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1 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »
t plus souvent, notre pensée, futile ou profonde, est nouvelle, et le langage secret qui la suit fidèlement dans ses détours es
éjà dit, appris ou pensé ; la parole intérieure, au contraire, est le langage de la pensée active, personnelle, qui cherche et
e, comme chez le plus timide et le plus respectueux des disciples, le langage intérieur occupe dans l’existence une place plus
angage intérieur occupe dans l’existence une place plus grande que le langage extérieur énoncé ou entendu. Déjà en effet l’homm
ait été négligé par la plupart des psychologues et des théoriciens du langage . A toutes les époques, il est vrai, et sans doute
lui n’est, en définitive, qu’une métaphore. Ainsi, dans sa théorie du langage , Platon passe à côté de la parole intérieure sans
la langue, « l’esprit grec exprima par ce mot les rapports intimes du langage avec la pensée et la conscience qu’il en avait9 »
qu’il en avait9 ». De bonne heure aussi, divers problèmes relatifs au langage , en particulier la question de son origine, furen
l elle eût été un paradoxe insoutenable16. L’intimité des rapports du langage avec la pensée, son utilité pour penser, sa néces
ombre de penseurs, — renoncer à la théorie de la nécessité absolue du langage , ou du moins décrire le fonctionnement parallèle
qu’à l’allure ondoyante du devenir psychique : dans cette question du langage , des aphorismes nécessitaires, mal fondés en logi
ions à nous-mêmes, nous nous servons toujours de nos mots et de notre langage ordinaire18. » Ce passage n’est pas le seul où Bo
mpagnait ses actes intérieurs. On en vient donc jusqu’à parler le pur langage du cœur. Jusqu’à ce qu’on en soit venu à ce point
’à ce qu’on en soit venu à ce point, on parle toujours en soi-même un langage humain et on revêtit ses pensées des paroles dont
plation, on en vient tellement à parler à Dieu qu’on n’aplus un autre langage que celui que lui seul entend… ; on ne lui dit qu
l se peut, de tout ce qui la grossit, des images, des expressions, du langage humain, … sans raisonnement, sans discours, puisq
nous parler en nous-mêmes26. » Leibnitz est encore plus concis : « Le langage étant formé, il sert à l’homme à raisonner à part
r que la plus extrême des philosophies qui proclament la nécessité du langage repose sur une description inexacte et sur une in
aient appelé l’attention de de Bonald sur le problème de l’origine du langage et sur le fait de l’étroite union du langage et d
problème de l’origine du langage et sur le fait de l’étroite union du langage et de la pensée. Deux phrases de J.-J. Rousseau l
sage de la parole. » D’autre part, et dès avant ses recherches sur le langage , de Bonald était d’instinct partisan des vérités
aire place à une série de représentations visibles : ce changement de langage intérieur aurait lieu quand nous nous mettons à p
mment chez lui qu’un oubli, on pourrait croire qu’à ses yeux les deux langages ne diffèrent point à cet égard, et qu’ils alterne
éducation de l’enfant civilisé33, on voit qu’il considérait les deux langages comme d’ordinaire simultanés : quand l’esprit s’a
oute, les enfants « ont des images avant d’avoir des idées35 », et le langage visible se développe avant le langage des sons ;
nt d’avoir des idées35 », et le langage visible se développe avant le langage des sons ; sans doute aussi, puisque « la vue est
rvu de tous ses sens, « sain d’esprit et de corps » possède un double langage intérieur, qui devient simple lorsque sa pensée s
est nécessaire, absolument parlant, serait une simple inexactitude de langage ou de logique ; ce serait passer sans raison suff
lté générale de concevoir, sans idée particulière d’aucun objet. — Le langage donne l’exercice à la faculté de penser. — Tous l
révèle l’être ; par exemple, Dieu existe, puisque nous le nommons. Le langage , en parcourant l’entendement, parcourt la vérité 
t la vérité ; une erreur est une vérité imparfaitement révélée par un langage défectueux ; c’est une pensée incomplète, un « dé
sprit de toute sa doctrine. 6° Conséquence. — Toute idée supposant le langage , et l’invention du langage supposant l’intention,
6° Conséquence. — Toute idée supposant le langage, et l’invention du langage supposant l’intention, c’est-à-dire l’idée de l’i
l’intention, c’est-à-dire l’idée de l’inventer, l’idée d’inventer le langage suppose la possession du langage ; donc le langag
de l’inventer, l’idée d’inventer le langage suppose la possession du langage  ; donc le langage n’a pu être inventé ; puisqu’il
idée d’inventer le langage suppose la possession du langage ; donc le langage n’a pu être inventé ; puisqu’il est, il a dû nous
élé, donné par Dieu57. — Diverses circonstances ont accru et varié le langage des différents peuples58 ; l’élément primitif et
différents peuples58 ; l’élément primitif et nécessairement révélé du langage universel est le verbe59. A côté du langage audib
nécessairement révélé du langage universel est le verbe59. A côté du langage audible, seul propre à l’expression des idées gén
l’expression des idées générales, spirituelles et morales, il y a le langage visible des gestes, ou « langage d’action », auqu
, spirituelles et morales, il y a le langage visible des gestes, ou «  langage d’action », auquel correspond, dans la vie intéri
comme succession d’images la parole intérieure. Naturel à l’homme, ce langage n’est pas d’institution divine60. Les grandes lig
ernels, Bonald n’a pas le sens du devenir ; il comprend mal la vie du langage  ; de même, en psychologie, s’il observe parfois a
ils s’attachèrent uniquement à réfuter la théorie de la révélation du langage . On s’explique ainsi comment ni Damiron ni Maine
es phénomènes corporels. Telle est pour Damiron, toute l’influence du langage sur la pensée. En somme, il n’a pas compris Bonal
rocédé reposait, dans la doctrine de Bonald, sur certains rapports du langage et de la pensée, dont quelques-uns avaient été re
role intérieure ; il réfute très bien la doctrine de la révélation du langage  ; mais il n’aperçoit pas la part de vérité psycho
lui oppose est en grande partie chimérique. Selon Maine de Biran, le langage est l’oeuvre de la volonté humaine ; l’homme ne s
angage est l’oeuvre de la volonté humaine ; l’homme ne s’approprie un langage qu’en le refaisant lui-même, et il n’y a pas de l
’approprie un langage qu’en le refaisant lui-même, et il n’y a pas de langage extérieur sans un « langage intérieur » préalable
le refaisant lui-même, et il n’y a pas de langage extérieur sans un «  langage intérieur » préalable ; ce qu’il appelle impropre
r » préalable ; ce qu’il appelle improprement ainsi, c’est d’abord le langage personnel et volontaire de l’enfant, qui se compr
lontaire de l’enfant, qui se comprend lui-même avant de comprendre le langage de ses parents ; — c’est ensuite une sorte d’écho
même du moi, bien plus, que « la production du moi », supposent « un langage quelconque » ; mais un langage, pour Maine de Bir
la production du moi », supposent « un langage quelconque » ; mais un langage , pour Maine de Biran, ce n’est pas une suite de s
Dugald Stewart, que les phénomènes sensibles peuvent être pensés sans langage intérieur ? « L’esprit, dit-il, est tellement acc
parole intérieure sa place légitime, non seulement dans la théorie du langage , mais aussi dans la psychologie générale ; on peu
quasi-obscurité d’où les deux cents pages consacrées à la théorie du langage auraient dû suffire à le tirer. Nous allons procé
guière : « Toute la force de l’intelligence réside dans l’artifice du langage  », et, en général, « tout ce qu’ont dit les métap
nalistes, et, avec eux, Condillac et son école, — sur les « effets du langage … considéré comme signe de la pensée », tout cela
tre précédent, il n’a pas osé réfuter le paradoxe de la révélation du langage  ; entre Condillac et l’école théologique, il s’es
s, il est impossible d’en montrer la justesse sans les formuler en un langage plus précis. Les habitudes de la parole intérieur
le intérieure se forme à l’exactitude et aux autres qualités d’un bon langage , et surtout elle devient souple, propre à exprime
ctuelle ». Parmi nos contemporains, un grand nombre de théoriciens du langage et de psychologues paraissent ignorer jusqu’à son
il dit lui-même que « nos conceptions portent toujours le vêtement du langage  » ; mais tout l’effort philosophique de l’éminent
ilologue se concentre sur la démonstration de l’aphorisme : « Sans le langage , pas de raison (discursive) ; sans la raison, pas
 Sans le langage, pas de raison (discursive) ; sans la raison, pas de langage  » ; il emploie un art merveilleux d’exposition, u
e rééditées par les écoles les plus diverses ; dans l’union intime du langage et de la pensée, dans la suppléance de la parole
l importait d’écarter définitivement cette théorie de la nécessité du langage , qui a trop longtemps stérilisé plusieurs branche
définition de l’acte de penser : « réveiller, au moyen des signes du langage , reproduits subjectivement, une série de notions
pour « acquérir des notions nouvelles » ; assurément, « les signes du langage ne font pas la pensée ; mais ils lui sont indispe
nous écarter, à ce qu’il nous semble, de la pensée de M. Fournié : Le langage est nécessaire pour que l’activité de l’intellige
et condillaciennes. M. Secrétan ne va pas au-delà quand il définit le langage articulé : « la forme dont nous revêtons naturell
e la plus originale de l’ouvrage du docteur Fournie est sa théorie du langage des gestes comparé au langage de la voix ; la com
ge du docteur Fournie est sa théorie du langage des gestes comparé au langage de la voix ; la compétence particulière de l’aute
sourds-muets sur les signes visibles : pour lui, le geste seul est un langage naturel et peut rendre à la pensé, les mêmes serv
ices que la parole ; l’écriture, qui n’est pas, à proprement dire, un langage , mais seulement la traduction soit du langage par
, à proprement dire, un langage, mais seulement la traduction soit du langage parlé, soit du langage des gestes, est impropre à
langage, mais seulement la traduction soit du langage parlé, soit du langage des gestes, est impropre à fournir les éléments d
soit du langage des gestes, est impropre à fournir les éléments d’un langage intérieur ; le sourd-muet pense et développe son
endre directement les signes écrits, il les traduit comme nous en son langage intérieur habituel128. Après Bonald, après Cardai
on de la raison d’autrui. — M. Chaignet (Philosophie de la science du langage , p. 309) paraît entendre par logos esô l’ensemble
toïciens. 9. Domenico Pezzi, Introduction à l’étude de la science du langage , trad. Nourrisson, p. 25. [L’ouvrage original de
d’un document égyptien inédit qui traduit aux yeux cette métaphore du langage  : l’action de réfléchir est représentée par un ho
est parler dans l’estomac (Max Müller, Nouv. leçons sur la science du langage , 2e leçon, p. 92). [Max Müller (1823-1900), Nouve
, p. 92). [Max Müller (1823-1900), Nouvelles leçons sur la science du langage . Cours professé à l’institution royale de la Gran
96), il n’est question ni de la parole intérieure, ni de l’origine du langage . De Bonald paraît avoir conçu son système philoso
Recherches philosophiques (1818), chap. I ; chap. II, De l’origine du langage  ; chap. III, De l’origine de l’écriture ; chap. V
facile de prouver contre lui la possibilité de l’invention humaine du langage que de saisir la suite de ses idées avec leur vra
s seraient des anges, de purs esprits. — Quant aux sourds-muets, leur langage , une fois établi, vaut le nôtre et exprime les mê
spirituelles pour admettre une expression sensible. Bossuet exclut du langage humain le pur spirituel, tandis que, pour Bonald,
tuel, tandis que, pour Bonald, le pur spirituel est l’objet propre du langage . Selon Bonald, la parole intérieure nous rapproch
pas vu l’importance de la question : le principe du développement du langage peut être tel qu’il suffise à expliquer l’origine
du langage peut être tel qu’il suffise à expliquer l’origine même du langage  ; comment affirmer que l’homme n’a pu inventer le
ine même du langage ; comment affirmer que l’homme n’a pu inventer le langage quand on n’a pas défini le pouvoir de ses faculté
le langage quand on n’a pas défini le pouvoir de ses facultés sur le langage une fois formé 59. Législ. prim., ch. II, note
es vocaux (Ladreit de Lacharrière, Du retard dans le développement du langage etc., dans les Annales des maladies de l’oreille
re partie : Psychologie, Paris, Delagrave, 1880.] 107. Essai sur le langage (2e éd., 1846), p. 132-134 : il s’agit de la doct
la description de Bonald.] 121. Nouvelles leçons sur la science du langage , 2e leçon : Le langage et la raison, p. 84 à 105,
ld.] 121. Nouvelles leçons sur la science du langage, 2e leçon : Le langage et la raison, p. 84 à 105, trad. française. 122.
esseur de sancrit et de philologie comparée à Yale College. La Vie du langage , Paris, Germer Baillière, 1875, est la traduction
York, 1892.], est moins satisfaisant encore : il ne connaît d’autre «  langage interne » que les formes de pensée, les habitudes
nt lorsque nous apprenons à penser en une langue étrangère (La vie du langage , p. 18-19). 123. De la physionomie et de la par
). Le chapitre V de la deuxième partie, p. 293 à 361, est consacré au langage . 125. Page 438. La parole intérieure est encore
tes de Egger étant parfois imprécises : Antoine Charma, Essai sur le langage , Caen, Chalopin, 1831 (Egger renvoie à la 2e éd.
ir réf . plus haut de la trad. Des Nouvelles leçons sur la science du langage en 1867-68 (voir note b p. 13)
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
Chapitre VIII Mœurs, ton et langage de la société de Rambouillet. — Ton et langage de
VIII Mœurs, ton et langage de la société de Rambouillet. — Ton et langage de la bonne compagnie des gens peints par Corneil
ie des gens peints par Corneille, dans sa comédie de Mélite. — Ton et langage de la société dissolue a la même époque. — Distin
tint, s’étendit, passa en règle, devint exemple et autorité. Quant au langage , je ne pourrais dire que la société de Rambouille
pour cela affecté et précieux, Nous avons un monument authentique du langage habituel de la haute société dans la comédie de M
plus civilisés. Ce que nous entendons aujourd’hui par décence dans le langage était inconnu aux Grecs et aux Romains30. Cicéro
ace attestent la liberté, pourquoi ne dirais-je pas la grossièreté du langage chez les Romains. Boileau n’a-t-il pas dit : Le
ureté des mœurs n’a rien à cacher ni à déguiser ; que la franchise du langage est un des attributs de l’honnêteté des mœurs. Su
Sans doute, plus les mœurs sont dissolues, et plus il importe que le langage épargne le dégoût qu’elles inspirent. Mais il n’e
que en France l’honnêteté des mœurs puisse se passer de la décence du langage . La bienséance du langage est l’expression nature
des mœurs puisse se passer de la décence du langage. La bienséance du langage est l’expression naturelle des mœurs honnêtes. La
ngage est l’expression naturelle des mœurs honnêtes. La bienséance du langage est une loi de la morale dans toute société où le
un devoir envers elles. Dans la société des femmes, la bienséance du langage est imposée par la double sympathie qui unit l’ho
is de la morale, intimées à tous les cœurs bien nés. La bienséance du langage serait une loi du goût, quand elle ne serait pas
3 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242
ression nous mènerait beaucoup trop loin. Si l’homme avait inventé le langage et fondé la société, il faudrait savoir par où il
uestion sous ces deux faces, et prouver l’impossibilité d’inventer le langage sans la société, ou de fonder la société sans un
’inventer le langage sans la société, ou de fonder la société sans un langage établi. Serait-il même possible d’inventer une la
re, et l’invention de l’écriture peut-elle accompagner l’invention du langage  ? Il me semble que sur cette route on rencontrera
intelligences humaines pourraient-elles embrasser tout le système du langage  ? et même pour apprécier les obstacles qu’il y au
l’absurdité ; et cependant il faut bien descendre jusque-là. Mais le langage existant une fois, n’importe de quelle manière, i
t des archéologues qui se sont occupés du problème de la formation du langage , et par tous les théosophes sans exception. Je ne
idérée comme la plus forte et la plus insoluble contre l’invention du langage a surtout consisté dans la difficulté d’inventer
rtain qu’en se plaçant dans l’hypothèse de la formation successive du langage , c’est ce qu’il y avait de plus raisonnable à dir
cher. Je reviens donc sur mes pas. Si l’homme n’a pas plus inventé le langage que la société, il en résulte qu’il est né avec l
serait-ce donc s’il s’agissait d’inventer cette langue ou de créer le langage  ? Tout pourrait être successif dans la formation
e ? Tout pourrait être successif dans la formation de la société ; le langage seul ne peut pas être successif dans la combinais
ts et des tournures, mais non point par l’accroissement des formes du langage . Elles ne changent point sous le rapport de leurs
maticale. On me répondrait sans doute que c’est parce que les lois du langage sont fondées sur la forme primitive de l’intellig
la parole. Il faut avouer que les hommes qui ont inventé les lois du langage ont donné du repos a notre intelligence pour jusq
aisons pas trop d’honneur aux premiers hommes ; car les inventeurs du langage seraient les inventeurs de l’intelligence humaine
i admettent des procédés fort différents pour compléter un système de langage . Il serait bon d’examiner, à cet égard, les idées
’imitation par les sons repolissent aussi la pensée de l’invention du langage par l’homme, car elles n’excluent point les autre
e simple considération, une forte présomption pour croire que, par le langage , l’homme a le plus souvent voulu s’adresser à deu
ne de ce que nous avons dit plus haut sur la difficulté d’inventer le langage sans l’écriture, et l’on sentira tous les inconvé
, et l’on sentira tous les inconvénients du système de l’invention du langage pur l’homme : mais ce système une fois rejeté, le
avait pu contribuer au perfectionnement de cet organe et inventer le langage  ; ou, en d’autres termes, que cet organe avait ét
toutes choses. Pour se dispenser d’adopter une révélation première du langage , on est obligé d’admettre une série de miracles q
sme. M. Schlegel a fort bien remarqué que la question de l’origine du langage devait être traitée historiquement, et non point
gues. Si les métaphysiciens qui ont attribué à l’homme l’invention du langage avaient, je ne dis pas étudié, mais seulement jet
des filles de Mémoire. Condillac a fait un roman sur la formation du langage  : il en tire cette conclusion vraiment inconcevab
tion qu’il cherchait, c’est-à-dire à la possibilité de l’invention du langage par l’homme, sans avoir besoin de recourir à la n
u’il ait pu s’élever successivement et graduellement à l’invention du langage . Un enfant, dit-il, n’apprend sa langue maternell
tions ne sont intimement liées que dans l’hypothèse de l’invention du langage par l’homme, et alors elles ne sont liées que pou
vant et laborieux archéologue croit avoir trouvé que l’institution du langage remontait au signe, et que la parole sortait de l
bjet de la seconde partie de ce chapitre. La question de l’origine du langage a été assez débattue dans les premières séances d
ennes se faisait encore entendre. Il y a, au sujet de la formation du langage , un dernier système que l’on laisse entrevoir plu
sisté, pendant un assez long espace de temps, privés du bienfait d’un langage organisé : ce furent de simples interjections, de
la figure, aidaient à l’intelligence de ces émissions de la voix. Ce langage rude et grossier, dont celui de quelques peuplade
tible de se perfectionner, parce qu’il manquait des éléments mêmes du langage . Cependant des hommes d’un génie extraordinaire,
ctuaire, se mirent à perfectionner ensemble les premiers rudiments du langage . L’intelligence humaine fut créée par ces hommes
es infaillibles à l’intelligence ? Ainsi les premiers instituteurs du langage n’auraient pas tout fait pour nous, et nous légue
ité l’absurde est de tous les côtés dans le système de l’invention du langage par l’homme. J’oserai donc à présent dire avec pl
4 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
e). — Influence de la société polie sur les mœurs générales et sur le langage . — Mots qu’elle élimine de la langue. Nous veno
ieuses ridicules de la ville. Quels furent ses mœurs, son esprit, son langage dans la période de 1660 à 1670 ? quel empire exer
quel empire exercèrent sur elle les mœurs de la cour, l’esprit et le langage des hommes de lettres alliés de la cour ; ou quel
our ; ou quel empire exercèrent-elles sur ces mœurs, cet esprit et ce langage  ? quels furent les avantages remportés, quels fur
e de ce qui vient de ce côté. Et tandis que les mauvaises mœurs et le langage grossier constataient leur impuissance contre la
uniquement par la force de son exemple, par la séduction propre à son langage spirituel, élégant et gracieux ; peut-être aussi
eut sur Molière l’avantage de réformer les mœurs et la grossièreté du langage . Elle corrigea non seulement la capitale et Moliè
ns elle la France aurait conservé longtemps encore une grossièreté de langage que Molière protégeait comme naïveté et franchise
la cour, on peut dire qu’elles y étaient ignorée. Ce qui distingue le langage des femmes du grand monde et de la cour, du langa
qui distingue le langage des femmes du grand monde et de la cour, du langage commun, c’est moins l’usage de certains tours, de
ont employés à leur tour, et que Molière a prétendu maintenir dans le langage des honnêtes gens, sont, malgré leur autorité, ba
des honnêtes gens, sont, malgré leur autorité, bannis aujourd’hui du langage du monde poli70 : personne ne les souffrirait mai
5 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note I. De l’acquisition du langage chez les enfants et dans l’espèce humaine » pp. 357-395
Note I. De l’acquisition du langage chez les enfants et dans l’espèce humaine §1.
ge chez les enfants et dans l’espèce humaine §1. — Acquisition du langage par les enfants I Les observations qui s
aucun sens aux sons qu’elle émet. Elle n’a acquis que le matériel du langage (douze mois). Elle l’a acquis en grande partie pa
ctif de l’homme, et, comme on l’a vu, telle est chez lui la source du langage et des idées générales ; il est parmi eux ce que
ende à se compléter, comme dans le cerveau d’un enfant qui se sert du langage . Elle ne prononce encore aucun mot en y attachant
ui n’était qu’une suite de gestes vocaux a succédé un commencement de langage intentionnel et déterminé. Les principaux mots qu
e à saisir les analogies ; là est la source des idées générales et du langage . On lui a montré sur les murs d’une chambre des o
en ferait autant ; à mon avis, on saisit ici sur le fait l’essence du langage . — Même facilité pour les autres analogies. Elle
choses naturelles, à la puissance qu’exercent sur eux l’analogie ; le langage et la métaphore pour les conduire aux mythes sola
(vingt et unième mois), il a continué à jacasser incessamment dans un langage qui est à lui, avec les inflexions les plus nuanc
mme un étranger tombé d’une autre planète qui apporterait avec lui un langage complet et tâcherait de se faire entendre de nous
endre de nous. Il est manifeste que l’enfant a trouvé spontanément ce langage complet. Mais son idiome ne paraît point fixe. À
ie tout d’un coup quantité de mots nouveaux. §2. — Acquisition du langage par l’espèce humaine Une pareille question ne
s sommes arrivés par la psychologie. Selon lui, il y a deux sortes de langages , l’un qu’il appelle émotionnel et qui nous est co
utes, l’autre qu’il appelle rationnel et qui est propre à l’homme. Le langage émotionnel comprend les cris, les interjections,
qu’il est en colère, content ou surpris ; tous les chiens parlent ce langage , tous les chiens l’entendent, et d’autres animaux
qui s’élance et de la paire de crocs qui vont entrer dans sa peau. Le langage rationnel et spécialement humain est tout autre ;
elle n’est jamais cachée entièrement par les couches postérieures du langage rationnel ; la plupart des interjections, beaucou
re la peau d’un côté et la chair de l’autre, et nous pouvons peler le langage et mettre les mots d’un côté, et la pensée ou le
« Voilà comment nos concepts et nos noms, notre intelligence et notre langage se formèrent ensemble. Quelque trait détaché fut
ent aucune distinction de forme ». Le meilleur exemple de cet état du langage est donné par l’ancien chinois ; là, une même rac
et les imitations sont les seuls matériaux possibles avec lesquels le langage humain ait pu se former, et par conséquent il s’a
n cas très simple nous montrera comment le travail de la pensée et du langage pouvait être abrégé. Aussi longtemps que les homm
ques sont en réalité les derniers faits auxquels remonte l’analyse du langage , et comment, à un point de vue plus haut et philo
res risques. Le philosophe va au-delà et, dans la ligne qui sépare le langage émotionnel du langage rationnel, la connaissance
ophe va au-delà et, dans la ligne qui sépare le langage émotionnel du langage rationnel, la connaissance intuitive de la connai
ge, un chien, un perroquet fait quelques pas dans le premier stade du langage  ; il comprend son nom, souvent le nom de son maît
mmes. Cet échelon se reconnaît à divers indices, à la possession d’un langage fondé sur des racines, à l’art d’allumer ou au mo
e, si cette double condition manque, l’homme ne peut plus acquérir le langage ni les talents distinctifs dont on a parlé. Il s’
est, assez analogue au mot tem, et intraduisible comme lui dans notre langage  ; car il l’employait à tout propos, pour dire voi
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
rtageaient en différentes sociétés mixtes de galanterie décente et de langage soigné. Qu’on se figure la multitude de tours, d’
ns liés par une conversation habituelle, il faut qu’ils se forment un langage raisonnable, toute conversation est une épreuve p
le, toute conversation est une épreuve par laquelle chacun essaie son langage à l’intelligence, au goût, aux affections des aud
au travail de chacun oui succéder le travail de tous pour se faire un langage commun. Il en fut de la langue comme il en serait
is bientôt celle-ci aurait la préférence. De même, dans l’anarchie du langage , il s’introduit une multitude de locutions de mau
s fixé la langue. Une langue est fixée quand elle se prête à tous les langages , à tous les tons ; quand elle peut fournir à tout
peu près fixée ; mais les tons, les styles, les différentes formes du langage , ne l’étaient pas : ce fut l’ouvrage de la sociét
roques. De là naquit la diversité des tons, des styles, des formes de langage qui s’approprièrent à tous les usages de l’art de
ui procédaient du monarque, avaient produit celles du respect dans le langage des hautes classes, en avaient nécessité l’étude,
ement un point d’honneur et de bienséance. Les formes usitées dans le langage des inférieurs envers les supérieurs étaient autr
’adoration pour les femmes n’est plus assez exaltée, pour prêter à ce langage l’accent de vérité qu’il avait dans des temps de
le reste éprouve une détente qui se prête à tous les tons, à tous les langages . La littérature anglaise n’a jamais présenté cett
7 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »
rime : tel est le cas des signes visibles idéographiques, et, dans le langage , celui des onomatopées : Houyhnhmns, dans Swift40
s la même valeur que ceux-ci. Il est même probable qu’aux origines du langage la plupart des mots, sinon tous, avaient un rappo
dans les langues modernes, témoignages vivants de l’état primitif du langage , et l’on ne peut nier que ce soient des signes. M
i quand l’image est tout à son rôle ; ce n’est pas sans raison que le langage s’est dégagé peu à peu de l’onomatopée ; les sign
ce à représenter les genres par des types individuels parfaits, et ce langage de l’art n’est pas compris par tous les hommes ;
nomatopées269, qui ont trompé les auteurs des premiers traités sur le langage  ; « nous entendons les bruits de la nature, dit t
ier cas, le signe est un instrument de confusion ou même d’erreur. Le langage métaphorique est incompatible avec une pensée net
érogène [ch. V, § 3]. Ainsi, dans certains cas, rares il est vrai, le langage peut être analogique et remplir son rôle à la sat
ses parties ; elle s’exprime, elle se signale à la conscience par le langage intérieur, qui est son œuvre, mais avec lequel el
fonction de représenter l’ensemble. C’est ainsi que, aux origines du langage audible, les images sonores ont détrôné peu à peu
située à part à l’état de phénomène indépendant ; et à mesure que le langage audible se développait, même alors que l’onomatop
ors que l’onomatopée tournait au symbole et que se préparait l’ère du langage conventionnel, le désir secret d’exprimer au-deho
ent reproduire, c’est-à-dire sur les éléments sonores. L’avènement du langage conventionnel n’a pas entièrement corrigé nos pen
u hasard et sans dessein particulier d’imitation. Mais la création du langage audible ne donne pas à l’esprit une satisfaction
te sans affaiblissement notable, et ce n’est pas lui que reproduit le langage audible ; celui-ci n’est donc pas vraiment adéqua
ur le plus fréquent, bien qu’inexprimé, de la pensée individuelle, au langage audible, si facile à inventer, il est juste d’ajo
facile à inventer, il est juste d’ajouter, quand on le peut, un autre langage , plus lent, plus difficile, mais plus vrai, le la
peut, un autre langage, plus lent, plus difficile, mais plus vrai, le langage visible, l’écriture idéographique. Tous les peupl
ture idéographique. Tous les peuples, encore sauvages, ont inventé le langage audible ; tous ceux qui sont sortis de la barbari
ve ; elle est une adaptation de l’idéographie, devenue symbolique, au langage audible, adaptation destinée à faire durer et à r
primitives, quand les hommes se contentaient pour la vie pratique du langage audible, l’épopée, poème purement audible, était
ssemble et dont les lois sont les siennes, la dissociation absolue du langage et de la pensée qui caractérise les états anormau
e des vrais rapports qui, durant l’état de veille normal, unissent le langage et la pensée. VIII. Conclusion : définition du
un haut degré ce que nous avons appelé l’indépendance. Ainsi, dans le langage extérieur, l’image-signe se distingue des images
ive [§ 2] ; mais cette tendance est nuisible aux qualités logiques du langage , et sa valeur esthétique elle-même est discutable
t de prétendre que la pensée discursive ne peut jamais se passer d’un langage intérieur ; le mot n’est pour elle qu’un accessoi
ogrès de l’expérience, croît en compréhension ; le développement d’un langage impartial devient ainsi chaque jour plus utile au
ans la langue commune dont il fait usage. On a soutenu que le rôle du langage dans la pensée consiste à fixer les idées général
t pas dans des conditions défavorables, il aura bientôt comme nous un langage intérieur, composé il est vrai d’images visuelles
s et non sonores, d’ailleurs identique au nôtre, et les progrès de ce langage suivront ceux de son intelligence283. Chez un hom
on intelligence283. Chez un homme privé de la vue comme de l’ouïe, un langage intérieur composé d’images tactiles remplira le m
le de Laura Bridgmann en est une preuve décisive284. L’existence d’un langage intérieur comme compagnon et auxiliaire de toute
e maximum de travail ; c’est la même tendance qui, manifestée dans le langage extérieur, a été appelée par les linguistes moder
oindre effort. Dans les théories les plus répandues sur l’utilité du langage , les mots semblent doués à l’égard des idées d’un
on ne saurait plus s’expliquer et traduire sa pensée dans un nouveau langage  ; en même temps, les éléments caractéristiques de
soit l’affaiblissement d’une idée, le mot qui lui correspond dans le langage intérieur garde intacte son intensité, et pourtan
ui veut convaincre ses semblables sera forcé de recourir à un nouveau langage  ; sur ces intelligences engourdies, le langage us
recourir à un nouveau langage ; sur ces intelligences engourdies, le langage usuel ferait trop peu d’impression. Lui-même, esp
uels dans toute leur force, et il pourrait exprimer sa pensée dans le langage commun sans que, a ses yeux, elle perdît rien de
ce dans ses démarches, si elle n’avait d’autre point de repère que le langage  ? Mais l’éveil d’une idée ne se fait pas seulemen
aucune part. Les plus perfides de ces associations sont celles que le langage exprime, non par une proposition, mais par un seu
ensuite sa formation, est plus difficile qu’examiner une idée que le langage nous présente déjà sous une forme analytique. C’e
nous présente déjà sous une forme analytique. C’est ainsi qu’avec le langage commun se répand, par l’exemple et l’éducation, l
ant à l’image de la pensée collective qui est, par l’intermédiaire du langage , son milieu nourricier, acquiert des préjugés plu
e d’avoir analysé le sens des mots par lesquels il l’exprime ; si son langage est brillant, on dit de lui qu’il est dupe de sa
out parce qu’elle invite l’intelligence à se dégager des habitudes du langage usuel301 : l’écolier doit d’abord découvrir sous
et adéquate. Sans doute les idées ne peuvent jamais être séparées du langage  ; mais, lorsqu’un esprit possède pour une même pe
age ; le fou les prend pour de l’argent. » Traduisons cette maxime en langage exact : les mots, véhicules du préjugé, donnent a
une lutte incessante, nous rapprocher de l’idéal. Après avoir créé le langage à son usage, l’esprit doit lutter pour la vie con
éé le langage à son usage, l’esprit doit lutter pour la vie contre le langage . Et, en effet, porter et maintenir l’attention su
harmonie imitative savante. 270. Bréal, conférence sur La science du langage . (Revue scientifique. 26 avril 1879). 271. « En
tre III, § 11, au sujet du mot voix.] 272. Nous ne pensons ici qu’au langage scientifique, dont les défauts sont autant de qua
servations et réflexions sur le développement de l’intelligence et du langage chez les enfants (2e édition, 1880), dernières pa
dition, 1880), dernières pages de la 2e partie ; — Terrien-Poncel, Du langage (Franck, 1867), chap. XI ; — etc. 274. Voir E. E
t d’être instruit », — c’est-à-dire avant d’avoir appris l’usage d’un langage régulier et conventionnel, — « il pensait toujour
toujours comme les personnes qui parlent des lèvres ou à mi-voix ? le langage tactile ne serait-il jamais chez elle purement in
rales ne sont que des dénominations » et que nous pensons par le seul langage , — opinion très bien discutée par de Cardaillac (
munes ».] Cf. Tonnellé, Fragments sur l’art et la philosophie, I : Du langage , p. 85-87 (3e éd.). [référence exacte de l’éditio
s langues trop riches, trop analytiques, auraient le même défaut ; un langage synthétique et concis, aidant moins la pensée, l’
langue chinoise. Cette théorie soulève de graves objections : un tel langage est un mauvais instrument pour la première éducat
8 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre IV. La langue française au xviie  »
et ne voulurent-ils pas se faire un jargon particulier, un système de langage conventionnel dont eux seuls avaient la clef ? Il
gne, que Balzac se refusait à biffer de ses écrits. Les métaphores du langage précieux ne sont pas des « images », au sens exac
ou la désignation simultanée de plusieurs objets. Il y a là, dans le langage précieux, une tendance que le goût italien alors
ération de nos gens du monde, et cela résulte de ce que, chez eux, le langage , élégant comme tout le reste, est appris et voulu
style des maîtres français et italiens, qui sont des modèles de beau langage . Ici encore apparaît l’effort pour discipliner la
sera tout à fait polie, alors, mais alors seulement, la perfection du langage pourra consister dans le simple naturel. Au momen
r en donnait jusque-là. Cela ne changea pas le sens de l’évolution du langage , mais plutôt prévint certains excès et certaines
ront celles en qui l’on ne trouve point trace de provincialisme ou de langage technique. Mais une des règles de Malherbe, et la
re. » Il fermait l’âge des révolutions et des coups d’Etat en fait de langage  : il retirait aux individus, pour les remettre à
n dépit de Mlle de Gournay et de Scipion Dupleix, défenseurs du vieux langage , en dépit de Saint-Evremond et de Ménage, critiqu
même reconnaissait — non sans regret — qu’on avait perdu la moitié du langage d’Amyot. Les esprits fins et secs se réjouissaien
té d’image, de grands poètes, de grands artistes sauront organiser ce langage intellectuel selon la loi de la beauté, ils en ex
ation, iront rechercher les éléments d’un plus copieux et substantiel langage . Le Dictionnaire académique vaut pour Racine : il
9 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VII. Le langage et le cerveau »
Chapitre VII Le langage et le cerveau La question des rapports du cerve
ts donnés par l’observation. Dans certains cas, on voit la faculté du langage articulé, ou entièrement perdue, ou profondément
er le fait général de l’aphasie. Ainsi, il paraît bien que souvent le langage mental subsiste, et que c’est la faculté de s’exp
er ses arguments, sans pouvoir prononcer un seul mot. Dans ce cas, le langage mental était conservé sans aucun doute ; la manif
aucoup plutôt une impuissance de la volonté que de la faculté même du langage . Ces mêmes mots, que les malades ne peuvent prono
de quelque nature qu’ils soient, qui peuvent affecter les rapports du langage et de la pensée. Aussi se voit-on de proche en pr
mentale, et il est difficile de séparer rigoureusement le domaine du langage et celui de l’intelligence. Nous inclinons donc à
ulons montrer combien il est difficile de circonscrire une faculté du langage rigoureusement séparée de toutes les autres, et p
erses hypothèses qui ont été faites relativement au siège cérébral du langage articulé. Gall est le premier qui ait essayé cett
dans l’application. Il distinguait la mémoire des mots et le sens du langage . La mémoire des mots consiste à apprendre facilem
, et à retenir plus ou moins longtemps ce qu’on a appris ; le sens du langage est le talent de la philologie, l’habileté à appr
uisqu’elle ne fixe aucun point précis, et se contente de localiser le langage dans les lobes antérieurs du cerveau, ce qui est
ième hypothèse est celle de M. Dax, qui se contente d’affirmer que le langage a son siège dans l’hémisphère gauche du cerveau,
10 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »
ait convenir à une infinité d’autres faits. Aussitôt qu’intervient le langage , je ne dispose plus que d’un nombre fini de terme
nde. L’énoncé scientifique est la traduction de l’énoncé brut dans un langage qui se distingue surtout de l’allemand vulgaire o
et chimique n’est pas constante ? Ce jour-là, il faudrait changer le langage scientifique pour en faire disparaître une grave
aire disparaître une grave ambiguïté. Et puis après ? Croit-on que le langage ordinaire, à l’aide duquel on exprime les faits d
it scientifique ne sera jamais que le fait brut traduit dans un autre langage . Quand je dirai : il est telle heure, cela sera u
re et de tel autre astre au méridien. Et une fois cette convention de langage adoptée par tous, quand on me demandera : est-il
es tables déduites des lois de Newton. C’est encore une convention de langage qui est parfaitement claire pour ceux qui connais
clusions. Le fait scientifique n’est que le fait brut traduit dans un langage commode. Il est vrai qu’au dernier échelon les c
ns contraires aux règles habituelles, il a changé sans me prévenir le langage convenu. Si au contraire il a eu soin de me préve
laindre, mais alors c’est toujours le même fait exprimé dans un autre langage . En résumé, tout ce que crée le savant dans un fa
langage. En résumé, tout ce que crée le savant dans un fait, c’est le langage dans lequel il l’énonce. S’il prédit un fait, il
langage dans lequel il l’énonce. S’il prédit un fait, il emploiera ce langage , et pour tous ceux qui sauront le parler et l’ent
le fait scientifique est la traduction d’un fait brut dans un certain langage  ; j’aurais dû ajouter que tout fait scientifique
étude relativement facile. S’imagine-t-on à quelles complications de langage il aurait fallu se résigner si on avait voulu com
et des dictionnaires. Il y a aussi des règles fixes pour traduire le langage euclidien dans le langage non-euclidien, ou s’il
y a aussi des règles fixes pour traduire le langage euclidien dans le langage non-euclidien, ou s’il n’y en a pas, on pourrait
diens, suffirait non seulement pour qu’on pût traduire un peu de leur langage , mais pour qu’on pût traduire tout leur langage.
aduire un peu de leur langage, mais pour qu’on pût traduire tout leur langage . Maintenant, qu’il faille un minimum, c’est ce qu
les principes de notre logique, nous pourrons conclure alors que leur langage , quelque différent du nôtre qu’il puisse être, se
11 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »
C’est le mysticisme de la chose. Mais n’est-ce pas trop gai qu’un tel langage , et le rire qui prend n’avertit-il pas ? On en av
losophies ! IV [Le Pays, 8 avril 1858] Le livre de L’Origine du langage est postérieur aux Études religieuses, non dans l
rine. Ah ! nous ne voulons pas perdre nos rogatons ! L’Essai sur le langage est de 1848. C’est un enfant de douze ans qui n’a
, mais agglutinées, et qui compte trois âges dans le développement du langage , après trente mille ans de chronologie. Il y a un
, M. Steinthal, qui a travaillé énormément pour arriver à dire que le langage naît dans l’âme d’une manière aveugle. Il y a enc
n’a point inventée, et qu’il a commencé par appliquer à la théorie du langage , est cette méthode connue des Études religieuses
qui est la grande affaire de la philosophie du temps, l’Essai sur le langage , réimprimé aujourd’hui, est le premier essai de c
aisé de voir que la chimère philologique, le passage de la pensée au langage ou du langage à la pensée, les épluchettes des pr
que la chimère philologique, le passage de la pensée au langage ou du langage à la pensée, les épluchettes des premières syllab
ressions de Moïse sont pleines et précieuses. Puisqu’il s’agit de son langage , « l’univers, dit-il avec son tour approprié et s
la société, et comme il leur préexistait, il les a constitués par le langage , cette condition sine qua non de tous nos dévelop
preuves possibles, du moins dans l’Essai actuel de M. Renan, « que le langage de l’homme s’est comme formé d’un seul coup, et e
race à la première ligne de son affirmation. Voilà qui est acquis. Le langage fut constitué dès le premier jour, mais il faut s
là que la première brume d’hypothèses que l’auteur de l’Essai sur le langage oppose à la réalité sévère de la métaphysique de
étique, le fait qu’il érige en fondement de son système, c’est que le langage s’est formé d’un coup, et voilà qu’à la page 175
leurs le style n’est pas plus ici que le reste. Dans cet Essai sur le langage , il n’y a encore que le brouillon scientifique, l
l aime les bagatelles difficiles. Pour faire suite à cet Essai sur le langage chimérique et confus qu’il réimprime aujourd’hui,
udes d’histoire religieuse, par M. Ernest Renan [I-III]. — Origine du langage [IV-VII]. 12. Rien de plus stérile que la Pensé
12 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »
s avons étudiés jusqu’ici se produisaient déjà par l’intermédiaire du langage . Mais il faut distinguer entre le comique que le
rmédiaire du langage. Mais il faut distinguer entre le comique que le langage exprime et celui que le langage crée. Le premier
ut distinguer entre le comique que le langage exprime et celui que le langage crée. Le premier pourrait, à la rigueur, se tradu
re de la phrase ou au choix des mots. Il ne constate pas, à l’aide du langage , certaines distractions particulières des hommes
ulières des hommes ou des événements. Il souligne les distractions du langage lui-même. C’est le langage lui-même, ici, qui dev
vénements. Il souligne les distractions du langage lui-même. C’est le langage lui-même, ici, qui devient comique. Il est vrai q
qu’il vienne lui-même, en quelque sorte, se faire prendre au piège du langage . Mais le thème du « voleur volé » n’est pas le se
’esprit, et d’autre part le mot d’esprit, quoique lié à une figure de langage , évoque l’image confuse ou nette d’une scène comi
e ou nette d’une scène comique. Cela revient à dire que le comique du langage doit correspondre, point par point, au comique de
s de la physionomie. Ce genre de raideur s’observe-t-il aussi dans le langage  ? Oui, sans doute, puisqu’il y a des formules tou
lus importantes du comique se projette et se simplifie sur le plan du langage . Passons à une forme moins générale. II. — « Nous
vons posée dans la première partie de notre travail. Appliquons-la au langage . On pourrait dire que la plupart des mots présent
t en chercher la vérification sur ce que nous avons appelé le plan du langage . Nous ferons mieux de nous en tenir aux trois pro
r mécaniquement. Mais la pensée, elle aussi, est chose qui vit. Et le langage , qui traduit la pensée, devrait être aussi vivant
t et l’image qui frappe nous paraissent manifester l’accord intime du langage et de la nature, envisagés comme deux formes para
la vie, le jeu de mots nous fait plutôt penser à un laisser-aller du langage , qui oublierait un instant sa destination véritab
r sur elles. Le jeu de mots trahit donc une distraction momentanée du langage , et c’est d’ailleurs par là qu’il est amusant. I
est le comique de la transposition. La transposition est en effet au langage courant ce que la répétition est à la comédie. No
uations identiques. C’est ainsi qu’on fera répéter par les valets, en langage moins noble, une scène déjà jouée par les maîtres
un tout autre style et à se transposer en un tout autre ton, c’est le langage qui vous donnera cette fois la comédie, c’est le
on, c’est le langage qui vous donnera cette fois la comédie, c’est le langage qui sera comique. Point ne sera besoin, d’ailleur
re ton. Les moyens de transposition sont si nombreux et si variés, le langage présente une si riche continuité de tons, le comi
combien n’a-t-on pas obtenu d’effets risibles en transposant dans ce langage professionnel les idées de la vie commune ! Égale
commerciaux. Mais nous touchons ici au point où les particularités de langage ne font que traduire les particularités de caract
e dernier genre de comique lui-même, dans le comique de caractère. Le langage n’aboutit à des effets risibles que parce qu’il e
entons en lui quelque chose qui vit de notre vie ; et si cette vie du langage était complète et parfaite, s’il n’y avait rien e
tait complète et parfaite, s’il n’y avait rien en elle de figé, si le langage enfin était un organisme tout à fait unifié, inca
13 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VIII. De la clarté et des termes techniques »
ssairement qu’on soit compris. Il y a une autre sorte de propriété du langage qui consiste non plus dans le rapport en quelque
uisque je ne me fais pas comprendre. » La plus belle harangue en beau langage latin ne valait pas alors pour lui trois mots de
mots connus et compris du public auquel on s’adresse. La propriété du langage n’est plus absolue alors : elle est relative ; le
mieux alors qu’un terme exact, que nul ne saisit. Si la propriété du langage est si fortement recommandée, c’est que par défin
ma faute » ; et il fait toute sa démonstration en transposant dans le langage d’une femme ignorante les idées des plus obscurs
faire un docteur allemand, devant quelques disciples initiés, dans un langage hérissé de locutions scolastiques ? La langue que
la clarté d’un mot vulgaire. Par cette opération, faite avec tact, le langage prend une propriété rigoureuse, une précision éne
il perd son efficacité, il nuit au lieu de servir. C’est en somme au langage de tout le monde qu’il faut recourir, quand on s’
14 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
soient normalement et régulièrement portés sur elle sont ceux que le langage vulgaire réunit sous le nom de comprendre : quand
e ; l’idée suit et interprète le mot. Or ce qui est aujourd’hui notre langage usuel a commencé par nous être étranger ; nous av
’à la parole extérieure. Sur ce point, comme dans toute sa théorie du langage , Bonald prend pour l’état primitif et constant de
la distraction est un fait anormal. III. Examen des objections. Le langage , auxiliaire de la pensée. La question serait r
xistent pas dans la pensée sans correspondre à certaines habitudes du langage  ; certains mots sont dans notre mémoire à l’état
aire comprendre. C’est que les deux développements de la pensée et du langage sont d’abord assez indépendants251; peu à peu, il
t n’attirent pas l’attention. A mesure que se fait la coordination du langage et de la pensée, l’enfant cherche toujours ses mo
ple, et non d’un texte ancien, que nous serions tentés de traduire en langage d’aujourd’hui, mais d’un texte contemporain, — s’
que suscitait la vue des caractères. IV. 4 et 5. Conséquences : le langage , auxiliaire de la pensée (suite). Les considér
aissance et le bon emploi des langues. Rien n’appartient en propre au langage  : il relie entre elles les différentes périodes d
st bonne ou mauvaise selon les cas ; elle n’est bonne que s’il est un langage bien fait252, et un langage bien fait n’est tel q
es cas ; elle n’est bonne que s’il est un langage bien fait252, et un langage bien fait n’est tel que par une attention constan
r une confusion nouvelle les défauts déjà invétérés de mon esprit. Le langage vaut ce que vaut la pensée, et la pensée elle-mêm
i l’a trouvée ? Pourquoi, ensuite, est-elle plus aisée à retenir ? Le langage , pris en lui-même, n’y est pour rien ; toute sa v
uelles elle n’était pas faite 254; plus la pensée est neuve, moins le langage usuel est prêt à l’exprimer ; sans doute il le pe
ments, correspond un écart toujours plus difficile à combler entre le langage usuel et le rôle nouveau qu’il est appelé à rempl
usuel et le rôle nouveau qu’il est appelé à remplir, entre l’offre du langage , pourrait-on dire, et la demande de la pensée. De
se répètent les uns les autres ; ils expriment l’idée courante par le langage à la mode ; ceux-là n’ont pas de peine à dire cla
De la physionomie et de la parole, p. 173-176 ; Charma, Essai sur le langage , 2e éd., p. 133-134. 246. On cite d’ordinaire c
rançaise » (Ed. Scherer), en expliquant pour la première fois dans le langage de tous, plié avec un art admirable à des idées p
15 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
son sens propre, signifia fable (qui a passé dans l’italien favella, langage , discours) ; la fable, chez les Grecs, se dit aus
Grecs celui de chose. Μῦθος a été aussi défini un récit véritable, un langage véritable 48. Par véritable, il ne faut pas enten
thologiques (mitologie) doivent donc être, comme le mot l’indique, le langage propre des fables ; les fables étant autant de ge
ébranler ces deux erreurs communes des grammairiens, qui regardent le langage des prosateurs comme propre, celui des poètes com
orollaires relatifs aux caractères poétiques employés comme signes du langage par les premières nations Le langage poétique
ues employés comme signes du langage par les premières nations Le langage poétique fut encore employé longtemps dans l’âge
paraisons et d’exemples, exemples dont les poètes avaient emprunté le langage à une époque plus reculée encore. En effet, dans
sont parvenues. En effet, les vers iambiques furent pour les Grecs un langage intermédiaire entre celui des vers héroïques et c
imagination en personnifiait, et comme s’exprimant, faute d’un autre langage , par des gestes ou par des signes matériels qui a
remiers écrivains dans les rimeurs de Florence et de la Sicile. 3. Le langage épistolaire [ou alphabétique], que l’on est conve
optée par une convention libre ; car c’est une règle éternelle que le langage et l’écriture vulgaire sont un droit des peuples.
et c’est par l’impératif qu’ils ont dû commencer. Cette génération du langage est conforme aux lois de la nature en général, d’
alement écrits en caractères vulgaires. Elle naquit de l’indigence du langage , et de la nécessité de s’exprimer ; ce qui se dém
e dire semble prouver que, par une loi nécessaire de notre nature, le langage poétique a précédé celui de la prose. Par suite d
qu’au moyen de la prose. En effet, les poètes ayant d’abord formé le langage poétique par l’association des idées particulière
t, comme les espèces au genre, les parties qu’avait mises ensemble le langage poétique. Ainsi cette phrase poétique usitée chez
tinans expriment la frayeur. La lenteur des esprits, la difficulté du langage , voilà ce qui dut le rendre spondaïque ; et il a
rs devint de plus en plus rapide, en suivant exactement le progrès du langage et des idées. — Ces vérités philosophiques sont a
tre parce que ces derniers vers firent employés naturellement dans le langage , comme auparavant les vers saturniens-héroïques.
i heureusement en allemand les mots composés du grec, surtout ceux du langage poétique. Adam Rochemberg l’a remarqué, mais sans
nous reconnaissons que c’est avec raison que les premiers auteurs du langage furent réputés sages dans tous les âges suivants,
voir subsister jusqu’à nos jours une telle conformité de pensée et de langage entre les nations ? (Vico.) 55. Telle est l’ori
en âge, lorsque les nations, redevenues muettes, perdirent l’usage du langage vulgaire. Il ne nous reste aucune connaissance de
16 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »
stoire de la Musique nous montre la formation continuelle de nouveaux langages musicaux : à chaque peuple, les mêmes émotions su
s émotions suggérées par des rythmes et des sons différents. Comme le langage des arts plastiques, et comme celui des arts litt
langage des arts plastiques, et comme celui des arts littéraires, le langage de la Musique fut d’institution purement humaine.
onvention volontaire entre les hommes : mais, pareillement à tous les langages d’une association fortuite, consolidée en l’âme p
crètes, les émotions des premières âmes furent liées à ces signes. Le langage initial de la musique fut constitué, œuvre de has
s. De là, pour la musique, une complexité croissante des signes et du langage . Les rythmes, au début ; l’émotion produite seule
naissance, en chaque élément, d’un sens émotionnel distinct. Ainsi le langage musical fut sans cesse plus complexe, sous la com
man. La musique, art postérieur, et plus constamment modifié dans ses langages , a subi moins vivement l’influence de cette loi.
e plus parfaite de la musique d’opéra : à quelques-unes les complexes langages des contrepoints, les nuances des accents et des
ux divers sons. Un fait également certain est l’absolue différence du langage musical employé par ces premiers artistes et de n
ence du langage musical employé par ces premiers artistes et de notre langage moderne. La musique des Arabes, par exemple, nous
is la valeur, sans cesse plus précise, de signes, et constituaient un langage défini. Ils pensèrent alors que ce langage devait
ignes, et constituaient un langage défini. Ils pensèrent alors que ce langage devait être réglé : et ils dressèrent, avec une a
lle. Tous avaient les mêmes émotions : tous purent comprendre le même langage musical recréant ces émotions. Au Moyen Age, la l
e de la musique au Moyen Age est dans la marche parallèle de ces deux langages distincts. Les savants musiciens des siècles scol
s motifs, et les emmêlements harmoniques de leurs nuances. Un nouveau langage musical était constitué, déjà plus riche et plus
gage musical était constitué, déjà plus riche et plus complexe que le langage antérieur des Grecs. Mais les savants compositeur
que celles des peuples antérieurs30. Chaque province avait un spécial langage mélodique. Les mouvements étaient toujours peu va
uvre demeure, pour nous, d’une compréhension malaisée ; il emploie un langage encore indécis, moyen entre la langue des vieux s
des émotions très profondes : il les voulut traduire par le moyen du langage que lui avaient livré les musiciens. Il fut condu
les devait exprimer. Les mêmes émotions furent recréées dans le même langage , par les musiciens ultérieurs : modifié seulement
finement spirituelle que la musique de Bach, ils employèrent le même langage , mais également rendu plus spirituel, débarrassé
17 (1818) Essai sur les institutions sociales « Addition au chapitre X de l’Essai sur les Institutions sociales » pp. 364-381
seulement la partie qui se rapporte à la question de l’institution du langage . Les philosophes qui dans cette question ont pri
; c’est cet ensemble que j’avais signalé comme étant la révélation du langage . Ce que j’avais voulu induire, et non prouver, c’
ouveau les grandes et immenses questions relatives à l’institution du langage , à la formation des sociétés, aux traditions, aux
ugements étaient données par la logique et par les formes absolues du langage  ; Kant a déduit de ces formes absolues les notion
role : tel est, en effet, le résumé de ma théorie de la révélation du langage . Il est de mon devoir de présenter, dans toute sa
êtres physiques et les rapports physiques n’est plus sentie ; que le langage a cessé d’être figuré, pour former comme une clas
de complet ni de systématique sur cette partie de la métaphysique du langage  : on éclaircirait, par un pareil tableau, d’une m
Ancillon. Quoi qu’il en soit, celui qui, au sujet de l’institution du langage , m’accusait de m’être placé en dehors de la sphèr
infini pour l’espèce humaine. Selon moi, prétendre faire commencer le langage par l’interjection et l’onomatopée, c’est comme p
mot : voilà tout le problème de l’institution et de la génération du langage . La lettre tue et l’esprit vivifie ; c’est là tou
tique ou phonographique, ont eu quelque influence sur la formation du langage chez les nations qui ont fait usage de l’un ou de
18 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre III. Trois espèces de jurisprudences, d’autorités, de raisons ; corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains » pp. 299-308
stique, mots qui dans leur sens étymologique veulent dire, science du langage divin, connaissance des mystères de la divination
ises. C’est la sagesse d’Ulysse qui dans Homère approprie si bien son langage au but qu’il se propose, qu’il ne manque point de
qui en a été révélé aux Hébreux et aux Chrétiens, soit au moyen d’un langage intérieur adressé à l’intelligence par celui qui
ntelligence par celui qui est lui-même tout intelligence, soit par le langage extérieur des prophètes, langage que le Sauveur a
-même tout intelligence, soit par le langage extérieur des prophètes, langage que le Sauveur a parlé aux apôtres, qui ont ensui
ment cachées dans l’état de famille, qu’elles se conservaient dans un langage muet, et ne s’expliquaient que par des cérémonies
dont la multitude est, comme nous l’avons dit, souveraine absolue. Ce langage et ces caractères servirent à promulguer, à écrir
19 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
de Frédéric II, on ne saurait voir que l’imitation déjà factice de ce langage d’amour dont Pétrarque lui-même devait abuser. Qu
ée de tant de souvenirs ! les sentiments subtils, les raffinements du langage précédèrent, dans la poésie nouvelle, l’accent de
uvre immense, mêlée, turbulente comme le moyen âge. Il aura, dans son langage habilement extrait de tous les dialectes vulgaire
, avec une force qui rejette bien loin toute la poésie convenue et le langage affecté du siècle ; il en a gardé l’ineffaçable s
ère du Dante, ce grand novateur, fut d’adorer Virgile, ce maître d’un langage si classique et si pur ; et il ne l’adora pas seu
èle. L’art savant et passionné de Virgile répandu sans effort dans le langage royal et populaire que le nouveau poëte recueille
ques la rendront plus expressive encore. Je ne crois pas que, dans le langage des sentiments privés, il y ait rien de plus touc
il y a surtout une pièce doublement lyrique par la fiction et par le langage . C’est un témoignage du poëte sur lui-même : « Tr
nte et pauvre. « Et moi », s’écrie le poëte, « moi qui, dans ce divin langage , entends la consolation et la plainte de si noble
ait de tercets rimés et semblait chercher ainsi dans les décombres du langage romain un relief dont l’Italie nouvelle allait re
eillait aux soins du berceau, et, pour consoler l’enfant, usait de ce langage qui ravit de joie les pères et les mères. Une aut
uida », À ces traits naïfs, trop altérés dans toute traduction, à ce langage d’une si maligne et si poétique candeur, on peut
il pour nous cette perfection de naturel, et cette naïve nouveauté de langage qui ne vieillira jamais ?
20 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »
tion, « qui est, disent-elles, d’établir des règles certaines pour le langage français, et de le rendre capable de traiter tous
ue l’Académie française les ait suscités, ni que ses décisions sur le langage eussent produit des chefs-d’œuvre. Il ne serait p
e la pensée et de la fondation, le fait d’une institution publique de langage antérieure aux plus beaux monuments de la littéra
ux de notre littérature ne sont pas ceux qui ont secoué les règles de langage établies par l’Académie, mais ceux qui en ont éte
pe V, parmi les instructions de Louis XIV. En Portugal, l’Académie du langage est postérieure de plus d’un siècle au seul écriv
de la pièce en général, de la justesse des parties et de la pureté du langage . » De cette façon, l’Académie n’empêchait pas plu
teur de cet écrit ridicule. Elle voulait de la raison, de l’ordre, un langage exact. Elle faisait comme le moraliste raisonnabl
e qui est de l’homme, une institution, chargée de fixer les règles du langage , nous peut paraître chimérique, et sa sagesse mêm
ou pour y avancer sa fortune, mais pour y être plus au centre du bon langage . C’est là qu’il se forma, par le raisonnement et
de consultations auprès de juges compétents, pour n’admettre dans son langage que des termes dont tout le monde fût d’accord, r
ra toujours vrai aussi que les règles que je donne pour la netteté du langage ou du style subsisteront sans jamais recevoir de
eu d’ouvrages ont eu une action plus directe et plus salutaire sur le langage que les Remarques de Vaugelas. Ses adversaires mê
eurs pensées, rencontraient, par l’analogie, des beautés nouvelles de langage , et les hasardaient dans quelque écrit, où souven
appropriées, la méthode, le raisonnement, la clarté, la propriété du langage , une mesure qui aille à tout le monde. On songe m
s qui, sans cesse oubliées ou éludées, veulent être exprimées dans un langage qui les rende toujours sensibles et présentes, la
a personne. Si, par des artifices de composition, ou des ornements de langage , l’auteur voulait se persuader à lui-même ou fair
le n’est que la charité. Il n’y a donc pas là de grand style, mais un langage doux, uni, d’une pureté expressive, qui soutient
’est cet habit décent d’un galant homme dont parle Fénelon ; c’est un langage ferme sans affecter la force, clair sans vouloir
os pensées, de connaître à la fois la mécanique et la métaphysique du langage  ? La Grammaire générale et raisonnée comprend la
ns le détail de leurs différences, et l’on nous fait voir les lois du langage dans la raison même, qui est commune à tous les h
ouffle dans toutes les pages de cette Logique, et qui en a inspiré le langage . Mais c’est peu de nous apprendre à diriger nos p
21 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
r davantage des conditions de la parole oratoire pour subir celles du langage imprimé que le style a perdu chez nous tant de qu
éclairés, jusque-là exclusivement donnée à la philosophie et au beau langage . Ce mouvement de réaction en faveur des arts se s
dans une œuvre littéraire, par la pureté, la clarté, la précision du langage . La poésie ne dure que par le style et par la rai
lacé la foi positive en matière religieuse et sociale, la musique, ce langage si variable où la valeur morale des signes se mod
le, un accessoire de la poésie. La pensée, à l’origine des arts et du langage , emportait avec elle la mélodie de son expression
sujet pour justifier ses envahissements ; on cherche à trouver à son langage une portée morale, une signification positive. La
e devrait témoigner que l’auteur n’a pas été libre de parler un autre langage , qu’il a été poète, historien, philosophe fatalem
sement, que, malgré les grâces de son imagination, les charmes de son langage , dont la douceur attirerait les plus simples des
d’Antigone, s’ils sont plus de leur temps, plus exacts de mœurs et de langage , habitent aussi une sphère morale plus élevée ; l
ur système, la parole primitive révélée à l’homme serait identique au langage actuel. C’est-à-dire que les signes ne désignerai
ssives, les démembrements de cette parole originelle. À mesure que le langage primitif perd de sa puissance synthétique, que le
la parole traditionnelle coïncide avec l’apparition de l’écriture. Le langage écrit a été une première matérialisation de la pe
isation de la pensée, l’imprimerie a achevé cette matérialisation. Le langage s’étant ainsi matérialisé, la pensée a dû lutter
lanche auprès du parti qui retrouvait ses sentiments et ses formes de langage dans ces œuvres dont les tendances s’éloignaient
plébéiens. Le patricien primitif fut celui qui le premier posséda le langage , la propriété, l’idée sociale, toutes choses indi
primitive. Le patricien est seul en possession des choses sacrées, du langage identique à la connaissance et de la propriété qu
t M. de Maistre. Les choses de notre temps, dit Ballanche, parlent un langage qui se fait assez comprendre et qui est aussi une
uer, notre admirable dix-septième siècle, malgré toute sa noblesse de langage , son ferme et lucide bon sens et toutes ses délic
s et le prononce sans affectation. L’heure où ce mot triomphe dans le langage du monde et dans la langue littéraire, où on le r
résenté avant nous ? Imiter les modèles, régler ses sentiments et son langage en matière de poésie sur un type convenu, c’est p
rable ou de Pégase rétif, pour avoir persisté à être païenne dans son langage quand le cœur de l’homme était devenu chrétien, l
cidité de sa raison, la détermination de ses idées, les formes de son langage , dans l’éblouissement de la vision et de l’extase
le attend un rare génie. Essayons un simple chapitre de l’histoire du langage . Le langage est distinct de la parole ; il est à
rare génie. Essayons un simple chapitre de l’histoire du langage. Le langage est distinct de la parole ; il est à la parole ce
rit qui le conçoit. Si la parole est une incarnation de la pensée, le langage en est le vêtement ; mieux que cela, il en est le
la couleur déterminent les variétés des êtres de la même espèce ; le langage est, en un mot, ^extérieur variable de la parole,
nçu comme antérieur à la forme, comme générateur et principe actif du langage , la forme est-elle purement inerte ? Le langage n
et principe actif du langage, la forme est-elle purement inerte ? Le langage n’a-t-il pas sa part d’action dans l’engendrement
e ne se distinguent que par la forme du vers et par les conditions du langage  ; écartons le sentiment qui nous fait croire que
es d’idées, si l’on nous a donné une juste opinion de l’importance du langage dans le développement de la vie morale. Une simpl
problèmes de la philosophie, celui de l’influence et de l’origine du langage . Quoi qu’on fasse, il n’est pas moyen d’éviter la
borieusement inventée, que l’homme a été créé en pleine possession du langage aussi bien que de la vie ; qu’ainsi la parole est
et jusqu’à un certain point identique à la pensée. À chaque nature de langage correspond une nature d’idées ; il n’est donc pas
gage correspond une nature d’idées ; il n’est donc pas, en matière de langage , de diversité si superficielle en apparence qu’el
la poésie et la prose qu’une question de forme, qu’une distinction de langage , on doit comprendre qu’il y a là deux régions de
deux régions de l’âme, deux mondes différents. Tous les arts sont des langages , quelle que soit la substance qu’ils emploient. L
sont des langages, quelle que soit la substance qu’ils emploient. Le langage proprement dit est le plus excellent de tous les
ipe à toutes les vertus de cette substance. Si étroitement lié que le langage soit à la parole et à la pensée, il s’en distingu
se distinguent de la matière. En tant qu’art et système de signes, le langage a donc son histoire indépendante en quelque sorte
histoire, avant de le demander à la psychologie. II Quel fut le langage primitif ? Sous quelles formes, dans quelles cond
es à la fois par la tradition et par le raisonnement. Quelle sorte de langage employait pour s’exprimer devant la foule celui q
nous présente comme douée d’une si grande puissance civilisatrice. Le langage primitif était donc tout autre chose que la parol
agination, par ses sens, en même temps que par le pur entendement. Ce langage devait donc renfermer à leur plus haute puissance
ance toutes les qualités que nous reconnaîtrons comme distinctives du langage poétique. Il y a plus, quand la parole émanait d’
poésie, c’était un mélange de la poésie avec tous les autres arts. Le langage primitif, c’est la poésie primitive, et cette poé
offre quelque chose de l’antique union de tous les arts dans un seul langage concret et universel. En Égypte, et surtout en Gr
t encore détachées du temps de Pindare ; elles contribuaient, avec le langage parlé, à constituer une parole concrète qui saisi
la poésie, celui qui tient plus directement à ce que nous appelons le langage , s’était assimilé le plus possible les vertus des
rythme, ce mouvement, cette harmonie, la poésie les réalisait dans le langage à l’aide de cet arrangement des mots qu’on appell
gne en général sous le nom d’époque héroïque, la poésie était le seul langage religieux, philosophique et social. Il en fut ain
dont nous possédons les poèmes, existait-il deux formes distinctes du langage comme nous les voyons coexister dans les temps hé
es voyons coexister dans les temps héroïques ? Avait-on d’une part le langage religieux, philosophique et social, le langage du
Avait-on d’une part le langage religieux, philosophique et social, le langage du poète en un mot, c’est-à-dire le vers ; d’autr
le langage du poète en un mot, c’est-à-dire le vers ; d’autre part le langage de la vie matérielle, celui du vulgaire, c’est-à-
ouvons le vers nettement séparé de la prose, quelle était la forme du langage en général ? était-ce la prose, était-ce le vers 
onjectures que nous venons d’émettre sur les principaux caractères du langage primitif préjugent une partie de la question, La
ée. C’est donc de la poésie plutôt que de la prose que participait le langage primitif. Poétique par le fond, était-il assujett
ns être soumis à des formes définies, circonscrites comme le vers, un langage n’aurait-il pas existé, réglé par des lois mystér
pait aussi bien qu’à la foule elle-même : lois en vertu desquelles le langage du poète s’appropriait tout ce qu’il y a dans la
trait et intellectuel des idées sous une forme concrète et animée. Ce langage , vivifié par tout ce que la sympathie donne en pu
’auraient fait ressembler à une versification. Une semblable forme de langage a-t-elle existé ? est-elle possible ? Pour aider
tion n’a pu encore déterminer et retrouver les conditions du vers. Le langage n’y est pas soumis à un rythme qui soit nettement
térieure. L’Inde nous fournit aussi des données sur les caractères du langage poétique dans les premiers âges. Nous n’avons pas
mètres bien caractérisés coexistent dans ces hymnes avec une forme de langage dont les lois sont encore un mystère pour nous co
nmoins cette dernière hypothèse, nous verrions donc coexister dans le langage des anciens hymnes de l’Inde, la prose pure, le v
e l’Inde, la prose pure, le vers et cette forme encore inexpliquée du langage que nous retrouvons dans les psaumes hébreux. En
onner des bases positives à nos conjectures sur la forme primitive du langage . Possédant toutes les qualités essentielles de la
langage. Possédant toutes les qualités essentielles de la poésie, ce langage était également cadencé sur un rythme ; mais ce r
plus voisines de la nature, échappe à nos appréciations modernes. Le langage primitif fut donc une poésie soumise aux lois du
té inventée ; elle est la plus ancienne forme et la plus naturelle du langage  ; c’est le langage par excellence, c’est la parol
est la plus ancienne forme et la plus naturelle du langage ; c’est le langage par excellence, c’est la parole elle-même. La poé
lle qui nous vient des réalités ; elle se rapproche un peu plus de ce langage , type de tous les autres, que Dieu nous parle à t
ernelle, et tout ce qui est une loi est par excellence une vérité. Le langage rythmé a, pour ainsi dire, plus de vérité que la
e toute raison dans un écrit sainement versifié que dans une œuvre en langage libre. Rarement un vers est bon en tant que vers,
s détails trop techniques. Mais une qualité que personne ne refuse au langage poétique et dont l’éducation tire encore aujourd’
le rythme et l’harmonie. Voilà des faits constants. D’où vient que le langage rythmé se grave mieux dans la pensée que la phras
n éternelle. Si donc notre intelligence s’imprègne plus facilement du langage poétique, si notre mémoire le conserve mieux que
La poésie est, dans son essence, ce qu’est l’univers lui-même, un langage rythmé et symbolique, c’est-à-dire harmonieux et
me la pensée divine à travers la nature, par des symboles. Le type du langage poétique et du langage de tous les arts, c’est la
ravers la nature, par des symboles. Le type du langage poétique et du langage de tous les arts, c’est la création, qui est elle
du langage de tous les arts, c’est la création, qui est elle-même un langage . Tout langage est une forme sensible que prend la
tous les arts, c’est la création, qui est elle-même un langage. Tout langage est une forme sensible que prend la pensée pour a
que prend la pensée pour apparaître au dehors ; et toute forme est un langage , c’est-à-dire que toute chose visible correspond
es idées de l’intelligence divine, sont des mots et des syllabes d’un langage que parle Dieu. Tout langage humain est plus ou
ine, sont des mots et des syllabes d’un langage que parle Dieu. Tout langage humain est plus ou moins parfait, selon qu’il se
est plus ou moins parfait, selon qu’il se rapproche plus ou moins du langage par excellence, c’est-à-dire de la nature. Chacun
par excellence, c’est-à-dire de la nature. Chacun de nos arts est un langage  ; mais, dans l’impossibilité où se trouve l’homme
e, chacun des arts ne reproduit qu’un petit nombre des qualités de ce langage divin. Entre tous les arts, la parole est l’art e
e plus grand acte du Créateur. L’œuvre de Dieu, que nous appelons son langage , car elle est sa pensée exprimée, le langage de D
u, que nous appelons son langage, car elle est sa pensée exprimée, le langage de Dieu renferme à la fois la substance, la forme
. C’est aux créatures intelligentes, c’est à l’homme que s’adresse le langage de la création. Son office est d’instruire l’homm
orme colorée, harmonieuse et vivante, plus elle s’approchera du divin langage de la création, plus elle sera puissante, plus el
nsi dire la nature elle-même devant nos yeux. Or, quelles formules du langage scientifique peuvent exciter en nous les impressi
ésie ; c’est là ce qui distingue essentiellement la forme poétique du langage de la prose. Mais l’expression figurée peut se re
nt incorporés indissolublement l’un à l’autre. Mais les nécessités du langage contraignent souvent le poète à se servir de l’ex
’expression imagée. Faut-il donc reconnaître un état intermédiaire du langage entre la poésie et la prose ? Peut-il y avoir de
s rien perdre de ses avantages, pourrait peut-être s’exprimer dans un langage soumis seulement à ces rythmes vagues ; c’est-à-d
jets extérieurs, et enfin deux classes dans les œuvres de l’art et du langage qui nous mettent en rapport avec ces objets. La p
r se manifester, mais pour être créée, pour exister, de la parole, du langage  ; il faut une langue à la science. La langue néce
sur le cœur de l’homme, et sur son imagination, et sur ses désirs. Le langage poétique a pour qualités indispensables l’harmoni
indispensables l’harmonie et la figure, les rythmes et les images. Le langage scientifique doit s’abstenir de ces richesses qui
liage ; mais le type par excellence de la prose n’en est pas moins le langage mathématique qui ne parle ni à l’imagination ni a
i conférons d’ailleurs un noble, un immense attribut, celui d’être le langage de l’intelligence pure. La prose est donc une fon
réalité qui constitue le monde matériel et le domaine de l’utile. Le langage de la prose, en tant qu’il émane de l’intelligenc
de la poésie et de la prose sont parfois indécises dans les œuvres du langage , elles sont bien marquées en ce qui touche le fon
dans une autre œuvre d’art, elle fait beaucoup plus d’emprunts que le langage de la prose à la forme sensible, au monde de la n
ropriétés utiles des objets. Ces propriétés peuvent s’énoncer dans un langage exact, parce qu’elles sont bornées. Le langage de
vent s’énoncer dans un langage exact, parce qu’elles sont bornées. Le langage de la science, qui les énumère et les décrit, est
ue. La valeur esthétique des objets n’importe pas à la science, et le langage scientifique n’est pas astreint à en tenir compte
Or l’imagination est plus voisine du cœur que le pur entendement. Le langage de la poésie sera donc plus concret, c’est-à-dire
e mélange de la forme sensible et de l’idée n’existerait pas dans son langage  ; l’âme n’aurait pas besoin de langage et percevr
idée n’existerait pas dans son langage ; l’âme n’aurait pas besoin de langage et percevrait les idées sans intermédiaire. Mais
’intelligence que s’adresse la poésie. Le poète réunira donc dans son langage l’élément sensible à l’élément intellectuel ; et
couleurs, avec des accords. XII Prose ou poésie, toute œuvre du langage est une œuvre sociale en même temps qu’individuel
sympathie naturelle pour le beau que la poésie nous gouverne ; si son langage nous fait aimer la nature parce qu’il nous montre
culture poétique et morale. Quand l’Éternel a fait don aux hommes du langage , de la parole, source de tous les développements
l’affaiblissement de la liberté morale, certaines races ont laissé le langage , la parole sociale, c’est-à-dire la civilisation
utres. Pour l’antiquité tout entière il est donc incontestable que le langage ne remontait pas de la foule, mais qu’il descenda
n que cette révolution aura son couronnement dans les arts et dans le langage . En France déjà depuis nombre d’années, à travers
tes dont l’imagination se croit fort indépendante de la politique, le langage a progressé peu à peu de la familiarité à la bass
démocraties le rôle initiateur réservé dans les anciennes sociétés au langage des cours ou des sanctuaires. XIII Il y a d
njurieuse à la prose et un sens illégitime. Mais cette exagération du langage repose au fond sur un sentiment vrai, celui d’une
religieuse et la poésie bouffonne. Dans son essence, la prose est le langage des vérités abstraites et de l’intelligence pure,
les principes supérieurs. Au sein de la parole il y a révolte du bas langage contre le langage élevé ; la partie grossière et
érieurs. Au sein de la parole il y a révolte du bas langage contre le langage élevé ; la partie grossière et matérielle de la p
couleur. Ainsi surchargée d’ornement d’emprunt, elle cesse d’être le langage clair et précis de l’entendement, de la science d
es entre les divers ordres de la pensée, entre les diverses formes du langage , on aurait tort de ne voir rien de plus qu’une ha
pression de la société, c’est aussi par les conditions de forme et de langage , et dans les détails de l’art qui semblent de pri
me ; si elle est autre chose qu’une certaine condition de forme et de langage  ; si la versification, jointe à certaines habitud
e existe donc comme sentiment, et abstraction faite des conditions de langage qui lui sont propres. La poésie est un état parti
es. La poésie est donc un principe positif, indépendant des formes du langage , comme la religion est une chose positive et qui
nture, statuaire, architecture, musique ; mais c’est dans les arts du langage qu’il émane le plus directement du caractère de l
bien que le fond des idées recouvert par cette transparence banale du langage . Avant de connaître, par l’histoire, les mœurs et
ment et sont aisément compris ; mais ces vices ne sauraient donner au langage la vigueur, le caractère qu’ils détruisent dans l
que la philosophie leur soit reconnaissante. Mais, à en juger par le langage , par toutes les habitudes intellectuelles de leur
vous songerez à l’homme spécial. Ce n’est point par une fantaisie du langage que l’on a nommé libérale l’éducation littéraire
iné au ministère de la parole reçoit son style dès le berceau avec le langage de sa mère. Si inculte que soit ce langage au poi
yle dès le berceau avec le langage de sa mère. Si inculte que soit ce langage au point de vue de la rhétorique, il porte l’empr
out, par un culte assidu, d’obtenir notre initiation à ce merveilleux langage que parlèrent Corneille, Molière et Racine, Bossu
sa haine ; sa haine est universelle ; lui-même y est compris. Dans le langage figuré de l’Écriture, Dieu, l’amour parfait, le C
passions politiques ont fréquemment employé de nos jours l’énergique langage de la poésie. Il faut le dire, bien des torrents
sacré au pied de son échafaud ; et de nos jours quelle œuvre, dans un langage âpre et violent porte plus irrécusablement l’empr
u fond, toutes ces âmes sont pareilles, quelle que soit la finesse du langage  ; les railleurs de tous les temps et de tous les
e nuance ou un degré ; ce qui, joint à l’excessive délicatesse que le langage littéraire doit chez nous à son origine aristocra
dans l’art l’idée et la forme ; il y a dans la parole la pensée et le langage  ; il y a dans la société le droit et le pouvoir q
ors et au-dessus du monde de l’action. La prose, au contraire, est le langage de la vie pratique, de la réalité matérielle. Tou
plus conforme à la manière dont se manifeste la pensée divine dont le langage est la création universelle, c’est-à-dire une vér
cte par excellence de poésie. Le genre de poésie qui s’exprime par le langage , la poésie parlée, peut être considérée à son tou
’est point arbitrairement fixé et qui a surtout pour but de donner au langage un caractère musical plus prononcé ; de le rendre
vide par lequel nous apercevons la lumière d’en haut, c’est, dans le langage de ce monde, quelque chose d’essentiellement peu
par la différence du rythme, produit encore entre ces deux sortes de langage une différence de forme plus essentielle que cell
lus essentielle que celle de la phrase métrique à la phrase libre. Le langage particulier de la prose est un langage sans figur
métrique à la phrase libre. Le langage particulier de la prose est un langage sans figures, sans métaphores, sans inversions, q
e n’existe qu’avec la vie et le mouvement. La poésie procède dans son langage par figures ; c’est l’union de l’idée et de l’ima
, elles ne consentiront pas à se faire les serviles interprètes de ce langage barbare, qui sert à formuler les combinaisons de
roïque, c’est Corneille. Le même dogmatisme élevé, la même dignité de langage , sont communs à toute la famille des grands ou de
phème depuis Voltaire ; mais, en descendant du salon dans la rue, son langage a dû se colorer et s’accentuer plus vivement. Si
’âme immortelle, elle avait retrouvé l’éloquence et les splendeurs du langage . À la lumière de la philosophie et de l’expérienc
xcès des couleurs, la réalité grossière. Réaction excessive contre le langage décoloré de l’époque précédente ! Le matérialisme
et tirées pour lui seul des plus rares trésors de l’imagination et du langage . De plus en plus variée et maîtresse d’elle-même,
22 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VII. De la propriété des termes. — Répétition des mots. — Synonymes. — Du langage noble »
De la propriété des termes. — Répétition des mots. — Synonymes. — Du langage noble La propriété des termes est, à vrai dire,
e. Et l’on se trouve bien de pratiquer ce qui est comme la probité du langage , car on en a plus de facilité pour sentir ce qui
ins plat. La condition de tout progrès, c’est de toujours mesurer son langage à sa pensée, et de ne viser qu’à parler avec prop
re ce que l’orateur voulait dire. Si tout se ramène à la propriété du langage , tout doit évidemment s’y subordonner. Ainsi il n
et même Boileau, observent sans superstition la loi de la noblesse du langage  ; Bossuet fait apparaître une poule dans l’oraiso
ue Dieu fait du mot la bête de l’idée. Cette révolution, où périt le langage noble, mit naturellement hors d’usage le terme no
23 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »
iècle, composée en partie de la langue romaine, qui était le reste du langage de nos premiers vainqueurs, de la langue des Gaul
erriers, nés sous un ciel âpre et rigoureux, ne pouvaient avoir qu’un langage semblable à leurs mœurs, et inculte comme leurs c
rasser d’un coup d’œil la nature, et comparer tous les signes de leur langage à l’univers réel, que ces signes devaient représe
hesses à la nôtre. Nous conquîmes des royaumes, et nous polîmes notre langage  ; et si le fruit de nos victoires nous échappa, n
harmonie n’était point encore née ; l’harmonie, qui est la musique du langage , qui, par le mélange heureux des nombres et des s
la connut pas. Coëffeteau, qui fut longtemps célèbre par la pureté du langage , et qu’on citait encore sous Louis XIV, la soupço
les dans la partie technique, et pour ainsi dire le mécanisme de leur langage , retarda, au siècle même de Louis XIV, la marche
rs, et qui n’ont pas peu contribué à régler parmi nous et à épurer le langage , en furent comme les chefs. Elle dura longtemps ;
rrassa de ses entraves ; la pensée fut libre, la marche rapide, et le langage put se prêter avec souplesse à suivre tous les mo
un goût réfléchi. Bientôt ce goût se répand ; alors l’éloquence et le langage réforment ce qu’ils ont encore de barbare. Le goû
leur esprit, et puisaient dans leur société une pureté de goût et de langage , que peut-être ils n’auraient pas trouvée ailleur
ses idées, plus de hauteur à son imagination, plus de noblesse à son langage , et je ne sais quoi de plus auguste et de plus fo
e du barreau acquit de l’ordre, de la justesse, de la pureté dans son langage , plus de précision dans ses raisonnements, mais e
24 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 5, explication de plusieurs endroits du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Du chant des vers latins ou du carmen » pp. 84-102
ë. Cette imitation se fait sans le secours de la narration et dans un langage préparé pour plaire, mais dont les divers agrémen
eur et la compassion, sentimens si propres à purger les passions. Par langage préparé pour plaire, j’entens des phrases reduite
à un rithme et qui font harmonie. J’ai dit que les divers agrémens du langage des tragedies émanoient de sources differentes, p
nnoît quel est son pouvoir. Examinons d’où procedoient ces beautez du langage préparé pour plaire dont il est ici fait mention,
fferentes. Commençons par le metre et par le rithme que doit avoir le langage préparé pour plaire. On sçait bien que les ancien
i notre auteur a raison de dire que l’harmonie une des beautez de son langage preparé pour plaire, ne couloit point des mêmes s
teur. C’étoit donc de sources differentes que venoient les beautez du langage preparé pour plaire. Ainsi c’est avec raison qu’A
25 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54
Formation des noms généraux chez les petits enfants. — La faculté du langage a pour fondement les tendances consécutives qui s
es à nommer finissent par coïncider avec les nôtres. — Acquisition du langage . — Différence de l’intelligence humaine et de l’i
visage se recourbent en petits plis mouvants. — Cette mimique est le langage naturel, et, si vous avez quelque habitude de l’o
u dehors, elle est l’attitude et le geste imitatif du corps ; dans le langage primitif, chez les peuples enfants, à l’origine d
ement en leur présence telle ou telle tendance distincte qui, dans le langage spontané, aboutit à telle mimique et, dans notre
qui, dans le langage spontané, aboutit à telle mimique et, dans notre langage artificiel, à tel nom. Nous n’avons pas d’idées g
liez éveiller ; elle s’est éveillée toute seule ; voilà la faculté du langage  ; elle est fondée tout entière sur ces tendances
il partait de là pour tout comprendre et tout nommer. À cet égard, le langage des enfants est aussi instructif pour le psycholo
que les états embryonnaires du corps organisé pour le naturaliste. Ce langage est mouvant, incessamment transformé, autre que l
a communication de la mère et de l’enfant se fermer, de même, dans le langage enfantin, on voit tour à tour les deux ou trois n
édée appartient à quelqu’un à qui l’on parle. Telle est l’histoire du langage  : spontanément, après avoir expérimenté des objet
26 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
ne de respect. D’ailleurs, la galanterie n’autorise pas la licence du langage  ; l’irrégularité des mœurs n’autorise pas leur im
rité des mœurs n’autorise pas leur impudence. Dire que la chasteté du langage ne doit pas aller au-delà de celle des mœurs, que
la société de mœurs honnêtes est condamnée à entendre et à parler un langage qui respire le mépris de l’honnêteté et de la mor
spire le mépris de l’honnêteté et de la morale ; c’est avancer que le langage peut mettre à découvert des mœurs que la morale o
ue des esprits délicats et polis n’ont pas le droit d’exclure de leur langage des expressions grossières et brutales, et j’obse
orale, que moins les mœurs sont pures, et plus on les déguise sous un langage exempt de leur souillure. « Agnès, si l’on en cr
27 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314
ais il n’est pas bien fait. L’auteur subtilise trop sur la théorie du langage , & ne cherche pas assez à en exposer claireme
es, a été abandonné, parce qu’il s’écarte trop de la méthode & du langage ordinaires. M. l’Abbé de Wailli, auteur de la mei
mots usités de la langue françoise, & la plûpart de ceux du vieux langage . Chaque mot y est d’abord suivi de son qualificat
atyriques, quoiqu’elles tendent toutes au même but, de ridiculiser le langage précieux & affecté. On y trouve de la bonne &
x qui sont affectés, qui ont un certain air précieux, qui énervent le langage , ou qui sont employés dans des significations abu
uteur censuré. Il auroit dû aussi moins insister sur la différence du langage poétique, d’avec celui de la prose, qui me paroît
bons ouvrages du Siécle de Louis XIV. épurés de toutes les fautes de langage qui s’y sont glissées ? Corneille & Moliere e
d’une gasconade. §. V. Des Ecrits sur les Etymologies, le vieux langage & les proverbes. On a beaucoup ridiculis
sie françoise, rimes & romans, où l’on voit les monumens du vieux langage , dans l’extrait des ouvrages de cent vingt-sept P
ut-être plus nécessaire que celle des étymologies, est celle du vieux langage françois. Si l’on ne se familiarise de bonne heur
d’Avignon, a donné à Paris en 1766. in-8°. son Dictionnaire du vieux langage françois, enrichi de passages tirés de manuscrits
e jusqu’à François I. Les siécles, dont M. Lacombe nous a expliqué le langage , nous ont non-seulement fourni de vieux mots &
28 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
sur le mauvais goût, peut s’appliquer également à tous les défauts du langage employé par plusieurs écrivains depuis dix ans ;
de l’homme dans l’écrivain. La convenance, la noblesse, la pureté du langage ajoutent beaucoup dans tous les pays, et particul
ablie, à la considération de ceux qui gouvernent. La vraie dignité du langage est le meilleur moyen de prononcer toutes les dis
les paroles sont appelées en témoignage, on ne peut dénaturer dans le langage le caractère de vérité que la nature y a gravé ;
onvient qu’à la vertu, l’esprit ne peut le feindre : non seulement ce langage est le résultat des sentiments honnêtes, mais il
l’avilissement de soi-même, il faudrait compter aussi la perte de ce langage , qui cause à l’homme digne de s’en servir l’exalt
scours les plus soutenus, les attributs nécessaires à la puissance du langage  ; cette manière de s’exprimer agissait sur l’imag
rner l’état. Mais ce n’est là qu’une partie encore de la puissance du langage  ; et les bornes de la carrière que nous parcouron
29 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »
pas employer son esprit, afin que le cœur parle tout seul. Ainsi son langage ne sera point fardé, et notre âme transparaîtra p
injure pour s’exprimer ! Est-ce la faute du cœur, ou de l’esprit ? Le langage naturel de la passion, c’est le cri, l’exclamatio
n phrases intelligibles à tous, pour la développer visiblement par le langage , il faut un esprit qui l’analyse ; et plus l’espr
alheurs communs, quelques-uns ont écrit des plaintes non communes. Le langage du cœur donne la mesure de l’esprit. Pour rendre
’en détacher pour laisser le cœur tout seul parler son pur et naturel langage . Cette erreur accréditée est une des causes les p
30 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »
antérieurs au ive  siècle, car ils furent, à cette époque, récrits en langage moderne, purgés de tout ce qui semblait archaïque
si on les juge d’après la logique de la raison ; — mais la faculté du langage est réglée par une logique particulière : c’est-à
euple ou poète, a d’autres goûts que les grammairiens, et, en fait de langage , il use de tous les moyens pour atteindre à l’ind
mot vierge. L’homme éprouve une très grande jouissance à déformer son langage , c’est-à-dire à prendre de son langage une posses
ande jouissance à déformer son langage, c’est-à-dire à prendre de son langage une possession toujours plus intime et toujours p
été une des charges de l’aristocratie de modérer la transformation du langage . En l’absence d’une autorité sociale et littérair
oment, la tendance à l’immobilité ou les ondulations rétrogrades d’un langage rendent parfois nécessaire une intervention direc
t et aujourd’hui, en 1862, on ne lit plus et on n’entend plus le même langage qu’en 1802, alors que j’avais vingt ans. Il paraî
rnelle comme la plainte du vieillard : « Il règne aujourd’hui dans le langage une affectatation si puérile, que le jargon des P
e celle de M. Bréal, m’importe peu si elle n’est qu’une opinion. « Le langage actuel de telles écoles littéraires serait-il com
prend garde, influencer la syntaxe, qui est comme l’épine dorsale du langage  ; du grec, manipulé si sottement par les pédants
pour la présente année 1899 . Ce modeste et anonyme défenseur du beau langage a recueilli environ trois cents fautes (à ce qu’i
es) ; il y en a bien d’autres, et on les constaterait surtout dans le langage des enfants. J’ai entendu : buver, cuiser, ramper
ieux français avait tiré maille (monnaie). NdA 134. Flegme est d’un langage bien académique. Il y a longtemps que le peuple,
31 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »
eu de mots la France avoit l’usage C’étoit être savant que d’avoir du langage Rien ne se peut former et polir à la fois ; Il fa
rits confus Desportes nous dégage, Et la France lui doit la règle du langage 116 . Ce jugement est exact, sauf l’exagération
e toutes les langues, donner des règles enfin, sinon la règle même du langage , comme Desyveteaux l’en loue. Un peu par timidité
ession de la galanterie. Ce progrès n’est pas seulement extérieur, le langage ne pouvant se perfectionner sans que les idées so
ur, qui subsistent par la vérité des pensées et par la nouveauté d’un langage aimable et délicat. En expiation de tant de fadeu
ns les poésies de Bertaut. C’est un progrès dans la composition et le langage opéré par un homme de goût, plutôt qu’une veine n
nu trop facile ; mais découvrir dans l’ordre, dans la mesure, dans le langage plus choisi de ses deux disciples, les vices secr
ences, ni supporter les équivoques ; vif, passionné, d’une netteté de langage qui ne souffrait aucune obscurité chez les autres
sportes, rendait des jugements qui devenaient au dehors des arrêts de langage et de goût. § V. Détail des changements opérés
uent que Ronsard, il ne songeait pas à conserver la féodalité dans le langage , quand il se félicitait de la voir disparaître da
ortes de manquements, calculés ou involontaires, à la première loi du langage , la propriété, et, toutefois, une fausse précisio
n’a prétendu régler que la méthode de communiquer nos pensées par le langage , mais qui ne s’arroge aucun droit sur la liberté
des modèles de poésie ; ce sont en quelque sorte des institutions de langage . Ni l’autorité de la discipline qu’elles ont sanc
32 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
nvolontaire parodie de cette poésie sublime, de cette magnificence de langage , dont les chœurs des tragiques et les hymnes de P
a hardiesse, bizarrerie, et la grandeur, monstruosité. Ces défauts du langage ultralyrique de Lycophron, assez habilement conse
n l’a souvent franchi ; et toutefois, à part les emprunts raffinés de langage , les enchères d’audace métaphorique, il y a quelq
outes les raretés de la mythologie, les plus difficiles curiosités du langage . La rencontre la plus frappante, c’est d’y voir,
un intérêt historique, en donnant, par la pompe et par la froideur du langage , une idée de l’état où était tombé le culte païen
tu, sans la richesse. Donne donc et la vertu et la richesse. » De ce langage plus solennel que grand, de cette gravité calme e
ême, devaient la propager par leur exemple et leur succès. Combien ce langage était supérieur à la tradition païenne et aux mœu
as ou aux processions de Délos transplantées sur les bords du Nil, le langage est plus abstrait et plus austère, la croyance pl
46. » À part l’intention morale du poëte, qui peut sembler imitée du langage des antiques mystères, on remarque ici plus d’un
t prolongé des croyances et des idées hébraïques, quand l’obstacle du langage avait disparu, serait bien peu vraisemblable : il
eut-être ne montrera mieux l’illusion que peut faire le talent, et ce langage trompeur qui se compose d’un grand souvenir de gl
nt que le style de l’original, dans cet hymne de cour. Le bon goût du langage est en lutte avec l’idolâtrie de l’éloge. La puis
résumant ainsi le Cantique des cantiques, y supprime des libertés de langage bien plus vives, et qui cependant n’excluent pas
33 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »
relever au fur et à mesure, pour surprendre et constater les faits de langage , à simple titre de témoin scrupuleux et fidèle. C
. Il n’y avait point, à cette heure, d’arbitre unique et souverain du langage et du goût, comme l’avait été précédemment Malher
it en grande recommandation et qu’il passait pour « le législateur du langage . » Lui-même pourtant, Vaugelas, eût récusé ce der
quables, à les coucher par écrit. C’était un véritable statisicien du langage . C’est encore, si l’on veut, un botaniste venu à
ait dire. » Il était plein de candeur, surtout attentif aux formes du langage et aux mots bien plus qu’aux choses ; gentilhomme
Cela n’empêchait pas cet honnête homme si soigneux, si rangé dans son langage et dans son procédé envers tout le monde, vivant
rationaliser, comme il sied à un disciple de Descartes, ces choses du langage . Vaugelas n’est qu’un empirique, mais un empiriqu
depuis tant d’années, quoiqu’il y ait un si grand changement dans le langage  ! Quelle obligation ne lui a point notre langue,
parler des provinces, qui corrompent tous les jours la pureté du vrai langage français ! Tous ses magasins et tous ses trésors
ra toujours vrai aussi que les règles que je donne pour la netteté du langage ou du style subsisteront sans jamais recevoir de
34 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IV. »
la terre, partout où nous rente contrerons des villes habitées. » Ce langage , consacré dans des vers antérieurs à Thucydide, é
placées sous le nom d’Orphée. On pourrait plutôt reconnaître dans le langage de ces chants une sorte de piété panthéiste analo
nfiance que le fragment de Pindare sur les mystères d’Éleusis. Un tel langage appartient à ces temps de la Grèce, où le courage
ser l’insouciance et le plaisir, mais la fermeté d’âme. Il adresse ce langage à un Périclès antérieur de plus de deux siècles à
e et de ses vers, eut un nom honoré des hommes et des dieux, selon le langage païen. Ce nom continua de vivre dans la mémoire p
di génie d’Archiloque. Sa licence s’oublia, devant son art profond de langage  ; on le médita comme Pindare et comme Homère lui-
rie. Nul doute qu’il ne lui ait emprunté souvent de ces inventions de langage , de ces grâces originales qui sont le charme d’un
35 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470
ussi universelle. Quand il s’agit d’une jolie et gracieuse naïveté de langage , on dit aussitôt, pour la définir : C’est de la l
e, nous dit Montaigne, excellent juge, pour la « naïveté et pureté du langage en quoi il surpasse tous les autres », pour la « 
cela ne l’ennuie pas. Il s’exerce à parler à son peuple d’Auxerre un langage clair, pur et lucide ; et l’on se figure, en effe
le, dans sa prose. L’ordinaire d’Amyot est, sans contredit, le simple langage délié et coulant de la narration, ou encore ce la
dit, le simple langage délié et coulant de la narration, ou encore ce langage mêlé et tempéré qui s’adresse aux passions plus d
plus douces : mais là où son modèle l’exige, il sait atteindre à « ce langage plus haut, plein d’efficace et de gravité, et qui
parler des provinces : Tous les magasins et tous les trésors du vrai langage français, continue Vaugelas avec son enthousiasme
donneront des éditions d’Amyot où les fautes auront disparu et où le langage excellent restera : et pour nous postérité, quand
aux lecteurs, en tête des Vies de Plutarque, il s’excuse de ce que le langage de sa traduction ne paraîtra point peut-être auss
Amyot comme exemple de ce qu’il y a de plus regrettable dans le vieux langage . Au commencement du xviiie  siècle, Massillon me
36 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VI. De l’emploi des figures et de la condition qui les rend légitimes : la nécessité »
t nue de l’idée lui suffit. Les sentiments débordent les idées, et le langage se colore, peignant moins la réalité des choses q
s impressions insaisissables à l’intelligence, intraduisibles dans le langage des idées pures, qu’on n’a rien dit en un mot de
i découvrir une vérité théorique ou pratique, il faut se défier de ce langage figuré, qu’une certaine chaleur de sentiment, uni
tout réduire en poudre : on serait bien embarrassé de trouver dans ce langage l’indication de la conduite qu’il peut ou veut te
rases construites avec la précision nue et l’inflexible régularité du langage géométrique.
37 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
us élémentaire, si ce n’est l’expression de vérités générales dans un langage parfait, c’est-à-dire parfaitement conforme au gé
et à l’esprit humain ? Et qu’est-ce que cette parfaite conformité du langage au génie particulier d’une nation et à l’esprit h
d’ajouter que, pour la France en particulier, il faut entendre par un langage parfait, celui dont tout le monde est d’accord, e
n français, du moins dans cet ordre d’idées qui seul peut susciter le langage littéraire, et recevoir des formes définitives. M
nce a son art ; elle exprime à son tour des vérités générales dans un langage définitif. Enfin, à une certaine époque unique éc
complète que de le borner à l’expression de vérités générales dans un langage définitif. Il y faut comprendre désormais tous le
t paraît, et où l’esprit français exprime des idées générales dans un langage définitif. Nos pères ont donné à cette époque le
on naturelle. Si l’art est l’expression des vérités générales dans un langage définitif, les vérités de cet ordre et les termes
ivains du règne de la reine Anne voulurent fonder des institutions de langage , à l’imitation des Français ; l’essai n’en réussi
trop de toutes les variétés d’esprits et de toutes les nouveautés du langage , pour assouvir cette curiosité à laquelle les gou
mme des touches qui rendent des sons distincts, l’impropriété dans le langage blesse comme une note fausse dans la musique. Mai
38 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »
i faut prononcer entre les deux plus grandes autorités, selon lui, du langage , l’Usage et Monsieur de Coeffeteau. Il n’y a pour
se contente pas de plaire par la pureté du style et par les grâces du langage , mais qui entreprend de persuader par la force de
ent relevé6. » Bois-Robert, pour le louer plus dignement, emprunte le langage de l’ode : Balzac, tes discours relevés Par ses
s les pensées, on ne la regrettait pas, on ne la désirait pas dans le langage . On voyait avec une curiosité très vive ces nuanc
é d’arriver. On ne sentait pas non plus le défaut de noblesse dans le langage . Le goût ne pouvait sur ce point devancer les mœu
t des traces même dans Malherbe, qui donnait les premiers exemples du langage noble dans la poésie ; et Balzac n’y échappe pas
te, cette liaison des parties, ce plan conçu avec force et clarté, ce langage précis, figuré avec mesure, ce tour libre et maje
r. Aussi le blâmaient-ils d’employer hors de temps la magnificence du langage , et de chercher de grands mots pour amplifier de
lle consiste plus en la rondeur, en la netteté et en la simplicité du langage , avec quelque ornement, quand la matière l’exige,
effet d’ailleurs était produit, et le mauvais commençait. Ce soin du langage , après avoir fait la réputation de Balzac, donnai
humain ; il veut y intéresser la Providence elle-même. Pascal, par le langage de la raison animée et piquante, mettra de son cô
39 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »
ar moment, surprenaient en elle. Mais il les a dans une perfection de langage qui les élève au niveau d’une œuvre plus grande.
e de grandeur virile et de force véritable. L’entendez-vous, dans son langage devenu lyrique, invoquer une croisade, en appelan
lles femmes ne seraient pas sacrifiées à si noble devoir ? » Mais ce langage du poëte n’avait déjà sur les hommes d’un siècle
a délivrance de l’Orient chrétien. Ces sentiments, parés du plus beau langage , éclataient alors dans les vers, non pas d’un poë
Sion. » Le noble jeune homme d’Autriche, voilà, ce semble, un digne langage pour le modeste vainqueur de Lépante ! Peut-être
re l’empire turc protégé par une croisade partielle de l’Occident, le langage que l’orthodoxie même a pris quelquefois dans cet
ronne d’or de Simonide ou d’Alcée. Et, chose remarquable, bien que le langage et le rhythme de Ronsard offrent çà et là des bea
vantes, ce qui plaira le plus en lui, c’est quelque retour fortuit de langage expressif et simple. La Fontaine eût-il mieux dit
herbe avait trente ans ; et il était déjà maître de ce pur et nerveux langage dont il usait avec épargne et qu’il posséda jusqu
rce et la simplicité, pour la magnificence du nombre et le naturel du langage , avait-elle atteint déjà une perfection que notre
s antiquos, et annos æternos in mente habui  ; et cette perfection de langage ne donnait-elle pas dès lors à la pensée l’immort
40 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »
corriger, qu’en la purifiant de tous les vices, soit de fond, soit de langage , nés de quelques fausses vues de Corneille et du
nné par les Précieuses, le galant et le tendre, qu’on prenait pour le langage de l’amour. Les pièces de ce poète, esprit d’aill
acilité ; du naturel dans l’expression des sentiments de l’amour ; un langage ordinairement clair, non de cette clarté dans la
cun effort au public, ni pour suivre sa fable, ni pour comprendre son langage . Les pièces de Quinault furent longtemps à la mod
tons les belles sentences, politiques ou morales, dont il a semé leur langage . Corneille sait aussi nous tirer des larmes ; mai
rus est de l’école des héros de Corneille ; il en a la grandeur et le langage  ; et dans ses invectives contre Alexandre, il en
Hors des situations héroïques dont le sublime est en quelque sorte le langage familier, les personnages deviennent douteux, leu
e sorte le langage familier, les personnages deviennent douteux, leur langage obscur et incertain. Les héros de Corneille ne sa
jusque dans l’enthousiasme et le sentiment. Racine n’a pas de tour de langage particulier : ses personnages sont esclaves de la
es sophismes. Cette diversité de passions et de caractères produit un langage où se mêlent toutes les expressions et toutes les
t irrésistible de ses passions ! Il s’y formait à ces délicatesses de langage , expression des alternatives de cette lutte, refl
es sentiments contenus, voilés, dont Racine a eu seul le secret et le langage . Iphigénie et Junie sont dans la dépendance de la
ne se soit mieux connu, il s’est mêlé aux sentiments si vrais, et au langage si sain de cette époque unique, quelque chose qui
touchés des façons de parler ou de sentir auxquelles nous prépare le langage à la mode, que des beautés qui s’adressent à ce f
laquelle la tragédie se confond avec la vie elle-même. De même que le langage de la passion la plus emportée peut se ramener à
dans les entrées et les sorties, dans la convenance et l’à-propos du langage de chacun, dans le rapport de l’action au temps e
e où la situation le veut, qu’est-ce autre chose que la conformité du langage dramatique avec la vie ? La langue de Racine est
re à ceux qu’un goût opposé, et également exclusif, pour la pureté du langage , fâche contre Corneille, et qui sont près de lui
e, on lui en fait plus encore en admirant avec excès la pureté de son langage . Ecrire purement en vers, au temps de Corneille,
41 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères » pp. 296-298
rticuler. La seconde langue fut celle des signes héroïques ; c’est le langage des armes, pour ainsi parler ; et il est resté ce
et il est resté celui de la discipline militaire. La troisième est le langage articulé, que parlent aujourd’hui toutes les nati
culières qui appartiennent à chaque genre ; ce sont pour emprunter le langage de l’école, des universaux poétiques. Caractères
42 (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -
l’égaler pour la création des caractères, l’invention des fables, le langage de la passion et la poésie de style ; mais il fau
l’élévation et la chasteté des sentiments, la grâce et la mélodie du langage . On vit l’imitation des anciens devenue originale
pas toujours pousser très loin la fidélité des mœurs et la vérité du langage  ; ils sont obligés, pour être entendus et goûtés,
de Louis XV, au lieu d’être des Français du siècle de Louis XIV, leur langage est moins grand, moins pur et moins idéal Ce n’ét
ages antiques habillés à la moderne, ou des modernes parlant un vieux langage  ; la tragédie française, d’imitation en imitation
es les passions modernes, et qui nous parle de nous dans notre propre langage  ; et puis, les moyens d’exécution de ses ouvrages
, auxquelles personne ne songe, et à mêler des lazzis du boulevard au langage cérémonieux de notre vieille tragédie. Il est urg
s le remplacement continuel du récit par l’action, dans la naïveté du langage ou le coloris poétique, dans un style enfin tout
originalité des tours, le mouvement et la couleur, l’individualité du langage , qui composant le style ; c’est après une peintur
de Molière par Gresset ; parce que de cette manière la perfection du langage se trouverait, suivant eux, réunie à la supériori
oir n’était pas étroitement unie à la manière de rendre ; comme si le langage enfin n’était qu’une traduction de la pensée, fai
plus triste c’est que beaucoup de nos auteurs ont transporté ce feux langage dans la tragédie. Ils dépensent tout ce qu’ils on
43 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »
nt au français vulgaire. Ayant démontré copieusement la conformité du langage français avec son cher grec, il n’eut pas de pein
pports de l’italianisme. Par ses piquants et fort sensés Dialogues du langage françois italianisé, Estienne se place parmi les
heure, qui préparèrent la perfection de la langue classique. Plus le langage courtisan devenait le type de l’usage littéraire,
. Éditions. Apologie pour Hérodote, 1566 ; Traité de la Conformité du langage français avec le grec, s. d. (avant 1566) ; Deux
français avec le grec, s. d. (avant 1566) ; Deux Dialogues du nouveau langage françois italianisé, 1579 ; Projet du livre intit
is italianisé, 1579 ; Projet du livre intitulé : De la précellence du langage françois, 1579. Conformité et Précellence, éd. Fe
44 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
tham, n’est pas perdu, qu’il revit avec les mêmes méthodes et le même langage dans leurs écrits. Si donc Stuart Mill n’entend p
es abeilles, les fourmis et les castors. Enfin, il n’est pas jusqu’au langage qui ne semble commun à l’homme et à l’animal, qua
d’un idiot, d’un rustre, ou même d’un homme simplement vulgaire ? Le langage est encore un autre fait propre à l’homme. Et si
parle aussi à sa façon, il n’est pas difficile de montrer qu’entre le langage des animaux et le langage humain, il n’y a pas mo
n’est pas difficile de montrer qu’entre le langage des animaux et le langage humain, il n’y a pas moins de différence qu’entre
orelle, il ne suffit pas de noter, par exemple, que l’homme seul a le langage pour donner une juste idée de la supériorité sur
imal. N’y a-t-il pas une école qui soutient encore aujourd’hui que le langage est d’origine divine ? Alors, si la supériorité d
ne divine ? Alors, si la supériorité de l’homme sur l’animal tient au langage , elle se réduirait à un pur accident, résultat d’
du mot, étant incapable de ces diverses opérations. La supériorité du langage humain sur le langage animal tient donc à la supé
e de ces diverses opérations. La supériorité du langage humain sur le langage animal tient donc à la supériorité de l’intellige
e genre la netteté d’intuition, la vigueur d’analyse, la précision de langage propres à l’esprit français, M. Taine, a singuliè
45 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
uteur au milieu d’étendues impeuplées, des campagnes profondes où nul langage ne soit de droit, un pays sans oriflamme ; s’il e
oyen-âge devinrent également des motifs d’expression musicale ; et le langage de la musique s’accroissait de formes expressives
ent eues picturales ou musicales et qu’il aura littéraires. Ainsi son langage s’agrandira, et en outre des élémentaires littéra
objet de la musique ; arts spéciaux, et spéciaux strictement en leurs langages , mais capables chacun des émotions universelles.
lus l’élargissement d’autres modes de vie artistique, mais le spécial langage du monde spécial de l’âme… « Tirésias avait vu se
conque spectacle des apparences fantomatiques ? La musique va être le langage du « sentiment humain » ; et Richard Wagner tâche
t Richard Wagner tâche maintenant à représenter, à expliquer ; par le langage de la musique, l’homme sensationnel qu’il était.
de la musique, l’homme sensationnel qu’il était. Cela, dis-je, par le langage de la musique, parce que la musique est préciséme
ai, hélas, à nous la pure musique ne sera-t-elle pas l’inintelligible langage d’un inonde inconnu, et ne dirons-nous pas le dis
le dissolvant « pourquoi ? » Donc, si Beethoven a osé employer le pur langage de la musique, Wagner, moins confiant en nos inte
est lui qui, repaissant la chair, laissera l’âme libre d’entendre son langage et d’admettre, librement, la poignance de ses mot
rtiste poète et musicien, qu’à dire ces pensées excellerait encore le langage de Gœthe ? car il n’est pas maître du mobile inst
ents verrons-nous les textes des dernières œuvres ! mais ici c’est un langage précis, étonnamment grammatical (c’est-à-dire éty
nouïe dans la littérature allemande et d’un tel affinement ; c’est un langage de hautaine littérature, resserré en le stricteme
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
incontinence générale ne pouvait souffrir patiemment cette réserve de langage et de manières qui faisait ressortir son effronte
este un monument irrécusable dans Les Dialogues concernant le nouveau langage français italianisé et autrement déguisé, princip
rs nouveautés (dans les usages) qui ont accompagné cette nouveauté de langage  : de quelques courtisanismes modernes et de quelq
Or le Piedmont donna commencement À ce vilain et poure changement (de langage ). Jeunes François qui alloient là combattre Voulo
parlans, italianiser, Il appella souvent un badinage …………… ce nouveau langage . (Épître de Cettophile à la tête des Dialogues.)
ères ignobles, qui prétendent à l’élégance du ton, des manières et du langage . Ceci nous éloigne toujours plus de l’application
s réservées, plus chastes que les mœurs générales, où l’on parlait un langage analogue, où l’on s’abstenait de locutions grossi
avait entendu parler d’elle, comme de l’origine de ces mœurs et de ce langage qui faisaient exception dans les mœurs et le lang
s mœurs et de ce langage qui faisaient exception dans les mœurs et le langage de la capitale. Il pouvait savoir par le prince e
ustice. Enfin, ayant déjà mis sur le théâtre plusieurs ouvrages où le langage et les actions étaient aussi libres que dans la s
eul moyen de donner à leur esprit le développement convenable, à leur langage la facilité et la mesure appropriées à leur condi
47 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre II. La langue française au xvie siècle »
é tant qu’il m’a été possible de m’adonner à un commun patois et plat langage , fuyant toute affecterie de termes sauvaiges, emm
onc ? dira Henri Estienne, ne sera-il loisible d’emprunter d’un autre langage les mots dont le nôtre se trouvera avoir faute ? 
sance, pour ne pas avoir imprimé fortement sa marque jusque sur notre langage  ; l’Espagne à la fin du siècle regagne du côté de
ire et coulante. L’exercice populaire de la parole a poli plus tôt le langage de Calvin, en a retranché l’excès et la « débauch
48 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »
ne s’y peut dégager des obscurités de la théologie, s’exprime dans un langage clair, frappant et durable. C’est un pas de l’esp
e contradiction honorable, il reconnaissait le principe de l’unité du langage  : « Aujourd’huy, disait-il, pour ce que nostre Fr
oyens matériels que Ronsard veut l’ennoblir. Pour lui, la noblesse du langage consiste dans le choix des termes empruntés soit
t, de rigueur… ceux-ci, qu’il présente pour modèle de la noblesse du langage Son harnois il endosse ; et, furieux aux armes,
aute des idées et non des mots. Le second paraît à Ronsard le type du langage noble, à cause des belles et magnifiques paroles 
ervice, comme les vieilles armures. Ronsard confondait la noblesse du langage avec le langage des nobles. Enfin, c’est encore p
s vieilles armures. Ronsard confondait la noblesse du langage avec le langage des nobles. Enfin, c’est encore par des moyens ma
s’enrichissent que par les pensées ; que le secret de la noblesse du langage est tout entier dans la hauteur modérée et égale
est moins une musique qui flatte l’oreille, que l’effet général d’un langage qui réunit toutes les conditions de propriété de
de sa raison et de sa sensibilité, plutôt que de sa mémoire. De là ce langage si singulier, amalgame de langues savantes et de
49 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »
Térèse l’infini déchire son mystère, se fait visible et passe dans le langage où la pensée déborde les mots. Cette héroïne de l
entifique et des proportions naturelles. On ne comprend plus, même le langage de Sainte Térèse, ce langage trop simple, trop ra
naturelles. On ne comprend plus, même le langage de Sainte Térèse, ce langage trop simple, trop raréfié, trop irrespirable pour
ires ? Et ce n’est pas tout que cette incompréhensibilité relative de langage . Il y a celle de la perfection même de l’âme qui
de langage. Il y a celle de la perfection même de l’âme qui parle ce langage , inouï d’humilité, dans le fond, comme il est ino
50 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Lacordaire. Conférences de Notre-Dame de Paris » pp. 313-328
des années, la palpitation d’une âme passionnée qui s’est inventé un langage , tout cela meurt, et même ne met pas longtemps à
ranlé une voûte d’église. La pureté d’âme du prédicateur préserve son langage , mais son langage a tout entr’ouvert. Comme le Di
église. La pureté d’âme du prédicateur préserve son langage, mais son langage a tout entr’ouvert. Comme le Dieu dont il est le
son de son influence sur les esprits, je veux dire cette hardiesse de langage qui soit quand il s’agit d’idées philosophiques,
e certaine mesure, été obligés d’entrer dans les préoccupations et le langage de leur temps. Autrement, comment les eût-on écou
51 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295
sont placez ne le leur explique. Mais l’usage apprenoit à entendre le langage muet des pantomimes à ceux qui ne l’avoient pas é
ur deviner un autre mot. Quand on avoit une fois l’intelligence de ce langage , les gestes qu’on connoissoit faisoient deviner l
ion d’entendre le sens des gestes des autres. On entend facilement un langage qu’on parle. Mais le langage des muets du grand s
stes des autres. On entend facilement un langage qu’on parle. Mais le langage des muets du grand seigneur, que leurs compatriot
s compatriotes n’ont pas de peine à comprendre, et qui leur semble un langage distinctement articulé, ne paroîtroit qu’un bourd
es et par gestes, et il montre dans la seconde partie l’utilité de ce langage muet. Ce livre fut imprimé à Vicenze en mil six c
52 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Jouffroy.] » pp. 532-533
cle ; nous formions une espèce de franc-maçonnerie qui avait même son langage et son écriture hiéroglyphique. Puis, voyez quell
evalier, je dirais presque un jeune et beau Danois, pour me servir du langage de l’époque. Un caractère généreux, poétique et c
c. Jugez quel bouleversement, je dirai même quelle indignation un tel langage devait soulever dans mon âme, moi qui ne songeais
53 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
roi. Dans le commencement de cette période, l’esprit, les mœurs, le langage de la cour et des gens du monde de la capitale, s
le, sont plus que jamais en opposition avec les mœurs, l’esprit et le langage de la coterie dite des Précieuses. Ce n’est plus
honneur l’honnêteté, la décence des mœurs, la pureté et l’élégance du langage , et elles parviennent à en assurer le triomphe. L
54 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
style on peut prendre pour principe le caractère éminemment social du langage , qui est le moyen de communiquer à autrui ses idé
ant de cette conception mathématique et mécanique, Spencer appelle le langage une machinery pour la communication mutuelle, et
t de la remplit sorte, au plus haut point, le rôle social attribué au langage . Spencer applique aussi sa théorie aux figures de
ants et sentants, la loi de la moindre peine. Mais, si la fonction du langage est primitivement la simple communication intelle
itivement la simple communication intellectuelle entre les hommes, le langage des arts, de la littérature, de la poésie, est au
réel. La métaphore et même le mythe sont essentiels à la formation du langage  ; ils sont la démarche la plus primitive de l’ima
our l’homme des sociétés modernes), ce n’est pas sortir du simple. Le langage ordinaire, dans son évolution, transforme les mot
btenir la première de ce qu’on peut ap peler les qualités sociales du langage , qui est de faire saisir nos idées à tous. « La r
on cesserait d’être compris ; il faudrait donc modifier non plus son langage , mais sa manière même de penser, écarter de soi t
s, ce peuple tout intellectualiste, ont trop considéré les figures de langage à un point de vue purement logique (synecdoche, m
cdoche, métonymie, etc.) ; ils n’ont pas assez fait la psychologie du langage imagé. La métaphore ou la comparaison est un moye
Voici que, de ce point de départ superficiel, l’auteur arrive, par un langage , presque abstrait et objectif, à nous donner une
orrigée » par Port-Royal pourrait nous fournir quantité d’exemples du langage et de la pensée rythmés, de la différence entre l
el est toujours, — s’il est une fois. Bossuet parle naturellement le langage de la Bible. 1. Cette verte jeunesse ne durera c
onore aux battements du cœur. Le temps n’est plus au privilège, et le langage des vers est celui d’une trop restreinte aristocr
lle puisse trouver son expression, et son expression entière, dans le langage commun à tous. Assurément il y aura toujours des
55 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »
c’est le lieu : et il a revendiqué les droits de la science, dans un langage si ferme et si élevé, qu’il faut traduire : « Qu
sier et négligent de l’observation vulgaire, l’appréciation exacte du langage et de tous ses changements de nuances et de tous
ait les affections et opérations au lieu des facultés, et réglait son langage en conséquence, il semble qu’on se débarrasserait
inées qui agissent avec régularité. Ainsi lorsqu’on laisse de côté le langage vague sur la liberté de la volonté — qui est, com
56 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre II. Qu’il y a trois styles principaux dans l’Écriture. »
a-t-il de comparable à l’ouverture de la Genèse ? Cette simplicité de langage , en raison inverse de la magnificence des faits,
de semblable à cette naïveté imposante : c’est Dieu qui s’abaisse au langage des hommes, pour leur faire comprendre ses mervei
palmier solitaire, la montagne stérile, conviennent singulièrement au langage et au sentiment d’un cœur malheureux ; mais il y
le dans l’antiquité, et que son Évangile est la médecine de l’âme. Le langage de cet apôtre est pur et élevé : on voit que c’ét
57 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »
oudain quitté la lecture, comme faisant par là un mauvais jugement du langage de l’auteur. » Vaugelas indique comme équivalent
end sans cesse, et où il voudrait conduire ses lecteurs. La pureté du langage et du style n’est pas la netteté ; elle est plus
s il avait pris les devants et s’était élevé contre les raffineurs du langage . La Mothe-Le-Vayer, né en 1588 à Paris, avait été
e quelques philosophes, qui se sont déclarés ennemis capitaux du beau langage . Mon intention est d’en ôter simplement les scrup
ts pusillanimes qui, à force de craindre la moindre ambiguïté dans le langage , en venaient à ne plus même oser articuler leur n
que la substitution de l’E à l’A est une marque du ramollissement du langage et n’a cours en pareil cas que « dans la coquette
âle, et il en donnait, entre autres, cette raison superlative : « Le langage des premiers hommes, qui fut inspiré de Dieu à Ad
dez plutôt à Larchey, ce témoin spirituel et fin des Excentricités du Langage 63; lui aussi, il sait l’usage, il l’écoute, il l
et de cuistrerie qui est des plus beaux.) 63. Les Excentricités du langage , par M. Lorédan Larchey, 4e édition singulièremen
58 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
l’apparence d’un son, et ce son est celui que nous nommons parole ou langage  : il se compose de deux sortes d’éléments, des vo
rs, son alphabet, son vocabulaire et sa syntaxe. Personne ne parle le langage en général, car il n’y a pas de langue universell
s maintenant les différences. La principale est que, pour employer le langage de la psychologie anglaise, la parole extérieure
de langue est compris par lui-même et par ses parents, tandis que son langage est inintelligible à des étrangers. L’explication
ite avec nous-mêmes cette force et cette ampleur de signification. Le langage intérieur est notre chose ; nous en usons à notre
. Il peut être en grande partie personnel, ce qui n’est pas permis au langage audible, lequel est essentiellement un instrument
éférence sur le phénomène final. L’enfant grandit et perfectionne son langage  ; ce qu’il veut, c’est toujours se faire entendre
ceux-ci lui deviennent de plus en plus indifférents à mesure que son langage devient plus facile et plus correct, c’est-à-dire
s vocaux sont mieux assouplis, mieux adaptés à toutes les variétés du langage audible ; alors, en effet, il n’est aucunement be
a fréquence, sinon sa continuité absolue, c’est-à-dire une période du langage qui n’est pas la période tout à fait primitive. U
angue donnée est la mesure de l’importance de l’image tactile dans le langage intérieur du peuple qui fait usage de cette langu
diat devient le présent empirique, le présent apparent, le présent du langage vulgaire, qui n’est pas vide comme le présent des
partés, si de longues méditations sont naturellement désignés dans le langage par le verbe se dire, si cette locution est le sy
ue d’un triste esclavage.19 (Racine, Mithridate Enfin, si, dans le langage littéraire, le cœur parle si souvent, c’est sans
isive que l’observation suivante, empruntée, elle aussi, à l’étude du langage  : dans les langues classiques, et sans doute dans
isamment distingué la parole intérieure et « la pensée qui se sert du langage  » ; ce que nous soutenons contre Bain sur la paro
e de . M. Emile Pouvillon, Césette (1880) qui retrace les mœurs et le langage de l’Aveyron. 167. Ainsi, dans une description r
59 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
le qu’ingénieuse, vrais logogriphes à la lecture, il y a une force de langage inconnue avant Corneille. C’est un style tout for
drait lieu de mérite   : C’est comme il faut aimer41 . Voilà déjà le langage de la comédie : encore un pas, et nous aurons les
e : encore un pas, et nous aurons les caractères et les mœurs ; et ce langage , déjà si ferme, nourri de pensées plus sérieuses,
avait imprimé l’artiste43. Situations, caractères, peinture du temps, langage de la conversation, toutes ces parties de la comé
les remplacer par des peintures de la société française. Enfin, à un langage qui n’appartient pas en propre aux personnages, q
s plus près d’être des égaux qu’un libertin et son valet. Que dire du langage de ces comédies ? C’était peu de soutenir celui d
dont les meilleurs endroits se rapprochent du ton de la tragédie : le langage de la vie familière était tout entier à créer. Ce
s toutes chaudes et les fixer sur le papier. Le droit du poète sur ce langage se réduit à en ôter les fautes de français. Rien
tion et du temps, qui sont la couleur locale de la comédie. Enfin, le langage , au lieu d’être un art, n’est plus que la nature
t56 . A l’époque où Molière conçut sa pièce, on était entêté de beau langage . Il y avait des termes nobles et des termes bourg
art des vers, le tour naïf, la facilité, le feu, l’entraînement de ce langage , qu’on croit entendre Molière lui-même, et qu’au
nts sont des dieux ou des rois. (Acte II, sc. iv.) Est-ce bien là le langage d’un bon bourgeois de Poitiers en 1658 ? 48. L
60 (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320
la poésie ; quant à nous, disons simplement le vrai mot : mystère du langage . La poésie, comme nous la concevons, n’est en eff
ir senti, dès le commencement des temps, le besoin d’exprimer dans un langage différent ces choses différentes. Placé lui-même,
ouchent et se confondent en lui, l’homme n’a pas eu longtemps le même langage pour exprimer l’humain et le divin des choses. La
ssion des choses terrestres, l’humanité. En un mot, la prose a été le langage de la raison, la poésie a été le langage de l’ent
En un mot, la prose a été le langage de la raison, la poésie a été le langage de l’enthousiasme ou de l’homme élevé par la sens
haute puissance de sentir et d’exprimer. La poésie est la divinité du langage . III Voulez-vous une preuve de cette disti
du cœur qui éclate, l’homme se sert, pour exprimer son émotion, d’un langage simple, habituel et tempéré comme elle. Quand l’é
ns ordinaires, que l’homme cherche naturellement pour les exprimer un langage plus pénétrant, plus harmonieux, plus sensible, p
e du paysage ! Je vous défie de parler, en face de ces merveilles, le langage vulgaire. Chantez alors, car vous êtes ému autant
ectualité de son être devaient s’associer à un certain degré dans son langage poétique. La partie sensuelle ou musicale de ce l
egré dans son langage poétique. La partie sensuelle ou musicale de ce langage poétique devait peut-être prédominer alors sur la
n’a jamais d’ironie. » XXI Les lois étaient écrites ainsi en langage rythmé, pour favoriser l’exercice de la mémoire.
61 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »
ir senti, dès le commencement des temps, le besoin d’exprimer dans un langage différent ces choses différentes. Placé lui-même
hent et se correspondent en lui, l’homme n’a pas eu longtemps le même langage pour exprimer l’humain et le divin des choses. La
ession des choses terrestres l’humanité. En un mot, la prose a été le langage de la raison, la poésie a été le langage de l’ent
En un mot, la prose a été le langage de la raison, la poésie a été le langage de l’enthousiasme ou de l’homme élevé par l’impre
homme est modérée et habituelle, l’homme se sert pour l’exprimer d’un langage simple, tempéré et habituel comme son émotion. Qu
ns ordinaires, que l’homme cherche naturellement pour les exprimer un langage plus pénétrant, plus harmonieux, plus sensible, p
oilà la poésie du paysage ! Je vous défie de parler en sa présence le langage vulgaire. Chantez alors, car vous êtes ému autant
62 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »
espérer que, quand elle verra la mort de plus près, elle changera de langage comme font d’ordinaire la plupart de ces gens qui
s, et dont notre ami paraît s’être souvenu : En vain je parlerais le langage des Anges, En vain, mon Dieu, de tes louanges Je
e, en tel endroit. L’amour dont une âme est pleine, et qui cherche un langage , s’empare de tout ce qui l’entoure, en tire des i
que, dans Euripide, le vieillard qui tient la place d’Arcas n’a qu’un langage simple, non figuré, conforme à sa condition d’esc
eviendront saisissables, et prêteront une sorte de vérité relative au langage de chacun ; on saura avec précision jusqu’à quel
il la concevait, Racine n’avait nullement besoin de ce franc et libre langage  ; c’est que les Plaideurs ne furent jamais qu’une
63 (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle
n la Nature et attendant qui l’en tirera, depuis qu’existent geste et langage n’en sort-il pas peu à peu ? Et dire qu’une préte
ut permis d’en déduire ma Théorie de l’Instrumentalisation parlée. Le langage scientifiquement est musique : Helmoltz a, en eff
, compris comme plus haut et c’est ainsi qu’on le doit comprendre, le langage est au-dessus de la musique, car il décrit, suggè
mple raisonnement ne pouvait-il faire prévaloir cette vérité : que le langage est musique ? Il n’est doute, en effet, qu’à l’ép
n’est doute, en effet, qu’à l’époque seulement de la pensée naquit le langage  : et ainsi la parole est liée fatalement et essen
ou telle couleur : musicale parce qu’elle est le sens enfin trouvé du langage , qui, scientifiquement, est musique, et qu’elle e
64 (1887) La banqueroute du naturalisme
s fonctions du ventre y tiennent assez de place, et la grossièreté de langage dont M. Zola s’est fait une seconde nature s’y ét
este, ni d’ailleurs moins faux dans La Terre, c’est la grossièreté du langage . M. Zola, qui n’en connaît le sens que tout juste
faux pour la manière dont ils le font. D’autant qu’ils parleraient un langage plus conforme à la réalité, ils paraîtraient d’au
ny, l’auteur du Bilatéral, médiocre imitation des mœurs et surtout du langage de Germinal et de L’Assommoir. Où est cependant,
en tout cela, le naturalisme ? et, ne se rencontrant pas plus dans le langage , comme l’on voit, que dans les mœurs et dans les
-là se permettait d’y voir et d’y reprendre cette même grossièreté de langage , ou cette même insuffisance et banalité de l’obse
65 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178
cette faculté lui a été refusée. Dans le premier cas, l’invention du langage serait un résultat nécessaire de la forme même, s
à rendre à personne ; c’est devant Dieu seul qu’il péchait, selon le langage de l’Écriture. Les peuples alors étaient punis po
i distinctes en apparence, de l’origine du pouvoir et de l’origine du langage . Mais, avant de terminer ce chapitre, il faut que
eur rendre votre estime et votre amour. » La question de l’origine du langage a souvent occupé les philosophes depuis quelques
ème. Il n’était pas venu dans la pensée d’imaginer que l’invention du langage pût être au pouvoir de l’homme. Ceux qui, dans ce
66 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
érèse l’infini déchire son mystère, se fait visible, et passe dans le langage où la pensée déborde les mots. Cette héroïne de l
entifique et des proportions naturelles. On ne comprend plus, même le langage de sainte Térèse, ce langage trop simple, trop ra
naturelles. On ne comprend plus, même le langage de sainte Térèse, ce langage trop simple, trop raréfié, trop irrespirable pour
ires ? Et ce n’est pas tout que cette incompréhensibilité relative de langage . Il y a celle de la perfection même de l’âme qui
de langage. Il y a celle de la perfection même de l’âme qui parle ce langage , inouï d’humilité dans le fond, comme il est inou
67 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
fin du siècle passé, comme l’origine des affectations de mœurs et de langage , et qui fut dans le grand siècle, et pour tous le
vécu à l’hôtel de Rambouillet et en avaient fait partie, ont banni du langage et des mœurs des grossièretés et des scandales qu
ait imputer à l’hôtel de Rambouillet la préciosité des manières et du langage , fait méconnaître les services qu’il a rendus aux
68 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
e l’impuissance, de la pauvreté de la langue qui se formait alors. Le langage se composait encore d’images, de comparaisons, fa
enres et d’espèces qui pussent définir les choses avec propriété ; ce langage était le produit naturel d’une nécessité, commune
— 15. De telles fables, de telles pensées et de telles mœurs, un tel langage et de tels vers s’appelèrent également héroïques,
69 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Tissot. Poésies érotiques avec une traduction des Baisers de Jean Second. »
r, graveur, c’est-à-dire toujours poète, il semblait essayer tous les langages imparfaits de la poésie, comme s’il n’en trouvait
i bien sous le ciel d’Italie, sans doute il n’eût pas tant cherché ce langage . Mais il ne lui fut pas même donné, selon toutes
s les savants, si le choix du sujet ne faisait passer sur le choix du langage  ? Pourtant, nous l’avons dit, ce latin du xvie  s
70 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Argument » pp. 93-99
monstres de la fable. Origine des principales figures. Ces figures du langage , ces créations de la poésie, ne sont point, comme
orollaires relatifs aux caractères poétiques employés comme signes du langage par les premières nations. Solon, Dracon, Ésope,
. Ces ornements du style naquirent, dans l’origine, de l’indigence du langage . La poésie a précédé la prose. — § VI. Corollaire
71 (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle
nt l’exercice des vertus sociales à de certaines formes, à un certain langage , à de certains souvenirs, à telle ou telle associ
erse avait rendue nécessaire, Bossuet transporta dans ses discours le langage de l’Écriture, les formes simples et audacieuses
ands succès ; il n’était plus possible de disposer aussi librement du langage , et de lui donner un caractère individuel et orig
Elle faisait une partie essentielle de leurs mœurs et presque de leur langage  ; elle exprimait des sentiments habituels ; elle
public ; en un mot, elle était pleine de réalité, et n’était point un langage de convention, Pour nous la poésie, et nous dirio
t pas dans l’obligation d’exagérer leurs impressions et d’enfler leur langage . C’est spécialement dans la poésie lyrique que ce
vons bien voulu nous prêter à entendre Achille et Agamemnon parler un langage qui n’est pas le nôtre ; mais l’homme de nos jour
fléchissant avec bonne foi ; qu’il se soit complu quelquefois dans un langage brillant, et qui semble peu digne de lui et de so
ière avait excellé, où Dancourt et Lesage l’avaient imité. Un certain langage de convention s’était emparé de la comédie. Les c
ce qu’ils ont senti. Mais ce fut la grammaire et toute la science du langage qui reçurent, plus que toute autre branche des co
la nouvelle métaphysique. De leurs recherches, résulta une théorie du langage , claire et méthodique, qui remplaça bientôt les a
dant les mots comme une expression invariable des idées. Cependant le langage , qui prend à chaque instant une couleur et une fo
rentes, suivant l’individu et suivant l’impression qu’il éprouve ; le langage , qui est redevable de tous ses effets, non pas à
ais à la peinture des affections de l’âme excitées par ces objets, le langage démentait sans cesse tout le système de métaphysi
ur grammaire ne lui faisait pas perdre beaucoup en lui prêtant un tel langage . Sans doute l’algèbre est la plus belle des langu
ions faites par un travail de l’esprit humain. Ainsi l’algèbre est le langage qui convient le mieux pour rechercher ce genre de
différente de celle qu’un autre en pourrait concevoir. À l’aide de ce langage on marchera d’un pas sûr dans le raisonnement mat
u’on a rendues complètement pareilles pour chaque homme, il faudra un langage flexible qui puisse recevoir de chacun le témoign
plus attacher d’importance à l’expression des idées et aux formes du langage . Les idées, suivant eux, étant les mêmes dans tou
me que dépend la manière dont il s’exprime. Est-il fortement ému ; le langage , par un penchant irrésistible, prend la forme et
st qu’un tel succès est dû en partie à des opinions plus nobles, à un langage rempli de plus de force, d’enthousiasme et d’émot
alière et habituelle. Remarquons aussi que, pour donner à la femme ce langage profond et passionné, cette connaissance des impr
ièrement. Jamais peintre ne montra plus d’imagination que Buffon. Son langage , où quelques personnes ne veulent voir que les tr
n un mot, aucun écrivain du dix-huitième siècle ne parla un plus beau langage que Buffon, ou, pour mieux dire, n’eut de plus gr
vu se former un certain jargon précieux qui s’efforçait de peindre le langage d’une société où tout, jusqu’aux sentiments, étai
l rechercha tous les moyens artificiels de la rhétorique pour que son langage produisît de l’effet, et oublia que la correspond
choses. On lui a reproché d’avoir copié sans goût et sans fidélité le langage de la société de son temps. Il faudrait savoir si
avant ; ils n’avaient pas cherché la liaison des divers mouvements du langage avec les mouvements correspondants de l’âme et av
is que les anciennes rhétoriques, au milieu de leur marche et de leur langage technique, n’apportaient à l’esprit aucune espèce
esure ; comme nul n’abonda jamais davantage dans son propre sens, son langage prenait une force et une fécondité extrêmes ; sou
sées réelles, avec plus de force que le vulgaire ; de cette sorte, le langage avait moins d’apprêt, et les opinions plus de mes
vaient toujours faire dans une position donnée ; le caractère de leur langage , la nature de leurs idées, étaient déterminés d’a
procher des ressources que trouve l’orateur vraiment chrétien dans le langage imposant et mystérieux des livres saints ? L’éloq
terie, à ce ridicule bel-esprit dont Patru s’était déjà éloigné. Leur langage était devenu simple et sérieux, leur discussion a
leur servit à se défendre, après avoir eux-mêmes tant attaqué ; leur langage alors fut souvent touchant et vrai. Après eux, la
ne reste, presque plus rien de cette littérature révolutionnaire. Le langage ne pouvait avoir ni persuasion ni verve dans de t
embrassées par un écrivain qui les expose avec génie et leur prête un langage éloquent. Après lui, elles adoptent une autre mar
corps de l’État6. Les expressions frappantes qui animent toujours le langage d’un illustre écrivain sont encore présentes à vo
ent banal pour les controverses de parti. S’il est une occasion où ce langage de la haine et de l’ignorance soit interdit, n’es
r au passé : il n’offrait que diversité et confusion ; pour parler le langage parlementaire, les précédents manquaient. On s’ad
l n’émeut plus sa pitié ; à cet effroi de l’invasion étrangère ; à ce langage déclamatoire qui avait comme effacé la vérité et
t rempli de faiblesse. On se regarde avant de frapper. » Tel était le langage de Saint-Just, de cet orateur dont la cruauté sys
nuire à la cause qu’ils voulaient servir, que de concessions dans le langage  ! quelle apparente faiblesse dans des actes de co
72 (1841) Matinées littéraires pp. 3-32
se garder de confondre, comme on l’a fait souvent, la parole avec le langage . La faculté de produire et de moduler des sons pa
tions distinctes, est né pour nous du besoin de vivre en société : le langage est une convention des hommes. L’instrument est d
c’est à l’homme encore qu’il a été donné d’ajouter à la puissance du langage , ou de suppléer à son insuffisance par des signes
ndant de la pantomime, et la pantomime peut également, sans l’aide du langage , servir d’interprète à la pensée ; mais ils se pr
nt. Il importe donc de réunir l’action à l’élocution, la pantomime au langage , pour que la pensée arrive pleine et entière, de
us aurons à étudier ce qui peut donner à la parole toute sa force, au langage toute sa puissance, à la pantomime toute son expr
facultés de notre intelligence au perfectionnement de l’instrument du langage et du jeu de la pantomime ? Pourquoi donc le tale
tard à ce qu’ils disent. Les vices de lecture deviennent des vices de langage . Ils parlent mal parce qu’on les a mal fait lire.
s tout cède en son cœur au désir d’être utile C’est de nos avocats le langage et le style. Faut-il de nos soldats discipliner l
73 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134
de Platon ont bien moins contribué à sa gloire, que la beauté de son langage et la noblesse de son style. Les philosophes grec
les écrits philosophiques des Grecs, quel que soit le charme de leur langage . Les anciens sont plus forts en morale qu’en mét
ent besoin de recourir au mouvement et à l’exaltation produite par le langage animé de la conversation ; ils cherchaient ce qui
des Grecs fait encore effet sur nous, par la noblesse et la pureté du langage . La doctrine calme et forte qu’ils enseignaient d
74 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée » pp. 300-314
. M. W. Schlegel surtout, en prouvant que la question de l’origine du langage devait être traitée historiquement, et non point
é retenu ainsi sur les dernières limites du système de l’invention du langage par l’homme, est un exemple de plus ajouté à tous
mment plusieurs philosophes ont été portés à attribuer l’invention du langage à l’homme. En effet, à force d’admettre, dans tou
rie que l’homme avait pu fonder la société et parvenir à instituer le langage , sans savoir toutefois ce qu’il faisait. Comme no
75 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VII. Dernières preuves à l’appui de nos principes sur la marche des sociétés » pp. 342-354
peuples avant l’usage des langues vulgaires. Puis lorsqu’il y eut un langage articulé, les contractants s’assurèrent de la vol
aut. Concluons : l’homme n’étant proprement qu’intelligence, corps et langage , et le langage étant comme l’intermédiaire des de
: l’homme n’étant proprement qu’intelligence, corps et langage, et le langage étant comme l’intermédiaire des deux substances q
par des actes du corps dans les temps qui précédèrent l’invention du langage articulé. Après cette invention, il le fut par de
76 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XI. La littérature et la vie mondaine » pp. 273-292
s sont quelques-uns des devoirs que prescrit la civilité mondaine. Le langage s’en ressent aussitôt. Il ne peut être, en pareil
ensée. On se plaira aux périphrases et aux demi-mots. On fleurira son langage d’images chatoyantes. On le chamarrera de métapho
venait « la mesure du temps » ; la terre, « ce bas élément », etc. Le langage des précieuses, une fois engagé dans cette voie,
ans étalage de savoir, spirituel sans presque y tâcher, aisé dans son langage et ses manières, à la fois galant et respectueux
et il s’en acquitte en conscience. Il les charme par l’élégance d’un langage toujours aussi bien peigné que lui-même. Il ne le
aut est sensible chez un maître, que sera-ce chez les imitateurs ? Le langage , lui aussi, s’ennoblit à l’excès. Un enfant parle
e un peu moins malheureux, pour faire entendre, sans user des mots du langage courant, la messe et le mystère de l’Eucharistie.
77 (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »
riens latins que produisit cette contrée, dès lors si prompte au beau langage  : qu’on n’omet ni Marc-Antoine Gniphon, qui tint
uge à votre air et à vos manières que vous ne devez pas comprendre le langage des gens bien élevés. » Dès la fin du ive  siècle
bi, se rappelant sans doute quelles sont à cet égard les habitudes du langage populaire : Ergo igitur œgre subjiciens miles : u
, si, au premier siècle de notre ère, l’osque ou telle autre forme de langage italiote primitif étaient encore parlés dans des
andes résurrections d’abord, grecque et latine, et seulement, pour le langage vulgaire, des productions nouvelles ou de celles
des analogies incontestables que vous découvrez sans cesse entre vos langages particuliers. Permettez-moi de vous en expliquer
, une langue qui, née du latin corrompu, a servi de type commun à ces langages . Elle a conservé plus particulièrement ses formes
aire. « Après avoir posé cette règle générale, Fallot divise le vieux langage français en trois dialectes principaux, qu’il nom
quelle ils fussent exclusivement parlés, mais du nom de celle dans le langage de laquelle leurs caractères se trouvent le plus
e plus vague ; il n’attribue pas à ces mots d’autre sens que celui de langage grossier ; comme qui dirait : « Parle nous patois
i-même de jeter les yeux sur ce bouquin que pour y observer un peu le langage et le style de nos ancêtres : « Et je m’y détermi
iennent après. — M. Francis Wey, dans son Histoire des révolutions du Langage français (1848), avait très-bien parlé, avant Gén
78 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Première partie. Les idées anciennes devenues inintelligibles » pp. 106-113
avec gêne devant des juges prévenus, surtout lorsque l’on diffère de langage avec eux ; on voudrait vaincre des répugnances, f
ieux ; couvrir, s’il est permis de parler ainsi, par le néologisme du langage , l’archaïsme des idées et des sentiments. Tous ce
ntinue ou du pacte primitif : il en résultait une grande confusion de langage  ; mais tout, dans ce combat inégal, tournait au p
79 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 117
e, qu’il ne tenoit qu’à lui d’éviter. Quand on donne des préceptes de langage , il faut bien se garder d’avoir soi-même un langa
des préceptes de langage, il faut bien se garder d’avoir soi-même un langage qui prête à la censure & au ridicule. Si on p
80 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VIII. »
mboles, firent naître un autre enthousiasme, qui prit bientôt le même langage . Thalès, Phérécyde, Épiménide, Xénophane, Parméni
d’utile, mais avoir toujours présente la providence des dieux. » Ce langage n’est-il pas d’un sage et religieux réformateur,
pure au milieu des contagions de la terre. Ainsi peut s’expliquer le langage inspiré, l’enthousiasme d’Empédocle parlant de lu
nthousiasme d’une intuition divinatrice : ce sera, si vous voulez, le langage de ceux qu’Aristote appelle des naturalistes théo
endu de nouveau à la terre, après avoir passé par les cieux, tout son langage recommandait le culte des dieux et le respect de
81 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »
marquants, non comme méprisables une certaine jeunesse et naïveté de langage donnait du prix aux plus obscurs de ce temps-là.
e mauvaises conditions pour voir la vérité et pour l’exprimer dans un langage durable. Il est vrai que le doute du xvie  siècle
ombrables dans la pensée engendrent d’innombrables subtilités dans le langage . Les épithètes accablent le discours, rien n’étan
idérable à prouver, donne à chaque détail un prix exagéré et force le langage , moins pour tromper les autres que parce qu’il se
mots ; il l’arrête sur chacun en particulier ; il donne cette peur du langage de tout le monde qui fait qu’on s’épuise à tout d
s nerveux168. » Mais voici qui est de l’écrivain du xvie  siècle « Le langage françois n’est pas maniant et vigoureux suffisamm
gretter un plus aimable. Charron a retenu de son maître les formes du langage , ces figures, ces redoublements de mots pour renf
r lesquels une demi-vue équivaut à une vue claire et entière. Mais ce langage du maître, dans l’imitation travaillée du discipl
82 (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées
u xvie au xviiie  siècle sont restées, ce que l’on appelle rester en langage de critique professionnel. Ce chapitre intitulé a
eur lucidité humilie parfois même le génie. 1900. Les femmes et le langage La part des femmes est si grande dans l’œuvre
u’elle parle comme chante un oiseau, est seule capable d’enseigner le langage . Quand l’enfant tente d’imiter les sons qu’il a e
imite de son intelligence pratique. S’il était possible d’assigner au langage une origine, on dirait qu’il fut la création de l
bien d’autres animaux et même les oiseaux des terres australes. Si le langage s’apprenait ou se gagnait, si pour en retrouver l
sons ; des nouveautés trop rapprochées la déroutent ; elle corrige le langage des hommes qui, à leur tour, se déconcertent. Ain
parler, un enfant connaît la valeur d’un sourire ; c’est son premier langage , et rien ne prouve qu’il soit absolument instinct
s gestes. La conformation de son corps fait que sa respiration est un langage  ; le rythme de sa poitrine dit l’état de son âme
urire aussi est riche en paroles ! Toute la femme parle ; elle est le langage même. Ses enfants seront d’abord des mimes. Comme
joindre les signes des émotions fausses, et alors seulement il y a eu langage . L’expression animale des émotions n’est pas un l
ent il y a eu langage. L’expression animale des émotions n’est pas un langage , car elle ne saurait feindre ; le langage vrai co
e des émotions n’est pas un langage, car elle ne saurait feindre ; le langage vrai commence avec le mensonge. Il y a un sens du
ence avec le mensonge. Il y a un sens du réel dans le mot fameux : le langage a été donné à l’homme pour déguiser sa pensée. Le
cience psychologique est aussi la seule preuve que des gestes sont un langage et non une mimique inconsciente ; le mensonge est
age et non une mimique inconsciente ; le mensonge est la base même du langage et sa condition absolue. L’analyse des faits ling
uand elle n’est pas un mensonge voulu et prémédité. Mais à prendre le langage tel qu’il nous apparaît, et en supposant que chaq
de psychologie et non de morale, domaines séparés. Si la femme est le langage , elle doit donc être le mensonge, et aussi la con
’un vocabulaire moins hasardé, elles prononcent bien : on sent que le langage est leur élément. Le second point, le mensonge, e
c’est le sculpteur, et son art n’est que le développement extrême du langage des gestes (dont le danseur figure un état très f
leur véritable aspect et toute leur ampleur naturelle ? L’art est un langage , et il n’est que cela. Mais si la femme est le la
? L’art est un langage, et il n’est que cela. Mais si la femme est le langage , d’où vient qu’elle se soit si médiocrement manif
qu’elle se soit si médiocrement manifestée dans les jeux suprêmes du langage  ? Des critiques, pour la flatter, ont allégué on
ont encore le moins créé. La cause est plus profonde. La femme est le langage , mais le langage élémentaire, le langage utile ;
ns créé. La cause est plus profonde. La femme est le langage, mais le langage élémentaire, le langage utile ; son rôle n’est pa
us profonde. La femme est le langage, mais le langage élémentaire, le langage utile ; son rôle n’est pas de créer, mais de cons
crée les créateurs des poèmes et des statues ; elle leur enseigne le langage , qui est la condition de leur science, le mensong
mme. La grande œuvre intellectuelle de la femme est l’enseignement du langage . Les grammairiens et leurs succédanés, instituteu
cédanés, instituteurs et professeurs, s’imaginent être les maîtres du langage et que, sans leur intervention, la langue des hom
les ouvriers élémentaires, et les poètes, les ouvriers supérieurs du langage , les uns et les autres inconscients de leur rôle 
t par sa définition : il enseigne la grammaire ; il n’enseigne pas le langage . Le langage est une fonction la grammaire est l’a
inition : il enseigne la grammaire ; il n’enseigne pas le langage. Le langage est une fonction la grammaire est l’analyse de ce
qui vient de fleurir, c’est la mère elle-même qui l’a semé, car si le langage est une fonction, il faut lui donner les matériau
anisme psychologique de l’enfant assure le succès de l’éducatrice. Ce langage que l’enfant tient tout entier de la femme, c’est
une création verbale et l’œuvre même de l’imagination des artistes du langage . C’est dans les poèmes, les contes, les récits tr
n instruments de règne ; elle a cueilli avec simplicité les fruits du langage , son œuvre. Comment l’amour évolua sous cette dom
, le probabilisme paraît d’abord une doctrine singulière. La voici en langage clair. Les probabilistes déclarent tout d’abord q
t-on osé jeter le ridicule sur une opinion aussi saine formulée en un langage si simple et si sûr ? Ce qui nous semble la vérit
ar sa forme démodée et l’étroitesse des termes où elle se base. En un langage plus philosophique, plus général et plus solide,
(13) : énergie, volonté, courage, force, dignité, fierté, tel est son langage . Sérieuse, aspirations élevées (13) ; franchise e
est que je sais écrire. » 21. Voir, plus loin, dans Les Femmes et le langage , le mensonge considéré comme la caractéristique d
9. Voir sur le rôle du mensonge le chapitre intitule Les Femmes et le langage , dans la première partie du présent ouvrage. 50.
83 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »
n démembrement. La philologie s’occupe des signes et de l’anatomie du langage . Ce n’est pas de la littérature, mais de la matiè
es sociétés tout commence par des despotes, dans la pensée et dans le langage comme dans le reste des choses humaines. Les prov
ion de langue française, n’en était pas moins compétent en matière de langage et a pu n’être pas compromis par son prix. Or, Ri
dans l’esprit humain, elle ne devait pas avoir son expression dans le langage  ? Et ce n’est pas tout. Puisque non seulement il
84 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »
nes. On ne sait dans quelle langue il est écrit. La douce harmonie du langage des Cicéron et des Virgile a disparu. Déjà on sen
ans, les lois, les mœurs, les arts, le gouvernement, la religion, le langage même, tout avait changé ; et dans le pays où Césa
l’autel de la victoire, un Gaulois, chrétien et évêque, haranguait en langage barbare, un roi goth venu avec sa nation des bord
85 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
ux et avait ceint sa tête de bandelettes, de même il avait relevé son langage par le mètre et l’harmonie. Le culte mosaïque n’é
reçoit et lui rend ses adieux. Mais pourtant, quelle dignité dans ce langage encore, quelle simplicité douce et tendre ! Cet h
et même un Ménandre chrétien, par une pieuse imitation des grâces de langage , et de la tendresse naturelle au style de l’amant
n effet rien qui approche de la Divinité. » Ne diriez-vous pas, à ce langage , qu’une nouvelle poésie, méditative et profonde,
à Dieu, mais qui se compose de foi, d’amour et d’espérance. Voici ce langage nouveau : « L’âme est un souffle de Dieu ; elle a
foi qui persuade. Cet effort désespéré, cet élancement de l’âme et du langage , pour pénétrer les cieux, à la poursuite du Dieu
s, à ne point séparer de l’hommage au Très-Haut la sévère justesse de langage qu’avait prescrite le concile de Nicée, et que re
ng souvenir de ces vives douleurs se retrouve aussi dans ses poésies, langage familier de son âme, non moins naturel pour lui q
Sans avoir la riche variété des mètres de Pindare ni l’audace de son langage , partout elle est élégante, neuve, singulière ave
égoriques ou mystiques, l’Abîme et le Silence, Βυθὸς καὶ Σιγή. Par le langage même, par une couleur d’expression toute païenne,
rants du polythéisme une passion à la fois subtile et sacrée, dont le langage a sa poésie comme sa sincérité. « Chantons216, c
86 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »
re : la concision et la personnalité que nous avons signalées dans le langage intérieur se montrent alors plus que jamais. L’év
personnelle : quand je crois parler, je parle, autant que je puis, le langage de tous ; puis, souvent, je suppose une réponse :
e suppose une réponse : alors, j’imite et la voix et les habitudes de langage de l’interlocuteur que ma fantaisie s’est donné.2
ites avaient été prononcées, et pour simuler elles-mêmes un véritable langage extérieur ; aussi la reconnaissance de la parole
e sorte d’illusion : la passion est essentiellement intérieure, et le langage qui l’exprime n’est pas destiné aux oreilles d’au
modernes, est méprisant quand il n’est pas cérémonieux. Ces formes de langage indiquent qu’un certain degré d’imagination accom
et l’expression d’une même sagesse ; c’est toujours « le parler et le langage des anges » ; l’apparence visible qui l’accompagn
, il était naturel que le sentiment s’exprimât par une forme brève de langage analogue ou équivalente à un impératif203 ; expre
me ; ce qu’il fait entendre à Criton par ce détour se dirait ainsi en langage exact : « Toutes ces raisons, je les conçois si f
taphore a donc pu s’introduire dans l’acception des mots parler, cri, langage , etc., par d’autres voies que celle que nous sign
ses effets les moins contestables. C’est une loi du développement du langage qu’un même mot éveille successivement des idées d
rçu par certains hommes, et désigné plus ou moins nettement dans leur langage , ne parut point étrange à leurs interlocuteurs ;
me, à l’exception peut-être de la tragédie. Le faux aparté traduit en langage extérieur une parole qui devrait rester intérieur
apparition la rassura peu à peu et pour toujours, par ce fait que son langage était celui des anges. 176. Au moyen âge, tout l
87 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388
ée, aucun sentiment ne perd pour cela de son énergie ; l’élévation du langage conserve seulement cette dignité de l’homme en pr
introduite par les lois de la chevalerie, la politesse des cours, le langage élégant que l’orgueil des rangs se réservait comm
u’on voulait peindre l’entraînement ; et l’on se servait souvent d’un langage qui n’appartenait ni à la raison ni à l’amour. Il
88 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XI. De l’ignorance de la langue. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dispose. — Constructions insolites et néologismes »
mots anciens, et il serait absurde de s’opposer à l’admission dans le langage de ce qu’on admet dans la pensée. Ce serait un la
très attentif à ne recevoir que les nouveautés nécessaires en fait de langage . Et d’abord, pour ce qui est de la forme des phra
s mœurs et les idées d’une époque, et les acquisitions définitives du langage , qui répondent aux mouvements décisifs de l’espri
89 (1911) La valeur de la science « Introduction »
c qu’un vain jeu de l’esprit ? Elle ne peut donner au physicien qu’un langage commode ; n’est-ce pas là un médiocre service, do
t pu se passer à la rigueur ; et même, n’est-il pas à craindre que ce langage artificiel ne soit un voile interposé entre la ré
nterposé entre la réalité et l’œil du physicien ? Loin de là, sans ce langage , la plupart des analogies intimes des choses nous
90 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »
r la vie et les ouvrages de Henri Estienne, suivi de la Conformité du langage français avec le grec ; Essai sur la Typographie.
nri Estienne pour nous la raconter et cet ouvrage de la Conformité du langage français avec le grec 8 pour nous en donner une é
tiquité fraîchement déterrée ? Et qu’est ce livre de la Conformité du langage français avec le grec, sinon, sous la forme la pl
91 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 415-416
ourd'hui, par un reste de vénération, un oracle décisif en matiere de langage . Quoique la plupart de ses Remarques soient deven
travail aussi long. Il en est peut-être des scrupuleux, en matiere de langage , comme de ceux qui le sont en toute autre chose :
92 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexis de Tocqueville »
ation (son seul mérite réel), les livres qu’elles rappellent par leur langage raisonnable, tranquille et d’une pâle élégance, q
re de toutes les lettres et de l’ensemble des deux volumes : c’est le langage d’un homme bien élevé, mais qui ressemble trop au
 : c’est le langage d’un homme bien élevé, mais qui ressemble trop au langage de tous les hommes qui sont bien élevés. Prenez e
style d’Alexis de Tocqueville que le style d’un autre ! Il a, dans le langage , de l’écriture américaine, qui ressemble à toutes
93 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »
— l’émotion désintéressée que donne le génie et la perfection de son langage étaient bien au-dessus de tous les profits, toujo
’inspiration et l’observation poétique, ils différèrent autant par le langage . Tous les deux écrivirent également en prose et e
hénier), le poète du fini, parla mieux la langue des vers, qui est le langage du fini, et l’autre (Maurice de Guérin), le poète
ablement et irréprochablement belle. Et cependant, moi qui connais le langage poétique que Guérin a laissé derrière lui, j’aura
94 (1913) Le bovarysme « Avertissement »
Il résulte de cette croyance que toute constatation de fait tend, en langage humain, à se formuler en règle morale ; car l’ill
activité dans la conscience est si forte qu’elle domine les formes du langage et qu’elle a laissé dans les mots son empreinte.
95 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »
sieurs-là étaient trop graves pour être plaisants ; il n’y a que leur langage ancien que je voudrais qui eût été conservé, et j
ervé, et je sais bon gré à M. de Cambrai (Fénelon) d’avoir dit que ce langage se fait regretter, parce qu’il avait je ne sais q
à consigner par écrit des nouveautés en usant des franchises du vieux langage  ; il ne craint pas d’appeler les choses par leur
êt, sans partialité trop marquée ni pour ni contre. Il varie dans son langage selon les circonstances. Soigneux à noter ses pre
tira à plusieurs reprises pour ses indiscrétions et ses pétulances de langage . « (Juillet 1722) — Le poète Arouet, à présent V
rit du temps, fort amie de Fontenelle, grande approbatrice du nouveau langage et des sentiments métaphysiques dans le discours 
es publics, et marchez à la gloire que vous méritez. » Voilà un noble langage . On essaya de le dénaturer ; et comme Montesquieu
96 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »
par zèle. Ainsi, le savant abbé Massieu, d’une pureté attique dans le langage de sa dissertation, veut-il, devant l’Académie de
ut, non l’âme poétique qui ne se donne pas, mais de belles parures de langage , quelques grains d’or pur, qu’il étendit en feuil
ques imitations littérales, ou à quelques rencontres accidentelles de langage  : elle est plus générale et plus intime. Elle est
à l’homme. Une autre disposition encore rapprochait naturellement le langage de l’évêque moderne et celui du chantre thébain.
rrait des deux côtés le même mélange de la plus haute élévation et du langage le plus simple, et une sorte de naïveté dans la m
e. Mais, son cœur resta dorien et monarchique, si cet anachronisme de langage est permis. Il aime Lacédémone, d’où sa famille é
ue grand peuple, à travers les révolutions et les guerres. Tel est le langage magnifique de l’ode à Théron, roi d’Agrigente, va
97 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
force et la vérité des mouvements, par l’abondance de la passion, le langage qui parle le mieux au plus grand nombre des âmes
e, où Jéhovah est nommé le Dieu des dieux, elle offre dans l’éclat du langage plus d’un rapport avec l’accent religieux du poët
ute expression : élévation du sujet, immensité du chœur, sublimité du langage . Alors retentit cet hymne incomparable : « À Jého
s deux influences, comme entre les deux sociétés. D’une part, on a le langage de ce prophète illuminé de Dieu, que le ciseau de
-on pas reconnaître, à travers les obscurités et les défigurements du langage , une forme de poésie enracinée dans le cœur d’un
é les cieux, et la terre a été inondée de sa lumière. » Tel était le langage que le zèle de la religion, l’amour de la patrie,
quand la Bible devient la principale nourriture des âmes, combien ce langage , approprié sans cesse par la passion aux hommes q
98 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461
traîne son auditoire, c’est qu’il le maîtrisera par la séduction d’un langage persuasif, élégant, agréable et soigné, qui ne se
ondant, à ne pas rire du malheur : mais il vous égayera en imitant le langage bégayé, les allures guindées et la démarche affec
rudesse qui la défigurait encore, ses traits se dégrossirent, et son langage , qui blessait naguères les personnes, ne s’attaqu
onnages pour les faire agir, marcher sous les yeux, et leur prêter un langage après leur avoir donné un masque. Leur discours d
ssolu, et voleur : mais pourquoi, direz-vous, en a-t-il l’habit et le langage  ? Écoutez son nom ; c’est un homme d’état, c’est
basse, la plus ingrate, et la plus changeante de traits, d’allure, de langage , de titres> et de maîtres, que l’on connaisse
affligeant par leur effronterie, dispensera la comédie d’affecter un langage sérieux et rude qui l’attriste, et dont l’acre mo
utile avis, relevé par une originalité piquante. C’est le principe du langage de la comédie qui corrige les mœurs en riant, et
onnerie idéale et sur une invraisemblable parodie : la nôtre parle un langage direct ; la leur ne parle qu’à double sens et ne
res ingénieuses, et que les ornements dont il embellit son harmonieux langage lui valurent le titre d’inimitable écrivain. On a
e du badinage voilait quelquefois d’un sens prudemment énigmatique le langage trop hardi de son patriotisme. Si la singularité
peut, allons en riant, ad patres ! » C’est en parlant de tout en ce langage de carnaval, que le savant docteur déguisa si bur
dans la connaissance particulière de nos mœurs que dans celle de mon langage . Ces deux causes obscurcissent pour vous le sens
redoutaient que mon rare exemple de liberté. Tel serait à peu près le langage que pourrait tenir Aristophane au professeur qui
e fable doivent être vraisemblables, naturels et plaisants, et que le langage des acteurs doit être conforme à la condition des
, deviennent inintelligibles pour le parterre qui ne comprend rien au langage de convention. Une fable pour être bonne doit don
ne s’exprimera point comme Amphitryon, ni Jupiter comme Mercure. Leur langage cesserait de ressembler à la vérité. L’homme d’ép
vit. Si tous les membres de la société conformaient leurs mœurs leur langage , leur maintien, les uns aux autres, tellement qu’
ts . Au lieu de précieuses, entichées du faux et de l’inusité dans le langage , ne goûtant que le romanesque et le platonisme da
es disparates. Leurs figures outrées dégénèrent en grotesque, et leur langage est plaisant, mais non comique, parce que ni leur
est très folle, et non comiquement vraisemblable : on en juge par le langage que tient l’acteur. « J’ai fait du mariage une a
ule qu’il veut offrir ? Relisez leur dialogue. N’est-ce pas le propre langage de la fatuité ? Y sent-on la moindre gêne, le moi
chacune d’elles. Dans la comédie de caractère, il ne porte que sur le langage et les humeurs des personnages. Dans la comédie m
à laquelle il attache son bonheur, chacun se parle à soi-même dans le langage de Sosie. « La chose quelquefois est fâcheuse à
om ! quelle pudeur acquise en nos jours ! quelle délicatesse en notre langage  ! quelle pureté exemplaire dans notre ton, que de
de nos feux, « Et portent autre part ce qu’ils doivent chez eux. Le langage de cette bonne femme n’annonce pas qu’elle soit p
élevées, et prétend que nous parlions toujours terre à terre ! « — Le langage n’est rien ; mais il censure tous nos attachement
elques pays et de quelques temps qu’ils soient, seront frappés de son langage . Ils ont tous les mêmes pensées dans l’âme, et bi
les préoccupe leur permettait de faire tranquillement attention à son langage empressé. Cet accessoire était tellement inhérent
tipathie, finement exagérée, pour la philosophie et les lettres : son langage un peu trop vif pour une demoiselle n’est qu’un j
oire en ce jour « De vous voir tenir tout des mains de mon amour. Ce langage est sans doute la plus touchante expression de l’
ts d’autant plus brillants qu’on est plus instruit des coutumes et du langage du Palais : l’esprit de Racine s’égale en cette p
profession dont peu de personnes ont étudié les pratiques et dont le langage est ignoré de la multitude ; lorsque le temps aur
ement intelligible. Tous les peuples auront des misanthropes, et leur langage sera l’éternelle satire des mœurs perverses de la
elle m’a paru si belle, si mystérieuse ! elle ne me trahit par aucun langage  : quand on l’ouvre, elle se tait ; quand ma maîtr
, le plus comique, et celui qui prouve le mieux combien la liberté du langage de notre ancienne comédie était éloignée de la pr
change alors, non de caractère impie et dissolu, mais d’intention, de langage , et de maintien. Cette grande péripétie est merve
a morale monarchique. Il n’y a pas moyen de méconnaître Dom Juan à ce langage . Sa méchanceté ne tourne point à la bonté : ses m
oins soutenue, moins imposante que celle de Melpomène, l’action et le langage tomberaient également en langueur si le jeu des r
autres hommes courbés sous le joug de toute espèce de domesticité. Ce langage leur est également convenable à tous. Bientôt Sos
es réciproques ? oui, autant que des amants se brouillent. Écoutez le langage de leurs passions stupéfaites. « Ah Lucile ! Luc
pétie qu’éprouve leur vanité, dont le ton change aussitôt et passe du langage le plus apologétique à une réciprocité d’injures
le qui érigent des valets en Catons, et qui dictent aux soubrettes le langage des Lucrèces ; ce sont elles qui font des jeunes
isonnables ; qu’ils doivent être vicieux le plus souvent, et que leur langage , où s’empreignent leurs mœurs, ne doit conséquemm
ces légères citations, la conformité qui règne entre l’intrigue et le langage du barbier espagnol et du fiancé de la Cassine. C
t juste du Menteur, devint modèle dans le genre de Molière, et que le langage concis, caustique et badin des Plaideurs, le devi
 Règle. Le style comique. Le style de la comédie, se conformant au langage ordinaire de la société, doit être simple, vrai,
les pointes satiriques du style. Thalie ne doit jamais quitter en son langage la juste mesure des bienséances et de la vérité :
lée. Examinons donc en notre théâtre les éléments des deux espèces de langage que parle la comédie, c’est-à-dire le naturel, et
eur sans égal, « Que ces femmes de bien qui se gouvernent mal. À ce langage on aperçoit que c’est un valet qui jase, et les a
ande, ou saler trop mon pot : « Je vis de bonne soupe, et non de beau langage . « Vaugelas n’apprend point à bien faire un potag
on fait ? À peine Harpagon vient-il de paraître, et déjà la force du langage décèle son caractère et ses inquiétudes ; les yeu
revenons au naturel, à la franchise du bon Poquelin, unique modèle du langage de la nature, qu’il ne perfectionna pas moins que
erfectionna pas moins que Racine et que Regnard n’ont excellé dans le langage satirique. Vingt-quatrième séance. Continuat
qu’ils les voyaient dans le monde, ne leur prêtaient que leur propre langage , et comptaient assez sur l’expression ingénue de
ique en ses discours. Racine, imbu de son atticisme, en assaisonna le langage de ses interlocuteurs, et créa, d’après lui, ce s
la subtilité de Du Fresny, écrivain finement original, adoptèrent ce langage épigrammatique, très convenable à leur causticité
de sa phrase, la noblesse de ses expressions, seules qualités de son langage , suffisent à le préserver de la censure des puris
cherchés dans les expressions et dans les tours, en restreignant leur langage au ton de la société choisie, se privèrent des re
les seuls qui rivalisèrent une fois en style naturel et en pureté de langage , avec la plume du père de la comédie. Bel exem
a composition d’une bonne fable. C’est par l’élégance et la clarté du langage que le caractère du Méchant a réussi dans une piè
style dont le naturel et le piquant semblent participer à la fois du langage naïf de La Fontaine et du vif esprit de Regnard.
mbiné le mode à l’imitation de Racine, qui lui en donna le type. Leur langage n’est point exactement celui de la vérité ; c’est
ouvrages. Par exemple, dans les Plaideurs on ne saurait discerner le langage caractéristique de Chicaneau, de l’Intimé, de Dan
même déserté deux fois dans la milice, etc. Là-dessus il reprend son langage figuré en comparant gaîment l’assaut d’une ville
ts fins. Mais on préférera toujours la force comique et la variété du langage naturel qui sort des ridicules et qui marque les
: lui seul éclate dans l’action théâtrale qu’il relève, tandis que le langage qui n’est que plaisant et satirique s’efface à la
es nobles et franches des héros que leurs traits simples et leur naïf langage enlèvent au genre tragique, et qui sont tristemen
de craindre aucune insulte de plus ; la stupéfaction que lui cause le langage de l’imposteur enchaîne les premiers mouvements d
e cacher tous les vices ensemble sous les dehors de sa fausseté ; son langage sera donc celui de la vertu ; ses sentiment seron
guillons de son feu sanguin. Sa véhémente convoitise éclatera dans un langage mystique, parce que c’est à dessein qu’il s’en fi
ence involontaire avec le froid maintien qui la comprime, et avec son langage contrit, met en saillie continuelle le comique du
; ou pour mieux dire, ce n’est pas l’auteur qui semble avoir dicté ce langage , c’est la nature même qui s’explique avec autant
de style se joint à la force de situation. Les nobles convenances du langage plus élevé de Cléante sont gardées avec tant de j
’hypocrisie et la dévotion ? « Vous les voulez traiter d’un semblable langage , « Et rendre même honneur au masque qu’au visage,
elles ne sont point ambiguës, et me semblent plus fraternelles que le langage peu évangélique de l’évêque de Meaux. Nous devons
99 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709
çois, c’est-à-dire une façon de parler éloignée des lois générales du langage , & exclusivement propre à la langue françoise
sions qui ne sont point du-tout latines, & qui semblent tirées du langage françois, on juge que cet ouvrage a été fait par
semble indiquer que le mot gallicisme est le nom propre d’un vice de langage , qui dans un autre idiome vient de l’imitation ga
preuve. L’essence du gallicisme consiste en effet à être un écart de langage exclusivement propre à la langue françoise. Le ga
souvent pittoresques, qui ne paroissent violer les lois générales du langage que pour en atteindre plus sûrement le but. D’ail
écises & distinctes, & les élémens des connoissances & du langage se trouveront disposes de la maniere la plus méth
uivoque est douteux, & qui ne connoît ces vers de Despréaux ? Du langage françois bisarre hermaphrodite, De quel genre te
nt dans les différens tems de sa durée ; toutes causes qui ont sur le langage une influence irrésistible. D’ailleurs les vices
génie de chaque langue. Or ce sont les mots indéterminés qui, dans le langage des Grammairiens gouvernent ou régissent les noms
ment propre à la langue grecque, & éloignée des lois générales du langage . Voyez Idiotisme . C’est le seul article qui, dan
ue grecque, & leur essence consiste à y être en effet un écart de langage exclusivement propre à cette langue. C’est sous c
s qui ne paroissent pas liées entre elles comme elles le sont dans le langage ordinaire ; car vacuus se dit plûtôt du fourreau
r subsister une expression totalement contraire aux loix immuables du langage . Mais si enfin l’on est forcé de reconnoître dans
, qu’ils ne parlent presque jamais autrement ». C’est encore le même langage chez l’auteur du Manuel des Grammairiens. « L’hy
on de parler éloignée des usages ordinaires, ou des lois générales du langage , adaptée au génie propre d’une langue particulier
de la langue greque que de celui de la langue latine, & que notre langage est presque un hellénisme continuel. Mais une pre
tif auquel on les joint pour le lui communiquer. On rencontre dans le langage populaire des hébraïsmes d’une autre espece : un
mme particulier, dit du Tremblay, traité des langues, chap. 22 ; leur langage est la vive expression de leurs moeurs, de leur g
mp; de leurs inclinations ; & il ne faudroit que bien examiner ce langage pour pénétrer toutes les pensées de leur ame &
uoi chaque peuple différent trouve extraordinaire l’habillement ou le langage d’un autre peuple. On rit à Florence de la manier
. Je ne puis regarder comme indifférentes, celles qui font propres au langage didactique ; & j’adopterois volontiers dans c
nientem à l’accusatif ne peut pas être le sujet, ou, pour parler leur langage , le nominatif des verbes introeat & fugiat, c
que peu de dérivés ». [La raison en est simple. Elles ne sont pas du langage de l’esprit, mais de celui du coeur ; elles n’exp
ormation, du moins chez une partie considérable du genre humain. … Le langage d’un enfant, avant qu’il puisse articuler aucun m
ations dont elle les rend susceptibles ; d’où il doit résulter que le langage des animaux est vraissemblablement tout interject
tres sont les signes arbitraires des idées : celles là constituent le langage du coeur, elles sont affectives : celles ci appar
langage du coeur, elles sont affectives : celles ci appartiennent au langage de l’esprit, elles sont discursives. Je mets au p
jonction, &c. lesquels ne le sont pas plus que le premier dans le langage familier. 2°. Que le mot interjective, adopté ens
Grammaire. 3°. Que le terme de particule n’est pas plus connu dans le langage du monde avec le sens que les Grammairiens y ont
; les expressions du coeur & des termes qui n’appartiennent qu’au langage de l’esprit ; ce qui est confondre absolument les
er la Grammaire, parce qu’elle ne doit être chargée de diriger que le langage de l’esprit ; le langage du coeur est sans art, p
’elle ne doit être chargée de diriger que le langage de l’esprit ; le langage du coeur est sans art, parce qu’il est naturel :
porte sur les vûes diverses de l’esprit ; en & ecce sont donc du langage de l’esprit, & ne sont pas des interjections 
que par rapport à cet ordre primitif. Il n’y avoit eu jusqu’ici qu’un langage sur l’inversion ; on croyoit s’entendre, & l’
mp; se défigurer jusqu’à n’être plus reconnoissable. Mais, quoique le langage des hommes soit aussi changeant que leur conduite
ison que nous mettons cette figure au rang des principaux agrémens du langage  ; car il arrive très souvent que le discours est
deux idées consécutives. Cette explication me paroît démontrée par le langage des Grammairiens latins, postérieurs à Quintilien
t reglé la syntaxe do toutes les langues ; elle a encore déterminé le langage des Grammairiens de tous les tems : c’est uniquem
cela la plus grande faute qu’il soit possible de commettre en fait de langage  ; il a contredit l’usage, & commis un barbari
s que l’on prétend y attacher ; mais la liberté d’introduire, dans le langage même des sciences & des arts, des mots absolu
u changement ; sans quoi, il faut respecter inviolablement l’usage du langage didactique, comme celui du langage national, quem
especter inviolablement l’usage du langage didactique, comme celui du langage national, quem penes arbitrium est, & jus, &a
d’une langue se réduit à deux points qui sont, pour ne pas quitter le langage figuré, la connoissance des couleurs qu’elle empl
dans l’ortographe de leurs noms propres, c’est qu’ils sont dérivés du langage breton plutôt que du françois ; sur quoi il faut
ue & idiome, est encore bien plus considérable entre langue & langage , quoique ces deux mots paroissent beaucoup plus r
x idées, aux conceptions, à l’intelligence de ceux qui la parlent. Le langage paroît avoir plus de rapport au caractere de celu
ses vues, à ses intérêts ; c’est l’objet du discours qui détermine le langage  ; chacun a le sien selon ses passions, dit M. l’a
nation, avec la même langue, peut, dans des tems différens, tenir des langages différens, si elle a changé de moeurs, de vues, d
nations au contraire, avec différentes langues, peuvent tenir le même langage , si elles ont les mêmes vues, les mêmes intérêts,
es autres. C’est la même chose des hommes que des nations : on dit le langage des yeux, du geste, parce que les yeux & le g
sauvage, pour expliquer l’origine & le développement successif du langage , j’ose avancer que c’est de toutes les hypothèses
ses pensées & d’établir un commerce entre les esprits. Le premier langage de l’homme, le langage le plus universel, le plus
blir un commerce entre les esprits. Le premier langage de l’homme, le langage le plus universel, le plus énergique, & le se
ation plus etroite, ils chercherent des lignes plus nombreux & un langage plus étendu : ils multiplierent les inflexions de
la société ; que l’établissement de la société & l’institution du langage se supposoient respectivement, puisqu’il regarde
antés dans notre société, ils avoient eu bien de la peine à imiter le langage qu’ils entendoient, & ne l’avoient jamais fai
t su que bek en langue phrygienne signifie pain, il en conclut que le langage phrygien étoit naturel, & que les Phrygiens é
a jettés dans la retraite. Mais rapprochons nous de notre objet : le langage naturel de chaque espece de brute, ne voyons nous
ngues par onomatopée, sont des témoignages rendus à la distinction du langage de chaque espece, & à l’incorruptibilité, si
haque idiome specisique. Je ne pretends pas insinuer au reste, que le langage des animaux soit propre à peindre le précis analy
é l’indécence de son assertion jusqu’à trouver plus de raison dans le langage des animaux, que vulgò bruta creduntur, dit-il, l
que chacune des langues que l’homme paile, fournit des expressions au langage du coeur & à celui de l’esprit. Le langage de
nit des expressions au langage du coeur & à celui de l’esprit. Le langage des animaux paroit n’avoir pour objet que les sen
ariable comme leur maniere de sentir, si même l’invariabilité de leur langage n’en est la preuve. C’est la même chose parmi nou
oint arbitraires, parce qu’ils sont naturels. Il en seroit de même du langage analytique de l’esprit, s’il étoit naturel, il se
reste-t-il donc à conclure, pour indiquer une origine raisonnable au langage . L’hypothèse de l’homme sauvage, démentie par l’h
; si bien établi de la véritable origine & de la société & du langage , comment se trouve-t-il encore parmi nous des hom
ment. Dien jugea à-propos d’arrêter l’entreprise en diversifiant leur langage . La confusion se mit parmi eux, & ce lieu en
suspendre long-tems l’éxécution de ses volontés. Dieu confondit leur langage  ; il peupla peu-à-peu chaque pays en y attachant
rminer en quoi consisterent les changemens introduits à Babel dans le langage primitif, & de quelle maniere ils y furent op
r là-dessus rien de solide, parce que cette grande révolution dans le langage ne pouvant être regardée que comme un miracle auq
siblement, selon les principes constans de la mutabilité naturelle du langage  ; qu’elle commença à devenir sensible pendant la
cette confusion fut subite, confundamus ibi ? Si cette confusion du langage primitif n’eût pas été subite, comment auroit-ell
gence, malgré les changemens insensibles qui s’introduisoient dans le langage , les hommes furent-ils tout-à-coup obligés de se
; que pour les y contraindre Dieu ait jugé à-propos de confondre leur langage & d’en multiplier les idiomes, afin d’étendre
elle : si l’on en met les degrés en parallele avec les différences du langage , plus il y aura d’exactitude dans la comparaison,
instrument, qui est la voix : c’est comme l’esprit & le corps du langage  ; or il en est, jusqu’à un certain point, des lan
suite sans conséquence : il est évident qu’il y a moins d’art dans le langage analogue que dans le transpositif ; & toutes
lusion, qui me semble fondée solidement sur les premiers principes du langage , se trouve encore appuyée sur ce que nous savons
que leur fureur n’avoit pas daigné perdre, la nécessité de parler le langage des victorieux. La plûpart de ces Barbares parloi
de ces Barbares parloient quelque dialecte du celtique, qui étoit le langage le plus étendu de l’Europe ; & c’est d’ailleu
iviere des Amazones, à un grand nombre de nations d’Amérique, dont le langage est d’ailleurs très différent. Si l’on regarde ce
ielles, des divers idiomes qui bigarrent, si je puis parler ainsi, le langage des hommes, nous met en état de discuter les opin
usables ni suspects, & des preuves bien solides, que les premiers langages qui suivirent immédiatement le deluge, furent ceu
amen de la génération des langues ; ils sont fondés dans la nature du langage & des voies que le créateur lui-même nous a s
s I. quoiqu’on reconnoisse dans ces diverses époques un même fonds de langage , soit pour les mots, soit pour la construction de
dent très-bien, & y découvrent facilement tous les germes de leur langage moderne. Ce n’est donc ici qu’une question de nom
es douze tables, Ennius, ou Ciceron ; quelque différent que soit leur langage , n’est-ce pas toujours le latin ? Autrement il fa
logue est leur caractere commun ; la langue moderne, par imitation du langage transpositif des peuples qui auront concouru à sa
s idiomes. Le françois est le moins hardi, & le plus rapproché du langage originel ; les inversions y sont plus rares, moin
la diversité des relations qu’a eues chaque peuple avec ceux dont le langage a pû opérer ces changemens. Si au contraire la la
ngue moderne pourra avoir contracté quelque chose de la contrainte du langage analogue des nations chez qui elle aura puisé les
ont tout au plus elle réduira la forme matérielle à l’analogie de son langage  ; au lieu de pastor, elle dira pasteur ; au lieu
ag. 135 : « La communication de la pensée étant l’objet principal du langage , notre langue est de toutes les langues la plus c
l’art oratoire des siecles postérieurs de beaucoup à la naissance du langage  ; la ressemblance du nôtre avec l’hébreu, dans le
t écrits ? En attendant que les savans soient convenus entre eux d’un langage de communication, pour s’épargner respectivement
nt les plus faciles, & les premieres en effet qui entrent dans le langage des enfans, auquel on ne donne le nom de balbutie
s’agit ou d’orthologie ou d’ortographe. Je ne m’écarterai donc pas du langage ordinaire dans ce qui me reste à dire sur l’attra
autre caractere d’affinité bien marqué dans les événemens naturels du langage  ; c’est l’attraction entre le n & le d, telle
qui est le plus poli de ces deux mots, est demeuré tout seul dans le langage ordinaire, sans être suivi de dic ou de da, qu’on
se constater que par deux témoignages inséparables, je veux dire, le langage de ceux qui par leur éducation & leur état so
apprendre à parler les langues mortes dans toutes les occasions ; le langage qui résulteroit de nos efforts pour les parler ne
e s’offensent point, si traitant un point de grammaire, j’emprunte le langage qui y convient, & descens dans un détail minu
mie de vaillances pour actions courageuses, n’est d’usage que dans le langage populaire, & que si nous voulons conserver la
nc le latin de ces ouvrages mêmes qui doit nous occuper, & non un langage que nous n’y rencontrerons pas ; nos premieres te
ivis, raisonnés & froids par consequent, ne pouvoient pas être le langage d’un prince courageux qui voyoit sa patrie subjug
gues, montre sensiblement que le coeur & l’esprit ont chacun leur langage . Celui du coeur est inspiré par la nature & n
& 164. l’équivalent de l’interjection ouf, ni d’aucune autre : le langage du coeur se fait aussi entendre au coeur, quoique
s le nom d’affectifs, pour le distinguer de ceux qui appartiennent au langage de l’esprit, & que je désignerois par le titr
tion, & que les termes en sont indéterminés. Qu’on me permette un langage étranger sans doute à la grammaire, mais qui peut
entr’elles, & qu’il en est de même des trois dernieres ; c’est le langage des Mathématiciens, qui disent que les nombres 3
ce qui cause cette diversité prodigieuse de langues : s’il y avoit un langage naturel, il seroit connu de toute la terre &
ant mant l’audace des néologues, arrêteroit d’autant la corruption du langage qui est l’effet ordinaire d’un néologisme imperce
. (B. E. R. M.) NÉOLOGUE NÉOLOGUE, s. m. celui qui affecte un langage nouveau, des expressions bisarres, des tours rech
a dans une phrase latine, qu’un habile homme dont cet idiome étoit le langage naturel : mais il me paroît encore plus surprenan
mposés de cent mille syllabes, & voyons ce qu’il faut penser d’un langage qui de quatorze ou quinze de ces noms rempliroit
ine espece y est plus nécessaire ; ils ont leurs noms propres dans le langage de cette société particuliere : montez à l’observ
de tous les hommes. S’agit-il ensuite de communiquer ses pensées, le langage a recours à la synthèse, & combine les signes
ixé l’attention des Philosophes : la nomenclature est la base de tout langage  ; les noms & les verbes en sont les principal
nombres collectifs, qui sont des véritables noms, ou pour parler son langage , de véritables substantifs : il avoue que la refl
t instituer les noms : car les noms sont sur-tout nécessaires dans le langage , pour présenter à l’esprit d’une maniere distinct
ns nombre, nous montrent bien que la nature agit primitivement sur le langage humain, indépendamment de tout ce que la réflexio
e du vrai. » Ainsi, il en est du discours & de l’oraison dans le langage des Rhéteurs, comme dans celui des Grammairiens :
ologique, signifie donc peinture ou représentation réguliere. Dans le langage des Grammairiens, qui se sont approprié ce terme,
& dans toutes les autres, est un véritable nom, ou pour parler le langage ordinaire, un vrai nom substantif (voyez Infiniti
mes dans toutes les langues, ou les Grammairiens doivent changer leur langage . Je crois donc que ce qui doit caractériser en ef
eu avec les Latins un commerce capable de faire impression sur notre langage , que dans un tems où le leur avoit déjà adopté l’
us le nom plus simple d’interjections, appartiennent exclusivement au langage du coeur, & il en convient en d’autres termes
tier : Voyez Interjection  : & les particules discursives sont du langage analytique de l’esprit, & n’y sont jamais en
objet une incertitude singuliere & une confusion étrange dans le langage des Grammairiens ; & j’ajoute qu’il y a bien
is prépositions & quelquefois adverbes ; c’est introduire dans le langage grammatical la périssologie & la confusion. Q
on primitive, les unes sont prépositives, ou préfixes, pour parler le langage de la grammaire hébraïque, parce qu’elles se mett
figuré, par lequel on peut quelquefois introduire avec succès dans le langage un tour extraordinaire, ou une association de ter
logie. Voyez Battologie . Il me semble 1° que c’est un défaut dans le langage grammatical de désigner par un seul & même mo
la plûpart de ceux dont l’autorité peut être de quelque poids dans le langage grammatical. On peut réduire à quatre regles prin
sans abolir les terminaisons plurieles de celui-ci ? Comme en fait de langage , des vûes semblables amenent presque toujours des
irard, (tome II. disc. xvj. page 435.) que par rapport à la pureté du langage , à la netteté de la phrase, à la beauté de l’expr
’écrivent encore aujour d’hui ceux qui n’ont pas soin de la pureté du langage , un mien frere, une tienne soeur, un sien ami ».
rapport individuel que l’on se propose d’énoncer, est appellé dans le langage grammatical le complément de la préposition. Il s
re Grammaire. C’est que l’usage n’a véritablement autorité que sur le langage national, & que c’est à la raison éclairée de
langage national, & que c’est à la raison éclairée de diriger le langage didactique : dès que l’on remarque qu’un terme te
quelquefois comme substantif ; c’est un terme exclusivement propre au langage grammatical, pour y signifier quelque chose de pa
elque chose, doivent être tenus pour des noms ; ils répondent dans le langage à cette sorte de pensées, qu’on appelle idées dan
à cet égard. Mais pourquoi les tiendroit-on pour des noms, puisque le langage usuel des Grammairiens les distingue en deux clas
alléguée par l’auteur de l’année littéraire. On n’a introduit dans le langage les noms qui expriment des êtres déterminés par l
; le latin sur le nombre de pronoms personnels, ou pour conformer mon langage à la conclusion que je viens d’établir, il y a qu
t de celles des causes qui ont amené les différentes métamorphoses du langage national. On pourroit objecter que j’ai mis un pe
ce sont des particules qui tiennent lieu des pronoms ; & dans le langage des Grammairiens, les particules sont des mots in
x, que d’employer le flambeau de la Métaphysique pour démêler dans le langage , des finesses que la réflexion n’y a point mises,
profondir, ou auxquelles on ne sauroit atteindre. La méthaphysique du langage n’est rien autre chose que la nature de la parole
il faut décrier. Si les finesses que la métaphysique découvre dans le langage ne sont point l’ouvrage de la réflexion, elles mé
, sans nuire à la clarté de l’énonciation, qui est la qualité de tout langage la plus nécessaire & la plus indispensable. 2
ces signes, vraiment prosodiques, que quand on parle expressément le langage de la prosodie. (E. R. M. B.) PROSTHESE P
net, ils n’ont avec le monde aucun commerce qui puisse rectifier leur langage  ; & d’ailleurs les succès de nos dames en ce
Réfléchi (Grammaire) RÉCIPROQUE, Réfléchi, adj. synonymes dans le langage grammatical, le pronom françois se & soi, en
uverner . Il s’agit ici d’en déterminer le sens propre par rapport au langage grammatical. Quoiqu’on ait insinué, à l’article q
ens attachés par l’habitude, souvent plus puissante que la raison, au langage qu’ils ont reçu de main en main, ne manqueront pa
ux autres complémens du même mot ; mais sous prétexte de conserver le langage des Grammairiens, ce seroit en effet l’anéantir,
ard n’avoit pas assez approfondi l’analyse grammaticale ou logique du langage , & sans autre examen il avoit jugé indépendan
érées de ne consulter que l’usage de notre langue, & de parler le langage propre de notre grammaire, sans égard pour la gra
férens, qu’ils feroient peut-être sagement de réformer là-dessus leur langage . I. On appelle relatif, tout mot qui exprime avec
quement. Qu’il me soit permis, pour me faire entendre, d’emprunter le langage des Mathématiciens. A & B sont deux grandeurs
nt, & par rapport aux mêmes vues, l’usage en est légitime dans le langage grammatical. III. On distingue encore des proposi
(Voyez Incidente). Ce seroit d’ailleurs établir la tautologie dans le langage grammatical, puisque le mot relatif ne seroit pas
dre trop sensible celle qu’une juste conséquence introduiroit dans le langage grammatical : je me contenterai de dire que quas
idées accessoires qu’il ne faut pas confondre, si l’on veut donner au langage grammatical le mérite de la justesse, dont on ne
e ces paroles à la rigueur de la lettre. . . . Il y a souvent dans le langage des hommes un sens littéral qui est caché, &
vi, il faut encore bien entendre les façons de parler usitées dans le langage de cet auteur ; sans quoi, ou l’on n’entendra poi
rème ignorance ; à-peine la langue latine se conser va-t-elle dans le langage de l’Eglise. Enfin une pierre abattit la statue ;
a façon la plus parfaite qu’il se peut, sur-tout lorsqu’en matiere de langage il s’agit de la clarté de l’expression ». Le sen
IER, re SINGULIER, re, adj. (Gram.) ce terme est consacré dans le langage grammatical, pour désigner celui des nombres qui
tayer ; ce qui me feroit volontiers croire que c’est un ancien mot du langage national ; il en a tous les caracteres analogique
σώου λόγου αἰκισμὸς, sani sermonis indigna corruptio, corruption d’un langage sain. Mais cette origine, quoiqu’ingénieuse &
s anciens habitans, perdirent dans leur commerce la politesse de leur langage , & parlerent bientôt comme des barbares : de-
u’on employoit auparavant pour désigner ceux qui parloient un mauvais langage  ». Mém. de l’acad. royale des Inscr. & Bell
de la langue ; & il étoit d’abord synonyme de barbarisme. Mais le langage des sciences & des arts, guidé par le même es
c. xx. qui prétend que les écrivains grecs qui ont parlé purement le langage attique, n’ont jamais employé ce mot, & qu’il
ctif ; c’est sur-tout dans ce dernier sens que ce terme est propre au langage grammatical, pour y désigner un mode personnel ob
 ; or je louerai est en françois le futur de l’indicatif (je parle le langage de ceux que je réfute afin qu’ils m’entendent) ;
en un mot qu’il n’est pas pris substantivement, pour parler encore le langage ordinaire. Ainsi quand on dit, Dieu vengera les f
anité. D’ou il suit que l’adverbe substantivement peut rester dans le langage grammatical, pourvû qu’il y soit pris en rigueur.
e sont jamais mis en peine d’approfondir les raisons grammaticales du langage , les Grammairiens purement imitatores, ne manquer
sur la nécessité de distinguer un bon & un mauvais usage dans le langage national, & ce que j’en ai inféré par rapport
dans le langage national, & ce que j’en ai inféré par rapport au langage didactique. J’ajouterai ici pour ce qui concerne
qu’ils modifient un adjectif mis après son substantif, pour parler le langage ordinaire : ex. je parle du vin le meilleur que l
dopté dans ce sens le terme de supin, comme pouvant devenir propre au langage grammatical ; c’est assurément dans le même sens
, parce qu’alors il n’y auroit plus d’ellipse ni de propriété dans le langage  ; mais il est indispensable de les reconnoître &a
uve écrit souspeçon avec l’e muet, dans le livre de la précellence du langage françois, par H. Estiene, (édit. 1579.) Or il est
te raison, & sans blesser les oreilles accoutumées à la pureté du langage . Si l’on disoit qu’une armée navale étoit composé
uvrage d’autant plus important, que l’on doit regarder la justesse du langage non-seulement comme une source d’agrémens, mais e
enne seroit, si je puis le dire, intraduisible pour les modernes ; le langage d’un peuple seroit incommunicable à un autre peup
ouvent qu’une belle fiction ; & celle-ci se trouve si éloignée du langage ordinaire des Grammairiens, soit dans le nombre d
os contemporains, & peut-être nos peres ou nos freres, en fait de langage , ont mieux saisi l’idée caractéristique de notre
ominal ou réflechi ; & il n’est guere moins sûr que l’analogie du langage n’aura pas privé cette sorte de verbe d’une forme
dans l’analogie de notre langue. Si elles ne sont pas encore dans le langage écrit, elles méritent du moins de n’en être pas r
us considérables. Les grammairiens auront peine à se faire un nouveau langage  ; mais elle n’est que pour eux, cette peine, qui
lus aisément que celui qui est reçu aujourd’hui, parce que le nouveau langage sera plus vrai, plus expressif, plus énergique. L
e sunt eadem uni tertio, sunt eadem inter se, comme on le dit dans le langage de l’école. S’il est donc quelquefois permis de c
de deux points disposés horisontalement ; ï est un i tréma dans leur langage , & cette phrase même est la preuve qu’il est
tonymie au mot générique dont on se sert pour marquer les idiomes, le langage des différentes nations, langue latine, langue fr
pour ainsi dire, de la nature ; l’imagination a trop de part dans le langage & dans la conduite des hommes, pour avoir été
ysique, ne soit aussi ancien & ne vienne de la même source que le langage même. Voyez Langue . Nous pouvons donc croire que
elle-ci moins dure ; en un mot ils ont fait leurs observations sur le langage des hommes » [& l’art s’est établi sur les p
dit le p. Lamy, (rhét. l. II. c. iv.) que consistent les richesses du langage  ; aussi comme le mauvais usage des grandes riches
les idées accessoires ne jouent point, si j’ose parler ainsi, dans le langage des précieuses de Moliere, ou ne jouent point com
’hui avec raison ou sans fondement, (dict. néol.) qu’il regne dans le langage une affectation puérile ; que le style frivole &a
VOIX Voix Voix, s. f. (Gram.) c’est un terme propre au langage de quelques grammaires particulieres, par exemple
s doigts de celui qui joue de cet instrument. Le p. Lami parle ici le langage ordinaire, en désignant les objets par les noms m
objets par les noms mêmes des signes. M. du Marsais, parlant le même langage , a vu les choses sous un autre aspect, dans la mê
e son empire ; ceux qui sont nés & élevés n’auront qu’à parler le langage de leurs nourrices & de leurs domestiques, po
icultés : car dans les contestations qui peuvent s’élever au sujet du langage , quelle sera la plus saine partie de la cour &
leurs auteurs qui se sont rendus célebres par leur exactitude dans le langage . C’est donc d’après ces observations que je diroi
porte à la plus nombreuse partie de la cour ; c’est la nature même du langage . La cour est dans la société soumise au même gouv
oumission & leurs charges leur donnent droit d’en attendre. Or le langage est le lien nécessaire & fondamental de la so
t donc raisonnable que la cour, protectrice de la nation, ait dans le langage national une autorité prépondérante. à la charge
sentiellement réciproque. Si les peuples doivent se mettre au fait du langage de la cour pour lui faire connoître leurs besoins
& en obtenir justice & protection ; la cour doit entendre le langage des peuples, afin de leur distribuer avec intelli
st comme le sceau, ou une vérification qui autorise [qui constate] le langage de la cour, qui marque le bon usage, & décide
ngue nationale : c’est aux habiles écrivains à maintenir la pureté du langage , qui a été l’instrument de leur gloire, & don
ue, que pour celle qui est anomale ; parce que l’analogie facilite le langage , & qu’on ne sauroit mettre trop de facilité d
ent sans fin comme les eaux d’un même fleuve, qui doit dominer sur le langage national ? La réponse à cette question est assez
de nous expliquer avec notre postérité ; c’est à elle à étudier notre langage , si elle veut pénétrer dans nos pensées pour en t
r dans nos pensées pour en tirer des lumieres, comme nous étudions le langage des anciens pour tourner au profit de notre expér
rtes & leurs pensées, cachées pour nous sous le voile de l’ancien langage . C’est donc l’usage du tems où nous vivons qui do
100 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « II. Jean Reynaud »
discussions qu’il provoque et d’accepter ces formes préméditées d’un langage scientifique assez semblable au latin de Sganarel
qui se laissent pétrir par la main de toutes les propagandes, un tel langage a sa séduction. Les philosophes ont le verbe âpre
aphysiques d’un degré inférieur, sans pureté et sans force réelle, un langage trouble toujours et souvent contradictoire. Le tr
la plume pesante de l’auteur. Sa pensée ne domine pas tous ces divers langages et ne les fait pas tourner autour d’elle, avec le
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