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1 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »
ience » différents, depuis le « souvenir pur », non encore traduit en images distinctes, jusqu’à ce même souvenir actualisé en
e aussi bien que la mémoire intelligente, juxtaposant entre elles les images auditives, visuelles et motrices pour les retenir
l’automatisme : automatisme et réflexion se mêlent ici intimement, l’ image évoquant l’image en même temps que l’esprit trava
automatisme et réflexion se mêlent ici intimement, l’image évoquant l’ image en même temps que l’esprit travaille sur des repr
principal de cette éducation de la mémoire. Toute interprétation de l’ image visuelle était exclue de l’acte de vision : l’int
de l’acte de vision : l’intelligence était maintenue sur le plan des images visuelles. C’est sur le plan des images auditives
ait maintenue sur le plan des images visuelles. C’est sur le plan des images auditives ou des images d’articulation qu’il faut
n des images visuelles. C’est sur le plan des images auditives ou des images d’articulation qu’il faut la laisser pour donner
tifice consiste à faire évoluer l’esprit, le plus possible, parmi des images de sons ou d’articulations, sans qu’interviennent
ogique d’idées 69. » On ne rattache donc plus ici, mécaniquement, des images à des images, chacune devant ramener celle qui vi
s 69. » On ne rattache donc plus ici, mécaniquement, des images à des images , chacune devant ramener celle qui vient après ell
vient après elle. On se transporte en un point où la multiplicité des images semble se condenser en une représentation unique,
oisins de la sensation, où la représentation simple est éparpillée en images , où les images se développent en phrases et en mo
nsation, où la représentation simple est éparpillée en images, où les images se développent en phrases et en mots. Il est vrai
ne aptitude croissante à faire converger toutes les idées, toutes les images , tous les mots sur un seul point. Il s’agit d’obt
n’est que la monnaie. Quelle est cette pièce unique ? Comment tant d’ images diverses tiennent-elles implicitement dans une re
pour le moment à mettre sur la représentation simple, développable en images multiples, un nom qui la fasse reconnaître — nous
ue. Nous entendons par là que cette représentation contient moins les images elles-mêmes que l’indication de ce qu’il faut fai
e qu’il faut faire pour les reconstituer. Ce n’est pas un extrait des images , obtenu en appauvrissant chacune d’elles : on ne
alors que le schéma nous permît, dans bien des cas, de retrouver les images intégralement. Ce n’est pas non plus, ou du moins
lement, la représentation abstraite de ce que signifie l’ensemble des images . Sans doute l’idée de la signification y tient un
t difficile de dire ce que devient cette idée de la signification des images quand on la détache complètement des images elles
e de la signification des images quand on la détache complètement des images elles-mêmes, il est clair que la même significati
lair que la même signification logique peut appartenir à des séries d’ images toutes différentes et qu’elle ne suffirait pas, p
s, par conséquent, à nous faire retenir et reconstituer telle série d’ images déterminée à l’exclusion des autres. Le schéma es
. Le joueur apercevrait sans cesse, comme dans un miroir intérieur, l’ image de chacun des échiquiers avec ses pièces, telle q
sans voir » une conclusion bien nette paraît se dégager : c’est que l’ image de l’échiquier avec ses pièces ne s’offre pas à l
n’est ni un extrait, ni un résumé. Il est aussi complet que le sera l’ image une fois ressuscitée, mais il contient à l’état d
suscitée, mais il contient à l’état d’implication réciproque ce que l’ image développera en parties extérieures les unes aux a
ssentiel de la représentation schématique, que le schème pourra, si l’ image à évoquer est simple, être beaucoup moins simple
où j’apprenais l’histoire romaine, évoquait dans ma mémoire de vagues images de barbarie. Pourtant je n’en suis pas sûr, et to
ire par cette impression. Mais elles n’étaient pas ramenées comme des images visuelles ou auditives, ou même comme des images
s ramenées comme des images visuelles ou auditives, ou même comme des images motrices toutes faites. Elles se présentaient sur
ard. Mais peut-être aussi le travail destiné à convertir le schéma en image avait-il dépassé le but, évoquant alors, au lieu
schéma en image avait-il dépassé le but, évoquant alors, au lieu de l’ image elle-même, les circonstances qui l’avaient encadr
ence de développer un schéma sinon simple, du moins concentré, en une image aux éléments distincts et plus ou moins indépenda
. Quand nous laissons notre mémoire errer au hasard, sans effort, les images succèdent aux images, toutes situées sur un même
notre mémoire errer au hasard, sans effort, les images succèdent aux images , toutes situées sur un même plan de conscience. A
à un étage supérieur pour descendre ensuite progressivement vers les images à évoquer. Si, dans le premier cas, associant des
ent vers les images à évoquer. Si, dans le premier cas, associant des images à des images, nous nous mouvions d’un mouvement q
images à évoquer. Si, dans le premier cas, associant des images à des images , nous nous mouvions d’un mouvement que nous appel
qu’il nous fait passer d’un plan à un autre. Dans le premier cas, les images sont homogènes entre elles, mais représentatives
s états intellectuels hétérogènes entre eux, tantôt schémas et tantôt images , le schéma tendant vers l’image à mesure que le m
entre eux, tantôt schémas et tantôt images, le schéma tendant vers l’ image à mesure que le mouvement de descente s’accentue.
s actes de rappel comprennent à la fois une descente du schéma vers l’ image et une promenade parmi les images elles-mêmes. Ma
a fois une descente du schéma vers l’image et une promenade parmi les images elles-mêmes. Mais cela revient à dire, comme nous
ivisé, avec une certaine coloration affective. Souvent d’ailleurs les images , après avoir simplement joué entre elles, me dema
uand j’ai le sentiment de l’effort, c’est sur le trajet du schéma à l’ image . Concluons pour le moment que l’effort de rappel
ouvement de l’esprit qui va et qui vient entre les perceptions ou les images , d’une part, et leur signification, de l’autre. Q
ntielle de ce mouvement ? On pourrait croire que nous partons ici des images pour remonter à leur signification, puisque ce so
ci des images pour remonter à leur signification, puisque ce sont des images qui sont données d’abord, et que « comprendre » c
comprendre » consiste, en somme, à interpréter des perceptions ou des images . Qu’il s’agisse de suivre une démonstration, de l
un livre, d’entendre un discours, toujours ce sont des perceptions ou images qui sont présentées à l’intelligence pour être tr
ons cueilli quelques suggestions, choisi des points de repère. De ces images visuelles ou auditives nous avons sauté à des rep
ion est donc en réalité une reconstruction. Un premier contact avec l’ image imprime à la pensée abstraite sa direction. Celle
à la pensée abstraite sa direction. Celle-ci se développe ensuite en images représentées qui prennent contact à leur tour ave
uite en images représentées qui prennent contact à leur tour avec les images perçues, les suivent à la trace, s’efforcent de l
mots d’une phrase ne sont pas tous capables, non plus, d’évoquer une image ou une idée indépendantes. Beaucoup d’entre eux e
it Lewes 76, c’est-à-dire sans une représentation qui soit tantôt une image anticipée, tantôt quelque chose de plus abstrait
que l’attention ne va pas sans une certaine projection excentrique d’ images qui descendent vers la perception. On s’expliquer
pliquerait ainsi l’effet de l’attention, qui est soit d’intensifier l’ image , comme le soutiennent certains auteurs, soit au m
enirs, nous cherchons à faire coïncider ces images-souvenirs avec les images perçues. Si nous n’y arrivons pas, c’est à une au
artie positive, utile, de ce travail consiste à marcher du schéma à l’ image perçue. L’effort intellectuel pour interpréter, c
est donc un mouvement du « schéma dynamique » dans la direction de l’ image qui le développe. C’est une transformation contin
continue de relations abstraites, suggérées par les objets perçus, en images concrètes, capables de recouvrir ces objets. Sans
ent de l’effort d’intellection se produit sur le trajet du schéma à l’ image . Resterait à vérifier cette loi sur les formes l
s les moyens, le tout sans les parties ? Ce ne peut être sous forme d’ image , puisqu’une image qui nous ferait voir l’effet s’
out sans les parties ? Ce ne peut être sous forme d’image, puisqu’une image qui nous ferait voir l’effet s’accomplissant nous
rait voir l’effet s’accomplissant nous montrerait, intérieurs à cette image même, les moyens par lesquels l’effet s’accomplit
éma, et que l’invention consiste précisément à convertir le schéma en image . L’inventeur qui veut construire une certaine mac
le poète, une impression neuve qu’il s’agit de dérouler en sons ou en images . C’est, pour le romancier ou le dramaturge, une t
ur un schéma du tout, et le résultat est obtenu quand on arrive à une image distincte des éléments. M. Paulhan a montré sur d
ncret », c’est-à-dire, en somme, du tout aux parties et du schéma à l’ image  78. Il s’en faut d’ailleurs que le schéma reste i
e schéma reste immuable à travers l’opération. Il est modifié par les images mêmes dont il cherche à se remplir. Parfois il ne
à se remplir. Parfois il ne reste plus rien du schéma primitif dans l’ image définitive. À mesure que l’inventeur réalise les
’imprévu ; elle est, pourrait-on dire, dans le mouvement par lequel l’ image se retourne vers le schéma pour le modifier ou le
prement dit est sur le trajet du schéma, invariable ou changeant, aux images qui doivent le remplir. Il s’en faut aussi que le
ivent le remplir. Il s’en faut aussi que le schéma précède toujours l’ image explicitement. M. Ribot a montré qu’il fallait di
se refuse à arrêter les contours, parce qu’il attend sa décision des images mêmes que le schéma doit attirer pour se donner u
que le schéma soit fixe ou mobile, c’est pendant son développement en images que surgit le sentiment d’effort intellectuel. En
nts dans une direction qui va de l’abstrait au concret, du schéma à l’ image . Reste à savoir dans quels cas spéciaux ce mouvem
rt, on pourrait s’installer dans le schéma et attendre indéfiniment l’ image , on pourrait ralentir indéfiniment le travail, sa
ls sont ces états ? Nous savons qu’il y a ici mouvement du schéma aux images , et que l’esprit ne travaille que dans la convers
ges, et que l’esprit ne travaille que dans la conversion du schéma en images . Les états par lesquels il passe correspondent do
lesquels il passe correspondent donc à autant d’essais tentés par des images pour s’insérer dans le schéma, ou encore, dans ce
e modifications acceptées par le schéma pour obtenir la traduction en images . Dans cette hésitation toute spéciale doit se tro
entes et semblables. Exprimons cette idée en fonction de schémas et d’ images  ; appliquons-la sous cette nouvelle forme à l’eff
ardée. Mais quelle était cette impression ? Dirons-nous que c’est une image nette, définitive, parfaite, du mouvement de la v
s son ensemble, que lorsqu’on a déjà quelque habitude de la danser. L’ image dont nous allons nous servir n’est donc pas une i
de la danser. L’image dont nous allons nous servir n’est donc pas une image visuelle arrêtée : ce n’est pas une image arrêtée
s servir n’est donc pas une image visuelle arrêtée : ce n’est pas une image arrêtée, puisqu’elle variera et se précisera au c
lle est chargée de diriger ; et ce n’est pas non plus tout à fait une image visuelle, car si elle se perfectionne au cours de
ours de l’apprentissage, c’est-à-dire à mesure que nous acquérons les images motrices appropriées, c’est que ces images motric
ure que nous acquérons les images motrices appropriées, c’est que ces images motrices, évoquées par elle mais plus précises qu
eprésentations de ces sensations ou, pour parler comme Bastian, les «  images kinesthésiques » des mouvements partiels, élément
t en mouvements exécutés. Mais encore faut-il que nous possédions ces images motrices. Ce qui revient à dire que, pour contrac
résentation schématique du mouvement total et nouveau, de l’autre les images kinesthésiques de mouvements anciens, identiques
été analysé. L’apprentissage de la valse consistera à obtenir de ces images kinesthésiques diverses, déjà anciennes, une nouv
ble dans le schéma. Il s’agit, ici encore, de développer un schéma en images . Mais l’ancien groupement lutte contre le groupem
habitude de marcher, par exemple, contrarie la tentative de danser. L’ image kinesthésique totale de la marche nous empêche de
otale de la marche nous empêche de constituer tout de suite, avec les images kinesthésiques élémentaires de la marche et telle
inesthésiques élémentaires de la marche et telles ou telles autres, l’ image kinesthésique totale de la danse. Le schéma de la
. Le schéma de la danse n’arrive pas du premier coup à se remplir des images appropriées. Ce retard causé par la nécessité où
sé par la nécessité où se trouve le schéma d’amener graduellement les images multiples élémentaires à un nouveau modus vivendi
des modifications apportées au schéma pour le rendre développable en images — ce retard sui generis qui est fait de tâtonneme
de tâtonnements, d’essais plus ou moins fructueux, d’adaptations des images au schéma et du schéma aux images, d’interférence
moins fructueux, d’adaptations des images au schéma et du schéma aux images , d’interférences ou de superpositions des images
éma et du schéma aux images, d’interférences ou de superpositions des images entre elles — ce retard ne mesure-t-il pas l’inte
? Nous avons montré qu’il se produit dans la transition du schéma à l’ image . Mais il y a des cas où le développement du schém
chéma à l’image. Mais il y a des cas où le développement du schéma en image est immédiat, parce qu’une seule image se présent
le développement du schéma en image est immédiat, parce qu’une seule image se présente pour remplir cet office. Et il en est
age se présente pour remplir cet office. Et il en est d’autres où des images multiples, analogues entre elles, se présentent c
entre elles, se présentent concurremment. En général, quand plusieurs images différentes sont sur les rangs, c’est qu’aucune d
ma peut avoir à se modifier lui-même pour obtenir le développement en images . Ainsi, quand je veux me remémorer un nom propre,
t elle qui jouera le rôle de « schéma dynamique ». Aussitôt, diverses images élémentaires, correspondant par exemple à certain
on viable. De là une modification graduelle du schéma, exigée par les images mêmes qu’il a suscitées et qui peuvent très bien,
se transformer ou même à disparaître à leur tour. Mais, soit que les images s’arrangent simplement entre elles, soit que sché
que les images s’arrangent simplement entre elles, soit que schéma et images aient à se faire des concessions réciproques, tou
ue un écart, suivi d’un rapprochement graduel, entre le schéma et les images . Plus ce rapprochement exige d’allées et venues,
is dans chacune des périodes il reste relativement fixe, et c’est aux images de s’y ajuster. Tout se passe comme si l’on tenda
exige des années. Maintenant, ce va-et-vient, entre le schéma et les images , ce jeu des images se composant ou luttant entre
Maintenant, ce va-et-vient, entre le schéma et les images, ce jeu des images se composant ou luttant entre elles pour entrer d
onsiste en une série d’actions et de réactions entre un schéma et des images , on comprend que ce mouvement intérieur aboutisse
le de toutes les autres, parce que le schéma organisateur rejette les images qui ne sont pas capables de le développer, et con
chéma se fait par l’absorption de tous les souvenirs et de toutes les images que ce schéma peut s’assimiler. Ainsi, dans l’eff
perception s’enrichira de tous les détails évoqués par la mémoire des images , tandis qu’elle se distinguera des autres percept
tout effort intellectuel il y a une multiplicité visible ou latente d’ images qui se poussent et se pressent pour entrer dans u
s un schéma. Mais, le schéma étant relativement un et invariable, les images multiples qui aspirent à le remplir sont ou analo
uel ? Dira-t-on que nous postulons ainsi la dualité du schéma et de l’ image , en même temps qu’une action de l’un de ces éléme
psychologie habituée, sinon à résoudre toutes nos représentations en images , du moins à définir toute représentation par rapp
en images, du moins à définir toute représentation par rapport à des images , réelles ou possibles. C’est bien en fonction d’i
rapport à des images, réelles ou possibles. C’est bien en fonction d’ images réelles ou possibles que se définit le schéma men
us l’envisageons dans toute cette étude. Il consiste en une attente d’ images , en une attitude intellectuelle destinée tantôt à
de intellectuelle destinée tantôt à préparer l’arrivée d’une certaine image précise, comme dans le cas de la mémoire, tantôt
a mémoire, tantôt à organiser un jeu plus ou moins prolongé entre les images capables de venir s’y insérer, comme dans le cas
le cas de l’imagination créatrice. Il est, à l’état ouvert, ce que l’ image est à l’état fermé. Il présente en termes de deve
at fermé. Il présente en termes de devenir, dynamiquement, ce que les images nous donnent comme du tout fait, à l’état statiqu
l’état statique. Présent et agissant dans le travail d’évocation des images , il s’efface et disparaît derrière les images une
travail d’évocation des images, il s’efface et disparaît derrière les images une fois évoquées, ayant accompli son oeuvre. L’i
t derrière les images une fois évoquées, ayant accompli son oeuvre. L’ image aux contours arrêtés dessine ce qui a été. Une in
és dessine ce qui a été. Une intelligence qui n’opérerait que sur des images de ce genre ne pourrait que, recommencer son pass
ée en la recourbant selon les lignes du présent, il faut, à côté de l’ image , une représentation d’ordre différent toujours ca
e représentation d’ordre différent toujours capable de se réaliser en images mais toujours distincte d’elles. Le schéma n’est
ait, et c’est au contraire la réduction de toute représentation à des images solides, calquées sur le modèle des objets extéri
ssi clairement son insuffisance que dans la question actuelle. Si les images constituent le tout de notre vie mentale, par où
ne, et que dans d’autres cas, par une inexplicable chance, toutes les images simultanées et successives se groupent de manière
Dira-t-on que ce n’est pas une chance, que c’est la ressemblance des images qui fait qu’elles s’appellent les unes les autres
érale d’association ? Mais, dans le cas de l’effort intellectuel, les images qui se succèdent peuvent justement n’avoir aucune
oblème soit représenté à l’esprit, et tout autrement que sous forme d’ image . Image lui-même, il évoquerait des images qui lui
soit représenté à l’esprit, et tout autrement que sous forme d’image. Image lui-même, il évoquerait des images qui lui ressem
t autrement que sous forme d’image. Image lui-même, il évoquerait des images qui lui ressemblent et qui se ressemblent entre e
s. Mais puisque son rôle est au contraire d’appeler et de grouper des images selon leur puissance de résoudre la difficulté, i
e résoudre la difficulté, il doit tenir compte de cette puissance des images , non de leur forme extérieure et apparente. C’est
ous objecterait la difficulté de concevoir l’action du schéma sur les images . Celle de l’image sur l’image est-elle plus clair
difficulté de concevoir l’action du schéma sur les images. Celle de l’ image sur l’image est-elle plus claire ? Quand on dit q
e concevoir l’action du schéma sur les images. Celle de l’image sur l’ image est-elle plus claire ? Quand on dit que les image
le de l’image sur l’image est-elle plus claire ? Quand on dit que les images s’attirent en raison de leur ressemblance, va-t-o
ne néglige aucune partie de l’expérience. À côté de l’influence de l’ image sur l’image, il y a l’attraction ou l’impulsion e
aucune partie de l’expérience. À côté de l’influence de l’image sur l’ image , il y a l’attraction ou l’impulsion exercée sur l
image sur l’image, il y a l’attraction ou l’impulsion exercée sur les images par le schéma. À côté du développement de l’espri
2 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
réalité ou l’idéalité du monde extérieur. Me voici donc en présence d’ images , au sens le plus vague où l’on puisse prendre ce
ésence d’images, au sens le plus vague où l’on puisse prendre ce mot, images perçues quand j’ouvre mes sens, inaperçues quand
ues quand j’ouvre mes sens, inaperçues quand je les ferme. Toutes ces images agissent et réagissent les unes sur les autres da
doute de calculer et de prévoir ce qui se passera dans chacune de ces images , l’avenir des images doit être contenu dans leur
de prévoir ce qui se passera dans chacune de ces images, l’avenir des images doit être contenu dans leur présent et n’y rien a
sens et ce que je vois : Tout se passe comme si, dans cet ensemble d’ images que j’appelle l’univers, rien ne se pouvait produ
t produire de réellement nouveau que par l’intermédiaire de certaines images particulières, dont le type m’est fourni par mon
intenant, sur des corps semblables au mien, la configuration de cette image particulière que j’appelle mon corps. J’aperçois
monde extérieur. Qu’en faut-il penser ? Les nerfs afférents sont des images , le cerveau est une image, les ébranlements trans
t-il penser ? Les nerfs afférents sont des images, le cerveau est une image , les ébranlements transmis par les nerfs sensitif
transmis par les nerfs sensitifs et propagés dans le cerveau sont des images encore. Pour que cette image que j’appelle ébranl
fs et propagés dans le cerveau sont des images encore. Pour que cette image que j’appelle ébranlement cérébral engendrât les
Pour que cette image que j’appelle ébranlement cérébral engendrât les images extérieures, il faudrait qu’elle les contînt d’un
et non pas le monde matériel qui fait partie du cerveau. Supprimez l’ image qui porte le nom de monde matériel, vous anéantis
cérébral qui en sont des parties. Supposez au contraire que ces deux images , le cerveau et l’ébranlement cérébral, s’évanouis
l’univers, subsiste intégralement. Faire du cerveau la condition de l’ image totale, c’est véritablement se contredire soi-mêm
soi-même, puisque le cerveau, par hypothèse, est une partie de cette image . Ni les nerfs ni les centres nerveux ne peuvent d
e. Ni les nerfs ni les centres nerveux ne peuvent donc conditionner l’ image de l’univers. Arrêtons-nous sur ce dernier point.
r l’image de l’univers. Arrêtons-nous sur ce dernier point. Voici les images extérieures, puis mon corps, puis enfin les modif
s mon corps, puis enfin les modifications apportées par mon corps aux images environnantes. Je vois bien comment les images ex
tées par mon corps aux images environnantes. Je vois bien comment les images extérieures influent sur l’image que j’appelle mo
ronnantes. Je vois bien comment les images extérieures influent sur l’ image que j’appelle mon corps : elles lui transmettent
ettent du mouvement. Et je vois aussi comment ce corps influe sur les images extérieures : il leur restitue du mouvement. Mon
mouvement. Mon corps est donc, dans l’ensemble du monde matériel, une image qui agit comme les autres images, recevant et ren
ans l’ensemble du monde matériel, une image qui agit comme les autres images , recevant et rendant du mouvement, avec cette seu
ion de l’univers ? Dites que mon corps est matière ou dites qu’il est image , peu m’importe le mot. S’il est matière, il fait
l, par conséquent, existe autour de lui et en dehors de lui. S’il est image , cette image ne pourra donner que ce qu’on y aura
uent, existe autour de lui et en dehors de lui. S’il est image, cette image ne pourra donner que ce qu’on y aura mis, et puis
donner que ce qu’on y aura mis, et puisqu’elle est, par hypothèse, l’ image de mon corps seulement, il serait absurde d’en vo
it occuper vis-à-vis d’eux une situation privilégiée. En général, une image quelconque influence les autres images d’une mani
on privilégiée. En général, une image quelconque influence les autres images d’une manière déterminée, calculable même, confor
-même, quand son heure aura sonné. Mais j’ai supposé que le rôle de l’ image que j’appelle mon corps était d’exercer sur d’aut
rôle de l’image que j’appelle mon corps était d’exercer sur d’autres images une influence réelle, et par conséquent de se déc
suggérées par le plus ou moins grand avantage qu’elle peut tirer des images environnantes, il faut bien que ces images dessin
age qu’elle peut tirer des images environnantes, il faut bien que ces images dessinent en quelque manière, sur la face qu’elle
ction immédiate de mon corps. À mesure que mon horizon s’élargit, les images qui m’entourent semblent se dessiner sur un fond
le de mon corps sur eux. Je vais maintenant, sans toucher aux autres images , modifier légèrement celle que j’appelle mon corp
images, modifier légèrement celle que j’appelle mon corps. Dans cette image , je sectionne par la pensée tous les nerfs affére
t. Examinons donc de plus près ce qui vient de se produire. Voici les images qui composent l’univers en général, puis celles q
isinent mon corps, puis enfin mon corps lui-même. Dans cette dernière image , le rôle habituel des nerfs centripètes est de tr
dire, sinon que ma perception dessine précisément dans l’ensemble des images , à la manière d’une ombre ou d’un reflet, les act
, les actions virtuelles ou possibles de mon corps ? Or, le système d’ images où le scalpel n’a opéré qu’un changement insignif
ovisoirement, ces deux définitions : J’appelle matière l’ensemble des images , et perception de la matière ces mêmes images rap
matière l’ensemble des images, et perception de la matière ces mêmes images rapportées à l’action possible d’une certaine ima
atière ces mêmes images rapportées à l’action possible d’une certaine image déterminée, mon corps. Approfondissons ce dernie
Mais comment cette proposition aurait-elle le moindre sens, puisque l’ image du système nerveux et de ses mouvements intérieur
n cerveau analogue, dans son essence, au reste de l’univers matériel, image par conséquent si l’univers est image. Puis, comm
au reste de l’univers matériel, image par conséquent si l’univers est image . Puis, comme on veut que les mouvements intérieur
réent ou déterminent la représentation du monde matériel tout entier, image qui déborde infiniment celle des vibrations céréb
ans ces mouvements moléculaires, ni dans le mouvement en général, des images comme les autres, mais quelque chose qui serait p
comme les autres, mais quelque chose qui serait plus ou moins qu’une image , en tout cas d’une autre nature que l’image, et d
rait plus ou moins qu’une image, en tout cas d’une autre nature que l’ image , et d’où la représentation sortirait par un vérit
ente de la représentation, et dont nous n’avons par conséquent aucune image  ; en face d’elle on pose une conscience vide d’im
onséquent aucune image ; en face d’elle on pose une conscience vide d’ images , dont nous ne pouvons nous faire aucune idée ; en
rité est que les mouvements de la matière sont très clairs en tant qu’ images , et qu’il n’y a pas lieu de chercher dans le mouv
qu’on y voit. L’unique difficulté consisterait à faire naître de ces images très particulières la variété infinie des représe
, les vibrations cérébrales font partie du monde matériel, et que ces images , par conséquent, n’occupent qu’un très petit coin
présentation ? — Que sont donc enfin ces mouvements, et quel rôle ces images particulières jouent-elles dans la représentation
ommençant, la réaction de mon corps à l’action des objets extérieurs. Images eux-mêmes, ils ne peuvent créer des images ; mais
ion des objets extérieurs. Images eux-mêmes, ils ne peuvent créer des images  ; mais ils marquent à tout moment, comme ferait u
, comme ferait une boussole qu’on déplace, la position d’une certaine image déterminée, mon corps, par rapport aux images env
position d’une certaine image déterminée, mon corps, par rapport aux images environnantes. Dans l’ensemble de la représentati
, et se pose aussi en termes beaucoup plus clairs. Voici un système d’ images que j’appelle ma perception de l’univers, et qui
uleverse de fond en comble pour des variations légères d’une certaine image privilégiée, mon corps. Cette image occupe le cen
variations légères d’une certaine image privilégiée, mon corps. Cette image occupe le centre ; sur elle se règlent toutes les
me si l’on avait tourné un kaléidoscope. Voici d’autre part les mêmes images , mais rapportées chacune à elle-même ; influant s
Comment expliquer que ces deux systèmes coexistent, et que les mêmes images soient relativement invariables dans l’univers, i
donc, selon nous, dans les termes suivants : D’où vient que les mêmes images peuvent entrer à la fois dans deux systèmes diffé
euvent entrer à la fois dans deux systèmes différents, l’un où chaque image varie pour elle-même et dans la mesure bien défin
même et dans la mesure bien définie où elle subit l’action réelle des images environnantes, l’autre où toutes varient pour une
la mesure variable où elles réfléchissent l’action possible de cette image privilégiée ? Toute image est intérieure à certai
es réfléchissent l’action possible de cette image privilégiée ? Toute image est intérieure à certaines images et extérieure à
e de cette image privilégiée ? Toute image est intérieure à certaines images et extérieure à d’autres ; mais de l’ensemble des
à certaines images et extérieure à d’autres ; mais de l’ensemble des images on ne peut dire qu’il nous soit intérieur ni qu’i
puisque l’intériorité et l’extériorité ne sont que des rapports entre images . Se demander si l’univers existe dans notre pensé
ns et pour les autres, nous ne saisissons les choses que sous forme d’ images , c’est en fonction d’images, et d’images seulemen
ne saisissons les choses que sous forme d’images, c’est en fonction d’ images , et d’images seulement, que nous devons poser le
les choses que sous forme d’images, c’est en fonction d’images, et d’ images seulement, que nous devons poser le problème. Or,
problème. Or, aucune doctrine philosophique ne conteste que les mêmes images puissent entrer à la fois dans deux systèmes dist
ux systèmes distincts, l’un qui appartient à la science, et où chaque image , n’étant rapportée qu’à elle-même, garde une vale
absolue, l’autre qui est le monde de la conscience, et où toutes les images se règlent sur une image centrale, notre corps, d
le monde de la conscience, et où toutes les images se règlent sur une image centrale, notre corps, dont elles suivent les var
t alors très claire : quels sont les rapports que ces deux systèmes d’ images soutiennent entre eux ? Et il est aisé de voir qu
Le réaliste part en effet de l’univers, c’est-à-dire d’un ensemble d’ images gouvernées dans leurs rapports mutuels par des lo
causes, et dont le caractère est de n’avoir pas de centre, toutes les images se déroulant sur un même plan qui se prolonge ind
ystème il y a des perceptions, c’est-à-dire des systèmes où ces mêmes images sont rapportées à une seule d’entre elles, s’éche
nsfigurent dans leur ensemble pour des modifications légères de cette image centrale. C’est de cette perception que part l’id
C’est de cette perception que part l’idéaliste, et dans le système d’ images qu’il se donne il y a une image privilégiée, son
rt l’idéaliste, et dans le système d’images qu’il se donne il y a une image privilégiée, son corps, sur laquelle se règlent l
une image privilégiée, son corps, sur laquelle se règlent les autres images . Mais dès qu’il veut rattacher le présent au pass
n obligé d’abandonner cette position centrale, de replacer toutes les images sur le même plan, de supposer qu’elles ne varient
ni l’idéalisme ne peuvent aboutir, parce qu’aucun des deux systèmes d’ images n’est impliqué dans l’autre, et que chacun d’eux
utre, et que chacun d’eux se suffit. Si vous vous donnez le système d’ images qui n’a pas de centre, et où chaque élément possè
je ne vois pas pourquoi ce système s’en adjoint un second, où chaque image prend une valeur indéterminée, soumise à toutes l
rend une valeur indéterminée, soumise à toutes les vicissitudes d’une image centrale. Il faudra donc, pour engendrer la perce
rialiste de la conscience-épiphénomène. On choisira, parmi toutes les images aux changements absolus qu’on aura posées d’abord
appelons notre cerveau, et on conférera aux états intérieurs de cette image le singulier privilège de se doubler, on ne sait
a substance cérébrale, les vibrations cérébrales, enchâssées dans les images qui composent cette représentation, pouvaient êtr
équent un mystère. Mais inversement, si vous vous donnez un système d’ images instables disposées autour d’un centre privilégié
te un mystère. — Vous ne sauriez donc déduire ni le premier système d’ images du second, ni le second du premier, et ces deux d
perception consciente. En d’autres termes, donnons-nous ce système d’ images solidaires et bien liées qu’on appelle le monde m
je dis qu’il faut qu’autour de chacun de ces centres se disposent des images subordonnées à sa position et variables avec elle
indications, simples « signes » destinés à nous rappeler d’anciennes images . La commodité et la rapidité de la perception son
ci, parce qu’en posant le monde matériel on s’est donné un ensemble d’ images , et qu’il est d’ailleurs impossible de se donner
nt, à une impulsion inefficace, à une lumière décolorée ; ce sont des images encore. Il est vrai qu’une image peut être sans ê
une lumière décolorée ; ce sont des images encore. Il est vrai qu’une image peut être sans être perçue ; elle peut être prése
terme au second par voie de diminution, et si la représentation d’une image était moins que sa seule présence ; car alors il
ge était moins que sa seule présence ; car alors il suffirait que les images présentes fussent forcées d’abandonner quelque ch
ue leur simple présence les convertît en représentations. Or, voici l’ image que j’appelle un objet matériel ; j’en ai la repr
qu’elle est pour moi ? C’est que, solidaire de la totalité des autres images , elle se continue dans celles qui la suivent comm
ûte extérieure, la pellicule superficielle. Ce qui la distingue, elle image présente, elle réalité objective, d’une image rep
qui la distingue, elle image présente, elle réalité objective, d’une image représentée, c’est la nécessité où elle est d’agi
le est d’agir par chacun de ses points sur tous les points des autres images , de transmettre la totalité de ce qu’elle reçoit,
e, lumière qui, se propageant toujours, n’eût jamais été révélée. Les images qui nous environnent paraîtront tourner vers notr
ors se produit la réflexion totale. Il se forme du point lumineux une image virtuelle, qui symbolise, en quelque sorte, l’imp
t un phénomène du même genre. Ce qui est donné, c’est la totalité des images du monde matériel avec la totalité de leurs éléme
qui les envoie. Il n’y aura rien là de positif, rien qui s’ajoute à l’ image , rien de nouveau. Les objets ne feront qu’abandon
’est comme un effet de mirage. Cela revient à dire qu’il y a pour les images une simple différence de degré, et non pas de nat
manque, derrière la plaque, un écran noir sur lequel se détacherait l’ image . Nos « zones d’indétermination » joueraient en qu
la qualité ? Surtout, comment imaginer un rapport entre la chose et l’ image , entre la matière et la pensée, puisque chacun de
dans la voie où vous étiez entré d’abord. Vous nous aviez montré les images extérieures atteignant les organes des sens, modi
du mécanisme de la perception. Quant à la perception même, en tant qu’ image , vous n’avez pas à en retracer la genèse, puisque
moindre parcelle de matière, ne vous donniez-vous pas la totalité des images  ? Ce que vous avez donc à expliquer, ce n’est pas
on naît, mais comment elle se limite, puisqu’elle serait, en droit, l’ image du tout, et qu’elle se réduit, en fait, à ce qui
it, à ce qui vous intéresse. Mais si elle se distingue justement de l’ image pure et simple en ce que ses parties s’ordonnent
, à dessiner la part d’indétermination laissée aux démarches de cette image spéciale que vous appelez votre corps. Et par sui
es centres corticaux. Elle n’en saurait venir, car le cerveau est une image comme les autres, enveloppée dans la masse des au
u est une image comme les autres, enveloppée dans la masse des autres images , et il serait absurde que le contenant sortît du
e lesquels vous avez le choix, comme, d’un autre côté, la portion des images extérieures qui paraît revenir sur elle-même pour
e à la rétine des ébranlements lumineux. Que va-t-il se passer ? Si l’ image visuelle du point P n’était pas donnée, il y aura
bord : l’unique question est donc de savoir pourquoi et comment cette image est choisie pour faire partie de ma perception, a
ie pour faire partie de ma perception, alors qu’une infinité d’autres images en demeurent exclues. Or, je vois que les ébranle
ng de ces éléments, après avoir gagné le centre, s’y convertit en une image consciente qui est extériorisée ensuite au point
n ne décrira pas du tout le processus réel. En fait, il n’y a pas une image inextensive qui se formerait dans la conscience e
partie de ce tout, et que c’est bien en P, et non pas ailleurs, que l’ image de P est formée et perçue. En nous représentant a
’objet perçu en conservant ce processus interne ; il lui semble que l’ image de l’objet demeure. Et sa croyance s’explique san
tats nombreux, tels que l’hallucination et le rêve, où surgissent des images qui imitent de tout point la perception extérieur
n conclut de là que le phénomène cérébral suffit à la production de l’ image . Mais il ne faut pas oublier que, dans tous les é
intacts : pourtant ils vivent et meurent sans avoir jamais formé une image visuelle. Pareille image ne peut donc apparaître
ivent et meurent sans avoir jamais formé une image visuelle. Pareille image ne peut donc apparaître que si l’objet extérieur
’état brut, vous êtes bien obligé de reconnaître qu’il n’y a jamais d’ image sans objet. Mais dès que vous adjoignez aux proce
braux l’objet extérieur qui en est cause, je vois très bien comment l’ image de cet objet est donnée avec lui et en lui, je ne
apparente de l’ébranlement sur lui même, le retour de la lumière à l’ image d’où elle part, ou plutôt cette dissociation, ce
ssociation, ce discernement qui fait que la perception se dégage de l’ image . On peut donc dire que le détail de la perception
onté, toujours le même pour une même action, quel que soit le genre d’ image qui l’a sollicité à se produire. Mais la vérité e
e. À mesure que mon corps se déplace dans l’espace, toutes les autres images varient ; celle-ci, au contraire, demeure invaria
donc bien en faire un centre, auquel je rapporterai toutes les autres images . Ma croyance à un monde extérieur ne vient pas, n
s si l’on accorde, comme l’expérience en fait foi, que l’ensemble des images est donné d’abord, je vois très bien comment mon
ndépendants et former un monde extérieur. Donnez-moi au contraire les images en général ; mon corps finira nécessairement par
ainsi à celle de la partie et du tout. Il y a d’abord l’ensemble des images  ; il y a, dans cet ensemble, des « centres d’acti
y a, dans cet ensemble, des « centres d’action » contre lesquels les images intéressantes semblent se réfléchir ; c’est ainsi
is pour se mettre d’accord entre eux ? Voici, au milieu de toutes les images , une certaine image que j’appelle mon corps et do
ccord entre eux ? Voici, au milieu de toutes les images, une certaine image que j’appelle mon corps et dont l’action virtuell
irtuelle se traduit par une apparente réflexion, sur elles-mêmes, des images environnantes. Autant il y a pour mon corps de ge
es correspondra à un de mes sens. Mon corps se conduit donc comme une image qui en réfléchirait d’autres en les analysant au
d’un corps par mes divers sens vont-elles, en se réunissant, donner l’ image complète de ce corps ? Non, sans doute, puisqu’el
nent mes divers sens ne reconstitueront donc pas, en se réunissant, l’ image complète de l’objet ; elles resteront séparées le
faire remarquer que les sensations dont on parle ici ne sont pas des images perçues par nous hors de notre corps, mais plutôt
e supposition serait impossible, s’il n’y avait précisément entre les images et les idées, celles-ci inétendues et celles-là é
montrons comment l’affection doit, à un moment déterminé, surgir de l’ image . Nous comprendrons aussi comment on passe d’une p
réelles et virtuelles à leurs points d’application ou d’origine, les images extérieures étaient réfléchies par notre corps da
st-à-dire en un point déterminé de mon corps. Considérez ce système d’ images qui s’appelle le monde matériel. Mon corps est l’
pelle le monde matériel. Mon corps est l’une d’elles. Autour de cette image se dispose la représentation, c’est-à-dire son in
nce que chacun de nous établit naturellement, spontanément, entre une image et une sensation. Quand nous disons que l’image e
ontanément, entre une image et une sensation. Quand nous disons que l’ image existe en dehors de nous, nous entendons par là q
ans notre corps. Et c’est pourquoi nous affirmons que la totalité des images perçues subsiste, même si notre corps s’évanouit,
e. Nous avons raisonné comme si notre perception était une partie des images détachée telle quelle de leur substance, comme si
fection est donc ce que nous mêlons de l’intérieur de notre corps à l’ image des corps extérieurs ; elle est ce qu’il faut ext
faut extraire d’abord de la perception pour retrouver la pureté de l’ image . Mais le psychologue qui ferme les yeux sur la di
’élément simple avec lequel nous obtenons par voie de composition les images extérieures. La vérité est que l’affection n’est
e la vue et du toucher, de sorte qu’une affection déterminée évoque l’ image d’une perception visuelle ou tactile, déterminée
l’on part de la représentation même, c’est-à-dire de la totalité des images perçues. Ma perception, à l’état pur, et isolée d
, en un mot par l’expérience du pouvoir sensori-moteur d’une certaine image , privilégiée entre toutes les images. D’un côté,
oir sensori-moteur d’une certaine image, privilégiée entre toutes les images . D’un côté, en effet, cette image occupe toujours
mage, privilégiée entre toutes les images. D’un côté, en effet, cette image occupe toujours le centre de la représentation, d
pe toujours le centre de la représentation, de manière que les autres images s’échelonnent autour d’elle dans l’ordre même où
ppelle affectives, au lieu d’en connaître seulement, comme des autres images , la pellicule superficielle. Il y a donc, dans l’
images, la pellicule superficielle. Il y a donc, dans l’ensemble des images , une image favorisée, perçue dans ses profondeurs
pellicule superficielle. Il y a donc, dans l’ensemble des images, une image favorisée, perçue dans ses profondeurs et non plu
ce, siège d’affection en même temps que source d’action : c’est cette image particulière que j’adopte pour centre de mon univ
plus loin et d’établir une relation précise entre la personne et les images où elle s’installe, résumons brièvement, en l’opp
u corps organisé. Nous nous plaçons donc d’emblée dans l’ensemble des images étendues, et dans cet univers matériel nous aperc
t de ces centres, il faut que les mouvements ou influences des autres images soient d’une part recueillis, de l’autre utilisés
uira par une réflexion sur elles-mêmes, ou mieux par une division des images qui entourent notre corps ; et comme la chaîne d’
coïncide avec les modifications nécessaires que subit, au milieu des images qui l’influencent, cette image particulière que c
nécessaires que subit, au milieu des images qui l’influencent, cette image particulière que chacun de nous appelle son corps
nc, pour ne pas se confondre avec le pur caprice, la conservation des images perçues. On pourrait dire que nous n’avons pas de
d’abord que si l’on pose la mémoire, c’est-à-dire une survivance des images passées, ces images se mêleront constamment à not
pose la mémoire, c’est-à-dire une survivance des images passées, ces images se mêleront constamment à notre perception du pré
ont pas de peine à montrer que notre perception complète est grosse d’ images qui nous appartiennent personnellement, d’images
omplète est grosse d’images qui nous appartiennent personnellement, d’ images extériorisées c’est-à-dire, en somme, remémorées)
riel, avons-nous dit, ce sont des objets, ou, si l’on aime mieux, des images , dont toutes les parties agissent et réagissent p
Et ce qui constitue notre perception pure, c’est, au sein même de ces images , notre action naissante qui se dessine. L’actuali
3 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65
La représentation contradictoire n’est efficace que sur les groupes d’ images dont le degré est le même que le sien. V. État no
lle. — Exemple. — Premier stade de la rectification, le souvenir. — L’ image actuelle paraît sensation passée. — Le souvenir,
I. Mécanisme de la mémoire. — Exemples. — La sensation actuelle nie l’ image survivante de la sensation antérieure. — Elle ne
e travail hallucinatoire ordinaire n’est enrayé que sur un point. — L’ image survivante apparaît comme sensation non présente.
comme sensation non présente. — Causes de son recul apparent. — Toute image occupe un fragment de durée et a deux bouts, l’un
enir. — Exemples. — Déplacements successifs et voyages apparents de l’ image pour se situer plus ou moins loin dans le passé o
emboîtement. VII. Dernier stade de la rectification. — Exemples. — L’ image apparaît alors comme pure image actuelle. — Repré
de la rectification. — Exemples. — L’image apparaît alors comme pure image actuelle. — Représentations, images, conceptions,
 L’image apparaît alors comme pure image actuelle. — Représentations, images , conceptions, idées proprement dites. — Cas où el
la fantasmagorie interne devient intense, si le sommeil approche, mes images précises finissent par provoquer des hallucinatio
ions véritables. À ce moment, qu’un léger attouchement m’éveille, les images se défont ; les sons imaginaires perdent leur tim
rveux, celui en qui s’opèrent les sensations et celui qui produit les images , sont antagonistes ; en d’autres termes, que les
; en d’autres termes, que les sensations faiblissent à mesure que les images se fortifient, et réciproquement ; d’où il suit q
roquement ; d’où il suit que la fin de la veille rend l’ascendant aux images en l’ôtant aux sensations, et que la fin du somme
l’ôtant aux sensations, et que la fin du sommeil ôte l’ascendant aux images en le rendant aux sensations. — Mais ici se prése
même lorsqu’il demeure précis, coloré, doué de relief, fondé sur des images intactes. En effet, les peintres qui ont l’imagin
nne effectivement droite. De cette façon, nous accolons à la première image une autre image contradictoire, et la première se
t droite. De cette façon, nous accolons à la première image une autre image contradictoire, et la première se trouve niée du
maine, il n’y a qu’un mur tendu de papier vert. En d’autres termes, l’ image de ce mur tendu de papier vert entre en conflit a
nt auquel il rapporte ses fourmillements. Telle est la puissance de l’ image contradictoire ; elle forme un couple avec la sen
la transforme en sensation. — À l’état normal, pendant la veille, nos images demeurent plus ou moins vagues et incolores ; mêm
rts et des airs qu’un instrument de musique envoie à nos oreilles ; l’ image d’une sensation visuelle ou auditive n’est que l’
st que l’écho affaibli de cette sensation. — Mais, dans la maladie, l’ image s’exagère jusqu’à se transformer en sensation com
sformation spontanée par laquelle, à mesure que le sommeil gagne, les images confuses et ternes s’avivent, se précisent et acq
les centres sensitifs fonctionnent par un choc en retour, lorsque des images proprement dites les provoquent à l’action. D’ord
provoquent à l’action. D’ordinaire, c’est la sensation qui provoque l’ image , et ce sont les centres sensitifs dont l’action t
s tintements avec leur acuité et leur timbre ; ces sonneries sont les images . Quand la cloche tinte, elle met en mouvement les
as avoir. IV Cela posé, on voit quel peut être l’effet, sur des images ainsi exagérées, de l’image et de la sensation co
on voit quel peut être l’effet, sur des images ainsi exagérées, de l’ image et de la sensation contradictoires. Pour que la s
que la sensation contradictoire s’éveille et les nie, il faut que les images perdent leur exagération, cessent de provoquer de
ération, cessent de provoquer des sensations, redeviennent de simples images  ; en d’autres termes, il faut que les petites son
r et de demi-tiédeur ordinaire ; cette sensation de froid contredit l’ image de la sensation de chaud, et, grâce à cet accolem
redit l’image de la sensation de chaud, et, grâce à cet accolement, l’ image apparaît telle qu’elle est, c’est-à-dire comme si
lement, l’image apparaît telle qu’elle est, c’est-à-dire comme simple image . — Mais si, par un dérangement quelconque, les pe
t résiste aux sollicitations du nerf. Reste donc un seul correctif, l’ image proprement dite, l’image du mur vert ou brun que
ons du nerf. Reste donc un seul correctif, l’image proprement dite, l’ image du mur vert ou brun que Nicolaï tâche de se figur
ou brun que Nicolaï tâche de se figurer à la place de ces fantômes, l’ image du papier uniformément blanc que le micrographe s
e à la place de son papier tacheté de petits reliefs gris. Mais cette image reste simple image ; elle ne s’exagère pas jusqu’
papier tacheté de petits reliefs gris. Mais cette image reste simple image  ; elle ne s’exagère pas jusqu’à ébranler le centr
il ne fonctionnait pas. D’où il suit que la correction apportée par l’ image contradictoire est limitée. L’halluciné, même rai
dinaire ; les petites sonnettes des hémisphères sont impuissantes ; l’ image contradictoire ne peut rien sur la sensation elle
res, qui viennent le visiter, comment ils se portent. C’est ici que l’ image contradictoire, affermie par tout le cortège des
es idées, des représentations, des raisonnements, tous fondés sur des images semblables à elle et situées comme elle dans les
er stade, devient suffisante au second. V Étudions maintenant l’ image contredite, lorsqu’elle reste à l’état normal de
e déroulait et chatoyait comme une soie de Jordaens. — Ce sont là des images , c’est-à-dire des résurrections spontanées de sen
urrections spontanées de sensations antérieures, et, comme toutes les images , celles-ci comportent une illusion quand elles de
s, constitue la mémoire. À ce moment, et en vertu de la correction, l’ image présente me paraît sensation passée ; c’est là pr
un instant après, à la réflexion, je saurai qu’il n’y a en moi qu’une image présente, que cette vive demi-vision interne de v
second et dernier stade dans la série des réductions par lesquelles l’ image passe pour arriver à paraître telle qu’elle est e
ressant, nous nous croyons en face de faits éloignés, mais réels. Les images de sons, de couleurs, de peines, de plaisirs, qui
ges de sons, de couleurs, de peines, de plaisirs, qui ne sont que des images actuelles, mais qui correspondent à des sensation
sion qui aboutit à une connaissance. Il est une illusion, en ce que l’ image actuelle qui le constitue est prise non pour une
n, en ce que l’image actuelle qui le constitue est prise non pour une image actuelle, mais pour une sensation passée, et qu’a
es objets externes ; de même, dans la mémoire, nous voyons de simples images actuelles être prises pour des sensations passées
de sensations véritables. — Ainsi, la première répression que subit l’ image et qui enraye l’hallucination complète à laquelle
et qui enraye l’hallucination complète à laquelle naturellement cette image eût abouti, nous ouvre un nouveau monde, celui du
ée et partiellement achevée, demi-rectifiée et demi-hallucinatoire, l’ image est comme tel organe19 arrêté au milieu de son dé
t. En effet, ce qui constitue le souvenir ou acte de mémoire, c’est l’ image présente qu’a laissée en nous une sensation passé
re, c’est l’image présente qu’a laissée en nous une sensation passée, image qui se trouve affectée d’un recul apparent et qui
l apparent et qui nous semble la sensation elle-même. Retranchez de l’ image tout ce qui la constitue et toutes les propriétés
VI À présent, examinons de plus près ce recul apparent que subit l’ image . — Je suis couché bien tranquille à l’ombre d’une
t monotone des feuilles remuées par le vent. Mais, dans ce silence, l’ image du fracas retentissant persiste, disparaît, repar
pour y installer un nouvel acteur. — Or, à chacune de ses rentrées, l’ image se trouve en conflit avec le groupe des sensation
conséquent, dans le reste, la tendance hallucinatoire a son effet ; l’ image , n’étant pas niée comme sensation, mais comme sen
, que la sensation apparente semble se porter ? — Remarquez que toute image , à plus forte raison toute série d’images, a une
rter ? — Remarquez que toute image, à plus forte raison toute série d’ images , a une durée ; car toute image répète une sensati
ge, à plus forte raison toute série d’images, a une durée ; car toute image répète une sensation, et on a vu que les plus cou
posées de sensations plus élémentaires encore. D’où il suit que toute image , occupant un fragment du temps, possède deux bout
tinguons les parties successives, et chaque sensation, partant chaque image , possède, comme toute série de sensations et d’im
, partant chaque image, possède, comme toute série de sensations et d’ images , son commencement et sa fin. Ainsi, quand, entend
urd’hui, je me rappelle la journée d’hier. La sensation présente et l’ image de la sensation précédente ont chacune deux extré
ion ou du présent dans leur rapport avec l’extrémité postérieure de l’ image ou du passé. Le bout postérieur du passé coïncide
e, sous la pression de la sensation actuelle, le bout postérieur de l’ image semble coïncider avec le bout antérieur de la sen
a sensation devra coïncider en apparence avec le bout postérieur de l’ image et paraître le plus éloigné possible du bout anté
e l’image et paraître le plus éloigné possible du bout antérieur de l’ image . — C’est l’inverse dans le cas d’une prévision. S
dans le cas d’une prévision. Selon que le rapport des extrémités de l’ image avec les extrémités de la sensation actuelle est
Confrontée avec la sensation présente et avec la population latente d’ images indistinctes qui répètent notre vie récente, la f
À ce moment, complétée par des détails précis, et confrontée avec les images abréviatives par lesquelles nous résumons une jou
culé encore, au-delà d’une limite presque précise, celle que marque l’ image des feuilles vertes et que désigne le mot printem
l’une par l’autre à un moment donné. — Maintenant, plaçons cette même image dans une situation inverse, c’est-à-dire de telle
jeu perpétuel qui a cessé de nous étonner parce que nous en vivons, l’ image glissante est effectivement contemporaine de la s
age glissante est effectivement contemporaine de la sensation ou de l’ image qui la fait glisser, et cependant il semble qu’el
t l’avenir. VII Il nous reste à considérer le dernier état de l’ image , celui dans lequel elle cesse non seulement de pa
tre sensation passée ou future. À ce moment, nous la déclarons simple image , et la rectification est complète. — De ce genre
te la trame de notre pensée est, pendant la veille, composée de pures images . Quand je pense à la vieille pendule qui est dans
iver si je faisais telle démarche, non seulement j’ai dans l’esprit l’ image de la pendule, l’image des sons et des mouvements
e démarche, non seulement j’ai dans l’esprit l’image de la pendule, l’ image des sons et des mouvements vocaux que comporterai
nts vocaux que comporterait mon raisonnement prononcé à haute voix, l’ image des gestes, émotions, événements que provoquerait
en moi et hors de moi ma démarche, mais encore je sais que toutes ces images sont de simples images actuelles. Cette fois, l’h
a démarche, mais encore je sais que toutes ces images sont de simples images actuelles. Cette fois, l’hallucination est tout à
rêmes se présentent et résument tous les autres. — Dans le premier, l’ image est un souvenir réduit et appauvri. Chacun sait q
ces ont disparu ; la répétition et la distance les ont effacées20 ; l’ image qu’alors je situais à tel endroit de mon passé a
raît est attendu, voulu, ou du moins compris dans le cercle lâche des images attendues et voulues, puis tout de suite employé,
le sommeil naissant ou complet ; faites, comme il arrive alors, que l’ image décolorée et vague se complète, se circonstancie
répressions d’hallucination. — D’une part, avec des sensations et des images agglutinées en blocs suivant des lois que l’on ve
ainsi des connaissances, tel est le problème. On va voir comment les images et les sensations fournissent les matériaux, et c
nt. 20. Voir première partie, liv. II, ch. II, lois d’effacement des images . 21. Voyez plus haut, première partie, liv II, c
4 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161
Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images Sommaire. I. L’image d’une sensation peut sur
is de la renaissance et de l’effacement des images Sommaire. I. L’ image d’une sensation peut surgir après un long interva
ndant tout cet intervalle. — Exemples. — Cas singuliers et maladifs d’ images qui semblaient effacées et qui renaissent. — Souv
nce. — En quoi consiste l’attention. — Concurrence entre nos diverses images . — La loi de sélection naturelle s’applique aux é
tre. III. Circonstances particulières qui évoquent à tel moment telle image plutôt que telle autre. — Exemple. — Soit par con
telle autre. — Exemple. — Soit par contiguïté, soit par similitude, l’ image qui renaît a déjà commencé à renaître. — Pourquoi
ralisent. — La répétition et la variété de l’expérience émoussent les images . — Origine des noms généraux et des images vagues
l’expérience émoussent les images. — Origine des noms généraux et des images vagues qui les accompagnent. — La plupart de nos
— La plupart de nos sensations ne subsistent point en nous à l’état d’ images expresses, mais à l’état de tendances sourdes et
dances sourdes et consécutives. V. Vues d’ensemble sur l’histoire des images et des idées. — Elles sont en conflit incessant d
s. — Effacement temporaire, prolongé ou définitif de tout un groupe d’ images . — Paralysies partielles ou totales de la mémoire
ne morale distincte, c’est la renaissance continue d’un même groupe d’ images distinctes. I Lorsque nous voyons ou toucho
froid, de douleur, bref, une sensation quelconque, nous en gardons l’ image ordinairement pendant une seconde ou deux, à moin
ent pendant une seconde ou deux, à moins que quelque autre sensation, image ou idée, se jetant à la traverse, ne supprime à l
coup de cas, surtout si la sensation a été saillante et importante, l’ image , après une suppression plus ou moins longue, ress
st que souvent elles se font sans que jamais dans tout l’intervalle l’ image ait reparu. Si, après plusieurs années d’absence,
dans une lecture aussi rapide. » Parfois la maladie fait surgir des images semblables à celles de ces noms et qui paraissaie
II Cependant, si l’on compare entre elles diverses sensations, images ou idées, on trouve que leurs aptitudes à renaîtr
effacées ; toute la journée suivante, nous avons été poursuivis par l’ image consécutive ; elle nous obsédait, nous ne pouvion
ttention, involontaire ou volontaire, elle opère toujours de même ; l’ image d’un objet ou d’un événement est d’autant plus ca
ation plus ou moins universelle et complète de toutes les sensations, images ou idées, au profit d’une seule ; celle-ci est pe
, les diverses tendances qui aboutiraient à un autre état, les autres images , idées et sensations qui aspirent à se produire,
renaître et à renaître plus intact. La sensation ressuscitant dans l’ image , l’image revient plus forte quand la sensation s’
et à renaître plus intact. La sensation ressuscitant dans l’image, l’ image revient plus forte quand la sensation s’est trouv
a lutte pour vivre51 qui, à chaque moment, s’établit entre toutes nos images , celle qui, à son origine, a été douée d’une éner
e rouge et le lustre de sa tranche vacillante, nous avons en nous des images avivées par la répétition. Toutes les fois que no
imal, à tout moment de sa vie, possède ainsi une certaine provision d’ images nettes et aisément renaissantes, qui, dans le pas
res, et d’une ville où j’ai passé trois jours, au bout de dix ans les images seront vagues, pleines de lacunes, parfois nulles
es, et je tâtonnerai ou je me perdrai. — Cette nouvelle propriété des images dérive aussi de la première. Chaque sensation ten
ve aussi de la première. Chaque sensation tendant à renaître dans son image , la sensation deux fois répétée laissera après el
office, la tendance incessamment accrue accroîtra incessamment pour l’ image les chances de résurrection et d’intégrité. II
itions générales de la réviviscence ; on les obtient en comparant une image prise en un point quelconque de la vie à une autr
omparant une image prise en un point quelconque de la vie à une autre image prise aussi en un autre point quelconque de la vi
tions plus spéciales provoqueront à tel instant la naissance de telle image plutôt que de telle autre. — Pour cela, considéro
int les verdures et les coteaux qui montent ; ainsi, la fin de chaque image coïncide avec le commencement de l’autre, et part
petits flots et le tintement des clochettes me reviennent lorsque mes images visuelles sont celles du flot et de la rive ; un
ela est tellement vrai, que si, contrariant la tendance naturelle des images à répéter l’ordre des sensations, je fais effort
, en évoquant le point de jonction, c’est-à-dire le commencement de l’ image , j’ai fourni à l’image le moyen de renaître tout
de jonction, c’est-à-dire le commencement de l’image, j’ai fourni à l’ image le moyen de renaître tout entière. — C’est qu’à v
commencement d’une autre. En vertu de la loi générale qui la lie à l’ image , son image a les mêmes propriétés qu’elle ; parta
nt d’une autre. En vertu de la loi générale qui la lie à l’image, son image a les mêmes propriétés qu’elle ; partant, cette i
à l’image, son image a les mêmes propriétés qu’elle ; partant, cette image éveille elle-même à son extrémité antérieure la t
age éveille elle-même à son extrémité antérieure la terminaison d’une image et à son extrémité postérieure le commencement d’
ison d’une image et à son extrémité postérieure le commencement d’une image , en sorte que les précédents et les suites de la
es suites de la sensation ont aussi, par contrecoup, leur écho dans l’ image de la sensation. Bien plus, comme souvent diverse
me souvent diverses sensations sont en partie semblables, sitôt que l’ image de l’une d’entre elles apparaît, l’image des autr
rtie semblables, sitôt que l’image de l’une d’entre elles apparaît, l’ image des autres apparaît en partie. Quand je décrivais
maintenant comment les célèbres lois qui régissent l’association des images et par suite celle des idées53 se ramènent à une
se ramènent à une loi plus simple. Ce qui suscite à tel moment telle image plutôt que telle autre, c’est un commencement de
, et cette résurrection a commencé tantôt par similitude, parce que l’ image ou la sensation antérieure contenait une portion
rce que l’image ou la sensation antérieure contenait une portion de l’ image ressuscitante, tantôt par contiguïté, parce que l
e ressuscitante, tantôt par contiguïté, parce que la terminaison de l’ image antérieure se confondait avec le commencement de
inaison de l’image antérieure se confondait avec le commencement de l’ image ressuscitante. Étant donnée une image quelconque
ndait avec le commencement de l’image ressuscitante. Étant donnée une image quelconque à un moment quelconque, on pourra touj
ence actuelle par le commencement de renaissance qu’elle avait dans l’ image ou sensation précédente, et sa netteté, son énerg
ans notre loi fondamentale qui constate dans la sensation et dans son image la tendance à renaître, et qui partant assure à l
n et dans son image la tendance à renaître, et qui partant assure à l’ image commencée, à l’image accompagnée d’attention, à l
a tendance à renaître, et qui partant assure à l’image commencée, à l’ image accompagnée d’attention, à l’image fortifiée par
nt assure à l’image commencée, à l’image accompagnée d’attention, à l’ image fortifiée par des répétitions, une prépondérance
supprimant ou en affaiblissant les conditions qui augmentent pour une image les chances de renaissance et de prépondérance, o
tions, nous sommes comme endormis et en rêve ; l’ascendant de quelque image ou sensation dominatrice les retient à l’état nai
ne se retrouvent plus représentés dans notre mémoire que par quelques images saillantes, semblables aux sommets épars qui appa
cessé de renouveler par l’expérience ou de répéter par la mémoire les images qui alors se réveillaient en moi intactes et suiv
e passé récent barre la voie au passé ancien. D’autre part enfin, les images s’émoussent par leur conflit, comme les corps s’u
emple, j’ai regardé une photographie ou un tableau. En effet, quand l’ image de la forme aperçue tend à renaître, elle entraîn
mage de la forme aperçue tend à renaître, elle entraîne avec elle les images de ses différents accompagnements. Mais ces accom
s contraires par des tendances contraires qui n’aboutissent pas ; les images resteront à l’état naissant et composeront ce qu’
n. Cette impression peut être forte sans cesser d’être vague ; sous l’ image incomplète règne une sourde agitation, et comme u
is-à-vis des choses que nous avons plusieurs fois expérimentées ; une image vague, qui correspond à la portion commune de nos
les cent cinquante poules s’effacent l’une par l’autre ; il garde une image bien plus exacte et bien plus intacte, s’il a vu
ns une prairie, ou une seule poule juchée sur un hangar. — Toutes nos images subissent un émoussement semblable ; que le lecte
rencontré seulement un ou deux échantillons ; dans le premier cas, l’ image est vague, et tous ses alentours ont disparu ; da
ultiplication de l’expérience est donc une cause d’effacement, et les images , s’annulant l’une l’autre, retombent l’une par l’
On arrive ainsi à concevoir par une vue d’ensemble l’histoire des images et partant celle des idées dans un esprit humain.
ou forte, chaque expérience grande ou petite, tend à renaître par une image intérieure qui la répète et qui peut se répéter e
, jusqu’au terme de la vie, il y a conflit de prépondérance entre ces images , et, quoique toutes tendent à renaître, celles-là
loi, des groupes d’aptitudes efficaces deviennent inefficaces, et les images retombent de l’existence réelle dans l’existence
ielles plongées tout d’un coup et tout entières à fond. C’est que les images , ainsi qu’on le verra plus tard, ont pour conditi
e cérébrale puisse empêcher ou rétablir l’éveil de certains groupes d’ images . « Je descendis54 le même jour, dit sir Henry Hol
que l’on vient de décrire. Supposons que dans le premier tel groupe d’ images , dans le second tel autre groupe d’images puisse
ans le premier tel groupe d’images, dans le second tel autre groupe d’ images puisse seul se réveiller, ce qui doit se produire
et dans la veille, et que le second état, favorable au réveil de ses images , n’est pas favorable au réveil des images du prem
favorable au réveil de ses images, n’est pas favorable au réveil des images du premier état. Mais quel que soit le phénomène,
rudimentaire et normal, ou anormal et complet, il montre comment nos images , en se liant, composent ce groupe qu’en langage l
sonnes morales dans le même individu. Si dans l’un des deux états les images ont des associations très exactes et très délicat
deux vies ne sont point nettement ni entièrement séparées ; quelques images de l’une s’introduisent toujours ou presque toujo
la chrysalide, dans la larve et dans le papillon, les instincts, les images , les souvenirs, les sensations et les appétits so
ques de son développement, deux systèmes distincts de sensations et d’ images entés sur deux formes distinctes de la même subst
intenant les suites infinies de cette propriété des sensations et des images que nous avons appelée l’aptitude à renaître ; el
forme permanente, elle constitue, par le retour et par la liaison des images , la continuité de l’être moral. 48. Macnish, P
5 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128
Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’ image Sommaire. I. Expérience. — Une image est une
r. Nature et réducteurs de l’image Sommaire. I. Expérience. — Une image est une sensation spontanément renaissante, ordin
sation proprement dite. — Selon les individus et selon ses espèces, l’ image est plus ou moins énergique et précise. — Exemple
ensations visuelles. — Les sensations des autres sens ont aussi leurs images . — Images de sensations auditives. — Exemples. II
visuelles. — Les sensations des autres sens ont aussi leurs images. —  Images de sensations auditives. — Exemples. II. Circonst
ples. II. Circonstances qui augmentent la précision et l’énergie de l’ image . — En ce cas, elle ressemble de plus en plus à la
— Cas où la sensation est prochainement attendue. — Exemples pour les images qui correspondent à des sensations de la vue, de
ue, de l’ouïe, du goût, du toucher. — Effets égaux et semblables de l’ image et de la sensation correspondante. — En ce cas, l
mblables de l’image et de la sensation correspondante. — En ce cas, l’ image est prise, au moins pendant un instant, pour la s
ondante. — L’illusion qui l’accompagne est promptement rectifiée. — L’ image comporte toujours une illusion plus ou moins long
M. Maury. — Hallucinations volontaires. — Diverses circonstances où l’ image devient hallucinatoire. — Ces cas extrêmes sont d
— Expériences de M. Maury. — Expériences personnelles. — Passage de l’ image simple à l’image hallucinatoire, et de l’image ha
M. Maury. — Expériences personnelles. — Passage de l’image simple à l’ image hallucinatoire, et de l’image hallucinatoire à l’
nelles. — Passage de l’image simple à l’image hallucinatoire, et de l’ image hallucinatoire à l’image simple. — Autres cas où
age simple à l’image hallucinatoire, et de l’image hallucinatoire à l’ image simple. — Autres cas où la sensation antagoniste
. VI. Vues générales sur l’être pensant. — L’esprit est un polypier d’ images . — Vues générales sur l’état de veille raisonnabl
les sur l’état de veille raisonnable. — Équilibre mutuel des diverses images . — Répression constante de l’hallucination naissa
r les réducteurs antagonistes. — Nécessité du sommeil. — Résumé sur l’ image . — Ensemble de ses caractères et de ses rapports
 Ensemble de ses caractères et de ses rapports avec la sensation. — L’ image est le substitut de la sensation. I J’étais
e qu’elle est un arrière-goût, un écho, un simulacre, un fantôme, une image de la sensation primitive : peu importe : toutes
tumés à remarquer surtout les couleurs et les formes, on trouvera des images si nettes qu’elles ne différeront pas beaucoup de
et Paulsens en joue vingt ; cela, je l’ai vu de mes yeux. » D’autres images bien plus irrégulières, bien plus nuancées, et, c
la copie de l’original. On peut suivre tous les degrés par lesquels l’ image ordinaire atteint ce comble de minutie et de nett
émoire le modèle absent disent, après quatre mois d’exercice, que « l’ image  » est maintenant devenue « beaucoup plus distinct
tale est visible pour moi, que mes yeux soient ouverts ou fermés ». L’ image lui paraît « extérieure », placée devant lui, « d
urire, parler, prêcher ; je note même jusqu’à ses gestes habituels… L’ image est vaporeuse et d’une autre nature que la sensat
ue soit le nerf qui, par son ébranlement, les excite, ont aussi leurs images . Chacun de nous peut entendre mentalement un air,
acun de nous peut entendre mentalement un air, et, en certains cas, l’ image est bien voisine de la sensation. Tout à l’heure,
ureuse, il en mesurait l’effet. II La ressemblance extrême de l’ image et de la sensation devient plus visible encore si
devient plus visible encore si l’on considère des circonstances où l’ image prend un degré supérieur d’intensité. — Un premie
l’entendre mentalement, et quoique, au bout de quelques secondes, son image s’affaiblisse et s’obscurcisse, on continue, pour
laisser d’elle-même qu’un contour vague, et les pertes qu’a subies l’ image témoignent, par contraste, de la force qu’elle av
e le goût exquis, et les papilles de sa langue deviennent humides ; l’ image de la saveur attendue équivaut à la sensation de
qu’on est contraint de manger, provoque le vomissement par la simple image de sa saveur, et avant de toucher les lèvres. Par
mba en syncope. — Ces exemples montrent de plus que, pour fortifier l’ image , l’importance de la sensation est un second stimu
ouleur des cinq plaies du Sauveur. — Chacun connaît la puissance de l’ image , surtout quand elle est étrange ou terrible, dans
e gueule ouverte. — Dans tous les cas, du moins pendant un instant, l’ image n’a pas différé de la sensation correspondante, e
a reconnu qu’il s’était trompé. III Jusqu’ici, nous avons vu l’ image se rapprocher de la sensation, acquérir la même n
onnaissance d’une illusion. Il y a deux moments dans la présence de l’ image  : l’un affirmatif, l’autre négatif, le second res
second restreignant en partie ce qui a été posé dans le premier. Si l’ image est très précise et très intense, ces deux moment
ons subitement transportés et précipités jusqu’en bas, et cette seule image nous glace, parce que, pour un instant impercepti
de leur existence réelle ». C’est pourquoi les personnes qui ont des images très vives emploient, pour les exprimer, les même
sensations elles-mêmes, et, pendant quelques secondes, prennent leurs images pour des sensations. « J’entendis une fois, dit L
e, il avait conservé la même faculté de peindre un portrait d’après l’ image intérieure du modèle ; mais on l’empêcha de trava
n d’autres cas, ceux-ci maladifs ou presque maladifs, on voit aussi l’ image acquérir l’extériorité complète et définitive. « 
sur le bord du sommeil pour assister à la métamorphose par laquelle l’ image se projette ainsi à demeure dans le dehors. « Un
lucinations, c’est-à-dire des projections dans le dehors de la simple image mentale, ont été produites. « Un aliéniste allema
, le Dr Brosius de Bendorf, raconte avoir produit à volonté sa propre image qui posa devant lui pendant quelques secondes, ma
parfois davantage, on constate l’illusion fugitive qui accompagne les images ordinaires, mais qui est si rapide, si courte, si
lle, et la simple analyse des mots que nous employons pour désigner l’ image témoigne de la double opération qui la forme. Nou
e témoigne de la double opération qui la forme. Nous disons que cette image , fantôme de l’ouïe ou de la vue, saveur ou odeur
même direction la sensation d’un mur gris ou jaune, la sensation et l’ image ne peuvent subsister ensemble. Quand le romancier
née s’excluaient l’une l’autre, et l’illusion momentanée causée par l’ image disparaissait sous l’ascendant de la sensation. C
ouvent l’erreur fugitive, attachée pour un instant à la présence de l’ image , disparaît presque au même instant et sans interv
facent alors par degrés ; à la fin, elles semblent suspendues, et les images , n’étant plus distinguées des sensations, devienn
l’effet de cette lecture prolongée. » Non seulement ici nous voyons l’ image qui est devenue hallucination28, mais nous la voy
s’effacent, ou du moins cessent d’être remarquées ; au contraire, les images intérieures, faibles et rapides pendant la veille
cet état, et de cette façon j’en ai pu remarquer les caractères. — L’ image intense qui semble un objet extérieur n’est qu’un
i semble un objet extérieur n’est qu’une continuation plus forte de l’ image faible qu’un instant auparavant je reconnaissais
ntes fois j’ai assisté ainsi tour à tour à l’achèvement qui fait de l’ image simple une hallucination, et à la dégradation qui
ne hallucination, et à la dégradation qui fait de l’hallucination une image simple. — Dans ce double passage, on peut noter l
conditions des deux états. Nous approchons du sommeil. À mesure que l’ image devient plus intense, elle devient à la fois plus
ion se reporte vers le dehors. D’autre part, la mémoire revenant, les images et les idées renaissantes enveloppent l’image par
mémoire revenant, les images et les idées renaissantes enveloppent l’ image par leur cortège, entrent en conflit avec elle, l
qu’on appelle la veille raisonnable n’est que l’équilibre rétabli. L’ image ordinaire n’est donc pas un fait simple, mais dou
iblit, elle s’atténue, elle n’est plus qu’une ombre ; nous l’appelons image , fantôme, apparence, et, si vive ou si claire qu’
arquée, annulée par la présence et la prépondérance d’une autre idée, image ou sensation. Des exemples pareils ne sont pas ra
fragment de sensation qui soit anéanti et ne puisse plus contredire l’ image . L’image paraîtra alors située et extérieure ; et
de sensation qui soit anéanti et ne puisse plus contredire l’image. L’ image paraîtra alors située et extérieure ; et, quoique
façon ordinaire par les rayons gris et verts ; en d’autres termes, l’ image prépondérante anéantit la portion de sensation qu
i la contredirait. Si, comme il arrive souvent, le fantôme se meut, l’ image prépondérante, à mesure qu’elle avance et couvre
rvé ses propres hallucinations, Gruithuisen33, affirme qu’il a vu les images flottantes couvrir les meubles de l’appartement d
are, dit Mueller 36, qu’on se surprenne ayant alors dans les yeux des images claires de paysages ou d’autres objets semblables
d’ouvrir les yeux sur-le-champ et de les diriger sur la muraille. Les images persistent encore quelque temps et ne tardent pas
éables. Il distinguait fort bien ces hallucinations involontaires des images volontaires. Quand certaines figures de sa connai
deux ou trois d’entre elles, je ne pus réussir à rendre extérieure l’ image intérieure… Au contraire, quelque temps après, je
cela seul que cette attention était ordinaire. Dans le premier cas, l’ image , qui surgissait d’elle-même, spontanément, sans l
et automatique, annulait le réducteur spécial : dans le second cas, l’ image , qui surgissait par un effort du groupe équilibré
mais semblable. J’ai vu souvent alors, pendant un instant fugitif, l’ image pâlir, se défaire, s’évaporer ; quelquefois, en o
d’abord une portion de son énergie et lutte à forces égales contre l’ image  ; car, si le fantôme est encore présent, il est v
et complète, les fantômes se sont évanouis, il n’en reste plus que l’ image intérieure capable de fournir à la description. O
iption. On voit ici très nettement la liaison de la sensation et de l’ image  ; c’est un antagonisme, comme il s’en rencontre e
contre entre deux groupes de muscles dans le corps humain. Pour que l’ image fasse son effet normal, c’est-à-dire soit reconnu
ormation, comme l’affaiblissement ou l’extinction des réducteurs de l’ image amène une hallucination. Règle générale : Dans le
où le malade est poursuivi, non pas d’hallucinations, c’est-à-dire d’ images capables d’annuler la sensation normale qui devra
qui devrait leur faire contrepoids, mais d’illusions, c’est-à-dire d’ images provoquées par la sensation normale, et si fortes
te pour qu’une sensation, qui, s’il était calme, serait accompagnée d’ images médiocrement vives, communique aux images cette n
calme, serait accompagnée d’images médiocrement vives, communique aux images cette netteté et cette énergie extraordinaires41.
marins superstitieux, qui avaient présente et récente dans l’esprit l’ image de leur camarade et de sa démarche, avaient tous
insi, dans tous les procédés par lesquels on combat l’exagération des images , il ne s’agit jamais que de rétablir un équilibre
s, est le plus pesant ; le second plateau, moins pesant, contient les images proprement dites. Au premier instant, à l’état no
; mais tout de suite le premier, plus pesant, emporte l’autre, et nos images sont reconnues comme intérieures. Parfois, dans l
anmoins suffisent ordinairement et dans l’état de santé pour ôter à l’ image son extériorité ; ce sont les souvenirs. Ces souv
extériorité ; ce sont les souvenirs. Ces souvenirs sont eux-mêmes des images , mais coordonnées et affectées d’un recul qui les
dées générales : « C’est un rêve. » A l’instant, et définitivement, l’ image ridicule se distingua et se sépara des souvenirs
a réduction nécessaire et vaincu la tendance naturelle par laquelle l’ image nous fait illusion. Il y a des cas où cette répre
ut d’une demi-journée. — À cet égard, la minutie et l’intensité d’une image volontaire ont parfois la même puissance que le r
es fois, le groupe réducteur affaibli ne suffit pas pour réprimer une image même ordinaire. « Un vieillard, dit M. Maury, ava
e quelque remarque nouvelle, y suffit le plus souvent. Mais quand une image , acquérant une intensité extraordinaire, annule l
une hallucination ; à la vérité, nous nous savons hallucinés, mais l’ image n’en paraît pas moins extérieure ; nos autres sen
’en paraît pas moins extérieure ; nos autres sensations et nos autres images forment encore un groupe équilibré, mais ce réduc
s plus ou moins éloignées ou prochaines peuvent ainsi fortifier telle image ou telle série d’images jusqu’à annuler la sensat
es ou prochaines peuvent ainsi fortifier telle image ou telle série d’ images jusqu’à annuler la sensation spéciale répressive,
du second ordre sont annulés aussi bien que le réducteur spécial ; l’ image prépondérante, après avoir paralysé la sensation
ndérante, après avoir paralysé la sensation contradictoire des autres images normales, provoque les idées délirantes et les im
nt nerveux qu’il n’a pu maîtriser, et, longtemps après l’exécution, l’ image de cette tête sanglante qu’il a vu jeter dans le
usqu’à son achèvement et sa guérison. L’abcès mental commence par une image terrible accompagnée d’une émotion extrême. — L’i
ommence par une image terrible accompagnée d’une émotion extrême. — L’ image renaît incessamment et devient obsédante. — Elle
de l’être pensant en psychologie, ce sont, outre les sensations, des images de diverses sortes, primitives ou consécutives, d
ées dans leur développement par le concours ou l’antagonisme d’autres images simultanées ou contiguës. De même que le corps vi
mutuellement dépendantes, de même l’esprit agissant est un polypier d’ images mutuellement dépendantes, et l’unité, dans l’un c
ns l’un comme dans l’autre, n’est qu’une harmonie et un effet. Chaque image est munie d’une force automatique et tend spontan
e dans cette marche par la contradiction d’une sensation, d’une autre image ou d’un autre groupe d’images. L’arrêt mutuel, le
ntradiction d’une sensation, d’une autre image ou d’un autre groupe d’ images . L’arrêt mutuel, le tiraillement réciproque, la r
atibilités et des conflits innombrables opèrent incessamment dans nos images et dans nos idées. Ce balancement est l’état de v
elà d’un certain temps, la fatigue est trop forte, nous dormons ; nos images ne sont plus réduites et conduites par les sensat
âchement. Mais en même temps le lecteur a pu constater la nature de l’ image . Pour cela, il faut qu’il reste au point de vue o
le. Nous n’examinons point le lien qui le joint à la sensation et à l’ image . Nous observons l’homme, non par le microscope et
intérieure qu’on appelle conscience, et nous comparons directement l’ image et la sensation. — Dans cette enceinte bornée et
cette enceinte bornée et dans ce sens précis, on vient de voir que l’ image , avec des stimulants physiques différents et un r
eux ou terrible, frémit, sue, a la nausée, par la seule présence de l’ image , comme par la présence de la sensation elle-même.
quilibre normal qui maintient ensemble les autres idées et les autres images . — On peut donc la définir une répétition ou résu
oient des avantages. On verra plus tard quels sont ces avantages. Des images d’un certain genre constituent les souvenirs, c’e
es souvenirs, c’est-à-dire la connaissance des événements passés. Des images associées aux sensations des divers sens, et part
bjets individuels extérieurs dépasse la sensation actuelle brute. Des images d’un certain genre et associées d’une certaine fa
st possible que par la substitution des signes aux perceptions et aux images , de même la connaissance soit des événements futu
bjet individuel extérieur, n’est possible que par la substitution des images aux sensations. — Dans les deux cas, la nature em
es bien suivies, la proche parenté de la sensation, du souvenir, de l’ image et de l’hallucination. 28. Brierre de Boismont,
a sensation de deux grands tourbillons de poussière provoque en lui l’ image et, par suite, la sensation de deux armées. 43.
6 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
ble constitue la reconnaissance. Tant qu’il n’y a en nous qu’un jeu d’ images se conservant, puis se réveillant à un moment don
se conservant, puis se réveillant à un moment donné, — par exemple l’ image d’une chambre et d’une dame couchée dans son lit,
je me souviens. Par quel artifice intérieur puis-je donc rapporter l’ image présente à la sensation passée qui n’est plus ? —
condition fondamentale de la reconnaissance, c’est ce jugement que l’ image de la chose est une simple image. Si, par exemple
onnaissance, c’est ce jugement que l’image de la chose est une simple image . Si, par exemple, je me rappelle les ténèbres en
au sujet pensant et voulant. La première distinction entre la simple image et la perception réelle est fondée sur la force i
le est fondée sur la force intrinsèque des représentations. La simple image n’a généralement pas la même force que la percept
le jour. Tel est le premier signe distinctif de la sensation et de l’ image , proposé par Hume, adopté aujourd’hui par Spencer
et d’ingéniosité si un petit coup sur la tête nous paraît une simple image et un grand coup une perception actuelle ; Paul J
que précisément, en vertu de la force qui appartient à toute idée, l’ image intérieure d’un coup sur la tête nous paraîtrait
pas si bien dire ; il est profond sans s’en douter. Toute idée, toute image a une force de projection et d’objectivation : ce
et s’impose en effet quand elle est seule. Placez devant un esprit l’ image d’une sensation toujours la même, ce sera pour lu
evé à soi se perd dans l’objet de son extase. Mais il est rare qu’une image soit seule, qu’une idée soit ce qu’on appelle une
ce qu’on appelle une idée fixe : n’oublions pas qu’une foule d’autres images luttent pour la vie et exercent leur pression sur
e d’autres images luttent pour la vie et exercent leur pression sur l’ image actuellement dominante, en déployant dans la lutt
c, imaginer du rouge, mais non percevoir du rouge ; cela prouve que l’ image a son milieu cérébral et mental différent de la p
, a une fermeté, une fixité qui, d’ordinaire, n’appartiennent pas à l’ image . Le cours des simples images est un véritable flu
qui, d’ordinaire, n’appartiennent pas à l’image. Le cours des simples images est un véritable flux, tandis que les choses perç
ns extérieurement la perception, tandis que nous n’y localisons pas l’ image . Quoique l’image soit le renouvellement partiel d
la perception, tandis que nous n’y localisons pas l’image. Quoique l’ image soit le renouvellement partiel des vibrations cér
cérébrales qui accompagnent la perception, nous situons la cause de l’ image moins loin que celle de la perception, ou même no
ieux divers se forment ainsi pour les perceptions et pour les simples images  ; comme il y a un milieu visible, un milieu sonor
e, un milieu sonore, etc., de même il y a un milieu mnémonique où les images viennent se ranger. Non seulement les images se d
milieu mnémonique où les images viennent se ranger. Non seulement les images se distinguent entre elles et se classent spontan
t l’involontaire. Newton avait la faculté d’évoquer devant ses yeux l’ image du soleil, même dans l’obscurité, en faisant simp
de ce soleil imaginaire. De même, Goethe pouvait évoquer à volonté l’ image d’une fleur et lui faire subir devant son esprit
imagination, comme la rêverie ou la composition poétique, l’ordre des images ne nous est pas imposé, il est voulu et plus ou m
mais l’une sans l’autre : toutes les sensations renaissantes, comme l’ image d’un serpent qui a failli me mordre, sont accompa
Il en résulte un curieux effet de perspective intérieure : toutes nos images finissent par se ranger spontanément et se classe
espectives, mais encore selon leur rapport à la volonté centrale. Les images simultanées du toucher et de la vue se disposent
le « subjectif » ne sont d’abord qu’une affaire de classification. L’ image d’un coup est elle-même, en somme, extérieure et
lontaire et motrice plus ou moins énergique produite par les idées ou images qui nous les fait projeter à des rangs divers. En
es qui nous les fait projeter à des rangs divers. En somme, quand une image ressuscite dans l’esprit, nous avons vu qu’elle e
condition n’est-elle pas nécessaire : apercevoir la ressemblance de l’ image avec l’objet ? Les partisans du mécanisme, comme
udsley et Ribot, se hâtent d’identifier la reproduction mécanique des images semblables avec la reconnaissance finale de leur
e cette séparation81. Autre chose est donc la suggestion de plusieurs images semblables, qui les a fait surgir nécessairement
fait ; notre pensée rencontre un cadre tout préparé à la recevoir : l’ image présente, et en ce sens nouvelle, se trouve rempl
répondrons-nous, ce n’est pas encore assez. Que le miroir reflète des images régulières ou des images désordonnées, qu’importe
pas encore assez. Que le miroir reflète des images régulières ou des images désordonnées, qu’importe ? Un défilé de choses ré
tre ligne visible et concrète. Quand au plaisir succède la douleur, l’ image du plaisir, sa résonance affaiblie, qui en est l’
la douleur, l’image du plaisir, sa résonance affaiblie, qui en est l’ image mnémonique, ne subsiste-t-elle pas jusque dans l’
la sensation subsiste avec une vivacité continue ; à chaque moment, l’ image du plaisir déjà éprouvé et le plaisir nouveau coï
int d’appui sur un objet qui s’affaisse. C’est ce qui établit entre l’ image mnémonique du plaisir et la réalité du plaisir un
p méconnu82. D’un semblable à l’autre, d’une sensation présente à une image similaire il y a transition facile pour notre act
l’objet remplit notre attente. Quand je parcours un champ de neige, l’ image affaiblie de ce que je viens de voir, l’image mné
rs un champ de neige, l’image affaiblie de ce que je viens de voir, l’ image mnémonique persiste à côté de chaque sensation ac
nique persiste à côté de chaque sensation actuelle ; de plus, entre l’ image mnémonique et la sensation, il y a une réciprocit
haque aspiration, sent la coïncidence de la sensation nouvelle avec l’ image de la sensation passée ; son imagination se rempl
dégage elle-même des sensations particulières et devient souvenir ou image mnémonique. L’image mnémonique se distingue spont
s sensations particulières et devient souvenir ou image mnémonique. L’ image mnémonique se distingue spontanément de la percep
ment de la perception parce fait même qu’elle est enveloppée d’autres images analogues plus ou moins vagues, d’autres souvenir
arables à la répétition d’un objet par deux glaces parallèles : toute image qui a ainsi une répétition d’elle-même dans un ca
e projette comme souvenir, et je ne tarde pas à distinguer ce genre d’ image aussi aisément que je distingue, dans un paysage,
isi. Aussi le contraste s’établit-il tout seul entre la perspective d’ images faibles constituant le passé et le tableau d’imag
la perspective d’images faibles constituant le passé et le tableau d’ images vives constituant le présent, comme font contrast
ne même lumière. Se souvenir, c’est avoir dans cette même lumière une image vive et une image faible, semblables en qualité,
e souvenir, c’est avoir dans cette même lumière une image vive et une image faible, semblables en qualité, différentes non se
s concomitantes : reconnaître son souvenir, c’est superposer les deux images , comme un géomètre superpose deux figures, et avo
que le mécanisme de la mémoire « fonctionne à rebours » : on prend l’ image vive du souvenir pour la sensation réelle, et la
les se trouvent avoir un retentissement et sont ainsi associées à des images consécutives qui les répètent ; par une sorte de
dans le temps. Quand on voit double dans l’espace, c’est que les deux images ne se superposent pas ; de même, quand on voit do
ne se fondent pas entièrement ; il en résulte dans la conscience une image double : l’une vive, l’autre ayant l’affaiblissem
du souvenir ; le stéréoscope intérieur se trouvant dérangé, les deux images ne se confondent plus de manière à ne former qu’u
sans doute qu’il y a dans son esprit répétition, résurrection vague d’ images d’objets semblables à celui qui est actuellement
t le sentiment de nouveauté ; c’est qu’alors la duplicité normale des images est abolie et on n’en voit qu’une quand il en fau
ux. C’est l’inverse des cas de fausse mémoire, où l’unité normale des images est abolie au profit d’une duplicité anormale. Pa
dans le temps ; or, c’est la tendance au mouvement, inhérente à toute image , qui lui donne cette force de projection et d’ext
rences, qui fait le fond de la reconnaissance, vient de ce que chaque image vive est saisie simultanément et classée avec d’a
issance elle-même est une harmonie composée d’une note dominante, — l’ image actuelle —, de notes complémentaires, mais faible
ns le passé, inséparable d’une projection symétrique dans l’avenir. L’ image qui, dans telles ou telles circonstances, nous a
ense qu’en tournant les yeux il reverra la bougie souvent admirée : l’ image renaissante appelle pour ainsi dire son objet et
lles, dont la conscience même serait close à tout état nouveau, idée, image , sentiment ou désir, « les séries d’états de cons
e ? Sa mémoire, sans savoir comment, conservait et reproduisait mille images , mais, quand elles apparaissaient évoquées par l’
7 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »
Chapitre II.De la reconnaissance des images .La mémoire et le cerveau Énonçons tout de suite
t doit donc se passer comme si une mémoire indépendante ramassait des images le long du temps au fur et à mesure qu’elles se p
, avec ce qui l’environne, n’était jamais qu’une certaine d’entre ces images , la dernière, celle que nous obtenons à tout mome
t, qu’il peut emmagasiner l’action du passé. D’où résulterait que les images passées proprement dites se conservent autrement,
s où mon passé vient expirer dans une action. Et, par conséquent, ces images particulières que j’appelle des mécanismes cérébr
che avec le réel, c’est-à-dire avec l’action. Coupez cette attache, l’ image passée n’est peut-être pas détruite, mais vous lu
comme un événement déterminé de mon histoire. On dira encore que ces images sont des souvenirs, qu’elles se sont imprimées da
u la troisième par exemple, n’a aucun des caractères de l’habitude. L’ image s’en est nécessairement imprimée du premier coup
en altérer la nature originelle ; et si mon effort pour évoquer cette image devient de plus en plus facile à mesure que je le
ient de plus en plus facile à mesure que je le répète plus souvent, l’ image même, envisagée en soi, était nécessairement d’ab
e et celui de la leçon, diffèrent seulement du plus au moins, que les images successivement développées par chaque lecture se
recouvrent entre elles, et que la leçon une fois apprise n’est que l’ image composite résultant de la superposition de toutes
ions toutes les fois que nous remontons, pour y chercher une certaine image , la pente de notre vie passée. Mais toute percept
oute perception se prolonge en action naissante ; et à mesure que les images , une fois perçues, se fixent et s’alignent dans c
te encore le nom de mémoire, ce n’est plus parce qu’elle conserve des images anciennes, mais parce qu’elle en prolonge l’effet
n doute ; mais cette reconnaissance implique-t-elle l’évocation d’une image passée et le rapprochement de cette image avec la
ue-t-elle l’évocation d’une image passée et le rapprochement de cette image avec la perception présente ? Ne consiste-t-elle
iquement ? N’allons pas trop loin ! chez l’animal lui-même, de vagues images du passé débordent peut-être la perception présen
doit être plutôt vécue que pensée. Pour évoquer le passé sous forme d’ image , il faut pouvoir s’abstraire de l’action présente
onnels. Au contraire, l’enregistrement, par la mémoire, de faits et d’ images uniques en leur genre se poursuit à tous les mome
ané est tout de suite parfait ; le temps ne pourra rien ajouter à son image sans la dénaturer ; il conservera pour la mémoire
me d’habitudes motrices, la conscience, comme nous verrons, retient l’ image des situations par lesquelles elle a passé tour à
système nerveux à la situation présente, n’écartait toutes celles des images passées qui ne peuvent se coordonner à la percept
enirs confus, sans rapport à la situation présente, débordent-ils les images utilement associées, dessinant autour d’elles une
la périphérie à la périphérie en passant par le centre, aussitôt les images obscurcies vont se pousser en pleine lumière : c’
es peuvent rendre par leur association à une perception présente, les images emmagasinées par la mémoire spontanée ont encore
a mémoire spontanée ont encore un autre usage. Sans doute ce sont des images de rêve ; sans doute elles paraissent et disparai
disposition, de l’apprendre par cœur, c’est-à-dire de substituer à l’ image spontanée un mécanisme moteur capable de la suppl
ais il y a un certain effort sui generis qui nous permet de retenir l’ image elle-même, pour un temps limité, sous le regard d
iser en habitude les mouvements concomitants ; nous nous servons de l’ image fugitive pour construire un mécanisme stable qui
sons ? Quand nous nous exerçons à apprendre une leçon, par exemple, l’ image visuelle ou auditive que nous cherchons à recompo
. Concentrez-vous alors sur ce que vous éprouvez, vous sentirez que l’ image complète est là, mais fugitive, véritable fantôme
tassent constamment une certaine syllabe pendant qu’ils regardaient l’ image . De là résultait un état psychologique spécial, o
gique spécial, où les sujets se sentaient en possession complète de l’ image visuelle « sans pouvoir cependant en reproduire l
t voit disparaître la série de lettres dont il croyait avoir retenu l’ image , c’est surtout pendant qu’il commence à les répét
il commence à les répéter : « cet effort semble pousser le reste de l’ image hors de la conscience 12 ». Analysez maintenant l
ain que la seconde puisse rendre à la première est de lui montrer les images de ce qui a précédé ou suivi des situations analo
re un mécanisme qui nous permette, au besoin, de dessiner à nouveau l’ image , parce que nous sentons bien que nous ne pouvons
par un côté l’aspect d’une habitude motrice, par l’autre celui d’une image plus ou moins consciemment localisée. Mais on veu
sert de base à l’habitude motrice, est en même temps le substrat de l’ image consciente. D’où l’étrange hypothèse de souvenirs
supposer qu’un mécanisme de ce genre était dès le début au fond de l’ image et que le cerveau est un organe de représentation
se, prolonger une perception actuelle ; mais d’autre part, en tant qu’ images , ils reproduisent des perceptions passées. Or l’a
a perception primitive, me revenant à l’esprit, dessinent autour de l’ image actuelle un cadre qui n’est pas le cadre actuelle
perçu. Reconnaître serait donc associer à une perception présente les images données jadis en contiguïté avec elle 15. Mais, c
ance vague et en quelque sorte objective, répandue sur la surface des images elles-mêmes, et qui pourrait agir comme une cause
onnaît souvent un objet sans réussir à l’identifier avec une ancienne image  ? On se réfugiera dans l’hypothèse commode de tra
connaissance se faisait ainsi, elle serait abolie quand les anciennes images ont disparu, elle aurait toujours lieu quand ces
les anciennes images ont disparu, elle aurait toujours lieu quand ces images sont conservées. La cécité psychique, ou impuissa
étudié par Charcot 24 et devenu classique d’une éclipse complète des images visuelles, toute reconnaissance des perceptions n
que toute reconnaissance n’implique pas toujours l’intervention d’une image ancienne, et qu’on peut aussi bien faire appel à
tion d’une image ancienne, et qu’on peut aussi bien faire appel à ces images sans réussir à identifier les perceptions avec el
pression actuelle et le mouvement concomitant pour y faire passer ses images . D’ordinaire, pour remonter le cours de notre pas
reculions dans le passé. En ce sens, le mouvement écarterait plutôt l’ image . Toutefois, par un certain côté, il contribue à l
un certain côté, il contribue à la préparer. Car si l’ensemble de nos images passées nous demeure présent, encore faut-il que
s préparent cette sélection, nu tout au moins délimitent le champ des images où nous irons cueillir. Nous sommes, de par la co
ons présentes se prolongent en mouvements appropriés : si d’anciennes images trouvent aussi bien à se prolonger en ces mouveme
empêchent par un côté, et de l’autre favorisent la reconnaissance par images . En principe, le présent déplace le passé. Mais d
. Mais d’autre part, justement parce que la suppression des anciennes images tient à leur inhibition par l’attitude présente,
dès lors, quelqu’une d’entre elles peut franchir l’obstacle, c’est l’ image semblable à la perception présente qui le franchi
atera deux espèces de cécité psychique. Tantôt, en effet, ce sont les images anciennes qui ne pourront plus être évoquées, tan
âtonnement, et à les relier entre eux en vérifiant à tout moment si l’ image ressemble à l’objet. C’est ce qui s’appellerait d
s, rebrousse chemin pour en dessiner les traits saillants : alors les images analogues à la perception présente, images dont c
aits saillants : alors les images analogues à la perception présente, images dont ces mouvements auront déjà jeté la forme, vi
d’autres centres corticaux avait pour réel effet d’y faire surgir des images , on pourrait soutenir, à la rigueur, que la mémoi
de prendre, en face d’un objet, l’attitude appropriée au rappel de l’ image  : tantôt elles couperaient à ce souvenir ses atta
es lignes, notre mémoire dirige sur la perception reçue les anciennes images qui y ressemblent et dont nos mouvements ont déjà
u plutôt elle double cette perception en lui renvoyant soit sa propre image , soit quelque image-souvenir du même genre. Si l’
soit sa propre image, soit quelque image-souvenir du même genre. Si l’ image retenue ou remémorée n’arrive pas à couvrir tous
age retenue ou remémorée n’arrive pas à couvrir tous les détails de l’ image perçue, un appel est lancé aux régions plus profo
a diffusant tout alentour, tantôt la concentrant sur un point unique. Image pour image, nous aimerions mieux comparer le trav
tout alentour, tantôt la concentrant sur un point unique. Image pour image , nous aimerions mieux comparer le travail élément
manipuler l’appareil. Et de même, pour réfléchir sur une perception l’ image que nous en avons reçue, il faut que nous puissio
par autant d’hypothèses : notre mémoire choisit tour à tour diverses images analogues qu’elle lance dans la direction de la p
se continue, et qui serviront de cadre commun à la perception et aux images remémorées. Mais alors, il faudra se représenter
ue du mot, une réflexion, c’est-à-dire la projection extérieure d’une image activement créée, identique ou semblable à l’obje
objet, nous détournons brusquement notre regard, nous en obtenons une image consécutive : ne devons-nous pas supposer que cet
btenons une image consécutive : ne devons-nous pas supposer que cette image se produisait déjà quand nous le regardions ? La
rte l’impression au centre, il y en a un autre, inverse, qui ramène l’ image à la périphérie. Il est vrai qu’il s’agit ici d’i
e, qui ramène l’image à la périphérie. Il est vrai qu’il s’agit ici d’ images photographiées sur l’objet même, et de souvenirs
cutifs à la perception dont ils ne sont que l’écho. Mais derrière ces images identiques à l’objet, il en est d’autres, emmagas
la perception immédiate. Il ne contient que l’objet O lui-même avec l’ image consécutive qui revient le couvrir. Derrière lui
ration de la mémoire acquiert une plus haute importance pratique. Les images passées, reproduites telles quelles avec tous leu
vec tous leurs détails et jusqu’à leur coloration affective, sont les images de la rêverie ou du rêve ; ce que nous appelons a
udiés que ceux de la mémoire auditive des mots. Enfin l’abolition des images verbales acoustiques ne va pas sans la lésion gra
rleront-ils à la mémoire, comment choisiront-ils, dans le magasin des images auditives, celles qui doivent se poser sur eux, s
t continu, le mouvement par lequel nous cherchons à en reconstituer l’ image est composé d’une multitude de contractions et de
enant du jeu varié des articulations. Le mouvement confus qui imite l’ image en est donc déjà la décomposition virtuelle ; il
ale qui empêcherait les impressions acoustiques d’aller retrouver les images verbales auditives dans les centres de l’écorce o
question est précisément de savoir si le cerveau peut emmagasiner des images  ; et ensuite la constatation même d’une lésion da
sse pourtant aux étranges conséquences d’une hypothèse de ce genre. L’ image auditive d’un mot n’est pas un objet aux contours
un mot qu’il y a de hauteurs de son et de timbres de voix. Toutes ces images s’entasseront-elles dans le cerveau, ou, si le ce
es différences extérieures une similitude interne. On nous parle de l’ image auditive du mot comme si c’était une entité ou un
la matérialité des sons perçus, il y aura du même mot mille et mille images distinctes. Prononcé par une nouvelle voix, il co
images distinctes. Prononcé par une nouvelle voix, il constituera une image nouvelle qui s’ajoutera purement et simplement au
Où est en effet la commune mesure, où est le point de contact entre l’ image sèche, inerte, isolée, et la réalité vivante du m
ées, je ne vois pas comment les mots entendus iraient rejoindre leurs images dans l’écorce cérébrale. Maintenant, s’il y a vér
orce de ressaisir ses souvenirs acoustiques, qu’il tourne autour de l’ image verbale sans arriver à se poser sur elle. Souvent
et finissant par les verbes ? On n’en verrait guère le moyen, si les images verbales étaient véritablement déposées dans les
. Attendons-nous, passifs, que les impressions aillent chercher leurs images  ? Ne sentons-nous pas plutôt que nous nous plaçon
un progrès continu par lequel la nébulosité de l’idée se condense en images auditives distinctes, qui, fluides encore, vont s
tion entre la confusion des sons perçus en masse et la clarté que les images auditives remémorées y ajoutent, entre la discont
images auditives remémorées y ajoutent, entre la discontinuité de ces images remémorées elles-mêmes et la continuité de l’idée
e érige les sons bruts entendus en mots séparés et complets, puis les images auditives remémorées en entités indépendantes de
de l’idée qu’elles développent : ces trois termes, perception brute, image auditive et idée, vont ainsi former des touts dis
sonnent comme si une phrase se composait de noms qui vont évoquer des images de choses. Que deviennent ces diverses parties du
es parties du discours dont le rôle est justement d’établir entre les images des rapports et des nuances de tout genre ? Dira-
nre ? Dira-t-on que chacun de ces mots exprime et évoque lui-même une image matérielle, plus confuse sans doute, mais détermi
ngage est possible avec des noms concrets destinés à faire surgir des images de choses ? Je l’accorde sans peine ; mais plus l
vous abandonnerez de plus en plus l’hypothèse d’après laquelle chaque image irait décrocher son idée. À vrai dire, il n’y a j
e pensée analogue à la vôtre pour en suivre les sinuosités à l’aide d’ images verbales destinées, comme autant d’écriteaux, à m
s en temps le chemin. Mais je ne la comprendrai jamais si je pars des images verbales elles-mêmes, parce que entre deux images
mais si je pars des images verbales elles-mêmes, parce que entre deux images verbales consécutives il y a un intervalle que to
outes les représentations concrètes n’arriveraient pas à combler. Les images ne seront jamais en effet que des choses, et la p
de notes simples dans le même accord ? À notre sens, la « région des images  », si elle existe, ne peut être qu’un clavier de
ui font que nous ne saurions admettre ni même concevoir des résidus d’ images déposés dans une région de la substance cérébrale
la contradiction signalée se dissipe. On comprend, d’une part, que l’ image auditive remémorée mette en branle les mêmes élém
iaire en intermédiaire, l’influence d’un objet virtuel. Les centres d’ images , s’ils existent, ne peuvent être que les organes
s diverses aphasies sensorielles prouvent assez que l’évocation d’une image auditive n’est pas un acte simple. Entre l’intent
rs par degrés successifs que l’idée arrive à prendre corps dans cette image particulière qui est l’image verbale. Par là, l’a
l’idée arrive à prendre corps dans cette image particulière qui est l’ image verbale. Par là, l’audition mentale peut être sub
puissance et la condition de son efficacité. Le progrès par lequel l’ image virtuelle se réalise n’est pas autre chose que la
lise n’est pas autre chose que la série d’étapes par lesquelles cette image arrive à obtenir du corps des démarches utiles. L
ce, le commencement d’une action dans l’espace. En d’autres termes, l’ image virtuelle évolue vers la sensation virtuelle, et
se à la fois la sensation dont il serait le prolongement naturel et l’ image qui a voulu faire corps avec la sensation. Nous a
la première circonvolution la lésion caractéristique de la perte des images verbales auditives. V. en particulier BALLET, Le
des centres particuliers qui, incapables sans doute d’emmagasiner des Images , conservent cependant des tendances ou dispositio
produire. Nous soutenons au contraire qu’il ne peut rien rester d’une image dans la substance cérébrale, et qu’il ne saurait
8 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »
’essence et de l’intensité I. Distinction de l’image-signe et des images constitutives de l’idée La parole intérieure e
s constitutives de l’idée La parole intérieure est un signe et une image  ; ce que nous en distinguons sous le nom de pensé
rée ? ou bien est-il en tout ou en partie signe, en tout ou en partie image  ? Telle est la question que nous devons maintenan
, considérée à part de tout signe audible, n’est jamais pure de toute image , et que, suivant la formule célèbre d’Aristote, [
appelons la pensée ; celle-ci va toujours accompagnée d’un faisceau d’ images plus ou moins effacées et de sources diverses qui
e de l’animal, le bruit de ses sabots sur le sol, son hennissement, l’ image d’un harnachement, celle d’un cavalier ou d’une v
un cavalier ou d’une voiture ; à quoi s’ajoutent, pour un cavalier, l’ image des sensations tactiles qu’il éprouve quant il es
ations tactiles qu’il éprouve quant il est à cheval, pour un cocher l’ image de la sensation tactile que donnent les rênes ten
nes tenues en main, le bruit du fouet, etc., etc. ; nous rangeons ces images dans l’ordre de leur importance, c’est-à-dire de
dans telles conditions, à tel moment. La première en importance est l’ image de la forme visible. Toutes les idées de choses v
le. Toutes les idées de choses visibles sont accompagnées d’une telle image , d’un […]39 : l’homme, par exemple, la rose, ne s
sme, non que ces idées soient toujours dénuées dans l’esprit de toute image visuelle ; mais ces images, quand elles existent,
ent toujours dénuées dans l’esprit de toute image visuelle ; mais ces images , quand elles existent, ne sont pas directement re
ire assez faible ; ainsi quand l’idée de l’histoire éveille en nous l’ image d’une Muse de l’histoire d’après une gravure ou u
se de l’histoire d’après une gravure ou un tableau. Dans les cas où l’ image visuelle est directement représentative, elle se
ntérieure ; un degré de plus dans la réflexion fait voir le second, l’ image proprement dite ; au-dessous, difficilement acces
à la conscience, se trouve le mélange confus et indistinct des autres images , sonores, musculaires, tactiles, visuelles, gusta
par la nature et dans la durée que la conscience sépare de groupes d’ images  ; en d’autres termes, si par la pensée on entend
’existence de pensées pures et pourtant particulières, distinctes des images qui leur sont associées, et seulement exprimées p
es des images qui leur sont associées, et seulement exprimées par ces images qui ne les constituent à aucun degré. Il est en e
rée, alors la théorie devient plausible ; elle revient à dire que les images sont formées en groupes par l’action incessamment
ulières, seul il ne dérive pas de l’expérience, seul il n’est pas une image , et, si les autres éléments, si les images devien
ence, seul il n’est pas une image, et, si les autres éléments, si les images deviennent des pensées, c’est parce qu’il agit su
signe, doit s’en distinguer par quelque caractère. Dans les groupes d’ images qui se succèdent à la conscience, il faut donc di
i se succèdent à la conscience, il faut donc distinguer deux sortes d’ images , d’une part celles qui sont des signes, d’autre p
dont il semble faire partie ; c’est là ce qui le distingue des autres images  ; c’est par là qu’il est un signe262 ; le propre
en des corps distincts, que la signification est un rôle auquel toute image est propre, à la seule condition d’être matériell
il. Il n’en est rien : ce rôle ne convient pas également à toutes les images  ; il est mieux rempli quand l’image est tout à so
vient pas également à toutes les images ; il est mieux rempli quand l’ image est tout à son rôle ; ce n’est pas sans raison qu
Le motif secret de cette préférence est l’impossibilité d’obtenir une image générale. Nous faisions tout à l’heure du clic-cl
n chimérique ; on a souvent parlé dans les mêmes termes inexacts de l’ image intérieure de l’homme en soi ou de la rose en soi
l’image intérieure de l’homme en soi ou de la rose en soi ; mais une image est toujours un phénomène particulier, différent
ne intensité, il n’aurait rien de ce qui constitue un son. En fait, l’ image sonore analogique qui accompagne la conscience du
qu’elle a aussi une intensité moyenne et un timbre moyen ; mais, si l’ image en question avait une intensité moyenne, elle ser
lle serait externée, ce qui n’est pas ; par cela seul qu’elle est une image ordinaire et non une hallucination, son intensité
résente encore plus mal l’ensemble des qualités hétérogènes. Ainsi, l’ image soi-disant générale est toujours une image partic
ités hétérogènes. Ainsi, l’image soi-disant générale est toujours une image particulière ; ses éléments quantitatifs sont des
a chose apparaîtra en toute évidence si nous prenons pour exemple les images visuelles de l’homme et de la rose ; ces images,
nons pour exemple les images visuelles de l’homme et de la rose ; ces images , quelque pâles, vagues, effacées qu’elles soient,
ces images, quelque pâles, vagues, effacées qu’elles soient, sont des images particulières. Je fais appel à tous ceux qui me l
n de cette discussion ; j’affirme, sans crainte d’être démenti, que l’ image de l’homme est dans leur esprit du sexe masculin
age de l’homme est dans leur esprit du sexe masculin et adulte, que l’ image de la rose est celle d’une rose épanouie et de co
nt suggérer la tentation de réhabiliter les signes analogiques. Que l’ image intérieure soit empruntée à l’espèce-type, dans c
ndividu-type de cette variété, elle sera l’idéal du genre ; une telle image , bien qu’éminemment individuelle, sera le signe l
présentants inférieurs du même type ; le type idéal est une véritable image générale ; sans doute, l’idéal n’est pas l’idée,
x avantages de l’analogie ceux de la généralité. Il y aurait donc des images générales, et ces images seraient des signes, des
ceux de la généralité. Il y aurait donc des images générales, et ces images seraient des signes, des signes tels qu’on n’en s
qui ne soulève de graves objections. 1° Il faudrait admettre que les images nouvelles et les groupes d’images se forment dans
ns. 1° Il faudrait admettre que les images nouvelles et les groupes d’ images se forment dans l’esprit sous l’action combinée d
de tous et capable d’obtenir un assentiment universel. 2° En fait, l’ image idéale est toujours ou le résultat d’une longue r
flexion ou par la promptitude du génie. Chez le commun des esprits, l’ image intérieure de l’homme n’est pas l’ombre d’un Jupi
nt dit, de l’homme ordinaire, la seule que représente, à vrai dire, l’ image visuelle intérieure264. En résumé, les images ana
présente, à vrai dire, l’image visuelle intérieure264. En résumé, les images analogiques sont des images particulières ; aux i
ge visuelle intérieure264. En résumé, les images analogiques sont des images particulières ; aux idées du son, de l’homme, de
ulières ; aux idées du son, de l’homme, de la rose, correspondent les images sonores ou visuelles d’un son moyen, d’un homme o
emble du genre, comprenant des individus plus ou moins semblables à l’ image , est inégalement représenté par elle. Tout signe
omme une unité intellectuelle. Les mots son, homme, rose, ont sur les images analogiques du son, de l’homme, de la rose, l’ava
elle des individus, dont nous parlions tout à l’heure, mais celle des images qui correspondent aux différentes sensations ; un
sortes de diversités, celle des individus concrets, qui sont formés d’ images diverses, et celle des images, qui sont les unes
s individus concrets, qui sont formés d’images diverses, et celle des images , qui sont les unes visuelles, les autres tactiles
es visuelles, les autres tactiles, sonores, etc. Tout signe étant une image d’un ordre déterminé, représentera mal les images
Tout signe étant une image d’un ordre déterminé, représentera mal les images qui lui sont irréductibles ; c’est là un défaut a
e se confondent ; celle-ci ne vient pas à l’esprit sans le concours d’ images sensibles, sorte de voile par lequel sa véritable
t pas raison, riposte ordinaire de l’esprit rigoureux qui distingue l’ image et l’idée à l’homme d’imagination qui les confond
trouve ainsi livrée à l’action destructive de l’habitude négative ; l’ image s’affaiblit, l’idée se dégage de ses voiles ; le
hange pas au hasard, qui les choisit même au sein d’un groupe donné d’ images hétérogènes, et maintient sa préférence avec pers
hore, porte systématiquement son attention sur l’idée, et néglige les images  ; par là l’idée seule est sauvée de l’affaiblisse
e avec toute l’intensité de conscience qu’elle avait primitivement, l’ image , au contraire, avec une intensité de conscience d
dit : un genre comprend des individus différents composés eux-mêmes d’ images différentes et irréductibles ; on peut donc décom
dée générale soit en idées concrètes individuelles, soit en groupes d’ images de même ordre. Qu’un individu concret, c’est-à-di
un genre et un exemple. L’inexactitude n’est pas moindre si une seule image sort ainsi des rangs, ou si la discipline est rom
insi des rangs, ou si la discipline est rompue par toute une classe d’ images , comme les visa ou les sons. De telles idées, imp
u par l’esprit comme une idée générale ; quoi d’étonnant alors si les images particulières deviennent pour lui les attributs c
u détriment des visa-tacta, et donne à tort une valeur générale à une image particulière. C’est que le signe, lui, comme tel,
dées particulières. Mais dans un groupe restreint, individuel, une image ne peut-elle pas jouer par rapport aux autres le
tervention de la volonté mentale ait changé l’importance relative des images composantes ? En effet, nous accordons ce point a
préférence habituelle de l’esprit peut donner cette prééminence à une image qui, naturellement, resterait au second plan ; ma
au second plan ; mais, si la volonté mentale n’intervient pas c’est l’ image visuelle qui, le plus souvent, se présente en têt
se présente en tête et en avant du groupe275 [§ 1]. Ce privilège de l’ image visuelle tient sans doute à ce qu’elle est une su
versité facilement discernable ; on ne peut en dire autant des autres images  : les tacta sont monotones ; ils se distribuent s
anés, ils se confondent. En résumé, une pensée particulière, groupe d’ images hétérogènes, a pour signe naturel la plus saillan
e d’images hétérogènes, a pour signe naturel la plus saillante de ces images , qui, d’ordinaire, est l’image visuelle, tandis q
igne naturel la plus saillante de ces images, qui, d’ordinaire, est l’ image visuelle, tandis qu’une pensée générale, groupe r
ui est son œuvre, mais avec lequel elle n’a rien de commun. VII. L’ image visuelle est naturellement le principal signe int
ent le principal signe intérieur. Comment elle a été supplantée par l’ image vocale. Les considérations qui précèdent nous
ribuer au signe, comme tel, un caractère nécessaire et constant : une image n’est un signe, même imparfait, que si elle se di
e n’est un signe, même imparfait, que si elle se distingue des autres images , c’est-à-dire de la chose signifiée, par un certa
soit par les contrastes que présentent ses éléments juxtaposés ; si l’ image est rigoureusement contemporaine de l’idée, cette
le caractère du signe parfait : l’impartialité est, en effet, pour l’ image qui sert de signe à une idée générale, la conditi
ne parfaite indépendance ; dans une idée phénoménale, il n’y a qu’une image de chaque espèce ; si l’une d’elles est favorisée
, dans une idée générale, il y a presque toujours un certain nombre d’ images de même ordre, plus ou moins analogues entre elle
ages de même ordre, plus ou moins analogues entre elles ; dès lors, l’ image saillante attire et fait sortir des rangs celles
qui lui est destinée ; fatalement, quelques rayons s’égarent sur les images analogues ; par là, les proportions de l’idée se
tout entière. Dans une idée bien organisée, au contraire, toutes les images constitutives forment au second plan un groupe se
extérieur, un instrument de société. Ici survient une difficulté. Les images qui se détachent le plus naturellement dans la co
aciles à représenter par des mouvements musculaires ; souvent une des images secondaires peut être imitée promptement et sans
secondaires peut être imitée promptement et sans effort, tandis que l’ image principale ne saurait l’être qu’au prix d’un trav
s qu’à la compléter ; cela même est facile et se fait sans effort : l’ image qui est la principale pour tout esprit comme pour
ter l’ensemble. C’est ainsi que, aux origines du langage audible, les images sonores ont détrôné peu à peu les images visuelle
ines du langage audible, les images sonores ont détrôné peu à peu les images visuelles de leur prééminence légitime ; les imag
ôné peu à peu les images visuelles de leur prééminence légitime ; les images sonores sont devenues les principales pour la con
arition du besoin d’un signe extérieur, la prééminence ordinaire de l’ image visuelle a dû inviter l’esprit à porter son choix
e l’image visuelle a dû inviter l’esprit à porter son choix sur cette image . Sans doute, il fut arrêté par ce fait que la rep
es signes extérieurs visibles, les phénomènes assez peu nombreux où l’ image sonore est la principale étaient promptement, ais
pression d’un très grand nombre de pensées ; dans toute idée dont une image sonore était constitutive à quelque degré, cette
idée dont une image sonore était constitutive à quelque degré, cette image était extraite par l’attention du mélange qui l’e
audible ; celui-ci n’est donc pas vraiment adéquat à la pensée ; les images visuelles restant le signe intérieur le plus fréq
la pensée est beaucoup plus grande que ne put jamais l’être celle des images visuelles ; quand la parole intérieure devient un
ts (distincts moins encore par la matière, car la pensée comprend des images sonores, que par la forme, qui est ici l’intensit
tous les individus qui sont réunis en une même société. Or toutes les images constitutives d’une idée ne peuvent être matériel
nce. Ainsi, dans le langage extérieur, l’image-signe se distingue des images signifiées par l’indépendance qui résulte pour el
la vie psychique purement intérieure, le nom de signe appartient à l’ image la plus forte et la plus distincte d’un groupe do
image la plus forte et la plus distincte d’un groupe donné, que cette image soit ou non matériellement réalisable. Si les aut
que cette image soit ou non matériellement réalisable. Si les autres images sont, non seulement moins vives et moins distinct
ue281 n’est qu’une conséquence de l’illusion précédemment réfutée : l’ image la plus vive d’un groupe est remarquée la premièr
l aura bientôt comme nous un langage intérieur, composé il est vrai d’ images visuelles et non sonores, d’ailleurs identique au
homme privé de la vue comme de l’ouïe, un langage intérieur composé d’ images tactiles remplira le même office ; l’exemple de L
est à la fois naturel et commode à la pensée de partager la masse des images qui la composent en deux séries parallèles, les i
r la masse des images qui la composent en deux séries parallèles, les images les plus vives étant chargées de représenter les
ie domestique : parcourant plus vite la masse toujours croissante des images qui constituent son expérience, elle ménage ses f
s faits que nous venons d’exposer : l’état le plus fort d’un groupe d’ images donné, c’est-à-dire d’une idée, en est le signe ;
ée, en est le signe ; l’organisation du groupe est parfaite quand une image étrangère à l’essence de l’idée lui est attachée
idées effacées et comme suppléées par des noms qu’avec des groupes d’ images encore distinctes dont le caractère individuel ou
e dans la mesure où il est indispensable à sa généralisation ; si les images parasites introduites par la métaphore ont été to
l suffit, pour que la pensée soit correcte, que l’affaiblissement des images propres à chaque idée ne se produise qu’en dernie
es mots les plus usés réveillent toujours à quelque degré le groupe d’ images qui leur est habituellement associé ; l’avocat le
t fort peu de chose, mais encore rien n’y est distinct ; rarement une image particulière, bien vague, bien effacée, se détach
vie tout entière. D’ordinaire, pour apercevoir un certain nombre des images diverses dont le mélange intime constitue l’idée,
d’instants, qu’une remémoration attentive fait revivre les anciennes images particulières dont la répétition avait affaibli l
l’esprit qui se répète ignore qu’il se répète ; le second fait est l’ image du premier, image complète et, de plus, ravivée ;
épète ignore qu’il se répète ; le second fait est l’image du premier, image complète et, de plus, ravivée ; mais l’esprit ne
les des états plus forts que les autres, nettement déterminés par des images distinctes et spécifiques ; ces états constituent
de l’opinion courante ; et chaque pensée individuelle, se formant à l’ image de la pensée collective qui est, par l’intermédia
te, renvoyant au De Anima, dit « il n’est pas possible de penser sans image  » (noein ouk estin aneu phantasmatos » (trad. P-M
il observe sur soi les phénomènes intellectuels, saisira toujours une image matérielle, plus ou moins lumineuse, se dressant
entifique, 13 juillet 1878 et 6 septembre 1879), il résulterait que l’ image générique obtenue par la fusion optique de plusie
rait que l’image générique obtenue par la fusion optique de plusieurs images particulières serait plus belle que les images co
n optique de plusieurs images particulières serait plus belle que les images composantes ; ainsi la beauté de Cléopâtre, mécon
e d’un langage régulier et conventionnel, — « il pensait toujours par images . « (Romanes, L’intelligence des animaux, dans la
par un signe analogique ; le signe est en avant du groupe des autres images , mais tangent à ce groupe, dont il fait partie en
r suite, l’architecture interne de l’idée est défectueuse ; certaines images subissent l’attraction du signe et se portent en
, je sens, quand je pense, qu’ils agissent ; je vois intérieurement l’ image qu’ils produisent ; je sens que ma pensée s’exerc
si elle a les doigts occupés, si, par exemple, elle prend un repas, l’ image doit tout naturellement suppléer la sensation. On
9 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245
tache entre eux chaînon à chaînon. — Par la loi de la renaissance des images , l’image d’un de nos événements évoque celles du
e eux chaînon à chaînon. — Par la loi de la renaissance des images, l’ image d’un de nos événements évoque celles du précédent
donné le mécanisme du souvenir, son jeu est ordinairement sûr. — À l’ image actuelle, nette et circonstanciée, correspond pre
anciée, correspond presque toujours une sensation antécédente, dont l’ image est le reliquat. — À l’emplacement apparent de l’
édente, dont l’image est le reliquat. — À l’emplacement apparent de l’ image refoulée correspond presque toujours l’emplacemen
ral et vues d’ensemble. — Dans toutes les opérations précédentes, une image ou un groupe d’images est soudé à une sensation o
e. — Dans toutes les opérations précédentes, une image ou un groupe d’ images est soudé à une sensation ou à un groupe de sensa
’images est soudé à une sensation ou à un groupe de sensations, à une image ou à un groupe d’image, en vertu des lois de révi
sensation ou à un groupe de sensations, à une image ou à un groupe d’ image , en vertu des lois de réviviscence et d’associati
roupe d’image, en vertu des lois de réviviscence et d’association des images . — Complication croissante du composé mental. — C
l’éducation de la vue ait associé chez lui aux sensations optiques l’ image de certaines sensations musculaires ; comme ces d
nce est possible, parce que sa condition, un certain équilibre de mes images , est donnée. — J’ai la faculté de comprendre un l
e suis donc une série d’événements et d’états successifs, sensations, images , idées, perceptions, souvenirs, prévisions, émoti
e, de saveur ou d’odeur, telle sensation tactile et musculaire, telle image prépondérante, tel mot mental prépondérant, telle
r, selon le mécanisme que nous avons décrit et expliqué, d’un côté, l’ image qui constitue un souvenir semble projetée en arri
uvenir semble projetée en arrière et recule au-delà des sensations ou images répressives, ce qui la sépare d’elles ; et, de l’
répressives, ce qui la sépare d’elles ; et, de l’autre côté, la même image , se situant avec précision, semble se souder par
se souder par son extrémité postérieure à l’extrémité antérieure des images ou sensations répressives, ce qui la joint à elle
on à un autre ; selon la loi bien connue qui régit la renaissance des images , les images de deux sensations successives tenden
e ; selon la loi bien connue qui régit la renaissance des images, les images de deux sensations successives tendent à s’évoque
tions successives tendent à s’évoquer mutuellement ; partant, quand l’ image d’un de nos moments antérieurs ressuscite en nous
t, quand l’image d’un de nos moments antérieurs ressuscite en nous, l’ image du précédent et celle du suivant tendent à ressus
u moment adjacent ; mais, par des abréviations qui rassemblent en une image une longue série de moments, nous allons d’une pé
d’un de nos événements un peu lointains, il nous fallait évoquer les images de toutes nos sensations intermédiaires, l’opérat
ute la durée des sensations intermédiaires se retrouveraient dans les images qui nous conduiraient en arrière jusqu’à cet évén
ement que subissent les images66 et par la propriété qu’ont certaines images éminentes d’être les substituts abréviatifs du gr
ent où je suis. Plus l’événement est antérieur, plus l’effacement des images est grand ; plus cet effacement est grand, plus l
irrémédiable de mes innombrables sensations antérieures, que de rares images surnageantes, mon arrivée dans la maison de campa
aux sauvages, pour mesurer cette distance. Grâce à une association d’ images , nous logeons nos événements dans la série des jo
de son jeu. En premier lieu, ce qui constitue le souvenir, c’est une image présente qui paraît sensation passée et qui, par
sensation, après qu’elle a cessé, a la propriété de renaître par son image  ; en règle générale, presque toute image nette et
ropriété de renaître par son image ; en règle générale, presque toute image nette et circonstanciée suppose une sensation ant
oujours vrai par contrecoup. Nous nous trompons toujours en prenant l’ image actuelle pour une sensation distante ; mais, d’or
tante ; mais, d’ordinaire, la sensation distante s’est produite. Si l’ image par sa présence provoque d’un côté une illusion c
lle nous induit. En second lieu, ce qui situe avant telle sensation l’ image refoulée, c’est la présence de cette sensation ou
a présence de cette sensation ou le rappel de cette sensation par son image . Or, ainsi qu’on l’a vu en constatant les lois qu
qu’on l’a vu en constatant les lois qui régissent la renaissance des images , ma sensation présente tend à évoquer l’image de
ent la renaissance des images, ma sensation présente tend à évoquer l’ image de la précédente qui lui est contiguë ; et, en gé
r l’image de la précédente qui lui est contiguë ; et, en général, les images des sensations qui ont été contiguës tendent à s’
ations qui ont été contiguës tendent à s’évoquer ; d’où il suit que l’ image d’une sensation passée tend à évoquer les images
 ; d’où il suit que l’image d’une sensation passée tend à évoquer les images des sensations antérieures et postérieures qui lu
s antérieures et postérieures qui lui ont été contiguës. Par suite, l’ image abréviative d’une longue série de sensations, opé
ons, c’est-à-dire d’un fragment notable de ma vie, tend à évoquer les images abréviatives du fragment antérieur et du fragment
montré que la sensation postérieure, soit par elle-même, soit par son image , exerce sur l’image de la sensation précédente un
ion postérieure, soit par elle-même, soit par son image, exerce sur l’ image de la sensation précédente une contradiction qui
ommencement rencontre la fin de son antagoniste, d’où il arrive que l’ image refoulée semble soudée par sa fin au commencement
ve que l’image refoulée semble soudée par sa fin au commencement de l’ image ou sensation refoulante. Partant, lorsque l’image
u commencement de l’image ou sensation refoulante. Partant, lorsque l’ image d’une sensation passée évoque l’image de la sensa
refoulante. Partant, lorsque l’image d’une sensation passée évoque l’ image de la sensation postérieure et l’image de la sens
’une sensation passée évoque l’image de la sensation postérieure et l’ image de la sensation antérieure, elle est refoulée par
a seconde, et s’emboîte ainsi entre les deux. Il suffit que les trois images viennent chevaucher l’une sur l’autre, pour que l
sensations, l’une précédente, l’autre suivante, éveil réciproque de l’ image de l’une par l’image de l’autre, soudure apparent
cédente, l’autre suivante, éveil réciproque de l’image de l’une par l’ image de l’autre, soudure apparente des deux images et
e l’image de l’une par l’image de l’autre, soudure apparente des deux images et soudure telle que, toutes deux apparaissant co
que la date réelle d’une sensation détermine la date apparente de son image . Ici encore, la concordance s’établit par un cont
ance s’établit par un contrecoup. Règle générale, non seulement toute image précise et détaillée suppose une sensation antécé
ge précise et détaillée suppose une sensation antécédente, mais toute image précise et détaillée, qui, en apparence, en soude
in nous prenons connaissance de notre propre corps. Ainsi le groupe d’ images par lequel nous nous figurons ces corps est fort
ar lequel nous nous figurons ces corps est fort semblable au groupe d’ images par lequel nous nous représentons le nôtre. — Par
présentons le nôtre. — Par conséquent, selon la loi d’association des images , lorsque le premier groupe surgit en nous, il doi
e opération est un bloc dont les molécules sont des sensations et des images jointes à des images, celles-ci agglutinées en gr
oc dont les molécules sont des sensations et des images jointes à des images , celles-ci agglutinées en groupes partiels qui s’
nsation brute de la rétine et des muscles de l’œil, laquelle évoque l’ image des sensations musculaires de locomotion qui cond
tion brute de froid, de contact uni, de résistance, laquelle évoque l’ image des sensations tactiles et visuelles que nous aur
résistant et revêtu de couleur. — À ce composé ainsi accru s’ajoute l’ image des sensations visuelles distinctes que, selon le
en nous en présence de la bille. — Joignez-y deux autres composés, l’ image des sensations par lesquelles nous constatons les
les changements qu’à certaines conditions elle subit elle-même, et l’ image des sensations par lesquelles nous constatons les
À présent, supposez que la sensation cesse, qu’il n’en subsiste que l’ image avec les appendices, c’est-à-dire une représentat
ions, chaque espèce de perceptions, de sensations et d’émotions a son image associée avec celle de ses conditions et de ses e
le groupe de sensations qui le représente évoque en nous un groupe d’ images analogues à celles par lesquelles nous nous repré
tre esprit, tout composé est couple : couple d’une sensation et d’une image  ; couple d’une sensation et d’un groupe ou de plu
age ; couple d’une sensation et d’un groupe ou de plusieurs groupes d’ images  ; couples plus compliqués dans lesquels une sensa
s plus compliqués dans lesquels une sensation, jointe à son cortège d’ images , contredit une représentation ou groupe d’images 
inte à son cortège d’images, contredit une représentation ou groupe d’ images  ; couples encore plus vastes dans lesquels une se
plus vastes dans lesquels une sensation, présente, avec son cortège d’ images , refoule dans le passé les images abréviatives d’
ation, présente, avec son cortège d’images, refoule dans le passé les images abréviatives d’un grand fragment de notre vie ; c
, où, par des abréviations encore plus sommaires, la sensation et les images qui nous représentent toutes les propriétés d’un
us représentent toutes les propriétés d’un corps évoquent le groupe d’ images qui nous représentent toutes les propriétés d’une
ubira une éclipse de telle grandeur. Ici, comme dans le souvenir, une image semble projetée hors du présent ; seulement, au l
beau ressuscitant de sensation visuelle, en d’autres termes, dans une image présente. Celle-ci apparaît comme sensation futur
résentation ; à présent, chez eux, la vue de l’eau éveille toujours l’ image de la soif éteinte, et la vue du feu éveille touj
jours l’image de la soif éteinte, et la vue du feu éveille toujours l’ image de la brûlure. Rien de plus ; ce qui occupe en ce
e moment tout leur esprit, c’est telle perception visuelle jointe à l’ image de telle sensation future. Il en est de même pour
10 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »
bert : sa sûreté comme méthode d’investigation philosophique. — II. L’ image projetée dans la conscience par l’éducation, prin
al moyen du Bovarysme. — la notion, fortune abstraite et humaine de l’ image — III. Les dangers de la notion : moyen possible
de la conscience psychologique, un miroir où se viennent refléter les images des réalités. Or, il arrive que chez l’homme, la
que chez toutes les autres espèces, de refléter, en même temps que l’ image des sentiments, des pensées, des actes individuel
mps que l’image des sentiments, des pensées, des actes individuels, l’ image aussi des sentiments, des pensées, des actes étra
s étrangers. À première vue encore, il semble que l’apparition de ces images dans la conscience comporte un pouvoir d’excitati
fait à juste titre un des deux pôles de l’évolution humaine. Voici l’ image projetée et miroitant dans la conscience, pourvue
e, de se concevoir autre qu’il n’est à l’instigation de celles de ces images qui furent projetées dans sa conscience par des a
rs qui suivent la naissance, entre en concours ou en conflit avec les images que font briller dans sa conscience l’exemple d’a
e extraordinaire exercée par l’éducation sur l’être héréditaire est l’ image projetée dans la conscience et s’y comportant à l
la façon d’un magnétiseur. Encore faut-il préciser la nature de cette image . La conscience de l’homme, a-t-on dit, se disting
s espèces animales par un pouvoir beaucoup plus grand de refléter des images de sentiments, de pensées, d’actes étrangers. Cel
, formes sonores ou graphiques, dans les mots, des approximations des images qui se forment dans son cerveau. Par cette abstra
et de conventions, le langage est devenu un moyen de transmettre les images , de les susciter en des cerveaux qui ne les ont p
re reçues par le moyen d’une perception immédiate et directe. Entre l’ image toutefois, telle qu’elle se forme en un premier c
le se forme en un premier cerveau, à l’occasion d’une perception et l’ image évoquée par l’intermédiaire du mot en un autre ce
sibilités identiques pour que le même mot suscitât exactement la même image , et c’est à peine si deux instants successifs de
iendraient à réaliser cette identité. Le mot ne transmet donc que des images abrégées et incomplètes, des images d’une nature
. Le mot ne transmet donc que des images abrégées et incomplètes, des images d’une nature particulière, auxquelles il convient
le, mais en tant qu’elle vise à reconstituer en un cerveau étranger l’ image précise qui se forma en un premier cerveau, elle
is si quelque explorateur cite devant moi quelque fait de ce genre, l’ image notion qu’il me transmettra avec les mots du réci
les mots du récit sera bien loin d’éveiller dans mon intelligence une image réelle aussi précise et aussi riche que celle qui
uissant à vérifier le contenu, qui ne deviendront jamais pour lui des images réelles, et qu’il lui faudra accepter par un acte
ur avec la même force, avec laquelle elle propage les vérités. Si une image réelle emporte avec elle la certitude de son obje
ntenu où se confondent — transformées par un apprêt dialectique — des images réelles en nombre souvent considérable, celles-ci
déjà une impulsion naturelle. En est-il autrement, les notions et les images étrangères sont-elles représentées dans le miroir
s dehors plus séduisants, avec plus de force et plus d’éclat, que les images et les notions appropriées aux aptitudes hérédita
e temps que de l’assaut plus ou moins grave qu’elle subit du fait des images étrangères enfermées dans la notion. Vaincue, ell
ermes en sont intervertis, dès que l’être humain, à l’instigation des images , donne le pas à des tendances plus faibles sur de
11 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 33, de la poësie du stile dans laquelle les mots sont regardez en tant que les signes de nos idées, que c’est la poësie du stile qui fait la destinée des poëmes » pp. 275-287
et par un stile plein de poësie, qui de moment en moment présente des images qui nous rendent attentifs et nous émeuvent. Le
fait parler comme à exprimer par des figures, et à présenter sous des images capables de nous émouvoir, ce qui ne nous toucher
ëme et la vrai-semblance le permettent, nous être répresenté sous des images qui forment des tableaux dans notre imagination.
lque chose de particulier dans la poësie de son stile. La plûpart des images dont il convient que le stile de la tragedie soit
avons déja dit que les églogues empruntoient leurs peintures et leurs images des objets qui parent la campagne et des évenemen
a vie rustique. La poësie du stile de la satire doit être nourrie des images les plus propres à exciter notre bile. L’ode mont
exciter notre bile. L’ode monte dans les cieux, pour y emprunter ses images et ses comparaisons du tonnerre, des astres et de
a poësie de son stile : elle nous charme. Nous sommes séduits par les images dont le poëte se sert pour l’exprimer ; et la pen
eux. L’abbé De Chaulieu nous présente cependant cette pensée sous des images qui la rendent capable de toucher infiniment. Fo
’on veut, consiste principalement à sçavoir faire un bon usage de ces images . L’écrivain le plus austere, celui qui fait la pr
tes, dont le charme pour nous séduire consiste dans leur fécondité en images , et dans le talent qu’elles ont de peindre viveme
re, ni qui se borne aux raisons concluantes. Ce discours est rempli d’ images et de peintures, et c’est à notre imagination qu’
dies dans le stile oratoire le plus élevé, sont reçuës en poësie. Les images et les figures doivent être encore plus frequente
écrit en vers. Quintilien explique si bien la nature et l’usage des images et des figures dans les derniers chapitres de son
mportante est en même tems la plus difficile. C’est pour inventer des images qui peignent bien ce que le poëte veut dire, c’es
ui puisse soutenir ses vers par des fictions continuelles, et par des images renaissantes à chaque periode. Un homme sans geni
re le carme auteur du poëme de la Magdelaine, qui forment souvent des images grotesques, où le poëte ne devroit nous offrir qu
ent des images grotesques, où le poëte ne devroit nous offrir que des images serieuses. Le conseil d’un ami peut bien nous fai
rand merite d’un poëme vient de la convenance et de la continuité des images et des peintures que ses vers nous présentent. Le
naturels capables d’interesser. Ce défaut leur est commun. Quant aux images , Desmarets ne craïonne que des chimeres, et Chape
12 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
ucun effort. Aucune contrainte. Plus de limites tracées d’avance. Les images se suivent, l’une appelant l’autre, au hasard des
nous pensons aux choses, nous ne prenons pas la peine d’en évoquer l’ image intégrale. Notre but étant pratique, nous chercho
tale, à l’alléger de toute représentation inutile. Loin d’appeler les images , nous les écartons plutôt, nous les tenons à l’ét
e ; elle se détend en sens inverse, en se laissant aller au cours des images . La pensée se portera aussi sur des objets différ
iner quelque chose : vous retomberez sur quelque souvenir. Toutes les images qui vous apparaîtront seront des réminiscences de
pprochons-nous de l’hypnose. Les souvenirs s’altèrent davantage ; les images perdent leur consistance ; elles tendent à se dis
lle les enfants admettent le merveilleux par l’inconsistance de leurs images mentales ; dans le conte le plus fantastique, à p
conceptions du poète. Dans cette tendance à penser par mythes et par images , à prendre les fables au sérieux, à faire entrer
sible d’inventer ainsi, coup sur coup, et presque instantanément, des images ayant ce caractère de bizarre nouveauté. Nous dét
e même procédé de comparaison, le degré d’illusion que produisent les images de la rêverie. Quand nous sommes à l’état de veil
t, nous sentons l’effort de vision mentale par lequel nous évoquons l’ image  ; pas un instant nous ne songeons à la prendre po
ue nous situons dans un monde à part, en dehors de toute réalité. Les images du songe, au contraire, nous font complètement il
ion ou d’abstraction, tendance à s’absorber dans la contemplation des images qui défilent d’un mouvement spontané dans la cons
, cet excès d’émotion. Quand cet état contemplatif aura pris fin, les images qu’il aura fait passer dans notre esprit seront p
émus, que notre imagination est ébranlée et se met en mouvement. Les images qu’elle nous apporte se mettent en harmonie avec
’il faut concevoir la vraie poésie. Elle nous apporte aussi, avec des images éclatantes, des sentiments intenses ; ce ne sera
ns notre définition, c’est ce caractère pathétique que présentent les images suggérées par la poésie. Disons donc, pour éviter
sément de beau dans cet état psychique ? La beauté peut être dans les images qu’évoque notre rêverie5. Il est certainement des
lisons nous donneront une impression de poésie par le seul éclat des images . Les mêmes objets, que nous nous contenterions de
s nous nous appliquons à leur conserver ce caractère, en écartant les images triviales qui seraient en discordance avec l’obje
poétique, notre imagination se refusant en sa présence à évoquer des images d’un caractère esthétique. Tous ces faits se peuv
un objet nous paraîtra d’autant plus poétique qu’il y aura, dans les images qui accompagnent sa contemplation, plus de beauté
érieures, dans les émotions intimes qui accompagnent l’apparition des images . Ce sera une beauté d’expression morale. Il faut
é. Cette beauté, nous avons constaté qu’elle était en partie dans les images que nous apporte notre rêverie, mais surtout dans
dant que j’écris ces lignes, auxquelles je m’applique pourtant, que d’ images me passent par l’esprit, que je ne remarque pas,
e, à quelque moment que je m’observe, j’ai conscience de déranger des images , qui disparaissent aussitôt, dans l’effort que je
à se les représenter, et qu’ainsi se produit spontanément un afflux d’ images , plus ou moins applicables à l’objet de notre réf
régions obscures de l’esprit, j’entrevois cette multitude confuse des images toujours présentes : images de souvenir que je se
, j’entrevois cette multitude confuse des images toujours présentes : images de souvenir que je sens toujours prêtes à reparaî
l, comme si je n’avais cessé de quelque manière d’y penser toujours ; images de rêve, vagues projets d’avenir, espoirs et crai
rrompt pas. Dans cette conception, le sommeil laisserait paraître les images qui s’élaborent incessamment au plus profond de n
tabilité des choses de ce monde, dont la surface des eaux m’offrait l’ image  ; mais bientôt ces impressions légères s’effaçaie
r, ni qu’il s’élève beaucoup au-dessus de l’indifférence. Une suite d’ images n’a rien de plus attrayant en soi qu’une suite de
ppose que j’appelle ou repousse, que je combine, que je construis les images selon mon bon plaisir. C’est dans la réflexion vo
et qu’en général, sauf les cas exceptionnels de délire fiévreux ou d’ images obsédantes, elle est plutôt accompagnée d’un cert
. Ce qui détermine vraiment sa qualité affective, c’est la nature des images qu’elle nous apporte. La rêverie sera agréable ou
le feraient si nous les tenions tout à fait à notre disposition. Les images se construisent au hasard, comme les figures que
ne réelle valeur esthétique. La rêverie moyenne, j’entends par là ces images fugitives et pâles qui nous passent incessamment
lle beauté, sont-elles réellement aussi belles que cela ? Ce sont des images diaprées, brillantes, de couleurs vives, analogue
odigieux, féeriques, étincelants de pierreries, invraisemblables. Ces images , au moment où elles nous apparaissent, excitent s
ourrait-on les qualifier au point de vue esthétique. Aussi pâle est l’ image que nous concevons quand dans un conte de fées ap
élaborée. Mais cette tendance que nous avons à trouver charmantes lus images de rêverie, bien que fondée sur une illusion, est
nt à retenir. Du moment, en effet, qu’il ne s’agit pas d’utiliser ces images dans un but artistique, peu importe que leur beau
êverie dans les lieux où il l’a rencontrée déjà ; il y retrouvera des images éparses et flottantes, fils légers auxquels il re
l renouera ses nouveaux rêves. La nature plus ou moins esthétique des images primitives sur lesquelles l’imagination opère, et
de misère, de laideur, de vulgarité, notre imagination, hantée de ces images , aura peine à en extraire de la beauté. S’il se t
t nous avons vécu dans la sérénité et la joie, entourés de gracieuses images , nos pensées prendront d’elles-mêmes une allure e
mettre de l’idéal dans notre vie intérieure : elle nous fournira des images déjà élaborées dans le sens de la beauté, qui ent
s’endort l’intelligence, il est impossible que n’apparaissent pas les images  ; elles se produisent, évoquées spontanément par
ertaine poésie dans le souvenir : c’est qu’alors il n’est plus qu’une image  ; ce qu’il pouvait avoir de trivial dans la réali
transforme à ce point. Alors elle n’est plus que représentée par des images plastiques, transformables, que l’on peut modifie
pour rendre plus dramatique l’expression qu’il prête aux choses, des images de la forme humaine. Toute personnification inten
troupeau des nuages ; ou quand il s’irritera, il évoquera vaguement l’ image d’une figure hurlante, d’un génie ailé qui passe
y dessiner, plus ou moins effacée, parfois presque évanouissante, une image humaine. Le printemps inquiet paraît à l’horizon
es métaphores verbales, mais des figures de pensée, dans lesquelles l’ image réaliste des choses tend à se métamorphoser en un
lesquelles l’image réaliste des choses tend à se métamorphoser en une image plus vivante, plus animée, avancée de plusieurs é
nt débordé dont les eaux grondent et mugissent. Cette instabilité des images qui se succèdent en tableaux fondants a toutes le
donneront une impression poétique que dans la mesure où la série des images qu’ils peuvent nous suggérer se développera réell
ici encore, nous avons une tendance, aisément explicable, à trouver l’ image des choses plus poétique que la réalité : nous rê
r son compte et perçu dans sa réalité ; ce n’est qu’un simulacre, une image faite à la ressemblance d’un autre objet, naturel
représentation au sens le plus précis du mot, c’est-à-dire la simple image d’un drame idéal, que nous substituons mentalemen
vres qui poussent l’imitation assez loin pour évoquer immédiatement l’ image intégrale de l’objet, sans pourtant aller jusqu’à
at réalisme. La transformation d’art l’idéalise. Contempler de telles images , c’est déjà sortir de la réalité positive, c’est
contempler la nature à travers ses rêves ; il nous en présentera une image transfigurée, toute pénétrée de poésie, qui parle
la nature. Ainsi s’explique ce fait en apparence étrange, que l’art, image nécessairement appauvrie de la nature, nous puiss
à déterminer en géométral la forme solide de cet objet. Une première image nous est suggérée, que nous projetons mentalement
t des indications assez claires13, l’emboîtement se fait. Dès lors, l’ image se fixe d’une manière définitive ; l’interprétati
isuelle est achevée se marque par ce fait, qu’aucune des parties de l’ image ne nous paraît plus déformée. L’habitude de regar
ur le tableau, avec un léger effort pour le voir dans l’espace : et l’ image objective nous apparaît. Alors nous contemplons à
nir d’impressions analogues, qui puissent nous aider à reconstituer l’ image intégrale de l’objet ; car c’est à cette intégrat
entation plus ou moins exacte, c’est-à-dire que nous la comparons à l’ image de l’objet lui-même, auquel se reporte notre pens
us rappellera quelque impression analogue. Que pourrait nous dire une image qui ne ressemblerait à aucun objet connu ? On peu
te et se complaisant dans sa propre activité, fait surgir par jeu des images . Dans le loisir intellectuel que nous laisse une
ieux savourer le charme mélancolique ; d’instinct nous évoquerons des images lugubres, qui nous entretiennent dans cette dispo
qu’avec des yeux vagues. Notre pensée s’en retire, distraite par les images que lui-même nous a suggérées. Elle s’abandonne a
ouvement de pensée lent et paisible, qui sans effort nous porte d’une image à l’autre, occupe notre esprit sans lui donner de
t pas de sang-froid. Ce sont de ces choses comme on en voit en songe, images fantasques qui se forment spontanément dans le ce
chose de l’idéalité de son personnage, nous en présente néanmoins une image trop précise encore, trop limitée, trop objective
estion verbale. Dans de telles dispositions physiques et morales, les images surgissent d’elles-mêmes, et prennent le charme d
re. Livrée à elle-même, par ses propres moyens, elle peut évoquer des images . A ce titre elle a droit d’être comptée parmi les
arts représentatifs. Elle nous suggérera, par le moyen des sons, des images sonores. L’imagination auditive en effet joue un
que veut imiter pour nous imaginer que nous le percevons vraiment : l’ image sonore que l’on veut nous suggérer est tellement
e l’insuffisance de l’imitation. Le musicien pourra donc dessiner des images sonores d’un trait musical aussi bref, aussi somm
conventionnel que la ligne par laquelle le dessinateur représente une image visuelle ; notre imagination complète cette figur
matique, la remplit de ses représentations, et nous fait apparaître l’ image intégrale de l’objet. C’est ainsi que la musique
qui passent de temps à autre dans la musique instrumentale. Avec ces images sonores apparaîtront en même temps, évoquées par
res apparaîtront en même temps, évoquées par association d’idées, les images visuelles correspondantes. Ainsi une imitation mê
Nous ne pouvons entendre une marche funèbre sans nous représenter des images de deuil. Le timbre de certains instruments agit
19 ». Telle peut être la puissance de la suggestion musicale, que les images secondaires passent au premier plan de la conscie
sique purement instrumentale ne doit même pas chercher à suggérer des images trop précises. Elle n’y réussirait que très diffi
son inspiration sans chercher à rendre avec précision telle ou telle image , c’est-à-dire s’il n’a pas suivi un programme tro
qu’il en avait reçues. Et librement, pendant que passaient en lui ces images d’allégresse ou de mélancolie, il a chanté. Et de
ait toute musicale, ce chant intérieur s’est mis en harmonie avec ces images . Il n’a voulu rendre ni le murmure du ruisseau, n
ique pure. Qui pourrait déterminer le rapport qui s’établit entre ces images poétiques, fuyantes et mobiles, et le chant qui l
uvement psychique s’opère en sens inverse. Le compositeur allait de l’ image au motif musical20; l’auditeur devra aller du mot
l’auditeur devra aller du motif musical, qui seul lui est donné, à l’ image . Il a peu de chances pour la retrouver exactement
te de la rêverie entraînera notre imagination dans le sens voulu. Les images qui spontanément nous apparaîtront se mettront en
On entre dans l’état purement contemplatif. On assiste au défilé des images sonores. Et ce défilé, lent ou précipité, a toujo
ui comme tous nos sentiments tendront à s’épanouir en souvenirs et en images . Cela bien entendu n’est pas obligatoire. Nous av
e je lis. Mais bientôt la suggestion poétique tend à se produire. Des images m’apparaissent, encore vagues et indécises : Ver
donne à nos représentations, les événements qui vont se dérouler. Ces images visuelles, les premières apparues, vont amener le
eu fiévreuse et pourtant agréable ; c’est une allure particulière des images qui se présentent par tableaux tout faits, comme
lière des images qui se présentent par tableaux tout faits, comme des images coloriées que l’on regarderait et non comme de si
ociations d’idées, qui fait apparaître et disparaître brusquement les images , « comme si l’on avait secoué la boîte à souvenir
nous semble que toute notre activité se réduit à la contemplation des images qui nous seraient présentées toutes formées dans
le meilleur de notre activité est consacré à la formation même de ces images . Elles sont en effet notre œuvre. Nous les attrib
e déroulent toutes les phases du poème, par une incessante création d’ images qui est dirigée sans doute, déterminée en grande
sons un vers, nous n’en apercevons que le sens littéral : et puis les images apparaissent, en suggèrent d’autres, qui ouvrent
xemple dans les descriptions qui servent de pause au récit. Alors les images se développent à loisir. Rappelons-nous quelques
pas qui exerce l’intelligence seule : et cela suffit à prouver que l’ image est en poésie la chose essentielle, l’idée étant
allés plus loin, nous avons dit qu’en poésie l’idée n’est rien, que l’ image est tout. Non seulement la poésie s’adresse à l’i
aie poésie. Les uns demanderont au poète de la pensée, les autres des images , les autres du sentiment, les autres de la musiqu
ntendement. À la fin du XIXe siècle, en France, la poésie se charge d’ images , de représentations concrètes ; certaine école af
ctera même d’en éliminer la pensée, et se complaira dans des séries d’ images juxtaposées sans aucun lien logique. Nous nous tr
’œuvres de caractère très différent, où l’élément pensée et l’élément image sont dosés en toutes proportions. Chacune a ses a
e vraiment poétique dans un poème, ce ne sont pas les idées, mais les images  : et je crois que personne ne fera difficulté de
considérer à part l’élément spécialement poétique ; idées abstraites, images , tout cela pêle-mêle contribue à nous donner une
me à l’état virtuel, condensées en une brève formule, une multitude d’ images que nous pourrions développer si nous en avions l
est assez difficile, dans une œuvre donnée, de distinguer l’idée de l’ image , la conception abstraite de la représentation con
ette distinction. En fait l’idée est plus engagée dans les mots que l’ image  ; elle est à peu près inséparable dans notre espr
qu’en fonction des mots qui l’expriment. Il n’en est pas de même des images . Nous n’avons que faire du langage pour nous les
ouver des mots pour les rendre. Nous ne parlons pas nos rêveries. Les images passent ; et silencieux, charmés, nous les suivon
ression adéquate. Mais nous ne devons pas oublier que la façon dont l’ image poétique nous est suggérée est chose après tout s
gination, il pourrait encore écrire de très beaux vers, magnifiques d’ images , superbes de pensée ; mais il y manquerait toujou
nellement qu’elle exprime des sentiments purs ; elle nous suggère des images toutes pénétrées de sentiment et qui doivent à ce
nation ; et c’est précisément la fonction du poète, de développer ces images consécutives ou déterminantes de l’émotion. C’est
s poétique que le sentiment même. Elle lui donne l’idéalité des pures images , le charme de l’irréel. On dira peut-être, pour e
ation. On ne le peut nier : il y a des sentiments imaginaires, ou des images de sentiments, qui psychiquement diffèrent d’un s
rusquement, comme un éclair dans la nuit, lui feraient apparaître des images merveilleuses. Pour composer une œuvre poétique,
dans les conditions les plus favorables à la formation spontanée des images . L’imagination ne peut rien tirer du néant. Dans
assimilé, matière plastique qui s’organisera en formes nouvelles. Ces images latentes que le poète porte en lui se décomposent
asard joue certainement un rôle. En nous s’élaborent incessamment des images confuses, incohérentes, que nous ne daignons pas
es par hasard, de projets d’œuvres auxquels il n’a pas donné suite, d’ images qu’il a laissées à l’état d’ébauches. Exercé comm
Muse de la Nuit de mai fait passer dans l’esprit du poète une série d’ images qu’elle développe un instant pour le tenter, symb
ination d’une graine ou l’éclosion d’une fleur. La formation même des images reste absolument inconsciente. Tout le positif de
rêverie est favorable à la dissolution et recomposition spontanée des images . En s’abandonnant à son inspiration, le poète tro
t par conséquent d’un sentiment intense qui de lui-même a suscité les images . L’inspiration, ne demandant aucun effort intelle
t aucun effort intellectuel, n’apporte aucune fatigue. Accueillir les images qui se présentent d’elles-mêmes, ce n’est pas un
uence directe des sentiments qu’il exprime, dans la vision réelle des images qu’il nous décrit. — La poésie lyrique en particu
d’une effervescence intérieure, d’un sentiment exalté qui déborde en images . Elle ne saurait être préméditée, composée à froi
ondité d’invention inouïe, chaque vers faisant surgir brusquement une image  ; entre ces images, aucun lien ; elles se succède
inouïe, chaque vers faisant surgir brusquement une image ; entre ces images , aucun lien ; elles se succèdent d’un mouvement i
sur lui des idées sombres, et il a commencé à écrire ; les premières images qui se sont présentées à lui en ont appelé d’autr
. De là l’incohérence, l’illogisme, le caractère presque délirant des images  ; de là leur puissance d’expression et leur incom
C’est évidemment par une suite de hasards, c’est-à-dire parce que ces images se sont présentées spontanément à lui au cours de
nte. L’excitation même du travail mental développe cette tendance des images à la prolifération spontanée. Sans doute l’écriva
un jeu subtil de pensées, qui enveloppent comme d’un réseau délié les images en voie de formation, qui les relient les unes au
s l’improvisation la plus rapide, quand nous pourrions croire que les images apparaissent spontanément et au hasard, nous pour
aut faire un effort pour tenir simultanément présentes à l’esprit les images à disposer, ce que l’on ne peut faire que dans l’
d’elles-mêmes à se développer ; spontanément elles nous suggèrent des images . On serait toujours tenté, quand on écrit, de vou
lité les développements futurs ; une brève formule ; tout au plus une image brouillée, confuse, informe, qui demande à être p
es dont on pourrait dire avec H. Bergson qu’elles contiennent moins l’ image elle-même que l’indication des opérations à faire
on réfléchie consistera dans l’effort de l’idée pour se développer en images de plus en plus concrètes et déterminées. Telle e
idée, je mets plus dans ma phrase que cette idée ; j’y mets aussi une image  ; et cette image, au moment où je l’exprime, est
s dans ma phrase que cette idée ; j’y mets aussi une image ; et cette image , au moment où je l’exprime, est présente à mon es
e une pensée plus riche, plus pleine, harmonieux composé d’idées et d’ images . Il est même des écrivains chez qui l’imagination
nte que leur pensée s’enveloppe toujours de symboles. Ils pensent par images . Un écrivain ainsi constitué ne pourra s’exprimer
écis cette idée, qu’il a des ailes. On veut réellement susciter cette image , et on emploie le mot technique qui la désigne. C
tte image, et on emploie le mot technique qui la désigne. C’est cette image même qui est symbolique ; le mot ne l’est pas41.
ransmission, la poésie étant exclusivement dans les sentiments et les images suggérés. La métaphore se trouve donc en définiti
ofiter de chaque occasion qu’il trouve pour faire surgir de nouvelles images . Il en est de même des comparaisons poétiques. Av
Elle surgit d’elle-même, dans l’effort que l’on fait pour rendre une image nouvelle qu’aucun mot usuel ne peut suggérer dire
n mot usuel ne peut suggérer directement ; on s’ingénie à trouver des images plus familières, plus facilement exprimables, qui
saisissant pour rendre ce que l’on éprouve, et ce sont des litanies d’ images presque délirantes et toujours hyperboliques. Car
plaisir d’élargir ses représentations, défaire surgir par couples des images de la nature entière. La comparaison poétique se
aison une symétrie quelconque, il se laisse entraîner par la nouvelle image et la développe pour son compte. La comparaison e
jours la même, le but poursuivi est toujours le même : développer les images , les intensifier, les transporter « à travers des
ence différents », de l’abstrait au concret. Où le poète prend-il les images qui développent son idée ? Le plus souvent c’est
t est plein de métaphores dégradées, atténuées, dernier résidu de ces images dont on s’était servi comme de symbole, dans la t
se dormir. La poésie en reprend conscience. Cherchant constamment les images , elle les trouve là où elles existent à l’état la
lle leur rend la force et la vie. Ainsi ce magnifique développement d’ images que nous admirons chez les poètes est d’ordinaire
ore et comparaison supposent une analogie. Entre une idée pure et une image visuelle, il n’y en aurait aucune l’expression mé
mparaisons et ses métaphores revient donc d’ordinaire à remplacer les images vagues et pâles qui accompagnent la pensée couran
es images vagues et pâles qui accompagnent la pensée courante par des images plus intenses, plus pittoresques, ayant pourtant
e s’ingénie à illustrer notre pensée, à traduire ce texte abstrait en images symboliques. De là un courant de représentations,
rêves. Il s’exerce et s’entraîne constamment à réaliser ses idées en images . Il arrive ainsi à se créer une mentalité nouvell
un terme abstrait, se continue par une métaphore et s’achève sur une image . Il peut arriver que le poète renverse cet ordre
e. Il peut arriver que le poète renverse cet ordre et nous présente l’ image la première ; mais ce ne sera que par exception,
est pas la marche normale de sa pensée. Chez lui l’idée s’épanouit en images plus facilement que les images ne se contractent
pensée. Chez lui l’idée s’épanouit en images plus facilement que les images ne se contractent en idée. Remarquons en outre qu
ait au concret étant progressive, est esthétiquement supérieure. Si l’ image nous est présentée la première, nous avons le reg
le ; notre pensée s’est complétée, achevée ; l’idée s’est épanouie en image  ; à vrai dire, c’est dans cette opération ultime
èrement ardue lorsqu’il s’agit de donner une expression verbale à des images concrètes, à des impressions, à des sentiments, c
possible qu’ils ne soient pas déjà venus. Il n’en est pas de même des images , des sentiments. Je puis me représenter très nett
c l’effet poétique. Il faudra donc faire surgir autant que possible l’ image d’un mot. Chaque phrase devra apporter une représ
se constituera peu à peu cette œuvre dont le lecteur, qui reçoit les images toutes faites et passe sans effort de l’une à l’a
est-à-dire particulièrement suggestifs, évocateurs de sentiments et d’ images , et des mots prosaïques, qui ne peuvent éveiller
urvu qu’elle soit poétiquement équivalente. Il aimera suggérer plus d’ images qu’il n’en exprime formellement, abandonnant en p
ns des vers ? Le mot n’est qu’un signe ; l’essentiel est la pensée, l’ image , le sentiment exprimé. Ce qu’il y a de merveilleu
nce et de recueillement, qui nous permette de développer à loisir les images suggérées, de nous pénétrer de notre émotion. Le
can, 1904, deuxième partie, ch. II. III, IV. 5. C’est la qualité des images suggérées qui importe, non leur quantité. Si la p
paraître dans le champ rétinien, par un effort de vision mentale, des images colorées (sur les faits de ce genre, v. Helmholtz
artie, § 17) Cette faculté a dû avoir une influence sur la genèse des images dans ses contes merveilleux : ainsi, dans le Nouv
beau cercle de pierres étincelantes, semées sur le gazon. » De telles images , quel que puisse être leur sens symbolique, ont é
s cas le produit du jeu spontané, quoique surveillé, des idées et des images , de tous les petits systèmes qui vivent dans l’es
s pour le moment à donner à la représentation simple, développable en images multiples, un nom qui la fasse reconnaître : nous
ue. Nous entendons par là que cette représentation contient moins les images elles-mêmes que l’indication des directions à sui
est donc un mouvement du « schéma dynamique » dans la direction de l’ image qui le développe… Le sentiment de l’effort d’inte
effort d’intellection se produit toujours sur le trajet du schéma à l’ image ... Travailler intellectuellement consiste à condu
ts, dans une direction qui va de l’abstrait au concret, du schéma à l’ image . » H. Bergson, l’effort intellectuel. Revue phil
ssions métaphoriques : il est même parfois amusant de les réaliser en images . D’où vient cependant qu’étant en réalité plus mé
es vers, la prose semble l’être moins ? C’est que chez le prosateur l’ image ne sert qu’à présenter l’idée et s’efface devant
vant elle. La poésie se sert moins souvent de figures, mais donne aux images évoquées une intensité plus grande. La prose est
images évoquées une intensité plus grande. La prose est donc faite d’ images en voie de disparition, la poésie d’images en voi
La prose est donc faite d’images en voie de disparition, la poésie d’ images en voie de développement. 42. « Il est probable
13 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
ionnelle et discursive. Qu’un écolier, pour mieux réfléchir, évoque l’ image d’un ami qui l’écoute, cela est d’un âge où la ra
’instrument de la pensée ; le mécanisme ordinaire de la formation des images ayant fourni la parole imaginaire, image de la pa
dinaire de la formation des images ayant fourni la parole imaginaire, image de la parole extérieure, l’activité intelligente
parole extérieure, l’activité intelligente de l’âme a simplifié cette image et l’a adaptée, sous sa nouvelle forme, à un rôle
au nécessaire aux opérations intellectuelles ; grâce à l’attention, l’ image de la parole ne descend pas jusqu’au bout la pent
s de l’étude que nous poursuivons. V. La parole intérieure est une image . Ce genre dont la parole intérieure fait parti
cception assez différente où il est pris dans les anciennes logiques. Image , que nous fournit la langue vulgaire, est équivoq
de lui-même et ne prête à aucune équivoque. VI. Classification des images  ; caractères distinctifs de la parole intérieure
ages ; caractères distinctifs de la parole intérieure Le genre des images ou des pseudo-sensations peut être divisé de plus
A. — Selon la nature des sensations reproduites, il comprend : 1° Les images proprement dites, ou images visuelles ; 2°Les son
sations reproduites, il comprend : 1° Les images proprement dites, ou images visuelles ; 2°Les sons intérieurs, qui se divisen
ieures, autres sons ; 3° On peut réunir dans une même subdivision les images des autres sensations, sensations de l’odorat, du
este du genre ; seule aussi, elle est devenue indépendante des autres images  : même les images visuelles, si elles sont facile
ule aussi, elle est devenue indépendante des autres images : même les images visuelles, si elles sont faciles à abstraire des
hétérogène [ch. VI]. B. — Quelle que soit leur nature spécifique, les images sont des états forts, semi-forts, faibles ou très
intérieure ; nous avons expliqué pourquoi [§ 2, fin]. C. — Tantôt les images coexistent avec les sensations : appelées par cel
parole intérieure fait partie de cette seconde classe. D. — Enfin les images se classent naturellement d’après les jugements s
l’objet [ch. II § 7 à 10] : Si c’est le jugement de reconnaissance, l’ image est un souvenir. Si au jugement de reconnaissance
au jugement de reconnaissance est joint un jugement d’extériorité, l’ image est le souvenir d’une perception, un souvenir sen
nos semblables qui nous persuade, soit par nous-mêmes après examen, l’ image est une hallucination. Si elle n’est l’objet d’au
mage est une hallucination. Si elle n’est l’objet d’aucun jugement, l’ image est par là même déclarée neuve, inventée, sans ca
s suffisent à les expliquer : car ce serait dire que la faiblesse des images est ou la durée ou un des éléments de l’idée de d
t ou la durée ou un des éléments de l’idée de durée, que la force des images est ou l’étendue ou un des éléments de l’idée d’é
es-mêmes ; mais il est incontestable que la force ou la faiblesse des images contribue à provoquer nos jugements d’extériorité
ivision n’est pas fondée non plus sur des caractères intrinsèques des images . Des deux premières, fondées sur des caractères i
re division, fondée sur les qualités spécifiques et irréductibles des images , est donc la meilleure ; c’est elle qu’il faut ad
s modifications de la parole intérieure. VII. Différents rôles des images dans la vie psychique ; rôle spécial de la parole
arole intérieure est remplacée chez les sourds-muets par des séries d’ images visuelles ; chez Laura Bridgmann, la sourde-muett
es ; chez Laura Bridgmann, la sourde-muette aveugle, par des séries d’ images tactiles [ch. VI, § 8, fin]. L’étude de la parole
os idées sans le secours d’un entendement chimérique : la faculté des images fournit la matière de ces produits nouveaux, l’as
la forme imprévue. La psychologie classique n’a guère étudié que les images les plus éclatantes, celles qui apparaissent de t
, mais non d’une manière continue, dans la succession psychique ; ces images sont de toutes sortes, mais chacune d’elles prise
té spécifique n’apparaît guère que dans leur succession ; ce sont ces images qu’on appelle des souvenirs ou des imaginations ;
se a porté son attention sur les mélanges hétérogènes que forment les images affaiblies par l’habitude, mélanges où la faibles
]. Mais ces deux fonctions n’épuisent pas l’énergie de la faculté des images  ; il faut lui reconnaître un autre rôle encore, i
ement à la série continue des idées se développe une série continue d’ images d’une seule espèce et pures de tout mélange, la s
érieur, ne peut donc être confondu avec l’idée. Dans l’âme normale, l’ image incessamment variée qui exprime la succession de
incessamment variée qui exprime la succession de nos pensées est une image sonore, la parole intérieure ; à défaut de la par
la parole intérieure ; à défaut de la parole, des séries analogues d’ images visuelles ou d’images tactiles peuvent remplir le
; à défaut de la parole, des séries analogues d’images visuelles ou d’ images tactiles peuvent remplir le même office. La mémoi
pour aller puiser dans l’atmosphère une vie nouvelle et supérieure, l’ image de la sensation a rompu sans violence avec ses or
esquels ils se sont déjà souvent trouvés ; d’une part, l’analogie des images , qui toutes sont des sons, facilite leur enchaîne
moins découvrir ceux qui la déterminent à favoriser, entre toutes les images , la parole intérieure. Peut-être alors faudrait-i
de sons est analogue à l’âme, pure succession inétendue ; une série d’ images sonores devient donc le symbole le plus exact par
tention exclusive dont elle est l’objet la dissocie peu à peu et de l’ image tactile, image essentiellement locale [ch. II, §
ve dont elle est l’objet la dissocie peu à peu et de l’image tactile, image essentiellement locale [ch. II, § 6], et de toute
de la parole audible, suffit pour expliquer la nature spécifique de l’ image qui sert de signe intérieur à la pensée, cette mê
14 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31
que analogue à propos des autres actes de connaissance. IV. Rôle de l’ image substitut de la sensation. — Elle provoque le mêm
 Cas cité par Carpenter. — Expériences du Dr Tuke. — Prédominance des images et de l’action des hémisphères. V. Conséquences.
mages et de l’action des hémisphères. V. Conséquences. — Présence des images dans toutes les représentations sensibles et dans
développement. — Phrases mentales qui deviennent des voix externes. —  Images effacées qui, en ressuscitant, deviennent halluci
sances. Nos idées sont des signes, c’est-à-dire des sensations ou des images d’une certaine espèce. Nos images sont des sensat
c’est-à-dire des sensations ou des images d’une certaine espèce. Nos images sont des sensations répétées, survivantes, sponta
oute connaissance sont les événements que nous avons étudiés, signes, images , sensations. Par leur association ou leur conflit
optiques ; supprimez les rayons lumineux, ce qui est le cas pour les images consécutives que l’on voit les yeux fermés ; supp
nces, la nature lui a donné un substitut. IV Ce substitut est l’ image  ; à côté des sensations proprement dites, lesquel
les hémisphères ou lobes cérébraux. Ce sont eux que nous avons nommés images . — Voilà un second groupe de sensations, si sembl
tons les obstacles qui l’empêchent de se parfaire. Prenons le cas des images qui nous viennent au moment où finit la veille et
ns. Par une conséquence forcée, des jugements affirmatifs suivent ces images  ; selon leur espèce, nous croyons avoir devant no
qu’il ne se produit aucun son ». La parole évoque dans le patient les images de certaines sensations visuelles ou auditives, e
édiaire des nerfs. Le même travail suit, quelle que soit l’espèce des images . « C. D…, lorsqu’il fut hypnotisé, fut prié de se
cette persuasion il la rejeta avec horreur… » — Même illusion quand l’ image suggérée est celle d’une sensation de tact. « C. 
e balancement qui règne pendant la veille entre les sensations et les images est rompu au profit des images ; elles acquièrent
la veille entre les sensations et les images est rompu au profit des images  ; elles acquièrent tout leur développement et tou
ons vu que dans toute représentation, conception, ou idée, il y a une image ou un groupe d’images. — Quand je pense à un obje
représentation, conception, ou idée, il y a une image ou un groupe d’ images . — Quand je pense à un objet particulier, le Louv
à un objet particulier, le Louvre par exemple, il y a en moi quelque image de la sensation visuelle que j’aurais en sa prése
e ou l’animal, il y a en moi quelque débris plus ou moins vague d’une image analogue, et, en tout cas, l’image de son nom, c’
e débris plus ou moins vague d’une image analogue, et, en tout cas, l’ image de son nom, c’est-à-dire des sensations visuelles
ents, abstractions, généralisations, combinaisons d’idées, il y a des images plus ou moins effacées ou plus ou moins nettes. —
, il est évident que tout souvenir et toute prévision contiennent des images . Quand je me souviens que le soleil s’est levé hi
emain il se lèvera à tel autre endroit du ciel, j’ai intérieurement l’ image distincte ou vague de la sensation visuelle que j
a forme, l’espèce et les propriétés d’un objet, contiennent aussi des images . Ce fauteuil qui est à trois pas de moi ne donne
. — Enfin, dans la conscience de nos sensations présentes, il y a des images  : car, lorsque nous avons conscience d’une douleu
rganes ou de nos membres ; en d’autres termes, ma sensation éveille l’ image des sensations tactiles, visuelles et musculaires
s, une hallucination se trouve incluse, au moins à l’état naissant. L’ image , répétition spontanée de la sensation, tend comme
ncé est enrayé par les répressions circonvoisines ; il faudrait que l’ image fût seule et livrée à elle-même, comme dans le so
état normal, lui est interdite. Examinons tour à tour les mots et les images qui composent nos pensées ordinaires. — À l’état
talement entendus ou lus ou prononcés, et ce qui est en nous, c’est l’ image de tels sons, de telles lettres ou de telles sens
actiles du gosier, de la langue et des lèvres. — Or il suffit que ces images , surtout les premières, viennent à s’exagérer, po
, peut-on lire dans leur vie comme dans un livre ? » Non seulement l’ image du son articulé, c’est-à-dire des mots, mais tout
seulement l’image du son articulé, c’est-à-dire des mots, mais toute image de son peut se développer jusqu’à devenir sensati
fusil, des carreaux cassés par les balles. » — Dans une tête saine, l’ image de sons entendus pendant l’émeute se serait repro
sprit avait éprouvés pendant le combat. Même remarque pour les autres images , et notamment celles de la vue. Une dame vient de
uiéter, quand, tout d’un coup, l’obsession disparut. — Il n’y a pas d’ image normale, même la plus ancienne, la plus affaiblie
pourquoi, si l’on veut compromettre le travail mental que provoque l’ image en son état de réduction et d’avortement, il faut
blables et d’après des hypertrophies analogues, nous découvrons que l’ image , comme la sensation qu’elle répète, est, de sa na
nte de nouveau, quoique en fait absente). — Idée (eidos, la figure, l’ image , le semblant, l’apparence de la chose, au lieu de
t les Rêves, troisième édition, 70, 120, 128. — Autres observations d’ images qui, en renaissant, deviennent hallucinatoires, d
15 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
notant ni fureteur. Il n’est pas fait pour appréhender rapidement les images , mais pour s’en pénétrer à fond. Voyez, dans le P
i s’effacent, s’éloignent et ne font plus l’effet que d’un souvenir ; images de rêve qui prennent des couleurs plus vives et d
té par les monstres du Zodiaque. Sans doute il est assez rare que ces images aient été inventées de toutes pièces. Pour les co
quoi. Une autre personne trouverait pour illustrer le même texte des images toutes différentes. Le champ est librement ouvert
e reprenne ce thème et le développe dans son œuvre, pour donner à ces images indécises et flottantes la réalité plastique il l
ins de frais. On peut varier l’expérience, évoquer au hasard d’autres images , la même remarque se vérifiera constamment. En au
représentative pour évoquer, par un pur effort de vision mentale, les images de la nature, et les reconnaître même dans une fi
à nous, sous forme de jeu. On nous met sous les yeux des dessins, des images coloriées, des jouets ; on dessine devant nous. T
rrésistible. Il a besoin de se mettre devant les yeux, en évidence, l’ image des choses qu’il a admirées dans la nature, ou co
reconnaissables pour nous. Leur imagination suffit à leur présenter l’ image voulue, sans autre secours qu’une simple esquisse
vide, sans aucune figure qui serve de soutien et comme d’armature à l’ image . Le plus imaginatif des peintres ou des sculpteur
pinceaux ou son ébauchoir. Il n’aura ni repos ni trêve tant que cette image , vaguement entrevue dans les profondeurs de sa co
c’est-à-dire l’aptitude à évoquer des sentiments comme on évoque des images , par un effort de représentation. Gabriel d’Annun
ns l’imagination de l’artiste dans sa double fonction : évocation des images de la nature, élaboration d’images nouvelles. Aut
sa double fonction : évocation des images de la nature, élaboration d’ images nouvelles. Autant que possible, nous suivrons dan
s ne voyez plus que du noir. Voici pourtant que dans ces ténèbres une image vous apparaît, bien pâle d’abord, bien peu distin
us émouvoir, ou si nous l’avons longtemps regardé avec attention, son image sera plus fortement empreinte dans notre esprit ;
appeler l’un à l’autre les incidents ; et pendant qu’ils parlent, des images qui semblaient à jamais effacées reparaissent tou
cette faculté de vision rétrospective est très développée, quand les images reparaissent après un temps très long sans s’effa
e beauté inédite, comme un effet nouveau qu’il lui faudra rendre. Les images qui passeraient dans nos yeux comme sur un miroir
aire. Comment, dans ces conditions, n’auraient-ils pas la mémoire des images  ? S’ils ne l’ont pas naturellement, il faudra bie
ximum d’effet esthétique : alors, d’un brusque effort, ils ont fixé l’ image dans leur mémoire. Après des semaines, ils l’y re
rcice un peintre n’arrive à retrouver dans ces notations abstraites l’ image concrète des choses, comme un musicien, en parcou
’est là qu’est la nature, non dans les ateliers. Et quel répertoire d’ images propres à être utilisées dans l’invention ! Un ge
je veux représenter est là, devant moi. Je n’ai qu’à en transporter l’ image sur la toile. Mais cette image, encore faut-il qu
ant moi. Je n’ai qu’à en transporter l’image sur la toile. Mais cette image , encore faut-il que je puisse la garder présente
e durerait qu’un instant, il est dangereux, car pendant cet instant l’ image a été confiée à la pure vision mentale. Quand on
ment présente à l’esprit, pendant deux ou trois secondes seulement, l’ image d’un objet très simple que l’on a eu tout loisir
rappelle plus. Aussitôt que les yeux se sont détournés de l’objet, l’ image a disparu. La mémoire pittoresque fait donc défau
ou là, pour en aviver l’impression5. » C’est bien le même procédé : l’ image confiée à la seule mémoire, composée mentalement
m’aurait exposé à n’en retrouver, plus tard, dans ma mémoire, qu’une image réduite, confuse et sans vie6. » On dit qu’Horac
tiste, abandonnée aux instincts profonds du génie esthétique, comme l’ image , à cette élaboration intérieure, gagne en puissan
e, obéissant à une sorte d’instinct, elle tend justement à modifier l’ image des choses dans le sens voulu. Dans tout souvenir
à faire apparaître, dans les masses indécises des nuées, une série d’ images fantastiques. Dans le tronc noueux des vieux arbr
eprésenter une chose déterminée, je ne la vois plus des mêmes yeux. L’ image de cette chose que je dois concevoir m’apparaît a
ce de faire aucun effort pour nous donner une illusion et évoquer des images , parce que l’artiste a su rendre son œuvre claire
rce que l’artiste a su rendre son œuvre clairement représentative ; l’ image voulue nous apparaît immédiatement, sans que nous
. Mais si l’œuvre est obscure ou incorrecte, nous sentons très bien l’ image , péniblement évoquée, faire effort pour se placer
plus saisissante encore. Le tableau ne nous montre en réalité que des images déformées, aplaties, projetées toutes sur une mêm
ître dès qu’elle nous fatigue. Parfois nous projetons mentalement les images sur l’objet qu’elles décorent, comme je fais pour
tout au tout. Souvent ce changement se produit sans qu’on y pense : l’ image évoquée par un effort d’interprétation disparaît
géométriques qui peuvent être engendrées par le triangle. Pour qu’une image donnée surgisse à notre appel, il suffit que dans
ts ainsi groupés dans de nouvelles combinaisons mentales, et d’autres images se dessinent sur la verrière. Quand un ornement f
un ornement fait de motifs si élémentaires nous fournit un tel jeu d’ images , on se rend compte des ressources qu’une décorati
un enfant quand il découpe une gravure, elles forment elles-mêmes des images bizarres. Regardons-les bien, nous les verrons no
oute pure, pourra exciter l’imagination visuelle en lui suggérant des images de mouvement. — Mais une ligne n’est-elle pas une
n mentale s’y complaira, comme aux songes les plus charmants. Que les images qui passent ainsi devant nos yeux soient assez in
, il en faut aussi, et davantage encore, pour le peindre ? Toutes les images que l’œuvre nous suggère, l’artiste les a conçues
n’est pas bien malaisé ; et si pâle, si vague que soit en elle-même l’ image qui nous apparaîtra, le dessin raffermira suffisa
arde, c’est une réalité qu’il faut compléter en lui ajoutant quelques images  : un dessin que l’on fait, ce sont de simples ima
joutant quelques images : un dessin que l’on fait, ce sont de simples images qu’il faut amener à la réalité. Essayons de nous
l va tout à l’heure détourner les yeux du modèle, il en emportera une image , mais une image déjà élaborée conformément à la t
ure détourner les yeux du modèle, il en emportera une image, mais une image déjà élaborée conformément à la technique de son
é, et même très avancé, avant qu’il ait seulement touché le crayon. L’ image à rendre étant ainsi préméditée, il faut que d’un
peu arbitraire, tous les autres s’ensuivent presque nécessairement. L’ image est désormais fixée en position et en grandeur. Q
ue projeter sur le papier, telle qu’elle lui est restée dans l’œil, l’ image de l’objet qu’il vient de regarder. Voici la silh
arrêté dans son esprit ce qu’il en veut faire : il en prend ainsi une image artistique, représentation anticipée de l’œuvre f
ipée de l’œuvre future, d’après laquelle il commence à modeler. Cette image , il faut qu’il s’efforce de la faire apparaître d
à travers une brume qui les efface, les éloigne et les décolore ; les images qu’ils nous mettent devant les yeux font moins l’
nte, sur une vision qui pour lui se substituait aux réalités, sorte d’ image intermédiaire par laquelle il rapprochait l’un de
u. Peu à peu vous entrez dans le paysage ; vous n’y cherchez plus une image plus ou moins fidèle des choses, vous y cherchez
l a été laissé est ce qu’on pourrait appeler le moment merveilleux. L’ image évoquée nous apparaît avec un relief curieux et p
e poésie, elle éveillera en nous des impressions, des sentiments, des images qui lui donneront un surcroît de charme. Elle nou
umière, de transparence et de reflets, le charme sera complet, et les images que nous avons réellement devant les yeux prendro
tion qu’il n’aurait pas ressentie ? Comment nous suggérerait-elle des images qu’il n’aurait pas conçues tout le premier ? À la
rtaines recettes. Il fera entrer dans toutes ses compositions quelque image de valeur suggestive éprouvée : libellule ou papi
mais défaut. II. Paysage Voici maintenant, avec le paysage, les images intégrales de la nature. Il est certains spectacl
ous avons mis tant de nous-mêmes, qu’il suffit de nous en présenter l’ image pour évoquer dans notre esprit tout un cortège de
une poésie toute prête à jaillir, si peu qu’on l’exprime. Ce sont ces images que l’artiste nous mettra sous les yeux de préfér
les yeux, elle se renversait sous les rayons de la lune. » Toutes ces images , que l’artiste a su réveiller en moi, entrent dan
reptile, comme pour s’unir à lui dans un baiser mystique. — La seule image d’un être jeune et pur, d’une jeune fille dans sa
egard ? Je n’ai plus présentes à la conscience que les pensées et les images qui me sont suggérées. De même quand je contemple
ie. Plus ma contemplation se prolonge et devient absorbante, plus les images s’effacent pour ne laisser subsister en moi que l
and l’œuvre que nous avons devant les yeux se trouve ainsi enrichie d’ images , de souvenirs et de rêves, le plaisir que nous av
comparable. Voyez de quel air d’extase cet enfant contemple une belle image dans son livre ! Qu’a-t-il devant lui ? Quelques
l est forcément superficiel. En général nous regardons trop vite. Les images que doit nous suggérer l’œuvre ne peuvent être si
us la montrer. Il faut le bien comprendre en effet. Cette évocation d’ images , à laquelle nous trouvons tant de charmes, n’est
ncolie. Mais pendant que je m’abandonne à ces rêveries, que devient l’ image qui me les suggère ? Je ne saurais trop dire. Ell
evais-je écarter, comme étrangères à l’objet de ma contemplation, ces images qui d’elles-mêmes se sont présentées à mon esprit
ct des phrases, laissant de côté comme d’inutiles rêveries toutes les images que le poète voulait en même temps me suggérer ?
e-t-il à transmuer nos sensations, nous faisant percevoir les sons en images visuelles, les couleurs en images sonores ? Comme
nous faisant percevoir les sons en images visuelles, les couleurs en images sonores ? Comment retrouvons-nous l’idée qu’il ve
ut nous suggérer dans les équivalents qu’il nous en donne ? Comment l’ image qui nous est présentée se transfigure-t-elle à no
elle transparente pour nous laisser distinguer derrière elle d’autres images , derrière ces images encore de pures idées ? Ques
r nous laisser distinguer derrière elle d’autres images, derrière ces images encore de pures idées ? Questions vraiment irrita
dresse égale, deux petits enfants et nous dit que c’est la charité, l’ image que nous avons devant les yeux ne doit plus être
tre prise au sens propre, elle n’est là que pour représenter d’autres images trop légères pour être fixées sur la toile, trop
 ? De simples taches colorées. Ne peignons donc que la tache ! Si ces images que nous ne pouvons dessiner ni peindre nous obsè
ne affinité telle que si l’une vient à nous être réellement rendue, l’ image des autres ne manquera pas de se présenter plus o
ardente, flamme, soleil, tandis que les autres évoqueront plutôt des images d’ombre, de feuillage, de fontaines, de glaciers,
symboliques, nous verrons clair dans ses métaphores. J’ajoute que les images visuelles ainsi jetées au courant de la phrase on
de la phrase ont précisément le caractère léger, fuyant, mobile de l’ image sonore qu’il s’agit d’évoquer. « Le royal carillo
dans Notre-Dame de Paris, nous voyons bien passer devant nos yeux des images colorées, qui métaphoriquement expriment des imag
vant nos yeux des images colorées, qui métaphoriquement expriment des images sonores. Mais essayez de transporter ces images c
quement expriment des images sonores. Mais essayez de transporter ces images colorées sur la toile, d’en faire un tableau : no
u’inversement la vue de ces couleurs doit évoquer dans notre esprit l’ image des sons correspondants. Les symbolistes l’ont tr
réversible. L’audition d’un son évoquera presque toujours en nous des images colorées, parce que notre imagination visuelle es
ent à elles-mêmes, et n’évoqueront pas facilement dans notre esprit d’ images sonores. En face d’une toile peinte mon imaginati
s ; elles se présentent donc à nous accompagnées de tout un cortège d’ images gracieuses et souriantes, dont elles prennent le
couleur, par une très légère altération de nuance, pourra évoquer des images toutes différentes et par conséquent changer d’ex
leurs claires ne sont pas seulement associées dans notre esprit à des images joyeuses ; elles correspondent vraiment, par la m
lent notre activité nerveuse, à l’excitation que produisent de telles images  : elles nous mettent dans un état d’âme équivalen
de force encore, parce qu’il peut nous retenir davantage sur une même image , sur une même impression. Dans les scènes express
e ne nous suggère plus directement le sentiment, il l’exprime par une image . Dans le Philosophe en méditation de Rembrandt, q
ire le peintre se propose uniquement de nous mettre devant les yeux l’ image d’objets visibles, reproduits dans leur vérité ou
trop difficile de dégager la théorie, nous arrivons au symbolisme des images . Ici notre enquête devient plus difficile. Nous a
, un équivalent. Comme fait le poète, il devra convertir les idées en images , mais en images plus concrètes, plus matérielles
Comme fait le poète, il devra convertir les idées en images, mais en images plus concrètes, plus matérielles encore, puisqu’e
lement sous les yeux. Les procédés usités dans l’art pour exprimer en images visibles les idées générales ou abstraites sont d
e le plus intelligible est celui qui représente toute une catégorie d’ images par un exemple typique. Un sculpteur, par exemple
le Travail. Cette idée générale évoque confusément dans son esprit l’ image d’innombrables travailleurs occupés, ceux-ci dans
i dans leur atelier, ceux-là aux champs, à leur tâche du jour. De ces images il en choisit une qui lui semble plus que les aut
est symbolique, parce qu’elle est représentative d’un grand nombre d’ images qui n’y sont pas figurées en réalité, mais seulem
s émotions qu’il n’aurait pas éprouvées lui-même, à nous suggérer des images qu’il n’aurait pas conçues d’abord. Nous ne verro
Nous ne verrons dans son œuvre que ce qu’il y aura mis réellement. L’ image particulière qu’il nous place devant les yeux ne
ir pas pour la traduire des moyens d’expression plus amples, obsédé d’ images qui lui réclamaient une place dans sa composition
viner ce que l’artiste a voulu dire : nous laissons se développer les images latentes incluses dans son œuvre, et elles s’en d
me de tous les temps courbé vers la terre, l’immortel Adam ». Ainsi l’ image qui nous est présentée, si élémentaire qu’elle so
erai le sombre et beau monument que Bartholomé a dédié aux morts. Les images réelles qu’il nous présente, par leur beauté scul
un sens nouveau, plus large que le premier. Nous comprendrons que ces images ne sont pas la représentation d’un fait particuli
, nos résignations et nos désespoirs devant la mort. Ainsi derrière l’ image qui nous est présentée nous croyons entrevoir dan
ée nous croyons entrevoir dans une perspective illimitée de nouvelles images à l’infini ; dans ces douleurs nous sentons quelq
oit d’être original. Selon qu’il les caractérisera par telle ou telle image , il pourra nous dire ce qu’il pense de la religio
os, tandis que dans sa sombre chevelure elle entraîne, représentés en images saisissantes, le crime, la souffrance, le sommeil
omposition décorative. Elles nous donnent par leur contraste avec les images de la vie réelle l’impression du merveilleux ; el
Il ne faudrait pas mettre un sculpteur au défi de nous représenter en images plastiques cette idée, assez peu sculpturale au p
plus bizarres, que l’artiste ne se risquerait même pas à traduire en images plastiques. Il se contente des plus simples. On p
ymboles les plus hardis, l’art ne fait d’ordinaire que développer les images latentes contenues dans quelque assez banale méta
e, l’Écho, l’Océan, les Fleuves, les Sources ; ou si l’on préfère des images plus modernes, la Physique, la Chimie, l’Archéolo
les puiser dans le répertoire traditionnel ; il faut qu’il écarte ces images toutes faites qui se présentent les premières à l
la nature. Rien de la puissance qu’il eût dû personnifier. C’est une image tout humaine, qui ne saurait avoir qu’une express
euse dans ses longs voiles qui retombent en plis de suaire ; et cette image , qu’E. Poe eût aimée, nous parle du grand silence
cette composition saisissante, Albert Dürer n’a pas mis seulement des images , il a mis un effort de pensée philosophique. I
nous représente la chose à laquelle on veut nous faire penser par une image d’ordre tout différent. Toute figure symbolique d
s funéraires de l’antique Égypte. Au sens propre et littéral, c’est l’ image d’un oiseau. Au sens figuré, c’est l’image de la
ropre et littéral, c’est l’image d’un oiseau. Au sens figuré, c’est l’ image de la chose ailée et légère par excellence, de l’
les idées, au lieu d’être désignées par des mots, le seraient par des images choisies arbitrairement une fois pour toutes. On
es très simples on pourra évoquer, sans les figurer positivement, des images très complexes. L’insigne rappellera la dignité.
dre la divinité plus présente : partout où se porteront les yeux, une image se présentera qui ramènera l’esprit du fidèle à l
létrir. L’essentiel sera toujours que l’emblème soit choisi parmi les images typiques, point de départ d’innombrables associat
présenteront à son esprit dans le travail de la composition. Quelles images nous feront le mieux penser au Printemps ? Précis
être, une idée d’ordre intellectuel ou moral sera représentée par une image sensible : ainsi l’Esprit saint par une colombe,
, fondante et dodue. On exprimera volontiers une qualité morale par l’ image d’un animal qui ait à un degré éminent cette qual
nant je suis homme, et je m’appelle Dante12. Voilà comment, dans des images d’ordre tout différent, l’imagination peut retrou
e en langage plastique les vers de Richepin vous évoquerez plutôt des images un peu grasses et sensuelles, et ne craindrez pas
; des fleurs retombantes, ou bien entrevues dans une brume ; quelques images indécises et tristes, vagues impressions de crépu
ent d’idées a forcément une influence sur le cours de sa rêverie. Les images qui lui apparaissent ne peuvent manquer de prendr
prenait plaisir à en traduire la couleur et la sonorité même dans les images qu’évoquait sa fantaisie ; quand il n’y eût pas f
s au milieu de figures emblématiques. Ne sont-ils pas, eux aussi, des images et des symboles ? Ils sont un prétexte à beaux li
produit une impression d’harmonie. Il fait passer devant nos yeux des images déjà poétiques, derrière lesquelles notre esprit
la troisième, à la quatrième, à la ne puissance, en convenant que les images qu’il nous suggère représenteront elles-mêmes par
qu’il nous suggère représenteront elles-mêmes par métaphore d’autres images , celles-là d’autres encore, et ainsi de suite ? S
s représentent ; ils vont par une pente toute naturelle de l’idée à l’ image . Mais il n’en est pas de même pour le spectateur,
is il n’en est pas de même pour le spectateur, qui doit remonter de l’ image à l’idée. Il faudrait lui fournir quelques discrè
n métaphores, vous dessiniez rapidement sur une feuille de papier les images que cette lecture vous suggère : vous obtiendrez
i une sorte d’illustration bizarre, qui représenterait assez bien, en images visuelles, la pensée du poète. Maintenant montrez
considérée comme un tableau ordinaire, l’œuvre ne nous offre que des images absurdes ; nous nous rejetons alors Sur l’interpr
seul est vraiment créateur de symboles qui saura rendre ses idées en images si plastiques et vivantes que, considérées en ell
moment nous avons trouvé à l’œuvre un sens plein et solide. — Dans l’ image qu’il nous a présentée de la Création de l’homme,
plastique n’a conçu de la forme humaine une plus grande et plus belle image , jamais il n’a mis dans une attitude plus d’harmo
ais il n’a mis dans une attitude plus d’harmonie et de majesté. Que l’ image première qui nous est présentée soit donc belle p
raiment le sens du symbole, notre imagination entrera en jeu ; et les images qui se présenteront spontanément à nous, les impr
te glose symboliste à magnifier le sens des mots et à généraliser les images particulières. Maintenant quelle peut être, en pr
i manque l’esprit même de la science, c’est-à-dire la précision : ces images éclatantes mais confuses représenteraient plutôt
l’œuvre. Notre imagination va s’éveiller. Elle trouvera plaisir à ces images qui l’avaient effarouchée d’abord ; elle s’absorb
peinture, comme ceux de la musique, sont faits pour nous suggérer les images , les idées, les sentiments qui échappent, par leu
uprême de l’art est de reproduire avec le plus de justesse possible l’ image des choses, non seulement l’artiste est dispensé
te à deux mains pour en faire sortir par un laborieux enfantement une image de beauté : commencez par reproduire les êtres an
e reste plus aucune belle chose au monde dont vous n’ayez reproduit l’ image à satiété et tiré toutes les sensations d’art qu’
t, si nous prenons plaisir à contempler en peinture ou en sculpture l’ image de choses que nous n’avons jamais vues, c’est qu’
e ce que nous estimons beau en soi, et digne qu’on en fixe à jamais l’ image . Mais nos goûts ne seront pas étroits et exclusif
il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé ». Ces images soi-disant perfectionnées que l’art idéaliste nou
monstres. On invente dans l’intention de renouveler son répertoire d’ images . Le plus grave inconvénient de la méthode imagina
it par exemple la représentation d’un visage humain. L’idée que cette image est un portrait n’en augmente-t-elle pas singuliè
n’est qu’une tête de fantaisie. Aussitôt tout intérêt s’évanouit ; l’ image devient impersonnelle et insignifiante. N’en sera
gurer qu’ils peuvent évoquer par un simple effort de vision mentale l’ image intégrale des choses. Il ne faudrait pas regarder
hoses. Il ne faudrait pas regarder de trop près à l’exactitude de ces images . Je suis persuadé qu’en étudiant avec soin une to
isme ne l’ont pas compris, et sont arrivés ainsi à nous présenter des images assez incohérentes, que l’on a fort admirées dans
oupe les figures, ou le grossissement démesuré que prennent certaines images quand l’objet est trop rapproché de l’œil : il se
ie de l’exécution. Aussi le spectateur est-il déconcerté devant cette image d’objets très réels représentés sous un aspect te
r, il est un réalisme ardent, passionné, qui se voue à reproduire les images de la nature parce qu’il y voit la suprême beauté
ui nous tiennent tant au cœur, que nous voudrions en avoir toujours l’ image devant les yeux, l’image fidèle, intégrale, absol
cœur, que nous voudrions en avoir toujours l’image devant les yeux, l’ image fidèle, intégrale, absolue. C’est à ce désir que
le obligation supérieure nous voue à la tâche de fixer sur la toile l’ image des objets, d’en reproduire la forme dans l’argil
cette faculté, de par son activité propre, tend aussi à modifier les images , à les faire entrer sans cesse dans des combinais
ang : s’il me plaît d’agiter l’eau pour voir onduler et vaciller leur image , dira-t-on que je déforme la nature ? Je ne troub
onc ce qu’il veut. Que cet effort de l’imagination pour transformer l’ image des choses réelles soit aventureux ; qu’il expose
e raison pour renoncer à mon art ? Si médiocre que soit la valeur des images créées par l’artiste, au moins il a le mérite de
artiste, au moins il a le mérite de les avoir créées. Et pourquoi ces images seraient-elles sans valeur ? Pourquoi même n’atte
t dans l’esprit de l’artiste et du poète à la formation spontanée des images . On ne voit pas pourquoi le résultat serait forcé
de lui-même tableau, et en fera passer le plus exactement possible l’ image sur la toile. Il peindra des portraits. Dans ses
ait pas. Et comment copier un objet mobile ? Comment traduire, en une image fixe, son mouvement même ? Il faudra donc que j’u
oit, en copiant les feuilles une à une. On n’en donnera jamais qu’une image conventionnelle. Chaque paysagiste a son procédé.
l a multiplié les essais pour trouver une expression aux mystérieuses images qui le hantaient ; et il était arrivé à rendre ai
ès près : c’est l’invention plastique, par laquelle il transforme les images de la nature. Dans ce travail de transformation n
indra pas de modifier visiblement, pour leur donner plus de beauté, l’ image des choses. Ce sera l’invention dans le mode idéa
va jusqu’à la vision concrète, intégrale de l’objet représenté ; les images ont ici leur maximum de consistance et pour ainsi
lle, en les disposant avec plus ou moins de goût, un certain nombre d’ images coloriées : c’est ce que l’on appelle l’art de la
il ne peut avoir la prétention de tirer uniquement de son cerveau les images de la nature. Mais s’il multiplie ainsi les obser
e lui-même se recouvrir d’ornements, de représentations figurées. Des images de plantes et de fleurs lui apparaissent un insta
sont pas des fleurs d’herbier, des souvenirs desséchés ; ce sont des images plastiques et vivantes, que nous croyons voir se
chés qu’il aurait classés dans sa mémoire : ils se sont fondus en une image qui en était comme la synthèse, image concrète, a
ire : ils se sont fondus en une image qui en était comme la synthèse, image concrète, animée, vivante, qui se composait d’ell
que ; qu’il se tourne, se détourne, se cabre, s’élance, s’abatte, son image est toujours complète et solide, quand bien même
lointaines, si fugitives qu’elles soient, contribuent à former cette image , qui ressemblera d’autant plus à la nature que vo
ravail préliminaire est perdu : il se retrouve dans l’élaboration des images , qui resteront conformes à la vérité plastique. T
à l’instant même : il faut le perdre quelque temps de vue. Alors les images reprennent leur souplesse, leur plasticité, et pe
tion ou de déformation. Ces connaissances, refondues et organisées en images concrètes, lui permettent d’inventer librement sa
e qu’il a vu en elle, ce qu’il a figuré, ce n’est pas elle, c’est une image qui lui était apparue, forme inédite, pure créati
’artiste dans la recherche de la pose. Enfin les grands cartons, où l’ image a pris sa forme définitive. L’ordre dans lequel s
u l’original on est tenté de dire : c’est bien cela ! Et pourtant ces images sont de pure fantaisie. Comment un artiste qui n’
faites sur le vif, mais refondues par l’imagination, résumées en une image synthétique. Si l’on n’entre incessamment en cont
documentés, nous pourrons nous mettre au travail, et faire surgir les images . L’invention plastique accomplira son œuvre. V
Les uns inventent de tête, et ne prennent le crayon que pour rendre l’ image qui s’est complètement élaborée dans leur esprit.
éniale. Il est presque impossible de modifier volontairement une pure image . Les retouches sont donc ici très difficiles. L’i
rement une pure image. Les retouches sont donc ici très difficiles. L’ image apparaît toute formée, quelquefois subitement, qu
eurs qui n’usent guère du modèle sont visiblement obsédés de quelques images qu’ils ne peuvent ni écarter ni modifier, et qu’i
is un certain caractère ; ils l’accentuent, complètent et précisent l’ image  ; ainsi elle se fait peu à peu, par tâtonnements,
retouches. Cette méthode a l’avantage de fournir plus facilement des images nouvelles ; elle laisse une large place aux sugge
st facile, quand elle prend son temps, de rompre cette routine. D’une image tracée sur le papier, on fait ce que l’on veut. A
ce que font, ce me semble, la plupart des artistes. Sur une première image assez vague qui s’est présentée d’abord à leur es
et ces sentiments, réellement éprouvés, nous suggéreront bien mieux l’ image du jeu de physionomie correspondant que ne le fer
nnaissances théoriques ne vont pas plus loin. Comment compléter cette image  ? J’évoque le sentiment de la peur, et j’essaie d
leurs études d’expression. Ils sont comme fascinés par cette étrange image que l’on aperçoit dans les glaces quand on y rega
une certaine transformation physique ; et il y aura chance pour que l’ image qui va m’apparaître à l’esprit pendant que je ser
but de la peinture et de la sculpture n’est pas de nous présenter une image plus ou moins exacte des choses, telles que nous
elles qu’elles devraient être. Pour être plus sûrs de nous offrir des images qui répondent pleinement aux exigences de notre g
te, si ce que l’on appelle notre idéal de la beauté humaine était une image précise que nous aurions dans l’esprit. Alors en
entend par la beauté. D’un effort de vision mentale vous évoquez des images . En voici qui vous apparaissent ; mais c’est quel
parti artistique ; ou bien votre mémoire vous présente brusquement l’ image d’un homme, d’une femme, d’une statue dont la bea
ne statue dont la beauté vous a frappé autrefois. Admettons que cette image ressemble à votre idéal. Est-elle votre idéal mêm
t significative. Elle nous montre combien sont vagues d’ordinaire les images par lesquelles nous nous représentons la beauté.
un corps humain d’une beauté parfaite, il ne suffit pas d’évoquer une image que nous aurions toute faite dans l’esprit. Il s’
une vague aspiration à la beauté parfaite, mais une idée précise, une image concrète de cette beauté. Quand Raphaël dessinait
i vivent dans un pays où la race est belle ! À notre insu, toutes les images qui nous entrent dans les yeux se gravent dans no
qui va être mère détourne les yeux de tout être contrefait, de toute image répugnante ou horrible, de peur que son enfant n’
trouveront point dans l’autre, et l’on arrivera ainsi à se faire une image composite qui sera comme la synthèse de ces diver
emarquer combien un tel procédé de composition serait défectueux, une image ainsi faite de morceaux empruntés à des corps div
able à quelque titre, aura peine à imaginer autre chose. Cette unique image se grave profondément dans l’esprit et l’obsède :
n allant de l’un à l’autre, à concevoir des types intermédiaires. Ces images diverses se fondent en une image composite aux co
evoir des types intermédiaires. Ces images diverses se fondent en une image composite aux contours moins arrêtés, par conséqu
ur que possible. Quand il aura ainsi rempli son imagination de belles images , il peut se mettre au travail. A-t-il sous les ye
réaliser, dans une œuvre définitive, son rêve de beauté physique ? L’ image qu’il évoquera d’un premier acte de vision mental
retrouver ce type idéal et, l’ayant découvert, de nous en présenter l’ image . Pour le dégager des variations accidentelles de
t venue. L’imagination des artistes est plutôt concrète et hantée des images du monde extérieur. Leur goût personnel les porte
monde leur idéal. Mais on leur a demandé, pour en orner le temple, l’ image du Dieu. On s’est adressé à eux pour figurer les
on populaire. Leur tâche était de trouver une formule plastique à des images qui depuis longtemps avaient leur expression poét
s un sens figuré. Elles ne font que réaliser en visions concrètes des images poétiques. L’artiste n’a pas cru que le Dieu eût
d’admettre que cet effort pour figurer le surnaturel soit réussi. Les images que les hymnes religieux, dans leur essor lyrique
atre Ramsès du grand temple d’Ipsamboul. Ainsi doublée, quadruplée, l’ image est prodigieuse. — D’autres œuvres, et cela est d
n de la grandeur et de la puissance surhumaines par le caractère de l’ image plutôt que par ses dimensions, si bien que, même
étique produira l’impression du divin par la surnaturelle beauté de l’ image . De ce mode de représentation on trouverait dans
roduit par la seule contemplation de l’extrême beauté. À coup sûr ces images ne veulent pas représenter un homme, une femme, m
s eussent voulu le faire infiniment beau. Quand ils nous présentent l’ image de la Vierge, c’est dans une auréole de grâce fém
Sluter a sculpté pour la Chartreuse de Dijon. Dans cette âpre et rude image il a mis une telle largeur, une si surprenante én
on pure n’a pas été perdue. Rembrandt l’a reprise dans ces admirables images du Christ qui doivent à leur réalisme même leur p
plus pures de tout fétichisme, se soient interdit à elles-mêmes toute image . Mais l’art à coup sûr a gagné beaucoup à se mett
à représenter les choses telles qu’il les voit ; il se jouera de leur image , la modifiant de mille façons, la faisant aussi c
r, sans s’inquiéter de savoir si son œuvre doit être regardée comme l’ image fantaisiste d’objets réels ou l’image réelle d’ob
uvre doit être regardée comme l’image fantaisiste d’objets réels ou l’ image réelle d’objets de fantaisie. Les peintres et les
décorent, n’ayant plus la prétention d’être des œuvres d’art pur, ces images ne choqueront plus. Semez des fleurs de ce genre
taisiste qu’il n’aurait même plus forme d’animal ? C’est donc sur les images de la nature que le décorateur travaille dans son
laire qu’aurait l’objet vu à bonne distance. Ils ne réduisent que les images faites pour être regardées de très près, n’amplif
e-t-il tant de modifier en un clin d’œil la grandeur apparente de ces images qui passent incertaines et flottantes dans notre
implification lui est comme imposée. Il importe en décoration que les images s’enlèvent en nette silhouette sur le fond qu’ell
de représenter les choses par de simples emblèmes, symboles plutôt qu’ images de la réalité, où pourtant tout l’essentiel se tr
me donnée. C’est en poussant la convention à l’extrême, au point où l’ image cessera d’être reconnaissable, que l’artiste nous
donnera aux caprices de l’exécution, suivant d’un crayon distrait les images indécises qu’il voit apparaître sur l’objet, cher
ues dans une simple recherche d’effets chromatiques, qu’il tirait ses images merveilleuses. Je suis persuadé qu’il n’est pas d
corateur qui ne procède parfois ainsi. Le métier même l’y invite, les images décoratives étant d’ordinaire projetées après cou
fe ; l’artiste partira sur ce thème, soulignant l’effet, complétant l’ image qui lui aura été suggérée. On peut remarquer qu’u
es monstres grotesques, difformes, effrayants que d’évoquer une seule image vraiment gracieuse. Par une pente naturelle, en s
où l’on invente pour ne pas se donner la peine de se souvenir, où les images se décomposent d’elles-mêmes, perdent la ligne sa
les sont faites pour être parcourues des yeux, de telle sorte que les images apparaissent successivement, se fondant l’une dan
es de l’art décoratif. Il nous empêche de prendre trop au sérieux des images de pur caprice, d’insister lourdement sur des fan
n entendu le premier à s’amuser de ce jeu, car c’est pour lui que les images sont vraiment successives. Dessinant sur un simpl
emps immémorial, l’imagination humaine a spontanément conçu de telles images . Les artisans du décor n’ont donc pas eu la peine
t inventé, mais qu’il flotte dans une région intermédiaire, comme ces images que l’on conçoit les yeux à demi ouverts dans la
e où il faut croire à l’existence des êtres merveilleux. Ces étranges images l’attireront encore par leur vertu symbolique. Il
dessin et la poésie. Le poète peut à son gré assembler un instant les images les plus disparates : ce composé instable se diss
mme ou un batracien, tant les deux types organiques se fondent en une image homogène. Mais pour quelques réussites en ce genr
transformer les éléments que lui fournit la nature et en composer des images nouvelles. De ces analyses minutieuses se dégagen
plus beau encore ; incruster dans la matière dure les plus fugitives images du rêve ; placer devant nos yeux de magnifiques s
s du rythme et de l’harmonie. Les poètes enrichiront son répertoire d’ images et de métaphores ; ils développeront en lui ce se
re que toute la beauté n’est pas dans les réalités visibles, dans les images du monde extérieur, auxquelles il serait tenté de
urquoi l’effet produit est-il déconcertant ? Sans doute parce que les images visuelles qui doivent éclaircir la métaphore ne s
16 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
lequel se rangent spontanément nos souvenirs. Rôle de l’intensité des images . — Théorie de Spinoza et de Taine sur la part de
ssons pas ici duper par l’imagination, qui ne considère guère que des images toutes faites et principalement visuelles ; ne no
’affaiblit et l’autre augmente, dont l’un vient et l’autre s’en va. L’ image de cette appréhension totale subsiste dans l’appr
nt apparent qui rend possible la représentation de la durée même. Les images du passé qui restent dans la mémoire présente n’a
duit alors, comme première conséquence, la substitution possible de l’ image à l’objet même, puis, comme seconde conséquence,
désirons plus l’objet futur, nous le tenons, par la substitution de l’ image intense à l’objet. Nous ne regrettons plus l’obje
plus l’objet passé, nous en jouissons encore, par la vivacité de son image devenue hallucinatoire. L’intensité est donc un é
on passive. Aussi y a-t-il encore une différence de sentiment entre l’ image du passé et l’image anticipée de l’avenir. Cette
a-t-il encore une différence de sentiment entre l’image du passé et l’ image anticipée de l’avenir. Cette différence est un de
nt d’une contemplation rétroactive. Remarquons toutefois que le jeu d’ images précédemment décrit est toujours simultané dans l
présentation dont je me représente une intensité plus forte. Le jeu d’ images est donc beaucoup plus complexe qu’on ne se le fi
us complexe qu’on ne se le figure, mais enfin c’est toujours un jeu d’ images statiques et simultanées, un simple spectacle kal
s leurs analyses abstraites, disent : Tout état de conscience, même l’ image du passé ou de l’avenir, étant effectivement actu
la sensation croissante et la sensation évanouissante, parce que les images des sensations successives, les unes de plus en p
n vertu d’un phénomène d’optique intérieure, toutes mes sensations ou images se disposent d’elles-mêmes en un certain ordre ;
urs il y aura à la fois, dans un même état général de conscience, une image faible et indistincte du rouge à l’état évanouiss
, une image faible et indistincte du rouge à l’état évanouissant, une image vive et distincte du blanc, et une image faible d
e à l’état évanouissant, une image vive et distincte du blanc, et une image faible du rouge à l’état naissant, c’est-à-dire t
e avec un cerveau contenant des processus analogues à ces processus d’ images évanouissantes qui existent dans un cerveau ordin
. C’est donc bien par la tendance à l’avenir, non pas seulement par l’ image du passé, que nous concevons d’abord le temps. Re
enir d’avec la perception actuelle. Cette séparation tient à ce que l’ image est moins intense, moins différenciée, moins comp
ns intense, moins différenciée, moins complète, enfin liée à d’autres images également faibles (souvenirs concomitants), que c
complet des perceptions actuelles. Le second acte est la fusion de l’ image et de la perception, qui aboutit à la reconnaissa
ouble opération s’est accomplie un grand nombre de fois, la série des images représentées à l’esprit se distingue nécessaireme
tensité par la sensation nouvelle de fenêtre ouverte. En même temps l’ image de la gravure, qui subsistait encore avec son sec
ugie éteinte, est descendue au second degré d’intensité, tandis que l’ image du coup de vent était descendue au troisième, cel
la gravure regardée. 2e moment. — Sensation intense de vent violent ; image de la gravure descendue à son second degré d’inte
dans le cerveau. 3e moment. — Sensation intense de fenêtre ouverte ; image du coup de vent descendue à son second degré d’in
te ; image du coup de vent descendue à son second degré d’intensité ; image de la gravure descendue à son troisième degré d’i
ience à ce moment. 4e moment. — Sensation intense de bougie éteinte ; image de la fenêtre ouverte au second degré d’intensité
y aura une grande différence entre les deux modes de reproduction. L’ image de la fenêtre tendra à évoquer successivement l’i
reproduction. L’image de la fenêtre tendra à évoquer successivement l’ image de la bougie soufflée et l’image de l’obscurité,
re tendra à évoquer successivement l’image de la bougie soufflée et l’ image de l’obscurité, parce qu’elle était elle-même à d
maintenant quelle perspective devra se produire dans la conscience : image intense de la fenêtre, puis, simultanément, image
ans la conscience : image intense de la fenêtre, puis, simultanément, image à demi intense du vent et image de la gravure au
e de la fenêtre, puis, simultanément, image à demi intense du vent et image de la gravure au troisième degré d’intensité : c’
’intensité : c’est le côté du passé ; d’autre part, du côté du futur, image intense de la bougie éteinte, puis, après celle-l
é du futur, image intense de la bougie éteinte, puis, après celle-là, image intense de l’obscurité, et, après celle-ci, les i
après celle-là, image intense de l’obscurité, et, après celle-ci, les images suivantes. Nous avons donc le sentiment obscur d’
s images suivantes. Nous avons donc le sentiment obscur d’une série d’ images à l’état d’enveloppement qui tend à se développer
sée même, un aspect particulier : elle se rangera parmi un ensemble d’ images faibles et incomplètes qui entoure d’une sorte d’
d’images faibles et incomplètes qui entoure d’une sorte d’auréole les images fortes et complètes, et cet ensemble, contredit,
e, se reportera dans un autre milieu. Il en résultera un classement d’ images selon un certain ordre et sur divers plans. Joint
e et de logique tout ensemble contribuera à produire l’alignement des images sur une ligne idéale, qui est celle de la success
de temps spirituel et mental : le temps est d’abord une perspective d’ images sensibles disposées par rapport à nous dans un or
es de la durée ont une étendue, elles ont une intensité ; ce sont des images moins intenses que celles du moment actuel, qui v
emps qui sépare deux impressions est moindre d’un tiers de seconde, l’ image mnémonique de la première impression, à l’état év
cœur, ce sont vos muscles qui se tendent et se relâchent, ce sont des images qui passent devant votre esprit, des mots et des
de choses toutes actuelles, alors même que ces choses sont de simples images  ; qu’il apprend plus tard à reporter ces images d
hoses sont de simples images ; qu’il apprend plus tard à reporter ces images dans un milieu différent de l’actuel, dont il fai
ir ; si, au moment même où je revois la mer, je n’avais pas une autre image de la mer dans un autre cadre, je ne m’apercevrai
présente paraîtrait nouvelle si, en même temps, il n’y avait pas une image mnémonique de la même sensation et si la conscien
bjet et se blesse, la vue de l’objet, en reparaissant, ressuscitera l’ image de la douleur, et l’animal fuira sans avoir besoi
l fuira sans avoir besoin de concevoir une douleur comme future, ni l’ image actuelle de la douleur comme en succession par ra
rébrale, l’animal s’oublie sans cesse lui-même à chaque instant : les images continueront de surgir dans sa tête ; il y aura d
ront de surgir dans sa tête ; il y aura des liens cérébraux entre ces images et certains mouvements parle seul fait que, une p
images et certains mouvements parle seul fait que, une première fois, images et mouvements auront coïncidé : l’animal aura don
durée n’étant qu’un phénomène d’optique intérieure, une perspective d’ images , ne peut pas ne pas offrir un caractère d’essenti
tielle relativité. Elle est relative, en effet : 1° à l’intensité des images représentées ; 2° à l’intensité des différences e
des images représentées ; 2° à l’intensité des différences entre ces images  ; 3° au nombre de ces images et au nombre de leur
à l’intensité des différences entre ces images ; 3° au nombre de ces images et au nombre de leurs différences ; 4° à la vites
au nombre de leurs différences ; 4° à la vitesse de succession de ces images  ; 5° aux relations mutuelles entre ces images, en
se de succession de ces images ; 5° aux relations mutuelles entre ces images , entre leurs intensités, entre leurs ressemblance
ions dans le temps ; 6° au temps nécessaire pour la conception de ces images et de leurs rapports ; 7° à l’intensité de notre
ages et de leurs rapports ; 7° à l’intensité de notre attention à ces images ou aux émotions de plaisir et de peine qui accomp
es images ou aux émotions de plaisir et de peine qui accompagnent ces images  ; 8° aux appétits, désirs ou aversions qui accomp
es images ; 8° aux appétits, désirs ou aversions qui accompagnent ces images  ; 9° au rapport de ces images avec notre attente,
ésirs ou aversions qui accompagnent ces images ; 9° au rapport de ces images avec notre attente, avec notre prévision. « On
subsistant à part, un bout de chaîne brisée ; il a des successions d’ images auditives et il a des successions d’images visuel
e ; il a des successions d’images auditives et il a des successions d’ images visuelles ; il a des successions d’appétits, faim
tion d’une forme des sensations prétendue pure n’est elle-même qu’une image des sensations à l’état vague et confus. Kant pre
peuvent être exprimées « que par une intuition extérieure », par des images parlant aux sens ou à l’imagination et empruntées
17 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
iel : se rappeler le Colisée, c’est avant tout avoir conscience d’une image actuellement présente à l’esprit et la reconnaîtr
s apportent un nouvel appui à la doctrine selon laquelle les idées ou images sont des forces, en ce sens qu’elles ont une inte
ténacité. Il est clair, par exemple, qu’après la mort d’une mère, son image est plus vive et plus tenace que la représentatio
re à la façon d’un acide et d’une base mis en présence : les idées ou images sont pour nous des états de conscience qui s’acco
es idées ; on introduit ainsi dans l’âme une multiplicité indéfinie d’ images , on place en elle le pendant de toute la variété
achées des cellules cérébrales, puisqu’elles enveloppent toujours des images , et que l’image est un retentissement ou un renou
es cérébrales, puisqu’elles enveloppent toujours des images, et que l’ image est un retentissement ou un renouvellement plus o
impression primitive, et elle s’y reproduit d’une manière analogue. L’ image a lieu dans les centres cérébraux que la sensatio
provoquer des mouvements analogues à ceux de la sensation. Parfois l’ image suit immédiatement la sensation et se produit dan
ement de l’air ou un dernier ébranlement de mon cerveau, s’il est une image ou une perception. Pour l’enfant, cette distincti
lle, et il n’a besoin que de se renforcer ainsi pour coïncider avec l’ image de l’impression primitive. Quand je suis bien loi
Ceux qui étudient les objets au microscope voient très souvent une «  image consécutive » de l’objet, qui persiste quelques i
éelle : si, par exemple, j’ai regardé un disque rouge, j’ai ensuite l’ image d’un disque vert ; or il peut en être de même pou
mentale : elle laisse aussi, quoique avec une intensité moindre, une image consécutive complémentaire. Les yeux fermés, pens
une surface blanche, nous y verrons, durant un instant très court, l’ image de la croix, mais avec la couleur complémentaire 
el. C’est, en effet, parce que les nerfs du rouge sont fatigués par l’ image tout comme par la sensation même, que les nerfs d
; nous ne confondons pas entièrement, comme Bain, Spencer et Taine, l’ image et la sensation, entre lesquelles il n’y aurait p
ce de qualité, à plus forte raison quand on passe de la sensation à l’ image . Il n’en est pas moins vrai qu’il y a, dans le ce
u, des vibrations communes aux deux, avec irradiations différentes. L’ image étant ainsi, sous certains rapports, une répétiti
mouvements musculaires à l’état naissant, le pouvoir de conserver les images doit être avant tout une aptitude à les renouvele
oint de vue mécanique, l’habitude qui rend possible la répétition des images en l’absence même des objets peut s’expliquer de
ts. La première théorie, avons-nous dit, explique la conservation des images par une prolongation de mouvements dans le cervea
fournir aussi des termes de comparaison instructifs. Les résidus des images successives se superposent ou se combinent ensemb
ré les analogies qui existent entre les résidus des sensations et les images photographiques, le terme de comparaison qui préc
re, en effet, prend le cerveau à l’état de repos ; on y considère les images comme fixées, clichées, photographiées, ce qui n’
exact. Il n’y a point de pensées toutes faites dans le cerveau, pas d’ images réelles, mais seulement des images virtuelles qui
utes faites dans le cerveau, pas d’images réelles, mais seulement des images virtuelles qui n’attendent qu’une excitation pour
cette réaction, sous la forme de l’attention, qui sert à distinguer l’ image mnémonique des impressions passivement reproduite
ladives, et ne sont pas seulement, comme on le répète sans cesse, des images intenses ; tout au moins est-il très probable, ai
assives et mécaniques que nous venons de décrire ne sont pas encore l’ image mnémonique primaire. Fechner raconte que, s’éveil
le même plan, avec le lit considérablement raccourci. Au contraire, l’ image mnémonique primaire reproduit les mêmes apparence
et leur perspective70. Selon nous, ce qui distingue essentiellement l’ image mnémonique primaire des sensations consécutives o
sitive à la forme négative, par l’épuisement nerveux. Au contraire, l’ image mnémonique dépend surtout de l’attention accordée
tive et aperceptive. Si cette attention a une intensité suffisante, l’ image d’une impression, même faible, peut être renouvel
aible, peut être renouvelée et retenue longtemps. Sans l’attention, l’ image d’une impression, même intense, disparaît bientôt
tention, l’image d’une impression, même intense, disparaît bientôt. L’ image mnémonique n’est donc pas le résidu passif de l’i
d’irradiation ne sont-ils pas identiques dans l’impression et dans l’ image mnémonique. Dans l’impression, l’irradiation pren
ulaires, d’autant plus étendues que l’impression est plus intense ; l’ image mnémonique, au contraire, provoque surtout des ir
surtout des irradiations cérébrales, consistant dans l’éveil d’autres images ou idées associées, ainsi que des sentiments corr
que des sentiments corrélatifs. Les effets musculaires et moteurs des images et idées, que nous avons déjà constatés, sont ici
ts cérébraux sont primaires. De ces considérations, il résulte que l’ image mnémonique commence avec la réaction de l’attenti
t de l’aperception aux impressions du dehors. Mais que deviennent les images et idées dans la mémoire, lorsqu’on n’y pense pas
fie, de Lilienfeld et Espinas. S’il en est ainsi, la conservation des images dans la mémoire doit être en partie le résultat d
’un rajustement des vibrations diverses pour reproduire sans effort l’ image précise de l’objet. II Rapport de la mémoire a
la douleur, car ce souvenir n’est qu’une excitation produite par une image et non plus par un objet réel : aucune représenta
yer un procédé indirect, et ce procédé consiste à évoquer d’abord les images des réactions motrices qui accompagnent ou suiven
de pensées, mais non de sentiments ; on se figure je ne sais quelles images réfléchies, je ne sais quels fantômes intermédiai
18 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
dépression de l’habitude négative, la parole intérieure, cette faible image , a le privilège d’être en nous à l’état d’habitud
ant cette fois le lapsus qui la gâtait. VI. 4° Elle est une simple image sonore ; comment l’image tactile a disparu. Un
qui la gâtait. VI. 4° Elle est une simple image sonore ; comment l’ image tactile a disparu. Une autre différence existe
s considérées comme états de conscience. La parole intérieure est une image simple, une image purement sonore ; de même, la p
e états de conscience. La parole intérieure est une image simple, une image purement sonore ; de même, la parole extérieure d
dans notre bouche. Nous ne retrouvons pas dans la parole intérieur l’ image de cette dernière sensation ; quand nous ne parlo
, § 12], le phénomène extérieur, purement tactile, est complété par l’ image du son que nos oreilles n’entendent pas138 ; mais
état fort, a disparu, si nous nous bornons à imaginer notre parole, l’ image sonore apparaît seule, l’image tactile est réduit
ous bornons à imaginer notre parole, l’image sonore apparaît seule, l’ image tactile est réduite à une ombre insaisissable à l
on même à un néant absolu. D’après Bain et son école, au contraire, l’ image du mouvement buccal, ou même une ébauche de mouve
ntérieure serait essentiellement un mouvement interrompu ou la simple image de ce mouvement. Notre expérience personnelle ne
on. On sait que, suivant Bain, la sensation tactile-musculaire ou son image est un élément nécessaire de tous les faits intel
nt où j’écris ces lignes, mon esprit étant préoccupé du problème de l’ image tactile, je ne puis constater ma parole intérieur
ile, je ne puis constater ma parole intérieure sans y trouver, avec l’ image sonore, une image tactile correspondante. Mais je
nstater ma parole intérieure sans y trouver, avec l’image sonore, une image tactile correspondante. Mais je soupçonne ici une
çonne ici une illusion : l’attention une fois dirigée sur l’idée de l’ image tactile, il est difficile que la mémoire ne compl
e particulier est naturellement déterminé dans sa nature propre par l’ image sonore actuellement présente à la conscience ; l’
r l’image sonore actuellement présente à la conscience ; l’idée d’une image n’est autre chose qu’un groupe d’images effacées 
à la conscience ; l’idée d’une image n’est autre chose qu’un groupe d’ images effacées ; cette idée se précise si au groupe d’é
our lesquels nous récusons la méthode employée par les partisans de l’ image tactile. Au lieu d’observer directement notre éta
dépit des dédains de l’attention, parce qu’il est un état fort. Si l’ image tactile échappe au souvenir, c’est qu’elle est no
a seconde, c’est que l’attention porte sur la parole intérieure comme image sonore, nullement sur l’image tactile. Le même fa
on porte sur la parole intérieure comme image sonore, nullement sur l’ image tactile. Le même fait se passe pour la parole ext
a constaterons d’une manière indubitable. Beaucoup plus fragile est l’ image de cette sensation. Depuis de longues années, nou
zéro143. Les probabilités théoriques, bien loin d’être en faveur de l’ image tactile, lui sont donc positivement contraires. I
rieur est certainement double, comme son modèle ; la suppression de l’ image tactile est un effet de l’habitude (habitude néga
ile est un effet de l’habitude (habitude négative) ; le maintien de l’ image sonore à un certain degré de conscience est un ef
ive) ; chez tous les hommes, l’attention se porte de préférence sur l’ image sonore, mais elle peut ne pas abandonner toujours
’image sonore, mais elle peut ne pas abandonner toujours absolument l’ image tactile ; l’habitude, considérée chez différents
nsidérée chez différents individus, peut donc affaiblir inégalement l’ image tactile ; cet affaiblissement est inversement pro
ertains professeurs, s’exercent mentalement à articuler ; chez eux, l’ image tactile doit se conserver mieux que chez les cont
tile doit se conserver mieux que chez les contemplatifs ; à ceux-ci l’ image tactile est indifférente : elle n’a rien qui puis
et retenir leur attention. Nous reconnaissons que la suppression de l’ image tactile est une acquisition de l’âge, un effet de
ne acquisition de l’âge, un effet de l’habitude, que chez l’enfant, l’ image tactile et l’image sonore sont deux phénomènes na
’âge, un effet de l’habitude, que chez l’enfant, l’image tactile et l’ image sonore sont deux phénomènes naturellement associé
x éléments en se portant exclusivement ou presque exclusivement sur l’ image sonore144. Ce privilège de l’image sonore a deux
ent ou presque exclusivement sur l’image sonore144. Ce privilège de l’ image sonore a deux motifs : le premier, c’est que le s
on toujours en éveil ravive et régénère sans cesse la conscience de l’ image sonore, et la maintient ainsi à un degré suffisan
et la maintient ainsi à un degré suffisant d’intensité, tandis que l’ image tactile, l’associée naturelle et primitive de l’i
é, tandis que l’image tactile, l’associée naturelle et primitive de l’ image sonore, est livrée par l’inattention à l’action d
r lui une hallucination faible du toucher buccal en même temps qu’une image sonore. La parole intérieure, comme son, n’est pa
n’est pas localisable [§ 7] ; mais, si elle est associée à une autre image nettement localisée dans la bouche, elle est elle
ns, sinon précisément dans la bouche, au moins dans la tête147 ? et l’ image buccale ne serait-elle pas la raison secrète de c
te de cette étrange localisation ? Nous disions tout à l’heure que, l’ image buccale étant inobservable, il faut ou la déduire
ons dans la tête serait ici l’effet appréciable de la continuité de l’ image tactile infinitésimale, qui, accompagnant la paro
sidérer comme possible ou probable une conscience infinitésimale de l’ image tactile ; or, à ce degré inobservable, nous n’avo
mage tactile ; or, à ce degré inobservable, nous n’avons jamais nié l’ image tactile. Un fait linguistique important, qu’on se
parmi les hommes, des différences individuelles en ce qui concerne l’ image tactile ; or les habitudes ne sont pas seulement
mettons un instant avec Bain que la parole intérieure soit une simple image tactile : les voyelles n’étant jamais remémorées
es ces conséquences sont démenties par les faits. Si, d’autre part, l’ image tactile était absolument anéantie, la même quanti
angements que les consonnes ; ce phénomène nous invite à accorder à l’ image tactile une intensité minimum toujours positive,
es voyelles dans une langue donnée est la mesure de l’importance de l’ image tactile dans le langage intérieur du peuple qui f
ngue, et, comme ce retard est variable, nous devons en conclure que l’ image tactile n’a pas chez tous les peuples exactement
ns : il reste établi que la parole intérieure est essentiellement une image simple, une image sonore ; l’image tactile qui, t
li que la parole intérieure est essentiellement une image simple, une image sonore ; l’image tactile qui, théoriquement, devr
intérieure est essentiellement une image simple, une image sonore ; l’ image tactile qui, théoriquement, devrait l’accompagner
a condition qui peut servir à les expliquer. Si, dans certains cas, l’ image sonore est accompagnée d’une image tactile discer
xpliquer. Si, dans certains cas, l’image sonore est accompagnée d’une image tactile discernable à l’observation psychologique
règle générale ; j’accorde volontiers qu’il y a de tels cas : ainsi l’ image tactile accompagne visiblement l’image sonore qua
u’il y a de tels cas : ainsi l’image tactile accompagne visiblement l’ image sonore quand nous y tenons ; elle l’accompagne, m
es, notons-le, ne peuvent se rencontrer que chez un psychologue ; — l’ image tactile reparaît encore quand notre parole intéri
mière enfance et dans l’humanité primitive, elle a jadis accompagné l’ image sonore. Ce que je nie, c’est que l’image tactile
e, elle a jadis accompagné l’image sonore. Ce que je nie, c’est que l’ image tactile soit un élément nécessaire de la parole i
]. Si, comme le soutient Bain, la parole intérieure était surtout une image tactile, par l’effet de quelle illusion Bossuet,
, Rivarol, Bonald n’ont-ils aperçu dans leur conscience qu’une simple image sonore ? et comment Bonald a-t-il osé contredire
idence, en soutenant que l’ouïe est « le sens de l’intelligence » ? L’ image tactile n’apparaît pas dans les descriptions de l
e avant Cardaillac ; c’est qu’il fallait sans doute, pour découvrir l’ image accessoire derrière l’image principale, observer
u’il fallait sans doute, pour découvrir l’image accessoire derrière l’ image principale, observer le phénomène avec une attent
térieure. Ainsi, pour ce consciencieux observateur comme pour nous, l’ image tactile est d’une extrême faiblesse ; elle n’appa
utre que l’association d’une sensation à une autre sensation ou d’une image à une autre image. Tous les hommes considèrent na
tion d’une sensation à une autre sensation ou d’une image à une autre image . Tous les hommes considèrent naturellement la par
non ce qu’elle est, mais ce qu’elle veut être. Ce ne sont là que des images  ; il est possible, nous le croyons du moins, et n
n’est associée ni à des sensations locales par elles-mêmes, ni à des images de telles sensations : nous avons prouvé [§ 6] qu
elles sensations : nous avons prouvé [§ 6] que, la plupart du temps l’ image du tactum buccal ne l’accompagne pas. — Sans dout
insi reliés sont les états purement successifs ou ceux qui, comme les images visuelles du souvenir, tout en avant la forme de
ur la seconde fois), soit à l’égard d’un état faible (reconnaître une image visuelle). Enfin, dans certains cas, l’esprit s’a
ellement dite en nous. Ce fait vaguement connu confirme et justifie l’ image qui, sans lui, serait peut-être usuelle, mais ne
outes les langues, les opérations de la pensée sont exprimées par des images relatives le plus souvent à la vision, quelquefoi
cale ; la parole intérieure n’est pas, d’ordinaire, accompagnée d’une image tactile [§ 6]. 2° La parole extérieure, à mesure
nt dite, signe d’un véritable mouvement musculaire, et non une simple image  ; mais je me crois en droit d’appliquer ses remar
imple image ; mais je me crois en droit d’appliquer ses remarques à l’ image  : car, entre une sensation presque imperceptible
ues à l’image : car, entre une sensation presque imperceptible et son image presque imperceptible, la différence ne peut guèr
synonyme d’étendu ou de spatial. 156. Selon M. Taine, « pour qu’une image soit reconnue comme intérieure, il faut qu’elle s
19 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre premier. Des signes en général et de la substitution » pp. 25-32
xemples. — Noms d’individus. — Un nom d’individu est une sensation ou image des yeux ou des oreilles, qui évoque en nous un g
ion ou image des yeux ou des oreilles, qui évoque en nous un groupe d’ images plus ou moins expresses. III. Très fréquemment, c
je lis les quatorze lettres qui le composent, il se forme en moi une image , celle du grand corps sec et solide, vêtu de noir
rée par les yeux ou l’oreille a la propriété d’éveiller en nous telle image , ou série d’images, plus ou moins expresse, et la
u l’oreille a la propriété d’éveiller en nous telle image, ou série d’ images , plus ou moins expresse, et la liaison entre le p
u lieu de m’appesantir sur ce mot Tuileries et d’évoquer les diverses images qui lui sont attachées, je lise rapidement la phr
a-t-il aperçu intérieurement comme tout à l’heure quelque, fragment d’ image , un pan de ciel bleu entre une colonnade d’arbres
ffacements, de déperditions, qui peu à peu ne laissent subsister de l’ image complète et puissante qu’un simple mot. Ce mot ai
tège de répugnances et d’affinités ; pour peu que nous l’arrêtions, l’ image qui lui correspond commence à se reformer ; elle
a main de deux côtés, vers Paris et bien loin vers une autre ville. L’ image des Tuileries se réveille, celle de la Seine et d
tance. Cette résistance n’a fait que de se répéter plus forte quand l’ image a reparu. — Prolongez et variez l’épreuve : vous
s le mot un système de tendances toutes correspondantes à celles de l’ image , toutes acquises par lui dans son commerce avec l
age, toutes acquises par lui dans son commerce avec l’expérience et l’ image , mais à présent spontanées, et qui opèrent tantôt
rapprocher, tantôt pour l’écarter des autres mots ou groupes de mots, images ou groupes d’images, expériences ou groupes d’exp
our l’écarter des autres mots ou groupes de mots, images ou groupes d’ images , expériences ou groupes d’expériences. — De cette
’expériences. — De cette façon, le nom tout seul peut tenir lieu de l’ image qu’il éveillait, et, par suite, de l’expérience q
mme dans celui de tous les noms propres ordinaires, l’effacement de l’ image qui fait le second membre du couple est graduel e
20 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
, que plusieurs bêtes dont on a été mordu viennent se ranger sous une image générique de bêtes mordantes. A la première morsu
nt consiste à saisir le rapport des termes ; or « les termes sont des images , mais le rapport n’est pas une image. » Nous avon
rmes ; or « les termes sont des images, mais le rapport n’est pas une image . » Nous avons déjà répondu plus haut que, si le r
 » Nous avons déjà répondu plus haut que, si le rapport n’est pas une image objective (encore est-il tel dans l’intuition de
encore est-il tel dans l’intuition de l’espace et du temps), il est l’ image ou représentation subjective d’un certain mode de
les divers états de conscience persistent sous forme de souvenirs, d’ images encore conscientes, et s’agrègent : éclair, tonne
la reproduction d’un objet individuel, mais encore la formation d’une image générique. Si je vois successivement une certaine
représentation confuse de tronc, de branches, de feuilles, qui est l’ image générique de l’arbre. On sait que F. Galton a rep
ille, au moyen de lanternes magiques disposées de telle sorte que les images se superposent exactement. On pourrait croire qu’
de famille, se renforcent si bien que les autres disparaissent, et l’ image obtenue est très nette : c’est le type de la fami
ments. Cette Cléopâtre était beaucoup plus séduisante que chacune des images élémentaires. Ce qui est plus curieux encore, ce
des images élémentaires. Ce qui est plus curieux encore, ce sont les images typiques d’assassins, de voleurs, de fous, etc. V
typiques d’assassins, de voleurs, de fous, etc. Voici, d’un côté une image générique obtenue par la fusion des photographies
es photographies de dix assassins. Voilà d’un autre côté, une seconde image générique obtenue par la fusion des photographies
graphies de dix autres assassins. Si vous placez côte à côte les deux images répondant à des groupes différents, vous êtes fra
vec Galton et Huxley, d’expliquer les idées générales par la fusion d’ images particulières dans une image composite. Des image
uer les idées générales par la fusion d’images particulières dans une image composite. Des images génériques ne sont pas enco
es par la fusion d’images particulières dans une image composite. Des images génériques ne sont pas encore équivalentes à des
ques ne sont pas encore équivalentes à des concepts généraux, car une image confuse est, en elle-même, aussi particulière qu’
x, car une image confuse est, en elle-même, aussi particulière qu’une image précise. De là le problème qui a tant agité la ph
énéralité des idées ? Les conceptualistes distinguent le concept de l’ image ou représentation. « Je ne puis sans doute, disen
ies ; il est plus vague, mais il est toujours une représentation, une image , fut-ce à l’état naissant. Dans la pensée comme d
e, qui réduit les idées générales, en ce qu’elles ont de distinct des images , d’abstrait et de vraiment générique, à de simple
vraiment générique, à de simples signes. Les mots sont eux-mêmes des images substituées à d’autres, mais des images plus comm
. Les mots sont eux-mêmes des images substituées à d’autres, mais des images plus commodes, plus maniables, plus précises. Le
commodes, plus maniables, plus précises. Le mot est le substitut de l’ image , comme l’image est le substitut de la sensation,
maniables, plus précises. Le mot est le substitut de l’image, comme l’ image est le substitut de la sensation, comme la sensat
ntièrement compte de ce fait que notre pensée ne s’épuise pas sur des images particulières et sur des mots particuliers, ce qu
dynamisme des idées ; 2° expliquer mieux l’universalité virtuelle des images et des mots, qui sont réellement particuliers ; 3
ère au nom des autres. En un mot, l’esprit n’est pas immobile sur une image immobile ou sur un mot immobile. C’est la mobilit
la conscience de cette mobilité qui fait que, tout en considérant une image particulière ou un mot particulier, nous sentons
oujours à quelque degré. Le caractère général dépend de ce fait que l’ image est sentie non seulement en elle-même, mais encor
ion représentative. Or, cette fonction consiste, d’abord, en ce que l’ image qui est au foyer de la conscience, par exemple l’
d, en ce que l’image qui est au foyer de la conscience, par exemple l’ image de l’homme, évoque une multitude d’images semblab
la conscience, par exemple l’image de l’homme, évoque une multitude d’ images semblables qui l’entourent comme autant de répéti
l’entourent comme autant de répétitions affaiblies d’elle-même : ces images occupent, dans la conscience, le champ de la visi
irectement tout autour d’autres grains de sable en nombre indéfini. L’ image de tel homme est isolée, l’image de l’homme a pou
rains de sable en nombre indéfini. L’image de tel homme est isolée, l’ image de l’homme a pour cortège une multitude d’images
l homme est isolée, l’image de l’homme a pour cortège une multitude d’ images d’hommes qui arrivent comme un flot dans les régi
e le concept général, c’est le sentiment de la similitude qui relie l’ image vive et actuelle à toutes les images faibles, sem
ment de la similitude qui relie l’image vive et actuelle à toutes les images faibles, semi-virtuelles, de telle sorte que l’im
le à toutes les images faibles, semi-virtuelles, de telle sorte que l’ image d’homme ou le mot d’homme peut être pris comme si
obilité de la pensée et avec la motilité des cellules cérébrales, les images particulières et les mots particuliers acquièrent
nt et non de repos, elle acquiert une valeur générale. En un mot, une image commune et un nom commun sont des représentations
ue. Il y a dans la pensée deux intermédiaires tout naturels entre les images particulières et les concepts généraux : l’espace
éfinie sur le passé. Le concept général, comme celui d’homme, est une image particulière associée à une foule d’autres images
lui d’homme, est une image particulière associée à une foule d’autres images semblables dans l’espace et dans le temps, et joi
té interne qui se traduit par une tendance continuelle à passer d’une image à l’autre, à déborder l’image particulière ; cett
une tendance continuelle à passer d’une image à l’autre, à déborder l’ image particulière ; cette tendance est elle-même un se
t naissant et comme dans leur source vive. Le concept général est une image qui sert de point d’intersection à une multitude
éral est une image qui sert de point d’intersection à une multitude d’ images et de mouvements semblables, entrevus d’une visio
titude mouvante, par sa relation de similitude avec toutes les autres images prêtes à renaître. La forme de la pensée, ici, n’
ela de deux manières : 1° par leur pouvoir d’éveiller une multitude d’ images , ce qui fait qu’elles renferment en elles-mêmes u
l ; 2° par les appétitions et tendances motrices qui accompagnent les images renaissantes et qui font que le mouvement intelle
ῳ. I L’inférence du particulier au particulier par association d’ images est appétitive, automatique, ou, comme disait Lei
xte placé dessous. Il accomplissait ainsi son travail logique sur une image hallucinatoire, mais parfaitement exacte, de la p
, les soumet toujours à une même loi. J’aperçois de loin un livre ; l’ image actuelle éveille, par ressemblance, le souvenir d
ésentables. Comme l’a remarqué Aristote, nous ne pouvons penser sans images , sans représentations. Tantôt nous nous représent
rs, passions, volitions, et alors nous avons encore dans l’esprit des images d’objets auxquels ces sentiments ou volitions s’a
uelles ; mais, même alors, nous avons tout au moins dans l’esprit les images qu’on appelle mots ou signes. Comme toute pensée
on reproductrice ne se distingue pas de la mémoire ; elle reproduit l’ image des objets en l’absence des objets mêmes. Son uti
des objets mêmes. Son utilité consiste à remplacer les objets par des images qui les représentent dans leurs traits principaux
ent une force efficace et s’accompagnent de mouvements commencés. Les images ne sont point aussi complexes que les objets même
représenté et la représentation qui en est le substitut. La figure ou image proprement dite, par exemple la figure d’un trian
ation géométrique, n’est ni scalène, ni équilatéral, ni isocèle, et l’ image a nécessairement l’une ou l’autre de ces formes.
cessairement l’une ou l’autre de ces formes. De plus, les lignes de l’ image ne sont pas vraiment droites, elles ne sont pas d
21 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315
ion des lobes cérébraux est la condition suffisante et nécessaire des images ou sensations réviviscentes, et par suite de tout
e de la formation, de la survivance et de la répétition indéfinie des images . — Causes physiologiques du conflit, de la prépon
hysiologiques du conflit, de la prépondérance et de la succession des images . — Images affaiblies et latentes. — Coexistence d
ues du conflit, de la prépondérance et de la succession des images. —  Images affaiblies et latentes. — Coexistence de plusieur
— Images affaiblies et latentes. — Coexistence de plusieurs groupes d’ images mentales et d’actions corticales. — En quoi consi
es et d’actions corticales. — En quoi consiste la prépondérance d’une image . — Le premier plan dans la conscience et dans l’é
irconvolution de Broca. — Les centres psychomoteurs de Ferrier. — Une image atteint son maximum d’énergie et d’éclat quand el
u même type, et, par suite, prolongation de la sensation sous forme d’ image . — Fibres transversales reliant des cellules de t
eliant des cellules de type différent, et, par suite, association des images d’espèce différente. — Les associations comparées
vé la même couche fondamentale ; les idées sont des sensations ou des images d’une certaine sorte ; les images elles-mêmes son
es idées sont des sensations ou des images d’une certaine sorte ; les images elles-mêmes sont des sensations capables de renaî
continue à voir l’objet que l’on regardait d’abord ; selon les cas, l’ image est incolore ou colorée, de couleur persistante,
anéanti ; nous aurions encore les mêmes sensations, partant les mêmes images et les mêmes idées. Voyons donc de plus près cett
ite, la sensation finale est la même. Cela va si loin que parfois nos images associées situent la sensation en des endroits in
us les conducteurs qui d’ordinaire mettent l’encéphale en action, nos images faibles et vagues deviennent intenses et nettes ;
des hallucinations, c’est-à-dire des sensations spontanées avec leurs images associées se produisent ; c’est ce qui arrive qua
s la rétine, déterminer des taches lumineuses, des globes de feu, des images colorées, etc., mais non des formes compliquées,
sur ma table d’acajou foncé. — Je les voyais grisâtres comme sont les images des objets vus au microscope. Ces images sont l’o
ais grisâtres comme sont les images des objets vus au microscope. Ces images sont l’ombre des objets qui se projette sur la ré
congestion rétinienne sans méningite ne ramènent pas sur la scène des images de ce genre, mais de tout autres ; pour éveiller
appeler pseudesthésie des centres perceptifs », se manifeste par des images survivantes ou ressuscitantes complètes, comme ce
mme condition suffisante et nécessaire de la sensation et partant des images , une certaine action ou mouvement moléculaire des
tion est la condition nécessaire et suffisante de la sensation et des images . Les physiologistes emploient pour cela les vivis
La première avait mis d’un côté les sensations pures, de l’autre les images ou sensations réviviscentes ; la seconde met d’un
res, et de l’autre côté les lobes cérébraux dont l’action éveille les images , c’est-à-dire répercute, prolonge et associe les
pas, comme dans l’état normal, cet accompagnement et ce revêtement d’ images associées qui ajoutent à telle sensation de lumiè
eux. À plus forte raison, ces sensations isolées n’éveillent plus les images associées qui constituent la mémoire, la prévisio
tincts manquent ; car les instincts sont constitués par des groupes d’ images dont l’association est innée. Un castor enfermé d
en Amérique, est un animal en qui se développe un système spontané d’ images  ; de même un oiseau qui au printemps fait son nid
ditaire ; il est toujours un ordre de représentations, c’est-à-dire d’ images groupées ; partant, si les images sont détruites,
de représentations, c’est-à-dire d’images groupées ; partant, si les images sont détruites, il est détruit. C’est ce qui arri
x et sa protubérance, conservé les sensations brutes, il n’a plus les images qui, associées aux sensations brutes, lui donnaie
rivé de la faculté de rêver durant ce sommeil ». En effet, toutes les images dont l’enchaînement irrégulier fait le rêve et do
fouit plus, le chat reste calme même quand on l’irrite. » Toutes les images font donc défaut ; partant celles qui nous serven
s lobes cérébraux a pour contrecoup l’altération proportionnée de nos images . S’ils deviennent impropres à tel système d’actio
es. S’ils deviennent impropres à tel système d’actions, tel système d’ images , et partant tel groupe d’idées ou de connaissance
idées ou de connaissances, fait défaut. Si leur action s’exagère, les images plus intenses échappent à la répression que d’ord
ngent en hallucinations. Si, en outre, leur action se déconcerte, les images perdent leurs associations ordinaires et le délir
ns ordinaires et le délire se déclare. Si leur action s’annule, toute image , et partant toute idée ou connaissance s’annule ;
ut voir à présent de quelle portion des lobes cérébraux dépendent les images . Ces lobes sont composés de substance blanche et
écorce grise, et toutes les inductions s’accordent pour rattacher les images à l’action de l’écorce grise. En effet, c’est cet
des cellules corticales est la condition suffisante et nécessaire des images , partant de toute connaissance ou idée. — Le scal
chacun de ces éléments, par son action, suffit à susciter toutes les images normales, toutes leurs associations, partant tout
s connaissances, toutes les opérations de l’esprit se réduisent à des images associées, que toutes ces associations ont pour c
iées, que toutes ces associations ont pour cause la propriété que les images ont de renaître, et que les images elles-mêmes so
nt pour cause la propriété que les images ont de renaître, et que les images elles-mêmes sont des sensations qui renaissent sp
cortical des lobes cérébraux et y éveille la sensation secondaire ou image . La première action est incapable, et la seconde
naître spontanément ; partant, la sensation brute est incapable, et l’ image est capable de renaître spontanément. Plus l’écor
vons ici le mécanisme qui rend possible la propriété fondamentale des images , je veux dire leur aptitude à durer et à renaître
tions et de résurrections, indéfiniment survivante. Telle est aussi l’ image , et l’on n’a qu’à se reporter à son histoire pour
asser tour à tour dans les autres éléments, et nous devrons avoir une image différente qui, comme la première, devra durer en
pagera ? Puisque l’action corticale est la correspondante exacte de l’ image mentale, les lois qui régissent l’une régissent l
déterminent la propagation de telle ou telle action. De même que les images luttent entre elles pour prédominer, les actions
ropager. Grâce à certaines conditions favorables ou défavorables, une image prend ou perd la première place dans notre esprit
dans le cerveau. La primauté n’est pas la solitude, et, de ce qu’une image , à un instant donné, l’emporte sur les autres, il
uelque visite ennuyeuse ; là-dessus, une autre série de sensations, d’ images et d’idées se déroule forcément en vous ; mais la
flexion, lorsque vous revient le souvenir de la nouvelle. — Parmi les images ou idées latentes, il faut aussi compter toutes c
es celles des actions que l’on exécute, l’esprit occupé par une autre image ou idée prépondérante. Par exemple, on suit une i
d’un auteur, tout en le lisant à haute voix. Dans ces divers cas, les images des mouvements musculaires qu’on veut accomplir s
une autre série est prépondérante. — Tel est notre état constant, une image dominante, en plein éclat, autour de laquelle s’é
nante, en plein éclat, autour de laquelle s’étend une constellation d’ images pâlissantes, de plus en plus imperceptibles, au-d
e plus en plus imperceptibles, au-delà de celles-ci une voie lactée d’ images tout à fait invisibles, dont nous n’avons conscie
se, c’est-à-dire par un état général de gaîté ou de tristesse. Chaque image peut passer par tous les degrés d’éclat et de pâl
un autre apparaît, puis un autre, et ainsi de suite : voilà l’idée ou image du premier plan. Au-delà, sur les divers plans de
apparaisse en pleine lumière ? Il suffit pour répondre de maintenir l’ image pendant quelques secondes à ce poste privilégié.
il a bien de la peine à ne pas glisser de l’une dans l’autre. Plus l’ image est vive, plus cette difficulté est grande. Quand
tre. Plus l’image est vive, plus cette difficulté est grande. Quand l’ image est absorbante au point d’exclure les autres, il
pel, en dépit de tous les autres acteurs. En d’autres termes, quand l’ image devient très lumineuse, elle se change en impulsi
ien mieux, on peut supposer que, s’il y a des points de l’écorce où l’ image avivée devient particulièrement claire, ces point
on le travail qui s’accomplit dans l’écorce cérébrale. Des myriades d’ images mentales et, partant, des myriades d’actions cort
et, en général, de quelque centre primaire de l’encéphale ; pour nos images , nos idées et le reste, c’est la même action ou m
squ’à la conscience, ont besoin de s’agglomérer en totaux. À côté des images et des idées ordinaires sont leurs collatérales,
ges et des idées ordinaires sont leurs collatérales, je veux dire les images et les idées latentes qui, pour arriver jusqu’à l
ous les centres nerveux auxquels sont attachées les sensations et les images proprement dites, la moelle épinière et le bulbe,
les lobes, la sensation devient capable de réviviscence et s’appelle image . Au degré moyen, dans la protubérance, la sensati
ors ces sensations consécutives et réviviscentes que nous nommons les images . — On conçoit ainsi, pour l’action des centres ne
termes, comment la sensation proprement dite se répète et devient une image . — Examinons maintenant quel mécanisme physiologi
inons maintenant quel mécanisme physiologique est requis pour que les images aient les propriétés qu’on leur a reconnues. En p
eur a reconnues. En premier lieu, après que la sensation a cessé, son image dure plus ou moins longtemps, eu s’effaçant par d
, au centième plan, une danse précédente se prolongerait sous forme d’ image , sans faire obstacle à la danse actuelle, c’est-à
uelle, c’est-à-dire à la sensation du premier plan. Non seulement les images persistent, mais, quoique de familles différentes
la fin du volume. 141. Lois de la renaissance et de l’effacement des images . Voir le détail des divers cas, livre II, ch. II,
22 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVI »
XVI La question des images . — Les métaphysiciens du style. — La théorie et l
rie et la pratique — Reproches immérités. — Enseigne-t-on à créer les images  ? — La preuve par les écrivains. Les images ont
nseigne-t-on à créer les images ? — La preuve par les écrivains. Les images ont une grande importance dans l’art d’écrire. El
e autres reproches, de vouloir enseigner de toutes pièces à créer les images . M. Philéas Lebesgue est un de ceux qui se sont l
u, comme la langue est le symbole de la nation qui la parle, et nulle image n’est plus fidèle. Quand une langue s’arrête de v
ns cesse et jamais avec plus d’utilité qu’à propos de la création des images .‌ « Remontons à la source, dit M. Lebesgue. Si l
des derniers chapitres, celui qu’il intitule : « Comment on crée les images  ». Là repose toute la science du Verbe ; mais je
guère disposé à croire avec lui que l’on puisse apprendre à créer des images  ; à les recomposer, à les arranger, je ne dis pas
ement savoir écouter, car c’est par l’harmonie, qualité rare, que les images s’évoquent, intégrales, dans le trame des phrases
c admettre la sévérité qu’on témoigne à ma théorie de la création des images .‌ « M. Albalat, dit injustement M. Lebesgue, tie
jugera : J’ai dit, page 287 de l’Art d’écrire, que « pour trouver des images ou les rendre saillantes quand elles ne le sont p
andaleuse. Cela signifie, en propres termes, qu’on trouve d’abord des images quand on a du talent ou du génie, ce qui est, je
point tout à fait absurde. Nous constatons, en outre, « qu’il y a des images d’une qualité qu’on sent difficile à trouver soi-
, j’ai prévenu, en effets ces apprentis écrivains « qu’il y avait des images qu’on peut découvrir plus facilement que d’autres
t l’air d’un paradoxe. Il est vrai que j’ai conseillé, pour créer les images , de les « renouveler », de « pousser l’idée », de
23 (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »
ots entiers, comme on l’a expérimenté, mais des phrases ; cela sera l’ image de certains cerveaux : « A…, destiné à la noble c
t en pleurs — des yeux qui lancent des éclairs », et plusieurs de ces images furent belles, mais elles ne le sont plus, puisqu
riginal de transposition ; raconter ce qu’on a vu, c’est analyser une image , opération complexe et laborieuse ; dire ce que l
pour certains cerveaux, toute lecture, tout discours se transforme en images  ; le souvenir sonore de la phrase n’est pas conse
se n’est pas conservé. C’est l’opération inverse de la réduction de l’ image visuelle en paroles. Michelet ou Flaubert ont pui
es à traduire exactement une langue en une autre ; ils perçoivent une image et la transposent par des phrases, au lieu de cal
issent promptement, en les insérant dans leurs pages, les plus belles images des livres dont le succès les grise et les surexc
nal et frais semble une collection ridicule d’oiseaux empaillés ; les images nouvelles sont devenues des clichés. Il faut très
dont le sort fut pareil ? Cela est très possible. C’est parce que les images de Télémaque sont devenues des clichés que nous n
ou toute fiction, car en littérature il n’y a que des poèmes. Riche d’ images , le style tend à l’obscurité ; une image nouvelle
y a que des poèmes. Riche d’images, le style tend à l’obscurité ; une image nouvelle, étant la représentation presque directe
up moins péremptoire que le cliché, lequel est, si l’on ose dire, une image abstraite. Schopenhauer, Taine et Nietzsche ont f
ont fait de la métaphysique ou de la psychologie en un style plein d’ images expressément créées par eux pour expliquer leurs
. On a dit qu’il y a des écrivains dont le style, entièrement purgé d’ images , n’est qu’une suite de propositions grammaticales
nt des métaphores  : tout groupe de mots détermine nécessairement une image  : elle est neuve et concrète, si les mots n’ont p
dhal, ni celui de Mérimée, ni le style même du Code ne sont exempts d’ images  ; seulement ces images sont tellement usées, elle
ée, ni le style même du Code ne sont exempts d’images ; seulement ces images sont tellement usées, elles ont si longtemps roul
cela ne laisse à l’entendement aucune alternative ; ce n’est plus une image , c’est une idée, mais une idée qui, à peine compr
age, c’est une idée, mais une idée qui, à peine comprise, redevient l’ image que les mots, sans le savoir, ont tracée avec du
nelle. Il y a donc deux classes de clichés, ceux qui représentent des images dont l’évolution, entièrement achevée, les a mené
drait réserver le mot « cliché » ; les autres seraient mieux nommés «  images abstraites ». Sans images abstraites, la littérat
iché » ; les autres seraient mieux nommés « images abstraites ». Sans images abstraites, la littérature, identique à la vie, s
r la sottise — per amica silentia lunæ ! Peut-être y a-t-il aussi des images inusables, des clichés en diamant, des phrases to
sans punition. En somme, puisqu’il s’agit de littérature, il y a des images qui sont belles ; il y en a qui sont laides ; il
er au moins que des clichés arrivés enfin à l’état abstrait, dont les images usées n’ont plus aucune signification visuelle :
plus concluants, parce que les exemples seraient innombrables de ces images jadis charmantes et qui ont aujourd’hui le ridicu
atériels, etc. », toutes locutions où « sphère » n’évoque plus aucune image , sinon en certains esprits irrespectueux ; non se
du peuple » ? Ce dernier cliché, ridicule pour celui qui « voit » les images écrites par les paroles, est tout à fait abstrait
straits pour celui qui écrit, gardent pour celui qui lit une valeur d’ image  ; si donc plusieurs métaphores de ce genre se ren
absurde. Soyons donc indulgents pour nos plaisirs et goûtons dans les images nouvelles ce qu’elles ont de beau, leur nouveauté
nous disons ; nous n’échangeons que des reflets. Dès que le mot et l’ image gardent dans le discours leur valeur concrète, il
t. 1892) » ; 3° étudier son style, qui est souvent admirable, plein d’ images neuves et évocatrices, qui n’est très mauvais que
24 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »
ue : mais en aucun cas le cerveau n’emmagasinera des souvenirs ou des images . Ainsi, ni dans la perception, ni dans la mémoire
s sera l’une d’elles. Mais tandis que l’observation me montre que les images perçues se bouleversent de fond en comble pour de
ortionnés aux causes. Je vais donc être obligé de chercher dans cette image que j’appelle mon corps, et qui me suit partout,
te fois bien réglés et exactement mesurés les uns sur les autres, des images qui se succèdent autour de mon corps : les mouvem
? Je ne saurais hésiter : en posant mon corps, j’ai posé une certaine image , mais, par là aussi, la totalité des autres image
i posé une certaine image, mais, par là aussi, la totalité des autres images , puisqu’il n’y a pas d’objet matériel qui ne doiv
ne crée rien ; son rôle est au contraire d’éliminer de l’ensemble des images toutes celles sur lesquelles je n’aurais aucune p
celles sur lesquelles je n’aurais aucune prise, puis, de chacune des images retenues elles-mêmes, tout ce qui n’intéresse pas
es retenues elles-mêmes, tout ce qui n’intéresse pas les besoins de l’ image que j’appelle mon corps. Telle est du moins l’exp
dions à l’idéalisme par cela même que nous appelions les choses des «  images  ». Aucune doctrine philosophique, pourvu qu’elle
us, qu’une très petite partie de la réalité matérielle, parce que les images débordent la perception de toutes parts. Ce sont
ages débordent la perception de toutes parts. Ce sont précisément ces images que la science et la métaphysique voudraient reco
l’objet est à la place où il est perçu. Entre l’affection sentie et l’ image perçue, il y a cette différence que l’affection e
rçue, il y a cette différence que l’affection est dans notre corps, l’ image hors de notre corps. Et c’est pourquoi la surface
s, nous est donnée à la fois sous forme de sensations et sous forme d’ image . Dans cette intériorité de la sensation affective
sation affective consiste sa subjectivité, dans cette extériorité des images en général leur objectivité. Mais nous retrouvons
tions inextensives les matériaux avec lesquels nous construirions des images dans l’espace. Par là on se condamne à n’explique
ité, qu’il faut partir. C’est donc la perception pure, c’est-à-dire l’ image , qu’on doit se donner d’abord. Et les sensations,
rd. Et les sensations, bien loin d’être les matériaux avec lesquels l’ image se fabrique, apparaîtront au contraire alors comm
t d’une perception. Sans doute la sélection des perceptions parmi les images en général est l’effet d’un discernement qui anno
doute enfin l’univers matériel lui-même, défini comme la totalité des images , est une espèce de conscience, une conscience où
l’objet perçu est un objet présent, un corps qui modifie le nôtre. L’ image en est donc actuellement donnée, et dès lors les
issantes de notre corps ou qu’elles créent le duplicat conscient de l’ image présente. Mais il en est tout autrement pour la m
aucun des deux cas, le cerveau ne se comportait comme un réservoir d’ images . Tantôt, en effet, par une reconnaissance toute p
émoire choisit, parmi les souvenirs semblables ou contigus, certaines images plutôt que d’autres images, et enfin comment se f
ouvenirs semblables ou contigus, certaines images plutôt que d’autres images , et enfin comment se forment, par le travail comb
situations antérieures. Mais à mesure qu’on passe des mouvements aux images , et des images plus pauvres aux images plus riche
érieures. Mais à mesure qu’on passe des mouvements aux images, et des images plus pauvres aux images plus riches, ressemblance
qu’on passe des mouvements aux images, et des images plus pauvres aux images plus riches, ressemblance et contiguïté se dissoc
opposer sur cet autre plan extrême où aucune action n’adhère plus aux images . Le choix d’une ressemblance parmi beaucoup de re
es premières notions générales, l’habitude motrice remontant vers les images semblables pour en extraire les similitudes, les
tant vers les images semblables pour en extraire les similitudes, les images semblables redescendant vers l’habitude motrice p
ps, avec tout ce qui l’environne, le dernier plan de notre mémoire, l’ image extrême, la pointe mouvante que notre passé pouss
s avec lesquelles nous cherchons vainement ensuite à reconstituer des images . Et les deux directions opposées dans lesquelles
25 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196
rveux est l’inverse de l’emplacement des deux ébranlements nerveux. —  Images renversées sur la rétine. — Deux stades du jugeme
IV. Éléments du jugement localisateur. — Exemples. — Il se compose d’ images tactiles et musculaires, ou d’images visuelles. —
r. — Exemples. — Il se compose d’images tactiles et musculaires, ou d’ images visuelles. — Atlas tactile et musculaire. — Nous
térieur. — La localisation d’une sensation s’opère par l’adjonction d’ images visuelles ou tactiles et musculaires accolées à c
rop. — Aux sensations rétiniennes et musculaires de l’œil s’adjoint l’ image des sensations musculaires de transport et de loc
e ces sensations et des noms. — Elles sont comme eux des substituts d’ images . — Ordinairement, ces images restent à l’état lat
— Elles sont comme eux des substituts d’images. — Ordinairement, ces images restent à l’état latent et ne peuvent pas être dé
ssé de le regarder43. De là naissent les phénomènes singuliers nommés images consécutives. En fait, ce sont des sensations vis
objet. Selon les circonstances, tantôt les parties plus claires de l’ image consécutives correspondent aux parties plus clair
objet ; tantôt c’est l’inverse. Dans ce second cas, les couleurs de l’ image consécutive sont les complémentaires des couleurs
inations proprement dites de la vue, où un choc en retour propage les images des hémisphères jusqu’aux centres visuels de l’en
rse les deux sensations qui en dérivent. En effet, sur la rétine, les images des objets sont renversées ; les pieds d’une figu
dont il s’agit, et qu’on l’imagine visuellement, c’est-à-dire par les images de la sensation optique qu’il éveillerait en nous
i a pour éléments les sensations musculaires et tactiles. Ce sont les images de ces sensations qui la composent, et, en beauco
l’atlas visuel me manque, elle ressuscite sa compagne inséparable, l’ image d’une sensation musculaire spéciale, sensation d’
et déjà décrite. Nous situons nos sensations comme les objets, par l’ image associée de telles sensations musculaires plus ou
sensations musculaires plus ou moins longues. La sensation, grâce à l’ image associée, s’emboîte dans un ordre et, pour ainsi
vées au contact du point que l’organe explorateur est venu toucher, l’ image associée se précise en se complétant : nous situo
insi le jugement localisateur consiste dans l’adjonction de certaines images , tantôt visuelles, tantôt tactiles et musculaires
y a là une œuvre ultérieure et surajoutée, l’adjonction d’une série d’ images musculaires qui, par sa durée, mesure la distance
res qui, par sa durée, mesure la distance, l’adjonction d’un groupe d’ images tactiles et musculaires qui marquent la consistan
’organe auquel la sensation est rapportée, l’adjonction d’un groupe d’ images visuelles qui notent cet organe parmi les autres
s dont le point de départ est dans les nerfs du cou, et cette série d’ images musculaires jointe à ce groupe d’images tactiles.
erfs du cou, et cette série d’images musculaires jointe à ce groupe d’ images tactiles. Par conséquent, toutes les fois qu’une
ccessives et simultanées. C’est ultérieurement, et par l’adjonction d’ images auxiliaires, que cette pure sensation visuelle re
ens ; en d’autres termes, l’expérience seule associe à chacun d’eux l’ image de la sensation tactile et musculaire corresponda
modons à la distance de l’objet, en le disposant de telle sorte que l’ image lumineuse vienne tomber exactement sur la rétine,
vocateurs dont chacun, en se produisant, peut faire surgir avec lui l’ image de tel mouvement musculaire des membres, en d’aut
se tourne, se courbe, se renverse, pour aider la rétine à recevoir l’ image lumineuse distincte ; ce sont là autant de signes
direction de l’objet, par l’association qu’ils ont contractée avec l’ image de tel mouvement des membres exécuté dans tel ou
. L’expérience associe à cette double série de sensations une série d’ images , à savoir les images des sensations musculaires e
e à cette double série de sensations une série d’images, à savoir les images des sensations musculaires et tactiles que la mai
ion musculaire, qui, par une correspondance acquise, éveille en moi l’ image de trois pas accomplis sur la droite. — Mes yeux
musculaires qui, par une correspondance acquise, réveillent en moi l’ image des sensations tactiles et musculaires qu’éprouve
d’angle en angle le long du contour. — Remarquons le caractère de ces images réveillées. Si mon regard a été rapide, elles ne
ées, la sensation que donnerait à ma main le premier angle ; ces deux images servent de type pour les autres. En somme, mon op
ture est rapide, je l’entends simplement ; il n’évoque point en moi d’ images expresses ; il me faut peser dessus, réfléchir, p
presses ; il me faut peser dessus, réfléchir, pour faire apparaître l’ image d’un bouleau, d’un pommier ou de quelque autre ar
est par une forte et longue insistance que je ferai surgir en moi des images d’arbres assez nettes et assez nombreuses pour éq
ot, chaque sensation rétinienne et musculaire de l’œil a son groupe d’ images associées ; elle représente ce groupe ; elle le r
lecteur les a vues quand nous avons montré la persistance sourde des images , leur vie latente, leur état rudimentaire, l’effa
établie reprendront leur jeu, propageront leur danse et ramèneront l’ image correspondante au premier plan cérébral. Pour mie
e promenade, c’est-à-dire aussi la sensation musculaire de l’œil et l’ image de la sensation musculaire du bras porté en avant
notre esprit. Mais, au bout d’un instant, l’étalon seul persiste ; l’ image ou le souvenir auxquels il équivaut s’atténue, s’
t des positions aussi nombreuses que variées. Elles tiennent lieu des images tactiles et musculaires qui leur correspondent, e
ent en un éclair, il nous semble que le défilé beaucoup plus long des images tactiles et musculaires s’est opéré en un éclair.
t de là qu’à l’état actuel, pendant le jeu des substituts optiques, l’ image des longues sensations musculaires et tactiles qu
ne. À vrai dire, ce que nous avons maintenant en nous, ce n’est pas l’ image des sensations successives originelles de la main
le blanc. Aussi l’atlas tactile et musculaire ne comprend-il point d’ images qui correspondent aux très petits objets, à la fo
, à la forme et à la proximité de deux fils dans une mousseline, ni d’ images qui correspondent à la diversité des plans coloré
es nuages, le ciel et les astres ; primitivement du moins, toutes ces images manquent dans l’atlas musculaire et tactile ; si
uvenir, imaginer, penser, c’est voir intérieurement ; c’est évoquer l’ image visuelle plus ou moins affaiblie et transformée d
us ou moins affaiblie et transformée des choses. Pareillement, le mot image est emprunté à l’histoire de la vision ; propreme
uvement du bras qui doit mesurer une distance, nous employons non les images musculaires, mais les images visuelles, et que no
rer une distance, nous employons non les images musculaires, mais les images visuelles, et que nous nous représentons non pas
nt, pour évaluer la distance d’un son, nous nous représentons par des images visuelles l’espace qui nous entoure, et nous situ
ce de main ; par exemple, nous ne discernons et imaginons que par des images tactiles et musculaires les mouvements qu’il nous
r les divers sons et les articulations du langage. Ici, la vue et les images visuelles n’interviennent pas ; c’est plus tard,
le concours supplémentaire de l’atlas visuel ; en d’autres termes, l’ image d’une sensation optique fait corps aujourd’hui ch
siège apparents, toutes primitivement par l’adjonction d’une série d’ images musculaires qui déterminent la position et par l’
ulaires qui déterminent la position et par l’adjonction d’un groupe d’ images tactiles qui caractérisent le siège, presque tout
actérisent le siège, presque toutes ultérieurement par l’adjonction d’ images visuelles, érigées en équivalents de cette série
ison presque constante pour établir en moi la constante association d’ images par laquelle je situe aujourd’hui la sensation au
ériaux bruts. — Tout le travail ultérieur consiste en un accolement d’ images . Grâce à l’image associée des sensations musculai
ut le travail ultérieur consiste en un accolement d’images. Grâce à l’ image associée des sensations musculaires qui conduirai
raît une tache étendue située à trois pieds de notre œil. — Grâce à l’ image associée des sensations de contact et de résistan
her explorateur, la tache nous semble une étendue solide. — Grâce à l’ image associée des sensations qu’éprouverait en tout te
imulacre interne, composé d’une sensation aliénée et située à faux, d’ images associées, et, en outre, chez l’homme réfléchi, d
ensations qui lui servent de support. Sur chaque support nouveau, les images ajoutées construisent un nouveau simulacre, et l’
sensation brute se produit au même instant ; mais, dans le premier, l’ image du côté droit est toute prête à entrer en scène e
en scène et n’est pas contrebalancée, comme dans le second cas, par l’ image également prête du côté gauche. Pour que cet équi
ment prête du côté gauche. Pour que cet équilibre soit rompu et que l’ image du côté droit se soude par sélection à la sensati
n instantané, d’un choc électrique, d’une étincelle, doit évoquer une image auxiliaire, elle emploie, lorsque cette image n’e
celle, doit évoquer une image auxiliaire, elle emploie, lorsque cette image n’est pas prête ou se trouve contrebalancée par u
ncée par une autre, un dixième de seconde de plus que lorsque la même image auxiliaire est prête, ou n’a pas d’antagoniste. —
ge auxiliaire est prête, ou n’a pas d’antagoniste. — Il faut donc aux images un intervalle de temps pour se souder à la sensat
26 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
un prince 1 : tout m’a charmé dans cet ouvrage ; pensées, sentiments, images , harmonie, facilité, noblesse, mais surtout de gr
rtaine espèce : nierez-vous, par exemple, que vous êtes l’ennemie des images , qui sont pourtant l’âme de la poésie ? LA PHILOS
sont pourtant l’âme de la poésie ? LA PHILOSOPHIE. Moi l’ennemie des images  ! oui, de celles que les barbouilleurs débitent,
he, mais non pas des dessins du Poussin et de Raphaël. Donnez-moi des images poétiques semblables à celles de la ceinture de V
s citer encore, j’admirerai le poète avec enthousiasme. Mais pour ces images surannées qui ne font que répéter ce qu’on a ente
upé les vivres . LA POÉSIE. Est-ce que vous proscrivez absolument ces images , si agréables en elles-mêmes ? LA PHILOSOPHIE. El
E. À la bonne heure ; mais convenez que vous préférez les pensées aux images . LA PHILOSOPHIE. D’abord, car j’aime la justesse,
me la justesse, expliquons-nous un peu sur cette proposition, que les images sont l’âme de la poésie. On dit et on nous répète
ai. Combien d’excellents vers on peut citer ou il n’y a pas l’ombre d’ image  ? combien même y en a-t-il, comme les vers de sen
ien même y en a-t-il, comme les vers de sentiment, que toute espèce d’ image affaiblirait, qui n’ont que l’expression la plus
érence, que vous les préférez même aux vers pensés, et que les vers d’ image n’ont auprès de vous que la dernière place. LA PH
ère place. LA PHILOSOPHIE. Expliquons-nous encore. Je crois que toute image poétique, pour être vraiment belle, doit renferme
, doit renfermer une pensée ; et sur ce pied-là je préfère les vers d’ image , dignes de ce nom, aux vers qui ne renfermeraient
, dignes de ce nom, aux vers qui ne renfermeraient qu’une pensée sans image , quoique ces derniers puissent avoir aussi beauco
s que vous préférez les beaux vers de sentiment aux plus beaux vers d’ image  ; en quoi je pense que vous avez tort. LA PHILOSO
s avez tort. LA PHILOSOPHIE. Si, dans les vers dont vous me parlez, l’ image se joint au sentiment et ne l’affaiblit pas, c’es
ession, les vers de cette espèce n’ont rien de commun avec les vers d’ image , ni par conséquent aucun terme de comparaison ave
u sujet, de l’endroit où est placé le vers, soit de sentiment, soit d’ image , et surtout du genre de sensibilité de celui qui
lques-unes de ses odes le sentiment domine, dans d’autres ce sont les images . Je vous demande lesquelles de ces pièces vous pr
27 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »
Chapitre III.De la survivance des images .La mémoire et l’esprit Résumons brièvement c
dépendant sans doute en droit, ne se manifeste normalement que dans l’ image colorée et vivante qui le révèle. En symbolisant
e que les sensations agglomérées qui la colorent ; on méconnaîtra les images remémorées qui en forment le noyau obscur. S’agit
les images remémorées qui en forment le noyau obscur. S’agit-il de l’ image remémorée à son tour ? On la prendra toute faite,
ible perception, et on fermera les yeux sur le pur souvenir que cette image a développé progressivement. Dans la concurrence
rception ; — et d’autre part il réduit la portion AO, elle aussi, à l’ image réalisée où aboutit, en s’épanouissant, le souven
e se ramène alors tout entière à ces deux éléments, la sensation et l’ image . Et comme, d’une part, on a noyé dans l’image le
ents, la sensation et l’image. Et comme, d’une part, on a noyé dans l’ image le souvenir pur qui en faisait un état original,
aisait un état original, comme, d’autre part, on a rapproché encore l’ image de la perception en mettant dans la perception, p
ception en mettant dans la perception, par avance, quelque chose de l’ image elle-même, on ne trouvera plus entre ces deux éta
si nous suivons et adoptons le mouvement par lequel il s’épanouit en image présente, émergeant des ténèbres au grand jour. C
doute un souvenir, à mesure qu’il s’actualise, tend à vivre dans une image  ; mais la réciproque n’est pas vraie, et l’image
end à vivre dans une image ; mais la réciproque n’est pas vraie, et l’ image pure et simple ne me reportera au passé que si c’
sation. S’agit-il du souvenir ? Ils ne l’aperçoivent que sous forme d’ image , c’est-à-dire déjà incarné dans des sensations na
présent est donc bien sensori-moteur. De mon passé, cela seul devient image , et par conséquent sensation au moins naissante,
s cette attitude, en un mot se rendre utile ; mais, dès qu’il devient image , le passé quitte l’état de souvenir pur et se con
ond avec une certaine partie de mon présent. Le souvenir actualisé en image diffère donc profondément de ce souvenir pur. L’i
ir actualisé en image diffère donc profondément de ce souvenir pur. L’ image est un état présent, et ne peut participer du pas
plus familière au sens commun. Tout le monde admet, en effet, que les images actuellement présentes à notre perception ne sont
re. Mais d’autre part, que peut être un objet matériel non perçu, une image non imaginée, sinon une espèce d’état mental inco
’ordre réel des choses, nous subissons à un tel degré l’obsession des images tirées de l’espace, que nous ne pouvons nous empê
ir actuellement donné, qu’il suffirait d’ouvrir pour faire couler les images latentes dans la conscience. Mais si le cerveau n
ne peut servir à un pareil usage, dans quel magasin logerons-nous les images accumulées ? On oublie que le rapport de contenan
enir, se conserve tout au moins lui-même. Mais ce cerveau, en tant qu’ image étendue dans l’espace, n’occupe jamais que le mom
ue mémoire, elle joue notre expérience passée, mais n’en évoque pas l’ image . L’autre est la mémoire vraie. Coextensive à la c
toujours présente, ou plutôt celle qui vient à tout moment de passer. Image lui-même, ce corps ne peut emmagasiner les images
ut moment de passer. Image lui-même, ce corps ne peut emmagasiner les images , puisqu’il fait partie des images ; et c’est pour
e, ce corps ne peut emmagasiner les images, puisqu’il fait partie des images  ; et c’est pourquoi l’entreprise est chimérique d
u : elles ne sont pas en lui ; c’est lui qui est en elles. Mais cette image toute particulière, qui persiste au milieu des au
ile P de ma représentation actuelle de l’univers. En S se concentre l’ image du corps ; et, faisant partie du plan P, cette im
S se concentre l’image du corps ; et, faisant partie du plan P, cette image se borne à recevoir et à rendre les actions émané
age se borne à recevoir et à rendre les actions émanées de toutes les images dont le plan se compose. La mémoire du corps,
ait jamais du particulier, et même de l’individuel. Laissant à chaque image sa date dans le temps et sa place dans l’espace,
nérale suppose la représentation au moins virtuelle d’une multitude d’ images remémorées, c’est néanmoins dans l’universel qu’i
faculté de remarquer les différences, et par là même une mémoire des images , qui est certainement le privilège de l’homme et
éfiniment sans s’achever jamais. La première aboutit à constituer des images stables qui, à leur tour, s’emmagasinent dans la
prononcé ; en A B elle revêtirait l’aspect, non moins net, des mille images individuelles en lesquelles viendrait se briser s
ôt avec l’action qui la joue ou le mot qui l’exprime, tantôt avec les images multiples, en nombre indéfini, qui en sont l’équi
ou, en d’autres termes, donne à ses représentations juste assez de l’ image et juste assez de l’idée pour qu’elles puissent c
semblance ? Si profondes que soient les différences qui séparent deux images , on trouvera toujours, en remontant assez haut, u
e nous le disions plus haut, n’évoque par « contiguïté » une ancienne image B que si elle nous rappelle d’abord une image A′
ntiguïté » une ancienne image B que si elle nous rappelle d’abord une image A′ qui lui ressemble, car c’est un souvenir A′, e
sociationnisme ne peut répondre, parce qu’il a érigé les idées et les images en entités indépendantes, flottant, à la manière
n physique, par quels phénomènes elles se manifesteront. Pourquoi une image qui, par hypothèse, se suffit à elle-même, visera
es, ou données en contiguïté avec elle ? Mais la vérité est que cette image indépendante est un produit artificiel et tardif
x degrés distincts de tension de la mémoire, ici plus rapprochée de l’ image pure, là plus disposée à la réplique immédiate, c
sociation par contiguïté tend à reproduire purement et simplement les images consécutives de notre vie passée. Il est impossib
les plans inférieurs, ces souvenirs attendaient, en quelque sorte, l’ image dominante à laquelle ils pussent s’adosser. Tel c
28 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
ctement ce qu’ils avaient à dire en réfléchissant leur pensée sur des images et des symboles. Car un livre de vers n’est pas u
ie sont également fondés sur l’analogie, et tous deux contiennent une image développée. Mais je voudrais appeler allégorie l’
L’allégorie serait la représentation explicite ou analytique, par une image , d’une idée abstraite préconçue ; elle serait aus
rche intuitive des divers éléments idéaux épars dans les Formes. Les images du monde extérieur sont comme les mots d’une lang
nts, elle se révèle mystérieusement avec notre désir lorsqu’entre les images par nous comparées jaillit un nécessaire rapport.
mparées jaillit un nécessaire rapport. En cherchant dans les choses l’ image de l’infini, en forçant les choses à exprimer l’i
l’ensemble, mais souvent se confond avec elle, — on peut le définir l’ image conventionnelle d’une idée. Sa signification n’ex
usivement formiste n’est un symbole qu’au même titre que les diverses images de la nature. Il crée une œuvre symbolique le pe
d’une figure et, comme une auréole impalpable, font rayonner de cette image le songe de toute une existence humaine. Leur œuv
teur écrit « la Justice » et paraît oublier que le vers est rythme et image . Le musicien, s’il a une idée un peu haute, dévid
œuvre n’est plus fondée sur une analogie intrinsèque ; le sens et les images sont artificiellement juxtaposés au lieu qu’ils s
xprimant alors sa pensée en paroles immédiates, sans le secours d’une Image continue. Mais on ne peut dire qu’il gagne à ce p
recte ; la pensée captive ne s’y joue point d’elle-même à travers les images ainsi qu’un rayon réfléchi, grandi, multiplié par
igme ; ils ne nous laissent plus songer et sont désormais pour nous l’ image connue d’une idée connue. Ils sont la femme qu’on
d’expression directe, car la pensée est constamment présentée par une image . Chez M. Le Roy, par exemple, c’est une fenêtre o
e ! Que ton vers soit la chose envolée… On souffre lorsqu’après des images grandes ou fluides apparaissent des mots prosaïqu
ie chacune d’elles pour exalter leur seule union, et, par une suite d’ images et de rythmes heureusement coordonnés, le poème r
irecte un avantage certain : comme le symbole elle suppose toujours l’ image et suscite souvent comme lui une plastique contin
orale qui ne cesse de prêter sa couleur à toute l’œuvre. Chez lui les images restent concordantes, mais en tel de ses livres,
es Poèmes anciens est bien certainement symboliste. Il se réjouit des images , non pas en général de celles qui portent un sens
a forme didactique, dont il s’efforce de sauver la sécheresse par des images diverses, sans pouvoir lui enlever ce défaut : qu
fatals désastres, Toute la défaite est en toi. Parfois une soudaine image suggère et symbolise après une strophe aux parole
ez lui, — chaque fois qu’il apparaît accidentellement, — le vers sans image fait penser au geste d’un habile narrateur, lorsq
du cantique des cantiques. 8. J’écrivais plus haut : l’emblème est l’ image conventionnelle d’une idée. On perçoit ici une nu
ance marquée : l’allégorie, avant qu’on la saisisse, est au moins une image nouvelle, créée par le poète. L’emblème est une i
st au moins une image nouvelle, créée par le poète. L’emblème est une image admise de tous avec sa signification, et qui fini
29 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »
lors une irritation des centres nerveux qui aboutit à ressusciter des images mnémoniques, sous la forme de l’hallucination. En
de sensations de détente constituant l’idée-image du sommeil. A cette image répond bientôt une sorte de distension cérébrale
y penser, par distraction. Il arrive ainsi qu’une série secondaire d’ images et d’actes corrélatifs se développe automatiqueme
en moi, le seul mot de canif, prononcé par l’hypnotiseur, éveillera l’ image du canif et de son emploi, avec les autres idées
l’écorce engourdie et inhibée par ce vertige soudain surgit alors une image unique, celle de tel acte à faire, et cette image
in surgit alors une image unique, celle de tel acte à faire, et cette image unique entraîne sa réalisation immédiate, infaill
qui a dit (dans la Liberté et le Déterminisme) : — Toute idée est une image , une représentation intérieure de l’acte ; or la
En un mot, la conscience n’ayant plus dans son obscurité qu’une seule image claire et distincte, à savoir la sensation du bra
n et la répétition des actes. Nouvel exemple de la force des idées et images  ; au lieu de lever le bras du sujet, l’hypnotiseu
et la direction précise qu’elle prend est celle du bras, parce que l’ image du bras et le bras sont en rapport immédiat180. I
is produite, tend à persister et à s’exprimer au dehors. L’ensemble d’ images et de mouvements constituant l’état général de la
é. Une hystérique qui perd complètement le souvenir de toute espèce d’ images verbales, ou qui perd les images kinesthésiques r
tement le souvenir de toute espèce d’images verbales, ou qui perd les images kinesthésiques répondant aux mouvements d’un memb
un seul et même phénomène considéré de deux côtés différents, comme l’ image et le mouvement181. » En d’autres termes, à toute
ne sensation, de même le monde extérieur est tout entier réduit à une image . De là les hallucinations des hypnotiques. Toute
ie propre et se développe par le ressort intérieur des associations d’ images répondant aux associations de mouvements. Vous fa
abac, ou même simplement l’idée du tabac, provoque l’éternuement. Les images différent des perceptions en ce qu’elles sont moi
ontaire ; l’hypnotisé ayant perdu la direction de ses idées et de ses images mentales, les représentations qu’on lui suggère o
s du rêve ; or, plusieurs fois il essaya de soumettre à l’analyse les images alors présentes à son esprit, mais il s’aperçut q
tails dans la représentation totale183. On peut donc admettre que les images hypnotiques, même quand elles sont faibles, sont
’effet d’une réalité. L’hallucination suggérée peut être suivie d’une image consécutive, comme si c’était une sensation réell
oyau de l’hallucination » Ces phénomènes hypnotiques prouvent que des images toutes cérébrales peuvent être projetées sous for
dmettre une contagion des ondulations cérébrales, correspondantes aux images , qui parcourt en sens inverse la ligne de la sens
able est une modification organique qui relève la puissance vitale. L’ image , l’idée, la sensation du mieux, c’est la réalisat
i-même dans son esprit, à l’état conscient ou subconscient, sa propre image , a pu en envoyer quelques traits et comme une esq
oraine, une perception est toujours une « synthèse de sensations et d’ images  » : quand vous apercevez une orange, vous n’avez
actuelle d’un disque coloré, mais vous liez à cette sensation telles images et tels souvenirs : forme sphérique, solidité, od
ons ; de là un trouble de la synthèse, qui rejette dans la pénombre l’ image réelle de la personne présente, l’efface même par
science claire de l’espace. A plus forte raison, chez l’homme, chaque image ou groupe d’images conserve toujours un rapport r
l’espace. A plus forte raison, chez l’homme, chaque image ou groupe d’ images conserve toujours un rapport réel à l’individu vi
nge l’individualité en une personne consciente, c’est la synthèse des images diverses sous une idée-force, qui est l’idée du m
es diverses sous une idée-force, qui est l’idée du moi. Au-dessus des images particulières, une sorte d’image générale se form
ui est l’idée du moi. Au-dessus des images particulières, une sorte d’ image générale se forme, but de toutes les autres, cent
ntre de leur commune orientation. Toutes les fois qu’une sensation ou image se produit, non seulement elle s’associe à d’autr
ensation ou image se produit, non seulement elle s’associe à d’autres images selon certaines relations, mais encore elle se li
. Le jugement d’attribution est, nous l’avons vu, en germe dans toute image , mais il n’y est qu’en germe, et on peut concevoi
oint isolé du cerveau, le reste étant comme paralysé, aboutisse à une image sans attribution consciente au moi, presque suspe
désagrégation intellectuelle. Dans les états de ce genre, le lien des images particulières avec l’ensemble et avec le sentimen
ersonne, parallèle à la scission du mécanisme cérébral. Des groupes d’ images semblent prendre une vie à part et un développeme
notre vision, après avoir regardé un objet, nous pouvons en avoir des images complémentaires et des images négatives qui, si e
rdé un objet, nous pouvons en avoir des images complémentaires et des images négatives qui, si elles étaient plus constantes e
s n’existaient pas, quoique prêts à reprendre rang plus tard. C’est l’ image grossière du mécanisme cérébral : certaines chaîn
sychologie contemporaine, c’est que les souvenirs sont simplement des images ou sensations renaissantes. Ces images occupent l
souvenirs sont simplement des images ou sensations renaissantes. Ces images occupent les mêmes parties centrales du cerveau q
ent ou, au contraire, dépriment et même suppriment certains groupes d’ images , conséquemment de souvenirs. Or, les hystériques
n de certains sens. Le somnambulisme, dit M. Pierre Janet, change les images prédominantes, sans créer des sensibilités absolu
bilités absolument nouvelles ; il relève de leur effacement certaines images particulières, il en fait un centre nouveau autou
s la mémoire et se rappeler à la conscience que par le moyen d’autres images plus maniables et plus subtiles qui en sont les s
s muscles du larynx et associés à des représentations du cerveau. Les images verbales sont comme des points d’application faci
ients de volonté, à la fois commencés et retenus. Or, on sait que les images qui constituent le langage intérieur ne sont pas
Langage intérieur. Les uns se servent de préférence de telle sorte d’ images , les autres d’images différentes : en pensant, le
es uns se servent de préférence de telle sorte d’images, les autres d’ images différentes : en pensant, les uns entendent, les
er intérieurement, usent habituellement de telle ou telle catégorie d’ images . Pour un individu dont tous les souvenirs sont « 
un individu dont tous les souvenirs sont « cristallisés » autour des images motrices, la perte des images visuelles n’a pas g
venirs sont « cristallisés » autour des images motrices, la perte des images visuelles n’a pas grande importance ; elle suppri
toute mémoire et toute parole chez un autre sujet qui se sert de ces images visuelles. Selon M. Pierre Janet, il se produit c
dans l’état de la sensibilité et, par conséquent, dans la nature des images qui servent à former les phénomènes psychologique
la paralysie de ce même membre ; cette paralysie n’a pas lieu si les images kinesthésiques répondant au mouvement du membre s
30 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IV. Des figures : métaphores, métonymies, périphrases »
n petit bouvier : nous ne songeons guère à ces gentilles et poétiques images  ; et ces mots valent pour nous autant que chat ou
objets sans métaphore. Faute d’autres, elles se sont vidées de toute image et sont devenues simples. Il en est aussi qui, mo
res, ont cependant été si constamment et communément reçues que toute image , toute métaphore a disparu. Quand nous parlons d’
ier qui apprend que son débiteur suspend ses payements ne voit aucune image là-dedans, et ne se représente rien que l’ennui d
lle est née, se communiquer aux idées voisines, et les transformer en images analogues. Quand V. Hugo eut vu de ses yeux de po
turellement frileuse plutôt que froide, et ce dernier mot précisant l’ image , la poussa à s’assimiler encore les idées prochai
n semblable les autres idées réunies dans la même phrase, entourant l’ image primitive d’images complémentaires, a créé un mer
tres idées réunies dans la même phrase, entourant l’image primitive d’ images complémentaires, a créé un merveilleux tableau :
es mots qui sont assemblés dans la phrase et dérivent tous de la même image , contente l’esprit, en dehors de toute réflexion
Il faut s’en garder soigneusement, repousser la tentation facile des images que dix générations se sont léguées pour décorer
ire l’usage. Ce n’est pas à dire qu’on ne puisse renouveler ces mêmes images  ; si ce n’était trop long, il me serait aisé de l
aut appeler la chose par son nom, qui évoquera mieux les idées et les images qui s’y sont associées : à cet égard, le mot mer
,           Ont fondu l’écorce des eaux. Cependant l’incohérence des images ne déplaît ni dans Eschyle ou Aristophane, ni dan
ient préparées. Ainsi, dans ce couplet de Corneille, tout aboutit à l’ image hardie du dernier vers et en fait le couronnement
uble l’énergie. Voici une période de V. Hugo où, faisant succéder les images et les groupes d’images sans les préparer, il nou
e période de V. Hugo où, faisant succéder les images et les groupes d’ images sans les préparer, il nous ménage pour finir une
imon par les vices noirci….. (V. Hugo.) Ainsi le grand vieillard en images hardies Déployait le tissu des saintes mélodies.
parallèles ; alors l’esprit voit sans chagrin défiler devant lui les images les plus différentes, dont chacune brille un mome
iale naissent d’une création incessante de l’imagination, qui garde l’ image comme elle la changerait, par la découverte insta
absorber et amalgamer. Il y a une grande différence entre un groupe d’ images homogènes exprimant des idées connexes, et la dis
mages homogènes exprimant des idées connexes, et la dislocation d’une image unique dont on présente successivement tous les m
ajoute quelques avantages positifs, qu’elle présente des idées et des images intéressantes, convenables, et dont le retranchem
31 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »
e de nous qu’une courbe à trois dimensions existe effectivement comme image . Une fois posée d’ailleurs la courbe à trois dime
longé indéfiniment. Chacun des états successifs de l’univers sera une image instantanée, occupant la totalité du plan et comp
raphe extérieur à l’écran, pas de photographie projetée du dehors : l’ image se dessine sur l’écran spontanément. Maintenant,
ourront se représenter de deux manières différentes la succession des images cinématographiques dans leur espace. Ils se divis
symbolisme de la science. Les premiers estimeront qu’il y a bien des images successives, mais que nulle part ces images ne so
meront qu’il y a bien des images successives, mais que nulle part ces images ne sont alignées ensemble le long d’un film ; et
r deux raisons : 1° Où le film trouverait-il à se loger ? Chacune des images , couvrant l’écran à elle seule, remplit par hypot
fini, la totalité de l’espace de l’univers. Force est donc bien à ces images de n’exister que successivement ; elles ne saurai
, vous dites qu’il n’y a pas de place, dans l’univers, pour loger des images autres que l’image dénommée présente. Ce serait v
’y a pas de place, dans l’univers, pour loger des images autres que l’ image dénommée présente. Ce serait vrai, si l’univers é
le « Temps ». Grâce à cette troisième dimension d’Espace, toutes les images constituant tous les moments passés et futurs de
ents passés et futurs de l’univers sont données d’un seul coup avec l’ image présente, non pas disposées les unes par rapport
me dimension, c’est-à-dire à la détailler, à apercevoir une à une les images qu’elle met à même de se juxtaposer. L’indétermin
: c’est une objectivation de notre ignorance 46. Nous croyons que les images se créent au fur et à mesure de leur apparition,
ner. Oui, vous avez deviné juste en croyant possible la coexistence d’ images comme les vôtres, s’étendant chacune sur une « su
e votre univers vous paraît tenir à chaque instant. Il suffit que ces images — dénommées par nous « plates » — s’empilent, com
notre manière de parler ; il est fait de l’entassement de toutes vos images plates, passées, présentes et futures. Je vois au
ir son passé. Seulement, voici ce qui me frappe encore. J’ai pris des images quelconques, ou mieux des pellicules sans images,
ncore. J’ai pris des images quelconques, ou mieux des pellicules sans images , pour figurer votre avenir, que je ne connais pas
t de l’autre côté de l’état présent et que j’aperçois, eux, comme des images déterminées. Mais je ne suis nullement sûr que vo
ce que vous voulez représenter. Elle vous donnera moins, car le tas d’ images empilées qui constitue la totalité des états de l
que ce mouvement ne compte pas, à vos yeux. Du moment que toutes les images sont virtuellement données, — et c’est votre conv
ement), le mouvement qui vous obligerait à passer d’abord le long des images intermédiaires entre cette image-là et l’image pr
gerait à passer d’abord le long des images intermédiaires entre cette image -là et l’image présente, — mouvement qui serait pr
r d’abord le long des images intermédiaires entre cette image-là et l’ image présente, — mouvement qui serait précisément le t
il ne faut. Vous voulez en effet que votre plan P traverse toutes les images , postées là pour vous attendre, de tous les momen
e l’univers. Ou — ce qui revient au même — vous voulez que toutes ces images données dans l’instantané ou dans l’éternité soie
avec eux, je puis vous dire qu’ayant à chaque instant la vision d’une image faite de points empruntés à tous les moments réel
vers, il vivrait dans l’incohérence et l’absurdité. L’ensemble de ces images incohérentes et absurdes reproduit en effet le bl
Sur la relation établie par les métaphysiciens entre le bloc et les images données tour à tour nous nous sommes longuement é
32 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées »
derrière chaque mot de la langue se cache une longue file d’idées, d’ images et de mots, prête à surgir avec lui et à se dérou
amais…, ce mot de ciel traîne après lui pour tout le monde les mêmes images  : l’espace libre, profond, sans limites, d’un ble
forcent les imaginations endormies et grossières, et y suscitent des images que les mots simples, employés aux usages domesti
ui borde la Seine entre le Carrousel et les Champs-Élysées : mais des images s’éveillent en outre les mêmes pour tous, des dôm
e le mot de bataille évoque, à la suite de son sens, des idées et des images qui sont les mêmes pour tous : mais les soldats,
n chacun de ces soldats a dans son expérience propre une émotion, une image , une pensée qui n’est qu’à lui et que le mot n’év
le mot de l’idée qu’il exprime ; il évoquera non plus des idées, des images , des sentiments, mais des mots. L’habitude est pu
à suggérer des sons ou des groupements de mots, mais des idées et des images , laissant au lecteur le soin de les nommer en sa
puissance que les mots ont de tirer après eux des séries d’idées et d’ images , est de première importance pour le style : selon
, elle est toisée, prisée d’un coup d’œil : il y manque ces groupes d’ images et d’idées, qui, surgissant derrière les mots, sa
met en lumière combien leur force d’attraction peut remuer en nous d’ images et de sentiments. En voici quelques exemples : L
pendant l’épithète est juste et bien appliquée : mais elle évoque des images d’animaux en bois, en plomb, en fer-blanc revêtus
leau parisien surgissait soudain, crevant, déchiquetant les premières images , un paysage maritime, comme les Flamands et les H
ouvent que du même mot pourront dépendre diverses séries d’idées et d’ images comme dans une forêt de longues percées convergen
lles, il exclut, par le choix et la combinaison des mots, toutes les images désagréables ou répugnantes que la misère et les
33 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
conomie de la force et le principe de la suggestion poétique. — II. L’ image . — III. Le rythme. — Evolution poétique de la pro
e chose : le mot semblable à vous empêcherait de prendre au sérieux l’ image , il l’empêcherait même d’être visible et, par con
est perpétuellement tendu, leurs rimes perpétuellement riches, leurs images perpétuellement éclatantes et même violentes. Rés
t ; plus une langue est populaire, plus elle est concrète et riche en images  ; seulement ce ne sont pas des images cherchées,
s elle est concrète et riche en images ; seulement ce ne sont pas des images cherchées, mais empruntées au réel. La métaphore
iment. Un membre de phrase plus long contient souvent une idée ou une image plus forte ou plus importante. Un membre de phras
qu’on peut appeler le style abandonné ; elle laisse les idées et les images se succéder au hasard des événements ou des assoc
de toutes les conventions que réclame le milieu oratoire, ramenée à l’ image , au rythme et à l’accent, choses relativement int
s plus divers. Mais le poétique du style n’est pas seulement dans les images , le rythme et l’accent : il est aussi, il est sur
ntrevoir confusément sous l’idée actuellement dominante, sont comme l’ image intellectuelle de sa propre infinité. Comparez un
vivant, sympathique et poétique, il faut le génie créateur II — L’ image Un des éléments essentiels du style poétique,
s éléments essentiels du style poétique, en vers ou en prose, c’est l’ image . « Le don de la poésie, a-t-on dit, n’est autre q
 Le don de la poésie, a-t-on dit, n’est autre que celui de parler par images , ainsi que la nature. » — S’il est vrai que toute
ent avec des choses qui paraissaient d’abord insensibles et mortes. L’ image ne doit donc jamais être un ornement surajouté ;
age imagé. La métaphore ou la comparaison est un moyen de renforcer l’ image mentale, qui s’use par l’effet de l’habitude, en
ulue. Le mécanisme psychologique qui explique l’effet esthétique de l’ image est le suivant : transposer brusquement l’objet d
re, toutes les autres se mettront en branle. Il y a diverses sortes d’ images  : celles qui précisent les contours extérieurs de
couleur, et qui ainsi produisent des perceptions nettes. Ce sont les images purement significatives.                       
rononcées d’un ton aussi clair que celui d’une sonnette d’église. » L’ image peut, en donnant une très grande netteté à un sim
, s’endormait sur le tapis de neige263. » La transposition de sons en images pour la vue, et en images animées, a rendu célèbr
de neige263. » La transposition de sons en images pour la vue, et en images animées, a rendu célèbres les vers d’Hugo : Le c
ui permet d’éclairer et d’analyser les unes par les autres. Voici une image de Flaubert, philosophique comme une analyse de p
» 3° Transposition de la sensation en sentiment. On peut éveiller une image très nette d’un objet en excitant le sentiment qu
e d’un objet en excitant le sentiment qui en accompagne la vision ; l’ image tire alors sa force de l’émotion qu’elle évoque,
Je me suis envolé dans la grande tristesse De la mer268. Ce genre d’ images est voisin de celles qui personnifient et font vi
érale de sentir, un mode nouveau d’exister272. » 4° Transposition des images et sentiments en actions : « Je m’en irai vers lu
end et ce qu’on imite le plus aisément. L’élargissement continu de l’ image par toutes les sortes de transpositions ou de tra
e de l’amplification, qui est trop souvent l’addition à l’idée ou à l’ image d’éléments hétérogènes artificiellement soudés. Q
rythme I. — Le style imagé est déjà une espèce de style rythmé ; l’ image est en effet la reprise de la même idée sous une
resque imperceptible, mais elle existe : le vers perd un effet et une image lorsqu’on ne sent plus l’hésitation et le déplace
as au poète la liberté de modifier les rythmes en vue de l’idée, de l’ image ou du sentiment274. Mais pourquoi lui refuser aus
e finale est un moyen de mettre en relief un mot, par conséquent, une image ou une idée. S’il était vrai que l’on entend seul
char des vers      Dans les airs, Par deux sillons de lumière ! Les images et le rythme se joignent donc ici à la rime pour
oit être de produire, là où il est nécessaire, une subite évocation d’ images et d’idées, comme nous en trouvons des exemples d
a sympathie entre les cœurs. La rime est un lien inattendu entre deux images ou idées, qui fait que l’une s’unit à l’autre en
quoi enfin, par tous les rapprochements d’idées et tous les accords d’ images , le poète ne nous révélerait-il pas que rien n’es
n’est riche ; l’esprit n’est frappé que par la série de pensées et d’ images qui remplissent les vers, par le mouvement et le
à ces beaux vers, c’est la variété du rythme, c’est la nouveauté des images , c’est l’inspiration sans effort, c’est l’accent,
nature281… Ces vers sont beaux par la profusion et la hardiesse des images , comme par le mouvement qui les entraîne ; cepend
âpres et pittoresques ; puis il a trouvé moyen de les relier par des images parfois sublimes, toujours inattendues et grandio
it guère plus homérique que notre assembleur de rimes. Voyez plutôt l’ image qui suit, une des plus splendides de Victor Hugo 
dont la brièveté et la simplicité fait mieux ressortir la force de l’ image . Alors en effet le petit nombre de mots économise
èveté des deux derniers, qui contiennent précisément des idées et des images d’une ampleur immense : abîme, infini, néant, — t
ouvent compensation de la petitesse du dernier vers par la force de l’ image ou de la pensée ; ou, au contraire, renforcement
e dernier vers est en outre un résumé saillant de toutes les idées ou images contenues dans la strophe. Je viens à vous, Seig
poétiques sont en germe dans les périodes, ou dans les successions d’ images dont les grands prosateurs offrent des exemples ;
tique, si on entend par là une prose ornementée et à la recherche des images , comme celle de Chateaubriand dans ses mauvaises
toujours fait le fond commun de la poésie et de la prose, à savoir l’ image et le rythme, l’une s’adressant aux yeux, l’autre
34 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »
; lorsque le son n’est pas extérieur et réel, il est remplacé par une image qui lui ressemble. On le voit, dans la plupart de
aphore de l’œil de la conscience ; on pourrait dire, en suivant cette image , que la conscience est à la fois un œil lumineux
h. II, § 6]. Nous ne saurions voir dans ces faits autre chose que des images , des métaphores. Les Egyptiens, comme les Grecs,
e se les approprie sans signaler tout au moins que le mot devient une image pour nous aider à penser en silence, n’est pour n
ène selon l’esprit de la psychologie, il fallait d’abord distinguer l’ image de la sensation sonore, puis apercevoir que les i
rd distinguer l’image de la sensation sonore, puis apercevoir que les images vocales forment dans la conscience des séries rég
eut y avoir, en cette vie, un pur acte d’intelligence dégagé de toute image sensible ; et il n’est pas incroyable que cela pu
hes substances de toutes les belles conceptions, de toutes les belles images , de toutes les belles paroles » dont elle accompa
nir jusqu’au point de faire entièrement cesser au dedans de soi toute image et toute parole, je le laisse à décider aux parfa
pensée, épurée, autant qu’il se peut, de tout ce qui la grossit, des images , des expressions, du langage humain, … sans raiso
simple peinture, il verra passer tour à tour les hiéroglyphes ou les images des choses sur lesquelles il méditera28. » Les mê
’homme ne peut penser à des objets matériels sans avoir en lui-même l’ image de ces objets, ainsi il ne peut penser aux objets
onald signale à tort des faits analogues, de prétendues successions d’ images visuelles expressives. D’abord l’écriture intérie
intérieurement. Sans doute, il ne dit nulle part expressément que les images , comme il les appelle, s’enchaînent en succession
purement intellectuels34 ; la parole intérieure, accompagnée ou non d’ images , doit donc être presque constante, du moins à par
du moins à partir de l’adolescence. Sans doute, les enfants « ont des images avant d’avoir des idées35 », et le langage visibl
l’entendement et des idées36 » les sourds-muets « ne pensent que par images  » et « n’ont point d’idées37 » ; les aveugles n’o
ar images » et « n’ont point d’idées37 » ; les aveugles n’ont point d’ images , ne pensent que des idées, au moyen de la seule p
e et continue ; il n’a pas vu davantage que, chez l’adulte aussi, les images visuelles sont, en fait, toujours reléguées au se
de reconnaître la prééminence de la parole intérieure sur toutes les images visuelles, soit analogiques ou symboliques, soit
ogiques ou symboliques, soit phonétiques. En réalité, de même que les images visuelles ou autres, qui sont analogues aux chose
ans doute nous nous remémorons ou nous imaginons de temps à autre des images de lettres ou de mots écrits ; mais, lors même qu
ous écrivons, circonstance éminemment favorable à leur formation, ces images ne font jamais série dans notre conscience. 2° Né
rieur ou extérieur est nécessaire pour concevoir des idées, comme une image ou une sensation de la vue est nécessaire pour co
ement antérieure, car « tout objet est nécessairement antérieur à son image  »45 — mais c’est uniquement comme virtualité, com
auquel correspond, dans la vie intérieure de l’âme, la succession des images , et qui n’exprime que les idées matérielles et pa
les idées, comme fait extérieur la parole audible, comme succession d’ images la parole intérieure. Naturel à l’homme, ce langa
ité musculaire ; — enfin la véritable parole intérieure, succession d’ images , et d’images purement ou principalement sonores,
e ; — enfin la véritable parole intérieure, succession d’images, et d’ images purement ou principalement sonores, semble être a
mande un exercice tout spécial ; il ne connaît que deux successions d’ images sonores : la récitation muette et la lecture de l
nombre de cas où une certaine affection (affectus aliquis) rappelle l’ image même de l’objet. » Bonald semble n’avoir pas bien
s doute Haller a voulu dire que nous avons toujours dans l’esprit des images de mots, et, de plus, quelquefois, des images, vi
jours dans l’esprit des images de mots, et, de plus, quelquefois, des images , visuelles ou autres, analogues aux choses, — ce
il n’a réservé aucune place spéciale dans la succession psychique aux images visuelles : pour lui, la contemplation des choses
discours intérieur ; il fait mieux : il reconnaît la prééminence des images vocales sur toutes les autres images ; son opinio
il reconnaît la prééminence des images vocales sur toutes les autres images  ; son opinion sur ce point contraste heureusement
les sourds-muets, de même qu’ils parlent par gestes, pensent par des images de gestes. 4° Division générale de la parole inté
ure est liée comme la parole à un mouvement volontaire ; pourquoi son image intérieure ne jouit-elle pas d’une semblable immu
enir et de l’imagination117, mais sans la distinguer assez des autres images , et comme s’il s’agissait d’un fait intermittent
té, son rôle dans l’activité psychique, sa prééminence sur les autres images  ; la vision est, pour lui, « celui de tous les se
pour lui, « celui de tous les sens qui retient le plus » et dont les images ont dans la succession psychique le rôle principa
ares passages qu’il lui consacre119, la parole intérieure devient une image musculaire-tactile. Cette dernière idée, malheure
le ou importun auquel le cœur et la pensée préféreraient des séries d’ images visuelles ou la suspension momentanée de toute im
, au moyen des espèces intelligibles qu’il possède, sans recourir aux images  ? ». Thomas D’Aquin cite Aristote (De Anima, III,
t unie à un corps passible, ne peut passer à l’acte sans recourir aux images . »[, passage mal traduit par le P. Gratry [§ 6],
s ainsi deux ou trois comparaisons. 49. Bonald croit emprunter cette image à Leibnitz : « Les langues sont le miroir de l’en
il ne conclut à la révélation du geste. Il faut bien d’ailleurs que l’ image , sinon le geste, soit naturelle à l’homme, puisqu
e à l’homme, puisque (Dissert., p. 251) les animaux eux-mêmes ont des images . Sur ces questions, la pensée de Bonald est resté
: l’écriture « parle aux yeux » ; parler aux yeux, c’est éveiller des images visuelles. 73. Page 305. 74. Pages 305, 307, 35
I et II, la parole intérieure est toujours confondue avec les autres images  ; son importance toute spéciale est méconnue. Dan
ination est l’exagération ; à ce propos, M. Taine la compose de trois images , l’une sonore, vocale, la seconde visuelle, — c’e
oisième tactile et musculaire ; or, en fait, la première de ces trois images est seule constante, les deux autres sont excepti
e des sciences philosophiques (2e éd.) : l’usage presque constant des images vocales, au détriment des images visuelles, expli
éd.) : l’usage presque constant des images vocales, au détriment des images visuelles, explique pourquoi les hallucinations d
tre un mouvement nerveux cérébral et non un mouvement musculaire ou l’ image d’un tel mouvement. 126. Pages 92 à 95, 311-312,
35 (1923) Paul Valéry
elconques. Bien entendu je n’emploie le mot de formules que comme une image  ; celui de schèmes conviendrait aussi bien, et ce
ie pure. Vous semblez, dit l’auteur à Teste, c’est-à-dire à sa propre image , à l’une de ses images possibles, « surveiller qu
dit l’auteur à Teste, c’est-à-dire à sa propre image, à l’une de ses images possibles, « surveiller quelque expérience créée
hez Valéry des intuitions philosophiques dans la mesure où les belles images de M. Bergson répondent à des intuitions poétique
tres. « Celui qui n’a pas regardé dans la blancheur de son papier une image troublée par le possible, et par le regret de tou
er ? Répétons encore ce propos tout mallarméen de Valéry, et voyons l’ image de la page blanche coïncider avec celle de l’éten
rine. « Celui que n’a pas regardé dans la blancheur de son papier une image troublée par le possible, et par le regret de tou
pressionner un public, à faire surgir les émotions et se répandre les images . » Le passage de la réalité matérielle et vivante
rtes. « C’est par une sorte d’induction, dit Valéry, par le produit d’ images mentales, que toute œuvre d’art s’apprécie. » En
lambeaux, mille péristyles éphémères, des treilles, des colonnes. Les images se fondent, s’évanouissent. » Tantôt un monde de
e quasi-intellectuel, ces feintes lucidités, ces types de pensée, ces images d’une étrange mathématique réalisée, que libère,
acun des astres, ou des groupes d’astres, se décrit lui-même avec des images flamboyantes. L’œil énorme de Victor Hugo fonctio
. C’est, sur un crépuscule encore rose, le soir étoilé qui va monter, Images du bûcher d’Hercule, image des monstres dont on d
ncore rose, le soir étoilé qui va monter, Images du bûcher d’Hercule, image des monstres dont on donne le nom aux constellati
ule, image des monstres dont on donne le nom aux constellations, mais images fluides et non solides, images qui se défont pour
donne le nom aux constellations, mais images fluides et non solides, images qui se défont pour devenir des relations entre de
tent les unes aux autres. Et la plupart des stances expriment par des images un rapport des colonnes au temple qu’elles porten
sans les dieux A la divinité ! Dès qu’un rapport insisterait en une image , il deviendrait une chose. La poésie de Valéry, q
qui se défend de l’oratoire, se défend de toute insistance, et chaque image n’est tangente, comme la droite au cercle, qu’en
un sein nu Entre deux chemises ! Ce qu’indique ici son vers, par des images consubstantielles à cette fulguration, Valéry l’a
vagations » sur des limites. * * * Toute poésie implique un capital d’ images , une manière de penser par images, de rendre le m
Toute poésie implique un capital d’images, une manière de penser par images , de rendre le monde par des images et d’organiser
’images, une manière de penser par images, de rendre le monde par des images et d’organiser ses images en un monde. Valéry, da
nser par images, de rendre le monde par des images et d’organiser ses images en un monde. Valéry, dans ses vers et dans sa pro
. Valéry, dans ses vers et dans sa prose, est un admirable créateur d’ images . Images de tout genre, principalement visuelles e
, dans ses vers et dans sa prose, est un admirable créateur d’images. Images de tout genre, principalement visuelles et motric
ières l’emportent. Observons d’ailleurs à quel point la technique des images a changé depuis le romantisme et le Parnasse. L’é
des poètes parnassiens demandait, exigeait presque une belle et nette image visuelle, plastique, qui, placée la dernière, apr
t nette image visuelle, plastique, qui, placée la dernière, après des images de mouvement, arrêtât l’ensemble en un tableau fi
r, d’une façon ou d’une autre, ce tableau au mouvement universel. Les images de Valéry vivent de mouvement, et quand elles se
onvenait et qu’il n’avait plus qu’à descendre. Une danse intérieure d’ images , déclenchée en lui, et projetée sur l’écran de ce
nd le caillou au courant, pose l’accent d’existence sur ce courant. L’ image de mouvement implique l’image en mouvement. Un mo
l’accent d’existence sur ce courant. L’image de mouvement implique l’ image en mouvement. Un mouvement qui crée la substance
n point de vue pratique, en faisant passer sur cet objet un courant d’ images dont l’intensité n’est bornée que par les moyens
n’est bornée que par les moyens limités de l’individu poète. Plus une image est pour nous inattendue, c’est-à-dire éloignée d
’une imagination divine, tous les objets serviraient indifféremment d’ images à un seul, l’isolement de l’objet, la pluralité d
e comme chevelure, un arbre comme Dryade et une Dryade comme arbre. L’ image consiste à desserrer l’écrou qui empêchait, sur u
n droit, et si l’écrou était complètement enlevé, (on reconnaîtra des images que j’emprunte à Matière et Mémoire) n’importe qu
ges que j’emprunte à Matière et Mémoire) n’importe quoi deviendrait l’ image de n’importe quoi, tout pourrait servir d’image à
te quoi deviendrait l’image de n’importe quoi, tout pourrait servir d’ image à tout. Le créateur des images sent que d’une réa
n’importe quoi, tout pourrait servir d’image à tout. Le créateur des images sent que d’une réalité à une autre on peut toujou
comme, des pareils, etc… qui font passer l’unité de la chose et de l’ image en contrebande sous la figure de leur dualité log
té logique. Mais le poète, lui, sait bien que c’est la dualité de ses images et non leur unité qui est artificielle. La source
ne Parque, l’Ebauche d’un serpent peuvent s’appeler des empilements d’ images , ou bien une radiation d’images telle que chaque
t peuvent s’appeler des empilements d’images, ou bien une radiation d’ images telle que chaque vers en rayonne plusieurs et qu’
proche de moi-même au moment de pleurer ? Où est la chose ? où est l’ image  ? Nulle part. Ce qui existe c’est un point intéri
cette substance dans une main parfaite et dure, faite de rythmes et d’ images . Et là-haut, dans la lumière immense, Nous nous
oluer en symbolisme). Il ne tire de lui-même que des attitudes et des images par lesquelles il s’intéresse, et nous intéresse,
urité du poème et la beauté évidente, extraordinaire, des vers et des images pris séparément. Cet éclat extérieur, visible, po
igibilité intérieure en une intelligibilité commune. Sous l’éclat des images et la musique des vers, nous sentons dans la Jeun
aire la poésie à renforcer, à maçonner, à embaumer cet intérieur. Une image viendra ici à mon aide. Vous avez devant vous tro
iologiste, lui, reconstituera spontanément avec ce cœur un ensemble d’ images dynamiques presque aussi naturelles, aussi claire
dynamiques presque aussi naturelles, aussi claires, que l’ensemble d’ images dynamiques reconstituées par un individu quelconq
on des cellules, l’irrigation sanguine ; mais, tandis qu’il voyait en images dynamiques la liaison entre les mouvements du cœu
il va encore un peu ; plus loin, il recourt à des hypothèses et à des images , comme celle de l’appareil téléphonique ou de la
et femme, mais seulement pour porter en lumière, comme le vers et les images eux-mêmes, la figure décorative du poème, et auss
le corps éprouvé du dedans, et auquel le monde extérieur fournit des images comme l’eau à Narcisse renvoie la sienne. La perf
Seule son ombre, cette « absence peinte » dessine déjà sur le sol une image ennemie, celle du serpent qui fait passer l’être
u bien dans Parménide, mais de l’intérieur et en reproduisant par des images l’élan, le rythme de la création. L’accent poétiq
lsion, qui se traduit par une parenté entre les idées de l’une et les images de l’autre. Pareillement la musique laissait Hugo
e contact ne donne, en droit, rien autre chose que des rythmes et des images . Mais la progression de cette vie intérieure, la
quelque chose qui n’est pas rêve, à savoir de beaux vers et de belles images . Ces pierres précieuses authentiques, elle les ra
nt il n’est pas maître, par une âme étrangère qui l’« exerce ». Cette image de lui-même, de son « inspiration » est-elle vrai
t, — c’est-à-dire l’Ame. Les trois dernières stances reproduisent les images mêmes et tout l’être poétique des trois dernières
! Comme on voit, Valéry a refait plusieurs fois, avec des systèmes d’ images poétiques et un souffle poétique différents, le m
is une belle obscurité, et, là, substituer à la clarté profonde d’une image la demi-obscurité ou l’ombre d’une idée. Cette gr
activité spirituelle. Je fis des objections, je répondis par d’autres images ou d’autres formes de la même image, je ne sais p
ctions, je répondis par d’autres images ou d’autres formes de la même image , je ne sais plus trop bien, mais nous n’allâmes p
té Valéry et descendant les Champs-Elysées, mon esprit revint sur ces images , et j’eus l’impression d’avoir vu déjà dans un ou
l’énergie solaire enfermée dans la houille rayonne de la chaleur. Les images se suivent avec une perfection logique et une sui
36 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
st celle des théories qui expliquent la fausse reconnaissance par une image , née au cours de la perception ou un peu avant, e
avant, et rejetée aussitôt dans le passé. Pour rendre compte de cette image , on a supposé d’abord que le cerveau était double
le est d’ailleurs complètement abandonnée. Reste alors que la seconde image soit quelque chose de la perception même. Pour An
ux processus se recouvrent ; mais, si le second arrive en retard, une image double s’ensuit, qui donne lieu à la fausse recon
 43. Enfin il y a longtemps que Ribot avait donné à la thèse des deux images une très grande force en supposant une espèce d’h
connaissance implique l’existence réelle, dans la conscience, de deux images , dont l’une est la reproduction de l’autre. La gr
à notre sens, est d’expliquer tout à la fois pourquoi l’une des deux images est rejetée dans le passé et pourquoi l’illusion
ns le passé et pourquoi l’illusion est continue. Si l’on nous donne l’ image rejetée dans le passé pour antérieure à l’image l
Si l’on nous donne l’image rejetée dans le passé pour antérieure à l’ image localisée dans le présent, si l’on y voit une pre
pas, à travers la perception entière. Que si, au contraire, les deux images se forment ensemble, la continuité de l’illusion
uvenir normal. Échappera-t-on à la difficulté en niant la dualité des images , en invoquant un « sentiment intellectuel » du « 
présent, et le second s’emploierait alors tout entier à considérer l’ image recueillie par le premier, au lieu de regarder l’
une diminution de la tension psychologique et à un dédoublement de l’ image , et rechercher ce que devra être la diminution po
positif spécial, destiné à convertir le souvenir pur en perception ou image naissantes : que si l’on va plus loin, si l’on pr
ndance, qui croient apercevoir dans la pensée autre chose qu’un jeu d’ images , ont de la peine à se persuader que le souvenir d
termes de perception, s’obtenir par quelque opération effectuée sur l’ image . Quelle sera alors cette opération ? A priori, no
nous disons qu’elle ne peut porter que sur la qualité du contenu de l’ image , ou sur sa quantité, ou sur les deux à la fois. O
Mais la quantité, à son tour, peut être extensive ou intensive, car l’ image comprend un nombre déterminé de parties, et elle
ns la première alternative. Le souvenir modifie-t-il l’extension de l’ image  ? Non, évidemment, car s’il ajoutait quelque chos
imination en élimination, à faire du Souvenir un affaiblissement de l’ image . Cette conclusion atteinte, toute notre psycholog
découpés et en tant qu’il juge tous ces états exprimables en termes d’ images , le raisonnement aboutit donc à faire du souvenir
nc ? Toute description claire d’un état psychologique se fait par des images , et nous venons de dire que le souvenir d’une ima
se fait par des images, et nous venons de dire que le souvenir d’une image n’est pas une image. Le souvenir pur ne pourra dè
ges, et nous venons de dire que le souvenir d’une image n’est pas une image . Le souvenir pur ne pourra dès lors être décrit q
quions dans Matière et Mémoire 55, qu’il est à la perception ce que l’ image aperçue derrière le miroir est à l’objet placé de
agissons sur lui ; il est gros d’actions possibles, il est actuel. L’ image est virtuelle et, quoique semblable à l’objet, in
roule dans le temps, se double ainsi d’une existence virtuelle, d’une image en miroir. Tout moment de notre vie offre donc de
ssons. Nous verrous alors en même temps notre existence réelle et son image virtuelle, l’objet d’un côté et le reflet de l’au
is aujourd’hui, puisque j’ai vécu dans l’intervalle. Si donc les deux images sont les mêmes, elles ne Bc présentent pas dans l
oure, comme une frange, la conscience que je prends de l’identité des images et me permet à tout instant de les distinguer. Au
dans la fausse reconnaissance, les cadres sont identiques, comme les images elles-mêmes. J’assiste au même spectacle avec les
i nous étions de purs esprits, occupés à voir passer des idées et des images . La perception présente attirerait alors à elle u
e nous le faisions remarquer ailleurs, deux idées quelconques et deux images prises au hasard, si éloignées qu’on les suppose,
le de la perception. Nous tenons l’objet réel : que ferions-nous de l’ image virtuelle ? Autant vaudrait lâcher la proie pour
37 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54
isons de cette impossibilité. — Divers exemples. — Différence entre l’ image vague suscitée par le nom et le caractère précis
r le nom et le caractère précis désigné par le nom. — Différence de l’ image sensible et de l’idée pure. III. Formation actuel
de la classe. — Second caractère, la propriété d’évoquer en nous les images des individus de cette classe et de cette classe
urtout si je lis lentement et avec attention, il s’éveille en moi une image vague, si vague qu’au premier instant je ne puis
qui est en train de naître sera quadrilatère ou pentagone. Mais cette image incertaine n’est pas l’arbre abstrait, ni le poly
gure fermée par trois lignes qui se coupent deux à deux, et non cette image indécise sur fond noirâtre ou blanchâtre, aux poi
e la couleur, la grandeur, la structure d’un individu. Ainsi, entre l’ image vague et mobile suggérée par le nom et l’extrait
, après cinq ou six, vingt ou trente lignes, tirées à grande peine, l’ image se brouille et s’efface ; et cependant ma concept
, de volupté noble ; en même temps, la vue intérieure a saisi quelque image correspondante, une fleur qui s’ouvre, un visage
ur elle correspond. En effet, les expériences que nous faisons et les images qui nous reviennent ne sont pas de pures connaiss
elles a une ou plusieurs petites tendances pour effet. Au-dessous des images et des expériences, sorte de végétation qui vit a
de toute tendance, est une expression. Au dedans, cette œuvre est une image plus ou moins vague, celle d’une ligne élancée, p
auche, l’approche, plus ou moins pénible ou facile, de quelque chose, image ou nom, ou tout autre acte déterminé, qui est sa
maginons, d’une propriété double, la propriété d’éveiller en nous les images des individus qui appartiennent à une certaine cl
petites expériences de la vue, de l’ouïe, des muscles vocaux, ou les images intérieures, c’est-à-dire les résurrections plus
vants de l’espèce ; sa présence, qui auparavant ne réveillait que les images de certaines formes velues, animées, bondissantes
ormes velues, animées, bondissantes, réveille en outre maintenant les images de certaines charpentes osseuses et inanimées. — 
charpentes osseuses et inanimées. — Elle peut réveiller bien d’autres images , celles de toutes les particularités mécaniques,
cipal d’une tête pensante. À côté des expériences perpétuelles et des images renaissantes, il y roule des noms que nous appelo
38 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71
qu’un nom prononcé, entendu ou imaginé. — Les noms sont une classe d’ images . — Les lois des idées se ramènent aux lois des im
nt une classe d’images. — Les lois des idées se ramènent aux lois des images . I Il y a des choses dont nous ne pouvons a
er intérieurement, comme en présence du mot chat ou du mot bouleau, l’ image d’un cas où il s’applique ; nous imaginons un jet
part, dont le mot est seulement l’auxiliaire ; nous la comparons à l’ image  ; nous disons qu’elle fait le même office dans un
un autre domaine et nous rend présentes les choses générales, comme l’ image nous rend présents les individus. Nous remarquons
dée précise qui lui correspond, de l’autre le myriagone sensible et l’ image confuse qui lui correspond. Nous observons alors
ond. Nous observons alors que cette idée ne ressemble en rien à cette image , sauf par son emploi ; comme l’image, elle rend p
dée ne ressemble en rien à cette image, sauf par son emploi ; comme l’ image , elle rend présente une chose absente, voilà tout
out ; mais elle n’a pas d’autres propriétés ; elle n’est pas, comme l’ image , un écho, l’écho d’un son, d’une odeur, d’une cou
appelons esprit, et nous disons que notre esprit, par-delà toutes les images , se représente et combine les qualités abstraites
s, ce sont des signes, et rien que des signes, je veux dire certaines images ou résurrections de sensations visuelles ou acous
ensations visuelles ou acoustiques, tout à fait semblables aux autres images , sauf en ceci qu’elles sont correspondantes aux c
e intérieur qui roule incessamment en nous, nous n’y trouvons que des images , les unes saillantes et sur lesquelles l’attentio
aintenant de connaître cet autre. Puisque nos idées se ramènent à des images , leurs lois se ramènent aux lois des images ; ce
s idées se ramènent à des images, leurs lois se ramènent aux lois des images  ; ce sont donc les images que nous allons étudier
images, leurs lois se ramènent aux lois des images ; ce sont donc les images que nous allons étudier. 8. C’est par extensio
39 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Pol-Roux (1861-1940) »
nge, telle qu’on peut la songer d’après l’or, le rouge et le bleu des images naïves, peintes pieusement autrefois. [Mercure de
es en prose sont d’une langue neuve et bigarrée où tout se traduit en images  : style qu’on imiterait mal. (Le portrait en tête
au cœur vrai, pour qui le monde visible existe, tumultueux traineur d’ images de pierreries dans la sèche politesse de nos logi
belles pensées, de belles métaphores, de belles phrases. Ce sont des images , des images riches. Même aux esquisses qu’il s’am
ées, de belles métaphores, de belles phrases. Ce sont des images, des images riches. Même aux esquisses qu’il s’amuse à rendre
Gourmont L’un des plus féconds et les plus étonnants inventeurs d’ images et de métaphores… Le Pèlerinage de sainte Anne, é
et de métaphores… Le Pèlerinage de sainte Anne, écrit tout entier en images , est pur de toute souillure, et les métaphores, c
et d’amour. Qu’un admirable poète, Saint-Pol-Roux, ait inventé cette image et fait, autour, bondir les passions d’une tragéd
sure que la pensée s’affirme ! Métaphores d’une originalité profonde, images se suivant, se culbutant, pour après s’éteindre s
me (1900).] Louis Dumur M. Saint-Pol-Roux est un magicien de l’ image . Il a le don, violent comme un instinct, de trans
40 (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)
s intérieurs, en un défilé de sensations, de sentiments, d’idées et d’ images qui s’associent ou se repoussent suivant certaine
és à des membres paralysés ont pu, dans certains cas, en ravivant les images motrices, restituer l’activité perdue. Remarquons
ert de substratum aux perceptions (dans l’attention sensorielle), aux images et aux idées (dans la réflexion). Par hypothèse,
git comme initiateur des mouvements qui accompagnent la perception, l’ image ou l’idée ; puis ces mouvements, souvent intenses
t par des muscles. — Éléments moteurs dans les perceptions, émotions, images et idées générales. — Qu’est-ce que diriger volon
es lettres sans attrait pour lui ; mais il contemple avec avidité les images contenues dans un livre. « Que représentent ces i
ec avidité les images contenues dans un livre. « Que représentent ces images  ? » Le père répond : « Quand tu sauras lire, le l
’est-à-dire qu’il y a d’abord la mise en activité dans le cerveau des images motrices ou résidus moteurs appropriés, transmiss
lle est. L’attention s’applique volontairement à des perceptions, des images ou des idées ; ou, pour parler plus exactement et
me peut être maintenu volontairement pour un groupe de perceptions, d’ images ou d’idées, adaptées à un but posé d’avance. Nous
tout intérieure qu’on appelle la réflexion . Elle a pour matière des images ou des idées. Il nous faut donc trouver dans ces
à première vue, écrivait Bain dès 1855, que la rétention d’une idée [ image ] dans l’esprit soit l’œuvre des muscles volontair
nt-Paul ? On ne peut répondre il cette question qu’en supposant que l’ image mentale occupe dans le cerveau et les autres part
dans le souvenir. » Depuis cette époque, la question de la nature des images a été étudiée sérieusement et avec fruit, et réso
même sens26. Tandis que, pour la plupart des anciens psychologues, l’ image était une sorte de fantôme sans siège déterminé,
ginal » ; pour la psychologie physiologique, entre la perception et l’ image , il y a identité de nature, identité de siège et
tité de nature, identité de siège et seulement différence de degré. L’ image n’est pas une photographie, mais une réviviscence
venir une hallucination. Pour nous en tenir aux éléments moteurs de l’ image qui seuls nous intéressent, il est clair que, pui
dans le cerveau, après qu’ils ont été produits, des résidus moteurs ( images motrices, intuitions motrices), tout comme les im
ssions sensorielles. Si l’appareil moteur n’avait pas sa mémoire, ses images ou résidus, aucun mouvement ne pourrait s’apprend
Des milliers d’expériences prouvent que le mouvement est inhérent à l’ image , contenu en elle. La célèbre expérience du pendul
rce que le public ignore ce fait psychologique élémentaire, que toute image contient une tendance au mouvement. Certes, l’élé
portions énormes, mais il existe au moins à l’état naissant ; comme l’ image sensorielle n’a pas toujours la vivacité hallucin
* 3° S’il est aisé d’établir l’existence d’éléments moteurs dans les images , la question des idées générales ou concepts est
es données actuelles de l’expérience : l’étude des perceptions et des images a préparé la voie. Je n’ai pas l’intention de tra
les en trois grandes catégories : Celles qui résultent de la fusion d’ images semblables, sans l’aide du mot ; Celles qui résul
semblables, sans l’aide du mot ; Celles qui résultent de la fusion d’ images dissemblables, avec l’aide du mot ; Celles qui se
orne à saisir des ressemblances très saillantes et à former ainsi des images génériques, terme qui serait plus exact que celui
plus bas degré, ne pouvant agir que sur de grosses ressemblances  Ces images génériques renferment-elles un élément moteur ? I
ées générales ? D’abord un mot qui est l’élément fixe : avec lui, une image de moins en moins complexe, de moins en moins cla
s en moins claire, à mesure qu’on monte dans la généralisation. Cette image est un entrait. Elle se forme par un procédé que
orme par un procédé que l’esprit emploie même pour se représenter une image individuelle. Qu’on le remarque, en effet, ma rep
me l’ont donné sous différents aspects. Dans la représentation d’une image individuelle, il y a une lutte entre les images a
a représentation d’une image individuelle, il y a une lutte entre les images antérieures de cet objet à qui prévaudra dans la
ns la conception d’une idée générale, il y a une lutte entre diverses images génériques à qui prévaudra dans la conscience. C’
eur est représenté surtout par le mot ; nous y reviendrons. Quant aux images ou extraits d’images, adjoints au mot, il serait
rtout par le mot ; nous y reviendrons. Quant aux images ou extraits d’ images , adjoints au mot, il serait bien difficile de dir
édente, à mesure que les idées deviennent plus générales, le rôle des images s’efface peu à peu, le mot devient de plus en plu
moment où il demeure seul. Nous avons donc cette marche progressive : images génériques sans mot, images génériques avec mot,
ous avons donc cette marche progressive : images génériques sans mot, images génériques avec mot, mot sans images. A ce dernie
ve : images génériques sans mot, images génériques avec mot, mot sans images . A ce dernier degré, nous trouvons les concepts p
vages, montre bien comment le mot d’abord accolé aux objets, puis aux images , s’en détache progressivement pour vivre d’une vi
ont les moteurs par excellence. Pour d’autres, il consiste surtout en images auditives ; c’est une parole intérieure très bien
us admettons qu’il y a des éléments moteurs dans les perceptions, les images et, à plus faible degré, dans les concepts. Toute
je veux me représenter le plus clairement possible un souvenir ou une image , j’éprouve un sentiment de tension tout à fait an
dis que, dans la vision attentive des objets réels aussi bien que des images consécutives, la tension est sentie par devant, e
ker ont fait remarquer que si, après avoir contemplé intérieurement l’ image d’un objet supposé très proche, on passe brusquem
on voit qu’elle est un stade préparatoire durant lequel est évoquée l’ image d’un événement prévu ou présumé. L’état de monoïd
des oscillations ? D’après l’auteur, elle est dans l’oscillation des images qui accompagnent la perception sensorielle. Le re
nt dans l’attention vient de ce qu’à l’impression actuelle s’ajoute l’ image d’une impression antérieure. L’attention sensorie
ait une assimilation de l’impression réelle qui reste immuable avec l’ image antérieure qui subit des oscillations34. On voit,
nque et du cours forcé, il finit par avoir toujours devant les yeux l’ image des billets eux-mêmes, avec toutes leurs variétés
t à la réalité. Mais lui, il avait toujours pleine conscience que les images qui étaient devant ses yeux n’étaient qu’un jeu d
e pour les petites valeurs, comme celle de cinquante centimes, dont l’ image continuait à lui apparaître. » Puis finalement to
centre, d’où tout part et où tout revient. La permanence d’une seule image , d’une seule idée, rien de plus, serait en contra
s dit plusieurs fois, n’est qu’une attitude mentale. Les perceptions, images , idées, émotions, sont sa matière ; elle ne les c
. Chez les uns l’événement intérieur consiste dans l’apparition d’une image maîtresse autour de laquelle tout rayonne (la Pas
s, les grands mystiques, l’esprit, après avoir traversé la région des images , atteint celle des idées pures et s’y fixe. J’ess
ire, on est encore plongé dans la multiplicité des impressions et des images , dans « la vie du monde ». Traduisons : la consci
des mots articulés ou entendus, pour ne pas dévier ; il lui suffit d’ images vagues de signes se déroulant en série. L’« orais
pas le sentiment de la fatigue. » En même temps, les sensations, les images , les idées, les sentiments se succèdent avec une
it. » Ainsi, en résumé, dans l’ordre mental, une course désordonnée d’ images et d’idées ; dans l’ordre moteur, un flux de paro
; s’ils ont pour effet, à l’état normal, de renforcer la sensation, l’ image ou l’idée par une action en retour ; il est clair
e relatif se constitue. Il est certain que souvent une sensation, une image , devient prédominante dans cette série d’états de
n, à un degré plus faible encore, il est en repos dans sa tanière ; l’ image indécise d’une proie, c’est-à-dire le souvenir de
naître plusieurs types : moteur, auditif, visuel, suivant le groupe d’ images qui prédomine chez chaque individu, sans parler d
se sans restriction  Il serait désirable que le travail fait pour les images et les diverses formes du langage fût tenté pour
esprits secs, algébriques, à qui le mot suffit, sans éveiller aucune   image  ; il n’y a en eux d’antre représentation rpie le
ertu », je me les explique d’ordinaire non par des mots, mais par des images visuelles. Au mot « vertu », par exemple, je pens
41 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « quelque temps après avoir parlé de casanova, et en abordant le livre des « pèlerins polonais » de mickiewicz. » pp. 512-524
uant aux grands monuments des âges anciens. De plus, en poursuivant l’ image , en supposant le fleuve détourné, brisé, fatigué
r moi son réveil matinal et charmant, Tant la pensée afflue et tant l’ image arrive ! Au clairon de la veille, à ce pressant q
qui occupe aujourd’hui (1839) un des premiers rangs dans l’école des images et de l’art pour l’art, dans l’école prolongée et
is dans le mode d’expression exclusivement tourné à la couleur et à l’ image . C’est bien autre chose si de ses vers on passe à
reur, le procédé est un : c’est de n’exprimer la pensée que moyennant image . Que le style poétique soit naturellement fertil
moyennant image. Que le style poétique soit naturellement fertile en images , qu’il les permette nombreuses et les exige souve
s termes avec M. Théophile Gautier : en prose comme en vers, est-ce l’ image qui est de droit commun ? est-ce l’image qui fait
rose comme en vers, est-ce l’image qui est de droit commun ? est-ce l’ image qui fait loi ? Voilà la question qui ressort d’un
que l’esprit, le talent, se tournent vers ce système de tout dire en image et de tout peindre en couleurs, ils peuvent aller
ntiment, dont l’expression la plus vive est souvent immédiate et sans image . Je ne parle pas, bien entendu, des vers de Volta
des vers de Voltaire ; mais, dans sa prose, combien de ces mots sans image apparente, et qui sont la pensée même en son plus
nt ! Et chez La Fontaine, quels vers à tout moment délicieux et d’une image insensible ! on y puise à même de l’âme, pour ain
us et le sentiment, au lieu du libre cours s’interpose cette glace (d’ images ) ininterrompue et peinte en mille tons, de smalt,
42 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »
des renseignements sur son producteur, des facultés de qui elle est l’ image , sur ses admirateurs, du goût desquels elle est e
ont ils tâchent de rapprocher le plus possible leurs productions, une image composite d’une œuvre d’art ou d’une propriété d’
alités que l’artiste admire et qu’il cherche à réaliser. C’est là une image , accompagnée de désir, une image émotionnelle et
’il cherche à réaliser. C’est là une image, accompagnée de désir, une image émotionnelle et comme telle capable de provoquer
u. L’idéal est donc simplement l’expression rendue consciente par une image — des facultés mêmes qui forment le fond de l’esp
sthétiques d’une œuvre se composent d’un certain nombre d’émotions, d’ images verbales, d’images d’objets, de personnes, d’idée
vre se composent d’un certain nombre d’émotions, d’images verbales, d’ images d’objets, de personnes, d’idées, de concepts, de
ts, de souvenirs, d’habitudes d’esprit, de résidus de sensations. Ces images et ces idées, avant de se trouver dans l’œuvre d’
e, mais par une certaine succession, par un rythme et un groupement d’ images , d’idées, d’émotions et de sensations, par un cer
t le fond. Il est donc légitime d’essayer de tirer de l’œuvre d’art l’ image de l’esprit dont elle est, soit le signe et l’exp
de connaître l’indice individuel de ses principaux groupes d’idées, d’ images , de sensations. La méthode esthopsychologique est
aptes à revivre, de souvenirs de sensations tout prêts à renaître en images , et doué de plus d’un catalogue bien complet de m
d, elle témoigne de l’accolement facile dans l’esprit de l’écrivain d’ images relativement lointaines, douées d’un caractère co
humain, est constitué par le même mécanisme général de sensations, d’ images , d’idées, d’émotions, de volitions, d’impulsions
La volonté, la mémoire, le sentiment, le langage, une perception, une image , une idée, un raisonnement, sont des termes possé
ans la perspective tainienne, anti-spiritualiste, est un « polypier d’ images  », et un perpétuel rapport de forces entre ces im
un « polypier d’images », et un perpétuel rapport de forces entre ces images . (NdE) cy. Sur cette vaste et complexe question
43 (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire
prit de géométrie. De là sa logique particulière. Il a pensé avec des images plus qu’avec des idées, avec des mots plus qu’ave
t, lui paraissent le comble de l’art. Sans doute le beau langage, les images déterminaient en lui des associations imprévues,
e santé qui manquent au poète de l’Azur. Le miracle des strophes, des images uniques, mûries à un soleil nouveau, n’atteignait
toire n’anime et que nulle haleine vivante ne vient fondre, se mire l’ image identique de tout ce qui refuse, comme une chute,
du Hollandais pour la maison, le froid lui fournit invinciblement les images de l’abandon et de la détresse. Moi, sylphe de c
is pour toutes, par économie, de la poussière de leur éternité26 » —, image dont il faut d’ailleurs suivre, dans la page enti
resque tous ses poèmes expriment, disposent ou mieux juxtaposent, des images , à l’origine desquelles sont des sensations nues.
ans l’onde toi devenue Ta jubilation nue. (Ces huit vers formant une image qui peut se détacher, je laisse les six autres.)
d’ôter, les formes de la femme, — le cygne et la femme fondus dans l’ image au point qu’Exultatrice (un grand mot incurvé qui
rieure d’un « développement », toujours prévaut cette juxtaposition d’ images , de l’une à l’autre desquelles on passe sans tran
or, l’essence précieuse ; et le langage courant emploie à son sujet l’ image la plus exacte lorsqu’il parle de poésie alambiqu
dans sa phrase, le dessin logique est remplacé par le jeu vibrant des images transposées et juxtaposées, tient en partie à son
mphe la faute idéale de roses ! (L’Après-Midi.) Interférence de deux images , isolément très claires, celle d’un sous-bois qui
oétiques, à recréer autour de lui, dans le monde du verbe français, l’ image de l’empire aux cent trente départements qu’il pa
th, et plus encore que ceux-ci Gongora50. Ils se seraient disputé une image comme celle-ci. Bruges multipliant l’aube au déf
à une habitude systématique d’employer des expressions neuves et des images trouvées. Et ainsi elle ne se définirait pas autr
iences autant que des arts. Il serait non seulement le répertoire des images poétiques réalisées jusqu’à ce jour, mais encore
fait-elle que la décorer ? Il est une mesure au-delà de laquelle une image trouvée ne doit pas prendre le masque d’une raiso
uelle une image trouvée ne doit pas prendre le masque d’une raison. L’ image mystique se donne l’air de pénétrer un mystère au
mbe qu’à demi sur Mallarmé, tout au moins il l’effleure. Des séries d’ images , comme des jeux de lumière, dégradent, moirent, f
tion ironique’ en alléguant que peut-être elle aussi n’est qu’une des images dont la ronde, autour d’elle, s’entrelace avant q
ainsi les êtreorganisés, une montre ». Le symbole implique entre deux images plastiques différentes une analogie de rapports t
ils très neufs enveloppés de généralité comme par le voile. » Quelle image jolie nous aurions de sa poésie même, par ce voil
e que dans l’esthétique de Schopenhauer la musique ne figure plus une image des Idées, mais les Idées elles-mêmes. Surtout ce
que le symbolisme dans la mesure où convient au symbolisme son nom. L’ image symbolique, telle que la définit exactement Kant,
curies d’Augias ou d’un Hernani ! Aucune notion ; tout n’est, par des images , qu’allusion au sentiment qu’il faut déterminer,
ne garder de rien que la suggestion. Instituer une relation entre les images exactes, et que s’en détache un tiers aspect fusi
e invétérée. Cette « ambiguïté de quelques figures belles » forme les images glorieuses de la poésie romantique ou même parnas
urés et rafraîchis, bruissent ironiquement sous la pourpre tendue des images . La ligne qui relie ces intersections, ah ! qu’el
é ne relie pas elle-même Ses termes. Ni syllogisme ni déduction : des images successives. La logique ordinaire, dirait Nietzsc
gemmes non classées, et sans prix courant. Cependant cette logique d’ images fondée sur l’analogie paraît aboutir quelquefois
conservateur de toute parole humaine. Mallarmé les demande, pour ses images discontinues, pour ses analogies et ses allusions
it même qu’extérieurement elles ne sont pas. Le mot de Tacite sur les images de Brutus et de Cassius aux funérailles de German
ar un même symbolisme spontané que celui de la Déclaration Foraine, l’ image et comme la Muse du poème qui sur l’eau simplemen
nsité douloureuse d’une hallucination. Les tercets prolongent, en une image , blancheur, plumes, à peine nouvelle, tant elle s
térieure commune. Ils sont indépendants même dans un seul vers où des images s’emboîtent plus souvent qu’une image ne se dével
même dans un seul vers où des images s’emboîtent plus souvent qu’une image ne se développe. La chevelure vol d’une flamme à
use sur toute l’œuvre d’un Chateaubriand, et qui peut-être, selon une image qu’aimait Mallarmé, figure « en maint rameau subt
xe siècle littéraire, Chateaubriand, a donné une triple et identique image de la Mort du Poète : dans son Génie du Passé qui
ystérieuse Bouteille à la Mer, n’a dans toute son œuvre fragmentaire, image d’un naufrage idéal, lancé aux flots que des essa
ent jamais revendiqué comme précurseurs de leur poésie le vers et les images lamartiniens. Ce qui importe, ce n’est point, sou
un ordre qui se suffit. Plaçait-il dans le passé ou dans le futur son image du poète définitif ? Je ne sais. Parfois il voyai
iste. Livre II les formes de sa poésie Chapitre premier. Les images Tout homme implique un monde d’images où domin
e Chapitre premier. Les images Tout homme implique un monde d’ images où domine un sens. S’il s’agit d’un écrivain, plu
ue, ce devient peut-être la question capitale de savoir parmi quelles images il a vécu. Mais l’étude des types imaginatifs est
, sur Mallarmé. Pour la clarté du sujet, j’étudierai successivement l’ image nue sous l’aspect de représentation, l’image écri
udierai successivement l’image nue sous l’aspect de représentation, l’ image écrite sous sa forme de métaphore, l’image constr
spect de représentation, l’image écrite sous sa forme de métaphore, l’ image construite en une figure d’art complexe et complè
ce qui est l’essence de toute organisation poétique, la tendance de l’ image à se réaliser. Cela même, selon l’analyse psychol
rigine, n’est qu’un cas privilégié. Comme autour d’un mot un cercle d’ images inattendues, éveillées par les associations les p
ui, de se voir là, paraissent éprouver la même surprise que nous. Ces images puisent cependant leur raison dans un certain ord
rmations du toucher. Je ne sais si, au tréfonds d’un mode personnel d’ images , il ne faut point placer celles qui, pour la gran
urent peut-être les seuls équivalents de notre monde esthétique : les images tactiles qui se disposent autour des souvenirs d’
demeure isolé un peu ; il est bien des raisons pour que le cercle des images autour de l’amour tende sans cesse à la forme vis
bouffée plus chaude d’amoureuse poésie nous fait deviner, retenant l’ image à mi-corps, un fonds de sensation plus nue, plus
d’un Faune. Dans l’Après-Midi, malgré les « bords siciliens », pas d’ image grecque, latine, méditerranéenne, de corps en ple
t s’y mêlent, d’un vers à l’autre, des visions et de la musique ; des images , comme des danseuses sous un jeu de lumière, tour
t sur elles la caresse prolongée des mains. Cette fuite inquiète de l’ image , par une correspondance ou une analogie, hors d’u
Mais il existe fréquemment chez Mallarmé une correspondance entre les images de la vue et celles de l’ouïe. Les unes trouvent
Les unes trouvent dans les autres leur traduction spontanée. Tantôt l’ image visuelle s’exprime ou se renforce par une image a
n spontanée. Tantôt l’image visuelle s’exprime ou se renforce par une image auditive. La lune s’attristait. Des séraphins en
noir ici au miroitement du linge comme siffle le rire132 ». En cette image notez l’intermédiaire, le nom de sifflet donné à
mé prolonge d’une variante auditive. Ailleurs et plus souvent c’est l’ image auditive qui s’exprime et se développe en image v
plus souvent c’est l’image auditive qui s’exprime et se développe en image visuelle. D’arbres la « croissance visible s’acco
ant Le cri des Gloires qu’il étouffe (Quelle soie…) Quand chez lui l’ image visuelle apparaît nue, elle a une tendance à s’am
, à se détacher précairement sur une immensité vide. Voyez toutes ses images de la nature, du Livre, du ballet. Etudiez à ce p
ivre, du ballet. Etudiez à ce point de vue le Nénuphar Blanc. Ainsi l’ image qui accompagne souvent telles nuances de sa rêver
verie, celle des branches extrêmes d’une forêt ou d’un arbre. Ainsi l’ image , fréquente aussi, des fleurs, surtout du lys. Le
us tous par l’ingénuité. A la couleur propre il demande rarement ses images et paraît plutôt fatigué, blessé par ce qui éclat
a couleur préférée de Mallarmé, celle qui sans cesse revient dans ses images , — lys, cygnes, neiges, glaces — c’est le blanc,
ant, éclairés par ces indications, nous cherchons le trait commun des images mallarméennes, il nous apparaîtra un mouvement. C
paraîtra un mouvement. Ce qui domine chez Mallarmé, ce ne sont ni les images actives, ni visuelles, ni tactiles, mais les imag
ce ne sont ni les images actives, ni visuelles, ni tactiles, mais les images motrices, — et toute image tactile, visuelle, aud
ives, ni visuelles, ni tactiles, mais les images motrices, — et toute image tactile, visuelle, auditive, montre en lui une te
auditive, montre en lui une tendance à se mobiliser, à glisser vers l’ image correspondante d’un autre sens, l’accent portant
points de départ et d’arrivée, mais sur cette trajectoire même. Toute image plastique, saisie et arrêtée, se libère par une f
ès-Midi d’un Faune offre le type le plus frappant de cette mobilité d’ images qui sous la même phrase incessamment l’une dans l
samment l’une dans l’autre défaillent, se fondent. De la tendance aux images motrices ne se sépare pas ce goût de la danse, su
ssés, sont filés comme un son musical. On cueillerait abondamment des images comme celles-ci : « Subtil secret des pieds qui v
e de Mallarmé s’installe au cœur du mouvement pour l’exprimer par des images motrices, et non, comme on le fait d’ordinaire, h
e on le fait d’ordinaire, hors du mouvement pour le dessiner avec des images plastiques. Là, c’est le mouvement qui est tradui
ges plastiques. Là, c’est le mouvement qui est traduit directement en images motrices, mais fréquemment ce sont des visions pl
plastiques qui sont dissoutes, spiritualisées en un jeu de ces mêmes images motrices. Surgi de la croupe et au bond D’une ve
faits, techniquement, de Mallarmé. D’un bout à l’autre il est tissé d’ images motrices, splendides de raccourci et de feu. Je n
front couronné son ancien foyer. Les deux premiers vers portent deux images parfaitement fondues : une image visuelle de mouv
Les deux premiers vers portent deux images parfaitement fondues : une image visuelle de mouvement externe et décrit qui pose
et décrit qui pose la chevelure, idéalement, flamme envolée, — et une image non visuelle, proprement et intérieurement motric
rnis oratoire, de convention, de lumière d’atelier, l’impression ou l’ image . On s’en rendra compte assez bien en comparant à
ssion ou l’image. On s’en rendra compte assez bien en comparant à ces images malgré tout subtiles de la chevelure une image, f
en en comparant à ces images malgré tout subtiles de la chevelure une image , franche celle-là et « nature » qui me paraît off
par ce détour, que j’ai fait pour que l’on touchât les dessous d’une image motrice, ne rejoignons-nous pas la théorie mallar
rejoignons-nous pas la théorie mallarméenne de l’absence ? Le mode d’ images habituel à Mallarmé, la contrainte qu’il implique
qui est peut-être assez rare. En tout cas, à cette prépondérance des images motrices je crois qu’il faut donner une grande im
rie, je le sais, de ne pas confondre l’imagination créatrice avec les images qui sont ses matériaux. « Le procédé qui prétendr
s diverses orientations de l’activité créatrice d’après la nature des images n’irait pas plus au fond des choses qu’une classi
nces de style » 142. Mais plus loin c’est précisément par les types d’ images que M. Ribot caractérise principalement l’imagina
intérieur desquelles les styles ne sont que des dialectes. Certes les images ne suffisent pas plus à une création qu’une carri
ente d’après la nature des matériaux qu’elle a à employer, pierres ou images . L’habitude de ces images en mouvement est, peut-
matériaux qu’elle a à employer, pierres ou images. L’habitude de ces images en mouvement est, peut-être, la raison principale
le143 ». Ce qui me paraît signifier que, bien qu’admirable créateur d’ images , il ne pensait pas par images. Je lis cela à la l
ifier que, bien qu’admirable créateur d’images, il ne pensait pas par images . Je lis cela à la lumière d’une leçon que j’enten
ppant que, contrairement à une théorie très commune, ce n’est pas par images que l’on pense profondément. Il faisait (je cite
un élan analogue à l’élan vital de l’Evolution Créatrice, et, dans l’ image , il montrait non pas la cause, mais au contraire
ns notre pensée afin de l’expliquer, elle se résoud bien pour nous en images . Mais si nous essayons de l’éprouver de plus près
sentir comme une nature vraie, antérieure psychologiquement à toutes images , qui sont des artifices de l’intelligence. D’autr
s de l’intelligence. D’autre part, s’il est aujourd’hui un trouveur d’ images , c’est bien ce Bacon du monde intérieur qu’est M.
t M. Bergson. Il semble que chez lui, un peu comme chez Mallarmé, les images soient en effet des arrêts, des coupes faites sur
nte parnassiennes d’abord imposées, à placer plus près de son monde d’ images qu’aucun poète sa poésie. Les pièces insérées dan
érées dans le Premier Parnasse sont construites généralement autour d’ images plastiques. Le premier poème pleinement mallarmée
rsaut d’inquiétude et avec quelque mauvaise conscience, en revint aux images plastiques, et composa la version publiée d’Hérod
pour des Esseintes, ramèneront intacte et fidèle la forme originale d’ images devant laquelle, peut-être, après son Faune, il a
prit pas tout de suite son parti d’être blanc. La nature même de ces images motrices détermine chez Mallarmé le mode de compo
ème après avoir diminué et disparu, ne reparaître pas même, comme une image plastique, une vision arrêtée, qui pourrait se re
Voyez, dans l’Eventail de mademoiselle Mallarmé, l’inconsistance des images qui l’une de l’autre se détachent comme des volut
t pas le cimetière qu’il évoque, mais la suite fuyante et vaporeuse d’ images qui, très différentes peut-être d’un cimetière po
appliquerait-on assez exactement à son mode poétique d’enchaîner les images ces mots de Schiller : « Quand je m’assieds pour
tement ce qu’il a voulu, Mallarmé se laisse gouverner par une suite d’ images fondues, analogue au développement d’une phrase m
ment a lieu, chez lui, pour le maintenir. La succession souple de ses images a pour correspondant et peut-être pour suite néce
ontinuel, dans sa prose, des tournures de phrase. Il passe devant les images , les sujets et les procédés comme il fait sur sa
ion, de l’objet qui la comporte : l’unité remplace la dualité, il y a image seule et non métaphore. L’image ainsi entendue es
: l’unité remplace la dualité, il y a image seule et non métaphore. L’ image ainsi entendue est pourtant à la métaphore ce que
les a précédemment dissociées. Entre le signe et ce qu’il signifie, l’ image et ce qu’elle figure, existe une harmonie préétab
rose revêt pour lui, vis-à-vis du vers, la métaphore brève, à forme d’ images , y cède souvent la place à cette métaphore allong
e qu’elle est, elle fait un enchantement d’artiste. En dix lignes dix images qui se tiennent, se dérobent. La figure verbale,
iller ou obscurcir). De sorte que le point de la fin ne termine pas l’ image , et qu’il nous appartient, en la vivant à notre t
Mais plus souvent, dans la prose comme dans les vers de Mallarmé, aux images de mouvement qui lui sont familières, répondent l
iquées. Piquées, jamais plaquées. Autant que le cliché, lui répugne l’ image plaquée, bien que personnelle, l’image amenée du
t que le cliché, lui répugne l’image plaquée, bien que personnelle, l’ image amenée du dehors, pour une comparaison, non digér
comme un biais de l’usage commun, ne fait que souligner d’un trait l’ image fournie par la langue. Ainsi le « sifflet » de la
core sur les confins de la périphrase explicative. Mais son goût de l’ image raccourcie et rapide fait parfois revenir Mallarm
tion). Chaque vers des sonnets, même chaque mot, est la tranche d’une image sous-jacente ; par horreur précisément du plaqué,
e Tombeau de Charles Baudelaire.) Nous touchons ici l’hyperbole de l’ image poétique, discontinue, rompue, et qui se renouvel
res, de toute cette buée de cliché diffus qui, condensée autour d’une image , l’enveloppe, l’accorde au discours suivi, de la
stique, matériel et prosaïque qui était aux origines du Parnasse. Une image de Mallarmé n’est pas résoluble toute, point par
, en un sens plastique, en un sens de ballet aussi, les agencements d’ images et de métaphores qui se groupent pour former un t
e qui fait penser à un automne sous les cieux154 ». Voilà le groupe d’ images au moment où, se disposant dans une figure, il pa
Autrefois, en marge d’un Baudelaire, montre curieusement comment des images , après la lecture, se groupent pour former ce pay
n peut, par une correspondance exacte, ramener, ou inversement, cette image d’un salon, celui de Madame Manet : « Un salon, s
es habitués par les mots, la gardienne par l’Idée. Les deux groupes d’ images ont visiblement suivi les mêmes sillons d’habitud
des sept étoiles apparues. Mais généralement la grande figure, où les images autour d’une dominante s’enlacent et s’organisent
rmé à le même point de départ que celui de Baudelaire, il dispose ses images , ou, si l’on veut, ses images se disposent, de fa
que celui de Baudelaire, il dispose ses images, ou, si l’on veut, ses images se disposent, de façon que tout ce qu’il y a de p
crois, à nous montrer juxtaposés, un peu hostiles, les deux ordres d’ images et de figures qui en se distinguant se mettent l’
e soleil. Pour revenir enfin aux termes que j’essayais d’éclaircir, l’ image motrice, dans ce sonnet, est poétiquement éprouvé
dans ce sonnet, est poétiquement éprouvée parce que pèse sous elle l’ image arrêtée, visuelle, et que la dureté de l’eau gelé
nt le Est mort selon un admirable motif de rêve, jusqu’à l’éclat de l’ image finale « la corde tendue de l’instrument de musiq
leurs, en logique liée, je suis obligé de la prendre par le biais des images mêmes qu’elle suggère, et en dehors desquelles el
ces trois pouvoirs — mot, phrase et vers — font la vie poétique, à l’ image de la vie politique et de la vie psychologique. E
n’importe ce qui valut Le blanc souci de noire toile. Joignez à ces images celle des fleurs détachées « parmi l’heure et le
ur fuyante où il se dégrade. C’est dans ce sens que doit s’entendre l’ image des reflets mutuels dont s’éclairent les pierreri
mmobilisés en un sens clair, plastique, sont des points d’arrêts, des images au repos. Chez Mallarmé au contraire le mot est t
isperse un sens musical, je ne dis pas un son musiclé. Un mot est une image qui se défait dans la pensée mouvante. Il en est
ombre, qui dégagent un symbole. Or les deux tercets expriment la même image , le premier en termes mallarméens, le second en t
parnassien a pour fonction de dérouler un sentiment ou d’évoquer des images , plus extérieurement ici et là plus allusivement.
opre à canaliser le sentiment fluide ou à susciter des associations d’ images . D’une rime à une autre le poète fait du vers un
ent visuel est assez développé chez Mallarmé pour que j’use ici d’une image juste. Mais les derniers vers des tercets reprodu
en lui se gonfle le cœur harmonieux, nostalgique, douloureusement. L’ image autour de laquelle cristallise ici cette musique
au, les nuées chaudes, les barres de feu sur un ciel du soir. C’est l’ image visuelle dans laquelle se coule, pour lui donner
’autre en rejet, au lieu de se recouvrir, gardent l’un et l’autre une image pleine. Ainsi dans ces vers Faune, l’illusion s’
par la conjonction, affaiblirait, les réunissant en une expression, l’ image du bleu et l’image du froid. Tout en restant liés
affaiblirait, les réunissant en une expression, l’image du bleu et l’ image du froid. Tout en restant liés, chacun des deux m
tes deux à la fois, le surjet à la rime doublement, les mots qui font image . Mais proche la croisée au nord vacante, un or A
successives. Je prends pour exemple sept vers d’Hérodiade, où chaque image , chaque mouvement, sont rendus par la coupe propr
ale ou une épithète, et qui, au lieu de préciser et de développer une image , en ajoute une nouvelle : le vers prend ainsi plu
tue de plus en plus la syntaxe de Mallarmé. II. — Même accumulation d’ images discontinues qui remplace une image développée. D
larmé. II. — Même accumulation d’images discontinues qui remplace une image développée. Des épithètes vagues et banales font
ne image développée. Des épithètes vagues et banales font place à ces images empilées et vues par leur tranche. L’image de mou
banales font place à ces images empilées et vues par leur tranche. L’ image de mouvement au premier vers est devenue plus int
le la variante du tercet précédent, le poète unit ce premier vers aux images de voyage qu’évoquent les deux suivants. Il est b
hémistiche, dans un étranglement significatif. Ce vers pénible rend l’ image avec une expression plus saisissante que celle du
tération désagréable de sifflantes et une accentuation défectueuse. L’ image incohérente du deuxième vers, la facture un peu l
mme un glaive. Le troisième met, en place d’un sentiment exprimé, une image plastique dont le verbe se condense et s’arrête p
é et nourri. Le deuxième pareillement : l’auxiliaire y disparaît et l’ image de mouvement le reprend dans le rythme des précéd
titution d’accents exprime mieux encore que la substitution de mots l’ image de mouvement hasardeux et piteux. VIII. — Le prem
, encore, aux deux autres vers. D’ailleurs édenté s’accordait peu à l’ image de prosterne, laquelle reste encore une cheville.
, un alexandrin insignifiant. Dans ce tercet achevé, le raccourci des images pressées ne brouille pas une des pures lignes qui
es verbes et les noms abstraits font place à des substantifs et à des images concrètes. Le poète refond, soutient et nourrit s
ètes. Le poète refond, soutient et nourrit son vers en le chargeant d’ images . Les deux versions, surtout, du second vers sont
éristiques. Sur le troisième vers s’atténue le mauvais goût naïf de l’ image première. XIV. — Sur le second vers même correcti
s’allège d’une syllabe inutile qui, en l’alourdissant, contrariait l’ image . Celle-ci est d’un pittoresque qu’aurait envié à
l a, cette fois, introduit, au lieu d’une épithète, un verbe qui fait image . Au premier hémistiche du second vers, comme préc
— Même rectification au premier vers. Très vagues étaient d’abord les images de ce tercet, et d’un vers à l’autre les sautes d
out cela n’a pas disparu à la correction. Le deuxième vers montre une image plastique transformée, selon le génie de Mallarmé
e une image plastique transformée, selon le génie de Mallarmé, en une image de mouvement. Le troisième vers, dans la première
x vers, ce qui n’empêche pas galops cuirassés d’être mauvais. XX. — L’ image informe de fauves séraphins ne valait rien. Cette
rza rima, dans cette ligne rejetée et roide où le poème s’étrangle, l’ image de la branche lanternée à laquelle, en effet, pen
nte, qui commençait le premier sonnet. Le second vers répand, par des images moins virtuelles, plus sensibles, cette même coul
a lumière. Dans le premier texte, aucun des quatre membres ne faisait image  : ils étaient, sauf le dernier, presque des signe
rigide vase syllabique qui le porte. Le troisième vers, lui aussi, l’ image tout à fait changée, est devenu plus riche, plus
é par Mallarmé sans doute un peu plat et un peu étrangement précis… L’ image qui termine le quatrain a été, du lit, tournée ve
onnait précédemment une allitération peu agréable de chuintantes. Les images d’ailleurs ne changent plus désormais, les deux s
se substitue à un vers assez mauvais. Désolé combat n’apporte qu’une image obscure ; puéril triomphe associe l’éclat de la c
e d’abord dans un poème de Mallarmé, c’est un désordre. Les vers, les images , semblent juxtaposés, amenés au hasard. Le mot de
vierge de désastres. Voici dès la première strophe l’entassement des images qui se recouvrent et ne prennent pas le temps de
onter le poète platonicien à une Idée de souplesse svelte. La seconde image , délicieuse de lumière et de matin, est vraiment
est posé comme un orteil de séraphin qui aurait effleuré l’aurore. L’ image ainsi serait belle, mais resterait vaporeuse, con
ble du premier vers, donné par l’allitération, participe à une fausse image . Le beau rejet mis à part, les plus vagues banali
ités, les épithètes impropres et de hasard, s’accumulent. La mauvaise image du dernier vers est induite à son mal par la rime
éminine (plate ainsi que l’autre.) C’est exactement le contraire de l’ image splendide, à la strophe précédente : le sang, au
llent, Et l’opium puissant brise la pharmacie. — par la mort dont l’ image monte de leur jonchée. Et ce sentiment paraît, au
ictor Hugo. Il déroule dans un ballet souple et spontané la suite des images motrices. Il présente la poésie de Mallarmé dans
en paraît se proposer de joindre la sensation subtile, la pensée et l’ image rares du sonnet baudelairien au métier probe, sol
motifs entrecroisés du théâtre et du livre. Il y a là enchaînement d’ images au moyen d’une idée. Mais dans les sonnets qui su
d’être un complexe enchaîné et organique, devient une juxtaposition d’ images qui s’exhalent, sans se grouper, ni s’ordonner, a
ombeau, de Baudelaire. Dans l’Anniversaire de Verlaine, deux ordres d’ images sont fondus en une sorte d’idée platonicienne : l
e » mentalement ces fleurs. Chaque quatrain forme une suite de quatre images dont chacune est engendrée, comme une rallonge, d
même des Fleurs du Mal, — Celle son Ombre même en laquelle passe une image démentie sitôt que suscitée, absente sitôt que pr
udelaire et même le crayon schématique de tout sonnet mallarméen. Des images discontinues et brisées, puis ces images émanées
tout sonnet mallarméen. Des images discontinues et brisées, puis ces images émanées du hasard peu à peu se cristallisent selo
à Puvis, Mes bouquins refermés, on retrouvera ce même dessin qui, des images juxtaposées, pressées comme une matière poétique,
initive. L’Idée, préparée par ces accords épars et peu à peu réunis d’ images , ressemble à ce qu’est, dans la poétique nouvelle
œuvre aura, sans aller plus loin, dans cette goutte de rosée frêle, l’ image de tout cet art. Rien, cette écume, vierge vers
e mousseux un instant fleuri entre des parois de cristal. Voyez : des images qui ne se suivent pas, mais, comme les sirènes mê
mais nouvelle. L’ordre, apercevons le non dans la place immobile des images , mais dans leur mouvement. Et en même temps que d
mais dans leur mouvement. Et en même temps que dans le mouvement des images et du vers « rival jaloux auquel le songeur cède
re dans son devenir. Le poème se comporte chez lui exactement comme l’ image qui en est l’élément. Il cherche à réaliser une e
l’est très justement. Une virgule après cloître détacherait d’abord l’ image , inutile et contradictoire, d’un cloître intact ;
l. A la ligne suivante, au contraire, une continuité qui convient à l’ image de mise en rang sur un fil. Et, au dernier mot, s
légèreté et de champ… Rappelons-nous la prépondérance, chez lui, des images motrices. La ponctuation figure un mouvement et l
ilèrent à lui une mobilité plus fluide, une plus pure délivrance de l’ image plastique, et cela parce que la nature lui suggér
el est bien sinon le secret, du moins la visée de sa poésie, dans une image qu’il aime : de la forêt romantique retenir les c
énicien et phonétique, celui des marchands et des voyageurs, frère et image de cette monnaie qu’il suffirait, pour parler aux
l semble que le rêve de Mallarmé soit resté balancé, hésitant entre l’ image du livre, fin en soi, et celle du livre moyen. Il
ien outre la musicalité de tout ». Il a comme oscillé, ici, entre une image visuelle et une image motrice. Certes le livre, a
é de tout ». Il a comme oscillé, ici, entre une image visuelle et une image motrice. Certes le livre, au contraire du théâtre
ynthèse poétique : suggestion avec la musique, arabesques mouvantes d’ images avec le ballet. Mais la seule synthèse ici complè
lustre : il le prend sans cesse, sous des formes précieuses, comme l’ image du spectateur idéal. Baudelaire pensait de même,
dans n’importe quel endroit. » Mais il ne concevait la seconde qu’à l’ image de l’autre. La virtualité indéfinie qu’il voulait
re la poésie du Livre, écrite pour les yeux, inclinée par-là vers les images visuelles, plastiques, — et la poésie telle que s
iorisée : la scène pareille au livre, et le ballet sur elle comme les images que ce livre exhalait naguère au solitaire lecteu
foi nouvelle, le maître toscan a fondu sur ses vantaux de Paradis les images de la foi ancienne, l’histoire figurée d’Israël.
at des couleurs est incorporé au froid des pierres. Les mots, selon l’ image qu’aime Mallarmé, sont juxtaposés, comme des gemm
son exigence d’une plus haute beauté : cette effigie du néant, quelle image de la vie eût su l’effacer ? Probablement Hérodia
s qu’elle s’exalte vers un purisme désespéré, soit balancée entre une image de stérilité dans l’achèvement, une image de vain
ré, soit balancée entre une image de stérilité dans l’achèvement, une image de vain désir dans la fuite. Je ne conclus pas, c
que encolure Immortelle, qui noie en l’onde sa brûlure. Il suscite l’ image du faune impatient qui s’élance, qui retrouve hor
shakespearienne : Nous sommes l’étoffe dont nos rêves sont faits. Les images de poésie nouvelle que lui évoquaient son obstiné
hève En maint rameau subtil, qui demeuré les vrais Bois mêmes… Cette image , reprise ailleurs, de l’extrémité des bois, cime
orreur du sol où son plumage est pris. Ces trois vers, sous d’autres images , condensent toute la substance de l’Après-Midi :
evient fort claire. L’obscurité première tient à la discontinuité des images , qu’il suffit de relier par une courbe d’émotion
tel est l’art qu’a rêvé, tenté parfois de réaliser, Mallarmé. De là l’ image Sol de cent iris, qui indique ces lumières, ces m
meurent sous-entendus. Peut-être si l’iris est ici choisi c’est que l’ image se tient sur les confins de la fleur, de la pierr
e, la Prose conduit selon la même courbe que le Toast la même suite d’ images . Dans une lumière pure, dans un génie sans ombre,
sur un horizon, la preuve qu’un esprit s’est donnée qu’il existe ? L’ Image du flot qui s’écarte, pense le poète, retrouvant
t et de musique. Le poème en demeurerait le cœur, comme le fil de ses images reste au centre du commentaire scolastique que j’
t jour dans un sens visuel. « Le papier intervient chaque fois qu’une image , d’elle-même, cesse ou rentre, acceptant la succe
termine sur l’indication lointaine de quelque mystérieux espoir. Deux images simples, qui forment une trame poétique à l’Idée 
ases jetées sur les blancs, s’accordent très intentionnellement à ces images de flots épars, puis de constellations pareilles
onne, puisque dès 1869, Mallarmé était familier avec ces idées et ces images . La Page formant, dans cette œuvre de Mallarmé, l
e, si frêle encore, indistincte du flot et de l’écume. Page V. — Les images , dans ces pages et surtout dans celles qui suiven
e sans le joncher ni fuir et en berce le vierge indice ». Peu à peu l’ image se précise : l’indice vaporeux est une plume, qui
, antérieures de dix ans, qui m’en paraissent curieusement proches. L’ image autour de laquelle se meut la pensée de Mallarmé
cieuse de sa toque384 ». Transposition, d’ailleurs, à l’homme, de son image familière sur l’extrémité des bois. Et nous compr
e stature mignonne, ténébreuse et debout en sa torsion de sirène ». L’ image prise en une parenthèse se prolonge en replis de
hasard. De ces rapports entre les nombres, le ciel étoile fournit une image très naturelle : les positions réciproques des ét
p de Dés, confirme précisément par son aspect même, les fictions, les images  : flots en tempête, plume qui se fixe et tombe, c
e à l’autre sortir, de l’une dans l’autre insensiblement rentrer, les images , — les blancs plus ou moins étendus représentant
réalité comme accessoire ni privé de sens. Tout lui était allégorie, image , symbole, dans ses écrits comme dans la conversat
our de l’art très haut une troupe de choix, qui lui suggérait quelque image analogue à ce que fut autrefois une aristocratie,
l’hémicycle assister, dans les rang399. » De cette « Cour » idéale l’ image parut cependant plus précise lorsque les poètes,
lement Hérodiade figura pour Mallarmé, au moment où il l’écrivit, Une image de solitude littéraire — il la pressentait venir
sse se dit que le baiser est impossible, — il ne faut pas désirer une image  ; un geste pour la posséder la déchire. Il est se
ine dont il put la corriger, il me paraît naturel de susciter quelque image mallarméenne. A l’opposé presque exact il faudrai
s virtualités de son génie. Mais aussi et au contraire il a suggéré l’ image d’un Mallarmé plus silencieux, de l’homme supérie
rrière et indéfiniment, une action à distance qui ne se résoud pas en images claires : « Le nom du poète, dit-il à propos de T
êchements, et sans avoir lu, au besoin406 ». Et de là il esquisse les images que projette dans la mémoire générale le nom de T
me souple d’art français. Il en est l’extrémité, la pointe. On sait l’ image qui le hanta : pointe extrême des arbres dans l’a
a ruine ; s’en délivre, dans la voltige qu’il est, seul408. » Par des images pas très différentes, il agite, dans l’Hommage à
ordinaire (songez aux plus éblouissantes gerbes verbales du Satyre) l’ image suscitée par le vers, la chose dite ou peinte, ma
de recréer la vérité profonde sans médiateur, de la recréer non comme image mais comme vérité nue, d’être non une imitation d
d’un couple fécond, le dédoublement illusoire de Narcisse devant son image stérile. Entre ces deux extrémités l’être d’une p
9. Symbolistes et décadents, p. 138. 40. Voir livre II, ch. 1, les Images . 41. Rodenbach, Figaro du 13 septembre 1898. 4
44 (1829) De la poésie de style pp. 324-338
blessent. * * * Notre vie est semblable à une chambre obscure : les images d’un autre monde s’y retracent d’autant plus vive
e son âme, et qui leur substitue des rapports identiques sous forme d’ images , de même que le géomètre substitue au contraire d
qui permette de substituer continuellement à des termes abstraits des images , à l’expression propre une expression vague-et in
utre, mais à développer uniquement cette seconde idée, c’est-à-dire l’ image . C’est donc une forme intermédiaire entre la comp
s notre langue. On les cite comme modèle d’un style figuré et plein d’ images . Prenons une comparaison célèbre qui s’y trouve :
éveloppe avec autant de soin le premier terme de la comparaison que l’ image , et on peut remarquer aussi que c’est en termes a
as l’idée de la grandeur de Napoléon, mais il passe tout de suite à l’ image  ; il n’y a même pas de comparaison, le mot d’aigl
pas prononcé ; et cependant rien n’est plus clair que cette pensée en images . Voilà le symbole. Nous en prendrons un autre exe
fallu deux cents vers dans l’ancien système pour répandre toutes ces images  ; ou plutôt il aurait été impossible de les accum
u lieu des abstractions de la physique, allait introduire partout les images physiques, c’est-à-dire le symbolisme. S’il falla
car quand ce philosophe veut exprimer une pensée morale, voilà qu’une image physique s’offre en même temps à son esprit, donn
comparaison, il montre assez qu’il ne sacrifiera pas une de ses deux images à l’autre, et qu’il n’en prolongera aucune jusque
tuel, ce qui est la condition du symbole ; car nécessairement l’autre image deviendrait un hors-d’œuvre, et ne pourrait que n
e n’est pas son but ; et quand il arrive au génie, il oublie ses deux images , il brise ses deux miroirs, et, au lieu de contem
n symbole. Mais insensiblement il anime, il spiritualise cette grande image physique qu’il s’est plu à décrire ; il ne la ref
n pas abstraites, mais sous la forme même des parties similaires de l’ image , comme autant d’emblèmes harmonieux qui se répond
entre eux et au tout. Ainsi s’opère la fusion de l’idée morale dans l’ image physique ; l’assimilation est parfaite. Le génie,
ientôt, savoir, si ce n’est pas errer que de cultiver exclusivement l’ image . Si cet article n’était pas déjà trop étendu, nou
45 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »
ypothèse idéaliste ? Pour l’idéalisme, les objets extérieurs sont des images et le cerveau est l’une d’elles. Il n’y a rien de
de plus dans les choses mêmes que ce qui est étalé ou étalable dans l’ image qu’elles présentent. Il n’y a donc rien de plus d
là tout ce qui s’y trouve et tout ce qu’on en peut tirer. Dire que l’ image du monde environnant sort de cette image, ou qu’e
on en peut tirer. Dire que l’image du monde environnant sort de cette image , ou qu’elle s’exprime par cette image, ou qu’elle
monde environnant sort de cette image, ou qu’elle s’exprime par cette image , ou qu’elle surgit dès que cette image est posée,
ou qu’elle s’exprime par cette image, ou qu’elle surgit dès que cette image est posée, ou qu’on se la donne en se donnant cet
s que cette image est posée, ou qu’on se la donne en se donnant cette image , serait se contredire soi-même, puisque ces deux
donnant cette image, serait se contredire soi-même, puisque ces deux images , le monde extérieur et le mouvement intracérébral
nt intracérébral, ont été supposées de même nature, et que la seconde image est, par hypothèse, une infime partie du champ de
t reçu par l’organisme et qui va préparer des réactions appropriées : images parmi des images, images mouvantes comme toutes l
nisme et qui va préparer des réactions appropriées : images parmi des images , images mouvantes comme toutes les images, les ce
qui va préparer des réactions appropriées : images parmi des images, images mouvantes comme toutes les images, les centres ne
ropriées : images parmi des images, images mouvantes comme toutes les images , les centres nerveux présentent des parties mobil
ent n’être plus là. Mon corps est resté seul ; et pourtant les autres images redeviendront visibles sous forme de souvenirs. I
ou quelque partie de mon corps, ait la puissance d’évoquer les autres images . Admettons qu’il ne les crée pas : du moins est-i
ée, alors que nous n’aurions jamais songé à doter d’une telle vertu l’ image concrète, plus riche cependant, que nous trouvion
46 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 47, quels vers sont les plus propres à être mis en musique » pp. 479-483
devoit nous présenter tous les autres objets dont elle parle sous des images et des peintures. Nous avons exposé en parlant de
nature même est variée. Les vers qui contiennent des peintures et des images , et ce qu’on appelle souvent par excellence de la
ûte presque point d’énergie aux vers dont la beauté consiste dans des images , quoiqu’elle en émousse la force en rallentissant
and il composa ses premiers opera, que ses vers étoient dénuez de ces images et de ces peintures qui font le sublime de la poë
de l’expérience, nous a fait trouver que les vers les plus remplis d’ images , et generalement parlant les plus beaux, ne sont
naturels d’un coeur agité d’une nouvelle passion. Il n’y entre qu’une image des plus simples, celle de l’amour qui décoche se
qui décoche ses traits sur Medée. Les vers de Racine contiennent les images les plus magnifiques dont la poësie se puisse par
47 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre quatrième. L’aperception et son influence sur la liaison des idées »
dessin rythmique des bruits de roue : un enchevêtrement de plusieurs images ou de plusieurs associations n’exige pas un mode
des groupes pittoresques. Il n’y a dans tout cela qu’une soudure des images intérieures avec des points de repère extérieurs,
chez par des instruments d’optique, vous transférez le même effet à l’ image hallucinatoire. Ces faits prouvent que l’imaginat
éjà Gœthe, voit, quand il ferme les yeux et qu’il attend un moment, l’ image claire de quelque objet : cet objet change de for
elles-mêmes à la contiguïté. Ainsi, dans une de ses expériences, les images suivantes se présentèrent : un arc, une flèche, u
dre la résolution intérieure d’une équation qui avait pour termes des images et des idées : son attention et son « aperception
dont nous ne nous apercevons pas : taches aveugles, mouches volantes, images consécutives, irradiation, franges chromatiques,
tion, franges chromatiques, changements marginaux de couleur, doubles images , astigmatisme, mouvements d’accommodation et de c
étines, etc. Nous ne savons pas même sur lequel de nos yeux tombe une image , jusqu’à ce que nous ayons appris à discerner la
e ; « l’aperception » est une certaine quantité de force donnée à une image , à une idée, elle est une des conditions de ce qu
48 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Avant-propos de la septième édition »
une autre nature qu’elles. La matière, pour nous, est un ensemble d’«  images  ». Et par « image » nous entendons une certaine e
’elles. La matière, pour nous, est un ensemble d’« images ». Et par «  image  » nous entendons une certaine existence qui est p
jet est, en lui-même, pittoresque comme nous l’apercevons : c’est une image , mais une image qui existe en soi. Tel est précis
même, pittoresque comme nous l’apercevons : c’est une image, mais une image qui existe en soi. Tel est précisément le sens où
i existe en soi. Tel est précisément le sens où nous prenons le mot «  image  » dans notre premier chapitre. Nous nous plaçons
matière existe telle qu’il la perçoit ; et puisqu’il la perçoit comme image , il ferait d’elle, en elle-même, une image. En un
puisqu’il la perçoit comme image, il ferait d’elle, en elle-même, une image . En un mot, nous considérons la matière avant la
onnements abstraits. Cette pensée s’accompagne de la représentation d’ images , au moins naissantes. Et ces images elles-mêmes n
accompagne de la représentation d’images, au moins naissantes. Et ces images elles-mêmes ne sont pas représentées à la conscie
, à l’état d’esquisse ou de tendance, les mouvements par lesquels ces images se joueraient elles-mêmes dans l’espace, — je veu
49 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
t convenir à des écrivains philosophes, et chez une nation libre. Les images , les sentiments et les idées représentent les mêm
. Quand vous découvrez une pensée nouvelle, il y a dans la nature une image qui sert à la peindre, et dans le cœur un sentime
u premier rang. Si vous détaillez trop les idées, elles échappent aux images et aux sentiments, qui rassemblent au lieu de div
verselle dont un beau style doit représenter le sublime ensemble. Les images qui ne répandent de lumière sur aucune idée, ne s
peuvent se rapporter à des idées justes, ne sont point susceptibles d’ images naturelles. Les pensées qui peuvent être offertes
érités. Fénelon accorde ensemble les sentiments doux et purs avec des images qui doivent leur appartenir ; Bossuet, les pensée
’enchaînement des idées, la profondeur des sentiments et la force des images . On trouve, dans ce dialogue, ce que les grandes
alebranche a essayé de réunir, dans ses ouvrages de métaphysique, les images aux idées ; mais comme ses idées n’étaient pas ju
ès imparfaitement la liaison qu’il voulait établir entre elles et ses images brillantes. Garat, dans ses Leçons aux Écoles nor
nt concevoir parfaitement la possibilité de cette concordance entre l’ image tirée de la nature physique, et l’idée qui sert à
le nombre des mots ; elle consiste encore moins dans la privation des images . La concision qu’il faut envier, c’est celle de T
celle qui est tout à la fois éloquente et énergique ; et loin que les images nuisent à cette brièveté de style justement admir
écrivains ; ils se le rappellent naturellement comme inséparable de l’ image ou de la pensée qu’il exprime. Si un écrivain se
50 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
ent, est un ensemble de phrases écrites ou parlées, destinées par des images de tout ordre, soit très vives et précises, soit
des œuvres que l’art humain a produites, sont des œuvres montrant des images tristes et développant des idées lugubres qui res
phénomène cérébral additionnel, qui est l’éveil d’un certain nombre d’ images de plaisir ou de douleur, venant s’associer au fo
ent excitation, laisse à son minimum d’intensité l’élément, éveil des images de douleur ou de plaisir qui s’associent ordinair
es, mensongères, innocentes. Au contraire, dans l’émotion réelle, ces images ont toute l’intensité que leur donne la certitude
sent n’avoir rien de menaçant, une hallucination émouvante, dont les images sans cesse combattues en vertu de leur caractère
jet sur sa sécurité, de sa non souffrance, — cessent d’agir comme des images réelles, demeurent sans cohésion avec le reste du
des idées tristes. C’est que dans celles-ci l’émotion causée par des images fictives douloureuses sera extrême ; et dans cell
itation intense d’un ou plusieurs sentiments ordinaires ; absence des images positivement c’est-à-dire personnellement doulour
es moyens d’expressions peu représentatifs, et contenant un minimum d’ images expresses : évidemment, ces moyens, à part le fai
, provoquent dans l’esprit ou dans les sens chargés d’en extraire une image définie, un effort, une excitation, un plaisir de
oésie, est malheureusement combattu par la fatigue qu’il cause et les images peu définies, c’est-à-dire peu associables, que l
le travail que le suggestif laisse à ses admirateurs. Il élabore des images et des sensations définies qui provoquent des ima
. Il élabore des images et des sensations définies qui provoquent des images et des sensations aussi identiques que possible,
her de la joie, qui est une émotion d’excitation presque pure et sans images naissantes. Ceci confirme pratiquement l’hypothès
ure même, tous les dehors se réduisent à des formes verbales et à des images , choses sur lesquelles on possède des notions pré
endra en prépondérance des termes d’une certaine sorte qui, selon les images directes ou associées qu’ils suscitent, la sensat
L’étude du contenu se réduira à l’analyse de la teneur habituelle des images , et, plus nettement, des sujets, des visions, de
51 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Armand Silvestre »
sme de Platon, et çà et là, parmi l’enchantement des nobles et vastes images , le cri soudain de la chair ardente. Et cela s’ap
à toute la nature au point qu’elle ne s’en distingue presque plus, l’ image de la femme aimée. Et c’est là précisément la sec
nies et plus fortes ; et, comme ces petits vers ne sont qu’un tissu d’ images et d’impressions flottantes, les mélodies de Mass
ague chasteté, désir quelquefois vague et plus souvent précis, vagues images , amples, indéfinies, forme harmonieuse, mots sono
e n’est qu’une rêverie magnifique et épandue. Mais quelle floraison d’ images , et combien belles ! Toutes éclatantes et indéter
es, et qui souvent font songer (qu’en dis-tu, Jacques Moulinot ?) aux images lamartiniennes. Ton souffle égal et pur fait com
M. Armand Silvestre, c’est dans cette ampleur et cette monotonie des images , presque toutes empruntées aux grands phénomènes
plus de ce lyrisme grandiose, éblouissant, vite ennuyeux, débordant d’ images toujours les mêmes, où tout l’univers vit d’une v
ui est un cygne, ce soleil qui est un dieu décapité, et bien d’autres images que je pourrais citer…, alors que M. Armand Silve
ans les poèmes les plus extasiés, sous la plus magnifique floraison d’ images , le pied du faune s’entrevoit çà et là, et, comme
n en délire ? Je pense que cela s’explique par l’association fatale d’ images qui dans la réalité sont toutes proches, en sorte
rqué que le spectacle des phénomènes naturels lui suggérait les mêmes images amples et vagues qu’aux poètes d’il y a trois mil
52 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »
de l’association consiste donc à déterminer pourquoi et comment deux images qui se sont rencontrées dans le temps ont pu se l
provoquée par la rencontre, au point de bifurcation, de deux trains d’ images dans des régions continués du cerveau. Les mots e
ncontre de cette même personne à Lyon, la vue de son visage éveille l’ image du même visage dans un milieu ou cadre différent,
même visage dans un milieu ou cadre différent, en contiguïté avec des images affaiblies de telle rue de Lyon. Je juge alors qu
telle rue de Lyon. Je juge alors qu’il y a similarité entre les deux images , c’est-à-dire une même image avec des contiguïtés
ors qu’il y a similarité entre les deux images, c’est-à-dire une même image avec des contiguïtés d’images différentes. Cela t
e les deux images, c’est-à-dire une même image avec des contiguïtés d’ images différentes. Cela tient à ce que, la première foi
sin devant lequel j’étais arrêté, tel jour, à telle heure. Toutes ces images se sont liées alors dans mon cerveau. Le centre A
rentes, les unes constituant des sensations actuelles, les autres des images de sensations passées, se superposent imparfaitem
s sont ses diverses régions. Dans le centre visuel dorment toutes les images de la vue, triées et mises à part ; dans le centr
riées et mises à part ; dans le centre auditif sommeillent toutes les images de l’ouïe. De plus, les diverses parties du cerve
endant encore unies aux premières par des fibres conductrices. Qu’une image particulière de la vue, comme celle de la couleur
diffusion dans le centre visuel tout entier ; il tendra à susciter l’ image plus ou moins précise d’autres couleurs similaire
nt nerveux dans le cerveau. Dès que nous voyons une rose rouge, cette image tend à se ranger d’elle-même à côté de rose blanc
rt de Spencer est d’avoir immédiatement identifié cet emboîtement des images similaires avec la conscience de leur similarité,
nt plus ou ne répétant plus, il n’y a plus de mémoire ni de liaison d’ images . L’intelligence n’est pas à part, reliant par une
attention, l’émotion et l’appétition y ont leur part. Si les idées ou images survivent dans la lutte et se conservent, la vrai
53 (1894) Propos de littérature « Chapitre III » pp. 50-68
équence de l’état d’esprit qui lui fait aimer l’expression directe. L’ image le tente moins exclusivement ; chez lui elle est
forêts à l’automne. Ses premiers vers sont pleins de reflets dorés, d’ images qui brillent et chatoient ; mais cet éclat — qui
quement d’accord avec ce qu’exigeait sa tendance lorsqu’elle usa de l’ image immobile. Sa gloire est de l’avoir apportée, — ou
ait la strophe ; il immobilisa le poème et la Poésie aussi bien que l’ image elle-même. Mais ce fut nécessaire, on peut le cro
ntation que les lignes élèvent vers la Beauté. Il fallait reprendre l’ image pour l’image ; — c’est ce qu’ont fait les Parnass
es lignes élèvent vers la Beauté. Il fallait reprendre l’image pour l’ image  ; — c’est ce qu’ont fait les Parnassiens, et n’es
ie n’est pas que l’espace, elle est aussi le temps ; elle n’est pas l’ image seule mais encore la musique, et le mouvement lui
son idéale portée, que l’ordonnance la montre architecturale, que ses images la colorent et la dessinent, que par ses rythmes
existe chez lui autant dans la forme devinée du récitant que dans les images présentées par les vers. Encore M. Vielé-Griffin
dominatrice jalouse. Par les contours du vers aussi bien que par les images y incluses, (malgré quelques passages un peu faib
propice à l’immobilité et s’harmonise heureusement à la noblesse de l’ image . M. Vielé-Griffin, qui atteint plutôt l’élégance
ui atteint plutôt l’élégance dans la plastique, nous montre aussi des images plus proches, où le geste se perçoit aisément. Et
é doucement par une pensée mélancolique, y passe émerveillé parmi des images agrandies de lui-même. M. Vielé-Griffin regarde p
, tandis que la haute futaie, encadrant avec harmonie la noblesse des images humaines, fait naître en déesse propice une atmos
54 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre IX. Du rapport des mots et des choses. — Ses conséquences pour l’invention »
ées. M. Taine l’a justement remarqué : les mots tiennent la place des images qu’ils désignent, et la plupart du temps ils ne l
, et même quand nous pensons, nous n’apercevons pas sous chaque mot l’ image correspondante : le mot est seul dans notre espri
ue nous nous sentons le pouvoir de la remplacer à chaque moment par l’ image . Mais tant que cette évocation n’est pas faite, n
de nous « par leur association avec l’expérience de l’objet et avec l’ image de l’objet ». Nos yeux lisent, nos oreilles écout
ent quelque chose dont l’expérience est impossible. Je puis évoquer l’ image d’un individu désigné par un nom propre ; le nom
s espèces d’arbres, peupliers, chênes, cyprès, bouleaux, etc. » Nulle image n’y correspond : comment dessiner l’arbre, qui ne
55 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
re, la rajeunit souvent en atténuant ou en modifiant des idées ou des images qui seraient de nature à choquer notre goût actue
ésentation subjective de tous les objets dont nous avons conservé les images . Et cette représentation illustre immédiatement n
urement idéographiques ; c’est un fond toujours un peu effacé, semé d’ images confuses, qui s’évanouissent dès qu’on veut les c
mps. Ce fond s’harmonise merveilleusement avec le texte poétique. Des images , diffuses ou instables, semblent venir du lointai
hélie, combien y a-t-il d’hommes dont le cerveau n’est peuplé que des images cruelles de la réalité vivante, qui n’ont ni l’he
s l’influence de préoccupations spéciales, un groupe de sensations, d’ images ou d’idées, s’impose à nous à l’exclusion de tous
bruit du combat qui se livrait dans les rues de Syracuse. La vue des images divines, qui hantaient l’esprit des martyrs, les
es couleurs ou nos oreilles de percevoir les sons, tantôt ce sont des images optiques ou des sons qui s’opposent à toute autre
et nous nous plaisons souvent à nous laisser duper par de brillantes images  ; cela nous évite un effort intellectuel, et quan
sité, le rythme, et enfin les idées, qui se dérobent sous une foule d’ images , faibles ou vives, souvent lointaines, et qu’il c
ssions du dehors, sera disposé à se laisser séduire par le charme des images optiques. En outre, le choix même du théâtre a ét
our telle qualité, tel caractère, telle forme ou telle coloration des images remémorées et associées. En se plaçant à un point
r directement de son imagination dans celle du spectateur une série d’ images émouvantes, sans l’interposition nécessaire d’ima
teur une série d’images émouvantes, sans l’interposition nécessaire d’ images sensibles et réelles. Quand je dis toute la salle
d’un drame dont leur imagination était incapable de leur fournir une image subjective ! Il leur aurait tout au moins fallu l
ramatiques. L’imagination est la faculté que nous avons d’évoquer des images et des séries associées d’images, auxquelles corr
faculté que nous avons d’évoquer des images et des séries associées d’ images , auxquelles correspondent des idées et des séries
able et certaine. La fantaisie, au contraire, associe entre elles des images qui n’appartiennent pas à une même série et n’ont
re elles de rapport nécessaire et prochain. Le contraste apparent des images associées est donc la première loi de la fantaisi
onc la première loi de la fantaisie ; mais la seconde loi est que ces images associées doivent présenter immédiatement à l’esp
mesure que décroît le nombre des parties justement associées dans les images mises en présence, la fantaisie perd de son prix,
e, qui n’est autre chose qu’une contradiction irrémédiable entre deux images conjuguées. La bêtise est donc encore susceptible
es mêmes qualités. La fantaisie conserve un rapport certain entre les images associées, et quand nous redescendons de la fanta
r notre répugnance, car il y aura une contradiction choquante entre l’ image qu’on nous présente et l’image réelle que nous év
ra une contradiction choquante entre l’image qu’on nous présente et l’ image réelle que nous évoquons en nous ; et nous nous s
évoquons en nous ; et nous nous sentirons d’autant plus blessés que l’ image qui nous est chère repose sur une idée acquise, l
des effets nouveaux et amusants, mais en cherchant dans des séries d’ images de plus en plus éloignées quelque rapport apparen
it de l’école réaliste, qui a absolument tort sur ce point, c’est une image des idées acquises et enregistrées par notre espr
endent pas compte que ce qu’ils prennent pour la réalité n’est qu’une image et qu’une interprétation de la nature, modifiable
ppe à la certitude humaine, et que pour un même objet il y a autant d’ images différentes de cet objet que d’observateurs. Et,
es adeptes, qu’une infirmité intellectuelle qui consiste à croire les images qui se forment dans notre œil plus ressemblantes
composer non pas avec ce qui a été ou ce qui a pu être, mais avec les images qui, dans notre imagination, forment et composent
quement. C’est que les Grecs concevaient de leur propre antiquité une image toute différente de celle que nous nous en formon
magination ; nous projetons au dehors de nous et nous objectivons les images du monde antique qui se sont formées lentement en
est susceptible de changer comme change de génération en génération l’ image que les hommes se font du monde antique. Chacune
fois qu’un personnage s’adresse à la divinité, il se tourne vers son image , si celle-ci figure dans la décoration. Il n’y a
On atteint une vraisemblance et une exactitude suffisantes quand les images que l’on produit aux yeux des spectateurs s’accor
formes, un grand nombre de mouvements, et se substitue à lui dans les images qui se forment d’une façon durable dans notre esp
er un personnel nombreux, surtout à présenter décemment au public une image de ce qu’on appelle le monde, et à figurer par ex
rs d’importance secondaire. Or, c’est uniquement celle idée, ou cette image (ce qui revient au même), qui est seule artistiqu
t que possèdent les quinze cents spectateurs qu’il a devant lui. Si l’ image qu’il évoque devant toute une salle est semblable
eur consiste précisément à objectiver devant les yeux du spectateur l’ image ou l’idée que celui-ci a dans l’esprit. Et son je
l s’exposerait, tout en étant plus réel, à paraître moins vrai, car l’ image qu’il offrirait serait dissemblable à celle qu’on
teurs ne doivent s’attacher à reproduire la réalité, mais seulement l’ image qui est la représentation idéale du réel. Un acte
i tous les traits communs dont se compose synthétiquement l’idée ou l’ image qu’il s’efforcera de reproduire. C’est pour cela
te faculté d’introspection lui permet d’avoir une vue très nette de l’ image intérieure qui s’est formée dans son esprit ; et
bien se pénétrer, pour les reproduire, des traits qui composent cette image idéale. C’est précisément dans la fixation de cet
osent cette image idéale. C’est précisément dans la fixation de cette image subjective et dans la difficulté de la transforme
cette image subjective et dans la difficulté de la transformer en une image objective que les comédiens ont toujours quelques
que les comédiens ont toujours quelques progrès à faire. C’est cette image qui est le modèle dont le théâtre nous doit la pl
tation que vous lui offrez à l’idée qu’il se fait du phénomène et à l’ image qu’il possède en lui-même ; et ce qu’il applaudit
été donné d’observer directement, mais le degré de ressemblance de l’ image que vous dessinez à ses yeux avec l’idée qu’il s’
é. Chapitre XXXII De l’acteur. — De la formation subjective des images . — Rapport de la création de l’acteur avec l’idéa
du public. — Toute évolution idéale implique une modification dans l’ image représentée. — C’est la généralité d’un phénomène
peuvent pousser la réalisation de l’idée dont ils possèdent en eux l’ image subjective. À mesure que le temps s’écoule, que l
e que le temps s’écoule, que les générations se succèdent, il y a des images qui s’affaiblissent et d’autres qui, au contraire
idées qui flottent dans l’imagination des hommes sont semblables aux images que nous tenons dans le champ de notre lorgnette
raditions de métier, mais modifiera son jeu de manière à reproduire l’ image actuelle et à trouver sa ressemblance exacte. Sup
ai et naturel. Ce n’est pas la réalité cependant qui a changé, mais l’ image idéale qu’en possède l’esprit des spectateurs. On
en deux points : premièrement, détermination des traits généraux de l’ image qui est la synthèse idéale d’un ensemble de phéno
n’avait pas, et par conséquent à évoquer aux yeux des spectateurs une image différant par excès de l’idée qui a pu se former
cas particuliers ; et la faute a consisté dans la substitution d’une image particulière à l’image générale qui seule réponda
la faute a consisté dans la substitution d’une image particulière à l’ image générale qui seule répondait à l’idée que se fais
es manières de voir n’est autre chose que la possession commune d’une image générale identique. Dans le code du monde, par ex
rale, très suffisante dans l’espèce, et qui répond par conséquent à l’ image générale, la seule dont le théâtre nous doive la
son air ainsi que le mouvement de sa poitrine suffisent à dessiner l’ image du chagrin, parce que ces différents traits sont
ent de semblables remarques au sujet de l’expression de la joie, où l’ image générale suffit, sans qu’on y ajoute les images d
ssion de la joie, où l’image générale suffit, sans qu’on y ajoute les images disgracieuses qui déparent souvent les plus jolis
aditions. — De l’intuition et de l’introspection. — Développement des images initiales. — Rapport ou contraste entre les image
 Développement des images initiales. — Rapport ou contraste entre les images initiales de différents rôles. — Le Demi-Monde. —
collection d’observations, souvent inconscientes, suites et séries d’ images qui peuplent son imagination. À la première conna
ectif : il regarde en lui-même, et de cet examen intuitif résulte une image initiale, sur laquelle il concentre alors son esp
se dessineront dans la chambre noire de sa pensée. De la clarté de l’ image dépendent la netteté et la sérénité du jeu. Quelq
de l’image dépendent la netteté et la sérénité du jeu. Quelquefois l’ image est lente à se former, surtout à se compléter, et
tive d’un rôle est suivie d’une seconde phase plus laborieuse ; car l’ image apparue à l’esprit de l’artiste n’est, si je puis
ue à l’esprit de l’artiste n’est, si je puis m’exprimer ainsi, qu’une image centrale, autour de laquelle oscillent un certain
’une image centrale, autour de laquelle oscillent un certain nombre d’ images similaires, correspondant aux différents moments
des idées secondaires, dérivées de l’idée première, ou autrement des images en rapport de ressemblance avec l’image initiale.
e première, ou autrement des images en rapport de ressemblance avec l’ image initiale. Tout cela, bien que ne présentant aucun
diatement vu surgir à leurs yeux, des profondeurs de leur esprit, les images initiales de ces deux personnages. C’est alors qu
étail très difficile et très minutieux, consistant à déduire de cette image intuitive toute une série d’images secondaires re
ieux, consistant à déduire de cette image intuitive toute une série d’ images secondaires reproduisant toujours la même personn
ntmeyran est un militaire comme Raymond ; mais le second a fourni une image initiale aux contours un peu secs et tranchants,
et tranchants, tandis que le premier se révèle sous les traits d’une image aux angles adoucis. La ressemblance entre les deu
e une aimable philosophie. Eh bien, ces nuances qui différencient les images initiales de ces rôles, il faut ne pas les laisse
raits du duc de Richelieu et du chevalier d’Aubigny, voilà encore des images initiales qui sont dans un certain rapport, d’une
ndra, dès lors, que si l’intuition fournit aisément aux comédiens les images initiales de chacun de ces rôles, la réflexion, l
eur seront nécessaires pour arriver laborieusement à fixer toutes les images dérivées, dans lesquelles le spectateur doit touj
ges dérivées, dans lesquelles le spectateur doit toujours retrouver l’ image initiale. Il semble résulter de ce que nous venon
faculté d’introspection qui lui permet d’apercevoir et de dégager les images subjectives inconsciemment accumulées dans son es
e et le travail, au moyen desquels il pousse la représentation de ces images au degré désirable de fini et de ressemblance. Un
moins fortes et plus ou moins saillantes. Par conséquent, toutes les images initiales, qui sont les points de départ des rôle
lasse ayant quelques caractères communs, dériveront toutes d’une même image plus lointaine, plus générale, hiérarchie d’image
t toutes d’une même image plus lointaine, plus générale, hiérarchie d’ images absolument semblable à la hiérarchie des idées. C
érarchie d’images absolument semblable à la hiérarchie des idées. Ces images générales constituent en quelque sorte des person
e se rattache la sienne propre, et que par conséquent son aspect, son image a quelque rapport avec l’image générale de laquel
et que par conséquent son aspect, son image a quelque rapport avec l’ image générale de laquelle se déduisent les images init
a quelque rapport avec l’image générale de laquelle se déduisent les images initiales d’une série plus ou moins nombreuse de
upe idéale de comédiens connus, et, bien mieux encore, de conformer l’ image du rôle qu’ils dessinent à l’image personnelle de
bien mieux encore, de conformer l’image du rôle qu’ils dessinent à l’ image personnelle de tel ou tel artiste. Bien entendu i
tout ce qu’il promettait, soit que la scène modifie complètement son image théâtrale. Quand il s’agit de discerner le meille
pour conséquence une différenciation de plus en plus grande entre les images initiales des personnages du théâtre moderne ; et
ns en moins apte à remplir avec succès un grand nombre de rôles : son image s’associe avec des groupes de rôles de plus en pl
de l’analyse, elle pousse les artistes dans la voie de l’analyse. Les images ou idées, de générales qu’elles étaient, se décom
Les images ou idées, de générales qu’elles étaient, se décomposent en images ou idées particulières ; celles-ci se différencie
personnage spécial ; mais au xviiie  siècle nous voyons se dessiner l’ image du financier. Aujourd’hui cette image, beaucoup t
iècle nous voyons se dessiner l’image du financier. Aujourd’hui cette image , beaucoup trop générale pour nous, s’est décompos
eaucoup trop générale pour nous, s’est décomposée et nous fournit les images du banquier, de l’agent de change, du quart d’age
nent les idées générales, s’abaisser de plus en plus à mesure que les images se revêtiront de caractères plus particuliers, s’
ur la manière dont l’acteur procède à la composition d’un rôle, sur l’ image initiale qui se dresse dans son esprit et sur tou
’image initiale qui se dresse dans son esprit et sur toute la série d’ images associées, il se rappellera que ces images seront
it et sur toute la série d’images associées, il se rappellera que ces images seront d’autant plus marquées de traits particuli
ux, et c’est le cas de la tragédie et de l’ancienne comédie, plus les images initiales sont générales. Pour traduire sur la sc
acteur elle-même dans le drame, elle évoque et dessine à nos yeux une image avec une puissance et une précision véritablement
cte et déterminée : c’est la voix même de Ruy Gomez, dont il évoque l’ image menaçante aux yeux des spectateurs. C’est le cor
56 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »
ifférence : je jouissais, je souffre ; j’aperçois la différence, et l’ image de la jouissance reste dans ma mémoire pendant qu
et des formes qui nous sont connus en nous-mêmes. Nous y voyons notre image comme en un miroir, mais une image qui se retourn
en nous-mêmes. Nous y voyons notre image comme en un miroir, mais une image qui se retourne contre nous, nous bat, nous fait
ns l’imagination, par le procédé que nous avons décrit, des centres d’ images divers : la conscience se polarise spontanément,
à nous est donc aussi automatique à l’origine que la vision de notre image dans l’eau ou dans un miroir. Il suffit, encore u
s un miroir. Il suffit, encore une fois, de nous apercevoir que cette image ne dépend pas de notre volonté, de notre centre d
ctive de tous les animaux, et il se réduit à une simple combinaison d’ images . Une fois construite, la représentation des autre
’est-à-dire des formes qui attirent et des formes qui repoussent, des images de jouissances ou des images de souffrances sous
tirent et des formes qui repoussent, des images de jouissances ou des images de souffrances sous tel aspect visible, tangible,
oprement dite. Le monde des représentations est donc aussi un monde d’ images motrices. L’être doué d’appétit est tout d’abord
57 (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71
de trouver, pour exprimer une idée ancienne, permanente, humaine, une image élégante et neuve. L’idée paraît alors une âme qu
ne âme qui cherchant son corps l’a rencontré, elle pousse autour de l’ image une cristallisation vivante. Voilà précisément ce
une cristallisation vivante. Voilà précisément ce qui est arrivé à l’ image de Stendhal sur la cristallisation, autour de laq
lisation amoureuse. Voilà une occasion de regarder de près une de ces images fraîches au moment même où elle descend dans le m
écrite par un philosophe professionnel, nous avons instinctivement l’ image d’une série de chapitres non seulement sur Maine
é historique plutôt que la puissance de construction d’un avenir. » L’ image de la cristallisation qui forme le leit-motiv du
ne peuvent que préparer des instants et jamais les relier. « Il est l’ image parfaite de l’inanité de posséder. » Cette crista
ettre une réalité positive. En tout cas, si nous la prenons comme une image , au même titre que la cristallisation, c’est une
nons comme une image, au même titre que la cristallisation, c’est une image commode, profonde et vraie. M. Mauclair a montré
devant elles, parfois comme leur mur de prison et parfois comme leur image idéale, la cristallisation sociale ? Cette crista
rt, s’efforce, sans abondonner son beau flux oratoire, de réaliser en images et en phrases comme un autre art le formulerait e
té elle-même vers cette conjonction et cette dissolution qui sont à l’ image de la mort. Ils partaient, oublieux, vers cette l
, levé droit, de l’étang azuré ; les autres s’approchent, faits à son image et qui épousent son mouvement, et il existe un ce
58 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — K — Kahn, Gustave (1859-1936) »
— Le Roi fou (1895). — La Pluie et le Beau Temps (1896). — Le Livre d’ images (1897). — Premiers poèmes, avec une préface sur l
ssion d’états de l’âme spéciaux : de ces larges et troubles coulées d’ images , par instants envahissant l’esprit, incapables d’
passionnée et la plus humaine, de M. Gustave Kahn, j’aime le Livre d’ images comme celui par quoi s’est le plus complètement i
is est le bien évident de M. Kahn, comme l’ode est celui de Hugo. Ces images ne sont pas unicolores. Elles conservent la teint
selon l’indication desquels le poète les réalisa. C’est ainsi que les Images d’île de France ont la joliesse, la grâce joyeuse
ait finir la Révolution. Une tabarinade impudente et prometteuse, des images légendaires : le Pont de Troyes et le Vieux Mendi
e chatoyante et rose qui bruit suavement. Je lui préfère pourtant les Images du Rhin et Mosellanes, la perle du livre, à mon a
ansons d’amant, Domaine de fée, la Pluie et le Beau Temps, le Livre d’ images , ne nous dispenserait pas d’une étude sur le pros
59 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »
s trois questions controversées : celle de la vision binoculaire, des images renversées et des perceptions complexes de la vue
sées et des perceptions complexes de la vue. Comment se fait-il que l’ image de chaque objet se peignant au fond de chaque œil
physicien, les deux axes visuels sont sensiblement parallèles, et les images qui se peignent dans chaque œil sont semblables ;
ire, quand l’objet est proche, les axes visuels devant converger, les images deviennent dissemblables, et elles le sont d’auta
que la convergence devient plus grande. C’est cette dissemblance des images qui est, en optique, le signe indicateur de la so
téréoscope donne l’illusion de la solidité en présentant à l’œil deux images dissemblables : par là, il imite la nature et pro
it les mêmes effets qu’elle ; tandis que la peinture, produisant deux images semblables, ne peut être confondue avec les objet
ondue avec les objets solides. Et maintenant si l’on remarque que les images peintes sur la rétine sont les matériaux de la vi
qui servent au travail ultérieur de l’esprit soient fournis par deux images , comme dans l’homme, ou par des milliers comme da
comme dans l’insecte. Seulement la différence ou la ressemblance des images nous apprennent que l’objet est distant ou rappro
nt ou rapproché. Quant à cette difficulté souvent posée : comment les images renversées sur la rétine peuvent-elles nous paraî
e haut et de bas sont dues à notre sens du mouvement et nullement aux images optiques. Les sensations complexes de la vue résu
60 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note II. Sur l’hallucination progressive avec intégrité de la raison » pp. 396-399
coutume. La troisième nuit, ne dormant pas, il continuait à voir les images de ses rêves, même en ouvrant les yeux dans l’obs
que des illusions, mais elles l’intéressaient et le distrayaient. Ces images d’êtres se mouvaient sans faire de bruit. Lorsqu’
n entrait dans la chambre, l’arrivant était momentanément caché par l’ image et semblait passer derrière elle lorsqu’il arriva
ttaché sur lui pendant sa marche, celui-ci paraissait passer devant l’ image et la dérobait un instant à la vue du malade, lor
nte, l’ouïe se mit de la partie, et, ne dormant pas, il entendait ses images fredonner d’une voix lointaine, confuse, mélodieu
bien du reste et ne se plaignant que de la faim, vit à son réveil une image gracieuse assise près de son lit, dans la pose du
61 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
uée sur l’édifice, dans cette société des êtres d’art qui n’est que l’ image de nos sociétés humaines : le passant ne leur dem
se enveloppant sous des termes familiers et profonds des idées ou des images très variées. C’est donc tout à fait par erreur q
onsister le beau dans le petit nombre et la pauvreté des idées ou des images , dans la rigidité des lignes, dans la symétrie ex
que la déesse de la fécondité terrestre, mêler dans un même culte les images symboliques de Vénus et de Cybèle ; mais Cybèle,
te donc beaucoup moins dans la reproduction minutieuse du pêle-mêle d’ images hantant nos yeux que dans la perspective introdui
e d’images hantant nos yeux que dans la perspective introduite en ces images . Etre artiste, c’est voir selon une perspective,
tats de conscience, — et le moi se ramenant à un système d’idées et d’ images associées entre elles d’une certaine façon, — il
certaine façon, — il s’ensuit que voir un objet, c’est faire entrer l’ image de cet objet dans un système particulier d’assoda
système particulier d’assodations, l’envelopper dans un tourbillon d’ images et d’idées.. Si ce tourbillon intérieur, qui n’es
une manière, l’art aurait ment échoué. Il faut également que les deux images coïncident, au moins par tous les points essentie
en art quelque chose de légitime. Dans l’art, en effet, la vérité des images serait peu de chose sans leur intensité même. Pou
où il nous promène avec le monde réel ? C’est en partie parce que les images que nous fournit sa fantaisie perdent de leur int
ments avec lui. Dans la sensation, « cette hallucination vraie », les images , dès qu’elles ont une certaine force, entraînent
c’est croire. Certains puissants artistes savent évoquer en nous des images assez fortes pour produire, elles aussi, la convi
, et pour paraître réelles malgré leurs dissemblances avec toutes les images réelles jusqu’alors connues de nous. C’est un art
roduire la conviction durable, qui est la mesure même de la force des images , n’a pas de moyen meilleur que de prendre ses ima
de la force des images, n’a pas de moyen meilleur que de prendre ses images dans la réalité même, de les organiser comme il l
r, de raisonner, de vérifier enfin la cohérence et l’enchaînement des images fournies. La sincérité dans l’art croîtra ainsi n
perdre sur la forme, elle le regagne sur le fond, et, si la force des images peut être un peu altérée d’une part, elle est d’a
êt par le fantastique. Ce dernier a moins à faire pour créer, car les images fantastiques peuvent nous charmer par des rencont
ir » ; l’imagination artistique ne fait que travailler sur le fonds d’ images fourni à chacun de nous par la mémoire. Il doit d
t fugitives se trouvera recueillie, concentrée : le résultat sera une image plus pure, vers laquelle nous pourrons pour ainsi
uccessivement tous les objets de ses rives : c’est qu’elle ne garde l’ image d’aucun. Qui donc nous donnera ces points fixes n
e verdure. Toute notre jeunesse vient souvent se grouper autour d’une image de femme, sans cesse présente à nos événements d’
n notre esprit, des objets replacés ainsi dans le temps passé, qu’une image simple, l’expression du sentiment primitif qui le
loise. Une arquebuse du temps des croisades n’éveille en nous que les images fantastiques du lointain des temps, des vieilles
ets en fait qu’il leur eût fallu aller à cinq milles de là pour que l’ image géante éclatât à leurs regards en plein profil hu
it des pêches à la ligne ou des mirlitons pour les enfants, voilà une image qui pourra encore sembler triviale ; quittez nos
à, en se reculant dans l’espace, en devenant lointaine et exotique, l’ image se poétise. Reculez-la maintenant dans le temps,
é par une grande familiarité de l’expression unie à la puissance de l’ image et de l’idée51.Après la Révolution, quand la foi
sur le sens trop intellectuel de la vue, elle emprunte aussi bien ses images à ceux du tact, de l’odorat, du sens interne : el
t non seulement moral, mais philosophique. On a dit avec raison que l’ image totale de la terre est obscurément évoquée par ch
aires. L’art de la description consiste surtout à faire coïncider les images qui passent dans l’esprit de l’écrivain non avec
al, l’attente de Dieu qui est exprimée dans le livre de Job par cette image violente : « Oui, je le sais, il apparaîtra sur l
62 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307
uefois. Il dit de la déesse des mers : nec brachia longo… etc. quelle image  ! Quels bras ! Quel prodigieux mouvement ! Quelle
tueux spondaïque Amphitrite , sur lequel je me repose, le reste de l’ image s’étend au-delà de la capacité de ma tête. Je di
mêmes expressions il les eût placées dans un ordre différent, plus d’ image , rien qui parlât à l’imagination, nul effet. Mais
désigner une chose exiguë. La nature des sons augmente ou affaiblit l’ image , leur quantité la resserre ou l’étend. Quelle n’e
m’a fait penser que peut-être je prononçais un peu légèrement entre l’ image du poëte latin et l’image du poëte grec ; qu’il y
tre je prononçais un peu légèrement entre l’image du poëte latin et l’ image du poëte grec ; qu’il y avait telle emphase d’exp
appuyer sa tête contre le ciel, et marche sur la terre. Il y a trois images dans ces deux vers ; on voit la Discorde s’accroî
faut convenir ; et l’imagination a passé, malgré qu’elle en ait, de l’ image d’un enfant de quatre ans à l’image d’un colosse
assé, malgré qu’elle en ait, de l’image d’un enfant de quatre ans à l’ image d’un colosse épouvantable. Ovide a-t-il fait une
ers où il ne reste presque pas le moindre vestige de la poésie et des images d’Homère : parva metu primo, … etc. j’aime mieux
63 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
traduit mot à mot ces figures, et il conserve dans la copie les mêmes images qu’elles présentent dans l’original. Si le traduc
aurions pas pour ces choses le même goût qu’avoient les romains, et l’ image qui remet sous nos yeux ces mêmes choses, ne peut
sont les peuples qui habitent des païs chauds, et pour qui toutes ces images furent inventées. Virgile et les autres poëtes an
r le poëte, les vers de la cinquiéme églogue de Virgile, qui font une image si pleine d’attrait du plaisir que goûte un homme
rer avec l’eau d’une source vive. C’est la destinée de la plûpart des images dont les poëtes anciens se sont servies judicieus
sement pour interesser leurs compatriotes et leurs contemporains. Une image noble dans un païs, est encore une image basse da
et leurs contemporains. Une image noble dans un païs, est encore une image basse dans un autre. Telle est l’image que fait u
e dans un païs, est encore une image basse dans un autre. Telle est l’ image que fait un poëte grec d’un asne, animal qui dans
n latin, encore moins quand ils les mettent de latin en françois. Les images et les traits d’éloquence perdent toujours quelqu
où il les avoit arrangez pour plaire à l’oreille, et pour former des images capables de remuer le coeur. En effet, qu’on chan
’harmonie et la poësie du stile. La même figure ne forme plus la même image . On barboüille, pour ainsi dire, la peinture que
64 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
il diffère de l’esprit de quelques nations modernes. — § V. Comment l’ image la plus exacte de l’esprit français est la langue
e un tout composé de parties unies entre elles, et proportionnées à l’ image des êtres organisés dans l’ordre naturel. C’est d
ssentiel, d’immuable dans l’esprit français. Après m’en être fait une image distincte, si toutefois ce n’est pas quelque illu
rieurs. Cette histoire même n’est possible que parce qu’il existe une image claire de l’esprit français. Seulement, les capri
les caprices du goût, dans ces derniers temps, ont assez altéré cette image pour qu’il soit nécessaire de la rétablir, afin d
De même, la meilleure chance est à l’écrivain qui, au lieu de quelque image altérée et mensongère de l’esprit français, trava
ge altérée et mensongère de l’esprit français, travaillera devant une image véritable, dont il aura recueilli les traits dans
rendant en quelque sorte la vie plus vaste ; enfin, il en a fait une image plus complète et plus pure de l’esprit humain.
t si antipathiques à l’esprit français. Notre littérature est comme l’ image vivante de ce gouvernement de toutes les facultés
que toutes les pensées sont des métaphores, et tout s’exprime par des images tirées des sens. Il y règne une certaine emphase
ans acquérir les grâces de l’imagination de Platon. § V. Comment l’ image la plus exacte de l’esprit français est la langue
un moment l’écrivain, le dégoûtent ; qui ne paraissent jamais qu’une image imparfaite du vrai, mais non le vrai lui-même ! F
re des aspects différents de la pensée, ne sont souvent que de vaines images qui nous la cachent ! Les figures, les métaphores
er courageusement, comme Énée dissipait les ombres avec son épée. Ces images sont le plus souvent des effets du sang, des fumé
es fumées qui montent au cerveau. Les littératures les plus riches en images sont les plus pauvres d’idées. Certains écrivains
mages sont les plus pauvres d’idées. Certains écrivains sont pleins d’ images  ; tout reluit, tout brille ; tout étincelle ; met
tout cela au creuset pour quelques parcelles d’or, que de cendre ! L’ image ne doit être que le dernier degré d’exactitude, o
de deviner et de rêver que prise si fort le public allemand ? Plus d’ images et quelle perte pour un pays où il s’en trouve ju
u à faire un long examen. Elle s’est regardée successivement dans les images vraies ou prétendues de son propre esprit. Dans l
65 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IV »
étudier ses procédés de style, l’originalité de ses expressions, ses images , son mouvement, la nature même de son génie et de
ie, est une imprégnation générale.‌ C’est l’ensemble des idées et des images , en quelque sorte la tournure d’esprit d’un auteu
se ou dire autrement ce qu’on a dit », et nous donnons des exemples d’ images rajeunies par des expressions neuves. « M. Albala
on de mots, saillie d’expressions, surprises de style, équivalents et images proviennent, selon lui, « de l’émotivité » et non
ond des choses. Quand nous disons : « Modifiez tel mot, changez telle image , mettez de la couleur, exprimez autrement ce qui
nté, il se trouve que je parviens à sentir autrement, je découvre des images nouvelles, ma volonté a éveillé mon émotivité et
d deux sortes de style : le style d’idées, ou abstrait, et le style d’ images , ou de couleur. Ce n’est pas nous qui avons inven
ou Paul et Virginie sont visiblement écrits en style de couleur ou d’ image . Ces évidences sont trop claires pour certaines g
66 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »
issant, l’art du dessinateur est d’autant plus consommé, que ces deux images , celle d’une personne et celle d’une mécanique, s
mécanique plaqué sur du vivant, voilà une croix où il faut s’arrêter, image centrale d’où l’imagination rayonne dans des dire
ique et du vivant insérés l’un dans l’autre nous fait obliquer vers l’ image plus vague d’une raideur quelconque appliquée sur
insi qu’une nappe d’eau souterraine, une certaine continuité fluide d’ images qui entrent les unes dans les autres. Cette inter
ages qui entrent les unes dans les autres. Cette interpénétration des images ne se fait pas au hasard. Elle obéit à des lois,
Veut-on le renforcer ? Il faudra remonter à la source même, ramener l’ image dérivée, celle d’une mascarade, à l’image primiti
à la source même, ramener l’image dérivée, celle d’une mascarade, à l’ image primitive, qui était, on s’en souvient, celle d’u
us empêcher de la traiter comme un être vivant. Risible sera donc une image qui nous suggérera l’idée d’une société qui se dé
à la vie. Déjà la forme compassée de tout cérémonial nous suggère une image de ce genre. Dès que nous oublions l’objet grave
ture trop serrée, etc. Une personne que son corps embarrasse, voilà l’ image qui nous est suggérée dans ces exemples. Si un em
onpoint excessif est risible, c’est sans doute parce qu’il évoque une image du même genre. Et c’est là encore ce qui rend que
nd on est assis, cela devient comédie. » Élargissons maintenant cette image  : le corps prenant le pas sur l’âme. Nous allons
nc bien une parenté naturelle, naturellement reconnue, entre ces deux images que nous rapprochions l’une de l’autre, l’esprit
ent, était la seconde de celles qui s’offraient à nous à partir d’une image centrale. Une troisième et dernière voie nous res
intenant nous engager. III. — Revenons donc une dernière fois à notre image centrale : du mécanique plaqué sur du vivant. L’ê
iguration momentanée d’une personne en chose, si l’on veut regarder l’ image de ce biais. Passons alors de l’idée précise d’un
idée plus vague de chose en général. Nous aurons une nouvelle série d’ images risibles, qui s’obtiendront, pour ainsi dire, en
s corps se rouler et comme se ramasser en boule. Enfin apparaissait l’ image vers laquelle toute cette scène évoluait sans dou
lement la vision suggérée. Écoutez ces vers de Régnard, et voyez si l’ image fuyante d’une poupée ne traverserait pas le champ
ns ce couplet de Figaro (quoiqu’on cherche peut-être ici à suggérer l’ image d’un animal plutôt que celle d’une chose) : « Que
ion, quelle est l’étrange poussée qui fait glisser ainsi le comique d’ image en image, de plus en plus loin du point d’origine
le est l’étrange poussée qui fait glisser ainsi le comique d’image en image , de plus en plus loin du point d’origine, jusqu’à
67 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155
ou abrupts, aboutissant de pousse en pousse à cette efflorescence, l’ image , qui termine le développement, marque le passage
te des synonymes de plus en plus indirects, puis des allusions et des images . La longue ouverture du Jour des Rois où le poète
ois une abréviation et une transposition ; ce sont là les rôles que l’ image remplit chez le poète. Enchaînées et se succédant
nt au-dessus de nuées d’or, resplendit en une magnifique succession d’ images , que terminent ces deux vers radieux : Ils savou
sure ses plus profondes chutes. En ce point s’arrête l’évolution de l’ image . Née d’une accumulation de phrases synonymiques q
istence apparente. A ces deux formes de son style, la répétition et l’ image , M. Y. Hugo joint une troisième habitude, la plus
, par ce rapprochement souligné par des répétitions et marqué par des images , M. Hugo s’attache à définir plus nettement deux
re, comment la répétition a simplifié la psychologie, la tendance à l’ image facilité l’accès de sujets métaphysiques, l’antit
et des conceptions, qui donnent lieu à déployer des répétitions, des images et des antithèses. II Toute personne famil
où, laissé tel quel, sans addition originale, mais mis en splendides images , développé en impérieuses redites, violemment heu
qui réclame des chocs de grandes masses, par l’enivrement des belles images et l’emportement des larges rhythmes, il magnifie
ument comme suit : En un style fait de répétitions, d’antithèses et d’ images , M. Hugo drape des idées soit banales, vulgaires,
idées. Le vague et le mystère de la pensée conduisent à l’emploi des images , et celles-ci facilitent le développement de suje
ute et à gros grains, comme un entassement de rocs ; l’on aura là une image approchée des livres du poète, l’enchevêtrement l
e ne penser guère qu’en paroles, devra s’exprimer en antithèses et en images , devra simplifier et grossir la réalité, devra pa
effet, par des mots justes, puis par des mots détournés, puis par des images . Et celles-ci étant l’équivalent non de l’idée, d
penser en pensées. De même, c’est grâce à ce rapport lointain entre l’ image et l’idée que M. Hugo parvient à figurer parfaite
ot absolu, les choses vraies enfin sans désignations répétées et sans images appendues, sous les mots9. Certaines tendances su
68 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
nt à des besognes, fournisseurs attitrés des innombrables magazines à images , et celles qui marquent un réel souci d’art litté
qu’une femme eût pu penser par elle-même avec cette énergie ; que les images du monde se fussent réfléchies en un miroir si pu
ication opposée. Il n’y a rien à faire là contre, et si l’on veut une image physique, il suffit de se rappeler l’invincible s
intellectuel il en va de même : on ne peut effacer de son souvenir l’ image du pauvre M. Geoffrin, mari de cette illustre pré
aise d’adoption des éléments inassimilables. Ravivons des souvenirs : images enregistrées dans notre mémoire, si peu que soit
teindrait-elle à supprimer vingt années de culture antérieure, où les images de notre pays ne se réfléchirent qu’assez indirec
goûts et ses premières expériences nous révèlent une formation où les images enregistrées viennent se combattre, en se confron
le point de vue contraire. Spontanément viennent s’offrir à nous deux images  : celle de l’auteur qui jamais n’abandonna le sol
la conception d’Antoine Arnault, le héros de la Domination ? Quelles images atteindraient à nous faire sentir, toucher du doi
ne discernons que trop l’artifice littéraire et cette accumulation d’ images qui, par l’abus qu’on en fit, prennent le galbe e
é, et que Donna Marie, c’est le miroir fidèle où vient se réfléchir l’ image de la romancière elle-même. Nous n’en voulons rie
e descriptive qui poursuit avec amour la réalisation voluptueuse et l’ image qui donnera satisfaction à sa veine ? On s’expliq
ire, les objets se présentent successivement avec tout le cortège des images qui peuvent impressionner la vue, l’ouïe, l’odora
un frais tableau d’aube sur la mer, où ressuscitent à leur place les images qu’ordonna la Nature, c’est encore hommage ému d’
ervé dans le précieux répertoire où s’enregistrent les souvenirs, les images de la riche campagne normande ? Beauté précise et
A mainte reprise, dans les Poèmes de l’auteur, passent en familières images les objets qui impressionnèrent les yeux de l’enf
le est aujourd’hui ? La pièce intitulée : Beau Jour nous restitue ces images  : … Je me suis penchée au petit mur du clos En f
ue se confondaient les limites de leur art. Pareillement évoquons les images plastiques déposées en nous par la fréquentation
 : Femmes, les Adorées, miroir grossissant où vient se réfracter leur image . Et c’est bien, à parler franc, comme un miroir d
onsacre à la vie religieuse, mais sans pouvoir arracher de son cœur l’ image de celui qu’elle aime et continue de chérir par-d
s d’une amoureuse, laquelle, de tempérament réaliste, ne craint pas l’ image physique et parfois même semble la chercher. Écou
ent cette gentille Normande, en qui se réfléchissent si nettement les images de son pays, et qui trouve des accents émus pour
Mais c’est à nous qu’il appartient de les retrouver. On connaît cette image de François de Sales, charmante, tout embaumée de
ins bonne attitude pour la production littéraire, c’est quelque peu l’ image de Mme de Noailles. Vraiment elle pense à travers
s évoquer ici un souvenir de ma première jeunesse, dont la principale image se rattache d’invincible façon à l’héroïne de Mme
jours au ponton de la Ca d’Oro, elle devait y laisser une ineffaçable image , puisqu’après tant d’années écoulées celle-ci rec
te, j’aurais été contraint de substituer mes souvenirs personnels à l’ image que l’auteur me venait proposer. Et c’est un étra
Si la qualité d’un ouvrage de l’esprit se mesure à la persistance des images qu’il imprime dans notre cerveau, Esclave de Mme
its de la figure venant s’ordonner sous la plume de notre auteur, les images cubaines emmagasinées dans le cerveau du scrupule
re du jour que ce qui est en nous, à tel point que les mêmes séries d’ images , enregistrées en des cerveaux si proches par le s
e qui fut jamais ; de l’autre, une prose, colorée sans doute, riche d’ images empruntées à la vie objective, mais qui sans trêv
ue attitude à cet obstiné parti pris. Il est si tentant de donner une image de soi-même différente de celle qu’on attendait.
ours présent et qui irrite les nerfs d’Antoine-Clavaroche. Familières images ressuscitant dans nos songes avec les traits préc
ses et qui toutes deux méritaient d’être normandes, associèrent leurs images en obéissant à d’identiques exigences. La grande
d’étrange façon à Gustave Flaubert, Mme Marcelle Tinayre associe ses images conformément à l’esthétique de Madame Bovary. Cet
us impénétrables que les êtres physiques se confondent plus souvent ! Images de rivalité et de jalousie du passé, cette jalous
ste et l’immobilisent en son rythme le plus expressif… ce sont là les images , quelques-unes du moins parmi celles qui dans ma
e en dut rabattre, celle qui, dans l’horreur du présent, poursuit les images du passé, et tente de les fixer sous la forme har
l’illusion. Parce que telle nature répugne, de façon invincible, aux images que lui viennent proposer les spectacles de la vi
d’un vif effort d’intuition sympathique pour ressusciter en vivantes images les groupes humains qui jadis les animaient : il
ns le lointain la vie présente, pour faire surgir au premier plan les images d’autrefois. Tandis qu’un auteur comme Mme de Noa
Mme de Noailles emprunte aux civilisations disparues certaines de ses images pour les situer dans un décor contemporain, Mme R
iration toute moderne, comme Mme Lucie Delarue-Mardrus, qui prend ses images à portée de sa main et n’a nul souci du rythme an
brouillards qui les isolaient de la vue. Mon but serait atteint si l’ image que je propose avait pu rencontrer ici son applic
figures vivantes, agissantes, laissant dans notre pensée une durable image  ; que de plus elles ont atteint à leur donner une
âme qui, grâce à la puissance de ses moyens d’expression, ne trouve d’ image adéquate que dans les forces de la nature s’impos
collaborant par là à l’immensité du flux. Magnifique et bienfaisante image , la plus hautement symbolique que je sache de la
as s’arrêter à temps pour en dégager une séduction ? C’est toujours l’ image immortelle dont Shakespeare caractérise le charme
que pour l’autre moitié du monde, le mot n’est que le substitut de l’ image , d’où le succès de la littérature d’imagination q
t notre amour des contrastes qui trouve sa satisfaction dans ces deux images rapprochées. N’a-t-on pas toujours observé que le
69 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269
e d’événements et d’impressions. Je réponds à cette objection que les images et les pensées les plus habituelles, dans Ossian,
l’une des raisons principales des différences qui existent entre les images qui plaisent dans le Nord, et celles qu’on aime à
e ce qu’on a soi-même éprouvé. Les poètes du Midi mêlent sans cesse l’ image de la fraîcheur, des bois touffus, des ruisseaux
bres penchées sur les nuages ne sont que des souvenirs animés par des images sensibles39. Les émotions causées par les poésies
re l’Iliade et le poëme de Fingal. Mais on peut toujours juger si les images de la nature, telles qu’elles sont représentées d
des émotions aussi nobles et aussi pures que celles du Nord ; si les images du Midi, plus brillantes à quelques égards, font
e l’âme ; les idées philosophiques s’unissent comme d’elles-mêmes aux images sombres. La poésie du Midi, loin de s’accorder co
inaves chantaient les mêmes idées religieuses, se servaient des mêmes images guerrières, avaient le même culte pour les femmes
70 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122
ieur présent ou absent. — Après la perception, il y a en nous, avec l’ image de la sensation éprouvée, un simulacre de l’objet
u procédé par lequel nous attribuons aux corps animés des sensations, images , idées et voûtions semblables aux nôtres. VIII. R
endu un bel air, palpé un corps d’un grain singulier, non seulement l’ image de notre sensation survit à notre sensation, mais
mais encore nous lui attribuons à bon droit une série de sensations, images , idées plus ou moins analogues aux nôtres, et nou
son endroit, et, en outre, il est une série distincte de sensations, images , idées, volitions, jointe aux tendances par lesqu
assemblage fait la conception d’un corps. Tous ces matériaux sont des images de sensations possibles sous telles conditions, e
de résistance et de froid. À propos de cette sensation surgissent les images de plusieurs sensations distinctes et liées entre
l’avenir et du passé pour tout être analogue à moi. Dans ce groupe d’ images évoqué par la sensation, il faut distinguer deux
d’images évoqué par la sensation, il faut distinguer deux choses, les images elles-mêmes, et la réflexion par laquelle je rema
ffit de l’expérience animale pour attacher à la sensation le groupe d’ images  ; on a vu les lois de réviviscence et d’associati
le forment et l’éveillent. Quand un chien touche la table, toutes les images qu’on a énumérées surgissent en lui comme chez no
touche une pièce de viande, il a, par réviviscence et association, l’ image d’une sensation de saveur agréable, et cette imag
et association, l’image d’une sensation de saveur agréable, et cette image le pousse à happer le morceau. Quand il voit un b
ou entend un fouet sifflant, il a, par réviviscence et association, l’ image d’une sensation douloureuse de contact, et cette
association, l’image d’une sensation douloureuse de contact, et cette image le porte à fuir. Rien de plus en lui ; il n’a pas
il lui manque le moyen de discerner et d’isoler les caractères de son image . — Nous avons ce moyen, et nous nous en servons.
arbre, et les autres ; peu à peu, ils équivalent pour lui au groupe d’ images animales qui faisait d’abord toute sa perception.
et les accouple. L’homme remarque alors que la sensation dont il a l’ image était possible tout à l’heure, ce matin, hier, qu
on d’un corps, d’abord une sensation actuelle, et un groupe associé d’ images , ensuite la conception, c’est-à-dire l’extraction
e, d’un caractère commun à toutes les sensations représentées par ces images , caractère permanent qui, interprété par l’illusi
llusion métaphysique, s’isole et semble un être à part. Sensations et images , tels sont les matériaux bruts et primitifs ; l’a
davantage encore, sous les événements moraux composés, sensations et images , dont nous avons conscience. Les sensations et le
nsations et images, dont nous avons conscience. Les sensations et les images ne seraient alors que des cas plus compliqués du
ement, le type de l’existence serait l’événement mental, sensation ou image , tel que la conscience le constate en nous.
71 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
s les conditions humaines, à ses combats, à ses souffrances, bien des images de la vie réelle et des mœurs de son temps et il
ans ce bas monde pour emporter l’âme sainte. » On sait combien cette image de Béatrix occupa la pensée du Dante, et revient
Et pourtant, si nous voulons, après Pindare, après Horace, donner une image de cette poésie sublime et calme qui retraçait, p
qu’il faudrait demander cet exemple. Quelle ode à la Fortune égale l’ image et la leçon contenues dans ces vers : « Maintena
elle : Te semper anteit sæva Necessitas, Etc., etc. Quelques autres images du poëte de Tibur, cette courtisane, ces amis qui
et l’idéal de l’amour humain. Merveilleux et tendresse, sublimité des images et profonde émotion du cœur, il y aura donc là ce
imés continue, sauf quelques interruptions, à reproduire en foule les images que la foi rendait vulgaires sans les rendre moin
nt nous sommes éclairés. Car, en beauté et en splendeur, il est votre image . Soyez aussi loué par la blanche lune et les étoi
s, avec l’humilité que vous lui devez ! » De cette naïve abondance d’ images et de prières redites par un peuple, à la voix d’
e qu’il emprunte son dernier coup de pinceau. Que sont, en effet, les images extérieures de l’empyrée, les rayons, les flammes
s les hauteurs de l’art ? Platon l’eût affirmé ; et sa Diotime, cette image de la sagesse et de l’amour, dont il a fait l’ins
le chantaient d’une seule voix : Israël, à sa sortie d’Égypte. » Ces images peuvent nous rappeler ce que nous avons admiré da
hamps, la pureté des mœurs antiques. Sa douce extase devant de telles images suspend sa colère et ses haines ; et la lyre est,
72 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »
omaine de l’objectif, vous n’êtes pas dans celui de la perception : l’ image dessinée sur la rétine n’est pas une perception,
e sur la rétine n’est pas une perception, et si petite que soit cette image , elle ne deviendra pas une perception, tant que l
ais qui restent vraies dans leur généralité : l’âme ne pense pas sans images , l’âme ne pense pas sans signes. Les images et le
: l’âme ne pense pas sans images, l’âme ne pense pas sans signes. Les images et les signes (qui eux-mêmes ne sont que des imag
sans signes. Les images et les signes (qui eux-mêmes ne sont que des images ) sont donc les conditions de l’exercice actuel de
, s’y conservent d’une certaine manière pour réveiller dans l’âme les images sensibles sans lesquelles la pensée est impossibl
soit dans un certain état d’équilibre et d’harmonie. Si l’organe des images et des signes est altéré ou bouleversé, la force
e semble bien l’indiquer, si l’âme ne peut penser sans signes et sans images , c’est-à-dire sans cerveau, qu’advient-il le jour
uoique celui-ci soit absolument inétendu. « L’âme peut être ainsi l’ image du corps et de l’univers entier sans s’étendre au
73 (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72
de nos jours, l’expression intense, violente, l’idée étouffée sous l’ image , la phrase tronquée et pittoresque, débarrassée d
ercé que l’oreille. Il voit les choses concrètes, et il en rappelle l’ image . On a tort de croire que l’imagination ait manqué
ciennes. Il l’a constamment : l’idée tourne naturellement chez lui en image . Ce n’est pas procédé de littérateur rompu au mét
ersailles aux carrosses du roi… Et il est vrai pourtant que les deux images s’équivalent, si l’on tient compte de la différen
immortalisé leurs victimes, d’où en est venue la force ? de ce qu’une image inoubliable, avec ou sans justice, s’est appliqué
udiée : l’auteur ancien n’a fait que toucher pour ainsi dire en lui l’ image à réveiller, et du fond de son expérience a surgi
’ail et de tabac. J’ai regret d’être obligé d’insister sur de telles images  : mais il le faut, tant on méconnaît à l’ordinair
ux seulement de l’aspect des choses, et s’efforçant de fixer dans une image adéquate la sensation physique qu’il en a reçue.
ique. Il était né pour faire des vers sonores et colorés, notations d’ images et de sensations physiques. Mais emporté par son
chose pour Boileau : l’important pour lui, ce sont les couplets, les images qu’elle relie. Et nulle part, la pièce ne fait ta
viennent qu’à l’expression des idées. On est souvent étonné de voir l’ image s’achever en abstraction, et la vision concrète s
utres fois, le poète ne peut se tenir d’ajouter un trait plaisant à l’ image qu’il évoque : c’est comme une intention littérai
us, dans sa fatuité sereine d’auteur sifflé et content, et deux vives images nous donneront la sensation immédiate de ses vers
74 (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire
otifs. D’un spectacle, le visuel gardera le souvenir sous forme d’une image plus ou moins nette, plus ou moins compliquée ; l
sprits » et à personne. Sans la mémoire visuelle, sans ce réservoir d’ images où puise l’imagination pour de nouvelles et infin
toiles ». La langue est pleine de clichés3 qui furent à l’origine des images hardies, d’heureuses trouvailles du pouvoir métap
, un mot s’est, par cela même, peu à peu dématérialisé. Tout n’est qu’ images dans la parole ; le discours le plus uni est un t
; par elle aussi toutes sortes d’idées pénètrent en nous, et même des images à l’état de reflet, déjà transposées en verbe ; c
r tout ce qu’il y a de musical dans le style ; porte des idées ou des images verbales, elle ne peut pas plus influer sur le st
chose immatérielle, il n’y a pas de choses immatérielles ; c’est une image , mais usée et dès lors sans force ; elle n’est ut
que le style du visuel pur, le style créé de toutes pièces, composé d’ images inédites, serait absolument incompréhensible ; il
s yeux surtout qui l’enrichissent, il les traduit en verbe au moyen d’ images visuelles, uniformément ; et de même toute notion
-émotion, toujours hallucinatoire, ne donne du mondé extérieur qu’une image fantastique, vaine et inapte à réagir franchement
s ont dominé chez nous au XVIIe et au XVIIIe siècle ; les écrivains d’ images , ceux qui tiennent à parler aux sens et veulent l
e période de style terne, créa cependant un nombre fort appréciable d’ images nouvelles ; seulement, ces images, presque toutes
endant un nombre fort appréciable d’images nouvelles ; seulement, ces images , presque toutes ingénieuses, ont passé dans la la
sait le public, et s’enveloppa de son innocence », dit La Baumelle. L’ image est nette. Sans doute Racine et Boileau ont déjà
logique qui pourrait s’appeler le règne littéraire de l’invertébré. L’ image neuve et, par conséquent hardie passe pour du mau
ile de s’entendre sur cette opposition écrivains d’idées, écrivains d’ images . Ici surgit la question Taine. VI. La question
surgit la question Taine. VI. La question taine : les idées et les images Qu’un écrivain d’idées, un écrivain idéo-émoti
u’un écrivain d’idées, un écrivain idéo-émotif, ne puisse traduire en images ses idées, ou les émotions qu’il associe aux idée
e voit ; de même, tous les mots prononcés devant lui se traduisent en images , n’arrivent à son intellect qu’en images : serrer
devant lui se traduisent en images, n’arrivent à son intellect qu’en images  : serrer, deux mains se pressent, une vis est tou
e de la personnalité. Une idée n’est qu’une sensation défraîchie, une image effacée ; raisonner avec des idées, c’est assembl
tels aphorismes de la « raison pratique ». Le raisonnement au moyen d’ images sensorielles est beaucoup plus facile et beaucoup
nnement par idées. La sensation est utilisée dans toute sa verdeur, l’ image dans toute sa vivacité 9. La logique de l’œil et
e un style plastique, coloré et sculptural, tout en relief et tout en images , et il y a réussi. Et c’est pour cela que Taine e
éducation naturelle que donne la vie. Un style sensoriel, un style d’ images n’est jamais précoce ; il s’affirme à mesure que
s espaces. C’est la vie, c’est l’habitude des sensations qui créera l’ image stylistique ; mais le cerveau, même à cette pério
antes abstractions des Laromiguière et des Jouffroy, y est traduit en images ou en reliefs. « Pour la formation du style de Ta
rédigé ses premiers vers dans le goût d’Andrieux et de Legouvé  ; les images ne naissent sous sa plume qu’à mesure qu’elles na
ccessivement, la sensation puise et rejette dans le torrent vital les images nécessaires à l’exercice de l’intelligence ; atté
crit un fait ; puis il le compare à un autre fait analogue ; les deux images restent toujours distinctes, quoique grossièremen
e ne peut pas dire : baigné dans son sang ; c’est une métaphore. Deux images , dans cette expression devenue banale, mais qui f
ssion devenue banale, mais qui fut neuve, sont unies en une seule : l’ image d’une quantité de sang répandu autour d’un homme 
seule : l’image d’une quantité de sang répandu autour d’un homme ; l’ image d’un homme plongé dans l’eau. Homère est exact, p
; elles refluaient à gros bouillons. » Il n’amalgame si bien les deux images (éléphants et cohortes, navires et flots) que par
trouble. M. Odilon Redon, qui a voulu nous rendre visibles certaines images de Baudelaire et de Flaubert, n’y est parvenu, ma
sera jamais qu’une trahison stupide. Que l’on essaie de faire voir l’ image double des éléphants-proues, des cohortes-flots !
rnée de panneaux et de diptyques rendrait l’Iliade ligne à ligne. Les images ne peuvent être traduites en peinture, art direct
endances « synesthésiques »18 Il nous est impossible de dissocier les images doubles ou triples qui naissent simultanément, à
emploierait un chirurgien ; mais aussitôt le poète intervient, et une image qu’il superpose sur son premier dessin nous cache
dicule s’affirme naïvement d’une comparaison gauchement greffée sur l’ image principale : « La hache de Mérovée part, siffle,
» Mais Homère n’est jamais incohérent ; ici Chateaubriand divague : l’ image de renfort est absurde ; qui songea jamais à enfo
el de ce faible cœur, siège de mon supplice, — Je voudrais arracher l’ image de Narcisse. » La comparaison homérique ou ossian
Homère ceci, description du club des Cordeliers : « Les tableaux, les images sculptées ou peintes, les voiles, les rideaux du
oussées au degré où un nouveau nom serait nécessaire. Non seulement l’ image complémentaire est intimement intriquée dans l’im
Non seulement l’image complémentaire est intimement intriquée dans l’ image fondamentale, mais les deux images, réagissant l’
ire est intimement intriquée dans l’image fondamentale, mais les deux images , réagissant l’une sur l’autre ; se sont fondues e
ésité entre ossements et arêtes, il écrit les deux : arêtes rejoint l’ image à la réalité, les formes animales aux formes arch
veloutés ; ceux de l’harmonica sont liquides. Mais de temps à autre l’ image est une simple transcription, trait pour trait, d
nt cette phrase si simple, M. Albalat n’a démontré que la moindre des images de Chateaubriand est un produit de ses sensations
écapée est nette et brillante de son seul métal. Mais selon une autre image , je songe au dépouillement du vin qui, délivré de
elon écrit en clichés. En vain lui a-t-on démontré que la plupart des images de Télémaque, livre lu, copié, appris par cœur pe
t là condition même de la clarté d’un style. Il faut savoir effacer l’ image neuve pour mettre à sa place l’image vieille, pou
style. Il faut savoir effacer l’image neuve pour mettre à sa place l’ image vieille, pourrie, mais phosphorescente et qui jal
. C’est dans ce petit réservoir qu’on trouvé à point nommé toutes les images dont on a besoin. On les appelle, elles viennent 
les dans la mémoire, pour indiquer les lieux où se trouvent certaines images reculées … » Cette description, métaphoriquement
me sur les organes corporels se montre principalement par rapport aux images tracées. dans notre cerveau. Je connais tous les
qui ont frappé mes sens depuis un grand nombre d’années : j’en ai des images distinctes qui me les représentent, en sorte que
ctural. Il se souvient, non au moyen d’idéo-émotions, mais au moyen d’ images  ; elles sont si vives qu’après de longues années
res : il sait qu’à la base de toute représentation mentale il y a une image . Transportant cette notion dans la critique du st
rand écrivain s’il avait osé davantage. Il a trop souvent renvoyé les images nouvelles qui venaient à lui pour faire accueil à
lle. L’exactitude littéraire, c’est la conformité d’un récit avec les images fixées dans le cerveau ; elle est impossible dans
e ; privé de la réalité, il a colorié avec soin et en vain une petite image d’Epinal à compartiments étanches. Ce n’est pas q
aux éléments que lui fournit la mémoire. Imaginer, c’est associer des images et des fragments d’images ; cela n’est jamais cré
it la mémoire. Imaginer, c’est associer des images et des fragments d’ images  ; cela n’est jamais créer. L’homme ne peut créer
t amoureuse. Le détail disparaît dans le souvenir, n’y laissant que l’ image d’une victime des romances et des légendes sentim
ils tâchent d’imaginer des folies, et font des sottises. » Écrire par images , si l’on n’est pas un imaginatif visuel, c’est fa
ivent ce que l’on voit ou  ce que l’on verra, leur parole produit des images  : le mathématicien lui-même, et le géomètre et le
e l’art nouveau ou à tendances nouvelles. Mais son travail, enrichi d’ images belles et logiques, est un meilleur guide que tel
Renan ; absurde à plaisir. Ne disons donc cela — j’y songe devant une image du livre — ni de la Porte monumentale que nous tr
75 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre IV. De l’analogie. — Comparaisons et contrastes. — Allégories »
apable de suivre dans leur développement parallèle une double série d’ images successives, sans jamais en perdre de vue le rapp
pport, la comparaison initiale aide puissamment à l’invention. Chaque image d’une série évoque une image correspondante de l’
e aide puissamment à l’invention. Chaque image d’une série évoque une image correspondante de l’autre série ; si l’imaginatio
son d’un peuple libre à un cheval sauvage, Barbier a traduit dans les images qui montrent l’animal dompté, enlevé, poussé, cre
si l’on se condamne au labeur pénible de convertir il chaque moment l’ image en idée, le symbole en abstraction, de passer de
76 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
quatre vers des Pélopides, où se rencontre une forte et mélancolique image  : « Les infortunés144, quand la mort est loin, l
technique de noter, dans les vers de l’Alexandra, les mouvements, les images , les formes de style, empruntés ou détournés d’Es
s Ptolémée, c’est la rapidité de la puissance arbitraire, ce sont ces images , empruntées à l’Orient, d’une volonté suprême aus
es biens terrestres, anticipe sur les promesses éternelles, selon les images fréquentes dans les livres de l’ancienne loi. Jus
aïennes. Peut-être les vives peintures du Cantique des Cantiques, ces images d’une poésie si sensuelle que l’ancienne synagogu
ncontre si heureuse, ou plutôt une si visible imitation des brûlantes images du voluptueux monarque de Judée. Mais nul autre s
es de la sagesse divine ou de ces chants sublimes du prophète, de ces images lamentables ou de ces prophéties triomphantes, do
le de ce fragment, avec une imitation générale, un reflet des grandes images de la Bible hébraïque, ne sent-on pas comme une e
e, Théocrite a retracé, sous cette impure atmosphère, les plus naïves images de la vie pastorale et les plus brûlantes peintur
dans ses vers ce même feu d’Orient ; et l’analogie de beaucoup de ses images avec celles de l’Ancien Testament est plus orient
eilli longtemps à la cour de ce prince, emprunta quelques-unes de ses images pastorales à la poésie du livre saint des Hébreux
s de Lacédémone. Ce charme est emprunté à la poésie plus antique, aux images plus simples encore de l’Orient ; il vient de cet
eureux génie, par l’idéal qu’elle lui fait sentir dans les lointaines images d’un temps dissemblable du sien, un lettré de Syr
it attiré surtout la curiosité des païens charmés de ces voluptueuses images , et bien éloignés d’y voir le sens mystique et le
a passion. Si les amours du rossignol et de la rose, et tant d’autres images du poëte Hafiz, ont pu sembler de mystiques symbo
77 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94
s ses souvenirs même les plus heureux. La poésie moderne se compose d’ images et de sentiments. Sous le premier rapport, elle a
ant ce qu’on éprouve, on peut avoir un style poétique, recourir à des images pour fortifier des impressions ; mais la poésie p
, les coutumes des temps héroïques étaient singulièrement propres aux images poétiques. Homère, quelque grand qu’il soit, n’es
tes grecs ont été remarquables par la splendeur et par la variété des images , mais non par les réflexions approfondies de l’es
’idées abstraites, et que vous voyagez avec lui à travers une suite d’ images plus ou moins agréables, mais qui parlent toujour
de la rêverie qu’excitent les sons. Il en est de même de la poésie d’ images et de celle qui contient des idées philosophiques
rend souvent l’esprit recherché ; mais les Grecs, au milieu de tant d’ images et de sensations vives, s’abandonnaient à peindre
héros de l’antiquité servaient encore à la poésie, en rapprochant les images naturelles des faits politiques les plus importan
ainsi des idées que contenait la poésie lyrique des Grecs. Les mêmes images , les mêmes sentiments, et surtout la même harmoni
78 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
ymae rerum et mentem mortalia tangunt. L’expression est en général l’ image du sentiment. Un comédien qui ne se connaît pas e
d’un homme ou d’une femme, et vous reconnaîtrez que c’est toujours l’ image d’une bonne qualité ou l’empreinte plus ou moins
bientôt décidée. Si l’on m’eût dit à dix-huit ans : mon enfant, de l’ image du vice, ou de l’image de la vertu, quelle est la
on m’eût dit à dix-huit ans : mon enfant, de l’image du vice, ou de l’ image de la vertu, quelle est la plus belle ? Belle dem
rmes généraux et abstraits. C’est qu’à dix-huit ans, ce n’était pas l’ image de la beauté, mais la physionomie du plaisir qui
la liberté, vous le sentirez, parce que vous portez en vous-même des images de ces vertus, et vous accueillerez celui qui vou
feuilleter les historiens, se remplir des poètes, s’arrêter sur leurs images . Lorsque le poète dit, vero incessu patuit dea, i
l ne prenait la terre molle et l’ébauchoir que quand il avait conçu l’ image orthodoxe. Le poète avait consacré les beaux pied
e à la simplicité. C’est qu’ils étaient accessibles de toutes parts : image de la sécurité. Les rois même ferment leurs palai
79 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
Chapitre IV.De la délimitationet de la fixation des images .Perception et matière.Âme et corps.   Une concl
ge, celui de la conscience, laquelle nous montre dans notre corps une image comme les autres, et dans notre entendement une c
e action et non pas la condition d’une perception, nous rejetions les images perçues des choses en dehors de l’image de notre
rception, nous rejetions les images perçues des choses en dehors de l’ image de notre corps ; nous replacions donc la percepti
’un trait l’intervalle. Il y a dans ce mouvement, tout à la fois, une image qui frappe ma vue et un acte que ma conscience mu
le, selon que je l’envisage dans l’espace ou dans le temps, comme une image qui se dessine hors de moi ou comme un acte que j
l’œuvre de l’imagination, qui a justement pour fonction de fixer les images mouvantes de notre expérience ordinaire, comme l’
parente clarté aux habitudes et nécessités de la vie pratique ; — des images de ce genre ne jettent aucune lumière sur le fond
qu’on croit, immatériels. Mais à quoi pourrait servir cette grossière image  ? La conservation de la vie exige sans doute que
e de la matière se propose justement de retrouver la réalité sous ces images usuelles, toutes relatives à nos besoins, c’est d
ous ces images usuelles, toutes relatives à nos besoins, c’est de ces images qu’elle doit s’abstraire d’abord. Et, de fait, no
l perçoit, que l’art reproduit, et qui devient, pour tout le monde, l’ image d’un homme qui court. Le regard que nous jetons a
; mais pas plus dans un cas que dans l’autre elles ne refléteraient l’ image de leurs causes. Sans doute elles remontent toute
par la vue quelque chose d’étendu, ce ne peut être en tout cas que l’ image rétinienne ? Mais n’est-il pas vrai, comme nous l
objet lui-même forment un tout solidaire, un processus continu dont l’ image rétinienne n’est qu’un épisode : de quel droit is
t l’image rétinienne n’est qu’un épisode : de quel droit isoler cette image pour résumer toute la perception en elle ? Et pui
la genèse de la perception visuelle d’espace par simple association d’ images nous paraissait impliquer une véritable création
rel des termes. Habituée à chercher son point d’appui dans un monde d’ images toutes construites, immobiles, dont la fixité app
s recèlent une erreur commune, s’il y a passage graduel de l’idée à l’ image et de l’image à la sensation, si, à mesure qu’il
erreur commune, s’il y a passage graduel de l’idée à l’image et de l’ image à la sensation, si, à mesure qu’il évolue ainsi v
siblement d’une voie sur l’autre. Mais y a-t-il là autre chose qu’une image  ? Et la distinction ne reste-t-elle pas tranchée,
80 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188
et leurs éléments Sommaire. I. Réduction des idées à une classe d’ images et des images à une classe de sensations. — Énumé
nts Sommaire. I. Réduction des idées à une classe d’images et des images à une classe de sensations. — Énumération des pri
au fait primitif et en apparence irréductible, dont tous les autres, images et idées, ne sont que les répétitions plus ou moi
là une opération ultérieure engendrée par l’expérience ; un groupe d’ images s’est associé la sensation pour lui attribuer cet
e premier événement intérieur, connu sans intermédiaire, accompagné d’ images associées qui le situent, excité par un certain é
ra plus tard la preuve. Mais on l’a déjà, si l’on se souvient que nos images ne sont que des sensations renaissantes, que nos
e sont que des sensations renaissantes, que nos idées ne sont que des images devenues signes, et qu’ainsi la trame élémentaire
onstances particulières où elles naissent et d’après l’endroit où les images associées les situent, enfin, d’après les ressemb
les nous manquent aussi. Nous n’avons point ici ces éléments communs, images , représentations, idées générales, auxquels se ré
es éléments. Nous pouvons montrer comment avec elles nous formons les images , les représentations, les idées générales, commen
u’une conception abstraite, et ce qui nous les représente est non une image , mais une notation. 67. Gerdy, Physiologie des
81 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »
Hugo définit ainsi l’éloquence de Danton ; mais il me paraît que ces images expriment encore mieux la poésie de Victor Hugo.
, et je ne sais plus guère où j’en suis. Je me sens ivre de mots et d’ images . Ce torrent m’a noyé dans son flot qui roule des
u jadis, je me suis si bien pénétré de ses habitudes de style, de ses images ordinaires, de son vocabulaire, de son rythme, de
vocabulaire de plus en plus vaste, se fait un bestiarium de mots et d’ images toujours plus fourmillant, plus rugissant et plus
tes, ni si rares, ni, en général, si claires, et n’a su enchaîner ces images dans des périodes qui eussent tant de mouvement,
ugo l’exprime dans un couplet de quarante et un vers, par trente-cinq images différentes, toutes belles, toutes souverainement
cruauté, nous aurions pu, en prenant notre temps, trouver cinq ou six images pour le dire ; mais lui ! ses trente-cinq images
trouver cinq ou six images pour le dire ; mais lui ! ses trente-cinq images se dressent presque en même temps dans sa pensée 
t intarissable, un torrent auquel rien ne résiste… Et les trente-cinq images sur Marat ne lui suffisent pas. Après que la dern
bles agneaux ! Et ce qui me console de n’avoir pu trouver les autres images , c’est qu’assurément je n’aurais pas ramassé cell
celle qui n’a pas parlé.) Puis, comme la moindre idée lui suggère une image , et comme ensuite les images s’appellent et s’enc
is, comme la moindre idée lui suggère une image, et comme ensuite les images s’appellent et s’enchaînent en lui avec une surna
c’est, à un degré prodigieux, le don de l’expression, l’invention des images et des symboles ; c’est enfin l’art d’assembler l
82 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »
nde fréquence, niera-t-on que, par l’effet même de cette fréquence, l’ image du premier événement tende à éveiller celle du se
térieur nos sensations toutes faites, comme Démocrite croyait que les images subtiles des choses pénètrent à travers nos sens 
étudiées. Cette forme d’association unit aux sensations présentes des images qu’elles évoquent et qui leur font cortège ; elle
n fait imaginer la forme tactile, la résistance, etc. ; et toutes ces images sont tellement liées qu’il nous semble percevoir
atement en nous l’idée d’un fruit sphérique, cette interprétation des images n’a pas lieu par l’application d’une forme et d’u
es différents ou semblables, comme deux couleurs, sont sans doute des images sensibles, mais « le rapport de différence ou de
d’une résistance, d’un obstacle, et même d’un obstacle douloureux. L’ image du bien-être passé subsistant dans la mémoire ave
ment, par le seul fait de la coexistence d’une souffrance vive, d’une image confuse de bien-être et d’une tendance à écarter
Ils oublient cette continuité naturelle et cette fusion spontanée des images dont un jouet scientifique, le zootrope, suffirai
sait que le zootrope présente successivement à la rétine une série d’ images représentant les divers temps d’un mouvement comp
Il enveloppe la conscience des deux états précédents subsistant comme images et du sentiment transitionnel de conflit ou de ré
us sentons autres que tout à l’heure ; l’état précédent subsistant en image à côté de l’état présent, notre conscience se tro
changement en sens opposé, un retour de la douleur au plaisir, dont l’ image avait subsisté pendant la douleur même : ce nouve
é pendant la douleur même : ce nouvel état sensitif coïncidera avec l’ image de l’ancien. De plus, la tendance au bien-être, l
troisième, changement inverse ; le troisième vient se superposer à l’ image persistante du premier, qu’il renforce et dont il
un premier mouvement ; ce retour s’apprécie par la superposition de l’ image et de la sensation, par leur fusion finale abouti
’absence d’effort. La forme positive par excellence de cette fusion d’ images , c’est la satisfaction du besoin, — ce modèle de
83 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68
et de la justesse des mots, de leur tenace liaison, du net éclat des images  ; mais elle charme encore la voix et l’oreille pa
lus nombreux ; enfin retentit la période terminale dans laquelle, une image grandiose est proférée en termes sonores que ryth
, qu’il réserve, pour les clore, ses mots les plus retentissants, les images sensuelles et les artifices les plus adroits. C’e
des sentiments durables soit en métaphores matérielles, soit dans les images qui peuvent passer dans une situation donnée par
t pourtant résumantes, sa psychologie, soit transmutée en magnifiques images , soit réduite en sobres indications d’actes, sous
d’un connaisseur d’hommes, ils donnent de la vie et de la société une image au demeurant exacte pour une bonne part de ce siè
semés. Masqué par une esthétique qui consiste à montrer de la vie une image et non pas une impression, l’écrivain garde en lu
e suggéré, sait avec un art profond et charmant s’arrêter au bord des images et des pensées auxquelles la parole est trop pesa
t aux oreilles de l’ascète des phrases insidieuses de crépuscule, les images qui passent sous ses yeux, continues et disconnex
y a en tout homme. L’impérissable myope, toujours zélé de croire les images confuses et partielles qu’il aperçoit, alternant
op sa pensée ? La loi des nombres gouverne donc les sentiments et les images , et ce qui paraît être l’extérieur est tout bonne
et définitif  c’est-à-dire tel qu’il enserrât une catégorie bornée d’ images et celle-ci seulement  dut diriger son esprit à l
est-à-dire tels qu’ils soient sonores, ou éveillent dans l’esprit des images exaltantes  le détermina à sentir et à vouloir ex
indéfinis  c’est-à-dire tels qu’ils provoquent dans l’esprit non une image , mais la sourde tendance à en former une et le vi
des mots simplement justes, un fait dont son imagination contenait l’ image . Et cette sobre exactitude est la moitié de son a
ins. Il s’était empli l’oreille de cadences sonores, l’intelligence d’ images démesurées, d’adjectifs exaltés et amples, de rut
le ses sens restés normaux et actifs n’apportaient qu’un contingent d’ images ou défectueuses, ou hostiles, jamais animatrices
es c’est le verbe, le nombre de la période, l’éclat et le mystère des images , qui sont primitifs, et non les incidents ou les
laquelle il requérait des qualités compliquées et rares, de précises images de réalité ou de grands rêves de beauté, qui, s’e
84 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
our n’en retenir que l’idée. Ou nous les comprenons tous dans la même image , et il faut bien par conséquent que nous les juxt
ons dans un espace idéal ; ou nous répétons cinquante fois de suite l’ image d’un seul d’entre eux, et il semble alors que la
lle croissant à mesure que j’avance, il faut bien que je retienne les images successives et que je les juxtapose à chacune des
e, puis que ces boules sont devenues des points, puis enfin que cette image elle-même s’est évanouie pour ne plus laisser der
s seulement des chiffres ou des mots, force est bien de revenir à une image étendue. Ce qui fait illusion sur ce point, c’est
est vrai que nous nous dispensons le plus souvent de recourir à cette image , et qu’après en avoir usé pour les deux ou trois
mpositions, ainsi qu’une infinité d’autres, sont déjà visibles dans l’ image , quoique non réalisées : cette aperception actuel
rd cette opinion, c’est qu’on emprunte nécessairement à l’espace, les images par lesquelles on décrit le sentiment que la cons
s parties se touchent sans se pénétrer. Remarquons que cette dernière image implique la perception, non plus successive, mais
nser une succession ou une durée. Que si enfin je conserve, joint à l’ image de l’oscillation présente, le souvenir de l’oscil
édait, il arrivera de deux choses l’une : ou je juxtaposerai les deux images , et nous retombons alors sur notre première hypot
ative, sans aucune ressemblance avec le nombre : j’obtiendrai ainsi l’ image de la durée pure, mais aussi je me serai entièrem
rofondément enracinée de développer le temps dans l’espace. C’est à l’ image de ce développement une fois effectué que nous em
t ce que notre mémoire appelle les positions antérieures fait que ces images se pénètrent, se complètent et se continuent en q
nous aboutissons encore nécessairement à l’idée d’un temps homogène, image symbolique de la durée réelle. En un mot, notre m
mais tout autrement que par une addition, et sans faire intervenir l’ image d’une juxtaposition de termes distincts. Bref, le
equel on isolera les faits psychologiques internes et vivants de leur image d’abord réfractée, ensuite solidifiée dans l’espa
mes logiquement contradictoires. Les rêves les plus bizarres, où deux images se recouvrent et nous présentent tout à la fois d
gination du rêveur, isolée du monde externe, reproduit sur de simples images et parodie à sa manière le travail qui se poursui
cevons plus alors que dans le milieu homogène où nous en avons figé l’ image et à travers le moi qui leur prête sa banale colo
85 (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466
on de l’enthousiasme qu’ils déchaînent en nous ? Par l’accumulation d’ images évocatrices, gracieuses ou pathétiques, mais touj
énétration de la pensée et du sentiment, de l’idée manifestée par des images lyriques, sensibilisée, et du cœur. Tout ceci, qu
arnassien n’a nul besoin « d’idée » dans l’exécution appliquée de ses images plastiques. Si l’on entend, au contraire, par sym
etière qui voit en chaque poème « une métaphysique manifestée par des images et rendue sensible au cœur ». Plus synthétiquemen
te. Il la concrétise donc, lui donne une forme définie, l’enveloppe d’ images , la presse comme un fruit. Pour l’âme lyrique, l’
ment originale et intuitive. Il veut, par un déploiement incroyable d’ images jeunes et sans fin renouvelées, rafraîchir nos se
ont bien de chez nous. L’intelligence de Griffin a été formée par les images et les concerts de nos plaines et de nos collines
son œuvre, que les formes franchement représentatives, les plus pures images , les pensées cycliques. Ce choix est inconsciemme
nefficace, si elle n’était élaborée par l’esprit qui la transforme en images . Dans la vision, comme d’ailleurs dans toute perc
’organiser et, de cette chimie mentale, la nature sortira découpée en images bien nettes et juxtaposées. « Nous ne pouvons, a-
ente pas d’extraire du monde extérieur, par l’entremise de l’œil, des images  ; il perçoit encore à l’intérieur de lui-même des
core à l’intérieur de lui-même des notions ou idées. Ces idées et ces images nous constituent et nous déterminent. Ainsi prése
perçoit que l’esprit remplit une seconde fonction, celle d’animer ces images et ces idées. Car, si l’esprit s’en tenait à cett
tenait à cette simple élaboration ou représentation de rapports, les images demeureraient à l’état brut, sans utilité, et les
et de sentiments, nous ne pouvons guère parler d’objets, de choses, d’ images , sans doter ces images, ces choses, ces objets d’
ne pouvons guère parler d’objets, de choses, d’images, sans doter ces images , ces choses, ces objets d’une âme et de sentiment
e en lui, le poète perçoit des idées matérialisées dans des formes ou images . L’intérêt d’une pareille analyse se comprend ais
habituel de création consiste à combiner des couleurs, à profiler des images , bref à décrire. Le caractère franchement plastiq
ousser des prolongements vers le monde extérieur pour y découvrir des images propres à intensifier ses concepts en les rendant
ique, qu’il n’abandonnera d’ailleurs jamais, le poète s’est enrichi d’ images somptueuses et rares. Il ne décrit plus un effet
la manière d’un Théophile Gautier ou d’un Gérard de Nerval. Mais les images plastiques et les images somptueuses, qui tour à
e Gautier ou d’un Gérard de Nerval. Mais les images plastiques et les images somptueuses, qui tour à tour chantournent sa stro
terre du silence et de la solitude. Les mots éveillent toujours des images , mais des images lyriques et non plus sensuelles 
et de la solitude. Les mots éveillent toujours des images, mais des images lyriques et non plus sensuelles ; des images sens
urs des images, mais des images lyriques et non plus sensuelles ; des images sensibles, mais douées de conscience, comme fondu
ent balancée semble-t-il, l’idée générale imprégnée de philosophie, l’ image exacte qui nous la fait palper, — tout cela n’est
e de bien vouloir étudier la forme de Régnier, ses constructions, ses images toujours et nécessairement psychiques. Notre poèt
e analyse du tempérament souvent apocalyptique de Verhaeren17. Chaque image choisie pour l’expression d’un spectacle fantasti
remarque que souvent, pour reprendre une expression de Veuillot, les images d’Hugo « dansent autour de rien ». Lorsque Flaube
visionnaire, Attire à lui les horizons. Cette perpétuelle création d’ images lyriques, cette exaltation intérieure à l’occasio
le. Émile Verhaeren aura été celui-là. Maurice Maeterlinck et les images successives I. — La réaction contre le natura
ion du mot symbolisme. — En quoi ce mot est bien et mal choisi. — Les images accumulées. I … Car c’est à l’endroit où
u moyen d’intégrations conscientes, c’est-à-dire par l’accumulation d’ images successives à s’exprimer, c’est mettre à jour tou
aux conceptions artistiques d’une métaphysique concrète et pourvue d’ images . À l’époque où parurent l’Essai sur Ruysbroeck et
se de ma définition de l’école symboliste : celle qui, par le moyen d’ images successives extériorise des intuitions lyriques.
livre sur le mysticisme va nous répondre : « Le symbole n’est ni une image directe, ni un groupe logique d’images : il ne re
dre : « Le symbole n’est ni une image directe, ni un groupe logique d’ images  : il ne représente pas, mais plutôt il suggère. N
là que le symbole amène à l’horizon de la conscience une abondance d’ images ayant entre elles un lien plus ou moins solide d’
ns leur propre intuition, vont nous tirer à eux doucement, au moyen d’ images accumulées et, par des intégrations successives d
minimum de procédé. — Tantôt, au contraire, Maeterlinck accumule les images disparates, tourne et retourne une impression pri
ent sortir d’admirables forêts éternellement vierges. Cet emploi des images accumulées est d’un heureux effet, car l’émotion
s’enfermer dans une épithète nue, abstraite ou trop rigide. Une seule image peut fixer cette émotion et l’exprimer à peu près
clairement expliqué les intentions de cette esthétique. « Beaucoup d’ images diverses, écrit-il, empruntées à des ordres de ch
précis où il y a une certaine intuition à saisir. En choisissant les images aussi disparates que possible, on empêchera l’une
héorie. Nous le voyons dans les Serres Chaudes entasser à dessein les images pour mieux nous faire pénétrer son impression sub
utre ton côte à côte, dont l’effet se recompose dans l’œil. Voici une image puis une autre et leur ensemble constitue une vib
est des plus caractéristique. L’auteur sacré semble essayer plusieurs images et chacune nous achemine à cette sensation de l’i
délicat et de confirmer le mot de Spinoza : « Avec des paroles et des images il est possible de former un plus grand nombre d’
velée de ses points de vue et dans l’offre de ses multiples aspects : image de cette douce France, dont le climat tempéré est
e dont le souffle pur fait lever des milliers de paysages clairs et d’ images plastiques ; sera-ce parmi ces Serres chaudes où
citer, les huit volumes de vers de ce magicien dont le cœur déborde d’ images et dont les chants évoquent toute la féerie des p
bituels à l’attitude symboliste : la vision immanente des choses, les images intuitives, le libre déploiement de nos transport
du château de Péronne, au chaperon brodé de médailles de cuivre et d’ images de plomb, occupé à des patenôtres et, dans le mêm
multiples qui grouillent dans le récit, à la variété extraordinaire d’ images dont se pare le style descriptif de ce roman lyri
mplète. On a trop peu admiré aussi la fraîcheur et l’abondance de ces images qui recréent, pour nos yeux avides, le monde exté
s l’aube, d’aigues et d’améthystes, et vers la cime où l’aigle et les images glissent se traîner lentement un brouillard orang
dans son plus joyeux éclat. Le réalisme poétique d’un Wordsworth, les images berceuses et teintées d’émotion d’un Kaets, les s
ent de poète, d’esthéticien, d’essayiste. Ainsi d’une ellipse morale, image de la vie, dont on parcourt les axes spirituels,
descriptions immanentes, c’est-à-dire en fonction d’états d’âme, les images violentes accumulées, le mouvement fou qui fait p
ultiplicité de nos efforts d’artistes. « Quand Dieu fit l’homme à son image , ce fut donc qu’il lui inspira cette passion de r
La valeur, cette solidité de l’apparence, nous permit de façonner des images avec simplement du blanc et du noir » ; et l’on n
u Dieu, les doigts levés, que les Sculpteurs d’Amien Ont fait à notre image , un peu capétien. Oui, les dogmes que la religio
tes ? Garde chaude la vie qui chante… Nous retrouvons de semblables images actives dans les Graines d’un jour et dans les Mo
9 tant prôné, que la poésie populaire où les divers sentiments, « les images et motifs extérieurs qui les caractérisent se suc
ne de l’anecdotique, le souci de la fusion parfaite entre l’idée et l’ image , la soif de l’idéalisme, d’un idéalisme sensibili
ient des paysages irréels, des lacs d’infinitude. À vrai dire, ni ces images de paysages et de lacs ne conviennent. À ces minu
est d’ignorer leur objet physique, ou de ne l’entrevoir qu’à l’état d’ image vague et fondante parce qu’il a les caractères de
l’avenir. Et le souvenir lui-même, lorsqu’il y a poésie, n’est que l’ image inverse d’une aspiration vers la beauté encore in
fin au poète l’exaltation de l’imagination. La fantaisie, le choix d’ images prestigieuses, étincelantes, sont du domaine lyri
un état, mais une action, non une attitude, mais un mouvement, non l’ image d’une vague, mais l’image impossible à figurer de
non une attitude, mais un mouvement, non l’image d’une vague, mais l’ image impossible à figurer de son élan. Toute image la
age d’une vague, mais l’image impossible à figurer de son élan. Toute image la matérialise, de même que dans le phénomène de
; il faut qu’il accueille tout ce qui viendra à lui, comme précieuses images émanées du Cosmos. Une telle conception ne saura
ard lorsque la mémoire, surchargée, aura jeté sur elle ces monceaux d’ images et de jugements qui sont la matière où s’exerce n
appellent rien. …………………………………………….. Un seul être est vivant sous mes images fugitives, il ondule aux replis de mes lointains
nts et des fées mystérieuses, ces filles de l’illusion, à travers « l’ image invertie des miraculeuses bulles d’iris que le so
Sites déjà le vers est nombreux, ferme de lignes, enrichi d’élégantes images savamment serties qui annoncent l’harmonie des st
, cette forme de la Beauté, ne se définit pas. On l’évoque au moyen d’ images , on ne peut l’appréhender dans un concept simple,
ement dans des rythmes évocateurs. Exprimer la Vie en fonction de ces images sentimentales harmonieusement coordonnées c’est c
ie sont également fondés sur l’analogie, et tous deux contiennent une image développée. « Mais je voudrais appeler allégorie
cher aux conséquences, nous voyons que le symbole, par accumulation d’ images organisées, donne le sens concret, l’âme de l’idé
. Pourtant, c’est par ses plans heurtés, les saillies de couleur, les images , qu’il captive souvent. Comme le poète de la sugg
rimaires. Il faut bien l’avouer, l’auteur de Divagations nous offre l’ image parfaite du poète. Au xviie  siècle l’artiste, s’
résentée, ou guère, que par des publicistes ». Avec le romantisme une image nouvelle du poète apparaît. L’artiste est un « ma
et toujours il offrit, mais de plus en plus loin à la foule égarée, l’ image de cette Beauté qu’elle contient, mais qu’elle ig
leur interpénétration ». Placé au centre d’un jeu mobile d’idées et d’ images , Mallarmé les envisage d’ensemble ; « il les voit
n’avions perçu les battements d’un cœur. « Il faut que je trouve des images qui soient vivantes pour un petit garçon dans sa
ient vivantes pour un petit garçon dans sa vie de tous les jours, des images , entendez-moi bien, qui déchaînent en lui de la m
fant, mais d’ébranler son émotivité ». L’homme a, lui aussi, besoin d’ images vivantes et la musique que ces images déchaînent
L’homme a, lui aussi, besoin d’images vivantes et la musique que ces images déchaînent dans son âme est autrement puissante e
d ou raffiné est incommunicable par voie directe, nous nous servons d’ images évocatrices qui enveloppent le lecteur dans notre
uste, très nature, et un cœur passionné99. Cette gracieuse et fragile image nous fait songer à Parsifal, « un simple, un pur
trouvent chez tous les êtres de même organisme assiégés par les mêmes images . Ces images suscitent en nos cœurs de l’enthousi
tous les êtres de même organisme assiégés par les mêmes images. Ces images suscitent en nos cœurs de l’enthousiasme, elles a
recevoir mon héritage comme le plus beau des héritages. Les séries d’ images qui l’émeuvent ou qui l’amusent par ce doux après
able, Gide nous rend hostile ce frère aîné, symbole de la médiocrité, image des êtres qui ne sont jamais « partis », qui n’on
re est un état d’âme ; nous sommes des réceptacles de sensations et d’ images que nous projetons en dehors de nous par des intu
angage moins objectif, des termes, si j’ose dire, plus immanents, des images entièrement recréées qui clichent sans la figer l
le plus de l’antiquité c’était Dante, à cause du merveilleux monde d’ images et de légendes qu’il avait su créer115. On trouve
en quoi le mot symbolisme est mal et bien choisi. — Le langage et les images accumulées. IV. — Résumé et conclusion. L’influ
r Descartes sur Malebranche ou par Hume sur Kant. Si l’on préfère une image plus rapprochée, je dirai que les Données immédia
entiques serait une conscience sans mémoire… Il faudra donc évoquer l’ image d’un spectre aux mille nuances, avec des dégradat
pèce de retouche mutuelle, en se corrigeant l’une l’autre, donner une image de plus en plus fidèle du poème qu’elles traduise
tement les sensations élémentaires. D’où la nécessité d’accumuler les images , pour trahir le moins possible l’émotion fondamen
eu le lecteur au point où son esprit coïncidera avec le nôtre. Nulle image , dit Bergson, ne remplacera l’intuition de la dur
, dit Bergson, ne remplacera l’intuition de la durée, mais beaucoup d’ images diverses, empruntées à des ordres de choses très
précis où il y a une certaine intuition à saisir. En choisissant les images aussi disparates que possible, on empêchera l’une
leurs131 : Le symbolisme ou attitude poétique contemporaine se sert d’ images successives ou accumulées pour extérioriser une i
on, cœur, moi. Force est donc à l’artiste de chercher des formes, des images capables d’extérioriser cette intuition, de l’exp
oujours fait, la poésie symboliste : une façon d’exprimer, au moyen d’ images successives, une intuition lyrique. Souvent il n’
de l’Occident. Mithouard affectionne les titres étranges et qui font image , comme l’Âne crépusculaire, le Mari de la Forêt,
se mentale.” Et il ajoutait que c’est l’âme qui a fait le corps à son image … Arrêtons-nous devant le portrait de Mona Lisa ou
86 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »
ans ses Confidences et ses Commentaires et que la foule a acceptée. L’ image résumée qui s’en dégage  quoique d’ailleurs plus
aéré et découvert, à grandes lignes, avec beaucoup de ciel ; dont les images emplirent pour jamais les yeux du jeune rêveur et
ontinue, une spontanéité, une facilité divine, et une beauté simple d’ images  ce « sentier des tombeaux », ce « voyageur assis
sentier des tombeaux », ce « voyageur assis aux portes de la ville »   images grandes, non détaillées, non situées dans le temp
e Saigne et s’effraye obscurément D’un mot, d’un geste qui dément Son image en mon coeur tracée.     Et je sens chanceler m
stème de symboles ascendants, Lamartine l’exprime par des mots et des images qui toujours, toujours montent. M. Charles de Pom
nature. » M. de Pomairols observe aussi que, dans l’immense champ des images , « Lamartine choisit spontanément     Tout ce q
l’élément liquide qui fournit à Lamartine le plus grand nombre de ses images … Tous les phénomènes qu’offre la fluidité, aisanc
la jeune fille. Voyez pourtant comme Lamartine l’allège encore par l’ image  :     Son pas insouciant, indécis, balancé, Flo
as, un flot, le jour ! » « Le but secret et le résultat de toutes ces images , c’est l’allègement de la sensation. » Avec tout
lutions, paraisse susciter finalement dans l’esprit de M. Deschanel l’ image d’un abbé Liszt « pour qui Jéhovah n’est qu’un th
ais, pour nous en tenir aux Harmonies, quelle moisson l’on y ferait d’ images neuves et vraies ! Cueillons à l’aventure :    
s, rythme qui commande presque la précision dans les mots et dans les images et qui exclut la demi-teinte, la pénombre et l’on
certes beaucoup moins savant, beaucoup moins précis, moins fécond en images achevées et sensiblement inférieur par l’inventio
lle délicieuse indécision de termes, des passages aisés de l’idée à l’ image et, presque dans le même moment, des retours de l
de l’idée à l’image et, presque dans le même moment, des retours de l’ image à l’idée : en sorte que (presque toujours) cette
elle où l’objet sous-entendu reste le plus présent, le mieux mêlé à l’ image par laquelle on l’évoque en nous  à condition que
êlé à l’image par laquelle on l’évoque en nous  à condition que cette image n’en soit point elle-même effacée ou affaiblie. C
l’autre. Par contre, il arrive fort souvent, chez Victor Hugo, que l’ image ait un tel relief, une telle précision, et qu’ell
effort pour en ressaisir la signification. Mais, comme j’ai dit, les images de Lamartine restent d’ordinaire inachevées et tr
ement suggérée et s’évanouit aussitôt ; comme on passe mollement de l’ image de la bague à l’image de la chaîne et de celle-ci
anouit aussitôt ; comme on passe mollement de l’image de la bague à l’ image de la chaîne et de celle-ci à l’idée de la « succ
ce : le Mont-Blanc. Vous verrez que, d’un bout à l’autre, l’idée et l’ image s’y entrelacent mollement, mais inextricablement.
llement énoncées . — Dans la Retraite (Harmonies), la pénétration des images par l’idée est plus intime et plus profonde encor
lontaire, Les suivait et de pleurs sans chagrin s’humectait… Et de l’ Image immense, sans effort et comme si tombait seulemen
mes développements, ce sera l’énumération des mêmes objets, des mêmes images . Entre ces deux conceptions métaphysiques pourtan
» me demandent les sages. Mais où donc est mon Dieu ? Dans toutes ces images , Dans ces ondes, dans ces nuages, Dans ces sons,
out parmi des paysages vastes et découverts, qui évoquaient en nous l’ image de l’immensité et la beauté totale et la figure m
exemple, vous trouverez le même souffle, le même mouvement, les mêmes images , le même son et, j’y reviens, la même « ivresse »
s mon regard s’est répété, Et j’ai vu dans ce point de l’être La même image m’apparaître Que vous dans votre immensité !    
certitude de la conscience morale, et rencontre, pour la définir, des images qui semblent d’exactes transpositions des formule
nctification. Cette histoire d’une âme, le poète la résume dans cette image splendide :     J’ai trouvé quelquefois, parmi
rs ont quelque sentiment de la beauté des choses, s’expriment par des images ingénues et fleuries… En somme, Lamartine n’a fai
ités et ce qu’elles suggèrent si l’on y arrête son esprit, toutes ces images , qui, exprimées par un écrivain sensuel  fût-il m
ïdha, toujours grandissante, ou plutôt insensiblement dévorée par les images qu’a évoquées sa beauté, dissoute d’ailleurs dans
elque rouge croquemitainerie, sent presque l’enluminure populaire des images de supplices. Tout cela cependant, chair meurtrie
ic sont des juges mal informés. Les conceptions les plus hardies, les images les plus éclatantes, les vers les plus mâles, le
illard à barbe blanche ou un tragique jeune homme à cheveux roux. Ces images emprisonnent la pensée spéculative qui les suggér
me l’ombre du corps, je me sépare d’eux ; Mais si le corps s’en va, l’ image s’évapore : Qui pourrait séparer le rayon de l’au
ants, assembleurs de nuages, Vous prendrez-vous toujours au piège des images  ? Me croyez-vous semblable aux dieux de vos tribu
ites prier par les plus doux et par les poètes ; ceux-ci achèveront l’ image de Dieu… Tu ne mangeras pas de chair ; tu ne boir
lectuelle du Désert et la charité d’Utopie se réconcilient dans cette image  :     Ainsi quand le navire aux épaisses murail
cueillements (la rime même s’est enrichie, et l’ancienne fluidité des images , fréquemment, s’est concrétée) ; soit qu’il subît
uissant surtout, peut-être. Ne vous en tenez pas, sur son compte, à l’ image de doux archange plaintif qu’ont suggérée jadis à
87 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre I »
ment émotif en notions intellectuelles, à changer automatiquement les images concrètes — terrifiantes à l’état d’image — en él
hanger automatiquement les images concrètes — terrifiantes à l’état d’ image — en éléments abstraits de diagnostic, éléments i
. Ce passage de l’ordre sensitif à l’ordre intellectuel, du monde des images à celui des idées, nous pouvons le prendre sur le
t même où l’étudiant en médecine peut substituer automatiquement, à l’ image quelconque, le terme technique qui la désigne, re
es dernières même souvent consolantes. Le profane accepte telle que l’ image perçue, le praticien la transforme en éléments de
88 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fort, Paul (1872-1960) »
limpide. Il semble que Paul Fort se rapproche de Gustave Kahn par les images . Dirai-je, en outre, qu’il a des points communs a
s pages d’un art subtil et parfait. Celle-ci donne la sensation d’une image d’Épinal collée au mur d’une auberge de village ;
drames et ses essais, ainsi M. Paul Fort offre un vaste répertoire d’ images et de pensées. Il y a là, il faut le dire, une ab
verve capricieuse, à tout ce que l’instant fait passer d’émotions, d’ images et de rythmes en une âme extraordinairement vibra
lacieux de la prose, la plastique et la rythmique du vers, mêlant aux images les plus transparentes le coloris violent des réa
89 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356
prouve des sensations, disent-ils, j’ai des souvenirs, j’assemble des images et des idées, je perçois et conçois des objets ex
ant, toujours le même, est autre chose que mes sensations, souvenirs, images , idées, perceptions, conceptions, qui sont divers
lles, il sent, il se souvient, il perçoit, il conçoit, il combine des images et des idées, il est donc une cause efficiente et
e des événements. Il ne reste de nous que nos événements, sensations, images , souvenirs, idées, résolutions : ce sont eux qui
ire, telle sensation saillante parmi d’autres moins saillantes, telle image prépondérante parmi d’autres qui vont s’affaiblis
i de plus Que maintenant on classe ces divers événements, sensations, images , idées, résolutions ; qu’à chaque classe on impos
que, telles conditions étant données, cet être aura telle sensation, image , idée, résolution, en d’autres termes, que dans l
rès les impressions qu’elle produit sur nos sens. — À côté des idées, images et sensations, événements fort composés dont nous
r, il y a dans l’animal plusieurs groupes d’événements moraux, idées, images , sensations proprement dites, sensations rudiment
90 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »
suite la Géométrie à son secours, chacune de ses conceptions est une image que nul ne peut oublier dès qu’il en a compris le
après avoir causé avec lui ; on voyait tout de suite qu’il pensait en images . Mme Kowalevski était une logicienne. Chez nos ét
plus général. Mais il n’en serait pas de même si l’on s’était servi d’ images concrètes, si l’on avait, par exemple, considéré
présentait avec les sens ou l’imagination ; mais on n’en avait qu’une image grossière et non une idée précise sur laquelle le
exemple pour l’idée de fonction continue. Au début, ce n’était qu’une image sensible, par exemple, celle d’un trait continu t
d’inégalités, qui reproduisait pour ainsi dire toutes les lignes de l’ image primitive ; quand cette construction a été termin
tion elle-même, irréprochable aux yeux du logicien. Et cependant si l’ image primitive avait totalement disparu de notre souve
e intime. Quand on causait avec M. Hermite ; jamais il n’évoquait une image sensible, et pourtant vous vous aperceviez bientô
91 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — Q — Quillard, Pierre (1864-1912) »
, à des vers lyriques, sonores et doux, variés de rythmes et riches d’ images , étaient mêlées des proses descriptives, savantes
immobilités, il faut convenir qu’il a le don du vers condensé et de l’ image évocatrice, mais évocatrice du passé. Qualités et
Lisez ses belles élégies héroïques : le Dieu mort, Ruines, les Vaines Images , qui sont Psyché, Hymnis et Chrysarion, le Jardin
1896, et la plupart de ces pièces sous le titre général : Les Vaines Images , si pures, si harmonieuses, d’une beauté tout ens
92 (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184
e s’établit dans l’esprit, comment un ensemble de phénomènes : idées, images , tendances, s’harmonise et se coordonne selon un
stant d’harmonie dans les croyances, ou d’une tendance à combiner des images , des sons, des lignes ou des couleurs. Tout le je
images, des sons, des lignes ou des couleurs. Tout le jeu d’idées, d’ images et de désirs qui accompagne l’invention ou la pro
ons les qualités de l’esprit. Une intelligence riche en souvenirs, en images , en idées, sera, toutes choses égales d’ailleurs,
thèses seront le plus souvent formées avec la catégorie dominante des images et des idées ; un esprit où vivent surtout des id
tera plutôt des idées abstraites. Une intelligence souple, à parité d’ images et de souvenirs, s’en servira mieux. Et les quali
qu’il faut en général extraire, par abstraction, d’un bloc d’idées, d’ images , de perceptions ou de faits affectifs avec lequel
armoire une plaque dont l’exposition avait été trop courte pour que l’ image s’y fût développée, et sa surprise fut grande lor
aque fois une plaque impressionnée. Déjà l’armoire semblait vide et l’ image apparaissait toujours. Daguerre allait croire à q
e. Il supposa que les vapeurs de ce corps pouvaient avoir développé l’ image . Pour s’assurer du fait il prit une plaque qu’il
s la chambre noire et sur laquelle il n’y avait encore aucune trace d’ image visible, puis il l’exposa aux vapeurs du mercure,
du mercure, et voilà qu’il vit, à sa grande surprise, apparaître une image . Une des plus belles découvertes de ce siècle éta
e inconnue, nous sentons s’éveiller en nous des idées ou des séries d’ images suggérées par les mots que nous ne comprenons pas
verse, l’excitation musicale se transformer en idées abstraites ou en images visuelles. Je me souviens d’avoir entendu dire à
ture que l’audition de je ne sais plus quel morceau lui inspirait des images précises de personnages dansants, de mouvements r
rses. Comme d’ailleurs les perceptions probablement, mais surtout les images , les idées et les sentiments varient d’une manièr
matisée, au moins à certains égards, à la réalité vraie. Le cortège d’ images que nous voyons se former autour des désirs et de
oique à un degré moindre, puisqu’il l’est toujours incomplètement). L’ image évoquée, la création intellectuelle vient rendre
s cas le produit du jeu spontané, quoique surveillé, des idées et des images , de tous les petits systèmes qui vivent dans l’es
tinuellement, ou il isole et prépare de nouvelles idées, de nouvelles images , parmi lesquelles la tendance directrice choisit
tion de l’idée principale et nous saisissons aussi le pullulement des images que triera l’idée directrice, l’impulsion donnée
née par celle-ci et qui resterait vaine sans le travail des éléments, images ou idées, qu’elle permet, qu’elle provoque et don
le envahira mon âme « Je n’ai pas encore de sujet. Je compte sur les images pour me le trouver. Avec les idées de puissance,
l’Agonie d’un saint 33... je recommence à chercher des idées dans des images ou plutôt à me concrétiser une idée encore vague,
ternité. « Le sujet est trouvé. Maintenant c’est à lui de donner les images . « David pourrait s’en tenir là. Mais immédiateme
a timidement insinué qu’il ne serait pas fâché de ne pas mourir. Les images seront toujours puisées à la dominante opposition
mparaison de David avec le soleil couchant. « Maintenant je passe aux images . Elles me naissent d’une impression extérieure :
aître inconnu. » Cette fin est utilisée pour David. « Pour faire l’ image , je la vois en général. Je me représente David cr
on sens, comme montrant spécialement l’éveil successif de différentes images , autant de solutions proposées pour le problème d
ransformations aboutissant enfin à l’harmonie. « Hier j’ai fait une image sur Hélène où j’ai suivi exactement la même voie
Elle dit : Les années ne m’ont pas touchée. Il me faut redire cela en images . Je vois l’eau effleurée par le vent, reprenant s
eauté. Une idée commence à se dessiner. (J’étais parti pour faire des images , des idées abstraites : beauté, passivité, volupt
gnent sur le jeu des éléments. Elles nous montrent les souvenirs, les images , les mille perceptions de la vie courante appelés
, il s’intéresse à des abstractions réunies et plus ou moins mêlées d’ images  : « beauté, passivité, volupté, inconscience », o
n esprit tourné vers le concret, se traduit souvent ; elle évoque des images plus vives qui sont comme un symbole de l’œuvre f
rale qui les empêche de trop vagabonder. Ils suscitent des idées, des images , qui viennent essayer d’entrer dans le système pr
parfois c’est seulement un fragment, le reste est exclus, rejeté. Une image cohérente et bien adaptée au sujet peut provenir
ux lois connues de l’activité de l’esprit, jusqu’à ce que l’idée ou l’ image susceptible de satisfaire la tendance intellectue
première invention en lui apportant un nouveau contingent d’idées, d’ images , de faits qui viennent faire corps avec elle, la
des systèmes inconscients et des pensées conscientes ont favorisé les images courantes du Dieu qui parle directement au poète,
cependant. Chez Lamartine on voit assez bien comment l’album évoque l’ image  : le livre de la vie (assez analogue à des imag
t l’album évoque l’image : le livre de la vie (assez analogue à des images aimées de Lamartine comme l’ océan des âges par
suivent et qui naissent par l’association de ce qui précède avec des images , des émotions, des idées existant déjà dans l’esp
ose presque, cependant elle n’est nullement contenue dans la première image et même ce n’est qu’en un sens qu’on ne peut « fe
arle aussi des circonstances internes, des idées, des sentiments, des images avec lesquels le germe de l’invention se trouvera
roduite l’évolution d’une pièce de vers. Au début une impression, des images , une ou deux idées abstraites, puis d’autres imag
e impression, des images, une ou deux idées abstraites, puis d’autres images appelées par les premières. Peu à peu le sujet se
aute voix et je les écris cent fois pour faire venir les idées et les images qui peuvent s’associer aux premières. Lorsqu’un q
’y prend garde, grâce à un élément quelconque de la perception ou des images auquel elles parviennent à s’accrocher subreptice
ontinuellement, dans la genèse d’une œuvre quelconque, des idées, des images apparaître, se développer, puis être rejetées de
ement, en effet, dans l’adjonction au système primitif de synthèses d’ images , d’idées et de mouvements dont une bonne part au
vivre et de se développer. Le moyen peut échouer, dans la métaphore l’ image éclipse l’idée, on prend de la fable sa partie li
éveloppe disparaissent peu à peu, les autres récoltent des idées, des images ou des perceptions qui seront bientôt utilisés pa
rêverie voulue de M. de Curel. Dans les cas de ce genre, ce sont les images et les idées éveillées par le jeu indépendant des
93 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »
idéal. La phrase : « l’arbre se dressait » évoque ainsi, à côté d’une image assez peu précise, le sentiment d’exaltation et d
ressions plus précises, un mot générique de la sorte qui présente une image trop grande, trop indéfinie pour être conçue clai
airement, qui nécessite donc un effort, une tendance insatisfaite à l’ image , provoque dans le mécanisme cérébral comme une dé
x manières. Dans l’une les mots sont employés à donner des choses une image la plus précise possible, une image intellectuell
employés à donner des choses une image la plus précise possible, une image intellectuelle qui laisse dans l’esprit peu de pl
peu de place aux sentiments associés ; dans l’autre, au contraire, l’ image est vague, lointaine, grandie, à peine aperçue et
mme la poésie s’efforce de s’emparer et de rendre indéfinies nombre d’ images et d’idées analytiques, de même les prosateurs to
isissants, le prix du détaillement minutieux qui eu fait apparaître l’ image dans l’intelligence par le procédé même de la vis
ription de lieux riches et heureux, elles donnent du corps humain une image pure de lignes et de couleurs, chaste, sobre et s
sique sait donner de la nature, du dehors et du dedans de l’homme une image où se trouvent réunis les traits corporels ou mor
te au sentiment de répulsion, d’horreur, de désespoir que cause cette image de dégradation, mais aussi au sentiment de profon
l y ait nécessairement plus de vérité chez les réalistes, mais dans l’ image illusoire qu’ils en tirent, radieuse chez l’une,
s peu variée mais sans cesse éveillée, de telle sorte qu’un minimum d’ images et de pensées suffit à alimenter l’activité moral
l voyait mal, comme de loin, et qu’il comprenait moins encore, dont l’ image confuse se résolvait en lui en violents mouvement
is une brute abhorrée pour qui la vie réelle a plus d’intérêt que les images qu’il lui en présente, — et un protecteur nécessa
esthétique, qui tend également à rehausser la beauté de ses poèmes d’ images d’horreur et de nouveauté, qui, plus psychologue
ctrices français tolère aisément, depuis une cinquantaine d’années, l’ image incomplète, caricaturale, exotique, que ses roman
plendeurs de la nature, plus père que juge. En tous ces traits, par l’ image nouvelle qu’il donna de la nature, de l’homme, de
94 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402
ignale par l’ignorance des langues anciennes : car les pensées et les images , en passant d’une langue dans une autre, reçoiven
’expression qui donne un si grand relief à sa pensée, la sobriété des images qu’il s’est imposée comme une loi constante, et q
oussée jusqu’à ses dernières limites, simplicité tellement frappante, image si fidèle de la nature, que les ignorants ne save
elles-mêmes, comme s’il s’agissait de les démontrer, et les revêtir d’ images éclatantes, ajouter à la vérité la beauté, transf
cret de son intarissable gausserie, à Régnier l’art de rajeunir par l’ image une idée populaire depuis longtemps ; il les a co
ridicule en lui demandant de la correction, de l’élégance, un choix d’ images avoué par la raison. Pourvu que la chanson fût ga
e forme plus précise, aux rimes plus d’exactitude et de richesse, aux images plus d’éclat et de variété. Enfin, il fallait tro
la puissance que les hommes lettrés reconnaissent et proclament. Une image bien choisie frappe vivement son imagination et s
re. La même pensée présentée sous une forme moins pure, revêtue d’une image moins juste, n’éveillerait pas dans son cœur une
uvenir à sa maîtresse. Que la vieillesse n’efface pas dans son cœur l’ image de son amour ; qu’elle pratique fidèlement jusqu’
ment exprimé, et jamais il ne paraît gêner le poète dans le choix des images ou dans les évolutions qu’il veut imposer à sa pe
a, les Pyramides, les Pyrénées, les Alpes et le Kremlin ; il évoque l’ image de ses camarades moissonnés à ses côtés par la mi
urage, qui croit au lendemain, l’épouse et la féconde : c’est à cette image si vraie que Béranger demande ou plutôt qu’il con
science une leçon vivante, un conseiller toujours prêt à répondre ; l’ image du passé, pour un œil clairvoyant, a toujours un
douce un charme nouveau et rajeunit le cœur même qui ne craint pas l’ image du passé. Dire au cœur qui nous aime, au cœur qui
rité, la profondeur des émotions, pour l’abondance et la richesse des images  ; il est, dans ma conviction, notre génie lyrique
ut est amplement racheté par la grâce souveraine, par la grandeur des images qu’il appelle au secours de sa pensée. Pour lui,
il a vue, qu’il a entendue, dont il se souvient, dont il nous offre l’ image . Julie savante, Julie athée, n’est pas une héroïn
caché au fond de ses paroles. L’esprit du lecteur a beau interroger l’ image , il ne réussit pas constamment à pénétrer l’inten
voulu, ce qu’il a espéré, nous offre presque toujours trois ou quatre images entre lesquelles nous devons choisir. L’auteur, c
che d’indigence en avouant sa prédilection, en choisissant lui-même l’ image qui rend le mieux sa pensée, se complaît dans la
l’éclat de sa parole, la délicatesse de l’analyse et la splendeur des images à l’intelligence, aux exercices dialectiques de s
otion plus profonde, si l’auteur ne prenait pas à tâche d’épuiser les images qu’il appelle à son secours. Quand Geneviève, dev
r d’un prochain oubli la femme qu’il a tant aimée, tant pleurée. Si l’ image de Saluce, ne se plaçait entre eux, le lecteur se
est encore plus verbeux, plus confus, chargé d’un plus grand nombre d’ images inutiles, ou, ce qui est pire encore, d’images qu
un plus grand nombre d’images inutiles, ou, ce qui est pire encore, d’ images qui ne présentent aucun sens. M. de Lamartine sem
qui s’adressent à l’oreille, la clarté qui s’adresse à la raison, les images bien choisies qui donnent du relief à la pensée,
are et de Dom Juan h comme dans la prose de Pascal et de Bossuet. Des images assemblées au hasard, si nombreuses, si éclatante
Toussaint ignore le nombre de ses sujets ? Ce monologue, qui, par les images bibliques, rappelle le législateur des Hébreux, s
ricain illettré parle avec abondance, qu’il trouve pour sa pensée des images variées, je le veux bien. Encore faut-il que sa p
prochable pureté, du moins il est marqué au coin de la spontanéité. L’ image naît de la pensée, la pensée appelle l’image et n
oin de la spontanéité. L’image naît de la pensée, la pensée appelle l’ image et n’est jamais appelée par elle. Si le style des
unir les différents mérites que je viens d’énumérer. La profusion des images masque trop souvent l’indigence de la pensée et n
, il exprime sa pensée à loisir ; il se complaît dans l’évolution des images , et il oublie que le personnage qui parle est pla
xercé puisse surprendre dans les Méditations un seul trait, une seule image qui appartienne au poète anglais ou au poète alle
e qu’il a voulu dire ; or, la précision n’exclut pas l’abondance. Les images peuvent se multiplier sans lasser l’intelligence,
rendre sa pensée plus claire, plus évidente. Chez lui, en un mot, les images sont presque des arguments, puisqu’elles servent
é le désir bien naturel de montrer son habileté dans le maniement des images , il a su se contenir dans de justes limites. Chos
as un sentiment qui ne porte l’empreinte de la vérité. Si parfois les images rappellent Le style de Macpherson, l’abondance et
uoique plus abondant que le style du Lac, n’est pas moins précis. Les images plus variées, plus nombreuses, ne sont pas moins,
ions ferventes. Le poète essaie tour à tour tous les tons, toutes les images , et chaque fois qu’il a trouvé pour sa pensée une
ns toutes ses merveilles, ne suffit pas pour esquisser cette radieuse image . Il y a dans cette abondance, dans cette variété
ec bonheur une âme qui lui appartient tout entière, qui réfléchit son image , dont toutes les pensées, toutes les espérances s
a sincérité du poète que nous devons chercher l’origine et la vie des images que nous admirons. Ingénieux et discret, s’il n’e
as combattre ; M. de Lamartine ne l’a pas oublié un seul instant. Les images mêmes qui nous étonnent par la nouveauté, la hard
s sembleraient timides, si nous prenions la peine de les comparer aux images prodiguées par Salomon. L’imitation biblique chez
s’étonner qu’il parle sans effort la langue d’Isaïe et de David ; les images bibliques se présentent à lui comme l’expression
la poésie païenne n’apercevait rien au-delà des sens ; moins riche en images que le cantique de Salomon, elle circonscrivait s
sance de nos spéculations ; la jeune fille devenue femme nous offre l’ image du bonheur et nous conduit au pied de l’autel pou
zj, devient mesquine et pédante quand le poète parle à Dieu même. Les images que M. de Lamartine appelle au secours de sa pens
bien sombre, il ne dit rien que nous puissions comprendre, car cette image , tirée de l’étude des corps céleste, avait besoin
désespoir, le cœur flétri, noyant dans le flot des voluptés impures l’ image importune de ses espérances déçues, le cœur ramen
e ce procédé, il a réussi plus d’une fois à flétrir les plus fraîches images , à rendre prosaïques, à dessécher les comparaison
on nomme aujourd’hui abondance n’est trop souvent que prolixité ; les images prodiguées à l’infini, loin d’ajouter à l’éclat,
ondance, les sentiments se succèdent avec la même sincérité, mais les images destinées à les traduire ne sont point triées ave
vrai, se ternissent et s’amoindrissent en subissant les évolutions d’ images sans nombre. Le poète, faute de s’arrêter à temps
nque pas pour méditer sur les pensées qu’ils ont recueillies, sur les images qu’ils ont vues passer devant leurs yeux, la ques
ges qu’ils ont obtenues. Le style en est tour à tour pâteux et semé d’ images qui nous dépaysent. Les comparaisons sont tirées
hable pureté, il se recommande du moins par l’élévation constante des images et le caractère exclusivement spiritualiste de l’
un mot, la poésie disparaît et fait place au vulgaire entassement des images les plus banales. Parlerai-je d’une très longue p
verbosité la première loi du style. Il réduit à néant l’analogie des images , qu’il avait si heureusement respectée dans ses p
a correction grammaticale n’est pas plus respectée que l’analogie des images . M. Hugo, agenouillé devant la toute-puissance de
utes les richesses du langage, parle en son nom et peut prodiguer les images éclatantes, les comparaisons ingénieuses, les all
ène ; s’il oublie son héros pour arranger des paroles sonores, ou des images coquettes, il est puni par l’indifférence ou par
udra réaliser sans doute jusqu’à la fin de sa carrière, s’occupe de l’ image bien plus que de l’idée, du mot bien plus que de
de la terre pour arriver à la surface. À cette condition seulement, l’ image présentée par M. Hugo, pourrait signifier quelque
poésie de lutter de rigueur avec la science ; mais je veux que toute image cache une idée. Que le poète, pour éclairer sa pe
sources de notre langue. Cette fois comme toujours, il a prodigué les images , mais il a su les gouverner, et la rime obéissant
s n’hésitons pas à reconnaître dans cette pièce une grande richesse d’ images , et ce qui est plus malheureux, mais non moins év
de s’offrir sous la forme didactique, se présente sous la forme d’une image . Mais, quelle que soit la diversité des vêtements
a signé de son nom bien des mots de cette nature. Il professe pour l’ image , prise en elle-même, un respect indéfini, et il n
elle-même, un respect indéfini, et il ne paraît pas soupçonner que l’ image est à la pensée ce que la draperie est à la chair
grandes pensées, de nobles émotions. Ils comprenaient très bien que l’ image sans l’idée n’est qu’un jeu d’enfants ou de rhéte
re durable n’appartient qu’à l’éloquence qui accepte le maniement des images comme moyen, mais non comme but. Tous les hommes
on humaine ont associé constamment la chair à la draperie, l’idée à l’ image . M. Hugo, doué d’une aptitude singulière pour le
comme dans ses odes, il a presque toujours dissimulé, par l’éclat des images , l’absence des idées que le public attendait. Com
idées que le public attendait. Comme il possède dans le maniement des images une habitude au-dessus de tout éloge, comme il go
dans plusieurs pièces des Feuilles d’Automne, l’idée se montre sous l’ image . Si amoureux qu’il soit de la parole, M. Hugo ne
é des livres ou des hommes, il comprendra de jour en jour combien les images les plus éclatantes sont peu de chose, lorsqu’ell
re. Subtil et précis dans les Pensées, il trouve dans les Poésies des images heureusement assorties pour tous les sentiments q
s à nous sous les traits de la beauté. Toutes les pensées, revêtues d’ images tour à tour mystiques ou éclatantes, se gravent s
proclamée et vaillamment défendue. Les idées naissant des idées, les images naissant des images, portent la persuasion dans l
mment défendue. Les idées naissant des idées, les images naissant des images , portent la persuasion dans l’intelligence, sans
llure prosaïque ; mais il ne tarde pas à se relever, et deux ou trois images habilement choisies suffisent pour nous ramener e
ation ou notre pitié, l’auteur ne prend jamais la peine d’achever une image après l’avoir ébauchée, de soutenir une comparais
s plis de la vague agitée par le vent ? Et n’est-ce pas là pourtant l’ image fidèle du voluptueux ? La triple faculté de senti
m enivrant les paroles ardentes d’Amaury. Sans bannir de sa mémoire l’ image de son mari, elle se laisse aller à l’espérance d
ses espérances. L’étonnement et la confusion doublent ses forces ; l’ image du devoir lui apparaît plus douce et plus consola
te, tour à tour, au monde de la conscience et au monde extérieur, des images qui se croisent et se contrarient. Il connaît tro
taine originalité. Dans les sujets gracieux, il rencontre parfois des images que l’antiquité ne dédaignerait pas : s’il ne réu
, les aperçus les plus fins, demeurent parfois enfouis sous un luxe d’ images prodiguées au hasard. Cette seconde série, malgré
ever, ligne par ligne, toutes les ellipses trop violentes, toutes les images d’une justesse douteuse ? Je renonce à le compren
ué toutes les richesses du vocabulaire. Sans doute, sa parole était l’ image fidèle de sa pensée. À peine Chateaubriand est-il
95 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
loué avec enthousiasme le jaillissement spontané et intarissable des images , la puissance nerveuse du rythme. J’ai dit aussi,
ise. Ah ! la grâce flottante des draperies et le sourire lumineux des images . Geste toujours ému et émouvant, il dresse des pe
des bardes amis composaient ensemble des chants naïfs et surchargés d’ images inattendues, « toiles de ciel et de verdure où ch
le est, l’étonnante barbare, un génie créateur de rêves et trouveur d’ images . Sa phrase peut s’encombrer encore quelquefois ép
un champ nouvellement labouré ». Elles ne font pas songer, ces nobles images , parmi le sourire de la complicité banale : « Voi
jeune. Les vers sont très supérieurs. On y trouve déjà quelquefois l’ image originale, qui sera un des deux grands mérites de
le rythme doux, et estompeur, et enveloppeur ; le rythme qui sur les images infiniment diverses met la noblesse toujours reno
bondent les vers de poète, ceux en qui se formule une pensée dans une image  ». Le voilà pris sur le fait l’inepte syllogisme
s seuls vers de poète sont ceux en qui se formule une pensée dans une image  ; or je sens bien que Boissier est un vrai poète 
n calvaire. Au pied du Christ qui pleura, une femme pleure ; ces deux images de la souffrance passée et de la souffrance actue
nous satisfont toujours. J’ai cité au courant de l’analyse, quelques images délicieusement fleuries ou chantantes. Je pourrai
heureuse — les deux qualités ont les mêmes limites : il lui manque l’ image belliqueuse et triomphante bruyamment ; et son or
use l’écœurement. De l’abîme qu’il aima, admirant « la vastitude de l’ image céleste réfléchie », le poète maintenant s’évade,
96 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849
d’orgueil, enyvré de vengeance. La nature se peint par-tout dans ces images fortes devenues ordinaires. C’est elle dont l’in
& tous les philosophes de leur tems, disent que les especes, les images des choses se peignent en la fantaisie ; & c’
enir que les modifications de l’ame ne peuvent s’exprimer que par des images physiques : on dit la fermeté de l’ame, de l’espr
nation ardente, la passion, le desir souvent trompé de plaire par des images surprenantes, produisent le style figuré. Nous ne
Un discours fleuri est rempli de pensées plus agréables que fortes, d’ images plus brillantes que sublimes, de termes plus rech
nstructif. En bannissant le style fleuri, on ne doit pas rejetter les images douces & riantes, qui entreroient naturelleme
nces d’une beauté plus mâle. Il convient peu à la comédie qui étant l’ image de la vie commune, doit être généralement dans le
. Le premier morceau est fleuri, presque toutes les paroles sont des images riantes. Le second est plus dénué de ces fleurs ;
e sont pas assez approfondies ; par le style, quand il est dépourvû d’ images , de tours, de figures qui reveillent l’attention.
eroient avec la sécheresse ; cette force demande de l’embonpoint, des images frappantes, des termes énergiques. Ainsi on a dit
s & des rimes croisées : foible mérite sans les pensées & les images . Les Grecs & les Latins n’avoient point d’hém
est mahométan, & les Mahométans sont les implacables ennemis des images & de l’idolatrie : troisiémement, on ne doit
peine entendu cette question. Nul n’auroit répondu, nous adorons des images , des idoles. On ne trouve ce mot idolâtre, idolat
même oeil, s’il étoit permis de s’exprimer ainsi, que nous voyons les images des vrais objets de notre vénération. L’erreur n’
rbre. La différence entre eux & nous n’est pas qu’ils eussent des images , & que nous n’en ayons point ; qu’ils aient f
que nous n’en ayons point ; qu’ils aient fait des prieres devant des images , & que nous n’en faisions point : la différen
ges, & que nous n’en faisions point : la différence est que leurs images figuroient des êtres fantastiques dans une religi
immortels, dans l’exorde du panégyrique de Trajan, ce n’est pas à des images qu’il les adresse ; ces images n’étoient pas immo
égyrique de Trajan, ce n’est pas à des images qu’il les adresse ; ces images n’étoient pas immortelles. Ni les derniers tems d
aer ? On feroit un volume de tous les passages qui déposent que des images n’étoient que des images. Il n’y a que le cas où
me de tous les passages qui déposent que des images n’étoient que des images . Il n’y a que le cas où les statues rendoient des
pour donner une ame à une statue pour la faire parler. En un mot, les images des dieux n’étoient point des dieux ; Jupiter &am
mages des dieux n’étoient point des dieux ; Jupiter & non pas son image lançoit le tonnerre. Ce n’étoit pas la statue de
, giaour, parce qu’ils croyent que les Chrétiens rendent un culte aux images . Ils briserent toutes les statues qu’ils trouvere
des temples dédiés à des saints qui avoient été hommes autrefois, des images de ces saints révérées à genoux, des miracles opé
uvez de ces idées bisarres tirer deux grandes vérités ; l’une que les images sensibles & hyéroglyphes sont de l’antiquité
nôtre, & qui fut donnée par Dieu même, étoit toute remplie de ces images sous lesquelles Dieu est représenté. Il daigne pa
r à la foiblesse humaine, qui demandoit qu’on parlât aux sens par des images . Isaïe dans le chap. VI. voit le Seigneur assis s
saphir, & Dieu lui paroît comme un homme assis sur ce trône. Ces images n’alterent point la pureté de la religion juive,
e, mais vous ne prononcez qu’un son si vous ne vous représentez pas l’ image d’un triangle quelconque ; vous n’avez certaineme
u’un mouvement de votre langue qui frappe l’air, si vous n’avez pas l’ image de quelque grandeur ? Que veulent dire ces mots v
endez par ces mots, pouvez-vous vous empêcher de vous figurer quelque image sensible, qui vous fait souvenir qu’on vous a dit
tre imagination ? Le fini est-il dans votre esprit autre chose que l’ image de quelque mesure bornée ? L’infini est-il autre
l’image de quelque mesure bornée ? L’infini est-il autre chose que l’ image de cette même mesure que vous prolongez sans fin 
tous vos raisonnemens, toutes vos connoissances, sont fondées sur des images tracées dans votre cerveau : vous ne vous en appe
arrêtez-vous un moment pour y songer, & alors vous voyez que ces images sont la base de toutes vos notions ; c’est au lec
fet dans sa tête : il est vrai que le sens de la vûe fournit seul les images  ; & comme c’est un espece de toucher qui s’ét
à retenir une simple impression des objets ; l’autre qui arrange ces images reçues, & les combine en mille manieres. La p
font alors plus que se ressouvenir, car les songes ne sont jamais des images fidelles ; cette espece d’imagination compose les
nt, ou nous en détourne, selon la maniere dont elle les représente. L’ image d’un danger inspire la crainte ; celle d’un bien
est ailleurs agréable, mais là elle est nécessaire ; presque tout est image dans Homere, dans Virgile, dans Horace, sans même
Horace, sans même qu’on s’en apperçoive. La tragédie demande moins d’ images , moins d’expressions pittoresques, de grandes mét
ar c’est-là l’enthousiasme, il consiste dans l’émotion & dans les images  : alors l’auteur dit précisément les mêmes choses
ers ; mais elle est grossiere, elle est déréglée, elle est fausse ; l’ image de rempart ne peut s’allier avec celle de fourrea
e, la douce se repose dans des peintures agréables, l’ardente entasse images sur images, la sage est celle qui emploie avec ch
se repose dans des peintures agréables, l’ardente entasse images sur images , la sage est celle qui emploie avec choix tous ce
noms & de dates, n’a pas le magasin qu’il faut pour composer des images . Les hommes occupés de calculs ou d’affaires épin
97 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »
C’est dans ces quatre prosateurs qu’il faut chercher la plus complète image de l’esprit français au xvie  siècle. Les écrivai
nerveux, abondant en raisons solides ; premier manifeste et première image durable du parti de la modération dans notre pays
l’occupation même et la vie des intelligences. Il en paraît enfin une image dégagée de toutes les formes qu’elle reçoit dans
nt l’unité de l’homme, si divers par le temps et le lieu. C’est cette image que Montaigne nous a fait voir ; c’est cet homme
il faut rassembler les traits qui leur sont communs, et en former une image de l’esprit français à cette époque, pour la comp
igts ; suivre les notions communes agir comme les autres. » Voilà une image saisissante de l’esprit de Montaigne. C’est par l
nté sous une face principale qui lui donne une valeur déterminée. Les images abondent, par cette illusion de l’esprit qui, n’a
; ces épithètes qui sont comme les faces diverses du même objet ; ces images , si chères aux esprits spéculatifs, pour lesquels
talie, saint François de Sales avait la mémoire remplie de toutes ces images de la grandeur et de la bonté de la Providence. I
u spirituelle, comme une conversation délicate entre mondains par des images tirées des travers ou des vices de la société. To
roprié à la matière, abondant et coloré dans tout ce qu’il emprunte d’ images à la nature extérieure délicat et exquis dans de
un grand roi que sa politique. Il sentit que le temps était venu où l’ image de la France, arrachée aux partis intérieurs et v
98 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « La Bible Illustrée. Par Gustave Doré »
point de vue seulement humain. Pour toucher à la Bible et traduire en images dignes du texte cette parole surnaturellement ins
ne l’avait pas aperçue. La première impression de la vie, la première image qui se soit incrustée dans nos yeux d’enfant, ces
trée, n’a pas penché son jeune front, curieux ou rêveur, sur quelques images , plus ou moins bien exécutées, qui nous faisaient
d’œuvre épars vus depuis n’ont pu effacer en nous l’impression de ces images peut-être grossières, et quand nous pensons à la
cènes bibliques, c’est à travers le tressaillement d’émotions que ces images nous ont données et que rien dans nos âmes n’est
oint, et, puisque nous parlons de la Bible, qu’on nous permette cette image biblique : c’était ici une transfiguration qu’il
99 (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140
t nouvelle et talent la faculté d’ordonner, d’harmonier les mots, les images et les sons, on décidera que tout écrivain créate
jusqu’à un certain point objectifs car ils savent s’exprimer par des images  ; ils sont aussi et surtout subjectifs car ils éc
Par le symbole le poète se recherche dans la vie ; il subjective les images au lieu d’objectiver en elles une pensée, — son b
er, pour l’auteur des Épisodes le songe, s’il nous révèle parfois les images d’une antérieure existence, est un don venu de l’
uvent trop longue, — parfois dépourvue d’éclat lorsqu’elle dédaigne l’ image , — de proportions plutôt naturellement venues que
ts strictement choisis, avec sa claire vision de paysages fondus, ses images dorées, ses plastiques ondulantes ou sévères, M. 
avérée avec plus de clarté. Mais une certaine indigence de mots et d’ images se découvre à des prosaïsmes, à des expressions t
est vrai des choses simples, mais dans un esprit différent. Il a des images de la campagne plutôt que l’âme populaire, laquel
tes prouesses d’héroïsme comme en une haute-lisse assemblées en leurs images , seraient devenues un tapis idéal pour les pieds
s qui sont de courbes et pensives. » Mais, sinon quant à la parure d’ images devenue plus distante, M. de Régnier ne s’est pas
tre : rien de trop peu ; il prétend exprimer toute la pensée, toute l’ image , avec toutes leurs nuances, avec toutes leurs com
100 (1896) Les idées en marche pp. 1-385
spirent plus à l’aise, plus largement. Ils supportent ces pyramides d’ images qu’accumule aussi le génie hindou. Ils savourent
t des élans lyriques, pourvu qu’ils soient compréhensibles et que les images concordent ou s’associent, et que les vers soient
cet admirable Diderot, si noble, si généreux, ce volcan d’idées et d’ images n’a pas eu à beaucoup près une influence comparab
m Shakespeare, les Contemplations, où il y a assez de beaux vers et d’ images pour réjouir des générations sans nombre. Mais le
romènent nos bienfaiteurs, tous ceux qui ont exalté nos cœurs par des images , amené dans nos yeux ces larmes inappréciables et
es oppresseurs, que par les Confessions, si la misère d’un seul est l’ image fidèle de la misère de tous. Jean-Jacques fit mie
e religion de la souffrance humaine, issue du christianisme et dont l’ image se précise aujourd’hui. Encore, pour des motifs d
juron sublime avant de déterminer le crime. Si l’on pouvait fixer les images qui agitent l’esprit du jaloux, on obtiendrait d’
a ce qu’il voulait, un sujet de torture réel, moins déchirant que ses images flottantes. Mais une autre fantasmagorie va comme
, entre ces deux implacables miroirs, et multipliée par eux. Puis les images se rejoignent. L’imagination n’a plus une seconde
, qu’il redoute d’accomplir et pourtant il l’accomplit, parce que les images de cet acte ont acquis une vigueur plus forte que
de Cadignan, de Béatrice, de Hero, de la reine Anne. Les prodigieuses images qui vous animent sont variées comme vos figures,
ons successives de l’âme. Désir qui met en branle une suite infinie d’ images  : nous tenons là les termes du problème. Balzac p
es uns des autres ils pensent sans cesse aux absents, superposent des images défendues, stimulent la volupté par l’esprit : pu
oublante, certaines fleurs du mal engourdissent vraiment du sommeil à images louches. Si, terminant cette revue rapide et néce
de tant de vies, soulagement de tant de désespoirs, source de tant d’ images bienheureuses, il fallait une âme légendaire. L’a
tés d’idées brillantes. Parfois la métaphore faisait découverte ; une image exquise fixait une formule vraie. Mais la personn
eler des phrases, fignoler des épithètes et conjoindre d’harmonieuses images . Le moment de la décadence, c’est quand l’art se
tème général et continu du monde. Chacun sait combien les plus balles images sont de mauvais arguments philosophiques, puisqu’
surprenante de la Divine Comédie, et une tentative sans seconde. Les images sont ici très rares et d’une simplicité absolue.
hilosophe : « Donnez-nous des raisons » ; au poète : « Donnez-moi des images . » Alors, sur ce terrain très déterminé, Victor H
un si violent relief. Tout découle des sonorités du mot nombre ou des images qu’il éveille aussitôt. Et ceux que l’opposition
concilient, ces deux fragments sont de griserie égale. Par une seule image soutenue et concentrée, ou par des pyramides d’im
e. Par une seule image soutenue et concentrée, ou par des pyramides d’ images contradictoires, ils donnent même élan à notre im
lités oratoires. Son amour de la période, sa poursuite si claire de l’ image , son choix de sujets accessibles à tous et traité
’unité allemande, de la poussée des questions sociales, il trouve des images prophétiques. Il est vraiment le vates. Il voit l
s, cette sensibilité de flamme et d’étincelles, le buisson ardent des images . Ainsi la destinée déroule son fil noir. Ainsi, p
militaires ; Berlin, Tunis et Abdéra, et Hambourg, mais avant tout l’ image de la bien-aimée, la petite tête d’ange, sur un f
ifice moral, l’abnégation, de la cage où tous asphyxient. Hélas ! les images elles-mêmes, qu’on les rêve ou qu’on les agisse,
deviner (étrange théorie, car la fille de l’esprit ne peut être que l’ image de l’esprit) : aussi Gustave Flaubert a-t-il fixé
bles, lentement refroidies, étincelantes, sans cassure ni fêlure. Les images , qui sont rares chez lui, parce qu’il est plutôt
hanson au léger ronronnement du rouet, ce spectacle devint pour lui l’ image de la pureté, de la douceur, et il le reproduisit
entent d’étranges analogies. — Qu’est madame Bovary ? Une victime des images que se fait de la vie une âme exaltée, froissée p
divinatrice. Dans toutes les rêveries les plus hautaines passent des images de la réalité. Il y a pour les songes mystiques c
récit. Nous avons là les ligues réelles où se cristallisèrent tant d’ image brillantes. Quand nous lisons ensuite l’ouvrage s
outit tout à coup à un bondissement dans la lumière, à une émission d’ images débridées, inoubliables. L’ensemble demeure lucid
dont il est l’ombre, qui se rapetisse, grandit, projette parfois des images outrancières, danse et tremblote quand il travers
a vie extérieure d’un homme est toujours, malgré les circonstances, l’ image fidèle, la projection de sa vie intérieure. Les c
vraiment une piètre chose. Voilà un créateur, un prodigieux tisseur d’ images et il va falloir s’approcher, retourner la tapiss
z ces phrases une à une : leur syntaxe est simple, enfantine ; aucune image étourdissante ; nulle recherche de sonorités, de
et l’on regarde avec émoi cet élégant volume, dense d’évocations et d’ images , organisme complet où chaque partie a son existen
symboles, dans les pièces qui composent les Trophées, la plupart des images dépendent d’une image mère, laquelle dépend elle-
ces qui composent les Trophées, la plupart des images dépendent d’une image mère, laquelle dépend elle-même d’une émotion aud
est la plus évocatrice, fait écho dans la raison, dans la réserve des images , dans la mémoire, va chercher des congénères ou d
t vraie cependant. La trouvaille, la lueur étrange, c’est l’admirable image de la fin qui satisfait en nous une multitude de
e ; l’autre, une petite princesse russe nommée Marina, nous offre une image plus complète encore que Bérénice de ce type qu’a
Barrès possède un style merveilleux, palpitant et souple, hardi, aux images fondues, aux détours aisés, à la musique infinie
il déplace la flamme de sa sensibilité et nous avons une multitude d’ images , une avenue indéfinie de belles et troublantes im
une multitude d’images, une avenue indéfinie de belles et troublantes images de lueur mêlée, où participent l’être et le monde
à peu se précise un sublime épisode, esquisse tracée au sang humain, image qui se reformera toujours, tel un givre sur les v
nt un très vieil air sur la disproportion entre le rêve et le réel, l’ image et l’objet, l’ambition et la destinée. Chacun de
bsorbent tout et n’émettent point encore. Ils sont des miroirs où les images frémissent, comme le miroir d’Ilsée dont Schwob n
e ce beau livre de Marcel Schwob est un apologue où chacun trouvera l’ image de son propre individu, alors que cet individu se
ur profond, artiste raffiné jusqu’à être simple, délicieux trouveur d’ images , Maurice Maeterlinck a tout ce qu’il faut pour em
nt leurs hésitations et leur douleur dans l’ombre. C’est là comme une image de l’Être qui est au-dessus de nous et voit à l’a
elles que les ont établies les maîtres. Ils livrent, confiants, leurs images et leurs rêves à ces belles et somptueuses cadenc
bles, à leurs héréditaires scintillements. Il leur faut engranger les images , par lesquelles se tissent les divinatoires corré
images, par lesquelles se tissent les divinatoires corrélations, les images , genèse nouvelle par l’admirable effort de l’espr
oir donner des yeux une idée nette, se servira, pour les qualifier, d’ images tirées de la vision même. Ce qu’ils distinguent l
istologiste de l’âme, portés sous un microscope dont eux-mêmes sont l’ image et qui grossit leur image, mirés au soleil, à la
és sous un microscope dont eux-mêmes sont l’image et qui grossit leur image , mirés au soleil, à la lueur plus lointaine des é
ise et leur ardeur italienne s’enrichit de la fumée saxonne, lourde d’ images et d’énigmes. Les grandes, les terribles, les san
Leurs Cornettes, Leurs Cierges, Leurs Cantiques, Leurs Fleurs, Leurs Images , Leurs Chapelets, Leurs Cloches. L’on sait ainsi
ut l’ouvrage, tant les finesses se tiennent ou s’intriquent, tant les images sont justes et rares et servent à la composition
le prodigieux romantisme, avec ses bataillons de rythmes, ses ruées d’ images , ses bondissements de l’être à travers la nature.
est parce que Richelieu lui paraît le plus haut représentant de cette image si forte et féconde qu’il l’a choisi, et qu’il no
se disputaient par un échec compliqué et retors. Et le palais était l’ image du royaume, demi-ruiné, mi-antique, mi-moderne,
harmonieuse rompt quelquefois ce flux implacable et splendide et fait image sans image. Historien audacieusement sage, désire
rompt quelquefois ce flux implacable et splendide et fait image sans image . Historien audacieusement sage, désireux d’amples
vécu notre dominatrice langue française. Parmi les études suivantes, Images romaines et le Testament de Sylvanus fourmillent
Il est beau de voir une ambition si bouillante, sans cesse activée d’ images glorieuses, ne point annihiler l’amour, lui prête
s divin, pelouse de l’âme, celui qui sacrifia tant de chair jeune aux images qui l’obsédaient et dont il obséda l’Europe ? Que
que, dans l’avenir, des déviations successives de la doctrine ou de l’ image n’amèneront pas la vigueur verbale à se traduire
lité d’amplificateur, Barbey d’Aurevilly cherchait la vérité dans les images et prenait son cyclone verbal pour un sincère bou
e de fruits. J’admire aussi cette hâte, cette précipitation nourrie d’ images . Il semble en lisant que quelqu’un court et halèt
nt le départ est cependant physique. Nous ne nous mouvons que par les images  ; elles sont les intermédiaires fidèles entre nou
personnel et vibrant. Il convient à l’analyse de la douleur avec ses images tenaillantes, ses reflets durs, ses métaphores po
le passage des chevaux et des bœufs. Peu à peu le ton s’élève. Issu d’ images plus que familières, le désir de l’ample et riche
e livre de Baptiste Bonnet. L’aisance, la justesse et la lucidité des images attestent le tempérament du Midi. Alors que, chez
où tout est ride, ajoute sans jamais détruire et concentre en lui les images vitales. C’est ce que nous appelons le caractère.
es dépouillèrent les biens de ce monde, ses vices et ses dégoûts, à l’ image de celui auquel ils confiaient leur âme, et le ch
leur heure nécessaire. Sainte Claire est, à côté de saint François, l’ image de la pureté suprême. Leur mystique union ajoute
ique, est écrit d’un style alerte et pénétrant, nullement surchargé d’ images inutiles, assez coloré cependant pour nous montre
il en soit, S. A. I le tsarewitch dut emporter de l’Inde actuelle une image presque complète et troublante. Il est impossible
et complexes, composés de concret et d’abstrait, et qui joignent des images intérieures et verbales à des groupes d’images ex
t, et qui joignent des images intérieures et verbales à des groupes d’ images extérieures. On reste anéanti aux pieds de cette
Certaines opinions en sont même à un point tel qu’elles considèrent l’ image directe du réel comme indigne de l’art. C’est là
multitude des mémoires historiques. Comme il en est peu qui offrent l’ image saisissante, sincère de la vie ! Le besoin d’ampl
’efforcent, chacun dans sa sphère, de créer des groupes d’admiration, image du groupe primitif. Bien que joints par une extas
de Wagner se morcellera à l’infini, après avoir formé un monde à son image . Elle s’effritera, comme toute gloire humaine. Se
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