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1 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
«  Jugements de valeur et jugements de réalité » En soumett
« Jugements de valeur et jugements de réalité » En soumettant au Congrès ce thème
en raison inverse de la pression qu’ils subissent, nous formulons des jugements qui se bornent à exprimer des faits donnés. Ils é
donnés. Ils énoncent ce qui est et, pour cette raison, on les appelle jugements d’existence ou de réalité. D’autres jugements ont
raison, on les appelle jugements d’existence ou de réalité. D’autres jugements ont pour objet de dire non ce que sont les choses
conscient, le prix que ce dernier y attache : on leur donne le nom de jugements de valeur. On étend même parfois cette dénominati
jugements de valeur. On étend même parfois cette dénomination à tout jugement qui énonce une estimation, quelle qu’elle puisse
je préfère la bière au vin, la vie active au repos, etc., j’émets des jugements qui peuvent paraître exprimer des estimations, ma
paraître exprimer des estimations, mais qui sont, au fond, de simples jugements de réalité. Ils disent uniquement de quelle façon
que la pesanteur des corps ou que l’élasticité des gaz. De semblables jugements n’ont donc pas pour fonction d’attribuer aux chos
aisons d’ordre impersonnel. Nous admettons donc implicitement que ces jugements correspondent à quelque réalité objective sur laq
Ce sont ces réalités sui generis qui constituent des valeurs, et les jugements de valeur sont ceux qui se rapportent à ces réali
rtent à ces réalités. Nous voudrions rechercher comment ces sortes de jugements sont possibles. On voit, par ce qui précède, comm
es milieux assez hétérogènes, la différence entre ces deux espèces de jugements est purement apparente. La valeur, dit-on, tient
aractère constitutif de la chose à laquelle elle est attribuée, et le jugement de valeur ne ferait qu’exprimer la manière dont c
des valeurs humaines sur laquelle doivent, en principe, se régler nos jugements . La conscience morale moyenne est médiocre ; elle
lication a sur la précédente d’incontestables avantages. En effet, le jugement social est objectif par rapport aux jugements ind
avantages. En effet, le jugement social est objectif par rapport aux jugements individuels ; l’échelle des valeurs se trouve ain
nous subissons et dont nous avons conscience quand nous émettons des jugements de valeurs. Nous sentons bien que nous ne sommes
t la conscience publique qui nous lie. Il est vrai que cet aspect des jugements de valeurs n’est pas le seul ; il en est un autre
en recèlent.   Ainsi, tandis que, dans les théories précédentes, les jugements de valeur nous étaient présentés comme une autre
jugements de valeur nous étaient présentés comme une autre forme des jugements de réalité, ici, l’hétérogénéité des uns et des a
, celles-ci ont besoin d’être expliquées. Pour comprendre comment des jugements de valeur sont possibles, il ne suffit pas de pos
qu’elles participent d’une raison commune ? Ainsi, pour expliquer les jugements de valeur, il n’est nécessaire ni de les ramener
les jugements de valeur, il n’est nécessaire ni de les ramener à des jugements de réalité en faisant évanouir la notion de valeu
lle construit. IV Comment faut-il donc concevoir le rapport des jugements de valeur aux jugements de réalité ? De ce qui pr
Comment faut-il donc concevoir le rapport des jugements de valeur aux jugements de réalité ? De ce qui précède il résulte qu’il n
il résulte qu’il n’existe pas entre eux de différences de nature. Un jugement de valeur exprime la relation d’une chose avec un
La relation exprimée unit donc deux termes donnés, tout comme dans un jugement d’existence. Dira-t-on que les jugements de valeu
es donnés, tout comme dans un jugement d’existence. Dira-t-on que les jugements de valeur mettent en jeu les idéaux ? Mais il n’e
valeur mettent en jeu les idéaux ? Mais il n’en est pas autrement des jugements de réalité. Car les concepts sont également des c
e, qui est, au plus haut point, une chose collective. Les éléments du jugement sont donc les mêmes de part et d’autre. Ce n’est
part et d’autre. Ce n’est pas à dire toutefois que le premier de ces jugements se ramène au second ou réciproquement. S’ils se r
pour poser des existences et une autre pour estimer des valeurs. Tout jugement a nécessairement une base dans le donné : même ce
ent leurs matériaux soit au présent soit au passé. D’autre part, tout jugement met en œuvre des idéaux. Il n’y a donc et il doit
ous avons signalée chemin faisant ne laisse pas de subsister. Si tout jugement met en œuvre des idéaux, ceux-ci sont d’espèces d
qui le rend représentable aux différents esprits. Naturellement, les jugements diffèrent selon les idéaux qu’ils emploient. Les
différente sans changer de nature : il suffit que l’idéal change. Le jugement de valeur ajoute donc au donné, en un sens, quoiq
2 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
Chapitre IV. Trois espèces de jugements . — Corollaire relatif au duel et aux représailles
l’histoire des mœurs et de la jurisprudence § I. Trois espèces de jugements Les premiers furent les jugements divins. Da
ence § I. Trois espèces de jugements Les premiers furent les jugements divins. Dans l’état qu’on appelle état de nature,
iuntur . Les droits que les premiers hommes faisaient valoir dans ces jugements divins étaient divinisés eux-mêmes, puisqu’ils vo
ppelle Saturni hostiæ . On trouve le caractère tout religieux de ces jugements privés dans les guerres qu’on appelait pura et pi
rerum. Les duels durent être chez les nations barbares une espèce de jugements divins, qui commencèrent sous les gouvernements d
nt par le moyen du duel : c’était défendre qu’on les terminât par des jugements selon le droit. On ne voit qu’ordonnances du duel
it indécis, comme dans le premier cas, la guerre commençait. Dans ces jugements par les armes, ils estimaient la raison et le bon
nquêtes ; ce droit imparfait est nécessaire au repos des nations. Les jugements héroïques, récemment dérivés des jugements divins
au repos des nations. Les jugements héroïques, récemment dérivés des jugements divins ne faisaient point acception de causes ou
rsonnes, et s’observaient avec un respect scrupuleux des paroles. Des jugements divins resta ce qu’on appelait la religion des pa
on pour son courage, que pour la bonté de sa cause . (Tite-Live.) Ces jugements inflexibles étaient nécessaires dans des temps où
enir encore qu’au temps de Plaute l’équité naturelle régnait dans les jugements  ? Ce droit rigoureux fondé sur la lettre même de
oit de la nature, fas naturæ, le droit de l’humanité raisonnable. Les jugements humains (discrétionnaires) ne sont point aveugles
ns (discrétionnaires) ne sont point aveugles et inflexibles comme les jugements héroïques. La règle qu’on y suit, c’est la vérité
réponse se plie à tout ce que demande l’intérêt égal des causes. Ces jugements sont dictés par une sorte de pudeur naturelle, de
core plus à l’esprit généreux des monarchies : les monarques dans ces jugements se font gloire d’être supérieurs aux lois et de n
s aux lois et de ne dépendre que de leur conscience et de Dieu. — Des jugements humains, tels que les modernes les pratiquent pen
3 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
ns l’attention. — II. Rôle de l’appétition et de la narration dans le jugement . Nature de la croyance. — III. Rôle de l’appétiti
écanisme moteur. II Rôle de l’appétition et de la motion dans le jugement . — Psychologie, garde-toi de la logique. — La
rtu mouvante que celle qui lui vient des idées suggérées. Analyser le jugement d’après la proposition, comme on le fait d’ordina
es rapports des choses pour eux-mêmes ; il sent, veut et se meut. Ses jugements sont tous pratiques : ils sont des actions succéd
es, des actions semblables succédant à des sensations semblables. Les jugements deviennent intellectuels dès qu’il y a réflexion
l’attention volontaire et l’aperception intellectuelle qui créent le jugement proprement dit. Le jugement est la réaction de la
’aperception intellectuelle qui créent le jugement proprement dit. Le jugement est la réaction de la conscience à l’égard des se
leurs relations avec d’autres sensations. La forme la plus simple du jugement n’est autre que l’aperception d’un changement, d’
uve, il dirait : « Il y a du nouveau » ou « cela remue ». Ce genre de jugements impersonnels et neutres, d’après beaucoup de phil
personnels et neutres, d’après beaucoup de philologues, constitue les jugements primitifs. S’apercevoir d’un changement, y faire
faire attention et se préparer à agir en conséquence, c’est juger. Le jugement n’est donc, à l’origine, qu’une différenciation c
nce suit d’ailleurs immédiatement celle de la différence et achève le jugement . Dès que l’animal entend un son qui, par rapport
discrimination ou séparation, puis à la classification, en un mot au jugement . Il n’en est pas moins vrai que la classification
omplexe et dérivée, et que les logiciens font erreur en confondant le jugement primitif avec une classification et une généralis
primitif avec une classification et une généralisation. Pour Kant, le jugement est un acte de subsomption par lequel nous rangeo
n se sauve, sans autre forme de procès logique. L’ancienne théorie du jugement , à laquelle se rattache celle de Kant, supposait
omparaison de ces idées, — vraies idées sans force, — les unissait en jugements , et qu’ensuite, par la comparaison des jugements
e, — les unissait en jugements, et qu’ensuite, par la comparaison des jugements entre eux, l’esprit réunissait les jugements en r
, par la comparaison des jugements entre eux, l’esprit réunissait les jugements en raisonnements. Il est facile de voir combien c
g travail intellectuel : comparaisons, abstractions, généralisations, jugements , raisonnements, dénominations, etc. C’est une sor
En second lieu, comme on l’a souvent remarqué, l’ancienne théorie du jugement est un cercle vicieux. Si les idées nous étaient
elle m’est donnée dans la conscience immédiate. L’ancienne théorie du jugement ne s’applique donc qu’aux jugements dérivés, réfl
e immédiate. L’ancienne théorie du jugement ne s’applique donc qu’aux jugements dérivés, réfléchis, scientifiques. Ceux-ci sont d
lon les lois de la nature. Les idées sont des fusions ou synthèses de jugements et de raisonnements. Une fois les idées produites
produites, elles peuvent servir de base à leur tour pour de nouveaux jugements et raisonnements. La connaissance commence non pa
r des processus appétitifs, sensori-moteurs, lesquels enveloppent des jugements concrets et actifs, ou même, en un certain sens é
t concret, des raisonnements. On a perfectionné l’ancienne théorie du jugement en supposant à l’origine non des idées proprement
Nous répondrons que la simple appréhension ou aperception est déjà un jugement  : remarquer une sensation nouvelle, une brûlure a
n aperçue et suivie d’une réaction aperçue devient parle fait même un jugement  ; le lien réel de la sensation à la réaction n’a
rai que la démarche primitive et essentielle de l’intelligence est le jugement . On a fait aussi du jugement, non seulement l’opé
et essentielle de l’intelligence est le jugement. On a fait aussi du jugement , non seulement l’opération intellectuelle par exc
une séparation artificielle, comme font les spiritualistes, entre le jugement et la volition. C’est une conséquence de la théor
uence de la théorie des idées-forces, nous venons de le voir, que les jugements sont eux-mêmes des actions, les actions des jugem
e voir, que les jugements sont eux-mêmes des actions, les actions des jugements ou même des raisonnements en acte. Seulement, au
ou même des raisonnements en acte. Seulement, au lieu de voir dans le jugement un acte de libre arbitre, nous y voyons la confir
itre, nous y voyons la confirmation du déterminisme psychologique. Le jugement a pour essence l’affirmation, et l’affirmation es
ur association avec les mots, la cohésion sera plus forte encore ; le jugement sera devenu une proposition. L’affirmation intéri
ut entre les sensations et les mouvements. — Mais, objectera-t-on, le jugement consiste à saisir le rapport des termes ; or « le
, avec les mouvements corrélatifs de l’appétit. Ceux qui, à propos du jugement , veulent ainsi maintenir l’abîme entre les opérat
à cette théorie : « Aucune association n’est perception de rapport ou jugement . » — Il faudrait simplement dire, pour être exact
« Toute association n’est pas par cela même perception de rapport ou jugement  », car il faut, pour juger, non seulement deux te
urait alors pure succession, simple déroulement d’une série : dans le jugement , il y a perception de rapports, liaison logique e
ermes de cette série « Donc l’association des idées est l’occasion du jugement  ; elle lui fournit une matière pour s’exercer, ma
ormément les prémisses : toute association n’est pas par elle-même un jugement , mais en résulte-t-il que le jugement n’ait rien
tion n’est pas par elle-même un jugement, mais en résulte-t-il que le jugement n’ait rien de commun avec l’association ? Le juge
lte-t-il que le jugement n’ait rien de commun avec l’association ? Le jugement est distinct de l’automatisme spontané et suppose
tomatisme spontané et suppose la conscience, la lumière réfléchie. Le jugement vient de ce que les divers états de conscience pe
esoin que de réflexion pour changer ce souvenir, cette association en jugement  : le jugement sera une nouvelle association, une
éflexion pour changer ce souvenir, cette association en jugement : le jugement sera une nouvelle association, une association av
le souvenir d’états semblables à l’état présent. Ce qui distingue le jugement proprement dit, avec ses éléments logiques de suj
là un dynanisme d’idées-forces dont les effets sont importants. Tout jugement d’expérience est d’abord, nous l’avons dit, l’ape
are du haut de son unité, retournent en somme à l’ancienne théorie du jugement  ; ils traitent les sensations, appétitions et mot
extérieur, qui fait que nous attribuons une valeur objective à notre jugement et complétons ainsi notre affirmation ? Toute aff
artes a entrevu ce caractère de l’affirmation quand il a dit que tout jugement est volontaire, sans apercevoir le côté passif et
ns apercevoir le côté passif et fatal qui se retrouve aussi dans tout jugement . On se souvient que, par cela même que toute idée
commençante qui est, avons-nous dit, la principale caractéristique du jugement , de l’affirmation. Juger que la table est carrée,
prouvais telle sensation de lumière et telle sensation de chaleur. Un jugement ou assertion implique donc une exertion, une cert
encore de dire qu’il y a dans cette apprehension d’un cheval ailé un jugement plus ou moins implicite, à savoir : je vois un ch
re à se contrebalancer mutuellement, il y aura doute et suspension de jugement  ; s’il y a un excès en faveur d’une idée ou d’un
emin par quelque intérêt venant à la traverse. La portée objective du jugement , sur laquelle sensualistes et idéalistes ont tant
une force, est par la même raison beaucoup plus digne de s’appeler un jugement  : c’est même l’ébauche de cette induction : « le
lus ou moins objectif d’un état de conscience, la vivante vérité d’un jugement . III Rôle de l’appétition et de la motion dans
4 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
e sensations et de perceptions, nous pouvons agir sous l’influence de jugements et de raisonnements, aboutissant à des idées. Ces
ce même : 1° l’action de l’image sensitive ; 2° l’action des idées et jugements . Examinons successivement ces diverses théories d
une image à se réaliser elle-même, mais dans la détermination par des jugements et par des idées proprement dites. Ces jugements
étermination par des jugements et par des idées proprement dites. Ces jugements et idées portent sur les rapports des choses (sim
st encore insuffisante. La volition n’est pas la détermination par un jugement quelconque : elle est la détermination par un jug
ination par un jugement quelconque : elle est la détermination par un jugement qui prononce que la réalisation de telle fin dépe
fin et à ses moyens. Donc, en somme, il y a dans l’acte volontaire un jugement de causalité, mais différent des autres, et un ju
volontaire un jugement de causalité, mais différent des autres, et un jugement de finalité, mais également original. Au point de
volition, on peut distinguer trois moments : réflexion, délibération, jugement de choix. Le premier moment, celui de la réflexio
une alternative et juger la valeur des termes. Cette conception et ce jugement comparatif peuvent être immédiats, presque implic
La décision, troisième et dernier moment de l’acte volontaire, est un jugement accompagné d’émotion et d’appétition qui acquiert
e à mes jambes. Le point important est de savoir de quelle manière le jugement détermine ainsi le désir et, par le désir, factio
par des rapports tout abstraits. A coup sûr, la détermination par le jugement n’est pas automatique, en ce sens qu’elle n’est p
ns un déterminisme à la fois intellectuel, sensitif et appétitif. Les jugements qui déterminent la volonté ne sont jamais entière
être agréable ou pénible, utile ou nuisible, bonne ou mauvaise ; tout jugement , pratique est la représentation anticipée d’un ac
accompagnée de quelque émotion. Quant aux rapports impliqués dans le jugement , s’ils n’enveloppent pas toujours des images obje
continuité, de facilité, de non-résistance161. Il y a donc dans tout jugement un élément sensitif. En même temps il y a un élém
nt de nous : le serpent est bien là au dehors. Il en résulte que tout jugement est accompagné de mouvements, les uns dans le sen
rouverait des commencements de propension et d’aversion sous tous les jugements . Dans les propositions abstraites et, en apparenc
chons aux unes et nous détournons des autres. S’il en est ainsi, tout jugement qui lie des représentations et, simultanément, de
le souvenir de la sensation pénible associée à l’image de l’épine. Ce jugement en apparence tout contemplatif est donc encore le
ifférence de complexité ; et en second lieu que, s’il est question de jugements théoriques, la réaction existe encore, mais sous
érieure qui est une esquisse de mouvements et d’actes. De ce que tout jugement enveloppe ainsi du vouloir et de l’agir, a-t-on l
il reste toujours à savoir si notre vouloir même, qui contribue à nos jugements , est libre, ou s’il résulte de l’ensemble de nos
nous jugeons librement parce que nous ne sommes pas passifs dans nos jugements , c’est supposer que l’activité entraine l’indéter
pe. — Mais comment pouvez-vous entendre, demande M. Renouvier, que le jugement détermine la volonté, puisque la volonté intervie
ermine la volonté, puisque la volonté intervient dans la formation du jugement même et contribue ainsi à rendre tel ou tel motif
impulsions provenant de nous-mêmes (facteurs subjectifs). La série de jugements appelée délibération est un processus où tous ces
e déterminée. La continuelle réaction des facteurs personnels dans le jugement et dans la délibération ne suppose donc en rien l
nc en rien l’indéterminisme. Après avoir répondu à ceux qui dotent le jugement d’une efficacité spécifique et même supérieure à
te efficacité. La volition se résume et se traduit à elle-même par le jugement final : je veux. M. Ribot a raison de soutenir qu
par le jugement final : je veux. M. Ribot a raison de soutenir que ce jugement , comme tel, n’a pas d’efficacité sur la volition
et ne la détermine pas. » Mais, d’abord, il n’en résulte point que ce jugement demeure inutile. Vouloir avec conscience et en se
ire, lui assure une influence sur les volitions à venir. Enfin, si le jugement  : je veux est une formule et non un facteur de la
n un facteur de la résolution actuelle, il n’en résulte point que les jugements en général et les idées ne soient pas des facteur
s ne soient pas des facteurs de la résolution future. Par exemple, le jugement  : je puis vouloir a une bien autre efficace que l
emple, le jugement : je puis vouloir a une bien autre efficace que le jugement  : je veux. En disant : je puis vouloir, j’ai prés
. « Je puis vouloir ne pas haïr celui qui m’a fait du mal. » Voilà un jugement qui, dès qu’il se produit, a un effet sur ma hain
ouvre la porte. « Je puis vouloir cette chose ou son contraire », ce jugement est l’affranchissement qui commence par rapport a
impulsions tendent à s’intellectualiser, à se formuler elles-mêmes en jugements , comme la chaleur qui finit par se projeter en lu
5 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre I. Définition des idées égalitaires »
s ». Nous avons rappelé la distinction qu’il faut maintenir entre les jugements qui constatent et les jugements qui apprécient. L
nction qu’il faut maintenir entre les jugements qui constatent et les jugements qui apprécient. Lorsque j’affirme : « Cette table
osition de l’objet vis-à-vis du sujet n’est pas la même dans les deux jugements . Par le premier j’exprime, autant qu’il est en mo
eur inspire, ou peut, ou doit leur inspirer, — sa valeur. Ce sont des jugements de cette dernière espèce que nous plaçons sous le
x sociétés, l’idée de l’égalité se définit par des appréciations : le jugement qu’elle porte sur les hommes est un jugement de v
r des appréciations : le jugement qu’elle porte sur les hommes est un jugement de valeur. Mais parmi les jugements de valeur en
u’elle porte sur les hommes est un jugement de valeur. Mais parmi les jugements de valeur en général, quelle est la place des idé
— Déclarer les hommes égaux c’est édicter une façon de les traiter : jugement de droit, non jugement de fait, prescription, non
égaux c’est édicter une façon de les traiter : jugement de droit, non jugement de fait, prescription, non constatation. De ce po
elations, ne faut-il pas que nous ayons, au préalable, porté certains jugements de fait sur leur nature même Le premier élément c
ns en « égaux » que ceux que nous tenons pour nos « semblables » ; le jugement de droit implique ici un jugement de fait. Nous n
tenons pour nos « semblables » ; le jugement de droit implique ici un jugement de fait. Nous ne pouvons reconnaître aux hommes d
la fois que nous leur attribuons une valeur égale. Des caractères, du jugement de valeur ainsi fondé découlent ceux des impérati
6 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VII : Théorie de la raison par M. Cousin »
e voie, addition, abstraction, combinaison, transformation, etc., des jugements et des idées que fournissent les sens et la consc
ppartient à mon être ou à ma substance ; la théorie prétend que de ce jugement particulier je ne pourrai jamais tirer le jugemen
prétend que de ce jugement particulier je ne pourrai jamais tirer le jugement universel ou axiome : toute qualité suppose une s
tirer d’une chose que ce qu’elle contient ; on ne peut donc tirer des jugements portés par les sens et par la conscience autre ch
ontingence, et ne renferment pas de rapport nécessaire. Dans ces deux jugements  : « Je souffre ; cette pierre est ronde », il n’y
n ne peut donc tirer d’eux un rapport nécessaire. Donc les axiomes ou jugements nécessaires ne peuvent être tirés des jugements p
. Donc les axiomes ou jugements nécessaires ne peuvent être tirés des jugements portés par la conscience et les sens. Autre point
ne l’avez pas formé en additionnant vos expériences, c’est-à-dire les jugements portés par votre conscience et par vos sens. Donc
votre conscience et par vos sens. Donc vous ne l’avez pas tiré de ces jugements . — De même, additionnez toutes les étendues finie
qu’en additionnant un nombre limité d’expériences, on ne forme pas un jugement universel. Rien de plus vrai. Mais vous prenez po
eul moyen par lequel on puisse tirer d’une expérience particulière un jugement universel. Ce qui n’est pas. Car on peut faire de
jet infini. Ce qui n’est pas. On peut faire sur une idée comme sur un jugement deux opérations, l’addition et la soustraction qu
nécessairement ces quatre chevaux sont blancs. Il y a dans le second jugement un mot et une idée de plus que dans le premier. P
e puis l’y trouver ; si je le trouve, je puis l’en tirer. Sous ce mot jugement ou proposition, vous confondez donc deux choses d
t les crève avec une épingle. » Par quelle opération formons-nous ces jugements nécessaires et ces idées d’objets infinis ? Au li
eu de faire des raisonnements, regardons des faits. Formons un de ces jugements et une de ces idées sous les yeux du lecteur ; il
ermettez-nous d’aller réfléchir à ceci là-bas dans un coin. Voilà des jugements universels et nécessaires, formés par l’abstracti
ue partout l’expérience et l’abstraction suffisent pour expliquer les jugements et les notions que M. Cousin explique par la rais
bjets infinis se tirent par abstraction ou analyse des notions et des jugements acquis par l’expérience. » Pourquoi cette longue
doyer en faveur de l’analyse. Expérimenter, analyser les idées et les jugements acquis par l’expérience, la méthode n’est rien de
7 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre premier. La critique et la vie littéraire » pp. 1-18
m’a amusé et s’est laissé lire en trois heures, c’est dans l’ordre du jugement ou du fait, dire une même chose. Où lisais-je don
ferait bien de renoncer à toute critique son goût est mauvais, ou son jugement faux, et sa critique vide. Ce qui fait la vie d’u
moins unanimement la nécessité de cette autre inclination le goût du jugement . Une querelle s’éleva, voici quelques années, ent
judicieux. » Car c’est celui qui ressent le plus profondément dont le jugement excite ou émeut. L’impression, c’est le fond de l
les démonter sans danger. Il tient pour superfétative toute forme de jugement  : « À quoi bon, dit-il, étiqueter, classer ? » À
i vive que lorsqu’on l’a tirée au clair. Condillac vous l’explique le jugement n’est qu’un rapprochement lumineux de sensations.
ne d’appréciateur, d’expert, de « gourmet », il doit avoir le goût du jugement . Tant vaudra son jugement, tant vaudra sa critiqu
t, de « gourmet », il doit avoir le goût du jugement. Tant vaudra son jugement , tant vaudra sa critique, et toutes les qualités
déjà requises assiduité, ferveur, clairvoyance se retrouvent dans le jugement , avec d’autres plus foncières. Avec celle-ci il e
ne qualité moins morale qu’intellectuelle : être assez vif amateur de jugement pour désirer serrer au plus près l’asymptotique v
lecture. Je porte à un degré extrême, et presque ridicule, ce goût du jugement exact. Non seulement je ne saurais lire sans indu
Non seulement je ne saurais lire sans induire, latent ou formulé, un jugement motivé, mais je ne puis, dans la conversation, so
e n’aurais pu agir d’autre sorte — mes sympathies personnelles et mes jugements littéraires. Le premier article que j’ai consacré
repent guère de l’indulgence le critique peut se tromper, et certains jugements sont durs à assumer. Beaumarchais venait de faire
de supposer sans preuve la mauvaise foi du critique. Sans doute tels jugements peuvent surprendre. On est bien prêt de croire so
8 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
tant senties dans le cœur, et la pensée imaginée dans la bouche, deux jugements s’élaborent lentement et d’une manière inconscien
l’occasion, nous prenons nettement conscience. Le premier de ces deux jugements est d’ailleurs à la fois confirmé et amendé par c
t faible est intérieur, c’est-à-dire psychique. Mais y a-t-il là deux jugements , à proprement parler, deux jugements distincts, e
psychique. Mais y a-t-il là deux jugements, à proprement parler, deux jugements distincts, explicites et opposés ? Nous ne le pen
cts, explicites et opposés ? Nous ne le pensons pas. Le second de ces jugements est inutile, car l’absence du premier équivaut à
l’envisager d’une vue synthétique et l’appeler d’un terme simple : le jugement de perception externe. D’ailleurs, à l’âge où l’e
, et je la trouve telle que je vais la décrire. Elle consiste dans un jugement , jugement constant, perpétuel, incessamment porté
trouve telle que je vais la décrire. Elle consiste dans un jugement, jugement constant, perpétuel, incessamment porté par l’esp
ui guide notre marche, et, pour cela, il n’est pas besoin d’un second jugement , corrélatif du premier ; la perception externe su
ler ainsi ce fait tout négatif que la perception externe n’est pas un jugement universel et ne s’étend pas à tous les états de c
prit avec certains états, et de lui attribuer la vertu de susciter le jugement de perception externe ; la présence de l’étendue
sation, et si nous avons jugé que le phénomène était extérieur, notre jugement a dû être motivé par d’autres signes. En pareil c
inexacte ; car il ne s’agit plus d’un caractère donné qui entraîne un jugement , mais d’un premier jugement qui en entraîne un se
plus d’un caractère donné qui entraîne un jugement, mais d’un premier jugement qui en entraîne un second ; l’extériorité n’est j
toujours ; en ce qui concerne les sons, l’une et l’autre résultent de jugements  ; les deux jugements sont d’ordinaire simultanés,
concerne les sons, l’une et l’autre résultent de jugements ; les deux jugements sont d’ordinaire simultanés, parfois successifs ;
inaire simultanés, parfois successifs ; quand ils sont successifs, le jugement d’extériorité vient le premier. Tantôt donc le so
l ; tantôt il est jugé extérieur d’abord, puis localisé par un second jugement . Cela posé, sur quoi se fondent ces deux jugement
alisé par un second jugement. Cela posé, sur quoi se fondent ces deux jugements  ? Les motifs du jugement d’extériorité ne sont pa
nt. Cela posé, sur quoi se fondent ces deux jugements ? Les motifs du jugement d’extériorité ne sont pas tout à fait les mêmes s
e de la perception externe en matière de sons et de paroles. Quant au jugement de localisation, deux cas sont à considérer sépar
er séparément : 1° Quand il est simultané à la perception externe, ce jugement est motivé par l’association à la parole de visa
t de l’espace. La parole intérieure n’est l’objet d’aucun de ces deux jugements , parce qu’elle ne se présente pas avec les caract
uvenir, tout en avant la forme de l’espace, reçoivent expressément du jugement de reconnaissance la forme du temps [§ 9]. Tous a
ui consistent à confondre le nostrum et l’alienum, soit en portant le jugement de perception externe mal à propos, soit en l’ome
aut que l’esprit retrouve sa science et l’applique. En attendant, les jugements les plus usuels, qui, par suite de l’usage consta
nié l’utilité et, par suite, l’existence de la perception interne. Le jugement d’extériorité n’est pourtant pas seul de son espè
reproduit un de nos états passés. La reconnaissance, en effet, est un jugement , et un jugement analogue à la perception externe 
nos états passés. La reconnaissance, en effet, est un jugement, et un jugement analogue à la perception externe ; c’est un jugem
jugement, et un jugement analogue à la perception externe ; c’est un jugement tout spontané, qui ne nous prend aucun temps et n
intérieure, d’ordinaire, néglige d’exprimer. L’antithèse de ces deux jugements est celle de l’espace et de la durée : la percept
Et, tandis que l’affirmation du passé est toujours explicite dans le jugement de reconnaissance, l’affirmation du présent n’est
de ; la connaissance de l’habitude n’est qu’une généralisation de nos jugements de reconnaissance. La perception externe, par sa
cela jadis », telle est la formule synthétique qui enveloppe les deux jugements , la formule où se réunissent les deux négations d
rsque rien en eux ne suscite la perception externe, l’absence de tout jugement équivaut à une affirmation du moi et du présent ;
le moi. La parole extérieure, avons-nous dit, est extériorisée par un jugement explicite, la perception externe. La parole intér
is part ; les ensembles qu’ils forment, les phrases, échapperaient au jugement de reconnaissance. Mais ici s’applique la loi, qu
vec la parole extérieure, et alors la reconnaissance coexiste avec le jugement de perception externe : car une parole extérieure
h. VI, § 8 et suiv.] ; mais l’idée est la chose essentielle ; pour le jugement , pour l’entendement, le mot, comme tel, est sans
extérieure, à mesure qu’elle est produite ou entendue, est l’objet du jugement de perception externe, c’est-à-dire qu’elle est d
es spatiaux, visa et tacta. La parole intérieure n’est pas l’objet du jugement de perception externe ; par suite, elle reste mie
On serait tenté de rattacher l’intériorité de la parole intérieure au jugement de reconnaissance. Mais l’opposition des deux jug
intérieure au jugement de reconnaissance. Mais l’opposition des deux jugements ne correspond pas à la distinction des deux parol
es mots sont des dépôts d’idées, où s’amassent nos impressions et nos jugements . Toute notre vie passée s’y renferme et se lève a
dans la Revue scientifique du 22 novembre 1873. 149. Quant au second jugement , il est peu à peu infirmé par les observations su
9 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Introduction »
les besoins diffèrent avec les organisations ; c’est en vertu de ces jugements généraux que nous déclarons juste et bon que les
e d’ailleurs elle habite dans tous les hommes ; c’est en vertu de ces jugements généraux que nous déclarons juste et bon que les
e déductions philosophiques, ces mêmes maximes morales auxquelles nos jugements sur l’égalitarisme étaient suspendus. Mais, que c
umérés nous permet de porter, sur l’idée de l’égalité des hommes, des jugements d’estimation morale, non d’explication scientifiq
orts constants. Autre chose est apprécier, autre chose connaître. Les jugements de la conscience, même lorsqu’un système les form
iquement, n’impliquent pas le même rapport du sujet à l’objet que les jugements de la science. Et sans doute, il nous est diffici
appréciations se croisent perpétuellement avec les explications, les jugements pratiques avec les jugements théoriques. Mais com
rpétuellement avec les explications, les jugements pratiques avec les jugements théoriques. Mais combien ces interférences nuisen
sont pressants, et parce qu’on ne peut les résoudre sans mêler des «  jugements d’ordre pratique avec des jugements d’ordre théor
eut les résoudre sans mêler des « jugements d’ordre pratique avec des jugements d’ordre théorique, des préférences morales avec d
10 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31
 Illusion des hallucinés. — La condition suffisante de la croyance ou jugement affirmatif est la présence de la sensation ordina
le chagrin manque sans que l’attitude manque, et je porterai le même jugement que s’il ne manquait pas. Pareillement, voici un
’ils y sont. Là encore, entre l’ébranlement nerveux de l’orteil et le jugement qui place en cet endroit la sensation, il y a plu
naîtra, quoiqu’il n’y ait plus d’orteil, et l’amputé portera le même jugement que s’il avait encore sa jambe. — Ces exemples no
re qui est ordinairement précédé de l’antécédent, une idée, croyance, jugement , ou perception qui suit toujours l’intermédiaire
suit toujours l’intermédiaire et porte sur l’antécédent. Pour que le jugement affirmatif se produise, il suffit que l’intermédi
iaire final qui précède immédiatement l’idée, croyance, perception ou jugement affirmatif, est la sensation. Les autres interméd
ion ou action des centres sensitifs, il y a hallucination, et partant jugement affirmatif. — Au contraire, supprimez cette sensa
nt blessant. Bref, sauf obstacle ultérieur, pour que la perception ou jugement affirmatif se produise, il faut et il suffit que
lobes cérébraux, sitôt que la sensation est donnée, la perception ou jugement affirmatif suit, faux ou vrai, salutaire ou nuisi
main, tout autre sens, tout autre observateur appelé à vérifier notre jugement affirmatif, le démentira, tandis que, dans le sec
main, tout autre sens, tout autre observateur appelé à vérifier notre jugement affirmatif, le confirmera ; ce que nous exprimons
d’espèce unique, incomparable à tout autre. — Rien d’étonnant dans ce jugement  ; si l’acte est spirituel et pur, c’est qu’il est
oûtons, nous flairons, nous touchons. Par une conséquence forcée, des jugements affirmatifs suivent ces images ; selon leur espèc
leurs suites ; elles deviennent intenses, précises, aboutissent à des jugements affirmatifs, provoquent le même travail mental qu
s opérations supérieures que nous faisons au moyen de noms abstraits, jugements , raisonnements, abstractions, généralisations, co
ation brute pour constituer la perception externe ordinaire, tous les jugements , croyances et conjectures qu’une sensation simple
11 (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362
te idée est l’âme de leur dignité professionnelle. Elle inspire leurs jugements , elle redresse leur front lorsqu’ils entrent dans
sprit corporatif, ils n’oseraient peut-être pas juger, et faire de ce jugement une sorte de bureaucratie, quelque chose comme l’
ensuelles. Quoi qu’il en soit, la presse ne peut plus insérer que des jugements « à la vapeur » jetés en hâte au public parmi le
res de bourse et des télégrammes venus des quatre coins du monde. Ces jugements ne peuvent être dès lors rédigés que par des gens
n pour le Figaro, où M. Philippe Gille borne à des notices brèves ses jugements délicats. Et c’est tout — avec l’annonce payée. D
e comptes rendus et de volumes édités, est une fastidieuse dépense de jugements bâclés ; la partie n’est pas égale, et la meilleu
l’on défalque de la critique actuelle les nombreux rédacteurs de ces jugements bâclés dont nous parlions, et qui remplissent ave
individualisme contemporain. Ils se souviennent de l’immense série de jugements faux portés par leurs prédécesseurs contre d’admi
rançaise. L’organisation de la presse ne permettant même plus à leurs jugements d’avoir une influence sur la vente des livres, on
iation à un haut degré. Il est illogique de les employer à bâcler des jugements au jour le jour sur une foule de livres ; mais il
tion aux journaux quotidiens pour ne pas gaspiller leur style et leur jugement en de petits articles hâtifs jetés dans le tonnea
12 (1799) Jugements sur Rousseau [posth.]
Jugements sur Rousseau Jugement sur la Nouvelle Héloïse
Jugements sur Rousseau Jugement sur la Nouvelle Héloïse S’il est vrai que le
a même de temps en temps quelques pages de mauvais goût, et quelques jugements où l’on voit trop l’auteur. Tout ce qu’il dit sur
ment et de partialité. Peut-être n’en trouverait-on pas moins dans le jugement que je viens de porter de son livre ; je crois né
éanmoins pouvoir assurer que j’ai parlé d’après ce que j’ai senti. Jugement sur Émile Vous exigez, madame, que je vous do
nt sur Émile Vous exigez, madame, que je vous donne par écrit mon jugement sur le livre de l’Éducation. Sans compliments, ca
n appartement au château de Montmorency. J’écris, comme l’auteur, mes jugements sans beaucoup d’ordre, et à mesure que les idées
roit-là ne fera presque pas de sensation. Si vous voulez, madame, mon jugement en détail sur chaque volume, le premier m’a paru
13 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
bjet passé [ch. II, § 7, 8, 9], a toujours un objet idéal ; les seuls jugements spontanés qui soient normalement et régulièrement
signifie, bien que présent, un état passé ? La reconnaissance est un jugement , ou du moins contient un jugement qui en est l’él
at passé ? La reconnaissance est un jugement, ou du moins contient un jugement qui en est l’élément principal ; comprendre consi
ent qui en est l’élément principal ; comprendre consiste également en jugements , ou du moins contient des affirmations de rapport
, ou du moins contient des affirmations de rapports, c’est-à-dire des jugements . Nous nous bornons d’ailleurs ici à indiquer l’an
irmer de la pensée tout entière ; car toute pensée, simple concept ou jugement , a été dans l’âme une première fois avant d’y dev
e nos mots porte avec lui fait pour une grande part la qualité de nos jugements nouveaux ; et l’influence du passé ne se borne pa
jugements nouveaux ; et l’influence du passé ne se borne pas là : les jugements nouveaux supposent nécessairement des concepts pr
ces concepts, pour être imprévue, n’est pas absolument nouvelle ; un jugement nouveau imite toujours des jugements anciens ; il
’est pas absolument nouvelle ; un jugement nouveau imite toujours des jugements anciens ; il suit des habitudes dont il s’écarte 
est de bon aloi, le réveil d’une suite de mots destinée à exprimer le jugement nouveau apporte à celui-ci le concours de jugemen
inée à exprimer le jugement nouveau apporte à celui-ci le concours de jugements anciens, médités, examinés, approuvés autrefois p
le peu ; c’est en silence qu’il fait ses notions et qu’il s’exerce au jugement . L’enfant qui babille répète ou imite les grandes
et de la pensée, l’enfant cherche toujours ses mots quand il porte un jugement nouveau, mais il les trouve de plus en plus facil
traction croissante des concepts, à l’imprévu toujours plus grand des jugements , correspond un écart toujours plus difficile à co
14 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Hallé  » pp. 127-130
pieds défigurés par des chaussures étroites et dures. Nous avons deux jugements opposés de la beauté ; l’un de convention, l’autr
ments opposés de la beauté ; l’un de convention, l’autre d’étude. Ces jugements d’après [lesquels] nous appelons beau dans la rue
e pinceau, quel était le sujet du sermon ; si c’était ou l’effroi des jugements de Dieu, ou la confiance dans la miséricorde de D
teurs, avec l’attention ? Ne sentez-vous pas que si le sermon est des jugements de Dieu, votre orateur aura l’air sombre et recue
oi s’il y a le moindre doute que le sermon ne soit de la sévérité des jugements de Dieu. Et où vous avez-vous pris votre auditoir
15 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »
drille. » Il n’est pas de l’avis du public, et il est obligé dans ses jugements de compter avec le public. Ce qu’il loue le plus,
 Un critique, en restant ce qu’il doit être, peut avoir jusqu’à trois jugements , — trois expressions de jugement : — le jugement
doit être, peut avoir jusqu’à trois jugements, — trois expressions de jugement  : — le jugement secret, intime, causé dans la cha
avoir jusqu’à trois jugements, — trois expressions de jugement : — le jugement secret, intime, causé dans la chambre et entre am
— le jugement secret, intime, causé dans la chambre et entre amis, un jugement d’accord avec le type de talent qu’on porte en so
personnel, vif, passionné, primesautier, enthousiaste ou répulsif, un jugement qui, en bien des cas, emporte la pièce : c’est ce
nstant dans son esprit un certain contraire. Cela constitue le second jugement , réfléchi et pondéré, en vue du public : c’est ce
celui de l’équité et de l’intelligence. « Enfin il y a un troisième jugement , souvent commandé et dicté, au moins dans la form
ans la forme, par les circonstances, les convenances extérieures ; un jugement modifié, mitigé par des raisons valables, des éga
s et des considérations dignes de respect : c’est ce que j’appelle le jugement déposition ou d’indulgence. » Il y a de ces troi
jugement déposition ou d’indulgence. » Il y a de ces trois sortes de jugements dans les feuilletons de Théophile Gautier, comme
16 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196
nlements nerveux. — Images renversées sur la rétine. — Deux stades du jugement localisateur. — Pourquoi les sensations de couleu
e des sensations, en partie des propriétés d’un corps. — Résumé. — Le jugement localisateur est toujours faux. — Son utilité pra
calisateur est toujours faux. — Son utilité pratique. IV. Éléments du jugement localisateur. — Exemples. — Il se compose d’image
illusion équivaut à une connaissance. — Ce qu’il y a de vrai dans le jugement localisateur. — À l’endroit où semblent situées l
main, à la joue, au milieu du bras, dans le nez, sur la langue. — Ce jugement n’est séparé par aucun intervalle appréciable de
ilieu, légère au talon, presque nulle aux cinq doigts. Considérons ce jugement  ; pris en soi, il est faux ; la sensation n’est p
état actuel, sitôt qu’une sensation surgit, elle est accompagnée d’un jugement par lequel nous la déclarons située en tel ou tel
x ; il peut se faire qu’il n’y en ait point du tout. Peu importe ; le jugement se produit aussi bien dans le second cas que dans
er ; la sensation, à elle seule, suffit pour le provoquer, et, par ce jugement , elle acquiert une situation apparente. Elle l’ac
démêle dans cette expérience la loi de l’opération ; visiblement, le jugement localisateur situe chacune de nos sensations là o
Toutes les singularités, toutes les erreurs, toutes les diversités du jugement localisateur s’expliquent par cette loi. En premi
alisateur s’expliquent par cette loi. En premier lieu, on voit que ce jugement doit être toujours faux ; car jamais le toucher n
ns n’atteignent pas. — En second lieu, on voit que le plus souvent le jugement localisateur doit situer la sensation à peu près
’est donc en ce point, et non dans un autre du cordon nerveux, que le jugement localisateur doit situer la sensation. Et cela es
u’à l’endroit où sont les objets. — En troisième lieu, on voit que le jugement localisateur ne doit point situer la sensation à
fond de l’orbite. — En quatrième lieu, on voit qu’en plusieurs cas le jugement localisateur doit être vague ; car il y a des end
deux ébranlements. Reste à montrer, d’après la même loi, pourquoi le jugement localisateur situe certaines espèces de sensation
’est qu’ordinaire ; en tout cas, qu’elle soit présente ou absente, le jugement localisateur est une illusion, puisque nous situo
nous situons toujours la sensation où elle n’est pas. D’ordinaire, ce jugement est efficace au point de vue pratique, par les pr
e notre vie et un organe de notre action. IV Reste à étudier le jugement localisateur lui-même. — Pour voir de quels éléme
struire ; l’atlas visuel est dérivé et ne se forme qu’après. Ainsi le jugement localisateur consiste dans l’adjonction de certai
aques, il disait : « Il touche mes yeux. » L’opération faite, le même jugement localisateur subsista ; comme on lui demandait, a
 ; c’est là qu’on trouvera l’énumération et l’explication de tous les jugements et de toutes les erreurs de l’œil. Ils sont l’obj
ux des os du coude gauche. » Quand nous prononçons mentalement un tel jugement , nous voyons mentalement la forme colorée des par
ssagers de notre être. — Ainsi l’illusion s’est montrée dans tous nos jugements , à propos du monde extérieur comme à propos du mo
dans sa position apparente, de sorte qu’en règle générale notre faux jugement aboutit au même effet qu’un jugement vrai. Il nou
qu’en règle générale notre faux jugement aboutit au même effet qu’un jugement vrai. Il nous sert autant ; il nous suggère les m
ouleur semble changer de place ; les différences d’emplacement que le jugement ordinaire suppose à tort entre deux sensations so
ives, la correspondance est parfaite. Ainsi, cette fois encore, notre jugement , toujours faux en soi, est presque toujours juste
emment la main vers un clou du plafond ou vers la lune. C’est donc le jugement qui corrige et rend claire cette idée ou percepti
17 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Argument » pp. 287-289
histoire fondamentale du droit romain. Chapitre IV. Trois espèces de jugements . — § I. Jugements divins et duels. Ce droit impar
ale du droit romain. Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — § I. Jugements divins et duels. Ce droit imparfait fut nécessair
imparfait fut nécessaire au repos des nations. Il en est de même des jugements héroïques, rigoureusement conformes aux formules
ugements héroïques, rigoureusement conformes aux formules consacrées. Jugements humains, ou discrétionnaires. — § II. Trois pério
18 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
s nations de l’Europe, celle dont les peuples ont communément plus de jugement mêlé avec le plus d’esprit. Il est vrai que le ju
ément plus de jugement mêlé avec le plus d’esprit. Il est vrai que le jugement pur, sans mélange d’imagination et d’esprit, comm
pas, les Anglais, ces grands approfondisseurs, manquent totalement de jugement … Ici il est près de passer d’un extrême à l’autr
in et profond. » Ce favorable augure, que justifiait peut-être le bon jugement du prince, avait été bien déjoué depuis par l’aba
nt d’être lues telles qu’elles sont, il retombe dans des bonhomies de jugement . Il se montre très favorable au grand Frédéric, r
etit et fut un ministre fort pernicieux, etc. » On voit le reste. Les jugements et témoignages de d’Argenson sur les écrivains qu
n rôle d’auteur, et mal de celui de galant homme. On a là au vrai le jugement d’un ami impartial et clairvoyant sur Voltaire ho
supériorité. Cet auteur est un homme d’une imagination forte, et son jugement ne vient qu’à la suite de son esprit. Ainsi l’on
bé Coyer, est de lui. Si je pouvais citer un plus grand nombre de ses jugements , je ne les donnerais pas comme vrais, mais comme
es auteurs favoris. Aux uns il accorde trop, aux autres trop peu. Ses jugements littéraires proprement dits ne sont pas toujours
iffonnent, et leur légèreté dégénère toujours en frivolité, malgré le jugement , l’esprit et le bon goût qu’elles peuvent avoir »
e, plus de sentiment, plus de vérité. » Si l’on y réfléchit, tous ces jugements concordent et se tiennent ; ils sont bien du même
19 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193
suivies de découragement, puis de nouveau reprises avec ferveur, les jugements excessifs, passionnés, lancés dans la colère, et
éflexion du passé quelque sagesse à leur usage, quelque règle à leurs jugements en matière politique, quelque frein à leurs premi
Bancal (page 12), n’est autre chose au fond, dans sa crudité, que ce jugement instinctif et presque invincible des esprits de r
ncible des esprits de race girondine sur ceux de famille doctrinaire, jugement au reste si amèrement rétorqué par ceux-ci. Entre
t pas l’idée d’y être poussée un jour. Mais quand elle se borne à des jugements plus pratiques, à des vues de détail sur le gouve
ions, vives encore, sont adoucies par la distance et fondues avec les jugements de date subséquente qui y interviennent : ici ell
dait une netteté de vue plus digne de son intelligence supérieure. Le jugement sur Mirabeau est d’une belle et calme lucidité. E
et de l’espérance pour les générations qui vont nous succéder. » Les jugements de Mme Roland sur La Fayette en particulier ont l
ttitude incertaine de leur ami en des circonstances si menaçantes. Le jugement que porte Mme Roland des hommes politiques de la
ant pour objet de le prémunir contre les facilités de caractère et de jugement auxquelles il était enclin, présente des indicati
hon qu’il a poussé aux affaires, et ayant à tout jamais compromis son jugement par cette bévue sans excuse ; et Vergniaud qu’ell
d’une capacité supérieure et applicable. Mais, pour nous en tenir au jugement qu’elle a fait des autres, acteur incomplet et gê
écrivain et ses explications ingénieuses, analytiques, élégantes, les jugements de Mme Roland subsistent au fond et restent debou
ation nationale, etc. » Quant à Brissot, nous adoptons tout à fait le jugement de Mme Roland sur lui, sur son honnêteté profonde
20 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »
Chapitre cinquième § I. Explication du jugement de Boileau sur Desportes et Bertaut. Caractère de
onnés par Malherbe à l’appui de sa discipline. § I. Explication du jugement de Boileau sur Desportes et Bertaut. Caractère de
rébuché de si haut Rendit plus retenus Desportes et Bertaut. Ce bref jugement sur Desportes et Bertaut n’est pas moins exact qu
tes nous dégage, Et la France lui doit la règle du langage 116 . Ce jugement est exact, sauf l’exagération de la louange, que
nuire en rien. Mais la seule faveur, sous une robe feinte, Régner es jugements sur la raison éteinte ; La justice, au palais, sa
us grandes beautés du recueil de Bertaut ne suffisent qu’à motiver le jugement de Boileau. Le mérite de ce poëte est moins d’avo
ez sa pureté, Et de son tour heureux imitez la clarté. Tout, dans ce jugement , est considérable ; tout porte coup. C’est la thé
que de détail, et en quelque sorte inventer le goût, qui n’est que le jugement appliqué aux détails des ouvrages de l’esprit ; e
nements que pouvait recevoir l’art d’écrire en vers ; on revisait les jugements de la mode et on préparait ceux de la postérité.
use de Ronsard et dénonçant les mignardises de Desportes, rendait des jugements qui devenaient au dehors des arrêts de langage et
yran des syllabes fait de l’ironie. D’une autre : « Ceci est dit sans jugement . » D’une autre : « Sot et lourd. » D’un latinisme
e, et ce n’est rien qui vaille. » D’un pétrarchisme : « Ceci est sans jugement , n’en déplaise à l’italien où il est pris. » D’un
’une vanité puérile. Le témoignage que se rend Malherbe, devançant le jugement que Boileau devait porter de lui, et donnant de s
e non fecisse… Finxit et emeridavit civium suorum ingenia. » C’est le jugement des bons esprits de l’époque ; Boileau l’a confir
21 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
déale au fond d’un laboratoire d’Allemagne. Kant et la Critique du Jugement Bien que mes vieilles objections me semblent
tion, renferme une part d’a priori, j’entends le principe même de nos jugements et de notre classification. Mais je dis qu’une te
mps de la réflexion ; que sa sensibilité a pu être surprise ; que son jugement reprendra sa ferme assiette et son équilibre, lor
nche impertinence de son âge et l’énergie de conviction naturelle aux jugements de goût, que le reste était ennuyeux et laid. Plu
e formules, de définitions et de théories. Elle a peur, dans tous ses jugements littéraires, de contredire un dogme. La logique l
après cela (et non d’après des principes universels) que je porte mon jugement . Kant, Critique du jugement esthétique. Traducti
s principes universels) que je porte mon jugement. Kant, Critique du jugement esthétique. Traduction de M. Barni. § xxxiii. 28
e différence logique ; il y a une différence spécifique ; le motif du jugement que nous portons sur le beau ne peut être un conc
cept, ni par conséquent le concept d’une fin déterminée. Critique du Jugement , § xv. 293. Pour décider si une chose est bell
sentiment du plaisir ou de la peine, au moyen de l’imagination. Notre jugement n’est donc pas logique, mais esthétique, c’est-à-
que le principe qui le détermine est purement subjectif. Critique du Jugement , § i. 294. Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie.
plaît davantage, la critique qui a pour principe le goût. 309. Un jugement de goût exige de chacun la même satisfaction sans
acun la même satisfaction sans se fonder sur un concept. Critique du Jugement , § viii. 310. Critique du Jugement, § ier . 31
der sur un concept. Critique du Jugement, § viii. 310. Critique du Jugement , § ier . 311. Servante de Molière. 312. Si qu
e d’un nombre suffisant d’objets d’une certaine espèce. Critique du Jugement , § xxxiii. 313. Vauvenargues a dit : Il est aisé
 ; mais il est difficile de l’apprécier. 314. Par cela même que le jugement de goût ne peut être déterminé par des concepts e
lte et retomber dans grossièreté de ses premiers essais. Critique du Jugement , § xxxii. 315. On vante avec raison les ouvrag
ne noblesse dont les exemples sont des lois pour peuple. Critique du Jugement , § xxxii. 316. C’est l’intelligible que le goû
6. C’est l’intelligible que le goût a en vue. Dans cette faculté le jugement se voit lié à quelque chose qui se révèle dans le
tique, d’une manière inconnue, mais semblable pour tous. Critique du Jugement , § lviii. 317. La propédeutique de tous les be
22 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
intellectuelles ou autres ; ce sont : l’abstraction, l’attention, le jugement , le raisonnement. Telles sont les grandes divisio
ce que nous allons examiner. Pour cela déterminons les caractères des jugements donnés par l’expérience. Si nous trouvons en nous
s des jugements donnés par l’expérience. Si nous trouvons en nous des jugements dont les caractères soient irréductibles aux prem
s en conclurons qu’il y a en nous une autre faculté. Le caractère des jugements dus à l’expérience est d’être contingents, c’est-
’être contingents, c’est-à-dire tels que l’esprit puisse concevoir le jugement contradictoire. Prenons un exemple dans la percep
ivement, les atomes suivaient une direction régulièrement oblique. Le jugement énoncé est donc contingent. Prenons un autre exem
tes les autres facultés de l’homme, la seule sensibilité exceptée. Ce jugement est donc également contingent. Prenons tous les j
exceptée. Ce jugement est donc également contingent. Prenons tous les jugements dus à l’expérience. Tous, nous les trouverons con
t donc nous empêcher de concevoir la proposition contradictoire ? Les jugements formés sous l’influence des faits ne lient aucune
able. La proposition, dans ce cas, est dite nécessaire. Voilà donc un jugement présentant le caractère opposé à celui des jugeme
re. Voilà donc un jugement présentant le caractère opposé à celui des jugements donnés par l’expérience. Il faut donc qu’il y ait
és par l’expérience. Il faut donc qu’il y ait une faculté donnant les jugements de ce genre ; nous l’appelons raison. Quelquefois
les jugements de ce genre ; nous l’appelons raison. Quelquefois, les jugements de cette forme ont été dits universels au lieu de
els au lieu de nécessaires. Cela est moins bon. Il peut se trouver un jugement expérimental qui soit adopté universellement ; on
e la contradictoire soit inconcevable. On peut dire encore : C’est un jugement tel que l’on ne puisse en séparer les termes. D’o
l’esprit. S’il y a des vérités nécessaires, c’est donc qu’il y a des jugements que par sa nature, l’esprit ne peut pas concevoir
e la nature d’un être, c’est ce qu’on nomme les lois de cet être. Les jugements nécessaires ne sont donc que les lois de notre es
des choses par le moi c’est l’expérience. On peut dire encore que ces jugements nécessaires et dérivant de la nature même de l’es
e se demander d’où nous viennent les idées que nous unissons dans les jugements rationnels. Tous ont un sujet commun, qui est le
e dont on parle, et d’autre part, ses conditions. Le type de tous les jugements rationnels est celui-ci : Les phénomènes de telle
telle condition. Nous voyons donc que des deux idées qui composent un jugement rationnel, l’une, la première, a une origine qui
on et quand il l’a constatée un certain nombre de fois, il en tire un jugement de cette forme : Tous les phénomènes extérieurs s
nous allons l’examiner.   Ainsi que nous l’avons vu, la nécessité des jugements rationnels consiste dans l’impossibilité de sépar
établit que de tout temps elle ait été nécessaire. En effet, bien des jugements qui nous paraissent nécessaires aujourd’hui ne le
st éternellement et nécessairement que sont unis ces deux termes d’un jugement rationnel. Ce peut n’être que localement et provi
calement et provisoirement. Après avoir ainsi réduit la nécessité des jugements rationnels, Stuart Mill ramène ces jugements à l’
réduit la nécessité des jugements rationnels, Stuart Mill ramène ces jugements à l’association des idées et à l’habitude. En eff
idées devient tellement forte qu’elle finit par être indissoluble. Le jugement formé est dit alors nécessaire. Il provient d’une
mmence par atténuer autant que possible le caractère de nécessité des jugements rationnels. Pour cela, il nous fait voir que nous
nels. Pour cela, il nous fait voir que nous admettons comme vrais des jugements qui jadis ont paru absurdes. Mais absurdes ne veu
is absurdes ne veut pas dire inconcevables, et la caractéristique des jugements rationnels est justement d’être tels que la contr
e la contradictoire en soit inconcevable. Nous n’avons nul exemple de jugements inconcevables devenant concevables, ou vice versa
xpérience ne nous permet donc pas d’expliquer en nous la présence des jugements rationnels. Nous pouvions prévoir d’avance cette
rience individuelle ne suffit pas à expliquer en nous la présence des jugements rationnels. Mais l’empirisme de nos jours a pris
bjections que nous lui avons faites. Une école anglaise admet que les jugements rationnels sont innés chez l’individu, mais pense
Chacun apporte toutes faites dans son intelligence ces idées, et les jugements qui en découlent. Mais ils sont un dépôt formé pa
prit peut exister ainsi, il serait absolument incapable de former les jugements rationnels. Supposons en effet qu’il en soit ains
sera pas déjà développée, la pensée ne pourra naître. Or pour que les jugements rationnels se forment, il faut déjà qu’il y ait p
dre. Il est nécessaire que l’esprit voie les choses sous la forme des jugements rationnels, mais les choses sont-elles ainsi ? Le
us reste à étudier l’attention, la comparaison, la généralisation, le jugement et le raisonnement. Attention. C’est la faculté
ut en faisant attention à un objet, on peut en percevoir un autre. Le jugement suppose d’ailleurs dans l’esprit la présence simu
Leçon 29 Opérations complexes de l’esprit (suite) Généralisation. Jugement . Raisonnement. Généralisation. Une idée génér
qui, composée de choses différentes, ne peut trouver d’autre unité. Jugement . Le jugement est l’opération par laquelle l’espri
e de choses différentes, ne peut trouver d’autre unité. Jugement. Le jugement est l’opération par laquelle l’esprit affirme qu’
Voyons quel est le mécanisme de cette opération. Si nous analysons ce jugement nous verrons qu’il consiste à dire que la classe
a classe des hommes est comprise dans la classe des êtres mortels. Le jugement montre donc le sujet comme compris dans l’attribu
toujours être plus vaste que le sujet. Kant exprimait ce mécanisme du jugement en disant qu’on subsume le sujet sous l’attribut.
le sujet sous l’attribut. Mais ce n’est là qu’une façon d’examiner le jugement . D’un autre point de vue, l’attribut est compris
individus, mais les caractères. Considéré sous le premier aspect, le jugement est étudié au point de vue de l’extension ; sous
à celui de la compréhension. Il résulte de tout ce qui précède que le jugement résulte de la comparaison de deux idées. Or, Cous
e la comparaison de deux idées. Or, Cousin distinguait deux sortes de jugements , les uns formés ainsi, et d’autres, faits immédia
iné les deux idées qu’il rapproche. De ce nombre était, selon lui, le jugement  : Je suis. En effet, supposons que j’ai pu sépare
oi possible. Si nous joignons ces deux termes, dit-il, nous aurons le jugement  : Je puis être, et non je suis. Mais de ce qu’on
celle d’existence. On voit qu’elles se conviennent. On forme alors le jugement  : Je suis. Voyons maintenant comment on peut divi
le jugement : Je suis. Voyons maintenant comment on peut diviser les jugements . On les divise souvent en jugements particuliers
enant comment on peut diviser les jugements. On les divise souvent en jugements particuliers et universels. Le jugement universel
ts. On les divise souvent en jugements particuliers et universels. Le jugement universel affirme l’attribut de tout, le jugement
s et universels. Le jugement universel affirme l’attribut de tout, le jugement particulier d’une partie du sujet. On a aussi cla
le jugement particulier d’une partie du sujet. On a aussi classé les jugements par positifs et négatifs. Mais la division de Kan
ujet, nous pensons immédiatement l’attribut. Par conséquent, dans les jugements analytiques, l’attribut se déduit nécessairement
attribut se déduit nécessairement du sujet. Ex. : 2 + 2 = 4. Dans les jugements synthétiques au contraire, la notion de l’attribu
qui est compris dans le sujet. Les principes rationnels sont tous des jugements synthétiques. La question que nous nous sommes po
posée dans la théorie de la raison peut se poser ainsi : Y a-t-il des jugements synthétiques a priori, et s’il y en a comment son
Le raisonnement est une opération par laquelle l’esprit combine deux jugements anciens pour en tirer un jugement nouveau. Il y a
par laquelle l’esprit combine deux jugements anciens pour en tirer un jugement nouveau. Il y a deux formes de raisonnement : l’i
ce sont la richesse et la complexité. Il y a donc à la fois dans les jugements sur le beau une grande variété et cependant une u
tentement d’ordre supérieur. Voilà pourquoi Kant, dans sa critique du Jugement , a fait du sublime une idée à part, bien distinct
possible de se tromper, de mal raisonner. L’instinct nous inspire des jugements faux aussi bien que justes. Le meilleur moyen de
expliquer la différence des opinions. Si l’évidence est inhérente aux jugements , elle devra produire la certitude chez tous les e
auxquelles ils donnent la plus parfaite certitude. C’est donc que les jugements ne portent pas en eux de signe objectif auquel on
t pas en eux de signe objectif auquel on ne puisse se méprendre : les jugements seuls présentent ce caractère qui sont universell
versité des intelligences ne va pas jusqu’à la contradiction : or les jugements y arrivent. La différence des esprits ne peut don
nt. La différence des esprits ne peut donc expliquer la diversité des jugements . Ainsi nous ne pouvons pas dire que le critérium
la vérité soit l’évidence ; nous venons de distinguer deux sortes de jugement  : les uns universellement acceptés ; les autres,
e fait. Leçon 40 De la certitude (suite) Ce qui caractérise les jugements qui provoquent en nous la certitude morale, c’est
r expliquer cette diversité, il faut bien admettre que ces espèces de jugement sont dépourvues de critérium permettant à l’espri
n’a pas besoin de se prouver ou de prouver aux autres logiquement les jugements que l’on affirme. Si l’on dressait une liste auss
ec certitude. Cette dernière n’est donc plus produite par l’action du jugement sur l’esprit, mais au contraire de l’esprit sur l
action du jugement sur l’esprit, mais au contraire de l’esprit sur le jugement . Voilà pourquoi elle est essentiellement personne
de plus personnel en nous : et voilà pourquoi nous tenons tant à nos jugements de certitude morale. On meurt pour sa foi, non po
nt nous expliquer pourquoi : nous croyons par certitude morale à tout jugement qui ne présente pas l’évidence mathématique ou ph
si nous nous bornons à constater le fait sans l’interpréter. Or, les jugements sans interprétation sont presque impossibles. On
les choses que sous un certain jour qui tient à l’esprit. Enfin, ces jugements , quelque fréquents qu’ils puissent être, sont par
fs et peu féconds. Par conséquent il n’y a qu’un très petit nombre de jugements qui puissent être l’objet d’une certitude univers
ude universelle : on a ceux seulement des mathématiques, et parmi les jugements physiques, ceux qui se bornent à constater un fai
s physiques, ceux qui se bornent à constater un fait. La majorité des jugements ne peut donc être jugée ni avec le critérium math
e critérium mathématique, ni avec le critérium physique : ce sont des jugements de certitude morale. Il ne suit pas de là que le
istinguer la vérité de l’erreur à une étiquette évidente mise sur les jugements . Tout ce qui ressort de cette théorie, c’est qu’i
nation n’est pas une intuition fausse, mais nous l’avons déjà dit, un jugement faux surajouté à cette intuition. Je peux conclur
l ne saurait y avoir d’erreur d’analyse proprement dite. Supposons le jugement analytique faux 2 + 2 = [ ?] ou A > B. Si cela
feste d’impuissance radicale. Et en vérité, l’étonnante diversité des jugements peut fournir un frappant argument aux sceptiques
urellement, n’est faussé que par la sensibilité et la volonté. Si les jugements des hommes ne sont pas les mêmes, cela tient à la
Or, il y a un moyen de l’en affranchir : la discussion. Par elle, les jugements deviennent de plus en plus universels et objectif
ès cette critique. C’est le Criticisme. Leçon 43 L’idée. Le terme. Le jugement . La proposition. Toute vérité s’exprime au moyen
me. Le jugement. La proposition. Toute vérité s’exprime au moyen d’un jugement , et tout jugement est formulé par une proposition
a proposition. Toute vérité s’exprime au moyen d’un jugement, et tout jugement est formulé par une proposition. Le jugement est
n d’un jugement, et tout jugement est formulé par une proposition. Le jugement est formé d’idées, la proposition de termes. L’id
aient, sans se confondre, un nombre infini de caractères communs. Un jugement est un rapport entre deux idées. La proposition e
deux idées. La proposition examine ce rapport à l’aide de mots. Tout jugement se compose de trois idées, toute proposition par
e existence objective, ou seulement une opinion subjective. Mais tout jugement est subjectif. Quand je dis Dieu est bon, je ne f
ées, sans rien affirmer de l’existence objective de ce rapport11. Les jugements peuvent être considérés, soit au point de vue qua
de vue qualitatif, soit au point de vue quantitatif. La quantité d’un jugement est ce qui fait qu’il est universel ou qu’il est
ans ce sens que nous avons employé ces expressions en distinguant les jugements synthétiques et analytiques. D’après l’acception
e deviendrait déjà difficile ; le souvenir exige déjà un effort et le jugement serait presque impossible. Si toutes les fois que
nt. Sans doute, disent-ils, l’intérêt n’explique pas suffisamment nos jugements moraux, mais il n’est pas nécessaire de leur donn
nous amène donc à supposer qu’il y a une règle morale que suivent nos jugements sur autrui. Adam Smith s’est seulement arrêté tro
loi est antérieure à l’expérience et que c’est elle qui explique nos jugements moraux ; la morale kantienne nous a appris de plu
iles qui le rendent inexcusable. En somme, c’est là un vieux reste du jugement de Dieu et de l’esprit chevaleresque du moyen-âge
syllogisme, que la conclusion en déduise qu’il est réel. C’est là un jugement synthétique que le syllogisme, instrument de l’an
n outre il est omnipotent, afin de pouvoir exécuter sans obstacle ses jugements . La nature est absolument amorale ; pour la force
e et comme une conséquence de sa nature métaphysique. Pour rendre ses jugements avec une justice parfaite, il faut qu’il soit sou
23 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
e implique toujours une illusion : son élément caractéristique est le jugement d’extériorité que nous portons à tort, trompés pa
ue la parole intérieure vive soit une véritable hallucination, car le jugement d’extériorité ne s’y applique pas d’une manière a
e classe. D. — Enfin les images se classent naturellement d’après les jugements spontanés dont elles sont l’objet [ch. II § 7 à 1
nts spontanés dont elles sont l’objet [ch. II § 7 à 10] : Si c’est le jugement de reconnaissance, l’image est un souvenir. Si au
i c’est le jugement de reconnaissance, l’image est un souvenir. Si au jugement de reconnaissance est joint un jugement d’extério
’image est un souvenir. Si au jugement de reconnaissance est joint un jugement d’extériorité, l’image est le souvenir d’une perc
enir d’une perception, un souvenir sensible. Si elle est l’objet d’un jugement d’extériorité bientôt convaincu d’erreur, soit pa
examen, l’image est une hallucination. Si elle n’est l’objet d’aucun jugement , l’image est par là même déclarée neuve, inventée
e, inventée, sans cause et sans objet ; elle est une imagination. Ces jugements se fondent sur des caractères empiriques ; non qu
ble que la force ou la faiblesse des images contribue à provoquer nos jugements d’extériorité ou de reconnaissance, et qu’en géné
général les caractères empiriques de nos états conditionnent ces deux jugements , sinon comme conditions suffisantes, du moins com
ement accessoires, mais encore dérivés ; puis ces caractères sont des jugements , qui, comme tous les jugements, peuvent être erro
dérivés ; puis ces caractères sont des jugements, qui, comme tous les jugements , peuvent être erronés ; ce sont des œuvres de l’a
24 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431
ni tout ce qu’elle valait comme esprit, comme droiture et lumière de jugement , si elle n’avait pas tout tiré d’elle-même. De to
ource, sans dévotion à aucun, avec indépendance. Si elle les lit, son jugement s’échappe aussitôt et ne se laisse arrêter à aucu
rai qu’elle était destinée, comme on l’a dit, à être toujours sage en jugement , et à faire toujours des sottises en conduite. Ma
d de son ennemie, Mlle de Lespinasse, ou de celui de Mme Geoffrin. Le jugement sérieux, profond, véritable, sur Mme Du Deffand,
et aveugle ; mais elle a gardé toute sa vivacité, saillies, mémoire, jugement , passions et agrément. Elle va à l’Opéra, à la Co
est pleine de chaleur, et pourtant elle n’a presque jamais tort. Son jugement sur chaque sujet est aussi juste que possible : s
moi-même tous les abîmes dans lesquels j’étais tombée ; que tous mes jugements avaient été faux et téméraires, et toujours trop
s, le tour d’agrément et la légèreté de l’une avec la hardiesse et le jugement vigoureux de l’autre. Ce qu’elle avait aimé tout
gage des halles ; à force de rechercher l’esprit, on l’étouffe. » Ses jugements littéraires, qui durent paraître d’une excessive
céan d’éloquence verbiageuse. » Sur Racine, sur Corneille, elle a des jugements sains et droits. Il n’y a qu’un seul ouvrage qu’e
25 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française, par M. D. Nisard. Tome iv. » pp. 207-218
elligence et de connivence presque forcée entre notre talent et notre jugement , surtout quand ce jugement porte sur l’objet même
presque forcée entre notre talent et notre jugement, surtout quand ce jugement porte sur l’objet même auquel se rapporte notre t
-même, la partie caduque, éphémère et mensongère ; et, comme après un jugement de Minos ou de Rhadamanthe, c’est l’âme immortell
simple et courant. Il s’agit de la correspondance de Voltaire, et des jugements ou des préceptes littéraires qui y sont semés :
as une doctrine, encore moins une science : c’est le bon sens dans le jugement des livres et des écrivains. La vérité, au lieu d
n goût en porte la peine. Les erreurs de cet esprit si juste sont des jugements intéressés, où il a pris sa commodité pour règle…
cipaux auteurs du xixe  siècle, et qui condense un si grand nombre de jugements en termes frappants et concis, prouverait, une fo
26 (1874) Premiers lundis. Tome II « Deux préfaces »
bien plus à l’aise, je le sens, pour dire sa pensée, pour asseoir son jugement sur l’œuvre ; mais le rapport de l’œuvre à la per
nt. Quelle différence d’exactitude et de vérité nous sentons dans nos jugements successifs sur un même individu, si nous l’avons
rs de ces points secondaires, l’auteur avait réussi à fonder quelques jugements nouveaux, à préparer quelques-uns des éléments qu
ues personnes, et passionné en quelques opinions. Sans qu’au fond nos jugements du passé et nos prévisions de l’avenir se soient
mouvement littéraire et poétique après la révolution de 1830 ; — Des Jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger
27 (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »
Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger.
instruit et sensé qu’il soit, ne peut, demeurant absent, porter qu’un jugement approximatif, incomplet, relatif, et, pour parler
relatif, et, pour parler dans le style en usage sous Louis XIV, qu’un jugement grossier, comme le ferait le plus reculé des prov
littérature contemporaine ; il y avait manque de proportion dans ses jugements  ; ce qu’il pensait et disait là-dessus au temps d
oint, qui doit nous rendre très humbles et un peu sceptiques dans les jugements que nous portons des littératures auxquelles nous
qu’au gros du roman, ce qui contribue à faire, en propres termes, un jugement fort grossier, comme j’ai remarqué déjà qu’on le
28 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103
triage et saura distinguer une élite. Or, ce triage, qui est déjà un jugement sommaire, l’historien l’accomplit par cela seul q
du beau ; pour être enveloppée, dissimulée, sous-entendue dans leurs jugements , elle n’en existait pas moins au fond de leur int
vis la valeur d’une œuvre littéraire. Il doit se faire un principe de jugement et de classement, qui soit à la fois aussi large
rects pour distinguer le bon du mauvais ? Que penser, par exemple, du jugement des contemporains ? Hélas ! on sait trop combien
tribunal, non pas seulement incertain, mais partial. Elle a, dans les jugements qu’elle rend, des motifs de derrière la tête, des
à l’exportation. Peut-être alors qu’il vaudra mieux s’en référer aux jugements portés par les maîtres de la critique ? Mais il f
§ 5. — La première méthode qui s’offre à lui consiste à consulter les jugements antérieurs. Nous avons montré plus haut qu’il ne
ue ; mais cette moitié de vérité réclame une contre-partie. Ces mêmes jugements , dont l’autorité est fragile si l’on prétend leur
affiné des choses littéraires ; qu’elle supprime par suite, dans ses jugements , tout élément d’incertitude dû à l’intervention d
yalement au lecteur, en lui donnant les considérants qui motivent les jugements de l’historien, les moyens d’en vérifier la juste
29 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365
ur les magistrats, et qui s’est vû obligé tant de fois à retracter le jugement qu’il avoit porté ? Je vais faire deux réponses à
noit de gagner une bataille ou de la perdre, que pour avoir porté son jugement sur tout un objet dont il ne connoissoit qu’une p
té de l’être. Quand le public décide sur leurs ouvrages, il porte son jugement sur un objet, qu’il connoît en son entier et qu’i
roit de leur faire leur procès, même sans rendre aucune raison de son jugement , au lieu que les autres sçavans ne sont jugez que
il ne vaut rien, et même il est faux qu’il ne rende pas raison de son jugement . Le poëte tragique, dira-t-il, ne l’a point fait
30 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Xavier Aubryet » pp. 117-145
Xavier Aubryet I Les Jugements nouveaux [I-IV]. Le Pays, 18 avril 1860. Xavi
pas parler ? Cela pourrait-il être une raison, parce que l’auteur des Jugements nouveaux nous a exprimé, à la tête de son livre,
n effet, malgré les éloges que lui donne dans son volume l’auteur des Jugements nouveaux, le quel s’en est constitué l’historien
ctualité. Or, tel est et tel fait Xavier Aubryet, le jeune auteur des Jugements nouveaux, qui, par cela seul, justifieront leur t
d de son intelligence éprise de l’idée ; mais qui, dans son livre des Jugements nouveaux, encore aujourd’hui ne l’a pas ! Et voil
e faiblesse peut être toute force demain, et, pour cela, l’auteur des Jugements nouveaux n’aura pas besoin de se démentir : il s’
t des images, plus d’aperçus et de rapports piquants que le livre des Jugements nouveaux. Il y a très peu de choses, en effet, qu
ut son développement de doctrine et de génie sévère dans l’auteur des Jugements nouveaux, s’il n’a pas encore atteint cette carru
, si jamais le critique n’aboutissait pas en Aubryet, comme après ses Jugements nouveaux nous avons le droit de nous y attendre,
31 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »
ts hommes, et même en ces matières classiques, il suivrait de lire le jugement que porte le docte Huet de ce joli roman ; c’est
mans composés par des Grecs byzantins : « Je fais à peu près le même jugement , dit-il, des Pastorales du sophiste Longus ; car,
J’en supprime encore. On est confondu, en vérité, de lire un pareil jugement , de la part d’un si savant homme et qui avait tra
ue Huet a, presque aussitôt, retouché et rétracté en grande partie ce jugement . Dans la seconde édition de la Lettre à Segrais,
cer comme on vient de le voir, en disant : Je fais à peu près le même jugement des Pastorales de Longus que des romans précédent
il dit, en retournant sa phrase : Je ne fais pas tout à fait le même jugement .. ., et il en donne ses raisons, toutes à l’avant
avantage et à la décharge de notre romancier. Qu’importe ! le premier jugement avait couru et court encore ; c’est le seul qu’on
gées entre Gœthe et son disciple épuisèrent le sujet ; on y trouve le jugement en quelque sorte définitif sur cette production c
32 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre III. Trois ouvriers du classicisme »
on générale de son esprit. Il ne parle que de bon sens, de raison, de jugement , et il ne parle que des règles, qu’il a trouvées
’instinct, qui se classent selon leur conformité à la raison et aux «  jugements fermes et déterminés touchant la connaissance du
ux biens. La raison n’a pas elle-même de force pour faire dominer ses jugements  : c’est le rôle de la volonté, à laquelle il appa
s sont celles dont la volonté ne se détermine point à suivre certains jugements , mais se laisse continuellement emporter aux pass
e veulent rien que ce que leur passion leur dicte. La plupart ont des jugements déterminés suivant lesquels ils règlent une parti
ils règlent une partie de leurs actions ; et, bien que souvent leurs jugements soient faux, et même fondés sur quelques passions
plus faibles à raison de ce qu’elles peuvent plus ou moins suivre ces jugements , et résister aux passions présentes qui leur sont
ues règles absolues et générales, qui lui servent à vérifier tous ses jugements . Révoquant tout en doute, tout ce que les hommes
33 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau, et Joseph Saurin. » pp. 28-46
épîtres, qui roulent sur des sujets utiles, prouvent son bon goût, un jugement sain, une littérature profonde. A l’égard de ses
préjugés & ces présomptions, il étoit impossible qu’on portât un jugement certain sur cette affaire. On n’avoit aucune conv
on procès. Il voulut être rappellé, non à titre de grace, mais par un jugement solemnel : sa demande fut rejettée. Il continua d
les coupables. Mais toutes ces considérations réunies ne sont pas, au jugement de M. de Voltaire, des raisons suffisantes pour b
sage, ou bien fou ; Je vous laisse à juger la chose *. Pour que le jugement , porté contre Rousseau, soit juste, ne suffit-il
qu’il saille même les attribuer à Saurin. Qu’est-ce que cela fait au jugement , qui ne porte que sur la subornation de témoins ?
34 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « En guise de préface »
alyser l’impression que j’en reçois ; je serais capable d’appuyer mes jugements sur des principes généraux d’esthétique ; bref, d
oute une éthique sont visiblement impliquées dans les moindres de ses jugements . Don merveilleux ! Tandis qu’il lit un livre, il
J’admire de bon coeur la majesté d’une telle critique. Si tel de ses jugements particuliers paraît « étroit », comme on dit, ce
peut-être moins aventureuse, puisqu’on est beaucoup moins sûr de ses jugements que de ses impressions ? (23 janvier 1893.)
35 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803 » pp. 2-15
rise, bien appliquée aux individus, a, comme toutes les sciences, ses jugements définitifs et ses résultats. Comment en douter, l
-même à moi-même, il ne daigna pas admettre qu’en pareille matière de jugements contemporains il vient une heure et un moment où,
 Eh bien ! poursuit-il, avec la même franchise et la même sévérité de jugement je vous dirai, et en opposition avec les circonst
t survenue et m’embarrasse beaucoup. J’ai une grande confiance en vos jugements  ; elle est, naturellement indulgente, et vous nat
qu’on y veuille apporter, les points principaux sur lesquels roule le jugement sont suffisamment fixés et établis ? Je sais que
s dépositions, et on règle, au moins dans ses articles principaux, un jugement , un Arrêt. Et il me prend, à cette occasion, l’id
36 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »
e regarde que d’en bas, et que je ne peux que vénérer. » Ce sont les jugements d’un tel homme sur la littérature française qu’il
retournions vers elles pour rafraîchir nos impressions. » Combien ce jugement sur Molière diffère en largeur et en sympathie de
Il faut distinguer deux temps très-différents, deux époques, dans les jugements de Gœthe sur nous et dans l’attention si particul
ait recueilli tant de reproches amers), il avait cependant un premier jugement sur les Français, qui n’était pas tout à fait à l
enter les forces de leur parti. » Il fut bientôt amené à réformer ce jugement et à le rétracter peu à peu : « Il ne faut pas,
faut pas, disait-il moins d’un an après (11 juin 1825), prononcer de jugement sur l’époque actuelle de la littérature française
rappa et contrastait en effet avec l’étendue et l’impartialité de ses jugements . Nous étions alors, ou du moins quelques-uns, plu
n, Guizot, alors dans tout l’éclat de leur enseignement, il avait les jugements les mieux fondés et les plus équitables ; il reco
37 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »
vaux qui convergent et qui fixeront définitivement la critique et les jugements qu’elle doit porter sur ce père de notre théâtre.
t les jugements qu’elle doit porter sur ce père de notre théâtre. Les jugements de goût sont depuis longtemps épuisés, et ils ne
ce qui est mieux ? Assez d’autres soins nous appellent. Revenant aux jugements littéraires et aux études remarquables, de date p
gitimes au gré du germanisme et de l’anglomanie, se rendre compte des jugements , des comparaisons et classements dont nos grands
il a choisie en exemple. Il y a donc malentendu. A qui la faute ? Ces jugements des étrangers qui nous choquent et nous scandalis
modéré, et, si un Français peut réclamer à quelques égards contre ses jugements sur Racine, il n’y a guère qu’à approuver ce qu’i
é. Racine est incomparablement plus près de la perfection… » Dans ce jugement si bien rendu par M. Saint-René Taillandier et qu
e détail de notre littérature, sont loin pourtant d’accepter tous nos jugements  : l’un des plus bienveillants et des plus judicie
38 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — I » pp. 143-149
. d’Argenson, qui est sans gêne dans son tête-à-tête et dont tous les jugements d’ailleurs ne sont pas articles de foi, note dans
letons consciencieux ; ils durent être fort lus et discutés. Dans son jugement de Rhadamiste, qui parut en brochure, le critique
, sans crainte de faire tort à l’auteurl ; car, ou je m’égare dans le jugement que j’expose, et en ce cas le public le vengera d
il se croyait comptable devant l’auteur et devant tous de son premier jugement  : Il me semble, disait-il, que lorsqu’un ouvrage
censure nous a semblé bon, nous devons à l’auteur l’hommage public du jugement avantageux que nous en avons porté… Quand il me s
39 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Corneille, et le cardinal de Richelieu. » pp. 237-252
est ridicule ; les premières loix du théâtre y sont violées. Point de jugement , point de conduite dans la contexture ; nulle omb
manquer d’être favorable à son protecteur. Scudéri n’appelloit de son jugement au jugement des académiciens, ne leur soumettoit
re favorable à son protecteur. Scudéri n’appelloit de son jugement au jugement des académiciens, ne leur soumettoit ses lumières
ttoit que, si les dépositaires du bon goût venoient à prononcer, leur jugement deviendroit celui de la nation. Les brochures de
ême de sa pièce. Les académiciens manquèrent cependant quelquefois de jugement . Ils appuyèrent trop sur les vers, & n’examin
40 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »
çais de 1830, insinué contre lui une singulière accusation : comme le jugement qu’il porte sur Victor Hugo n’est pas complètemen
issance ? Je pourrais (si c’était le lieu) mettre ici la suite de ses jugements ou de ses impressions sur Hugo et ses divers ouvr
et envieux, comme je vois aussi qu’on l’a dit ? Ces sortes de petits jugements mesquins et faux, glissés au bas d’un texte, font
ent-ils demander de plus que de voir Gœthe revenir sans cesse sur son jugement et le modifier ? « (Mercredi, 8 octobre 1826.) G
ela croit par là devenir quelque chose ! » Je ne citerai qu’un de ses jugements entre dix sur Napoléon, car il y revient souvent.
encore, toujours héros parfait. » Qu’on se rappelle les magnifiques jugements de Gœthe sur Louis XIV, sur Voltaire, sur Molière
vement, les tours et le laisser-aller de la conversation. 56. De ces jugements de Gœthe sur Hugo, je ne donnerai que celui-ci, t
41 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Féletz, et de la critique littéraire sous l’Empire. » pp. 371-391
e, mais qui frappait bien quand elle tombait juste, d’une solidité de jugement remarquable quand la passion ou le calcul ne vena
ui-ci, à M. de Féletz lui-même ; je lui demandai, un jour, son propre jugement sur ses anciens collaborateurs, et il me l’exposa
in, en me dépeignant les autres. Je redirai, à peu de chose près, son jugement , dans lequel les lectures que je viens de faire m
plus agréablement. À part ce dernier mot, c’est à peu près là l’exact jugement que portait M. de Féletz sur des critiques qu’il
umeur ou vous débiter leur science ; ils vous diront tout, excepté un jugement . Ils ont tout du critique, excepté le judicieux.
pour être les oracles du goût, ont je ne sais quelle lâcheté dans le jugement . On s’ingénie, on se met en quatre pour ne pas av
. Toutefois son élégance étudiée, compassée, est un peu commune ; son jugement ne ressort pas nettement. Il se livre souvent à d
ait de tout temps de lectures solides, et il aiguisait en silence son jugement . Dans une querelle qu’il eut, en 1802, avec Geoff
42 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. » pp. 432-452
, tout en adhérant à cette vue juste, n’oublions point par combien de jugements confidentiels, de révisions et d’épurations succe
reçu une couche de 1837. Mais c’est l’impression morale qui, dans le jugement public, l’a emporté de beaucoup sur l’effet du st
beaucoup dans l’effet discordant des Mémoires. Je reviens aux divers jugements littéraires qu’on y rencontre. Si M. de Chateaubr
gré mal gré, se substituent, dans bien des cas, à la sensibilité, au jugement , et même à la mémoire. Or, une telle imagination
sentiments au moment de la rédaction. Et ce ne sont pas seulement les jugements et les sentiments qu’il modifie. Au lieu de retro
t l’impression des autres, et j’ai recueilli un certain nombre de ces jugements , qui sont divers, mais dont aucun ne se contredit
serait son résultat le plus complet et le plus juste. Voici encore un jugement qui n’est pas de moi, mais que je dérobe à l’un d
eux. Notez, encore une fois, que l’écrivain dont on vient de lire le jugement est un des plus puissants en talent et des plus c
43 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [M. de Latena, Étude de l’homme.] » pp. 523-526
et de ne point dépasser dans son expression la mesure de ses propres jugements  : « Je me suis rarement inquiété, dit-il, de savo
n faible, mais dont je ne puis faire tout à fait abstraction dans mes jugements  : je suis (sans être Alcibiade) du goût de celui-
ots où j’ai appuyé, il ne saurait y avoir de doute sur le sens de mon jugement  : ce n’est point à titre de nouveau, comme quelqu
d’importance : pourtant, nous autres critiques qui n’avons que notre jugement , nous devons tenir à ne point paraître nous être
44 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Avertissement »
unes filles, j’ai écrit pour tout le monde, car je me suis adressé au jugement , à la raison, qui sont en elles comme en nous. « 
lles de pensée et de style, bonnes ou méchantes, qu’il éclairera leur jugement et redressera leur goût. Quand ils auront acquis
uivi est le but général de toute l’éducation : former la raison et le jugement . Mais je n’ai dû considérer ici la raison et le j
raison et le jugement. Mais je n’ai dû considérer ici la raison et le jugement que dans une de leurs applications particulières,
45 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »
loin. L’admiration de Voltaire pour le Petit Carême, et plus tard le jugement de la Harpe, beaucoup plus lu que les sermons don
t pu moins admirer le Petit Carême sans cesser d’être juste. Quant au jugement de la Harpe, dont le goût est trop souvent un goû
ité des hommes, s’épuise qui voudra à pénétrer les causes des secrets jugements de Dieu : pour lui il chantera à jamais ses misér
voit pas toujours juste. Il s’en faut qu’il soit infaillible dans ses jugements sur Corneille. Sur Pascal, il ne s’est pas trompé
avoir se placer au-dessus des scrupules du goût, pour porter un juste jugement sur ce magnifique recueil de nos sermonnaires, mo
d’estime pour lui-même, ni par excès de complaisance pour son propre jugement  ; il ne critique pas les gens pour s’élever sur l
pas de tout ce qui est à admirer. Il est la partie la plus exquise du jugement dans la critique : il n’est pas tout le jugement.
e la plus exquise du jugement dans la critique : il n’est pas tout le jugement . Vauvenargues juge pour les lecteurs de sa façon,
c bien de son fonds, c’est de son cœur ingénu qu’est sorti le premier jugement supérieur, exprimé au dix-huitième siècle, sur le
la concurrence des poètes du dix-septième siècle, même de Boileau. Le jugement sur Racine est également neuf et plus complet enc
sur Racine est également neuf et plus complet encore. Est-ce donc un jugement  ? Le mot est trop sévère pour tout ce qu’exprimen
arpe, il a si fort raison de trouver du pathétique. Ce sont moins des jugements que des confidences sur les douceurs de son comme
penser comme lui ou à n’être pas dans le vrai. Avec quelle finesse de jugement , comparant Pascal et Bossuet, il fait des distinc
gues n’est point aidé par son temps, mais il l’a contre lui. Dans ses jugements sur Pascal et Fénelon, il en dit beaucoup trop au
a la chance de se faire écouter : assez célèbre pour recommander ses jugements , pas assez pour donner de l’ombrage. Mais à quoi
46 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — III » pp. 476-491
II Lundi, 6 octobre 1856. IV. — Les lettres de Mme de Créqui — Ses jugements sur les auteurs ; excès dans la justesse, — De l’
cueilli M. de Meilhan s’il était entré ce jour-là dans son salon. Les jugements qu’elle porte sur les hommes de lettres de son te
Genlis révoltait la religion positive et vraie de Mme de Créqui ; ses jugements littéraires, dictés par la prévention et arrangés
est un de ceux sur lesquels Mme de Créqui a laissé le plus au net son jugement , et l’on saisit bien les deux principes, les deux
al, continue, sauf à prendre un costume un peu différent ? Ces divers jugements de Mme de Créqui, le plus souvent justes en derni
s eux aucune ressource à celui qui en est l’objet. Ce ne sont pas des jugements , ce sont des exécutions. Il n’y aurait plus, en s
t du monde et que la création est épuisée. Avec elles on a le tuf des jugements  ; ce tuf est recouvert à peine d’une terre très m
47 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337
reuses, mais suffisantes pour faire apprécier le goût, les mœurs, les jugements et le ton de Buffon en ces années antérieures à s
u ton particulier de Buffon quand il était en pleine familiarité. Les jugements littéraires qui viennent parfois se mêler à ces d
hyperbole, et l’homme qui, à son époque, avait le plus de sens et de jugement , nous fait sentir par là que ces qualités solides
raison ; il aime l’ordre, il en met partout. » Pour en revenir à ses jugements littéraires, après Voltaire poète, Buffon ne para
n qui il reconnaît avec impartialité le pinceau du génie. Quant à ses jugements sur Delille, Saint-Lambert et Roucher, ils sont c
le peu d’élégance de l’expression, mais trouvez-moi dans le siècle un jugement de plus de bon sens. Voltaire, cet homme de goût,
a mis les quatre doigts et le pouce sur la vérité. » Buffon, dans ses jugements , n’obéit en rien à la mode. Lui qui rend si plein
48 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XX. Opposition contre Jésus. »
nce sous le cilice et sous la cendre. Aussi vous dis-je qu’au jour du jugement , Tyr et Sidon auront un sort plus supportable que
existerait encore aujourd’hui. C’est pourquoi je te dis qu’au jour du jugement la terre de Sodome sera traitée moins rigoureusem
ue toi 912. » — « La reine de Saba, ajoutait-il, se lèvera au jour du jugement contre les hommes de cette génération, et les con
or il y a ici plus que Salomon. Les Ninivites s’élèveront au jour du jugement contre cette génération et la condamneront, parce
regardant si on le salue. Jésus soutenait que chacun doit attendre le jugement de Dieu avec crainte et humblement. Il s’en faut
49 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »
ses recherches, sans trop demander à son style l’exactitude, ni à ses jugements une parfaite justesse. Mais la fumée littéraire s
ns ; il n’y a presque pas une expression qui ne soit impropre, pas un jugement qui ne soit faux ou à côté. Collé, selon lui, « é
e cas de répéter avec Boileau parlant du même Voiture : « Ma foi, le jugement sert bien dans la lecture ! » C’est partout ains
our lui, au courant de la plume, les anecdotes du jour et ses propres jugements , comme on n’y retrouvait plus le Collé des vaudev
n humeur, si ferme et si rond dans son bon sens, si exclusif dans ses jugements  ? Il faut croiser les races pour l’esprit comme p
aison des autres, qu’en faisant briller le sien ou qu’en montrant son jugement . » Il y revient en plus d’un endroit avec beauco
st pas juste (car Rousseau n’y met pas tant de malice), l’ensemble du jugement est parfait. Beaumarchais, par toute une veine de
il prouve lui-même cet inconvénient de vieillir par bon nombre de ses jugements qui ne sont que des préventions ; mais lorsqu’il
50 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
u plusieurs événements se succéder. Le principe qui me fait porter ce jugement est déjà tout entier dans le premier comme dans l
portée de cette nouvelle discussion. Les principes qui gouvernent nos jugements , qui président à la plupart des sciences, qui règ
t réfléchies et un peu scolastiques. Est-il vrai qu’il n’y ait pas de jugement , même affirmatif dans la forme, qui ne soit mêlé
s la forme, qui ne soit mêlé d’une négation ? Il semble bien que tout jugement affirmatif est en même temps négatif ; car affirm
ffirmer qu’une chose existe, c’est nier sa non-existence ; comme tout jugement négatif est en même temps affirmatif, nier l’exis
d’une chose étant affirmer sa non-existence. S’il en est ainsi, tout jugement , quelle que soit sa forme, affirmative ou négativ
à la suite duquel l’esprit s’est senti contraint de porter tel ou tel jugement , de sorte qu’à ce point de vue le fondement du ju
er tel ou tel jugement, de sorte qu’à ce point de vue le fondement du jugement paraît être dans sa nécessité ; et alors revient
t droit à la racine de la difficulté : il n’est pas vrai que tous nos jugements soient négatifs. Nous accordons que dans l’état r
gements soient négatifs. Nous accordons que dans l’état réfléchi tout jugement affirmatif suppose un jugement négatif, et récipr
ccordons que dans l’état réfléchi tout jugement affirmatif suppose un jugement négatif, et réciproquement. Mais la raison ne s’e
Il répugne donc qu’elle se rencontre dans aucun fait primitif : tout jugement qui la renferme en présuppose un autre où elle n’
erme en présuppose un autre où elle n’est point. On arrive ainsi à un jugement pur de toute réflexion, à une affirmation sans mé
on, considéré à juste titre en logique comme la condition de tous nos jugements , de tous nos raisonnements, fait partie de l’esse
c’est à cette participation que nous devons nos connaissances et nos jugements , et que voilà pourquoi on dit que nous voyons tou
des notions universelles et immuables, qui sont la règle de tous mes jugements . Je ne puis juger d’aucune chose qu’en les consul
, qui me fait douter, qui me fait avouer mes erreurs ou confirmer mes jugements . En l’écoutant, je m’instruis ; en m’écoutant moi
changeant, incertain, ignorant, sujet à l’erreur, précipité dans ses jugements , accoutumé à croire ce qu’il n’entend point clair
rités qui le jugent, puisque ce n’est pas elles qui s’accommodent aux jugements humains, mais les jugements humains qui s’accommo
ce n’est pas elles qui s’accommodent aux jugements humains, mais les jugements humains qui s’accommodent à elles. Et l’homme jug
accommodent à elles. Et l’homme juge droitement, lorsque, sentant ces jugements variables de leur nature, il leur donne pour règl
rtains objets, dans, des circonstances très diverses, nous portons ce jugement  : Cet objet est beau. Cette affirmation n’est pas
t ceux qui, chez la plupart des hommes, provoquent le plus souvent le jugement du beau, ils n’ont pas seuls cet avantage : le do
ifférents qu’ils soient, une qualité commune sur laquelle tombe notre jugement , et cette qualité, nous l’appelons la beauté. La
eaux, que la vertu est belle ; si l’on vous conteste la vérité de ces jugements , alors vous n’êtes pas aussi accommodants que vou
ous vous croyez le droit d’accuser d’erreur celui qui contredit votre jugement , car ici votre jugement ne repose plus sur quelqu
d’accuser d’erreur celui qui contredit votre jugement, car ici votre jugement ne repose plus sur quelque chose de variable et d
culière et variable de notre sensibilité que nous exprimons, c’est le jugement absolu que la raison dicte à tous les hommes. Con
goût et le mauvais goût ; mais que signifie cette distinction, si le jugement du beau se résout dans une sensation ? Vous me di
conséquences, c’est de répudier le principe, et de reconnaître que le jugement du beau est un jugement absolu, et, comme tel, en
épudier le principe, et de reconnaître que le jugement du beau est un jugement absolu, et, comme tel, entièrement différent de l
re compte, à cet idéal qui nous est la mesure et la règle de tous nos jugements sur les beautés particulières ? Comment cette idé
es ? Comment cette idée de la beauté absolue enveloppée dans tous nos jugements sur le beau, comment cette beauté idéale qu’il no
ent et vous éprouvez un sentiment contraire. L’aversion accompagne le jugement du laid, comme l’amour le jugement du beau. Et ce
ontraire. L’aversion accompagne le jugement du laid, comme l’amour le jugement du beau. Et ce sentiment ne s’éveille pas seuleme
est vive et l’amour profond sans être passionné. Dans l’admiration le jugement domine, mais animé par le sentiment. L’admiration
qui les anime et les vivifie, l’imagination. Lorsque la sensation, le jugement et le sentiment se sont produits à l’occasion d’u
n’ayant pas la raison pour fondement, n’en tient pas compte dans ses jugements , et risque de mal comprendre la plus grande beaut
e et expressive. Ce n’est pas là une comparaison arbitraire, c’est un jugement naturel qui fait de la poésie le type de la perfe
le principe de l’expression dérangerait un peu, il faut l’avouer, les jugements reçus, et porterait quelque désordre, dans la hié
la Vierge et saint Joseph debout 137, surtout La Manne au désert, Le Jugement de Salomon, Les Aveugles de Jéricho, La Femme adu
l’admiration et l’indignation. L’estime et le mépris sont plutôt des jugements  ; l’indignation et l’admiration sont des sentimen
out ce qui blesse le sentiment de la justice. L’indignation couvre un jugement , ce jugement que celui qui commet telle ou telle
esse le sentiment de la justice. L’indignation couvre un jugement, ce jugement que celui qui commet telle ou telle action, soit
e ce qui sied et de ce qui convient, qui dirige les hommes dans leurs jugements , et dans leurs plaisanteries même qui sont aussi
leurs jugements, et dans leurs plaisanteries même qui sont aussi des jugements à leur manière. Ôtez cette supposition, le ridicu
des supplices. Les décisions d’une pareille justice ne sont point des jugements véritables, mais des actes de force, et la sociét
ne jugeons pas comme nous voulons, mais selon les lois nécessaires du jugement et de l’entendement. La connaissance de la vérité
s avons mal fait ? En même temps que nous faisons tel ou tel acte, un jugement naturel et instinctif le caractérise, et c’est à
ement naturel et instinctif le caractérise, et c’est à la suite de ce jugement que notre sensibilité s’émeut. Le sentiment n’est
ce jugement que notre sensibilité s’émeut. Le sentiment n’est pas ce jugement primitif et immédiat ; loin de fonder l’idée du b
Et encore lorsqu’elle s’applique à l’homme vertueux, elle suppose un jugement par lequel nous prononçons que cet homme est vert
. Il y a plus. Dans le sentiment de la bienveillance est enveloppé un jugement nouveau qui n’est pas dans la sympathie. Ce jugem
est enveloppé un jugement nouveau qui n’est pas dans la sympathie. Ce jugement est celui-ci : l’auteur d’une bonne action mérite
réparatrice. La bienveillance n’est guère que la forme sensible de ce jugement . Tous ces sentiments supposent donc un jugement a
forme sensible de ce jugement. Tous ces sentiments supposent donc un jugement antérieur et supérieur. Partout et toujours le mê
omposent le phénomène moral. — Analyse de chacun de ces faits : 1º Du jugement et de l’idée du bien. Que ce jugement est absolu.
de chacun de ces faits : 1º Du jugement et de l’idée du bien. Que ce jugement est absolu. Rapport du vrai et du bien. — 2º De l
ison que nous les jugeons mauvais ! Oui, nous les jugeons mauvais. Un jugement est enveloppé sous les sentiments que nous venons
soi ; vous n’exprimez plus seulement un sentiment, vous prononcez un jugement . Le lendemain de l’action, quand les sentiments q
que cette action est mauvaise en elle-même, que vous portez cet autre jugement qu’elle ne devait pas être faite. Ce double jugem
portez cet autre jugement qu’elle ne devait pas être faite. Ce double jugement est au fond du sentiment ; sans quoi le sentiment
rotestez contre le sort, vous en appelez à une justice supérieure. Ce jugement , les philosophes l’ont appelé le jugement du méri
une justice supérieure. Ce jugement, les philosophes l’ont appelé le jugement du mérite et du démérite. Il suppose, dans l’espr
bonheur à la vertu, le malheur au crime. Ôtez l’idée de cette loi, le jugement du mérite et du démérite est sans fondement. Ôtez
loi, le jugement du mérite et du démérite est sans fondement. Ôtez ce jugement , l’indignation contre le crime heureux et contre
nier jusqu’au sentiment, ou il faut avouer que le sentiment couvre un jugement , le jugement de la distinction essentielle du bie
sentiment, ou il faut avouer que le sentiment couvre un jugement, le jugement de la distinction essentielle du bien et du mal,
poir, au vice et au crime. Le sentiment moral est l’écho de tous les jugements moraux et de la vie morale tout entière. Il est s
nous venons de le voir, ce sentiment admirable ne serait pas sans les jugements divers que nous venons d’énumérer ; il en est la
complexe que nous étudions, c’est le sentiment ; mais son fond est le jugement . Le jugement du bien et du mal est le principe de
nous étudions, c’est le sentiment ; mais son fond est le jugement. Le jugement du bien et du mal est le principe de tout ce qui
ne repose que sur la constitution même de la nature humaine, comme le jugement du vrai et le jugement du beau. Ainsi que ces deu
nstitution même de la nature humaine, comme le jugement du vrai et le jugement du beau. Ainsi que ces deux jugements211, celui d
gement du beau. Ainsi que ces deux jugements211, celui du bien est un jugement simple, primitif, indécomposable. Comme eux encor
encore, il n’est pas arbitraire. Nous ne pouvons pas ne pas porter ce jugement eu présence de certains actes ; et en le portant,
déclare. La réalité des distinctions morales nous est révélée par ce jugement , mais elle en est indépendante, comme la beauté e
onidas ou d’Assas, que le sage immolé s’appelle Socrate ou Bailly. Le jugement du bien s’applique d’abord à des actions particul
phénomène a sa cause213 ; de même nous érigeons en règle générale le jugement moral que nous avons porté à propos d’un fait par
chaine leçon. Arrivons donc au dernier élément du phénomène moral, le jugement du mérite et du démérite. En même temps que nous
’un homme a fait une action bonne ou mauvaise, nous portons cet autre jugement tout aussi nécessaire que le premier, à savoir qu
compense, et s’il a mal agi, un châtiment. Il en est exactement de ce jugement comme de celui du bien. Il peut s’exprimer au deh
l’indignation. Il est des cas où soi-même on se ferait l’exécuteur du jugement que l’on porte, où l’on chargerait le héros de co
ouviez, et, tout éteints qu’ils sont, vous les déclarez légitimes. Le jugement du mérite et du démérite est essentiellement lié
imes. Le jugement du mérite et du démérite est essentiellement lié au jugement du bien et du mal. En effet, celui qui fait une a
s distribués au crime et à la vertu dans une proportion légitime ? le jugement absolu du bien, le jugement absolu de l’obligatio
a vertu dans une proportion légitime ? le jugement absolu du bien, le jugement absolu de l’obligation, le jugement absolu du mér
 ? le jugement absolu du bien, le jugement absolu de l’obligation, le jugement absolu du mérite et du démérite subsistent inviol
bienveillance et leurs contraires sont des sentiments et non pas des jugements  ; mais ce sont des sentiments qui accompagnent de
pas des jugements ; mais ce sont des sentiments qui accompagnent des jugements , le jugement du bien, surtout celui du mérite et
ents ; mais ce sont des sentiments qui accompagnent des jugements, le jugement du bien, surtout celui du mérite et du démérite.
e nous a montré un fait primitif, qui ne repose que sur lui-même : le jugement du bien. Nous ne sacrifions pas les autres faits
et en date et en importance. Par ses profondes ressemblances avec le jugement du vrai et du beau, le jugement du bien nous a mo
r ses profondes ressemblances avec le jugement du vrai et du beau, le jugement du bien nous a montré les affinités de la morale,
r entrer en exercice d’une impression faite sur les organes. Tous nos jugements moraux sont accompagnés de sentiments qui leur ré
gatoire, et de l’avoir accompli librement, est encore un plaisir ; le jugement du mérite et du démérite nous fait battre le cœur
la loi même qui préside à notre destinée, et dont nous attendons les jugements . C’est son amour qui nous inspire dans nos actes
, vous le condamnez à un tremblement continuel dans l’incertitude des jugements de Dieu, vous lui faites prendre en haine et ce m
juste et légitime. Quoi de plus juste, en effet, que de redouter les jugements de celui qui est la sainteté même, qui connaît no
us pas faits à la Critique de la raison spéculative, à la Critique du jugement , à la Critique de la raison pratique ? Ces trois
stant, que nous le sachions ou que nous l’ignorions, nous portons des jugements universels et nécessaires. Dans la plus simple de
t qu’on l’attribue au sentiment. Le sentiment est une émotion, non un jugement  ; il jouit ou il souffre, il aime ou il hait ; il
a raison divine que notre raison possède quelque chose d’absolu. Tout jugement de la raison enveloppe une vérité nécessaire, et
’intrépide ingénieur qui défendit Florence, le mélancolique auteur du Jugement dernier et du Laurent de Médicis, avec des hommes
t, leçon viiie  ; IIe série, t. I, passim ; t. III, les leçons Sur le jugement  ; IIIe série, t. V, Philosophie contemporaine. Pr
son et de Reid. 90. La théorie de Kant se trouve dans la Critique du jugement et dans les Observations sur le sentiment du beau
ée des siècles, depuis les merveilles de la création jusqu’au dernier jugement qui doit en détruire les œuvres, que se célèbrent
dans le lointain que le Christ, au milieu des nuages, prononçant ses jugements , et quelques anges exécuteurs de ses arrêts. Alor
evons ces qualités de l’action et du caractère, perception qui est un jugement , nous éprouverons pour la personne un amour mêlé
ir un certain nombre d’idées sons une certaine unité ? Le plus simple jugement suppose plusieurs termes réunis en un sujet un et
51 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre I. Objet de ce livre. — Retour de l’âge divin » pp. 357-361
s tombeaux, sur les troupeaux et sur les terres. Certaines espèces de jugements divins reparurent sous le nom de purgations canon
le nom de purgations canoniques ; les duels furent une espèce de ces jugements , quoique non autorisés par les canons. On revit a
ore entre les infidèles et les chrétiens. La victoire passant pour le jugement du ciel, les vainqueurs croyaient que les vaincus
52 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »
t encore. Après la valeur constatée de l’œuvre historique, il y a les jugements personnels de l’historien, son coup d’œil, à lui,
nu à le dire en finissant, c’est là le côté faible de l’ouvrage ! Les jugements qu’on y trouve, ces jugements qui doivent couronn
st là le côté faible de l’ouvrage ! Les jugements qu’on y trouve, ces jugements qui doivent couronner tous les faits quand l’hist
jaillit pour l’intelligence et ne l’arrache au joug doux et léger des jugements superficiels. L’auteur des Quinze ans du règne de
l est à craindre que le livre de Moret ne contribue pas beaucoup à ce jugement définitif. L’auteur a, pour ainsi dire, une persp
53 (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes
rience, que si on ôte les fondemens de cette maison, elle tombera. Ce jugement , il est vrai, a l’air de devancer l’expérience, m
ion que les corps non soutenus tombent. Mais quand je porte cet autre jugement quelque changement qui puisse jamais arriver, ce
arriver, ce changement a nécessairement une cause ; non seulement ce jugement anticipe l’expérience à venir, mais il ne repose
ndrent pas la nécessité, elle en diffère d’une absolue différence. Le jugement que tout changement a nécessairement une cause es
e jugement que tout changement a nécessairement une cause est donc un jugement qui ne repose pas sur l’expérience, c’est un vrai
st donc un jugement qui ne repose pas sur l’expérience, c’est un vrai jugement  à priori. Eh bien ! même dans les connaissances à
ens sur lesquels repose cette critique par une analyse approfondie du jugement . Kant distingue deux sortes de jugemens. Tantôt l
n’est pas supposé nécessairement. Le rapport n’étant plus le même, le jugement qui l’exprime n’est donc plus de la même espèce q
tirer l’autre terme, et pour avoir par conséquent et le rapport et le jugement , expression du rapport ; et il appellesynthétique
connaissance se résout en une proposition, et toute proposition en un jugement analytique ou synthétique, à priori ou à posterio
e de mouvement, des notions qui n’y étaient pas contenues, je fais un jugement synthétique. De plus, ce jugement a le caractère
y étaient pas contenues, je fais un jugement synthétique. De plus, ce jugement a le caractère de l’universalité, de la nécessité
tres principes qui la renferment également, il aurait dû rejeter tout jugement synthétique à priori, c’est-à-dire les mathématiq
54 (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »
ances exactes, positives, sont nécessaires pour asseoir et guider nos jugements . D’autre part, rien n’est plus légitime que toute
s et la physionomie des écrivains, je me suis interdit de résumer les jugements des maîtres que j’admire, de Taine et de Sainte-B
ion que je me suis appliqué à faire ici, selon ma connaissance et mon jugement . Je suis porté à croire que si l’on donnait des é
sommaire. Elle donne en effet au lecteur le moyen d’aller au-delà des jugements et des idées qu’on lui offre, de connaître plus a
les études des critiques, indiquant surtout les contemporains dont le jugement littéraire se trouve en relation avec toutes les
55 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Appendice » pp. 453-463
vait fait l’honneur de les appeler dans son sein pour participer à ce jugement , je puis dire en mon nom et en celui des hommes d
s préférences. Nous avons tous, si nous n’y prenons garde, un premier jugement prompt, facile, involontaire, par lequel nous app
ou nous rejetons ce que nous n’aurions pas fait. En un mot, il y a un jugement auquel il est aisé de s’abandonner comme si l’on
el on abonde dans son propre sens. Je ne veux pas dire que ce premier jugement soit toujours mauvais et faux, mais il est hasard
fort souvent de ressembler à de la prévention. Il y a aussi un second jugement , plus réfléchi, plus méritoire, dans lequel on sa
de faire. C’est sur le terrain élargi de ce second et plus impartial jugement que j’ai vu des hommes de directions et de nature
56 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Oeuvres inédites de la Rochefoucauld publiées d’après les manuscrits et précédées de l’histoire de sa vie, par M. Édouard de Barthélémy. »
lectures qu’elles supposent, si elles ne servent à vous former ni le jugement , ni la langue, ni le goût. Il y a tant d’autres m
s qu’il y a, chemin faisant, dans vos notice et préface, d’assez bons jugements de détail. Une discussion relative aux divers man
asme, je ne doute pas qu’il n’apportât à la seconde expression de son jugement des réserves qui le rendraient pleinement accepta
t que vous aviez contre lui une dent et une rancune. Vous ajournez un jugement que vous avez déjà l’un des premiers énoncé, mais
aut sur la logique. Il s’agit de la marquise de Sablé elle-même et du jugement que j’ai porté sur elle : « M. S.-B., nous dit M.
aît en cette circonstance peu « logique, car il dément constamment le jugement porté par les pieuses amies de Mme de Sablé, et q
éloge et éloge : il y a l’éloge extérieur, banal, convenu ; il y a le jugement secret plus intime. J’ai tâché, en toute occasion
57 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
re », c’est bien de la table que je parle : je l’ai vue noire, et mon jugement traduit ce que j’ai vu. Mais si je dis : « cette
c. Ce n’est donc pas, au fond, sur la table elle-même que je porte ce jugement , mais plutôt sur le jugement qui la déclarerait b
, sur la table elle-même que je porte ce jugement, mais plutôt sur le jugement qui la déclarerait blanche. Je juge un jugement,
t, mais plutôt sur le jugement qui la déclarerait blanche. Je juge un jugement , et non pas la table. La proposition « cette tabl
la croire telle : je vous préviens, ou je m’avertis moi-même, que ce jugement est à remplacer par un autre (que je laisse, il e
rs une affirmation interposée. Une proposition affirmative traduit un jugement porté sur un objet ; une proposition négative tra
un jugement porté sur un objet ; une proposition négative traduit un jugement porté sur un jugement. La négation diffère donc d
un objet ; une proposition négative traduit un jugement porté sur un jugement . La négation diffère donc de l’affirmation propre
est pas blanche », j’entends par là que vous devez substituer à votre jugement « la table est blanche » un autre jugement. je vo
s devez substituer à votre jugement « la table est blanche » un autre jugement . je vous donne un avertissement, et l’avertisseme
r devra être substituée au blanc, sans avoir à vous dire laquelle. Un jugement négatif est donc bien un jugement indiquant qu’il
sans avoir à vous dire laquelle. Un jugement négatif est donc bien un jugement indiquant qu’il y a lieu de substituer à un jugem
est donc bien un jugement indiquant qu’il y a lieu de substituer à un jugement affirmatif un autre jugement affirmatif, la natur
iquant qu’il y a lieu de substituer à un jugement affirmatif un autre jugement affirmatif, la nature de ce second jugement n’éta
ement affirmatif un autre jugement affirmatif, la nature de ce second jugement n’étant d’ailleurs pas spécifiée, quelquefois par
idée ne sortira d’elle, car elle n’a pas d’autre contenu que celui du jugement affirmatif qu’elle juge. Plus précisément, consid
du jugement affirmatif qu’elle juge. Plus précisément, considérons un jugement existentiel et non plus un jugement attributif. S
Plus précisément, considérons un jugement existentiel et non plus un jugement attributif. Si je dis : « l’objet A n’existe pas 
ple possible, c’est-à-dire d’une pure idée. Et par conséquent dans le jugement l’objet A n’est pas » il y a d’abord une affirmat
e est exclu de la réalité actuelle comme incompatible avec elle ? Les jugements qui posent la non-existence d’une chose sont donc
? Les jugements qui posent la non-existence d’une chose sont donc des jugements qui formulent un contraste entre le possible et l
e ce possible il y a une réalité qui en diffère et qui le chasse : le jugement négatif exprime ce contraste, mais il l’exprime s
e remplace en disant que le premier « n’est pas ». On jugera ainsi un jugement au lieu de juger une chose. On avertira les autre
ssibilité : la seconde affirmation est virtuellement contenue dans le jugement que nous portons sur la première, jugement qui es
uellement contenue dans le jugement que nous portons sur la première, jugement qui est la négation même. Et ce qui donne à la né
la négation quelque chose d’extra-intellectuel, la négation étant le jugement d’un jugement, un avertissement donné a autrui ou
uelque chose d’extra-intellectuel, la négation étant le jugement d’un jugement , un avertissement donné a autrui ou à soi-même, d
58 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 239-252
es, a été beaucoup trop sévere, ou, pour mieux dire, injuste, dans le jugement qu’il a porté sur le dernier de ces Ouvrages. Il
ru successivement dans le genre didactique, il n’en est point qui, au jugement des Connoisseurs, annonce plus de génie, soit pou
prendra, par exemple, que dans la Description énergique du Tableau du Jugement dernier, par Michel-Ange, le Poëte a eu pour but
nie philosophique éteignit le feu de son imagination, & égara son jugement . Son esprit, si capable de produire par lui-même,
59 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Napoléon »
nnent pas ce qu’ils répètent. Après plus de mille ans de pensées ; de jugements , d’admiration, auxquels il a forcé le monde, Char
et tracassent sa grandiose histoire. Nous n’exceptons personne de ce jugement . L’Histoire du Consulat et de l’Empire, qu’on a v
léon partout où l’on s’avise de l’écrire, doit lui rapporter aussi le jugement qui suivra ce regard, mendié à l’aide d’un pareil
jugement qui suivra ce regard, mendié à l’aide d’un pareil nom, et ce jugement sera sévère. D’ailleurs, ce n’est pas seulement d
60 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306
ité et le droit des grands hommes. L’idée morale n’entre plus dans le jugement qu’on porte sur eux, ni dans le rôle qu’on leur a
sous, quoi qu’ils fassent, et toujours écrasants. Bonaparte a gâté le jugement public par son exemple, et les imaginations ne so
bout à leur mission que ces quatre ou cinq hommes illustres. Bien des jugements faux, inexacts, légers et passionnés, outrageux p
ement la force à l’idée morale comme ingrédient d’admiration dans les jugements , comme signe du beau dans les œuvres. Deux autres
’éclat ; mais c’est la force encore qui tient le dé et qui gradue les jugements . Qu’on ait marqué d’abord, qu’on ait été puissant
t l’ovation suprême aujourd’hui. Cette disposition a pénétré dans les jugements de l’histoire, elle prévaut dans l’art ; mais je
place sur ce grand visage, et il a été honni. Quoi qu’il en soit, le jugement total de la vie publique et privée de Mirabeau la
ns scrupuleuses, instruire de nouveau ce grand procès, en appeler des jugements antérieurs, et, avec une quantité de pièces préci
ent pénétrer ? Le public n’est point mon juge. Je foule aux pieds ses jugements ignorants et précipités par des passions d’emprun
61 (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54
ètent l’une l’autre sans fin, sans cesse. C’est cette réciprocité des jugements , cette réverbération des idées qui constitue l’op
, plus partial que ne l’est un critique ordinaire. La critique est un jugement , la satire n’est qu’un réquisitoire. C’est au-des
leur audace par l’étendue de leurs recherches, la modération de leurs jugements , l’heureuse combinaison des faits et la forme int
blement : c’est un avantage que vous avez sur moi. Vous me donnez des jugements tout faits ; c’est fort commode pour un lecteur p
pas de vous dans votre livre, a du moins une certaine valeur ; et vos jugements , fussent-ils sujets à révision, vaudront toujours
critique a eu ses Froissarts. Un vice plus grave c’est que, dans ses jugements mêmes, elle s’est faite quelquefois l’adulatrice
a plupart du temps l’histoire littéraire ne juge pas, elle répète des jugements . Mais quand il s’agit d’apprécier une œuvre nouve
décline et s’anéantit. Non qu’il faille accuser de cette décadence le jugement ou l’esprit des rédacteurs : des circonstances ma
votre antipathie ; cet aveu sera la clef qui réglera la portée de vos jugements . L’œil pourra trouver la notation un peu basse ;
étorique de Voltaire, par Éloi Johanneau ; recueil d’observations, de jugements , de conseils littéraires empruntés aux différents
essaire aux gens du monde qui aiment les idées toutes trouvées et les jugements tout faits. C’était cru, mais vrai. 11. C’est Al
62 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »
omparés. — § II. Du silence de Montesquieu sur les Gracques. — De ses jugements sans considérants. — § III. L’Esprit des lois ; c
extrême mal, avaient si profondément médité sur la nature humaine. Ce jugement sur Rome, Bossuet l’avait reçu de son plus cher m
Tacite. § II. Du silence de Montesquieu sur les Gracques. — De ses jugements sans considérants. Des deux principales causes
ans l’histoire de leur pays, les Gracques seront à jamais un sujet de jugements contradictoires, et admirés, même de ceux qui les
elles Montesquieu semble se dérober. Il s’y rencontre aussi plus d’un jugement sans considérants. Par exemple, est-ce assez de d
int de pâture à nos doutes. Tout est décision et conclusion. Point de jugement sans les motifs, et point de motifs dont notre bo
ne s’agit pas des sociétés politiques, ni de lui en faire porter des jugements inutiles au grand objet de la connaissance de soi
et de morale inaccessible. J’en vois une preuve entre autres dans ce jugement sur les Pères de l’Église, auxquels il reproche d
63 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »
e regarder. Regardez un bien en général, et par exemple, prononcez ce jugement universel que la mort est un mal. Si cette maxime
r un homme, vous êtes vertueux. Les sentiments étant produits par les jugements ont les propriétés des jugements producteurs. Or,
es sentiments étant produits par les jugements ont les propriétés des jugements producteurs. Or, le jugement universel surpasse e
ar les jugements ont les propriétés des jugements producteurs. Or, le jugement universel surpasse en grandeur le jugement partic
ements producteurs. Or, le jugement universel surpasse en grandeur le jugement particulier ; donc le sentiment et le motif podui
e jugement particulier ; donc le sentiment et le motif poduits par le jugement universel surpasseront en grandeur le sentiment e
sel surpasseront en grandeur le sentiment et le motif produits par le jugement particulier. Donc le sentiment et le motif vertue
64 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres complètes de Saint-Amant. nouvelle édition, augmentée de pièces inédites, et précédée d’une notice par M. Ch.-L. Livet. 2 vol. » pp. 173-191
valeur sans le surfaire, sans le flatter, et en maintenant le fond du jugement de Boileau, mais en tenant compte de toutes les c
sibles à concilier et qui se heurtent. « Il a du génie, mais point de jugement  », disait de lui Tallemant des Réaux, singulièrem
inutile de discuter l’opinion de Boileau si finement résumée dans ce jugement à double tranchant ! mais c’est cette opinion mêm
a part d’Apollon, présenta à son tour le melon, qui obtint le prix au jugement des gourmets immortels. — Une autre pièce que Per
 : relisons ces livres du passé, connaissons-les bien pour éviter les jugements tout faits et nous former le nôtre, pour nous fai
t aussi complètes qu’il se peut, mais ne renonçons point pour cela au jugement définitif ni au goût, cette délicatesse vive : c’
65 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
dans nos salons, portent sur les œuvres de l’art et de la poésie des jugements d’éloge ou de blâme, la critique littéraire n’a j
juger d’après des dogmes littéraires. Et puis, il y a tel dogme, tel jugement dont elle ne doute pas plus que de deux et deux f
du ; car, de l’autre côté, elle ne doute pas davantage du dogme et du jugement contraires : mais qu’importe aux Français que les
iment pour base ! De quelle façon pourrez-vous éviter par-là dans vos jugements littéraires (car vous jugez aussi) l’étroitesse,
66 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »
nce pour Richelieu y ait rendu l’éloge trop timide. Je veux parler du jugement sur le Cid, qui ne fut peut-être pas inutile à Ci
anime le génie ; ce sont plutôt les réserves que font les hommes d’un jugement sain, et le prix qu’ils mettent à la gloire. L’in
lleurs, par la résistance qu’elle fit au cardinal, avant de rendre ce jugement , par la lenteur qu’elle mit à en donner connaissa
s que l’Académie. Ainsi Jean Firmond, quoique homme de mérite et d’un jugement solide, avait proposé que les académiciens fissen
e s’écriait ; mais enfin on s’y est apprivoisé, et dès lors je fis ce jugement , qui se peut faire de même de beaucoup de mots, q
, en quittèrent soudain la lecture, « comme faisant par là un mauvais jugement de l’auteur66. » Il y a cent anecdotes du même ge
ce traité, et je voudrais bien en faire un bouillon et l’avaler », Le jugement de Voltaire n’est qu’un bel éloge de cet écrit ;
où je vis ? N’ai-je pas pris plus de soin de ne point m’offenser des jugements désavantageux qu’on peut faire de moi, de support
prendre à diriger nos pensées par la raison, afin d’en former de bons jugements et de bien raisonner par le bien juger ; il faut
isonner par le bien juger ; il faut savoir appliquer nos pensées, nos jugements et nos raisonnements à la conduite de la vie. La
aite de la morale. Elle y détermine les causes morales de nos mauvais jugements  ; elle nous éclaire sur nos sophismes, sur le tor
67 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396
fet plus tard, bientôt, sa manière parfaite et achevée va échapper au jugement pour ne laisser que le charme. Un de ces inconvén
t des littératures modernes, de plus en plus attentif à n’asseoir son jugement des œuvres que dans une étude approfondie de l’ép
précédents qui s’en tiennent à un portrait général au plus, et à des jugements de goût et de diction, ne diffère pas moins des a
de consulter d’avance, et de ne jamais étonner ni redresser, dans ses jugements sur les poëtes, les sentences de la faveur popula
es observations nous ont été adressées au sujet et à l’encontre de ce jugement sur Victorin Fabre. On nous a rappelé qu’il avait
en 1815. Au sujet de cet Éloge de Montaigne, on nous a fait valoir le jugement de Ginguené dans le Mercure et les concessions de
Mondes un mois avant l’Étude sur M. Villemain. 115. Je glisse ici un jugement qui se rapporte bien à cette date et à ces années
. Daunou, a quelquefois examiné les ouvrages de M. Villemain ; un tel jugement n’est pas sans intérêt à consulter. (Voir dans la
e la République.) J’indiquerai aussi, pour qu’on puisse compléter ces jugements l’un par l’autre, un article approfondi du critiq
68 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »
ns la prose, et n’écrivit avec originalité que ce qu’il traduisit. Le jugement que porte le même Roulliard sur ce qu’il avait vu
et quelle abondance de fait publics et particuliers à l’appui de ses jugements  ! Quelle variété d’excursions et quelle curiosité
« Je ne me prends guère aux Grecs, dit-il quelque part, parce que mon jugement ne se satisfait pas d’une moyenne intelligence136
sains exemples des anciens, auxquels je me suis rencontré conforme en jugement . » C’est à Montaigne qu’il appartenait d’exprimer
en put du moins considérer les objets d’assez près pour en porter des jugements purs d’illusions et de préventions. En effet, quo
t diverses sont sujettes les actions publiques, et il apprit, par les jugements qu’on faisait de sa conduite, ce qu’il faut pense
dans Montaigne, malgré un fond de goût qui se marque par d’excellents jugements sur les bons auteurs de la latinité, sa prédilect
struction publique par M. Berger de Xivrey. 129. Né en 1513. 130. Jugements des savants sur la traduction de Plutarque par Am
I, chap. 1er. 149. Essais, liv. II, chap. xvii, 150. Ibid. 151. Jugement admirable sous la plume d’un homme qui aimait Luc
69 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Hommes et dieux, études d’histoire et de littérature, par M. Paul De Saint-Victor. »
le de mettre en volumes le plus tôt possible ce qu’ils distribuent de jugements et d’analyses sur tout sujet, de ramasser et de l
te qui frappe d’abord, il ne soit pas un critique, qu’il n’ait pas un jugement , surtout un sentiment vif d’attrait ou d’aversion
t aussi Hélène, la déesse de beauté, mais parce que partout, dans les jugements de M. de Saint-Victor, dans les rangs qu’il assig
int-Victor. Le critique s’est montré tout à fait absolutiste dans son jugement sur lui : envers cet homme d’une forte et amère i
70 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Pensées »
. Dans toutes ces traversées, je n’ai jamais aliéné ma volonté et mon jugement (hormis un moment dans le monde de Hugo et par l’
l’histoire naturelle littéraire. XXI Il y a lieu plus que jamais aux jugements qui tiennent au vrai goût, mais il ne s’agit plus
qui tiennent au vrai goût, mais il ne s’agit plus de venir porter des jugements de rhétorique. Aujourd’hui, l’histoire littéraire
par sa faculté à se faire telle ou telle opinion, à porter tel ou tel jugement , et à désirer, à espérer, à agir en conséquence.
71 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222
tent et se croient, dans l’intimité de leur conscience, lésées par le jugement rendu. Le grand bienfait de ce jugement est de ré
eur conscience, lésées par le jugement rendu. Le grand bienfait de ce jugement est de rétablir l’ordre troublé, de sauvegarder l
e mot célèbre de Goethe pourrait servir d’épigraphe à tout libellé de jugement  : « J’aime mieux commettre une injustice que supp
le qu’elle soit, elle vaut mieux pour l’ordre social que l’absence de jugement qui laisserait se perpétuer un débat et une cause
72 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »
essayent de s’étendre et d’en sortir. Tout ce conflit de propos et de jugements est nécessaire, inévitable, utile quelquefois peu
s d’avance. Je me suis fait une obligation de relire quelques-uns des jugements de la critique française contemporaine à ce sujet
ues-uns des poètes dits du Cénacle, et il en tirait la plupart de ses jugements littéraires futurs. Son affectation alors était,
randit à plaisir, une remarque est à faire, qui touche à cette clé du jugement de certains critiques. Planche, en louant Horace
. Je saisis à tout instant cette ficelle de son amour-propre dans ses jugements . Tout peut se dire ; toutes les opinions sincères
bons avis sur les hommes, sur les gouverneurs présents et passés, des jugements qui ne seraient pas tous à reproduire ici. Le pei
’est un homme qui vous déroute complètement dans toutes vos règles de jugement esthétique. Lors même que l’on sent que cette féc
73 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265
il était tenu plus que personne de nous donner sur la Restauration ce jugement qui nous manque encore, un de ces jugements qui p
ner sur la Restauration ce jugement qui nous manque encore, un de ces jugements qui peuvent déchirer le cœur de l’homme, mais qui
a méconnaissance de Balzac, par M. Nettement, n’est pas uniquement un jugement faux sur la moralité et la beauté des œuvres de c
e de visite à mettre chez personne. Nous n’avions pas à remplacer les jugements de l’auteur sur les hommes et sur les choses par
er les jugements de l’auteur sur les hommes et sur les choses par nos jugements particuliers. Il nous eût fallu trop de temps et
Nettement. Elle avait seulement à montrer dans quelle inspiration ces jugements prenaient leur source, ce qu’ils prouvaient de fo
conséquence d’opinion, et ce que valait enfin toute cette monnaie de jugements qui n’appartiennent pas plus à M. Nettement qu’à
74 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »
nérale, éloquence, lacune poétique, tout cela est bien marqué dans ce jugement sur elle, et la sympathie, comme il convient, dom
ompagna à Rome, la guida dans l’étude des arts, et l’assista pour ses jugements dans ce beau livre de l’Allemagne qui, depuis un
r l’absence du sentiment de l’art, on peut toutefois remarquer que ce jugement de Bonstetten est antérieur au voyage de Mme de S
nt sur les sentiments qui les accompagnent, excepté que dans tous ses jugements elle est trop souvent haineuse et méprisante. La
avec l’idée de bonté qui se trouvait dominer, en définitive, dans les jugements comme dans les actions de Mme de Staël ; mais enf
 ; on voit jouer le fil de l’amour-propre, on saisit à nu le motif du jugement . Il arrivait pourtant à Sismondi, dans le beau te
75 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — I. » pp. 441-459
istingua par une rare facilité d’élocution et une maturité précoce de jugement . Nous en avons les preuves par deux petits écrits
rend le mal plus dangereux en le déguisant ». Il a de ces résumés de jugement qui sont plus frappants pour nous que la démonstr
iété aussi dévouée qu’ingénieuse, réussit à retarder l’instant de son jugement et à le sauver. Portalis, qui était depuis plusie
cement de 1795 une brochure qui avait pour titre : De la révision des jugements , et pour épigraphe le vers de Crébillon : « Hérit
es familles, réclamant contre les confiscations qui avaient suivi les jugements iniques rendus sous la Terreur. Portalis faisait
honnêtes, dit-il, se trouvent dépouillées de leur patrimoine par des jugements qui n’ont été que des crimes… Mais, dira-t-on, l’
76 (1714) Discours sur Homère pp. 1-137
plaît ; et il peut toujours montrer les choses d’un côté favorable au jugement qu’il veut qu’on en porte. On peut, d’après les i
mémoire prodigieuse, imagination vaste, délicate et toujours sublime, jugement supérieur, universel et infaillible. Ces qualités
ce que les hommes nous proposent. C’est prophaner le sacrifice de son jugement que de céder aveuglément à des décisions humaines
s parties ; et en conséquence de cette discussion ; je hazarderai mon jugement particulier sur Homere et sur son ouvrage. J’aura
e, et pour ainsi dire, plus à nous : mais dès qu’il en faut porter un jugement public, on cherche à se raprocher des idées reçûë
a de le dire, elle a beau se piquer d’être littérale, son goût et son jugement lui font souvent violence, et on pourroit lui rep
d’autant plus circonspect en ces endroits, que le plus ou le moins de jugement qu’il y fait paroître, lui donne aussi plus ou mo
le pas, nous ne goûterions pas un ouvrage, s’il n’étoit conforme à ce jugement naturel du coeur humain. Il faut donc que le poët
doit de l’égard au fils des dieux. Voilà dans la bouche de Nestor, un jugement d’Homere, sur la conduite d’Achille et d’Agamemno
rale, il auroit dû l’en punir. Demanderoit-on une meilleure preuve du jugement d’Homere, sur la colere d’Achille, et voudroit-on
 ? Il y a enfin une maniere de peindre les actions qui en renferme un jugement . Si le poëte juge l’action odieuse, il ne choisit
t choqué de les voir représenter sous des traits qui confirmoient son jugement . Dès que la morale s’est éclaircie, dès qu’il a p
l faut bien se garder de confondre l’auteur et l’ouvrage dans le même jugement , puisqu’on ne doit pas les examiner l’un et l’aut
e à inventer de grandes choses différentes entr’elles ; c’est dans un jugement solide, propre à les arranger dans le meilleur or
ses connoissances sous un même sujet ; et c’est aussi un effet de son jugement d’avoir conçu qu’il attacheroit davantage ses aud
gination que le détail d’un ouvrage, et elles auroient pû prévenir le jugement d’un peuple plus éclairé que les grecs ne l’étoie
atiere de l’iliade flattoit assez son amour propre pour imposer à son jugement  ; il n’y voyoit que l’éloge de son tempérament em
éblouit notre imagination et subjugue, pour ainsi dire, jusqu’à notre jugement . Pour Aristote, je croirois que peut-être a-t-il
e doit prendre de dire naïvement son avis sur les ouvrages exposés au jugement du public. Madame Dacier, par exemple, avance qu
nt qu’on ne sçauroit les traduire qu’en prose. On pourroit récuser le jugement des uns et des autres ; parcequ’ils sont la plûpa
nopces de Thétis et de Pélée, qui fondent la noblesse d’Achille ; le jugement de Pâris, qui fonde la colere de Minerve et de Ju
vois à dire de l’iliade et de mon imitation. J’abandonne l’ouvrage au jugement du public ; si j’obtiens son approbation, peut-êt
77 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Introduction »
la confiance que mes lecteurs pourront avoir dans l’exactitude de mes jugements . Sans nul doute des erreurs se sont glissées dans
ar le fonds considérable de ses connaissances, soit par son excellent jugement . Quand on réfléchit à ce problème de l’origine de
, je ne puis douter, après les études les plus consciencieuses et les jugements les plus froidement pesés dont j’aie été capable,
78 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 25, du jugement des gens du métier » pp. 366-374
Section 25, du jugement des gens du métier Après avoir parlé des jugeme
sans beaucoup plus capables que le commun des hommes de porter un bon jugement sur les ouvrages de leur art. Ce sont les artisan
sie du tableau est comptée pour peu de chose, pour rien même dans son jugement . Il fait sa décision sans aucun égard aux parties
79 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431
Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfe
u public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours Le jugement du public va toujours en se perfectionnant. La Pu
C’est que les contemporains de ce poete ne se tromperent pas dans le jugement qu’ils porterent sur ses ouvrages et sur ceux qu’
80 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre V. De la lecture. — Son importance pour le développement général des facultés intellectuelles. — Comment il faut lire »
tout lire, il deviendrait inutile de s’approvisionner de dates et de jugements sur ce qu’on ne lirait point : l’histoire de la l
rvir, on ne trouve dans sa mémoire que des phrases de commande et des jugements de convention. Comment donc la lecture sera-t-ell
uera à tenir tête aux pensées d’autrui, à chercher les raisons de ses jugements , à débrouiller la masse confuse de ses sentiments
h bien, n’allez pas chercher dans un dévot à Molière les formules des jugements et des louanges qu’on peut appliquer à la pièce :
ns cet assemblage si logique et si serré. Vous vous formerez ainsi un jugement personnel sur le Misanthrope, vous accorderez à R
81 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre premier : M. Laromiguière »
sans aucune exception, car tous les raisonnements s’appuient sur des jugements , et tous les jugements sur des idées. Si donc nos
car tous les raisonnements s’appuient sur des jugements, et tous les jugements sur des idées. Si donc nos idées sont bien claire
ien claires, pourquoi leur clarté ne se communiquerait-elle pas à nos jugements , à nos raisonnements, à notre discours ? S’il en
les signes apparaissent d’eux-mêmes, que les idées abstraites et les jugements généraux naissent avec eux ; ils suivent cet ordr
et une sûreté entières, dès qu’il a pris l’habitude de considérer les jugements comme des équations, et de substituer aux termes
82 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »
ussi, et Sismondi sympathisait avec elles et avec leurs en tours. Ses jugements , quand il nous est favorable, en ont plus de prix
n contraste très-étrange avec la grande netteté du commencement. » Ce jugement est le vrai, et, en se généralisant, il s’appliqu
quels, ces précieux cahiers ont été publiés après sa mort (1846). Le jugement de Sismondi sur la société de Paris est à la fois
l’Empire, il lui redevint plus favorable en idée et plus équitable en jugement . « Quant à l’homme qui tombe aujourd’hui, écriva
t de l’art. Mais les femmes mêlent un sentiment plus vif à tous leurs jugements , et il y a toujours la part de la passion dans le
iez vivement blâmé ce que j’ai pensé et écrit dans cette année. Notre jugement sur quelques personnes historiques est différent,
otre jugement sur quelques personnes historiques est différent, notre jugement sur les résultats actuels est peut-être différent
res déguisements. » — C’est là un admirable morceau de critique et le jugement définitif sur Adolphe que Sismondi a écrit sans y
83 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »
y ont préparé le goût public. D’ailleurs Balzac est recommandé par un jugement de Descartes, d’autant plus digne de considératio
sentir l’affection ; mais le fond n’en fait pas tort à l’intégrité de jugement dont Balzac loue Descartes. Quatre circonstances
e qu’en devait penser la postérité. Dans tous les deux je remarque un jugement plus ferme et plus sûr qu’étendu ; un esprit net
ées. Duperron ne les avait vues qu’en manuscrit, quand il en porta le jugement que j’ai rappelé, et qu’il s’avoua surpassé par u
ordinaires qu’elles sont conformes au sens commun de ceux qui ont le jugement relevé6. » Bois-Robert, pour le louer plus dignem
les connaîtraient plus de nom que de conversation à en faire un autre jugement que vous ne souhaiteriez vous-même11. » Est-ce à
zac que ses admirateurs les plus éclairés et les plus sincères, et le jugement de Descartes sur cet écrivain ne doit être admis
, le discours latin que vous avez fait : je n’oserais l’appeler votre jugement sur mes écrits, parce qu’il m’est trop avantageux
84 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340
c’est la même chose ? Le raisonnement ne doit donc intervenir dans le jugement que nous portons sur un poëme ou sur un tableau,
ur une pareille question, à moins qu’on ne raisonne pour justifier le jugement que le sentiment a porté. La décision de la quest
stion n’est point du ressort du raisonnement. Il doit se soumettre au jugement que le sentiment prononce. C’est le juge compéten
sera restraint. Par exemple, tous ceux qui sont capables de porter un jugement sain sur une tragédie françoise, ne sont pas capa
85 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193
-nous donc, je ne saurais assez le répéter, gardons-nous de porter un jugement quelconque sur une législation ancienne ou modern
des traditions sont, en ce moment, la cause d’un grand nombre de faux jugements . Nous sommes sous la dictature des circonstances,
un parterre composé d’hommes plus ou moins éclairés, il s’établit des jugements et même des impressions qui, en définitive, mérit
La nécessité d’admettre, tôt ou tard, la coopération du jury dans les jugements sur les délits de la presse amènera nécessairemen
86 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Collé »
ot ! il le chipotte. Il est évident que M. Honoré Bonhomme a dans ses jugements sur Collé un embarras et des timidités inconnus a
s assez et qui contient mieux que des anecdotes ; car il contient des jugements pleins de fermeté et d’indépendance. Ce n’est, il
ité froide qui n’était pas du temps. Rousseau l’est mieux encore ; le jugement va jusqu’au mépris. Le moraliste solide a vu les
presque comique… Plutôt que de convenir franchement de la valeur des jugements de ce chansonnier qui, entre deux chansons, se pe
87 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Georges Caumont. Jugements d’un mourant sur la vie » pp. 417-429
Georges Caumont. Jugements d’un mourant sur la vie [Le Constitutionnel, 2
yant ses crachats empoisonnés jusqu’à Dieu ! Voilà, en deux mots, ces Jugements d’un mourant sur la vie, qui sont moins des jugem
deux mots, ces Jugements d’un mourant sur la vie, qui sont moins des jugements que des furies et des imprécations ! Celui qui po
riffe qu’elle lui a plantée en pleine poitrine. Ce qu’il appelle ses. Jugements sur la vie, ne lui appartient pas. Ce sont ceux d
88 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « [Note de l’auteur] » pp. 422-425
i son esprit ni sa grandeur n’ont pu empêcher qu’on n’en ait fait des jugements bien différents. Les uns croient que c’est outrag
s de mystères, sur lesquelles elle a ramassé pour l’auteur les divers jugements de la société, elle va les aider dans un journal
er les hommes, etc. » Après la fin du premier, où il est question des jugements bien différents qu’on a faits du livre, on saute
89 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535
se montrent en général actifs à casser et à refrapper à neuf tous les jugements littéraires de leurs devanciers. Leurs successeur
serait dans l’assemblage et la concordance de toutes ces fractions de jugements . LIV Alexandre Dumas disait de Lamartine ap
génieux comme dans le canard de Vaucanson. » — Ce ne sont pas ici des jugements , ce sont des éléments de jugements. J’interroge l
canson. » — Ce ne sont pas ici des jugements, ce sont des éléments de jugements . J’interroge les témoins : la critique orale n’es
et il fera toujours Grégoire VII. » Et si l’on trouve que c’est là un jugement bien dur et fort injuste sur deux agréables et ch
nne d’amitiés si distinguées dans le passé est une façon indirecte de jugement qui chatouille bien agréablement le cœur. C’est a
ne dis pas et ce que je pensai, ce fut ceci : « Johnson avait un bon jugement et l’autorité nécessaire pour le faire valoir, qu
brillants développements, ils trouvent souvent le moyen de n’avoir ni jugement ni autorité. » Villemain, dans ses jugements cont
nt le moyen de n’avoir ni jugement ni autorité. » Villemain, dans ses jugements contemporains, n’a jamais été que flatterie et co
r aperçu juste ; mais, si on lui laisse le temps de la réflexion, son jugement qui n’est pas solide prend peur, et il conclut à
e repousse. CXXXVII Je n’ai jamais vu d’homme aussi dépourvu de jugement proprement dit, et ayant aussi peu la juste mesur
les hommes se contre-jugent réciproquement, et peut-être que les deux jugements sont vrais, si l’on entend, par le commun de M. M
ble. L’ordre renaît, c’est alors qu’il retrouve toute sa valeur ; son jugement excellent, n’étant plus troublé par la peur ni tr
lus de considération, on répondra : “C’est le chancelier.” » Tous ces jugements de Cousin, je ne les donne ici qu’ad referendum e
ant quelle distance ! mais il n’y a rien entre deux84. » Quel parfait jugement et qui caractérise Fleury ! Cousin est plein de c
ait de Paris. Il y entra ce jour-là. On était dans l’attente après le jugement  ; c’était la préoccupation universelle. Dès que T
nos jours, l’exemple de Napoléon a fasciné les esprits et faussé les jugements , même en littérature. La force et l’activité avan
ogue de Virgile (Silène) était bizarre. Oh ! que c’est bien cela ! Ce jugement de Fontenelle a été contesté par les classiques,
Il faut bien de la fermeté et de l’étendue dans l’esprit pour que le jugement triomphe de ces impressions. CLXXXVIII Qu’e
avec indulgence. » — Enfin, autant de contrevérités. Oh ! le goût, le jugement , le sens critique, subtile, acre judicium ; la lo
90 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »
et des qualités personnelles de Louis XIV. Ici encore il n’y a pas un jugement nouveau à porter, avec tous les risques attachés
ter, avec tous les risques attachés aux opinions nouvelles ; c’est le jugement de deux siècles dont il faut donner les motifs. I
sur l’esprit de Louis XIV, on n’en est pas réduit à choisir entre des jugements contradictoires. Ses ennemis ne l’admirent guère
ux 203 eût du goût, le goût n’étant que la plus grande délicatesse du jugement . De là son éloignement tout d’abord pour Mme de M
ble cabaret ; il y bâtit une ville entière212. » Que manque-t-il à ce jugement , sinon d’être conséquent, pour être le plus bel é
du roi220. Le sérieux et la profondeur de ses passions adoucirent les jugements qui furent portés sur ses désordres, où d’ailleur
ainsi attendre n’en était que plus précieuse ; outre l’autorité d’un jugement porté avec réflexion, elle vengeait le poète du p
robation d’un souverain, à la fois si judicieux et si obéi, donna aux jugements du satirique la force d’arrêts de justice, aux do
crédité » par les présents du roi en pèse d’un moindre poids dans les jugements de la postérité243. Je ne sais en quel pays ni en
A ce roi entouré de tant de faveur, d’une si grande complaisance des jugements humains, il révéla les secrets de la justice « de
dication du premier avent, en 1699, il lui dit ces belles paroles, le jugement le plus flatteur qu’on ait fait de Massillon : « 
pour en éterniser le souvenir, et qui ne seront regardées, au jour du jugement , que comme des agitations stériles ou le fruit de
pour auditeur assidu, et une cour, la plus exercée qui fut jamais au jugement des ouvrages de l’esprit, la liberté, qui en fait
Louis XIV qui en a entendu la première rédaction. 252. Sermon sur le Jugement dernier. 253. Juvenum inexhansta pubertas. (Tac
794. édition Hachette.) 255. 1er Dimanche de l’Avent. sermon sur le Jugement dernier. 256. 2e Dimanche, sur les Afflictions.
91 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »
ne correcte et pure, dans la ligne girondine étroite. En présence des jugements passionnés et contradictoires, les historiens eux
nt d’autres qui valaient moins que lui. » Voilà ce que j’appelle des jugements irréfragables, de première main, et qui tous conc
s scènes d’horreur où elle n’avait pas craint de jouer un rôle. » Ce jugement est sévère, et je ne le donne qu’à raison de l’au
e théâtre de l’action, et il eût été curieux de l’entendre motiver ce jugement si plein, mais trop sommaire. Dumont de Genève, d
us grande connaissance du monde, et des liaisons avec des hommes d’un jugement plus fort que le sien. Roland avait peu d’étendue
s garde toutefois de trop porter de nos habitudes de société dans nos jugements . Qui sait ? peut-être ce qui nous déplaît, à nous
92 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre »
ux qu’on n’est accoutumé de le voir ; on y surprend non seulement des jugements justes, mais d’honorables velléités et des désirs
e avec Saint-Simon. On me permettra donc de revenir sur ce conflit de jugements en toute liberté et sincérité. Le nom si respecté
réservant à l’égard de l’un de leurs ancêtres toute notre liberté de jugement , nous n’avons pas même à demander excuse ; nous n
uronner une gloire trop superficielle. Remarquez que ce qui serait un jugement téméraire envers tout autre semble une conclusion
ibre de cœur : il suffit d’une seule occasion pareille pour avoir son jugement fixé sur la valeur morale foncière d’un homme qui
onduit, c’est un follet indécent et malin. C’est la juste harmonie du jugement avec l’imagination, qui constitue l’homme d’espri
93 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « THÉOPHILE GAUTIER (Les Grotesques.) » pp. 119-143
ble qu’on exige aujourd’hui de l’écrivain. On aime, indépendamment du jugement critique, à savoir avec précision ce qu’a écrit l
el ; il aime, non pas à modifier, mais à retourner sans dire gare les jugements les plus reçus. C’est un moyen assuré de faire dr
ot de M. de Bonald : « Une vie déréglée aiguise l’esprit et fausse le jugement . » Je ne pousserai pas M. Gautier sur sa réhabili
t qui lui reconnaît aussi des boutades heureuses dans le sérieux : ce jugement reste vrai et irréfragable. On suit, en effet, l’
isées ? En y corrigeant les inexactitudes de faits, en y revisant les jugements pour en modifier l’excessif et le juvénile, en pe
ndromaque en Thrace au lieu de l’Épire ; mais, si l’ensemble de notre jugement reste le même, il y aurait à ajouter que, dans so
94 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143
ttre écrite de Nancy (avril 1743), dans laquelle il lui soumettait un jugement littéraire sur les mérites comparés de Corneille
ve dans un ouvrage une grande imagination avec une grande sagesse, un jugement net et profond, des passions très hautes, mais vr
s pensées viennent du cœur. » Comme critique littéraire, et dans les jugements qu’il porte au début sur les écrivains qui ont ét
d il parle de La Fontaine, de Pascal ou de Fénelon. Dans ses premiers jugements on peut dire que Vauvenargues fait son éducation
eille de Jean-Jacques Rousseau. Dans l’ordre des connaissances et des jugements , il pensait que « l’effet d’une grande multiplici
lus voisins que nous de l’instinct de la nature : « On instruit notre jugement , disait-il, on n’élève point notre goût. » Telle
95 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122
que tous les genres de poésie parce qu’il n’était né pour aucun. » Ce jugement , et la forme sous laquelle il est exprimé, valent
s, tels que Malherbe, Boileau, Samuel Johnson, a eu le courage de ses jugements , il en a eu l’intrépidité et jusqu’à la témérité
re qu’il approche des belles époques de la littérature française, ses jugements se firent et s’affermissent ; le xviie  siècle, e
de se laisser faire avec lui, d’accueillir et de ressentir ce premier jugement , situé, si je puis dire, dans le vrai milieu de l
verve et d’une chaude sincérité, et il y subsiste des parties de bon jugement . Le tort de La Harpe, ce n’est pas d’avoir varié,
un second pour fixer bien des particularités et pour y développer mes jugements . 13. [NdA] Ceux qui prendront la peine de lire
96 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »
la sensibilité ne serait qu’un dérivé43. En général, l’estimation, le jugement , la représentation et la perception ne sauraient
es états intellectuels qui les accompagnent, sensations, perceptions, jugements , raisonnements, leur communiquent une couleur dis
de ces systèmes est de représenter le plaisir et la douleur comme un jugement , et comme un jugement de rapports plus ou moins e
e représenter le plaisir et la douleur comme un jugement, et comme un jugement de rapports plus ou moins extérieurs ou objectifs
ce dans le plaisir ou dans la peine, et elle ne les saisit pas par un jugement , encore moins par un raisonnement, mais par ce se
raisonnement, mais par ce sentiment immédiat qui est le germe de tout jugement . Concluons que le plaisir et la douleur ont leurs
97 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre III. De la sécheresse des impressions. — Du vague dans les idées et le langage. — Hyperboles et lieux communs. — Diffusion et bavardage »
impressions confuses, qu’on ne sait ni ne peut débrouiller. De là les jugements sommaires, les mots vagues, dont on remplit ses d
ppelle détestable, Dorante. — Et moi, mon cher Marquis, je trouve le jugement détestable. Le M. — Quoi ? Chevalier, est-ce que
 ; c’est bien ; c’est joli ; c’est drôle. Joli sert de préférence aux jugements artistiques et littéraires. Il s’applique à Corne
98 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 434-435
que nous souhaitons. Ce n’étoit pas répondre à ce reproche ; aussi le jugement & la justesse d’esprit n’étoient pas le parta
n’avoit trouvé personne assez sincere pour faire un pareil aveu ; le jugement , ajouta-t-il, est une piece de laquelle ceux qui
99 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 311-312
Richelieu ; mais ces Lettres, écrites avec autant de politesse que de jugement , donnent une idée avantageuse de son esprit, de s
iompher sa cause, il a peur de triompher lui-même, il se défie de son jugement au moment même où il établit la supériorité de so
100 (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — La Grenée » p. 97
n des armes pour son fils ; un Enlèvement de Cephale par l’Aurore, un Jugement de Paris, un Satyre qui s’amuse du sifflet de Pan
placé sur le devant qui soulève une poutre ferrée par le bout. Et ce Jugement de Paris ? Que vous en dirai-je ? Il semble que l
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