/ 1798
1 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71
ométrie. — Notre idée du cercle n’est pas la figure sensible que nous imaginons , mais un groupe de noms combinés, représentants m
e nous appelons idée pure n’est jamais qu’un nom prononcé, entendu ou imaginé . — Les noms sont une classe d’images. — Les lois
je lis ce signe, j’entends très bien le sens qu’il a, c’est-à-dire j’ imagine très nettement ce qu’il remplace : 36, c’est par
mot chat ou du mot bouleau, l’image d’un cas où il s’applique ; nous imaginons un jeton à côté d’un jeton, une pierre à côté d’u
e à côté d’une pierre, un son après un son, comme tout à l’heure nous imaginions un museau fin avec un poil gris ou blanc, un minc
i encore, une difficulté insurmontable a été tournée. Si nous pouvons imaginer distinctement ensemble deux, trois et même quatre
semble deux, trois et même quatre faits ou objets, nous ne pouvons en imaginer distinctement trente-six ensemble. La propriété a
e sait pas tracer. Nous n’avons pas besoin d’atteindre, rencontrer ou imaginer cette chose ; nous tenons sa formule, et cela suf
Car, partant du caractère général seul présent en nous, nous pouvons imaginer aussi nettement et affirmer, aussi sûrement que s
ons avec Descartes que l’on conçoit très bien un myriagone et qu’on l’ imagine très mal. Nous posons d’un côté le myriagone inte
s ; elles sont les signes de ces distances ; c’est par elles que nous imaginons la proximité ou l’éloignement plus ou moins grand
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 40, si le pouvoir de la peinture sur les hommes est plus grand que le pouvoir de la poësie » pp. 393-405
. Nous voïons alors en un instant ce que les vers nous font seulement imaginer , et cela même en plusieurs instans. La peinture c
aire concevoir aux hommes tout ce qu’on veut leur faire comprendre ou imaginer , par le moïen des yeux que par le moïen des oreil
en images les descriptions, principalement quand l’homme qui prétend imaginer , n’a jamais vû des choses pareilles à celles dont
’est que par rapport aux choses que nous avons vûës, que nous pouvons imaginer avec quelque précision celles qu’on nous décrit.
r nous rendre plus sensibles au malheur de la victime, il nous laisse imaginer durant un temps qu’elle soit échappée au coûteau
çavant livre de Dujon le fils sur la peinture des anciens ; mais je m’ imagine que mes refléxions vont mieux au fait que l’érudi
3 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54
usieurs dit nombre déterminé, fixé. Ordonner à quelqu’un de voir ou d’ imaginer plusieurs côtés et, en même temps, de n’en voir o
voir ou d’imaginer plusieurs côtés et, en même temps, de n’en voir ou imaginer ni trois, ni quatre, ni aucun nombre, c’est presc
gne. Un myriagone est un polygone de dix mille côtés. Impossible de l’ imaginer , même coloré et particulier, à plus forte raison
n myriagone achevé et dont toutes les parties subsistent ensemble ; j’ imagine très mal le premier et je conçois très bien le se
s très bien le second ; ce que je conçois est donc autre que ce que j’ imagine , et ma conception n’est point la figure vacillant
qui évoque en nous le nom ; quand elle naît, c’est ce nom seul qu’on imagine ou qu’on prononce. Nous n’apercevons pas les qual
ncé, mais ce son ou ces lettres doués, lorsque nous les apercevons ou imaginons , d’une propriété double, la propriété d’éveiller
, qui signifie quelque chose, c’est qu’en entendant le premier nous n’ imaginons aucun objet ou série d’objets appartenant à une c
st donc un nom lié à tous les individus que nous pouvons percevoir ou imaginer d’une certaine classe et seulement aux individus
petit événement particulier et complexe, un son, une figure facile à imaginer et à reproduire ; nous rendons l’association si e
4 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre IV. L’espace et ses trois dimensions. »
e α′ et β′ correspondent au même déplacement. Cela posé, nous pouvons imaginer un continu physique que nous appellerons le conti
estion posée ne peut s’entendre que d’une manière ; est-il possible d’ imaginer que, les résultats des expériences relatées plus
yons été conduits à attribuer à l’espace plus de trois dimensions ; d’ imaginer , par exemple, que la sensation d’accommodation ne
inverse. Et alors évidemment oui cela est possible ; du moment qu’on imagine une expérience, on imagine par cela même les deux
nt oui cela est possible ; du moment qu’on imagine une expérience, on imagine par cela même les deux résultats contraires qu’el
mais cela suffira pour faire comprendre mon raisonnement. Si je veux imaginer une quatrième dimension, je supposerai une autre
s, le plafond et le plancher ; il me sera impossible d’en sortir et d’ imaginer que j’en sorte. — Pardon, ne pouvez-vous vous ima
en sortir et d’imaginer que j’en sorte. — Pardon, ne pouvez-vous vous imaginer que la porte s’ouvre, ou que deux de ces parois s
d’un corps solide invariable ; or, les mouvements apparents que vous imaginez ne sont pas conformes aux lois du mouvement d’un
s les lois du mouvement d’un solide invariable ; rien n’empêcherait d’ imaginer qu’elles fussent différentes. En résumé, pour m’i
mpêcherait d’imaginer qu’elles fussent différentes. En résumé, pour m’ imaginer que je sors de ma prison, je n’ai qu’à m’imaginer
. En résumé, pour m’imaginer que je sors de ma prison, je n’ai qu’à m’ imaginer que les parois semblent s’en écarter, quand je re
5 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre premier. Des signes en général et de la substitution » pp. 25-32
eues qui montent tranquillement dans les lointains, et à l’instant on imagine sous chacune d’elles le feu lent que les paysans
ée d’une autre expérience possible ; nous faisons la première et nous imaginons la seconde ; l’aperception d’un événement, objet
u Parlement. De même, lorsque je lis ou j’entends ce mot Tuileries, j’ imagine plus ou moins vaguement, en formes plus ou moins
alculs pratiques se font de même. On substitue aux objets réels qu’on imaginait d’abord des chiffres qui les remplacent partielle
ombre. L’une et l’autre remplacent seulement quelque chose de l’objet imaginé , c’est-à-dire un fragment, un extrait ; le chiffr
6 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »
l’intelligence ne sont que les formes diverses d’une loi unique ; qu’ imaginer , déduire, induire, percevoir, etc., c’est combine
Ce que M. Bain appelle association constructive c’est l’imagination. Imaginer n’est-ce pas associer des idées ou sentiments acq
n qui ressemble à la réalité ? C’est par des associations que je puis imaginer l’ivresse de l’opium ou la société féodale du xii
a pas de conscience, il vit de la vie purement physiologique. Si nous imaginons en lui une seule et invariable sensation, il n’y
monde présenté à notre esprit. Par une illusion de langage, nous nous imaginons être capables de contempler un monde qui n’entre
(constructiveness) nous permet, par des associations de sensations, d’ imaginer des sensations nouvelles. Vous entendez lire un p
lire un passage, vous avez entendu Bachelou Macready, et l’on dit : «  Imaginez Macready ou Rachel prononçant ce passage. » Vous
votre jardin, c’est par une association constructive que vous pouvez imaginer l’effet qu’il produira, quand le nouveau plan ser
7 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »
espace à trois dimensions ce serait équation . Rien ne nous empêche d’ imaginer des espaces à 4, 5, 6…, n dimensions. Le carré de
tre dimensions. Attachons-nous à celui-ci d’abord. On a de la peine à imaginer une dimension nouvelle si l’on part d’un Espace à
nères refuseront sans doute de le suivre ; lui-même ne réussira pas à imaginer ce que son entendement aura pu concevoir. Mais no
ticien à deux dimensions qui habiterait le plan P et qui, incapable d’ imaginer la troisième dimension, serait amené par la const
t tout d’un coup, il l’épèle virtuellement lettre par lettre. Ne nous imaginons donc pas que notre courbe à trois dimensions nous
seul coup par l’adjonction du temps à l’espace ancien, on est libre d’ imaginer une infinité de modes de génération également pos
e), mais arrangées dans un ordre différent, que nous n’arrivons pas à imaginer , que nous pouvons cependant concevoir. Vivre dans
imensions et qui puis y percevoir effectivement le mouvement par vous imaginé , je dois vous avertir que vous envisagez un aspec
il ne s’agit plus que d’un Espace-Temps virtuel, celui d’un physicien imaginé comme expérimentant et non plus du physicien qui
le physicien réel n’est pas, où n’habitent que des physiciens par lui imaginés , — imaginés pour le plus grand bien de la science
réel n’est pas, où n’habitent que des physiciens par lui imaginés, — imaginés pour le plus grand bien de la science. Mais ces p
our le plus grand bien de la science. Mais ces physiciens ne sont pas imaginés comme réels ou comme pouvant l’être : les suppose
on n’est jamais tenté de déplacer en fait la direction du Temps, et d’ imaginer une nouvelle répartition du continu à quatre dime
8 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
ibles, après un débat raisonné des motifs, que l’être libre, que l’on imagine procédant à cet examen, choisit l’acte à accompli
re que chacun obéisse à la plus forte : il est également impossible d’ imaginer une autre solution ou de prétendre que la force l
n plus ou moins nombreux, plus ou moins forts, scion que la faculté d’ imaginer et la mémoire sont plus ou moins puissantes, plus
ral suppose toujours un certain degré de prédominance de la faculté d’ imaginer sur la sensibilité immédiate : mais elle peut rés
paraît ici entre la réalité des choses et l’interprétation qui en est imaginée par la cervelle humaine. Le premier effet de la c
sentée par ses tribunaux, et l’individu, au for de sa conscience, ont imaginé des distinctions et des nuances. Voici, à cause d
’impossibilité de pénétrer les lois du déterminisme qui les mène fait imaginer un mode contraire à la nécessité, que l’on nomme
n bonheur hors de proportion avec tous ceux qu’ils ont pu jusqu’alors imaginer , c’est par l’appât de cette promesse qu’il les co
va persister et fleurir. III En regard du Génie de l’Espèce qu’ imagina Schopenhauër, un Génie de la Connaissance symboli
n bonheur plus parfait et plus durable en une seconde existence qu’il imagine . Il fait appel à la connaissance pour atteindre c
ientôt, au temps prospère, d’exciter sa convoitise. Il est possible d’ imaginer après cela à quels déplacements de la sensibilité
9 (1902) Le culte des idoles pp. 9-94
al. Notre art de penser, notre manière de sentir, de goûter la vie, d’ imaginer l’amour, voilà nos trésors les plus chers. » C’
it ce pauvre Sarcey, « Taine à l’école n’avait aucun style. » Je ne m’ imagine pas qu’il en ait jamais eu un. Il ne voulait pas
étant d’une nature tranquille, maladive et geignarde. Comme le public imagine toujours le contraire de la réalité, M. de Goncou
le sérieux d’un bollandiste racontant la vie des saints. Jamais on n’ imaginerait que de tant d’aventures piquantes, libres, passio
ivalités savoureuses ni les regrets attendris, ce solitaire forcené s’ imagina de conter, après ces soporifiques biographies du
plus souffrir le partage du travail. Edmond, misogyne et renfermé, s’ imagina naïvement être le peintre de la femme moderne. Ce
devient nécessaire, ils la conduisent avec une telle précision qu’on imagine aussitôt ce qu’ils nous décrivent. De même les pe
ert qui avait cette conception d’un art et d’un style marmoréen. Je m’ imagine que le style n’est qu’une imitation de la parole
dre à parler. C’est une drôle de façon d’être un grand écrivain. Il n’ imaginait pas un style, nous dit Guy de Maupassant, mais le
font leurs traductions comme ils feraient de la dactylographie. Ils s’ imaginent que pour traduire un poète ou un philosophe d’une
ne grande œuvre à parfaire, un grand effort de volonté à donner. Je m’ imagine qu’un jeune Bismarck, encore indécis, peut avoir
e sont ni bons ni mauvais. Ils dépendent des êtres qui les emploient. Imaginez l’égoïsme et l’orgueil de certains niais ; et voy
10 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre II. Définition. — Énumération. — Description »
aux choses : elles vous forceront à ne rien laisser dans le vague, à imaginer le détail le plus particulier, le plus individuel
ns, dans la discussion de vos états ; supposons-les tels que vous les imaginez , tels que votre présomption vous les fait envisag
e pouvez voir l’objet qu’il vous faudra décrire : il vous restera à l’ imaginer , c’est-à-dire à adapter, à joindre des fragments
et les données qui vous sont indiquées. Il n’est rien qu’on ne puisse imaginer ainsi d’après ce que l’on a éprouvé, par analogie
r sur tout. Mais il faut faire ici une distinction : on peut toujours imaginer les objets matériels et sensibles. Peu de jeunes
oint ressenti soi-même. Ici l’invention succombe : ici l’on a peine à imaginer même des analogies. J’ai vu la matière d’un devoi
11 (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre II. Bovarysme essentiel de l’être et de l’Humanité »
gueur possible pour l’intelligence, d’un point de vue métaphysique, d’ imaginer en dehors de l’existence phénoménale, un être pri
et éphémères, dont l’instabilité fait seule le charme, un état qu’il imagine heureux et parfait. Mais il n’imagine cet état he
seule le charme, un état qu’il imagine heureux et parfait. Mais il n’ imagine cet état heureux et parfait qu’en attribuant à ce
issance de lui-même dans la division infinie de sa substance. On peut imaginer qu’il y a en tout individu particulier, fragment
12 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean de Meun, et les femmes de la cour de Philippe-le-Bel. » pp. 95-104
age d’invention & de féerie. L’idée en est singulière. L’auteur s’ imagine être dans un jardin orné des plus belles fleurs.
amp; qu’une femme auteur étoit presque un phénomène littéraire. Elles imaginèrent de représenter, dans cette apologie, une dame, le
t qu’il ne croyoit pas que ce fût à elles à s’en ressentir. On peut s’ imaginer , ajoute-t-il, que cela fut capable de les adoucir
ne tirent pas à conséquence pour le général, l’imbécille malignité a imaginé mille aventures à peu près du même genre, plus ri
13 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre III. La notion d’espace. »
tendait le mesurer. Dans ce continuum, primitivement amorphe, on peut imaginer un réseau de lignes et de surfaces, on peut conve
ouvements à peu près pareils. Et alors quand nous demandons : peut-on imaginer l’espace non-euclidien ? cela veut dire : pouvons
ut-on imaginer l’espace non-euclidien ? cela veut dire : pouvons-nous imaginer un monde où il y aurait des objets naturels remar
n’est pas une forme imposée à notre sensibilité, puisque nous pouvons imaginer l’espace non-euclidien ; mais les deux espaces eu
compte. Nous ne pouvons pas admettre à la fois qu’il est impossible d’ imaginer l’espace à quatre dimensions et que l’expérience
une interrogation : est-ce ceci ou cela ? et il ne peut la poser sans imaginer les deux termes de l’alternative. S’il était impo
imaginer les deux termes de l’alternative. S’il était impossible de s’ imaginer l’un de ces termes, il serait inutile et d’ailleu
e je puis analyser l’espace visuel sans y mêler de sensation motrice. Imaginons une ligne tracée sur la rétine, et divisant en de
14 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196
musculaires du corps et des membres. — Manière dont les aveugles-nés imaginent l’étendue. — Pourquoi nous croyons percevoir simu
marques ? — Chacun peut observer sur soi-même que, pour les faire, on imagine avec plus ou moins de netteté le pied dont il s’a
gine avec plus ou moins de netteté le pied dont il s’agit, et qu’on l’ imagine visuellement, c’est-à-dire par les images de la s
n des représentations plus exactes. Un anatomiste qui fléchit sa main imagine la contraction de chacun des muscles qui concoure
conséquent, toutes les fois qu’une pareille sensation se produira, j’ imaginerai sa position et son siège. — Il n’en est pas ainsi
de prolonger mon regard pour les évoquer précises et complètes, pour imaginer les sensations musculaires de mes trois pas, les
ntends par cette distance et par cette forme. Même en insistant, je n’ imagine d’abord que la première des enjambées, la sensati
la forme. » Surtout ils nient expressément qu’ils aient besoin, pour imaginer une ligne ou une surface, de se représenter les s
durée plus ou moins grande de leur série. Dès lors, nous pouvons les imaginer très promptement et les comparer série à série. T
l’opération musculaire qui en engendre la perception. Or nous pouvons imaginer ces mouvements avec une vitesse extrême ; nous po
ns que telle surface est carrée ou triangulaire. Cela nous dispense d’ imaginer en détail la longue sensation musculaire de vingt
joue l’atlas visuel dans notre vie courante. Pour nous, se souvenir, imaginer , penser, c’est voir intérieurement ; c’est évoque
la langue fait l’office de main ; par exemple, nous ne discernons et imaginons que par des images tactiles et musculaires les mo
ient les sons partis de notre larynx59 ; alors seulement nous pouvons imaginer visuellement la prononciation d’une gutturale ou
mple, quand dans l’obscurité nous montons un escalier inconnu, nous n’ imaginons que le retour régulier des mêmes sensations tacti
qu’entre l’emplacement de l’une et l’emplacement de l’autre nous n’en imaginions aucune intermédiaire, la sensation totale nous pa
où je suis, aura la sensation que j’ai et les autres sensations que j’ imagine . La loi est générale, indépendante de ma présence
ma présence, de mon absence, de mon existence. Sa permanence me fait imaginer une entité métaphysique qui est la substance. Son
une entité métaphysique qui est la substance. Son efficacité me fait imaginer une entité métaphysique qui est la force. Ce sont
15 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Carle Vanloo » pp. 183-186
pté devaient former leur caractère. C’est ainsi que le bon Homere les imagina , et que la tradition poétique nous les a transmis
isolé et mal dessiné. Un peintre sent un vide dans sa composition. Il imagine que pour le remplir il n’y a qu’à y placer un obj
Il imagine que pour le remplir il n’y a qu’à y placer un objet. Bien imaginé .
16 (1890) L’avenir de la science « XVIII »
étendent qu’il faut maintenir à tout prix l’état actuel, les autres s’ imaginent y satisfaire par des solutions trop simples et tr
sera possible sans esclave, bien que vous, philosophe, ne puissiez l’ imaginer  », Sénèque n’aurait pas cru sans doute ; peut-êtr
complexité de la nature humaine, rêvent une société trop simple et s’ imaginent avoir trouvé la solution dans quelque idée appare
mportunes, empressées ; elles veulent qu’on les laisse faire, elles s’ imaginent qu’il n’y a que le vil intérêt et le mauvais voul
ts qui puissent se faire à chaque moment un système net, arrondi et s’ imaginer qu’avec une Constitution a priori on pourra combl
our tous les partis, et pour ceux qui résistèrent, et pour ceux qui s’ imaginèrent reconstruire la société comme on bâtit un château
is service aux races incultes que de les émanciper du premier coup. J’ imagine qu’il faudrait leur faire traverser un état analo
à outrance une profonde ignorance de la psychologie de l’humanité. J’ imagine , du reste, que l’étude scientifique et expériment
17 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191
’artiste, qui n’a pas su rendre les incidents pathétiques qu’il avait imaginés . On a de la peine à se faire une idée nette de ce
porte, c’est, en dépit de l’inscription, une fenêtre par laquelle on imagine au premier coup d’œil que ce malade s’élance. Et
s d’honneurs de son mari ? Je vous devine, Monsieur Doyen ; vous avez imaginé des scènes de terreur isolées, ensuite un local q
et qui le regarde avec un intérêt très-naturel et très-ingénieusement imaginé , cette idée est d’un homme d’esprit, et l’ange et
 ; vous l’auriez été en me montrant plus de deux pieds. Je ne saurais imaginer plein un lieu que je vois vide. C’est encore une
ne masse compacte de figures. Si, sur le fond, derrière le père, vous imaginez un plan vertical, parallèle à la toile, et sur le
à transporter sur la toile ; c’est le secret de l’inventeur ; il n’a imaginé son ensemble que d’après un technique qui est le
18 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212
et c’est ce qu’on appelle faire une composition mixte : ou le peintre imagine ce qu’on appelle une composition purement allegor
s principaux. Des personnages que nous connoissons pour des phantômes imaginez à plaisir à qui nous ne sçaurions prêter des pass
iste pas tant à inventer des chimeres ou des jeux d’esprit, qu’à bien imaginer quelles passions et quels sentimens l’on doit don
r sentiment par leurs ouvrages. Il est vrai qu’il paroît impossible d’ imaginer en ce genre rien de meilleur que cette idée élega
d’or. Il faut avoir une imagination plus féconde, et plus juste, pour imaginer et pour rencontrer les traits dont la nature se s
ur ainsi dire, sçavoir copier la nature sans la voir. Il faut pouvoir imaginer avec justesse quels sont ses mouvemens dans des c
19 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »
nt qu’un nombre de mouvements coordonnés relativement minime, on peut imaginer dans une vie sociale mieux réglée, de laquelle on
gues d’actes automatiques. En idéalisant l’hypothèse on irait jusqu’à imaginer une vie humaine devenue entièrement automatique o
ppements, c’est que la réalité psychologique de quelque façon qu’on l’ imagine , est bien un compromis entre deux forces dont l’u
20 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »
caractère. Le premier point est d’avoir une idée du caractère comment imaginer autrement les actes et les paroles du personnage
eau exquis. Si le personnage est imaginaire, vous devrez avant tout l’ imaginer , c’est-à-dire vous en former une image individuel
ité : que l’assemblage très simple des passions et des idées que vous imaginerez , soit bien joint ; et que tout soit lié à une maî
ler et à rendre la complexité de la vie. Mais les caractères une fois imaginés , il faudra les placer dans une action historique
21 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
ses pour lui depuis son enfance. On verra que nous avons commencé par imaginer une rangée de boules, par exemple, puis que ces b
e le nombre abstrait. Mais à ce moment aussi le nombre a cessé d’être imaginé et même d’être pensé ; nous n’avons conservé de l
de compter dans le temps, semble-t-il, plutôt que dans l’espace. Pour imaginer le nombre cinquante, par exemple, on répétera tou
ités fractionnaires, aussi petites et aussi nombreuses qu’on voudra l’ imaginer . Comment diviserait-on l’unité, s’il s’agissait i
s ainsi : ils alignent les sons successifs dans un espace idéal, et s’ imaginent compter alors les sons dans la pure durée. Il fau
la révoquer en doute, si notre conviction n’était faite sur ce point. Imaginez qu’un corps pénètre un autre corps : vous suppose
sens, la conception kantienne de l’espace diffère moins qu’on ne se l’ imagine de la croyance populaire. Bien loin d’ébranler no
inir. Pour mettre cette argumentation sous une forme plus rigoureuse, imaginons une ligne droite, indéfinie, et sur cette ligne u
es états psychologiques, à en former une chaîne ou une ligne, et ne s’ imaginent point faire intervenir dans cette opération l’idé
eux mobiles implique un écart entre le mouvement réel et le mouvement imaginé , entre l’espace en soi et l’espace indéfiniment d
tre eux. Pour définir la vitesse du mobile A au point M, il suffira d’ imaginer un nombre indéfini de mobiles A₁, A₂, A₃, … tous
les mêmes objets, je les désigne constamment par le même nom, et je m’ imagine aussi qu’elles m’apparaissent toujours de la même
22 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 494
près de Gaston de France, Duc d’Orléans, né à Lyon, mort en 1680. Il imagina le premier de donner des Opéra François, à l’imit
tes, aussi rampantes que ses Opéra ; tant il est vrai que le talent d’ imaginer est presque toujours séparé de celui de bien exéc
23 (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Boucher » p. 103
erge est si belle, si amoureuse et si touchante ; il est impossible d’ imaginer rien de plus fin, ni de plus espiègle que ce peti
ean couché sur le dos, qui tient un épi. Il me prend toujours envie d’ imaginer une flèche à la place de cet épi ; et puis des tê
24 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre premier. De l’invention dans les sujets particuliers »
bien la chose. Mais un exemple en ces matières est toujours délicat à imaginer  : on a beau faire, on sent que tout est convenu,
est brune ou blende, si Phèdre a le nez aquilin ou retroussé ; ils n’ imaginent pas le mobilier, ni ne précisent le décor. L’inve
sur les choses analogues. On la conçoit selon son expérience, ou on l’ imagine d’après elle. Mais les idées ne se présentent pas
25 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401
bouderies ; enfin, ma chère, tout finit. On regarde, on observe, on s’ imagine , on croit voir des rayons de lumière sur des visa
avec un certain or qui fait la plus divine étoffe qui ait jamais été imaginée  : ce sont les fées qui ont fait cet ouvrage en se
assurément, dit madame de Montespan ; personne que lui ne peut avoir imaginé une telle magnificence : c’est Langlée, c’est Lan
26 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Boizot  »
alipso, dans l’endroit obscur à côté du Repos de la Vierge de Millet. Imaginez , mon ami ; que la scène se passe à table. On ne r
imbécile d’un artiste, lorsque ayant à caractériser une Calipso, il n’ imagine rien de mieux que de lui faire faire les honneurs
27 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20
sseurs, eût pris pour sujet, comme Homère, la colère d’Achille : je m’ imagine , que son acteur, représentant le prêtre d’Apollon
apparences, on continuait de même jusqu’à la fin. Voilà ce qu’on peut imaginer de plus vraisemblable, en ne supposant, avec Aris
n’y voit rien de Bacchus. » L’embarras est de savoir comment Thespis imagina le premier cette ombre de la tragédie, si les chœ
réable que le cœur humain aime ses sentiments et ses faiblesses. Il s’ imagine donc qu’on veut les flatter ; et il se trouve ins
œuvre. S’il n’a voulu instruire, il a prétendu plaire : et pouvait-il imaginer deux moyens plus efficaces pour y parvenir ? Enfi
28 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »
réel, n’étant pas vécus et ne pouvant pas l’être. Imaginaires, on en imaginera naturellement autant qu’on voudra. Ce que nous al
s en S et en S′ ? Il est évident que rien ne s’y oppose. Nous pouvons imaginer en effet, comme tout à l’heure, que le duplicata
B′, C′, D′ seront bien simultanés entre eux. On peut donc continuer à imaginer , comme par le passé, des coupes instantanées d’un
xiste seul en tant que physicien : celui du système S′ est simplement imaginé . Imaginé par qui ? Nécessairement par le physicie
l en tant que physicien : celui du système S′ est simplement imaginé. Imaginé par qui ? Nécessairement par le physicien du syst
du physicien en S. Comment celui-ci se les représentera-t-il ? Il les imaginera , comme tout à l’heure, expérimentant sur la vites
t au point d’arrivée. Il devra alors expliquer comment ces physiciens imaginés trouveraient à la lumière la même vitesse que lui
e telle sorte que l’expérience réelle en S et l’expérience simplement imaginée en S′ donneront le même nombre pour la vitesse de
nt mathématiquement, ensuite parce qu’il est très difficile de ne pas imaginer selon la seconde quand on pense selon la première
tanéité. Ou, si l’on aime mieux, il y a en M′ un physicien simplement imaginé , n’existant que dans la pensée du physicien en M.
voici, à l’instant même, distincts en N et N′ qui coïncident encore. Imaginons maintenant que Pierre, à l’intérieur de son systè
on résutat est reconnu exact. D’ailleurs, si le spectateur simplement imaginé par moi devenait réel, il se trouverait devant la
aînant à sa suite une nuée de physiciens fantasmatiques, autant qu’il imaginera de vitesses. Voulons-nous alors démêler ce qui es
29 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65
rois côtés et en même temps comme ayant quatre côtés. Nous ne pouvons imaginer une surface comme bleue et en même temps comme ro
actrice, elle joue très bien son rôle ! » — En d’autres termes, on l’ imagine comme désolée et un instant après comme calme ; l
celle de la distance et de la forme. En d’autres termes encore, nous imaginons la sensation tactile particulière qui correspond
us nous représentons la canne comme droite ; en d’autres termes, nous imaginons une sensation tactile différente, celle que nous
ues et incolores ; même dans la rêverie intense, les figures que nous imaginons , les airs que nous fredonnons mentalement, n’ont
produites. Si elle manquait, ces suites seraient la folie ; le malade imaginerait et raisonnerait d’après ses fantômes, comme il im
le malade imaginerait et raisonnerait d’après ses fantômes, comme il imagine et raisonne d’après les objets réels ; le microgr
e geste d’étonnement, le sourire de plaisir, l’accent de colère que j’ imagine  ; la preuve en est qu’ils me reviennent ; si je s
30 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VII »
rsqu’on veut peindre ce que l’on n’a pas vu, lorsqu’on crée, ou qu’on imagine , ou qu’on invente ? Les « semeurs de doute » n’ad
s il n’y a pas que cela, et il faut en prendre son parti : les choses imaginées , quoi qu’on dise, existent en littérature. Tous l
Trécœur, le suicide de Werther, etc., etc., sont des scènes également imaginées . Et les descriptions de Salammbô ! Flaubert n’a c
thèses, ne trouve ma description si mauvaise que parce qu’il la croit imaginée . Il m’a supposé capable d’offrir pour modèle à ce
31 (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121
il plaît au ciel irrité de châtier la terre. Rien de plus difficile à imaginer que ces sortes de figures, il faut qu’elles soien
innocence désarme et à qui la prudence applaudit. étoit-il possible d’ imaginer rien de plus pauvre, de plus froid, de plus plat 
le stile satyrique et plaisant, parce que je m’ennuye d’être triste. Imaginez un enfant qui vient de souffler une grosse bulle.
t sur lui. Cela parle, cela s’entend. C’est l’emble du superstitieux. Imaginez un autre enfant qui s’enfuit devant un essaim d’a
poursuivent. Cela parle et cela s’entend. C’est l’emblème du méchant. Imaginez un attelier de sculpteur en bois. Il a le ciseau
nou comme elle. Cela parle encore et cela s’entend, sans dire le mot. Imaginez un aigle qui cherche à s’élever dans les airs, et
est arrêté dans son essor par un soliveau. Ou si vous l’aimez mieux, imaginez , dans un pais où il y auroit une loi absurde qui
pas déjà dans un de mes sallons précédents. Un peintre italien avoit imaginé ce sujet d’une manière très ingénieuse. Il avoit
oindre sensation sur les autres. Cette merveilleuse composition a été imaginée et commandée par Mr le duc de La Vauguyon. Rare
ance. à la bonne heure. Mais de quoi s’avise cette tête d’oison là, d’ imaginer une composition et de vouloir commander à un art
s que pour juger si une femme qui passe est bien ou mal ajustée, je l’ imagine peinte, et que peu à peu j’ai vu des attitudes, d
32 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361
ents. Un autre passage célèbre est celui qui commence ainsi : « Car imaginez ce que c’est. La Cour… il n’y a ici ni femmes ni
pamphlets, il nous peindra le confessionnal : « Confesser une femme, imaginez ce que c’est. Tout au fond de l’église, une espèc
 Ma brochure a un succès fou, écrivait-il à sa femme ; tu ne peux pas imaginer cela ; c’est de l’admiration, de l’enthousiasme.
dirait à l’autre en style moins poli quelques vérités franches. J’ai imaginé aussi (car c’est mon plaisir d’opposer ces noms à
et contraires), j’ai plus d’une fois, dans le courant de ce travail, imaginé à Paul-Louis Courier un interlocuteur et un contr
ons qui sont vraiment bien faites : il me les donne. » C’est ainsi, j’ imagine , qu’en Grèce, avant l’âge des éloges et des panég
33 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 2, de la musique rithmique » pp. 20-41
s sillabes sur lesquelles on les auroit placées ? Je l’ignore, mais j’ imagine comment on pouvoit donner une valeur certaine dan
celui qui faisoit les gestes, de suivre celui qui recitoit, on avoit imaginé une regle, qui étoit que trois mots valussent un
trop précipité, et le principe qu’ils ont établi est ce qu’ils ont pu imaginer de mieux. " j’ai traduit le mot d’ artifices dont
et, je me contenterai de dire que les anciens ne pouvoient pas même l’ imaginer , parce que leur horlogerie étoit trop imparfaite
34 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245
r nous rappeler un morceau agréable ou intéressant de notre vie, pour imaginer et espérer quelque grand bonheur, pour observer à
able de sentir, de percevoir les objets extérieurs, de me souvenir, d’ imaginer , de désirer, de vouloir, de contracter mes muscle
bon fruit, ou je me délecte à chauffer mes membres au coin du feu ; j’ imagine ou je me souviens, je suis contrarié ou égayé par
s rencontrer de représentation contradictoire, en sorte que l’article imaginé se trouvait affirmé. Pareillement, rien de plus f
ce de M. Métivier, jeune, jolie, fille du concierge d’un ministère, s’ imagina que le ministre la regardait souvent et affirma q
Parmi plusieurs femmes hypnotisées, dit le docteur Elliotson, l’une s’ imaginait qu’elle était de verre, et elle tremblait qu’on n
intervalle de temps, si long et si divisé qu’il soit, nous ne pouvons imaginer un moment où, l’un des deux composés étant donné,
e tirent l’un l’autre à la lumière ; en sorte que nous ne pouvons pas imaginer telle douleur, sans en imaginer la condition qui
re ; en sorte que nous ne pouvons pas imaginer telle douleur, sans en imaginer la condition qui est telle lésion nerveuse, et sa
ns en imaginer la condition qui est telle lésion nerveuse, et sans en imaginer l’effet qui est telle contraction ou telle plaint
35 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295
re, est doué de deux propriétés. D’une part, sitôt qu’il est perçu ou imaginé , il éveille en moi la représentation sensible, pl
un individu d’une autre classe. D’autre part, sitôt que je perçois ou imagine un individu de la classe, j’imagine ce son lui-mê
tre part, sitôt que je perçois ou imagine un individu de la classe, j’ imagine ce son lui-même, et je suis tenté de le prononcer
ure dans son esprit. En d’autres termes, quand il revoit ce chien, il imagine ce son, et, par instinct imitatif, après quelques
ssociations pareilles ; un renard qui saisit un lapin, a certainement imaginé d’avance le cri aigu et sec que pousse le lapin ;
sse le lapin ; un chien de chasse qui entend le rappel d’une perdrix, imagine certainement la forme visuelle de la perdrix dans
es se font de même. Lorsque Oken, rencontrant un squelette de mouton, imagina que le crâne est un composé de vertèbres élargies
nt jusqu’à former un vaste réseau. Mais ce réseau, si agrandi qu’on l’ imagine , n’aura jamais autant de mailles qu’il y a de car
quel s’applique une force, ensuite, par une complication plus grande, imaginer un mobile auquel s’appliquent deux ou plusieurs f
uve que ce mode de mouvement est celui de tous les corps pesants92. —  Imaginons enfin un corps soumis à ce mode de mouvement et,
36 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hebel »
de sentiment, d’horizon, comme La Fontaine lui-même, — n’avait pas. S’ imagine-t -on bien ce qu’aurait été La Fontaine, s’il n’avai
ns le miel du mont Hymette et le vin mis en amphore sous Périclès ? S’ imagine-t -on bien ce qu’un pareil génie, sans réminiscence,
nt reconstituer une poésie avec les mots qui l’ont exprimée, comme on imagine l’effet d’ensemble du collier dont on tient les p
37 (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VIII. La crise actuelle de la Physique mathématique. »
les hypothèses. L’idée la plus ingénieuse a été celle du temps local. Imaginons deux observateurs qui veulent régler leurs montre
ge plus. L’analyse des faits va nous permettre de préciser davantage. Imaginons , par exemple, un excitateur de Hertz comme ceux q
els que soient les mouvements visibles, on aura toujours la faculté d’ imaginer des mouvements hypothétiques qui les compensent.
isfaisantes. Si les charges électriques doublent, il serait naturel d’ imaginer que les vitesses des divers atomes d’éther double
38 (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Allegrain » p. 322
raculeuses vérités de nature dans toutes ces parties ! Comment a-t-il imaginé ce pli au bras gauche ? Il ne l’a point imaginé,
ties ! Comment a-t-il imaginé ce pli au bras gauche ? Il ne l’a point imaginé , il l’a vu : mais comment l’a-t-il rendu si juste
39 (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Falconet » pp. 250-251
figure du Pigmalion, on pouvait la trouver avec du talent ; mais on n’ imagine point la tête de la statue sans génie. Le faire d
egarderais en admiration et en silence. En méditant ce sujet, j’en ai imaginé une autre composition que voici. Je laisse la sta
40 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « J.-K. Huysmans »
uralistes de notre âge ne sont pas des mystiques. Ils doivent même, j’ imagine , faire aux mystiques le grand honneur de les mépr
puissent atteindre, et toujours affamé de sensations nouvelles, il s’ imagine que de prendre la vie à rebours c’est le seul par
mpu par l’ennui, qui engendre toutes les autres corruptions, et qui s’ imagine qu’on peut prendre à rebours la vie, — cette diff
41 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
ense quand on parle du néant. Se représenter le néant consiste ou à l’ imaginer ou à le concevoir. Examinons ce que peut être cet
te. Elle peut, il est vrai, aller de l’un à l’autre, et, tour à tour, imaginer un néant de perception externe ou un néant de per
lusion dont l’absurdité devrait sauter aux yeux, puisqu’on ne saurait imaginer un néant sans s’apercevoir, au moins confusément,
it imaginer un néant sans s’apercevoir, au moins confusément, qu’on l’ imagine , c’est-à-dire qu’on agit, qu’on pense, et que que
est pas sous forme d’image, mais d’idée. On nous accordera que nous n’ imaginons pas une abolition de tout, mais on prétendra que
s, à l’instant même où je fais cette supposition, je me conçois, je m’ imagine veillant sur mon sommeil ou survivant à mon anéan
distincte ou confuse, d’une substitution, et le sentiment, éprouvé ou imaginé , d’un désir ou d’un regret. Il suit de cette doub
ésente la négation comme exactement symétrique de l’affirmation. On s’ imagine que la négation, comme l’affirmation, se suffit à
érence essentielle entre un passé qu’on se remémore et un passé qu’on imagine , il aura vite fait de s’élever à la représentatio
le comme celui de lever le bras. Où en serions-nous, si nous avions a imaginer par avance toutes les contractions et tensions él
mplexe se distingue et se définit. Nous serions fort embarrassés pour imaginer les mouvements inhérents aux actions de manger, d
té, vieillesse sont de simples vues de l’esprit, des arrêts possibles imaginés pour nous, du dehors, le long de la continuité d’
hie des Idées, quoiqu’elle n’ait pas été dégagée aussi explicitement. Imaginons encore un esprit qui se replace le long du deveni
es Idées de Platon à l’intérieur du Dieu d’Aristote. Mais il suffit d’ imaginer le Dieu d’Aristote se réfractant lui-même, ou sim
cette perfection, d’une part, et d’autre part le néant que nous nous imaginons concevoir. Posons donc le Dieu d’Aristote, pensée
ons plus loin. Supposons que cette rapidité de flux devienne infinie. Imaginons , comme nous le disions dans les premières pages d
sibles sur Dieu, c’est-à-dire les monades. Mais nous pouvons toujours imaginer qu’une vue ait été prise d’un point de vue, et il
e de réalité. Et elle est plus près de cette doctrine qu’elle ne se l’ imagine  ; car si, dans la considération de la matière, de
ments d’image informes et finit par obtenir un beau dessin colorié, s’ imagine sans doute avoir produit du dessin et de la coule
le mouvement ». Ayant imité le Tout par un travail de mosaïque, il s’ imagine en avoir retracé le dessin et fait la genèse.   S
42 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre IV. Pourquoi le génie d’Homère dans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. Observations sur la comédie et la tragédie » pp. 264-267
. 1. Horace, dans son Art poétique, trouve qu’il est trop difficile d’ imaginer de nouveaux caractères après Homère, et conseille
comédie : les caractères de la nouvelle comédie à Athènes furent tous imaginés par les poètes du temps, auxquels une loi défenda
43 (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — II »
que la vérité n’a pas de place dans la vie phénoménale, qu’on ne peut imaginer et situer l’idée de vérité qu’en un état d’identi
exclut la vie phénoménale, la loi d’un autre état que nous ne pouvons imaginer et décrire qu’en niant à son sujet faut ce que no
44 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »
up, je n’en revenais pas ; je faisais les plus folles hypothèses pour imaginer comment une femme peut ressembler à un pistolet.
aient des services. Je me souviendrai toujours du bon fou Brian qui s’ imaginait être prêtre, passait une partie du jour à l’églis
emière venue, être admise, à lui rendre de petits services, pouvoir s’ imaginer qu’elle lui était utile, cela lui suffisait. « Mo
e, assise en sa chaise, attachée à cette idée fixe. Elle le voyait, s’ imaginait être avec lui, l’entourant de soins, gouvernant s
it une sorte de folie ménagère, un instinct de ménage contrarié. Elle imaginait son paradis réalisé, se voyait tenant la maison d
rquer. Or, dans sa pensée, ce linge était destiné à la maison qu’elle imaginait , à ce nid en commun où elle eût passé sa vie aux
ener par violence à lui savoir gré de quelque chose. Voici ce qu’elle imagina . Cela n’avait pas le sens commun, c’était cousu d
45 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »
tème de vitesse — v. Tout est à recommencer pour le voyage de retour. Imaginons qu’automatiquement l’horloge du boulet et celle d
mesures attribuées à S′ pour que le physicien en S voie le physicien imaginé par lui en S′ trouver la même vitesse que lui à l
t et celle qui est censée avoir été prise par un physicien simplement imaginé  ; 2° que la forme donnée à cette théorie depuis M
deux événements déterminés A et B… Entre ces événements nous pouvons imaginer dans l’Espace-Temps une infinité de lignes d’Univ
e système de référence supposé qu’adopterait l’observateur simplement imaginé . Déjà fantasmatique est cet observateur. Doubleme
i du physicien réel, que les autres sont seulement ceux de physiciens imaginés , qu’on avait cherché un mode de représentation co
atable, seul Temps réel — et les Temps de tous les autres, simplement imaginés et fictifs. Le physicien avait le droit d’effacer
46 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203
nnête personne qui a tant fait que d’aimer et de le dire, ne doit pas imaginer qu’elle puisse jamais cesser d’aimer ; vous ne m’
: Présentement que cet obstacle est levé, lui disait Lassay, vous en imaginerez d’autres… Vous n’aimez qu’à penser et à imaginer…
it Lassay, vous en imaginerez d’autres… Vous n’aimez qu’à penser et à imaginer … Notre plus grand ennemi est votre esprit… — Il y
il ne peut pas souffrir que deux personnes parlent bas ensemble, il s’ imagine que c’est de lui et contre lui qu’on parle… Dans
soit nécessaire qu’ils les aient. Dans les affaires, chacun pense et imagine pour eux, ils n’ont qu’à prendre le bon parti ; e
ble. Les cabales de leurs petites cours et de leurs domestiques qui s’ imaginent qu’on leur veut ôter des choses qui leur paraisse
47 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »
des phrases. Mais Emma Bovary entend que l’amour absolu, tel qu’elle imagine l’éprouver, tel qu’elle imagine l’inspirer, produ
ntend que l’amour absolu, tel qu’elle imagine l’éprouver, tel qu’elle imagine l’inspirer, produise ses derniers effets ; elle v
ouscrit. Mis aux prises avec cette nouvelle réalité, son pouvoir de s’ imaginer autre qu’elle n’est trahit encore son impuissance
elle eût su ne le mettre aux prises qu’avec d’autres signes également imaginés par elle, si elle se fût gardée de le commettre a
la domine, Emma Bovary se conçoit différente de ce que la voici, elle imagine un nouveau personnage aux exigences duquel elle i
pourra donner la preuve de son pouvoir de connaître sans limites. Il imagine donc l’Être avec ses lois, selon le vœu de sa pré
48 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre V. Les figures de lumière »
et égales entre elles. Regardant maintenant le système au repos, imaginons qu’il se meuve avec une vitesse v. Quelle en sera
ut considérer comme équivalents tous les Temps conventionnels par lui imaginés . Il est devant la figure BOA : il perçoit une cer
t mathématiquement substituables. N’empêche que d’un côté il y a de l’ imaginé , du pur possible, tandis que de l’autre côté c’es
ue la ligne de lumière s’allonge, tout en restant elle-même, quand on imagine en mouvement et qu’on laisse pourtant au repos le
49 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre III. Soubrettes et bonnes à tout faire »
l’a volée et maquillée, cette idée ; mais je ne l’ai pas reconnue. Il imagine un peintre qui cessa de peindre pour une raison n
un brave garçon, et qui s’attendrit devant les beaux spectacles. « S’ imagine-t -on — s’écrie-t-il avec des larmes dans la voix —
les. « S’imagine-t-on — s’écrie-t-il avec des larmes dans la voix — s’ imagine-t -on Victor Hugo prenant des mouchettes pour couper
50 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Julliart » pp. 176-177
s doivent être touchés fortement, qu’il y a une certaine poésie à les imaginer selon la nature du sujet, sveltes et élégans, ou
er la chaumière, le troupeau, et le berger entraînés par les eaux ; à imaginer les scènes de commisération analogues à ce ravage
51 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 6, de la nature des sujets que les peintres et les poëtes traitent. Qu’ils ne sçauroient les choisir trop interressans par eux-mêmes » pp. 51-56
figures. Qui n’a point entendu parler de cette fameuse contrée qu’on imagine avoir été durant un tems le sejour des habitans l
affliction qui s’en empare, que les restes d’une joïe expirante. On s’ imagine entendre les reflexions de ces jeunes personnes s
52 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la comédie chez les Anciens. » pp. 25-29
le, un fils amoureux de la personne que son père veut épouser, et qui imagine des ruses pour arriver à son but ; c’est une fill
connaissance plus étendue des principes de ce bel art, et des moyens imaginés pour varier l’instruction et les amusements que l
53 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392
l’intelligence qui l’a créé, et qui a décidé de son arrangement, pour imaginer la perfection où la nature est capable d’arriver
les le sont, ils ne peuvent en prêtant à la nature les beautez qu’ils imaginent , l’annoblir dans leurs inventions, autant qu’elle
54 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »
L’éveil de l’imagination produit à peu près les mêmes effets. Si je m’ imagine un interlocuteur ou un auditoire, alors aussi ma
e, il faut et il suffit qu’elle nous intéresse ; or le drame que nous imaginons peut nous intéresser faiblement : il n’est souven
araît la nôtre, la présence du tactum buccal, plus ou moins nettement imaginé , selon que le son intérieur est plus ou moins for
sie, comme Apollon. Quand la poésie est personnelle et que le poète n’ imagine pas parler à autrui, mais se parler à lui-même, —
gé, mais l’intention rebelle était évidente et digne de châtiment ; j’ imagine volontiers qu’alors, pour avoir le dernier mot so
n’aura pas l’air de s’adresser à quelqu’un d’absent ; en effet, il n’ imagine pas un interlocuteur ; il dit sa pensée tout haut
c cette image, le son spécifique. Si c’est un de mes semblables, je m’ imagine lui parler, et il est difficile que je le suppose
ifficile que je le suppose à la fois attentif et silencieux, que je n’ imagine pas une réponse conforme à ses idées et à son car
a cherchent, je le vois ; et ils me montrent l’état de ton âme : tu t’ imagines être en présence d’Andromaque et lui parler avec
at, sans doute, ne peut bien préparer une cause dans son cabinet sans imaginer le tribunal auquel sa plaidoirie doit s’adresser.
écria-t-il. Et si vous songez que fichtre est ici un équivalent, vous imaginez aisément la stupeur du public. » (Sarcey, feuille
55 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée » pp. 300-314
de la langue des Mexicains le même génie d’observation qui lui a fait imaginer sa grande échelle des hauteurs atmosphériques, d’
ophes qui, dans leurs méditations, sont partis de ces termes, se sont imaginé créer ce que l’âme humaine y avait placé sans le
antes de l’essence même de la musique primitive ; c’est ainsi qu’on a imaginé d’établir en théorie que l’homme avait pu fonder
56 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »
le point de départ étant donné, elle raisonne à merveille. Il va donc imaginer un autre grief pour le combiner habilement avec l
mme vous ont des droits naturels sur une âme comme la sienne. « Ayant imaginé , Monsieur, qu’après avoir demeuré quelque temps o
mort. On a beau être sage et se dire que l’homme est fou, on ne se l’ imagine jamais aussi fou et d’une manière aussi singulièr
et par ses amis, elle fit dans Paris l’effet d’une bombe qui éclate. Imaginez l’émotion et le coup de théâtre. Écoutons un témo
illeurs que moi ; comme la plupart étaient inédites ou peu connues, j’ imagine qu’on aura pris, à les lire, quelque chose du pla
57 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »
risonnant, installé dans le ménage qu’il contrefait et qu’il parodie. Imaginez M. et madame Denis transportés dans l’alcôve de l
imerose, mais son amour tient de l’hydrophobie et de l’hystérie. On n’ imaginerait pas autrement un convulsionnaire amoureux. Il sou
ais. Il faut avouer que Séraphita choisit étrangement son Séraphitus. Imaginez la Laure de Pétrarque invitant à des sonnets plat
pour sauver Jeannine, pour la réhabiliter en bonne et due forme, elle imagine de la marier à ce cocodès, lequel expiera, par ce
tte proposition incongrue : ce n’est pas assez, il devrait ruer. Vous imaginez -vous un fils de famille épousant une fille-mère,
58 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48
de geste, vous entrez dans ce rêve, vous y écoutez, vous y causez. N’ imaginez point qu’il s’agisse d’entretiens mystiques, M. M
ité d’autres conceptions, symbolisations psychologiques (dont on peut imaginer la hiérarchie) supérieure ou inférieure d’un même
il ne serait qu’estimable ; mais par là il est le Maître. Un ironiste imaginait une fable, dont l’idée était : « Le jour de fête,
cte. Pour l’Anthologie, je suis sûr que nous ne la comprenons pas. On imagine une série de petits poèmes gracieux, précieux, ou
59 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Doyen  » pp. 153-155
y est, et le jugement viendra sûrement. Ce peintre sait ordonner, et imaginer . Sa machine est grande. Ses figures se remuent. I
t plus grands que nature ; mais les dieux sont d’une stature immense. Imaginez qu’Apollon fait en quatre pas le tour de l’horizo
60 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74
tte idée, mais l’effroi que leur inspirait la divinité telle qu’ils l’ imaginèrent , commença à ramener l’ordre parmi eux. Hobbes ne
erstition pleine de terreurs, ils y rapportent tout ce qu’ils peuvent imaginer , voir, ou faire eux-mêmes. 35. L’admiration est f
songes de fait, sans doute, mais vérités d’idées, puisque le public n’ imagine que ce qui est analogue à la réalité. Qu’on y réf
des fables. Le premier nous montre le penchant naturel du vulgaire à imaginer des fables et à les imaginer avec convenance. — L
montre le penchant naturel du vulgaire à imaginer des fables et à les imaginer avec convenance. — Le second nous fait voir que l
. Cet axiome est une règle importante de notre mythologie. Les fables imaginées par les premiers hommes furent sévères comme leur
première loi agraire qui ait existé, et la nature ne permet pas d’en imaginer , ni d’en comprendre une qui puisse offrir plus de
61 (1714) Discours sur Homère pp. 1-137
es, ne presente une vérité ; et je ne crois pas qu’il soit possible d’ imaginer une action, qui malgré qu’on en ait, ne soit susc
’intérêt est suffisamment établi ; et il n’étoit gueres possible d’en imaginer un plus considérable. Heureusement la renommée le
eurs qu’Homere ait une idée fixe de cette premiere cause. Tantôt il l’ imagine nécessaire et immuable, puisque toute la supérior
évoir avec douleur des événemens qu’il ne peut empêcher : tantôt il l’ imagine variable et dépendante ; puisqu’il avance en plus
ssent point Achille par l’iliade, et qui sur une fable plus connuë, l’ imaginent invulnérable, au talon près, trouvent ridicule qu
ù l’homme joüissant innocemment des vrais biens, n’avoit point encore imaginé ces fausses grandeurs, ni ces fausses richesses d
u lieu que souvent elle est diffuse et insipide. Il étoit le maître d’ imaginer les circonstances pour les assortir au fait princ
ipe qui doit guider un poëte dans le choix des circonstances. Il peut imaginer à son gré des faits propres à exciter l’admiratio
blance. Ainsi ne suffiroit-il pas dans un poëme que l’action fût bien imaginée , que ses différentes parties fussent rangées dans
pression d’Homere, transportons-nous à deux mille ans dans l’avenir ; imaginons -nous que nous parlons une nouvelle langue, et que
contre l’opinion vulgaire qui ne leur fait pas assez d’honneur. On s’ imagine d’ordinaire que la fleur de l’esprit et de l’imag
sont la plûpart juges et parties. Les poëtes fiers de leur talent, s’ imaginent que la prose ne peut atteindre à l’expression et
la difficulté de rendre les choses telles qu’elles sont, conduiroit à imaginer la maniere dont elles doivent être. C’est du moin
en est l’ouvrier ; les objets y sont tellement multipliés, qu’à peine imagine-t -on que le bouclier les pût contenir distinctement
bleaux que nous avons vûs en France depuis quelques années. J’ai donc imaginé un bouclier qui n’eût point ces défauts. Je n’y p
Hecube le conjurent de rentrer, par tout ce que l’amour paternel peut imaginer de plus touchant ; il demeure inflexible, et il n
62 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89
e faire une idée de cette foule qui occupe le côté gauche du tableau, imaginez vue par le dos, accroupie sur les dernières march
onne les expressions, le mouvement, les passions, à la nature qu’il a imaginée et choisie. Conservez aux figures de son tableau
aractère tranquille, ferme, immobile, grave, froid et composé, ne les imagine beaucoup plus grands. La tranquillité, la fermeté
écoute en silence. Peut-être même celle-cy est-elle plus difficile à imaginer , et imaginée, plus difficile à rendre. Ce ne sont
lence. Peut-être même celle-cy est-elle plus difficile à imaginer, et imaginée , plus difficile à rendre. Ce ne sont pas les morc
63 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220
ées les unes vers les autres. Le reste est du paysage. Tout est bien imaginé , bien ordonné, les figures bien placées, les obje
onc ?… voyez, Monsieur Le Prince, quand on est obscur combien on fait imaginer et dire des sotises. J’ai dit que la tête de la f
au de la bonne aventure, et qui est si richement, si noblement vêtue, imaginez un de nos cent-suisses, et vous sentirez tout le
tes-là ferait à merveille la parade d’une assemblée consulaire ; on n’ imaginerait jamais un grain de cervelle dans toutes ces têtes
tique, la peinture et la sculpture s’en iraient bientôt en décadence. Imaginez en un tas à vos pieds toute la dépouille d’un eur
64 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274
es toutes celles où un homme en menace ou en tue un autre) mais qu’on imaginât quelque trait de générosité, quelque sacrifice de
tableau, d’une grande vigueur. La fabrique à droite bien variée, bien imaginée , de Bel effet. Les figures, sur la langue de terr
é, qui tend une corde à un malheureux qui se noie. Voilà qui est bien imaginé . Sur une avance au pied du rocher, un autre homme
; et sous le précédent (la pitié). Voilà les scènes qu’il faut savoir imaginer quand on se mêle d’être un paysagiste. C’est à l’
s pas vu le premier. scène champêtre éclairée par la lune. du même. Imaginez à gauche une grande arcade ; sous cette arcade, d
65 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Stéphane Mallarmé »
mation après grief, une virgule après s’orne, une après obscur  et, j’ imagine , un point final. Et maintenant voici la traductio
e l’espère du moins) absolument clair pour M. Stéphane Mallarmé, il s’ imagine qu’il en est de même pour nous, que nous rétablis
66 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
de vertu qui lui est dû. Sa seconde pensée est de le concevoir, de l’ imaginer et de le définir dans les termes les plus sublime
est la seule approximation du vrai ; quand on ne peut pas prouver, on imagine . IV Les philosophes de l’Inde sont spiritua
ns l’économie divine de son plan parfait. Nous aimerions mieux rêver, imaginer et croire que l’homme fut plus doué et plus accom
i dans sa jeunesse que dans sa caducité ; nous aimerions mieux rêver, imaginer et croire que l’homme, encore tout chaud sorti de
ture s’inclinait d’admiration et d’amour. Nous aimerions mieux rêver, imaginer et croire que l’homme, à cette époque, doué d’une
s mémoires confuses de son état primitif. Nous aimerions mieux rêver, imaginer ou croire que cette même liberté qui le fit décho
le bonheur et dans l’immortalité. Nous rougirions surtout de rêver, d’ imaginer et de croire que Dieu, comme un ouvrier impuissan
radiction, qui ne peut être qu’apparente. Il pense, il conjecture, il imagine , et il conclut. Que conclut-il ? un mot qui l’écr
67 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356
nté ; qu’on attribue au moi divers pouvoirs, celui de sentir, celui d’ imaginer , celui de penser, celui de vouloir ; cela est per
et sous des mots pareils ; on veut dire simplement que cet être sent, imagine , pense, veut, et que, si les choses restent les m
ne, pense, veut, et que, si les choses restent les mêmes, il sentira, imaginera , pensera, voudra. Quand on dépasse cette proposit
pendant l’empire avoué ou dissimulé de la philosophie scolastique, on imaginait , sous les événements, une quantité d’êtres chimér
68 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »
songeant à la fois à un dehors qu’il a seul aperçu et à une âme qu’il imagine , il montre en Sonia souillée, simple et calme en
sens portent sans cesse des impressions discontinues, sera en peine d’ imaginer l’idée de développement, soit dans un récit, soit
ar les sens seuls apprennent peu de chose en psychologie réelle, mais imaginées , et imaginées à l’image de leur auteur. Celui-ci,
uls apprennent peu de chose en psychologie réelle, mais imaginées, et imaginées à l’image de leur auteur. Celui-ci, comme tous le
69 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XII. MM. Doublet et Taine »
r les premières évolutions de son esprit individuel, M. Doublet s’est imaginé que l’histoire de l’intelligence était écrite en
i fait partie de l’homme cependant. Oui, cela est curieux, car nous n’ imaginons pas que, pour un esprit comme celui de M. Doublet
me tous les philosophes qu’il accuse justement de pusillanimité, il s’ imagine , — idée vulgaire ! — comme tous les philosophes,
70 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Guarini, et Jason de Nores. » pp. 130-138
infatués d’Aristote, qui discutent tout & ne sentent rien, qui n’ imaginent pas qu’on puisse laisser jamais les règles &
ncompréhensible. Ce poëte, devenu fou de sa qualité de gentilhomme, s’ imagina qu’il étoit déshonoré pour avoir composé des vers
71 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
le, ne chantèrent que des faits réels. Les romanciers du même temps s’ imaginaient écrire des histoires véritables, et le Boiardo, l
bile, imaginable, dans Térence) ; ils disent comminisci pour feindre, imaginer  ; commentum pour une fiction, et en italien fanta
72 (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458
de sa propre vie ? à cela se joignit pour me déterminer, le bonheur d’ imaginer des circonstances propres à étendre l’action, en
t assez à un peintre pour un tableau, au lieu que le poëte a besoin d’ imaginer des circonstances qui multiplient, pour ainsi dir
’est proposé d’exciter dans les coeurs. C’est dans cette vûë que j’ai imaginé l’amour d’Antigone et de Misaël. Ce nouveau dange
ux personages. Le coeur n’est point esclave des regles que l’esprit a imaginées sans son aveu, et il ne lui coûte rien de se fair
ettre en recit comme des parties essentielles de l’action. Qu’on ne s’ imagine pas aux réflexions que je fais sur ces regles, qu
ttention au voisinage des lieux et à l’interruption des actions qu’on imagine , sans y penser, d’une plus grande étenduë ; ajout
de son sacrifice ; les circonstances que je raconte sont difficiles à imaginer , et elles ont le défaut du romanesque. Ce n’est p
ncore faire attention à l’importance des intérêts. Une situation bien imaginée dans ce genre est d’un si grand effet, qu’avant q
pinion qu’il a conçuë de Rodogune ne lui permettent pas non plus de l’ imaginer criminelle, et il aime mieux s’exposer à la mort
ncts ne sont pas de la nature, et que c’est le préjugé seul qui les a imaginés  : mais laissons-les démontrer ce qu’il leur plair
Titus craint de blesser les romains, en épousant une reine. Elle va s’ imaginer follement que Titus est jaloux d’Antiochus qu’ell
ce rôle, les retranche quelquefois pour s’épargner une honte où il s’ imagine avoir part ; tant il est vrai que l’imitation ne
et c’est ce que je sous-entens presque toûjours dans les regles que j’ imagine pour la perfection de la tragedie. Je passe à pré
es sur lesquelles il fonde son succès. C’est de là qu’il part ; et il imagine ensuite ce qui doit être dit ou fait pour parveni
e à mes spectateurs, si j’avois perdu du tems à les détailler. Qu’on imagine un moment qu’Alphonse demeure inflexible aux circ
sa femme et son fils ? Racine n’a pas senti la contradiction ; il n’a imaginé , sans doute, qu’après coup, le privilége du templ
e, les ames les plus innocentes. Eh quelle étoit l’idée des anciens d’ imaginer dans les actions humaines des crimes indépendans
uprès d’un génie si rare ; et si l’on m’en croit, on sera bien loin d’ imaginer que j’aye voulu lutter à cet égard contre un si g
bitude des acteurs mêmes qui n’en representent pas d’autres. On s’est imaginé , car de quoi la force de l’habitude ne fait-elle
reté de trouver dans sa langue de quoi exprimer heureusement ce qu’il imaginera de sublime et de pathétique. Voici enfin un derni
’ont pas. N’y a-t’il pas des écrivains qui ont assez d’invention pour imaginer de grands desseins, assez de génie pour les bien
la tragédie. Cependant un novateur s’avisa de penser autrement : il s’ imagina que des tragédies en vers, simplement recitées, p
tes mesures. Quelques-uns ont employé la rime ; d’autres ne l’ont pas imaginée , où l’ont dédaignée. Le caprice y a eu bonne part
nt jamais achevés. J’ai remarqué une seconde illusion : c’est qu’on s’ imagine souvent sentir dans les vers de la poësie qui n’y
73 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jammes, Francis (1868-1938) »
e est locale. La nature est pour lui ce qu’il sent de la nature. S’il imagine , il laisse voir qu’il imagine, s’il se souvient,
ur lui ce qu’il sent de la nature. S’il imagine, il laisse voir qu’il imagine , s’il se souvient, il indique qu’il se souvient.
74 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138
siècle passé. Il a de la force et de l’austérité dans sa couleur. Il imagine des choses frappantes. Son imagination est pleine
pelons-nous les vers que Corneille a mis dans la bouche de Polyeucte. Imaginons d’après ces vers la figure du fanatique qui les p
75 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »
 ! Le Napoléon de Béranger a gardé plus de croyants que je ne l’eusse imaginé . Quelles sont donc les choses inouïes et scandale
le lieutenant d’artillerie et l’empereur. C’est un géant immobile. J’ imagine pourtant qu’il dut subir, dans une certaine mesur
lanète qui vous sert d’habitacle et que vous reflétez. Vous ne pouvez imaginer d’autres conditions de vie que celles qui vous on
nivers. Ce monde vous paraît mauvais ; et cependant vous ne sauriez l’ imaginer autre qu’il n’est, à moins de l’arrêter dans sa m
nconnue ? Cela signifie proprement qu’il nous est fort difficile d’en imaginer une plus belle que la flore terrestre  Faustus et
ier paradis qui n’est qu’une terre sans intempéries. Il ne pouvait en imaginer un autre et n’en avait nulle envie. Si leur volup
76 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
ge imitateur d’Homere, soutint mieux que lui la majesté des dieux, et imagina un héros, je ne dis pas plus agréable, mais plus
arti pour l’ode, et qui lui donnent le premier rang dans la poësie, s’ imaginent qu’elle ne doit chanter que les loüanges des dieu
vail humain, mais comme la révélation de quelque muse. Pour moi, je n’ imagine qu’une raison de la différence dont il s’agit ; c
de pensées nouvelles, et que depuis que l’on pense, l’esprit humain a imaginé tout ce qui se peut dire. Je trouverois aussi rai
galer. J’ai mieux aimé, pour faire au moins quelque chose de nouveau, imaginer quelques fictions du genre de celles d’Anacréon,
is une, où je souhaite d’être tout ce qui plaît à une maitresse que j’ imagine exprès pour cela ; car sans maitresse, le moyen d
77 (1901) Figures et caractères
e, ne pas écrire. J’entends par là que les poètes sont plus propres à imaginer qu’à quoique ce soit d’autre. Ils sont plutôt con
surexcitée par la solitude, était prodigieuse. Je lisais un peu et j’ imaginais beaucoup. Ne sachant rien, il fallait tout tirer
lexible et de gracieux. Son esprit orageux lui doit ses éclaircies. J’ imagine qu’à ce beau livre de la Mer, qu’ils écrivirent e
e, la fraternité des peuples, mais dans cette union théorique dont il imaginait l’avenir de lumière et de paix, il respectait l’e
e de Vigny. Les torts de son orgueil et de sa hauteur sont probables. Imaginons -le, d’après le souvenir qui est resté de lui, ave
e Sue aurait pu, à la rigueur, composer les Misérables et la Landelle imaginer les Travailleurs de la Mer. Leur beauté leur vien
ciprocité avec tout, il restera à Stéphane Mallarmé la gloire d’avoir imaginé cette union de deux arts en un seul pour en créer
attendais pourtant beaucoup du centenaire de Balzac. C’était le cas d’ imaginer quelque commémoration grandiose. Voilà un écrivai
statue traditionnelle est prête ; mais tout cela n’est point ce que j’ imaginais . Il y avait là, pourtant, un beau prétexte à nous
entre eux. Le cas de Beaumarchais était assez spécial pour que chacun imaginât peu de chances de s’y trouver jamais. Il y avait
ajouter ce qu’elles ne disent point, et, en celle d’un Beaumarchais, imaginer ce qu’une vie diverse, mouvementée, aventureuse c
le pensait Chénier. Une esthétique s’y indique. Nous y voyons qu’il n’ imaginait guère la Beauté sans la Naïveté, et il entendait
s-Pareil, le Brusque, le Fortuné, le Sceptre ou le Parfait, et il les imaginait montés par Jean Bart, Duquesne ou Tourville en le
r apprendre d’eux quelques-uns de ces détails précis qui aident à les imaginer . Que saurions-nous de l’officier qui commandait l
que de ses maux véritables. Son tort est d’être inférieure à ce qu’on imagina d’elle. On en exige quotidiennement, ce qu’elle n
à outrance. Byron poète et Trelawnay conteur s’apparentent. Il faut s’ imaginer quels durent être dans la bouche du corsaire ces
ux du globe. Malade, un empereur lui a télégraphié ses sympathies. On imaginerait volontiers à de pareils témoignages quelque patri
nt à eux-mêmes ; pour cela il leur suffit de se laisser voir vivre. N’ imaginez point le Livre de la Jungle comme l’œuvre d’un Mi
t donne une actualité vraiment inattendue. Le conteur n’eut point osé imaginer à son récit l’épilogue réel dont les journaux ang
t ce peuple unanime en ce sentiment fondamental. Il ne faudrait pas s’ imaginer pourtant une Angleterre entièrement mercantile et
e nécessaire, rendez à cette maison ses bruits discrets et familiers. Imaginez des voix parlant dans les chambres hautes, une po
train, mais le nom seul de Mansart, qui en fut l’architecte, permet d’ imaginer aisément ce qu’il devait être. Il date, en effet,
tte. Louis de Bavière visita, dit-on, Paris, en simple étudiant, et j’ imagine qu’un des désirs de l’empereur Guillaume II serai
us invite à être seuls, c’est-à-dire en face de la fiction que chacun imagine de soi-même, véridique en son propre miroir, appa
et les arabesques sophistiques ; ils tiennent plus à se savoir qu’à s’ imaginer , aussi je suppose que pour eux les murs du réduit
mais légère. Psyché la frôle de son aile et elle se dissipe. Comme j’ imagine bien ce logis intérieur où chacun peut passer une
que et douce illusion, le dépositaire des pensées de ceux qui se sont imaginés et de ceux qui se sont connus. On y trouve tout c
besoin de se connaître, le besoin au moins de s’entrevoir. Le poète s’ imagine , le rêveur se songe, tout homme se lit, mais la d
vre. La lampe est allumée, le silence est propice et chacun de vous s’ imaginera lire pour soi, d’ailleurs c’est à peine une voix
oie de l’instant, le sable du sablier ! On n’existe qu’autant qu’on s’ imagine et c’est en nous que réside notre éternité.   Mes
oser à l’écrivain la servitude de l’observation et réduire le droit d’ imaginer à l’imitation textuelle de la vie. Les romanciers
Sa poésie à lui, Verlaine, fut toute personnelle et individuelle. Il imagine peu. Nulle fiction. Être vrai. Être lui-même. Se
78 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »
et philosophiques ; il les a bues avec l’air qui l’entoure, mais il s’ imagine qu’elles lui appartiennent, et il les exprime com
ais y réussir par des années de marche isolée sur ma route solitaire. Imaginez -vous maintenant une ville comme Paris où les meil
ent offrir de plus remarquable est accessible chaque jour à l’étude : imaginez -vous cette ville universelle, où chaque pas sur u
e coin de rue s’est déroulé un fragment d’histoire. Et encore ne vous imaginez pas le Paris d’un siècle borné et fade, mais le P
79 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Joseph Scaliger, et Scioppius. » pp. 139-147
endeur de la race Scaligérienne. Tout ce que l’orgueil en délire peut imaginer d’extravagant & de chimérique en fait de géné
. Le plus grand service qu’il ait rendu à la littérature, est d’avoir imaginé le premier une chronologie complette & méthod
80 (1761) Salon de 1761 « Peinture — M. Pierre » pp. 122-126
solitude, et la chute du jour. Voilà, mes amis, ce qu’il faut savoir imaginer et exécuter, quand on se propose un pareil sujet.
leau, que du site, que du paysage, que du local ; mais qui est-ce qui imaginera le caractère et la tête de Paris ? qui est-ce qui
81 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220
ls furent les premiers rois. Ce qui le prouve, c’est que les poètes n’ imaginèrent pas autrement Jupiter, le roi des hommes et des d
d’un seul, peut-on, en embrassant tous les cas humainement possibles, imaginer d’une autre manière comment le pouvoir civil se f
ls prennent le mot peuple dans un sens moderne, parce qu’ils n’ont pu imaginer les sévères aristocraties des âges antiques ; de
ous sommes obligés de traiter ici, fut bien différent de celui qu’ont imaginé les philosophes, imbus de leurs préjugés sur la s
ts des peuples affligés ; les philosophes en raisonnent, les poètes l’ imaginent , mais la nature des sociétés ne permet pas d’espé
82 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
déjà émoussés par l’usage, iront en nous moins profondément. Comment imaginer un faisceau plus serré d’influences que celles qu
aux puissances destructrices qu’enferme l’instinct d’amour, tel que l’ imaginait le père d’Atala, c’est seulement hommage aux gran
rité et Don, termes égaux, réciproquement convertibles. On ne saurait imaginer plus exacte correspondance entre la réalité préci
tre intime sensibilité, et d’ailleurs comment les pourrions-nous même imaginer , si à quelque degré déjà cette concordance ne nou
s stigmatise leur beauté… celles-là surtout qui, seulement amantes, n’ imaginent pas, les malheureuses, d’autre raison de vivre !
omme, un peu mécontent de son sort, qui ne se soit mille fois plu à s’ imaginer une autre vie que celle dont il est redevable au
ntes extrêmes de la volupté. Par-delà cet épisode, on ne saurait rien imaginer qui demeurât du domaine littéraire. C’est peu que
lle réplique aussitôt vient s’inscrire sous notre plume ? Un instant, imaginons par contraste que se trouve restreint à la littér
ps existé, aujourd’hui même il existe encore plus d’Augustins qu’on n’ imagine  : « Un jeune homme, fervent chrétien, rencontre u
te épithète : vivantes. — Car il ne s’agit pas ici d’êtres abstraits, imaginés pour mettre une thèse en valeur. De l’un à l’autr
rvir à l’édification morale de qui la voit ou l’entend, on ne saurait imaginer tableau plus propre à détourner du mal sacré deux
t aux œuvres, je me suis interdit d’en rien rechercher. Pourtant je l’ imagine , je la restitue assez bien, et même j’accepterais
le contraire même de la vie. Rien de pareil chez l’auteur de Sapho. J’ imagine qu’un long sommeil de vingt siècles ait appesanti
e douceur ardente et contenue elles esquissèrent le geste par où nous imaginons qu’elles furent infiniment sensibles à qui les su
nsation. Une telle poésie serait impossible en terre germanique, et j’ imagine qu’elle doit paraître incompréhensible à ceux qui
cul se fait, plus cette équation apparaît légitime. 8. On ne saurait imaginer deux talents plus divers que Mme de Noailles et M
83 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
squisse. Encore faut-il qu’ils aient cette esquisse. Ils ne sauraient imaginer à vide, sans aucune figure qui serve de soutien e
ands effets de lumière et les valeurs relatives des tons, Corot avait imaginé tout un système de signes : un cercle pour la ple
le, et vous croirez alors, par une illusion inverse de la précédente, imaginer seulement ce que vous percevez en réalité (ex. :
rantes qui se détachent à peine sur le fond et fassent l’effet d’être imaginées plutôt que perçues ; dans l’interprétation de la
olique que dans le cas le plus élémentaire qu’il nous soit possible d’ imaginer . Ainsi nous nous avancerons pas à pas, tâtant le
nt une porte de l’air, et l’artiste qui voudrait le figurer tel que l’ imagine le poète, secouant sur les toits « son tablier pl
osition allégorique est assez accessible ; je ne suppose pas que pour imaginer ce symbole le sculpteur ait eu besoin de se mettr
trouver l’équivalent d’une chose dans tous les ordres de la nature, d’ imaginer toutes les métempsycoses. … J’ai d’abord été da
liques, se les traduit à lui-même par la parole intérieure. Il ne les imagine pas seulement, il les pense ; il pense aussi aux
littérale, un sens figuré, pourquoi ne pas aller plus loin, et ne pas imaginer des figures qui pourraient recevoir plusieurs int
tre, certaines compositions et décorations symbolistes. Ont-elles été imaginées en rêve ? Ou bien faut-il croire que l’artiste n’
. Dans la nature est toute beauté. En dehors d’elle, que pouvons-nous imaginer qui ne soit discordant, banal et faux ? Si nous c
ages, vous en arriverez à toujours refaire le même paysage. Essayez d’ imaginer des attitudes, des jeux de physionomie, vous reto
s que le réalisme était l’enfance de l’art. On estime donc qu’avant d’ imaginer les choses l’artiste a dû commencer par les figur
que ne l’était le modèle consulté par l’artiste ; certaines figures, imaginées par nos peintres, ont une beauté saisissante que
ssociation des tons est donc une trouvaille de coloriste, un artifice imaginé pour donner à l’œil des sensations inédites. Les
t cela est trop minutieux pour pouvoir être enseigné, il faut qu’on l’ imagine de soi-même, an cours de l’exécution ; et l’on n’
thèse, image concrète, animée, vivante, qui se composait d’elle-même. Imaginez un animal quelconque, un cheval par exemple : vou
quand bien même les souvenirs vous feraient brusquement défaut pour l’ imaginer dans la position nouvelle où l’amène votre rêveri
and on a épuisé toutes les variations possibles sur ce motif, Lysippe imagine de faire reposer le pied sur un support, et c’est
e de la figure humaine. Certains artistes ont une aptitude spéciale à imaginer des physionomies. Cette aptitude rentre, si l’on
rentre, si l’on veut, dans celle que nous venons d’étudier ; comme on imagine un corps on peut imaginer un visage ; les mêmes c
s celle que nous venons d’étudier ; comme on imagine un corps on peut imaginer un visage ; les mêmes conditions semblent requise
blème de l’expression. Mais il est singulièrement malaisé à résoudre. Imaginer une figure d’homme ou de femme qui soit vivante,
expression. Elle doit exister à un degré éminent chez ceux qui savent imaginer des figures douées d’une vie intense et d’une vér
et cette représentation nous aide, peu importe comment ni pourquoi, à imaginer l’expression de figure qu’il doit avoir. On procé
nes formes, qui nous fait aimer ces formes, mais ne nous les fait pas imaginer . Ici encore vous pouvez faire une expérience. Ess
st donc beaucoup plus compliqué que nous ne l’avons cru d’abord. Pour imaginer un corps humain d’une beauté parfaite, il ne suff
Plus riche sera ce trésor d’observations, plus il leur sera facile d’ imaginer une beauté accomplie. Je trouve encore à cette va
e, surtout si ce modèle est remarquable à quelque titre, aura peine à imaginer autre chose. Cette unique image se grave profondé
veut créer, lui aussi, de la beauté. Ambition téméraire ! Que peut-il imaginer de nouveau ? Poursuivant le même but que les anci
e la répétition. Par une idée vraiment surprenante, les Égyptiens ont imaginé de dresser côte à côte plusieurs exemplaires d’un
s d’une originalité surprenante, que l’artiste n’eût certainement pas imaginés à tête reposée, par l’effort de la pensée lucide.
! Dans cette simple tendance à déconcerter les lois de la nature pour imaginer des êtres monstrueux, il y a quelque chose de mor
84 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
la mémoire. Étant en pleine activité d’esprit, faites un effort pour imaginer quelque chose : vous retomberez sur quelque souve
e comporte aucune retouche volontaire, aucune élaboration artistique, imaginer rien de très beau, de plus beau que nature ? Cela
t en effet ce que nous pouvons, dans de telles conditions cérébrales, imaginer de plus beau. Elles ont toutes les conditions de
igures idéales, qui parfois hantent nos rêveries. Telles que nous les imaginons , valent-elles l’admiration qu’elles nous inspiren
r leur caractère étrange, indécis, mystérieux, font l’effet de choses imaginées plutôt que perçues : mirages, échos, reflets, vag
ent sur la grève, j’y vois des masses d’eau croulantes ; quand je les imagine , je puis leur prêter une voix lamentable qui parl
ive : c’est à nous, si nous voulons faire vraiment œuvre de poésie, d’ imaginer des mythes nouveaux. Mais nous aurons beau nous i
oujours plus poétiques que les choses. Au lieu du caravansérail que j’ imaginais , je trouvai une ancienne auberge de l’Ile de Fran
la part de l’imagination. Croyons-nous voir ce que nous ne faisons qu’ imaginer , croyons-nous imaginer ce que nous percevons vrai
n. Croyons-nous voir ce que nous ne faisons qu’imaginer, croyons-nous imaginer ce que nous percevons vraiment ? Entre ces deux i
emi-vrais. Il faut enfin, pour qu’un spectacle soit beau, qu’on croit imaginer ce qu’on y entend, ce qu’on y voit, et que tout n
ous suffit de reconnaître le son que la musique veut imiter pour nous imaginer que nous le percevons vraiment : l’image sonore q
ages mis en scène, une émotion sympathique. Jusque-là, on pensait, on imaginait volontairement. À partir de ce moment, on est pri
rivait ces lignes. Lire un poète, c’est faire œuvre de poésie ; c’est imaginer des tableaux conformément aux indications parfois
s exactement qu’il peut, et les décrire en termes tels, que nous nous imaginions assister à la réalité même. Personnellement il ne
non seulement se rapportent à un objet idéal, mais qui sont eux-mêmes imaginés . Quand par exemple on me montre un personnage de
serait le priver d’un de ses plus puissants instruments de travail. S’ imaginer qu’une œuvre poétique de quelque importance, un d
’exécution, les idées se transformeront un peu ; les détails que l’on imaginera ne peuvent répondre absolument aux simples intent
sespoir ou l’exaltation de l’amour. Alors on cherche ce que l’on peut imaginer de plus saisissant pour rendre ce que l’on éprouv
ais l’on se fait une idée fausse de l’état mental du poète, si l’on s’ imagine que parce qu’il s’applique à rythmer ses vers, il
lisme, et de laisser au poète plus d’initiative. Serait-il possible d’ imaginer des formes de vers, toutes différentes de l’alexa
contraire qu’elles se différencient le plus possible. Il est facile d’ imaginer entre les deux autant de formes intermédiaires qu
85 (1923) Paul Valéry
qui sépare, chez Valéry, ses poèmes nouveaux de ses vers anciens. On imagine volontiers entre les uns et les autres une puissa
es vers mieux que les autres langues. Mais ce qu’il avait à dire on l’ imagine aussi bien déployé sur d’autres registres, tels q
de rédiger, plusieurs semaines, un journal de modes, ce fut exquis. J’ imagine fort bien un admirable journal de sport, ou bien
espeare. Mais chez Valéry le parti est franc, avoué « Je me propose d’ imaginer un homme de qui auraient paru des actions telleme
qui tire de cette famille de figures la figure que nous sommes. Nous imaginons le reste de la famille et nous voyons la figure q
facile que j’en voyais la formation à chaque instant » Il suffisait d’ imaginer les grands hommes ordinaires purs de leur premièr
l eût fait dans la philosophie sa carrière au moins spirituelle, je l’ imagine placé à mi-chemin entre Hamelin et Bergson, et os
ous éprouvons le sentiment que cela ne pouvait pas être autre. Nous n’ imaginons pas que l’Iphigénie racinienne puisse accueillir
en sa racine originelle, est celui de toute poésie ; on n’en saurait imaginer de plus banalisé par tout le lyrisme romantique.
ouvement spontané et suivi. Le physiologiste va un peu plus loin : il imagine les faisceaux de nerfs afférents et efférents, la
essionnel qui consiste à chercher les « idées » des livres. Mais je n’ imagine pas que Hugo ni Valéry, quand ils ont écrit leurs
latane, qui commence à peu près Charmes, à Palme, qui les termine, on imagine que la nature végétale (prise pour figure de tout
Cimetière Marin ressemble donc à une méditation bergsonienne, et on l’ imaginerait volontiers épanouie en marge de la Perception du
re que l’avenir saura construire un langage pour l’intellect ». Or on imagine volontiers des racines communes à la poésie et à
86 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Balzac. » pp. 443-463
a nature qui font que les objets défendus ont été mille fois devinés, imaginés , pénétrés, avant d’être possédés enfin et connus 
moment où, à Venise, par exemple, la société qui s’y trouvait réunie imagina de prendre les noms de ses principaux personnages
ainement, bien qu’avec moins de rigueur et d’exactitude qu’il ne se l’ imaginait  ; mais la nature physique, la sienne et celle des
giste et l’anatomiste, c’est qu’en ce genre il a pour le moins autant imaginé qu’observé. Anatomiste délicat au moral, il a cer
87 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Lettres de Rancé abbé et réformateur de la Trappe recueillies et publiées par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont-Ferrand. »
iments que je devois, quoique je me sois vu si éloigné de ce que vous imaginez que je suis, qu’assurément j’y ai trouvé beaucoup
e gens, et toute mon application est pour mes livres et pour ce que j’ imagine qui est de ma profession. J’y trouve assez de goû
it assez ; le lecteur a besoin d’être guidé à chaque pas plus qu’on n’ imagine . Il est une foule d’allusions qui fuient et qu’on
88 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Banville, Théodore de (1823-1891) »
iration était bien connue. Elle avait trente ans de rayonnement. On n’ imaginait pas qu’elle pût jamais changer dans le poète, et,
accrochées à de vulgaires et très compréhensibles sujets. Banville s’ imagine donc avoir fait parfois autre chose ? [Entretiens
verte à son souvenir… Venu comme pour clore une époque, alors qu’on s’ imaginait assister à la disparition progressive du romantis
89 (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87
és, eh ! quoi, ces poètes, qui portent au front le divin signe, qu’on imagine toujours — ô jeunes filles ! — drapés à l’antique
ien — et nous souhaitons autre chose. Un exemple est peut-être utile. Imaginons un poème merveilleux, qu’un admirateur enthousias
une futilité, vouée aux railleries sous cape des gens d’esprit. On n’ imagine pas, en effet, en plein xxe  siècle, un homme de
90 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
us l’avons déjà dit, on comprend à peine aujourd’hui, mais on ne peut imaginer comment pensaient les premiers hommes qui fondère
rent la première fable divine, la plus sublime de toutes celles qu’on imagina  ; c’est ce Jupiter roi et père des hommes et des
perculsæ semel mentes , axiome 23), dans tout ce qu’ils apercevaient, imaginaient , ou faisaient eux-mêmes, ils ne virent que Jupite
91 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Le Comte Walewski. L’École du Monde »
moments perdus (et nous en perdons beaucoup) ; il ne faut pas qu’il s’ imagine que nous soyons plus contraints au métier que lui
65) : « Je suis bien peu en mesure, Princesse, auprès de M. Walewski. Imaginez que j’ai, il y a plus de vingt ans, dans le Revue
92 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Pol-Roux (1861-1940) »
extrême joie d’avoir suivi, avec M. Saint-Pol-Roux, la Procession qu’ imagina son rêve, — et mon ravissement au spectacle des s
, hallucinant, mais sans autre complexité essentielle que celle qu’on imagine de suite à la seule énonciation des personnages.
93 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Silvestre, Armand (1837-1901) »
et Une nuits. Les Renaissances sont des poésies d’un éclat oriental. Imaginez un Lamartine persan. [Profils et portraits (1891)
ns la fièvre par quelques disciples de Porphyre ou de Jamblique, et j’ imagine que plus d’un aurait saisi dans ces vers des sens
94 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Addisson, et Pope. » pp. 17-27
hors d’état de discerner le mérite que de jouir de la beauté… Ne vous imaginez -vous pas entendre discourir une marionette, à laq
’horreurs qu’ils n’aient rimées contre lui, de sottise qu’ils n’aient imaginée . Ils le traitèrent d’ignorant, d’âne, de fou, de
95 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265
t que ce caractere ait été pris sur des portraits, soit qu’il ait été imaginé . Nous parlerons tantôt plus au long de ces caract
on ne connoît pas la source nous l’ait conservé, soit même qu’il soit imaginé . Quoique nous ne sçachions pas bien certainement
96 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24
e disposition des organes, ce concours favorable forme, à ce que je m’ imagine , le génie poëtique ou pittoresque ; car je me déf
concevions pas bien la raison, suffisent pour appuïer mon systême. J’ imagine donc que cet assemblage heureux est, physiquement
97 (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie
je lui faisais des reproches. Quelquefois une méchanceté noire, que j’ imagine , souligne d’un trait plus vif le souvenir : Ma mè
sensible à cette privation, — qui ne me privait guère, — pour qu’on n’ imaginât pas d’autres représailles. Elle était bien extrao
taire et violent ; moi j’étais têtue, au-delà de tout ce qu’on peut s’ imaginer . Nous perdions de longues heures, en face l’un de
’un peu de duvet, la voix grave, mais très douce, je ne pouvais pas m’ imaginer autrement une Espagnole. Un jour, la société, réu
tante ne pouvait gronder, ou raisonner, ni savoir surtout. Tant que j’ imaginais secrètement, sans parler et sans agir, cela ne le
lairant par intermittences, ne permettaient pas de bien distinguer. J’ imaginais toutes sortes d’histoires effrayantes sur chacun
Je parvins à maintenir mon équilibre et à garder une attitude, que j’ imaginais très majestueuse. Tout en courant, l’attelage se
re ?… Quelques-uns marchaient et semblaient prendre des mesures. Je m’ imaginais qu’ils cherchaient un trésor et allaient creuser
tandis que l’autre courait à la fenêtre de la cuisine. Elles avaient imaginé un jeu, dont la vue me terrifia. Il consistait à
elle manifesta sa sollicitude, ne fut pas du tout ce qu’on aurait pu imaginer . Ma vie libre au grand air, mes allures de gamin,
tout, c’est moi qui les vois. Après plusieurs tours inutiles, elles s’ imaginèrent sans doute que je m’étais peut-être glissée, sans
, Paul de Saint-Victor, Nadar, Vivier, qui jouait du cor de chasse et imaginait les farces les plus étonnantes. Une négresse cant
e gaucherie ou une gêne. À son aversion pour moi se mêlait à ce que j’ imaginais , une certaine crainte. On l’appelait sœur Basile.
ris que l’on péchait en pensée, aussi bien qu’en action, et puisque j’ imaginais des fautes, j’en étais donc vraiment coupable. Ce
tement où se passe cet événement horrible et solennel. Je cherche à m’ imaginer tous les détails : la longue vieille figure, sans
icorde n’est pas un de ces cloîtres romantiques comme les mondains en imagineraient pour abriter un désespoir d’amour. Point d’arcade
que son père, qui était un colosse, est mort à plus de cent ans, il s’ imagine que rien ne peut l’atteindre. En attendant, il to
vaient quelquefois des éclats de colère effrayants. Nous cherchions à imaginer son histoire. Catherine croyait, sans doute d’apr
e fut celle-ci : « Il ne grondera plus », mais je ne pouvais pas me l’ imaginer mort, je le voyais au contraire, bien vivant, et
que cette affaire-là m’embêtait… Ta grand-mère et ta tante Carlotte s’ imaginèrent de s’occuper de toi, de ton éducation, de ton ave
ibelza, vint solliciter « l’éminent critique ». La gracieuse enfant s’ imaginait faire de la peinture. D’un pinceau, qui semblait
e. Il nous racontait, avec orgueil, l’affreuse méchanceté qu’il avait imaginée , pour se venger de son bourreau : ayant poussé tr
cluait en nous faisant cadeau d’une pièce de quarante sous. On peut s’ imaginer à quel point cette morale nous plaisait, nous l’a
98 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
omplications qui séparent les deux amants. Les auteurs commencent par imaginer une suite et une confusion d’incidents singuliers
et il paraissait d’abord plus touché du grandiose que du simple. Je m’ imagine qu’il n’eût pas reconnu Hercule dans cette statue
e, pour échapper à un mariage pour lequel son père a donné parole, il imagine de dire qu’il est marié, à trois mois d’être père
r ainsi les conteurs de nouvelles, Et sitôt que j’en vois quelqu’un s’ imaginer Que ce qu’il veut m’apprendre a de quoi m’étonner
’ayant d’esprit que le leur ; il fallait, en un mot, plus observer qu’ imaginer , plus trouver qu’inventer, et recevoir des mains
que son travers compromet à chaque instant, c’est déjà de la comédie. Imaginez un travers plus sérieux, un vice, une peine propo
aris comme Chrysale. Son travers est d’avoir peur de sa femme et de s’ imaginer qu’il ne la craint pas. Il cède toujours, en croy
99 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161
on sait où mettre la main pour trouver le bouton de la serrure, on s’ imagine soi-même à table, à la place accoutumée, on revoi
ille, ou quand, les yeux fermés, sentant le goût de cette gelée, nous imaginons sa teinte rouge et le lustre de sa tranche vacill
exemple, quand, après avoir revu la ligne serpentine du sentier, je m’ imagine tournant la tête à gauche, je revois le lac ardoi
mpression, si précise devient la deuxième fois moins précise. Quand j’ imagine le monument, je retrouve bien les lignes qui tout
s images subissent un émoussement semblable ; que le lecteur essaye d’ imaginer un lapin, une carpe, un brochet, un bœuf, une ros
100 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »
autres : il ne s’agit pas de l’apparence, mais de la réalité. « Je m’ imagine que les malheureux qui lisent ce chapitre le parc
cle des misères humaines, croyant y trouver quelque soulagement. Je m’ imagine encore que, trompés comme moi, ils me disent : « 
e, toute cette musique qui s’exhale de la nature, et qui fait qu’on s’ imagine entendre les germes sourdre dans la terre et les
d’eux-mêmes. Ce fut sans doute l’Amitié en pleurs sur un monument qui imagina le dogme de l’immortalité de l’âme et la religion
/ 1798