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1 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
IIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset I Vive la jeunesse  !… mais à condition de ne pas durer toute la vie 
’est Alfred de Musset. Alfred de Musset est la personnification de la jeunesse . La jeunesse est la vie en sève ; c’est aussi le
e Musset. Alfred de Musset est la personnification de la jeunesse. La jeunesse est la vie en sève ; c’est aussi le génie en fleu
a cendre toute tiède encore aujourd’hui ! Ces hommes sont l’éternelle jeunesse de la littérature. II Nous avons dit tout à
de la littérature. II Nous avons dit tout à l’heure : « Vive la jeunesse , à condition qu’elle ne dure pas toute la vie ! »
mais qui a cependant un sens profond quand la réflexion l’analyse. La jeunesse de tout est la grâce de l’être. Tout le monde l’a
it. Mais pourquoi l’aime-t-on ? pourquoi lui sourit-on ? C’est que la jeunesse est une grâce, c’est qu’elle est une espérance, d
est une espérance, disons plus, c’est qu’elle est une promesse. Si la jeunesse reste éternellement grâce, elle ne sera jamais fo
toutes les années de l’existence humaine. Soyez donc heureux de votre jeunesse , mais n’en soyez pas si tiers, et ne vous obstine
es. III Que résulte-t-il littérairement de ce coup d’œil sur la jeunesse , sur la maturité, sur la vieillesse de l’homme ?
moment, à propos d’Alfred de Musset, appartient particulièrement à la jeunesse  : rire, sourire, badiner, aimer, délirer, chanter
ètes ! IV Mais indépendamment de cette littérature badine de la jeunesse et de cette littérature sérieuse de l’âge mûr ou
les lettres pour le parlement, emporté par l’ardeur du sang et de la jeunesse vers la guerre, il entra dans les camps et dans l
fin, il écrivit encore des vers pleins des souvenirs de son amoureuse jeunesse . Il la faisait revivre cette jeunesse entre la mo
des souvenirs de son amoureuse jeunesse. Il la faisait revivre cette jeunesse entre la mort et lui pour se retenir encore à la
e les feuilletai avec complaisance et avec assiduité dans ma première jeunesse . J’en ai conservé la saveur que laissent aux doig
t des vers ; il apprit trop peut-être de l’autre l’art de dépenser sa jeunesse en loisirs infructueux, en nonchalances d’imagina
i semblait porter, eu fléchissant déjà le poids encore si léger de sa jeunesse  ; un silence modeste et habituel au milieu du tum
je suis enjoué, je ne crois qu’à mon plaisir, je serai le poète de la jeunesse . La jeunesse s’ennuie, elle m’accueillera comme s
é, je ne crois qu’à mon plaisir, je serai le poète de la jeunesse. La jeunesse s’ennuie, elle m’accueillera comme son image. Soi
inion lettrée. Si on met les noms propres, tous éclatants au moins de jeunesse , sur chacune de ces innombrables catégories d’esp
on aura une faible idée de cette renaissance, de cet accès de seconde jeunesse , de cette énergie de sève et de fécondité de l’es
us imiter. Il toucha du premier coup sur son instrument des cordes de jeunesse , de sensibilité d’esprit, d’ironie de cœur, qui s
pte du talent prodigieux de cette parodie du sublime, ce fut, dans la jeunesse surtout, un grand engouement. Tout le monde deman
imitait pas, cela est vrai, mais la nature humaine, dans la première jeunesse , est tellement imitatrice qu’à son insu Alfred de
our s’extasier avec raison sur des chants inouïs de passion naïve, de jeunesse , d’innocence et de félicité, tels que les amours
atan, mais c’est un jeune homme satanique, une personnification de la jeunesse corrompue dans sa fleur, corrompant tout autour d
mps de leur vie, entre deux grandes imaginations et entre deux belles jeunesses qui n’étaient pas nées pour se refléter l’une à l
pas de descendre. La Destinée est femme. Ce n’était pas un caprice de jeunesse qu’il fallait à Musset, c’était une religion du c
age assombrissait sa beauté. Il répandait sur ses traits éclatants de jeunesse et d’inspiration une arrière-pensée de tristesse.
pour la remplir de mon bavardage et de mes épanchements avec vous. » Jeunesse , beauté, bonté, génie, âme de prédilection parmi
sant une joie de notre horreur : Tenez, regardez votre idéal : Ici la jeunesse , ici la beauté, ici l’innocence, ici l’amour, ici
ir ne laisse dans la bouche que cendre amère, elle ne survit pas à la jeunesse  : il faut mourir quand les feuilles tombent, à l’
ndre, mais d’une raison plus saine que lui : « Je suis le poète de la jeunesse , je dois m’en aller jeune avec le printemps. Je n
aintenant on recueille ses vers. Mais quelle influence ce poète de la jeunesse a-t-il eue sur cette jeunesse de la France, qui s
s. Mais quelle influence ce poète de la jeunesse a-t-il eue sur cette jeunesse de la France, qui s’est enivrée pendant vingt-cin
r moralité que le déboire et le dégoût. Pendant vingt-cinq ans, cette jeunesse épicurienne de ses disciples ne s’est nourrie mal
eux qui ne croient à rien qu’aux beaux vers et aux belles ivresses. Ô Jeunesse d’aujourd’hui ! Jeunesse dorée de Musset, toi qui
qu’aux beaux vers et aux belles ivresses. Ô Jeunesse d’aujourd’hui ! Jeunesse dorée de Musset, toi qui le pleures, mais qui ne
r de déranger une de tes paresses ou d’attrister une de tes joies ! Ô Jeunesse d’aujourd’hui ! Jeunesse qu’il a faite, il est mo
paresses ou d’attrister une de tes joies ! Ô Jeunesse d’aujourd’hui ! Jeunesse qu’il a faite, il est mort, ton poète ! Mais toi,
perversion par le ressort vainement comprimé de son génie. Mais toi, Jeunesse , tu y es restée et tu t’y complais, et tu répètes
bien et du beau dans l’art ? Y a-t-il là de quoi tant se vanter de sa jeunesse , et de quoi tant mépriser ses pères ? Royer-Colla
mépriser ses pères ? Royer-Collard s’écriait que ce qui manquait à la jeunesse de son temps, c’était le respect des supériorités
espérance ? Et comment bien espérer encore de ce réveil de ton âme, ô Jeunesse dorée de Musset, Jeunesse à qui tes poètes eux-mê
n espérer encore de ce réveil de ton âme, ô Jeunesse dorée de Musset, Jeunesse à qui tes poètes eux-mêmes, tes poètes épicuriens
été écrit sur la face du globe ! Voilà pourtant à quoi tu applaudis, Jeunesse atteinte jusque dans ta moelle ! Voilà de quoi tu
les facéties de tes pamphlétaires que le Songe de Scipion ; toute la jeunesse romaine, après les longues guerres civiles, sédui
oire militaire et raillées par les poètes lascifs du plaisir et de la jeunesse , tels que le lâche Horace qui avait jeté son bouc
âges futurs. Prends garde, encore une fois, ô présomptueuse et folle Jeunesse de l’école des sens, qu’il n’en soit ainsi de toi
lus déplorable et de plus irrémédiable dans un peuple, c’est quand la jeunesse du cœur se réfugie sous les cheveux blancs ! Lam
2 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES » pp. 456-468
st une des choses dont on se passe le plus aisément entre soi dans la jeunesse  : on a l’imagination, la sensibilité, le mouvemen
maginons volontiers qu’il n’y en a jamais eu de pareille. XV. Dans la jeunesse on a tout, et on est prêt à chaque instant à le d
d’hommes distingués après l’âge de quarante ans, je me dis : C’est la jeunesse encore qui, malgré ses fougues et ses promptitude
nte deux fois à nous pour le mariage ; la première fois à la première jeunesse  : on peut lui dire alors : Repassez ! elle n’insi
roduire ouvertement et de pousser à bout leur pensée. De même dans la jeunesse . En vain les Adolphe et les René se croient le pr
nt peindre, comme plus tard peu osent dire. XXIII. Les hommes dans la jeunesse se croient dans un espace infini ; quand elle est
e plus souvent, mais il pouvait y avoir quelque chose. XXXII. Dans la jeunesse un monde habite en nous. Mais, en avançant, il ar
-ce autre chose ? il me semble qu’un moment encore je fais asseoir ma Jeunesse à mes côtés. XXXIV. — Passant, Passant, pourquo
 C’est comme un souvenir que j’agite en chemin, C’est le parfum de ma jeunesse . XXXV. Quand je suis seul et que je souffre, da
guée par la civilisation moderne et par notre vie compliquée retrouve jeunesse et force, santé et fraîcheur, et tous les trésors
3 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »
Chapitre IV I. La Jeunesse . — II. Les Lionnes pauvres I. La Jeunesse
Chapitre IV I. La Jeunesse. — II. Les Lionnes pauvres I. La Jeunesse La Jeunesse ! il y a une légion dans ce titre
I. La Jeunesse. — II. Les Lionnes pauvres I. La Jeunesse La Jeunesse  ! il y a une légion dans ce titre-là, comme dans
Anciens, avec ce génie du symbole qui était en eux, représentaient la Jeunesse armée d’un arc, appuyée d’une main sur une lyre,
i, poésie, héroïsme, ne sont-ce pas là, en effet, les attributs de la jeunesse  ? Ajoutez-y la gaieté du matin et l’insouciance d
comédie de M. Augier. La vingtième année n’est plus qu’un chiffre. La jeunesse a brisé les belles idoles qu’elle adorait autrefo
iver. Il y a du vrai dans cette vue sévère ; mais à qui la faute ? La jeunesse n’a plus le temps d’être jeune : les dieux qui lu
venir, la montre à la main. C’est qu’aujourd’hui, plus que jamais, la jeunesse est pauvre ; et, chose plus triste, elle a souci
dirait que l’argent veut être aimé pour lui-même, et qu’il redoute la jeunesse comme une maîtresse trop prodigue. Au théâtre, co
ne grimace qui n’est rien moins que risible. Étonnez-vous donc que la jeunesse , qui se trouve face à face avec elle dès son entr
e ses conscrits. A vingt ans, il faut partir, gagner ses chevrons. La jeunesse pauvre, avec ses désirs refoulés, ses faims inass
de sable, une énergie à pousser des rochers au haut des montagnes ! Ô jeunesse  ! tu n’es plus pour beaucoup, hélas ! que le stag
icipée, le souci précoce, le froid hors de saison, dont est saisie la jeunesse , qui, dès le printemps, entrevoit l’hiver, et tre
pour supporter en commun les frais de la vie. » De temps en temps, sa jeunesse matée se cabre, s’insurge, se remet à jeter la go
ent serait parfait, s’il ne visait à la théorie ; mais il montre à la jeunesse la borne d’un champ comme le but de toute ambitio
r ses choux avant l’âge… C’est trop de prudence et trop de sagesse. «  Jeunesse oblige ! » et le titre de la comédie de M. Augier
4 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209
dans la vie, l’étude des doctrines. Elle avait été très jolie dans sa jeunesse , et d’une grâce légère et piquante. Mme de Coigny
te pour moi que jamais. Je l’avais connue très intimement. Dans notre jeunesse , elle, sa cousine Mlle Scherer, et moi, nous étio
, perdus, ruinés… » Elle ne peut s’empêcher (c’est bien l’image de la jeunesse ) de se consoler de sa lecture en dansant toute se
, la cire est aussi bonne que le miel… » Elle a ainsi de ces sauts de jeunesse d’une idée à l’autre, de ce qu’on peut appeler de
tout en sentant ce qu’elle a perdu, elle n’est pas envieuse contre la jeunesse  : « J’aide à Mme de Coigny à finir ses petites ba
us. Ici tout ressent la vie, tout recommence, le printemps éclate, la jeunesse refait du bruit aux jeunes cœurs, et ils se rouvr
izarres viennent de ce que ces pauvres arbres sont torturés dans leur jeunesse pour servir de clôture, et alors ils poussent com
s peintres ont souvent plus de relief et de vérité que les nôtres. La jeunesse allait si bien à Mlle Newtonr ! sera-t-elle de ce
t des sentiments meilleurs, que je préfère aux folles illusions de la jeunesse . Quant à moi, lors même que j’en aurais le pouvoi
font durer pendant quarante ans ce crépuscule qui sépare la dernière jeunesse de la première vieillesse ! car c’est l’âge d’arg
ssistait, exprimait à une amie sa joie d’être délivrée enfin de cette jeunesse qui oblige à tant de mesures voisines des écueils
sir, et qui mettait tout le prix de la vie dans les jouissances de la jeunesse . Mimnerne demandait, pour extrême limite, à mouri
ié, pensai-je, c’est ainsi qu’on t’oublie aux heures splendides de la jeunesse et de l’amour ; c’est ainsi que tu apparais, douc
reine des fées dans ce voyage de Plombières : Il n’y a point d’autre jeunesse que la parfaite santé et la vigueur d’esprit : qu
, et tout aussitôt les Pensées, datées de Paray trente ans après : la jeunesse , et l’« âge d’argent » ; le mot mérite de rester3
5 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Alfred de Musset » pp. 364-375
sa fraîcheur et sa verte nouveauté, il était tellement, avec plus de jeunesse , de la génération dont nous étions nous-même, gén
comédie de Lorenzaccio ! Qu’est-ce en effet que ce Lorenzo « dont la jeunesse a été pure comme l’or ; qui avait le cœur et les
tout ailleurs, et pour qui « poésie était délivrance ». Gœthe, dès sa jeunesse et dès le temps de Werther, s’apprêtait à vivre p
y en a « qui passent leur vie à remplir l’univers des folies de leur jeunesse égarée. » L’univers, il faut en convenir aussi, c
u cher à tous, et que le monde le plus choisi, comme la plus fervente jeunesse , avait décidément adopté. Qu’il s’agît de chanter
en elle-même, la poésie avant tout. « Dans tout le temps de ma belle jeunesse , a dit l’un des poètes de cette même époque, j’ai
r la vie, du moment, pour parler son langage, qu'elle n’était plus la jeunesse sacrée. Il ne la concevait digne d’être vécue, il
ire l’autre jour avec vérité en revenant de ses funérailles : « Notre jeunesse depuis des années était morte, mais nous venons d
rès, et la mort avec ! » c’était sa devise. À la seconde époque de sa jeunesse , disant qu’il lit Werther et La Nouvelle Héloïse
6 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LVIII » pp. 220-226
loup. — le rancé de chateaubriand. — gémissements des poëtes sur leur jeunesse enfuie. — antigone, par mm. vacquerie et meurice.
z-le bien, en aucun temps, les poëtes n’ont mené un tel deuil de leur jeunesse enfuie et ne se sont répandus à ce sujet en de te
nsolable. Madame de Staël ne pouvait s’accoutumer à cette idée que la jeunesse s’en allait, et ce mot seul de jeunesse, elle le
ccoutumer à cette idée que la jeunesse s’en allait, et ce mot seul de jeunesse , elle le répétait souvent pour s’en donner la mus
mes soupirs et, par moments, les mêmes cris : « Mais toi, idole de ma jeunesse , Amour dont je déserte le temple à jamais, s’écri
lyrique dont on a abusé, de cette inspiration de pure fantaisie et de jeunesse où l’on avait tout mis, de cette lacune morale so
7 (1875) Premiers lundis. Tome III « M. de Latena : Étude de l’homme »
as rare de voir une femme, miraculeusement échappée aux dangers de la jeunesse et de la beauté, perdre le fruit de ses sacrifice
es entre elles ; il ne la leur refuse du reste que dans leur première jeunesse et quand une autre sorte de passion plus vive est
nuit. L’âme s’attriste, la pensée s’assombrit, et les souvenirs de la jeunesse ne se présentent plus que comme les images d’un b
un corps sain, la récompense de la modération et des sacrifices de la jeunesse  ; c’est alors enfin qu’on reconnaît combien la mo
re quand même elle n’aurait pas de sanction dans une autre vie. » — «  Jeunesse sensuelle, dit-il aussi, vieillesse douloureuse. 
8 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »
travail entrepris par François-Victor Hugo, à l’éternel honneur de sa jeunesse , ce qui m’étonne et ce que j’honore le plus, ce n
ui, dix ans auparavant, écrivait l’Événement. Il n’y avait pas que la jeunesse qui dût porter à la tête du fils de Victor Hugo…
ue la jeunesse qui dût porter à la tête du fils de Victor Hugo… cette jeunesse qui se surfait toujours, et qui nous fait croire,
vant les Rois, étaient presque toujours des jeunes gens. Il sied à la jeunesse de François Hugo d’être le héraut de Shakespeare,
es de Roméo et Juliette, par Émile Deschamps, « aussi fraîches que la jeunesse et le printemps dont ce drame est fait », a dit C
gique, affirma que Roméo et Juliette devait être une des pièces de la jeunesse de Shakespeare. Mais si c’est là plus qu’une mani
e repousse ce mot qui fait le sagace et qui n’a pas de profondeur. La jeunesse des grands poètes ne se compte pas aux boucles br
ent Hazlitt ne s’est pas rappelé le vieux lieu commun sur l’éternelle jeunesse des poètes, mais il a oublié bien plus : il a oub
a oublié bien plus : il a oublié que les poètes n’ont jamais plus de jeunesse et de puissance dans le talent que quand ils n’on
are dut être nécessairement, quand il l’écrivit, jeune de l’ordinaire jeunesse des hommes. C’est peut-être quand il fut vieux. L
jeunesse des hommes. C’est peut-être quand il fut vieux. L’amour, la jeunesse , les premières ivresses de la vie, tout cela est
a beauté divine des fantômes ! Shakespeare, qui peut-être pleurait sa jeunesse , l’a revue, et dans sa pensée il a fait du Shakes
creux de son pauvre grand cœur. Pour moi, je ne croirai jamais que la jeunesse peigne ainsi la jeunesse, que le bonheur peigne a
cœur. Pour moi, je ne croirai jamais que la jeunesse peigne ainsi la jeunesse , que le bonheur peigne ainsi la félicité, et si j
de tous : « Roméo et Juliette, — dit-il, — ce n’est que printemps et jeunesse  ! C’est la jeunesse avec ses folies, ses vertus,
t Juliette, — dit-il, — ce n’est que printemps et jeunesse ! C’est la jeunesse avec ses folies, ses vertus, ses impétuosités ; l
nt la langue anglaise). Roméo et Juliette, c’est la même floraison de jeunesse et de printemps qui s’épanouit depuis le commence
ge soudain, sa mort cruelle, a toutes les magnifiques violences de la jeunesse , tandis que l’amour de Juliette, aux mélancolies
er ! Voici enfin le comte Pâris, le pensif dédaigné de Juliette. Tous jeunesse et printemps, dans ce drame, comme dit si bien Co
omme dit si bien Coleridge, fait seulement avec du printemps et de la jeunesse  ! Mais ce n’est pas tout. Shakespeare, l’étemelle
s et de la jeunesse ! Mais ce n’est pas tout. Shakespeare, l’étemelle jeunesse de la pensée, l’éternel printemps du génie, ne s’
fond du plus mauvais sujet d’Angleterre. Vous vous la rappelez, cette jeunesse orageuse et folle de Henri, qui alors s’appelait
Le prince de Galles et des ribauds est devenu HenriV. La gourme de sa jeunesse est jetée… « Le dernier souffle — dit le poète p
as moins resté, au fond, l’être gracieux qu’il était dans sa coupable jeunesse , le séduisant d’esprit et de cœur que, malgré tou
9 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Musset, Alfred de (1810-1857) »
alés. [Causeries du lundi (1852).] Sainte-Beuve Goethe, dès sa jeunesse et dès le temps de Werther, s’apprêtait à vivre p
us imiter. Il toucha du premier coup sur son instrument des cordes de jeunesse , de sensibilité d’esprit, d’ironie de cœur, qui s
précieux des dons qui puissent séduire une civilisation vieillie, la jeunesse . Comme il a parlé « de cette chaude jeunesse, arb
ivilisation vieillie, la jeunesse. Comme il a parlé « de cette chaude jeunesse , arbre à la rude écorce, qui couvre tout de son o
Quand on a dit de Musset qu’il est « le poète de l’amour et de la jeunesse  », cela paraît court, et pourtant il n’y a pas gr
er. (Il est vrai qu’on peut alors développer le contenu de ces mots «  jeunesse et amour », et que cela ne laisse pas d’être long
nts, qui, d’ordinaire, ne sont pas du même âge qu’elle. C’est dans la jeunesse qu’on sent très vivement et c’est dans l’âge mûr
10 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — I. » pp. 180-197
voit pas trace d’un défaut dans son enfance ou d’une légèreté dans sa jeunesse , a dit M. de Lamartine ; il semblait échapper san
plus anciens sermons de Bossuet, de ceux qu’il prêcha à Metz dans sa jeunesse , a été signalé par l’abbé Vaillant : c’est le ser
on, le débonnaire Jésus a passé par là. Toute cette partie est d’une jeunesse , d’une fraîcheur de tendresse et de miséricorde c
une délectation, un luxe, un goût de redoublement qui déclare la vive jeunesse  : Il a, dit l’apôtre, appréhendé la nature humai
s qu’on doit être fort circonspect quand on signale les hardiesses de jeunesse dans le style de Bossuet, car il est de ceux qui
a pousse à bout et ne craint pas de s’y heurter. J’y vois un signe de jeunesse encore : il a quelque cruauté non pas dans le cœu
suet, tant à Metz qu’à Paris. Comment était-il de sa personne dans sa jeunesse , à l’âge où il prononçait ces discours, déjà si p
èbre Rigaud, pour se faire une idée de ce qu’il avait dû être dans sa jeunesse . Il cite un peu plus loin le témoignage de l’abb
s moral. Dans un sermon pour une prise d’habit qu’il prononça dans sa jeunesse , Bossuet parlant de la pudeur des vierges et l’op
sage les rides, répandez-y la fleur de la vie, jetez-y le voile de la jeunesse , rêvez un Bossuet jeune et adolescent, mais ne vo
11 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »
u’il est mort jeune. C’est que Nodier l’était en effet ; une certaine jeunesse d’imagination et de poésie a revêtu jusqu’au bout
lle natale, et, sauf quelques échappées à Paris, il passa sa première jeunesse dans sa province bien-aimée. Aussi peut-on dire q
de saveur, et l’imprégnaient à la fois de bonhomie et de finesse. Sa jeunesse fut errante, poétique, et, on peut le dire, presq
r-là, et consentait à se ressouvenir ! Bien que dans ses Souvenirs de Jeunesse , et dans cette foule d’anecdotes et de nouvelles
auser, on ne le connaît, on ne l’apprécie comme conteur qu’à demi. Sa jeunesse donc essaya de tout, et risqua toutes les aventur
aux fruits les plus savoureux. De toutes ces aimables sœurs de notre jeunesse qui nous quittent une à une en chemin, et qu’il n
jeune âge et les fleurs du printemps. Il vient ; et, bondissant, la Jeunesse animée Reprend ses jeux badins, son essor étourdi
12 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »
lein, sans le répandre ; enfin, le jeune homme inconnu qui n’a que sa jeunesse  : Mais qui sera Virgile un jour ! II Car
traire de cela. C’est l’histoire la plus simple et la plus unie d’une jeunesse qui ne montre jamais cette prétention de littérat
Le livre délicieux que Lamartine a écrit sur ses premières années de jeunesse ne sera probablement pas plus apprécié par la cri
le époque de son génie et de sa gloire il a écrit ces souvenirs de sa jeunesse où il n’y a que sa jeunesse, et le livre est tell
sa gloire il a écrit ces souvenirs de sa jeunesse où il n’y a que sa jeunesse , et le livre est tellement et si exclusivement sa
y a que sa jeunesse, et le livre est tellement et si exclusivement sa jeunesse qu’il est impossible de le deviner. Chef-d’œuvre
lane toujours sur le naturel qu’on adore ! Les détails de ce temps de jeunesse , qui va de la vie presque pastorale de l’enfant à
13 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470
je le soupçonne, si l’on pouvait y pénétrer, que commencent bien des jeunesses , même de celles qui doivent se couronner plus tar
r moments, à la tendresse. Plus porté aux sentiments qu’aux idées, la jeunesse lui sied bien et devrait lui durer toujours : le
qui n’avait été à nos lèvres que le sourire aimable et flottant de la jeunesse se creuse sensiblement et devient une ride : oh !
lshommes de Versailles, contemporains ou à peu près de cette première jeunesse du comte d’Artois. Si Parny n’avait continué que
n, qui rend à merveille les engouements républicains de cette galante jeunesse . On ne risquait plus alors d’être mis à la Bastil
relise cet adieu final si pénétré : Le chagrin dévorant a flétri ma jeunesse  ; Je suis mort au plaisir, et mort à la tendresse
tion, d’avenir, d’idéal, de ce je ne sais quoi qui donne l’immortelle jeunesse  ; elle n’a jamais eu d’étoile au front. Il n’est
éprouver amèrement, ce n’est pas tant la vie qui est courte, c’est la jeunesse . En 1784, Parny sentit la nécessité d’une pause,
te. Ah ! que Parny n’est-il mort comme son ami Bertin au sortir de la jeunesse , à la veille des tempêtes sociales qui allaient s
our en jour plus fanée. L’imagination n’était que voluptueuse dans la jeunesse  ; elle court risque, en insistant, de devenir lic
t dire si présentement : Pars magna… Dans un Hymne pour la Fête de la Jeunesse , qu’il composait pour le printemps de l’an VII, i
, ne seraient guère que ceux de l’époque qu’il avait traversée dès sa jeunesse . « Il ne faudrait pas trop nous juger sur certain
fin de son premier recueil : Dans les sentiers d’Anacréon Égarant ma jeunesse obscure, Je n’ai point la démangeaison D’entremêl
s pas sur les gazons veloutés aux rayons de la lune ; « O Dieu de la jeunesse et de la tendresse, langoureux comme une femme, h
e poëte étaient vers toi, ô vague Enchanteur ! « Grandissant, dans la jeunesse , au milieu des traverses et des rudes travaux, tu
inistre, « Vous m’avez engagé à composer un Hymne pour la Fête de la Jeunesse . Je souhaite que celui-ci remplisse vos vues. Il
ubliquement chanté le décadi 10 germinal, même année, à la Fête de la Jeunesse (voir le Moniteur du 14 germinal). 187. Ce n’ét
14 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »
giojoso, — arrivé à l’âge de quarante ans, cette extrême limite de la jeunesse , à bout de ressources et de désordres, tout à fai
-nous, se réveille en lui de tous les côtés et a de vifs revenez-y de jeunesse . Il nourrit pourtant un sentiment profond pour sa
cœur plein de cendres ? Orphelin dès ma naissance, pendant ma longue jeunesse , j’ai cherché le plaisir, j’ai vécu de la vie des
que et rassemblé dans une idéale image toute la poésie et l’âme de sa jeunesse  : « Je te dois tout, s’écrie-t-elle, le bien com
se, oublieux et enivré, s’écrie : « Que tu es belle ainsi, ô ma belle jeunesse  !… » Ce n’est plus la seule Pompéa, en effet, qu
éa, en effet, qui a parlé, c’est le passé tout entier, c’est toute sa jeunesse qui s’est rassemblée une dernière fois aux yeux d
Liancourt, en compagnie du poëte Théophile, célébraient la fête de la jeunesse et celle, dit-on, de la Nature. On saurait à quoi
commencements, les ardeurs premières et les folles cocardes de chaque jeunesse , ce qui faisait que son rêve délirant n’était pas
faisait que son rêve délirant n’était pas tout à fait le délire d’une jeunesse qui avait précédé. On commence à le savoir assez
à préserver de l’ennui qui naît de la satiété ; elle s’oppose dans la jeunesse à l’abus des plaisirs qui entraînerait trop vivem
15 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295
nt beaucoup de succès. C’est ici qu’il convient de le peindre dans sa jeunesse , car c’est un portrait de jeunesse qui sied surto
’il convient de le peindre dans sa jeunesse, car c’est un portrait de jeunesse qui sied surtout à Vicq d’Azyr. Entre tous ceux q
un vif sentiment de ces premiers cours qu’il avait professés dans sa jeunesse et dans lesquels il s’était épanoui tout entier :
sque ces marques de respect et d’attention sont accordées à l’extrême jeunesse d’un homme studieux et déjà savant, la jouissance
ux sur l’intérêt de ses cours, celui-ci répondait : « C’était dans ma jeunesse qu’il fallait m’entendre. » Et Vicq d’Azyr à ce p
souvenirs, ne peut s’empêcher de s’écrier : Combien, en effet, cette jeunesse dont on se méfie tant n’a-t-elle pas opéré de pro
l’effrayait pas ; il la méprisait avec ce courage facile que donne la jeunesse , et qui se fondait sur une confiance encore entiè
vieillards qui racontent avec enthousiasme ce qu’ils ont vu dans leur jeunesse et qui refusent d’apprendre ce que les modernes o
ouveaux, s’élance vers l’avenir. L’un instruit l’enfance, il forme la jeunesse  ; l’autre parle à l’homme, dont il élève l’âme et
16 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299
sur BENJAMIN CONSTANT. Le travail publié dans cette Revue 85 sur la jeunesse de Benjamin Constant et ses relations avec madame
ie, de la chaleur de conviction et de la générosité de pensée dans la jeunesse . La vie, en allant, se gâte assez. L’âge mûr, tro
us cette chevalerie et cette première fleur d’honneur, de même que la jeunesse avait foulé elle-même cette première fleur de pud
l’on comme nçait par une enfance ou une adolescence souillée, par une jeunesse égoïste ou trop sceptique et ironique, et faisant
se découvre pas même trace de ce genre de sentiment, si conforme à la jeunesse , dans les lettres qu’écrit d’Angleterre Benjamin
’il ajoute : le bonheur ou la dignité ! Ceci devient plus sérieux. La jeunesse ne saurait être trop à cheval sur ce chapitre de
on adolescence dissipée et déjà gâtée avait fait place aussitôt à une jeunesse toute fanée et sans ardeur. Un certain nombre des
rtant cette affectation de cynisme sert à juger aussi les qualités de jeunesse et le degré de conservation de celui qui se donne
nce de ce capricieux et subtil détournement de la sensibilité dans la jeunesse , c’est de produire, jusque dans un âge assez avan
on en saisirait la cause profonde dans le tableau de cette singulière jeunesse et de ces premières années qui se dévoilaient sou
17 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137
ntiment ou de passion elles y apportaient, il faut s'être posé sur la jeunesse de ces deux femmes plusieurs questions, ou plus s
deux époques très distinctes dans la vie de Mme Récamier : sa vie de jeunesse , de triomphe et de beauté, sa longue matinée de s
La Haye, une fort belle statue d’Ève. Ève, dans sa première fleur de jeunesse , est en face du serpent qui lui montre la pomme :
urna mal, recommença souvent et se prolongea en mille retours dans la jeunesse brillante et parfois imprudente dont nous parlons
ter son mouchoir à la bouche comme pour ne pas éclater. Mais, dans la jeunesse , cette enfance de sentiments, avec le gracieux ma
aussi, elle si admirée et si adorée, on ne la vit point regretter la jeunesse , ni ses matinées de soleil, ni ses orages, même l
était intéressé à lui trouver de l’esprit en la quittant. Quant à la jeunesse , à la beauté de son cœur, s’il a été donné à tous
e, a été peinte avec bien de la grâce par Gérard dans sa fraîcheur de jeunesse . Son buste a été sculpté par Canova dans son idéa
18 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248
rtains esprits, en arrivant dans ce monde, et presque dès la première jeunesse , y apportent une faculté d’observation sagace, pé
ut à la fois moins et mieux que cela. La plupart des hommes, après la jeunesse passée, reviennent à un sens exact des choses. Ce
a fait, dans les cœurs. Cette faculté-là, cette vue se déclare dès la jeunesse en ceux qui en sont doués : Vauvenargues nous app
retrouver. Rien d’ailleurs, dans cette enfance et dans cette première jeunesse , de cet enthousiasme sensible dont Mlle Necker, d
« Je ne me rappelle qu’imparfaitement « Werther, que j’ai lu dans ma jeunesse , » écrit-elle après quelques années ; et il devai
e ses opinions. Peut-être il tint à cela qu’elle n’ait pas eu plus de jeunesse . Ces deux idées contradictoires en présence lui p
fallait obéir à un tour d’esprit décidément original dans cet âge de jeunesse , à un sentiment prononcé des ridicules, des désac
ncées, et qui avaient quelque chose alors de la rigueur absolue de la jeunesse . Hostile au dix-huitième siècle et à son sceptici
tit : « Je le vois plus clairement chaque jour, dit Mme d’Attilly, la jeunesse est de tous les âges de la vie celui que l’enfanc
tter. Cette sensibilité de qui elle avait dit si délibérément dans sa jeunesse  : « La sensibilité épargne plus de maux qu’elle n
lus qu’elle ne l’aurait osé concevoir autrefois pour les années de sa jeunesse . Son rajeunissement exquis d’impression se dévelo
re français, est en effet de Mlle de Meulan. 96. « Les amours de la jeunesse ont besoin d’un peu de surprise, comme celles qui
r an XIII, à propos d’un roman, Julie de Saint-Olmont.) « L’amour, la jeunesse , les doux sentiments de la nature offrent bien au
opos d’un conte de Mme de Genlis.) « Une femme arrivée au terme de la jeunesse ne doit plus supposer qu’elle puisse avoir commer
ar beaucoup d’exemples. 99. Il a été ravi depuis dans la fleur de la jeunesse . 100. Voir l’article du Globe, 7 août 1827, de M
19 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321
être criagrin comme nous ; il amuse. Ces pensées, qui aux jours de la jeunesse révoltaient comme trop fausses ou ennuyaient comm
aturellement en trois parties, dont la Fronde n’est que le milieu. Sa jeunesse et ses premiers éclats datent d’auparavant. Né en
nd au jeu du sort que par une moquerie de cette devise héroïque de la jeunesse  : J’ai fait la guerre aux Rois, je l’aurais fait
Nemours, M. de La Rochefoucauld songeait sans doute à cette fleur de jeunesse moissonnée, et il retrouvait à son tour à travers
teur, et même d’autant plus grand qu’on aura moins réussi. I. Dans la jeunesse , les pensées me venaient en sonnets ; maintenant
ant ; mais ils étaient masqués, en quelque sorte, par la pudeur de la jeunesse . On n’osait pas être tout à fait soi-même ; on av
s admirons à chaque pas ; nous croyons aimer les autres : c’est notre jeunesse que nous aimons en eux. — Mais quelques-uns, aprè
notre jeunesse que nous aimons en eux. — Mais quelques-uns, après la jeunesse , continuent d’admirer et d’aimer. — Heureuses nat
se, continuent d’admirer et d’aimer. — Heureuses natures ! c’est leur jeunesse d’âme prolongée, c’est leur belle humeur heureuse
t des hommes qui mènent un tel deuil dans leur cœur de la perte de la jeunesse , que leur amabilité n’y survit pas. XXVIII. Les l
auld, on ne doit pas oublier ceci : Tous ceux qui ont mal usé de leur jeunesse ont intérêt à ce que ce soit une duperie que les
ont intérêt à ce que ce soit une duperie que les hautes pensées de la jeunesse . Il est vrai que, de leur côté, ceux qui en ont b
e forme et comme un certain costume des idées contemporaines de notre jeunesse , qui s’efface plus ou moins en vivant et en causa
t un temps, un retour décisif dans ma vie intellectuelle. Ma première jeunesse , du moment que j’avais commencé à réfléchir, avai
20 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Cours de littérature dramatique, par M. Saint-Marc Girardin. (2 vol.) Essais de littérature et de morale, par le même. (2 vol.) » pp. 7-19
mais vu de passion. C’est un grand profit et une grande avance dès la jeunesse . Pascal, en son temps, remarquait que « c’est un
oses de l’esprit et de l’expérience, n’avoir point de passion dans sa jeunesse , cela donne dix ou quinze ans d’avance pour la ma
i goûtent si bien Collé. L’influence de M. Saint-Marc Girardin sur la jeunesse a été réelle, et elle mérite d’être notée. Ennemi
désastreux et les ridicules ; il n’a rien épargné pour en dégoûter la jeunesse , il y a réussi. Il n’a cessé de lui redire sur to
que M. Saint-Marc Girardin, depuis tantôt dix-huit ans, a prêché à la jeunesse le mariage, la régularité dans les voies tracées,
re, je les adore. » J’ai dit qu’il a réussi en effet, trop réussi. La jeunesse , une partie de la jeunesse, est devenue positive 
t qu’il a réussi en effet, trop réussi. La jeunesse, une partie de la jeunesse , est devenue positive ; elle ne rêve plus ; elle
21 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »
Raousset rêvait d’action, quand il rêvait. Il était persécuté, dès sa jeunesse , par la pensée qu’il fallait faire quelque chose
lles vont être douces. Mon cœur se rouvre aux idées religieuses de ma jeunesse , et je vais à la mort comme à une fête. Si le Pèr
er ailleurs ?… Aller le prendre dans les élucubrations risquées de sa jeunesse , quand toutes les jeunesses de ce temps écrivassi
ndre dans les élucubrations risquées de sa jeunesse, quand toutes les jeunesses de ce temps écrivassier et uniforme ont la plume
a maudit, Enfant, rappelle-toi la sorcière espagnole ! Fortune, amis, jeunesse , amours, feuille qui vole Et que le temps emporte
son incoercible fierté ! Voilà qui valait mieux déjà que les vers de jeunesse qui, plus tard, devaient venir en cette tête plus
 ; plaignons sa mère, mais ne le plaignons pas, lui ! La mort dans la jeunesse sied aux héros. Il s’est élancé dans le séjour de
22 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »
ortir des guirlandes et des pompes, ces cris fréquents de liberté, de jeunesse et d’avenir, dans la même bouche que la magnifice
source la plus abondante et la plus native où l’on pût étudier cette jeunesse confuse. En lisant l’Essai, on y voit quelles con
utres pages révélatrices, dans l’Essai. Mais jusqu’ici cette œuvre de jeunesse était restée en dehors du grand monument poétique
ses causes. À trente ans, d’ordinaire, le premier cours naturel de la jeunesse s’affaiblit. À s’en tenir au point de vue de la s
s. Pour remonter la vie à partir de ce point où le premier torrent de jeunesse ne pousse plus, il évoque, il embrasse dans son t
ée une succession indéfinie d’espérances, d’efforts renaissants et de jeunesses . Qu’il atteigne ou non tel ou tel but en particul
ait gré de sa race ! comme il bénirait ce fils dont il a contristé la jeunesse , et verserait sur lui une de ces rares larmes que
rons sous les ormes de son boulevard, n’a-t-il pas fleur à la main et jeunesse légère, et, si nous le saluons, toute la grâce du
roche consume Sémélé. Puis voilà qu’on en est à la fuite des ans ; la jeunesse alors (et c’est toujours avec les expressions dér
es au poëte, avec la plume échappée au cygne, que j’écris de lui), la jeunesse rentre au cœur, et quittant l’écorce, les dehors
cœur à la façon d’une joie subite ; dans les erreurs qui ont égaré ma jeunesse , j’ai souvent souhaité de ne pas survivre à l’ins
hateaubriand, ambassadeur à Berlin, continue le récit de cette vie de jeunesse . Plus tard, c’est ambassadeur à Londres, qu’il dé
23 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564
et les songes séduisants des hommes : il faut quitter la lyre avec la jeunesse . » Cette jeunesse, qui s’enfuyait en effet, bien
isants des hommes : il faut quitter la lyre avec la jeunesse. » Cette jeunesse , qui s’enfuyait en effet, bien qu’elle dût avoir
ce que devenaient en France autrefois les hommes qui avaient passé la jeunesse et qui avaient atteint la saison des fruits, et,
e dessine déjà : M. de Chateaubriand, en poète qu’il est, regrette la jeunesse , et il la veut remplacer du moins par quelque cho
ui va rejoindre la dernière invocation de ce poème des Martyrs : « La jeunesse est une chose charmante ; elle part au commenceme
e pour aller conquérir la Sicile… » Et le poète conclut que, quand la jeunesse est passée avec ses désirs et ses songes, il faut
n et d’amertume. Mais, dans tous les cas, c’est toujours parce que la jeunesse n’est plus là, que le poète veut bien s’occuper d
ir si, quand on ressent si vivement le regret idéal du passé et de la jeunesse , on n’en a pas des retours, des revenez-y plus vi
mais nous, nous n’avons que deux choses à opposer aux folies de cette jeunesse  : la Légitimité escortée de tous ses souvenirs, e
e faisait-il ? il se tournait du côté de cette génération et de cette jeunesse , et s’offrait de la conduire lui-même à l’assaut.
ent, dit-il, mais je préférais l’hirondelle qui me réveillait dans ma jeunesse , et les Muses qui remplissaient mes songes. » Et
24 (1897) Manifeste naturiste (Le Figaro) pp. 4-5
plus de commentaires, la parole au jeune chef des « naturistes » : La jeunesse contemporaine, à laquelle répugnent si évidemment
r quand la politique n’en nécessite plus ? En outre, il semble que la jeunesse contemporaine soit portée bien davantage à réclam
ent l’exemple en ce siècle. * *   * Dans cette situation d’esprit, la jeunesse contemporaine que brûlent les plus violentes arde
èrement pures. M. Paul Fort a écrit de clairs hymnes. Ainsi toute une jeunesse se lève dans un solennel frémissement. * *   * Ré
des civiques énergies, voilà donc les sentiments qui constituent à la jeunesse contemporaine un caractère si singulier, si inatt
25 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191
squ’il y cédait, il y apportait le discernement et la mesure. Dans sa jeunesse , il avait été, comme toute la fleur de la Cour, d
de Saint-Évremond, celui qu’il goûtait le plus délicieusement dès sa jeunesse , dans l’âge des passions, et qui lui devint plus
Ninon, que je me bornerai à en indiquer un qui nous la montre dans sa jeunesse , sous son jour le plus favorable et le plus décen
. » Il y avait eu, en effet, de déplorables choix. — Atteinte dans sa jeunesse d’une grave maladie et dont on désespérait, on se
j’aie connu en aucune femme. Et Mme de Maintenon, très liée dans sa jeunesse avec Ninon, mais déjà en pied à la Cour et dans l
s ne valent pas ses peines. Aujourd’hui que la fleur de votre grande jeunesse est passée (le mot est rude, mais vous me l’avez
e gloire après la mort… Il n’y a personne qui fasse plus de cas de la jeunesse que moi… Vivez ; la vie est bonne quand elle est
s que l’on a eues dans ma chambre depuis un mois. Vous retournez à la jeunesse  : vous faites bien de l’aimer. La philosophie sie
date, Mme de La Sablière20. C’était donc chez elle et par elle que la jeunesse débutait volontiers dans la société. On y causait
26 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Paul Chalon »
les plus aimés. Vous avez dû le remarquer : ceux de nos compagnons de jeunesse qui nous ont été enlevés dans leur printemps, ce
nons au livre posthume de Paul Chalon. Il y a dans les Violettes, une jeunesse et une fraîcheur de sentiment tout à fait charman
et aimés. Nous les transfigurons sans y prendre garde. De loin, leur jeunesse paraît plus fleurie, plus avide de vie et de lumi
27 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — II »
ue sur cette vie intérieure de l’auteur des Souvenirs d’enfance et de jeunesse .‌ Aussi esquisserons-nous avec rapidité, une fois
logie. A ces hautes préparations il avait donné toute l’énergie de sa jeunesse , sans rien en dissiper aux frivolités ordinaires.
monde des publicistes, auxquels il est permis de croire que son âpre jeunesse répugnait, et il sut encore tourner à profit des
intelligences, parmi lesquelles M. Taine. Peut-être une partie de la jeunesse , mal à l’aise (comme nous voyons encore aujourd’h
28 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
d’une existence céleste, il a permis que dans quelques instants de sa jeunesse  ; il put aimer avec passion, il put vivre dans un
ecours de la réflexion, c’est en écartant de moi l’enthousiasme de la jeunesse que je considérerai l’amour, ou, pour mieux m’exp
ge qu’on transportât un sentiment qui vous aurait dominé depuis votre jeunesse , il n’est pas un moment où d’avoir vécu pour un a
fait éprouver une passion peut-être plus profonde encore que dans la jeunesse  ; une passion qui rassemble dans l’âme tout ce qu
assure de recevoir la mort, dans les mêmes bras qui soutinrent votre jeunesse , et vous entraînèrent aux liens brûlants de l’amo
prennent, ou chez les femmes par vanité, ou chez les hommes dans leur jeunesse , l’apparence de ce sentiment, que ces ressemblanc
tient aux hommes, et s’ils environnent d’hommages les années de notre jeunesse , c’est pour se donner l’amusement de renverser un
29 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Poésies nouvelles de M. Alfred de Musset. (Bibliothèque Charpentier, 1850.) » pp. 294-310
c à ceux qui sentent, dont l’esprit et le cœur sont disponibles, à la jeunesse , ou aux hommes qui étaient jeunes hier et qui son
puissant ; le dieu, dites si vous voulez le démon, a passé par là. La jeunesse , qui en telle matière ne se trompe guère, l’a sen
, Insouciante enfant, belle Ève aux blonds cheveux ?… Je parle de la jeunesse d’il y a plus de dix ans. Alors on récitait tout
ent ménagées. J’ai voulu relire à côté les deux célèbres pièces de la jeunesse de Milton, L’Allegro, et surtout le Penseroso. Ma
essé au cœur, et qui crie avec de si vrais sanglots, a des retours de jeunesse et comme des ivresses de printemps. Il se retrouv
        A bercé mes beaux jours. Les voilà, ces buissons où toute ma jeunesse , Comme un essaim d’oiseaux, chante au bruit de me
idoles. Pourtant le génie a en lui des renaissances et des sources de jeunesse dont M. de Musset a connu plus d’une fois le secr
30 (1887) La Terre. À Émile Zola (manifeste du Figaro)
e, sans soulever de récriminations sérieuses, qu’il avait avec lui la jeunesse littéraire. Trop peu d’années s’étaient écoulées
ndant, allait, creusant son sillon ; il allait, sans lassitude, et la jeunesse le suivait, l’accompagnait de ses bravos, de sa s
satisfactions d’un ordre infiniment moins esthétique. N’importe ! la jeunesse voulait pardonner la désertion physique de l’homm
sincères de demain. Il est nécessaire que, de toute la force de notre jeunesse laborieuse, de toute la loyauté de notre conscien
31 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411
ement de toutes mes fonctions diplomatiques, délices et orgueil de ma jeunesse , et même la démission des droits à la pairie que
Montesquieu, cet Aristote moderne de la France. Il passa sa première jeunesse au château de Marcellus, dirigé dans ses études p
même pour sa diplomatie future, d’enrichir ses cadres d’un nom, d’une jeunesse et d’un talent qui promettaient un ministre à sa
que Louis XVIII et le comte d’Artois étaient heureux de montrer à la jeunesse royaliste de 1825 dans les grandes places, comme
s rois coalisés contre l’Espagne. M. Canning, qui avait écrit dans sa jeunesse l’Antijacobin, élève de Pitt, ami de Burke, avait
et du génie : passion de jeune émigré pour les Bourbons, dieux de sa jeunesse  ; génie des hautes affaires, qui donne aux hommes
de livres, les uns, souvenirs personnels de ses voyages, fleurs de sa jeunesse , recueillies de vingt à vingt-cinq ans en Orient,
sur lui-même, et il écrivit, tout chaud encore de ses impressions de jeunesse , ses Souvenirs d’Orient. C’est une odyssée en pro
ile, l’Odyssée dans les mains, est un cours d’histoire, de poésie, de jeunesse en action, qui retrempe l’âme dans l’âpre senteur
parcourant ces deux volumes, que je naviguais moi-même, comme dans ma jeunesse , sur ces flots classiques, et qu’au réveil des nu
souvenir touchant ou local, son enchantement, sa mémoire ! Éternelle jeunesse de la poésie de l’histoire, de la nature, de l’am
oésie de l’histoire, de la nature, de l’amour, se répercutant dans la jeunesse du navigateur ! Le caractère de ce livre, c’est l
t dans la jeunesse du navigateur ! Le caractère de ce livre, c’est la jeunesse , c’est l’ivresse, c’est la fête du cœur et de l’e
32 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gérard de Nerval  »
parler du jeune Marceau, quoiqu’il ne fût, ni par le mérite ni par la jeunesse , un Marceau littéraire quand il mourut. Sa mort,
autres qu’au prorata des services qu’ils peuvent rendre. L’un est la jeunesse dans sa fraîcheur d’impression première ; l’autre
unesse dans sa fraîcheur d’impression première ; l’autre peut être la jeunesse encore, mais déjà mûrie au feu des besoins ou des
lle ne trouve dans ce Gérard de Nerval, exagéré par ses compagnons de jeunesse , que des qualités secondaires, — que (tout au plu
et de la poésie avec des gens qui ont fait là-dessus leurs Poésies de jeunesse et qui vont faire maintenant là-dessus leurs Poés
33 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIII » pp. 133-140
vec ironie qu’il n’a encore fait parler de lui par aucune aventure de jeunesse  ; pour un petit-fils de Henri IV et pour le fils
ce propos toute chose. C'est un des hommes qui ont le plus agi sur la jeunesse durant cet intervalle. Homme d’esprit avant tout,
avant tout, M. Saint-Marc Girardin ne semble pas avoir eu beaucoup de jeunesse , ni avoir ressenti bien vivement aucune des passi
à tort et à travers, on peut dire de lui qu’il a soufflé froid sur la jeunesse . Il aurait trop réussi, si l’on venait à considér
34 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Houssaye, Arsène (1815-1896) »
aura, jusqu’à la fin de sa vie, incarné une génération disparue, une jeunesse depuis longtemps défunte, la libre et élégante je
disparue, une jeunesse depuis longtemps défunte, la libre et élégante jeunesse des poètes de la rue du Doyenné, des Gérard de Ne
aye, que Gautier compare à Diaz : « C’est le poète des roses et de la jeunesse  ». [La Vie à Paris (1896).]
35 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314
ation ce que tel ou tel grand homme a fait, a dit, ou a écrit dans sa jeunesse , le grand homme qui se voit admiré, ou qui se voi
13, par l’approche des Cosaques, et il prit part au soulèvement de la jeunesse allemande pour l’affranchissement du pays. Volont
tendue tenait bien plutôt chez eux au libre et hardi coup d’œil de la jeunesse . Ce fut surtout vers 1827 que ce vif intérêt de G
ne jeune fille charmante et tendre qui fut pour lui comme une seconde jeunesse en son cœur. Il les perdit. Ses deux petits-enfan
verra, affecta d’admirer beaucoup Goethe. Il avait lu Werther dans sa jeunesse et Faust dans sa maturité. VIII Eckermann
cession perpétuelle tour à tour l’hiver et l’été, la vieillesse et la jeunesse  ; mais il était admirable que, dans ce vieillard
dans ce vieillard de soixante-dix et de quatre-vingts ans, ce fût la jeunesse qui reprît toujours le dessus, car ces journées o
et ce sont de pareils moments qui font comprendre comment ses amis de jeunesse ont dit de lui que ses paroles étaient bien supér
e voudrais que vous voulussiez bien examiner avec soin ces travaux de jeunesse , pour me dire ce que vous en pensez. Je désire sa
indique le point de vue sous lequel on doit considérer ces travaux de jeunesse . Il m’a donné ensuite les onze premières livraiso
andit en éloges sur son ancien maître. Je le priai de me parler de la jeunesse de Goethe, ce qu’il fit volontiers : « Il pouvait
ilà pourquoi le livre encore maintenant a sur un certain moment de la jeunesse la même action qu’il a eue autrefois. J’ai connu
la même action qu’il a eue autrefois. J’ai connu ces troubles dans ma jeunesse par moi-même, et je ne les dois ni à l’influence
es de sa vie ne peuvent pas avoir la même abondance de détails que sa jeunesse , racontée dans Vérité et Poésie. « Je composerai
Chateaubriand, de G. Sand, des Confidences de Lamartine. Mais avec la jeunesse s’en vont la poésie et le charme ! Vers trente an
36 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dorchain, Auguste (1857-1930) »
Dorchain, Auguste (1857-1930) [Bibliographie] La Jeunesse pensive (1881). — Conte d’avril, comédie shakespe
acine, à-propos en vers (1888). — Sans lendemain, poésie (1890). — La Jeunesse pensive, avec préface de Sully Prudhomme (1893).
llier M. Dorchain n’a donné, jusqu’ici (1888), qu’un recueil : La Jeunesse pensive. Tout le long du livre, il se pose cette
37 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410
son cellier de Tibur, il me semble qu’Horace a été un des amis de ma jeunesse , non pas précisément un de ces amis sérieux, chér
e qu’Oxford ou Cambridge sont aujourd’hui pour l’Angleterre. Toute la jeunesse aristocratique de Rome y passait quelques années,
voir. » On sait d’ailleurs que ce Gorgias était un corrupteur de la jeunesse , redouté des parents. Le fils de Cicéron, à son é
VI Épicure, Platon, Zénon se disputaient l’intelligence de cette jeunesse  ; les épicuriens étaient les matérialistes du tem
la république, et il s’attacha corps et âme à la cause de Brutus. La jeunesse studieuse d’Athènes, à la lecture de ces lettres
nçaient l’audace sans insolence. Ses paupières, un peu malades dès sa jeunesse , étaient bordées de larmes fréquentes et colorées
âcre, les libertinages de verve, d’esprit ou de cœur de la poésie de jeunesse , de table ou de vin ? Quand on destine ses vers à
ons étaient tolérées ; bien que licencieuses, on les excusait dans la jeunesse , dans l’âge mûr on les condamnait ; c’était un sc
attachement ou l’infamie de ses injures. Recherché par elles pour sa jeunesse , récompensé pour son talent, redouté pour ses épi
débauchés de Rome, une espèce d’Alcibiade latin, un Voltaire dans sa jeunesse , à l’époque où Voltaire, étourdi, satiriste et li
omme l’amour. Soigneux de sa santé morale après quelques débauches de jeunesse , il s’était mis au régime des sentiments qui n’on
ès vicieux qu’on appelle chez nous La Fontaine. Il y a de l’éternelle jeunesse dans Horace comme il y a de l’éternelle enfance d
ernelle enfance dans La Fontaine ; seulement j’aime mieux l’éternelle jeunesse de l’un que l’éternelle enfance de l’autre. La je
x l’éternelle jeunesse de l’un que l’éternelle enfance de l’autre. La jeunesse d’Horace devint maturité en vieillissant : il véc
38 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96
rture de l’âme. Je me souviens de l’avoir lu et relu dans ma première jeunesse pendant l’hiver, dans les âpres montagnes de mon
e, cause des œuvres extraordinaires, est toujours liée au temps de la jeunesse et de la fécondité. Napoléon, en effet, a été un
sa nature paraissait en mouvement ; les flammes les plus pures de la jeunesse semblaient s’être ranimées toutes brillantes en l
encore un poste important, plaidât avec tant de force la cause de la jeunesse et voulût que les premières places de l’État fuss
ient paru en aucune façon manquer ni l’énergie ni la dextérité que la jeunesse possède, qualités qui leur étaient nécessaires po
rit, elle cherchera à faire valoir toujours son privilège d’éternelle jeunesse . De là vient que, chez les hommes doués supérieur
econde puberté. » Goethe poussa un soupir, et se tut. Je pensais à la jeunesse de Goethe, qui appartient à une époque si heureus
ns ma mémoire revinrent les vers : L’après-midi toute la bande de la jeunesse Allait s’asseoir sous les frais ombrages… « Héla
térité pesante qui écrase notre état social actuel. — J’ai eu dans ma jeunesse un temps où je pouvais exiger de moi chaque jour
moment où sa vie fut coupée par la nouvelle de la mort de l’ami de sa jeunesse , le grand-duc de Weimar. Voici comment Eckermann
t puisé ! » VII Eckermann l’ayant ramené sur ses souvenirs de jeunesse avec le grand-duc de Weimar qu’il venait de perdr
re de sa naissance, je pouvais lui rappeler cet aspect de sa première jeunesse . Je ne le cache pas, dans les commencements, il m
nscendant de M. Villemain, qui faisait alors un cours littéraire à la jeunesse française. « Villemain a aussi comme critique, d
chef spirituel. Telle avait été l’influence de Shakespeare pendant la jeunesse de Goethe. On ne peut pas dire de Voltaire qu’il
ps. — On peut s’en convaincre surtout en vieillissant, dit-il, car la jeunesse croit que tout doit se faire en un jour. Si le so
suit ramènent ses pensées à des principes plus modérés que ceux de sa jeunesse  ; il admet l’identité des tendances, mais les ate
39 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 3, que l’impulsion du génie détermine à être peintre ou poëte, ceux qui l’ont apporté en naissant » pp. 25-34
enfin se faire jour à travers l’inapplication et la dissipation de la jeunesse . Des emplois, ou trop élevez ou trop bas, une édu
poësie. Aucun d’eux n’étoit même engagé dans l’emploi d’instruire la jeunesse , ni dans les autres fonctions, qui conduisent ins
que les solitaires qui éleverent son enfance, et qui instruisirent sa jeunesse , ne l’avoient jamais excité à travailler pour le
chent pour perdre leur temps. M. Bernoulli, qui s’étoit acquis dès la jeunesse une si grande réputation, et qui mourut il y a vi
40 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme de Girardin. Œuvres complètes, — Les Poésies. »
s la vie (le mot n’est pas trop fort pour dire l’impétuosité de cette jeunesse ) une jeune fille qui, elle, chantait de vraies po
orinne et la beauté de Lucile Edgermond. Elle a peint ce moment de sa jeunesse dans des vers que M. Théophile Gautier, qui s’y c
t la prétention n’avait pas fait sourire et qui avait l’émotion de la jeunesse , quoiqu’elle la prit un peu trop pour la palpitat
ches. Certes, Mme Delphine Gay valait mieux avec la spontanéité de sa jeunesse , travaillée déjà, car elle a toujours un peu posé
our n’est qu’un sentiment de passage. Il s’en va avec la beauté et la jeunesse , laissant aux femmes qui ont vécu par lui les yeu
41 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
arbrisseau ; mais la mort, comme un vent brûlant, est venu flétrir ma jeunesse . Ma tête s’est penchée ; le printemps est revenu
’oreille aux chants d’Ossian ; il se rappelle les jours heureux de sa jeunesse . Fingal m’ordonna de déployer mes voiles. J’obéis
antiques du palais de Crothar. Ce héros combattit avec gloire dans sa jeunesse  ; mais alors les années accablaient ce guerrier.
, brûlant de rage, envoya son fils Ossian secourir le compagnon de sa jeunesse et combattre Rothmar. Je députe un barde, qui me
se plongeant dans les flots de l’occident. Snitho, le compagnon de la jeunesse de Larmor, vint au palais de Fingal, il lui racon
ent mes exploits, fils d’Alpin, quand mon bras avait la vigueur de la jeunesse . Telles étaient les grandes actions de Toscar ; m
amant, je ne te vois plus revenir de la chasse avec les grâces de la jeunesse . L’ombre de la nuit environne l’amant de Minvane,
riomphant ? répondit Clessamor. Tel revenait Comhal des combats de sa jeunesse . Nous avons souvent traversé le torrent de Carun
e ne se réjouissaient pas. « Mais pourquoi rappeler les combats de ma jeunesse  ? L’âge a mêlé des cheveux blancs à ma noire chev
a belle Moïna ? » « Raconte-nous, lui dit Fingal, les aventures de ta jeunesse  ; la tristesse, comme un nuage sur le soleil, obs
e à la voix du matin. Réjouis-toi donc, ô soleil, dans la force de ta jeunesse . La vieillesse est triste et fâcheuse : elle ress
sourire égayer tes joues vermeilles ! Entre les boucles blondes de ta jeunesse , tu ressembles au soleil du matin. » Elle monta s
uisée. Elle tomba, comme le sapin verdoyant d’I-una, desséché dans sa jeunesse , dont le vent a dépouillé les branches, dont les
seulement un goût littéraire, une fantaisie d’imagination propre à la jeunesse et passager comme elle. Les hommes les plus série
42 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — I » pp. 57-75
éable et facile. Une surdité qui lui survient et qui l’afflige dès la jeunesse lui est un premier temps d’arrêt, un premier rapp
vement de 89, était un de ces puissants et féconds orages auxquels la jeunesse ne résiste pas. Ronsard en fut atteint ; Lazare d
s escarmouches, il sentit qu’il valait mieux faire sa paix avec cette jeunesse que de soutenir une guerre inégale. J’ai sous les
dans les années suivantes Ronsard, goûté des princes et adopté de la jeunesse , n’eut plus qu’à développer et à varier les appli
urtes poussées, et comme il a le sentiment que la poésie ainsi que la jeunesse gît toute dans la chaleur du sang, et s’évanouit
mme on voit en septembre aux tonneaux angevins Bouillir en écumant la jeunesse des vins, Qui, chaude en son berceau, à toute for
’est fatiguée avant qu’il ait régulièrement mûri ; il n’a pas eu deux jeunesses . Sauf de rares passages dans le ton de ce que je
43 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »
homme a de la verve, mais on dit qu’il s’endort. » M. Lebrun, dans sa jeunesse , sans précisément s’endormir, perdit, en effet, d
ue d’avoir éclaté à temps et de n’avoir pas trop gardé la chambre. La jeunesse croit avoir l’éternité devant elle, et l’heure es
i se lasse avant l’autre ; le second plus lent, plus engourdi dans la jeunesse , qui se décide tard, qui procède pas à pas, gagne
ne reviendrais-tu plus ? Comme toute autre maîtresse La Muse aime la jeunesse  ; Et mon front s’agrandit, et l’âge sérieux De ch
ée, hélas ! avec Ossian, — hélas ! avec tant d’autres illusions de ma jeunesse . On m’a dit depuis qu’Homère n’était pas vrai non
et dans les intervalles ; il prépare surtout et toujours. Il a de la jeunesse je ne sais quelle idée qui la lui fait paraître p
ouvent erré, Où j’ai joui, souffert, aimé, rêvé, pleuré, Mon heureuse jeunesse en vingt lieux dispersée Soudain de toutes parts
44 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56
stines, de guerres étrangères, d’invasions. Chaque génération a vu sa jeunesse et son élite moissonnées dans leur fleur. Quelle
une vieille institution, mais s’il y a là des épreuves communes à la jeunesse de tous les temps, il faut reconnaître qu’à aucun
ge. Jadis, l’enseignement se préoccupait d’ouvrir l’entendement de la jeunesse , d’aiguiser son discernement, de lui inculquer de
s tiraillements, nous ancraient mal dans la certitude. Les vues de la jeunesse en étaient brouillées d’autant plus que tout ce q
 » Et des souffles nouveaux traversent l’espace, font tressaillir la jeunesse studieuse, derrière ses grilles. Elle pressent un
, un univers spirituel, en rapport étroit avec l’univers matériel. La jeunesse n’était pas instruite de ces choses, mais elle le
a domination future, en préparant la corruption et l’énervement de la jeunesse française. 8. Cf. : Camille Marx-Lange : Science
45 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161
mme. Il a laissé peu d’écrits, et ces écrits, productions de première jeunesse , ne représentent que très imparfaitement sa forme
s, disent les uns ; à dix-huit ans, disent les autres. Comme toute la jeunesse de son temps, et l’un des premiers, il prit feu a
r, au milieu de son découragement et de sa douleur, une verte sève de jeunesse , un accent un peu rude, mais franc, de poésie. On
modéré du moins, comme le fut celui de Montaigne. Heureux qui, dès sa jeunesse , trouve dans un compagnon et dans un ami une seco
bsolu caractère ; on ne se fond ainsi sous la même écorce que dans la jeunesse . Un homme qui est plus qu’on ne croit de la tremp
e tout à fait vives et profondes, ont besoin de s’être nouées dans la jeunesse . Ici, c’est le contraire ; c’est sur le déclin, c
’est le contraire ; c’est sur le déclin, c’est quand les orages de la jeunesse ne nous troublent plus et sont déjà loin, que ces
du moins, qu’on parlera des nobles vies interrompues au sommet de la jeunesse et à la fleur de la maturité, de ces hommes supér
46 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La femme au XVIIIe siècle, par MM. Edmond et Jules de Goncourt. » pp. 2-30
faudrait pas essayer de faire l’histoire de Mme de Boufflers, dans sa jeunesse  ; ses mœurs furent celles du grand monde de son t
e portraits gravés ou peints, on a un portrait d’elle à cette date de jeunesse encore, — de seconde jeunesse, — par Mme du Deffa
on a un portrait d’elle à cette date de jeunesse encore, — de seconde jeunesse , — par Mme du Deffand : « Mme la duchesse de Bou
. Ne trouvez-vous pas cela admirable ? On peut dire : C’est une belle jeunesse  ! » C’est ce qu’elle écrit dans les mauvais jour
e absolu et sans appel sur tout ce qu’il y avait de distingué dans la jeunesse des deux sexes ; elle contenait les travers, temp
ndre et s’abîmer. Grâce à elle et malgré les souvenirs de licencieuse jeunesse qui se rattachaient à son nom, qui se chantonnaie
et compté. Ce mot dit en tel lieu et répété partout avait suffi4. La jeunesse de qualité prenait ses grades d’esprit à l’hôtel
omme une autre maréchale de Luxembourg ; qui aurait réprimé, parmi la jeunesse de l’un et l’autre sexe, le système commode du sa
47 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Le comte de Ségur »
me, en la racontant, il s’est arrêté après la période brillante de sa jeunesse . Ses ouvrages littéraires sont nombreux, divers,
elques autres, ils étaient ce que Fontanes appelait les princes de la jeunesse . C’est toujours une belle chose d’avoir vingt ans
vant soi quinze années à courir d’une vive, éblouissante et fabuleuse jeunesse . M. de Ségur nous fait toucher en mainte page de
u moins à l’esprit des doctrines et des mœurs dont s’était imbue leur jeunesse  ; c’est le don de sociabilité, la pratique affabl
. A son retour, il entre dans la vie déjà sérieuse et dans la seconde jeunesse . Jusqu’alors il n’avait fait qu’entremêler avec a
doute, comme on peut supposer qu’en suggère aisément la morale ou la jeunesse . Mais comment avertir à temps et avec convenance
avait voulu les clore sur les derniers souvenirs de sa belle et vive jeunesse . Son rôle pourtant en ces années agitées ne fut p
hant de son étymologie de grâce, telle qu’il l’avait entrevue dans sa jeunesse chez madame Geoffrin, telle qu’il l’eût pu désign
48 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIe Entretien. Chateaubriand »
s son voyage du Brésil, faisait tout son service. Virieu était lié de jeunesse et de parenté avec toute la cour : les Tourzel, l
demander protection ; ils me recevaient bien, mais en souriant de ma jeunesse et de ma figure, et me remettaient à d’autres tem
ine. Ce fut la première apparition de ce génie de la mélancolie à nos jeunesses . Nous brûlions de lire Atala ou René, qu’on ne no
mpereur ; c’était lui amener, dans un même homme, l’imagination de la jeunesse et des femmes, la religion et la pitié de la Fran
que je n’ai connu que vieux, était alors dans le modeste éclat de sa jeunesse . Son front était penché comme sous une pensée méd
les qui s’y réunissaient chaque soir, offrait tout alors : c’était la jeunesse , la liberté, le mouvement, l’esprit nouveau, comp
es bords du Meschacebé. » Il raconte à René la grande aventure de sa jeunesse , quand il ne comptait encore que dix-sept chutes
érité. « Les femmes qui accompagnaient la troupe témoignaient pour ma jeunesse une piété tendre et une curiosité aimable. Elles
49 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame Necker. » pp. 240-263
t belle, de cette beauté pure, virginale, qui a besoin de la première jeunesse . Sa figure longue et un peu droite s’animait d’un
réflexion, ainsi qu’il est ordinaire aux personnes qui ont passé leur jeunesse loin de Paris, crut, en y arrivant, qu’il n’y ava
asile. Elle n’eut point, comme tant d’autres femmes, le regret de la jeunesse qui fuyait et de la beauté évanouie. Un jour pour
je crois être dans un monde nouveau, et je ne sais si l’instant de ma jeunesse fut un songe, ou si c’est à présent que le rêve c
outes préparées : Ayant eu des goûts extrêmement différents, dans ma jeunesse , de ceux qui m’occupent à présent, j’ai peu senti
gués et des qualités de cœur touchantes : Nous fûmes unis dans notre jeunesse par tous les rapports honnêtes, lui écrivait Mme 
des caprices humains et des attraits : Car le premier attrait de la jeunesse n’est, dit-elle, qu’un premier lien qui soutient
nt, la femme qui doit plaire le plus est celle qui nous a consacré sa jeunesse . Sans la suivre dans son argumentation, je ne re
50 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282
formée des talents et des vertus qu’il faut pour l’enseignement de la jeunesse . Si l’on n’avait à consulter que ses propres goût
n vint à compromettre et à sacrifier cette œuvre d’enseignement de la jeunesse , qui était chez lui un art et un don. Il dut se r
nciens, et qu’il tâche d’assortir avec choix, en les appropriant à la jeunesse chrétienne. Comme historien, il n’est et ne veut
i. M. Guéneau de Mussy, en terminant une Vie de Rollin, a peint cette jeunesse qui succédait, et il a trouvé des accents où l’on
é de l’enfance aux qualités solides qui annoncent l’homme ? Où est la jeunesse de la France ? Une génération nouvelle lui a succ
iennent à la fois à tous les âges, mais sans rappeler le charme de la jeunesse , ni la gravité de l’âge mûr. Sa vie entière se pr
s facultés les plus heureuses se sont tournées contre elles-mêmes. La jeunesse a été en proie à des tristesses extraordinaires,
une maturité précoce, mais sans y trouver ce qui avait manqué à leur jeunesse . Ainsi s’exprimait éloquemment, dans l’amertume
51 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « VICTORIN FABRE (Œuvres mises en ordre par M. J. Sabbatier. (Tome II, 1844.) » pp. 144-153
elles que cet âge présente d’ordinaire : il avait la générosité de la jeunesse , il y joignait un esprit grave, une application c
avait se revêtir de nombre et d’un certain éclat. Mais il n’eut de la jeunesse rien de ce qui lui appartient surtout en propre,
nière. Quand la maturité, ou ce qui en a l’air, usurpe la place de la jeunesse , il est toujours à craindre qu’une certaine pesan
e, très-sédentaire, très-laborieux, d’un accueil bienveillant pour la jeunesse qui s’adressait à lui, et tenant évidemment à per
52 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre V. Le mouvement régionaliste. Les jeunes en province » pp. 221-231
aient, quinze ans plus tard, entraîner dans le régionalisme toute une jeunesse inquiète, et qui, lasse du renanisme sceptique, c
es jeunes revues63 : celle-ci « prétend refléter l’âme nouvelle de la jeunesse , ses préoccupations sociales sans s’inféoder à au
Ces périodiques, ces groupements ont eu une influence heureuse sur la jeunesse de ce temps. Presque tous sont affiliés à la Fédé
a recherche des méthodes naturelles d’évolution, elles éloignaient la jeunesse d’un art obscur, subtil où elle avait failli se p
53 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet. (suite et fin.) »
urtout, dans celui qu’ils regrettent, le souvenir déjà de leur propre jeunesse . De très bonne heure, et dès qu’il fut en plénitu
ds et si sérieusement sympathiques. Serait-ce que ceux à qui la vraie jeunesse a manqué en sa saison sont plus sujets que d’autr
sont plus sujets que d’autres à ces après-coup et à ces revenez-y de jeunesse  ? Il y a chez M. Michelet comme une folle vigne q
54 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38
’autre part, les admirateurs de Louise la comparaient pour ce fait de jeunesse à Sémiramis ; elle-même a dit moins pompeusement
déroger par là aux convenances du siècle. Puis, ces treize années de jeunesse et de passion écoulées, elle se serait laissé épo
ns aveux élégiaques et avec la publication de ce qu’elle appelait ses jeunesses . Cependant l’ode d’Olivier de Magny, publiée en 1
s Muses : « Quant à moi, dit-elle, tant en escrivant premièrement ces jeunesses que en les revoyant depuis, je n’y cherchois autr
re, plaide les avantages et les prérogatives de Folie, cette fille de Jeunesse , et son alliance intime, naturelle et nécessaire
e cette belle Dame, qui vous a donné tant de contentement avec Génie, Jeunesse , Bacchus, Silène, et ce gentil Gardien des jardin
cette vie, ayant vu se coucher à l’horizon les derniers soleils de la jeunesse . Son testament, qu’on a imprimé, témoigne de son
its écrits ont été composés depuis longtemps et que ce sont œuvres de jeunesse , pourrait faire conjecturer qu’elle entra à un ce
front tendre et rêveur, Louise, tu chantas ! A peine de l’enfance Ta jeunesse hâtive eut perdu les liens, L’Amour te prit sans
à quelqu’une de celles qui la blâmaient : Telle j’ai vu qui avoit en jeunesse Blasmé Amour, après en sa vieillesse Brusler d’ar
55 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) »
leine d’enseignements sur la vie. À la verte confiance de la première jeunesse , à la croyance ardente, à la virginale prière d’u
timent amèrement vrai du néant des choses, un inexprimable adieu à la jeunesse qui s’enfuit, aux grâces enchantées que rien ne r
ffrante, rien entre deux ! L’échelle lumineuse qu’avait rêvée dans sa jeunesse le fils du patriarche, et que le Christ médiateur
xime de sagesse, ces fatales paroles : Oublions, oublions ! Quand la jeunesse est morte, Laissons-nous emporter par le vent qui
ns de Grâces rendues au Dieu qui avait frappé d’abord, puis réjoui sa jeunesse  :  J’ai vu sans murmurer la fuite de ma joie ; Se
56 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, romans (1832) »
ment successive. Les romans ne sont pas l’œuvre propre de la première jeunesse . Quelles qu’on en suppose la forme, l’inspiration
écrire des romans, autant qu’il me semble, c’est l’âge de la seconde jeunesse  ; ce qui répond, dans une journée d’été, à cette
la campagne, sur un sopha, le store baissé, pour les lire. La seconde jeunesse me semble donc une saison très-convenable à ce ge
es personnages le seul sentiment qui ait un attrait souverain pour la jeunesse , et d’où sortent les rivalités, les perfidies, le
ste : c’est un travers naïf de l’entière et puritaine bonne foi de la jeunesse . Les développements considérables que reçut Bug-J
57 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. Vitet à l’Académie française. »
e pourtant, qu’elle nous pardonne du moins si ces quelques vers de sa jeunesse sont restés gravés préférablement dans bien des c
mière partie de la vie ; cette première bonté tient à la nature, à la jeunesse , à ce superflu de toutes choses qu’on sent au-ded
une certaine générosité inhérente qui lui est assez ordinaire dans la jeunesse  ; mais le développement ultérieur qu’il prendra d
rai, fortifié par des habitudes saines, et recueilli, au sortir de la jeunesse , au sein d’une vertueuse maturité. Manzoni le sav
circonstances de la vie, ne s’étant jamais consolé de la fuite de la jeunesse , et en prolongeant l’illusion jusqu’à la fin. Il
58 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Essai, sur, les études en Russie » pp. 419-428
ité, ce qui est excellent pour entretenir l’émulation et enflammer la jeunesse , qui s’accoutume dès lors à se regarder comme la
vaut le temps qu’on lui consacre, et si cette époque précieuse de la jeunesse ne pourrait pas être employée à des occupations p
, jusqu’à ce jour, fait aussi une grande partie de l’occupation de la jeunesse  ; et c’est cette chaire, suivant qu’elle est bien
outes les fois que la ville tirera un profit sensible du séjour de la jeunesse . X. Le chef suprême de l’université s’appel
, puisqu’indépendamment des soins qu’ils donnent à l’instructin de la jeunesse , ils sont encore les oracles des tribunaux intéri
rite éminent, qui, ayant été toute sa vie occupé de l’éducation de la jeunesse dans toutes les espèces d’écoles, est plus capabl
59 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Augier, Émile (1820-1889) »
es, avec Ed. Foussier (1855). — Les Pariétaires, poésies (1855). — La Jeunesse , cinq actes en vers (1858). — Les Lionnes pauvres
s heureuses. À vingt-quatre ans, il faisait acclamer la Ciguë par une jeunesse née, comme lui, de la veille, à la poésie et à l’
Pierre de touche, deux belles explosions de la nature primitive : la Jeunesse et Paul Forestier. Sauf dans la Pierre de touche,
60 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le père Lacordaire orateur. » pp. 221-240
t à déployer ses ailes. Il était malade du mal du temps, du mal de la jeunesse d’alors ; il pleurait sans cause comme René ; il
interrompue, n’a pas totalement échoué, et qu’en effet, dès lors, la jeunesse a pu se convaincre que l’adhésion à un symbole re
s des conférences qu’il prêcha en 1834 au collège Stanislas, et où la jeunesse s’étonna d’entendre pour la première fois en chai
elques-uns nommeraient des défauts, qu’il prend d’autant mieux sur la jeunesse . Enfin, la bienveillance de l’archevêque de Paris
début, celui qui avait pour vocation presque naturelle de prêcher la jeunesse du xixe  siècle, cette jeunesse dont il avait été
ation presque naturelle de prêcher la jeunesse du xixe  siècle, cette jeunesse dont il avait été et dont, par l’accent, il ne ce
té guerrière et patriotique, et y avait enflammé l’enthousiasme de la jeunesse militaire. Il reparut dans la chaire de Notre-Dam
61 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Maintenon. » pp. 369-388
un sentiment vigilant pour se faire considérer et respecter de cette jeunesse de la Fronde. Elle y réussit et fit dès lors cet
ieu. Vieille et au comble des honneurs, elle parlait de ces années de jeunesse et de pauvreté comme des plus heureuses de sa vie
de pauvreté comme des plus heureuses de sa vie : Tout le temps de ma jeunesse a été fort agréable, disait-elle à ses filles de
e raison pour douter de cette parole, sauf accident. En ces années de jeunesse , le trait principal de son caractère et de sa pos
ommes me suivaient parce que j’avais de la beauté et les grâces de la jeunesse . J’ai vu de tout, mais toujours de façon à me fai
t le couronnement de tous les autres rôles qu’elle avait tenus dès sa jeunesse  ; elle regardait sa vie comme un miracle. On le l
e fondation destinée à élever dans des principes réguliers et purs la jeunesse pauvre, qu’on hésite à y apporter de la critique,
62 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »
Son génie, en effet, commença par la grâce, ce don féminin qui est la jeunesse de l’esprit. Sa mère, à l’époque de la naissance
les et d’aventures ; cette femme avait plusieurs filles d’une extrême jeunesse et d’une naissante beauté. Voltaire devint éperdu
isant encore que sa figure, les vers qu’illustrait l’amour, l’extrême jeunesse des deux amants les entraînèrent à des projets d’
exemple de tous les débordements, son interrègne était le règne de la jeunesse contrastant avec le règne de la caducité. La cour
s de captivité pour ses insolences de favori, était le poëte de cette jeunesse . Il luttait de grâce et de licence avec l’abbé de
is l’amitié la plus tendre survivait. La mort de cette compagne de sa jeunesse , de ses travaux, de sa gloire, à laquelle il avai
optimisme en action ; pas une heure morose n’assombrissait sa vie. Sa jeunesse avait eu ses tristesses, son âge mûr avait eu ses
ouvement de l’esprit donnait quelquefois le vertige et l’ivresse à sa jeunesse  : l’âge, en ralentissant le mouvement excessif et
a philosophie pour Voltaire. Le libertinage d’esprit avait dissipé sa jeunesse  ; la passion de la gloire avait occupé son âge mû
lque chose de la grâce et des vices d’Alcibiade lui était resté de sa jeunesse , de la cour, de la société, du théâtre. Depuis ma
mort fut hâtée par cette faiblesse ; l’envie, qui avait poursuivi sa jeunesse , était morte avant lui ; pressé par sa nièce et p
63 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
princesse de Condé, cette Charlotte de Montmorency, si belle dans sa jeunesse , et pour qui Henri IV fit les plus insignes folie
voici ce que j’ai recueilli de ma lecture : Voiture, dans sa première jeunesse , écrivit à la manière du temps, avec recherche et
ples, plus naturelles, et de plus d’esprit véritable que celles de sa jeunesse . On trouve même dans une de celles qu’il écrit à
64 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491
enfance paisible, unie, studieuse, et abordait sans trouble la tendre jeunesse , ne cessant d’amasser chaque jour ce fonds inappr
a peine qu’on lui faisait éprouver. Cette bienveillance a prolongé la jeunesse de ses sentiments et de ses goûts. L’habitude du
on la rendait indulgente dans l’habitude de la vie, et facile avec la jeunesse . Elle lui permettait de jouir des biens qu’elle a
n austère et détrompée pouvait quelquefois sourire de cette éternelle jeunesse de son cœur ; mais ce sourire était sans malignit
raves lui vinrent avant l’âge, et sa maturité data du cœur même de sa jeunesse . Ses cahiers de pensées nous permettent de la sui
re de vos enfants. Dès qu’ils sont au monde, osez vous dire que votre jeunesse va passer dans la leur ; ô mères ! soyez mères, e
boni et telle autre de Mme de Souza : il y manque un certain duvet de jeunesse , même d’ancienne jeunesse, c’est-à-dire tout simp
de Souza : il y manque un certain duvet de jeunesse, même d’ancienne jeunesse , c’est-à-dire tout simplement peut-être d’être so
ement les femmes sérieuses et sensibles sont très-frappées, dans leur jeunesse , de l’obstacle que le monde oppose aux sentiments
t-on, et d’une grande aisance d’esprit et de conversation ; aimant la jeunesse et le nouveau, un peu railleuse, pieuse ou plutôt
65 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres, publiées par M. de Falloux. »
conversion ? — M. de Falloux, dans le récit qu’il nous a donné de la jeunesse de Mme Swetchine, élude la principale de ces ques
i interrogé, et il m’a été répondu : « Mme Swetchine a eu un orage de jeunesse  : elle avait inspiré une grande passion au comte
quand on le sait déjà. Autre exemple de vague. Mmc Swetchine, dès sa jeunesse , ne lisait que la plume à la main et faisait d’ab
tout moment dans son texte et qui en font le prix. Ces lettres de la jeunesse de Mme Swetchine nous révèlent une âme ardente, i
aisser prendre trop vivement aux choses de la terre. Une des amies de jeunesse de Mme Swetchine était Mlle Roxandre Stourdza ; d
me qui n’a point été jolie n’a pas été jeune. » Et elle a sacrifié sa jeunesse , elle s’est jetée à corps perdu du côté de Dieu :
n voyage qu’elle fit à Paris, cette charmante Roxandre, cette amie de jeunesse de Mme Swetchine et qui était devenue la comtesse
66 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43
me de parti qu’il n’aurait fallu. Il gagna vite en autorité malgré sa jeunesse , et grandit dans les discussions ; il compta dans
ous. Dans cette intelligente et patriotique province du Dauphiné, la jeunesse sérieuse de Barnave trouvait des sujets d’inspira
lui, avec cette illusion confiante à laquelle n’échappe aucune noble jeunesse , il voulut user d’abord de cette espèce d’influen
ratif, à qui un moment d’éloquence généreuse et de pathétique dans sa jeunesse permit d’être déclamateur toute sa vie, ayant le
ette âme grave, noble et stoïquement tendre : Je suis encore dans la jeunesse , écrivait-il, et cependant j’ai déjà connu, j’ai
ir à trente-deux ans, au comble d’une vie si remplie, au moment où la jeunesse rayonne encore, où l’expérience acquise n’a pas e
la mémoire des hommes ; il y est fixé à jamais dans l’attitude de la jeunesse , du talent, de la vertu retrouvée à travers les e
67 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360
ttres proprement dites. On a publié de ses chansons et de ses vers de jeunesse  : Prologue pour la fête de Mme Martinot, joué le
peler l’âge d’or : Qui ne regrette pas, s’écrie-t-il, le temps de sa jeunesse  ? qui ne chérit pas les tableaux riants qu’elle a
tes étaient des vieillards, l’âge d’or ne serait que l’image de cette jeunesse toujours regrettée. Mais aux générations qui se
e : Un de ces essaims d’hommes, dit-il, s’est avancé vers l’Inde. La jeunesse , bannie de son pays, ne l’a point quitté sans dou
x se tournaient sans cesse vers cette première patrie ; et lorsque la jeunesse eut produit une génération nouvelle, on en parlai
n d’un mémoire posthume de M. Letronne, composé par ce savant dans sa jeunesse et quand il partageait encore quelques-unes des i
68 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Les Gaietés champêtres, par M. Jules Janin. » pp. 23-39
ellement jeunes comme lui, du printemps, du soleil, de l’amour, de la jeunesse  ; à se promener même (si la jeunesse est passée)
ps, du soleil, de l’amour, de la jeunesse ; à se promener même (si la jeunesse est passée) un livre à la main, et à vivre avec u
e depuis longtemps je ne hante plus guère, même de loin, printemps ni jeunesse  ; mais je tiens à ce que le promeneur et le rêveu
out ce qu’il y a de frais, de léger, de fugitif et d’oublieux dans la jeunesse . On est au xviiie  siècle ; la date trop précise,
sée au front, un rire étincelant, l’élan naturel et le découplé de la jeunesse . Il entend à ravir, et sans y trop insister, tout
le, animés d’un caprice, humides d’une goutte de rosée ; leur nom est jeunesse , beauté de dix-huit ans, facilité volage, oubli.
69 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102
cilla. Elle s’était fixée durant les années mêmes qui sont pour toute jeunesse celles de la légèreté, de la joie et de la premiè
née 1795, si l’enveloppe gardait en elle quelque chose de la première jeunesse , l’âme était mûre, elle était faite et aguerrie d
u disparut tout à fait dans les épreuves de cette enfance et de cette jeunesse si opprimée et si désolée. Il ne faut pas cesser
ns exaltée, et dans le goût de Mme Cottin, qui s’agitait autour de la jeunesse de Madame Royale, ne l’atteignit évidemment en ri
amais place, dans ce cœur qui avait été saturé d’agonie dès sa tendre jeunesse , à une pure et véritable joie ? Il est difficile,
emple. Elle ne parlait jamais des choses pénibles et saignantes de sa jeunesse , sinon à très peu de personnes de son intimité. L
70 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321
, dans ces années (1661-1662), des saisons uniques de fraîcheur et de jeunesse , et qui se peuvent proprement appeler le printemp
amment, avec mille plumes sur leur tête, accompagnées du roi et de la jeunesse de la Cour. Après souper, on montait dans des cal
ux-mêmes dans les loisirs et sous les ombrages ; mais ici ce sont des jeunesses royales et qui brillent au matin du plus beau règ
cette sorte d’innocence qui accompagne les imprudences de la première jeunesse . Pour moi, toutes ces grandes et toutes ces demi-
re, et telles que j’y crois, ne s’expliquent, en effet, que par cette jeunesse première. Quand le comte de Guiche fut exilé en 1
ents de désirs et d’intrigues de cœur se rapportent donc surtout à sa jeunesse d’avant vingt ans. Ces amours, cet exil du comte
71 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Montalembert orateur. » pp. 79-91
ne heure et presque adolescent à se produire par la parole. Sa longue jeunesse , à laquelle on est accoutumé depuis dix-huit ans,
se encore ; né en 1810, il n’a que trente-neuf ans. Jamais il n’y eut jeunesse ni adolescence plus écoutée. Une circonstance sin
, à l’âge de vingt et un ans, et en qualité d’accusé. Mais, à voir sa jeunesse , sa bonne grâce et son aisance, la netteté élégan
us passionnés pour cette liberté dont l’amour fut le seul excès de sa jeunesse  ; il put y développer sans interruption ses théor
ui, répandu sur toute une vie, contribue beaucoup à l’autorité dès la jeunesse . À partir de cette session de 1844, le talent de
72 (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419
ces fuites au désert, ces cloîtres, ces thébaïdes dans lesquelles la jeunesse et la beauté cherchaient une sépulture volontaire
n’avait rien conçu, il avait tout senti. » Il atteint le seuil de la jeunesse « inquiet, mécontent de tout et de lui, dévoré de
aient pas alors moins malades que l’Angleterre. Il y régnait parmi la jeunesse une tendance marquée vers le désenchantement et l
apporte que Zimmermann, né dans les États helvétiques, aimait, dès sa jeunesse , les bois et les montagnes au sein desquels il gr
ipale cause est l’instabilité en amour. » Pendant cette époque de sa jeunesse , il songe au suicide. Il réfléchit sur tous les m
igine allemande. Cette tendance avait pu s’accroître dans sa première jeunesse , car il avait vécu à Strasbourg près de ce groupe
resque de la même date est plus saillant encore. Il est emprunté à la jeunesse de Napoléon Ier. On sait qu’il avait voué de bon
et à Bernardin de Saint-Pierre ; que Gœthe, partageant le goût de la jeunesse de son temps, se passionnait pour le grand poète
duisaient, d’ailleurs, vers Chateaubriand. Son enfance et sa première jeunesse furent souffrantes et casanières. Arrivé à dix-hu
e suis fatiguée va-t-il finir ?… Dès que nous avons passé la première jeunesse , ce n’est plus qu’un long désastre : ces regrets
nt en partie la réaction forcée de la dissipation qui avait marqué sa jeunesse . Les récentes publications dont il a été le sujet
uelles furent son éducation intellectuelle, et les vicissitudes de sa jeunesse . Avec le goût des sciences naturelles, il avait c
oréales, tout nourrissait les vagues et ravissantes inquiétudes de ma jeunesse . Que de fois dévoré par la fièvre de mon cœur, j’
versations et sous toutes ses faces le problème de notre destinée. Sa jeunesse , d’ailleurs, n’est pas exempte de folies. Instrui
es amères qui se terminent par une allusion à une récente aventure de jeunesse , sont bientôt corrigées par une sorte de démenti
prématurée, qui n’a fait que tout décolorer à mes yeux, une nouvelle jeunesse qui embellisse tout et me rende le bonheur. » Cep
naise « célèbre par sa beauté, quoiqu’elle ne fût plus de la première jeunesse . » Par un sentiment de vanité, joint à un vague d
puissance du cœur. Cet état chez Adolphe avait plusieurs causes : sa jeunesse avait d’abord été austère, puis très dissipée et
phie, cet état était le résultat d’une philosophie dissolvante, d’une jeunesse trop émancipée succédant à une enfance trop compr
de la lumière sur cette légion d’inconnus qui appartiennent tous à la jeunesse . Dans un ouvrage intitulé : Lettres Westphalienne
iennent à la fois à tous les âges, mais sans rappeler le charme de la jeunesse , ni la gravité de l’âge mûr. Sa vie entière se pr
s facultés les plus heureuses se sont tournées contre elles-mêmes. La jeunesse a été en proie à des tristesses extraordinaires,
une maturité précoce, mais sans y trouver ce qui avait manqué à leur jeunesse . » Ce que M. de Mussy dit de la jeunesse des coll
r ce qui avait manqué à leur jeunesse. » Ce que M. de Mussy dit de la jeunesse des collèges peut, dans une certaine mesure, s’ap
révélations prouvent qu’une sorte de nostalgie s’était emparée de la jeunesse , sans distinction entre le caractère des maisons
ed voit apparaître la fée des Alpes, il lui raconte sa vie passée, sa jeunesse solitaire, comment il descendait dans les caveaux
it grave. Il l’était par son étendue : il frappait l’âge mûr comme la jeunesse , les écrivains brillants comme les penseurs austè
arque la fin du mal dont il souffrait, en même temps que la fin de sa jeunesse . Avec la maturité (1820), sa vie se transforme. J
vait dit : « L’ennui ne doit pas t’étonner : résigne-toi à n’avoir ni jeunesse , ni passé, ni avenir ; je ne te dis pas de ne pas
qui m’avait recueilli à ma naissance, et à l’ombre duquel ma première jeunesse s’était écoulée, j’avais entendu le vent du doute
me de ce mal de la mélancolie qu’il a si fortement stigmatisé. Dès sa jeunesse , taciturne et méfiant, il fuit le monde et recher
). Il était malade, dit Sainte-Beuve, du « mal du temps, du mal de la jeunesse d’alors ; il pleurait sans cesse comme René ; il
subi jeunes la Terreur, le bel âge a été flétri, qu’il n’y pas eu de jeunesse , et qu’ils porteront jusqu’au tombeau cette mélan
la philosophie, le roman, l’art enfin, quelle était l’attitude de la jeunesse de la Restauration ? J’ai déjà parlé en un autre
rceau inédit jusqu’en 1847, mais écrit en 1817, sous ce titre : De la jeunesse , M. de  Rémusat traçait des jeunes gens de cette
frais et vermeil et le blasphème à la bouche. » Enfin, selon lui, la jeunesse au lieu d’avoir l’enthousiasme du mal n’avait que
erbe, cet orgueilleux ennui, cette audace de négation que montrait la jeunesse , n’étaient-ils pas imités de Chateaubriand, de Se
lors était particulièrement atteint de ce qu’on a appelé le mal de la jeunesse . M. de Tocqueville écrivait, le 16 septembre 1823
encore deux ans à peine, et je n’aurai même plus la présomption de la jeunesse pour me faire rêver une petite renommée. Cette id
on passionnée, qui ont attesté en lui, même après l’âge normal, cette jeunesse d’esprit et de cœur qu’il se défendait d’avoir en
x à leurs yeux. Quoi qu’il en soit, et tout au moins en apparence, la jeunesse ne faisait pas exception à l’état maladif très co
sang. Les deux poètes russes que je viens de nommer ont exercé sur la jeunesse de leur temps une action profonde, le dernier sur
 ! » Chateaubriand confirme ces appréciations quand il parle de cette jeunesse « sur laquelle des malheurs qu’elle n’a pas connu
, en regrettant l’enfance où le cœur dort, Vieillir, en regrettant la jeunesse ravie, Mourir, en regrettant la vieillesse et la
quel est cet homme qui cache en vain son âge sous des prétentions de jeunesse  ? c’est le comte de la Roche-noire, auteur de nom
« Feu et flammes. » On y remarque un tableau curieux des mœurs de la jeunesse du temps. C’était le bonheur de cette jeunesse, d
urieux des mœurs de la jeunesse du temps. C’était le bonheur de cette jeunesse , de ceux qu’on appelait alors la jeune France, de
r au goût prétentieux de l’époque, il fallait donner à ces parties de jeunesse un caractère solennel ; on les appelait des orgie
dans le vague de la vie, il avait cette mélancolie noire, maladie de jeunesse , engendrée par la science précoce de notre civili
dans ses débuts ! Comme ses premiers vers étincellent de verve et de jeunesse  ! Quelle aimable folie ! Quel badinage éblouissan
tulé Tristesse (1840), où Musset fait un amer retour sur sa force, sa jeunesse , sa gaieté perdues, sur ses aspirations vers la v
lui, comme chez Octave, ce caractère était-il surtout le fruit d’une jeunesse corrompue ? La forme romanesque qu’il a choisie p
e. Macarée dépeint les progrès de son développement, la vigueur de sa jeunesse , ses courses enivrantes à travers les montagnes o
l rencontre en parcourant la nature, les entretiens qu’il eut dans sa jeunesse avec le vieux centaure Chiron ; enfin il annonce
de son roman, Mme Sand s’est reportée aux impressions de sa première jeunesse , à cette tentative de suicide que je viens de rap
Musset dans la Confession. Arthur recueille comme eux le fruit d’une jeunesse mal gouvernée, et Guttinguer entend montrer par s
me avant l’âge de la caducité, la fatigue de l’esprit, la perte de la jeunesse , enfin toute la misère des amours éteints et des
ses aînés. Au physique, comment est-il représenté ? « Il n’a plus de jeunesse , dit de lui une femme dont il s’occupe, et n’a ri
isent pas à elles-mêmes, qui ont besoin d’appui au dehors et, dans sa jeunesse , il avait eu des accès de découragement. Devant l
dans les périodes précédentes, ce mal atteignait particulièrement la jeunesse . On l’a vu déjà par les débuts de la plupart des
un écrivain distingué, M. Rousse, a tracé un spirituel portrait de la jeunesse qui sortait des bancs du collège en 1830. Il a pe
M. About nous a tracé le spirituel portrait. Mais la mélancolie de la jeunesse n’était pas toujours coupable ou ridicule ; elle
es. Ainsi, en 1830 comme en 1820, comme en 1800, on constate parmi la jeunesse un certain malaise, qui se rattache au mal généra
al du siècle. Dans ce roman de M. Henri Conscience, on apprend que la jeunesse flamande, les jeunes-Flandre, si l’on me permet c
, le reste lui paraît faible. Les pleureurs à la suite ont tort. » La jeunesse elle-même, qui s’était si longtemps montrée avide
73 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304
tion (excepté les Abdéritains, peuple fou qui voulait rire) mettre sa jeunesse dans son sénat, demander leurs lumières à ceux qu
monde recommencerait tous les jours, et cette succession de folies de jeunesse ne serait qu’une succession de catastrophes dans
, en sorte que les vieillards se demandaient s’il y aurait encore une jeunesse et si Dieu ne faisait plus naître les générations
Tu verras tomber ce gouvernement, en rendant par sa chute la vie à la jeunesse de son peuple ; et, prodige de démence, tu verras
gouvernements de parole, des dictatures ou des républiques dans votre jeunesse , sur la foi des théories toujours séduisantes com
ns illustre, je m’étais dit et j’avais dit bien souvent à mes amis de jeunesse  : « Si Dieu me seconde, j’emploierai les années q
nées là-haut.) « J’emploierai donc, disais-je à ces amis, ma première jeunesse à la poésie, cette rosée de l’aurore au lever d’u
i écrit ce livre d’histoire, complément de ma célébrité littéraire de jeunesse , si j’ai le hasard de conquérir cette double célé
l’encens des siècles. » XVII Voilà quels étaient mes plans de jeunesse . Ce n’étaient pas les plans de Dieu. L’orgueil y
incontestablement coupable de quelques vers plus ou moins heureux de jeunesse qui s’étaient fixés dans la mémoire et qui accola
ue que de dévouement aux trois monarchies qu’il avait servies dans sa jeunesse . Il décorait une monarchie, plus qu’il n’était ca
jactances d’infaillibilité ? Lamartine. P.-S. Une partie de la jeunesse française ayant rédigé et publié une protestation
lettre que j’ai cru devoir adresser aux représentants de cette noble jeunesse . « Monsieur, L’Opinion nationale, que je remerci
seulement d’une raillerie mal comprise m’a valu, de la part de cette jeunesse si délicate et si généreuse, une protestation qui
de but et qui s’attache au revers, je sais où je les trouverais ! La jeunesse a le sens du juste. « Agréez, Monsieur, pour vous
74 (1823) Racine et Shakspeare « Naïveté du Journal des Débats »
Ô temps heureux où le parterre était composé presque en entier d’une jeunesse passionnée et studieuse, dont la mémoire était or
rnée d’avance de tous les beaux vers de Racine et de Voltaire ; d’une jeunesse qui ne se rendait au théâtre que pour y compléter
75 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 44, que les poëmes dramatiques purgent les passions » pp. 435-443
ar les lacedemoniens, pour inspirer l’aversion de l’ivrognerie à leur jeunesse , faisoit son effet. L’horreur que la manie et l’a
e rendre plus odieux que Terence cherche à rendre odieux les tours de jeunesse des eschines et des pamphiles, que le boüillant d
arbarie d’un pere qui veut sacrifier ses enfans à une passion, que la jeunesse ne sçauroit plus excuser en lui, ne peut être reg
76 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ii »
s d’autres soldats, qui appartiennent comme lui à l’Association de la Jeunesse catholique française 1 ; il s’en réjouit : « C’es
r fait ensemble la prière du soir. » (Bulletin de l’Association de la jeunesse catholique française.) Ainsi, dans l’immense mass
l’amitié la plus belle et la plus agissante.‌ 1. En juillet 1914 la Jeunesse Catholique comptait dans ses 4000 groupes, 100.00
77 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »
s merveilleuses qui s’échappent brillamment du sein prophétique de la jeunesse et qui sont comme un programme idéal qu’on ne rem
a Restauration, et grâce aux travaux et aux luttes enhardies de cette jeunesse déjà en pleine virilité, le spectacle de la socié
bras et de regarder, — avec lui qui, à l’heure la plus ardente de sa jeunesse , peignant la noble élite dont il faisait partie,
que de la pensée que doit pratiquer pendant un temps toute vigoureuse jeunesse . La philosophie est perpétuellement à recommencer
triarcale de cultivateurs. Son grand-père, qui vécut tard, et dont la jeunesse s’était passée en quelque charge de l’ancien régi
au, et que sa contemplation avait trouvé à une heure déterminée de sa jeunesse une forme de tableau si en rapport et si harmonie
acun, en se souvenant bien, chacun a eu de la sorte son Sinaï dans sa jeunesse , sa mystérieuse montagne où la destinée s’est com
it, en ces années-là, à cette période heureuse où luit l’étoile de la jeunesse , à la période de nouveauté et d’invention ; il se
orsque seul, etc., etc. ; et l’autre qui a pour titre : Le Soir de la Jeunesse . Nous ne croyons pas nous tromper en disant que c
78 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Duranty » pp. 228-238
un seul genre de bêtes. Pour nous, cela n’était pas recommandant ! Sa jeunesse pouvait l’excuser. Il était très-jeune. Aujourd’h
e préface, à la tête de son volume, n’a encore que vingt-sept ans. La jeunesse a des admirations qui, — tout le temps qu’elle du
passer ou sans l’atteindre. Seulement, si ces ivres admirations de la jeunesse font souvent tache, pour toute la vie, sur l’orig
ieté même est âpre, quand ils plaisantent, et l’on voit, à travers la jeunesse de l’un et la maturité de l’autre, la tête de mor
79 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid (suite.) »
d’être tout à fait contemporain de son sujet. Le Cid est une pièce de jeunesse , un beau commencement, — le commencement d’un hom
t admiré le Cid encore nouveau, et étant eux-mêmes dans leur première jeunesse , ne lui comparaient rien et souffraient difficile
’il a su faire avec une décision hardie et une aisance supérieure. La Jeunesse du Cid, de Guillem de Castro, pièce en trois jour
nt pour la forme nos légers mea culpa, de prétendre retoucher à notre jeunesse , — aux œuvres et aux actes de notre jeunesse ; — 
tendre retoucher à notre jeunesse, — aux œuvres et aux actes de notre jeunesse  ; — et surtout si ç’a été celle du grand Corneill
son gendre, en le voyant si prompt à renoncer à l’être. Il plaint sa jeunesse . Quel âge peut avoir Rodrigue ? Dans les toutes p
encore ? Ce n’est pas une analyse quelconque que j’ai voulu faire. La jeunesse et l’à-propos du Cid à son heure, voilà mon sujet
80 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. Joubert »
it alors vingt-cinq ans, à peu près trois ans de plus que son ami. Sa jeunesse dut être celle d’alors : « Mon âme habite un lieu
ui le panthéisme était très-familier, on a lieu de le croire, à cette jeunesse de M. Joubert ; il l’embrassait dans toute sa pro
urneur par ses préfaces, Mercier par ses brochures. Il était de cette jeunesse délirante contre qui La Harpe fulminait. Il avait
de ce qui n’était pas digne de lui dans ce premier enthousiasme de la jeunesse  ; cette boue des Mercier et des Rétif ne lui pass
commença. Les illustres Mémoires ont déjà fixé en traits d’immortelle jeunesse cette petite et admirable société d’alors, soit a
âge pour apprendre ce que je voulais savoir, et j’aurais besoin de la jeunesse pour bien dire ce que je sais. » Au milieu de ces
unesse pour bien dire ce que je sais. » Au milieu de ces plaintes, sa jeunesse d’imagination rayonnait toujours sur de longues p
81 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186
s, et ne fut nommé évêque qu’à cinquante-cinq. Il passa donc toute sa jeunesse en savant dégagé et libre, se promenant avec une
lets ; qu’en un mot, et pour me servir de ses termes, ni le feu de la jeunesse , ni l’embarras des affaires, ni la diversité des
il paraissait aux dames avant les grandeurs de l’épiscopat et dans sa jeunesse . C’est l’abbesse de Caen, depuis abbesse de Malno
ion. Cette passion, qui n’était que dans le ton, tenait au feu de la jeunesse  ; cette première rudesse, que l’abbesse voudrait
nus qu’il a écrits en latin sur sa vie, confesse qu’à ce moment de sa jeunesse il donna dans les dissipations et les élégances,
ntre eux Huet et Ménage, on se plairait à saisir quelques saillies de jeunesse du futur prélat, quelque filet de verve gauloise
veut, avant tout, avoir à exercer son activité. Chaque génération de jeunesse tient à y mettre du sien et à faire acte de prése
82 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538
es où, à la lueur d’une lampe qu’alimentait l’huile de nos noyers, la jeunesse du voisinage venait teiller avec nous ce beau cha
des leurs. À travers ces incertitudes et ces projets flottants de la jeunesse , il voyage dans le pays, et il n’est, chemin fais
et de son exemple, fut un retour de réflexion sur l’imprudence de ma jeunesse . Voilà, disais-je, un homme qui s’est donné le te
r cette sagesse. Sa vieillesse eut plus de force que n’en avait eu sa jeunesse . Jeune, nous le voyons tel qu’il se peint lui-mêm
armontel, publié en 1820, fait voir qu’en décrivant ses pétulances de jeunesse dans sa prose, il les a beaucoup adoucies. À part
ion, en font un livre qu’on parcourt toujours avec plaisir, et que la jeunesse non orgueilleuse peut lire avec fruit. Il serait
la mélodie se sent moins encore que le besoin de dépenser un reste de jeunesse . Il est curieux d’observer, dans les Mémoires de
83 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
nnent les coupes colorées de ces fleurs. Nous écrivons pour la chaste jeunesse et pour les sages, nous n’écrivons pas pour les v
qui ternit la pudeur ne doit être pardonné à celui qui écrit pour la jeunesse , ce printemps de la pureté. III J’ouvre don
même avait popularisé dans Child-Harold les coquetteries de Cadix. La jeunesse de Londres et de Paris ne rêvait que Dulcinées d’
rt. Aussi, à dater de ce premier poème applaudi avec frénésie par une jeunesse saturée d’idéal et ennuyée de platonisme, Alfred
n poète de première race. On sent que la richesse d’imagination et la jeunesse encore saine du cœur s’agitent en lui sous la fro
nocence et l’honneur, et qu’une vie d’honnête homme pour racheter une jeunesse de débauches. C’est là le danger de cette poésie
olitude ! ô pauvreté ! La Muse. Poëte, prends ton luth ; le vin de la jeunesse Fermente cette nuit dans les veines de Dieu. Mon
t ton oisiveté : ta douleur est à Dieu. Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, Laisse-la s’élargir cette sainte blessure
des transports d’un peuple furieux Qui semblait en passant crier à ma jeunesse  : « Toi qui pleures ce soir, n’as-tu pas ri comme
ds et comme je te compatis dans la tombe. Et qu’as-tu donc fait de ta jeunesse et de ton talent, que nous n’ayons plus ou moins
bucher comme des enfants sans lisière sur tous les achoppements de la jeunesse , de la beauté, de la sensibilité et du génie ? Tu
intitulerais Sourires et Soupirs ; l’un les plus frais sourires de la jeunesse , l’autre les plus pathétiques soupirs de l’humani
84 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Œuvres complètes d’Hyppolyte Rigault avec notice de M. Saint-Marc Girardin. »
’était pas fait encore. Il n’avait aucun entraînement, nul abandon de jeunesse , et semblait de bonne heure fort préoccupé du but
ant à l’Université qu’il faut s’en prendre des maladies morales de la jeunesse qu’aux familles elles-mêmes, à l’esprit public et
du dehors, il disait agréablement et en famille bien des vérités à la jeunesse  : non pas qu’il fut décidé à louer le passé en to
ependant, dans ces séjours terrifiés, on voyait accourir en foule une jeunesse prête à tout souffrir, la faim, le froid et les c
et le délicat Érasme vanterait les bons lits et la bonne chère de la jeunesse moderne. Mais le savoir est-il aussi précoce ? J’
servent la santé de l’esprit, et vous êtes frappé dans la force de la jeunesse  ; vous l’êtes comme ne l’est pas toujours celui q
85 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184
la couleur se ressentait de la date de son enfance et de sa première jeunesse . De la grande ère de 89 il garda toujours, en l’é
vait pas encore quitté son sabre. Cependant la guerre éclatait, et la jeunesse courait aux frontières. Droz, revenu à Besançon,
C’est un roman par lettres, tout pastoral, qui sent la candeur de la jeunesse et presque de l’adolescence. Les principales scèn
qui pleurent la mort, et qui ne pleurent point la fleur envolée de la jeunesse  ! » M. Droz n’était point ainsi ; il avait respir
 ! » M. Droz n’était point ainsi ; il avait respiré et non cueilli la jeunesse dans sa fleur ; il eut le fruit, et il se disait
dans le sentiment de sa force : « Je paie bien cher les fautes de ma jeunesse … Pauvre France ! on te les fait payer aussi. » C
86 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200
esse de Savoie, très spirituelle, faisant aussi des vers, et, dans sa jeunesse , la patronne des nouveaux poètes à la Cour ; la t
e naturelle : Mais lors l’âge ancien de votre tante et mon enfantine jeunesse avaient plus de convenance, étant le naturel des
ace à tous les sentiments et à toutes les activités ambitieuses de la jeunesse . Donna-t-elle en effet, dès ce temps-là, quelque
enri duc de Guise, qui fut tué à Blois, et avait logé si avant dès sa jeunesse toutes les affections de son cœur en ce prince qu
l réussit à aliéner d’elle leur mère. Marguerite, à cette fleur de sa jeunesse , était, selon tous les témoignages, d’une ravissa
ets de pied blonds que l’on tondait de temps en temps. » Mais dans sa jeunesse , quand elle osait être brune, au naturel, cela ne
87 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Hernani » (1830) »
à bien peu d’intelligences près (lesquelles s’éclaireront), toute la jeunesse si forte et si patiente d’aujourd’hui ; puis, ave
ute la jeunesse si forte et si patiente d’aujourd’hui ; puis, avec la jeunesse et à sa tête, l’élite de la génération qui nous a
sciencieux et libre. Grâces lui soient donc rendues, ainsi qu’à cette jeunesse puissante qui a porté aide et faveur à l’ouvrage
88 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »
er à l’indulgence de mes lecteurs. Persécuté comme je l’ai été dès ma jeunesse , peut-être me pardonnera-t-on d’avoir cherché que
d’un autre côté, n’ayant à opposer à de si formidables ennemis que ma jeunesse et mon inexpérience (et, je dois le dire aussi, l
rend aux danses légères paré de toutes tes grâces, et brillant d’une jeunesse nouvelle ? « Le temps destructeur t’avait couvert
sirs et aux jeux folâtres ; tu peux te mêler aux danses légères de la jeunesse , ou amuser les jeunes filles par tes aimables cha
l’ont accompagnée, et particulièrement par la considération de votre jeunesse et de notre situation dans le monde. Le premier s
et à mes espérances, si vous veniez à oublier les préceptes de votre jeunesse et à quitter le sentier où vous avez marché jusqu
ils sont eux-mêmes tombés ; et sur ce point la considération de votre jeunesse redouble leur confiance. C’est à vous de lutter c
onstances, aux sentiments et à l’avis de Sa Sainteté, alléguant votre jeunesse et votre inexpérience, qui a besoin d’être guidée
89 (1893) Alfred de Musset
leur orgueil. En 1827, le romantisme fermentait dans les veines de la jeunesse . Elle savait par cœur les Méditations et les Odes
ain des efforts violents que l’empereur avait exigés de la France, la jeunesse de la Restauration se sentit désœuvrée. Comparant
ttéraire qui m’a précédé, celle à laquelle j’ai appartenu, ont eu une jeunesse d’une tristesse lamentable, tristesse sans cause
se croyait également affranchi — on pardonnera cette présomption à sa jeunesse — de ce qu’il y a de déclamatoire et de forcé che
id d’aspect, était celui qui se montrait d’ordinaire dans la première jeunesse , même après le tapage de ses débuts. Un de ses ca
tion nouvelle : ce fut un haro de gros rires ». Mais les femmes et la jeunesse se déclarèrent en faveur de Musset, et tous les v
rimées : Oh ! dans cette saison de verdeur et de force, Où la chaude jeunesse , arbre à la rude écorce, Couvre tout de son ombre
ank est maintenant celui que la débauche a touché dans la fleur de sa jeunesse et qui en garde au cœur une flétrissure. Ah ! ma
13 février). Au moment où Mme de Musset-Pathay traçait ces lignes, la jeunesse de son fils était finie. Il avait vingt-trois ans
que faire de se venger de nous, m’a fermé la bouche en me rendant la jeunesse du cœur et en me forçant d’avouer qu’il a mis en
terre sans qu’elle sache qui elle a porté. Non, non, j’en jure par ma jeunesse et par mon génie, il ne poussera sur ta tombe que
un adieu que je venais dire à mon pays et à tous les souvenirs de ma jeunesse et de mon enfance, car vous avez dû le comprendre
nce. Aucun des poèmes de Musset n’a plus contribué à lui conquérir la jeunesse . Les défauts mêmes qu’on y pourrait relever n’y o
nt pas nui ; ainsi l’accent déclamatoire de certains passages, car la jeunesse est naturellement et sincèrement déclamatoire. Sa
ien sur le sable À l’heure où passe l’aquilon. J’ai vu le temps où ma jeunesse Sur mes lèvres était sans cesse Prête à chanter c
ossuet, « qui passent leur vie à remplir l’univers des folies de leur jeunesse égarée ». Le châtiment ne se fit pas attendre. Le
essé au cœur, et qui crie avec de si vrais sanglots, a des retours de jeunesse et comme des ivresses de printemps. Il se retrouv
’Albertu s de Théophile Gautier : « C’étaient, dit-il, des poésies de jeunesse et de bravade pour ainsi dire où s’affirmaient to
ci splendidement. C’est une fête pour l’esprit de voir cette heureuse jeunesse , aux mains pleines et prodigues, lancer à la volé
t grave et douloureux. Musset avait descendu de quelques pas, dans sa jeunesse imprudente et libertine, les bords de l’abîme où
sépulcre blanchi où dort la poussière des illusions généreuses de la jeunesse , c’est Musset, c’est son mauvais moi à l’inspirat
sur ses défauts et ses mauvaises pages, même par ses admirateurs. La jeunesse d’il y a trente ans lisait dévotieusement les déc
quelles Musset n’est qu’un médiocre élève de Rousseau et de Byron. La jeunesse d’aujourd’hui condamne le livre sur ces mêmes cha
quel l’aristocratie française s’était prise de passion au temps de sa jeunesse . Au printemps de 1831, les belles dames du faubou
ontre déjà des protestations contre l’excès de sa faveur auprès de la jeunesse . Dans les premiers mois de 1846, Sainte-Beuve cop
est pas seulement le distingué et le délicat qu’on aime en lui. Cette jeunesse dissolue adore chez Musset l’expression de ses pr
précieux des dons qui puissent séduire une civilisation vieillie, la jeunesse . Comme il a parlé “de cette chaude jeunesse, arbr
civilisation vieillie, la jeunesse. Comme il a parlé “de cette chaude jeunesse , arbre à la rude écorce, qui couvre tout de son o
ollège qui venaient frapper à sa porte pour contempler le poète de la jeunesse  : « Ce n’était plus, écrivait l’un d’eux longtemp
eut avoir une poésie toute de sentiment et de passion, aux yeux d’une jeunesse pour qui le sentiment est une faiblesse, l’amour
les renseignements qu’il contient sur la famille de Musset et sur la jeunesse du poète. On ne doit toutefois le consulter qu’av
90 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416
et pour le fond et pour le ton, avec ce qu’on pouvait attendre de la jeunesse de Fléchier ; qu’ils ne la déparent en rien ; qu’
80 ; et en tête : Divertissements, jeux d’esprit ou passe-temps de la jeunesse d’une des premières plumes de ce siècle, et au-de
e des premières plumes de ce siècle, et au-dessous : Amusements de la jeunesse d’un homme illustre. Ce petit recueil se compose
e vers le premier idéal poétique qu’il avait conçu et cultivé dans sa jeunesse . On lit, au tome ixe de ses Œuvres complètes, un
e dans un détail d’exemples assez agréable. Comme un homme qui dès sa jeunesse a vécu avec les honnêtes gens, il croit à la vert
ujours et la pureté des mœurs n’en souffre aucune atteinte. Un peu de jeunesse et un peu d’amour-propre leur fait aimer ce qu’el
ion, composera son éloquence. D’autres défauts pourtant tenaient à sa jeunesse , et ils disparaîtront avec l’âge. C’est ainsi que
à-dire à celle même qui, quarante ans auparavant, dans la fleur de sa jeunesse , présidait si agréablement aux plaisirs et à la s
confident et le conseil du cardinal de Retz. Le fils, dès sa première jeunesse , s’était mis par là dans les compagnies les plus
91 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »
voluptés parisiennes qui avait meurtri, sous sa danse effrénée, cette jeunesse ternie, ce cœur effeuillé, cette âme éteinte dans
nt de la perdition. Il faut dire aussi qu’elle mourut jeune et que la jeunesse la plus souillée, choisie par la mort, se couronn
reuses créatures chassées des splendeurs du vice par la perte de leur jeunesse et qui s’attachent, en rampant, à la fortune de l
raille, avec la spontanéité, la fougue, la séduisante mobilité de la jeunesse . Son lagrime d’amor non e acqua. Aucune contraint
ance prématurée de la passion humaine, quel éperdument de verve et de jeunesse  ! M. Alexandre Dumas a conquis, en un soir, ses t
Camélias fit ses débuts au théâtre. Le drame dégageait une flamme de jeunesse , une fièvre de passion, une chaleur de vie qui ét
un corbeau jette des cris de mauvais augure aux oreilles de ces deux jeunesses . Ce corbeau, c’est le sculpteur Taupin, un vieux
eau trouble. Lui aussi, Taupin, il a eu autrefois du talent et de la jeunesse , mais le malheur a voulu qu’il s’amourachât d’une
, il a pensé à son ami Paul. Il s’agit de renouer un premier amour de jeunesse interrompu par un mariage. Ces services-là ne se
92 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80
me qu’elle pût admettre. M. de Talleyrand retrouvait là, avec plus de jeunesse , une image des cercles de la maréchale de Luxembo
a maréchale de Beauvau ; mais il se plaignait galamment de ce trop de jeunesse , et qu’il lui fallût attendre quinze ans au moins
e belle âme, ardente comme les climats des tropiques où avait mûri sa jeunesse , orageuse comme les mers sillonnées par Kersaint 
ubi jeunes la Terreur, le bel âge a été flétri, qu’il n’y a pas eu de jeunesse , et qu’ils porteront jusqu’au tombeau cette mélan
e des organes, son cœur sembla redoubler jusqu’au bout d’ardeur et de jeunesse . Presque séparée du monde alors, entourée des soi
’ingratitude, la mort, dépeuplent peu à peu ce monde enchanté dont la jeunesse faisait son idole…Aimer Dieu, c’est adorer à leur
93 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103
ntelligence : c’est sa gloire. J’ai essayé souvent, dans mes notes de jeunesse , de me rendre compte à moi-même des impressions q
avec plus de lenteur, mais avec la même vicissitude de naissance, de jeunesse , de maturité, de caducité et de mort. L’empire a
e de dérision et d’impopularité pour ceux qui étaient accoutumés à la jeunesse de Néron, et qui, suivant le préjugé du vulgaire,
. « Tu es parvenu à cet âge où l’on a déjà échappé aux passions de la jeunesse  ; ta vie est telle que tu n’as aucune indulgence
peut plus rien promettre au peuple romain qu’un bon successeur, et ta jeunesse rien autre qu’un bon maître à l’empire. « Sous Ti
t pas osé eux-mêmes ; et vous, enfants privilégiés de l’Italie, vous, jeunesse vraiment romaine, vous demanderiez le sang et le
94 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162
à pour représenter idéalement les petites erreurs d’adolescence ou de jeunesse que d’autres auraient décrites sans doute avec co
t que le regret, le souvenir, le songe éternel, le culte de sa propre jeunesse , l’adoration dont il se sentait l’objet, le renou
l avait pour cela, et jusqu’à la fin, des séductions, des grâces, une jeunesse d’imagination, une fleur de langage, un sourire q
destinée. Il lui dit : Un grand malheur m’a frappé dans ma première jeunesse  ; ce malheur m’a fait tel que vous m’avez vu. J’a
i se fagotent en grands hommes », le culte surtout, l’idolâtrie de la jeunesse , de celle qu’il n’a plus : « Je suis toujours tri
ent du passé, il s’anime, il renaît, il se reprend au printemps, à la jeunesse  ; il se ressouvient de Rome, il s’y revoit comme
95 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 560-561
d’autant plus de droit, que, sans aucune prétention, elle offre à la Jeunesse de quoi s’instruire, s’amuser, & se former. S
ral, sur-tout dans une partie aussi essentielle que l’éducation de la Jeunesse , & l’atroce célébrité de tant de Productions
96 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Note »
e sont pas rendu compte des vrais rapports naturels entre une ardente jeunesse qui s’élève et une gloire déclinante qui vieillit
mais je vous le dis sans flatterie, je suis ravi. Le détail de cette jeunesse et de cette famille est enchanté. Comment n’ai-je
c. ? Bien est-il heureux pour ma probité littéraire, monsieur, que ma jeunesse fût achevée dans mes Mémoires, car je vous aurais
97 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Couyba, Charles-Maurice (1866-1931) »
rez l’émotion, la belle candeur, tour à tour forte et charmante de la jeunesse — la jeunesse ! cette fête grandiose et si courte
la belle candeur, tour à tour forte et charmante de la jeunesse — la jeunesse  ! cette fête grandiose et si courte, mais immense
98 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »
rore du monde ! Le poète des Réveils, qui n’avait plus précisément la jeunesse de l’alouette du matin, nous l’annonce, à nous au
oup quand il traduit en vers, souvent très beaux, les croyances de sa jeunesse , et que l’accent exécré, l’accent catholique plus
onge renaisse ? Pauvre clé rose, elle a roulé Dans les torrents de ma jeunesse . ……………………………………… ……………………………………… ……………………………………….
Tu ne crois pas beaucoup aux ardeurs, même à celles            De la jeunesse dans les cœurs. Rien de nos puretés vaines et pr
99 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »
ir une fierté que ne connaissent pas les cygnes. Il n’a pas chanté la jeunesse perdue que chantent tant de poètes au déclin, vie
ent tant de poètes au déclin, vieux Titons amoureux d’Aurores ; cette jeunesse que Chateaubriand voulut inutilement retenir avec
les toits — la plénitude, la fraîcheur et le rayon des poésies de sa jeunesse , mais il s’y trouve une profondeur d’impression,
e des Écuries-d’Artois, si plein des portraits et des souvenirs de sa jeunesse , et dans lequel il s’était, de si longue main et
100 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311
qu’il mêle continuellement à ses récits. Nous l’avons vu parler de la jeunesse avec feu et sympathie, en s’identifiant avec elle
ageux qui se dévouent tout entiers au travail et à l’étude. L’ardente jeunesse se presse de vivre ; elle prodigue des années pou
s et des arts et administrateur éclairé, il nous le fait voir dans sa jeunesse tout près d’entrer dans une compagnie célèbre3 qu
Lassone se félicitait seulement de l’avoir eu pour protecteur dans sa jeunesse , et pour ami dans un âge plus avancé. Il n’oublia
e les grandes combinaisons s’opèrent ? et pourquoi voudrait-on que la jeunesse et la vigueur de l’âme obéissent à des lois que n
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