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1 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »
Chapitre VII : Instinct I. Les instincts comparables aux habitudes, ma
Chapitre VII : Instinct I. Les instincts comparables aux habitudes, mais différents dans l
aux habitudes, mais différents dans leur origine. — II. Gradation des instincts . — III. Aphis et Fourmis. — IV. Instincts variabl
rigine. — II. Gradation des instincts. — III. Aphis et Fourmis. — IV. Instincts variables et héréditaires. — V. Instincts domesti
II. Aphis et Fourmis. — IV. Instincts variables et héréditaires. — V.  Instincts domestiques et leur origine. — VI. Instincts natu
es et héréditaires. — V. Instincts domestiques et leur origine. — VI. Instincts naturels du Coucou, de l’Autruche et des Abeilles
s naturels du Coucou, de l’Autruche et des Abeilles parasites. — VII. Instinct esclavagiste des Fourmis. — VIII. L’Abeille domes
nstinct esclavagiste des Fourmis. — VIII. L’Abeille domestique et son instinct constructeur. — IX. Les changements d’instincts e
ille domestique et son instinct constructeur. — IX. Les changements d’ instincts et de structure ne sont pas nécessairement simult
— X. Difficultés de la théorie de sélection naturelle par rapport aux instincts  : insectes neutres ou stériles. — XI. Résumé. I
aux instincts : insectes neutres ou stériles. — XI. Résumé. I. Les instincts comparables aux habitudes, mais différents dans l
bitudes, mais différents dans leur origine. — J’aurais pu traiter des instincts dans le chapitre précédent, mais j’ai pensé qu’il
référable de leur consacrer un chapitre spécial ; d’autant plus que l’ instinct merveilleux qui porte l’Abeille à construire ses
ie elle-même. Nous n’avons à nous occuper ici que de la diversité des instincts et autres facultés psychiques des animaux dans la
animaux dans la même classe. Je n’essayerai pas non plus de définir l’ instinct . Il serait aisé de démontrer que plusieurs actes
; pourtant chacun comprend de quoi il est question quand on dit que l’ instinct porte le Coucou à émigrer et à déposer ses œufs d
Mais je pourrais prouver qu’aucun de ces signes caractéristiques de l’ instinct n’est universel. Une petite dose de jugement ou d
i, du reste, plusieurs des plus anciens métaphysiciens, ont comparé l’ instinct à l’habitude. Cette comparaison donne, je crois,
urrait encore faire ressortir d’autres points de ressemblance entre l’ instinct et l’habitude : comme on répète une chanson bien
e ce qui à l’origine était une habitude et ce qui actuellement est un instinct deviendrait si complète, que toute distinction ab
dans une grave erreur si l’on supposait que le plus grand nombre des instincts ont été acquis par habitude, et transmis ensuite
érations suivantes. Il est de toute évidence que les plus merveilleux instincts que nous connaissions, tels que ceux de l’Abeille
ppés ainsi exclusivement par habitude héréditaire. II. Gradation des instincts . — Chacun admettra que les instincts sont d’aussi
héréditaire. II. Gradation des instincts. — Chacun admettra que les instincts sont d’aussi grande importance au bien de chaque
uvelles, il est donc au moins possible que de légères modifications d’ instincts soient avantageuses à une espèce ; et si l’on peu
ts soient avantageuses à une espèce ; et si l’on peut prouver que les instincts varient quelquefois, si peu que ce soit, dès lors
tion naturelle conserve et accumule continuellement toute variation d’ instinct en quelque chose avantageuse à chaque espèce, san
rement s’arrêter. Telle serait donc, selon moi, l’origine de tous les instincts les plus compliqués et les plus merveilleux. On a
je ne puis douter qu’il n’en soit de même pour les modifications des instincts . Mais dans ce cas encore je crois que l’habitude
portants que la sélection naturelle des variations accidentelles de l’ instinct  : c’est-à-dire que la sélection et l’accumulation
ie, la plus puissante cause des transformations et des acquisitions d’ instincts . Aucun instinct complexe ne saurait se développer
ante cause des transformations et des acquisitions d’instincts. Aucun instinct complexe ne saurait se développer par sélection n
nature, non pas les degrés transitoires eux-mêmes par lesquels chaque instinct complexe a successivement passé, car ils ne peuve
bien il était aisé de découvrir des degrés de transition conduisant d’ instincts très simples aux instincts les plus complexes et
vrir des degrés de transition conduisant d’instincts très simples aux instincts les plus complexes et les plus merveilleux qui ex
d, et de l’impossibilité où nous sommes de rien savoir concernant les instincts des races éteintes. Les changements d’instincts p
savoir concernant les instincts des races éteintes. Les changements d’ instincts peuvent être surtout rendus faciles, lorsque les
euvent être surtout rendus faciles, lorsque les mêmes espèces ont des instincts très différents à différentes époques de la vie,
es en des circonstances différentes. En pareils cas, soit l’un de ces instincts , soit l’autre, peut se perpétuer exclusivement pa
étuer exclusivement par la sélection naturelle : or cette diversité d’ instincts chez la même espèce se rencontre encore assez fré
que pour l’organisation physique, et conformément à ma théorie, tout instinct est toujours utile à l’espèce qui en est douée ;
pèce qui en est douée ; mais, autant que nous en pouvons juger, aucun instinct n’est donné à une espèce pour le bien exclusif d’
aient de la même manière, ce qui me prouva qu’ils agissaient bien par instinct , et non par expérience. Il est certain, d’après l
tincte, néanmoins, chaque espèce essaye de tirer quelque avantage des instincts des autres, comme elle profite de leur faiblesse
se relative d’organisation. De même encore, en quelques cas, certains instincts ne peuvent être regardés comme absolument parfait
es analogues ne sont pas indispensables, je les supprimerai ici. IV. Instincts variables et héréditaires. — Comme la sélection n
et héréditaires. — Comme la sélection naturelle ne peut agir sur les instincts à l’état de nature sans une certaine variabilité
les instincts à l’état de nature sans une certaine variabilité de ces instincts et sans l’hérédité de ces variations, il serait b
ttent pas. Tout ce que je puis, c’est d’affirmer que certainement les instincts varient, soit en intensité, soit en direction, et
ux de la même espèce dans les États-Unis du Nord et du Sud. Mais si l’ instinct est variable, pourquoi l’Abeille n’a-t-elle pas r
es données, pourraient donner naissance par sélection naturelle à des instincts entièrement différents de ceux de la souche mère.
er une fois de plus que je n’avance rien sans de solides preuves. V.  Instincts domestiques et leur origine. — Quelques observati
animaux domestiques tendent encore à prouver que les variations de l’ instinct à l’état de nature sont héréditaires. Elles nous
aucune différence entre ces divers actes et ceux qu’accomplit le pur instinct à l’état sauvage : chacun d’eux est accompli sans
s un point déterminé, assurément nous attribuerions de tels actes à l’ instinct . Il est vrai que les instincts domestiques, ainsi
nt nous attribuerions de tels actes à l’instinct. Il est vrai que les instincts domestiques, ainsi qu’on peut les appeler, sont g
, ainsi qu’on peut les appeler, sont généralement moins fixes que les instincts naturels ; mais aussi ils ont été soumis à une sé
oisées, on voit encore mieux quelle est la force héréditaire de leurs instincts , de leurs habitudes et de leurs dispositions, par
e berger une disposition marquée à chasser les Lièvres. Du reste, les instincts domestiques, ainsi altérés par le croisement, res
domestiques, ainsi altérés par le croisement, ressemblent en cela aux instincts sauvages, qui se mélangent de la même manière ; d
de générations la variété croisée montre les traces héréditaires des instincts différents qu’elle tient des deux souches dont el
igne vers son maître, quand celui-ci l’appelait. On parle souvent des instincts domestiques comme n’étant devenus héréditaires qu
ulbute ? Qui jamais d’ailleurs aurait pu y réussir ? C’est si bien un instinct héréditaire de la race, que j’ai vu moi-même de j
onsciente, agissant constamment, et de nos jours encore, a dû fixer l’ instinct nouvellement acquis et le perfectionner par ce se
à une longue habitude et à une longue réclusion héréditaires111. Les instincts naturels se perdent à l’état domestique. Nous avo
ailes et vont se cacher dans l’herbe ou dans les fourrés voisins. Cet instinct est encore plus prononcé chez les Dindons, et il
me nous voyons qu’il arrive chez les oiseaux sauvages. Mais un pareil instinct chez nos poussins domestiques est maintenant sans
diverses espèces d’animaux familiers ont perdu quelques-uns de leurs instincts naturels, mais ont acquis en revanche de nouveaux
de leurs instincts naturels, mais ont acquis en revanche de nouveaux instincts qui leur sont devenus propres. Cette transformati
la domesticité ont suffi pour déterminer chez certains individus des instincts nouveaux qui se sont ensuite transmis héréditaire
t probable que l’habitude et la sélection ont agi concurremment. VI. Instincts naturels du Coucou, de l’Autruche et des Abeilles
s Abeilles parasites. — Peut-être comprendrons-nous mieux comment les instincts peuvent se modifier à l’état de nature en étudian
ous ceux que j’examinerai dans mon prochain ouvrage : c’est d’abord l’ instinct qui porte le Coucou et quelques autres animaux à
x à déposer leurs œufs dans le nid d’autres espèces ; c’est ensuite l’ instinct esclavagiste de certaines Fourmis ; c’est enfin l
ensuite l’instinct esclavagiste de certaines Fourmis ; c’est enfin l’ instinct constructeur de l’Abeille domestique. Or, on sait
généralement admis aujourd’hui que la cause immédiate et finale de l’ instinct particulier de la femelle du Coucou, c’est qu’ell
nnés sont devenus plus vigoureux en profitant ainsi des méprises de l’ instinct chez une mère adoptive, qu’en demeurant aux soins
r des parents étrangers auront hérité plus ou moins de la déviation d’ instinct qui a porté leur mère à les abandonner. Ils seron
nt mieux réussi par cette éducation d’emprunt. L’origine de l’étrange instinct du Coucou s’explique ainsi tout naturellement par
rare chez les Gallinacés. Cela peut nous rendre compte d’un singulier instinct qu’on observe chez le groupe voisin des Autruches
in de la ponte. Les œufs sont ensuite couvés par les mâles seuls. Cet instinct doit provenir de ce que l’Autruche femelle pond u
emelle du Coucou, à intervalles de deux ou trois jours. Cependant cet instinct de l’Autruche américaine n’a sans doute pas encor
uable que celui du Coucou ; car, chez les Abeilles, non seulement les instincts , mais aussi l’organisation entière a été modifiée
us l’avons vu pour le Coucou, je ne vois aucune difficulté à ce qu’un instinct , d’abord accidentel, devienne habituel et permane
elle s’approprie ainsi traîtreusement le nid et les provisions. VII. Instinct esclavagiste des Fourmis. — La découverte de ce r
Instinct esclavagiste des Fourmis. — La découverte de ce remarquable instinct a été faite d’abord chez le Polyergue roussâtre (
ntiques. Si nous ne connaissions d’autres espèces de Fourmis douées d’ instincts esclavagistes un peu différents et de moins en mo
oins prononcés, il serait vain de vouloir spéculer sur l’origine d’un instinct aussi étrange et sur les causes de ses perfection
acun m’excusera certainement d’avoir douté d’abord de la réalité d’un instinct aussi étrange et aussi odieux que l’instinct escl
abord de la réalité d’un instinct aussi étrange et aussi odieux que l’ instinct esclavagiste. Je rapporterai donc mes observation
n’était pas besoin que je vinsse confirmer de nouveau la réalité de l’ instinct esclavagiste dans la nature ; assez d’autres l’av
rve chez la variété suisse. Par quelle série de degrés transitoires l’ instinct de la Fourmi sanguine s’est-il développé ? Je n’e
ues à éclore, et que ces Fourmis étrangères, en suivant leurs propres instincts , aient rempli dans leur nid d’adoption les foncti
manière à avoir pour but principal d’élever des esclaves. Une fois l’ instinct acquis, si faible qu’il pût être d’abord, et moin
de ses esclaves que l’est aujourd’hui le Polyergue roussâtre. VIII. Instinct constructeur de l’Abeille domestique. — Je n’entr
lles construit au fond d’une ruche obscure. Qu’on leur accorde tout l’ instinct qu’on voudra, il semble encore incompréhensible,
out cet admirable travail peut résulter de la combinaison de quelques instincts très simples. C’est à M. Waterhouse que je dois d
donner113. Nous pouvons conclure de là en toute sécurité que, si les instincts actuels de la Mélipone, qui n’ont rien de fort ex
irculaire de ses vieux cocons. À l’aide de semblables modifications d’ instincts déjà préexistants, et qui, en eux-mêmes, n’ont ri
e par l’accumulation de variations légères dans l’organisation ou les instincts , chaque modification nouvelle devant être avantag
ison, comment de nombreuses variations successives et graduelles de l’ instinct constructeur, tendant toutes à réaliser la perfec
ion de miel : on ne peut douter qu’en pareil cas toute modification d’ instinct qui amènerait nos Bourdons à construire leurs cel
Ainsi, selon moi, l’on peut expliquer le plus merveilleux de tous les instincts connus, à l’aide de modifications successives, in
à l’aide de modifications successives, innombrables, mais légères, d’ instincts plus imparfaits, dont la sélection naturelle aura
ux réussir que les autres et ayant probablement transmis ses nouveaux instincts économiques à d’autres essaims, ceux-ci ont dû av
ux moins favorisés dans la concurrence vitale. IX. Les changements d’ instinct et de structure ne sont pas nécessairement simult
simultanés. — On a objecté aux théories précédentes sur l’origine des instincts « que les variations de la structure et celles de
gine des instincts « que les variations de la structure et celles des instincts devaient nécessairement être simultanées et exact
pose sur la supposition erronée que les changements de structure et d’ instincts sont brusques et subits. Nous avons vu, dans le c
itent l’oiseau à grimper de plus en plus, jusqu’à ce qu’il acquière l’ instinct et la faculté de grimper du Casse-noix (Nucifraga
e aurait amené de nouvelles habitudes, et, par suite, un changement d’ instinct . On peut citer encore l’instinct si remarquable d
udes, et, par suite, un changement d’instinct. On peut citer encore l’ instinct si remarquable de la Salangane des Iles Orientale
plus en plus abondamment ait pu produire à la fin une espèce que son instinct a conduite à négliger tous les autres matériaux e
e la plupart du temps nous ne pouvons pas même conjecturer si c’est l’ instinct ou la structure qui a commencé à varier légèremen
mmencé à varier légèrement, ni par quels degrés successifs beaucoup d’ instincts se sont peu à peu développés, surtout lorsqu’ils
X. Difficultés de la théorie de sélection naturelle par rapport aux instincts . — Insectes neutres et stériles. — Sans nul doute
e, on pourrait opposer à la théorie de sélection naturelle beaucoup d’ instincts dont il est très difficile de rendre compte. Il e
uelles ont pu être les phases de développement des autres. Il y a des instincts en apparence si peu importants, qu’on peut à pein
ndre qu’ils aient été acquis par sélection naturelle. On retrouve des instincts presque identiques chez des êtres, si éloignés da
tés d’insectes. Car ces neutres diffèrent parfois considérablement en instinct et en structure, soit des mâles, soit des femelle
es, soit des femelles fertiles. Elles diffèrent non seulement par les instincts , mais par la structure. Leur thorax est autrement
iles et quelquefois même n’ont point d’yeux. Pour ce qui concerne les instincts , la différence entre les ouvrières et les femelle
l ne peut jamais avoir transmis à ses descendants des modifications d’ instinct ou de structure successivement acquises. On peut
mi les sociétés d’insectes. Une légère modification de structure ou d’ instinct , corrélative à l’état de stérilité de certains in
individus stériles doués des mêmes particularités d’organisation ou d’ instinct . Ce procédé peut s’être continué jusqu’à ce qu’il
res ouvrières et les neutres soldats, armées de mâchoires et douées d’ instincts complétement différents. On reconnaît les membres
ont héréditaires. J’ai tâché d’établir plus brièvement encore que les instincts varient de même à l’état de nature, bien que plus
l’état de nature, bien que plus légèrement. Nul ne contestera que les instincts ne soient de la plus haute importance pour chaque
moins, la renverser. D’autre part, il est évident, je crois, que les instincts ne sont pas toujours absolument parfaits, mais so
solument parfaits, mais sont parfois susceptibles d’erreurs ; que nul instinct n’a jamais pour but exclusif le bien d’une espèce
e bien d’une espèce différente, mais que chaque animal fait tourner l’ instinct des autres espèces à son profit toutes les fois q
naturelle : Natura non facit saltum s’applique aussi parfaitement aux instincts qu’à l’organisation physique ; qu’en outre cet ax
loi de sélection naturelle. Quelques autres phénomènes concernant les instincts viennent encore appuyer plus fortement mes opinio
liées, mais pourtant bien distinctes, présentent à peu près les mêmes instincts , bien que vivant en des contrées très distantes l
e paraîtrait encore plus satisfaisant pour l’esprit de considérer des instincts , tels que celui du jeune Coucou, qui repousse-hor
r être utile que certains animaux, par suite de quelques variations d’ instincts , remplissent auprès d’elles l’office de nos laiti
trouvent également en grand nombre dans l’ambre de la Baltique. Leurs instincts étaient sans doute aussi développés qu’aujourd’hu
is pour se soulager. Ce serait, en ce cas, une acquisition nouvelle d’ instinct chez les Fourmis, et une nouvelle habitude avanta
tion désavantageuse d’organisation, et une variation correspondante d’ instinct . Car, du moment où la Fourmi devenait nécessaire
er que la juste évaluation des distance est infiniment plus aisée à l’ instinct qu’à l’intelligence, et que l’habitude des sens v
its suffiraient à prouver que l’Abeille ou même la Guêpe bâtit bien d’ instinct et volontairement des hexagones et non des sphère
sphères, parce que le changement des circonstances peut altérer leurs instincts . Tout au plus serait-ce une preuve de la flexibil
instincts. Tout au plus serait-ce une preuve de la flexibilité de ces instincts , et un nouvel appui donné à la théorie de leur tr
uvel appui donné à la théorie de leur transformation. Si, en effet, l’ instinct constructeur de l’Abeille domestique n’est qu’une
Abeille domestique n’est qu’une déviation et un perfectionnement de l’ instinct constructeur d’autres espèces antérieures, analog
manifeste à l’occasion chez elles une sorte de réversion à d’anciens instincts perdus : toutes choses parfaitement d’accord avec
aut donc que la présence de ces derniers ait profondément modifié les instincts des maîtres qui les asservissent ; et l’on conçoi
habitudes héréditaires, la confirme donc au contraire, puisque leurs instincts , leurs habitudes et jusqu’à leur stérilité, tout
plète ; et qu’elle a suivi, et non pas précédé, l’apparition de leurs instincts les plus remarquables, acquis d’abord, au moins j
eurs facultés intellectuelles que nous nous obstinons à appeler leurs instincts , parce que notre amour-propre spécifique ne peut
période géologique qui a précédé celle-ci. (Voy. note précéd.) Leurs instincts ont donc eu tout le temps de se modifier, ainsi q
2 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »
irections divergentes de l’évolution de la vie.Torpeur, intelligence, instinct .   Idée générale du processus évolutif. La cr
grandes directions de l’évolution de la vie : torpeur, intelligence, instinct Ainsi, par des chemins différents, nous sommes
Vertébrés avec l’homme. Maintenant, si l’on remarque que nulle part l’ instinct n’est aussi développé que dans le monde des Insec
ive, s’est accomplie sur deux voies divergentes dont l’une allait à l’ instinct et l’autre à l’intelligence. Torpeur végétative,
allait à l’instinct et l’autre à l’intelligence. Torpeur végétative, instinct et intelligence, voilà donc enfin les éléments qu
s s’opposent. Il s’agit maintenant de montrer que l’intelligence et l’ instinct , eux aussi, s’opposent et se complètent. Mais dis
ni auxquelles on puisse assigner des rangs. C’est qu’intelligence et instinct , ayant commencé par s’entrepénétrer, conservent q
ées ; c’est la proportion qui diffère. Ainsi pour l’intelligence et l’ instinct . Il n’y a pas d’intelligence où l’on ne découvre
nstinct. Il n’y a pas d’intelligence où l’on ne découvre des traces d’ instinct , pas d’instinct surtout qui ne soit entouré d’une
a pas d’intelligence où l’on ne découvre des traces d’instinct, pas d’ instinct surtout qui ne soit entouré d’une frange d’intell
range d’intelligence qui a été cause de tant de méprises. De ce que l’ instinct est toujours plus ou moins intelligent, on a conc
st toujours plus ou moins intelligent, on a conclu qu’intelligence et instinct sont choses de même ordre, qu’il n’y a entre eux
nt que parce qu’ils sont différents, ce qu’il y a d’instinctif dans l’ instinct étant de sens opposé à ce qu’il y a d’intelligent
eront trop tranchées, précisément parce que nous voulons définir de l’ instinct ce qu’il a d’instinctif et de l’intelligence ce q
nctif et de l’intelligence ce qu’elle a d’intelligent, alors que tout instinct concret est mélangé d’intelligence, comme toute i
élangé d’intelligence, comme toute intelligence réelle est pénétrée d’ instinct . De plus, ni l’intelligence ni l’instinct ne se p
gence réelle est pénétrée d’instinct. De plus, ni l’intelligence ni l’ instinct ne se prêtent à des définitions rigides ; ce sont
r que, dans le présent chapitre, nous considérons l’intelligence et l’ instinct au sortir de la vie qui les dépose le long de son
a donc pas si c’est la diversité de cet effort qui nous frappe dans l’ instinct et dans l’intelligence, et si nous voyons dans ce
revanche, elle ne nous donnera de l’intelligence en général, et de l’ instinct en général, que la position moyenne au-dessus et
sin schématique, où les contours respectifs de l’intelligence et de l’ instinct seront plus accusés qu’il ne le faut, et où nous
ir, elle s’y prépare par les variations mêmes qu’elle exécute sur les instincts fournis par la nature. En ce qui concerne l’intel
du corps qui l’utilise. Et, correspondant à cet instrument, il y a un instinct qui sait s’en servir. Sans doute il s’en faut que
n instinct qui sait s’en servir. Sans doute il s’en faut que tous les instincts consistent dans une faculté naturelle d’utiliser
ser un mécanisme inné. Une telle définition ne s’appliquerait pas aux instincts que Romanes a appelés « secondaires », et plus d’
pas aux instincts que Romanes a appelés « secondaires », et plus d’un instinct « primaire » y échapperait. Mais cette définition
d’un instinct « primaire » y échapperait. Mais cette définition de l’ instinct , comme celle que nous donnons provisoirement de l
e l’objet défini. On a bien souvent fait remarquer que la plupart des instincts sont le prolongement, ou mieux l’achèvement, du t
ment, du travail d’organisation lui-même. Où commence l’activité de l’ instinct  ? où finit celle de la nature ? On ne saurait le
e d’initiative, il n’y a pas de ligne de démarcation tranchée entre l’ instinct de l’animal et le travail organisateur de la mati
organisateur de la matière vivante. On pourra dire, à volonté, que l’ instinct organise les instruments dont il va se servir, ou
uments dont il va se servir, ou que l’organisation se prolonge dans l’ instinct qui doit utiliser l’organe. Les plus merveilleux
onge dans l’instinct qui doit utiliser l’organe. Les plus merveilleux instincts de l’Insecte ne font que développer en mouvements
ociale divise le travail entre les individus et leur impose ainsi des instincts différents, on observe une différence corresponda
limites où l’on assiste au triomphe complet de l’intelligence et de l’ instinct , on trouve entre eux une différence essentielle :
et de l’instinct, on trouve entre eux une différence essentielle : l’ instinct achevé est une faculté d’utiliser et même de cons
et les inconvénients de ces deux modes d’activité sautent aux yeux. L’ instinct trouve à sa portée l’instrument approprié : cet i
uisque sa modification ne va pas sans une modification de l’espèce. L’ instinct est donc nécessairement spécialisé, n’étant que l
fait, il crée un besoin nouveau, et ainsi, au lieu de fermer, comme l’ instinct , le cercle d’action où l’animal va se mouvoir aut
fait de plus en plus libre. Mais cet avantage de l’intelligence sur l’ instinct n’apparaît que tard, et lorsque l’intelligence, a
et que, si l’on remontait assez haut dans le passé, on trouverait des instincts plus rapprochés de l’intelligence que ceux de nos
lligence que ceux de nos Insectes, une intelligence plus voisine de l’ instinct que celle de nos Vertébrés : intelligence et inst
us voisine de l’instinct que celle de nos Vertébrés : intelligence et instinct élémentaires d’ailleurs, prisonniers d’une matièr
elle eût peut-être développé indéfiniment dans les mêmes organismes l’ instinct et l’intelligence. Mais tout paraît indiquer que
i-même en façonnant la matière inorganique. De là l’intelligence et l’ instinct , qui divergent de plus en plus en se développant,
e séparent jamais tout à fait l’un de l’autre. D’un côté, en effet, l’ instinct le plus parfait de l’Insecte s’accompagne de quel
lles 62. Mais, d’autre part, l’intelligence a encore plus besoin de l’ instinct que l’instinct de l’intelligence, car façonner la
d’autre part, l’intelligence a encore plus besoin de l’instinct que l’ instinct de l’intelligence, car façonner la matière brute
upérieur d’organisation, où il n’a pu s’élever que sur les ailes de l’ instinct . Aussi, tandis que la nature a évolué franchement
e l’instinct. Aussi, tandis que la nature a évolué franchement vers l’ instinct chez les Arthropodes, nous assistons, chez presqu
herche plutôt qu’à l’épanouissement de l’intelligence. C’est encore l’ instinct qui forme le substrat de leur activité psychique,
s s’y essaie-t-elle en exécutant le plus de variations possible sur l’ instinct , dont elle voudrait se passer. Elle ne prend tout
a valeur d’un document préhistorique : c’est le congé définitif que l’ instinct reçoit de l’intelligence. Il n’en est pas moins v
’ailleurs remporté, ici encore, du côté où était le plus gros risque. Instinct et intelligence représentent donc deux solutions
, il est vrai, des différences profondes de structure interne entre l’ instinct et l’intelligence. Nous n’insisterons que sur cel
intéressent notre présente étude. Disons donc que l’intelligence et l’ instinct impliquent deux espèces de connaissance radicalem
et de la conscience en général. On s’est demandé jusqu’à quel point l’ instinct est conscient. Nous répondrons qu’il y a ici une
ndrons qu’il y a ici une multitude de différences et de degrés, que l’ instinct est plus ou moins conscient dans certains cas, in
s, inconscient dans d’autres. La plante, comme nous le verrons, a des instincts  : il est douteux que ces instincts s’accompagnent
ante, comme nous le verrons, a des instincts : il est douteux que ces instincts s’accompagnent chez elle de sentiment. Même chez
nent chez elle de sentiment. Même chez l’animal, on ne trouve guère d’ instinct complexe qui ne soit inconscient dans une partie
ucun, sentiment de sa chute. En est-il de même de l’inconscience de l’ instinct dans les cas extrêmes où l’instinct est inconscie
il de même de l’inconscience de l’instinct dans les cas extrêmes où l’ instinct est inconscient ? Quand nous accomplissons machin
résumer que l’intelligence sera plutôt orientée vers la conscience, l’ instinct vers l’inconscience. Car, là où l’instrument à ma
, qui lui fait contrepoids. Là où elle apparaît, elle éclaire moins l’ instinct lui-même que les contrariétés auxquelles l’instin
e éclaire moins l’instinct lui-même que les contrariétés auxquelles l’ instinct est sujet : c’est le déficit de l’instinct, la di
contrariétés auxquelles l’instinct est sujet : c’est le déficit de l’ instinct , la distance de l’acte à l’idée, qui deviendra co
ident. Elle ne souligne essentiellement que la démarche initiale de l’ instinct , celle qui déclenche toute la série des mouvement
que toute satisfaction nouvelle crée de nouveaux besoins. Bref, si l’ instinct et l’intelligence enveloppent, l’un et l’autre, d
es, la connaissance est plutôt jouée et inconsciente dans le cas de l’ instinct , plutôt pensée et consciente dans le cas de l’int
e vue psychologique, la différence capitale entre l’intelligence et l’ instinct . Pour arriver à la différence essentielle, il fau
animal ne comprendra jamais, et qu’en ce sens l’intelligence, comme l’ instinct , est une fonction héréditaire, partant innée. Mai
connaissance innée est ici celle d’un objet déterminé, que c’est de l’ instinct et non pas de l’intelligence. L’intelligence n’ap
il en fait un emploi naturel. Disons donc que si l’on envisage dans l’ instinct et dans l’intelligence ce qu’ils renferment de co
r l’usage. Nous donnerons de la distinction entre l’intelligence et l’ instinct cette formule plus précise : l’intelligence, dans
ligence, dans ce qu’elle a d’inné, est la connaissance d’une forme, l’ instinct implique celle d’une matière. De ce second point
une de son côté, chercher fortune dans le monde. Elles ont abouti à l’ instinct et à l’intelligence. Tels sont donc les deux mode
eux modes divergents de connaissance par lesquels l’intelligence et l’ instinct devront se définir, si c’est au point de vue de l
a seconde définition n’est qu’une nouvelle forme de la première. Si l’ instinct est, par excellence, la faculté d’utiliser un ins
est vrai) et de cet instrument et de l’objet auquel il s’applique. L’ instinct est donc la connaissance innée d’une chose. Mais
oute formelle de l’intelligence a sur la connaissance matérielle de l’ instinct un incalculable avantage. Une forme, justement pa
s objets qui seraient du plus puissant intérêt pour la spéculation. L’ instinct , au contraire, aurait la matérialité voulue, mais
re présente recherche. La différence que nous allons signaler entre l’ instinct et l’intelligence est celle que toute notre analy
cher, mais que, par elle-même, elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’ instinct seul les trouverait ; mais il ne les cherchera ja
la fonction qu’il accomplit. En tout cas, ces sociétés reposent sur l’ instinct , et par conséquent sur certaines actions ou fabri
ctérisée par une incompréhension naturelle de la vie. Nature de l’ instinct C’est sur la forme même de la vie, au contrair
ct C’est sur la forme même de la vie, au contraire, qu’est moulé l’ instinct . Tandis que l’intelligence traite toutes choses m
inct. Tandis que l’intelligence traite toutes choses mécaniquement, l’ instinct procède, si l’on peut parler ainsi, organiquement
re, comme on l’a montré bien souvent, où l’organisation finit et où l’ instinct commence. Quand le petit poulet brise sa coquille
Quand le petit poulet brise sa coquille d’un coup de bec, il agit par instinct , et pourtant il se borne à suivre le mouvement qu
de larve) bien des démarches s’accomplissent qu’il faut rapporter à l’ instinct . Les plus essentiels d’entre les instincts primai
nt qu’il faut rapporter à l’instinct. Les plus essentiels d’entre les instincts primaires sont donc réellement des processus vita
es réactions défensives appropriées, comment ne pas penser à autant d’ instincts  ? Et pourtant ce sont là des fonctions naturelles
ue Abeille est une cellule unie aux autres par d’invisibles liens ? L’ instinct qui anime l’Abeille se confond donc avec la force
ganisation. Certes, il y a bien des degrés de perfection dans le même instinct . Entre le Bourdon et l’Abeille, par exemple, la d
circonstances. Or, dans un cas comme dans l’autre, qu’il s’agisse des instincts de l’animal ou des propriétés vitales de la cellu
tout sympathique à lui-même. Il est impossible de considérer certains instincts spéciaux de l’animal et de la plante, évidemment
t à coup sous la pression d’un besoin urgent. Sans doute, une foule d’ instincts secondaires, et bien des modalités de l’instinct
doute, une foule d’instincts secondaires, et bien des modalités de l’ instinct primaire, comportent une explication scientifique
, avec ses procédés d’explication actuels, arrive jamais à analyser l’ instinct complètement. La raison en est qu’instinct et int
arrive jamais à analyser l’instinct complètement. La raison en est qu’ instinct et intelligence sont deux développements divergen
lité radicale et de l’impossibilité pour l’intelligence de résorber l’ instinct . Ce qu’il y a d’essentiel dans l’instinct ne saur
’intelligence de résorber l’instinct. Ce qu’il y a d’essentiel dans l’ instinct ne saurait s’exprimer en termes intellectuels, ni
ure, à supposer qu’on puisse encore parler ici d’explication 66. Or l’ instinct , lui aussi, est une connaissance à distance. Il e
termes d’intelligence ; mais elle construira ainsi une imitation de l’ instinct plutôt qu’elle ne pénétrera dans l’instinct même.
ainsi une imitation de l’instinct plutôt qu’elle ne pénétrera dans l’ instinct même. On s’en convaincra en étudiant ici les ingé
’autre. Tantôt, selon les principes du néo-darwinisme, on voit dans l’ instinct une somme de différences accidentelles, conservée
r le même procédé, de nouveaux perfectionnements. Tantôt en fait de l’ instinct une intelligence dégradée : l’action jugée utile
ne habitude, et l’habitude, héréditairement transmise, serait devenue instinct . De ces deux systèmes, le premier a l’avantage de
éditaire, car la modification accidentelle qu’il met à l’origine de l’ instinct ne serait pas acquise par l’individu, mais inhére
e au germe. En revanche, il est tout à fait incapable d’expliquer des instincts aussi savants que ceux de la plupart des Insectes
ts aussi savants que ceux de la plupart des Insectes. Sans doute, ces instincts n’ont pas dû atteindre tout d’un coup le degré de
, dans une hypothèse comme celle des néo-darwiniens, l’évolution de l’ instinct ne pourrait se faire que par l’addition progressi
plupart des cas, ce n’est pas par voie de simple accroissement que l’ instinct a pu se perfectionner : chaque pièce nouvelle exi
s qui ne seront pas viables. Encore faudra-t-il, pour que la vie de l’ instinct évolue, que des complications viables se produise
effort plus ou moins conscient que l’être vivant développe en lui un instinct supérieur. Mais il faudra admettre alors qu’une h
une habitude héréditairement transmise et intelligemment acquise les instincts des animaux, on ne voit pas comment ce mode d’exp
faire féconder par les Insectes 67, comment ne pas penser à autant d’ instincts  ? Cela ne veut pas dire qu’il faille renoncer tou
ndividu, les seconds quand il leur arrive de dire qu’à l’origine de l’ instinct il y a un effort (encore que ce soit tout autre c
Mais ceux-là ont probablement tort quand ils font de l’évolution de l’ instinct une évolution accidentelle, et ceux-ci quand ils
lution accidentelle, et ceux-ci quand ils voient dans l’effort d’où l’ instinct procède un effort individuel. L’effort par lequel
cède un effort individuel. L’effort par lequel une espèce modifie ses instincts et se modifie aussi elle-même doit être chose bie
e place. Comparons entre elles, en effet, les diverses formes du même instinct dans diverses espèces d’Hyménoptères. L’impressio
ussi où s’éclairait pour elle le point central. En d’autres termes, l’ instinct est partout complet, mais il est plus ou moins si
ersement. D’autre part, là où l’on observe une gradation régulière, l’ instinct se compliquant lui-même dans un seul et même sens
ns, comme s’il montait les degrés d’une échelle, les espèces que leur instinct classe ainsi en série linéaire sont loin d’avoir
i, l’étude comparative qu’on a faite, dans ces dernières années, de l’ instinct social chez les diverses Apides établit que l’ins
s années, de l’instinct social chez les diverses Apides établit que l’ instinct des Méliponines est intermédiaire, quant à la com
igine, du senti plutôt que du pensé. On a la même impression devant l’ instinct paralyseur de certaines Guêpes. On sait que les d
que parfois aussi il ne la paralyse qu’à moitié 72. Mais, parce que l’ instinct est faillible comme l’intelligence, parce qu’il e
de présenter des écarts individuels, il ne s’ensuit pas du tout que l’ instinct du Sphex ait été acquis, comme on l’a prétendu, p
son rôle commence là où celui de la science finit. Qu’elle fasse de l’ instinct un « réflexe composé », ou une habitude intellige
lection, dans tous les cas la science prétend résoudre complètement l’ instinct soit en démarches intelligentes, soit en mécanism
nt vers l’intelligence et passant, pour cela, par la sensibilité et l’ instinct , nous aurions le droit, nous, êtres intelligents,
gnes, — les deux principales, — que nous trouvons l’intelligence et l’ instinct sous leurs formes à peu près pures. Pourquoi l’in
lligence et l’instinct sous leurs formes à peu près pures. Pourquoi l’ instinct se résoudrait-il alors en éléments intelligents ?
oute il vaudrait encore mieux y revenir que de s’arrêter net devant l’ instinct , comme devant un insondable mystère. Mais, pour n
ndable mystère. Mais, pour n’être pas du domaine de l’intelligence, l’ instinct n’est pas situé hors des limites de l’esprit. Dan
de ce qui doit se passer dans la conscience d’un insecte agissant par instinct . L’évolution n’a fait qu’écarter l’un de l’autre,
n fait remarquable que le va-et-vient des théories scientifiques de l’ instinct entre l’intelligent et le simplement intelligible
et le simplement intelligible, je veux dire entre l’assimilation de l’ instinct à une intelligence « tombée » et la réduction de
tion de l’instinct à une intelligence « tombée » et la réduction de l’ instinct à un pur mécanisme 73. Chacun de ces deux système
critique qu’il fait de l’autre, le premier quand il nous montre que l’ instinct ne peut pas être un pur réflexe, le second quand
direction de l’intelligence, mais dans celle de la « sympathie. »   L’ instinct est sympathie. Si cette sympathie pouvait étendre
a matière. Car, nous ne saurions trop le répéter, l’intelligence et l’ instinct sont tournés dans deux sens opposés, celle-là ver
érieur même de la vie que nous conduirait l’intuition, je veux dire l’ instinct devenu désintéressé, conscient de lui-même, capab
nce a du sien. L’intelligence reste le noyau lumineux autour duquel l’ instinct , même élargi et épuré en intuition, ne forme qu’u
nt où elle est. Sans l’intelligence, elle serait restée, sous forme d’ instinct , rivée à l’objet spécial qui l’intéresse pratique
oint comprimée par son enveloppe qu’elle a dû rétrécir l’intuition en instinct , c’est-à-dire n’embrasser que la très petite port
animaux de l’autre, a cherché une issue dans la double direction de l’ instinct et de l’intelligence — elle ne l’a pas trouvée av
n de l’instinct et de l’intelligence — elle ne l’a pas trouvée avec l’ instinct , et elle ne l’a obtenue, du côté de l’intelligenc
à suivre se trouvent marquées dans l’intelligence d’une part, dans l’ instinct et l’intuition de J’autre, nous ne craignons pas
3 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80
étymologique) des hommes, un bizarre retour de l’esprit social vers l’ instinct individualiste sur lequel j’insisterai car il est
esprit social ruse, en effet. Il s’efface en quelque sorte devant les instincts égoïstes pour reprendre ensuite le pouvoir, une f
ienfaisant, mais pas à la façon dont l’entendent ceux qu’il pousse. L’ instinct individualiste, d’ailleurs, ne se laisse pas oppr
rotestations s’élèvent en nous, elles restent nulles, impuissantes. L’ instinct social nous dirige et nous impose ses conventions
aux, au moins des éléments de la société dont nous faisions partie. L’ instinct individualiste (ou un autre instinct social diffé
été dont nous faisions partie. L’instinct individualiste (ou un autre instinct social différent que je néglige pour simplifier,
 3 L’âme sociale nous unit ainsi en trompant et en enchaînant nos instincts égoïstes. C’est elle qui nous serre les uns contr
même temps nous ne pouvons vivre que par la domination relative de l’ instinct social et des illusions qu’il nous inspire, et pa
ntelligence, chez plusieurs d’entre nous, s’est assez affranchie de l’ instinct , assez différenciée pour que ceux-là puissent com
manière. Nous entrevoyons les menées de l’âme sociale et parfois les instincts égoïstes savent lui emprunter ses armes, les idée
nous » voulait nous faire croire à son accord avec le « moi », mais l’ instinct égoïste, à son tour, cherche à passer sous le cou
l’instinct égoïste, à son tour, cherche à passer sous le couvert de l’ instinct social. On agit pour satisfaire ses désirs et l’o
façon, les tourne, ou triche plus carrément si elle en a la force. L’ instinct social vise à refréner l’instinct individuel en l
carrément si elle en a la force. L’instinct social vise à refréner l’ instinct individuel en lui imposant les volontés de Dieu,
e leurrant par les satisfactions à longue échéance d’une autre vie. L’ instinct individuel approuve et tâche d’obtenir au plus ju
ilosophiques sont une sorte de ciment qui unit les morceaux du moi, l’ instinct social et l’instinct personnel. Elles réalisent q
sorte de ciment qui unit les morceaux du moi, l’instinct social et l’ instinct personnel. Elles réalisent quelque harmonie parce
ombre de sentiments égoïstes pour détourner leur force au profit de l’ instinct social. Le moi le plus personnel doit se subordon
une fin, à négliger les désirs égoïstes de l’homme aussi bien que son instinct social. Mais l’âme collective a tâché de se servi
ombreuses déviations dues à leurs tendances propres, aux erreurs de l’ instinct , à la poussée de l’égoïsme, au jeu incoordonné de
s ont fait parfois marcher les religions et les philosophies contre l’ instinct social. Elles ont favorisé l’individualisme. Il l
raisons de métier, d’une part, et d’autre part, sous la pression de l’ instinct social, en ont fort exagéré l’importance. Cependa
sociale et anti-individuelle, des tendances mêmes qui ont combattu l’ instinct social. Si Dieu reste impuissant, si la vision il
sme, c’est le réflexe social par excellence, la réaction normale de l’ instinct grégaire chez celui qui ne commande pas. Car la d
ces organisatrices de la vie en commun. Ils sont l’incarnation de cet instinct social qui est une moitié de l’homme, d’autrui im
ir à tous, c’est le tien de diriger en ce sens notre conduite. » Et l’ instinct social est assez fort en nous, pour que cette rai
amen. Cela veut dire surtout qu’il faut accepter les suggestions d’un instinct social aveugle et bien mal organisé, ou des repré
illeurs, que la discussion morale est souvent un prétexte que prend l’ instinct personnel, vigoureux et tenace, lui aussi, pour r
nnel, vigoureux et tenace, lui aussi, pour résister sournoisement à l’ instinct social. Il n’en reste pas moins que chacun de nos
’état, contre toute force extérieure. C’est une des bonnes ruses de l’ instinct social d’avoir ainsi présenté ses propres suggest
 devoir », de « conscience » et de « révolte du sens moral ». Quand l’ instinct social exalte l’individu, c’est pour que celui-ci
du devoir et du droit avec le caractère absolu qu’il leur a donné, l’ instinct social veut présenter à l’individu comme un triom
ocède par intimidation, et, d’autre part, il flatte sournoisement les instincts individualistes qu’il veut soumettre pour forcer
ur assentiment. Tout cela pour remédier à l’impuissance relative de l’ instinct social, pour parer aux conflits du moi et du nous
de l’instinct social, pour parer aux conflits du moi et du nous. Si l’ instinct social était assez fort, si nous étions assez les
ue nous acceptons assez volontiers par sympathie pour les autres, par instinct de sociabilité, par amour du groupe familial ou n
rracher quelque concession. Aussi faut-il ranger parmi les ruses de l’ instinct social toutes ses flatteries à l’individu. Il l’a
plus clair. J’ai éliminé tous les facteurs de la morale autres que l’ instinct social, et j’en ai supposé l’action plus unie, pl
rang des spécialistes. J’ai dû exposer les démarches successives de l’ instinct social de façon à paraître transformer la réalité
aux facteurs que l’on étudierait sont des formes ou des produits de l’ instinct social, de l’âme sociale telle que je l’ai compri
tinct social, de l’âme sociale telle que je l’ai comprise ici. Mais l’ instinct social, l’âme sociale, l’empreinte que les autres
e la psychologie unifie singulièrement. Sans doute en certains cas, l’ instinct social s’accuse, il ressort, il se dresse à part,
confuse. C’est lorsqu’il s’oppose, sous quelque forme abstraite, à un instinct égoïste qui nous pousse à un acte trop personnel.
ppelle. C’est une des formes abstraites et générales de l’action de l’ instinct social. Il s’en faut qu’il existe toujours sous c
ou que façonnent l’art, la religion, la pratique de la vie et même l’ instinct égoïste. Il travaille aussi à éliminer ou à trans
hé de dégager de ce chaos une des formes générales de l’activité de l’ instinct social, j’ai un peu parlé comme s’il était plus u
ge et protège d’essentielles vérités. J’ai surtout parlé du rôle de l’ instinct social dans la morale traditionnelle, un peu aban
n influence jusque dans ce qui paraît être seulement une révolte de l’ instinct individualiste, tellement l’esprit social se mêle
ême la part qu’il croit bien tenir et qu’il ne veut pas abandonner, l’ instinct égoïste doit se défendre constamment. 2. Il es
4 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
cale n’était pas, ou elle n’était qu’en penchant et en germe dans les instincts naturels de l’homme), est-ce donc en vertu d’une
ture, c’est-à-dire la souveraineté de Dieu, auteur et législateur des instincts qui forcent l’homme à être sociable. Cette souver
raineté de Dieu ou de la nature a promulgué ses lois sociales par les instincts de tout homme venant à la vie. Le premier de ces
es par les instincts de tout homme venant à la vie. Le premier de ces instincts , d’abord physique, lui commande de se rapprocher
de mort ; il crée la famille, cette sainte unité de l’ordre social. L’ instinct de la mère et du père, celui-là tout moral, l’ins
rdre social. L’instinct de la mère et du père, celui-là tout moral, l’ instinct de la compassion et de la bonté, leur commande de
de l’individu, il devient sans le savoir dévouement spiritualiste. L’ instinct de la justice apprend à l’enfant à chérir sa mère
l devient devoir ; c’est déjà l’âme qui se révèle, ce n’est plus de l’ instinct seulement. L’instinct de l’amour créateur emporte
st déjà l’âme qui se révèle, ce n’est plus de l’instinct seulement. L’ instinct de l’amour créateur emporte l’homme et la femme l
t la femme l’un vers l’autre ; mais, une fois l’enfant conçu, ce même instinct , devenu paternité, porte les deux êtres générateu
orme ou sous une autre, selon les lieux ou les temps, ce n’est plus l’ instinct de l’amour seulement, c’est le devoir réciproque,
n pure de l’espèce, sur l’autorité paternelle, sur la piété filiale ; instincts changés en devoirs de tous les côtés ; spirituali
tice en action, la reconnaissance, mille vertus en un seul devoir ! L’ instinct dit à ce groupe humain à peine formé : « Réunis-t
qui n’est que la justice des actes, moralité, devoir, vertu. Un autre instinct porte d’autres groupes à s’unir, pour être plus s
ure, ce devoir patriotique. VI La nation fondée et défendue, un instinct qui s’élargit la pousse à se civiliser chaque jou
. Elle sent la nécessité de l’autorité politique qui donne à tous ces instincts épars l’unité de volonté par laquelle chacun a la
t en oppression mutuelle et en anarchie : gouvernement condamné par l’ instinct de la hiérarchie légale, qui est la loi de tout c
out ce qui commande et de tout ce qui obéit sur la terre. VII L’ instinct de justice absolue et celui de hiérarchie nécessa
crée et accélère sans cesse en lui et autour de lui ! Peuple de beaux instincts , mais de peu de moralité politique, toujours ivre
s à l’humanité par cette souveraineté de la nature qui parle dans nos instincts , aucun ne nous semble plus voisin de la perfectio
é de la nature dont on retrouve le texte syllabe par syllabe dans nos instincts natifs, Confucius institue dans sa législation, e
vention humaine, mais d’inspiration divine. Dieu l’a déposée dans les instincts des premiers-nés de la terre appelés hommes, et m
stincts des premiers-nés de la terre appelés hommes, et même dans les instincts organiques des animaux. Elle est née toute faite,
ts organiques des animaux. Elle est née toute faite, et chacun de nos instincts contenait en germe une loi ; une loi, non pas seu
ntés du souverain législateur, volontés manifestées à l’homme par ses instincts  ; organe de la véritable souveraineté de la natur
ualiser leur union, souvent pénible, au bénéfice de l’enfant, né d’un instinct , mais vivant d’un devoir. Devoir du père et de la
r, d’aimer les autres hommes ses semblables, et de leur appliquer cet instinct tout spiritualiste et tout moral de la justice lé
que ! Un devoir social, au lieu d’un droit brutal, sort de chacun des instincts primitifs de l’homme social, à mesure qu’il a bes
rrête. Je m’engagerais à parcourir ainsi avec vous, un à un, tous les instincts en apparence les plus physiques de l’homme venant
vous amener à découvrir avec une évidence solaire, dans chacun de ces instincts élémentaires, la source, le titre divin, la révél
est organique, elle naît avec l’homme, elle a sa révélation dans nos instincts , elle procède d’une seule souveraineté, la souver
égagée des sens et des temps. Il a donné à l’homme, en le créant, les instincts innés qui le forcent à vivre en société politique
5 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
rti sera tiré de l’élasticité rigoureusement limitée elle-même de ses instincts hérités, cet homme dont la faculté de s’efforcer,
es qu’on lui attribue. Un certain état d’équilibre instable entre les instincts multiples et communs à tous, donne à l’individu c
en trop. D’ailleurs, si le sujet est très sensible, si ses différents instincts d’action et de réaction sont en équilibre très in
nalité, la croyance à l’unité du moi. L’homme composé et résultante d’ instincts et de moments multiples se conçoit un. Ce n’est p
rocédé de simplification grossier que l’on se tient à donner le nom d’ instincts aux diverses parties qui concourent à la formatio
a formation de cette entité complexe qu’est la personne humaine : ces instincts eux-mêmes, sous le nom abstrait dont nous les dés
comment se forme l’illusion d’un moi unique, de montrer le jeu de ces instincts divers dans la conscience. Tandis que de tous les
plus ou moins stable, ils se reflètent tous dans la conscience où un instinct spectateur toujours en éveil, toujours présent, t
. La relation qui s’établit à chaque moment entre la multiplicité des instincts , tel est le phénomène composite, l’état de fait,
e phénomène composite, l’état de fait, instable et passager, auquel l’ instinct spectateur confère un semblant d’unité en le pren
e s’achève ou plutôt prend sa source en cette fiction originelle d’un instinct spectateur qui se croit l’auteur et l’acteur uniq
tre deux êtres de sexe opposé sont, à vrai dire, un compromis entre l’ instinct amoureux et les autres instincts qui, dans le mil
nt, à vrai dire, un compromis entre l’instinct amoureux et les autres instincts qui, dans le milieu social, disputent à celui-ci
avec la passion de l’amour, l’homme se conçoit autre qu’il n’est. Un instinct s’élève en lui avec une violence extraordinaire.
une violence extraordinaire. Il se croit intéressé au triomphe de cet instinct  : il emploie à son service toutes les ressources
e lieu où des êtres vivants, que d’un terme abstrait nous nommons des instincts , viennent en contact, et, s’unissant ou s’opposan
strument de règne ; il devient le moi, et le moi, c’est au regard des instincts du corps humain ce qu’est, au regard des hommes,
lle il est juste et raisonnable de se soumettre. Par cette fiction, l’ instinct qui exerce la souveraineté et qui semble commande
par un lien mnémonique les actes successifs des différents groupes d’ instincts qui tour à tour possèdent l’empire et fondent des
’autres fins que celles de la personne humaine, des fins propres à un instinct particulier d’un corps humain déterminé. Mais il
rticulier d’un corps humain déterminé. Mais il apparaît aussi que cet instinct , en dehors du moi humain où il s’est développé, s
en dehors du moi humain où il s’est développé, se ramifie à d’autres instincts de même nature en des raillions d’autres moi, en
pour l’humanité. C’est ainsi qu’au temps de la passion amoureuse, cet instinct vainqueur, qui semble tenir alors la place de la
personne tout entière, emploie sans peine à le servir tous les autres instincts toutes les autres puissances du corps humain. Or
utes les autres puissances du corps humain. Or durant le règne de cet instinct , la vie intense, inconnue et réelle, qui se donne
n se propose de mettre ici en lumière, c’est la déviation subie par l’ instinct métaphysique à mesure qu’il s’exerce avec plus de
6 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
é sur le plan radical de leur imagination, en faisant abstraction des instincts , des traditions, des habitudes, cette seconde nat
s aussi vraies que celles qui attribuent à la matière ou au corps des instincts ou des lois absolues qui font sa nature, et au-de
à la gymnastique, devant le peuple, dans la nudité des athlètes. Des instincts de la nature il ne conserve pas même la pudeur !
la négation des lois de la nature promulguées par la divinité de nos instincts sociaux. XXII La politique, selon nous, n’e
en effet que la nature, étudiée avec intelligence et respect dans les instincts sociaux de l’homme ; la nature, révélée par ces i
ct dans les instincts sociaux de l’homme ; la nature, révélée par ces instincts , vivifiée par l’expérience, promulguée en lois et
de génie de tous les pays et de tous les siècles. Que nous disent ces instincts , depuis que l’homme est né de la femme, pour enfa
tuité dans sa race, et qui immortalisent dès ici-bas l’humanité ? Ces instincts nous disent précisément le contraire de ce que le
mbres de son troupeau humain de rien posséder en propre. Or que dit l’ instinct , ce législateur inné de la société humaine ? Il d
du jour où l’homme s’est uni à la femme, il a senti doubler en lui l’ instinct de la propriété, car, ce qu’il s’appropriait pour
compagne. Et, du jour où il a eu un fils, il a senti tripler en lui l’ instinct sacré de l’appropriation, car, ce qu’il s’appropr
ore par la fécondité de sa compagne, il a senti multiplier d’autant l’ instinct , et, disons plus juste, le droit de son appropria
ré au-delà de lui la multitude indéfinie de sa génération future, son instinct de propriété s’est multiplié dans la même proport
en dépasse un autre : la démence a son émulation comme le génie. Les instincts seuls ramènent le monde à la vérité. Aussi voyez
eusement que lui ! XXV La nature a donné à la mère un admirable instinct d’amour pour l’enfant sorti de son sein, formé de
un berceau tiède et un lait nourrissant sur le sein de la femme. Cet instinct d’amour, qui se satisfait d’abord providentiellem
ue en dépravant l’espèce morale ? Y a-t-il rien de plus contraire à l’ instinct de tendresse, de pitié, de sollicitude privilégié
’est-ce pas là la négation en pratique de cette plus belle vertu de l’ instinct , la pitié ? N’est-ce pas là le sacrilège contre l
rsement de toutes les lois naturelles, de ce retournement de tous les instincts sociaux, vous le voyez encore : Une première loi
es lieux sombres ! Y eut-il jamais un attentat de l’esprit contre les instincts plus impie et plus criminel ou plus stupide que l
ités du sophisme substituant la métaphysique, qui est de l’homme, aux instincts de la nature, qui sont de Dieu ! XXIX Arrê
traducteur cite ces pages, qui font rougir la pudeur et refluer tout instinct de famille jusqu’au fond du cœur scandalisé : «
contraire au progrès, c’est de marcher à contresens de la nature. Les instincts sont les sources des lois bien faites ; tout ce q
ces des lois bien faites ; tout ce qui ne découle pas directement des instincts s’égare ; les instincts sont la logique de Dieu e
 ; tout ce qui ne découle pas directement des instincts s’égare ; les instincts sont la logique de Dieu en nous. En politique, un
trouvant l’origine des lois dans ces législations innées qui sont nos instincts  ? Il nous faudrait pour cela un second Montesquie
evait naturellement s’y transformer et s’y adapter aux époques et aux instincts des nations. L’Italie du moyen âge, démembrée par
s voltes, apparentes plus que réelles : elle a le gouvernement de ses instincts . Elle saura bien changer son gouvernement comme u
7 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27
t disparu. C’est cependant un résultat singulier que la création de l’ instinct du chien d’arrêt. La tendance primitive y fut for
orale individuelle avec tout ce qui s’y rattache. Elle a perverti nos instincts naturels. Je veux dire qu’elle les a amenés à s’e
l’homme n’ont pas pu ne pas la présenter. L’homme lui-même garde des instincts utiles, la finalité spontanée, organique et psych
nuisent à l’équilibre du corps et de l’esprit, montrent assez que nos instincts n’ont pu se plier à notre situation nouvelle. Tro
tamment obligés de chercher à les conformer à notre vie nouvelle. Les instincts de l’animal, soumis à de semblables causes d’erre
ller à l’alcoolisme quand l’homme lui en donne l’occasion. Ainsi, les instincts de l’homme mis en désarroi par la transformation
e et désintéressé trouve alors en lui-même sa récompense. Il apaise l’ instinct puissant où l’égoïsme et l’altruisme se sont amal
un mot : les autres. Mais ce n’est point là le cas universel. Si les instincts qui nous adaptent au milieu social et au milieu c
eux, bien d’autres êtres, des individus, des groupes, des peuples. L’ instinct altruiste et grégaire se forme mal. L’homme s’y e
impossible peut-être. Il ne sait comment s’y prendre, et ses nouveaux instincts , grossiers, confus, aveugles, le font errer en bi
Comme les murs des églises gothiques sous la poussée de la voûte, les instincts altruistes et désintéressés incarnés dans l’homme
ionnels, l’homme n’est guère porté au sacrifice de lui-même. Certains instincts , hérités en partie de ses ancêtres animaux, la pa
res. Et d’autre part on entrevoit bien chez l’homme la formation d’un instinct plus proprement social, qui naît sans doute par l
i, de prendre ostensiblement son bien. Mais la nature précaire de cet instinct est trop évidente. Lorsque l’homme est délivré du
devait naître en lui, et dans les groupes qu’il compose, une sorte d’ instinct social, d’âme collective, trop faible pour lutter
s égoïstes, mais qui pourrait compenser sa faiblesse par la ruse. Cet instinct social, c’est l’ensemble ou la résultante de tous
8 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »
x ; 2° détruire le libre arbitre en soutenant l’innéité organique des instincts . En un mot, on reprochait à la doctrine de Gall d
que chose d’organique. Or, en quoi serait-il plus immoral de lier nos instincts à la prédominance de tel organe cérébral que de l
el système, sanguin, lymphatique ou nerveux ? Mais, dira-t-on, si les instincts sont soumis à la prédominance de certaines partie
du désir et de la volonté. Il disait qu’il ne faut pas confondre les instincts avec la faculté de les gouverner, de les discipli
vers une fin donnée, que ce qui est lié à l’organisation ce sont les instincts , que ce qui appartient à l’âme c’est la volonté,
s, puisque dans tous les systèmes il faut bien accorder qu’il y a des instincts innés, quelquefois même de mauvais instincts. L’i
n accorder qu’il y a des instincts innés, quelquefois même de mauvais instincts . L’influence de l’hérédité sur les penchants est
la religion elle-même reconnaît cette hérédité et innéité des mauvais instincts , puisque c’est principalement sur cette donnée qu
nullement coupable en cherchant le siège organique de ces différents instincts , et elle n’était point par là plus contraire au s
faculté, cette faculté doit disparaître avec eux ; par conséquent les instincts purement animaux doivent disparaître ou être plus
r exemple, le cervelet avait été proposé par Gall comme l’organe de l’ instinct de propagation. Il est inutile d’insister sur les
sensitif peuvent résulter évidemment de grandes différences dans les instincts et les habitudes de l’animal. Même chez l’homme,
9 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
qu’une boursouflure de fange échauffée par le soleil, puis douée d’un instinct qui le force au mouvement sans impulsion, puis de
e le limon qui résistait au mouvement, puis douée successivement de l’ instinct , ce crépuscule de l’âme ; de la raison, ce résumé
tinct, ce crépuscule de l’âme ; de la raison, ce résumé réfléchi de l’ instinct  ; du balbutiement, ce prélude de la parole ; et e
n peu de mouvement sans but emprunté aux vents et aux vagues, puis un instinct emprunté à une sourde puissance végétative, puis
imprégné des rayons de son aurore, instruit par la révélation de ses instincts intellectuels, pourvu d’une science innée plus né
a même lutte établie en nous par la nature entre la raison, qui est l’ instinct de l’âme, et les passions, qui sont l’instinct de
e la raison, qui est l’instinct de l’âme, et les passions, qui sont l’ instinct de la matière, rompt aussi souvent en nous qu’en
sourde et obstinée du perfectionnement indéfini de son espèce ? Tout instinct est une prophétie : cette prophétie est donc divi
réaliser sur cette terre. Nous ne nions pas et nous adorons même cet instinct naturel ou surnaturel qui porte l’homme à espérer
e toute espérance, un perfectionnement indéfini. Nous croyons que cet instinct a été en effet donné à l’homme par son auteur pou
leurs qu’il arrive. En second lieu, nous croyons que Dieu a donné cet instinct de perfectionnement indéfini à l’homme comme une
on croyait le sacrifice inutile ? Il fallait donc que l’homme eût cet instinct de l’utilité et de la sainteté de son sacrifice :
ment relatif, local et temporaire ici-bas ; c’est là le secret de cet instinct qui nous travaille pour l’amélioration de notre e
cet instinct qui nous travaille pour l’amélioration de notre espèce, instinct illusoire chez les uns, réel chez les autres, mér
s de l’éternité, de l’absolu, de l’infini. XIV Il en est de cet instinct du progrès et du bonheur indéfinis de l’humanité
heur indéfinis de l’humanité sur la terre, comme il en est d’un autre instinct que Dieu a donné invinciblement à l’homme ; insti
n est d’un autre instinct que Dieu a donné invinciblement à l’homme ; instinct que l’homme sait parfaitement illusoire ici-bas,
ent sur la terre. Quel est l’homme qui ne sait pas le mensonge de cet instinct , et quel est l’homme qui ne s’y laisse pas éterne
llement tromper ? Mais il était nécessaire dans le plan divin que cet instinct du bonheur parfait mentît à l’homme, pour lui fai
et poursuivre pas à pas dans la vie la route de l’éternité. Sans cet instinct , l’homme s’arrêterait au second pas, s’assoirait
l’impulsion à toute vie et le mouvement à toute activité humaine. Cet instinct est, comme celui du perfectionnement indéfini de
ux, je m’anéantis d’admiration dans mon silence. J’éprouvai un de ces instincts d’acte extérieur que l’homme sincère avec soi-mêm
vec celles de mon père. Je n’avais jamais réfléchi encore à ce brutal instinct de l’homme qui se fait de la mort un amusement, e
ndu par sa mère, espéré par sa compagne, bramé par ses petits. Mais l’ instinct machinal de l’habitude l’emporta sur la nature, q
10 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267
e qui nous paraît de l’univers, et le seul spectateur de la nature. L’ instinct des animaux est un ; les facultés de l’homme sont
t un ; les facultés de l’homme sont différentes, variées, inégales. L’ instinct des animaux ne peut troubler l’harmonie générale 
le ; les facultés de l’homme peuvent la troubler. L’homme n’a point d’ instinct  ; il a une liberté et une volonté. L’absence d’in
e n’a point d’instinct ; il a une liberté et une volonté. L’absence d’ instinct dans l’homme fait qu’il a besoin de tout apprendr
ensées généreuses, les sentiments élevés, la gloire, noble et immense instinct de l’immortalité ; car l’immortalité elle-même n’
de sa demeure, tu le suivras dans ses voyages, tu trahiras ton propre instinct pour te faire l’ennemi des autres animaux lorsque
le pain de l’aumône que tu partageras avec lui. » Croyez-vous que cet instinct des animaux marqués pour la domesticité ne prouve
domesticité ne prouve pas l’intention du Créateur qui leur donna cet instinct , et qui, ainsi, l’ajouta en quelque sorte aux org
elligence. Dieu a donc tout prévu pour la société : sans la société l’ instinct perfectible de ces animaux ne se serait jamais dé
rrasser de toute forme sociale. Rousseau, interprète de cette sorte d’ instinct de révolte contre la société, qui repose dans la
liberté de l’homme. Il faut, à toutes les époques, lutter contre cet instinct antisocial de la multitude ; il faut, à toutes le
talent qui emploient le don le plus élevé du Créateur à favoriser cet instinct antisocial, sont sûrs d’obtenir d’abord une très
11 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
ociale. Serait-ce une œuvre bien digne d’un Dieu que la création d’un instinct social qui n’aurait pour fin que de faire brouter
qu’il respire ou que la nourriture qui soutient sa vie. Par tous ses instincts , par tous ses besoins, par toutes ses conservatio
que l’amour conjugal et que l’amour paternel attachent par un double instinct de vertu désintéressée à ces deux mêmes êtres dép
ouveraineté. Or, comme la nature, c’est l’oracle du Créateur, par les instincts propres à chacune de ses créatures, la souveraine
st la nature, interprète de Dieu, qui a donné à l’homme dans tous ses instincts le germe de toutes ses lois et la condition absol
jours présente, n’a jamais failli ; c’est-à-dire que la souveraineté, instinct conservateur et résurrecteur de la société nature
archiques, même infâmes, était encore la souveraineté, c’est-à-dire l’ instinct social condamnant les hommes à vivre en société i
’est-à-dire de conscience et de révélation des volontés de Dieu par l’ instinct , plus elles sont vraies, utiles, obéies par les p
itive ou un code moderne où elle ne soit écrite à la première page. L’ instinct dit : Je veux vivre ; la nature dit : Tu as le dr
une souveraineté de l’absurde en opposition avec la souveraineté de l’ instinct  ! Il faudrait des volumes pour énumérer toutes le
peuple, plus il est peuple, c’est-à-dire plus il est gouverné par les instincts de la nature, tient à ce droit d’aînesse avec plu
nature, à durer, et que rien ne dure que ce qui est héréditaire. Cet instinct du père de famille, dans la démocratie même, prév
age des biens du père est donc un sophisme devant la nature ; aussi l’ instinct dans toutes les nations a-t-il protesté contre l’
i représentants puissants dans le pays, pour défendre ses droits, ses instincts , ses libertés. En démocratisant trop la terre, el
tinguer en même temps ce qu’il y a de vrai, de sacré, de divin dans l’ instinct de l’homme sociable, de ce qu’il y a de paradoxal
auvage ou civilisé, a apportée dans sa conscience humaine ou dans son instinct organique et naturel en venant au monde, comme il
aît : voilà la justice. XXVI La justice produit naturellement l’ instinct de l’égalité entre les hommes devant Dieu et deva
loi. Point de privilège contre la révélation divine manifestée par l’ instinct universel : la conscience. Quand bien même l’homm
st-ce donc que le remords ? La législation, en cela, est conforme à l’ instinct . La révolution française a proclamé cette justice
eut dire et ce qui dit : « Il n’y a pas deux Dieux, il n’y a pas deux instincts , il n’y a pas deux consciences, il n’y a pas deux
il n’y a pas deux consciences, il n’y a pas deux humanités ; Dieu, l’ instinct , l’équité, la loi morale, l’humanité, voient des
12 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
éveloppement volontaire. II. Diverses classes d’impulsions. Appétits, instincts , volitions. III. Diverses théories de l’acte volo
à côté de l’actuel. II Diverses classes d’impulsions. — Appétits, instincts , volitions. La volonté, considérée en elle-mêm
par une perception. Ce genre d’impulsions est le principe de tous les instincts , qui en sont des complications et des combinaison
’animal n’a qu’à percevoir un objet, par exemple sa proie, pour que l’ instinct développe sa série d’effets. Selon nous, l’instin
proie, pour que l’instinct développe sa série d’effets. Selon nous, l’ instinct est une combinaison de processus appétitifs et de
gistrées dans les organes. En même temps que l’origine appétitive des instincts , qui vient d’être mise en lumière, il faut reconn
et les variations heureuses des germes ou embryons ont donné lieu aux instincts proprement dits, qui sont de véritables idées-for
oujours un ressort psychique. Aujourd’hui encore, l’animal n’agit par instinct que sous l’influence d’un appétit éveillé par la
nel, etc. Quand un animal, appartenant à un groupe donné, présente un instinct d’une complication exceptionnelle, on retrouve un
résente un instinct d’une complication exceptionnelle, on retrouve un instinct analogue, mais plus rudimentaire, chez la plupart
pareils. De plus, on peut former une gradation ascendante qui va des instincts les plus simples aux plus compliqués dans une mêm
ême espèce, par exemple celle des hyménoptères déprédateurs, dont les instincts sont st merveilleux et d’une explication si embar
des deux anneaux qui ne portent pas de pattes, etc.156 L’échelle des instincts de plus en plus complexes représente les divers d
e plus en plus complexes représente les divers degrés par lesquels un instinct a passé avant d’arriver à sa forme supérieure. Ce
s l’organisme. C’est donc une présomption en faveur de révolution des instincts . On connaît l’objection tirée des neutres, qui dé
rs larves157. Un élément important a été rétabli dans la question des instincts par M. Perrier : la considération de la différenc
hibition deviennent alors de plus en plus nombreux : c’est pourquoi l’ instinct est moins visible chez l’homme, tandis que les ré
ujet, dans l’Évolutionnisme des idées-forces, les pages relatives à l’ instinct . 158. Voir t. I. 159. Pierre Janet, l’Automatis
13 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »
us dirions, pour plus de précision, que la tendance considérée est un instinct , si ce n’était justement à la place d’un instinct
e considérée est un instinct, si ce n’était justement à la place d’un instinct que surgissent dans l’esprit ces images fantasmat
es fantasmatiques. Elles jouent un rôle qui aurait pu être dévolu à l’ instinct et qui le serait, sans doute, chez un être dépour
un être dépourvu d’intelligence. Disons provisoirement que c’est de l’ instinct virtuel, entendant par là qu’à l’extrémité d’une
autre ligne d’évolution, dans les sociétés d’insectes, nous voyons l’ instinct provoquer mécaniquement une conduite comparable,
ements divergents et complémentaires qui aboutiraient d’un côté à des instincts réels et, de l’autre, à des instincts virtuels, n
ui aboutiraient d’un côté à des instincts réels et, de l’autre, à des instincts virtuels, n’est-ce pas se prononcer sur l’évoluti
présentait d’abord ces caractères à l’état d’implication réciproque : instinct et intelligence, qui atteignent leur point culmin
e mais constitutifs d’une réalité simple sur laquelle intelligence et instinct ne seraient que des points de vue. Telles sont, p
se font donc pendant et se complètent. Mais on en dirait autant de l’ instinct et de l’intelligence, qui les caractérisent respe
rtain effort pour obtenir certaines choses de la matière brute, et qu’ instinct et intelligence, pris à l’état achevé, sont deux
ue sa structure. Mais il ne faut pas oublier qu’il reste une frange d’ instinct autour de l’intelligence, et que des lueurs d’int
ntelligence, et que des lueurs d’intelligence subsistent au fond de l’ instinct . On peut conjecturer qu’ils commencèrent par être
et que, si l’on remontait assez haut dans le passé, on trouverait des instincts plus rapprochés de l’intelligence que ceux de nos
lligence que ceux de nos insectes, une intelligence plus voisine de l’ instinct que celle de nos vertébrés. Les deux activités, q
l’autre point terminus de l’évolution, les sociétés régies par le pur instinct , où l’individu sert aveuglément l’intérêt de la c
ion, la ruche et la fourmilière, si enfin ce résultat s’obtient par l’ instinct , qui n’est que le prolongement du travail organis
à l’intelligence un contrepoids. Si ce contrepoids ne peut pas être l’ instinct lui-même, puisque sa place est justement prise pa
e est justement prise par l’intelligence, il faut qu’une virtualité d’ instinct ou, si l’on aime mieux, le résidu d’instinct qui
faut qu’une virtualité d’instinct ou, si l’on aime mieux, le résidu d’ instinct qui subsiste autour de l’intelligence, produise l
sposerait d’un moyen bien simple : elle n’aurait qu’à doter l’homme d’ instincts appropriés. Ainsi fit-elle pour la ruche et pour
l fut facile, puisqu’elle n’eut qu’à suivre sa méthode habituelle : l’ instinct est en effet coextensif à la vie, et l’instinct s
éthode habituelle : l’instinct est en effet coextensif à la vie, et l’ instinct social, tel qu’on le trouve chez l’insecte, n’est
épanouissement de l’intelligence, et non plus à un développement de l’ instinct , que tend la poussée vitale dans la série des ver
es vertébrés. Quand le terme du mouvement est atteint chez l’homme, l’ instinct n’est pas supprimé, mais il est éclipsé ; il ne r
e lui impose, sur le sacrifice qu’il fait à la communauté ? Livré à l’ instinct , comme la fourmi ou l’abeille, il fût resté tendu
ou moins imagés de perceptions qu’on appelle les souvenirs. Puisque l’ instinct n’existe plus qu’à l’état de trace ou de virtuali
urs nous dire que le domaine de la vie est essentiellement celui de l’ instinct , que sur une certaine ligne d’évolution l’instinc
llement celui de l’instinct, que sur une certaine ligne d’évolution l’ instinct a cédé une partie de sa place à l’intelligence, q
quilibre sera vraisemblablement rétabli par des représentations que l’ instinct suscitera au sein de l’intelligence perturbatrice
le reste ce qu’elle était ; mais l’intelligence, sous la poussée de l’ instinct , transforme pour elle la situation. Elle suscite
il n’oubliera pas que la nature est utilitaire, et qu’il n’y a pas d’ instinct qui n’ait sa fonction ; les instincts qu’on pourr
utilitaire, et qu’il n’y a pas d’instinct qui n’ait sa fonction ; les instincts qu’on pourrait appeler intellectuels sont des réa
omaine psychologique lui-même, on ne se croirait pas quitte envers un instinct si on ne le rattachait pas à un besoin de l’espèc
originel est de résoudre des problèmes analogues a ceux que résout l’ instinct , par une méthode très différente, il est vrai, qu
ntérêt vital. L’intelligence est donc nécessairement surveillée par l’ instinct , ou plutôt par la vie, origine commune de l’insti
surveillée par l’instinct, ou plutôt par la vie, origine commune de l’ instinct et de l’intelligence. Nous ne voulons pas dire au
telligence. Nous ne voulons pas dire autre chose quand nous parlons d’ instincts intellectuels : il s’agit de représentations form
t son ignorance ; l’homme se sentirait perdu dans l’immensité. Mais l’ instinct veille. A la connaissance proprement scientifique
mment elles s’expliquent par le jeu combiné de l’intelligence et de l’ instinct , comment elles ont dû répondre à un intérêt vital
e poussera aisément dans l’une ou l’autre direction. La pression de l’ instinct a fait surgir en effet, au sein même de l’intelli
core elle ne fait que traduire en représentation des suggestions de l’ instinct . Plus précisément, il y a une logique du corps, p
cter entre proches parents : la race ne tarderait pas à dégénérer. Un instinct , que des habitudes toutes différentes recouvrent
scinder en clans à l’intérieur desquels le mariage sera interdit. Cet instinct arrivera d’ailleurs à ses fins en faisant que les
l’être vivant le besoin qui y correspond. Si ce besoin ne crée pas un instinct réel et agissant, il suscite, par l’intermédiaire
sant, il suscite, par l’intermédiaire de ce qu’on pourrait appeler un instinct virtuel ou latent, une représentation imaginative
représentation imaginative qui détermine la conduite comme eût fait l’ instinct . A la base du totémisme serait une représentation
lus qu’à leur développement ; l’humanité a laissé ici libre jeu à son instinct de fabulation. Cet instinct ne va pas très loin,
; l’humanité a laissé ici libre jeu à son instinct de fabulation. Cet instinct ne va pas très loin, sans doute, quand on le lais
des deux grandes lignes de l’évolution animale pour faire pendant à l’ instinct le plus parfait, point terminus de l’autre. Il es
de l’autre grande ligne, et que la fonction fabulatrice, sans être un instinct , joue dans les sociétés humaines un rôle symétriq
nct, joue dans les sociétés humaines un rôle symétrique de celui de l’ instinct dans ces sociétés animales. Notre seconde remarqu
ales lignes d’évolution ainsi tracées se trouvent l’intelligence et l’ instinct . Justement parce que l’intelligence est une réuss
stement parce que l’intelligence est une réussite, comme d’ailleurs l’ instinct , elle ne peut pas être posée sans que l’accompagn
14 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
es est d’entretenir la vie de l’organisme. De même la fonction de nos instincts égoïstes est d’assurer l’harmonie de l’organisme
anisme et notre vie mentale. Et pareillement aussi la fonction de nos instincts sociaux, de l’âme sociale répandue en chacun de n
assurer la continuation ou le perfectionnement de la vie sociale. Ces instincts sont en nous les organes d’un être, réel ou virtu
assez d’influence pour faire tout le mal dont elles sont capables. L’ instinct social obscur et les instincts égoïstes aussi rés
tout le mal dont elles sont capables. L’instinct social obscur et les instincts égoïstes aussi résistent souvent à ces produits m
a mort. Et il faut prendre — non pas toujours, car il s’en faut que l’ instinct social soit infaillible ! — mais assez souvent, l
la nécessité des mutilations qui la rendent sûre. En de pareils cas l’ instinct social s’est réellement retourné contre lui-même
pour origine la poussée des autres qui sont en nous, la pression de l’ instinct social, il est intéressant de voir par quel mécan
naçantes et pour les empêcher au moins de s’aggraver. § 8 Les instincts égoïstes, dont j’ai négligé l’action jusqu’ici, i
ici, interviennent efficacement dans les déviations de la morale. Ces instincts se soumettent, quand ils ne sont pas les plus for
onc je la respecte », dit un personnage de comédie. C’est ainsi que l’ instinct égoïste respecte, quand il le peut, les lois mora
d il le peut, les lois morales qui le gênent. C’est là sa revanche. L’ instinct social, en opprimant l’individu, lui rend hypocri
érêt, et comme la seule activité digne d’une volonté libre. De même l’ instinct égoïste reconnaît la supériorité de l’instinct so
lonté libre. De même l’instinct égoïste reconnaît la supériorité de l’ instinct social, il accepte ses ordres. Mais il se dédomma
moins, bien des déviations de la morale. À la première, à la ruse des instincts égoïstes, toute une partie de la casuistique par
des instincts égoïstes, toute une partie de la casuistique par où les instincts égoïstes s’efforcent de tourner la loi pour se sa
de l’honneur, l’individualisme a sournoisement pris sa revanche sur l’ instinct social. Tout en acceptant de celui-ci les formes
je ne parle pas ici des cas, instructifs autrement, dans lesquels les instincts sociaux ont cédé à la poussée des instincts égoïs
rement, dans lesquels les instincts sociaux ont cédé à la poussée des instincts égoïstes. Il y a peu d’années, une crise dangereu
15 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
rait l’éclair d’intelligence. Au dernier de ces instants, alors que l’ instinct , reprenant le dessus, la ramènerait de vive force
ramènerait de vive force à sa tâche, l’intelligence que va résorber l’ instinct dirait en guise d’adieu : il faut parce qu’il fau
e activité qui, d’abord intelligente, s’achemine à une imitation de l’ instinct est précisément ce qu’on appelle chez l’homme une
sociales élémentaires, est nécessairement celle qui imite le mieux l’ instinct . Est-il étonnant alors que, dans le court moment
t ici des résultats comparables, quant à leur régularité, à ceux de l’ instinct dans l’autre ; elle aura eu recours à l’habitude.
conditionnant leur existence, aura une force comparable à celle de l’ instinct , et comme intensité et comme régularité. C’est là
ous nous sommes occupe ailleurs, disons simplement qu’intelligence et instinct sont des formes de conscience qui ont dû s’entrep
, avec les Arthropodes et les Vertébrés. Au bout de la première est l’ instinct des Insectes, plus particulièrement des Hyménoptè
des Hyménoptères ; au bout de la seconde est l’intelligence humaine. Instinct et intelligence ont pour objet essentiel d’utilis
uement. La vie sociale est ainsi immanente, comme un vague idéal, à l’ instinct comme à l’intelligence ; cet idéal trouve sa réal
’obligation tendra à devenir nécessité, plus elle se rapprochera de l’ instinct dans ce qu’elle a d’impérieux. Et néanmoins on se
t néanmoins on se tromperait grandement si l’on voulait rapporter à l’ instinct une obligation particulière, quelle qu’elle fût.
n n’étant de nature instinctive, le tout de l’obligation eût été de l’ instinct si les sociétés humaines n’étaient en quelque sor
t en quelque sorte lestées de variabilité et d’intelligence. C’est un instinct virtuel, comme celui qui est derrière l’habitude
es signes, comme cela paraît probable, le signe leur est fourni par l’ instinct même qui les fait communiquer ensemble. Au contra
euse, peut-on dire qu’ils se sentent obligés et qu’ils obéissent à un instinct social ? Évidemment non ; mais si cet organisme e
, dont les éléments sont unis entre eux par d’invisibles liens ; et l’ instinct social de la fourmi — je veux dire la force en ve
en comparaison des petits groupements auxquels nous étions portés par instinct , et que le même instinct tendrait probablement à
groupements auxquels nous étions portés par instinct, et que le même instinct tendrait probablement à reconstituer aujourd’hui
s pendant des siècles de civilisation, elle a néanmoins besoin de cet instinct primitif qu’elle revêt d’un si épais vernis. Bref
de cet instinct primitif qu’elle revêt d’un si épais vernis. Bref, l’ instinct social que nous avons aperçu au fond de l’obligat
e nous avons aperçu au fond de l’obligation sociale vise toujours — l’ instinct étant relativement immuable — une société close,
autres hommes qu’on aime les hommes avec lesquels on vit ? Tel est l’ instinct primitif. Il est encore là, heureusement dissimul
ntre le bien de la fourmi et celui de la fourmilière. Or, c’est à cet instinct fondamental que nous avons rattaché l’obligation
ici à la pression sociale ? Nous n’avons pas le choix. En dehors de l’ instinct et de l’habitude, il n’y a d’action directe sur l
, plus proche de ces forces naturelles qu’on appelle habitude et même instinct , celle-ci d’autant plus puissante qu’elle est plu
, imite de loin, par l’intermédiaire de l’habitude, l’immobilité de l’ instinct . Le sentiment qui caractériserait la conscience d
haque pièce est une habitude mais dont l’ensemble est comparable à un instinct , a été préparé par la nature. Dans la seconde, il
a vie sociale, à un système d’habitudes plus ou moins assimilable à l’ instinct  : le principe de propulsion intervient directemen
’ensemble des pièces et ne plus accepter un mécanisme conservateur. L’ instinct cédait provisoirement la place à un système d’hab
ciété étant seule nécessaire, et cette nécessité ramenant avec elle l’ instinct . La nécessité du tout, sentie à travers la contin
’habitudes qui correspondent symétriquement, chez l’homme, à certains instincts de l’animal ; il est moins qu’intelligence. Celui
eux. La personne lésée, ou sa famille, n’a donc alors qu’à suivre son instinct , à réagir selon la nature, à se venger ; et les r
t qu’une société animale, où l’obligation ne serait que la force de l’ instinct , mais moins haut qu’une assemblée de dieux, où to
l bouleversé. Mais la nature veille. Elle avait pourvu la fourmi de l’ instinct social ; elle vient d’y joindre, peut-être parce
de l’instinct social ; elle vient d’y joindre, peut-être parce que l’ instinct se trouvait en avoir momentanément besoin, une lu
, une lueur d’intelligence. Pour peu que l’intelligence ait dérangé l’ instinct , vite il faudra qu’elle s’emploie à remettre les
iabilité qu’on ne trouve pas dans les sociétés animales, régies par l’ instinct  ; mais la variation ne serait pas allée jusqu’à e
rainte exercée par des habitudes qui correspondent symétriquement à l’ instinct , vous ne pouvez pas ne pas poser ce soulèvement d
16 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »
que toute distinction absolue est illusoire. Sensations, sentiments, instincts , intelligence, tout cela constitue un monde à par
leurs actions selon les circonstances et sont guidés par un immuable instinct  ; puis si nous remarquons que l’instinct, qui con
sont guidés par un immuable instinct ; puis si nous remarquons que l’ instinct , qui consistait d’abord en une combinaison compli
tes de nos psychologies ne peuvent être vraies que superficiellement. Instinct , raison, perception, conception, mémoire, imagina
son développement. Action réflexe à son plus bas degré, elle devient instinct  ; et de là sortent d’une part les manifestations
pe, en ce qu’elle forme la transition de la vie purement physique à l’ instinct . « En employant le mot instinct, non comme le fai
ition de la vie purement physique à l’instinct. « En employant le mot instinct , non comme le fait le vulgaire pour désigner tout
elle de l’homme, mais en le restreignant à sa signification propre, l’ instinct peut être défini : une action réflexe composée. S
aison de contractions ; dans celle que nous distinguons sous le nom d’ instinct , une combinaison d’impressions produit une combin
combinaison de contractions ; et dans la forme la plus élevée, dans l’ instinct le plus complexe, il y a des coordinations qui te
e l’action réflexe simple en action réflexe composée, c’est-à-dire en instinct , s’explique par l’accumulation des expériences et
ccumulation des expériences et la transmission héréditaire145. Mais l’ instinct , à mesure qu’il croît en complexité, marche à sa
ure qu’il croît en complexité, marche à sa fin ; car à mesure que les instincts deviennent plus élevés, les divers changements ps
e le caractère automatique qui les distingue, et ce que nous appelons instinct se perdra graduellement dans quelque chose de plu
es de l’intelligence se transforment l’un dans l’autre. De même que l’ instinct peut être considéré comme une sorte de mémoire or
e mémoire organisée, de même la mémoire peut être considérée comme un instinct naissant. Voyons comment l’instinct devient mémoi
ire peut être considérée comme un instinct naissant. Voyons comment l’ instinct devient mémoire. « Se rappeler la couleur rouge,
ible degré, un mouvement, une sensation, une impression. Mais quand l’ instinct devient trop complexe pour se produire avec la sû
nous appelons mémoire. Voyons maintenant comment la mémoire redevient instinct , c’est-à-dire retourne à son point de départ. Ici
précède, que la ligne de démarcation qu’on trace communément entre l’ instinct et la raison n’existe pas. Tous deux sont un ajus
nternes aux rapports externes, avec cette seule différence que dans l’ instinct la correspondance est très simple et très général
, mais dans ses manifestations, elle est d’abord action réflexe, puis instinct , qui n’est qu’une action réflexe composée. Là com
p. de Psych., 11e part., ch. vii et viii. 145. L’auteur consacre à l’ Instinct un chapitre long et intéressant, mais qui n’est g
17 (1904) En méthode à l’œuvre
le », nous avons dit : — La Matière, la Vie, tendent à se conserver. ( Instinct de conservation, primordial et perdurant aux orga
tous : se rappelant que la Multitude qui vit surtout des sens et des instincts , s’enorgueillit en elle-même du Savoir qu’elle re
tre Altruisme ne se sépare pas de l’Égoïsme qui n’est qu’un mode de l’ Instinct de conservation, et donc, nécessaire et naturel.
e préparation à valeur primitive, des organes de la voix saisis par l’ instinct et la sensation pour parvenir à l’articulation pu
role avait pu n’être pas dénaturé, par, dès primitivement, le naturel instinct de contracter, en moindre attention et pour plus
n se pensant, — quand évolutivement la pensée ne se peut désunir de l’ instinct et de l’émotion qui l’engendrent. Les sons émeuve
ir de sentir, et l’organisme-vivant arrivé à l’expression émue de son instinct , en une sorte d’amorphe désir et de pré-volonté :
et de sentiment et de pensée. Triple mode dont l’origine unique est l’ instinct , d’où retenir que le langage est, en même temps,
es Sax les Cors, Bassons et Hautbois Monotonie, doute, simplesse. —  Instinct d’être, de vivre. Domination, gloire. — Instinct
doute, simplesse. — Instinct d’être, de vivre. Domination, gloire. —  Instinct de prévaloir, d’instaurer. — Vouloir. Action. Tum
valoir, d’instaurer. — Vouloir. Action. Tumultes, gloires, ovation. —  Instinct de détruire, de triompher. — Vouloir. Action. Te
de triompher. — Vouloir. Action. Tendresse, amour et leurs doutes. —  Instinct d’aimer altruiste, de multiplier. Méditation. Har
asses, Alto-viole et Violons Ingénuités, tendresses, heurs, rire. —  Instinct d’aimer égoïste. Vouloirs. Sérénité, désistement,
— Instinct d’aimer égoïste. Vouloirs. Sérénité, désistement, deuil. —  Instinct de vénérer. Passivité. —  Méditation Ordre. Volup
. Passivité. —  Méditation Ordre. Volupté, amour, passion, douleur. —  Instinct de se vouer. Méditation. — Vouloir passionné.
18 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
est élégant, le mouvement plein de grâce, en tout digne du sexe qui d’ instinct sait trouver les attitudes et camper son personna
Marie pousse son invocation aux puissances destructrices qu’enferme l’ instinct d’amour, tel que l’imaginait le père d’Atala, c’e
qu’en un morceau de critique fameux : l’École Païenne, poussé par cet instinct de mystification qui se trouvait à la racine de s
exclusive, dans cette sorte de fatalité qui réduit tout au geste de l’ instinct et n’hésite pas à généraliser avec cette rigueur.
étreintes. Sont-elles pas commandées toutes deux par la rigueur de l’ instinct  ? Nous avons parlé du cruélisme d’annunzien : le
e velu de la bête des champs » ; elle a « la lueur de l’insecte que l’ instinct enflamme et signale au mâle dans la sombre forêt 
à quelque degré déjà cette concordance ne nous était suggérée ? D’un instinct sûr, que rien ne saura dérouter, la Femme-Poète p
conscience a remplacé cette folie d’une minute qu’est la fougue de l’ instinct , quel abîme entre deux êtres qui tout à l’heure n
oits. Ils sont redevenus eux-mêmes, car dans cette brève détente de l’ instinct , ils étaient tout au juste, et dans la rigueur gr
’expression sur l’exemple d’un maître, il n’y a qu’un pas, et c’est l’ instinct d’imitation qui le lui fait franchir. Je note, co
susciter, chez un bel animal, une suite de réactions contraires à son instinct . Sans doute avec une longue persévérance, en s’y
es, il apparaît comme un phénomène plus complexe, qui se rattache à l’ instinct d’imitation sommeillant chez tout être, en vertu
Risque infime, faut-il le dire ? Chez Mme Henri de Régnier, ce fut l’ instinct d’imitation qui l’emporta. L’instinct d’imitation
Mme Henri de Régnier, ce fut l’instinct d’imitation qui l’emporta. L’ instinct d’imitation… c’est bientôt dit ! Car enfin il fau
de la sensation, ne laissant subsister aucune place dans cette âme d’ instinct , pour quoi que ce soit d’autre qu’une existence d
e à femmes, du maître de l’esclave amoureuse, esclave lui-même de ses instincts , et rivé à ses appétits. Thème éternel et tant de
u Cruélisme dans l’amour, à laquelle il faut tout ramener, car si les instincts nobles, ou conservateurs de l’ordre social, spont
Mme Henri de Régnier. Affaissement de l’être moral, prédominance de l’ instinct , pourrait-on ajouter, car la servitude amoureuse
car la servitude amoureuse à ce degré ne se différencie guère du pur instinct animal que par les nuances d’expression qu’y sura
ant lutte, mais d’avance est vaincue, nous apparaît à la merci de ses instincts , tout autant que Donna Marie ou l’institutrice Ém
preinte d’une grossièreté tant soit peu répulsive. Chez eux la part d’ instinct se trouve réduite au minimum. Transposé dans le d
t, sans pourtant dépasser le plan où sut les maintenir un merveilleux instinct de composition, présentent l’intense relief qui l
nt à tant de timidité, cet impérieux accent que commande la voix de l’ instinct dès que la beauté dévêtue de Fanny lui vient prop
est la ruse, la duplicité, armes naturelles, moyens de défense que l’ instinct du sexe disposa en leur faveur : conception que s
été, quel est le rôle, quelle est la mission de la femme ? Notre seul instinct suffit à les préciser : ils sont tout de création
sa, comme le germe d’où sortira tout l’avenir… ce sera l’ensemble des instincts qui, d’abord embryonnaires, mais non moins précis
squisse du geste qui sera celui de toute la vie ; hommage rendu par l’ instinct à sa destination future, au rôle, au rôle unique
se le charme de Cléopâtre, et partant, de toute femme qui obéit à son instinct  : « Je l’ai vue une fois dans la rue sauter quara
définitive, il pourra se ramener à ces éléments essentiels. Un vague instinct lui révéla que, pour sa tâche de création, la Nat
sa poitrine la tête de celui qui assurera la durée du foyer. Tous les instincts de la Femme vont donc spontanément à cette forme
nes des vertus essentielles admirées chez sa mère, chez ses sœurs ! L’ instinct du futur chef de famille qui va fonder un foyer s
Conservatisme social… avons-nous dit. Il est au confluent de tous les instincts de la Femme, envisagée comme type normal et conti
nement… La Morale, qui envisage l’être individuel, comme un composé d’ instincts bons et mauvais, entre lesquels se poursuit une l
 ! De toute leur énergie nous les avons vus démentir et repousser les instincts conservateurs de vie. Quel instinct d’ordre pourr
ns vus démentir et repousser les instincts conservateurs de vie. Quel instinct d’ordre pourrions-nous attendre de celles qui son
qu’elle est devenue la Divinité devant laquelle elles s’humilient ? L’ instinct d’ordre nous enseigne à établir une hiérarchie da
tige littéraire, que dans la phase morale si je puis dire, celle où l’ instinct du devoir poursuit sa lutte avec les mouvements d
anciennes complications sentimentales, qui faisaient contrepoids à l’ instinct et créaient un rempart de toutes leurs défenses a
19 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »
ature de la vie, la conscience et ses formes, les actions réflexes, l’ instinct , les sensations, le sommeil, l’hérédité. Avant d’
a tout un ordre de faits (perceptions insensibles, actions réflexes, instincts , etc.) par lesquels les deux vies se mêlent et se
imal privé de cerveau perdait toute sensation, toute perception, tout instinct et toute volition. Mais les expériences contraire
n ascendante de la vie psychique : M. Lewes la rapproche de même de l’ instinct . L’instinct, dit-il262, a été souvent invoqué pou
de la vie psychique : M. Lewes la rapproche de même de l’instinct. L’ instinct , dit-il262, a été souvent invoqué pour prouver la
ais que nous apprend la psychogenèse sur cette question ? C’est que l’ instinct est une expérience organisée, une intelligence no
on discursive ; en d’autres termes, que dans l’intelligence et dans l’ instinct , les processus nerveux et logiques sont les mêmes
tives, impliquent le choix des moyens pour arriver à une fin ; dans l’ instinct , les opérations sont fixées, uniformes, sans hési
ixés maintenant, quoique variables encore dans certaines limites (les instincts ) ; 3° ceux qui admettent diverses alternatives po
portée. Enfin l’hypothèse du choix est confirmée par ce fait que les instincts sont sujets à des illusions tout comme la raison2
tuelle. Dans le second groupe nous pouvons mettre les sensations, les instincts , ou appétits, et les émotions qui représentent l’
ation entre les perceptions qui naissent des unes, et les appétits ou instincts qui naissent des autres ; et celles-ci à leur tou
. Problems of life and mind, t. I p. 226. 263. Sur la question de l’ instinct et de ses variations, voir les expériences instru
20 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
, quand on voit les animaux chasseurs subordonner les impulsions de l’ instinct aux nécessités de la chasse, et exécuter des comb
es qui se dressent tout à coup devant eux. On ne peut nier non plus l’ instinct de sociabilité des animaux quand on les voit, non
ble n’est pas synonyme de politique. Une troupe de loups réunis par l’ instinct de la chasse et excités par l’aiguillon de la fai
es les œuvres, toutes les institutions, tous les sentiments, tous les instincts propres à l’homme et étrangers à l’animal. L’huma
u’on a pu aussi donner la formule de cette race : la prédominance des instincts et des facultés pratiques sur les facultés spécul
ole tendait à énerver l’esprit de recherche et à faire prédominer les instincts et les préjugés du sens vulgaire sur les analyses
ai. La sensation s’explique elle-même par une affection innée, par un instinct de nature. Ici, c’est l’amour qui est le principe
bien d’autres affections : la sensibilité est pourvue d’une variété d’ instincts qui préexistent aux phénomènes sensitifs qu’on le
sation elle-même qui est le principe moteur de la vie morale, c’est l’ instinct ou plutôt le penchant, selon sa propre expression
ble des phénomènes psychiques, est forcé de reconnaître l’existence d’ instincts irréductibles à la loi de l’habitude. Reste l’exp
e très-grande probabilité. Étant donné tel esprit, tel caractère, tel instinct , telle passion, telle idée fixe, on peut prédire
logie et de la psychologie expérimentale. Il retrouve cette innéité d’ instincts , d’affections dont la nature l’a si abondamment p
e, philosophes ou moralistes, analysant, décrivant et définissant les instincts , les penchants, les passions, les facultés de l’h
21 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »
lesquels un sang inférieur lui eût apporté la débilité mentale et les instincts bas388. Tantôt, comme dans l’interdiction des spi
res très valables du préjugé héréditaire ; on voit qu’il est, comme l’ instinct , une forme aveugle de la raison. Et ce qui achève
par le rêve mystique, puis des cerveaux bruts et violents, livrés à l’ instinct et aux images, qui pensaient par demi-visions, et
compassion sans doute, mais sans deviner ses pensées troubles et ses instincts obscurs. On n’imaginait pas la structure de son e
enfonçant le ridicule, comme un pic, dans tous endroits faibles où l’ instinct révolté heurte sa prison mystique, et dans tous l
e de la matière vivante et de l’organisation spontanée. — Morale de l’ instinct animal et de l’intérêt bien entendu. Ici comme
ps organisé, l’animal sensible, avec ses besoins, ses appétits et ses instincts . Non seulement ils sont indestructibles, mais enc
l n’y a de bonheur et de mœurs que dans les pays où la loi autorise l’ instinct , à Otaïti par exemple, où le mariage dure un mois
ervation de soi-même. » « Se conserver, obtenir le bonheur », voilà l’ instinct , le droit et le devoir. « Ô vous406, dit la natur
écoutez le sentiment intime, laissez-vous guider par la lumière de l’ instinct et de la conscience ; et vous retrouverez cet Ada
telle engagée dans la chair a pour voix la conscience. « Conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix, guide assuré d
mais encore les inclinations qui nous sont communes avec l’animal, l’ instinct de conservation et de défense, le besoin de mouve
s sourds rencontrent pour la première fois un interprète, et dont les instincts destructeurs vont bientôt s’ébranler à l’appel de
ent, sous une enveloppe rude, la chaleur, la bonté et la droiture des instincts primitifs  Appelez donc de leur vrai nom cette él
22 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »
Chapitre I :Des sens, des appétits et des instincts . I Toute étude de psychologie expérimental
ute de l’intelligence et de la volonté. Tels sont les appétits et les instincts . « L’instinct se définit en l’opposant à ce qui e
igence et de la volonté. Tels sont les appétits et les instincts. « L’ instinct se définit en l’opposant à ce qui est acquis par
celles qui sont nécessaires ou utiles à l’animal. Cette étude sur les instincts , que M. Bain revendique avec raison comme l’une d
à diverses reprises, en avoir tiré bon parti164. A notre avis, le mot instinct prête à l’équivoque. On peut croire d’abord qu’il
vie mentale. Il n’en est rien. L’auteur s’en tient à l’homme, et ces instincts qu’il va étudier, peuvent se traduire par le term
dépense en courses folles sa surabondance d’activité, ne suit que son instinct  ; mais c’est juste au moment où il est épuisé que
23 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »
s du monde fini qu’il observe ; mais, s’il a de cet ordre supérieur l’ instinct et la perspective, il n’en a pas, il n’en peut pa
l’expérience, le panthéisme vient échouer devant la conscience et les instincts éternels du cœur humain. Telle est du moins cette
des choses, la réalité en soi. Suivant M. Jouffroy, l’homme croit par instinct et doute par raison. On serait tenté dépenser que
objet de croyance, non de science ; mais il ne consent point à nommer instinct cette intuition de la réalité intérieure et extér
stes, comme la personnalité par les panthéistes, comme le cœur et ses instincts spontanés par le rationalisme, comme l’élément su
l’origine du monde et l’origine de l’homme. La Providence explique l’ instinct et le besoin de la prière, cet instinct si univer
mme. La Providence explique l’instinct et le besoin de la prière, cet instinct si universel de l’humanité. Le péché originel exp
24 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre III. L’antinomie dans la vie affective » pp. 71-87
Stirner attaque tout désir qui n’est pas l’expression directe de son instinct à lui, de même qu’il attaque toute idée qui n’est
ndépendance, une revendication frénétique en faveur de la liberté des instincts  ; revendication qui porte d’ailleurs sur les inst
la liberté des instincts ; revendication qui porte d’ailleurs sur les instincts les plus généraux de notre nature, ceux qui const
e, ceux qui constituent le fond physiologique de tout être humain : l’ instinct sexuel, la faim, l’instinct du bien-être. Et cert
ond physiologique de tout être humain : l’instinct sexuel, la faim, l’ instinct du bien-être. Et certes, cette revendication en f
échaînées de façon à donner une idée bien faible de l’efficacité de l’ instinct social. (Observation de M. Metchnikoff, dans son
25 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XII. L’antinomie morale » pp. 253-269
nomie morale La morale est l’expression idéalisée et sublimée de l’ instinct social. C’est pourquoi on peut dire que l’antinom
es sont inépuisables. L’illusion spiritualiste consiste à exploiter l’ instinct de survie des individus. Les religions et les mor
u’on ne discute pas. La discussion morale est un prétexte que prend l’ instinct égoïste pour résister sournoisement à l’instinct
prétexte que prend l’instinct égoïste pour résister sournoisement à l’ instinct social et pour ruser avec la règle. Une triple in
ue est regardée par ses ennemis comme une sophistique au service de l’ instinct de liberté et d’anomie morale ; comme un prétexte
rté et d’anomie morale ; comme un prétexte qu’invoque trop aisément l’ instinct égoïste toujours disposé à se dérober à l’autorit
26 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
à faciliter et à améliorer la pratique. Ce besoin de l’esprit c’est l’ instinct de curiosité, la passion de savoir. Enfin la scie
tisfait de la manière la plus complète et la plus parfaite possible l’ instinct de curiosité. Savoir que les faits existent est u
l’explication. Ainsi expliquer est le meilleur moyen de satisfaire l’ instinct de curiosité. C’est aussi le meilleur moyen d’att
ndances de la nature. Le type des inclinations du premier genre est l’ instinct de conservation, l’amour de la vie. Malgré tout,
ne le peut nier, mais c’est là seulement une infime minorité. Dans l’ instinct de conservation figurent au premier rang les beso
te n’est accompli par l’individu qui n’ait sa raison première dans un instinct , une inclination, une passion. L’intelligence n’e
elque chose comme étant bon, bien, avantageux, etc. Nous parlons de l’ instinct . Le plaisir s’y ajoute [mot grec] et l’instinct c
tc. Nous parlons de l’instinct. Le plaisir s’y ajoute [mot grec] et l’ instinct cette constatation faite devient inclination.
du souvenir existait inconsciemment auparavant. Il a fait voir que l’ instinct témoigne aussi manifestement de l’existence de ph
nifestement de l’existence de phénomènes inconscients. En effet, si l’ instinct était conscient, il supposerait chez les animaux
’elle sait la géométrie. On pourrait en dire autant des inexplicables instincts de la plupart des animaux. Hartmann conclut de là
ons la raison n’est, d’après ce système, qu’une forme développée de l’ instinct . L’instinct lui-même n’est qu’une action réflexe
n n’est, d’après ce système, qu’une forme développée de l’instinct. L’ instinct lui-même n’est qu’une action réflexe perfectionné
donne l’unité. — L’Activité enfin se compose d’une masse d’actions, d’ instincts  ; c’est la multiplicité. Le moi intervient dans c
lassification des beaux-arts. Leçon 33 De l’activité en général. L’ instinct L’activité est la faculté par laquelle nous pr
ne l’a jamais été, ou l’a été et ne l’est plus. Ce sont la volonté, l’ instinct , l’habitude. Nous allons commencer par étudier l’
volonté, l’instinct, l’habitude. Nous allons commencer par étudier l’ instinct . L’instinct est la faculté que nous avons de pro
nstinct, l’habitude. Nous allons commencer par étudier l’instinct. L’ instinct est la faculté que nous avons de produire des act
s par une expérience antérieure. C’est surtout chez les animaux que l’ instinct est visible. La vie animale n’est qu’une suite d’
imaux que l’instinct est visible. La vie animale n’est qu’une suite d’ instincts . Chez l’enfant, l’instinct joue aussi un rôle qui
ible. La vie animale n’est qu’une suite d’instincts. Chez l’enfant, l’ instinct joue aussi un rôle qui diminue plus tard. C’est l
’enfant, l’instinct joue aussi un rôle qui diminue plus tard. C’est l’ instinct qui pousse l’enfant à prendre le sein de sa mère,
à exécuter les mouvements nécessaires à sa vie. Chez l’homme fait, l’ instinct est beaucoup plus rare ; à peine peut-on citer ch
l’instinct est beaucoup plus rare ; à peine peut-on citer chez lui l’ instinct de conservation, et encore bien moins développé.
es plus grandes que celles de l’homme même. L’animal ne mange que par instinct , non pour vivre. 2. Perfection. L’instinct est pa
L’animal ne mange que par instinct, non pour vivre. 2. Perfection. L’ instinct est parfait. Il y a une admirable corrélation des
nct est parfait. Il y a une admirable corrélation des mouvements de l’ instinct , et de leur fin. Cette perfection est atteinte du
coup, sans que l’individu ait besoin d’éducation. 3. Immutabilité. L’ instinct est immuable, il est aujourd’hui ce qu’il était a
r miel aujourd’hui comme autrefois. Cependant cette immutabilité de l’ instinct n’est pas rigoureusement absolue. L’instinct peut
cette immutabilité de l’instinct n’est pas rigoureusement absolue. L’ instinct peut changer sous l’influence du milieu ou sous c
uence du milieu ou sous celle de l’homme. La domestication change les instincts des animaux qui y sont soumis. 4. Spécialité. L’i
change les instincts des animaux qui y sont soumis. 4. Spécialité. L’ instinct n’est pas capable de produire un nombre indétermi
pable de produire un nombre indéterminé d’actions différentes. Chaque instinct est spécial. C’est une détermination précise de l
nstinct est spécial. C’est une détermination précise de l’activité. L’ instinct est spécial, a une forme déterminée ; il produit
rme déterminée ; il produit toujours la même action. 5. Généralité. L’ instinct est commun à l’espèce. Toutes les araignées de la
issent leur toile de la même façon.   D’après certains philosophes, l’ instinct est tout physiologique ; les mouvements instincti
’actions réflexes. Descartes avait déjà admis une théorie analogue. L’ instinct pour lui n’est pas un fait psychique, et comme po
r en sociétés. Voici d’ailleurs un fait qui contredit la théorie de l’ instinct physiologique : il est établi par les sciences na
sciences naturelles que deux organismes identiques peuvent avoir des instincts différents. Enfin, ce qui démontre que cette thès
ts. Enfin, ce qui démontre que cette thèse est excessive, c’est que l’ instinct peut devenir peu à peu conscient, être transformé
eu à peu conscient, être transformé en mouvement volontaire. Or, si l’ instinct peut devenir volonté, c’est qu’il n’y a pas un ab
enir volonté, c’est qu’il n’y a pas un abîme entre ces deux termes. L’ instinct n’est donc pas physiologique, ne se réduit pas à
ellement un phénomène psychique. Condillac a voulu rendre compte de l’ instinct en le ramenant à l’habitude. L’instinct n’est pou
ac a voulu rendre compte de l’instinct en le ramenant à l’habitude. L’ instinct n’est pour lui qu’une expérience devenue peu à pe
stinct n’est pour lui qu’une expérience devenue peu à peu habitude et instinct . L’expérience quotidienne montre la fausseté de c
sseté de cette théorie. Nous voyons sans cesse, sous l’influence de l’ instinct , se produire des actions des animaux qui ne peuve
imaux qui ne peuvent avoir pour base l’expérience. Il y a de plus des instincts que l’expérience ne peut point expliquer, la dist
urait coûté la vie. Une doctrine beaucoup plus importante, explique l’ instinct par une habitude héréditaire. C’est la théorie ex
ection naturelle est produite par cette lutte. C’est ainsi que naît l’ instinct . Ce n’était d’abord qu’une habitude heureuse, don
ent les autres ; et cette habitude, fixée par l’hérédité, est devenue instinct . Cela explique du même coup comment l’instinct es
’hérédité, est devenue instinct. Cela explique du même coup comment l’ instinct est commun à tous les individus de la même espèce
pes primitifs, ou sont eux-mêmes stériles. En second lieu, il y a des instincts qui se perpétuent dans l’espèce bien que la desce
nt pas de neutres, mais de la reine, et cependant présentent tous les instincts des neutres. La théorie transformiste ne peut exp
llac se présente de nouveau dans la théorie transformiste. Il y a des instincts que l’expérience ne peut donner : si l’instinct d
formiste. Il y a des instincts que l’expérience ne peut donner : si l’ instinct de conservation, dès l’origine, n’avait pas prému
vait pas prémuni les animaux contre le danger, ils seraient morts ; l’ instinct de la nourriture lui est aussi nécessaire, la dou
pas à l’animal qu’il est nécessaire de manger pour la faire cesser. L’ instinct est donc un fait simple, irréductible, résistant
bitude présente, à un degré moindre, presque tous les caractères de l’ instinct . Celui-ci est inconscient et elle le devient de p
rès puissante, elle nous fait agir presque aussi inconsciemment que l’ instinct lui-même. L’instinct est parfait ; l’habitude est
ous fait agir presque aussi inconsciemment que l’instinct lui-même. L’ instinct est parfait ; l’habitude est bien plus parfaite q
ion, de la délibération. Seulement, cette perfection immédiate dans l’ instinct est dans l’habitude le résultat d’une éducation.
te dans l’instinct est dans l’habitude le résultat d’une éducation. L’ instinct est immuable. L’habitude assurément peut être mod
ne résistance et d’autant plus grande qu’elle est plus forte. Comme l’ instinct encore, elle est spéciale, possède un but et un o
et rien que cela. Cette spécialité est moins tranchée que celle de l’ instinct , mais tend, quand l’habitude augmente, à le deven
ct, mais tend, quand l’habitude augmente, à le devenir autant. Mais l’ instinct est commun à toute l’espèce, tandis que l’habitud
s. Sauf cela cependant, l’habitude semble tendre à se rapprocher de l’ instinct , bien que la ressemblance ne soit jamais complète
peut toujours reprendre l’empire qu’elle avait momentanément perdu. L’ instinct , c’est la nature parlant et agissant en nous. Pui
a nature parlant et agissant en nous. Puis donc que l’habitude est un instinct acquis, on dira à juste titre que l’habitude est
Nous pouvons nous servir de ces mêmes expressions pour caractériser l’ instinct et l’habitude : le premier est la nature « natura
ns tout d’abord ici une théorie que nous avons déjà vue à propos de l’ instinct , et dont l’adepte le plus célèbre est Descartes.
ndance de l’acte à se reproduire. En second lieu, l’habitude, comme l’ instinct et d’une manière bien plus visible encore, dépend
ien, il ne leur est pas impossible de se tromper, de mal raisonner. L’ instinct nous inspire des jugements faux aussi bien que ju
, mais non introuvable. En la poursuivant avec notre tempérament, nos instincts , nos passions, nous la voilons bien par là ; mais
moignage ? Suivant Reid et suivant les Écossais, elle vient du double instinct de crédulité et de véracité. D’une part, disent-i
oire ce que l’on lui dit, s’il n’a pas de raison de se défier. Ainsi, instinct de véracité chez le témoin et de crédulité chez c
i serait le fondement de l’autorité du témoignage. Que nous ayons ces instincts , on ne peut le nier. Mais chez l’homme, les insti
nous ayons ces instincts, on ne peut le nier. Mais chez l’homme, les instincts sont bien faibles si on les compare à l’activité
os délibéré par la volonté humaine, tandis que d’autres viennent de l’ instinct . Mais il faut bien s’entendre sur le sens du mot
prit qu’ils représentent. Cette théorie supposerait chez l’enfant des instincts bien complexes ; elle est l’œuvre des Écossais qu
 ; elle est l’œuvre des Écossais qui abusaient d’ailleurs un peu de l’ instinct , et en France elle a été soutenue par Garnier. Ri
elle a été soutenue par Garnier. Rien ne prouve que l’enfant ait ces instincts qu’on lui attribue. D’abord, cette faculté d’inte
ise ne connaissait pas. Mais même sans faire intervenir l’hérédité, l’ instinct d’imitation ne suffit-il pas à expliquer pourquoi
nus ; ils n’exposent pas l’homme aux risques des plaisirs violents. L’ instinct raisonné conseillera donc de les choisir de préfé
e de leur donner comme origine un principe spécial. Il y a en nous un instinct qui nous fait juger mauvaises certaines actions,
rd n’est-il pas vrai que le sentiment est loin d’être infaillible ? L’ instinct nous mène à l’erreur presque aussi souvent qu’à l
plus faible que lui ; la vie humaine serait sans cesse menacée ; or l’ instinct le plus vif est celui de la conservation : pour r
» : l’enfant est naturellement bon ; il n’y a qu’à l’abandonner à ses instincts naturels. Pour cela il faut le laisser libre. Le
tre un assassinat. Les exécutions capitales diminuent la force de cet instinct et compromettent par là la sécurité publique. Cep
homme idéal n’existera jamais. Il y a donc contradiction entre notre instinct de curiosité, qui est infini, et la limite que la
ns un exemple de pareille finalité dans les faits psychologiques de l’ instinct qui va à sa fin sûrement et inconsciemment. Il pe
telligence de Dieu analogue à celle des hommes ? Si on la compare à l’ instinct , on ne fait plus il est vrai de l’anthropomorphis
27 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
ociations organiques, des aptitudes nouvelles organiques, de nouveaux instincts ne peuvent plus se former, mais encore presque to
plus se former, mais encore presque toutes les aptitudes et tous les instincts que présente l’homme antérieur à la civilisation
giques ou morales. La moralité, dit Guyau, est l’affranchissement des instincts animaux et de toute passion… Mais en même temps q
te passion… Mais en même temps que se dissolvent les tendances et les instincts contrariés, c’est-à-dire à mesure que ces associa
la raison se font jour pour prendre la place vacante laissée par les instincts et les aptitudes innées. La souplesse et l’indéte
physiologiques ont pour cortège la conscience de soi et la réflexion. Instinct et raison sont deux phénomènes incompatibles… et
aison sont deux phénomènes incompatibles… et comme la dissolution des instincts est l’effet du processus social, la conscience ré
faiblement organisé. Au contraire, ces êtres, si merveilleux par leur instinct , n’ont aucune intelligence individuelle, ne sont
es individuelles, c’est-à-dire quelque chose d’analogue à ce qu’est l’ instinct chez les espèces qui n’ont qu’une existence socia
il ne faut pas d’ailleurs confondre cet acte de foi avec un appel aux instincts primitifs de l’humanité. C’est un acte de foi en
e est irréductiblement asociale. Dans l’intelligence spectaculaire, l’ instinct de connaissance s’est complètement dissocié de l’
aculaire, l’instinct de connaissance s’est complètement dissocié de l’ instinct social. Cette dissociation rentre dans une autre
ciation d’un caractère plus général et plus métaphysique : celle de l’ instinct de connaissance et de l’instinct vital. Une soci
al et plus métaphysique : celle de l’instinct de connaissance et de l’ instinct vital. Une société, quelle qu’elle soit, est gui
partie sociale de l’individu est donc entièrement dominée par ce même instinct vital et social, c’est-à-dire par les intérêts et
28 (1890) L’avenir de la science « II »
et conventionnelle. Les habitudes de la vie pratique affaiblissent l’ instinct de curiosité pure ; mais c’est une consolation po
ne pierre est éternel, qu’il a sa garantie, comme la morale, dans les instincts mêmes de la nature humaine. On n’envisage d’ordin
plus, dans le gouvernement des choses, la raison sur le caprice et l’ instinct . Il n’y a pas à raisonner avec celui qui pense qu
e moment correspondant à celui où l’enfant, conduit jusque-là par les instincts spontanés, le caprice et la volonté des autres, s
. La combinaison est aussi impuissante à reconstruire les œuvres de l’ instinct que l’art à imiter le travail aveugle de l’insect
-ce une raison pour renoncer à la science réfléchie, pour revenir à l’ instinct aveugle ? Non certes. C’est une raison pour pouss
st nécessaire. Le vrai, c’est que la nature humaine ne consiste qu’en instincts et en principes très généraux, lesquels consacren
cial, comme l’établissement politique, s’est formé sous l’empire de l’ instinct aveugle. C’est à la raison qu’il appartient de le
t mille fois moins logique que l’hébreu ou le sanscrit, créés par les instincts d’hommes primitifs. J’ai développé ce point dans
29 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »
stéréotypée, tandis que les autres varient ; celles-là obéissent à l’ instinct , celles-ci à l’intelligence. Mais si la nature, p
n cette fois précis de la fourmilière ou de la ruche dans le cas de l’ instinct , à l’autre point terminus de l’évolution. Il y au
l’assemblage dure plus longtemps : témoin l’empire romain. Mais que l’ instinct primitif subsiste, qu’il exerce une action disrup
ait le plus souvent de chacun de nous, en même temps, un chef qui a l’ instinct de commander et un sujet qui est prêt à obéir, en
de la foule. Vision d’horreur ! On était entre « civilisés », mais l’ instinct politique originel avait fait sauter la civilisat
areil cas aux dirigés que les dirigeants sont faits comme eux. Mais l’ instinct résiste. Il ne commence à céder que lorsque la cl
édestinée à la propriété par sa structure, la guerre est naturelle. L’ instinct guerrier est si fort qu’il est le premier à appar
nd que celles-ci furent la raison d’être de celles-là : il fallait un instinct de guerre, et parce qu’il existait en vue de guer
des guerres accidentelles il en est d’essentielles, pour lesquelles l’ instinct guerrier semble avoir été fait. De ce nombre sont
la résistance que la Société devrait préparer) elle se heurterait à l’ instinct profond de guerre que recouvre la civilisation ;
du soin de trancher un différend y sont obscurément encouragés par l’ instinct de discipline immanent à la société close : une d
sister, indéracinables, dans la société qui s’ouvre, puisque tous ces instincts de discipline convergeaient primitivement vers l’
e tous ces instincts de discipline convergeaient primitivement vers l’ instinct de guerre, nous devons nous demander dans quelle
l’instinct de guerre, nous devons nous demander dans quelle mesure l’ instinct originel pourra être réprimé ou tourné, et répond
itionnelles à une question qui se pose à nous tout naturellement.   L’ instinct guerrier a beau exister par lui-même, il ne s’en
ra la guerre. Nulle part il n’est plus dangereux de s’en remettre à l’ instinct . La mythologie antique l’avait bien compris quand
oactivement, par eux, les deux à la fois. Nous en dirions autant de l’ instinct et de l’intelligence, de la vie animale et de la
30 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
si loin d’avoir raison. Il a expliqué son pessimisme-romantisme par l’ instinct dionysiaque fourvoyé, par l’instinct dionysiaque
son pessimisme-romantisme par l’instinct dionysiaque fourvoyé, par l’ instinct dionysiaque latent en lui, mais existant en lui e
s serpents qui changent de peau et il n’y a aucun animal qui change d’ instinct . Nietzsche a toujours aimé la nouveauté et un peu
ans la personnalité. Il a bien raison ; mais il obéit encore à un des instincts antérieurs de sa nature. Ce qu’il faut dire, c’es
certain temps, comme éternelles et absolues, en sorte que tantôt tel instinct humain, tantôt tel autre occupait la première pla
ui tremble, la faiblesse qui flatte et la faiblesse qui supplie ? « L’ Instinct de faiblesse », le sentiment de sa faiblesse, voi
ertitude… est, lui aussi, le désir d’un appui, d’un soutien, bref cet instinct de faiblesse 12 qui, s’il ne crée pas les religio
ussi qu’il n’est guère possible qu’elles ne soient pas. Ajoutez à cet instinct créateur des religions, à ce double instinct créa
oient pas. Ajoutez à cet instinct créateur des religions, à ce double instinct créateur des religions, ou plutôt à cet instinct
ligions, à ce double instinct créateur des religions, ou plutôt à cet instinct à deux faces doublement créateur des religions, l
ligions, les créateurs eux-mêmes, c’est-à-dire les organisateurs de l’ instinct religieux. Ceux-ci, soit intuition rapide, soit r
in. Cet homme, qui a dit cela à ce peuple, a transposé, a surélevé un instinct de ce peuple, de sorte que ce peuple dans la pens
homme. Le reste est d’enfant. » — Il fallait leur dire : « Suivez vos instincts  ; ils sont bons. » Il semble vraiment que Socrat
te. Quoi qu’il en soit, l’homme théorique, par opposition à l’homme d’ instinct , à l’homme de création, et à l’homme qui fait aim
chose de solide, est ce même désir d’un appui, d’un soutien, ce même instinct de faiblesse qui crée ou conserve les religions e
 Ton jugement : cela est bien ainsi, a une première histoire dans tes instincts , tes penchants, tes antipathies, tes expériences
ci : à peine connaissons-nous et pouvons-nous nommer par des noms nos instincts les plus grossiers ; quant à « leur force, leur f
un rayon de soleil à la joie du monde. — Et dans chacun de ces cas un instinct trouvera à se satisfaire, que ce soit celui du dé
on dit. Mais « humeur », qu’est-ce à dire ? C’est-à-dire qu’un de ses instincts , et non un autre, s’est emparé de cet incident co
e d’une proie, comme d’un butin et s’en est nourri. Mais pourquoi cet instinct , et non pas un autre, pourquoi justement celui-là
que vous ne saurez jamais. Vous ne connaissez pas la nutrition de vos instincts . Un souvenir personnel. « Dernièrement, à onze he
e à cet homme, au lieu de le secourir. Car dans l’intervalle tous les instincts imaginables auraient eu le temps de se représente
. Peut-être vivre c’est inventer. » Toujours est-il que le jeu de nos instincts et surtout les causes du jeu de nos instincts nou
st-il que le jeu de nos instincts et surtout les causes du jeu de nos instincts nous sont inconnues. « Nos évaluations et nos jug
pour la communauté. Si le ministère public n’était pas dominé par ses instincts professionnels, comme il fait exactement la même
onnête homme ; c’est-à-dire parce que l’on est né capitaliste de bons instincts et de conditions prospères… Vient-on au monde pau
ce. Il y a un temps où la lassitude se retourne contre la vie, où « l’ instinct de dégénérescence » se dirige contre le vouloir-v
beau. Un artiste doit être l’ennemi né de la morale et aussi bien, d’ instinct , les artistes sont très souvent immoralistes. Ils
erstition à la science et de la superstition à la raison ; rendue aux instincts forts et aux passions fortes qui ont fait la gran
ul, et si elle est marque d’amour, elle démontre que l’amour n’est qu’ instinct de propriété. — Que cet instinct de propriété ait
, elle démontre que l’amour n’est qu’instinct de propriété. — Que cet instinct de propriété ait été appelé amour au lieu d’être
ompassion ne possède pas plus un caractère bienfaisant que tout autre instinct . C’est seulement quand on l’exige et quand on la
elé mal, c’est ce qui lui est nuisible. Mais, en réalité, les mauvais instincts sont opportuns, conservateurs de l’espèce et réno
vertu, une vertu véritable et entière, et non pas seulement le petit instinct d’une vertu, tu es la victime de cette vertu. Mai
l’exaltation « de quelque chose de nuisible dans le privé, l’éloge d’ instincts  » appris et acquis et traditionnels, « qui enlève
ourrait être en danger. Sans pouvoir se confier, s’abandonner à aucun instinct , à aucun coup d’aile libre, il fait sans cesse un
’importance que de savoir si nous nous trouvons bien ou mal ; c’est l’ instinct fondamental de toutes les natures vigoureuses — e
r conséquent aussi de savoir si d’autres se trouvent bien ou mal. Cet instinct leur dit que nous avons un but pour lequel on n’h
e le peuple, patient et rusé, y a parfaitement réussi. Le peuple, aux instincts bas, ne peut vivre ni en beauté ni en force ; il
soit une race conquérante qui n’était pas la sienne et qui avait des instincts énergiques et une aspiration vers le grand et le
de lui, mais qui avait, par auto-sélection, puis hérédité, ces mêmes instincts , a pris, très tardivement, mais a fini par prendr
u à peu, à mesure des progrès de l’intoxication, elle a abdiqué, et l’ instinct de médiocrité a remplacé peu à peu l’instinct de
n, elle a abdiqué, et l’instinct de médiocrité a remplacé peu à peu l’ instinct de grandeur, et ç’a été comme une manière d’enlis
nt, parce qu’il aie sentiment de sa fin prochaine, la sagacité de cet instinct que les animaux ont avant la mort — ils se metten
contre l’élite ; c’est la conspiration et la conjuration de tous les instincts lâches contre tous les instincts élevés et énergi
ration et la conjuration de tous les instincts lâches contre tous les instincts élevés et énergiques ; c’est un complot contre l’
ce, par dégoût, par affinement, par délicatesse artistique, un de ses instincts propres et un des meilleurs, mais qui ne doit avo
ux Indes.) » Quelles sont les raisons de ce mouvement d’esprit : 1° l’ instinct du troupeau dirigé contre les forts et les indépe
stinct du troupeau dirigé contre les forts et les indépendants ; 2° l’ instinct du déshérité et du souffrant dirigé contre les he
nstinct du déshérité et du souffrant dirigé contre les heureux ; 3° l’ instinct du médiocre dirigé contre les exceptions. — Dès q
édiocre dirigé contre les exceptions. — Dès que l’un seulement de ces instincts prend une certaine force dans une race d’hommes,
iste, sortie d’un peuple fatigué et suranné, ayant survécu à tous les instincts violents conformes à ce peuple — transportée peu
: Schopenhauer, règne des appétits, témoignage de la souveraineté des instincts animaux, plus véridique, mais plus sombre. — Le x
é de la domination des appétits… La morale elle-même est réduite à un instinct (compassion). » Le plébéianisme avec les instinct
me est réduite à un instinct (compassion). » Le plébéianisme avec les instincts que nous lui connaissons s’empare-t-il de l’État 
t, quand on voit les hommes des « idées modernes » croire presque par instinct au « progrès » et à « l’avenir » et manquer de pl
— Dernière différence fondamentale : l’aspiration vers la liberté, l’ instinct pour le bonheur et les délicatesses du sentiment
homme noble, généreux, celui qui se sacrifie, succombe en effet à ses instincts et dans ses meilleurs moments sa raison fait une
is par-delà cette antiquité même, par les moyens qu’elle a employés d’ instinct , mais en les employant d’une façon méthodique et
ce basse sur l’espèce noble et de la morale de l’espèce basse sur les instincts de l’espèce noble, et les conséquences de cela c’
le droit de la force. Cela peut être mauvais sans doute ; car, sans l’ instinct de grandeur et de beauté, l’instinct de force lui
mauvais sans doute ; car, sans l’instinct de grandeur et de beauté, l’ instinct de force lui-même est mauvais en ce qu’il est inc
que, et il triomphe d’une telle conformation du monde au moyen de son instinct logique fondamental. » — Nietzsche dit encore et
en révolte contre l’avantage et la vie, au profit d’une idée et d’un instinct . Croyez-vous donc que Tristan et Isolde témoignen
vénère. Avec cette violation de son moi, avec cette raillerie de son instinct de vengeance, tout à l’heure encore si puissant,
, tout à l’heure encore si puissant, il ne fait que céder à un nouvel instinct qui vient de se manifester puissamment en lui (le
s son sens général. Nietzsche a dit que la volupté est le mobile de l’ instinct vital et que cependant il faut vouloir la douleur
é mystérieuse d’une religion. Il adore enfin en elle une forme de son instinct belliqueux dont il sent qu’il a et qu’il aura tou
st pas autre chose. Si l’on veut, l’aristocratisme est une forme de l’ instinct de hiérarchie et l’instinct de hiérarchie c’est l
veut, l’aristocratisme est une forme de l’instinct de hiérarchie et l’ instinct de hiérarchie c’est le patriotisme lui-même. Un p
la naissance, qui n’est pas du tout le hasard, soit par l’élection à instinct aristocratique, c’est-à-dire allant toujours cher
i l’on veut, la Sociocratie. Il y a des peuples qui ont, très fort, l’ instinct social. Chez ces peuples l’individualisme est trè
verait du côté des hommes « justes », en sorte que les natures et les instincts opposés seraient découragés et périraient lenteme
31 (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110
nt objectif au regard de M. Vielé-Griffin, qui se livre davantage à l’ instinct et même exprime parfois directement ce qu’il veut
familles des couleurs ; l’artiste les dispose à son gré, d’après son instinct  : ils sont donc plus subjectifs ; mais, s’ils s’a
l’élément le plus objectif de l’Harmonie. — Forme virile de notre pur instinct , le rythme, léger tel qu’un souffle ou fort comme
ppliquée soigneusement et il semble qu’elle s’offre naturellement à l’ instinct de qui veut écrire. Bien plus, le typographe qui
re naturelle basée sur les syllabes toniques s’impose presque à notre instinct car elle se fait sentir dès qu’une série de vers
érer longtemps une forme littéraire restrictive de l’action et du fol instinct , et qui, en régularisant avec rigueur l’expressio
syllabes toniques et peuvent réaliser ainsi un art où l’élan fol de l’ instinct n’exclut pas l’équilibre des proportions. M. Viel
t véritablement imposé aucune règle — l’ouïe plus ou moins bonne et l’ instinct de la beauté restent les seuls critères. Ici, je
. Il semble naturel que son caractère — car cela ne tient-il pas de l’ instinct plutôt que de la raison ? — se reflète en son est
uand elle ne conduit pas à une sensualité vaine permet évidemment à l’ instinct de s’épanouir en claires fleurs ; elle peut s’acc
s’ordonner en une œuvre décisive et grande. Elle a le primesaut de l’ instinct , mais il demeure en elle quelque chose de passage
corrélation de l’amplitude lumineuse à l’intensité sonore se devine d’ instinct . Mais les correspondances de rapports lumineux (c
32 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
la sorte. Ignorant et inculte, il aspire aveuglément à l’idéal, par l’ instinct sourd et puissant de la nature humaine, il est én
les grandes masses de consciences obscures. Inspirez-lui ces chétifs instincts de lucre, vous le rapetissez, vous détruisez son
que je retrouve bien plus dans vos sublimes folies les besoins et les instincts suprasensibles de l’humanité que dans ces pâles e
irrationnelle sans doute, mais puissante, qu’il y a dans l’homme des instincts supérieurs à tous les désirs du fini et à l’amour
lte du suprasensible. Et c’est à ces superbes débordements des grands instincts de la nature humaine que vous venez tracer des li
le trop d’énergie, c’est la mauvaise direction donnée à de puissants instincts .
33 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »
l’herbe sauvage, le corps de l’homme, la sensualité, la jouissance, l’ instinct , c’est-à-dire les choses matérielles. Décrire et
oses basses. Zola concentre tous ses regards sur les racines, sur les instincts et les origines, c’est-à-dire sur la base organiq
irruption de ses mille souffles dans un domaine privé d’atmosphère, l’ instinct puissant de la terre dominant les fadaises sentim
endiqué la vie de la terre et de la matière, réentendu la nature et l’ instinct , voilà ce qu’il est impossible de lui contester,
ils la bafouaient comme une broyeuse d’idéal. Aux libres et violents instincts , aux farouches sexualités ils opposaient le rêve,
dans le fait de sa réaction. Elle manque de vie intrinsèque. Un vague instinct de vie spirituelle semble l’animer parfois, mais
ens avec le monde, attirée par les sommets spirituels. De la vie de l’ instinct et du désir, de la vie des organismes et de la ch
prouvé qu’elle contenait de la vie spirituelle ; la cellule révèle un instinct , une tendance, un désir d’où une finalité, c’est-
té et dans son ensemble, dans sa conscience supérieure comme dans son instinct . En niant les vieilles et profondes intuitions de
, de la vie contre la convention, de la force contre l’artifice, de l’ instinct naturel contre les cérébralités pourries. Jamais
34 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
du même sentiment (De Maistre et De Bonald), soit de s’appuyer sur l’ instinct de liberté pour réprimer ou endiguer l’instinct d
it de s’appuyer sur l’instinct de liberté pour réprimer ou endiguer l’ instinct démocratique (Staël, Constant, Royer-Collard, Gui
. Quand Voltaire raille les Croisades, il est très bien guidé par son instinct . Il y voit le plus grand et le plus frappant effe
avait de manière au moins à y trouver une certaine satisfaction à ses instincts et à ses besoins d’unité. Dès qu’elle n’a plus eu
l en cherche le moyen. D’autres viendront, nullement partagés entre l’ instinct aristocratique et le souci de l’intérêt commun, p
est la multiplication rapide et indéfinie. Une tribu d’hommes ayant l’ instinct de la fourmi peuplerait la terre en cent ans, san
s’il suivait sa vocation. « Ce serait trop beau. » — A la vérité, cet instinct n’est pas trop déraisonnable. Il est certain que
êtres qui vivent heureusement, ou à peu près, en suivant leurs seuls instincts , et un être qui ne pourrait vivre heureux qu’à la
la fois la liberté absolue et l’ordre implacable. Il flatte ainsi les instincts secrets et puissants de tout le monde. A parcouri
ez réaliser ici-bas ; et vous trouverez aussi naturellement que votre instinct de liberté tend vers cet ordre, vers cette harmon
oint, un tel mot n’ayant plus de sens, qu’il la créera de lui-même, d’ instinct , de par son instinct harmonique, à tous les insta
ant plus de sens, qu’il la créera de lui-même, d’instinct, de par son instinct harmonique, à tous les instants de sa vie ; et en
e d’horaire, un admirable mécanisme administratif. Tous les meilleurs instincts de l’humanité et pour mieux dire tous ses instinc
ous les meilleurs instincts de l’humanité et pour mieux dire tous ses instincts devenus bons, ne sont-ils pas satisfaits ? Libert
être, ne peut guère être ramenée à tendre à la concorde, et qui est l’ instinct de combativité lui-même ; mais, bien entendu, les
remière fois à un état naturel ; et que cet état c’est la liberté des instincts , créant spontanément, puisque l’homme est bon, la
e, vivre selon sa nature, et sa nature n’est pas de vivre d’accord. L’ instinct de la lutte est peut-être son instinct le plus fo
n’est pas de vivre d’accord. L’instinct de la lutte est peut-être son instinct le plus fort, et en tous cas, un instinct si puis
la lutte est peut-être son instinct le plus fort, et en tous cas, un instinct si puissant en elle qu’il y a à parier qu’il l’em
me ; mais le patriotisme n’est pas amour ; il est, selon les époques, instinct de défense contre l’étranger, ou orgueil d’être p
le, désireux de l’agrandir encore : le patriotisme est une forme de l’ instinct de lutte et non de l’instinct d’amour. Il est pro
ore : le patriotisme est une forme de l’instinct de lutte et non de l’ instinct d’amour. Il est probablement naïf de faire remarq
s, je prierai qu’on remarque qu’elles ont été fondées en effet par un instinct d’amour, mais que cet instinct n’a pas suffi à le
’elles ont été fondées en effet par un instinct d’amour, mais que cet instinct n’a pas suffi à les soutenir, et que, donc, il en
ctivité humaine, et ces mobiles se ramènent tous en leur principe à l’ instinct de lutte qui n’est pas précisément esprit d’amour
vérité. Il sera entendu qu’on la possède. » Elles répondent à un des instincts , à un des besoins les plus profonds de l’humanité
st tenu là. Qu’est-il arrivé ? Une chose assez curieuse : c’est que l’ instinct de crédulité qui est dans l’homme s’est transport
ieux. Il ne lisait pas ce que lisait tout le monde. Il se dirigeait d’ instinct vers les penseurs un peu abstraits, quelquefois e
Il trouva dans Vico, ou crut y trouver, de quoi satisfaire à ces deux instincts . Telles furent les sources diverses de la philoso
; parce qu’il sent en lui le souvenir d’une chute, ce qui lui donne l’ instinct de relèvement ; le souvenir d’un abaissement, ce
inct de relèvement ; le souvenir d’un abaissement, ce qui lui donne l’ instinct d’un redressement ; le souvenir d’une perte, ce q
Dans tous les sens du mot, quand il progresse, il répare. Ses mauvais instincts aussi bien que ses bons s’expliquent par cette do
ère communion catholique, nourrit discrètement, mais constamment et d’ instinct , d’autant plus fortement par conséquent, cette av
seconde année, c’eût été trop. Il y renonce, glisse à la pente de son instinct , lit, rêve, médite, roule dans son esprit une his
dans toutes ses voies. Pour lui, non seulement il y a dans l’homme un instinct mystique permanent, mais il semble qu’il n’y ait
tout l’homme ; l’histoire religieuse, c’est toute l’histoire. C’est l’ instinct religieux qui crée les sociétés : « Si vous ne pl
t religieux qui crée les sociétés : « Si vous ne placez quelque divin instinct dans le cœur des peuples au berceau, tout demeure
ment à la famille a succédé l’état, à l’homme l’humanité. » — C’est l’ instinct religieux qui modèle les sociétés et leur donne l
vent sortent d’elle. Le bon sens s’étonne un peu. Il lui semble que l’ instinct mystique est un instinct humain, très profond, tr
on sens s’étonne un peu. Il lui semble que l’instinct mystique est un instinct humain, très profond, très universel, éternel pro
unique dans les choses humaines, mais même comme cause permanente. L’ instinct religieux sans doute (et je dis l’instinct religi
comme cause permanente. L’instinct religieux sans doute (et je dis l’ instinct religieux parce que ce ne serait peut-être pas vr
s l’instinct religieux parce que ce ne serait peut-être pas vrai de l’ instinct mystique proprement dit) est éternel, et je veux
ire une religion de tout ce qui emplit son âme » ; mais en vérité cet instinct religieux, surtout en la forme mystique, est quel
L’homme a des raisons d’être et de durer dont une est certainement l’ instinct religieux, et quand cet instinct est fort, l’homm
de durer dont une est certainement l’instinct religieux, et quand cet instinct est fort, l’homme existe certainement plus qu’à l
rançaise, ç’a été la recherche fiévreuse de la révolution à faire. Un instinct avertissait qu’il y avait quelque chose à trouver
n homme qui a l’âme d’un ligueur ou d’un Théodore de Bèze, chez qui l’ instinct religieux est assez profond d’abord, et ensuite a
ent, attendu que dans toute période de l’histoire humaine il y a de l’ instinct de révolte et de l’instinct de tyrannie. Mais vou
période de l’histoire humaine il y a de l’instinct de révolte et de l’ instinct de tyrannie. Mais vous ne voyez pas la conclusion
homme, mais l’homme sur le modèle de la nature. Procédé inverse, même instinct  : vouloir que tout se ressemble. Pourquoi ? Pour
un degré. »— Il n’est pas très sûr que Quinet ne cède point ici à ses instincts généralement un peu trop optimistes et ne fausse
i caractérisent en effet les possédés. Le fond persistant, c’était un instinct mystique, comme il n’y en a pas eu de pareil en c
l’humanité connue, prise en son ensemble, croyait volontiers ; que, d’ instinct , en sa qualité de professeur et non de penseur so
premier point, et c’est cette méthode que M. Cousin a suivie, comme d’ instinct , jusqu’à présent, et qu’il suivra, en s’en rendan
pas dire ma raison ; je dois dire la raison. C’est du reste ce que, d’ instinct , on dit toujours. La langue est très bon indice d
male. L’humanité se serait organisée sur un seul plan, conforme à son instinct , c’est-à-dire à sa façon commune d’entendre ses d
que faisait Victor Cousin. Il faisait, après tout, ce qu’ont fait, d’ instinct , et lentement, au cours de leur développement, le
rines qui ont été produites dans l’esprit humain par la morale, par l’ instinct moral et le désir de le satisfaire et de le soute
borné ; mais il faut bien savoir que chez beaucoup aussi il était un instinct de rivalité analogue à celui d’un temple protesta
ndresse qui constitue le principal attribut de son sexe dénuée de « l’ instinct de bonté » et de « l’instinct de vénération » en
ipal attribut de son sexe dénuée de « l’instinct de bonté » et de « l’ instinct de vénération » en un mot, — ce qui pour Comte es
e qu’elle est relativement facile et de prompte réalisation. Avec ses instincts Comte ne pouvait être qu’individualiste solitaire
de l’accepter, puisqu’il existe, puisqu’il est là ; aussi parce qu’un instinct secret l’avertit qu’à l’accepter il sera toujours
e classification par son horreur et sa défiance de la métaphysique. D’ instinct il a donné le premier rang aux sciences absolumen
reviendrons : vous vous apercevrez qu’elle peut toute se ramener à l’ instinct social, lequel, nous l’avons vu, n’est pas exclus
s’aiment. « Si donc on pouvait supprimer en nous la prépondérance des instincts personnels, on aurait ruiné notre nature morale a
elle. Qu’est-elle donc ? Mais, il semble bien, rien autre chose que l’ instinct social, c’est-à-dire la volonté qu’a l’espèce de
à-dire la volonté qu’a l’espèce de persévérer dans l’être. Elle est l’ instinct social très développé ; soit. Mais il est assez s
ue cette chose tend à sa perfection. Ce n’est pas une raison, cela. L’ instinct social a été, cela est bien probable, un sentimen
es ennemis dangereux, c’est-à-dire toujours ; il n’en est pas moins l’ instinct primitif par lequel les moutons se massent. L’alt
est l’égoïsme de l’espèce dans une espèce très intelligente ; c’est l’ instinct social poussé très loin, mais ce n’est jamais que
c’est l’instinct social poussé très loin, mais ce n’est jamais que l’ instinct social. Il n’a aucun fondement métaphysique, et n
t pas, si ce n’est d’une différence de degré, ensuite se ramènent à l’ instinct , social qui est une chose parfaitement physiologi
d c’est anti-social au premier chef ; car cela a pour origine même un instinct antisocial : c’est pour me distinguer de mes semb
Revenons donc à la morale comprise comme un simple développement de l’ instinct social, tout entière comprise en lui, constituée
étudier la dynamique sociale. La dynamis sociale, c’est précisément l’ instinct de changement accompagné de cette conviction qu’o
ui, non dans l’espèce et pour l’espèce ; il n’a qu’accidentellement l’ instinct humanitaire à l’état de passion, de sentiment pro
malité. La morale est en formation ; elle ne sera achevée que quand l’ instinct social pour commencer, l’instinct humanitaire ens
 ; elle ne sera achevée que quand l’instinct social pour commencer, l’ instinct humanitaire ensuite, auront complètement remplacé
Elle est toute naturelle, puisqu’elle n’est que le développement d’un instinct très ancien, évidemment, et très profond de l’hom
d’un instinct très ancien, évidemment, et très profond de l’homme, l’ instinct social ; elle est régulière en son développement,
ogrès, pour le montrer comme capable de transformer progressivement l’ instinct social en une morale aussi complète, et aussi éle
ne de ces lois consiste à développer tellement le plus profond de ses instincts primitifs qu’il s’écarte presque indéfiniment de
ligence en quelques-uns de ses individus, très rares, et pourvue de l’ instinct d’imitation en son ensemble, De cette façon quelq
ont jeté entre les sciences naturelles et les sciences morales. Ici l’ instinct de la vraie question est merveilleux, l’effort ad
ale science sociale, c’est la morale science humaine. Si c’est dans l’ instinct social de l’humanité que je dois puiser la loi de
bli. Votre adversaire a cause gagnée. De plus, la morale fondée sur l’ instinct social est bonne, sans doute, parce que la morale
resque de se soustraire à elle. Est dévoué à la société celui qui a l’ instinct social très prononcé et qui ne se mêle pas à la s
elle bonne volonté. Il semble que l’homme qui ne serait pas doué d’un instinct moral par lui-même, qui n’aurait que l’instinct s
serait pas doué d’un instinct moral par lui-même, qui n’aurait que l’ instinct social, et qui fréquenterait les hommes et qui li
ction plus grande, et de façon à ce que cela serve à quelque chose. D’ instinct ou d’adresse, pour aimer l’humanité, il l’a trans
35 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »
e raison n’a su trouver une vérité constante, ni l’ondoyant et divers instincts n’a pu établir une forme universelle de vie. C’es
vaille à nous faire douter des formes multiples où nous réalisons nos instincts , à nous persuader que ces formes, toutes relative
us persuader que ces formes, toutes relatives à nous, ne sont pas ces instincts , ni ne leur sont essentielles ; que donc nous ne
ercher le plaisir : elle nous fournit les outils à cette besogne, nos instincts , nos organes, nos facultés ; elle nous prescrit l
toujours été proposées par de très honnêtes gens qui ont pris dans l’ instinct et dans le plaisir la règle fondamentale de la vi
ct et dans le plaisir la règle fondamentale de la vie, parce que leur instinct et leur plaisir ne les écartaient pas sensiblemen
et l’humanité : par une horreur intime de la souffrance physique, son instinct écarte toutes les cruautés ; mais sa réflexion ad
instinct écarte toutes les cruautés ; mais sa réflexion adhère à son instinct , et c’est toute son intelligence avec tous ses ne
ans cette ondoyante diversité, portant partout dans le cœur les mêmes instincts plantés par la commune mère nature, et les mêmes
36 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192
. Ce système de cloisons étanches donne une certaine satisfaction à l’ instinct d’indépendance individuelle. La même raison psych
le et servile qui détache l’individu des aspirations élevées, de tout instinct de grandeur, de tout désir d’indépendance et d’af
t portant des fruits visibles, ils s’étiolent, perdent toute sûreté d’ instincts , et souvent dégénèrent : c’est dans leurs rangs q
es individualités, la dissociation en elles de l’intelligence et de l’ instinct , de la pensée et de l’action, de la théorie et de
er en même temps un progrès. « L’homme de la Renaissance maîtrisa ses instincts et affina sa personnalité uniquement pour mieux j
affina sa personnalité uniquement pour mieux jouir de lui-même ; les instincts sociaux, la notion d’un bonheur collectif existai
de la culture, avec la démocratisation et l’égalisation des valeurs l’ instinct qui porte les individualités à se différencier et
l’initiative individuelle, facteur capital de la richesse, contre les instincts d’uniformité et d’égalité niveleuse (Tarde). Ce d
37 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
point en elle quelque chose de la cause qui pense et qui veut ? Si l’ instinct est une sorte de volonté inconsciente en ce qu’il
elle et naturelle, qui tend d’elle-même à une fin déterminée, comme l’ instinct , comme la volonté. C’est ainsi qu’à l’encontre du
versité se confond dans l’identité. Nature, âme et esprit, mouvement, instinct , volonté et pensée, fatalité et providence, ne so
é de la simple tendance chez les êtres inorganiques, spontanéité de l’ instinct chez les animaux, spontanéité de la volonté chez
l’admettre, au moins en beaucoup de cas ; mais il en est de même de l’ instinct . Or, si l’instinct proprement dit peut être consi
s en beaucoup de cas ; mais il en est de même de l’instinct. Or, si l’ instinct proprement dit peut être considéré comme un auxil
nous permet d’aller plus loin, de transformer une simple tendance en instinct , un instinct en volonté ? Qu’est-ce que le panthé
d’aller plus loin, de transformer une simple tendance en instinct, un instinct en volonté ? Qu’est-ce que le panthéisme ? Une im
uelle tout obéit, la nature fatalement par l’impulsion mécanique ou l’ instinct , l’humanité librement par la volonté raisonnable.
qu’il oppose à celle de Dieu, c’est la volonté ou plutôt l’invincible instinct de la nature qui gémit et réclame. L’âme du Chris
rouvons dans la nature, c’est la loi de la force et l’initiative de l’ instinct . Quelque chose de dur, d’indifférent et de froid
38 (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle
ue les membres de la même famille anthropologique qui satisfont leurs instincts malsains avec le surin de l’assassin ou la cartou
es plaisirs ; pour le contempteur du monde, l’impudente mise à nu des instincts et mobiles bas, qu’on avait jadis coutume sinon d
es et artistes se battent incessamment les flancs pour satisfaire cet instinct . Un peintre, qui s’est moins préoccupé d’ailleurs
et les mots courants : caprice, excentricité, affectation du nouveau, instinct d’imitation, lui semblent une explication suffisa
cadentes », et l’attitude de leurs admirateurs, dans les penchants et instincts esthétiques du public à la mode, le syndrome de d
la plus vive satisfaction des crimes et des délits, pour contenter un instinct , une inclination, un caprice momentanés, et ne co
ouveau, quand nous savons que Magnan a constaté chez les dégénérés un instinct irrésistible d’acquérir des babioles inutiles. Ce
énérés un instinct irrésistible d’acquérir des babioles inutiles. Cet instinct est si accusé et si particulier, que Magnan le dé
ne l’effraient pas, parce que, contre la puissance de son délire, son instinct de conservation même est incapable de lutter, et
nt d’être logées. Tout le vaste domaine des besoins organiques et des instincts héréditaires, ce qu’Edouard de Hartmann nomme l’«
ue, en entrant en révolte et en n’admettant plus que l’inconscient, l’ instinct héréditaire et les appétits organiques, sans plus
e trahit pas par le mysticisme, mais par le manque d’originalité et l’ instinct exagéré d’imitation. Son affectation consiste à j
ient de se glisser ou de faire irruption. L’expérience enseigne que l’ instinct de conservation est souvent le pire conseiller da
aîtresses de leurs aperceptions. Quand des gens de cette espèce ont l’ instinct poétique et artistique, ils veulent naturellement
ndant, il n’existe pas de folie morale chez Verlaine. Il pèche par un instinct irrésistible ; c’est un « impulsif ». Ce qui dist
conscience de l’abjection de son acte, lutte désespérément contre son instinct , jusqu’à ce qu’il ne puisse plus résister, et épr
éteinte longtemps déjà avant sa mort, et chez lequel les plus hideux instincts d’immondes animaux de la plus basse espèce avaien
émotif, débile d’esprit, qui lutte douloureusement contre ses mauvais instincts et trouve dans sa détresse parfois des accents de
énomène, non d’après la loi de l’attention consciente, mais d’après l’ instinct de l’émotivité inconsciente. Il perçoit ce qui s’
iétude et en toute assurance vivre conformément à ses forces et à ses instincts déposés en lui par Dieu, vu que dans tous les cas
ies et de douleurs. Nous sentons, comme joies, la satisfaction de nos instincts organiques ; comme douleurs, leur aspiration vain
in qui possède un haut degré d’adaptabilité, se développent seuls les instincts dont la satisfaction est possible, au moins jusqu
l, mais comme un grand bien. Dans l’organisme détraqué, il existe des instincts dégénérés qui ne peuvent être satisfaits, ou dont
e dégénéré est trop faible ou trop maladroit pour satisfaire même les instincts légitimes ; dans son existence, nécessairement, p
r qu’apporte la satisfaction du premier et plus important de tous les instincts organiques : l’instinct vital ou de la conservati
ion du premier et plus important de tous les instincts organiques : l’ instinct vital ou de la conservation, — alors ils n’hésite
existe aussi, d’après Tolstoï lui-même, — de s’adonner à leurs pires instincts , et qu’est-ce qui retiendrait même la grande mass
, tout être humain qu’ils rencontrent sur leur route. Les individus à instincts anti-sociaux formeraient bientôt la majorité, si
gnés par leurs semblables ; c’est le devoir de ceux-ci, et aussi leur instinct naturel. Mais faire des présents à un homme en ét
e être vivant, qui n’a pas même besoin d’être un être humain), est un instinct égoïste qui cherche uniquement sa propre satisfac
r de l’être aimé, et il s’oublie lui-même. L’homme sain qui n’a pas d’ instincts anti-sociaux aime la société des autres hommes ;
gmentation du bonheur des autres ; il ne peut donc plus être exercé d’ instinct , car il exige une connaissance exacte des conditi
ecte son interlocuteur). Mais vous parlez d’une chose naturelle, d’un instinct . « — Une chose naturelle ! un instinct ! Pas le m
ez d’une chose naturelle, d’un instinct. « — Une chose naturelle ! un instinct  ! Pas le moins du monde. Je suis arrivé, permette
, une institution sexuelle, mais sociale ; elle ne repose pas sur les instincts organiques de l’individu, mais sur les besoins de
era, dans les moments d’épuisement où le jugement est plus fort que l’ instinct , en dégoût et en haine furieuse. Le dégénéré érot
des persécutions, la folie des grandeurs et le mysticisme ; dans ses instincts , la philanthropie vague, l’anarchisme, la rage de
us les côtés et lui a donné les différentes solutions répondant à ses instincts et à ses conceptions morales. Fréquemment l’homme
é, et sans tenter d’opposer une digue à l’impétuosité furieuse de ses instincts . Siegmund voit Sieglinde et n’a plus qu’une idée 
l’espèce. Et tandis que son intelligence l’attachait à ces vues, ses instincts l’attiraient irrésistiblement vers la femme et le
nnaissance et se mettant à sa recherche, toute la lutte entre les bas instincts avides de jouissance et la moralité supérieure he
, redouta-t-il le pénible travail du dessin et de la peinture, et son instinct , conformément à la loi du moindre effort, se tour
avec la folie, la démence et l’idiotisme déclarés. Sollier dit : « L’ instinct d’imitation nous amène à parler de certaines apti
ls n’auraient fait, s’ils n’avaient dû étouffer auparavant en eux des instincts banals et bas, et fortifier au contraire des pens
ui les marques distinctives des deux sexes et combat avec horreur les instincts sexuels vulgaires, joue la musique de Wagner ou e
nt un caractère génésique et cherche inconsciemment à idéaliser des «  instincts sexuels contraires ». La vie psychique de M. Péla
ative les combats secrets qui se livrent dans sa conscience entre les instincts maladivement exacerbés et le jugement qui reconna
ers au lecteur pour qu’il suffise de les signaler. Il sent en lui des instincts criminels (Le Fantôme du Crime) : La mauvaise pe
mmé ce degré « altruisme », du mot italien « altrui », le prochain. L’ instinct sexuel qui pousse l’individu à chercher un autre
orale du solitaire, c’est-à-dire contre la nécessité de maîtriser les instincts nuisibles à soi-même. La moralité, non celle appr
intérieur, est devenue, dans le cours des milliers de générations, un instinct organisé. Elle est pour cette raison, comme tout
s, un instinct organisé. Elle est pour cette raison, comme tout autre instinct organisé, exposée à la « perversion » ; celle-ci
énésique, il a des désirs qui sont directement contraires au but de l’ instinct  : la conservation de l’espèce. Dans la perversion
de l’instinct : la conservation de l’espèce. Dans la perversion de l’ instinct de moralité, le malade est attiré et éprouve des
le à laquelle appartient l’égotiste atteint ou non de perversion de l’ instinct de moralité, et suivant ses particularités person
et dans quelques formes de l’aliénation mentale232. Chez l’enfant, l’ instinct de destruction est normal. Il est la première man
ne prémisse psychique : l’attention. Celle-ci manquant au dégénéré, l’ instinct de destruction, qui peut être satisfait sans atte
mouvements désordonnés et fortuits, ne s’élève pas chez lui jusqu’à l’ instinct de création. Ainsi, le mécontentement comme consé
ur ses semblables par suite du faible pouvoir de représentation, et l’ instinct de destruction comme résultat d’arrêt de développ
l’incapacité d’adaptation, fréquemment accompagnées d’aberration des instincts et d’impulsions, font de l’égotiste un être anti-
s de cette étude, qui consiste à inventer des causes rationnelles aux instincts et actes de l’inconscient. Il s’agit, dans la pré
x et des phénomènes naturels dangereux, etc., sont devenues en lui un instinct auquel l’organisme s’abandonne sans réflexion, c’
’existence ou à la prospérité de la société devient aussi chez lui un instinct . Seulement, cet enrichissement de la connaissance
é de développement que beaucoup d’êtres humains n’atteignent pas. Les instincts sociaux sont ceux que l’homme a acquis en dernier
rompe dans la connaissance de ce qui lui est nuisible ou favorable, l’ instinct devient incertain ou obtus. Alors nous avons l’in
ent frappe les centres nerveux de l’inconscient, le dégénéré perd les instincts qui se manifestent dans l’être normal comme dégoû
eurs sont la forme visible de forces nuisibles à l’individu ; or, les instincts sociaux sont plus faibles que les instincts de co
es à l’individu ; or, les instincts sociaux sont plus faibles que les instincts de conservation, ils s’assoupissent par conséquen
si la conscience de Baudelaire éprouvait-elle une horreur sincère des instincts pervers de son inconscient, et cherchait-il à se
du fait identique. Il y a de l’aveuglement dans la satisfaction de l’ instinct , et de la démence dans la perpétration du méfait 
ne Apollinaire, etc., et ont créé d’après leur propre modèle ou leurs instincts maladifs un « homme idéal de la décadence romaine
des Esseintes le décadent avec prédominance de perversion de tous les instincts , c’est-à-dire le complet baudelairien anti-nature
qu’il voudrait, ce serait « se livrer sans réaction aux forces de son instinct  » (p. 25), distinguer « où sont ses curiosités si
5), distinguer « où sont ses curiosités sincères, la direction de son instinct , sa vérité » (p. 47). Cette idée d’affranchir l’i
ction de son instinct, sa vérité » (p. 47). Cette idée d’affranchir l’ instinct , la passion, l’inconscient, de la surveillance de
te objection en affirmant que chacun sait se conduire lui-même, que l’ instinct est bon et infaillible : « Ne sentez-vous pas, di
bon et infaillible : « Ne sentez-vous pas, dit-il (p. 177), que notre instinct a profité du long apprentissage de notre race par
seulement à une période primitive de l’histoire humaine. Lorsque les instincts étaient encore sauvages, mauvais et déraisonnable
sa méthode de défense contre des assassins. Se laisser mener par ses instincts , c’est, en d’autres termes, faire l’inconscient m
ent et la volonté domptent et dirigent de plus en plus sévèrement les instincts et les passions, que la conscience empiète toujou
ient et s’annexe toujours de nouvelles parties de celui-ci. Certes, l’ instinct exprime un besoin directement senti dont la satis
être nuisible et même mortelle à l’organisme total. Puis, il y a des instincts anti-sociaux dont la satisfaction, il est vrai, n
e indirectement sa ruine. Le jugement seul est appelé à opposer à ces instincts la représentation des besoins de l’organisme tota
la tâche d’assurer à la représentation rationnelle la victoire sur l’ instinct suicide. Le jugement peut se tromper, car il est
service plus facilement qu’un outil plus simple et plus grossier ; l’ instinct , — cette expérience de l’espèce héritée et organi
, si le jugement se trompe une fois dans une défense qu’il oppose à l’ instinct  ? L’organisme, la plupart du temps, n’est alors p
me la Conscience ; alors il cesse complètement d’être sûr ; alors les instincts sont des guides aussi dépourvus de valeur que des
capable, par ses propres ressources, de résister à une forte cohue d’ instincts révoltés et faisant rage, il doit aller demander
mme : son inconscient ; ils veulent recevoir leur loi uniquement de l’ instinct , mais négligent complètement de voir que l’instin
i uniquement de l’instinct, mais négligent complètement de voir que l’ instinct peut dégénérer, tomber malade, s’épuiser, et deve
chaque pas ses propres théories. Tandis qu’il prétend croire que les instincts sont toujours bons, il dépeint, avec les expressi
it-il d’être une « cultivatrice du moi » et une adepte de la loi de l’ instinct  ? Tels apparaissent les êtres bons de M. Barrès,
fonds, réapprendraient du chien la belle aisance, le don d’écouter, l’ instinct de leur moi278 ». Et que l’on ne s’imagine pas qu
écessité la majorité, pour l’unique satisfaction d’une vanité ou d’un instinct esthétique peu important et facile à réprimer, — 
cord avec ses semblables, et elle exige le refoulement douloureux des instincts sociaux qui, à la vérité, manquent aux déséquilib
mal. L’amour des costumes étranges est l’aberration pathologique d’un instinct de l’espèce. La parure de l’extérieur a originair
encontre du but de l’art du costume et témoigne d’une perversion de l’ instinct de vanité. Le prétendu besoin de beauté est une e
que l’art n’imite la vie. Ceci est la conséquence non seulement de l’ instinct d’imitation de la vie, mais aussi du fait que le
ond, qui est objectif : celui d’agir sur les autres. Par suite de son instinct collectif ou social, l’homme aspire, comme tout a
essoire soit de devenir célèbre, désir qui est encore inspiré par des instincts sociaux, puisqu’il tend à l’approbation de ses se
tion est utile à l’organisme ou lui est nuisible ; nous distinguons l’ instinct sain de l’instinct maladif, et exigeons que l’on
organisme ou lui est nuisible ; nous distinguons l’instinct sain de l’ instinct maladif, et exigeons que l’on combatte celui-ci.
er asile ouvert aux criminels qui veulent échapper au châtiment ? Les instincts que l’agent de police empêche de satisfaire dans
t— sont liées dans l’être sain, pleinement développé, muni aussi de l’ instinct social (altruisme), seulement les aperceptions do
, qui, en soi, est un sentiment douloureux, mais qui, en sa qualité d’ instinct collectif ou social, est utile, et pour cela non
l’œuvre s’accroît de tout le dégoût que nous inspire l’aberration des instincts de l’auteur, et l’impression totale est celle du
tion féconde, ils rêvent seulement la satisfaction de leurs plus vils instincts , et nuisent autant par l’exemple de leur existenc
mpête sur la mer », ont coutume de se comporter pour satisfaire leurs instincts  ! Telles sont les représentations que ce « réalis
a. toujours cru que c’est une faiblesse et une lâcheté de céder à ses instincts bas, condamnés par le jugement, au lieu de les co
contre la loi morale régnante, en même temps que la glorification des instincts bestiaux ; il le célébra donc aussitôt à coups de
e Linde confesse sans nécessité extérieure, simplement pour obéir à l’ instinct qui la pousse (p. 244) : « Et moi aussi, je suis
n’est pas rare chez les femmes bonnes, qui est une manifestation de l’ instinct de maternité non satisfait, parfois aussi s’ignor
 Linde lui offre de vivre pour lui, c’est certainement avant tout par instinct maternel ; mais dans ce sentiment naturel résonne
se que son Relling. La faiblesse de volonté incapable de résister aux instincts bas et pitoyables, il la célèbre comme « la volon
e songent jamais à leur « moi », mais font du sacrifice de tous leurs instincts et de tous leurs désirs pour le bonheur des autre
l est donc naturel qu’elle frissonne de pressentiments, de rêves et d’ instincts obscurs, et introduise dans des expressions poéti
ules comme l’unique guide dans la vie. Les racines psychologiques des instincts anti-sociaux d’Ibsen nous sont bien connues. Elle
s dans son activité de poète dramatique, les moyens de satisfaire ses instincts de destruction. L’incapacité d’adaptation d’Ibsen
ne sont que négation de leur propre « moi », que suppression de leurs instincts les plus naturels, qu’amour du prochain et que te
quand leurs auditeurs entendent par là le droit de céder à leurs bas instincts et de s’affranchir de toute discipline. Comme le
un esclavage suicide335. Elle est l’assujettissement du jugement à l’ instinct et la révolte d’un seul organe contre la dominati
voltera toujours uniquement au nom du jugement, et jamais au nom de l’ instinct . Toute cette philosophie du refrènement de soi-mê
t besoin de vivre pour elle-même. Elle a même vaincu, chez Ibsen, son instinct le plus primitif, celui de la maternité, et elle
s les viragos hystériques, nymphomanes, atteintes de perversions de l’ instinct maternel337, que l’on rencontre dans son théâtre,
e la dégénérescence chez la femme, selon Ferrero338, constituent leur instinct le plus intime, et elles sont reconnaissantes à I
les-ci, en effet, n’ont pas leur racine dans sa raison, mais dans ses instincts inconscients. Ses figures de femmes et leurs dest
partie la plus faible. L’homme n’a pas encore dompté et humanisé ses instincts animaux polygames dans la mesure où l’a fait la f
giner des motifs raisonnables et des explications plausibles pour les instincts et les actions inspirés par l’inconscient. De mêm
. La morale régnante « dore, divinise, idéalise jusqu’à l’au-delà les instincts non égoïstes, ceux de pitié, d’abnégation de soi-
e se rapetisse, s’affaiblit, se plébéise et dégénère peu à peu. Car l’ instinct fondamental de l’homme sain n’est pas désintéress
e des choses vivantes, comme fonction organique fondamentale345 ». L’ instinct fondamental de l’homme est donc la cruauté. Pour
e-ci il n’y a pas place dans la nouvelle morale des esclaves. Mais un instinct fondamental ne se laisse pas déraciner ; il reste
oits. On a donc cherché pour lui une série de dérivations. « Tous les instincts qui ne se déchargent pas par dehors se tournent e
ds par lesquels l’organisation politique se protégea contre les vieux instincts de liberté, — les châtiments font partie avant to
tie avant tout de ces boulevards, — eurent pour résultat que tous ces instincts de l’homme sauvage libre errant se tournèrent en
la destruction, — tout cela se tournant contre les possesseurs de ces instincts  : c’est là l’origine de la « mauvaise conscience 
en et du mal » ; ces notions n’existent pas pour lui ; il examine ses instincts et ses actes en vue de connaître la valeur qu’ils
it été primitivement un carnassier solitaire errant librement, dont l’ instinct primordial était l’égoïsme et l’absence de tout é
eau qui n’aurait pu absolument se maintenir, s’il n’avait possédé les instincts qui constituent les prémisses de la vie en commun
solidarité et un certain degré de désintéressement. Nous trouvons ces instincts déjà chez les singes, et s’ils semblent manquer p
les hommes plus faibles, pour satisfaire voluptueusement sur eux ses instincts de carnage et de destruction. Ce carnassier ne s’
, qui n’a jamais satisfait par un crime contre les autres ce prétendu instinct primordial de la cruauté, devrait sévir le plus v
la plus mauvaise conscience. A l’inverse, le criminel qui tourne son instinct primordial en dehors, qui, par conséquent, n’a pa
ation ? A-t-on jamais vu qu’un honnête homme, qui n’a jamais cédé à l’ instinct de cruauté, souffre de remords de conscience ? N’
, au contraire, ceux-ci précisément chez les gens qui ont cédé à leur instinct , qui ont été cruels envers les autres, c’est-à-di
les forçats ont montré, en commettant leurs crimes, que, chez eux, l’ instinct du mal est tout particulièrement développé ; en p
ement développé ; en prison, ils sont empêchés de s’abandonner à leur instinct  ; précisément chez eux, le propre déchirement par
s « surhommes » historiquement connus qui ont lâché les rênes à leurs instincts , étaient dès le début des malades, ou bien le dev
prouvons à chacun de ces mots ! Et cependant ce pourrait être le même instinct … Notre amour du prochain— n’est-il pas le désir a
ertus est l’éloge de quelque chose de nuisible privément, — l’éloge d’ instincts qui enlèvent à l’homme son plus noble égoïsme et
à une manière de penser et d’agir qui, si elle est devenue habitude, instinct et passion, domine en lui et sur lui contre son d
tude d’élaborer le concept : « Tu dois ! », c’est-à-dire d’inhiber un instinct par une idée ou un jugement. Le descendant des ra
elle de l’interprétation de la conscience comme une satisfaction de l’ instinct de cruauté par le déchirement intérieur de soi-mê
e ainsi : Représentons-nous maintenant un homme de ce genre, avec les instincts innés du meurtre ou avec des anomalies ou une per
de bonne heure une éminente situation sociale : il est clair que les instincts moraux meilleurs doivent acquérir chez lui une te
rement. Elle ne peut pas, il est vrai, se manifester en actes, mais l’ instinct , étant inné, subsiste à l’état de désir inaccompl
ion à se livrer à sa cruelle volupté. Or, toute non-satisfaction d’un instinct fortement accusé a pour conséquence la douleur et
qu’il peut se faire qu’un homme spirituel, très cultivé, né avec des instincts pervers et ressentant comme une torture la non-sa
ncts pervers et ressentant comme une torture la non-satisfaction de l’ instinct , en vienne à justifier comme quelque chose de bon
ïsme extrême, et à signaler au contraire comme aberration morbide les instincts moraux supérieurs opposés, qui se montrent en nou
il admet chez Nietzsche une aberration morale innée, l’inversion des instincts sains en leur contraire. Il commet toutefois, dan
psychiatrie. Il suppose que, dans l’esprit de Nietzsche, les mauvais instincts soutiennent un rude combat avec les vues meilleur
l’éducation, et qu’il ressent comme une douleur l’étouffement de ses instincts par le jugement. Ce n’est très probablement pas l
tes. Il n’y a donc pas eu non plus dans son esprit de lutte entre les instincts et la moralité acquise. Son explication de la con
r raisonnablement ces expériences, en supposant que la cruauté est un instinct primordial puissant de l’homme, que celui-ci se c
mé de désirs aveugles et demandant à tout prix la satisfaction de ses instincts concupiscents, non pas l’individu moral, mais l’i
 » de Nietzsche, l’égotiste, le criminel, le bandit, l’esclave de ses instincts affolés ; ce sera, au contraire, l’homme du plus
ant à la mode. Mais toutes les autres ont dû leur succès aux plus bas instincts de la foule, à sa passion bestiale pour la vue du
cache sous des apparences d’autant plus cafardes sa bassesse, que ses instincts sont plus fourbes et plus abjects. Les véristes,
t si purement stationnaire et dépourvu de développement, que jamais l’ instinct d’un talent poussé de nature au théâtre n’aurait
s amour, et, avec lui, la preuve que d’autres sentiments que l’unique instinct sexuel peuvent secouer puissamment l’âme du lecte
lieu d’une foule surexcitée et transforment son caractère et tous ses instincts d’après le modèle des chefs en règle générale cri
mauvais conducteurs, de centres de perception obtus, d’aberration des instincts par désir d’impressions suffisamment fortes, et d
tite place. La psychologie nous enseigne que le développement va de l’ instinct à la connaissance, de l’émotion au jugement, de l
leur propre trouble intellectuel et de la perversion de leurs propres instincts . Les demi-fous éprouvent, à la lecture ou à la vu
s, parce qu’elles procurent une satisfaction, fût-elle malsaine, à un instinct existant. Contre ce qui donne à l’homme des senti
quand ils prônent le crime, nient la moralité, élèvent des autels à l’ instinct , conspuent la science, assignent la fainéantise e
pudent blasphème. Comment peut-il être question de liberté, lorsque l’ instinct doit être tout-puissant ? Que l’on songe donc au
ancipé » au sens des dégénérés. Il a le droit d’être un chien, si son instinct affolé lui commande d’être un chien. Et si l’« ém
de d’être un chien. Et si l’« émancipé » se nomme Ravachol et que son instinct du crime lui commande de faire sauter une maison
or, celle-ci est le travail de la conscience et du jugement, non de l’ instinct . La marche du progrès est caractérisée par l’élar
r la suppression de l’égoïsme affranchi d’égards. Celui qui fait de l’ instinct le maître de l’homme ne veut pas la liberté, mais
en lui opposant, avec un sourire de satisfaction, cet argument : « L’ instinct du crime, dites-vous, est à la fois de la dégénér
e légèreté coupable d’accuser de contradiction Lombroso voyant dans l’ instinct criminel à la fois de la dégénérescence et de l’a
 : « Le malade est … le jouet de ses passions, il est emporté par ses instincts , il n’a plus qu’une préoccupation, celle de satis
t de l’Imbécile, p. 109 : « Il existe encore chez les idiots un autre instinct qui se rencontre du reste à un certain degré chez
te du but du développement, revêt dans la conscience de l’homme. « L’ instinct de développement, base indispensable de toute vie
sion n’est pas une simple tournure de rhétorique. Si la tyrannie de l’ instinct finit toujours par conduire l’individu peu à peu
u à peu à sa destruction, elle le fait parfois aussi immédiatement. L’ instinct peut en effet avoir pour objet direct le suicide
le suicide ou l’auto-mutilation, et l’homme « libre » qui obéit à son instinct a alors la liberté » de se mutiler ou de se tuer,
timent de mécontentement, qui… est invariablement la conséquence d’un instinct quelconque non satisfait, surgira chaque fois que
onque non satisfait, surgira chaque fois que l’on aura remarqué que l’ instinct social durable et toujours présent a cédé à un au
litaire ». 363. La gaie Science, p. 32 : « En réalité, les mauvais instincts sont en un aussi haut degré avantageux, conservat
ésapprend à craindre l’homme » et renonce ainsi à « ses plus féminins instincts  ». 384. Ces mots : « de faire le mal pour le pla
39 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
s disputeurs. Ceux qui pensent que le sentiment et l’imagination, les instincts spontanés de la nature humaine peuvent par une so
f de la croyance au surnaturel, il ne réussit qu’à faire violence aux instincts scientifiques les plus impérieux des temps modern
uvre pure de l’esprit humain 34. Il y a, je le sais, dans l’homme des instincts faibles, humbles, féminins, si j’ose le dire, une
siologiste aurait peut-être autant à s’occuper que le psychologue 35, instincts qui souffrent de cette mâle et ferme tenue du rat
ns Âges, des moments où la réflexion se voile, s’obscurcit, et où les instincts reprennent momentanément le dessus. Il est certai
ssible de plier à ce sévère régime et à cette austère discipline. Ces instincts étant de la nature humaine, il ne faut pas les bl
ce que l’on a eue en bonne santé ; les ressorts s’affaiblissent ; les instincts généreux et forts tombent ; on éprouve je ne sais
t l’unité. Mais, notez-le, ceci est essentiel : à moins de croire par instinct , comme les simples, on ne peut plus croire que pa
arrive à ses résultats non par combinaison ni raisonnement, mais par instinct et intuition immédiate. La critique n’a guère été
une vie calme et retirée par d’utiles travaux, des goûts studieux, l’ instinct de la compilation et des collections peuvent rend
tre est faiblesse. Une rigoureuse analyse psychologique classerait l’ instinct religieux inné chez les femmes dans la même catég
’instinct religieux inné chez les femmes dans la même catégorie que l’ instinct sexuel. Tout cela apparaît pour la première fois
40 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -
les rêveries troubles d’une imagination mélancolique, mais positif d’ instinct et de facultés, anglais jusqu’au fond, étrange et
ment à certaines œuvres et approvisionnées plus richement de certains instincts , comme on voit des races de chiens mieux douées,
d’habitudes différentes, par suite enfin un système d’aptitudes et d’ instincts différents. L’homme, forcé de se mettre en équili
’autre, et ne trouvait de débouché à ses embarras intérieurs et à ses instincts rapaces que dans la guerre systématique ; la seco
ici sous la paternité de Dieu. —  Que l’on regarde autour de soi les instincts régulateurs et les facultés implantées dans une r
universelle, se reforme d’elle-même sous la conspiration latente de l’ instinct national, se développe sous des rois héréditaires
les habitudes du harem. Si le sentiment d’obéissance a pour racine l’ instinct de la discipline, la sociabilité et l’honneur, vo
essaire de la loi. Si enfin le sentiment d’obéissance a pour racine l’ instinct de subordination et l’idée du devoir, vous aperce
açon des parties d’un corps organique. De même que dans un animal les instincts , les dents, les membres, la charpente osseuse, l’
t et assemblent avec plus ou moins de justesse et d’énergie ses trois instincts générateurs, et l’on comprendrait pourquoi elle e
41 (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184
t d’invention se montre à côté d’une part d’imitation et d’une part d’ instinct . Si ces différents éléments du fait s’opposent l’
la plus géniale et la plus imprévue la chaîne ne s’interrompt pas. L’ instinct , l’habitude, la mémoire et l’imitation font encor
s nettement dans les notes qui suivent comment la tendance primitive ( instinct littéraire assez complexe qu’il n’est pas utile d
s voyons ce qui est servi sur notre table au moment du repas. Ainsi l’ instinct littéraire se traduit tout d’abord parfois par de
Elle comprend une bonne part d’éléments fournis par l’habitude, par l’ instinct , par la routine, imposés par le milieu. Cela est
faible parfois qu’elle devient imperceptible. La volonté s’oppose à l’ instinct comme l’invention à la routine intellectuelle. L’
lite) n’est nullement, comme quelques-uns le supposent, une affaire d’ instinct et d’intuition. Généralement, pour la trouver, il
comme dans l’autre, nous trouvons une part d’invention et une part d’ instinct , de routine. De là la ressemblance. Mais la routi
t d’instinct, de routine. De là la ressemblance. Mais la routine et l’ instinct d’une part et l’invention de l’autre ne s’en oppo
es conditions analogues nécessaires à l’une et aux autres. Et c’est l’ instinct et la routine qui dominent dans l’évolution du je
. Et ici l’invention se présente bien comme le produit d’un véritable instinct . Nous avons parcouru la série : de l’invention pa
e. Seulement en ce cas, la véritable création a été la formation de l’ instinct même. De même quand le fonctionnement régulier ou
(toujours par rapport à la finalité) n’y est pas absolue comme dans l’ instinct . On voit assez nettement chaque idée devenant une
s cas où l’invention et son développement se rapprochent le plus de l’ instinct nous ne saurions les assimiler. Il y a quelque ch
diffère des autres. Nous ne pourrions donc le comparer de près qu’à l’ instinct lorsqu’il est obligé par les circonstances de var
s circonstances de varier un peu, en faisant remarquer qu’en ce cas l’ instinct invente et que c’est précisément en cela qu’il es
de l’œuvre, le germe qui se prépare. Et ceci différencie encore de l’ instinct le développement de l’invention. Nous pouvons trè
l ne faut pas tant voir en cela une analogie avec l’inconscience de l’ instinct que, ce qui précède doit nous le faire admettre,
à reconnaître encore, de la vie organisée et fixée, comme aussi de l’ instinct . Le développement de l’invention, par raisonnemen
ns favorables et prend, dans les cas extrêmes, la forme d’une sorte d’ instinct qui se précise de plus en plus, mais qui diffère
stinct qui se précise de plus en plus, mais qui diffère toujours de l’ instinct en ce que, au lieu de se répéter, elle transforme
e, émerveillé, je l’avoue, de voir une fille sans éducation arrivée d’ instinct , par naturelle supériorité d’esprit, à la plus pr
ours dans les cas les plus différents. » La volonté se sert ici de l’ instinct pour le subordonner à ses propres fins, différent
ct pour le subordonner à ses propres fins, différentes de celles de l’ instinct  ; elle est encore en formation dans ce processus,
que cette indépendance diminue, l’activité mentale se rapproche de l’ instinct , et l’invention, toutes choses égales d’ailleurs,
t dans son cours les analogies de l’imagination de l’inventeur avec l’ instinct qu’il regarde ainsi qu’« une forme équivalente de
hysiologique (développement embryonnaire), puis psycho-physiologique ( instinct ) et enfin psychologique (imagination créatrice)…
e mécanisme du développement est le même que celui de l’ovule ou de l’ instinct . Que l’idée mère apparaisse d’un bloc ou qu’elle
u devoir compliquer un peu la théorie de l’invention. Elle continue l’ instinct , mais elle s’oppose à lui ; elle est bien l’expre
aussi généralement l’activité des éléments qui s’oppose nettement à l’ instinct et a la vie organique, et ce qui caractérise préc
des cas, volontairement et par raisonnement parfois, en profitant des instincts innés ou acquis, en les développant et les enrich
comme des idées, seulement, ici, d’une manière générale, la part de l’ instinct et de l’imitation paraît plus considérable. Et le
isation, à cause de son caractère de nouveauté (qui la distingue de l’ instinct où tout est régulier)70, ne se fait pas sans trou
ses conséquences lointaines et possibles, mais c’est un des cas où un instinct imparfaitement éclairé donne des clartés plus dan
. P. Souriau, Théorie de l’invention. 70. Je parle bien entendu de l’ instinct amené à l’automatisme, de ce qu’il y a de plus et
l’automatisme, de ce qu’il y a de plus et de mieux organisé dans les instincts . Le langage n’est pas toujours précis et on appel
42 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223
ittérature universelle. Ajoutons ici que l’âme éprouve le besoin ou l’ instinct de s’exprimer, selon la nature de ses sensations,
on la nature de ses sensations, tantôt en paroles, tantôt en chant. L’ instinct de chanter est aussi naturel à l’âme, et surtout
de chanter est aussi naturel à l’âme, et surtout à l’âme émue, que l’ instinct de parler. De là la musique, ce chant sans parole
in de chanter, besoin tout à fait irréfléchi, mais impérieux comme un instinct , n’est pas seulement propre aux poètes ; il est s
x, comme les oiseaux, ces poètes de l’air, du chaume ou des bois. Cet instinct est surtout développé dans tous ces êtres chantan
nt nécessaires à l’âme de l’homme et à l’âme des animaux pour que cet instinct du chant se manifeste en eux dans toute sa force.
illaises et les Te Deum sont les deux plus éclatants symptômes de cet instinct lyrique de l’âme humaine, qui la porte à chanter
nter, quand l’âme est émue jusqu’à l’enthousiasme par la joie, est un instinct inné de l’homme chez le paysan comme chez le lett
Mais ce n’était pas la volonté qui avait chanté en moi, c’était l’ instinct . Les grandes émotions, même celle de la mort, son
43 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jean Richepin »
t, à l’origine de toutes ses inspirations, un très sincère et violent instinct de libre vie animale et de révolte contre tout, q
Et j’aime encore ce je ne sais quoi qui les rend beaux, nobles, cet instinct de bête sauvage qui les jette dans l’aventure, ma
ffort et même avec un singulier plaisir, tout simplement à cause de l’ instinct de rébellion qui est en nous, tout au fond — depu
si ce n’est le besoin même d’étonner et de scandaliser, et un puéril instinct de révolte — pour rien, pour le plaisir. Je ne sa
eu, c’est nier le mystère de la vie et de l’univers et le mystère des instincts impérieux qui nous font placer le but de la vie e
roprement la Nature et lui adresse des discours, il obéit à l’éternel instinct qui a créé les dieux. Ces dieux auxquels il ne cr
44 (1920) Action, n° 3, avril 1920, Extraits
pas et qu’il n’y avait qu’à faire n’importe quoi sous le masque de l’ instinct . Mais, l’instinct, apparemment, c’est un ordre ps
avait qu’à faire n’importe quoi sous le masque de l’instinct. Mais, l’ instinct , apparemment, c’est un ordre psychique qui a beso
ant à l’état sauvage, ordre, traduction, exécution sont simultanés, l’ instinct se manifeste libre de toute contrainte. Chez les
de veille. Il faut certaines circonstances exceptionnelles pour que l’ instinct se libère des contingences, circonstances qui dép
ucune manière on ne saurait attribuer ce renversement des valeurs à l’ instinct sinon à ce qu’on a appelé improprement l’instinct
ent des valeurs à l’instinct sinon à ce qu’on a appelé improprement l’ instinct de destruction qui n’est en vérité qu’une résulta
ication uniquement par l’ordonnance constructive. Vouloir retrouver l’ instinct par principe c’est exactement comme si un homme â
ots juxtaposés crée une image vivace et heureuse. Ce qu’ils appellent instinct étant tout ce qui leur passe par la tête de temps
pas plus l’art qui est la manifestation d’une poussée impérieuse de l’ instinct qu’on ne peut discréditer la société des hommes i
la société des hommes issue elle aussi d’une poussée impérieuse de l’ instinct . On ne discrédite pas plus l’art en se livrant à
45 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre II. Le cerveau chez les animaux »
nique continuent à s’exercer ; mais il perd tous ses sens et tous ses instincts , il ne voit plus, il n’entend plus ; il ne sait p
pas même de système nerveux, nous ne remarquons, suivant Gall, aucun instinct , aucune aptitude industrielle, à peine quelques p
t un petit cerveau au-dessus de l’œsophage, paraissent aussi quelques instincts , quelques aptitudes innées. Que le cerveau se per
core, ainsi que les organes des sens, vous rencontrez les merveilleux instincts des abeilles et des fourmis. De degré en degré vo
veux. En effet, tout ce que nous savons des mœurs, des habitudes, des instincts propres aux poissons, nous oblige à regarder ces
46 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71
iel terni ? » II. Le corps. —  La nourriture. —  Les mœurs. —  Les instincts rudes en Germanie, en Angleterre. De grands co
ces obstinées et insensées du tempérament trop fort, déchaînement des instincts carnassiers, ce sont là les traits qui apparaisse
ranimés. Ajoutez-y le plaisir de se battre. Ce n’est pas avec de tels instincts qu’on atteint vite à la culture ; pour la trouver
pour mourir dans le sang comme ils avaient vécu. Vingt fois le vieil instinct farouche reparaît sous la mince croûte du christi
it un pas hors de la barbarie, mais ce n’était qu’un pas. III. Les instincts nobles en Germanie. —  L’individu. —  La famille.
es plaisirs doux, mais l’excitation forte. En toutes choses, dans les instincts rudes et dans les instincts mâles, ils sont des h
itation forte. En toutes choses, dans les instincts rudes et dans les instincts mâles, ils sont des hommes. Chacun chez soi, sur
ue leur idée les prend. Le frémissement des nerfs, la répugnance de l’ instinct animal qui, devant les plaies et la mort, se reje
ie sous les idées morales, on le verra dans les puritains. IV. Les instincts nobles en Angleterre. —  Le guerrier et son chef.
dehors du mariage, il n’est qu’un appétit farouche, une secousse de l’ instinct bestial. Nulle part il n’apparaît avec son charme
a : « Que n’étais-je là avec mes Francs ! » Pareillement ici le vieil instinct guerrier s’enflammait au contact des guerres hébr
moins il n’ajoutera rien au sentiment primitif. On n’acquiert point l’ instinct religieux ; on l’a dans le sang et on en hérite ;
e barbare, dans ses essais classiques, gardait quelque portion de ses instincts primitifs, il ne parvenait qu’à produire une sort
iges, sous son ciel inclément et triste, dans sa longue barbarie, les instincts rudes ont pris l’empire ; le Germain n’a point ac
et de l’effort, le modèle idéal s’est déplacé pour lui ; ce sont les instincts virils et moraux qui ont pris l’empire, et parmi
47 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 41, de la simple récitation et de la déclamation » pp. 406-416
u un plaisir : elle nous fait sentir si peu l’harmonie du vers, que l’ instinct nous porte à prononcer tout haut les vers que nou
n lit dans son cabinet. Aussi voïons-nous que tous les poëtes, ou par instinct ou par connoissance de leurs interêts, aiment mie
oles ; les gestes aident infiniment la voix à faire son impression. L’ instinct naturel nous l’apprend, en nous enseignant que ce
48 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »
pu jamais exister un grand état de société humaine dépouillé de tout instinct d’agitation généreuse, déchu de l’indépendance so
i, dans sa profonde science mathématique, gardait et laissait voir un instinct d’élévation morale, était inépuisable dans ce qu’
eux la conscience humaine, et, tôt ou tard, de corriger la loi par l’ instinct moral. N’avons-nous pas sous les yeux aujourd’hui
ou que, défiguré dans son passage sous un ciel nouveau, il a perdu l’ instinct délicat de sa forme première, sa grâce ou son éne
49 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »
aître plus difficile à croire au premier abord que les organes et les instincts les plus complexes aient été perfectionnés, non p
met les propositions suivantes : C’est d’abord que les organes et les instincts sont, à un degré si faible que ce soit, variables
yant pour effet de perpétuer chaque utile déviation de structure ou d’ instinct . C’est enfin que chaque degré de perfection d’un
e, que nous ne devons affirmer qu’avec toute réserve qu’un organe, un instinct ou un être complet quelconque n’a pu arriver à so
’une sélection naturelle longtemps continuée. Si nous considérons les instincts , si merveilleux qu’ils soient, la théorie de séle
s, en dotant différents animaux de la même classe de leurs différents instincts . J’ai essayé de montrer quelle lumière le princip
doute, l’habitude joue quelquefois un rôle dans les modifications des instincts  ; mais elle n’est certainement pas indispensable,
tions d’existence très différentes, peuvent cependant avoir les mêmes instincts et pourquoi, par exemple, le Merle de l’Amérique
nduit son nid avec de la boue, comme notre espèce britannique. Si les instincts s’acquièrent lentement en vertu de la sélection n
yant eu son histoire ; quand nous regarderons chaque organe et chaque instinct comme la résultante d’un grand nombre de combinai
50 (1903) La renaissance classique pp. -
es d’humilier l’homme, il a fallu encore qu’ils l’avilissent dans ses instincts d’abord, puis dans tout ce qui vient de lui : les
s est un organisme infiniment complexe, où se retrouvent pourtant les instincts vitaux d’ordre et d’harmonie qui font la dignité
ilisations. Elle s’efforce de maintenir les peuples au-dessus des bas instincts plus que jamais déchaînés par la concurrence vita
ssaire, s’évade dans la folie et retourne aux pires dépravations de l’ instinct abandonné à lui-même. En réalité, il nous sera to
toujours guidée par un goût délicat, qui permet à l’écrivain, comme l’ instinct permet à l’animal, de discerner sa pâture parmi l
s. Pour cette besogne, nous ferons appel de nouveau et toujours à cet instinct de choix qui est l’instinct classique par excelle
ferons appel de nouveau et toujours à cet instinct de choix qui est l’ instinct classique par excellence : nous ne pouvons plus n
en soi un élément mystique qui transporte les masses, qui répond aux instincts les plus profonds de notre nature, depuis le beso
témoignage de nos yeux et nous jugerons à la façon du peuple, dont l’ instinct reconnaît sans hésiter « les êtres de race », — e
consciente d’elle-même. Il représente une série de victoires sur les instincts anarchiques qui travaillent à la dissolution de l
ncre. Sa conception toute patriarcale de la famille et de l’État, ses instincts autoritaires, son goût pour la pompe et les magni
51 (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série
or, l’homme est un animal voyageur. La nécessité le fixe au sol et un instinct le pousse vers des pays nouveaux. Maintenant qu’i
émoigné, malgré leur amour de la chaleur sous nos climats, le moindre instinct conservateur du feu. Le chat et le chien, comme b
une forme particulière de l’intelligence. Le génie se rapproche de l’ instinct , en ce qu’il est de l’intelligence spécialisée, m
ne, en ce qu’il est nettement individuel. Sa marque, comme celle de l’ instinct , est la perfection ; mais, soudaine dans l’instin
comme celle de l’instinct, est la perfection ; mais, soudaine dans l’ instinct , elle est souvent progressive dans le génie. Le g
onscience instinctive, mais également de l’intelligence consciente. L’ instinct est fixe dans l’individu comme dans l’espèce ; le
ne courbe oscillante. Cependant, on a beaucoup exagéré la fixité de l’ instinct  ; lui aussi, en une mesure très notable, il parti
poussée diminuerait peut-être encore les différences du génie et de l’ instinct , en même temps qu’elle montrerait ces deux formes
vivifiées par la conscience d’agir. Finalement, intelligence, génie, instinct , ne présenteraient peut-être plus que des nuances
s ; il y a sans doute des animaux de génie. Mais si la constance de l’ instinct est un fait qui ne se discute pas, on conçoit que
pourvus de vraie intelligence. Leur génie s’exerçait comme s’exerce l’ instinct , en ligne droite. Le génie du calcul n’est pas tr
es seuls ouvrages qui permettent l’étude de la question capitale de l’ instinct . Nous n’entreverrons quelques lueurs dans le myst
n, tient toujours pour l’opposition absolue de l’intelligence et de l’ instinct . Je crois au contraire que l’instinct n’est que d
solue de l’intelligence et de l’instinct. Je crois au contraire que l’ instinct n’est que de l’intelligence automatique. Un homme
e ans, a vu naître en lui bien des habitudes ; ce sont des embryons d’ instincts secondaires. L’homme, comme tous les êtres vivant
incts secondaires. L’homme, comme tous les êtres vivants, possède des instincts primordiaux. Chez les insectes, racontés par Fabr
iaux. Chez les insectes, racontés par Fabre, on discerne aisément les instincts primordiaux et les instincts secondaires. Les pre
ntés par Fabre, on discerne aisément les instincts primordiaux et les instincts secondaires. Les premiers sont nécessaires à la r
iris communs dans la même région. Il ne faut donc pas parler ici de l’ instinct aveugle qui oblige l’insecte à déposer ses œufs d
mple habitude devenue héréditaire. Or, qui sait si, à la base de tout instinct qui n’est pas une pure nécessité physiologique, o
ctive, puisque l’habitude ne peut naître que du hasard ou du choix. L’ instinct ne serait plus qu’un goût ou un plaisir dont l’an
ux ordinaires de leurs nids, se servent de matériaux de fortune, leur instinct de nidification n’est aucunement aveugle. Ils sav
est aucunement aveugle. Ils savent qu’ils font un nid, et pourquoi. L’ instinct analysé montrerait presque toujours au moins des
elligent de se bâtir une maison est devenu chez l’homme un véritable, instinct . En variant selon les circonstances les matériaux
s tendances personnelles de J.-H. Fabre le porteraient à considérer l’ instinct comme absolument fixe et comme irréductible à l’i
lus de cercéris. Il doit donc réussir, et il réussit. Voilà un fait d’ instinct , je le reconnais, difficilement explicable par l’
tour du monde et l’autre n’a pas quitté sa maison. L’un a épuisé son instinct de changement, tandis que l’autre sent encore à p
e cesse de lutter, pendant les plus belles années de sa vie, contre l’ instinct de son sexe ; qu’elle aille jusqu’au bout de son
gne l’amour, la tendresse, l’affection, le goû t. Elle participe de l’ instinct de possession. Elle contient beaucoup d’égoïsme,
our, dans sa quiétude, dans son amour-propre et son orgueil, dans son instinct de possession et de domination ; et ces souffranc
la plupart des assassins sont presque inintelligents, doués des seuls instincts de la bête fauve ? A quoi bon les punir : il faut
rnetz, une condition nécessaire d’existence, un produit précieux de l’ instinct vital. » L’homme qui se surestime est aussi celui
veux-je dire, qui l’adore, l’emmène à la campagne et c’est là que ses instincts se développent. Un jour, tout petit encore, il dé
etits carnassiers mettent en pratique renseignement maternel ; mais l’ instinct suffirait peut-être à faire leur éducation. Il y
lus triste. Nous sommes dans l’inconscience, mais non dans celle de l’ instinct qui suit toujours une voie droite et dont les but
ède sensiblement la même valeur nutritive. Il faut s’en rapporter à l’ instinct , lequel est bien plus sûr que les plus belles ana
onnu, si peu que son nom m’échappe, a écrit un excellent traité sur l’ instinct des malades en thérapeutique. Le malade, a, bien
qui lui convient. De même, l’homme bien portant se sent mené par son instinct vers tel ou tel aliment. Nos caprices culinaires
52 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre VI. Conclusions » pp. 232-240
il deviendra facile d’identifier Rousseau à cet esprit de révolte, d’ instinct brutal, de mépris pour la forme, de lyrisme hors
nt restée au Genevois. On essaie de réagir. Pour dominer et réduire l’ instinct , c’est-à-dire la Révolution, il fallait revenir à
i devait présider à l’avènement de la raison latine, victorieuse de l’ instinct Révolutionnaire : M. Jean Carrère s’écrie : « Pe
53 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »
e, déformer et façonner ce qu’il y a de plus intime dans un être, ses instincts . Des hommes sont morts d’un coup d’épée parce qu’
ique, à cette fausse conception de soi-même sa propre personne et son instinct de conservation le plus fort. On voit donc que la
peut supporter la vue de sa faiblesse, c’est pourquoi secrètement son instinct de conservation le plus fidèle s’ingénie à la lui
estion pour lui d’acquérir les talents qu’il convoite ; aussi, le sûr instinct qui le guide lui défend-il de tenter des essais o
vulgaire il pourra croire qu’il a pris au-dessus de lui son essor, l’ instinct secret de sa faiblesse lui commande d’éviter les
54 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »
igent aux âmes délicates et froissées. Avec la même épouvante le même instinct irraisonné et immédiat, Dostoïewski est maître da
on âme et rompent sa volonté ; ainsi abattu et ulcéré, il est amené d’ instinct à visiter Sonia, et à s’entretenir avec elle en p
ématies entre ces cellules épuisées ou turgescentes, tout l’essor des instincts , des ruts, des violences, des désirs et des doule
ui, étant mauvais et complaisant sans inquiétude pour tout ce que ses instincts l’incitent à assouvir, sourd, aveugle, insensible
he du raisonnement humain, et perçoit en elle la sourde agitation des instincts , des douleurs, des passions et des rages, de tout
55 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Paul Bourget, Études et portraits. »
s sentimentales et intellectuelles de M. Paul Bourget, ce n’est qu’un instinct , un instinct très humble et très « peuple ». Mais
es et intellectuelles de M. Paul Bourget, ce n’est qu’un instinct, un instinct très humble et très « peuple ». Mais c’est, dans
nct, un instinct très humble et très « peuple ». Mais c’est, dans ces instincts -là que gisent les grandes énergies humaines. S’il
56 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »
eint une nature faible, impuissante à se diriger, tiraillée entre ses instincts , des passions fougueuses, des volontés chancelant
t aussi que passion. Cette façon de juger les forces respectives de l’ instinct et de la raison pousse le drame aux dénouements f
plus visiblement : ce sont elles qui sont par excellence des êtres d’ instinct , de volonté faible ou nulle, de raison ployable,
femme dans la littérature : et cela correspond au moment où tous les instincts violents, ambitieux, qui jetaient les hommes dans
re aussi, mais ennemie de son fils, et l’aimant pourtant d’un reste d’ instinct  : fière, ardente, ambitieuse, d’une ambition de f
, sans estime, sans pitié : il va à son premier crime, poussé par son instinct , fouetté par la jalousie, retenu par ses peurs, p
mé les enfants. La raison n’a pas assez de place dans leur vie ; et l’ instinct naturel, primitif, les conduit. Il n’y a que deux
57 (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »
ables et qu’il pourrait donner, dans ce genre-là, toute liberté à ses instincts de forestier, de villageois, de rustique sincère
tième siècle, je l’avoue, mais enfin, fable qui, pour ce qui est de l’ instinct de solidarité des animaux entre eux, se rattache
e nous, Seul il sait quels degrés de l’échelle de l’être Séparent ton instinct de l’âme de ton maître ; Mais seul il sait aussi,
t l’histoire exacte des castors, des castors qui, non seulement ont l’ instinct animal, l’instinct proprement dit animal, mais l’
des castors, des castors qui, non seulement ont l’instinct animal, l’ instinct proprement dit animal, mais l’instinct social, qu
ement ont l’instinct animal, l’instinct proprement dit animal, mais l’ instinct social, qui ont une hiérarchie dans les cités qu’
effets du raisonnement augmentent sans cesse chez nous, au lieu que l’ instinct demeure toujours dans un état égal. Les ruches de
58 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « L’Abbé Prévost et Alexandre Dumas fils » pp. 287-303
qu’elle était inconsciemment malpropre, parce qu’elle obéissait à son instinct de fille, — à cet instinct qui s’est si largement
t malpropre, parce qu’elle obéissait à son instinct de fille, — à cet instinct qui s’est si largement développé chez les femmes
ont sincères. Elles ont aussi la sincérité et le vagabondage de leurs instincts . Leur histoire, si on l’écrivait, ne serait cepen
ry, les Fanny, et toutes ces sincères qui suivent tranquillement leur instinct , comme un âne qui trotte suit le sien, et vont na
59 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475
colie naturelle, la divination anxieuse de l’obscur au-delà, tous les instincts qui, repliant l’homme sur lui-même et concentrant
a toutes les sympathies publiques parce qu’elle correspond à tous les instincts nationaux. Elle a beau disparaître du grand monde
es ont fait leur œuvre dans la société comme dans les lettres, et les instincts anglais ont transformé la constitution et la poli
trouvé son assiette ; ses deux forces intérieures et héréditaires, l’ instinct moral et religieux, l’aptitude pratique et politi
e que la voilà, assise sur toute l’histoire nationale et sur tous les instincts nationaux, elle est plus capable qu’aucun peuple
s grands chênes, de sauter à cheval les fossés et les barrières ; les instincts animaux sont intacts. Ils goûtent encore les plai
C’est sur d’autres objets que se rejetteront la grande curiosité, les instincts sublimes de l’esprit, le besoin de l’universel et
renoncement au monde, l’abandon de la vie civile, la destruction des instincts naturels, et l’attente journalière du royaume de
n de lumière dans l’obscurité sans limites et contentent les profonds instincts poétiques, le vague besoin de sublimité et de mél
60 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »
re la règle, puisqu’il n’y a pas de règle. Il est égoïste : il suit l’ instinct qui lui dicte de conserver son être. Il est innoc
l de personne ; au-delà de son besoin, il ne prend rien. Il a même un instinct de sympathie, de pitié, qui le porte vers les êtr
agréables ou pénibles qui éveillent son activité, et avertissent son instinct . La corruption commence le jour où sur la sensati
r la sensation s’applique la réflexion, où la raison se superpose à l’ instinct . Car alors l’égoïsme naturel, légitime et charman
e un sauvage ; fortifions son corps, développons ses sens. Exerçons l’ instinct  ; aidons la réflexion à se dégager des sensations
a trouvé la raison des choses. Son homme de la nature, c’est l’être d’ instinct qu’il a été, sensuel, égoïste, pitoyable, incapab
, en soi et par soi, ne saurait s’expliquer que par la puissance de l’ instinct moral intérieur, faussé d’abord ou amorti, et que
ducation doit être positive, par la substitution de motifs moraux aux instincts dépravés, et par la création d’habitudes vertueus
se perd dans un lointain plus obscur : c’est le pur animal, tout à l’ instinct , qui n’est pas féroce quand il est repu. La moral
a fondé toute sa politique, toute sa religion, toute sa morale sur l’ instinct et l’émotion. Et ce qu’il était, il a aidé le pub
61 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »
es profondeurs de son expérience ; le souvenir de ses plus essentiels instincts comprimés et menacés pendant tant d’années met da
agir. Rabelais aime la vie, non par système et abstraitement, mais d’ instinct , par tous ses sens et toute son âme, non une idée
bien instruits, conversans en compagnies honnêtes, ont par nature un instinct et aiguillon qui toujours les pousse à faits vert
relle poltronnerie. Le vice naturel s’évanouit : Rabelais débride les instincts , enlève les péchés. L’égoïsme qu’il lâche en libe
la chaude sympathie, des formes affectueuses d’égoïsme, il érige son instinct en loi générale de l’humanité, et il se fait d’op
62 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »
siècle plutôt que du xviiie . Il l’est aussi par la prédominance de l’ instinct artistique : il ne vise qu’à rendre ce qu’il a vu
iberté. La vie va former ce « niais », et rabattre son vol : un peu d’ instinct , beaucoup de poltronnerie l’écartent de la grosse
parmi lesquels surnagent quelques honnêtes gens : il voit partout des instincts brutaux ou des vices raffinés, l’intérêt et le pl
ut à Marianne et à Jacob. Marianne est une petite personne, honnête d’ instinct , fine d’esprit, sensible, vaniteuse, coquette : u
e devrait refuser, pour garder Manon. Manon est une petite fille sans instinct moral, qui ne sait qu’aimer son chevalier. Il n’y
63 (1890) L’avenir de la science « XVI »
eurs et prêtres, non plus pour gouverner l’humanité au nom d’un vague instinct , mais pour la conduire rationnellement dans ses v
de réflexion a pu rendre impossible les créations merveilleuses de l’ instinct  ; mais la réflexion complète fera revivre les mêm
oi-même ; on est en suspicion de ses sentiments, de ses joies, de ses instincts . Le simple marche devant lui en ligne droite et a
masse représentera le syncrétisme où coexistent confusément tous les instincts  ; les cordelles représenteront l’analyse. Si l’on
e à la française ; dure, acariâtre, négative, moqueuse, dominée par l’ instinct du fini. Pour l’Allemagne, Voltaire est venu aprè
64 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
eur présentaient d’eux-mêmes leurs rites et leurs lois. C’est que les instincts naturels, — sentiment de la famille, amour de la
es et contemporaine des premiers stades de la biologie, c’est que ces instincts réagissent maintenant contre la contrainte que le
moins la forme rigide qui, en torturant durant une longue période ces instincts , coordonna des hommes entre eux et composa une ré
65 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 18, reflexions sur les avantages et sur les inconveniens qui resultoient de la déclamation composée des anciens » pp. 309-323
oïons nous que nos comédiens dont plusieurs n’ont d’autre guide que l’ instinct et la routine, ne sçavent par où se tirer d’affai
ines, l’action des causes naturelles, soit que nous ne suivions que l’ instinct dans l’application que nous faisons de ces causes
gens qui auront toûjours declamé sans connoître d’autres regles que l’ instinct et la routine désaprouveront l’usage des anciens
66 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »
oir royal, l’origine de l’État et des pouvoirs publics, la justice, l’ instinct , la nature du mal, l’origine de la société, de la
ue son descendant dégénéré et poli. Un manque essentiel de respect, l’ instinct de défiance et de médisance contre les puissants,
us sage et plus vertueux est celui qui, en simplicité de cœur, suit l’ instinct de la nature ! Toutes les institutions, tous les
sévère morale ; il a su tirer toutes les vertus de son naturalisme. L’ instinct , de soi, n’est moralement ni bon ni mauvais : il
s bon, car l’acte qui en sort n’est pas volontaire. Mais l’usage de l’ instinct crée le mérite et le démérite : l’homme est libre
omme est libre, et, selon sa science, choisit entre les actes que son instinct lui suggère ; s’il suit la nature et l’Évangile,
67 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »
aissance anticipée des réalités, — le milieu social. — l’intérêt et l’ instinct de conservation. — IV. Le Bovarysme, avec Mme Bov
r la seule parodie. L’homme est vide absolument : mais, soutenu par l’ instinct de conservation qui lui interdit de se prendre, e
du dedans. Pourtant un mobile réel demeure en ces fantoches : c’est l’ instinct de conservation. Sitôt qu’il entre en jeu, il est
n propre moi, sa propre personne. Elle ne tient compte d’aucun de ses instincts véritables, mais elle lui en attribue de fictifs,
mais elle lui en attribue de fictifs, et c’est à satisfaire ces faux instincts , à assouvir ce moi déguisé, qu’elle emploie toute
insi à nous-mêmes et à l’heure présente, dressant l’idée en face de l’ instinct , créant, à côté de nos besoins réels, des besoins
68 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
clate du sein de toutes mes existences. J’y revois ces bruyances de l’ instinct , non pas s’anéantir, tristes, mais se vivifier de
rs les transfigurations de plus en plus belles de l’Amour. Gloire à l’ instinct , qui est l’engrais du sentiment ! Gloire au senti
que j’augmenterai, que j’enrichirai de toute ma croissance, quand mon instinct sublimé y versera le triomphe de ses effluves42 »
e l’animalité, prend sa source, plonge ses racines dans le monde de l’ instinct , dans les entrailles du sol ? Le préjugé de l’int
tôt ? « Nous sommes les intellectuels-rois, dites-vous… Le monde de l’ instinct , le monde de l’amour, le monde de la terre et de
iguons énergiquement contre elle. Nous nous soulevons contre elle par instinct et par raisonnement. Nous sentons que non seuleme
69 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »
homme. — 2. Les idées de Diderot : son retour à la nature. Athéisme ; instinct  ; science. — 3. L’art de Diderot. Impressionnisme
son bonheur dans ce monde, être un honnête homme qu’un coquin541 ? » Instinct , éducation, expérience : voilà qui suffit pour la
assez honnête homme pour arriver à faire une sorte de morale avec son instinct . Il s’appuie sur le respect, le culte de la natur
nse pas que le vrai Rameau fut un bohème aussi profond. Mais, avec un instinct étonnant d’art objectif, tout ce qui était sien s
70 (1890) L’avenir de la science « XXI »
cune révolution ne la détruira, car aucune révolution ne changera les instincts profonds de l’homme. Sans doute, tout en lui voua
corybante croyaient, en s’égarant la raison, toucher la divinité ; l’ instinct des différents peuples a demandé des révélations
urent une gamme sériaire, dont le milieu seul est attingible. Un même instinct , ici normal, là perverti, a inspiré Dante et le m
norité opprimée. Ce jour-là, il n’y aurait plus de salut que dans les instincts moraux de la nature humaine, lesquels sans doute
71 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre II. Harmonies physiques. — Suite des Monuments religieux ; Couvents maronites, coptes, etc. »
ou cette nature de la société, est la plus belle : le génie en est l’ instinct , et la vertu l’innocence, car le génie et la vert
innocence, car le génie et la vertu de l’homme civilisé ne sont que l’ instinct et l’innocence perfectionnés du Sauvage. Or, pers
a clémence. Cloître sombre, où l’amour est proscrit par le Ciel, Où l’ instinct le plus cher est le plus criminel, Déjà, déjà ton
72 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
er, le plaisir de mettre en œuvre des énergies encore inoccupées, des instincts inhérents à la race. Dans presque tous les jeux,
u raffiné, a son origine ou du moins sa première manifestation dans l’ instinct de la lutte, soit contre la nature, soit contre l
ux formes amples, et c’est aussi celle qui peut le mieux satisfaire l’ instinct sexuel. Si, dans les classes élevées de la sociét
aux de l’être. Considérer le sentiment esthétique indépendamment de l’ instinct sexuel et de son évolution, nous semble donc auss
onc aussi superficiel que de considérer le sentiment moral à part des instincts sympathiques, où l’école anglaise elle-même voit
re les êtres vivants, a acquis ainsi une sorte de valeur sociale. Les instincts sympathiques et sociaux sont au fond de toutes le
n’atteignent pas toujours jusqu’au fond de l’âme, dans la sphère des instincts sympathiques et sociaux, ils ne produisent qu’une
ses vêtements et sa parure. La civilisation détruit graduellement ces instincts primitifs, qui ont été pourtant, selon MM. Darwin
la longue ces trois facultés essentielles de l’artiste : imagination, instinct créateur et sentiment. C’est à la psychologie qu’
ité. Chapitre V. De l’antagonisme entre l’esprit scientifique et l’ instinct spontané du génie L’art n’a pas seulement bes
au dehors ses conceptions sans le génie, qui n’est autre chose qu’un instinct créateur. Quoi qu’en pensent nos « parnassiens »
poétique ne vient qu’ensuite. » L’artiste est hanté par un véritable instinct de production ; il n’est pas absolument libre ni
qui ajuste de propos délibéré les pièces d’un meuble. Maintenant, cet instinct spontané, qui semble seul constituer le vrai géni
e de la science, sera devenu un être de plus en plus réfléchi ? Que d’ instincts ont ainsi disparu ! Les hommes préhistoriques, se
des impulsions que les sauvages actuels n’ont pas ; certains restes d’ instincts qui les aidaient dans la lutte pour l’existence s
s nous montrent encore cette influence destructive de la raison sur l’ instinct . On connaît ces curieux enfants mathématiciens, c
n nouveau problème se pose donc : faut-il raisonner par analogie de l’ instinct au génie poétique et affirmer avec M. Renan que l
maine, tombera peu à peu, comme tout le reste, « de la catégorie de l’ instinct dans la catégorie de la réflexion », deviendra un
’effacera, s’évanouira par degrés, comme se sont déjà évanouis tant d’ instincts primitifs ? L’objection est fort spécieuse ; mais
nous croyons qu’une loi fixe règle les rapports de la raison et de l’ instinct , et nous allons chercher si cette loi menace l’hu
cette loi menace l’humanité de voir disparaître peu à peu le génie. L’ instinct a pour but de satisfaire un besoin de l’être plus
force nerveuse et de volonté, elle se substituera nécessairement à l’ instinct en vertu du « principe d’économie » qui régit la
’économie » qui régit la nature ; mais la raison ne détruit jamais un instinct que dans la mesure où il implique travail et pein
et le raisonnement, dans l’art, peuvent-ils avec avantage remplacer l’ instinct et le génie ? Peuvent-ils accomplir la même œuvre
plus ou moins d’adresse de main, selon un modèle donné ; la part de l’ instinct et de la spontanéité serait bornée à l’exécution.
arce qu’il est une sorte de création et que savoir n’est pas créer. L’ instinct du poète ne pourra jamais être remplacé par la ra
stinct du poète ne pourra jamais être remplacé par la raison, comme l’ instinct des jeunes mathématiciens dont nous parlions tout
mathématiciens dont nous parlions tout à l’heure : ici les rôles de l’ instinct et de la raison sont trop divers, ils ne sauraien
comporte donc à beaucoup d’égards comme la poésie et réclame le même instinct créateur. Pour la faire avancer, il faut une puis
vant d’en avoir la parfaite connaissance. Entendu de cette manière, l’ instinct du génie n’est plus que la raison en son principe
ans, ses voix intérieures, de chanter comme l’oiseau et de composer d’ instinct sonates ou opéras ? La science n’empêchera jamais
sentiment. — Évolution des sentiments humains L’imagination et l’ instinct du génie, pour produire, doivent être excités et
rquons-le bien, sans rien changer au résultat obtenu ; dans ce cas, l’ instinct , distancé par le raisonnement, devait évidemment
qui travaillent à sa place. Non seulement la science remplace ainsi l’ instinct , mais une science supérieure peut aussi se substi
l’arithmétique, cette dernière pourrait s’oublier : ainsi s’efface l’ instinct , cette sorte de science rudimentaire accumulée pa
ce rudimentaire accumulée par les générations, lorsque la raison, cet instinct supérieur, peut, sans le même effort, remplir exa
73 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Noirot »
it nous apparaître un jour. Ainsi, il y a quelque part un mot sur les instincts (et on sait la place que les instincts tiennent d
a quelque part un mot sur les instincts (et on sait la place que les instincts tiennent dans les philosophies matérialistes !) q
74 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre III. Coup d’œil sur le monde politique, ancien et moderne, considéré relativement au but de la science nouvelle » pp. 371-375
pas égal, guidés dans cette marche par la Providence qui se sert de l’ instinct des peuples pour les conduire. Les trois formes d
u midi, c’est que la nature y favorise peu l’espèce humaine, et que l’ instinct naturel de l’humanité y a été longtemps dominé pa
75 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
nt des droits sociaux conformes aux droits naturels, c’est-à-dire aux instincts légitimes de l’homme sortant de la nature pour en
uvernement par l’homme. Ce gouvernement, Dieu l’a donné tout fait par instinct à diverses tribus d’animaux, tels que les fourmis
igence en travail et une morale en action. Si l’homme n’avait que des instincts comme les animaux, il n’aurait qu’une forme de so
icides. Cherchons donc ailleurs une littérature politique émanant des instincts primordiaux de l’homme et puisant ses principes d
toutes ses lois dans le code de la conscience, ce code muet écrit en instincts dans notre âme par Dieu. 5º Quel est le gouvernem
agriculture, en arts, en industrie, qui a émoussé le plus chez eux l’ instinct sauvage et brutal de la guerre, et qui enfin a fa
iel est père de l’humanité. C’est lui qui nous dicte ses lois par nos instincts naturels et qui a mis un juge en nous par la cons
bitude de se soumettre à sa volonté présumée sage. Cette obéissance d’ instinct , de reconnaissance et de volonté donnait un carac
ue, au commencement des temps ; c’est la nature qui l’impose, c’est l’ instinct qui le reconnaît, c’est la tendresse paternelle q
76 (1888) Poètes et romanciers
abrégée et comme la formule pratique, la révélation permanente dans l’ instinct des civilisés. L’Honneur, voilà donc sa religion.
ste ! Cet enthousiasme pour l’idée, cette curiosité du bien dire, cet instinct , ce goût des belles élégances de la pensée et du
ons pas M. de Vigny d’avoir senti cela de bonne heure, par un heureux instinct , et de ne s’être pas obstiné dans la lutte avec l
s passions contraires. L’analyse ou la vie, il faut choisir. Tous les instincts littéraires de M. de Vigny le portent à l’analyse
de Vigny, bien plutôt que des faits et des situations dramatiques. Un instinct de distinction extrême le porte à négliger certai
he donc dans sa pensée la force du mépris que le loup trouve dans son instinct . Tous les efforts conjurés des tyrannies aveugles
’inspiration générale du plan, les proportions des parties, l’heureux instinct ou l’art qui en règle la secrète harmonie et qui
tendances à ce qui est extraordinaire et rare. Qu’il lutte contre cet instinct au lieu de lui donner une si libre carrière. Qu’i
et précise des différentes formes historiques de la civilisation, des instincts et des conditions du génie des peuples, des évolu
s les influences de la lumière qui la baigne sans l’écraser, dans les instincts de la race, sensibles à travers les qualités de s
ve ou singulière de la forme. Il y a une famille d’écrivains qui, par instinct ou par réflexion, mettent leur effort à cultiver
ilisatrice. On disait alors : Ce siècle est grand et fort ; un noble instinct le mène ; Partout on voit marcher l’Idée en missi
ement national. Mais quand la question de vie ou de mort est posée, l’ instinct d’un grand pays agit avec une promptitude infaill
e Béranger sur le 18 Brumaire n’est que l’expression raisonnée de cet instinct . Pourquoi lui reprocher si amèrement d’avoir pens
ement d’un trône. « Bien moins homme de doctrines, dit-il, qu’homme d’ instinct et de sentiment, je suis de nature républicaine.
ces contradictions dans Béranger : il faut en prendre son parti. Ses instincts républicains condamnent Napoléon ; son admiration
autre. Dans Béranger, le sentiment de la patrie domine tout, même son instinct libéral. C’est la note dominante de ses chants, c
de ses chants, c’est le ton de sa vie. Comme le peuple, dont il a les instincts , comme l’illustre Carnot, qui était bien un libér
pe : il dit bien plus justement ailleurs qu’avant tout il est homme d’ instinct . C’est là le mot juste, le mot trouvé, qui le déf
ct. C’est là le mot juste, le mot trouvé, qui le définit. Chez lui, l’ instinct est énergique et simple ; il va naturellement au
tions variées et plus ou moins dramatiques, compositions que saisit l’ instinct du vulgaire, lors même que les détails les plus h
areilles, Indomptables échos du passé dans mon cœur. Ce sont tous mes instincts poussant des cris d’alarme ; En moi-même se livre
fort y est assurée par son propre égoïsme, et celle du faible par des instincts dérivés de l’égoïsme, qui lient l’intérêt des for
our, qui au fond ne sont que l’égoïsme ; son art est de jeter sur ces instincts grossiers je ne sais quel voile d’idéal qui en ca
nfiée l’intégrité du moule de la race. — L’amour maternel n’est qu’un instinct de la chair et du sang dont la Nature a besoin po
ousiasme des connaisseurs ; il ne comprend pas toujours, mais avec un instinct qui ne se trompe guère et qui ne demande qu’à êtr
entue davantage. La science positive triomphe dans les sonnets mais l’ instinct des vieilles croyances réclame avec énergie dans
tavisme qui réveille, nous dit-on, de temps en temps dans l’homme les instincts féroces des aïeux inconnus. Il y aurait eu là de
gine trop volontiers, c’est l’opinion, avec toutes les vivacités de l’ instinct et tous les hasards de la première impression. Ma
anteurs, dans des dialogues d’un naturel parfait. L’art, ici, c’est l’ instinct d’un heureux génie, mais l’instinct pur livré à l
urel parfait. L’art, ici, c’est l’instinct d’un heureux génie, mais l’ instinct pur livré à lui-même. Nulle part trace de prémédi
l’excès et jusqu’à rompre, ni dans la merveilleuse inconscience de l’ instinct créateur que je place l’origine d’une œuvre comme
souvenir vague que chaque jour efface, élevé presque au hasard de ses instincts par un père égoïste, du reste très avide de lui-m
es instincts par un père égoïste, du reste très avide de lui-même par instinct de fortune et de voluptés, fort en appétit de la
ouffert ensemble ; leur amitié mutuelle, qui n’était qu’un affectueux instinct et une chère habitude, s’est accrue, elle change
à la fantaisie du poète. Il faut reconnaître que M. Flaubert, avec l’ instinct d’un art élevé, s’est appliqué à ne pas trop déco
ue cette situation réciproque développe chez l’un et chez l’autre ; l’ instinct essentiellement fugace du débiteur, son obstinati
belles par la puissance illimitée de l’or, liberté rêvée de tous ses instincts affranchis enfin de la nécessité, capricieuse roy
le premier en date des grands romans, œuvre étrange où se mêlent deux instincts contraires, associés de force dans le talent de B
nt de Balzac : la curiosité passionnée des phénomènes fantastiques, l’ instinct profond de la réalité sociale. La période suivant
lonté de fer, aurait triomphé de toutes les difficultés du genre, son instinct des sujets dramatiques aurait fait le reste. Déjà
contribuent inégalement la nature, qui est toujours la même dans ses instincts , et la civilisation la plus raffinée, qui a trans
les vues de Balzac ! On ne peut nier pourtant qu’il ait eu un profond instinct de la vérité sur des questions très délicates, la
rait le système ! L’homme n’est ni bon, ni méchant ; il naît avec des instincts et des aptitudes : la Société, loin de le déprave
s âmes à certaines bassesses et donne un tour particulier aux mauvais instincts . Quelle effroyable peinture il nous trace de ces
ulot, l’effroyable proie du vice, chez qui, successivement, les beaux instincts s’éteignent, l’intelligence se dégrade, et qui pa
nd il l’a quitté, il y revient vite. C’est là que triomphent tous ses instincts , que s’exalte son talent. Si une pareille compara
vie ! Quelle sinistre conjuration pour flétrir en eux tous les nobles instincts , toutes les délicatesses de l’intelligence, pour
dèle. À de rares exceptions près, les femmes de Balzac ont toutes des instincts , des habitudes, des manières de parler où se révè
omène de Watteville est un beau type, selon le cœur de Balzac, de ces instincts sauvagement passionnés et de cette perverse grand
si délicate, tant de réserve et de sous-entendus, tout cet art et ces instincts d’une âme vraiment virginale, troublée mais encor
mariage. Elle ne s’abandonne pas, elle se refuse. Ce n’est plus de l’ instinct , c’est un art, et quel art savant ! quelle expéri
ans La Comédie humaine. La variété d’invention, le don de création, l’ instinct de la réalité moderne, l’intelligence des grandes
Pour y atteindre, ce n’est pas trop du goût le plus exercé, joint à l’ instinct le plus délicat ; il faut aussi une volonté maîtr
ché davantage du grand style et du grand art, dont il avait parfois l’ instinct confus et comme un aveugle pressentiment. À la pu
par une sorte de corruption intellectuelle, fatale à la rectitude des instincts . Ce que je crois saisir le plus souvent et le plu
vent et le plus nettement chez Balzac, c’est le silence absolu de cet instinct , c’est l’indifférence complète au bien et au mal.
type, c’est le type de la paternité abrutie, réduite du sentiment à l’ instinct  ; cette dégradation nous révolte, et si elle nous
77 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
cérébraux exactement correspondants aux facultés, aux capacités, aux instincts , aux appétits de l’âme humaine, de manière que ce
trer, en pénétrant dans la masse encéphalique, quel est l’organe de l’ instinct , l’organe de la sensation proprement dite ? L’exp
la masse encéphalique. Malgré l’expérience de la poule qui a perdu l’ instinct de manger, il n’est pas sûr que l’ablation des lo
vements instinctifs proprement dits. Où réside au juste l’organe de l’ instinct  ? C’est ce que l’expérience n’a point encore étab
n. Comment croire en effet que ce qui est vrai pour la sensibilité, l’ instinct , l’intelligence, la volonté, la faculté motrice d
uoi elle puisse se déterminer elle-même. A quoi obéit-elle donc ? A l’ instinct , au désir, à la raison ?. La prévalence du plus f
gne de tous nos désirs. Or nos passions et nos désirs viennent de nos instincts , mus par nos organes. Entre ces deux pouvoirs ave
pas dans l’action des idées sur la volonté ; il est dans l’action des instincts et des passions. N’est-ce pas une vérité de consc
78 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 14, qu’il est même des sujets specialement propres à certains genres de poësie et de peinture. Du sujet propre à la tragedie » pp. 108-114
hysiques de ces convenances, je n’en pourrois alleguer d’autres que l’ instinct qui nous les dicte et l’exemple des grands peintr
qui le porte jamais à de pareils excès : il est en lui une horreur d’ instinct , et si j’ose dire machinale, contre les actions d
79 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »
ns donc attribué à cette tendance, qu’on appelle assez improprement l’ instinct de conservation, un rôle important dans notre exp
résultat. Mais de plus, ce n’est pas de soi-même et sans cause que l’ instinct de conservation est venu féconder ce premier germ
nous-mêmes ; nous pouvons contenir nos tendances, nos habitudes, nos instincts même et en arrêter le développement par un acte d
ut prouvé que la tendance à la sociabilité ait été, dès l’origine, un instinct congénital du genre humain. Il est beaucoup plus
humaine. Mais quel pourrait être ce ressort ? Serait-ce cette sorte d’ instinct dont parle Comte et qui pousse l’homme à réaliser
nsforme progressivement les éléments primaires (sensations, réflexes, instincts ) dont elle est originellement constituée. Ce n’es
se tient en l’air, pour ainsi dire, ils lui donnent pour assises les instincts fondamentaux du cœur humain. L’homme est naturell
80 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
ntion de la volonté centrale : il n’y a plus mémoire consciente, mais instinct . C’est le troisième moment de l’évolution. La mém
le troisième moment de l’évolution. La mémoire, selon Spencer, est un instinct en voie de formation : l’instinct est une mémoire
. La mémoire, selon Spencer, est un instinct en voie de formation : l’ instinct est une mémoire complètement organisée, d’abord d
ts qui en occupaient primitivement le fond. Quant à l’habitude et à l’ instinct , ils sont un automatisme façonné peu à peu par la
u mécanisme dans la mémoire et sa tendance à se faire suppléer par un instinct animal. Toutefois les fonctions organiques elles-
tion des idées n’aurait pas besoin de la reconnaissance. En un mot, l’ instinct , cette mémoire de l’espèce, aurait remplacé parto
81 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
accroître l’autorité de l’idée, et en considération de son utilité, l’ instinct du groupe lui attribue bientôt, avec une origine
elà de ce but précis. Construit par la collectivité à l’époque où son instinct de conservation et de puissance était le plus luc
fait il s’exerce, une attitude d’utilité particulière engendrée par l’ instinct de puissance des races anglo-saxonnes, on peut po
est-il besoin de le noter, d’un calcul de l’inconscient, dicté par l’ instinct de conservation le plus sûr de la race. Or cette
ortance secondaire ou périmée. La force des choses et la logique de l’ instinct contraignent donc tous les hommes de race israéli
a terre. Sous l’empire de cette croyance, un souci tout égoïste et un instinct de prévoyance les contraignirent d’organiser leur
82 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
ou auxquels il a donné une forme nouvelle. D’ailleurs, selon nous, l’ instinct imitateur et l’instinct novateur se retrouvent en
une forme nouvelle. D’ailleurs, selon nous, l’instinct imitateur et l’ instinct novateur se retrouvent encore dans le public même
la masse des hommes comme dans les génies, avec cette différenceque l’ instinct imitateur domine chez la masse, l’instinct novate
avec cette différenceque l’instinct imitateur domine chez la masse, l’ instinct novateur chez les génies. Mais, précisément à cau
ssance novatrice dans la masse, tout ce qui satisfait indirectement l’ instinct novateur lui plaît. On peut donc en certains cas,
ne de sympathie, de sociabilité ; le génie artistique lui-même est un instinct sympathique et social porté à l’extrême, qui, apr
83 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »
s choses, les connaissances les plus étendues ne peuvent suppléer à l’ instinct  ! Et, en effet, un écrivain doué de l’instinct po
e peuvent suppléer à l’instinct ! Et, en effet, un écrivain doué de l’ instinct politique qui manque à Weiss, et n’ayant, pas plu
cette belle question historique et politique, ne l’a point touchée. L’ instinct lui a manqué, non la science. Dans les conclusion
84 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »
ue chose de supérieur à nos petits intérêts personnels et une sorte d’ instinct qui nous fait accepter joyeusement le sacrifice a
emporains, nous venons de les entendre. C’est cette claire vue et cet instinct qui ont dessiné la France. Tous les gestes de not
uel oratorio à créer !… Je fais mes réserves, moi aussi, telles qu’un instinct du goût nous les suggère, sur ces ententes qui, d
85 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
rent qui est pure. La solitude corrompt ; l’expansion purifie. A quel instinct ou à quel sentiment peuvent donc obéir ceux de no
e solitaire désire, mais pas assez fortement pour oser satisfaire son instinct de jouissance. Et comme cet instinct de jouissanc
rtement pour oser satisfaire son instinct de jouissance. Et comme cet instinct de jouissance exige, pour la grandeur de l’indivi
es les natures, de toutes les jouissances, ne s’élance pas d’un libre instinct dans ce riche univers, pour y satisfaire sa soif
ler à l’amélioration de son espèce, et il s’en trouve empêché par ses instincts sexuels, source infinie d’abrutissement et de dég
86 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps. Par M. Guizot. »
: « Placé dans la vie civile, dit-il encore, d’autres idées, d’autres instincts m’ont fait chercher ailleurs que dans la prépoten
nsée bien arrêtée et qui a la faculté de s’isoler des passions et des instincts populaires, nous montre très bien comment ces pas
e était fondé. Il n’y eut donc, au lendemain de Juillet 1830, que des instincts et des passions dans le peuple et dans la jeuness
lité, un expédient ; on les prit pour ce qu’ils étaient. On entra par instinct de conservation dans cette voie, où Casimir Perie
87 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Mathilde de Toscane »
plus vigoureuse ; et politique… politique toujours. III C’est l’ instinct politique, en effet, qui a averti Renée de la gra
rti Renée de la grandeur de Grégoire VII, et c’est la justesse de cet instinct qui la lui a fait reconnaître. Sans doute d’autre
qu’il nous entraîne. Une foi ardente et profonde se mêlait en lui à l’ instinct du pouvoir. Tous les intérêts du temps, l’avenir
88 (1887) George Sand
ce nouvelle, en dehors de toutes les lois de l’opinion et de tous les instincts de son sexe. Elle veut mettre la nature elle-même
l’aristocratie par son père, elle devait, dit-elle, la plupart de ses instincts à la singularité de sa position, à sa naissance à
le prit conscience d’elle-même. De là ce qu’elle appela plus tard ses instincts égalitaires et démocratiques, qui ne furent que l
capable, la littérature proprement dite, dont elle avait le goût et l’ instinct confus, était celui qui lui offrait le plus de ch
u bien s’est-elle développée selon la règle inaperçue, mais active, d’ instincts énergiques et permanents ? Elle va répondre pour
e envie de roman m’a mis la plume en main. Cela n’empêche pas que mes instincts ne m’aient fait, à mon insu, la théorie que je va
ique et le faux. Mais c’était là l’erreur de son jugement, non de ses instincts  ; elle restait fidèle d’intention à sa théorie, a
e et superbe, avec ses illusions et ses vraies douleurs, va trouver d’ instinct son expression dans des œuvres étranges, audacieu
uvenirs ; elle se rendra à l’appel énergique que lui font ses secrets instincts , trop longtemps froissés par la discussion violen
qu’ailleurs. Ce qu’il faut, au théâtre, c’est la science du relief, l’ instinct de la perspective, l’habileté des combinaisons et
ue d’autres juges que les hommes pourraient seuls éclairer avec leurs instincts et leurs fines inductions. Si j’en crois quelques
chacune d’elles, une tendance au dévouement dans l’amour, une sorte d’ instinct chevaleresque qui s’exalte dans l’idée d’une lutt
ans les livres. Il faut au moins que la culture intellectuelle et des instincts particulièrement délicats viennent combler ces ab
rouble et le tumulte de son cœur qui, jusqu’alors, n’avait eu que des instincts facilement égarés. Cette idée, qui résume en effe
n l’aime. Ce nouvel effet tient à l’art délicat ou plutôt à l’heureux instinct de ne jamais décrire uniquement pour décrire, et
, c’est une grande loi de l’art. Nul peintre ne l’a pratiquée avec un instinct plus délicat et plus sûr. C’est qu’en effet la na
ont de curieuses études de l’amour romantique. George Sand, selon son instinct , n’a pris, dans la réalité, qu’un point de départ
ps dans un chemin praticable entre le lac paisible et le torrent… Mon instinct m’eût poussée vers les abîmes, je le sens encore
à la fois d’analyse et de poésie, comme George Sand le définissait d’ instinct  ? Prenons garde, le roman selon George Sand, c’es
t que la développer, il ne la créa pas ; elle lui était venue comme d’ instinct , aussitôt que, dans sa retraite de Nohant, elle j
es raffinés, c’était une bourgeoise. Elle en avait les habitudes, les instincts , particulièrement celui de la maternité, qui étai
dans les affections les plus diverses de George Sand, je ne sais quel instinct maternel indécis ou égaré, ce qui faisait dire à
ulgente, jugeait souvent équivoque et refusait de comprendre. Quand l’ instinct maternel fut à peu près dégagé de l’alliage et re
es conditions et les exigences de son art, qu’elle portait à l’état d’ instinct jusqu’au jour où, dans une discussion célèbre, il
out seul, livré à lui-même, se dévore et se consume. « Vous avez les instincts et les goûts de l’art, dit-elle à l’un des favori
lle poursuivait. Elle avait en cela, comme en autre chose, obéi à ses instincts et particulièrement à cette vocation d’écrire pou
89 (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537
areilles, Indomptables échos du passé dans mon cœur. Ce sont tous mes instincts poussant des cris d’alarme ; En moi-même se livre
fort y est assurée par son propre égoïsme, et celle du faible par des instincts dérivés de l’égoïsme, qui lient l’intérêt des for
our, qui au fond ne sont que l’égoïsme ; son art est de jeter sur ces instincts grossiers je ne sais quel voile d’idéal qui en ca
nfiée l’intégrité du moule de la race. — L’amour maternel n’est qu’un instinct de la chair et du sang dont la Nature a besoin po
ousiasme des connaisseurs ; il ne comprend pas toujours, mais avec un instinct qui ne se trompe guère et qui ne demande qu’à êtr
ntue davantage. La science positive triomphe dans les sonnets, mais l’ instinct des vieilles croyances réclame avec énergie dans
tavisme qui réveille, nous dit-on, de temps en temps dans l’homme les instincts féroces des aïeux inconnus. Il y aurait eu là de
90 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »
able d’outils, dont la conscience glissait dans le somnambulisme de l’ instinct au lieu de se redresser et de s’intensifier en pe
tensification d’une sympathie innée de l’homme pour l’homme. D’un tel instinct on peut d’ailleurs se demander s’il a jamais exis
aient été voulus par la nature, les seuls auxquels correspondent des instincts , et que les instincts sociaux porteraient les soc
la nature, les seuls auxquels correspondent des instincts, et que les instincts sociaux porteraient les sociétés à lutter les une
n différent est l’amour mystique de l’humanité. Il ne prolonge pas un instinct , il ne dérive pas d’une idée. Ce n’est ni du sens
omme on l’a dit finement, « ils n’obéissent qu’à eux-mêmes, et un sûr instinct les mène à l’homme qui les dirigera précisément d
onnaissance en lesquels elle s’était analysée pour se matérialiser, l’ instinct de l’insecte et l’intelligence de l’homme. L’inst
matérialiser, l’instinct de l’insecte et l’intelligence de l’homme. L’ instinct était intuitif, l’intelligence réfléchissait et r
onnait. Il est vrai que l’intuition avait dû se dégrader pour devenir instinct , elle s’était hypnotisée sur l’intérêt de l’espèc
cience avait pris la forme somnambulique. Mais de même qu’autour de l’ instinct animal subsistait une frange d’intelligence, ains
91 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XII. Mort d’Edmond de Goncourt » pp. 157-163
ur Goncourt le grand article historique et critique. Pourtant, par un instinct analogue à celui de quiconque, ayant connu la nou
nt. Le cerveau de Charles Demailly, le caractère de Renée Mauperin, l’ instinct de Manette Salomon, l’âme de Germinie Lacerteux e
92 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
maître du langage, et que le langage est avant tout l’expression de l’ instinct sexuel : « Le centre des idées génitales, écrit
. Départ. Départ. Nos cœurs vers l’horizon s’élancent, Et nos secrets instincts doivent être obéis. Enfin, la Figure de Proue ex
avoir une réelle antinomie sexuelle. Il n’y a pas de perversion de l’ instinct génital, mais les êtres sont attirés vers ce qui
yageurs ! Où donc t’emportera, persistant et fantasque, L’héréditaire instinct des oiseaux migrateurs ? Elle-même n’attend plus
mmande-t-il pas de respecter les hiérarchies établies, de vaincre ses instincts et ses passions pour s’adapter aux mœurs et aux u
ui-là, représentatif de « l’essentiel » de la vie, c’est-à-dire : « l’ instinct , la force et la vie, et tout ce qui crie, s’élanc
fférence entre les sentiments qui unissent l’homme à la femme, et les instincts qui font roucouler sous bois les tourterelles en
le se réduire à l’histoire de ses sensations. » Et voilà ce qu’est l’ instinct , ce mobile grossier des actes les plus bas. L’ins
là ce qu’est l’instinct, ce mobile grossier des actes les plus bas. L’ instinct , c’est un reliquat de l’anthropoïde que nous ne f
côté du vice et de l’Enfer. La vie est une naïve image d’Epinal. Les instincts de l’Inconstante me paraissent des cristallisatio
de sensibilité très civilisés. Il faudrait s’expliquer, redire que l’ instinct est de l’intelligence cristallisée, mais, pour ce
l’instinct est de l’intelligence cristallisée, mais, pour certains, l’ instinct et l’intelligence demeureront à tout jamais deux
meureront à tout jamais deux planètes qui gardent leurs distances : l’ instinct , imperfectionnable ; l’intelligence, don gratuit
 ; l’intelligence, don gratuit d’une divinité. Il a suffi de ce mot «  instincts  » prononcé par l’Inconstante, pour réveiller, par
gligence ou indolence s’épanouir, à leur gré, toutes les roses de ses instincts , au lieu de les pincer à leur naissance, pour n’e
93 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Anatole France, le Lys rouge »
eçoit Paul Vence à sa table et qu’elle a de la mémoire ; que c’est un instinct secret qui lui fait trouver plaisir aux rues mal
tre âme n’est pour moi que l’odeur de votre beauté. J’avais gardé les instincts d’un homme primitif, vous les avez réveillés. Et
e femme, cette fureur absurde et généreuse de possession, cet antique instinct dont l’homme s’est fait un droit. L’homme est le
94 (1909) De la poésie scientifique
es « Symbolistes »  S’il l’est par certaines qualités, quoique trop d’ instinct pour concevoir une manière d’art générale, il sie
habitent obscurément, peut énormément rapporter de la certitude de l’ Instinct — certitude devenue hautement cérébrale, d’avoir
selle… Oui, selon les données scientifiques  nous allons considérer l’ Instinct comme l’émotion rudimentaire (et pourtant, de que
ines mêmes du Verbe, là où elle commence à une émotion gutturale de l’ instinct . Nous devions rendre au Verbe sa valeur phonétiqu
évolue à prendre connaissance d’elle-même, à travers la sensation, l’ instinct , la pensée. Sa science produit continuement sa Co
ur humaine individuelle : La Matière, la Vie, tendent à se conserver ( Instinct de conservation. C’est l’instinct primordial et n
re, la Vie, tendent à se conserver (Instinct de conservation. C’est l’ instinct primordial et nécessaire, retrouvé aux phénomènes
isme, nous ne le séparons pas de l’Egoïsme, qui n’est qu’un mode de l’ instinct de conservation, avons-nous dit, naturel et néces
95 (1884) Articles. Revue des deux mondes
e chose qui ressemble à ces forces nombreuses, complexes et vivantes, instincts , désirs, passions, sentimens, idées encore confus
vra cette faculté naturelle. On en peut dire autant de la plupart des instincts , dont plusieurs peut-être ne sont que des habitud
ité consciente et libre, lui imprime l’élan qui l’arrache au joug des instincts inférieurs et l’oriente pour ainsi dire vers la p
dividu ou la société. Qu’est-ce à dire, sinon que nous apprécions nos instincts , nos désirs, et, par suite, les motifs de nos act
fle toujours vivant qui pousse l’humanité vers le vrai et le juste, l’ instinct originel de notre race, instinct qui, se développ
humanité vers le vrai et le juste, l’instinct originel de notre race, instinct qui, se développant graduellement de l’inconscien
es êtres innombrables qui, par la variété de leurs formes et de leurs instincts , sollicitent l’admiration raisonnée du savant. Et
umaines dans ce monde, tout en proie aux impulsions tumultueuses de l’ instinct . C’est avec une complaisance évidemment sympathiq
96 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
pendamment de la morale qui se fonde sur la raison, il y a celle de l’ instinct naturel, celle dont les impressions sont irréfléc
appris que par l’habitude. Si la société qui inspirait cette sorte d’ instinct , ce tact rapide, est anéantie, le tact et l’insti
it cette sorte d’instinct, ce tact rapide, est anéantie, le tact et l’ instinct doivent finir avec elle. Il faut renoncer à tout
ants des combats de la vie, auraient laissé flétrir en elles le noble instinct des sentiments élevés ? Une femme perd de son cha
97 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre I. Composition de l’esprit révolutionnaire, premier élément, l’acquis scientifique. »
aux, à cause de cela sociable, né comme l’abeille et le castor avec l’ instinct de vivre en troupe, outre cela imitateur comme le
insi il y a dans l’homme « un principe de raison », c’est-à-dire un «  instinct de mécanique » qui lui suggère les idées utiles34
« instinct de mécanique » qui lui suggère les idées utiles343, et un instinct de justice qui lui suggère les idées morales. Ces
et un instinct de justice qui lui suggère les idées morales. Ces deux instincts font partie de sa constitution ; il les a de nais
98 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536
as moins de négligence qu’à ses autres devoirs. Il était l’homme de l’ instinct , du génie naturel, des penchants divers et abando
ns une lettre à Vauvenargues, rapportant le talent de La Fontaine à l’ instinct , à condition que ce mot instinct fût synonyme de
portant le talent de La Fontaine à l’instinct, à condition que ce mot instinct fût synonyme de génie, ajoutait : « Le caractère
tères propres, en effet, du talent de La Fontaine, c’est de receler d’ instinct toutes les variétés et tous les tons, mais de ne
99 (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »
, Nietzsche ne le voit pas comme type du grand poète, lequel est tout instinct et ne doit pas regarder en arrière et ne doit rie
ême de cette impatience des supériorités dont j’ai parlé plus haut, l’ instinct de taquinerie est une des formes de l’instinct qu
’ai parlé plus haut, l’instinct de taquinerie est une des formes de l’ instinct querelleur, qui est extrêmement fort dans l’human
son âme. Ensuite, c’est le plaisir d’offenser, de provoquer, c’est l’ instinct de lutte. On connaît assez l’homme qui en politiq
100 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre septième. Les sentiments attachés aux idées. Leurs rapports avec l’appétition et la motion »
icacité de l’appétition intellectuelle qui, cherchant à voir, voit. L’ instinct logique et scientifique, qui se ramène à une atte
d’unité dans la multiplicité. Ce désir est divinateur, comme tous les instincts naturels, parce qu’il est, en définitive, la forc
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