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1 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
ensée, laissa toutes ses idées s’épanouir sans contrainte à la pleine joie du soleil. M. de Régnier, de plus en plus penché
ies ? Hélas jamais ne les atteignit personne. YELDIS. La gloire et la joie sont de les poursuivre. L’allégresse, c’est la fo
eurs. YELDIS. Crois en toi-même et prouve-toi par tes actes. Toute la joie est éparse à tes pieds ; qu’importe qu’autour de
les choses soient vaines, si ton idée de chacune d’elles contient la joie d’un acte où ton être encore va grandir ! LA GARD
i la vie offre de graves motifs à la Douleur elle en offre aussi à la Joie et, en son résultat, doit toujours être saluée co
e et vaut de vivre » chante un poème, comme pour compléter le vers de Joies  : « la vie est croulante, lustres sur lustres ».
êter à M. Vielé-Griffin, je pourrais achever et formuler ainsi : « La Joie c’est la libre expansion. La Douleur, c’est ce qu
la vie, aime et agis pour être selon toi-même ; aime et agis pour la Joie d’être. » Pour M. de Régnier rien n’est que les I
se résout en un songe gouverné par le Destin. L’homme s’agite dans la Joie et dans la Tristesse mais tout effort tenté selon
ymne de vie, étonne et séduit par sa virilité et son exaltation de la joie . Celle de M. de Régnier se caractérise par son fa
les et plastiques. M. Vielé-Griffin s’éclaire à la haute flamme de la Joie , mais M. de Régnier s’appuie à la stature de la D
2 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »
d’être celui de cette heure, non celui d’hier. Il proclame, avec une joie fière et un peu ricaneuse : « Mon présent réfute
neuse : « Mon présent réfute mon passé. » Le lion rugit : Vis dans la joie de ce moment ! Affranchir l’individu ne suffit pa
Encore une fois, dont le sens est : Dans toute éternité ! » Car toute joie se veut elle-même et, se voulant, elle veut toute
urse éperdue est dirigée vers le renouvellement par l’âpre effort des joies qui veulent revenir les mêmes au même point. Les
pre effort des joies qui veulent revenir les mêmes au même point. Les joies victorieuses rythment le monde. « Toute joie veut
êmes au même point. Les joies victorieuses rythment le monde. « Toute joie veut l’éternité, — veut la profonde éternité. » E
ressuscité aux vagissements de l’enfant. Nous ne vivons plus pour la joie de l’instant, mais pour nous « surmonter », pour
écraser de terreur ou paralyser d’indifférence, peut aussi exalter de joie ivre. C’est dans les manifestations de cette joie
ut aussi exalter de joie ivre. C’est dans les manifestations de cette joie qu’éclate surtout la puissante originalité de Nie
ou lui ont souri pour son harmonie. Lui, le veut éperdument, pour la joie de maintenant, pour la joie d’hier, pour celle de
armonie. Lui, le veut éperdument, pour la joie de maintenant, pour la joie d’hier, pour celle de demain. L’instant et l’éter
enne. Une danse ! La danse est pour lui le plus intense symbole de la joie et le rythme le plus exact de la vérité. Il écrit
tion utilitaire de la solidité précise des découvertes et non pour la joie de voir l’esprit marcher d’une allure noble. Il f
3 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »
trement. Alors, il protesta contre les habitudes prosodiques, pour la joie de protester ; il inventa des rythmes bizarres et
ernel. Pourtant, ses plus pénétrants chefs-d’œuvre sont des chants de joie douce et de lumière attendrie : Ni brume, ni sol
hanson, Sagesse, Amour, Bonheur. La Bien-Aimée lui donna une heure de joie  ; la Foi lui donna des heures de joie. Le bonheur
en-Aimée lui donna une heure de joie ; la Foi lui donna des heures de joie . Le bonheur le plus largement tranquille, c’est d
protégé contre ses propres faiblesses de malheureux à qui il faut des joies quelles qu’elles soient ; contre les faiblesses d
eureux, mais, là, promptement, tout de suite ! Que de larmes ! Quelle joie  ! On a osé comparer à Villon notre Verlaine sans
core créé et qu’il ne créera probablement plus : le grand Poète de la Joie que Verlaine serait devenu à si bon marché. [J
jésuite pour dire « non » proprement. D’ailleurs on ne se refuse pas joie de railler un vaincu définitivement brisé. M. Cop
ressemble quelquefois aux femmes de Chéret et vous donne une sorte de joie presque physique. Il marche, élégant, léger, envo
sont pas plus malheureux que les autres, les pauvres ! Ils ont leurs joies comme les riches, et leur poésie. En plein air, i
4 (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387
il semblait à l’homme que toutes les choses créées étaient bonnes, la joie n’était pas dans le rire. Aucune peine ne l’affli
quelque apparence de vérité. Mais il faut d’abord bien distinguer la joie d’avec le rire. La joie existe par elle-même, mai
rité. Mais il faut d’abord bien distinguer la joie d’avec le rire. La joie existe par elle-même, mais elle a des manifestati
un symptôme, un diagnostic. Symptôme de quoi ? Voilà la question. La joie est une. Le rire est l’expression d’un sentiment
— Le rire des enfants est comme un épanouissement de fleur. C’est la joie de recevoir, la joie de respirer, la joie de s’ou
s est comme un épanouissement de fleur. C’est la joie de recevoir, la joie de respirer, la joie de s’ouvrir, la joie de cont
issement de fleur. C’est la joie de recevoir, la joie de respirer, la joie de s’ouvrir, la joie de contempler, de vivre, de
est la joie de recevoir, la joie de respirer, la joie de s’ouvrir, la joie de contempler, de vivre, de grandir. C’est une jo
e de s’ouvrir, la joie de contempler, de vivre, de grandir. C’est une joie de plante. Aussi, généralement, est-ce plutôt le
primitif qui se rapproche beaucoup plus de la vie innocente et de la joie absolue que le rire causé par le comique de mœurs
re garde. Au point de vue de l’absolu définitif, il n’y a plus que la joie . Le comique ne peut être absolu que relativement
me et de développer chez le spectateur, ou plutôt chez le lecteur, la joie de sa propre supériorité et la joie de la supério
ur, ou plutôt chez le lecteur, la joie de sa propre supériorité et la joie de la supériorité de l’homme sur la nature. Les a
5 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
uvient de ce qu’on vient de voir, on emporte un rayon, un espoir, une joie , une paix. À l’exception de ses théories monacale
ence ! J’ai tout donné, je veux qu’on me rende tout, dit le Seigneur, joie et douleur ! La preuve la plus évidente que vous
âme, dit l’homme, tu ne pourras trouver une pleine consolation ni une joie parfaite qu’en Dieu, qui est le consolateur des p
que ton entretien soit d’avance dans le ciel ! Je souffrirai avec une joie intérieure tout ce qui me sera départi de souffra
n ce qu’on appelle bien et ce qu’on appelle mal, douceur ou amertume, joie ou tristesse, et rendre grâce également de tout,
l, et sans combat point de victoire. Rien donc ne doit donner tant de joie à celui qui vous aime et qui connaît la valeur de
attu ; je peux en un moment vous soulager et changer votre chagrin en joie . Cependant je suis juste et très digne de louange
en réjouir, m’en remercier, et regarder même comme un sujet unique de joie , quand je vous afflige sans vous épargner. J’ai e
es autres créatures, mais en Dieu seul. Vous devez tout souffrir avec joie pour l’amour de Dieu ; travaux, douleurs tentatio
point des paroles les plus dures, parce qu’elle met son trésor et sa joie dans le ciel, où rien ne périt. La nature est avi
resse plus à l’homme innocent qu’à l’homme puissant ; elle partage la joie de l’homme sincère, et non celle du trompeur, et
nt les enfants de Dieu !… Oh ! que les humbles possèdent la véritable joie  !… Gloire aux derniers ! heureux ceux qui pleuren
rs, vous pourrez contempler les choses du ciel, et goûter souvent les joies intérieures. L’âme se console de n’être pas con
du dedans, selon ce qu’il est au-dedans de lui-même. S’il est quelque joie dans le monde, le cœur pur la possède. Et s’il y
ous envoie-t-il des peines et des châtiments, recevez-les encore avec joie  : car c’est toujours pour notre salut qu’il fait
plus en plus à comprendre les secrets du ciel ! Heureux ceux dont la joie est de s’occuper de Dieu, et qui se dégagent de t
ous descendrez dans mon cœur, toutes mes entrailles tressailliront de joie . Vous êtes ma gloire et la joie de mon cœur. Vous
utes mes entrailles tressailliront de joie. Vous êtes ma gloire et la joie de mon cœur. Vous êtes mon espérance et mon refug
de toutes les créatures. Celui qui aime court, vole ; il est dans la joie , il est libre et rien ne l’arrête. Il donne tout
s ce que c’est que d’aimer. Il faut que celui qui aime embrasse avec joie tout ce qu’il y a de plus dur et de plus amer, po
ordera ce que votre cœur demande. Si vous voulez goûter une véritable joie et des consolations abondantes, méprisez toutes l
ondantes, méprisez toutes les choses du monde, repoussez toujours les joies terrestres ; et je vous bénirai, je verserai sur
6 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
ers de poème me frappait d’un étonnement qui espère, d’une attente de joie . La richesse chaotique et passionnée de Bretonne,
plus mélancoliques gazouillent, naïve et inconsciente de sa causer la joie d’un complet et original épanouissement. L’archit
nte, ricane en s’efforçant au plaisir superficiel ; mais tout autour, joie et douleur, profondeur et poésie et noblesse faro
la robe glauque de la mer ». C’est à la mer aussi que sourient leurs joies et ils comparent l’étrangeté de ses trésors vivan
passionnément. Elle est, inconnue comme il convient et réservée à la joie des rares qui sont dignes de la beauté originale,
s. Je devrais conseiller seulement d’aller respirer sur place tant de joie odorante. Je ne puis résister au plaisir égoïste
de qui voit son lit en feu ». Il a trop cherché, le pauvre dément, la joie qui n’existe pas, « le baiser qui pense ». Il cro
ochain printemps, et que toute souffrance réelle est le creuset d’une joie de bientôt. Mais il faut rejeter les douleurs ima
poète et la bien-aimée vont regardant dans leurs yeux le reflet de la joie des choses et oublieux de l’humanité mauvaise et
gile et que l’heure est enfin sonnée où doit régner la religion de la joie . La foule ne comprend pas ; elle s’irrite. Et des
lement renouvelée ? Et le condamné fait sa partie dans le concert des joies . Mais la femme se lamente, dit que leur pitié eut
is en cueillir tout un bouquet dans chaque page. Je relis, pour cette joie , l’hymne aux cloches qui chante au commencement d
ète en vers — non pas même le génial Verhaeren, — auquel je doive des joies aussi complètes, aussi nobles et aussi pénétrante
ruyants d’une kermesse, des flirts subtils et griffants. Et voici des joies sensuelles relevées de sourires ironiques et de f
percevra, se confondant, s’unifiant, prometteuse d’il ne sait quelles joies pour les futures destinées : l’enfançonne dont le
rder et parce que, toutes petites, elles éveillent, en moi qui eus la joie des paysages, de vastes souvenirs. Je ne les clas
faut s’arrêter longuement, comme au sommet d’une montagne et, en une joie puissante, tourné vers le chemin parcouru, contem
7 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »
r un signe précis que notre destination est atteinte. Ce signe est la joie . Je dis la joie, je ne dis pas le plaisir. Le pla
s que notre destination est atteinte. Ce signe est la joie. Je dis la joie , je ne dis pas le plaisir. Le plaisir n’est qu’un
la vie ; il n’indique pas la direction où la vie est lancée. Mais la joie annonce toujours que la vie a réussi, qu’elle a g
le a gagné du terrain, qu’elle a remporté une victoire : toute grande joie a un accent triomphal. Or, si nous tenons compte
ns cette nouvelle ligne de faits, nous trouvons que partout où il y a joie , il y a création : plus riche est la création, pl
e, il y a création : plus riche est la création, plus profonde est la joie . La mère qui regarde son enfant est joyeuse, parc
qu’il ressent, mais elles lui apportent des plaisirs plutôt que de la joie , et ce qu’il goûte de joie vraie est le sentiment
ui apportent des plaisirs plutôt que de la joie, et ce qu’il goûte de joie vraie est le sentiment d’avoir monté une entrepri
reprise qui marche, d’avoir appelé quelque chose à la vie. Prenez des joies exceptionnelles, celle de l’artiste qui a réalisé
dire que ces hommes travaillent pour la gloire et qu’ils tirent leurs joies les plus vives de l’admiration qu’ils inspirent.
loire, parce qu’il est créateur, parce qu’il le sait, et parce que la joie qu’il en éprouve est une joie divine. Si donc, da
r, parce qu’il le sait, et parce que la joie qu’il en éprouve est une joie divine. Si donc, dans tous les domaines, le triom
8 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Deshays » pp. 208-217
ère l’époux est une sainte Anne dont le visage ridé est l’image de la joie . À côté de la sainte Anne, derrière la Vierge est
r de sang-froid son semblable à coups de fouet, un fou s’offrant avec joie à tous les tourments qu’on lui montre et défiant
e son linceul. Son visage est l’image de la mort que les traits de la joie et de la reconnaissance viennent d’animer. Ses pa
oit élevé où ils sont placés. Ils sont transportés d’étonnement et de joie . L’artiste a prosterné les deux sœurs aux pieds d
enet. Quelle vie ! Quels regards ! Quelle force d’expression ! Quelle joie  ! Quelle reconnaissance ! Un assistant lève le vo
ressuscité portée vers le ciel et distraite des assistants, rendra la joie et l’étonnement de ceux-ci énergiques ? Il ne les
un qui se soit avisé de faire pleurer une des sœurs du ressuscité, de joie  ; pas un des parents qui tombe en faiblesse ! Qu’
9 (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre II. Bovarysme essentiel de l’être et de l’Humanité »
même encore, on avait montré l’effort des hommes pour augmenter leurs joies vainement orienté vers ce but irréel. Délivré de
ous l’aiguillon d’un désir inassouvi et qui ne se peut procurer de la joie que par l’intermédiaire de la douleur et de la pr
dinaire, les hommes ne parviennent pas à cette attitude sereine où la joie du spectacle qu’ils ont institué leur compense le
ntérêt d’un spectacle dont la cruauté même se trouve justifiée par la joie du spectateur qui se repaît de sa vue. Cet ensemb
plications déduites par les autres hommes de ses découvertes, fait sa joie du seul fait de connaître, du seul spectacle de t
10 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jean Richepin »
semblent les inventions d’un Edgard Poë fumiste. Mais sa plus grande joie , c’est d’être un mâle et de le montrer. Ses Cares
n drame qui est un conte des Mille et une Nuits : Nana-Sahib. Il a la joie suprême de monter en personne sur les planches et
les marges de la société et aussi leur besoin d’oubli, d’ivresse, de joie , et ces oublis de tout, ces ivresses épouvantable
se, de joie, et ces oublis de tout, ces ivresses épouvantables, cette joie que nous trouvons grossière, crapuleuse, et qui e
es, cette joie que nous trouvons grossière, crapuleuse, et qui est la joie pourtant, la belle joie au rire épanoui, aux yeux
trouvons grossière, crapuleuse, et qui est la joie pourtant, la belle joie au rire épanoui, aux yeux trempés, au cœur ouvert
, la belle joie au rire épanoui, aux yeux trempés, au cœur ouvert, la joie jeune et humaine, comme le soleil est toujours le
innocente et sans signification comme chez les bêtes ; il s’y mêle la joie d’une perversité et d’une protestation contre l’o
mes de lettres, cela va bien ; nous pouvons nous intéresser à leurs «  joies  », à leurs « tristesses » et à leurs « gloires ».
11 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
fum, sans éclat, sans fruit et sans couleur, sans force créatrice. La joie physique et mutuelle étant le cœur même de l’exis
se mille sensations variées, profondes ou fugitives, de douleur et de joie , où chaque impondérable molécule de chair est, à
des prématurées d’un visage que n’éclaira jamais aucun rayon de saine joie .‌ Regardez s’avancer vers vous ce distingué spéci
pas moins vrai que celui qui vit dans le monde sans faire dépendre sa joie ou ses larmes exclusivement de son cerveau, qui c
, nous continuons à préférer franchement aux plaisirs solitaires, les joies solidaires ? II Réponse à M. Panizza Pous
resque toujours. L’être entier, d’abord illuminé par une espérance de joie sexuelle, s’obscurcit bientôt lorsque cette joie
par une espérance de joie sexuelle, s’obscurcit bientôt lorsque cette joie lui est refusée. On peut mieux encore observer la
te des hymnes, Mes membres se gonflent de force pour tout travail. La joie , la radieuse prospérité reposent en tout. Il n’es
iques, « Certes, dit-il, c’est un grand sacrifice que de renoncer aux joies de la paternité. Mais, pour grand que soit le mal
tte appellation leur convient, mais ce sont à coup sûr des héros sans joie . Ils ont gardé, jusque dans leur plus mystérieux
12 (1874) Premiers lundis. Tome II « La Comtesse Merlin. Souvenirs d’un créole. »
ments augmentent votre beauté lorsqu’ils vous environnent : enfin, la joie est l’état véritablement de votre âme, et le chag
’à personne du monde. » Ninon écrivait encore à Saint-Évremond : « La joie de l’esprit en marque la force. » L’auteur de ces
à composer son image, nous paraissait ainsi une personne chez qui la joie , une joie qui n’exclut nullement la sensibilité,
r son image, nous paraissait ainsi une personne chez qui la joie, une joie qui n’exclut nullement la sensibilité, est compag
13 (1911) Études pp. 9-261
s loin, paradis parfumé, Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie , Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé !
qui, avant de saisir le point de son assiette définitive, se donne la joie de tâtonner un peu. Établissement souverain et ap
voie, tenir sa partie, suivre sa route, accomplir sa journée. Quelle joie vaut celle d’acquiescer à cette ineffable cérémon
e la journée finie, c’est la paix : La paix, pour qui la connaît, la joie Et la douleur y entrent pour des parts égales100.
, la ville des hommes s’étend autour de moi Afin que je connaisse la joie et qu’ils reçoivent de moi l’assistance137. Mais
ble du monde. De plus, le salaire promis au travail, en supprimant la joie et la liberté, a dissous tous les liens entre les
attraction de la matière ; c’est en elle que nous avons cherché notre joie , en elle que nous avons placé notre récompense, c
usser le présent divin qui nous est fait ? Qui préférera sa mort à la joie de vivre en Christ ? « Par notre union au Chris
missant160, nous voilà réintégrés dans la communion et régénérés. La joie nous est donnée de posséder Dieu, de goûter à sa
ns son cœur ses fruits dans l’expansion de ses branches166. Dans une joie merveilleuse il grandit sur la terre, qu’il bénit
st dans un perpétuel transport qu’elles vivent et meurent. Car : « la joie éternelle n’est pas loin de nous ». Ce n’est pas
omme le soleil dans la vision de qui toute chose Dans l’ivresse de la joie et dans l’exultation du témoignage Invente sa for
vive : Certes j’ai toujours pensé que c’était une bonne chose que la joie . Mais maintenant j’ai tout ! Je possède tout sous
Hymne de la Pentecôte.) La Jeune Fille Violaine s’achevait dans la joie . À la fin de Partage de Midi, c’était avec un déb
un débordant espoir qu’Ysé et Mesa entraient dans la mort. Mais cette joie , par quelles routes longues et pénibles192, par
’est tue. De même que chaque poème monte peu à peu vers l’éclat de la joie , de même, à travers l’œuvre entier de Claudel, la
l’éclat de la joie, de même, à travers l’œuvre entier de Claudel, la joie , comme une parole de plus en plus distincte et so
urs parole ou son, pause ou sens, Rien qu’un cri, la modulation de la Joie , la Joie même qui s’élève et qui descend, Ô Dieu,
e ou son, pause ou sens, Rien qu’un cri, la modulation de la Joie, la Joie même qui s’élève et qui descend, Ô Dieu, j’entend
n puissante, ces giclements… ils traduisent tout ce qu’il y a dans la joie d’ampleur et de générosité. * *    * Mais dans le
joie d’ampleur et de générosité. * *    * Mais dans les Hymnes, de la joie s’exprime surtout la jalousie. La joie est une pa
 * Mais dans les Hymnes, de la joie s’exprime surtout la jalousie. La joie est une passion exclusive. À mesure qu’elle monte
ue, comme un pasteur sur le Carmel qui regarde un petit nuage206. La joie distingue comme le feu. Elle tient séparé. Dans l
i à mon dernier jour209 ! De cette âpreté et de cette solitude de la joie , on trouve l’expression dans la forme même des Hy
semble que les Hymnes soient faites avec cette lumière cruelle de la joie . Tous les éléments en sont éblouissants de dureté
t composer d’elle-même son maintien extérieur et qu’elle accepte avec joie un visage tout fait, ainsi que les acteurs des tr
ivrance de découvrir enfin ténébreuse, infinie, chargée de mort et de joie , la parole tant désirée. Les dernières mesures de
et vague. Sa flottante subtilité, si d’abord elle nous surprenait de joie , c’est tant elle était exacte. Des sentiments inc
distinct des plateaux, s’élève une allégresse pleine de mémoire, une joie cadencée pareille à la consolation des plus ancie
issent à leur tour, frappés de rêve. Assauts profonds et sauvages. La joie qui les ébranle monte en eux comme un songe bruta
. Elle a une bonne conscience. Comment la douleur empêcherait-elle sa joie  ? Elle a une sorte de gaîté qui est l’activité mê
invente de courtes histoires précipitées. Elle est affairée comme la joie , elle « a le temps, mais juste217 ». Puis elle s’
el secret chemin tu nous menas du rire aux pleurs et de la plus naïve joie à l’exigence de la vertu233 ! Ou bien elles lais
deux livres, quelle différence d’écriture ! Je lis le second avec une joie transformée : plus de caresses, plus de ces phras
pas se mêler un peu au désespoir de sa noblesse ? N’y a-t-il pas une joie secrète dans sa pudeur et dans son déni ? Ô l’ém
larité subtile du matin.   Les Nourritures Terrestres chantent cette joie  : tenir sa vie en soi, la connaître, la toucher,
l’habitude de séparer chaque instant de ma vie, pour une totalité de joie , isolée — pour y concentrer subitement toute une
i dilate l’âme davantage, qui accentue son élargissement308. Après la joie , la joie. Michel surprend Moktir en train de le v
l’âme davantage, qui accentue son élargissement308. Après la joie, la joie . Michel surprend Moktir en train de le voler : M
e en secret. L’écartement de son âme devenue démesurée le déchire. La joie qui ne s’apaise pas en lui, est si pure qu’elle l
nconnues de ses compagnons : Je sais à peine exprimer cette sorte de joie que je ressentais auprès d’eux : il me semblait s
er de la douceur. Ce n’est qu’apaisement, apprivoisement de la grande joie intérieure qui tournoyait en lui : il aime encore
e encore chercher ici ? — Peut-être, ainsi qu’un corps brûlant trouve joie à se plonger nu dans l’eau froide, mon esprit, dé
lui révèle les longs plaisirs de l’âme. Alissa trouve à se priver une joie plus certaine qu’à se satisfaire ; à mesure qu’el
érieurement de son avancement délicat. L’héroïsme d’Alissa, c’est une joie secrète et inavouée. Dans son effort pour se dépa
e elle a connu au fur et à mesure le prix, elle a longuement goûté la joie . Il ne fut en elle si spontané que parce qu’il ét
uel dans mon cœur ; sur les routes les plus arides m’accompagnait une joie infatigable. J’étais si bien donné au monde que j
nte ans. Je contemple celui qu’aucune défaite n’a touché. De là cette joie terrible dont il est possédé et qui fait que s’éc
dé et qui fait que s’écartent de lui tous les gens blessés. Il y a la joie qui nous vient d’obtenir une chose très désirée.
e ; elle ne commence qu’avec ce que l’on nous accorde. Mais une autre joie est celle de l’homme qui sent dans le silence tou
à leur place et le jeu secret de chacun et sa fine articulation ; la joie de l’homme qui tient son âme avec toutes ses idée
tout présent ; il n’apaisera pas ce bonheur indompté. C’est de cette joie que Gide est empli, c’est elle qui l’accompagne p
pouvoir contraindre à se taire. Rien n’est plus défendu qu’une telle joie . Il faut l’étouffer pour vivre comme il convient,
’Immoraliste, qui est un grand livre. Mais moi, que ferai-je si cette joie interdite, parfois je la ressens ? Je ne peux pas
la est magnifique344. Je loue Gide d’avoir osé l’expression de cette joie . Nietzsche sans doute avant lui l’avait enseignée
chez lui une inquiétude muette du meilleur345, le pressentiment d’une joie plus pure. Il est mal content de son contentement
arras qu’elle lui donnait, l’hésitation dont elle l’emplissait, et la joie qu’il éprouve à la présenter sans sacrifices, ave
14 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
avenir lui promet. Ces combats sont retranchés de ta gloire. Quand la joie habitera-t-elle dans Selma ? Quand la douleur sor
eur cœur. Il allait combattre : l’ennemi disparaissait. La paix et la joie revenaient avec lui. Le père ne pleura point la p
éros ! peut-être j’entendrai sa voix, peut-être alors un sentiment de joie renaîtra dans mon cœur. XI Ossian pleure
de Cathmor : que tes chants montent vers son ombre et la comblent de joie  ! XII Malvina, veuve d’Oscar, fils d’Ossi
au milieu de ma demeure ; elles touchaient la harpe pour rappeler la joie dans mon âme ; mais les larmes coulaient toujours
d’hui dans mon palais. » On prépare la fête. Les harpes résonnent. La joie règne dans les palais ; mais cette joie bruyante
ête. Les harpes résonnent. La joie règne dans les palais ; mais cette joie bruyante ne fait que couvrir la douleur qui habit
ordonne à son fils et à Toscar de partir. Nous étions transportés de joie en traversant les flots : nos mains impatientes s
o. » Elle nous suivit : sa démarche développait toutes ses grâces. La joie reparut sur son beau visage ; ainsi quand, au pri
à son palais : on y prépara la fête. Le vieillard faisait éclater sa joie . Il ne se lassait point de regarder les armes de
rt de mon âme. Mes aïeux les entendront dans leurs palais aériens. La joie brillera sur leurs faces obscures ; ils se penche
e Comhal, que Fingal, ce roi fameux par ses exploits ? Il revoit avec joie ses collines : il ordonne à ses bardes de chanter
quis sur l’étranger. La fête fut préparée et la nuit se passa dans la joie . « Où est Clessamor, dit Fingal, où est le compag
et je ne lève que des lances légères. « Ah ! quand ressentirai-je la joie que j’éprouvai à la première vue de l’aimable fil
moïna ! alors je ne pleurerais plus sur Morven, j’accompagnerais avec joie mon amant dans son nuage. La nuit dernière, j’ai
n souriant sur les bords de l’horizon. Les vagues se rassemblent avec joie autour de toi et baignent ta radieuse chevelure.
ulez sur moi, tristes années ; et, puisque vous ne m’apportez plus de joie , que la tombe s’ouvre et reçoive Ossian ; car ses
15 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
tion : une brûlure au doigt contracte les traits du visage ; une vive joie ou une vive inquiétude nous fait nous agiter, par
nsité du sentiment, quelle qu’en tut d’ailleurs la nature : une forte joie comme une forte douleur met en branle le corps en
ure, se manifeste toujours par une énergie de mouvement : on danse de joie , dit Spencer, comme on piétine de colère ; on ne
d’abord par une contraction et diminution d’activité motrice. Dans la joie , les divers organes ne font que reproduire et aid
pansive, la volonté plus bienveillante. En un mot, l’expression de la joie est une expression générale de liberté et, par ce
e expression générale de liberté et, par cela même, de libéralité. La joie , d’ailleurs, n’est pas toujours pure. Si elle est
duit donc un choc trop violent qui peut avoir son côté pénible : « La joie fait mal, la joie fait peur. » Mais ce sont là de
trop violent qui peut avoir son côté pénible : « La joie fait mal, la joie fait peur. » Mais ce sont là des effets dérivés d
ion préalable et de la résistance que rencontre alors l’émotion de la joie  ; cette résistance est une peine, qui s’oppose to
mais ce qui intéresse le psychologue, c’est ce grand principe que la joie est une expansion libre, la peine une lutte qui s
ont effort pour se délivrer de ce qui les irrite. La souffrance et la joie sont inséparables de l’aversion et du désir. Le m
e d’aspect selon la nature des objets et du contact possible. Avec la joie et la souffrance, l’aversion et le désir, on a le
leur expression corporelle, les sentiments agréables ou désagréables, joie , estime, crainte, douleur, mépris, se manifestent
dans son livre. Si le chien fait onduler son corps pour manifester sa joie , c’est que cette joie, plus vive que celle du cha
chien fait onduler son corps pour manifester sa joie, c’est que cette joie , plus vive que celle du chat, qui est moins affec
16 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »
 ; il fait des pauses, il est lent, il est vif : c’est un cœur que la joie enivre, un cœur qui palpite sous le poids de l’am
colie. Le chant est aussi souvent la marque de la tristesse que de la joie  : l’oiseau qui a perdu ses petits chante encore ;
bruit des cloches de son lieu natal, de ces cloches qui frémirent de joie sur son berceau, qui annoncèrent son avénement à
ieux d’alentour la sainte allégresse de son père, les douleurs et les joies encore plus ineffables de sa mère ! Tout se trouv
d’une autre source ; et, dans une sainte douleur qui approchait de la joie , j’espérai me rejoindre un jour à l’esprit de mon
elle me serra dans ses bras avec un mouvement qui ressemblait à de la joie , comme si elle eût été heureuse de me quitter ; j
e me transportais par la pensée au milieu des scènes de douleur et de joie qu’elles éclairaient, et je songeais que, sous ta
nque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs. « Le jour, je m’
uelque chose de plus tendre. Hélas ! mon cœur se rouvrit à toutes les joies  ; comme un enfant, je ne demandais qu’à être cons
eul, j’entendais la voix de ma sœur, j’éprouvais un tressaillement de joie et de bonheur. Amélie avait reçu de la nature que
ain, commence l’Office des morts ; de jeunes vierges le continuent. Ô joies de la religion, que vous êtes grandes, mais que v
our moi plusieurs choses que je n’avais pu comprendre ; ce mélange de joie et de tristesse, qu’Amélie avait fait paraître au
lénitude de mon chagrin, et je m’aperçus, avec un secret mouvement de joie , que la douleur n’est pas une affection qu’on épu
17 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »
courir après la perdue, et, quand il l’a trouvée, il la rapporte avec joie sur ses épaules 522 » ; ou bien : « Le fils de l’
de n’avoir pas suivi le bon exemple que leur donnaient des filles de joie , devait être sanglant pour des gens faisant profe
ne affectation extérieure, ni montre d’austérité. Il ne fuyait pas la joie , il allait volontiers aux divertissements des mar
sur son passage 533. Quand il descendait dans une maison, c’était une joie et une bénédiction. Il s’arrêtait dans les bourgs
n effet, dans sa divine spontanéité, dans ses naïfs éblouissements de joie , qui prenait possession de la terre. Tous croyaie
olation est encore d’en recueillir le parfum affaibli. Jamais tant de joie ne souleva la poitrine de l’homme. Un moment, dan
18 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »
issance du théâtre I. — Les Fêtes Dionysiaques à Athènes. — Leurs joies et leurs deuils. — Antagonisme de Bacchus et d’Ap
des illusions, versant, pêle-mêle, à pleine coupe, l’irritation et la joie , la ferveur et la fureur, le délire et l’inspirat
n rayonnante les ramenait sous le soleil, magnifiquement rajeunis. La joie ou la tristesse instinctives que tout homme éprou
mpressions naturelles qui se dégageaient de leurs phénomènes. Dieu de joie , il était aussi un dieu de douleur. Tiré de flanc
ir, haïssait la flûte turbulente, aussi propre à faire extravaguer la joie que le deuil, dont les cris aigus emportaient com
our lui la charge des douleurs du dieu, laissant au chant comique ses joies en partage. Des Satyres, moins gais que leurs com
19 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »
consolant. Tout passage de la maladie à la santé évoque, en effet, la joie . J’appelle maladie l’état du vivant, né homme, do
ayons. Nui doute ne demeure plus au fond de son être renouvelé par la joie de vivre. Il est amant, il est père, il est homme
les tendresses mystiques de son adolescence, tout plein de l’austère joie de se sentir élu, dans la fière sincérité de son
l constituerait son existence future : des sens en éveil, une aube de joie de vivre, une tendance à exercer la fonction inte
honte et d’alarmes, pour en chasser à jamais toute franchise et toute joie . Elle empoisonne de scrupule et d’angoisse toute
t inquiet, de dominer la vie et les vivants, dont les douleurs et les joies lui demeurent inconnues. L’un des plus grands bie
que de la tartuferie. Le monde devrait accueillir avec indulgence et joie les égarés qui lui reviennent. La famille humaine
, des énergies, des sensations, un cerveau. N’en ressens-tu pas de la joie  ? N’as-tu pas la fierté de ta puissance d’homme ?
air et le pain de la pensée dans la lumière, dans la force et dans la joie %100 ».‌ L’influence du prêtre sur notre époque,
20 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »
e ; mais si tu choisis la guerre, je saisis ma lance et mon épée ; ma joie sera d’être au milieu des combattants, et mon âme
nc abandonné au jour de la tempête ? Fergus, le premier à partager la joie de nos fêtes ? « Fils de Rossa, bras de la mort,
r de votre roi ; fermes comme nos rochers, qui attendent l’orage avec joie et opposent les noires forêts qui les couvrent à
oix, et fais entendre à mon oreille les chants de Tura, ces chants de joie dont retentit mon palais, lorsque Fingal assistai
enir les regards du héros et s’enfuirent. Cependant les accents de la joie se font entendre ; les harpes frémissent et rende
ra jamais. Connal, mon âme s’enflamme dans le danger et tressaille de joie au bruit des combats. Je suis de la race des brav
n, fils de Matha, répondit Cuchullin, non, je ne te quitte point : ma joie est de combattre à forces inégales, dans le péril
ouchés sans vie sur cette plaine ! Les chefs d’Inisfail, ceux dont la joie éclatait dans la salle de nos fêtes ! Je ne renco
ieu de la tempête des combats et des lances que son âme s’épanouit de joie . » « Je vis des larmes couler sur les joues de la
mots, il ouvrit la salle où était la belle Evirallina : à sa vue, la joie fit palpiter nos cœurs sous l’acier, et nous fîme
rurent les enfants du désert : toujours ses guerriers étaient émus de joie aux accents de sa voix ; souvent il les avait con
a ; les mouvements de sa lance étincelante réglaient notre marche. La joie s’épanouit sur le visage d’Oscar : ses joues se c
de mes enfants, que tu étais terrible ! Mon âme éprouvait une secrète joie , lorsque je voyais son épée étinceler sur les enn
iflamme, le brillant étendard du roi : l’âme des héros tressaillit de joie en le voyant se jouer dans les vents ; il était p
les morts que ta lance a données. Souvent Bragela, faisant éclater la joie dans ses beaux yeux bleus, alla au-devant de son
aul, et toi, Ossian, accompagnez le frère d’Agandecca, et rappelez la joie dans son âme attristée. Et vous, Oscar, Fillan et
vue, entende du moins ta voix dans sa demeure… Il se lèvera plein de joie , et ses mains errantes chercheront son fils. « —
21 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »
l’un à l’autre seulement. Alors ne fut du désir, de l’aspiration, des joies et du malheur d’amour aucune fin ; monde, puissan
trouver l’irruption qui au cœur ouvrît la voie en la mer de l’infinie joie d’amour. Vainement ! impuissant se réaffaisse le
exténuation, à l’œil brisé poinde le pressentiment de la plus sublime joie de la possession : c’est la joie du mourir, du ne
le pressentiment de la plus sublime joie de la possession : c’est la joie du mourir, du ne-plus-être, de la dernière rédemp
rillement de bénédiction, répandant sur tout ce qui vit et souffre la joie de grâce de la Rédemption par l’Amour. À lui, qui
éprouvé ; il fut ton garde, ton serviteur, ta force, ta splendeur, ta joie , lui qui presque blasphème, et qui se perd, l’aff
eigneur ! des prestigieuses jouissances, miséricorde ! Seigneur ! des joies , et des joies absolument désirables, miséricorde 
prestigieuses jouissances, miséricorde ! Seigneur ! des joies, et des joies absolument désirables, miséricorde ! miséricorde,
achs, et plus tard on le retrouve quand Walther, débordant de la même joie qu’Eva, refuse la chaîne d’or des maîtres. Motif
cas, 44, il prend la signification de la fête de la Saint-Jean, de la joie et des espérances qui y sont attachées : « Das sc
rofondément sage de Richard Wagner, ce motif populaire, célébrant les joies de la cité, marque aussi la confiance de l’artist
écond et riche de la cité allemande ; il ne contient pas seulement la joie de la fête, il marque la fierté civique des bourg
22 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »
main, comme pour l’Etre universel que cette utilité s’exprime dans la joie de connaître : tous les efforts de l’homme, pour
e plus universel possible, c’est-à-dire combiné de telle sorte que la joie de l’un ne contrarie plus la joie de l’autre. Sou
-dire combiné de telle sorte que la joie de l’un ne contrarie plus la joie de l’autre. Sous ce double aspect passionnel et m
ue ou esthétique. C’est elle enfin qui, avec le fait passionnel de la joie esthétique, rend possible la connaissance et la c
aut donc reconnaître que, pour la plus grande part de l’humanité, les joies et les souffrances attachées à la sensation et à
pliquent tous les efforts tentés pour augmenter et fixer les états de joie , pour diminuer et abolir les états de souffrance.
23 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
, puis une mère, et se cloîtrant peu à peu dans une étroite sphère de joies et soucis domestiques, — ou les périodes diverses
se, le sentiment de tension spirituelle, les élans et les arrêts, les joies et les défaillances que l’auteur put éprouver. À
le mécompte de l’écrivain et donne au lecteur le droit d’être sûr, la joie de la création et de l’existence, la joie de la p
eur le droit d’être sûr, la joie de la création et de l’existence, la joie de la perception de la force se ranime sans cesse
dont il ressent les affections, les crises, les deuils et toutes les joies . Nul comme cet auteur ne suscite sans cesse la se
. Le sentiment d’aise est profond à lire cette merveilleuse idylle de joie , de grâce, de gaieté, d’opulence, de bonté vraie
Otradnoé ; la sympathie, le plaisant et réconfortant intérêt pour la joie de ces bonnes gens, seront profonds et bienfaisan
eu personnel qui réveillent en lui la force de vivre et d’espérer. La joie , l’ambition, le ressaisissement ; il se mêle aux
née française il est témoin de la forte certitude, de la foi et de la joie qui animent les masses populaires et les armées ;
réalité est aussi riche en corruption qu’en pureté, en douleur qu’en joie , en cruauté qu’en bonté ; les carnages et les déb
sent l’abîme qui se creuse entre l’auteur et son domaine. C’est sans joie , sans le cri de l’enfantement que jaillit son liv
tolérablement amère. Tolstoï ne pouvait hausser son intelligence à la joie ou à l’illusion des explications métaphysiques. I
, de la certitude de ceux qui ont cru à jamais ; l’air noble et d’une joie austère, de la joie de ceux qui sont affermis dan
ceux qui ont cru à jamais ; l’air noble et d’une joie austère, de la joie de ceux qui sont affermis dans leur foi. Cette at
ents, des mêmes émotions ; que les sentiments agréables d’élation, de joie , d’acquiescement, suivent plus particulièrement l
24 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
ur de la vie, du soleil, des odeurs, des violences, des douleurs, des joies et des rêves. Pour qu’une œuvre poétique puisse a
le cri strident de mon désir. …………………………………………… La nature qui fut ma joie et mon domaine Respirera dans l’air ma persistant
mour, et sentir peu à peu mourir en soi tout ce qui constituait notre joie d’exister. Mais, intenses, ces douleurs sont fugi
… ……………………………………………………………………………………… Une âme orientale, faite pour la joie presque inconsciente, des pays de Soleil et qui a
le évoque, suggère, plus qu’elle ne décrit, elle indique, insinue une joie , une douleur plus qu’elle ne la clame, et cette d
vie : J’ai pris la grande route et ne puis m’arrêter. Ayant connu la joie et le mal du voyage, Je ne puis jamais plus être
le plaisir de ciseler une image un peu étrange est pour le poète une joie supérieure aux réelles délices de la tendresse. C
ir offerte à la virilité, Femme, amphore profonde et douce où dort la joie , Toi que l’amour renverse et meurtrit, blanche pr
umain seul ne peut plus apaiser ce cœur si pesant « de jeunesse et de joie  », elle veut à nouveau jaillir d’elle-même et se
e plaie divine qui s’épanouit comme une rose, c’est la poésie. Quelle joie orgueilleuse de comprendre qu’on est bien seul en
de vie où je suis enfouie, Perdue en vos soupirs, vos spasmes, votre joie . Alors c’est le désir de se perdre dans cette, n
Notre chair et notre âme immensément déçues ; Elle doit exister cette joie frénétique Que vous nous désignez, si vaguement p
douces comme des cous de cygnes, ne lui semblent être que l’ombre des joies qu’elle rêve : alors, tout se fait amertume, et c
, harmonieux comme une caresse graduée vers l’étouffement final de la joie  : il recrée l’état inquiet du désir, et cette « p
a muse française a trouvé le beau courage de chanter à haute voix les joies , les bonheurs et les tristesses d’amours secrètes
dans ces vers : Pour Aphrodite, j’ai dédaigné l’Erôs, Car je n’ai de joie et d’angoisse qu’en elle. Je ne change point, ô V
sière, et, sur les lits épars, Tes voiles oubliés sont témoins de nos joies . Mais voici l’aube, les lys se sont fanés et les
, et plus de grâce ; ce sont les mêmes serments d’éternité, les mêmes joies , les mêmes regrets, les mêmes larmes, les mêmes d
t toutes les amours sont normales qui assurent à deux êtres l’état de joie physique nécessaire au bon fonctionnement de leur
sence cachée de l’amour en toutes choses, dans les peines et dans les joies de la vie quotidienne, que cette Muse avoue : Je
les émotions de sa vie, il n’y a pas de poésie sans cela. On a cette joie en lisant les poèmes de Cécile Sauvage, de voir q
ille encor Ses arbres consumés crachent des feuilles d’or… Devant la joie neuve du printemps, Cécile Sauvage aura le même s
que la Terre tourne, l’emportant vers la mort, la poétesse chante sa joie et sa douleur et, sachant que sa fonction de femm
nt : rappelle-toi : Une abeille rôdait dans la chambre, obstinée, La joie et l’abandon m’avaient fermé les yeux, Le soleil
s ? Qui je suis ? Je ne sais plus… silence. D’un poème intitulé : la Joie , j’extrais ces quelques vers, qu’elle adresse à s
me faut désormais, Un seul manteau, un seul joyau, un seul abri : ma joie . Laurent Évrard On est étonné, après tant
cience n’est en somme que l’inscription inconsciente) redemande de la joie , du sommeil, de l’amour, comme tous les jours. Es
25 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292
ns un langage parlant, animé, échauffé jusqu’à la furie, palpitant de joie ou de colère, et qui n’est autre souvent que celu
Le peintre abonde et surabonde ; il nage et s’en donne partout à cœur joie . Il n’a pas la discrétion de la ligne, et en cela
é et d’attention sur eux-mêmes pour cacher leur élargissement et leur joie . En disant qu’il suffisait d’avoir des yeux pour
’Hippocrate ne sait pas garder son sang-froid ; il laisse échapper la joie qu’il y prend et à quel point sa curiosité se dél
ut dégradé le duc du Maine (26 août 1718). Là aussi il ne dort pas de joie durant les nuits qui précèdent, dans l’attente où
épeindre lui-même et nous confesser l’ivresse presque sensuelle de sa joie  : Contenu de la sorte, dit-il, attentif à dévore
sur mon siège, compassé de tout mon corps, pénétré de tout ce que la joie peut imprimer de plus sensible et de plus vif, du
sait plus comment lui donner. Elle ne peut suffire à porter toute sa joie et toute sa fougue. Restons-en sur l’incroyable a
26 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre v »
d’esprit : « Réjouissez-vous, écrit-il à ses parents, mais non d’une joie de primitif, à la façon des Boches, d’une joie cr
arents, mais non d’une joie de primitif, à la façon des Boches, d’une joie critique. » Un autre jour, voulant indiquer la mo
ays, ciel, forêt et scènes humaines, tout est si beau, si beau que la joie de la contemplation est constamment la plus forte
on, puis la mobilisation. J’aurais voulu que vous puissiez voir notre joie , à nous juifs qui, d’après vous, Monsieur, n’ont
gné au Paris-Lyon-Méditerranée. Ma mère pleurait et mon père riait de joie en ayant malgré tout une larme au coin de l’œil.
i j’ai dit au revoir, sans me douter que c’était un adieu, avaient la joie au cœur à l’idée de reprendre cette Alsace dont n
pleine de la piété terrienne d’un israélite alsacien :‌ Avec quelle joie je m’en irai du côté de l’Alsace et quels souveni
irectement à te rendre ton berceau natal sera pour moi une bien douce joie et comme un complément à notre vie si unie et si
27 (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1851 » pp. 1-9
gard, comme jamais le plus bel objet d’art ne le caressera. C’est une joie plein la poitrine, une de ces joies, de première
t d’art ne le caressera. C’est une joie plein la poitrine, une de ces joies , de première communion littéraire, une de ces joi
trine, une de ces joies, de première communion littéraire, une de ces joies qu’on ne retrouve pas plus que les joies du premi
union littéraire, une de ces joies qu’on ne retrouve pas plus que les joies du premier amour. Tout ce jour-là, nous ne marcho
28 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guérin, Charles (1873-1907) »
[Bibliographie] Fleurs de neige (1894). — L’Art parjure (1894). —  Joies grises (1895). — Georges Rodenbach (1894). — Le S
ode que celle — supérieure — de ses chants. L’adolescent Narcisse des Joies grises, l’androgyne déchu de l’Art parjure, est d
ne facture plus savante… Seulement, ici, il nous faut dire adieu à la joie de vivre… M. Charles Guérin est un désenchanté ;
29 (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140
pre penchant à la simplicité et par de longs séjours aux champs. Dans Joies déjà, la chanson populaire lançait sa note claire
attristé par sa rêverie, il relève pourtant le front, s’exalte de la joie d’être et dit ce qu’il a vu et compris. Or, en ce
toute la vie, même la beauté de la douleur et nous commande là saine Joie . Têtu et songeur comme les Bretons dont il descen
al pour les pieds de la Fiancée et cela, combats, trésors, gloires et joies , eût formé le poème de son âme tout entière, — pu
s de la Beauté morale au moins autant que de la Beauté plastique ; la joie de l’Acte est belle en soi, pour l’un, et, pour l
homme en tant qu’être sensitif et agissant, voué à la douleur et à la joie et tenant en ses mains la force qui fait créer. M
t des axiomes tels que ceux-ci : « la douleur est plus artiste que la joie  ; la pureté n’offre guère d’intérêt non plus que
é, ici, dans ta tristesse Il me semble l’entendre ailleurs et dans ta joie Et plus l’obscurité de la chambre est épaisse, Mi
attendons. 30. Il s’agit, bien entendu, des livres les plus récents ( Joies , les Cygnes et la Chevauchée) comme à tous les en
30 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209
que chose de méprisable ». Elle est d’avis que tous les âges ont leur joie , et, tout en sentant ce qu’elle a perdu, elle n’e
note comparable entre les réflexions sensées de ce tiède hiver et les joies folâtres de ce jeune printemps : Avant dîner, no
amment décrit et que nous croyons avoir vu. Oh ! ce n’est plus ici la joie de Plombières, ce n’est plus le mouvement, la dan
vertueuse, dans un bal auquel elle assistait, exprimait à une amie sa joie d’être délivrée enfin de cette jeunesse qui oblig
ec le corps ; il a déposé le plus lourd de son fardeau ; il bondit de joie , et me tient toutes sortes de discours sur la vie
ns. À chaque âge, à chaque étape de la vie, une hôtesse nouvelle, une joie proportionnée à la saison, et possible encore, no
. Tout m’amuse et tout me plaît. Je trouve qu’à chaque jour suffit sa joie , et je suis plus que jamais convaincue que notre
oup de choses se sont envolées des âmes, la sincérité, la candeur, la joie , l’imagination, le sentiment vif de la vérité : M
31 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vielé-Griffin, Francis (1864-1937) »
vril (1885). — Les Cygnes (1885-1886). — Ancæus, poème (1886-1887). —  Joies (1889). — Les Cygnes, nouveaux poèmes (1890-1891)
encore à l’auteur, reconnaissance puérile et honnête, quelle sereine joie j’emporte toujours avec moi, ne me séparant guère
extérieurs son allégresse préférable ou son souci. Son pays modela sa joie , il exprime la joie de son pays ; le décor offrit
resse préférable ou son souci. Son pays modela sa joie, il exprime la joie de son pays ; le décor offrit au poète le don et
32 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223
êtres animés ne forment qu’un concert dont la note universelle est la joie de vivre. C’est le bruissement de la vie animale
ance, au mariage, au sacrifice, à la mort de tous les enfants d’Adam. Joie et larmes deviennent des hymnes dans sa voix. Le
s, ses mères, l’armée victorieuse traduit instinctivement en chant sa joie et son cri de salut. Aucune victoire n’est complè
. Je ne manquais jamais de me mêler à ces rondes, et je bondissais de joie naïve et précoce, en tenant par mes deux mains le
e à la fin de l’air, poussait un de ces grands cris de triomphe et de joie qui sont l’évohé rustique de ces fêtes de village
leurer seule dans la grange ; mais cette fois c’étaient des larmes de joie . XIV Le lendemain, la couturière Nicette a
s des arbres comme un souffle de tempête, tempête de sentiments et de joie dans un cœur d’adolescent, qui se communiquait pa
Didier qui remplissait le fond de la vallée d’un tonnerre roulant de joie , tout le monde se leva pour l’apercevoir de plus
e ? Allons ! mon pauvre Didier, rentre dans ton bon sens et ravale ta joie et ta chanson ; tu ne seras jamais que le jouet d
besoin de chanter, quand l’âme est émue jusqu’à l’enthousiasme par la joie , est un instinct inné de l’homme chez le paysan c
33 (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466
et triste… Et le potier, devenu songeur, brise sa coupe.   Tout est joie , tout est beauté dans la nature. Le rêve du poète
gorge prudente… Oh ! qu’il sache, entraînant d’un geste surhumain La joie de ta beauté vers l’éternel demain, Lever le ryt
e activité, principe de tout, ne saurait s’exercer sans dégager de la joie , car à toute fonction en exercice s’attache un pl
à toute fonction en exercice s’attache un plaisir. Aussi bien, cette joie que procure le sentiment en nous de la vie qui s’
ne, car elle est encore une puissance d’être et se confond avec cette joie sacrée, latente, intuitive qui bande perpétuellem
e et lâche, sa négation : Car la Vie est belle et sainte, La Vie est joie et douleur et mystère, Et pour mourir, ainsi que
he l’idée est un concept ; chez le poète elle devient amour ou haine, joie ou douleur, affection, désir. Ces trois caractère
ci un bleu qui chante, un rouge pervers », et son âme tressaillira de joie . Dès l’abord un musicien écoute des sons, s’entho
rs rouant des gloires de saphyr, Des textes graves et des légendes de joie Aux banderoles brusques de pourpre de Tyr ! Le G
é sculpter des faunes, des centaures, des nymphes, indiquant ainsi la joie de la création artistique. Tandis que je taille a
’hui s’étaient armés d’espoir, Qu’il sache avec quel violent élan ma joie S’est, à travers les cris, les révoltes, les pleu
une esthétique basée sur la notion de vie. Fort, son panthéisme et sa joie . IV. — Fort et la sensibilité française. Son clas
urant à créer une même mentalité collective. Ce m’est précisément une joie , à chaque nouveau poète analysé, de me heurter à
sera-ce au milieu de ces Villes tentaculaires aux cris déchirants de joie furieuse, aux halètements de forges, aux heurts c
 siècle, fut d’abord l’éclosion d’un grand souffle de liberté. Quelle joie , pour nos poètes, de respirer loin des sentiers b
aut le reconnaître, il y eut quelque confusion dans ces mots, tant la joie de découvrir l’univers enchanté poussait les poèt
ir de mon cœur, de tes lignes, de tes matières impérissables avec mes joies , ces rêves, et ma vie, ces douleurs, — qu’avec mo
u sens où l’entendait Guyau, se résume en ces mots : la lumière ou la joie . Il est curieux, en effet, de remarquer combien l
itant, s’est achevé, grâce aux symbolistes, sur un vigoureux hymne de joie . Le pessimisme d’un Chateaubriand, d’un Hugo ou d
aire jouer ses membres et fonctionner ses organes constitue autant de joies . Dans notre participation à la vie de l’univers,
re de livres aux titres exultant : Les Heures claires, Clarté de Vie, Joies , Entrevisions, etc., etc. Ainsi les symbolistes,
er la sérénité, qui est le procédé positiviste, pour aller jusqu’à la joie . Ils ont tiré du panthéisme autre chose que le st
nthétisé le jeu des forces de l’univers dans cet instinct lyrique, la joie ou la libre expansion de nos puissances. Ainsi
issonnent les notes frêles de clochettes aériennes : Voici le don de joie et de pensée altière que verse aux fronts humains
ecté. » C’est assez dire que l’enfant commença à se chercher dans une joie studieuse. Mais comme la solitude et l’isolement
bien, ce goût un peu fantasque, cet air de ne pas avoir l’air, cette joie amusée de contempler ses propres pirouettes, est
oi permettant de se mettre à côté des choses pour mieux les regarder. Joie de vivre au milieu de la mobilité des formes, de
nassouvies, Et d’identifier l’essence de nos vies, Et d’en pleurer de joie , et de mettre en commun Le sang, l’être, l’amour,
aux sources de l’Imitation, la critique catholique ait dû saluer avec joie ce livre d’art, conçu dans une extase religieuse,
e petites harmonies mystérieuses, impossibles à nombrer, d’où naît la joie suggestive du poème58. Enfin, le rythme et la bea
sés ». Elle est « l’ivresse de totaliser, le délire des ensembles, la joie de la synthèse ». Les chefs-d’œuvre de l’architec
tant de choses et qui danse devant l’immortel Atlantique, pour l’âpre joie seulement d’élancer des lignes chargées de souven
ssion de sa méthode et de ses preuves, « maître de sa pensée et de sa joie  », Mithouard éprouve l’une et l’autre à Venise, m
yeux » ne fut mieux accueilli. Et notez que le mouvement, la vie, la joie n’ont pas ici d’autre fin qu’eux-mêmes. Ah ! que
il et riche de substance.   La fin du volume célèbre le bonheur et la joie d’être, l’ivresse de se laisser emporter au fil d
s seins pointent et ton genoux vers la côte, Du même élan dont bat la joie des ailes, Victoire ! Vers l’attente, debout au r
ces, coupe de soleil, Alléluia, alléluia, Coupe de soleil et coupe de joie . Ô fleur royale, Gloire de siècles éternels ! C
nt avec les plaisirs et les souffrances des sens non plus qu’avec les joies et les peines suscitées positivement chez une per
de l’âme. Le poète jouit de sa jouissance et aspire pour se donner la joie de se sentir dans l’exaltation. Dès lors se compr
s de paysages et de lacs ne conviennent. À ces minutes de songe et de joie indéterminés l’être ne voit rien : il palpite com
s nomades, Entrevisions, etc. D’où ce désir de « tout sentir », cette joie de vie, ce besoin d’émotions multiples, ce perpét
la poésie moderne. Que de beautés sommeillent sur la terre ; que de joies  ! écrit Mockel. Prends garde qu’une seule d’entre
 », qui n’est autre qu’un idéalisme des sens, une ivresse d’être, une joie de tout sentir, une contemplation passionnée. Ver
Poésie que nous voulons chercher est plus que tout cela, elle est la joie ineffable et vivifiante, où la raison, le cœur et
le de sensations qui s’écoulent et fuient sans fin. Pour communier la joie des choses, ce vaste continu animé qu’est l’unive
t ; celle de Griffin est un élan vers l’action, l’effort se colore de joie . Mockel a bien résumé ces deux attitudes en faisa
it impossible que la poésie ne transformât ses modes d’expression. La joie de la lumière, de la vie, du mouvement orienta le
rès d’ajouter : « La plus faible sensation atteint à nous fournir une joie considérable si nous en exposons le détail à quel
ui faire rendre son maximum de vibrations, apprendre à s’étonner avec joie , curiosité du désir en perpétuel recommencement,
vent la spontanéité. On oubliait que l’ordre consiste à accepter avec joie ses limites nécessaires et à trouver dans cette n
à y regarder de près, notre auteur ne fait que chanter l’action et la joie . L’inquiétude et le désir, synonymes de plus d’êt
n tracées, plantées d’arbres géométriques ; quelques-uns mettent leur joie à se tailler un sentier dans la brousse ; l’ombre
icate vierge qui place son effort dans le renoncement, qui y donne sa joie et qui s’accuse même de trouver du bonheur dans s
un plaisir immédiat un intérêt plus durable. Le chrétien sacrifie la joie terrestre à un bonheur éternel. Et l’acte d’amour
il le reprend vivement de l’autre, et alors nous le voyons exalter la joie et les sens avec quelle intensité ! II Une
us piquer d’un fin aiguillon. Il n’y a là aucun mauvais goût, mais la joie plutôt de se sentir au-dessus de son travail, de
nous le devons remercier, de nous avoir donné le goût des espaces, la joie des pays neufs, l’ardeur de la conquête sur nous-
e fastidieuse étude, — désirs de brises et de musiques, qui dirait ma joie lorsque enfin, après avoir marché longtemps comme
du Voyage d’Urien. Et toutes les Nourritures terrestres clament cette joie de lumière, ce perpétuel accroissement de notre ê
euse jeune fille s’est immolée pour rien. L’Immoraliste, parvenu à la joie et à la possession de ‘ses transports, se prend à
point faible du système. Il est faux que tout effort soit pénible. La joie réside au contraire dans l’action et, sans nous l
les formes de la vie ; celles des poissons et des plantes. Sur toutes joies des sens j’enviais celles du toucher. … À cet âge
de en fonction des sens ; elle ne sert qu’à les mieux diriger vers la joie , aussi doit-elle se dépouiller de toute théorie q
Elle doit être condamnée dans la mesure où elle est un obstacle à la joie , une barrière à la manifestation du divin à trave
e, l’action, l’effort nous apparaissent comme les vrais mobiles de la joie . La puissance de caractère et la belle possession
entière déchaîne de l’enthousiasme, est conçue selon la plus intense joie , a pour fin d’évoquer la vie totale. Que dis-tu
une énorme génération qui monte, qui monte tout armée, tout armée de joie vers la vie. Une telle doctrine de vie suppose
sceptible de nous enseigner le bonheur. On est chacun l’artisan de sa joie  ; les conseils d’autrui ne sauraient nous sollici
comme l’oiseau, pour s’envoler, quitte son ombre. Ah ! Michel, toute joie nous attend toujours, mais veut toujours trouver
la seule, et qu’on arrive à elle comme un veuf. — Ah ! Michel ! toute joie est pareille à cette manne du désert qui se corro
ir notre faim et notre soif, nous rassasier et partant nous priver de joies neuves, est condamné. Anathème contre celui qui r
es. Des deux attitudes contraires dont l’une consiste à accepter avec joie ses limites, et à trouver de l’exaltation dans ce
conséquent dans l’impossibilité d’exprimer » le mystère des bois, la joie des matins clairs, le parfum particulier de tel s
On ne saurait rien retirer de profitable de Tristan, ni goûter aucune joie à la musique de Debussy sans une longue initiatio
atin avec ses brumes et ses fraîcheurs, la forêt avec son mystère, la joie et la douleur dans leur spontanéité vivante et le
34 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »
des misères individuelles ou collectives ; l’historien est tout à la joie de faire sortir des vieilles chroniques, dans tou
sifiés, des analystes et des historiographes. Michelet eut une grande joie en 1831 : il fut nommé chef de la section histori
aux qui peuvent servira écrire cette histoire : on entend ses cris de joie , de douleur, d’amour, de haine, d’espérance, de d
nd Michelet écrit son moyen âge (1833-1843). Il s’abandonne, avec une joie d’artiste, comme il l’a dit, à l’impression des d
ue de l’Idée et le contact de Dieu : il mettra en eux son amour et sa joie . Il sera toujours avec les plus effrénés chrétien
qui toujours, du reste, avait été la religion de son intelligence, la joie de ses sens. Il fixe ses impressions, ses visions
oup de nos contemporains, est pour Michelet une inépuisable source de joie , de force et de foi : il y renouvelle sa vie mora
35 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »
trembler les apparences. Jamais, en le regardant, nous n’avons eu la joie de dire : Ecce homo ! La victime était faite de l
riche, vite réalisé ». Soyez remerciée, Mélusine, pour les profondes joies que vous m’avez données. Votre critique d’aujourd
gré tous ses défauts, j’aime votre livre. Il donne à qui sait lire la joie du plus merveilleux des spectacles : l’allure lib
frances ou rugit les plus extrêmes colères, ses harmoniques disent la joie de ne point parler bourgeoisement. Le parnassien
dance généreuse. Il a la cruauté, l’ironie calculée. Il n’a jamais la joie des larges mouvements et de l’irrésistible puissa
liste, ô gracieux Renanet, tu as plus de vanité intellectuelle que de joie intellectuelle. Frôleur d’idées, faiseur d’idées
de est belle. Seules, les nobles constructions équilibrées donnent la joie qui dure. Tu es incapable de construire. Tu es le
36 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315
ère blessure. Il a sur la fête de Noël une lettre à Kestner pleine de joie , de cordialité, de sentiment pittoresque, et auss
rock, et demandai un crayon et du papier, et je dessinai, à ma grande joie , le tableau entier aussi chaud qu’il se représent
aussi chaud qu’il se représentait dans mon âme ; tous partagèrent ma joie sur ce que j’avais fait, et leur approbation me r
adeau, et je m’endormis en remerciant les saints dans le ciel pour la joie d’enfants qu’ils ont voulu nous accorder pour la
J’ai exécuté hier des rondes de danse. J’ai encore d’autres sujets de joie que je ne puis pas dire (Ne serait-ce point l’idé
ce n’est pas le désespoir, c’est plutôt l’ivresse bouillonnante et la joie qui président à la conception de Werther ; c’est
s imaginez pas comment il est. Mais il nous causera encore de grandes joies , quand son âme ardente se sera un peu calmée. » C
de grandes joies, quand son âme ardente se sera un peu calmée. » Ces joies ne furent que lointaines et telles que les peut p
ndamentale avec Chateaubriand, le sentiment cordial et domestique, la joie d’enfants à cette veillée de Noël. 56. [NdA] Il
37 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »
ugir jusqu’au lobe délicat de ses oreilles, il a dit dans Hespérus la joie du renoncement et annoncé l’Évangile de l’enfance
ème volume, surtout les heureusement si nombreux poèmes d’amour et de joie  ? Cette prédilection me vient-elle de ce que, moi
e ne se perd et des abréviations d’une saveur aiguë. On y trouve avec joie des élans lyriques. Le lyrisme dispose d’effets s
e verger de la bonne soif. Autant que la Faute de l’abbé Mouret ou la Joie de vivre, le Roi vierge fit saisir aux mains acti
le veut contraire à sa course victorieuse. Il entraîne. Il pleure de joie . Il excite. Il répand et il embrasse. Il brandit
out… Vous avez vu avec quel entrain, quel zèle, je dirai aussi quelle joie , les artistes de l’Odéon se sont voués à l’œuvre
une réalité par le succès, c’est mieux encore ; et je ne cache pas la joie que j’éprouve à entendre applaudir un drame qui n
que l’œuvre dont je dois parler aujourd’hui, et je n’en cache pas ma joie … Non que le métier en soit absent, car le drame e
sujets, la surabondance de l’esprit, la grâce alerte et piquante, la joie , la frénésie, l’éloquence, la gaîté, la bouffonne
38 (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63
assemblée, que je dois être ravi en extase s’il me parle, pleurer de joie s’il me sourit, avoir le cœur brisé s’il me négli
Nous comprenons maintenant l’adoration, les tendresses, les larmes de joie , les génuflexions des courtisans auprès de leur m
obtenir des distinctions de honte : les bâtards simples du roi ont la joie de draper à la mort de leur mère, au désespoir de
où le bâtard est dégradé est une « résurrection. » « Je me mourais de joie , j’en étais à craindre la défaillance. Mon cœur,
er les hommes à leurs affaires, pour leur imposer ses douleurs et ses joies , il faut une surabondance de douleur et de joie.
ses douleurs et ses joies, il faut une surabondance de douleur et de joie . Le papier est muet sous l’effort d’une passion v
es fureurs de haine, des ricanements de vengeance ; des transports de joie , des folies d’amour, des abattements de douleur,
cipitation de sa plume, si prompt à la haine, si vite enfoncé dans la joie , si subitement exalté par l’enthousiasme ou la te
cœur et l’esprit ; on y voit le suprême bonheur de toute une vie, la joie délicieuse avalée à longs traits et savourée jusq
rfs peuvent porter, plus il peut faire ; sa capacité de douleur et de joie mesure le degré de sa force. La misère des scienc
sa fougue, le personnage entier lui semble pétillant, entouré par la joie d’une sorte d’auréole. Nul ne voit plus vite et p
39 (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360
aintives, éclatantes, d’une âme qui cherche à exprimer sa douleur, sa joie , son cantique à son Dieu ? Qui n’a pas passé des
lyre ; les notes tremblantes montèrent jusqu’au ciel en inspirant les joies célestes. Il chanta d’abord Jupiter, qui abandonn
Bacchus toujours jeune et beau. Voici venir en triomphe le dieu de la joie  ! Sonnez les trompettes, et que le tambour résonn
ent ! il vient ! Bacchus, toujours jeune et beau, créa le premier les joies de l’ivresse. C’est le trésor de Bacchus, le plai
ne vivant aux bourgeois, aux grands et aux princes. La naïveté de ses joies ou de ses peines, selon que l’enfant est plus ou
Il faut donc que je convainque le monde. Et ce n’a pas été une petite joie et un mince triomphe pour moi que d’entendre un v
nous présenter chez Son Éminence. Le cardinal en témoigna une grande joie , disant que Wolfgang parlait bien l’italien. Au m
mort prochaine. Si je te connais, je n’ai à attendre de toi que de la joie , et c’est ce qui me console de ton absence, laque
est ce qui me console de ton absence, laquelle me ravit la paternelle joie de t’entendre, de te voir, de t’embrasser. Vis do
endre, et qui ne sentent pas avec moi ce que je joue ; je perds toute joie , tout honneur à jouer. J’ai plus tard tout racont
e, et que nous passions le reste de nos jours dans la paix et dans la joie . » XV Cette paix et cette joie, qu’il aima
s jours dans la paix et dans la joie. » XV Cette paix et cette joie , qu’il aimait à voir en perspective, se changèren
e jours après en larmes éternelles et en complet isolement : la seule joie de sa solitude, sa mère, malade de tristesse et d
u chœur des instruments. Aussitôt après la fin j’allai dans ma triste joie au jardin du Palais-Royal. Je dis le chapelet, co
40 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
douleur, et, très sagement, même avec la folie. Sous son regard, une joie étrangement savoureuse sans cesse germe et fleuri
. L’homme a dans ses rêves des refuges splendides, dans son amour des joies inépuisables. Le rêve et l’amour sont à tous ! Qu
t comment on s’affranchit des accidentelles douleurs en en faisant la joie du souvenir ou l’ombre du lumineux bonheur… Eh bi
t le triple don qu’ils viennent faire à l’Enfant, le triple don de la joie , de la douleur et de la divine intelligence. Il f
es puissances inconnues sont venues faire le triple don. Ce don de la joie sans quoi point d’idéal puisque point de désir. C
puisque point de désir. Ce don de la douleur qui double le prix de la joie et lui prête un caractère auguste. Ce don enfin d
re auguste. Ce don enfin du génie et de la gloire. Il souffrira de sa joie impossible et la réalisera dans son rêve par le v
de sa douleur où il puisera une nouvelle intensité de vie ; et de sa joie et de sa douleur il parviendra par la mort à la g
e qu’elle en sait assez désormais pour se diriger seule à travers les joies et les douleurs de la vie. Ce pas ne se franchit
evait à l’autre. Il change seulement de caractère. Il avait chanté la joie de vivre : il célèbre la volupté de souffrir. C’e
ure, dans la perfection de ses facultés individuelles et sociales, la joie religieuse dont les cultes anciens n’offraient qu
t le rôle du rite, ce sera le rôle de l’art par la dispensation de la joie . Il intéresse le sentiment, cette force qui, non
ent sans pécher contre l’humanité sacrée, mais qu’il faut saluer avec joie au terme du chemin. La mort, c’est l’infini lumin
louit de sa clarté, Se rembelliront dans un suprême prodige De par la joie d’être à l’heure d’avoir été ! Descends alors su
41 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220
fais luire sur nous la lumière de ta face. « Tu as mis ainsi plus de joie dans mon cœur que dans le cœur de ceux dont tu mu
oleil), comme un nouvel époux sortant de sa couche, s’élance, ivre de joie , pour parcourir sa carrière. « Il part du bord de
te la vie ! Le soir les larmes entrent dans sa demeure ; le matin, la joie  ! « Dans tes mains je couche ma vie ! « Approchez
e. Les plaines du désert en débordent, les collines sont enceintes de joie , les prés sont couverts d’agneaux, les vallées vê
t couverts d’agneaux, les vallées vêtues de moissons ; on est dans la joie et on chante ! « Lorsque vous vous reposez entre
e terre nue ! « Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans la joie . « Il s’en allait devant lui et pleurait en march
es chants de Sion, votre patrie, nous disaient, en nous commandant la joie , les oppresseurs qui nous retenaient en captivité
mis de rendre sur la terre à cet instrument de douleur, de larmes, de joie ou d’adoration ! Voilà la poésie sanctifiée à sa
t les brebis d’Isaïe, son père. C’étaient ces sons, ces horizons, ces joies du ciel et ces tristesses de la terre qui l’avaie
nom d’Adonaï ; L’aigle effrayé lâcha sa proie, Et je vis palpiter de joie Deux ailes sur le Sinaï ! ………………………………... …………………
42 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158
is si longtemps perdue, j’obéirai non seulement de bon gré, mais avec joie , comme si l’ordre me venait d’elle ; et tandis qu
t jusqu’à mon dernier âge, ajoutent le plaisir au devoir, me font une joie de te rendre de tels honneurs que le peuvent mes
unirent ses pensées, il paraît avoir eu bien des heures de gaieté, de joie , et de la plus gracieuse sociabilité ; il excella
ue le médecin craignit que cette brusque transition du désespoir à la joie n’amenât à son tour une crise nouvelle. — « L’hom
près midi. Cowper, en causant avec ce jeune homme, rencontra avec une joie inexprimable une âme nourrie des plus vives notio
ne prière en commun. Cette vie à demi monastique s’accordait avec une joie intérieure et une allégresse véritable ; elle éta
t plaisir de quoi que ce soit dans ma vie : si j’ai une impression de joie , elle va à l’extrême. » Il commençait aussi à écr
43 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Banville, Théodore de (1823-1891) »
t, lui a ouvert le chemin vers cette aurore où tout se rajeunira : la Joie . Ce mot suffirait pour indiquer le rang magnifiqu
Ce mot suffirait pour indiquer le rang magnifique du poète : il a la joie  ! [La Littérature de tout à l’heure (1889).] G
ques et littéraires (1er décembre 1893).] Émile Besnus C’est la Joie lyrique, immense, ivre encore, on dirait, du vin
humanité retiendra le nom du divin poète qui chanta dans un jardin de joie , Erynna, le Festin des Dieux et l’Âme de Coelio,
Poète dont la voix tour à tour grave et douce Disperse le sourire, la joie et la lumière, Banville, sois béni entre les die
44 (1902) La poésie nouvelle
les pour son plaisir et combinait des luttes de peuples pour la seule joie de son imagination. Voilà de quoi choquer José-Ma
faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie , pour l’étrangler, j’ai fait le bond sourd de la
faut une autre exaltation de tout son être, et c’est dans la suprême joie de l’activité passionnée‌ qu’il la cherche désesp
nt à les faire dévier un peu de leur sens habituel, et ce lui est une joie de les employer à neuf, en quelque sorte. De là p
reconstituer tout un roman d’amour qu’on imagine mêlé de larmes et de joie , qui dut enfin se résoudre en amère tristesse :‌
de la Sulamite, elle passe, reine d’Orient. Sa présence est toute la joie , toute la gaieté. Mais, loin d’elle, l’exil est l
sons, des imprécations, de la pluie et du soleil, des larmes et de la joie , tout cela entre dans cette synthèse. Mais il fal
agrément exquis à ce mélange de deux inspirations disparates… Jeu et joie de lettré très subtil !‌   Peut-être des considér
Cet amour de la vie, de la nature, il le pousse à l’extrême et cette joie même de son imagination affriandée a quelque chos
epuis le temps, peu éloigné pourtant, des Flamandes. C’était alors la joie de vivre qui l’enchantait, une sorte de félicité
 ; n’y a-t-il pas en elle quelque chose de meurtrier ? Elle tue toute joie , elle flétrit toute félicité. Sournoise, elle s’i
vaines « de tailler en drapeaux l’étoffe de sa vie » !… Ah ! sa seule joie , sa dernière joie, amère et douce : savourer l’ex
r en drapeaux l’étoffe de sa vie » !… Ah ! sa seule joie, sa dernière joie , amère et douce : savourer l’excessive torture, s
aires »77, des heures sereines, des heures d’amour, la bonne chanson. Joie merveilleuse et parfaite extase, amour infini de
es claires sont des variations harmonieuses sur le thème unique de la joie . Tout est calme et tout est beau. La Nature, autr
n toc, et le brocantage du soleil ! La foule se rue à ces trafics, la joie dans les yeux, la folie au cœur… Ici, les spectac
t clairvoyante résignation la domine, et l’abandon définitif de toute joie lui donne une sérénité triste :‌ La joie, hélas 
’abandon définitif de toute joie lui donne une sérénité triste :‌ La joie , hélas ! est au-delà de l’âme humaine, ‌ Les main
l s’est senti gagné par cette universelle ardeur ; il en a tiré de la joie et de l’espérance.‌ L’œuvre d’Emile Verhaeren, sa
qui est le tout de ce qui est, et il participa frénétiquement à cette joie féconde. Le poème de malédiction devint un hymne
res personnelles, mais plutôt le souvenir de ces tristesses et de ces joies , éveillé par le paysage, dans les douceurs d’auto
ffit qu’à le contempler l’âme ait trouvé l’oubli d’elle-même et cette joie du détachement que donne l’Art. ‌ … Un rêve. Dans
entendre l’âme même, oui, sans intermédiaire, immédiatement, l’âme en joie , l’âme en détresse, l’âme en folie, l’âme éperdue
oute, « masques qui furent ma vie », antiques symboles de la terre en joie .‌ N’es-tu la fauve odeur des antiques satyres pa
, emblème surgi du fond obscur d’elle-même, figure de tristesse ou de joie .‌ De ce dédoublement naît le symbolisme essentiel
se contente pas des enivrantes sensations de nature, de soleil et de joie délicieuse, mais la veut vêtir du manteau de scie
es, elle la Nue et la Capricieuse, dont le sort est de participer aux joies de l’universelle vie…‌ Les Roseaux de la Flûte,
our. Mais, le vivant, plus taciturne, ne sait rien des gaietés et des joies  ; il ignore l’aurore et les treilles mûres, et si
s préoccupations sociales et s’efforceront d’associer le peuple « aux joies de l’art » ; lui non, et dans un véhément poème i
et fraîche, une poésie primesautière, de belle ardeur et de confiante joie  :‌ J’errais en un pays sans nom, parmi des fleur
n pays sans nom, parmi des fleurs, Sans rêve et sans passé, joyeux de joie étrange, ‌ Enfantin et riant des sons et des coul
a formule propre, qui est celle du vers libre.‌   Le recueil intitulé Joies , qui parut en 188998, s’ouvre sur cette déclarati
s nouveaux son véritable mode d’expression, ainsi que le prouvent les Joies .‌ C’est à la poésie populaire que Vielé-Griffin e
oésie populaire que Vielé-Griffin est allé redemander le secret de la joie , qu’avaient perdu les lettrés. Il s’est, à plusie
est l’âme même qui chante ici et elle ne se divertit point de quelque joie particulière, mais toute joie humaine est en elle
et elle ne se divertit point de quelque joie particulière, mais toute joie humaine est en elle et l’exalte, en dehors du tem
èmes, de même que dans les âmes successivement émues de douleur et de joie , de même aussi que s’obscurcissent ou s’éclairent
oive là, et l’âme est un reflet du monde. Elle s’embellit de juvénile joie lorsqu’à l’aurore délicieuse, dans la gloire irra
es, elle éprouve, elle aussi, ce trouble délicieux et « s’attriste de joie  »… Il n’y a pas, dans ce mélange de sentiments, u
licité d’émois n’est pas inharmonieuse. Les tristesses s’unissent aux joies dans la ferveur de l’âme exaltée, car tout cela,
e esthétique. Mais l’allégresse juvénile s’est apaisée et, à la belle joie toute spontanée et vive, la patiente réflexion s’
ternatives de torpeur et de ferveur que l’âme traverse. Et, comme les Joies , c’est donc ici encore la spontanéité même de la
et de l’Amante y est à la fois douloureux et passionné ; à côté de la joie y apparaît la détresse et à la volupté l’amertume
ole est clair et se développe en pleine lumière, aventure d’amour, de joie et de rêve…‌ Le lyrisme de Francis Vielé-Griffin
ans La Clarté de Vie112 . Ces poèmes unissent au charme descriptif de Joies la profondeur de pensée des Cygnes, et ils doiven
he des moissons sublimes et l’ivresse des hommes qui participent à la joie des choses, elles sont là toutes deux, tantôt gra
la Mort s’est pâmée !‌ L’Amour et la Mort donnent à ces poèmes leur joie et leur mélancolie. Mélancoliques et joyeux tout
émané de ces yeux, le songe est entré dans l’âme de Pan…‌   Dans les Joies , les Cygnes, la Clarté de vie, la pensée de Vielé
n, ‌ Par Myrtis, une femme d’Anthédon…‌ … Je pleure ! ce doit être de joie .‌ Et enfin il revient auprès de Lassos d’Hermion
s et des plus nobles ; certains ont un superbe éclat de lumière et de joie …‌ Mais Phocas est le chef-d’œuvre dramatique de G
ers la fin de la journée, étendu sous un figuier, voilà qu’il rêve de joies que son père n’avait pas prévues, et des velléité
u retenu ton coussin au cirque ? Luxure, lâcheté !… Adieu, bien de la joie , bien de la joie ! »‌ La violence de Johannès exa
sin au cirque ? Luxure, lâcheté !… Adieu, bien de la joie, bien de la joie  ! »‌ La violence de Johannès exaspère Phocas. Il
tes princesses somnolentes. Elles se sont endormies, faute de quelque joie qui entretînt en elles la ferveur de la vie. Mais
parer, dans les villes et les campagnes, l’avènement de l’universelle joie de vivre, afin que des labours, des fermes et des
n incessante et pacifique voix, c’est l’appel de tous à l’universelle joie  ; cela chante et retentit dans le bruissement des
sont aussi ceux qui vivifient l’âme frémissante des choses. Une même joie de renaissance éveille, au printemps, l’universel
ergeronnette chante sous les capucines vermeilles, Aiguë et douce, la joie des jours dans les futaies ‌ Et la paix des nuits
une grave beauté biblique ; elle est capable d’exprimer à la fois la joie de la vie vraie, l’amère pensée « qu’on se bat au
ont pareilles à nous, souffrantes ou heureuses. » Il participe à leur joie et compatit à leur douleur ; une étroite fraterni
ssible de concevoir que le monde soit organisé sur un plan tel que la joie n’y doive pas régner. Alors, plutôt que de généra
onté, ‌ ces oiseaux, qui devraient mourir dans cette cage, chanter de joie , mon Dieu, comme une pluie d’orage. Même, il lui
de la froideur et de didactiques intentions ; au lieu qu’il y a de la joie , de la passion et de la vie à travers ces poèmes 
ut, au milieu de l’immense Nature, il se réjouit et il s’enivre de sa joie .‌ Il n’y a guère d’œuvre poétique aussi complètem
, tantôt sifflant, tantôt chantant, et aux aguets toujours de quelque joie qui, des feuilles, de l’herbe, des vagues, des nu
s existences éperdues au milieu de trop vastes horizons, de la grosse joie des jours de bordée, de la tristesse des prochain
dieuse Nature, indifférent à tout le reste, comme un vagabond pris de joie , il s’est mis à chanter. ‌   Une évocation de la
tifs. Les bacchantes, thyrses levés, se précipitent. Bacchus hurle de joie  ; les faunes le suivent, les Ménades sont folles…
aumé, du soleil délicieux. Il a des émerveillements et des peurs, des joies , — et de mauvais moments à passer : ainsi, lorsqu
erie séculaire, — le dimanche d’inaction, de contemplation dévote, de joie et d’un peu d’ennui. De vieux refrains se mêlent
rrière les vitres, les lampes s’allument, et sur les places la grosse joie s’ébroue : fêtes publiques et rondes de chevaux d
Il célèbre la Flandre, avec ses sanctuaires et ses cloîtres, avec la joie de ses travaux, et ses chansons et ses fêtes. De
rès ces fêtes vertes ! ‌ Dorénavant, cœurs simples, mains ouvertes, ‌ Joie , pureté et toutes les vertus‌ Pour Madame de Mont
« A voir telles les choses qui nous entourent, nous éprouverons de la joie , de la confiance et du bonheur », — de la sympath
t, et de ceux qui prient, et de ceux qui souffrent, bénédiction de la joie et de la douleur, bénédiction de toute la vie…‌ E
ys clair, ‌ Bâtons usés, gourde sèche et besace vide, ‌ Mais l’âme en Joie , Seigneur, et le cœur intrépide.‌ Ces poèmes, ai
45 (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265
semaine trois livres de bas-bleus : Mater gloriosa, de Paul Georges ; Joie morte, de Jean Laurenty ; Un vicaire parisien, de
ante, peu éblouie, repousse titre et fortune. Elle cède pour la seule joie de céder. Puis, elle se venge en brûlant le châte
arbey d’Aurevilly, Henry Gréville ou Cherbuliez, le font parader avec joie , parce que, paraît-il, sa psychologie ondoyante s
bres et les heures tristes. Ne vous désintéressez pas de votre propre joie . » Il faut « vivre dans une atmosphère de joie ».
ez pas de votre propre joie. » Il faut « vivre dans une atmosphère de joie  ». Mais cette atmosphère, on doit la créer soi-mê
es pensées poétiques de Mme Daudet, s’appuient sur des souvenirs. Les joies d’imaginations sont des oiseaux qui ont besoin, p
mble sur le point de briser la frêle barque. Toujours, d’ailleurs, la joie de Max Lyan a quelque chose de contradictoire. La
olide margelle. Il semble que, sur un ton qui reste mélancolique, les Joies psalmodient le retour voulu à la foi de l’enfance
urs il voit l’indifférence. . …………………….. Il chasse d’un sourire et la joie et le rêve. Quelle poésie ou même quelle vie pou
us son nom » cet Éternel Pierrot. Lisons un ou deux vers, et, pour la joie de voir sourire telle délicieuse « bouche de coli
onie, quand je rencontre : Sa bouche est la margelle de mon puits de joie où tombent les cailloux de ses éclats de rire. L
n ami, regarde au loin la belle vie, j’aurai du rose aux joues, de la joie dans les yeux, car, bien sûr, tes baisers me rend
adémie. Parce que j’aime tous les sentiments vrais, je soufflète avec joie les masques de noblesse. Mon admiration attendrie
des fleurs sur notre terre Pour embellir les fronts heureux. Oui, sa joie et sa grâce avec sa vie écloses Sont à mes yeux a
ieux d’aimer plus qu’il ne se le proposa, et il ne pardonne point des joies trop grandes, en dehors de son programme. Le traî
es vivres d’abord et bientôt deux millions. Ce succès me comble d’une joie d’autant plus vive que l’aimable garçon, malgré s
elle mêle l’abstrait et le concret avec une inconscience qui fait ma joie  : « Le conducteur était rentré de l’hôtel et de s
a fermeté voisine sur qui on s’appuie d’ordinaire. Mais les profondes joies de la femme sont des joies de disciple : elles co
n s’appuie d’ordinaire. Mais les profondes joies de la femme sont des joies de disciple : elles consistent à suivre, à obéir,
gtemps triomphant, est enfin puni. Et l’auteur, sans doute étourdi de joie , de confondre assassin et victime et de s’écrier 
animal résiste d’un poids vainqueur et immobile, elle s’effare en une joie religieuse, se prosterne sur toutes les faces, le
élargit béat, elle a des larmes dans les yeux, et elle s’agite en une joie sensuelle, sous une attaque de panthéisme hystéri
es délices. Elle regarde, avec des larmes qui lui semblent excuser sa joie , « éclater le crâne comme une grenade trop mûre o
c une coquetterie en deuil, se déclare « vieillotte ». On trouve avec joie , dans ces pages, de la vie saisie en son mouvemen
le où, n’ayant pas le courage de bien lire, je demande au théâtre des joies passives que je puisse croire presque littéraires
ntent est aux anges d’épouser l’ex-amant d’une grande dame, délire de joie à l’idée de « succéder à une princesse ». L’espri
beauté triomphante. J’étais heureux de voir deux êtres « ravis de la joie simple de respirer le même air ». Je jouissais de
harmonieuse dans les cris de volupté, puis dans les apaisements où la joie et les fleurs « n’exhalaient plus qu’une senteur
nt sa rivale à accepter le bonheur, invitant l’infidèle à cueillir la joie et se déclarant, elle, puisqu’ils étaient content
e française et de la Société d’Encouragement au Bien. Elle mérite ces joies par l’honnêteté de ses sujets, par le gris abstra
u printemps ». Ces pages ressemblent à je ne sais plus quelle fraîche joie qui fait dire à l’héroïne : « C’était comme le pr
*** Les premières pages que j’ai lues de J. de Tallenay me furent une joie noble et inquiète. Sa pensée me semblait platonic
res qui mériteraient de longs éloges. Journées de Femme m’a donné les joies exquises qu’on attend de toute œuvre de Mme Alpho
eut-être des talents féminins d’aujourd’hui. *** Après cette dernière joie , je passe indifférent, sans vouloir les remarquer
toyablement ce qui m’a paru nul ou médiocre ; mais j’ai exalté en une joie la beauté des vraies œuvres rencontrées. Et mon e
nées ou anonymes, que souleva ma critique franche me furent autant de joies . Mais, parmi les approbations qui me vinrent, nom
leurs vains bavardages. S’ils font du bruit, ces échos, ils auront la joie vaine des éloges payés, et la joie vaine des élog
du bruit, ces échos, ils auront la joie vaine des éloges payés, et la joie vaine des éloges de camarades, et la joie vaine d
ine des éloges payés, et la joie vaine des éloges de camarades, et la joie vaine des éloges équivoques des lâches. Leur chât
46 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dupont, Pierre (1821-1870) »
Personne n’a dit, en termes plus doux et plus pénétrants, les petites joies et les grandes douleurs des petites gens. Le recu
nçaise (1895).] Henri Roujon Nous l’aimons parce qu’il verse la joie . Assez de poètes ont mis et mettront encore leur
de clairvoyance que les élégiaques pessimistes quand il déclarait les joies vivantes et réelles, à l’égal des douleurs. On so
47 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »
qu’autant que leur sensibilité est encore affectée par eux : quelque joie à considérer les formes et les couleurs leur rend
humaines leur permet seule de connaître les passions humaines. Cette joie de curiosité affirme encore et maintient l’existe
’empare, pour le fixer, du reflet des objets. Si l’on retranche cette joie , comme étrangère à l’acte même de la connaissance
48 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
a haute dignité et l’éclat de la chevalerie qui servit ses chefs avec joie pendant toute leur vie. « Et voilà que Kriemhilt
une belle vierge, faite à souhait, par qui il éprouva depuis bien des joies et bien des calamités. « Sa beauté démesurée étai
lle le voyait, celle qu’il portait dans son âme, grande en eût été sa joie  ; si ses yeux avaient pu la voir, je puis l’affir
jeunes filles qui font l’orgueil de la Burgondie. « Quelle serait la joie de l’homme et quel serait son bonheur, s’il n’y a
salue : c’est pour vous faire honneur. » « Le chef en ressentit de la joie en son cœur. Il portait en son âme tendresse sans
on d’été, ni aux jours de mai, jamais il ne sentit en son âme tant de joie et si vive que celle que lui fit éprouver la main
grande affection on servait le guerrier. « Et il y avait chaque jour, joie , plaisir et grand bruit devant la salle de Gunthe
pées, suivant l’ordre de la vierge, le brave Dancwart devint rouge de joie . « Maintenant joutez comme vous voudrez, dit l’ho
terait la peine, ou que lui, Hagene, ne se livrerait plus jamais à la joie . » XIV Hagene, le fougueux chevalier, réso
eigneur Sîfrit, avec mille de ses hommes, partit chevauchant plein de joie . Il pensait qu’il allait venger l’offense reçue p
tit en ce moment le premier coup de la douleur. Par cette mort, toute joie était chassée loin d’elle, sans retour. « Elle s’
iers de Sîfrit du Nibelung-lant. La triste nouvelle leur enleva toute joie . Mais ils n’y crurent point, avant d’avoir entend
e mit à s’installer, et les noces du roi commencèrent au milieu de la joie générale. « Tous ne purent se loger dans la ville
mps, la reine enfanta un fils ; jamais le roi Etzel n’eut plus grande joie . « Elle ne cessa de renouveler ses instances jusq
i aussi à ma sœur. Je suis heureux que le roi et ses hommes vivent en joie , car ce n’était pas sans inquiétude que j’avais d
ienvenus. » « Gîselher les mena auprès de la princesse. Elle vit avec joie les messagers du Hiunen-lant et elle les salua af
it se faire qu’elle vous vît souvent, croyez bien que pour elle nulle joie au monde ne serait plus grande. » « La reine parl
outes les offres de service qu’on lui faisait ; il en devint rouge de joie . « Quand la reine apprit que ses frères viendraie
êr. Je suis attachée à Hagene, c’est un bon guerrier. Mon cœur bat de joie à l’idée de le voir parmi nous. » « La reine alla
fin que ce que je désirais tant va s’accomplir. « — Ta volonté est ma joie , dit alors le roi ; non, jamais, mes propres pare
49 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »
hné d’André Chénier me laissa l’impression d’une douce bucolique à la joie innocente, mais la Daphné de M. Signoret m’a fait
riserait bien Syrinx et si douce ; parfois, qu’elle ferait pleurer de joie les choses. [L’Ermitage (1895).] Alcide Bonnea
uté qui, dans la pire détresse matérielle, invente encore, pour notre joie , des formes magnifiques et charmantes. [Mercure d
50 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »
ur nous présenter en fin de compte, sous le nom de bonheur idéal, les joies mêlées, les joies terrestres que nous connaission
en fin de compte, sous le nom de bonheur idéal, les joies mêlées, les joies terrestres que nous connaissions déjà) ; il se to
hommes pourtant, et si bienfaisante quelquefois. Et quant aux autres joies dont je parlais tout à l’heure, songez que ce son
dont je parlais tout à l’heure, songez que ce sont presque toutes des joies spéciales, des aubaines individuelles, et que l’i
comme Boileau. Ce vaste poème sur le bonheur est sans volupté et sans joie . Il y a plus de bonheur senti dans tel hémistiche
t désespéré d’un poète triste et lucide pour exprimer l’ivresse et la joie . Le poème du bonheur devient le poème du désir im
nheur idéal. Faustus, après le parfait contentement de ses sens, a la joie plus haute de connaître la vérité. Quelle vérité 
en foudre, en aimant. Soleil ! gloire à toi, le vrai père, Source de joie et de beauté, D’énergie et de nouveauté, Par qui
pèse, parce qu’il ne l’a pas assez méritée. Une chose lui manque : la joie , la fierté de l’effort et du sacrifice accompli.
51 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »
de France aux Boches. Voilà une lettre qui va donner à papa une telle joie que c’est encore cela qui me paraît le meilleur.‌
égionnaire aussitôt d’écrire à son père :‌ « C’est en pensant à votre joie et en remerciant Dieu de ce grand bonheur qu’il n
iers plus encore qu’à ses affaires. En développant celles-ci, il a la joie de penser qu’un plus grand nombre d’honnêtes gens
e reste debout… Si la tâche est rude, vous ne pouvez vous imaginer ma joie et ma fierté. (Juillet 1915, lettres communiquées
Qu’est-ce à dire qu’une telle gaieté ? Comment faut-il entendre cette joie , dont le simple écho pour nous est déchirant ? « 
es martyrs. Mais leurs visages terriblement graves attestent que leur joie ne les empêche pas de souffrir. Il semble que not
rieur, dont leur âme était avide, qui les soulève et les dilate. Leur joie sans nom, vous la trouverez décrite et analysée d
terre sacrée dont il est le petit soldat. Il souffre. N’importe ! Sa joie intérieure est si forte qu’elle tient en échec le
ces beaux champs pour lesquels je donne ma vie, je vous le jure, avec joie . J’ai appris à aimer cette terre française, ces p
52 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »
la même abondance quand il faut peindre des peines mêlées de quelques joies . Cependant cette aurore qu’il trouve au sortir du
erveilles, pendant que le Saint-Esprit nous représente si vivement la joie triomphante de la céleste Jérusalem par la bouche
ndront jamais : mais vous vous réjouirez, et votre âme nagera dans la joie durant toute l’éternité dans les choses que je cr
ment : et moi-même je me réjouirai en Jérusalem, et je triompherai de joie dans la félicité de mon peuple219. » Voilà de que
ple219. » Voilà de quelle manière le Saint-Esprit nous représente les joies de ses enfants bienheureux. Puis, se tournant à c
ec elle, ô vous qui l’aimez !, réjouissez-vous avec elle d’une grande joie , et sucez avec elle par une foi vive la mamelle d
Quel cœur serait insensible à ses divines tendresses ? Aspirons à ces joies célestes, qui seront d’autant plus touchantes qu’
53 (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440
ce divine, rayonner l’immortalité rémunératrice à travers les fausses joies et les faux triomphes d’un scélérat de plaisir. E
es indignations et ces malédictions des victimes du sort, ce sont ces joies courtes, malignes et ironiques du vice triomphant
a Providence vengeresse qu’il voulait faire prédominer sur toutes ces joies , sur toutes ces douleurs et sur tous ces défis du
meur, se promène au milieu de ses nombreux convives qu’il excite à la joie . Le thème à six-huit et en mi-bémol majeur, sur l
ère avait profondément attristé Mozart ; il ne savait à qui offrir la joie de ses triomphes ; il reportait sur sa femme, Con
urs qui m’avait entendu et qui, jetant un grand cri de surprise et de joie , s’écria en parlant à mes autres sœurs : C’est lu
heures de nuit, j’entendis à la porte de la maison des hurlements de joie , des voix confuses qui appelaient à grands cris :
couvrirent littéralement des pieds à la tête en poussant des cris de joie . Dans ce tumulte de tendresse, pendant ce temps,
nom, de peur d’attrister, par quelques douloureuses réminiscences, la joie de ce beau jour. Mais un nouveau soupir échappé d
étaient avec nous à présent, s’écria-t-il, quelle ne serait pas leur joie et la nôtre ? ” Nous pleurâmes ensemble, lui ses
unes de mes anciennes amies de jeunesse, qui m’accueillirent avec une joie et une courtoisie tendre, pareille aux sentiments
de charmes, où une douleur céleste et indicible remplit mieux qu’une joie infinie toutes les espérances semées sur la terre
54 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »
s comme le Cymbalum lui servirent de leçons ; il savait la vigoureuse joie de son Pantagruel odieuse à Genève autant qu’en S
naptitude métaphysique : une autre encore, la confiance en la vie, la joie invincible de vivre. Au fond, en effet, Rabelais
L’homme a le droit, le devoir d’être le plus homme possible. Voyez la joie dont Gargantua saine l’imprimerie inventée, l’ant
outer, pour être juste, que de ce même culte de la vie, de cette même joie d’être sortira une égalité sereine de l’âme. Les
gnation stoïque. Ainsi se fondera le pantagruélisme, « vivre en paix, joie , santé, faisant toujours grandchère » : dispositi
lutte ne sont pas à ses yeux imperfection et souffrance ; il n’y a de joie que là, parce que là seulement il y a vie. De là
55 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre septième. Les sentiments attachés aux idées. Leurs rapports avec l’appétition et la motion »
et apprécier par le plaisir même qu’ils nous causent. A la racine des joies les plus hautes comme des plus humbles, on trouve
la pensée, cause un déplaisir, un choc intellectuel. Le sentiment de joie lié à la vérité objective n’est guère que la joie
el. Le sentiment de joie lié à la vérité objective n’est guère que la joie liée à l’intellection même, à l’acte du sujet int
56 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129
alistes. Elle représente la liberté de la passion : l’apothéose de la joie de vivre. Représenter la beauté, glorifier la bea
ire la passion, c’est-à-dire le mal. Jouissance sensuelle et égoïste, joie de se distinguer et d’être distingué, volonté d’i
iduation et de suprématie, ferment d’orgueil, d’envie et de rivalité, joie égoïste du rêveur oisif et contemplatif, oublieux
et des obligations sociales, appel à la liberté de la passion et à la joie de vivre, la Beauté est tout cela et par tout cel
it d’union des âmes ; il est une bénédiction sociale avant d’être une joie individuelle. Il est le serviteur de la vie, c’es
57 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné, par M. le baron Walckenaer. (4 vol.) » pp. 49-62
olitesse et de toutes les délicatesses qu’on voudra. Il y avait de la joie en elle. Elle vérifiait de sa personne le mot de
la joie en elle. Elle vérifiait de sa personne le mot de Ninon : « La joie de l’esprit en marque la force. » Elle était de c
sements augmentent votre beauté lorsqu’ils vous environnent. Enfin la joie est l’état véritable de votre âme, et le chagrin
rt, qui reluit en plein soleil. Il faut noter pourtant une nuance. Sa joie si réelle n’était pas pour cela à tout propos ni
la compagnie de son aimable cousin de Coulanges : « Pour avoir de la joie , écrivait-elle, il faut être avec des gens réjoui
58 (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…
le bourreau. « Ah ! voici le bourreau ! Nous allons faire un feu de joie et danser autour des cendres de nos amours ! » I
le velours des sofas : on en fait du foin, que les bœufs mangent avec joie en cognant contre la crèche l’anneau qui attache
oyeusement sur les palmes jetées. Des mendiants amers sanglotaient de joie , en le suivant, parce qu’ils avaient la foi… De m
s pensées et les arrête et les fixe douloureusement ; mais il y a une joie dans la vue de la beauté, qui, à certaines heures
tisfactions de la vanité et du civisme, il enseignerait volontiers la joie toute simple d’être un brave animal. Les plaisirs
volonté de dire quelque chose de nouveau. Le thème fondamental est la joie de vivre, d’être un homme libre, fier, qui ne son
oueuses et les plus spirituelles. On voudrait, pour la sécurité de la joie , ignorer que ces masques couvrent des visages ; m
gré tout impressionnant. M. Huysmans vivisectait les peintres avec la joie d’un chat de gouttière dévorant une souris vivant
jardinier viendra cueillir nos têtes prêtes, Le jardinier aux yeux de joie , aux pas de fête, Il brisera sous le soleil les
que peu de camomille. Mais n’est-ce point charmant de se prédire les joies d’un maternel hôpital, par imitation, par amour p
rbure un peu forte des significations, un art : « Elle est l’ancienne joie de l’humanité et elle participe de l’art et de no
lie dominante, un peu affligée, un second air plus vif qui disait les joies de l’idéalisme, de la liberté retrouvée, de l’idé
de plus stupide, aux yeux d’un socialiste, que le renoncement à toute joie tangible d’une créature qui se voue au soin de vi
nt semblent des enfants blancs en robes de baptême… … ma douce sœur Joie et son frère Innocence s’en sont allés cueillir,
ain, sous des oiseaux chantants les fleurs du romarin.. Le jour de joie est arrivé, cœurs, faites maison neuve, soyez bon
lui parle avec une haine de peuple, non profonde, mais jaillie de la joie de voir souffrir une princesse, une beauté hérédi
milieu plus favorable ne s’est offert à un poète décidé à chanter les joies de l’avenir. Si M. René Ghil n’avait pas faussé c
r s’adoucit des vapeurs Odorantes de buissons fleuris d’azalées… Les joies qu’il n’a pas trouvées dans le monde extérieur, i
u reconnaisses en moi le battement inconscient de ta vie… Ah ! que ma joie ne te paraisse pas puérile !… je t’en supplie… Ta
ur, haine ou amour, est une malédiction pour l’homme. L’amour est une joie empoisonnée ; la fatalité veut que ce qui est le
, sans gestes, sans parade, sans larmes : sa peine est adoucie par la joie d’être belle. Il y a sans doute, dans la Dame en
vers le même temps, le poète eut des heures heureuses, des moments de joies et d’espoir : Joyeuses, sur les claires ondes D
ns la douce venelle, Tandis qu’au loin des voix éprises Proclament la joie éternelle. Et ceci, tiré de l’Ile Heureuse : D
e M. Pierre Quillard, avec un mysticisme supérieur, « la vanité de la joie et de la douleur », et il devait goûter également
aussi que le rôle du critique est de nous signaler des beautés et des joies , non des imperfections et des causes de tristesse
nre, le roman de l’ironie comique, de l’amertume exhilarante : que de joies il nous eût données ! C’était un homme de talent
decins font des plaies les plus sales ; avec pitié, avec dédain, avec joie , ― toujours avec cette supériorité aristocratique
: un jour viendra où le souvenir même des agonies ne sera plus que la joie de comprendre la nécessité fugitive de la douleur
upont et la calotte de M. Vianey, il souhaiterait de plus répugnantes joies  : par un côté, la vénération des reliques se rapp
59 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
sant effet de cet art nouveau. Nous avons tous éprouvé à souffrir une joie plus aiguë, parce qu’il a plu à Wagner de suivre
et prestigieuse qu’elle évoque en lui, désormais, une extraordinaire joie . « L’essence des choses se révèle à lui, apparais
; et le Graal trois fois saint, par lui regagné, sera la bienheureuse joie de l’action, l’Apparence enfin recréée. Mais le M
isses nous trouvons désormais, plus intense et plus magnifique, notre joie . II. L’Art wagnérien : la peinture (Revue w
laisir. Et la Vie que nous avions créée, créée afin de nous donner la joie créatrice, a perdu son caractère premier. Il faut
e. Ce sont alors les émotions, la passionnante angoisse et la fébrile joie , états suprêmes et rares de l’esprit ; elles sont
ses dents, et de sa sombre chevelure dénouée, révéla qu’elle était la Joie  : elle enseignait les tendresses parfumées, la dé
d’où je viens. Seriez-vous donc de charmes si divers, la Vertu et la Joie  ? Vertu et joie, n’est-ce donc point même chose ?
Seriez-vous donc de charmes si divers, la Vertu et la Joie ? Vertu et joie , n’est-ce donc point même chose ? Et si j’ai vert
s temps ont bien exagéré la monogamie de nos opinions. La Vertu et la Joie ont été séparées : on a même payé des philosophes
upérieure et plus réelle d’une vie artistique, y transposant, avec la joie du libre pouvoir, les éléments fournis par la vie
ertaines âmes affinées connurent la tristesse alanguie et la brûlante joie de maintes syllabes ; elles y trouvèrent la notat
mots, sans égal pour nous suggérer, par des liaisons de syllabes, la joie harmonieuse d’une émotion vivante. Ainsi une litt
écit la forme musicale de la poésie. Il exprimera les douleurs et les joies par des agencements sonores et rythmiques de syll
e — demain, demain matin ! — où un sage tyran comprendra que seule la joie des artistes a quelque raison d’être ; où il écar
e envahit tout l’être, et les paroles cessent, comme les notions ; la joie ou l’angoisse étreignent l’âme : c’est la triomph
s sons n’ont pu davantage, à l’origine, signifier les douleurs ou les joies , que les mots n’ont pu signifier les notions qui
e des images devient plus rapide : les rythmes rapides ont désigné la joie , d’abord pour les paroles, puis pour le chant, qu
émotions deviennent plus subtiles, à chaque moment correspondent des joies , des douleurs spéciales. De là, pour la musique,
de sa fiancée émeuvent délicieusement, comme les échos d’une élégante joie . Ces deux artistes admirables, et maints autres,
er rêve consolant, et, malgré le souvenir parfois du mal, la discrète joie s’affermit : des ondées scintillent ; rappel d’he
et recréées parfaitement, toutes les douleurs, les espérances et les joies de la nature humaine. VI Pendant que la mus
udes conquises ; elle est bénie, elle flotte en un doux fleuve. Belle joie , elle s’efface : « Car je suis un pécheur misérab
erche de la vérité qu’il goûtait ses plus conscientes, ses meilleures joies . Il voulut donc, dans ses poèmes, recréer les joi
s, ses meilleures joies. Il voulut donc, dans ses poèmes, recréer les joies de la recherche spéculative, et il voulut, pour l
r la dire, mais parce qu’il ne pouvait faire sentir d’autre façon ces joies philosophiques, ces joies suprêmes, qu’il voulait
l ne pouvait faire sentir d’autre façon ces joies philosophiques, ces joies suprêmes, qu’il voulait exprimer. La philosophie
t joyeuses lorsque nous les connaissons engendrées de nous. Inondante joie de la création, délice du poète arraché aux intér
à celui qu’a d’abord accompli le poète. Le lecteur n’aura la complète joie de l’art que s’il refait complètement l’œuvre de
bon cela ! Elle doit être, la Poésie, éloignée, un autel sacré de la joie dernière. La musique n’est point comprise — certe
ls doivent déchiffrer lentement ses partitions, avant d’en revivre la joie  ?) Le sujet apparaît clairement, sous les modulat
rame. Mais à qui offert ? — À tous ! répond M. Mallarmé. La meilleure joie étant la compréhension du monde, cette joie doit
M. Mallarmé. La meilleure joie étant la compréhension du monde, cette joie doit être donnée à tous. L’œuvre d’art suprême se
car les hommes sont égarés dans les intérêts vils, et détournés de la joie artistique, — le Poète, du moins, doit écrire ce
qui crée aussi un monde différent, mais de façon instinctive, sans la joie consciente de se connaître créateur. La folie de
lleure. Elle lui permet d’éprouver le plaisir de l’action suprême, la joie de se savoir, de se faire un « différent » ! M. M
de se faire un « différent » ! M. Mallarmé, sans doute, connaît cette joie . Par-delà nos vaines agitations, calme et sourian
œuvres polluées par l’admiration avilissante des niais. Et il aura la joie entre toutes sainte et délicieuse : il verra touj
ns arrêt ses fantaisies, toujours les vivant, toujours ressentant les joies d’une existence princière. Il sera un halluciné :
e enchanté où il séjourne, pour déformer, pour vendre ses plus chères joies  ? Il méditera sans cesse des plans gigantesques,
d’autres : nous nous sommes astreints à ne créer que celles-là. Et la joie naturelle des libres créations s’est pour nous pe
périeure des jeunes amants évanouis. Ils sont morts avec l’incessante joie des espoirs, avec les illusions infinies, que tou
lusions infinies, que toute réalisation eût brisées. Ils ont connu la joie suprême des désirs continus, et la mort leur a do
la vanité suprême des désirs : dans la mort ils vont goûter la seule joie , dans une heureuse mort aux bras l’un de l’autre.
ent, au monde funèbre de l’impersonnalité, ils auront la bienfaisante joie de leurs âmes, tandis qu’à jamais dormira ce mauv
visions. Il a éprouvé, de façon régulière et ininterrompue, les deux joies suprêmes du mépris et du libre rêve. On m’a conté
ans cette République, goûter, éternellement, la délicieuse et vivante joie  ! À Ischia, sous le volcan terrible, les cigales
xercent heureusement aux luttes gymnastiques. Ceux-là ont pour unique joie la résistance aux bêtes cruelles, la défense du b
te suprême des Artistes et des Sages. Ceux-là vivent dans l’ineffable joie de la création consciente. Ils ont, à leur portée
ption qu’il nous en a donnée. Mais, pour provenir d’autres causes, ma joie n’en était pas moins vive à lire ces premiers ess
habite depuis dix ans les ruines d’un vieux prieuré, où il goûte les joies parfaites du repos et de l’ignorance, dans la seu
ont subtils et doux, offrant à leurs très rares amis une incomparable joie  : des livres qui ne sont point conformes aux règl
ômes ? — Tu te retourneras aux réalités immortelles, mon enfant ! Une joie , cela est positif, réel, apodictique. Recherche d
t positif, réel, apodictique. Recherche donc les vraies, les durables joies  ! Si la science, si l’action ne te donnent pas un
nsolées, tant d’inquiétudes et de souffrances qu’il a changées en une joie profonde, par la seule grâce de son miraculeux so
la santé aux corps, et qui répand dans les âmes la tranquillité et la joie . Saint François d’Assise l’appelait, « mon frère 
60 (1898) Les personnages de roman pp. 39-76
’étais de ce conseil ; j’y entendis parler don Christophe et, pour la joie de ma vie, je fus de ceux qui l’encouragèrent à p
la misère, et qui cherchent des devoirs à remplir comme d’autres des joies à prendre ? Ceux-là demanderont, au contraire, au
ussi bien qu’une reine, une âme en marche, à travers la douleur et la joie , vers une éternité. Elle a quitté le monde pour s
coles, mêlées à toutes les misères, à toutes les peines, jamais à nos joies , qu’elles n’ont pas l’air de nous envier. Et cela
sion avait partout une parenté émouvante, et c’était la jeunesse, une joie enfantine, facile et pleine, qui déborde comme le
e pas, pour un entraînement d’imagination, sa jeunesse, sa beauté, sa joie et sa vie ; on ne s’enferme pas dans un couvent a
 : « C’est toi que je veux, tu vas vivre ! » Et ils viennent, dans la joie . Tout livre qui n’aurait point ces profondes raci
d-tantes auxquelles il fallait rendre une visite annuelle, et tant de joies auxquelles rien n’a ressemblé depuis, et tant de
61 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Abailard et Héloïse »
é infernale d’avoir été la préférée d’un homme célèbre et sa fille de joie , — car le mot y est : meretrix, et M. Oddoul l’a
lus doux pour mon cœur, celui de votre CONCUBINE et de votre fille de joie , espérant que bornée à ce rôle j’entraverais moin
« Quelle femme, quelle reine et quelle princesse n’ont pas envié mes joies et mon lit ? Votre nom volait de bouche en bouche
sé de traces, sœurs gracieuses qui avaient pris pour elles toutes les joies nuptiales, etc., etc., etc. » Et M. Oddoul contin
62 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIX. Abailard »
é infernale d’avoir été la préférée d’un homme célèbre et sa fille de joie , — car le mot y est, meretrix, — et M. Oddoul l’a
lus doux pour mon cœur, celui de votre CONCUBINE et de votre fille de joie , espérant que bornée à ce rôle, j’entraverais moi
« Quelle femme, quelle reine et quelle princesse n’ont pas envié mes joies et mon lit ? Votre nom volait de bouche en bouche
sé de traces, sœurs gracieuses qui avaient pris pour elles toutes les joies nuptiales, etc., etc., etc. » Et M. Oddoul contin
63 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Jean Lahor (Henri Cazalis). »
grouillent dans notre cœur quand nous n’y prenons pas garde ! Quelle joie de passer et de n’être rien, puisque les autres ê
châtiment de l’incessant désir ; Du fier renoncement de ton âme à la joie Goûte la joie austère et le sombre plaisir… Je n
l’incessant désir ; Du fier renoncement de ton âme à la joie Goûte la joie austère et le sombre plaisir… Je n’ai voulu que
64 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVI, les Érynnies. »
te : les « Filles de la Nuit » auraient noirci sa lumière et glacé sa joie . En revanche, leurs privilèges sinistres étaient
festins, et que nous ne porterions jamais les vêtements blancs de la joie . Mais quand un meurtrier domestique a frappé l’un
me de l’exécuteur. On se figurait donc que les Érynnies mettaient une joie méchante à poursuivre et à torturer les coupables
65 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hannon, Théodore (1851-1916) »
[Bibliographie] Les 24 coups de sonnets (1877). — Les Rimes de joie (1884). OPINIONS. J.-K. Huysmans Les
ue des lettres (18 février 1877).] J.-K. Huysmans Les Rimes de joie , de M. Théodore Hannon, un poète de talent. [Cert
66 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »
préjugés traditionnels, il a assisté avec indifférence, presque avec joie , à la chute de la vieille société. Après avoir ét
e confession fidèle, nous ait transmis la note et la couleur de cette joie passagère, de cette ivresse où l’imagination eut
e chaque gaîté, la flamme de chaque punch. Sous le premier Empire, la joie était redevenue une pure joie, une joie naturelle
haque punch. Sous le premier Empire, la joie était redevenue une pure joie , une joie naturelle, pétillante, sans arrière-pen
h. Sous le premier Empire, la joie était redevenue une pure joie, une joie naturelle, pétillante, sans arrière-pensée, la jo
ne pure joie, une joie naturelle, pétillante, sans arrière-pensée, la joie du Caveau et des enfants d’Épicure ; mais après 1
67 (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)
nt cette lutte écœurante et sauvage, tel il demeurait après. J’eus la joie de n’apercevoir sur son énergique visage et dans
’humanité vient les cueillir, ces fleurs, pour en faire les gerbes de joie de son futur affranchissement. Aussi, est-ce avec
les traducteurs viennent d’offrir à notre curiosité, dirai-je à notre joie  ? Et, maintenant que je l’ai lu, ce livre, je ne
nnent jamais rien, nous n’éprouverions jamais la si douce et si forte joie qu’il y a à confesser ce par quoi une œuvre d’art
comparer Wilde à Shakespeare, ni à aucun de ces génies qui firent la joie et l’excuse de l’humanité. » Je le veux bien. Mai
es dit. Je m’arrête devant les fleurs où il s’arrêta. Et je revois la joie de ses yeux, je revois la joie de ses mains, de s
fleurs où il s’arrêta. Et je revois la joie de ses yeux, je revois la joie de ses mains, de ses vives et souples mains qui t
e douloureux et harassant métier des lettres, votre amitié m’a été la joie la plus pure, et la plus haute fierté de ma vie.
e, légitimement jaloux de ses prérogatives de critique, le soin et la joie de dire toute l’émotion où il m’a ravi. Mais une
s de troubles, pas de malaises, il n’y a que du contentement et de la joie . Les ouvriers sont de braves gens, qui comprennen
pensum, au lieu qu’ils soient l’exaltation libre, ardente, pleine de joie , de l’individu en contact avec la beauté. Parmi l
encore, qui sera horrible peut-être, et peut-être sanglante… c’est la joie immense d’un avenir nouveau, la certitude d’une v
dit que nous ne les expulsions pas pour nous refaire une force et une joie toutes neuves ?… D’ailleurs, maladie du doute : n
t fini du mauvais désir… C’est, tout à coup, l’apaisement, presque la joie . Je ne veux pas déflorer ce magnifique dénouement
i étrangement suggestive, si claire et si blanche, est faite de cette joie et de cette terreur mêlées. Joie mélancolique par
re et si blanche, est faite de cette joie et de cette terreur mêlées. Joie mélancolique par cette terreur ; terreur sérénisé
es. Joie mélancolique par cette terreur ; terreur sérénisée par cette joie  !… Le Règne du silence, Le Voyage dans les yeux,
surés de trouver en Rodenbach, comme en Mallarmé, un réconfort et une joie . Il nous venait de ces deux nobles esprits une ém
sprit, sur l’idéal de toute une jeunesse ardente, pleine de foi et de joie et qui avait compris que ce n’est pas dans la phi
illeuse. Il offre à la nature, non comme un sacrifice, mais comme une joie , l’effort de son âme et de son corps, vit, crée,
de son enthousiasme. Je ne l’en blâme pas, puisqu’il y trouve tant de joies … Mais est-ce une raison suffisante pour affirmer,
s sur lui-même. Il dit cependant : Je l’aimai comme la vie, et toute joie , Me sentant naître d’elle comme un fils Pour quel
tu sais !… — Et toi, donc ?… fis-je en essayant de méridionaliser ma joie pour la mettre au même ton que la sienne… Mais qu
, en dehors des réalités de la vie… qui vont toujours cherchant de la joie ou de la douleur, du comique ou du tragique, du r
et dans les âmes… Faux sublime, fausse farce, fausse douleur, fausse joie , faux rire du romantisme mort et du symbolisme mo
n, elles étaient là, tout entières… Eh bien, cette phrase, j’ai eu la joie — après les phrases analogues de Mme Rachilde — d
pe, le brave garçon !… Ô mystère des cafés-concerts !… Et pour que ma joie soit complète… voici que M. Albert Guillaume se m
us êtes très heureux que nous soyons à l’apaisement… à l’éponge… à la joie universelle… Allez… mais… vous savez… n’y revenez
il réorganisé, dans le travail devenu, enfin, ce qu’il doit être, une joie d’homme libre, au lieu de rester ce qu’il fut tou
ire finale, jusqu’à l’apothéose de la petite ville transformée par la joie , réconciliée dans la richesse, sans rien qui puis
urvues de tout le confort moderne. Partout, il ne rencontre que de la joie , de la richesse, de l’abondance, de l’amour… Auto
geant pas toujours à sa faim, privé plus qu’aucun autre de toutes les joies , de tous les plaisirs, de toutes les fêtes qu’il
se de paille des réunions publiques !… Nous aurons, cette semaine, la joie très douce et très forte, non d’aimer davantage M
t pas encore, puisqu’elle n’a point été livrée au public, avec quelle joie je voudrais exprimer tout ce que j’ai ressenti de
és des pédants et les railleries des sots, de représenter, pour notre joie , les principaux chefs-d’œuvre d’Ibsen. Cela soit
et ardente, comme la sienne, et à un aussi grand cœur que le sien, de joies et de douleurs encore inéprouvées. Dans La Prince
, Pelléas et Mélisande, à qui, autrefois, vous m’aviez fait la grande joie d’associer mon nom, et cette rouge et superbe Mon
énétiquement, comme une victoire. Voilà une grande et noble et triple joie que nous vous devons, en attendant toutes celles
eux qui aiment encore la lecture. Comme moi-même, ils y goûteront des joies rares, ils y sentiront une émotion nouvelle et tr
c’est que, pour ne pas trop m’attendrir sur moi-même, je goûtais des joies amères à me répéter souvent que je n’étais pas le
68 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — K — Krysinska, Marie (1857-1908) »
ie (1857-1908) [Bibliographie] Rythmes pittoresques (1890). —  Joies errantes (1894). — Folle de son corps (1896).
u’une femme pousse la versification jusqu’à sa dernière licence ! Les Joies errantes sont jolies, capricantes comme des chèvr
69 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Morhardt, Mathias (1863-1939) »
ythme comme parlé des strophes berce et entraîne de l’inquiétude à la joie , du rêve au baiser. Le poète s’est émerveillé de
ivre en mots qui le confessent délicat et doux, ayant la pudeur de sa joie , la reconnaissance d’aimer ; ce livre est une par
70 (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150
t transparaître, magnifiées, les défaillances, les souffrances et les joies du créateur ; et elle n’a de valeur que si elle e
le pédagogue civilisé et précieux qui nous enseigna les douloureuses joies de notre propre agonie, le dilettante de la morti
Stendhal, le plaisir de l’analyse n’est pas, pour Maurice Barrès, une joie suffisante. Il subsiste en lui un souci de désinv
cuistre dans les bibliothèques et ce quatrième courra les maisons de joie . Sur ces allures extérieures, n’allez pas classer
pour nous y exalter parmi ces Édens charnels, ces idylles rouges, ces joies peut-être grossières, mais farouches, violentes,
rhétoriques dépérissantes. Le plaisir littéraire disparaît devant une joie supérieure. * *   * Cette poétique barbare et pri
de minimes détails dans des visions monstrueuses ! Où sont les saines joies d’autrefois ? la Nature est donc elle-même une ch
avec une façon spéciale de frissonner. Tout l’espoir qui anime de sa joie , le monde nouveau, vibre dans l’âme du poète et l
t pas complu dans le nihilisme métaphysique. C’est un annonciateur de joie et le poète de la Vie et de l’Action. Ce débarqué
le grand optimiste d’Amérique, son aïeul et son maître, il a clamé la joie de vivre. C’est pourquoi de ces poètes l’un est m
contrées. Aussi ses ritournelles ont-elles des refrains de brise. Sa joie est toute précieuse, et il lui arrive de parler c
vi le galop de la belle Yeldis ! Les échos ont sonné de nos hymnes de joie . Mais un soir nous avons éprouvé combien il était
ne perpétuelle succession d’automnes et de printemps, de deuils et de joies et jamais le romancier n’intervient pour l’illumi
é de ses frissons. Il n’exprima point d’idées, mais ses pleurs et ses joies , les plus fugitives de ses impressions s’essoraie
oureur met toute sa gloire à creuser un sillon, et le potier toute sa joie à caresser la glaise, à la polir, à l’arrondir. L
but du Banquet. Mais trois ou quatre sont puissantes, douces comme la joie des dieux. » Il faudrait un Diogène de Laërte po
71 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Magre, André (1873-1949) »
et de grâce mélancolique. Une enfance, une adolescence, les premières joies et les premières tristesses de la Chair, décrites
Véritable poète, les minutes fugitives d’amour, de souffrances et de joies de nos enfances et de nos vingt ans, aujourd’hui
72 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Souchon, Paul (1854-1923) »
C’est un long cri ensoleillé et fleuri, un cri adorant éperdu vers la joie  ; l’émanation harmonieuse et durable du jour, bén
Critique (5 septembre 1898).] Charles Maurras Il y a dans cette joie , dont l’expression semble exagérer la vivacité, i
73 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Richepin, Jean (1849-1926) »
93). — La Mer, poésie (1894). — Mes Paradis, poésie (1894). — Vers la Joie , conte en 5 actes (1894). — Flamboche, roman (189
ntenant guetter le Courrier français. Un de ces jours, nous aurons la joie de constater l’éveil du sentiment religieux chez
ure, c’est toute l’indépendance, toute la Chimère, la Vie libre et la Joie , en un mot la Poésie totale. Illusion attendrissa
ennent vingt ans après des filles qu’ils engrossèrent. Respectons les joies simples des simples et ne médisons pas des albums
74 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre II. Filles à soldats »
force à de lointaines et peu dangereuses bravoures, pour se donner la joie des lâches raffinés, la joie de trembler et de co
dangereuses bravoures, pour se donner la joie des lâches raffinés, la joie de trembler et de conchier son pantalon. Cette in
ciles dont l’oreille fermée aux hommes est faite pour recueillir avec joie les échos, les bavardages des perroquets, les baf
mmation. » L’autre phrase est particulièrement basse et, joyeux d’une joie de latrines, vous avez souligné vous-même deux fo
75 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »
cret dans ce qui ressemble le plus au bonheur, le premier amour ; les joies permises qui ne laissent guère plus de paix à l’â
s permises qui ne laissent guère plus de paix à l’âme humaine que les joies défendues. La première qui s’inquiète du mal inco
de Virginie perdant la sérénité et le sourire, gaie tout à coup sans joie et triste sans chagrin, n’osant plus arrêter ses
vaient en même temps les dernières terreurs du péril et les premières joies de la délivrance. Non seulement le mal de René n’
eur que de ses ennemis. Je ne vois guère, dans les Mémoires, d’autres joies que celles de la raillerie ou de la vengeance. Tr
d’autres joies que celles de la raillerie ou de la vengeance. Tristes joies  ! Virgile les a placées à la porte des enfers. El
les a placées à la porte des enfers. Elles s’appellent les mauvaises joies de l’âme, mal a gaudia mentis. L’histoire des ouv
76 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
ndes de vie où nous sommes plongés, liaison intime des cœurs humains, joie et justice, telle est sa profession de foi panthé
ffirme avec la plus intense énergie que toute grandeur humaine, toute joie , toute beauté, tout contentement, et tout équilib
s cette lumière héroïque que le bonhomme Luther a nommée noblement la Joie  ».‌ Pour lui l’homme, au cours des longs siècles
ances de l’instinct, non pas s’anéantir, tristes, mais se vivifier de joie et de gloire dans la fécondité des paroxysmes, —
parcelles de nature et d’humanité recèlent un monde de douleur et de joie , de vérité profonde et d’insondable idéal ? Mépri
tion religieuse. Il n’y a aucun orgueil dans ce sentiment ; il y a la joie profondément vitale de se sentir infiniment lié à
que celui qu’a lentement constitué la communauté des douleurs et des joies . Mais à côté de cet attachement, nous admettons m
77 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
sa vie matérielle, sans ouvrir son âme et l’inonder de lumière et de joie , sans un rayon du ciel ni un retour vers Dieu ? P
ces et des images gracieuses, l’amour, le regret tendre, l’espoir, la joie contenue et la douleur aussi ; car l’une et l’aut
ple chantait en montant les degrés du temple : « Oh ! voici venir la joie et la douceur d’habiter ensemble, comme des frère
, ravie au-dessus d’elle-même, épuise le dernier degré de douleur, de joie , d’amour, qu’il lui soit possible d’atteindre san
était le langage que le zèle de la religion, l’amour de la patrie, la joie de la victoire et de la délivrance, mettaient dan
nsole ; tous mes ennemis ont entendu mes douleurs ; et ils ont grande joie , ô Dieu, que tu m’affliges ainsi. « Ne portez pas
s les rues d’Ascalon. Que les filles des Philistins n’en aient pas la joie  ! qu’elles ne triomphent pas, les filles des inci
78 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gérardy, Paul (1870-1933) »
Gérardy, Paul (1870-1933) [Bibliographie] Pages de joie (1893). — Roseaux (1898). OPINIONS. Stuar
Stuart Merrill M. Gérardy nous tend ses délectables Pages de joie . J’ai dit toute l’admiration que je sentais pour
79 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Girardin, Delphine de (1804-1855) »
a faute du mari, proverbe en vers (1850). — Lady Tartufe (1853). — La Joie fait peur, comédie (1853). — Le Chapeau de l’horl
Ce qui restera de Mme de Girardin, avec les deux petites pièces… (La joie fait peur et Le Chapeau d’un horloger), ce sont q
80 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »
plus consommé. Notre siècle est curieux avec délices. Sa gloire et sa joie , c’est de comprendre et de ressusciter l’âme des
rand Tout, dont la vie un moment nous distingue, et, en attendant, la joie immobile de contempler de splendides tableaux san
pacieux et nouveau à l’imagination plastique et, en même temps que la joie de la révolte, nous donne celle de reconstruire e
rien ne sert à rien et que toute passion apporte plus de peine que de joie  ; et pénétrez-vous de cet hymne lugubre : Une pl
nts de mélancolie fataliste. Après Marathon et Salamine, une sorte de joie héroïque les transporte, et leur génie s’épanouit
isée. Or la sérénité de leur fatalisme, de leurs révoltes et de leurs joies , et tout ce qu’il y a d’humain dans leurs mythes
pesant sinistrement sur celui-ci, enlevant aux hommes la bonté et la joie , effarant les justes et les faisant aussi durs qu
erre et ta surface ment : Au fond de tes fureurs comme au fond de tes joies Ta force est sans ivresse et sans emportement22.
81 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104
« beauté turbulente » qui concentre la physionomie ardemment avide de joie , et les passions à subites sautes, de celle dont
ée de l’asile Saint-Anne. Nana, Pot-Bouille, le Bonheur des Dames, la Joie de vivre, sont de même brossés en larges scènes,
chacun une énorme tranche de la société, dont une Page d’Amour et la Joie de vivre détaillent un point. Que l’on observe, e
ssier, le courtisan, le louche coquin autant que le ministre. Dans la Joie , Pauline est détaillée des secrets de sa chair au
ille ;  Denise pousse à bout la raison vertueuse ; et l’héroïne de la Joie de vivre est de même une fille sensée, forte et s
e d’Adèle dans sa mansarde, aboutissent à ces pages magistrales de la Joie où Pauline, sainement instruite des mystères sexu
82 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191
ayante, c’est sur son visage un mélange d’espérance, de douleur et de joie qui me confond. Ce malade donc et les deux figure
’un cadavre, lui arracher les yeux de la tête en battant les ailes de joie  ? Où attendrais-je des scènes d’horreur, des imag
s yeux arrachés de la tête, des corneilles qui battent leurs ailes de joie . Un cadavre n’a rien qui dégoûte, la peinture en
ntes du bec de l’oiseau vorace. Cet oiseau cruel battant les ailes de joie est horriblement beau. Quel doit donc être l’effe
qu’il y a une image plus rare, celle de l’oiseau qui bat les ailes de joie . Aussi cette image est-elle présentée la dernière
ton cadavre, t’arracher les yeux de la tête, en battant les ailes de joie . Regardez bien, mon ami, et vous sentirez que c’e
83 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre II. Définition. — Énumération. — Description »
le façon l’écrivain russe Tolstoï représente un homme dans un état de joie extrême : il fait sa première visite à sa fiancée
ur Levine une impression si vive qu’il se prit à rire et à pleurer de joie . Après avoir fait un grand tour par la rue des Ga
it tout, mais il était plein d’allégresse et s’efforçait de cacher sa joie . Levine sentit une nuance nouvelle à son bonheur
substitue une riche analyse, qui montre la révolution produite par la joie dans tout le domaine de l’intelligence et de la s
84 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Anatole France, le Lys rouge »
qu’elle est faite et qui lui donnera, elle en est sûre d’avance, des joies supérieures ; bref, « son homme. » Et l’homme sen
de pensées violentes. Je revenais de l’albergo… J’étais inondé d’une joie céleste que votre vue m’a fait perdre. Il faut qu
qu’à peine avertis. Ce par quoi elles étaient, au fond, des bêtes de joie  et de tristesse, — nous était discrètement dérob
oursuivent eux aussi, mais sur terre et douloureusement, un infini de joie . Ils s’aiment plus voracement sur la cendre des m
85 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102
nnées mêmes qui sont pour toute jeunesse celles de la légèreté, de la joie et de la première fleur, durant ces trois ans et
d un jour elle fit part aux personnes de son intérieur de sa première joie d’épouse et de ses futures espérances. Un an aprè
omprendre Mme la duchesse d’Angoulême, tout ce qui s’appelle fleur et joie première, cet aspect enjoué et enchanté sous lequ
t été saturé d’agonie dès sa tendre jeunesse, à une pure et véritable joie  ? Il est difficile, malgré tout, qu’elle n’en ait
es plus sérieuses. Même à travers l’habitude des peines, une sorte de joie enfin surnageait comme il arrive aux âmes austère
86 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XII. Dernière et nécessaire opération, qui consiste à corriger ce que l’on a écrit »
rrêté, a-t-on fini sa tâche, et ne reste-t-il qu’à se reposer dans la joie de l’effort qui vient d’aboutir ? Non ; il reste
oir pour ce qu’on fait, au moment où on le fait, est passée, quand la joie de produire, qui aveugle si facilement l’amour-pr
87 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gilkin, Iwan (1858-1924) »
ue à ce point de vue, et Le Mauvais Jardinier, Le Mensonge donnent la joie des choses décisives, pour jamais stables. Puis i
célèbre, dans la forme la plus ravissante, les pensées d’amour et de joie , rimées en français sur le mode anacréontique. [P
88 (1896) Le livre des masques
éâtre libre un drame joué entre des êtres qui se nomment Cœur, Haine, Joie , Silence, Souci, Soupir, Peur, Colère et Pudeur !
uement jeté dans une forêt dédalienne ; il retrouve son chemin, et sa joie de cueillir des fleurs nouvelles se double de la
n chemin, et sa joie de cueillir des fleurs nouvelles se double de la joie de cueillir des fleurs familières. Le temps tris
 Vielé-Griffin soit un poète joyeux ; pourtant, il est le poète de la joie . Avec lui, on participe aux plaisirs d’une vie no
pâles hyacinthes, Une femme surgit… dont les yeux sont des abîmes de joie , d’amour et d’épouvante où l’on voit se réfléchir
ement et tes désirs et tes amours, tu te présentes ému par les seules joies charnelles et tu souffres, car ces joies, tu ne l
présentes ému par les seules joies charnelles et tu souffres, car ces joies , tu ne les sens vraiment que vaines, mais Si tu
e s’enivrer : dilettante d’espèce supérieure, quand il aura épuisé la joie des navigations, quand il aura choisi sa demeure
par son œuvre et par l’influence de son œuvre, que subissent et avec joie les meilleurs d’entre les écrivains et les artist
, de belles phrases et de beaux gestes et pour qui l’argent est de la joie qu’on jette, comme des fleurs, sous les pas des f
oilà qui doit être, pour l’auteur de l’Ecornifleur, un juste motif de joie et une raison très forte d’être, moins que tout a
briqués pieusement par sa haine, il se lève, ivre, mais non repu, des joies futures. Paul Adam L’auteur du Mystère des
térature admissibles pour ceux dont l’esprit, mal fait, se refuse aux joies , moins rares, du lieu commun et de la morale conv
, — et leurs rêves les plus romantiques, elles les réaliseraient avec joie si elles ne se trouvaient arrêtées par l’indiffér
ulation légitime ? L’immoralité absolue, pour les mystiques, c’est la joie de vivre. Le moyen âge ne connut pas nos hypocris
bles ou de délicieuses et que (pour ma part) je relirai toujours avec joie , dans les Cantilènes, mais puisque M. Moréas, aya
main Me terrassa plus forte que moi — Une voix me dit : C’est pour ta joie . Dilectus meus descendit in hortum… mais ici le
iatures, qu’elle fut lue sous les galeries de l’Odéon, et avec quelle joie  ! par de timides jeunes gens enivrés, de l’odeur
89 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »
écemment alors époux et père, y chantait ses délices nouvelles et ses joies  : « Si vous n’avez pas d’enfants, ayez-en d’abor
exil. Lorsque l'enfant rit, le ciel rit : tout est sérénité, lumière, joie . On devient calme, on devient fort, on devient bo
es nuages, au-dessus des douleurs. Enfant ! source de consolation, de joie , de vie ! On lui donne la naissance, et il vous l
seau joyeux, il semble lui donner des ailes. Profond mystère, féconde joie , réciprocité de la vie : le fils régénère le père
ôt que le jour luit. Lorsqu’on vous l’apporte sur votre lit, c’est la joie qu’on vous apporte. Lui, coquettement, se laisse
tendu sur son sofa comme Gray, en se disant qu’on avait mieux que les joies du Paradis ou de l’Olympe ; le temps où l’on se p
90 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538
ntérieur que celui qu’il trace de cette famille patriarcale et de ses joies du coin du feu : Ajoutez au ménage trois sœurs
ces châtaignes si savoureuses et si douces, le cœur nous palpitait de joie . Je me souviens aussi du parfum qu’exhalait un be
res, ses camarades ; il nous fait sentir et aimer ses privations, ses joies d’écolier, ses triomphes. Quatre ou cinq camarade
mon triomphe, toutes les mères du voisinage étaient instruites de sa joie  ; nos bonnes religieuses en rendaient grâces au c
tait plus facile de me suffire à moi-même dans le chagrin que dans la joie . Dès que mon âme est triste, elle veut être seule
rmente ; elles sont libres de cette liberté qui est la compagne de la joie , et sans laquelle il n’y eut jamais de pure et du
91 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre premier. Prostitués »
n collier plus beau et plus doucement caressant. Délivre mon corps de joie  ; délivre mes rêves d’amour : tous les songes lib
son âme et son esprit aux jeunes gens ne soient que des repos et des joies , le Maître avait raison d’employer le mot travail
j’ai tâché d’avoir très peu de besoins et je me donne pour ma propre joie à ceux qui m’achètent. Beaucoup ne me paient poin
92 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Ponchon, Raoul (1848-1937) »
ais et au Journal. OPINIONS. Maurice Bouchor Pour avoir la joie d’écrire un nom qui m’est cher et qui, je pense,
Toi qui soupes d’un rêve et d’une fleur déjeunes, Toujours l’âme à la joie et la lèvre au cruchon, Nul barde, dans la gloire
93 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
a dépouillent des sécheresses de l’Abstraction et l’achèvent dans les joies du Rêve ? — du Rêve, c’est-à-dire de cet Au-delà
ls ont même l’amour de l’Unité — signe divin — et ne cachent pas leur joie de voir sous leurs mains empressées les sciences
r la Vérité et la Beauté, dans cette union désirée de la Foi et de la Joie , de la Science et de l’Art. — Cette union que le
e Église : celle-ci est le spectre funèbre de celle qui vécut dans la joie de sa gloire. Et de cette vie comme de cette mort
e sommeil de la mort. Nous croirons alors et avec quelle enthousiaste joie nous crierons hosannah ! Mais, pour l’heure, notr
le d’or éternel que nous gardait encore leur sein avare ; et quand la joie de la foi ébranlera d’enthousiasme nos âmes, nous
e de la foi ébranlera d’enthousiasme nos âmes, nous célébrerons cette joie mystique par les Sacrifices et les Fêtes de l’Art
stique par les Sacrifices et les Fêtes de l’Art. À quelques-uns cette joie viendra d’une intuition du génie en face de la Na
s sont les ordonnateurs des fêtes sacrées de la Vérité et de la juste Joie . Cette joie, qui peut parfois sourire à l’esprit
rdonnateurs des fêtes sacrées de la Vérité et de la juste Joie. Cette joie , qui peut parfois sourire à l’esprit en son sens
oltaire ricane, Rousseau larmoie. Voltaire est une contre-façon de la Joie , Rousseau une contre-façon de la Douleur. Pourtan
hrétienne qu’exige la Contrition, cette tristesse qui se moissonne en Joie , cette tristesse qui n’abaisse l’homme que pour l
l en garda, comme un châtiment, la tristesse première et en perdit la joie définitive. Le désespoir se sert de but à lui-mêm
omplit sans cesse, dans son âme, ce péché contre l’Amour et contre la Joie . Mais encore — cela est si hors nature ! — pourqu
ont dans leur bile ou dans leurs nerfs. Ils n’ont pas de rêve, pas de joie . Ils sont tristes, tristes ! — d’une tristesse pa
oëtes, — pourtant suprêmes, — dont je vais maintenant parler avec une joie respectueuse, ne fait lever en nous cette admirat
n un seul large et vivant fleuve de Beauté réunie à la Vérité dans la Joie le courant mystique et le courant scientifique. —
Mystère. Elle avait, du même trait, biffé les mots : Beauté, Vérité, Joie , Humanité. C’est ce que le Naturalisme a bien pro
rarement de son silence pour écrire avec une sorte d’amère et sauvage joie — une joie qui n’est pas l’ironie cruelle du dése
son silence pour écrire avec une sorte d’amère et sauvage joie — une joie qui n’est pas l’ironie cruelle du désespoir car l
les, de la tristesse de Sénancour. Il n’avait pas su choisir entre la joie sentimentale d’agir et l’austère bonheur de vivre
terre, je m’entretiens avec le chœur des astres, qui prend part à mes joies et à mes douleurs. » — À cette magnifique intuiti
aient à divorcer, l’âme en croix entre la Religion de la Croix et les joies de la Beauté pure et libre, de n’avoir pas deviné
s rêves de bonheur, il devait en effet se maintenir dans le deuil des joies que la vie nous refuse et qu’il ne pouvait encore
t, lui a ouvert le chemin vers cette aurore où tout se rajeunira : la Joie . Ce mot suffirait par indiquer le rang magnifique
e mot suffirait par indiquer le rang magnifique de ce Porte : il a la Joie  ! — la joie des idées, la joie des couleurs et de
ait par indiquer le rang magnifique de ce Porte : il a la Joie ! — la joie des idées, la joie des couleurs et des sons, la j
rang magnifique de ce Porte : il a la Joie ! — la joie des idées, la joie des couleurs et des sons, la joie suprême des Rim
a la Joie ! — la joie des idées, la joie des couleurs et des sons, la joie suprême des Rimes et de l’Ode. M. de Banville a m
’on a faite mauvaise mais dont l’essence est pleine de surprise et de joie , apparaît, intuitif et raisonné, servi par un esp
te aussi, parce que cette heure de la sagesse, qui sera l’heure de la joie , n’a pas encore sonné que ce Poëte aime tant sa M
lia de décembre 1886 à juillet 1887), et pour des conversations où la joie est d’écouter, que M. Mallarmé est le Poëte, entr
Théodore de Banville rend à l’Art son véritable caractère, qui est la Joie , assigne à la Poésie sa règle dans l’Ode et sa ré
dans cet instant où les formes atténuées vont s’affirmer, gardent la joie de comme encore un futur, effacent de tout esprit
ins spirituel, sans doute, en franchirait les bornes souvent, vers la joie des sensations. C’était le premier désir : la pen
de syllabes, — je m’étonne et je regrette que ces yeux enivrés par la joie des couleurs se croient obligés de pleurer. Au li
tes ces Funérailles, j’imagine que ce chanteur va me dire des vers de joie , de victoire et de fête et que j’y vais applaudir
ent le très jeune homme qui les a faits est un poëte et je salue avec joie cette allégorie ancienne de l’Art comparé à un te
oit ne font qu’un : intrangressible, imprescriptible. C’est ta propre joie (et, par ainsi, tu symbolises à miracle les devoi
, où s’épanouirait ton cœur, où s’accomplirait ton esprit : ta propre joie . Mais n’oublie pas, puisque tu te sers d’un instr
telligence, — que tu es obligé à la noblesse intellectuelle et que ta joie doit être cérébrale. Sinon, combien mieux que tou
les esprits qui t’ont suivi soient récompensés de leurs peines par la joie tremblante d’une découverte qu’ils croiraient fai
s lignes et les couleurs, et ta vie intime est entrée en communion de joie avec le sens vital exprimé par les signes de l’Ar
un reportage, ou même d’une enquête passionnelle et psychologique. La Joie de l’art n’est pas la gaieté. La Joie est grave,
ssionnelle et psychologique. La Joie de l’art n’est pas la gaieté. La Joie est grave, s’harmonise avec toutes les manifestat
n interdisait quelqu’une, ce serait plutôt le rire que les larmes. La Joie a des ailes, elle plane, — mais non sans laisser
e, loin sous ses ailes et belle elle-même de tout l’espace reculé. La Joie vibre de la Lumière à la Vérité, lieu commun de l
u commun de l’une et de l’autre, participant de toutes deux. Enfin la Joie est idéalement humaine dans les conditions spirit
ans l’Art ! Elle en est l’objet et le but. Elle donne de l’essor à la Joie , à condition de pouvoir lui briser les ailes, et
l’essor à la Joie, à condition de pouvoir lui briser les ailes, et la Joie ne voudrait pas la Femme autre qu’elle est, s’app
propres profondeurs, que l’âme s’y libère de toutes entraves pour la joie et pour l’intelligence du monde et d’elle-même :
de sécurité physique et de privation, puis de liberté sensuelle et de joie , puis de sécurité spirituelle et de douleur, — et
tera la Religion du Beau, le culte de la liberté spirituelle et de la Joie . Et l’Art, au Poëte admis à cette contemplation,
non pas « doit » — rester l’heure de départ du Poëme : car il y a une joie à voir le beau Rêve sortir du temps et le dépasse
e : « L’Art est une délivrance. » Ce qu’il faut, c’est communiquer la joie de cette délivrance ; c’est éployer ces ailes par
ble. — En esthétique, pour ainsi dire, pratique c’est l’atmosphère de joie où s’ébat l’esprit vainqueur d’avoir réduit l’irr
artine, qui se complaît, lui, en des visions de bonheur, et fût-ce de joie mélancolique, mais qui, sans doute, se contente a
94 (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110
e avant d’être artiste ; pour lui, vivre c’est agir, regarder est une joie puissante, puisqu’en l’action, puisqu’en les imag
nflit de sentiments humains. En ce livre qui parut peu de temps avant Joies , on discerne malaisément le poète instinctif et l
, la voyant rire en rappelant sans doute Quelque doux jour mort de sa joie un soir de mai, Je songeai que, peut-être, pour a
punément ne goûte. ……………………………………………………… Ce qu’annonçaient ces vers, Joies nous l’apporte bientôt, au moins en grande partie
s vers, Joies nous l’apporte bientôt, au moins en grande partie. Avec Joies — l’un des plus beaux livres de M. Vielé-Griffin,
jà revient vers elle pour régler de nouveau son pas sur le sien. Dans Joies se trouve quasi réalisée la strophe souhaitée par
r, ou les fleurs, ou les hirondelles, Ou ton âme à toi, subtile en sa joie  ? Déjà, à certaines places, il est vrai, le ryth
’est point nouvelle : il y a quelques années déjà, dans une étude sur Joies 26, je reprochais à la préface de ce livre de com
95 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89
ipé, qui nous faisait, avouons-le sans fausse pudeur, nous récrier de joie . J’écrivais à un ami : « Je vous en supplie, lise
mique prédicatrice n’exclut pas chez Adam la désinvolture du tour, la joie du mot. Et c’est par un triple charme, la fantais
li d’une notion expérimentale : que notre plaisir ne peut susciter la joie d’autrui, — et dans la négligence d’une vérité pl
et les statistiques sont dénuées de sens. — L’agitation divine de la joie traduit une satisfaction supérieure : il n’est de
96 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
lléluia par sa souveraine onction et son glorieux éclat, nous rend la joie , la confiance, l’espérance, et nous laisse comme
es qu’il pose généralement à son imagination, faire naître en lui une joie vraie dans un attristement réel, grâce à l’entraî
ses dents, et de sombres chevelures dénouées, révéla qu’elle était la Joie  ; elle enseignait les tendresses parfumées, le dé
cole d’où je viens. Seriez-vous, de charmes si divers, la Vertu et la Joie  ? N’est-ce donc point même chose, la Vertu et la
la Vertu et la Joie ? N’est-ce donc point même chose, la Vertu et la Joie  ? Et si j’ai vertueusement occis, tout à l’heure,
et les temps ont exagéré la monogamie de vos opinions. La Vertu et la Joie ont été séparées : on a même gagé des philosophes
upérieure et plus réelle d’une vie artistique, y transposant, avec la joie du libre pouvoir, les éléments fournis par la vie
ertaines âmes affinées connurent la tristesse alanguie et la brûlante joie de maintes syllabes : elles y trouvèrent la notat
recrée leurs actes et leurs visions : il éprouve les angoisses et les joies de leurs émotions. Et, comme tous les aristocrate
cit, la forme musicale de la Poésie. Il exprimera les douleurs et les joies par des agencements sonores et rythmiques de syll
e — demain, demain matin ! — où un sage tyran comprendra que seule la joie des artistes a quelque raison d’être : où il écar
97 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »
ntrer trop de dédain pour nos prairies bien aimées. Ne gâtons pas nos joies en ce monde par des comparaisons stériles. » C’e
qu’un voyageur, longtemps absent et longtemps seul, retrouve avec une joie d’enfant un langage qui répond aux secrètes émoti
21 août 1848.) — La vie d’un voyageur est une étrange alternative de joies et de peines, de regrets et d’oublis, d’élans imp
et plus ils s’efforcent de se rapprocher au moins par la mémoire des joies perdues. « Aimer davantage c’est aimer autrement 
de les voir, il trouve à les sonder, à les rouvrir, je ne sais quelle joie triste qui l’anoblit. « C’est aux instants de las
x. « Pour moi, dans les plus vives souffrances et dans les plus vives joies , je retrouve les mêmes pensées. Si mon âme est vi
t d’appui, et plus il s’appliquera à ses travaux avec tranquillité et joie , en toute assurance. Quelque chose de la sérénité
tes écartent l’idée de la souffrance, de la haine, du sang versé ; la joie et la paix y respirent ; c’est là que des peuples
rtir et que j’aie raison de le vouloir, il me semble que je pars sans joie et que jamais plus je ne m’en irai aussi loin. Ce
que). Plus on vit sous ce ciel d’Athènes, plus on a besoin d’y vivre. Joies et souffrances, chaque souvenir est un lien. Il v
erchons toujours : c’est l’art et c’est la vie ; et grâce à Dieu, les joies de l’effort, si sévères qu’elles soient bien souv
effort, si sévères qu’elles soient bien souvent, valent mieux que les joies passagères et stériles du succès. » Quelle digne
98 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
élas ! il fallut obéir. Les enfants sans souci se séparèrent, plus de joie et plus de gaîté, plus de folie et plus rien que
la joyeuse et la folle, adieu la rieuse et l’accorte, adieu à toi la joie française libre comme l’air, et si doucement avin
de nos murs, mais non pas de nos mœurs, la comédie qui avait fait la joie antique. L’arrêt qui brisa le vieux théâtre en fa
on criait : Joubert ! bravo Joubert ! Et c’était des trépignements de joie  ! on revoyait Joubert. Quand par hasard les chand
, et cette fois, pour tout de bon ils se lavaient les mains dans leur joie  ; les marionnettes, humiliées et dolentes, restai
, et qu’il faut reconnaître à son fruit à peine formé, ce sont là des joies qui tiennent à des joies saintes. Le printemps es
re à son fruit à peine formé, ce sont là des joies qui tiennent à des joies saintes. Le printemps est en jeu et le soleil ; l
vrai qu’il jouait encore mieux le rôle d’Ésope à la cour, à la grande joie des bossus de son temps. Ésope et l’empereur Augu
a tête aux pieds. Vie austère et lugubre ! — Pour cette femme, pas de joie et pas de repos, pas un sourire, tant elle avait
r Bobèche. Galimafré, au contraire, était le représentant de la vraie joie , de cette bonhomie sans façon toujours prête à ri
n avancement d’hoirie un grande quantité de trésors inestimables : la joie et l’esprit, la gaieté, le hasard, la grâce et la
dien qui se repose ? où est le comédien qui renonce tout à fait à ses joies , à ses transes, à ses délires ? où est le comédie
ur ! Vous avez là un bel habit ! Tout ceci, la douleur ou le rire, la joie ou les larmes, l’exclamation ou l’abattement, app
res diables des deux sexes qui n’ont pas d’autre métier que d’être la joie de leurs semblables. Il n’a manqué à ce digne Bru
u’il ne fût pas oublié à cette place où j’écris, au milieu de tant de joie et de tristesse, l’histoire littéraire de ce temp
amuser une heure, va se rappeler, par une illumination soudaine, les joies de sa jeunesse, et ses amours, et ses délires, à
abominable de sa raison absente il va chanter sa plus vive chanson de joie et d’amour. N’est-ce pas, en effet, que c’est cho
rtout. Il aimait l’esprit, il le cherchait avec art, il appuyait avec joie sur tout ce qui lui paraissait un bon mot ; il ét
s écrit sur son genou ; rien ne l’étonne, ou plutôt il se revoit avec joie dans ce monde idéal qui est pour lui le véritable
t les hardiesses même sont correctes. Plaute, à coup sûr, s’enivre de joie d’avoir rencontré — dans un sujet scabreux, tant
ives. Elle plut aux jeunes gens de la ville éternelle, jeunes gens de joie et de malice, qui mêlaient la danse au chant ; mé
itoyable d’un enfant des faubourgs ; il n’est pas, tant s’en faut, la joie de la populace et de la canaille d’Italie ; en re
emps à autre, un certain aiguillon d’ironie qui la fait accepter avec joie . Ce parasite-là servira plus tard de contenance e
i est la saveur d’une langue bien faite ; le peuple y retrouvait avec joie ses vieux mots, précieusement enchâssés dans les
eux lorsqu’au retour des fêtes de Bacchus, dans ce théâtre rempli des joies et des délires de la comédie satirique, notre hom
hrysostome, cet aigle chrétien, ce Bossuet de l’Orient, il faisait sa joie des comédies de ce pendard d’Aristophane ; même i
vivant, un langage plus élevé, plus grave, plus austère, même dans sa joie , et plus digne de la comédie sérieuse. Voilà pour
nieuse et piquante ; malheureusement, depuis qu’Aristophane a fait la joie de ce peuple, sans rivaux dans les arts du goût e
tard, en effet, après les guerres et les tyrannies, fut supprimée la joie extérieure de la comédie grecque ; le peuple d’At
rit était à la gêne : il vivait d’épargnes ; il n’avait plu : d’autre joie que de manger des pois chiches et de lésiner dan 
ns… et pourquoi donc comptez-vous cette supériorité incontestable… la joie ineffable et charmante, inconnue à la comédie gre
le… la joie ineffable et charmante, inconnue à la comédie grecque, la joie inépuisable des jeunes amours ? La Malade i m
à pleines mains comme l’esprit ! Quelle profusion presque insensée de joies , de paradoxes, de divertissements, de poésies de
mme, vêtu de noir, et dont les petits enfants avaient peur. — Vive la joie autour du nouveau venu ! Vive le vin, la bonne ch
r de la licence poétique, de la vie facile, des amours vulgaires, des joies de la taverne et des amours débraillés. Pour tout
de pensums, plus de bonnets d’âne, plus de bon sens, mais toutes les joies accumulées de la semaine des trois jeudis, de cet
n. Il a ri d’un rire intrépide, il s’est abandonné sans réserve, à sa joie et le plus souvent cette joie est une gaîté convu
, il s’est abandonné sans réserve, à sa joie et le plus souvent cette joie est une gaîté convulsive. Suivez-le, si vous voul
devine pas la rage étouffée d’Araminte, l’indignation de Cidalise, la joie de Léonore, la stupeur de Pasquin, la moquerie de
tuellement trahies, de les comparer avec les trois à quatre filles de joie , mises en scène par le comédien Baron. Ceux qui o
en bon père de comédie. Une fois bénis, les voilà mariés, et vive la joie  ! L’Hôtel de Bourgogne leur donnera tout ce qui l
eureux camarades, les vices heureux, les faciles plaisirs, les folles joies , toutes les licences permises, tout ce qui a fait
ne comparaison avec les vers de Despréaux : Tout respire chez toi la joie et l’allégresse,       Y peut-on manquer de plais
99 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Franc-Nohain (1873-1934) »
et une gaîté qui chatouille, qui enveloppe, qui emporte ; c’est de la joie , de la joie philosophique. [Le Journal (1899).]
qui chatouille, qui enveloppe, qui emporte ; c’est de la joie, de la joie philosophique. [Le Journal (1899).]
100 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232
is, toute petite, d’une voix tremblante, quelque sainte oraison ? Les joies de l’enfance et les joies de Dieu dans un même cœ
ix tremblante, quelque sainte oraison ? Les joies de l’enfance et les joies de Dieu dans un même cœur ! (Une voix tonnante, q
e, les chemises et les draps. Elle me remercia avec des transports de joie et s’écria : “Celui qui est heureux ne croit pas
ssi reprendrai-je seul ce sentier, pour ne plus jamais le revoir avec joie . « En disant ces mots, il remit les rênes entre l
nte dans la maison de la mère d’Herman. Herman cache son secret et sa joie dans son cœur. Il veut porter, au retour de la fo
e celle du jour et les ténèbres de la nuit. Herman avait entendu avec joie la dernière question que lui avait adressée la je
n ne la respecte pas assez. Elle avoue son penchant pour Herman et sa joie secrète quand elle l’a vu revenir près d’elle à l
ous se donnent le baiser de paix et pleurent en silence des larmes de joie . Le pasteur échange les anneaux et bénit les aman
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