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1 (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre I. Le théâtre avant le quinzième siècle »
moins clérical. La Représentation d’Adam. Les Prophètes du Christ. Le Jeu de Saint Nicolas de Jean Bodel (xiie  siècle). Le
ve  siècle). — 2. Origines du théâtre comique. Adam de la Italie : le Jeu de Robin et de Marion et le Jeu de la Feuillée (x
éâtre comique. Adam de la Italie : le Jeu de Robin et de Marion et le Jeu de la Feuillée (xiiie  siècle) ; originalité d’Ad
d’Abailart nommé Hilaire : dans une Résurrection de Lazare et dans un Jeu sur l’image de saint Nicolas. Il y a aussi un dra
trahissent une significative préoccupation de la mise en scène et du jeu des acteurs. « Qu’on établisse le paradis dans u
ntinue qui relie les scènes dialoguées, et qu’un lecteur ou meneur du jeu avait peut-être charge de réciter. Ces deux parti
e. Le caractère profane du genre dramatique s’accentue encore dans le Jeu de saint Nicolas, que Jean Bodel fit jouer à Arra
accessoires, je ne vois pas ce que les mystères auront de plus que le Jeu de saint Nicolas. Le bourreau truculent, le messa
oins graves que les anciens drames liturgiques, plus sérieuses que le jeu de saint Nicolas et que les mystères, très famili
dont on connaisse la date : en 1290 et en 1302 fut joué à Limoges un Jeu sur les miracles de saint Martial. De même voit-o
veux, l’Assomption à Bayeux, la Résurrection à Cambrai et à Paris, un Jeu de sainte Catherine à Lille ; on atteint ainsi le
tradition de certains spectacles grossiers, mimes, scènes bouffonnes, jeux de clowns et de saltimbanques, où sont enclos cer
Un personnage que nous avons vu dans les pièces sacrées, le meneur du jeu , expliquant, narrant, reliant, facilite la transi
inué la tradition. Enfin ne doit-on pas laisser une part d’action aux jeux liturgiques et sacrés ? et ne fournirent-ils pas,
t la puissance des effets qui étaient contenus dans la forme de ces «  jeux  » sacrés. Appliquée au vieux thème des pastourell
ux » sacrés. Appliquée au vieux thème des pastourelles, elle donna le Jeu de Robin et de Marion, la première de nos pastora
ments narratifs, lyriques, littéraires et populaires, elle a donné le Jeu de la Feuillée. Le Jeu de Robin et de Marion, qui
es, littéraires et populaires, elle a donné le Jeu de la Feuillée. Le Jeu de Robin et de Marion, qui fut représenté en 1283
s et amies manger du fromage, des pommes ou du lard, jouer aux petits jeux , pas toujours innocents, chanter de joyeuses et v
sin moins sec, plus de substance et de relief dans les personnages du Jeu de Robin et de Marion que dans ceux du Jeu de la
ef dans les personnages du Jeu de Robin et de Marion que dans ceux du Jeu de la Feuillée : est-ce parce que cette pièce-ci
quer de traits tirés de son invention propre ? Toujours est-il que ce Jeu de la Feuillée est autrement curieux, intéressant
s collèges des pièces comiques : du moins leur voit-on défendre les «  jeux déshonnêtes » aux fêtes de saint Nicolas et de sa
 ; Prophètes du Christ (latin) ; la Résurrection du xiie siècle ; le Jeu de saint Nicolas, de Jean Bodel, etc.). Adam, mys
aris reprendre ses études, et composa à cette occasion (vers 1062) le Jeu de la Feuillue et sans doute le Congé qu’il adres
d’Anjou. Il fit jouer à Naples, dans l’automne sans doute de 1283, le Jeu de Robin et de Marion. Il était mort en 1288. Le
oute de 1283, le Jeu de Robin et de Marion. Il était mort en 1288. Le Jeu de Robin et de Marion fut rapporté et joué à Arra
t joué à Arras, et c’est pour cette représentation que fut composé le Jeu du Pèlerin, prologue dialogué. 148. Du garçon e
2 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »
encore, remonter à nos souvenirs les plus anciens, chercher, dans les jeux qui amusèrent l’enfant, la première ébauche des c
qu’il ne peut pas y avoir solution de continuité entre le plaisir du jeu , chez l’enfant, et le même plaisir chez l’homme.
l’enfant, et le même plaisir chez l’homme. Or la comédie est bien un jeu , un jeu qui imite la vie. Et si, dans les jeux de
t, et le même plaisir chez l’homme. Or la comédie est bien un jeu, un jeu qui imite la vie. Et si, dans les jeux de l’enfan
la comédie est bien un jeu, un jeu qui imite la vie. Et si, dans les jeux de l’enfant, alors qu’il manœuvre poupées et pant
dans les fils qui nouent les situations de comédie ? Partons donc des jeux de l’enfant. Suivons le progrès insensible par le
fenêtre qui s’ouvre, comme si elle faisait sauter un couvercle. Même jeu de scène dans le Malade imaginaire. La médecine o
e-même. Elle ne nous fait rire que parce qu’elle symbolise un certain jeu particulier d’éléments moraux, symbole lui-même d
e un certain jeu particulier d’éléments moraux, symbole lui-même d’un jeu tout matériel. C’est le jeu du chat qui s’amuse a
d’éléments moraux, symbole lui-même d’un jeu tout matériel. C’est le jeu du chat qui s’amuse avec la souris, le jeu de l’e
eu tout matériel. C’est le jeu du chat qui s’amuse avec la souris, le jeu de l’enfant qui pousse et repousse le diable au f
et pourtant il est clair qu’Oronte ne s’amuse pas ici avec Alceste au jeu que nous décrivions tout à l’heure. Mais qu’on y
atériel en un mécanisme moral. Nous allons examiner un ou deux autres jeux , mais en nous bornant maintenant à des indication
comédie ? Il faudrait se figurer que la liberté apparente recouvre un jeu de ficelles, et que nous sommes ici-bas, comme di
ser au comique par l’évocation de cette simple image. Il n’y a pas de jeu auquel un Champ plus vaste soit ouvert. III. —
es d’enfance. Cette réminiscence porte peut-être moins sur tel ou tel jeu spécial que sur le dispositif mécanique dont ce j
ns sur tel ou tel jeu spécial que sur le dispositif mécanique dont ce jeu est une application. Le même dispositif général p
ion. Le même dispositif général peut d’ailleurs se retrouver dans des jeux très différents, comme le même air d’opéra dans b
e que l’esprit retient, ce qui passe, par gradations insensibles, des jeux de l’enfant à ceux de l’homme, c’est le schéma de
de la combinaison, ou, si vous voulez, la formule abstraite dont ces jeux sont des applications particulières. Voici, par e
ttendus. Tout cela ressemble bien plus qu’on ne croirait d’abord à un jeu d’enfant. C’est toujours l’effet de la boule de n
me et à sa belle-mère par le divorce. Il se remarie ; et voici que le jeu combiné du divorce et du mariage lui ramène son a
idu ou celle d’un groupe nous apparaisse, à un moment donné, comme un jeu d’engrenages, de ressorts ou de ficelles, cela es
et plus haut. Nous nous sommes amusés jusqu’ici à retrouver dans les jeux de l’homme certaines combinaisons mécaniques qui
s que nous venons de passer en revue, et à plus forte raison dans les jeux d’enfant dont elles reproduisent le mécanisme. No
t. À chaque instant tout va craquer, et tout se raccommode : c’est ce jeu qui fait rire, bien plus que le va-et-vient de no
l qui le relie à la vie réelle est bien fragile. Ce n’est guère qu’un jeu , subordonné, comme tous les jeux, à une conventio
st bien fragile. Ce n’est guère qu’un jeu, subordonné, comme tous les jeux , à une convention d’abord acceptée. La comédie de
re et son fils dans les Faux Bonshommes : « Mon ami, la Bourse est un jeu dangereux. On gagne un jour et l’on perd le lende
lembour on passera d’ailleurs par gradations insensibles au véritable jeu de mots. Ici les deux systèmes d’idées se recouvr
. Aussi ne trouvera-t-on souvent qu’une nuance de différence entre le jeu de mots, d’une part, et la métaphore poétique ou
et de la nature, envisagés comme deux formes parallèles de la vie, le jeu de mots nous fait plutôt penser à un laisser-alle
ntenant régler les choses sur lui, au lieu de se régler sur elles. Le jeu de mots trahit donc une distraction momentanée du
il est amusant. Inversion et interférence, en somme, ne sont que des jeux d’esprit aboutissant à des jeux de mots. Plus pro
terférence, en somme, ne sont que des jeux d’esprit aboutissant à des jeux de mots. Plus profond est le comique de la transp
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs » pp. 12-24
s habitez par les grecs. Quelques usages pratiquez autrefois dans les jeux funebres, et qui pouvoient ressembler aux combats
t des dez, quoiqu’elles n’ignorent point les mauvaises suites du gros jeu . Les hommes enrichis par ses bienfaits sont connu
arrivé quelqu’avanture singuliere. Les hommes riches et ruinez par le jeu passent en nombre les gens robustes que les medec
s gains continuels. Ce n’est donc point l’avarice, c’est l’attrait du jeu qui fait que tant de personnes se ruinent à joüer
faire tous les jours un gain certain en ne risquant son argent qu’aux jeux où le succès dépend encore plus de l’habileté des
e du hazard des cartes et des dez : cependant il préfere par goût les jeux où le gain dépend entierement du caprice des dez
on d’une prédilection tellement opposée à ses interêts, c’est que les jeux qui laissent une grande part dans l’évenement à l
u’ils ne tiennent pas l’ame dans une émotion continuelle ainsi que le jeu des landsquenets, la bassette et les autres jeux
tinuelle ainsi que le jeu des landsquenets, la bassette et les autres jeux où les évenemens dépendent entierement du hazard 
4 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VIII »
. — Le français des Anglais et l’anglais des Français. — Les noms des jeux . — La langue de la marine. Il est indifférent qu
tèche 77. Des vocabulaires entiers sont gâtés par l’anglais. Tous les jeux , tous les sports sont devenus d’une inélégance ve
à prendre au moins la moitié de la place. L’histoire linguistique des jeux de plein air est curieuse. On en trouverait diffi
un nom anglais aux boules, à la marelle, ou au cerceau pour voir ces jeux innocents faire leur entrée dans le monde82. La l
. NdA 81. C’est le mot latin tout vif, malleus (mail, maillet). — Ce jeu est appelé le Jeu du Palle-Mail dans la Maison de
e mot latin tout vif, malleus (mail, maillet). — Ce jeu est appelé le Jeu du Palle-Mail dans la Maison des jeux académiques
maillet). — Ce jeu est appelé le Jeu du Palle-Mail dans la Maison des jeux académiques, etc. ; à Paris, chez Estienne Loyson
d’Angleterre son vocabulaire. Est-il vraiment si naturel que le même jeu se joue en anglais sur les plages et en français
5 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
Chapitre V. Du jeu , de l’avarice, de l’ivresse, etc. Après ce sent
ions, le besoin d’émotion et l’égoïsme. Le premier produit l’amour du jeu , et le second l’avarice ; quoiqu’on puisse suppos
e ; quoiqu’on puisse supposer qu’il faut aimer l’argent pour aimer le jeu , ce n’est point là, la source de ce penchant effr
la souffrance dans le calme : mais l’instant de la décision, mais le jeu , quelque cher qu’il soit dans le moment où il se
ur ressentir l’émotion des dangers auxquels ils ont échappé. Le grand jeu de la gloire est difficile à préparer ; un tapis
qui s’appliquent à de plus grandes circonstances ; ainsi, l’amour du jeu aide à comprendre l’amour de la gloire, et l’amou
de la gloire, et l’amour de la gloire à son tour explique l’amour du jeu . Tout ce qui établit des analogies, des ressembla
6 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XII. »
re, après une longue vie de triomphes, entre les fêtes sacrées et les jeux guerriers de la Grèce, s’éteignit, sans rival dan
nt à les imiter dans sa République idéale, la place qu’il y donne aux jeux guerriers et à une sorte d’éducation héroïque de
on puissant prédécesseur, ornée des palmes remportées dans les grands jeux de la Grèce. Lui-même, toutefois, ne parut jamais
jeux de la Grèce. Lui-même, toutefois, ne parut jamais favoriser ces jeux , ancienne et rude école de la liberté grecque. Da
, aux maîtres du luth ou de la lyre ; mais rarement il admit d’autres jeux  ; et, parmi les cruautés de son règne, il fit mou
armes, un Macédonien tout armé. Cette défiance et cette aversion des jeux patriotiques de la Grèce n’empêchèrent pas Alexan
au souvenir de la bonne déesse, Déméter ou Cérès, elle associe par un jeu de mots puéril l’apothéose du fils d’Antigone, do
7 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »
ient pensée. Les Maximes de La Rochefoucauld ne sont plus ainsi qu’un jeu de société, et c’est pourquoi les femmes, avec le
on, leur merveilleuse souplesse d’esprit, y ont maintes fois excellé. Jeu assez difficile, il faut le reconnaître, mais qui
le reconnaître, mais qui s’apprend enfin. Les moyens de réussir à ce jeu , il ne serait pas impossible, je crois, de les fo
Maintenant il est très vrai que, même quand les pensées ne sont qu’un jeu d’esprit, il faut encore beaucoup d’esprit pour y
son esprit et toute sa grâce physique, mais encore tout son sexe. Un jeu aussi hardi serait choquant chez d’autres ; mais,
sement à varier sa mélopée et à rompre ses attitudes hiératiques. Son jeu est redevenu prenant et poignant. Pour traduire l
d’intensité. Mais, en même temps qu’il est d’une vérité terrible, son jeu reste délicieusement poétique, et c’est ce qui le
emmes, et comme une grâce et une dignité de costume historique. Et le jeu de cette grande artiste n’est point seulement poi
comédienne revient à la diction naturelle, qui fait l’originalité du jeu de Mme Sarah Bernhardt. Ce récitatif est sans dou
8 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Merrill, Stuart (1863-1915) »
90). — Poèmes (les Gammes ; les Fastes ; Petits Poèmes d’automne ; le Jeu des épées) [1897]. — Les Quatre Saisons (1900).
raiment pour des jours de fête et de fastueuses parades, et quand les jeux du soleil s’éteignent, voici des torches allumées
. Que ce soit pour les Gammes, les Fastes, les Poèmes d’automne ou le Jeu des épées, invariablement il procède de façon qu’
nsonnes, tout cela s’unit harmonieusement pour suggérer une image… Le Jeu des épées qui termine la première série des poème
la supériorité esthétique de ces joyaux : les Gammes, les Fastes, le Jeu des épées, et ce délicieux cantique païen : Petit
9 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
ifique et philosophique ramène l’art, comme le beau même, à un simple jeu de nos facultés ; du reste, elle ne prétend pas l
t problème, relatif à la nature même de l’art. À cette théorie sur le jeu esthétique vient bientôt s’en ajouter une autre p
bientôt s’en ajouter une autre plus radicale : si l’art n’est que le jeu des hommes, il est infiniment au-dessous du trava
e ; dès lors, a-t-il bien devant lui cet avenir qu’on lui promet ? Le jeu est plus nécessaire aux enfants qu’à l’âge mûr ;
e ; et non seulement en théorie, mais en fait, l’art semble un simple jeu d’adresse, où c’est une preuve de force que de tr
me l’affirment les philosophes et les artistes contemporains, dans un jeu de couleurs ou de sonorités. Le principe de l’art
imple forme intellectuelle, à une fiction fugitive, pur instrument de jeu pour l’esprit. Tout ce qui glisse ainsi sur l’êtr
perfection ; il ramena le beau à l’exercice désintéressé, au « libre jeu de notre imagination et de notre entendement ». S
clarté la même pensée, en vint à dire que l’art était par essence un jeu . L’artiste, au lieu de s’attacher à des réalités
herche l’apparence et s’y complaît ; l’art suprême, c’est celui où le jeu atteint son maximum, où nous en venons à jouer, p
gne, l’école de Schopenhauer considère aussi l’art comme une sorte de jeu supérieur, propre à nous consoler quelques instan
ue semble l’accord des écoles actuelles sur l’identité de l’art et du jeu , il est permis de se demander si la théorie, aujo
ant d’une manière exclusive au plaisir de la contemplation pure et du jeu , en voulant désintéresser l’art du vrai, du réel,
de la poésie. Chapitre premier. Le plaisir du beau et le plaisir du jeu I Il est un point que l’école anglaise a
anglaise a eu le mérite de bien mettre en lumière : c’est le rôle du jeu dans l’évolution des êtres vivants. Les animaux t
de s’exercer, même si cette occasion n’est pas utile et sérieuse. Le jeu , chez les animaux, consiste à simuler les actes o
urface. La lutte pour la vie, simplement simulée, est donc devenue un jeu . Il en est de même chez les hommes. Les jeux des
ulée, est donc devenue un jeu. Il en est de même chez les hommes. Les jeux des enfants, celui de la poupée et celui de la gu
inoccupées, des instincts inhérents à la race. Dans presque tous les jeux , la satisfaction la plus grande est de triompher
n de le satisfaire. À défaut de triomphes plus difficiles, tel ou tel jeu d’adresse nous suffit. Sans le savoir, un pacifiq
dans les salons par des traits bien aiguisés, comme ailleurs par des jeux de mains, comme chez les animaux par de petits co
fâcherie. Le combat est donc l’une des sources les plus profondes du jeu , et tout jeu, chez les peuples encore sauvages, t
combat est donc l’une des sources les plus profondes du jeu, et tout jeu , chez les peuples encore sauvages, tend à prendre
a pensée de M. Spencer, aller jusqu’à dire que l’art, cette espèce de jeu raffiné, a son origine ou du moins sa première ma
une soupape de sûreté. Nous pouvons comprendre maintenant comment le jeu nous cause du plaisir, en employant le superflu d
ême celui des odeurs subtiles, naît d’un simple exercice, d’un simple jeu de tel ou tel organe, sans profit visible ; il a
l’intérêt ; les sentiments esthétiques, au contraire, se ramenant au jeu , sont plus purs de toute idée utilitaire. Le beau
inomie, divise à l’excès les fonctions, a besoin de compenser par les jeux variés de l’art l’inégalité de travail à laquelle
ble pas à l’abri de sérieuses objections. D’abord, si tout art est un jeu et si tout jeu n’est pas de l’art, comment distin
i de sérieuses objections. D’abord, si tout art est un jeu et si tout jeu n’est pas de l’art, comment distinguerons-nous l’
comment distinguerons-nous l’un de l’autre ? Selon M. Grant Allen, le jeu serait « l’exercice désintéressé des fonctions ac
valeur esthétique. Loin de contrarier ainsi le plaisir esthétique, le jeu des muscles, lorsqu’il est modéré, nous paraît y
tion de l’action est presque impossible : toute perception suppose un jeu de muscles et non pas seulement de nerfs ; l’œil
s’effacer la distinction établie par l’école de l’évolution entre le jeu et l’art. Dirons-nous donc que tout jeu renferme
école de l’évolution entre le jeu et l’art. Dirons-nous donc que tout jeu renferme des éléments esthétiques ? — Cette doctr
tiques ? — Cette doctrine est plus conséquente, et elle est vraie. Le jeu , en effet, est l’art dramatique à son premier deg
tesque. Au fond, ce n’est pas sans raison que la supériorité dans les jeux de force ou d’adresse a été de tout temps considé
et Spencer. Mais l’esthétique ne commence-t-elle vraiment qu’avec le jeu  ? Tout ce qui est sérieux en nous cesse-t-il d’êt
œuvres humaines, tout ce qui n’est pas expressément fait en vue d’un jeu de nos organes ou de notre imagination, tout ce q
même qu’il est désir non moins que plaisir, besoin réel non moins que jeu et virtuosité. Aussi l’art tend-il à produire des
s du mouvement, ne semble-t-il pas tout d’abord que les mouvements du jeu , non ceux du travail, puissent seuls les réaliser
st là une pure apparence, et le travail s’accommode aussi bien que le jeu des mouvements esthétiques. Voyez sur une échelle
er presque le sentiment du sublime. Nous voici cependant bien loin du jeu , car tous ces hommes poursuivent une fin détermin
en proportion et en harmonie avec la fin voulue. Au contraire, si un jeu coûtait autant d’efforts, nous en serions désagré
à l’intelligence de voir l’inutile pris comme but par la volonté. Le jeu , l’exercice frivole de l’activité, loin d’être le
conclusion, très différente de celle de M. Spencer : c’est que, si le jeu (exercice d’un organe sans but utile) est par lui
mbres ; l’énergie de cette volonté peut donc nous séduire plus que le jeu facile des organes ; le but poursuivi par elle pe
de sa théorie. Il est clair, en effet, que le bien ne peut être un «  jeu  » et que c’est au contraire la chose sérieuse par
traire la chose sérieuse par excellence ; si donc le beau est dans le jeu , il devra se séparer du bien : de là les efforts
sthétique d’autant plus complet qu’il est plus étranger au plaisir du jeu , plus sincère. L’admiration, en effet, ne saurait
isir du jeu, plus sincère. L’admiration, en effet, ne saurait être un jeu , elle n’a rien de fictif. Qu’elle soit suscitée p
Spencer et Grant Allen pour ramener le plaisir esthétique à un simple jeu de nos organes excluant tout but utile. Les sensa
lors qu’on ait raison de réduire les plaisirs de ce genre à un simple jeu  ? Pour le savoir, analysons plus intimement la na
traduction de l’harmonie entre le dedans et le dehors, qui assuré le jeu libre de l’organe. Ce qui fait que la plupart des
ait. Ici encore il faut se garder de ramener le plaisir esthétique au jeu d’un organe particulier. La poésie de la lumière
La théorie qui tend à identifier le plaisir du beau et le plaisir du jeu , malgré les éléments vrais qu’elle renferme, est
me, est donc dans sa direction même opposée à la vérité. Le propre du jeu , en effet, c’est de n’intéresser à lui que l’orga
re, comme le voulait Schiller, un signe nécessaire de supériorité, le jeu est le mouvement qui se rapproche le plus de la s
us de la simple action réflexe ou instinctive, et, d’autre part, tout jeu , tout exercice facile et rapide d’un organe déter
blement ses nerfs auditifs eux-mêmes, continuaient mécaniquement leur jeu  ; tout vibrait encore en lui, excepté la vie et l
e désintéresse et vague autre part ; alors l’art devient en vérité un jeu , un moyen d’exercer tel ou tel organe sans faire
désir et de possession pour se réduire au simple exercice, au simple jeu de notre activité. Selon nous, au contraire, le b
aux idées. Ce qui, dans l’art, est superficiel et blâmable, c’est le jeu de l’imagination pour l’imagination même, c’est-à
ure, c’est tout le contraire d’un assemblage de nuances provoquant un jeu indifférent de la vue, et les peintres en littéra
devenue de plus en plus sensible à la langue des nuances, à tous les jeux de la lumière ; il y a là une voie qui reste ouve
ercher comme la science la « vérité exacte », au lieu du mythe et des jeux de l’imagination, et ils croient trouver la vérit
et pittoresque », a pour type et pour tendance le vers calembour : le jeu de sons, accompagné d’un certain décousu lyrique
ain décousu lyrique ou comique dans les idées, tend à s’identifier au jeu de mots. Le calembour complet ou ébauché étant le
qui est simple. C’est pourtant vers cette époque d’effort stérile, de jeux de rimes et de jeux de mots que nos poètes contem
t pourtant vers cette époque d’effort stérile, de jeux de rimes et de jeux de mots que nos poètes contemporains, depuis Th. 
remarque, que les sentiments esthétiques dérivaient de l’impulsion du jeu . Je ne me rappelle pas le nom de l’auteur ; mais
récision suprême, et qui est compatible avec le travail comme avec le jeu . 12. Lorsque la forme, pour être perçue et mesur
er tout à fait le plaisir de l’ouïe, pas plus que celui de la vue, au jeu indifférent d’un organe particulier. Les vibratio
he jamais ; c’est elle qui « le prend au collet ». On a toujours beau jeu à comparer Boileau avec V. Hugo ; n’est-ce pas un
10 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre V. Des Grecs, et de leurs éloges funèbres en l’honneur des guerriers morts dans les combats. »
les empêchaient de se flétrir sous les travaux ; les exercices et les jeux les donnaient continuellement en spectacle les un
ières de chaque ville, et celles de la Grèce entière ; ces fêtes, ces jeux funèbres, ces assemblées de toutes les nations, l
t ainsi qu’ils parcourent la Grèce. Ils terminent leur voyage par les jeux olympiques. En arrivant, ils visitent le bois sac
levées à ceux qui avaient remporté les prix. De là ils se rendent aux jeux , et y trouvent la Grèce assemblée. Supposons que,
moment même, Thémistocle, vainqueur de Salamine, parût au milieu des jeux  : on sait que lorsqu’il s’y montra après sa victo
ictoire, tout retentit d’acclamations et de battements de mains ; les jeux furent interrompus, et l’on oublia pendant une jo
11 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396
nne compagnie se trouve naturellement chez elle. On y joue à quelques jeux  : on y tire quelque loterie, et, pour qu’il soit
s à l’usage et pour la consolation des perdants, elle a pour titre Le  Jeu du soir : C’est aujourd’hui la Fête de la Vierge
une carte le soir. Je ne veux pas, censeur trop difficile, Blâmer un jeu que permet le salon, Mais je vous dis que, sous u
jeu que permet le salon, Mais je vous dis que, sous un air futile, Ce jeu vous donne une grave leçon. Rappelez-vous, à cha
Rappelez-vous, à chaque loterie, Que tous nos jours sont un frivole jeu , Si l’on ne gagne, au soir de cette vie, Un lot t
bé du grand trésor de Dieu. Si Dieu préside à vos heures légères, Ce jeu du soir est un temps bien passé, Et, du matin rej
par mon langage austère ; Vous voulez rire, et je vous ai prêché : Au jeu mondain un sermon ne va guère, Mais on le passe a
ai prêché : Au jeu mondain un sermon ne va guère, Mais on le passe au jeu de l’Évêché. Et c’est ce même homme qui a fait l
gaieté, un agrément naturel et fleuri, qui rappelle, jusque dans les jeux de vacances, l’enjouement des Rapin, des Bougeant
12 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315
nerf. — Diverses espèces de nerfs sensitifs. — Chacune d’elles a son jeu propre. — Le jeu de chacune d’elles est différent
espèces de nerfs sensitifs. — Chacune d’elles a son jeu propre. — Le jeu de chacune d’elles est différent. — Chaque nerf p
e vue mécanique, physique, chimique, physiologique et graphique. — Le jeu de la cellule comparé à une figure de danse. — Co
ion propre ; c’est un ressort qui, de quelque façon qu’on le mette en jeu , a toujours le même jeu106 ; — Le nerf optique éb
érature ou de pure douleur. Non seulement chaque espèce de nerf a son jeu propre, mais le jeu de chaque espèce de nerfs est
ouleur. Non seulement chaque espèce de nerf a son jeu propre, mais le jeu de chaque espèce de nerfs est différent. L’événem
ntes. La même action électrique éveille, selon le nerf qu’elle met en jeu , ici une sensation de lumière, là une sensation d
e des nerfs ; il suffit de citer les névralgies proprement dites ; le jeu propre du nerf en l’absence de tout excitant appr
nu plus excitable, le moindre excitant développe en lui le plus grand jeu , et la sensation est d’une intensité terrible ; t
par une maladie. Si enfin le nerf est devenu autrement excitable, son jeu , quoique provoqué par le même excitant, est diffé
me, l’effet d’un apprentissage personnel, ou, comme chez l’animal, le jeu d’un mécanisme héréditaire ; il est toujours un o
l’ordre moral. — D’ailleurs, l’action des nerfs moteurs qu’il met en jeu n’est pas désordonnée145 ; « elle est appropriée,
excite les nerfs sensitifs, le segment, entrant en action, mettra en jeu les nerfs moteurs, et l’on verra des contractions
bulbe, moelle épinière, comme perpétuellement mises en action par le jeu des nerfs sensitifs pour provoquer le jeu des ner
ment mises en action par le jeu des nerfs sensitifs pour provoquer le jeu des nerfs moteurs, avec accompagnement de sensati
us, trop délicats ; leurs connexions sont presque invisibles, et leur jeu est tout à fait invisible. Quand le Micromégas de
ine. Par son nerf efférent, il aboutit à un autre organe qu’il met en jeu , à une glande dont il provoque les sécrétions, pl
aux de l’œsophage, ce qui opère la déglutition. Dans ces deux cas, le jeu de la machine animale est aussi savant, mais auss
l’estomac. — En d’autres cas, par exemple dans celui des membres, le jeu de la serinette est aussi aveugle ; mais, étant p
motion parfaitement régulier ». Or la locomotion régulière suppose le jeu alternant, systématique, coordonne, non seulement
quatre membres, mais encore de beaucoup d’autres muscles, partant le jeu alternant, systématique, coordonné de plusieurs c
gions supérieures et dans les régions inférieures de la moelle. Et ce jeu total si compliqué, si harmonieux, si bien adapté
se phosphorée et sa neurine. Au point de vue physiologique, il est le jeu d’un organe qui, comme tous les organes, s’altère
jeu d’un organe qui, comme tous les organes, s’altère par son propre jeu et, pour fonctionner de nouveau, a besoin d’une r
spèce. — Du même coup, une lumière jaillit sur la structure et sur le jeu interne de notre appareil sensitif. Primitivement
13 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
esse de jouer. Bourdaloue, dans une peinture éloquente des ravages du jeu , parle de gens « que la nécessité des temps force
ament à leur jeu52. » On joue donc plus ou moins selon les temps : le jeu peut donc être une affaire de mode. Pour un joueu
e comme les autres ! Regnard avait eu, dans sa jeunesse, la fureur du jeu . Plus tard il s’y modéra. Où l’on peut se modérer
r, il n’est pas impossible qu’on se corrige, et si l’on se corrige du jeu , un joueur n’est pas un caractère. On ne tirera j
t un cas pourtant où ce genre de comique peut naître de la passion du jeu  ; c’est quand cette passion est vieille et qu’ell
passion est vieille et qu’elle a pris l’homme tout entier. C’est « le jeu effroyable, continuel, sans retenue, sans borne »
u à la fortune du dé la fortune de sa femme et de ses enfants53. » Le jeu poussé jusqu’à cette fureur est une seconde natur
ées de là. Il sera Regnard, toujours joueur peut-être, mais jouant un jeu honnête et borné, et mettant avant le jeu tout ce
r peut-être, mais jouant un jeu honnête et borné, et mettant avant le jeu tout ce que dans sa jeunesse il mettait après. Je
l, C’est un dépôt. Trait charmant, le sublime du genre. L’argent du jeu  ! Comment donc ? C’est le seul sacré ; le joueur
ressif et la voix mordante relèvent les mots qui se traînent, dont le jeu mette la gaieté où il n’a songé qu’à mettre la fa
eur talent. Quand le Joueur, rentré le matin après une nuit passée au jeu , à demi égaré par ses pertes, parcourt la scène à
habile, toute la salle rira de bon cœur. La lecture éteint ce feu des jeux de scène, refroidit plus d’un effet de surprise,
délasse et on se détend du Marivaux de Marianne dans le Marivaux des Jeux de l’amour et du hasard et des Fausses confidence
valet, l’autre de soubrette, tout le monde s’en souvient et nomme les Jeux de l’amour et du hasard. Cette pièce n’est qu’une
Dancourt avaient prodigué les saillies d’esprit, les équivoques, les jeux de scène, Lesage, dans Turcaret, n’avait peint qu
14 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
t ferme. Les reliefs et les contours, les formes et les couleurs, les jeux francs ou délicats de la lumière sur les corps et
ment affaire à un art très riche et très complexe, qui peut mettre en jeu avec une intensité variable des facultés fort div
sté à quelque scène de ce genre, qui l’aura séduit par la variété des jeux de physionomie qu’elle lui fournissait ; mais cet
au, la disposition générale des personnages, leurs attitudes et leurs jeux de physionomie. Tout cela, il n’a pu le voir que
onnel où l’ornement affecte une apparence d’utilité, ce n’est que par jeu et sans qu’on puisse s’y méprendre. Cette couvert
ter. Dès notre enfance, l’art vient de lui-même à nous, sous forme de jeu . On nous met sous les yeux des dessins, des image
que de modeler. S’il est imaginatif, il prendra plus de plaisir à ce jeu , il y réussira plus vite ; sa vocation commencera
s originaux. Faut-il donc renoncer à rendre, comme trop fugitifs, ces jeux de la lumière ? Quelques artistes s’y résignent.
pectacles de la nature. Il est des effets, des poses, des gestes, des jeux de physionomie qui ne peuvent être dessinés d’apr
l’exercice, en sorte que ce travail de copie ne serait pour lui qu’un jeu . Chez quelques-uns elle sera exaltée au point qu’
de représentation, l’apparence des objets visibles. Chacun connaît ce jeu d’illusion volontaire qui consiste à faire appara
eptions un conflit d’apparences analogue à celui des dessins à double jeu , avec des alternances qui amusent de même le rega
ous les regardons en pensant à autre chose, comme on suit des yeux le jeu léger des lumières et des ombres mouvantes sous l
n trait réel, pour un peu nous sembleront tout idéales. Tels sont les jeux d’imagination figurative auxquels nous pouvons no
’est à l’artiste maintenant que revient la tâche de nous faciliter ce jeu et de provoquer, par l’artifice même du décor, ce
ur une fontaine ensoleillée on voit s’y produire spontanément tout un jeu d’apparences. Pendant que le regard s’attache aux
Quand un ornement fait de motifs si élémentaires nous fournit un tel jeu d’images, on se rend compte des ressources qu’une
ificative peut-être est celle que nous suggèrent les dessins à double jeu , si usités dans l’art décoratif. Cet effet, très
ouettes identiques, engagées l’une dans l’autre comme les pièces d’un jeu de patience. Suivant que le spectateur fixera son
core une subtile variante de cette illusion dans les dessins à double jeu des meubles de Boulle, où le renversement s’opère
is elles nous invitent à l’illusion. Pourquoi ne pas nous prêter à ce jeu  ? Tout spectateur doué d’une suffisante faculté d
s donner des impressions poétiques. Nous avons déjà vu quels sont les jeux d’imagination visuelle auxquels il se prête. Si p
ou paradoxale de l’objet décoré, par la magie de la couleur, par des jeux de lumière, de transparence et de reflets, le cha
colie, qui ne se traduisent au dehors par aucune agitation, par aucun jeu de physionomie brusque et exagéré, et qui sont mo
œuvre de premier ordre. Gardons d’encourager, en nous prêtant à leur jeu , ces peintres intentionnistes, poètes fourvoyés d
ropre pensée nous échappe : nous nous prêterions plus volontiers à ce jeu , si nous y voyions un peu plus clair. Les artiste
d les moyens de représentation directe lui faisaient défaut, puis par jeu et par plaisir pour augmenter sa puissance d’expr
i mon enquête pour la rendre plus précise. Je n’étudierai d’abord les jeux de l’imagination symbolique que dans le cas le pl
une impression sonore ou une sensation musicale. Est-ce là un simple jeu auquel il peut se divertir ? Dans certains cas, l
té aux correspondances plus délicates que l’on peut établir comme par jeu entre un sentiment donné et une nuance de couleur
ssible de les suivre ; ces transpositions, qui ne sont pour eux qu’un jeu , peuvent nous déconcerter par leur hardiesse. Dan
les ne faisaient que passer dans le poème, évoquées un instant par le jeu subtil des métaphores, sembleront presque monstru
tiste qui a vraiment le sens du symbole, notre imagination entrera en jeu  ; et les images qui se présenteront spontanément
remords, au moment de terminer cette étude, d’avoir voulu ramener ces jeux charmants de l’imagination symbolique à des formu
alement les formes ; et cette faculté, étant mise à chaque instant en jeu par le métier même, ne peut manquer de se fortifi
ez là ces rêveries. Allez aux réalités. Fixez d’abord sur la toile ce jeu magnifique de lignes et de couleurs, d’ombres et
ons voir un charme de poésie, une beauté de lignes ou de couleurs, un jeu de lumière intéressant et qui vaut d’être noté. L
ces ; et l’action dans laquelle on les engage se réduit toujours à un jeu de situations très monotone. La littérature de pu
ujours refaire le même paysage. Essayez d’imaginer des attitudes, des jeux de physionomie, vous retomberez constamment sur l
it faite de fantaisie, il n’y a pas grand mal à cela ; ce n’est qu’un jeu . Mais toute composition un peu sérieuse et qui a
En tout pays les arts du dessin, à leur début, n’ont guère été qu’un jeu d’imagination. L’enfant, le primitif, ne songent
e ne ressemble guère à l’original. Alors c’est fini. Par dépit ou par jeu , il achève son dessin en le faisant tourner au gr
impossible. Mais que vaut cet art de moindre effort ? Ce n’est qu’un jeu d’enfant. Plus tard seulement, quand la main ce s
ne nous invite-t-elle pas à regarder les colorations comme un simple jeu d’apparences, plutôt que comme une qualité inhére
ure à ses convenances propres, se faisant de l’invention plastique un jeu . Et ce sera la pure fantaisie. Chapitre V. Dan
jet à décorer ? Une telle opération aurait à peu près la valeur de ce jeu auquel s’amusent les enfants, et qui consiste à c
dans l’invention si l’on ne connaît à fond l’anatomie de l’animal, le jeu de ses muscles, le rythme de ses mouvements, ses
, par une longue pratique, nous nous sommes exercés à interpréter les jeux d’expression et les traits de physionomie, en gén
st fait dans les traits. Essayons-nous de reproduire par le dessin le jeu de physionomie correspondant à un sentiment donné
stituer de propos délibéré, par une pure opération intellectuelle, le jeu de physionomie correspondant à un sentiment donné
ndrait ainsi que de très grossières approximations de la réalité, des jeux de physionomie sans justesse, sans délicatesse, s
ntiments, réellement éprouvés, nous suggéreront bien mieux l’image du jeu de physionomie correspondant que ne le ferait une
ainsi terrifié ; et mon imagination me représentera d’autant mieux le jeu de physionomie correspondant à de tels sentiments
s, et dont on compose l’expression à volonté. Rembrandt cherchait des jeux de physionomie devant son miroir, comme en témoig
ux hagards. Dans les masques si expressifs de Carriès on trouvera des jeux de physionomie que certainement il a dû prendre l
n formules verbales pour qu’on puisse s’en faire une idée nette ; les jeux de physionomie correspondants n’ont sans doute ja
au service de la religion. Il est sorti de lui-même. Il a renoncé aux jeux frivoles de l’art pour l’art. Il s’est assigné un
Les opérations mentales qu’il nous reste à étudier ne sont plus qu’un jeu d’invention plastique ; et ce sera pour nous une
rt décoratif à passer de la convention à la libre fantaisie. Mais ces jeux d’invention plastique auxquels il se livre si vol
apporter son élément de beauté spécial, irréductible ; pour mettre en jeu , avec une énergie particulière, certaines puissan
ées, mais forment groupe ; et pour bien montrer que ce n’est là qu’un jeu d’imagination, les proportions naturelles sont re
ture d’une coquille, et en mesurer avec effroi la profondeur. Dans ce jeu de réduction et d’amplification qui nous fait san
a peinture réaliste, où les formes sont suffisamment indiquées par le jeu des lumières et des ombres, elle disparaît absolu
temps et dans tout pays l’invention des potiers s’est exercée sur ce jeu d’apparences. Souvent encore le décorateur utilis
e d’onyx, les taches d’un verre coloré ; il y fera apparaître, par un jeu d’hallucination visuelle, des figures variées sur
dérobe à notre regard chaque fois que nous essayons de la saisir. Ce jeu de métamorphoses visuelles est un des plus curieu
de la rêverie. L’artiste est bien entendu le premier à s’amuser de ce jeu , car c’est pour lui que les images sont vraiment
membres d’un athlète ; l’imagination est donc disposée à accepter ce jeu de substitutions qui fait passer la tête de l’un
point critique où l’imagination va perdre contact avec la nature : le jeu risque de se gâter. Chapitre VIII. Conclusion
15 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228
enceinte, pendant le séjour de la Cour à Fontainebleau. Ce furent des jeux , des fêtes, des feux d’artifice continuels en son
le de Scudéry, est assez piquante et nous montre l’origine de ce long jeu de bergerie qui va devenir l’existence même de la
me de la duchesse. C’étaient des surprises galantes à chaque pas, des jeux innocents à chaque heure : on joue à la nymphe, à
nt même à l’économie : « M. le duc du Maine se plaignit en sortant du jeu , nous dit la relation, qu’il avait perdu deux écu
 de Malezieu, qui le goûta, l’utilisa, et en fit son compère dans ses jeux et ses divertissements poétiques de société. L’ab
régent du royaume. » L’ambition couvait, en effet, sous cette vie de jeux et de comédies ; il y avait dans ce corps de myrm
ous initie, d’ailleurs, à la suite des caprices, des ambitions et des jeux de cette enfant gâtée, spirituelle et absolue. El
signerait son nom en toutes lettres : Louise-Bénédicte de Bourbon. Le jeu de La Motte était de dire que ce Louise-Bénédicte
s lorsqu’ils se trouvaient un quart d’heure trop tard à une partie de jeu ou de promenade. Cette insensibilité se vérifia
16 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »
M. Pommier L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. I L’un des meilleurs profits de
de l’enfer. Vous le voyez, pécheurs infâmes, Si l’autre vie était un jeu  ! Vous avez faim ? mangez des flammes ! Vous avez
Enfer, M. Pommier a publié, en ces derniers temps, les Colifichets ou Jeux de rimes. Un titre modeste ! Fiez-vous-y ! Mais s
ublic ce joli titre qui s’en moque, Colifichets, ou cet autre encore, Jeux de rimes, car, vers, ce serait trop ! Non, Jeux d
ou cet autre encore, Jeux de rimes, car, vers, ce serait trop ! Non, Jeux de rimes ! pour éviter de dire des vers ! Et tout
s couronnées ou des filles de millionnaire peuvent seules porter ! Et Jeux de rimes non plus n’est pas un mensonge, car elle
si loin que M. Amédée Pommier, dans ce livre singulier qu’il intitule Jeux de rimes et Colifichets ! Il avait toute sa vie a
! Et Alfred de Musset, ce Mignon de la Muse, n’avait-il pas joué à ce jeu de la rime amoureuse d’elle-même et qui, plus ell
sent que M. Amédée Pommier, le rude joueur de rimes, a fatigué de ses jeux jusqu’à la Grâce qui les a rendus si charmants, i
17 (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)
faveur de notre société, ou contre elle ? 2º Le spectacle met-il en jeu les mêmes facultés spirituelles que la lecture ?
sacrifieraient tout, même le pain, je crois, que les Romains avec les jeux du cirque demandaient. » Le théâtre n’est plus qu
lque sorte histrion. II. — Comment le spectacle pourrait-il mettre en jeu les mêmes facultés spirituelles que la lecture ?
tre attention soit particulier à notre époque. Le théâtre, mettant en jeu plus d’intérêts que le livre et visant un public
omte Il n’est pas douteux qu’au Théâtre, le spectateur aidé par le jeu des acteurs, la matérialisation du décor et les e
décadence, et combien lamentable ! Le spectacle ne saurait mettre en jeu les mêmes facultés spirituelles que la lecture. L
gêne ? Henri Mazel Assurément, non, le spectacle ne met pas en jeu les mêmes facultés spirituelles que le livre ! Ma
très remarquable, et Le Voyage de M. Perrichon… Le spectacle met en jeu la sensibilité, il est d’essence animique et très
livre qui doit tout à lui-même et non à des éléments étrangers, à un jeu d’acteurs ou un rayon du feu de la rampe, le livr
e compte-rendu des pièces, la description des toilettes, l’analyse du jeu des acteurs. Que la jeune fille se marie, que le
passe pas toujours la rampe. Le théâtre est un délassement. Donc les jeux du cirque, même à défaut de pain bon marché, semb
demment une faiblesse, et bien ridicule ! Le spectacle peut mettre en jeu les mêmes facultés spirituelles que la lecture, a
18 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
tion orchestrique de la figuration et à la merveilleuse précision des jeux de scène. C’est cet art exquis, joint au labeur c
une fonction réelle. En parlant du travail théâtral, des décors, des jeux et des combinaisons scéniques, j’ai d’ailleurs év
ugitive ; elle fait une sorte de trompe-l’œil de ce qui n’était qu’un jeu de notre imagination. Au milieu d’une nature de c
, de délicatesse et d’imagination pour s’abandonner sans réserve à ce jeu de l’esprit qu’on appelle l’art, qui se laisse to
la profondeur et la vérité psychologique des passions qu’elle met en jeu . L’attention est détournée de son objet principal
conserver jusque dans les dernières représentations la perfection de jeu et de diction qu’elles avaient atteinte dès les p
ujours frappé fortement par un contraste. Le décor, les costumes, les jeux de scène, la figuration, doivent donc convenir au
t bien assez qu’il ait à résoudre les contradictions qui résultent du jeu ou de la diction imparfaite des acteurs, ou de ta
le maintenir les acteurs sur les premiers plans et ne pas laisser les jeux de scène, surtout ceux auxquels participent les p
lles passent les personnages doivent garder le caractère aimable d’un jeu d’esprit, comme il sied à une société d’où la bel
visage majestueux ou farouche, une parole caressante ou hautaine, un jeu de proportion héroïque, de façon que, laissant bi
y a d’intérêt pour nous ; les costumes simples et un peu austères, le jeu des acteurs contenu, leurs gestes et leur diction
qui s’échappe de la soupière répond par la perfection d’imitation au jeu de scène qui ouvre le repas et sur lequel l’atten
té des actrices, ou, à un point de vue plus spécial, pour étudier les jeux de physionomie d’un acteur. En dehors de ces quel
derniers siècles. Si donc il y a des traditions en ce qui concerne le jeu et la diction des acteurs, il n’en saurait être d
sure que l’art se manifeste et que le génie du poète, s’essayant à un jeu divin, infuse dans les fantômes qu’il évoque à no
ou l’horreur. Alors, pour peu que la décoration soit décente, que le jeu et la déclamation des acteurs s’accordent avec le
lus grande intensité, par suite de la prépondérance inattendue que le jeu d’un acteur donne à l’un des personnages. En deho
thique qui électrise en même temps les acteurs et les spectateurs. Le jeu des acteurs s’assure et s’harmonise, leur voix pr
il être autrement ? C’est précisément le caractère de l’art d’être un jeu , et c’est par là qu’il mérite de charmer et d’emb
ène avec l’interprétation du drame, c’est-à-dire son influence sur le jeu et la diction des acteurs, et par conséquent sur
se en scène et favorisait, soit le développement de l’action, soit le jeu des acteurs. Or, et c’est là la seule raison vala
ulement est inutile au développement de l’action, mais encore nuit au jeu des acteurs et a la plus funeste influence sur l’
ouvelles décharges nerveuses sur le système musculaire. Au lieu de ce jeu naturel, dicté par l’état physiologique de Thésée
prend souvent une valeur considérable et agit alors fatalement sur le jeu des acteurs et sur l’effet général du drame. Les
à l’action et à la situation des personnages et son influence sur le jeu des acteurs. En se plaçant à ce point de vue, on
’un personnage. — Du costume de Phèdre. — Influence du costume sur le jeu et sur la diction. — Les costumes d’Iphigénie.
lques heures correct dans sa tenue d’homme du monde, dont une nuit de jeu a pâli et bouleversé les traits : est-ce que ses
qu’il réagisse, comme les traits du visage, sur la diction et sur le jeu qui conviennent au personnage. Dans son costume a
lui du premier acte prépare la scène entre Phèdre et Hippolyte, et le jeu comme la diction de l’actrice en reçoivent une an
s’il s’éloigne obliquement, les deux effets se composeront. Tous les jeux de scène qui auront lieu sur un même plan parallè
se en scène doit établir un rapport de valeur entre l’importance d’un jeu de scène et l’endroit du théâtre où il faut l’exé
uel elle n’aurait pas eu la force de marcher ; et c’est ainsi, par le jeu de scène le plus simple, que Phèdre se trouve ass
tie de la science de la mise en scène consiste dans l’oscillation des jeux de scène autour du centre optique ou à droite et
our leur esprit reste une et indissoluble. L’art pour eux n’est qu’un jeu de leur imagination ; et de même qu’ils ne nous d
celle qu’ils réalisent, les comédiens dans leur diction et dans leur jeu ainsi que dans leurs costumes, ont nécessairement
a mort, les quinze cents spectateurs déclareront à l’unanimité que le jeu de cet acteur est admirable de vérité, ce qui ser
du spectateur l’image ou l’idée que celui-ci a dans l’esprit. Et son jeu , qu’on le remarque, sera d’autant plus vrai qu’il
lus pour les représenter des traditions de métier, mais modifiera son jeu de manière à reproduire l’image actuelle et à tro
aujourd’hui, devrait-elle se contenter de reproduire identiquement le jeu de scène qui lui a valu jadis un succès ? Nulleme
trice devra donc procéder à une nouvelle mise au point, ajouter à son jeu d’autrefois et le mettre en harmonie avec l’idée
es n’ont que de lentes évolutions. Mais enfin tel trait qui, dans son jeu , eût paru extravagant il y a vingt ans, paraîtrai
ement délicat, car il est toujours tentant d’ajouter quelque chose au jeu de ses prédécesseurs ou de ses émules ; et c’est
ut autre ils apportent à l’observation des phénomènes. Quand, dans le jeu d’un comédien, un trait paraît contraire à la nat
ider sur la représentation des idées nous permet d’expliquer certains jeux de scène dont la portée soi-disant conventionnell
de Belle-lsle. Dans les chapitres précédents, nous avons parlé du jeu de scène, en le considérant comme un acte isolé,
rs prédécesseurs. La façon de dire ces rôles et d’exécuter tel ou tel jeu de scène, de faire tel geste, de prendre telle at
tés, soit que le nouveau venu ait pu se rendre compte par lui-même du jeu de son prédécesseur, soit qu’ils se soient unique
de mémoire. Il y a, à la Comédie-Française, un assez grand nombre de jeux de scène qui n’ont pas d’autre raison d’être, et
leurs doit seul s’attacher un ouvrage théorique. Si nous passons d’un jeu de scène particulier au rôle qui le contient, nou
du tout, et un moment de réflexion suffit pour conclure que tous les jeux de scène, toutes les attitudes, tous les gestes,
ensée. De la clarté de l’image dépendent la netteté et la sérénité du jeu . Quelquefois l’image est lente à se former, surto
dès lors d’introduire dans le rôle sans en détruire l’unité. Tous les jeux de scène, toutes les attitudes, tous les gestes,
oupes d’hiver, troupes d’été, troupes de villes d’eau ou de villes de jeu , toutes s’organisent à Paris au moyen des disponi
classiques, le comédien doit donc éviter de marquer son attitude, son jeu , sa diction de trop de détails particuliers et ca
nie ; le spectacle était une récréation qu’on goûtait innocemment, un jeu dont on connaissait l’artifice et auquel on s’aba
ce et auquel on s’abandonnait sans arrière-pensée, pour le plaisir du jeu lui-même. Tous les hommes qui sont au déclin de l
ces personnages plus vrais que la réalité elle-même ! L’intérêt de ce jeu poétique était si puissant, que le reste était de
19 (1923) L’art du théâtre pp. 5-212
ateur de figures égal aux plus grands romanciers, qui, disposant d’un jeu plus complexe et plus vaste, saura joindre dans s
fane qui naissait dans le même temps en divers lieux sous la forme de jeux et de farces n’adoptait pas un autre ton. Toujour
que aussi. N’oublions pas de rappeler que les interprètes de tous ces jeux étaient pris dans la foule et ne se distinguaient
ramatique ne seront pas réalisées ! Le terrain de communion, c’est le jeu intellectuel et l’innovation esthétique : le spec
us savoir si l’on se donne ou se dé-donne. Les sentiments jouent leur jeu propre, un jeu subtil et transparent. Or, à trave
on se donne ou se dé-donne. Les sentiments jouent leur jeu propre, un jeu subtil et transparent. Or, à travers ce fin résea
vre, mais pas assez pour suspendre la vie au profit de l’esprit et du jeu des mots. Du Shakespeare français où Watteau a po
crée de toutes pièces. Mais le problème est trop complexe, il met en jeu trop d’imprévu. Sans un certain concours, une cer
mécanique du Conservatoire, avait codifié et monopolisé les moyens de jeu dont nous disposions. Il fallait les revivifier,
nous verrons dans ma dernière causerie. IV. Du Vieux-Colombier au Jeux pour le peuple fidèle Nous serons bientôt par
e » est fondée. Place au metteur en scène, seul maître du texte et du jeu  ! « Sire le mot » est remis à sa place, toute acc
qu’elles soient, pour mettre le drame en valeur. L’essentiel c’est le jeu , ce n’est pas le cadre, ou plus exactement le cad
jeu, ce n’est pas le cadre, ou plus exactement le cadre au service du jeu , établi en fonction du jeu. Toutes les tentatives
ou plus exactement le cadre au service du jeu, établi en fonction du jeu . Toutes les tentatives que j’ai énumérées tendaie
e ses oripeaux le théâtre et, sur un fond de rideaux gris, demanda au jeu de tout dire, de tout exprimer, de tout suggérer.
vant : et voilà pour les interprètes. Assurer à ceux-ci un terrain de jeu praticable dans toute sa largeur, sa profondeur e
n de la musique contribueront à l’atmosphère rayonnant du texte et du jeu . Tels sont les éléments de la réforme scénique de
i trop insisté devant vous sur l’union indispensable de l’écrit et du jeu pour plaider encore sa cause : si tout bon écriva
ce qui est trop commun, il omet une part de l’homme ; il retourne au jeu subjectif. Il n’est donc pas mauvais qu’un public
l’aidons à la chercher. On obtiendra une autre espèce d’émotion et de jeu , sans virtuosité, mais peu importe ; elle aura so
très jeunes gens non déformés par le Conservatoire. Il les initia au jeu pur et improvisé, à l’usage du masque, à l’usage
iques, choix délicat des éléments décoratifs, liberté et précision du jeu , tout cela, sans exception, est dans la ligne de
rte, il submerge le drame sous un torrent étincelant de paradoxes, de jeux de mots, de jeux d’esprit. Il aurait, selon quelq
le drame sous un torrent étincelant de paradoxes, de jeux de mots, de jeux d’esprit. Il aurait, selon quelques-uns, renouvel
mon ami et collaborateur Henri Brochet lequel fonda les Compagnons de Jeux , groupe de travail des Compagnons de Notre-Dame,
upe de travail des Compagnons de Notre-Dame, organe actif de la revue Jeux , Tréteaux et Personnages. Brochet continua, et ap
Comédiens Routiers rendent à la jeunesse le goût de la poésie dans le jeu par leurs merveilleuses improvisations ; du diver
20 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
1. » Dans l’art le plus primitif, l’invention se distingue à peine du jeu spontané des images s’attirant et se suivant l’un
avec l’introduction du travail et, conséquemment, de la peine dans ce jeu d’abord tout spontané, qui était poursuivi non en
ire, du joueur. L’œuvre d’art proprement dite, loin d’être, un simple jeu , marque le moment où le jeu devient un travail, c
t proprement dite, loin d’être, un simple jeu, marque le moment où le jeu devient un travail, c’est-à-dire une réglementati
xtérieur ou intérieur à produire22. Du reste, l’art n’est pas le seul jeu qui, en se compliquant, devienne ainsi un travail
le seul jeu qui, en se compliquant, devienne ainsi un travail ; tout jeu , dès qu’il est raisonné et cherche à produire un
, et c’est assurément un travail très absorbant pour un enfant que le jeu de la toupie, du bilboquet ou de la corde à saute
ais qui peut arriver à être si complet que l’artiste devienne dupe du jeu de l’art. Témoin Weber qui, en écrivant le Freysc
et non intéressés de l’individu, par le choix de ses plaisirs, par le jeu de ses facultés inutiles. Les hommes à vocation n
conscient, p. 513-314. 22. Sur la théorie qui identifie l’art et le jeu , voir nos Problèmes de l’esthétique contemporaine
21 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
’imagination, il me paraît que les Prussiens perdent leur poudre à ce jeu sanglant. Les Parisiens ne s’effareront pas. Ils
approchement entre eux ne saurait être qu’artificiel. C’est un simple jeu d’esprit fait par un écrivain qui en a manqué ce
uillot que la comédie est une conseillère de vertu, on fait trop beau jeu aux détracteurs du théâtre. Le grand mérite de Mo
e plus juste. Toutes les locutions et toutes les métaphores tirées du jeu ont été nobles au siècle de Louis XIV, comme cell
ouer, ne jouaient qu’à l’oie ou au trou-madame, ce ne sont pas là des jeux . C’est ainsi qu’un certain nombre de mots sont re
acier, a dû être un excellent Mascarille ; il en avait l’organe et le jeu . Mais je doute que Menjaud, qui jouait, dit-on, l
voix chaude et vibrante, la pétulance de son geste et le brio de son jeu s’harmonisent admirablement à l’idée que nous nou
s faisait l’effet d’être manquée ou douteuse, tire un nouveau prix du jeu de scène qui l’accompagne. Et que d’esprit ! de c
us-même tout votre plaisir, et vous ne jouirez pas, comme il faut, du jeu si fin, si varié, de Delaunay. Il a parfois l’air
nuance. Ce n’est pas l’irréflexion d’un jeune évaporé que trahit son jeu , c’est la niaiserie d’un sot, d’un malavisé, qui
il faut plus d’habitude du théâtre. Ce qu’il y a de charmant dans son jeu , c’est la mesure exquise. Le comédien qui représe
u’on admire souvent à la Comédie-Française sans être touché. C’est un jeu plein de variété et de feu. Ce rôle est un des pl
zarre de piquet que lui explique Alcippe. Car toutes les questions de jeu passionnaient les hommes de la cour. Molière, à v
parer, il a pris la nature corps à corps ; il a chassé l’amour de son jeu et lui a dit : « Tu n’existes pas ; rien de plus
ersonne ne croit plus, c’est en vérité se donner trop facilement beau jeu . Associer les croyances d’un temps aux objections
offre le bras droit, que le bras gauche est donné à la rivale, et le jeu est si grossier qu’il est impossible, à ne consul
se désennuyer, à ce pauvre diable de Sosie. De Féraudy a toujours le jeu réglé et juste. Je souhaiterais parfois plus d’éc
n bouffonnerie. C’est pour cela qu’il a prodigué dans cette pièce les jeux de scène et les lazzi de la comédie italienne, c’
muse pas, lui, Weiss, personnellement, et qu’il aime mieux voir ou Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux ou Les Trois
concours du Conservatoire ; on n’a pu encore nous blaser sur tous les jeux de scène, si simples, si variés, si comiques ! Ah
ime de coquetteries sans conséquences et de charmants badinages. À ce jeu , Elmire a dû naturellement devenir d’une certaine
ue pense Tartuffe, et sa réponse montre bien qu’il a vu clair dans le jeu des sentiments par lesquels a passé Elmire durant
s deux jeunes amoureux qui se fâchent et qu’elle raccommode. Tous ces jeux d’amour sont des plus honnêtes, puisqu’elle est l
voir le personnage ? Autorité d’âge, autorité d’aspect, de voix et de jeu . 28 septembre 1885. [B] L’étude que j’ai
traînant à sa suite la longue file des seringues toujours en joue… Ce jeu de scène avait été depuis longtemps supprimé. La
ssieurs, dit-il eu se carrant, derrière ! Honneur à la fourberie ! Le jeu de scène date de Molière, cela n’est pas douteux.
ine pour un maigre sujet, éclate enfin et décharge sa rate. Il y a un jeu de scène qui est traditionnel. Une pauvre servant
par les deux mots qui suivent : ma sœur. Barré exécute bonnement le jeu de scène. Il s’avance sur sa femme : Je vous le d
. Qu’il soit sûr que si le Clitandre de Molière en était encore à ces jeux de physionomie et à ces malices de diction, Moliè
rappelez peut-être ce que j’avais dit, eu mon dernier feuilleton, du jeu de Coquelin cadet dans l’Argan, du Malade imagina
qui a créé le rôle, faisait rire à tout casser, et il fallait que son jeu fût formidablement drolatique, puisque, habillé d
que ma tentative est suivie avec intérêt par le public, qui rit à mon jeu et m’encourage dans ce que je crois être la vérit
ute la salle pouffait de rire. Je n’ose croire que Saint-Léon tînt ce jeu de scène de Molière lui-même. Peut-être l’avait-i
it dans l’idée que nous nous sommes formée d’elle. Elle y va donc bon jeu , bon argent, à la bonne franquette, comme on disa
oser faire d’observation, en rougissant. Rien de plus naturel que ce jeu de scène dont l’effet est sûr. Il faut des sièges
s escamoté une tirade ennuyeuse, mais nécessaire, en la couvrant d’un jeu de scène qui occupe ailleurs l’attention du publi
bien rare au théâtre, où les artistes, excellents d’ailleurs, ont le jeu peu discret, se mettent sans cesse en avant, trou
ui le veut. Angélique ignore que c’est là une épreuve ; elle y va bon jeu , bon argent ; son chagrin est sincère, il faut do
me de bonne famille aime les cartes et sa fiancée ; quand il gagne au jeu , il oublie son Angélique ; il y revient quand il
par la voix, les fureurs et les désespoirs d’un homme qui a perdu au jeu . Tout cela serait bon s’il s’agissait d’une coméd
ais il ne s’en soucie guère, qui s’amuse de sa double passion pour le jeu et pour sa maîtresse et qui pirouettera toujours
Les jeunes artistes me demandent quelquefois ce que j’entends par ce jeu large que je leur recommande toujours ; allez voi
d et parfaitement ridicule ? Nous avons donc cherché à rapprocher nos jeux l’un de l’autre, nous avons marqué de notre mieux
e souplesse pour opérer à tout instant, sur sa physionomie et sur son jeu , les transformations que réclame le drame. Ajoute
nouit les sens et rafraîchit l’âme ? J’en doute. Oubliez un moment le jeu « admirable » de Coquelin et de Jeanne Samary, ou
n quel discrédit elles étaient restées. En 1801 il écrit, parlant des Jeux de l’amour et du hasard : « Cette pièce qui cour
s comédies de Shakespeare. « En écoutant cette charmante comédie des Jeux de l’amour et du hasard, écrivait Théophile Gauti
chevaliers, de comtesses, évanoui sans retour ; et pourtant dans les Jeux de l’amour et du hasard respire comme un frais so
de M. Feuillet et de sa Marguerite Laroque. Faut-il parler encore des Jeux de l’amour et du hasard ? Tous les jeunes cœurs n
saque du Bourguignon l’âme ardente et endolorie d’un Jean-Jacques, le jeu fût devenu terrible et cruel, mais il n’y a point
des plus connaisseurs, il plaît encore au grand public ; c’est que Le Jeu de l’amour et du hasard, Le Legs et Les Fausses C
omédie-Française, devant l’élite des amateurs. 4 avril 1881. « Le Jeu de l’amour et du hasard » I. L’interprétatio
 » I. L’interprétation de Marivaux À propos de la reprise du Jeu de l’amour et du hasard, je m’étais engagé à exam
ndre le texte authentique de Marivaux et d’en retrancher les lazzi et jeux de scène que la tradition y avait ajoutés. J’avou
us nous mîmes à causer, et naturellement la conversation tomba sur Le Jeu de l’amour et du hasard. Je ne lui cachais pas co
tre camarade, M. Benoit, le célèbre professeur de la Sorbonne, sur Le Jeu de l’amour et du hasard. Je n’ai pu vous reprendr
. Vous estimez que M. Perrin a eu tort de supprimer les lazzis et les jeux de scène consacrés par la tradition, et qui remon
. Pour ma part, une longue étude de Marivaux m’a prouvé que lazzis et jeux de scène n’étaient nullement le fait des premiers
aliens en prenaient fort à leur aise avec le texte de la pièce et les jeux de scène marqués par l’auteur. Ils altérèrent cel
tout de ce que Marivaux l’eût souhaitée. Cette tradition exige que Le Jeu et Les Fausses Confidences soient rendus avec bea
mes très humbles remontrances ; ils aiment mieux commettre dans leur jeu un contre-sens perpétuel qui flatte leur amour pr
de Marivaux lui-même. » En revanche, celui-ci ne pouvait souffrir le jeu à prétentions, fatigant par le maniéré de Flamini
et Margarita Rusca pour les soubrettes) la première représentation du Jeu de l’amour et du hasard, qui fut un des rares tri
l’époque des pièces à canevas, où l’improvisation, les lazzis et les jeux de scène tenaient une large place. À partir de la
n n’a plus aucune place. Comparez le texte des éditions originales du Jeu et des Fausses Confidences avec celui que l’on ré
’interprétation primitive, et je crois qu’elle a eu raison. Plusieurs jeux de scène, quelques phrases parasites, des lazzis
erait à ses interprètes encore plus de naturel et de sobriété dans le jeu . Si Mlle Broizat a pu succéder très honorablement
ivaux non seulement n’abandonnait rien au caprice de l’acteur pour le jeu de ses pièces, mais encore exigeait une grande fi
ai tout d’abord remarquer à M. Larroumet que ces additions (lazzis et jeux de scène) n’ont jamais porté que sur un rôle, cel
is la situation donnée, c’était à lui de l’égayer par les saillies et jeux de scène, nous dirions, à cette heure, par les ca
e, par les cascades qu’elle comporte. Eh bien ! pour ne citer dans Le Jeu de l’amour et du hasard qu’une de ces scènes, pre
ce coup de pied. M. Perrin n’a pourtant pas cru devoir retrancher un jeu de scène si amusant et qui termine la scène d’une
’avais compris le personnage, et d’ailleurs, il traîne encore dans le jeu de nos comédiennes des lambeaux de cette interpré
bien, qu’il m’est devenu pour ma part impossible de lire tout haut Le Jeu de l’amour et du hasard. Je n’ai plus la sincérit
s doivent entrer et ils entrent à son insu dans la composition de son jeu . Tous ne rendrez pas plus à une œuvre du répertoi
ions chez Mme Plessy. Peut-être y avait il un peu de manière dans son jeu , mais elle n’était pas trop libre de n’en point a
omprenait et rendait sa Sylvia et son Araminte. Il aurait vu, dans le jeu si parfait et si conforme en apparence au type, t
, au bout de trois quarts de siècle, des renseignements précis sur le jeu de tel ou tel acteur, et surtout sur l’opinion qu
lez voir jouer par une autre comédienne Les Fausses Confidences ou Le Jeu de l’amour et du hasard. Aussitôt l’ombre évoquée
rivaux, prenons encore un exemple. Mlle Judith venait de reprendre Le Jeu de l’amour et du hasard à la Comédie-Française. É
ionnément de théâtre, était un fort bon juge : « Mlle Mars jouait Le Jeu de l’amour et du hasard et tout le répertoire de
e, romanesque et rêveuse du rôle. Si elle n’est pas aussi preste à ce jeu de raquettes du dialogue que son illustre devanci
ui manquait à Mlle Mars, et peut-être aussi à Mme Plessy. La pièce Le Jeu de l’amour et du hasard peut, à un certain point
e Bourguignon échange contre l’habit à paillettes de son maître, quel jeu terrible et cruel ! N’ai-je pas vu moi-même le rô
Bartholo, qui se redresse, et l’air reprend avec plus de vivacité. Le jeu de scène est très joli ; mais il faut bien l’avou
tion à Gailhard. — C’est la tradition, me dit-il. Il faut que tout le jeu de scène, pour avoir son effet, soit aisément sai
sa place aux côtés de Bartholo et achève l’air avec précipitation. Le jeu de scène est charmant. — Comme il est plus vrai !
moyens pris pour arriver au but ? Tenez, dans ce même acte, il y a un jeu de scène qui est de tradition. On l’a gardé, quoi
un caractère, une force morale quelle qu’elle soit ; à en étudier le jeu et à en marquer l’influence sur les événements. I
a conclu, et qu’il ne jaillit point logiquement des passions mises en jeu dans le drame. C’est qu’il n’était pas nécessaire
vous savez bien, le marquis toujours ivre, pilier de cabaret, grec au jeu , et qui vit des femmes tout comme son ami le chev
prises avec une situation arrangée exprès pour mettre ce caractère en jeu  ; vous n’avez pas le droit de vous dérober par un
ophe, tel qu’il était, aura plus de ressort, et le personnage plus de jeu  ; les passages de la fermeté à la tendresse seron
22 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Joséphin Soulary »
rt un peu banal, quelque chose qui sent le goût de la province et les Jeux floraux. Les « chefs-d’œuvre » de ce genre ne son
Le Soleil et la Terre échangent des petits vers. Phébus, faisant des jeux de mots, dit à sa petite femme : Ave, Maïa. Et el
songe avec tristesse que, si un photographe appliqué pouvait, par un jeu savant de lignes, insérer dans la tête de mort la
mour d’Hésiode, le bel adolescent d’Anacréon, s’appelle « Bébé » (les Jeux divins ; Enfant terrible). Une série de sonnets d
uvent aussi une allégorie qui pouvait être simplement belle tourne au jeu d’esprit, à la bluette difficile à force d’être s
e ce soit peu de chose !… 56. Sonnets. — Poèmes et poésies. — Les Jeux divers  La Chasse aux mouches d’or  Les Rimes iro
23 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
Meudon, l’aïeul de tous les humoristes141. Rabelais énumère tous les jeux de Gargantua. Là jouait : au flux, à la prime,
ne fois que son grand-père, a cité jusqu’à cinq cent quatre-vingt-six jeux . Je lésai comptés tous, et cela m’a bien ennuyé14
lanche partagée en cases sur laquelle le poète peut jouer le vulgaire jeu de dames ou le royal jeu d’échecs, selon qu’il ne
sur laquelle le poète peut jouer le vulgaire jeu de dames ou le royal jeu d’échecs, selon qu’il ne possède que de simples m
. § 35. Gargantua, l. Ier, c. xxii. 143. Fischart cite jusqu’à 586  jeux d’enfants et de société, que j’ai comptés en me p
24 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »
sentiment de l’effort est présent dans l’une et absent de l’autre. Le jeu des représentations est-il le même dans les deux
de la pièce déplacée. Ils font mouvoir alors une pièce de leur propre jeu , et ainsi, jouant « à l’aveugle », se représentan
négociations, plus s’accentue le sentiment de l’effort. Nulle part ce jeu n’est aussi visible que dans l’effort d’invention
années. Maintenant, ce va-et-vient, entre le schéma et les images, ce jeu des images se composant ou luttant entre elles po
pour rien dans le sentiment lui-même ? Mais, d’autre part, comment un jeu de représentations, un mouvement d’idées, pourrai
. Entre la nuance affective qui colore tout effort intellectuel et le jeu très particulier de représentations que l’analyse
e en sensations périphériques. Mais il ne suivrait pas de là que le «  jeu de représentations » signalé par nous comme carac
sentir lui-même dans cette affection. Il suffirait d’admettre que le jeu de sensations répond au jeu de représentations et
affection. Il suffirait d’admettre que le jeu de sensations répond au jeu de représentations et lui fait écho, pour ainsi d
uer extérieurement nos pensées, et la conscience que nous avons de ce jeu s’accomplissant fait retour, par une espèce de ri
image précise, comme dans le cas de la mémoire, tantôt à organiser un jeu plus ou moins prolongé entre les images capables
25 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30
précèdent ses Récits mérovingiens. Chaque élément est tour à tour en jeu et court sur le tapis, selon le préjugé de l’aute
ur canon ; il a l’air, et non sans malice, de vouloir leur faire beau jeu et les attirer en plaine par de certaines témérit
ent des oripeaux de Rome. Si Clovis se laissa faire consul, ce fut le jeu et la cérémonie d’une matinée. Clovis a été décou
restitué barbare, et très-barbare malgré son génie. Par une sorte de jeu de bascule qui peut impatienter les historiens, m
sa royauté soumise aux évêques. Ces circonstances collatérales, et le jeu qu’elles pouvaient avoir par contre-coup, sont tr
ent, même quand cela est poussé un peu loin. L’auteur fait ainsi beau jeu aux contradicteurs, en leur offrant son point de
ain des deux sujets éloigné, plus aussi la noble lutte avait tout son jeu . A une démocratie présente et imminente, dont les
p d’œil, ces inductions avenantes, font précisément le triomphe et le jeu de la critique littéraire. L’histoire en a profit
26 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247
s sentimens, soit qu’ils parlassent, soit qu’ils témoignassent par un jeu muet combien ils étoient touchez de l’évenement a
nt. Je m’étonne que cette imitation des anciens, qu’on me permette un jeu de mots, n’ait point eu d’imitateurs. Enfin nous
vû des choeurs qui ne parloient pas, et qui ne faisoient qu’imiter le jeu muet des choeurs de la tragédie antique réussir s
de danse, mais composez de gestes, de démonstrations, en un mot d’un jeu muet, et que Lulli avoit placez dans la pompe fun
27 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441
le théâtre contenoit les spectateurs dans le plus grand silence. Son jeu étoit varié singulièrement : il disoit quelquefoi
elle force, quelle vérité mâle & fière ne mettoit-il pas dans son jeu  ! Il étoit fait pour les rôles de Rhadamiste &
ns mélodieuses & apprêtées, ressource des actrices médiocres. Son jeu fut plein d’expression & de vérité. Mal parta
de se jetter, par désespoir, dans le bassin. Ceux qui connoissent le jeu de M. de Voltaire, sçavent quelle ame, quelle for
re de sçavoir tirer parti de la fréquentation des spectacles & du jeu des grands comédiens ; témoin le P. La Rue, qui s
28 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 13, de la saltation ou de l’art du geste, appellé par quelques auteurs la musique hypocritique » pp. 211-233
. Suivant Athenée, Thelestes avoit été l’inventeur de cette espece de jeu muet ou de danse sans saults et sans pas élevez,
tée par des comédiens pantomimes qui joüoient sans parler, et dont le jeu s’appelloit saltatio. Lorsque cet auteur parle de
t cette pratique. Ciceron dit que ce qui leur plaît davantage dans le jeu des comediens, ce sont les gestes simples et natu
s lesquels il excelloit particulierement. Roscius rendoit donc par un jeu muet le sens de la phrase que Ciceron venoit de c
d’autres gestes, sans que ce changement affoiblît l’expression de son jeu muet. et certe satis constat… etc. dit Macrobe en
29 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
pencer, en somme, n’explique pas ? — D’une part, la représentation du jeu possible provoque une réaction volontaire et motr
n d’une pure idée, les sensations et émotions de plaisir attachées au jeu . Il ne suffit pas à l’enfant de se représenter la
s commencés par l’idée ne trouvent point des sensations de saut et de jeu capables d’une intensité adéquate à la leur. En u
ant désire, est-ce simplement la représentation claire et complète du jeu pour cette représentation même, ou n’est-ce pas l
présentation même, ou n’est-ce pas la plénitude du plaisir attaché au jeu  ? Assurément, dans le seul fait de penser, par ex
u ? Assurément, dans le seul fait de penser, par exemple de penser au jeu , il y a une activité qui tend à se maintenir cont
30 (1912) L’art de lire « Chapitre IV. Les pièces de théâtre »
es de la représentation ; c’est en lisant que l’on n’est plus dupe du jeu des acteurs, de l’énergie de leur déclamation et
, à l’attitude que ce qu’ils disent suppose qu’ils doivent avoir, aux jeux de physionomie que leurs paroles permettent d’ima
fatal secret, Phèdre : Tu le veux, lève-toi. Ce mot indique tout un jeu de scène, coupe nettement le dialogue, sépare tou
este disant : « Oui, puisque je retrouve un ami si fidèle ». Point de jeu de scène. Ils entrent et il n’y a rien autre. Au
i dit : « Oui, c’est Agamemnon, c’est ton roi qui t’éveille », il y a jeu de scène évident et il n’y a point conversation c
’est le ton de la tragédie qui le veut ainsi. Ici, je crois qu’il y a jeu de scène. Voyez de la sorte. En tout cas, voyez ;
31 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VI. Des éloges des athlètes, et de quelques autres genres d’éloges chez les Grecs. »
prodigués aux athlètes ; nous savons cependant que les vainqueurs des jeux étaient célébrés par des chants publics. Les poèt
e. On devait donc attacher un grand prix à la vigueur. De là tous ces jeux et l’importance qu’on y mettait. Que parlons-nous
là tous ces jeux et l’importance qu’on y mettait. Que parlons-nous de jeux  ? c’était là que les Grecs apprenaient à vaincre
32 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304
omédie en quatre actes, de M. Henri Lavedan. — Aux Variétés : Nouveau Jeu , comédie en sept tableaux, de M. Henri Lavedan. —
la valeur intrinsèque des Transatlantiques, de Catherine, du Nouveau Jeu , de l’Affranchie et de Paméla, et d’en faire une
ant. Il nous a donné, dans la même quinzaine, Catherine et le Nouveau Jeu , c’est-à-dire la comédie la plus effrontément att
therine, et, c’est le satirique un peu fiévreux qui a fait le Nouveau Jeu  : mais les intentions de celui-ci égalent en pure
Catherine a été éclatant. Encore plus éclatant, le succès du Nouveau Jeu , qui est le contraire de Catherine et qui est pou
un peu les fantoches aimables de la vertu, les personnages du Nouveau Jeu sont comme les polichinelles du vice « chic », du
sens contraire, de « l’humble vérité ». Mais, je l’avoue, le Nouveau Jeu me plaît davantage, et me plaît même infiniment.
pides, irrésistibles et courtes comme celles des singes. Le « nouveau jeu  » est de tous les temps. Il y avait dans presque
gé ! La patrie ? Rengaine !… » Vous reconnaissez le thème. Le nouveau jeu est simplement le nihilisme moral. Mais il n’est
colorées et canailles qu’ils ont apprises, les personnages du Nouveau Jeu en trouvent continuellement d’inédites ; et leur
gue. C’est cette démence qui sauve ce que certaines scènes du Nouveau Jeu ont d’extrêmement osé. Lorsque dans la chambre de
rité de l’expérience, donne l’explication de la comédie. Le « nouveau jeu  », c’est une gourme qu’on jette, et cela ne tire
’il dit, vaudront moins qu’ils ne valaient, puisque passer du nouveau jeu au vieux jeu, ce sera, pour eux, passer du cynism
ront moins qu’ils ne valaient, puisque passer du nouveau jeu au vieux jeu , ce sera, pour eux, passer du cynisme ingénu à l’
ent étrangement pâles et modérées, et le petit prince avait trop beau jeu . Ces deux rencontres de Bergerin et de Paméla, on
33 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
morale comme dans la vie physique, tout se fait et s’explique par le jeu des forces naturelles. Pourquoi le nier ? Dans ce
bordonnant l’activité de l’âme à la sensibilité, cette sensibilité au jeu des fibres, et le jeu des fibres à l’action des o
de l’âme à la sensibilité, cette sensibilité au jeu des fibres, et le jeu des fibres à l’action des objets. Bichat rapporte
ent dite, et y éveille l’intelligence et la volonté, qui n’entrent en jeu qu’à la suite de ces excitations successives. On
inent le mouvement. Quel est le rôle de chacun de ces organes dans le jeu total de la vie psychologique, quelle est la part
tuer, il faut une cause excito-motrice ; pour que la volonté entre en jeu , il faut nécessairement des causes excito-volitio
’est-à-dire jusqu’aux actes proprement humains, ont pour condition le jeu des organes. L’homme sent, perçoit, se souvient,
elles, toute occupation qui la met sérieusement et continuellement en jeu , donne si bien au cerveau une part prédominante d
upçonnent pas autre chose, ne voyant la vie psychique qu’à travers le jeu des organes cérébraux. Mais la conscience protest
réflexion qui constituent proprement la liberté, elles en rendent le jeu plus manifesté. C’est un fait d’expérience intime
l’être humain n’étant conçu par eux que comme la simple résultante du jeu des organes, il est tout à fait impossible d’expl
34 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Neufville, Frédéric de »
Neufville, Frédéric de [Bibliographie] Le Jeu sanglant (1896). OPINION. Gustave Kahn
hie] Le Jeu sanglant (1896). OPINION. Gustave Kahn Le Jeu sanglant, de M. Frédéric de Neufville, ambitionne
35 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
oit altérée. Il en est de même pour l’adulte, quand il s’abandonne au jeu spontané de l’imagination. Nos rêveries sont plus
me, de l’admiration, de la satisfaction intellectuelle, un plaisir de jeu , de la sympathie et de l’amour, sans compter tout
éfléchis à une chose, je puis très bien me donner à son sujet tout un jeu de représentations. Dans l’expression de la pensé
riciens se font de l’activité esthétique, qu’ils définissent comme le jeu des facultés représentatives, il s’ensuivrait que
essentiellement agréable sous le prétexte qu’elle constitue un libre jeu de représentations. Suis-je vraiment libre quand
omme le ballon libre, où le vent la pousse. Quand on parle d’un libre jeu d’imagination, on suppose que j’appelle ou repous
 ; je me demande ce qui va arriver. Il n’y a là rien de comparable au jeu , si ce n’est l’illusion consciente et à demi-volo
ient réels, le sérieux affecté qui se retrouve dans toute activité de jeu  ; et cette analogie même ne prouve nullement que
tte analogie même ne prouve nullement que la rêverie est une sorte de jeu , mais seulement que dans nos jeux, c’est-à-dire d
ment que la rêverie est une sorte de jeu, mais seulement que dans nos jeux , c’est-à-dire dans le développement libre et joye
aient l’illusion d’y croire, c’était pour trouver plus d’intérêt à ce jeu d’imagination. De même, quand le poète moderne pe
s avec lesquels il sympathise, lui aussi sait bien que ce n’est qu’un jeu , une illusion dans laquelle il s’enfonce à plaisi
omme. Cette métamorphose comporte bien des degrés. On peut pousser le jeu plus ou moins avant, s’enfoncer dans le merveille
s pouvons à volonté porter dans un sens ou dans l’autre par un simple jeu d’imagination. Quand bien même l’objet représenté
e la sorte et se complaisant dans sa propre activité, fait surgir par jeu des images. Dans le loisir intellectuel que nous
r. Ainsi nous ne nous détacherons de l’œuvre qui commence à mettre en jeu notre imagination qu’après en avoir relire tout c
scène. Je me demande jusqu’à quel point les décors, les costumes, le jeu des acteurs me rendront cet enchantement. Que l’œ
pas probable que nous y renoncions jamais. Quand elle ne serait qu’un jeu , l’art a droit au caprice. Tout ce que l’on peut
irection, en laissant toujours à la fantaisie individuelle un certain jeu . Dans l’Andante de la symphonie pastorale, il n’e
. Nous profiterons de cette occasion qui nous est donnée de mettre en jeu notre imagination. Nous irons au-devant des sugge
nse qui parfois prend un auditoire et revient aux exécutants, dont le jeu devient plus expressif encore : alors l’effet est
aissant aller à la contemplation de la nature, au songe intérieur, au jeu des pures représentations. Nous-mêmes, nous nous
de la prose rythmée. On conçoit fort bien une poésie qui ne mette en jeu que l’imagination, on n’en conçoit pas qui exerce
r magistralement du cœur humain sans se laisser prendre soi-même à ce jeu . Mais cette sorte de ruse est-elle bien digne du
ntelligence lucide serait insoluble, ne sera pour l’imagination qu’un jeu . Le romancier, le dramaturge s’efforcera d’entrer
magination, nous n’aurons pas de peine à saisir en nous-mêmes tout un jeu subtil de pensées, qui enveloppent comme d’un rés
tion. On voit combien ces opérations mentales, qui mettent surtout en jeu les facultés logiques, doivent coûter à un imagin
multiples les sentiments qui l’oppressent. Il s’en servira aussi par jeu , pour le plaisir d’élargir ses représentations, d
prenons plaisir à voir la pensée s’enrichir, l’imagination entrer en jeu , s’exalter, devenir dominante : la période poétiq
isé à ne pas trop resserrer ses expressions, à leur donner un certain jeu . Il ne faudrait pourtant pas abuser de ce droit.
il le faut, retombe avec tant de grâce sur le rythme voulu, c’est un jeu difficile, un véritable tour de force dont les in
temps une émotion sincère. Pour le vrai poète, la poésie n’est pas un jeu , mais une chose sérieuse ; il ne craint pas de lu
vers leur attente afflue : Il semble que les corps s’unissent par les jeux Et que les âmes sont des pages qu’on a lues. Ce s
ltiplier à l’infini ces citations. 29. « Ce n’est pas tant par son jeu régulier, par un développement normal que l’intel
ement pas elle qui les évoque. Ils sont en bien des cas le produit du jeu spontané, quoique surveillé, des idées et des ima
36 (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184
à combiner des images, des sons, des lignes ou des couleurs. Tout le jeu d’idées, d’images et de désirs qui accompagne l’i
éléments psychiques. En effet, nous pourrons souvent le remarquer, le jeu libre des éléments tient une place importante dan
ait plus au sens ordinaire du mot. Et même, ce n’est pas tant par son jeu régulier, par un développement normal que l’intel
s qu’offrir à la tendance déjà formée une banale occasion d’entrer en jeu  ; elle ouvre une issue à un courant dont la press
, en quelque sorte plus « humain » ; ils ne se rattachent pas tant au jeu de la tendance intellectuelle qu’au jeu des tenda
ne se rattachent pas tant au jeu de la tendance intellectuelle qu’au jeu des tendances sociales ou psycho-organiques. Au r
écèdent et accompagnent la synthèse créatrice sont l’expression de ce jeu de tendances dont dérive l’idée, et en indiquent
ement et de trouble. Chapitre IV. La création intellectuelle et le jeu des éléments psychiques Les principales condi
hèse créatrice, et par quels tâtonnements en bien des cas, comment le jeu personnel et indépendant des éléments psychiques
ement pas elle qui les évoque. Ils sont en bien des cas le produit du jeu spontané, quoique surveillé, des idées et des ima
des images, de tous les petits systèmes qui vivent dans l’esprit. Ce jeu fait naître continuellement, ou il isole et prépa
té, volupté, inconscience, etc.) » Ces notes nous renseignent sur le jeu des éléments. Elles nous montrent les souvenirs,
mpression d’ordre général, ou une idée abstraite. La tendance mise en jeu se manifeste par une expression générale. C’est c
très simples. L’action des éléments est alors si bien unifiée que le jeu des divers éléments ne se distingue plus, l’ensem
igence unifiée, de la tendance dominante, de l’idée directrice, et le jeu indépendant des éléments sont en bien des cas éga
des cas également utiles. Si l’ensemble n’exerçait un contrôle sur le jeu des éléments et ne faisait un choix parmi les pro
r le jeu des éléments et ne faisait un choix parmi les produits de ce jeu , il se produirait des divagations sans lien entre
supposent des tendances générales et des occasions qui les mettent en jeu . L’acte type de la routine, le réflexe même est u
minantes, les éléments psychiques que ces tendances peuvent mettre en jeu , diffèrent de ce qu’ils sont d’ordinaire chez les
u premier, suivant les besoins de la composition totale, contrepoint, jeu des instruments, et tous ces morceaux finissent p
suffisante pour offrir cette solution dès qu’elle est recherchée. Le jeu de l’ensemble est moins sûr, celui des éléments c
nement, nous passons aisément à l’évolution spontanée en supposant le jeu des éléments un peu plus systématique, de même no
que, de même nous passerions, en sens inverse, en relâchant un peu le jeu des mêmes éléments, en les combinant un peu diffé
es nouvelles, d’inventions produites toujours par le même procédé. Le jeu plus ou moins libre des éléments, et l’influence
J’ai considéré surtout la formation de cette idée de sélection par le jeu des forces de la nature, mais si on considère plu
ofitant des souvenirs, des apports inconscients de l’expérience ou du jeu de la pensée, et la lente construction de l’œuvre
r la combinaison des circonstances et de la tendance directrice et le jeu des éléments psychiques et sociaux56. V En
ssi une observation d’elle qui le décide à renoncer à cette scène. Le jeu des tendances et des désirs se dessine nettement
au point que parfois l’œuvre ressemble un peu à un monstre double. Le jeu des éléments psychiques, pour peu qu’il reste ind
procédé de développement conscient et voulu, une sorte de méthode. Le jeu indépendant des éléments psychiques est très favo
les cas de ce genre, ce sont les images et les idées éveillées par le jeu indépendant des éléments psychiques qui remplacen
u fond c’est toujours la même opération qui se produit. D’une part le jeu indépendant des éléments psychiques n’est pas com
ment de l’invention, il nous paraît être une conséquence forcée de ce jeu indépendant des éléments psychiques que nous avon
ssi ou à reproduire le déséquilibre et le désordre, soit parce que le jeu relativement indépendant des éléments est naturel
e phénomènes sociaux, à relâcher les éléments psychiques, à mettre en jeu leurs affinités spéciales, à désagréger les systè
37 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405
à chercher l’intérêt ailleurs que dans la combinaison des tons et des jeux de lumière, je veux dire dans la représentation d
cs, de parer la personne humaine, et à cela il convient d’ajouter les jeux , fêtes et divertissements qui aident l’homme à jo
s, grands seigneurs et grandes dames aient pu prendre plaisir à mille jeux d’esprit impossibles ailleurs, s’amuser à des bou
locutions françaises seraient inexplicables, si l’on ne remontait aux jeux qui ont tour à tour amusé nos ancêtres ! Ces jeux
on ne remontait aux jeux qui ont tour à tour amusé nos ancêtres ! Ces jeux peuvent avoir disparu depuis longtemps ; mais que
be : Il faut saisir la balle au bond, sans penser qu’il nous vient du jeu de paume si cher à nos arrière-grands-pères. Nous
pères. Nous félicitons un habile homme de savoir tirer son épingle du jeu , et beaucoup de personnes ignorent qu’elles font
u, et beaucoup de personnes ignorent qu’elles font là un emprunt à un jeu de petites filles. Les fillettes mettent des épin
celle qui réussit à regagner ainsi sa mise a « retiré son épingle du jeu  ». Les écoliers, du reste, en fait de mots prêtés
obtenus. Mater, signifiant dompter, abattre, est une réminiscence du jeu d’échecs. Les jeux de cartes ont fourni aussi bea
ignifiant dompter, abattre, est une réminiscence du jeu d’échecs. Les jeux de cartes ont fourni aussi beaucoup d’expressions
uaient à certains jours dans la grande salle du Palais de justice. Le jeu de Robin et Marion, qu’on a nommé notre premier o
38 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245
Hélas ! tout le monde l’est, à cette heure, en France, et à tous les jeux , — jeux de bataille, jeux politiques, jeux électo
tout le monde l’est, à cette heure, en France, et à tous les jeux, —  jeux de bataille, jeux politiques, jeux électoraux ! N
st, à cette heure, en France, et à tous les jeux, — jeux de bataille, jeux politiques, jeux électoraux ! Notre pauvre sociét
, en France, et à tous les jeux, — jeux de bataille, jeux politiques, jeux électoraux ! Notre pauvre société n’est plus qu’u
moins en talent, n’est pas un décavé. Au contraire ! Il a une mise au jeu superbe, et m’est avis qu’il gagnera la partie !
’elles sont, l’élèvent ou l’abaissent, ce sont les femmes qui sont en jeu , ou plutôt en représentation, dans tous les détai
39 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20
c profane : car, comme tout était sacré dans l’antiquité païenne, les jeux et les amusements se tournèrent en fêtes, et les
un très grand mérite, qui même l’emportèrent souvent sur eux dans les jeux publics, les suffrages des contemporains et de la
spectacle qui doit peu durer, les passions vives peuvent jouer leurs jeux , et de subalternes qu’elles sont dans le poème ép
rrateur, quand on vient à brouiller différents intérêts et à nouer le jeu de divers personnages, que quand on veut mettre l
cours de différents projets et de diverses passions dont on a mêlé le jeu , il attend la main qui doit délier le nœud gordie
40 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VIII. »
nom intéressent nos recherches. On y trouve une censure amère de ces jeux guerriers liés aux mœurs, à la religion des Grecs
a lutte et à la course, ce qui est le suprême degré de force dans les jeux , la ville, pour cela, n’en sera pas mieux gouvern
sait bien d’autres reproches encore à l’inutilité et à la dépense des jeux . La durée de l’institution devait lui répondre et
La durée de l’institution devait lui répondre et montrer comment ces jeux armaient le courage et préparaient la résistance
us apprend Aristote, rem porté le prix de la course équestre dans les jeux de la soixante-onzième olympiade. Quoiqu’il n’eût
41 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »
eigneurs qui ont l’entrée de la chambre pourront assister ensemble au jeu d’un nouveau jet d’eau. Ils retrouvent leurs pare
décembre 1774, à Fontainebleau, où tous les soirs la reine tient son jeu , « l’appartement, quoique vaste, ne désemplit pas
u’à son lever, à son coucher, dans ses promenades, à sa chasse, à son jeu , le roi a toujours autour de lui, outre les gens
ccupations du roi. — Lever, messe, dîner, promenades, chasse, souper, jeu , soirées. — Il est toujours en représentation et
out autour de la table. Je n’ai pas besoin de dire que le soir, à son jeu , à son bal, à son concert, la foule afflue et s’e
tout ce monde est en liesse. À Fontainebleau, « dimanche et vendredi, jeu  ; lundi et mercredi, concert chez la reine ; mard
ure jusqu’à neuf heures et demie, et ensuite le souper ; de là encore jeu jusqu’à une heure et même la demie quelquefois ».
les et un bal par semaine ; mais tous les soirs il y a appartement et jeu chez le roi, chez ses filles, chez sa maîtresse,
s189. À Fontainebleau, trois spectacles par semaine, les autres jours jeu et souper. L’hiver suivant, la reine donne chaque
nt, les jours ordinaires, le pharaon fait rage ; dans son salon, « le jeu n’a plus de bornes » ; en une soirée, le duc de C
que de s’y jeter en habits, en tables, en équipages, en bâtiments, en jeu  ; c’étaient là des occasions pour qu’il parlât au
une démarche qui la blesse, je suis boudée ; personne ne vient à mon jeu  ; le coucher du roi est solitaire, on nous punit
uphin et à la dauphine. 173. Cochin. Estampes, bal masqué, bal paré, jeu du roi et de la reine, salle de spectacle (1745).
42 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »
it aussitôt et redevenait le Nodier de vingt ans par la verve, par le jeu de la physionomie et le geste, même par l’attitud
délicieux, peu connus et que nous demandons à citer, comme exemple du jeu facile et habituel de cette fantaisie sensible :
ont ; Depuis que ces doux mots que l’amour seul échange Ne sont qu’un jeu pour elle et pour moi qu’un affront ; Depuis qu
rintemps. Il vient ; et, bondissant, la Jeunesse animée Reprend ses jeux badins, son essor étourdi ; Et je puise l’amour à
43 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
enir à la vieille Farce, à la Farce « garnie de mots de gueule », aux jeux des pois pilés, qui continuaient d’avoir la faveu
a commedia dell’arte elle-même. Nous pouvons, du reste, assister à un jeu des pois pilés (c’était le nom populaire qu’on do
diable s’étant chargé du sien. Ce fut la fin de la farce de ces beaux jeux , mais non de ceux que voulurent jouer, après, les
44 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408
e ne fut que sept ou huit heures ; puis il fut évident que l’amour du jeu se glissait comme une distraction à la traverse.
plement de la paresse, de la paresse, de la paresse ; et la bassette ( jeu de cartes) a fait voir qu’il ne cherchait chez Mm
m’en mets pas autrement en peine. Charmez-vous l’ennui, le malheur au jeu , toutes les autres disgrâces de M. de La Fare ? »
avec qui il vécut familièrement ; il introduisit les plaisirs et les jeux , et amollit par là les courages. Louis XIV, au m
remettre. » La Fare en conclut que l’histoire est un va-et-vient, un jeu de bascule perpétuel ; que l’abus qu’on fait d’un
ent certains philosophes ; la sienne était remplie de gaieté, de gros jeu , de festins, de beautés d’opéra, et ne ressemblai
45 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »
. Talleyrand avait deux moyens de faire et d’accroître sa fortune, le jeu d’abord, l’agiotage, et ensuite quand il fut au p
recevait des puissances grandes ou petites pour les servir. Quant au jeu , il commença de bonne heure, et sa réputation éta
du nombre et de la publicité de ses galanteries, de son goût pour le jeu et principalement pour l’agiotage auquel il se li
ainsi par canal direct était plus sûr que ce qu’il pouvait gagner au jeu de bourse, et qui était toujours plus ou moins al
-ce pas aussi votre opinion ? Ma foi ! c’est perdre une partie à beau jeu . Voyez un peu où mène la sottise de quelques igno
nsi l’abbé de Pradt était un ennemi de Napoléon, et, certes, piqué au jeu autant que M. de Talleyrand ; il était actif, dél
46 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »
s du sentiment, les filets ténus dont le torrent se formera : dans le Jeu de l’amour et du hasard, un contraste de l’esprit
grès que représentait un Greuze mis à la scène. Diderot a l’idée d’un jeu plus vrai que n’était le jeu des comédiens frança
ze mis à la scène. Diderot a l’idée d’un jeu plus vrai que n’était le jeu des comédiens français en son temps ; et c’est ce
chaque acteur en scène, ses changements de place, ses attitudes, ses jeux de physionomie. Il vise évidemment à nous donner
nnes fortunes du milieu du siècle, égoïste, persifleur, se faisant un jeu , par « noirceur », de diffamer et compromettre le
par l’amour (1720). Puis viennent : la Surprise de l’amour, 1702 ; le Jeu de l’amour et du hasard, 1734 ; les Fausses Confi
47 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77
dans toutes les professions, ce qu’il leur arrive dans la science des jeux . Un homme parvenu dans un certain jeu au point d’
eur arrive dans la science des jeux. Un homme parvenu dans un certain jeu au point d’habileté dont il est capable n’avance
nce plus, et les leçons des meilleurs maîtres, ni la pratique même du jeu , continuée durant des années entieres ne peuvent
48 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre II. Quelques traditions sur Pindare. »
a terre d’Apulie, sa nourrice, comme il gisait enfant, accablé par le jeu et le sommeil, de fabuleuses colombes le couvrire
par sa voix. On rapporte qu’il mourut tout à coup, au milieu même des jeux publics d’Argos. Cette mort, suivant un autre réc
ans le lieu le plus remarquable de Thèbes, près de l’amphithéâtre des jeux publics. Son nom demeura consacré dans l’admirati
49 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IV. Mme Émile de Girardin »
p de langueur et de légèreté vive pour qu’on puisse se méprendre à ce jeu d’un déguisement impossible. Le masque même, dans
le talent de Mme de Girardin dans ses Lettres parisiennes rappelle le jeu de Mlle Mars, comme dans ses Poésies les cris de
exactement femme, dans ses lettres, — comme Mlle Mars l’était en son jeu , ce jeu d’une légèreté de bulle de savon et qui s
ent femme, dans ses lettres, — comme Mlle Mars l’était en son jeu, ce jeu d’une légèreté de bulle de savon et qui semble s’
50 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIV. »
Mais la Grèce, même à ce jour de folle joie, dans l’amphithéâtre des jeux Isthmiques156, n’était plus qu’une affranchie et
ant qui vous est venu de loin, il faut, c’est mon avis, consacrer des jeux qui, chaque année, se renouvellent pieusement pou
cquittant une partie et les citoyens le reste, chacun pour soi. À ces jeux présidera le préteur qui sera chargé de rendre la
’était là qu’on en délibérait, et qu’on instituait solennellement ces jeux Apollinaires, dont la dédicace et le dieu devaien
’elle commença d’imiter la poésie grecque, et d’introduire, après les jeux sanglants du cirque, ou parfois à leur place, que
51 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »
il célébrait, pour des présents ou par amitié, les triomphes dans les jeux sacrés de la Grèce. Eh bien ! malgré toutes ces o
profonde par quelque leçon sévère sur la faiblesse de l’homme et les jeux accablants du sort. Car ce poëte, ce musicien, es
ticales, on peut encore, plus que dans les odes sur les quatre grands jeux de la Grèce, reconnaître le caractère profondémen
ments de ses cantiques perdus, soit même dans les odes consacrées aux jeux athlétiques, où il ramène un sentiment, dont son
’il la célèbre, au nom d’un de ses enfants, Aristomène, vainqueur aux jeux olympiques, ce qu’il loue en elle, c’est l’amour
el homme allons-nous célébrer ? Pise est à Jupiter. Hercule fonda les jeux olympiques des prémices de la guerre. Mais Théron
de Rhée, qui tiens sous ta loi le seuil de l’Olympe, la couronne des jeux et le cours de l’Alphée, daigne, adouci par nos c
52 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 8, des differens genres de la poësie et de leur caractere » pp. 62-63
s entretenoient eux-mêmes. Les épigrammes, dont le merite consiste en jeux de mots, ou dans une allusion ingenieuse, ne nous
nent sans avoir jamais pensé à les apprendre. Pour ne point mettre en jeu les poëtes modernes, les épigrammes de Martial, q
53 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296
de l’homme qui veut percer tous les mystères : la métaphysique est le jeu d’échecs, enchanté ou maudit, où celui qui y joue
partie contre les problèmes de l’être et de la vie ne finit jamais ! Jeu terrible, où l’esprit humain se fait lui-même éch
la métaphysique et qui ne s’intéresse pas à la manière de jouer de ce jeu sans fin… Mais pour qui cherche dans les méditati
un exercice… et il s’est trouvé semblable à l’enfant qui fait avec un jeu de dominos des constructions superbes, qui toujou
54 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Prosper Mérimée. »
res d’hommes, paysages, tristesse des choses, effroi de l’inexpliqué, jeux de l’amour et de la mort, tout cela s’y trouve no
est loyal, généreux, brave jusqu’à la folie. Et un jour il triche au jeu , non par désespoir, non pour sauver sa maîtresse
va, la nuit, étouffer dans ses bras d’airain un beau garçon qui, par jeu , lui a passé au doigt son anneau de fiançailles.
55 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 210-213
pensée, quelquefois de la situation, & ne consiste point dans des jeux de mots ou de froides saillies, ressources ordina
al, du côté de l’intrigue, & leurs dénouemens ne répondent pas au jeu & à la vivacité des Scenes. Regnard, dit-on,
56 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »
, et du même coup l’abaissant, écrivait dans son Êpître à Marot : Le jeu d’échecs ressemble au jeu des vers. Savoir la mar
ant, écrivait dans son Êpître à Marot : Le jeu d’échecs ressemble au jeu des vers. Savoir la marche est chose très unie ;
mble au jeu des vers. Savoir la marche est chose très unie ; Jouer le jeu , c’est le fruit du génie. Comparer, même dans un
génie. Comparer, même dans une pièce marotique, l’art des vers à un jeu n’est pas d’un poète. Boileau avait parlé de la h
ète. Boileau avait parlé de la hauteur de l’art des vers ; combien ce jeu d’échecs du disciple nous met loin de là ! Cepend
pour inventer, à la fin du dix-huitième siècle, parmi tous ces fades jeux d’esprit où achevait de s’énerver et de se perdre
57 (1925) Promenades philosophiques. Troisième série
acun dans leur ordre, comme le type des animaux inférieurs où, par le jeu de la vision, commence à s’élaborer, sinon l’inte
e touche M. Langevin à la hanche. Il est peut-être temps de cesser le jeu . M. Branly cherche à arrêter cette main capricieu
’observation. Au bout de quelques jours, l’imagination est rentrée en jeu et elle achève de cristalliser la conviction. A c
éséquilibre est général et que personne n’y échappe. La passion du jeu Depuis qu’il y a des littératures, et cela rem
ectable de siècles, on a raisonné et déraisonné sur l’amour et sur le jeu . Il est donc difficile de trouver du nouveau à pr
examiner avec soin la valeur de son apport. Aujourd’hui, il s’agit du jeu , dont MM. Danville et Sollier viennent d’étudier
M. Danville et Sollier viennent d’étudier quelques cas extrêmes33. Le jeu est partout et comporte tous les degrés. Nous voy
les degrés. Nous voyons jouer presque tous les animaux, j’entends le jeu qui se termine par la victoire ou la défaite. Le
e. Le chien vulgaire, surtout quand il est jeune, aime les parties de jeu  ; il sait fort bien se plier aux règles, les inve
t tient beaucoup à gagner à son tour. Les enfants mettent souvent aux jeux une telle ardeur qu’il faut les surveiller ; de n
rennent parfois une véritable fièvre. Rien donc de plus normal que le jeu , et même dans ses excès. Les excès, cependant, où
asse sans cesse la mesure : c’est la caractéristique de son génie. Le jeu tel que l’homme le pratique est une passion où se
es plus contradictoires. Voici quatre personnes autour d’une table de jeu et chacune d’elles en manipulant les cartes, obéi
gagner pour gagner, sans arrière-pensée ; la seconde cherche dans le jeu le plaisir également désintéressé de l’aventure ;
ier mobile n’est pas beaucoup plus fréquent que les autres. Enfin, le jeu ne sera souvent qu’une distraction, un passe-temp
ire. Dans ce cas, l’élément émotif disparaît presque entièrement ; le jeu ne mérite presque plus son nom. Je crois fort jus
us son nom. Je crois fort juste de considérer dans beaucoup de cas le jeu comme un simple mode d’excitation, analogue au ta
e seul et unique but. Le joueur le plus curieux est celui pour qui le jeu est une sorte de besoin vital. Content de gagner,
prend réellement conscience de lui-même qu’au centre de la partie de jeu . C’est à ce moment qu’il se réveille. Le reste de
t pour mener une existence en partie double : la moitié des heures au jeu , l’autre aux affaires normales. Tel cet auteur dr
Tel cet auteur dramatique qui, pendant les mêmes années, se ruina au jeu et acquit la célébrité par plusieurs succès. Il n
la faveur lui permet aujourd’hui encore de repérer les pertes que le jeu occasionne à ce passionné impénitent. » Mais quan
le jeu occasionne à ce passionné impénitent. » Mais quand la folie du jeu se développe dans des organismes d’une nervosité
la partie neuve de l’étude que j’ai signalée, des crises de munie du jeu analogues à des crises d’hystérie, d’épilepsie ou
ces sortes de crises ont des rapports nécessaires avec la passion du jeu . Il semble plutôt que le jeu n’y joue qu’un rôle
rapports nécessaires avec la passion du jeu. Il semble plutôt que le jeu n’y joue qu’un rôle de hasard et qu’elles auraien
uraient fort bien pu s’exercer sur n’importe quelle autre matière. Le jeu , pour ces variétés d’épileptiques, n’aurait été q
. Dès que l’on connaît sa cause, il change de cause. On le cherche au jeu du disque qui a mal fonctionné ; il se réfugie da
s intelligents se sont montrés les plus sensibles. En effet, dans ses jeux ordinaires, l’enfant intelligent est porté, pour
re de tout ce que le christianisme appelle vice, frivolité, plaisirs, jeux , affaires et choses temporelles, biens de ce mond
st dévoyé : mimique sexuelle, mais sans emploi. L’utile est devenu le jeu  : et c’est toute l’histoire de la civilisation. —
opulaire pectiniculum, de pecten, peigne. 11. Genitale osseum. 12. Jeu de mots en latin ; lepus-oris, lièrve, et lepor-o
58 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IX. »
ple amoureux des arts. Il nous reste à suivre, avant cette époque, le jeu de la lyre dans les soins, les passions, les plai
à l’imagination des cités libres de la Grèce ; il est le chantre des jeux guerriers et des athlètes vainqueurs ; il écrit e
emple de cette poésie domestique qui célébrait des victoires dans les jeux publics, ou des joies et des douleurs de famille.
59 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IV. Petits Symbolards » pp. 49-52
erne, moderniste même et tout à fait « couchant de siècle ». C’est le jeu du Petit Symbolard. Le nom est vulgaire, mais son
ur, cependant que le Chevalier se repose. Dans le modèle de luxe, le jeu se complique. Princesses latérales, féodaux compa
60 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103
l’éloge de ses talens sur quatre couronnes obtenues à l’Académie des Jeux Floraux, ni sur trois autres décernées par l’Acad
& d’enthousiasme, principalement dans celle qu’il a faite sur le Jeu . Mais ce Poëte a oublié volontiers ces petits tri
61 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
e joueur de Régnard, s’exprimant avec tant d’originalité en termes de jeu , faisant prendre à son valet le nom d’Hector, en
extérieure avec la première. Il est aisé de voir, en effet, que tout jeu d’idées pourra nous amuser, pourvu qu’il nous rap
urra nous amuser, pourvu qu’il nous rappelle, de près ou de loin, les jeux du rêve. Signalons en premier lieu un certain rel
és dont on ne nous donne que le point de départ et la conclusion. Ces jeux d’esprit évoluent d’ailleurs vers le jeu de mots
épart et la conclusion. Ces jeux d’esprit évoluent d’ailleurs vers le jeu de mots à mesure que les relations établies entre
e et pourtant assembler encore des idées, voilà qui est simplement du jeu ou, si l’on aime mieux, de la paresse. L’absurdit
aresse. L’absurdité comique nous donne donc d’abord l’impression d’un jeu d’idées. Notre premier mouvement est de nous asso
n d’un jeu d’idées. Notre premier mouvement est de nous associer à ce jeu . Cela repose de la fatigue de penser. Mais on en
tation à la paresse. Pendant un instant au moins, nous nous mêlons au jeu . Cela repose de la fatigue de vivre. Mais nous ne
62 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 23, quelques remarques sur le poëme épique, observation touchant le lieu et le tems où il faut prendre l’action » pp. 179-182
er le souvenir des jours heureux à la nation par des fêtes et par des jeux annuels, ni celui d’éterniser la memoire de nos h
d’un tournois, sont des sujets plus magnifiques par eux mêmes que les jeux qui se firent au tombeau d’Anchise et dont Virgil
63 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Voiture. Lettres et poésies, nouvelle édition revue, augmentée et annotée par M. Ubicini. 2 vol. in-18 (Paris, Charpentier). » pp. 192-209
notre propre goût, nos propres idées d’agrément, et pour remettre en jeu et dans leur à-propos ces choses légères. Voiture
, s’amusant à y suivre ou à y précéder les autres, et à y faire mille jeux  ; déroulant ses flatteries, dérobant ses malices.
ues-uns des défauts à la mode. On peut dire de lui qu’il jouait franc jeu tous les jeux de son temps, et, naissance à part,
éfauts à la mode. On peut dire de lui qu’il jouait franc jeu tous les jeux de son temps, et, naissance à part, tous ces beau
nsistons plus sur le sérieux de Voiture, et laissons-le revenir à ses jeux , à ses folâtreries, à toutes ses gentillesses raf
64 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XX. Des Livres de facéties, des recueils d’anecdotes & de bons mots. » pp. 381-385
elles entre l’Eglise anglicane & la presbytérienne, & sur des jeux de mots particuliers à la langue angloise. Tout c
ingénieuses, apophtegmes, sentences, maximes, proverbes, pasquinades, jeux de mots, pointes, équivoques, quolibets, turlupin
65 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
ormuler que si l’homme n’est pas libre absolument, du moins il y a du jeu dans le mécanisme de nécessité qui le contraint.
sistible au suicide, la kleptomanie, le vampirisme, le mysticisme, le jeu , l’avarice. Voici enfin ce mélange de bien et de
eur récitant un drame conformément au texte, exécutant fidèlement les jeux de scène prescrits, et ne pouvant, par aucune int
ont en nombre normal et si surtout ils sont bien enchevêtrés, si leur jeu est rapide et imprévu, l’automate est pris pour u
expliquer comment se forme l’illusion d’un moi unique, de montrer le jeu de ces instincts divers dans la conscience. Tandi
n propre à satisfaire son intérêt. Or à considérer dans son détail le jeu de cette illusion qui réussit à se faire agréer,
66 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »
pe dite de l’Illustre Théâtre qui s’amuse à jouer la comédie dans les jeux de paume aux faubourgs de Paris. La vocation l’em
ours celui de ses associés ; en même temps qu’il est le plus brave au jeu , à ce que nous appellerions le feu de la rampe et
rance. Toute la troupe de l’Illustre Théâtre, assemblée le 13 août au jeu de paume de la Croix-Noire au port Saint-Paul, s’
dore Soulié, voué comme il l’est à la mémoire de Molière, et piqué au jeu par le succès même, aura bien de la peine à ne pa
ysionomies ont toute leur expression, où les caractères ont tout leur jeu , où les conditions sociales s’opposent violemment
67 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »
ainville, aux Maurepas, et aux femmes qui les égalaient au moins à ce jeu d’épigrammes, si elles ne les surpassaient point,
, ne put se taire sur cet ennui qui s’exhalait à Versailles autour du jeu de la reine, et il fit ces vers dont il voulut en
le, car elle jouait tous les soirs au cavagnole : On croirait que le jeu console, Mais l’ennui vient à pas comptés S’asseo
ce fameux cavagnole, comme qui dirait au loto. Une fois quitte de ce jeu , la reine, tant que vécut le duc de Luynes, se re
s. Ce n’est pas un Voltaire qui eût été homme à se plier à de pareils jeux avec cette facilité de société, et l’on ne se ser
68 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
écrite ne saurait se flatter. L’impromptu donne lieu à la variété du jeu , en sorte qu’en revoyant plusieurs fois le même c
, on conçoit difficilement qu’ils trouvassent beaucoup d’attraits aux jeux des Pantalon et des Zanni. En tout cas, si Henri
n vertu duquel il était fait défense à tous autres de représenter des jeux dramatiques dans la ville, faubourgs et banlieue
il ne laisse pas d’être fidèle et actif. Il est souvent le meneur du jeu , c’est lui qui conduit toutes choses, déconcerte
69 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »
ù Weber conclut que l’évaluation du poids est plus que doublée par le jeu des muscles. Le sens musculaire n’est pas moins i
usculaire, surtout par les divers muscles de la face, d’où résulte le jeu de la physionomie165 ; 2° par des effets organiqu
er les germes des plaisirs, douleurs, passions de toute sorte, que le jeu de la vie féconde, transforme, affine incessammen
ou telle direction, selon les touches particulières qui sont mises en jeu . Le stimulus venant de nos sensations et sentimen
70 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXI » pp. 87-90
r de garçons perpétuel. Au bout des trois premiers quarts d’heure, ce jeu bruyant commence à fendre la tête, et les délicat
peu une idée nette pour les esprits du jour que cet abus et comme ce jeu qu’on en fait. Et le raisonnement en bannit la r
71 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Une discussion dans les bureaux du Constitutionnel »
t plus question. Mais eu rentrant chez lui, M. Sainte-Beuve, piqué au jeu , dicta à son secrétaire le début d’article que no
des souvenirs où la personnalité seule de l’illustre écrivain est en jeu . Nous ne demandons qu’à rester dans le rôle obscu
72 (1875) Premiers lundis. Tome III « M. de Latena : Étude de l’homme »
remière jeunesse et quand une autre sorte de passion plus vive est en jeu . « Une amitié vraie et durable, ajoute-t-il, ne
qui n’est pas ordinaire de notre temps : « Tout, dans la vie, est un jeu de hasard, tout, excepté la vertu. Elle seule pro
73 (1923) Paul Valéry
eu de l’ombre, l’un après l’autre, en sortir pour y rentrer, dans ces jeux de lumière dont il ne faut d’abord rien faire qu’
e simple phrase : « Il abandonne les débris d’on ne sait quels grands jeux  ? » Ce que médite Valéry sous le nom de Léonard,
du hasard en chance. Le hasard de la rime, qui fait dans un salon le jeu des bouts-rimés, devient chez un Hugo la chance m
fureur. Cela allait même, dans ses premiers poèmes, à de véritables jeux , d’ailleurs aimables. Voici une Fileuse qui comme
Valéry contre cette expression fixe et cet invariable, leur donne du jeu , leur permet de vivre différemment dans chaque le
tre-tombe ou le banquet d’Agathon, les deux rêves prolongent le grand jeu mallarméen, les « divagations » sur des limites.
es images de Valéry vivent de mouvement, et quand elles se livrent au jeu de l’arrêter, ce n’est pas pour longtemps. Quand
s que Mallarmé, n’a voulu quitter cet éther supérieur, sinon pour des jeux , des exercices présentés comme tels, et dont on n
e tout cela, ce monde de réalités pures et de limites abstraites, ces jeux singuliers, seront catalogués par beaucoup sous l
nous transporte sur un point d’où cette coupure ne paraît plus qu’un jeu de lumière ménagé par un illusionniste transcenda
r de beaux nuages, et reconnaisse, dans ces nuages, des teintes et un jeu poétique un peu plus coutumiers. Au milieu du rec
r que sous les formes du sommeil et de la mort : c’est le rendre à un jeu de lignes, de masse et de pure beauté qui s’accor
rts eux-mêmes, fondus « dans une absence épaisse » et rentrés dans le jeu , la méditation est une méditation rentrée dans l’
! Cimetière, force paisible des morts confondus qui rentrent dans le jeu universel ; mer ; corps vivant qui est là et qui
ai plus, quand je serai rendu à l’A = A de l’identité, rentré dans le jeu de ces tombes et de cette mer, je ne serai plus.
ritique qui l’introduis, ou plutôt qui l’accouche, qui ramène, par un jeu de dissociation et de désarticulation, le concret
on métaphysique de Valéry avait été vite conduite à une impasse, à un jeu de glaces incertaines, parce que l’habitude de la
74 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Note. »
r royal neutre, idée féconde tout à fait étrangère alors en France. —  Jeu . Je gagne. Achat avec mon gain de la maison rue N
souffrance intérieure j’aie pu écrire un mot qui eût le sens commun. Jeu commençant à m’être défavorable, parce que je ne
75 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »
us seuls, sans passion comme sans imagination. Si la passion entre en jeu , la parole intérieure devient plus forte ; l’arti
le bien prendre, ne contient pas de mystère impénétrable : dans tout jeu , dans toute feinte, l’âme se dédouble, et l’acteu
ail ce phénomène, il nous suffit de l’indiquer sommairement : dans le jeu , d’une façon générale, le moi individuel s’affirm
te négation il fait la synthèse, et cette synthèse est l’idée même du jeu ou du drame. Rappelons que le jugement de percept
ue de Socrate, comme nous avons celui de Jeanne d’Arc. Deux formes du jeu , l’ironie et le mythe, la feinte et la métaphore,
, car l’organe sonore par excellence, le larynx, ne prend pas part au jeu  ; on parle tout bas, ce qui n’est pas parler. Si
lusieurs fois en chantant. Je ne pus trouver dans mes souvenirs aucun jeu d’enfant auquel ces paroles pussent convenir. » [
ercher si les enfants utilisaient d’habitude dans tel ou tel genre de jeu une ritournelle semblable ; non aucun souvenir ne
’avoir vieilli et de devoir maintenant laisser « les vers et tous les jeux futiles » de la poésie lyrique pour se tourner ve
onfessions d’un enfant du siècle et applique à l’auteur l’aventure du jeu amoureux déclenché dans la nouvelle par les stanc
plus général de cette analyse de la parole intérieure morale pour le jeu sur les pronoms, le dédoublement du sujet et l’in
76 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
discuta leurs raisons, et, finalement, les autorisa à continuer leurs jeux dans son diocèse, à la condition de déposer entre
ressources. Ils étaient, pour la plupart, des mimes très exercés. Les jeux de physionomie, les postures, les gestes tenaient
comiquement les ailes et de la manger, et choses pareilles. Voilà le jeu de théâtre qu’on appellelazzi. Ces lazzi interrom
77 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
déplurent point, et on fut surtout fort satisfait de l’agrément et du jeu des Femmes. Les Fameux Comédiens qui faisaient al
es Pièces. Jamais homme n’a si bien entré que lui dans ce qui fait le jeu naïf du Théâtre. Il a épuisé toutes les matières
core un agrément tout particulier par la justesse qui accompagnait le jeu des Acteurs ; un coup d’œil, un pas, un geste, to
78 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »
fants, nous nous amusions quelquefois, mes petites sœurs et moi, à un jeu que nous appelions la musique des anges. Ce jeu c
es sœurs et moi, à un jeu que nous appelions la musique des anges. Ce jeu consistait à plier une baguette d’osier en demi-c
s célestes qui chantaient. Nous nous servions habituellement, pour ce jeu , des longs cheveux fins, jeunes, blonds et soyeux
ts de la Terreur avaient blanchi la tête avant l’âge, surveillait nos jeux en travaillant de l’aiguille à côté de nous dans
nné pour tous les plaisirs, la bonne chère, la chasse, la musique, le jeu , où il ne pouvait supporter d’être vaincu ; il ne
79 (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286
des féries, les fêtes étoient des jours solemnels où l’on faisoit des jeux et des sacrifices avec pompe : les féries étoient
conséquent, ou le conséquent pour l’antécédent, et c’est toujours le jeu des idées accessoires dont l’une réveille l’autre
te que Pyrrhus dit qu’il ressentoit pour Andromaque. Il y a un pareil jeu de mots dans le distique qui est gravé sur le tom
s pour ne pas demander bien de la circonspection ; il faut éviter les jeux de mots trop afectés et tirés de loin. L’alleg
aisément en faire l’aplication. L’allusion Les allusions et les jeux de mots ont encore du raport avec l’allégorie : l
es accessoires. à l’égard des allusions qui ne consistent que dans un jeu de mots, il vaut mieux parler et écrire simplemen
ots, il vaut mieux parler et écrire simplement, que de s’amuser à des jeux de mots puériles, froids, et fades : en voici un
ns la traduction ; mais quand toute sa valeur ne consiste que dans un jeu de mots, ce faux brillant se dissipe par la tradu
st pris dans le sens propre, et laurier dans le sens figuré : mais ce jeu présente à l’esprit une pensée très fine et très
eu vengeur d’un amour méprisé. Ce poème de la Madeleine est rempli de jeux de mots, et d’allusions si recherchées, que malgr
être assortie avec l’autre. Qui croiroit, par exemple, que jamais le jeu de piquet dut entrer dans un poème fait pour décr
ur décrire la pénitence et la charité de sainte Madeleine ; et que ce jeu dut faire naitre la pensée de se doner la discipl
n se choquant : le trictrac qu’on apeloit autrefois tictac ; sorte de jeu assez comun, ainsi nomé du bruit que font les dam
insi nomé du bruit que font les dames et les dés dont on se sert à ce jeu  : (…), tintement ; c’est le son clair et aigu des
est pris alors dans un sens neutre : mais quand on dit, il joue gros jeu  ; il joue est pris dans un sens actif, et gros je
dit, il joue gros jeu ; il joue est pris dans un sens actif, et gros jeu est le régime de il joue. danser est un verbe neu
cision sont la fin et le fondement de l’art de parler et d’écrire. Jeux de mots, paronomase Il y a deux sortes de jeux
ler et d’écrire. Jeux de mots, paronomase Il y a deux sortes de jeux de mots. Il y a des jeux de mots qui ne consiste
e mots, paronomase Il y a deux sortes de jeux de mots. Il y a des jeux de mots qui ne consistent que dans un équivoque o
ce raport qui se trouve entre le son de deux mots, fait une espèce de jeu , dont les rhéteurs ont fait une figure qu’ils apè
èlent paronomase ; par exemple, (…), les amans sont des insensés : le jeu qui est dans le latin ne se retrouve pas dans le
ver à soie qui s’enferme dans sa coque ; l’ame de cette devise est un jeu de mots ; (…). Dans ces exemples et dans plusieur
rouve un grand nombre d’exemples dans S. Augustin. On doit éviter les jeux de mots qui sont vides de sens : mais quand le se
qui sont vides de sens : mais quand le sens subsiste indépendament du jeu de mots, ils ne perdent rien de leur mérite. S
r auteur, sont regardés come autant de parodies, et come une sorte de jeu dont il est souvent permis de faire usage. suite
Valentinien, au raport d’Ausone, s’étoit aussi amusé à cette sorte de jeu  : mais il vaut mieux s’ocuper à bien penser, et à
80 (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331
Et d’un sifflant murmure L’ombrageuse verdure Doucement ébranlez : Jeux rustiques d’un Vanneur de Blé, aux Vents. C’est
: Jeux rustiques d’un Vanneur de Blé, aux Vents. C’est par de tels jeux rustiques, en définitive, que les grandes philoso
seul préside en pensée à leur entretien. Lui seul saurait mesurer le jeu . (Ce jeu grave). Lui seul saurait évaluer, lui se
side en pensée à leur entretien. Lui seul saurait mesurer le jeu. (Ce jeu grave). Lui seul saurait évaluer, lui seul saurai
er de rien, ce on ne sait quoi, cette ouverture laissée au destin, ce jeu , cette ouverture laissée à la grâce, ce désisteme
ir une âme même perverse. C’est d’avoir une âme habituée. On a vu les jeux incroyables de la grâce et les grâces incroyables
e l’amortissement au minimum. Et ainsi de la liberté au contraire, du jeu , de la souplesse et de la grâce au maximum et à l
grâce pour la vie éternelle et pour le salut. Le résultat de ce libre jeu exact est le salut et la vie éternelle. L’habitud
ibles qui biseautent les cartes. Un noble sentiment de la noblesse du jeu garde de ces faiblesses la force et le génie. La
la pureté. Et ensemble c’en est la loyauté. La fidélité aux règles du jeu . La fidélité aux règles du jeu n’est pas seulemen
la loyauté. La fidélité aux règles du jeu. La fidélité aux règles du jeu n’est pas seulement une fidélité de forme. Et c’e
ue toute fidélité est une fidélité de fond. La fidélité aux règles du jeu est la suprême décence ; et la première et l’indi
peaux, leur suite n’est pas monotone, aveugle, déterminée par un seul jeu de forces et de causes ; une autre influence les
ans une partie faible ou perdre dans une partie forte. Gagner dans un jeu de bassesse ou perdre dans un noble jeu. C’est-à-
partie forte. Gagner dans un jeu de bassesse ou perdre dans un noble jeu . C’est-à-dire : sommes-nous chargés de gagner qua
quel prix ; ou sommes-nous chargés de maintenir un certain niveau du jeu  ; et du jeu de la guerre ; et ainsi un certain ni
ou sommes-nous chargés de maintenir un certain niveau du jeu ; et du jeu de la guerre ; et ainsi un certain niveau du mond
taine race optera pour la théorie, pour le système de pensée du noble jeu .   Ou plutôt il n’optera pas. Il est d’avance de
parlera le langage français Corneille demeurera le poète de ce noble jeu . Du système et de la race pour qui toute vie même
t toute conduite est un exercice et comme une application de ce noble jeu . Tant que le français sera parlé et plus tard peu
e sera et le théoricien et le philosophe autant que le poète du noble jeu . Je dis le théoricien et le philosophe car nul po
Et c’est en ce sens qu’elle est essentiellement une poétique du noble jeu . L’impair, le décalé, le porte à faux, c’est le r
ssi qu’ils peuvent constamment s’affronter et ensemble jouer le noble jeu . Il ne faut jamais croire un poète sur ce qu’il d
ultes conjugués. C’est en ce sens que le Cid est la tragédie du noble jeu comme le Menteur est parallèlement et conjointeme
mme le Menteur est parallèlement et conjointement la comédie du noble jeu . Tout est honneur et tout est amour dans Corneill
Corneille et tout est confrontation loyale et noble et beau et juste jeu . Avant tout, que rien ne soit faussé. Que ce gran
image de celui qui l’a vaincu en un honneur même païen. C’est dans le jeu même de Sévère qu’il faut que Polyeucte gagne. Ca
re qu’il faut que Polyeucte gagne. Car Sévère ne comprend pas l’autre jeu . Et pour qu’il se rende compte que Polyeucte gagn
gagne et que Polyeucte vainc il faut que ce soit dans son système de jeu que Polyeucte gagne et que Polyeucte vainque. C’e
st au contraire la formule même du combat courtois. C’est la règle du jeu de la comparaison loyale. C’est la formule même d
liée pour un seul homme et que ce fût pour Jésus. C’est par un plein jeu de sa liberté et de sa volonté, c’est par un plei
t par un plein jeu de sa liberté et de sa volonté, c’est par un plein jeu de sa volonté libre qu’il s’est fait homme, qu’il
omme, qu’il est devenu homme : et homo factus est. C’est par un plein jeu de sa liberté qu’il a revêtu d’être homme et ains
de sa liberté qu’il a revêtu d’être homme et ainsi c’est par un plein jeu de sa liberté infinie de Dieu qu’il a revêtu la l
inie de Dieu qu’il a revêtu la liberté de l’homme. C’est par un plein jeu de sa liberté de créateur qu’il a revêtu la liber
e blanc. Et encore c’est une conception de joueurs de dominos dans un jeu de dominos où on retirerait les anciens à mesure
 : ils pensent en modernes. Ils se représentent en modernes le triple jeu du moderne et du bergsonien et du chrétien. Ils s
et que l’on ne peut soutenir qu’avec la main, (telle est la règle du jeu ). Parce que, dans le temps que je soutiens cette
nvers M. Bergson est une attitude essentiellement politique et que ce jeu de passe-passe dont nous avons indiqué le schème
81 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332
t couvert et alla tirer… » — Les soirs il y a comédie ou appartement, jeux avant et après souper. C’est là le commencement e
ours il n’en trouve plus. On a, par Dangeau, le nom exact de tous les jeux auxquels on jouait à la Cour de Louis XIV et où l
faire ses Pâques le dimanche d’après à Versailles. Les chasses et les jeux recommencent. C’est l’impression générale seuleme
aussi fréquents chez Dangeau que l’étaient autrefois les articles des jeux et des divertissements, en diront plus que tout :
82 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »
e la tête pour le docteur, si bon comédien, et qui, pris à son propre jeu , est tenté par moments, comme saint Genest, de pa
si ingénieux, si industrieux, n’étaient qu’un prélude, une entrée de jeu pour un talent qui se sentait en fonds. Dans des
te cette partie, où l’amour-propre excité et l’amour naissant sont en jeu chez elle et se confondent, est encore des plus a
-là un journal utile et moral très-répandu, le Musée des Familles. Le jeu de mots, comme il arrive quelquefois, a conduit à
83 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand »
t devoir se justifier ou s’excuser d’avoir gagné de grosses sommes au jeu  : « Maintenant, disait-il, que la crainte de me
ité : j’ai gagné, dans l’espace de deux mois, non dans des maisons de jeu , mais dans la société et au Club des Échecs, rega
titude des faits, sans avoir l’intention de les justifier. Le goût du jeu s’est répandu d’une manière même importune dans l
contrit faisant son mea culpa public d’avoir gagné 30 mille francs au jeu . Mais il y a bien autre chose : à la fête de la F
84 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
oque moitié improvisatrices et moitié chantantes ; elles mêlaient les jeux de la comédie de l’art aux pièces lyriques, aux o
la comédie sous le titre de l’Illustre Théâtre, donnèrent, d’abord au Jeu de paume des Métayers, proche la tour de Nesle, p
’abord au Jeu de paume des Métayers, proche la tour de Nesle, puis au Jeu de paume de la Croix-Noire, sur le quai des Ormes
cesseurs. Fiurelli, dont le talent consistait principalement dans les jeux d’une physionomie très expressive, ne portait poi
85 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295
nne chantât ni prononçât les vers des scénes qu’il déclamoit dans son jeu muet. Le nom de pantomime, qui signifie imitateur
le peuple à haute voix du sujet qu’ils alloient représenter avec leur jeu muet. Même encore aujourd’hui, ajoute ce pere, il
à Paris, ne conçoit-on pas qu’ils débuteroient par executer dans leur jeu muet les belles scénes du Cid et des autres piece
es monologues où ils ne parloient pas, à faire tomber en cadence leur jeu muet avec la récitation de celui qui prononçoit p
86 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — La synthèse »
e, de restaurer l’œuvre et les hommes dans leur unité totale, dans le jeu des forces naturelles et sociales qui les forment
ra décrit et rappelé, comme les mâles et sobres éclats des pianos, le jeu des souples doigts, les élans atrocement rompus d
s, des délicates agrégations de cellules cérébrales traversées par le jeu infiniment mouvant et complexe des ondes récurren
87 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid (suite.) »
fondamentale du sentiment à travers les pointes : tout en souriant du jeu des antithèses, on ne peut s’empêcher, si l’on ré
genre de tournoi national et qui peut se mesurer au caractère de ses jeux favoris ? Les Anglais, pour accepter tout Shakspe
es et le mauvais goût indispensable. Il se passe un combat et tout un jeu moral dans le cœur de Chimène, un duel d’une autr
son épée pour qu’elle le frappe. Ose-t-on remarquer quelque trace de jeux de mots et de cliquetis de pensées, à propos de c
st l’amour. Ces deux jeunes et grands cœurs s’aiment, voilà le fin du jeu , et cet amour va montant et croissant toujours. P
88 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. CHARLES MAGNIN (Causeries et Méditations historiques et littéraires.) » pp. 387-414
rait notre plus grand honneur que de pouvoir quelquefois réussir à ce jeu , qui d’ailleurs, dans le cas présent, ne peut nou
nt au poëte une scène de menaces dont il se tire assez bien ; tout ce jeu est assez plaisant. Pourtant l’orage augmente, et
lante et si dramatique qui se fit à Paris en 1827-1828, et qui mit en jeu devant nous le théâtre de Shakspeare, de Rowe, d’
e, ces deux vertus du critique, et qui même leur laisse un plus libre jeu . Voltaire l’a très-bien remarqué : « Un excellent
t même celui de la misanthropie, se serait bien gardé de se mettre du jeu  ; s’il avait plus de motif, je l’ignore, je n’ima
89 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186
n’était pas encore venue éclipser ces derniers restes brillants, ces jeux prolongés de la Renaissance. On hésitait entre la
si naturellement son fait et sa vocation, sa passion à la fois et son jeu , que, loin de le fatiguer, elle le laissait toujo
, la philosophie, la théologie elle-même, ne sont que des manières de jeux savants et subtils que les hommes ont inventés po
long de la vie ; mais ils ne s’aperçoivent pas assez que ce sont des jeux . Huet, tout en s’appliquant à ces diverses chose
dieuse, semble pourtant s’être un peu douté que ce pouvaient être des jeux  ; il s’est surtout développé et comme amusé à l’e
90 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 17, s’il est à propos de mettre de l’amour dans les tragedies » pp. 124-131
ller immortaliser en prenant Troye. L’homme, pour qui les attraits du jeu sont sans amorce, est-il touché de l’affliction d
qu’elle est affligée. Sans un pareil motif l’homme, qui n’aime pas le jeu , plaindra seulement le joüeur d’avoir contracté l
91 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17
sa bonne mine, son attention à plaire, son art et son savoir-faire au jeu sans jamais déroger à la probité. Dangeau posséda
ité. Dangeau possédait cette algèbre rapide qu’on appelle l’esprit du jeu  ; il gagnait presque à coup sûr et sans que cette
e et son bonheur, l’ont presque loué de n’avoir pas triché et volé au jeu . Dangeau avait de la littérature ; il rimait en h
ns son genre un pendant de Saint-Cyr. Cet homme de représentation, de jeu et de carrousels, n’était pas tout entier à la va
92 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125
nce et toute autre sorte de licence en étaient bannis. Quelquefois le jeu y était admis, mais il avait ses limites ; et la
donc besoin d’être consolé de quelque chose ? Parlant quelque part du jeu de tarots, que la princesse Marie aimait beaucoup
e les faire imprimer), le bon abbé remarque que c’est presque le seul jeu auquel il se soit plu, bien qu’il ne fût heureux
ajoute-t-il, m’a privé du bonheur de la voir, ni je n’ai plus aimé ce jeu , ni je ne me suis plus soucié de voir le grand mo
93 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »
ans le goût de La Bruyère, qui aurait pu sembler à quelques égards un jeu d’esprit et un exercice de littérature, aura déso
’il dorme, qu’il rie, qu’il adoucisse son tempérament, qu’il aime les jeux de la société, qu’il prenne plaisir à aimer les h
e, — tous, excepté Hésiode, plus morose que les autres, plus piqué au jeu et qui sent apparemment son vainqueur. Et lui-mêm
u, comme une fleur que le printemps fait éclore ! qu’il aime les doux jeux de l’esprit ! que les grâces soient sur ses lèvre
94 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »
s du sol et il entend retentir les cris de la tribu ennemie. Dans ses jeux , il se transforme le plus souvent en grande perso
tendus comme des ailes. Et ces métamorphoses dépassent les limites du jeu ordinaire ; la feinte risque à tout moment de dev
n’ait son rôle utile. Le don génial se traduit nécessairement par le jeu d’une activité qui le manifeste : l’homme de géni
llent, est de composer et parer son silence ; toute la science de son jeu est de ne point s’expliquer, de s’en tenir à une
95 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »
anifester, d’une force de l’organisme contenue et apte à être mise on jeu . L’idéal est donc simplement l’expression rendue
et suivie, c’est-à-dire qu’entre les phénomènes de sa vie mentale, le jeu des lois de similarité et de contiguïté est parfa
dont ils donnent pour ainsi dire le tracé. Il s’agit d’émettre sur le jeu et la nature des gros organes de cette âme, une s
procédé de vérification et d’investigation en permettant d’étudier le jeu des lois psychologiques chez toute une classe de
96 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
ument subordonnée et compte à peine. Aussi quelle source abondante de jeux de scène, de combinaisons ingénieuses, de brusque
personnage. Il les étudia dans leurs œuvres, il les étudia dans leur jeu  ; il fut leur disciple, mais un disciple qui surp
97 (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »
a plus d’un exemple, est celui où cette unité disparaît au profit des jeux d’imagination et de style, du culte exclusif de l
de mort. Loin d’être, comme le croit l’école de Spencer, un simple «  jeu de nos facultés « représentative », l’art est la
98 (1896) Études et portraits littéraires
iste a qualifié d’« illusion » l’être spirituel. Que reste-t-il qu’un jeu d’abstractions ? Mouvements sans mobiles, sensati
Et dans l’homme, de quelles complexités mystérieuses s’embrouille son jeu  ! Faire le dessin d’une vie d’homme, tracer ses l
 que de lopins » ; en nous, « chaque pièce, chaque mouvement feit son jeu  ». Nous voici loin des rouages et des engrenages
èdent leur place à d’autres recrues toutes fraîches ». Cela, c’est le jeu normal du cerveau. Comment figurera-t-il son jeu
es ». Cela, c’est le jeu normal du cerveau. Comment figurera-t-il son jeu excentrique ? Il dit des Mercutio, des Rosalinde,
s si rigoureuses, l’esprit le plus souple perdrait de l’aisance et du jeu . Non seulement le style de Taine, mais sa composi
cheval ne paraît plus qu’une moitié d’homme ». Gloire aux temps où le jeu de l’énergie humaine développe la beauté humaine.
e aussi le mamelouchisme de Victor Hugo. Parfois ce sont de simples jeux , des gamineries dans l’accouplement des termes. A
e Hauchecorne n’offriraient matière à M. Bourget. Ils sont là avec le jeu élémentaire de leurs facultés, la spontanéité de
se en valeur du laid, un parti pris de chercher matière d’art dans le jeu grossier des instincts. Où la complaisance du rom
ans souffrance ni bonheur… paix dans l’absolu rien ». Ajoutons que le jeu d’apparences qu’est pour lui la vie rappelle de b
sait, est bien fait pour la suggérer, avec son climat qui accélère le jeu de la vie jusqu’au vertige, ses ardeurs à créer e
connu l’effort et le talent du descriptif, l’attention du peintre aux jeux de la lumière et de l’ombre, aux vibrations de la
le du Prétoire de Pilate, qui porte, gravée au couteau, la trace d’un jeu de margelle, suggère au visiteur une restitution
le-ci est internationale, et c’est l’orgueil castillan qu’elle met en jeu . Le chef-d’œuvre de Lesage nous appartient-il, à
édé ; ce qui, en tout, est marque de maîtrise. Qu’on aurait plus beau jeu en face d’un styliste de nos jours, avec des outr
ruse, une fraude en quelque sorte. Peut-être devrait-on le définir un jeu oblique de l’intelligence qui détourne, esquive,
outenir l’honneur du nom. L’indolent, le lymphatique, réfractaire aux jeux comme à l’étude, en était venu à le regarder comm
des phénomènes notés en leur fluence ; décors passagers, accidentels jeux de lumière, taches changeantes des couleurs. « L’
es. Ils ont saisi, je le veux, pris sur le fait par la vivisection le jeu de la vie. Ils ont défini l’état particulier de l
n cet art d’agilité spirituelle. Entre tous, Renan a su exceller à ce jeu , et beaucoup ont été séduits par l’aisance supéri
adie, « et par défaut, et par excès ». Il énerve la volonté qui, à ce jeu « d’illusions scéniques » dissipées par l’esprit
nne spirituelle, exercés aux spéculations de la sagesse, jouissant du jeu noble de leur pensée, — insuffisante d’ailleurs,
ue, les assemble, les pousse, se joue à leurs combinaisons comme à un jeu de précision supérieure. Leur destinée ne l’agite
cussions d’affaires, son insuffisance apparaît pour peu que soient en jeu les intérêts moraux. À la vérité, l’ancien collèg
ut est de style dans cette pièce. Les trumeaux des portes, avec leurs jeux d’amour, glissant en un pêle-mêle qui ressemble à
ntéressement sublime, son dévouement héroïque. Elle a donc joué franc jeu , si j’ose dire ; elle s’est donc exposée à se tro
99 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Tissot. Poésies érotiques avec une traduction des Baisers de Jean Second. »
, l’absence des mouvements simples, redoublés, variés en cent façons, jeux de la muse, images des jeux de l’amour. Quoi qu’i
imples, redoublés, variés en cent façons, jeux de la muse, images des jeux de l’amour. Quoi qu’il en soit, ce travail de M. 
100 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 4, du pouvoir que les imitations ont sur nous, et de la facilité avec laquelle le coeur humain est ému » pp. 34-42
auprès des joüeurs qui risquent de plus grosses sommes, bien que leur jeu ne soit pas aussi digne de curiosité que celui qu
e l’émotion des autres nous émeut nous-mêmes, et ceux qui joüent gros jeu nous émeuvent davantage, parce qu’eux-mêmes ils s
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