plus de goût et quelque respect pour une
langue
dont ils sentiraient la chaleur, les mouvements,
u beau nom d’hypomoclion. » Marty-Laveaux, De l’enseignement de notre
langue
(1872). — On se souvient des conseils donnés par
La métaphore Les bêtes et les fleurs Dans l’état actuel des
langues
européennes, presque tous les mots sont des métap
uffise, car on ne peut invoquer ni la phonétique, ni, sans doute, une
langue
antérieure où toutes les langues auraient puisé,
ni la phonétique, ni, sans doute, une langue antérieure où toutes les
langues
auraient puisé, ni les communications interlingui
e cas de roitelet était unique ou rare ; si l’on ne trouvait dans les
langues
européennes que trois ou quatre exemples de cette
e, qu’il s’agisse de lézard ou de souris, au cours des siècles et des
langues
! M. Bréal, lui-même, la signale, en grec moderne
dérivés dont le sens, tout métaphorique, est identique en beaucoup de
langues
. Un animal qui a échappé à la métamorphose en mac
gnols et les Portugais disent petit chat, gatillo, gatilho ; dans les
langues
non latines, le chien de fusil est un coq ; allem
. Elle serait bizarre, si la même image ne se retrouvait en plusieurs
langues
ou dialectes et si le français du xvie siècle ne
hardon). L’idée de cette relation se retrouve dans presque toutes les
langues
de l’Europe et dans les deux langues classiques :
retrouve dans presque toutes les langues de l’Europe et dans les deux
langues
classiques : [mot en caractères grecs]161, cardue
ert d’aiglants (aculenta), de piquants. Je n’ai pu retrouver dans les
langues
européennes de formesanalogues, comme pour broche
des vagues sont des brebis en italien, pecorelle ; et dans toutes les
langues
, depuis le grec, la machine de guerre à heurter l
u à la plus curieuse dissertation sémantique. Dans presque toutes les
langues
son nom est une antiphrase. C’est une bête fort r
en allemand et en hollandais par sonnenwende et zonnewende ; ces deux
langues
possèdent, en effet, les formes sonnenblume et zo
anois, solsikke ; l’anglais, sunflower ; le polonais, slonecznie. Les
langues
sémitiques ont des expressions pareilles : en ara
et l’on y rencontre cocks head, cock’s comb, cockrose (écossais). Les
langues
germaniques se contentent en général de l’express
re. La renoncule, connue sous le nom de bouton d’or, a reçu dans les
langues
et les dialectes d’Europe179 deux séries de noms
œuds) en anglais, knot-grass ; en flamand, knoopgras ; tandis que les
langues
scandinaves la dénomment herbe du chemin (danois
ais) ; on trouve en allemand Schwarz kümmel, (le carvi noir) mais les
langues
modernes ont surtout baptisé la nielle d’après sa
egatella ; en catalan, l’erba fetgera ; en espagnol, la higadela. Les
langues
germaniques, scandinaves et slaves constatent la
albispina), la blanche épine, porte ce même nom en presque toutes les
langues
, depuis l’italien biancospino jusqu’au danois hvi
n a peut-être été de même pour le rouge-gorge. Dans toutes les autres
langues
, de l’italien, pettirosso, à l’allemand, rothkehl
a trouvaille rouge-gorge ou rodkielke soit spontanée dans chacune des
langues
où on la rencontre. Le vieux français disait : ru
fourmillon. Comme l’idée de fourmi-lion se retrouve dans beaucoup de
langues
d’Europe, son absurdité doit sans doute être mise
nd et avec le danois : contare et contar ont, dans les deux premières
langues
, la double signification de nos deux mots ; en al
ter ; il l’a perdue en partie, quand le mot account est entré dans la
langue
; mais account a gardé, en partie, un peu du sens
n entre dessin et dessein sans s’apercevoir, les pauvres gens, que la
langue
, incorrigible, recommençait exactement avec le mo
édois avec utkast, en italien avec disegno et dans presque toutes les
langues
. Bien d’autres mots seraient à noter que les dict
ns, c’est de rendre invisible la métaphore et ainsi d’engrisailler la
langue
. Séparé de l’idée qu’il représente, dessein n’est
s le jour qu’elles sont nées et destinées à disparaître bien avant la
langue
dont elles ont fait partie. L’abstraction est une
lations n’en sont pas moins assez régulières et que la différence des
langues
n’implique pas une différence de marche ou de mét
certitude par la coexistence des mêmes combinaisons d’images dans des
langues
très différentes ; pour les contes, cela est fort
pas, une partie de sa nomenclature, dialectes étrangers et « petites
langues
», est souvent inutilisable dans un travail de sé
des interpositions sont fort possibles, surtout dans une région de la
langue
où la transmission des sons n’a jamais été fixée
lonais ; enfin le suédois, le danois, l’espagnol et le portugais. Les
langues
sont nommées dans l’ordre de la fréquence de leur
l’éloquence. — 2. Desseins et théories de Malherbe : la réforme de la
langue
. La réforme de la poésie. Il a sauvé l’art. Malhe
igence telle qu’était celle du président du Vair. 2. Réforme de la
langue
et de la poésie. Avec une très claire conscien
rammairien autant que poète ; il se donna pour mission de réformer la
langue
et le vers, et d’enseigner aux poètes à manier ce
minutieux, formaliste, il s’attache passionnément à perfectionner la
langue
. Dans sa chambre de l’hôtel de Bellegarde, dont l
voisins l’un de l’autre, et jaloux de leurs frontières. Ce docteur en
langue
vulgaire avait accoutumé de dire que depuis tant
des participes ? » Malherbe s’était donné pour tâche de nettoyer la
langue
française : il voulait mettre dehors les archaïsm
t ce dont l’ambition du siècle précédent avait surchargé, encombré la
langue
. Il voulait la réduire aux mots purement français
ssait celles que l’usage avait condamnées : il n’appauvrissait pas la
langue
, il la débarrassait. La langue qu’il mit à nu, da
condamnées : il n’appauvrissait pas la langue, il la débarrassait. La
langue
qu’il mit à nu, dans sa beauté nerveuse, c’était
réalité. Le « courtisan », c’était sans doute la forme exquise de la
langue
que le peuple de Paris offrait à l’état brut et n
Malherbe extrait de ce qu’il estime être la fonction littéraire de la
langue
: il veut qu’on satisfasse à la raison, ainsi qu’
somme l’enseignement de Malherbe. Il tend visiblement à constituer la
langue
comme une sorte d’algèbre, à donner à la phrase u
s raisonnables, c’est-à-dire universellement intelligibles. C’est une
langue
symbolique, où les termes ont des valeurs fixes,
ogiques. Faut-il imputer aussi à Malherbe la fatale distinction d’une
langue
et d’un style nobles ? Il a eu certaines idées, p
lus ordinaire pratique, on se persuadera qu’il ne reconnaît point une
langue
poétique plus noble que la langue épurée du bon u
uadera qu’il ne reconnaît point une langue poétique plus noble que la
langue
épurée du bon usage : il distingue très sensément
le que la langue épurée du bon usage : il distingue très sensément la
langue
commune des langues techniques, et pour la clarté
urée du bon usage : il distingue très sensément la langue commune des
langues
techniques, et pour la clarté, il se réduit à cel
que lui. Le projet de ces hommes systêmatiques étoit de rendre notre
langue
plus belle, plus facile à lire &, surtout, à
urs vécu dans les meilleures compagnies, qui possédât parfaitement sa
langue
, qui la parlât sans laisser entrevoir le moindre
dicieux Du Marsais, un des hommes qui a le mieux entendu le génie des
langues
, & qui a porté plus loin l’esprit de discussi
ntre l’orthographe, & la prononciation. Il ne bornoit pas à notre
langue
la réforme qu’il méditoit de faire, il vouloit qu
me qu’il méditoit de faire, il vouloit qu’elle s’étendit à toutes les
langues
de l’Europe. Dans son livre de la Taille réelle,
même de l’état ; que l’orthographe intéressoit la grammaire & la
langue
; qu’il falloit apporter autant de soin pour orth
écessité de conserver l’étymologie des mots ; de faire porter à notre
langue
, dérivée de celle des anciens Romains, les glorie
aime ; sur la multitude de dialectes qui s’introduiroient dans notre
langue
, le Normand, le Picard, le Bourguignon, le Proven
aphe & notre prononciation, se faisoit encore plus sentir dans la
langue
Angloise. Il est vrai que de toutes les langues c
re plus sentir dans la langue Angloise. Il est vrai que de toutes les
langues
connues, c’est celle où ce défaut est le plus con
les, comme les autres nations. Un François qui ne sçauroit point leur
langue
, & qui liroit en présence d’un d’eux, par exe
ndu. L’Anglois croiroit qu’il n’y a point de mot pareil dans toute sa
langue
. Cette difficulté extrême d’articuler le son prop
de chaque voyelle, de connoître toute la variété des accens de cette
langue
, de saisir certains sifflemens de syllabes finale
is & le collège Royal. De serviles compilateurs de phrases, d’une
langue
qu’on a bien de la peine à entendre, plus amateur
isputes des jésuites & de l’université sur la prononciation de la
langue
Grecque qui ont été fort loin, & qui ne sont
ort loin, & qui ne sont pas encore finies. La prononciation de la
langue
Françoise à causé un plus grand nombre de contest
e nous dire, après cela, qu’il est impossible de bien écrire dans une
Langue
morte, parce que nous sommes hors d’état d’en con
ître le mécanisme & toutes les finesses ! Comment ont appris leur
Langue
M. de Voltaire, le propagateur de ce paradoxe, &a
tes à une étude constante, ne sont-elles pas capables de vivifier une
Langue
qui n’est morte que pour ceux qui la négligent ?
ci, les Desbillons, les Brotier, &c. sont parvenus à se rendre la
Langue
Latine familiere, à se pénétrer de son génie, &am
é de l’écrire avec succès. D’ailleurs, quelque vivante que soit notre
Langue
pour la plupart de nos mauvais Ecrivains, le gran
uctions ? Preuve qu’il est indifférent pour les Esprits bornés qu’une
Langue
soit vivante, comme il l’est pour les vrais Génie
ve fort supérieurs aux Vers François que nous avons de cet Auteur. La
Langue
Italienne étoit néanmoins pour Ménage une Langue
ns de cet Auteur. La Langue Italienne étoit néanmoins pour Ménage une
Langue
aussi morte que la Grecque & la Latine, dans
-on pas plusieurs parmi ceux qui écrivent assez correctement dans ces
Langues
étrangeres, en convenant eux-mêmes qu’il leur ser
pin a joint celui d’écrire avec pureté & avec goût dans sa propre
Langue
. Ses Réflexions sur l’Eloquence, celles sur la Po
François. Ses Vers Italiens sont estimés même en Italie, & notre
Langue
doit beaucoup à ses recherches. Il étoit savant e
dique une descendance réelle, une parenté par le sang. Or l’étude des
langues
et de l’histoire ne conduit pas aux mêmes divisio
lace en histoire ni en philologie. Dans le groupe humain qui créa les
langues
et la discipline aryennes, il y avait déjà des br
lichocéphales. Il en faut dire autant du groupe primitif qui créa les
langues
et l’institution dites sémitiques. En d’autres te
II. — Ce que nous venons de dire de la race, il faut le dire de la
langue
. La langue invite à se réunir ; elle n’y force
e nous venons de dire de la race, il faut le dire de la langue. La
langue
invite à se réunir ; elle n’y force pas. Les État
is et l’Angleterre, l’Amérique espagnole et l’Espagne parlent la même
langue
et ne forment pas une seule nation. Au contraire,
par l’assentiment de ses différentes parties, compte trois ou quatre
langues
. Il y a dans l’homme quelque chose de supérieur à
u quatre langues. Il y a dans l’homme quelque chose de supérieur à la
langue
: c’est la volonté. La volonté de la Suisse d’êtr
r la France, c’est qu’elle n’a jamais cherché à obtenir l’unité de la
langue
par des mesures de coercition. Ne peut-on pas avo
i en altérerait la sérénité. L’importance politique qu’on attache aux
langues
vient de ce qu’on les regarde comme des signes de
; les exemples sont innombrables. Même aux origines, la similitude de
langue
n’entraînait pas la similitude de race. Prenons l
ou proto-sémite ; il s’y trouvait des esclaves, qui parlaient la même
langue
que leurs maîtres ; or l’esclave était alors bien
ace différente de celle de son maître. Répétons-le : ces divisions de
langues
indo-européennes, sémitiques et autres, créées av
omparée, ne coïncident Pas avec les divisions de l’anthropologie. Les
langues
sont des formations historiques, qui indiquent pe
unit pour la vie et pour la mort. Cette considération exclusive de la
langue
a, comme l’attention trop forte donnée à la race,
un être raisonnable et moral, avant d’être parqué dans telle ou telle
langue
, avant d’être un membre de telle ou telle race, u
ce qui ne suffit pas à créer un tel principe spirituel : la race, la
langue
, les intérêts, l’affinité religieuse, la géograph
ent dans la France, à l’époque où elle possédait l’Alsace et Metz. La
langue
germanique a dominé dans les îles Britanniques, u
biques. — La race fait la beauté d’un mot. — Le patois européen et la
langue
de l’avenir. Une académie serait utile, composée
ngt — ayant à la fois le sens phonétique111 et le sens poétique de la
langue
. Au lieu de rendre des arrêts par prétention, au
ui de la dérivation. Son rôle serait, non pas d’entraver la vie de la
langue
, mais de la nourrir au contraire, de la fortifier
à elles-mêmes, soustraites aux influences étrangères ou savantes, les
langues
ne peuvent se déformer, si on donne à ce mot un s
lot pour bimbelot ne sont des accidents graves dans l’évolution d’une
langue
. Je suis même moins choqué par le populaire de l’
veux le dire encore en achevant ce tableau des mauvaises mœurs de la
langue
française et des dangers où la jettent le servili
ct d’une indigence heureusement simulée. Il n’est pas possible qu’une
langue
littérairement aussi vivante ait perdu sa vieille
nécessaire d’écrire ; mais si l’on écrit il faut que cela soit en une
langue
véridique et de bonne couleur. Ou bien résignons-
de la moitié des mots ne sont pas français. C’est un avant-goût de la
langue
de l’avenir. 111. On voudra bien remarquer que
ette chimérique assemblée, il serait à souhaiter qu’un Bulletin de la
langue
française fût publié selon ces principes, et répa
t. NdA 114. Comme le fait M. Emile Deschanel, les Déformations de la
langue
française (1898). Les deux mots sont excellents,
arbares et presque sans lettres lorsque leur poësie s’est formée. Les
langues
qu’ils parloient n’étoient pas susceptibles d’une
é, quand ces nations se sont cultivées par une étude judicieuse de la
langue
grecque et de la langue latine ; on a bien poli e
sont cultivées par une étude judicieuse de la langue grecque et de la
langue
latine ; on a bien poli et rectifié ces usages, m
formation qui avoit son fondement dans la nature et dans le génie des
langues
modernes. Les tentatives que des poëtes sçavans o
ent dans les Gaules et dans d’autres provinces de l’empire. Comme les
langues
dans lesquelles ces poëtes sans étude composoient
n dominante ont prévalu en plusieurs choses et principalement dans la
langue
commune, qui s’est formée de celle que parloient
bitans, et de celle que parloient les nouveaux venus. Par exemple, la
langue
qui se forma dans les Gaules où les anciens habit
ablir, ne conserva que des mots dérivez du latin. La syntaxe de cette
langue
se forma entierement differente de la syntaxe de
e de cette langue se forma entierement differente de la syntaxe de la
langue
latine, ainsi que nous l’avons dit déja. En un mo
xe de la langue latine, ainsi que nous l’avons dit déja. En un mot la
langue
naissante se vit asservie à rimer ses vers, et la
sante se vit asservie à rimer ses vers, et la rime passa même dans la
langue
latine dont l’usage s’étoit conservé parmi un cer
propos de dire avec quelque précision quel était en 1660 l’état de la
langue
et de la littérature française. Il résulte, je cr
, de ce qui précède, qu’on peut regarder la révolution opérée dans la
langue
comme l’ouvrage de deux sociétés distinctes qui s
ubitable pour moi qu’elles ont puissamment concouru aux progrès de la
langue
, à son enrichissement, même à son épuration par l
par l’émulation de plaire ! Quelle académie a pu jamais faire pour la
langue
ce que fit cette ardeur générale de conversation
r le travail de tous pour se faire un langage commun. Il en fut de la
langue
comme il en serait de la monnaie, si tout le mond
re avec convenance, sera bientôt mis au rebut. Voilà l’histoire de la
langue
dans les académies des précieuses. Je passe au se
de bon goût. Balzac, Pascal et Corneille avaient à peu près fixé la
langue
. Une langue est fixée quand elle se prête à tous
. Balzac, Pascal et Corneille avaient à peu près fixé la langue. Une
langue
est fixée quand elle se prête à tous les langages
nt, que toute obscurité du discours est une faute qualifiée confie la
langue
. La langue, ai-je dit, était à peu près fixée ; m
te obscurité du discours est une faute qualifiée confie la langue. La
langue
, ai-je dit, était à peu près fixée ; mais les ton
par leur appropriement aux choses, aux temps, aux personnes. Alors la
langue
suffisait à tout. Oui, avant 1661, avant les beau
ait de fréquents accès d’anarchie. Revenons à l’état historique de la
langue
et des lettres à la fin de la 6e période du xviie
années à les écrire, nous dit en peu de mots quel était l’état de la
langue
au milieu du siècle, à l’époque des Provinciales
l. « L’on est, dit-il, esclave de la construction ; l’on a enrichi la
langue
de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme, et
7. » Ce n’est pas sans raison que La Bruyère dit : L’on a enrichi la
langue
de nouveaux mots. Les curieux qui font des recher
it pour rendre leurs propres pensées, soit pour faire passer dans une
langue
, encore au berceau, les beautés de deux langues,
faire passer dans une langue, encore au berceau, les beautés de deux
langues
, dont le sort étoit fixé, & la supériorité re
les imiter ; mais le goût naissoit à mesure qu’ils les étudioient. La
langue
Françoise, timide, grossière, embarrassée, n’osoi
sard, ou emporter aux caprices de la fantaisie, avec quelle fierté la
langue
Françoise ne brisa-t-elle pas ses entraves ? Enri
nt été faites de leur temps ? Par conséquent, quelles richesses leurs
langues
n’auroient-elles pas acquises ? Plus les connoiss
& se multiplient. La variété, l’abondance & la richesse d’une
langue
dépendent donc des connoissances plus ou moins ét
donc des connoissances plus ou moins étendues que nous possédons. La
langue
est nécessairement pauvre chez un peuple sauvage,
Poëtes, Orateurs, Historiens, Philosophes, tous trouvoient dans leur
langue
abondante, énergique, harmonieuse & sonore, l
le étoit en tout genre le pinceau du génie. Il s’en faut bien que la
langue
Latine ait eu le même avantage. Les foibles comme
oibles commencemens de la République Romaine ne permirent pas à cette
langue
d’atteindre d’abord à la perfection. Il importoit
emières mœurs n’admettoit ni jeux, ni spectacles publics ; & leur
langue
se ressentit long-temps de cette austérité. Les i
onc entrer, dans le plan de l’éducation de la jeunesse, l’étude de la
langue
Grecque, & cette étude étoit la première de t
ne souffroit pas qu’on le parlât publiquement. Il étoit juste que la
langue
Latine eût la préférence, puisqu’elle étoit la la
it juste que la langue Latine eût la préférence, puisqu’elle étoit la
langue
de la nation. Cette préférence, loin de lui nuire
cation que l’on mit à étudier les principes de l’une & de l’autre
langue
à la fois. Cette étude n’étoit pas seulement cell
s & des Arts ; source de l’abondance & de la richesse de leur
langue
, dont nous ignorons l’origine & l’accroisseme
depuis ; au lieu qu’on ne peut fixer l’époque de la perfection de la
langue
Latine, qu’au siècle d’Auguste. Avant cette époqu
olie & voluptueuse sut y répandre ; car les mœurs influent sur la
langue
, autant que le génie, témoin l’Atticisme & le
ù l’on ne cultivoit que les vertus du plus austère patriotisme. La
langue
Latine n’a donc pu se perfectionner que lentement
tés. Ces difficultés proviennent, suivant Quintilien(*), de ce que la
langue
Latine, peu riche & peu féconde, est obligée
ute cet excellent Rhéteur, qui ont une dénomination, la disette de la
langue
est si grande, qu’elle ramène souvent les mêmes t
érens les uns des autres. Tels sont les défauts qu’on reprochoit à la
langue
Latine ; aussi les Ecrivains, pour les éviter, se
vent bien la supériorité des Grecs & des Romains ; & si leurs
langues
sont devenues celles du monde savant, c’est moins
mortels que ces grands hommes nous ont laissés. Disons plus, ces deux
langues
ont été conservées de préférence à celles de tant
vines Ecritures, & à devenir l’une & l’autre par ce moyen, la
langue
universelle de toutes les Nations éclairées par l
ser aux vaincus la nécessité d’apprendre, de parler & d’écrire la
langue
des vainqueurs ; car leur politique étoit d’étend
e des vainqueurs ; car leur politique étoit d’étendre l’usage de leur
langue
aussi loin que leurs conquêtes : politique néglig
urs conquêtes : politique négligée par les Grecs, & à laquelle la
langue
Latine est redevable de la gloire d’être constamm
ngue Latine est redevable de la gloire d’être constamment demeurée la
langue
vulgaire de tous les gens de Lettres ; tandis que
meurée la langue vulgaire de tous les gens de Lettres ; tandis que la
langue
Grecque n’est aujourd’hui bien connue que d’un pe
irent de nouvelles connoissances à celles qu’ils avoient acquises. La
langue
Latine, dans laquelle ils se perfectionnèrent, ju
onnus ! Il étoit donc de l’intérêt des Gaulois d’étudier avec soin la
langue
Latine, puisque, sans cette étude, leur éloquence
t un autre d’émulation ; ils étoient assurés, en possédant bien cette
langue
, de devenir membres de la République, & par c
passé de siècle en siècle jusqu’à nous. L’Eglise qui avoit adopté les
langues
Grecque & Latine, les parla toujours ; &
oient dans la plus honteuse ignorance. Un jargon barbare succéda à la
langue
divine des Homère & des Virgile, des Démosthè
astique, qui la recevoient. On avoit entièrement oublié l’usage de la
langue
Latine, & l’on ne parloit, on n’écrivoit plus
de la langue Latine, & l’on ne parloit, on n’écrivoit plus qu’en
langue
Romance, ou rustique ; c’est-à-dire, dans un idio
iers, pour oser les faire passer, soit Grecs, soit Latins, dans notre
langue
, toute barbare qu’elle étoit encore. Quelque impa
riller sous une forme plus élégante & plus belle. Cependant la
langue
Françoise ne triomphoit point encore de sa rudess
fectionnée tout-à-coup, peut-être alors auroit-elle nui à l’étude des
langues
d’Athènes & de Rome. Ses défauts au contraire
soient restés de ces temps-là sont-ils écrits dans l’une de ces deux
langues
; preuve évidente que les Ecrivains ne pouvoient
rimer dans la leur. Une autre raison décisive pour faire usage de ces
langues
anciennes, c’est qu’il falloit s’instruire, &
aire de recourir aux véritables sources du goût & du génie. Notre
langue
devoit à la fin s’épurer, mais c’étoit l’affaire
est pas que quelques Auteurs ne cherchassent les moyens d’enrichir la
langue
Françoise, & de lui donner une certaine harmo
plicité des mœurs ne contribua pas peu à la lenteur des progrès de la
langue
. La lumière croissoit toujours, & répandoit
rmé l’abus par un abus plus grand, en perdant entièrement l’usage des
langues
savantes. Quoi qu’il en soit, la langue Franço
t entièrement l’usage des langues savantes. Quoi qu’il en soit, la
langue
Françoise surmontoit, lentement à la vérité, les
ants, pleins d’une harmonie nouvelle, triomphèrent de la dureté de la
langue
, & n’en firent sentir que la douceur & le
sentit la nécessité de s’occuper particulièrement du soin de polir la
langue
Françoise & de la perfectionner ; passionnée
r, ni la manière d’écrire avec goût, ni le goût même. Cependant la
langue
Françoise acquit sous ces nouveaux maîtres, plus
s caractères & la force de la versification. Corneille parut : la
langue
Françoise étoit avant lui dénuée de graces &
concourir à sa gloire, le génie commença d’abord par perfectionner la
langue
destinée à transmettre à la postérité les merveil
lairoient. Ce sont eux, qui par leurs Ecrits ont fixé les premiers la
langue
Françoise, & l’ont soumise à des règles invar
elui de leurs ouvrages, auquel on attribue sur-tout la fixation de la
langue
, sont ces Lettres immortelles que le génie dicta,
oëte de toutes les ames sensibles, qui, dans ses ouvrages, a porté la
langue
Françoise au dernier degré de perfection & de
jugé, malheureusement trop établi, que notre méthode d’éducation. Les
langues
Grecque & Latine y tiennent si peu de place,
it mieux autrefois des avantages réels & de l’utilité de ces deux
langues
! Il est vrai qu’alors l’institution de la jeunes
’établir ; & défendit la pureté, l’élégance & la clarté de la
langue
des Fénélon, des Racine & des Boileau. Jamais
lus d’Eloquence, plus de Poësie, plus de Musique. Celle de toutes les
Langues
qui approche le plus de la langue Grecque, la lan
us de Musique. Celle de toutes les Langues qui approche le plus de la
langue
Grecque, la langue Françoise, adoptée par toutes
e de toutes les Langues qui approche le plus de la langue Grecque, la
langue
Françoise, adoptée par toutes les Nations, claire
mp; d’harmonie, susceptible des plus grands effets, n’est plus qu’une
langue
sourde & monotone, peu propre aux chants de P
ujours. Ce sont des Etrangers, incapables d’apprécier, de juger notre
langue
, qui ont semé les premiers parmi nous ces singuli
ueillis, soutenus & autorisés ! Oui, sans doute, à juger notre
langue
d’après quelques ouvrages & quelques Drames m
e voluerunt, illorum id nominibus exornent ». Id. Ibid. (*). Aucune
langue
des anciens peuples ne subsiste. Elles sont toute
mêmes, après leur longue captivité à Babylone, oublièrent leur propre
langue
, & apprirent le Chaldéen, dont le génie étoit
itures ne nous ont été transmises qu’en Grec ou en Latin ; les seules
langues
que l’Eglise ait adoptées. (*). Hist. Litt. de l
er de son tombeau. Quelques fragments de ce grand poète, qui est à la
langue
poétique moderne ce que Rabelais est à la langue
poète, qui est à la langue poétique moderne ce que Rabelais est à la
langue
de la prose, avaient suffi, en 1830, pour que la
poète, par un grammairien. Révolte démocratique déjà ! La plantureuse
langue
poétique que parle Ronsard, avait, à son aurore,
Ressuscité qui ne mourra plus, que Ronsard ! Il durera autant que la
langue
française qui a cru l’avoir fait tuer par son lic
a langue française qui a cru l’avoir fait tuer par son licteur, cette
langue
française dont il est la jeunesse, avec tous les
est avec les tremblements de tête d’une adorable vieille émue, que la
langue
française se retournera encore vers Ronsard, son
. Poète-phénomène que ce Ronsard, dont la poésie jaillit avant que la
langue
, qui se forme lentement, fût formée, et qui, avan
formée, et qui, avant la lettre, créa la lettre, — la lettre de cette
langue
qu’à la distance d’une seule génération parla Mat
a poésie est d’autant plus charmante et quelquefois plus belle que sa
langue
n’est pas encore une langue venue, à contours ple
harmante et quelquefois plus belle que sa langue n’est pas encore une
langue
venue, à contours pleins, arrêtés et purs. Les fe
inée. Poétiquement, il domina tout son siècle, qui ne parlait pas une
langue
plus avancée que la sienne. Mais cette langue, qu
qui ne parlait pas une langue plus avancée que la sienne. Mais cette
langue
, qui marchait toujours, le laissa assis et isolé
oire, sur son socle de marbre froid et sous son laurier incompris. La
langue
, grandie et devenue forte comme les petits de la
e j’ai signalé au commencement de ce chapitre, où le poète, malgré la
langue
qu’il avait parlée, à force de Poésie, ressuscita
d… Victor Hugo, c’est Ronsard, en effet, mais après Ronsard, dans une
langue
toute faite ; — tandis que Ronsard était, dans un
d, dans une langue toute faite ; — tandis que Ronsard était, dans une
langue
qui n’était pas faite, un Victor Hugo avant Victo
repose sur la sagesse du passé conservée dans les religions, dans les
langues
et dans l’histoire, sur cette sagesse vulgaire, m
testants, et par conséquent recommandait l’étude de l’histoire et des
langues
. Les sciences qui, au moyen âge, s’étaient réfugi
qui rapprocherait l’une de l’autre l’histoire des faits et celle des
langues
, en les éclairant toutes deux par une critique no
e libraire, en 1668, reçut l’éducation du temps ; c’était l’étude des
langues
anciennes, de la scholastique, de la théologie et
Dante, aux limpides ruisseaux de Pétrarque. On cultivait même peu la
langue
latine. Les sciences, les lettres étaient égaleme
sagesse de la jurisprudence romaine, et celle qu’il découvre dans la
langue
des anciens Italiens, au génie des jurisconsultes
es deux sur l’histoire des faits, vrais ou fabuleux, et sur celle des
langues
. » La lecture de Grotius fixa ses idées et déter
Dans cette variété infinie d’actions et de pensées, de mœurs et de
langues
que nous présente l’histoire de l’homme, nous ret
n ; la philologie observe le réel ; c’est la science des faits et des
langues
. La philosophie doit appuyer ses théories sur la
La philologie, science du réel, science des faits historiques et des
langues
, fournira les matériaux à la science du vrai, à l
social. Cette sagesse est une sous la double forme des actions et des
langues
, quelque variées qu’elles puissent être par l’inf
temps obscur, fabuleux, historique. C’est surtout dans l’histoire des
langues
que l’exactitude de cette classification est mani
tion est manifeste. Celle que nous parlons a dû être précédée par une
langue
métaphorique et poétique et celle-ci par une lang
précédée par une langue métaphorique et poétique et celle-ci par une
langue
hiéroglyphique ou sacrée. Nous nous occuperons pr
i avancé que le nôtre, lorsque les esprits ont acquis par l’usage des
langues
, de l’écriture et du calcul, une habitude invinci
ions multiplièrent les signes de Jupiter, et leur réunion composa une
langue
mystérieuse, par laquelle il daignait faire conna
nait faire connaître aux hommes ses volontés. L’intelligence de cette
langue
devint une science, sous les noms de divination,
ils la montraient de la main ; plus tard ils dirent Neptune. C’est la
langue
des dieux dont parle Homère. Les noms des trente
formaient le vocabulaire divin de ces deux peuples. Originairement la
langue
divine ne pouvant se parler que par actions, pres
ansactions civiles. Les hiéroglyphes furent l’écriture propre à cette
langue
imparfaite, loin qu’ils aient été inventés par le
les se formassent un meilleur système de langage et d’écriture. Cette
langue
muette convenait à un âge où dominaient les relig
ulent être respectées, plutôt que raisonnées. Dans l’âge héroïque, la
langue
divine subsistait encore, la langue humaine ou ar
isonnées. Dans l’âge héroïque, la langue divine subsistait encore, la
langue
humaine ou articulée commençait ; mais cet âge en
e de signes qui n’ont qu’un rapport indirect à la pensée. C’est cette
langue
que parlent les armes des héros ; elle est restée
elle est restée celle de la discipline militaire. Transportée dans la
langue
articulée, elle dut donner naissance aux comparai
aisons, aux métaphores, etc. En général la métaphore fait le fond des
langues
. Le premier principe qui doit nous guider dans la
age ont dû suivre cet ordre. Ce principe étymologique suffit pour les
langues
indigènes, pour celles des pays barbares qui rest
ombien les philologues ont eu tort d’établir que la signification des
langues
est arbitraire. Leur origine fut naturelle, leur
ication doit être fondée en nature. On peut l’observer dans le latin,
langue
plus héroïque, moins raffinée que le grec ; tous
s les mots y sont tirés par figures d’objets agrestes et sauvages. La
langue
héroïque employa pour noms communs des noms propr
s expressions générales ; aux noms propres, qui, dans l’indigence des
langues
, lui avaient servi à désigner les caractères, ell
humain de la poésie. L’origine de la religion, de la poésie et des
langues
étant découverte, nous connaissons celle de la so
oire fabuleuse des Grecs ; en effet Rome ayant été fondée lorsque les
langues
vulgaires du Latium avaient fait de grands progrè
sme romain jeune encore, au milieu de peuples déjà mûrs, s’exprima en
langue
vulgaire, tandis que celui des Grecs s’était expr
ima en langue vulgaire, tandis que celui des Grecs s’était exprimé en
langue
héroïque. Le commencement de la religion fut celu
vainqueurs et les vaincus ne s’entendaient point ; nulle écriture en
langue
vulgaire. Les signes hiéroglyphiques furent emplo
cupait à l’université de Naples, qu’en donnant chez lui des leçons de
langue
latine. Au moment même où il achevait La Science
l devait éclairer l’étude de la jurisprudence romaine par celle de la
langue
latine. » Il nous a fait connaître la marche de
cience qui ne servait de rien à la philosophie de l’homme, et dont la
langue
était barbare ». Comme Aristote et Platon tirent
une carrière toute indépendante ! Voyant qu’on négligeait surtout la
langue
latine, il se détermina à en faire un des princip
re le français. Il croyait avoir remarqué que ceux qui savent tant de
langues
, n’en possèdent jamais une parfaitement. Il aband
ctionnaires. Les premiers n’arrivent guère à sentir les beautés d’une
langue
étrangère, par l’habitude qu’ils ont de chercher
itude qu’ils ont de chercher toujours les défauts. La décadence de la
langue
latine date de l’époque où commencèrent à paraîtr
ique, non dans les fables des poètes, mais dans les étymologies de la
langue
latine, comme Platon les avait cherchés dans cell
e la langue latine, comme Platon les avait cherchés dans celles de la
langue
grecque (Voy. le Cratyle). Ce travail devait avoi
r la signification identique des mots verum et factum dans l’ancienne
langue
latine, sur le sens d’intelligere, cogitare, divi
ce prodigieux Aulisio, professeur de droit, à Naples, qui savait neuf
langues
, et qui écrivit sur la médecine, sur l’art milita
tin. La vigueur et l’originalité avec lesquelles il écrivait en cette
langue
eût fait la gloire d’un savant ordinaire. 1696. P
e traitais des principes des idées, en les séparant des principes des
langues
, qui sont naturellement unis entre eux. Je parlai
nouvelle, en la séparant des principes des idées et des principes des
langues
. » Additions à une préface de la Science nouvelle
aphe : et en cela cependant il n’est que logique et conséquent. Notre
langue
française vient en très grande partie du latin. C
les philologues et critiques qui se sont occupés de l’histoire de la
langue
et qui ont étudié la naissance de la Romane, d’où
se subordonner et par supplanter les autres ; lui seul est devenu la
langue
, les autres sont restés ou redevenus des patois58
autres sont restés ou redevenus des patois58. Quand je dis que cette
langue
romane des xie et xiie siècles est sortie du la
: il en naquit comme par voie de végétation, vers le xe siècle, une
langue
heureuse, assez riche déjà, bien formée, toute un
e poindre, éclore et s’épanouir, sont presque tentés de préférer à la
langue
plus savante et plus forte, mais plus compliquée
autre et faits de toute pièce, tout roides et tout neufs, d’après une
langue
savante et morte, que l’on ne comprend que par le
ue par les yeux et plus du tout par l’oreille. À ce vieux fonds de la
langue
française il y a peu à réformer pour l’orthograph
lettres doubles et de syllabes hérissées. Ces mêmes historiens de la
langue
et qui l’admirent surtout aux xiie et xiiie siè
i elle ne formait pas, elle aussi, un des âges, une des saisons de la
langue
. M. Auguste Brochet, qui n’est nullement favorabl
Bellay le savait bien, lui qui dans son Illustration et Défense de la
Langue
, où il proposait en 1549 tant d’innovations litté
a fait un seul mot qui se comporte comme tout autre substantif de la
langue
, et l’on écrit : un aparté, des apartés. — C’est
rder, afin surtout, disait-il, de faciliter la prononciation de notre
langue
aux étrangers. Ces idées et vues de Corneille, ex
e, « qui s’attache superstitieusement à toutes les lettres tirées des
langues
dont la nôtre a pris ses mots » ; il propose un j
qui fassent de cette publication nouvelle une date et une étape de la
langue
. C’est à quoi cependant il faut viser. Ne nous le
s l’usage a triomphé de bien d’autres résistances, et les Caton de la
langue
peuvent eux-mêmes avoir tort, sinon endroit, du m
r parlant du haut de la tribune ne sera pas en droit de dire dans une
langue
parfaitement congrue et correcte : « Mon argument
sens un peu technique, dans un sens administratif, plutôt que dans la
langue
littéraire ? Le verbe capitaliser ne se trouve pa
mplément. C’est un tort. Quoiqu’il semble appartenir tout entier à la
langue
économique et financière (ce qui est déjà quelque
i est déjà quelque chose), il peut trouver son emploi heureux dans la
langue
littéraire. Ainsi M. Viguier, cet esprit distingu
émie. Car, selon la remarque de l’abbé de Choisy, ces disputes sur la
langue
et l’orthographe ne finissent point ; et il ajout
Académie est dans la bonne voie.65 57. Grammaire historique de la
Langue
française, par M. Auguste Brachet ; 1 vol. in-18,
t bien que mal assemblés, plus ou moins écorchés. De même, dans toute
langue
, et dans notre français, à côté des mots de l’usa
des termes de sciences, d’arts, de métiers, qui sont comme autant de
langues
dans la langue, et qui font aux profanes le même
ciences, d’arts, de métiers, qui sont comme autant de langues dans la
langue
, et qui font aux profanes le même effet que le la
ce, d’art, d’industrie, peuvent et doivent ainsi être rédigés dans la
langue
spéciale de ces lecteurs, et donner à chaque obje
e sa pensée avec toute l’exactitude possible, au moyen des mots de la
langue
commune à tous les métiers, à toutes les classes.
Mais avec du talent, de la conscience, une connaissance solide de la
langue
, on se tire avec honneur de la difficulté. Pascal
ignorants de la théologie, et qu’aurait épouvantés la barbarie de la
langue
théologique. Fontenelle disait de ses Entretiens
. N’avons-nous pas vu M. Sully-Prudhomme expliquer, mieux que dans la
langue
commune, dans la langue de la poésie, certaines d
Sully-Prudhomme expliquer, mieux que dans la langue commune, dans la
langue
de la poésie, certaines doctrines philosophiques,
iples initiés, dans un langage hérissé de locutions scolastiques ? La
langue
que tout le monde parle emprunte aux langues spéc
cutions scolastiques ? La langue que tout le monde parle emprunte aux
langues
spéciales des sciences et des métiers un certain
ns, historiens, critiques, lesquels s’occupent de la connaissance des
langues
et des faits (tant des faits intérieurs de l’hist
ables causes qui, à travers les siècles, à travers les changements de
langues
et d’usages, nous sont arrivées déguisées par l’e
es plus graves sur les usages nationaux des temps où se formèrent les
langues
. 18. Une langue ancienne qui est restée en usage,
r les usages nationaux des temps où se formèrent les langues. 18. Une
langue
ancienne qui est restée en usage, doit, considéré
ance de ce droit. Ces preuves pourront aussi être recherchées dans la
langue
allemande qui partage cette propriété avec l’anci
dans la langue allemande qui partage cette propriété avec l’ancienne
langue
romaine. 19. Si les lois des douze tables furent
Varron le temps obscur des Romains ; les Romains conservèrent dans la
langue
vulgaire leur histoire héroïque, qui s’étend depu
u monde. La civilisation romaine partit de ce principe ; et comme les
langues
vulgaires du Latium avaient fait de grands progrè
ait de grands progrès, il dut arriver que les Romains expliquèrent en
langue
vulgaire les affaires de la vie civile, tandis qu
aires de la vie civile, tandis que les Grecs les avaient exprimées en
langue
héroïque. Voilà aussi pourquoi les Romains furent
la grandeur de Rome. 22. Il existe nécessairement dans la nature une
langue
intellectuelle commune à toutes les nations ; tou
pression elles aient suivi la diversité des manières de voir. — Cette
langue
appartient à la science nouvelle ; guidés par ell
ues pourront se faire un vocabulaire intellectuel commun à toutes les
langues
mortes et vivantes. 23-114. Axiomes particuli
eux, âge des héros, âge des hommes ; 2º Pendant ces trois âges, trois
langues
correspondantes se parlèrent, langue hiéroglyphiq
º Pendant ces trois âges, trois langues correspondantes se parlèrent,
langue
hiéroglyphique ou sacrée, langue symbolique ou hé
angues correspondantes se parlèrent, langue hiéroglyphique ou sacrée,
langue
symbolique ou héroïque, langue vulgaire ou épisto
rent, langue hiéroglyphique ou sacrée, langue symbolique ou héroïque,
langue
vulgaire ou épistolaire, celle dans laquelle les
es de la vie. 29. Homère parle dans cinq passages de ses poèmes d’une
langue
plus ancienne que l’héroïque dont il se servait,
ngue plus ancienne que l’héroïque dont il se servait, et il l’appelle
langue
des dieux. (Voy. livre 2, chap. 6.) 30. Varron a
et les Latins, les premiers écrivains qui firent usage des nouvelles
langues
de l’Europe, lorsque la barbarie antique reparut
s avec les idées qu’ils veulent faire entendre. C’est le principe des
langues
hiéroglyphiques, en usage chez toutes les nations
ns confus avec une espèce de chant. Les bègues ne peuvent délier leur
langue
qu’en chantant. 59. Les grandes passions se soula
seules les arracher à ce silence, et qu’ils formèrent leurs premières
langues
en chantant. 60. Les langues durent commencer
, et qu’ils formèrent leurs premières langues en chantant. 60. Les
langues
durent commencer par des monosyllabes. Maintenant
peuvent nous faire conjecturer que le développement des idées et des
langues
fut correspondant. Les sept axiomes précédents do
rincipe universel d’étymologie ; nous voyons en effet dans toutes les
langues
les choses de l’âme et de l’intelligence exprimée
s. — Autre grand principe étymologique, d’après lequel l’histoire des
langues
indigènes doit suivre cette série de changements
re cette série de changements que subissent les choses. Ainsi dans la
langue
latine, nous pouvons observer que tous les mots o
dé un comptoir. Ensuite elle s’appela Parthenope, d’un mot grec de la
langue
héroïque, et enfin Neapolis dans la langue grecqu
enope, d’un mot grec de la langue héroïque, et enfin Neapolis dans la
langue
grecque vulgaire ; ce qui prouve que les Grecs s’
ex dura est, sed scripta est , s’exprimerait plus élégamment selon la
langue
et selon la jurisprudence, par les mots : lex dur
prématuré de la barbarie aux sciences les plus subtiles, a donné à la
langue
française une délicatesse supérieure à celle de t
la langue française une délicatesse supérieure à celle de toutes les
langues
vivantes ; c’est elle qui reproduit le mieux l’at
s ; c’est elle qui reproduit le mieux l’atticisme des Grecs. Comme la
langue
grecque, elle est aussi éminemment propre à trait
Préface Esthétique de la
langue
française, cela veut dire : examen des conditions
française, cela veut dire : examen des conditions dans lesquelles la
langue
française doit évoluer pour maintenir sa beauté,
Ayant constaté, il y a déjà bien des années, le tort que fait à notre
langue
l’emploi inconsidéré des mots exotiques ou grecs,
t du moins ajouter un nouveau principe à ceux qui guident l’étude des
langues
, le principe esthétique. Voilà toute la première
indication : il dira la possibilité d’un dictionnaire sémantique des
langues
de civilisation européenne. L’excuse de sa longue
justifie encore l’aridité d’une nomenclature empruntée à différentes
langues
étrangères. Je pense d’ailleurs qu’il ne faut jam
lors je n’oublierais pas M. Antoine Thomas, qui aime passionnément la
langue
française et qui l’a suivie jusqu’en ses plus mys
: voilà ce que je jette au hasard dans la grande cuve où fermente la
langue
de demain. R. G. 23 mars 1899.
s pensées égales à celles que contiennent les monuments du passé, une
langue
assez formée pour exprimer celles qui étaient le
toute l’ardeur propre à l’esprit français se tourna vers l’étude des
langues
anciennes. Toute sa force créatrice fut employée
du passé, qu’ils pensaient, sentaient, aimaient, haïssaient, dans des
langues
mortes. Des hommes qui s’étaient fait une célébri
r vie, et allaient en cheveux blancs aux écoles où l’on enseignait la
langue
d’Homère et celle de Cicéron. Les vieillards fais
uquel nous allions bientôt appeler toute l’Europe occidentale dans la
langue
la plus communicative du monde moderne. La Réform
siècle, le moindre écrivain ajoute aux conquêtes de l’esprit et de la
langue
. Les traducteurs y sont des hommes de génie, parc
. Les traducteurs y sont des hommes de génie, parce qu’ils égalent la
langue
française aux conceptions exprimées dans les lang
qu’ils égalent la langue française aux conceptions exprimées dans les
langues
anciennes. C’est l’ère de la littérature français
ésentes. Un grand nombre, à notre insu, nous plaît par l’époque de la
langue
et par l’idée qu’elles ont été des nouveautés pou
, débarrassé enfin de la rouille du moyen âge, et cet état même de la
langue
, assurent à Marguerite de Valois et à Marot une p
es disaient dans leurs sermons. « On a trouvé depuis peu une nouvelle
langue
qu’on appelle grecque. Il faut s’en garder avec s
e langue qu’on appelle grecque. Il faut s’en garder avec soin : cette
langue
enfante toutes les hérésies. » Un évêque de Mayen
êque de Mayence interdisait, sous peine d’amende, toute traduction en
langue
vulgaire d’une partie quelconque des livres sacré
de mœurs contemporaines. Le tour en est vif, les détails piquants, la
langue
facile et claire c’est toujours ce don du récit,
es, exprimées avec grâce, et beaucoup de créations charmantes dans la
langue
des sentiments du cœur et de la politesse. On sen
, qu’on y réfléchit plus, qu’on se regarde et s’analyse davantage. La
langue
, jusque-là un peu monotone et lourde, se mouvant
nuation qu’on admire dans les discours de dame Oysille. C’est la même
langue
, abondante, facile, sans expressions fortes, sans
; les choses surannées y sont l’exception. Après trois siècles, notre
langue
n’aurait pas d’autres mots pour les mêmes pensées
ne du noble poète Ovide, il a voulu faire sçavoir à ceux qui n’ont la
langue
latine, de quelle sorte Ovide escrivoit, et quell
s, sa traduction trahit l’infériorité des modernes à cette époque. La
langue
du meilleur poëte d’alors tâche vainement de s’él
lquefois égalé dans l’épigramme. La jeunesse même et la naïveté de la
langue
ajoutent au sel du genre. En général, il choisit
in de Marot de plus d’un siècle et demi ; tant le tour d’esprit et la
langue
en sont conformes au génie de notre pays. C’est u
uffit à rien. » Cet esprit marotique tourne dans un cercle étroit. La
langue
, proportionnée aux idées, et toujours juste n’est
e aux idées, et toujours juste n’est ni forte, ni colorée ; et, comme
langue
poétique, elle ne diffère encore de la prose fami
Chapitre III Les traducteurs 1. Travaux sur la
langue
et traductions. La Boétie. — 2. Amyol. Valeur de
Plutarque : enrichissement de l’esprit français, élargissement de la
langue
. 1. Les traducteurs. La Boétie. Pendant que
à deux ordres de travaux érudits qui intéressent particulièrement la
langue
et la littérature. D’abord on commence à s’occupe
nt la langue et la littérature. D’abord on commence à s’occuper de la
langue
elle-même, à la prendre comme objet de science, p
r appartient : la souveraineté de l’usage. Plus utiles ouvriers de la
langue
sont les traducteurs, en même temps que par leur
ciens. Leur effort surtout est fécond pour les auteurs grecs, dont la
langue
reste même alors accessible à peu de personnes :
voient de l’homme en France. Enfin, le service qu’Amyot a rendu à la
langue
est inestimable. Montaigne loue en lui « la naïve
édie, et l’on comprendra quel exercice cette traduction a été pour la
langue
, combien elle s’en est trouvée assouplie et enric
ique, ou sont entrés ou bien ont été définitivement implantés dans la
langue
française190. En somme, venant après le Pantagrue
n, le Plutarque d’Amyot est le plus considérable effort fourni par la
langue
française dans sa tentative d’égaler les langues
effort fourni par la langue française dans sa tentative d’égaler les
langues
anciennes : il rend Montaigne possible. Mieux mêm
lus complet et copieux répertoire des tours, locutions et mots que la
langue
du xvie siècle a mis à la disposition de la pens
Lundi 28 décembre 1863. I. Du temps de Vaugelas, il y avait plusieurs
langues
encore distinctes et séparées, celle de la Cour,
. L’influence des femmes se fait notablement sentir à ce moment de la
langue
, et l’on voit à quel point Vaugelas dut compter a
uvert avec toute la Cour pour satisfaire à l’usage qui, en matière de
langue
, l’emporte toujours par-dessus la raison. » Sur
re en aide à la Cour (sauf quelques cas revêches) pour mettre dans la
langue
plus de facilité usuelle et de coulant. Ainsi, au
e moitié à vérifier et confirmer cette remarque de Vaugelas : « Notre
langue
se perfectionne tous les jours ; elle cherche une
bien des incidents et des vicissitudes de mots, à cette époque où la
langue
muait et où elle était en train de revêtir son de
éritable suffrage universel. C’est le suffrage universel qui fait les
langues
, même du temps où la Cour paraît être tout. Il n’
bien reçu. On n’en avait point d’autre qui pût le suppléer dans notre
langue
; car déserteur et fugitif sont autre chose : « o
tres mots plus lents, qui ont eu une peine infinie à pénétrer dans la
langue
et qui y sont pourtant entrés à la longue : par e
tc. Et encore peut-on dire aujourd’hui qu’Insidieux est entré dans la
langue
littéraire plutôt qu’il n’est passé dans l’usage
, n’est bien saisi que des latinistes, et qu’il n’a trouvé dans notre
langue
aucun mot déjà établi, approchant et de sa famill
squé alors par un écrivain de frontière, n’avait pas eu cours dans la
langue
et n’était pas entré dans la circulation. Il fall
s, ne s’est vu accueilli que plus tard ; il n’est entré au cœur de la
langue
que par voie un peu détournée et sous le couvert
esseur. Une autre règle pratique qu’il suivait dans ses doutes sur la
langue
et qu’il pose en principe général, c’est qu’en pa
s et ceux qui n’ont point étudié que ceux qui sont bien savants en la
langue
grecque et en la latine. » Ces derniers, en effet
enirs, oubliant trop « qu’il n’y a point de conséquence à tirer d’une
langue
à l’autre. » Ainsi Erreur est masculin en latin,
appelait poliment, et d’après le grec, ceux qui ne savaient que leur
langue
. Vaugelas faisait le plus grand cas, au contraire
lait Courier ; il imitait en cela Cicéron qui, dans ses doutes sur la
langue
, consultait sa femme et sa fille, de préférence à
uis que je ne me rende à cette raison invincible, qui veut que chaque
langue
soit maîtresse chez soi, surtout dans un empire f
des reposons, comme en ont celles de ces deux grands maîtres de notre
langue
, Amyot et Coëffeteau. » Reposoir est fort joli. N
e française, mais de ceux qu’on appelait relâchés sur l’article de la
langue
, publia en 1647 quatre Lettres adressées à son am
sées à son ami Gabriel Naudé, touchant les nouvelles Remarques sur la
Langue
française. Il avait publié précédemment, en 1638,
beaucoup d’honneur, maintenant et défendant l’usage des citations en
langue
latine (il y est intéressé) dans tout discours qu
va d’imprimer, le 14 avril 1651, son in-quarto intitulé Liberté de la
Langue
française dans sa pureté. Ce bonhomme était un in
it un grand présent en m’envoyant le livre de vos Remarques sur notre
langue
; mais il y a fort peu de jours que je l’ai reçu
’y croire. Dans une table générale et monumentale des écrivains de la
langue
, de ceux qui ont compté et concouru le jour ou la
les ateliers, pour la curiosité de la diction, pour les questions de
langue
bien résolues. On aime à bien dire, argute loqui,
, me semble bien près de laisser tomber de ses mains le sceptre de la
langue
que lui déférait la nation. Je le lui ai assez di
aucoup en français, et des étrangers même employaient à dessein cette
langue
. Brunetto Latini, maître du Dante, écrivait en fr
n… Même avant Descartes, il a pu y avoir des essais de philosophie en
langue
française, dans le genre des traductions et comme
nt votre attention sur ce qui pourrait éclairer les origines de notre
langue
, et la culture qui s’est développée dans les dive
comprend la naissance, le premier emploi et le premier éclat de notre
langue
vulgaire, jusqu’à l’époque tout à fait moderne. I
n prix tout particulier aux grammaires, glossaires, et traités sur la
langue
, composés dans ces siècles, si vous en découvriez
e littéraire, peuvent s’y rattacher par quelque point. Des traités en
langue
vulgaire sur les divers arts et métiers, sur dive
nt devenir précieux pour l’histoire des origines et des progrès de la
langue
, par leur date, par leur terminologie, La littéra
antes relatives au fond ou à la forme de certaines compositions, à la
langue
dans laquelle elles parurent d’abord, etc. Les an
riage, etc., contiennent des mots ou même des portions de dialogue en
langue
vulgaire dont il faudrait faire le relevé. On ne
raire commun de ces temps, mais aussi à l’étude philologique de notre
langue
, beaucoup de mots français, d’expressions françai
ur forme de basse latinité. Les manuscrits de poèmes ou chroniques en
langue
romane provençale ne sont nullement exclus de vot
sont désormais maîtres reconnus en pareille matière. Les ouvrages en
langue
trouvère qui ont été composés dans un dialecte pr
es traditions poétiques, des récits superstitieux, des chants même en
langue
du pays, altérés sans doute, mais évidemment tran
es restes du passé avant que la civilisation moderne et l’usage de la
langue
générale les aient fait disparaître. Mais votre r
c’est la question ! peut-être au temps des neiges d’antan, — dans les
langues
quelconques, par les premiers gens d’esprit qui l
gens d’esprit qui les parlèrent ; des idées qui adhèrent encore à ces
langues
, malgré les coups de hache et les coups de lime d
— en quelques mots simples et précis, et laissées dans le torrent des
langues
qui ont coulé et écumé par-dessus et qui les ont
pas de manière cependant à ce qu’on ne trouve pas, dans le lit de ces
langues
accrues ou taries, de ces vieilles médailles inte
ait des fouilles, non dans la vile argile, mais dans l’histoire et la
langue
, — et encore non dans l’histoire écrite, mais dan
arol, qui avait eu un prix à l’Académie de Berlin sur une question de
langue
française, n’en était pas moins compétent en mati
us individuelles de Rivarol lui-même ne passeront pas un jour dans la
langue
française et ne feront pas corps avec elle, comme
en chassant aux proverbes et aux locutions proverbiales à travers les
langues
et les littératures — à nous donner des curiosité
— « qu’il avait d’abord conçu son Dictionnaire de manière à suivre la
langue
proverbiale des troubadours jusqu’à nos jours et
iales, pourquoi affiche-t-il un si vertueux mépris pour l’argot cette
langue
populaire, sinistre et masquée, aux effroyables b
froyables beautés, mais aux beautés réelles, qui a déjà versé dans la
langue
du xixe siècle, sous la plume de quelques maître
erait là un livre délicieux, à nous défrayer tous, nous qui aimons la
langue
et les vieilles coutumes du passé, si parfumées d
ue pour l’histoire. Si, comme je le crois, l’histoire des patois, ces
langues
roulantes qui ont précédé les langues assises et
ois, l’histoire des patois, ces langues roulantes qui ont précédé les
langues
assises et sont à ces dernières ce que sont les t
ils furent en tout les disciples, les admirateurs et les tyrans. Leur
langue
, formée du vieux toscan, composée de sons âpres e
pres et rudes, n’eut d’abord ni variété, ni précision, ni douceur. La
langue
est le tableau de la vie ; c’est l’assemblage de
n frappant légèrement les sens, passent dans l’âme, et de là dans les
langues
qu’elles enrichissent. Ignorant ce qu’on appelle
C’est le concours des philosophes et des poètes qui perfectionne les
langues
; c’est aux philosophes qu’elles doivent cette un
hilosophes qu’elles doivent cette universalité de signes qui rend une
langue
le tableau de l’univers ; cette justesse qui marq
a même loi. Mais, d’un autre côté, ce sont les poètes qui donnent aux
langues
l’éclat, le mouvement et la vie ; ce sont eux qui
les sens. Ainsi ce serait aux philosophes à construire l’édifice des
langues
, à en jeter les fondements, à en fixer les propor
ntres. C’est ce concours des poètes et des philosophes qui donna à la
langue
des Grecs sa perfection et sa beauté. Leurs artis
donc pas s’étonner si l’éloquence, qui tient tant à la perfection des
langues
, et qui chez les Grecs même est née après tous le
pour éloquent ; peu même eurent le mérite de parler avec pureté leur
langue
. La grandeur de cet empire, qui s’étend sans cess
’Europe et l’Afrique ; tout cela était autant d’obstacles à ce que la
langue
romaine prît ou conservât une certaine unité de c
ains de puiser chez les Grecs tout ce qui manquait au système de leur
langue
ou de leurs idées, retarda leur industrie, et con
et contribua à n’en faire qu’un peuple imitateur : ils traitèrent la
langue
et les arts comme un objet de conquête, usurpant
mme un objet de conquête, usurpant tout sans rien créer. Cependant la
langue
d’un peuple guerrier tendait à la fierté et à la
énergiques et fortes, à l’énergie et à la vigueur : et lorsque cette
langue
fut enrichie de toutes les dépouilles des Grecs,
s dieux sous des toits de chaume ; ils célébraient les héros dans une
langue
de laboureurs et de soldats. Dès les premiers tem
ous avons peine à ne pas voir plutôt un avantage dans cette espèce de
langue
, non pas artificielle, mais supérieure à la langu
ns cette espèce de langue, non pas artificielle, mais supérieure à la
langue
usuelle et d’un ordre plus élevé, d’un ordre à pa
chose ? et croit-on que Virgile et Homère parlassent en vers la même
langue
que le commun peuple de Rome ? On pourrait, je cr
e de Rome ? On pourrait, je crois, en dire presque autant de la belle
langue
attique chez les Grecs, laquelle était certaineme
au ton et au goût du peuple d’Athènes, tout comme en Italie la belle
langue
aime à se réclamer du peuple de Florence. En fran
dessus de la prose. De nos jours on a essayé de rendre à la poésie sa
langue
propre, son style, ses images, ses priviléges, ma
quelques-uns sont si évidemment supérieurs, nous ne parlons que de la
langue
même dans laquelle ils ont écrit et des condition
subir. Les poëtes anciens (et peut-être en est-il ainsi dans quelques
langues
modernes autres que la française) ont eu à manier
de prendre les gens à la gorge et de leur dire : « Tu parles la même
langue
que nous, donc tu nous appartiens », ces façons-l
peau de moutons, finira par s’en lasser. L’homme n’appartient ni à sa
langue
, ni à sa race : il n’appartient qu’à lui-même, ca
faire changer de religion ; les persécuter pour leur faire changer de
langue
ou de patrie nous paraît tout aussi mal. Nous pen
t aussi mal. Nous pensons qu’on peut sentir noblement dans toutes les
langues
et, en parlant des idiomes divers, poursuivre le
parlant des idiomes divers, poursuivre le même idéal. Au-dessus de la
langue
, de la race, des frontières naturelles, de la géo
ie, nous plaçons le consentement des populations, quels que soit leur
langue
, leur race, leur culte. La Suisse est peut-être l
s légitimement composée. Or elle compte dans son sein trois ou quatre
langues
, deux ou trois religions et Dieu sait combien de
ensemble. Ce qui constitue une nation, ce n’est pas de parler la même
langue
ou d’appartenir au même groupe ethnographique, c’
tre de l’Alphabet, en latin, en françois, & en presque toutes les
Langues
de l’Europe. On peut considérer ce caractere, ou
oir que la prononciation des lettres est sujette à variation dans les
Langues
mortes, comme elle l’est dans les Langues vivante
ujette à variation dans les Langues mortes, comme elle l’est dans les
Langues
vivantes. Car il est constant, selon M. Masclef &
dans le point dont il s’agit des hommes qui, &c. Dans les autres
Langues
on dit plus simplement, des hommes sont, qui, &am
C’est aussi par imitation que l’on dit, la raison a des bornes. Notre
Langue
n’a point de cas, la Logique a quatre parties, &a
discernement que lui donne la connoissance & l’usage de sa propre
Langue
. Rapport de cause, rapport d’effet, d’instrument,
qui sont équivalentes à des prépositions Latines, ou de quelqu’autre
Langue
. A jamais, à toûjours. A l’encontre. Tour à tou
e dire à les, nous changeons l en u, ce qui arrive souvent dans notre
Langue
, & nous disons aux, soit que le nom commence
t que Pierre. Varron l’appelle cas latin, parce qu’il est propre à la
Langue
Latine. Les Grecs n’ont point de terminaison part
latif latin. Il n’y a point d’ablatif en François, ni dans les autres
Langues
vulgaires, parce que dans ces Langues les noms n’
en François, ni dans les autres Langues vulgaires, parce que dans ces
Langues
les noms n’ont point de cas. Les rapports ou vûes
ent qu’un nom est à l’ablatif, ils ne le disent que par analogie à la
Langue
latine ; je veux dire, par l’habitude qu’ils ont
lente au sens de la préposition Latine. On peut encore ajoûter que la
Langue
Françoise s’étant formée de la Latine, & les
que prononcé avec toutes les modifications établies par l’usage de la
Langue
que l’on parle. Chaque nation, chaque peuple, cha
n disoit aux Réfugiés : vous tâcherez de vous former aux accens d’une
langue
étrangere. Cette espece de modulation dans les di
Traité de la Prosodie, appelle accent national. Pour bien parler une
langue
vivante, il faudroit avoir le même accent, la mêm
éral accent. Premierement, il faut observer que les syllabes en toute
langue
, ne sont pas prononcées du même ton. Il y a diver
rés les uns des autres, j’ai bien de la peine à croire que lorsqu’une
langue
a eu acquis un certain degré de perfection, lorsq
Greque de P. R. (pag. 546.) observe que la bonne prononciation de la
langue
Greque étant naturelle aux Grecs, il leur étoit i
en faire usage que lorsque les Romains, curieux de s’instruire de la
langue
Greque, envoyerent leurs enfans étudier à Athenes
sans accens. En effet, il est certain qu’on ne prononce les mots des
langues
mortes que selon les inflexions de la langue viva
e prononce les mots des langues mortes que selon les inflexions de la
langue
vivante ; nous ne faisons sentir la quantité du g
effet de ce concours de circonstances, qui forment insensiblement une
langue
nouvelle, nos Peres nous ont transmis trois sons
sque chacun des trois sons de l’e est devenu un son particulier de la
langue
, on auroit dû donner à chacun un signe propre dan
vé. Un mot est primitif, lorsqu’il n’est tiré d’aucun autre mot de la
Langue
dans laquelle il est en usage. Ainsi en François
différentes dans les infinitifs. Or M. l’Abbé Regnier observe que la
Langue
Françoise a jusqu’à vingt-quatre terminaisons dif
s, à, de, dans, avec, &c. sur quoi il faut observer qu’il y a des
Langues
qui énoncent en un seul mot ces vûes de l’esprit,
l’espece primitive, parce qu’ils ne viennent d’aucun autre mot de la
Langue
. Au lieu que justement, sensément, poliment, abso
de Grammaire ; c’est ainsi qu’on appelle le 4e cas des noms dans les
Langues
qui ont des déclinaisons, c’est-à-dire, dans les
oms dans les Langues qui ont des déclinaisons, c’est-à-dire, dans les
Langues
dont les noms ont des terminaisons particulieres
’est de terminer une de ces prépositions qu’un usage arbitraire de la
Langue
Latine détermine par l’accusatif. Une préposition
le sujet de la proposition. Il y a en François & dans toutes les
langues
un grand nombre d’exemples pareils ; on en doit f
océdé peut faire la construction en François, & dans quelqu’autre
Langue
que ce puisse être. Il, illud, à savoir d’être le
un verbe actif ; c’est donc par l’idiotisme de l’une & de l’autre
Langue
qu’il faut expliquer ces facons de parler, &
t en Latin & en Grec ; car en François, & dans la plûpart des
Langues
vulgaires, les verbes n’ont que la voix active ;
e destiné à marquer les noms de cette classe. Enfin y a-t-il dans une
Langue
une maniere établie pour marquer les rapports ou
être séparé du substantif par d’autres mots : je répons que dans les
Langues
qui ont des cas, c’est-à-dire, qui marquent par d
destination de la terminaison, elle seule a ce privilége. Et dans ces
Langues
on consulte seulement l’oreille pour la position
e peut être séparé de son substantif par d’autres mots. Mais dans les
Langues
qui n’ont point de cas, comme le François, l’adje
e qualificatif de liber. Au reste, il ne faut pas croire que dans les
Langues
qui ont des cas, il soit nécessaire de séparer l’
rendre ; & ce sont-là de ces finesses qui nous échappent dans les
langues
mortes, & qui étoient sans doute très-sensibl
& qui étoient sans doute très-sensibles à ceux qui parloient ces
langues
dans le tems qu’elles étoient vivantes. La poësie
au singulier, nous formons le plurier, bon, bons. (Acheminement à la
Langue
Françoise par Jean Masset.) Le même Auteur observ
e, & regardés comme formant un ensemble, sont ce qu’on appelle la
langue
de cette société. C’est le concours d’un grand no
un grand nombre de circonstances différentes qui a formé ces diverses
langues
: le climat, l’air, le sol, les alimens, les vois
tat ; toutes ces circonstances ont eu leur part dans la formation des
langues
, & en ont fait la variété. C’étoit beaucoup q
l’art d’écrire fut porté à un certain point, on représenta en chaque
langue
dans une table separée les sons particuliers qui
les sons particuliers qui entrent dans la formation des mots de cette
langue
, & cette table ou liste est ce qu’on appelle
gue, & cette table ou liste est ce qu’on appelle l’alphabet d’une
langue
. Ce nom est formé des deux premieres lettres Greq
le beth des Hébreux n’a jamais eu ce son-là. Ainsi par alphabet d’une
langue
, on entend la table ou liste des caracteres, qui
s sons particuliers qui entrent dans la composition des mots de cette
langue
. Toutes les nations qui écrivent leur langue, ont
sition des mots de cette langue. Toutes les nations qui écrivent leur
langue
, ont un alphabet qui leur est propre, ou qu’elles
alphabet qui leur est propre, ou qu’elles ont adopté de quelque autre
langue
plus ancienne. Il seroit à souhaiter que chacun d
niere de prononcer, & l’on apprendroit plus facilement à lire les
langues
étrangeres : mais dans le tems de la naissance de
e ne m’arrêterai point à faire l’examen des alphabets des principales
langues
. J’observerai seulement : I. Que l’alphabet Grec
nt de caracteres particuliers, qu’il y a de sons différens dans notre
langue
; par exemple, les trois e devroient avoir chacun
eront vaincus, & alors Pyrrhus remportera la victoire. Quoique la
langue
Françoise s’énonce communément dans un ordre qui
-là des façons de parler propres & particulieres à chacune de ces
langues
. Mais il y a de l’analogie entre notre on dit &am
point analogue au tour, à la maniere de parler de ceux qui savent la
langue
. Dans la plûpart des Auteurs modernes qui ont écr
ou en Latin, on trouve des phrases qui sont analogues au tour de leur
langue
naturelle, mais qui ne sont pas conformes au tour
langue naturelle, mais qui ne sont pas conformes au tour propre à la
langue
originale qu’ils ont voulu imiter. Voyez ce que d
(Gramm.) idiotisme Anglois, c’est-à-dire, façon de parler propre à la
langue
Angloise : par exemple, si l’on disoit en Françoi
phrase seroit exprimée suivant le tour, le génie & l’usage de la
langue
Angloise. Ce qu’on dit ici de l’anglicisme, se di
gloise. Ce qu’on dit ici de l’anglicisme, se dit aussi de toute autre
langue
; car on dit un gallicisme, un latinisme, un hell
le dans les tems & dans les modes qu’il a. Il y a dans toutes les
langues
des verbes anomaux, & des défectifs, aussi-bi
ue des inflexions de mots qui ne suivent pas les regles communes. Les
langues
se sont formées par un usage conduit par le senti
e éclairée & raisonnée. La Grammaire n’est venue qu’après que les
langues
ont été établies. (F) ANOMALIE Anomali
: mais chacune de ces manieres doit être conforme à l’analogie de la
langue
. Ainsi l’on trouve urbs Roma par la raison de l’i
l’usage, & si nous pouvons en rendre raison par l’analogie de la
langue
. Enfin entre les différentes manieres de parler a
s Grammairiens appellent articles, n’ont pas toûjours dans les autres
langues
des équivalens qui y ayent le même usage ; les Gr
Nous ne mettons point l’article devant ces mots-là ; enfin il y a des
langues
qui ont des articles, & d’autres qui n’en ont
littéralement la valeur de ces deux mots Latins, selon le génie de la
langue
Greque, il faudroit traduire hoec musa, αὕτη ἡ μο
veretur. (Virg. Ecl. 111. v. 4.) elle craint. Dans presque toutes les
langues
vulgaires, les peuples soit à l’exemple des Grecs
lier, la reine, la nuit. 3°. La lettre s, qui, selon l’analogie de la
langue
, marque le pluriel quand elle est ajoûtée au sing
uet de l’article simple le, & le changement assez commun en notre
langue
de l en u, comme mal, maux ; cheval, chevaux : al
tif. Mais n’est-il pas plus simple & plus analogue au procédé des
langues
, dont les noms ne changent point leur derniere sy
dmettre ni cas ni déclinaison, & d’observer seulement comment ces
langues
énoncent les mêmes vûes de l’esprit, que les Lati
di, a, da, ont ce privilége ? C’est qu’il suffisoit d’égaler dans la
langue
vulgaire le nombre des six cas de la grammaire la
avec son complément à l’ablatif, pourquoi ce même de passant dans la
langue
Françoise avec un pareil complément, se trouveroi
rapports particuliers que l’usage les a chargés de marquer, sauf à la
langue
Latine à exprimer autrement ces mêmes rapports. A
ard une jeune fille. Donat qui a commenté Térence dans le tems que la
langue
latine étoit encore une langue vivante, dit sur c
a commenté Térence dans le tems que la langue latine étoit encore une
langue
vivante, dit sur ce passage que Térence a parlé s
poursuit-il, par une raison qui fait la plûpart des irrégularités des
langues
, qui est la cacophonie ; ainsi, dit-il, selon la
ses ennemis ; le soleil est levé. Dans chacun de ces trois cas, notre
langue
nous fournit un prénom destiné à chacune de ces v
it souvent l’on, comme on dit l’homme, si l’on. Dans plusieurs autres
langues
, le mot qui signifie homme, se prend aussi en un
moyen de la préposition de. Rien vient de rem accusatif de res : les
langues
qui se sont formées du Latin, ont souvent pris de
, il n’a pas le sou, il n’a plus un sou de l’argent qu’il avoit ; les
langues
ne sont point des sciences, on ne coupe point des
e, medecine, congé, part à ce qui arrive à quelqu’un, conseil, terre,
langue
, jour, leçon. Rendre service, amour pour amour,
ns. Il a recueilli des préceptes pour Recueil de préceptes pour la la
langue
& pour la mora-langue & pour la morale. l
chap. X.) Cet auteur paroît la restraindre à l’usage présent de notre
langue
; cependant de la maniere que je la conçois, je l
cependant de la maniere que je la conçois, je la crois de toutes les
langues
& de tous les tems. En toute langue & en
, je la crois de toutes les langues & de tous les tems. En toute
langue
& en toute construction, il y a une justesse
décomposant l’adverbe, cum eâ atrocitate ut ou quoe, &c. Comme la
langue
Latine est presque toute elliptique, il arrive so
mitte servum, ou puerum, ou aliquem. Il n’en est pas de même dans la
langue
Françoise ; ainsi je crois que le sens de la regl
la précision que nous demandons dans ceux qui veulent écrire en notre
langue
, & même dans ceux qui la parlent. Ainsi on di
u’il veut lui remettre, &c. ou prendre quelqu’autre tour. Si les
langues
qui ont des articles, ont un avantage sur celles
les, ont un avantage sur celles qui n’en ont point. La perfection des
langues
consiste principalement en deux points. 1°. A avo
; au lieu qu’en françois nous avons royaume, & de plus regne. La
langue
françoise n’a pas toujours de pareils avantages s
rançoise n’a pas toujours de pareils avantages sur la latine. 2°. Une
langue
est plus parfaite lorsqu’elle a plus de moyens po
à de pareils usages en françois. Selon ces principes il paroît qu’une
langue
qui a une sorte de mots de plus qu’une autre, doi
yen de plus pour exprimer quelque vûe fine de l’esprit ; qu’ainsi les
langues
qui ont des articles ou prépositifs, doivent s’én
nt, quand ils seroient noms d’especes. N’est-ce pas un avantage de la
langue
Françoise, de ne pouvoir employer ces trois mots
ent nos expressions moins fortes & moins serrées que celles de la
langue
Latine ; le défaut de force & de précision es
& de précision est le défaut de l’écrivain, & non celui de la
langue
. Je conviens que quand l’article ne sert point à
uefois une si grande différence de sens, qu’on ne peut douter que les
langues
qui admettent l’article, n’ayent un grand avantag
les langues qui admettent l’article, n’ayent un grand avantage sur la
langue
Latine, pour exprimer nettement & clairement
c signifier ayant un pié nud, ou ayant les piés nuds ; & alors la
langue
, faute d’articles, manque de précision, & don
rit des autres une pensée précisément telle qu’on la conçoit ; or les
langues
qui ont des articles, ont un instrument de plus p
n, comme il l’est encore en Latin, & dans plusieurs mots de notre
langue
. On partagea ce signe en deux parties qu’on arron
il faut observer que quand nous voulons prononcer un mot d’une autre
langue
que la nôtre, nous forçons les organes de la paro
s la grammaire Greque, devroit aussi être appliqué à la grammaire des
langues
Orientales où cet augment a lieu. Il se fait auss
es langues Orientales où cet augment a lieu. Il se fait aussi dans la
langue
Latine des augmentations de l’une & de l’autr
même en Espagnol, en Italien, en Allemand & dans plusieurs autres
langues
vulgaires. Ainsi quoiqu’on dise en Latin, en un s
a nature des mots, que relativement au service qu’ils rendent dans la
langue
où ils sont en usage, & non par rapport à que
la langue où ils sont en usage, & non par rapport à quelqu’autre
langue
, dont ils sont l’équivalent ; ainsi ce n’est que
le mot de verbe auxiliaire : c’est ainsi qu’en voulant assujettir les
langues
modernes à la méthode Latine, ils les ont embarra
s, de déclinaisons & autres termes qui ne conviennent point à ces
langues
, & qui n’y auroient jamais été reçûs si les G
té reçûs si les Grammairiens n’avoient pas commencé par l’étude de la
langue
Latine. Ils ont assujetti de simples équivalens à
des regles étrangeres : mais on ne doit pas régler la Grammaire d’une
langue
par les formules de la Grammaire d’une autre lang
a Grammaire d’une langue par les formules de la Grammaire d’une autre
langue
. Les regles d’unc langue ne doivent se tirer que
par les formules de la Grammaire d’une autre langue. Les regles d’unc
langue
ne doivent se tirer que de cette langue même. Les
utre langue. Les regles d’unc langue ne doivent se tirer que de cette
langue
même. Les langues ont précédé les Grammaires, &am
regles d’unc langue ne doivent se tirer que de cette langue même. Les
langues
ont précédé les Grammaires, & celles-ci ne do
vent être formées que d’observations justes tirées du bon usage de la
langue
particuliere dont elles traitent. (F) B B
m. (Gramm.) c’est la seconde lettre de l’alphabet dans la plûpart des
langues
, & la premiere des consonnes. Dans l’alphabet
la plus naturelle pour montrer à lire facilement en toutes sortes de
langues
; parce qu’on ne s’arrête point au nom particulie
sage d’une voyelle à l’autre. C’est ce qui a fait que dans toutes les
langues
, le méchanisme de la parole a introduit ou l’elis
prononciation, le méchanisme de la parole a introduit dans toutes les
langues
, outre l’élision, l’usage des lettres euphoniques
espece de barbarisme ; c’est lorsqu’à la vérité le mot est bien de la
langue
, mais qu’il est pris dans un sens qui n’est pas a
’il est pris dans un sens qui n’est pas autorisé par l’usage de cette
langue
, ensorte que les naturels du pays sont étonnés de
pris en ce sens, sont un barbarisme, parce que selon l’usage de notre
langue
nous ne prenons jamais ces mots dans le sens figu
solécisme est une faute contre la régularité de la construction d’une
langue
; faute que les naturels du pays peuvent faire pa
des noms ou qu’ils font quelqu’autre faute contre la syntaxe de leur
langue
. Ainsi on fait un barbarisme, 1°. en disant un mo
arbarisme, 1°. en disant un mot qui n’est point du dictionnaire de la
langue
. 2°. En prenant un mot dans un sens différent de
e certaines façons de parler, qui ne sont en usage que dans une autre
langue
. Au lieu que le solécisme regarde les déclinaison
me regarde les déclinaisons, les conjugaisons, & la syntaxe d’une
langue
, 1°. les déclinaisons, par exemple, les émails au
David, Lingua mea calamus scriboe velociter scribentis. Ps. 44. « Ma
langue
est comme la plume d’un écrivain qui écrit vîte
tial, la main de ces scribes sera encore plus prompte : à peine votre
langue
finit-elle de parler, que leur main a déjà tout é
uliere de chaque consonne regarde la Grammaire particuliere de chaque
langue
. Parmi nous, le C sur les monnoies est la marque
en société, qu’ils sentirent le besoin qu’ils avoient d’inventer une
langue
pour se communiquer leurs pensées. Cette langue n
voient d’inventer une langue pour se communiquer leurs pensées. Cette
langue
ne consista sans doute d’abord qu’à désigner par
pece d’écriture, qui a du naître à-peu-près dans le même tems que les
langues
. Voyez Ecriture . Mais on dût bientôt sentir l’in
ce contribua-t-elle à faire mieux sentir l’inperfection des premieres
langues
. Voyez Langue . Les hommes qui avoient la facilit
elle à faire mieux sentir l’inperfection des premieres langues. Voyez
Langue
. Les hommes qui avoient la facilité de se parler
es, comme par des gestes, à ce qui pouvoit manquer d’ailleurs à cette
langue
; c’est ainsi qu’un muet fait entendre sa pensée
ins nombreux, des formules d’abréviation, formant comme une espece de
langue
à l’usage de ceux qui étoient initiés dans la sci
bord qu’une société unique, & qui n’avoient par conséquent qu’une
langue
& qu’un alphabet, s’étant extrémement multipl
e commun entr’elles. Ces circonstances occasionnerent les différentes
langues
& les différens alphabets qui se sont si fort
qui pussent être universels, & que chaque nation pût lire dans sa
langue
. On voit bien qu’en ce cas, ces sortes de caracte
hacun de ces peuples entend de la même maniere dans leurs différentes
langues
, quoiqu’ils le prononcent avec des sons ou des mo
us considérables que l’on ait fait en Europe pour l’institution d’une
langue
universelle ou philosophique, sont ceux de l’évêq
ficacement à cette étude, il a eu la complaisance de publier en cette
langue
quelques-unes de ses découvertes. M. Leibnitz dit
sées humaines, & même qu’il y travailloit, afin de parvenir à une
langue
philosophique : mais la mort de ce grand philosop
une énumération de tous les sons ou lettres simples, usités dans une
langue
quelconque ; moyennant quoi, on auroit été en éta
té en état de prononcer promptement & exactement toutes sortes de
langues
; & de décrire, en les entendant simplement p
écrire, en les entendant simplement prononcer, la prononciation d’une
langue
quelconque, que l’on auroit articulée ; de manier
n auroit articulée ; de maniere que les personnes accoûtumées à cette
langue
, quoiqu’elles ne l’eussent jamais entendu prononc
uroit servi comme d’étalon ou de modele pour perpétuer les sons d’une
langue
quelconque. Dans le journal littéraire de l’année
Grec . Les médailles latines conserverent leurs caracteres & leur
langue
jusqu’à la translation du siége de l’empire à Con
ece d’écriture hiéroglyphique & mystérieuse ; c’est proprement la
langue
sacrée de la Chimie : mais depuis qu’on en a dres
f ; & l’on ne diroit ni l’un ni l’autre, si les autres mots de la
langue
Latine étoient également indéclinables. Je fais c
e qu’il n’y a point de cas, ni par conséquent de déclinaison dans les
langues
où les noms gardent toûjours la terminaison de le
i est à considérer dans les cas, c’est l’usage qu’on en fait dans les
langues
qui ont des cas. Ainsi il faut bien observer la d
a entendre ce que je veux dire. Les cas ne sont en usage que dans les
langues
où les mots sont transposés, soit par la raison d
donc le sens que relativement à cet ordre ; & voilà pourquoi les
langues
, dont la syntaxe suit cet ordre, & ne s’en éc
eres aisées à appercevoir, & que l’esprit rétablit aisément ; ces
langues
, dis-je, n’ont point de cas ; ils y seroient inut
roient inutiles, puisqu’ils ne servent qu’à indiquer un ordre que ces
langues
suivent ; ce seroit un double emploi. Ainsi si je
ple : mais comme je sai par l’usage l’analogie & la syntaxe de ma
langue
, la simple position de ces mots me fait connoître
rt. Mais reprenons la suite de nos réflexions sur les cas. Il y a des
langues
qui ont plus de six cas, & d’autres qui en on
ré plusieurs années chez les Arméniens, dit qu’il y a dix cas dans la
langue
Arménienne. Les Arabes n’en ont que trois. Nous a
nne. Les Arabes n’en ont que trois. Nous avons dit qu’il y a dans une
langue
& en chaque déclinaison autant de cas, que de
ont pas indiqués par des cas en Grec, en Latin, & dans les autres
langues
qui ont des cas, ces rapports, dis-je, sont suppl
comparatifs en un seul mot que meilleur, pire & moindre. « Notre
langue
, dit le P. Bouhours, n’a point pris de superlatif
France en Italie, si nous en croyons M. de Balzac ». Doutes sur la
langue
Françoise. p. 60. Nous avons emprunté des Italie
a, très belle ; buonissimo, très-bon ; buonissima, très-bonne. Chaque
langue
a sur ces points ses usages, qui sont expliqués d
des mots, dictionum accidentia ; tels sont le genre, le cas (dans les
langues
qui ont des cas), le nombre & la personne, c’
& les autres signes que la Grammaire a trouvés établis en chaque
langue
, ne sont que des signes du rapport que l’esprit c
it. Il en est de même du genre, de la personne, & du cas dans les
langues
qui ont des cas. Tel est l’effet du rapport d’ide
nt une espece de milieu entre l’actif & le passif : mais comme la
langue
Greque est une langue morte, peut-être ne connoît
u entre l’actif & le passif : mais comme la langue Greque est une
langue
morte, peut-être ne connoît-on pas aussi-bien qu’
le subjonctif, l’impératif, & l’infinitif, auxquels en certaines
langues
on ajoûte l’optatif. L’indicatif énonce l’action
ils ajoûtent la particule de desir utinam, plût-à-Dieu que. Dans les
langues
où l’optatif n’a point de terminaisons qui lui so
ns le tems. Ces rapports de l’action au tems sont marqués en quelques
langues
par des particules ajoûtées au verbe. Ces particu
njugare, quand il est question des verbes. Les Grammairiens de chaque
langue
ont observé qu’il y avoit des verbes qui énonçoie
nes, par certaines terminaisons, & que d’autres verbes de la même
langue
avoient des terminaisons toutes différentes, pour
tato, & le troisieme du latin ire. S’il eût été possible que les
langues
eussent été le résultat d’une assemblée générale
; il est vraissemblable qu’il y auroit eu plus d’uniformité dans les
langues
. Il n’y auroit eu par exemple, qu’une seule conju
eule conjugaison, & un seul paradigme, pour tous les verbes d’une
langue
. Mais comme les langues n’ont été formées que par
un seul paradigme, pour tous les verbes d’une langue. Mais comme les
langues
n’ont été formées que par une sorte de métaphysiq
sortes de terminaisons auxquelles les verbes sont assujettis dans une
langue
, qui font les différentes conjugaisons, comme nou
différentes conjugaisons, comme nous l’avons déja observé. Il y a des
langues
où les différentes vûes de l’esprit sont marquées
stinctions ? Parmi les auteurs qui ont composé des grammaires pour la
langue
hébraïque, les uns comptent sept conjugaisons, d’
u masculin qu’au feminin ; on pourroit dire aussi que dans les autres
langues
telles que le Grec, le Latin, le François, &c
autant de participes particuliers pour chacun de ces tems-là. Dans la
langue
Allemande, tous les verbes sont terminés, en en à
expriment ce sentiment, de servir de paradigme en presque toutes les
langues
: on doit ensuite avoir des listes de tous les ve
. A l’égard de l’Anglois, la maniere de conjuguer les verbes de cette
langue
n’est point analogue à celle des autres langues :
er les verbes de cette langue n’est point analogue à celle des autres
langues
: je ne sçai si elle est aussi facile qu’on le di
onjugaison qui fait, dit-il, une si grande difficulté dans les autres
langues
, est dans la sienne une affaire très aisée, &
amm. ling. Angl. ch. viij. de verbo. C’est à ceux qui étudient cette
langue
à décider cette question par eux-mêmes. Chaque ve
nt pas par des changemens de terminaison, comme les verbes des autres
langues
; la terminaison de ces infinitifs ne change que
, que l’on doit tirer la différence des idiotismes & du génie des
langues
. C’est avec l’infinitif & avec les deux noms
ui est pourtant le point que cherchent ceux qui veulent apprendre une
langue
étrangere ; par exemple, i do dine, on traduit je
ont il s’agit, i am loved, je suis aimé. Pour se familiariser avec la
langue
Angloise, on doit lire souvent les listes des ver
ieres ; je n’ai voulu que donner ici une idée du génie de chacune des
langues
dont je parle par rapport à la conjugaison. Les
consonnances sont fort autorisées parmi nous dans les proverbes : qui
langue
a à Rome va : à bon chat ; bon rat : quand il fai
e supérieure & intérieure de la bouche, les dents, les levres, la
langue
, & même ces deux ouvertures qui sont au fond
lqu’un des organes de la parole sur quelque autre organe, comme de la
langue
sur le palais ou sur les dents, d’où résulte une
mentanée & spontanée] de quelque organe de la parole, comme de la
langue
, des levres, &c. ensorte que si j’ai comparé
re le be ou le pe ; si vous ne redoublez point le trémoussement de la
langue
qui a produit le re, on n’entendra plus ces conso
orps qui les agitent : or l’action des levres ou les agitations de la
langue
, donnent à l’air qui sort de la bouche la modific
ble. Ces réflexions font voir que l’e muet foible est dans toutes les
langues
. Recueillons de ce que nous avons dit, que la voy
role. C’est relativement à chacun de ces organes, que dans toutes les
langues
on divise les lettres en certaines classes où ell
la suite il a passé dans l’alphabet latin, & de-là dans ceux des
langues
modernes, cela n’est arrivé que par l’indolence d
diversité des climats cause des différences dans la prononciation des
langues
. Il y a des peuples qui mettent en action certain
re raison des changements arrivés à certains mots qui ont passé d’une
langue
dans une autre. Voyez la dissertation de M. Falco
proposa une maniere d’apprendre à lire facilement en toutes sortes de
langues
. I. part. chap. vj. Cette maniere consiste à nomm
. Comme je ne cherche que les sons propres de chaque lettre de notre
langue
, désignés par un seul caractere incommunicable à
s ici n’ont d’autre but, que de tâcher de découvrir les sons de notre
langue
. Je ne cherche que le fait. D’ailleurs je respect
rduin est entré à ce sujet dans un détail fort exact par rapport à la
langue
françoise ; & il observe que, quoique nous éc
quand les mots d’une phrase ne sont pas arrangés selon l’usage d’une
langue
. On dit qu’une construction est greque ou latine,
sont rangés dans un ordre conforme à l’usage, au tour, au génie de la
langue
greque, ou à celui de la langue latine. Construc
me à l’usage, au tour, au génie de la langue greque, ou à celui de la
langue
latine. Construction louche ; c’est lorsque les
esprit le même sens, j’ai reçu votre lettre. Or ce qui fait en chaque
langue
, que les mots excitent le sens que l’on veut fair
e sens que l’on veut faire naître dans l’esprit de ceux qui savent la
langue
, c’est ce qu’on appelle syntaxe. La syntaxe est d
de la Grammaire qui donne la connoissance des signes établis dans une
langue
pour exciter un sens dans l’esprit. Ces signes, q
lons, & dont il connoît la destination par usage. Il y a en toute
langue
trois sortes de constructions qu’il faut bien rem
rit, sans aucun égard à l’énonciation, n’a besoin ni de bouche, ni de
langue
, ni du son des syllabes ; elle n’est ni hébraïque
de la division de la pensée. C’est de-là que vient la différence des
langues
& celle des idiotismes ; parce que les hommes
art que la nature même enseigne. Ainsi je trouve que dans toutes les
langues
du monde, il n’y a qu’une même maniere nécessaire
ur l’appeller naturel. Il est vrai qu’il y a des différences dans les
langues
; différence dans le vocabulaire ou la nomenclatu
pensée, par la nécessité de l’élocution, & selon l’analogie de la
langue
en laquelle on a à s’énoncer. 2°. En second lieu
iner précede celui qui le modifie ou le détermine. 3°. Enfin dans les
langues
où les mots ont des terminaisons qui sont les sig
on de la valeur relative de ces trois derniers mots. Tel est dans ces
langues
le service & la destination des terminaisons
jours indiqué, mais rarement observé dans la construction usuelle des
langues
dont les noms ont des cas, c’est-à-dire des termi
minatifs ordinaires ? Il en est de même en latin, & en toutes les
langues
. Je me contenterai de ces deux exemples. 1°. La p
comme les auteurs latins employent souvent cette figure, & que la
langue
latine est pour ainsi dire toute elliptique, il n
Vaugelas, tome I. page 291. édit. de 1738.) sont fréquentes en notre
langue
comme en toutes les autres. Cependant elles y so
ndant elles y sont bien moins ordinaires qu’elles ne le sont dans les
langues
qui ont des cas ; parce que dans celles-ci le rap
par une terminaison relative ; au lieu qu’en françois & dans les
langues
, dont les mots gardent toûjours leur terminaison
ellipses. Or cette condition est bien plus facile à remplir dans les
langues
qui ont des cas : ce qui est sensible dans l’exem
d’une façon de parler qui n’est plus aujourd’hui en usage dans notre
langue
, mais qu’on trouve dans les livres mêmes du siecl
ond. L’usage de cette sorte de zeugma est souffert en latin ; mais la
langue
Françoise est plus délicate & plus difficile
naisons font aisément rapprocher l’un de l’autre à ceux qui savent la
langue
: mais nous ne serions pas entendus en françois,
ativement à cet ordre, que lorsqu’il n’est pas suivi, on dit en toute
langue
qu’ily a inversion, & non par rapport à un pr
e sorte de figure, c’est l’imitation de quelque façon de parler d’une
langue
étrangere, ou même de la langue qu’on parle. Le c
tion de quelque façon de parler d’une langue étrangere, ou même de la
langue
qu’on parle. Le commerce & les relations qu’u
qu’une nation a avec les autres peuples, font souvent passer dans une
langue
non seulement des mots, mais encore des façons de
arler, qui ne sont pas conformes à la construction ordinaire de cette
langue
. C’est ainsi que dans les meilleurs auteurs Latin
p; à l’analogie ordinaire. Cette figure est aussi usitée dans la même
langue
, sur-tout quand on passe du sens propre au sens f
Grecs, mais parce qu’on en trouve aussi des exemples dans les autres
langues
, j’en fais ici une figure particuliere. Pour bien
elques grammairiens, que ce soit par cette maniere simple que quelque
langue
ait jamais été formée ; ç’a été après des assembl
de l’expérience, & de l’exercice. Rien de plus irrégulier qu’une
langue
qui se forme ou qui se perd. Ainsi, quoique dans
langue qui se forme ou qui se perd. Ainsi, quoique dans l’état d’une
langue
formée, la construction dont nous parlons soit la
la dépendance, la suite, & les rapports des mots ; cependant les
langues
n’ont pas eu d’abord cette premiere sorte de cons
ysique d’instinct & de sentiment qui a présidé à la formation des
langues
; surquoi les Grammairiens ont fait ensuite leurs
e ordinaire de parler des honnêtes gens de la nation dont on parle la
langue
, soit que les expressions dont on se sert se trou
exactement les rapports que les mots ont entr’eux selon l’usage de la
langue
dont il s’agit. Des parties de la proposition &a
un sens total, & qui sont équivalens à un nom. Il n’y a point de
langue
qui ait un assez grand nombre de mots, pour suffi
ots pour énoncer un sens total, que parce qu’on ne trouve pas dans la
langue
un nom substantif destiné à l’exprimer. Ainsi les
alyse de la pensée sont énoncées. Je suppose qu’un lecteur entende sa
langue
; qu’il soit en état de démêler ce qui est sujet
construction usuelle, ces sortes de pronoms précedent le verbe. Notre
langue
a conservé beaucoup plus d’inversions latines qu’
nombre & la même personne que le sujet indique ; & il y a des
langues
, tel est l’hébreu, où le verbe indique même le ge
avec une autre idée ; ce qui se fait par les signes établis en chaque
langue
, pour étendre ou restreindre les idées & en f
e secours de la préposition de : la gloire de Dieu. La syntaxe d’une
langue
ne consiste que dans les signes de ces différente
l’usage & la destination de ces signes, on sait la syntaxe de la
langue
: j’entens la syntaxe nécessaire, car la syntaxe
and un nom détermine un verbe, il faut suivre l’usage établi dans une
langue
pour marquer cette détermination. Un verbe doit ê
vidis ; mais ici il est employé comme nom hébreu, qui passant dans la
langue
latine sans en prendre les inflexions, est consid
cipes métaphysiques de la construction sont les mêmes dans toutes les
langues
. Je vais en faire l’application sur une ydile de
cer. Cette transposition du pronom n’est pas en usage dans toutes les
langues
. Les Anglois disent, I dress my self ; mot à mot,
raison ce mot est après le verbe. Cette position est dans toutes les
langues
, selon l’ordre de l’énonciation & de l’analys
ais lorsque cet ordre est interrompu par des transpositions, dans les
langues
qui ont des cas, il est indiqué par une terminais
la forme d’une proposition ; ce qui est fort ordinaire en toutes les
langues
. Je ne sai qui a fait cela, nescio quis fecit ; q
uction des mots de cette idylle. Il n’y a point d’ouvrage, en quelque
langue
que ce puisse être, qu’on ne pût réduire aux prin
ser, pourvû que l’on connût les signes des rapports des mots en cette
langue
, & ce qu’il y a d’arbitraire qui la distingue
nsée, a donné lieu aux contractions & à l’ellipse dans toutes les
Langues
. Le mot générique de contraction suffit, ce me se
suite du discours, un synonyme, une explication, un mot en une autre
langue
, & autres semblables. On appelle aussi croche
se forment dans la bouche par un mouvement à-peu-près semblable de la
langue
vers les dents : le d est la foible du t, & l
F, s. m. (Grammaire.) Le datif est le troisieme cas des noms dans les
langues
qui ont des déclinaisons, & par conséquent de
i ont des déclinaisons, & par conséquent des cas ; telles sont la
langue
greque & la langue latine. Dans ces langues l
& par conséquent des cas ; telles sont la langue greque & la
langue
latine. Dans ces langues les différentes sortes d
s cas ; telles sont la langue greque & la langue latine. Dans ces
langues
les différentes sortes de vûes de l’esprit sous l
as moins un véritable datif, quoiqu’il soit pour à te. Comme dans la
langue
françoise, dans l’italienne, &c. la terminais
dans l’italienne, &c. la terminaison des noms ne varie point, ces
langues
n’ont ni cas, ni déclinaisons, ni par conséquent
uel le mot est considéré ; ensuite l’usage & l’analogie de chaque
langue
destinent des signes particuliers pour chacun de
is est là à l’ablatif, favete à linguis : soyez-nous favorables de la
langue
, soit en gardant le silence, soit en ne disant qu
yser le même fonds de pensée ; & l’on doit se conformer en chaque
langue
à ce que l’analogie demande à l’égard de chaque m
premier Tome au mot Ablatif ; ce mot n’est pas même connu dans leur
langue
. Cependant quelques personnes m’ont opposé le cha
énoncé ainsi en Latin avec une préposition, est rendu dans les autres
langues
, & souvent même en latin, par des équivalens,
; car on sait bien qu’il doit y avoir en grec, & dans toutes les
langues
, des équivalens qui répondent au sens que les lat
nous parlons, ne perd ni la valeur ni la dénomination qu’il a dans sa
langue
originale. C’est ainsi que lorsque pour rendre co
dénomination déjà donnée à chacune des désinances des noms, dans les
langues
qui ont des cas. Ainsi puisque l’on convient que
sitionis ; ce qui met, disent-ils, une merveilleuse analogie entre la
langue
greque & la latine. Si ce raisonnement est bo
t de même des autres prépositions, avec, sur, à, de, &c. Dans les
langues
où les noms n’ont point de cas, on met simplement
point de cas, on met simplement le nom après la préposition. Dans les
langues
qui ont des cas, l’usage a affecté certains cas à
ion de ces terminaisons entre les prépositions, a été faite en chaque
langue
au gré de l’usage. Or il est arrivé en latin seul
rendent la valeur de l’ablatif latin par la maniere établie dans leur
langue
, formâ carent, non vi ; & cette maniere est u
f, ou au datif, ou à l’accusatif, suivant l’usage arbitraire de cette
langue
, dont les noms ont cinq cas, & pas davantage,
Grecs apporterent en Occident des connoissances plus détaillées de la
langue
greque & de la grammaire de cette langue, ils
es plus détaillées de la langue greque & de la grammaire de cette
langue
, ils ne firent aucune mention de l’ablatif ; &
el en vertu d’une ellipse : tout cela est purement arbitraire. « Les
langues
, dit un philosophe, ont été formées d’une maniere
and nombre de terminaisons différentes, on diroit avec raison que ces
langues
ont un plus grand nombre de cas : la langue armén
roit avec raison que ces langues ont un plus grand nombre de cas : la
langue
arménienne en a jusqu’à dix, selon le témoignage
ifférentes vûes de l’esprit peuvent être réduites à six en toutes les
langues
: mais cette observation n’est pas exacte, &
préjugé ; je veux dire qu’accoûtumé dans l’enfance aux six cas de la
langue
latine, il a cru que les autres langues n’en devo
ns l’enfance aux six cas de la langue latine, il a cru que les autres
langues
n’en devoient avoir ni plus ni moins que six. Il
ajustées de la maniere qu’il plaît à l’usage & à l’analogie de la
langue
latine, suffisent pour exprimer les différentes v
es cinq terminaisons des noms grecs, disposées selon la syntaxe de la
langue
greque ; car ce n’est que la disposition ou combi
la disposition ou combinaison des mots entre eux, selon l’usage d’une
langue
, qui fait que celui qui parle excite dans l’espri
i qui l’écoute la pensée qu’il a dessein d’y faire naître. Dans telle
langue
les mots ont plus ou moins de terminaisons que da
lus ou moins de terminaisons que dans telle autre ; l’usage de chaque
langue
ajuste tout cela, & y regle le service &
ix. Un Chinois doit connoître la valeur des inflexions des mots de sa
langue
, & savoir autant qu’il lui est possible le no
mp; l’usage de ces inflexions, aussi bien que des autres signes de sa
langue
. Enfin ceux qui parlent une langue telle que la n
i bien que des autres signes de sa langue. Enfin ceux qui parlent une
langue
telle que la nôtre où les noms ne changent point
s en vertu desquelles les mots forment des sons particuliers dans ces
langues
, sans se mettre en peine des six différences d’of
uire les expressions des différentes vûes de l’esprit dans toutes les
langues
. Dans les verbes hébreux il y a à observer, comme
logie pour trouver quelque chose de pareil dans les verbes des autres
langues
? Il me paroît que l’on tombe dans la même faute,
a même faute, lorsque pour trouver je ne sai quelle analogie entre la
langue
greque & la langue latine, on croit voir un a
our trouver je ne sai quelle analogie entre la langue greque & la
langue
latine, on croit voir un ablatif en grec. Qu’il m
effet d’un grammairien latin qui, pour trouver de l’analogie entre la
langue
greque & la langue latine, nous diroit que lo
latin qui, pour trouver de l’analogie entre la langue greque & la
langue
latine, nous diroit que lorsqu’un prétérit latin
arbitraire que l’usage fait alors de la terminaison du nom, dans les
langues
qui ont des cas, car dans celles qui n’en ont poi
n ne doit point dire alors que le nom est à un tel cas, parce que ces
langues
n’ont point de cas ; elles ont chacune leur manie
cs & ceux des Latins ; c’est aux Grammairiens qui traitent de ces
langues
à expliquer les différentes manieres en vertu des
ertu desquelles les mots combinés font des sens particuliers dans ces
langues
. Il est vrai, comme la méthode greque l’a remarqu
gues. Il est vrai, comme la méthode greque l’a remarqué, que dans les
langues
vulgaires même les Grammairiens disent qu’un nom
qu’ils ont l’imagination accoûtumée dès l’enfance à la pratique de la
langue
latine ; ainsi comme lorsqu’on dit en latin pieta
iens & leur a fait donner six cas & cinq déclinaisons à notre
langue
, qui n’a ni cas ni déclinaisons. De ce que Pierre
t celui de Paul. Ainsi le grammairien philosophe doit raisonner de la
langue
particuliere dont il traite, relativement à ce qu
de la langue particuliere dont il traite, relativement à ce que cette
langue
est en elle-même, & non par rapport à une aut
que cette langue est en elle-même, & non par rapport à une autre
langue
. Il n’y a que certaines analogies générales qui c
n’y a que certaines analogies générales qui conviennent à toutes les
langues
, comme il n’y a que certaines propriétés de l’hum
re, à Paul, & à tous les autres hommes. Encore un coup, en chaque
langue
particuliere les différentes vûes de l’esprit son
l’esprit sont désignées de la maniere qu’il plaît à l’usage de chaque
langue
de les désigner. En françois si nous voulons fair
à Dios, temer à los hombres ; hè visto al rey y à la reyna. Dans les
langues
qui ont des cas, on donne alors au nom une termin
pelle accusatif dans les rudimens latins. Mais si selon l’usage de la
langue
latine nous mettons ce mot patrem après certaines
nner après ce verbe ou après cette préposition, suivant l’usage de la
langue
dans laquelle on parle ? Si nous disons pro patre
r de la même maniere à l’égard du grec ? pourquoi imaginer dans cette
langue
un plus grand nombre de cas qu’elle n’a de termin
blatif, comme nous l’avons déjà remarqué, est un cas particulier à la
langue
latine, pourquoi en transporter le nom au datif d
ier à la langue latine, pourquoi en transporter le nom au datif de la
langue
greque, quand ce datif est précédé d’une préposit
? Transportons-nous en esprit au milieu d’Athenes dans le tems que la
langue
greque, qui n’est plus aujourd’hui que dans les l
que, qui n’est plus aujourd’hui que dans les livres, étoit encore une
langue
vivante. Un Athénien qui ignore la langue & l
es livres, étoit encore une langue vivante. Un Athénien qui ignore la
langue
& la grammaire latine, conversant avec nous,
ls sont à l’ablatif à cause de la préposition παρὰ, ce qui rend votre
langue
plus analogue à la langue latine. L’Athenien nous
e de la préposition παρὰ, ce qui rend votre langue plus analogue à la
langue
latine. L’Athenien nous réplique qu’il sait sa la
s analogue à la langue latine. L’Athenien nous réplique qu’il sait sa
langue
; que la préposition παρὰ se joint à trois cas, a
onnoît pas notre ablatif, & qu’il se met fort peu en peine que sa
langue
ait de l’analogie avec la langue latine : c’est p
u’il se met fort peu en peine que sa langue ait de l’analogie avec la
langue
latine : c’est plutôt aux Latins, ajoûte-t-il, à
est plutôt aux Latins, ajoûte-t-il, à chercher à faire honneur à leur
langue
, en découvrant dans le latin quelques façons de p
latin quelques façons de parler imitées du grec. En un mot, dans les
langues
qui ont des cas, ce n’est que par rapport à la te
; j’ai écrit ou j’écrivis, scripsi. Supposons pour un moment que la
langue
françoise fût la langue ancienne, & que la la
is, scripsi. Supposons pour un moment que la langue françoise fût la
langue
ancienne, & que la langue latine fût la moder
n moment que la langue françoise fût la langue ancienne, & que la
langue
latine fût la moderne, l’auteur de la méthode de
ction entre ce même mot, on fait voir un rapport merveilleux entre la
langue
françoise & la langue latine. Mais de pareill
n fait voir un rapport merveilleux entre la langue françoise & la
langue
latine. Mais de pareilles analogies, d’une langue
françoise & la langue latine. Mais de pareilles analogies, d’une
langue
à une autre, ne sont pas justes : chaque langue a
lles analogies, d’une langue à une autre, ne sont pas justes : chaque
langue
a sa maniere particuliere, qu’il ne faut point tr
à l’occasion de raisonner par analogie, parce qu’il s’agit de la même
langue
; qu’ainsi puisqu’on dit en latin à l’ablatif à p
latif, domino étant considéré sous le même point de vûe, dans la même
langue
, doit être regardé par analogie comme étant un ab
ison, parce que les mots déclinables ont cette terminaison dans cette
langue
; au lieu qu’on ne sauroit parler ainsi dans une
on dans cette langue ; au lieu qu’on ne sauroit parler ainsi dans une
langue
où cette terminaison n’est pas connue, & où i
si à l’ablatif. Je répons que Cicéron a parlé selon l’analogie de sa
langue
, ce qui ne peut pas donner un ablatif à la langue
on l’analogie de sa langue, ce qui ne peut pas donner un ablatif à la
langue
greque. Quand on employe dans sa propre langue qu
donner un ablatif à la langue greque. Quand on employe dans sa propre
langue
quelque mot d’une langue étrangere, chacun le con
ngue greque. Quand on employe dans sa propre langue quelque mot d’une
langue
étrangere, chacun le construit selon l’analogie d
ot d’une langue étrangere, chacun le construit selon l’analogie de la
langue
qu’il parle, sans qu’on en puisse raisonnablement
e raisonnablement rien inférer par rapport à l’état de ce nom dans la
langue
d’où il est tiré. C’est ainsi que nous dirions qu
rammairien compare l’idée de ceux qui croient voir un ablatif dans la
langue
greque, à l’imagination de certains grammairiens
siste donc à croire qu’on ne doit point reconnoître d’ablatif dans la
langue
greque, & je me réduis à observer que la prép
NABLE DECLINABLE, adj. m. & f. terme de Grammaire. Il y a des
langues
où l’usage a établi que l’on pût changer la termi
st-à-dire qu’ils changent de terminaison selon l’usage établi dans la
langue
. Il y a des noms dont la terminaison ne varie poi
après que toute la phrase est lûe ou énoncée, l’esprit accoutumé à la
langue
, se prête à considérer les mots dans l’arrangemen
ue mot signifie. Ensuite on doit étudier les signes établis en chaque
langue
, pour indiquer les rapports que celui qui parle m
quando continet imber. Virg. Géorg. l. I. v. 259. Quand on entend la
langue
, on voit par la terminaison de frigidus, que ce m
correlatif du mot. Il en est de même en grec & en quelques autres
langues
. Or la liste ou suite de ces diverses terminaison
ions ou désinances des noms, selon les divers ordres établis dans une
langue
. On compte en latin cinq différens ordres de term
e qui regarde les déclinaisons, dans les grammaires particulieres des
langues
qui ont des cas, c’est-à-dire dont les noms chang
int admettre le mode optatif en latin ni en françois, parce qu’en ces
langues
l’optatif n’a point de terminaison particuliere q
ions, qu’à parler exactement il n’y a ni cas ni déclinaisons dans les
langues
, où les noms gardent toûjours la même terminaison
r, de sur ou de dans, &c. Ainsi en françois & dans les autres
langues
dont les noms ne se déclinent point, la suite des
Grammairiens ont commencé d’apprendre la Grammaire relativement à la
Langue
latine, il n’est pas étonnant que par un effet du
effet du préjugé de l’enfance, ils ayent voulu adapter à leur propre
langue
les notions qu’ils avoient prises de cette Gramma
ire, sans considérer que hors certains principes communs à toutes les
langues
, chacune a d’ailleurs ses idiotismes & sa Gra
s en chaque nombre la même terminaison, il ne doit y avoir dans notre
langue
ni cas ni déclinaisons. La connoissance du rappor
ou par d’autres figures, ces pratiques ne sont autorisées dans notre
langue
, que lorsque l’esprit, après avoir entendu toute
s terminaisons d’un nom selon l’ordre des cas ; ordre établi dans les
langues
où les noms changent de terminaison. Voyez Cas, D
le dit de certaines lettres qui se prononcent par un mouvement de la
langue
vers les dents. Toutes les langues ont cinq sorte
e prononcent par un mouvement de la langue vers les dents. Toutes les
langues
ont cinq sortes de lettres ; les labiales, les li
ples sont dans Priscien : le tour passif est plus dans le génie de la
langue
latine que l’actif ; au contraire, l’actif est pl
latine que l’actif ; au contraire, l’actif est plus analogue à notre
langue
; ce qui fait que nous aurions bien de la peine à
liés qui font que les descendans viennent enfin à ne plus entendre la
langue
de leurs peres, & à s’en faire une toute diff
ne toute différente : ainsi le même peuple passe insensiblement d’une
langue
à une autre. (F) DÉRIVATION Dérivation
est pas tout-à-fait le même, ou qui se prononce autrement que dans la
langue
commune. Par exemple, le mot fille se prononce da
s la langue commune. Par exemple, le mot fille se prononce dans notre
langue
commune en mouillant l’l, mais le peuple de Paris
ce sont autant de langages particuliers dont le françois n’est pas la
langue
commune, comme il l’est en Normandie, en Picardie
différences particulieres qu’il y a entre les mots, relativement à la
langue
commune ou principale. Par exemple, selon la lang
relativement à la langue commune ou principale. Par exemple, selon la
langue
commune on dit ἐγὼ, les Attiques disoient ἔγωγε ;
aticus, de dialectis. L’usage de ces dialectes étoit autorisé dans la
langue
commune, & étoit d’un grand service pour le n
dans un seul vers les quatre dialectes différentes, & de plus la
langue
commune, Les quatre dialectes sont l’attique, qui
par les Latins. On trouve dans Homere ces quatre dialectes, & la
langue
commune : l’attique est plus particulierement dan
igure qui se fait lorsque par une liberté autorisée par l’usage d’une
langue
, un poëte qui a besoin d’une syllabe de plus pour
ue les poëtes latins font à leur gré, ou voyelles ou consonnes. Notre
langue
n’est pas si facile à l’égard de nos poëtes, elle
Espagnols sont plus riches que nous en diminutifs ; il semble que la
langue
françoise n’aime point à être riche en babioles &
n’ont rien négligé en leur tems pour introduire ces termes dans notre
langue
. Ronsard en a parsemé ses vers, la Noue en a remp
s, & elle s’en déclare hautement la protectrice ; cependant notre
langue
n’a point reçu ces diminutifs ; ou si elle les re
; prononciation qui se conserve encore, non-seulement dans les autres
langues
vulgaires, mais même dans quelques unes de nos pr
s avons de la versification françoise. Au reste, qu’il y ait en notre
langue
plus ou moins de diphthongues que je n’en ai marq
dit sur ce point le P. Giraudeau jésuite, dans son introduction à la
langue
greque ; ouvrage très méthodique & très-propr
uvrage très méthodique & très-propre à faciliter l’étude de cette
langue
savante, dont l’intelligence est si nécessaire à
lle est encore essentielle pour l’ordre & l’oeconomie de toute la
langue
greque ». En latin, & dans la plûpart des la
mie de toute la langue greque ». En latin, & dans la plûpart des
langues
, l’e est prononcé comme notre e ouvert commun au
le son é, &c. C’est ce que nous voyons encore aujourd’hui dans la
langue
greque, dans la latine, & même dans l’italien
dans l’italienne & dans l’espagnole ; ces deux dernieres, quoique
langues
vivantes, sont moins sujettes aux variations que
iere destination des caracteres ; ainsi il y a eu alors parmi nous la
langue
qui parle à l’oreille, & qui seule est la vér
ous la langue qui parle à l’oreille, & qui seule est la véritable
langue
, & il y a eu la maniere de la représenter aux
e très-ouvert. I. L’e ouvert commun : c’est l’e de presque toutes les
langues
; c’est l’e que nous prononçons dans les premiere
foible, tel qu’il est dans mener, demander, se trouve dans toutes les
langues
, toutes les fois qu’une consonne est suivie imméd
a des maîtres persuadés que pour faire apprendre aux jeunes gens une
langue
morte, le latin, par exemple, ou le grec, il ne f
uérir les connoissances qui ont rapport à cet objet : telles sont les
Langues
, la Géométrie, les Fortifications, la science des
retranchement est en usage dans la construction usuelle de toutes les
langues
; il abrege le discours, & le rend plus vif &
st-à-dire qu’il y a quelque mot de sous-entendu dans cette phrase. La
langue
latine est presque toute elliptique, c’est-à-dire
inaison du mot exprimé dans la phrase elliptique : au contraire notre
langue
ne fait pas un usage aussi fréquent de l’ellipse,
du rapport particulier qu’il doit indiquer, selon l’institution de la
langue
; qu’ainsi l’infinitif n’est jamais que l’infinit
inflexions qui étoient en usage quand le grec ancien étoit encore une
langue
vivante. Sur quoi il est échappé à la méthode de
tant bien de la différence, par rapport à la prononciation, entre une
langue
vivante & une langue morte depuis plusieurs s
e, par rapport à la prononciation, entre une langue vivante & une
langue
morte depuis plusieurs siecles. (F) EPANADIPL
tre ou même une syllabe au milieu d’un mot : c’est une liberté que la
langue
latine accordoit à ses poëtes, soit pour allonger
ger une voyelle, soit pour donner une syllabe de plus à un mot. Notre
langue
est plus difficile. Ainsi Lucrece ayant besoin de
mp;c. Ce service des lettres euphoniques est en usage dans toutes les
langues
, parce qu’il est une suite naturelle du méchanism
mais ils ont deux services. 1°. Nous avons remarqué ailleurs que les
langues
se sont formées par usage & comme par une esp
e ; ainsi quand certaines façons de parler ont été autorisées par une
langue
pratique, & qu’elles sont reçues parmi les ho
c’est la sixieme lettre de l’alphabet latin, & de ceux des autres
langues
qui suivent l’ordre de cet alphabet. Le f est aus
posset, irridet. Quand les Latins conservoient le mot grec dans leur
langue
, ils le prononçoient à la greque, & l’écrivoi
avons d’abord donnée de la figurative ; les personnes qui étudient la
langue
greque, apprendront plus de détail sur ce point d
ont plus de détail sur ce point dans les livres élémentaires de cette
langue
, & sur-tout dans la pratique de l’explication
aëris sitit. L’ellipse & l’hyperbate sont fort en usage dans les
langues
où les mots changent de terminaisons, parce que c
ports des mots, & par-là font appercevoir l’ordre ; mais dans les
langues
qui n’ont point de cas, ces figures ne peuvent êt
e des tours & des façons de parler qui ne sont pas analogues à la
langue
qui les adopte ; c’est ainsi que dans les auteurs
doit pourtant toûjours réduire à la construction pleine de toutes les
langues
. Voyez Construction . VI. L’attraction : le mécha
a un mode pour un autre mode qui devoit y être selon l’analogie de la
langue
, s’il y a un tems pour un autre, ou un genre pour
er dans un dictionnaire, ainsi que dans la traduction littérale d’une
langue
en une autre ; mais quelquefois le mot est pris a
r exemple, qu’un rudiment est un livre qui contient les élémens de la
langue
latine, choisis avec sagesse, disposés avec intel
igne primitif de chacun de ces objets, que l’on ne désigne dans notre
langue
par aucun autre nom. Chacune de ces acceptions es
autres dont il est susceptible. Il ne laisse pas d’y avoir dans notre
langue
, & apparemment dans toutes les autres, bien d
ons distinctives qui se présentent sans équivoque à quiconque sait la
langue
françoise, & que, par cette raison même, je m
conserve pas dans la traduction tous les sens figurés qu’il a dans la
langue
originale : chaque langue a des expressions figur
ction tous les sens figurés qu’il a dans la langue originale : chaque
langue
a des expressions figurées qui lui sont particuli
omplaisant, lui obéir… ainsi quand il s’agit de traduire en une autre
langue
quelque expression figurée, le traducteur trouve
angue quelque expression figurée, le traducteur trouve souvent que sa
langue
n’adopte point la figure de la langue originale ;
raducteur trouve souvent que sa langue n’adopte point la figure de la
langue
originale ; alors il doit avoir recours à quelqu’
il doit avoir recours à quelqu’autre expression figurée de sa propre
langue
, qui réponde, s’il est possible, à celle de son a
à la lettre, & parler comme l’auteur lui-même auroit parlé, si la
langue
dans laquelle on le traduit, avoit été sa langue
auroit parlé, si la langue dans laquelle on le traduit, avoit été sa
langue
naturelle ; mais quand il s’agit de faire entendr
été sa langue naturelle ; mais quand il s’agit de faire entendre une
langue
étrangere, on doit alors traduire littéralement,
ire littéralement, afin de faire comprendre le tour original de cette
langue
. Nos dictionnaires, §. 5. n’ont point assez remar
les divers sens que l’on donne par figure à un même mot dans une même
langue
, & les différentes significations que celui q
se sert plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin ; la
langue
latine a ses expressions particulieres pour les e
e littéralement ; mais quand il s’agit de donner l’intelligence d’une
langue
, ce qui est le but des dictionnaires, on doit tra
nt, afin de faire entendre le sens figuré qui est en usage dans cette
langue
à l’égard d’un certain mot ; autrement c’est tout
une expression figurée, un sens, une pensée que nous rendons en notre
langue
par une image différente de celle qui étoit en us
que les mots excitent d’abord dans l’esprit de ceux qui entendent une
langue
; c’est le sens qui se présente naturellement à l
é, présentent naturellement à l’esprit de ceux qui entendent bien une
langue
; c’est un sens littéral figuré : par exemple, qu
parlé, & qu’elles excitent dans l’esprit de ceux qui entendent la
langue
où l’expression figurée est autorisée par l’usage
m de Bacchus, nous nous servons d’une façon de parler usitée en notre
langue
, & personne n’est assez dépourvu de sens pour
paroles excitent naturellement dans l’esprit de ceux qui entendent la
langue
où l’expression figurée est autorisée par l’usage
ïsmes & des hellénismes, c’est-à-dire, des façons de parler de la
langue
hébraïque & de la langue grecque. Lorsque les
c’est-à-dire, des façons de parler de la langue hébraïque & de la
langue
grecque. Lorsque les interpretes traduisent à la
in fabri thesauro, ont trouvé une image des révolutions arrivées à la
langue
latine, dans la statue que Nabuchodonosor vit en
ls trouvent dans ce songe une allegorie de ce qui devoit arriver à la
langue
latine. Cette statue étoit extraordinairement gra
à la langue latine. Cette statue étoit extraordinairement grande ; la
langue
latine n’étoit-elle pas répandue presque par-tout
tout ? La tête de cette statue étoit d’or, c’est le siecle d’or de la
langue
latine ; c’est le tems de Térence, de César, de C
s bras de la statue étoient d’argent ; c’est le siecle d’argent de la
langue
latine ; c’est depuis la mort d’Auguste jusqu’à l
uisses de la statue étoient d’airain ; c’est le siecle d’airain de la
langue
latine, qui comprend depuis la mort de Trajan, ju
és partie de fer & partie de terre ; c’est le siecle de fer de la
langue
latine, pendant le quel les différentes incursion
arbares plongerent les hommes dans une extrème ignorance ; à-peine la
langue
latine se conser va-t-elle dans le langage de l’E
le langage de l’Eglise. Enfin une pierre abattit la statue ; c’est la
langue
latine qui cessa d’être une langue vivante. C’est
ierre abattit la statue ; c’est la langue latine qui cessa d’être une
langue
vivante. C’est ainsi qu’on rapporte tout aux idée
e en moindre quantité & plus grossiers sur le palais & sur la
langue
, les particules odorantes ne sont pas assez forte
& salines se détachent des autres corps, & s’arrêtent sur la
langue
pour produire la sensation qu’on appelle le goût,
que de l’original. Les petites maisons de bergers : l’usage de notre
langue
a attaché à petites maisons, quand il n’y a point
enre, & qui peut être rendu fidélement sans forcer le génie de la
langue
dans laquelle on le traduit. L’ombre d’un ruisse
nter cette généralité de l’original. Il me semble aussi, que si notre
langue
ne nous permet pas de conserver la synecdoque de
de trois cuirs. Cette façon de parler ne seroit pas entendue en notre
langue
. Mais il ne faut pas croire qu’il soit permis de
ur exprimer affirmativement un fait. C’est un tour ordinaire de notre
langue
, qui n’est inconnu à aucun homme de lettres : ain
peu de goût la formation savante serait maniable sans danger pour la
langue
. Enfin tous les vocabulaires techniques ont trouv
peuple le soin de l’amollir et de le vaincre. Asthme figure dans la
langue
depuis plusieurs siècles, ainsi que la phthisie (
t encore popularisé apoplexie, paralysie, épilepsie, anthrax, mais la
langue
ne les avait admis qu’avec des modifications cons
maladroites préconisées par les « fonétistes » . Il faut accepter la
langue
sous l’aspect que lui ont donné quatre siècles d’
al vulgarise depuis cinquante ans. Nul ne peut consentir, qui aime la
langue
française, à écrire fam, ten, cor, om, pour femme
mais non scientifique52. Une analyse un peu minutieuse des sons de la
langue
française ne pourrait s’établir à moins d’une cen
t impossible, comme le veulent les phonétistes, de le supprimer de la
langue
française. L’orthographe ne doit pas plus se conf
rthographe. 49. Etique, déformation de hectique, est resté dans la
langue
. On trouve aussi tisie. Hadrianus Junius traduit
et connus. Vue hors de France, et pourtant en pays français encore de
langue
et de littérature, cette littérature française es
ct que celui d’une province en France. Au moyen âge, la culture et la
langue
romanes, qui remontaient par le Rhône, furent cel
matique, vive de couleur et de poésie1. Au xvie siècle, époque où la
langue
française, dès auparavant régnante, achève de pre
ourut. On a de lui une préface2, où il se prononce en défenseur de la
langue
vulgaire sans mélange de mots étrangers : on y se
el il discute les avantages qu’il y aurait à étudier et à analyser la
langue
et la littérature maternelles comme on étudie les
analyser la langue et la littérature maternelles comme on étudie les
langues
anciennes, est tout d’abord propre à faire ressor
pas oublier sa situation précise. Il est Français de littérature, de
langue
; il ne l’est pas de nation, et il professe en pa
la Suisse française, il aurait encore affaire au français comme à une
langue
qui, bien qu’elle soit la sienne, doit toujours l
ment les qualités de la Suisse française, et, en même temps, il a une
langue
en général excellente, attique à sa manière, et q
cette difficile perfection : « Il s’agit, dit-il14, d’apprendre notre
langue
à fond, d’en pénétrer le génie, d’en connaître le
audoise) que le français est pour nous, jusqu’à un certain point, une
langue
étrangère ? Éloignés des lieux où cette langue es
un certain point, une langue étrangère ? Éloignés des lieux où cette
langue
est intimement sentie et parlée dans toute sa pur
onnaires, dont je ne prétends point contester la nécessité, sont à la
langue
vivante ce qu’un herbier est à la nature. La plan
s pour qui la nature la faisait vivre, et qui vivaient pour elle ? La
langue
française est répandue dans les classiques, comme
ais celui qui a le plus analysé les modèles, décomposé et dénombré la
langue
, recherché ses limites et son centre, noté ses va
lyse la plus abstraite de la grammaire ! Quand il nous signale en une
langue
les divers systèmes de mots qui disparaissent ou
ges mobiles qui se retire avec le temps, laissant à la vérité dans la
langue
, dit-il, des allusions et des métaphores qui ne p
honorés dans un emploi familier, et qu’il fallut expulser alors de la
langue
de choix : « C’est le cheval de parade, dit-il, q
ne dévore jamais : rien chez lui ne rappelle Rousseau. Sa science de
langue
, de synonymie et de cœur, va souvent à l’éloquenc
t d’usage habituel dans le canton de Vaud ; la lecture de la Bible en
langue
vulgaire maintient en circulation beaucoup de ces
iquer la rigueur des principes, etc., etc. 18. Ne permettez pas à la
langue
de s’ankiloser ; — (en parlant de Quinault) c’est
nkiloser ; — (en parlant de Quinault) c’est bien lui qui a désossé la
langue
française, etc. 19. En rencontrant ces bouts de
ges. — Au xvie siècle sans doute, et même auparavant, il y avait une
langue
de cour et du centre, qui se piquait d’être la bo
fait valoir, pour soutenir qu’il est impossible de composer, en notre
Langue
, un bon Poëme de cette espece. Nous ne sommes pas
égard de plusieurs Ecrivains. Seroit-il possible, en effet, que notre
Langue
fût privée d’une faculté commune à toutes les aut
que notre Langue fût privée d’une faculté commune à toutes les autres
Langues
? Non seulement un Poëme didactique n’offre point
rempli son objet. De plus, on a vu des Poëmes dans presque toutes les
Langues
, avoir un succès général, quoique l’intelligence
ré le fond des matieres, au dessus du commun des Lecteurs ; malgré la
Langue
dans laquelle ils sont écrits, dont la connoissan
aitable * un Poëme sur l’Agriculture, dit M. Clément, c’est que notre
Langue
est absolument seche, peu nombreuse en expression
défauts pour rendre les choses rustiques** ». La stérilité de notre
Langue
n’est-elle pas ici trop exagérée ? Avant que Balz
xagérée ? Avant que Balzac parût, on ne se seroit pas douté que cette
Langue
fût capable de devenir pleine d’harmonie & de
urageux pour secouer le préjugé, & assez habile pour subjuguer la
Langue
, en ennoblissant des expressions qui seroient bas
eux. Id.ABCD Qu’on se récrie, après cela, sur la bizarrerie de la
Langue
Françoise ! qu’on l’accuse d’une délicatesse outr
nvaincantes que le Poëme didactique est autant le patrimoine de notre
Langue
, que celui de toute autre. Faites un Poëme sur la
s Poëtes, qui, après son pere, a le mieux connu le mécanisme de notre
Langue
, se fût abandonné à son génie, dans le Poëme de l
l’abord une possible confusion. Exactitude n’est pas, en matière de
langue
médicale, synonyme obligé de néologisme. Un mot p
, remarque finement Rémy de Gourmont en sa lumineuse Esthétique de la
langue
français.89, les nôtres parlent grec. C’est une r
médicaux tirés du grec. Peu à peu, ils se mirent à divaguer dans une
langue
qu’ils croyaient celle d’Hippocrate et qui n’est
rdes, métissées de grec et de latin, dans les cas où le fond de notre
langue
suffirait amplement. » Et il cite le mot excellen
ilieu du siècle, avait signalé l’abus de cette méthode qui torture la
langue
grecque et entasse les savants solécismes. « On p
niques, il s’agit de ne pas traduire en grec les mots légitimes de la
langue
française et de ne pas appeler céphalalgie le mal
phalalgie le mal de tête. »92 … « Rien ne se fane plus vite dans une
langue
que les mots sans racine vivante : ils sont des c
e, rigoureux et juste. Avec Huysmans s’accentue et se perfectionne la
langue
médico-littéraire. Les termes spéciaux — parfois
puissant mais peu exact. 88. V. Rémy de Gourmont, Esthétique de la
langue
française, p. 14. 89. 2e édit. du Mercure France
e. 97. La Faustin. 98. P. Boissière, Dictionnaire analogique de la
langue
française. Répertoire complet des mots par les id
t comment Calvin en exprime pour la première fois les vérités dans la
langue
vulgaire. — § II. Détails biographiques. Calvin f
t comment Calvin en exprime pour la première fois les vérités dans la
langue
vulgaire. Les vérités apportées au monde par l
alement vrai que le premier qui ait popularisé en France, non dans la
langue
des savants, comme Érasme, mais dans la langue de
en France, non dans la langue des savants, comme Érasme, mais dans la
langue
de tous, les premières vérités de la philosophie
offrait trois grandes nouveautés : la matière même, la méthode, et la
langue
. La matière, c’est bien moins le système de Calvi
il sait exagérer sans déclamation. Voilà ce qui était nouveau dans la
langue
française, et ce qui méritera toujours qu’on l’ai
nce de François Ier, qui le consultait sur la fondation de chaires de
langues
savantes, que ces langues enfanteraient des hérés
e consultait sur la fondation de chaires de langues savantes, que ces
langues
enfanteraient des hérésies71. Voilà ce qui fit un
aisonnement. L’Institution chrétienne est le premier ouvrage de notre
langue
qui offre un plan suivi, une matière ordonnée, un
la gloire de la Réforme, sans prononcer son nom ! La nouveauté de la
langue
dans Calvin résultait naturellement de la nouveau
, au-dessus de Luther, reluit dans la hardiesse et la subtilité de sa
langue
. Mais que pourrais-je dire de la langue de Calvin
rdiesse et la subtilité de sa langue. Mais que pourrais-je dire de la
langue
de Calvin qui ne dût être froid, après le bel élo
it en latin qu’homme de son siècle, celle d’avoir excellé à parler la
langue
de son pays73 ? Calvin ne perfectionna pas seulem
n pays73 ? Calvin ne perfectionna pas seulement en l’enrichissant, la
langue
générale ; il créa une langue particulière dont l
nna pas seulement en l’enrichissant, la langue générale ; il créa une
langue
particulière dont les formes très-diversement app
t d’abord les plus conformes au génie de notre pays, je veux dire, la
langue
de la polémique. C’est ce style de la discussion
ndis que Rabelais se modelait sur les Grecs, Calvin se formait sur la
langue
latine, et en naturalisait parmi nous bon nombre
tours et d’expressions qui y sont demeurés. Outre la gloire d’être la
langue
du culte chrétien, la langue dans laquelle toute
sont demeurés. Outre la gloire d’être la langue du culte chrétien, la
langue
dans laquelle toute l’Europe du moyen âge avait p
modèles dans la littérature latine, il prouva qu’il sentait mieux sa
langue
que Rabelais. Voilà ce qui fait vivre Calvin, com
rit logique, dont il n’est que l’exagération. La clarté même de notre
langue
, cet enchaînement dans les idées, dont on nous lo
on. C’est sans doute un des beaux côtés de l’esprit français et de la
langue
, mais ce n’est pas le plus beau. Le calvinisme, s
elles circonstances marquent ce progrès de l’esprit français et de la
langue
. — § II. Prodigieux génie de Descartes, et de que
. Influence littéraire du cartésianisme. — § VIII. Descartes porte la
langue
française à sa perfection. § I. Comment Descar
elles circonstances marquent ce progrès de l’esprit français et de la
langue
. Nous connaissons enfin le caractère fondament
’avoir les défauts dont ils devaient purifier l’esprit français et la
langue
. Ainsi, avant qu’aucun modèle eût paru, on savait
vrages en prose où l’esprit français ait atteint sa perfection, et la
langue
son point de maturité. Les autres écrits de Desca
sur quelques points la pensée française à celle de l’antiquité, notre
langue
aux deux langues universelles. Mais personne n’a
nts la pensée française à celle de l’antiquité, notre langue aux deux
langues
universelles. Mais personne n’a marché seul ; per
aire l’objet de réflexions particulières, il quitte les pensées et la
langue
du seizième siècle, et entre le premier dans la g
pour éclaircir ses pensées ; auquel ses amis reprochent d’épaissir sa
langue
, comme on reprocherait à un peintre d’empâter ses
e égale estime de toutes ses pensées, qui professe la doctrine que la
langue
de son pays en doit être la servante, et qu’où el
sera jamais remplacé par un meilleur. § VIII. Descartes a porté la
langue
française à sa perfection. En même temps que D
ait le premier une image parfaite de l’esprit français, il portait la
langue
française à son point de perfection. La première
urs impliquait la seconde ; car comment concevoir la perfection d’une
langue
sans la parfaite conformité des idées qu’elle exp
e avec le génie du pays qui la parle ? Ce n’est pourtant pas toute la
langue
, mais c’est tout ce qui n’en changera pas et la r
claire pour les esprits cultivés ; c’est, si je puis parler ainsi, la
langue
générale. Toutes les qualités d’appropriation y s
le. Toutes les qualités d’appropriation y sont réunies. L’usage d’une
langue
étant de rendre universelle la communication des
, mais par leurs ressemblances, dont la principale est la raison, une
langue
est arrivée à sa perfection quand elle est confor
e est conforme à ce que nous avons de commun, la raison. Telle est la
langue
de Descartes. Les choses n’y peuvent toujours êtr
ifférents à ces grandes matières : mais la faute n’en est jamais à la
langue
. Jamais le rapport des mots aux choses n’y est in
. Jamais le rapport des mots aux choses n’y est incertain ; jamais la
langue
n’y reste en deçà ou ne s’emporte au-delà des idé
ination s’est ingérée dans le travail de sa raison. Il ne manque à la
langue
de Descartes que ce qui n’y était pas nécessaire
es que ce qui n’y était pas nécessaire : et c’est une beauté de cette
langue
que de s’être privée des beautés qui n’appartenai
et. Je reconnais là pour la première fois le goût, ce sentiment de la
langue
de chaque sujet, commun aux écrivains du dix-sept
par ce qu’ils y reçoivent. Descartes a donné le premier modèle de la
langue
de la prose, mais il ne lui a pas posé de limites
a raison approuve. C’est dans ce sens-là que le premier qui par la la
langue
de la raison donna le modèle de la langue françai
ue le premier qui par la la langue de la raison donna le modèle de la
langue
française. Mais sous l’empire de cette règle, qui
nts de la variété des sujets et du génie propre de chaque auteur. Les
langues
sont comme l’humanité, qui, tout entière en chacu
e nous, s’y personnifie néanmoins par des traits individuels. La même
langue
, parlée par deux hommes avec la même exactitude,
le français s’enrichir à la fois de la diversité des genres et de la
langue
personnelle de chacun des grands hommes qui vont
s est devenue presque semblable à ce que serait pour nos oreilles une
langue
étrangère que nous ne comprendrions pas. — Elle s
’invention est si vive chez l’enfant, que, s’il apprend de nous notre
langue
, nous apprenons de lui la sienne. Oua-oua. — Ce
és par lui sont des gestes vocaux naturels. — Au total, il apprend la
langue
faite, comme un vrai musicien apprend le contre-p
us, prolongés, monotones ; c’étaient, pour ainsi dire, les sons d’une
langue
nouvelle ; cette langue, très différente du cri p
; c’étaient, pour ainsi dire, les sons d’une langue nouvelle ; cette
langue
, très différente du cri primitif, ne traduisait p
art d’heure de suite, avec une étonnante variété d’intonations. Cette
langue
s’est nuancée de plus en plus et traduit aujourd’
ase nouvelle, comme un musicien de génie. — En effet, la fixité de la
langue
, la régularité et le retour exact des mêmes sons
de « former et de manier ces concepts généraux ». « Il n’y a pas de
langue
, même parmi les sauvages les plus dégradés, dans
ande majorité des mots ne soit rationnelle. Nous n’entendons pas, par
langue
rationnelle, une langue possédant des termes auss
e soit rationnelle. Nous n’entendons pas, par langue rationnelle, une
langue
possédant des termes aussi abstraits que blancheu
termes aussi abstraits que blancheur, bonté, avoir, être, mais toute
langue
dans laquelle les mots les : plus concrets eux-mê
dérivés de racines qui expriment concepts généraux. Il y a dans toute
langue
une couche de mots qui peuvent être appelés purem
ais, si nous défalquons cette couche inorganique, tout le reste de la
langue
, soit chez nous, soit chez les derniers des sauva
soit illimité, le nombre de celles qui subsistent et sont dans chaque
langue
les nourrices effectives du reste est d’environ 1
un mode de connaissance propre à l’homme. Car, de même qu’il y a deux
langues
, l’une émotionnelle, commune à l’homme et aux ani
production sous deux aspects. « Prenez n’importe quel mot dans toute
langue
qui a un passé, et, invariablement, vous trouvere
immense végétation d’un vocabulaire complet. Ainsi constituée, chaque
langue
a parcouru trois étapes. La première184 qu’on peu
tymologique et deviennent les signes d’une dérivation ou d’un cas, la
langue
entre dans la seconde époque. — Cette seconde épo
terminaison. Le meilleur représentant de cet état est la famille des
langues
touraniennes ; les langues qu’elle comprend ont,
eprésentant de cet état est la famille des langues touraniennes ; les
langues
qu’elle comprend ont, en général, été nommées agg
qu’aucune d’elles ne garde son indépendance substantive. » Toutes les
langues
rentrent dans l’une de ces trois catégories, et t
tes les langues rentrent dans l’une de ces trois catégories, et toute
langue
doit au préalable traverser la première pour arri
e plus exigeant peut demander. Car d’une part l’analyse de toutes les
langues
connues nous ramène aux racines, et d’autre part
ne quantité de mots en sanscrit, en grec, en latin et dans les autres
langues
aryennes. En sanscrit, nous trouvons patati, il v
la connaissance conceptuelle, c’est-à-dire dans les racines de chaque
langue
, il découvre la véritable barrière qui sépare l’h
of Language, 6e édit., t. I, lecture 7e, p. 309 : « Les racines d’une
langue
sont au nombre de 400 ou 500 et se divisent en de
rit, 600 pour le gothique, 250 pour l’allemand moderne, 1605 pour les
langues
slaves. 182. Nous avons expliqué (p. 44) pourquo
ent d’accord que les innovations dans le style doivent avoir, pour la
langue
elle-même, des conséquences heureuses ou fatales,
ogne ; car il ne s’agit de rien moins que de refaire ou de défaire la
langue
française ; et ce projet mérite attention. Nous p
’opinion de M. Delécluze, nous croyons comme lui que le sort de notre
langue
est intéressé dans cette question. Mais nous avon
ui auraient amené cette révolution dans le style et par suite dans la
langue
. M. Delécluze n’y voit que le résultat de la fréq
. L’importation d’idiotismes anglais ou germains aurait tout fait. La
langue
française, dit-il, est d’origine latine, elle est
e française, dit-il, est d’origine latine, elle est de la famille des
langues
du midi, et c’est la méconnaître que de la greffe
arrêté que les écrivains du Dix-Septième Siècle avaient donné à notre
langue
, et montré qu’ainsi faite elle répugnait à la poé
procédé de style de Shakespeare et des poètes du nord ? comment notre
langue
, si philosophique, si exacte, si précise, a-t-ell
que. Or, cela étant, supposez qu’il s’introduise tout à coup dans une
langue
une figure qui permette de substituer continuelle
ra. C’est précisément ce qui est arrivé par l’introduction dans notre
langue
d’une forme de style que nous appellerions volont
ngtemps regardés comme ce que nous avions de plus biblique dans notre
langue
. On les cite comme modèle d’un style figuré et pl
’auteur de René et d’Atala introduisait presque le premier dans notre
langue
avec tant d’audace et de magnificence ? Les criti
s d’une autre vie. Mais ces fragments mêmes du symbole fécondaient la
langue
, en nous familiarisant avec des métaphores nouvel
tion du Romantisme, quant au style poétique, à l’introduction dans la
langue
d’un trope, non pas nouveau, mais presque inusité
uleurs. Ainsi ce grand changement dans le style, et par suite dans la
langue
, n’est pas dû à une puérile imitation, mais à des
ymbole ; et voilà pourquoi elle passait pour intraduisible dans notre
langue
. Quant à Byron, sans parler de quelques beaux sym
t le regarder comme une création qui n’avait pas de modèle dans notre
langue
. Pour saisir la différence qui existe entre la ma
ublic, ses adeptes, ses fidèles, presque comme s’il écrivait dans une
langue
inconnue. 1. Le Globe, 29 mars et 8 avril 18
re Poëte Gascon, dont les Ouvrages subsisteront tant qu’on parlera la
Langue
dans laquelle ils sont écrits, & qui serviron
ous doutons qu’il eût également réussi, s’il avoit écrit en François,
Langue
pauvre & timide en comparaison de celle qu’on
s, ni images basses, parce que le Peuple y donne le ton, & qu’une
Langue
qui n’est point sujette au caprice des Cours &
nérer*. Bayle, Doujat, Pelisson, le P. Vaniere, Campistron, à qui la
Langue
de Goudelin n’étoit point étrangere, faisoient be
on Compatriote. *. L’idiome Languedocien n’est autre chose que la
Langue
Romance ou Romaine, que parloient les François av
es fils de Louis le Débonnaire, rapporte plusieurs passages écrits en
Langue
Romance, qui ne different en rien du langage usit
ent des Troubadours ou Trouveyres, en sont une nouvelle preuve. Cette
Langue
fut, dans la suite, appelée Provençale, du nom de
part de création. — § III. Des progrès que Rabelais a fait faire à la
langue
littéraire. § IV. Quel rang doit occuper Rabelais
x jeunes moines d’un couvent du bas Poitou étudiaient avec ardeur les
langues
anciennes, et particulièrement le grec la langue
ent avec ardeur les langues anciennes, et particulièrement le grec la
langue
défendue en ce temps-là, et qui n’en était que pl
. Écrivant à Rabelais lui-même, Budé le loue de son habileté dans les
langues
grecque et latine, et lui demande pardon d’imiter
s que Gargantua propose à son fils Pantagruel, il lui recommande « la
langue
hébraïque, pour les sainctes lettres. » Plus loin
eux. L’espagnol et l’italien sont aux étages supérieurs ; ce sont les
langues
à la mode : qui donc regarderait à monter quelque
lection pour le grec, un double attrait l’y portait. Le grec était la
langue
défendue : c’était une grâce de plus pour un espr
rit de Rabelais que la sévérité du latin, outre que le latin était la
langue
de la discipline et des interdictions. Quatre écr
la pensée. Tant de savoir dans des ordres d’idées si divers, tant de
langues
mêlées ensemble, tout cet amalgame de l’ancien et
n, à la beauté des formes, à la généralité des expressions, que notre
langue
est devenue celle de l’esprit humain. Cette gloir
s sa perfection. § III. Des progrès que Rabelais a fait faire a la
langue
littéraire. A toutes ces nouveautés dans tous
dées, répondent des développements et des progrès corrélatifs dans la
langue
. La langue de Rabelais est une langue de génie. L
dent des développements et des progrès corrélatifs dans la langue. La
langue
de Rabelais est une langue de génie. Le premier d
des progrès corrélatifs dans la langue. La langue de Rabelais est une
langue
de génie. Le premier de nos grands écrivains, il
, il représente en l’étendant l’esprit de son pays, et il enrichit la
langue
nationale des beautés de la sienne. Une des quali
langue nationale des beautés de la sienne. Une des qualités de cette
langue
, parmi tant d’autres qui méritent d’être étudiées
is, dans cette gamme plus grossière, j’admire la même harmonie. Cette
langue
merveilleuse ne se guinde pas pour exprimer de ha
l’effort pour orner ce qui ne doit pas être orné, ni l’embarras d’une
langue
rustique qui exprimerait gauchement des pensées p
es mots n’en sont pas perdus, si ce n’est pour les ignorants, dont la
langue
date toujours de la veille. Seulement ils sont ho
e. Seulement ils sont hors de la circulation, et ils forment dans les
langues
comme une portion consacrée, qui ne peut ni être
mots forgés, parmi lesquels il balbutie quelques paroles d’or, d’une
langue
qui semble épaissie par le vin. Quoi qu’il en soi
re temps Paul-Louis Courier. Peu d’écrivains ont plus fait pour notre
langue
que Rabelais. Il y a versé une foule d’expression
terie des érudits dont il s’est moqué, soit qu’il eût besoin de trois
langues
à la fois pour l’incroyable richesse de ses idées
i est bien loin, comme celui d’Italie, d’avoir tout rendu. Quant à la
langue
, à la philologie, les considérations se pressent,
descendants d’une grande famille ruinée, mais qui, fiers de parler la
langue
de leur nourrice, la langue de leur maison, s’y t
ille ruinée, mais qui, fiers de parler la langue de leur nourrice, la
langue
de leur maison, s’y tiennent et négligent les aut
donner raisonnablement pour l’écho fidèle de la plus harmonieuse des
langues
. L’ancienne Université y tenait pourtant par prin
ion. Et à qui donc devrait-on l’introduction, la naturalisation de la
langue
grecque en Occident, sinon à ces savants des xive
ire dans la Grèce moderne ne date que du xve siècle ; depuis lors la
langue
, en tombant à la merci du simple peuple, s’est am
el et de plus aisé que de ressaisir le sens et le génie de l’ancienne
langue
. Dans une foule de cas, ils n’ont qu’à se ressouv
grecque pour mettre la dernière main à son érudition et se polir à la
langue
jusque dans son ménage, on peut se dire que, du m
a une pensée supérieure qui doit dominer. Une telle école d’art et de
langue
instituée à Athènes serait avant tout un germe ;
sme et dans celui de la périphrase. Enfin les tropes enrichissent une
langue
en multipliant l’usage d’un même mot, ils donent
ion et par ressemblance, pour supléer aux termes qui manquent dans la
langue
. Mais il ne faut pas croire avec quelques savans
conserve pas dans la traduction tous les sens figurés qu’il a dans la
langue
originale : chaque langue a des expressions figur
ction tous les sens figurés qu’il a dans la langue originale : chaque
langue
a des expressions figurées qui lui sont particuli
terlineaire aprendra. Ainsi, quand il s’agit de traduire en une autre
langue
quelque expression figurée, le traducteur trouve
angue quelque expression figurée, le traducteur trouve souvent que sa
langue
n’adopte point la figure de la langue originale,
raducteur trouve souvent que sa langue n’adopte point la figure de la
langue
originale, alors il doit avoir recours à quelque
il doit avoir recours à quelque autre expression figurée de sa propre
langue
, qui réponde, s’il est possible, à celle de son a
non à la lettre, et parler come l’auteur lui même auroit parlé, si la
langue
dans laquelle on le traduit avoit été sa langue n
e auroit parlé, si la langue dans laquelle on le traduit avoit été sa
langue
naturèle. Mais quand il s’agit de faire entendre
it été sa langue naturèle. Mais quand il s’agit de faire entendre une
langue
étrangère, on doit alors traduire litéralement, a
uire litéralement, afin de faire comprendre le tour original de cette
langue
. Observation sur les dictionaires latins-fra
les divers sens que l’on done par figure à un même mot dans une même
langue
; et les diférentes significations que celui qui
se sert plus de ferre pour rendre ces façons de parler en latin : la
langue
latine a ses expressions particuliéres pour les e
ire litéralement ; mais quand il s’agit de doner l’intelligence d’une
langue
, ce qui est le but des dictionaires, on doit trad
ment, afin de faire entendre le sens figuré qui est en usage en cette
langue
à l’égard d’un certain mot ; autrement c’est tout
z au feu pour aider à l’éteindre. Ainsi quand il s’agit d’aprendre la
langue
d’un auteur, il faut d’abord doner à un mot sa si
nière dont on rend le même fonds de pensée, selon l’usage d’une autre
langue
. (…) etc. Chassez les larmes de Créüse, c’est-à-d
une expression figurée, un sens, une pensée que nous rendons en notre
langue
, par une image diférente de celle qui étoit en us
eine. Au reste, il est évident que ces diverses significations qu’une
langue
done à un même mot d’une autre langue, sont étran
diverses significations qu’une langue done à un même mot d’une autre
langue
, sont étrangères à ce mot dans la langue original
ne à un même mot d’une autre langue, sont étrangères à ce mot dans la
langue
originale ; ainsi elles ne sont point de mon suje
ement ici des diférens sens que l’on done à un même mot dans une même
langue
, et non pas des diférentes images dont on peut se
articulier La catachrese abus, extension, ou imitation. les
langues
les plus riches n’ont point un assez grand nombre
; le talc se léve par feuilles ; les feuilles d’un paravent, etc. La
langue
, qui est le principal organe de la parole, a doné
se sert pour marquer les idiomes, le langage des diférentes nations :
langue
latine, langue françoise. glace, dans le sens pro
rquer les idiomes, le langage des diférentes nations : langue latine,
langue
françoise. glace, dans le sens propre, c’est de l
lieu du 14 siécle : une armée florissante, un empire florissant. " la
langue
grèque, dit Madame Dacier, se maintint encore ass
…). Ces sortes d’extensions doivent être autorisées par l’usage d’une
langue
, et ne sont pas toujours réciproques dans une aut
sage d’une langue, et ne sont pas toujours réciproques dans une autre
langue
; c’est-à-dire que le mot françois ou alemand, qu
our exprimer les sons précisément de la même manière ; enfin come les
langues
ne sont point assez fécondes pour fournir à chaqu
yant bien que cette façon de parler ne seroit point entendue en notre
langue
, il en ajoute l’explication : lors fut des vaisse
émie à diférentes assemblées de savans qui s’apliquent à cultiver les
langues
, les sciences, ou les beaux arts. Robert Sorbon,
fer, se dit d’un home apliqué sans relâche, et encore d’un entêté. la
langue
, qui est le principal organe de la parole, se pre
pal organe de la parole, se prend pour la parole : c’est une méchante
langue
, c’est-à-dire, c’est un médisant avoir la langue
: c’est une méchante langue, c’est-à-dire, c’est un médisant avoir la
langue
bien pendue, c’est avoir le talent de la parole,
de trois cuirs. Cette façon de parler ne seroit pas entendue en notre
langue
. Mais il ne faut pas croire qu’il soit permis de
a métaphore ne seroit pas régulière. Nous avons dèja remarqué que les
langues
n’ont pas autant de mots que nous avons d’idées ;
le suplée par les images et par les idées accessoires aux mots que la
langue
ne peut lui fournir, et il arive même, come nous
opre du sens par lequel nous recevons les impressions des saveurs. La
langue
est l’organe du gout ; avoir le gout dépravé, c’e
es sont fondues, il s’exprime de cette sorte : l’hiver, etc. Chaque
langue
a des métaphores particulières qui ne sont point
s métaphores particulières qui ne sont point en usage dans les autres
langues
; par exemple : les latins disoient d’une armée (
nous disons l’aile droite et l’aile gauche. Il est si vrai que chaque
langue
a ses métaphores propres et consacrées par l’usag
une remarque, à propos de l’allusion : c’est que nous avons en notre
langue
un grand nombre de chansons, dont le sens litéral
uoique Madame Dacier nous dise que nous n’avons point de mot en notre
langue
qui puisse exprimer la force de ce (…), je crois
peu honètes : au lieu que come nous somes acoutumés aux mots de notre
langue
, l’esprit n’est pas partagé à les entendre : ains
e de plus près. Mais dans le tems que le latin et le grec étoient des
langues
vivantes, et que les grecs et les romains eurent
r, de ne dire que de bones paroles, (…), enfin d’être favorable de la
langue
, (…) ; et de garder plutot le silence, que de pro
rt de périphrase par nécessité, quand il s’agit de traduire et que la
langue
du traducteur n’a point d’expression propre qui r
a langue du traducteur n’a point d’expression propre qui réponde à la
langue
originale, par exemple, pour exprimer en latin un
dans la classe des idiotismes ou façons de parler particulières à la
langue
latine : mais j’ai cru qu’il n’étoit pas inutile
me pensée ; c’est un manque d’exactitude dans les modernes ; mais les
langues
anciènes autorisent souvent ces transpositions ;
t parler que pour être entendu par ceux qui conoissent le génie d’une
langue
. Ainsi quand la construction est équivoque, ou qu
que quand on ne suit point dans les mots l’arangement établi dans une
langue
; mais il ne faut point juger de l’arangement et
aut point juger de l’arangement et de la signification des mots d’une
langue
par l’usage établi en une autre langue pour expri
a signification des mots d’une langue par l’usage établi en une autre
langue
pour exprimer la même pensée. Nous disons en fran
ins dans ce qu’elle présente d’abord à l’esprit de ceux qui savent la
langue
. Jugeons donc du latin par le latin même, et nous
noms de plusieurs animaux sont tirés de leurs cris, surtout dans les
langues
originales. upupa, etc. Cette figure n’est point
cessoires, et par conséquent des tropes. Il y a eu des tropes dans la
langue
des caldéens, dans celle des egyptiens, dans cell
à fendre du bois : coin est encore un terme de manège, etc. de quelle
langue
voulez-vous vous servir avec moi ? dit le docteur
ervir avec moi ? dit le docteur Pancrace, parlant à Sganarèle : de la
langue
que j’ai dans ma bouche, répond Sganarèle : où vo
gue que j’ai dans ma bouche, répond Sganarèle : où vous voyez que par
langue
l’un entend langage, idiome ; et l’autre entend,
e l’un entend langage, idiome ; et l’autre entend, come il le dit, la
langue
que nous avons dans la bouche. Dans la suite d’un
que les mots excitent d’abord dans l’esprit de ceux qui entendent une
langue
; c’est le sens qui se présente naturèlement à l’
rlé présentent naturèlement à l’esprit de ceux qui entendent bien une
langue
, c’est un sens litéral-figuré ; par exemple, quan
a parlé, et qu’elles excitent dans l’esprit de ceux qui entendent la
langue
où l’expression figurée est autorisée par l’usage
paroles excitent naturèlement dans l’esprit de ceux qui entendent la
langue
où l’expression figurée est autorisée par l’usage
vi, il faut encore bien entendre les façons de parler usitées dans la
langue
de cet auteur ; sans quoi, ou l’on n’entendra poi
braïsmes et des hellénismes, c’est-à-dire, des façons de parler de la
langue
hébraïque et de la langue grèque. Lorsque les int
s, c’est-à-dire, des façons de parler de la langue hébraïque et de la
langue
grèque. Lorsque les interprètes traduisent à la r
s. Quelques auteurs ont trouvé une image des révolutions arivées à la
langue
latine, dans la statue que Nabuchodonosor vit en
ils trouvent dans ce songe une allégorie de ce qui devoit ariver à la
langue
latine. Cette statue étoit extraordinairement gra
à la langue latine. Cette statue étoit extraordinairement grande ; la
langue
latine n’étoit-elle pas répandue presque par tout
tout. La tête de cette statue étoit d’or, c’est le siècle d’or de la
langue
latine ; c’est le tems de Térence, de César, de C
s bras de la statue étoient d’argent ; c’est le siècle d’argent de la
langue
latine ; c’est depuis la mort d’Auguste jusqu’à l
uisses de la statue étoient d’airain ; c’est le siècle d’airain de la
langue
latine, qui comprend depuis la mort de Trajan jus
piés partie de fer et partie de terre ; c’est le siècle de fer de la
langue
latine, pendant lequel les diférentes incursions
barbares plongèrent les homes dans une extrème ignorance ; à peine la
langue
latine se conserva-t-elle dans le langage de l’eg
le langage de l’eglise. Enfin une pierre abatit la statue ; c’est la
langue
latine qui cessa d’être une langue vivante. C’est
pierre abatit la statue ; c’est la langue latine qui cessa d’être une
langue
vivante. C’est ainsi qu’on raporte tout aux idées
préliminaire qu’il a mis à la tête de son traité de la justesse de la
langue
françoise. Je ne ferai guère ici qu’un extrait de
vir souvent de ses termes ; me contentant de tirer mes exemples de la
langue
latine. Le lecteur trouvera dans le livre de m. L
nservant toujours l’idée principale et en aïant égard à l’usage de la
langue
; mais ce qui fait voir qu’à parler exactement ce
me sujet, tels sont le p. Vavasseur jésuite dans ses remarques sur la
langue
latine, Sciopius, Henri Etiène, (…), et plusieurs
de sentir la propriété des termes, leur énergie, et la finesse de la
langue
, come je l’ai remarqué ailleurs. lucus veut dire
imes parfaits. S’il y avoit des synonimes parfaits, il y auroit deux
langues
dans une même langue. Quand on a trouvé le signe
avoit des synonimes parfaits, il y auroit deux langues dans une même
langue
. Quand on a trouvé le signe éxact d’une idée, on
en cherche pas un autre. Les mots anciens, et les mots nouveaux d’une
langue
sont synonimes : maints est synonime de plusieurs
termes, et qu’il a rejeté l’autre come inutile. L’usage, ce tiran des
langues
, y opère souvent des merveilles que l’autorité de
ui ont quelque raport entre elles. On doit juger de la richesse d’une
langue
par le nombre des pensées qu’elle peut exprimer,
peut exprimer, et non par le nombre des articulations de la voix. Une
langue
sera véritablement riche, si elle a des termes po
fet de la finesse de l’esprit, et supose une grande conoissance de la
langue
.
ar l’heureuse ignorance d’un jardinier. C’est ainsi qu’il faut que la
langue
dévore tous les mots étrangers qui lui sont néces
Ce lirlie peut servir de type des mots étrangers qui entrent dans une
langue
à la fois par la parole et par l’écriture. Dans c
aysan ou un ouvrier tout à fait étranger à l’anglais ou à telle autre
langue
. Je formulerais donc volontiers ainsi les mots su
réciproque106, est beaucoup moins profonde qu’on ne le croit et notre
langue
garde, au-delà des mers, avec sa force d’expansio
qu’elle a empruntés à l’anglais, les uns, demeurés à la surface de la
langue
, ont conservé leur forme étrangère ; les autres,
a, il pourrait dire patinoir110 ? C’est un devoir strict envers notre
langue
de n’ouvrir les portes sévères de son vocabulaire
tionnaires donnent : bifteck et romsteck, formes qui ne sont d’aucune
langue
. — Romestèque est entré pour la première fois en
aussi sans doute d’apprendre au moins la prononciation de toutes les
langues
du globe. Cet estimable savant ne prend pas garde
llet 1865. III. Je ne dirai que peu de chose d’un autre poëte dont la
langue
m’échappe, M. Luzel, qui vient de publier un recu
ture provençale et dans le Midi de la France. On sait que cette belle
langue
, si florissante au xiie siècle et qui balançait
en parlant d’elle qu’il m’est arrivé de dire que le patois est « une
langue
qui a eu des malheurs. » Mais ce patois de la lan
patois est « une langue qui a eu des malheurs. » Mais ce patois de la
langue
provençale ainsi réduite était encore le plus ric
de les fusionner dans une sorte de dialecte commun ou composite et de
langue
littéraire poétique. Qui donc a pu avoir une pare
il n’y a pas eu le même passé, des antécédents semblables, une belle
langue
romane autrefois régnante, entendue et applaudie
le Rhône jusqu’aux Pyrénées. Si j’ai défini le patois du Midi, « une
langue
qui a eu des malheurs », je me contenterai de déf
urs », je me contenterai de définir le patois de Franche-Comté, « une
langue
qui est restée à l’état rustique et qui n’a pas f
Moyen Age, une époque intermédiaire, confuse, où il n’y avait pas de
langue
et où il n’y avait partout que des patois, des ja
u à peu centralisé ces divers patois, les ont fait passer à l’état de
langue
: mais cela n’empêche pas qu’il ne soit resté des
eu près ce qu’ils étaient à l’origine, qui ne sont jamais devenus des
langues
; ces patois restés paysans n’ont pas éprouvé de
it-il dans sa préface, nous avons l’avantage précieux de posséder une
langue
à nous : je dis langue et je repousse vigoureusem
nous avons l’avantage précieux de posséder une langue à nous : je dis
langue
et je repousse vigoureusement le mot flétrissant
u nom breton soient encore des transfuges de cette patrie ou de cette
langue
primitive, Chateaubriand, Lamennais, Renan, je ti
rop persuadé que son pays est, à tous égards, le premier du monde, sa
langue
, la plus belle de toutes : en prose, cela s’appel
erte de ses biens et de son indépendance. « Partout où se parle cette
langue
toscane, on m’a vu errer et mendier ; j’ai mangé
t aux questions qui agitaient les esprits ; écrit d’ailleurs dans une
langue
au berceau, qui prenait entre les mains de Dante
es des Troubadours. En Italie, on ne faisait rien d’important dans la
langue
du peuple ; tout s’écrivait en latin. Mais Dante
t sa nation5, prit ses matériaux où il les trouva : il fit parler une
langue
qui avait bégayé jusqu’alors, et les mots extraor
es expressions les plus basses : rien ne lui paraît méprisable, et la
langue
française, chaste et timorée, s’effarouche à chaq
isé les ressources de la vengeance divine ; comment il a pu, dans une
langue
naissante, les peindre avec des couleurs si chaud
is, ce qu’il n’est pas permis de croire, notre théologie devenait une
langue
morte, et s’il arrivait qu’elle obtînt, comme la
vir également à la gloire du poëte qu’on traduit, et au progrès de la
langue
dans laquelle on traduit ; et ce n’est pourtant p
mais on peut assurer qu’elles perfectionnent le langage. En effet, la
langue
française ne recevra toute sa perfection qu’en al
remier levain, et en cherchant les limites qui la séparent des autres
langues
. La traduction seule lui rendra de tels services.
en tous les sens : bientôt il sait tout ce que peut ou ne peut pas sa
langue
; il épuise ses ressources, mais il augmente ses
la construction grammaticale, et donnent des ailes au langage. Notre
langue
n’étant qu’un métal d’alliage, il faut la dompter
peut-être un jour s’approcher de la souplesse et de l’abondance de la
langue
italienne, qui traduit avec tant de bonheur. Quan
e de la langue italienne, qui traduit avec tant de bonheur. Quand une
langue
a reçu toute sa perfection, les traductions y son
s Italiens, la mente informa il corpo. Elle est peu usitée dans notre
langue
; et cependant J.-J. Rousseau dit quelque part :
s héroïques ; elle n’inspirera plus de vertus sociales ; parce que la
langue
sacrée, même dans la prévision d’un germe latent
ont prouvé que la force et la hauteur de leur génie individuel ; leur
langue
et leurs conceptions sont barbares. La sculpture
e outre mesure, n’en était venue à un tel paroxisme de divagation. La
langue
poétique n’a plus ici d’analogue que le latin bar
l’étude et l’initiation. Ces épreuves expiatoires une fois subies, la
langue
poétique une fois assainie, les spéculations de l
ronées, ils seront non avenus ; car le mérite ou l’insuffisance de la
langue
et du style dépend expressément de la conception
ive malheureuse, où l’abondance, la force, l’élévation, l’éclat d’une
langue
merveilleuse ont disparu sous des formes pénibles
et ordonnées, toujours dépendantes de la conception précises et de la
langue
. Or, ce cauchemar sublime ponte partout l’emprein
ns, et toute pleine qu’elle est d’énergie, de verve et de couleur, la
langue
de Dante est à peine faite. Shakspeare a produit
t la démocratie contemporaine, qu’une seule agglomération parlant une
langue
identique, ayant des intérêts sociaux et politiqu
es Ioniens et les Latins possédaient deux idiomes bien supérieurs aux
langues
modernes en richesse, en clarté et en précision.
festés dans son sein n’ont point vécu de sa vie, n’ont point parlé la
langue
qu’il comprend. Ils appartiennent à une famille s
e surabonde nécessairement dans l’œuvre d’un vrai poète, maître de sa
langue
et de son instrument. Il voit du premier coup d’œ
s’inquiéter du silence ou des clameurs du vulgaire et pour mettre la
langue
sacrée au service des conceptions viles. Le clair
x. Sans trop de culture littéraire, mais habiles à exprimer, dans une
langue
spontanément éloquente et colorée, les traditions
vue de la puissance intellectuelle, du sentiment de la nature, de la
langue
, du style et de l’entente spéciale du vers, dons
exigence de sa popularité. Manquant de souffle et d’élan, parlant une
langue
sénile, terne et prosaïque, se servant avec une i
kangel au cap de Bonne-Espérance, sur la face du globe, partout où la
langue
française est comprise ou traduite, il n’est qu’u
n sont de trois sortes : les idées appartiennent au fonds commun ; la
langue
dans laquelle elles sont exprimées n’a point de c
ement continu une telle absence de virilité et d’ardeur réelle, cette
langue
est tellement molle, efféminée et incorrecte, le
’un Ange. Les lacunes, les négligences de style, les incorrections de
langue
y abondent, car les forces de l’artiste ne suffis
triomphe aux littératures étrangères, l’écrivain qui a rendu à notre
langue
rhythmée la vigueur, la souplesse et l’éclat dont
que guère, pour être équitables, que de bien connaître le génie de la
langue
qu’elles entendent parler. Il faut réduire à ce q
mais la difficulté subsiste, puisque cette émotion s’exprime dans la
langue
sacrée qui ne vous est ni sympathique ni familièr
ofonds et virils par excellence, ni même la certitude constante de la
langue
, la solidité du vers et la précision vigoureuse d
ait ici peut-être une plus grande liberté d’allure, mais parce que la
langue
rhythmée, bien que moins assurée, appelle un sent
puissance de généraliser, l’emportement lyrique et la certitude de la
langue
; si le vers est de trempe solide, habile, voulu,
également remarquable par l’originalité de ses conceptions et par la
langue
précise, neuve et brillante qu’il s’est faite, bi
oyance, la plupart des qualités qu’il déploie dans le maniement de la
langue
poétique, on reconnaîtra que beaucoup de choses e
tellectuel latin. Puis, les races vivent, luttent, vieillissent ; les
langues
se modifient, se corrompent, se désagrègent ; d’a
es étudie et les imite ; elle invente des rythmes charmants ; mais sa
langue
n’est pas faite, le temps d’accomplir sa tâche lu
péter incessamment le même ensemble d’idées et de sentiments dans une
langue
de plus en plus affaiblie, banale et décolorée. E
écrivains du dix-huitième siècle avaient déjà répandu en Europe notre
langue
et leurs idées émancipatrices ; ils nous avaient
premiers essais datés de 1822, Victor Hugo transforma complètement sa
langue
, son style et la facture de son vers dans ses sec
ges si neuves et si hardies, ce mouvement lyrique irrésistible, cette
langue
précise et sonore. Ce fut comme une immense et br
admirables vers, d’une solidité et d’une puissance sans égales, d’une
langue
à la fois éblouissante et correcte, comme tout ce
al du nôtre celui de la science universelle, bien que l’histoire, les
langues
, les mœurs, les théogonies des peuples anciens no
re encore, Victor Hugo avait révélé dans ses drames une action et une
langue
théâtrales nouvelles. Quand ces vers d’or sonnère
e du vers leur manque, l’ampleur de la composition, la richesse d’une
langue
originale, énergique et brillante, la création de
les, l’assaut épique de la vieille cathédrale par les Truands ? Cette
langue
si neuve, si riche et si précise, ces figures, ce
ormand, Champmathieu et l’immortel Gavroche ! Traduit dans toutes les
langues
, répandu dans le monde entier, si plein, si compl
e cette merveilleuse vision du grand Poète ? L’infinie richesse de la
langue
, le charme exquis, la délicatesse féerique des nu
ge, toute trace fut interrompue. À la renaissance du xvie siècle, la
langue
et la littérature grecques rentrèrent presque vio
es plus grands érudits, a fait un petit traité de la conformité de la
langue
française et de la langue grecque : il a relevé u
fait un petit traité de la conformité de la langue française et de la
langue
grecque : il a relevé une grande quantité de locu
ntité de locutions, de tours de phrase, d’idiotismes communs aux deux
langues
, et qui semblent indiquer bien moins une communic
’avis de Henri Estienne, et croit à la ressemblance du génie des deux
langues
. Pourtant, il faut le dire, toute cette renaissan
du caractère latin, quelque chose de clair, de précis, de concis, une
langue
d’affaires, de politique, de prose ; Corneille, M
travaux qui précèdent, dans ce volume même, sur les Origines de notre
langue
et de notre littérature, et qui ont pour point de
les lettres de Balzac, et des progrès que fait faire cet auteur à la
langue
française. — § IV. Des défauts de Balzac et de se
prit de méthode et ce commencement de choix dans les idées et dans la
langue
. Deux, entre autres, alors fort goûtés, le cardin
de certains défauts et d’avoir perfectionné certaines qualités de la
langue
littéraire courante. Ils avaient su faire un choi
oint vers le premier quart du dix-septième siècle. On voulait dans la
langue
ce qu’on voulait dans les choses : choisir pour a
oses, le discernement des choses indispensables et certaines. Dans la
langue
on demandait des règles, un triage entre tant de
gie, qui en avait le privilège exclusif. Il fallait d’ailleurs que la
langue
y fût comprise, et que le même mot s’étendît aux
prits, déjà en très grand nombre, qui, en s’occupant de lettres et de
langue
, croyaient fonder un grand et glorieux établissem
grandes ressemblances entre ces deux hommes, destinés à constituer la
langue
française dans ses deux formes, la poésie et la p
e qui était le bien, le vrai : on avait soif d’être persuadé. Pour la
langue
, on y voulait des changements conformes : plus de
les lettres de Balzac, et des progrès que fait faire cet auteur a la
langue
française. Les lettres de Balzac sont des réfl
harmonie, cette pureté de l’élocution, après ce mélange de toutes les
langues
et de tous les tons dans un discours dont les par
u’on le lit encore, ou pour quelques-uns des charmants caprices de la
langue
de son maître, conservés dans la sienne, et pour
bulaire ; on assistait, comme à un tournoi, à cette lutte entre notre
langue
et les langues anciennes et modernes, à qui aurai
ssistait, comme à un tournoi, à cette lutte entre notre langue et les
langues
anciennes et modernes, à qui aurait l’avantage de
cela les illusions de l’analogie, et ces conquêtes téméraires sur les
langues
anciennes et modernes, où l’on ne distinguait pas
e se charger en chemin de nuances, d’épithètes, d’emprunts aux autres
langues
, que le discours, n’ayant à aller nulle part, n’é
’impatience du public sur ce qui lui paraissait être le progrès de la
langue
. Il y procédait comme en toute espèce de changeme
n esprit est un des plus grands ornements de la cour17. » Quant à la
langue
, les services que Balzac lui a rendus suffiraient
a rien été changé depuis lors, qu’au prix de l’altération même de la
langue
française et du génie de notre pays. Cette langue
tération même de la langue française et du génie de notre pays. Cette
langue
devait recevoir des développements infinis de la
ller chercher quelques tours heureux et neufs, qui manquaient à notre
langue
et y sont demeurés, dans cette multitude de lettr
V. — 4. L’éloquence : son caractère ecclésiastique. La prédication en
langue
vulgaire. Gerson. 1. Caractères généraux des x
sans signification, où rien n’est réel, solide et viable, pas même la
langue
: car ce n’est pas encore la langue moderne, et c
el, solide et viable, pas même la langue : car ce n’est pas encore la
langue
moderne, et ce n’est plus la langue du moyen âge.
ngue : car ce n’est pas encore la langue moderne, et ce n’est plus la
langue
du moyen âge. Le siècle, évidemment, n’est pas po
pré sa culture superficielle et ses étranges bévues, il a étudié ; sa
langue
est fortement imprégnée de mots latins. Si bien q
; il y a de l’ampleur et de la passion oratoire dans ses libelles en
langue
vulgaire. Le profit que la littérature française
s surtout par Charles V, de studieux esprits s’appliquent à mettre en
langue
vulgaire les œuvres latines. Bersuire traduit Tit
les élargissent, assouplissent, affermissent à la fois le style et la
langue
. La phrase s’étoffe, prend du poids, s’essaie à l
gaiements de la prose éloquente. Pareils effets se constatent dans la
langue
. Souvent l’écrivain hésite entre un gallicisme et
n. L’œuvre d’Oresme est un témoin curieux de la crise que traverse la
langue
à cette époque. Elle perd ses flexions. Il n’y a
ral » et « vertus morales ». Mais le caractère le plus saillant de sa
langue
, et il en est de même chez tous les savants et le
dits, dès lors, comme plus tard au xvie siècle, les jetaient dans la
langue
avec une facilité un peu téméraire, effrayés et c
çais remonte aux origines mêmes de notre langue109. Le latin était la
langue
de l’Église : aussi prêchait-on en latin aux cler
urs et de Reims ordonnent aux prêtres d’instruire le peuple ! dans la
langue
du peuple. Il le fallait bien pour être compris.
tre compris. Il y eut certainement au xiie siècle une prédication en
langue
vulgaire, active, vivante, puissante, qui entraîn
rruption du siècle ne déconcertait l’audace de leur pensée ou de leur
langue
. Au xiiie siècle encore, avec l’expansion des de
ore de beaux jours. Cependant il n’est presque point resté dans notre
langue
de monuments qui en représentent l’éclat pendant
qu’on les préparait, en latin qu’on les conservait, le latin étant la
langue
naturelle des auteurs, et celle aussi du public p
and la vulgarité pittoresque du français résistait à la gravité de la
langue
savante, le rédacteur ou traducteur insérait au m
En somme, outre quelques sermons du xiiie siècle, la prédication en
langue
vulgaire n’est représentée que par deux recueils
é oratoire des prêtres de son diocèse : ils n’avaient qu’à réciter en
langue
vulgaire les homélies dont il leur fournissait le
Français en français, de dire à tous la vérité et leur devoir dans la
langue
de tous. Il écrivit ; surtout il « sermonna ». Un
tte dureté qui se fond en espérance et tendresse. Pour le style et la
langue
, Gerson est un contemporain des Oresme et des Jea
aient tenus par leur règle d’avoir quelques collèges pour l’étude des
langues
grecque, hébraïque, arabe. — À consulter : C. Dou
qui a touché toutes les generations passées qui ont pû le lire en sa
langue
originale. Il n’entre qu’une supposition dans ce
ar consequent il doit plaire toujours à ceux qui l’entendront dans sa
langue
. La prévention, repliquera-t-on, est presque auss
encore permis d’user de cette expression, qu’un livre de college. La
langue
dans laquelle l’éneïde étoit écrite, étoit la lan
e de college. La langue dans laquelle l’éneïde étoit écrite, étoit la
langue
vulgaire. Les femmes comme les hommes, les ignora
cens ans après Virgile et dans un siecle où le latin étoit encore la
langue
vulgaire, on parloit de ce poëte avec autant de v
ient été démentis par tout le monde, puisque le latin étoit encore la
langue
vulgaire de ceux pour qui Servius et Macrobe écri
anciens qui ont publié leurs commentaires quand on parloit encore la
langue
de l’auteur grec ou latin, l’objet de leurs veill
e l’avoient prise. Ces peuples si differens les uns des autres par la
langue
, par la religion et par les moeurs, se sont réuni
me des autres poëtes célebres de l’antiquité. Ils ont composé dans la
langue
vulgaire de leur païs, et leurs premiers approbat
aux ouvrages de ces poëtes anciens, les poëmes composez en sa propre
langue
. Toutes les personnes qui entendent les poësies d
n sont plus touchez et plus épris que des poësies composées dans leur
langue
naturelle. Voudroit-on supposer que tous les habi
lus capables aujourd’hui de remarquer. Ces ouvrages étoient écrits en
langue
vulgaire, et ces compatriotes sçavoient une infin
oisir entre deux systèmes : ou l’homme a reçu le pouvoir de créer les
langues
, ou cette faculté lui a été refusée. Dans le prem
la forme même, si l’on peut parler ainsi, de notre intelligence : les
langues
seraient alors comme un ensemble de signes conven
s se seraient fait sentir. Dans le second cas, l’homme aurait reçu sa
langue
d’une tradition obscure et mystérieuse, qui remon
dépositaire. Ceux qui attribuent à l’homme le pouvoir de se faire sa
langue
ne disent autre chose sinon que la pensée naît d’
Ceux, au contraire, qui refusent à l’homme la faculté de se faire sa
langue
ne disent autre chose sinon que, par l’habitude d
nt pas entre eux, cela vient de ce qu’ils ont cessé de parler la même
langue
; car, comme dans l’antique Orient, les uns parle
a même langue ; car, comme dans l’antique Orient, les uns parlent une
langue
divine, et les autres une langue mortelle ; et no
’antique Orient, les uns parlent une langue divine, et les autres une
langue
mortelle ; et non point de ce qu’ils ont cessé d’
sentiment religieux survivra, n’en doutons point, à la confusion des
langues
. Il en est résulté néanmoins un grand trouble dan
vérité qui va être admise, que l’homme n’a pas le pouvoir de créer sa
langue
. Voilà pourquoi leurs opinions ressemblent quelqu
’on doive toujours remonter à un pacte primitif. Ainsi, de ce que les
langues
sont considérées comme les signes de nos pensées,
odes, il ne faut pas croire que l’homme ait eu le pouvoir de faire sa
langue
dans l’origine. Ainsi, de ce que toutes nos tradi
ccroupies dans leur dernière fange ! Il sera possible dans toutes les
langues
et quelle que soit celle dans laquelle il chante,
s et quelle que soit celle dans laquelle il chante, — que ce soit une
langue
qu’on ne parle plus ou une langue qu’on parle mal
quelle il chante, — que ce soit une langue qu’on ne parle plus ou une
langue
qu’on parle mal encore, — que ce soit un idiome i
reste, au lieu d’être en vers provençaux, le poème de Mirèio était en
langue
française, la grandeur dont il brille empêcherait
est privé. Les Lettrés, en effet, affirment qu’il faut de rigueur une
langue
à un poète, et, disent-ils, le provençal n’en est
ait une question plus importante et plus élevée que la question de la
langue
provençale et du succès actuel de Mirèio qui peut
était hardi et convenable ici de poser. Les Lettrés qui demandent des
langues
toutes venues et complètes, pour que le Génie pui
abiter avec elles, se rendent-ils bien compte de ce qui constitue une
langue
et de ce qui fait un patois ? Quelle différence a
ingrats ? Enfin, est-ce qu’il y a eu quelque part dans l’histoire des
langues
et des littératures autre chose que des patois, a
patois, il y a donc eu aussi des poètes qui n’ont pas eu besoin d’une
langue
toute faite pour être poètes, — et ce ne sont pas
e l’empêchait pas de creuser solitairement sa pensée. Il étudiait les
langues
, il réfléchissait sur les principes et les instru
de l’Enfer de Dante (1783), et son Discours sur l’universalité de la
langue
française, couronné par l’Académie de Berlin (178
par son vrai nom, est un styliste ; il veut enrichir et renouveler la
langue
française, même après Buffon, même après Jean-Jac
desses bizarres, qu’il espère faire preuve de ressources et forcer la
langue
française à s’ingénier en tout sens. « Il n’est p
en tous les sens : bientôt il sait tout ce que peut ou ne peut pas sa
langue
; il épuise ses ressources, mais il augmente ses
jet de prix la réponse à ces questions : « — Qu’est-ce qui a rendu la
langue
française universelle ? — Pourquoi mérite-t-elle
écrivain qui les exprime. Insistant sur la qualité essentielle de la
langue
française, qui est la clarté, tellement que, quan
de la langue française, qui est la clarté, tellement que, quand cette
langue
traduit un auteur, elle l’explique véritablement,
it : Si on ne lui trouve pas les diminutifs et les mignardises de la
langue
italienne, son allure est plus mâle. Dégagée de t
de tous les âges ; et, puisqu’il faut le dire, elle est de toutes les
langues
la seule qui ait une probité attachée à son génie
té attachée à son génie. Sûre, sociale, raisonnable, ce n’est plus la
langue
française, c’est la langue humaine. Ce remarquab
re, sociale, raisonnable, ce n’est plus la langue française, c’est la
langue
humaine. Ce remarquable Discours, qui dépassait
fois philosophique et littéraire, il se voua dès lors à l’analyse des
langues
et de la sienne en particulier. « Il est bon, ava
de vêtements à sa pensée ; il faut, pour ainsi dire, voyager dans les
langues
, et, après avoir savouré le goût des plus célèbre
fondir, et, dès ce temps, il conçut le projet d’un Dictionnaire de la
langue
française, qu’il caressa toujours en secret à tra
dant son séjour à Hambourg à la composition de son Dictionnaire de la
langue
française, dont le Discours préliminaire parut en
agination et le jugement. Il nous prouve très bien, par l’exemple des
langues
, que la métaphore et l’image sont si naturelles à
▲