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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365
évenemens et sur plusieurs succez. Or, autant qu’il seroit injuste de juger du mérite de ceux dont il s’agit sur un seul succ
dont il s’agit sur un seul succès, autant me paroît-il équitable d’en juger sur plusieurs succez, ainsi que par comparaison a
al avoit euë dans le bon ou dans le mauvais succès. Le public a voulu juger quand il étoit encore mal informé des faits. Il a
ublic a voulu juger quand il étoit encore mal informé des faits. Il a jugé du general avant que d’être pleinement instruit,
’est caché pour lui. Il sçait tout ce qu’il faut sçavoir pour en bien juger . Le prince qui a donné au general sa commission,
sion, ou bien au ministre son instruction, n’est pas aussi capable de juger de leur conduite, que l’est le public de juger de
t pas aussi capable de juger de leur conduite, que l’est le public de juger des poëmes et des tableaux. Les peintres et les p
aucune raison de son jugement, au lieu que les autres sçavans ne sont jugez que par leurs pairs, qui sont encore tenus de les
ut un si grand bonheur pour les peintres et pour les poëtes de n’être jugez que par leurs pairs. Mais répondons plus sérieuse
oître si l’ouvrage est bon ou mauvais sont les seules qui puissent en juger . Les hommes ne naissent pas avec la connoissance
la physique, comme ils naissent avec le sentiment. Ils ne sçauroient juger du mérite d’un ouvrage de physique ou d’astronomi
e qu’en vertu de leurs connoissances acquises, au lieu qu’ils peuvent juger des vers et des tableaux en vertu de leur discern
sciences ne laissent pas de les sçavoir, sont les seuls qui puissent juger d’un ouvrage qui traite de leur science. Mais tou
d’un ouvrage qui traite de leur science. Mais tous les hommes peuvent juger des vers et des tableaux, parce que tous les homm
c justesse, et s’il prouve bien son systême. Le sentiment ne sçauroit juger de cette partie du mérite d’un poëme ou d’un tabl
monde est rempli de gens qui l’ont lû. La philosophie qui enseigne à juger des choses par les principes qui leur sont propre
ion de chaque faute, mais cela n’empêche pas que l’ignorant ne puisse juger par l’impression que fait sur lui un ouvrage comp
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340
our nous plaire en nous touchant. Il est en nous un sens destiné pour juger du mérite de ces ouvrages, qui consistent en l’im
s objets touchans dans la nature. Ce sens est le sens même qui auroit jugé de l’objet que le peintre, le poëte ou le musicie
it du coloris d’un tableau. C’est l’oreille lorsqu’il est question de juger si les accens d’un récit sont touchans ou s’ils c
pable d’exciter la compassion et d’attendrir, le sens destiné pour en juger , est le sens même qui auroit été attendri, c’est
r, est le sens même qui auroit été attendri, c’est le sens qui auroit jugé de l’objet imité. C’est ce sixiéme sens qui est e
ui a fait le portrait de notre ami l’a fait ressemblant. Faut-il pour juger si ce portrait ressemble ou non, prendre les prop
ion soudaine qui les met en état de pouvoir, avant aucune discussion, juger de son mérite en general : cette premiere apprehe
it pas encore assez refléchi quand il mit sur le papier, que ceux qui jugent d’un ouvrage par les regles, sont à l’égard des a
des regles à la finesse du sentiment qui leur manque bien souvent, ne jugent pas aussi sainement du mérite des ouvrages excell
du mérite des ouvrages excellens, que les esprits du premier ordre en jugent sans avoir étudié les regles autant que les premi
gles redigées par écrit, on pourroit dire que la meilleure maniere de juger de leur excellence comme du rang qu’ils doivent t
ant l’importance de chaque regle. Ainsi le public est capable de bien juger des vers et des tableaux sans sçavoir les regles
aux romains du soin de son supplice. Les ignorans ne sçauroient donc juger d’un poëme en general, puisqu’ils ne conçoivent q
un jugement sain sur une tragédie françoise, ne sont pas capables de juger de même de l’éneïde ni d’un autre poëme latin. Le
ger de même de l’éneïde ni d’un autre poëme latin. Le public qui peut juger d’Homere aujourd’hui, est encore moins nombreux q
’Homere aujourd’hui, est encore moins nombreux que le public qui peut juger de l’éneïde. Le public se restraint suivant l’ouv
ïde. Le public se restraint suivant l’ouvrage dont il est question de juger . Le mot de public est encore ou plus resserré ou
des siecles et des villes où les connoissances necessaires, pour bien juger d’un ouvrage par son effet, sont plus communes et
n un jour aux ouvrages qui réellement ont du mérite. Avant que d’être jugez , ils demeurent un temps, pour ainsi dire, sur le
ce qu’ils ne sçavent pas. D’ailleurs je ne pense point que le public jugeât mal d’un ouvrage en general, quand bien même quel
tableaux font l’effet qu’ils doivent faire. Ainsi lorsqu’il s’agit de juger de l’effet general d’un ouvrage, le peintre et le
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
même les historiens de l’antiquité ont écrit, ils sont incapables de juger par eux-mêmes de leur excellence, et s’ils veulen
t ces langues et qui les ont entendues. Les hommes ne sçauroient bien juger d’un objet dès qu’ils n’en sçauroient juger par l
hommes ne sçauroient bien juger d’un objet dès qu’ils n’en sçauroient juger par le rapport du sens destiné pour le connoître.
le rapport du sens destiné pour le connoître. Nous ne sçaurions bien juger de la saveur d’une liqueur qu’après l’avoir goûté
e, ne sçauroit nous être connu par le rapport du sens destiné pour en juger . Nous ne sçaurions discerner son mérite par la vo
chant et capable de nous attacher, comme il appartient à l’oreille de juger si les sons plaisent, et au palais si la saveur e
cette liqueur. Rien ne sçauroit suppléer le rapport du sens destiné à juger de la chose dont il s’agit, et les idées que nous
lle n’interesse pas, le monde juge comme les tribunaux ont coutume de juger , c’est-à-dire, qu’il prononce toujours en faveur
lles point, par exemple, ceux qui n’entendent pas le latin en état de juger par eux-mêmes, en état de juger par voïe de senti
i n’entendent pas le latin en état de juger par eux-mêmes, en état de juger par voïe de sentiment de l’éneïde de Virgile ? Je
ile en françois, tombe, pour ainsi dire, sous le même sens qui auroit jugé du poëme original, mais l’éneïde en françois n’es
orientales. on trouve ici des asnes comme en Europe… etc. devroit-on juger sur nos idées un poëte de ce païs-là qu’on auroit
de connoissance des moeurs et des usages des differens peuples, pour juger quelles figures ces moeurs et ces usages autorise
z pour plaire à l’oreille et pour émouvoir le coeur, on peut dire que juger d’un poëme en general sur sa version, c’est voulo
ut dire que juger d’un poëme en general sur sa version, c’est vouloir juger du tableau d’un grand maître, vanté principalemen
ue l’ordonnance et l’attitude des figures. Encore y est-elle alterée. Juger d’un poëme sur la traduction et sur les critiques
. Juger d’un poëme sur la traduction et sur les critiques, c’est donc juger d’une chose destinée à tomber sous un sens sans l
nt l’impression qu’il fait sur elles, c’est la meilleure maniere d’en juger quand nous ne l’entendons pas. Rien n’est plus ra
ort de nos propres sens, la voïe la plus certaine que nous aïons pour juger du mérite des choses qui tombent sous le sentimen
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 25, du jugement des gens du métier » pp. 366-374
de parler des jugemens que les gens du métier en portent. La plûpart jugent mal des ouvrages pris en general, par trois raiso
l, par trois raisons. La sensibilité des gens du métier est usée. Ils jugent du tout par voïe de discussion. Enfin ils sont pr
plus on est ignorant en poësie et en peinture, plus on est en état de juger sainement des poëmes et des tableaux ! Quel parad
peuvent avoir les autres, et je soutiens que les artisans sans génie jugent moins sainement que le commun des hommes, et si l
porte toute entiere sur l’execution mécanique, et c’est par là qu’ils jugent de tout l’ouvrage. La poësie du tableau de Monsie
distingue le grand homme du simple artisan. Ainsi les gens du métier jugent mal en general, quoique leurs raisonnemens examin
nt un usage pour lequel les raisonnemens ne sont point faits. Vouloir juger d’un poëme ou d’un tableau en general par voïe de
oient de ces artisans beaucoup plus capables que les autres hommes de juger des vers et des poëmes. Qui ne croira qu’après s’
reconnu toujours après l’expérience, que le public avoit eu raison de juger autrement qu’eux. L’un et l’autre, pour prévoir p
les peintres soient plus capables que tous ceux qui ne le sont pas de juger du mérite d’un tableau par rapport au coloris, à
5 (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362
ls entrent dans une galerie ou chiffonnent un volume qu’ils devront «  juger  ». Sans cet esprit corporatif, ils n’oseraient pe
« juger ». Sans cet esprit corporatif, ils n’oseraient peut-être pas juger , et faire de ce jugement une sorte de bureaucrati
ne protestent que contre leur sévérité, et jamais contre leur droit à juger , ils demeurent attachés solidement à l’esprit mêm
elles ont la compréhension libre et large. Dans le premier cas, elles jugent et tranchent. Elles promulguent des arrêts et red
tout ; arrivé à l’âge de choisir une profession, il s’est dit : « Je jugerai les livres des autres. » Dès lors, il ne doute pa
licatesse récente : celui du ridicule et de la pédanterie qu’il y a à juger autrui. L’Université, disciplinée par les classes
sser inutiles. On a dit que les producteurs étaient seuls capables de juger la production. Cela n’est pas juste, puisque souv
inon s’en référer à chaque tempérament. On a dit aussi : « À quoi bon juger  ? Le public appréciera. » Et en effet, le pitoyab
réflexion. Cependant il est utile d’éduquer le public. Ce n’est pas «  juger  » qui importe, rien n’est plus creux : si c’est p
être tout autre, et très beau. Les producteurs manquent de recul pour juger ce qu’ils font et l’effet que leur volonté produi
6 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222
ait le général. En raison de quoi, Papinien proclame qu’il vaut mieux juger faussement que de ne point juger du tout ; car le
, Papinien proclame qu’il vaut mieux juger faussement que de ne point juger du tout ; car les hommes sans justice sont autant
rquoi le juge ne doit pas y regarder de trop près. Sa fonction est de juger et il doit juger en tout état de cause. Ce dogmat
doit pas y regarder de trop près. Sa fonction est de juger et il doit juger en tout état de cause. Ce dogmatisme juridique s’
rime naïvement dans l’article IV du Code civil qui enjoint au juge de juger coûte que coûte : « Le juge qui refusera de juger
enjoint au juge de juger coûte que coûte : « Le juge qui refusera de juger sous prétexte du silence, de l’obscurité ou de l’
se de trouble. De même que le juge ne peut arguer, pour s’abstenir de juger , de l’insuffisance de la loi, le justiciable ne p
7 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »
u’à nos jours. [Le Pays, 30 juin 1853.] S’il est un siècle qui doive juger superficiellement la politique de Louis XIV, c’es
ore ; si le temps les avait séparés par ces espaces qui permettent de juger des faits dans leur véritable perspective et qui
le qui engourdit les plus énergiques cerveaux, il faudrait, pour bien juger de la politique de Louis XIV, avoir plus que de l
erration commune, et pour ainsi dire inévitable, que cette manière de juger Louis XIV ; nul écrivain n’y a échappé. Au lieu d
À lire son histoire, on dirait que sur ce point il y a force de chose jugée , et que le bronze de l’opinion publique ne peut ê
ût cherché si cette révocation de l’Édit de Nantes, qu’on s’obstine à juger en l’isolant, n’était pas la conséquence d’un sys
étaient empressées de lui envoyer une infinité de détails jusqu’alors jugés trop obscurs pour que l’histoire daignât les recu
8 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »
dieuse, ce qu’il n’a voulu faire ni fait, et qu’ainsi on n’est jamais jugé sur son œuvre réelle, et que la Justice (la Justi
e (qu’on ne s’y trompe point !) n’a pas que les détails d’une œuvre à juger  ; elle en a à juger l’inspiration même, la pensée
pe point !) n’a pas que les détails d’une œuvre à juger ; elle en a à juger l’inspiration même, la pensée fondamentale et pre
lité, la vitalité, l’éternité du poète (s’il est éternel !). Or, pour juger cette inspiration, ne faut-il pas que la Critique
comme on semble l’exiger, dans l’inspiration même du poète, et de le juger dans l’isolement abstrait de cette inspiration. I
» A un poète qui n’est ni païen ni chrétien : « Voyons votre œuvre et jugeons , sans nous soucier et sans nous informer de la pe
t sans nous informer de la pensée d’où elle est sortie ; voyons-la et jugeons -la sur ses mérites extérieurs, plastiques ou litt
9 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »
rabat sur l’histoire et sur la critique ; et parce que Mme de Staël a jugé Gœthe et Schiller, et toute l’Allemagne intellect
irations, de même qu’elles se perdent par leurs amitiés, nous pouvons juger l’auteur de Robert Emmet par les siennes. Elle ad
me de goût qu’on lui a tant donnée, une injure ! Villemain capable de juger Byron à peu près comme il a jugé Cromwell et Grég
, une injure ! Villemain capable de juger Byron à peu près comme il a jugé Cromwell et Grégoire VII ! Villemain, cette absen
jugé Cromwell et Grégoire VII ! Villemain, cette absence d’âme, pour juger l’âme la plus orageuse qui ait jamais secoué un h
e mémoire… et qui finissent par ennuyer. Il n’y a que les femmes pour juger les femmes, et surtout les roses pour juger les b
n’y a que les femmes pour juger les femmes, et surtout les roses pour juger les bleues. Je parlais, il y a quelques jours, de
10 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358
Constitution de France, que les collecteurs de ses Œuvres n’ont point jugé à propos d’y recueillir, comme n’étant point asse
isme audacieux, sa doctrine sauvage. Il pense que Louis XVI peut être jugé , et qu’il ne doit être considéré ni comme roi inv
Comité (de législation) fut de vous persuader que le roi devait être jugé en simple citoyen ; et moi, je dis que le roi doi
ait être jugé en simple citoyen ; et moi, je dis que le roi doit être jugé en ennemi, et que nous avons moins à le juger qu’
dis que le roi doit être jugé en ennemi, et que nous avons moins à le juger qu’à le combattre. Il cite l’exemple de César, i
our moi je ne vois point de milieu : cet homme doit régner ou mourir. Juger un roi comme un citoyen, cela étonnera la postéri
ir. Juger un roi comme un citoyen, cela étonnera la postérité froide. Juger , c’est appliquer la loi. Une loi est un rapport d
. Et il revient avec un appareil logique à la doctrine qu’il ne faut juger Louis XVI que selon le droit des gens, c’est-à-di
gens, c’est-à-dire comme on repousse la force par la force, comme on jugeait un étranger, un ennemi, un barbare un vaincu pris
e nouvelle : Je ne perdrai jamais de vue que l’esprit avec lequel on jugera le roi sera le même que celui avec lequel on étab
ravailler tous les jours à la réparation des grandes routes. On peut juger du raffinement et de l’infernale intention qui al
dont on ne prenait point note ; le prévenu arrêté à huit heures était jugé à neuf et fusillé à dix. On envoyait des agents à
11 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386
é, et ils sont encore d’une espece telle, qu’il est bien difficile de juger sur l’inspection de ces tableaux de l’habileté de
rs raisons on jugeroit mal du pinceau des anciens, si l’on vouloit en juger sur ces mosaïques. Les curieux sçavent bien qu’on
ne rendroit pas au Titien la justice qui lui est duë, si l’on vouloit juger de son merite par celles des mosaïques de l’églis
a peinture pouvoit être lorsqu’ils furent faits. Avant que de pouvoir juger sur un certain ouvrage de l’état où l’art étoit l
la foi d’un de ces ouvrages médiocres, si, par exemple, nous voulions juger de l’état où la peinture étoit à Rome sous August
avons sont les mêmes dont Pline a parlé. Ainsi nous sommes en état de juger si les anciens nous ont surpassez dans l’art de l
antique, nous rendent plus sçavans sans nous rendre plus capables de juger la question de la superiorité des peintres de l’a
us restent de la peinture antique faite au pinceau, nous ne sçaurions juger à quel point les peintres de l’antiquité ont exce
On ne sçauroit décider notre question sur des recits. Il faut pour la juger avoir des pieces de comparaison. Elles nous manqu
biles peuvent l’avoir fait. Il me paroît encore que nous ne sçaurions juger de leur coloris, mais que nous connoissons suffis
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 49, qu’il est inutile de disputer si la partie du dessein et de l’expression, est préferable à celle du coloris » pp. 486-491
in au Titien, quand d’autres préferent le Titien au Poussin. Ceux qui jugent sans refléxion, ne manquent pas de supposer en fa
sua quemque voluptas. ils auroient raison, si chacun se contentoit de juger pour soi. Leur tort est de vouloir juger pour tou
, si chacun se contentoit de juger pour soi. Leur tort est de vouloir juger pour tout le monde. Mais les hommes croïent natur
le bon goût, et par consequent, ils pensent que les personnes qui ne jugent pas comme eux, ont les organes imparfaits, ou qu’
13 (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »
é de leur vie morale. On me dira : selon quel critérium pourrons-nous juger de la vérité d’un personnage ? Je répondrai : par
insi parler, très pauvre. Je ne connais pourtant pas d’autre moyen de juger de la vérité. Il est probable que, par manque de
qu’on ne puisse, avec un certain nombre d’observations personnelles, juger par comparaison des personnages que les auteurs n
blent pas. Vous avez donc les éléments nécessaires et suffisants pour juger de la vérité des peintures. Vous n’avez jamais vu
après avoir traversé la fiction pénétrée d’elle. Un autre critérium à juger la fiction et par conséquent à en jouir davantage
s et de tous les vices qui sont en nous, nous permettent très bien de juger ce qu’il y a de réalité dans les fictions. Une fi
e, et c’est encore le plus souvent par retour sur nous-mêmes que nous jugeons . La lecture exige donc de nous que nous soyons ca
nous avons acquis une aptitude plus grande à les comprendre et à les juger , ce qui, du reste, est la même chose. Il est cert
ponais soit très exceptionnel et que nous manquions de critérium pour juger s’il est vrai ou faux. On voudrait encore que l’a
14 (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54
l’esprit. Essayons donc d’apprécier les hommes qui font profession de juger les écrivains. D’autres peut-être prendront encor
r les écrivains. D’autres peut-être prendront encore la peine de nous juger , et seront jugés à leur tour. Ainsi va le monde d
D’autres peut-être prendront encore la peine de nous juger, et seront jugés à leur tour. Ainsi va le monde de l’intelligence 
e chose pour la critique. Elle adorait trop les anciens pour oser les juger , dédaignait trop les modernes pour en faire une s
ens ; quant à l’histoire littéraire qui exige moins d’expérience pour juger que de verve pour raconter, elle s’enrichit de pl
re de la critique. Elle raconte avec luxe, comme pour se dispenser de juger . Elle substitue la peinture d’un siècle à l’appré
condition d’en user d’une main très légère ; mais l’écrivain qui doit juger les livres ose rarement, timidement lancer quelqu
et fac quod vis. Aimez ce qui est bien ; sentez ce qui est grand et jugez d’après votre émotion. C’est la pierre de touche
es sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas d’autre règle pour juger de l’ouvrage ; il est bon et fait de main d’ouvri
oup d’entre eux le possèdent. Que daignent-ils ignorer ces hommes qui jugent de tout ? Je les admire quand ils parcourent en q
parler . Définissons de même le critique : un homme de bien qui sait juger . L’honnêteté est peut-être encore plus nécessaire
. Ils prennent le hasard pour collaborateur, ils examinent, comme ils jugent , par caprice. Pour obtenir qu’ils s’occupent d’un
avons des critiques d’une habileté incomparable, pleins de goût pour juger , de talent pour écrire. Pourquoi donc le plus sou
es, et pourtant la plus indisciplinée. Écoutons-nous réciproquement ; jugeons nos pairs avec équité, applaudissons tous ensembl
ement dite) fit un pas de plus. Kant n’avait étudié que la faculté de juger  : elle s’occupa de la faculté de produire. Elle t
15 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur » pp. 389-394
ivant l’impression que fait cet ouvrage. Les personnes qui en avoient jugé autrement que les gens de l’art, et en s’en rappo
particulier. Il se forme encore de nouveaux maîtres dans les arts qui jugent sans intérêt et avec équité des ouvrages calomnie
lui paroît toujours une piece médiocre quand on la reprend, s’il l’a jugée telle à la premiere représentation. Si l’on me de
prisée sa juste valeur qu’un poëme épique. Le public s’assemble pour juger les pieces de théatre, et les personnes qui se so
16 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »
t Emmet 26, — que parut, en 1868, je crois, un livre intitulé : Byron jugé par des témoins de sa vie. Or ces témoins de la v
it pas être, sous un titre fallacieux, ce vieux procès de lord Byron, jugé par tous les témoins de sa vie, ces témoins que n
n’ont pas compris Byron l’ont traité de bizarre. Manière ordinaire de juger  ! Ce génie qui vous échappe déjà par en haut, de
ute sa vie, n’a pas été saisie par la femme qui nous a donné ce Byron jugé … et qui ne l’est pas ! Elle n’a rien compris à ce
le tas ! Et elle aussi, elle y a pris, dans le tas, la femme du Byron jugé  ; et pourtant, de tous, elle était celle qui deva
s par jour, — comme on dit que les font les Justes… L’auteur du Byron jugé , qui est une Italienne et une catholique, nous a
cœur brisé et qui le lui a si maladroitement embaumé ! 25. Byron jugé par des témoins de sa vie. — Chez Amyot.[Article
17 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265
ils confessent la mâle vigueur. Jusqu’ici la Restauration n’a pas été jugée . Elle a été attaquée et défendue, mais le bilan,
que confluaient comme elles n’ont peut-être jamais conflué, n’est pas jugé dans l’ouvrage de M. Nettement. On n’y trouve pas
mmes comme avec les doctrines. Il devait s’appuyer sur les idées pour juger les œuvres, sur les œuvres pour juger les écrivai
it s’appuyer sur les idées pour juger les œuvres, sur les œuvres pour juger les écrivains, ne séparant pas les unes des autre
après ! Eh bien ! c’est à la lumière de ce programme que nous allons juger le livre de M. Nettement. V Ce livre, à le
our de M. Nettement, se vantait avec l’orgueil de la pauvreté « de ne juger la littérature qu’avec des doctrines littéraires 
n même d’après laquelle, comme critique et comme historien, il allait juger . Travail nécessaire, qui aurait été curieux, atte
déduit d’une doctrine première et fondamentale, et quand il s’agit de juger les grands faits intellectuels de l’époque, nulle
t qui rencontre un autre lieu commun du même âge, lorsqu’il s’agit de juger les œuvres et les hommes. En effet, les appréciat
r inexprimablement la pensée ! Après cela, on comprend très bien que, jugé physiquement à travers des mots si effroyablement
18 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du métier » pp. 375-381
sseurs. Le public à venir, qu’on me permette cette expression, qui en jugera par sentiment, ainsi que le public contemporain e
ui en jugera par sentiment, ainsi que le public contemporain en avoit jugé , sera toujours de l’avis des contemporains. La po
r, car comme je l’ai exposé, la plûpart des peintres et des poëtes ne jugent point par voïe de sentiment, ni en déferant au go
les comparaisons et par l’expérience, mais par voïe d’analyse. Ils ne jugent pas en hommes doüez de ce sixiéme sens dont nous
19 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431
usage, à un homme qui ne lui convenait que par la naissance. Elle le jugea du premier coup d’œil, le prit en dégoût, le quit
il faisait le plus beau temps du monde, la lune était belle… On peut juger si Mme Du Deffand le plaisante sur cette lune ; e
n affichée de la vieille aveugle : et quant à Mme Du Deffand, nous la jugeons trop comme l’ont fait Grimm, Marmontel, la coteri
cyclopédique, à travers laquelle la tradition nous est venue. Nous la jugeons trop, en un mot, comme si nous étions du bord de
it aimé tout d’abord dans Walpole, c’était sa liberté de penser et de juger . Elle aimait le vrai avant tout, et qu’on fût bie
l’art de penser ; d’autres l’art de parler, d’écrire, de comparer, de juger , etc. » Mais si elle a l’air ici de flatter Walp
me le sien est à elle. » Mme de Sévigné, d’ailleurs, est parfaitement jugée par Mme Du Deffand, ainsi que son cousin Bussy. M
le oublie qu’elle n’a plus d’yeux, et on l’oublie en l’écoutant. Elle jugeait même du jeu des acteurs, des actrices, et c’est e
purement française, qui nous est arrivée à travers ceux qu’elle avait jugés si sévèrement, à travers les gens de lettres et l
20 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
est vraiment grand et juste, que je veux d’abord m’occuper ; et pour juger son influence sur le bonheur, je ne craindrai poi
amour de la gloire puisse donner, qu’il faut s’attacher pour en mieux juger les obstacles et les malheurs. La première des di
u’à leur médiocrité, appellent folie une conduite différente, et sans juger la diversité des talents, se croient faits pour l
e genre ; mais il faut dans l’effet actuel voir la cause future, pour juger un événement tout entier. Celui qui n’aperçoit da
is sur une même réputation ; non, parce qu’il y a deux manières de la juger , mais parce que l’ambition parle pour ou contre :
dant sa vie, trouvera-t-il sa gloire ? Les géomètres, ne pouvant être jugés que par leurs pairs, obtiennent, d’un petit nombr
porains ; mais la gloire des actions doit être populaire. Les soldats jugent leur général, la nation ses administrateurs : qui
-même ; la passion de la gloire, comme tous les sentiments, doit être jugée par son influence sur le bonheur. Les amants, les
21 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « En guise de préface »
t pas très difficile. Je vous assure que je pourrais, comme un autre, juger par principes et non par impressions. On me trait
prit ondoyant. Je serais fixe si je le voulais ; je serais capable de juger les œuvres, au lieu d’analyser l’impression que j
r un livre sans se souvenir de tous les autres et sans l’y comparer ! Juger toujours, c’est peut-être ne jamais jouir. Je ne
e classer ceux-ci, c’est, au bout du compte, distribuer en groupes et juger ceux-là, et qu’ainsi la critique subjective arriv
22 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
votre propre pouvoir inspire : si vous voulez donc aimer les hommes, jugez -les pendant qu’ils ont besoin de vous ; mais cett
ité une réputation opposée à son propre caractère ! L’homme qui s’est jugé comme la voix publique, qui conserve au-dedans de
ses revers, et de l’impossibilité de fixer sa prospérité, qu’on peut juger surtout l’effroi qu’elle doit inspirer. Il ne fau
ur entre les hommes. Ils ont pour ennemis le besoin qu’a le public de juger et de créer de nouveau, d’écarter un nom trop rép
le moins de consolation. L’ambition dénature le cœur, quand on a tout jugé par rapport à soi, comment se transporter dans un
ue la gloire, l’opinion n’existe plus ; le peuple commande au lieu de juger  ; jouant un rôle actif dans tous les événements,
premiers ; il faut qu’ils développent les principes qui servent à les juger  : enfin, ils peuvent servie leur opinion, mais ja
23 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803 » pp. 2-15
Chateaubriand jugé par un ami intime en 1803 Lundi 21 juillet 186
e même monde et les mêmes sociétés que M. de Chateaubriand, et qui en jugeaient sans prévention, reconnaissaient la vérité de la
t des plus curieuses de la manière dont les amis du grand écrivain le jugeaient in petto, nous est produite dans une lettre confi
ne veut point le savoir. Il y a plus : comme il ne s’occupe jamais à juger personne, il suppose aussi que personne ne s’occu
mais à juger personne, il suppose aussi que personne ne s’occupe à le juger . Dans cette persuasion, il fait avec une pleine e
nous le défendrons ; dans le second, nous le consolerons. Cela posé, jugeons -le sans miséricorde, et parlons-en entre nous san
24 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Préface de la première édition du quatrième volume »
isan très fervent des maximes opposées, si j’avais eu l’imprudence de juger ces écrivains dans le vif de ce retour de faveur
’ordre, rétabli dans la société et dans les esprits, me permît de les juger , non comme des auxiliaires appelés en de mauvais
de l’esprit humain au dix-huitième siècle. J’ignore si je les ai bien jugés  ; du moins j’ai la conscience qu’au moment où ces
25 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431
s ouvrages, ne sçauroit vivre les années dont le public a besoin pour juger , non-seulement que ses ouvrages sont excellens, m
rien vû encore de meilleur que ce qu’ils ont fait. Les contemporains jugent très-bien du mérite réel d’un ouvrage, mais ils s
mérite réel d’un ouvrage, mais ils sont sujets à se tromper quand ils jugent de son mérite de comparaison, ou quand ils veulen
ains. Après ce que je viens d’exposer on voit bien qu’il faut laisser juger au temps et à l’expérience quel rang doivent teni
26 (1767) Salon de 1767 « Les deux académies » pp. 340-345
n artiste et qui ne l’était pas, et lui demanda s’il était en état de juger mieux que lui ; ce particulier, enfonçant son cha
n’est pas même une licence. Cochin, plus adroit, m’a écrit que chacun jugeait par ses yeux, et que l’ouvrage qu’il avait couron
était plus habile ; et on leur a demandé à quoi bon le concours si on jugeait la personne et non l’ouvrage. Mais écoutez une si
s se seraient trompés. à peine les prix sont-ils exposés, qu’ils sont jugés et bien jugés par les élèves, ils disent : voilà
trompés. à peine les prix sont-ils exposés, qu’ils sont jugés et bien jugés par les élèves, ils disent : voilà le meilleur ;
27 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641
d’un Ecrivain qui m’étoit inconnu, moi qui me suis fait une loi de ne juger les Auteurs que sur leurs Ecrits, & qui l’ai
mi les Ecrivains ennemis du Christianisme, un Homme que je ne pouvois juger que par ses Livres ? Quelque envie que j’eusse de
de votre part, je n'oublierai jamais, que depuis dix ans vous m'avez jugé digne de vos bontés, malgré la Ratomanie & le
te d'être descendu jusqu'à répondre à un tel Calomniateur ; mais j'ai jugé qu'il étoit nécessaire de détruire, dans l'esprit
erges profundo pulchrior evenit. Faites de ma Lettre l'usage que vous jugerez à propos. Je désire qu'elle serve de témoignage a
p; du goût. Nous ne sommes pas les seuls Critiques, mon cher Ami, qui jugions ainsi. Le Continuateur du Dictionnaire Historique
endus & rend encore à l'Auteur de la Pucelle. De même que nous ne jugeons point du mérite de Ronsard par les éloges pompeux
éloges pompeux que lui donnerent ses Contemporains, nos Descendans ne jugeront pas non plus de celui de M. de Voltaire, par les
re basse & ridicule dont ils m’ont marqué leur ressentiment. Vous jugerez vous-même, Monsieur, s’il est possible de se défe
s étoient des hommes de génie & la gloire du Génie François. Vous jugerez sans doute qu’il a fallu la croire bien bonne, ce
e & la mauvaise foi. Après l’examen de leurs Ouvrages, j’ai voulu juger de leur personne. J’ai imité les Païens superstit
son séjour à Paris, voulut voir ces Philosophes tant prônés, afin de juger s’ils parloient plus raisonnablement que leurs Li
est l’honneur que ces prétendus Sages croient faire à notre Nation ! Jugez , mon cher ami, si des Charlatans, si faciles à pé
28 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Frédéric le Grand littérateur. » pp. 185-205
tique. C’est ainsi que lui-même il pensait qu’il faut, en définitive, juger les grands hommes, sans s’amuser aux accessoires,
ute cette guerre. » Il y a certes du philosophe dans cette manière de juger les triomphes militaires ; mais il y a aussi de l
hevée. » Et il s’indigne de cette différence de mesure, comme si l’on jugeait les princes d’une nature moindre que les autres h
té que par des traductions, et par les traductions françaises ; il ne jugeait donc bien que le gros des choses qui résistent à
anciens lui échappait entièrement ; il ne la soupçonnait même pas. Il jugeait bien des historiens, qui étaient proprement sa ma
iculière qui constitue l’originalité de ce grand historien. Il devait juger mieux de Polybe, chez qui le fond l’emporte ; un
ge de Polybe : « À deux mille ans de distance, c’est la même façon de juger les vicissitudes humaines, et de les expliquer pa
t l’historien-roi est, en général, plus sobre de réflexions. Frédéric jugeait bien encore des moralistes et philosophes anciens
29 (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »
eurs, composés la plupart pour les yeux, sont plus dans le cas d’être jugés à une première vue, même par des étrangers qui ne
a lieu au moins de douter que celle de la compétence des étrangers à juger une littérature tout à fait contemporaine, surtou
oethe, si sagace et si ouvert à toutes les impressions qu’il ait été, jugeait un peu de travers et d’une façon très subtile not
l n’y tenait compte que des excès, et l’anathème portait à faux. Pour juger une littérature contemporaine, surtout quand c’es
des vanités littéraires nationales qu’il caresse ; mais, puisqu’on a jugé à propos de nous le reproduire en France comme un
30 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 439-450
otre impartialité. Par ce moyen, nous mettrons le Lecteur à portée de juger des motifs qui ont pu déterminer M. Palissot à se
attendre. Ce n’est pas aussi sur leurs déclamations qu’il convient de juger de son mérite. Il est certain qu’on ne peut trop
e la représentation, & c’est toujours beaucoup d’être à portée de juger , à la lecture, que cette nouvelle Comédie a des t
, ce jeudi 26 Octobre 1772 ». Et puis allez, trop crédules Lecteurs, Juger , par leurs Ecrits, de l’ame des Auteurs ! *. T
31 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »
Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même5 I Mon Dieu, oui, par elle-
-même ! J’aimerais assez cela, si Mme George Sand était capable de se juger , si réellement elle était un esprit critique. J’a
la seconde époque), puis, très respectueux, nous déclarent qu’elle a jugé ses propres œuvres avec une liberté que personne
Morale, les Pouvoirs publics… et aujourd’hui, il n’est pas permis de juger librement M. Victor Hugo ! Ce serait irrévérent.
Ce serait irrévérent. Aujourd’hui, il ne sera pas permis non plus de juger librement Mme George Sand ! Ce sera une inconvena
Sand a pris, sans se manquer de respect à elle-même, la liberté de se juger . II C’est un livre, allez ! qui en étonnera
t quelque chose qu’elle fût naïve ! comme si ses intentions, que Dieu jugera , lui ! nous regardaient, nous, critiques et juges
32 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »
introduite dans toutes les branches de l’histoire. Quand il s’agit de juger la vie, les actions, les écrits d’un homme célèbr
riment tout net les grands rénovateurs de l’art au moyen-âge ; ils en jugent à l’aveugle par quelques pointes de Pétrarque, pa
orps, mais sain d’esprit, au milieu d’une campagne riante, qu’on peut juger avec plus de vérité et de certitude ses productio
enlevés. Disons, à la louange de l’homme bon, dont en ce moment nous jugeons le talent avec une attention sévère, disons qu’il
u, depuis la mort de Racine, ne remit pas les pieds à Versailles ; il jugeait tristement les choses et les hommes ; et même, en
à l’application qu’il en fait en écrivant, il ne nous faudra, pour le juger , que pousser sur ce point l’idée générale tant de
et Fut le premier démon qui m’inspira des vers. « C’est à vous à en juger . » Nous estimons ces vers fort bons sans doute, m
es dont l’autorité n’est point à mépriser, affectant aujourd’hui d’en juger plus défavorablement, nous avons craint, en nous
33 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre premier. La critique et la vie littéraire » pp. 1-18
signe, car celui qui saurait pouvoir s’intéresser à une lecture qu’il jugerait médiocre ferait bien de renoncer à toute critique
onniste. Certes, le premier, n’ayant de sa vie rien senti, ne pouvait juger qu’à faux et ne s’en privait pas. Mais l’autre av
même lui advenait-il de parler des livres et, bon gré mal gré, de les juger , soit de leur assigner non leur valeur absolue (c
s’il se contentait d’appeler « aimable » un ouvrage insignifiant, il jugeait encore, quoique de travers. Certes, l’impressionn
n Mais à quoi bon écrire, à quoi bon parler ? — Et puis l’habitude de juger glace l’impression. — Quelle erreur ! Elle n’est
ez-vous que Diderot fut un bénisseur, un Lapommeraye ? Voici comme il jugeait Bellangé : « On prétend qu’il y a quelque chose.
34 (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296
’enfin par ces discussions éxactes, ils mettent le lecteur en état de juger sainement des choses. Ce ne sont point les tours
s paroîtroient trop longs ; que les harangues des combattans seroient jugées hors d’oeuvre, et que le bouclier d’Achille paroî
ition sans lumiere. Il y a une grande différence entre se souvenir et juger , entre s’enrichir de mots ou de choses, entre all
r des ouvrages, pour ainsi dire, le nom de leurs auteurs, pour ne les juger qu’en eux-mêmes. Voilà précisément la question ;
tres. Elle est légitime, puisque c’est un droit naturel du public, de juger des écrits qu’on lui expose ; et elle est utile,
la raison et les talents. C’est à eux sans doute qu’il appartient de juger les ouvrages anciens et modernes ; mais il seroit
lle ne m’épargne pas ces sortes d’injures, et souvent elle ne m’a pas jugé digne qu’elle se donnât la peine de les assaisonn
s assaisonner du moindre tour. En voici quelques-unes dont le lecteur jugera . c’est-là véritablement parler sans sçavoir… etc.
euve bien sensible des excez où nous jettent de fausses conformitez : jugeons plus simplement des choses, ne cherchons la vérit
e dit Me D vous ne sçavez pas le grec ; comment avez-vous l’audace de juger d’un auteur dont vous ignorez la langue ? C’est l
bien ; mais qu’en pouvez-vous conclure, puisque je me restrains à ne juger que du sentiment et de l’action, que certainement
l’auteur du Clovis et de la Madelaine, avoit eu comme moi l’audace de juger d’Homere, que sa dissertation fut oubliée dès sa
s siennes ; et il suffiroit de les comparer exactement ensemble, pour juger de quel côté est la bonne cause. Mais il s’en fau
essions s’effacent par les secondes ; et ils ne sont point en état de juger du détail des objections, parce que ce jugement d
ce sont autant de beautez ; le lecteur n’a autre chose à faire que de juger entre ses apologies et mes censures, sans s’inqui
it le même mépris pour Homere ; il faut que le méchant homme ait bien jugé , ou que l’honnête homme ait jugé mal. Plutarque,
l faut que le méchant homme ait bien jugé, ou que l’honnête homme ait jugé mal. Plutarque, si grand panégiriste d’Homere, n
juste, combien il faut de siecles pour oster aux hommes la liberté de juger d’un ouvrage d’esprit. Mais j’aime mieux croire q
leur objet étoit de plaire, et qu’ils nous ont ennuyez. Mais si nous jugions ainsi de l’iliade, elle seroit encore dans un plu
es d’Homere, n’ont point retranché ces répétitions ; ils les ont donc jugez raisonnables. deux réponses : la prémiere, que ho
ajoûte que ces répétitions n’ont pas ennuyé les grands hommes qui ont jugé d’Homere . Cela ne signifie autre chose, sinon q
d’un côté, les mots de l’autre ; et ce seroit au prétendu ignorant à juger des auteurs, que le sçavant prendroit la peine de
n est aidée le mieux qu’elle a pû pour sortir d’embarras. Je laisse à juger si elle y a réüssi. En tout cas, elle a toûjours
tombent sur l’expression d’Homere, dont ils pouvoient beaucoup mieux juger que Me D qui n’a en cela d’autre principe de conn
es langues vivantes qui puissent s’apprendre au point qu’il faut pour juger en détail de l’élégance d’un auteur. Il suffit, p
accessoires que les différentes circonstances y font entrer. Nous ne jugeons point des expressions par analogie et par ressemb
t ce qui paroîtroit se pouvoir dire, ne se dit pourtant pas : nous en jugeons par l’usage qui a ses caprices ; et c’est même pa
antage ces réfléxions, pour faire voir l’incompétence de Me D même, à juger exactement de l’expression d’Homere. de la morale
substituant des conjectures équivalantes. Il faut donc commencer par juger mes remarques en elles-mêmes, et le jugement qu’o
jours comme elle voudroit. Indépendamment de cet éxamen, on peut déja juger entre Me D et moi. L’iliade est-elle parfaite com
erai pourtant de l’usage, je me condamnerai en bien des choses, et je jugerai de moi naïvement, comme je voudrois que Me D eût
hoses, et je jugerai de moi naïvement, comme je voudrois que Me D eût jugé d’Homere. Cette franchise me conduira à m’approuv
prêter sans impatience, comme à une partie de ma justification, il en jugera mieux de mon dessein, et de ma maniere de l’éxécu
eur : et pour convaincre honnêtement M. Perrault qu’il ne falloit pas juger des poëtes, sur des traductions en prose : il don
st, qu’il y a de quoi s’ennuyer dans les quatre prémiers livres ; ils jugent de tout le reste sur la foi de ce prémier ennui,
ù je suive servilement l’original. Les sçavans sans prévention en ont jugé bien differemment ; mes retranchemens leur ayant
in général, et le dessein particulier de chaque partie. Il faut donc juger de l’imitation générale par le dessein général, e
’autres choses que je n’ai pas senties ; mais je ne demande qu’à être jugé équitablement. Je veux bien avoir tort où je l’ai
35 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Chamfort »
tables et singulières, et les moralistes, qui, en définitive, doivent juger les moralistes, car on ne peut être jugé que par
qui, en définitive, doivent juger les moralistes, car on ne peut être jugé que par ses pairs, ont-ils bien réfléchi à cela ?
me ! Or, sans vue première sur l’humanité, toute supériorité qui veut juger les hommes périt étouffée dans un horizon sans lu
t-on bien, en effet, ce que c’est qu’un préjugé ? Préjugé veut dire : jugé d’avance. Et qui donc a le droit de juger les fai
réjugé ? Préjugé veut dire : jugé d’avance. Et qui donc a le droit de juger les faits d’avance, si ce n’est Dieu ? Dieu, qui
36 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Mignet : Histoire de la Révolution française, depuis 1789 jusqu’en 1814. 3e édition. »
rons nous abstenir de reprendre le fond des choses et nous en tenir à juger la manière de l’écrivain.   C’est une faculté na
aucun raisonnement ne dût s’introduire. C’est aussi de la sorte qu’en jugea Malebranche lorsqu’à la lecture du livre De l’hom
ante ; et, portant en lui tant de ressources avec tant de besoins, il jugea souvent plus commode d’inventer que de découvrir.
chambellan célèbre. Ce style, qu’au premier abord on serait tenté de juger trop soigné, n’est pourtant pas exempt d’incorrec
37 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
au contraire, nous agissons semblablement parce que les deux cas sont jugés semblables : ainsi, nous prenons de la quinine da
mblables : ainsi, nous prenons de la quinine dans des accès de fièvre jugés similaires ; c’est donc l’idée de la similitude e
ue ; nous, nous exécutons le même acte parce que, outre l’image, nous jugeons l’acte utile ou nécessaire. Le sujet hypnotisé « 
ait l’acte uniquement parce qu’il pense à l’image de cet acte et sans juger qu’il fait un acte semblable au mien ; moi, je co
, sans songer à autre chose ; nous, nous parlons ainsi parce que nous jugeons que cela est vrai. Mais cette analyse, selon nous
termination volontaire. Délibérer, c’est concevoir une alternative et juger la valeur des termes. Cette conception et ce juge
mouvements, les uns dans le sens de l’objet, les autres à l’opposé : juger que l’orange est savoureuse, c’est esquisser par
st commencer à disposer ses organes dans un sens favorable à l’objet. Juger que l’aloès est amer, c’est ébaucher intérieureme
De là vient qu’on donne ou refuse son assentiment à une proposition. Juger , c’est donc en définitive commencer à vouloir et
nos inclinations actuelles et de notre caractère. Prétendre que nous jugeons librement parce que nous ne sommes pas passifs da
38 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118
e détaillée de ce voyage. Les éditeurs de ses œuvres avaient toujours jugé à propos d’éliminer un écrit, selon eux, trop fam
rmis que cette bagatelle devînt publique par l’impression. Nous avons jugé comme lui qu’elle n’était pas digne de paroître t
nt tout le volume, on aura le récit des causes célèbres qui vont être jugées , des grandes exécutions qui vont faire éclat, et,
la justice sous l’Empire : « Eh bien ! monsieur le premier président, jugez -vous beaucoup ? » — « Mais, Sire, nous tâchons de
m de l’Empereur et de la loi, avec équité. » — « Il s’agit surtout de juger beaucoup, et beaucoup, entendez-vous ? » Il s’agi
39 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »
uissance de susciter en nous cette vue intérieure qu’on peut le mieux juger les œuvres d’art les plus hautes. L’admiration n’
que temps en notre cœur : c’est l’amitié ; alors seulement on peut le juger bien. Toute affection, a dit Victor Hugo, est une
aute du critique quand il ne fait pas bonne moisson : le critique est jugé par la stérilité de sa propre critique. Quant à e
comme on dit dans le langage du magnétisme ; seulement on ne peut pas juger de la valeur intrinsèque d’un auteur par la facil
le critique doive se borner à expliquer une œuvre, et ne doive pas la juger . Sans être absolu, le jugement théorique est poss
40 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »
amères de Bonald dans ses Mélanges de littérature, on n’avait rien de jugé , de satisfaisant, rien de conclu sur Rome par la
la vue supérieure du Christianisme sans laquelle il est impossible de juger la société antique et même de la comprendre, l’ho
a société antique et même de la comprendre, l’homme ayant besoin pour juger une chose de valoir mieux qu’elle, de la tenir so
ais ce qu’il y a de certain, c’est qu’avec tout ce qu’il fallait pour juger l’Empire, dans ce livre débordant d’intelligence
ence et de renseignements, l’Empire, politiquement parlant, n’est pas jugé . C’était aisé pourtant, à ce qu’il me semble. C’é
41 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803, (suite et fin) » pp. 16-34
Chateaubriand jugé par un ami intime en 1803 (suite et fin) Mardi
rganisation ; je puis goûter une œuvre, mais il m’est difficile de la juger indépendamment de la connaissance de l’homme même
e paraît le besoin du temps et une excellente condition première pour juger et goûter ensuite avec plus de sûreté. Une très-l
en a un. Aucune des réponses à ces questions n’est indifférente pour juger l’auteur d’un livre et le livre lui-même, si ce l
ns eux, j’aurais peut-être traité plus à la légère. S’il est juste de juger un talent par ses amis et ses clients naturels, i
r ses amis et ses clients naturels, il n’est pas moins légitime de le juger et contre-juger (car c’est bien une contre-épreuv
42 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »
du succès.  « En plus d’un sens la destinée fait les hommes. On peut juger jusqu’à un certain point un homme par ce qu’il fa
ent prompt à rendre… » (Ici une lacune.) « Sans doute nous ne pouvons juger que d’après les apparences ceux que nous connaiss
conclusions. Il est rare, je le répète, qu’un homme puisse être bien jugé même par ce qu’il fait. Il faudrait distinguer sc
ce qui vient du sort et ce qui vient de son âme. « À peine on peut se juger soi-même, comment jugerait-on les autres ? Quand
ce qui vient de son âme. « À peine on peut se juger soi-même, comment jugerait -on les autres ? Quand je jette un coup d’œil sur
es autres ? Et si celui qui est de bonne foi se voit toujours près de juger trop sévèrement sa propre conduite, parce qu’il n
43 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « VII » pp. 25-29
rès le troisième acte, où son rôle finit. Le parterre avait très-bien jugé qu’elle était la seule à rappeler. — Tout cela a
s le premier acte qu’il a paru. Ce chat parmi la famine de Béthulie : jugez des plaisanteries ! il s’enfuyait comme s’il avai
vet. Bref, il y a eu rumeur à la fin de la pièce, et l’auteur n’a pas jugé à propos de se faire nommer. Somme toute, c’est u
44 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
, à notre amitié, à notre admiration, à ce calme élevé, qui nous fait juger le point où nous sommes, & le point que nous
nçue il y a trente ans, ne se trouve pas réalisée aujourd’hui ; & jugez de la force de la raison humaine. Quand le Génie
dans les rangs les plus bas, que le point de vue sous lequel il faut juger les Empires, se trouve souvent le plus avantageux
manières polies ne peuvent en imposer qu’aux sots. Il est aisé de les juger & de voir qu’ils ont de petites âmes sort vai
mon œil qui voit les hommes nuds, & l’habitude où je suis de les juger absolument dépouillés de leurs titres, ne m’a fai
d’autrui ; on voit un pédant faire de gros volumes sur quelques vers jugés il y a trente ans, & noyer dans un déluge de
s essais, a découvert la foiblesse de ses épaules, & l’on peut le juger  ; or, presque tous les Gens de Lettres qui touche
ire un ridicule à un Homme de Lettres, de son honorable pauvreté. Or, jugez -nous, hommes vrais & équitables, & voyez
ois ; & passer rapidement à ces deux extrémités, pour savoir bien juger les hommes & les Livres. On prétend qu’une vi
e les hommes de bon-sens attendent de l’avoir lu & médité pour le juger , les sots crient d’abord, crient longtems & b
barrer le chemin à celui qui court avec nous : l’œil des spectateurs jugera l’athlète généreux, & méprisera l’envieux qui
distribuer orgueilleusement les rangs & les places, qui ont voulu juger autrui sans avoir appris à se juger eux-mêmes ? I
s & les places, qui ont voulu juger autrui sans avoir appris à se juger eux-mêmes ? Ils ont lancé de toutes parts leurs t
ement se détériore. Or l’art n’est point sorti du premier moule. Pour juger le procès, il faut assembler la multitude. La mul
de la vérité, plutôt que les règles tyraniques de l’usage ; qui sait juger mieux qu’elle même ce qu’il faut à la multitude,
risent ses jugemens précipités :(57) mais ce grand Poète, loin d’être jugé , n’a pas encore été lu ; adhuc sub judice lis est
chir les foibles limites des Etats & des langues. Si l’on ne peut juger que par comparaison de la plus ou moins grande pe
erons dire que le François a été jusqu’ici dans l’impuissance de bien juger son théâtre ; par ce qu’il a constamment fermé l’
l’Europe, tout nous a appris que chacun avoit sa manière de voir, de juger , de sentir, & tel caractère bisarre qui nous
ne renommée qu’il poursuit en haletant. (23). En fait de goût, nous jugeons par nos habitudes : nous croyons notre Poèsie sup
sur des matières proprement de goût ! Chacun n’a-t-il pas le droit de juger , & l’homme qui ne peut me faire goûter ses éc
Ainsi un Auteur de profession voit trop dans un Ouvrage, pour le bien juger  ; & le Public, qui voit en gros, doit juger m
Ouvrage, pour le bien juger ; & le Public, qui voit en gros, doit juger moins sévèrement & juger mieux. C’est ce qui
& le Public, qui voit en gros, doit juger moins sévèrement & juger mieux. C’est ce qui arrive ; le Public casse le p
ostérité. (26). L’homme de goût, proprement dit, est inhabile à bien juger l’ouvrage, de l’homme de génie. Il faut plus que
es où l’on a le même droit de part & d’autre. Rien ne dispense de juger les Ouvrages par soi-même, non pour prononcer mai
mnon. Un bruit assez étrange est venu jusqu’à moi. Seigneur ; je l’ai jugé trop peu digne de foi. On dit, &c. est un Ach
n, Pope & Milton. (57). Shakespear (a dit quelqu’un fait pour le juger ) n’a pas plus frappé nos esprits étroits, que la
qui ne vient pas de son cru Littéraire ; & ses beaux-esprits ont jugé à propos d’ordonner au génie de respecter jusqu’a
x autres la même liberté dont j’use en Franc Républicain : les hommes jugent  ; mais c’est au tems à prononcer.
45 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »
omme d’un despote qui menaçait son despotisme, Forneron l’a très bien jugé , réduit à sa personne humaine, dans le dernier ch
nt la forte empreinte restera marquée sur sa mémoire, comme il a bien jugé aussi Élisabeth, plus difficile à juger encore, p
ur sa mémoire, comme il a bien jugé aussi Élisabeth, plus difficile à juger encore, parce qu’elle eut le succès pour elle et
accroupissement honteux. Ni catholique ni protestant, Forneron a bien jugé Philippe II et Élisabeth quand, tous les deux, il
46 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »
st, faut-il l’écrire ? le jugement. Il est très vrai qu’ils n’ont pas jugé les choses et les hommes comme Desmarets. Ils n’a
es3 », — ce qui n’est pas d’un ennemi, ce semble, — déclare qu’il eût jugé autrement Homère et Virgile, « s’il se fût appliq
tien, s’il le fut sincèrement, qui n’a ni l’humilité ni la charité. A juger de la cause par le défenseur, on peut s’assurer q
rs de l’esprit humain ; je veux parler de la prétention des savants à juger des choses littéraires par les principes qui régi
ns la leçon morale qui s’insinue sous le plaisir. Il a fallu, pour en juger autrement, que Perrault et ses partisans prissent
de Platon ne valent pas les Provinciales. Voilà qui paraît moins mal jugé  ; mais, prenons-y garde, Perrault est janséniste 
u’à l’injure, elle sortait par moments de la civilité. Pour nous, qui jugeons la querelle après un siècle et demi, Mme Dacier a
on de Fontenelle et l’esprit de la cour de Sceaux. Il faut, pour bien juger Homère, le grand goût des hommes de génie, ou la
e pas faire ses affaires avec le vrai. De là la vanité de gens qui se jugent moins par leur conscience que par le bruit qu’ils
de cette hauteur, où l’on respire la modération et la sérénité, qu’on jugera le plus équitablement ce que le seizième siècle a
que le dix-huitième a fait pour n’en pas déchoir. 1. Traité pour juger des poètes grecs et latins. 2. Ni Desmarets ni S
47 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »
a cause de ce silence, et plus encore afin de m’entretenir avec vous. Jugez de la peine que j’éprouvai quand j’appris qu’une
ntime l’ordre d’aller dans la journée lui porter moi-même ma réponse. Jugez de mon embarras. Il redouble encore quand, quelqu
ns son développement intellectuel par des circonstances extérieures ! Jugez combien je souffre, moi surtout qui avais donné à
pelle littérature écolière, vers latins, discours de rhétorique, etc. jugez quel supplice !… J’ai été tellement effrayé de ce
e… Ces messieurs de Saint-Sulpice et M. Gratry étaient bien loin d’en juger aussi rondement, et prétendaient que je devais to
plus indifférentes : « C’est fini, absolument fini pour toujours ! » jugez donc quand il s’agit des jouissances les seules c
question. Vous me direz, comme, j’entendais dire au séminaire : « Ne jugez pas l’intrinsèque des preuves par la petite maniè
-là est le Jupiter Olympien, l’homme spirituel qui juge tout et n’est jugé par personne. Que les âmes simples possèdent, bea
48 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »
sceptible de dégoût sans cause, et que j’ai quelque discernement pour juger du mérite. « H. de Saujon de Boufflers. » Lorsqu
le nombre des gens qui vous aiment, il n’y en a pas un seul que vous jugiez digne de vous servir ? Ne voyez-vous pas qu’en ce
r de sa sincérité. « D’après l’opinion que j’en ai, Monsieur, je l’ai jugé digne d’être connu de vous, et en lui procurant c
tre pas de mon avis ? J’étais chargée de quelques propositions que je jugeais honorables et avantageuses28 ; vous les avez refu
ui en avaient eu la confidence ; le mot n’est pas trop fort, on va en juger  ; la voici : « A Paris, ce 27 juillet 1766. « M.
us venons de toucher, on trouvera que les deux personnes de Paris qui jugèrent le plus sainement alors de cette déplorable et ri
ophique de sa vie. Parmi les personnes de la galerie et du public qui jugèrent de cette querelle en dehors de toute considératio
49 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
IV La science n’a d’ennemis que ceux qui jugent la vérité inutile et indifférente et ceux qui, to
Quand l’avenir nous verra dégagés de ce tumulte étourdissant, il nous jugera comme nous jugeons le passé. La race des égoïstes
s verra dégagés de ce tumulte étourdissant, il nous jugera comme nous jugeons le passé. La race des égoïstes, qui n’ont le sens
approuvera pas sans doute entièrement nos tendances matérialistes. Il jugera notre œuvre comme nous jugeons celle du christian
èrement nos tendances matérialistes. Il jugera notre œuvre comme nous jugeons celle du christianisme et la trouvera également p
50 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »
ursuivit sont indiqués suffisamment dans un article sur Chateaubriand jugé par un ami intime, dans le tome III des Nouveaux
le tome III des Nouveaux Lundis. Sainte-Beuve explique qu’il ne peut juger une œuvre « indépendamment de la connaissance de
e paraît le besoin du temps et une excellente condition première pour juger et goûter ensuite avec plus de sûreté. » Sainte-B
e recherches que Sainte-Beuve confond et prescrit. D’une part il veut juger l’auteur et faire cette sorte de critique proprem
en rien le plaisir esthétique que peuvent donner ses livres. Pour les juger , il s’attache à déterminer la plupart des facteur
51 (1874) Premiers lundis. Tome I « Œuvres de Rabaut-Saint-Étienne. précédées d’une notice sur sa vie, par M. Collin de Plancy. »
cents et surtout dans les traditions mythologiques de la Grèce. Il ne jugeait pas néanmoins impossible de ressaisir le sens nat
ut terminé ses séances et que le Te Deum final eut été chanté, Rabaut jugea tout achevé parce qu’il l’espérait ; il crut au r
tous les hommes, la nôtre aussi, toutes les fois qu’il nous arrive de juger le passé d’hier avec nos idées du réveil et de cr
52 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
es des dieux. Tout cela n’est point la poësie ; et cette maniére d’en juger , est une source infinie de contradictions. Il n’y
énemens et des objets, ce que leur humeur particuliére leur en a fait juger le plus agréable. Les imaginations tranquilles e
son, et que le poëte le plus échauffé se rappelle souvent à soi, pour juger sainement de ce que son imagination lui offre. Un
beauté. L’auteur n’y sort pas un moment de sa matiére, et il n’a pas jugé à propos d’imiter Pindare jusques dans ces digres
omparaison, sujets à mille erreurs ; au lieu que les définitions font juger des choses par un principe invariable, sans avoir
cteur peut être excellent ; c’est par-là qu’un lecteur équitable doit juger de son mérite. Il m’a paru, en examinant les odes
s ne sont plus lûs, et je ne crois pas que beaucoup de gens veuillent juger par leurs yeux de ce que j’en vais dire. Cependan
je tâcherai à l’avenir de faire mieux, et de m’en piquer moins. à en juger de sens froid, je ne sçaurois croire que l’orguei
ifférence superbe, si j’évitois de m’en faire honneur. Peut-être même jugera-t -on sur ces ouvrages, que j’ai eu moins à combatre
53 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 195
çoise, né à Toulouse en 1609, mort à Paris en 1688. Il ne faut pas le juger par les éloges qu’on lui donne dans le Journal de
nal des Savans, où on l’appelle un Grand Homme. Peut-être n’en a-t-on jugé ainsi que par la multitude de ses Ouvrages, ou pa
54 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Abailard, et saint Bernard. » pp. 79-94
e seul homme qui pût disputer avec lui d’esprit & d’érudition, il jugea plus convenable de montrer de la modération &
oir raison. On étoit à la veille de tenir un concile à Sens. Abailard jugea ce concile une occasion très-favorable de se fair
re aux pères du concile, & de les gagner. La fuite d’Abailard fut jugée une défaite. Ses ennemis en triomphèrent : mais l
ècle, aussi malheureux en écrits qu’en amour, fut au désespoir d’être jugé , sans qu’auparavant on l’eût entendu. Néanmoins i
55 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Chastel, Doisy, Mézières »
esprit de parti ou de secte la violât dans un travail qu’ils devaient juger et couronner. Et d’ailleurs, par leur verdict, il
amme de l’Académie en 1849. Si politiquement, socialement, on ne peut juger la Justice dans cette noble et respectueuse terre
nt spéculatives de la pensée, et, sur ce terrain-là, on a le droit de juger les jugements entachés d’erreur ou de faiblesse.
jet que les protestants le sont peu, par la raison naturelle que pour juger l’Église qui n’a jamais varié, il ne faut pas êtr
56 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »
danseur que l’on préfère. Mais ce n’en est pas moins le danseur qui a jugé le mathématicien, et qui lui a prouvé, d’un seul
alculs. Armand Hayem, malgré tout son respect pour le danseur qui l’a jugé , en a appelé au public, et il a publié son mémoir
d’illusions généreuses, quand il faudrait être, pour peu qu’on ait à juger l’anarchie des opinions et des sentiments moraux
n’a peut-être pas, — du moins d’une façon solide et résolue. Si on le jugeait par son livre de l’Être social, Armand Hayem les
57 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 406
sophie, bien plus propres à établir sa réputation. Il est facile d’en juger par plusieurs articles de l’Encyclopédie, copiés
son Cours des Sciences, auxquels la prudence des Compilateurs n’a pas jugé à propos de mettre son nom : Sic vos non vobis, &
58 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393
seulement dans leur effet sur le caractère du premier consul, il les jugeait en tenant compte du caractère général des Françai
tard, trente-trois ans après, en adressant ses fameuses Observations, jugées intempestives, aux constitutionnels, sous le roi
été mis à l’épreuve et qui, dès lors, ne peut être qu’imparfaitement jugé . Les objections se voient d’elles-mêmes. Ce que l
d’inspecter le prytanée de Saint-Cyr, se rendait à Versailles pour y juger des débuts de Mlle Duchesnois dans le rôle de Phè
ielle qui l’inclinait dans le sens monarchique. Dès ce moment, à bien juger de la portée des actes, l’Empire était fait, il l
nd dans le temps n’avait dit que peu de chose), vous m’avez très bien jugé en ne me nommant pas. Je suis un homme de parti ;
tions extraordinaires que réclamaient les circonstances. J’ai entendu juger diversement cette pièce : je suis de ceux qui, ay
59 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre III. La notion d’espace. »
e correspond à un objet plus remarquable que la seconde. Mais comment jugeons -nous que cet objet est plus remarquable ? C’est c
ions que nous cause cet objet n’ont pas changé, nous serons enclins à juger que cette position relative n’a pas changé non pl
position relative n’a pas changé non plus ; si elles ont changé, nous jugerons que cet objet a changé soit d’état, soit de posit
qu’augmenter. De toute façon, la question suivante se pose : pourquoi jugeons -nous que toutes ces représentations si différente
au jaune comme le rouge est au bleu ; comment alors suis-je conduit à juger que les deux sphères ont subi le même déplacement
comment pourrais-je les distinguer ? Pourquoi alors suis-je conduit à juger que ces deux sensations, qualitativement différen
n objet bleu aille à son tour du centre A au bord B de la rétine ; je jugerai que ces deux objets ont subi le même déplacement.
60 (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)
les années 1820 et 1880 : voilà ce que disent les étrangers, qui nous jugent et qui nous goûtent avec plus d’impartialité et d
ue vous qualifiez, justement, de « violentes », des attaques que vous jugez , à bon droit, « passionnées » sur le « stupide xi
l’époque actuelle, dans ses plus nobles représentants, on ne peut que juger favorablement le siècle évanoui, au moins dans sa
Hugo est bête, … et le dix-neuvième siècle est stupide… Ces façons de juger sont odieuses à quiconque ne sait respirer qu’à l
e) de ces siècles-là. Pierre Lièvre Nous sommes mal placés pour juger d’ensemble le xixe  siècle, nous qui y sommes nés
e ardente. Supportable en poésie, ce manque extrême de mesure me fait juger sévèrement, et m’empêche d’aimer certains, et des
uspillés que d’après la qualité de leurs opinions. Étrange manière de juger la littérature en songeant uniquement à servir le
civilisation occidentale dans son universalité, sont-ils autorisés à juger le xixe  siècle et à le condamner ? Et cela au no
us sommes encore sous son influence trop exclusive pour essayer de le juger dans son ensemble. Toutefois nous avons déjà cons
’être également exagérés. En tout cas, nous sommes mal placés pour en juger . Supposez qu’on eût demandé aux Français de 1820 
grés, les bonapartistes, les anciens régicides et les ultras. Vouloir juger un espace de cent ans avec un recul de vingt ans,
 siècle se recrutent au contraire parmi des gens qui, pour penser et juger , se placent uniquement au point de vue national.
61 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454
le lendemain l’arrêt se trouve promulgué dans tout Paris et la pièce jugée . Ces décisions des hommes de goût ne sont dans le
laquelle lui-même, convié il y avait peu d’années, il ne s’était pas jugé suffisant. Et notez jusque dans cette œuvre tout
gèretés, mais il y avait l’observateur sérieux chez Bonstetten et qui jugeait très sainement et sans trouble des choses considé
tion pour lui-même ou pour les autres. Chose singulière ! les émigrés jugeaient très bien les étrangers avec qui ils étaient appe
s chez les hommes en place de presque tous les pays de l’Europe. Tous jugeaient mal la Révolution, tous étaient clairvoyants dans
our les choses présentes ! Le don de voir ce qui est mobile, celui de juger sainement ce qui est imprévu, serait-il refusé à
62 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »
us importante à tenir fermement ensemble et que le système en dépend. Jugez combien j’en suis affectée ; l’intérêt de nos deu
mencée, pourra durer et avoir des suites malheureuses pour nous tous. Jugez de ma peine en particulier : l’empereur et votre
tre adversaire, qui tâche à frapper de grands coups au commencement : jugez de ma situation, y ayant des fils bien chers. Tou
artie, il y a huit jours. Je n’entends pas assez les affaires pour en juger  ; mais Mercy, qui ne me paraît pas trop content d
tes de l’Allemagne et du conflit persistant entre Berlin et Vienne de juger jusqu’à quel point les craintes de Marie-Thérèse
dire que je suis loin pourtant d’abonder dans le sens de ceux qui ne jugent en tout de ce souverain que d’après les événement
63 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312
temps après, il se présenta une occasion au Parlement, où M. Fouquet jugea bien que ce qu’il avait fait avait utilement réus
nts à Gourville, pourvu qu’ils menassent au but. Fouquet, quand il le jugea stylé, l’employa à faire rentrer de l’argent. Gou
tagne en même temps qu’il décorait si royalement sa terre de Vaux, il jugea qu’il fallait faire sur lui un exemple et ne pas
, pendant que je connaissais à fond toute son infidélité. Vous pouvez juger qu’à l’âge où j’étais, il fallait que ma raison f
général au parlement de Paris, ce qui rendait impossible de le faire juger par commissaires en violation des droits et privi
XIV, par une suite de rigueurs qui doivent enfin paraître excessives, jugea à propos de commuer plus sévèrement la peine, et
64 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Sur le Louis XVI de M. Amédée Renée » pp. 339-344
es et des documents nouveaux. » Ceux qui liront le volume de M. Renée jugeront qu’il a tenu tout ce qu’il promet. L’esprit dans
é à mieux voir, à revenir de l’excès d’exigence ou de confiance, et à juger de la tâche sociale avec plus de vérité. Mais pou
échaînées, à ce qui se connaît le moins. Il ne faudrait cependant pas juger absolument des masses et des foules, même aux jou
65 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIe Entretien. Marie Stuart, (Reine d’Écosse). (Suite et fin.) »
On ouvrit à Hamptoncourt, palais de Henri VIII, des conférences pour juger le procès de Marie Stuart avec ses sujets. Murray
u’il y avoit et la chaleur de la saison de l’année ; je vous laisse à juger quel il y fera au milieu de l’hyver, cette maison
ts : « Nos périls communs sont le nœud de notre amitié ! » Ils furent jugés et exécutés le 20 septembre avec Ballard et Babin
eur rapport au conseil. La reine d’Écosse protesta contre le droit de juger une reine, et de la juger en terre étrangère où o
reine d’Écosse protesta contre le droit de juger une reine, et de la juger en terre étrangère où on la retenait de force dan
en comparaissant devant les commissaires, que la reine Élisabeth fait juger les rois par leurs sujets ! Je n’accepte cette pl
e, fut adoptée par les catholiques comme celle d’une sainte. Elle fut jugée par les passions, c’est-à-dire qu’elle ne l’est p
qu’elle ne l’est pas encore et qu’elle ne le sera jamais. Si elle est jugée par ses charmes, par ses talents, par les séducti
ant d’années, quelque chose de la chaleur de ses soupirs. Si elle est jugée par sa vie, c’est une Sémiramis de l’Écosse, immo
oquer et absoudre ainsi, n’est-ce pas assassiner ? Enfin, si elle est jugée par sa mort, comparable par sa majesté, sa piété
66 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »
vie ! Et puis, ce n’est pas tout encore : — quand on a peint, il faut juger . Comment Rémusat a-t-il jugé les hommes qu’il a e
ut encore : — quand on a peint, il faut juger. Comment Rémusat a-t-il jugé les hommes qu’il a essayé vainement de peindre ?
excepté, pourtant ! Exagéré par tous les partis, Burke n’est pas mal jugé . S’en étonnera-t-on ? Burke, ce creux sonore, qui
tion française. Supposez Burke sans cette haine, Rémusat l’aurait mal jugé , et il n’en serait pas moins cependant, avec les
67 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176
rences ; un aspect intérieur et intime, sur lequel les hommes d’élite jugent sur les réalités. Il faut, si l’on écrit surtout
ité de son pays ; car, s’il ne connaît pas ces questions, comment les jugera-t -il bien ou mal servies ou desservies dans les act
ins à la seule idée d’une injustice envers les hommes. Quand on a été jugé soi-même, souvent par le premier venu, qui ne con
et de bien faire voir les faits ; mais regarder ce n’est ni sentir ni juger  : le regard n’est pas un sentiment, le regard n’e
s’élève pas au-dessus du fait pour le sentir dans le cœur et pour le juger dans la conscience. L’intelligence, faculté pour
oit non seulement reproduire, il doit penser, il doit sentir, il doit juger ce qu’il reproduit. Ce n’est qu’à cette condition
st un homme, ce n’est qu’à cette condition qu’il fait penser, sentir, juger son lecteur. Avec l’intelligence seule il est une
fait sentir, la pensée qui fait réfléchir, et la conscience qui fait juger , ne sont ni plus ni moins nécessaires que l’intel
ait être trop national, il n’en est pas de même quand il s’agit de la juger . On est solidaire du salut de la patrie, on n’est
st moi ! Vous vous appelez le droit, je m’appelle l’audace ; le sabre jugera  ! Mais, c’est moi qui tiens le sabre ! XII
andonnée à son sort par Bonaparte. De même que l’historien a évité de juger le 18 brumaire au point de vue du devoir civil et
. M. de Talleyrand méprisait les hommes, cela peut être vrai ; il les jugeait d’après un type personnel qui n’était ni celui de
vorce. L’infortunée, que les reines d’Europe auraient pu envier, à ne juger de son sort que par l’éclat extérieur dont elle é
re les deux puissances. XXIV M. Thiers trouve ici l’occasion de juger le plus grand homme de tribune, de conseil et de
68 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 64-65
e de l’Oratoire, né au Mans en 1645, mort à Rouen en 1715. Nous ne le jugerons pas sur ses Productions de Théologie, qui se rédu
former l’esprit, & à lui faire contracter l’heureuse habitude de juger des choses sur des principes clairs & solides
69 (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Vassé »
le qu’à sa place, on ne prendrait point une autre attitude. Pour bien juger d’une statue, c’est une règle assez sûre que de s
ue, c’est une règle assez sûre que de se mettre à sa place. Pour bien juger de l’ajustement d’un homme ou d’une femme, c’est
70 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 398-399
la force, de l’enthousiasme, & de la poésie. Il ne faut donc pas juger de ce Poëte par les* Satires que M. de Voltaire a
le péché originel y a lieu par excellence. Il ne faut pas non plus le juger d’après les louanges un peu outrées de M. Clément
71 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274
vois surtout de l’originalité, et les hommes les plus compétents qui jugent aujourd’hui de Claude Perrault, médecin, physicie
t de ce rôle d’intermédiaire entre le ministre et les Académies, à en juger simplement, il m’est impossible, je l’avoue, de p
ouvrages d’Homère et de Virgile, de Démosthène et de Cicéron, et d’en juger comme il nous plaira, parce que d’autres avant no
d’en juger comme il nous plaira, parce que d’autres avant nous en ont jugé à leur fantaisie ! Rien au monde n’est plus dérai
qui en est le fond et la fin il ne l’entend pas. Il croit qu’on peut juger des poètes par les traductions ; il parle d’Homèr
rguments et ses raisons, et que la personne qu’il en avait chargée ne jugea point à propos de remettre, de peur d’aigrir enco
72 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 527-528
ns & François sur la Médecine, [dont il ne nous appartient pas de juger le mérite] s’est livré tout entier à l’Encyclopéd
s, dont il est si facile de se détacher, quand on a été à portée d’en juger par la pratique. Si cela est, en le rendant à ses
73 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 156-157
de ses lumieres. C’est dans de tels Ecrivains qu’il faut apprendre à juger sainement de la Religion & de ses dogmes. On
e notre avis ; & s’ils redoutent la peine de la lire, qu’ils n’en jugent du moins que d’après les Connoisseurs désintéress
74 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — [Introduction] » pp. 132-142
r cette Antiquité ; on sy mêlait, on ne s’en dégageait pas : on ne la jugeait pas d’une seule vue et avec netteté. C’est par le
urie, au lendemain d’Alexandre, lorsque, regardant en arrière, ils se jugeaient à la fois riches par héritage et pouvant encore a
ainsi chantait en chœur avec lui ce public léger qui effleurait tout, jugeait tout, défaisait la gloire d’Homère en feuilletant
’est trompé en homme de pensée et avec beaucoup de distinction. On en jugera . Ce n’est pas d’une statue qu’il s’agit ici, c’es
75 (1757) Réflexions sur le goût
ssaire, il ne doit point y avoir d’ouvrage de l’art dont on ne puisse juger en y appliquant ces principes. En effet la source
sons dont il est composé ? Ce n’est pas ainsi que le vrai philosophe jugera du plaisir que donne la poésie. Il n’accordera su
cé ? Le vrai philosophe se conduit à peu près de la même manière pour juger que pour composer : il s’abandonne d’abord au pla
n souvent agitée, si le sentiment est préférable à la discussion pour juger un ouvrage de goût. L’impression est le juge natu
76 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »
u moins habiles, et dans lesquelles le xviiie  siècle est traversé et jugé , en passant, comme les autres siècles qui forment
ginations vulgaires, nous pensions qu’il avait sur ces quinze années, jugées un peu trop par les hommes, ces valets de bourrea
n siècle, la dernière portion du règne de ce roi, la seule qui soit à juger (l’autre, on l’admire, ce qui est plus agréable e
’admire, ce qui est plus agréable et plus facile), n’est point encore jugée comme elle doit l’être, et si l’on peut tirer une
77 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Madame Sand et Paul de Musset » pp. 63-77
s, jusque sur les toits ! La Critique même, qui a le triste devoir de juger les autres, et qui, pour cette raison, est tenue
t de vue du romancier lui-même ; car, pour nous, madame de Warens est jugée , et toutes les femmes comme elle qui, pour une ra
paraît, de son frère. Quelle que soit l’intention, que Dieu seul peut juger (et qu’il jugera, madame !) ; quelle que soit l’i
rère. Quelle que soit l’intention, que Dieu seul peut juger (et qu’il jugera , madame !) ; quelle que soit l’intention qui anim
78 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Deux romans scandaleux » pp. 239-251
s, jusque sur les toits ! La Critique même, qui a le triste devoir de juger les autres, et qui, pour cette raison, est tenue
point de vue du romancier lui-même, car, pour nous, Mme de Warens est jugée , et toutes les femmes comme elle, qui, pour une r
paraît, de son frère. Quelle que soit l’intention, que Dieu seul peut juger (et qu’il jugera, madame), quelle que soit l’inte
rère. Quelle que soit l’intention, que Dieu seul peut juger (et qu’il jugera , madame), quelle que soit l’intention qui anime e
79 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »
fférence curieuse n’est pas la disposition la moins propice pour bien juger , pour rectifier ses anciennes impressions et s’en
oncours tout d’emblée les femmes du xixe  siècle, si le moment de les juger était venu. Mais n’en demandons pas tant pour le
dégoûts qu’inspire tout ce qui est médiocre. » C’est ainsi qu’elle le jugea jusqu’à la fin. Était-ce un reste d’illusion ? — 
e raconter, Mme de Staal est classique, et définitivement, si elle se jugeait aujourd’hui, elle n’aurait pas tant à se plaindre
était trop voisin de ces choses qu’il trouvait petites, pour en bien juger . Ces Mémoires, en effet, sont une image fidèle de
80 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80
des comme dans les petites choses. — Après la paix de Riswick, le roi jugea à propos de l’envoyer à Vienne comme ambassadeur
u caractère de messieurs les princes de Bade et de Savoie, et vous en jugerez sur ce que je leur ai ouï dire de celui des autre
vous supplie de vouloir bien que M. le maréchal de Catinat ne puisse juger , par les lettres dont vous l’honorerez, ce que je
nvient parfaitement, pourvu qu’il vous puisse joindre en cas que vous jugiez avoir besoin de lui : il peut y arriver le 10 ou
ttre forts ou faibles, lorsque vous les trouverez, en cas que vous le jugiez à propos ; tout ce que j’appréhende, c’est que vo
is de Villars, afin de le mettre en état d’entreprendre seul ce qu’il jugera à propos pour faciliter sa jonction avec l’électe
trois petits points dans mon procès ; or c’est bien assez pour faire juger un homme pendable. Et au ministre Chamillart il
81 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »
juin-16 août 1813). Il nous manque un élément important pour en bien juger . Où est la correspondance de Ney avec l’Empereur,
on cher Monnier, je viens de recevoir votre lettre du 20 ; vous devez juger à quel point j’en suis atterré. Le même courrier
té à l’ennemi, sans avoir auparavant cessé ses fonctions : il va être jugé , condamné et exécuté par contumace. » Cette dern
l’empereur qu’isolé et sans fonctions il lui était fort difficile de juger des affaires et de donner un conseil ; on décida
onçues ; elle me prouva qu’un homme dans ma position ne devait jamais juger les choses comme il le ferait s’il était maître d
ier général autrichien. Jomini, dans l’après-midi du 28 (août), ayant jugé nécessaire de faire quelque mouvement de troupes
« Général, je vous remercie de votre zèle, mais c’est à moi seul d’en juger . » Cette circonstance ne laissa pas de jeter du f
82 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »
t qu’imparfaitement des nouvelles, et par celles qui transpiraient on jugeait le roi seulement incommodé d’une légère indisposi
i pris d’y faire rester le roi jusqu’à sa parfaite guérison, que l’on jugeait devoir être dans deux ou trois jours, cette incom
devoir être dans deux ou trois jours, cette incommodité n’étant alors jugée qu’une forte indigestion. Quelque désir qu’eût Le
ils le trouvassent très-affaissé, très-inquiet et très-plaignant, ils jugèrent son état moins inquiétant et moins douloureux qu’
visiter un malade, me paraissaient un vrai supplice. Mais le roi n’en jugeait pas ainsi ; et, outre que l’habitude l’empêchait
leur donner des marques extérieures de respect et de soumission, nous jugeons à la rigueur leurs actions, et nous nous vengeons
tre admiration ; et, en vérité, il n’était pas besoin de rigueur pour juger le roi comme il l’était par tout son royaume. Rev
83 (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes
voyelles et de leurs consonnes ; par conséquent nous ne pouvons guère juger en quoi consistait l’harmonie des mots de leur la
s autres auteurs, c’est parce que toute l’antiquité l’a dit ; nous en jugeons sur la parole de ses contemporains et non d’après
e de Cicéron ; je dis approché, autant qu’il est possible que nous en jugions , c’est-à-dire très imparfaitement. Cet écrivain e
ace, où il paraît aussi, toujours autant qu’il nous est possible d’en juger , avoir assez bien pris le goût et la manière de c
ayant jamais été attaqué, ni même connu de l’auteur de cet article, a jugé à propos de lui dire beaucoup d’injures dans une
e qu’aucun moderne, autant encore une fois qu’il nous est permis d’en juger , n’a approché de si près de la manière de Cicéron
Boivin, de l’Académie Française, et qui a pour sujet : De Festivo. On jugera s’il n’y a pas autant approché, en apparence, de
84 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 36, des erreurs où tombent ceux qui jugent d’un poëme sur une traduction et sur les remarques des critiques » pp. 534-536
Section 36, des erreurs où tombent ceux qui jugent d’un poëme sur une traduction et sur les remarque
r, vienne à bout de persuader à ses compatriotes qu’on est capable de juger d’un poëme dont on n’entend point la langue, aprè
85 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »
par extraits. Il passait pour plus aimable qu’il ne devait être, à en juger par ses lettres et par ses discours imprimés ; il
heuse et presque ridicule, et il serait trop rigoureux vraiment de le juger par là. Il y a de lui une lettre fort connue adre
reste encore une habitude que vous avez prise en cette science, à ne juger de quoi que ce soit que par vos démonstrations, q
, de ces « esprits fins qui ne sont que fins, qui, étant accoutumés à juger les choses d’une seule et prompte vue, se rebuten
que j’entends par là, ce n’est pas être dégoûté comme un malade, mais juger bien de tout ce qui se présente, par je ne sais q
ête homme et d’en acquérir la réputation ; mais, pour y parvenir, que jugeriez -vous de plus à propos et de plus nécessaire ? — A
êlés de louanges, et de la meilleure, foi du monde, comme vous pouvez juger . L’autre se couvroit de temps en temps de son man
rètes beautés de sa femme, et qui vouloit encore que nous en pussions juger par nous-mêmes. Elle s’en mit fort en colère, et
pour l’être de bonne grâce, il faut savoir pratiquer les bienséances, juger sainement de tout, et donner l’avantage aux excel
plaisirs à souhait. Les plus grands de l’esprit, autant que j’en puis juger , c’est la véritable gloire et les belles connoiss
ntrer dans ses Lettres quantité de fautes contre la justesse, et vous jugez bien que cela ne se passa pas sans dispute. Mme l
pas mal de s’en rapporter quelquefois à tant d’excellents hommes qui jugent sainement et sans caprice, et qui sont assemblés
86 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 430-432
ous les deux premieres Races, &c.  ? L’Académie Françoise n’a pas jugé à propos de couronner de même son Eloge de Descar
oût pour les bons modeles & du zele pour les défendre. On peut en juger par une petite Brochure de sa composition, intitu
87 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230
e ressembler et sur qui il s’était modelé tant quil avait pu. On peut juger si sa joie fut grande. Il n’a été donné à personn
e remarque à faire, c’est que les auteurs contemporains sont toujours jugés de leur temps, et que la vérité sur eux est connu
rès ne sont pas tous dupes ou enthousiastes, ils se connaissent et se jugent ou tout haut ou tout bas, mais aussi bien qu’on l
rix, et qu’il ne restait plus d’honneur à y acquérir après vous. Il a jugé que cette sorte d’éloquence ne pouvait souffrir d
érance. M. de Girac, poussé à bout, traité comme un sauvage qui, pour juger des élégances, sortirait tout hérissé de la lectu
e, avant les gros mots et les avanies. Balzac et Voiture étaient donc jugés déjà par quelques-uns à cette date de 1650 ; mais
88 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »
le est à faire pour qu’il n’y ait pas de mécompte. Si l’on prétendait juger de l’esprit qui se dépensait à ces fameux dîners
i on pouvait oublier tout ce qu’on sait et négliger le détail pour ne juger que de l’ensemble, devrait être le dernier mot su
vé une singulière émotion de la mort de Benjamin Constant. Je l’avais jugé dès longtemps sans espérance ; je l’attendais, je
ttérature même, il me semble fort supérieur à toute l’Académie qui le jugeait . Ce n’est que comparé à lui-même qu’on sent tout
Coulmann, c’est d’être sur beaucoup de points dans l’entre-deux. A le juger tel qu’il se montre dans ces Souvenirs, je le voi
lumes, in-8°, Michel Lévy. 26. Ce n’était pas seulement Béranger qui jugeait ainsi de près Benjamin Constant ; M. de Barante,
89 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103
sayé de le tourner. Ils ont dit : « Quel besoin l’historien a-t-il de juger  ? Qu’il se contente de nous dire ce que contient
qu’il nous mette seulement en main les pièces qui nous permettront de juger par nous-mêmes. » Le malheur est que cette parfai
à l’arrière-plan. Puisqu’il est ainsi forcé de choisir et partant de juger , nous sommes ramenés à chercher d’après quels pri
simples et commodes les procédés de ceux qui se mêlaient autrefois de juger les auteurs ! Il existait un ensemble de règles c
sur parole messieurs les critiques ; je possède leur secret ; je puis juger sans leur aide. Si l’on ne peut me l’indiquer, to
euve que d’un consentement universel il y a sur bien des points chose jugée  ? Il faut avouer encore qu’une œuvre, quand elle
90 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349
t une inadvertance de l’amour-propre en ces rares intelligences : ils jugeaient l’humanité d’après eux-mêmes, et ils la mettaient
ent l’humanité d’après eux-mêmes, et ils la mettaient très haut ; ils jugeaient des autres individus d’après eux aussi, et, sitôt
s trouvaient point à leur mesure et jetés dans le même moule, ils les jugeaient très inférieurs et tout à fait petits. La figure
la domination de la langue. » En parcourant toutes les qualités qu’il jugeait nécessaire à l’administrateur des finances, il n’
n choix que parce que « ce petit nombre d’hommes qui regardent et qui jugent , et dont l’opinion fait le mouvement public, avai
fficilement un juste milieu. Il faudrait se regarder à distance et se juger sans amour, sans aigreur, et comme une simple con
91 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »
. Mais depuis ce temps-là et l’ouverture du nouveau règne, qui n’a pu juger du peu d’influence qu’exercent les questions excl
lui, avant Hurter, le grand persécuteur des Albigeois n’avait pas été jugé , et le catholicisme à peine. L’impartialité histo
et regret dont nous demanderons compte à Hurter, puisque nous avons à juger son livre. L’un et l’autre de ces sentiments sont
re par leurs admirations, et c’est par leurs jugements qu’on peut les juger . Le pontificat d’Innocent III embrasse dix-huit a
e qui eût profité de cette circonstance (mais pour cela il fallait la juger ) aurait eu la plus magnifique page dans l’histoir
historien étant sans réserve, en jugeant le héros du livre nous avons jugé l’écrivain. Aussi, de même que nous ne saurions v
92 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »
fardeaux est l’effet principal et ordinaire de la machine ; mais nous jugeons qu’il est sa cause ; un savant mécanicien s’est p
essés ou affectueux. C’est ce que l’expérience confirme, puisque nous jugeons le motif vertueux supérieur en dignité et en beau
sembla point roide ; sa tristesse ne sembla point monotone. On ne le jugea ni hautain, ni insociable, ni malade ; et lorsqu’
e autour de l’homme, elle lui permet de s’y agiter. M. Jouffroy ne la jugea pas oppressive. D’ailleurs, au moment où il la re
au contraire, il y était secrètement très-sensible ; mais il s’était jugé . Les rudes apostrophes, les dénonciations, la vie
Jouffroy étudia les œuvres de l’illustre prédicateur français ; il le jugea moins observateur que logicien, moins logicien qu
93 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120
opre des critiques en général, comme l’indique assez leur nom, est de juger , et au besoin de trancher, de décider. Prenez tou
e Fontanes : tous ces hommes, qui ont eu de l’autorité en leur temps, jugeaient des choses de goût avec vivacité, avec trop d’exc
de le railler. Au contraire, quand il avait affaire à une œuvre qu’il jugeait belle, il prenait parti hautement, et la vengeait
ns ce tableau littéraire du xviiie  siècle, lorsqu’il a La Henriade à juger , il donne toutes les bonnes raisons de ne point l
94 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216
est plus haute que le succès de ses œuvres, puisqu’il sait si bien se juger . Dans la préface de l’édition d’aujourd’hui, il y
ont pas, pour lui, le ruisseau de Narcisse, et qu’il a l’esprit de se juger et la courageuse volonté de se corriger, la corre
us sommes sortis. Le fils de Don Juan s’est assez mûri et froidi pour juger son père… Il n’est pas, en effet, de siècle plus
sont plus et qu’il faut les peindre, et, après les avoir peintes, les juger et les condamner ?… V Eh bien, c’est ce pre
95 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Paul Féval » pp. 145-158
oi pas ?… Il écrit ici14, mais qu’importe ! Pourquoi ne serait-il pas jugé , en toute sincérité et en toute indépendance, à l
irait à la mort, — disait-elle, — pendant le trajet , je crois que je jugerais mon bourreau. » Un auteur ennuyeux, n’est-ce pas
l’âme ou l’esprit par un côté quelconque, c’est plus difficile de le juger , mais c’est ce qui me tente. Je profiterai de l’o
nt pas toujours l’étranger qui voudra les peindre ou s’avisera de les juger  ! Je serai plus juste, moi. Si véritablement, qua
96 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 312-324
t assez aveugle pour ne rien voir de tout ce qui existe, ou pour n’en juger que comme des frénétiques dont les organes sont e
ils l’auroient étudiée ? Quel doit donc être un cœur philosophe, à en juger par l’odieuse morale qui en découle ? Anéantir to
e leurs perfides raisonnemens. Si malheureusement la Postérité devoit juger de notre Siecle, par l’idée qu’un tel Livre est c
97 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lépicié » pp. 275-278
que c’est que ce tact ? Je vous l’ai déjà dit, c’est une habitude de juger , sûrement préparée par des qualités naturelles, e
s expériences et des phénomènes ne nous étant pas présente, nous n’en jugeons pas moins sûrement, nous en jugeons même plus pro
ous étant pas présente, nous n’en jugeons pas moins sûrement, nous en jugeons même plus promptement ; nous ignorons ce qui nous
98 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 30, objection tirée des bons ouvrages que le public a paru désapprouver, comme des mauvais qu’il a loüez, et réponse à cette objection » pp. 409-421
nt que les tragédies d’Euripide ni les comédies de Menandre aïent été jugées mauvaises, mais bien que d’autres pieces plurent
tateur. Peut-être même trouverions-nous que le spectateur auroit bien jugé . Quoique le grand Corneille soit generalement par
ui ne valent pas mieux. Le public ne s’assemble point parmi nous pour juger des poëmes qui ne sont pas dramatiques comme il s
99 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357
age ne s’apprêtait pas à sourire assez au monde brillant qui l’allait juger sur les premiers pas. A quoi Mlle de Bourbon répo
aractère. La Rochefoucauld, qui eut plus que personne qualité pour la juger , nous a dit déjà, et je répète ici ce passage tro
es auparavant, de lui exprimer le même désir à l’égard de sa sœur. En jugea-t -il l’accomplissement par trop impossible dans cet
rit si délicat aussi, et qui la fréquenta si longtemps, l’a très-bien jugée . Il avait toujours été fort en accord avec elle.
, de ces « esprits fins qui ne sont que fins, qui, étant accoutumés à juger les choses d’une seule et prompte vue, se rebuten
pouvait sourire à l’effet, au charme de son nom seul sur ceux qui la jugent elle y sourirait. 1er août 1840. P. S. Depuis qu
j’en ai fait constamment usage dans ce portrait, mais je n’avais pas jugé que la mémoire de Mme de Longueville dût gagner à
te que dans des écrits littéraires et romanesques, a-t-on le droit de juger de la qualité de leurs esprits par la différence
er de la qualité de leurs esprits par la différence des sujets ? Pour juger de deux femmes, il ne serait pas tout à fait équi
100 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
né sur Forneron, et je ne hais pas cette ignorance quand il s’agit de juger le livre d’un homme. On m’a dit qu’il fut profess
tente l’historien par sa difficulté même. L’Aréopage acquitte Phryné… Juger ce qui plaît tant, est presque impossible ! Mais
plus ébloui par les Guise, ces hommes esthétiques, qu’on ne les avait jugés . On avait parlé d’eux fastueusement, comme ils av
sé, par sa notion vraie des grandes choses catholiques. Nul n’a mieux jugé l’immense capacité et les immenses services des J
(rey netto) qu’ait eu jamais l’Espagne ! Croyait-il plus facile de le juger  ?… Malheureusement, dans l’Histoire de Philippe I
omme d’un despote qui menaçait son despotisme, Forneron l’a très bien jugé , réduit à sa personne humaine, dans le dernier ch
la forte empreinte restera marquée sur sa mémoire, — comme il a bien jugé aussi Élisabeth, plus difficile à juger encore pa
sa mémoire, — comme il a bien jugé aussi Élisabeth, plus difficile à juger encore parce qu’elle eut le succès pour elle et q
ccroupissement honteux. Ni catholique, ni protestant, Forneron a bien jugé Philippe II et Élisabeth quand, tous les deux, il
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