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1 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre I : Sensations et idées. »
Chapitre I :Sensations et idées . I Tous ceux qui ont lu les Essais de Hume
nt que ce philosophe explique tout par trois choses : l’impression, l’ idée et la liaison des idées21. Le phénomène primitif
itif est l’impression, ou, comme on dit d’ordinaire, la sensation ; l’ idée en est une copie affaiblie ; puis les idées s’ass
rdinaire, la sensation ; l’idée en est une copie affaiblie ; puis les idées s’associent, s’unissent, et il en résulte des phé
es ou agrégats. M. James Mill n’admet de même que des sensations, des idées et des associations d’idées. Il classe nos sensat
l n’admet de même que des sensations, des idées et des associations d’ idées . Il classe nos sensations sous huit titres : Odor
s sensations s’appelle la sensation : la faculté générale d’avoir des idées est appelée par l’auteur l’Idéation. Comme l’idée
nérale d’avoir des idées est appelée par l’auteur l’Idéation. Comme l’ idée est la copie de la sensation et qu’il y a huit gr
sation et qu’il y a huit groupes de sensations, il y a huit groupes d’ idées dont il est aisé de trouver des exemples24. Nous
ariétés sont innombrables : elles se produisent par l’association des idées . Chez tous les philosophes qui nous occupent ici,
la vois tomber, causer des dégâts : association successive. Comme nos idées dérivent, non des objets eux-mêmes, mais de nos s
e celui des sensations, et c’est ce qui arrive le plus souvent. « Nos idées naissent ou existent dans l’ordre où ont existé l
les sont les copies. » Telle est la loi générale de l’association des idées . Quand les sensations se sont produites simultané
des idées. Quand les sensations se sont produites simultanément, les idées s’éveillent aussi simultanément ; quand les sensa
t aussi simultanément ; quand les sensations ont été successives, les idées naissent successivement26. Les causes qui renferm
quence de l’association. L’association a lieu non-seulement entre des idées simples, mais aussi entre des idées complexes, qu
on a lieu non-seulement entre des idées simples, mais aussi entre des idées complexes, qui se fondent ensemble de façon à com
des idées complexes, qui se fondent ensemble de façon à composer une idée qui paraît simple. Telles sont nos idées de la pl
emble de façon à composer une idée qui paraît simple. Telles sont nos idées de la plupart des objets familiers ; l’idée de mu
simple. Telles sont nos idées de la plupart des objets familiers ; l’ idée de mur est une idée complexe résultant des idées
nos idées de la plupart des objets familiers ; l’idée de mur est une idée complexe résultant des idées déjà complexes de br
objets familiers ; l’idée de mur est une idée complexe résultant des idées déjà complexes de brique et de chaux. Hume avait
exes de brique et de chaux. Hume avait dit, comme on le sait, que nos idées s’associent d’après trois principes : la contiguï
é d’étudier les langues des sauvages « qui sont conçues sur un plan d’ idées si différent du nôtre. » On l’a fait, et l’on peu
enter » des signes ou marques que nous imposons aux sensations et aux idées . « Les noms substantifs sont des marques d’idées
ux sensations et aux idées. « Les noms substantifs sont des marques d’ idées ou de sensations ; les noms adjectifs sont des ma
munication que je désire faire ; que le mot homme est une marque de l’ idée dont Jean est une marque, et une marque d’autres
une marque de l’idée dont Jean est une marque, et une marque d’autres idées avec celles-là, à savoir : celles dont Jacques, T
ente a une marque qui, placée entre mes marques Jean et homme, fixe l’ idée que je veux exprimer », et je dis : « Jean est ho
pris un à un ; l’imagination est le nom d’une suite de sentiments ou idées . « Les phénomènes classés sous ce titre sont exp
de nouvelles combinaisons. L’imagination consiste donc en une suite d’ idées  ; mais grande est la diversité de ces suites. Ell
t ressortir ingénieusement le caractère par lequel les associations d’ idées du poêle diffèrent de toutes les autres en parais
e diffèrent de toutes les autres en paraissant leur ressembler. « Les idées du poëte sont les idées de tout ce qu’il y a de p
s autres en paraissant leur ressembler. « Les idées du poëte sont les idées de tout ce qu’il y a de plus frappant dans les ap
et affections des hommes. Il n’est donc pas étonnant que ces suites d’ idées agréables aient attiré à un degré particulier l’a
ature, elle ait paru mériter un nom particulier plus que des suites d’ idées d’une autre classe… Dans le cas de l’avocat, la s
uites d’idées d’une autre classe… Dans le cas de l’avocat, la suite d’ idées amène à une décision favorable au parti qu’il déf
cien et du physicien c’est la recherche de la vérité ; leurs suites d’ idées sont dirigées vers cet objet et sont, ou ne sont
atteint. Mais le cas du poëte est complètement différent. Sa suite d’ idées est sa propre fin. Elle est tout entière agréable
32. En quoi la résout-on ? Suivant l’auteur, elle ne contient que des idées et des associations d’idées. D’abord, il est cert
uivant l’auteur, elle ne contient que des idées et des associations d’ idées . D’abord, il est certain que les idées en constit
es idées et des associations d’idées. D’abord, il est certain que les idées en constituent la partie fondamentale car nous ne
la partie fondamentale car nous ne nous en rappelons rien que par une idée , et pour qu’il y ait mémoire, il faut qu’il y ait
en que par une idée, et pour qu’il y ait mémoire, il faut qu’il y ait idée . Mais comment se produit l’idée qui fait partie d
il y ait mémoire, il faut qu’il y ait idée. Mais comment se produit l’ idée qui fait partie de la mémoire ? par association.
pétée à notre oreille ; ce sont là des circonstances associées avec l’ idée de la personne et qui nous la remettent en mémoir
ons de nous rappeler quelque chose, nous parcourons diverses séries d’ idées , avec l’espoir que l’une ou l’autre nous suggérer
s séries d’idées, avec l’espoir que l’une ou l’autre nous suggérera l’ idée que nous cherchons. Jusqu’ici donc nulle difficul
erchons. Jusqu’ici donc nulle difficulté. Dans la mémoire, il y a des idées et ces idées sont liées entre elles par l’associa
u’ici donc nulle difficulté. Dans la mémoire, il y a des idées et ces idées sont liées entre elles par l’association. Mais la
Mais la même chose se produit dans l’imagination où il y a aussi des idées liées entre elles par l’association. Et cependant
nous nous rappelons des sensations, le cas où nous nous rappelons des idées . Je me souviens d’avoir vu Georges III prononcer
er ouvrit, pour la première fois, les Chambres françaises : mémoire d’ idées . Dans l’un et l’autre cas, la reconnaissance du s
s, la reconnaissance du souvenir, comme appartenant au passé, est une idée très complexe qui consiste en ces trois principau
ire diffère de l’imagination. Tout se réduit donc à une association d’ idées , puisqu’il n’y a que l’idée du moi présentée (moi
Tout se réduit donc à une association d’idées, puisqu’il n’y a que l’ idée du moi présentée (moi qui se souvient), l’idée du
puisqu’il n’y a que l’idée du moi présentée (moi qui se souvient), l’ idée du moi passé (le moi dont on se souvient), et l’i
se souvient), l’idée du moi passé (le moi dont on se souvient), et l’ idée d’une série d’états de conscience qui remplissent
sans la mémoire ? « Le fait de se rappeler, c’est-à-dire d’avoir une idée combinée avec la croyance que la sensation corres
re le fait vraiment élémentaire du moi, l’origine et la base de cette idée . » Nous passons maintenant aux opérations qui no
l’esprit par lequel nous réunissons les objets de nos sens et de nos idées en certains agrégats appelés classes33. Mais en q
ant tels et tels des autres, « nous les considérons sous une certaine idée d’unité comme étant quelque chose en elles-mêmes.
ill l’explique uniquement par le moyen du mot et de l’association des idées  ; voici comment : « Le moi homme est d’abord app
homme est d’abord appliqué à un individu ; il est d’abord associé à l’ idée de cet individu et acquiert la faculté d’en éveil
socié à l’idée de cet individu et acquiert la faculté d’en éveiller l’ idée . Il est ensuite appliqué à un autre individu et a
u’à ce qu’il ait acquis la faculté d’éveiller un nombre infini de ces idées , indifféremment. Qu’arrive-t-il ? C’est que toute
que toutes les fois qu’il se présente, il éveille un nombre infini d’ idées de ces individus ; et comme il les éveille en com
comme il les éveille en combinaison étroite, il en forme une espèce d’ idées complexe. » « De là résulte que le mot homme n’es
De là résulte que le mot homme n’est ni un mot répondant à une simple idée , ce qui était l’opinion des réalistes ; ni un mot
e qui était l’opinion des réalistes ; ni un mot ne répondant à aucune idée , ce qui était l’opinion des nominalistes ; mais u
l’opinion des nominalistes ; mais un mot éveillant un nombre infini d’ idées , par les lois irrésistibles de la sensation et en
d’idées, par les lois irrésistibles de la sensation et en formant une idée très complexe et indistincte, mais non pas intell
termes plus intelligibles), il faut qu’un ou plusieurs éléments d’une idée complexe soient séparés du reste : ce qui a reçu
e monde : l’acte de séparer une partie de ce qui est contenu dans une idée complexe, pour en faire un objet qu’on considère
n général plus préoccupée des moyens par lesquels l’esprit ajoute ses idées et les forme en couples ou en amas, que des procé
onse claire sur ce point. IV Nous allons voir l’association des idées employée par l’auteur de l’Analyse, pour explique
 ; mais j’ai de plus celle de sa distance, de sa figure ou forme. Ces idées qui sont dues au toucher sont associées à celle d
cier encore d’autres comme celle d’odeur, de goût, de résistance. Mon idée de rose est donc formée par la fusion de plusieur
sistance. Mon idée de rose est donc formée par la fusion de plusieurs idées , entre lesquelles une ou deux sont prédominantes
ons des groupes (clusters) de sensations ; ces sensations éveillent l’ idée d’antécédents (les qualités), celles-ci éveillent
éveillent l’idée d’antécédents (les qualités), celles-ci éveillent l’ idée d’un antécédent commun à toutes les qualités (le
notre croyance aux objets externes deux choses : d’abord un groupe d’ idées fondues en un tout par l’association ; ensuite l’
rd un groupe d’idées fondues en un tout par l’association ; ensuite l’ idée d’un antécédent (cause) de ce tout. Cette croyanc
t au fond une théorie de la cause. Nous ne pouvons, dit-il, avoir une idée du futur, parce que, strictement parlant, le futu
nt parlant, le futur est une non-entité ; et on ne peut pas avoir une idée de rien. Quand nous parlons du futur, nous parlon
res, que la marée se fera sentir à London-Bridge, etc. Ce sont là des idées du passé. « Notre idée du futur et notre idée du
a sentir à London-Bridge, etc. Ce sont là des idées du passé. « Notre idée du futur et notre idée du passé, c’est la même ch
e, etc. Ce sont là des idées du passé. « Notre idée du futur et notre idée du passé, c’est la même chose, avec cette différe
t en bas, elle suit une direction invariable. De là une association d’ idées dont l’ordre est invariable aussi. Ainsi l’idée d
là une association d’idées dont l’ordre est invariable aussi. Ainsi l’ idée de tout fait éveille l’idée d’un antécédent const
ont l’ordre est invariable aussi. Ainsi l’idée de tout fait éveille l’ idée d’un antécédent constant (qui le produit) et l’id
ut fait éveille l’idée d’un antécédent constant (qui le produit) et l’ idée de conséquents constants (qu’il produit). Cette g
loi de notre nature nous montre immédiatement de quelle manière notre idée du futur est produite. La nuit a été toujours sui
du futur est produite. La nuit a été toujours suivie par le malin. L’ idée de nuit est suivie par celle de matin ; l’idée de
suivie par le malin. L’idée de nuit est suivie par celle de matin ; l’ idée de matin par celle des événements du matin (les v
es voilures dans les rues de Londres) et de toute la journée. Voilà l’ idée de demain à laquelle succède un autre demain, et
e un autre demain, et un nombre indéfini de ces « demains » compose l’ idée complexe de l’avenir. Mais, me dit-on, c’est là l
ns » compose l’idée complexe de l’avenir. Mais, me dit-on, c’est là l’ idée de demain et non la croyance à demain : Dites-nou
s ce qu’est cette croyance ? Je réponds que non-seulement vous avez l’ idée de demain, mais que vous l’avez d’une manière ins
s l’avez d’une manière inséparable. Or c’est à ce cas d’association d’ idées indissoluble, et à aucune autre chose, que vous a
monte des paroles (écrites ou parlées) de mes semblables aux faits et idées qu’elles représentent : ce qui est une associatio
état de conscience ; ils s’associent comme marques à un même groupe d’ idées . Dans le deuxième cas, l’association est plus com
s complexe, voilà toute la différence. Homme est le nom d’un groupe d’ idées suggérées par association (Voir ci-dessus Classif
i enferme et le premier groupe et d’autres encore. Ainsi, sensations, idées , associations d’idées ; le tout varié, compliqué,
r groupe et d’autres encore. Ainsi, sensations, idées, associations d’ idées  ; le tout varié, compliqué, agrégé, croisé, group
h. ii, p. 52. 24. M. John Stuart Mill, note 24, fait remarquer que l’ idée étant la copie de la sensation, on peut se demand
n peut se demander s’il n’y a pas aussi une copie de la copie, ou une idée d’idée. Mon idée de Périclès ou d’une personne ex
se demander s’il n’y a pas aussi une copie de la copie, ou une idée d’ idée . Mon idée de Périclès ou d’une personne existante
r s’il n’y a pas aussi une copie de la copie, ou une idée d’idée. Mon idée de Périclès ou d’une personne existante que je n’
ant été existant dans le monde de la sensation : cependant, comme mon idée est dérivée non de l’objet, mais des paroles d’un
st dérivée non de l’objet, mais des paroles d’une autre personne, mon idée n’est pas une copie de l’original, mais une copie
opie de l’original, mais une copie de la copie d’un autre : c’est une idée d’idée. 25. Tome 1, ch. iii. 26. Dans les tribu
l’original, mais une copie de la copie d’un autre : c’est une idée d’ idée . 25. Tome 1, ch. iii. 26. Dans les tribunaux, d
s’appuyant sur Harris la controverse de Platon et d’Aristote sur les Idées . Ce passage, qui se ressent fort des connaissance
2 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »
Chapitre troisième La volonté libre I. L’ idée de liberté. — Définition de la liberté au point d
finition de la liberté au point de vue psychologique. II. Genèse de l’ idée de liberté. III. Les récentes théories du libre a
récentes théories du libre arbitre. IV. Réalisation progressive de l’ idée de liberté. — Ses moyens psychologiques. Comment
idérerons d’ailleurs le sujet qu’au point de vue psychologique. I L’ idée de liberté Les partisans actuels du libre arbi
e mes actes, la liberté doit, en somme, se définir par rapport à deux idées  : celle d’attribution au moi et celle de causalit
ns du monde impliquée dans celle de cause, qui implique seulement les idées plus générales de succession et d’activité. Le ps
cipe essentiel de la pensée et de la science, ne saurait convenir à l’ idée de liberté, car elle aboutit à une pure indétermi
e et de la nature, mais de quel droit le qualifierez-vous liberté ? L’ idée de liberté implique nécessairement, outre l’éléme
, c’est x. Aussi les philosophes qui, comme Lotze, ont fait appel à l’ idée d’indétermination pour définir la liberté ont-ils
us, la véritable définition psychologique de la liberté, conforme à l’ idée que le genre humain s’en est toujours faite : — L
ximum possible d’indépendance pour la volonté, se déterminant, sous l’ idée même de cette indépendance, en vue d’une fin dont
même de cette indépendance, en vue d’une fin dont elle a également l’ idée . — Nous trouvons ainsi dans la détermination de l
s trouvons ainsi dans la détermination de la volonté raisonnable deux idées directrices : l’idée de sa causalité propre et l’
la détermination de la volonté raisonnable deux idées directrices : l’ idée de sa causalité propre et l’idée de sa finalité.
isonnable deux idées directrices : l’idée de sa causalité propre et l’ idée de sa finalité. La liberté sera réelle et étendue
cient et réfléchi. La liberté est la causalité intelligente du moi. L’ idée de liberté étant ainsi définie, deux problèmes se
èmes se posent pour le psychologue : 1° quelle est la genèse de cette idée  ; 2° quels en sont les effets ? II Genèse de l
enèse de cette idée ; 2° quels en sont les effets ? II Genèse de l’ idée de liberté De l’aveu de tous, nous éprouvons u
e diriger et de décider par le jugement, par la comparaison entre les idées et par l’idée même de son pouvoir directeur. Or,
décider par le jugement, par la comparaison entre les idées et par l’ idée même de son pouvoir directeur. Or, puisque la par
nscience du pouvoir de notre conscience, comment n’aurions-nous pas l’ idée de la puissance même des idées ? Que, là encore,
onscience, comment n’aurions-nous pas l’idée de la puissance même des idées  ? Que, là encore, il n’y ait point ambiguïté abso
ujet aux objets dans l’intelligence est une nouvelle explication de l’ idée de liberté. Aussitôt que nous reconnaissons disti
jets internes tout comme des objets externes, et nous formons ainsi l’ idée de volonté indépendante. Comme il nous arrive d’a
irement aperçus par notre réflexion, nous croyons avoir réalisé notre idée de volonté indépendante. Et de fait, nous l’avons
lonté en tant qu’elle a pour ressort : 1° notre caractère même ; 2° l’ idée de sa propre causalité. Mais, comme nous ne pouvo
el, en ses profondeurs obscures, a ainsi déterminé le vouloir, sous l’ idée elle-même déterminante de sa propre autonomie, no
. De plus, parmi les causes ou conditions de l’acte se trouve alors l’ idée même de l’indétermination des futurs, qui vient s
’indétermination des futurs, qui vient se joindre à toutes les autres idées servant de motifs et de mobiles. Nous concevons l
r un point tant que nous ne l’aurons pas déterminé sur ce point par l’ idée même et le désir que nous aurons eus de telle dét
cours nous apparaît comme entièrement déterminé indépendamment de nos idées et désirs ; mais nous prétendons tous influer sur
e ces mouvements nous paraissent non déterminés indépendamment de nos idées et désirs. Nos idées et désirs, à leur tour, n’ay
paraissent non déterminés indépendamment de nos idées et désirs. Nos idées et désirs, à leur tour, n’ayant pas une intensité
oi-même progressivement. En résumé, la part d’illusion que renferme l’ idée du libre arbitre vient de ce que notre action est
que nous avons restauré dans la psychologie de la volonté, à savoir l’ idée même de l’indépendance du moi, sous laquelle nous
ndépendance du moi, sous laquelle nous agissons toujours. Comme cette idée détermine une indépendance relative, une non-déte
us acquérons un sentiment croissant d’indépendance en agissant sous l’ idée de notre indépendance subjective. Donc, encore un
sons internes, partiellement connues, et parmi lesquelles se trouve l’ idée même de notre moi indépendant ; d’autre part, nou
notre caractère même sur les motifs et mobiles ; il en résulte que l’ idée de notre indépendance, partiellement réalisée par
concerne simplement la quantité d’attention ou de consentement à une idée que nous pourrons réaliser à un moment donné. « L
e, à savoir l’intensité ou la durée de notre effort d’attention à une idée  » ; étant donnée cette variation d’intensité et d
donnée cette variation d’intensité et de durée dans le maintien d’une idée , nous rendrons dominante et fixe une idée qui, sa
urée dans le maintien d’une idée, nous rendrons dominante et fixe une idée qui, sans cela, eût passé vite ou eût été faible,
u de maintenir dans la conscience, ou d’éloigner de la conscience les idées de toute nature ». Voilà ce qui semble tout « sim
remonte jusqu’à Lotze, pour ne pas aller plus loin. Ainsi, entre une idée et une autre, entre un désir et un autre, on imag
ine un phénomène spécifique : le maintien ou l’abandon de la première idée , du premier désir, comme si, entre une vague et u
unique fonction de la volonté est ainsi d’appeler ou de maintenir les idées dans la conscience, autant dire que cette fonctio
, autant dire que cette fonction est égale à zéro ; le maintien d’une idée ou d’une passion à un certain degré d’intensité,
une idée ou d’une passion à un certain degré d’intensité, au milieu d’ idées ou de passions d’intensité moindre, n’est rien de
s d’intensité moindre, n’est rien de plus, pour le psychologue, que l’ idée même avec son intensité et les autres idées avec
pour le psychologue, que l’idée même avec son intensité et les autres idées avec leur intensité. Le maintien du vent du nord
résentations et passions ou avec l’état de notre moi. Il y a donc des idées et des désirs qui commencent absolument ; il y a
nir, échappant aux lois de la répétition et de la conservation. Cette idée du temps nous semble mythique ; fût-elle réalisée
stent dans le monde soient libres. IV Réalisation progressive de l’ idée de liberté — Ses moyens Dans l’idée de liberté
V Réalisation progressive de l’idée de liberté — Ses moyens Dans l’ idée de liberté psychologique et morale, telle que la
ques établies par la science ? En d’autres termes, qu’y a-t-il dans l’ idée de liberté : 1° d’impossible ? 2° de possible psy
comment doit être posé le problème. Il consiste à rechercher, dans l’ idée de liberté, les éléments conciliables avec le dét
lair qu’il n’y aura plus de conciliation à chercher. Mais est-ce là l’ idée que la conscience humaine se fait de la liberté ?
psychologue peut encore et doit se demander : — Jusqu’à quel point l’ idée de cette indétermination, idée qui est réelle alo
t se demander : — Jusqu’à quel point l’idée de cette indétermination, idée qui est réelle alors même que l’indétermination n
nciliation, non pas sans doute de l’indétermination réelle, mais de l’ idée d’indétermination avec le déterminisme même. Ce s
isme même. Ce sera, en d’autres termes, un déterminisme modifié par l’ idée de son propre contraire et de ses propres limites
idée de son propre contraire et de ses propres limites, façonné par l’ idée d’une puissance d’indétermination, prenant ainsi
égligé à la fois par les déterministes et par les indéterministes : l’ idée de la liberté et de son action ? Le déterminisme
Le déterminisme est-il complet s’il n’étudie pas l’influence de cette idée , qui, en fait, existe dans la conscience humaine 
isme, de son côté, n’est il pas puéril, s’il confond de prime abord l’ idée et le sentiment de la liberté avec une réelle sus
t de liberté. Lorsque nous agissons, au contraire, sous l’influence d’ idées , et surtout d’idées générales, la part de la pass
e nous agissons, au contraire, sous l’influence d’idées, et surtout d’ idées générales, la part de la passion est réduite au m
ite au minimum. Il existe bien toujours quelque sentiment attaché à l’ idée , sentiment qu’elle commence à éveiller et dont el
e. Nous allons voir que le seul moyen, c’est que le moi agisse sous l’ idée de sa causalité même, de sa liberté, et avec cett
tre un objet de désir. En effet, tous les éléments qui entrent dans l’ idée de liberté sont pour nous des biens, des fins pos
le. La forme intellectuelle de la puissance, qui est la puissance des idées , est également désirable pour un être intelligent
nt, et l’homme en a toujours fait une des conditions de sa liberté. L’ idée de la force des idées est donc, non pas la défini
oujours fait une des conditions de sa liberté. L’idée de la force des idées est donc, non pas la définition adéquate, mais un
s est donc, non pas la définition adéquate, mais un des éléments de l’ idée de liberté. Je ne suis point libre si mes idées n
s un des éléments de l’idée de liberté. Je ne suis point libre si mes idées ne sont que des reflets passifs et ne peuvent avo
luence, ni en moi, ni hors de moi. Si, au contraire, je pense que mes idées sont des facteurs essentiels, des conditions de c
en elles un point d’appui. Nous sommes loin, on le voit, de définir l’ idée de liberté : « le concept abstrait de la force de
abstrait de la force des concepts172. » Au reste, même en réduisant l’ idée de liberté à cette formule digne de Zénon d’Elée,
à cette formule digne de Zénon d’Elée, si manifestement incomplète, l’ idée de liberté aurait encore une influence. Un « conc
oir sa part comme facteur dans nos déterminations, grâce à toutes les idées concrètes, à tous les sentiments concrets dont il
Le concept de la liberté intérieure et celui même de la puissance des idées ne sont nullement indifférents : ils ne laissent
ment ambiguë et indéterminée ; mais elle est déterminable par quelque idée supérieure à tels contraires donnés, idée qu’elle
st déterminable par quelque idée supérieure à tels contraires donnés, idée qu’elle peut toujours élever au-dessus d’eux et q
orale, est le « suprême désirable ». Il n’est donc pas étonnant que l’ idée de liberté morale ou de perfection morale, ainsi
dividualité avec l’universel ne saurait demeurer indifférente à cette idée , la plus haute de toutes en même temps que la plu
points de vue et à tous les degrés, la liberté est désirable, et son idée doit exercer une action. Déterminons davantage la
ffets dynamogènes. Par elle-même et par ses concomitants cérébraux, l’ idée de liberté, avec la tendance qui l’accompagne, do
exemple, développe ses conséquences sans que se présente à l’esprit l’ idée même d’une résistance possible, d’une certaine in
n actuelle et sa réalisation en mouvements conformes. Au contraire, l’ idée de la résistance possible pour le moi, par le seu
jà un certain ralentissement dans l’impulsion qui se développe. Toute idée nouvelle enlève de son intensité à l’idée antérie
ion qui se développe. Toute idée nouvelle enlève de son intensité à l’ idée antérieurement dominante, car elle partage la con
ée antérieurement dominante, car elle partage la conscience. Si cette idée nouvelle agit dans le même sens que l’idée précéd
ge la conscience. Si cette idée nouvelle agit dans le même sens que l’ idée précédente, les deux impulsions finissent par s’a
ner ; ce qui entraîne à la fin une inclination plus forte. Mais, si l’ idée nouvelle est en quelque sorte négative par rappor
me, il se produit déjà une certaine opposition réelle. Si, de plus, l’ idée de l’opposition possible éveille en nous le désir
mêmes et à demeurer des êtres raisonnables, si, par conséquent, cette idée réveille l’amour que nous avons naturellement et
ysiologiquement, tous les mouvements moléculaires correspondant à ces idées et à ces tendances vont à l’opposé du mouvement c
du mouvement centrifuge qui entraîne à l’acte. Psychologiquement, les idées provoquent ce qu’on appelle le retour sur soi, la
par le dehors et vers le dehors. L’effet répressif et inhibiteur de l’ idée de liberté est donc incontestable. On connaît l’e
connaît l’effet excitateur et dynamogène que peuvent avoir beaucoup d’ idées . Ce sont d’abord les idées relatives à quelque se
et dynamogène que peuvent avoir beaucoup d’idées. Ce sont d’abord les idées relatives à quelque sensation ou sentiment, surto
elatives à quelque sensation ou sentiment, surtout agréable, puis les idées relatives à notre puissance personnelle, laquelle
j’acquiers du même coup un commencement de force pour le réaliser. L’ idée et le désir de la puissance, surtout s’il s’y joi
érieures. Même en ce cas, la force dynamométrique est augmentée par l’ idée , le désir et la persuasion du succès. A plus fort
d’une puissance sur soi, d’une sorte de réflexion de la puissance. L’ idée , ici, n’est pas encore omnipotente, mais elle peu
ntelligente ; donc, plus j’ai conscience, plus la puissance croit : l’ idée même de la puissance s’ajoute à la puissance réel
je conçois les excuses comme bonnes à tel ou tel point de vue, cette idée de ma puissance, jointe à celle de l’effet désiré
Il peut même arriver que toute ma puissance réside de fait dans cette idée  ; en tout cas, si je ne l’eusse pas conçue, aucun
e l’eusse pas conçue, aucune volonté d’excuses n’eût été possible : l’ idée est donc bien la condition de ma puissance sur mo
issance sur moi. Du même coup, elle enlève de leur force à toutes les idées adverses, elle produit un effet d’arrêt sur les m
pre. En somme, est incomplète toute analyse qui considère seulement l’ idée de la puissance sans celle de l’objet désirable a
uissance sans celle de l’objet désirable auquel elle s’applique, ou l’ idée de l’objet désirable sans celle de la puissance.
ne puissance sans objet ; mais, d’autre part, il n’est pas vrai que l’ idée de l’objet agisse seule, par son degré de désirab
t agisse seule, par son degré de désirabilité intrinsèque, sans que l’ idée de ma puissance personnelle vienne y ajouter son
ne y ajouter son action. La réalité concrète enveloppe à la fois et l’ idée de ma puissance et l’idée d’un objet auquel elle
a réalité concrète enveloppe à la fois et l’idée de ma puissance et l’ idée d’un objet auquel elle s’applique : les deux term
ablement objets de pensée et de désir. Après les effets généraux de l’ idée de puissance, examinons plus particulièrement les
puissance, examinons plus particulièrement les effets produits par l’ idée d’indépendance. Ils sont encore à la fois dynamog
t absolue, dans l’abstrait, ce serait à coup sûr un faible secours. L’ idée d’indépendance a toujours besoin d’être spécifiée
ons ? Comme il s’agit alors d’une impossibilité, il est certain que l’ idée de cette impossibilité ne la rendra pas possible.
e la rendra pas possible. Toutefois je pourrai encore agir sous cette idée et produire certains effets qui auront à coup sûr
à coup sûr une cause, mais dont la cause sera, en partie du moins, l’ idée même de ma prétendue indépendance des causes. Il
erminée, il faudra quelque raison positive et particulière. Si donc l’ idée chimérique d’indépendance absolue n’est pas sans
ferme encore à côté des éléments inadmissibles, à plus forte raison l’ idée d’indépendance relative est-elle parfaitement réa
ette indépendance, sous un rapport quelconque, me paraît désirable, l’ idée et le désir peuvent en préparer, en commencer la
ni complète ni durable, mais elle n’eût même pas été ébauchée sans l’ idée et le désir ; en outre, elle ne s’achèvera que pa
le désir ; en outre, elle ne s’achèvera que par l’accroissement de l’ idée et du désir. Nous avons dit que le troisième élém
t de l’idée et du désir. Nous avons dit que le troisième élément de l’ idée de liberté est l’idée de spontanéité, c’est-à-dir
r. Nous avons dit que le troisième élément de l’idée de liberté est l’ idée de spontanéité, c’est-à-dire d’action ayant son o
action ayant son origine dans le moi, d’initiative personnelle. Cette idée est en harmonie avec toutes les tendances de notr
toujours à leur disposition et constituant de l’énergie accumulée. L’ idée de spontanéité doit donc aussi avoir une action.
. Par cela même, elle est aussi dynamogène. Elle nous fournit, dans l’ idée même de notre activité personnelle, un point d’ap
telligence. Nous touchons au point où l’inintelligible pénètre dans l’ idée de liberté. Malgré cela, nous avons dit que l’idé
ble pénètre dans l’idée de liberté. Malgré cela, nous avons dit que l’ idée de liberté, même sous ses formes illégitimes, off
sous ses formes illégitimes, offre encore des parties réalisables. L’ idée de l’indétermination de la volonté pourra-t-elle
nation de la volonté pourra-t-elle donc produire des effets ? — Cette idée , objectera-t-on, n’est ni une image, ni l’idée d’
e des effets ? — Cette idée, objectera-t-on, n’est ni une image, ni l’ idée d’une action, ni l’idée d’un objet ; elle n’est p
dée, objectera-t-on, n’est ni une image, ni l’idée d’une action, ni l’ idée d’un objet ; elle n’est pas même l’idée d’un rapp
ni l’idée d’une action, ni l’idée d’un objet ; elle n’est pas même l’ idée d’un rapport ; elle est précisément l’idée de la
et ; elle n’est pas même l’idée d’un rapport ; elle est précisément l’ idée de la négation d’un rapport : comment donc pourra
surtout se réaliser ? — Certes répondrons-nous, on ne peut réaliser l’ idée d’une indétermination absolue de la volonté, comm
des phénomènes qui seraient vraiment sans raison et sans loi. Mais l’ idée de l’indétermination de la volonté n’en contient
ontient pas moins des éléments réalisables par l’effet même que cette idée exerce, et c’est ce qui nous reste à montrer. Rem
xerce, et c’est ce qui nous reste à montrer. Remarquons d’abord que l’ idée d’indétermination, si elle était absolument seule
ts. Mais, en se réalisant, la volonté se trouve déterminée : 1° par l’ idée même de son indétermination relative ; 2° par l’o
ulier auquel cette volonté s’applique pour se réaliser in concreto (l’ idée de mouvoir le bras). Le reste est déterminé par d
pas pour lui seul, mais pour elle. Elle agit alors sous une certaine idée d’indépendance et en vue de cette indépendance. P
er de plus si on ne se paie pas de chimères ? En somme, de même que l’ idée de spontanéité absolue engendre une spontanéité r
ue l’idée de spontanéité absolue engendre une spontanéité relative, l’ idée de contingence absolue engendre une contingence r
elle action, qu’il soit possible absolument, mais nous pouvons, par l’ idée même de la contingence des contraires, le rendre
n existence sera alors déterminée, totalement ou partiellement, par l’ idée même et le désir de réaliser des possibles qui, s
par l’idée même et le désir de réaliser des possibles qui, sans cette idée et ce désir, seraient restés latents. En outre, s
e la volition appelée libre est celle qui a pour première condition l’ idée même de notre liberté comme pouvoir de choisir av
ins momentanément, à toutes les raisons objectives par le moyen d’une idée , qui est celle même de notre pouvoir de choisir c
notre moi autonome. Nous avons toujours cette force disponible, cette idée à opposer aux autres idées, le fameux moi : moi,
vons toujours cette force disponible, cette idée à opposer aux autres idées , le fameux moi : moi, dis-je, et c’est assez. Mai
aux autres idées, le fameux moi : moi, dis-je, et c’est assez. Mais l’ idée du moi est encore une raison, l’idée d’indépendan
, dis-je, et c’est assez. Mais l’idée du moi est encore une raison, l’ idée d’indépendance et de liberté est une raison, tout
ndépendance en face du dehors, se prenant pour fin et agissant sous l’ idée même de sa liberté. Aussi la pleine liberté suppo
lligence, alors qu’elle est l’intelligence exerçant son action sous l’ idée de sa propre causalité. Par cela même, la liberté
e même de tous les motifs pour et contre, que dominent, d’une part, l’ idée de notre liberté et, d’autre part, l’idée de la f
que dominent, d’une part, l’idée de notre liberté et, d’autre part, l’ idée de la fin universelle. La liberté, terme du dével
dans l’objet, mais se pose au contraire en face de lui et agit sous l’ idée de son activité personnelle. Plénitude de la conn
onscience claire de mon vrai moi qui détermine ce moi : j’agis sous l’ idée de moi-même et de ma causalité propre. Prétendre
la détermination par des raisons supérieures, ayant leur unité dans l’ idée même de notre moi comme cause et comme fin. 16
3 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »
I. Distinction de l’image-signe et des images constitutives de l’ idée La parole intérieure est un signe et une image
uste la nature et la raison d’être de l’association des signes et des idées . Il n’est pas besoin d’une observation bien subti
n parole intérieure ou extérieure, est le signe le plus apparent de l’ idée qu’il éveille, derrière lui se cache un autre sig
l’idée qu’il éveille, derrière lui se cache un autre signe de la même idée , plus complexe et plus direct, qui, à l’analyse,
de leur importance, c’est-à-dire de leur spécificité par rapport à l’ idée de cheval. Toutes sont vagues, car elles sont dén
La première en importance est l’image de la forme visible. Toutes les idées de choses visibles sont accompagnées d’une telle
, l’infini, le temps. Il n’y a d’exception à faire que pour certaines idées d’une haute abstraction, comme la nécessité, la l
essité, la loi, l’histoire, le fatalisme, le scepticisme, non que ces idées soient toujours dénuées dans l’esprit de toute im
présentatives ; elles sont symboliques, c’est-à-dire empruntées à des idées accessoires de l’idée principale ou à des souveni
ont symboliques, c’est-à-dire empruntées à des idées accessoires de l’ idée principale ou à des souvenirs associés à cette id
accessoires de l’idée principale ou à des souvenirs associés à cette idée par un lien d’ordinaire assez faible ; ainsi quan
iés à cette idée par un lien d’ordinaire assez faible ; ainsi quand l’ idée de l’histoire éveille en nous l’image d’une Muse
rmi ces bruits, ceux de la seconde classe font partie intégrante de l’ idée complète du cheval, ce ne sont pas des signes. Ce
val, ce ne sont pas des signes. Ceux de la troisième classe, liés à l’ idée du cheval par des rapports de coexistence fréquen
r des rapports de coexistence fréquente, contribuent à constituer des idées accessoires, souvent jointes à l’idée du cheval,
, contribuent à constituer des idées accessoires, souvent jointes à l’ idée du cheval, mais qui peuvent en être séparées : il
e penser à un cheval sauvage ; bien qu’ils ne fassent pas partie de l’ idée du cheval, ces bruits, étant, comme les précédent
e du cheval, ces bruits, étant, comme les précédents, des fragments d’ idées , ne sont pas non plus des signes. Les uns et les
’est un autre animal, son voisin dans la classification naturelle : l’ idée n’est plus la même ; si nous fusionnons le groupe
ipal et le groupe accessoire, le cheval devient centaure : encore une idée nouvelle ; mais l’idée ne change pas si nous conv
soire, le cheval devient centaure : encore une idée nouvelle ; mais l’ idée ne change pas si nous convenons de remplacer le s
n droit contestable. En effet, la convention qui attache un mot à une idée peut être, non pas arbitraire, mais motivée par u
uit d’un fouet ; il semble même que de tels sons, moins étrangers à l’ idée , la réveilleront plus sûrement dans les esprits ;
un signe, en même temps qu’il est un signe, peut être une partie de l’ idée qu’il exprime : tel est le cas des signes visible
des mots, sinon tous, avaient un rapport plus ou moins direct avec l’ idée  : onomatopées directes, comme le hennissement, il
’un signe est un intermédiaire entre plusieurs apparitions d’une même idée , un instrument de société entre les idées d’un mê
ieurs apparitions d’une même idée, un instrument de société entre les idées d’un même homme263 ou entre des esprits logés en
nsité est au-dessous de la moyenne ; quant au timbre moyen, c’est une idée sans objet, puisque le timbre est une qualité ; i
rose est celle d’une rose épanouie et de couleur rose ou rouge. Or l’ idée générale d’homme comprend les femmes, les vieilla
al est une véritable image générale ; sans doute, l’idéal n’est pas l’ idée , mais il la vaut, il la représente ; il en est le
restrictives de l’humanité ; comme telles, elles sont étrangères à l’ idée de l’homme proprement dit, de l’homme ordinaire,
En résumé, les images analogiques sont des images particulières ; aux idées du son, de l’homme, de la rose, correspondent les
ubsistent encore dans les langues doivent signifier de préférence des idées relativement homogènes et de faible diversité int
s celle des images qui correspondent aux différentes sensations ; une idée générale embrasse dans son unité deux sortes de d
n’échappe pas plus que le signe arbitraire, et, sous ce rapport, une idée particulière est aussi difficile à bien exprimer
ort, une idée particulière est aussi difficile à bien exprimer qu’une idée générale. On peut même ajouter que les mots, par
des phénomènes sonores, expriment mieux l’élément sonore, soit d’une idée particulière, soit d’une idée générale, que son é
ment mieux l’élément sonore, soit d’une idée particulière, soit d’une idée générale, que son élément visuel-tactile, qui, d’
ifférences du modèle et de la copie ; le mot et la partie sonore de l’ idée forment un tout, et, faute d’un acte d’attentive
es signes, et que l’inévitable analogie du signe avec une partie de l’ idée est pour la pensée une nouvelle source d’erreurs.
opée, par la métaphore, au signe arbitraire ; comment s’expriment les idées dont l’objet n’est pas sensible. Ceci nous con
dans bouffissure, l’élément visible, qui est l’élément principal de l’ idée . Enfin un animal, un oiseau, ou un instrument bru
choses l’une, alors : ou le son houppe éveille dans l’esprit la seule idée d’une aigrette fabriquée ; il n’est plus qu’un si
outes les qualités de ce genre de signes ; ou bien il éveille, avec l’ idée de l’aigrette fabriquée, celle de l’oiseau huppe,
nière adéquate, le signe qui répond à son appel ne vient pas sans des idées différentes qui se confondent avec elle et troubl
n’ont pas encore ceux de l’impartialité. Or il est un grand nombre d’ idées pour lesquelles l’onomatopée n’est pas possible,
possible, aucun son n’y figurant, même comme élément accessoire. Ces idées sont de trois sortes : 1° les idées des choses se
ême comme élément accessoire. Ces idées sont de trois sortes : 1° les idées des choses sensibles qui sont absolument muettes
es sensibles qui sont absolument muettes (comme les étoiles) ; 2° les idées psychologiques (l’âme, l’esprit, le désir, etc. )
les idées psychologiques (l’âme, l’esprit, le désir, etc. ) ; 3° les idées métaphysiques. Elles ne peuvent être exprimées qu
emière période, leur signe est symbolique ; on les conçoit au moyen d’ idées intermédiaires, sortes d’aides-pensée, indispensa
ux philosophes, le mot penser a souvent été employé pour désigner une idée métaphysique, analogue à l’idée empirique fournie
souvent été employé pour désigner une idée métaphysique, analogue à l’ idée empirique fournie par la conscience. Entre les de
], l’extension s’est faite par concomitance, et non par analogie. Les idées de choses sensibles, étant les premières conçues
plus profondément enracinées, servent en quelque sorte de tuteurs aux idées psychologiques et métaphysiques jusqu’à ce que ce
Par une remarque d’analogie ou de concomitance, l’esprit attache ses idées nouvelles et encore innommées aux idées qui lui s
mitance, l’esprit attache ses idées nouvelles et encore innommées aux idées qui lui sont familières et qui ont un nom consacr
peu à peu, il conçoit ensemble de plus en plus facilement la première idée , la seconde, et leur nom désormais commun. Si l’e
leur nom désormais commun. Si l’effort de la pensée s’arrête alors, l’ idée auxiliaire sensible et l’idée nouvelle se confond
l’effort de la pensée s’arrête alors, l’idée auxiliaire sensible et l’ idée nouvelle se confondent ; celle-ci ne vient pas à
n, riposte ordinaire de l’esprit rigoureux qui distingue l’image et l’ idée à l’homme d’imagination qui les confond. Si, au c
qui les confond. Si, au contraire, l’acte d’attention par lequel une idée nouvelle et non-sensible a été associée à une idé
ion par lequel une idée nouvelle et non-sensible a été associée à une idée usuelle et sensible se répète à toute occasion, e
l’action destructive de l’habitude négative ; l’image s’affaiblit, l’ idée se dégage de ses voiles ; le mot lui reste attach
tant un son, il ne peut ressembler, même de loin et par hasard, à une idée non-sensible. Ceci nous permet de comprendre ce q
présence d’une métaphore, porte systématiquement son attention sur l’ idée , et néglige les images ; par là l’idée seule est
atiquement son attention sur l’idée, et néglige les images ; par là l’ idée seule est sauvée de l’affaiblissement graduel qui
tion ne le combat pas ; au bout d’un certain temps, le mot réveille l’ idée avec toute l’intensité de conscience qu’elle avai
a formés. IV. Avantages du signe arbitraire pour l’expression des idées générales. La métaphore a le défaut d’augmente
a le défaut d’augmenter l’hétérogénéité ou la diversité interne de l’ idée générale : aux éléments légitimes dont cette idée
ersité interne de l’idée générale : aux éléments légitimes dont cette idée se compose logiquement elle ajoute des éléments é
e idée se compose logiquement elle ajoute des éléments étrangers, des idées accessoires et parasites, associées à l’idée prin
éléments étrangers, des idées accessoires et parasites, associées à l’ idée principale soit par une concomitance empirique, s
e, c’est-à-dire dirigée par la notion a priori de l’essence, dégage l’ idée générale de ces additions qui l’obscurcissent, et
issent, et, du même coup, lui associe un nom conventionnel. Mais si l’ idée générale est telle qu’un signe analogique soit po
n signe arbitraire. La diversité interne et légitime du contenu d’une idée générale est double, avons-nous dit : un genre co
s d’images différentes et irréductibles ; on peut donc décomposer une idée générale soit en idées concrètes individuelles, s
et irréductibles ; on peut donc décomposer une idée générale soit en idées concrètes individuelles, soit en groupes d’images
erminé, etc., ait dans la conscience, au moment de la conception de l’ idée générale, une intensité débordante, qu’il sorte d
si dire, et se détache en pleine lumière sur le groupe total, alors l’ idée n’est pas purement générale, elle est à la fois u
par toute une classe d’images, comme les visa ou les sons. De telles idées , imparfaitement générales, trompent l’esprit qui
conçus forment un tout, et ce tout est entendu par l’esprit comme une idée générale ; quoi d’étonnant alors si les images pa
en attirant à lui la conscience, éclaire injustement une partie de l’ idée aux dépens des autres, les sons au détriment des
flancs de la colonne en marche ; s’il est analogue à une portion de l’ idée , l’attention spéciale dont il est l’objet envelop
ntion spéciale dont il est l’objet enveloppe avec lui cette portion d’ idée dans un même regard, et le temps manque le plus s
facilement dans son esprit. En même temps et par les mêmes causes, l’ idée deviendra vraiment générale ; oua-oua désignait f
s individus du genre sans exception recevra, à chaque conscience de l’ idée , sa part légitime d’attention, c’est-à-dire la pl
gne arbitraire est donc nécessaire pour maintenir la généralité d’une idée générale. V. Résumé : double utilité des signe
double avantage : D’abord, ils sont la seule expression possible des idées qui ne sont pas sensibles et des idées sensibles
seule expression possible des idées qui ne sont pas sensibles et des idées sensibles qui ne peuvent être représentées au-deh
le corps serait l’instrument. Ensuite, ils peuvent seuls exprimer les idées générales comme telles, sans équivoque entre le t
composé. VI. Comment s’expriment d’elles-mêmes à la conscience les idées particulières. Mais dans un groupe restreint,
ce point aux partisans des images-signes. On dit généralement que les idées particulières ne sont point nommées ; mais il fau
u signe appartiennent en effet à celui des éléments constitutifs de l’ idée phénoménale qui sert le mieux à réveiller le souv
igne, et le besoin d’un signe arbitraire croît avec la généralité des idées . Or, plus une pensée est générale, plus l’activit
e la pensée proprement dite, laquelle commence avec la production des idées nouvelles, on peut dire que les images-signes, su
d’indépendance, que si, tout en restant associée au groupe qui est l’ idée , elle s’en détache en quelque mesure ; il faut qu
léments juxtaposés ; si l’image est rigoureusement contemporaine de l’ idée , cette préférence de l’attention suffit à lui don
 : l’impartialité est, en effet, pour l’image qui sert de signe à une idée générale, la condition d’une parfaite indépendanc
ne idée générale, la condition d’une parfaite indépendance ; dans une idée phénoménale, il n’y a qu’une image de chaque espè
ntion, ce privilège ne peut s’étendre à aucune autre ; mais, dans une idée générale, il y a presque toujours un certain nomb
ons s’égarent sur les images analogues ; par là, les proportions de l’ idée se trouvent dénaturées, et, en même temps, le sig
me temps, le signe, mélangé d’éléments parasites empruntés à tort à l’ idée , n’est plus indépendant de l’idée tout entière. D
ents parasites empruntés à tort à l’idée, n’est plus indépendant de l’ idée tout entière. Dans une idée bien organisée, au co
ort à l’idée, n’est plus indépendant de l’idée tout entière. Dans une idée bien organisée, au contraire, toutes les images c
s-idées, qu’elle précède, suit ou accompagne, selon les cas. Dans nos idées primitives, simples souvenirs de nos premières ex
puisse rendre avec le moins de retard possible une succession de nos idées  ; nous sommes donc invités à modifier les proport
; nous sommes donc invités à modifier les proportions naturelles de l’ idée , à fixer de préférence notre attention sur un des
été couronnée de succès, l’onomatopée, fécondée par l’association des idées , se trouva suffire à l’expression d’un très grand
suffire à l’expression d’un très grand nombre de pensées ; dans toute idée dont une image sonore était constitutive à quelqu
geait les préférences de notre attention sur ceux des éléments de nos idées que nos organes pouvaient le plus facilement repr
raphiques, plus ou moins descriptives, plus ou moins symboliques, des idées qui leur étaient le plus familières276, et jamais
lent dire que la parole, entendue ou lue, réveille imparfaitement les idées dans les esprits, s’il ne s’y joint une représent
nts, il retourne aux formes de l’épopée279 ; telle est spécialement l’ idée qu’Horace voulait exprimer ; mais sa maxime avait
r l’attention toute spéciale que nous lui accordons. Enfin, comme les idées que la parole exprime sont des idées générales, e
lui accordons. Enfin, comme les idées que la parole exprime sont des idées générales, et que, la plupart du temps, les mots
ue, la plupart du temps, les mots dont elle se compose n’ont avec les idées que des rapports conventionnels, la parole intéri
resque toujours indépendante, non seulement de la majeure partie de l’ idée , mais de l’idée tout entière ; son impartialité a
indépendante, non seulement de la majeure partie de l’idée, mais de l’ idée tout entière ; son impartialité assure son indépe
que mot n’était pas par certains côtés moins intimement associé à son idée qu’aux autres mots, c’est-à-dire à ceux de ses an
réunis en une même société. Or toutes les images constitutives d’une idée ne peuvent être matériellement imitées par les or
naire choisie pour servir de signe commun ; dès lors, une partie de l’ idée représente l’ensemble ; seule elle devient, pour
nstant ; les rares analogies qui se rencontrent entre les mots et les idées correspondantes sont peu remarquées : il faudrait
’ayant pas l’habitude de voir des ressemblances entre les mots et les idées , c’est comme s’il avait l’habitude de n’en pas vo
bscur, du plus facile au plus difficile, et l’instant durant lequel l’ idée attendait son expression n’ayant laissé qu’une fa
associés, aussitôt il reprendra son rôle de signe, et la fleur sera l’ idée , la chose signifiée. En fait, tous les états pour
uquel le signe donne, non pas l’être, mais la vie ; il semble que les idées soient, en quelque sorte, remorquées par les mots
ts, et que ceux-ci, comme doués d’une puissance propre, arrachent les idées aux torpeurs de l’inconscience. — Cette illusion
rôle ; il sert d’intermédiaire entre plusieurs apparitions d’une même idée dans des consciences distinctes ; c’est grâce à l
iale : il sert d’intermédiaire entre plusieurs apparitions d’une même idée dans la même conscience ; sans lui, nous oublieri
ne même idée dans la même conscience ; sans lui, nous oublierions nos idées , et notre passé s’évanouirait à mesure ; les mots
est impartial, mais alors seulement, pour maintenir la généralité des idées générales, nuisible dans le cas contraire ; il n’
ue les faits d’expérience ne pourraient, sans les mots, se grouper en idées générales. Ce qui est vrai, c’est que, au sein d’
que s’accroître avec le temps : car l’esprit, pressé de passer d’une idée à une autre, est disposé à reconnaître un groupe
éparation commencée dès les origines de la pensée. En même temps, les idées générales deviennent plus nombreuses dans chaque
l’expliquer l’harmonie naturelle qui relie les signes arbitraires aux idées générales ; à mesure qu’il prend mieux possession
a soutenu que le rôle du langage dans la pensée consiste à fixer les idées générales : les éléments semblables, séparés des
nsuite, l’attention les dédaigne comme étrangers à la généralité de l’ idée générale ; ils restent donc très faibles, et rien
ésormais confondus et indiscernables, ne peuvent plus être séparés. L’ idée générale, une fois formée, peut s’accroître par l
re, elle ne saurait être décomposée. Le mot n’a donc pas à garantir l’ idée contre une dissolution chimérique ; seulement, s’
que ; seulement, s’il est impartial, il assure la pureté logique de l’ idée générale en fixant à ses éléments la hiérarchie q
ndues sur l’utilité du langage, les mots semblent doués à l’égard des idées d’une sorte de pouvoir personnel et de droit divi
r une société dont les forces vives sont restées intactes. IX. Les idées , sous les mots, sont des états très faibles et pe
 : l’état le plus fort d’un groupe d’images donné, c’est-à-dire d’une idée , en est le signe ; l’organisation du groupe est p
ion du groupe est parfaite quand une image étrangère à l’essence de l’ idée lui est attachée et joue à son égard le rôle de s
; alors le signe est seul en lumière ; les éléments constitutifs de l’ idée , étant tous également faibles et indistincts, son
ndiscernables les uns des autres ; et, avec la diversité interne de l’ idée , s’est affaiblie sa spécificité propre, c’est-à-d
ie sa spécificité propre, c’est-à-dire ce qui la distingue des autres idées considérées, comme elle, à part de leurs signes.
utres idées considérées, comme elle, à part de leurs signes. Dans une idée bien constituée, une seule chose, le signe, est d
st donc distincte à la conscience285, et comme le signe, étranger à l’ idée , ne la représente pas à proprement parler, il sem
ent pour la valeur logique de la pensée les différences évanouies des idées . Et pourtant il est de fait que nous pensons mieu
des idées. Et pourtant il est de fait que nous pensons mieux avec des idées effacées et comme suppléées par des noms qu’avec
ue les autres ont été destitués d’un privilège immérité [§ 3 et A], l’ idée générale, purifiée par ces trois effets de l’habi
n nouveau langage ; en même temps, les éléments caractéristiques de l’ idée n’étant plus distincts, ses rapports logiques ave
ques de l’idée n’étant plus distincts, ses rapports logiques avec les idées voisines ne peuvent plus être nettement aperçus ;
avec les idées voisines ne peuvent plus être nettement aperçus ; une idée trop effacée peut faire encore bonne figure dans
nsée soit correcte, que l’affaiblissement des images propres à chaque idée ne se produise qu’en dernier lieu, une fois la pu
d’une manière générale, toujours suffisante pour raviver au besoin l’ idée affaiblie et lui restituer à l’état distinct ses
ment dans l’histoire économique ou politique des peuples, il faut des idées encore jeunes et vivantes, aux contours saillants
s par un trop long usage. Si l’entreprise est d’ordre spéculatif, des idées purifiées et parfaitement générales sont nécessai
ur paraissent utiles à tous287. Quel que soit l’affaiblissement d’une idée , le mot qui lui correspond dans le langage intéri
orte de préférence sur la série des mots intérieurs [ch. IV, § 2] ; l’ idée , au contraire, n’étant jamais matériellement réal
cte : on parle à tort de l’usure des mots ; ce qui s’use, ce sont les idées , quand le mot qui les éveille est trop fréquemmen
ot qui les éveille est trop fréquemment employé. Mais, si l’usure des idées a des conséquences observables dans l’histoire de
langues, c’est qu’elle se produit dans les mêmes couples de mots et d’ idées chez presque tous les hommes d’une même nation :
hommes d’une même nation : l’énergie intellectuelle, l’attention aux idées , est rare ; on ne réfléchit guère que lorsqu’on i
exceptionnel [§ 11] ; la plupart des hommes se hâtent de passer d’une idée à une autre et négligent chacune d’elles à mesure
lors soit de réveiller un de ces lieux communs, soit de démontrer une idée nouvelle, l’homme qui veut convaincre ses semblab
urer les langues vieillies que pour réveiller les esprits, remuer les idées , et parce qu’il exige, pour être compris, un nouv
veille, ils ont un sens, un sens déterminé ; l’intensité minimum des idées que provoque la parole, intérieure ou extérieure,
ir aucun ; les mots succèdent aux mots sans être accompagnés de leurs idées . La distraction [ch. V, § 7] s’impose en pareil c
egré les pensées correspondantes : sans doute, alors, l’intensité des idées relatives aux mots prononcés tend vers zéro, et e
o, et elle se rapproche de cette limite à mesure qu’une autre série d’ idées s’empare peu à peu de la conscience ; mais elle n
, dans la succession des faits psychiques, ce dualisme du mot et de l’ idée qui est la loi de notre existence. En résumé : 1°
éro est une limite qu’elle n’atteint pas. Que l’intensité moyenne des idées provoquées par la parole intérieure ou extérieure
x ou trois fois de suite ; d’abord, je suis encore distrait, d’autres idées retiennent mon attention, la phrase est toujours
certain nombre des images diverses dont le mélange intime constitue l’ idée , il faut isoler un mot et le retenir longtemps so
miques, a le pouvoir de revivifier les traces évanouies des anciennes idées particulières ; mais, en même temps, elle éveille
le nos facultés d’invention, et nous risquons ainsi de faire de notre idée une analyse fantaisiste, en substituant à notre i
its, souvent signalés dans le cours de cette étude, la faiblesse de l’ idée comme état de conscience, et son apparente homogé
s’il aperçoit clairement dans sa conscience ce qui distingue les deux idées . La réponse n’est pas douteuse ; et pourtant chac
re remarque achèvera de mettre en lumière le fait de la faiblesse des idées dans la conscience. Il arrive assez souvent, dans
ne sont pas des heures de réflexion. L’extraordinaire, c’est que des idées , semblables pour la conscience, soient pour l’esp
ès faibles, le souvenir est impossible ; les traits spécifiques d’une idée , présents un court instant à la conscience, peuve
tisfaire l’esprit et lui permettre de passer sans remords à une autre idée , sans pourtant l’être assez pour que, l’instant s
’être assez pour que, l’instant suivant, l’attention, s’attachant à l’ idée qui vient de fuir, les retrouve et les reconnaiss
i vient de fuir, les retrouve et les reconnaisse296. Au lieu de cette idée , si quelque autre se trouve par erreur à la même
s limpide et harmonieux de sa pensée. Quand donc nous dirons que deux idées semblables pour l’observation psychologique peuve
vée et reconnue, parce qu’elle est en bons rapports logiques avec les idées qui la précèdent ou l’accompagnent, la seconde pa
uccession psychique consciente une seule et même cause ; pour que les idées conservent entre elles leurs rapports logiques, i
à un degré si faible que l’on voudra, pourvu qu’il soit positif. Deux idées différentes pour l’esprit sont deux idées qui tém
vu qu’il soit positif. Deux idées différentes pour l’esprit sont deux idées qui témoignent leurs différences de nature seulem
onscience avait un instant distingué. Mais, dira-t-on, au moment où l’ idée est remémorée, elle n’est pas, comme le souvenir
mémoration, porte le jugement de reconnaissance. Dans son ensemble, l’ idée remémorée est reconnue pour être celle qui vient
aissent, comme ayant été tout à l’heure explicitement contenus dans l’ idée et conscients avec elle ; s’il s’agit d’éléments
aiment spécifiques, nous jugeons qu’ils font légitimement partie de l’ idée , ou, si l’on veut, qu’ils en font partie de toute
re apparition dans la conscience. Si donc alors ils figuraient dans l’ idée consciente à l’état quelque peu distinct, ce qui
même sur un raisonnement. Et ce qui prouve bien que les éléments de l’ idée dégagés par la puissance évocatrice de l’attentio
’attention ne sont pas reconnus, c’est que, en opérant l’analyse de l’ idée , nous ne saurions distinguer la part du souvenir
nce. Nous étions donc en droit de dire que les traits spécifiques des idées , qui n’échappent pas à la conscience, échappent a
. Vraisemblablement, tel est le cas des caractères distinctifs de nos idées les plus usuelles ; on s’explique ainsi comment e
cience. 2° Nous nous servions tout à l’heure des rapports mutuels des idées pour prouver qu’elles conservent toujours quelque
ciente. Ajoutons maintenant que les mêmes rapports créent pour chaque idée une spécificité indirecte, qui, s’ajoutant à la p
la spécificité des mots remplace, en fait, la spécificité absente des idées . Sans doute, le mot et l’idée forment un couple i
e, en fait, la spécificité absente des idées. Sans doute, le mot et l’ idée forment un couple inséparable ; mais, si l’un des
a plupart des mots sont conventionnels, et, alors, l’originalité de l’ idée ne saurait être remplacée par celle du mot, qui l
i est hétérogène. Ce qui prouve bien que les mots n’éclairent pas les idées , mais les éveillent seulement, c’est l’existence
homonymes et synonymes : il n’y a pas rigoureusement un mot pour une idée , mais souvent plusieurs mots pour une même idée,
ement un mot pour une idée, mais souvent plusieurs mots pour une même idée , et, plus souvent encore, un seul mot pour plusie
ur une même idée, et, plus souvent encore, un seul mot pour plusieurs idées  ; il n’en résulte aucune difficulté pour comprend
e n’avait d’autre point de repère que le langage ? Mais l’éveil d’une idée ne se fait pas seulement par le mot ; si le mot d
l d’une idée ne se fait pas seulement par le mot ; si le mot décide l’ idée à apparaître, elle était déjà disposée à lui obéi
ide l’idée à apparaître, elle était déjà disposée à lui obéir par les idées qui l’avaient précédée dans la conscience ; celle
bons écrivains arrivent à la parfaite clarté de l’expression : chaque idée serait imparfaitement déterminée par le contexte
et qui éveille, s’il est prononcé isolément, un assez grand nombre d’ idées différentes, en éveille encore plusieurs dans le
s choisis, il n’en éveille qu’une seule, celle qui s’accorde avec les idées antérieurement conçues et avec les idées qui la s
celle qui s’accorde avec les idées antérieurement conçues et avec les idées qui la suivent immédiatement dans la conscience.
la conscience. Outre leur spécificité intrinsèque et personnelle, les idées possèdent ainsi une sorte de spécificité indirect
nsiste pour chacune d’elles dans la faculté d’être éveillée par telle idée et d’éveiller telle autre idée. Puisque la loi co
s la faculté d’être éveillée par telle idée et d’éveiller telle autre idée . Puisque la loi confirme, en tout cas, la nature,
ement normal de la pensée. Les caractères propres d’un grand nombre d’ idées peuvent être effacés par l’habitude sans que la p
gênée dans sa marche, sans que les actions et réactions mutuelles des idées cessent de se faire avec une parfaite rigueur log
-même n’implique pas la possession actuelle et complète de toutes les idées qui le constituent ; les faiblesses de la conscie
on de l’esprit au moyen des mots Cet effort de l’attention sur les idées est rendu nécessaire par deux raisons. Non seulem
ur les idées est rendu nécessaire par deux raisons. Non seulement les idées , — concepts et jugements, — s’usent en nous par l
ffets de l’habitude collective du milieu qui nous entoure. Beaucoup d’ idées entrent dans nos esprits presque à notre insu [ch
ur critiquer ensuite sa formation, est plus difficile qu’examiner une idée que le langage nous présente déjà sous une forme
s de la pensée et, en portant l’attention sur les mots, à raviver les idées que les mots mal étudiés révèlent imparfaitement.
nt, on dit de lui qu’il est dupe de sa phrase et qu’il prend pour des idées nouvelles soit des antithèses verbales, soit des
usuel301 : l’écolier doit d’abord découvrir sous des termes donnés l’ idée qui s’y trouve cachée ; puis il doit démontrer sa
trouve cachée ; puis il doit démontrer sa découverte en trouvant à l’ idée de l’auteur, dans une autre langue, une expressio
une autre langue, une expression nouvelle et adéquate. Sans doute les idées ne peuvent jamais être séparées du langage ; mais
esprit possède pour une même pensée deux expressions équivalentes, l’ idée lui apparaît jusqu’à un certain point dégagée de
xercices qui obligent à réfléchir, prennent les mots comme moyen, les idées comme but ; ils forment l’esprit à aimer ses idée
s comme moyen, les idées comme but ; ils forment l’esprit à aimer ses idées , à les surveiller, à les regarder en toute occasi
La lutte de l’attention contre l’action déprimante qu’exerce sur les idées l’habitude négative, contre les formules toutes f
s formules toutes faites, impersonnelles, légères de sens, contre les idées à la mode que répandent les phrases à la mode, ce
esprit fait place à une docilité plus ou moins complète à l’égard des idées reçues. Souvent aussi, ce qui s’intitule libre pe
ent aussi, ce qui s’intitule libre pensée n’est que la soumission aux idées d’une petite secte, indépendante à coup sûr par r
çon à porter la lumière de la conscience sur les conflits latents des idées  ; en toute occasion, méditer, réfléchir, analyser
n de la conscience qui, conservant aux mots leur vivacité, laisse les idées s’évanouir et disparaître dans une ombre toujours
graphique à cette théorie de l’évolution du signe : 1° représente une idée particulière dont les éléments sont inégalement d
lière dont les éléments sont inégalement distincts. 2° représente une idée particulière ou générale, exprimée par un de ses
n même temps qu’il l’exprime ; par suite, l’architecture interne de l’ idée est défectueuse ; certaines images subissent l’at
à-dire un signe arbitraire, impartial, sans rapport d’analogie avec l’ idée  ; la disposition interne de l’idée est alors parf
al, sans rapport d’analogie avec l’idée ; la disposition interne de l’ idée est alors parfaite, c’est-à-dire conforme à la gé
à son concept. Enfin, 5° l’harmonie imitative rapproche le signe de l’ idée , qui se déforme ; c’est un retour au signe analog
et suiv., 332, 341) ; il admet qu’il existe une mémoire spéciale des idées  ; alors « ce sont les idées qui rappellent les mo
met qu’il existe une mémoire spéciale des idées ; alors « ce sont les idées qui rappellent les mots », et, même dans la mémoi
llent les mots », et, même dans la mémoire des mots, le souvenir de l’ idée aide le souvenir du mot, car « on redit plus exac
même ». 285. De là l’opinion nominaliste et condillacienne que « les idées abstraites et générales ne sont que des dénominat
lique l’illusion nominaliste par la « fusion » intime des mots et des idées et par les effets de l’habitude, qui affaiblit la
ées et par les effets de l’habitude, qui affaiblit la conscience de l’ idée , sans toutefois l’anéantir ; nous sommes très fam
idée, sans toutefois l’anéantir ; nous sommes très familiers avec les idées générales, et « l’habitude dissimule ce qu’elle é
générales, et « l’habitude dissimule ce qu’elle établit » ; mais les idées générales sont toujours faiblement conscientes so
’Adolphe : « Elle parlait plusieurs langues imparfaitement ; mais ses idées semblaient se faire jour à travers les obstacles
tournures qui les font paraître tour à tour communes et affectées » : idée qu’on peut rapprocher de l’éloge des traductions
comprise de travers. — En résumé, durant le sommeil, les mots et les idées sont dissociés ; le moment du réveil marque le ré
cialement (la vue d’une herbe touffue) ; cette sensation provoque une idée interprétative très faible (l’idée d’une source p
ue) ; cette sensation provoque une idée interprétative très faible (l’ idée d’une source probable), qui provoque à son tour u
bable), qui provoque à son tour un mouvement musculaire, par lequel l’ idée , tout à l’heure inaperçue, est révélée. M. Chevre
degré ; faire un thème est sans doute une occasion d’approfondir les idées du texte, et, la traduction faite, ces idées doiv
casion d’approfondir les idées du texte, et, la traduction faite, ces idées doivent être mieux comprises qu’après la première
antithèses à une analyse exacte : « Un enfant qui fait un thème a des idées dont il cherche les mots, et celui qui fait une v
es mots, et celui qui fait une version a des mots dont il cherche les idées  ; le premier va de l’idée connue au mot inconnu,
une version a des mots dont il cherche les idées ; le premier va de l’ idée connue au mot inconnu, le second du mot connu ou
de l’idée connue au mot inconnu, le second du mot connu ou du son à l’ idée inconnue… ; le dictionnaire est pour l’un un recu
u son à l’idée inconnue… ; le dictionnaire est pour l’un un recueil d’ idées et pour l’autre un recueil de mots. Ce double exe
lement utile à l’acquisition des mots (thème) et au développement des idées (version)… L’enfant qui annonce le plus d’esprit…
in, A. Debru, M. Narcy, Seuil, 1999 [Cambridge, 1951]. 43. Quant à l’ idée comme état de conscience en réalité faible, très
4 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre II : Termes abstraits »
» C’est donc une recherche sur l’origine et le mode de formation des idées les plus générales qu’il faut attendre sous ce ti
II Sous le nom de termes relatifs, l’auteur étudie les diverses idées de rapport. Leur caractère essentiel, c’est de n’
par l’association42. Sous le nom de termes privatifs, il examine les idées appelées d’ordinaire négatives. Comme il est pres
analyse, nous n’essayerons pas de suivre l’auteur dans son examen des idées de ressemblance et différence, antécédent et cons
ensuite dans l’aperception d’une ressemblance. Restreignons-nous aux idées importantes d’espace, infini, temps et mouvement.
ces trois choses : une ligne, une surface, un volume. Nous devons ces idées à diverses sensations parmi lesquelles il faut co
e que c’est que l’étendue dans tous ces cas. L’étendue linéaire est l’ idée d’une ligne, moins la connotation, c’est-à-dire m
re est l’idée d’une ligne, moins la connotation, c’est-à-dire moins l’ idée de résistance. L’étendue en superficie, c’est l’i
t-à-dire moins l’idée de résistance. L’étendue en superficie, c’est l’ idée d’une surface, moins la connotation (résistance).
la connotation (résistance). L’étendue en solide, ou volume, c’est l’ idée d’un volume, moins la connotation (résistance). M
ed), c’est-à-dire l’objet étendu, opposé à l’étendue. Infini. Dans l’ idée d’espace est comprise l’idée d’infini. « Quand le
ndu, opposé à l’étendue. Infini. Dans l’idée d’espace est comprise l’ idée d’infini. « Quand le mot infini n’est pas employé
des perfections infinies de Dieu (auquel cas il est non pas un nom d’ idée , mais un nom pour un manque d’idées), il ne s’app
auquel cas il est non pas un nom d’idée, mais un nom pour un manque d’ idées ), il ne s’applique qu’au nombre, à l’étendue et à
etc., et en donnant un nom à chaque agrégat. C’est l’association des idées qui constitue ce procédé. Le nombre est limité, p
e cas, n’est qu’une marque pour cet état de conscience, dans lequel l’ idée d’un de plus est intimement associée à tout nombr
sociée à tout nombre qui se présente. Infini, derme abstrait, c’est l’ idée particulière sans la connotation. Nous appliquons
tendue par le même procédé. Une étroite et irrésistible association d’ idées nous fait concevoir l’accroissement continu d’une
ne ligne, d’une surface, d’un volume. C’est là ce que nous appelons l’ idée d’une étendue infinie, et que quelques-uns appell
appelons l’idée d’une étendue infinie, et que quelques-uns appellent idée nécessaire ; ce qui signifie simplement que l’idé
ques-uns appellent idée nécessaire ; ce qui signifie simplement que l’ idée d’une portion en plus s’éveille nécessairement, c
re par association indissoluble, et que nous ne pouvons l’empêcher. L’ idée d’infini, qu’on a appelée une idée simple, est en
que nous ne pouvons l’empêcher. L’idée d’infini, qu’on a appelée une idée simple, est en réalité une idée extrêmement compl
L’idée d’infini, qu’on a appelée une idée simple, est en réalité une idée extrêmement complexe. Mais l’association qui en f
fermant toutes les successions ou la totalité de l’ordre successif. L’ idée de temps est une idée de successions ; elle consi
cessions ou la totalité de l’ordre successif. L’idée de temps est une idée de successions ; elle consiste, en cela, rien de
e bataille ou il commandait, il y a une succession de sensations ou d’ idées qui traverse son esprit. Dans cette succession, c
esprit. Dans cette succession, comme dans toutes, il y a toujours des idées présentes, d’autres passées, d’autres à venir. En
e mouvement étant simplement le mouvant, moins la connotation. Dans l’ idée d’un corps mouvant, nous trouvons les éléments su
Dans l’idée d’un corps mouvant, nous trouvons les éléments suivants : idée d’une ligne (car un corps se meut toujours selon
igne (car un corps se meut toujours selon une ligne droite ou autre), idée de succession. Toutes ces idées sont complexes ;
ours selon une ligne droite ou autre), idée de succession. Toutes ces idées sont complexes ; quelques-unes très complexes. Un
ces idées sont complexes ; quelques-unes très complexes. Unies en une idée (mouvement), elles composent une des plus complex
n une idée (mouvement), elles composent une des plus complexes de nos idées . Il importe de remarquer que, quoique le plus sou
e du mouvement, ce n’est pas cependant des sensations de la vue que l’ idée de mouvement est dérivée. Ce n’est que par une as
e l’idée de mouvement est dérivée. Ce n’est que par une association d’ idées que nous nous imaginons voir le mouvement. Cette
association d’idées que nous nous imaginons voir le mouvement. Cette idée nous vient, comme celle d’étendue, des sensations
e d’étendue, des sensations musculaires et tactiles. L’aveugle-né a l’ idée de mouvement, tout comme nous. Nos idées d’étendu
et tactiles. L’aveugle-né a l’idée de mouvement, tout comme nous. Nos idées d’étendue et de mouvement dérivent, sans aucun do
corps. Je touche quelque chose, et j’ai la sensation de résistance, l’ idée de résistance étant ce qu’il y a de fondamental d
s ; je les combine avec l’objet et avec mon doigt, et j’ai ainsi deux idées  : objet étendu, doigt mû. Notre idée d’un corps q
c mon doigt, et j’ai ainsi deux idées : objet étendu, doigt mû. Notre idée d’un corps qui se meut consiste dans une somme de
5 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »
explication du phénomène que nous venons de constater : le succès des idées égalitaires ? N’est-il donc pas, dira-t-on, plein
tées de père en fils, ou des facteurs tout physiques, comme certaines idées d’individus de génie, transmises d’âme en âme, su
nc de commencer par chercher si la seule vertu des races ou celle des idées explique pleinement l’expansion de l’égalitarisme
’explique rien. Une explication proprement ethnologique du succès des idées égalitaires ne sera constituée que le jour où on
es qui posséderaient ces structures seraient déterminées à penser ces idées . Que l’anthropologie soit hors d’état de faire ce
composent. Et sans doute chacune de ces nations se fait du Droit une idée caractéristique35. Il n’en est pas moins vrai que
Droit une idée caractéristique35. Il n’en est pas moins vrai que ces idées se ressemblent par certains traits, dont l’ensemb
ts de nous par le sang, n’auraient pas été capables de comprendre les idées égalitaires ? Admettons que, pour la comprendre,
égalitarisme. Mais autre chose est accorder que pour l’adoption d’une idée , il faut à l’organisme humain un certain degré de
ciales de cet organisme déterminent les esprits à l’adoption de cette idée  : l’anthropologie doit décidément renoncer à fran
sociologiquement définis, comme le vol ou le meurtre37, a fortiori d’ idées nées dans et pour la société, comme l’idée de l’é
e meurtre37, a fortiori d’idées nées dans et pour la société, comme l’ idée de l’égalité des hommes. Placez des cerveaux semb
utres, nos sociétés démocratiques refusent de laisser expliquer leurs idées directrices par les caractères anatomiques d’une
es mélanges innombrables, et que, de toutes les sociétés, celles où l’ idée de l’égalité règne sont aussi celles où la « panm
es de l’antiquité se mêlaient, que vous irez chercher la preuve que l’ idée de l’égalité résulte d’une disposition anatomique
des races, et la démocratie, il y a un rapport de cause à effet : les idées égalitaires sont bien des idées de « raisonneurs
y a un rapport de cause à effet : les idées égalitaires sont bien des idées de « raisonneurs métis ». — Les disciples de Gobi
les indices céphaliques aux situations sociales, aux caractères, aux idées mêmes, que ces différents phénomènes varient en f
les cerveaux dolichoïdes, sont aussi des foyers d’expansion pour les idées démocratiques, que deviendra le parallélisme étab
vertu de lois plus générales antérieurement connues, la combinaison d’ idées qui aboutit a l’égalitarisme, l’égalitarisme ne s
l est vrai que, plus que la théorie qui attribue la prépondérance des idées démocratiques à la prédominance des brachycéphale
iversités individuelles l’emportent sur les divisions collectives — l’ idée de l’égalité, toutes choses égales d’ailleurs, se
ailleurs, se montre plus aisément. Mais comment ce fait appelle cette idée , est-ce l’anthropologie qui nous le dira ? Est-ce
contrent sont composées d’éléments individuellement hétérogènes que l’ idée de l’égalité s’impose plus facilement à l’opinion
c’est que des « héros » lui ont imposé leur opinion personnelle. Les idées acceptées par les masses sont les idées inventées
leur opinion personnelle. Les idées acceptées par les masses sont les idées inventées par les hommes de génie. Toute idée soc
ar les masses sont les idées inventées par les hommes de génie. Toute idée sociale est fille d’une réflexion individuelle. «
tions ou non, à l’accepter. Quelle que soit leur nature dernière, nos idées nous paraissent être, de tous les phénomènes, les
et de modifier tout le reste ; c’est sur la force et par la force des idées que nous croyons pouvoir le plus facilement agir,
e puissance d’expansion des théories. On l’a justement remarqué : « L’ idée de liberté est le grand ressort de l’Histoire des
rt de l’Histoire des doctrines politiques45. » En affirmant « que les idées élaborées par la conscience et la raison de l’hom
s renvoyer tout uniment, pour nous rendre compte de l’expansion d’une idée sociale, à une invention de génie, c’est nous ren
es particulières ont l’unité, condition de ces synthèses qui sont les idées . Il n’en est pas moins vrai qu’on peut chercher,
êmes de ces consciences, la raison, ou du moins l’une des raisons des idées qu’elles forment. En ce sens, comme le dit Spence
homme réforme la société, elle le forme. Ce ne sont pas seulement les idées sociales antérieures, ce sont les faits sociaux p
en Inde au même moment, ou en France sous les Mérovingiens, les mêmes idées lui seraient venues ? Quant à la philosophie des
un historien des théories morales48, chercher à toute force dans les idées des stoïciens un écho des idées chrétiennes, alor
es48, chercher à toute force dans les idées des stoïciens un écho des idées chrétiennes, alors qu’on y peut voir un reflet de
ons sociales devaient, suivant les lois générales de la formation des idées , amener les esprits des philosophes jusqu’à l’éga
hors de toute considération sociologique, montré comment une certaine idée est apparue dans une conscience individuelle, il
ira : du moment où vous accordez, comme expliquée, l’apparition d’une idée dans une conscience, le reste va de soi, la scien
cle, leur reproduction est la chose la plus commune. L’expansion de l’ idée de l’égalité n’est qu’un cas particulier des « lo
on est semblable. S’agit-il surtout de la transmission d’un système d’ idées , supposez deux esprits idéalement différents que
tation se trouverait encore être, en ce cas, cause de l’expansion des idées égalitaires ? — Oui, mais cause indirecte ; et si
éléments sociaux, qu’elle assimile, puis l’effet que produit, sur les idées régnantes, cette assimilation même. Le succès de
es esprits en un certain sens, les prépare à recevoir l’empreinte des idées égalitaires. C’est dire que l’explication sociolo
’a pu encore s’imposer aux mœurs dans l’Empire ottoman51. Pour qu’une idée pénètre une société, il faut qu’il y ait, entre l
d’en demander tout le secret à la création, puis à la propagation des idées individuelles. L’imitation toute seule reste pres
et n’est pas beaucoup plus explicative. Afin que la propagation d’une idée dans un milieu se laisse comprendre, il faut des
ervation de ce milieu même. Ainsi, pour l’explication du succès d’une idée sociale, ni la physiologie, ni la psychologie pur
le ne sauraient suffire. Comme la « force des races », la « force des idées  » est un problème plutôt qu’une solution. Des sys
ce des idées » est un problème plutôt qu’une solution. Des systèmes d’ idées comme des qualités de race, la genèse, et même la
rons une qui, découvrant une relation constante entre l’expansion des idées égalitaires et certains phénomènes déterminés, mo
lois générales, ces phénomènes peuvent contribuer au succès de cette idée , — nous aurons le droit de dire, au nom des princ
trouvent naturellement amenés, en vertu des lois de la formation des idées , à penser, non par classes, mais par individus, e
e les tendances et les influences qui ont contribué à l’expansion des idées égalitaires, vous faudra-t-il avoir quelques cas
nique ? Un seul fait, en somme, vous sert de texte : l’expansion de l’ idée de l’égalité dans la seule civilisation occidenta
antécédents communs qui ont dû provoquer, ici et là, l’apparition des idées égalitaires. Depuis quand d’ailleurs est-il impos
xposés à l’action d’un régime centralisé doivent être portés vers les idées égalitaires, nous jugerons légitimement que la co
istoriques et les démonstrations psychologiques. 35. V. Fouillée, L’ idée moderne du droit, 1ers chapitres. 36. V. Hiroyuk
 », dans la Revue de Métaphysique, 1897, p. 532. 44. V. H. Michel, L’ Idée de l’État, Introduction, p. 64-73. Cf. A. Sorel,
ques », dans la Revue Bleue du 19 décembre 1896. 46. V. H. Michel, L’ Idée de l’État, p. 73. 47. V. Barth, Philosophie der
6 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VII : Théorie de la raison par M. Cousin »
on la faculté ou pouvoir qu’a l’esprit de produire les axiomes et les idées  des objets infinis. Les axiomes sont des proposit
uvent pas en avoir. La théorie consiste à dire que ces axiomes et ces idées ne peuvent se tirer par aucune voie, addition, ab
abstraction, combinaison, transformation, etc., des jugements et des idées que fournissent les sens et la conscience. Ainsi,
e fournissent les sens et la conscience. Ainsi, mes sens me donnent l’ idée d’un corps étendu ; la théorie prétend que par au
; la théorie prétend que par aucun moyen je ne pourrai tirer de cette idée la notion de l’étendue infinie qu’on appelle l’es
ais l’espace est une quantité infinie. Vous n’avez donc pas formé son idée en additionnant toutes les étendues que vos sens
blable au précédent, que l’addition est le seul moyen par lequel de l’ idée d’un objet fini on puisse tirer l’idée d’un objet
le seul moyen par lequel de l’idée d’un objet fini on puisse tirer l’ idée d’un objet infini. Ce qui n’est pas. On peut fair
rer l’idée d’un objet infini. Ce qui n’est pas. On peut faire sur une idée comme sur un jugement deux opérations, l’addition
tre chevaux sont blancs. Il y a dans le second jugement un mot et une idée de plus que dans le premier. Puisqu’ils sont en p
ue ces quatre chevaux sont blancs, on peut par abstraction détacher l’ idée de quatre, le décomposer par abstraction en 3 + 1
cette fleur est rose, on peut par abstraction dégager du mot fleur l’ idée de substance, et du mot rose l’idée de qualité, c
bstraction dégager du mot fleur l’idée de substance, et du mot rose l’ idée de qualité, comparer ces deux termes, isoler entr
est le double de deux, ce n’est pas un rapport que je vois, c’est une idée , une idée d’autrui, une idée de Dieu ; c’est Dieu
ble de deux, ce n’est pas un rapport que je vois, c’est une idée, une idée d’autrui, une idée de Dieu ; c’est Dieu lui-même,
st pas un rapport que je vois, c’est une idée, une idée d’autrui, une idée de Dieu ; c’est Dieu lui-même, car on ne voit pas
utrui, une idée de Dieu ; c’est Dieu lui-même, car on ne voit pas une idée sans voir l’intelligence qui la produit. Si j’écr
 » Par quelle opération formons-nous ces jugements nécessaires et ces idées d’objets infinis ? Au lieu de faire des raisonnem
ments, regardons des faits. Formons un de ces jugements et une de ces idées sous les yeux du lecteur ; il saura comment les u
ingent, périssable, ABC, pour retenir mon imagination et préciser mes idées . J’ai extrait de lui le triangle en général ; pou
qualité et une substance particulières, et en tirer par abstraction l’ idée d’une substance et d’une qualité en général. Or,
de conscience, de deux abstractions ayant pour effet de produire deux idées générales, et d’une analyse ou abstraction pratiq
ées générales, et d’une analyse ou abstraction pratiquée sur ces deux idées . Il suffira donc, pour produire un axiome, d’empl
le la donnée plus complexe substance. Par abstraction, je dégage deux idées générales, l’idée de qualité, et l’idée de substa
omplexe substance. Par abstraction, je dégage deux idées générales, l’ idée de qualité, et l’idée de substance. J’analyse cel
abstraction, je dégage deux idées générales, l’idée de qualité, et l’ idée de substance. J’analyse celle de qualité, et j’y
alyse celle de qualité, et j’y retrouve ce que je viens d’y mettre, l’ idée de substance L’axiome est formé. Récapitulez, et
ontingent. De cet objet, substance limitée, on tire par abstraction l’ idée générale de substance. Cette idée étant générale
limitée, on tire par abstraction l’idée générale de substance. Cette idée étant générale convient à toutes les substances ;
elles. — De ce même objet, substance contingente, on tire un groupe d’ idées qu’on réunit en une seule notion. Cette notion es
dées qu’on réunit en une seule notion. Cette notion est identique aux idées qui la composent, et qui sont elle-même sous un a
tte série, mais qu’elle n’en a pas et ne peut en avoir. Pour former l’ idée de cet infini, je forme les idées de deux ou troi
s et ne peut en avoir. Pour former l’idée de cet infini, je forme les idées de deux ou trois nombres. Soit 2, c’est 1 + 1. J’
e addition parmi ses conséquences. Ici encore l’abstraction forme une idée générale, en tire une loi générale, et par cette
énérale, en tire une loi générale, et par cette loi produit en nous l’ idée d’un infini. — Nos yeux sont plus intelligents qu
. L’abstraction, appliquée sur une opération particulière, a dégagé l’ idée générale du dividende et du reste ; puis, de cett
e, a dégagé l’idée générale du dividende et du reste ; puis, de cette idée , elle a tiré la loi générale qui, au quotient, ré
e nos infinités, comme les vôtres, ont l’abstraction pour mère. Leurs idées naîtront humainement par analyse, et non plus div
umainement par analyse, et non plus divinement par révélation. Soit l’ idée d’un objet infini, par exemple, l’espace. Examino
ons d’abord ce que nous entendons par espace et ce que contient cette idée . L’espace est une grandeur continue à trois dimen
ous les enseignent ; il faut les faire et comprendre parfaitement son idée , avant d’expliquer comment elle peut se former. D
c’est simplement lui concevoir une limite quelconque, analyser cette idée de limite et y trouver une contradiction. C’est d
ace comme infini. Et cette analyse portera comme précédemment sur une idée générale, puisqu’elle portera sur l’idée d’une li
a comme précédemment sur une idée générale, puisqu’elle portera sur l’ idée d’une limite quelconque, c’est-à-dire d’une limit
d’une limite quelconque, c’est-à-dire d’une limite en général. Cette idée sera donc tirée comme précédemment d’un cas parti
rdre, avec le même effet. Concluez que la même théorie s’applique aux idées d’objets infinis aussi bien qu’aux axiomes, et qu
la prolonge au-delà de l’espace que vous avez considéré d’abord. De l’ idée de ces trois étendues limitées, vous tirez par ab
e l’idée de ces trois étendues limitées, vous tirez par abstraction l’ idée d’une étendue limitée quelconque. Vous avez maint
ction l’idée d’une étendue limitée quelconque. Vous avez maintenant l’ idée générale d’étendue, et, par abstraction aussi, vo
n’était plus possible, la loi serait contredite. Dès lors vous avez l’ idée de l’espace infini, puisque vous avez l’idée d’un
te. Dès lors vous avez l’idée de l’espace infini, puisque vous avez l’ idée d’une étendue abstraite et purement possible, c’e
avez employé l’expérience des sens ou de la conscience pour former l’ idée d’un objet réel étendu. Vous avez employé l’abstr
e une partie d’être continuée par sa voisine. Vous avez formé ainsi l’ idée générale d’une partie quelconque. Analysant cette
formé ainsi l’idée générale d’une partie quelconque. Analysant cette idée , vous en avez tiré la loi en question. Reconnaiss
ent, qu’il suffit de l’expérience et de l’abstraction pour produire l’ idée de l’espace infini. Je conclus contre M. Cousin q
. Je conclus contre M. Cousin que les propositions nécessaires et les idées des objets infinis se tirent par abstraction ou a
C’est un plaidoyer en faveur de l’analyse. Expérimenter, analyser les idées et les jugements acquis par l’expérience, la méth
eux ; il sait qu’il n’a pas d’autre moyen de préciser et vérifier ses idées  ; il y revient sans cesse ; il sait que ce fait e
s rapports nécessaires, ni ce que l’analyse en tire, c’est-à-dire les idées des objets infinis. Faute d’analyser les idées, i
tire, c’est-à-dire les idées des objets infinis. Faute d’analyser les idées , il ne voit pas qu’une proposition nécessaire est
irer de tout objet des propositions nécessaires. Faute d’analyser les idées , il ne voit pas qu’une proposition universelle es
re, on peut tirer des propositions universelles. Faute d’analyser les idées , il ne voit pas que l’idée d’un objet infini n’es
itions universelles. Faute d’analyser les idées, il ne voit pas que l’ idée d’un objet infini n’est que l’idée d’un objet fin
er les idées, il ne voit pas que l’idée d’un objet infini n’est que l’ idée d’un objet fini, jointe à la connaissance de la l
7 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre III : Sentiments et Volonté »
précises ni aussi complètes que sur la question des sensations et des idées . Les uns n’y touchent point ; d’autres, comme M. 
ugement, un raisonnement, une conception abstraite, une association d’ idées sont des faits naturellement simples et surtout h
r ou de douleur qui est l’élément affectif proprement dit ; enfin une idée , une connaissance ; car le phénomène sensible ne
tre séparé et détaché de toute connaissance : une douleur enveloppe l’ idée de ce qui la cause, une émotion implique la conna
lectuelles, facultés actives. Dans la première, les sensations et les idées sont considérées comme simplement existantes ; da
l’esprit et que ces reproductions mentales des sensations s’appellent idées . De même toute sensation de plaisir et de douleur
e douleur peut être reproduite par l’esprit, et il se forme ainsi des idées de plaisir et de douleur. Une idée de plaisir ou
’esprit, et il se forme ainsi des idées de plaisir et de douleur. Une idée de plaisir ou de douleur est un état de conscienc
douleur est un état de conscience très net et connu de chacun. Mais l’ idée d’un plaisir n’est pas un plaisir, et l’idée d’un
connu de chacun. Mais l’idée d’un plaisir n’est pas un plaisir, et l’ idée d’une douleur n’est pas une douleur. L’idée de se
’est pas un plaisir, et l’idée d’une douleur n’est pas une douleur. L’ idée de se brûler la main ne cause pas une douleur, et
e douleur. L’idée de se brûler la main ne cause pas une douleur, et l’ idée de goûter du sucre ne cause pas un plaisir. L’idé
une douleur, et l’idée de goûter du sucre ne cause pas un plaisir. L’ idée d’un plaisir s’appelle désir ; l’idée d’une doule
ucre ne cause pas un plaisir. L’idée d’un plaisir s’appelle désir ; l’ idée d’une douleur s’appelle aversion. Les sensations
r s’appelle aversion. Les sensations agréables ou désagréables et les idées de ces sensations ne sont pas seulement actuelles
ans la mémoire, l’association des états de conscience qui convertit l’ idée en mémoire va du conséquent à l’antécédent, c’est
t certain, il s’appelle chagrin (sorrow). Une sensation agréable ou l’ idée de cette sensation, jointe à l’idée de la cause q
row). Une sensation agréable ou l’idée de cette sensation, jointe à l’ idée de la cause qui la produit, engendre pour cette c
te cause de l’affection ou amour. La sensation désagréable jointe à l’ idée de sa cause, engendre pour cette cause de l’antip
causes immédiates n’ayant jamais un champ d’opérations très étendu, l’ idée de ces causes n’est associée qu’avec un nombre li
nstrument propre à nous procurer presque tous les plaisirs. « Quand l’ idée d’un objet est associée avec cent fois plus de pl
e d’un objet est associée avec cent fois plus de plaisir qu’une autre idée , elle est naturellement cent fois plus intéressan
us rende en passant un petit service ; il vous cause un plaisir, et l’ idée de ce plaisir fait pour vous de cet inconnu un ob
les peines d’autrui nous affectent, c’est-à-dire s’associent avec les idées de nos plaisirs et de nos peines propres. Ce phén
pour lui un objet d’un grand intérêt, en d’autres termes, une suite d’ idées intéressantes, c’est-à-dire d’idées de plaisirs o
, en d’autres termes, une suite d’idées intéressantes, c’est-à-dire d’ idées de plaisirs ou de douleurs, s’associe avec l’enfa
rd des parents ; qu’il faut sans cesse veiller à sa conservation, son idée est encore associée par là constamment avec celle
plaisirs et de nos peines ; sans compter qu’il s’éveille en nous une idée de puissance qui est toujours agréable. Une autre
es de bonté répétés, ils deviennent un objet d’affection pour nous. L’ idée de ces individus, unie à celle des plaisirs que n
individus, unie à celle des plaisirs que nous ressentons, forment une idée composée, une affection. Des faits décisifs prouv
modérée), les circonstances qui amènent à associer l’enfant avec des idées agréables, manquent ou bien sont neutralisées par
ccupent peu de l’éducation de l’enfant, ils ne peuvent associer à son idée que peu d’idées de plaisirs ou de peines. De là u
l’éducation de l’enfant, ils ne peuvent associer à son idée que peu d’ idées de plaisirs ou de peines. De là une affection imp
ent un exemple de ce mode d’association qui unit intimement plusieurs idées , qu’elles paraissent être non plus plusieurs idée
timement plusieurs idées, qu’elles paraissent être non plus plusieurs idées , mais une seule. » Un son, une couleur, un objet
ouleur, un objet quelconque sont appelés beaux ou sublimes, selon les idées qu’ils éveillent en nous par association. Ainsi l
lent en nous par association. Ainsi les sons qui s’associent avec des idées de puissance, de majesté, de profonde mélancolie
le le jour et la lumière ; le noir nous déplaît parce qu’il éveille l’ idée de ténèbres. Ces associations varient d’ailleurs
olide que celles qui précèdent. C’est que ceux qui n’associent aucune idée agréable avec des sons ou des couleurs ne sentent
s, et il en sentira infailliblement la beauté56. » III Quand l’ idée d’une action émanant de nous (cause) s’associe à
II Quand l’idée d’une action émanant de nous (cause) s’associe à l’ idée d’un plaisir (effet), il se produit un état d’esp
ndance à l’action et qu’on appelle proprement motif. Un motif c’est l’ idée d’un plaisir qu’on peut atteindre ; un motif part
idée d’un plaisir qu’on peut atteindre ; un motif particulier c’est l’ idée d’un plaisir particulier qu’on peut atteindre (Fr
s manières d’agir, cette approbation est fondée sur une association d’ idées qui se termine à un plaisir. Ainsi, nous appelons
s, il demande que l’éducation s’attache à produire des associations d’ idées , telles qu’il en résulte une vertu parfaite, et q
eloppement du pouvoir volontaire59. Il a compris combien est fausse l’ idée d’une volonté naissant pour ainsi dire armée de t
effleure la question. L’auteur nous dit qu’une fausse conception de l’ idée de cause a fort obscurci la controverse, sur cet
heureusement, on considérait aussi toujours comme faisant partie de l’ idée de cette cause, un élément qui s’est trouvé être
ch. xx. 47. « L’amour n’est autre chose que la joie accompagnée de l’ idée d’une cause extérieure. La haine n’est autre chos
érieure. La haine n’est autre chose que la tristesse accompagnée de l’ idée d’une cause extérieure. » Spinoza, Ethiq. III, pr
glais, « nous appelons beaux ou sublimes les objets qui expriment une idée de ces idées : Infini, Unité, Repos, Symétrie, Pu
s appelons beaux ou sublimes les objets qui expriment une idée de ces idées  : Infini, Unité, Repos, Symétrie, Pureté, Mesure,
Sublime sont celles qui ont une association naturelle avec certaines idées profondément gravées en nous ? La liste qui en es
8 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »
Chapitre deuxième La force d’association des idées I. Lois mécaniques de l’association des idées.
ce d’association des idées I. Lois mécaniques de l’association des idées . Part de la contiguïté et de la similarité. Lois
t dans la synthèse mentale. I Lois mécaniques de l’association des idées . Part de la contiguïté et de la similarité. Lois
la mémoire est le rappel des souvenirs produit par l’association des idées . On sait toute l’importance que cette fonction a
ique. Sans aller aussi loin, on peut dire que, dans l’association des idées , la part du mécanisme est prédominante. C’est qu’
ent. Etudions d’abord le mécanisme physiologique de l’association des idées . Ce mécanisme n’est pas très difficile à se figur
ment, l’un ici, l’autre là, sont associés entre eux comme le sont nos idées , c’est-à-dire qu’en réalité ils ne se produisent
ticulières qui la font se décharger successivement ici et là ; chaque idée est comme une irradiation sur un point particulie
ge particulière du magnétisme intérieur. On sait que la sélection des idées et leur suggestion a lieu tantôt en vertu de la s
temps est chose tout extérieure : il faut, pour qu’il y ait liaison d’ idées , que la contiguïté devienne cérébrale et mentale.
, quelque effet déterminé dans le cerveau et dans la conscience. Deux idées ne sont donc vraiment contiguës que quand elles s
ultanément ou en succession immédiate dans notre conscience ; et deux idées sont similaires quand elles produisent dans notre
très différentes : 1° la conscience finale de ressemblance entre deux idées préalablement réveillées, comme l’électricité et
mitivement produit dans la mémoire une union et une cohésion des deux idées similaires ou de leurs conditions organiques. Cet
, confondent la force de cohésion, qui amène la consécution de telles idées dans la conscience, avec le jugement que l’esprit
es dans la conscience, avec le jugement que l’esprit prononce sur les idées une fois apparues : « L’intelligence, dit M. Rava
ait de la raison comme un moyen de mouvement et de transport pour les idées , intervertit l’ordre des faits. Comment la raison
le vicieux : la raison ne saurait engendrer la mémoire ni mouvoir les idées et produire leur rappel ; elle est obligée, pour
uvoir spéculer sur leurs rapports77. Le principe de la succession des idées est donc nécessairement autre que la raison : ell
saisit actuellement leurs rapports. Et il en est ainsi même quand une idée en suggère une autre que nous reconnaissons ensui
électrique éveille-t-elle un certain jour dans l’esprit de Franklin l’ idée de la foudre ? C’est qu’il y avait entre ces deux
de Franklin l’idée de la foudre ? C’est qu’il y avait entre ces deux idées une partie commune : lumière subite avec choc cap
hoc qui, dans la conscience de Franklin, coexiste actuellement avec l’ idée de l’étincelle électrique, y a déjà coexisté souv
ec l’idée de l’étincelle électrique, y a déjà coexisté souvent avec l’ idée de la foudre : c’est en vertu de cette partie com
ec l’idée de la foudre : c’est en vertu de cette partie commune que l’ idée de l’étincelle électrique vient aboutir au souven
esprit ordinaire se contentera de remarquer une similitude entre deux idées sans en tirer des conséquences et sans remonter a
es où l’aiguilleur détermine la marche des trains ; la succession des idées , même de celles que nous reconnaissons ensuite po
tre entièrement dépourvu de mémoire et de comparaison. Chacune de ses idées s’évanouirait, comme dit William James, dans l’ac
s’évanouirait, comme dit William James, dans l’acte même d’éveiller l’ idée suivante ; sa conscience (si on peut lui donner c
de la continuité des parties similaires : voilà le ressort moteur des idées et souvenirs. La classification, qui, au premier
une autre, comme par un emboîtement successif. Nous avons dit que les idées sont des espèces et que la lutte des idées est un
if. Nous avons dit que les idées sont des espèces et que la lutte des idées est une lutte d’espèces ; en voilà une preuve nou
accourci du règne minerai, du règne végétal, du règne animal ; chaque idée individuelle n’est qu’un membre d’un groupe plus
e d’un groupe plus vaste dans lequel elle rentre : la concurrence des idées aboutit au triomphe de celles qui réalisent le mi
en apparence fortuit, en réalité nécessaire, qui y lit se joindre les idées d’étincelle électrique et de foudre, introduisit
es d’étincelle électrique et de foudre, introduisit dans le monde des idées une espèce nouvelle et viable. Le tort de Spencer
rveau est une machine vivante. Dans le mécanisme de la succession des idées , il faut donc considérer les propriétés de la mat
s cérébraux ont gardé leur force, entraîne le mouvement perpétuel des idées , le cours des idées. C’est, l’analogue d’une traî
é leur force, entraîne le mouvement perpétuel des idées, le cours des idées . C’est, l’analogue d’une traînée de poudre : quan
de conscience (comme les sensations), résistent plus aux souvenirs et idées du même ordre qu’à ceux d’un ordre différent. Il
tte loi : Les sensations actuelles sont d’autant moins exclusives des idées ou souvenirs, comme aussi des autres sensations,
pencer n’a pas tirée, c’est que, si le mouvement de l’esprit vers des idées analogues est facile, le mouvement vers des idées
e l’esprit vers des idées analogues est facile, le mouvement vers des idées différentes demeure cependant toujours possible,
tion des émotions et appétitions Le mécanisme de l’association des idées , que nous venons de décrire, n’a-t-il pas lui mêm
que chose de plus profond, le processus appétitif ? L’association des idées , selon nous, présuppose en effet celle des émotio
e n’a plus ici la même signification que dans l’association des pures idées . Pour les idées, le contraste n’est qu’un cas par
a même signification que dans l’association des pures idées. Pour les idées , le contraste n’est qu’un cas particulier de simi
idées, le contraste n’est qu’un cas particulier de similarité : si l’ idée du blanc éveille celle du noir, c’est parce que c
du noir, c’est parce que cette opposition a pour point de départ une idée commune, celle de lumière. Au contraire, la loi d
leur propre quand il s’agit de peines et de plaisirs. Non seulement l’ idée de peine suscite celle de plaisir par l’idée comm
laisirs. Non seulement l’idée de peine suscite celle de plaisir par l’ idée commune de sensibilité, mais en fait et réellemen
fait de notre sensibilité une force d’attraction et de répulsion. Les idées ne s’enchaînent pas seulement par des rapports to
é qui a été la puissance dominatrice et déterminante ; ici encore les idées empruntent leur principale force aux sentiments o
r l’intelligence. Parfois aussi, les termes intermédiaires entre deux idées conscientes échappent eux-mêmes à la conscience.
, elles échappent à la conscience, et nous comprendrons que certaines idées puissent surgir dans le temps en vertu d’un arran
is intellectuelle, joue ainsi le principal rôle dans la sélection des idées comme dans celle des espèces. En troisième lieu,
e des simples contiguïtés. Le savant ne doit-il pas d’abord séparer l’ idée de combustion d’avec toutes ses associations habi
tion de l’objet brûlé, etc., — pour pouvoir l’associer ensuite avec l’ idée de cette respiration qui entretient la vie ? Ains
trois formes de l’intelligence, de la sensibilité, de la volonté. Les idées de l’intelligence, les sentiments et surtout les
’est pas à part, reliant par une action exclusivement spirituelle des idées qui ne trouveraient pas en même temps une liaison
uvement, ni mémoire. Du côté psychologique, le vrai lien primitif des idées est leur rapports l’unité de l’appétition, de l’e
r reproduction. Même dans la conservation et dans la reproduction des idées , pour ne rien dire encore de leur reconnaissance,
uisque l’attention, l’émotion et l’appétition y ont leur part. Si les idées ou images survivent dans la lutte et se conserven
vers des sentiments tendant à se satisfaire par tels mouvements ; les idées sont des forces parce qu’elles recouvrent des app
’elles recouvrent des appétits plus ou moins vagues ou précis. Si les idées se renouvellent, c’est le plus souvent en vertu d
loi. Après avoir été surtout, à l’origine, un témoin de la lutte des idées , la conscience finit par être la principale force
conscience finit par être la principale force de sélection parmi les idées  ; elle tend même à devenir de plus en plus domina
c Stuart Mill, qu’il n’y a pas, à proprement parler, d’associations d’ idées . Ce n’est jamais dans la première idée que se tro
ment parler, d’associations d’idées. Ce n’est jamais dans la première idée que se trouve la raison de l’apparition de la sec
rons plus loin que la réaction intellectuelle peut cependant lier des idées . 78. Voir chapitre suivant. 79. Principes d’un
9 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »
s, les déchets irritants entravent et les associations régulières des idées et le pouvoir inhibiteur de la volonté. Ainsi se
ne altération du cerveau. Elles sont des exemples de la puissance des idées non réfrénées, qui deviennent des idées fixes. La
exemples de la puissance des idées non réfrénées, qui deviennent des idées fixes. La fatigue et d’autres conditions entraîne
oires qui se contrarient et s’annulent, il y a dans la conscience des idées et tendances qui se font opposition et peuvent mê
uvement. Cette action a son parallèle dans l’opposition mutuelle (les idées qui fait que la conscience aperçoit plusieurs par
tané du champ de la conscience avec isolement artificiel de certaines idées . Celles-ci, devenues dominantes et exclusives, ma
ut ainsi endormir un enfant ou un animal, qui n’a point d’avarice l’«  idée  » de ce qui va se passer. Pourtant, si l’on y reg
u regard, étant une fixation de l’attention même, produit une sorte d’ idée fixe ou de « monoïdéisme » artificiel ; aussi peu
e la crampe. La concentration de la volonté et de l’attention sur une idée quelconque amène la fatigue de l’attention, la cr
crampe de la volonté. Le phénomène est encore plus manifeste quand l’ idée fixe est celle même du sommeil hypnotique, qui co
n d’hypnotiser manifestement produite par l’influence fascinante de l’ idée , et c’est la plus fréquente lorsque le sujet a ét
les sujets neufs peuvent être endormis par la simple suggestion de l’ idée du sommeil hypnotique : c’est le procédé familier
tique est très développée s’endorment-ils pour peu qu’on leur donne l’ idée de dormir. Qui ne sait qu’on peut les hypnotiser
n MM. Liébeault et Bernheim, plus aptes à recevoir la suggestion de l’ idée que les cerveaux raffinés, qui opposent une certa
taine résistance morale, souvent inconsciente. C’est qu’il faut que l’ idée du sommeil hypnotique ne soit pas annulée par une
’il faut que l’idée du sommeil hypnotique ne soit pas annulée par une idée contraire. Certes, l’idée du sommeil, comme telle
meil hypnotique ne soit pas annulée par une idée contraire. Certes, l’ idée du sommeil, comme telle, n’agit pas physiquement
ciences de la nature on ne saurait admettre, avec M. Bernheim, qu’une idée « actionne le cerveau » ; ce sont les mouvements
dée « actionne le cerveau » ; ce sont les mouvements corrélatifs de l’ idée qui agissent physiquement sur le cerveau et s’y i
et s’y irradient. Mais, au point de vue général de la philosophie, l’ idée du sommeil n’est pas pour cela, comme le croit l’
phie, et d’une philosophie inexacte. — Cependant, nous dira-t-on, une idée est, pour un philosophe, un ensemble de sensation
; or, comme les sensations dépendent des excitations périphériques, l’ idée elle-même, qui nous paraît interne, dépend tout e
e par MM. Binet et Féré, n’est encore que la moitié de la vérité. Une idée n’est pas seulement « un ensemble de sensations r
le refus. C’est, pour cela, selon nous, qu’il y a une force dans les idées , un vouloir qu’elles endiguent et dirigent, et qu
t qui, extérieurement, se manifeste par les mouvements de réaction. L’ idée du sommeil, par exemple, quand elle nous vient na
ignaux auxquels une éducation préalable a attaché, par association, l’ idée du sommeil. L’hystérique n’a même plus besoin de
nerveux est bon pour endormir. Au reste, nous ne prétendons pas que l’ idée du sommeil soit la seule cause du sommeil : il y
u déjà affaibli et en train de se vider, cette affirmation entraîne l’ idée d’une complète impuissance : le sujet a beau fair
jet a beau faire effort pour ouvrir les yeux, il n’y parvient plus. L’ idée fixe des yeux invinciblement clos, par les vibrat
eure qui tombe sur un point explosif du cerveau et y provoque, avec l’ idée du réveil, les premières sensations et premiers m
s à reparaître sur la scène par une nouvelle évocation. Ici encore, l’ idée du réveil agit par les sensations renaissantes et
e-force subsiste encore là où le consentement de la volonté manque. L’ idée d’un sommeil extraordinaire, dû au pouvoir mervei
n de dire : « Dès qu’un sujet est sensible et que vous lui suggérez l’ idée du sommeil, cette idée peut réaliser le sommeil m
sujet est sensible et que vous lui suggérez l’idée du sommeil, cette idée peut réaliser le sommeil malgré son opposition175
é son opposition175. » C’est une sorte de fascination qui fait qu’une idée à laquelle on ne consent pas s’impose quand même.
impose quand même. Quelque influence que nous venions d’attribuer aux idées et, par conséquent, à la suggestion dans l’hypnot
tion. De même, dans le sommeil ordinaire, quelque rôle que jouent les idées , il est clair que leur forme hallucinatoire et le
oints : c’est ce qui explique physiologiquement que l’attention à une idée cause la disparition des autres idées. De même, p
ogiquement que l’attention à une idée cause la disparition des autres idées . De même, pourquoi une sensation ne peut-elle avo
ressionnable à tout un groupe d’impressions systématisées autour de l’ idée de son enfant. De même, l’hypnotisé reste impress
ssionnable à toute une classe d’impressions systématisées autour de l’ idée de l’hypnotiseur. La mère s’endort dans la pensée
continue de suggérer au sujet des représentations et des actions, ces idées et ces actes maintiennent le dormeur dans un état
que, dans l’hypnose, il y a direction systématique de la pensée par l’ idée dominante de l’hypnotiseur. Cette idée demeure un
ystématique de la pensée par l’idée dominante de l’hypnotiseur. Cette idée demeure une porte ouverte à l’hypnotiseur lui-mêm
ouverte à l’hypnotiseur lui-même pour prendre la direction des autres idées . Le sommeil ordinaire peut être transformé en som
lle normal. C’est la suggestion, dit M. Bernheim, c’est l’action de l’ idée sur le corps qui détermine tous les phénomènes ;
dû à ce que : 1° les associations formées durant l’hypnose entre les idées sont recouvertes par un système cohérent composé
ehmann, la multitude d’impressions venues du monde extérieur ; 2° les idées appartenant à l’hypnose sont associées avec un ét
illé, vous vous rappellerez ceci ; le mot éveille provoque aussitôt l’ idée de la veille ; or l’idée de la veille, avec la re
ez ceci ; le mot éveille provoque aussitôt l’idée de la veille ; or l’ idée de la veille, avec la représentation concrète de
t dire avec Lehmann que le patient est alors partiellement éveillé. L’ idée de la veille peut donc établir un lien d’associat
dre à exécuter, peut reproduire pour un instant l’état hypnotique ; l’ idée fixe de l’hypnose devient alors l’hypnose même. L
ntre exclusivement et sans être troublée sur les liens successifs des idées à mesure que se déroule la chaîne des association
sont celles qui naissent de ce que l’esprit est attentif à une autre idée . Tout entier à la recherche d’un problème, j’aper
s vide, mais très pleine et presque tout entière occupée par d’autres idées . Précisément parce que ces autres idées sont sans
entière occupée par d’autres idées. Précisément parce que ces autres idées sont sans rapport avec l’acte de tailler un canif
lieu d’être plein, soit relativement vide, que l’oubli porte sur mes idées ou motifs personnels, que toute mon attention dis
que toute mon attention disponible soit au contraire concentrée sur l’ idée fixe et impulsive que la suggestion a introduite
otiseur, éveillera l’image du canif et de son emploi, avec les autres idées associées et avec les mouvements associés aux idé
, avec les autres idées associées et avec les mouvements associés aux idées . L’hypnotisé ne taillera pas le crayon distraitem
Une autre différence avec la distraction, c’est que la sensation ou l’ idée dont on est distrait par autre chose a peu d’inte
ou provoque une réaction peu intense de notre part ; au contraire, l’ idée suggérée est relativement intense, ou provoque un
elle est seule. Il en résulte qu’elle exerce une forte action sur les idées ou sensations antagonistes : elle les « inhibe »
fois réflexe et consciente ; c’est l’action sous la domination d’une idée qui est presque seule et qui, de plus, a été sugg
dans une conscience qui s’y absorbe tout entière. À l’état normal, l’ idée qui occupe le foyer visuel de la conscience est e
pe le foyer visuel de la conscience est entourée d’une foule d’autres idées subconscientes que la volonté éveillée sent sous
sent sous sa domination, toutes prêtes à paraître ; la relation de l’ idée dominante avec l’ensemble des autres idées n’est
paraître ; la relation de l’idée dominante avec l’ensemble des autres idées n’est pas suspendue. Dans l’hypnotisme, tout ou p
suspendue. Dans l’hypnotisme, tout ou presque tout a disparu, sauf l’ idée suggérée, et aucune autre ne peut apparaître que
ée ou le contact d’une plume, par exemple, appellera nécessairement l’ idée d’écrire et celle-ci l’action. Ce qui se repose d
ement supprimées ; mais ce qui est en quelque sorte paralysé, c’est l’ idée de résistance et de choix, et, avec cette idée, l
orte paralysé, c’est l’idée de résistance et de choix, et, avec cette idée , la possibilité du vouloir personnel. La représen
l’étendre : il fait effort jusqu’à en devenir rouge à la face, mais l’ idée de la toute-puissance de l’hypnotiseur et de l’im
psychologues, nous paraît se faire d’une manière analogue. C’est une idée impulsive, une idée-force qui a été introduite da
arrive l’occasion extérieure indiquée pour l’exécution de l’ordre, l’ idée reparaît tout à coup par association dans la cons
souvenir. Il est ainsi envahi par le sommeil en même temps que par l’ idée de l’acte à exécuter. Dans l’écorce engourdie et
pensées de la veille. La suggestion peut être contre-balancée par une idée opposée qui se ranime et reprend son énergie. M. 
en horreur, ayant acquis l’intensité monoïdéique, s’opposait à toute idée contraire que l’hypnotiseur voulait introduire au
introduire au foyer de la conscience. C’était la volonté sous forme d’ idée fixe. Nouvelle preuve que ce qui est aboli dans l
dans l’hypnotisme n’est pas la volonté au sens général du mot, mais l’ idée de choix possible pour la volonté, l’idée de libe
sens général du mot, mais l’idée de choix possible pour la volonté, l’ idée de liberté. Les hypnotisés ont souvent conscience
malités de la conduite sont proportionnelles à l’affaiblissement de l’ idée du libre choix ; l’idée de liberté, cette constan
ont proportionnelles à l’affaiblissement de l’idée du libre choix ; l’ idée de liberté, cette constante auto-suggestion qui s
icielle, en ne lui laissant pour guide que la lueur de telle ou telle idée . L’« inconscient » est désormais chassé du domain
epsie est celui qui manifeste le mieux cet état d’absorption dans une idée et dans l’acte correspondant. Alors éclatent les
tent les deux lois fondamentales des idées-forces, qui sont que toute idée exclusive et isolée entraîne toujours : 1° le mou
tante. « Ainsi, ajoute-t-il, se vérifie par l’expérimentation une des idées les plus fécondes d’un de nos philosophes, qui a
philosophes, qui a dit (dans la Liberté et le Déterminisme) : — Toute idée est une image, une représentation intérieure de l
me l’action commencée, le mouvement à la fois naissant et réprimé ; l’ idée d’une action possible est donc une tendance réell
’imitation et la répétition des actes. Nouvel exemple de la force des idées et images ; au lieu de lever le bras du sujet, l’
ment se dépenser ; or elle ne peut se dépenser en éveillant une autre idée , parce que le cerveau est trop engourdi ; la voie
ser en un simple mouvement imitatif, peut se dépenser aussi en autres idées associées, qui, elles-mêmes, entraînent les mouve
ns de la cataleptique, cette sensation des mains jointes entraînera l’ idée de la prière avec l’attitude correspondante, puis
entraînera l’idée de la prière avec l’attitude correspondante, puis l’ idée de la communion avec l’attitude correspondante, e
e la communion avec l’attitude correspondante, etc. L’association des idées ou des actes a pour base, selon nous, l’associati
de la théorie des idées-forces, de même qu’il n’y a jamais sensation, idée , hallucination sans un mouvement correspondant, d
espondant, de même il n’y a jamais abolition d’une sensation ou d’une idée , jamais d’« anesthésie » ou d’« amnésie », sans u
cation des mouvements immédiatement liés à cette sensation ou à cette idée  : si j’ai oublié le nom ou la place d’un objet, j
image et le mouvement181. » En d’autres termes, à toute suppression d’ idée répond une suppression exactement corrélative de
de force motrice sur le point intéressé, comme à toute introduction d’ idée répond une production proportionnelle de mouvemen
e dernière conséquence de la loi des idées-forces, qui veut que toute idée non contre-balancée par une autre apparaisse comm
une poudre noire présentée comme prise de tabac, ou même simplement l’ idée du tabac, provoque l’éternuement. Les images diff
au contrôle volontaire ; l’hypnotisé ayant perdu la direction de ses idées et de ses images mentales, les représentations qu
Inversement, des sensations réelles peuvent être abolies par la seule idée qu’elles n’existent pas. On peut arracher des den
rze jours sans nourriture. Sa foi seule le nourrissait. La force de l’ idée , ainsi que de la croyance qui accompagne nécessai
l’idée, ainsi que de la croyance qui accompagne nécessairement toute idée non contredite par une autre, reçoit dans ces exp
s ces expériences la plus éclatante confirmation. IV Influence des idées sur la vie organique. Action curative de l’hypnot
la vie organique. Action curative de l’hypnotisme L’influence des idées sur la vie organique atteint dans l’hypnotisme so
hypnotiseur, qui se trouve ainsi l’unique évocateur et conducteur des idées . Une foule de sensations organiques et de réactio
internes peuvent alors acquérir un relief inaccoutumé. Le rayon de l’ idée va devant soi. jusqu’au bout, sans obstacle ; il
le partie du corps qui lui est inaccessible, agit indirectement par l’ idée de cette partie, introduite dans le cerveau et ré
. Il pétrit et reforme l’organe, non plus avec la main, mais avec une idée transmise au cerveau, puis à l’organe. L’hypnotis
vie de relation. Il redevient maître de ses organes et, par la seule idée de tel ou tel état, il peut provoquer cet état. L
, par la seule idée de tel ou tel état, il peut provoquer cet état. L’ idée , étant alors seule, est souveraine sur son expres
mouvements de nos organes ont leurs représentants au cerveau dans des idées actuelles ou possibles, distinctes ou indistincte
as seulement dans notre poitrine, il est aussi dans notre tête, par l’ idée même que nous en avons, par les cellules cérébral
les avec lesquelles l’innervation nerveuse le met en rapport. Aussi l’ idée d’un mouvement ou d’un repos dans l’organe est-el
a vie de relation, qui n’a plus d’autre ouverture sur le dehors que l’ idée introduite par l’hypnotiseur, l’hypnotisme doit s
sens vital. Maintenant, que l’hypnotiseur emploie la suggestion de l’ idée  : qu’il déclare à la personne, dans un certain no
va disparaître, que le mal n’est plus, qu’elle ne souffre plus. Cette idée du soulagement sur un point déterminé, tellement
e mouvements par lesquels l’être vivant reprend possession de soi ; l’ idée réagit contre l’influence morbide, hausse le ton
mieux adaptés ; tout l’organisme se relève, se tend, se renforce : l’ idée de la guérison d’un mal déterminé a favorisé la r
rce et la même direction, sans communication immédiate et visible : l’ idée d’une modification organique, qui est une forme d
nal est une rougeur en forme d’S ou d’étoile. C’est donc bien ici une idée qui s’est réalisée, une forme de rougeur représen
ire du système nerveux. De même qu’on produit, par la suggestion de l’ idée , les effets d’un vésicatoire, de même on peut, pa
là un des exemples les plus frappants de la force que peut avoir une idée , par les sensations et impulsions affaiblies qu’e
se persuader ou que le mai n’existe pas, ou qu’il n’est pas grave. L’ idée du mal, au contraire, tend à produire et à aggrav
avec raison sur l’effet fâcheux de la souffrance, qui, entretenant l’ idée du mal, entretient le mal même et occasionne, en
s » sans influence, dont l’être vivant pourrait se passer. Douleur et idée impliquent certains processus de l’onanisme qui o
une modification organique qui relève la puissance vitale. L’image, l’ idée , la sensation du mieux, c’est la réalisation du m
ue. Ce rapport, dont nous avons déjà parlé plus haut, consiste dans l’ idée et l’impression permanentes laissées par les rela
ablies entre les deux personnes. Le cerveau de l’hypnotisé conserve l’ idée de l’hypnotiseur et reconnaît son action à des si
otisé, il y a un point toujours prêt à vibrer et à répondre : c’est l’ idée permanente de l’hypnotiseur, avec l’impression pa
e produit, tout ce qui est en relation avec cette impression et cette idée provoque la réaction sympathique de l’hypnotisé ;
pathique de l’hypnotisé ; tout ce qui n’est pas en rapport avec cette idée est comme s’il n’existait pas. C’est un monopole,
ussi physiquement avec le larynx ; penser, c’est parler tout bas. Les idées sont tellement inséparables du mouvement qu’elles
ffets moteurs. L’hypnotiseur qui concentre fortement sa volonté sur l’ idée d’endormir à distance une autre personne se met a
-même dans un état de monoïdéisme, où tout est subordonné à une seule idée , devenue le centre actuel du cerveau et de ses mo
mouvements. D’autre part, on sait que, chez le sujet hypnotisable, l’ idée du sommeil voulu par l’hypnotiseur suffit pour ré
l’hypnotiseur suffit pour réaliser le sommeil même. Il faut les deux idées à la fois pour produire le sommeil. Ces idées n’o
même. Il faut les deux idées à la fois pour produire le sommeil. Ces idées n’ont pas besoin d’être claires et distinctes qua
quelconque, reçoive les vibrations qui, d’ordinaire, aboutissent à l’ idée du sommeil voulu par telle personne. Comme l’hypn
as toujours des hallucinations complotes ; parfois, c’est seulement l’ idée de la mort d’une personne aimée qui surgit tout d
. M. Gurney explique la chose par ce fait que le mourant a lui-même l’ idée de sa propre mort, et que la sympathie à distance
propre mort, et que la sympathie à distance fait se reproduire cette idée dans le cerveau de la personne qui l’aime. Ce ser
nt de repère et un centre d’association. L’impression deviendrait une idée , l’idée entraînerait une émotion, l’émotion donne
père et un centre d’association. L’impression deviendrait une idée, l’ idée entraînerait une émotion, l’émotion donnerait le
en envoyer quelques traits et comme une esquisse, en même temps que l’ idée de lui-même et que l’impression de sa souffrance.
animiste. Nous sommes loin, d’ailleurs, de nier la désagrégation de l’ idée du moi sous l’influence de l’hystérie, de la foli
e-même une sorte « d’anesthésie systématisée », au profit d’une seule idée qui efface le reste. Si, dans tous les faits de c
nc déjà un monde intérieur et un monde extérieur, même en l’absence d’ idées innées de causalité et probablement sans aucune c
c’est la synthèse des images diverses sous une idée-force, qui est l’ idée du moi. Au-dessus des images particulières, une s
’autres images selon certaines relations, mais encore elle se lie à l’ idée du moi. Ce lien, en devenant conscient et même ir
i, presque suspendu en l’air, pour ainsi dire. Ce sera par exemple, l’ idée de tel mouvement, laquelle, étant seule, entraîne
ience de l’hypnotisé : il y a paralysie pour certaines perceptions et idées qui, à l’état de veille, sont dominantes ; il y a
ieux et vécus sont des groupes divers d’idées-forces rangées sous une idée dominante, groupes dont la synthèse est mal opéré
mais dans la simultanéité de divers groupes opposés d’impressions, d’ idées , d’impulsions. M. Jules Janet endort une hystériq
systématisées. En d’autres termes, ce sont différentes associations d’ idées impulsives, d’idées-forces. Léonie 3 écrit une le
ie du physique et du mental : nous pouvons donc comparer le tissu des idées à la toile que fabrique Io tisserand : une « chaî
. C’est l’image grossière du mécanisme cérébral : certaines chaînes d’ idées et d’impulsions corrélatives peuvent être mises à
de la pensée. Les dessins changent, et ce n’est plus la même trame d’ idées , quoique la chaîne demeure toujours la même dans
d’idées, quoique la chaîne demeure toujours la même dans son fond. L’ idée du moi est un centre constant de souvenirs et d’i
irs et d’impulsions se rattachant à ces souvenirs : l’altération de l’ idée du moi s’explique donc par celle de la mémoire. L
mots sans laquelle nous ne pourrions vraiment penser. Les actions et idées un peu complexes ne peuvent se conserver dans la
ques est la concentration dominante et exclusive de l’attention sur l’ idée de ce mouvement, sur la représentation motrice.
opération dentaire, dit M. Delbœuf, en attachant mon esprit sur cette idée que la sécrétion salivaire ne se produirait pas,
n’a pas encore construit de téléphone télépathique. » M. Danville, l’ Idée et la force (Revue phil., octobre 1891). Les phén
10 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
ivités : sa forme idéologique I. Introduction au chapitre. — II. L’ idée générale comme moyen du Bovarysme des collectivit
Bovarysme des collectivités. — III. Bovarysme du modèle étranger : l’ idée chrétienne et ses dérivés. — IV. L’idée déformée
arysme du modèle étranger : l’idée chrétienne et ses dérivés. — IV. L’ idée déformée par la physiologie du groupe. — V. La ph
a physiologie du groupe. — V. La physiologie du groupe déformée par l’ idée  : L’idée humanitaire — L’idée cosmopolite. — VI.
ogie du groupe. — V. La physiologie du groupe déformée par l’idée : L’ idée humanitaire — L’idée cosmopolite. — VI. Bovarysme
La physiologie du groupe déformée par l’idée : L’idée humanitaire — L’ idée cosmopolite. — VI. Bovarysme de l’ancêtre. — La c
iales se conçoivent à la ressemblance d’une activité différente est l’ idée générale et ce fait mis en lumière devra à son to
a de faire voir sous quelles conditions et dans quelles proportions l’ idée générale doit être acceptée par une société pour
nt qu’elle a pour mission d’agir sur la moralité, prend l’aspect de l’ idée générale. Sous cette forme l’influence étrangère
e. Il faut donc se rendre un compte exact de ce qu’est en réalité une idée générale pour comprendre quel en est le mode d’ac
nsonge et de l’équivoque que comporte cette dénomination même ; car l’ idée générale ne possède le caractère d’universalité a
s ces expériences particulières uniquement que réside la réalité de l’ idée , en sorte qu’elle n’est elle-même une réalité que
rminé à qui ces expériences réussirent, ou pour un groupe pareil. Une idée générale est toujours une idée abstraite, et il n
ssirent, ou pour un groupe pareil. Une idée générale est toujours une idée abstraite, et il n’existe pas d’idée abstraite qu
e idée générale est toujours une idée abstraite, et il n’existe pas d’ idée abstraite qui ne soit abstraite d’une série d’exp
aite qui ne soit abstraite d’une série d’expériences humaines. Aucune idée , religieuse, morale ou rationnelle, n’échappe à c
e ou rationnelle, n’échappe à cette généalogie précise. Aucune de ces idées n’aurait pu être formulée, si elle ne s’était exp
de la sensibilité de quelque collectivité humaine particulière. Toute idée générale a donc été à l’origine façonnée en vue d
i d’un groupe social qu’il s’agit — pour cet être aux formes duquel l’ idée fut adaptée, ce résumé de l’expérience, enfermé d
santé et sa force. Et c’est pourquoi afin d’accroître l’autorité de l’ idée , et en considération de son utilité, l’instinct d
upe déterminé acceptent, sous le couvert et sous le commandement de l’ idée générale, un ensemble d’attitudes et de manières
nsiste pour un groupe social, à adopter par la vertu persuasive d’une idée générale, peu importe qu’elle se réclame du dogme
re différente selon que l’énergie sociale qui vient aux prises avec l’ idée est forte ou faible, selon qu’elle est pourvue d’
mpulsions étrangères. Dans le premier cas, le groupe social n’admet l’ idée que partiellement et n’accepte ses conséquences q
engendrés par son activité propre. Il exploite ainsi le prestige de l’ idée à son profit, et, pour la faire coïncider avec se
rme, la conçoit autre qu’elle n’est. Dans le second cas, dominé par l’ idée , il se conforme aux attitudes qu’elle prescrit et
’il prend de lui-même le groupe s’affaiblit en usant de sentiments, d’ idées et de croyances qui ne sont point pour son usage.
d’idées et de croyances qui ne sont point pour son usage. III L’ idée chrétienne avec les multiples emprunts que lui on
terminée, se propose, détachée de sa racine, sous le déguisement de l’ idée générale, comme une vérité, religieuse d’abord, p
es rapports sociaux à presque toutes les périodes de l’humanité. Or l’ idée chrétienne préparée par la réflexion philosophiqu
and nombre d’êtres entre lesquels cette communauté établit un lien. L’ idée chrétienne fut, à l’époque de sa formation, une a
ils savent qu’ils ne peuvent gagner. Ils se groupent donc autour de l’ idée chrétienne du renoncement. Mais par le seul fait
hrétienne du renoncement. Mais par le seul fait qu’ils se groupent, l’ idée commence déjà de se contredire elle-même, car ce
ncore inégale entre deux principes contraires. IV Entre temps l’ idée chrétienne, admise dans le monde occidental, d’ab
es et jusqu’à des contrastes. D’une façon générale, il apparaît que l’ idée qui, dans sa pureté, allait à renier le monde, co
’art nouvelles et d’une égale beauté. Selon un Bovarysme essentiel, l’ idée s’est donc réalisée d’une façon imprévue, l’effet
se qui l’engendre. C’est là un premier cas d’un Bovarysme nominal : l’ idée se montre ici déformée, conçue autre qu’elle n’es
xe des buts à l’activité et développe l’énergie par la concurrence. L’ idée chrétienne qui concluait à renoncer et aspirait à
mit à ces énergies trop fortes individuellement de se hiérarchiser. L’ idée chrétienne fut à l’origine, pour tous les groupes
e l’action secrète de physiologies sociales distinctes s’assimilant l’ idée selon des procédés différents, selon des quantité
as, chaque physiologie sociale semble bien vouloir se modeler sur une idée générale, détachée d’une attitude d’utilité autre
où elle en tire un bénéfice. Par-delà cette limite elle fait plier l’ idée . Celle-ci, qui se donne comme but absolu, est rel
tilité essentiellement vitale. Voici parmi les multiples avatars de l’ idée chrétienne un exemple d’un Bovarysme de cette sor
es, un exemple admirable du parti qu’un groupe social peut tirer de l’ idée religieuse, soit ici de l’idée chrétienne, comme
ti qu’un groupe social peut tirer de l’idée religieuse, soit ici de l’ idée chrétienne, comme instrument de règne. Une religi
ur une vérité d’ordre général. Or, on va voir que sous le masque de l’ idée générale, l’idée humanitaire telle qu’elle est co
rdre général. Or, on va voir que sous le masque de l’idée générale, l’ idée humanitaire telle qu’elle est conçue par la natio
sement, alors qu’elle n’est ici rien d’autre qu’un expédient utile. L’ idée humanitaire est en effet le frein qui, en modéran
l’égard de l’étranger. En même temps en effet qu’il façonnait, avec l’ idée humanitaire, ce frein destiné à faciliter les rap
exploiter à son profit et asservir à ses fins intéressées, cette même idée humanitaire. La principale et la plus avisée de c
maine et la plus morale a été réalisée par lui. Imbu et muni de cette idée , il en fait une arme : la logique exige désormais
lo-saxon s’est donc immunisé contre les exagérations dangereuses de l’ idée chrétienne, et contre sa moderne incarnation huma
incarnation humanitaire, dont il s’est pourtant arrogé le monopole. L’ idée , sous cette forme humanitaire, est réellement pou
se offre donc un exemple très typique de ce Bovarysme à rebours, où l’ idée générale, aux prises avec un égoïsme puissant, es
on utilité, dénaturée et bafouée. Le cas inverse se réalise lorsque l’ idée générale parvient à s’implanter dans un milieu so
ur faire saisir, le danger qu’il y a pour un peuple à être dupe d’une idée générale, il n’est pas même besoin de faire entre
me besoin de faire entrer en ligne de compte coefficient d’égoïsme. L’ idée de différence suffit à expliquer la menace de dis
roupe, social organisé et anciennement constitué, l’acceptation d’une idée générale façonnée par un autre groupe. Ce groupe
Que va-t-il donc se passer si ce groupe ancien adopte, sous couleur d’ idée générale, les freins fabriqués par un groupe étra
cette morale et sur cette forme religieuse. Empruntée directement à l’ idée chrétienne, élément commun à toute civilisation o
l’idée chrétienne, élément commun à toute civilisation occidentale, l’ idée humanitaire, d’origine anglaise, importée eu Fran
e, risque de voir cette énergie brisée s’il lui oppose encore, avec l’ idée humanitaire, un frein nouveau. Amalgame du renonc
t-ce par la guerre, le succès des desseins économiques. Ainsi la même idée qui nous désarme le laisse armé. Au moyen de l’id
es. Ainsi la même idée qui nous désarme le laisse armé. Au moyen de l’ idée générale, on nous suggère de diriger nos efforts
nce sur un terrain qui ne nous est pas favorable. Au moyen de la même idée , on nous a tout d’abord sevrés des mobiles qui on
ux qui se laissent prendre au déguisement d’un intérêt particulier en idée générale. La France actuelle offre encore ici un
eurs pays d’origine une hérédité, des traditions, des coutumes et des idées morales, différentes de celles qui ont été élabor
tte attitude de défense s’est dissimulée sous le masque de cette même idée générale dont on vient de montrer l’origine dans
principe chrétien accommodé au goût du protestantisme anglo-saxon, l’ idée humanitaire qui, sous l’influence d’un besoin plu
omplexe, s’est enrichie d’une inflexion nouvelle et est devenue ici l’ idée cosmopolite. Il apparaît bien d’une part, que tou
plus précise et plus concrète le groupe particulier pour lequel cette idée , générale est, en tout temps et en tout lieu, une
a faveur de la sensibilité diversement intéressée en cette matière, l’ idée que l’on expose ici se montrerait avec plus d’évi
mes de race israélite à se rallier en toute circonstance autour d’une idée générale qui est pour eux profitable. C’est ainsi
les nouveau-venus, juifs ou étrangers, usent, sciemment ou non, d’une idée générale comme il en faut user c’est-à-dire en la
re à la volonté de puissance d’une autre collectivité. Fascinée par l’ idée , elle va perdre le sens de ses nécessités vitales
ont défavorables. Tout ce qu’une collectivité entreprend au nom d’une idée générale qu’elle n’a pas composée elle-même en vu
que de l’un de ses intérêts, elle l’entreprend contre elle, car cette idée générale ne peut être autre chose que le travesti
ces questions vitales doivent être débattues, non sous le jour d’une idée abstraite dont on a dit l’artifice, mais au nom m
les pays du monde. Mais tout ce qui est proposé sous le masque d’une idée cosmopolite à quoi rien ne répond dans la réalité
aient compris que l’assiette plate et le brouet clair ne sont pas des idées pures, tirées selon la doctrine kantienne de quel
se conçoit différente d’elle-même pour avoir subi la suggestion d’une idée générale inventée par un groupe étranger. Il conv
sang de nos père et mère qui coule en nous, c’est encore une sorte d’ idée détruite, de croyance morte, et tout ce qui en ré
e et détachée du souci humain dont elle était la servante, devint une idée dogmatique à qui il appartint de gouverner des co
ls étaient voués à la souffrance et voici pourquoi le célibat, dont l’ idée dut être à l’origine repoussée avec horreur parto
ons d’une croyance morte qui a continué d’exercer son autorité dans l’ idée abstraite et dans la loi. La croyance nouvelle te
s intérêts qui n’étaient plus les leurs. Ainsi, à l’instigation d’une idée abstraite qui les dominait et qui puisait encore
11 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
re : quand je me parle, je me comprends, c’est-à-dire que je mets des idées sous les mots et des rapports d’idées sous leurs
s, c’est-à-dire que je mets des idées sous les mots et des rapports d’ idées sous leurs relations syntactiques. Qu’on ne s’éto
emarque incidente une analyse aussi délicate. II. Le mot précède l’ idée ou la suit. Comment ils paraissent simultanés.
ort d’assimilation. 1° Quand nous lisons, la parole intérieure et les idées qu’elle éveille paraissent d’ordinaire contempora
rit dans une langue étrangère, alors les mots paraissent devancer les idées  ; nous nous trouvons dans la situation de l’homme
la comprenons ensuite si nous pouvons ; le mot appelle la pensée ; l’ idée suit et interprète le mot. Or ce qui est aujourd’
effort, c’est que nous profitons de nos efforts passés : le mot et l’ idée ont été peu à peu rapprochés par l’habitude, et l
n droit d’induire qu’il n’est jamais absolument nul et que toujours l’ idée succède au mot. Réciter intérieurement ce que l’o
, mais seulement d’interprétation et d’assimilation, le mot précède l’ idée , d’un temps qui est d’autant plus long que l’asso
l’idée, d’un temps qui est d’autant plus long que l’association de l’ idée avec le mot nous est moins familière ou que l’idé
l’association de l’idée avec le mot nous est moins familière ou que l’ idée prise en elle-même nous est plus imprévue. Mais l
cultivé et exercé : d’ordinaire, on n’est inspiré que dans l’ordre d’ idées sur lequel la réflexion se porte de préférence ;
permanentes qui simplifient désormais la tâche de la réflexion ; les idées qui trouvent promptement leur expression ne sont
n d’une pensée nouvelle, il faut la chercher, et le signe succède à l’ idée  ; quand nous nous répétons, l’intervalle qui sépa
dée ; quand nous nous répétons, l’intervalle qui sépare le signe et l’ idée diminue ; il diminue peu à peu jusqu’à paraître n
s souvenirs de nos inventions s’accumulent en nous plus nombreux, nos idées nouvelles sont moins nouvelles ; à tâche égale, u
et pour exprimer nos découvertes ; l’intervalle diminue donc pour les idées nouvelles comme pour les idées que nous répétons 
s ; l’intervalle diminue donc pour les idées nouvelles comme pour les idées que nous répétons ; on dirait, — pure illusion, —
ni l’invention ne nous montrent donc la simultanéité du signe et de l’ idée . Or ce que nous affirmons de l’assimilation et de
pression, des notions et des mots déjà connus. Dans le premier cas, l’ idée succédait au signe ; dans le second, le signe suc
s, l’idée succédait au signe ; dans le second, le signe succédait à l’ idée . L’habitude diminuant peu à peu les intervalles,
e. L’habitude diminuant peu à peu les intervalles, ces deux classes d’ idées tendent à se ressembler. Elles y arrivent d’autan
ute opération un peu complexe de l’esprit, les mots qui appellent des idées et les idées qui appellent des mots se suivent, s
un peu complexe de l’esprit, les mots qui appellent des idées et les idées qui appellent des mots se suivent, s’enchaînent,
nsemble et néglige les détails ; ces attentes minimes d’un mot, d’une idée , déjà peu discernables, achèvent de s’annuler en
e étant généralement réduit à un mininum indiscernable, le signe et l’ idée paraissent simultanés ; mais cette simultanéité n
là l’intervalle entre le commencement du mot et le commencement de l’ idée  ; nous ne pensons pas que la conscience soit vide
de de tout événement entre la disparition du mot et l’apparition de l’ idée  ; s’il en était ainsi, on comprendrait mal la cor
répétons faiblement jusqu’à ce qu’il soit bien compris. De même, une idée commence à être exprimée peu après être née à la
immédiate, expression provisoire, mais adéquate à l’état actuel de l’ idée qu’elle accompagne. De même, un texte difficile é
difficile éveille, dès le premier essai de déchiffrement, un groupe d’ idées , groupe instable, destiné à se modifier et à s’en
és à une langue différente, c’est-à-dire sans penser par soi-même une idée qui est au sens de la phrase ce que l’hypothèse e
est au sens de la phrase ce que l’hypothèse est à la vérité, et cette idée s’exprime progressivement par des mots toujours a
n toute faite dans notre mémoire ; il faut donc, après avoir trouvé l’ idée , trouver une formule qui l’exprime exactement dan
serait celle qui éveillerait nécessairement dans tout esprit exercé l’ idée même dont les destinées lui sont confiées par le
e, qui était en apparence contemporain de la première conception de l’ idée  : une expression provisoire, soit trop brève, soi
notre pensée était encore confuse, c’est confondre les deux groupes d’ idées que tout bon esprit distingue, celui qui appelait
édiocres penseurs, d’une originalité contestable et confuse. Mais ces idées adventices que la mémoire verbale vient associer
chez lui la parole précède la pensée et qu’il a dans l’esprit moins d’ idées que de mots. Mais cette parole intempérante rempl
d’abord assez indépendants251; peu à peu, ils se coordonnent, et les idées se placent sous les mots, connubio junguntur stab
bscure, mais encore incomplète ; il arrive souvent qu’une partie de l’ idée reste tout d’abord sans expression ; or cette par
ession ; or cette partie, nous sommes libres de l’envisager comme une idée entière [ch. IV, § 3] ; certains faits intellectu
la lecture, l’existence d’un intervalle de temps entre le signe et l’ idée est plus évident encore. Ici, trois cas sont à di
apprendre, c’est-à-dire apprendre à mettre sous ces mots inconnus des idées d’abord connues, puis nouvelles. S’agit-il, au co
angage bien fait n’est tel que par une attention constante donnée aux idées qu’il exprime. Quand je cherche l’expression d’un
pris en lui-même, n’y est pour rien ; toute sa vertu réside dans les idées qui l’accompagnent. Si, pressé par le temps, je m
qui l’accompagnent. Si, pressé par le temps, je me contente, pour une idée que je crois neuve, d’une expression imparfaite,
véritable expédient mnémonique, un moyen tel quel de ne pas oublier l’ idée qui, tandis que ma main trace les caractères, est
pas longtemps le dépôt qui lui a été confié. C’est qu’entre elle et l’ idée il n’y a eu qu’une coïncidence d’un instant. Il n
tions durables que celles qui sont invétérées. La vraie formule d’une idée , celle qui lui permettra de se répandre et de dur
us simples solidement enracinés dans l’esprit, celle qui rattachera l’ idée nouvelle aux habitudes les plus anciennes de l’in
indiscutés ; chacun des termes de la formule doit donc réveiller une idée élémentaire bien connue, et leur agencement force
nalyser, parce que c’est chercher le rapport de cette pensée avec des idées élémentaires dont les termes sont depuis longtemp
bien exprimer, qui sont faciles à trouver et à entendre ; ce sont les idées du sens commun et du bon sens, que tout le monde
 ; un esprit étroit et absolu, qui n’a jamais eu qu’un petit nombre d’ idées , qui, une fois trouvée la formule concise de chac
ismes, un tel esprit devait croire à la simultanéité du signe et de l’ idée , et même à une harmonie préétablie entre eux de t
es hommes, en effet, se répètent les uns les autres ; ils expriment l’ idée courante par le langage à la mode ; ceux-là n’ont
nous, nous redevenons enfants, toutes les fois que nous inventons une idée nouvelle ou que nous cherchons à mieux dire, ou à
es signes ; une fois les habitudes de l’âme solidement constituées, l’ idée n’apparaît plus guère sans signe intérieur, ni le
araît plus guère sans signe intérieur, ni le signe intérieur sans son idée  ; l’idée complétée par le signe forme une sorte d
s guère sans signe intérieur, ni le signe intérieur sans son idée ; l’ idée complétée par le signe forme une sorte de molécul
t percer. Avant donc que d’écrire, apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit,
 ; elle n’attendait que son expression. 146 et 287 me présentent deux idées de nombre très distinctes. J’en veux former une s
tent deux idées de nombre très distinctes. J’en veux former une seule idée . Que fais-je pour la trouver, et pourquoi ne l’ai
que son expression me manque. Je la cherche, je la trouve, et j’ai l’ idée demandée : 433. Tous les exemples peuvent être ré
image, comment reconnaîtrait-il ? De même, notre esprit compare deux idées simultanées. — Dans les Recherches philosophiques
prenant cette description, se rapproche davantage de la réalité : « L’ idée dont j’attends l’expression… ne se montre pas enc
s’offrent à ma mémoire ; mon esprit les rejette, et l’on dirait que l’ idée les refuse après les avoir essayés, comme un vête
ent qui n’est pas fait pour elle. Le mot sagacité vient enfin, et mon idée l’adopte comme son expression propre ; et alors s
er ; … on se souvient vaguement…, faute d’un mot qui aurait rappelé l’ idée précise… Ainsi l’on oublie les expressions et non
précise… Ainsi l’on oublie les expressions et non pas précisément les idées , puisque l’idée se montre aussitôt que l’expressi
on oublie les expressions et non pas précisément les idées, puisque l’ idée se montre aussitôt que l’expression se présente.
énéralement ceux qui manquent de présence d’esprit, n’ont pas moins d’ idées ou d’esprit que les autres, et même assez souvent
autres, et même assez souvent ils en ont davantage ; mais ils ont les idées moins présentes, parce qu’ils ont moins que les a
ens : là en est le principe, là en est la source » / « et, une fois l’ idée devant tes yeux, les mots viendront la rejoindre
aîner par des aperçus confus. C’est pour cela même qu’en rangeant ses idées dans leur ordre véritable on est tristement forcé
emière fois dans le langage de tous, plié avec un art admirable à des idées pour lesquelles il n’était pas fait, les parties
ent leur pensée… C’est la perfection quand le mot ne précède jamais l’ idée , mais ne tarde jamais à la suivre. » 37. La maxi
12 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
Chapitre sixième Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfe
es idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection I. Idée de la réalité en soi, du noumène et de l’inconnai
I. Idée de la réalité en soi, du noumène et de l’inconnaissable. II. Idée de l’absolu. III. Idée de vérité absolue et unive
en soi, du noumène et de l’inconnaissable. II. Idée de l’absolu. III. Idée de vérité absolue et universelle. IV. Idée de l’i
II. Idée de l’absolu. III. Idée de vérité absolue et universelle. IV. Idée de l’infini. Infini mathématique. V. idée de perf
absolue et universelle. IV. Idée de l’infini. Infini mathématique. V. idée de perfection. VI. Conclusion. Naturalisme et idé
V. idée de perfection. VI. Conclusion. Naturalisme et idéalisme. I Idée de la réalité en soi, du noumène et de l’inconnai
manière rendre son existence intelligible. C’est là, évidemment, une idée toute problématique, mais qui n’en agit pas moins
pas moins sur notre intelligence et notre volonté. L’action de cette idée sur notre intelligence consiste en ce qu’elle exc
montrant l’impossibilité de supprimer jamais ces bornes. En outre, l’ idée de l’inconnaissable, combinée avec les idées du c
s ces bornes. En outre, l’idée de l’inconnaissable, combinée avec les idées du connaissable, a une influence morale que nous
s un travail consacré spécialement aux fondements de l’éthique. II Idée de l’absolu Puisque l’être en soi est supposé
origine. Or, cette origine, nous pouvons maintenant la déterminer. L’ idée d’absolu n’est autre que celle d’objet en général
e à votre effort ; c’est la distinction du moi et du non-moi. Enfin l’ idée d’existence par soi est celle d’une cause qui ne
tre cause ; c’est celle d’un commencement, d’une première cause. Or l’ idée de commencement est due à la conscience, où nous
lque chose de premier en soi, non plus seulement pour moi, je forme l’ idée d’absolu. Cette idée est donc tout entière réduct
en soi, non plus seulement pour moi, je forme l’idée d’absolu. Cette idée est donc tout entière réductible à des éléments d
t d’une autre manière que nous ne l’avions pensé. Kant a établi que l’ idée d’absolu ne nous donne aucune connaissance de son
nsion possible de la connaissance suivant les lois de l’expérience. L’ idée de l’absolu, en ce sens, est une idée-force, un a
e de phénomènes, aucun objet de l’expérience ne peut satisfaire notre idée de l’absolu, ne peut constituer une expérience to
nstituer une expérience totale, adéquate à la réalité entière. Dans l’ idée d’absolu, il n’y a de positif que l’idée du tout
à la réalité entière. Dans l’idée d’absolu, il n’y a de positif que l’ idée du tout de la réalité, quel qu’il soit. Nous ne p
réalité, quel qu’il soit. Nous ne pouvons atteindre le tout ; mais l’ idée du tout nous fait ajouter sans cesse les parties
aux parties, et elle est par là l’origine du progrès intellectuel. L’ idée demeure en nous comme une forme qu’aucun contenu
assant tout, nous invite à tout dépasser nous-mêmes. L’usage de cette idée est donc, selon le mot de Kant, régulateur, c’est
s objets paraissent être derrière le miroir où on les voit. » III Idée de vérité absolue et universelle Les platonisa
I Idée de vérité absolue et universelle Les platonisants font de l’ idée de « vérité » le produit d’une « conscience intel
en dehors de toute perception actuelle. La science présuppose donc l’ idée d’une vérité absolue. » A cette théorie nous rép
roit. Il faut donc qu’il y ait en nous, avant toute expérience, « une idée de ce qui doit être, un être idéal, comme le voul
qui est pour nous le type et la mesure de l’être réel. » C’est cette idée qui est, et qui seule peut être « le sujet de la
hysique transcendante est une dialectique abstraite qui transforme en idées a priori de simples processus d’expérience. L’idé
qui transforme en idées a priori de simples processus d’expérience. L’ idée de l’existence, si on l’analyse, renferme d’abord
de causalité régulière établi entre les sensations dans la veille. L’ idée à laquelle nous rapportons toute vérité, c’est ce
e des lois de la pensée, il n’est pas nécessaire d’avoir a priori une idée de l’absolue vérité, encore moins d’être cette id
voir a priori une idée de l’absolue vérité, encore moins d’être cette idée même prenant conscience de soi. Nous prenons simp
ectuelle, et nous concevons la constitution parallèle du monde. IV Idée de l’infini — Infini mathématique On appelle i
tique où, de données identiques, on tire une solution identique. V Idée de perfection Quand on applique l’idée d’infin
ne solution identique. V Idée de perfection Quand on applique l’ idée d’infini à une qualité, par exemple à l’intellige
, au bonheur, non plus seulement à une quantité abstraite, on forme l’ idée de perfection. Remarquons d’abord que toute quali
ne grandeur en intensité, etc. S’il en est ainsi, je puis appliquer l’ idée d’infini aux qualités comme à tout le reste. Je c
dée d’infini aux qualités comme à tout le reste. Je construis ainsi l’ idée d’une béatitude infinie, d’une puissance infinie,
nfinie. Il faut donc, pour expliquer l’élément qualitatif qui, dans l’ idée de perfection, se joint à l’élément quantitatif,
expérience et en les supposant élevés à l’infini, nous construisons l’ idée d’un être parfait, d’un suprême idéal qui serait
serait en même temps une suprême réalité. Il est donc inutile, pour l’ idée du parfait comme pour celle d’infini, d’admettre
s, abstraction, généralisation, induction, déduction, association des idées et imagination, sont suffisantes pour expliquer l
idées et imagination, sont suffisantes pour expliquer l’origine de l’ idée du parfait. Cette idée est essentiellement comple
sont suffisantes pour expliquer l’origine de l’idée du parfait. Cette idée est essentiellement complexe : c’est une combinai
détruites. On objecte, avec Descartes, 1° qu’on ne peut construire l’ idée de perfection en niant l’imperfection, parce que
rendre réellement parfaits, ne suffit pas cependant à nous fournir l’ idée de la perfection. L’objet n’est jamais pour nous
personnalité dont j’ôte les bornes. Par-là, je crée moi-même en moi l’ idée de perfection. Descartes objecte encore : — Si no
l’idée de perfection. Descartes objecte encore : — Si nous formons l’ idée de perfection suprême par la réunion de nos perfe
de perfection suprême par la réunion de nos perfections en un tout, l’ idée de perfection n’aura pas d’unité ; or, « l’unité
absolue » est le caractère de la perfection. — On peut répondre que l’ idée même de cette unité attribuée par nous à la perfe
faite, ni, en général, aucune forme parfaite ; donc nous en prenons l’ idée dans un monde supérieur. Kant lui-même considérai
précisément l’inachevé et l’incomplet. La régularité et la pureté des idées mathématiques sont des qualités négatives, qui no
ent le travail de notre pensée ou de nos yeux pour les embrasser. Ces idées sont, sinon des forces, du moins des économies de
usion du grand débat qui se poursuit à notre époque sur la genèse des idées  ? — D’une part, la doctrine naturaliste nous mont
D’une part, la doctrine naturaliste nous montre bien la formation des idées proprement dites dans la conscience une fois donn
e, les conditions du fait même de penser et, par conséquent, de toute idée , — voilà ce que Spencer aurait dû déterminer, en
ni réalisable en sa conscience. Nous n’avons point une faculté des «  idées  » pures, ni même une faculté des « formes » à pri
onfond avec le mode d’action fondamental de l’objet pensé, et que les idées sont les réalités mêmes arrivées, dans le cerveau
e conscience pour devenir en nous sentiment et pensée. 143. Voir l’ idée moderne du droit et la Critique des systèmes de m
13 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
Chapitre troisième L’idée-force du moi et son influence I. L’ Idée du moi. — La synthèse psychique. II. Influence de
e psychique. II. Influence de l’idée-force du moi. — 1. Comment cette idée devient un centre pour la volonté, pour l’intelli
ence entre l’individu et la société. Rôle des facteurs sociaux dans l’ idée du moi. Comment le moi intellectuel et rationnel
nt le moi intellectuel et rationnel est un moi social. — 3. Comment l’ idée de la simplicité du moi et celle de son identité
t celle de son identité tendent à se réaliser en se concevant. I L’ idée du moi On éprouve la même difficulté à constru
sion indirecte. De plus, il y a fusion en nous des représentations et idées similaires, parfois même combinaison de représent
binaison de représentations différentes. Enfin tout vient aboutir à l’ idée du moi, comme les rayons au centre, et ce centre
psychique, qui est l’élément irréductible de la conscience, et dont l’ idée d’un moi simple et identique est la personnificat
. Ce n’est pas seulement, comme on l’a dit parfois, l’association des idées qui produit le moi : c’est la permanence du même
’aimantation mutuelle, on peut constater une nouvelle orientation des idées , qui tend à établir une seconde individualité sur
que soit la nature radicale du moi, il est certain que le moi est une idée , et une idée qui tend à se réaliser par cela même
ature radicale du moi, il est certain que le moi est une idée, et une idée qui tend à se réaliser par cela même qu’elle se c
ée à un centre. L’affirmation de soi est une seconde conséquence de l’ idée du moi. Dès que cette idée est conçue, elle tend
on de soi est une seconde conséquence de l’idée du moi. Dès que cette idée est conçue, elle tend à se poser en face du milie
ersonnalité naissante121. Enfin, dans le domaine de la sensibilité, l’ idée du moi tend à se réaliser elle-même en réalisant
oser cette loi importante : le moi, le sujet, dès qu’il devient par l’ idée un objet de conscience distincte, devient du même
vivre et se propager par sélection naturelle. En admettant même que l’ idée du moi fût primitivement illusoire, elle eût cons
lliement pour les activités intérieures, quelque chose d’analogue aux idées de Patrie, d’Humanité, de Dieu, — qui sont, à un
, — qui sont, à un certain point de vue, un moi agrandi. Ce rôle de l’ idée du moi, comme facteur de l’évolution, ressortira
rtira davantage encore d’une analyse des éléments qui composent cette idée . La conscience de soi enveloppe : 1° la conscienc
dant un avenir plus ou moins incertain. Dès lors, la réalisation de l’ idée du moi se subdivise, pour ainsi dire, en trois pr
nt. A la conscience immédiate du moi actuel vient alors s’ajouter une idée symbolique du moi, qui est une abstraction et une
x plaisirs particuliers et aux objets particuliers qui les causent. L’ idée du moi symbolique est ainsi un centre de motifs,
æterni. La réalisation du moi idéal, du vrai moi, — qui est une pure idée , — devient la moralité même123. II — Outre notre
i est une pure idée, — devient la moralité même123. II — Outre notre idée du moi individuel, nous ayons, en second lieu, ce
cial. Il ne faut pas entendre par là la société même, ni simplement l’ idée de la société, mais l’ensemble unifié de nos inst
e la société, mais l’ensemble unifié de nos instincts sociaux, de nos idées sociales et de nos sentiments sociaux, en un mot
nelle. Notre moi n’est pas tout renfermé dans notre individualité ; l’ idée de la société dont nous sommes membres, avec tout
roupement de représentations, d’émotions et d’appétitions autour de l’ idée de notre vie individuelle, le groupement de repré
ence individuelle. En fait, nous pouvons agir et nous agissons sous l’ idée dominante de la société comme si le groupe dont n
patrie c’est encore moi, en tant qu’il y a en moi tout un ensemble d’ idées , de sentiments et de tendances qui me la rendent
et « s’intégre » avec le tout appelé moi. Sans cette intégration, les idées de Patrie ou d’Humanité n’agiraient plus en moi c
ciaux, et ces facteurs ont joué un rôle important dans la genèse de l’ idée . Rétablissez dans le problème ces facteurs trop n
’actions et réactions collectives qu’on appelle le langage. III. — L’ idée de la simplicité du moi, en se concevant, tend à
de toutes nos sensations et appétitions dispersées vers le dehors. L’ idée du moi un et simple, en effet, indépendamment de
alent d’un centre indivisible pour la vue. Maintenant, pourquoi cette idée d’unité éveille-t-elle un désir d’unité ? Parce q
, ce sera un commencement de pensée, et ce sera aussi, à son début, l’ idée d’union, d’unité, de convergence, de consensus, q
d’union, d’unité, de convergence, de consensus, qui fait le fond de l’ idée du moi. L’être vivant, après avoir voulu être et
D’où il suit que la pensée arrivera à se concevoir elle-même sous une idée d’unité, de simplicité, d’indivisibilité. Or, le
est autre chose que cette représentation d’une unité de conscience. L’ idée du moi exercera donc une attraction irrésistible,
à se réaliser davantage ; tel un artiste, à mesure qu’il réalise une idée , voit l’idée même se déterminer davantage et, l’i
r davantage ; tel un artiste, à mesure qu’il réalise une idée, voit l’ idée même se déterminer davantage et, l’idée devenant
u’il réalise une idée, voit l’idée même se déterminer davantage et, l’ idée devenant plus claire, la réalise dc mieux en mieu
ans la conscience, le résultat final est la sélection croissante de l’ idée du moi parmi toutes les autres : cette idée grand
sélection croissante de l’idée du moi parmi toutes les autres : cette idée grandit sans cesse, s’éclaire, se détermine, et,
: cette idée grandit sans cesse, s’éclaire, se détermine, et, comme l’ idée de l’unité réalise de plus en plus l’unité même,
ciblement notre être sous la forme de l’unité. Réelle ou illusoire, l’ idée du moi est pour nous nécessaire : elle est le moy
t pensé le plus énergiquement leur moi et l’ont affirmé le plus par l’ idée , puisque cette affirmation, cette idée est elle-m
et l’ont affirmé le plus par l’idée, puisque cette affirmation, cette idée est elle-même une force nouvelle de réalisation.
finitive. Même au-delà de ce terme prévu, je me prolonge encore par l’ idée et par le vouloir : je m’immortalise, je m’éterni
14 (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »
Chapitre II.Les livres d’ idées Il y a des livres d’idées, comme le Discours de
Chapitre II.Les livres d’idées Il y a des livres d’ idées , comme le Discours de la Méthode, l’Esprit des Lo
écrits. Il y a un art de lire pour chacun. L’art de lire les livres d’ idées me semble être celui-ci. C’est un art de comparai
aison et de rapprochement continuel. Matériellement on lit un livre d’ idées autant en tournant les feuillets de gauche à droi
utant en revenant à ce qu’on a lu qu’en continuant de lire. L’homme à idées étant, plus encore qu’un autre, un homme qui ne p
ce qu’on en lit aujourd’hui. Ainsi se dessinent dans votre esprit les idées les plus générales de votre penseur, celles qu’il
ues tout à la fin, comme conséquences et comme synthèse d’une foule d’ idées particulières ; — ou (plus souvent) celles qu’il
carrière intellectuelle et qui étaient le résumé d’un grand nombre d’ idées particulières et qui à leur tour ont produit, ont
re d’idées particulières et qui à leur tour ont produit, ont créé des idées particulières en très grand nombre. Si vous lisez
Platon par exemple, vous croyez bien vous apercevoir que la première idée générale qu’il a eue, c’est l’horreur de la démoc
s trompez peut-être ; mais vous avez comparé, rapproché, contrôlé une idée par l’autre, limité ou rectifié une idée par l’au
aré, rapproché, contrôlé une idée par l’autre, limité ou rectifié une idée par l’autre, et vous avez goûté le plaisir qui es
chercher chez un penseur, qui est le plaisir de penser. J’ai parlé d’ idées générales dont l’auteur est parti et qui ont fait
d’idées générales dont l’auteur est parti et qui ont fait naître des idées particulières. Vous remarquerez toujours que, qua
s particulières. Vous remarquerez toujours que, quand il s’agit d’une idée générale d’où l’auteur est parti, cette idée est
e, quand il s’agit d’une idée générale d’où l’auteur est parti, cette idée est un sentiment. Pour Platon, la haine de la dém
haine de la démocratie, c’est le culte de Socrate. Mais j’ai parlé d’ idées générales où l’auteur est arrivé, peu à peu en ra
ales où l’auteur est arrivé, peu à peu en ramassant un grand nombre d’ idées ou d’observations de détail. Platon vous paraîtra
laton vous paraîtra avoir procédé ainsi pour arriver à sa théorie des idées . Il est monothéiste, comme plusieurs de ses prédé
ue le monde soit susceptible d’être ramené à une seule loi, c’est une idée qui a commencé à envahir l’esprit humain et à s’i
se le disputent. N’est-ce point pour cela qu’il imagine son monde des Idées , vivant dans le sein de Dieu, substances et âmes
tre d’un mythologue et d’un spiritualiste a produit cette théorie des idées vivantes, des abstractions qui sont des êtres, de
penser. Vous avez pensé ; il a gagné la partie. Et encore il y a des idées générales qui viennent dans le cerveau du penseur
u penseur après toutes les autres, ou bien à peu près ; et celles-ci, idées filles d’idées, elles n’ont presque plus aucun ra
toutes les autres, ou bien à peu près ; et celles-ci, idées filles d’ idées , elles n’ont presque plus aucun rapport avec le s
parer sans cesse à lui-même ; c’est voir ce qui en lui est sentiment, idée sentimentale, idée résultant d’un mélange de sent
lui-même ; c’est voir ce qui en lui est sentiment, idée sentimentale, idée résultant d’un mélange de sentiment et d’idées, i
ent, idée sentimentale, idée résultant d’un mélange de sentiment et d’ idées , idée idéologique enfin, c’est-à-dire résultant d
ée sentimentale, idée résultant d’un mélange de sentiment et d’idées, idée idéologique enfin, c’est-à-dire résultant d’une l
-dire résultant d’une lente accumulation, dans l’esprit du penseur, d’ idées pures ou presque pures. Vous lisez Montesquieu. V
on ? N’y aurait-il pas là seulement ceci que nous sommes passés d’une idée de sentiment à une idée de raisonnement ? Montesq
à seulement ceci que nous sommes passés d’une idée de sentiment à une idée de raisonnement ? Montesquieu est porté à la hain
esse d’âme ; mais il a eu pour elle tendresse d’esprit. Évolution des idées se dégageant peu à peu des sentiments dont elles
nt elles sont parties. Nous rencontrons dans Montesquieu cette grande idée générale : influence des climats sur les tempéram
uence des climats sur les tempéraments, et sur les moeurs, et sur les idées , et sur les institutions des peuples. Et nous ne
te ou fataliste des législations. Que voyons-nous tout à côté ? Cette idée qu’il faut combattre le climat par les moeurs ; e
éiste et quel déiste ! C’est un mystique. Par la comparaison des deux idées principales de Descartes, nous avons retourné Des
le mal, qu’en un mot la méchanceté n’existe pas ! Mais alors, quelle idée favorable La Rochefoucauld se fait de la nature h
nseur n’a pas toujours pensé la même chose et n’a pas tiré toutes ses idées les unes des autres comme des formules algébrique
tion, sans doute, et pour mon compte j’en suis persuadé : les grandes idées générales dérivant toujours des sentiments, il es
est probable que Rousseau, dans la plupart de ses écrits, a tiré ses idées de sa passion pour l’indépendance et pour la soli
15 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »
Chapitre II. Réalité des idées égalitaires Notre définition de l’idée de l’éga
Chapitre II. Réalité des idées égalitaires Notre définition de l’ idée de l’égalité est toute conventionnelle. Elle n’im
re. Avant donc de chercher les conditions sociologiques du succès des idées égalitaires, il importe de prouver ce succès même
ès même, et qu’elles existent bien, dans la réalité historique, comme idées sociales. Dans deux cas en effet une étude sociol
t quelques lieux, mais non dans tous les lieux et tous les temps, des idées sociales semblables à celles que nous avons défin
les que nous avons définies a priori. Mais d’abord, qu’entendre par «  idées sociales » ? Se contentera-t-on pour les définir
s sociales » ? Se contentera-t-on pour les définir de les opposer aux idées individuelles ? Une conscience collective et impe
mystère, les rêves de cette ombre, qui seules mériteraient le titre d’ idées sociales ? Fuyons toutes les discussions qui tour
rnent sans fin autour de ces entités en disant plus simplement qu’une idée est sociale lorsqu’elle est communément admise pa
ui composent une société. Mais encore, à quels signes reconnaître une idée communément admise ? Tous les individus prennent-
e dans la diversité même de leurs théories, et, en suivant le fil des idées qui leur sont propres, de rencontrer, en lieu et
celles que chaque individu se sent tenu d’observer, — manifestent les idées acceptées par la masse des individus ; les transf
en marche ? Si l’on se rappelle les éléments de notre définition de l’ idée de l’égalité, on reconnaîtra aisément que nous n’
é nos mots. Et sans doute, plongés au confluent des divers courants d’ idées contemporaines, c’est leur diversité surtout que
au xixe  siècle3 : l’une comme l’autre nous laissent dans l’esprit l’ idée que les individus ont les mêmes droits « non seul
s les couleurs diverses des politiques et des morales, un même fond d’ idées sociales transparaît. Objectera-t-on que cette re
laborés par les théoriciens mais bien à discerner le sens général des idées qui ont « réussi », c’est-à-dire s’imposent aux s
les uns plus tôt, les autres plus tard, sont obligés de s’ouvrir à l’ idée de l’égalité politique. « Dans l’État moderne, di
les institutions. Que toutes ces tendances répondent précisément aux idées que nous avons définies, il est aisé de le démont
e démontrer. Et d’abord le premier postulat qui leur est commun est l’ idée de la valeur propre l’individu. N’est-ce pas à ce
ommun est l’idée de la valeur propre l’individu. N’est-ce pas à cette idée qu’obéit le droit lorsqu’il détache, pour le juge
i semble en effet, au premier abord, difficilement conciliable avec l’ idée de la diversité des hommes. Des citoyens qui se d
rale de toutes les autres : par celle-là comme par celles-ci une même idée se manifesterait, qui se trouve conforme à notre
ités12, n’inflige-t-elle pas un incessant démenti à notre théorie ? L’ idée de l’égalité, nous l’avons remarqué, répugne à l’
tre théorie ? L’idée de l’égalité, nous l’avons remarqué, répugne à l’ idée de la classe. Mais rappelons d’abord que les clas
sens, et qui iraient directement, à l’encontre de l’une au moins des idées que nous avons, définies ? L’idée de la valeur de
à l’encontre de l’une au moins des idées que nous avons, définies ? L’ idée de la valeur de l’humanité en général nous a paru
valeur de l’humanité en général nous a paru être, en même temps que l’ idée de la valeur propre à la personne, une des pierre
r faire tort à l’esprit humanitaire ? Demandons-nous donc si, entre l’ idée de la nationalité, et celle de l’humanité, l’oppo
rritoire limité, elles n’abritent, qu’un nombre d’hommes déterminé. L’ idée qu’on trouve directement à leur racine est celle
é des hommes. Toutefois demandons-nous s’il n’y a pas, entre ces deux idées , une parenté nécessaire. La première, seule s’exp
des Droits de l’Homme précède la Déclaration des Droits du Citoyen. L’ idée que les Français invoquent pour exiger telle réfo
s Français invoquent pour exiger telle réforme égalitaire n’est pas l’ idée que seuls au monde les Français sont égaux entre
tandis que les Américains ou les Allemands seraient inégaux, c’est l’ idée plus générale qu’un homme vaut un homme. Et qu’on
é, mais à leur état passé, le sens de leur marche est indubitable : l’ idée de l’égalité et la mesure de leur progrès comme d
ement par quelques individus, mais par la masse des peuples mêmes ; l’ idée de l’égalité telle que nous l’avons définie, post
être à bon droit regardée, dans nos sociétés occidentales, comme une idée sociale réelle. * ** Mais ne la rencontrerait-on
en n’y serait plus vieux au contraire, suivant certaines théories : l’ idée de l’égalité ne serait sans doute pas universelle
e les institutions familiales ou communales révèlent la présence de l’ idée de l’égalité telle que nous l’avons définie ? Ne
qui les anime, les familles primitives ne paraissent pas concevoir l’ idée qu’aucun droit puisse exister pour l’étranger, po
ra qu’une société est primitive, ce sera justement l’absence de cette idée de la valeur propre à l’individu qui nous a paru
usivement une conception des modernes que de prêter aux primitifs les idées égalitaires. * ** Mais, refuser de connaître l’ég
varient. Rien d’étonnant, pour qui prend cette attitude, à ce que des idées sociales analogues se révèlent à des périodes dif
cessibles, nous cherchons plus près de nous, l’espoir de rencontrer l’ idée de l’égalité ne nous est pas interdit a priori. L
reux d’interpréter les institutions des démocraties anciennes par les idées familières aux démocraties nouvelles. Entre leurs
e quelques hommes avec lesquels on vit sont égaux, en est-on venu à l’ idée que tous les hommes, en principe, ont les mêmes d
ntérieur même de cette église, est-il vrai que nous rencontrons notre idée des droits propres à l’individu ? L’analyse des i
de la détermination qui résulte d’une conviction personnelle, comme l’ idée des droits et des devoirs de l’homme en général n
se terminer par la mise en valeur de l’une et de l’autre de ces deux idées . Ni l’une ni l’autre n’avaient trouvé place dans
. Et ce n’est pas seulement dans les théories que cette nouveauté des idées se manifeste, c’est dans les institutions mêmes.
e « Droit naturel » s’élabore29. Sans doute les manifestations de ces idées nouvelles sont bien timides, et si l’on peut dire
par les siècles au plus profond de l’esprit romain, juraient avec les idées égalitaires. Il n’en reste pas moins que ces idée
juraient avec les idées égalitaires. Il n’en reste pas moins que ces idées sont dès lors déclarées, proclamées, livrées au c
n représente, à la fin de l’Empire romain, tout le peuple pénétré des idées nouvelles, on ne se tromperait pas moins en croya
er a forcé les portes du droit, l’esclave va les forcer à son tour. L’ idée se fait jour qu’il existe une humanité, dont chaq
antiquité, jusqu’au jour où les modernes, reprenant à leur compte les idées anciennes, reconstruisent, sur nouveaux plans, de
moins qu’avant de descendre à l’origine de nos sociétés modernes les idées égalitaires se sont montrées à la fin des société
ine est bien la mère de la civilisation européenne. * ** En résumé, l’ idée de l’égalité des hommes, telle que nous l’avions
2. Histoire des Institutions primitives, p. 489. 3. H. Michel, L’ Idée de l’État, 1896 ; C. Andler, Les Origines du Soci
er sociale Differenzierung. 24. Denis, Histoire des théories et des idées morales dans l’antiquité, 2e éd., II, p. 420. 25
16 (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184
lés, mais en proportions variables et graduellement changeantes. De l’ idée la plus vulgaire à la pensée la plus géniale et l
es. On aperçoit aisément en de tels cas comment, grâce à de nouvelles idées , grâce à une façon inusitée de penser, un nouvel
quilibre s’établit dans l’esprit, comment un ensemble de phénomènes : idées , images, tendances, s’harmonise et se coordonne s
ature du phénomène reste moins évidente chez le peintre qui conçoit l’ idée d’un tableau ou chez le romancier en qui s’ébauch
générale. C’est ce qui se passe aussi chez le créateur d’un système d’ idées ou d’une œuvre d’art qui forme en lui une tendanc
biner des images, des sons, des lignes ou des couleurs. Tout le jeu d’ idées , d’images et de désirs qui accompagne l’invention
utres caractérisés par la prédominance d’un développement marqué de l’ idée . Livre I. La création intellectuelle Chap
ndustrielle, toute création intellectuelle réside en l’éclosion d’une idée synthétique formée par la combinaison nouvelle d’
lités de l’esprit. Une intelligence riche en souvenirs, en images, en idées , sera, toutes choses égales d’ailleurs, plus disp
le plus souvent formées avec la catégorie dominante des images et des idées  ; un esprit où vivent surtout des idées abstraite
e dominante des images et des idées ; un esprit où vivent surtout des idées abstraites inventera plutôt des idées abstraites.
un esprit où vivent surtout des idées abstraites inventera plutôt des idées abstraites. Une intelligence souple, à parité d’i
a force et la ténacité du désir qui impose obstinément à l’esprit les idées sur lesquelles il compte pour se procurer satisfa
ion lente de l’invention, la tendance qui travaille à se compléter, l’ idée confuse cherchant l’élément qui la précisera ; l’
’élément nouveau qui se présente engagé dans la perception (ou dans l’ idée ) d’où l’esprit saura l’abstraire, et détermine la
e de la sélection naturelle. On voit ici très nettement comment cette idée vint compléter un système encore imparfait et nou
l’invention est encore faible et incomplète ; d’une part la nouvelle idée a pu être facilitée par les hypothèses antérieure
’Érasme Darwin ; d’autre part la tendance intellectuelle, le groupe d’ idées que nous voyons s’organiser reste encore insuffis
e l’explication, le lien logique qui rattache les unes aux autres les idées qu’il associe dans son esprit. Alors il étudie le
à apprécier la lutte pour l’existence qui se rencontre partout, et l’ idée me frappa que, dans ces circonstances, des variat
tuel que nous avons vu se préciser peu à peu était enfin satisfait, l’ idée de l’explication des faits observés par les trans
ation et qu’il faut en général extraire, par abstraction, d’un bloc d’ idées , d’images, de perceptions ou de faits affectifs a
t l’invention même. Le retard de l’invention, l’impossibilité, pour l’ idée existant à demi déjà et voulant se réaliser tout
e d’une sorte de microscope. Souvent on voit le désir intellectuel, l’ idée incomplète se former non en un seul individu, mai
er une sorte de cristallisation de la masse encore un peu amorphe des idées . Rayer et Davaine avaient observé dès 1854 des bâ
. Le fait suggestif était trouvé, l’assimilation devenait facile. Des idées explicatives pouvaient venir rattacher en un syst
peu qu’on lise avec attention le récit qui précède, on est frappé des idées déjà éveillées que suppose la découverte, due en
, des désirs plus vagues, des dispositions parfois mal reconnues, des idées moins bien définies qui ne montrent aussi visible
la petite crise et les circonstances qui l’amenèrent : « La première idée de Fromont jeune me vint pendant une répétition g
t dans leur atmosphère ; et comme j’habitais alors le Marais, j’eus l’ idée toute naturelle de placer mon drame au milieu de
journalières de la vie pour suggérer l’invention, pour faire naître l’ idée synthétique. Nous verrons plus loin comment s’acc
souvenirs de voyage et de lecture et des impressions d’autrefois, une idée technique, sous l’influence d’une tendance maître
combinaisons qu’engendrent le développement naturel et le contact des idées , ou qu’elles n’agissent que par l’excitation diff
i c’était hier. Je vis très nettement que je mettais le doigt sur des idées d’une tout autre fécondité que celles qui m’avaie
te à une progression indéfinie par voie de généralisation, et j’eus l’ idée de remarquer que cette loi n’était pas sans analo
n remarque surtout ici, dans l’invention, la réaction d’un ensemble d’ idées formé peu à peu, parallèlement à des idées rivale
a réaction d’un ensemble d’idées formé peu à peu, parallèlement à des idées rivales, profitant des mêmes circonstances qu’ell
la réflexion, — c’est-à-dire les relations toujours plus étroites des idées acquises, leur mêlée, leurs combinaisons et leurs
côté de nous une langue inconnue, nous sentons s’éveiller en nous des idées ou des séries d’images suggérées par les mots que
donne la musique éveille chez des gens qui ne sont pas musiciens des idées qui n’ont rien de commun avec elle et qui ne sont
t à la vérité se méfier de beaucoup de ces moyens, et les créateurs d’ idées s’en abstiennent souvent, mais ceci est une autre
’étais jeune, me dit M. Tarde dans la lettre que j’ai citée déjà, les idées me venaient en marchant. » Les différentes circon
quelques faits : M. Massenet, dit M. Paul Desjardins, eut la première idée de son Roi de Lahore en apercevant un simple coff
ération semblable et inverse, l’excitation musicale se transformer en idées abstraites ou en images visuelles. Je me souviens
dans le domaine de la perception que dans celui des sentiments et des idées . C’est que nos appareils psychiques sensoriels so
es premiers êtres inventaient des sensations comme nous inventons des idées et même des nuances de sentiment. Il est bien vra
sensations, semble tout à fait analogue à celui de l’invention de nos idées et de nos croyances diverses. Comme d’ailleurs le
d’ailleurs les perceptions probablement, mais surtout les images, les idées et les sentiments varient d’une manière assez not
us ou moins nets. Le sentiment est une des conditions ordinaires de l’ idée créatrice, et les lois de la psychologie générale
de l’intelligence. C’est le plaisir causé par la systématisation des idées qui s’ébauche ou qui s’accomplit, la peine de voi
ions intellectuelles et affectives à la fois dans la préparation de l’ idée ou de l’œuvre. Darwin, parlant des premières obse
ant du jour où il vit s’ouvrir devant lui de larges perspectives, des idées nouvelles et fécondes, m’écrit : « Je me souviens
nt dans la conversation, je l’ai même seul et quand je travaille. Mes idées s’arrangent dans ma tête avec la plus incroyable
eur bêtise est mienne et j’en crève… Il faut être maudit pour avoir l’ idée de pareils bouquins20. » Dans le second cas, le
a création d’une œuvre, et par conséquent à l’invention de systèmes d’ idées , d’imagés et de mots. Il suffit je pense, de rapp
pations sociales, l’envie quelquefois violente de faire triompher une idée qui nous est chère, une réforme qui paraît désira
is en vingt-cinq ans, dit Michelet, dans l’introduction de L’Amour, l’ idée de ce livre, du profond besoin social auquel il v
n. Au contraire, dans les faits que je vais mentionner à présent, les idées que crée l’intelligence ne serviront qu’à donner
t, dans une certaine mesure, les éléments qui lui manquent, comme une idée suggérée par l’expérience, comme une hypothèse ve
hèse créatrice sont l’expression de ce jeu de tendances dont dérive l’ idée , et en indiquent la force. Enfin nous avons dit q
modité de l’exposition et de la démonstration. Ce serait se faire une idée bien étroite de l’invention que, de ne vouloir la
ques, scientifiques, industrielles ou littéraires. En fait toutes les idées qui se présentent à l’esprit de chacun de nous, e
les ne sont jamais seulement cela d’une manière absolue, — toutes ces idées sont à quelque degré des inventions. Et nous pouv
degré des inventions. Et nous pouvons constater que l’éclosion de ces idées entretient avec les phénomènes affectifs en génér
rapports divers que je viens d’étudier. Il n’est pas nécessaire que l’ idée neuve qui apparaît dans une conscience doive prod
uère que pour les petites innovations. Un changement considérable des idées , une création importante impliquent presque fatal
des perceptions qui lui arrivent du dehors, soit des sentiments, des idées , des autres habitudes qu’elle rencontre dans l’es
as croire que l’esprit invente par le seul développement spontané des idées directrices, ou du moins ce développement ne se f
de d’action quand nous étudierons comment l’invention se développe. L’ idée directrice générale intervient pour choisir, pour
nt en bien des cas le produit du jeu spontané, quoique surveillé, des idées et des images, de tous les petits systèmes qui vi
jeu fait naître continuellement, ou il isole et prépare de nouvelles idées , de nouvelles images, parmi lesquelles la tendanc
er la formation de l’œuvre, nous suivons par le menu la création de l’ idée principale et nous saisissons aussi le pullulemen
ipale et nous saisissons aussi le pullulement des images que triera l’ idée directrice, l’impulsion donnée par celle-ci et qu
lle-ci et qui resterait vaine sans le travail des éléments, images ou idées , qu’elle permet, qu’elle provoque et dont elle s’
ncore de sujet. Je compte sur les images pour me le trouver. Avec les idées de puissance, gloire militaire et les approches d
s, je glisse à l’Agonie d’un saint 33... je recommence à chercher des idées dans des images ou plutôt à me concrétiser une id
e à chercher des idées dans des images ou plutôt à me concrétiser une idée encore vague, abstraite. Pour voir fleurir le bi
glaive qu’il fallut faire arriver pour « leur roi s’élève ». « par l’ idée qui se traduit en impression directement ou après
laisser non plus de trace. Ménélas n’y verra rien que la beauté. Une idée commence à se dessiner. (J’étais parti pour faire
dée commence à se dessiner. (J’étais parti pour faire des images, des idées abstraites : beauté, passivité, volupté, inconsci
. En même temps elles nous renseignent avec plus de précision sur les idées directrices et la façon dont la tendance dominant
ut-il point s’étonner — bien que cela paraisse aller contre certaines idées admises un peu légèrement — que le premier phénom
ation d’une œuvre soit souvent une impression d’ordre général, ou une idée abstraite. La tendance mise en jeu se manifeste p
Puis la vue de tel ou tel mets, aperçu à une devanture dans la rue, l’ idée , le souvenir évoqué, on ne sait comment, d’un pla
. Ainsi l’instinct littéraire se traduit tout d’abord parfois par des idées générales, il s’intéresse à des abstractions réun
rit, tandis que le premier germe d’une œuvre littéraire peut être une idée abstraite. En somme c’est surtout la forme extéri
invention qui diffère dans les deux cas, le fond reste le même. Cette idée abstraite, dans un esprit tourné vers le concret,
veux faire quelque chosepourpre. Dans Madame Bovary, je n’ai eu que l’ idée de rendre un ton, cette couleur de moisissure de
sonnement paraît intervenir d’une manière efficace pour permettre à l’ idée de se produire et pour l’éprouver une fois produi
rien, ou presque plus rien, parce que toutes les conséquences de ses idées et de ses goûts qu’il porte inconsciemment en lui
ique contrôlés et maintenus par l’orientation de l’esprit suivant une idée générale qui les empêche de trop vagabonder. Ils
e idée générale qui les empêche de trop vagabonder. Ils suscitent des idées , des images, qui viennent essayer d’entrer dans l
ormément aux lois connues de l’activité de l’esprit, jusqu’à ce que l’ idée ou l’image susceptible de satisfaire la tendance
L’influence de l’intelligence unifiée, de la tendance dominante, de l’ idée directrice, et le jeu indépendant des éléments so
rence ne paraissent tels que parce qu’ils écartent et réduisent leurs idées extravagantes, non parce qu’ils n’en ont pas. Che
igences une allure et, pour ainsi dire, une saveur spéciale. Si leurs idées , un peu abstraitement considérées, ressemblent à
e d’impressions personnelles, de petits sentiments de circonstance, d’ idées secondaires et de souvenirs qui les accompagne fo
paraît pas utile, et l’on se contente d’une approximation qui rend l’ idée plus commune, plus semblable à d’autres. De là un
i disparaît à l’examen, de façon à justifier le mot de Pascal. Chaque idée , dans sa réalité concrète, est une création de l’
aucun autre. Seulement il est naturel que ce caractère personnel de l’ idée varie avec une foule de circonstances. L’inventio
ci, par exemple, des représentations de couleur, et dans celle-là des idées abstraites, c’est que toutes les idées n’ont pas
couleur, et dans celle-là des idées abstraites, c’est que toutes les idées n’ont pas la même portée, ni la même fécondité. T
le génie d’ailleurs n’est nullement proportionnel à la nouveauté des idées , à leur « non-conformisme » général. La nouveauté
on-conformisme » général. La nouveauté est un élément nécessaire de l’ idée géniale, mais ce n’est pas le seul. L’ampleur, la
L’imitation, au contraire, suppose l’introduction dans l’esprit d’une idée étrangère, elle est une ébauche de création, une
ssi emprunte-t-elle souvent comme un faux air de création. Lorsqu’une idée , lorsqu’une mode commence à se répandre, on passe
flexes (par exemple dans l’écholalie) ou qu’elle ne porte que sur des idées et des actes très simples, se rapportant à des te
respondent directement à l’habitude intellectuelle, à l’imitation des idées , à l’invention. La synthèse créatrice intellectue
dinaires de la vie s’enchaînent à peu près automatiquement, comme les idées habituelles s’associent sans peine et sans troubl
e cours des habitudes, comme lorsqu’il faut rompre les associations d’ idées ordinaires et créer une conception neuve, il se p
sant devant l’acte, comme il restait incertain et impuissant devant l’ idée , jusqu’au moment où se produit la crise, parfois
des motifs s’est opérée avec les mêmes caractères que la synthèse des idées  : systématisation d’éléments plus ou moins épars,
s, rejet d’éléments disparates, triage des parties de sentiments et d’ idées favorables. Un fait nouveau s’est formé, et comme
utilisent aussi, bien souvent, les mêmes éléments psychiques. La même idée peut entrer dans une croyance ou dans une volitio
arfois évident, il est le fait essentiel, constitutif, de la nouvelle idée qui s’organise. Celle-ci se forme peu à peu, sans
r le terrain parcouru pas à pas. Il existe aussi, plus caché, quand l’ idée venue semble, à un moment donné, jaillir spontané
où une œuvre importante sortira n’a rien de bien original ; c’est une idée assez banale que l’esprit, après l’avoir recueill
oir recueillie, transformera peu à peu grâce aux réactions des autres idées , et aux circonstances extérieures dont il saura p
e, s’accompagne volontiers d’une conscience assez nette. En général l’ idée neuve qui surgit est inachevée, incomplète. Elle
ont l’invention prompte, vive et fréquente, il leur vient souvent des idées originales, mais ils ne les mûrissent pas, ils ne
rivains captivants et paradoxaux. D’autres, au contraire, ont moins d’ idées neuves, mais quand il leur en vient une, elle s’i
r en vient une, elle s’installe chez eux, n’en bouge plus, guette les idées , les perceptions, les sentiments qui passent près
s un long ouvrage où l’imprévu fait souvent défaut si ce n’est dans l’ idée générale et dominante qui a systématisé autour d’
et de son développement. J’ai considéré comme germe de l’invention, l’ idée de la sélection naturelle. C’est là, en effet, la
une voie à l’esprit, elle était déjà un germe d’invention. De même, l’ idée que les espèces voisines descendaient d’une forme
et surtout qui régularise de plus en plus le système jusqu’à ce que l’ idée de la sélection vienne s’y ajouter et contribuer
plus en plus et se transformant en s’annexant sans cesse de nouvelles idées par lesquelles certaines de ses parties et quelqu
dividualité propre, peut-on dire qu’il y a évolution de l’œuvre, de l’ idée , et que faut-il entendre par là ? Une chose qui é
une force interne et nécessaire, dans un chemin tracé d’avance. Cette idée , d’ailleurs peu conforme aux théories darwinienne
I Le cas de M. Sardou, que j’ai précédemment cité, nous donne l’ idée de ce qu’on peut appeler l’évolution d’une invent
. « M. Zola imaginant un roman, dit M. Toulouse, part toujours d’une idée générale. Il se propose d’étudier un milieu, un m
d’abord des documents capables de le renseigner et de lui fournir des idées . Il prend des notes, lui-même… Il est ordinaireme
urs se faire toute seule. Mais il faut un forceps à l’enfantement des idées et c’est la plume qui va être cet outil. M. Zola
tre chose qu’un soliloque que l’auteur tient avec lui-même. Il pose l’ idée générale qui domine l’œuvre, puis, de déduction e
re et ne corrige… Peu à peu les personnages se dessinent, déduits des idées générales ; quelques-uns cependant sont observés,
observés, mais aucun ne sort d’un tiroir où il avait été jeté dans l’ idée d’être utilisé un jour. C’est dans sa mémoire qu’
ois cent noms, parmi lesquels il cherche, partageant sur ce point les idées de Balzac, ceux qui vont à la physionomie de ses
ire très détaillé de la conduite de l’action. Tout en l’écrivant, des idées viennent, touchant les épisodes ultérieurs ; M. Z
e départ jusqu’à l’œuvre complète. Il a bien raison de comparer cette idée de pièce ou le sujet de pièce à un problème en éq
logiques d’un germe les pensées nouvelles suscitées par les premières idées formées viennent compléter un système ébauché déj
ple, elle pourra consister dans un passage du concret à l’abstrait. L’ idée principale, dans la pièce de M. Sardou, dans le p
u, se complète, se complique, s’incarne dans un organisme de faits, d’ idées , de sentiments de plus en plus compliqué, de plus
sé au profit de la cause qu’il défend, doit être l’âme de sa pièce, l’ idée qui vient satisfaire et amener déjà à un état plu
lopper la première invention en lui apportant un nouveau contingent d’ idées , d’images, de faits qui viennent faire corps avec
le, la mettre en valeur et la faire vivre. Mais de ce que la première idée , admettons-le, entraîne logiquement les autres ap
provoque. Mais il ne faut pas croire que, généralement, une première idée donnée, toutes les autres s’ensuivent fatalement,
nt après elle telle mineure et telle conclusion. De même une première idée peut se compléter par bien des systèmes différent
terminisme) une part incontestable de nécessité. Si, par exemple, une idée de tragédie germe en l’âme d’un poète, nous ne po
tout ce qui reste d’instinctif chez l’homme qui conçoit une nouvelle idée , malgré ce qu’il peut y avoir d’un peu nouveau mê
t dit, abstraitement, quelles conditions particulières doit remplir l’ idée désirée, plutôt qu’il ne donne précisément cette
doit remplir l’idée désirée, plutôt qu’il ne donne précisément cette idée . Au reste il est deux illusions opposées dont il
fluence du raisonnement. Si le raisonnement ne produit pas toujours l’ idée , au sens où pourrait l’entendre un ignorant, il n
mp, et il la prépare en organisant la sélection qui, parmi toutes les idées diversement évoquées, retiendra celle qui s’adapt
t avec les prémisses qu’il pose. On peut interpréter en ce sens cette idée d’Edgar Poë que l’originalité est due pour une bo
plus loin ; le raisonnement tend à produire l’invention parce que les idées qu’il présente à l’esprit tendent naturellement,
t, conformément à la loi de l’association systématique, à évoquer des idées qui s’adaptent à elles et les achèvent. Les éléme
u, une sorte de routine. Le cas où le raisonnement suscite aisément l’ idée , c’est le cas où généralement l’invention est à s
cas où généralement l’invention est à son minimum. L’enchaînement des idées est déjà habituel, au moins pour une bonne part,
s inventerons par raisonnement la réponse juste, c’est-à-dire que les idées qui sont les données du problème, arrangées en fo
du problème, arrangées en forme régulière, évoqueront immédiatement l’ idée qui complète le système, mais, en somme, notre in
semble plus grande et plus originale, et pourtant l’importance d’une idée et sa nouveauté sont des choses tout à fait disti
fait distinctes. Un esprit très systématisé en son genre, et dont les idées maîtresses, les tendances dominantes ne ressemble
aura été l’organisation de sa personnalité mentale, la formation des idées directrices, des tendances maîtresses qui vont ma
e la différence du mécanisme intérieur, mais la nouveauté sociale des idées fait illusion sur leur nouveauté psychologique et
trice (aptitude à l’invention musicale par exemple ou à la création d’ idées abstraites), reste fort obscure. On peut cependan
mains ? — Je pense. — C’est singulier ! moi, je ne pense jamais, mes idées pensent pour moi46” ». Le raisonnement, ici a di
apports tout à fait semblables font attribuer à Dieu ou au diable les idées généreuses ou les impulsions morbides qui paraiss
s et les plus communs des phénomènes qui nous intéressent et dont les idées sont toujours à la disposition d’un poète : l’amo
est pas absolue comme dans l’instinct. On voit assez nettement chaque idée devenant une condition des idées qui la suivent e
tinct. On voit assez nettement chaque idée devenant une condition des idées qui la suivent et qui naissent par l’association
ar l’association de ce qui précède avec des images, des émotions, des idées existant déjà dans l’esprit. Ici les tâtonnements
tout à fait sûre, et la rencontre de la tendance directrice avec des idées qui s’offrent à elles détermine des inventions do
y retrouve la tendance dominante et le choix exercé par elle sur les idées évoquées. « Celles qui me plaisent, je les garde
rmontables obstacles ; je parle aussi des circonstances internes, des idées , des sentiments, des images avec lesquels le germ
x successivement, ce dont les exemples abondent. Mais de même la même idée peut devenir un roman, un traité de philosophie o
veut. Il y a une fatalité dans le premier hasard qui nous en dicte l’ idée . Puis c’est une force inconnue, une volonté supér
on sujet est complètement mûr. J’en vois bien le sens général, j’ai l’ idée principale et quelques-unes des idées secondaires
ois bien le sens général, j’ai l’idée principale et quelques-unes des idées secondaires qui s’en dégagent, mais je ne sais pa
e ne sais pas toujours le parti que j’en pourrai tirer et souvent les idées accessoires se dégagent au courant du travail, se
es, sans succès, de me mettre au travail, l’œuvre ne se fait pas, les idées ne se développent pas, le germe reste stérile, pu
res, quoique déterminées, ne sont pas toujours ordonnées. La première idée qui va servir de point de départ au développement
pement n’a souvent rien ou à peu près rien de spécifique ; les autres idées qui viendront se joindre à elles par le même proc
évolution spontanée ou raisonnée de certaines croyances, de certaines idées que prépare une impression fortuite, un enseignem
d’une pièce de vers. Au début une impression, des images, une ou deux idées abstraites, puis d’autres images appelées par les
es répète à haute voix et je les écris cent fois pour faire venir les idées et les images qui peuvent s’associer aux première
déjà quelque chose d’écrit, ou bien s’il entend parler, des séries d’ idées étrangères envahissent l’esprit. On sent bien net
prit. On sent bien nettement en tout cela le procédé pour appeler les idées selon le mode de l’association systématique en im
ne invention réalisée selon le mode que j’ai précédemment étudié, une idée suggérée par la constatation d’un fait, par un ré
s éléments, et l’influence du principe directeur (sentiment dominant, idée maîtresse) se combinent pour enrichir et développ
é brièvement l’histoire. J’ai considéré surtout la formation de cette idée de sélection par le jeu des forces de la nature,
venant s’organiser en un système de plus en plus vaste à mesure que l’ idée et le sentiment dominant peuvent profiler des acq
e d’une vie plus déterminée, et que l’ensemble favorisait. Wagner a l’ idée d’écrire un nouveau drame préparant le premier et
différeront, mais la forme générale reste abstraitement identique. L’ idée naîtra et se développera dans les mêmes condition
al qu’il devait remplir. « C’est, dit-il lui-même, sous l’empire de l’ idée que la pratique des arts manuels devait me condui
plusieurs inventions ; elles lui permettront surtout de réaliser son idée maîtresse, elles seront des moyens au service d’u
tal et le travail, le plan du familistère se forme et se développe. L’ idée pressentie dès la jeunesse s’était constituée peu
n générale imposée au développement de l’invention par la nature de l’ idée dominante, quand elle est arrivée à se constituer
uels on tend quelquefois à la confondre. Dire qu’une institution, une idée , une société, dire qu’un monde évolue, ce n’est p
s les plus singulières et les plus précises, l’évolution d’un germe d’ idée , le développement d’une invention n’est pas une c
le remarquer, se rapprochait de plus en plus d’une transformation. L’ idée maîtresse subsistait, jusqu’au bout sans doute, m
t changée, comme un enfant qui devient homme. Les éléments unis par l’ idée maîtresse jouissaient de plus d’indépendance et,
et formés va se développer, entrer peu à peu en contradiction avec l’ idée primordiale qui avait été le germe de l’œuvre, et
. Il va d’abord se développer comme à l’ordinaire : « Saisi par cette idée , continue l’auteur, je me mis immédiatement à l’œ
ent. La transformation peut être plus marquée encore. Il arrive que l’ idée directrice, sous l’influence d’une circonstance e
qu’un politicien, un penseur même recule devant les conséquences des idées qu’il a laissées d’abord se développer et se refu
. On voit continuellement, dans la genèse d’une œuvre quelconque, des idées , des images apparaître, se développer, puis être
transformation d’une œuvre, c’est la force persistante d’une part des idées et des sentiments qui en avaient déterminé la nai
t pas maître de son œuvre, parce que durant sa gestation, alors que l’ idée nous tente et nous hante, mille choses s’y mêlent
son invention et ne fût pas entraîné, d’une part, à outrer certaines idées personnelles, et, de l’autre, à garder sur bien d
à faire supposer à côté d’eux d’autres mots, ou derrière eux d’autres idées que celles qu’y a mises l’auteur62. Mais voici un
effet, dans l’adjonction au système primitif de synthèses d’images, d’ idées et de mouvements dont une bonne part au moins la
de nouvelles synthèses met souvent en contact avec l’ancienne, avec l’ idée première, des éléments mal disciplinés qui se dév
se développent irrégulièrement. En s’enrichissant, en se réalisant, l’ idée se trouble. Pour arriver à l’existence concrète,
éclate bien souvent dans le développement de l’invention. Tant que l’ idée , tant que le sentiment reste vague, abstrait, aus
z d’harmonie pour qu’elle puisse continuer à vivre. Aussi voit-on des idées , des projets, des sentiments qui naissent mal con
ation même, et quoique les causes en soient multiples, nous donne une idée de cette déviation des phénomènes sociaux, c’est
e reste sans vigueur, la déviation a vite fait de détruire le germe d’ idée qui vient de naître, et d’en éparpiller les éléme
une des causes de l’avortement si fréquent des germes psychiques. Une idée originale, si elle ne se rattache pas à quelque c
presque toutes les chances. Aussi voit-on rarement se développer les idées que font éclore dans un cerveau mal préparé une c
e ce qu’on peut bien appeler la mort et la décomposition des germes d’ idées ou de sentiments. Ce qu’il y a de nouveau dans un
posée provoque sans retard, mais par de singuliers enchevêtrements d’ idées . L’invention sort à chaque instant de sa route ré
ion greffée sur une autre, ou bien une sorte d’union de deux séries d’ idées différentes par un lien nouveau, une jonction éta
ogie. C’est plutôt l’attention qui dévie, en ce cas, que le système d’ idées auxquelles elle s’attachait d’abord. Mais si nous
qui nous occupe maintenant, peut n’être que passagère et le système d’ idées momentanément abandonné pourra se retrouver, plus
développement. « Nous trouvons le plus souvent, dit M. Souriau, nos idées par digression. Ainsi, au moment où je commençais
up plus loin ; ne pouvant me soustraire à cette obsession, je notai l’ idée qui s’imposait à moi, à savoir qu’il était imposs
us ne voulons pas regarder s’approche de nous. Je sentais revenir les idées que j’avais essayé d’écarter ; ma pensée se retou
s mon premier sujet… Ainsi l’effort de réflexion que je portais sur l’ idée de critique aboutissait à une idée relative aux d
de réflexion que je portais sur l’idée de critique aboutissait à une idée relative aux distractions de l’intelligence, comm
donner mille exemples de ce genre… Si j’analysais presque toutes les idées développées dans cet ouvrage, je pourrais montrer
s ordinaire et que par la réflexion nous trouvons plus facilement des idées à côté du sujet qui nous occupe que sur ce sujet
façon dont l’esprit peut profiter de la déviation pour développer ses idées , se rattache à une classe de phénomènes très nomb
echniques, etc. Il s’agit, avec tout cela, de fixer dans l’esprit une idée qui ne s’y accroche pas d’emblée, et qu’on parvie
des systèmes psychiques auxquels on peut incorporer plus facilement l’ idée que l’on veut retenir, et qui d’autre part sont a
’on veut retenir, et qui d’autre part sont assez étroitement unis aux idées habituelles ou aux sentiments dominants pour pouv
lle de l’état de conscience que l’on désire préserver. On enferme une idée dans une métaphore, une maxime dans un apologue,
évelopper. Le moyen peut échouer, dans la métaphore l’image éclipse l’ idée , on prend de la fable sa partie littéraire et on
lui, et la rêverie s’accompagne presque toujours de la déviation des idées  ; c’est même une des qualités qui la caractérisen
on qui se développe disparaissent peu à peu, les autres récoltent des idées , des images ou des perceptions qui seront bientôt
dées, des images ou des perceptions qui seront bientôt utilisés par l’ idée qui évolue, mais que cette idée n’aurait pas su f
ons qui seront bientôt utilisés par l’idée qui évolue, mais que cette idée n’aurait pas su faire venir directement à elle. E
ésentent au dehors et qui servent souvent à fournir des matériaux à l’ idée directrice par l’intermédiaire des sensations et
que le hasard fournissait à l’esprit des éléments, qui, saisis par l’ idée directrice, vont produire un germe ou un développ
les séries mal systématisées se multiplient dans l’esprit pour que l’ idée directrice finisse par trouver dans l’une d’elles
e de M. de Curel. Dans les cas de ce genre, ce sont les images et les idées éveillées par le jeu indépendant des éléments psy
et dans l’évolution par raisonnement, d’autre part, l’influence de l’ idée maîtresse, de la tendance dominante est encore tr
ormation ou par déviation, c’est l’avortement des germes. Parfois une idée pousse dans un esprit — ou dans un peuple, — puis
ue la transformation et la déviation amenaient souvent de ces morts d’ idées . Il est des esprits chez qui elles sont singulièr
ivent parfois vivement, leur imagination brille et s’éteint vite. Les idées ne naissent pas viables, elles sont sans cesse re
plus qu’elles n’éclairent et qui ne réchauffent pas. Mais la mort des idées — parfois suivie d’une résurrection — peut se rem
e qu’il leur a manqué les réserves sur lesquelles devait se nourrir l’ idée neuve. Ils avaient peut-être les tendances direct
nt trop rares et trop mesquines. Quelques-uns ont pu développer leurs idées , mais mal, au prix de déviations sans compensatio
eu fait toutes les provisions nécessaires n’ont jamais su produire l’ idée capable d’en profiter Quelques-unes peut-être aur
inventer, plus ou moins, mais la discipline imposée dès l’enfance aux idées , à tous les éléments de l’intelligence, leur a ôt
écrasés. C’est un fait aussi que chez certains esprits originaux les idées neuves semblent pouvoir vivre avec un minimum trè
ation et de routine, de résultats acquis, tandis que chez d’autres, l’ idée sèche très facilement si le terrain n’est pas soi
ion et de la routine. Aucun esprit ne doit pouvoir pousser à bout ses idées , parce que personne n’a au degré suffisant ni tou
alité ne soit quelque peu diminuée par l’apprentissage qu’il fait des idées des autres, par les habitudes qu’il s’est données
vivante de l’esprit, par l’harmonie qu’imposent et que développent l’ idée maîtresse et le sentiment directeur. Il a très bi
phase supérieure, proprement psychologique, le point de départ est l’ idée maîtresse, l’idéal de l’artiste, du savant, du mé
éveloppement est le même que celui de l’ovule ou de l’instinct. Que l’ idée mère apparaisse d’un bloc ou qu’elle résulte d’un
ssi de plusieurs faits qui poussent à l’exagération. La nouveauté des idées et des impressions frappe, par elle-même, comme u
es une acception qui indique nettement ce phénomène. Autre fait : les idées fausses des esprits féconds et forts sont plus no
es et sans vigueur, elles attirent parfois l’attention plus que leurs idées justes, et plus que les idées fausses des médiocr
rent parfois l’attention plus que leurs idées justes, et plus que les idées fausses des médiocres, et par suite apparaissent
bizarrerie incohérente qui peut tromper le public. Si l’on joint aux idées inusitées les actes en désaccord avec les usages
nte des esprits qu’une raison plus large et moins fixée conduit d’une idée à l’autre, fait osciller et innover parfois. Il y
veut, à une traduction où l’auteur adapte à une langue nouvelle, les idées créées par un autre. Encore l’invention est-elle
psychiques. On « invente » des impressions, des sentiments comme des idées , seulement, ici, d’une manière générale, la part
énéralisant les cas que j’ai cités tout à l’heure, où l’on trouve des idées en « pensant à côté » et il l’exprime aussi en fa
ence, et le mot hasard exprime aussi bien les rencontres de certaines idées appartenant à des séries différentes que leur cho
s, à des rencontres imprévues et non systématisées d’impressions et d’ idées , et souvent elle laisse subsister après elle un d
bitement l’automatisme et la routine, elle laisse vivre longtemps des idées , des croyances qui ne sont pas logiquement compat
nce et sa nouveauté seront plus considérables. Une fois les anciennes idées directrices modifiées, il est difficile d’en cons
p généraliser cette remarque ; le besoin de coordination générale des idées est très variable, et compensera chez tel homme e
s victimes de leur invention à laquelle ils n’ont pas su s’adapter. L’ idée fausse parfois l’esprit qui la créa. Darwin n’a j
es fort peu d’accord avec sa doctrine, il étendait trop ses nouvelles idées , les généralisait mal, déformait inconsciemment l
a bonne foi et son génie n’ont pu faire vivre une bonne partie de ses idées de détail. Auguste Comte, l’un des esprits les pl
des propositions ridicules par des applications trop étroites de ses idées maîtresses. En art, même chose ; il est presque d
ratiques en désaccord avec son génie et qu’il outre en même temps ses idées nouvelles de façon à les rendre inacceptables et
à formés. L’expérience, quand on consent à la subir, est la ruine des idées toutes faites et des sentiments de convention. Au
s et des sentiments de convention. Aussi voyons-nous généralement les idées et les sentiments déjà formés lui résister désesp
xposent continuellement au déséquilibre. Il leur faut laisser à leurs idées une liberté qui est déjà par elle-même un désordr
ns et des aberrations aussi bien et peut-être plus facilement que des idées justes et des sentiments sains. Le hasard qu’on a
r qu’il est souvent bien plus difficile de rectifier sur un point les idées de ceux qui en ont déjà que d’en donner de justes
, mais en se développant il ira plus ou moins bouleverser le monde. L’ idée de la machine à vapeur par exemple a entraîné com
chologique, l’invention a surtout une portée sociale, nous aurons une idée plus nette de sa nature, de ses bienfaits et de s
candaleux est aussi mis par elle en pleine lumière. La déviation de l’ idée , parfois utile, mais parfois aussi dangereuse, qu
évus au développement d’un germe créé sous l’influence de désirs et d’ idées dominantes tout à fait différentes. On sait ce qu
d’idées dominantes tout à fait différentes. On sait ce qu’un germe d’ idée est capable de produire quand on l’a éprouvé avec
assez équilibré, devient un véritable primitif, sous l’influence de l’ idée neuve qui s’est accrochée à lui, et que, faute de
ts, un germe de maladie et de mort. On sait assez ce qu’est devenue l’ idée de la lutte pour l’existence, et comment s’en est
isse pas de trouver parfois, sous ces déguisements involontaires de l’ idée , une sorte de sens profond de ses conséquences lo
u’il en soit de ses destinées ultérieures, on peut être assuré qu’une idée neuve opérera des désorganisations fâcheuses — en
ui sont à certains égards une sorte d’écho synthétique et vibrant des idées de leur temps. Hugo fut de ce nombre. Voir Brunet
es, par exemple La Logique sociale, sont une riche mine de faits et d’ idées très ingénieuses et il y a étudié avec beaucoup d
17 (1932) Les idées politiques de la France
[Avertissement] La politique, ce sont des idées . Et les courants d’idées politiques, les familles
[Avertissement] La politique, ce sont des idées. Et les courants d’ idées politiques, les familles politiques d’esprits, so
sions et leurs articulations, révéler quelque chose de ces familles d’ idées , politiques, qui comme eux, sinon avec eux, naiss
omme eux, sinon avec eux, naissent, meurent, évoluent. Les familles d’ idées politiques n’apparaissent à peu près formées qu’a
e d’une tradition qui l’enracine en pleine histoire. À ces familles d’ idées correspondent plus ou moins des systèmes d’intérê
der l’esprit. Quand un parti a réalisé le meilleur de son programme d’ idées , il retombe et s’enlise dans des intérêts, une cr
e que lentement. On distinguerait dans la carte générale actuelle des idées politiques françaises six familles d’esprits, que
es cieux. Il représente sous une enveloppe grossière un Parlement des Idées , comme l’Académie représente, par sa forme, le Co
un terme assez large et assez significatif pour désigner l’ordre des idées qui sont à droite. Et nous le faisons d’autant pl
etiendrons l’esprit traditionaliste qu’en tant qu’il s’applique à des idées politiques, et qu’il recherche la liaison du prés
ens royalistes. Or on conviendra que le terme d’indépendant exprime l’ idée absolument contraire au système de dépendances qu
de 1840, avec le prestige de Lamartine, s’identifie avec un parti des idées , ce parti des idées au nom duquel Lamartine, au b
stige de Lamartine, s’identifie avec un parti des idées, ce parti des idées au nom duquel Lamartine, au banquet de Mâcon, déc
drapeau de la marche à gauche. Marchez ! L’humanité ne vit pas d’une idée . Elle éteint chaque jour celle qui va guidée. Ell
urée par la loi Guizot, à savoir un instrument de propagande pour des idées et un moyen d’émanciper les esprits. Le grand pro
ns pas sur un terrain déjà bêché. Le progrès des conditions pris pour idée animatrice de la République, cela a été formulé p
ctatures ne le cèdent en rien aux Républiques, il faut distinguer les idées religieuses du progrès sur terre, du bonheur pour
imer d’autres au matin triomphant qui suit, lui défend de vivre d’une idée , l’oblige à renouveler ses pensées, avec ses être
c ses peuples, avec ses empires. Réduite au dénominateur électoral, l’ idée de Lamartine reviendrait à dire que le progrès se
que Paris avait employé sa force, son rôle, sa magie, au triomphe des idées nouvelles. Plus ou moins, les lettres et Paris on
jorité à droite, au moment même où, pour l’ensemble de la France, les idées de droite perdaient définitivement la partie. Nou
qu’un équilibre s’est ainsi établi, qui ne va pas sans avantages. Les idées politiques de gauche l’emportent assez régulièrem
de l’État, avec les célèbres leviers, entre les mains de gauche. Les idées de gauche gouvernent. Mais il faut que ce gouvern
st plus détestable et pour les gouvernants et pour les gouvernés. Les idées et le personnel de droite exerceront naturellemen
es et le personnel de droite exerceront naturellement le contrôle des idées et du personnel de gauche. Seulement la droite ét
ntaire général. C’est à cette carence que supplée la littérature. Les idées de droite, exclues de la politique active, rejeté
, exercent par elles, tout de même, un contrôle, exactement comme les idées de gauche le faisaient, dans les mêmes conditions
e part la conscience d’un écart entre le droit et le fait du pouvoir, idée d’un malaise, d’un tort, d’une créance, protestat
, on dit plutôt aujourd’hui les gros). Et lions nos définitions par l’ idée , aujourd’hui bien enracinée, que la République n’
éation continuée (on comprend que le parti radical, qui vit sur cette idée , fournisse son axe à la République). Le seul arrê
et à Maurras deux des principaux chapitres. Mais, du point de vue des idées politiques actives, actuelles, influentes, à suit
guerre, un industrialisme nouveau. Passons donc à ces deux systèmes d’ idées , qui, aux idées périmées de droite, ont servi plu
trialisme nouveau. Passons donc à ces deux systèmes d’idées, qui, aux idées périmées de droite, ont servi plus ou moins de pr
ralisme Traditionalisme et libéralisme L’opposition entre les idées traditionalistes et les idées libérales a été trè
t libéralisme L’opposition entre les idées traditionalistes et les idées libérales a été très nette sous la monarchie de J
mme Chateaubriand, de Maistre et Bonald avaient marqué l’âge d’or des idées traditionalistes, les Royer-Collard, les Guizot,
er général du libéralisme. Il faut distinguer le parti libéral et les idées libérales. Il n’y a plus de parti dit officiellem
a guère survécu à la Séparation. Mais il y a toujours un problème des idées libérales, un système et un lieu de ces idées.
oujours un problème des idées libérales, un système et un lieu de ces idées . Le Français est-il libéral ? Libéralisme et r
question religieuse, vue du château vaudois des Necker, comporte une idée de la séparation des Églises et de l’État. Et un
, mot de passe ésotérique ou technique, de comité à comité. Sur cette idée de la séparation de l’Église et de l’État, conçue
le point à surveiller. Le libéralisme, doctrine d’une société des idées Il y a en France un courant de libéralisme et
société des idées Il y a en France un courant de libéralisme et d’ idées libérales beaucoup plus fort qu’on ne le croit so
ne le croit souvent. Le libéralisme est le système d’une société des idées , établie sur des bases de tolérance active et de
ntinentale (je laisse de côté les petits États) où le libéralisme des idées et des mœurs ait survécu. Même au point de vue de
et chez les économistes éminents d’institut. Mais comme inspirateur d’ idées politiques, le libéralisme économique a fait plac
lutôt à l’autre, celle-ci. III. L’industrialisme Intérêts et idées Nous entendrons par industrialisme le système
te nous arrêtera-t-on d’abord. Il ne s’agit pas là, nous dira-t-on, d’ idées , mais d’intérêts, des Intérêts, en tant que, comm
tant que, comme aux temps de Lamartine et Guizot, ils s’opposent aux Idées . L’organisation électorale qui a groupé les chefs
la guerre, les Intérêts Économiques. Ne confondons pas une carte des idées avec une carte des intérêts, qui est tout autre c
é une alliance avec l’intelligence, se sont enveloppés d’un système d’ idées . Les associations de commerçants ou de producteur
ouvrière. Les théories syndicalistes sont prises dans un mouvement d’ idées doctrinales, et, malgré certaines oppositions sup
positions superficielles, on est en droit d’y voir des modalités de l’ idée socialiste, et de les reporter dans le courant pl
’idée socialiste, et de les reporter dans le courant plus général des idées socialistes. Les Intérêts généraux et supérieurs
lettres et de l’esprit, voilà qui a aimanté dix ans un vaste champ d’ idées . Dès le lendemain de la guerre, l’Allemagne se je
des Lettres d’un habitant de Genève, qui sont de 1802, un mouvement d’ idées autour de ce problème : la force sociale nouvelle
rtie ou sa fonction. Mais il établit et maintient avec force ces deux idées  : que la politique est subordonnée à l’économique
ont Enfantin et Lambert-Bey allèrent étudier les plans et organiser l’ idée à un moment où Ferdinand de Lesseps était consul
uphorie de production fraîche et joyeuse qui a suivi la victoire. Ses idées sociales n’ont pas manqué de largeur. Vis-à-vis d
rs et des politiques, Fontaine a figuré pour nous, pendant dix ans, l’ idée même de ce que pourrait être dans l’Europe d’aujo
et l’intellectualisme méthodique d’un cartésien, un souci moral, une idée , une pratique du bien, et une sorte de religion s
e terrain des intérêts pour paraître avec autorité sur le terrain des idées . Il éclate trop de chair pour éclater aux esprits
ine, l’euphorie de la production s’accompagna d’une phosphorescence d’ idées , prétendit même à une philosophie, celle d’un mon
uel, la catégorie de l’idéal. Si la politique, en France, ce sont les idées , le néo-opportunisme des Intérêts ne risque-t-il
s cependant que les partis radical et socialiste ne sont des partis d’ idées que dans une certaine mesure, que, s’ils ont une
ique, qui pense politique, qui est la politique, qui n’a pas d’autres idées que les idées politiques, c’est pour les partis d
e politique, qui est la politique, qui n’a pas d’autres idées que les idées politiques, c’est pour les partis de gauche un av
s, c’est pour les partis de gauche un avantage que de représenter les idées , il n’en va pas de même à Paris. Paris ne demande
r les idées, il n’en va pas de même à Paris. Paris ne demande pas ses idées au gouvernement, au régime, aux partis au pouvoir
Paris la gauche est gauche) devant un parti qui ne se soucie pas des idées , les laisse à d’autres, et se contente d’administ
et se contente d’administrer des intérêts. Les intérêts contre les idées Ce qui serait grave, ce serait que ces intérêt
rait grave, ce serait que ces intérêts fussent administrés contre les idées , et qu’un plan préconçu empêchât Paris de remplir
Paris de remplir aujourd’hui sa fonction historique de fournisseur d’ idées politiques et autres. Or c’est un péril actuel. D
is deux mouvements importants et concomitants des Intérêts contre les idées  : d’une part, la disparition de la tradition révo
s, la presse dont M. Berl écrit : « Elle inculque peu à peu au pays l’ idée que les idées ne comptent pas, que seuls comptent
dont M. Berl écrit : « Elle inculque peu à peu au pays l’idée que les idées ne comptent pas, que seuls comptent les faits et
ce que le Canard appelle le « journalisme (sic) », si chaque ordre d’ idées a ses parties honteuses, voilà celles de l’indust
, et il y a encore un plan où les intérêts ne se justifient que par l’ idée qu’ils représentent. La crise de l’héritage
que par l’idée qu’ils représentent. La crise de l’héritage Or l’ idée qui justifie politiquement les intérêts particuli
l faut y voir, en même temps qu’une réalité économique et légale, une idée organisatrice et vivante, une vitamine qui se com
ique et surtout par la presse, n’a pas creusé nettement son courant d’ idées , n’aboutit pas à une doctrine, n’arrive pas à dép
ques Le christianisme a été longtemps en France la maison mère des idées politiques. Il n’est plus la seule depuis le xvii
ellement, comme le mouvement de cette humanité qui « ne vit pas d’une idée  », et qu’à ce titre, on lui confère une fonction
et l’irritation de cette hiérarchie consacrée contre des mouvements d’ idées que des laïques produisaient chez des catholiques
d’ailleurs étranger aux croyances catholiques, et contre un système d’ idées qui, ayant conquis de nombreux catholiques, a dû
acceptée par le pays, contre l’Église, dans l’atmosphère même où son idée était née, et chez des catholiques populaires apr
formes du libéralisme non politique : 1º le libéralisme à l’égard des idées , chacune étant acceptée comme une forme ou un mom
e personne ! » Et ni l’un ni l’autre ne nous empêchent de tenir à nos idées et à nos amis. Or le premier, sur qui porte en pl
onfond pas avec le premier, puisqu’une nation n’est pas seulement une idée , mais une réalité de chair et d’os, et qui, par l
ons ne va guère sans un certain internationalisme des sentiments, des idées , ou une position de dépatrié que l’Église elle-mê
nous plaçons pas ici au point de vue des partis, mais des courants d’ idées qui les portent. C’est pourquoi nous ne nous dema
e doctrine, une politique, a-t-il une idéologie ? Représente-t-il une idée  ? Quand Barres dirigeait la Cocarde, à un moment
en a dans la Révolution. L’un et l’autre sont des complexes, non des idées simples. Toutes les tendances et tous les groupes
1847, canonisé magnifiquement par Lamartine), le quartier général des idées politiques radicales reste, tout bien pesé, le ja
arrès que le radicalisme tenait de la tradition jacobine deux grandes idées politiques, deux idées qui, après avoir procuré s
e tenait de la tradition jacobine deux grandes idées politiques, deux idées qui, après avoir procuré sa vie à la première Rép
me soit ici récent, son radical dérive d’un sentiment et d’un ordre d’ idées révolutionnaire et antiroyaliste. Le nationalisme
du roi, puis opposée au roi, puis héritière du roi supprime, est une idée et une création de la Révolution, ou plutôt du xv
ne, la voici. Nation, la France a, pour truchement et pour signe, des idées , tandis qu’avec le roi elle avait pour truchement
ur signe des personnes, personnes physiques et personnes morales. Ces idées sont celles des écrivains du xviiie  siècle, cond
us près la réalité du message. Quoi qu’il en soit de la précision des idées révolutionnaires (et un sentiment fort n’a pas be
ion des idées révolutionnaires (et un sentiment fort n’a pas besoin d’ idées claires), l’esprit de la Révolution consiste à ét
établir un rapport de solidarité et de fonction entre un pays et des idées , comme l’esprit de la monarchie établissait ce ra
ne, devenue l’idéologie radicale, et du besoin français de mettre une idée comme rallonge au drapeau. C’est ce nationalisme
parlait M. Herriot. Le radicalisme est le parti du Français moyen. L’ idée radicale la plus ancienne, la plus profonde, c’es
is moyen. L’idée radicale la plus ancienne, la plus profonde, c’est l’ idée nationale, c’est la patrie. Au moment du projet d
que. Chef de la résistance au colonialisme. Chef dans la bataille des idées de la Révolution contre l’anti-Révolution au temp
e par des groupes d’hommes d’affaires intelligents et prévoyants. Les idées et les hommes de la Révolution font ici bloc cont
tionnaire est partout, la charpente de la Révolution subsiste, et ses idées circulent. Augustin Cochin, historien de la Révol
ce que les hommes s’y réunissent pour discuter, critiquer, remuer des idées , agir par les idées. La franc-maçonnerie est le t
y réunissent pour discuter, critiquer, remuer des idées, agir par les idées . La franc-maçonnerie est le type des sociétés de
enay, « aristocrate » incarcérée en 1793, donne dans ses Mémoires une idée juste de ce qu’étaient en Bourgogne (et en beauco
t à cette époque la langue vulgaire dut influer sur l’incohérence des idées . » Évidemment, les sociétés populaires de pensée
vrais comités. Elles ont toujours échoué. C’est qu’à droite on va des idées et des hommes aux cadres, alors qu’à gauche on va
dées et des hommes aux cadres, alors qu’à gauche on va des cadres aux idées ou aux hommes. Cercles catholiques d’ouvriers d’A
formé des mouvements, des groupes autour de grands noms ou de grandes idées . Leurs initiateurs n’ont jamais réussi à créer de
iser le masque étroit du consul. Une part notable de tempérament et d’ idées radicales vient relayer par là le tempérament et
ament et d’idées radicales vient relayer par là le tempérament et les idées bonapartistes. C’est Bonaparte qui, comme général
dans notre propos. Nous avons voulu seulement repérer deux courants d’ idées politiques tantôt conjoints et plus souvent contr
de la carence intérieure qui les livrerait au Bernard-l’Ermite. L’ idée radicale Cette société de pensée qu’est le com
l faut une pensée, il faut même des penseurs. Quel est le contenu des idées politiques du radicalisme, et que pensent les soc
dessous terre, sont des types révolus. De là une crise apparente des idées radicales. Mais tout de même, peut-on parler bien
même, peut-on parler bien sérieusement de crise d’un parti, quand ses idées sont passées dans l’inconscient et l’automatisme
use, n’a plus qu’à défiler sous l’Arc de Triomphe, du triomphe de ses idées . Seulement il y a ceci. Toutes ces sociétés de pe
a ceci. Toutes ces sociétés de pensée, qui, en pensant, donnaient ses idées , son Idée, au parti radical, elles ont pu s’attén
tes ces sociétés de pensée, qui, en pensant, donnaient ses idées, son Idée , au parti radical, elles ont pu s’atténuer, pâlir
, leurs ennemis politiques à tous deux. Il s’agit bien d’un intérêt d’ idées , et nous nous trouvons sur le plan d’une société
r l’école laïque contre l’école chrétienne, c’est-à-dire un système d’ idées contre un autre, un système d’idées qui prend pou
tienne, c’est-à-dire un système d’idées contre un autre, un système d’ idées qui prend pour tableau la référence au monde exté
end pour tableau la référence au monde extérieur, contre un système d’ idées qui prend pour tableau la référence au monde inté
thomisme pour séminaires rationalistes. Que le parti radical ait des idées de politique sociale, une bonne volonté de politi
ociale, on ne saurait le nier. Que, patriote et pacifiste, il ait des idées en matière de politique internationale, on ne le
le pacifisme d’extrême-gauche. Au contraire, comme représentant de l’ idée laïque, il est seul, il est tout, et les socialis
rêts électoraux, ont beau surenchérir : ils sont ici à sa remorque. L’ idée laïque fournit à ses congrès la question vivante,
action » : à la proportionnelle scolaire, l’École Unique. Telle est l’ idée propre au radicalisme d’aujourd’hui. Il y a une é
entre les cadres du parti et les libres électeurs du parti, entre les idées et les hommes. Les idées sont celles d’une sociét
et les libres électeurs du parti, entre les idées et les hommes. Les idées sont celles d’une société de pensée, — et les hom
société de pensée, — et les hommes sont des hommes. Entre le cadre d’ idées et l’homme vivant, une démocratie voisine, la dém
st le référendum. Le référendum contraint l’électeur à manifester ses idées en détail, à voter sur des choses. Or le référend
L’idéologie radicale correspond moins à un idéal de la France qu’aux idées moyennes de la France dans ses pays de moyenne et
s de pensée par lesquelles s’organiseront, dogmatiseront, agiront des idées de légiste et de maître d’école. Il est remarquab
si impossible en un autre pays que le nôtre, du seul fait qu’il a des idées originales et qu’il ne pense pas en série, est cl
re, comme auraient pu le dire les jacobins : « Nous sommes un parti d’ idées  ». Mais aussi ces idées restent des idées de part
dire les jacobins : « Nous sommes un parti d’idées ». Mais aussi ces idées restent des idées de parti. Elles tirent leur val
 : « Nous sommes un parti d’idées ». Mais aussi ces idées restent des idées de parti. Elles tirent leur valeur et leur effica
s. Elles sont simples, logiques, pratiques « L’affinité naturelle des idées du petit intellectuel avec les idées ou les intér
iques « L’affinité naturelle des idées du petit intellectuel avec les idées ou les intérêts du petit propriétaire leur donnen
en sympathie avec les habitudes de pensée du petit intellectuel. Les idées sinon élaborées, du moins contrôlées et discutées
t qu’école dirigeante, direction par l’école. Si, sous les courants d’ idées que nous avons jusqu’ici passés en revue, on cher
porte une idéologie à la démocratie profonde. Il constitue un ordre d’ idées populaires, produites par l’avènement du peuple à
é, et par ses revendications. « Le bonheur, écrit Saint-Just, est une idée neuve en Europe ». Entendons un minimum de bonheu
é pour tous de connaître les biens propres à l’existence humaine. Une idée neuve, nourrie de la substance la plus commune de
etournée, depuis Saint-Simon et Fourier, par des esprits ardents, une idée propre à être exposée en termes droits et simples
encore ici : « Vous opposez ou du moins distinguez, en politique, les idées et les intérêts. Pourquoi alors appelez-vous un i
ors appelez-vous un intérêt de classe, ou même l’intérêt général, une idée  ? Saint-Just, lui, emploie le mot idée cartésienn
ou même l’intérêt général, une idée ? Saint-Just, lui, emploie le mot idée cartésiennement, dans un sens très général : auss
our l’intérêt prolétarien contre l’intérêt bourgeois, soit : où est l’ idée  » ? Entendons-nous. En politique, il n’y a jamais
us. En politique, il n’y a jamais de solution de continuité entre les idées et les intérêts, et les idées consistent à systém
ais de solution de continuité entre les idées et les intérêts, et les idées consistent à systématiser les intérêts, à les pla
a fonction de Lamartine, délégué dans la Chambre à la fulguration des idées . Quand il prononçait des discours sur les intérêt
ière d’idéologie pure, Montaigne ou Gide nous donneraient peut-être l’ idée ). À plus forte raison, y a-t-il une mystique soci
qui peut être, qui doit être. L’action est la réalité de l’homme, ses idées sont ses possibles. Le socialisme ne risquerait-i
qu’un socialiste peut la penser et la nommer ? Les mouvements de l’ idée socialiste Il y a un quart de siècle, MM. Poin
s et un de Mun, un Clemenceau et un Ribot. Où est la césure entre les idées radicales, qui sont devenues celles du gros de l’
qu’une Union nationale digérera peut-être demain sans malaise, et les idées socialistes ? La propriété ! dira-t-on. Le social
ion de cette économie. Tel était à peu près le courant principal de l’ idée socialiste au temps de Jaurès. Notez que le socia
parler d’autre chose, prendre d’autres plates-formes, remuer d’autres idées et d’autres passions. Enfin — et peut-être surtou
tatut est trop grande pour ne pas impliquer une forme différente de l’ idée socialiste. Le syndicalisme a contribué à l’éduca
du siècle. Et pourtant le socialisme reste ou doit rester un parti d’ idées . Il ne faudrait pas croire que son évolution synd
nche et à victoire. La guerre qu’il soutint fut une guerre idéaliste, Idée contre Idée, croisade pour la Cause. Jaurès et sa
ctoire. La guerre qu’il soutint fut une guerre idéaliste, Idée contre Idée , croisade pour la Cause. Jaurès et sa pensée étai
ais Jaurès a apporté au socialisme un courant d’aération, un sens des idées , il y a éveillé et entretenu le besoin d’une cult
ès au même point que signalait Anatole France lorsqu’il comparait les idées de Ribot, alors premier ministre, et celles de Ja
ccord entre des préférences déposées par une culture, d’une part, une idée des conditions de la paix européenne, d’autre par
omme parti, la paix, de même que le radicalisme réalise l’école. Et l’ idée socialiste s’oppose ici, de trois manières, à l’i
se l’école. Et l’idée socialiste s’oppose ici, de trois manières, à l’ idée radicale. 1º Le radical fidèle à sa fonction d’in
nvention. Son pacifisme intégral, trouvera audience dans le monde des idées , constituera à son bénéfice cette gauche des idée
dans le monde des idées, constituera à son bénéfice cette gauche des idées qui est toujours à la gauche de la gauche de gouv
sitations et les refus des gouvernements, sinon des peuples, devant l’ idée du désarmement, à une forêt au printemps, où chaq
inaires qui sont engagés dans des responsabilités. Il est d’abord une idée , l’Idée, une cause, la Cause. Le socialisme se ju
qui sont engagés dans des responsabilités. Il est d’abord une idée, l’ Idée , une cause, la Cause. Le socialisme se justifie p
ne idée, l’Idée, une cause, la Cause. Le socialisme se justifie par l’ idée , comme le chrétien, selon Luther, se justifie par
éfense du principe et du levain socialistes, de la foi qui agit comme idée . Non seulement le socialisme a un idéal, comme di
, il fonctionne comme idéal, comme pointe de l’aile marchante. Aucune idée n’est plus incorporée que la sienne au glissement
ait de la grève générale, qu’elle est un mythe, qu’elle agit dans les idées du socialisme comme leur mythe propre, leur mythe
e parti qui est à gauche du socialisme. Ici nous sortons du monde des idées pour passer au fait, de la Révolution possible po
caractère populiste. Le fait socialiste précède, dépasse partout les idées socialistes elles-mêmes, la pratique transcende i
et l’action déborde le mythe. Conclusion Devant les systèmes d’ idées politiques que nous avons essayé de dénombrer et
nte, en somme la critique politique normale, celle qui donne à chaque idée sa voix dans un dialogue, ses arguments dans une
perbement de cette critique partisane. Simplement, elle considère les idées politiques, les courants politiques, comme des ob
are au complexe de l’objet, à la réalité insondable et multiforme des idées et des faits. Cette critique politique objective
isme en littérature, du réalisme de 1857. Ainsi donc, et en gros, les idées françaises reprennent, en un second cycle, dans l
ont assumes dans les années trente du xixe  siècle. La géographie des idées se trouve ici devant un phénomène de relief rajeu
ouges ? Chaque couleur joue un rôle. Il va de soi que chacune des six idées que nous avons dénombrées ne peut être soutenue,
nts. L’âme d’un vieux pays ne peut s’exprimer que par un pluralisme d’ idées , pluralisme d’idées dont un extrême péril peut fa
x pays ne peut s’exprimer que par un pluralisme d’idées, pluralisme d’ idées dont un extrême péril peut faire, comme en 1914 (
t la tension, revient à un polyidéisme normal. * * * Une seule de ces idées ne comporte pas de sectaires, est opposée par nat
secte : c’est le libéralisme. Le libéralisme tient dans une société d’ idées moins la place que tient, que la place que devrai
du quai Wilson dans la société des nations. Tandis que chacune de ces idées se dresse de l’intérieur dans son exigence et son
d du dehors dans la société réelle qu’elle forme avec les autres. Une idée politique normale, puissante, tenace, est une nat
te, tenace, est une nation spirituelle, de même qu’une nation est une idée historique, et il y a un impérialisme des idées c
qu’une nation est une idée historique, et il y a un impérialisme des idées comme il y a un impérialisme national. Des idées
un impérialisme des idées comme il y a un impérialisme national. Des idées politiques excluent le libéralisme, et, quand ell
ossible. Il le défendra contre ses ennemis. Il mettra hors la loi les idées politiques qui ne respectent pas la règle du jeu.
règle du jeu. Soit à l’intérieur soit à l’extérieur, il combattra les idées antilibérales et dictatoriales, dictature de l’Ét
à être payé de retour. Il tiendra les systèmes dictatoriaux pour des idées de fait, qui s’expliquent peut-être par des néces
libéralisme comme précaire, et sera au besoin libéral contre lui. Les idées antilibérales sont des idées comme les autres. N’
t sera au besoin libéral contre lui. Les idées antilibérales sont des idées comme les autres. N’oublions pas que les deux seu
second, moins par dilettantisme que par modestie. Dans la société des idées , ce libéralisme se résignera à ne fournir qu’un p
era à ne fournir qu’un point de contact, un lieu de coexistence à des idées non seulement différentes, mais hostiles, ennemie
ie de possession dans la durée. Bourgeoises au premier chef, les deux idées politiques participent également à la crise et au
ours de distribution de prix et les inaugurations de monuments. Comme idée de culture elle a mal tenu devant le traditionali
qu’on l’appelât M. de Chateaubriand. Et Maurras a commencé ses Trois Idées Politiques en exorcisant ce démon. Vain effort !
j’aurais dû dédoubler en industrialisme et en agrarisme le courant d’ idées du productivisme. L’agrarisme, qui, de Bonald à L
ent d’un Pesquidoux, a cessé à peu près de comporter une expression d’ idées . La féodalité agrarienne, encore très puissante d
par groupes et cartels, ce n’est qu’un jeu d’organiser un cartel des idées de la production, de le pourvoir d’une pensée, d’
a production industrielle. Mais nous avons vu comment, ici, la grande idée saint-simonienne avait dû nécessairement se refro
us efficace qu’un Vivent les affaires ! Le radicalisme est un parti d’ idées  ; de là vient en partie sa force électorale. C’es
es ne veut pas dire parti des hommes d’affaires. Encore moins parti d’ idées ne signifie parti des hommes à idées... Pour repr
d’affaires. Encore moins parti d’idées ne signifie parti des hommes à idées ... Pour reprendre une image dont nous venons de n
e, (ou si l’on veut le système d’affaires), ne vaut, ne porte fruit d’ idées que s’il est greffé. Ce n’est pas un producteur d
de jouer sa partie dans la vie politique. * * * Restent à gauche les idées politiques qui occupent la gauche par position et
volution française, et particulièrement les jacobines, et ensuite les idées politiques qui trouvent dans la gauche un point d
destinées de ce parti, nous n’avons pas donné aux premières le nom d’ idées radicales, parce qu’elles forment en réalité le p
même du parti radical le délègue dans une République au ministère des idées . Le radical soutient radicalement et propose inté
idées. Le radical soutient radicalement et propose intégralement les idées de la Révolution. Le modéré est porté à en différ
dicaux ont mis un quart de siècle à obtenir d’appliquer eux-mêmes les idées de la Révolution, à réaliser leur programme bien
, c’est une autre affaire. Au spirituel, il est hors de doute que les idées de la Révolution Française, représentées éminemme
ns contre-révolutionnaires qui représentent la « réaction », sont les idées du Français moyen. Elles le sont devenues par l’é
ents divers qui inquiètent l’architecte. Mais il faut remarquer que l’ idée laïque n’a réussi que parce qu’elle travaillait d
lle travaillait dans le sens de voies déjà tracées ; que la force des idées de la Révolution est antérieure à la République,
Second Empire, à la Troisième République. Cette identité actuelle des idées jacobines avec le sol et le sens français représe
Le Français moyen, parce qu’il est moyen, manque d’invention, et les idées jacobines, radicales, républicaines, manquent de
at, mais c’est ce qu’il faut dans une démocratie. » Et cependant ces idées n’ont pas toujours fait corps avec le Français co
nt pas toujours fait corps avec le Français conformiste et moyen. Les idées de la Révolution sont en somme les idées du xviii
is conformiste et moyen. Les idées de la Révolution sont en somme les idées du xviiie  siècle, et l’on sait dans quelle explo
, a besoin d’être relayée : l’esprit du Cartel sonne juste quand, les idées radicales demeurant selon le mot de M. Herriot, l
le rôle cavalier d’aile marchante, dans l’idéologie républicaine, aux idées socialistes. * * * Le nom même de radical-sociali
cialisme qui crée aujourd’hui dans la vie politique l’appel d’air des idées , des problèmes, des discussions. C’est par rappor
st vrai de la république de la jeunesse est vrai de la république des idées . Les six idées politiques que nous avons discerné
épublique de la jeunesse est vrai de la république des idées. Les six idées politiques que nous avons discernées sur le visag
ont complémentaires. Elles constituent une République platonicienne d’ idées , non d’idées immobiles, mais d’idées qui marchent
taires. Elles constituent une République platonicienne d’idées, non d’ idées immobiles, mais d’idées qui marchent, et qui croi
t une République platonicienne d’idées, non d’idées immobiles, mais d’ idées qui marchent, et qui croissent ou diminuent, et q
diminuent, et qui par ces mouvements contribuent à la vie d’un tout : idée de la liaison du présent avec le passé ; idée de
nt à la vie d’un tout : idée de la liaison du présent avec le passé ; idée de la coexistence d’individus libres ; idée de la
u présent avec le passé ; idée de la coexistence d’individus libres ; idée de la production par tout le travail actuel et ac
et acquis, de la planète à transformer par l’industrie et l’invention idée d’un mouvement social présent accordé aux disponi
nt social présent accordé aux disponibilités de l’héritage chrétien ; idée de la Révolution Française dans son principe et s
idée de la Révolution Française dans son principe et son mouvement ; idée de l’avenir social dans sa capacité illimitée de
transformation et dans son maximum de différence avec le passé ; ces idées montent, se dessinent, s’éclairent, se groupent d
18 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre premier : M. Laromiguière »
itième siècle est singulière. Voici une conversation qui en donnera l’ idée  ; elle m’a été racontée par un vieux sensualiste,
ttez pas que la raison soit une faculté distincte ; vous attaquez les idées innées ; vous dites qu’une science parfaite n’est
ntelligence suprême qui a tout disposé avec une souveraine sagesse. L’ idée de Dieu sera à l’épreuve de toutes les attaques,
nce, l’homme ne s’élèvera-t-il pas par un raisonnement inévitable à l’ idée de la souveraine et de la souveraine puissance ?
égularité des lois de la nature et la marche calculée des astres, à l’ idée d’un ordonnateur suprême ? du sentiment de ce qu’
-même quand il dispose ses actions pour les conduire vers un but, à l’ idée d’une intelligence infinie ? Ces trois idées ne s
conduire vers un but, à l’idée d’une intelligence infinie ? Ces trois idées ne sont qu’une seule idée. Mais comme cette idée
dée d’une intelligence infinie ? Ces trois idées ne sont qu’une seule idée . Mais comme cette idée unique sort de trois senti
infinie ? Ces trois idées ne sont qu’une seule idée. Mais comme cette idée unique sort de trois sentiments divers, on a pu,
argument des causes finales, Leibnitz celui que Descartes tirait de l’ idée d’infini, Kant toutes les démonstrations, excepté
onnements s’appuient sur des jugements, et tous les jugements sur des idées . Si donc nos idées sont bien claires, pourquoi le
t sur des jugements, et tous les jugements sur des idées. Si donc nos idées sont bien claires, pourquoi leur clarté ne se com
oins de vous dire ce que c’est que la métaphysique, d’en déterminer l’ idée que de vous prémunir contre cette habitude univer
losophiques, il les amène doucement hors de la mêlée, éclaircit leurs idées par des exemples familiers, les engage adroitemen
s, et les laisse satisfaits d’eux, contents du maître, enrichis d’une idée claire, et munis d’une leçon de patience et de di
métaphores, pour qui « l’entendement est le miroir qui réfléchit les idées  », et qui définissent la volonté « une force aveu
On y aime avant tout la facilité abondante et le naturel heureux. Les idées s’y suivent comme les eaux d’une rivière tranquil
une logique impétueuse ; il le promène doucement autour d’une foule d’ idées familières. Ces idées, qui paraissent claires, on
 ; il le promène doucement autour d’une foule d’idées familières. Ces idées , qui paraissent claires, ont pourtant besoin d’êt
s et involontaire qu’on éprouve lorsqu’on voit un objet, diffère de l’ idée ou sentiment distinct et volontaire qu’on produit
ncentration de l’activité de l’âme sur un objet, afin d’en acquérir l’ idée , le désir est la concentration de cette même acti
d’esprit. La seconde question populaire était celle de l’origine des idées . Laromiguière fit une seconde distinction, et rem
uvons à l’occasion de l’action de nos facultés2, à l’occasion de deux idées présentes à la fois et comparables3, à l’occasion
tre sortes de sentiments ou modifications passives, et que toutes les idées ont leur origine dans l’un ou dans l’autre de ces
es ont leur origine dans l’un ou dans l’autre de ces sentiments : Les idées des objets sensibles ont leur origine dans le sen
gine dans le sentiment-sensation, et leur cause dans l’attention. Les idées des facultés de l’âme ont leur origine dans le se
e l’action de ces facultés, et leur cause aussi dans l’attention. Les idées de rapport ont leur origine dans le sentiment de
de rapport, et leur cause dans la comparaison et le raisonnement. Les idées morales ont leur origine dans le sentiment moral,
nt leurs efforts. Ils supposent l’esprit de l’homme plein et comblé d’ idées de toutes sortes, entrées par cent sortes de voie
loin. On les nomme idéologues, et avec justice : ils opèrent sur des idées et non sur des faits ; ils sont moins psychologue
uoi consiste cet art ? et par quels moyens remplissent-ils l’esprit d’ idées claires ? En renversant les méthodes ordinaires.
, en tête des sciences, ils mettent des faits. Au lieu de définir les idées , ils les engendrent. Au lieu de commencer les mat
e, ils font naître et rendent distinctes par une foule d’exemples les idées de quantité et de mesure. Au lieu d’ouvrir la psy
met à part, qu’aussitôt les signes apparaissent d’eux-mêmes, que les idées abstraites et les jugements généraux naissent ave
us apprennent à inventer. Ils nous montrent comment des collections d’ idées se rassemblent en une seule idée en se résumant s
montrent comment des collections d’idées se rassemblent en une seule idée en se résumant sous un seul signe, comment la lan
ssions plus abrégées et plus claires, comment la série immense de nos idées n’est qu’un système de transformations analogues
arez les deux physionomies : le premier a l’impression ; le second, l’ idée . 2. Vous lisez un beau roman, vous avez le senti
19 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
La crise philosophique et les idées spiritualistes Les idées spiritualistes, repré
La crise philosophique et les idées spiritualistes Les idées spiritualistes, représentées par une école puissa
es, elle introduit ou plutôt elle réintègre, à la suite de Leibniz, l’ idée de force en métaphysique. Tout n’est pas nouveau
absolument nécessaire, mais il y a ici plus qu’une école, il y a une idée , idée spiritualiste. C’est cette idée dont les de
ument nécessaire, mais il y a ici plus qu’une école, il y a une idée, idée spiritualiste. C’est cette idée dont les destinée
i plus qu’une école, il y a une idée, idée spiritualiste. C’est cette idée dont les destinées sont aujourd’hui menacées par
Caro : c’est le talent qu’il déploie surtout dans son dernier livre l’ Idée de Dieu et ses nouveaux critiques, ouvrage qui a
oisi un tel terrain pour se mesurer avec ses adversaires, car c’est l’ idée de Dieu qui est le point culminant de toute philo
s encore l’éludent et lui interdisent l’entrée de la science. Enfin l’ idée de Dieu est partout, même quand elle est absente,
mineuse résume avec largeur, en les dégageant de tout malentendu, les idées fondamentales du spiritualisme philosophique. Dan
l d’ailleurs parmi les spiritualistes ne comprend mieux les nouvelles idées , car rien ne familiarise avec la tactique et le j
s l’attention de la critique philosophique. Cependant, pour fixer les idées , et sans attacher à une date plus d’importance qu
ais il ne se contente pas de critiquer, il corrige, et à la place des idées qu’il croit détruire, il propose les siennes prop
, soit dans ses Philosophes français soit dans ses autres écrits, les idées , nouvelles selon lui, qu’il a présentées, nous cr
igé ses recherches dans un intérêt moral préconçu. Elle a soutenu les idées absolues du vrai, du beau et du bien parce que c’
ir dans Maine de Biran un homme préoccupé de morale et rétablissant l’ idée de la force libre dans un intérêt pratique ? Rien
ule règle de vos raisonnements, c’est le désir de voir clair dans vos idées  : veuillez donc supposer la même chose de ceux qu
ruit par la critique, avait rétabli tout un système de croyance sur l’ idée du devoir, et ce grand spéculatif résumait toute
succombé ? Pourquoi s’en est-on lassé pour se jeter dans le vide des idées platoniciennes ? Comme a-t-on renoncé à ce qui ét
d’interprétation ne pourra-t-on pas expliquer le succès actuel de vos idées par une recrudescence du mouvement athée et révol
là bien avancés ! Allez au fond des choses et reconnaissez que si les idées de Condillac ont succombé, c’est qu’elles étaient
l est votre argument ? C’est que dans la mémoire et l’imagination les idées sont de véritables images des objets absents ; vo
d’un semblable raisonnement ? De ce que, dans l’absence d’un objet, l’ idée que j’en ai est une véritable image de cet objet,
est une véritable image de cet objet, comment conclurais-je que cette idée est encore une image quand l’objet est présent ?
it qu’une conception, que le seul objet de la pensée est toujours une idée dans l’un et dans l’autre cas ? Alors comment sav
l’un et dans l’autre cas ? Alors comment savez-vous que dans un cas l’ idée correspond à quelque chose de réel, et dans l’aut
te à la doctrine qu’il repousse. Celle-ci soutient-elle qu’il y a des idées qui ne viennent pas des sens, ni directement ni i
 Taine se contente de dire avec Condillac et Locke que ces prétendues idées innées se tirent des idées sensibles par le moyen
avec Condillac et Locke que ces prétendues idées innées se tirent des idées sensibles par le moyen de l’analyse et de l’abstr
la nuit fût la cause du jour, ni le jour de la nuit. Supprimer toute idée de puissance et d’activité, c’est multiplier indé
tique, le néant ne peut rien produire ; mais, arrivée à ces dernières idées , qui sont le fond de toute raison humaine, et qui
ar il suffit que quelqu’un vienne dire : Je n’ai pas besoin de telles idées , pour qu’il soit impossible de lui prouver qu’il
our qu’il soit impossible de lui prouver qu’il en a besoin. De telles idées ne peuvent se prouver, puisqu’elles sont première
gale chez tous les hommes ». Quant à la théorie de la raison, ou des idées à priori empruntées à Kant par l’école française,
sont pas solidaires l’une de l’autre. Je puis très-bien admettre des idées universelles et nécessaires sans les voir en Dieu
ndement ; mais enfin il les a reconnues et démontrées sans y voir des idées divines. Je puis aller plus loin que Kant et croi
ées divines. Je puis aller plus loin que Kant et croire que de telles idées correspondent à certains objets en dehors de moi,
a seule question pour la psychologie est de savoir s’il y a de telles idées en nous : la métaphysique pourra aller plus loin
as tant de savoir s’il y a des facultés différentes, que s’il y a des idées différentes entre elles et irréductibles. Tout re
c’est à la condition que j’aie obtenu déjà par quelque autre moyen l’ idée du nécessaire. Or, cette idée n’est pas contenue
e obtenu déjà par quelque autre moyen l’idée du nécessaire. Or, cette idée n’est pas contenue dans le fait particulier qui e
ingent ; que l’on explique ensuite comme on voudra l’acquisition de l’ idée nécessaire : le principal est de savoir si nous l
me l’a appelée abstraction immédiate. Ce qui est évident, c’est que l’ idée d’un phénomène particulier est essentiellement di
’idée d’un phénomène particulier est essentiellement différente d’une idée nécessaire et absolue dont le contraire est impos
lus loin, et voyons de quelle manière M. Taine explique l’origine des idées nécessaires et universelles. Il y a, suivant lui,
l’infini et le nécessaire. Voyons l’application de cette méthode à l’ idée d’espace infini. Prenez, par exemple, une certain
t justice ? On le considère plus généralement comme un interprète des idées allemandes et de ce que l’on appelle les idées pa
omme un interprète des idées allemandes et de ce que l’on appelle les idées panthéistes : il passe et se donne volontiers lui
nce n’est que la déduction à priori de tout ce qui est contenu dans l’ idée de l’être. La seule méthode scientifique est la m
ulative, la nature doit se soumettre aux arrêts de la dialectique ; l’ idée est le principe universel dont les choses ne sont
it qu’une partie ou un point de vue de ces mêmes faits. Maintenant, l’ idée précise de ces deux philosophies étant bien fixée
sont pour Condillac et son école des notions abstraites. En outre, l’ idée que M. Taine se fait de la définition est exactem
. Il est vrai que M. Taine nous dit qu’une, fois en possession de ces idées abstraites, on est en quelque sorte dans un monde
mplification et la réduction, et que l’on peut alors traiter avec les idées au lieu de traiter avec les choses. C’est ici san
n hégélienne. Suivant Condillac, l’esprit, une fois en possession des idées abstraites et les ayant représentées par des sign
ienne. Suivant les hégéliens, un grand homme est une incarnation de l’ idée éternelle, c’est par la participation avec l’abso
sont elles-mêmes en grande partie que les dernières conséquences des idées antérieurement découvertes et défendues par quelq
périeurs. Chaque grand homme représente un nouveau développement de l’ idée , il est donc nécessairement en lutte avec son tem
vance les faits ; il n’en est pas l’expression, il en est la cause. L’ idée qui est en lui est le seul principe véritablement
le seul principe véritablement actif de l’histoire. C’est donc dans l’ idée des grands hommes et surtout des grands philosoph
oi l’homme de génie surpasse les autres hommes et ce qu’il ajoute aux idées anciennes ne s’explique pas aisément dans cette h
ment dans cette hypothèse ; mais ce qui est certain, c’est qu’ici les idées , loin de devancer les faits, ne font que les suiv
t que les suivre et les résumer ; loin d’expliquer l’histoire par les idées , il faut expliquer les idées par l’histoire. Dans
er ; loin d’expliquer l’histoire par les idées, il faut expliquer les idées par l’histoire. Dans le système de Hegel, l’extér
abanis, le moral n’est que le physique retourné. Je ne juge point ces idées  ; je les constate, afin de bien démêler le genre
ans grandeur. Tandis que la philosophie française luttait, au nom des idées spiritualistes, contre l’idéologie sensualiste du
ots toutes les différences précédentes, on peut dire que dans Hegel l’ idée est la souveraine maîtresse ; le fait est un escl
oit qu’obéir ; pour M. Taine, au contraire, le fait est souverain ; l’ idée n’en est que l’expression et le résumé. Or c’est
out le monde ne peut la parler. Exprimées en langage exact, de telles idées paraissent changer de physionomie et n’être plus
lque part interprété la doctrine de Hegel dans le sens de ses propres idées  ; il a vu dans la théorie du process, c’est-à-dir
r, et il explique le principe de l’identité des contradictoires par l’ idée de la relativité indéfinie de la connaissance. M.
plus hardi et plus violent pour déduire le monde entier de certaines idées à priori ; aucune n’a plus audacieusement affirmé
umé d’un état donné de civilisation ; pour celle-là, le droit est une idée à priori qui se tire de l’essence même de l’human
pas pour cela d’être des vérités absolues. La génération logique des idées (qu’elle se fasse ou non dans le temps) est essen
bilité. De même que la philosophie de M. Taine peut se résumer dans l’ idée d’une chaîne inflexible qui, par des liens de fer
les phénomènes de l’univers, la philosophie de M. Renan se réduit à l’ idée de la mobilité universelle et du perpétuel deveni
aine ; transformation et mouvement, voilà celui de M. Renan. Ces deux idées vont se perdre l’une et l’autre dans l’idée commu
ui de M. Renan. Ces deux idées vont se perdre l’une et l’autre dans l’ idée commune d’un absolu phénoménisme. Pour tous deux,
côté fatal que j’ai signalé. Entre les innombrables questions que les idées que je viens d’exposer pourraient provoquer, je m
même l’illusion qu’il est une cause, au point même de n’avoir d’autre idée de cause que celle qu’il puise dans la conscience
dans la conscience de sa propre action ? Comment peut-il même avoir l’ idée de l’action ? Un phénomène n’agit pas, il est agi
it qu’un phénomène ou un ensemble de phénomènes, il n’aurait jamais l’ idée de l’action ; mais par cela même il n’aurait aucu
ait jamais l’idée de l’action ; mais par cela même il n’aurait aucune idée , car penser, c’est agir. Je comprends que l’on di
la nature ? Mais je laisse de côté ce qu’il y a d’inexplicable dans l’ idée de forces aveugles produisant cette œuvre si merv
démontrer. Il ne suffit pas de développer avec éclat et imagination l’ idée d’une évolution de la nature : tout le monde sait
nifient rien pour l’esprit. Quoi que prétende Spinoza, le cercle et l’ idée du cercle sont deux choses très-différentes : la
onne toujours une unité de sujet et ne se laissera jamais réduire à l’ idée d’une combinaison quelconque. Quant à la nature d
des cadres vides, plus vides que les nombres de Pythagore et que les idées de Platon ? Pour me résumer sur la philosophie de
dans leurs études spéciales, les voir aux prises avec les faits, les idées , les mœurs, les œuvres d’esprit, le langage, les
les hommes ont essayé de croire que Platon était un rêveur et que ses idées étaient des chimères, et cent fois les idées de P
ait un rêveur et que ses idées étaient des chimères, et cent fois les idées de Platon sont revenues illuminer l’âme humaine,
suffisant qu’il soit, nous est encore une garantie et un gage que les idées spiritualistes ne périront pas. III. La philos
sme dont elle n’avait que faire, et elle s’est réduite à sa véritable idée , la généralisation des données scientifiques four
ait contester. ; c’est que, malgré la répugnance des savants pour les idées générales, malgré les progrès constants de l’anal
e généralisation et de synthèse vraiment remarquable. Quelques hautes idées se sont dégagées de ce chaos de faits particulier
r, en lisant ces écrivains, même les plus sages, qu’ils n’ont que les idées les plus confuses et les plus imparfaites sur la
ales et les plus vagues sur la nature du corps : ils empruntent leurs idées sur les corps, soit au sens commun, soit à la tra
termes que le problème oppose, le premier seulement leur présente une idée scientifique, et l’autre ne leur laisse qu’une id
leur présente une idée scientifique, et l’autre ne leur laisse qu’une idée vague et obscure. De là une part d’incertain et d
ent et distinctement de l’esprit, comme on fait quand on compare deux idées parfaitement distinctes. Quant aux savants, ils s
distinctes. Quant aux savants, ils se trompent en sens inverse : leur idée du corps, plus ou moins précise, a une valeur sci
besoin d’être élucidée et généralisée par la philosophie) : mais leur idée de l’esprit est vague, confuse : c’est une notion
’ont pas travaillé par les méthodes qui conviennent à éclaircir cette idée , ils la croient absolument obscure et la dédaigne
la distinction de la nature et de Dieu. Les philosophes n’ont pas une idée scientifique de la nature, et les savants n’ont p
pas une idée scientifique de la nature, et les savants n’ont pas une idée scientifique de Dieu. Les uns lorsqu’ils parlent
ux-mêmes des exemples du défaut dont ils se plaignaient. Voici donc l’ idée que je me ferais volontiers d’une philosophie non
psychologiques. Elle chercherait à tirer des sciences extérieures une idée philosophique et raisonnée des corps et une idée
nces extérieures une idée philosophique et raisonnée des corps et une idée de la nature. Elle demanderait ce que c’est qu’un
erait à toutes les sciences réunies, y compris les mathématiques, une idée savante et profonde de la nature. D’un autre côté
t politique. Enfin elle recueillerait encore dans la raison humaine l’ idée de l’infini et de l’absolu, qu’on ne trouvera jam
t, et qui consiste à chercher dans l’analyse de l’âme humaine, de ses idées fondamentales, de ses opérations, en un mot dans
nces, rapidement acquises la plupart du temps pour le besoin de leurs idées , sont vagues, superficielles, inexactes : par cet
positive, et il prend de là occasion pour séparer de nouveau ces deux idées , et montrer que le positivisme, désintéressé entr
(et qui serait déjà un problème métaphysique) de savoir s’il y a des idées absolues dans l’esprit humain, et si à ces idées
savoir s’il y a des idées absolues dans l’esprit humain, et si à ces idées correspond en dehors de nous quelque chose d’abso
outes nos pensées, il y aurait toujours à analyser et à critiquer ces idées , à montrer le lien qui les unit, à en faire un sy
chose incroyable que les hommes ne puissent jamais se contenter d’une idée juste, et qu’ils n’en aient pas plutôt une de ce
pas plutôt une de ce genre qu’ils éprouvent le besoin d’en faire une idée fausse. Par exemple, il n’y a pas sans doute gran
e philosophie, si elle est quelque chose, contient nécessairement des idées qui dépassent le domaine de la démonstration posi
jours de plus en plus grande, s’il n’y a pas dans l’esprit humain une idée qui dépasse tous les phénomènes possibles ? Ce pe
s ? Ce penchant vers la généralité n’aurait-il pas sa source dans une idée d’absolu, inconsciente d’elle-même ? Et lorsque M
ffisant à soi-même, que fait-il donc autre chose que de transporter l’ idée d’absolu de Dieu à la nature, et comment une tell
’expérience et de calcul ; mais cette autorité leur manque, car leurs idées , si défectueuses qu’elles soient, sont de la même
faiblesse de leur situation, de là la dispersion inévitable de leurs idées , dont les unes retourneront aux sciences positive
t candide, avec une liberté et une souplesse singulières, au sein des idées métaphysiques. Ce sont pour lui, comme dirait Mal
ités pour entrer dans celui des ombres et des fantômes ». Ce goût des idées pures donne à son livre De la Métaphysique et de
cette réalité dans l’absolu, et Dieu est ainsi le lien de toutes les idées et de toutes les essences ; il contient éminemmen
toute la métaphysique de M. Vacherot a pour objet de séparer les deux idées que l’école cartésienne et le spiritualisme conte
unissaient d’une manière si étroite, l’infini et le parfait. Ces deux idées sont profondément distinctes et appartiennent à d
peut toujours être supposé plus parfait qu’il n’est, Les types et les idées de Platon sont donc de pures illusions, si toutef
qui est vrai de chacun de ces types en particulier, de chacune de ces idées , doit l’être également du type des types, de l’id
e chacune de ces idées, doit l’être également du type des types, de l’ idée des idées, en un mot du dernier type et de la der
de ces idées, doit l’être également du type des types, de l’idée des idées , en un mot du dernier type et de la dernière idée
pes, de l’idée des idées, en un mot du dernier type et de la dernière idée , terme de la méthode dialectique. De même que l’a
provoquant l’attention des métaphysiciens sur la distinction de deux idées essentielles trop facilement confondues : l’idée
distinction de deux idées essentielles trop facilement confondues : l’ idée d’infini et l’idée de parfait12. Nous admettons c
idées essentielles trop facilement confondues : l’idée d’infini et l’ idée de parfait12. Nous admettons cette distinction, e
t-il pas la portée de cette distinction en affirmant que l’une de ces idées a un objet réel, et que l’autre n’en a pas, en fa
ntuition nécessaire ? Le scepticisme de Kant avait enveloppé ces deux idées dans une même ruine ; M. Vacherot fait une part d
; M. Vacherot fait une part dans ce scepticisme : il y consent pour l’ idée du parfait, il s’en sépare pour l’idée de l’infin
pticisme : il y consent pour l’idée du parfait, il s’en sépare pour l’ idée de l’infini. Cette séparation est-elle légitime ?
s, une distinction importante : il faut distinguer, ce nous semble, l’ idée d’un être parfait tel qu’il est en soi et l’idée
r, ce nous semble, l’idée d’un être parfait tel qu’il est en soi et l’ idée des diverses perfections que nous lui supposons p
ofondeur, car de quel droit après tout exigerions-nous que toutes nos idées se concilient entre elles, et pourquoi devrions-n
posé précisément cette question, n’avait pas hésité à répondre que l’ idée de parfait n’implique pas contradiction, en d’aut
us connaissons mal ces attributs, que nous nous en faisons une fausse idée , ou qu’il nous en échappe quelques-uns qui concil
e cet être parfait, je demande avec Descartes comment nous en avons l’ idée . Comment une créature imparfaite pourra-t-elle s’
idéal, qui dépasse, dit-on, toute réalité possible ? Sans doute, si l’ idée du parfait n’est qu’une représentation confuse de
l’idéal est l’objet d’une conception vraiment rationnelle. C’est une idée absolue, dégagée de l’expérience par la vertu de
ce par la vertu de la raison pure. D’où nous vient pourtant une telle idée  ? où en avons-nous pris les éléments ? Cette idée
pourtant une telle idée ? où en avons-nous pris les éléments ? Cette idée , qui n’a pas d’objet et qui n’en aura jamais, est
naison de moyens appropriés à une fin, qui manifeste par conséquent l’ idée de but et l’idée de choix ; seulement ce choix, d
appropriés à une fin, qui manifeste par conséquent l’idée de but et l’ idée de choix ; seulement ce choix, dans les êtres viv
lequel cet absolu se manifeste soit capable de se créer à soi-même l’ idée de la perfection ! Il ne faut pas que, par lassit
s en quelques pages. Contentons-nous d’avoir résumé quelques-unes des idées nouvelles les plus importantes et d’en avoir en m
andonner cette étude sans conclure et présenter en terminant quelques idées sur l’avenir et les destinées de la philosophie s
s s’amuseront du combat, mais ne feront pas pour cela un pas vers nos idées . Enfin le public doit lui-même ne pas toujours êt
vec passion les lois de la perception extérieure, les origines de nos idées , l’autorité de la connaissance humaine, les fonde
anée de ce qu’on appelle aujourd’hui l’hétérogénie. Dans la véritable idée de la génération spontanée, la vie devrait naître
hautement déclarée. 8. Il faut signaler toutefois, dans un ordre d’ idées analogues à celles de l’école positive, mais plus
le positive, mais plus circonspectes et plus élevées, l’Essai sur les idées fondamentales de M. Cournot, ouvrage ingénieux, p
tique de M. Vacherot contiennent une critique profonde et étendue des idées de M. Cournot. 9. Revue des deux mondes du 15
20 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
çais et à la langue, du xiie au xvie  siècle. — Qu’entend-on par les idées générales ? — § II. Dans quelle mesure l’esprit f
II. Dans quelle mesure l’esprit français, au moyen âge, a-t-il eu des idées générales ? — Des philosophes et des théologiens.
ent inédit d’un sermon de Gerson. — § IV. Si les clercs ont eu plus d’ idées générales que les écrivains en langue vulgaire, p
gue vulgaire, pourquoi les uns et les autres en ont si peu ; d’où ces idées doivent venir. § I. De ce qui a manqué à l’esp
çais et à la langue, du XIIe au XVIe  siècle. — Qu’entend-on par les idées générales ? Nous avons épuisé la liste des écr
e de l’un l’esprit humain, et rendre l’autre universelle. Ce sont les idées générales, c’est-à-dire les vérités de l’ordre ph
seules peuvent inspirer, constitue la littérature ou l’art. Une seule idée comprend toutes ces idées ou vérités. C’est l’idé
constitue la littérature ou l’art. Une seule idée comprend toutes ces idées ou vérités. C’est l’idée même de l’humanité ; c’e
u l’art. Une seule idée comprend toutes ces idées ou vérités. C’est l’ idée même de l’humanité ; c’est l’idée de l’homme, non
outes ces idées ou vérités. C’est l’idée même de l’humanité ; c’est l’ idée de l’homme, non pas borné à un pays ni à une époq
iel, dans une autre forme de société, avec d’autres dieux. Les autres idées générales ne sont que les développements de cette
x. Les autres idées générales ne sont que les développements de cette idée première, par la même raison que tous les hommes
pies très-diverses du même original, de l’humanité. J’entends par ces idées tous les rapports de l’homme avec ses semblables
aines nous offre-t-elle donc des époques déshéritées où l’on vit sans idées générales, où celle qui les comprend toutes, l’id
où l’on vit sans idées générales, où celle qui les comprend toutes, l’ idée de l’humanité, n’y est pas tout au moins une noti
e lien le plus grossier, ne peut pas être un seul jour sans avoir des idées générales, et sans que chacun reconnaisse confusé
. L’homme n’est pas un seul moment privé de la raison qui conçoit ces idées . Mais qu’il y a loin d’une notion d’instinct conf
mperfections et de pièges ! A quelles conditions un peuple a-t-il des idées générales en assez grand nombre et assez claireme
rance du xiie au xvie  siècle. Notre nation n’a pas été un jour sans idées générales et sans une certaine notion de l’humani
les et sans une certaine notion de l’humanité. Dans quelle mesure ces idées et l’idée qui les comprend toutes ont-elles été c
une certaine notion de l’humanité. Dans quelle mesure ces idées et l’ idée qui les comprend toutes ont-elles été connues de
II. Dans quelle mesure l’esprit français, au moyen âge, a-t-il eu des idées générales ? — Des philosophes et des théologiens.
chercher jusqu’à quel point les écrivains en langue latine ont eu des idées générales. Si l’idée de l’humanité a été conçue e
point les écrivains en langue latine ont eu des idées générales. Si l’ idée de l’humanité a été conçue et exprimée clairement
es qui subsistent ; mais vainement prétendrait-on nous y faire voir l’ idée claire de l’humanité. J’en rencontre quelquefois
u’un mécanisme. Elle appauvrissait l’homme : comment aurait-elle eu l’ idée de l’humanité ? Nous trouverons sans doute cette
urait-elle eu l’idée de l’humanité ? Nous trouverons sans doute cette idée dans les ouvrages de religion. Mais qu’y voit-on,
milieu entre l’une et l’autre, et dans laquelle seulement se trouve l’ idée de l’humanité. Dans la foule des écrits de théolo
ne l’est pas non plus que la philosophie scolastique parquée dans ces idées universelles et ces catégories qu’elle avait reçu
s choses de l’esprit ne peuvent naître que dans une société qui a des idées générales, à l’expression desquelles la langue na
uelles la langue nationale suffit. Quand une société n’a pas encore d’ idées générales, faute d’avoir passé par les épreuves q
gmatise, il n’analyse pas. Ainsi, et c’est une preuve de plus que les idées générales font seules faire des progrès aux langu
ligion et celle de la théologie. § IV. Si les clercs ont eu plus d’ idées générales que les écrivains en langue vulgaire, p
gue vulgaire, pourquoi les uns et les autres en ont si peu ; d’où ces idées doivent venir. On chercherait donc vainement d
On chercherait donc vainement dans les grands clercs du moyen âge des idées générales nées de la connaissance profonde du pas
uère moins incompétent pour le nier que pour l’assurer. Mais pour les idées générales de l’ordre littéraire, pour celles qui
ssart ou comme Villon fuyaient l’école. Mais ceux-ci n’ont pas plus d’ idées générales que les clercs. Nous en avons toutefois
rarement à ses charmants récits mais là composition est elle-même une idée générale d’un ordre supérieur. Elles ont dans que
ouvrages en vers, les seules choses qui paraissent vivantes sont des idées générales. C’est le Faux-Semblant du Roman de la
colie aimable ou de vive satire dans Villon. La principale source des idées générales a manqué à tous ces écrivains. Ils ne c
ils semblent comme pris de vertige. Il en a été du premier effet des idées générales au moyen âge, comme du premier effet de
nue capable de concevoir à son tour et d’inspirer à ses écrivains des idées générales. Jusqu’à l’avènement de ces idées, l’es
pirer à ses écrivains des idées générales. Jusqu’à l’avènement de ces idées , l’esprit français n’est que l’esprit particulier
érieure à la prose, en proportion de ce que la poésie a plus besoin d’ idées générales de types, d’idéal, que la prose. Si d’a
21 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295
Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. Sommaire. Les caractères généraux
ommaire. Les caractères généraux. — Exemples. — Ils sont l’objet des idées générales. §  I. Idées générales qui sont des cop
s généraux. — Exemples. — Ils sont l’objet des idées générales. §  I. Idées générales qui sont des copies. I. Rôle des caract
sont abstraits. II. À ces extraits généraux correspondent en nous des idées générales et abstraites. — Ces idées sont des nom
néraux correspondent en nous des idées générales et abstraites. — Ces idées sont des noms accompagnés ordinairement d’une vag
, il est le correspondant mental de leur portion commune et se trouve idée générale. — Mécanisme de cette liaison exclusive.
t reçoit les mots, mais crée leur sens. III. Adaptation graduelle des idées générales aux choses. — La recherche scientifique
s. — Cette addition n’a pas de terme. — Corrections apportées à notre idée générale par nos additions. — Exemples en zoologi
ères généraux qui appartiennent aux éléments des individus classés. —  Idée de la feuille en botanique. — Idée du plan anatom
éléments des individus classés. — Idée de la feuille en botanique. —  Idée du plan anatomique en zoologie. — Idée de l’actio
de la feuille en botanique. — Idée du plan anatomique en zoologie. —  Idée de l’action électrique. — Idée de la gravitation.
Idée du plan anatomique en zoologie. — Idée de l’action électrique. —  Idée de la gravitation. — Dégagement des caractères le
 Retranchement des caractères accessoires et passagers. — Résumé. — L’ idée générale s’ajuste à son objet d’abord par additio
ste à son objet d’abord par addition, puis par soustraction. §  II. —  Idées générales qui sont des modèles. I. Idées générale
s par soustraction. §  II. — Idées générales qui sont des modèles. I. Idées générales dont les objets ne sont que possibles.
les dont les objets ne sont que possibles. — Nous les construisons. —  Idées de l’arithmétique. — Notion de l’unité. — La prop
. — Exemples. — Nos nombres sont des cadres préalables. Il Toutes les idées générales que nous construisons sont des cadres p
s idées générales que nous construisons sont des cadres préalables. —  Idées de la géométrie. — Notions de la surface, de la l
ubstituts et des doigts ou des cailloux de l’arithmétique. — Dernière idée générale introduite dans la géométrie, l’idée du
rithmétique. — Dernière idée générale introduite dans la géométrie, l’ idée du mouvement. — Son origine. — Tour nouveau qu’el
mouvement. — Son origine. — Tour nouveau qu’elle donne aux premières idées géométriques. — La ligne est la série continue de
implifiant, s’ajuste à l’autre. — Utilité des cadres préalables. III. Idées de la mécanique. — Notions du repos, du mouvement
s en prenons ; il nous reste à considérer les choses générales et les idées que nous en avons. Car il y a des choses générale
des pensées qui correspondent aux caractères généraux ; on les nomme idées générales ; elles forment en nous des couples, de
nditions il correspond à l’édifice réel et naturel des choses. § I. Idées générales qui sont des copies I C’est un
inue de la même cervelle. — On l’a déjà vu, ce qu’il y a au fond de l’ idée du moi, c’est l’idée d’un dedans par opposition a
lle. — On l’a déjà vu, ce qu’il y a au fond de l’idée du moi, c’est l’ idée d’un dedans par opposition au dehors, tous nos év
apparaissent comme externes. Pareillement, ce qu’il y a au fond de l’ idée de tel corps, c’est l’idée de telles sensations t
s. Pareillement, ce qu’il y a au fond de l’idée de tel corps, c’est l’ idée de telles sensations toujours les mêmes, qui, à t
ndent en nous des pensées d’une espèce distincte et que nous appelons idées générales et abstraites. — On a déjà dit en quoi
es et abstraites. — On a déjà dit en quoi consistent ces idées79. Une idée générale et abstraite est un nom, rien qu’un nom,
prie le lecteur de répéter l’examen sur lui-même, en choisissant une idée bien frappante dont il ait fait récemment l’acqui
lies, inachevées et avortées. — Mais cette représentation n’est pas l’ idée générale et abstraite. Elle n’en est que l’accomp
l araucaria, et, partant, ne peut convenir à toute la classe ; or mon idée abstraite convient à toute la classe ; elle est d
nc autre chose que cette représentation d’un individu. — De plus, mon idée abstraite est parfaitement nette et déterminée ;
ractères abstraits des choses au moyen de noms abstraits qui sont nos idées abstraites, et la formation de nos idées n’est qu
noms abstraits qui sont nos idées abstraites, et la formation de nos idées n’est que la formation des noms qui sont des subs
plus elle contient d’individus, plus le caractère auquel correspond l’ idée , c’est-à-dire le nom, est général et abstrait ; p
er des traits communs entre des choses très dissemblables, former des idées très générales, isoler des qualités très abstrait
rçon les mettait toujours ensemble. « Quand il voulait exprimer cette idée bonne vache, il disait bon garçon vache. De même,
echerche scientifique. — Cette fois, il s’agit de faire coïncider nos idées générales non plus avec les idées générales d’aut
s, il s’agit de faire coïncider nos idées générales non plus avec les idées générales d’autrui, mais avec les caractères géné
ce désir, un premier besoin se déclare ; il y a des lacunes dans nos idées  ; il faut combler ces lacunes. — Par exemple, la
as de terme. — Pareillement, voici un corps inorganique, de l’eau ; l’ idée que j’en ai est celle d’un liquide, sans odeur ni
s, et, entre leurs mains, les cinq ou six mailles qui composaient mon idée se multiplient jusqu’à former un vaste réseau. Ma
t objet, cette liste, en vain allongée, reste toujours ouverte ; et l’ idée que nous avons d’une espèce, d’un genre, bref d’u
, cette addition de nouveaux chaînons suffit pour introduire dans nos idées des changements considérables. Telles que nous le
e sur le dehors, nous réunissions, sous un seul nom et sous une seule idée , les poissons proprement dits et le narval, le da
bservation plus minutieuse et plus pénétrante, il se trouve que cette idée était trop large : il n’y a pas dans la nature de
il faut les retirer et les placer à part ; cette opération faite, mon idée , ramenée à de justes bornes, concorde avec un gro
rencontrent toujours ensemble, ceux du poisson. — Par contrecoup, mon idée du mammifère s’agrandit ; elle était trop étroite
r les ordres et pour les trois embranchements supérieurs de Cuvier, l’ idée générale acquise correspond à une chose effective
dant, les régulateurs du reste. — Il suit de là que, entre toutes les idées générales, celles qui leur correspondent sont de
conserver que les plus stables et les plus universels. — Telle est l’ idée de la feuille en botanique83. On sait aujourd’hui
fixes, par des retours subits, par mille traits incontestables, et l’ idée de la feuille, dégagée de toutes les impressions
rgique bien loin au-dessus de l’expérience vulgaire, n’est plus que l’ idée presque géométrique d’un cycle d’éléments végétau
s aussi dans le monde inorganique. Ici encore, le procédé qui forme l’ idée correspondante est le même. — L’expérience vulgai
insi un mode d’action universel qui est l’action électrique, et notre idée déterminée, épurée, étendue, coïncide avec une fo
reillement, avant les recherches des savants de la Renaissance, notre idée d’un corps pesant était celle d’un corps qui tend
sation d’effort musculaire. Au fur et à mesure des découvertes, cette idée devient plus abstraite. — D’abord, il n’est pas n
n est une chute vers nous. — Encore deux pas, et l’épuration de notre idée s’achève. Ce ne sont pas seulement les corps disp
aisons chimiques où il peut entrer. Tel est le progrès par lequel nos idées générales se forment et s’ajustent aux choses gén
os idées générales se forment et s’ajustent aux choses générales. Ces idées passent par deux états. D’abord l’idée naît avec
ent aux choses générales. Ces idées passent par deux états. D’abord l’ idée naît avec le signe ; ensuite elle est rectifiée p
pour ne conserver que les caractères intrinsèques et stables. — Notre idée s’est adaptée à son objet, d’abord par addition,
objet, d’abord par addition, ensuite par soustraction. § II. Les idées générales qui sont des modèles I Une autr
Les idées générales qui sont des modèles I Une autre classe d’ idées générales présente d’autres traits et se forme pa
mathématiques, traitent du possible et non du réel. Nous formons ces idées sans examiner s’il y a dans la nature des objets
truction, et voyons avec quels éléments nous fabriquons ces nouvelles idées . — Les plus simples de toutes sont celles de l’ar
convention leur a donné. — À présent, remarquons les caractères de l’ idée ainsi faite. Quand nous lisons et que nous compre
examinons point si la nature fournit un objet qui corresponde à notre idée . Y a-t-il quelque part un groupe d’unités réelles
’est là une question réservée ; nous n’en prenons point souci ; notre idée a été construite pour elle-même. — Et cependant i
coïncide avec quelque construction réelle. Car aux éléments dont mon idée est faite correspondent des éléments inclus dans
nous, sans que nous le voulions et par la seule loi d’association des idées , d’autres objets plus ou moins semblables. Tous e
urelle du contenu. II Tel est le caractère commun de toutes les idées que nous construisons : elles sont des cadres pré
y a des cas où elle n’est qu’approximative. De cette espèce sont les idées géométriques. Cherchons d’abord les éléments avec
rface, et, en outre, ce corps solide duquel nous avons tiré, avec les idées de surface et de ligne, celles de point et de mou
ous les matériaux nécessaires pour que nous puissions isoler les deux idées élémentaires de repos et de mouvement. Soit un co
décrite en plus ou moins de temps, et nous tirons de là une nouvelle idée élémentaire, celle de vitesse. — Soit un corps qu
vitesse au bloc formé par les deux moitiés. Ainsi naît notre dernière idée élémentaire, celle de la masse, qui se trouve êtr
demeure en repos indéfiniment ; car de cette façon on n’y introduit l’ idée d’aucun état nouveau. — Une autre qui lui fait pe
s, empilées à l’endroit où nous voulons habiter, et, conformément à l’ idée du mur ainsi construit, nous construisons le mur
pour lui donner l’empire chez nous-mêmes. Nous avons fabriqué ainsi l’ idée d’un certain caractère moral, et, de fait, à l’oc
22 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »
E. Caro L’ Idée de Dieu et ses nouveaux critiques. [Le Pays, 10
manières d’être excellent, et je les dirai toutes. Il l’est dans son idée , dans son exécution, dans sa portée, et surtout d
ns qu’il faut pour l’être… En cet instant de polémique universelle, l’ Idée de Dieu et ses nouveaux critiques est une idée ne
lémique universelle, l’Idée de Dieu et ses nouveaux critiques est une idée neuve et heureuse ! Elle transforme la discussion
, en lui donnant des compagnons. Comme, dans le sujet de son livre (l’ Idée de Dieu), Caro est remonté nettement du Fils au P
iment, comme je n’ai vu personne l’être pour personne ! L’auteur de l’ Idée de Dieu appelle quelque part Ernest Renan la Céli
ant de clarté, où des hospitalités de roi sont faites à des faquins d’ idées , et où l’auteur, l’ironique auteur, coiffe ces so
urnée en poison, tandis que celle de l’autre est saine. L’auteur de l’ Idée de Dieu refait philosophiquement ce que le P. Gra
ie. Mais, voyez le singulier changement ! Les nouveaux critiques de l’ Idée de Dieu ont remis en valeur des théories qui n’av
le premier d’un ouvrage qui en aura deux et qui a l’ambition d’être l’ Idée de Dieu conçue et exprimée par l’auteur à son tou
te venue qui, de présent, encombrent la place. Le premier volume de l’ Idée de Dieu est consacré à ce balaiement. Caro commen
prétendants à l’avenir, que l’attention du spiritualiste auteur de l’ Idée de Dieu est allée d’abord. Trop péremptoirement o
et l’imagination du monde. Les soixante premières pages du livre de l’ Idée de Dieu exposent avec une netteté pleine de force
livre de l’Idée de Dieu exposent avec une netteté pleine de force les idées qui pénètrent et dissolvent la philosophie du mom
Vacherot, les représentants, selon Caro, chacun à sa manière, de ces idées qui marqueront la philosophie de cette minute du
oideur saisissante et de leur rigueur de ton, parce qu’ici, au lieu d’ idées , nous avons affaire à des personnes, et à des per
aractère restera à ce livre sans l’amoindrir. Le fuyard et pleurard d’ idées qui est le fond de Renan, le petit bourreau élégi
convenus de la philosophie actuelle, et contre lesquels le livre de l’ Idée de Dieu est plus spécialement dirigé. Au point de
e de l’Idée de Dieu est plus spécialement dirigé. Au point de vue des idées , ces chapitres sont une exécution des mieux faite
ompte rendu général et rapide des œuvres quelconques de ce temps où l’ Idée de Dieu apparaît, comme elle a l’habitude d’appar
jugement rigoureux, si ce n’est devant les insensibles et impassibles idées , qui n’ont pas d’amour-propre à blesser ! IV
ropre à blesser ! IV Tel, en résumé, est ce premier volume de l’ Idée de Dieu, que je voudrais faire lire par ma manièr
critique sur de la critique, une pulvérisation infinie ! Il faut une idée en soi, une construction appropriée à cette idée,
nfinie ! Il faut une idée en soi, une construction appropriée à cette idée , une architecture, enfin, pour que la critique pu
ur que la critique puisse se prendre vigoureusement à un livre. Or, l’ Idée de Dieu de Caro ne se lève pas encore, dans la pa
tive avec impatience. Je sais la tendance de Caro. Je ne sais pas son idée sur Dieu, son idée sur l’idée première de toute p
e. Je sais la tendance de Caro. Je ne sais pas son idée sur Dieu, son idée sur l’idée première de toute philosophie, qui doi
la tendance de Caro. Je ne sais pas son idée sur Dieu, son idée sur l’ idée première de toute philosophie, qui doit, selon mo
spiritualisme de bonne trempe qui ne s’est pas laissé fausser par les idées populaires, actuellement, en philosophie, et que
aires, actuellement, en philosophie, et que son livre est, contre ces idées , une superbe manifestation. L’Idée de Dieu de Car
et que son livre est, contre ces idées, une superbe manifestation. L’ Idée de Dieu de Caro et les Sophistes de l’abbé Gratry
brutaux, de jeter à la porte, à notre manière, les réputations et les idées qui n’avaient pas le droit d’entrer ! 14. V. l
23 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre V. Subordination et proportion des parties. — Choix et succession des idées »
V. Subordination et proportion des parties. — Choix et succession des idées Ces premiers points étant acquis, le travail qu
s des parties que l’œuvre doit comprendre, à choisir parmi toutes les idées que la réflexion a suggérées celles qui doivent y
our la clarté de constituer ces groupes secondaires où s’unissent les idées particulières qui ont entre elles le plus d’affin
tagée en paragraphes, où l’on ne va point à la ligne en passant d’une idée importante à une autre idée importante, où l’écri
n ne va point à la ligne en passant d’une idée importante à une autre idée importante, où l’écriture enfin ne sépare point v
chaque fois qu’on commence une phrase. Ces alinéas mettent toutes les idées sur le même plan, et la confusion renaît : elle s
le découper en menus fragments. On ne gagne rien à isoler toutes les idées particulières : autant vaudrait les laisser agglo
sentir que par la continuité du fil, par la dépendance harmonique des idées , par un développement successif, une gradation so
op petits, on a beau les regarder tous successivement, on n’a point d’ idée de l’ensemble : si on colle l’œil sur chaque feui
e d’importance que cette justesse des mesures. Une composition où une idée s’étend aux dépens des autres et au-delà de ce qu
s : il est aussi des plus fréquents. La complaisance qu’on a pour ses idées , la peine qu’on éprouve à se retrancher, à repous
s de l’ouvrage qu’on se propose de faire, on passera à considérer les idées dont on a fait provision, pour mettre à part et r
ferveur de l’invention, ne se pique pas d’une rigoureuse logique. Une idée lui plaît par un air de vérité : il l’accueille.
a pensée, lorsqu’on rêvait sur le sujet à traiter, on a rencontré des idées gracieuses, spirituelles, originales : elles ne t
oses de pur ornement et manifestement superflues, pour accueillir des idées qui conviennent au sujet sans lui être nécessaire
m : il faut recevoir ce dont on ne peut pas se passer. Économisez vos idées , et faites votre récit, votre peinture, votre pre
e moins par ce qu’on laisse que par ce qu’on retranche. Au reste, les idées que vous abandonnerez ainsi ne seront pas toutes
r dans l’esprit de votre lecteur. Vous pourrez disposer ou rendre vos idées de telle façon que ce que vous dites mène à ce qu
rs un compte exact de ce qu’il crée : il produit plus de formes que d’ idées , et ne s’aperçoit pas que des images, des tours q
goureux de ce qu’on a inventé : on sentait en soi un bouillonnement d’ idées , prêtes à déborder, et voilà qu’on ne retrouve pr
ge, le désert s’était peuplé de clochers, de palais et de forêts. Les idées brillantes dont on se laissait enchanter crèvent
ée, mais ils ne remarquent pas qu’elle leur envoie toujours les mêmes idées diversement habillées, comme au théâtre on fait p
qui demande un soin minutieux. Si les rapports que peuvent avoir les idées entre elles étaient bien limités et bien sensible
angles rentrants ou sortants, ne peut occuper qu’une place. Mais les idées se tiennent entre elles ou peuvent se tenir par u
e toutes ces possibilités : il faut couper la communication entre une idée et toutes les autres sauf deux, dont l’une la pré
 ? Ce sera ce qu’on peut appeler la loi d’économie : on mettra chaque idée là où elle devra prendre le plus de force et prod
s peuvent intéresser, les hommes, non. Il faut saisir le point d’où l’ idée rayonnera en quelque sorte sur l’œuvre entière, e
u’on la répète. En principe, il faut se proposer de n’exprimer chaque idée qu’une fois. Ce n’est pas qu’il n’y ait des répét
être de répéter plusieurs fois de suite, en un même passage, la même idée , sous des formes diverses, pour la faire mieux sa
J’entends qu’on peut être amené à évoquer en divers endroits une même idée , parce qu’en ces divers endroits elle est nécessa
tion qu’ils ont entamée. Il y a, dans une composition littéraire, des idées qui n’ont rien par elles-mêmes de grand ou d’inté
es d’école, il n’y a guère lieu de répéter en divers endroits la même idée . Et pourtant il n’est rien qu’on lasse plus fréqu
soin de dire encore : plus tard, quand le moment est venu de placer l’ idée , quand on ne peut plus s’en passer, pour ne pas a
roit où elle s’était glissée à tort. La composition se couvre ainsi d’ idées parasites, qui doublent les idées utiles, leur fo
t. La composition se couvre ainsi d’idées parasites, qui doublent les idées utiles, leur font ombrage et en escomptent l’effe
leur font ombrage et en escomptent l’effet. L’ordre qu’on donne à ses idées doit être tel, en résumé, que ce qu’on dit, à cha
24 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
e la comédie, et montre que Molière n’est pas comique, il détermine l’ idée de la poésie, et fait voir que Molière n’est pas
dre par une définition a priori de la comédie On peut déterminer l’ idée de la comédie de deux manières : a posteriori, c’
n devait être absolument pure de toute donnée empirique ? Comment une idée qu’Aristophane, Ménandre, Shakespeare, Cervantes,
depuis son origine sur notre globe jusqu’à nos jours, nous avons et l’ idée de ce fragment et celle de quelque chose de plus,
ienne, etc., nous sommes en mesure de composer bien plus facilement l’ idée totale de la comédie. Toute la question est de sa
profonde méditation philosophique a pour effet, en nous entretenant d’ idées pures, d’affaiblir en nous, sans l’effacer complè
ête est donc un oiseau. Voilà une déduction a priori assez bonne de l’ idée du singe. Il est vrai que le deuxième logicien po
un animal plus grave ? Son aspect est sublime ; il éveille en nous l’ idée de l’infiniment grand : donc le singe doit éveill
l’idée de l’infiniment grand : donc le singe doit éveiller en nous l’ idée de l’infiniment petit. C’est un insecte. Mais je
médie. Je vais montrer avec quelle logique ils sont partis, l’un de l’ idée du sérieux, un autre de l’idée du sublime, pour d
lle logique ils sont partis, l’un de l’idée du sérieux, un autre de l’ idée du sublime, pour déterminer, en vertu du principe
du sublime, pour déterminer, en vertu du principe de contradiction, l’ idée du comique. Critique de la méthode de William
ns la rêverie philosophique mes notions empiriques de la comédie, une idée vague surnage encore dans mon esprit : c’est que
traire : ce qu’il fallait démontrer. Partant de là, il en détermine l’ idée , non pas avec profondeur, comme Hegel, mais super
arquable ; elle suffit pour nous faire voir que sa détermination de l’ idée du comique n’est point a priori. En effet, il s’a
t, partant, plus comique 284. Hegel fonde, comme William Schlegel, l’ idée qu’il se fait de la comédie, sur l’hypothèse d’un
corde allumée entre les puissances morales, et l’unité divine de leur idée sort triomphante d’entre les ruines. La comédie d
quatrième disciple de M. Lysidas ne déduirait-il pas ainsi a priori l’ idée de la comédie : La comédie est le contraire de l’
 : donc Molière est le plus grand poète comique287 ? Critique de l’ idée a priori du comique parfait Monsieur Lysidas n
ue chose de plus que ce que donne l’analyse des œuvres, contenant une idée qui ne soit pas dans la réalité, contenant un élé
ance vaste et la science profonde du théâtre comique nous suggère une idée telle du comique parfait, qu’elle puisse nous ser
unique et absolu pour juger et pour classer toutes les œuvres, cette idée , quelles que soient les conditions empiriques de
de nos jugements et de notre classification. Mais je dis qu’une telle idée n’est qu’une chimère, et bien loin d’accorder que
écessaire est bien odieux pour être comique. Qu’est-ce donc dans leur idée que le Tartuffe parfait ? Un Tartuffe qui ne nous
n délire et lient un thyrse à la main. — À la bonne heure ! Voilà une idée positive de la perfection. Mais est-elle a priori
u jusqu’au fond du cœur humain289. À la bonne heure encore. Voilà une idée positive, et non plus seulement négative du comiq
leil, avec celle de concevoir un soleil plus beau. Je conclus que nos idées a priori de la perfection sont purement négatives
s idées a priori de la perfection sont purement négatives, et que nos idées positives de la perfection sont purement empiriqu
nt purement empiriques. Toutefois j’ajoute qu’il ne s’agit que de nos idées à nous, pauvres critiques. Car il est raisonnable
grands poètes originaux, des images idéales de leurs comédies, et des idées obscures, mais positives et a priori du comique p
res, mais positives et a priori du comique parfait, comparables à ces idées créatrices que la métaphysique platonicienne fais
e platonicienne faisait résider dans l’intelligence divine. Quant aux idées claires des poêles critiques et des critiques poè
d’art, qui s’impose à l’admiration du genre humain. Critique de l’ idée du beau Lors même que la critique pourrait avo
que de l’idée du beau Lors même que la critique pourrait avoir une idée a priori et positive du comique parfait, elle n’a
s qui concourent à sa fin, l’union des qualités qui conviennent à son idée . Mais la beauté est essentiellement un charme sec
ns pas que nous comparons les chefs-d’œuvre de Molière à une certaine idée du beau qui existe dans notre esprit. Car cette h
ct. Il est contradictoire de poser comme terme d’une comparaison, une idée aussi indéterminée dans l’esprit du commun des ho
au n’est pas le résultat d’une opération logique293. Critique de l’ idée a posteriori du comique Il n’y a point de défi
’y a point de définition a priori de la comédie, il ne peut y avoir d’ idée a priori du comique parfait. Mais, il y a sans do
, il doit y avoir des définitions a posteriori de l’a comédie, et des idées a posteriori du comique ; parlons mieux, une défi
es idées a posteriori du comique ; parlons mieux, une définition, une idée . En effet, un certain nombre d’œuvres à la fois s
re, quand nous avons reconnu l’impossibilité de déterminer a priori l’ idée du comique, nous nous sommes consolés par la cons
la, je n’en suis pas aussi sûr. Voilà ma profession de foi. Voilà mon idée à posteriori du comique et de la comédie ; la voi
ginaire, éprouvant par une mort feinte l’affection des siens, est une idée aussi vieille que la comédie, comme Schlegel le r
ntéressant, c’est de montrer que les personnages de Caldéron sont des idées abstraites, leurs discours une rhétorique pompeus
ysidas le sent, il le sait, il en est si convaincu, qu’il détermine l’ idée du comique avec une excessive horreur de la banal
ne l’idée du comique avec une excessive horreur de la banalité. Cette idée , il la cherche tout entière dans Aristophane, don
lheureusement, ce qu’il trouve au fond de cet abîme, ce n’est point l’ idée du comique ; il fera bien de creuser encore, et a
t for qu’ils croyaient enfoui, et qui était partout. Critique de l’ idée de la poésie Il en est de même de l’idée de la
partout. Critique de l’idée de la poésie Il en est de même de l’ idée de la poésie : fausse, si elle est originale et p
n éliminés d’emblée, comme quelques-uns le veulent, il faut avoir une idée préalable de la poésie ; ce qui fait un cercle vi
une fin pratique en dehors d’elle-même ou l’exposition logique d’une idée claire, renvoyant aux Petites-Maisons les Aristop
i je regarde comme chimérique sa méthode, qui consiste à déterminer l’ idée de la comédie pour montrer que Molière n’est poin
u’elle est mauvaise, et qu’une autre est meilleure au goût, d’après l’ idée de la sauce en général. Quant à nous, qui aimons
la science nouvelle de M. Lysidas me fait une nécessité de mettre mes idées anciennes en langage nouveau, non parce qu’il écr
à l’objectif, et d’un sentiment naturellement obscur et confus, à des idées nettes, intéressantes, instructives ? Car, remarq
es de ce sophiste qui niait le mouvement. Passage du sentiment aux idées . Uranie a donc un sentiment profond des choses
fond des choses de l’art. Mais, comment le traduit-elle au dehors en idées , et d’abord, quel est le principe de ce sentiment
speare tant d’horreur avant de l’aimer ? Serait-ce qu’elle a aperçu l’ idée du comique, l’idée du tragique, confusément d’abo
ur avant de l’aimer ? Serait-ce qu’elle a aperçu l’idée du comique, l’ idée du tragique, confusément d’abord, puis avec une n
onnés si gaiement par Scapin, ce n’était pas qu’elle entrevît alors l’ idée du comique comme dans un brouillard ; car, voyez 
, voyez : quand plus tard William Schlegel est venu débrouiller cette idée dans son esprit, et lui expliquer, avec la derniè
Car, ce qui l’aveuglait sur ce grand poète, c’était, au contraire, l’ idée beaucoup trop nette de la tragédie telle quelle l
e comique ou tragique, elle ne consulte pas ce qu’il devait être et l’ idée d’après laquelle les philosophes le jugeront, mai
nt pas d’une comparaison de son esprit entre les œuvres comiques et l’ idée de la comédie, entre les belles œuvres et l’idée
œuvres comiques et l’idée de la comédie, entre les belles œuvres et l’ idée de la beauté, mais de l’effet immédiat de ces œuv
que son goût soit libre absolument, libre vis-à-vis de toute espèce d’ idées . Loin de là. Il est dépendant, au contraire, et d
e, ainsi que ceux de M. Lysidas et du Marquis, peuvent se traduire en idées  ; car, puisque c’est dans l’intelligence que ces
, dans le fait de leur expression intelligible, de leur traduction en idées , qu’un retour à leur origine. Lorsque Uranie étai
le pas détesté Shakespeare ? Ses maîtres lui avaient rempli la tête d’ idées fausses, puériles, sur les conditions de la tragé
devait faire Uranie ? Fallait-il quelle fît table rase de toutes les idées que l’éducation lui avait acquises, afin de purif
rapport direct avec les œuvres du génie, sans l’intermédiaire de ces idées  ? Pas le moins du monde. Cette prétendue pureté n
pposition chimérique. Le goût est nécessairement mêlé, subordonné aux idées , et le seuil acte d’autonomie qu’il puisse faire,
lé, non seulement de son éloquence si émue et si persuasive, mais des idées si justes qui se pressent sur ses lèvres. Les
sive, mais des idées si justes qui se pressent sur ses lèvres. Les idées — Les idées d’Uranie sont justes ! Et pourquoi
idées si justes qui se pressent sur ses lèvres. Les idées — Les idées d’Uranie sont justes ! Et pourquoi ? Vous le dite
que Galopin ira chercher pour décider la question ? Il n’y a point d’ idée du comique. Il n’y a point d’idée du beau. Il n’y
ider la question ? Il n’y a point d’idée du comique. Il n’y a point d’ idée du beau. Il n’y a point d’idée de la poésie. Mais
nt d’idée du comique. Il n’y a point d’idée du beau. Il n’y a point d’ idée de la poésie. Mais il y a des intelligences qui c
ncra pas directement des logiciens. Mais elle sait aussi que plus ses idées seront nombreuses, variées, justes et frappantes,
chose où rien ne serait admirable. Qu’un poème, par exemple, ruine l’ idée de Dieu, l’idée du devoir, l’idée de l’âme, et fo
e serait admirable. Qu’un poème, par exemple, ruine l’idée de Dieu, l’ idée du devoir, l’idée de l’âme, et fonde l’empire de
. Qu’un poème, par exemple, ruine l’idée de Dieu, l’idée du devoir, l’ idée de l’âme, et fonde l’empire de la matière, quoi d
 1 de la page 79. 284. Voyez la note 2 de la page 215. 285. C’est l’ idée qu’Alexandre Vinet se fait du tragique. Il voit j
véritable propédeutique pour fonder le goût est le développement des idées morales et la culture du sentiment moral. § lix.
25 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
es. Leur emploi chez MM. Griffin et de Régnier. Accord du paysage à l’ idée . J’ai examiné, peut-être moins longuement qu’il
l’unité à travers les formes ; il illumine la soudaine effusion de l’ Idée dans la nature et, prêtant par son harmonie un no
s s’en écartent parfois, cependant, lorsque M. Vielé-Griffin énonce l’ idée directement, lorsque M. de Régnier penche vers l’
erait la représentation explicite ou analytique, par une image, d’une idée abstraite préconçue ; elle serait aussi la représ
si la représentation convenue — et par cela même explicite — de cette idée , comme on le voit dans les attributs des héros, d
et. Une œuvre d’art est une phrase dont les Formes sont les mots4 ; l’ idée émane naturellement des Formes coordonnées. Dans
s. Dans l’allégorie, les formes sont artificiellement juxtaposées à l’ idée qu’elles analysent ; dans le symbole la pensée, l
confond avec elle, — on peut le définir l’image conventionnelle d’une idée . Sa signification n’existe que par un accord taci
nge en allégorie, puisqu’il devient la représentation explicite d’une idée , grâce au sens conventionnel de l’emblème. Une tê
. Je pourrais ajouter étourdiment : comme la déesse Vénus suscitant l’ idée de Beauté par ses seules formes merveilleuses ; m
d’art est donc symbolique, puisque, étant belle, elle doit susciter l’ idée de beauté…, cela est vrai, tout juste comme la to
rme à notre loi d’art : car c’est à travers les formes qu’il saisit l’ idée , et s’il tend vers la Vérité c’est en procédant d
er en lui, et c’est alors que dans les choses aperçues il recherche l’ Idée . Il est symboliste dans la réalisation de son œuv
ché. Il devient allégoriste s’il se borne à juxtaposer des formes à l’ idée d’abord déduite, s’il leur fait exprimer explicit
à l’idée d’abord déduite, s’il leur fait exprimer explicitement cette idée ou s’il a recours à des formes sans lien direct a
formes sans lien direct avec les formes primitives d’où jaillissait l’ idée . Cependant un artiste peut avoir une idée abstrai
imitives d’où jaillissait l’idée. Cependant un artiste peut avoir une idée abstraite comme point de départ même et parvenir
Une cathédrale, par exemple, est asservie à l’expression de certaines idées assez subtiles ou la philosophie se mêle à la thé
ndu avec les grandes lignes et celles-ci expriment si naturellement l’ idée religieuse que chaque courbe est véritablement su
raît oublier que le vers est rythme et image. Le musicien, s’il a une idée un peu haute, dévide les syllogismes d’une inexpr
de leur raison d’être et de leur unité. Ce point où surgirait toute l’ idée incluse en des strophes variées, est ici dans l’e
ginent au contraire devoir nettement conclure et veulent imposer leur idée à l’esprit confident en la précisant avec rigueur
rien nommer et déjà se détourne en créant des sourires. Préciser une idée , c’est la borner et c’est enlever d’avance au poè
isément perceptible en ses lignes générales sans la restreindre à une idée particulière. L’idée particulière n’embrasse que
n ses lignes générales sans la restreindre à une idée particulière. L’ idée particulière n’embrasse que le relatif, ce qui es
mais à l’intuition. Si le Poète, sans exprimer encore directement son idée , veut que son œuvre la délimite avec précision, m
t que son œuvre la délimite avec précision, malgré lui il en fait une idée particulière, car ses vers ne pourront donner jam
car ses vers ne pourront donner jamais qu’un aspect particulier d’une idée générale, ce qui équivaut à une idée particulière
s qu’un aspect particulier d’une idée générale, ce qui équivaut à une idée particulière. Je ne sais si ce qu’il écrira doit
pologue ou parabole, ce sont bien des espèces du genre allégorie et l’ idée y apparaît distincte de sa forme musicale et plas
laissent plus songer et sont désormais pour nous l’image connue d’une idée connue. Ils sont la femme qu’on a possédée, mais
J’ai dit de l’allégorie qu’elle est la représentation explicite d’une idée  ; on comprend à présent cette proposition, je l’e
te le réclame impérieusement. Mais non pour qu’ils se saisissent de l’ idée et la présentent pieds et poings liés. Qu’au bout
même n’a-t-il pas toujours échappé à cette précision desséchante de l’ idée abstraite, mais elle est compensée chez lui par u
on, dans l’ordonnance générale d’une œuvre souvent il faut bien que l’ idée soit conçue avant que l’on précise sa forme plast
es « travaux de longue haleine »… Mais n’y aura-t-il pas symbole si l’ idée et le songe qui l’environne se développent en l’u
nalyse ou par antithèse ? Le poète crée un symbole s’il fait surgir l’ idée en un tel ensemble de concordances harmonieuses q
elles-ci. Et c’est encore la suggestion dont je parlais plus haut ; l’ idée , acquérant ainsi l’aspect d’une chose inconnue pu
çut partiellement son œuvre avant d’en saisir à la fois la forme et l’ idée générales, d’où toutes les formes auraient dû pro
rales, d’où toutes les formes auraient dû procéder aussi bien que les idées . Nous le voyons parfois en certains recueils de v
e. Cependant les formes y sont au moins virtuellement réunies par une idée commune, ce qu’on ne pourrait dire de la plupart
Chainaye est intitulé l’Âme des Choses. Ce titre qui semble énoncer l’ idée même du symbole, caractériserait à merveille ces
mages diverses, sans pouvoir lui enlever ce défaut : qu’elle limite l’ idée et la glace en la précisant outre mesure. Pourtan
que la précédente. Elle est commune, je crois, à tous ceux pour qui l’ idée ne surgit pas avec sa forme visible, à ceux qui s
bole, en soi, n’est pourtant qu’une parole symbolique qui suggère une idée dans un certain but, mais sans la préciser. La pa
8. J’écrivais plus haut : l’emblème est l’image conventionnelle d’une idée . On perçoit ici une nuance marquée : l’allégorie,
avec le compositeur Erasme Raway ont fait beaucoup pour éclaircir mes idées à ce sujet ; cette conclusion nous ayant paru cer
26 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
 ? Théorie de Spencer. Analyse du désir et de la tendance. Force de l’ idée . La tendance inhérente à l’appétition est-elle de
itude passive et l’attitude active. Quelque indéfinissable que soit l’ idée d’activité en raison de sa simplicité même, elle
est inhérente à la conscience ; bien plus, elle est impliquée dans l’ idée de passivité : se sentir modifié, c’est aussi se
ou tension interne. II Le désir proprement dit implique 1° une idée sentie comme agréable ; 2° la réalité sentie comm
me agréable ; 2° la réalité sentie comme pénible ; 3° le conflit de l’ idée contre la réalité. L’élément moteur, dans le dési
, qui tend à produire un changement d’état ; en second lieu, il y a l’ idée qui tend à se réaliser elle-même, principalement
lement par contiguïté. Le plaisir ne meut qu’en tant qu’il renforce l’ idée et ajoute à la peine par le contraste. Ceci établ
la tension du désir. Nous revenons ainsi à l’idée-force. En effet, l’ idée d’un mouvement est ce mouvement commencé et, par
l’idée d’un mouvement est ce mouvement commencé et, par conséquent, l’ idée intense et exclusive d’un mouvement entraîne le m
raîne le mouvement réel. La conscience trouve donc ici, dans la seule idée d’un mouvement, la première condition suffisante
entiment d’impuissance à réaliser pleinement, par le moyen d’une pure idée , les sensations et émotions de plaisir attachées
orps de son cercle mouvant, ni l’ivresse attachée à ces sensations. L’ idée du saut, à la corde, restant une simple idée, ne
chée à ces sensations. L’idée du saut, à la corde, restant une simple idée , ne fournit pas à l’activité qu’elle commence de
veut être comblé, rempli, satisfait. De là une double tension : 1° l’ idée tend aux mouvements qui dépendent d’elle ; 2° les
x mouvements qui dépendent d’elle ; 2° les mouvements commencés par l’ idée ne trouvent point des sensations de saut et de je
déquate à la leur. En un mot. puissante pour réaliser le mouvement, l’ idée est impuissante pour réaliser les sensations ; el
en résulte une puissance arrêtée, contrariée, donc effort et peine. L’ idée est, dans la conscience, comme une sorte de vide
e de vide aspirant à se remplir et qui n’y parvient pas ; ou plutôt l’ idée tend, par le mouvement, à devenir sensation, à ac
ui est attachée à l’actualité. Maintenant, la tendance intérieure à l’ idée et au désir est-elle de nature tout intellectuell
qui ressort de notre analyse précédente. D’abord il est certain que l’ idée , par cela seul qu’elle est, tend à subsister et à
rai de soutenir avec Herbart que la tendance tout intellectuelle de l’ idée à la clarté précède l’appétition et soit la cause
ésir complet n’est pas purement intellectuel, il ne suffit pas qu’une idée quelconque s’élève dans la conscience pour être v
’élève dans la conscience pour être vraiment elle-même désirée. Telle idée qui a fait une profonde impression sur nous, idée
même désirée. Telle idée qui a fait une profonde impression sur nous, idée pénible, effrayante même, peut s’imposer de plus
monter au premier rang dans notre conscience : cette obsession, cette idée fixe, quoique enveloppant encore en elle-même une
Le désir suppose une sorte de consentement plus ou moins complet à l’ idée , un accord de l’idée avec l’ensemble de nos tenda
sorte de consentement plus ou moins complet à l’idée, un accord de l’ idée avec l’ensemble de nos tendances, par conséquent
certaine activité antérieure qui, au lieu d’être un simple effet de l’ idée , tend au contraire elle-même à la produire ou à l
à la maintenir, et à la réaliser au dehors par des mouvements. Toute idée peut donc avoir une double force, 1° une force co
llectuelle. Ces deux forces de ridée peuvent être en opposition : une idée peut tendre à être maintenue comme pensée et à êt
ensée et à être supprimée comme sentiment. Quand les deux forces de l’ idée coïncident, il y a à la fois attention croissante
orces de l’idée coïncident, il y a à la fois attention croissante à l’ idée et désir croissant de réaliser l’idée. Le vieux d
a fois attention croissante à l’idée et désir croissant de réaliser l’ idée . Le vieux dicton philosophique sur le désir, nih
l’anticipation d’un plaisir dans notre pensée ; mais ce désir né de l’ idée n’est pas le désir primitif, le penchant. Primiti
lus simple encore ; car un mouvement intentionnel défini présuppose l’ idée de ce mouvement même avant sa réalisation actuell
suppose l’idée de ce mouvement même avant sa réalisation actuelle ; l’ idée , à son tour, présuppose un mouvement antérieur do
r existait dès le début. C’est donc bien le mouvement appétitif, sans idée de plaisir et de douleur futures, mais sous l’inf
qui lui soit adéquate ; nous ne pouvons nous en faire une image, une idée déterminée. On en peut dire tout autant de l’être
27 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »
e sert d’intermédiaire entre l’écriture ancienne ou prochaine, et les idées que l’écriture a reçues ou va recevoir en dépôt,
esprits étroits et lourds qui parcourent sans cesse un même cercle d’ idées , chez les esprits légers, vagabonds, superficiels
intrinsèques qui expliquent à ses yeux l’association des mots et des idées  ; cette dernière théorie, qui est exposée dans le
ens du mot logos s’était produit chez les Egyptiens : pour exprimer l’ idée de penser, ils employaient un terme composé qui s
avec la pensée, son utilité pour penser, sa nécessité pour penser les idées générales, ce sont là dans la philosophie moderne
ujours ressentie de ses origines : issue du problème de l’origine des idées , elle s’intéresse plus aux conditions invariables
entionnée : « L’esprit a coutume de lier si étroitement (les mots aux idées ) que l’idée de la chose excite l’idée du son, et
 L’esprit a coutume de lier si étroitement (les mots aux idées) que l’ idée de la chose excite l’idée du son, et l’idée du so
r si étroitement (les mots aux idées) que l’idée de la chose excite l’ idée du son, et l’idée du son celle de la chose.17 » L
les mots aux idées) que l’idée de la chose excite l’idée du son, et l’ idée du son celle de la chose.17 » La Logique de Bossu
enfance d’expliquer aux autres ce que nous pensons, il arrive que nos idées sont toujours unies aux termes qui les expriment 
j’entends bien ce mot de triangle, je ne le prononce point sans que l’ idée qui y répond me revienne, et aussi je ne pense po
n : « La plupart des hommes, sinon tous, se servent de mots au lieu d’ idées , lorsqu’ils méditent et raisonnent en eux-mêmes,
eux-mêmes, du moins lorsque le sujet de leur méditation renferme des idées complexes » ; variante : « surtout si les idées s
ditation renferme des idées complexes » ; variante : « surtout si les idées sont fort complexes. » Et ailleurs : « Les mots e
ue française, nomme et décrit sommairement la parole intérieure : « L’ idée simple a d’abord nécessité le signe, et bientôt l
simple a d’abord nécessité le signe, et bientôt le signe a fécondé l’ idée  ; chaque mot a fixé la sienne, et telle est leur
es ou les images des choses sur lesquelles il méditera28. » Les mêmes idées et presque les mêmes termes se retrouvent dans le
description psychologique quand il disait : « L’esprit ne saisit (les idées dont l’objet n’est pas sensible) que par des prop
cependant sont les uns et les autres une seule expression d’une même idée . De là l’impossibilité de parler une langue étran
ts individuels et matériels, car la parole n’est l’expression que des idées proprement intellectuelles, c’est-à-dire générale
les, c’est-à-dire générales ou morales. Bonald paraît oublier que les idées particulières, pour peu qu’elles soient remarquée
comme dit Rousseau, et le mot intérieur reste seul pour accompagner l’ idée  ; or le cas contraire est très rare, sauf dans la
e cas contraire est très rare, sauf dans la première enfance, car les idées générales, alors même que leurs objets font parti
t d’idées37 » ; les aveugles n’ont point d’images, ne pensent que des idées , au moyen de la seule parole intérieure, et ne pe
détache des objets sensibles et particuliers pour s’élever jusqu’aux idées . Deux inexactitudes subsistent pourtant dans les
intérieure est nécessaire « à la conception, à la contemplation de l’ idée  » ; etc. Cette nécessité qu’il affirme39 n’est pa
raux. Un son intérieur ou extérieur est nécessaire pour concevoir des idées , comme une image ou une sensation de la vue est n
u’une forme inférieure de la pensée ; la pensée proprement dite est l’ idée  ; à toute idée correspond un son ; un son qui exp
érieure de la pensée ; la pensée proprement dite est l’idée ; à toute idée correspond un son ; un son qui exprime une idée s
est l’idée ; à toute idée correspond un son ; un son qui exprime une idée s’appelle une parole ou un mot ; il y en a d’autr
qui sont de vains bruits, car tous les sons ne sont pas accompagnés d’ idées  ; mais toute idée consciente est nécessairement a
ruits, car tous les sons ne sont pas accompagnés d’idées ; mais toute idée consciente est nécessairement accompagnée d’un so
Législation primitive mais dans les Recherches philosophiques, que l’ idée qui attend et demande son expression « ne se mont
ordée dès l’origine à ses conclusions. 3° Simultanéité du mot et de l’ idée . — Sur les rapports du mot et de l’idée dans le t
° Simultanéité du mot et de l’idée. — Sur les rapports du mot et de l’ idée dans le temps, le même parti pris conduit Bonald
disent le fait invoqué ; car ils impliquent que, dans bien des cas, l’ idée précède le mot dans la conscience [ch. V], et, qu
l’objet de la psychologie descriptive. 4° Préexistence inaperçue de l’ idée . — Pourtant l’idée est antérieure au mot ; elle e
ologie descriptive. 4° Préexistence inaperçue de l’idée. — Pourtant l’ idée est antérieure au mot ; elle est même nécessairem
age »45 — mais c’est uniquement comme virtualité, comme puissance ; l’ idée en acte est simultanée à son expression, elle naî
connaissons pas, bien qu’elle soit en nous ; elle est inconsciente. L’ idée précède le mot, comme la conception précède la na
mot et par lui. Ne nous étonnons pas cette fois si l’antériorité de l’ idée est à son tour proclamée nécessaire : l’idée, ava
is si l’antériorité de l’idée est à son tour proclamée nécessaire : l’ idée , avant le mot, n’est pas observable ; sa préexist
apparaît dans tout son jour la tendance platonicienne du système. Les idées générales et fondamentales étant en nous latentes
ar les paroles qui les nomment. — Il faut des paroles pour penser ses idées . — Les idées s’engendrent, se lient, se combinent
s qui les nomment. — Il faut des paroles pour penser ses idées. — Les idées s’engendrent, se lient, se combinent, s’associent
s l’expression comme les yeux se voient dans un miroir49. — Si chaque idée n’avait pas son terme ou son expression propre qu
it pas son terme ou son expression propre qui la distingue des autres idées , il n’y aurait en nous qu’une faculté générale de
ées, il n’y aurait en nous qu’une faculté générale de concevoir, sans idée particulière d’aucun objet. — Le langage donne l’
néant par la parole. — L’entendement est la faculté de concevoir des idées d’objets intellectuels à l’occasion des mots, les
es d’objets intellectuels à l’occasion des mots, lesquels rendent ces idées sensibles à l’âme. — L’idée est innée en elle-mêm
’occasion des mots, lesquels rendent ces idées sensibles à l’âme. — L’ idée est innée en elle-même, acquise dans son expressi
. — L’idée est innée en elle-même, acquise dans son expression. — Les idées innées sont en puissance dans l’esprit de l’homme
idées innées sont en puissance dans l’esprit de l’homme : ce sont des idées que l’homme peut apercevoir dans son esprit sous
; ces conditions sont la connaissance des expressions qui nomment les idées . — Les idées attendent dans l’esprit qu’une expre
ons sont la connaissance des expressions qui nomment les idées. — Les idées attendent dans l’esprit qu’une expression vienne
orte la lumière dans les ténèbres de l’entendement, et appelle chaque idée , qui répond : Me voilà ! Alors seulement nous avo
e sensible : Bonald aurait pu dire que le mot nous fait souvenir de l’ idée . Il parle quelque part de la « présence des idées
s fait souvenir de l’idée. Il parle quelque part de la « présence des idées générales à notre esprit, présence qu’éveillent e
des idées générales à notre esprit, présence qu’éveillent en nous les idées particulières51. » Pour lui, tout enseignement es
faire convenir de ce qu’ils savent53. » Ce n’est pas tout : entre les idées et les réalités, il y a le même rapport qu’entre
dées et les réalités, il y a le même rapport qu’entre les mots et les idées  ; à toute idée correspond un être ; le mot, en ré
ités, il y a le même rapport qu’entre les mots et les idées ; à toute idée correspond un être ; le mot, en révélant l’idée,
t les idées ; à toute idée correspond un être ; le mot, en révélant l’ idée , révèle l’être ; par exemple, Dieu existe, puisqu
désaccord avec l’esprit de toute sa doctrine. 6° Conséquence. — Toute idée supposant le langage, et l’invention du langage s
gage, et l’invention du langage supposant l’intention, c’est-à-dire l’ idée de l’inventer, l’idée d’inventer le langage suppo
u langage supposant l’intention, c’est-à-dire l’idée de l’inventer, l’ idée d’inventer le langage suppose la possession du la
le verbe59. A côté du langage audible, seul propre à l’expression des idées générales, spirituelles et morales, il y a le lan
térieure de l’âme, la succession des images, et qui n’exprime que les idées matérielles et particulières ; ne pouvant exprime
me que les idées matérielles et particulières ; ne pouvant exprimer l’ idée de l’être et ses temps, il ne peut renfermer aucu
ts, il s’efforce en vain de remplacer, pour l’évocation de toutes les idées , comme fait extérieur la parole audible, comme su
r la grammaire, l’étymologie, les rapports mystérieux des mots et des idées . Toujours préoccupé de vérités immuables, de prin
souvenons d’avoir entendus. On peut accorder à Bonald que toutes les idées , l’idée même du moi, bien plus, que « la producti
s d’avoir entendus. On peut accorder à Bonald que toutes les idées, l’ idée même du moi, bien plus, que « la production du mo
 ; on peut dire qu’il a fait entrer dans la science ce qui, parmi les idées de Bonald, méritait de durer ; malheureusement so
r un phénomène distinct une simple loi, une forme, l’association de l’ idée avec le mot. L’observation ou la contemplation du
ir, méditer, penser, c’est « diriger nos souvenirs, choisir parmi nos idées …, les analyser, les combiner, les enchaîner, les
eure. « C’est par la parole extérieure que nous rendons compte de nos idées à nos semblables, et c’est par la parole intérieu
en de la parole extérieure. C’est par elle que nous faisons subir aux idées qu’elle conserve toutes les modifications qui les
ements qu’elle acquiert quelquefois à l’empire que nous donne sur nos idées la parole intérieure77 » Comme à la méditation Ca
visuelles : pour lui, la contemplation des choses visibles exige des idées générales et un discours intérieur ; il fait mieu
une vue très féconde, que la parole aide puissamment l’attention aux idées , et, par suite, l’analyse de leurs éléments et de
e les a pas trouvées, et son esprit, faute de mieux, s’est arrêté à l’ idée d’une mystérieuse nécessité, que pourtant il n’os
traordinaire, passent des heures entières à se rendre compte de leurs idées  », et chez qui cette éloquence silencieuse rivali
, quand nous lisons, et dans une variété de la méditation, lorsqu’une idée s’impose à nous avec les mots qui l’expriment : «
nt : « A qui n’arrive-t-il pas d’être poursuivi, obsédé même, par des idées qu’aucun effort ne peut repousser ? Elles se prés
de poésies, de courtes mélodies, qui s’imposent à notre mémoire, et l’ idée , s’il y en a une, accompagne le son ; — dans l’un
e » et, en même temps, de notre parole ; nous cherchons à la fois des idées vraies et des expressions justes ; « l’âme fait e
ées92 ; la parole intérieure serait-elle active quand le souvenir des idées précède et commande celui des mots, passive dans
quefois nous cherchons nos mots, et souvent nous ne cherchons pas nos idées . On peut songer aussi à identifier l’activité ave
x deux autres que nous venons d’indiquer : l’antériorité du mot sur l’ idée ou de l’idée sur le mot [ch. V], la répétition ou
que nous venons d’indiquer : l’antériorité du mot sur l’idée ou de l’ idée sur le mot [ch. V], la répétition ou l’innovation
e nous écartons : car, dans la lecture, par exemple, le mot précède l’ idée , et pourtant nous innovons ; et, dans la remémora
idée, et pourtant nous innovons ; et, dans la remémoration verbale, l’ idée , d’ordinaire postérieure aux mots, peut quelquefo
aider à les retrouver93. 5° Simultanéité ou succession du mot et de l’ idée . — Cardaillac a évité l’erreur de Bonald : pour l
é l’erreur de Bonald : pour lui, le mot tantôt précède, tantôt suit l’ idée dont il est l’expression94. Mais ses remarques su
ngereux. L’effort mental par lequel nous dirigeons et choisissons nos idées et nos expressions laisse après lui, s’il est per
langage, et surtout elle devient souple, propre à exprimer toutes les idées , anciennes ou nouvelles, qui nous viendront à l’e
arole intérieure devient une image musculaire-tactile. Cette dernière idée , malheureusement, a fait fortune ; car il y a auj
la parole, l’esprit sent et connaît, mais il ne pense pas ; il a des idées générales, mais leur association, leur enchaîneme
si le sonnet précédent « Nirvana », p. 302.] 2. « Nous avons plus d’ idées que de mots. Combien de choses senties et qui ne
tre morceau p. 285 est la suivante : « Je crois que nous avons plus d’ idées que de mots. Combien de choses senties, et qui ne
1. Livres X et XI, passim. 12. Livre X, chap. 7. Voici la suite des idées  : la meilleure manière de conserver le talent d’i
ilité de l’invention humaine du langage que de saisir la suite de ses idées avec leur vraie portée, leurs contradictions cach
. VII, p. 169 et passim. — Ils devraient d’autant mieux connaître les idées . Pourquoi, dirions-nous à Bonald, si peu d’aveugl
ts, leur langage, une fois établi, vaut le nôtre et exprime les mêmes idées  ; il est seulement moins commode : car il n’est p
rveilleuse correspondance » (Rech., ch. VIII, p. 190) des mots et des idées . Puisqu’elle est mystérieuse, sans doute elle est
e est divine ; mais l’entendement divin voit-il entre les mots et les idées des ressemblances qui échappent à nos esprits imp
nt à nos esprits imparfaits ? ou bien chaque mot est-il associé à une idée par un acte arbitraire de la volonté divine 48.
— la parole n’est que la pensée rendue extérieure ; — la parole est l’ idée elle-même et toute l’idée » ; etc. (Lég. pr., Dis
ensée rendue extérieure ; — la parole est l’idée elle-même et toute l’ idée  » ; etc. (Lég. pr., Disc, prél, p. 31 ; ch. I. §
ire l’esprit individuel, et soutenir que les mots n’éveillent pas des idées latentes, mais les apportent avec eux : il dit, p
es latentes, mais les apportent avec eux : il dit, par exemple, que l’ idée de Dieu « entre naturellement dans notre entendem
cherches, ch. II, p. 62). Cf. Dissertation, p. 248, où il appelle les idées des objets. 56. Dans les Recherches, ch. VII, « 
ues objections, p. 233, il aperçoit la fécondité de l’association des idées . Bonald n’a pas vu l’importance de la question :
, p. 39 (Œuvres philosophiques, éd. Cousin, t. I). — Dans cet ordre d’ idées , où il a été suivi par de Cardaillac [§ 5], Maine
u Vatican, ayant écrit de nombreux ouvrages, contestant notamment les idées de Rousseau et de Locke (par exemple, L’immatéria
Défense du sentiment du P. Malebranche sur la nature et l’origine des idées contre l’examen de M. Locke (1748). 5. Albert de
s signes envisagés relativement à leur influence sur la formation des idées , et à Genève en 1804, les deux volumes d’Essais d
e philosophie qui sont cités par Egger, et où il adopte en partie les idées de l’école écossaise. Il est le traducteur en 179
28 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245
itre premier. La connaissance de l’esprit Sommaire. I. Rôle de l’ idée du moi dans la vie mentale. — Sa présence presque
a présence presque incessante. — Le moi comparé à ses événements. II. Idées dont se compose l’idée du moi. — Entre autres idé
sante. — Le moi comparé à ses événements. II. Idées dont se compose l’ idée du moi. — Entre autres idées, elle comprend l’idé
s événements. II. Idées dont se compose l’idée du moi. — Entre autres idées , elle comprend l’idée d’un être permanent lié à t
dont se compose l’idée du moi. — Entre autres idées, elle comprend l’ idée d’un être permanent lié à tel corps organisé. — C
ié à tel corps organisé. — Ce que nous entendons par cette liaison. —  Idées plus précises dont se compose l’idée du moi. — Id
entendons par cette liaison. — Idées plus précises dont se compose l’ idée du moi. — Idée d’un groupe de capacités ou facult
cette liaison. — Idées plus précises dont se compose l’idée du moi. —  Idée d’un groupe de capacités ou facultés. III. Ce que
ce capitale que nous leur attachons. — Illusion métaphysique que leur idée provoque. — Les seuls éléments réels de notre êtr
 Mécanisme de la rectification. — Toute représentation, conception ou idée , à son second moment, est obligée d’apparaître co
s émotions et voûtions ne sont que la face affective et active de nos idées . — D’où il suit qu’elles doivent aussi apparaître
t d’un caractère commun à tous les éléments successifs de la série. —  Idée d’un dedans stable. — Cette idée est l’idée du mo
s éléments successifs de la série. — Idée d’un dedans stable. — Cette idée est l’idée du moi. — Achèvement de cette idée par
successifs de la série. — Idée d’un dedans stable. — Cette idée est l’ idée du moi. — Achèvement de cette idée par celle des
dedans stable. — Cette idée est l’idée du moi. — Achèvement de cette idée par celle des capacités et facultés permanentes.
de ses événements. VI. À quel composé réel correspond effectivement l’ idée du moi. — Elle est le produit d’une élaboration l
ujet du moi. — Cas où des événements étrangers sont introduits dans l’ idée du moi. — Exemples divers. — Point de départ de l
’ils sont morts. — Croyances analogues dans le rêve. — Mécanisme de l’ idée du moi à l’état normal. — Mécanisme de l’idée du
rêve. — Mécanisme de l’idée du moi à l’état normal. — Mécanisme de l’ idée du moi à l’état anormal. — Analogie du travail me
la concordance de nos pensées et des choses. VIII. Comment, d’après l’ idée de notre esprit, nous nous formons l’idée des aut
s. VIII. Comment, d’après l’idée de notre esprit, nous nous formons l’ idée des autres esprits. — Analogie des autres corps v
vivants et du nôtre. — Cette analogie nous suggère par association l’ idée d’un esprit semblable au nôtre. — Vérifications d
e du composé mental. — Complication énorme du composé qui constitue l’ idée d’un individu. — Tout composé mental est un coupl
la pensée humaine. — Passage de la première à la seconde. — Après les idées des choses individuelles naissent les idées des c
à la seconde. — Après les idées des choses individuelles naissent les idées des choses générales. I Nous voici arrivés
tion, j’ai fait tel geste, et maintenant je suis ici. » — En outre, l’ idée de nous-mêmes est comprise dans tous nos souvenir
à nos yeux une importance souveraine. — Il nous faut chercher quelle idée nous en avons, de quels éléments cette idée se co
nous faut chercher quelle idée nous en avons, de quels éléments cette idée se compose, comment elle se forme en nous, pourqu
pond, et par quel ajustement cette correspondance de la chose et de l’ idée s’établit. II Qu’entendons-nous par un moi,
nous concevons tel homme vivant, Pierre, Paul, ou nous-mêmes, quelle idée y a-t-il en nous, et de quels éléments se compose
, quelle idée y a-t-il en nous, et de quels éléments se compose cette idée  ? — Ce que nous affirmons, c’est d’abord un quelq
e pouvoir ou faculté de mouvoir mes membres et de faire persister mes idées . Cela signifie que ce mouvement de mes membres et
signifie que ce mouvement de mes membres et cette persistance de mes idées sont possibles ; ce mouvement est possible, parce
onc une série d’événements et d’états successifs, sensations, images, idées , perceptions, souvenirs, prévisions, émotions, dé
feu ; j’imagine ou je me souviens, je suis contrarié ou égayé par une idée , je me décide à faire une démarche. Voilà les évé
Prenons d’abord les plus fréquents, c’est-à-dire les représentations, idées , conceptions que nous avons des objets et notamme
termes, elles apparaissent comme internes. — Il en est ainsi de toute idée , sensible ou abstraite, simple ou composée. Car u
nsi de toute idée, sensible ou abstraite, simple ou composée. Car une idée est toujours l’idée de quelque chose, et, partant
ensible ou abstraite, simple ou composée. Car une idée est toujours l’ idée de quelque chose, et, partant, comprend deux mome
e elle-même ; le second, rectificateur, où elle apparaît comme simple idée . Cette transformation qu’elle subit oppose l’un à
le sujet actuel. — Ainsi l’opération rectificatrice, par laquelle une idée apparaît comme idée, est en même temps la réflexi
insi l’opération rectificatrice, par laquelle une idée apparaît comme idée , est en même temps la réflexion par laquelle cett
pparaît comme idée, est en même temps la réflexion par laquelle cette idée apparaît comme chose interne, et la contradiction
u même coup comme fragment du dedans. Maintenant, remarquez que toute idée , conception, représentation a une double face. D’
ille, vous avez quittée bien portante, est morte subitement, et Cette idée vous bouleverse. On vous annonce qu’un de vos pro
verse. On vous annonce qu’un de vos proches est très malade, et cette idée vous afflige. Elle provoque une secousse générale
désordre qui dure. Rien d’étonnant si ce long trouble, qui part d’une idée et dure à travers une série d’idées, nous semble
si ce long trouble, qui part d’une idée et dure à travers une série d’ idées , nous semble interne comme les idées, si les dési
ée et dure à travers une série d’idées, nous semble interne comme les idées , si les désirs et les volitions qui en dérivent s
ortés de la même façon au-dedans, si les suites et les caractères des idées s’opposent, comme les idées, au-dehors et ne peuv
dans, si les suites et les caractères des idées s’opposent, comme les idées , au-dehors et ne peuvent être logés en aucun lieu
stitue mon être réel, c’est tel groupe présent et réel de sensations, idées , émotions, désirs, volitions ; ma conception de m
ractère commun qu’ils sont déclarés internes, soit parce qu’à titre d’ idées et de suites d’idées ils sont opposés aux objets
sont déclarés internes, soit parce qu’à titre d’idées et de suites d’ idées ils sont opposés aux objets et privés de situatio
us, la particularité qu’ils ont d’être internes. Il nous reste donc l’ idée d’un quelque chose interne, d’un dedans qui, à ce
ar un substantif en substance. Il faut en outre que nous acquérions l’ idée des pouvoirs, capacités ou facultés de cette subs
s nous l’attribuions sous le nom de pouvoir, capacité ou faculté. — L’ idée du moi est donc un produit ; à sa formation conco
, la forme dévie et l’œuvre finale est monstrueuse. Par conséquent, l’ idée du moi peut dévier et se trouver monstrueuse ; et
remier lieu, certains matériaux étrangers peuvent s’introduire dans l’ idée que nous avons de lui. Il y a des circonstances o
ait, « par intuition et magnétisme ». — On reconnaît aisément que ces idées qu’ils attribuent à autrui leur appartiennent. L’
involontaires ; cela arrive souvent. Supposez qu’elles renferment des idées étranges, parfois terribles, que le malade ne pui
fois, la seconde série est rapportée à un autre, surtout lorsque les idées qu’elle contient sont hors de proportion avec cel
du patient, limitée et concentrée, ne porte alors que sur une suite d’ idées  ; celle-ci se déroule seule ; toutes les autres s
patient éprouve de fausses sensations, il peut arriver à se faire les idées les plus étranges de son corps et, partant, de sa
ord avait été déclaré roman, semble une histoire vraie. — Ainsi notre idée de notre personne est un groupe d’éléments coordo
es bornes ne nous soient manifestées à chaque heure, de sorte que son idée est associée à l’idée du moi par des anneaux à ch
nt manifestées à chaque heure, de sorte que son idée est associée à l’ idée du moi par des anneaux à chaque heure reforgés et
reforgés et fortifiés. — Ajoutez au souvenir de mes événements et à l’ idée de mes pouvoirs une dernière idée également renou
u souvenir de mes événements et à l’idée de mes pouvoirs une dernière idée également renouvelée et affermie à chaque instant
es sensations que je m’attribue me semblent situées. Tout ce groupe d’ idées vraies et de souvenirs exacts forme un réseau sin
oucher, de la vue instruite et des autres sens, nous avons acquis une idée assez précise et assez complète de notre corps, e
ne idée assez précise et assez complète de notre corps, et qu’à cette idée s’est associée celle d’un dedans ou sujet, capabl
e le premier groupe surgit en nous, il doit, comme l’autre, évoquer l’ idée d’un sujet ou dedans, capable de sensations, perc
nous porte à conjecturer en lui des intentions, des préférences, des idées motrices, une volonté comme en nous78. — En secon
er, boire, manger, ce qui nous conduit à lui imputer des perceptions, idées , souvenirs, émotions, désirs semblables à ceux do
et ainsi de suite, tant qu’enfin ce vaste composé que nous appelons l’ idée d’un individu, l’idée de cet arbre, de moi-même,
t qu’enfin ce vaste composé que nous appelons l’idée d’un individu, l’ idée de cet arbre, de moi-même, de ce chien, de Pierre
arence spontané, surtout s’il semble avoir un but, suggère toujours l’ idée d’une volonté.
29 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222
devenu de plus en plus un sentiment de la conscience individuelle. L’ idée du droit s’est dissociée en deux idées secondaire
e la conscience individuelle. L’idée du droit s’est dissociée en deux idées secondaires : l’une, l’idée ancienne, celle du dr
L’idée du droit s’est dissociée en deux idées secondaires : l’une, l’ idée ancienne, celle du droit social, consigné dans le
igné dans les codes, garanti par la contrainte légale ; et l’autre, l’ idée nouvelle, celle du droit individuel, du droit con
droit individuel, du droit considéré comme un fait de conscience, une idée , une force intérieure qui pousse l’individu à sou
isolément, soit par l’ensemble de la société. Non seulement ces deux idées se sont dissociées de plus en plus dans les· espr
mais elles en sont venues à s’opposer l’une à l’autre. Le droit comme idée intérieure, comme sentiment individuel et volonté
quand il a prononcé sa fameuse condamnation du droit individuel : « L’ idée du droit, dit-il, est fausse autant qu’immorale,
elle suppose l’individualité absolue. » Auguste Comte veut dire que l’ idée du droit individuel est une idée antisociale parc
lue. » Auguste Comte veut dire que l’idée du droit individuel est une idée antisociale parce qu’elle est un principe au nom
à l’endroit de toute législation existante. — Et sans doute ces deux idées du droit : l’idée du droit social et celle du dro
te législation existante. — Et sans doute ces deux idées du droit : l’ idée du droit social et celle du droit individuel ont
’autre. Le droit comme institution sociale n’est pas sans fortifier l’ idée du droit individuel, en ce sens du moins qu’on co
respecter, pouvoir qui suppose une coercition sociale. Inversement, l’ idée du droit individuel n’est pas sans influence sur
evient moins rigide, moins brutal et moins autoritaire à mesure que l’ idée du droit individuel gagne plus de terrain dans le
agne plus de terrain dans les consciences et relègue au second plan l’ idée du droit social, sans toutefois la détruire entiè
, sans toutefois la détruire entièrement. Ainsi, en un sens, les deux idées se supposent et s’entr’influencent : mais en même
s le sens de l’individualisme. Dans l’ancienne conception du droit, l’ idée de l’institution sociale prime, domine et écrase
évidemment utopique l’égalité devant la loi. Il y a antinomie entre l’ idée de loi et l’idée d’individualité. La loi, c’est l
ue l’égalité devant la loi. Il y a antinomie entre l’idée de loi et l’ idée d’individualité. La loi, c’est l’abstraction, l’i
la justice, tel qu’il s’exprime dans la conscience de l’individu à l’ idée de la justice considérée du point de vue social,
l’individu à l’idée de la justice considérée du point de vue social, idée qui se ramène à celle du maintien de l’ordre ; l’
de vue social, idée qui se ramène à celle du maintien de l’ordre ; l’ idée d’individualité à l’idée de loi. La revendication
se ramène à celle du maintien de l’ordre ; l’idée d’individualité à l’ idée de loi. La revendication individualiste qui se dr
mine plus les mœurs : il les suit ». Cet individualisme insiste sur l’ idée d’une évolution du droit, d’une individualisation
d’une individualisation croissante du droit. Ici l’antinomie entre l’ idée d’individualité et l’idée de loi n’apparaît plus
roissante du droit. Ici l’antinomie entre l’idée d’individualité et l’ idée de loi n’apparaît plus comme absolue. Le caractèr
30 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
Chapitre premier La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement.
ans leur relation à l’appétit et au mouvement. I. Conservation des idées . Base mécanique et psychologique de la mémoire. —
core les psychologues. Pour quelques-uns, l’action de reconnaître une idée est la chose du monde la plus secondaire ; c’est
aine, et Ribot vont jusqu’à dire que la conscience, qui reconnaît les idées conservées et se reconnaît elle-même à travers le
hilosophes encore, comme Renouvier, c’est moins la reconnaissance des idées que la distinction des temps qui est constitutive
Enfin, pour Ravaisson, c’est la raison même, « la raison qui lie les idées  » et qui conçoit « l’éternel ». Nous trouvons ain
gique de la mémoire Les lois de la mémoire et de l’association des idées apportent un nouvel appui à la doctrine selon laq
des idées apportent un nouvel appui à la doctrine selon laquelle les idées ou images sont des forces, en ce sens qu’elles on
. Rappelons qu’en parlant d’idées-forces, nous ne considérons pas les idées , ainsi que l’a fait parfois l’école de Herbart, c
sur l’autre à la façon d’un acide et d’une base mis en présence : les idées ou images sont pour nous des états de conscience
e conservation et à leur propre développement. Si l’on prend le mot d’ idées au sens plus étroit de représentations ayant un o
s plus étroit de représentations ayant un objet, on peut dire que les idées , ayant presque toutes pour objets des genres et d
les-mêmes des espèces plus ou moins viables et stables. Le mot même d’ idée signifie espèce, εἶδος, species. Les lois de la m
est pas moins intéressant de savoir comment survivent ou revivent les idées que de savoir comment subsistent les individus ou
mpossible de s’expliquer cette conservation et cette reproduction des idées quand on se les représente comme purement spiritu
prit même, dans l’âme, sous une forme inconsciente ; mais comment une idée , dont toute l’existence à nous connue consiste pr
ugustin décrit éloquemment, ou l’on admet la présence « latente » des idées  ; on introduit ainsi dans l’âme une multiplicité
nouveau qui n’est que le double de cet organisme ? Ramenons donc les idées , de l’existence tout élyséenne qu’on leur attribu
ibue d’ordinaire, à une existence plus concrète et plus sensible. Les idées ou représentations ne sont point détachées des ce
ants après qu’ils ont cessé de le regarder. L’expérience montre que l’ idée persistante d’une couleur brillante fatigue le ne
e persistante d’une couleur brillante fatigue le nerf optique : cette idée implique donc une force qui produit ses effets da
lement la reproduction d’un objet individuel, mais encore celle d’une idée générique et typique. Malgré les analogies qui ex
te une forme déterminée qui, dans la conscience, pourra entraîner une idée déterminée. Allons plus loin ; dans le monde inor
rieur et mécanique. On le voit, dans le problème de la survivance des idées , nous sommes plus « mécaniste » que les partisans
s irradiations cérébrales, consistant dans l’éveil d’autres images ou idées associées, ainsi que des sentiments corrélatifs.
ntiments corrélatifs. Les effets musculaires et moteurs des images et idées , que nous avons déjà constatés, sont ici secondai
rception aux impressions du dehors. Mais que deviennent les images et idées dans la mémoire, lorsqu’on n’y pense pas actuelle
siste ; seulement, il nous paraît bien difficile de comprendre qu’une idée subsiste comme idée. Pour nous, l’idée est l’effe
l nous paraît bien difficile de comprendre qu’une idée subsiste comme idée . Pour nous, l’idée est l’effet conscient, l’expre
difficile de comprendre qu’une idée subsiste comme idée. Pour nous, l’ idée est l’effet conscient, l’expression d’un certain
e à tel état passé de l’esprit et à telle aperception passée, la même idée doit renaître en vertu des mêmes conditions à la
ires, et elle est de nouveau aperçue ; mais nous ne croyons pas que l’ idée , comme acte intellectuel, comme pensée, puisse su
lectuel, comme pensée, puisse subsister d’une manière inconsciente. L’ idée nous semble précisément le compte rendu qu’on se
se fait de tel état mental en rapport avec tel objet : pour être une idée réelle et non pas seulement possible, elle impliq
prit se représente moins aisément les émotions que les perceptions et idées  ; d’autre part, il est certain que ce qui nous a
sance ou d’une souffrance comme tels, indépendamment des perceptions, idées et circonstances concomitantes, n’est pas une rep
remarques sont importantes pour établir le degré d’influence que les idées peuvent avoir sur la production des émotions. Une
ue les idées peuvent avoir sur la production des émotions. Une simple idée , causée par l’excitation des centres et non de la
jours une certaine réaction émotionnelle, plus ou moins faible ; si l’ idée est intense, vive, claire, elle produit une émoti
une émotion plus intense et plus vive. Cette force émotionnelle de l’ idée est, selon nous, d’autant plus grande que l’idée
ce émotionnelle de l’idée est, selon nous, d’autant plus grande que l’ idée enveloppe une représentation plus distincte de mo
tion elle-même est plus aisément réductible à des mouvements. Ainsi l’ idée du grincement de dents peut aisément provoquer l’
otion même ; c’est qu’ici les éléments moteurs sont plus distincts. L’ idée d’un objet qui agace les dents peut facilement au
facilement dessinés par l’imagination et effectués par la volonté, l’ idée et l’émotion se suggèrent aisément. Quand, au con
uvements moléculaires et intérieurs, comme dans la faim ou la soif, l’ idée éveille l’émotion avec difficulté. Quand nous pen
nt représentable, qui peut se reproduire par l’imagination ; aussi, l’ idée seule qu’on va vomir peut provoquer le vomissemen
éflexe, telle que le vomissement. Ce sont surtout, comme on voit, les idées motrices et à éléments moteurs qui sont des idées
° le mouvement organique, et de produire ainsi émotion et motion. Les idées mêmes de telle émotion et de tel acte moteur rent
on et de tel acte moteur rentrent dans cette condition générale ; les idées les plus fortes sont donc les idées des émotions
ns cette condition générale ; les idées les plus fortes sont donc les idées des émotions et des volitions ; ce sont aussi cel
t aisément quand on se remet par l’imagination dans le même courant d’ idées  : c’est qu’ici ce sont les idées mêmes qui produi
l’imagination dans le même courant d’idées : c’est qu’ici ce sont les idées mêmes qui produisent les sentiments. Un autre pro
! C’est que, dans ce dernier cas, les conditions du souvenir sont des idées toujours présentes et renouvelables, non une pert
i sera la contre-épreuve du mécanisme qui produit la conservation des idées . S’il est vrai, comme nous l’avons dit, que l’émo
plus récents, puis les faits moins récents71. Ensuite s’effacent les idées en général, puis les sentiments, enfin les actes
la forme. Les amnésies partielles montrent que des séries entières d’ idées et de connaissances peuvent disparaître alors que
flexes qui se traduisent dans la conscience par telles associations d’ idées . Les hypermnésies, au contraire, sont des exaltat
sentiments, et surtout ceux des jeunes années, résister mieux que les idées à l’influence destructive de la maladie, tant il
couper en morceaux, automatiquement, ce qui tombait sous sa main. Les idées , dérivées de son ancienne expérience, qui paraiss
31 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
osophie ? Le mot est fréquemment employé. Par cela même, il donne une idée grossière, mais simple de ce qu’il signifie. Phil
genre d’esprit consiste à prendre pour point de départ du système une idée évidente ou admise comme telle, et d’y rattacher
une idée évidente ou admise comme telle, et d’y rattacher toutes les idées secondaires de manière à former une série ininter
s de manière à former une série ininterrompue ; tirant de la première idée une seconde, de cette seconde une troisième, et a
pent les faits à l’analyse qui les dissèque. Au lieu de classer leurs idées en séries, ils en font un ensemble qu’on puisse e
opose la méthode déductive ou a priori. Il faut chercher, dit-elle, l’ idée la plus générale, l’idée première d’où dépendent
e ou a priori. Il faut chercher, dit-elle, l’idée la plus générale, l’ idée première d’où dépendent toutes les autres, et de
que tout est contenu dans la définition primordiale, de même de cette idée première le philosophe doit tirer toutes les autr
ciences, il faut expliquer des faits donnés, non inventer une série d’ idées se déroulant et se déduisant les unes des autres
 : l’expérimentation. Expérimenter, c’est observer pour contrôler une idée préconçue, s’assurer si les faits confirment ou n
théorie ne saurait être admise. De nos jours s’est produite une autre idée  : on a soutenu que la philosophie n’avait pas d’e
celui de l’humanité entière. En outre on ne saurait comprendre leurs idées , leurs passions, sans avoir étudié d’abord celles
ute une catégorie d’états de conscience qui sont ce qu’on appelle des idées . Ces idées se rapportent tantôt au monde extérieu
égorie d’états de conscience qui sont ce qu’on appelle des idées. Ces idées se rapportent tantôt au monde extérieur, tantôt a
moi ; les autres mois, c’est-à-dire nos semblables ; enfin certaines idées , certaines conceptions de l’esprit, comme le bien
lle, puis communauté de religion, enfin communauté de gouvernement, l’ idée de la patrie a bien changé. Mais malgré toutes ce
nt assez réciproquement, ont des points de contact fréquents dans des idées et des volontés communes : le stoïcisme, le chris
qu’on nomme les inclinations supérieures : elles ont pour objet trois idées  : le vrai, le beau, le bien. Le vrai, le beau et
ce est la faculté de connaître. L’acte propre de L’intelligence est l’ idée . Ce qui la caractérise, c’est d’être représentati
est l’idée. Ce qui la caractérise, c’est d’être représentative. Toute idée représente un objet. Voilà donc un moyen de class
pas à des objets actuellement présents : ce sont : l’association des idées , la mémoire et l’imagination. On les appelle facu
l’éducation. Mais il y a deux choses à étudier dans l’étendue : 1. L’ idée de la distance. Il est démontré que la vue ne don
L’idée de la distance. Il est démontré que la vue ne donne pas cette idée . Les résultats obtenus sur des aveugles-nés opéré
eurs lui apparaissaient sur un plan tangent à l’orbite de l’œil. 2. L’ idée de la surface. L’expérience de Cheselden semblera
e Cheselden semblerait prouver que la vue donne naturellement quelque idée de la surface. Mais cela n’est pas concluant. L’a
as concluant. L’aveugle-né, par ses autres sens, s’est déjà formé une idée de la surface, qui influe sur sa manière de voir
à trancher la question de savoir si la vue nous donne naturellement l’ idée de l’étendue. Cependant, l’hypothèse empirique a
naient la connaissance de l’étendue. Pour expliquer l’association des idées d’étendue et de couleur il a inventé la théorie d
eproches politiques. Leçon 12 Perception extérieure : Origine de l’ idée d’extériorité La perception extérieure nous fa
en est une autre qu’il faut résoudre au préalable : D’où nous vient l’ idée d’extériorité ou autrement dit, de non-moi ? Une
où nous vient l’idée d’extériorité ou autrement dit, de non-moi ? Une idée ne peut avoir que deux sortes d’origine : ou bien
ravail intellectuel, elle est construite par lui. Examinons donc si l’ idée d’extériorité est construite ? Un certain nombre
théorie la plus complète. Voici, selon lui comment se construit cette idée  : Nous ne connaissons rien de relatif au monde ex
ent subjective. Il semble donc que la sensation ne puisse se donner l’ idée d’extériorité. Nous arrivons à cette idée par le
ation ne puisse se donner l’idée d’extériorité. Nous arrivons à cette idée par le moyen d’une division des sensations. J’ent
des sensations possibles. Mais ce n’est pas tout. Cet historique de l’ idée d’extériorité n’explique pas entièrement la notio
ntes qualités. Telle est la théorie de Stuart Mill sur l’origine de l’ idée de l’extériorité. La doctrine de Mill est sujette
xception, sont subjectives. On ne saurait donc avec elles, former une idée qui est éminemment objective. La différence qu’ét
lles, ne suffit nullement à montrer comment l’esprit a pu se former l’ idée d’extériorité. Entre le moi et le non-moi il y a
ressort une connaissance générale. C’est que, pour être construite, l’ idée de l’extériorité devrait avoir pour base des sens
; et, d’autre part, les sensations n’ayant aucune valeur objective, l’ idée du monde extérieur ne peut être construite. Or co
r comme nous l’avons, il s’ensuit naturellement qu’elle est donnée. L’ idée d’extériorité est donc donnée. Mais elle peut l’ê
a nature même de l’esprit ? Car il n’y a que ces deux manières dont l’ idée puisse être donnée. Examinons donc si l’idée d’ex
ces deux manières dont l’idée puisse être donnée. Examinons donc si l’ idée d’extériorité nous est donnée dans l’expérience.
es perceptionnistes, c’est-à-dire les philosophes qui affirment que l’ idée d’extériorité nous est donnée dans l’expérience,
ton, attribuent à toutes les sensations la propriété d’apporter cette idée . Les autres, comme Maine de Biran, la réservent a
effort musculaire : c’est la sensation de résistance qui nous donne l’ idée du monde extérieur. L’obstacle, selon ce philosop
art Mill. Les sensations toutes subjectives, ne peuvent nous donner l’ idée d’objectivité. Ce sont des états des modification
e résistance là où en réalité, il n’y a rien.5 Puisque d’une part, l’ idée d’extériorité ne peut être construite que de l’au
rs de l’expérience, qu’elle dérive de la nature même de l’esprit. Une idée qui est en nous sans y avoir été déposée par l’ex
est en nous sans y avoir été déposée par l’expérience, s’appelle une idée a priori. Essayons de remonter plus loin et voyon
ssayons de remonter plus loin et voyons comment nous est donnée cette idée a priori ? C’est que nous avons une idée plus gén
omment nous est donnée cette idée a priori ? C’est que nous avons une idée plus générale, inséparable de la nature de notre
nément et nous situons sa cause dans l’espace. C’est ainsi que naît l’ idée d’extériorité. Mais si c’est spontanément que nou
t l’idée d’extériorité. Mais si c’est spontanément que nous formons l’ idée d’extériorité, c’est seulement par l’expérience q
de Stuart Mill est fausse en ce qui concerne l’origine première de l’ idée d’extériorité, elle est vraie en la restreignant,
par le moi. Leçon 13 Perception extérieure : De l’objectivité de l’ idée d’extériorité 1 — Le monde extérieur existe-
e extérieur existe-t-il ? Nous savons maintenant d’où nous vient l’ idée d’extériorité. Il semble donc que nous soyons en
es objets réels situés en dehors de nous. Elle nous est donnée dans l’ idée d’espace ; la question pourrait donc se ramener à
l’idée d’espace ; la question pourrait donc se ramener à celle-ci : l’ idée d’espace correspond-elle à une réalité objective 
c’est cela même que nous cherchons. La question de l’objectivité de l’ idée d’espace n’est qu’une partie d’une autre question
es, pas odorants. On conçoit très bien un corps sans y faire entrer l’ idée de couleur ou de chaleur. Enfin la science démont
es apparences. Il faut donc examiner ce qu’il y a d’objectif dans ces idées . Nous allons voir, que l’idée d’étendue implique
miner ce qu’il y a d’objectif dans ces idées. Nous allons voir, que l’ idée d’étendue implique contradiction. Pour cela, nous
due. De l’autre : L’étendue est nombrable. Il y a contradiction, et l’ idée d’étendue doit être rejetée comme n’étant qu’une
les atomes. Examinons maintenant comment nous pourrons nous faire une idée de ces éléments inétendus des corps. Ils sont des
nomènes avaient seul le privilège d’être pleinement conscients. Cette idée de Leibniz a fait fortune. Une doctrine entière s
oduite, a été perçue, mais inconsciemment. Si l’on est la proie d’une idée fixe on voit les objets placés devant les yeux, m
d’inconscience absolue. Leçon 16 La conscience : De l’origine de l’ idée du moi Tous les philosophes s’accordent pour a
est lui qui fait l’unité de notre vie intérieure. Actuellement, cette idée est bien établie en nous. Il nous reste à voir si
t, cette idée est bien établie en nous. Il nous reste à voir si cette idée est une invention, une construction de notre espr
alogue à celle que nous avons traitée sous le titre de : Origine de l’ idée d’extériorité. Nous allons donc employer pour étu
d’extériorité. Nous allons donc employer pour étudier l’origine de l’ idée de moi la même méthode qui nous a déjà servi. Tou
origine de l’idée de moi la même méthode qui nous a déjà servi. Toute idée est construite ou donnée. L’idée du moi est-elle
méthode qui nous a déjà servi. Toute idée est construite ou donnée. L’ idée du moi est-elle construite ? Parmi les matériaux
es communs ayant quelque analogie avec ce qui constitue aujourd’hui l’ idée du moi. Cette idée pourrait-on dire alors, s’est
elque analogie avec ce qui constitue aujourd’hui l’idée du moi. Cette idée pourrait-on dire alors, s’est formée par générali
idée pourrait-on dire alors, s’est formée par généralisation comme l’ idée de la pesanteur. Entre tous les philosophes qui o
faite et la plus systématique. Voici selon lui comment se construit l’ idée de moi : Nos états de conscience peuvent être rep
erceptions, ont donc tous cette propriété commune d’être en dedans. L’ idée de dedans implique nécessairement l’idée d’un con
commune d’être en dedans. L’idée de dedans implique nécessairement l’ idée d’un contenant. C’est ce contenant fictif que nou
moi. Ce raisonnement repose tout entier sur l’identification des deux idées de moi et de dedans. Cette identification est-ell
ceinte les comprenant ? Prenons des comparaisons dans la géométrie. L’ idée de dedans représenterait assez bien une sphère, l
a géométrie. L’idée de dedans représenterait assez bien une sphère, l’ idée de moi le centre de cette sphère. Les rayons repr
a sphère et convergent au moi. Entre la sphère et son centre, entre l’ idée de dedans et celle de moi, il y a de grands rappo
distinct et la même question se poserait encore : Comment ont-ils une idée de moi ? L’idée de moi ne peut donc pas être cons
ême question se poserait encore : Comment ont-ils une idée de moi ? L’ idée de moi ne peut donc pas être construite. Elle est
ous est-elle donnée ? Ici au contraire de la perception extérieure, l’ idée cherchée est en nous, est nous. Il n’y a pas entr
e temps que le phénomène, la conscience nous fait connaître le moi. L’ idée de moi est donnée distinctement dans la conscienc
s nous sommes proposée après avoir montré comment nous était donnée l’ idée d’extériorité. Mais ici, l’expérience même nous p
existence. Il est donc prouvé que le moi existe par le fait même de l’ idée que nous en avons. Leçon 17 La conscience : De
ussi ce que confirme le raisonnement. Il est certain que nous avons l’ idée d’unité. Cette idée nous vient ou de l’extérieur
le raisonnement. Il est certain que nous avons l’idée d’unité. Cette idée nous vient ou de l’extérieur ou de l’intérieur. E
ut est multiple et est perçu par nous comme indéfiniment divisible. L’ idée d’unité ne nous vient pas du monde extérieur : no
à soi-même. Ce ne peut donc être que de nous-mêmes que nous tirons l’ idée de l’identité. Cette idée d’identité est en outre
nc être que de nous-mêmes que nous tirons l’idée de l’identité. Cette idée d’identité est en outre une des conditions nécess
savons en outre ce que c’est qu’une cause. D’où nous viendrait cette idée , sinon de la connaissance que nous avons de la ca
nous seulement que nous apercevons une cause produisant son effet. L’ idée de cause est donc prise dans le moi.   Un être ay
vu ses conditions, son objet ; nous avons critiqué l’objectivité des idées qu’elles nous fournissaient. Nous sommes donc en
oire, de la volonté, de la sensibilité. Nous ne lui devons donc pas d’ idée qui vienne d’elle et d’elle seule. Il en serait a
e nous fait connaître de plus le moi et ses attributs. Voilà donc des idées que seule la conscience nous donne. Elle a donc s
donne. Elle a donc son domaine propre et distinct, et nous donne des idées que nous n’aurions pas sans elle. Elle est donc u
à ce mot le sens de : existant avant toute expérience. Il n’y a pas d’ idées toutes faites, gravées dans notre esprit antérieu
e doctrine. Le [mot grec] ne fait, dit-il, que réfléchir le monde des idées . La raison, dans ce cas, est impersonnelle. Ce qu
une généralisation d’expérience. Voici comment il faut entendre cette idée  : On obtient les principes rationnels en voyant q
e disons pas : tout effet a une cause. Ce serait trop évident. Mais l’ idée de phénomène n’implique pas l’idée de cause comme
se. Ce serait trop évident. Mais l’idée de phénomène n’implique pas l’ idée de cause comme ferait le mot effet. C’est sous l’
gique. Leçon 20 La raison : Les données de la raison (suite) Les idées rationnelles ou premières La raison nous est a
igine de l’expérience et sans le secours de cette dernière, unit deux idées données. Il y a lieu de se demander d’où nous vie
deux idées données. Il y a lieu de se demander d’où nous viennent les idées que nous unissons dans les jugements rationnels.
sont soumis à telle ou telle condition. Nous voyons donc que des deux idées qui composent un jugement rationnel, l’une, la pr
sans le concours de l’expérience le phénomène donné. Ce sont donc des idées a priori, qu’on appelle encore idées rationnelles
hénomène donné. Ce sont donc des idées a priori, qu’on appelle encore idées rationnelles ou idées premières. Ce sont les idée
t donc des idées a priori, qu’on appelle encore idées rationnelles ou idées premières. Ce sont les idées de temps, d’espace,
’on appelle encore idées rationnelles ou idées premières. Ce sont les idées de temps, d’espace, de substance, de cause et de
e, qu’il nomme formes a priori de la sensibilité. Il nomme les autres idées rationnelles concepts a priori ou catégories de l
ou catégories de l’entendement. Examinons successivement les diverses idées rationnelles. Prenons d’abord le temps et l’espac
ons corrélatives. On a quelquefois contesté l’origine a priori de ces idées , et l’on a essayé d’en faire la genèse empirique.
t Spencer. Selon lui, à l’origine de l’expérience, nous n’avons pas l’ idée de temps, mais seulement des états de conscience
de conscience comme successifs : c’est ainsi que nous nous formons l’ idée de temps, cause de la position relative des états
position relative des états de conscience. Pour M. Herbert Spencer, l’ idée d’espace se construit au moyen de celle de temps.
ace est la coexistence. Il faut donc voir comment nous construisons l’ idée de coexistence. Je touche un point A. Continuant
uand je suis revenu. J’apprends donc par là que A, B, C coexistent. L’ idée de coexistence et celle d’espace qui en dérivent
nous ferons d’abord remarquer que l’esprit, s’il n’avait auparavant l’ idée de temps ne se représenterait pas les états de co
situés les uns avant ou après les autres. Vouloir se servir de cette idée pour construire l’idée de durée est un cercle vic
u après les autres. Vouloir se servir de cette idée pour construire l’ idée de durée est un cercle vicieux. Ce raisonnement n
isonnement n’a pas de valeur. Pour ce qui est de la construction de l’ idée d’espace rien ne prouve que quand je suis en C, B
nce des notes émises. Il faut donc admettre l’origine a priori de ces idées . On voit là dans quel sens il est vrai de dire qu
l’expérience et abstrayant la seule étendue. Ainsi comment se forme l’ idée de triangle ? Nous observons dans la nature une f
ien de plus que les choses généralisées. Il n’y a rien de plus dans l’ idée d’humanité que dans celle de chaque homme pris en
par l’activité propre de l’esprit. Les deux seuls facteurs en sont l’ idée a priori d’espace et l’activité de l’esprit. C’es
s que parce que c’est nous qui les avons faits tout entiers. Pour les idées de substance, de finalité et de causalité, il y a
de causalité, il y a des difficultés, communes d’ailleurs à ces trois idées . Maine de Biran et Cousin les font venir de la co
reconnu que c’était dans la conscience seule que nous était donnée l’ idée de cause. Pour Maine de Biran, le principe de cau
our Victor Cousin, le principe de causalité est bien a priori, mais l’ idée de cause nous est donnée expérimentalement. Mais
e pas bien comment le principe peut être a priori alors qu’aucune des idées renfermées par ce principe ne serait a priori. Co
i. Comment accorderons-nous cette contradiction ? C’est que ces trois idées , en tant que données par l’expérience et ces même
ue ces trois idées, en tant que données par l’expérience et ces mêmes idées , en tant que données par la raison, ne sont pas i
rience intervient alors et nous donne la représentation concrète de l’ idée de substance. Pour le principe de causalité, la r
substance. Pour le principe de causalité, la raison nous donne bien l’ idée de cause. On la conçoit alors simplement comme l’
ent la cause que nous sommes produit ses effets. D’après la raison, l’ idée de fin n’est que celle du point où convergent plu
ue celle du point où convergent plusieurs séries de phénomènes. Cette idée est tout abstraite. Pour nous en former une idée
de phénomènes. Cette idée est tout abstraite. Pour nous en former une idée concrète, il faut que l’expérience nous montre l’
d’une manière plus concrète. Suivant certains philosophes, outre les idées que nous venons d’énumérer, nous devons encore à
r à trois : l’absolu, l’infini, le parfait. Même, suivant Platon, ces idées seraient le pôle de la connaissance. Pour connaît
s allons montrer que notre doctrine ne nous permet pas d’accepter ces idées comme étant a priori. Ces 3 idées peuvent se rame
e ne nous permet pas d’accepter ces idées comme étant a priori. Ces 3 idées peuvent se ramener à celle de l’absolu. L’absolu,
e des divisions du premier. Il nous semble difficile d’admettre que l’ idée d’absolu nous soit donnée a priori. Il y a au con
ous soit donnée a priori. Il y a au contraire antagonisme entre cette idée et l’esprit. Nous ne pouvons rien penser en dehor
e à autre chose. Pour qu’il y ait connaissance, il faut au moins deux idées en présence. Reportons-nous, d’ailleurs, à la for
te représentant les corps dont elles émanent. Ces empreintes sont les idées . Mais cette doctrine se perfectionnant, on a vu q
’empirisme. Comme elle donne une place importante à l’association des idées , cet empirisme porte le nom d’associationnisme. C
e premier [à] remarquer l’importance du principe de l’association des idées . Depuis lui, cette doctrine a fait fortune. « La
uis lui, cette doctrine a fait fortune. « La loi de l’association des idées  », dit Stuart Mill, « est à l’esprit ce qu’est au
ssent. Stuart Mill explique cette impossibilité par l’association des idées et l’habitude : Tout d’abord, selon lui, cette im
ents rationnels, Stuart Mill ramène ces jugements à l’association des idées et à l’habitude. En effet, d’après une loi de not
loi de notre esprit nous tendons à reproduire dans le même ordre deux idées , une fois que nous les avons associées dans cet o
velée. Lorsque cette fréquence est sans exceptions, l’association des idées devient tellement forte qu’elle finit par être in
ement formé est dit alors nécessaire. Il provient d’une association d’ idées inséparables. Comme toutes les discussions relati
nement ; et d’abord nous reconnaîtrons que la tendance à associer les idées qui se sont plusieurs fois produites ensemble est
qu’elle tend à unir ? Nous ne pouvons l’admettre. Il y a en effet des idées que nous unissons toujours et que nous pouvons bi
récédé B, on n’en peut conclure que A précédera toujours B. Lorsque l’ idée de A se présente à l’esprit, celui-ci a une tenda
ésents ou passés ? Quelque usage que l’on en fasse, l’association des idées ne permet pas de franchir l’abîme qui sépare le p
nstruire d’objectif. Avec des phénomènes, on ne peut pas construire l’ idée de substance. Avec du contingent, on ne peut rien
il, chaque homme de notre époque ne construit pas dans son esprit ces idées premières, que les rationalistes attribuent à une
le, la raison. Chacun apporte toutes faites dans son intelligence ces idées , et les jugements qui en découlent. Mais ils sont
ne diffèrent des empiristes qu’en ce qu’ils trouvent la formation des idées rationnelles non plus dans l’expérience de l’indi
olutionnisme veut tous les ramener à un type unique. Or, s’il est une idée qui ressorte de tout ce cours, c’est précisément
le moment, sans le démontrer, nous nous contenterons d’établir cette idée en face de l’opinion contraire. Telles sont les c
la théorie de l’hérédité appliquée à la formation de la raison et des idées rationnelles. Voyons donc les objections auxquell
son ne peut être dérivée de l’expérience, nous admettons donc que les idées et principes rationnels sont innés en nous. Le
tifs, ni absolument objectifs. Il nous reste donc à examiner dans les idées rationnelles ce qui vient des choses et ce qui vi
ment finie. Leçon 24 Facultés de conception : De l’association des idées L’association des idées est la faculté qu’ont
ultés de conception : De l’association des idées L’association des idées est la faculté qu’ont nos idées de s’enchaîner. R
iation des idées L’association des idées est la faculté qu’ont nos idées de s’enchaîner. Rien n’est isolé dans le monde, t
ns le monde, toutes ses parties s’attirent ; il en est de même de nos idées . L’affinité qui rattache certains d’entre elles e
rattache certains d’entre elles est ce qu’on nomme l’association des idées . Cette faculté n’agit jamais au hasard. Il y a to
lté n’agit jamais au hasard. Il y a toujours une raison pour que deux idées s’appellent. On cite souvent à ce propos l’anecdo
harles Ier, la valeur du denier romain sous Tibère. L’association des idées assure la continuité de notre vie intellectuelle.
e vie intellectuelle. Par suite de cette espèce d’affinité qu’ont les idées , la vie de l’esprit ne s’arrête jamais. L’idée pr
d’affinité qu’ont les idées, la vie de l’esprit ne s’arrête jamais. L’ idée présente en appelle une seconde, et ainsi de suit
uspension apparente, l’esprit continue à enchaîner inconsciemment ses idées . Tel est par exemple le cas du sommeil, du rêve.
communications du dehors. Ces communications apportent dans l’âme des idées plus ou moins conscientes qui se mélangent au cou
idées plus ou moins conscientes qui se mélangent au cours des autres idées . Il est certain que même dans le cas de la syncop
s autres idées. Il est certain que même dans le cas de la syncope les idées continuent à s’enchaîner. Même alors, il n’y a pa
toujours le corps. La continuité des sensations et l’association des idées assurent la continuité des pensées. Voyons mainte
es pensées. Voyons maintenant les différentes espèces d’association d’ idées . On les a souvent divisées en deux grandes classe
On les a souvent divisées en deux grandes classes, les associations d’ idées rationnelles, et les associations d’idées acciden
classes, les associations d’idées rationnelles, et les associations d’ idées accidentelles. Les associations d’idées rationnel
nelles, et les associations d’idées accidentelles. Les associations d’ idées rationnelles sont celles qui sont dues à un rappo
i sont dues à un rapport rationnel. Voici les types principaux : 1. L’ idée de la cause appelle l’idée de l’effet, et vice ve
tionnel. Voici les types principaux : 1. L’idée de la cause appelle l’ idée de l’effet, et vice versa ; 2. L’idée des prémiss
1. L’idée de la cause appelle l’idée de l’effet, et vice versa ; 2. L’ idée des prémisses appelle l’idée de la conséquence et
l’idée de l’effet, et vice versa ; 2. L’idée des prémisses appelle l’ idée de la conséquence et vice versa ; 3. L’idée du mo
e des prémisses appelle l’idée de la conséquence et vice versa ; 3. L’ idée du moyen éveille l’idée de la fin, et réciproquem
l’idée de la conséquence et vice versa ; 3. L’idée du moyen éveille l’ idée de la fin, et réciproquement ; 4. L’idée du genre
3. L’idée du moyen éveille l’idée de la fin, et réciproquement ; 4. L’ idée du genre appelle l’idée de l’espèce, et réciproqu
le l’idée de la fin, et réciproquement ; 4. L’idée du genre appelle l’ idée de l’espèce, et réciproquement. Ces associations
nre appelle l’idée de l’espèce, et réciproquement. Ces associations d’ idées sont plutôt des sortes de raisonnements rapides,
rapides, presque instantanés, plutôt que de véritables associations d’ idées . On n’a pas eu conscience d’une troisième idée qu
tables associations d’idées. On n’a pas eu conscience d’une troisième idée qui a servi de trait d’union entre les deux autre
e idée qui a servi de trait d’union entre les deux autres. Quand, à l’ idée de la mortalité humaine je pense que Paul est mor
gisme instantané. Ainsi, nous ne voyons pas ici l’affinité propre aux idées agir toute seule. Les associations d’idées propre
ici l’affinité propre aux idées agir toute seule. Les associations d’ idées proprement dites sont les associations que l’on n
tions que l’on nomme accidentelles. Voici les principaux types : 1. L’ idée de deux choses semblables s’appellent. 2. Il en e
idée de deux choses semblables s’appellent. 2. Il en est de même de l’ idée de deux choses différentes. 3. Deux états de cons
produits en même temps tendent à se reproduire en même temps. 4. Les idées de deux objets qui sont contigus dans l’espace s’
s l’espace s’appellent. 5. Enfin le signe éveille dans notre esprit l’ idée de la chose signifiée, et réciproquement.   On a
ndent à se reproduire en même temps, s’attirent pour ainsi dire. Si l’ idée du semblable attire l’idée du semblable, c’est qu
me temps, s’attirent pour ainsi dire. Si l’idée du semblable attire l’ idée du semblable, c’est que nous les avons comparées.
st que nous les avons comparées. Il en est de même des associations d’ idées par contraste. C’est à la suite d’une comparaison
il en était ainsi il n’y aurait qu’une seule loi de l’association des idées , celle que nous venons d’indiquer. Mais, quoi qu’
que nous venons d’indiquer. Mais, quoi qu’on fasse, l’association des idées par ressemblance est distincte de l’association p
ressemblance. Telles sont les différentes espèces d’associations des idées . Il nous reste à déterminer le rôle de cette facu
te à déterminer le rôle de cette faculté dans la vie de l’esprit. Les idées s’associent soit par voie logique, soit par voie
voie logique, soit par voie d’affinité. Cette affinité naturelle des idées pourra les enchaîner d’une manière très forte, sa
, sans l’intervention de la raison. La puissance de l’association des idées est telle qu’une théorie en fait la faculté maîtr
éjà réfutée. Mais il n’en est pas moins certain que l’association des idées arrive à produire parfois les mêmes effets que l’
s préjugés de toute sorte. Ils consistent tous dans une association d’ idées illogique. Il y a donc lieu de surveiller cette f
st par suite de l’habitude que nous avons d’associer telles ou telles idées que nous avons telles mœurs ou telles inclination
telles mœurs ou telles inclinations. En un mot, si l’association des idées n’est pas comme le veut Stuart Mill, la source de
répétition. En forçant plusieurs fois l’esprit à s’attacher à la même idée , cette idée se fixe naturellement mieux. 2. L’émo
En forçant plusieurs fois l’esprit à s’attacher à la même idée, cette idée se fixe naturellement mieux. 2. L’émotion. En sus
e. La réminiscence joue dans la vie un rôle très important. Combien d’ idées que nous croyons originales, et qui ne sont que d
uvenir que le moi soit identique. C’est au moyen de l’association des idées que s’achève la mémoire. Lorsque nous avons rejet
é. Voilà donc l’explication de la mémoire. Jointe à l’association des idées , la mémoire joue dans l’intelligence le rôle de l
ui de l’habitude, est très probablement produit par l’association des idées . L’oubli, au contraire, est produit par la dispar
sparition d’une des deux causes de la mémoire. Ou bien l’affinité des idées diminue faute d’exercice ; ou bien l’état de cons
songer que ce pouvait être une loi générale. Galilée a inventé cette idée . En un mot, ce qui est donné à l’imagination est
condamné à ne faire que développer à perpétuité les conséquences des idées qu’il a déjà. Mais la réalité, multiple et comple
us avons déjà touché à cette question en parlant de l’association des idées , et nous avons décidé que la chaîne de nos idées
de l’association des idées, et nous avons décidé que la chaîne de nos idées était continue. Nous avons vu que, même dans le s
ous avions des sensations qui devaient nécessairement nous donner des idées . D’ailleurs nous avons admis que le moi était tou
roduit le rêve. Le rêve est produit par l’attraction qui rattache les idées les unes aux autres. La force inhérente à chaque
i rattache les idées les unes aux autres. La force inhérente à chaque idée n’étant plus combattue par la force contraire de
meil. Leibniz a répondu que la distinction était dans ce fait que nos idées sont liées pendant la veille et ne le sont plus d
actérise la folie est l’absence de la volonté, la toute-puissance des idées . Elles s’associent comme elles veulent. La folie
tante. Le rêve et la folie ont pour cause l’affinité naturelle de nos idées . Cette affinité nous rend de très grands services
t à l’impuissance de la dominer qu’est dû le manque de suite dans les idées . Il faut donc toujours dominer cette propriété, s
ent attention à un objet que parce qu’il nous a frappé. Mais ces deux idées n’en restent pas moins distinctes, car la sensati
s fécondes de l’esprit. C’est elle, qui s’appliquant aux faits ou aux idées , en fait jaillir toutes les conséquences. On peut
longue attention. La comparaison est une opération qui rapproche deux idées et établit entre elles un rapport de ressemblance
tablit entre elles un rapport de ressemblance ou de dissemblance. Les idées comparées ayant été l’objet d’une attention préal
ste pas en dehors de ce tout. Cela consiste par exemple à isoler de l’ idée totale de cette table, l’idée de sa couleur ou ce
Cela consiste par exemple à isoler de l’idée totale de cette table, l’ idée de sa couleur ou celle de son étendue. Les idées
ale de cette table, l’idée de sa couleur ou celle de son étendue. Les idées abstraites sont de deux espèces. Les premières ou
étendue. Les idées abstraites sont de deux espèces. Les premières ou idées abstraites particulières ne se composent que de l
premières ou idées abstraites particulières ne se composent que de l’ idée d’une chose particulière à un individu. Les secon
que de l’idée d’une chose particulière à un individu. Les secondes ou idées abstraites générales isolent un élément commun à
te) Généralisation. Jugement. Raisonnement. Généralisation. Une idée générale est une notion qui convient à plusieurs
nvient à plusieurs individus. L’opération par laquelle on obtient ces idées c’est la généralisation. Deux procédés concourent
blable, et nous l’abstrayons. Ces qualités communes forment alors une idée générale. Ainsi, nous comparons les hommes : nous
ons ce qu’ils ont de commun, nous l’abstrayons et nous nous faisons l’ idée générale d’homme. Les qualités aussi abstraites c
nt la sensibilité, l’intelligence, l’activité, et nous en faisons des idées générales. Quelle est la valeur des idées général
ité, et nous en faisons des idées générales. Quelle est la valeur des idées générales ? Le moyen-âge surtout a agité cette qu
moyen-âge surtout a agité cette question. Quelle est la réalité de l’ idée générale ? Voici comment se pose la question : Ce
comment se pose la question : Certains philosophes ont estimé que les idées générales répondaient à une réalité existante. C’
C’est là la théorie réaliste. D’autres au contraire ont admis que les idées générales étaient purement subjectives. D’après c
ux, rien de réel et de concret. Supprimez le langage, il n’y a plus d’ idées générales. Tel est le nominalisme. Cette doctrine
octrine. Au contraire, nous trouvons le réalisme dès l’antiquité. Les idées platoniciennes ne sont pas, il est vrai, absolume
ons pas admettre davantage le pur nominalisme. Quand nous pensons une idée générale, nous pensons autre chose qu’un mot. San
doctrine d’Abélard, qu’on appelle le conceptualisme. Suivant lui, les idées générales ne sont ni des mots, ni des substances 
dans notre esprit. Elles ont une existence subjective. — En outre les idées générales existent substantiellement dans chaque
me que l’individu appartient au genre, le genre est réalisé en lui. L’ idée générale est donc plus qu’un mot. Il nous reste à
s reste à traiter la question de savoir si la pensée commence par des idées particulières ou des idées générales. Le philolog
on de savoir si la pensée commence par des idées particulières ou des idées générales. Le philologue Max Müller a cru remarqu
sont des noms communs, par conséquent, que la pensée commence par des idées générales. Il ne s’agit pas de savoir si, dès l’o
posée. Mais quand elle serait vraie, cela ne démontrerait pas que les idées générales sont les premières formées. Elle ne pro
emières formées. Elle ne prouve qu’une chose, c’est que les premières idées exprimées sont des idées générales. Mais rien ne
prouve qu’une chose, c’est que les premières idées exprimées sont des idées générales. Mais rien ne prouve que les premières
imées sont des idées générales. Mais rien ne prouve que les premières idées exprimées soient les premières idées pensées. La
rien ne prouve que les premières idées exprimées soient les premières idées pensées. La faculté de penser est antérieure au l
générale, comment se représenter que l’homme commence par penser les idées générales ? L’expérience ne donne que des individ
eut se l’expliquer. Nous croyons donc que non seulement les premières idées sont particulières et que nous les pensons comme
rticulières et que nous les pensons comme telles, mais encore que les idées part[iculières] sont aussi les premières exprimée
ent. Le jugement est l’opération par laquelle l’esprit affirme qu’une idée (attribut ou prédicat) convient à une autre idée
sprit affirme qu’une idée (attribut ou prédicat) convient à une autre idée (sujet). Exemple : L’homme (sujet) est mortel (at
tout ce qui précède que le jugement résulte de la comparaison de deux idées . Or, Cousin distinguait deux sortes de jugements,
d’autres, faits immédiatement, sans que l’esprit eût examiné les deux idées qu’il rapproche. De ce nombre était, selon lui, l
: Je suis. En effet, supposons que j’ai pu séparer les deux termes. L’ idée du moi, séparée de l’idée d’existence, n’est plus
sons que j’ai pu séparer les deux termes. L’idée du moi, séparée de l’ idée d’existence, n’est plus que l’idée d’un moi possi
ermes. L’idée du moi, séparée de l’idée d’existence, n’est plus que l’ idée d’un moi possible. Si nous joignons ces deux term
le jugement : Je puis être, et non je suis. Mais de ce qu’on sépare l’ idée du moi de l’idée d’existence, il ne s’ensuit pas
puis être, et non je suis. Mais de ce qu’on sépare l’idée du moi de l’ idée d’existence, il ne s’ensuit pas qu’on pense le mo
te. Une foule de solutions contradictoires ont été proposées. Aussi l’ idée du beau étant voisine de plusieurs autres idées a
été proposées. Aussi l’idée du beau étant voisine de plusieurs autres idées avec lesquelles elle a souvent été confondue, nou
ant de là nous chercherons quels sont les caractères propres de cette idée . Le beau, a-t-on dit autrefois, c’est ce qui ser
bjet comme utile, la valeur esthétique en est diminuée, tant ces deux idées sont profondément distinctes. — Quoi qu’il en soi
une adaptation des moyens de la fin. Or, on peut voir qu’une pareille idée du parfait diffère bien peu de l’idée d’utile. Un
r, on peut voir qu’une pareille idée du parfait diffère bien peu de l’ idée d’utile. Une chose parfaite, dans ce sens, est un
fection s’incarnant dans une forme matérielle. Malheureusement, cette idée implique contradiction : nous ne pouvons pas avoi
du bien, du vrai et du parfait, ne se confond donc avec aucune de ces idées . Cherchons donc maintenant quelle est sa nature p
rait le beau idéal. Leçon 32 Le sublime et le joli. L’art. Deux idées voisines de l’idée du beau doivent être définies 
Leçon 32 Le sublime et le joli. L’art. Deux idées voisines de l’ idée du beau doivent être définies : le sublime et le
là pourquoi Kant, dans sa critique du Jugement, a fait du sublime une idée à part, bien distincte de celle du beau. Si cette
er dans la réalité sensible les formes avec lesquelles il exprimera l’ idée esthétique. La matière en elle-même n’a aucune va
est l’unique substance : le monde est Dieu réalisé. Il exprime cette idée par une expression originale : « Dieu est la natu
uve plus de plaisir. Quand pour la première fois, il faut étudier des idées abstraites, on est gêné, fatigué. Mais peu à peu
ène psychique. On a essayé d’assimiler l’habitude à l’association des idées . C’est ce qu’a fait, par exemple, Dugald Stewart.
n’étant autre chose qu’une association de mouvements. De même que les idées qui ont été ensemble présentes à l’esprit ou qui
tes et les preuves indirectes. La liberté se prouve directement par l’ idée que nous avons de notre liberté. Nous n’avons pas
s’y passent sont soumis à un déterminisme absolu. Si nous avons cette idée , c’est que nous nous voyons libres, que nous nous
tons libres, donc nous le sommes. Mais on a souvent soutenu que cette idée ne nous venait pourtant pas du spectacle de notre
ment s’est formée cette illusion. Bayle a exposé ainsi la genèse de l’ idée de liberté. Il comparait la volonté humaine à une
n distincts. En outre, quand bien même on pourrait confondre ces deux idées , la genèse de Bayle ne serait pas légitime, car e
événements se conforment à nos souhaits ! Spinoza a proposé de cette idée de liberté une autre genèse plus rigoureuse. Nous
phénomènes organiques dont ce dernier n’est que la conséquence. Cette idée de liberté se réduit donc à la conscience de nos
science. Puisque les diverses genèses que l’on a tenté de faire de l’ idée de liberté ne sont pas valables, nous admettrons
admettrons comme juste la preuve directe de notre liberté tirée de l’ idée que nous en avons, telle que nous l’avons exposée
u’ils puissent déterminer la volonté. Mais les motifs ne sont que des idées , des états de l’esprit. L’idée est quelque chose
onté. Mais les motifs ne sont que des idées, des états de l’esprit. L’ idée est quelque chose de mort, elle n’a pas la puissa
i est contestable, que nous pouvons agir rien que sous l’empire d’une idée . L’idée ne sollicite pas l’action. Il y a entre e
ntestable, que nous pouvons agir rien que sous l’empire d’une idée. L’ idée ne sollicite pas l’action. Il y a entre elle et l
l’activité un abîme qu’elle ne peut franchir seule. Comme le désir, l’ idée n’a pas seulement pour domaine le réel : l’intell
t pour accomplir son devoir. On fait son devoir parce qu’on l’aime. L’ idée seule du bien n’a aucune action sur la volonté.
savoir si nous sommes libres ; mais tous conviennent que nous avons l’ idée de la liberté. 3. Morale. Nous sommes souvent cer
de beaucoup la plus fréquente dans la vie ordinaire. À l’appui de nos idées courantes, nous ne pouvons guère donner de preuve
rité. Ce sont elles, d’autre part, qui nous permettent d’acquérir des idées nouvelles ; il n’y a donc pas lieu de regretter u
lles peuvent présenter de suspect. L’analyse consiste à déduire d’une idée une autre qui y est comprise ; la synthèse ajoute
re d’une idée une autre qui y est comprise ; la synthèse ajoute à une idée une autre idée qui n’y est pas comprise. Je fais
ne autre qui y est comprise ; la synthèse ajoute à une idée une autre idée qui n’y est pas comprise. Je fais une analyse qua
en disant : les métaux conduisent bien la chaleur ; car j’ajoute à l’ idée de métal celle de conductibilité qui n’y est pas
es que l’entendement. La sensibilité est nécessaire à l’acquisition d’ idées nouvelles ; mais une fois produites, l’entendemen
t se décidera d’après cette critique. C’est le Criticisme. Leçon 43 L’ idée . Le terme. Le jugement. La proposition. Toute vér
out jugement est formulé par une proposition. Le jugement est formé d’ idées , la proposition de termes. L’idée est un acte de
oposition. Le jugement est formé d’idées, la proposition de termes. L’ idée est un acte de l’esprit représentant un objet dét
’idée est un acte de l’esprit représentant un objet déterminé ; toute idée est une représentation. Le terme c’est ce qui sig
; toute idée est une représentation. Le terme c’est ce qui signifie l’ idée , par conséquent, on pourra affirmer de l’idée tou
c’est ce qui signifie l’idée, par conséquent, on pourra affirmer de l’ idée tout ce qu’on dira du terme ; mais comme le terme
ira du terme ; mais comme le terme peut n’exprimer qu’une partie de l’ idée , on ne pourra pas toujours affirmer du terme ce q
ée, on ne pourra pas toujours affirmer du terme ce qu’on affirme de l’ idée . Les termes sont généraux quand ils expriment une
n affirme de l’idée. Les termes sont généraux quand ils expriment une idée générale, particuliers dans le cas contraire. Dan
actères : la compréhension, ensemble des caractères qui distinguent l’ idée représentée de toute autre. L’extension au contra
les présentent. Réciproquement, s’il y a plus de sujets, c’est que l’ idée présente moins de caractères distinctifs, et vice
, la limite inférieure de l’extension est l’unité. En effet quand une idée a une compréhension infinie, c’est-à-dire exprime
e infini de caractères communs. Un jugement est un rapport entre deux idées . La proposition examine ce rapport à l’aide de mo
xamine ce rapport à l’aide de mots. Tout jugement se compose de trois idées , toute proposition par conséquent de trois termes
qu’affirmer que le prédicat « bon » convient au sujet « Dieu » toute idée d’existence mise à part. La copule ne marque jama
en réalité qu’un rapport de convenance ou de disconvenance entre deux idées , sans rien affirmer de l’existence objective de c
finit quelque chose, comme quand on définit un mot, c’est seulement l’ idée d’une chose qu’on exprime par un terme. Comment a
la définition par genus proximum et differentiam specificam. Enfin l’ idée peut être considérée au point de vue de l’extensi
nance ou d’extériorité de ces cercles. Représentons par le cercle H l’ idée d’homme, par le cercle M l’idée de mortel, enfin
rcles. Représentons par le cercle H l’idée d’homme, par le cercle M l’ idée de mortel, enfin par le cercle P l’idée de Paul.
ée d’homme, par le cercle M l’idée de mortel, enfin par le cercle P l’ idée de Paul. H est contenu dans M (tous les hommes so
ode d’Euler : Ce qui montre immédiatement que P est extérieur à I : l’ idée d’immortel ne convient donc pas à l’idée de Paul.
que P est extérieur à I : l’idée d’immortel ne convient donc pas à l’ idée de Paul. Soit le syllogisme général : Quelque A
faut l’en dégager : c’est l’œuvre du syllogisme : il lie en moi deux idées qui auparavant n’étaient pas attachées ; en ce se
irées, restait à expliquer un résidu, cette différence. Laplace eut l’ idée que ce ralentissement pourrait bien être dû à une
e. Mais les termes employés par Bacon sont vagues, aussi bien que les idées qu’ils recouvrent. Cette classification est seule
u’intervient l’invention. En présence des faits, l’homme de génie a l’ idée d’une loi, et fait ce qu’on appelle une hypothèse
des ressemblances et des différences. L’analogie suggère souvent des idées nouvelles, et nous lui devons bien des découverte
ou de toute autre manière pour la trouver, on appelle hypothèse cette idée anticipée de la loi. On peut fort bien définir l’
riation de la hauteur du mercure dans la colonne barométrique, et a l’ idée que la pesanteur variable de l’air en est la caus
ver une hypothèse préalable. L’hypothèse, a dit Claude Bernard, est l’ idée directrice de l’expérimentation. Peu importe que
tificiellement. Du moment où l’observateur a pour fin de vérifier une idée préconçue, elle devient une expérimentation. L’hy
forme nette à cette hypothèse ; peu importe. Du moment qu’il y a une idée directrice, il y a toujours expérimentation. La l
ur témoignage : mais il ne suffit jamais en tout cas pour établir une idée , qui s’établit sur la démonstration, non sur l’au
impossible d’admettre que l’enfant avant l’expérience possède tant d’ idées  ; qu’il soit capable avant toute éducation de com
système de signes. Comment faire comprendre que tel mot exprime telle idée , si nous ne possédons pas un système de signes an
pas venu un homme qui a cherché telle syllabe pour représenter telle idée , mais ce n’est pas non plus instinctivement que t
pas non plus instinctivement que telle syllabe a été associée à telle idée . C’est à force d’expérience et de réflexion que l
ce et de réflexion que les hommes ont remarqué cette relation entre l’ idée et un phénomène organique. Le langage n’a pu être
s extérieurs accompagnaient toujours certains sentiments ou certaines idées , en un mot, tel état de conscience. Ils ont cherc
de signes. Les signes étaient d’abord peu complexes, exprimaient les idées en gros, puis sont devenus plus analytiques, c’es
dire qu’on employait un signe pour exprimer non plus une collection d’ idées , mais une nuance d’idée. Les signes sont allés ai
igne pour exprimer non plus une collection d’idées, mais une nuance d’ idée . Les signes sont allés ainsi se particulariser, s
Pour répondre à cette question, distinguons les différentes espèces d’ idées . 1. les idées concrètes ou particulières, l’idée
à cette question, distinguons les différentes espèces d’idées. 1. les idées concrètes ou particulières, l’idée de ce papier p
fférentes espèces d’idées. 1. les idées concrètes ou particulières, l’ idée de ce papier par exemple ; 2. les idées abstraite
concrètes ou particulières, l’idée de ce papier par exemple ; 2. les idées abstraites ; 3. les idées générales.   Les idée
s, l’idée de ce papier par exemple ; 2. les idées abstraites ; 3. les idées générales.   Les idées concrètes ou particulièr
r exemple ; 2. les idées abstraites ; 3. les idées générales.   Les idées concrètes ou particulières Voyons si sans sign
à ce quelque chose de très précis qu’on appelle le signe. Toutes ces idées plus ou moins confuses viennent se grouper autour
chose sans que nous ayons à travailler pour nous en souvenir. Les idées abstraites Passons maintenant aux idées abstra
r nous en souvenir. Les idées abstraites Passons maintenant aux idées abstraites. Pouvons-nous les penser sans signes ?
chose abstraite. Voici par exemple une table : je puis me former une idée abstraite de l’étendue de cette table, c’est-à-di
lités. Ce travail, je puis le répéter tant que je le veux, et avoir l’ idée abstraite de cette étendue sans me servir de sign
ous servir de signes. Mais si toutes les fois où nous voulons avoir l’ idée d’une chose abstraite, il fallait recommencer tou
a pensée serait trop laborieuse. Si l’on songe au rôle que jouent les idées abstraites dans les sciences, on comprendra aisém
ière pendant ce temps pourrait échapper à notre esprit. Le mot fixe l’ idée abstraite, l’empêche d’être aussi fugitive. En se
e souvenir : il nous dispense des opérations nécessaires à reformer l’ idée abstraite chaque fois que nous en avons besoin.
eformer l’idée abstraite chaque fois que nous en avons besoin. Les idées générales Les idées générales sont des idées q
e chaque fois que nous en avons besoin. Les idées générales Les idées générales sont des idées qui conviennent à un cer
avons besoin. Les idées générales Les idées générales sont des idées qui conviennent à un certain nombre d’individus,
des idées qui conviennent à un certain nombre d’individus, comme les idées du genre et de l’espèce. Pouvons-nous penser une
dus, comme les idées du genre et de l’espèce. Pouvons-nous penser une idée générale sans signes ? Pouvons-nous penser sans s
générale sans signes ? Pouvons-nous penser sans signes par exemple l’ idée d’humanité ? Qu’est-ce que cette idée ? C’est l’i
enser sans signes par exemple l’idée d’humanité ? Qu’est-ce que cette idée  ? C’est l’idée d’un certain nombre de caractères
es par exemple l’idée d’humanité ? Qu’est-ce que cette idée ? C’est l’ idée d’un certain nombre de caractères qui sont chez t
, de nuageux, le mot vient donner un corps, une véritable solidité. L’ idée est fixée au mot, ce qui l’empêche de se confondr
idée est fixée au mot, ce qui l’empêche de se confondre avec d’autres idées , étant lui-même net et bien déterminé. Tel est le
venons à penser en nous servant du seul signe, abstraction faite de l’ idée . C’est la théorie que développe M. Taine dans le
il faut toujours penser quelque chose et nous ne pouvons pense qu’une idée . Il faut donc que nous voyions quelque chose sous
idée. Il faut donc que nous voyions quelque chose sous le mot. Cette idée sera très vague si l’on veut, mais elle n’en exis
nser le mot qu’à condition de voir au moins sous le mot l’ombre d’une idée . Mais cette ombre d’idée ne serait pas suffisante
n de voir au moins sous le mot l’ombre d’une idée. Mais cette ombre d’ idée ne serait pas suffisante à la pensée. Grâce au mo
s : il aide donc à la pensée, mais sans se substituer entièrement à l’ idée . Leçon 55 Définition et divisions de la moral
la Responsabilité, qu’on appelle encore Imputabilité. Analysons cette idée . Se reconnaître responsable, c’est se reconnaître
le bonheur. Tel est le développement qu’a reçu à travers l’histoire l’ idée utilitaire. Leçon 58 Critique de l’utilitarism
herché un autre principe à la loi morale, sans cependant considérer l’ idée du bien comme simple ou indécomposable. Ce sont H
riété. Il y a contradiction entre la proposition morale examinée et l’ idée d’universalité : elle est donc mauvaise. Mais com
es vont à leur fin, mais ils ne voient pas tous sous ce mot les mêmes idées  ; de là vient que l’universalité de la loi reçoit
ment, et celle de Kant, et nous sommes enfin arrivés à trouver dans l’ idée de la finalité le fondement de la loi morale. Cet
ouver dans l’idée de la finalité le fondement de la loi morale. Cette idée présente ce double avantage : 1. qu’elle implique
rale. Nous sommes maintenant en mesure de définir un certain nombre d’ idées qui ont un étroit rapport avec les théories précé
. Notre bien c’est ce pour quoi nous sommes faits, c’est notre fin. L’ idée de bien est donc antérieure à l’idée de devoir, c
sommes faits, c’est notre fin. L’idée de bien est donc antérieure à l’ idée de devoir, car si nous devons respecter la loi —
est parce que la loi est bonne. Pour Kant il n’en était pas ainsi ; l’ idée de bien est chez lui une conséquence de l’idée de
en était pas ainsi ; l’idée de bien est chez lui une conséquence de l’ idée de devoir ; il pose tout d’abord celui-ci comme u
il ? On comprend facilement qu’il y a une étroite corrélation entre l’ idée de devoir et celle de droit. Cousin a dit que le
bsolue que possible, de faire effort pour leur inculquer toutes leurs idées et toutes leurs habitudes. L’enfant, pour cette é
ils n’ont pas le droit d’en favoriser un spécialement : c’est là une idée entrée dans notre code depuis la suppression du d
n moyen inefficace ; on pourrait retarder d’un jour l’avènement d’une idée , mais elle ne tarderait pas à reparaître ; les id
l’avènement d’une idée, mais elle ne tarderait pas à reparaître ; les idées ne meurent que quand elles sont fausses, la persé
s un pays libre ayant à sa disposition tous les moyens d’exprimer ses idées et de devenir demain la majorité, la minorité ne
rir à la force brutale et à la désobéissance pour faire triompher ses idées . 2. Impôts. L’organisation des services publics n
ire librement ses pensées : c’est la tolérance. Respectons toutes les idées quelles qu’elles soient ; traitons-les avec la pl
un chercher la vérité comme il l’entend. Refouler un certain nombre d’ idées , c’est empêcher que la lumière se fasse, que la v
s l’expérience précédente : l’objet que je détiens en dehors de toute idée de temps et d’espace est réellement à moi. Cette
ous ne devons pas étouffer par l’intolérance matérielle ou morale les idées d’autrui, mais encore travailler à développer cet
psychologie ; il doit donc être une personne, conclut la morale. Une idée a priori régit donc notre morale, c’est l’idée de
conclut la morale. Une idée a priori régit donc notre morale, c’est l’ idée de la finalité ; un fait d’expérience, la Respons
états de conscience est matériel, puisque rien ne peut être étendu, l’ idée d’étendue impliquant contradiction. Il est fort p
me ne peut justement s’expliquer que par l’existence d’une âme, d’une idée directrice, comme disait Claude Bernard. 3. La ma
cerveau soit la pensée ? Nullement. On ne doit pas confondre les deux idées de cause et de condition. La condition est ce san
e pas, c’est la forme du corps. Il y a donc un principe, une loi, une idée , quelque chose qui dirige, organise tous les mouv
e nous subsistons ? 3. Preuves morales Elles reposent sur cette idée que la loi morale doit avoir une sanction : on ap
non en les comparant à une perfection absolue ? Il y a donc en nous l’ idée d’une perfection absolue. Or cette idée ne peut n
solue ? Il y a donc en nous l’idée d’une perfection absolue. Or cette idée ne peut nous venir que d’un être parfait, de Dieu
r que d’un être parfait, de Dieu. Pour établir que la cause que cette idée est réellement un être parfait, Descartes part de
, Descartes substitue des comparaisons qualitatives : j’ai, dit-il, l’ idée d’un être souverainement parfait : or, la premièr
« Idéal de la Raison »). Toutes ces critiques sont inspirées par une idée qui découle immédiatement du kantisme. Pour lui,
s preuves que nous avons déjà exposées. La première suppose en nous l’ idée innée de perfection. Or, nous ne l’avons point ad
e innée de perfection. Or, nous ne l’avons point admise au nombre des idées rationnelles, car elle ne rentre point parmi les
e nous avons déjà réfutée. Il semblerait en effet d’après lui que nos idées fussent produites en nous par l’action d’un objet
icure est donc singulièrement vague et si on cherche à préciser cette idée on s’aperçoit qu’elle n’exprime rien étant donné
terminer sa grandeur, car jamais l’expérience ne pourra nous donner l’ idée de la sagesse et de la puissance parfaites. Sous
u existe. Mais d’abord, il est discutable que tous les hommes aient l’ idée de Dieu ; en outre, quand bien même cela serait a
ns autant de réalité dans la cause que dans l’effet. Or, c’est là une idée que nous avons déjà réfutée. Nous ne pouvons donc
presque synonyme d’absolu ; or, il n’y a nulle contradiction entre l’ idée de personnalité et celle de l’absolu ; tout au co
ier principe nous est représenté comme spirituel ; ainsi, Hegel met l’ Idée au commencement de toutes choses. L’idée tend à s
irituel ; ainsi, Hegel met l’Idée au commencement de toutes choses. L’ idée tend à se réaliser et y arrive en subissant la lo
rtie, mais l’ensemble des choses qui existent. Leibniz applique cette idée générale aux trois espèces de maux qu’a distingué
e du reste du monde, mais c’est là une abstraction qui nous donne une idée fausse. Le mal de l’individu est la conséquence d
et des peines, il y a un déficit constant du côté des premiers. Deux idées dominent la philosophie de Hartmann : Pour des ca
32 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
es forces, les conditions du milieu ». — Sans doute, mais c’est cette idée même de profit qui dépasse le mécanisme. M. Espin
sée d’avec soi ; sa marche est simple et rectiligne. C’est pourquoi l’ idée de la fin n’est pas nécessaire à la volonté primo
flit de désirs et détermination finale sous un désir dominant, avec l’ idée du contraire. Il faut d’abord ne vouloir qu’une c
t apparent produit par la réflexion de l’intelligence, qui, elle, a l’ idée de plusieurs lignes de conduite. Enfin il n’y a q
e, a l’idée de plusieurs lignes de conduite. Enfin il n’y a que cette idée des contraires qui puisse nous rendre relativemen
ctif et de représentatif, c’est-à-dire aux sensations, perceptions et idées , ces faits de discernement ou d’intelligence. Les
sous l’influence de jugements et de raisonnements, aboutissant à des idées . Ces idées sont alors les raisons conscientes de
luence de jugements et de raisonnements, aboutissant à des idées. Ces idées sont alors les raisons conscientes de nos actes,
ntelligence même : 1° l’action de l’image sensitive ; 2° l’action des idées et jugements. Examinons successivement ces divers
er elle-même, mais dans la détermination par des jugements et par des idées proprement dites. Ces jugements et idées portent
par des jugements et par des idées proprement dites. Ces jugements et idées portent sur les rapports des choses (similitude,
e la quinine dans des accès de fièvre jugés similaires ; c’est donc l’ idée de la similitude et non le fait même de la simili
e notre causalité propre. Elle n’est pas simplement la tendance d’une idée quelconque à sa propre réalisation, mais la tenda
d’une idée quelconque à sa propre réalisation, mais la tendance de l’ idée d’activité personnelle à sa propre réalisation. L
dépendance de la fin relativement à ce moyen primordial qui est notre idée même de la fin et notre désir de l’atteindre. Con
a série des causes et effets, nous avons conscience d’être, par notre idée , par notre désir, par l’effort qui en résulte, la
s moyens et des fins, nous avons conscience d’avoir en nous-mêmes une idée et un désir constituant la fin dernière de l’acti
et, même lorsque cette action est désintéressée, nous avons en nous l’ idée et le désir du bonheur d’autrui ; et c’est, en dé
eur d’autrui ; et c’est, en définitive, pour satisfaire en nous cette idée et ce désir que nous cherchons le bonheur d’autru
rangères à notre pensée et à notre conscience claire, d’autre part, d’ idées objectives qui s’imposent à nous par les lois de
les lois de l’association ; quand nous voulons, au contraire, c’est l’ idée même de notre moi et de notre indépendance subjec
déterminée et ambiguë. Il n’est pas étonnant que, dans la volition, l’ idée se voie agissante, puisque la volition est en eff
se voie agissante, puisque la volition est en effet déterminée par l’ idée même de notre moi se posant en face de tout le re
de notre intelligence et de la puissance d’action qui appartient à l’ idée de notre moi indépendant. Il n’est donc pas étonn
intelligente en face des impulsions d’ordre inférieur. Désirer sous l’ idée de sa propre liberté, avec la notion, de deux par
sorte de poussée venant de notre organisme, du cours spontané de nos idées , de nos émotions, de nos appétitions. La volition
titions. La volition, au contraire, est le désir de faire triompher l’ idée même que nous avons de notre puissance indépendan
produise une conscience énergique de la personnalité, puisque c’est l’ idée de la personnalité qui agit alors, et que vouloir
é qui agit alors, et que vouloir, c’est désirer le triomphe même de l’ idée du moi intelligent sur les passions aveugles. De
le désir ; traduisez : le désir intelligent, qui se développe sous l’ idée du moi, s’oppose aux désirs plus ou moins aveugle
la réalisation dépend de lui-même, et qu’il se développe ainsi sous l’ idée du moi comme relativement libre, ou même, par ill
r quelque objet. Il ne sert à rien de répondre que ce n’est pas notre idée comme telle ni notre désir comme tel qui détermin
déterminent l’objet, mais bien le mouvement cérébral corrélatif de l’ idée et du désir. Puisque l’idée et le désir existent
ien le mouvement cérébral corrélatif de l’idée et du désir. Puisque l’ idée et le désir existent et se voient exister, c’est
onditions de la réalité future. En tout cas, la conscience qui voit l’ idée de l’objet désiré amener, par la tendance qu’elle
enveloppe, l’existence de l’objet même, ne se demande point si cette idée se résout ou ne se résout pas en mouvements : il
ue ne se pose pas. Quel que soit le mode de force ou d’efficacité des idées , qu’elles agissent par les seuls mouvements physi
ments sont inséparables, toujours est-il que le cerveau qui conçoit l’ idée d’une chose arrive à faire exister cette chose mê
réfléchi des motifs qui joue le plus grand rôle, le rôle décisif. Les idées ne sont donc pas inertes ; elles sont des facteur
e détermination tout à fait particulier, consistant à être mû par des idées pures sans images et par des rapports tout abstra
et moteur. Affirmer, nous l’avons vu, c’est commencer à agir sous une idée , par exemple celle d’un serpent qui va nous mordr
elle d’un serpent qui va nous mordre, à laquelle se joint une seconde idée , celle d’existence réelle indépendamment de nous 
ite l’aversion intellectuelle par la perturbation qu’elle apporte aux idées et aux mouvements cérébraux dirigés dans leur sen
e mouvoir nos jambes, nous accomplissons des promenades à travers les idées  ; nous nous attachons aux unes et nous détournons
s, prenant mieux conscience de ce qui se passe en lui, il agit sous l’ idée de cette similitude, en jugeant que la même épine
e moi, lequel est conscient du pouvoir même qu’il a de réagir par ses idées sur ses passions, il est vrai alors de dire que l
êmes de la pensée et du désir. Il y a action et réaction mutuelle des idées et appétitions, c’est-à-dire des effets accumulés
n se disant à soi-même : « Je veux tel ou tel acte », c’est avoir une idée qui, par association, peut en éveiller une multit
n actuelle, il n’en résulte point que les jugements en général et les idées ne soient pas des facteurs de la résolution futur
nt : je veux. En disant : je puis vouloir, j’ai présente à l’esprit l’ idée de mon moi comme pouvant intervenir dans le probl
et en retarde les conséquences ; il peut même les empêcher, grâce aux idées raisonnables auxquelles il ouvre la porte. « Je p
force initiale des motifs et mobiles est donc à la fin modifiée par l’ idée du pouvoir même de la volonté. V La volonté co
rouve toujours. Tout acte est associé dans notre esprit à une foule d’ idées qui sont comme les principes dont il est la consé
même qu’en réalité la suggestion serait venue du dehors. Souvent une idée traverse la tête sans apporter ses raisons avec e
es roses. » Encore bien moins l’hypnotisée sait-elle d’où lui vient l’ idée d’aller trouver son docteur tel jour à telle heur
é quand elle est un développement de raisons conscientes dirigé par l’ idée même de notre liberté. La volition, en définitive
résistance si on la considère par rapport au cerveau du martyr, à ses idées et à ses mobiles, soit visibles, soit invisibles,
phes, principalement l’école de l’association, qui divise l’esprit en idées ou en états séparés, pour les combiner ensuite co
33 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre III : Théorie psychologique de la matière et de l’esprit. »
conception de sensations possibles. Le second postulat, c’est que nos idées s’associent suivant des lois. Parmi les lois de l
ées s’associent suivant des lois. Parmi les lois de l’association des idées , celles qui concernent le cas présent sont les su
iation a acquis ce caractère d’inséparabilité, non-seulement les deux idées deviennent inséparables dans la conscience, mais
s la conscience, mais les faits ou phénomènes qui correspondent à ces idées en viennent finalement à paraître inséparables da
jamais vues, touchées, ni aperçues, ni nous, ni aucun autre homme. L’ idée de ce quelque chose de fixe qui se distingue de n
oire que Calcutta existe. Dans ces deux cas (et tous y rentrent), mon idée du monde extérieur est l’idée de sensations actue
ces deux cas (et tous y rentrent), mon idée du monde extérieur est l’ idée de sensations actuelles ou possibles. Ces diverse
permanentes ; ce qui est précisément le caractère qui distingue notre idée de substance ou de matière, de notre idée de la s
ractère qui distingue notre idée de substance ou de matière, de notre idée de la sensation. Il y a un autre caractère import
e à l’esprit comme permanent, caractère principal qui distingue notre idée de substance ou de matière de notre idée de la se
rincipal qui distingue notre idée de substance ou de matière de notre idée de la sensation. Enfin, nous ne reconnaissons pas
e succession qui, quand l’expérience le confirme, donne naissance aux idées de cause et d’effet. Mais cette succession invari
t une partie seulement nous est présente actuellement. Par suite, nos idées de cause, de puissance, d’activité se lient, non
res. Cet accord de nous et de nos semblables achève et complète notre idée  : que la réalité fondamentale de la nature consis
ntre notre croyance et celle de nos semblables : c’est là toute notre idée de la matière. « La matière peut donc être défini
t autre sens, je n’y crois pas. Et j’affirme avec confiance que cette idée de la matière renferme toute la signification qu’
n objectera peut-être que la précédente théorie rend bien compte de l’ idée d’existence permanente qui forme une partie de no
c’est-à-dire hors de nous. Je pense, au contraire, dit M. Mill, que l’ idée même de quelque chose hors de nous ne dérive que
tuelles et les possibilités de sensations est donc clair : et quand l’ idée de cause est née en nous, rien de plus naturel qu
à croire à une possibilité permanente de ces états. Ainsi donc notre idée de l’esprit, ce n’est rien de plus que l’idée de
états. Ainsi donc notre idée de l’esprit, ce n’est rien de plus que l’ idée de la série de nos sensations actuelles et des po
ue je vois marcher et que j’entends parler, ont des sentiments et des idées , qu’ils possèdent un *esprit ? Évidemment ce n’es
à n’être qu’une collection d’états de conscience, il semble que toute idée de substance disparaisse. Or, cette théorie porte
us ne savons de la matière. que ce qu’en disent nos sensations et nos idées , la sensation nous révélant les attributs, et l’i
nsations et nos idées, la sensation nous révélant les attributs, et l’ idée , l’ordre entre les attributs : la première étant
e, et qu’elle n’est que la cause possible de nos sensations et de nos idées . Mais M. Mill, comme nous l’avons vu, ne soutient
endre, ni en nous, ni hors de nous liant, du moins, voyait dans notre idée de la substance une certaine façon propre à l’esp
nt que leur harmonie. Aussi avoue-t-il que pour lui la production des idées est un miracle. « Il existe, prétend-il, une sort
rmonie préétablie entre le cours de la nature et la succession de nos idées , et quoique les puissances et les forces par lesq
34 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
des écrivains et de celui des magistrats Avant que la carrière des idées philosophiques excitât en France l’émulation de t
er les objets sous un point de vue général, et en ramenant toutes les idées morales et politiques à la littérature, au lieu d
es à la littérature, au lieu de rattacher la littérature à toutes les idées morales et politiques. Maintenant il est impossib
jamais que par un côté, que par des détails qui ne se rallient ni aux idées premières, ni aux impressions profondes dont se c
int seulement dans les tournures grammaticales : il tient au fond des idées , à la nature des esprits ; il n’est point une sim
losophes, et chez une nation libre. Les images, les sentiments et les idées représentent les mêmes vérités à l’homme sous tro
ne place point un auteur au premier rang. Si vous détaillez trop les idées , elles échappent aux images et aux sentiments, qu
e sublime ensemble. Les images qui ne répandent de lumière sur aucune idée , ne sont que de bizarres fantômes ou des tableaux
ple amusement. Les sentiments qui ne réveillent dans la pensée aucune idée morale aucune réflexion générale, sont probableme
nts dans ses écrits. Les sentiments qui ne peuvent se rapporter à des idées justes, ne sont point susceptibles d’images natur
imagination, sont des pensées premières dans l’ordre moral ; mais les idées trop fines n’ont point de termes de comparaison d
de Sylla, de réunir toutes les qualités du style, l’enchaînement des idées , la profondeur des sentiments et la force des ima
a essayé de réunir, dans ses ouvrages de métaphysique, les images aux idées  ; mais comme ses idées n’étaient pas justes, on n
s ses ouvrages de métaphysique, les images aux idées ; mais comme ses idées n’étaient pas justes, on n’a pu sentir que très i
de cette concordance entre l’image tirée de la nature physique, et l’ idée qui sert à former la chaîne des principes et de l
tion, servent d’une manière beaucoup moins utile à la propagation des idées , et que les ouvrages de littérature qui ne sont p
idées, et que les ouvrages de littérature qui ne sont point remplis d’ idées philosophiques, ou de cette mélancolie sensible q
la société humaine, peut fatiguer l’esprit, s’il ne contient que des idées de circonstance, s’il ne présente que les rapport
t. Le charme du style dispense de l’effort qu’exige la conception des idées abstraites ; les expressions figurées réveillent
il n’est point, en général, de symptôme plus sûr de la stérilité des idées , que l’invention des mots. Lorsqu’un auteur se pe
persuasion des hommes. Une expression qui ne change rien au fond des idées , mais dont l’application n’est pas naturelle, doi
veut pas prendre l’opinion générale pour juge suprême du talent. Les idées en elles-mêmes sont indépendantes de l’effet qu’e
s le style ayant précisément pour but de faire adopter aux hommes les idées qu’il exprime, si l’auteur n’y réussit pas, c’est
un seul auteur qui ait, en parlant de lui, su donner de lui-même une idée supérieure à la vérité : un mot, une transition f
-il pas qu’aucun ridicule n’est jeté dans ce pays éclairé, ni sur les idées religieuses, ni sur les regrets exprimés avec l’a
nées, et ces dix années ont certainement excité des sentiments et des idées d’un genre tout à fait nouveau. Peut-être serait-
a règle qu’il s’était faite de l’éviter. Lorsque c’est la finesse des idées ou l’énergie des sentiments qui inspirent le beso
frappé de la justesse de l’expression, de son rapport parfait avec l’ idée qu’elle doit rendre, il n’est pas détourné de l’i
moins assujettie. Ce que vous admirez véritablement, ce n’est pas une idée complètement inattendue, c’est une surprise assez
ais l’art d’écrire en littérature est composé de tant de nuances, des idées fines et presque fugitives exercent une telle inf
s manuscrits des grands écrivains ; chaque rature suppose une foule d’ idées qui décident l’esprit souvent à son insu ; et il
35 (1900) La culture des idées
orcer par quelques notes nouvelles le chapitre de la Dissociation des Idées , mais l’essentiel y est dit, je pense. C’est une
C’est une méthode. Je n’ai pas la prétention de dissocier toutes les idées qui semblent guider les hommes et d’y rechercher
e nuance ? Je ne suis pas de ceux qui prétendent à l’immutabilité des idées . Personne même n’a peut-être plus changé que moi.
par exemple, que ces articles divers sont étroitement reliés par une idée commune ? Sans doute, quelques-uns d’entre eux s’
ces pauvres se glorifient de leur indigence ; ils déclarent que leurs idées sont assez belles pour se passer de vêtement, que
e des niches symboliques le long de la grande galerie, il suggère des idées d’apprentissage et d’outillage ; il éloigne de lu
a nécessairement conféré la vie aux personnages du drame. Si Hamlet, idée pour idée, avait été versifié par Christophe Marl
irement conféré la vie aux personnages du drame. Si Hamlet, idée pour idée , avait été versifié par Christophe Marlowe, ce ne
t lyrique où Victor Hugo plus tard se fit bûcheron. Mais je préfère l’ idée qu’il n’y a pas de genres ou qu’il n’y a qu’un ge
plus conforme aux dernières philosophies et à la dernière science : l’ idée d’évolution va disparaître devant celle de perman
océdés naturels du style commencerait à la sensation pour aboutir à l’ idée pure, — si pure qu’elle ne correspond à rien, non
t excellent ; et voici par exemple les pages où il est démontré que l’ idée est liée à la forme et que changer la forme c’est
e l’idée est liée à la forme et que changer la forme c’est modifier l’ idée  : « Quand on dit d’un morceau : le fond est bon,
uvaise, — cela ne signifie rien. » Voilà de bons principes, quoique l’ idée puisse exister comme résidu de sensation, indépen
ation, indépendante des mots et surtout d’un choix de mots ; mais les idées toutes nues à l’état de larves errantes n’ont auc
-être même appartiennent-elles à tout le monde ; peut-être toutes les idées sont-elles communes à tous ? Mais comme celle-ci
ortie des ténèbres ! Que vaudraient, dépouillées de leur pourpre, les idées de Bossuet ? Ce sont celles du premier séminarist
i va retomber sous le joug de ses bandelettes. Il ne faut pas mêler l’ idée de gloire à l’idée de beauté ; la première est to
le joug de ses bandelettes. Il ne faut pas mêler l’idée de gloire à l’ idée de beauté ; la première est tout à fait dépendant
le mot colorer est devenu abstrait, puisque le verbe concret de cette idée est colorier, et il s’allie très mal avec rougeur
y aurait entre la légèreté, par exemple, ou la lourdeur d’un mot et l’ idée qu’il détient. Illusion née de l’accoutumance, qu
ruel : songeons à mauve et à velours ! Si l’anglais thin contient l’ idée de mince, comment se fait-il que l’idée d’épais s
i l’anglais thin contient l’idée de mince, comment se fait-il que l’ idée d’épais se dise par thick  ? Les mots sont des s
a des rencontres, il y a des accords fortuits entre tels sons et tels idées  ; il y a frémir, frayeur, froid, frileux, frisson
épuisée ? Λευκακανθα donnait-il une image comme blanche épine ou une idée neutre comme aubépine, qui a perdu sa valeur repr
rvice plusieurs méthodes utiles, telles que l’association logique des idées ou la localisation des images. Selon que le cerve
on ; le plan, depuis ce jour, ne m’a pas quitté, et vivant avec cette idée , je la reprenais en détail et j’en composais tour
mpli, une sorte de satisfaction, analogue à la satisfaction morale. L’ idée du devoir qui, mal comprise, fait tant de ravages
odifier des croyances ou des convictions ; Hartmann a constaté qu’une idée ennemie, d’abord écartée, s’était au bout de quel
abord écartée, s’était au bout de quelque temps substituée en lui à l’ idée habituelle qu’il avait d’un homme ou d’un fait. «
mme réellement convaincu, ont été complètement abandonnées et que les idées nouvelles se sont tout à fait implantées à leur p
pas douteux que des gens se sont un jour sentis amenés ou ramenés aux idées religieuses, qui n’avaient ni le désir, ni la cra
phique, Alfred de Vigny se fiait au subconscient du soin de mûrir ses idées  ; mûres, il les retrouvait ; elles venaient d’ell
resque toujours visuelles, puissent avoir une action spéciale sur les idées en travail dans un cerveau ; ce sont des embryons
, autant que j’ai pu m’en rendre compte, cette méthode de travail : l’ idée entrée dans son esprit, et il arrivait qu’elle y
principalement, car il était grand causeur et il profitait de tout, l’ idée entrée d’abord par la petite porte, timidement, s
l parlait ; il parlait même seul, et d’ailleurs, quand il parlait son idée , il parlait toujours comme s’il eût été seul. J’e
’adressait pas à moi. Cependant, son but conscient, en retournant ses idées à haute voix, était de chercher à deviner l’effet
même pendant son sommeil. Malgré le blocus quelquefois absolu que ses idées établissaient autour de son attention, nul esprit
scientes. Comment une sensation devient-elle une image ; l’image, une idée  ; comment l’idée se développe-t-elle ; comment pr
une sensation devient-elle une image ; l’image, une idée ; comment l’ idée se développe-t-elle ; comment prend-elle la forme
ux manières de penser : ou accepter telles qu’elles sont en usage les idées et les associations d’idées, ou se livrer, pour s
ccepter telles qu’elles sont en usage les idées et les associations d’ idées , ou se livrer, pour son compte personnel, à de no
associations et, ce qui est plus rare, à d’originales dissociations d’ idées . L’intelligence capable de tels efforts est, plus
ice. Il s’agit ou d’imaginer des rapports nouveaux entre les vieilles idées , les vieilles images, ou de séparer les vieilles
e les vieilles idées, les vieilles images, ou de séparer les vieilles idées , les vieilles images unies par la tradition, de l
presque infinies. Véritablement l’association et la dissociation des idées (ou des images : l’idée n’est qu’une image usée)
blement l’association et la dissociation des idées (ou des images : l’ idée n’est qu’une image usée) évoluent selon des méand
il est difficile même de suivre la direction générale. Il n’est pas d’ idées si éloignées, d’images si hétéroclites que l’aisa
prêtes à divorcer ; le divorce règne en permanence dans le monde des idées , qui est le monde de l’amour libre. Les gens simp
e côté toutes les images encore vivantes pour ne nous occuper que des idées , c’est-à-dire de ces ombres tenaces et fugaces qu
ment effarées dans les cerveaux des hommes. Il y a des associations d’ idées tellement durables qu’elles paraissent éternelles
de cliché. Or le cliché porte sur les mots et le lieu commun sur les idées  ; le cliché qualifie la forme ou la lettre, l’aut
originale. Il n’y a pas beaucoup d’exemples, en aucune littérature, d’ idées nouvelles exprimées en une forme nouvelle ; l’esp
re regardées comme des lieux communs, c’est-à-dire des associations d’ idées communes à un grand nombre d’hommes et que presqu
vie ; on voit également se produire la scissiparité dans le monde des idées , mais le résultat, au lieu d’être une vie nouvell
ux communs réfractaires ou impossibilité de certaines dissociations d’ idées . Il serait peut-être utile d’examiner d’abord com
ons d’idées. Il serait peut-être utile d’examiner d’abord comment les idées s’associent entre elles et dans quel but. Le manu
s. Un grand nombre de lieux communs ont une origine historique : deux idées se sont unies un jour sous l’influence des événem
ayant vu de ses yeux l’agonie et la mort de Byzance accoupla ces deux idées , Byzance — Décadence, qui sont devenues un lieu c
rôler les vérités qu’on leur propose. De Byzance, cette association d’ idées s’est étendue à l’Empire romain tout entier, qui
u lieu commun, en se formant, est en effet d’exprimer une vérité. Les idées isolées ne représentent que des faits ou des abst
n’est pas du premier coup que les races aryennes joignirent ces deux idées , l’idée de mort et l’idée de nécessité ; beaucoup
s du premier coup que les races aryennes joignirent ces deux idées, l’ idée de mort et l’idée de nécessité ; beaucoup de peup
que les races aryennes joignirent ces deux idées, l’idée de mort et l’ idée de nécessité ; beaucoup de peuplades noires n’y s
e nos jours, faire plus d’une victime judiciaire. L’homme associe les idées non pas selon la logique, selon l’exactitude véri
peuples chrétiens, est fondée sur l’association très étroite de deux idées , l’idée de plaisir charnel et l’idée de génératio
chrétiens, est fondée sur l’association très étroite de deux idées, l’ idée de plaisir charnel et l’idée de génération. Quico
ssociation très étroite de deux idées, l’idée de plaisir charnel et l’ idée de génération. Quiconque, homme ou peuple, n’a pa
de génération. Quiconque, homme ou peuple, n’a pas dissocié ces deux idées n’a pas rendu la liberté dans son esprit aux élém
s l’excuse des croyances religieuses, n’ont pas encore su dissocier l’ idée de plaisir charnel et l’idée de génération. Chez
gieuses, n’ont pas encore su dissocier l’idée de plaisir charnel et l’ idée de génération. Chez eux la première détermine l’a
ommes. Ce n’est qu’assez tard que les Grecs arrivèrent à disjoindre l’ idée de femme et l’idée de génération ; mais ils avaie
assez tard que les Grecs arrivèrent à disjoindre l’idée de femme et l’ idée de génération ; mais ils avaient dissocié très an
l’idée de génération ; mais ils avaient dissocié très anciennement l’ idée de génération et l’idée de plaisir charnel. Quand
mais ils avaient dissocié très anciennement l’idée de génération et l’ idée de plaisir charnel. Quand ils cessèrent de consid
isme ne pouvait sans se nier lui-même encourager la dissociation de l’ idée de plaisir charnel d’avec l’idée de génération, m
même encourager la dissociation de l’idée de plaisir charnel d’avec l’ idée de génération, mais il provoqua au contraire avec
ce fut une des grandes conquêtes de l’humanité, la dissociation de l’ idée d’amour et de l’idée de plaisir charnel. Les Égyp
es conquêtes de l’humanité, la dissociation de l’idée d’amour et de l’ idée de plaisir charnel. Les Égyptiens étaient si loin
forme particulièrement chrétienne de l’amour chaste, dégagé de toute idée de plaisir physique, est l’amour divin, tel qu’on
rien de définissable, c’est l’intelligence s’adorant soi-même dans l’ idée infinie qu’elle se fait d’elle-même. Ce qui peut
, aussi vive et aussi jalouse que l’amour physique, mais dégagée de l’ idée de plaisir charnel, comme cette dernière idée s’é
ique, mais dégagée de l’idée de plaisir charnel, comme cette dernière idée s’était dégagée de l’idée de génération. Cet état
ée de plaisir charnel, comme cette dernière idée s’était dégagée de l’ idée de génération. Cet état idéal des affections huma
e, et l’on pourrait définir l’ascétisme l’état d’esprit où toutes les idées sont dissociées. Avec la décroissance de l’influe
ement rare, est souvent atteint par une autre voie. De notre temps, l’ idée d’amour s’est rejointe très étroitement à l’idée
e. De notre temps, l’idée d’amour s’est rejointe très étroitement à l’ idée de plaisir physique et les moralistes s’emploient
es moralistes s’emploient à réformer son association primitive avec l’ idée de génération. C’est une régression assez curieus
ui ne fût pas diplomatique ou stratégique. Quelle est l’association d’ idées , ou la vérité non encore dissociée qui favorisa l
Jeanne d’Arc crut tenir du ciel ? Il faut, pour répondre, trouver des idées qui aient pu se joindre également dans les cervea
, sorcière ou magicienne, se faisaient d’elle, très probablement, une idée identique dans son obscurité redoutable. Mais si
st raconté dans l’admirable Dragon impérial de Judith Gautier. Quelle idée , à telle époque, chaque classe de la société se f
anderait à quel moment se rejoignirent, dans le commun des esprits, l’ idée d’honneur et l’idée de militaire ? Est-ce une sur
nt se rejoignirent, dans le commun des esprits, l’idée d’honneur et l’ idée de militaire ? Est-ce une survivance de la concep
alter le soldat pour s’encourager soi-même ? Il faut comprendre cette idée d’honneur ; elle en contient plusieurs autres, le
prendre cette idée d’honneur ; elle en contient plusieurs autres, les idées de bravoure, de désintéressement, de discipline,
é de récentes objections, le type même de l’homme d’honneur. Les deux idées sont unies très énergiquement ; elles forment une
t momentanée, mais elle fut, et c’est important pour l’observateur. L’ idée d’honneur avec tous ses sous-entendus se sépara d
ervateur. L’idée d’honneur avec tous ses sous-entendus se sépara de l’ idée de militaire, qui est là l’idée de fait, l’idée f
tous ses sous-entendus se sépara de l’idée de militaire, qui est là l’ idée de fait, l’idée femelle prête à recevoir tous les
tendus se sépara de l’idée de militaire, qui est là l’idée de fait, l’ idée femelle prête à recevoir tous les qualificatifs,
, si elle fût restée stable. Malheureusement, après cet effort vers l’ idée pure, les vieilles habitudes mentales retrouvèren
nécessaire. Il apparut que l’opération avait avorté. L’association d’ idées se refaisait, identique à la précédente, quoique
vieux gant : à honneur on avait substitué déshonneur, avec toutes les idées adventices de l’ancien élément devenues alors lâc
e, fausseté, duplicité, méchanceté, etc. Cette nouvelle association d’ idées peut avoir une valeur destructive ; elle n’offre
n’offre aucun intérêt intellectuel. Il ressort de l’anecdote que les idées qui nous semblent les plus claires, les plus évid
ce pour s’imposer toutes nues aux esprits communs. Pour s’assimiler l’ idée d’armée, un cerveau d’aujourd’hui doit l’entourer
léments qui n’ont qu’une corrélation de rencontre ou d’opinion avec l’ idée principale. On ne peut pas demander sans doute à
s demander sans doute à un humble politicien de se faire de l’armée l’ idée simple que s’en faisait Napoléon : une épée. Les
re de l’armée l’idée simple que s’en faisait Napoléon : une épée. Les idées très simples ne sont à la portée que des esprits
pour étudier le mécanisme de l’association et de la dissociation des idées  ! On parle souvent des idées ; on a écrit sur l’é
l’association et de la dissociation des idées ! On parle souvent des idées  ; on a écrit sur l’évolution des idées. Aucun mot
s idées ! On parle souvent des idées ; on a écrit sur l’évolution des idées . Aucun mot n’est plus mal défini ni plus vague. I
défini ni plus vague. Il y a des écrivains naïfs qui dissertent sur l’ Idée , tout court ; il y a des sociétés coopératives qu
sociétés coopératives qui se mettent tout d’un coup en marche vers l’ Idée  ; il y a des gens qui se dévouent à l’Idée, qui p
d’un coup en marche vers l’Idée ; il y a des gens qui se dévouent à l’ Idée , qui pâtissent pour l’Idée, qui rêvent de l’Idée,
Idée ; il y a des gens qui se dévouent à l’Idée, qui pâtissent pour l’ Idée , qui rêvent de l’Idée, qui vivent les yeux fixés
qui se dévouent à l’Idée, qui pâtissent pour l’Idée, qui rêvent de l’ Idée , qui vivent les yeux fixés sur l’Idée. De quoi es
nt pour l’Idée, qui rêvent de l’Idée, qui vivent les yeux fixés sur l’ Idée . De quoi est-il question dans ces sortes de divag
aires phraséologies ; on oublie trop le sens primitif du mot et que l’ idée n’est qu’une image parvenue à l’état abstrait, à
’état de notion ; mais aussi qu’une notion, pour avoir droit au nom d’ idée , doit être pure de toute compromission avec le co
pure de toute compromission avec le contingent. Une notion à l’état d’ idée est devenue incontestable ; c’est un chiffre, c’e
 ; c’est une des lettres de l’alphabet de la pensée. Il n’y a pas des idées vraies et des idées fausses. L’idée est nécessair
tres de l’alphabet de la pensée. Il n’y a pas des idées vraies et des idées fausses. L’idée est nécessairement vraie ; une id
t de la pensée. Il n’y a pas des idées vraies et des idées fausses. L’ idée est nécessairement vraie ; une idée discutable es
es vraies et des idées fausses. L’idée est nécessairement vraie ; une idée discutable est une idée amalgamée à des notions c
ausses. L’idée est nécessairement vraie ; une idée discutable est une idée amalgamée à des notions concrètes, c’est-à-dire u
isément à dégager la vérité de toute sa partie fragile pour obtenir l’ idée pure, une, et par conséquent inattaquable. Mais s
anuel philosophique d’abdiquer toute prétention à l’ambiguïté ? Cette idée d’armée qui excita de graves polémiques, qui ne f
ont on ne peut parler sans de minutieuses références à la réalité ; l’ idée de justice, au contraire, peut se considérer en s
dérer en soi, in abstracto . Dans l’enquête que fit M. Ribot sur les idées générales, presque tous les patients, prononcé de
me et ses balances. Il y a dans cette figuration traditionnelle d’une idée abstraite une notion de l’origine même de cette i
itionnelle d’une idée abstraite une notion de l’origine même de cette idée . L’idée de justice n’est pas autre chose, en effe
le d’une idée abstraite une notion de l’origine même de cette idée. L’ idée de justice n’est pas autre chose, en effet, que l
cette idée. L’idée de justice n’est pas autre chose, en effet, que l’ idée d’équilibre. La justice est le point mort de la s
ce point mort de la justice absolue ne pourrait plus vivre, puisque l’ idée de vie, identique à l’idée de lutte de forces, es
absolue ne pourrait plus vivre, puisque l’idée de vie, identique à l’ idée de lutte de forces, est nécessairement l’idée de
e de vie, identique à l’idée de lutte de forces, est nécessairement l’ idée de justice. Le règne de la justice ne pourrait êt
rannie qui ne connaît qu’une seule sorte d’arrêts, l’arrêt de mort. L’ idée de justice rentre donc bien dans la série des idé
l’arrêt de mort. L’idée de justice rentre donc bien dans la série des idées incontestables et indémontrables ; on n’en peut r
un mot qui ne correspond qu’à une inconcevable entité. À vrai dire, l’ idée de justice est peut-être dissociée ici pour la pr
e ici pour la première fois. Sous ce nom les hommes allègent tantôt l’ idée de châtiment, qui leur est très familière, tantôt
ent tantôt l’idée de châtiment, qui leur est très familière, tantôt l’ idée de non-châtiment, idée neutre, ombre de la premiè
âtiment, qui leur est très familière, tantôt l’idée de non-châtiment, idée neutre, ombre de la première. Il s’agit de châtie
châtiment des innocents, l’exaltation des humbles. L’origine de cette idée complexe, bâtarde et hypocrite, doit donc être re
ans le « malheur aux riches » des démagogues juifs. Ainsi comprise, l’ idée de justice apparaît contaminée à la fois par la h
e la dépréciation de ce terme utile est venue d’une confusion entre l’ idée de droit et l’idée de châtiment ; le jour où le m
e ce terme utile est venue d’une confusion entre l’idée de droit et l’ idée de châtiment ; le jour où le mot justice a voulu
ion, ont aggravé une méprise qui d’ailleurs servait leurs intérêts. L’ idée réelle de justice apparaît donc finalement comme
à l’analyse en des éléments encore très complexes où l’on distingue l’ idée de droit et l’idée de châtiment. Mais il y a tant
éléments encore très complexes où l’on distingue l’idée de droit et l’ idée de châtiment. Mais il y a tant d’illogisme dans c
lle, le même mot n’atteigne que des états échelonnés d’abstraction. L’ idée pure est plus ou moins contaminée par le souci de
itées sous lesquelles disparaît, écrasé, son sens suprême. Dès qu’une idée est dissociée, si on la met ainsi toute nue en ci
stes qui s’y développent. Un exemple fort amusant de ces déviations d’ idées fut donné récemment par la corporation des peintr
Nous avons tous notre ripolin et nous en colorions à notre usage les idées abstraites qui, sans cela, ne nous seraient d’auc
t d’aucune utilité personnelle. C’est sous un de ces bariolages que l’ idée de liberté nous est présentée par les politiciens
politiciens. Nous ne percevons plus guère, en entendant ce mot, que l’ idée de liberté politique, et il semble que toutes les
nt contenues dans cette expression ambiguë. Il en est d’ailleurs de l’ idée pure de liberté comme de l’idée pure de justice ;
on ambiguë. Il en est d’ailleurs de l’idée pure de liberté comme de l’ idée pure de justice ; elle ne peut nous servir à rien
l’homme ni la nature. Le raisonnement n’a aucune prise sur de telles idées  ; les exprimer, c’est les affirmer, mais elles fa
thèses où on voudrait les faire entrer. Réduite à son sens social, l’ idée de liberté est encore mal dissociée ; il n’y a pa
s social, l’idée de liberté est encore mal dissociée ; il n’y a pas d’ idée générale de liberté, et il est difficile qu’il s’
e, et demain, la liberté d’association telle qu’on nous la propose. L’ idée de liberté n’est peut-être qu’une déformation emp
L’idée de liberté n’est peut-être qu’une déformation emphatique de l’ idée de privilège. Les Latins, qui firent un grand usa
a au fond des obscures consciences verbales, soit parce que plusieurs idées associées sont exprimées par un seul mot, soit pa
eurs idées associées sont exprimées par un seul mot, soit parce que l’ idée primitive a disparu sous l’envahissement d’une id
soit parce que l’idée primitive a disparu sous l’envahissement d’une idée secondaire. On peut donc écrire, surtout s’il s’a
ever cette esquisse, qui n’est qu’une méthode, d’essayer l’examen des idées toutes modernes d’art et de beauté. J’ignore leur
jouir de la réalité qu’elles contiennent. Elles sont enchevêtrées ; l’ idée d’art est sous la dépendance de l’idée de beauté 
t. Elles sont enchevêtrées ; l’idée d’art est sous la dépendance de l’ idée de beauté ; mais cette dernière idée elle-même n’
’art est sous la dépendance de l’idée de beauté ; mais cette dernière idée elle-même n’est autre chose que l’idée d’harmonie
e beauté ; mais cette dernière idée elle-même n’est autre chose que l’ idée d’harmonie et l’idée d’harmonie se réduit à l’idé
dernière idée elle-même n’est autre chose que l’idée d’harmonie et l’ idée d’harmonie se réduit à l’idée de logique. Le beau
autre chose que l’idée d’harmonie et l’idée d’harmonie se réduit à l’ idée de logique. Le beau, c’est ce qui est à sa place.
comme plaisir. Si l’on admet cela, on comprendra aussitôt pourquoi l’ idée de beauté, dans les sociétés féministes, s’est pr
, dans les sociétés féministes, s’est presque toujours restreinte à l’ idée de beauté féminine. La beauté, c’est une femme. I
table, qu’elle soit devenue pour nous la base même et le ferment de l’ idée de beauté ? C’est une illusion sexuelle. L’idée d
me et le ferment de l’idée de beauté ? C’est une illusion sexuelle. L’ idée de beauté n’est pas une idée pure ; elle est inti
beauté ? C’est une illusion sexuelle. L’idée de beauté n’est pas une idée pure ; elle est intimement unie à l’idée de plais
idée de beauté n’est pas une idée pure ; elle est intimement unie à l’ idée de plaisir charnel. Stendhal a obscurément perçu
celui qui a lu comme celui qui a écrit ; et cela est fort heureux. L’ idée de beauté n’a jamais été dissociée que par les es
es hommes s’en donne la définition de Stendhal. Autant dire que cette idée n’existe pas et qu’elle a été absolument dévorée
que cette idée n’existe pas et qu’elle a été absolument dévorée par l’ idée de bonheur, et du bonheur sexuel, du bonheur donn
ouvant être comprise que sous les espèces matérielles de la véritable idée qu’elle contient, l’art est devenu presque unique
de l’art est même assez nette, pour les artistes et pour l’élite ; l’ idée d’art est fort bien dégagée. Il y a un art pur qu
en doit même être donnée ; cela ne pourrait se faire qu’en unissant l’ idée d’art à des idées qui lui sont étrangères et qui
donnée ; cela ne pourrait se faire qu’en unissant l’idée d’art à des idées qui lui sont étrangères et qui tendraient à l’obs
à cette dissociation, qui est récente et dont on connaît l’origine, l’ idée d’art était liée à diverses idées qui lui sont no
ente et dont on connaît l’origine, l’idée d’art était liée à diverses idées qui lui sont normalement étrangères, l’idée de mo
rt était liée à diverses idées qui lui sont normalement étrangères, l’ idée de moralité, l’idée d’utilité, l’idée d’enseignem
rses idées qui lui sont normalement étrangères, l’idée de moralité, l’ idée d’utilité, l’idée d’enseignement. L’art était l’i
sont normalement étrangères, l’idée de moralité, l’idée d’utilité, l’ idée d’enseignement. L’art était l’image édifiante qu’
ons affranchis de ce collier ; on voudrait nous le remettre au cou. L’ idée d’art s’est de nouveau souillée à l’idée d’utilit
t nous le remettre au cou. L’idée d’art s’est de nouveau souillée à l’ idée d’utilité ; l’art est appelé social par les prêch
ous sommes régis par la loi du nombre, leur triomphe semble assuré. L’ idée d’art n’aura peut-être été dissociée que pendant
r un petit nombre d’intelligences. Il y a donc un très grand nombre d’ idées que les hommes n’emploient jamais à l’état pur, s
maintenir en état de stabilité ; il y a aussi un très grand nombre d’ idées qui existent à l’état dissocié, ou que l’on peut
er comme telles, mais qui ont une affinité particulière pour d’autres idées avec lesquelles on les rencontre le plus souvent 
. Mais comment, hors de la guerre, sont-ils devenus des symboles de l’ idée de patrie ? C’est plus facile à expliquer par les
gique abstraite. Aujourd’hui, dans presque tous les pays civilisés, l’ idée de patrie et l’idée de drapeau sont invinciblemen
ourd’hui, dans presque tous les pays civilisés, l’idée de patrie et l’ idée de drapeau sont invinciblement associées ; les de
autre. Mais ceci touche à la symbolique autant qu’à l’association des idées . En insistant on arriverait au langage des couleu
enue un symbole révolutionnaire. Semblables aux atomes d’Épicure, les idées s’accrochent comme elles peuvent, au hasard des r
s trente dernières années de l’ancien régime. Ces deux associations d’ idées n’en sont pas moins devenues de véritables lieux
, sont utiles à l’humanité. On ferait également un long catalogue des idées que les hommes se refusent à associer, alors qu’i
térêt que selon la logique. De là l’universelle répulsion à joindre l’ idée de néant à l’idée de mort. Quoique la première id
logique. De là l’universelle répulsion à joindre l’idée de néant à l’ idée de mort. Quoique la première idée soit évidemment
lsion à joindre l’idée de néant à l’idée de mort. Quoique la première idée soit évidemment contenue dans la seconde, l’human
oir cela ? Peut-être.   Novembre 1899. IV. Stéphane Mallarmé et l’ idée de décadence29 Décadence. C’est un mot bien c
Baudelaire, Lettre à Jules Janin. I Brusquement, vers 1885, l’ idée de décadence entra dans la littérature française 
Romains, l’individualisme. Leur civilisation donne le spectacle et l’ idée d’une belle animalité sociale. Il y avait chez eu
lité nouvelle. Comme l’histoire politique des Romains nous a fourni l’ idée de décadence historique, l’histoire de leur litté
est quelquefois le trône tout entier d’où l’ironie fulgure et rit. L’ idée de décadence n’est donc que l’idée de mort nature
er d’où l’ironie fulgure et rit. L’idée de décadence n’est donc que l’ idée de mort naturelle. Les historiens n’en admettent
er tous les empires où la main de Jéhovah s’était appesantie. C’est l’ idée de décadence expliquée par l’idée de châtiment. L
Jéhovah s’était appesantie. C’est l’idée de décadence expliquée par l’ idée de châtiment. La philosophie de Montesquieu, plus
s les comprendre. Mais si contestable ou du moins si vague que soit l’ idée générale de décadence, elle est claire et arrêtée
générale de décadence, elle est claire et arrêtée en comparaison de l’ idée plus restreinte de décadence littéraire. De Racin
t écarter d’une discussion où l’on ne veut que faire l’anatomie d’une idée . Ce qui caractérise la poésie du xviiie  siècle,
Singulière psychologie ! Le même philosophe qui ruine en politique l’ idée de respect, la recrépit et la rebadigeonne en lit
son mysticisme, de sa nécessité, de toute sa généalogie historique, l’ idée de décadence littéraire se réduit à une idée pure
généalogie historique, l’idée de décadence littéraire se réduit à une idée purement négative, à la simple idée d’absence. Ce
adence littéraire se réduit à une idée purement négative, à la simple idée d’absence. Cela est si naïf qu’on ose à peine l’e
e sont autre chose que des époques d’imitation. En suprême analyse, l’ idée de décadence est identique à l’idée d’imitation.
’imitation. En suprême analyse, l’idée de décadence est identique à l’ idée d’imitation. II Cependant, s’il s’agit de M
II Cependant, s’il s’agit de Mallarmé et d’un groupe littéraire, l’ idée de décadence a été assimilée à son idée contraire
et d’un groupe littéraire, l’idée de décadence a été assimilée à son idée contraire, à l’idée même d’innovation. De tels ju
éraire, l’idée de décadence a été assimilée à son idée contraire, à l’ idée même d’innovation. De tels jugements nous ont fra
à manier ; elle contient d’ailleurs, exactement comme la première, l’ idée abhorrée de non-imitation. On a dit, il y a déjà
toujours très grossis par la réclame, illustrent bien une théorie. L’ idée d’imitation est donc devenue l’idée même d’art ou
e, illustrent bien une théorie. L’idée d’imitation est donc devenue l’ idée même d’art ou de littérature. On ne conçoit pas p
x, d’inattendu, de nouveau. Si, au contraire, on voulait redonner à l’ idée de décadence littéraire son sens véritable et vér
yant voulu ici qu’essayer l’analyse historique (ou anecdotique) d’une idée et indiquer, par un exemple un peu étendu, commen
trésor humain étalé devant la foule surprise ; elle n’exprime pas des idées communes et fortes, et qui galvanisent facilement
une chose à la fois ; dès que le cerveau est riche de sensations et d’ idées , il se fait un remous et la nappe se trouble à l’
et ses moines apportèrent de nouveau et de purement spirituel dans l’ idée religieuse ; cependant, et même sur ce point, il
le brisement des idoles, ces statues qui ont conservé dans le monde l’ idée d’un art désintéressé et purement humain ; la lit
e prouvé, quoique cela soit possible. Ainsi, dans l’art catholique, l’ idée vient du christianisme, et la figuration, du paga
’ils aient d’abord vécu ; leur choix sera alors dicté au peuple par l’ idée qu’il se fait de l’état divin, c’est-à-dire de l’
des théologiens : et ainsi on a obtenu l’histoire de l’évolution de l’ idée religieuse dans les cerveaux, relativement supéri
ori de l’empereur. Ce seul exemple suffirait à prouver à quel point l’ idée religieuse et l’idée morale sont des conceptions
seul exemple suffirait à prouver à quel point l’idée religieuse et l’ idée morale sont des conceptions opposées ; elles sont
elles, se plier à la mode. On a donné tous ces détails pour fixer les idées et pour faire réfléchir. Ils valent bien une diss
à la question, qui n’en fut pas une pour les témoins oculaires. Toute idée de vérité doit être écartée des études religieuse
nom de la science, au nom de la vertu, au nom du bien social (car les idées vivent dorénavant dans la promiscuité la plus tri
est un état physiologique et qui, en général, ne comporte pas plus l’ idée de vertu que, chez un vieillard, la frigidité. Il
 ; l’évacuation est fatale. M. Féré, qui n’est pourtant mu par aucune idée religieuse, parle ici comme un bon vieux théologi
nt Thomas d’Aquin, dont les socialistes reprennent ingénieusement les idées , pensait aussi que, la génération étant faite pou
ividuel. La critique est bonne, puisqu’elle s’attaque directement à l’ idée même. On peut la préciser. II L’homme est u
il assure par cela même la santé et la puissance de la république. L’ idée de sacrifice est parmi les plus perverses qu’ait
observateur de menus faits, abandonne, dès qu’il veut généraliser ses idées , tout contact avec la réalité. Voyant, par exempl
io ne rend que d’une façon équivoque. Πορνεια entraîne au contraire l’ idée de prostitution, et, en somme, son édifiant conse
ensuelles la parole brutale de l’apôtre juif ; l’Église substitua à l’ idée de πορνεια la musique d’alcôve du Cantique des Ca
ction ; et davantage encore, je veux que ce livre sans écriture, sans idées , mais distingué, ait « un air de littérature » qu
lus difficiles et les plus délicats. VI En vous interdisant les idées , il est bien évident que je ne pense qu’aux idées
ous interdisant les idées, il est bien évident que je ne pense qu’aux idées originales ou assez renouvelées pour paraître nou
ux idées originales ou assez renouvelées pour paraître nouvelles. Les idées , c’est ce que je vous ai déjà allégué sous le nom
’en avez pas ; le temps vous manque pour réfléchir, et d’ailleurs les idées naissent spontanément de germes promenés dans l’a
a déposé que des graines aussitôt sèches et mortes ; il vous faut des idées , pourtant : eh bien, soyez brave, volez ! Les écr
Un autre motif de choisir vos aînés les plus proches, c’est que leurs idées déjà un peu connues seront mieux accueillies du p
. Si un inconnu vous confie pour le lire un manuscrit où rôde quelque idée , prenez-la en note, mais ne vous en servez que le
mon cher ami, les premiers conseils que je vous donne, ou plutôt les idées que je soumets aux méditations de votre esprit pr
nalyse des actes pratiqués et monopolisés par des « cœurs utiles ». L’ idée que la charité doit être utile est presque nouvel
sont pas responsables des unités qu’ils signifient : élevés au rang d’ idées , ils ne peuvent être amoindris par la trahison d’
’amollit bientôt, pénétré par le doux esprit de lucre, par les saines idées d’utilité ; l’instinct commercial étouffe l’insti
une partie des mots, et comme ils pensent, en oubliant une partie des idées . Quand ils croient composer, ils juxtaposent. Ils
ou du moins de tentatives intéressantes pour l’impossible fusion des idées de beauté et de vie humaine. Après la disparition
ue l’Angleterre souffre en silence, ainsi que les Juifs de jadis. Ces idées ont inspiré toute une vaste et basse littérature.
e, apparaissent cristallines. Mais je ne professe pas tout à fait les idées communes sur les obstacles qu’apporté en une lang
lle ne peut créer, parce que le principe de vie n’est pas en elle. » ( Idées sur la nouvelle Constitution française.) 24. Étu
titution française.) 24. Étude parue sous le titre « Les mots et les idées  » dans le Mercure de France, tome XXXIII, nº 121,
ance même est bonne à constater, à cause du parallélisme de certaines idées . Plus d’un esprit libre et logique de ce temps a
relu dans Nietzsche telle de ses pensées. 91. Hello a écrit sur une idée voisine de ceci des pages fort belles (« De la ch
fondent l’énergie et la douceur. « Et Hugo continua, poursuivant son idée  : « — Si Byron n’avait parlé qu’anglais il n’aura
36 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »
e preuve à l’appui de quelque forme particulière de l’association des idées  ; au-dessus des faits, il voit les lois partielle
te propriété irréductible de l’intelligence, en vertu de laquelle nos idées s’attirent et s’enchaînent. Quand on voit MM. Stu
s nos actes psychologiques à des modes divers d’association entre nos idées , sentiments, sensations, désirs, on ne peut s’emp
ion des phénomènes psychiques, elle jouerait ainsi, dans le monde des idées , un rôle analogue à celui de l’attraction dans le
u’il faut rapporter l’origine de ces études sur l’enchaînement de nos idées . La découverte de la loi dernière de nos actes ps
 ; qu’imaginer, déduire, induire, percevoir, etc., c’est combiner des idées d’une manière déterminée ; et que les différences
ent, succession, série ; elle consiste en un courant non interrompu d’ idées , sensations, désirs : c’est donc l’enchaînement,
érieurs. Percevoir une maison, c’est associer en un groupe unique des idées de forme, hauteur, solidité, couleur, position, d
constructive c’est l’imagination. Imaginer n’est-ce pas associer des idées ou sentiments acquis antérieurement pour produire
tion, l’analogie ; toutes ces opérations, se réduisant à associer des idées qui se ressemblent, diffèrent, ou se ressemblent
rès la disparition de l’agent externe ; nous pouvons vivre une vie en idées qui s’ajoute à la vie actuelle. Nous pouvons ravi
ées qui s’ajoute à la vie actuelle. Nous pouvons raviver sous forme d’ idées des sensations et sentiments depuis longtemps pas
e semblable dans le dissemblable, que se produit ce que nous appelons idées générales, principes. La conscience de la ressemb
ux que cette fusion des mouvements réels, c’est la fusion des simples idées de mouvements. Elles s’associent très bien ensemb
contiguïté. Mais d’abord quel rapport y a-t-il entre la réalité et l’ idée  ? L’idée est une réalité affaiblie ; entre concev
té. Mais d’abord quel rapport y a-t-il entre la réalité et l’idée ? L’ idée est une réalité affaiblie ; entre concevoir une s
rveau, comme on le dit généralement, mais aussi les nerfs affectés, l’ idée ou la sensation idéale doit avoir le même siège.
on du circuit nerveux, sa reproduction doit être de la même nature. L’ idée d’une impression est donc la reproduction, sous u
ts nerveux que cause l’impression elle-même. Ceci explique pourquoi l’ idée d’un mouvement, quand elle devient très vive, ent
s le cas d’une impression réelle venant du dehors. « La tendance de l’ idée d’une action à produire le fait, montre que l’idé
« La tendance de l’idée d’une action à produire le fait, montre que l’ idée est déjà le fait sous une forme affaiblie. La pen
ent M. Bain, est une parole ou un acte contenu ». « La tendance d’une idée de l’esprit à devenir une réalité, est une des fo
e plaisir. Mais la disposition à passer d’un souvenir, imagination ou idée , à l’action qu’ils représentent, — à produire l’a
de faits curieux en psychologie s’expliquent par cette tendance de l’ idée à se réaliser : la fascination causée par un préc
fascination causée par un précipice, les phénomènes produits par les idées fixes, par le sommeil magnétique, les sensations
à distinguer les choses que nos mouvements font changer de place, des idées ou rêves qui varient d’eux-mêmes, quand nous somm
objets d’après la ressemblance ; de là résulte une généralisation ou idée abstraite qui représente ce qu’il y a de commun d
itions, jugements, lois de la nature. Ici nous obtenons, non plus des idées , comme dans le premier cas, mais des jugements. I
ieur. Des associations trop faibles individuellement pour raviver une idée passée, peuvent y réussir lorsqu’elles agissent e
un arbre, une orange, une localité, une personne, sont des agrégats d’ idées et de sensations contiguës. Celui qui a lu précéd
e ; et par contiguïté, car cette métaphore est si usitée que les deux idées se tiennent. De là les défauts du style banal et
te de connaître l’un ou l’autre. » Cette nécessité, inhérente à toute idée , de se compléter par son contraire produit l’amou
Voir pour l’histoire de la question, Mervoyer, Étude sur l’assoc. des idées , et Hamilton dans son édition de Reid. 170. Cett
ntiguïté ne tient pas moins de 130 pages. 174. Sur ce mécanisme de l’ idée revenant à son point de départ, voir 175. Tom. I
37 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre premier. De l’invention dans les sujets particuliers »
n’est, comme on le voit, qu’une appropriation à un certain objet des idées et des sentiments qu’on a antérieurement acquis,
énétrer d’une brève réflexion, à ramasser d’un seul effort toutes ses idées et à les disposer en un moment. Au collège on a e
ent au point. Comment procédera-t-on ? L’essentiel est de démêler les idées et les sentiments qui constituent le sujet et y s
lyse mène à en concevoir l’unité essentielle et intime, à y dégager l’ idée générale, le sentiment universel, c’est-à-dire le
mmortelle ou enfantine, d’évoquer un certain ordre de sentiments et d’ idées , à l’exclusion de tout autre : on doit donc, avan
tière qu’on lui propose, et cela consiste précisément à en extraire l’ idée générale. Si vous avez l’esprit suffisamment meub
i vous avez l’esprit suffisamment meublé, au premier contact de cette idée générale, des idées, des sentiments qui ont de l’
t suffisamment meublé, au premier contact de cette idée générale, des idées , des sentiments qui ont de l’affinité avec elle,
contre la thèse à soutenir, et vous ne saurez exposer froidement une idée qui représentera pour vous toute une collection d
e question générale, qui de nouveau a reçu une forme particulière des idées et des sentiments personnels du poète. Il a revu
uste aux yeux du spectateur, et à faire oublier Octave. Éclairé par l’ idée générale, on sait dans quelle catégorie d’idées e
Octave. Éclairé par l’idée générale, on sait dans quelle catégorie d’ idées et de sentiments il faut chercher le développemen
n à suivre, des limites où se contenir sont fixées à l’imagination. L’ idée générale guide la pensée dans l’invention du déta
le est le fil qui empêche l’esprit de s’égarer dans le labyrinthe des idées particulières, de suivre au hasard la série infin
nt, qui le retient toujours sur la véritable trace. De l’étendue de l’ idée générale dépend la profondeur du détail particuli
oyable finesse l’action et les réactions d’une âme sur une âme, d’une idée sur un sentiment, d’une passion sur une raison :
si déterminée : elle consiste dans les cas particuliers à évoquer les idées et les images qui sont liées au sujet, à modifier
oquer les idées et les images qui sont liées au sujet, à modifier des idées et des images étrangères de façon qu’elles puisse
conçoit selon son expérience, ou on l’imagine d’après elle. Mais les idées ne se présentent pas toutes seules au besoin ; le
38 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre I. Définition des idées égalitaires »
Chapitre I. Définition des idées égalitaires Qu’entendons-nous par l’idée de l’é
hapitre I. Définition des idées égalitaires Qu’entendons-nous par l’ idée de l’égalité des hommes ? Puisque nous voulons la
r notre recherche par une définition conventionnelle. Et d’abord, les idées égalitaires sont à nos yeux des « pratiques ». No
s jugements de cette dernière espèce que nous plaçons sous les mots : idées égalitaires. Elles sont à nos yeux tournées non v
rnées non vers le fait, mais vers l’action. Appliquée aux sociétés, l’ idée de l’égalité se définit par des appréciations : l
ais parmi les jugements de valeur en général, quelle est la place des idées égalitaires ? Leur originalité consiste préciséme
onnes entraîne celles de nos devoirs envers elles. C’est dire que les idées égalitaires, parce qu’elles affirment la valeur d
aires, parce qu’elles affirment la valeur des hommes, sont, parmi les idées « pratiques », des idées proprement « morales ».
irment la valeur des hommes, sont, parmi les idées « pratiques », des idées proprement « morales ». — Déclarer les hommes éga
ription, non constatation. De ce point de vue nous apercevons, dans l’ idée de l’égalité, non un indicatif scientifique, pure
par là même, toute espèce de distinction réelle entre les hommes ? L’ idée de l’égalité des hommes entraînerait-elle nécessa
valeur propre à l’individu nous paraît être un élément essentiel des idées égalitaires. Ces hommes, dont elles affirment la
ividualisme est, en ce sens, une pièce maîtresse de l’égalitarisme. L’ idée de la valeur commune aux hommes n’écarte nullemen
commune aux hommes n’écarte nullement, mais appelle, au contraire, l’ idée de la valeur propre à l’individu. Si donc l’idée
lle, au contraire, l’idée de la valeur propre à l’individu. Si donc l’ idée de l’égalité exclut à nos yeux celles de la class
é des puissances. En ce sens, l’uniformité n’est, dans le système des idées que nous cherchons à définir, qu’un moyen en vue
généralité pour saisir ce qui constitue à nos yeux l’essence même des idées égalitaires. Dès à présent, on peut les reconnaît
es. Dès à présent, on peut les reconnaître : elles sont pour nous des idées pratiques, postulant la valeur de l’humanité et c
39 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »
opposés de la nature, mécanisme et dynamisme. Le dynamisme part de l’ idée d’activité volontaire, fournie par la conscience,
et arrive à la représentation de l’inertie en vidant peu à peu cette idée  : il conçoit donc sans peine une force libre d’un
nterférence de deux lumières. Envisagée de ce nouveau point de vue, l’ idée de spontanéité est incontestablement plus simple
ment immédiat, réel ou illusoire, de sa libre spontanéité, sans que l’ idée d’inertie entre pour quoi que ce soit dans cette
tant qu’aucune force n’intervient : et, dans les deux cas, c’est à l’ idée d’activité qu’on se reporte nécessairement. Ces d
t on allègue que nos actions sont nécessitées par nos sentiments, nos idées , et toute la série antérieure de nos états de con
la matière environnante ; de sorte que les sensations, sentiments et idées qui se succèdent en nous pourront se définir des
nte. Car si cette loi n’influe pas nécessairement sur le cours de nos idées , elle déterminera du moins nos mouvements. Notre
la vie. Ici la durée semble bien agir à la manière d’une cause, et l’ idée de remettre les choses en place au bout d’un cert
-on, que chacun a poursuivi de son côté le développement naturel de l’ idée sur laquelle s’était arrêtée la conversation ; la
e nouveau sujet de conversation à l’ancien ; ils indiqueront même les idées intermédiaires ; mais, chose curieuse, ce n’est p
e point de la conversation antérieure qu’ils rattacheront la nouvelle idée commune, et les deux séries d’associations interm
s pourront différer radicalement. Que conclure de là, sinon que cette idée commune dérive d’une cause inconnue — peut-être d
canisme, et à nous mettre en règle avec les lois de l’association des idées . L’intervention brusque de la volonté est comme u
raction psychique qui échappent aux lois connues de l’association des idées . — Mais le moment est venu de se demander si le p
olontiers sur ce terrain, qu’ils parlent, eux aussi, d’associations d’ idées et de conflits de motifs, et qu’un des plus profo
rofonds parmi ces philosophes, M. Fouillée, n’hésite pas à faire de l’ idée de liberté elle-même un motif capable d’en contre
ure immobile. — Rien de plus simple, dira-t-on vous avez associé deux idées , celle d’un but à atteindre et celle d’un mouveme
d’un but à atteindre et celle d’un mouvement à accomplir : l’une des idées s’est évanouie, et, seule, la représentation du m
ion, à l’étudier ou plutôt à la sentir intimement, pour y retrouver l’ idée un instant évanouie. Il faut donc bien que cette
r y retrouver l’idée un instant évanouie. Il faut donc bien que cette idée ait communiqué à l’image interne du mouvement esq
logue associationniste aurait distingué les deux cas en disant qu’à l’ idée du même mouvement était associée cette fois celle
r n’en conserver que ce qu’il a de géométrique et d’impersonnel : à l’ idée de cet acte, ainsi décolorée, il a fallu associer
ment. — C’est toujours la même odeur, direz-vous, mais associée à des idées différentes. — Je veux bien que vous vous exprimi
tinguer nos impressions personnelles les unes des autres, ajouter à l’ idée générale d’odeur de rose des caractères spécifiqu
ltiplicité de fusion ou de pénétration mutuelle. Tel sentiment, telle idée renferme une pluralité indéfinie de faits de cons
oncevoir un milieu homogène, tel que l’espace, et celle de penser par idées générales. Dès qu’on cherchera à se rendre compte
nts impersonnels, extérieurs les uns aux autres, dont chacun évoque l’ idée d’un genre et s’exprime par un mot. Mais parce qu
enre et s’exprime par un mot. Mais parce que notre raison, armée de l’ idée d’espace et de la puissance de créer des symboles
, où le langage les avait ainsi fait descendre, des sentiments et des idées auxquels il essaie de rendre, par une multiplicit
par cela seul que nous parlons, par cela seul que nous associons des idées les unes aux autres et que ces idées se juxtapose
cela seul que nous associons des idées les unes aux autres et que ces idées se juxtaposent au lieu de se pénétrer, nous échou
le moi à un agrégat de faits de conscience, sensations, sentiments et idées . Mais s’il ne voit dans ces divers états rien de
ans la masse compacte du moi. Tel est cet ensemble de sentiments et d’ idées qui nous viennent d’une éducation mal comprise, c
cherait rien de notre liberté si elle nous communiquait seulement des idées et des sentiments capables d’imprégner l’âme enti
me une pierre qui tombe dans l’eau d’un bassin, se borne à remuer une idée pour ainsi dire solidifiée à la surface, l’idée d
se borne à remuer une idée pour ainsi dire solidifiée à la surface, l’ idée de me lever et de vaquer à mes occupations habitu
et de vaquer à mes occupations habituelles. Cette impression et cette idée ont fini par se lier l’une à l’autre. Aussi l’act
émoire, de certaines sensations, de certains sentiments, de certaines idées , les impressions du dehors provoquent de notre pa
e poser à la surface de notre moi, et s’y solidifier à la manière des idées dont nous parlions tout à l’heure. Petit à petit
uillonnement et par là même une tension croissante de sentiments et d’ idées , non point inconscients sans doute, mais auxquels
soin nos souvenirs, nous verrons que nous avons formé nous-mêmes ces idées , nous-mêmes vécu ces sentiments, mais que, par un
lleure des raisons. Car l’action accomplie n’exprime plus alors telle idée superficielle, presque extérieure à nous, distinc
qui est l’équivalent de toute notre expérience passée, bref, à notre idée personnelle du bonheur et de l’honneur. Aussi a-t
n de chemin. » — Faites abstraction de ce symbolisme grossier, dont l’ idée vous obsède à votre insu ; vous verrez que l’argu
e en ces termes : on nous fournira ainsi l’occasion de formuler notre idée avec plus de rigueur. Mais nous établirons d’abor
t, c’est-à-dire, en définitive, sur son passé. Si nos sentiments, nos idées , notre caractère en un mot se modifient sans cess
e. Telle est donc l’hypothèse qu’il s’agit d’examiner. Pour fixer les idées , imaginons un personnage appelé à prendre une déc
histoire, le dénouement, prévu ou imprévu, ajoutera quelque chose à l’ idée que nous avions du personnage : donc nous ne conn
me de ces états leur image, ou plutôt leur symbole intellectuel, leur idée . On les imaginerait alors, au lieu de les reprodu
voir l’acte final. Nous voici donc obligés de modifier profondément l’ idée que nous nous faisions de Paul : ce n’est pas, co
e, et sans pour cela définir la liberté, nous dépasserons peut-être l’ idée purement négative que nous nous en étions faite j
représentations ne suffit pas au sens commun. Il lui semble que, si l’ idée du second phénomène est déjà impliquée dans celle
tive entre les phénomènes et d’une association subjective entre leurs idées suppose déjà un degré assez élevé de culture phil
on, ne nous paraissent pas durer ; et plus nous approfondissons cette idée , plus il nous semble absurde de supposer que la m
mais coïncider avec elle, à moins que nous n’apercevions clairement l’ idée d’un mécanisme mathématique, ou qu’une métaphysiq
écédent, nous nous en représentions alors plus ou moins confusément l’ idée . La réalisation de cette idée n’apparaissait d’ai
tions alors plus ou moins confusément l’idée. La réalisation de cette idée n’apparaissait d’ailleurs pas comme certaine, mai
as comme certaine, mais simplement comme possible. Toutefois, entre l’ idée et l’action sont venus se placer des intermédiair
cette forme sui generis qu’on appelle sentiment de l’effort. Et de l’ idée à l’effort, de l’effort à l’acte, le progrès a ét
à l’acte, le progrès a été si continu que nous ne saurions dire où l’ idée et l’effort se terminent, où l’acte commence. On
préformation est fort imparfaite, puisque l’action future dont on a l’ idée présente est conçue comme réalisable mais non pas
cilité avec laquelle les enfants et les peuples primitifs acceptent l’ idée d’une nature inconstante, où le caprice joue un r
rce que l’habitude d’associer les deux images finit par nous donner l’ idée du second phénomène comme enveloppée dans celle d
ènes est semblable à l’association subjective qui nous en a suggéré l’ idée . Les qualités des choses deviendront ainsi de vér
es qualités ou phénomènes externes comme la succession de nos propres idées , on doit faire de ces qualités des états simples
isons que pousser à l’extrême ou formuler avec plus de précision deux idées timides et confuses du sens commun. Or, il est év
alité. Mais laissons de côté l’histoire. La conscience témoigne que l’ idée abstraite de force est celle d’effort indéterminé
s encore abouti à l’acte et où cet acte n’existe encore qu’à l’état d’ idée . En d’autres termes, la conception dynamique du r
nséquent ; l’avenir n’existera alors dans le présent que sous forme d’ idée , et le passage du présent à l’avenir prendra l’as
’aspect d’un effort, qui n’aboutit pas toujours à la réalisation de l’ idée conçue. Tantôt au contraire on fait de la durée l
laire de la causalité, et où l’on s’entend avec soi-même, conduit à l’ idée de la liberté humaine comme à une conséquence nat
fixe son esprit sur la régularité absolue de ces phénomènes, et de l’ idée de régularité on passe par degrés insensibles à c
eté de cœur, et sans raison plausible, d’inextricables difficultés. L’ idée de force, qui exclut en réalité celle de détermin
rt ou à raison, comme une libre spontanéité. Mais d’autre part, cette idée de force, transportée dans la nature, ayant chemi
e force, transportée dans la nature, ayant cheminé côte à côte avec l’ idée de nécessité, revient corrompue de ce voyage. Ell
ssité, revient corrompue de ce voyage. Elle en revient imprégnée de l’ idée de nécessité ; et à la lumière du rôle que nous l
ue sorte déteint sur elles. Il s’est opéré comme un compromis entre l’ idée de force et celle de détermination nécessaire. La
nécessairement, de la force qui la produit. Que cette fusion de deux idées différentes, presque opposées, présente des avant
change, comparable encore à un phénomène d’endosmose, s’opère entre l’ idée dynamique d’effort libre et le concept mathématiq
atique de détermination nécessaire ? Mais la dissociation de ces deux idées est un fait accompli dans les sciences de la natu
tre ? Mais cette assertion — comme l’assertion contraire — implique l’ idée d’une équivalence absolue entre la durée concrète
st un milieu homogène, comme l’espace. Par là même on sera ramené à l’ idée d’une équivalence entre la durée et son symbole s
étendue, interpréter une succession par une simultanéité, et rendre l’ idée de liberté dans une langue où elle est évidemment
40 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Conclusion »
Conclusion Pourquoi les idées égalitaires, telles que nous les avons définies,
civilisation occidentale sont aussi les plus favorables au succès des idées égalitaires. Psychologiquement, il nous a semblé
ent en jeu ces mécanismes plus ou moins conscients grâce auxquels les idées sociales se modifient, se précisent, s’élargissen
nt toutes les vraisemblances psychologiques, conduire les peuples à l’ idée de l’égalité des hommes. Historiquement, à quelle
ropologiques ou idéologiques, demeurait mystérieux : l’expansion de l’ idée de l’égalité des hommes dans certaines sociétés d
il est vrai qu’entre les formes de ces sociétés et le succès de cette idée il y a un rapport de condition à conséquence. * *
i sens de ce rapport, ne peut-il subsister une dernière équivoque ? L’ idée de l’égalité des hommes est active et puissante.
ue de conclure du présent au passé, et d’attribuer à la puissance des idées égalitaires toutes les transformations importante
e philosophie de l’histoire se construirait ainsi, qui présenterait l’ idée de l’égalité comme la clef unique, comme la cause
lisation occidentale. C’est pour se réaliser, nous dirait-on, que les idées égalitaires ont fait naître telles ou telles form
les modes que vous avez discernés. Entre ces modes de groupement et l’ idée de l’égalité vous avez justement aperçu un rappor
ru le premier ? Entre telle transformation sociale et tel mouvement d’ idées on peut assez aisément prouver la concomitance, m
groupes ? Étendez à tous nos raisonnements de pareils renversements d’ idées , et notre édifice entier est bouleversé : voici l
densité, ou de la complication sociales, comment concevra-t-on que l’ idée de l’égalité les engendre ? Dira-t-on que c’est e
a incités, enfin, à croître et à multiplier ! C’est faire alors de l’ idée de l’égalité une sorte de Providence énigmatique 
l’étroitesse d’une conception qui attribuerait, à la seule force de l’ idée de l’égalité, le développement des formes sociale
firait nullement de dire que les hommes y ont voulu vivre en égaux. L’ idée de l’égalité ne saurait être la source des multip
ls en soient insensiblement arrivés à se juger égaux. En ce sens, les idées directrices de nos sociétés sont sorties de leurs
as les limites posées par notre introduction. Nous avons prouvé que l’ idée de l’égalité résulte logiquement des transformati
uccès. Tant qu’on n’a regardé la conquête du monde occidental par les idées égalitaires que comme la fortune surprenante d’un
ivilisation. En découvrant les conditions sociologiques du succès des idées égalitaires, nous n’avons pas encore prouvé que c
succès des idées égalitaires, nous n’avons pas encore prouvé que ces idées sont justes ; mais nous avons donné, du moins, la
41 (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »
s’imposer au nomenclateur. Ayant à nommer l’oiseau appelé roitelet, l’ idée de petit roi est celle qui vient à l’esprit de l’
appeler lézard le bras est, aujourd’hui comme il y a des siècles, une idée qui peut entrer spontanément au cerveau par l’œil
uk, le bouc du feu ; l’espagnol, morillo, le petit Maure du feu, et l’ idée est bien espagnole, de faire rôtir éternellement
italien dialectal qui fournit aussi gata et gattola, petite chatte. L’ idée de chat semble d’abord se retrouver dans le mot a
tendu, le cloporte s’appelle, en suédois, le cochon gris, grasugga. L’ idée de cochon pour nommer le cloporte a eu à lutter a
asugga. L’idée de cochon pour nommer le cloporte a eu à lutter avec l’ idée d’âne, qui n’est pas plus explicable par les logi
(anc. fr. : chardonnet 160, c’est proprement l’oiseau au chardon). L’ idée de cette relation se retrouve dans presque toutes
t perpétué qu’en italien, luccio ; à ce mot le français a substitué l’ idée d’une pique, d’une broche, d’où brochet 162 ; sim
het 162 ; simultanément l’anglais adoptait le mot pike (pique). Cette idée semble d’origine germanique ; les noms du brochet
r plus loin que ces deux noms se retrouvent appliqués à la belette. L’ idée de nommer l’aries, mouton à clochette, mouton bél
, en anglais, en danois, wiesel ; on y trouverait la blanche. La même idée , ou celle de douceur, s’imaginerait dans le grec
prochements paraîtront moins invraisemblables lorsqu’on saura que les idées de beau, de blanc, de doux sont, dans la traditio
ux sont, dans la tradition populaire, les antiphrases naturelles de l’ idée de mauvais. En Roumanie, les malae divae, les mau
e, pelle creuse, truble, et à son nom populaire anglais, shovelard. L’ idée de rouge ou de lumière a toujours servi à caracté
ment de la nécessité de certaines métaphores. Il est impossible que l’ idée de soleil n’entre pas dans le nom de la grande fl
, paveux, pavoir — le goût populaire substitua en plusieurs régions l’ idée de rouge, et le latin du moyen âge appelle rubiol
la, la plante que la science qualifie de papaver rubeum ; cependant l’ idée de rouge se fixa sur la crête de coq, puis sur le
chant du coq que rendait l’onomatopée coquelicot ou coquericot. Cette idée était, d’ailleurs, contenue soit directement, soi
avec papaver. Cependant le coquelicot éveilla aussi, en Angleterre, l’ idée de crête de coq et l’on y rencontre cocks head, c
Les noms qui veulent expliquer sa feuille contiennent presque tous l’ idée de pied de poule (ou de coq), ou l’idée de patte
le contiennent presque tous l’idée de pied de poule (ou de coq), ou l’ idée de patte de grenouille180, cette dernière idée so
oule (ou de coq), ou l’idée de patte de grenouille180, cette dernière idée souvent abrégée en l’idée de grenouille ; ceux qu
e de patte de grenouille180, cette dernière idée souvent abrégée en l’ idée de grenouille ; ceux qui veulent peindre sa fleur
brégée en l’idée de grenouille ; ceux qui veulent peindre sa fleur, l’ idée d’or ou de jaune. « Pied de poule » se rencontre
nas ; l’ancien français, grenouillette ; le polonais, zabiniek 182. L’ idée de jaune s’exprime en français par bouton d’or, j
me en français par bouton d’or, jaunet, bassin d’or, fleur au beurre, idées que l’on retrouve dans le suédois et le danois, s
ent le bouton d’or fleur du soleil (solœga et soley) : c’est encore l’ idée d’or ou de couleur jaune. Ce partage de métaphore
s maisons du tonnerre, d’après Opilius, qui l’appelle vesuvium. Cette idée se rencontre en Allemagne et en Hollande, où la j
ons unies une fois de plus dans le geste de cueillir la même fleur. L’ idée de sang semble inséparable de cette renonculacée1
blutstrœpfli, en Carinthie, bluetstrœpflan ; en Suède, bloddroppar. L’ idée toute nue de rouge, mais d’une petite chose rouge
ractères grecs]. Le français nielle n’a, sans doute, jamais contenu l’ idée qui est évidente dans nigella ; pour la retrouver
ù il est peut-être possible de reconnaître clocca lurida ; du moins l’ idée de cloche se retrouve-t-elle clairement dans plus
digènes qui avaient sans doute été faits, comme en Angleterre, avec l’ idée de fleur qui a goût de miel, honey sukkle, ou cel
utif de formica. Formiculonem a donné en français fourmillon. Comme l’ idée de fourmi-lion se retrouve dans beaucoup de langu
is », etc. ; c’est lion-ant qu’il faudrait pour rendre formica-leo. L’ idée plaisante que le fourmi-lion est le « lion des fo
ar la trace qu’elles laissent dans les combinaisons verbales. Ainsi l’ idée de petit corps se retrouve dans presque tous les
t la nourriture et l’appât du feu199 . Il y a loin, semble-t-il, de l’ idée de navire à celle de navette de tisserand ; on se
signare avait déjà tous les sens concrets et abstraits que comporte l’ idée de dessiner. Le mot anglais design porte sans pei
invisible la métaphore et ainsi d’engrisailler la langue. Séparé de l’ idée qu’il représente, dessein n’est plus qu’une de ce
’agit le plus souvent, et c’est notre avis, d’associations passives d’ idées . Sans doute, quelle que soit la métaphore, son â
at, elle a toujours été une création personnelle ; ni les mots ni les idées ne peuvent être sérieusement considérés comme le
Merops et rubro pectore Progne. (Edition Nodier, 43.). NdA 140. L’ idée d’habitant des haies, qui se cache dans les haies
ergers, on peut lui donner un sens voisin de bergeronnette, quoique l’ idée de paille (paille-en-queue) soit plus probable. N
espond bien à l’autre nom latin de la bergeronnette, motacilla. Cette idée se retrouve, sous les formes les plus amusantes,
e servait, d’après Dioscoride, à guérir [mot en caractères grecs] ; l’ idée de blanc est contenue dans le nom du mal (ulcère
lui donne le nom bizarre de porcorau. NdA 190. Pour le passage de l’ idée de cloche (clocca) à l’idée de coquille (concha),
porcorau. NdA 190. Pour le passage de l’idée de cloche (clocca) à l’ idée de coquille (concha), on peut comparer l’allemand
42 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »
uments historiques, que des tableaux faits pour réveiller les grandes idées ou de grands sentiments, il ne suffit pas de raco
e discussion ; et ce genre d’esprit, occupé sans cesse à comparer des idées , doit nuire un peu à la vivacité des sentiments.
nguer la vraie de la fausse ; d’abord il n’y a point d’éloquence sans idées . Si donc, en célébrant les grands hommes, vous vo
ns chaque pays ; les pas qui ont été faits dans chaque carrière ; les idées ou opposées ou semblables de plusieurs grands hom
sur l’âme et le génie de celui que vous voulez louer ; saisissez les idées qui lui sont propres ; trouvez la chaîne qui lie
n grand homme ; mais surtout démêlez, s’il est possible, quelle est l’ idée unique et primitive qui a servi de base à toutes
uelle est l’idée unique et primitive qui a servi de base à toutes ses idées  ; car presque tous les hommes extraordinaires dan
la nature, et se font un principe unique et général dont toutes leurs idées ne sont que le développement. Cette connaissance,
ume. Faites agir ou penser les grands hommes ; vous verrez naître vos idées en foule ; vous les verrez s’arranger, se combine
s marcher devant les actions, les actions éclairer les principes, les idées se fondre avec les faits, les réflexions générale
ête, féconder à chaque pas votre imagination, et joindre partout, aux idées principales, une foule d’idées accessoires. Croit
e imagination, et joindre partout, aux idées principales, une foule d’ idées accessoires. Croit-on, en effet, que, dans toutes
, que, dans toutes les beautés ou de la nature ou de l’art, ce soit l’ idée d’un seul et même objet, ou une sensation simple
qui nous attache ? Nos plaisirs, comme nos peines, sont composés ; l’ idée principale en attire à elle une foule d’autres qu
arter, et en remplissant toujours son but, saura donc le plus semer d’ idées accessoires sur sa route, sera celui qui attacher
veiller dans l’âme de la postérité qui doit contempler ce monument, l’ idée de tous les obstacles qu’un grand homme eut à vai
ment, l’idée de tous les obstacles qu’un grand homme eut à vaincre, l’ idée de son courage et de sa vigilance, l’idée de l’en
rand homme eut à vaincre, l’idée de son courage et de sa vigilance, l’ idée de l’envie et de la haine, qui, dans tout pays, s
héros. Peintre des grands hommes, voilà votre modèle ! Qu’une foule d’ idées se joigne à l’idée principale, et l’embellisse :
rands hommes, voilà votre modèle ! Qu’une foule d’idées se joigne à l’ idée principale, et l’embellisse : indiquez souvent pl
ndiquez souvent plus que vous n’exprimerez. L’esprit aime surtout les idées qu’il paraît se créer à lui-même ; plus vous fere
ace qu’on parcourra avec vous s’agrandira. C’est par le nombre de ses idées que l’âme vit, qu’elle existe : en lisant l’ouvra
d’elle-même, qu’en parcourant des volumes entiers. Mais le nombre des idées ne suffit pas pour l’éloquence : il en fait la so
ns qu’elle puisse s’arrêter. Vous n’ignorez point qu’il y a entre les idées deux espèces de liaison, l’une métaphysique et fr
e tact ; elle est produite par un sentiment général qui circule d’une idée à l’autre, qui les unit, qui les entraîne toutes
ui les unit, qui les entraîne toutes ensemble comme une seule et même idée , et ne permet jamais de voir ni où l’esprit s’est
ni une ville, ni même une nation et un siècle, dont les mœurs et les idées changent, mais la nature de tous les pays et de t
re les découvertes des grands hommes, la marche du génie, ces grandes idées qui ont changé sur la terre la face du commerce,
de s’y abandonner ; la nature est pour lui. Qu’il oublie alors et les idées rétrécies d’un cercle, et les préjugés d’un momen
ez-leur sans cesse l’image des héros et des hommes utiles ; que cette idée les réveille. Osez mêler un ton mâle aux chansons
43 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
e. L’homme ne peut pas vivre au milieu des choses sans s’en faire des idées d’après lesquelles il règle sa conduite. Seulemen
les comparer, nous nous contentons alors de prendre conscience de nos idées , de les analyser, de les combiner. Au lieu d’une
nfirmatoires ; ils ne sont pas l’objet de la science. Celle-ci va des idées aux choses, non des choses aux idées. Il est clai
t de la science. Celle-ci va des idées aux choses, non des choses aux idées . Il est clair que cette méthode ne saurait donner
e nous réglons couramment la distribution de notre temps. Pour qu’une idée suscite bien les mouvements que réclame la nature
n’ont pas attendu l’avènement de la science sociale pour se faire des idées sur le droit, la morale, la famille, l’État, la s
Elles ne paraissent donc pas être autre chose que la mise en œuvre d’ idées , innées ou non, que nous portons en nous, que leu
t, de la société apparaissent ainsi comme un simple développement des idées que nous avons sur la société, l’État, la justice
ts et leurs analogues semblent n’avoir de réalité que dans et par les idées qui en sont le germe et qui deviennent, dès lors,
ipe et d’en faire sortir la science qui y était contenue, ce sont des idées qu’il prend pour objets d’études. En effet, ce qu
logie, c’est le progrès de l’humanité dans le temps. Il part de cette idée qu’il y a une évolution continue du genre humain
ution sociale puisse être autre chose que le développement de quelque idée humaine, il paraît tout naturel de la définir par
t de quelque idée humaine, il paraît tout naturel de la définir par l’ idée que s’en font les hommes. Or, en procédant ainsi,
lui de militaires, et on peut dire de cette distinction qu’elle est l’ idée mère de sa sociologie. Mais cette définition init
e réalité20. Ce qui est ainsi défini, ce n’est pas la société, mais l’ idée que s’en fait M. Spencer. Et s’il n’éprouve aucun
lui aussi, la société n’est et ne peut être que la réalisation d’une idée , à savoir de cette idée même de coopération par l
’est et ne peut être que la réalisation d’une idée, à savoir de cette idée même de coopération par laquelle il la définit21.
stème où elle ne soit représentée comme le simple développement d’une idée initiale qui la contiendrait tout entière en puis
ne idée initiale qui la contiendrait tout entière en puissance. Cette idée , les uns croient que l’homme la trouve toute fait
a morale ne saurait être ce système de préceptes sans réalité, mais l’ idée de laquelle ils découlent et dont ils ne sont, qu
ordinaire l’éthique se rapportent-elles, non à des choses, mais à des idées  ; ce qu’il s’agit de savoir, c’est en quoi consis
ais à des idées ; ce qu’il s’agit de savoir, c’est en quoi consiste l’ idée du droit, l’idée de la morale, non quelle est la
ce qu’il s’agit de savoir, c’est en quoi consiste l’idée du droit, l’ idée de la morale, non quelle est la nature de la mora
me que la physique a pour objet les corps tels qu’ils existent, non l’ idée que s’en fait le vulgaire. Il en résulte qu’on pr
ode est suivie ; elle reste la même dans les questions spéciales. Des idées essentielles qu’il étudie au début, le moraliste
Des idées essentielles qu’il étudie au début, le moraliste passe aux idées secondaires de famille, de patrie, de responsabil
de responsabilité, de charité, de justice ; mais c’est toujours à des idées que s’applique sa réflexion. Il n’en est pas autr
c’est qu’il l’a obtenue par une simple analyse logique. Il part de l’ idée de production ; en la décomposant, il trouve qu’e
’instrument ou de capital et il traite ensuite de la même manière ces idées dérivées23. La plus fondamentale de toutes les th
l’économiste se contente de se recueillir, de prendre conscience de l’ idée qu’il se fait de la valeur, c’est-à-dire d’un obj
e d’un objet susceptible de s’échanger ; il trouve qu’elle implique l’ idée de l’utile, celle du rare, etc., et c’est avec ce
morale, la partie théorique est réduite à quelques discussions sur l’ idée du devoir, du bien et du droit. Encore ces spécul
incontestablement ce caractère. Ce qui nous est donné, ce n’est pas l’ idée que les hommes se font de la valeur, car elle est
des règles qui déterminent effectivement la conduite. Ce n’est pas l’ idée de l’utile ou de la richesse ; c’est tout le déta
lité phénoménale qui les exprime. Nous ne savons pas a priori quelles idées sont à l’origine des divers courants entre lesque
ivement. Ce n’est pas la sensation qu’ils étudient, mais une certaine idée de la sensation. C’est pourquoi, quoique, à de ce
e ne sont que des moyens divers pour réaliser plus complètement cette idée fondamentale. C’est ce même progrès qui reste à f
r la science, Descartes se fait une loi de mettre en doute toutes les idées qu’il a reçues antérieurement, c’est qu’il ne veu
e dont nous concevons et dont nous nous expliquons les premières. Les idées que nous nous en faisons nous tiennent à cœur, to
st traitée en ennemie. Une proposition n’est-elle pas d’accord avec l’ idée qu’on se fait du patriotisme, ou de la dignité in
faut évidemment qu’elle exprime les phénomènes en fonction, non d’une idée de l’esprit, mais de propriétés qui leur sont inh
les faits auxquels s’appliquent les mots de la langue courante et les idées qu’ils traduisent. Ce qu’il faut, c’est constitue
quée. Cette élimination, en effet, ne peut être faite que d’après une idée préconçue, puisque, au début de la science, aucun
le de la moralité qu’il procède à cette élimination. Il part de cette idée que l’évolution morale, prise à sa source même ou
efusent aux sauvages toute espèce de moralité29. Ils partent de cette idée que notre morale est la morale ; or il est éviden
e tous les concepts. C’est de la sensation que se dégagent toutes les idées générales, vraies ou fausses, scientifiques ou no
ons mêmes employées par les économistes. Il est sans cesse question d’ idées , de l’idée d’utile, de l’idée d’épargne, de place
ployées par les économistes. Il est sans cesse question d’idées, de l’ idée d’utile, de l’idée d’épargne, de placement, de dé
nomistes. Il est sans cesse question d’idées, de l’idée d’utile, de l’ idée d’épargne, de placement, de dépense. (V. Gide, Pr
44 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
III. Rôle de l’appétition et de la motion dans la généralisation. Les idées générales. — IV. Rôle de l’appétition et de la mo
sentation d’un objet absent, je commence des mouvements semblables. L’ idée la plus pure, encore une fois, contient toujours
t le véritable pouvoir de l’attention consciente sur la sélection des idées  ? La première loi, c’est que l’attention diminue
atique, car, du côté intellectuel, l’attention ajoute de la force aux idées sur lesquelles elle se concentre et dont elle est
ar « induire », parmi les courants sympathiques, celui qui répond à l’ idée désirée. La méditation et l’inspiration spontanée
e. L’inspiration spontanée est due à l’automatisme des associations d’ idées , qui fonctionne dans le cerveau d’une manière sou
cas, la conscience suppose une force qui intervient dans le cours des idées  : alors même qu’elle le détourne, elle montre enc
procèdent l’orateur et l’artiste inspirés. Nous nous proposons telle idée , a dit F. Ravaisson dans une de ses pages les plu
MM. Ribot et Maudsley ; non seulement c’est elle qui pose la fin et l’ idée principale, mais c’est elle encore qui dirige le
’idée principale, mais c’est elle encore qui dirige le cours même des idées secondaires. Sans doute elle ne peut empêcher l’a
oute elle ne peut empêcher l’association de lui offrir telle ou telle idée , mais elle peut réagir et rejeter ce que l’automa
a aussi le pouvoir positif d’accroître par la réflexion la force des idées convenables à son dessein ; or, quand une idée, d
éflexion la force des idées convenables à son dessein ; or, quand une idée , devenue ainsi prédominante, a multiplié sa propr
ême, elle devient un centre d’attraction irrésistible pour les autres idées et produit ainsi parmi elles une sélection intell
’inconscience, s’accomplit au grand jour de la conscience. Les hautes idées qui dirigent les penseurs sont des soleils qui ag
é est un problème dont la solution se prépare. De là la puissance des idées directrices. Le pouvoir de distinguer par l’atten
durée n’est pas moins importante que l’action sur l’intensité, car l’ idée maintenue dans la conscience (par exemple celle d
ives ; de plus elle suscite, par un phénomène d’induction, les autres idées qui ont des liaisons avec elle ; elle évoque donc
on. Dans l’attention, surtout dans la volontaire, il y a toujours une idée maîtresse et directrice qui mérite de s’appeler u
s une fois obtenus et leur structure ; elle prend pour ainsi dire les idées à l’état statique de cristallisation au lieu de l
petits morceaux inertes dont le lien interne échappe. Dans le mot, l’ idée cesse d’être une force, parce qu’elle ne paraît p
immobile et ne renferme de vertu mouvante que celle qui lui vient des idées suggérées. Analyser le jugement d’après la propos
le se rattache celle de Kant, supposait que l’esprit commence par des idées sans lien entre elles et sans affirmation, qu’on
ures conceptions ; on croyait que l’esprit, par la comparaison de ces idées , — vraies idées sans force, — les unissait en jug
 ; on croyait que l’esprit, par la comparaison de ces idées, — vraies idées sans force, — les unissait en jugements, et qu’en
oir combien ces distinctions sont artificielles. En premier lieu, les idées sans lien et sans affirmation, comme homme, anima
ssi contiennent-elles des affirmations sous-entendues. Par exemple, l’ idée d’animal est le résumé d’un long travail intellec
ologiques : atropa belladona, primates, quadrumanes, etc. Concevoir l’ idée d’animal, c’est affirmer qu’il y a ou peut y avoi
emarqué, l’ancienne théorie du jugement est un cercle vicieux. Si les idées nous étaient données primitivement sans aucun lie
elles ni les unir avec les objets. Aucune comparaison mentale entre l’ idée du feu et celle de la brûlure ne nous apprendra q
uand même nous pourrions établir un rapport dans notre pensée entre l’ idée de feu et l’idée de brûlure, nous ne pourrions sa
urrions établir un rapport dans notre pensée entre l’idée de feu et l’ idée de brûlure, nous ne pourrions savoir si le lien q
de brûlure, nous ne pourrions savoir si le lien qui existe entre nos idées se trouve aussi entre les choses. De même, ce n’e
e trouve aussi entre les choses. De même, ce n’est pas en comparant l’ idée d’un moi abstrait sans existence et l’idée d’une
e n’est pas en comparant l’idée d’un moi abstrait sans existence et l’ idée d’une existence abstraite sans moi, que je connai
s ressemblances et de leurs rapports selon les lois de la nature. Les idées sont des fusions ou synthèses de jugements et de
s fusions ou synthèses de jugements et de raisonnements. Une fois les idées produites, elles peuvent servir de base à leur to
eaux jugements et raisonnements. La connaissance commence non par des idées , mais par des processus appétitifs, sensori-moteu
ionné l’ancienne théorie du jugement en supposant à l’origine non des idées proprement dites ou des concepts, mais de simples
tentive, appétitive et motrice. — Un animal voit un éclair, dit-on, l’ idée du tonnerre surgit dans son imagination, en vertu
u tonnerre surgit dans son imagination, en vertu de l’association des idées  ; cette seconde idée entraîne l’idée de la fuite
son imagination, en vertu de l’association des idées ; cette seconde idée entraîne l’idée de la fuite et cette idée l’acte 
, en vertu de l’association des idées ; cette seconde idée entraîne l’ idée de la fuite et cette idée l’acte ; mais cela n’im
n des idées ; cette seconde idée entraîne l’idée de la fuite et cette idée l’acte ; mais cela n’implique pas du tout que l’a
le rapport de succession ; non plus qu’un rapport quelconque entre l’ idée de tonnerre et l’idée de fuite. Car il aurait fui
ion ; non plus qu’un rapport quelconque entre l’idée de tonnerre et l’ idée de fuite. Car il aurait fui tout aussi bien si, l
et l’idée de fuite. Car il aurait fui tout aussi bien si, la première idée disparaissant de son esprit au moment même où la
logique entre tous les termes de cette série « Donc l’association des idées est l’occasion du jugement ; elle lui fournit une
aussi dans tout jugement. On se souvient que, par cela même que toute idée et toute affirmation est inséparable d’un mouveme
Il ne peut y avoir doute que quand il s’agit de représentations et d’ idées , qui enveloppent des sensations renaissantes. Mai
Mais, même alors, il y a un certain complexus de représentations et d’ idées qui aboutit à une résultante, et celle-ci s’impos
. Les sensations mêmes, et à plus forte raison les représentations et idées , sont intensifiées ou affaiblies par nos sentimen
c’est une question que l’enfant ne pose pas, puisqu’il lui manque les idées nécessaires pour la poser. Quand il la posera plu
il la posera plus tard, il ne fera, pourrait-on dire, que mettre des idées et représentations nouvelles en conflit avec la p
plus forte ou par l’ensemble de représentations le plus fort. Si les idées en lutte se contrarient de manière à se contrebal
a doute et suspension de jugement ; s’il y a un excès en faveur d’une idée ou d’un système d’idées, la réaction intellectuel
e jugement ; s’il y a un excès en faveur d’une idée ou d’un système d’ idées , la réaction intellectuelle aura lieu de ce côté,
ividus. Mais il ne suffit pas, avec Galton et Huxley, d’expliquer les idées générales par la fusion d’images particulières da
tant agité la philosophie du moyen âge : d’où vient la généralité des idées  ? Les conceptualistes distinguent le concept de l
rticulier. De là la conclusion du système nominaliste, qui réduit les idées générales, en ce qu’elles ont de distinct des ima
on nous, il faut : 1° faire ici une part plus grande au dynamisme des idées  ; 2° expliquer mieux l’universalité virtuelle des
la forme de la pensée ; mais c’est à la condition qu’on se fasse une idée exacte de cette forme. Il ne s’agit ici ni d’une
de mouvement avec telle ou telle représentation particulière105. Les idées générales, comme celles de famille, de patrie, d’
selle serait une mécanique universelle, où conséquemment les lois des idées se confondraient avec les lois des forces, mais e
ls de l’univers. Elle est alors la science en action, où la force des idées devient manifeste. Dans la géométrie, l’imaginati
de, le problème du carré de l’hypothénuse n’aurait pu être résolu : l’ idée est donc déjà, par elle-même, une solution. De mê
re, devient vraiment un petit monde, un microcosme, où les forces des idées tendent à s’associer et à se combiner de la même
sument. Son effet, nous l’avons vu, est la substitution graduelle des idées aux choses mêmes, parce que les idées sont ordina
t la substitution graduelle des idées aux choses mêmes, parce que les idées sont ordinairement plus maniables, plus aisées à
maniables, plus aisées à combiner que les choses. En outre, plus les idées deviennent abstraites et générales, plus elles re
substituts commodes, au lieu de se traîner sur les objets mêmes. Les idées sont donc, en définitive, de la force emmagasinée
au réel crée aussi une supériorité : elle rend possible le monde des idées , qui n’est pas une pure copie du monde réel, mais
ée, et où la réalité même prend une direction nouvelle : le monde des idées est ainsi, sous tous les rapports, un monde de fo
45 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
s jours d’abaissement et d’affaissement intellectuel, de se faire une idée de la noble ardeur qui enflammait alors le génie
âge et des temps modernes, et à l’analyse méthodique et détaillée des idées de l’espace et du temps, de l’infini, de la perso
ono. V. COUSIN. 1er février 1861 Première leçon (17 avril 1828). Idée de la philosophie. Sujet de cette première leç
umain. — Énumération des besoins fondamentaux de l’esprit humain, des idées qui président à l’exercice de son activité : 1º I
rit humain, des idées qui président à l’exercice de son activité : 1º Idée de futile, sciences mathématiques et physiques, i
iences mathématiques et physiques, industrie, économie politique ; 2º Idée du juste, société civile, l’État ; 3º Idée du bea
e, économie politique ; 2º Idée du juste, société civile, l’État ; 3º Idée du beau, l’Art. ; 4º Idée de Dieu, religion, cult
Idée du juste, société civile, l’État ; 3º Idée du beau, l’Art. ; 4º Idée de Dieu, religion, culte ; 5º De la réflexion, co
en celle-ci : l’utile est-il le seul besoin de notre nature, la seule idée à laquelle puissent se ramener toutes les idées q
notre nature, la seule idée à laquelle puissent se ramener toutes les idées qui sont dans l’intelligence, le seul côté par le
aussi certain que le premier, et bien autrement digne d’admiration. L’ idée du juste est une des gloires de la nature humaine
e n’est qu’un état de guerre, où règne le droit du plus fort, et où l’ idée de la justice n’intervient guère que pour être fo
guère que pour être foulée aux pieds par la passion. Mais enfin cette idée frappe aussi l’esprit de l’homme, et elle répond
r : et tout comme auparavant il avait formé une nature nouvelle sur l’ idée de l’utile, de même ici, à la place de la société
e, où tout était confondu, il crée une société nouvelle sur une seule idée , celle de la justice. La justice constituée, c’es
l’État est de faire respecter la justice par la force, d’après cette idée , inhérente à celle de la justice, que l’injustice
pas l’homme tout entier ; il ne le considère que par son rapport à l’ idée du juste et de l’injuste, c’est-à-dire comme capa
ou nuisibles, comme justes ou injustes, mais comme beaux ou laids. L’ idée du beau16 est aussi inhérente à l’esprit humain q
a femme, devant un trait de dévouement héroïque. Une fois frappé de l’ idée du beau, l’homme s’en empare, la dégage, l’étend,
mpare, la dégage, l’étend, l’épure dans sa pensée ; à l’aide de cette idée que lui ont suggérée les objets extérieurs, il ex
t il les trouve, à une seconde vue, inférieurs, par quelque côté, à l’ idée qu’ils lui avaient suggérée. Tout comme les force
uefois la défigure. Quel simulacre obscur, équivoque, incomplet, de l’ idée de l’infini qu’une vaste mer, une haute montagne,
l’industrie et les lois, il refait les objets qui lui avaient donné l’ idée du beau sur cette idée même, et les refait plus b
, il refait les objets qui lui avaient donné l’idée du beau sur cette idée même, et les refait plus beaux encore. Au lieu de
illeux qui, dans la vie de l’homme naturel, illumine son âme, comme l’ idée du beau, l’idée du juste, l’idée de l’utile ; mai
la vie de l’homme naturel, illumine son âme, comme l’idée du beau, l’ idée du juste, l’idée de l’utile ; mais, il faut le re
e naturel, illumine son âme, comme l’idée du beau, l’idée du juste, l’ idée de l’utile ; mais, il faut le reconnaître, cet éc
fait donc ici ce qu’il a fait précédemment : il crée, à l’usage de l’ idée nouvelle qui le domine, un autre monde que celui
he du sentiment religieux est dans le culte17, comme le triomphe de l’ idée du beau est dans l’art, comme celui de l’idée du
comme le triomphe de l’idée du beau est dans l’art, comme celui de l’ idée du juste est dans l’État. Le culte est infiniment
ur imposer l’épreuve de l’examen et de l’analyse, et les convertir en idées . Les idées sont la pensée sous sa forme essentiel
l’épreuve de l’examen et de l’analyse, et les convertir en idées. Les idées sont la pensée sous sa forme essentielle. Les idé
tir en idées. Les idées sont la pensée sous sa forme essentielle. Les idées peuvent être vraies ou fausses ; on les rectifie 
plus qu’elle, son principe ou son analogue, partout et toujours. Les idées , voilà les objets propres de la philosophie, voil
sophie, voilà le monde du philosophe. La philosophie est le culte des idées  ; elle est la dernière victoire de la pensée sur
nière de toutes. Cette forme est aussi la plus claire. Sans doute les idées sont obscures aux sens, à l’imagination et à l’âm
e comme si elle n’était pas ; ou elle la comprend, elle s’en fait une idée , l’accepte à ce titre, et alors c’est elle-même q
ondamental de la nature humaine. Nous avons passé en revue toutes les idées générales qui gouvernent l’humanité, l’idée de l’
assé en revue toutes les idées générales qui gouvernent l’humanité, l’ idée de l’utile, l’idée du juste, l’idée du beau, l’id
s les idées générales qui gouvernent l’humanité, l’idée de l’utile, l’ idée du juste, l’idée du beau, l’idée du saint ; et pa
ales qui gouvernent l’humanité, l’idée de l’utile, l’idée du juste, l’ idée du beau, l’idée du saint ; et par-delà nous avons
ent l’humanité, l’idée de l’utile, l’idée du juste, l’idée du beau, l’ idée du saint ; et par-delà nous avons trouvé encore l
dée du beau, l’idée du saint ; et par-delà nous avons trouvé encore l’ idée du vrai en soi, à son degré le plus élevé, sous s
et adéquate de la pensée. Nous avons fait voir : 1º que ces diverses idées sont des faits qui nous sont attestés par l’autor
y a point d’histoire de ce qui ne se développe point. Et quelle est l’ idée impliquée dans celle de développement ? l’idée de
point. Et quelle est l’idée impliquée dans celle de développement ? l’ idée de progrès. Toute histoire suppose donc un dévelo
s l’Orient, que sous leur empire l’espèce humaine a fort peu remué. L’ idée de la religion est comme l’idée même de l’Orient 
l’espèce humaine a fort peu remué. L’idée de la religion est comme l’ idée même de l’Orient : art, industrie, tout s’est for
e. Socrate est un personnage éminemment historique. Il représente une idée , et la plus élevée de toutes, l’idée de la philos
nt historique. Il représente une idée, et la plus élevée de toutes, l’ idée de la philosophie, c’est-à-dire celle de la réfle
e voulaient faire, et que c’était leur réflexion même, c’est-à-dire l’ idée philosophique, qui les conduisait là où ils conse
on moderne est jeune, et la philosophie moderne encore plus. Si cette idée ne flatte pas la présomption, elle est très favor
a été établie dans la première leçon : que toute clarté est dans les idées . Les abstractions philosophiques n’ont pas cette
es, si démesurés, en apparence si extravagants. Il y a là-dessous une idée sans doute ; mais demandez-vous quelle elle est.
oins vous deviendront visibles. Vous comprendrez comment devant cette idée terrible à la fois et chimérique de l’être en soi
e dans ces représentations mystérieuses : on voit bien qu’il y a là l’ idée d’une lutte entre la force morale et la force phy
l’époque a abouti à la création de la psychologie, il faut bien que l’ idée même de la psychologie, c’est-à-dire l’importance
nez, qui auparavant étaient pour vous des énigmes indéchiffrables ! L’ idée fondamentale du siècle qui a créé la psychologie
dée fondamentale du siècle qui a créé la psychologie doit avoir été l’ idée de la grandeur de la personne, dans le ciel comme
chaque siècle, et, si vous me permettez ce langage, les symboles de l’ idée de chaque siècle s’éclaircissent et révèlent sans
sent et révèlent sans cesse davantage l’esprit qui les anime. Ainsi l’ idée du monde grec est plus transparente que celle du
u monde grec est plus transparente que celle du monde oriental ; et l’ idée de l’histoire moderne l’est plus encore que celle
qu’au milieu d’un siècle un homme se lève et dise40: Il n’y a aucune idée qui ne vienne par les sens ; et que cette proposi
rien dans la pensée qui ne soit venu par les sens, et que toutes nos idées , en dernière analyse, se réduisent à des sensatio
ve, l’infini et le fini ; 3º leur rapport. — Contemporanéité des deux idées essentielles de la raison dans l’ordre de leur ac
votre conscience ; saisissez-y toutes les parties de l’humanité, et l’ idée de l’utile, et l’idée du juste, et l’idée du beau
sissez-y toutes les parties de l’humanité, et l’idée de l’utile, et l’ idée du juste, et l’idée du beau, et l’idée du saint,
parties de l’humanité, et l’idée de l’utile, et l’idée du juste, et l’ idée du beau, et l’idée du saint, et l’idée du vrai ;
té, et l’idée de l’utile, et l’idée du juste, et l’idée du beau, et l’ idée du saint, et l’idée du vrai ; c’est par là que vo
tile, et l’idée du juste, et l’idée du beau, et l’idée du saint, et l’ idée du vrai ; c’est par là que vous vous exercerez à
sont les éléments de la raison humaine, c’est-à-dire quelles sont les idées fondamentales qui président à son exercice ? C’es
premièrement constater et énumérer dans leur totalité les éléments ou idées essentielles de la raison ; il faut les posséder
peu près du même dictionnaire. Il importe fort peu qu’on appelle les idées qui président au développement de la raison humai
nde intérieur, ne conçoit toutes choses que sous la condition de deux idées . Examine-t-elle les nombres et la quantité ? il l
sous ce seul rapport qu’elles existent ? elle ne peut concevoir que l’ idée de l’existence absolue ou l’idée de l’existence r
stent ? elle ne peut concevoir que l’idée de l’existence absolue ou l’ idée de l’existence relative ? Songe-t-elle au temps ?
xtérieur, monde intellectuel, monde moral, tout est soumis à ces deux idées . La grande division des idées, telle que cinq ann
monde moral, tout est soumis à ces deux idées. La grande division des idées , telle que cinq années d’enseignement l’ont établ
elle que cinq années d’enseignement l’ont établi, est la division des idées contingentes et des idées nécessaires. Présentons
eignement l’ont établi, est la division des idées contingentes et des idées nécessaires. Présentons-la aujourd’hui sous la fo
Dans quel ordre les concevons-nous ? Commençons-nous par concevoir l’ idée de l’unité, puis l’idée de la diversité ; ou bien
cevons-nous ? Commençons-nous par concevoir l’idée de l’unité, puis l’ idée de la diversité ; ou bien concevons-nous d’abord
unité, puis l’idée de la diversité ; ou bien concevons-nous d’abord l’ idée de la diversité, et puis celle de l’unité ? Recue
seuls, il n’arriverait pas aux substances ; s’il partait de la seule idée de l’imperfection, il n’arriverait pas à la perfe
on, il n’arriverait pas à la perfection ; et réciproquement. Les deux idées fondamentales auxquelles se réduit la raison sont
eux idées fondamentales auxquelles se réduit la raison sont donc deux idées contemporaines. L’une suppose l’autre dans l’ordr
49. L’ordre de la nature est différent. Sans doute, l’une de ces deux idées ne nous est pas concevable sans l’autre. Mais en
utre, car ce serait supposer qu’elle est une, c’est-à-dire supposer l’ idée d’unité : de sorte que, sans unité, la variété au
la vie de l’humanité, c’est la vie de l’histoire. Cinquième leçon. Idées fondamentales de l’histoire. Récapitulation. D
ième leçon. Idées fondamentales de l’histoire. Récapitulation. Des idées dans l’intelligence humaine. — Des idées dans l’i
oire. Récapitulation. Des idées dans l’intelligence humaine. — Des idées dans l’intelligence divine. — Du vrai caractère d
n. — De l’univers comme manifestation de l’intelligence divine et des idées qui la constituent. Que ces idées passent dans le
ion de l’intelligence divine et des idées qui la constituent. Que ces idées passent dans le monde et en font l’harmonie, la b
lle s’applique, ne peut rien concevoir que sous la condition des deux idées qui président à l’exercice de son activité : l’id
ndition des deux idées qui président à l’exercice de son activité : l’ idée de l’un et du multiple, du fini et de l’infini, d
n sommes ; c’est-à-dire qu’il faut reconnaître la nature de ces trois idées qui nous ont paru le fond même de la raison. Quel
qui nous ont paru le fond même de la raison. Quelle est la nature des idées  ? Les idées sont-elles de simples signes qui n’ex
paru le fond même de la raison. Quelle est la nature des idées ? Les idées sont-elles de simples signes qui n’existent que d
à dire. Si on repousse le nominalisme, faut-il donc admettre que les idées sont des choses qui existent comme tout le reste,
petits êtres qui ne sont point méprisables ? Pas davantage. Non, les idées ne sont pas des choses, ne sont pas des êtres53.
sont pas des choses, ne sont pas des êtres53. Qui est-ce qui a vu des idées  ? qui est-ce qui a touché des idées ? Si, ce dont
êtres53. Qui est-ce qui a vu des idées ? qui est-ce qui a touché des idées  ? Si, ce dont je doute un peu, les réalistes ont
un peu, les réalistes ont voulu parler de l’existence extérieure des idées , ils sont tombés dans la plus évidente absurdité.
es trois grandes écoles françaises du moyen âge54 sur la question des idées  ? c’est à quoi on s’est généralement arrêté. Et m
st généralement arrêté. Et moi aussi, je suis prêt à accorder que les idées ne sont que des conceptions de la raison, de l’in
Augustin, de Malebranche, de Fénelon, de Bossuet, de Leibnitz55. Les idées ne sont donc pas de purs mots, et ce ne sont pas
et légitime seul sa manière d’exister. Et remarquez qu’en faisant des idées les manières d’être de l’éternelle Intelligence,
lligence humaine à l’intelligence absolue, c’est-à-dire rapportez les idées , j’entends les idées au sens de Platon et de Leib
intelligence absolue, c’est-à-dire rapportez les idées, j’entends les idées au sens de Platon et de Leibnitz, à la seule inte
ments distincts avec leur rapport, c’est-à-dire trois éléments, trois idées . Ces trois idées ne sont pas un produit arbitrair
vec leur rapport, c’est-à-dire trois éléments, trois idées. Ces trois idées ne sont pas un produit arbitraire de la raison hu
 ? L’intelligence divine elle-même. Voilà jusqu’où, sur les ailes des idées , pour parler comme Platon, s’élève notre intellig
é ne sont pas encore pour nous ; nous ne sommes que dans le monde des idées . Il me semble donc permis d’espérer qu’on voudra
mystère, tout saint et sacré qu’il était à leurs yeux, contenait des idées qu’il était possible de dégager de leur forme. Ce
relations humaines les plus touchantes. Mais si elle est sainte, les idées qui sont dessous le sont aussi ; et ce sont ces i
est sainte, les idées qui sont dessous le sont aussi ; et ce sont ces idées que la philosophie considère en elles-mêmes. Lais
du fait de conscience. C’est là l’étoffe dont sont faites toutes nos idées , toutes nos convictions. À toutes les minutes, da
s la conscience du genre humain et dans celle de l’individu. Est-ce l’ idée de l’infini qui préoccupe d’abord l’humanité, ou
idu. Est-ce l’idée de l’infini qui préoccupe d’abord l’humanité, ou l’ idée du fini ? et dans ce dernier cas, lequel des deux
qu’il fallait partir. Dans la raison humaine nous avons trouvé trois idées , qu’elle ne constitue pas, mais qui la gouvernent
itue pas, mais qui la gouvernent dans toutes ses applications. De ces idées à Dieu le passage n’était pas difficile. Pour all
s ne pas se manifester. La manifestation de Dieu est impliquée dans l’ idée même de Dieu et de ses attributs essentiels. Tout
is termes : le moi et le non-moi, bornés, limités, finis ; de plus, l’ idée de l’infini ; et de plus encore, l’idée du rappor
, limités, finis ; de plus, l’idée de l’infini ; et de plus encore, l’ idée du rapport du moi et du non-moi, c’est-à-dire du
tement sur vos lèvres ; et il ne vient sur vos lèvres que parce que l’ idée qu’il représente domine irrésistiblement votre pe
t le non-moi dans leur opposition et dans leur rapport nous donnent l’ idée claire du fini ; et comme le fini ne peut pas se
n il y a de l’être, c’est qu’il y a de l’être dans toute pensée. Or l’ idée de l’être le plus imparfait implique une idée plu
dans toute pensée. Or l’idée de l’être le plus imparfait implique une idée plus ou moins claire, mais réelle, de l’être parf
’a pas été déshérité de la pensée, n’a pas été déshérité non plus des idées que renferme toute pensée, et que la science plus
ipes, de lois, de catégories. Sous leur forme naïve et primitive, ces idées sont partout les mêmes. C’est en quelque sorte l’
il y a entre nous tous une confraternité essentielle dans l’unité des idées fondamentales que produit l’exercice le plus simp
le, surprenez-le, et vous verrez que toutes ses paroles enveloppent l’ idée de Dieu, et que la foi à Dieu est à son insu au f
t l’impérieuse condition d’en connaître à fond une autre. De même une idée ne paraît en ce monde que dans sa particularité,
cachées qu’elle recèle dans son sein se fassent jour peu à peu. Toute idée dont le développement n’a pas été épuisé est enco
y a un coin de cette vérité qui vous échappe. Pour bien connaître une idée , il faut la séparer de toutes les autres, il faut
qu’elle est ; elle est sans aucun voile devant vos yeux. Ainsi chaque idée se déroule isolément et successivement dans l’his
sa durée, elles travaillent à la remplir, à donner de l’humanité une idée complète. Que font les différentes philosophies ?
avons vu qu’il ne peut y avoir dans l’intelligence humaine que trois idées . La réflexion, appliquée à la conscience pourrait
l mourra, quoiqu’en ait dit Condorcet. Si la raison s’attache à telle idée particulière, un jour elle s’en détachera. Si tel
particulière, un jour elle s’en détachera. Si tel peuple accomplit l’ idée qu’il est appelé à réaliser, il passera après avo
dée qu’il est appelé à réaliser, il passera après avoir réalisé cette idée . Le système de l’empirisme et de la sensation peu
rement une époque où le genre humain sera préoccupé de telle ou telle idée particulière, de l’idée du fini, par exemple, et
genre humain sera préoccupé de telle ou telle idée particulière, de l’ idée du fini, par exemple, et donnera à toutes ses cré
à toutes ses conceptions ce caractère exclusif ; ou bien, frappé de l’ idée de l’infini, il imposera à tout cet autre caractè
t-à-dire dans leur vérité et dans leur erreur tout ensemble, ces deux idées séparées, il cherchera, les deux termes étant con
intellectuel et moral, qui serait toujours sous l’empire d’une seule idée , celui-là n’aurait qu’une seule et même époque pe
e monde. Ce qui fait époque dans la vie, c’est un changement dans les idées  ; voilà ce qui divise vraiment l’existence et la
nt réciproquement d’insensés et d’extravagants. Celui que préoccupe l’ idée de l’unité et de l’infini, et qui s’y tient attac
oit celui de vos semblables qui se présente à vous, quelle que soit l’ idée exclusive qui le préoccupe, celle de l’unité et d
u celle du fini et de la variété, vous sympathiserez avec lui ; car l’ idée qui le subjugue ne vous manquera pas ; vous amnis
caractères peut-elle revêtir successivement, sinon ceux des diverses idées qui sont le fond et la loi de l’esprit humain ? P
idées qui sont le fond et la loi de l’esprit humain ? Par exemple, l’ idée du fini est un élément nécessaire de la pensée. I
let, c’est-à-dire son époque spéciale, consacrée à la domination de l’ idée du fini ; car il est impossible que cette idée ai
e à la domination de l’idée du fini ; car il est impossible que cette idée ait tout son développement, si elle n’est pas dév
re tout ce qu’elle fait et tout ce qu’elle conçoit dans le moule de l’ idée du fini, et pénètre de cette idée les différentes
qu’elle conçoit dans le moule de l’idée du fini, et pénètre de cette idée les différentes sphères qui remplissent la vie de
, la philosophie. Une époque est complète lorsqu’elle a fait passer l’ idée qu’il lui est donné de développer à travers toute
r à travers toutes ces sphères. Ainsi l’époque qui doit représenter l’ idée du fini dans l’histoire, l’imposera à l’industrie
art, à la religion, à la philosophie ; et c’est dans l’unité de cette idée que sera l’unité de cette époque. L’industrie n’y
s cultes les plus divers. De là le polythéisme, ou la domination de l’ idée de la variété et du fini dans les représentations
temps comme tout le reste ; et dans une époque du monde ou dominera l’ idée du fini, soyez assurés que la philosophie dominan
e de toutes choses75. L’époque qui doit représenter dans l’histoire l’ idée de l’infini est-elle venue ? vous aurez un specta
aurez un spectacle contraire. Là, tout étant sous la domination de l’ idée de l’infini, de l’unité, de l’absolu, tout sera p
les diverses époques possibles. Comme on ne peut concevoir que trois idées dans la pensée, on ne peut concevoir que trois ép
n est un qui est appelé à la domination. Il n’y a pas d’époque où une idée règne seule, au point qu’il n’en paraisse aucune
faille pas de longs siècles pour faire paraître tous les moments de l’ idée de l’infini, tous ses degrés, toutes ses nuances,
u lieu de livrer votre vie à l’empire de l’une ou l’autre de ces deux idées , vous tentez de les réunir et de les exprimer tou
’hypothèse dans celui de la pensée. La pensée est enchaînée aux trois idées que nous avons signalées. Il n’y a donc que trois
cessité que ce soit l’infini, Dieu. L’obscurité même qui accompagne l’ idée de l’infini ajoute à sa puissance sur l’âme ; tou
uissance sur l’âme ; tout autre sentiment languit devant celui-là ; l’ idée de l’être absolu couvre d’abord et offusque toute
puissante et accablante, de Dieu ; et, sous le poids de cette grande idée , il se considère à peine comme une ombre de celui
ore. La première époque de l’humanité est nécessairement remplie de l’ idée de l’infini, de l’idée de l’unité, de l’idée de l
de l’humanité est nécessairement remplie de l’idée de l’infini, de l’ idée de l’unité, de l’idée de l’absolu et de l’éternit
essairement remplie de l’idée de l’infini, de l’idée de l’unité, de l’ idée de l’absolu et de l’éternité. C’est une époque d’
sante. De là cet optimisme historique qui n’est pas autre chose que l’ idée même de la civilisation rapportée à celui qui l’a
re : rien d’insignifiant ; tout a un sens, tout se rapporte à quelque idée . — Application de cette règle à la géographie phy
ègle à la géographie physique. Tout lieu pris en grand représente une idée , une des trois idées auxquelles toutes les idées
physique. Tout lieu pris en grand représente une idée, une des trois idées auxquelles toutes les idées ont été ramenées. — Q
grand représente une idée, une des trois idées auxquelles toutes les idées ont été ramenées. — Question générale du rapport
e s’occuper de lui-même, de l’homme, de sa destinée, de Dieu, enfin d’ idées et de philosophie. Et d’Aguesseau, je crois, quit
règle essentielle de l’histoire. Tout a sa raison d’être, tout a son idée , son principe, sa loi, rien n’est insignifiant, t
mission de discerner, de dégager, de mettre en lumière. Le monde des idées est caché dans celui des faits. Les faits en eux-
ne disent rien ; mais, fécondés par la raison, ils mettent au jour l’ idée qu’ils enveloppent ; ce ne sont plus alors de sim
nt plus alors de simples faits qui tombent sous nos sens, ce sont des idées que la raison comprend. On fait très bien de recu
, de ἴσημι, ἐπίσταμω savoir], est la science du rapport des faits aux idées . Le premier devoir de l’historien philosophe est
ien philosophe est donc de demander aux faits ce qu’ils signifient, l’ idée qu’ils expriment, le rapport qu’ils soutiennent a
arriver jusqu’à saisir celui de la particularité la plus fugitive à l’ idée la plus générale et à l’esprit d’une époque, c’es
us dirai que tout lieu, tout territoire représente nécessairement une idée , et par conséquent une des trois idées fondamenta
e représente nécessairement une idée, et par conséquent une des trois idées fondamentales auxquelles nous avons ramené toutes
dans un préjugé du sens commun. Ôtez les mots, ne considérez que les idées . Quel est celui de vous qui pense que la terre qu
ait et puisse avoir les mêmes habitudes, le même caractère, les mêmes idées que l’homme de la plaine, le riverain, l’insulair
, tel peuple suit. J’en conclus que des lieux divers représentent des idées diverses, et que par conséquent si nous voulons c
demande si c’est à ces lieux que vous confierez le développement de l’ idée de l’infini. Quoi ! tout sera immobile en ce séjo
herchez un théâtre pour l’époque de l’histoire qui doit représenter l’ idée du fini, du mouvement, de l’activité, de la liber
à l’étude des peuples. — Écarter la question d’un peuple primitif. —  Idée d’un peuple ; développement de cette idée à trave
ion d’un peuple primitif. — Idée d’un peuple ; développement de cette idée à travers tous les éléments constitutifs de ce pe
es et surtout des différences des divers peuples d’une même époque. —  Idée de la guerre. — Motifs de la célébrité des grande
ément de la nature humaine qui y prévaut sur les autres éléments, une idée qui, dominant sur toutes les autres idées, leur d
sur les autres éléments, une idée qui, dominant sur toutes les autres idées , leur donne à toutes son caractère propre, il n’e
n’en est pas moins vrai qu’il existe, à côté ou au-dessous, d’autres idées , d’autres éléments qui jouent dans cette même épo
jouent dans cette même époque des rôles secondaires. Il n’y a pas une idée seule dans une époque : encore une fois, tout ce
férences. Si donc il y a nécessairement dans toute époque différentes idées sous la domination d’une seule, il faut bien qu’i
it dans chaque époque plusieurs peuples pour représenter les diverses idées qui constituent la vie réelle de cette époque, ou
ituent la vie réelle de cette époque, ou les nuances importantes de l’ idée prédominante ; car toute idée ou toute grande nua
époque, ou les nuances importantes de l’idée prédominante ; car toute idée ou toute grande nuance d’idée doit avoir sa repré
ntes de l’idée prédominante ; car toute idée ou toute grande nuance d’ idée doit avoir sa représentation dans l’histoire. La
enu dans le monde, ce qu’il a à y faire, quel but il poursuit, quelle idée il représente. Remarquez que si ce peuple ne repr
dée il représente. Remarquez que si ce peuple ne représente point une idée , son existence est tout simplement inintelligible
nts qui se passent dans un peuple il faut les pouvoir rattacher à une idée commune ; et cette idée est celle que ce peuple e
un peuple il faut les pouvoir rattacher à une idée commune ; et cette idée est celle que ce peuple est appelé à représenter.
il vient faire en ce monde, quelle destinée il doit accomplir, quelle idée il représente, telle est la première règle de la
stoire. Voici la seconde. Si tout peuple est appelé à représenter une idée , les événements dont se compose la vie de ce peup
peuple aspirent et aboutissent à la représentation complète de cette idée  ; d’où il suit que l’ordre dans lequel ces événem
peuple romain était appelé à représenter sur la terre telle ou telle idée , à atteindre tel ou tel but, par conséquent à le
erfection. Or, le type de la perfection relative d’un peuple, c’est l’ idée que ce peuple doit accomplir. Tout nous ramène do
e ce peuple doit accomplir. Tout nous ramène donc à la recherche de l’ idée de chaque peuple et au mouvement progressif de ce
au mouvement progressif de ce peuple vers l’accomplissement de cette idée . Maintenant il en est d’un peuple comme d’un indi
as complet s’il n’a développé en lui, dans la mesure de ses forces, l’ idée de l’utile, du juste, du beau, du saint, du vrai.
peuple aussi n’est pas complet s’il n’a fait passer pour ainsi dire l’ idée qu’il est appelé à représenter par l’industrie, l
toire, si elle veut bien connaître un peuple, après avoir déterminé l’ idée de ce peuple et s’être bien pénétrée du principe
ple et s’être bien pénétrée du principe que ce peuple accomplit cette idée progressivement, doit rechercher et suivre ce pro
léchissant les caractères à la fois harmonieux et variés de plusieurs idées , ne peut avoir la simplicité qui accompagne aisém
rt embarrassante. Il est plus difficile de comprendre et d’exprimer l’ idée fondamentale de la religion d’un peuple, et nous
out cela est-il vrai en soi ? Quel est le fond de tout cela ? Quelles idées générales sont engagées dans toutes ces choses ?
Quelles idées générales sont engagées dans toutes ces choses ? et ces idées générales, est-il impossible de les élever à un p
ur la réflexion. Sur chaque matière, tant qu’on n’est, pas arrivé aux idées élémentaires de cette matière, à ses principes, à
De quoi parle-t-il ? que dit-il ? Qu’il n’y a dans la pensée que des idées empruntées aux sens, que tout est contingent, var
même époque. Toute époque est une, comme tout peuple est un, dans son idée fondamentale, et en même temps elle est diverse p
idée fondamentale, et en même temps elle est diverse par les diverses idées qui doivent aussi s’y rencontrer : elle doit cont
 : elle doit contenir différents peuples pour représenter différentes idées  ; il faut donc examiner les rapports des différen
d’un peuple particulier ne seront pas changés, ils seront agrandis. L’ idée reste la même, seulement son horizon est plus éte
oque différents peuples, parce que dans une époque il y a différentes idées . Chaque peuple représente une idée et non pas une
ans une époque il y a différentes idées. Chaque peuple représente une idée et non pas une autre. Cette idée, générale en ell
idées. Chaque peuple représente une idée et non pas une autre. Cette idée , générale en elle-même, est particulière relative
; elle l’exclut en ce que ou elle l’ignore ou elle la repousse. Toute idée qui domine dans un peuple y domine comme l’idée u
le la repousse. Toute idée qui domine dans un peuple y domine comme l’ idée unique qui représente pour ce peuple la vérité to
euvent-elles pas subsister en paix ? Non ; car à quelle condition une idée incomplète et exclusive peut-elle vivre en paix à
ée incomplète et exclusive peut-elle vivre en paix à côté d’une autre idée exclusive et incomplète ? C’est à la condition d’
ontenant une portion de vérité. Aux yeux de la philosophie toutes les idées exclusives sont fausses par un côté et vraies par
tive avec la prétention d’être la vérité absolue, est une erreur. Les idées particulières des différents peuples d’une même é
des différents peuples d’une même époque, ne se sachant pas comme des idées particulières, c’est-à-dire exclusives et fausses
guerre, nulle ne le pouvait. La guerre a sa racine dans la nature des idées des différents peuples, qui, étant nécessairement
es, conquérantes. Si la guerre est la rencontre violente, le choc des idées exclusives des différents peuples, dans ce choc,
le choc des idées exclusives des différents peuples, dans ce choc, l’ idée qui sera plus faible sera détruite par la plus fo
i sera plus faible sera détruite par la plus forte ; or la plus forte idée dans une époque est celle qui est le plus en rapp
port avec l’esprit même de cette époque. Chaque peuple représente une idée , et les peuples différents représentent différent
présente une idée, et les peuples différents représentent différentes idées  ; d’où il suit que le peuple qui représente l’idé
ntent différentes idées ; d’où il suit que le peuple qui représente l’ idée le plus en rapport avec l’esprit général de l’épo
rit général de l’époque est le peuple appelé à la domination. Quand l’ idée d’un peuple a fait son temps, ce peuple est conda
pas, et chaque peuple restera éternellement dans l’abrutissement de l’ idée particulière et exclusive qui le subjugue et qui,
r éternelle. La guerre n’est pas autre chose qu’un échange sanglant d’ idées  ; une bataille n’est autre chose que le combat de
es, ce sont les esprits opposés d’une époque, ce sont les différentes idées qui dans un siècle animent et agitent l’humanité.
e ces noms-là sont pour vous les triomphants symboles des plus nobles idées  ; l’humanité entière y applaudit parce qu’elle co
possible, l’une et l’autre n’étant que deux faces diverses de la même idée . En général tout est juste en ce monde ; le bonhe
ux qui la font. Supposez un peuple généreux qui prenne au sérieux ses idées , et qui, au lieu d’attendre le jour du combat dan
our lui. Supposez à ce peuple un ennemi imprudent ou lâche, ayant des idées sans doute, mais ne les ayant pas assez à cœur po
possession d’une civilisation assez avancée, un peuple qui avait des idées , et les premières de toutes, des idées religieuse
ancée, un peuple qui avait des idées, et les premières de toutes, des idées religieuses, qui s’en occupait vivement, qui se p
ares, mais qui ne l’étaient pas du tout ; car ils avaient aussi leurs idées , ils les chérissaient, et ils étaient prêts à mou
s à mourir pour elles ; ils cherchaient à faire des conquêtes à leurs idées au prix de leur sang, et ils en ont fait parce qu
ractère est l’ensemble, le poids, la durée, la fixité, c’est-à-dire l’ idée même de Rome. Je pourrais prendre ainsi les insti
art, la religion, l’État, la philosophie : il faut qu’elle saisisse l’ idée que tous ces éléments renferment et développent ;
ments renferment et développent ; ensuite il faut qu’elle suive cette idée dans ses relations avec les autres idées contempo
e il faut qu’elle suive cette idée dans ses relations avec les autres idées contemporaines qui lui sont opposées, qu’elle com
un mot dans son action militaire. Un peuple vraiment historique a une idée à réaliser ; et quand il l’a suffisamment réalisé
’un peuple n’est un véritable peuple qu’à la condition d’exprimer une idée qui, passant dans tous les éléments dont se compo
e, dont l’histoire ne fait pas mention, parce que, n’exprimant aucune idée , ils n’avaient et ne pouvaient avoir aucun sens,
tence historique d’un peuple est tout entière dans son rapport avec l’ idée qu’il représente. Ôtez à chacun des individus dan
l’identité de langue, de mœurs, de religion, d’art, de littérature, d’ idées , vous leur enlevez, avec le lien qui les unit, le
constitue la patrie. La patrie n’est pas le sol en lui-même, c’est l’ idée , c’est le sentiment qu’expriment pour tous et le
puissante de tous avec tous dans un même esprit, dans un même ordre d’ idées et de sentiments. Ôtez cette unité d’esprit, d’id
un même ordre d’idées et de sentiments. Ôtez cette unité d’esprit, d’ idées , de sentiments, c’en est fait de la patrie et du
uscite. Il n’est pas seulement un individu, mais il se rapporte à une idée générale qui lui communique une puissance supérie
monde, chez quelque peuple qu’il paraisse, vient pour représenter une idée , telle idée et non pas telle autre, tant que cett
quelque peuple qu’il paraisse, vient pour représenter une idée, telle idée et non pas telle autre, tant que cette idée a de
présenter une idée, telle idée et non pas telle autre, tant que cette idée a de la force et vaut la peine d’être représentée
e se rend à un autre homme. Quand donc la vraie puissance, celle de l’ idée , n’est pas ou n’est plus, quand elle manque ou dé
ui, sans doute en dernière analyse, mais d’abord et immédiatement des idées qui dominent dans son temps et dans son pays, des
diatement des idées qui dominent dans son temps et dans son pays, des idées de son peuple, et par conséquent de tous les indi
homme est de représenter mieux qu’aucun autre homme de son temps les idées de ce temps, ses intérêts, ses besoins. Tous les
ses besoins. Tous les individus d’un peuple ont bien aussi les mêmes idées générales, les mêmes intérêts, les mêmes besoins,
sauver la liberté de conscience en péril, n’ait pas eu la fort petite idée de se faire un établissement en Allemagne aux dép
ques, ce qui leur a donné de la puissance et de la gloire, à savoir l’ idée qu’ils représentent, leur rapport intime avec l’e
u développement des grands hommes ? Supposez une époque du monde où l’ idée dominante fut celle de l’infini, de l’absolu, de
ffet, elle l’a eue. Qu’est-il arrivé ? Ce qui devait arriver. Là où l’ idée de l’infini et de l’unité a régné toute seule, l’
sage sur la terre. Mais l’époque qui doit représenter dans le monde l’ idée du fini, du mouvement, de la liberté, de l’activi
nt propres et se constituant pour des siècles ; Grégoire VII, c’est l’ idée même de la papauté ; saint Louis, c’est le saint
ues ; ils ont su si bien satisfaire et réaliser dans leurs œuvres les idées de leur peuple et de leur temps, qu’ils ont souve
’est-à-dire ceux qui ont fait faire les conquêtes les plus vastes aux idées qui, dans leur siècle, étaient appelées à l’empir
t de lui faire faire un pas dans la route de la vérité en élevant les idées d’un temps à leur expression la plus haute, en le
oussant à leurs dernières extrémités métaphysiques, ou d’imprimer ces idées avec son épée sur la face du monde et de leur fai
es philosophes aux prises entre eux nous montrent un certain nombre d’ idées , vraies en elles-mêmes, mais fausses prises exclu
it faire place à un autre dont le tour est venu. Le combat entre deux idées représentées par deux grands philosophes, loin d’
elle plus complète, mais plus superficielle en chaque partie. Herder, Idées pour une philosophie de l’histoire. Ses mérites,
de remplir la deuxième condition pour se dispenser de la première ? L’ idée d’une histoire universelle est récente et elle de
et, de fait, c’est le dix-septième siècle qui en a conçu la première idée , c’est le dix-huitième siècle qui l’a répandue, e
l y a plus. S’il est bon qu’un siècle, qu’un peuple exprime une seule idée , afin de mettre en lumière tout ce qui est en cet
me une seule idée, afin de mettre en lumière tout ce qui est en cette idée et ce qui lui manque, il est bon aussi qu’un espr
tre le centre de l’histoire de l’humanité. N’oubliez pas encore que l’ idée de l’histoire de l’humanité date du dix-septième
ore la nécessité du plan de Bossuet. On a fait honneur à Bossuet de l’ idée d’une histoire universelle98 : il serait juste d’
selle98 : il serait juste d’en faire honneur avant tout à l’Église. L’ idée du livre de Bossuet est dans le premier catéchism
et Vico avaient un peu sacrifiés. De là la nécessité de Herder101. L’ idée fondamentale de Herder est précisément de rendre
sivement. L’ouvrage de Herder est le premier grand monument élevé à l’ idée du progrès perpétuel de l’humanité dans toutes le
osophie un peu terne en elle-même ; il a prêté son enthousiasme à des idées qui n’en paraissent guère susceptibles. Il a très
ème difficile de l’origine des sociétés ; et c’en est fait alors de l’ idée fondamentale du livre102. Il serait aisé d’y sign
services que le christianisme a rendus au genre humain. Il y a plus d’ idées philosophiques dans ces deux discours que dans to
distribuer, sous la forme la plus réduite et la plus légère, quelques idées sans étoffe, qui leur persuadent qu’ils savent qu
Condorcet se trouve dans Herder, et le sentiment de l’humanité, et l’ idée d’un progrès continu, et cet ardent amour de la c
succès avait été immense : dès son apparition on avait été frappé des idées générales qu’il renfermait et de la manière dont
mer un grand tout qui joigne l’exactitude des détails à l’étendue des idées générales ; un ouvrage savant et spéculatif tout
e politique en général. Comment celui qui n’est pas familier avec les idées sur lesquelles roulent les sciences morales, qui
onforme ; car ce n’est jamais que sous le point de vue de nos propres idées que nous nous représentons les idées des autres.
s le point de vue de nos propres idées que nous nous représentons les idées des autres. Appliquons ceci au sujet de cette leç
et flexible, doué au plus haut degré de la faculté de généraliser ses idées , et par conséquent le plus propre à les propager 
et par conséquent le plus propre à les propager ; car évidemment une idée fait d’autant mieux sa route en ce monde qu’elle
ilosophie est fort incommode en histoire. Si pénétré qu’on soit d’une idée , le commerce des grands maîtres qui n’ont pas pen
hui sont reconnus authentiques, ou qui du moins renferment dans leurs idées générales, sinon dans leur rédaction formelle, de
eux-là. C’est à la pensée, non à la sensation, qu’il faut rapporter l’ idée de l’unité, l’idée de l’infini, du temps, de l’es
pensée, non à la sensation, qu’il faut rapporter l’idée de l’unité, l’ idée de l’infini, du temps, de l’espace, de la cause,
l’idée de l’infini, du temps, de l’espace, de la cause, etc., toutes idées sans lesquelles il n’y a pas même une seule conna
l’indépendance de la pensée, des lois attachées à son exercice et des idées qui en dérivent, y concentre son attention, et y
liés de la raison humaine ; elle a remis en honneur quelques-unes des idées fondamentales que la raison tire de son propre fo
à l’ouvrage entier un caractère plus philosophique. En indiquant les idées qui ont dominé aux diverses époques, et en exprim
nt les idées qui ont dominé aux diverses époques, et en exprimant ces idées sous les formes propres à la science dont il fait
ce point de vue supérieur qui dans l’histoire des faits aperçoit les idées , leur succession, leur lutte, leur développement
e de tout agrément, et plus faite pour l’école que pour le monde. Les idées de Kant sont d’une netteté admirable, mais les fo
usqu’à un certain point, dans un livre où l’auteur expose ses propres idées  ; il est libre de les présenter comme il lui plaî
qui subsistent, la difficulté de l’idiome, la profonde différence des idées et des formes, tout oppose à l’historien des obst
ne philosophie mélancolique et fanatique, qui, préoccupée de quelques idées exclusives, entreprend de tout réformer sur elles
xige encore le même éclectisme. Elle roule, nous l’avons vu139, sur l’ idée du fini et de l’infini, du contingent et du néces
essaire, du relatif et de l’absolu, etc. ; en dernière analyse, sur l’ idée de cause et sur l’idée de substance. Il faut réun
de l’absolu, etc. ; en dernière analyse, sur l’idée de cause et sur l’ idée de substance. Il faut réunir ces deux idées sans
r l’idée de cause et sur l’idée de substance. Il faut réunir ces deux idées sans les confondre ; il faut concevoir que toute
me la cause est l’attribut essentiel de la substance140 : la première idée n’est pas la seconde, mais l’une et l’autre sont
latif, l’unité sans diversité. D’une autre part s’enfonce-t-on dans l’ idée exclusive de la cause, de la cause en acte, c’est
losophie, nous avons été d’abord142 plus occupé d’asseoir nos propres idées que de juger celles des autres. C’est seulement e
n face l’un de l’autre, sur la scène de l’Europe et dans le monde des idées , le peuple français et le peuple allemand. La que
ité volontaire et libre, que M. de Biran a été chercher l’origine des idées les plus élevées qui soient aujourd’hui dans la c
populations qui comparaissent sur les champs de bataille, ce sont les idées , ce sont les causes. Ainsi à Leipzig et à Waterlo
mpréhensible ; mais cette incompréhensibilité même, nous en avons une idée nette et précise ; car nous avons l’idée la plus
lité même, nous en avons une idée nette et précise ; car nous avons l’ idée la plus précise de l’infinité. Et cette idée n’es
écise ; car nous avons l’idée la plus précise de l’infinité. Et cette idée n’est pas en nous un raffinement métaphysique ; c
pliquer. Elle ne couvre aucun mystère de fatalisme ; elle exprime une idée qui se trouve partout, dans les plus saints docte
otre charité, rapportées à leur immortel exemplaire, nous donnent une idée de la justice et de la charité divine. Voilà un D
ous-mêmes, si nous nous sentons capables de sacrifier librement à une idée le peu de minutes qui nous ont été accordées. » N
Aristote, la pensée de la pensée162. Il est, dit Platon, le lieu des idées  : il n’est un véritable Dieu qu’en tant qu’il est
e Dieu qu’en tant qu’il est avec elles163. Et encore, selon Platon, l’ idée la plus haute étant celle du bien164, cette idée
ore, selon Platon, l’idée la plus haute étant celle du bien164, cette idée est celle qui touche le plus à l’essence de Dieu,
mme ce que Dieu y a mis, la raison capable de s’élever à Dieu par les idées , surtout par l’idée du bien, et l’amour se rappor
is, la raison capable de s’élever à Dieu par les idées, surtout par l’ idée du bien, et l’amour se rapportant à Dieu comme à
l’univers. Fragments de philosophie ancienne, Xénophane, p. 50 : « L’ idée du monde et celle de Dieu sont les deux termes ex
te d’abord à l’esprit humain, préoccupé qu’il est nécessairement de l’ idée de l’unité, c’est d’absorber l’un des deux termes
harmonieux et si un est le vrai sujet et la dernière application de l’ idée de l’unité, qu’en un mot ce tout est Dieu. Exprim
onstituée, il n’est pas moins naturel alors de détacher de ce monde l’ idée de l’unité, qui est indestructible en nous, et, a
isme. Appelez-le comme il vous plaira, ce n’est pas autre chose que l’ idée d’unité appliquée exclusivement à Dieu, comme le
unité appliquée exclusivement à Dieu, comme le panthéisme est la même idée appliquée exclusivement au monde. Or, encore une
la totalité. Au fond le panthéisme roule sur la confusion de ces deux idées si profondément distinctes. D’une autre part, l’u
ine teinte religieuse, en appliquant au monde très illégitimement les idées de bien et de beau, d’infini et d’unité qui appar
e de philosophie morale et politique. 13. Sur le vrai fondement de l’ idée de valeur, voyez Philosophie écossaise, ve leçon
ur, voyez Philosophie écossaise, ve leçon, Smith, p. 216. 14. Sur l’ idée de la justice et sur celle de la peine, voyez Du
Esquisse d’un système de philosophie morale et politique. 15. Sur l’ idée de la vraie égalité, voyez les trois ouvrages pré
Guizot, Histoire de la civilisation, ire  leçon. 21. On trouvera des idées un peu moins imparfaites sur la philosophie de l’
ce de l’éditeur, page xv. 53. Contre cet absurde réalisme imputé aux idées , voyez Du vrai, du beau et du bien, leçon iv, etc
te de l’incrédulité voltairienne, en leur donnant au moins une grande idée du christianisme, en acceptant, honorant, défenda
ée, voyez Du vrai, du beau et du bien, leçon xvi, Dieu, principe de l’ idée du bien, et leçon xvii, Résumé de la doctrine. 6
n iv, Dieu, principe des principes, et leçon xvi, Dieu, principe de l’ idée du bien. Voyez aussi plus haut dans le présent ou
onymes. » 96. Voyez la mort de Démosthène dans Plutarque. 97. Sur l’ idée d’une histoire universelle, voyez Premiers essais
osophie, Leipzig, 1798-1819, onze volumes. 131. On peut se faire une idée des mérites et des défauts du grand ouvrage de Te
dait au plus haut degré l’esprit philosophique et l’art d’exposer ses idées avec une lucidité, une élégance, une méthode vrai
46 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées »
Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées D’où viennent cette élasticité et cette capacit
mot que le sens défini, est bien loin d’en avoir épuisé l’énergie. L’ idée à laquelle le mot correspond exactement, a des af
d exactement, a des affinités naturelles ou habituelles avec d’autres idées  : chaque fois qu’elle est présente, elle tend à l
sorte que derrière chaque mot de la langue se cache une longue file d’ idées , d’images et de mots, prête à surgir avec lui et
uent pas les mêmes choses. Le mot mer évoque pour un jeune Parisien l’ idée de la saison joyeuse et du grand soleil, de la li
que nous entendons prononcer le mot de Tuileries, nous prenons tous l’ idée du même lieu, du jardin qui borde la Seine entre
sonne. De même le mot de bataille évoque, à la suite de son sens, des idées et des images qui sont les mêmes pour tous : mais
on de deux syllabes banales. Ce n’est pas tout : séparons le mot de l’ idée qu’il exprime ; il évoquera non plus des idées, d
 : séparons le mot de l’idée qu’il exprime ; il évoquera non plus des idées , des images, des sentiments, mais des mots. L’hab
y sont avec lui, bien qu’on n’ait affaire que de lui seul. Alors les idées n’ont qu’un rapport partiel et lointain : c’est p
es phrases, on ne passe point par le long détour de l’association des idées  : on ne songe même pas à Philis, à Ulysse, à Émil
ent, il ne m’en souvient guère, n’avait pas eu le temps de mesurer l’ idée , et le public vit peut-être avant lui ce qu’il y
iquetis, et le hasard fait parfois qu’il en jaillit l’étincelle d’une idée  : quand on regarde ce qu’on dit, après qu’on a pa
herche guère à suggérer des sons ou des groupements de mots, mais des idées et des images, laissant au lecteur le soin de les
un contrôle sévère, et ne point sacrifier la légitime exigence d’une idée personnelle à la vieille camaraderie des mots. On
e. Mais la puissance que les mots ont de tirer après eux des séries d’ idées et d’images, est de première importance pour le s
oisée, prisée d’un coup d’œil : il y manque ces groupes d’images et d’ idées , qui, surgissant derrière les mots, saisissent l’
straits : le tout est, quand on s’en sert, de ménager un passage de l’ idée qu’ils expriment aux idées qui sont en relation a
nd on s’en sert, de ménager un passage de l’idée qu’ils expriment aux idées qui sont en relation avec elle, de les tourner du
t à l’usage du philosophe ou du savant, qui, n’exprimant que de pures idées , ne cherchent à évoquer aussi que des séries d’id
ant que de pures idées, ne cherchent à évoquer aussi que des séries d’ idées pures. La poésie de notre temps a fait des mots a
ux ne vienne pas dérouler soudain un cortège inattendu de formes et d’ idées dont on n’a point affaire. Souvent, par une malad
arrivera souvent que du même mot pourront dépendre diverses séries d’ idées et d’images comme dans une forêt de longues percé
travaillent la nuit. Au premier vers, l’adjectif n’admet, parmi les idées que peut éveiller le mot bûcheron, que celles qui
47 (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)
es que nous étudierons plus tard, sous leur forme chronique qui est l’ idée fixe, et sous leur forme aiguë qui est l’extase.
d’événements intérieurs, en un défilé de sensations, de sentiments, d’ idées et d’images qui s’associent ou se repoussent suiv
ée d’un grand nombre d’associations. Plus d’une fois il arrive qu’une idée en évoque une autre, non en vertu d’une ressembla
n monoïdéisme relatif, c’est-à-dire qu’elle suppose l’existence d’une idée maîtresse attirant tout ce qui se rapporte à elle
rochent et qui seront étudiés au cours de ce travail (par exemple les idées fixes), nous devons tenir compte de l’adaptation
bjet, c’est, strictement parlant, suivre une série d’impressions ou d’ idées connexes, avec un intérêt continuellement renouve
donc autorisés à dire que l’attention en se portant sur un ensemble d’ idées a pour effet d’accélérer la circulation dans le s
ur effet d’accélérer la circulation dans le substratum nerveux de ces idées . C’est précisément ce qui arrive, lorsqu’une idée
tum nerveux de ces idées. C’est précisément ce qui arrive, lorsqu’une idée s’est fortement emparée de l’esprit : elle mainti
de Boulogne), initiateur en ce sujet comme en plusieurs autres, eut l’ idée de substituer à l’observation pure, pratiquée par
centration de la conscience et celle des mouvements, la diffusion des idées et celle des mouvements vont de pair. Rappelons l
vité cérébrale. Une marche rapide, une course accélèrent ie cours des idées et de la parole ; elles produisent, comme dit Bai
tum aux perceptions (dans l’attention sensorielle), aux images et aux idées (dans la réflexion). Par hypothèse, les éléments
les nombreuses expériences de psychométrie où elle entre enjeu. « Une idée en activité, dit Maudsley, engendre dans les élém
nitiateur des mouvements qui accompagnent la perception, l’image ou l’ idée  ; puis ces mouvements, souvent intenses, revienne
subséquente des centres perceptifs, plus actifs que les autres, sur l’ idée  ; car l’influence réciproque de ces facteurs sens
muscles. — Éléments moteurs dans les perceptions, émotions, images et idées générales. — Qu’est-ce que diriger volontairement
res modérateurs, qu’il place dans les lobes frontaux. Le rappel d’une idée , dit-il, dépend de l’excitation de l’élément mote
ention s’applique volontairement à des perceptions, des images ou des idées  ; ou, pour parler plus exactement et pour éviter
maintenu volontairement pour un groupe de perceptions, d’images ou d’ idées , adaptées à un but posé d’avance. Nous avons à dé
re qu’on appelle la réflexion . Elle a pour matière des images ou des idées . Il nous faut donc trouver dans ces deux groupes
vident à première vue, écrivait Bain dès 1855, que la rétention d’une idée [image] dans l’esprit soit l’œuvre des muscles vo
ablir l’existence d’éléments moteurs dans les images, la question des idées générales ou concepts est plus difficile. Il faut
uestion. Je propose seulement, à titre d’orientation, de répartir les idées générales en trois grandes catégories : Celles qu
squels l’attention puisse agir. a) La première catégorie comprend les idées générales de l’espèce la plus grossière, celles q
ainsi des images génériques, terme qui serait plus exact que celui d’ idées générales. Elle paraît très analogue au procédé c
rétendre, comme on l’a fait, que ce procédé explique la formation des idées générales, est une thèse insoutenable ; il n’en e
flexion volontaire. b) La deuxième catégorie comprend la plupart des idées générales qui servent à l’usage courant de la pen
fférentes phases, qu’avons-nous dans l’esprit, quand nous pensons ces idées générales ? D’abord un mot qui est l’élément fixe
et objet à qui prévaudra dans la conscience. Dans la conception d’une idée générale, il y a une lutte entre diverses images
ptions originelles. c) Dans la catégorie précédente, à mesure que les idées deviennent plus générales, le rôle des images s’e
nferme des éléments moteurs. Que les éléments moteurs inclus dans les idées générales de toute catégorie soient souvent très
nt amené à la conscience par l’irradiation de leur énergie toutes les idées associées ou au moins un aussi grand nombre d’idé
nergie toutes les idées associées ou au moins un aussi grand nombre d’ idées qu’il est possible d’en mettre en activité dans l
l’admet habituellement, de diriger la conscience ou l’attention sur l’ idée , mais de donner à l’idée une intensité suffisante
e diriger la conscience ou l’attention sur l’idée, mais de donner à l’ idée une intensité suffisante pour qu’elle s’impose à
ransition de l’état normal aux états morbides. — L’hypocondrie. — Les idées fixes : leurs variétés. — Ressemblances et différ
ixer d’une manière quelque peu stable, qui passent incessamment d’une idée à une autre, au gré des changements les plus fugi
« distraction » à des cas tout différents. Les gens absorbés par une idée et « distraits » de ce qui les entoure offrent pe
es distraits-dissipés se caractérisent par le passage incessant d’une idée à une autre, les distraits-absorbés se caractéris
ssibilité ou la grande difficulté du transfert. Ils sont rivés à leur idée , prisonniers sans désir d’évasion. En fait, leur
mitigée de ce cas morbide que nous étudierons plus loin sous le nom d’ idée fixe. Ces manifestations de la vie ordinaire, ces
tyrannique, qui s’asservit tout, qui ne permet à la prolifération des idées de se faire que dans un seul sens, qui emprisonne
ce qui est étranger à sa domination. L’hypocondrie, mieux encore les idées fixes et l’extase, sont des cas de ce genre. Ils
e se produit dans deux circonstances principales. Tantôt le cours des idées est si rapide, si exubérant, que l’esprit est liv
ue insensible de l’état normal aux formes les plus extravagantes de l’ idée fixe. Il est arrivé à tout le monde d’être poursu
obstinément, sans raison valable. C’est la forme la plus légère de l’ idée fixe. L’état de préoccupation nous conduit à un d
ssion véritable, agissent par répétition. Malgré son intermittence, l’ idée reste vivace, jaillissant brusquement du fond de
cipal. A vrai dire, chez tout homme sain, il y a presque toujours une idée dominante qui règle sa conduite : le plaisir, l’a
nduite : le plaisir, l’argent, l’ambition, le salut de son âme. Cette idée fixe qui dure toute la vie, sauf le cas où il y a
modes dépendent d’états affectifs. La métamorphose de l’attention en idée fixe apparaît bien mieux encore chez les grands h
e caractère morbide. Cette transformation de l’attention spontanée en idée fixe, décidément pathologique, est bien nette che
ie complète dont le tableau a été tracé tant de fois. Mais il y a des idées fixes, plus extraordinaires, plus rares, qui, par
intellectuelle, sont comme la caricature de la réflexion. Ce sont les idées fixes proprement dites. Plusieurs auteurs contemp
qui concerne l’attention. On est à peu près d’accord pour classer les idées fixes en trois grandes catégories : 1° Les idées
ord pour classer les idées fixes en trois grandes catégories : 1° Les idées fixes simples, d’une nature purement intellectuel
i ne se traduisent au dehors que par des actes insignifiants ; 2° Les idées fixes accompagnées d’émotions, telles que la terr
la terreur et l’angoisse (agoraphobie, folie du doute, etc.) ; 3° Les idées fixes à forme impulsive, connues sous le nom de t
elle l’attention. Même en se restreignant à ce groupe, les exemples d’ idées fixes ne manquent pas. On leur a donné divers nom
donné divers noms suivant leur caractère prédominant. Chez les uns l’ idée fixe prend une forme mathématique (arithmomanie).
e force irrésistible à faire des calculs aussi étranges, mais que ces idées fixes étaient si bien organisées que si, pendant
ifurcation. Il est, par ailleurs, très intelligent. Une autre forme d’ idée fixe consiste en questions sans fin sur un problè
us énergiques de ma volonté, me fatiguent sans trêve. Le cours de ces idées est incessant… Cette réflexion métaphysique est t
taphysique est trop continue pour être naturelle… Chaque fois que ces idées reviennent, je tente de les chasser et je m’exhor
n raison de son caractère purement intellectuel, un dernier exemple d’ idée fixe rapporté par Tamburini : « Un jeune étudiant
mpu ; souvent il passait des nuits éveillé, toujours absorbé dans son idée dominante. Il faut noter dans ce cas un phénomène
es, avec toutes leurs variétés de forme, de grandeur et de couleur. L’ idée , avec ses incessantes répétitions et son intensit
aître. » Puis finalement tous les troubles disparurent. Quelquefois l’ idée fixe consiste dans l’obsession de noms à retrouve
une chute. Les auteurs qui ont recherché les causes déterminantes des idées fixes arrivent tous à la même conclusion : c’est
: c’est un symptôme de dégénérescence. On pourrait dire : N’a pas des idées fixes qui veut. Il y a une condition primordiale
Finalement, on arrive au même résultat par les deux chemins. Aussi l’ idée fixe, même sous la forme la plus simple, celle qu
, des fonctions sexuelles, insomnie, etc. Le phénomène psychique de l’ idée fixe n’est que l’effet, entre beaucoup d’autres,
s-uns se rattachant à un appareil organique déterminé (par exemple, l’ idée fixe chez certains érotomanes), on y trouverait u
quer d’emblée l’analyse psychologique aux formes intellectuelles de l’ idée fixe, c’est se condamner à un insuccès. Au reste,
vail. Notre seul but, c’est d’examiner de plus près le mécanisme de l’ idée fixe, pour voir par où il se rapproche de celui d
une différence de nature ; il n’existe qu’une différence de degré ; l’ idée fixe a plus d’intensité et surtout plus de durée.
uisse le renforcer et surtout le rendre permanent, la métamorphose en idée fixe sera consommée ; tout cet ensemble de concep
ement, par le seul effet du mécanisme logique de l’esprit. Le terme «  idée fixe » désigne la partie principale de l’état psy
part et où tout revient. La permanence d’une seule image, d’une seule idée , rien de plus, serait en contradiction avec les c
hautes de l’extase, comme nous le dirons plus loin. Le mécanisme de l’ idée fixe consiste en associations d’états de conscien
auteurs, particulièrement Westphal, en notant les différences entre l’ idée fixe et les désordres mentaux qualifiés de folie,
dres mentaux qualifiés de folie, font cette remarque importante : « L’ idée fixe est une altération formelle du processus de
autres termes, il y a altération, non dans la nature, la qualité de l’ idée , qui est normale, mais dans sa quantité, son inte
re peu commune, ont pleine conscience de l’absurdité de leur état : l’ idée fixe leur apparaît comme un corps étranger, logé
ais elle ne parvient pas à les envahir tout entiers, elle reste une «  idée délirante avortée ». Cette nature formelle de l’i
elle reste une « idée délirante avortée ». Cette nature formelle de l’ idée fixe montre bien son étroite parenté avec l’atten
usieurs fois, n’est qu’une attitude mentale. Les perceptions, images, idées , émotions, sont sa matière ; elle ne les crée pas
’esprit. Je suis donc tout disposé à soutenir, avec Buccola,  « que l’ idée fixe est l’attention à son plus haut degré, le te
nsité d’un état de conscience, mais bien supérieures dans le cas de l’ idée fixe. Celle-ci, par suite de conditions organique
mal, qui est la lutte pour l’existence entre des états hétérogènes. L’ idée fixe empêche toute diffusion. 3° L’idée fixe supp
ntre des états hétérogènes. L’idée fixe empêche toute diffusion. 3° L’ idée fixe suppose — c’est un des effets ordinaires de
iquement, on peut avec vraisemblance se représenter la condition de l’ idée fixe de la manière suivante : A l’état normal, le
ment à l’état de nutrition des centres cérébraux. Esquirol appelait l’ idée fixe une catalepsie de l’intelligence. On pourrai
ité des centres nerveux : la volonté est impuissante à la détruire. L’ idée fixe a une cause analogue ; elle consiste en une
la volonté n’a pas de prise sur elle. II On pourrait appeler l’ idée fixe la forme chronique de l’hypertrophie de l’at
finir l’extase. « C’est, dit Bérard, une exaltation vive de certaines idées qui absorbent tellement l’attention que les sensa
fférence de degré sépare l’extase de l’action de fixer avec force une idée dans l’intelligence. La contemplation implique en
, de provoquer l’accès, est impropre à la suspendre40. » Comme pour l’ idée fixe, on peut, entre l’état normal et l’extase, n
l’extrême activité intellectuelle, avec concentration sur une unique idée . C’est un état, d’idéation intense et circonscrit
’esprit, après avoir traversé la région des images, atteint celle des idées pures et s’y fixe. J’essayerai de montrer plus lo
ne Espagnole du XVIe siècle qui s’analyse dans le langage et avec les idées de son temps ; mais on peut la traduire dans le l
iment de la fatigue. » En même temps, les sensations, les images, les idées , les sentiments se succèdent avec une telle rapid
en résumé, dans l’ordre mental, une course désordonnée d’images et d’ idées  ; dans l’ordre moteur, un flux de paroles, de cri
pour effet, à l’état normal, de renforcer la sensation, l’image ou l’ idée par une action en retour ; il est clair que ces c
à l’attention proprement dite ? Ne se rapproche-t-il pas plutôt de l’ idée fixe ? IV L’idiotie a des degrés, de la nul
nous avons l’attention spontanée forte, puis la préoccupation, puis l’ idée fixe faible ; la ligne se bifurque pour représent
e ; la ligne se bifurque pour représenter les deux degrés extrêmes, l’ idée fixe confirmée et l’extase. Revenons à notre poin
bordonné)   comment faut-il nous représenter ces tendances ? La seule idée positive qu’on puisse s’en faire, c’est de les co
ènes physiques : l’état de conscience, l’événement intérieur (quelque idée qu’on s’en fasse) est sans commune mesure avec eu
pour les images et les diverses formes du langage fût tenté pour les idées générales. Il est probable qu’on trouverait là au
là aussi des types irréductibles. Ainsi Berkeley me paraît penser les idées générales  sous la forme visuelle. Celui qui lira
aité de la nature humaine, qui les étudiera non comme une théorie des idées générales, mais comme un document, une confession
is comme un document, une confession psychologique, en conclura que l’ idée générale était pour lui une vision. « L’idée d’ho
gique, en conclura que l’idée générale était pour lui une vision. « L’ idée d’homme que-je puis me fabriquer, dit-il, doit êt
de moyenne taille. Je ne puis par aucun effort de pensée concevoir l’ idée abstraite ci-dessus décrite » [c’est-à-dire d’une
uleur] . — D’un autre côté, les nominalistes me paraissent penser les idées générales sous la forme purement auditive. La fam
mot d’une langue qu’on ignore totalement, qui n’est associée à aucune idée et par suite reste un son, un bruit, il est peu p
un homme armé, etc. » (Ouv. cité, p. 80, 81.) — Cette conception des idées abstraites et générales pourrait s’appeler l’anti
’il n’y a pas de maladies, mais des malades ; de même, il n’y a pas d’ idées générales, mais des esprits qui les pensent diffé
48 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »
à tout le monde que nous avons connaissance de nos sensations, de nos idées , de nos plaisirs, de nos peines, de nos désirs, d
gmenté par la nouveauté de l’objet, ou par son ancienneté, ou par les idées associées. L’observation de conscience, comme l’o
r la vue d’un motif, que tout souvenir est précédé et suscité par une idée associée, que l’attention rend le souvenir plus s
x de leurs espérances, de leurs craintes, de leurs émotions, de leurs idées , toutes choses intérieures et invisibles. De plus
e un livre, mais comme un homme, c’est-à-dire être exact, trouver des idées , noter des faits, ne pas se croire à la Sorbonne,
é, les distinguant selon qu’ils sont produits par « l’association des idées , la nouveauté, l’habitude, l’expression, l’idéal,
lent, l’invention circonspecte et féconde, la floraison innombrable d’ idées ramifiées et entre-croisées qui s’épanouissent en
aurait qu’une notation à changer. Cela fait, on fondrait aisément les idées de Hégel et les siennes, et on verrait qu’aux deu
e, se concentre et repousse. » Toutes ces phrases ne me donnent que l’ idée d’un muscle, d’un ressort élastique ou d’un morce
oublier le reste. En même temps, par contagion, surviennent diverses idées agréables : « Je n’ai jamais mangé une meilleure
seconde fois dans votre bouche. Comptons : 1° sensation agréable ; 2° idées agréables à propos de la pêche, et disposition gé
bles à propos de la pêche, et disposition générale à, n’avoir que des idées agréables ; 3° image agréable de la pêche conserv
de la pêche conservée et image désagréable de la pêche détruite ; 4° idée qu’il faut posséder la pêche, et tendance à la pr
entend cet agrément de la sensation proprement dite et de toutes les idées suggérées par elle. L’expression n’est pas nette.
oie. Cette joie et cet épanouissement n’étant que la sensation et les idées en tant qu’agréables, il est aussi impossible d’o
t aussi impossible d’omettre quand on les décrit, la sensation et les idées qu’il est impossible, quand on décrit les mouveme
une opération distincte et nouvelle, mais simplement le passage d’une idée à une autre ; ayant aperçu la sensation, nous ape
, nous concevons sa proximité, son éloignement, son rapprochement ; l’ idée du rapprochement est agréable ; toute idée agréab
ent, son rapprochement ; l’idée du rapprochement est agréable ; toute idée agréable tendant à se compléter et à devenir affi
tuer ce rapprochement. La phrase vague de M. Jouffroy ne donne aucune idée de ce mécanisme. Elle exprime seulement que l’esp
’envoie à ses colonels. En d’autres termes, c’est un homme chez qui l’ idée froide et abstraite du plus grand bien est plus f
froide et abstraite du plus grand bien est plus forte que les autres idées et que les sensations elles-mêmes. Le plus grand
toutes les agitations se trouvent faibles. La tendance excitée par l’ idée du plus grand bien l’emporte continuellement sur
ermine toutes les actions. Voilà des faits ; car les tendances et les idées sont des faits ou événements observables. Le lect
r voit que le pouvoir personnel n’est que la force prédominante d’une idée  ; que bien loin d’être une chose distincte et une
ncte et une personne réelle, il n’est que la qualité périssable d’une idée périssable ; que si M. Jouffroy met en lui l’âme,
sentiel, la cause. — Et nous aussi. — L’essentiel, ce n’est pas telle idée , telle sensation, telle résolution, qui passera t
e, une chose distincte et durable : c’est le bâton d’ambre ; puis des idées , des sensations, des peines, des plaisirs : ce so
ent le contraire, et nous ne croyons pas que l’âme soit distincte des idées , sensations et résolutions que nous remarquons en
ns et résolutions que nous remarquons en nous. Notre avis est que les idées , sensations et résolutions, sont des tranches ou
ne disons point pour cela que le moi soit la collection et l’amas des idées , pas plus que nous ne disons que la planche est l
aux étaient enlevés, il n’y aurait plus de planche ; et si toutes les idées , sensations, résolutions disparaissaient, il n’y
Mélanges, p. 315. 75. L’histoire de la volonté est l’histoire de l’ idée abstraite du plus grand bien. Pour la faire d’une
e manière utile, il faudrait chercher les causes qui fortifient cette idée , par exemple gueil (Anglais), le manque d’imagina
49 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
ur antagonistes que ceux qui admettent ou des contradictions dans les idées ou des causes surnaturelles dans les faits. L’on
ne dispute sur deux propositions identiques, et l’on croit avoir deux idées , parce qu’en se servant d’un langage équivoque on
rvant d’un langage équivoque on fait paraître les objets doubles. Les idées religieuses ne sont point contraires à la philoso
possible, la philosophie des sciences positives à la philosophie des idées intellectuelles, que l’on pourra faire d’utiles p
! Lorsque les passions intestines mettent le désordre dans toutes les idées morales, il reste encore des vérités dont la rout
dû s’altérer ; et dans la politique, les événements ayant devancé les idées , les idées rétrogradent par-delà leur point de dé
r ; et dans la politique, les événements ayant devancé les idées, les idées rétrogradent par-delà leur point de départ. C’est
els divers sentiments peuvent rappeler, l’on a recours du moins à des idées générales, à des motifs tirés du bonheur des nati
à une génération qui ne cherchera plus à se venger des hommes sur les idées , il est impossible que l’esprit humain ne recomme
point encore établi un enchaînement de principes depuis l’origine des idées métaphysiques jusqu’à leur terme indéfini. Locke
ns les sciences exactes, toutes les bases sont invariables ; dans les idées morales, tout dépend des circonstances : l’on ne
prolonger ces exemples ; mais comme la véritable difficulté de cette idée n’est pas de la concevoir abstraitement, mais de
éléments de la science ne sont point fixés. Ce que nous appelons des idées générales, ne sont que des faits particuliers, et
eurs qu’en arrêtant tous ses progrès. L’analyse et l’enchaînement des idées dans un ordre mathématique, a cet avantage inappr
ue, a cet avantage inappréciable, qu’il éloigne des esprits jusqu’à l’ idée même de l’opposition. Tout sujet qui devient susc
orces qui font mouvoir la terre. Depuis Locke, l’on ne parle plus des idées innées, l’on est convenu que toutes les idées nou
l’on ne parle plus des idées innées, l’on est convenu que toutes les idées nous viennent des sens. Il est plus difficile de
fondés sur deux manières diverses de juger et de faire voir les mêmes idées . Chaque progrès nouveau dans ce sens met une part
fanatique, produit dans l’homme les effets les plus remarquables. Des idées diamétralement opposées les unes aux autres s’éta
ut aussi fortement que par les tableaux les plus animés. Le vague des idées sans bornes est singulièrement propre à l’exaltat
tèmes métaphysiques une fois adoptés, on en défend tout alors, même l’ idée que l’on croit fausse ; et par un singulier effet
poursuit dans les autres l’incertitude dont on a soi-même la première idée  ; et la faculté de croire, bizarre dans sa véhéme
ntrent dans la tête des hommes, dès qu’on leur a donné la forme d’une idée générale. Les contradictions se concilient par un
s, l’imagination, croyaient le simplifier ; ils ne se faisaient nulle idée de la nature des vérités générales. Ces vérités s
de tant d’erreurs atroces ou absurdes, qui ont décrédité l’usage des idées abstraites dans la politique. C’est qu’au lieu de
à la morale individuelle. C’est sous le premier rapport surtout que l’ idée contraire a causé de grands maux. En soumettant l
e besoin d’un autre régulateur que le calcul de la raison. Toutes les idées qui embrassent le sort de plusieurs hommes à la f
il importait de soumettre à la démonstration mathématique toutes les idées humaines ; mais quoiqu’on puisse appliquer aussi
tions humaines, des délices que l’âme éprouve en faisant le bien. Les idées religieuses qui plaisent tant aux âmes pures, ani
i fait préférer ce genre d’expressions, et le véritable sens de cette idée , comme de toutes, est soumis au raisonnement. San
ses combinaisons aux faits matériels ; mais celui qui se consacre aux idées abstraites dont se composent les sciences morales
n ne peut subsister : rien ne peut réussir contre elle. La consolante idée d’une Providence éternelle peut tenir lieu de tou
50 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
crée pour lui-même, lorsque, par les notions peu à peu acquises, son idée prend corps et se développe, lorsque le monde lui
tilènes victorieuses dire les paroles de sa pensée, laissa toutes ses idées s’épanouir sans contrainte à la pleine joie du so
ble va tantôt la saisir. Rien n’est, Yeldis, de toutes choses, qu’une idée en sourires on en pleurs. YELDIS. Crois en toi-mê
pieds ; qu’importe qu’autour de toi les choses soient vaines, si ton idée de chacune d’elles contient la joie d’un acte où
ncrétise chez l’homme en des actes. Dans le monde des intelligibles l’ idée de l’Amour gouverne toutes choses et permane, opp
le Moi. Le Moi, nettement distingué du monde sensible et du monde des idées , se précise en l’action — elle est à l’idée ce qu
sensible et du monde des idées, se précise en l’action — elle est à l’ idée ce que l’œuvre est au songe — comme il se prouve,
aime la vie qui continuera ton œuvre ». Ainsi, par des associations d’ idées dont j’ai voulu remplir les lacunes, le pessimism
et agis pour la Joie d’être. » Pour M. de Régnier rien n’est que les Idées , si j’ai bien lu ses livres. Mais chez lui l’Idée
rien n’est que les Idées, si j’ai bien lu ses livres. Mais chez lui l’ Idée n’est pas considérée ainsi que chez Platon, comme
pports avec l’homme. Dans maints poèmes, assez obscurs il est vrai, l’ Idée paraît seule participer de l’Etre et le moi ne se
seule participer de l’Etre et le moi ne serait donc qu’un moment de l’ Idée , vivante émanation du Soi universel. Dans quelque
e l’Idée, vivante émanation du Soi universel. Dans quelques autres, l’ Idée semble plus subjective mais obéit pourtant à une
une fatalité cachée. Le moi n’est perceptible à lui-même que par ses idées et en ses idées ; le moi n’est que le lieu de ses
chée. Le moi n’est perceptible à lui-même que par ses idées et en ses idées  ; le moi n’est que le lieu de ses idées et la vie
e que par ses idées et en ses idées ; le moi n’est que le lieu de ses idées et la vie se résout en un songe gouverné par le D
pour en faire pressentir la consistance. Mais on y voit nettement les idées considérées comme indépendantes du vouloir, la fo
épanouissement, le moi ne peut être connu que par ses phénomènes, les idées , qui évoluent selon la durée, et le regard direct
ou la conscience des spiritualistes n’a pour objet qu’une synthèse d’ idées , elle aussi mouvante : nous ne sommes pas les mêm
comparaison de divers états de son développement ; tout songe, toute idée , lui révèlent quelqu’un de ses aspects. Or, l’hom
e second Saint-François d’Assise2. 1. Au point de vue même de leurs idées philosophiques, ils représentent bien les deux co
51 (1875) Premiers lundis. Tome III « Profession de foi »
uquel notre nom est demeuré attaché ; de rendre un compte sincère des idées et des sentiments qui nous ont amené où nous somm
ujours trouvée dans des voies d’honneur et de conviction. La première idée , la conception du Globe, lorsqu’il fut fondé il y
grands poëtes de l’Angleterre et de l’Allemagne ; il généralisait les idées d’art, les tirait de l’ornière des derniers siècl
x et d’efforts les symptômes d’une littérature européenne nouvelle. L’ idée de liberté, ainsi adoptée dans sa plénitude rejoi
e liberté, ainsi adoptée dans sa plénitude rejoignait si bien l’autre idée première d’association pacifique et d’unité intel
, crut un moment qu’il y avait peu à faire pour élever et consacrer l’ idée du Globe à sa propre conception. Il désira à cet
teurs dans les conséquences de leur marche et dans la portée de leurs idées . C’est qu’en effet il y avait quelque vague dans
e de leurs idées. C’est qu’en effet il y avait quelque vague dans ces idées , quelque nuage étendu devant les conséquences der
saillies, de sentiments probes, de pensées utiles, fut, non plus une idée générale un peu vague et confuse dans sa réalité
t. Mais la dissolution du Globe n’en résultait pas nécessairement ; l’ idée première, la conception fondamentale dont le déve
rincipe dominant, et d’y scandaliser les politiques pratiques ; cette idée qui nous en avait inspiré le début ; qui, par le
e laisser-faire professées dans des colonnes plus officielles ; cette idée qu’une plume ingénieuse et délicate avait autrefo
étrange : Plus de criticisme impuissant ; cette féconde et salutaire idée d’association universelle et d’organisation futur
mieux inspiré ; nous vîmes, dès l’abord, de quoi il s’agissait ; nos idées antérieures revinrent à l’assaut dans notre espri
prévoir le moment de les appliquer. Cependant voici quelle fut notre idée durant les trois mois qui suivirent Juillet. Nous
pût se modeler dans son affranchissement, et qui donnât le temps aux idées futures de mûrir. Nous étions loin de regarder le
dissoudre ; qu’il gardât, quelque temps du moins, leur prestige à ces idées de liberté qui n’avaient pas encore failli. Nous
intain qu’il parût, et à croire au règne, tôt ou tard nécessaire, des idées les plus vraies et des sentiments les plus larges
es, avaient de tout temps été pour nous des croyances d’instinct, des idées confuses et naturelles, pour nous qui sommes du p
ue non moins que sincère, aboutir aux conséquences rigoureuses de nos idées , et consommer la réalisation de la pensée premièr
52 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »
l’homogénéité, dira-t-on, qui prédispose les sociétés à accepter les idées égalitaires. Ne faut-il pas, pour que nous traiti
attribuer le même traitement. Par le jeu naturel de l’association des idées , l’identité, non pas seulement des pensées, mais
sens les similitudes anthropologiques inclinent les esprits vers les idées égalitaires. Leur influence se trahit jusque dans
acle des colonies, combien il est difficile aux blancs de conserver l’ idée que les noirs ont des droits, et sont des hommes
on voudra déroger à l’égalité des citoyens posée en principe, c’est l’ idée de la diversité des types ethniques qu’on invoque
acquises, qui séparent les hommes, n’est pas propre à leur inspirer l’ idée de leur égalité ? Par là s’expliquent certaines c
certaines critiques que les hommes d’action adressent parfois à cette idée  : « Conception de théoriciens qui n’ont pas vécu,
rs de l’égalité au milieu d’êtres totalement différents d’eux par les idées , les mœurs, la conformation anatomique elle-même,
sous l’assaut des sentiments éveillés par de telles impressions, leur idée générale des droits de l’humanité ! Si la philoso
ercles sociaux, parce qu’elle n’est pas propice au développement de l’ idée de l’humanité, est un obstacle à l’expansion de l
e qu’elle entraîne leur étroitesse, s’oppose indirectement à ce que l’ idée des droits de l’humanité y pénètre. Elle s’y oppo
à l’ensemble de tous ces caractères que se trouvera liée pour nous l’ idée même du droit — nous ne reconnaîtrons d’existence
té, les individus diffèrent davantage par le sang, les habitudes, les idées , les fonctions, il devient vraisemblable que, dan
es, des individus se retrouveront semblables par les fonctions ou les idées , les habitudes ou le sang. Ces similitudes extra-
-même élargir ses concepts sociaux. C’est une loi de la formation des idées qu’elles deviennent plus générales à mesure que l
sement des variétés individuelles doit favoriser la constitution de l’ idée du genre humain105. Plus les individus avec lesqu
n individu pour lui reconnaître des droits : en termes de logique nos idées juridiques ont moins de compréhension par cela mê
un esprit moins exclusif, plus tolérant, plus prêt enfin à accepter l’ idée du prix de l’humanité, et par suite, dans la mesu
’idée du prix de l’humanité, et par suite, dans la mesure où ces deux idées sont connexes, celle du prix de l’individualité.
elons-nous qu’il faut distinguer entre l’égalité et la fraternité : l’ idée de l’égalité des droits109 — on l’a observé juste
n’a-t-elle pas pour résultat d’introduire entre eux des différences d’ idées en même temps que d’habitude, et peut-être même,
us l’ont fait comprendre : qui dit hétérogénéité des occupations, des idées , des facultés mêmes mentales ou physiques, n’a pa
ns quasi-mécaniques qu’il leur impose, mais encore et surtout par les idées et les sentiments qu’il leur inspire. Il est cert
il sectionnement risque bien plutôt de faire régner dans la société l’ idée qu’il y a des classes, des espèces différentes d’
é ; et, par suite, l’une comme l’autre serait contraire au succès des idées égalitaires. Nous avons déduit alternativement le
abattre le plus sérieux obstacle à l’expansion de l’égalitarisme : l’ idée de classe, d’espèce, de caste. Ce sont, nous l’av
s psychologiques, les terrains les mieux préparés pour la semence des idées égalitaires sont ces civilisations où l’on rencon
Bretons ? Comment de pareils spectacles n’auraient-ils pas élargi les idées romaines ? Si le droit romain, au lieu de rester
ents auxquels le Romain devait reconnaître des droits l’habituait à l’ idée que le droit n’est pas attaché à telle particular
blances extérieures sont capables d’influer sur nos sentiments et nos idées , la composition ethnique des sociétés modernes pr
e ce processus biologique, elle prépare déjà les esprits à recevoir l’ idée de l’égalité des hommes. Mais, parce que les ress
serait injuste de les rendre seules responsables de l’orientation des idées sociales. Bien d’autres ressemblances unissent, e
ature. Des cerveaux anatomiquement identiques porteront peut-être des idées toutes différentes, et des corps tout différents
 si nos déductions précédentes sont justes, — pour hâter la venue des idées égalitaires. Aussi, suivant M. Tarde, la vraie ca
argissement du champ de l’imitation précéderait partout la marche des idées vers la démocratie. « L’habitude chaque jour plus
usivement derrière soi, dans le passé… produit l’uniformité vaste des idées et des goûts, des usages et des besoins qui rend
l’égalitarisme. Et, de fait, on se souvient qu’à Rome, l’époque où l’ idée d’un Droit naturel prend corps est aussi celle où
habitudes et les croyances, est bien telle qu’elle les pousse vers l’ idée des droits de l’homme ; car il est clair que la m
de, on ne le voit pas, comme celui de la coutume, oblitérer jusqu’à l’ idée de la personnalité. D’autre part, il est vrai enc
ine se rassemblent145, l’autre que chaque Américain a son régime, ses idées , ses goûts propres146. En comparant les classes l
ente, et les mouvements qu’elles formulent convergent contre une même idée  : les espèces, les classes, les castes s’effacent
r avec le respect de l’individualité, — pour le plus grand profit des idées égalitaires. 88. Luro, Le pays d’Annam, p. 231
oire du Droit, p. 26. 90. Cité par Richard, Essai sur l’origine de l’ idée du Droit, p. 123. 91. Giraud, Droit Français au
53 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Introduction »
Introduction Peu d’ idées semblent plus vivantes aujourd’hui, plus agissant
ent plus vivantes aujourd’hui, plus agissantes et passionnantes que l’ idée de l’égalité des hommes ; il en est peu par suite
s autres les différentes séries de problèmes qui rayonnent autour des idées égalitaires. Notre premier soin doit donc être de
es tels que ceux que nous avons énumérés nous permet de porter, sur l’ idée de l’égalité des hommes, des jugements d’estimati
cation scientifique. Des principes évoqués vous pourrez déduire que l’ idée en question est bonne ou mauvaise, respectable ou
objet que nous proposons à notre étude scientifique est justement une idée morale. Les sentiments qu’elle éveille habituelle
les plus propres à rehausser ou à rabaisser sa valeur. L’auréole des idées morales éblouit : on ne distingue plus ce qui les
l paraît d’une bonne méthode, si nous voulons étudier objectivement l’ idée de l’égalité des hommes, de faire autant que poss
égalitarisme que pour les écarter préalablement. * ** Pour réaliser l’ idée de l’égalité des hommes, que faut-il faire, et qu
ces fins et de ces moyens ? — Pour les fins, c’est évidemment de nos idées générales sur ce qui est essentiellement bon, dés
ons adopté, en dehors de toute observation scientifique, une certaine idée de la valeur des besoins ou des devoirs des homme
fusant de nous poser la question, soit des principes par lesquels les idées égalitaires peuvent se justifier, soit des moyens
les problèmes proprement scientifiques. * ** Avec quels phénomènes l’ idée de l’égalité des hommes, là où elle se montre en
si l’on veut le résoudre, non plus de prendre parti pour ou contre l’ idée de l’égalité, mais de l’accepter comme un fait, d
e s’il s’agissait de minéraux ou de végétaux quelconques, l’étude des idées égalitaires ; elles ne sont plus pour nous que de
directe ou indirecte, médiate ou immédiate, sur le succès social de l’ idée de l’égalité : pour être sûr de n’oublier aucun d
les causes diverses de ce phénomène historique qui est le succès des idées égalitaires : parmi les séries de conditions qui
roulent à l’intérieur des sociétés, quelles que soient la race ou les idées des unités qu’elles associent, les sociétés se re
ent ce qui constitue à nos yeux le problème purement sociologique des idées égalitaire : nous ne recherchons méthodiquement,
nce dans un pays et dans un temps fournirait du progrès qu’y font les idées égalitaires, une explication partielle ? — Telle
s que nous aurions contribué à la connaissance scientifique d’une des idées sociales les plus actives, nous aurions prouvé, p
t utilisé, pour la solution du problème que nous venons de poser, les idées et les faits rassemblés dans la Sociale Differenz
54 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
Chapitre quatrième L’ idée du temps, sa genèse et son action I. Sentiment
— Impossibilité d’une « intuition pure du temps ». IV. Influence de l’ idée du temps. — Comment cette idée modifie l’évolutio
on pure du temps ». IV. Influence de l’idée du temps. — Comment cette idée modifie l’évolution et devient un facteur de l’év
n. Il faut donc que le passé reste en partie présent, — présent par l’ idée dans le présent même. L’indivisibilité et l’insta
sensibilité et à l’activité motrice que chaque représentation, chaque idée est une force psychique, et c’est parce qu’elle e
e pas duper par la pure intelligence, qui ne s’applique bien qu’à des idées de contour défini, exprimées par des mots définis
suivre : c’est mon cerveau tout entier qui vibre, et le train de mes idées , à l’embranchement des deux voies, est lancé la s
transition continuelle. Mais, pour élever ce sentiment à la hauteur d’ idée , il est clair que les points de comparaison devie
us allons approfondir la nature. II. — Le souvenir est le germe de l’ idée de passé, l’attente est le germe de l’idée de fut
souvenir est le germe de l’idée de passé, l’attente est le germe de l’ idée de futur, comme la représentation actuelle est le
e l’idée de futur, comme la représentation actuelle est le germe de l’ idée de présent ; la distinction nette des temps ne po
lui de la tension vers un objet qui n’est encore ou n’est plus qu’une idée , une représentation au lieu d’une présentation ac
ais, de fait, manger actuellement se distingue fort bien de manger en idée quand on a faim, et cela non seulement par l’inte
, l’impression de l’éclair n’existe plus, et alors je ne puis avoir l’ idée de succession, ou bien elle coexiste, affaiblie,
satisfaction. Presque tous les psychologues ont cherché à expliquer l’ idée de temps par un simple jeu de représentations ; c
t de la combinaison. Dès lors, au premier moment de l’association des idées , il n’y aura pas évolution successive de la série
nous avons, à la manière de Herbart, supposé une force inhérente aux idées , il est bien entendu que ce n’est pas pour nous u
u que ce n’est pas pour nous une force qu’auraient en elles-mêmes des idées détachées, des représentations individualisées et
entiel de toute représentation non contredite. Si, par hypothèse, une idée est seule dans l’esprit, elle est nécessairement
mée, objectivée. Nous admettons de plus que, du côté physique, si une idée est seule et non contredite, elle se réalisera en
redite, elle se réalisera en mouvements conformes ; la présence d’une idée , toute contradiction mise à part, entraîne donc e
la présence de l’objet et les mouvements corrélatifs. Mais il y a des idées présentes qui sont contredites, à la fois logique
ont contredites, à la fois logiquement et mécaniquement, par d’autres idées également présentes et, en outre, plus intenses,
ses, plus nombreuses, mieux coordonnées avec l’ensemble de toutes nos idées . En ce cas, l’idée contredite n’entraîne plus jus
, mieux coordonnées avec l’ensemble de toutes nos idées. En ce cas, l’ idée contredite n’entraîne plus jusqu’au bout l’affirm
de tendances, de mouvements commencés et arrêtés, une lutte logique d’ idées . Or, s’il est une loi inhérente à l’être sentant
le temps, c’est un « songe effacé ». Les enfants atteignent même des idées très élevées sur la position des objets dans l’es
près et loin, de dedans et de dehors, etc., « bien avant d’avoir des idées définies sur la succession et la durée des événem
du temps », par opposition à son « lit ». Mais M. Bergson se fait une idée mystique de cette durée pure, où il veut voir une
on, après avoir exagéré, plus que ne l’avait fait Guyau, le rôle de l’ idée d’espace homogène, s’est perdu à la fin dans une
r dans l’espace, sinon par représentation auxiliaire et symbolique. L’ idée de temps est extrêmement flottante quand elle n’e
naissons sous la fascination de la durée, dont nous nous faisons une idée a priori, presque surnaturelle et divine. Spencer
sairement et que nous reconnaissons ; mais, quand même nous aurions l’ idée a priori du temps, comme d’une grande ligne sans
’idée a priori du temps, comme d’une grande ligne sans limites, cette idée ne nous apprendrait pas si c’est en fait la flamm
u et ce que vous avez éprouvé en second lieu, pas plus que cette même idée du temps ne vous renseigne sur ce qui se passe da
et la possibilité de toutes les autres choses ? IV Influence de l’ idée du temps L’influence de l’idée du temps, comme
utres choses ? IV Influence de l’idée du temps L’influence de l’ idée du temps, comme idée directrice de nos actions et
Influence de l’idée du temps L’influence de l’idée du temps, comme idée directrice de nos actions et condition de changem
déjà dit quelques mots ailleurs135. Les choses, qui n’ont point cette idée , ne vivent point dans le temps, mais seulement da
e. En nous, en nous seulement le temps devient un facteur, mais par l’ idée même que nous en avons. Cette idée modifie le cou
mps devient un facteur, mais par l’idée même que nous en avons. Cette idée modifie le cours de l’évolution, tel qu’il eût ét
Cette idée modifie le cours de l’évolution, tel qu’il eût été sans l’ idée et sans les conditions à la fois psychiques et ph
l’idée et sans les conditions à la fois psychiques et physiques de l’ idée . De nouveaux genres d’adaptation se produisent :
ion à l’avenir, adaptation au passé. Chez les êtres qui n’ont point l’ idée du temps, l’adaptation à l’avenir n’est qu’une ap
ction qui n’auraient pas existé sans la conscience du temps et sans l’ idée même du futur. S’imaginer que l’astronome eut vou
ulu ce Voyage en vertu de raisons toutes mécaniques, alors même que l’ idée du temps et de l’éclipse future n’eût point exist
avenir. Sans doute cet avenir est présent à sa façon sous forme d’une idée actuelle, et cette idée même a ses concomitants c
venir est présent à sa façon sous forme d’une idée actuelle, et cette idée même a ses concomitants cérébraux qui sont des mo
ants cérébraux qui sont des mouvements actuels dans l’espace ; mais l’ idée , comme telle, n’existerait pas sans certaines con
ions de changement interne et externe qui se sont produites, et cette idée à son tour, une fois née, devient une condition d
changement interne et externe. On n’a donc pas le droit d’abstraire l’ idée comme « inutile ». Cette idée, au contraire, enve
On n’a donc pas le droit d’abstraire l’idée comme « inutile ». Cette idée , au contraire, enveloppe une tendance de la volon
le l’imitation du passé par un être qui le conçoit, — suppose aussi l’ idée du temps avec son influence directrice. Le passé
t inconscients, mais par ce résidu conscient et intelligent qui est l’ idée présente du passé. L’évolution est donc modifiée
qui est l’idée présente du passé. L’évolution est donc modifiée par l’ idée même du temps et de révolution dans le temps : el
e vouloir, toutes opérations qui supposent qu’on peut avoir plusieurs idées présentes à la fois. Une simple conception est el
re dans la Revue des Deux Mondes, notre Introduction à la Genèse de l’ Idée de temps par Guyau. 126. Voir la profonde analy
emps par Guyau. 126. Voir la profonde analyse de Guyau, Genèse de l’ idée de temps, p. 32 : « Le futur, à l’origine, c’est
pe et les lèvres. » 127. Voir notre Introduction à la Genèse de l’ idée de temps de Guyau : « Que cet animal se heurte à
ns distinction de passé et de présent. Nous pouvons nous en faire une idée , même à l’état sain : il y a des cas d’absorption
ntanés, sans comparaison, sans souvenir. » 128. Guyau, Genèse de l’ Idée de temps, p. 11 et suivantes. 129. Psychology, d
ns l’Encyclopœdia britannica, t. XX. 130. Voir Guyau, la Genèse de l’ idée de temps: « Au point de vue scientifique, 1 unité
écembre 1877, p. 300. 133. Dans notre Introduction à la Genèse de l’ idée de temps par Guyau, nous avons analysé la démonst
ui nous fait combler les vides de l’espace. Faut-il en conclure que l’ idée de temps, au lieu d’être la propriété la plus con
hoses. Le rêve d’éternité intemporelle, fait par Kant, est une simple idée dont rien ne peut garantir la valeur. Toute cette
notre intuition du temps. » Voir notre Introduction à la Genèse de l’ idée de temps, p. 11 et suiv. 134. Voir l’appréciat
la théorie de M. Renouvier, dans notre Introduction à la Genèse de l’ idée de temps. « Les disciples contemporains de Kant,
blème est trop commode. Dans ses essais pour expliquer la genèse de l’ idée du temps, Guyau suppose l’expérience avec les loi
55 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205
t et les furies il n’est pas très sûr de répéter une sensation ou une idée , si on n’est pas de force à y ajouter. C’est cett
helet a été bien plus inspiré par le souvenir d’un succès que par une idée nouvelle ou une vigoureuse fécondation d’une idée
succès que par une idée nouvelle ou une vigoureuse fécondation d’une idée ancienne. À ces yeux-là, il est donc démontré que
our d’un succès qu’il a trouvé diablement bon, a voulu remonter sur l’ idée qui le lui avait valu, et, postillon infortuné, q
e qui le lui avait valu, et, postillon infortuné, qu’il a éreinté son idée , raté son succès, et tué, du même coup, ses deux
n quelque degré se produire, et Michelet, le même, malheureusement, d’ idées , n’y est plus le même par l’expression et ne repr
moins de talent qu’il ne l’a ouverte, et qu’au lieu d’une question d’ idées et de philosophie, il n’y ait plus entre lui et l
jamais songé, que je sache, à conclure au philosophique la vérité des idées d’un homme, de nature fort peu philosophe, qui, p
, et tirer de l’obscène même le sentimental ! Personne n’a fait à ces idées , quand il les exprima pour la première fois, l’ho
rche presque en vain, dans son autre livre de la Femme, à travers ces idées connues, si fausses et si vides, qui, elles ! n’o
n’y a plus, tout le long de ce livre qui en rumine un autre, que ces idées dont nous avons brassé déjà le vide et qui font d
Révolution, mais, plus comiquement que Proudhon, il veut surtout « l’ idée dans son globe de cristal », et ceci est peut-êtr
Seulement, ne nous y trompons pas ! S’il y a çà et là, ici, quelques idées qui échappent à la fausseté de l’ensemble, quelqu
t-là, qui n’existe plus. C’est ce Michelet, qu’on, méprisait pour ses idées et qu’on aimait pour son talent, comme Phryné, q
e sens ouvrier, et jusqu’au sens du citoyen qui ne vient qu’après ! L’ idée donc de Michelet, c’est, pour qui voit la portée
ttoresque, Michelet n’est qu’un impotent métaphysique qui n’a pas une idée en propre, une initiative qui lui appartienne. Au
sme, cette petite haine n’en a pas moins cherché à s’étoffer dans une idée philosophique qu’il a campée jusque dans ses dern
absolument et radicalement incapable de trouver et de formuler. Cette idée , c’est la Justice dans la Révolution, qui est une
ormuler. Cette idée, c’est la Justice dans la Révolution, qui est une idée de Proudhon encore, de Pyrrhus-Proudhon, qui n’es
? Eh bien, Michelet est le petit Almanzor de Proudhon. Il voiture ses idées . Il les roule en ses livres comme on roule des fa
il roule, et Michelet, sans aucune gêne, s’assied et s’étale dans les idées de Proudhon. Ah ! si Proudhon avait vécu, ce vieu
river à ce système d’éducation qui est le renversement à outrance des idées spiritualistes et chrétiennes, sur lesquelles ont
s et doit être éduqué aussi, comme le corps. De là la nécessité d’une idée anti-chrétienne à opposer à l’idée chrétienne qui
le corps. De là la nécessité d’une idée anti-chrétienne à opposer à l’ idée chrétienne qui avait, jusqu’ici, passé, malgré le
t Michelet ne le lui a-t-il pas assez reproché ? Or, la meilleure des idées anti-chrétiennes sur laquelle on pût établir tout
ctuelle de l’enfant, — du jeune ouvrier de l’avenir, — c’est encore l’ idée de Justice opposée à la Grâce, — cette idée de Ju
’avenir, — c’est encore l’idée de Justice opposée à la Grâce, — cette idée de Justice comme elle n’est pas, mais comme ils o
pas gigantesques. En théologie, tous les deux donnent une singulière idée de leur science lorsqu’ils soutiennent hardiment
ise catholique, est exclusive de la Justice ; car c’est précisément l’ idée contraire qui est la vraie. C’est précisément l’i
st précisément l’idée contraire qui est la vraie. C’est précisément l’ idée contraire d’une alliance radieuse entre la Justic
l’oublie. Mais, pour un historien, imputer à l’Église catholique les idées du Jansénisme qu’elle a condamnées et flétries, c
Michelet, en autant de mots que vous voudrez ! Excepté cette comique idée de faire de nos fils des ouvriers sur toute la li
mères. Ah ! on ne sait pas ce qu’on peut gagner, quand on n’a plus d’ idées , à devenir sentimental ! Michelet, qui a laissé d
ne nous donne pas un Michelet nouveau. Il n’y a pas dans ce Cours une idée de plus que celles qui circulent dans l’Histoire
. C’est, en bloc, ici, accumulées, déduites et appliquées, toutes les idées du Michelet de la dernière heure, — de cette dern
t trompé du tout au tout, Michelet. Il s’est trompé également sur les idées et sur les hommes, ces hommes que ses idées devai
trompé également sur les idées et sur les hommes, ces hommes que ses idées devaient nous manufacturer. La moelle de lion don
agnétise et qu’on adore, mais qu’il est impossible, quand il s’agit d’ idées , d’honorer comme une forte tête, un esprit mâle,
l parle de la nécessité d’un « médiateur » entre les hommes, — mot et idée de la langue chrétienne, plus forte que la bouche
une un peu plus d’être cousue à l’autre, dans ce Cours de 1847 d’où l’ idée divine a été bannie pour être remplacée par l’idé
urs de 1847 d’où l’idée divine a été bannie pour être remplacée par l’ idée humaine, et où l’historien, trop historien pour n
savions en le résumant, en nous montrant en une seule fois le bloc d’ idées de Michelet, qui n’est pas bien gros, comme vous
56 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
le moment ces notions d’unité et de multiplicité, demandons-nous si l’ idée de nombre n’impliquerait pas la représentation de
s d’un bataillon, et quand on en fait l’appel. Nous dirons donc que l’ idée de nombre implique l’intuition simple d’une multi
ssons de côté les cinquante moutons eux-mêmes pour n’en retenir que l’ idée . Ou nous les comprenons tous dans la même image,
t que je les juxtapose à chacune des unités nouvelles dont j’évoque l’ idée  : or c’est dans l’espace qu’une pareille juxtapos
ns l’espace. Mais cette intuition de l’espace accompagne-t-elle toute idée de nombre, même celle d’un nombre abstrait ? Pour
ion, il suffira à chacun de passer en revue les diverses formes que l’ idée de nombre a prises pour lui depuis son enfance. O
à la représentation des autres, si nous en avions besoin. Mais toute idée claire du nombre implique une vision dans l’espac
à des indivisibles : cette croyance entre pour une forte part dans l’ idée qu’on pourrait concevoir le nombre indépendamment
ns l’intuition, multiple dans l’espace ? Vous ne tirerez jamais d’une idée par vous construite ce que vous n’y aurez point m
espace vide exprime assez bien le processus par lequel nous formons l’ idée de nombre, ces points mathématiques ont une tenda
jours croissante d’impressions nouvelles pourrait être substituée à l’ idée que nous en avons actuellement. Ainsi un sentimen
ent aisé de faire la part exacte du subjectif et de l’objectif dans l’ idée de nombre. Ce qui appartient en propre à l’esprit
plique contradiction. Mais cela ne revient-il pas à reconnaître que l’ idée même du nombre deux, ou plus généralement d’un no
vent pour une qualité de la matière, c’est parce que l’on considère l’ idée du nombre comme indépendante de l’idée d’espace.
est parce que l’on considère l’idée du nombre comme indépendante de l’ idée d’espace. On croit alors ajouter quelque chose à
la matière. — Pourtant on compte des sentiments, des sensations, des idées , toutes choses qui se pénètrent les unes les autr
-t-elle le moindre rapport avec l’espace ? Certes, notre analyse de l’ idée de nombre devrait nous faire douter de celle anal
istincte, nous ne pourrons les élucider que par une étude directe des idées d’espace et de temps, dans les rapports qu’elles
entre la matière de la représentation et sa forme. Ce qui ressort des idées de Lotze, de Bain et de la conciliation que Wundt
le sens d’une différence de situation, il faut bien que nous ayons l’ idée claire d’un milieu homogène, c’est-à-dire d’une s
dans la série des êtres intelligents, plus se dégagera avec netteté l’ idée indépendante d’un espace homogène. En ce sens, il
lieu homogène, ne serait pas un concept bâtard, dû à l’intrusion de l’ idée d’espace dans le domaine de la conscience pure. D
, temps et espace, dérive de l’autre, on peut affirmer a priori que l’ idée d’espace est la donnée fondamentale. Mais, abusés
la donnée fondamentale. Mais, abusés par la simplicité apparente de l’ idée de temps, les philosophes qui ont essayé d’une ré
de temps, les philosophes qui ont essayé d’une réduction de ces deux idées ont cru pouvoir construire la représentation de l
pareille définition renferme un cercle vicieux, ou tout au moins une idée bien superficielle de la durée. Il y a en effet,
e, l’une pure de tout mélange, l’autre où intervient subrepticement l’ idée d’espace. La durée toute pure est la forme que pr
s besoin, pour cela, de s’absorber tout entier dans la sensation ou l’ idée qui passe, car alors, au contraire, il cesserait
a durée un être à la fois identique et changeant, qui n’aurait aucune idée de l’espace. Mais familiarisés avec cette dernièr
aurait aucune idée de l’espace. Mais familiarisés avec cette dernière idée , obsédés même par elle, nous l’introduisons à not
aligner ensemble après les avoir distingués ; en un mot, j’ai déjà l’ idée d’espace. L’idée d’une série réversible dans la d
après les avoir distingués ; en un mot, j’ai déjà l’idée d’espace. L’ idée d’une série réversible dans la durée, ou même sim
anément plusieurs points juxtaposés : mais par là même il formerait l’ idée d’espace, et c’est dans l’espace qu’il verrait se
igne, et ne s’imaginent point faire intervenir dans cette opération l’ idée d’espace proprement dite, l’idée d’espace dans sa
re intervenir dans cette opération l’idée d’espace proprement dite, l’ idée d’espace dans sa totalité, parce que l’espace est
pace à trois dimensions ? Si notre point conscient A n’a pas encore l’ idée d’espace — et c’est bien dans cette hypothèse que
up et par une seule aperception de l’esprit, j’exclus par hypothèse l’ idée d’une succession : je pense, non à soixante batte
mage de la durée pure, mais aussi je me serai entièrement dégagé de l’ idée d’un milieu homogène ou d’une quantité mesurable.
pour ainsi dire, en parties extérieures les unes aux autres. De là l’ idée erronée d’une durée interne homogène, analogue à
nité analogue à celle d’une phrase mélodique. Telle est précisément l’ idée que nous nous faisons du mouvement quand nous pen
. La mécanique obtient cette notion par l’intermédiaire d’une série d’ idées dont on retrouvera sans peine la filiation. Elle
dont on retrouvera sans peine la filiation. Elle construit d’abord l’ idée de mouvement uniforme en se représentant d’une pa
e dans la langue du sens commun. Et pourtant nous ne pouvons former l’ idée même de multiplicité distincte sans considérer pa
le. — C’est donc grâce à la qualité de la quantité que nous formons l’ idée d’une quantité, sans qualité. Il devient dès lors
déploiement dans l’espace, nous aboutissons encore nécessairement à l’ idée d’un temps homogène, image symbolique de la durée
es causes externes qui leur donnèrent naissance, et les sentiments ou idées comme les sensations dont ils sont contemporains.
omogène. En d’autres termes, nos perceptions, sensations, émotions et idées se présentent sous un double aspect : l’un net, p
si, brisant les cadres du langage, nous nous efforcions de saisir nos idées elles-mêmes à l’état naturel, et telles que notre
e, les apercevrait. Cette dissociation des éléments constitutifs de l’ idée , qui aboutit à l’abstraction, est trop commode po
dissociés sont précisément ceux qui entraient dans la contexture de l’ idée concrète, lorsque, substituant à la pénétration d
nous représenter ces instincts, sinon par un élan commun à toutes nos idées , c’est-à-dire par leur pénétration mutuelle ? Les
t que leur nuance répond à la coloration commune de toutes nos autres idées , c’est que nous y avons vu, dès l’abord, quelque
s tandis que la cellule occupe un point déterminé de l’organisme, une idée vraiment nôtre remplit notre moi tout entier. Il
remplit notre moi tout entier. Il s’en faut d’ailleurs que toutes nos idées s’incorporent ainsi à la masse de nos états de co
bilité, comme si elles lui étaient extérieures. De ce nombre sont les idées que nous recevons toutes faites, et qui demeurent
en nous sans jamais s’assimiler à notre substance, ou bien encore les idées que nous avons négligé d’entretenir, et qui se so
personnelle. Il ne faut donc pas s’étonner si celles-là seules de nos idées qui nous appartiennent le moins sont adéquatement
sisterons à la superposition ou plutôt à la fusion intime de bien des idées qui, une fois dissociées, paraissent s’exclure so
différentes, qui n’en feraient pourtant qu’une, donneront une faible idée de l’interpénétration de nos concepts à l’état de
t parodie à sa manière le travail qui se poursuit sans cesse, sur des idées , dans les régions plus profondes de la vie intell
nternes ? Pas tout à fait, sans doute, parce que nous conserverions l’ idée d’un espace homogène où les objets se distinguent
57 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
me. Esquisse d’une critique des systèmes fondée sur l’analyse des idées de néant et d’immutabilité. L’existence et le néa
ous sommes devant celui des deux ordres que nous ne cherchions pas. L’ idée de désordre est donc toute pratique. Elle corresp
t de l’esprit et sur tout ce qu’il suppose, on n’a plus affaire à une idée , et du désordre il ne reste qu’un mot. Ainsi le p
de la connaissance est compliqué, et peut-être rendu insoluble, par l’ idée que l’ordre comble un vide, et que sa présence ef
u vide, et du néant 96. Les philosophes ne se sont guère occupés de l’ idée de néant. Et pourtant elle est souvent le ressort
s, sinon en fait, du moins en droit. Enfin je ne puis me défaire de l’ idée que le plein est une broderie sur le canevas du v
exemple, et telle en a été la genèse. Si nous pouvions établir que l’ idée de néant, au sens où nous la prenons quand nous l
er ou à le concevoir. Examinons ce que peut être cette image ou cette idée . Commençons par l’image. Je vais fermer les yeux,
aisonnements des philosophes, ce n’est pas sous forme d’image, mais d’ idée . On nous accordera que nous n’imaginons pas une a
représente clairement la possibilité de le construire. De même pour l’ idée d’une abolition de toutes choses. Rien de plus si
e plus simple, dira-t-on, que le procédé par lequel on en construit l’ idée . Il n’est pas un seul objet de notre expérience,
érer sous cette forme pour apercevoir l’absurdité qu’elle recèle. Une idée construite de toutes pièces par l’esprit n’est un
e recèle. Une idée construite de toutes pièces par l’esprit n’est une idée , en effet, que si les pièces sont capables de coe
s pourrait devenir chose absurde, contradictoire avec elle-même, et l’ idée d’une abolition de tout présenterait Peut-être le
mêmes caractères que celle d’un cercle carré : ce ne serait plus une idée , ce ne serait qu’un mot. Examinons donc de près l
ou, pour parler plus exactement, coloration affective de la pensée. L’ idée d’abolition ou de néant partiel se forme donc ici
ou plutôt une interférence, entre ce sentiment de préférence et cette idée de substitution. Tel est le mécanisme de l’opérat
roduisent pas. J’éprouve une sensation ou une émotion, je conçois une idée , je prends une résolution : ma conscience perçoit
ation pleine, qui se résout à l’analyse en deux éléments positifs ; l’ idée , distincte ou confuse, d’une substitution, et le
iné, d’un désir ou d’un regret. Il suit de cette double analyse que l’ idée du néant absolu, entendu au sens d’une abolition
dée du néant absolu, entendu au sens d’une abolition de tout, est une idée destructive d’elle-même, une pseudo-idée, un simp
lque autre chose, enfin si abolition signifie d’abord substitution, l’ idée d’une « abolition de tout » est aussi absurde que
prétendions nous abstraire. Comparons, en effet, entre elles les deux idées de l’objet A supposé réel et du même objet suppos
s de l’objet A supposé réel et du même objet supposé« inexistant ». L’ idée de l’objet A supposé existant n’est que la représ
t ? Se le représenter inexistant ne peut pas consister à retirer de l’ idée de l’objet A l’idée de l’attribut « existence »,
r inexistant ne peut pas consister à retirer de l’idée de l’objet A l’ idée de l’attribut « existence », puisque, encore une
et A inexistant ne peut donc consister qu’à ajouter quelque chose à l’ idée de cet objet : on y ajoute, en effet, l’idée d’un
jouter quelque chose à l’idée de cet objet : on y ajoute, en effet, l’ idée d’une exclusion de cet objet particulier par la r
otre assertion puisse paraître, il y a plus, et non pas moins, dans l’ idée d’un objet conçu comme « n’existant pas » que dan
ins, dans l’idée d’un objet conçu comme « n’existant pas » que dans l’ idée de ce même objet conçu comme « existant », car l’
as » que dans l’idée de ce même objet conçu comme « existant », car l’ idée de l’objet « n’existant pas » est nécessairement
tant », car l’idée de l’objet « n’existant pas » est nécessairement l’ idée de l’objet « existant », avec, en plus, la représ
rs la négation aurait, comme l’affirmation, la puissance de créer des idées , avec cette seule différence que ce seraient des
e de créer des idées, avec cette seule différence que ce seraient des idées négatives. En affirmant une chose, puis une autre
ose, puis une autre chose, et ainsi de suite indéfiniment, je forme l’ idée de Tout : de même, en niant une chose, puis les a
chose, puis les autre choses, enfin en niant Tout, on arriverait à l’ idée de Rien. Mais c’est justement cette assimilation
on est un acte complet de l’esprit, qui peut aboutir à constituer une idée , la négation n’est jamais que la moitié d’un acte
donc en vain qu’on attribuerait à la négation le pouvoir de créer des idées sui generis, symétriques de celles que crée l’aff
e celles que crée l’affirmation et dirigées en sens contraire. Aucune idée ne sortira d’elle, car elle n’a pas d’autre conte
stant, et quelle différence peut-il y avoir, encore une fois, entre l’ idée de l’objet A existant et l’idée pure et simple de
-il y avoir, encore une fois, entre l’idée de l’objet A existant et l’ idée pure et simple de l’objet A ? Donc, par cela seul
existence, fût-ce celle d’un simple possible, c’est-à-dire d’une pure idée . Et par conséquent dans le jugement l’objet A n’e
sent en termes de passé seulement, sans y faire figurer le présent. L’ idée d’abolition n’est donc pas une pure idée ; elle i
faire figurer le présent. L’idée d’abolition n’est donc pas une pure idée  ; elle implique qu’on regrette le passé ou qu’on
itive auquel il est attaché, ce fantôme s’objective. Ainsi se forme l’ idée de vide ou de néant partiel, une chose se trouvan
, et enfin effectuée sur toutes choses en bloc. Nous obtenons ainsi l’ idée du « néant absolu ». Que si maintenant nous analy
si l’idée du « néant absolu ». Que si maintenant nous analysons cette idée de Rien, nous trouvons qu’elle est, au fond, l’id
s analysons cette idée de Rien, nous trouvons qu’elle est, au fond, l’ idée de Tout, avec, en plus, un mouvement de l’esprit
inemment compréhensive et pleine, aussi pleine et compréhensive que l’ idée de Tout, avec laquelle elle a la plus étroite par
avec laquelle elle a la plus étroite parenté. Comment opposer alors l’ idée de Rien à celle de Tout ? Ne voit-on pas que c’es
unes les autres, indéfiniment, en cercle. En vain nous ajoutons que l’ idée d’inexistence n’est que celle de l’expulsion d’un
ibuer le pouvoir de créer des représentations d’un nouveau genre, des idées sans contenu. Toujours la conviction persiste qu’
pas sur l’utilité qu’elles ont pour nous. Ainsi s’implante en nous l’ idée que la réalité comble un vide, et que le néant, c
t cette illusion que nous avons essayé de dissiper, en montrant que l’ idée de Rien, si l’on prétend y voir celle d’une aboli
i l’on prétend y voir celle d’une abolition de toutes choses, est une idée destructive d’elle-même et se réduit à un simple
duit à un simple mot, — que si, au contraire, c’est véritablement une idée , on y trouve autant de matière que dans l’idée de
’est véritablement une idée, on y trouve autant de matière que dans l’ idée de Tout. Cette longue analyse était nécessaire po
gère à la durée. Si l’on passe (consciemment ou inconsciemment) par l’ idée du néant pour arriver à celle de l’Être, l’Être a
sur la fin à réaliser, nous fiant le plus souvent à elle pour que, d’ idée , elle devienne acte. Et de là vient aussi que le
l’esprit quand vous parlez d’une action en voie d’accomplissement. L’ idée du changement est là, je le veux bien, mais elle
ne dit rien et à laquelle il est même rare que nous pensions. A cette idée toujours la même, et d’ailleurs obscure ou incons
es ou, pour employer un terme plus voisin du grec, la philosophie des Idées . Le mot eidos, que nous traduisons ici par Idée,
, la philosophie des Idées. Le mot eidos, que nous traduisons ici par Idée , a en effet ce triple sens. Il désigne : 1° la qu
que le dessin anticipé de l’action accomplie. Ramener les choses aux Idées consiste donc à résoudre le devenir en ses princi
ueilli dans l’éternité. C’est dire qu’on aboutit à la philosophie des Idées quand on applique le mécanisme cinématographique
phique de l’intelligence à l’analyse du réel. Mais, dès qu’on met les Idées immuables au fond de la mouvante réalité, toute u
nce. Elle s’installe donc dans l’immuable, elle ne se donnera que des Idées . Pourtant il y a du devenir, c’est un fait. Comme
ose, puisque par hypothèse, il n’existe rien de positif en dehors des Idées . Ce sera donc par une diminution. Au fond de la p
st donc du négatif, ou tout au plus du zéro, qu’il faudra ajouter aux Idées pour obtenir le changement. En cela consiste le «
« matière » aristotélicienne, — un zéro métaphysique qui, accolé à l’ Idée comme le zéro arithmétique à l’unité, la multipli
que à l’unité, la multiplie dans l’espace et dans le temps. Par lui l’ Idée immobile et simple se réfracte en un mouvement in
uvement indéfiniment propagé. En droit, il ne devrait y avoir que des Idées immuables, immuablement emboîtées les unes dans l
r universel. Elle est l’insaisissable rien qui, se glissant entre les Idées , crée l’agitation sans fin et l’éternelle inquiét
comme un soupçon insinué entre deux cœurs qui s’aiment. Dégradez les idées immuables : vous obtenez, par là même, le flux pe
uables : vous obtenez, par là même, le flux perpétuel des choses. Les Idées ou Formes sont sans doute le tout de la réalité i
de ce point d’équilibre.   De là, à travers toute la philosophie des Idées , une certaine conception de la durée, comme aussi
isément, sur ce point, l’attitude de la philosophie des Formes ou des Idées . Elle établit entre l’éternité et le temps le mêm
aine conception de l’étendue, qui est à la base de la philosophie des Idées , quoiqu’elle n’ait pas été dégagée aussi explicit
ainsi de l’espace comme elle occupe du temps. Mais la philosophie des Idées suit la marche inverse. Elle part de la Forme, el
é 100. Ainsi pour l’étendue et la durée vis-à-vis des Formes pures ou Idées . Les formes sensibles sont devant nous, toujours
logique gâté. En cette proposition se résume toute la philosophie des Idées . Et là est aussi le principe caché de la philosop
angement, et c’est par une véritable chute que le système logique des Idées , rationnellement subordonnées et coordonnées entr
d’événements accidentellement placés les uns à la suite des autres. L’ idée génératrice d’un poème se développe en des millie
alisent en phrases qui se déploient en mots. Et, plus on descend de l’ idée immobile, enroulée sur elle-même, aux mots qui la
autres, cherchant en vain, par eux-mêmes, à rendre la simplicité de l’ idée génératrice. Notre oreille n’entend que les mots 
prit, par bonds successifs, saute des mots aux images, des images à l’ idée originelle, et remonte ainsi, de la perception de
des mots, accidents provoqués par des accidents, à la conception de l’ Idée qui se pose elle-même. Ainsi procède le philosoph
distend l’être, le ressaisit en lui-même dans l’immuable système des Idées . Ainsi s’obtient la Science, laquelle nous appara
d’existence en soi. Tout au plus pourrait-on dire que chacune de ces Idées est un idéal. Mais c’est dans l’hypothèse contrai
hypothèse contraire que nous nous sommes placés. Il faut donc que les Idées existent par elles-mêmes. La philosophie antique
part, l’immutabilité réalisée. Aussi, ayant commencé par refuser aux Idées une existence indépendante et ne pouvant pas, néa
de physique une Forme qui se trouva être ainsi la Forme des Formes, l’ Idée des Idées, ou enfin, pour employer son expression
ue une Forme qui se trouva être ainsi la Forme des Formes, l’Idée des Idées , ou enfin, pour employer son expression, la Pensé
, tel quel, dans l’unité divine : c’est en vain qu’on chercherait les Idées de Platon à l’intérieur du Dieu d’Aristote. Mais
ers le monde, pour qu’aussitôt paraissent se déverser hors de lui les Idées platoniciennes, impliquées dans l’unité de son es
ermait point. C’est sans doute cette possibilité d’un déversement des Idées platoniciennes hors du Dieu aristotélique qui est
nce consciente. Dans cette intuition nous verrions Dieu s’épanouir en Idées . C’est elle qui « fait tout 101 », jouant par rap
cours des choses. On trouverait donc, immanente à la philosophie des Idées , une conception sui generis de la causalité, conc
ppellera le pur néant. Finalement, elle aura d’un côté le système des Idées logiquement coordonnées entre elles ou concentrée
s, après avoir taillé, il faut coudre. Il s’agit maintenant, avec des Idées supra-sensibles et un non-être infra-sensible, de
otre philosophie mécanistique se rattache à l’antique philosophie des Idées , et comment aussi elle répond aux exigences, avan
science moderne le considère à n’importe quel moment. Les formes ou idées d’un Platon ou d’un Aristote correspondent à des
es en étaient données tout d’un coup, à l’état achevé, semblables aux Idées platoniciennes. Mais l’essence de la géométrie ca
unique où la courbe est à l’état d’achèvement. Telle fut donc bien l’ idée directrice de la réforme par laquelle se renouvel
fin c’est un processus vital, quelque chose comme la maturation d’une idée . Le peintre est devant sa toile, les couleurs son
une simple juxtaposition instantanée dans l’espace. C’est pourquoi l’ idée de lire dans un état présent de l’univers matérie
hysique. Que pouvait être, en effet, l’unification de la physique ? L’ idée inspiratrice de cette science était d’isoler, au
tous connus et les ramassait en un concept unique, forme des formes, idée des idées, comme le Dieu d’Aristote. Celle-là all
nus et les ramassait en un concept unique, forme des formes, idée des idées , comme le Dieu d’Aristote. Celle-là allait prendr
és aux autres et s’insérant tout naturellement dans la hiérarchie des idées . Ni le corps ne se définissait alors par l’étendu
oins spirituelle que notre « âme », c’est que son sôma, déjà imbibé d’ idée , est moins corporel que notre « corps ». La sciss
ait été obtenu par la compression et la compénétration réciproque des Idées qui représentent, à l’état achevé ou en leur poin
intégralement donnée dans l’éternité. L’une et l’autre répugnent à l’ idée d’une réalité qui se créerait au fur et à mesure,
mettait l’accent. Dieu était ici la synthèse de tous les concepts, l’ idée des idées. Mais la science moderne roule sur des
l’accent. Dieu était ici la synthèse de tous les concepts, l’idée des idées . Mais la science moderne roule sur des lois, c’es
pas fait la critique. Je veux dire qu’il a accepté sans discussion l’ idée d’une science une, capable d’étreindre avec la mê
s immédiats de Kant pour échapper au relativisme kantien. Certes, les idées de devenir, de progrès, d’évolution, paraissent o
e ait pu être pour les théories mécanistiques, accepte du mécanisme l’ idée d’une science une, la même pour toute espèce de r
tion, que supposait le mécanisme, par des degrés de réalisation d’une Idée ou par des degrés d’objectivation d’une Volonté,
bryologie parmi les sciences biologiques, tout cela devait suggérer l’ idée d’une réalité qui dure intérieurement, qui est la
ons du Collège de France, notamment dans un cours sur l’Histoire de l’ idée de temps (1902-1903). Nous y comparions le mécani
ndre Ici cette comparaison. 96. L’analyse que nous donnons ici de l’ idée de néant (pp. 275 à 298) a déjà paru dans la Revu
l parcourt, et ensuite pour rétablir l’accord entre l’expérience et l’ idée (contraire à l’expérience et grosse d’absurdités)
yé de démêler ce qu’il y a de vrai et ce qu’il y a de faux dans cette idée , en ce qui concerne la spatialité (voir notre cha
58 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »
certaines qualités étaient liées. Et, en effet, les sentiments et les idées les plus intimes en portent parfois la marque ; i
ociale non pas seulement sur la façon dont les hommes réalisent leurs idées et leurs sentiments, mais sur le ton même de ces
sentiments, mais sur le ton même de ces sentiments et, le tour de ces idées . Comment donc les aspirations et les croyances ég
féodalité « isole » en même temps qu’elle hiérarchise. Le respect des idées qu’elle défendait diminue lentement, tandis qu’au
vons dès à présent constater, c’est que la portion de la terre où les idées égalitaires se manifestent le plus clairement est
de leurs unités. Il faut, pour que leur nombre puisse influer sur les idées sociales, que les membres nombreux d’un même État
ans les villes seules l’échange des sensations, des sentiments et des idées est incessant et inévitable ; dans les villes seu
urtout doivent donc être les milieux favorables à la fermentation des idées égalitaires. C’est ce que vérifie l’histoire. Ent
l’histoire. Entre les murs de la cité romaine se forgeait la première idée du Droit naturel — Rome est la « ville du monde »
s habitants des villes de plus de 100 000 âmes72. Que l’expansion des idées égalitaires réponde à cette concentration de la p
rapport entre l’accroissement de la quantité sociale et le succès des idées égalitaires, il n’est pas étonnant que les peuple
s entrent à leur tour dans la circulation générale, on aura alors une idée du degré de mobilité inouïe qu’il appartenait à l
produire ceci. Si le nombre des individus associés doit agir sur les idées sociales, c’est d’abord, pensera-t-on, par l’inte
les procédés de la politique. Et, de même que les aspirations et les idées économiques varient elles-mêmes suivant les modes
rnement qu’elles leur imposent, jusque sur leurs aspirations et leurs idées politiques. Mais n’allons-nous pas rencontrer, de
it pas encore démontré par là même qu’elle les éloigne forcément de l’ idée de l’égalité. Un même phénomène peut fort bien au
vernement qu’elles leur imposent, doivent les détourner d’adopter les idées égalitaires : plus vraisemblablement au contraire
qu’elles leur permettaient, les ont détournées de concevoir ces mêmes idées . Nous nous rappelons en effet que le caractère « 
ent de l’esprit des démocraties modernes les anime. Il manque à leurs idées sociales une maîtresse pièce de l’égalitarisme te
ice du gouvernement direct, est bien loin de s’opposer au progrès des idées égalitaires ; il y contribue au contraire, s’il e
il aide, indirectement, à la constitution de l’individualisme que ces idées supposent. D’ailleurs, les formes sociales n’agis
on a été élevé, ont par eux-mêmes un certain pouvoir de modifier les idées . — Pourquoi n’admettrions-nous pas, dès lors, que
émontrer que, conformément aux lois suivant lesquelles se forment nos idées , l’accroissement de la quantité sociale est fait
tension des cercles qui nous réunissent doit nous aider à embrasser l’ idée qu’il existe une humanité dont tous, quelle que s
couleur, notre situation, nous sommes également les représentants. L’ idée de l’humanité n’est-elle pas elle-même, en effet,
de l’humanité n’est-elle pas elle-même, en effet, une extension de l’ idée de la famille et de la cité ? N’est-il pas vraise
porte à concevoir un nombre d’hommes indéfiniment accru. En ce sens l’ idée d’humanité est assurément plus naturelle à l’espr
hir les bornes des milieux sociaux les plus étroits ; mais pour que l’ idée conçue, de personnelle, devienne collective et de
et chrétienne, et désignait à jamais Rome comme le siège consacré des idées « catholiques ? » Mais s’il est vrai que l’extens
progrès dans le sens de l’égalitarisme a été réalisé le jour où, à l’ idée que les individus ont les mêmes droits parce qu’i
t les mêmes droits parce qu’ils sont du même sang, s’est substituée l’ idée qu’ils ont les mêmes droits parce qu’ils habitent
donne à la vie sociale, elle contribue, à sa façon, à l’évolution des idées modernes. Les inventions scientifiques et leurs a
e Foville, Art. cit., p. 1066. 77. V. Cournot, De l’Enchaînement des Idées fondamentales, II, p. 218. — V. Durkheim, Divisio
utionnelle, t. II, 540-550. 81. Denis, Histoire des théories et des idées morales dans l’antiquité, II, p. 70. 82. Rousse
59 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
, nous avons quelque peine à expliquer à autrui des sentiments ou des idées avec lesquels nous sommes familiers, mais que nou
is je soupçonne ici une illusion : l’attention une fois dirigée sur l’ idée de l’image tactile, il est difficile que la mémoi
de l’image tactile, il est difficile que la mémoire ne complète pas l’ idée générale par un exemple particulier, et cet exemp
e propre par l’image sonore actuellement présente à la conscience ; l’ idée d’une image n’est autre chose qu’un groupe d’imag
d’une image n’est autre chose qu’un groupe d’images effacées ; cette idée se précise si au groupe d’états très faibles se j
droite ; cet idéogramme est employé indifféremment pour exprimer les idées suivantes : manger, boire, crier, parler, méditer
e, puis déduire ses éléments comme condition indirecte et première. L’ idée que nous pensons dans la tête serait ici l’effet
gne, même contre notre désir, si nous portons notre attention sur son idée  ; ces deux circonstances, notons-le, ne peuvent s
qu’ils sentiront le besoin de se rendre plus vivement sensibles leurs idées et les expressions dont ils les revêtent », c’est
dernier caractère, tout différent des précédents, à une association d’ idées tout autre que l’association d’une sensation à un
ole intérieure. Nous leur attribuons ces deux qualités ; ce sont deux idées que nous tirons de notre esprit pour les ajouter
tre unique, puisqu’il est seul et puisqu’il est un, c’est lui-même. L’ idée du non-moi, inséparable de l’idée de la diversité
puisqu’il est un, c’est lui-même. L’idée du non-moi, inséparable de l’ idée de la diversité des choses et de leur permanence
imperfection ; ne pouvant en purifier sa nature, elle se concentre en idée dans la pure durée ; elle s’appauvrit par une fic
tendus et non les autres, pourquoi elle associe si fortement les deux idées de moi et de pure succession. Mais le fait est in
le déclarer étendu ; le non-moi et la spatialité sont pour elle deux idées absolument corrélatives et presque les deux aspec
solument corrélatives et presque les deux aspects d’une seule et même idée  ; d’autre part, le moi et la durée sans étendue n
ffirait pas à motiver la perception externe ; la raison première de l’ idée d’extériorité, c’est le caractère imprévu et isol
ut être invisible. Une autre remarque peut servir de confirmation aux idées qui précèdent. Le sens commun et la physiologie n
e nous expliquer sur la valeur que nous attribuons à ce caractère : L’ idée du moi ne saurait être l’idée de l’inétendu : le
que nous attribuons à ce caractère : L’idée du moi ne saurait être l’ idée de l’inétendu : le rapport de ces deux idées n’es
du moi ne saurait être l’idée de l’inétendu : le rapport de ces deux idées n’est pas analytique, et, s’il est synthétique, l
vec les rapports d’analogie, tels sont les éléments constitutifs de l’ idée du moi ; la faiblesse et l’allure successive des
des états ne viennent qu’ensuite ; et, si ces caractères complètent l’ idée du moi, c’est uniquement parce qu’ils coïncident
s états qui échappent à la perception externe ; ainsi se forment et l’ idée du moi ou du mien et l’association de cette idée
insi se forment et l’idée du moi ou du mien et l’association de cette idée avec celle d’une série successive d’états faibles
j’ai pu, malgré mon expérience des phénomènes hypnagogiques, avoir l’ idée d’un bruit extérieur : je sais que ces faits sont
logues appellent la reconnaissance et que l’on peut définir ainsi : l’ idée du souvenir jointe au fait de se souvenir, ou enc
nsi : l’idée du souvenir jointe au fait de se souvenir, ou encore : l’ idée que notre état présent reproduit un de nos états
u présent n’est guère autre chose que l’absence de reconnaissance ; l’ idée de cette détermination du temps est obscurément e
emps ; la reconnaissance contient une affirmation positive du moi ; l’ idée du moi et l’idée de la durée sont donc associées
issance contient une affirmation positive du moi ; l’idée du moi et l’ idée de la durée sont donc associées entre elles comme
l’idée de la durée sont donc associées entre elles comme le sont les idées du non-moi et de l’espace ; elles s’éclairent et
 ; le moi passé n’est jamais dissimulé à l’entendement, à moins que l’ idée du passé, elle aussi, ne fasse défaut. C’est ce q
s l’espérons, ressortir clairement. D’une part, il est constant que l’ idée du passé, — du moins cette idée du passé dont la
nt. D’une part, il est constant que l’idée du passé, — du moins cette idée du passé dont la reconnaissance est l’affirmation
dont la reconnaissance est l’affirmation159, — entraîne fatalement l’ idée du moi. Un état passé et oublié qui revient à la
icitement et en ce sens qu’ils ne sont pas extériorisés. En résumé, l’ idée du moi ou du mien a deux degrés : — implicite, el
s caractères ; de là une synthèse naturelle, une association, entre l’ idée du passé et l’idée du moi ; le moi implicite n’ét
à une synthèse naturelle, une association, entre l’idée du passé et l’ idée du moi ; le moi implicite n’était associé qu’à l’
e du passé et l’idée du moi ; le moi implicite n’était associé qu’à l’ idée toute négative de l’inétendu ; le moi explicite e
’idée toute négative de l’inétendu ; le moi explicite est associé à l’ idée positive de la succession ou de la durée. Ce n’es
dée positive de la succession ou de la durée. Ce n’est pas tout ; à l’ idée du moi, la reconnaissance ajoute une déterminatio
la manière d’être se reproduit, dont le présent répète le passé : à l’ idée positive de la succession se joint une idée plus
ent répète le passé : à l’idée positive de la succession se joint une idée plus positive encore, celle de la répétition ou d
qu’en définitive le non-moi et l’étendue, le moi et la durée sont des idées équivalentes : en affirmant l’espace, nous affirm
de savoir en user à propos pour exprimer telle ou telle partie d’une idée complexe. Le mot, une fois usuel, n’existe plus p
, mais pour les phrases dans lesquelles il entre et pour la portion d’ idée qu’il sert à exprimer. Or tout fait que l’attenti
prime : je me souviens que tout à l’heure j’avais dans l’esprit telle idée  ; l’idée seule m’intéresse : elle seule est recon
e me souviens que tout à l’heure j’avais dans l’esprit telle idée ; l’ idée seule m’intéresse : elle seule est reconnue, situ
nce. Le mot intérieur est pourtant, dans le groupe qu’il forme avec l’ idée , l’élément le plus fort et le plus distinct [ch.
ment le plus fort et le plus distinct [ch. VI, § 8 et suiv.] ; mais l’ idée est la chose essentielle ; pour le jugement, pour
tel, est sans valeur, et nous rappeler le mot, c’est nous rappeler l’ idée  ; le mot est l’occasion, ou, si l’on veut, l’inst
is il n’en profite pas : l’affirmation du moi et du passé porte sur l’ idée seule. X. Conséquence : pourquoi la parole int
ent que les choses sont des signes plus ou moins directs de certaines idées , mais c’est aussi qu’en pareil cas elles susciten
e et de Julien, il finit par être un instant absorbé et consolé par l’ idée de la magnificence de son château de Vergy : « te
magnificence de son château de Vergy : « telle est l’intervention des idées involontaires qui rompent le mouvement de la pass
oquence pour lui donner le naturel. […] Comme la passion n’est qu’une idée douloureuse sans cesse traversée par d’autres, le
douloureuse sans cesse traversée par d’autres, les mots associés aux idées doivent surgir aussi à l’improviste et jeter la m
rut. Tout ce que la plus vile débauche peut imprimer de dégoûtant à l’ idée de l’amour des sens se présenta à son imagination
e, le mot se présente et lui fait horreur. Les mots sont des dépôts d’ idées , où s’amassent nos impressions et nos jugements.
ac [ch. I, § 5] 138. Cf. de Cardaillac, t. II, p. 319. 139. Cf. les idées de Maine de Biran. Il y a de grandes analogies, t
partie (analysée dans La Revue philosophique, fév. 1876) ; les mêmes idées se retrouvent, mais plus enveloppées, dans Luys,
intérieure, nous ne l’affirmerions pas des éléments constitutifs des idées  ; les deux questions doivent être soigneusement s
calise le sentiment dans la tête avec la pensée. 150. Se mettre une idée dans la tête, une tête faible, une pauvre tête, l
homme ivre ; puis on est entêté de ou par une odeur, une passion, une idée  ; puis entêté est pris absolument et devient le s
e la même famille, comme externer, etc., pour désigner une tout autre idée que celle de l’étendue : externer = aliéner, décl
urnissait aucune famille de mots préférable, pour énoncer cet ordre d’ idées , à celle que nous avons adoptée en désespoir de c
tion des sens des mots, notre ch. VI, § 3]. — Notons d’ailleurs que l’ idée de l’externe, dans le sens commun, n’est pas, à p
n’est pas le moi, l’inétendu, mais l’étendue occupée par mon corps. L’ idée , plus générale, de l’étendue n’a donc jamais été
t l’on devrait dire, qu’elle n’est ni étendue ni même spatiale, que l’ idée de l’espace n’entre pas dans sa définition. La mé
dans une prière écrite]. Je vais faire comme tu dis. »] 159. L’autre idée du passé, l’idée du passé qui n’est pas le mien,
crite]. Je vais faire comme tu dis. »] 159. L’autre idée du passé, l’ idée du passé qui n’est pas le mien, est l’extension u
’idée du passé qui n’est pas le mien, est l’extension ultérieure de l’ idée de mon passé. Peu d’idées, ce me semble, sont plu
pas le mien, est l’extension ultérieure de l’idée de mon passé. Peu d’ idées , ce me semble, sont plus difficiles à acquérir po
même n’était pas, mais où d’autres êtres vivaient. Le non-moi est une idée bien plus naturelle que l’avant-moi. 160. Rec
u’en définitive, le non-moi et l’étendue, le moi et la durée sont des idées équivalentes : en affirmant l’espace, nous affirm
60 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »
Chapitre premier L’ idée force du monde extérieur I. Passage du moi au
isse se dépasser soi-même. Réponse à l’idéalisme. — Construction de l’ idée d’objet et de l’idée de réalité. Influence de ces
même. Réponse à l’idéalisme. — Construction de l’idée d’objet et de l’ idée de réalité. Influence de ces idées. II. Idée des
struction de l’idée d’objet et de l’idée de réalité. Influence de ces idées . II. Idée des autres moi. Le facteur social. — Es
e l’idée d’objet et de l’idée de réalité. Influence de ces idées. II. Idée des autres moi. Le facteur social. — Est-il plus
, qu’un objet en général, un non-moi. — Rôle du facteur social dans l’ idée des autres moi. Influence de cette idée. I Pas
Rôle du facteur social dans l’idée des autres moi. Influence de cette idée . I Passage du moi au non-moi Le raisonnemen
nce reste dans ma mémoire pendant que je souffre. Par là j’acquiers l’ idée du diffèrent, de l’autre, de l’altérité, comme di
t, de l’autre, de l’altérité, comme disait Platon, par opposition aux idées du semblable, du même, de l’identique. N’oublions
plus humble des animaux. C’est ce qui ne peut avoir lieu. En effet, l’ idée du vouloir est de bonne heure associée à celle du
ience du mouvement et, en général, du changement doit donc éveiller l’ idée de son antécédent : d’une volonté, d’une activité
conscience n’existait pas est cependant dans ma conscience à l’état d’ idée et conçu par elle. Pourtant, il est bien certain
que la totalité de son contenu. Pour combiner la négation non avec l’ idée moi (non-moi), ou pour combiner l’adjectif autre
sensations, qui devient objet, et objet réel. Une fois construite, l’ idée d’objet est, par excellence, une idée-force : l’ê
, c’est un déterminisme dans lequel le sujet réagit sur l’objet par l’ idée même qu’il a de cet objet. II Idée des autres
sujet réagit sur l’objet par l’idée même qu’il a de cet objet. II Idée des autres moi. — Le facteur social Au lieu de
objet. II Idée des autres moi. — Le facteur social Au lieu de l’ idée du non-moi en général ou de l’objet, examinons de
l’idée du non-moi en général ou de l’objet, examinons de plus près l’ idée des autres moi. Nous avons rappelé tout à l’heure
nos mouvements. Nous ne commençons pas par avoir des autres êtres une idée contemplative et théorique : nous n’en avons à l’
idée contemplative et théorique : nous n’en avons à l’origine qu’une idée émotionnelle, appétitive et pratique. Le inonde s
61 (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série
timent nouveau, et dans une constitution nouvelle, accommodée à leurs idées et à leurs besoins, est nécessaire. D’autre part,
surnaturel se faisant sentir, Dieu révélé et Dieu providence, voilà l’ idée dont les âmes ont vécu pendant des siècles, qui p
stiques aussi peu que possible. Ce sont des raisonneurs, des hommes à idées , et des hommes qui n’ont d’ardeur passionnée, qua
hommes qui n’ont d’ardeur passionnée, quand ils en ont, que pour les idées . Tout homme à idées est un critique, aucun critiq
ardeur passionnée, quand ils en ont, que pour les idées. Tout homme à idées est un critique, aucun critique n’est fondateur o
persée, et de peu de suite) mettent très peu de sentiments dans leurs idées , et ne s’enivrent que de logique. Et c’est, plus
rvant d’étudier sa philosophie comme une sorte de prolongement de ses idées sociales. Joseph de Maistre a une place à part da
nt au combat. — Joseph de Maistre est né dans cette caste et dans les idées de cette caste. Son tempérament s’y accommodait a
 ? Écrire est une façon d’agir. C’est une façon aussi de ramasser ses idées en les exprimant, quand, sous le coup des événeme
le d’accommodement dans la pratique, mais non de transaction dans les idées , se manifestait complètement. Nous pouvons déjà l
p et bâti la maison ; c’est leur souvenir qui fait la continuité de l’ idée de patrie, qui fait que la patrie existe, qu’elle
r et de l’esprit de l’homme, et qu’on le trouve au fond de toutes ses idées et de toutes ses croyances, comme au fond de ses
e mysticisme. Mépris du peuple et surtout mépris de l’individu, forte idée de la concentration et de la perpétuité nationale
ion du ressort intime dans la machine nationale, obscurcissement de l’ idée d’État, et quand il prétendait la rétablir, avec
dans le nombre, comptant les volontés particulières pour en tirer une idée générale, et voyant dans un total accidentel la p
a connaissance des quatre règles ; ne soupçonnant pas ou repoussant l’ idée que le lien puisse être, non une agglutination, m
s toutes ses formes, et qui se ruine à s’analyser. — Il n’y a pas une idée du xviiie  siècle qui ne fût pour de Maistre le c
en commun n’est pas possible, toute délibération produisant, non une idée , mais une transaction ; à une discontinuité, car
n’y peut rien. Et le rôle des patriciens est de ramener toujours les idées libérales dans les maximes de l’autocratie. Voyez
à comprendre nos perfides nouveautés et à y prendre goût, concevait l’ idée de résister à toute révocation ou altération de c
orrida bella… » (Lettre au chevalier de… 15-27 août 1811.) II. Ses idées sur son temps. Voilà la conception politique d
nationale. Personne n’a plus fortement conçu ni plus vivement senti l’ idée de patrie. Tout ce qui concentre la nation le sat
ouages. — L’égalité comprise comme négation de l’aristocratie est une idée juste ; comprise comme partage de la souveraineté
ui résistent, et ne permet plus le rétablissement total des anciennes idées . » Et cela va de soi. C’est la matière de votre œ
ste dans le passé, inquiétant pour l’avenir, renégat de ses anciennes idées , incapable de s’en faire de nouvelles, ayant tout
çais, c’est que c’est chez eux, dans leur histoire, qu’il a puisé ses idées politiques et sa conception de l’État, à moins qu
’il n’ait trouvé après coup dans leur histoire la confirmation de ses idées , et lequel des deux est le vrai, je ne sais ; mai
aspect de la même question, ou raffinement, si l’on veut, de la même idée . Qu’un innocent soit sacrifié pour que la loi du
oir cette conséquence dernière du principe, et d’y adhérer. C’est une idée moins répandue, à vrai dire, parce qu’elle est pl
Pensée qui est simplement le sentiment de la solidarité humaine. Les idées d’unité et de continuité sont tellement sorties d
e partout. Elle n’est ni plus ni moins singulière, par exemple, que l’ idée de noblesse héréditaire. Il n’est homme, si démoc
de la noblesse, et sur quoi est fondé ce préjugé, si ce n’est sur une idée vague de la réversibilité des mérites ? Et la con
plus répugnant à l’intelligence, au jugement, au cœur, que toutes ces idées , que cette dernière surtout, qui les résume toute
comme il ne s’arrête pas facilement une fois qu’il est parti sur une idée , particulièrement quand elle est scabreuse, il vo
ticipé. Tout cela vient comme se grouper et se construire autour de l’ idée politique, qui est l’idée centrale, pour la soute
mme se grouper et se construire autour de l’idée politique, qui est l’ idée centrale, pour la soutenir, la fortifier et lui f
dient ; qu’une assemblée, quand elle n’est pas une simple confusion d’ idées , n’est qu’une addition de velléités à peu près se
? Je ne sais ; mais Mme de Staël versait tous ses sentiments dans ses idées  ; de Maistre, qui disait d’elle que c’était la tê
ent, avec amour !) que pour nous exaspérer. Je dis ses pages, non ses idées  ; ses idées sont pour le système, mais la descrip
our !) que pour nous exaspérer. Je dis ses pages, non ses idées ; ses idées sont pour le système, mais la description minutie
e l’innocent… Et puis, par un immense détour, il nous amènera à cette idée que le monde est une épreuve et la justice une ré
t affirmer que de Maistre n’a ni l’amour, ni le culte, n’a pas même l’ idée de Jésus. Je cherche ce qu’il en pense, et ne tro
 Maistre ne serait pas au fond un païen ? Il en a l’air au moins. Son idée de la continuité le hante à ce point qu’il lui éc
conservatrices et de la religion, — auspicia sunt patrum, — » est une idée toute romaine ; cette papauté, magistrature des r
nt fait chrétien, sans changer le fond de sa nature ni le tour de ses idées , qui apprend que l’empire est détruit, qu’il n’y
me n’est pas autre chose ; vous ne serez pas très éloigné d’avoir une idée assez nette de la pensée de Joseph de Maistre ; e
ont eu leurs religions d’Etat comme les autres ; ils n’ont point eu l’ idée de la liberté individuelle et de la liberté de co
le, et aussi sa faiblesse, de se tenir obstinément dans la sphère des idées abstraites, et de ne pas consulter l’almanach le
hèses scientifiques du xviie et du xviiie  siècle, qui ont ébranlé l’ idée de Dieu, et, avec elle, tout l’ancien régime. Cet
it se faire. Je donnerais tout votre système pour avoir seulement une idée de la façon dont une antinomie dans laquelle je v
souveraineté du peuple. Comme tel, c’est-à-dire comme n’étant pas une idée , de Maistre le néglige ; mais, comme fait, il est
n peut très souvent les prendre au contre-pied de ses espérances. Son idée , si vraie, du reste, que toute révolte contre le
son « paganisme nettoyé », devenu le christianisme, peut conduire à l’ idée d’un christianisme épuré et subtilisé, dont le ch
r leurs enveloppes et leurs gaines, se dégageant et se développant en idées pures, et devenant une simple philosophie idéalis
t infiniment intéressant. Au sortir du xviiie  siècle, les amateurs d’ idées , qui se plaisent à regarder le beau conflit des t
hilosophes. Individualisme, liberté de pensée, liberté de conscience, idée de progrès purement humain, souveraineté partagée
e. Avec son ferme propos de ne rien mettre de ses sentiments dans ses idées , il a écrit des livres qui ne parlent qu’à la rai
un manuel de théocratie. C’est l’esprit du xviiie  siècle contre les idées du xviiie  siècle : les dialecticiens révolutionn
un est paradoxal à outrance, et croit trop simple pour être vraie une idée qui n’étonne point. L’autre voudrait ne rien dire
constitué d’un sorite. Je ne dirai rien de son caractère. Il donne l’ idée qu’il n’en a pas. Il semble être un esprit pur. D
ociété » d’aujourd’hui et le fabricateur de la société de demain. Les idées sont les reines du monde. — Du moins, elles sont
s du monde. — Du moins, elles sont les siennes, et s’il a cru que les idées gouvernent les hommes, c’est qu’il se sentait gou
rellement portés vers l’absolu et tendent toujours à simplifier leurs idées … Le doute où les esprits médiocres se reposent es
nd le besoin d’agir, et que si l’on veut n’être pas incertain sur les idées c’est pour n’être pas indécis dans les actes, naï
indécis dans les actes, naïf mépris des esprits médiocres qui ont des idées complexes, et conviction que les esprits supérieu
, et conviction que les esprits supérieurs n’ont qu’un petit nombre d’ idées simples ; c’est lui tout entier ; c’est ce qu’il
u être, et ce qu’il a voulu être parce qu’il l’était. Avoir une seule idée , s’il est possible, dont on soit bien sûr, absolu
e ; en faire sa « substance » intellectuelle, unique, dont toutes nos idées ne seront que des « modes », qui ne recevra plus
dit. Il eût été heureux de s’écrier en mourant : « Je n’ai eu qu’une idée dans ma vie. — Et puis j’ai eu toutes les idées p
 : « Je n’ai eu qu’une idée dans ma vie. — Et puis j’ai eu toutes les idées possibles. — Et j’ai prouvé que toutes les idées
s j’ai eu toutes les idées possibles. — Et j’ai prouvé que toutes les idées possibles n’étaient rien autre que la première. »
’ombre très facilement, très complaisamment. Il a, par exemple, cette idée , ce sentiment plutôt, qu’en 1800 c’est l’étude de
dans le nôtre, tout s’écroule. Et quelle est-elle donc, enfin, cette idée universelle ? Voilà bien où se montre et éclate l
erselle ? Voilà bien où se montre et éclate le pur scolastique. Cette idée , — je n’ai aucune velléité de parodie, et ne croi
crois ni trahir ni travestir un penseur sérieux et vénérable, — cette idée , c’est un chiffre, cette idée c’est le nombre tro
n penseur sérieux et vénérable, — cette idée, c’est un chiffre, cette idée c’est le nombre trois. Tout va par trois, Dieu, l
at, la famille, l’homme ; tout le visible et tout l’invisible. Sans l’ idée ternaire rien ne s’explique ; avec elle tout se c
s, prêtres et magistrats sont ministres ; le peuple, sujet. — Voilà l’ idée unique, ou plutôt voilà l’entendement même de M. 
te intrépidité de dogmatisme, et cette confiance intraitable dans une idée générale d’abord, dans la logique déductive ensui
ralise, et d’une généralisation qui embrasse le monde, redescende aux idées les plus particulières, travaillant sans relâche,
le prend sur un pareil ton. Du droit du « principe » ? Du droit de l’ idée ternaire ? Du droit d’une généralité passablement
âge a pu croire à la « parole » et au dixit du Maître. Pour eux, une idée qui fait système est une idée vraie. Elle n’est p
 » et au dixit du Maître. Pour eux, une idée qui fait système est une idée vraie. Elle n’est pas probable, elle n’est pas ut
utile, elle n’est pas une hypothèse favorable à la classification des idées et mettant un peu de clarté dans le cerveau, comm
toute invention intellectuelle purement humaine ; enfin par ces deux idées à la fois, mêlées ensemble, ou plutôt juxtaposées
rsaire puisse avoir raison, puisqu’il raisonne, puisqu’il invente des idées , puisqu’il jette dans le monde une pensée qui n’y
et s’y retranche avec l’intransigeance obstinée qu’il met à tout. Son idée maîtresse, maintenant, c’est que l’homme est radi
st l’instituteur du genre humain. On demande quelle est l’origine des idées  : c’est Dieu ; quel est l’inventeur des premiers
ultés humaines sont des illusions. Parce que les hommes combinent des idées , ils croient penser. C’est une erreur. Ils dispos
r. Ils disposent, engrènent, agrègent, désagrègent et réordonnent les idées qui leur ont été données une fois pour toutes par
ême pensée. L’homme n’a pas plus inventé un art qu’il n’a inventé une idée . Les arts principaux, ceux dont les autres ne son
l’impossibilité même ; car pour inventer le langage, il faut avoir l’ idée du langage, et sans langage il n’y a pas d’idée.
gage, il faut avoir l’idée du langage, et sans langage il n’y a pas d’ idée . L’idée sans le mot qui l’exprime, il ne faut pas
faut avoir l’idée du langage, et sans langage il n’y a pas d’idée. L’ idée sans le mot qui l’exprime, il ne faut pas dire :
vous voulez dire que quand vous le dites, que, mentalement même, une idée ne se présente à vous que par un mot, auparavant
e n’a donc pas été inventée. La supposer inventée, c’est supposer une idée cherchant son mot qui n’existe pas, c’est-à-dire
upposer une idée cherchant son mot qui n’existe pas, c’est-à-dire une idée n’existant pas et voulant naître, c’est-à-dire un
se créant lui-même de rien, rien voulant devenir tout, rien ayant une idée , un dessein, une volonté et une énergie, et réuss
s créateur. Voilà pourquoi je tiens, dans l’un et l’autre cas, pour l’ idée contraire. Et Bonald y tient dans tous les cas po
s la société, qui est la pensée de Dieu. Elle conserve sa parole, ses idées , ses arts, ses inventions, notamment elle-même, g
d’avoir une pensée sans avoir le mot qui l’exprime, nous recevons nos idées des mots que nos pères nous transmettent. Nous ne
ou l’obscurcissement, ou la relégation dans un lointain nébuleux de l’ idée de création. Pour prouver le christianisme, il n’
le christianisme, il n’y a qu’une vraie méthode, c’est de remettre l’ idée de création en honneur et en créance. Le prouver
tissantes, ou peut-être gageures, de beaux esprits. Mais s’il y a une idée que, seul, le christianisme ait eue, prouvons qu’
plus un christianisme approximatif et superficiel, est rétabli. Cette idée existe, c’est l’idée de création. Les païens ne l
approximatif et superficiel, est rétabli. Cette idée existe, c’est l’ idée de création. Les païens ne l’ont pas, les matéria
st pas philosophe chrétien. Il ne réfléchit pas à ce qu’il y a dans l’ idée de création. Il ne songe pas que cela veut dire :
onge pas que cela veut dire : au commencement il y a Dieu, et rien. L’ idée de ce « rien » s’est obscurcie. De ce que le mond
ne laisse pas d’avoir quelque peine à se figurer le pur rien. C’est l’ idée du rien qu’il faut rétablir et restaurer pour y r
chrétien. Voilà pourquoi de Bonald prodigue, en quelque sorte, cette idée du rien. Il ne voit que création dans l’univers,
peine du néant sous le souffle de Dieu. — D’autre part, il applique l’ idée de création à toute chose. Dieu n’est pas seuleme
et l’athéisme. Soyez chrétiens. Il a raison, en ce qu’il croit que l’ idée de création n’a été nette que chez les chrétiens,
eu est exactement l’argument de saint Anselme un peu développé et à l’ idée de Dieu ajoutant le sentiment de Dieu. Il était o
fisamment instruit, et un peu maladroit et excessif. Pour maintenir l’ idée de création contre l’idée évolutionniste, certes
peu maladroit et excessif. Pour maintenir l’idée de création contre l’ idée évolutionniste, certes c’était quelque chose d’êt
ême point où il faut se décider, prendre parti, ne plus voir que deux idées sans accommodement possible, et incliner vers l’u
santes. Quand de Bonald, comme Voltaire, a ri consciencieusement de l’ idée que le premier ancêtre de l’homme pourrait bien ê
’il y tient, dans l’autre partie de son système, il prodiguait trop l’ idée ternaire, ici, il prodiguait trop la création. L’
. L’esprit systématique l’entraîne encore, et il compromet encore son idée en en abusant. Est-il bien nécessaire, pour que l
met encore son idée en en abusant. Est-il bien nécessaire, pour que l’ idée de création ne soit pas entamée, que le Créateur
ord, plus complexe ensuite, extrêmement complexe enfin ? — Jamais une idée sans le mot qui l’exprime, dites-vous. Certaineme
mot qui l’exprime, dites-vous. Certainement ; mais qui dit que mot et idée ne sont pas nés ensemble, idée et mot confus d’ab
Certainement ; mais qui dit que mot et idée ne sont pas nés ensemble, idée et mot confus d’abord, idée s’exprimant par une o
que mot et idée ne sont pas nés ensemble, idée et mot confus d’abord, idée s’exprimant par une onomatopée, par exemple, onom
une onomatopée, par exemple, onomatopée instinctive faisant surgir l’ idée et désormais la conservant, la fixant dans la mém
t, la fixant dans la mémoire ? En quoi cette hypothèse atteint-elle l’ idée de création et qui empêche des êtres ainsi consti
ntraignent à s’y conformer. En quoi cette hypothèse touche-t-elle à l’ idée de création ? — Elle fait la création moins direc
t ce qui contrarie de Bonald Ainsi de suite. Il est poursuivi par une idée , importune et insupportable à son esprit, qui a é
pportable à son esprit, qui a été très en faveur au xviiie  siècle, l’ idée que toutes choses humaines sont d’invention humai
parole ; mais il n’est pas impossible qu’il y en ait un qui eût cette idée . Bonald, avec raison, trouve cela une puérilité.
marche de l’humanité et du monde. Ceux mêmes qui restent fidèles à l’ idée de création ne peuvent guère s’en faire une idée
restent fidèles à l’idée de création ne peuvent guère s’en faire une idée si absolue, et la voir si directe et si contraign
ne désire pas. A tout prendre, il n’y a chez de Bonald qu’une grande idée , l’idée de création, vigoureusement reprise et én
re pas. A tout prendre, il n’y a chez de Bonald qu’une grande idée, l’ idée de création, vigoureusement reprise et énergiquem
ire naturelle et de nouveaux mystères révélés ou annoncés par elle, l’ idée du monde petit dans la main de Dieu, était peu à
immédiat. Il a exprimé cela dans une très bonne page qui donne bien l’ idée de ses regrets, de ses terreurs, de sa tentative,
« la présence locale » de Dieu. Il l’a retrouvée pour lui-même dans l’ idée de création, ressaisie et embrassée avec une sort
’à une intelligence immobile aussi et arrêtée jusqu’au terme dans une idée unique. D’autres viendront qui, infiniment séduit
unique. D’autres viendront qui, infiniment séduits, au contraire, à l’ idée évolutionniste, et comme pénétrés d’elle, verront
plutôt de l’éternel besoin des hautes intelligences de rattacher à l’ idée de Dieu, par l’une ou l’autre extrémité, la chaîn
à l’idée de Dieu, par l’une ou l’autre extrémité, la chaîne de leurs idées générales. Ce retour de l’idée de Dieu, cette réi
l’autre extrémité, la chaîne de leurs idées générales. Ce retour de l’ idée de Dieu, cette réinstallation de l’idée de Dieu d
ées générales. Ce retour de l’idée de Dieu, cette réinstallation de l’ idée de Dieu dans la doctrine même qui paraissait le p
de leurs efforts. — Tout à fait au fond, la pensée de Bonald, c’est l’ idée de la nullité de l’homme. Il a eu l’orgueil de so
e quoi, avec le grand talent qu’il a quelquefois pour transformer une idée en image : « Dans une file d’aveugles qui tous se
rmait autour du monarque une enceinte qu’il ne pouvait franchir. » L’ idée moderne est celle-ci : vous êtes libre par vous-m
éduit à être électeur, et Dieu sait quelle liberté cela constitue ! L’ idée ancienne était celle-ci : vous serez libre par l’
ouverte, comme la magistrature, comme l’église. C’est une singulière idée que de tenir la noblesse française pour une caste
ouvoir central qui s’est rendu indépendant de tout contrôle ! Voilà l’ idée que se fait de Bonald de l’ancienne constitution
e autre chose qu’un préfet, ou un préteur ; — et ainsi de suite. Et l’ idée de Bonald n’est pas fausse. Oui, il y avait une c
t dû se nommer reconstituante. Il semble bien, en vérité, que c’est l’ idée de Bonald, puisque cette constitution il l’admire
mir la Révolution sur la base de la Légitimité. » — Mais, d’après les idées mêmes de Bonald sur l’ancien régime et la Révolut
e personnelle, solide et d’une assez rude étreinte quand il a nié les idées modernes, étroit pourtant là même encore, et oubl
res, tout au moins des historiens à qui l’histoire ne donne pas leurs idées . Ils sont faits pour s’entendre, ou pour discuter
omme l’auteur de la Révolution, on a vu dans Bonald le vainqueur de l’ idée révolutionnaire. Ni l’un n’avait fait la Révoluti
elle, en elle souffre, s’étonne, s’inquiète et espère. L’histoire des idées de 1780 à 1817 est dans ses œuvres. Elle n’a pas,
. Il n’était point d’heure du jour où elle ne fût en contact avec une idée . Le tempérament était fort, l’esprit robuste, l’h
ilité romanesque, excès de sociabilité, foi naïve et absolue dans les idées . Cette éducation l’a faite idéologue, femme de co
e âme, déjà puissante, à mettre son imagination dans le maniement des idées . Mais sur quel fond travaillaient ces forces exté
s creusées et maniées de toute sorte, ses sentiments sont devenus des idées . Elle avait, dit Mme de Necker de Saussure, et to
atigable est devenue doctrine individualiste. L’individualisme, cette idée qu’une personne humaine est chose sacrée, inviola
re précisément à ce qu’elle soit respectée et aisément active ; cette idée , commune aujourd’hui sous un nom ou sous un autre
— On peut l’être par raison, par considération historique, par cette idée pure, et assez sèche, que la liberté est un fait
liberté est un fait de civilisation, et dans la division infinie des idées , sentiments et aptitudes, aux temps modernes, un
s le monde élargi et aplani. C’est à ce point que, nous le verrons, l’ idée de patrie est chez elle relativement faible. L’in
incu. « Elle ne savait point, dit-elle, séparer ses sentiments de ses idées  », et l’individualisme était sa nature même. C’es
lle doit y parvenir. Supposer toutes les puissances humaines, vertus, idées , talents, en un progrès éternel ; voir l’humanité
ouffert pour que le dernier soit heureux. » Qu’on ne dise point que l’ idée du progrès se ramène, en son fond, à une monstrue
ue le rêve du bonheur universel n’a point d’autre forme précise que l’ idée de progrès. Il est très vrai que la certitude du
grès, c’est le bonheur déjà réalisé. Si tous les hommes avaient cette idée , inébranlable et vive en leur âme comme une foi,
ël prirent très vite cette direction, et aboutirent très vite à cette idée . Et comme il est bien certain que, sur cette affa
à cette idée. Et comme il est bien certain que, sur cette affaire, l’ idée ne s’est point séparée du sentiment ! Dans tout s
clé de tout son système : « Non ! rien ne peut détacher la raison des idées fécondes en résultats heureux. « — Mais pourquoi
Mme de Staël quand elle commençait à écrire. Mais, remarquons-le, ces idées n’étaient pas autre chose que celles du xviiie  s
quels l’État s’arrête ou qu’il doit protéger. Il a peu à peu effacé l’ idée de la communauté pour agrandir l’idée de l’indivi
otéger. Il a peu à peu effacé l’idée de la communauté pour agrandir l’ idée de l’individu. Il a jugé qu’une pensée, un sentim
ce de Rousseau, qui, du reste, n’a pas été compris tout de suite, les idées antérieures ont continué de s’infiltrer et se rép
se répandre. D’autre part, et plus encore, le xviiie  siècle, c’est l’ idée de perfectibilité, inséparable, du reste, de la c
es hommes à une sorte d’état dont l’âge d’or de la fable donne seul l’ idée . Ce projet, sans doute, est une chimère ; mais le
les observations auraient précédé les théories, qui serait arrivé aux idées générales par la connaissance des faits particuli
02) et un peu jusqu’à Corinne (1807), semble comme partagée entre une idée et un sentiment, dont l’une est consolante et fai
âme. Elle mettra l’une dans ses théories, l’autre dans ses romans. L’ idée est celle du progrès et du progrès par les lettre
sorte, pourra-t-on dire, que la pensée de Mme de Staël repose sur une idée et un sentiment dont le concours est une contradi
de moins en moins ainsi, pour que non seulement elle persiste en ses idées de progrès, mais s’y attache encore et les aime,
e qui est favorable à cette conclusion et de négliger le reste. Trois idées dominent tout l’ouvrage : les littératures sont l
up. Ainsi que dans l’esprit de chacun de nous, l’expression naît de l’ idée , mais à son tour donne à l’idée conscience d’elle
hacun de nous, l’expression naît de l’idée, mais à son tour donne à l’ idée conscience d’elle-même, fait qu’elle vit et peut
de Voltaire, et, en vérité, il n’est pas impossible ; mais ce sera l’ idée de la tolérance tellement changée en voyage qu’el
vois peu Sénèque résumant en lui le monde romain du Ier siècle ! Les idées générales de la Littérature étaient donc, sinon m
e ne vois point qu’elle dise nulle part, elle si bien faite, avec ses idées individualistes, pour le comprendre, que c’est le
té, du moins de sa profondeur, n’y ayant pour l’homme ni sentiment ni idée profonds qui ne soient tristes ! et comme elle vo
omme tout seul, sans appui et sans prestige consolateur, en face de l’ idée de la mort : « La religion chrétienne, la plus ph
qui frappe, c’est le goût de Mme de Staël pour toute la littérature à idées , et son intelligence moindre, il faut le dire, de
e à sentir le grand art. Elle confirme dans l’esprit du lecteur cette idée que l’esprit de la Renaissance, après avoir animé
rès fortes le roi des épouvantements. A réfléchir sur ce livre, cette idée se fait peu à peu qu’en 1800 Mme de Staël n’a plu
e « la littérature d’imagination ne fera plus de progrès en France », idées fausses et dont nous reparlerons plus tard, même
mprend plus l’art antique, ne tient plus au sien, garde et chérit ses idées philosophiques, qu’il sent autrement fécondes, et
puissances artistiques. Son invention s’était toujours appliquée aux idées , aux théories, aux systèmes. C’était sa pensée qu
iement adroit d’une intrigue, mais qui n’a d’imagination que dans les idées . Mme de Staël a le génie inventif et non le génie
ié sa personnalité dans cette haine. Tout son caractère et toutes ses idées générales ont trouvé un point d’appui dans cette
s ce point d’appui le soutien d’un plus grand essor. Il détestait les idées et les théories, ne voyait dans le monde que des
vant dans ce sens, jusqu’à diminuer l’état, jusqu’à n’avoir point une idée très nette, ou du moins un sentiment très fort de
urs du côté du vaincu. » Il aimait encore moins le sentiment que les idées  : elle va faire au sentiment une place plus grand
aire au sentiment une place plus grande encore qu’auparavant dans ses idées et ses théories ; s’éloigner en cela de ses maîtr
euse. Comme toujours, elle envoyait ses passions à la conquête de ses idées . La prise, cette fois, fut heureuse, et elle trou
du reste qu’elle prenne, à voir les faits et les choses à travers une idée , et à absorber et dissoudre choses et faits dans
andeur humaine ; c’était son imagination hardie dans le maniement des idées  ; c’était son désir d’élever les points de vue et
le donnée par des philosophes de faire passer ses sentiments dans ses idées . Et c’était, remarquons-le, c’était encore, en un
’univers ; cette recherche d’un nouveau fondement, morale, sentiment, idée pure, sur lequel on va reconstruire, de toutes pi
et, au besoin, corrigeant Kant par Jacobi, elle se fit un ensemble d’ idées qui a la conception du devoir pour fondement, qui
t à un bonheur rêvé qu’on espère, c’est-à-dire d’une jouissance à une idée , « les prémices de la félicité religieuse sont le
ême de l’absolu désintéressement. Se ramenant toujours à ces quelques idées fondamentales, elle aimait tous les systèmes alle
idées fondamentales, elle aimait tous les systèmes allemands dans ces idées , se plaisant à ce qui les rapproche et s’embarras
t invincible qui est en elle « de ne point séparer les sentiments des idées . » Méditant sur l’impératif de Kant, elle voit tr
non qu’elle commande sans donner aucune raison, n’est qu’une dernière idée théologique ; que c’est un Dieu placé en nous. Ma
ond. C’est précisément celui de Mme de Staël. Elle unit étroitement l’ idée du devoir au sentiment dont l’idée du devoir s’ac
 de Staël. Elle unit étroitement l’idée du devoir au sentiment dont l’ idée du devoir s’accompagne : « Celui qui dit à l’homm
philosophie que la religion chrétienne » ; ce qui veut dire que « les idées les plus hautes et les plus profondes conduisent
hez elle, de « mettre l’amour dans la religion », de faire pénétrer l’ idée religieuse, comme toute autre idée, dans un senti
la religion », de faire pénétrer l’idée religieuse, comme toute autre idée , dans un sentiment ; et l’on y voit aussi le gran
vérité elle voudrait tout concilier et tout embrasser, et ces hautes idées spiritualistes et religieuses, elle s’efforce en
le, terribles comme les flots, arides comme le désert » : IV. Ses idées sur l’art. En même temps qu’une philosophie no
es n’aimant donner au public que le résultat, la formule réfléchie, l’ idée où ils aboutissent, et qui, en tant qu’idée, leur
, la formule réfléchie, l’idée où ils aboutissent, et qui, en tant qu’ idée , leur ôte leur caractère, les trahit en les tradu
exprimant, se moque un peu d’eux ; nous avions créé une littérature d’ idées générales très nettes, de sentiments puissants tr
du naturel, de l’effusion, du sentiment, du rêve, de la naïveté, des idées , de l’originalité, point d’imitation, de la décla
n art nouveau, imprévu, brillant d’ailleurs : elle applaudissait. Ses idées , même sur la littérature française, en furent cha
es grandes vérités morales », Déjà, dans Corinne elle abandonne cette idée , qui tenait à sa conception vague de l’art antiqu
l’ennoblissant. » Tout son livre de la Littérature était plein de l’ idée de la supériorité du xviiie  siècle sur le xviie
ut ce qui, dans le monde des sentiments antiques comme dans celui des idées modernes, était matière d’art et de poésie. Que d
es avoir vus, et le second d’y avoir aidé. V. Sa politique. Les idées politiques de Mme de Staël ont été, comme ses idé
politique. Les idées politiques de Mme de Staël ont été, comme ses idées philosophiques et littéraires, très pénétrantes,
nte. Il fallait peut-être aussi nous donner une sorte d’histoire de l’ idée de patrie au xviiie  siècle. On croit avoir beauc
. Les penseurs du xviiie  siècle ont un trait commun : ils oublient l’ idée de patrie. Le xviiie  siècle est le siècle de l’h
prétendu recommencer l’histoire au lieu de la continuer, c’est que l’ idée de patrie avait presque disparu. Les droits de l’
Les droits de l’homme et de l’humanité ont été leur premier mot. — L’ idée de patrie a reparu très vite ! — Sans doute, parc
vrais élèves des philosophes, ils furent « dominés par la passion des idées abstraites » ; ils voulurent « accorder à un peti
rogé jusque-là un petit nombre d’hommes » ; et, ainsi, tout enivrés d’ idées pures, sans appui dans le passé, sans assiette su
ait s’asseoir à l’aise. Il y a là une illusion. Elle a eu une foule d’ idées de constitution et d’aménagement social, mais tou
gouvernants, ils ont eu confiance en l’esprit humain, ce qui est une idée généreuse, et peut-être juste. Même leur chimère
aël aime ce système, et que dans toute cette révolution de faits et d’ idées , c’est encore la liberté qu’elle voit presque con
une puissante secousse à l’esprit français, elle a insinué en lui des idées , des sentiments et des goûts. Un certain « état d
and pour ce qui est de l’art, et par Mme de Staël pour ce qui est des idées , n’a pu que former une génération très noble, trè
n sujet d’études d’un singulier intérêt, et une certaine complexité d’ idées et de sentiment assez curieuse à démêler. I. So
x avaient beaucoup travaillé, où la réflexion, le système, le jeu des idées étaient comme héréditaires. Son arrière-grand-pèr
s ni moins, qu’il met dans Adolphe. Adolphe n’a pas même un instant l’ idée d’imposer Ellénore au monde, de lui donner son no
ami de Varsovie, celui qui achève de détacher Adolphe, ne donne que l’ idée un peu fugitive d’un diplomate aimable et fin, n’
harme, que les romans à thèse, et qui ne sont que des cadres pour les idées , avaient repris l’attention ; et si l’on néglige,
s presque y prendre garde, un genre littéraire dont on n’avait plus l’ idée depuis Marivaux, et où Marivaux n’avait que touch
périlleuse, par cela justement est aussi une des choses qui donnent l’ idée de la beauté absolue. Par sa nature même, il n’ad
c’est encore Adolphe, dans toute notre littérature, qui nous donne l’ idée la moins imparfaite. III. La politique de Benj
e, en lisant ses écrits politiques ou philosophiques, par avoir cette idée , très honorable d’ailleurs pour lui, qu’il n’y a
ilà qui est bien ; il n’y a pas de meilleure manière de respecter ses idées que de les séparer de ses sentiments, sans compte
ter qu’à tout prendre, ce n’est peut-être pas seulement respecter ses idées , c’est peut-être le moyen, ou un des moyens, d’en
qui changeait toujours. Elle lui a permis d’avoir une grande suite d’ idées au travers la vie la plus désordonnée qui ait été
si l’on y veut, qu’il faisait ainsi bon marché, ce n’était pas de ses idées . Elles étaient moins vénales que lui ; elles ne l
l y avait quelque chose de lui qu’il ne pouvait livrer, c’étaient ses idées . Elles ne dépendaient ni de ses sentiments, ni de
ous offre ce singulier spectacle d’un homme dont on peut détacher ses idées pour les considérer à part, et, ici, ce serait po
s’il faut retenir quelque chose, il ne faut pas tout garder. Non, les idées de Constant n’ont pas leurs racines dans ses pass
c’est le fond de tout son système politique, peut-être de toutes ses idées religieuses. Il a inventé le libéralisme, un libé
que soit celui qui fait la loi, la pire erreur en politique, c’est l’ idée de la souveraineté de la loi. Ce n’est pas défini
ose. Il y a de la nouveauté, de la clarté, de la beauté même dans ces idées . Constant est un très bon critique politique. Il
sont presque inconnues des anciens, c’est que l’extrême division des idées , des sentiments, des opinions et même des aptitud
rsion qui en tout produit et prolonge ses effets, qui fait à l’un des idées générales et des croyances en quelque sorte imper
ersuadez tout le monde. Non, une charte, qu’elle soit, comme dans vos idées , une proclamation des droits, ou, comme dans les
me en le défendant, ou il propose un système qu’il n’appuie que sur l’ idée qu’il en a. Un autre appui de sa doctrine manque
q cent mille sécessions individuelles. Voilà une singulière patrie. L’ idée de liberté n’est bonne, elle n’est féconde, elle
rnière analyse la liberté est une forme délicate de la charité. Cette idée , je ne la trouve pas chez Benjamin Constant. Il n
utorité d’un principe à une vérité historique dont personne n’avait l’ idée nette et sûre. Qu’il fallût se décider à croire q
raite devait être réglée, et tracées les nouvelles frontières. Mais l’ idée était lancée, et l’intelligence du fait nouveau é
en procédant de bonne foi, s’il est possible, à la faire. IV. Les idées religieuses. Les études religieuses de Benjami
e), est une conversation brillante, riche, savante, très abondante en idées , mal ordonnée du reste et recommençant vingt fois
u reste et recommençant vingt fois, mais surtout donnant vingt fois l’ idée d’un beau livre, qui, manque de force et manque d
tte époque, à cette confusion de tous les sentiments et de toutes les idées les plus disparates, dans une sorte d’adoration e
gie est la science qui nous fait connaître quelles notions et quelles idées tel ou tel peuple conçoit et représente par tels
p d’interruptions et de traverses, et trop tard. — Et, d’abord, cette idée que la religion est au fond de notre être comme u
lyse philosophique et l’abstraction ont maladroitement séparés. Cette idée du rapport étroit entre l’instinct social et l’in
ous, plus forts que nous, mais avec toutes nos passions et toutes nos idées . — 4° Et peu à peu, la morale s’insinue et s’infi
rtus devenues lois morales, vont se ramasser et se condenser dans une idée pure. — 6° Mais sous chaque forme nouvelle de l’i
ciennement monothéistes6. C’était, au temps où Constant écrivait, une idée neuve en France, et même partout, que cette obser
a fait, avec beaucoup de recherches, beaucoup de savoir et beaucoup d’ idées , une œuvre de libéralisme négatif et de protestan
n sacerdotales sur les religions sacerdotales ; et il n’est si grande idée philosophique ou si bel aperçu historique qu’il n
an. » — On le voit dans ses discussions religieuses poursuivi par des idées politiques et appuyant ses idées sur la religion
ssions religieuses poursuivi par des idées politiques et appuyant ses idées sur la religion par des arguments tirés d’un autr
veraineté illimitée, on a dressé les échafauds. » Là est le fond des idées de Constant ; il est pour tout ce qui affranchit 
quement ? Le moyen est simple, et on le prévoit. Dans tout ce que les idées religieuses ont inspiré aux hommes, tout ce qu’il
s. Cette croyance s’est affaiblie, soit ; mais par l’infiltration des idées morales, par cette subtilisation du polythéisme,
omenait un jour avec Bonstetten et devisait avec lui de l’origine des idées religieuses ; Bonstetten lui dit : « L’homme acti
tte remarque est applicable. Quand on lit de Maistre, on a toujours l’ idée d’un catholique qui n’est pas chrétien ; quand on
dée d’un catholique qui n’est pas chrétien ; quand on lit Constant, l’ idée peut nous venir d’un protestant qui n’est pas trè
rase un être animé, à la démarche aisée et rythmique. Mais encore une idée nette est une chose singulièrement forte et qui v
notre âge. Il n’a jamais vu, ou plutôt il n’a jamais voulu voir, les idées sous leurs aspects contradictoires. Il aimait à d
pas voulu faire de cette boutade une méthode. Il aimait mieux voir l’ idée très nettement, en tout son détail, par le côté q
ge, que d’en faire le tour, se disant peut-être que faire le tour des idées , quand il ne se réduit pas à se promener indéfini
éfiniment, aboutit toujours à revenir au point de départ. Il a pris l’ idée de liberté, il s’y est attaché, il l’a analysée e
peuvent suffire comme terrain d’opération à leurs adversaires. Cette idée , elle était en germe au fond de son caractère com
elle était en germe au fond de son caractère comme sont toujours nos idées maîtresses ; égoïste inconséquent et maladroit, c
solitaire. Et puis, bonne ou mauvaise, salutaire ou périlleuse, cette idée était bien celle du siècle. Déclin des forces de
l’âge nouveau. Constant n’a que présenté un fait sous la forme d’une idée  ; mais précisément c’est son mérite et le service
’abord il est très probable que nous ne faisons jamais qu’habiller en idées les grands faits qui nous enveloppent et nous ent
la révolution française n’est qu’un fait ; mais elle est devenue une idée plus tard ; ensuite, il est très bon de transform
e idée plus tard ; ensuite, il est très bon de transformer un fait en idée  : il n’en est ni plus ni moins ; mais à le spirit
rale, et tel qui dans le fait ne verrait qu’une bonne occasion dans l’ idée peut trouver un titre de noblesse dont il s’inqui
mprise par d’autres que par lui, qui a eu sa part dans l’histoire des idées du xixe  siècle, son influence réelle, encore que
it original, c’est un homme qui n’est pas au-dessous, chose rare, des idées qu’il expose. On n’a pas écrit Adolphe sans être
ouvernement représentatif. » Ce sont des mots impropres, et c’est une idée fausse. Les députés ne sont pas les mandataires d
s intérêts, il faudrait deux chambres. La dualité parlementaire est l’ idée à laquelle les libéraux tiennent le plus, et à la
étier de législateur, le seul où il soit propre. Voilà l’ensemble des idées de Royer-Collard, tel qu’on peut le tirer des nom
taient possibles. C’était donc là un système, ou plutôt un ensemble d’ idées très juste et très judicieux pour le temps où il
irait, mais encore qu’elle ne pourrait plus renaître, c’est avoir une idée et une définition trop étroite de la liberté elle
é, comme on sait qu’il arrive souvent en science politique, sur cette idée qu’il ne faut pas considérer l’électorat comme un
té la philosophie du gouvernement représentatif. IV. Toutes ces idées il les a soutenues avec éloquence, avec une puiss
puissante, libre, parfois un peu vagabonde de son maître, retient une idée , et, il se peut bien, l’idée essentielle, la creu
peu vagabonde de son maître, retient une idée, et, il se peut bien, l’ idée essentielle, la creuse, la pénètre, la suit en se
n vieillissant qu’il a semblé, je dis semblé, se laisser emporter aux idées exclusives et aux partis pris. Il était juste mil
sprit. Il était capable, non seulement de certitude, mais de foi. Une idée vraie, si de plus elle lui semblait de grande « i
’embrassait de toutes les ardeurs les plus intimes de son âme : « Une idée qui se présenterait à l’homme comme vraie, mais s
la foi ne naîtrait pas. — De même le mérite pratique, l’utilité d’une idée ne peut suffire à enfanter la foi ; il faut qu’el
elle et l’importance pratique tels paraissent donc les caractères des idées propres à devenir matière de foi. » Il était cro
es moyens termes, il apportera une complexion de radical au service d’ idées conciliatrices, et sera quelque chose comme un in
rices, et sera quelque chose comme un intransigeant du centre. Et ces idées de juste milieu et ce tempérament d’avant-garde,
ilieu ne soit point le rendez-vous naturel de ce commerce, et que les idées moyennes ne s’imposent point à l’esprit de notre
osent point à l’esprit de notre historien homme d’État, parce que les idées moyennes sont avant tout des idées pratiques. Aus
torien homme d’État, parce que les idées moyennes sont avant tout des idées pratiques. Aussi, toutes les idées générales de G
idées moyennes sont avant tout des idées pratiques. Aussi, toutes les idées générales de Guizot sont-elles des idées de juste
pratiques. Aussi, toutes les idées générales de Guizot sont-elles des idées de juste milieu, des idées complexes et composite
s idées générales de Guizot sont-elles des idées de juste milieu, des idées complexes et composites quant à leur essence, app
s quant à leur essence, applicables et d’usage quant à leur but ; des idées , d’une part, formées d’éléments très divers qui s
nt, ou plutôt qui s’arrangent entre eux du mieux qu’ils peuvent ; des idées , d’autre part, qui se prêtent à un emploi immédia
 ; des idées, d’autre part, qui se prêtent à un emploi immédiat ; des idées dont on peut vivre, et qui sont un aliment tout p
ection générale de pensée, à un sentiment commun de l’importance de l’ idée religieuse dans le monde, et à une attitude commu
au pur et au simple esprit religieux. Il est très loin, en cela, des idées de Benjamin Constant, et il est trop esprit organ
pher sérieusement ; son esprit pratique qui cherche surtout parmi les idées celle qui est la plus propre à être appliquée, à
te tentative, infiniment honorable et généreuse d’ailleurs, par cette idée , qui n’est à sa place qu’en politique, que la vér
tenté d’en désespérer comme trop petit pour peser sur elle. Il a des idées générales et du temps pour les modifier et les pl
e que ne peut faire l’homme de labeur constant qui vit sur une grosse idée générale très simple adoptée une fois pour toutes
lus intellectuel que ce qu’on veut ; c’est déjà une pensée, sinon une idée , au lieu de n’être qu’un désir confus, une passio
volonté populaire, l’opinion ne l’exprime pas. Elle n’exprime que des idées , et, relativement, des idées honnêtes. Elle a son
ne l’exprime pas. Elle n’exprime que des idées, et, relativement, des idées honnêtes. Elle a son hypocrisie, elle aussi, et s
nnêtes. Elle a son hypocrisie, elle aussi, et souvent elle déguise en idées ce qui n’est que passions, avidités, colères et r
, colères et rancunes ; mais encore est-elle forcée de le déguiser en idées . Elle ne peut procéder que par pensées ; c’est so
t la volonté générale, rien qu’à s’exprimer devenue, au moins un peu, idée , pensée, principe, chose intellectuelle, opinion.
lités de communication et une grande rapidité d’information ; car les idées générales se font avec du savoir solitaire, mais
une introduction au gouvernement de M. Guizot. Il y a cependant cette idée très juste, ce nous semble, dans ces beaux livres
multiplicité des sentiments à un jugement unique, c’est-à-dire à une idée claire, c’est-à-dire à la raison. Extraire d’une
st son devoir. Elle transforme, naturellement le sentiment général en idées , c’est sa faculté propre ; elle doit transformer
est sa faculté propre ; elle doit transformer le sentiment général en idées justes, c’est son office. Elle doit d’abord suivr
i sort du peuple et qui reste voisine de lui, avec cette capacité des idées générales que le loisir, l’éducation, la vue plus
ieu actuel, à savoir les sentiments diffus de la nation ramenés à une idée générale unique, et le juste milieu historique, à
que très élevé. On l’a fort bien vu quand nous avons résumé sinon ses idées religieuses, à proprement parler, du moins ses id
résumé sinon ses idées religieuses, à proprement parler, du moins ses idées sur les questions religieuses. En politique, il e
a foule, que Guizot n’admet que devenu « opinion », que transformé en idées par une classe réfléchie et pensante ; de ce sent
a été la politique de Guizot ? Guizot, comme tous ceux qui ont des idées , a voulu gouverner avec ses idées. Nous les conna
Guizot, comme tous ceux qui ont des idées, a voulu gouverner avec ses idées . Nous les connaissons ; nous savons ce qu’il a vo
n’en fallait pas conclure qu’elle fût encore une classe et, sur cette idée , chercher la classe moyenne au-dessous d’elle. — 
continué par la certitude, et il a fini par l’infaillibilité ; — ses idées ensuite, autant que son caractère, puisque ses id
libilité ; — ses idées ensuite, autant que son caractère, puisque ses idées le conduisaient à attribuer la quasi-infaillibili
l’homme si rare, qui unit l’énergie du caractère à la modération des idées . Il était le tribun de la modération ; il devait
une nation, agitation faite de besoins, de désirs, de souffrances, d’ idées , de rêveries et de chimères, le tout mêlé, ce qu’
nt ses démarches, pourraient avec profit venir délibérer, exposer des idées , des désirs et des regrets, s’éclairer aussi et s
ps d’Etat le savent parfaitement. C’est une preuve à l’appui de cette idée générale que les révolutions sont ce qu’il y a de
iode historique où il y a un grand nombre d’opinions, de tendances, d’ idées et de systèmes très divers, et de ces systèmes il
position d’esprit, un peu de mysticisme y servait beaucoup. Quand une idée , et surtout quand ce qui n’a jamais été une idée
beaucoup. Quand une idée, et surtout quand ce qui n’a jamais été une idée devient un sentiment, les contraires peuvent y en
abileté. Il ne pense pas, et n’a pas le temps de penser. Il n’a pas d’ idées . Il ne poursuit pas un but. Il n’a pas à propreme
u’en pratique, à cette époque, il jugeait bien imprudente et hantée d’ idées hasardeuses. Son avènement eût désorganisé, selon
aisait remarquer que l’extension graduelle du suffrage était dans ses idées et dans son programme, mais à la condition qu’ell
e manière qui n’est pas tout à fait conforme à leurs goûts et à leurs idées propres. D’autre part, elles administrent le pays
classe moyenne gouvernant. — Non, l’expérience n’a pas été faite. Les idées de Guizot n’ont pas subi l’épreuve de la pratique
lle suite et d’un rigoureux enchaînement, mais qui donnent trop cette idée que c’est à leur but qu’elles sont enchaînées, et
e avait de graves défauts. Improvisée, elle manquait de traditions, d’ idées générales arrêtées. Ce sont ces idées générales q
elle manquait de traditions, d’idées générales arrêtées. Ce sont ces idées générales que Royer-Collard et Guizot ont voulu l
62 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709
es formes dont il est susceptible, pour lui faire exprimer toutes les idées accessoires que l’on peut joindre à l’idée fondam
faire exprimer toutes les idées accessoires que l’on peut joindre à l’ idée fondamentale qu’il renferme dans sa signification
qu’un même mot peut prendre pour exprimer, comme on l’a déjà dit, les idées accessoires, ajoûtées & subordonnées à l’idée
l’a déjà dit, les idées accessoires, ajoûtées & subordonnées à l’ idée fondamentale, renfermée essentiellement dans la s
s, il faut remarquer que les mots sont essentiellement les signes des idées , & qu’ils prennent différentes dénominations,
des points de vûe sous lesquels on envisage leur génération & les idées qu’ils expriment. C’est de-là que les mots sont p
vement aux autres mots qui en sont formés, pour exprimer avec la même idée originelle quelque idée accessoire qui la modifie
ui en sont formés, pour exprimer avec la même idée originelle quelque idée accessoire qui la modifie ; & ceux-ci sont le
vement aux autres mots qui en sont formés, pour exprimer avec la même idée quelqu’autre idée particuliere qu’on lui associe 
mots qui en sont formés, pour exprimer avec la même idée quelqu’autre idée particuliere qu’on lui associe ; & ceux-ci so
er ordre sont amant, amour, amoureux, amoureusement, qui ajoûtent à l’ idée primitive du sentiment de bienveillance, l’idée a
ent, qui ajoûtent à l’idée primitive du sentiment de bienveillance, l’ idée accessoire de l’inclination d’un sexe pour l’autr
second ordre sont ami, amitié, amical, amicalement, qui ajoûtent à l’ idée primitive du sentiment de bienveillance, l’idée a
ent, qui ajoûtent à l’idée primitive du sentiment de bienveillance, l’ idée accessoire d’un juste fondement, sans distinction
i nous les mettons maintenant en parallele, nous verrons de nouvelles idées accessoires & analogues modifier l’une ou l’a
ées accessoires & analogues modifier l’une ou l’autre de ces deux idées fondamentales : les mots amant & ami exprimen
micalement, servent à modifier la signification d’un autre mot, par l’ idée de cette qualification. Amant & ami sont des
n à d’autres radicaux, sert à exprimer les diverses combinaisons de l’ idée fondamentale dont il est le signe, avec les diffé
ons de l’idée fondamentale dont il est le signe, avec les différentes idées accessoires qui peuvent la modifier ou lui être a
avec quelqu’autre, les formes établies par l’usage pour exprimer les idées particulieres qui peuvent s’associer à celle dont
iverses inflexions, les formes établies par l’usage pour exprimer les idées accessoires qui peuvent modifier celle dont il es
ires qui peuvent modifier celle dont il est le type. Or deux sortes d’ idées accessoires peuvent modifier une idée primitive :
est le type. Or deux sortes d’idées accessoires peuvent modifier une idée primitive : les unes, prises dans la chose même,
leur sert en quelque sorte de base, qu’elles en font une toute autre idée  ; & c’est à l’egard de cette nouvelle espece
e toute autre idée ; & c’est à l’egard de cette nouvelle espece d’ idées , que la premiere prend le nom de primitive ; tell
pece d’idées, que la premiere prend le nom de primitive ; telle est l’ idée exprimée par canere, à l’égard de celles exprimée
rire : canere présente l’action de chanter, dépouillée de toute autre idée accessoire ; cantate l’offre avec une idée d’augm
dépouillée de toute autre idée accessoire ; cantate l’offre avec une idée d’augmentation ; cantitare, avec une idée de répé
 ; cantate l’offre avec une idée d’augmentation ; cantitare, avec une idée de répétition ; & canturire présente cette ac
turire présente cette action comme l’objet d’un desir vis. Les autres idées accessoires qui peuvent modifier l’idée primitive
t d’un desir vis. Les autres idées accessoires qui peuvent modifier l’ idée primitive, viennent non de la chose même, mais de
de vûe qu’envisage l’ordre de l’énonciation ; ensorte que la premiere idée demeure au fond toûjours la même : elle prend alo
demeure au fond toûjours la même : elle prend alors à l’égard de ces idées accessoires, le nom d’idée principale : telle est
même : elle prend alors à l’égard de ces idées accessoires, le nom d’ idée principale : telle est l’idée exprimée par canere
gard de ces idées accessoires, le nom d’idée principale : telle est l’ idée exprimée par canere, qui demeure la même dans la
s, canitis, canunt : tous ces mots ne different entre eux que par les idées accessoires des personnes & des nombres ; voy
sonnes & des nombres ; voyez Personne & Nombre . Dans tous, l’ idée principale est celle de l’action de chanter prése
le est celle de l’action de chanter présentement : telle est encore l’ idée de l’action de chanter attribuée à la premiere pe
attribuée à la premiere personne, à la personne qui parle ; laquelle idée est toûjours la même dans la signification des mo
ecinero, cecinissem ; tous ces mots ne different entr’eux que par les idées accessoires des tems. Voyez Tems . Telle est enfi
ue par les idées accessoires des tems. Voyez Tems . Telle est enfin l’ idée de chanteur de profession, qui se retrouve la mêm
antatorum, cantatoribus ; lesquels ne different entre eux que par les idées accessoires des cas & des nombres. Voyez Cas
cas & des nombres. Voyez Cas & Nombre . De cette différence d’ idées accessoires naissent deux sortes de dérivation ;
on peut appeller philosophique, parce qu’elle sert à l’expression des idées accessoires propres à la nature de l’idée primiti
le sert à l’expression des idées accessoires propres à la nature de l’ idée primitive, & que la nature des idées est du r
ires propres à la nature de l’idée primitive, & que la nature des idées est du ressort de la Philosophie ; l’autre, que l
iverses inflexions, les formes établies par l’usage pour exprimer les idées accessoires qui peuvent modifier en elle-même l’i
ur exprimer les idées accessoires qui peuvent modifier en elle-même l’ idée primitive, sans rapport à l’ordre de l’énonciatio
re, canturire, sont dérivés philosophiquement de canere ; parce que l’ idée primitive exprimée par canere y est modifiée en e
iverses inflexions, les formes établies par l’usage pour exprimer les idées accessoires qui peuvent présenter l’idée principa
r l’usage pour exprimer les idées accessoires qui peuvent présenter l’ idée principale, sous différens points de vûe relatifs
canebas, &c. sont dérivés grammaticalement de cano ; parce que l’ idée principale exprimée par cano y est modifiée par d
, pour des raisons toutes pareilles. Pour la facilité du commerce des idées , & des services mutuels entre les hommes, il
composition & la dérivation ont également pour but d’exprimer des idées accessoires ; mais que ces deux especes de format
es moyens différens & en un sens opposé. Dans la composition, les idées accessoires s’expriment, pour la plûpart, par des
nifie donc jus dicens, ou qui jus dicit ; & c’est effectivement l’ idée que nous avons de celui qui rend la justice : ce
tans, & le second, in jure constantia ; expressions conformes à l’ idée que nous avons de l’homme juste & de la justi
mitifs n’ont pas tous le même nombre de dérivés, parce que toutes les idées primitives ne sont pas également susceptibles du
idées primitives ne sont pas également susceptibles du même nombre d’ idées modificatives ; on que l’usage n’a pas établi le
u dans d’autres, des racines qui expriment fondamentalement les mêmes idées qu’elles désignent comme accessoires dans la déri
énérales, parce que telle terminaison indique invariablement une même idée accessoire, telle autre terminaison une autre idé
iablement une même idée accessoire, telle autre terminaison une autre idée  ; de maniere que si on connoit bien la destinatio
inchoatifs, les fréquentatifs, les desidératifs, &c. selon que l’ idée primitive est modifiée par quelqu’une des idées a
s, &c. selon que l’idée primitive est modifiée par quelqu’une des idées accessoires que ces dénominations indiquent. Nous
n’est plus propre à déployer les facultés de l’esprit ; à rendre les idées claires & distinctes ; & à étendre les vû
st la dénomination que l’on donne aux verbes dérivés, dans lesquels l’ idée primitive est modifiée par une idée accessoire de
x verbes dérivés, dans lesquels l’idée primitive est modifiée par une idée accessoire de répétition ; tels sont dans la lang
tare, dormitare, dérivés de clamare, dormire. Clamare n’exprime que l’ idée de l’action de crier ; au lieu que clamitare, out
que l’idée de l’action de crier ; au lieu que clamitare, outre cette idée primitive, renferme encore l’idée modificative de
au lieu que clamitare, outre cette idée primitive, renferme encore l’ idée modificative de répetition, de sorte qu’il équiva
nçois qui y correspond : de même dormire ne présente à l’esprit que l’ idée de dormir ; & dormitare ajoûte à cette idée p
ente à l’esprit que l’idée de dormir ; & dormitare ajoûte à cette idée primitive celle d’une répétition fréquente, de ma
origine, sont devenus depuis des verbes augmentatifs, pour exprimer l’ idée accessoire d’étendue ou de plénitude que l’on veu
itifs vello & fodio, la signification de ces dérivés comporte une idée de diminution qui ne peut convenir aux fréquentat
rminaison & le même sens accessoire ? Il est vrai cependant que l’ idée primitive qu’un ver be dérivé renferme dans sa si
erme dans sa signification, y est quelquefois modifiée par plus d’une idée accessoire ; ainsi sorbillare, avaler peu-à-peu &
équentatifs latins clamitare, tractare. On y apperçoit sensiblement l’ idée accessoire de répétition, de même que dans braill
tins ; cette inflexion est oter, & désigne comme le tare latin, l’ idée accessoire de repétition : comme dans crachoter,
’y comprendre les fréquentatifs naturels & ceux d’imitation, où l’ idée accessoire de répétition est trop sensible pour y
ent rien. un adverbe fréquentatif ajoûté à visiter, n’y détruit pas l’ idée accessoire de répétition, quoiqu’elle semble d’ab
c’est une forme particuliere ou une espece d’inflexion qui désigne l’ idée accessoire d’un rapport au tems à venir, ajoûtée
i désigne l’idée accessoire d’un rapport au tems à venir, ajoûtée à l’ idée principale du verbe. On trouve dans toutes les la
nd des différentes circonstances de tems avec lesquelles on combine l’ idée fondamentale d’avenir. En voici le tableau pour l
rées. S’il renferme un rapport au tems passé, ce rapport n’est qu’une idée secondaire, & seulement relative à la circons
à l’égard de l’entrée : cette anteriorité est donc en quelque sorte l’ idée principale ; & le rapport à l’avenir, une idé
en quelque sorte l’idée principale ; & le rapport à l’avenir, une idée accessoire qui lui est subordonnée. L’analyse des
termes. Il l’a appellé futur-parfait, parce qu’il y démêloit les deux idées de passé & d’avenir ; mais s’il avoit fait at
& d’avenir ; mais s’il avoit fait attention à la maniere dont ces idées y sont présentées, il l’auroit nommé au contraire
il ne faut que déterminer toutes les combinaisons possibles de cette idée avec les autres circonstances du tems, & appr
ces deux futurs : ce qui les différencie, c’est que l’un emporte une idée d’indétermination, & n’exprime qu’un avenir v
n, & n’exprime qu’un avenir vague, & que l’autre présente une idée de proximité, & détermine un avenir prochain,
ir, l’un d’une maniere vague & indéterminée, & l’autre avec l’ idée accessoire de proximité. Ces auxiliaires nous ren
UE GÉNÉRIQUE, adj. Les noms établis pour présenter à l’esprit des idées générales, pour exprimer des attributs qui convie
ques-uns trouvant cette dénomination peu expressive, peu conforme à l’ idée qu’elle caractérise, en ont substitué une autre,
es sont en quelque sorte l’expression abrégée de la génération de nos idées , & des effets merveilleux de l’abstraction da
mot Appellatif une sorte de tableau raccourci de cette génération d’ idées qui sert de fondement à la division des mots ; ma
e, substance, animal, chien, Médor, c’est la gradation descendante. L’ idée de Médor renferme nécessairement plus d’attributs
dante. L’idée de Médor renferme nécessairement plus d’attributs que l’ idée spécifique de chien ; parce que tous les attribut
& que l’on peut appliquer à chaque dégré de cette progression, l’ idée de chien renferme plus d’attributs que l’idée gén
de cette progression, l’idée de chien renferme plus d’attributs que l’ idée générique d’animal, parce que tous les attributs
vement jusqu’au genre suprême, est donc une véritable décomposition d’ idées que l’on simplifie par le secours de l’abstractio
ent jusqu’aux individus, est au contraire une veritable composition d’ idées que l’on réunit par la réflexion, pour les rappro
communs à toute l’espece, & qu’il tire en quelque sorte hors de l’ idée totale de l’individu, les idées singulieres qui l
qu’il tire en quelque sorte hors de l’idée totale de l’individu, les idées singulieres qui lui sont propres, pour ne considé
mêmes observations que vous aurez faites sur l’espece ; savoir que l’ idée de genre est encore plus simplifiée, qu’on en a s
que l’idée de genre est encore plus simplifiée, qu’on en a séparé les idées différencielles de chaque espece, pour ne plus en
dées différencielles de chaque espece, pour ne plus envisager que les idées communes à toutes les especes comprises sous le m
actions qu’il faut faire successivement, pour s’élever par dégrés aux idées les plus générales. N’en demeurez pas là ; faites
demeurez pas là ; faites retourner vos éleves sur leurs pas ; qu’à l’ idée du genre suprême ils ajoûtent les idées différenc
éleves sur leurs pas ; qu’à l’idée du genre suprême ils ajoûtent les idées différencielles constitutives des especes qui lui
peces & dans l’unité de l’espece la pluralité des individus ; ces idées deviendront insensiblement précises & distinc
peces : le genre une fois défini, il suffiroit ensuite d’indiquer les idées différencielles qui constituent les especes. Il y
ous venons de présenter sur la composition & la décomposition des idées , que les noms qui les expriment ont une significa
lon qu’ils s’éloignent plus ou moins du genre suprême ; parce que les idées abstraites que l’esprit se forme ainsi, deviennen
il est subordonné. Ainsi dans lumen solis, le nom solis exprime deux idées  ; l’une principale, désignée sur-tout par les pre
ison propre du génitif annonce que ce rapport qu’elle indique est une idée déterminative de la signification du nom antécéde
le vrai motif de leur institution. Les noms présentent à l’esprit les idées des objets considérés comme étant ou pouvant être
même mot sous trois terminaisons différentes, parce que c’est la même idée rapportée à des objets dont les noms sont de troi
e les causes qui ont occasionné ce doute, ou qu’on a perdu de vûe les idées accessoires qui originairement avoient été attach
es sans doute à deux genres, & vraisemblablement avec différentes idées accessoires dont la memoire s’est insensiblement
est particulier, c’est reprocher à la nation son génie, sa tournure d’ idées , sa maniere de concevoir, les circonstances où el
pensée, toute indivisible qu’elle est, en considérant séparément les idées différentes qui en sont l’objet, & la relatio
sonnemens ; il leur faudra des mots pour exprimer les objets de leurs idées , leurs modifications, leurs corrélations ; ils au
ais on sent bien qu’aucun mot ne peut être le type essentiel d’aucune idée  ; il n’en devient le signe que par une convention
relation des mots dans l’ordre de l’énonciation, & celle de leurs idées dans l’ordre analytique de la pensée. Mais les co
l’on trouve entre les mots des diverses langues qui expriment la même idée , entre les moyens qu’elles adoptent pour désigner
matériel du mot. 2°. La valeur des mots consiste dans la totalité des idées que l’usage a attachées à chaque mot. Les différe
idées que l’usage a attachées à chaque mot. Les différentes especes d’ idées que les mots peuvent rassembler dans leur signifi
p; le sens accidentel. Le sens fondamental est celui qui résulte de l’ idée fondamentale que l’usage a attachée originairemen
ge a attachée originairement à la signification de chaque mot : cette idée peut être commune à plusieurs mots, qui n’ont pas
ns chacun d’eux sous ces points de vûe différens. Par rapport à cette idée primitive, ses mots peuvent être pris ou dans le
le sens propre, lorsqu’il est employé pour réveiller dans l’esprit l’ idée qu’on a eu intention de lui faire signifier primi
ns figuré, lorsqu’il est employé pour exciter dans l’esprit une autre idée qui ne lui convient que par son analogie avec cel
différence des points de vûe, sous lesquels l’esprit peut envisager l’ idée fondamentale, relativement à l’analyse de la pens
uve souvent des mots de la même espece, qui semblent exprimer la même idée fondamentale & le même point de vûe analytiqu
les. Les parties logiques sont les expressions totales de chacune des idées que l’esprit apperçoit nécessairement dans l’anal
tion ; par apposition, lorsqu’ils sont réunis pour exprimer une seule idée précise, comme quand on dit, ces hommes savans :
alytique est celle où les mots sont rangés dans le même ordre que les idées se presentent à l’esprit dans l’analyse de la pen
elle ne doit point abandonner totalement la succession analytique des idées  ; elle doit se prêter à la succession pathétique
d’approfondir cette question, & cherchons-en la solution dans les idées générales. Les lettres sont les signes des élémen
suivent pas exactement les loix de leur conjugaison. Voyez Anomal . L’ idée commune attachée à ces deux termes est donc celle
qu’ils sont dans le cas de tous les autres synonymes, & qu’avec l’ idée commune de l’émission consécutive de plusieurs so
ission consécutive de plusieurs sons non articulés, ils désignent des idées accessoires différentes qui caractérisent chacun
st à propos de ne pas confondre, si l’on veut prendre de ce terme une idée juste & précise. J’appellerois donc homonyme
rent entre eux, & par la prononciation & par l’orthographe. L’ idée commune à ces deux especes d’homonymes est donc l
re chinoise est hyéroglyphique, que les caracteres y représentent les idées , & non pas les élémens de la voix, & qu’e
e les Chinois n’ont que 1228 mots significatifs, on ne parle que de l’ idée individuelle qui caractérise chacun d’eux, &
l’idée individuelle qui caractérise chacun d’eux, & non pas de l’ idée spécifique ou de l’idée accidentelle qui peut y ê
caractérise chacun d’eux, & non pas de l’idée spécifique ou de l’ idée accidentelle qui peut y être ajoûtée : toutes ces
ifique ou de l’idée accidentelle qui peut y être ajoûtée : toutes ces idées sont attachées à l’ordre de la construction usuel
my, liv. I. ch. x.) Mais l’écriture devant offrir aux yeux toutes les idées comprises dans la signification totale d’un mot,
x toutes les idées comprises dans la signification totale d’un mot, l’ idée individuelle & l’idée spécifique, l’idée fond
es dans la signification totale d’un mot, l’idée individuelle & l’ idée spécifique, l’idée fondamentale & l’idée acci
ation totale d’un mot, l’idée individuelle & l’idée spécifique, l’ idée fondamentale & l’idée accidentelle, l’idée pr
dée individuelle & l’idée spécifique, l’idée fondamentale & l’ idée accidentelle, l’idée principale & l’idée acce
; l’idée spécifique, l’idée fondamentale & l’idée accidentelle, l’ idée principale & l’idée accessoire ; chaque mot p
dée fondamentale & l’idée accidentelle, l’idée principale & l’ idée accessoire ; chaque mot primitif suppose nécessai
ose nécessairement plusieurs caracteres, qui servent à en présenter l’ idée individuelle sous tous les aspects exigés par les
mmairiens ont admis trois différentes figures fondées également sur l’ idée générale de changement, savoir l’énallage, l’hypa
i doit caractériser l’hypallage, tombe moins sur les mots que sur les idées mêmes qu’ils expriment ; & il consiste à prés
p; il consiste à présenter sous un aspect renversé la corrélation des idées partielles qui constituent une même pensée. C’est
mais qu’il pénetre jusques sous l’écorce des mots, & jusques aux idées dont ils sont les signes. Je vais justifier cette
t aux Rhéteurs. C’est un renversement positif dans la corrélation des idées , ou l’exposition d’un certain ordre d’idées quelq
f dans la corrélation des idées, ou l’exposition d’un certain ordre d’ idées quelquefois opposé diamétralement à celui que l’o
etilem mutat Lycoeo Faunus. On commence par attacher à mutare la même idée que nous attachons à notre verbe changer, donner
Id.), dégagé, tiré de ce péril. L’adjectif latin vacuus exprimoit une idée très-générale, qui étoit ensuite determinée par l
t : notre langue a adopté des mots particuliers pour plusieurs de ces idées moins générales ; vacua vagina, fourreau vuide ;
C’est que, dans tous ces cas, nous exprimons par le même mot, & l’ idée générale de l’adjectif vacuus, & quelque chos
& l’idée générale de l’adjectif vacuus, & quelque chose de l’ idée particuliere qui résulte de l’application : &
l’idée particuliere qui résulte de l’application : & comme cette idée particuliere varie à chaque cas, nous avons, pour
p; traduire vacuus par vaide en toute occasion, c’est rendre, par une idée particuliere, une idée très-générale, & péche
vaide en toute occasion, c’est rendre, par une idée particuliere, une idée très-générale, & pécher contre la saine logiq
’ordre des mots qui devroit être commun à toutes les langues, selon l’ idée naturelle que nous avons de la construction. Mais
& incommunicables, & en conséquence on a pris & donné des idées fausses ou louches ; & bien des gens croient
l n’est pas simplement verbe substantif, mais qu’il renferme encore l’ idée de l’existence réelle comme attribut, & consé
ue l’on en feroit dans une autre, ne pourroit jamais y faire naître l’ idée de sacrifice. Voyez Euphémisme . C’est pareilleme
on primitive & fondamentale, & qu’ils n’en retiennent que des idées accessoires & éloignées. 2°. Ce que l’on vien
ond. Dans les premieres années de notre enfance, nous lions certaines idées à certaines impressions ; l’habitude confirme cet
iaison. Les esprits animaux prennent une route déterminée pour chaque idée particuliere ; de sorte que lorsqu’on veut dans l
ticuliere ; de sorte que lorsqu’on veut dans la suite exciter la même idée d’une maniere différente, on cause dans le cervea
amp; à une certaine exactitude qui empêche l’esprit de s’égarer à des idées étrangeres. 2°. La traduction littérale fait sent
 ; & la dénomination même qu’on lui a donnée, caractérise moins l’ idée qu’il en faut prendre, que la maniere dont on l’a
n donne à ce mode qui ajoute à la signification principale du verbe l’ idée accessoire de la volonté de celui qui parle. Les
l faut quelque chose de plus pressant, caveto. Trompé par les fausses idées qu’on avoit prises des deux formes impératives la
lles exigent ; outre qu’elles auroient servi à leur faire prendre des idées justes de chacun des tems, elles les auroient enc
e à la précision ; c’est harmonie quand on fait moins d’attention aux idées accessoires différencielles. Enfin ce prétérit se
fait dans nos verbes de mode impératif, parce qu’il ne caractérise l’ idée accessoire de commandement, à la premiere & s
La forme impérative ajoute à la signification principale du verbe, l’ idée accessoire de la volonté de celui qui parle ; &am
re, des additions terminatives ou préfixes qu’exigent les différentes idées accessoires, & qui peuvent empêcher qu’on ne
latine, les bons écrivains aient supposé dans cette sorte de verbe, l’ idée accessoire d’inchoation ou de commencement, que l
dans la Grammaire italienne, pour désigner des noms qui ajoutent à l’ idée individuelle de leur primitif, l’idée accessoire
igner des noms qui ajoutent à l’idée individuelle de leur primitif, l’ idée accessoire d’un degré extraordinaire, mais fixe d
érise en effet les verbes dont il s’agit, & c’étoit d’après cette idée spécifique qu’il falloit les nommer progressifs.
tre grammaticale. La dérivation philosophique sert à l’expression des idées accessoires propres à la nature d’une idée primit
e sert à l’expression des idées accessoires propres à la nature d’une idée primitive. La dérivation grammaticale sert à l’ex
grammaticale sert à l’expression des points de vûe sous lesquels une idée principale peut être envisagée dans l’ordre analy
iation. C’est la dérivation philosophique qui forme, d’après une même idée primitive, des mots de différentes especes, ou l’
entes especes, ou l’on retrouve une même racine commune, symbole de l’ idée primitive, avec les additions différentes destiné
e primitive, avec les additions différentes destinées à représenter l’ idée spécifique qui la modifie, comme AMo, AMor, AMici
ers aspects sous lesquels on envisage dans l’ordre analytique la même idée principale dont il est le symbole invariable, com
les divers points de vûe sous lesquels l’ordre analytique présente l’ idée principale de leur signification ; ainsi les mots
que ce soit, gardent dans le discours une forme immuable, parce que l’ idée principale de leur signification y est toujours e
; ainsi on appelle sens indéterminé ou indéfini, celui qui marque une idée vague, une pensée générale, qu’on ne fait point t
lle, comme tout autre nom appellatif, il ne presente à l’esprit que l’ idée générale d’une nature commune à plusieurs individ
es especes du même genre, distinguées entre elles par les différentes idées accessoires ajoutées à l’idée commune du genre. D
nguées entre elles par les différentes idées accessoires ajoutées à l’ idée commune du genre. Dans la premiere hypothese, où
seconde hypothese, où l’on admettroit diverses especes d’articles, l’ idée commune du genre devroit encore se retrouver dans
vroit encore se retrouver dans chaque espece, mais avec quelque autre idée accessoire qui seroit le caractere distinctif de
que cette partie d’oraison détermine les objets dont on parle, par l’ idée de leur relation de personalité, comme les noms l
de leur relation de personalité, comme les noms les déterminent par l’ idée de leur nature. D’où il suit qu’un pronom, qui en
i en cette qualité seroit indéfini, devroit déterminer un objet par l’ idée d’une relation vague de personalité, & qu’il
Cette opposition de nos plus habiles maîtres me semble prouver que l’ idée qu’il faut avoir d’un tems indéfini, étoit elle-m
purement l’existence du sujet, pour marquer qu’il exclue toute autre idée accessoire, qui n’est pas nécessairement comprise
t aussi direct, mais il ajoûte à la signification générale du verbe l’ idée accessoire de la volonté de celui qui parle. Voye
direct aussi ; mais il ajoûte à la signification générale du verbe l’ idée accessoire d’hypothese & de supposition. Voy.
 ; mais les tems supposent nécessairement dans la nature du verbe une idée qui puisse servir de fondement à ces métamorphose
idée qui puisse servir de fondement à ces métamorphoses, & cette idée ne peut être que celle de l’existence, puisque l’
son tour la mesure de l’existence successive. Voyez Verbe . Or cette idée de l’existence se manifeste à l’infinitif par les
s’accorde le verbe, & le sujet vague présenté par le verbe sous l’ idée de l’existence (voyez Identité) ; & cette con
nt que l’infinitif ne fait dans la proposition que l’office du nom. L’ idée abstraite de l’existence intellectuelle sous un a
bstraite de l’existence intellectuelle sous un attribut, est la seule idée déterminative du sujet vague présenté par l’infin
e déterminative du sujet vague présenté par l’infinitif ; & cette idée abstraite devenant la seule que l’esprit y consid
devenant la seule que l’esprit y considere, est en quelque maniere l’ idée d’une nature commune à tous les individus auxquel
e l’existence sous un attribut d’une maniere abstraite, & comme l’ idée d’une nature commune à tous les individus auxquel
l’inflexion & la terminaison. La partie radicale est le type de l’ idée individuelle de la signification du mot ; cette r
métamorphoses, au moyen des additions qu’on y fait, pour ajoûter à l’ idée propre du mot les idées accessoires communes à to
n des additions qu’on y fait, pour ajoûter à l’idée propre du mot les idées accessoires communes à tous les mots de la même e
4°. Les lettres initiales des noms appellatifs qui déterminent par l’ idée d’une dignité, soit ecclésiastique, soit civile.
ngage de l’esprit, mais de celui du coeur ; elles n’expriment pas les idées des objets extérieurs, mais les sentimens intérie
asser ainsi par des degrés successifs, en courant, pour ainsi dire, d’ idée en idée (discurrendo). Cette marche progressive &
nsi par des degrés successifs, en courant, pour ainsi dire, d’idée en idée (discurrendo). Cette marche progressive & tra
ême des ressources contre sa propre foiblesse ; il lie volontiers les idées qui lui viennent des objets extérieurs :] « il l
gression successive, ni combinaison factice, comme il y en a dans les idées . C’est une chose curieuse sans doute que d’observ
volonté, ce sens intérieur qui naît avec l’animal, qui lui donne des idées ou plûtôt des sensations, des affections ; ces af
es naturels des sentimens, les autres sont les signes arbitraires des idées  : celles là constituent le langage du coeur, elle
 : d’ailleurs elles sont l’ouvrage de la nature, & les signes des idées sont de l’institution de l’art ; ce qui est un se
& concilier. Elle doit s’attacher à la succession analytique des idées , se prêter à la succession pathétique des objets
rts mutuels, qui sont l’image des relations qui se trouvent entre les idées mêmes que les mots expriment. Car quoique la pens
à bout de l’analyser en quelque sorte, en considérant séparément les idées différentes qui en sont l’objet, & les relati
nalyse que la parole est l’image : & la succession analytique des idées est en conséquence le prototype qui décide toutes
d’assujettir les mots à suivre dans l’élocution la gradation même des idées & l’ordre analytique. Le second, c’est de fai
de la marche des langues analogues à cette succession analytique des idées , est une vérité de fait & d’expérience ; elle
ensée qu’autant qu’elle peint fidelement la succession analytique des idées qui en sont l’objet, & que l’abstraction y co
on y considere séparément. Dans quelques idiomes cette succession des idées est représentée par celle des mots qui en sont le
; qui établit par-tout une exacte conformité entre la progression des idées & celle des mots qui le représentent. Je dis
nt recourir à l’abstraction, & considérer l’une après l’autre les idées qui en sont l’objet & leurs relations ; c’est
al ; ainsi la nature de la parole exige qu’elle peigne exactement les idées objectives de la pensée & leurs relations. Ce
’un, la postériorité est essentielle à l’autre : cette succession des idées , fondée sur leurs relations, est donc en effet l’
rdre renversé, relativement à l’ordre analytique de la succession des idées . Ainsi Alexandre vainquit Darius, est en françois
part. II. sec. j. chap. 12. « Car la subordination qui est entre les idées autorise également les deux constructions latines
se également les deux constructions latines ; en voici la preuve. Les idées se modifient dans le discours selon que l’une exp
f, puisque ces deux noms ne se modifient que par le moyen du verbe. L’ idée de Darius, par exemple, est immédiatement liée à
à celle d’Alexandre ; & la subordination qui est entre ces trois idées conserve le même ordre. Cette observation fait co
ion fait comprendre que pour ne pas choquer l’arrangement naturel des idées , il suffit de se conformer à la plus grande liais
lle est plus ingénieuse que solide. L’auteur s’attache uniquement à l’ idée générale & vague de liaison ; & il est vr
liaison, & il en est de même de vicit Darium ou Darium vicit : l’ idée vague de liaison n’indique ni priorité ni postéri
nformant à la plus grande liaison, à la liaison la plus immédiate des idées . Il faut peindre telle liaison, fondée sur tel ra
à la plus grande liaison des parties de l’arbre, que vous à celle des idées . Mais vous demeurez persuadé que je suis dans l’e
es de Ciceron, de Quintilien & autres, nous donnent une si grande idée . comment en suivrions-nous les vûes dans la const
st l’arrangement de cette phrase, vicit Darium Alexander, parce que l’ idée d’Alexander y est séparée de celle de vicit, à la
lytique, qui regle toutes les syntaxes ; 1°. la liaison immédiate des idées & des mots, telle qu’elle a été observée plus
’elle a été observée plus haut, conjunctio ; 2°. la succession de ces idées liées, sequentium. Outre ces deux livres que l’on
onner au necessitatem ordinis sui, sinon l’ordre de la succession des idées  ? Que peut signifier ut quodque oritur, ita proxi
alligetur, si ce n’est la liaison immédiate qui se trouve entre deux idées que l’analyse envisage comme consécutives, &
tio, c’est donc l’inversion, le renversement de l’ordre successif des idées , ou l’interruption de la liaison immédiate entre
essif des idées, ou l’interruption de la liaison immédiate entre deux idées consécutives. Cette explication me paroît démontr
eusement cette suite nécessaire de l’ordre & de la génération des idées & des mots, & que pour rendre le discours
ur être les symboles des diverses relations à cet ordre successif des idées , c’étoit aller contre le génie de la langue même,
du, c’est-à-dire, pour rendre présentes à l’esprit d’autrui les mêmes idées qui sont présentes au sien ; le premier objet de
bjet immédiat de la parole ; & c’est la succession analytique des idées partielles, qui est le prototype de la succession
rototype de la succession grammaticale des mots représentatifs de ces idées . Cette conséquence se vérifie par la conformité d
uelle il s’agit de s’exprimer ; qu’il y ait encore un arrangement des idées considérées méthaphysiquement. … ce n’est pas de
s la question présente. Nous ne cherchons pas l’ordre dans lequel les idées arrivent chez nous ; mais celui dans lequel elles
l dans l’esprit, veut dire sans doute un ordre dans la succession des idées , lequel doit servir de guide à la grammaire ? cel
version pour l’un, ne le sera pas pour l’autre. Car, dans une suite d’ idées , il n’arrive pas toujours que tout le monde soit
monde soit également affecté par la même. Par exemple, si de ces deux idées contenues dans la phrase serpentem fuge, je vous
à ce but que par la peinture fidelle de la succession analytique des idées partielles, que l’on distingue dans la pensée par
a succession naturelle ; tantôt la phrase est pleine, il n’y a aucune idée partielle qui n’y soit montrée explicitement ; ta
; qu’elle soit disposée selon l’ordre de la succession analytique des idées , il ne tient plus qu’au vocabulaire qu’elle ne so
is la preuve de la vérité & de la justice de ses plaintes. « Les idées accessoires, dit M. du Marsais, ibid. sont d’un g
u éviter un concours trop dur de voyelles ou de consonnes, ou quelque idée , soit fâcheuse, soit malhonnête, que la rencontre
ord, & pour mettre le plus de netteté qu’il est possible dans les idées  ; car en fait d’ortographe, je sais comme le rema
lication. Elle peche enfin contre la vérité, en ce qu’elle présente l’ idée d’un vocabulaire plutôt que d’une langue. Un voca
l présentée, quand on a dit que l’usage étoit le tyran des langues. L’ idée de tyrannie emporte chez nous celle d’une usurpat
munes à tous les hommes ; le nom de langue exprime parfaitement cette idée générale. Mais si l’on prétend encore envisager l
’idiome est alors celui qui convient le mieux à l’expression de cette idée moins générale & plus restrainte. La différen
amp; leur ensemble qui détermine une langue ; elle n’a rapport qu’aux idées , aux conceptions, à l’intelligence de ceux qui la
à les prendre en vertu d’une convention unanime, pour signes de leurs idées ou des choses mêmes qui en étoient les objets, &a
faute de ceux qui raisonnant sur l’état de nature, y transportent des idées prises dans la société, voyent toujours la famill
es sons de la voix ont été pris pour interpretes conventionels de nos idées , il resteroit toujours à savoir quels ont pa être
quels ont pa être les interprêtes mêmes de cette convention pour les idées qui n’ayant point un objet sensible, ne pouvoient
ordinaire de la vie où regnent des sentimens plus modérés. Quand les idées des hommes commencerent à s’étendre & à se mu
iculations de la voix, qui, sans avoir le même rapport avec certaines idées , sont plus propres à les représenter toutes, comm
us que les hommes de ce tems-là n’en pouvoient avoir. D’ailleurs, les idées générales ne peuvent s’introduire dans l’esprit q
une des raisons pourquoi les animaux ne sauroient se former de telles idées , ni jamais acquérir la perfectibilité qui en dépe
un singe va sans hésiter d’une noix à l’autre ; penset-on qu’il ait l’ idée générale de cette sorte de fruit, & qu’il com
aniere, annoncent à son goût la modification qu’il va recevoir. Toute idée générale est purement intellectuelle ; pour peu q
est purement intellectuelle ; pour peu que l’imagination s’en mêle, l’ idée devient aussi-tôt particuliere. Essayez de vous t
discours. La définition seule du triangle vous en donne la véritable idée  : si-tôt que vous en figurez un dans votre esprit
ut donc énoncer des propositions ; il faut donc parler pour avoir des idées générales ; car si tôt que l’imagination s’arrête
ours. Si donc les premiers inventeurs n’ont pu donner des noms qu’aux idées qu’ils avoient déjà, il s’ensuit que les premiers
e conçois pas, nos nouveaux grammairiens commencerent à étendre leurs idées , & à généraliser leurs mots, l’ignorance des
ong-tems ont bien de la peine à les entendre eux-mêmes, & que les idées qu’on attache à ces mots étant purement métaphysi
donnee pour exprimer les sentimens intérieurs de notre ame, & les idées que nous avons des objets extérieurs ; en sorte q
u’ils parlerent, ils se firent une langue nouvelle ; car toutes leurs idées se trouverent jointes aux termes de cette nouvell
structions différentes ; il a pu substituer dans les esprits d’autres idées à celles qui auparavant étoient designées par les
a premiere langue pour être l’instrument de la communication de leurs idées , de leurs besoins, de leurs devoirs réciproques,
eu n’agit point contre la nature, parce qu’il ne peut agir contre ses idées éternelles & immuables, qui sont les archetyp
moins fréquentes, plus ou moins favorables, pour exciter en elles des idées , pour les rapprocher, les combiner, les développe
le est, en séparant, par le secours de l’abstraction, les différentes idées qui en constituent l’objet, & les diverses re
résultats, ou du moins des résultats semblables, faire envisager les idées de la même maniere, & établir dans les mois l
s destinés à exprimer les êtres, soit réels, soit abstraits, dont les idées peuvent être les objets de nos pensées, & des
nd genre sont indéclinables, parce qu’ils présentent toujours la même idée sous le même aspect. Les mots déclinables ont par
p; il y en a deux especes ; les noms, qui déterminent les êtres par l’ idée de la nature ; les pronoms, qui les déterminent p
tres par l’idée de la nature ; les pronoms, qui les déterminent par l’ idée d’une relation personnelle. Ceux de la seconde cl
il y en a aussi deux especes ; les adjectifs, qui les désignent par l’ idée précise d’une qualité ou d’un relation particulie
tielle, soit accidentelle ; & les verbes, qui les désignent par l’ idée précise de l’existance intellectuelle sous un att
ts de naissance. Pour ce qui est des relations qui naissent entre les idées partielles, du rapport général qu’elles ont toute
orité est essentielle au terme conséquent : d’où il suit qu’entre les idées partielles d’une même pensée, il y a une successi
nt dans l’esprit de toutes les langues ; la succession analytique des idées partielles qui constituent une même pensée, &
une même pensée, & les mêmes especes de mots pour représenter les idées partielles envisagées sous les mêmes aspects. Mai
ution selon le même ordre qui résulte de la succession analytique des idées partielles : le second, c’est de donner aux mots
ccession des mots dans le discours y suit la gradation analytique des idées  ; la marche de ces langues est effectivement anal
e libre & tout-à-fait indépendante de la succession naturelle des idées . Le françois, l’italien, l’espagnol, &c. sont
e. 2°. Pour ce qui concerne les différentes especes de mots, une même idée spécifique les caracterise dans toutes les langue
e spécifique les caracterise dans toutes les langues, parce que cette idée est le résultat nécessaire de l’analyse de sa pen
emier point, en quoi elles different à cet egard, c’est que certaines idées ne sont exprimées par aucun terme dans une langue
s’est point trouvée dans les conjectures propres à y faire naître ces idées , dont l’autre nation au contraire a eu occasion d
es descriptions toujours imparfaites, où, si nous voulons énoncer ces idées par un terme, nous le prenons matériellement dans
seroit pas possible de rendre ni en grec, ni en latin, parce que nos idées modernes n’y étoient point connues ? Nos progrès
national de chacune d’elles, qui fait envisager diversement les mêmes idées . Ceci demande d’être développé. Il faut remarquer
loppé. Il faut remarquer dans la signification des mots deux sortes d’ idées constitutives, l’idée spécifique & l’idée ind
r dans la signification des mots deux sortes d’idées constitutives, l’ idée spécifique & l’idée individuelle. Par l’idée
des mots deux sortes d’idées constitutives, l’idée spécifique & l’ idée individuelle. Par l’idée spécifique de la signifi
ées constitutives, l’idée spécifique & l’idée individuelle. Par l’ idée spécifique de la signification des mots, j’entens
ule espece. C’est la différence de ces points de vue généraux, de ces idées spécifiques, qui fonde la différence de ce que le
& c’est la différence des points de vue accessoires, dont chaque idée spécifique est susceptible, qui sert de fondement
abstractifs, en propres & appellatifs, &c. Voyez Nom . Par l’ idée individuelle de la signification des mots, j’ente
om . Par l’idée individuelle de la signification des mots, j’entens l’ idée singuliere qui caracterise le sens propre de chaq
u’à un seul mot de la même espece. Ainsi c’est à la différence de ces idées singulieres que tient celle des individus de chaq
e de chacune des parties d’oraison : & c’est de la différence des idées accessoires dont chaque idée individuelle est sus
ison : & c’est de la différence des idées accessoires dont chaque idée individuelle est susceptible, que dépend la diffé
le des synonymes, l’article Synonymes . On sent bien que dans chaque idée individuelle, il faut distinguer l’idée principal
On sent bien que dans chaque idée individuelle, il faut distinguer l’ idée principale & l’idée accessoire : l’idée princ
haque idée individuelle, il faut distinguer l’idée principale & l’ idée accessoire : l’idée principale peut être commune
lle, il faut distinguer l’idée principale & l’idée accessoire : l’ idée principale peut être commune à plusieurs mots de
mmune à plusieurs mots de la même espece, qui different alors par les idées accessoires. Or c’est justement ici que se trouve
urce de différences entre les mots des diverses langues. Il y a telle idée principale qui entre dans l’idée individuelle de
s des diverses langues. Il y a telle idée principale qui entre dans l’ idée individuelle de deux mots de même espece, apparte
ent synonymes l’un de l’autre : dans l’une de ces deux langues, cette idée principale peut constituer seule l’idée individue
ne de ces deux langues, cette idée principale peut constituer seule l’ idée individuelle, & recevoir dans l’autre quelque
tituer seule l’idée individuelle, & recevoir dans l’autre quelque idée accessoire ; ou bien, s’allier d’une part avec un
autre quelque idée accessoire ; ou bien, s’allier d’une part avec une idée accessoire, & de l’autre, avec une autre tout
dont nous nous servons pour rendre le vacuus des latins, ajoutent à l’ idée générale, qui en constitue le sens individuel, qu
tent à l’idée générale, qui en constitue le sens individuel, quelques idées accessoires qui supposoient dans la langue latine
pour les langues vivantes : on n’a pas assez analysé les différentes idées partielles ; soit principales, soit accessoires,
s îles Antilles baba, chez les Hottentots bo ; par-tout c’est la même idée marquée par l’articulation labiale. Pareillement
ns qui les entendoient prononcer, pour les faire servir de signes aux idées de pere & de mere ; il restera à savoir pourq
s mots, c’est elle aussi qui y fait attacher invariablement les mêmes idées , & l’on peut puiser dans son sein la raison d
ondeur, une appréhension vive, une humeur impatiente, & de fortes idées  : tels sont les Grecs, les Anglois, les Allemans.
les vrais savans ont peine à donner une explication qui débrouille l’ idée informe de ceux qui en font usage. Il est de cout
eurs vocabulaires par des échanges sans fin, que la communication des idées ou des vûes nouvelles rend indispensables. L’anal
i qu’une question de nom, mais qu’il falloit remarquer pour fixer les idées . Je dis à mon tour qu’une langue est la même, mal
ritu florent modo nata, vigentque, (ibid. 62.) parce que de nouvelles idées ou de nouvelles combinaisons d’idées en imposent
bid. 62.) parce que de nouvelles idées ou de nouvelles combinaisons d’ idées en imposent la nécessité, & forcent de recour
usages fixent les mots & la syntaxe. Les mots sont les signes des idées , & naissent avec elles, de maniere qu’une nat
tinguée par son idiome, ne sauroit faire l’acquisition d’une nouvelle idée , sans faire en même tems celle d’un mot nouveau q
e tems celle d’un mot nouveau qui la représente : si elle tient cette idée d’un peuple voisin, elle en tirera de même le sig
battre, &c. si c’est de son propre fonds qu’elle tire la nouvelle idée , ce ne peut être que le résultat de quelque combi
du mot qui en sera le type ; puissance se dérive de puissant, comme l’ idée abstraite est prise dans l’idée concrete ; paraso
ssance se dérive de puissant, comme l’idée abstraite est prise dans l’ idée concrete ; parasol est composé de parer (garantir
e ; parasol est composé de parer (garantir), & de soleil, comme l’ idée de ce meuble est le résultat de la combinaison de
leil, comme l’idée de ce meuble est le résultat de la combinaison des idées . séparées de l’astre qui darde des rayons brûlans
d’un obstacle qui puisse en parer les coups. Il n’y aura donc aucune idée connue dans une nation qui ne soit désignée par u
ur est possible d’avoir, puisqu’ils ne peuvent penser que d’après des idées connues. Cela même est la preuve la plus immédiat
lement la Géographie sacrée de Samuel Bochart, pour prendre une haute idée de l’immensité de l’erudition que peut fournir la
élémens de la voix, mais les symboles immédiats des choses & des idées  : aussi les mêmes caracteres sont-ils lûs diverse
que chacun d’eux exprime selon le génie de sa langue, les différentes idées dont il a les symboles sous les yeux. Voyez Écrit
& écrit le b, & ainsi des autres. Au reste, cette confusion d’ idées n’a pas de grands inconvéniens, si même on peut d
re mots expriment également l’attention renouvellée de l’esprit à des idées qu’il a déjà apperçues. Mais la différence des po
s la différence des points de vûe accessoires qu’ils ajoûtent à cette idée commune, assigne à ces mots des caracteres distin
ire & le souvenir expriment une attention libre de l’esprit à des idées qu’il n’a point oubliées, quoiqu’il ait discontin
l n’a point oubliées, quoiqu’il ait discontinué de s’en occuper : les idées avoient fait des impressions durables ; on y jett
souvenir & la reminiscence expriment une attention fortuite à des idées que l’esprit avoit entierement oubliées & per
es que l’esprit avoit entierement oubliées & perdues de vûe : ces idées n’avoient fait qu’une impression légere, qui avoi
iquement de la liberté de l’ame ; mais la mémoire ne concerne que les idées de l’esprit ; c’est l’acte d’une faculté subordon
ligence, elle sert à l’éclairer : au-lieu que le souvenir regarde les idées qui intéressent le coeur ; c’est l’acte d’une fac
antes de notre liberté. Mais le ressouvenir ramene tout-à-la-fois les idées effacées & la conviction de leur préexistence
oître pour la premiere fois. L’attention que nous donnons à certaines idées , soit par notre choix, soit par quelque autre cau
otre choix, soit par quelque autre cause, nous porte souvent vers des idées toutes différentes, qui tiennent aux premieres pa
-délicats & quelquefois même imperceptibles. S’il n’y a entre ces idées que la liaison accidentelle qui peut venir de not
ais si la liaison que notre ancienne maniere de voir a mise entre ces idées , n’a pas fait sur nous une impression sensible, &
s que le lien apparent de l’analogie ; nous pouvons alors n’avoir des idées postérieures qu’une réminiscence, jouir sans scru
’il a déjà reçue anciennement, mais la recevoir par le souvenir d’une idée touchante : si ce verbe a la forme & le sens
rope) ; & les noms propres de chacun rendent presque tous la même idée , parce qu’en effet les tropes ne different entre
pour ainsi-dire, la porte, dit Quintilen, afin que vous passiez d’une idée à une autre ; ex alio in aliud viam proestat, Ins
ou le conséquent pour l’antécédent ; & c’est toujours le jeu des idées accessoires dont l’une éveille l’autre. Le partag
rend pour la chose même, & toujours à cause de la liaison que les idées accessoires ont entre elles. On rapporte aussi à
els, ont toujours eu besoin d’images sensibles pour communiquer leurs idées abstraites. La métaphore, dit-il plus loin, (par
dans le sens, ne pouvoient exprimer leurs conceptions imparfaites des idées abstraites, & les opérations réfléchies de l’
ja remarqué que les langues n’ont pas autant de mots que nous avons d’ idées  ; cette disette de mots a donné lieu à plusieurs
, au secours de cette disette ; elle supplée par les images & les idées accessoires aux mots que la langue peut lui fourn
il arrive même, comme nous l’avons déja dit, que ces images & ces idées accessoires occupent l’esprit plus agréablement q
de & de l’éducation : il en est de même du goût de l’esprit ; les idées exemplaires que nous avons reçues dans notre jeun
les termes métaphoriques, dont l’un est dit de l’autre, excitent des idées qui ne puissent point être liées, comme si l’on d
de terme propre, ou par une raison de préférence, pour présenter une idée avec plus d’énergie ou avec plus de décence : tou
n objet à un autre ; de le presser, de comparer soudainement les deux idées qu’elles présentent, & de lui causer par les
sans fruit la jeunesse qui fréquente les colléges. Pour se faire des idées nettes & précises de la méthode que les maîtr
langues, liv. II. §. j. C’est aussi par-là que l’on peut apprécier l’ idée que l’on proposa dans le siecle dernier, & qu
ou le point d’habitude qu’ils ont d’occuper leur esprit, le manque d’ idées acquises qui puissent servir comme d’attaches à c
’une métaphysique profonde, & d’une logique rigoureuse, sinon les idées fondamentales auront été ma. vûes ; les définitio
unes parisiens retombent communément dans une sorte d’inertie, dont l’ idée se grossit encore par la comparaison sourde que l
emens de la raison, que d’y jetter, sans choix & sans mesure, des idées isolées & stériles ; ou des mots dépouillés d
on, & qu’on ne veuille recueillir qu’après avoir semé ; c’est une idée sur laquelle j’insiste, parce que je la crois fon
mais il faut choisir & réduire ; il ne faut ici que les games des idées générales, & tout ce premier traité ne doit o
s, ou les différentes especes de mots distinguées par les différentes idées spécifiques de leur signification ; savoir, le no
oraison, & leurs especes subalternes. Mais il faut en écarter les idées de genres, de nombres, de cas, de déclinaisons, d
de la plus grande importance ; & quoiqu’il faille en écarter les idées de personnes, on citera pourtant les exemples de
est parti. Je conviens qu’il faut beaucoup d’exemples pour affermir l’ idée générale, & que notre livre élémentaire n’en
lles présentent rapidement à l’esprit des torrens, pour ainsi dire, d’ idées détachées qui se succedent sans continuité, &
quelque maniere son texte, & suivons sans résistance le cours des idées qu’il présente naturellement. J’en ferois ainsi l
ne s’attend ni ne peut s’attendre qu’il trouvera quelque jour la même idée rendue par consilium, consilii, consilia, consili
détaillés. Je ne présente aux enfans aucun principe qui tienne à des idées qu’ils n’ont pas encore acquises ; mais je leur e
a tête des enfans bon nombre de mots latins, & par conséquent les idées qui y sont attachées ; mais ce ne doit être que p
ositif. Ces trois modes également directs, different entr’eux par des idées accessoires ; l’indicatif exprime purement l’exis
ixtes, parce qu’ils ajoutent à cette signification primitive d’autres idées accessoires accidentelles à cette signification.
cessoires accidentelles à cette signification. L’impératif y ajoute l’ idée accessoire de la volonté de celui qui parle : le
t mixte, puisqu’il ajoute à la signification directe de l’indicatif l’ idée d’un point de vûe grammatical ; mais l’optatif es
t mixte, parce qu’il ajoute à la signification totale du subjonctif l’ idée accessoire d’un souhait, d’un desir. V. Pour ce q
e par tems, il est effectivement nom, puisqu’il présente à l’esprit l’ idée de l’existence sous un attribut, comme celle d’un
Il est adjectif, puisqu’il sert, comme les adjectifs, à déterminer l’ idée du sujet par l’idée accidentelle de l’événement q
isqu’il sert, comme les adjectifs, à déterminer l’idée du sujet par l’ idée accidentelle de l’événement qu’il énonce, & q
es différenciels ne tiennent point à la nature du verbe ; ce sont des idées ajoutées accidentellement à la fignification fond
& la signification formelle. La signification objective, c’est l’ idée fondamentale qui est l’objet de la signification
même signification objective, parce qu’ils représentent tous la même idée fondamentale ; tels sont les mots aimer, ami, ami
différentes les variétés principales des tems qui sont fondées sur l’ idée essentielle de l’existence : c’est donc une néces
e qui concerne la valeur des mots, elle consiste dans la totalité des idées qui en constituent le sens propre & figuré. U
ans le sens propre lorsqu’il est employé pour exciter dans l’esprit l’ idée totale que l’usage primitif a eu intention de lui
est pris dans un sens figuré lorsqu’il présente à l’esprit une autre idée totale à laquelle il n’a rapport que par l’analog
dans l’ame de celui qui les entend, elles ne lui en présentent que l’ idée . Vous conversez avec votre ami que la goutte reti
de l’existence de ce sentiment dans son ame, mais il n’indique aucune idée dans son esprit. Par rapport à vous, ce mot vous
mi, & vous deviendriez son écho : il ne fait naître en vous que l’ idée de l’existence de ce sentiment douloureux dans vo
es dans tous les idiomes, pour n’être pas des suites nécessaires de l’ idée distinctive des deux classes, & il ne peut êt
ile de remonter, par l’examen analytique de ces caracteres, jusqu’à l’ idée essentielle qui en est le fondement ; mais il n’y
atre especes de mots déclinables, consiste à presenter à l’esprit les idées des êtres, soit réels, soit abstraits, qui peuven
uatre especes de mots déclinables présentent également à l’esprit des idées des êtres ; la différence de ces especes doit don
Les cas en général sont des terminaisons différentes qui ajoûtent à l’ idée principale du mot l’idée accessoire d’un rapport
es terminaisons différentes qui ajoûtent à l’idée principale du mot l’ idée accessoire d’un rapport déterminé à l’ordre analy
mune : nous avons déja vû qu’elle consiste à présenter à l’esprit les idées des êtres réels ou abstraits qui peuvent être les
autres présentent à l’esprit des êtres déterminés, ce qui constitue l’ idée commune ou générique de leur essence. Mais par ra
aut donc conclure ici que ces deux especes different entr’elles par l’ idée déterminative : l’idée précise qui détermine dans
ue ces deux especes different entr’elles par l’idée déterminative : l’ idée précise qui détermine dans les noms, est vague &a
ns les noms, est vague & indéfinie dans les pronoms ; & cette idée est sans doute le fondement de la distinction des
re des êtres exprimés par les noms. Voyez Genre . C’est précisément l’ idée déterminative qui les caractérise, l’idée spécifi
Genre . C’est précisément l’idée déterminative qui les caractérise, l’ idée spécifique qui les distingue des autres especes :
ots déclinables, qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée de leur nature. Cette conclusion acquiert un nouv
la soudivision des appellatifs en génériques & en spécifiques. L’ idée déterminante dans les noms appellatifs, est celle
lle d’une nature commune à plusieurs ; dans les noms propres, c’est l’ idée d’une nature individuelle ; dans les noms génériq
c’est l’idée d’une nature individuelle ; dans les noms génériques, l’ idée déterminante est celle d’une nature commune à tou
es individus de chacune de ces especes ; dans les noms spécifiques, l’ idée déterminante est celle d’une nature qui n’est com
s génériques, spécifiques & propres, sont également fondées sur l’ idée déterminative qui caractérise cette espece. La di
d des pronoms, ce que les genres sont à l’égard des noms, parce que l’ idée de la relation à l’acte de la parole, est l’idée
es noms, parce que l’idée de la relation à l’acte de la parole, est l’ idée caractéristique des pronoms, comme l’idée de la n
l’acte de la parole, est l’idée caractéristique des pronoms, comme l’ idée de la nature est celle des noms. L’idée de la rel
ristique des pronoms, comme l’idée de la nature est celle des noms. L’ idée de la relation à l’acte de la parole, qui est ess
les pronoms, demeure vague & indéterminée dans les noms ; comme l’ idée de la nature, qui est essentielle & précise d
inée dans les pronoms. Ainsi les êtres déterminés dans les noms par l’ idée précise de leur nature, sont susceptibles de tout
e ; & réciproquement, les êtres déterminés dans les pronoms par l’ idée précise de leur relation à l’acte de la parole, p
ms sont des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée précise de leur nature ; & de-là la division
ms sont des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée précise de leur relation à l’acte de la parole ;
uns & les autres renferment pourtant dans leur signification une idée très-précise : par exemple, l’idée de la bonté es
urtant dans leur signification une idée très-précise : par exemple, l’ idée de la bonté est très précise dans l’adjectif bon,
ple, l’idée de la bonté est très précise dans l’adjectif bon, & l’ idée de l’amour ne l’est pas moins dans le verbe aimer
n qui se trouve ou la bonté ou l’amour y soit très-indéterminé. Cette idée précise de la signification des adjectifs & d
s personnelles pour les adjectifs, ne semble-telle pas insinuer que l’ idée particuliere qui fixe la signification de l’adjec
l’adjectif seul, nous indique une seconde propriété générale de cette idée caractéristique ; c’est qu’elle peut être rapport
résulte toujours de l’union de l’adjectif avec le nom, démontre que l’ idée particuliere qui constitue la signification indiv
ue la signification individuelle de chaque adjectif, est vraiment une idée partielle de la nature totale de cet objet unique
iné, quand je dis loi évangélique : un autre quand je dis nos lois. L’ idée de loi se trouve pourtant toujours dans ces trois
e trouve pourtant toujours dans ces trois expressions, mais c’est une idée totale dans le premier exemple, & dans les de
s le premier exemple, & dans les deux autres ce n’est plus qu’une idée partielle qui concourt à former l’idée totale, av
ux autres ce n’est plus qu’une idée partielle qui concourt à former l’ idée totale, avec l’autre idée partielle qui constitue
’une idée partielle qui concourt à former l’idée totale, avec l’autre idée partielle qui constitue la signification propre o
convenir ni à nos lois ni à la loi en général : c’est que ce sont des idées totales toutes différentes ; mais ce qui est vrai
en particulier de la loi évangélique & de nos lois, parce que les idées ajoutées à celle de loi ne détruisent pas celle d
sentent à l’esprit des êtres indéterminés, désignés seulement par une idée precise qui peut s’adapter à plusieurs natures. D
tifs physiques sont ceux qui désignent les êtres indéterminés par une idée précise qui, étant ajoutée à celle de quelque nat
ajoutée à celle de quelque nature déterminée, constitue avec elle une idée totale toute différente, dont la compréhension es
un homme pieux, un vase rond, des figures semblables, on exprime des idées totales qui renferment dans leur compréhension pl
e quand on dit simplement un homme, un vase, des figures. C’est que l’ idée précise de la signification individuelle de cette
de la signification individuelle de cette sorte d’adjectifs, est une idée partielle de la nature totale : d’où il suit que
métaphysiques sont ceux qui désignent les êtres indéterminés par une idée précise qui, etant ajoutée à celle de quelque nat
ajoutée à celle de quelque nature déterminée, constitue avec elle une idée totale, dont la compréhension est toujours la mêm
car quand on dit le roi, ce livre, plusieurs chevaux, on exprime des idées totales qui renferment encore dans leur compréhen
livre, cheval, quoique l’etendue en soit plus restrainte, parce que l’ idée précise de la signification individuelle de cette
la signification individuelle de cette sorte d’adjectifs, n’est que l’ idée d’un point de vûe qui assigne seulement une quoti
ure des tems. Cette forme tient donc à l’essence propre du verbe, à l’ idée différencielle & spécifique de sa nature ; ce
verbe, à l’idée différencielle & spécifique de sa nature ; cette idée fondamentale est celle de l’existence, puisque co
le tems devient à son tour la mesure de l’existence successive. Cette idée de l’existence est d’ailleurs le seule qui puisse
s les tems expriment un rapport d’existence à une époque ; c’est là l’ idée commune de tous les tems, ils sont synonymes à ce
ont là comme les nuances qui distinguent des mots synonymes quant à l’ idée principale ; ce sont des vûes métaphysiques ; en
cales. Les noms latins anima, animus, mens, spiritus, synonymes par l’ idée principale qui fonde leur signification commune,
incipale qui fonde leur signification commune, mais différens par les idées accessoires comme par les sons, reçoivent des ter
de la quatrieme. Il en est de même des tems du verbe, synonymes par l’ idée fondamentale qui leur est commune, mais differens
par l’idée fondamentale qui leur est commune, mais differens par les idées accessoires ; chacun d’eux reçoit pareillement de
oujours des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée de leur nature. La différence des modes ne doit d
des verbes. Or nous avens vû que les formes temporelles portent sur l’ idée fondamentale de l’existence d’un sujet sous un at
résentent à l’esprit des êtres indéterminés, désignés seulement par l’ idée de l’existence sous un attribut. De-là la premier
uve de la possibilité qu’il y a d’envisager sous différens aspects, l’ idée objective de la signification des mots déclinable
une preuve de l’immutabilité de l’aspect sous lequel on y envisage l’ idée objective de leur signification. Les idées des êt
sous lequel on y envisage l’idée objective de leur signification. Les idées des êtres, réels ou abstraits qui peuvent être le
mots déclinables ; c’est pourquoi les aspects en sont variables : les idées objectives de la signification des mots indéclina
ellatif, dont le sens général se trouve modifié & restraint par l’ idée accessoire de ce rapport ; l’adjectif, le verbe,
s’y rendent par une préposition avec un complement qui énonce la même idée qui constitue la signification individuelle de l’
ems, de lieu, d’ordre, de quantité, de cause, de maniere, selon que l’ idée individuelle du terme conséquent qui y est enferm
erbes peuvent avoir ce qu’on appelle communément un régime, lorsque l’ idée du terme conséquent peut se rendre par un nom app
deux especes : l’une & l’autre énonce un rapport général, c’est l’ idée générique fondamentale des deux ; l’une & l’a
analytique, & qu’elles ajoutent à la signification de ce mot, une idée de relation qui en fait envisager le sens tout au
re à l’usage de notre orthographe, & conséquemment aux véritables idées des choses. On doit écrite de plus, d’ailleurs, p
fication de l’adverbe est dans la conjonction, qui y ajoute de plus l’ idée de liaison entre des propositions. Concluons donc
férens ordres de mots est suffisante pour faire appercevoir combien d’ idées différentes se réunissent dans la signification d
signification d’un seul mot énonciatif ; & cette multiplication d’ idées peut aller fort loin, si on y ajoute encore celle
n sont susceptibles, telles que sont, par exemple, dans amaverat, les idées du mode, du nombre, de la personne, du tems ; &am
e, du nombre, de la personne, du tems ; & dans celle du tems, les idées du rapport d’existence à l’époque, & du rappo
mp; du rapport de l’époque au moment de la parole. Cette complexité d’ idées renfermées dans la signification d’un même mot, e
& la signification formelle. La signification objective, c’est l’ idée fondamentale qui est l’objet de la signification
même signification objective, parce qu’ils représentent tous la même idée fondamentale : mais chaque espece ayant sa manier
ce cas, une racine générative commune, qui est le type matériel de l’ idée fondamentale qu’ils représentent tous ; mais cett
le type de la signification objective commune à tous ces mots, dont l’ idée fondamentale est celle de ce sentiment affectueux
st le signe naturel, & souvent par l’adverbe qui renferme la même idée fondamentale ; au lieu qu’il n’est question que d
s, pour ainsi dire, qu’il peut y avoir dans la maniere de présenter l’ idée objective. Voyez Mode . 2°. Il faut encore distin
Il faut encore distinguer dans la signification objective des mots l’ idée principale & les idées accessoires. Lo-sque p
dans la signification objective des mots l’idée principale & les idées accessoires. Lo-sque plusieurs mots de la même es
oires. Lo-sque plusieurs mots de la même espece représentent une même idée objective, variée seulement de l’une à l’autre pa
l’autre par des nuances différentes qui naissent de la diversité des idées ajoutées à la premiere ; celle qui est commune à
ajoutées à la premiere ; celle qui est commune à tous ces mots, est l’ idée principale ; & celles qui y sont ajoutées &am
lles qui y sont ajoutées & qui différencient les signes, sont les idées accessoires. Par exemple, amour & amitié sont
itié sont des noms abstractifs, qui présentent également à l’esprit l’ idée de ce sentiment de l’ame qui porte les hommes à s
e de ce sentiment de l’ame qui porte les hommes à se réunir ; c’est l’ idée principale de la signification objective de ces d
ication objective de ces deux mots : mais le nom amour ajoute à cette idée principale, l’idée accessoire de l’inclination d’
e ces deux mots : mais le nom amour ajoute à cette idée principale, l’ idée accessoire de l’inclination d’un sexe pour l’autr
l’inclination d’un sexe pour l’autre ; & le nom amitié y ajoute l’ idée accessoire d’un juste fondement, sans distinction
juste fondement, sans distinction de sexe. On trouvera dans les mêmes idées accessoires la différence des noms substantifs am
dverbes amoureusement & amicalement. C’est sur la distinction des idées principales & accessoires de la signification
; c’étoit pour avoir négligé de démêler dans les mots les différentes idées accessoires que l’usage peut y attacher, qu’ils a
ne considere dans les mots de la même espece, qui désignent une même idée objective principale, que cette seule idée princi
ce, qui désignent une même idée objective principale, que cette seule idée principale, ils sont synonymes : mais ils cessent
nt synonymes : mais ils cessent de l’être quand on fait attention aux idées accessoires qui les différencient. Voyez Synonyme
orsqu’on ne veut & qu’en ne doit présenter dans le discours que l’ idée principale, & qu’il n’y a dans la langue aucu
ans la langue aucun mot qui l’exprime seule avec abstraction de toute idée accessoire ; alors les circonstances font assez c
les circonstances font assez connoître que l’on fait abstraction des idées accessoires que l’on désigneroit par le même mot
occurrences : mais s’il y avoit dans la langue un mot qui signifiât l’ idée principale seule & abstraite de toute autre i
qui signifiât l’idée principale seule & abstraite de toute autre idée accessoire, ce seroit en certe occasion une faute
d’un autre auquel l’usage auroit attaché la signification de la même idée modifiée par d’autres idées accessoires. Dans d’a
auroit attaché la signification de la même idée modifiée par d’autres idées accessoires. Dans d’autres cas, la justesse de l’
synonymes, parce qu’il n’est pas toujours indifférent de présenter l’ idée principale sous un aspect ou sous un autre. C’est
& la plus dangereuse de la mauvaise foi. 3°. La distinction de l’ idée principale & des idées accessoires a lieu à l
de la mauvaise foi. 3°. La distinction de l’idée principale & des idées accessoires a lieu à l’égard de la signification
nification formelle, comme à l’égard de la signification objective. L’ idée principale de la signification formelle, est cell
point de vûe spécifique qui caracterise l’espece du mot, adaptée à l’ idée totale de la signification objective. & les i
mot, adaptée à l’idée totale de la signification objective. & les idées accessoires de la signification formelle, sont ce
ent, sont trois mots dont la signification objective renferme la même idée totale, celle du sentiment général de bienveillan
également à l’esprit des êtres indéterminés, désignés seulement par l’ idée de l’existence sous l’attribut de ce sentiment :
’existence sous l’attribut de ce sentiment : voilà ce qui constitue l’ idée principale de la signification formelle de ces tr
les différencient, indiquent des points de vûe différens ajoutés à l’ idée principale de la signification formelle : dans am
amavissent qui est un prétérit, &c. C’est sur la distinction des idées principales & accessoires de la signification
de sons, devenue par usage pour ceux qui l’entendent, le signe d’une idée totale. 1°. Je dis qu’un mot est une totalité de
amp; qui ne sont pas des mots, quoiqu’elles désignent quelquefois des idées , même complexes. 2°. Je n’ajoute rien de ce qui r
tre une totalité de sons articulés ou de sons non-articulés ; & l’ idée seule du son, faisant également abstraction de ce
longé, tout y est admissible. 3°. Je dis qu’un mot est le signe d’une idée totale ; & il y a plusieurs raisons pour m’ex
eule syllabe, ou même une simple articulation, ne soit le signe d’une idée , puisqu’il n’y a ni inflexion ni terminaison qui
ation propre : mais les objets de cette signification ne sont que des idées partielles, & le mot entier est nécessaire à
es partielles, & le mot entier est nécessaire à l’expression de l’ idée totale. La seconde raison, c’est que si l’on n’at
ison, c’est que si l’on n’attachoit pas à la signification du mot une idée totale, on pourroit dire que le mot, diversement
erminé, demeure le même, sous prétexte qu’il exprime toûjours la même idée principale ; mais l’idée principale & les idé
sous prétexte qu’il exprime toûjours la même idée principale ; mais l’ idée principale & les idées accessoires sont égale
e toûjours la même idée principale ; mais l’idée principale & les idées accessoires sont également partielles, & le m
plus le même, c’en est un autre, parce qu’il est le signe d’une autre idée totale. Une troisieme raison, c’est que la notion
n ne sert qu’à faire naître dans l’esprit de ceux qui l’entendent une idée plus precise & plus développée du sujet. 4°.
s que pour ceux qui entendent que les interjections sont des signes d’ idées totales, puisqu’elles n’indiquent dans celui qui
ntimens. 5°. Enfin, je dis qu’un mot devient par usage le signe d’une idée totale, afin d’assigner le vrai & unique fond
gnifient rien par eux-mêmes, ils n’ont aucun rapport naturel avec les idées dont ils sont les signes ; & c’est ce qui cau
oduit en divers lieux des mots très-différens pour exprimer les mêmes idées totales ; ce qui diversifie les idiômes, quoiqu’i
d par un particulier qui n’en connoît point d’autre pour exprimer ses idées telles qu’elles sont dans son esprit, n’en devien
vent donc se prendre assez naturellement pour signifier les premieres idées qui se présentent ; & l’on peut dire que l’id
er les premieres idées qui se présentent ; & l’on peut dire que l’ idée de la parole est l’une des plus frappantes pour d
au mot Lettre  ; M. l’abbé de Dangeau n’en avoit pas encore donné l’ idée , lorsque la grammaire de M. l’abbé Regnier fut pu
chaque articulation sa consonne propre.] « Quoi qu’il en soit de mon idée de réforme, dont il n’y a point d’apparence qu’on
sons consécutifs, ce qui semble indiquer une division entre les deux idées  : or dans les cas où l’usage insere un n euphoniq
x idées : or dans les cas où l’usage insere un n euphonique, les deux idées exprimées par les deux mots sont si intimement li
es par les deux mots sont si intimement liées qu’elles ne font qu’une idée totale ; tels sont l’adjectif & le nom, le su
subsister l’hiatus, il n’y a aucune liaison semblable entre les deux idées qu’il sépare. On peut par les mêmes principes, re
ensée actuelle ; en un mot la négation ne présente point à l’esprit l’ idée de cette absence comme pouvant être sujet de quel
ion est contradictoire à l’affirmation ; le nom négation en désigne l’ idée comme sujet de l’attribut contradictoire, mais ce
amp; des mots privatifs. Les mots négatifs sont ceux qui ajoûtent à l’ idée caractéristique de leur espece, & à l’idée pr
ceux qui ajoûtent à l’idée caractéristique de leur espece, & à l’ idée propre qui les individualise l’idée particuliere
istique de leur espece, & à l’idée propre qui les individualise l’ idée particuliere de la négation grammaticale. Les nom
Les mots privatifs sont ceux qui expriment directement l’absence de l’ idée individuelle qui en constitue la signification pr
ive ; au-lieu que celle qui constitue les mots privatifs, tombe sur l’ idée individuelle de leur signification, sans influer
int de verbes neutres, renfermant dans leur signification concrete, l’ idée d’un attribut qui ne soit ni action ni passion :
;c. qui n’expriment aucun mouvement, ni actif, ni passif, & que l’ idée générale du verbe doit comprendre sans exception,
amp; que l’idée générale du verbe doit comprendre sans exception, les idées individuelles de chacune. D’ailleurs, il paroît q
qu’il saille porter de cette définition, il est difficile d’y voir l’ idée de mouvement, à moins qu’on ne la conclue de cell
non-seulement ceux qui renferment dans leur signification concrete l’ idée d’un attribut, qui, sans être action ni passion,
pal argument de Sanctius ; 1°. que si par son quid agant, il entend l’ idée même de l’action, c’est supposer faux que de la c
bes que les Grammairiens appellent neutres ; c’est au contraire cette idée qui en constitue la signification individuelle, &
voir qu’un seul verbe actif, parce qu’il ne peut y avoir qu’une seule idée de l’action en général, abstraction faite de l’ef
eux parties contradictoires ? La vérité est donc qu’on a confondu les idées , & qu’il falloit envisager les verbes concret
; elle signifie littéralement en latin fui Romae ; si elle rappelle l’ idée d’aller, c’est en vertu d’une métonymie, ou si vo
ymie, ou si vous voulez, d’une métalepse du conséquent qui réveille l’ idée de l’antécédent, parce qu’il faut antecédemment a
ont des des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée précise de leur nature ; ce qui est effectivement
latifs sont ceux qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée d’une nature commune à plusieurs : tels sont homm
ropres sont ceux qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée d’une nature individuelle : tels sont Louis, Pari
choses dans les noms appellatifs ; je veux dire la compréhension de l’ idée , & l’étendue de la signification. Par la comp
’idée, & l’étendue de la signification. Par la compréhension de l’ idée , il faut entendre la totalité des idées partielle
ion. Par la compréhension de l’idée, il faut entendre la totalité des idées partielles, qui constituent l’idée entiere de la
il faut entendre la totalité des idées partielles, qui constituent l’ idée entiere de la nature commune indiquée par les nom
la nature commune indiquée par les noms appellatifs : par exemple, l’ idée entiere de la nature humaine, qui est indiquée pa
e humaine, qui est indiquée par le nom appellatif homme, comprend les idées partielles de corps vivant & d’ame raisonnabl
ci en renferment d’autres qui leur sont subordonnées, par exemple, l’ idée d’ame raisonnable suppose les idées de substance,
sont subordonnées, par exemple, l’idée d’ame raisonnable suppose les idées de substance, d’unité, d’intelligence, de volonté
ance, d’unité, d’intelligence, de volonté, &c. La totalité de ces idées partielles, paralleles ou subordonnées les unes a
lleles ou subordonnées les unes aux autres, est la compréhension de l’ idée de la nature commune exprimée par le nom appellat
commune, telle qu’on l’envisage dans les noms appellatifs. C’est une idée factice que l’esprit humain compose en quelque so
ée factice que l’esprit humain compose en quelque sorte de toutes les idées des attributs tributs semblables qu’il distingue
qu’il distingue par abstraction dans les individus. Moins il entre d’ idées partielles dans celle de cette nature factice &am
us auxquels elle peut convenir ; & plus au contraire il y entre d’ idées partielles, moins il y a d’individus auxquels la
y a d’individus auxquels la totalité puisse convenir. Par exemple, l’ idée de figure convient a un plus grand nombre d’indiv
le, de quadrilatere, de pentagone, d’exagone, &c. parce que cette idée ne renferme que les idées partielles d’espace, de
entagone, d’exagone, &c. parce que cette idée ne renferme que les idées partielles d’espace, de bornes, de côtés, & d
ent de nommer ; au lieu que celle de triangle, qui renferme les mêmes idées partielles, comprend encore l’idée précise de tro
triangle, qui renferme les mêmes idées partielles, comprend encore l’ idée précise de trois côtés & de trois angles : l’
mprend encore l’idée précise de trois côtés & de trois angles : l’ idée de quadrilatere, outre les mêmes idées partielles
côtés & de trois angles : l’idée de quadrilatere, outre les mêmes idées partielles, renferme de plus celle de quatre côté
que les noms doivent présenter à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée de leur nature ; il semble qu’il ne devroit y avo
ans les langues que des noms propres, pour déterminer les êtres par l’ idée de leur nature individuelle : & nous voyons c
e nos véritables connoissances soient essentiellement fondées sur des idées particulieres & individuelles, elles supposen
ant essentiellement des vûes générales. Qu’est-ce que généraliser une idée C’est la séparer par la pensée de toutes les autr
art & l’approfondir mieux (voyez Abstraction) ; & ce sont des idées ainsi abstraites que nous marquons par les mots a
es que nous marquons par les mots appellatifs. Voyez Appellatif . Ces idées abstraites étant l’ouvrage de l’entendement humai
arvenons, par la voie de la synthèse, à composer en quelque sorte les idées moins générales ou même individuelles qui sont l’
en des signes généraux & appellatifs combinés entre eux comme les idées simples dont ils sont les signes. Voyez Générique
Voyez Générique . Ainsi l’abstraction analyse en quelque maniere nos idées individuelles en les réduisant à des idées élémen
yse en quelque maniere nos idées individuelles en les réduisant à des idées élémentaires que l’on peut appeller simples par r
ées, le langage a recours à la synthèse, & combine les signes des idées élémentaires comme les idées mêmes doivent être c
a synthèse, & combine les signes des idées élémentaires comme les idées mêmes doivent être combinées ; le discours devien
doivent être combinées ; le discours devient ainsi l’image exacte des idées complexes & individuelles, & l’étendue va
plus grande & la plus complexe. Il consiste donc à joindre avec l’ idée générale du nom appellatif, une ou plusieurs autr
indre avec l’idée générale du nom appellatif, une ou plusieurs autres idées , qui devenant avec celle-là parties élémentaires
idées, qui devenant avec celle-là parties élémentaires d’une nouvelle idée plus complexe, présenteront à l’esprit un concept
t chérir. Le second moyen ne regarde aucunement la compréhension de l’ idée genérale, il consiste seulement à restraindre l’é
ompoposés par M. du Marsais. C’est qu’il est possible qu’une premiere idée déterminante. en restraignant la signification du
us si grande. Ainsi excellens ouvrages, cette expression présente une idée moins générale qu’ouvrages, puisque les médiocres
ges, puisque les médiocres & les mauvais sont exclus ; mais cette idée est encore dans un état de généralité susceptible
sceptible de restriction : excellens ouvrages de Grammaire, voilà une idée plus restrainte, puisque l’exclusion est donnée a
de Mathématique, &c. deux excellens ouvrages de Grammaire ; cette idée totale est encore plus déterminée, mais elle est
venir plus grande, & même individuelle, en ajoutant quelque autre idée à la compréhension, ou en restraignant l’idée à q
ajoutant quelque autre idée à la compréhension, ou en restraignant l’ idée à quelque autre point de vûe. C’est par de parei
par lesquels les premiers nomenclateurs commencerent à étendre leurs idées & à généraliser leurs mots. C’est qu’en effet
u point où nous sommes arrivés par degrés, & nous retournons de l’ idée la plus simple à la plus composée par des additio
notions, avant que de les communiquer, il nous a fallu décomposer les idées complexes pour parvenir aux plus simples qui sont
Nombre, (Gramm.) les nombres sont des terminaisons qui ajoutent à l’ idée principale du mot, l’idée accessoire de la quotit
bres sont des terminaisons qui ajoutent à l’idée principale du mot, l’ idée accessoire de la quotité. On ne connoît que deux
entes : c’est comme le même mot, afin de présenter à l’esprit la même idée principale, l’idée de la même espece d’animal ; l
le même mot, afin de présenter à l’esprit la même idée principale, l’ idée de la même espece d’animal ; les terminaisons son
t , art. I.), que ces quatre especes doivent présenter à l’esprit les idées des êtres soit réels soit abstraits, parce qu’on
llatifs qui n’ont point de pluriel, je suis tenté de croire que cette idée vient de ce que l’on prend pour appellatif des no
 : essentiellement individuels, ils ne peuvent être susceptibles de l’ idée accessoire de pluralité. Si l’on trouve des exemp
es différentes especes de mots, ceux dont la signification renferme l’ idée d’une précision numérique. Je pense qu’il n’étoit
raisonnable de donner le nom de nombres à des mots qui expriment une idée individuelle de nombre, qu’il ne l’autorise d’app
il ne l’autorise d’appeller êtres, les noms propres qui expriment une idée individuelle d’être : il falloit laisser à ces mo
des mots numéraux correspondans dans les autres classes, & que l’ idée individuelle du nombre qui est envisagée seule &a
maniere abstraite dans ces adjectifs, est combinée avec quelqu’autre idée accessoire dans les autres mots. Je commencerai d
djectifs multiplicatifs sont ceux qui déterminent la quantité par une idée de multiplication avec la précision numérique : d
Les adjectifs partitifs sont ceux qui déterminent la quantité par une idée de partition avec la précision numérique. Nous n’
n effet on les emploie sans l’article quand on ne veut ajouter aucune idée accessoire à leur signification primitive ; parle
remier de tous, & avec raison, puisque c’est celui qui présente l’ idée objective de la signification du nom sous le prin
le est spécialement la destination du nominatif ; c’est d’ajouter à l’ idée principale du nom, l’idée accessoire du sujet de
tination du nominatif ; c’est d’ajouter à l’idée principale du nom, l’ idée accessoire du sujet de la proposition ; & c’e
e raison d’un principe de syntaxe ; mais il ne faut pas confondre les idées . (B. E. R. M.) O O, S. m. (Gram.) c’est l
e en personne avec le sujet ; les autres ne servent qu’à exprimer des idées partielles de la proposition, & non la propos
proportionnant, pour ainsi dire, les élémens du mot à la nature de l’ idée que l’on veut exprimer. Pour faire entendre ma pe
L’optatif est un mode personnel & oblique, qui renferme en soi l’ idée accessoire d’un souhait. Il est personnel, parce
ar-là même, c’est un mode mixte comme le subjonctif ; parce que cette idée accessoire de subordination & de dépendance,
e, qui est commune à l’une & à l’autre, quoique compatible avec l’ idée essentielle du verbe, n’y est pourtant pas puisée
nt mixte, puisqu’il ajoute à la signification totale du subjonctif, l’ idée accessoire d’un souhait, qui n’est pas moins étra
n discursus, vient du verbe discurere, courir de place en place, ou d’ idée en idée ; parce que l’analyse de la pensée, qui e
sus, vient du verbe discurere, courir de place en place, ou d’idée en idée  ; parce que l’analyse de la pensée, qui est l’obj
pensée, qui est l’objet du discours, montre, l’une après l’autre, les idées partielles, & passe en quelque maniere de l’u
ur prononce une oraison funebre, pour donner à l’assemblée une grande idée de son héros. La longueur de la harangue rallenti
s avec respect l’autorité de l’usage national, & de soumettre vos idées à ce qu’il lui plaira d’en ordonner : tout ce qui
onner : tout ce qui est raisonné & qui peut étendre la sphere des idées , soit en en proposant de neuves, soit en donnant
 du Marsais ne pouvoit pas prévoir, parce qu’il n’avoit pas les mêmes idées que moi sur les différentes especes de mots. Voye
ui présente à l’esprit un être indéterminé, désigné seulement par une idée précise de l’existence sous un attribut, laquelle
lement par une idée précise de l’existence sous un attribut, laquelle idée est alors envisagée comme l’idée d’un accident pa
existence sous un attribut, laquelle idée est alors envisagée comme l’ idée d’un accident particulier communicable à plusieur
ritable adjectif, puisqu’il sert, comme les adjectifs, à détérminer l’ idée du sujet par l’idée accidentelle de l’évenement q
isqu’il sert, comme les adjectifs, à détérminer l’idée du sujet par l’ idée accidentelle de l’évenement qu’il exprime, &
istence d’un sujet sous un attribut (voyez Verbe) ; & toute autre idée accessoire qui ne détruit point celle-là, n’empêc
équent avoit tort de séparer le participe du verbe, par la raison des idées accessoires qui sont ajoûtées à celle qui est ess
du verbe auquel il appartient ; au lieu que quand on veut y ajoûter l’ idée accessoire de facilité ou d’habitude, on ne montr
purs adjectifs, parce que l’usage a supprimé de leur signification l’ idée de l’existence qui caractérise les verbes, &
de l’existence qui caractérise les verbes, & conséquemment toute idée de tems ; tels sont en latin, sapiens, cautus, do
articipes soient employés comme purs adjectifs, avec abstraction de l’ idée d’existence, & par conséquent, de l’idée du t
s, avec abstraction de l’idée d’existence, & par conséquent, de l’ idée du tems : mais loin d’en conclure que ces partici
contraire qu’ils ne sont d’aucun tems, parce que les tems supposent l’ idée de l’existence, dont ces mots sont dépouillés par
maire françoise le mot de gérondif, qu’autant qu’il exprimera la même idée que dans la Grammaire latine d’où nous l’emprunto
n proprement dit : mais je prie ceux qui seront prévenus contre cette idée , de prendre garde que je ne suis pas le premier q
ustement reconnu par Lancelot. J’ai présenté ailleurs (Impersonnel) l’ idée d’une conjugaison, dont on a peut-être tort de ne
fférens & sans analogie entre eux, quoiqu’ils portent sur quelque idée commune, il ne reste dans les mots que ce qu’il f
mune, il ne reste dans les mots que ce qu’il faut pour caractériser l’ idée commune, mais la diversité des formations y marqu
iere non équivoque, la diversité des sens individuels adaptés à cette idée commune. Ainsi, pour ne pas sortir de la matiere
de ces mots, au lieu d’en imposer par un nom qui semble exprimer une idée , ou d’en rechercher la nature par voies ouvertes
de sons devenue par usage, pour ceux qui l’entendent, le signe d’une idée totale : voyez Mot  : or les particules, que je c
n en fixer la notion par un terme propre, ne sont les signes d’aucune idée totale ; la plupart sont des syllabes quine devie
es qui entrent dans la composition de certains mots, pour ajouter à l’ idée primitive du mot simple auquel on les adapte, une
ur ajouter à l’idée primitive du mot simple auquel on les adapte, une idée accessoire dont ces élémens sont les signes. On p
vement le nom de préposition : 2°. elle présente comme fondamentale l’ idée de la position de ces particules, en la nommant l
la premiere ; & elle montre comme subordonnée & accessoire l’ idée de leur nature élémentaire, en la désignant en se
ou préfixe n’abuse du nom d’aucune espece de mot, & présente les idées dans leur ordre naturel. On ne sauroit mettre dan
utres sois elle est négative & sert à marquer la suppression de l’ idée énoncée par le mot simple, comme dans débarquer,
positions latines é ou ex, & qui dans la composition marquent une idée accessoire d’extraction ou de séparation : ébranc
2°. In est souvent une particule privative, qui marque l’absence de l’ idée individuelle énoncée par le mot simple : inanimé,
roleg. sect. V. Par ou per est une particule ampliative qui marque l’ idée accessoire de plénitude ou de perfection ; parfai
, que ce qui a déterminé les Grammairiens à introduire le nom & l’ idée des adjectifs partitifs, c’est le besoin d’exprim
personnels ceux qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée prise de l’une des trois personnes. Les pronoms p
e du verbe est toujours suffisante pour désigner sans équivoque cette idée accessoire de la signification du nom qui est suj
hrase est donc tout assemblage de mots réunis pour l’expression d’une idée quelconque : & comme la même idée peut être e
réunis pour l’expression d’une idée quelconque : & comme la même idée peut être exprimée par différens assemblages de m
ns le langage grammatical de désigner par un seul & même mot deux idées aussi opposées que le sont celle d’une figure de
e. 2°. Si c’est un défaut de n’avoir employé qu’un même nom pour deux idées si disparates, celui de vouloir les comprendre so
t à l’intégrité du sens grammatical, servent pourtant à y ajouter des idées accessoires, surabondantes, qui y jettent de la c
e ; mais il y est ajouté comme sujet de l’adjectif simile, afin que l’ idée de cette similitude soit rapportée sans équivoque
ant, une double superfluité : mais ce superflu grammatical ajoute des idées accessoires qui augmentent l’énergie du sens, &am
ais ce pléonasme est très-énergique, & il sert à ajouter au nom l’ idée de sa propriété caractéristique dans un grand deg
l’addition de l’infinitif au verbe n’ajoute à sa signification aucune idée accessoire. Pour moi j’ai peine à croire qu’une p
aucune nécessité, parce que la conjugaison simple fournissoit la même idée . Qu’on y prenne garde ; l’usage des langues est b
auxiliaires avoir, venir, devoir, aller, ou qu’elle renferme quelque idée accessoire dont ne seroit pas susceptible la locu
la ne veut pas dire simplement vous mourrez ; mais la répétition de l’ idée de mort donne à l’affirmation énoncée par le verb
p; le latin. Par rapport à l’hébreu, quand nous n’appercevons pas les idées accessoires que la répétition identique peut ajou
oms appellatifs, qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée d’une nature commune à plusieurs : cette idée com
êtres déterminés par l’idée d’une nature commune à plusieurs : cette idée commune a une compréhension & une étendue ; &
vices les plus propres à la faire proscrire. 1°. Elle ne donne aucune idée de la nature du tems qu’elle désigne, puisqu’elle
ue cette dénomination ne peut servir qu’à désigner l’imperfection des idées des premiers nomenclateurs : il faut porter le mê
i ne savent qu’imiter ou même copier. D’ailleurs la communication des idées nouvelles, avant l’invention de l’Imprimerie, n’é
ondent toujours, indiquent également la liaison ou la disjonction des idées  ». Ainsi il y auroit autant d’inconvénient à sup
nt les phrases & les mots peuvent être arrangés, soit à cause des idées différentes que chacun se forme à cette occasion 
versement d’ordre, amené par l’inversion, ne rompt pas la liaison des idées consécutives, & la ponctuation seroit en cont
ctuel de la phrase, si l’on introduisoit des pauses où la liaison des idées est continue. 6°. Il faut mettre entre deux virgu
ogique qu’elle constitue avec l’antécédent ; l’antécédent exprime une idée partielle, la proposition incidente déterminative
inative en exprime une autre, & toutes deux constituent une seule idée totale indivisible, de maniere que la suppression
indique la diversité des aspects sous lesquels est présentée la même idée , & le peu de liaison de l’incidente avec l’an
sion de la virgule indique l’union intime & indissoluble des deux idées partielles exprimées par l’antécédent & par l
onction, qu’elle y sert à faire connoître que celle-ci emporte là une idée de clôture, par laquelle elle indique la fin de l
ut, se fait assez connoître par l’ensemble de la phrase, & dont l’ idée subsiste toujours tant qu’on ne la détruit pas pa
s discordances nous blesseront. Théor. des sent. ch. iij. C’est ici l’ idée générale de discordance présentée sous trois aspe
differe du sens primitif que l’on vient de voir en ce qu’il exclut l’ idée de comparaison, d’augmentation & de diminutio
adjectifs & de certains adverbes, & que ce degré exclut toute idée de comparaison, d’augmentation, ou de diminution
s Grammairiens sur ces degrés, dont M. de Marsais a à peine donné une idée légere & très-imparfaite au mot Degrés de com
s qui sont en effet une sorte d’adjectifs distingués des autres par l’ idée précise d’une dépendance relative à l’une des tro
eillement au pluriel). C’est que la quotité des êtres qualifiés par l’ idée précise de la dépendance, est toute différente de
question, ne sont autre chose que l’article même auquel on a ajouté l’ idée accessoire de dépendance relativement à l’une des
fin que l’énonciation distincte de l’article réveille plus surement l’ idée du nom dont il y a ellipse, & qui est annoncé
éposition ante. Les racines génératives des mots servent à en fixer l’ idée individuelle ; mais l’idée spécifique qui les pla
génératives des mots servent à en fixer l’idée individuelle ; mais l’ idée spécifique qui les place dans une classe ou dans
tre immuable comme les natures dont elle est chargée de reveiller les idées , parce qu’elle doit en effet exprimer la nature i
’ils ne servent qu’à qualifier le sujet auquel ils ont rapport, par l’ idée d’une dépendance relative à quelqu’une des trois
moyen d’en rendre l’usage plus général, par la liberté d’appliquer l’ idée de chaque rapport à tel terme, soit antécédent, s
ment à un terme antécédent, dont elle restraint le sens général par l’ idée nécessaire du rapport dont elle est le signe, &am
sition est le signe, ne peut être qu’un mot qui présente à l’esprit l’ idée d’un être déterminé ; & tels sont les noms, l
ui sont une espece de nom. Le terme conséquent servant à completter l’ idée totale du rapport individuel que l’on se propose
, & qui ne peuvent exprimer les différens rapports des êtres, des idées , & des mots, que par la place qu’ils occupent
ue la phrase adverbiale & l’adverbe doivent différer par quelques idées accessoires. Par exemple, je serois assez porté à
ort exprimé par de ; enfin de, autre préposition. C’est confondre les idées les plus claires & les plus fondamentales, qu
didactique : dès que l’on remarque qu’un terme technique présente une idée fausse ou obscure, on peut & on doit l’abando
st pas au reste que je prétende faire abandonner la considération des idées qui peuvent être communes à plusieurs préposition
raire que ce que je propose a pour but de généraliser encore plus les idées communes : & je crois qu’il ne peut être que
ctif, d’un verbe ou d’un adverbe. C’est donc présenter à l’esprit des idées fausses, que de dire, comme M. l’abbé Girard « q
ils répondent dans le langage à cette sorte de pensées, qu’on appelle idées dans la Logique. La plûpart des sujets dont on pa
erminatifs de différente espece ; les uns déterminent les êtres par l’ idée de leur nature, & ce sont les noms ; les autr
ture, & ce sont les noms ; les autres déterminent les êtres par l’ idée précise d’une relation à l’acte de la parole, &am
fférence des genres vient dans les noms de celle de la nature, dont l’ idée déterminative caractérise l’espece des noms ; &am
ans les pronoms de celle de la relation à l’acte de la parole, dont l’ idée déterminative caractérise l’espece des pronoms :
ous l’un des rapports marqués par le cas de quelque espece que soit l’ idée déterminative. Voyez Nombre, Cas & Personne .
disc. vj. p. 283, que leur propre valeur n’est qu’un renouvellement d’ idées qui désigne sans peindre, qu’ils ne sont que de s
des mots qui font naître dans l’esprit de ceux qui les entendent les idées des êtres dont ils sont les signes ; nomen dictum
. orig. I. vj. Les pronoms font pareillement naître dans l’esprit les idées des êtres qu’ils désignent ; & c’est en cela
couvre. Les noms, je le répete, expriment des sujets déterminés par l’ idée de leur nature, & les pronoms des sujets déte
l’idée de leur nature, & les pronoms des sujets déterminés par l’ idée précise d’une relation personnelle à l’acte de la
ar le ressouvenir de la chose nommée : le sujet y est déterminé par l’ idée précise d’une relation personnelle à l’acte de la
viduellement, quoiqu’accidentellement. C’est de la même maniere que l’ idée du rôle, dont est chargé un sujet dans la représe
de la seconde personne, parce qu’ils ne déterminent aucun sujet par l’ idée de la nature, en quoi consiste le caractere spéci
siste le caractere spécifique des noms : ils ne déterminent que par l’ idée de la personne ou du rôle ; & c’est le caract
uit dans le langage les noms qui expriment des êtres déterminés par l’ idée de leur nature, que pour en faire les objets du d
e s’en empare, puisqu’on veut le dire ainsi ; mais ce n’est pas par l’ idée de cette relation personnelle que les sujets nomm
lle que les sujets nommés sont déterminés dans les noms ; c’est par l’ idée de leur nature. Aussi cette disposition primitive
ôle ; le vocatif des Grecs & des Latins est un cas qui ajoute à l’ idée primitive du nom l’idée accessoire de la seconde
cs & des Latins est un cas qui ajoute à l’idée primitive du nom l’ idée accessoire de la seconde personne, & jamais l
oms que les mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée précise d’une relation personnelle à l’acte de la
luriel. Tous ces pronoms in distinctement déterminent les êtres par l’ idée précise d’une relation personnelle à l’acte de la
ceux qu’on appelle personnels, & qui déterminent les êtres par l’ idée d’une relation personnelle à l’acte de la parole,
bien d’un autre homme ou des autres hommes . Or il est évident que l’ idée principale de la signification du mot autrui est
e nature & de même espece que le mot homme lui-même, nonobstant l’ idée accessoire rendue par un autre. Ce . Ce mot est
ie ces deux mots. Personne est un nom qui exprime principalement l’ idée d’homme, & par accessoire l’idée de la totali
nom qui exprime principalement l’idée d’homme, & par accessoire l’ idée de la totalité des individus pris distributivemen
re, aucun homme ne l’a dit, ni Pierre, ni Paul, ni &c. Puisque l’ idée d’homme est la principale dans la signification d
homme qui ; & c’est à cause de ce qui, lequel sert à joindre à l’ idée de tout homme une proposition incidente détermina
e, c’est-à dire, à tout homme qui veut l’entendre. On voit bien que l’ idée d’homme est la principale dans la signification d
elle chose, ou à laquelle chose, & dans la signification duquel l’ idée de chose est manifestement l’idée principale. Exe
amp; dans la signification duquel l’idée de chose est manifestement l’ idée principale. Exemples : à quoi pensez-vous ? je ne
tent à l’esprit que des êtres indéterminés désignés seulement par une idée précise qui peut s’adapter à plusieurs natures ;
Autre pour les deux genres. Adjectif distinctif, qui désigne par une idée précise de diversité. Exemples : autre tems, aut
, ces . Adjectif démonstratif, qui désigne un être quelconque par une idée précise d’indication. Exemples : ce livre, ce ch
tous ces exemples que celui & ceux se rapportent mentalement à l’ idée de livre, que celle & celles se rapportent à
ntalement à l’idée de livre, que celle & celles se rapportent à l’ idée de condition, qu’il y a une concordance réelle av
e & précise : exemples, certain philosophe a dit que toutes ces idées viennent par les sens ; certains savantasses se c
anger le sens de la phrase. Après les noms cet adjectif désigne par l’ idée de non-valeur, & il est susceptible des deux
port. Quel, quelle . Adjectif qui énonce un objet quelconque sous l’ idée précise d’une qualité vague & indéterminée :
remier effet, si l’on s’y arrête, sera de bouleverser entierement les idées reçues & les systèmes de grammaire les plus a
les découvertes que l’on fera dans ce genre sappent le fondement des idées reçues & des systèmes les plus vantés ; tant
dire, n°. 400. que la perception de la relation qu’il y a entre deux idées s’appelle jugement. « Pour qu’un jugement ait li
ppelle jugement. « Pour qu’un jugement ait lieu, dit-il encore, deux idées doivent être présentes à notre ame … dès que les
l encore, deux idées doivent être présentes à notre ame … dès que les idées sont présentes, le jugement suit ». Je ne differ
». Je ne differe de ce philosophe que par l’expression : il dit deux idées , & je détermine, moi, l’idée d’un sujet &
que par l’expression : il dit deux idées, & je détermine, moi, l’ idée d’un sujet & celle d’un attribut ; c’est un p
d’un attribut ; c’est un peu plus de précision : il dit que les deux idées doivent être présentes à notre ame, & moi, je
e plusieurs mots soient réunis pour cela, ou qu’un seul, au moyen des idées accessoires que l’usage y aura attachées, suffise
jet Dieu ». Ce qui trompe ici le savant principal de Vernon, c’est l’ idée de l’existence : il n’est pas question de l’exist
jet est simple quand il présente à l’esprit un être déterminé par une idée unique. Tels sont les sujets des propositions sui
cement de la sagesse. En effet, Dieu exprime un sujet déterminé par l’ idée unique de la nature individuelle de l’Etre suprêm
uelle de l’Etre suprême : les hommes, un sujet déterminé par la seule idée de la nature spécifique commune à tous les indivi
te espece : la gloire qui vient de la vertu, un sujet déterminé par l’ idée unique de la nature générale de la gloire restrai
par l’idée unique de la nature générale de la gloire restrainte par l’ idée de la vertu envisagée comme un fondement particul
puie la vérité de la religion chrétienne, autre sujet déterminé par l’ idée unique de la nature commune des preuves, restrain
par l’idée unique de la nature commune des preuves, restrainte par l’ idée d’application à la vérité de la religion chrétien
s craindre Dieu présentent encore à l’esprit un sujet déterminé par l’ idée unique d’une crainte actuelle, restrainte par l’i
déterminé par l’idée unique d’une crainte actuelle, restrainte par l’ idée d’un objet particulier qui est Dieu. Le sujet au
ire est composé quand il comprend plusieurs sujets déterminés par des idées différentes. Ainsi quand on dit, la foi, l’espér
t composé, parce qu’il comprend trois sujets déterminés, chacun par l’ idée caractéristique de sa nature propre & individ
ce inconcevable ; ainsi il faut convenir que le véritable sujet est l’ idée unique de la réunion de ces deux idées particulie
ir que le véritable sujet est l’idée unique de la réunion de ces deux idées particulieres, & par conséquent que c’est un
it dépendre non de l’unité du mot qui l’exprime, mais de l’unité de l’ idée qui le détermine. L’attribut peut être également
nt également simples, c’est-à-dire également déterminés par une seule idée totale. Exemples : la sagesse est précieuse ; la
deux parties sont composées, c’est-à-dire déterminées par différentes idées totales. Une proposition composée par le sujet pe
ujet peut se décomposer en autant de propositions simples qu’il y a d’ idées partielles dans le sujet composé, & elles aur
ibut peut se décomposer en autant de propositions simples qu’il y a d’ idées partielles dans l’attribut composé ; & elles
en autant de propositions, avant le même attribut composé qu’il y a d’ idées partielles dans le sujet ; 2° chacune de ces prop
ut se décomposer encore en autant de propositions simples qu’il y a d’ idées partielles dans l’attribut composé ; ensorte que
d’idées partielles dans l’attribut composé ; ensorte que chacune des idées partielles du sujet composé pouvant être comparée
es partielles du sujet composé pouvant être comparée avec chacune des idées partielles de l’attribut composé, & chaque co
st composée par le sujet & par l’attribut, est égal au nombre des idées partielles du sujet composé, multiplié par le nom
re des idées partielles du sujet composé, multiplié par le nombre des idées partielles de l’attribut composé. Les savans &
mple & l’incomplexe : le sujet simple doit être déterminé par une idée unique, voilà son essence ; mais il peut être ou
, parce que son essence est indépendante de l’expression, & que l’ idée unique qui le détermine peut être ou n’être pas c
ine peut être ou n’être pas considérée comme le résultat de plusieurs idées subordonnées, ce qui donne indifféremment un ou p
te addition qui en développe le sens, ou qui le détermine par quelque idée particuliere qu’elle y ajoute. Le mot principal a
t logique de la proposition, parce que c’est l’expression totale de l’ idée déterminée dont l’esprit apperçoit l’existence in
ple, est accompagné de ces mots, à leurs procédés, qui restraignent l’ idée générale d’attention par l’idée spéciale d’un obj
à leurs procédés, qui restraignent l’idée générale d’attention par l’ idée spéciale d’un objet déterminé. Les propositïons s
Catonis omnes admirati sunt constantiam. Il faut observer, entre les idées partielles d’une pensée, liaison & relation.
une phrase peut être telle qu’elle n’exprime plus ni les liaisons des idées , ni l’ordre qui résulte de leurs rapports ; ce qu
on. Voyez Division  : il me semble que ce nom porte dans l’esprit une idée contraire à celle de l’effet qu’indique ce caract
ositio : ainsi on auroit conservé le mot grec pour ne pas confondre l’ idée du métaplasme qu’il désigne avec celle de la part
ectifs & les adverbes qui, renfermant dans leur signification une idée de quantité, sont susceptibles en latin & en
comparaison ou de signification ; & enfin tous les verbes dont l’ idée individuelle peut aussi recevoir ces différens de
relative, exigent de même un complément, dès qu’il faut déterminer l’ idée générale de la relation par celle d’un terme cons
es donner & recevoir ont chacun deux complémens qui tombent sur l’ idée de la relation qu’ils expriment. Exemples d’adver
nt qui exprime une maniere particuliere d’être qu’il faut ajouter à l’ idée principale du mot completé : communément cette ex
roit, s’il étoit possible, exprimer chaque pensée, ou du moins chaque idée , par un seul mot, afin d’en peindre mieux l’indiv
avec l’original, & qu’il y ait harmonie entre les mots & les idées . C’est dans la violation de cette regle, que cons
, avec la proposition incidente qui y attache la mémoire, exprime une idée totale qui est le complément objectif du verbe co
e qui gâte ses lettres ; il n’en est empêché que par l’absurdité de l’ idée , & il lui en coûte un effort désagreable pour
mes, & indépendamment de toute phrase, les mots sont des signes d’ idées totales ; & sous cet aspect ils sont tous int
uns aux autres ; ils different ensuite à raison de la différence des idées spécifiques qui constituent les diverses sortes d
ses sortes de mots, &c. Mais un mot considéré seul peut montrer l’ idée dont il est le signe, tantôt sous un aspect &
it prendre telle terminaison : que l’aspect vienne à changer, la même idée principale sera conservée, mais la forme extérieu
ce, change de livrée. Il y a, par exemple, un nom latin qui exprime l’ idée de l’Etre suprême ; quel est-il, si on le dépouil
une des terminaisons qui les y attachent. Ainsi, le nom qui exprime l’ idée de l’Etre suprème, s’il se présente comme sujet d
rminer les différentes terminaisons d’un mot qui exprime une certaine idée principale, selon la diversité des fonctions dont
n de la diversité des points de vue sous lesquels on peut envisager l’ idée principale dont l’usage l’a rendu le signe. Il fa
rsité entre les mots régissant & le mot régi, ou plutôt entre les idées énoncées par ces mots ; comme on peut le voir dan
pport ; ainsi le régime est fondé sur le principe de la diversité des idées mises en rapport, & des termes rapprochés don
te contradiction, ne fût-elle que dans les termes & non entre les idées , c’est assurément un vice impardonnable dans le s
amp; la clarté doivent être portées jusqu’au scrupule. J’ajoute que l’ idée d’un régime libre, à prendre la chose dans le sen
gime libre, à prendre la chose dans le sens même de l’auteur, est une idée absolument fausse, parce que rien n’est indépenda
fussent en régime, parce qu’il avoit faussement attaché à ce mot une idée de relation à la construction, quoiqu’il n’ignorâ
on d’un terme conséquent déterminé, c’est pour présenter à l’esprit l’ idée générale de la relation, indépendamment de toute
le noms réciproquement relatifs, ceux qui déterminent les êtres par l’ idée d’un rapport qui est toujours le même sous chacun
ppelle noms simplement relatifs, ceux qui déterminent les êtres par l’ idée d’un rapport, qui n’est tel que sous une seule de
lques adjectifs sont relatifs, & ce sont ceux qui désignent par l’ idée précise de quelque relation générale, comme utile
eux, nuisible, sont simplement relatifs, parce qu’ils désignent par l’ idée d’un rapport qui n’est tel que sous l’une des deu
semblable, sont réciproquement relatifs, parce qu’ils désignent par l’ idée d’une relation qui est toujours la même sous les
relatifs qui expriment l’existence d’un sujet sous un attribut dont l’ idée est celle d’une relation à quelque objet extérieu
ter veniet, & ils ajoutent, comme pour rendre plus sensible cette idée de célérité, & non tardabit. Habac. 2. Ajouto
ms sont des mots qui présentent à l’esprit des êtres déterminés par l’ idée précise d’une relation personnelle à l’acte de la
parole : or qui, quae, quod, renferme si peu dans sa signification l’ idée précise d’une relation personnelle, que de l’aveu
ême nombre, au même cas, & qu’il renferme dans sa signification l’ idée d’une qualité qui convient non omni sed soli natu
’il est au même genre, au même nombre, & au même cas, & que l’ idée démonstrative qui en constitue la signification,
tenir la place, mais dans celle d’exprimer des êtres déterminés par l’ idée d’une relation personnelle. 2°. Je dis que qui, q
il présente à l’esprit un être indéterminé, désigné seulement par une idée précise qui peut s’adapter à plusieurs natures ;
er, quod bellum, qui consules, quae litterae, quae negotia, &c. L’ idée précise qui caractérise la signification individu
caractérise la signification individuelle de qui, quae, quod, est une idée métaphysique d’indication, ou de démonstration, c
ration, comme is, ea, id. Il est conjonctif, c’est-à-dire, qu’outre l’ idée démonstrative qui en constitue la signification,
s Hébreux l’expriment en deux mots, la conjonction dans l’un, & l’ idée démonstrative dans l’autre : je trouve en effet q
amp; l’usage, dans aucune, ne peut le dépouiller en quelques cas de l’ idée démonstrative, pour ne lui laisser que l’effet co
hoc ; ille, illa, illud ; iste, ista, istud, &c. & que cette idée individuelle ne donne lieu à aucune loi particuli
ment après avoir nommé l’antécédent, dont ce mot rappelle nettement l’ idée au moyen de l’article dont il est composé. Cette
se assigne pour antécédent à cet adjectif, is ordinis numerus, dont l’ idée est reprise dans quotus. Hora quota est, Hor. c’e
pas indifférent, parce qu’ils sont distingués l’un de l’autre par des idées accessoires qu’il ne faut pas confondre, si l’on
ation & l’acception formelle. La signification objective, c’est l’ idée fondamentale qui est l’objet individuel de la sig
re, selon la diversité des occurrences, le signe primitif de diverses idées fondamentales. Par exemple, le mot françois coin
t ils sont employés, & qui fait qu’ils présentent à l’esprit ou l’ idée abstraite de la nature commune qui constitue leur
e nom homme dans une acception spécifique, puisqu’on n’envisage que l’ idée de la nature humaine ; si l’on dit, tous les homm
n, continue ce grammairien, ibid. art. vij. §. 1. qu’il y a entre les idées accessoires, je veux dire, entre les idées qui on
§. 1. qu’il y a entre les idées accessoires, je veux dire, entre les idées qui ont rapport les unes aux autres, est la sourc
ompagner, ou ceux dont elles nous rappellent le souvenir… Souvent les idées accessoires, désignant les objets avec plus de ci
conséquent & les autres tropes, voyez Trope . Comme l’une de ces idées ne sauroit être réveillée sans exciter l’autre, i
ux qu’on ne puisse tourner en burlesque. Telle est la liaison que les idées ont les unes avec les autres : le moin dre rappor
idées ont les unes avec les autres : le moin dre rapport réveille une idée de moralité dans un homme dont le goût est tourné
sé à la morale que Walleis lui prête, & Virgile n’a jamais eu les idées burlesques que Scaron a trouvées dans son Enéide.
cessa d’être une langue vivante. C’est ainsi qu’on rapporte tout aux idées dont on est préoccupé. Les sens allégoriques ont
avoir un autre. Voyez Contre-Sens . Résumons. La signification est l’ idée totale dont un mot est le signe primitif par la d
synonymes : ou il n’en conserve qu’un, ou il les différencie par des idées distinctives ajoutées à l’idée commune qui les ra
qu’un, ou il les différencie par des idées distinctives ajoutées à l’ idée commune qui les rapproche. De-là la différence qu
de la conjugaison françoise ? Ce ne seroit plus analogie, puisque des idées semblables auroient des signes différens, & q
que des idées semblables auroient des signes différens, & que des idées différentes y auroient des signes semblables ; ce
nt on veut parler, & que l’on n’envisage que relativement à cette idée , en quoi consiste effectivement la notion des nom
jet défini ; l’adjectif vrai demeure adjectif, parce qu’il énonce une idée que l’on n’envisage dans ces exemples que comme d
nom, parce qu’il sert à présenter à l’esprit un être déterminé par l’ idée de sa nature ; la véritable nature à laquelle peu
t employé de maniere qu’il n’est pas possible d’y attacher la moindre idée de comparaison, ce qui seroit apparemment impossi
directe ou indirecte ; c’est une expression plus énergique de la même idée  ; ou si quelque chose est ajouté à l’idée primiti
n plus énergique de la même idée ; ou si quelque chose est ajouté à l’ idée primitive, c’est une addition réellement indéterm
es fiat ; mais fiat, fiat ! c’est cupio vehementissimè, &c. 2°. L’ idée de cette répétition pour désigner le sens ampliat
ui a été dit avant eux, & qui veulent y coudre, sans réforme, les idées nouvelles que les progrès naturels de l’esprit hu
signification primitive & fondamentale du mot, sans aucune autre idée accessoire de plus ni de moins : tel est le sens
liatif est fondé sur le sens positif, & il n’en differe que par l’ idée accessoire d’une grande intensité dans la qualité
nutif porte de même sur le sens positif, dont il ne differe que par l’ idée accessoire d’un degré foible d’intensité dans la
ble que dans toutes ces phrases on a l’intention réelle d’affoiblir l’ idée que présenteroit le sens positif des adjectifs &a
inutifs de noms ajoutent à l’idee de la nature exprimée par le nom, l’ idée accessoire de petitesse prise plutôt comme un sig
. Le sens comparatif d’égalité est celui qui ajoute au sens positif l’ idée accessoire d’un rapport d’égalité entre les degré
sens comparatif de supériorité est celui qui ajoute au sens positif l’ idée accessoire d’un rapport de supériorité à l’égard
sens comparatif d’infériorité est celui qui ajoute au sens positif l’ idée accessoire d’un rapport d’infériorité à l’égard d
parce que c’est le seul qui énonce le rapport de supériorité, dont l’ idée est nettement désignée par le mot de superlatif.
tout verbe, dont la signification individuelle présente à l’esprit l’ idée d’une qualité susceptible de plus & de moins,
position, s’il n’avoit été préoccupé, contre son intention même, de l’ idée des cas dont Vaugelas fait mention) ; « ce n’est
niverselle, au moyen de tous les supplémens dont l’article reveille l’ idée , & que j’ai détaillés plus haut : ce besoin d
a ; inter omnes maximus ; ex omnibus doctissimus. Quelquefois aussi l’ idée de la comparaison est simplement indiquée par le
nt déterminatif ; & comme le sens présente toujours dans ce cas l’ idée d’une supériorité universelle, le nom appellatif
age, parce que la diversité des terminaisons sert à marquer celle des idées accessoires qui sont ajoutées à l’idée fondamenta
sons sert à marquer celle des idées accessoires qui sont ajoutées à l’ idée fondamentale de l’acte énoncé par le supin : ains
; fait une partie essentielle de la conjugaison, puisqu’il conserve l’ idée différencielle de la nature du verbe, celle de l’
donné la préférence à l’ablatif en u, c’est qu’il présente toujours l’ idée fondamentale du supin ; l’idée simple de l’acte,
en u, c’est qu’il présente toujours l’idée fondamentale du supin ; l’ idée simple de l’acte, soit qu’on le regarde comme app
it la raison qui en a amené la suppression, malgré l’enchaînement des idées grammaticales, dont l’empreinte subsiste toujours
tiers cet ouvrage. Enfin, c’est un mode mixte, parce qu’il ajoûte à l’ idée fondamentale du verbe, l’idée accidentelle d’hypo
t un mode mixte, parce qu’il ajoûte à l’idée fondamentale du verbe, l’ idée accidentelle d’hypothese & de supposition : i
yllabes artificielles, & de prendre des unes & des autres les idées qu’en donne, sous un autre nom, l’habile secrétai
grasses ; une couche de la derniere, fait disparoître la premiere. L’ idée générale, & le seul terme d’élision, me sembl
regne chez les grands ; il n’y a rien dans le texte qui indique cette idée  ; c’est une interpollation qui énerve le texte au
ue a attaché à petites maisons, quand il n’y a point de complément, l’ idée d’un hôpital pour les fous ; & quand ces mots
l pour les fous ; & quand ces mots sont suivis d’un complément, l’ idée d’un lieu destiné aux folies criminelles des rich
sans besoin. Zephyris agitata Tempe : il n’y a dans ce texte aucune idée d’arbres ; il s’agit de tout ce qui est dans ces
ue de l’original, parce que Tempé n’entre plus dans le système de nos idées voluptueuses, nous devons du-moins en conserver t
’il n’y avoit point de rapport entre ces objets, il n’y auroit aucune idée accessoire, & par conséquent point de trope :
emprunte le nom, subsiste indépendamment de celui dont il réveille l’ idée , & ne forme point un ensemble avec lui ; tel
vocabula synonyma sunt diversa ejusdem rei nomina. C’est la premiere idée que l’on s’est faite des synonymes, & peut-êt
si, de Gradus ad Parnassum, &c. est fort propre à perpétuer cette idée dans toutes les têtes qui tiennent pour irréforma
& la force de la signification, qu’elle ne consiste que dans une idée principale, que tous énoncent, mais que chacun di
e, que tous énoncent, mais que chacun diversifie à sa maniere par une idée accessoire qui lui constitue un caractere propre
ue un caractere propre & singulier. La ressemblance que produit l’ idée générale, fait donc les mots synonymes ; & la
le, fait donc les mots synonymes ; & la différence qui vient de l’ idée particuliere qui accompagne la générale, fait qu’
e, en a caractérisé plusieurs qui pourroient bien avoir fait naître l’ idée de l’ouvrage de l’abbé Girard. Dans le journal de
s dans les autres ? Il est clair qu’il explique ici la jalousie par l’ idée que M. de la Rochefoucault devoit lui avoir fait
langues dans une même langue. Quand on a trouvé le signe exact d’une idée , on n’en cherche pas un autre. Les mots anciens &
ité de tous les souverains ne pourroit jamais y opérer. Qu’une fausse idée des richesses ne vienne pas ici, dit l’abbé Girar
’étendue & de précision, de composition ou de simplicité, que les idées peuvent avoir ; ils me paroissent plus propres à
ns celui des mets. Qu’importe d’avoir plusieurs termes pour une seule idée  ? N’est-il pas plus avantageux d’en avoir pour to
êmes mots, qu’autant qu’ils sont réellement différenciés par quelques idées accessoires qui modifient la principale. « Les s
istant réellement & de soi dans la nature, sa maniere d’exciter l’ idée étant nette & distincte, elle n’a que peu ou
la chose est une perception de l’homme relative à lui-même, & à l’ idée d’ordre qu’il se forme à lui-même pour sa convena
synonymes démontrent la diversité des aspects accidentels de la même idée principale, & justifient la doctrine de la di
inutile de grossir cet article par des répétitions. Pour prendre une idée nette de tout ce que doit comprendre en détail un
le monstrum, quae, &c. on voit que fatale monstrum est ajouté à l’ idée de Cleopatram, qui étoit tout-à-la-fois sousenten
Tems, s. m. (Gramm.) les Grammairiens, si l’on veut juger de leurs idées par les dénominations qui les désignent, semblent
au flambeau de la Métaphysique ; elle seule peut indiquer toutes les idées comprises dans la nature des tems, & les diff
nc de plus heureux que les dénominations ordinaires pour désigner les idées que l’on vient de développer ; rien de plus analo
es idées que l’on vient de développer ; rien de plus analogue que ces idées , pour expliquer d’une maniere plausible les terme
iquer d’une maniere plausible les termes que l’on vient de définir. L’ idée de simultanéité caractérise très-bien les présens
 ; celle d’antériorité est le caractere exact des prétérits ; & l’ idée de postériorité offre nettement la différence des
des divers points de vue accessoires qui peuvent se combiner avec les idées générales & fondamentales de ces trois espece
aractérisent très-bien les parties, puisqu’elles désignent toutes les idées partielles qui y sont combinées, & l’ordre mê
es Grammairiens, le nom abusif de prétérit ; on y trouve aisément une idée d’antériorité que l’on prend pour l’idée principa
t ; on y trouve aisément une idée d’antériorité que l’on prend pour l’ idée principale, & qui semble en effet fixer ce te
dans la classe des prétérits ; on y apperçoit ensuite confusément une idée de simultanéité que l’on croit sécondaire & m
re : c’est une méprise, qui à parler exactement, renverse l’ordre des idées , & on le sent bien par l’embarras qui naît de
du prétérit le nom d’imparfait : dénomination qui caractérise moins l’ idée qu’il faut prendre de ce tems, que la maniere don
périodique, se sert du présent antérieur simple pour exprimer la même idée  : ichwar (j’étois ou je fus) ; c’est ainsi qu’on
t-être nos peres ou nos freres, en fait de langage, ont mieux saisi l’ idée caractéristique de notre présent antérieur périod
saisi l’idée caractéristique de notre présent antérieur périodique, l’ idée de simultanéité, que ceux de nos méthodistes fran
es tems du verbe. Il faudroit pour cela que je confondisse toutes les idées distinctives des tems, & j’ose me flatter que
veloppe aujourd’hui. Ce germe, contraint alors par la concurrence des idées de mon collégue, n’a ni pu ni dû se développer av
ue cette dénomination ne peut servir qu’à désigner l’imperfection des idées des premiers nomenclateurs, il faut porter le mêm
iques ; & pour s’en convaincre, il n’y a qu’à examiner toutes les idées partielles désignées par ces formes des verbes êt
s la nature intelligente, même après lui avoir inspiré une très-haute idée de la regle & de la justice ». Des le commen
tes passés, contre les suppositions absurdes qui tendent à anéantir l’ idée de la providence. Le verbe aura établi, n’exprime
egle ni justice ; ce qui exclut entierement & incontestablement l’ idée d’avenir ; mais on a préféré avec raison le prété
ure. §. 3. Système des futurs, justifié par les usages des langues. L’ idée de simultanéïté, celle d’antériorité, & celle
tériorité, & celle de postériorité, se combinent également avec l’ idée du terme de comparaison : de-là autant de formes
e de la parole ; & il est facile de remarquer cette combinaison d’ idées dans futurus ero, (je devrai être) ; laudaturus e
suis extrèmement surpris que personne n’ait songé à faire usage d’une idée qui ne peut que répandre beaucoup de jour sur la
’avoit pas assez de métaphysique pour débrouiller la complication des idées élémentaires, si je puis parler ainsi, qui consti
tems où nous avons reconnu pour caractere fondamental & commun, l’ idée d’antériorité, & dont, en conséquence, j’ai f
s à chacun des tems compris dans la même espece. 1°. Tous ceux dont l’ idée caractéristique commune est la simultanéité, &
laudabor. 2°. Tous les tems que je nomme prétérits, parce que l’ idée fondamentale qui leur est commune, est celle d’an
fuero. 3°. Enfin, tous les tems que je nomme futurs, à cause de l’ idée de postériorité qui les caractérise, sont compose
tamorphoses, au moyen des additions que l’on y fait, pour ajouter à l’ idée propre du verbe les idées accessoires communes à
additions que l’on y fait, pour ajouter à l’idée propre du verbe les idées accessoires communes à tous les verbes : ainsi la
t immuable, sur lequel on pose ensuite tous les divers caracteres des idées accessoires communes à tous les verbes. Ces addit
ur est exclusivement propre, & qui indique dans ces deux tems une idée commune, laquelle est évidemment la simultanéité
j’appelle préterits définis ; qu’elle indique dans ces deux tems une idée commune, qui est l’antériorité relative à une épo
ue l’antériorité ou la postériorité de l’époque étant la derniere des idées élémentaires renfermées dans la fignification des
l’auxiliaire naturel, ce qui donne aussi le développement naturel des idées élémentaires de chacun des tems composés. Examino
e futur du participe est commun à ces trois tems ; ce qui annonce une idée commune aux trois. Mais laudaturus, a, um est adj
s, ou tunc potero dicere, nunc sum precans. On voit donc encore ici l’ idée de simultanéité commune à ces trois tems, & d
à ces trois tems, & désignée par le présent du participe ; cette idée est ensuite modifiée par les divers aspects de l’
assification qui a été indiquée par le développement métaphysique des idées comprises dans la signification de ces formes. Ce
ux tems leurs anciennes dénominations, & que l’on en juge par les idées que ces dénominations présentent naturellement, i
n de plus contradictoire que d’employer le même mot pour exprimer des idées aussi incommutables & même aussi opposées que
c’est en lier plus essentiellement les parties en un seul tout, par l’ idée de co-existance rendue, pour ainsi dire, plus sai
te par l’usage perpétuel du présent indéfini, qui n’indique que cette idée , & qui fait abstraction de celle du terme. Ce
je le lui dirai ; les Italiens se le trovero, glie lo dirò. Selon les idées ordinaires, la langue italienne est en regle, &am
ui exprimeroient l’antériorité ou la postériorité d’existence, avec l’ idée accessoire d’une grande distance à l’égard de l’é
ui exprimeroient l’antériorité ou la postériorité d’existence, avec l’ idée accessoire d’une courte distance à l’égard de l’é
on primitive & fondamentale, & qu’ils n’en retiennent que des idées accessoires & éloignées, qui en sont plutôt l
tems surcomposés est trop générale, pour exciter dans l’esprit aucune idée précise, & conséquemment pour figurer dans un
logiques, doit désigner encore un autre rapport d’antériorité, dont l’ idée est accessoire à l’égard de la premiere qui est f
d’antérieur ; il est difficile de marquer une troisieme fois la même idée , sans courir les risques de tomber dans une sorte
ns nécessité. Mais d’autre part, on court risque de n’adopter que des idées confuses, quand on n’en attache pas les caractere
atif est un mode qui ajoute à la signification principale du verbe, l’ idée accessoire de la volonté de celui qui parle : or
ns antérieur comme les verbes précédens, dont il ne differe que par l’ idée accessoire d’hypothèse qui caractérise le mode su
ervé, qui a ici le même sens, si ce n’est qu’il ne l’énonce qu’avec l’ idée accessoire d’hypothèse, au lieu que l’on dit ont
des mêmes divisions que nous avons vues à l’indicatif, à-moins que l’ idée accessoire qui constitue la nature d’un mode, ne
e ces divisions, comme on l’a vu pour les tems de l’impératif. Mais l’ idée d’hypothese & de supposition, qui distingue d
-on pas à dire contre un système qui renverse en effet la plûpart des idées les plus communes & les plus accréditées, qui
mposition des tems usités chez les différens peuples de la terre, des idées élémentaires qu’on n’avoit pas assez démêlées jus
olides. La Grammaire a une liaison immédiate avec la construction des idées  ; ensorte que plusieurs questions de Grammaire so
d’abondance & un moyen de rendre avec une justesse rigoureuse les idées les plus précises : c’est en effet la destination
minations différentes, soient destinés à signifier absolument la même idée totale que désigne le seul mot latin honorabo, ou
tems, par de bonnes définitions qui contiennent exactement toutes les idées élémentaires qui leur sont communes, & celles
i, plus expressif, plus énergique. La fidélité de la transmission des idées d’une langue en une autre, la facilité du systême
lui payer mon tribut académique, en lui communiquant les principales idées du système que je viens d’exposer, & que je p
es, plus on facilitera les moyens de la communication universelle des idées , & conséquemment des secours mutuels qu’ils s
t indéfini positif & le présent antérieur périodique, c’est que l’ idée d’antériorité, qui est alors la principale, est é
dra choisir, pour peu que l’on veuille mettre de précision dans cette idée primitive. (Voyez les Synonymes françois). M. Har
inaire nous indique que ces deux mots different entr’eux par quelques idées accessoires, puisque l’on employe l’un en bien de
ipes de la traduction, qu’il me soit permis d’en donner seulement une idée générale, & de commencer par un exemple de tr
moins avoir indiqué ce qu’il faut tâcher d’y conserver ; l’ordre des idées de l’original, la précision de sa phrase, la prop
d’instinct toujours libre, & par sa matiere qui lui présente des idées qu’il peut accepter ou rejetter à son gré, est ma
mun la langue que l’on veut enrichir de dépouilles étrangères. Quelle idée donc ne doit-on pas avoir d’une traduction faite
, que la succession des mots dans le discours y suit la gradation des idées . Il appelle langues transpositives, celles qui da
rs une marche entierement indépendante de la succession naturelle des idées . Voyez Langue , art. iij. §. 1. (B. E. R. M.)
et qu’on embrasse ; & ces notions portent sur la connoissance des idées propres & distinctives qui les caractérisent 
es faire connoître en détail ; ils ont cherché à les grouper sous des idées communes, & à rapprocher ces groupes en les l
s idées communes, & à rapprocher ces groupes en les liant par des idées plus générales : témoignage involontaire, mais ce
ut ce qui est véritablement trope est compris sous l’une de ces trois idées générales ; ce qui ne peut pas y entrer n’est poi
1°. « Un des plus fréquens usages des tropes, c’est de réveiller une idée principale, par le moyen de quelque idée accessoi
opes, c’est de réveiller une idée principale, par le moyen de quelque idée accessoire : c’est ainsi qu’on dit, cent voiles p
avec simplicité ; l’objet qui nous occupe se présente à nous avec les idées accessoires qui l’accompagnent ; nous prononçons
s le discours. 4°. « Les tropes rendent le discours plus noble : les idées communes, auxquelles nous sommes accoutumés, n’ex
& de surprise qui éleve l’ame : en ces occasions on a recours aux idées accessoires, qui prêtent, pour ainsi dire, des ha
cessoires, qui prêtent, pour ainsi dire, des habits plus nobles à ces idées communes. Tous les hommes meurent également ; voi
e figuris. 5°. « Les tropes sont d’un grand usage pour déguiser les idées dures, desagréables, tristes, ou contraires à la
que d’observer combien les mots dont nous nous servons dépendent des idées sensibles, & comment ceux qu’on emploie pour
ions tout-à-fait éloignées des sens, tirent leur origine de ces mêmes idées sensibles, d’où ils sont transférés à des signifi
sont transférés à des significations plus abstruses pour exprimer des idées qui ne tombent point sous les sens. Ainsi les mot
es qui ne tombent pas sous les sens, ont tiré leur premiere origine d’ idées sensibles. Aux exemples cités par M. Loke, M. le
récisément comment les hommes se forment des termes abstraits sur des idées particulieres, & donnent aux êtres moraux des
amp; quel étrange chemin n’ont pas fait ici les expressions & les idées des hommes ! En la même langue incolumis, sain &a
xpressions considerare & desiderare n’ayant rien de commun dans l’ idée qu’ils présentent, ni dans l’affection de l’ame,
e dont procede la formation de ces sortes de termes qui expriment des idées relatives ou intellectuelles. Pour leur démontrer
expressif : la seconde qualité, c’est qu’ils soient proportionnés à l’ idée qu’ils doivent réveiller. I. Trois choses empêche
ges se présentassent plus facilement à l’esprit des Israélites. 2°. L’ idée du trope doit être tellement liée avec celle du m
tropes les plus clairs ne signifient les choses qu’indirectement ; l’ idée naturelle de ce que l’on n’exprime que sous le vo
ils ne peuvent jamais obscurcir le discours. II. Si je veux donner l’ idée d’un rocher dont la hauteur est extraordinaire, c
e imparfaite ; mais si je dis que ce rocher semble menacer le ciel, l’ idée du ciel, qui est la chose la plus élevée de toute
l’idée du ciel, qui est la chose la plus élevée de toute la nature, l’ idée de ce mot menacer, qui convient à un homme qui es
acer, qui convient à un homme qui est au-dessus des autres, forment l’ idée de la hauteur extraordinaire que je ne pouvois ex
il faut prendre garde qu’il y ait toujours quelque proportion entre l’ idée naturelle du trope & celle que l’on veut rend
rez nous ici les commodités de la conversation, (sç. ix.) De plus les idées accessoires ne jouent point, si j’ose parler ains
omme elles jouent dans l’imagination d’un homme sensé, [parce que les idées comparées n’ont entr’elles aucune liaison naturel
ntent naturellement à l’esprit ; qu’ils sont tirés du sujet ; que les idées accessoires les sont naître, ou que les bienséanc
jours l’attention & le discernement nécessaires pour rejetter les idées accessoires qui ne conviennent point au sujet, au
soires qui ne conviennent point au sujet, aux circonstances & aux idées principales que l’on met en oeuvre : de-là il est
qui présente à l’esprit un être indéterminé, désigné seulement par l’ idée générale de l’existence sous une relation à une m
idée générale de l’existence sous une relation à une modification. L’ idée de mot est la plus générale qui puisse entrer dan
ables, & susceptibles surtout des inflexions numériques : ainsi l’ idée générique est restrainte par-là aux seules partie
ncore les noms & les pronoms, & restraindre de plus en plus l’ idée générique, que de dire que le verbe est un mot q
e l’on fait aussi, quand on dit que le verbe désigne seulement par l’ idée générale de l’existence sous une relation à une m
u’il ne constitue pas une proposition. Voyez Infinitif, Participe . L’ idée différencielle de l’existence sous une relation à
ma pensée, & que je vois qu’un cercle quarré est impossible : les idées abstraites & générales ne sont & ne peuve
al en général qui ne soit ni homme, ni brute : mais les objets de ces idées factices existent dans notre intelligence, tandis
ous occupons pour en découvrir les propriétés. Or c’est précisément l’ idée de cette existence intellectuelle sous une relati
entre tous les mots, le mot par excellence. J’ajoute que c’est cette idée de l’existence intellectuelle, qu’entrevoit l’aut
us les défauts des définitions données avant lui, il s’est arrêté à l’ idée d’affirmation. Il sentoit que la nature du verbe
rendre nécessaire à la proposition ; il n’a pas vû assez nettement l’ idée de l’existence intellectuelle, parce qu’il n’est
r raison d’identité, parce qu’il désigne un sujet quelconque sous une idée générale applicable à tout sujet déterminé qui en
érale applicable à tout sujet déterminé qui en est susceptible. Cette idée ne peut donc pas être celle de l’affirmation, qui
relation de disconvenance à cette maniere d’ètre. C’est à-peu-près l’ idée que l’on en prendroit dans l’Art de penser. (Part
ise dans la signification de plusieurs autres especes de mots : or, l’ idée de l’affirmation est dans ce cas, puisque les mot
ns son système, est un simple adjectif, parce qu’il ne conserve pas l’ idée de l’affirmation. Je remarquerai à ce sujet que t
ecte à quiconque connoît les véritables fondemens de la raison. II. L’ idée de l’existence intellectuelle sous une relation à
raction, on envisage un être indéterminé, désigné seulement par cette idée de l’existence intellectuelle, sous une relation
istence intellectuelle, sous une relation à une modification, comme l’ idée d’une qualité faisant partie accidentelle de la n
ives aux personnes, parce que l’un & l’autre expriment de simples idées  ; l’un, un être déterminé par sa nature ; l’autre
ue cette multiplication des aspects sous lesquels on peut envisager l’ idée spécifique de la nature du verbe, sert infiniment
t susceptible, supposent apparemment dans cette partie d’oraison, une idée qui puisse servir de fondement à ces métamorphose
ui en rendent le verbe susceptible. Or il est évident que nulle autre idée n’est plus propre que celle de l’existence à serv
purs : parce que les tems tiennent à la nature immuable du verbe, à l’ idée générale de l’existence. Jules-César Scaliger les
bes dans tous les idiomes ; que dans tous ils sont caractérisés par l’ idée générale de l’existence intellectuelle d’un sujet
art. II. Le verbe substantif ou abstrait est celui qui désigne par l’ idée générale de l’existence intellectuelle, sous une
ont mortels. Le verbe adjectif ou concret est celui qui désigne par l’ idée générale de l’existence intellectuelle sous une r
s, & fondée sur ce que les deux especes désignent également par l’ idée générale de l’existence intellectuelle ; mais que
; mais que le verbe adjectif renferme de plus dans sa signification l’ idée accessoire d’une modification déterminée, qui n’e
e, qui ne pensoit pas à faire entrer dans la signification du verbe l’ idée de l’affirmation, n’y a vu que ce qui est en effe
du verbe l’idée de l’affirmation, n’y a vu que ce qui est en effet l’ idée de l’existence ; & sans les préjugés, personn
personne n’y verroit rien autre chose. J’ajoute seulement que c’est l’ idée de l’existence intellectuelle, & je me fonde
que ce qui 4 été existant : par conséquent on ne peut pas dire que l’ idée de l’existence constitue la signification spécifi
substantif, puisque c’est au contraire l’addition accessoire de carte idée déterminée qui rend ce même verbe adjectif. Cette
s cette phrase, est substantif. Etre est un verbe adjectif, quand à l’ idée fondamentale de l’existence intellectuelle, on aj
ondamentale de l’existence intellectuelle, on ajoute accessoirement l’ idée déterminée de l’existence réelle ; comme Dieu est
e . Quoique le verbe être puisse donc devenir adjectis au moyen de l’ idée accessoire de l’existence réelle, il ne s’ensuit
e l’idée accessoire de l’existence réelle, il ne s’ensuit point que l’ idée de l’existence intellectuelle ne soit pas l’idée
s’ensuit point que l’idée de l’existence intellectuelle ne soit pas l’ idée propre de sa signification spécifique. Que dis je
l est substantif, parce que l’idee accessoire doit être la même que l’ idée fondamentale, sauve la différence des aspects, ou
nger le verbe substantif en adjectif, par l’addition accessoire d’une idée déterminée autre que celle de l’existence réelle,
fs, le radical du substantif est détruit, il ne paroît que celui de l’ idée accessoire de la modification déterminée ; &
modification déterminée ; & les seules terminaisons rappellent l’ idée fondamentale de l’existence intellectuelle, qui e
ec la definition générale du verbe, qu’elle porte immédiatement sur l’ idée accessoire de la modification déterminée qui rend
actif, passif ou neutre, selon que la modification déterminée, dont l’ idée accessoire modifie celle de l’existence intellect
eptif, imitatif, &c. ne portent pareillement que sur de nouvelles idées accessoires ajoutées à celle de la modification d
utes conciliables avec la définition générale, qui suppose toujours l’ idée de cette modification déterminée. Après ce détail
Après ce détail où j’ai cru devoir entrer, pour justifier chacune des idées élémentaires de la notion que je donne du verbe,
’il est possible, de répandre la lumiere sur l’ensemble de toutes les idées que j’ai réunies dans la définition générale du v
un mot dont le principal usage est de signifier l’affirmation. Cette idée de l’affirmation, que j’ai rejettée, n’est pas la
ue l’on puisse reprocher à cette définition, & en y substituant l’ idée que j’adopte de l’existence intellectuelle, je dé
erbe est un mot déclinable indéterminatif qui désigne seulement par l’ idée générale de l’existence intellectuelle, sous une
ujet déterminé auquel on l’applique. 3°. J’ajoute qu’il désigne par l’ idée générale de l’existence, & voila bien netteme
e nos jugemens ; je trouve encore dans les différens aspects de cette idée de l’existence intellectuelle, le fondement des m
ne lieu de diviser le verbe en substantif & adjectif, selon que l’ idée de la modification y est indéterminée ou expressé
es pronoms & les adjectifs, le vocatif est un cas qui ajoute, à l’ idée primitive du mot décliné, l’idée accessoire d’un
e vocatif est un cas qui ajoute, à l’idée primitive du mot décliné, l’ idée accessoire d’un sujet à la seconde personne. Domi
t de la premiere personne, il est essentiellement incompatible avec l’ idée accessoire de la seconde. 2°. Le pronom réflechi
oir non plus de vocatif ; parce qu’il n’est pas plus susceptible de l’ idée accessoire de la seconde personne, étant nécessai
de la seconde personne ne peut point avoir de nominatif ; parce que l’ idée de la seconde personne étant essentielle à ce pro
r ne peuvent point admettre le vocatif. Ces adjectifs désignent par l’ idée générale d’une dépendance relative à la seconde p
de ces adjectifs, c’est pour qualifier les êtres dont on parle, par l’ idée de cette dépendance ; & ces êtres doivent êtr
de ces deux cas est d’ajouter à la signification primitive du mot, l’ idée accessoire du sujet de la proposition, qu’il est
tion, qu’il est toujours essentiel de rendre sensible : au-lieu que l’ idée accessoire de la personne n’est que secondaire, p
tre elles par la diversité des sens accessoires ajoutées à celui de l’ idée radicale commune. Par exemple, ממז (mésar, en lis
actérisé les voix hébraïques par des épithetes propres à désigner les idées accessoires qui les différencient ; on auroit eu
se servent les différens peuples de la terre pour exprimer les mêmes idées , la diversité des constructions, des idiotismes d
fr. n°. 26), dont il soit plus aisé & plus commun de se former l’ idée , que de l’usage [en général] ; & il n’y a nul
ul objet dont il soit plus difficile & plus rare de se former une idée exacte, que de l’usage par rapport aux langues. »
e l’usage des langues qu’il est difficile & rare de se former une idée exacte, c’est des caracteres du bon usage & d
l’essentiel des regles… Si je m’éloigne dans certaines occasions des idées de quelques grammairiens ; c’est que j’ai attenti
cupidité. La curiosité fait naître ou découvre sans fin de nouvelles idées , qui tiennent nécessairement à de nouveaux mots ;
cupidité combine en mille manieres différentes les passions & les idées des objets qui les irritent, ce qui donne perpétu
masculin. Nous tenons cette lettre des Latins, qui en avoient pris l’ idée dans l’alphabet grec, pour représenter les deux c
t usus, antiquitatem sequens. J’ai dit que les Latins avoient pris l’ idée de leur X dans l’alphabet grec ; non qu’ils y aye
ur d’autres endroits de la province. ** Ce n’est la qu’une partie des idées qui étoient renfermées dans un article sur la gén
63 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »
et donner à ses progrès une direction choisie et voulue. Cette grande idée , l’idée de la civilisation par la science, ne dat
r à ses progrès une direction choisie et voulue. Cette grande idée, l’ idée de la civilisation par la science, ne date guère
ire que la philosophie du xviiie  siècle a essayé d’appliquer la même idée au gouvernement et au perfectionnement des sociét
losophes, car il pourrait retrouver parmi eux beaucoup de ses propres idées . Pour les sciences naturelles et zoologiques, je
es grands savants, à toutes les époques, se plaire à recueillir leurs idées sur les opérations de leur esprit, à expliquer le
de quel point de vue il considère les choses, comment il associe les idées , comment il passe du connu à l’inconnu, comment i
ire : à lui la théorie et la science, à d’autres l’application de ses idées . Pourquoi cette distinction de la théorie et de l
is pourquoi deux hommes de génie n’auraient-ils pas à la fois la même idée , l’un en pratique, l’autre en théorie ? Et en quo
d’une importance secondaire. Il n’était donc pas si facile d’avoir l’ idée de Bacon, même en ayant sous les yeux plus d’exem
giciens. Quant à Galilée, est-il bien certain qu’il ait eu lui-même l’ idée claire de la révolution scientifique qu’il accomp
mpêcher de citer quelques exemples qui nous ramèneront d’ailleurs aux idées mêmes de M. Claude Bernard. Dans cette longue énu
idée par une anticipation de l’esprit, que faire des expériences sans idée et sans théorie anticipée, c’est faire des expéri
ure, sans savoir pourquoi. Assurément il faut observer les faits sans idée préconçue, autrement on ne verrait que ce qu’on v
provoque l’expérience et qui la conduit. En un mot, le fait suggère l’ idée , l’idée suggère l’expérience, et l’expérience jug
l’expérience et qui la conduit. En un mot, le fait suggère l’idée, l’ idée suggère l’expérience, et l’expérience juge l’idée
t suggère l’idée, l’idée suggère l’expérience, et l’expérience juge l’ idée  : voilà l’ordre logique et naturel des opérations
sse et infidèle ; si elle ne la suit pas, elle est stérile. Quant à l’ idée elle-même, comment vient-elle naître dans l’espri
nous dit-il, pour faire naître à propos d’une observation donnée une idée juste et féconde : cette idée une fois émise, on
e à propos d’une observation donnée une idée juste et féconde : cette idée une fois émise, on peut la soumettre à des précep
s lui rien inspirer ; puis tout à coup vient un trait de lumière. — L’ idée neuve apparaît avec la rapidité de l’éclair comme
révélation subite. — La méthode expérimentale ne donnera donc pas des idées vraies et fécondes à ceux qui n’en ont pas ; elle
condes à ceux qui n’en ont pas ; elle servira seulement à diriger les idées chez ceux qui en ont. » Au reste, il est encore
«  car on ne peut raisonner sur les faits observés qu’au moyen d’une idée préalablement adoptée : on ne cherche à démontrer
on s’est posés 24. » On trouvera dans la même leçon beaucoup d’autres idées très-dignes d’être méditées, et, dans cette lutte
t raison. Enfin, pour ne négliger aucun des anneaux de cette chaîne d’ idées , disons que cette doctrine de l’utilité de l’hypo
oyait pas susceptible. Un tel savant, venant à défendre le droit de l’ idée , c’est-à-dire le droit de l’esprit, dans l’interp
liberté de l’esprit. Rien de plus excellent et de plus solide que ces idées , populaires d’ailleurs parmi les vrais savants, e
64 (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale
qu’un raisonnement à l’aide duquel nous soumettons méthodiquement nos idées à l’expérience des faits. Le raisonnement est tou
a méthode dont le livre, au fond, ne sera que la partie pratique. Les idées que nous allons exposer ici n’ont certainement ri
sive que le médecin fait par hasard et sans y être conduit par aucune idée préconçue. Mais si, après avoir observé les premi
réconçue. Mais si, après avoir observé les premiers cas, il vient à l’ idée de ce médecin que la production de cette maladie
s les mêmes conditions. Cette seconde observation, faite en vue d’une idée préconçue sur la nature et la cause de la maladie
; il a fait là une observation fortuite et passive, c’est-à-dire sans idée préconçue. Mais si, après avoir constaté les pert
bservations actives, c’est-à-dire des observations provoquées par une idée préconçue sur la cause de la perturbation. On pou
i signifie, en d’autres termes, que l’observation se fait tantôt sans idée préconçue et par hasard, et tantôt avec idée préc
tion se fait tantôt sans idée préconçue et par hasard, et tantôt avec idée préconçue, c’est-à-dire avec intention de vérifie
ce sujet3. Dans le premier cas, le physiologiste a agi en vertu de l’ idée préconçue d’étudier les phénomènes digestifs et i
périence, au contraire, implique, d’après les mêmes physiologistes, l’ idée d’une variation ou d’un trouble intentionnellemen
ésions qui sont le fait de la maladie. Je signale dès à présent cette idée parce qu’elle nous sera utile plus tard pour prou
t chaque jour par l’expérience ; par elle il corrige incessamment ses idées scientifiques, ses théories, les rectifie pour le
est toujours acquise en vertu d’un raisonnement précis établi sur une idée qu’a fait naître l’observation et que contrôle l’
a constatation pure et simple d’un fait, le second, le contrôle d’une idée par un fait. Mais si nous n’envisagions l’observa
bservations comparées sur la pression de l’air, exécutées en vue de l’ idée préconçue que cette pression devait varier suivan
t jugement et comparaison entre deux faits liés dans l’esprit par une idée Toutefois, ainsi que nous l’avons déjà distinguer
tateur fait une expérience pour contrôler ou vérifier la valeur d’une idée expérimentale. Alors on peut dire que, dans ce ca
n et de l’étendre aux sciences d’observation, que, pour contrôler une idée , il n’est pas toujours absolument nécessaire de f
te faite et on l’invoquera simplement pour servir de vérification à l’ idée expérimentale. Ce qui se résumerait encore en dis
que, pour raisonner expérimentalement, il faut généralement avoir une idée et invoquer ou provoquer ensuite des faits, c’est
nsuite des faits, c’est-à-dire des observations, pour contrôler cette idée préconçue. Nous examinerons plus loin l’importanc
er cette idée préconçue. Nous examinerons plus loin l’importance de l’ idée expérimentale préconçue, qu’il nous suffise de di
périmentale préconçue, qu’il nous suffise de dire dès à présent que l’ idée en vertu de laquelle l’expérience est instituée p
de perfection de la science dans laquelle on expérimente. En effet, l’ idée directrice de l’expérience doit renfermer tout ce
nce. Dans les sciences constituées, comme la physique et la chimie, l’ idée expérimentale se déduit comme une conséquence log
ù existent des questions complexes ou obscures non encore étudiées, l’ idée expérimentale ne se dégage pas toujours d’un suje
les observations, en se présentant d’elles-mêmes, nous apportent des idées plus claires ? On pourrait souvent attendre longt
l produira, voir surgir quelque phénomène imprévu qui lui donnera une idée sur la direction à imprimer à ses recherches. Ces
et indéterminée d’avance, mais dont l’apparition pourra suggérer une idée expérimentale et ouvrir une voie de recherche. Co
. Comme on le voit, il y a des cas où l’on expérimente sans avoir une idée probable à vérifier. Cependant l’expérimentation,
er une observation, seulement elle la provoque en vue d’y trouver une idée qui lui indiquera la route ultérieure à suivre da
érience est une observation provoquée dans le but de faire naître une idée . En résumé, l’investigateur cherche et conclut ;
rend l’observateur et l’expérimentateur ; il poursuit la découverte d’ idées nouvelles, en même temps qu’il cherche des faits
en tirer une conclusion ou une expérience propre à contrôler d’autres idées . Dans un sens général et abstrait, l’expérimentat
rriver à la découverte de la vérité. D’abord le savant doit avoir une idée qu’il soumet au contrôle des faits ; mais en même
rer que les faits qui servent de point de départ ou de contrôle à son idée , sont justes et bien établis ; c’est pourquoi il
ervation doit représenter exactement la nature. Il faut observer sans idée préconçue ; l’esprit de l’observateur doit être p
ictée. Mais une fois le fait constaté et le phénomène bien observé, l’ idée arrive, le raisonnement intervient et l’expérimen
elle fournisse un résultat qui serve de contrôle à l’hypothèse ou à l’ idée préconçue. Pour cela l’expérimentateur réfléchit,
le but qu’il se propose. Il faut nécessairement expérimenter avec une idée préconçue. L’esprit de l’expérimentateur doit êtr
les conditions de l’expérience instituées et mises en œuvre d’après l’ idée préconçue ou la vue anticipée de l’esprit, il va,
n de savoir ensuite quel contrôle on pourra en tirer relativement à l’ idée expérimentale qui les a fait naître. Or, dès le m
voquée, et qu’il faut constater, comme toute observation, sans aucune idée préconçue. L’expérimentateur doit alors disparaît
la méthode expérimentale. L’expérimentateur qui continue à garder son idée préconçue, et qui ne constate les résultats de l’
une observation incomplète. L’expérimentateur ne doit pas tenir à son idée autrement que comme à un moyen de solliciter une
en de solliciter une réponse de la nature. Mais il doit soumettre son idée à la nature et être prêt à l’abandonner, à la mod
expérience. Il n’est pas possible d’instituer une expérience sans une idée préconçue ; instituer une expérience, avons-nous
, c’est poser une question ; on ne conçoit jamais une question sans l’ idée qui sollicite la réponse. Je considère donc, en p
pe absolu, que l’expérience doit toujours être instituée en vue d’une idée préconçue, peu importe que cette idée soit plus o
urs être instituée en vue d’une idée préconçue, peu importe que cette idée soit plus ou moins vague, plus ou moins bien défi
t être faite là comme dans toute autre observation, c’est-à-dire sans idée préconçue. On pourrait encore distinguer et sépar
ensuite exécuter par son domestique, qui n’avait pour sa part aucune idée scientifique. Huber était donc l’esprit directeur
nt à l’intelligence pour réaliser l’expérience instituée en vue d’une idée préconçue. Ceux qui ont condamné l’emploi des hyp
idée préconçue. Ceux qui ont condamné l’emploi des hypothèses et des idées préconçues dans la méthode expérimentale ont eu t
résultats de l’expérience avec un esprit dépouillé d’hypothèses et d’ idées préconçues. Mais il faudrait bien se garder de pr
il faudrait bien se garder de proscrire l’usage des hypothèses et des idées quand il s’agit d’instituer l’expérience ou d’ima
le verrons bientôt, donner libre carrière à son imagination ; c’est l’ idée qui est le principe de tout raisonnement et de to
e expérimentale. 1º Il constate un fait ; 2º à propos de ce fait, une idée naît dans son esprit ; 3º en vue de cette idée, i
propos de ce fait, une idée naît dans son esprit ; 3º en vue de cette idée , il raisonne, institue une expérience, en imagine
ricable chacun de ces termes. Il suffira de retenir en principe que l’ idée a priori ou mieux l’hypothèse est le stimulus de
-dire la théorie, qui constitue et édifie véritablement la science. L’ idée formulée par les faits représente la science. L’h
es faits représente la science. L’hypothèse expérimentale n’est que l’ idée scientifique, préconçue ou anticipée. La théorie
e l’idée scientifique, préconçue ou anticipée. La théorie n’est que l’ idée scientifique contrôlée par l’expérience. Le raiso
par l’expérience. Le raisonnement ne sert qu’à donner une forme à nos idées , de sorte que tout se ramène primitivement et fin
idées, de sorte que tout se ramène primitivement et finalement à une idée . C’est l’idée qui constitue, ainsi que nous allon
te que tout se ramène primitivement et finalement à une idée. C’est l’ idée qui constitue, ainsi que nous allons le voir, le
ut dans l’aspiration de l’esprit vers l’inconnu. Chapitre IIDe l’ idée a priori et du doute dans le raisonnement expérim
raisonnement expérimental Chaque homme se fait de prime abord des idées sur ce qu’il voit, et il est porté à interpréter
t de les connaître par expérience. Cette tendance est spontanée ; une idée préconçue a toujours été et sera toujours le prem
, il doit, au contraire, étudier les lois naturelles et soumettre ses idées , sinon sa raison, à l’expérience, c’est-à-dire au
physicien, le scolastique et l’expérimentateur procèdent tous par une idée a priori. La différence consiste en ce que le sco
a priori. La différence consiste en ce que le scolastique impose son idée comme une vérité absolue qu’il a trouvée, et dont
conséquences. L’expérimentateur, plus modeste, pose au contraire son idée comme une question, comme une interprétation anti
on l’aurait partout ; car l’absolu ne laisse rien en dehors de lui. L’ idée expérimentale est donc aussi une idée a priori, m
laisse rien en dehors de lui. L’idée expérimentale est donc aussi une idée a priori, mais c’est une idée qui se présente sou
L’idée expérimentale est donc aussi une idée a priori, mais c’est une idée qui se présente sous la forme d’une hypothèse don
de cette méthode, le sentiment a toujours l’initiative, il engendre l’ idée a priori ou l’intuition ; la raison ou le raisonn
ori ou l’intuition ; la raison ou le raisonnement développe ensuite l’ idée et déduit ses conséquences logiques. Mais si le s
onne nécessairement d’après lui-même et prête à la nature ses propres idées . Il fait des suppositions sur la cause des actes
ns l’ordre logique, puissent être la confirmation ou la négation de l’ idée qu’il a conçue. Or, je le répète, c’est ce contrô
ons à nous occuper ici. II. L’intuition ou le sentiment engendre l’ idée expérimentale Nous avons dit plus haut que la
sur le sentiment, la raison et l’expérience. Le sentiment engendre l’ idée ou l’hypothèse expérimentale, c’est-à-dire l’inte
phénomènes de la nature. Toute l’initiative expérimentale est dans l’ idée , car c’est elle qui provoque l’expérience. La rai
ou le raisonnement ne servent qu’à déduire les conséquences de cette idée et à les soumettre à l’expérience. Une idée antic
les conséquences de cette idée et à les soumettre à l’expérience. Une idée anticipée ou une hypothèse est donc le point de d
ait qu’entasser des observations stériles. Si l’on expérimentait sans idée préconçue, on irait à l’aventure ; mais d’un autr
côté, ainsi que nous l’avons dit ailleurs, si l’on observait avec des idées préconçues, on ferait de mauvaises observations e
t exposé à prendre les conceptions de son esprit pour la réalité. Les idées expérimentales ne sont point innées. Elles ne sur
ieu dans toutes les fonctions physiologiques. Pour avoir une première idée des choses, il faut voir ces choses ; pour avoir
ne première idée des choses, il faut voir ces choses ; pour avoir une idée sur un phénomène de la nature, il faut d’abord l’
de telle sorte que la vue d’un phénomène éveillé toujours en lui une idée de causalité. Toute la connaissance humaine se bo
r des effets observés à leur cause. A la suite d’une observation, une idée relative à la cause du phénomène observé se prése
du phénomène observé se présente à l’esprit ; puis on introduit cette idée anticipée dans un raisonnement en vertu duquel on
nement en vertu duquel on fait des expériences pour la contrôler. Les idées expérimentales, comme nous le verrons plus tard,
rie admise. Ce qu’il faut seulement noter pour le moment, c’est que l’ idée expérimentale n’est point arbitraire ni purement
faire naître dans le cerveau, à propos d’une observation donnée, une idée juste et féconde qui soit pour l’expérimentateur
e d’anticipation intuitive de l’esprit vers une recherche heureuse. L’ idée une fois émise, on peut seulement dire comment il
m qui constitue l’originalité, l’invention ou le génie de chacun. Une idée neuve apparaît comme une relation nouvelle ou ina
les choses. Toutes les intelligences se ressemblent sans doute et des idées semblables peuvent naître chez tous les hommes, à
nière favorable.’ Si les faits donnaient nécessairement naissance aux idées , chaque fait nouveau devrait engendrer une idée n
rement naissance aux idées, chaque fait nouveau devrait engendrer une idée nouvelle. Cela a lieu, il est vrai, le plus souve
ar il est des faits nouveaux qui, par leur nature, font venir la même idée nouvelle à tous les hommes placés dans les mêmes
t autrement qu’auparavant et lui trouve des rapports tout nouveaux. L’ idée neuve apparaît alors avec la rapidité de l’éclair
se trouve l’esprit. La méthode expérimentale ne donnera donc pas des idées neuves et fécondes à ceux qui n’en ont pas ; elle
condes à ceux qui n’en ont pas ; elle servira seulement à diriger les idées chez ceux qui en ont et à les développer afin d’e
les développer afin d’en retirer les meilleurs résultats possible. L’ idée , c’est la graine ; la méthode, c’est le sol qui l
me, de même il ne se développera par la méthode expérimentale que les idées qu’on lui soumet. La méthode par elle-même n’enfa
hes d’avoir accordé trop de puissance à la méthode sous ce rapport. L’ idée expérimentale résulte d’une sorte de pressentimen
s sciences, le plus grand nombre des hommes développe et poursuit les idées d’un petit nombre d’autres. Ceux qui font des déc
nombre d’autres. Ceux qui font des découvertes sont les promoteurs d’ idées neuves et fécondes. On donne généralement le nom
verte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’ idée qui se rattache au fait découvert qui constitue e
un fait qui, en apparaissant dans la science, a donné naissance à des idées lumineuses, dont la clarté a dissipé un grand nom
rait appeler le fait brut ou le fait brutal. La découverte est donc l’ idée neuve qui surgit à propos d’un fait trouvé par ha
decine expérimentale. III. L’expérimentateur doit douter, fuir les idées fixes et garder toujours sa liberté d’esprit L
ciences sont moins avancées dans leur évolution. D’un autre côté, nos idées , ainsi que nous l’avons dit, nous viennent à la v
peut toujours rester libre de les accepter ou de les discuter. Si une idée se présente à nous, nous ne devons pas la repouss
d’une théorie régnante. Nous pouvons suivre notre sentiment et notre idée , donner carrière à notre imagination, pourvu que
otre idée, donner carrière à notre imagination, pourvu que toutes nos idées ne soient que des prétextes à instituer des expér
es j’appellerai des systématiques. En effet, ces hommes partent d’une idée fondée plus ou moins sur l’observation et qu’ils
ignifie qu’il vaut mieux ne rien savoir que d’avoir dans l’esprit des idées fixes appuyées sur des théories dont on cherche t
es hommes qui ont une foi excessive dans leurs théories ou dans leurs idées sont non seulement mal disposés pour faire des dé
de très mauvaises observations. Ils observent nécessairement avec une idée préconçue, et quand ils ont institué une expérien
eurs qu’il ne fallait jamais faire des expériences pour confirmer ses idées , mais simplement pour les contrôler11 ; ce qui si
op à leurs théories ne croient pas assez à celles des autres. Alors l’ idée dominante de ces contempteurs d’autrui est de tro
rtant bien soigneusement tout ce qui pourrait aller dans le sens de l’ idée qu’ils veulent combattre. On est donc conduit ain
expérimente comme nous venons de le dire, pour prouver quand même une idée préconçue, on n’a plus l’esprit libre et l’on ne
siologistes ou deux médecins se querellent pour soutenir chacun leurs idées ou leurs théories, il n’y a au milieu de leurs ar
foi. Par cette croyance exagérée dans les théories, on donnerait une idée fausse de la science, on surchargerait et l’on as
le goût des systèmes. Les théories qui représentent l’ensemble de nos idées scientifiques sont sans doute indispensables pour
ésenter la science. Elles doivent aussi servir de point d’appui à des idées investigatrices nouvelles. Mais ces théories et c
appui à des idées investigatrices nouvelles. Mais ces théories et ces idées n’étant point la vérité immuable, il faut être to
x choses à considérer dans la science expérimentale : la méthode et l’ idée . La méthode a pour objet de diriger l’idée qui s’
imentale : la méthode et l’idée. La méthode a pour objet de diriger l’ idée qui s’élance en avant dans l’interprétation des p
rétation des phénomènes naturels et dans la recherche de la vérité. L’ idée doit toujours rester indépendante, et il ne faut
eligieuses ; il faut être hardi et libre dans la manifestation de ses idées , suivre son sentiment et ne point trop s’arrêter
de la méthode expérimentale, on n’a rien à craindre ; car, tant que l’ idée est juste, on continue à la développer ; quand el
par la confusion, ce qui signifie qu’il faut pousser sans crainte les idées dans tout leur développement pourvu qu’on les règ
règle et que l’on ait toujours soin de les juger par l’expérience. L’ idée , en un mot, est le mobile de tout raisonnement en
mobile de tout raisonnement en science comme ailleurs. Mais partout l’ idée doit être soumise à un critérium. En science, ce
critérium est indispensable, et nous devons l’appliquer à nos propres idées comme à celles des autres. IV. Caractère indép
ce. De là il résulte que, lorsque dans la science nous avons émis une idée ou une théorie, nous ne devons pas avoir pour but
é, car en science le grand précepte est de modifier et de changer ses idées à mesure que la science avance. Nos idées ne sont
modifier et de changer ses idées à mesure que la science avance. Nos idées ne sont que des instruments intellectuels qui nou
e on change un bistouri émoussé quand il a servi assez longtemps. Les idées et les théories de nos prédécesseurs ne doivent ê
En effet, les grands hommes sont précisément ceux qui ont apporté des idées nouvelles et détruit des erreurs. Ils n’ont donc
a science que le grand homme se reconnaît ; il se caractérise par des idées de génie qui illuminent des phénomènes restés obs
sa spontanéité entière et toute sa liberté pour la manifestation des idées expérimentales ; la raison doit, elle aussi, cons
liberté de douter, et par cela elle s’impose de soumettre toujours l’ idée au contrôle de l’expérience. De même que dans les
autres actes humains, le sentiment détermine à agir en manifestant l’ idée qui donne le motif de l’action, de même dans la m
la méthode expérimentale, c’est le sentiment qui a l’initiative par l’ idée . C’est le sentiment seul qui dirige l’esprit et q
mais oublier, c’est que la justesse du sentiment et la fécondité de l’ idée ne peuvent être établies et prouvées que par l’ex
al Après avoir traité dans tout ce qui précède de l’influence de l’ idée expérimentale, examinons actuellement comment la
dire sur des observations ; mais, en réalité, il ne s’applique qu’aux idées que l’aspect de ces phénomènes a éveillées en not
prit. Le principe du raisonnement expérimental sera donc toujours une idée qu’il s’agit d’introduire dans un raisonnement ex
rche naturelle de l’esprit, l’homme ne peut avancer qu’en mettant une idée devant l’autre. Ce qui veut dire, en d’autres ter
de nous. Dans les sciences, il y a, au point de vue expérimental, des idées qu’on appelle a priori parce qu’elles sont le poi
vantes), mais au point de vue de l’idéogénèse, ce sont en réalité des idées a posteriori. En un mot, l’induction a dû être la
tion a dû être la forme de raisonnement primitive et générale, et les idées que les philosophes et les savants prennent const
dées que les philosophes et les savants prennent constamment pour des idées a priori, ne sont au fond que des idées a posteri
prennent constamment pour des idées a priori, ne sont au fond que des idées a posteriori. Le mathématicien et le naturaliste
c’est-à-dire font des tentatives pour vérifier l’exactitude de leurs idées . Mais quand le mathématicien et le naturaliste so
ment distinctes. L’esprit de l’homme a, par nature, le sentiment ou l’ idée d’un principe qui régit les cas particuliers. Il
alors avancer avec précaution et soumettre à l’expérience chacune des idées qu’il met successivement en avant. Mais, dans ces
hénomène quelconque nous frappe dans la nature, nous nous faisons une idée sur la cause qui le détermine. L’homme, dans sa p
des lois ; c’est toujours quelque chose qui gouverne le phénomène. L’ idée , qui nous vient à la vue d’un phénomène, est dite
dite a priori. Or, il nous sera facile de montrer plus tard que cette idée a priori, qui surgit en nous à propos d’un fait p
stématique du savant expérimentateur, c’est que le premier impose son idée , tandis que le second ne la donne jamais que pour
t de toute la philosophie scientifique. Bacon est un grand génie et l’ idée de sa grande restauration des sciences est une id
grand génie et l’idée de sa grande restauration des sciences est une idée sublime ; on est séduit et entraîné malgré soi pa
en elle sera confirmée par l’expérience. Quand l’expérience infirme l’ idée préconçue, l’expérimentateur doit rejeter ou modi
irme l’idée préconçue, l’expérimentateur doit rejeter ou modifier son idée . Mais lors même que l’expérience confirme pleinem
ifier son idée. Mais lors même que l’expérience confirme pleinement l’ idée préconçue, l’expérimentateur doit encore douter ;
ue le doute ne portera que sur la justesse de son sentiment ou de ses idées en tant qu’expérimentateur, ou sur la valeur de s
al. L’expérimentateur doit douter de son sentiment, c’est-à-dire de l’ idée a priori ou de la théorie qui lui servent de poin
 ; c’est pourquoi il est de précepte absolu de soumettre toujours son idée au critérium expérimental pour en contrôler la va
r dit et répété avec tout le monde que ce sont les faits qui jugent l’ idée et nous donnent l’expérience. Les faits seuls son
les faits sont les seules réalités qui puissent donner la formule à l’ idée expérimentale et lui servir en même temps de cont
est la raison. Un fait n’est rien par lui-même, il ne vaut que par l’ idée qui s’y rattache ou par la preuve qu’il fournit.
e n’est pas le fait lui-même qui constitue la découverte, mais bien l’ idée nouvelle qui en dérive ; de même, quand un fait p
orts à sortir de l’obscurité ; mais jamais il ne pourra lui venir à l’ idée de nier le déterminisme absolu des phénomènes, pa
preuve Nous avons dit plus haut qu’un expérimentateur qui voit son idée confirmée par une expérience, doit douter encore
rtout si le résultat de l’expérience ou de l’observation favorise une idée préconçue. La contre-épreuve devient donc le cara
 ; dès qu’ils ont des observations qui marchent dans le sens de leurs idées , ils ne veulent pas chercher des faits contradict
 : quand on veut trouver la vérité, on ne peut asseoir solidement ses idées qu’en cherchant à détruire ses propres conclusion
reposer sur d’autres principes que la science des corps inertes. Ces idées , qui ont eu cours à d’autres époques, s’évanouiss
ermes, parce que ce qu’il reste encore, dans certains esprits, de ces idées dites vitalistes constitue un véritable obstacle
plus déliées qui constituent les éléments organiques du corps. Cette idée , émise en biologie depuis longtemps par de grands
développe dans mon cours de physiologie à la Faculté des sciences ces idées nouvelles sur les milieux organiques, idées que j
Faculté des sciences ces idées nouvelles sur les milieux organiques, idées que je considère comme la base de la physiologie
prement dit. En résumé, on peut, d’après ce qui précède, se faire une idée de la complexité énorme des phénomènes de la vie
s ceux des êtres vivants, et l’influence de la vie, quelle que soit l’ idée qu’on s’en fasse, ne saurait rien y changer. Ains
ils appellent le vitalisme, émettent sur le sujet qui nous occupe les idées les plus erronées. ils pensent que l’étude des ph
onditions organiques et physico-chimiques déterminées. Ce sont là des idées fausses qu’il n’est pas facile d’extirper une foi
it ; les progrès seuls de la science les feront disparaître. Mais les idées vitalistes prises dans le sens que nous venons d’
ue le mot fatalisme dont on se sert quelquefois pour exprimer la même idée . Le déterminisme dans les conditions des phénomèn
oute intervention du surnaturel ; il aura une foi inébranlable dans l’ idée que des lois fixes régissent la science biologiqu
t à détruire cette partie élémentaire organisée. Du reste, toutes les idées que nous avons sur ces éléments sont relatives à
ère absolue. Pour le physicien, l’attraction universelle n’est qu’une idée abstraite ; la manifestation de cette force exige
un milieu intérieur. Je crois mir le premier exprimé clairement cette idée et avoir insisté sur elle pour faire mieux compre
nctions de la vie, on serait conduit, même en expérimentant bien, aux idées les plus fausses et aux conséquences les plus err
là il résulte que le physicien et le chimiste peuvent repousser toute idée de causes finales dans les faits qu’ils observent
Hippocrate et l’archeus faber de van Heknont. Mais, quelle que soit l’ idée que l’on ait de la nature de cette force, elle se
sous nos yeux dans les conditions qui lui sont propres et d’après une idée définie qui exprime la nature de l’être vivant et
ient ni à la chimie, ni à la physique, ni à rien autre chose, c’est l’ idée directrice de cette évolution vitale. Dans tout g
ectrice de cette évolution vitale. Dans tout germe vivant, il y a une idée créatrice qui se développe et se manifeste par l’
u’elle ne peut plus se réaliser. Ici, comme partout, tout dérive de l’ idée qu’elle seule crée et dirige ; les moyens de mani
pensées ou les mécanismes les plus divers. C’est toujours cette même idée vitale qui conserve l’être, en reconstituant les
spécial où se développent, se créent et s’entretiennent, d’après une idée définie et suivant des déterminismes rigoureux, l
tions dangereuses en offrant aux condamnés leur grâce en échange. Les idées de la morale moderne réprouvent ces tentatives ;
orale moderne réprouvent ces tentatives ; je partage complètement ces idées . Cependant, je considère comme très utile à la sc
monde ou par les objections qu’ont pu faire les hommes étrangers aux idées scientifiques ? Tous les sentiments sont respecta
tement que les médecins qui se trouvent sous l’influence de certaines idées fausses et à qui le sens scientifique manque, ne
prends parfaitement aussi que les gens du monde, qui sont mus par des idées tout à fait différentes de celles qui animent le
it quelque part dans cette introduction que, dans la science, c’est l’ idée qui donne aux faits leur valeur et leur significa
iellement peuvent avoir une signification morale opposée, suivant les idées auxquelles ils se rattachent. Le lâche assassin,
le sein de leur semblable. Qu’est-ce qui les distingue, si ce n’est l’ idée qui dirige leur bras ? Le chirurgien, le physiolo
des êtres vivants. Qu’est-ce qui les distingue encore, si ce n’est l’ idée  ? Je n’essayerai donc pas, à l’exemple de Le Gall
ue leur adressent les gens étrangers à la science ; la différence des idées explique tout. Le physiologiste n’est pas un homm
nde, c’est un savant, c’est un homme qui est saisi et absorbé par une idée scientifique qu’il poursuit : il n’entend plus le
is des animaux, il ne voit plus le sang qui coule, il ne voit que son idée et n’aperçoit que des organismes qui lui cachent
cris et les sanglots les plus émouvants, parce qu’il ne voit que son idée et le but de son opération. De même encore l’anat
sent pas qu’il est dans un charnier horrible ; sous l’influence d’une idée scientifique, il poursuit avec délices un filet n
tions. Il est impossible que des hommes qui jugent les faits avec des idées si différentes puissent jamais s’entendre ; et co
u d’autant plus nécessaire qu’il règne à ce sujet dans la science des idées différentes ; il est bien entendu que, pour juger
u développement de la science physiologique, et Haller a résumé cette idée de subordination de la physiologie à l’anatomie e
s’écoule par les conduits d’une glande, nous ne pouvons avoir aucune idée sur l’essence des phénomènes sécréteurs, et nous
s biologiques entre elles que par le but que l’on se propose ou par l’ idée que l’on poursuit en les étudiant. Le zoologiste
r la commodité de l’expérimentation. Le physiologiste suit encore une idée différente de celle de l’anatomiste ; ce dernier,
entière de la science médicale. Nous nous bornerons à indiquer notre idée en quelques mots. En même temps qu’on a observé e
qui prouveront combien il est important de ne point perdre de vue les idées qui précèdent. L’expérimentation sur les animaux
L’expérimentation comparative en physiologie répond à une tout autre idée  : car elle a pour objet de réduire à l’unité la r
statistique doive servir de base à la science médicale ; c’est cette idée fausse qui porte certains médecins à penser que l
cas particuliers par son génie, par son tact médical. Ce sont là des idées antiscientifiques contre lesquelles il faut s’éle
science vraie, c’est-à-dire une science certaine. Je considère cette idée comme le pivot de la médecine expérimentale, et,
médecine il y a des lois élastiques et indéterminées. Ce sont là des idées fausses qu’il faut faire disparaître si l’on veut
es, dérivent du critérium expérimental. C’est au développement de ces idées que sera spécialement consacré mon ouvrage, et je
ant l’autorité des hommes à la place des faits, arrêta la science aux idées de Galien pendant plusieurs siècles sans que pers
sentiments immuables comme la nature humaine. On peut ajouter que les idées philosophiques représentent des aspirations de l’
l’état pathologique qu’à l’état physiologique. En introduisant cette idée fondamentale et cette conception générale de la m
pour les sciences expérimentales, le savant se trouve captif dans ses idées s’il n’apprend à interroger la nature par lui-mêm
Chapitre IExemples d’investigation expérimentale physiologique Les idées que nous avons développées dans les deux première
des modèles à suivre ; je ne les emploie que pour mieux exprimer mes idées et mieux faire saisir ma pensée. Des circonstance
recherche expérimentale a pour point de départ une observation Les idées expérimentales naissent très souvent par hasard e
sang. Rien n’était plus facile que de vérifier par l’expérience cette idée préconçue ou cette hypothèse. Je donnai à manger
cause prochaine ; alors il se présente à l’esprit une réponse ou une idée qu’il s’agit de soumettre à l’expérience. En voya
je me suis demandé instinctivement quelle pouvait en être la cause. L’ idée expérimentale a consisté dans le rapprochement qu
qu’à propos de ces autopsies, qui m’offrirent la confirmation de mes idées sur la digestion de la viande chez les lapins, il
alimentaires. L’observation fortuite de ce fait réveilla en moi une idée et fit naître dans mon esprit la pensée que le su
blanc. C’est ce qu’il fallait juger par l’expérience. En vue de cette idée préconçue, j’imaginai et j’instituai aussitôt une
alors que je pus réaliser mon expérience, c’est-à-dire contrôler mon idée préconçue, et l’expérience me prouva que l’idée é
-à-dire contrôler mon idée préconçue, et l’expérience me prouva que l’ idée était juste. En effet, du suc pancréatique obtenu
tion faite par hasard sur l’acidité de l’urine des lapins m’a donné l’ idée de faire des expériences sur leur alimentation ca
venue dans l’expérience et engendrée par elle, m’a donné à son tour l’ idée de faire des expériences sur l’action du suc panc
it ou phénomène, survenu par hasard, fait naître par anticipation une idée préconçue ou une hypothèse sur la cause probable
une hypothèse sur la cause probable du phénomène observé ; comment l’ idée préconçue engendre un raisonnement qui déduit l’e
erver tous les résultats d’une expérience, ceux qui sont relatifs à l’ idée préconçue et ceux même qui n’ont aucun rapport av
cun rapport avec elle. Si l’on ne voyait que les faits relatifs à son idée préconçue, on se priverait souvent de faire des d
mèrent pas, comme dans les exemples précédents, mes prévisions ou mes idées préconçues sur le mécanisme de l’élimination des
que je poursuivais dans cette même expérience. Je renonçai donc à mon idée primitive qui n’avait pas été vérifiée et je port
e, examinant l’urine qui coulait par l’uretère et en réfléchissant, l’ idée me vint que cette coloration rouge du sang veineu
ernières observations ont ensuite été le point de départ de nouvelles idées qui m’ont guidé pour faire des recherches relativ
Il me suffira d’avoir prouvé que les recherches scientifiques ou les idées expérimentales peuvent prendre naissance à l’occa
r (p. 50). On met ce procédé en usage toutes les fois qu’on n’a pas d’ idée préconçue pour entreprendre des recherches sur un
ire naître des observations qui puissent à leur tour faire naître des idées . C’est ce qui arrive habituellement en médecine q
ais je ne pouvais point par les observations antérieures me faire une idée préconçue sur le mécanisme de la mort par le cura
des expériences pour voir des choses sur lesquelles je n’avais aucune idée préconçue. Je plaçai abord du curare sous la peau
aisonnements analogues à ceux signalés dans l’exemple précédent, et d’ idée en idée, d’expérience en expérience, je m’élevai
ents analogues à ceux signalés dans l’exemple précédent, et d’idée en idée , d’expérience en expérience, je m’élevai à des fa
s sensitifs 48. Dans les cas où l’on fait une expérience pour voir, l’ idée préconçue et le raisonnement, avons-nous dit, sem
n préconçue. Que fallait-il faire alors ? Il fallait faire naître une idée en faisant apparaître un fait, c’est-à-dire insti
système circulatoire. Il fallait faire des hypothèses et établir une idée préconçue sur cette première observation afin d’a
e plus grande proportion d’acide carbonique ; dès lors il me vint à l’ idée que l’oxyde de carbone, en faisant persister la c
d’agir de même sur le sang artériel, je ne réussis pas davantage. Mon idée préconçue était donc fausse. Mais cette impossibi
one fut pour moi une deuxième observation qui me suggéra de nouvelles idées d’après lesquelles je formai une nouvelle hypothè
peut partir d’un fait particulier pour s’élever successivement à des idées plus générales, c’est-à-dire à une théorie. Mais
’avait pas remarqué, sans doute, parce que l’on était sous l’empire d’ idées théoriques opposées auxquelles on avait accordé t
expérimental n’était plus qu’une observation qu’il fallait faire sans idée préconçue (voy. p. 52). Le grand principe est don
é par la pensée qu’on poursuit, ni s’illusionner sur la valeur de ses idées ou de ses théories scientifiques ; il faut toujou
complète ? Ce n’est pas le lieu d’entrer dans le développement de ces idées philosophiques ; reprenons notre sujet et passons
t-il de tous les exemples qui précèdent ? Il doit en conclure que les idées et les théories admises, dans l’état actuel de la
iences biologiques où règnent des théories si souvent étayées par des idées fausses ou assises sur des faits mal observés. Il
tuent un critérium immuable. Les théories sont des généralités ou des idées scientifiques qui résument l’état actuel de nos c
ussé de la science. En effet, si l’expérimentateur doit soumettre ses idées au critérium des faits, je n’admets pas qu’il doi
lors la science se trouverait niée par ce fait. C’est en vertu de ces idées que j’ai repoussé le fait mentionné ci-dessus com
lesquels la vie n’intervient pas. Dans la Société philomathique, ces idées trouvèrent immédiatement une opposition générale.
qu’il était impossible de déterminer. Il ne voulut pas abandonner son idée , il se retrancha dans le mot de vitalité, et l’on
ont. Sur ce point, je suis très heureux d’être en parfaite harmonie d’ idées avec mon confrère et ami M. Henri Sainte-Claire D
r caractériser un phénomène, on s’entend en général à ce moment sur l’ idée qu’on veut lui faire exprimer et sur la significa
t, est telle, que des hommes, en employant le même mot, expriment des idées très différentes. Notre langage n’est en effet qu
t plus qu’une cause d’erreur, en ce sens qu’il n’exprime plus la même idée pour tous. Concluons donc qu’il faut toujours s’a
u le bonheur d’introduire dans la science des faits inattendus ou des idées nouvelles, j’ai été et je suis encore l’objet de
base sur laquelle on doit raisonner, quant aux interprétations et aux idées , elles peuvent varier, et c’est même un bien qu’e
fortuit ou survenu par hasard, tantôt une hypothèse, c’est-à-dire une idée . J’ai entendu parfois émettre par des médecins l’
vait observé d’abord par hasard, puis il a été conduit à se faire des idées sur les choses, à rapprocher les faits anciens et
bien posée, elle devient, comme en physiologie, le point de départ d’ idées ou d’hypothèses que le médecin expérimentateur es
ut aussi avoir pour point de départ une théorie, une hypothèse ou une idée préconçue. Il serait facile de donner des exemple
exemples qui prouveraient qu’en pathologie comme en physiologie, des idées absurdes peuvent parfois conduire à des découvert
a observé les effets de la plupart des médicaments. Souvent aussi les idées ont guidé le médecin dans ses essais thérapeutiqu
ques, et il faut dire aussi que souvent c’étaient des théories ou des idées les plus étranges ou les plus absurdes. Il me suf
médicaments d’après des influences astrologiques, et de rappeler les idées de Porta qui donnait aux plantes des usages médic
outre, on ne saurait s’élever avec trop de force contre de semblables idées qui sont mauvaises non seulement parce qu’elles é
née prochaine nous les traiterons. On doit scientifiquement adopter l’ idée de Pinel sans cependant admettre cette expérience
méthodes, dans des mauvaises habitudes de l’esprit ou dans certaines idées fausses dont nous allons dire quelques mots. I.
enseignement au Collège de France je ne fais donc que poursuivre une idée qui déjà porte ses fruits par les applications qu
e la scolastique et qui prouve que ceux qui l’emploient n’ont pas une idée exacte du développement d’une science telle que p
explication et croyait que son cas pouvait être vrai. La plus petite idée scientifique et les plus simples notions de physi
médecin ne doit pas être un savant, mais un artiste. Je trouve cette idée erronée et encore essentiellement nuisible au dév
e qu’un artiste ? C’est un homme qui réalise dans une œuvre d’art une idée ou un sentiment qui lui est personnel. Il y a don
ecin artiste ? Si c’est un médecin qui traite une maladie d’après une idée ou un sentiment qui lui sont personnels, où sera
mes travaux et dans mon enseignement au Collège de France toutes les idées qui peuvent aider ou favoriser cette tendance méd
our doit tourner au profit de la science. Le médecin bien imbu de ces idées ne cessera jamais de s’intéresser aux progrès de
ctères essentiels de la méthode expérimentale et de montrer comment l’ idée qui lui est soumise se distingue des idées systém
ale et de montrer comment l’idée qui lui est soumise se distingue des idées systématiques et doctrinales. Dans la méthode exp
science expérimentale). En méthode expérimentale, l’hypothèse est une idée scientifique qu’il s’agit de livrer à l’expérienc
entale. En un mot, les systèmes et les doctrines en médecine sont des idées hypothétiques ou théoriques transformées en princ
e ; elle détruit l’individualité en ce qu’elle réunit et sacrifie les idées particulières de chacun et les fait tourner au pr
une science déterminée. J’ai voulu donner dans cette introduction une idée aussi précise que possible de la science physiolo
les qualités les plus précieuses. Les sciences n’avancent que par les idées nouvelles et par la puissance créatrice ou origin
65 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »
tte immanence du vouloir à tous les états de conscience, à toutes les idées , qui leur confère, selon nous, leur caractère imp
on du dehors et non pas seulement du dedans. Si, au contraire, j’ai l’ idée et le désir de prendre la plume pour écrire ma si
et suffisant dans mes états antérieurs de conscience, qui sont : 1° l’ idée de tel mouvement comme moyen pour telle fin, 2° l
ici comme agissant, c’est-à-dire conditionnant des phénomènes par mes idées et par mes désirs, ainsi que par les mouvements c
réfléchi, avec la conception de deux centres opposés, si bien que les idées du moi et du non-moi sont des produits tardifs de
mer la sensation148. Selon M. James (Psychologie, t. I, p. 30), « des idées de sensation, des idées de mouvement, voilà les f
on M. James (Psychologie, t. I, p. 30), « des idées de sensation, des idées de mouvement, voilà les facteurs élémentaires don
dra faire entrer de force l’appétition dans la sensation, ou dans les idées de mouvement qui ne sont que les résidus d’impres
astian, lui, l’admet sans preuves, et il ajoute, pour nous donner une idée de la constitution radicale de la conscience : « 
ons n’est-elle elle-même qu’une sensation ?… On voit quel pêle-mêle d’ idées dissemblables recouvre l’apparente simplicité de
a succession de nos pensées est soumise à la loi de l’association des idées , mais que les associations ne sont qu’un « réflex
ou représentés à la conscience sous une forme quelconque (sensations, idées , etc.) ; 2° la relation des objets, harmonie ou c
ne étendue, que la pensée d’une action est toujours une action, que l’ idée d’un mouvement est toujours ce mouvement commencé
, par des actes spéciaux et des fiat, soit pour faire attention à une idée , soit même pour prendre, comme on dit, une « déte
, reproduire volontairement la même motion. Nous ne pouvons avoir une idée du mouvement de notre oreille jusqu’à ce que notr
c la cause, et des effets très lointains, des chocs en retour. « Nos idées de mouvement, continue-t-il150, sont toutes des i
retour. « Nos idées de mouvement, continue-t-il150, sont toutes des idées faibles, ressemblant sous ce rapport aux copies d
être des états vifs comme les autres états originaux. » Confusion. L’ idée de tel mouvement ne peut être que celle des sensa
sons effort, n’est point un état faible. On pourrait dire aussi : « L’ idée d’un plaisir ou d’une peine est faible, donc le p
, au moment où nous jouissons et souffrons, l’état est intense ; si l’ idée , au contraire, est tellement faible, c’est que le
braux152. Selon nous, la simple cérébration — à laquelle correspond l’ idée d’un mouvement possible — est un état de tension
n sens à l’exclusion des autres, et déterminée sous la forme de telle idée , avec conscience de soi. Selon les résistances qu
dans l’organisme. Ces trois degrés correspondent d’abord à la simple idée de l’acte, puis à la prévalence de l’idée, enfin
pondent d’abord à la simple idée de l’acte, puis à la prévalence de l’ idée , enfin à l’exécution de l’idée. En même temps, au
e de l’acte, puis à la prévalence de l’idée, enfin à l’exécution de l’ idée . En même temps, aux trois stades de la motion rép
en qualité, en signe local. Dans la simple attention volontaire à une idée , nous avons des sensations de tension céphalique,
nergiques. Dans la détermination de la volonté par la prévalence de l’ idée , nous avons des sensations de décharge cérébrale
re à l’autre, de manière à réveiller des souvenirs de sensations, des idées composées de ces souvenirs, etc. Tantôt le mouvem
des miracles. La force motrice de Biran, qui viendrait s’ajouter aux idées et à la volonté même, comme un intermédiaire entr
. On dira peut-être que la volonté, avec la force qu’elle confère aux idées , est seulement le reflet mental du mouvement réac
nie de l’autre. 149. M. Danville, lui aussi, dans son article sur l’ Idée et la Force (Revue philosophique, octobre 1801, p
n admet, comme nous, que le sentiment d’effort « est lié au conflit d’ idées et de motifs qui précède la prépondérance de l’un
66 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Introduction »
Introduction Les anciens appelaient les idées des espèces, species, et ce sont en effet les esp
même coup dans la nuit le monde qui y est renfermé. » La genèse des idées dans ce monde intérieur ne donne pas lieu, de nos
re commun, créations successives d’un Dieu modelant les êtres sur ses idées . En face de cette conception s’est élevée la doct
e étend de nos jours la même explication aux espèces intérieures, aux idées . Elle les attribue à une lente sélection où les m
d’être homme. Quelque chose d’analogue se produit dans la genèse des idées  : nous commençons par penser à la manière des ani
int d’objet sans sujet, de monde sans une pensée qui le conçoit ; les idées qui semblent me venir du dehors, c’est moi qui le
l’hypothèse naturaliste. Mais, selon nous, une troisième théorie des idées est possible : c’est celle qui, sous l’opposition
il n’en tire point les conséquences légitimes pour l’explication des idées et de leur force. Il n’a pas su montrer dans cett
n lui, fait le fond commun de tous les êtres, la vraie origine de nos idées universelles et nécessaires, des formes à la fois
es à travers lesquelles nous apercevons toutes choses. Sa théorie des idées demeure encore un pur idéalisme à la manière de P
l faut chercher l’unité. Ce sera, selon nous, rattacher la genèse des idées aux lois les plus fondamentales de la réalité que
ppement des choses et, à plus forte raison, dans le développement des idées . Ainsi pourront se réconcilier, en ce qu’ils ont
ce qu’ils ont de plus essentiel, l’idéalisme et le naturalisme : les idées deviendront des formes supérieures de la vie et d
67 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129
ns la tour d’ivoire ; l’éloignement pour l’action, le dédain de toute idée morale et sociale. L’œuvre d’art devient un simpl
progrès de la centralisation et par suite l’uniformité croissante des idées , des mœurs, du langage, du costume, de tous les a
tiel, l’unique objet de l’art. Aux yeux du moraliste, au contraire, l’ idée de beauté est une idée suspecte, sinon franchemen
l’art. Aux yeux du moraliste, au contraire, l’idée de beauté est une idée suspecte, sinon franchement immorale. — Pourquoi
specte, sinon franchement immorale. — Pourquoi immorale ? Parce que l’ idée de beauté renferme, qu’on le veuille ou non, un é
lle parle aux sens. Certains esthéticiens ne rattachent-ils pas toute idée de beauté à l’idée de la beauté de la femme et à
Certains esthéticiens ne rattachent-ils pas toute idée de beauté à l’ idée de la beauté de la femme et à la jouissance sexue
bonheur ? La beauté est un principe de suprématie égoïste. En effet l’ idée de beauté est une idée aristocratique. La beauté
un principe de suprématie égoïste. En effet l’idée de beauté est une idée aristocratique. La beauté correspond à une supéri
n, d’inégalité, de rivalité et de discorde. Par là elle contredit les idées proprement morales d’égalité, de justice, d’unité
n des âmes, de renoncement à la personnalité. Ajoutons à cela, dans l’ idée de beauté, un élément de subjectivisme et d’illus
maîtresse trop séduisante qui éloigne l’époux de l’épouse légitime. L’ idée de beauté renferme enfin un élément de fantaisie,
ours tenté de l’éliminer de l’art ou du moins de la subordonner à des idées étrangères : idée de vérité, idée du bien, idée d
miner de l’art ou du moins de la subordonner à des idées étrangères : idée de vérité, idée du bien, idée d’utilité sociale e
u du moins de la subordonner à des idées étrangères : idée de vérité, idée du bien, idée d’utilité sociale et de sociabilité
la subordonner à des idées étrangères : idée de vérité, idée du bien, idée d’utilité sociale et de sociabilité. C’est ainsi
ticien individualiste est un amant exclusif de la beauté. Pour lui, l’ idée de la beauté se suffit à elle-même et prime toute
iquement Le Monde comme volonté et comme représentation. Sans doute l’ idée du néant n’est pas par elle-même esthétique : mai
; il jouit des formes que son imagination évoque et dont elle revêt l’ idée du néant. — L’impressionnisme est la formule esth
adent. L’art classique représente la règle, l’ordre, la discipline, l’ idée du gouvernement en art. Et certes, la règle, l’or
l’autorité en art ne sont pas la même chose que la règle, l’ordre, l’ idée de gouvernement en politique et en sociologie. Po
ouvernement en politique et en sociologie. Pourtant les deux séries d’ idées se tiennent de près. C’est pourquoi l’esprit clas
l’individu au milieu. L’art romantique est au contraire un appel aux idées d’indépendance individuelle dans l’ordre esthétiq
68 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IV. Des changements survenus dans notre manière d’apprécier et de juger notre littérature nationale » pp. 86-105
de passer pour un homme que la trop grande préoccupation de certaines idées jette dans le paradoxe et dans l’exagération. Les
xagération. Les mots, il faut le dire, ne représentent plus les mêmes idées pour tous ; il en est même, s’il est permis de pa
evenus de simples sons, vides de sens, auxquels on ajoute plus aucune idée , le signe d’aucun sentiment. Notre littérature a
la partie de cette littérature qui est entrée plus ou moins dans les idées nouvelles. La morale elle-même a besoin d’emprunt
nerait trop loin, et elle séparerait par un trop grand intervalle des idées dont le rapprochement fait toute la clarté. Je me
sommes du point de départ, et que nous ne nous faisons pas encore une idée juste de l’essence même de la poésie. Le seul écu
soit mon désir d’abréger, je ne puis m’abstenir de redresser quelques idées qui ont été émises dans ces derniers temps. Nous
s, nos mœurs, notre goût, notre existence, tout est changé. Certaines idées qui furent vulgaires et triviales ne sont plus co
res et triviales ne sont plus comprises. Je ne parle point ici de ces idées fugitives et délicates qui tiennent seulement aux
tiennent seulement aux usages du monde, à une élégance convenue : ces idées , tout en nuances, sont, par leur nature même, mob
s, sont, par leur nature même, mobiles et passagères. Je parle de ces idées fondamentales qui sont comme le pivot sur lequel
qui sont comme le pivot sur lequel toutes les autres roulent, de ces idées centrales vers lesquelles toutes les autres gravi
s centrales vers lesquelles toutes les autres gravitent, enfin de ces idées fécondes qui engendrent toutes les autres. Pour m
mant dans le creuset de Lavoisier ; mais cela ne prouve ni contre ces idées , ni contre le diamant. Rien ne peut faire que le
d’entrer dans le creuset mortel ; rien ne peut faire non plus que les idées qui ont cessé d’être à notre usage n’aient longte
as, à son tour, jetée aux vents. Je demanderai donc aux partisans des idées nouvelles si, parce que ces idées, qui leur parai
e demanderai donc aux partisans des idées nouvelles si, parce que ces idées , qui leur paraissent être la raison même, eussent
tre grec d’après notre spectacle actuel. Pour avoir sur cet objet des idées justes et vraies, ne faudrait-il pas rétablir, pa
ées justes et vraies, ne faudrait-il pas rétablir, par la pensée, les idées qui dominaient à l’époque où Eschyle, Euripide et
înement de mes propres méditations. Oui, continuant de m’associer aux idées du temps, aux pensées des hommes qui vivent en ce
 ? C’est, il faut l’avouer, que nous n’habitons plus la même sphère d’ idées et de sentiments ; et, s’il en est encore parmi n
69 (1915) La philosophie française « II »
nçaise s’est toujours réglée sur le principe suivant : il n’y a pas d’ idée philosophique, si profonde ou si subtile soit-ell
it souvent à enfermer, dans des termes artificiellement composés, des idées incomplètement digérées), mais plutôt dans un ass
ces mots de nouvelles nuances de sens et leur permet de traduire des idées plus subtiles ou plus profondes. Ainsi s’explique
ilosophes français ont eu ce don d’analyse. Le besoin de résoudre les idées et même les sentiments en éléments clairs et dist
ue chose qui les assurât qu’ils ne se livraient pas à un simple jeu d’ idées , à une manipulation de concepts abstraits : la te
tématiser est facile, qu’il est trop aisé d’aller jusqu’au bout d’une idée , que la difficulté est plutôt d’arrêter la déduct
, elle ne se fie pas au procédé qui consiste à prendre telle ou telle idée et à y faire entrer, de gré ou de force, la total
à y faire entrer, de gré ou de force, la totalité des choses. À cette idée on pourra toujours en opposer une autre, avec laq
ndra un simple jeu, un tournoi entre dialecticiens. Remarquons qu’une idée est un élément de notre intelligence, et que notr
ntelligence elle-même est un élément de la réalité : comment donc une idée , qui n’est qu’une partie d’une partie, embrassera
e humaine, au lieu de rétrécir la réalité à la dimension d’une de ses idées , devra se dilater elle-même au point de coïncider
ctions métaphysiques proprement dites. Telle est, nous semble-t-il, l’ idée implicite de la philosophie française. C’est une
semble-t-il, l’idée implicite de la philosophie française. C’est une idée qui n’est devenue tout à fait consciente à elle-m
l tend à porter toute discussion, même d’affaires, sur le terrain des idées et des principes. Il traduit probablement l’aspir
70 (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286
Première partie, des tropes en général Article 1, idée générale des figures Avant que de parler des t
comencement de son oraison funébre de M. de Turène, voulant doner une idée générale des exploits de son héros, dit « conduit
avoir l’art de parler et d’écrire ; elles mettent de l’ordre dans les idées qu’on se forme des mots ; elles servent à démêler
s figuré origine du sens figuré. La liaison qu’il y a entre les idées accessoires, je veux dire, entre les idées qui on
iaison qu’il y a entre les idées accessoires, je veux dire, entre les idées qui ont raport les unes aux autres, est la source
r, ou ceux dont elles nous réveillent le souvenir. Le nom propre de l’ idée accessoire est souvent plus présent à l’imaginati
e accessoire est souvent plus présent à l’imagination que le nom de l’ idée principale, et souvent aussi ces idées accessoire
à l’imagination que le nom de l’idée principale, et souvent aussi ces idées accessoires, désignant les objets avec plus de ci
es sortes de tropes dont je parlerai dans la suite. Come l’une de ces idées ne sauroit être réveillée sans exciter l’autre, i
ropes. Un des plus fréquens usages des tropes c’est de réveiller une idée principale, par le moyen de quelque idée accessoi
ropes c’est de réveiller une idée principale, par le moyen de quelque idée accessoire : c’est ainsi qu’on dit cent voiles po
avec simplicité ; l’objet qui nous ocupe se présente à nous, avec les idées accessoires qui l’acompagnent, nous prononçons le
agréablement ocupée. Les tropes rendent le discours plus noble : les idées comunes ausquelles nous somes acoutumés, n’excite
on et de surprise, qui élève l’ame : en ces ocasions on a recours aux idées accessoires, qui prêtent, pour ainsi dire, des ha
cessoires, qui prêtent, pour ainsi dire, des habits plus nobles à ces idées comunes : tous les homes meurent également ; voil
ue nous vient etc. Les tropes sont d’un grand usage pour déguiser des idées dures, desagréables, tristes, ou contraires à la
s avoient ou s’ils n’avoient pas des termes propres pour exprimer ces idées , ni si l’expression figurée seroit plus agréable
re ; voiturez-nous ici les comodités de la conversation. De plus, les idées accessoires ne jouent point, si j’ose parler ains
entent naturèlement à l’esprit ; qu’ils sont tirés du sujet ; que les idées accessoires les font naitre ; ou que les bienséan
r les images qu’elles en tracent à l’imagination ; en un mot, par les idées sensibles et accessoires. suite des réflexions
expression, pour faire entendre la pensée de son auteur. Ce sont deux idées fort diférentes que nos dictionaires confondent ;
riches n’ont point un assez grand nombre de mots pour exprimer chaque idée particulière, par un terme qui ne soit que le sig
e particulière, par un terme qui ne soit que le signe propre de cette idée  ; ainsi l’on est souvent obligé d’emprunter le mo
nsi l’on est souvent obligé d’emprunter le mot propre de quelqu’autre idée , qui a le plus de raport à celle qu’on veut expri
par quelque expédition mémorable : on n’avoit ataché à ce mot aucune idée de souveraineté, du tems même de Jules César, qui
le verbe latin signifie en un seul mot. être, avoir, faire, sont les idées les plus simples, les plus comunes, et les plus i
icipe. On a fait aussi du mot il un terme abstrait qui représente une idée générale, l’être en général : il y a des homes qu
t la propriété d’avoir qu’on a atribuée à des êtres inanimés et à des idées abstraites, on leur a aussi atribué celle de voul
et par l’éducation : les enfans ont lié la signification des mots aux idées que l’usage leur a fait conoitre que ces mots sig
n a gravé par les yeux son image dans notre cerveau, et en a excité l’ idée  : d’un autre côté le son du mot pain a fait aussi
n a fait aussi son impression par les oreilles, de sorte que ces deux idées accessoires, c’est-à-dire, excitées en nous en mê
es autres ; que par la dificulté que les homes trouvent à prendre les idées précises de ceux qui parlent, ils retranchent ou
n come les langues ne sont point assez fécondes pour fournir à chaque idée un mot précis qui y réponde : de tout cela il est
leur manière de vivre et de s’habiller ; ils ont lié au même mot des idées diférentes et éloignées, ils ont doné à ce même m
mot n’étant pas pris dans le sens qui lui est propre, il réveille une idée qui pouroit être exprimée par un autre mot. Nous
our ainsi dire, la porte, dit Quintilien, afin que vous passiez d’une idée à une autre, (…) ; c’est l’antécédent pour le con
ent, ou le conséquent pour l’antécédent, et c’est toujours le jeu des idées accessoires dont l’une réveille l’autre. Le parta
e prend pour la chose même, et toujours à cause de la liaison que les idées accessoires ont entre elles. On raporte aussi à c
s’il n’y avoit point de raport entre ces objets, il n’y auroit aucune idée accessoire, et par conséquent point de trope : ma
n emprunte le nom subsiste indépendanment de celui dont il réveille l’ idée , et ne forme point un ensemble avec lui : tel est
à la lettre, paroissent afoiblir une pensée dont on sait bien que les idées accessoires feront sentir toute la force : on dit
r modestie ou par égard ; mais on sait bien que ce moins réveillera l’ idée du plus. Quand Chimène dit à Rodrigue, va, je ne
bole. L’hyperbole Lorsque nous somes vivement frapés de quelque idée que nous voulons représenter, et que les termes o
ression ce qu’il en faut rabatre, et il se forme dans leur esprit une idée plus conforme à celle que nous voulons y exciter,
ja remarqué que les langues n’ont pas autant de mots que nous avons d’ idées  ; cette disète de mots a doné lieu à plusieurs mé
e, au secours de cette disète ; elle suplée par les images et par les idées accessoires aux mots que la langue ne peut lui fo
, et il arive même, come nous l’avons dèja dit, que ces images et ces idées accessoires ocupent l’esprit plus agréablement qu
itude et de l’éducation : il en est de même du gout de l’esprit : les idées exemplaires que nous avons reçues dans notre jeun
ue les termes métaphoriques dont l’un est dit de l’autre excitent des idées qui ne puissent point être liées, come si l’on di
s litéral qui n’est pas celui qu’on a dessein de faire entendre : les idées accessoires dévoilent ensuite facilement le vérit
ploie pour produire le blé. Le terme de matière générale n’est qu’une idée abstraite qui n’exprime rien de réel, c’est-à-dir
rmer des objets blancs. C’est des divers objets blancs qu’est venue l’ idée de blancheur, come nous l’expliquerons dans la su
es afectés en tant de manières diférentes, que s’est formée en nous l’ idée abstraite de matière générale. C’est passer de l’
de Voiture. C’est en cela que consiste l’allusion ; elle réveille des idées accessoires. à l’égard des allusions qui ne consi
isent, elles étonent, et souvent font rire par l’union bizare de deux idées , dont l’une ne devoit jamais être assortie avec l
vite les paroles obscènes, mais encore tout ce qui peut réveiller des idées d’obscénité. (…). « on doit éviter avec soin en é
donc, Quinault est un Virgile. Il vouloit dire un mauvais poète. Les idées accessoires sont d’un grand usage dans l’ironie :
euphemisme l’euphémisme est une figure par laquelle on déguise des idées desagréables, odieuses, ou tristes, sous des noms
, ou tristes, sous des noms qui ne sont point les noms propres de ces idées  : ils leur servent come de voile, et ils en expri
enfin quelqu’autre mot pareil, (…) : Pamphile vouloit exciter cette idée dans l’esprit de sa mére pour en éluder la demand
les nations policées on a toujours évité les termes qui expriment des idées deshonètes. Les persones peu instruites croient q
ai qu’aujourd’hui on a quelquefois recours au latin pour exprimer des idées dont on n’oseroit dire le mot propre en françois 
es mots latins que dans les livres, ils se présentent à nous avec une idée accessoire d’érudition et de lecture, qui s’empar
e l’imagination ; elle la partage, elle envelope, en quelque sorte, l’ idée deshonète, elle l’écarte, et ne la fait voir que
alors à l’imagination, dont le premier est le mot latin qui couvre l’ idée qui le suit, ainsi ces mots servent come de voile
le suit, ainsi ces mots servent come de voile et de périphrase à ces idées peu honètes : au lieu que come nous somes acoutum
ncontre des sylabes, qui, jointes ensemble, auroient pu réveiller des idées deshonètes. (…), dit Cicéron, et Quintilien a fai
niquant à l’organe de l’ouie, fait naitre dans l’esprit des homes les idées dont ils sont convenus par l’éducation qu’ils ont
. On n’avoit garde de se servir alors d’un mot qui put faire naitre l’ idée funeste de la mort ; on se servoit par euphémisme
es ou circonlocutions dont un orateur délicat envelope habilement une idée , qui toute simple exciteroit peut-être dans l’esp
r bienséance, lorsqu’on a recours à la périphrase, pour enveloper des idées basses ou peu honètes. Souvent aussi, au lieu de
périphrases qui ne présentent rien de nouveau, qui n’ajoutent aucune idée accessoire, elles ne servent qu’à rendre le disco
e dans ces paroles d’Horace (…). On comence par atacher à (…) la même idée que nous atachons à notre verbe changer ; doner c
nviènent pas entre eux, pourvu que par la liaison qu’il y a entre les idées accessoires, ils réveillent celle qu’on a eu dess
férence qu’on cherche à éviter les mots qui pouroient exciter quelque idée triste, dure, ou contraire à la bienséance. Enfin
où il y a eu des homes, il y a eu de l’imagination, des passions, des idées accessoires, et par conséquent des tropes. Il y a
en un mot ces peuples sont des homes, ils ont de l’imagination et des idées accessoires. Il est vrai que telle expression fig
r toujours l’atention et le discernement nécessaires pour rejeter les idées accessoires qui ne conviènent point au sujet, aux
cessoires qui ne conviènent point au sujet, aux circonstances, et aux idées principales que l’on met en oeuvre : delà il est
suite déterminée par le nom qui suit la préposition selon l’ordre des idées  : or l’adverbe renfermant la préposition et le no
 ; ainsi on apèle sens indéterminé, ou indéfini, celui qui marque une idée vague, une pensée générale, qu’on ne fait point t
t on parle, en regarde, pour ainsi dire, une autre ; elle en rapèle l’ idée , elle y a du raport, elle s’y raporte ; delà vien
articulier. Il y a des mots qui sont collectifs, c’est-à-dire, dont l’ idée représente un tout en tant que composé de parties
s équivoques se ressemblent quant au son, ils signifient pourtant des idées diférentes ; ce qui est vrai de l’une n’est donc
uit : c’est ce qu’il faut éviter avec soin, afin de s’acoutumer à des idées précises. Il y a des mots qui ont une constructio
ux qu’on ne puisse tourner en burlesque. Telle est la liaison que les idées ont les unes avec les autres : le moindre raport
s idées ont les unes avec les autres : le moindre raport réveille une idée de moralité dans un home dont le gout est tourné
ensé à la morale que Walleis lui prête ; et Virgile n’a jamais eu les idées burlesques que Scaron a trouvées dans son Enéïde.
i cessa d’être une langue vivante. C’est ainsi qu’on raporte tout aux idées dont on est préocupé. Les sens allégoriques ont é
our rapeler le souvenir de l’original dont on emprunte les paroles. L’ idée de cet original et l’aplication qu’on en fait à u
nsi en général le sens abstrait est celui par lequel on s’ocupe d’une idée sans faire atention aux autres idées qui ont un r
celui par lequel on s’ocupe d’une idée sans faire atention aux autres idées qui ont un raport naturel et nécessaire avec cett
n aux autres idées qui ont un raport naturel et nécessaire avec cette idée . On peut considérer le corps en général sans pen
objet blanc, ni à quelque corps qui soit en mouvement ou en repos. L’ idée dont on s’ocupe par abstraction, est tirée, pour
nt on s’ocupe par abstraction, est tirée, pour ainsi dire, des autres idées qui ont raport à celle-là, elle en est come sépar
celle-là, elle en est come séparée, et c’est pour cela qu’on l’apèle idée abstraite. L’abstraction est donc une sorte de sé
l’un de l’autre par la pensée. Le concret renferme donc toujours deux idées , celle du sujet, et celle de la propriété. Tous
e langage ordinaire abstrait se prend pour subtil, métaphysique : ces idées sont abstraites, c’est-à-dire, qu’elles demandent
e, qu’il n’y a point un être qui soit l’humanité. Les abstractions ou idées abstraites suposent les impressions particulières
aux objets réels et sensibles, nous en donons aussi par imitation aux idées abstraites, come si elles représentoient des être
cile pour nous comuniquer nos pensées. Ce qui a surtout doné lieu aux idées abstraites, c’est l’uniformité des impressions qu
essemblance, cette uniformité d’impression dont ils se sont formé une idée abstraite. Les mots qui expriment ces idées nous
dont ils se sont formé une idée abstraite. Les mots qui expriment ces idées nous servent à abréger le discours, et à nous fai
re, ensuite pour exprimer cette propriété et la réduire à une sorte d’ idée générale, nous nous servons du terme de mouvement
taphoriques sont comprises sous la métaphore, elles s’y raportent ; l’ idée de métaphore est donc une idée abstraite qui ne r
la métaphore, elles s’y raportent ; l’idée de métaphore est donc une idée abstraite qui ne représente aucune expression mét
expression métaphorique en particulier, mais seulement cette sorte d’ idée générale que les homes se sont faite pour réduire
ce physique au recueil ou assemblage de ces réflexions, ou plutot à l’ idée abstraite à laquelle ils raportent toutes les obs
ertume, être, néant, vie, mort, mouvement, repos, etc. Chacune de ces idées générales, quoiqu’on en dise, est aussi positive
les diférens objets blans ont doné lieu à notre esprit de se former l’ idée de blancheur, idée abstraite, qui ne marque qu’un
blans ont doné lieu à notre esprit de se former l’idée de blancheur, idée abstraite, qui ne marque qu’une sorte d’afection
t en tant de manières diférentes, nous ont doné lieu de nous former l’ idée d’être, de substance, d’existance ; surtout, lors
objet dont la présence excitoit en nous des éfets sensibles : delà l’ idée d’absence, de privation, de néant : de sorte que
me, cependant ce mot marque une afection réèle de l’esprit, c’est une idée abstraite que nous aquérons par l’usage de la vie
es objets blans sont des êtres réels ; mais la blancheur n’est qu’une idée abstraite : les expressions métaphoriques sont to
taphore n’est que dans l’esprit des grammairiens et des rhéteurs. Les idées abstraites que nous aquérons par l’usage de la vi
raites que nous aquérons par l’usage de la vie, sont en nous autant d’ idées exemplaires qui nous servent ensuite de règle et
le que d’autres objets nous ont causée, et dont ils nous ont laissé l’ idée ou afection habituèle. Nous réduisons chaque sort
’est plus abstrait. Ce que nous venons de dire, que nous aquérons ces idées exemplaires par l’usage de la vie, fait bien voir
il y a plus de choix dans ce qu’on leur montre ; ainsi ils ont plus d’ idées exemplaires, et c’est de ces idées que se forme l
leur montre ; ainsi ils ont plus d’idées exemplaires, et c’est de ces idées que se forme le gout. Un jeune home qui n’auroit
On considère alors par abstraction le nombre en lui même, ou plutot l’ idée de nombre que nous avons aquise par l’usage de la
dus, les uns sont semblables aux autres en certains points : delà les idées abstraites de genre et d’espèce. Remarquez qu’un
 : cette table, si vous la divisez, ne sera plus cette table : delà l’ idée d’unité, c’est-à-dire, l’afection de l’esprit qui
st pas nécessaire que j’aie vu tous les objets blans pour me former l’ idée abstraite de blancheur ; un seul objet blanc pour
aite de blancheur ; un seul objet blanc pouroit me faire naitre cette idée , et dans la suite je n’apèlerois blanc que ce qui
e propriété n’est point un cercle, parce qu’il n’est pas conforme à l’ idée exemplaire que j’ai aquise du cercle, par l’usage
t conue, a afecté notre esprit de manière, qu’elle a excité en nous l’ idée indéterminée d’une cause inconue que le vulgaire
e que le vulgaire a apelée fortune, hazard, ou destinée : ce sont des idées d’imitation formées à l’exemple des idées que nou
, ou destinée : ce sont des idées d’imitation formées à l’exemple des idées que nous avons des causes réèles. Les impression
l’usage de la vie et par la méditation, sont la source de toutes nos idées , c’est-à-dire, de toutes les afections de notre e
elque chose, de quelque manière qu’il la conçoive : c’est ainsi que l’ idée de Dieu nous vient par les créatures qui nous ano
ions : (…). Une montre nous dit qu’il y a un ouvrier qui l’a faite, l’ idée qu’elle fait naitre en moi de cet ouvrier, quelqu
moi de cet ouvrier, quelque indéterminée qu’elle soit, n’est point l’ idée d’un être abstrait, elle est l’idée d’un être rée
minée qu’elle soit, n’est point l’idée d’un être abstrait, elle est l’ idée d’un être réel qui doit avoir de l’intelligence e
uvoit se rapeler sans prévention la manière dont nous avons aquis nos idées et nos conoissances dans les premières années de
nfini, sur l’être en général, etc., persuadé, que ce sont là autant d’ idées innées, parce qu’elles sont faciles à aquérir et
e secours de l’expérience et des réflexions, jusqu’à la sublimité des idées abstraites : parmi celles-ci, les unes sont plus
imiter la nature ; elle ne comence point par les principes et par les idées abstraites : ce seroit comencer par l’inconu ; el
traites : ce seroit comencer par l’inconu ; elle ne nous done point l’ idée d’animal avant que de nous montrer des oiseaux, d
pes vous entendez des règles, des maximes, des notions générales, des idées abstraites qui renferment des conoissances partic
u’il faut des principes, et ces principes ne sont autre chose que les idées particulières qu’il faut leur doner, avant que de
culières qu’il faut leur doner, avant que de passer aux règles et aux idées abstraites. Les règles n’aprènent qu’à ceux qui s
al de toute la philosophie ; qui parlent de science, de percéption, d’ idée , de jugement, de fin, de cause, de catégorie, d’u
des pensées particulières qui ont doné lieu de former chacune de ces idées abstraites. J’espère traiter quelque jour cet art
ploie ces mots l’un pour l’autre par figure, en conservant toujours l’ idée principale et en aïant égard à l’usage de la lang
langues dans une même langue. Quand on a trouvé le signe éxact d’une idée , on n’en cherche pas un autre. Les mots anciens,
s y opérer. Il est fort inutile d’avoir plusieurs mots pour une seule idée  ; mais il est très avantageux d’avoir des mots pa
il est très avantageux d’avoir des mots particuliers pour toutes les idées qui ont quelque raport entre elles. On doit juger
lement riche, si elle a des termes pour distinguer, non seulement les idées principales, mais encore leurs diférences, leurs
as exactement synonimes. Lorsqu’il ne s’agit que de faire entendre l’ idée comune, sans y joindre ou sans en exclure les idé
e faire entendre l’idée comune, sans y joindre ou sans en exclure les idées accessoires ; on peut employer indistinctement l’
71 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »
Chapitre deuxième § I. Comment Descartes réalise l’ idée de l‘éloquence, et quelles circonstances marquent
langue française à sa perfection. § I. Comment Descartes réalise l’ idée de l’éloquence, et quelles circonstances marquent
r à cette puissance d’abstraction qui le fit appeler par Gassendi : O idée  ! Seulement Gassendi ne croyait que le railler ;
nne, par lequel il communiquait avec le monde, n’ayant affaire qu’aux idées , et libre de tous rapports avec les personnes. Sa
idente, et qui découle de la seconde : c’est l’existence de certaines idées qui ne sont le résultat ni des impressions organi
ue nous naissons avec la faculté de les concevoir. De ce nombre est l’ idée de l’infini. Vous voyez d’avance où va le conduir
ve de la notion de son existence à la connaissance de Dieu. Car cette idée de l’infini, qui est en nous naturellement et uni
e réalité, sinon Dieu lui-même, qui s’est comme imprimé en nous par l’ idée de l’infini ? Ainsi Descartes conclut de l’idée d
imprimé en nous par l’idée de l’infini ? Ainsi Descartes conclut de l’ idée de l’infini l’existence de Dieu ; et cette quatri
du vrai ; l’âme vivant d’une vie à part, et concevant spontanément l’ idée de l’infini ; Dieu, se révélant comme l’objet qui
idée de l’infini ; Dieu, se révélant comme l’objet qui répond à cette idée  : que peut revendiquer le philosophe, dans ces vé
, à l’historien ? Ajoutez-y tant de vues profondes sur la vie, tant d’ idées tirées du monde extérieur, des usages, des mœurs,
de la communiquer. La recherche de la vérité, dans tous les ordres d’ idées , et la communication de cette vérité par les moye
e rendre libre à cet égard était d’autant plus violent que, parmi les idées qu’il rejetait, il en devait reprendre un grand n
par des voies si opposées. Montaigne n’a aucun désir de propager ses idées . Comment prendrait-il de la peine pour convaincre
le leur. On a dit de Descartes : Ce fut plus qu’un homme, ce fut une idée . Je ne l’entends pas seulement de la nouvelle phi
nds pas seulement de la nouvelle philosophie, par laquelle il est une idée personnifiée ; je l’entends aussi de ce prodige d
émique je ne sais quelle sécheresse et quel ton absolu qui tient de l’ idée plutôt que de l’homme ; on dirait une vérité aux
au plus illustre de ses contradicteurs, Gassendi, qui lui répond : Ô idée  ! C’est en effet la querelle entre l’âme et le co
es, sinon parce qu’il y a là une doctrine et des disciples, et qu’à l’ idée de la supériorité du génie se joint celle d’un en
t le laisser-aller d’un esprit qui s’abandonne naïvement à toutes ses idées , se fiant, pour ne pas tomber dans l’excès, à une
l’esprit français se forme, se discipline, s’enrichit, à l’école des idées et des souvenirs des deux antiquités. Nous avons
ans la grande manière inimitable. Grandeur et importance pratique des idées , exactitude du langage ; le discours réduit à ce
ble et d’identique dans tous les hommes, c’est-à-dire la raison ? Les idées sont donc naturelles lorsqu’elles sont conformes
me il n’y a rien de plus conforme à la raison que la vérité, plus les idées sont vraies, plus elles sont naturelles. Ne quitt
ent une fausse nature à la véritable ; il faut arracher cette foule d’ idées parasites qui ont fait ombre sur notre propre jug
foule que de l’imiter. Il est remarquable que nous ne séparons pas l’ idée du naturel de l’idée de raison ; car qui en a jam
r. Il est remarquable que nous ne séparons pas l’idée du naturel de l’ idée de raison ; car qui en a jamais vu donner la loua
ses passions et sa raison. A nul mieux qu’à Descartes ne s’applique l’ idée que nous nous faisons du naturel. Quel homme s’es
à admirer la justesse de ce qu’on a dit de Descartes, qu’il était une idée faite homme. Descartes est une idée, dans ce sens
dit de Descartes, qu’il était une idée faite homme. Descartes est une idée , dans ce sens qu’il recherche la vérité universel
s est une idée, dans ce sens qu’il recherche la vérité universelle, l’ idée pure, avec la seule faculté universelle qui soit
sûr et peu désintéressé. Toutes ses paroles sont exclusivement pour l’ idée  ; elles sont nécessaires, par conséquent parfaite
taigne qu’on en trouverait un exemple ? Mais à qui s’applique moins l’ idée du naturel par excellence qu’à Montaigne, à cet h
eur à la suite d’autrui, à propos d’une lecture qui le pique ; qu’une idée ingénieuse attache tout un jour, et qu’une citati
e ; ils le sont par sa méthode, qu’ils appliquent à tous les ordres d’ idées comme à tous les genres. Tout près de lui, les pr
mènes de l’esprit et ceux du corps ; il assigne la même origine à nos idées , et trouve dans l’entendement des idées supérieur
assigne la même origine à nos idées, et trouve dans l’entendement des idées supérieures aux idées sensibles ; il donne la mêm
e à nos idées, et trouve dans l’entendement des idées supérieures aux idées sensibles ; il donne la même preuve de l’existenc
it…28 D’autres fables, parmi ses plus belles, portent la marque des idées philosophiques de Descartes. Racine en avait recu
concevoir la perfection d’une langue sans la parfaite conformité des idées qu’elle exprime avec le génie du pays qui la parl
L’usage d’une langue étant de rendre universelle la communication des idées , et les hommes ne communiquant point entre eux pa
tain ; jamais la langue n’y reste en deçà ou ne s’emporte au-delà des idées . Si le lecteur n’arrive pas jusqu’à la force du m
é de limites. La raison devant être souveraine dans tous les ordres d’ idées et dans tous les genres d’écrire, il n’est d’expr
72 (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72
iand ou perfectionnés de nos jours, l’expression intense, violente, l’ idée étouffée sous l’image, la phrase tronquée et pitt
ant d’une certaine façon en sensations de l’oreille le caractère de l’ idée . S’est-on assez moqué de cette pauvre satire II,
t tout simplement l’invention d’une forme qui réalise en perfection l’ idée , et que la rime raisonnable, c’est en fin de comp
l’esprit et la poésie là-dedans ? N’est-ce pas dans le contraste de l’ idée et de la forme ? Et que l’idée serait terne, si l
 ? N’est-ce pas dans le contraste de l’idée et de la forme ? Et que l’ idée serait terne, si le trait satirique n’avait l’amp
e souvenir et rappel des sensations anciennes. Il l’a constamment : l’ idée tourne naturellement chez lui en image. Ce n’est
ouvrages qui sont livrés à notre dérision ne paraissent jamais dans l’ idée abstraite de leur titre : ce n’est pas la médiocr
ni la traduction. C’est qu’il ne rendait pas par un effort d’esprit l’ idée d’Horace et de Juvénal ; mais quand il lisait dan
res visites qu’il lui faisait, ne se reliaient pas suffisamment à ses idées  : ces jouissances ne fournissaient rien à sa rais
le modèle des contes spirituels ; il en reste des mots piquants, des idées ingénieuses et amusantes. Au lieu que le Lutrin e
on offerte à l’oreille. La parodie est dans le rythme plus que dans l’ idée  : du moins le rythme est plus expressif que l’idé
me plus que dans l’idée : du moins le rythme est plus expressif que l’ idée n’est spirituelle. Il n’y a rien de pareil dans V
en a, c’est de l’esprit de peintre, un esprit qui n’est pas dans les idées , leurs qualités et leurs rapports : il est dans l
empérament oratoire, cette faculté qui perçoit la distance entre deux idées et toute la série des raisonnements par où l’on s
s de lui, Régnier même nous fait l’effet d’avoir de la suite dans les idées et d’être un fort logicien. Il n’est pas étonnant
it-il pas une Épître pour introduire une courte fable ? En réalité, l’ idée générale est peu de chose pour Boileau : l’import
lle relie. Et nulle part, la pièce ne fait tant d’effet que lorsque l’ idée générale se laisse oublier à force d’insignifianc
sujet. Boileau ne conçut pas un moment la possibilité de se passer d’ idées et de sujets. Au lieu de faire de courtes pièces
t, qui regrette le silence morne de sa petite ville : cela, c’était l’ idée , et une idée morale, qui faisait de l’impression
te le silence morne de sa petite ville : cela, c’était l’idée, et une idée morale, qui faisait de l’impression une démonstra
e toutes les formes et tours qui ne conviennent qu’à l’expression des idées . On est souvent étonné de voir l’image s’achever
c’est l’homme qui pense, le moraliste qui fait obstacle au peintre. L’ idée chasse la sensation, et la notion de vérité ou d’
les Épîtres étaient des morceaux bien écrits, bien pensés, selon les idées moyennes du siècle. Ces gens-là étaient moins bla
emplit tout entière ? Il exprimait là le fond intime de son être, les idées dont il vivait ; et c’étaient des idées originale
fond intime de son être, les idées dont il vivait ; et c’étaient des idées originales, personnelles, s’il en fut. Cependant,
jets. Il les touche de biais, il s’y glisse comme obliquement, et les idées les plus fécondes de sa critique éclatent comme d
a critique éclatent comme des saillies au milieu d’un discours dont l’ idée générale est peu intéressante. Cela n’est nulle p
s ennuyeux des jardins français. Jusque-là Boileau composait avec les idées de sa mémoire ; il assemblait sans conviction des
escriptive. Il n’a de passion sincère que pour les lettres ; il n’a d’ idées personnelles que sur les lettres ; hormis dans le
personnelles que sur les lettres ; hormis dans les sentiments et les idées que les lettres lui inspireront, incapable d’inve
73 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
se de l’intelligence. — Antinomie de l’intuition et de la notion. — L’ idée de vérité dans ses rapports avec la sociabilité.
es intelligences a sa façon personnelle de solutionner les conflits d’ idées  ; chacune a sa logique particulière qui dépend ét
ggère-t-elle pas à chacun une vision particulière du monde ? Avec les idées sociales discordantes chaque esprit ne se compose
telligences. Mais pour M. Draghicesco qui est un niveleur farouche, l’ idée de race est encore un élément regrettable de diff
e l’éducation et de la morale. M. Draghicesco a-t-il raison ou bien l’ idée de race répond-elle à une réalité ? Constitue-t-e
ifférenciation et jusqu’à quel point ? Nous ne voulons pas défendre l’ idée de race en histoire au moment où presque tous les
dans son livre sur l’Inégalité des races humaines 12. Aujourd’hui, l’ idée de race, sauf lorsqu’il s’agit d’établir des dist
uge à tort négligeables. Il croit, au nom d’une réfutation vague de l’ idée de race, avoir le droit d’oublier les travaux des
dans l’évolution de l’intelligence comme instrument d’élucidation des idées . Mais l’éducation et le langage ne sont pas tout.
igne de cette source personnelle pour se hausser et se guinder vers l’ idée pure ou l’acte pur ou quelque autre révélation tr
lables, soit nous-mêmes, eu tant que vivant en société et nourris des idées sociales conventionnelles. L’ironie enveloppe un
en termes purement intellectuels (parfaite clarté et distinction des idées , accord de la pensée avec les choses, accord de n
la définisse en termes intellectualistes ou en termes pragmatistes, l’ idée de vérité semble capable d’assumer un rôle social
d’un principe de discipline intellectuelle et de cohésion sociale. L’ idée de vérité a été de tout temps la citadelle des do
ssivement à ces deux points de vue pour examiner les prétentions de l’ idée de vérité à exercer une hégémonie sociale. On peu
alisme a posteriori ou scientifique. Dans le rationalisme a priori, l’ idée ou la vérité est une révélation de Dieu ou de la
tes de foi nécessaires à la vie sociale. En nous familiarisant avec l’ idée d’un ordre naturel, elle nous prépare à accepter
risant avec l’idée d’un ordre naturel, elle nous prépare à accepter l’ idée d’un ordre social. Il y a plus. Il n’y a pas jusq
tant qu’elle s’oppose au besoin à elle ; en tant qu’elle dissocie les idées sociales ; en tant qu’elle innove dans la recherc
eprésente le parfait égotisme intellectuel. Il s’attaque à toutes les idées générales qui ne sont pas sorties de son propre c
de donner une justification ou une satisfaction à son égoïsme. Toute idée doit réaliser pour lui une de ces trois condition
 ; 2º lui être utile directement ; 3º lui être utile indirectement. L’ idée idéale est à la fois celle qui, venant de lui, ju
jourd’hui, ni de ce qu’il sera demain. Il se méfie donc de toutes les idées . Il en résulte que même ses idées personnelles qu
ain. Il se méfie donc de toutes les idées. Il en résulte que même ses idées personnelles qui sont les seules qu’il accepte so
qui sont les seules qu’il accepte sont aussi repoussées par lui. Ces idées ne sont, dans le meilleur cas, que l’expression d
s projets ennemis ; il doute de lui-même avec complaisance, comme des idées d’un ami imbécile. — On chercherait vainement che
n voici un autre qui s’attaque à la morale et qui nie l’influence des idées sur la conduite ; c’est le scepticisme immoralist
sur la conduite ; c’est le scepticisme immoraliste. — Reste debout l’ idée de l’État, fondement de l’édifice politique. Le s
lus loin encore. Elle s’attaque non plus seulement à l’État, mais à l’ idée même de société, aux mœurs, à l’opinion, à toutes
, mais à l’idée même de société, aux mœurs, à l’opinion, à toutes les idées sociales. C’est le scepticisme social. — Sceptici
contre l’État, contre la morale, contre la société, contre toutes les idées qui ne sont pas la propriété exclusive et qui ne
e fabrique de l’Unique. Une fois qu’on a porté la sape dans certaines idées , il faut la porter dans toutes. Quand le doute a
rarchie des valeurs intellectuelles, il y a place dans l’histoire des idées , pour un individualisme plus large, plus compréhe
e Guyau. M. A. France promène son scepticisme souriant sur toutes les idées et sur tous les dogmes : mais par intermittences,
mi les actes de foi qui ont tenu une grande place dans l’histoire des idées au cours du xixe  siècle, il faut signaler l’acte
propre pensée ; par la volonté de couler à fond sans merci toutes ses idées et toutes ses croyances. Mais les différences que
e engager une lutte terrible contre son milieu pour faire triompher l’ idée nouvelle qu’il apporte ; mais il a foi dans cette
re triompher l’idée nouvelle qu’il apporte ; mais il a foi dans cette idée et dans son triomphe ; il a foi dans la culture ;
es partent de plus en plus sur des découvertes de détail, non sur des idées d’ensemble et des conceptions générales. La part
ragement s’offrent au penseur. La plupart de ceux qui ont apporté une idée nouvelle ont douté de la valeur de leur pensée qu
isociale ou avoir des effets antisociaux en tant qu’elle dissocie les idées et les croyances sociales, en un autre sens elle
r cette dissociation même, servir le progrès social en détruisant les idées vieillies et périmées et en faisant place à des i
détruisant les idées vieillies et périmées et en faisant place à des idées plus en rapport avec l’état social ; car la socia
ntuition qui représente la pensée individuelle ; 3º Antinomie entre l’ idée d’une orthodoxie et l’unicité intellectuelle ; 4º
politiques. Renan, après avoir accordé un certain rôle historique à l’ idée de race dans (La Poésie des races celtiques), ren
race dans (La Poésie des races celtiques), renonce plus tard à cette idée (Discours sur l’idée de patrie). 12. Selon de Go
des races celtiques), renonce plus tard à cette idée (Discours sur l’ idée de patrie). 12. Selon de Gobineau, la poésie des
être plus large ni plus fertile. Il y a quelque analogie entre cette idée gobinienne et l’idée de l’Éternel Retour de Nietz
lus fertile. Il y a quelque analogie entre cette idée gobinienne et l’ idée de l’Éternel Retour de Nietzsche.
74 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Première partie. Les idées anciennes devenues inintelligibles » pp. 106-113
Chapitre V. Première partie. Les idées anciennes devenues inintelligibles Avançons da
je l’ai déjà dit, ma fonction est de venir expliquer des ruines. Les idées qui ne peuvent pas devenir populaires sont frappé
bouleverser le monde qu’elles avaient d’abord laissé tranquille. Les idées qui cessent d’être populaires, ou parce qu’elles
enfin parce que le bien qu’elles devaient produire est consommé, ces idées meurent aussi, mais dans une longue et terrible a
oir fait éprouver de grandes douleurs. Parmi ces différentes sortes d’ idées il est bien facile de reconnaître celles qui cher
rônés. Dans les temps où la société est ainsi agitée par la lutte des idées anciennes qui voudraient ressaisir le sceptre du
dées anciennes qui voudraient ressaisir le sceptre du pouvoir, et des idées nouvelles qui ne veulent pas souffrir de partage,
en présence et à découvert. Il est devenu sensible pour tous que les idées anciennes non seulement étaient décréditées, mais
tumulte, qui fut le plus souvent une discussion très solennelle, les idées anciennes étaient défendues, tantôt avec une rése
mouvoir ; il n’y avait rien de contagieux dans ces derniers accents d’ idées expirantes, ou dont l’empire n’était plus que dan
permis de parler ainsi, par le néologisme du langage, l’archaïsme des idées et des sentiments. Tous ces artifices de la parol
omposition littéraire où le lecteur, placé dans une sphère convenue d’ idées et de sentiments, se prête à toutes les illusions
de langage ; mais tout, dans ce combat inégal, tournait au profit des idées nouvelles, parce que ce sont elles seulement qui
75 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. De Mascaron et de Bossuet. »
l’expression simple. Sa grandeur est plus dans les mots que dans les idées . Trop souvent il retombe dans la métaphysique de
à enchaîner toutes les parties, à faire succéder avec impétuosité les idées aux idées, et les sentiments aux sentiments, à êt
r toutes les parties, à faire succéder avec impétuosité les idées aux idées , et les sentiments aux sentiments, à être poussé
tonner, à répandre dans le discours un sentiment qui se mêle à chaque idée , et lui donne la vie ; si elle consiste à créer d
ce, invincible, enchaînant ou domptant tout ce qui lui résiste. Cette idée , répandue dans le discours d’un bout à l’autre, y
ant de nous tous qu’une même cendre. Cependant Bossuet, à travers ces idées générales, revient toujours à la princesse, et to
aime à voir l’orateur paraître, et se mêler lui-même sur la scène. L’ idée imposante d’un vieillard qui célèbre un grand hom
retour sur le passé, ce coup d’œil ferme et triste sur l’avenir, les idées de vertus et de talents, après les idées de grand
et triste sur l’avenir, les idées de vertus et de talents, après les idées de grandeur et de gloire ; enfin la mort de l’ora
; mais on n’a point dit assez combien il est long et froid, et vide d’ idées dans quelques parties de ses discours. Personne n
de l’une et de l’autre. En général il a bien plus de mouvements que d’ idées  ; et l’on dirait presque de lui, comme un reproch
que lui a parlé de la vie, de la mort, de l’éternité, du temps ? Ces idées , par elles-mêmes, inspirent à l’imagination une e
se perd ; elles réveillent dans l’esprit une multitude innombrable d’ idées  ; elles portent l’âme à un recueillement austère
, et semble la détacher de l’univers. Bossuet s’arrête tantôt sur ces idées , tantôt à travers une foule de sentiments qui l’e
forte et d’un sentiment profond ; quelquefois il laisse échapper une idée sublime, et qui, séparée, en a plus d’éclat ; que
séparée, en a plus d’éclat ; quelquefois il réunit plusieurs grandes idées , qu’il jette avec la profusion de la magnificence
son élocution est rapide et forte : il crée ses expressions comme ses idées  ; il force impérieusement la langue à le suivre,
e l’expression : plus souvent il joint une expression familière à une idée grande ; et alors il étonne davantage, parce qu’i
ensées. Son style est une suite de tableaux ; on pourrait peindre ses idées , si la peinture était aussi féconde que son langa
76 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »
de l’homme. Sa sensibilité morale et physique ; son intelligence. Les idées de V. Hugo : il pense par images. L’imagination c
l’exercice de sa prodigieuse invention, tantôt de formes à vêtir les idées  ; et c’est parce que nulle affection permanente d
e critique, d’énormes non-sens quand il veut faire le théoricien. Ses idées littéraires sont vagues et troubles. Ses idées ph
ire le théoricien. Ses idées littéraires sont vagues et troubles. Ses idées philosophiques, politiques, sociales, son déisme,
iales, son déisme, son républicanisme, son « démocratisme », sont des idées moyennes, sans originalité, tout à fait imprécise
lus il entasse ou gonfle ses métaphores, plus il s’imagine élever ses idées , et il s’est attiré de Veuillot par certaines méd
se à Pathmos. Mais prenons garde d’aller trop loin. V. Hugo n’a pas d’ idées originales : il n’en sera que plus apte à représe
rtains courants généraux de notre opinion contemporaine. Il n’a pas d’ idées claires : c’est un poète, non pas un philosophe.
lèmes, qu’il entretienne des doutes, des inquiétudes, des désirs. Une idée abstraitement insuffisante peut déterminer un sen
à par où l’œuvre de V. Hugo est excellente et supérieure : à défaut d’ idées nettes, il a des tendances énergiques, et il agit
ès, l’instruction et la pitié comme moyens du progrès, voilà quelques idées centrales que V. Hugo ne définit pas, ne démontre
omme des noyaux autour desquels s’agrègent toutes ses sensations. Ces idées hantent son cerveau : il ne les critique pas, il
devient largement représentatif. Il faut nous défaire pour juger ses idées de toutes nos habitudes d’abstraction et d’analys
e, à grands coups d’imagination. Mais par là même il a moins gâté les idées que s’il avait essayé de les versifier en philoso
images que la nature lui fournit. V. Hugo ne pense que par images : l’ idée , ramassée en un seul mot, lui apparaît liée à une
mages dirigent le développement de la pensée. Une chose vue éveille l’ idée qui sommeillait en lui, ou l’idée inquiète se pro
la pensée. Une chose vue éveille l’idée qui sommeillait en lui, ou l’ idée inquiète se projette dans l’objet qui frappe ses
avons un visionnaire. Mais, ainsi, les propriétés intellectuelles des idées restent intactes, et les formes que déploie le po
telle organisation évolue, s’organise, s’étend : l’objet propre ou l’ idée première reculent ; et naïvement, spontanément il
à la Divine Comédie ; la forme épique enveloppe une âme lyrique. Une idée philosophique et sociale soutient chaque poème :
les autres. Ame égale, sans fièvre et sans orages, esprit moyen, sans idées ni besoin de penser, Théodore de Banville881 jong
Mais il a deux sens excités, exaspérés : le toucher et l’odorat884. L’ idée unique de Baudelaire est l’idée de la mort ; le s
spérés : le toucher et l’odorat884. L’idée unique de Baudelaire est l’ idée de la mort ; le sentiment unique de Baudelaire es
le poème symbolique, court et concentré ; parfois, de la plus banale idée , il fait un poème saisissant par la nouveauté har
qu’elle n’en a jamais eu. Il a en effet apporté dans l’expression des idées une netteté, dans la suite des raisonnements un o
st uniquement, absolument dans le sacrifice. Sans doute la force de l’ idée , la logique du raisonnement font obstacle parfois
y a dans ces poèmes d’admirables choses ; surtout dans le Bonheur, l’ idée se fond dans le sentiment, s’enveloppe dans le sy
77 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »
e que la vérité ? « La vérité est la correspondance entre l’ordre des idées et l’ordre des phénomènes, de telle façon que l’u
suivant le mouvement des choses. » Remarquons ces termes « ordre des idées  », « mouvement de la pensée », substitués à la fo
t de la pensée », substitués à la formule ordinaire : conformité de l’ idée avec l’objet. Si l’on accepte celle-ci, la vérité
nsée est contrôlé par le mouvement des choses, il y a vérité : si nos idées sont arrangées dans un ordre qui ne correspond po
couvrir l’ordre des choses, non en lui ajustant pas à pas l’ordre des idées , mais par une anticipation précipitée de la pensé
ntrôle. La méthode subjective cherche la vérité dans les rapports des idées , la méthode objective la cherche dans les rapport
ne table, suppose outre la simple sensation de couleur, le rappel des idées de rondeur, saveur, etc. Si les faits sont inextr
ort des phases successives du développement de l’animal. Évidemment l’ idée de préexistence est une fiction, c’est simplement
tes : la sensation proprement dite et l’idéation (faculté d’avoir des idées ). Ce sont deux fonctions distinctes, ayant deux o
ué à induire Condillac en erreur, c’est cette opinion commune que les idées ne sont que des impressions affaiblies, des copie
impressions affaiblies, des copies de sensations. Cela n’est pas. « L’ idée est si peu une sensation affaiblie qu’elle n’est
été bien souvent pour l’auteur qu’une occasion d’exposer ses propres idées , nous aurions pu sans trop d’effort réunir ces fr
s donc courir à travers cette histoire, laissant l’érudition pour les idées , celles surtout qui sont du domaine de la psychol
reinte, confinée au moi et à ce qui se passe dans le moi : toutes les idées que nous avons sur le non-moi ne peuvent être fon
i-même, dans ses Méditations ; enfin il a écrit sur l’association des idées un chapitre « magistral », mais « sans voir combi
pement de nos pensées ; les autres s’étaient contentés de prendre les idées comme ils les trouvaient, Locke rechercha soigneu
les trouvaient, Locke rechercha soigneusement l’origine de toutes nos idées . Pour compléter sa psychologie, il aurait dû rech
l fait remarquer d’abord que les objets de nos connaissances sont des idées  : assertion incontestable, fondée rigoureusement
ps externes, nous ne faisons tout le temps que contempler nos propres idées . » Donc, les objets et les idées sont la même cho
le temps que contempler nos propres idées. » Donc, les objets et les idées sont la même chose. Donc rien n’existe que ce qui
onc rien n’existe que ce qui est perçu. Soutiendrez-vous qu’outre les idées , il y a des choses dont les idées sont des copies
erçu. Soutiendrez-vous qu’outre les idées, il y a des choses dont les idées sont des copies ? Comme une idée ne peut ressembl
s idées, il y a des choses dont les idées sont des copies ? Comme une idée ne peut ressembler qu’à une idée, il faut de deux
es idées sont des copies ? Comme une idée ne peut ressembler qu’à une idée , il faut de deux choses l’une : ou bien que l’obj
de deux choses l’une : ou bien que l’objet dont vous parlez soit une idée , et alors l’idéalisme triomphe ; ou bien que vous
on flottante de phénomènes ; votre esprit, une succession flottante d’ idées . Le dualiste dit : Il y a de l’esprit et de la ma
alisme, conclure avec Berkeley que, comme nous ne connaissons que des idées , les objets doivent être identifiés avec les idée
onnaissons que des idées, les objets doivent être identifiés avec les idées , et que le esse des objets, pour nous, c’est perc
-moi ne puisse exister en rapport avec l’esprit, autrement que dans l’ idée des deux (perception), ce n’est point une preuve
: Parce que nous ne voyons pas du tout les images de la rétine227 : l’ idée de droit dépend de la notion d’espace, laquelle e
e227 : l’idée de droit dépend de la notion d’espace, laquelle est une idée (peu importe ici son origine), mais non une sensa
u’il n’a eu, comme beaucoup de biologistes et psychologistes, que des idées obscures sur la fonction231. Son grand mérite a é
Gall a mis définitivement terme à la dispute entre les partisans des idées innées et la doctrine de la sensation, en montran
te d’en approcher par le côté biologique : « Nous devons chercher nos idées et nos connaissances, en partie dans les phénomèn
ssi à le faire ; mais du moins a-t-il vu qu’il fallait substituer des idées précises aux généralités vagues qui avaient cours
78 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
n discerne dans ce sentiment une réelle activité mentale, un afflux d’ idées motions, un chant intérieur dont nous accompagnon
ence. Qui ne la trouverait pas en soi ne pourrait même s’en faire une idée . C’est donc en soi-même que chacun devra l’observ
ntes. Elles se forment par perpétuelle digression, en s’écartant de l’ idée centrale et fixe, qui est l’objet propre de notre
hématiques, par des signes conventionnels, par des mots, par de pures idées . Dans la rêverie au contraire les représentations
ésentations n’ont plus rien d’abstrait ; elles ne nous donnent plus l’ idée , mais la vision des choses. La rêverie, étant un
sidérons un état de conscience dans lequel l’intelligence combine des idées , réfléchisse, fasse effort pour se souvenir ou po
un réalisme plus saisissant ; nous ne nous faisons pas seulement une idée des choses qui peuvent nous émouvoir, nous les vo
nous trouvons dans la poésie ; et l’on pourra établir entre ces deux idées toutes les oppositions que l’on voudra. — La beau
4, c’est un caractère de perfection de l’objet. C’est autour de cette idée de perfection que se groupent et se rallient tous
semble, comme tous se ressemblent entre eux, en ce qu’il implique une idée de perfection et de beauté. Voici donc une premiè
l’esprit, que je ne remarque pas, portant toute mon attention sur les idées utilisables que je puis rencontrer ! Ces représen
On dirait même que, dans l’effort que nous faisons pour concevoir les idées abstraites, l’imagination s’inquiète, s’agite, ch
r. C’est dans la réflexion volontaire que je suis ainsi maître de mes idées . Dans la pure rêverie au contraire, je me laisse
images ; elles se produisent, évoquées spontanément par association d’ idées , à peine conscientes, attirant d’autant moins not
sont-ils en effet plus poétiques que les choses ? Disons plutôt que l’ idée que nous nous faisons des choses est toujours plu
a réalité ; il ne peut même y avoir de poétique dans les choses que l’ idée que nous nous en faisons. Il est seulement des ob
-même nous a suggérées. Elle s’abandonne au hasard des associations d’ idées . Nous avons l’esprit ailleurs. Nous rêvons. Ainsi
images sonores apparaîtront en même temps, évoquées par association d’ idées , les images visuelles correspondantes. Ainsi une
uments de cuivre, dans les grandes symphonies militaires, éveillent l’ idée d’une troupe guerrière couverte d’armures étincel
celantes, marchant à la gloire ou à la mort17. » La harpe éveille des idées de triomphe, de gloire et de splendeur. « Les son
n aiguë ont un éclat cristallin et rayonnant, qui évoque à l’esprit l’ idée de fêtes brillantes, de banquets magnifiques inon
réflexion. Rien ici à interpréter, rien à expliquer. On parle bien d’ idées musicales ; ce n’est qu’une façon de parler, asse
qu’une façon de parler, assez défectueuse d’ailleurs ; ces prétendues idées ne sont que des thèmes musicaux, des formes sonor
ne mortelle défaillance de tristesse. Toute la population ordinaire d’ idées a été balayée, il ne reste que le fonds humain, l
rit travaille. Je cherche à comprendre les phrases, à m’assimiler les idées . Alors même que l’on me parlerait de choses concr
osophique, de ceux en un mot où l’auteur s’est proposé d’exprimer des idées . Je puis les lire avec intérêt, admirer leur ingé
, instantanée. C’est que de telles phrases nous donnent seulement une idée des choses, et l’idée a cette particularité, de n
ue de telles phrases nous donnent seulement une idée des choses, et l’ idée a cette particularité, de ne pouvoir séjourner da
n, dans cette demi-fièvre qui brouille et accélère les associations d’ idées , qui fait apparaître et disparaître brusquement l
lieu qu’il serait impossible de citer un seul poème fait uniquement d’ idées pures et de conceptions abstraites : s’il en étai
la suffit à prouver que l’image est en poésie la chose essentielle, l’ idée étant tout au plus de luxe. Avec une intelligence
eurs. Mais nous sommes allés plus loin, nous avons dit qu’en poésie l’ idée n’est rien, que l’image est tout. Non seulement l
la fonction du poète ? Quoi donc ? N’admettez-vous pas qu’il ait des idées , et les mette dans son œuvre ? Quand il vous en a
. Je suis allé au-devant des objections. Maintenant il faut tirer ces idées au clair. Qu’on ne se méprenne pas sur ce que je
eux de la poésie philosophique au XVIIIe siècle, qui n’évoquent que l’ idée des choses et ne s’adressent qu’à l’entendement.
e ce qu’il y a de vraiment poétique dans un poème, ce ne sont pas les idées , mais les images : et je crois que personne ne fe
i ne disent rien à l’imagination ; ils valent par la beauté même de l’ idée  : mais personne ne songerait à dire qu’ils sont v
uira une impression esthétique plus puissante. Tout ce qu’il mettra d’ idées dans son œuvre nous la fera davantage admirer ; s
es vers, à ne pas considérer à part l’élément spécialement poétique ; idées abstraites, images, tout cela pêle-mêle contribue
ffirmant que la poésie est faite d’imagination, et non de pensée. Les idées peuvent être très belles, elles ne sont jamais po
chève en rêverie, et finit ainsi par prendre le caractère poétique. L’ idée générale est si l’on veut de la poésie latente ;
isément parce qu’elle les tient à l’état virtuel qu’elle est une pure idée générale : développez son contenu, ce n’est plus
uement il est assez difficile, dans une œuvre donnée, de distinguer l’ idée de l’image, la conception abstraite de la représe
ce et l’imagination travaillent en synergie24. Il est très rare que l’ idée se présente à l’état pur ; dans l’expression de l
est pourtant un moyen empirique d’opérer cette distinction. En fait l’ idée est plus engagée dans les mots que l’image ; elle
me qu’une abstraction, peut-être parce qu’elle est pure virtualité, l’ idée des choses abstraites ne peut être réalisée dans
du poète devraient être autant que possible exclus. C’est une vieille idée d’Aristote. Le poète est par définition un imitat
nd il parle en son nom qu’il est imitateur. Nous retrouvons ces mêmes idées dans Gœthe. La mission du poète est la représenta
ans cette théorie. En l’examinant, j’y vois l’exagération de quelques idées justes, et finalement une méprise. Je lui donnera
asion de se renouveler, de se développer ; il tourne dans un cercle d’ idées et de sentiments de plus en plus étroit. En même
e mesurera à l’effet qu’elle produit sur le sentiment. Ce sont là des idées courantes. Ce préjugé est tellement enraciné, que
re poétique aux diverses phases de sa genèse depuis l’apparition de l’ idée première jusqu’au dernier travail de la mise en f
ériode est de création toute spontanée. D’où le poète tirera-t-il son idée initiale, qui est le sujet même de son œuvre ? Il
e aucune notion. Quelques écrivains affirment pourtant avoir obtenu l’ idée initiale d’une œuvre littéraire par voie de déduc
t en toutes proportions, et à un moment quelconque. Mais en général l’ idée première n’est pas obtenue par réflexion. Elle ap
ables. Mais qu’au milieu de ces conceptions fantasques apparaisse une idée utilisable, nous la tirons à part, l’examinons un
tion pour la retrouver au besoin. Ainsi l’esprit du poète est hanté d’ idées conçues par hasard, de projets d’œuvres auxquels
entraînement professionnel, à surveiller en lui-même l’apparition des idées et à retenir par un effort de mémoire spécial cel
puiser. Le plus souvent, il a plutôt l’embarras de choisir entre les idées diverses qui le sollicitent. Dis-moi, quel songe
suggestions spontanées de l’inspiration. Très souvent les meilleures idées sont trouvées par distraction, pendant que l’on t
cours d’une promenade, pendant que l’on croit ne penser à rien ; les idées viennent, justement parce que l’esprit se laisse
our stimuler la faculté d’invention28. Le sujet est enfin choisi. Une idée s’est imposée à l’esprit et veut être réalisée, d
méthode d’inspiration, le procédé de développement : on attendra les idées , et quand elles seront venues on fera un tri entr
u sujet tous les développements qu’il comporte, autrement dit quand l’ idée initiale n’en suggérera plus d’autres, on s’arrêt
s’abandonnant à son inspiration, le poète trouvera des combinaisons d’ idées originales, que la réflexion ne lui fournirait pa
phrase même, considérée à part, se fait remarquer par son ampleur, l’ idée principale se présentant toujours accompagnée de
ée principale se présentant toujours accompagnée de tout un cortège d’ idées accessoires. Autant la phrase de l’écrivain réflé
les-mêmes, ce n’est pas un travail, c’est une joie. Sentir en soi les idées affluer, c’est un ravissement. Le labeur de la co
re ou tout travail manuel ; il semble que l’on s’arrache de force les idées de la tête ; chez certains écrivains, c’est une v
ut se le représenter assez aisément. Il a senti s’abattre sur lui des idées sombres, et il a commencé à écrire ; les première
leurs sentiments ; et puis il s’abandonnera au mouvement spontané des idées et des émotions que la situation lui suggérera33.
se trouver que par tâtonnement intellectuel, en choisissant parmi les idées qui se présenteront au hasard, dans cette méditat
aru répondre assez bien aux données du problème. Peut-être même cette idée le hantait-elle déjà, depuis quelque temps, et lu
e que possible, il était vraiment arrivé par déduction rigoureuse à l’ idée qu’il a mise en œuvre, il s’ensuivrait que le Cor
u cours de la composition, le développement risque fort de dévier ; l’ idée principale se perd sous les idées parasites. L’im
eloppement risque fort de dévier ; l’idée principale se perd sous les idées parasites. L’imagination a vite fait d’entraîner
la prolifération spontanée. Sans doute l’écrivain peut renoncer à ces idées rencontrées chemin faisant, les éliminer après co
, les éliminer après coup ; il est rare pourtant qu’il le fasse : ces idées de distraction sont d’ordinaire si intéressantes
st déjà une tâche pénible ; il nous en coûte toujours de résister aux idées qui nous sollicitent. Mais cela même ne suffit pa
r des questions précises. Le danger est que, plus les conditions de l’ idée que l’on cherche sont déterminées, moins il y a d
olonge longtemps, c’est une véritable angoisse, jusqu’à ce qu’enfin l’ idée féconde se présente d’elle-même. (Ainsi Zola trav
vaillant à grand-peine à composer son Assommoir, jusqu’au moment où l’ idée lui est venue de faire rentrer Lantier dans le mé
er dans le ménage de Gervaise). L’important, dans cette recherche des idées , c’est de les saisir au seuil même de la conscien
et de les tirer à soi de force. Souvent on a cette impression, que l’ idée cherchée est prête à venir, qu’elle commence à se
les lèvres ; mais cet effort, on n’a pas l’énergie de le faire, et l’ idée s’évanouit37. Les idées principales une fois trou
effort, on n’a pas l’énergie de le faire, et l’idée s’évanouit37. Les idées principales une fois trouvées, on peut songer à é
e composition de quelque importance38. Pendant qu’on y travaille, les idées s’éclaircissent, se complètent ; une fois effectu
ins poétique. Il faut mettre en ordre, disposer en série linéaire des idées qui se sont présentées à peu près au hasard, ench
er sur commande. Le difficile, c’est de l’astreindre à développer les idées dans l’ordre qu’on s’est fixé d’avance. Toutes le
plus gênant pour l’esprit, c’est qu’il est surtout sollicité par les idées finales, auxquelles il serait tenté d’arriver tou
 ; ce serait d’écrire son œuvre à rebours, en développant d’abord ces idées finales. Dans la composition d’un drame ou d’un r
que le plan général du poème. Forcément, au cours de l’exécution, les idées se transformeront un peu ; les détails que l’on i
la méthode commune, et commencer par le commencement. On tiendra ses idées en suspens jusqu’à ce que le moment soit venu de
’avance dans sa tête, en une perspective illimitée, toute une série d’ idées , qu’il développera l’une après l’autre ; ainsi il
vre préméditée, que peut-on concevoir avant de l’avoir réalisée ? Une idée abstraite, qui contient à l’état de pure virtuali
le travail de la composition réfléchie consistera dans l’effort de l’ idée pour se développer en images de plus en plus conc
spondant pas à une pensée réelle. Si elles ne servaient qu’à rendre l’ idée principale, ou ce que l’on peut appeler le gros s
fois l’expression directe. Mais quand j’exprime métaphoriquement une idée , je mets plus dans ma phrase que cette idée ; j’y
rime métaphoriquement une idée, je mets plus dans ma phrase que cette idée  ; j’y mets aussi une image ; et cette image, au m
elle exprime une pensée plus riche, plus pleine, harmonieux composé d’ idées et d’images. Il est même des écrivains chez qui l
on dit que le temps vole, on n’exprime pas par un terme figuré cette idée , qu’il passe ; on exprime par un terme très préci
é cette idée, qu’il passe ; on exprime par un terme très précis cette idée , qu’il a des ailes. On veut réellement susciter c
les mots ou de les poser à côté du sens ; c’est pour faire passer ses idées de l’abstrait au concret ; c’est pour profiter de
plus familières, plus facilement exprimables, qui puissent donner une idée de celle-là. Cette sorte d’excitation et d’impati
ongée au-delà de ce qui serait suffisant pour exprimer complètement l’ idée . Parfois même, comme dans les comparaisons homéri
trait au concret. Où le poète prend-il les images qui développent son idée  ? Le plus souvent c’est dans son idée même. Nulle
les images qui développent son idée ? Le plus souvent c’est dans son idée même. Nulle idée n’est absolument abstraite. L’ab
éveloppent son idée ? Le plus souvent c’est dans son idée même. Nulle idée n’est absolument abstraite. L’abstrait ne peut êt
rte constamment sans que nous y pensions. Songeons-y d’ailleurs. Si l’ idée , telle que nous la concevons avant de l’exprimer,
’exprimer. Métaphore et comparaison supposent une analogie. Entre une idée pure et une image visuelle, il n’y en aurait aucu
visuelle, il n’y en aurait aucune l’expression métaphorique de cette idée ne serait donc pas possible. On ne pourrait que l
ourtant avec les premières une suffisante analogie. La conception des idées abstraites, ne mettant en œuvre qu’une partie tro
mboliques. De là un courant de représentations, parallèle à celui des idées pures, et qui vient l’enrichir. Ce courant de pen
ce de ses rêves. Il s’exerce et s’entraîne constamment à réaliser ses idées en images. Il arrive ainsi à se créer une mentali
dé usuel, car ce n’est pas la marche normale de sa pensée. Chez lui l’ idée s’épanouit en images plus facilement que les imag
panouit en images plus facilement que les images ne se contractent en idée . Remarquons en outre que la marche de l’abstrait
es mots est toujours une opération délicate. Il s’agit d’exprimer son idée  ; cela supposa qu’elle est vraiment donnée, et l’
tendue, que le travail n’est pas aussi avancé qu’on se le figurait. L’ idée n’est pas encore exprimable. Elle est encore très
bien embarrassé. Il ne sait par où commencer. Il tâtonne. Il va de l’ idée à la phrase, s’efforçant tant bien que mal d’ajus
entaire. Entre le moment où nous prenons la plume pour exprimer notre idée , et celui où nous achevons d’écrire notre phrase,
intellectuel considérable ; notre pensée s’est complétée, achevée ; l’ idée s’est épanouie en image ; à vrai dire, c’est dans
vance ce que l’on veut dire, il faut trouver des mots pour rendre son idée . Or le vocabulaire le plus riche est bien pauvre
ion verbale, briser les clichés du langage courant pour trouver à nos idées une forme satisfaisante ; et cet effort doit être
développement poétique. Nous avons remarqué que presque toujours les idées abstraites se présentent à nous avec leur envelop
e formule pour la rendre parfaite. Quand nous concevons nettement une idée abstraite, non seulement on peut dire que les mot
culière à l’expression poétique. S’il ne s’agissait que de donner une idée des choses, en y mettant le temps, on y arriverai
écrivain d’inspiration, qui accepte les phrases en même temps que les idées , comme elles lui viennent. De là d’ordinaire la g
, des négligences. La parole suit le cours de la pensée, énonçant les idées à mesure qu’elles se produisent, une à une, en sé
s besoins du moment. Ce changement se fait d’instinct. On accueille l’ idée qui se présente, si elle est de tout point satisf
et d’images, et des mots prosaïques, qui ne peuvent éveiller que des idées positives ou vulgaires. Naturellement les premier
pensée, elle a raison de le faire. Si nous avons pour exprimer notre idée un mot précis, technique, spécial, qui dit exacte
sa pensée. On a bien des fois remarqué que l’expression adéquate de l’ idée était par essence prosaïque. Une phrase nette, cl
à fait absurde. On en peut obtenir certains effets. Pour exprimer des idées très vagues, des sentiments très nébuleux, les mo
rouve ainsi délivrée de l’obligation de prendre une forme définie ; l’ idée reste flottante, indécise et libre entre ces mots
passionnée. Dès que l’on a songé à mettre de l’art dans la parole, l’ idée devait donc tout naturellement venir de régularis
lique et langoureux vertige », il empêche l’esprit de trop suivre ses idées . Le vers a encore cette particularité, qu’il doit
du vers. On a accusé le vers et notamment la rime d’amener entre les idées des associations bizarres et d’introduire le hasa
rellement. Oui, s’il s’agissait d’arriver à la parfaite justesse de l’ idée , à la parfaite clarté de l’expression ; oui, s’il
nulle qualité esthétique ne saurait compenser. Mais l’on se fait une idée fausse de l’état mental du poète, si l’on s’imagi
e de placage. La poésie se prête bien plus facilement au mélange de l’ idée et du sentiment. Elle passe de l’un à l’autre san
et l’œuvre gagne à cette impression un redoublement de puissance… Les idées , en somme, ont leur poésie comme les sentiments,
e de témoignages : « La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées  ; je ne puis presque penser quand je suis en plac
els et leur mise en œuvre... J’avoue, pour mon compte, que toutes les idées neuves que j’ai eu le bonheur de découvrir me son
activité relativement libre et parfois capricieuse de ses éléments… L’ idée directrice générale intervient pour choisir, pour
nt en bien des cas le produit du jeu spontané, quoique surveillé, des idées et des images, de tous les petits systèmes qui vi
moins ? C’est que chez le prosateur l’image ne sert qu’à présenter l’ idée et s’efface devant elle. La poésie se sert moins
Il est probable que chacun de nous a sa manière de se représenter les idées abstraites, qui lui appartient en propre et n’app
79 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »
lons, sous les titres suivants : conscience, perception, association, idée de cause, vérités nécessaires, raisonnement, volo
ui sent. » Les phénomènes qui le manifestent sont les sensations, les idées , les émotions et les volitions81. La conscience e
ls n’existent que dans la conscience et par la conscience : avoir une idée , une sensation, c’est en réalité avoir conscience
voir une idée, une sensation, c’est en réalité avoir conscience d’une idée , d’une sensation82. Le verdict de la conscience e
est de même pour le minimum audibile. Enfin, certaines associations d’ idées ne peuvent s’expliquer que par des associations i
at particulier des nerfs, on peut croire que l’association entre deux idées ne peut paraître interrompue, que parce qu’elle s
musculaire empêché, notre notion de l’espace plein ou de l’étendue. L’ idée d’espace dérive d’un phénomène qui est non pas sy
ntre le premier et le dernier des sentiments éprouvés. » En somme, l’ idée d’espace est au fond une idée de temps, et la not
des sentiments éprouvés. » En somme, l’idée d’espace est au fond une idée de temps, et la notion d’étendue ou de distance e
aires des tissus sont à la physiologie, les lois de l’association des idées le sont à la psychologie 89. » Elle est le fait d
ie du raisonnement. La première des lois d’association, c’est que les idées semblables tendent à s’éveiller les unes les autr
les unes les autres. La seconde, c’est que quand deux impressions ou idées ont été éprouvées simultanément ou en succession
n rapide des sept couleurs du prisme devant notre œil. Au contraire l’ idée d’une orange résulte réellement des idées simples
nt notre œil. Au contraire l’idée d’une orange résulte réellement des idées simples de couleur, forme, goût, etc., parce qu’e
tre conscience, nous pouvons discerner tous ces sentiments dans notre idée . Il se présente donc des cas de chimie mentale où
e donc des cas de chimie mentale où il est plus exact de dire que les idées simples produisent les idées complexes, que de di
ale où il est plus exact de dire que les idées simples produisent les idées complexes, que de dire qu’elles les composent92.
anique ; parce que c’est un fait reconnu que toutes les sensations ou idées éprouvées, sous une impression vive, s’associent
ité la théorie de ce philosophe sur la causalité. Suivant Hamilton, l’ idée de cause n’est pas un principe sui generis de not
primer les auteurs quand ils disent que la notion de cause implique l’ idée de nécessité. » Nécessité signifie inconditional
e : en un mot, l’expérience, sans rien qui la dépasse, explique notre idée de la causalité96. Quant à la théorie qui voit da
rie qui voit dans notre activité volontaire la source unique de cette idée , et qui prétend même qu’elle nous révèle ce que c
a chaîne, comme le prétend l’hypothèse97. » V Ainsi donc cette idée fondamentale de la causalité, impliquée dans les
éprouvons la plus grande difficulté à lier pour la première fois deux idées  ; puis, par la répétition et l’habitude, elles s’
e et la synthèse. Quel est donc le fondement de l’induction ? C’est l’ idée de la causalité. « La notion de cause est la raci
que tout procédé discursif se réduit en dernière analyse à tirer les idées les unes des autres, M. Mill dit « que l’emploi d
son plus bas degré, n’est, à proprement parler, qu’une association d’ idées  ; car on ne peut voir autre chose dans l’inférenc
e dans l’inférence du particulier au particulier. C’est parce que les idées de chandelle allumée, de doigt brûlé et de douleu
niformité de succession qui permet de les prévoir : ils ont au fond l’ idée qu’entre les voûtions et leurs causes il y a un l
argent est donc un sentiment secondaire produit par une association d’ idées entre lui et ce qu’il donne. Mais quand ce sentim
incipes : procéder par induction et tout ramener à des associations d’ idées , croit pouvoir expliquer la genèse du sens moral.
age ayant paru en France, sur ce sujet, l’Étude sur l’association des idées de M. Mervoyer. 91. Logique, liv. VI, ch. iv, e
80 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre III. Madame de Staël »
esprit. Intelligence cosmopolite. Médiocrité du sens artistique. — 2. Idées politiques de Mme de Staël : libéralisme bourgeoi
tique. — 2. Idées politiques de Mme de Staël : libéralisme bourgeois. Idées religieuses. — 3. La critique de Mme de Staël. La
Idées religieuses. — 3. La critique de Mme de Staël. La Littérature : idée de la relativité du goût. Le livre de l’Allemagne
térature dans le même sens. Mme de Staël a fourni aux romantiques des idées , des théories, une critique : de Chateaubriand il
conçoit rien de plus beau que la faculté de former et de formuler des idées  : il n’y a pas de supériorité qu’elle admire plus
causerie, la causerie d’un vaste et agile esprit, qui fait lever les idées avec une étonnante facilité. Elle a l’air de se m
ant quelque chose. Elle est cosmopolite. Nos Français l’avaient été d’ idées , de désir, en théorie : en fait, ils n’ont pas ét
s noter : il faut, pour qu’elle les traduise, qu’elle eu ait fait des idées  ; tout, pour elle, son cœur comme le reste, n’est
ns d’art » : ce qui l’attache, ce sont les souvenirs historiques, les idées auxquelles les choses servent d’appui ou d’occasi
banal. Ces romans ne valent que si l’on y cherche les passions et les idées de Mme de Staël : si on les considère dans leur o
r ; et si elle a le style le moins artiste du monde, comme écrivain d’ idées elle est supérieure. Ne lui demandons ni couleur
rme d’ingénieuses combinaisons de signes, qui dégage avec aisance des idées toujours intéressantes, souvent nouvelles ou féco
par le peu de souci qu’elle a de systématiser sa connaissance ou ses idées , et par l’influence que la sensation, l’affection
s sur la Révolution, où l’on trouve tant de jugements pénétrants et d’ idées intéressantes : elle voit très bien beaucoup de d
r exécutif, et avant tout la condition de propriété : telles sont les idées simples qui composent tous les plans de constitut
la fonction de citoyen accordée seulement à la propriété », c’est « l’ idée à laquelle tout l’ordre social est attaché639 ».
tion sociale par le droit politique et contre la démocratie. De cette idée vient la facilité avec laquelle Mme de Staël a pa
it l’infini de la science comme à son cœur l’infini de l’amour. 3. Idées littéraires de Mme de Staël Le rôle de Mme de
ses contemporains, elle l’oblige à s’instruire, elle lui apporte des idées qui l’élargissent ; elle légitime par toute sorte
d des Romains, qu’elle ne connaît guère. Naturellement elle reprend l’ idée de la supériorité du siècle de Louis XIV sur le s
fait dissemblables. Dans sa seconde partie, Mme de Staël reprend son idée de l’opposition du Nord et du Midi : et cette foi
ous émouvoir641 ». Et dans ces phrases fécondes vous voyez se lever l’ idée du romantisme français avec ses effusions pseudoc
e ou de l’histoire. Elle dit un mot sur l’épopée, de façon à ruiner l’ idée française, née à la Renaissance, que l’épopée est
roduire. Le passage est curieux, d’autant qu’il relie l’Allemagne à l’ idée maîtresse de la Littérature : « Les nations doiv
81 (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I
Préface. Quoique les idées comme les faits se tiennent et s’engendrent, de s
graves inconvénients, être séparée de celle du mouvement général des idées , pendant la même période ; car la littérature est
e point de vue général, c’est-à-dire l’impulsion qu’ils ont reçue des idées dominantes, et l’effet qu’a exercé sur leur talen
é de remonter un peu plus haut pour nous rendre raison du mouvement d’ idées que nous avions à raconter. Rien ne commence, rie
ès tant de luttes, les hommes qui appartiennent aux divers systèmes d’ idées qui se sont heurtés, il y a plus de vingt ans, da
, dans un contact mutuel, les hommes les plus séparés naguère par les idées ont vu tomber bien des préventions qui ajoutaient
es. En outre, ils ont senti reparaître, sous les divergences de leurs idées , je ne sais quel fonds commun de civilisation int
n esprit polémique. Il a jugé les écrivains et les livres du haut des idées religieuses et sociales qui sont le fonds même de
. Livre premier. I. Origines littéraires. Le mouvement des idées a traversé trois phases pour venir du seizième si
s, et lutte contre la domination du catholicisme, qui régnait sur les idées et sur les faits. Dans la deuxième phase, le prot
sme absolu, qui discute tout et ébranle tout au sein de la région des idées , a exercé sa principale influence. Dans cette épo
ses libres penseurs, fournit à nos écrivains la matière première des idées  ; mais ils les façonnent, les aiguisent et leur d
que. Arrivé à cette étape, il devient la révolution. De la région des idées , il descend dans celle des faits avec une puissan
oisson, les seuls résultats qui subsisteront de ces deux mouvements d’ idées , c’est la destruction des différents systèmes d’e
que le protestantisme a été dévoré, sinon comme fait, au moins comme idée , par le socinianisme ; le déisme séparé du culte
r passé par les trois étapes que nous avons indiquées, le mouvement d’ idées qui avait eu pour point de départ le seizième siè
séquences dans les causes, et suivre, dans l’enchaînement logique des idées , l’enchaînement presque inévitable des événements
nde, les hommes ne manquèrent point à la mission. II. Réaction des idées en religion, en philosophie, en politique. Sur
s ; ses contemporains car, plus tard, ils prirent part aux luttes des idées religieuses, philosophiques, littéraires et polit
rits, et exercèrent une grande influence sur le mouvement général des idées . Cette réaction datait de l’année 1794 : en effet
, qui avait suivi antérieurement des errements si opposés, ramené aux idées religieuses et sociales par la terrible expérienc
tre Garat, Chénier, Daunou, Rœderer, Benjamin Constant, défendant les idées de la révolution dans la Clef du cabinet, le Cons
lef du cabinet, le Conservateur, le Journal de Paris, pour donner une idée du mouvement de la presse périodique à cette époq
interrompre complétement, dans une société civilisée, le commerce des idées , et de suspendre, si l’on peut s’exprimer ainsi,
ous l’empire, et cessa presque de paraître aux regards. La réaction d’ idées et de sentiments qui amenait ces luttes dans la p
rapeau porté par un seul homme, soutenu par une armée. Pour avoir une idée du succès qui l’attendait, il faut donc, comme di
eligieux comme antimonarchique de la révolution française. Toutes les idées et tous les sentiments dont on avait ensemencé le
é d’appartenir au philosophisme, elles n’appartenaient pas encore aux idées chrétiennes. C’est alors qu’en l’absence des prêt
xilé, gentilhomme et novateur littéraire, un moment entraîné vers les idées philosophiques et politiques du dix-huitième sièc
iles ce monde lui aussi récemment sorti d’un déluge, et où toutes les idées , tous les sentiments que le Génie du christianism
assurer un grand succès ; il enrôlait l’esprit moderne au service des idées chrétiennes. Il ouvrait à l’élément chrétien, qui
était obligé de le reconnaître, avait été prodigieux. Pour avoir une idée de la sensation que fit l’ouvrage de M. de Chatea
ce livre, qui était l’expression du mouvement qui s’opérait dans les idées , leur imprimait en même temps une impulsion nouve
, ce qui les naturalise dans notre littérature. Il combat les fausses idées qui prévalent en France, déteste les crimes qui y
remporte contre des puissances européennes qui semblent soutenir les idées qu’il défend, parce que rien ne saurait compenser
a France à la monarchie. Par ce côté, il coïncide avec le mouvement d’ idées et d’intérêts qui, arrêté d’abord par le 18 fruct
itable cause de la révolution française : c’est la double licence des idées et des mœurs de l’âge précédent. Il ne cache poin
ge d’âmes : Et nunc, reges, intelligite. Voilà quelle est la première idée que le comte de Maistre met en relief. La seconde
t avec le triomphe de nos armes, qui pourle moment font prévaloir les idées révolutionnaires en France, applaudit à ce triomp
oile du côté où soufflait, depuis le dix-huitième siècle, le vent des idées , du côté où soufflait, de leur temps, le vent des
a monarchie. Nous ne parlons pas de sa prédiction sur le triomphe des idées catholiques en France, car le sens logique de l’h
Maistre constatait dès 1796, en lisant dans le triomphe matériel des idées philosophiques du dix-huitième siècle leur défait
ces nouveautés hardies, il faut se rappeler la prodigieuse débauche d’ idées et de faits à laquelle cette génération venait d’
lors, dans les hauteurs intellectuelles une réaction latente vers les idées de religion, de morale, de pouvoir, et tout l’édi
estomac du convive. Il y a donc un grave danger à vouloir rédiger des idées a priori en constitution, et les philosophes sont
ont plus impropres que d’autres à cette besogne, parce qu’ils ont des idées systématiques et une espèce d’idéalisme politique
besoins des hommes pour lesquels ils travaillent en particulier. Les idées n’expriment que l’état des esprits, ou même de ce
les de l’être social et national dans un pays. Il en résulte que, les idées venant à changer, une lutte s’établit entre la co
ables problèmes, qu’il résoudra plus tard dans un livre où toutes ses idées reçoivent leur dernière expression, et que nous r
Le nom de M. de Bonald se présente naturellement, dans l’histoire des idées , à côté de celui de M. de Maistre. Il y eut entre
time particulière, s’étonna souvent du rapport qui existait entre les idées de ce célèbre penseur et les siennes9, est un des
s plus sanglantes de la révolution française, contre le mouvement des idées du dix-huitième siècle. Il descendait d’une noble
ercure de France et le Journal des Débats, qui donnaient l’assaut aux idées de la révolution. Ce fut la dernière phase d’une
ongue que celle des journaux, ces éphémères de la littérature, où les idées brillent d’un éclat si vif et si court. M. de Bon
s traités sur la philosophie et la politique, où sont disséminées les idées qu’il rassembla et codifia plus tard dans son gra
ur la Législation primitive. C’est parce que cet ouvrage contient les idées générales de M. de Bonald, arrivées à leur formul
qu’en se gardant. Tout se déduit, tout s’enchaîne dans son système d’ idées , et son raisonnement a quelque chose de si méthod
omme même ; car c’est en étudiant la grande question de l’origine des idées qu’il arriva à cette démonstration de la révélati
e la parole avant de parler, proposition évidente et qui exclut toute idée d’invention de la parole par l’homme. Cette impos
binée avec le jeu de nos organes. Il faut des paroles pour penser ses idées , comme il faut des idées pour parler et être ente
organes. Il faut des paroles pour penser ses idées, comme il faut des idées pour parler et être entendu. La faculté de penser
en comble tout le système de Locke et de Condillac sur l’origine des idées . Si le langage a été révélé à l’homme, comme le l
. Si le langage a été révélé à l’homme, comme le langage contient des idées , il y a eu une révélation primitive d’idées. Or,
e le langage contient des idées, il y a eu une révélation primitive d’ idées . Or, le Créateur étant à la fois éminemment sage
trouvaient comprises dans cette révélation. Il y a donc une source d’ idées supérieure à l’homme, et le langage en a conservé
ne intelligence que Dieu a créée capable de recevoir et de former les idées , surtout par la parole, et les intelligences qui
Au lieu de la froide statue du cabinet de Condillac, s’éveillant aux idées par les sensations dans la solitude et l’abandon,
dit avec raison M. de Bonald, cette démonstration de la formation des idées à l’aide de la parole transmise à l’homme, et non
élée. Si Dieu, en effet, a communiqué à l’homme, avec le langage, les idées fondamentales, il est téméraire et inconséquent d
n a vivement attaqué la doctrine de M. de Bonald sur la formation des idées , tout en admirant la beauté de sa démonstration d
s en décidant que, sans le secours de la parole, l’esprit s’élève à l’ idée de l’être, de ses modifications et de ses rapport
de Bonald, que d’affirmer que la parole, nécessaire pour formuler ces idées , n’est pas nécessaire pour se les former, de sort
ées, n’est pas nécessaire pour se les former, de sorte que toutes les idées seraient formées par l’esprit agissant sur les se
, envers lui-même ? Si la parole n’est pas nécessaire pour former les idées , ceux qui ont suivi la formation successive des i
pour former les idées, ceux qui ont suivi la formation successive des idées chez les enfants conviendront du moins qu’elle es
qu’il sera toujours très difficile de savoir jusqu’où s’étendent les idées que l’homme peut former sans la parole, parce que
tte incessante et à la fin couronnée de succès contre le divorce. Ses idées , en effet, sur l’indissolubilité du mariage, vain
lles étaient marquées après la révolution française et le mouvement d’ idées du dix-huitième siècle qui l’avait déterminée. Ma
es et si elles travaillent à y revenir. Il faut ajouter que, dans les idées chrétiennes de M. de Bonald, la noblesse est bien
e qu’il exprime une vieille vérité : Noblesse oblige. Enfin, dans les idées de M. de Bonald, il ne s’agit pas d’une noblesse
l’état public, a sa place marquée. La conclusion de tout ce système d’ idées est sévère, et l’on voit bien qu’en la posant l’a
vernement travaillait sur les faits, M. de Bonald travaillait sur les idées . Il ne dissimulait pas l’insuffisance du nouveau
gislateur dans une route où celui-ci allait bientôt le suivre, et les idées , comme cela s’est presque toujours vu dans l’hist
ès avoir introduit dans les faits le catholicisme réhabilité dans les idées par la grande réaction intellectuelle que nous ve
istre, Chateaubriand, Bonald, conduisaient avec éclat la réaction des idées , des événements se préparaient qui allaient impos
r chercher une des origines de la littérature de la restauration. Les idées vont faire silence devant les événements ; mais l
é jetées dans les intelligences, elles y fructifieront. La réaction d’ idées qui a eu Chateaubriand pour poëte, de Maistre pou
littéraire des quinze années de la restauration au grand mouvement d’ idées de 1794 à 1802, afin qu’on puisse voir, d’une man
offre des difficultés inhérentes au sujet. Sans doute, le fleuve des idées ne s’arrête point sous l’empire ; mais son cours
, semble produire une espèce de suspension d’armes dans la guerre des idées . Cependant, cette trêve est plus apparente que ré
r qu’un seul homme commande, il faut qu’il soit le seul à parler. Les idées étaient donc fortement contenues sous l’empire, c
e pouvait et ne voulait laisser que des libertés bien restreintes aux idées , que la littérature de l’empire a quelque chose d
e qu’il était son rempart contre l’hostilité de l’autre. Au fond, les idées se disputaient l’opinion de Napoléon, comme elles
en plaindre, à réprimer autant qu’il lui est possible le désordre des idées et les irrégularités du style, et qui, s’élevant
t souvent les vérités littéraires aux vérités morales et à toutes les idées d’ordre, de raison et de convenance, agrandit sa
venance royaliste, M. de Féletz et M. Hoffmann, apportaient aux mêmes idées l’appui d’un remarquable talent de polémique, et
s d’une fois dans une assez grande perplexité d’esprit. Il aimait les idées d’ordre, les principes de stabilité, les doctrine
ait donc continuellement entre ces deux écueils : faire trop pour les idées religieuses et sociales, ou trop peu ; c’est-à-di
rop peu ; c’est-à-dire craindre la monarchie, jusqu’à tomber dans les idées révolutionnaires, ou reculer devant les idées rév
jusqu’à tomber dans les idées révolutionnaires, ou reculer devant les idées révolutionnaires, jusqu’à se trouver précipité da
luminent tout à coup la situation d’une époque. On voit à la fois les idées de l’empereur sur la presse, les limites imposées
À toute occasion, la guerre qui était dans les sentiments et dans les idées , éclatait. Tantôt c’est une proclamation après la
ereur, un aveu d’impuissance. Il n’avait pu ni concilier le débat des idées ni le juger ; il le continuait, sans prévoir qu’à
sur le journal, et achève de mettre en lumière la situation faite aux idées pendant cette époque. Les rapports de M. de Fonta
nce annuelle, choisi par le premier consul en 1804, Fontanes dont les idées monarchiques et les tendances religieuses étaient
littéraire, de meilleur goût mais, au fond de tout cela, il avait des idées qu’il ne sacrifiait pas, même à celles de l’emper
ue l’empereur demandait, avant tout, c’est le sacrifice de toutes les idées aux siennes, de tous les intérêts aux siens, de t
vième siècle29 : c’est qu’il y a une correspondance étroite entre les idées philosophiques dominantes dans une époque, et l’h
n ses préceptes, il est vrai, mais selon sa logique, dominer dans les idées du parti vainqueur, pendant que la force brutale
udes, s’étaient arrêtées. Les théories jetées dans la circulation des idées pendant la phase précédente produisaient leurs ré
, ils continuaient celle que la révolution avait interrompue dans les idées , appliquée dans les faits. Le livre de Cabanis, s
e Biran ; les études de M. de Laromiguière, sur les Sensations et les idées  ; l’Introduction à l’analyse des sciences, par La
une académie privée, dans laquelle les travaux se communiquaient, les idées s’échangeaient ; un établissement intermédiaire e
sophiques de la bouche des adeptes qui faisaient rayonner au loin les idées du salon d’Auteuil. Ce mouvement philosophique se
des chefs de cette école avaient été dans les rangs des conducteurs d’ idées avant 89, et que leurs théories politiques n’étai
elle que la sienne ; il ne voulait point laisser se créer une force d’ idées qu’il n’aurait point dans les mains. Sous l’empir
énomènes de l’entendement et de la production de toutes les espèces d’ idées , et ils le modifièrent d’une manière assez grave.
on premier maître voyait dans la sensation l’origine et la cause de l’ idée , il pensait, lui, qu’elle n’en est que l’origine,
idéal n’est pas complétement atteint ou manqué. IV. Mouvement des idées philosophiques sur la fin de l’empire. — Royer-Co
nom de l’homme qui exerça un si grand ascendant sur le mouvement des idées pendant la restauration, sans entrer dans quelque
it exclusivement la force, pour laquelle il avait tout le mépris de l’ idée pour le fait, l’amena à ce théorème d’un droit mo
espondant. Cette correspondance intime, qui roula encore plus sur des idées de gouvernement que sur des faits, commença dans
r encore pendant sa longue carrière. Le fait avait gagné de vitesse l’ idée  : pendant qu’il cherchait le droit pour en faire
es formules d’une précision géométrique dans lesquelles il jetait ses idées comme dans un moule. Ce fut dans cette studieuse
t sensé et de logiquement applicable à la théorie de Condillac. Cette idée de transférer dans le domaine de la philosophie l
mps lui suffit pour exercer une action puissante sur le mouvement des idées philosophiques. L’objet même de son enseignement,
toute la force de son esprit sur une seule question, l’origine de nos idées , qui touche, à vrai dire, à tous les problèmes, c
vélation du langage, devenu une des origines les plus fécondes de nos idées . M. Royer-Collard se contenta, la première année,
iques par cet enseignement préliminaire, dans lequel il racontait les idées de Reid plutôt encore qu’il n’affirmait les sienn
nt33 qui, à l’aide d’une force dont il a été doué par Dieu, forme des idées générales qui ne sont pas contenues dans les sens
tenant la conséquence de cette méthode dans la critique historique. L’ idée qu’un philosophe s’est formée du fait de la perce
n qu’il s’était donnée : consulter l’observation sur l’origine de nos idées , confronter les théories de la philosophie modern
commencer par faire table rase de toutes ses croyances, de toutes ses idées reçues, et ne croire que ce qu’il s’était démontr
ur l’abîme, en proposant de considérer comme conformes aux objets les idées simples, mais en avouant que cette conformité n’e
connaître qu’il y ait des esprits finis réellement existants, par les idées que nous avons nous-mêmes de ces sortes d’êtres,
de ces sortes d’êtres, qu’un homme ne peut venir à connaître, par les idées qu’il a des fées et des centaures, qu’il y a des
res, qu’il y a des choses actuellement existantes qui répondent à ces idées . » Sur quel genre de preuves Locke nous proposera
philosophe, plein de contradictions, est tantôt opposé au système des idées considérées comme des images émanées des corps, c
es considérées comme des images émanées des corps, car il dit : « Les idées sont, comme les sensations, des manières d’être d
les sensations, considérées comme représentant les corps, se nomment idées , mot qui, dans son origine, n’a signifié que ce q
ts, sans se persuader qu’il n’y a rien dans les faits, comme dans les idées , qui ne puisse être remis en doute. Il n’est pas
e, une influence considérable, quoique indirecte et éloignée, sur les idées des classes élevées, et sur la conduite des indiv
homme, isolé de tout secours, tirerait par sa propre force toutes ses idées de l’exercice de ses facultés, tandis que tant d’
rce toutes ses idées de l’exercice de ses facultés, tandis que tant d’ idées lui sont communiquées en même temps que le langag
ssayé d’indiquer les tendances, ne tenait pas à l’esprit de parti : l’ idée rendait à l’épée les sentiments que l’épée avait
indépendants, qui se relient dans une certaine mesure, au mouvement d’ idées dont on trouve la trace dans les ouvrages de mada
us reconnaîtrez un foyer qui rayonnera plus tard. V. Mouvement des idées religieuses. — M. Frayssinous. —  Conférences de
s la restauration, exerça une si haute influence sur le mouvement des idées religieuses. L’église des Carmes de la rue de Vau
rre-Denys Boyer, destiné aussi à exercer une grande influence sur les idées religieuses, sa première éducation au collége de
tant d’exemples de la fragilité des choses humaines, et la vanité des idées philosophiques du dix-huitième siècle se révélait
a place sur ce théâtre, vide parce qu’un seul homme en est tombé. Les idées , qui étaient sur le second plan du tableau, et qu
de faire un appel des hommes qui vont jouer un rôle dans la lutte des idées . Hélas ! le temps court si vite, et la vie humain
ce qui se fit dans la région des faits fut préparé dans la région des idées . II. École catholique et monarchique ; ses pro
es. Au moment où la restauration commence, il y a trois courants d’ idées principaux que nous avons vus se former dans le p
ttéraires, philosophiques et politiques. Le premier de ces courants d’ idées , c’est celui qu’on a vu jaillir, vers le début du
ort, durable, incontesté, une défiance plus ou moins marquée pour les idées de liberté au nom desquelles tant d’immolations o
éception à l’Académie française les phrases où il notait de blâme les idées et les actes révolutionnaires, dans la personne d
ivain, qui traitait d’une si terrible manière les antagonistes de ses idées , était le plus tendre des pères. Sa correspondanc
ide profond que laisse dans son âme l’absence de sa famille. « — Des idées poignantes de famille me transpercent », écrit-il
elle-même d’une manière plus pathétique encore47 : « Parmi toutes les idées qui me déchirent, celle de ne pas te connaître, c
ussi désolée que si vous m’aviez quitté hier ; dans le monde, la même idée me suit et ne m’abandonne presque pas. Je ne puis
n vous attrister sans raison et sans profit ? Je puis t’assurer que l’ idée de partir de ce monde sans te connaître est une d
te vue d’intérieur est éminemment propre à rectifier et à compléter l’ idée qu’on est disposé à se faire de M. de Maistre, lo
happaient quand il tenait la plume, parce qu’alors il ne voyait que l’ idée , il l’aimait de toute l’ardeur de sa charité. C’e
On voit poindre aussi son livre Du Pape qui offrira le résumé de ses idées sur le catholicisme proprement dit, comme les Soi
bien vous payer, vous êtes les derniers des hommes. Élevez-vous à des idées plus sublimes, et faites tout pour l’ordre généra
une délibération, par un jugement formel de ses collègues, c’est une idée mille fois plus terrible que ce qu’on a jamais dé
ut-être un ordre de choses nouveau doit-il s’élever en France ! Cette idée , toujours repoussée, se présente plus d’une fois
écrie : « Ses vices nous ont sauvés de ses talents. » Mais il y a une idée qu’il ne sépare point de celle-ci : c’est qu’on n
peut rien faire de grand et de bon en Europe sans la France ; c’est l’ idée de toute sa vie. Il est plein d’estime pour le gé
toutes ses espérances sur le rétablissement du droit politique et des idées catholiques dans ce pays, dont les vertus sont co
qui a des traits de parenté avec celui de Joseph de Maistre. Quelques idées sur la rénovation du clergé en France firent naît
n : vie de voyage à Rome, à Naples, qui agrandissait la sphère de ses idées  ; vie de méditations à Milly, le manoir paternel,
fut blessée du triomphe du sabre sur toute liberté, du chiffre sur l’ idée . Aussi M. de Lamartine voit-il tomber sans regret
s qu’élevés et plus châtiés qu’inspirés, on est assez disposé par les idées matérialistes à s’incliner devant la toute-puissa
inage, il tentait, ce qui porte ordinairement malheur, d’exprimer des idées qui n’étaient pas les siennes et des sentiments q
but et sans encouragement, sans instruction et sans conseils, j’eus l’ idée (et combien d’idées semblables étaient restées sa
gement, sans instruction et sans conseils, j’eus l’idée (et combien d’ idées semblables étaient restées sans résultats), j’eus
t combien d’idées semblables étaient restées sans résultats), j’eus l’ idée de mettre sous enveloppe mes informes poésies et
En politique, cette école a une tendance naturelle à se rattacher aux idées de 1789, telles qu’elles se présentèrent au début
ar il faut perpétuellement, dans l’histoire littéraire, commenter les idées par les faits, comme, dans l’histoire politique,
faits, comme, dans l’histoire politique, commenter les faits par les idées . Le 4 octobre 1787, François-Pierre-Guillaume Gui
aque numéro de son journal. La lettre contenait le premier envoi. Les idées de mademoiselle de Meulan, les habitudes de son s
n effet, si c’est un crime, pouvait être accusée de remuer beaucoup d’ idées . Ce fut là que M. de Fontanes eut l’occasion de r
u est pour eux le bienvenu, comme une ère d’affranchissement pour les idées , d’influence pour les supériorités intellectuelle
école, issue des constitutionnels de 1789, a de secrètes affinités d’ idées et de style. Il importe de faire remarquer que ce
de bataille le mouvement recommence presque toujours sur le champ des idées  ; l’activité humaine, qui ne peut rester sans ali
stauration apportait une nouvelle forme de gouvernement qui donne aux idées la toute-puissance. La presse devenait libre ; la
nement qu’elle inaugurait. Les sceaux posés sur les divers systèmes d’ idées par la pesante main de l’empereur se trouvaient t
ter en même temps sur le passé, sur le présent, sur l’avenir, sur les idées et sur les faits, sur la religion, sur la philoso
allait-il penser de la philosophie du dix-huitième siècle ? À quelles idées devait appartenir le présent ? Quel était le sens
de ces opinions devait avoir ses partisans, chacune de ces familles d’ idées ses écrivains. La littérature de la restauration
soit par leurs doctrines, dans les voies de la révolution, l’objet d’ idées et de sentiments contraires. Il y en avait qui vo
s écrivains ne manquaient point pour développer ces sentiments et ces idées  ; en outre, le personnel des lettres bonapartiste
terre étrangère, mais aussi une défiance facile à expliquer pour les idées nouvelles, les besoins nouveaux qui s’étaient fai
as interrompu seulement le commerce des denrées, mais le commerce des idées  : tout ce qui venait du dehors était suspect au g
avaux intellectuels à exercer une action marquée sur le mouvement des idées en France : c’étaient l’Allemagne et l’Angleterre
térieure, ses sites, ses traditions, ses mœurs, ses institutions, ses idées , sa littérature, ses hommes d’État, ses poëtes, s
re. On rencontre dans cet ouvrage le point de départ d’un mouvement d’ idées , dont plus tard nous aurons à tracer le développe
greffant ses immortelles vérités sur les mœurs, les tendances et les idées des peuples vainqueurs de l’empire romain ; elle
ts à ces théories, en monnayant dans un style courant les principales idées contenues dans ces blocs scientifiques que jamais
c’est par la route que madame de Staël avait frayée que ces convois d’ idées devaient arriver, et les premiers auditeurs de ce
our se conformer aux habitudes de notre littérature dramatique et aux idées de son temps, avait rogné les ongles et les serre
r l’action de circonstances nouvelles qui ouvraient à l’influence des idées anglaises les portes de notre littérature. Les si
ne imitation plus parfaite, dans une conformité plus absolue avec les idées politiques de l’Angleterre, une ressource contre
hommes que se trouvait déposé le germe d’une nouvelle révolution. Les idées ont leur végétation et leur épanouissement comme
nouissement comme les plantes ; le chiffre de 1688 était écrit dans l’ idée de l’importation d’une constitution à l’anglaise,
aise, et dès 1817 M. de Bonald l’y lisait66. Cette faveur assurée aux idées anglaises devait naturellement préparer les voies
evenir bientôt populaire. Ce n’était pas le seul point sur lequel les idées de lord Byron se trouvaient en harmonie avec les
sur lequel les idées de lord Byron se trouvaient en harmonie avec les idées dominantes : après le grand combat des principes
ni un orthodoxe ; sa tête est comme une auberge sonore où toutes les idées viennent retentir, et ses poëmes sont des palais
de ses moyens d’action dans ses défauts, devenait la régulatrice des idées  ; la manière de sentir et de juger, qui était, ch
n et veulent tuer au lieu de mourir. VII. Résumé : les hommes, les idées et les circonstances au début de la restauration.
ngagés dans l’école purement catholique et monarchique ; La lutte des idées sur le premier plan du tableau ; toutes facilités
la littérature sera un champ clos où tous les drapeaux et toutes les idées se heurteront. Déjà la plupart des hommes qui jou
an de moins, et ces deux génies contemporains se rencontrent dans les idées comme dans le temps. M. Royer-Collard, né en 1761
vait été le triomphe des sciences exactes, du calcul, du compas, de l’ idée mathématique, sur les vérités de sentiment et la
eunes âmes d’élite contre une époque où le sabre, qui croit vaincre l’ idée parce qu’il oblige la tête à se courber, était le
ire, d’autre séide, et ce séide le servait bien. Il n’y avait pas une idée en Europe qui ne fût foulée sous son talon, pas u
étique qui marqua les premières années de la restauration. Toutes ces idées contenues, tous ces sentiments refoulés se faisai
curieux et instructif d’étudier dans leurs ouvrages le mouvement des idées . La poésie a quelque chose de spontané et d’expre
des écoles philosophiques et littéraires sorties des trois courants d’ idées différents que nous avons signalés au moment où i
mettant dans ses amitiés la même ardeur qu’il devait mettre dans ses idées . Quand les Méditations parurent, un long cri d’ad
ie propre, de ses émotions personnelles. On laisse là l’action pour l’ idée , la vie occupée pour la vie méditative. Or, il se
semblait qu’il y avait une contradiction choquante à penser avec des idées chrétiennes et à s’exprimer avec des mots et des
gence avait quelque chose de vif et de spontané ; elle saisissait les idées plutôt qu’elle ne les approfondissait. La nature
es de la nature qui vient après les longues agitations, le retour aux idées et aux sentiments religieux : voilà les caractère
ie. Il pense avec des sentiments, il raisonne avec des images, et ses idées s’échappent de son âme comme des mélodies. Quoi d
s un tourbillon mélodieux ; parfois quelque chose d’excessif dans les idées et les sentiments : voilà les défauts de cette ri
s de M. Victor Cousin pour revêtir des belles formes de sa poésie les idées de la philosophie la plus noble et la plus pure q
que que développe Socrate ; le vers semble fléchir sous le poids de l’ idée . Il y a enfin quelque chose d’excessif et de peu
pectre, la laideur indélébile de la mort paraît sous la fraîcheur des idées et sous le charme des vers. Les Nouvelles Méditat
de Leucade, date de cette époque, et il est écrit dans ce mouvement d’ idées et de sentiments. C’est le tableau du sensualisme
te l’âme dans la prière, comme pour la sauver du doute ; Jéhovah ou l’ Idée de Dieu, l’Hymne à la douleur, l’Hymne à la mort,
l’intelligence. C’est ainsi qu’on trouve dans les Harmonies quelques idées qui, sous la forme religieuse, tendent à sortir d
mperfection, on n’y remédie pas ; le style est si étroitement lié à l’ idée , que les défauts de l’un rejaillissent sur l’autr
x privilégiés, il y a dans les Harmonies trop de paroles pour la même idée , trop d’images pour le même sentiment. Cette poés
ions ; mais ces beautés ont un autre caractère. En même temps que les idées du poëte prennent une teinte plus sévère, on aper
lte. Du reste, cette ode n’a rien de remarquable, ni pour le fond des idées , ni pour la facture, et M. de Lamartine réussit t
Delavigne, qui, dans une de sesMesséniennes, s’empara du même ordre d’ idées , comme dans les odes de M. Victor Hugo et les cha
en 1819. On ne peut guère trouver de comparable pour le mouvement des idées , la beauté du rhythme et la vérité du sentiment,
, qui annonce que, dès lors, s’agitaient dans l’esprit de M. Hugo les idées qui devaient plus tard se coordonner d’une manièr
824, M. Victor Hugo commençait, dans ses préfaces, à exposer quelques idées nouvelles sur la littérature, à l’occasion des di
de l’esprit de M. Victor Hugo en 1824, et le point où en étaient les idées littéraires de l’école naissante qui marchait ave
exprimait encore dans une belle ode consacrée à sa mémoire ces hautes idées , ces nobles sentiments qui l’avaient inspiré pend
inent dans les premières Messéniennes. Il y a de l’élévation dans les idées , une émotion contenue dans l’expression, une gran
devenue la voix de l’orgueil national blessé, et la modération de ses idées , l’esprit conciliant dont ses premiers vers étaie
ent hors du mouvement de leurs sentiments, de leurs mœurs et de leurs idées . Ceci donne à presque toutes les poésies qu’inspi
e mouvement qui se fit dans l’esprit de M. Casimir Delavigne vers les idées d’opposition au gouvernement. Indécis au début, l
e du côté d’où vient la brise, à tous les souffles de l’opinion ; ses idées sont les préjugés de son époque ; ses sentiments,
suffisait. Chacune des pièces qu’il publiait était donc le calque des idées de l’époque, et il y avait là un puissant élément
t avec sa fortune actuelle, et il entre dans le mouvement général des idées de son temps en ajoutant à la grandeur naturelle
ti, mais transportés, par un anachronisme poétique, à un temps où ces idées n’étaient point applicables. Que viennent dire le
tés, et on contribue par ces anachronismes littéraires à troubler les idées et à rendre les peuples révolutionnaires, c’est-à
en absolu et chimérique. On peut suivre le progrès de l’agitation des idées dans les vers de Casimir Delavigne, qui en reçoiv
ui fut une des plaies de la restauration, parce que chacun mesurait l’ idée qu’ils contenaient aux chimères de son imaginatio
est un mal que d’aimer une liberté abstraite, indéfinie, séparée de l’ idée du pouvoir traité en suspect et en ennemi, car ce
elles existaient chez lui plutôt à l’état de sentiment qu’à l’état d’ idées . Il se laissait aller au courant des préventions
e. Ses poésies légères sont complètement païennes ; on y retrouve les idées , les sentiments des anciens, avec la morale de Ca
e sur l’époque. Cette influence fut grande, parce qu’il exprimait des idées et des sentiments sympathiques à son temps, dans
hez Casimir Delavigne l’originalité est dans le style et non dans les idées . Le lieu commun, qui a toujours été une puissance
vénération et au respect. Il y avait un nombreux parti en France aux idées duquel M. Béranger parlait par cette spécialité p
camp, l’anarchie de la rue, la corruption des mœurs, le stoïcisme des idées , et avec cette coalition d’éléments contraires qu
révolution avec la pluralité de ses passions, la contradiction de ses idées , l’incohérence de ses sentiments, réunies dans l’
Dès lors, il n’y a pas lieu de s’étonner s’il s’adresse aux ordres d’ idées les plus différents, en mêlant le sensualisme au
à l’immoralité. Il fait la grande guerre à la restauration, et toute idée lui convient, pourvu qu’elle soit une arme contre
ctique, c’est sa passion. À travers ses incohérences, on aperçoit une idée tenace, permanente, immuable, qui peut se traduir
sujets si différents, et s’adressent à des ordres de sentiments et d’ idées si divers, presque toutes ses compositions peuven
Le verre en main, gaîment je me confie. On le voit, c’est toujours l’ idée païenne de l’homme conservant une tranquillité in
. En comparant ces vers à ceux de M. de Lamartine sur le même ordre d’ idées , on aperçoit ce que le christianisme a ajouté d’é
sous le rapport de l’art. On a beau couvrir de feuilles de roses les idées de mort, quand aucun rayon d’immortalité ne brill
ité, a deux types : le premier, c’est le genre burlesque appliqué aux idées graves, religieuses. Il excelle à travestir en im
graves, religieuses. Il excelle à travestir en images bouffonnes les idées les plus hautes et les plus sublimes auxquelles l
t, sans se donner un tort intellectuel, faire la parodie de certaines idées qui sont, de leur essence, graves et solennelles.
y a quelque chose de semblable dans le travestissement de toutes les idées élevées. Outre que ce genre est bas et méprisé de
is, chez M. de Béranger, ce travestissement systématique appliqué aux idées religieuses, a quelque chose de vraiment inexcusa
faite à laGuerre des dieux, attaque, par le même procédé, toutes les idées religieuses et morales. L’Ange gardien, cette sai
nt presque honte de ressusciter aujourd’hui. La parodie satirique des idées religieuses et morales, voilà donc une des deux f
rimer la gaieté de Béranger, c’est une sorte de parodie élogieuse des idées antisociales. Tous les caractères qu’il place dan
en caricature, la mort comme le reste ; mais c’est le fond de la même idée . Quoique joufflu comme une pomme, le héros jovial
iers temps de la restauration, il arrive, par la pente logique de ses idées , à la profession ouverte du socialisme pur. Le Ch
 ; mais ce qu’il y a d’étrange, c’est qu’elle ne fait qu’exprimer une idée parfaitement conforme à la théologie du poëte124.
ominante, exclusive, qui s’allie mal avec ces sentiments sérieux, ces idées graves dont le poëte fait parade dans plusieurs d
nc arriver à ces petites satires politiques qui roulent sur un fond d’ idées assez général et assez durable, pour que le sel d
ique dominée, comme l’est la poésie personnelle de Lamartine, par les idées et les sentiments de l’école catholique et monarc
chique ; Casimir Delavigne, dans la poésie politique, dominée par les idées et les sentiments de l’école intermédiaire, mais
tout séparés qu’ils fussent, de se rencontrer dans le même courant d’ idées . C’est ainsi que le mouvement d’opinion en faveur
ouvent écoutées par ces voix mélodieuses qui chantent dans le ton des idées et des sentiments qui vibrent à leurs accents. Ma
Livre V. I. Politique. Rien n’était plus propre à donner une idée du mouvement général des intelligences, sous la r
aire d’un temps où la politique n’agit sur les faits qu’à travers les idées . Comment laisser de côté la presse et la tribune,
n ne comprendrait point leur style si l’on ne connaissait point leurs idées , qui ont servi de moule à leur style. Ajoutez à c
erbouville, se servirent de la presse pour défendre ou propager leurs idées , comme MM. Royer-Collard, Guizot, le duc de Brogl
a Minerve, quoique bien inférieure au point de vue de l’élévation des idées et du talent littéraire, n’était guère moins accr
t dans les journaux de droite une grande élévation de sentiments et d’ idées , une couleur chevaleresque, de la sensibilité, de
e jouèrent, dans la littérature politique, les trois grandes écoles d’ idées qui devaient lutter aussi les unes contre les aut
cole catholique et monarchique rencontrait devant elle, soit dans les idées , soit dans les faits, qui subissent toujours le c
idées, soit dans les faits, qui subissent toujours le contre-coup des idées , un concours de circonstances peu favorable. Cett
t les amis du fond ennemis de la forme, eut, quant à la direction des idées , plusieurs conséquences très graves qu’il faut in
pendant un temps, un voile sur la rupture qui avait éclaté entre les idées  ; mais il est impossible de lire avec attention l
us le drapeau de MM. de Bonald de Maistre et de La Mennais, plusieurs idées fondamentales de gouvernement. Elle voulait que d
puis dans celle de 1817, où ces questions furent agitées, exprimé des idées complètement identiques à celles de M. de Bonald,
au fond, avait dirigé les affaires, soit par ses hommes, soit par ses idées , depuis que la restauration était sortie des prem
t l’initiative de cette œuvre destinée à battre en brèche, au nom des idées monarchiques et catholiques, la politique royale.
tacle dangereux donné aux esprits que cette espèce de guerre civile d’ idées allumée entre la politique de la royauté traditio
si, l’école de l’autorité accréditait la première, dans la sphère des idées comme dans celle des faits, la liberté de la pres
orsque l’école du rationalisme monarchique, qui, placée plus près des idées du moment, avait tenu le pouvoir pendant les prem
exerça une influence considérable et désastreuse sur le mouvement des idées pendant la restauration. Les habitudes une fois p
aux chartes écrites et spécialement à la charte de 1814, et dont les idées connues contribuaient à faire révoquer en doute l
M. de La Mennais comme M. de Bonald, quoique avec un tour différent d’ idées et des tendances de plus en plus théocratiques, d
téressantes à la lecture. Les années de la restauration où toutes ces idées , toutes ces passions, tous ces intérêts se trouva
e un sceptre avec lequel il gouvernait l’opinion. Rien ne donnera une idée de ce style tout palpitant de l’émotion du moment
ontait. Le tribun fleurdelisé marchait à la tête de cette coalition d’ idées entre l’image de la Vendée, qu’il avait si souven
ation, il avait surtout apporté le secours de sa puissante parole aux idées modérées qu’il croyait menacées, et, comme membre
s jamais il n’avait été révolutionnaire. Il avait salué avec joie les idées généreuses de 1789 et déploré les crimes de la ré
n Allemagne, blessé aux côtés du dernier, il était demeuré fidèle aux idées de liberté devant la fortune de Bonaparte, comme
fidèle aux idées de liberté devant la fortune de Bonaparte, comme aux idées de justice et d’humanité devant les menaces de la
érique de son esprit. On comprend la vive impulsion que donnaient aux idées ces grands débats où venaient tour à tour retenti
ntellectuelle. On se passionnait pour des principes, on croyait à ses idées . La France contemplait son propre génie dans le g
malice d’esprit et avaient de la littérature ; mais ils manquaient d’ idées , d’inspiration et de jeunesse de style. Un écriva
ue, toute une tribu d’écrivains qui paraissaient avoir oublié que les idées de pouvoir sont nécessaires aux peuples, et la so
faut le dire, telle que la Convention la comprenait, souriait peu aux idées de Courier ; les exécutions politiques lui étaien
rodite (immane nefas !) a un pied brisé137 ! » Ce fragment donne une idée assez exacte de la tournure d’esprit et de style
oms de notre histoire reparaissant avec elle, il se cantonna dans les idées de démocratie les plus avancées. Comme il ne pouv
ien, cela est vrai non seulement pour le style, mais pour l’ordre des idées . L’auteur du Pamphlet des pamphlets peut être mis
u pour mobile des sentiments en contradiction directe avec toutes les idées de hiérarchie sociale. Ce n’est pas tout encore :
s enfin d’avoir combattu toutes ces institutions sociales, toutes ces idées religieuses, vraies parce qu’elles sont nécessair
une vie durable ; mais il n’y en eut pas moins une immense dépense d’ idées et de talent dans ces manifestations fugitives. L
sur les esprits. Les trois écoles qui se disputaient la direction des idées employèrent ces instruments intellectuels. Tous l
aient pénétrer le reflux des opinions de la société dans le monde des idées . C’était un rendez-vous commun où chaque grande é
oriens. À la chaleur d’une conversation ardente, on voyait éclore les idées . Les rôles se distribuaient pour les campagnes d’
s salons, les opinions se trouvaient un peu mêlées. Alors du choc des idées jaillissait l’épigramme, avec ce tour vif, imprév
ans le visage, de l’expression de madame de Staël, et qui a donné une idée du talent qu’elle aurait pu avoir comme auteur pa
adame la princesse de la Trémouille, on rencontrait les hommes et les idées de la droite la plus avancée ; là dominait M. de 
ssayaient à un rôle nouveau, et, recrues inattendues, apportaient aux idées libérales un concours puissant, mais inespéré.
cules : Lettre à M. le baron de V… Lausanne, 28 octobre 1794. 8. Ces idées , mûries par les méditations de l’auteur, arrivère
l’étrange morale de sa chanson : « Vous avez donc une bien mauvaise idée de cette pauvre Lisette ? Elle était cependant si
pèce de réflexion, et interrompit, pour ainsi dire, la succession des idées métaphysiques ; et quand le calme revint au dedan
e époque de sommeil philosophique. Presque en tout on se contenta des idées du dix-huitième siècle ; la pensée du dix-neuvièm
s communications savantes avec les autres parties de l’Europe, et les idées étrangères ne pouvaient venir, comme elles l’ont
ue les journaux, surtout ceux qui devaient principalement adopter vos idées , soient restés presque dans le silence à votre ég
son talent. Trop souvent en effet il s’est borné à mettre en vers des idées communes, de ces idées prévues du lecteur qui ne
t en effet il s’est borné à mettre en vers des idées communes, de ces idées prévues du lecteur qui ne caractérisent ni l’aute
lle, Vieillard, épargnez nos amours ! Il est remarquable que la même idée se soit présentée à M. de Lamartine dans une de s
« décidé à ne pas se laisser manger la laine sur le dos ! » 142. L’ idée d’offrir Chambord à Henri de France, au nom de to
82 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XI. De l’ignorance de la langue. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dispose. — Constructions insolites et néologismes »
: la lecture d’une page de français leur laisse une vague et indécise idée dans l’esprit, et s’ils n’en gardent pas un souve
, combien y en a-t-il qui soient à leur usage ? Le mot leur donne une idée plus ou moins ressemblante de la chose : mais la
quera-t-elle le mot ? Le plus souvent, non. L’association qui lie une idée et une expression ne se fait chez eux que dans un
s, et comprendre l’expression n’entraîne pas la capacité d’exprimer l’ idée . Enfermée dans un cercle étroit de mots, l’intell
là la monotonie et la sécheresse du style, lorsqu’on veut mettre ses idées par écrit ; de là, lorsqu’on veut faire un effort
s politiques, sociales, religieuses, économiques, ont fait éclore des idées nouvelles dans le cerveau de l’homme, ont revêtu
éclore des idées nouvelles dans le cerveau de l’homme, ont revêtu les idées anciennes d’une forme nouvelle, il est inévitable
t à ce qu’il y a de plus fugitif, de plus léger dans les mœurs et les idées d’une époque, et les acquisitions définitives du
à Chateaubriand, qu’il faut chercher les expressions qui rendent nos idées . Il ne faut recevoir les mots du jour que pour pa
lité, plus de précision, plus d’étendue : tout mot est le signe d’une idée  ; apprendre un mot, c’est acquérir la possibilité
ne d’une idée ; apprendre un mot, c’est acquérir la possibilité d’une idée . La lecture est le meilleur exercice par lequel o
nt les termes les plus justes qui répondent aux mots étrangers et aux idées des écrivains, on pénètre plus avant dans le sens
re assez complet, pour que l’intelligence puisse concevoir toutes les idées et profiter de l’expérience des siècles, accumulé
83 (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Préface » pp. -
Il n’a pas compris, et nous attribue ce que son esprit fermé à toute idée générale, lui a fait croire ou entendre. En ce qu
ue je n’ai pas lus. Tout cela, mon doux Jésus ! pour la divulgation d’ idées générales du penseur, d’idées générales que tout
mon doux Jésus ! pour la divulgation d’idées générales du penseur, d’ idées générales que tout le monde a entendu développer
que tout le monde a entendu développer par lui à Magny et ailleurs, d’ idées générales, toutes transparentes dans ses livres,
ntes dans ses livres, quand elles n’y sont pas nettement formulées, d’ idées générales dont il aurait, j’ai tout lieu de le cr
aines, que des esprits plus humbles, des gens comme moi, manquant « d’ idées générales » vénèrent encore, et nul n’ignore qu’i
archie, une tendance à mettre l’Humanité au-dessus de la France : des idées qui ne sont pas encore les miennes, mais qui sont
sont incontestablement dans l’ordre philosophique et humanitaire, des idées supérieures à mes idées bourgeoises. Et c’est tou
ans l’ordre philosophique et humanitaire, des idées supérieures à mes idées bourgeoises. Et c’est tout ce que mettent au jour
us, sont pour ainsi des sténographies, reproduisant non seulement les idées des causeurs, mais le plus souvent leurs expressi
la vie privée, mais tout bonnement des divulgations de la pensée, des idées de mes contemporains : des documents pour l’histo
s ambitions terrestres, il ne désavouerait pas devant le public « ses idées générales » de cabinet particulier. Un dernier mo
84 (1903) La pensée et le mouvant
ce que l’auteur, insuffisamment préparé, n’avait pu approfondir les «  idées dernières » de la mécanique. Nous aurions voulu r
la mesure de nos forces. C’est ainsi que nous fûmes conduit devant l’ idée de Temps. Là, une surprise nous attendait. Nous f
cet aspect sont alors ce qu’on mesure. Mais, dans le cas du temps, l’ idée de superposition impliquerait absurdité, car tout
analyses nous fit écarter ces préjugés un à un, abandonner beaucoup d’ idées que nous avions acceptées sans critique ; finalem
par là de révélations, un extrait fixé, desséché, vidé, un système d’ idées générales abstraites, tirées de cette même expéri
me de pur possible, à sa réalisation, ils semblent ne se faire aucune idée . Telle est pourtant l’action libre. Mais pour l’a
prit suffisamment informé, et qu’elle préexistait ainsi, sous forme d’ idée , à sa réalisation ; — conception absurde dans le
on absurde dans le cas d’une œuvre d’art, car dès que le musicien a l’ idée précise et complète de la symphonie qu’il fera, s
l’apparition des objets qu’ils représentent ! Comme si la chose et l’ idée de la chose, sa réalité et sa possibilité, n’étai
iendra de nouveauté. Cette nouveauté, nous ne pouvons en avoir aucune idée aujourd’hui, si ce doit être une création. Commen
le faisceau de lumière à forme toute particulière que nous appelons l’ idée démocratique : les portions ainsi éclairées, ains
e résout pour elle en un nombre défini d’unités. Elle n’accepte pas l’ idée d’une multiplicité indistincte et même indivisée,
ter les « termes » des problèmes ? — La philosophie de la cité. — Les idées générales. — Les vrais et les faux problèmes. — L
urs le même, de quelque nom qu’on l’appelle : la Substance, le Moi, l’ Idée , la Volonté. La philosophie ainsi entendue, néces
t de changement et de mouvement réels. Nous croyons précisément que l’ idée de différentielle, ou plutôt de fluxion, fut sugg
dement ni par le sens commun ni par le langage, on ne peut donner une idée qu’en prenant sur elle des vues multiples, complé
s pour un esprit qui pourrait donner l’effort suffisant, tandis que l’ idée issue d’une intuition commence d’ordinaire par êt
it notre force de pensée. C’est qu’il y a deux espèces de clarté. Une idée neuve peut être claire parce qu’elle nous présent
qu’elle nous présente, simplement arrangées dans un nouvel ordre, des idées élémentaires que nous possédions déjà. Notre inte
ssons, et qui ne s’impose d’ailleurs qu’à la longue. C’est celle de l’ idée radicalement neuve et absolument simple, qui capt
en deviendra elle-même plus claire. Il faut donc distinguer entre les idées qui gardent pour elles leur lumière, la faisant d
s simple de s’en tenir aux notions emmaganisées dans le langage ! Ces idées ont été formées par l’intelligence au fur et à me
e se communiquera d’ailleurs que par l’intelligence. Elle est plus qu’ idée  ; elle devra toutefois, pour se transmettre, chev
’idée ; elle devra toutefois, pour se transmettre, chevaucher sur des idées . Du moins s’adressera-t-elle de préférence aux id
evaucher sur des idées. Du moins s’adressera-t-elle de préférence aux idées les plus concrètes, qu’entoure encore une frange
on ne donnerait de l’esprit que son imitation par la matière, car les idées abstraites ont été tirées du monde extérieur et i
tation spatiale : et pourtant on croirait avoir analysé l’esprit. Les idées abstraites toutes seules nous inviteraient donc i
ectualisme » d’alors recomposait l’objet matériel, a priori, avec des idées élémentaires. En réalité, cette science devint pl
cette hypothèse. Elle est hypothétique. Mais renonçons à construire l’ idée d’âme comme on construit l’idée de triangle. Étud
étique. Mais renonçons à construire l’idée d’âme comme on construit l’ idée de triangle. Étudions les faits. Si l’expérience
xpérience restreinte, elle opère moins sur les faits que sur quelques idées simples, suggérées ou non par eux, qu’elle traite
une réalité suprasensible. Ainsi naquit la théorie platonicienne des Idées . Portée sur les ailes de l’aristotélisme et du né
où l’on pût tout déduire et qui contînt tout. Telle était justement l’ idée qu’elle se faisait de Dieu. Mais pourquoi se fais
’elle se faisait de Dieu. Mais pourquoi se faisait-elle de Dieu cette idée  ? Qu’Aristote en soit venu à fondre tous les conc
xplication universel une « Pensée de la Pensée », proche parente de l’ Idée platonicienne du Bien, que la philosophie moderne
on y trouverait la confusion, naturelle à l’esprit humain, entre une idée explicative et un principe agissant. Les choses é
cepts s’emboîtant les uns dans les autres, on arrive finalement à une idée des idées, par laquelle on s’imagine que tout s’e
mboîtant les uns dans les autres, on arrive finalement à une idée des idées , par laquelle on s’imagine que tout s’explique. À
e la Substance de Spinoza, le Moi de Fichte, l’Absolu de Schelling, l’ Idée de Hegel, ou la Volonté de Schopenhauer, le mot a
, d’autre part, qu’on aboutisse à un résultat analogue en analysant l’ idée de bonheur. Aussitôt le problème s’évanouit, ou p
humaine sur laquelle la société avait pris du dehors, pour former les idées générales de plaisir et de bonheur, des vues peut
l’esprit. C’est dire que la question de l’origine et de la valeur des idées générales se pose à l’occasion de tout problème p
têtre y aurait-il lieu de se demander, avant toute discussion, si ces idées constituent bien un genre, et si ce ne serait pas
ent bien un genre, et si ce ne serait pas précisément en traitant des idées générales qu’il faudrait se garder des généralité
der des généralités. Sans doute on pourra sans difficulté conserver l’ idée générale d’idée générale, si l’on y tient. Il suf
tés. Sans doute on pourra sans difficulté conserver l’idée générale d’ idée générale, si l’on y tient. Il suffira de dire que
rale, si l’on y tient. Il suffira de dire que l’on convient d’appeler idée générale une représentation qui groupe un nombre
ses sous le même nom : la plupart des mots correspondront ainsi à une idée générale. Mais la question importante pour le phi
travail de l’esprit, qui est l’acte, il y a la fonction. Derrière les idées générales, il y a la faculté de concevoir ou de p
creusait jusqu’aux racines. Appliquons cette méthode au problème des idées générales : nous trouverons que tout être vivant,
que la réflexion et quelque désintéressement pour être pleinement des idées générales : sinon, comment une vache qu’on emmène
ses tendances ; elle classera ces objets dans un genre et créera une idée générale, jouée plutôt que pensée. Ces généralité
moins capables d’imiter l’acte instinctif. Qu’on passe maintenant à l’ idée générale complète, je veux dire consciente, réflé
uement accomplis ou esquissés, qui sont à l’origine de la plupart des idées générales proprement humaines. La ressemblance en
vements, elle formera volontairement, directement, par imitation, des idées générales qui ne seront qu’idées. Elle y sera aid
ent, directement, par imitation, des idées générales qui ne seront qu’ idées . Elle y sera aidée puissamment par le mot, qui fo
pour aborder avec quelque chance de succès les problèmes relatifs aux idées générales, c’est toujours à l’interaction de la p
ée.   Mais, une fois déterminées ainsi l’origine et la structure de l’ idée générale, une fois établie la nécessité de son ap
constatée l’imitation de la nature par la construction artificielle d’ idées générales, il reste à chercher comment des idées
ction artificielle d’idées générales, il reste à chercher comment des idées générales naturelles qui servent de modèle à d’au
qui tiennent au fond des choses. Celles-là donneront naissance à des idées générales qui seront encore relatives, dans une c
t de la réalité. Elles sont peu nombreuses, et l’immense majorité des idées générales sont celles que la société a préparées
manipulations, de simplifications, de déformations, au petit nombre d’ idées qui traduisent des ressemblances essentielles : i
tiennent à ce que la vie travaille comme si elle avait elle-même des idées générales, celles de genre et d’espèce, comme si
visions en espèces, genres, etc. — généralités que nous traduisons en idées générales. Et tout aussi fondées en droit seront
i les unes des autres les représentations d’individus groupées sous l’ idée générale est tout autre chose. Sans entrer dans l
lant, il y aurait lieu de rechercher, pour cette nouvelle catégorie d’ idées générales comme pour l’autre, ce qui la rend poss
atière pour constater que les conceptions issues des perceptions, les idées générales correspondant aux propriétés et actions
t ce que nous voulions rappeler pour justifier une classification des idées générales qui met d’un côté le géométrique et, de
s maintenant passer à la troisième catégorie que nous annoncions, aux idées générales créées tout entières par la spéculation
uction. Toute notre civilisation repose ainsi sur un certain nombre d’ idées générales dont nous connaissons adéquatement le c
pourrions pas vivre sans elles. La croyance à la réalité absolue des Idées en général, peut-être même à leur divinité, vient
e joue dans la philosophie antique, et même dans la nôtre. Toutes les idées générales bénéficient de l’objectivité de certain
seulement sur la matière. Une fois en possession des trois espèces d’ idées générales que nous avons énumérées, surtout de la
tout de la dernière, notre intelligence tient ce que nous appelions l’ idée générale d’idée générale. Elle peut alors constru
ère, notre intelligence tient ce que nous appelions l’idée générale d’ idée générale. Elle peut alors construire des idées gé
lions l’idée générale d’idée générale. Elle peut alors construire des idées générales comme il lui plaît. Elle commence natur
s deux premières catégories, c’est-à-dire pour l’immense majorité des idées générales, c’est l’intérêt de la société avec cel
elle quelle, son insertion dans la pensée sociale, et qui utilise les idées préexistantes comme tout autre outil fourni par l
re dans l’élan vital, générateur des sociétés qui sont génératrices d’ idées . Cet effort exorcisera certains fantômes de probl
st trop pleine d’elle-même, dans son immensité de réalité, pour que l’ idée d’un manque d’ordre ou d’un manque d’être puisse
isait partie de sa nature. Secouée de son sommeil, elle analysera les idées de désordre, de néant et leurs congénères. Elle r
ut ordre ou de toutes choses serait une substitution à face unique, — idée qui a juste autant d’existence que celle d’un car
bsolu et vidées par là de tout sens, de tout contenu effectif, — deux idées faites pour la pratique et qui se rapportaient al
oins comme concevables ; or ce ne sont là que des mots, des mirages d’ idées . Qu’elle se pénètre de cette conviction, qu’elle
e qu’elle est. — Rien de plus naturel, si l’on n’a pas remarqué que l’ idée de désordre absolu est contradictoire ou plutôt i
hilosophique, telle que nous la comprenons, est là. Raisonner sur des idées abstraites est aisé : la construction métaphysiqu
pas encore accompli les progrès décisifs qui devaient renouveler ses idées sur la structure de la matière. Mais convaincu, d
se mouvant pas. Tôt ou tard, pensions-nous, il faudrait renoncer à l’ idée de support. Nous en dîmes un mot dans notre premi
aire les diverses fonctions intellectuelles, mémoire, association des idées , abstraction, généralisation, interprétation, att
enveloppe le concept de « schizophrénie ». Il n’est pas jusqu’à notre idée d’une conservation intégrale du passé qui n’ait t
Telle était notre conclusion. Au fond, nous revenions simplement à l’ idée du sens commun. « On étonnerait beaucoup, écrivio
on, qui est la source ordinaire de la « critique ». D’où viennent les idées qui s’y échangent ? Quelle est la portée des mots
les représentera de la même manière, les groupera enfin sous la même idée , partout où la suggestion du même parti à tirer,
faire, suscitera le même mot. Telles sont les origines du mot et de l’ idée . L’un et l’autre ont sans doute évolué. Ils ne so
hoses selon les indications du langage. Mais tôt ou tard ce système d’ idées calquées sur les mots devait céder la place à une
ui apporte, extraite de la chose, à celle qu’il eût composée avec les idées courantes, c’est-à-dire avec les mots dépositaire
n philosophie. À celui qui a travaillé, lutté, peiné pour écarter les idées toutes faites et prendre contact avec la chose, o
tte ainsi chez eux, et surtout on fortifie dans l’esprit du public, l’ idée qu’il existe une faculté générale de connaître le
seconde, la vision d’une couleur. S’agit-il de concevoir ? Former une idée générale est abstraire des choses diverses et cha
eprésentés, voilà d’abord ce que marque et dessine la généralité de l’ idée . S’agit-il enfin de comprendre ? C’est simplement
voir ». Vous verrez que vous avez affaire à des mots, nullement à des idées , et que « rien » n’a ici aucune signification. « 
us intéressons à ce qui n’est plus là ou à ce qui aurait pu y être. L’ idée d’absence, ou de néant, ou de rien, est donc insé
éventuelle, et celle de suppression n’est elle-même qu’un aspect de l’ idée de substitution. Il y a là des manières de penser
t une absurdité ; car si toute suppression est une substitution, si l’ idée d’une suppression n’est que l’idée tronquée d’une
ression est une substitution, si l’idée d’une suppression n’est que l’ idée tronquée d’une substitution, alors parler d’une s
bstitution qui n’en serait pas une c’est se contredire soi-même. Ou l’ idée d’une suppression de tout a juste autant d’existe
satisfaction au lieu du plein des choses. Ce qui revient à dire que l’ idée de Rien, quand elle n’est pas celle d’un simple m
avec, en plus, une opération de la pensée.   J’en dirais autant de l’ idée de désordre. Pourquoi l’univers est-il ordonné ?
é d’une illusion du même genre. Il s’évanouit si l’on considère que l’ idée de désordre a un sens défini dans le domaine de l
nous intéresser. Suppression signifie donc encore substitution. Et l’ idée d’une suppression de tout ordre, c’est-à-dire d’u
seule face à l’opération qui, par hypothèse, en comprenait deux. Ou l’ idée de désordre absolu ne représente qu’une combinais
t réellement qu’une. Elles consistent à croire qu’il y a moins dans l’ idée du vide que dans celle du plein, moins dans le co
lui d’ordre. En réalité, il y a plus de contenu intellectuel dans les idées de désordre et de néant, quand elles représentent
il y a bien des malentendus, bien des erreurs. Mais il y a surtout l’ idée que le possible est moins que le réel, et que, po
e puisse prévoir le détail ; vous avez du moins, vous philosophe, une idée de l’ensemble. Comment concevez-vous, par exemple
lité une fois apparue et d’un dispositif qui la rejette en arrière. L’ idée , immanente à la plupart des philosophies et natur
chement » ; vous en faites maintenant une « préexistence sous forme d’ idée  », ce qui est tout autre chose. Au premier sens d
une fois pour toutes, complet et parfait, dans l’immuable système des Idées  : le monde qui se déroule à nos yeux ne pouvait d
ce qu’il est, ombre projetée dans le temps, et ce qu’il devrait être, Idée assise dans l’éternité ; ils dessineraient les va
lesquelles les phénomènes se résolvent, au lieu d’être l’éternité des Idées qui leur servent de modèle. Mais, dans un cas com
e ce que nous y cherchions : une synthèse plus ou moins originale des idées au milieu desquelles le philosophe a vécu. Mais u
à donner ses manifestations les plus nettes : elle défend. Devant des idées couramment acceptées, des thèses qui paraissaient
ories qu’il expose on pourra même retrouver, si on les y cherche, les idées de ses contemporains et de ses devanciers. Commen
sommes tentés de recomposer la pensée du maître avec des fragments d’ idées pris çà et là, quittes à le louer ensuite d’avoir
nouveau dans le monde est bien obligée de se manifester à travers les idées toutes faites qu’elle rencontre devant elle et qu
parfaitement la vérité et l’opération par laquelle Dieu l’engendre, l’ idée que la « conversion » des Alexandrins, quand elle
e indépendante) se formulerait ainsi : « la matière est un ensemble d’ idées  ». La seconde consiste à prétendre que les idées
re est un ensemble d’idées ». La seconde consiste à prétendre que les idées abstraites et générales se réduisent à des mots :
à l’« occasionalisme » de Malebranche, dont nous découvririons déjà l’ idée , et même la formule, dans certains textes de Desc
singulier « nominalisme » que celui qui aboutit à ériger bon nombre d’ idées générales en essences éternelles, immanentes à l’
idéalisme. Il ne consiste pas seulement à dire que les corps sont des idées . À quoi cela servirait-il ? Force nous serait bie
servirait-il ? Force nous serait bien de continuer à affirmer de ces idées tout ce que l’expérience nous fait affirmer des c
e tient tout entière, à tout instant, dans ce qu’elle donne. Le mot «  idée  » désigne d’ordinaire une existence de ce genre,
c’est pour cette raison que Berkeley aime mieux appeler les corps des idées que des choses. Mais, si nous envisageons ainsi l
’esprit du philosophe, se restreint plus évidemment à la négation des idées générales abstraites, — abstraites, c’est-à-dire
à la théorie de Dieu et à celle des esprits. Si un corps est fait d’«  idées  », ou, en d’autres termes, s’il est entièrement p
Si nous nous trompons quand nous érigeons en réalités, sous le nom d’ idées générales, les noms que nous avons donnés à des g
r, derrière le plan où la matière s’étale, les intentions divines : l’ idée générale qui n’existe qu’en surface et qui relie
e et qui relie les corps aux corps n’est sans doute qu’un mot, mais l’ idée générale qui existe en profondeur, rattachant les
prime en chacun de nous des perceptions ou, comme dit Berkeley, des «  idées  », l’être qui recueille ces perceptions ou plutôt
rceptions ou plutôt qui va au-devant d’elles est tout l’inverse d’une idée  : c’est une volonté, d’ailleurs limitée sans cess
e spectacle de cette pénétration réciproque nous donne sans doute une idée plus juste du corps de la doctrine ; il ne nous e
vie. Prenons tout ce que le philosophe a écrit, faisons remonter ces idées éparpillées vers l’image d’où elles étaient desce
age, jusqu’à la formule abstraite qui va se grossir de l’image et des idées , attachons-nous alors à cette formule et regardon
nt sorties de là, parce que ce mouvement a rencontré sur sa route les idées et les problèmes que soulevaient les contemporain
conception de l’histoire des systèmes. Le philosophe ne prend pas des idées préexistantes pour les fondre dans une synthèse s
les fondre dans une synthèse supérieure ou pour les combiner avec une idée nouvelle. Autant vaudrait croire que, pour parler
ar laquelle se constitue une philosophie. Le philosophe ne part pas d’ idées préexistantes ; tout au plus peut-on dire qu’il y
es ; tout au plus peut-on dire qu’il y arrive. Et quand il y vient, l’ idée ainsi entraînée dans le mouvement de son esprit,
faut donc que la philosophie puisse se mouler sur la science, et une idée d’origine soi-disant intuitive qui n’arriverait p
elle n’aurait rien de commun avec l’intuition. Mais, d’autre part, l’ idée qui réussit à appliquer exactement contre les fai
es points essentiels l’interprétation de la théorie platonicienne des Idées  ?), et comment, d’autre part, Oxford est à l’avan
perception ou pour en étendre la portée. Je ne nie pas l’utilité des idées abstraites et générales, — pas plus que je ne con
médiate. Mais dès que les philosophes de l’école d’Élée, critiquant l’ idée de transformation, eurent montré ou cru montrer l
is, celle qui conduit à un monde « supra-sensible » : avec de pures «  idées  », désormais, on devait expliquer les choses. Il
montraient que des ombres projetées dans le temps et l’espace par les Idées immuables et éternelles. Pour les modernes, au co
e. Une philosophie qui construit ou complète la réalité avec de pures idées ne fera donc que substituer ou adjoindre, à l’ens
elle d’entre elles élaborée, amincie, subtilisée, convertie par là en idée abstraite et générale. Mais, dans le choix qu’ell
ous parlions tout à l’heure des philosophes grecs : nul n’a exprimé l’ idée avec plus de force que Plotin. « Toute action, di
tés transcendantes que Kant a cru la métaphysique impossible. Une des idées les plus importantes et les plus profondes de la
nous-mêmes là où nous sommes réellement, dans une durée concrète où l’ idée de détermination nécessaire perd toute espèce de
té qui produit l’effet de l’immobilité. Pénétrons-nous alors de cette idée , ne perdons jamais de vue la relation particulièr
s et les paroles. Ce ne seraient plus là des accidents s’ajoutant à l’ idée que je me faisais du personnage, enrichissant tou
je me faisais du personnage, enrichissant toujours et toujours cette idée sans arriver à la compléter jamais. Le personnage
, et les mille incidents qui le manifestent, au lieu de s’ajouter à l’ idée et de l’enrichir, me sembleraient au contraire al
ccupent de l’espace. Au contraire, ce qui est durée pure exclut toute idée de juxtaposition, d’extériorité réciproque et d’é
présenterait bien moins encore par des concepts, c’est-à-dire par des idées abstraites, ou générales, ou simples. Sans doute
tc. Là est précisément l’illusion. Là est aussi le danger. Autant les idées abstraites peuvent rendre service à l’analyse, c’
ne partie qui ne finira jamais. Ou la métaphysique n’est que ce jeu d’ idées , ou bien, si c’est une occupation sérieuse de l’e
re aux symboles élémentaires qui en reconstitueraient l’expression. L’ idée même de reconstituer la chose par des opérations
’applique qu’à cette seule chose. Il ne procède pas par combinaison d’ idées qu’on trouve dans le commerce, unité et multiplic
, ni la juxtaposition des deux sur un plan ne me donneront la moindre idée d’un cône. Ainsi pour la multiplicité et l’unité
e esprit a une irrésistible tendance à considérer comme plus claire l’ idée qui lui sert le plus souvent. C’est pourquoi l’im
nique, celle où notre conscience opère habituellement. Pour fixer les idées , si nous prenons la durée sous l’aspect simple d’
ndéfinissable combinaison du multiple et de l’un.   Exprimons la même idée avec plus de précision. Si je considère la durée
la mobilité indivisée du réel. Il obtient ainsi des sensations et des idées . Par là il substitue au continu le discontinu, à
tendre à toutes les qualités, c’est-à-dire à la réalité en général, l’ idée génératrice de notre mathématique. Elle ne s’ache
mage trompeuse et mobile de l’éternité immobile, l’Âme une chute de l’ Idée . Toute cette philosophie qui commence à Platon po
rons, en dépouillant les mots de leur sens psychologique, en appelant Idée une certaine assurance de facile intelligibilité
e courant porte la philosophie moderne à hausser l’Âme au-dessus de l’ Idée . Elle tend par là, comme la science moderne et mê
ent avec la simplicité architecturale de la théorie platonicienne des Idées , ou d’un temple grec. Si la métaphysique prétend
ssédions avant elle, si elle consiste dans un arrangement ingénieux d’ idées préexistantes que nous utilisons comme des matéri
tation de notre esprit, l’effort toujours renouvelé pour dépasser nos idées actuelles et peut-être aussi notre logique simple
eptuelle, si l’expérience n’y doit servir que de vérification à des «  idées claires », si, au lieu de partir d’intuitions mul
nisme. La mathématique universelle, c’est ce que devient le monde des Idées quand on suppose que l’Idée consiste dans une rel
selle, c’est ce que devient le monde des Idées quand on suppose que l’ Idée consiste dans une relation ou dans une loi, et no
la raison pure aboutit à établir que le platonisme, illégitime si les Idées sont des choses, devient légitime si les idées so
sme, illégitime si les Idées sont des choses, devient légitime si les idées sont des rapports, et que l’idée toute faite, une
des choses, devient légitime si les idées sont des rapports, et que l’ idée toute faite, une fois ramenée ainsi du ciel sur l
moderne n’est ni une ni simple. Elle repose, je le veux bien, sur des idées qu’on finit par trouver claires ; mais ces idées,
e veux bien, sur des idées qu’on finit par trouver claires ; mais ces idées , quand elles sont profondes, se sont éclairées pr
t prédestinés à s’insérer avec précision les uns dans les autres. Les idées profondes et fécondes sont autant de prises de co
l’analyse. Et le maître, en tant qu’il formule, développe, traduit en idées abstraites ce qu’il apporte, est déjà, en quelque
dans cette fusion, de neutraliser les unes par les autres toutes les idées préconçues et prématurées que les observateurs on
rd, dans son Introduction, a été de nous montrer comment le fait et l’ idée collaborent à la recherche expérimentale. Le fait
he expérimentale. Le fait, plus ou moins clairement aperçu, suggère l’ idée d’une explication ; cette idée, le savant demande
ou moins clairement aperçu, suggère l’idée d’une explication ; cette idée , le savant demande à l’expérience de la confirmer
ons nouvelles auxquelles la nature réplique en suggérant de nouvelles idées , et ainsi de suite indéfiniment. Quand Claude Ber
phénomènes physiques et chimiques. Les autres, se référant à cette «  idée organisatrice et créatrice » qui préside, selon l
. Voilà pour le principe vital. Mais transportons-nous maintenant à l’ idée organisatrice et créatrice. Nous trouverons que,
l. Dans un être vivant, les choses se passent comme si une certaine «  idée   » intervenait, qui rend compte de l’ordre dans l
ui rend compte de l’ordre dans lequel se groupent les éléments. Cette idée n’est d’ailleurs pas une force, mais simplement u
e. Non seulement le physiologiste doit prendre en considération cette idée organisatrice dans l’étude qu’il institue des phé
taque l’hypothèse du « principe vital », soit qu’il fasse appel à « l’ idée directrice », dans les deux cas il est exclusivem
nous familiariser avec elle. Mais rappelons-nous aussi que jamais une idée , si souple que nous l’ayons faite, n’aura la même
r pour une autre, qui serrera l’expérience de plus près encore. « Nos idées , disait Claude Bernard, ne sont que des instrumen
dirons plus : « La nature est une, et nous allons chercher, parmi les idées que nous possédons déjà, celle où nous pourrons l
e la nature, est moins vaste qu’elle, il est douteux qu’aucune de nos idées actuelles soit assez large pour l’embrasser. Trav
adres ; mais ne prétendons pas rétrécir la réalité à la mesure de nos idées , alors que c’est à nos idées de se modeler, agran
s rétrécir la réalité à la mesure de nos idées, alors que c’est à nos idées de se modeler, agrandies, sur la réalité. » Voilà
altérée, ou faussée, par les interprétations qu’on en donne. Bien des idées circulent, qui risquent de s’interposer entre le
rait mal le pragmatisme de James si l’on ne commençait par modifier l’ idée qu’on se fait couramment de la réalité en général
st accessible a été considéré par lui, d’avance, comme traduisible en idées pures. Sa sensibilité ne saurait éclairer son int
qui transporte et qui soulève ? Là est sans doute l’origine, là est l’ idée inspiratrice du « pragmatisme » de William James.
artie de notre volonté. Mais il faut remarquer que, chez James, cette idée prend une force et une signification nouvelles. E
blement pas que cet objet continue d’exister ; ou plutôt il n’a pas l’ idée nette d’un « objet », c’est-à-dire de quelque cho
part d’erreur et la part de vérité qui s’y trouvent, quelles sont les idées qui en subsistent encore aujourd’hui et celles qu
e concepts plutôt que par synthèse. Sa méthode consiste à prendre les idées emmagasinées dans le langage, à les redresser ou
l a créée pour elle, où la fluidité des images laisse transparaître l’ idée nue, où les abstractions s’animent et vivent comm
ns par la seule matière, et prirent pour principes les Nombres et les Idées . Mais le progrès fut plus apparent que réel. Avec
fut plus apparent que réel. Avec les nombres pythagoriciens, avec les idées platoniciennes, on est dans l’abstraction, et si
ication qu’elle apporte à l’étude des choses en les groupant sous des idées générales, s’imagine sans doute pénétrer par elle
n croissante de l’air qu’elle respire. Elle ne voit pas que, plus une idée est générale, plus elle est abstraite et vide, et
e méthode de penser qui est la philosophie même. Grande et importante idée  ! Sans doute on pourra contester, du point de vue
ur définitive et celle qui n’en est, selon lui, que la contrefaçon. L’ idée qu’il met au fond de l’aristotélisme est celle mê
u, celles du vert, du jaune et du rouge. Nous ne croyons pas trahir l’ idée maîtresse de M. Ravaisson en disant qu’il y aurai
a première consisterait simplement à dire que ce sont des couleurs. L’ idée abstraite et générale de couleur devient ainsi l’
nsi l’unité à laquelle la diversité des nuances se ramène. Mais cette idée générale de couleur, nous ne l’obtenons qu’en eff
me génératrice ? Toute la philosophie de M. Ravaisson dérive de cette idée que l’art est une métaphysique figurée, que la mé
r ainsi dire, que le résidu fossilisé d’une activité spirituelle. Ces idées , comme beaucoup de celles que nous devons à M. Ra
’élite de notre jeunesse, toujours prête à s’enflammer pour de nobles idées exprimées dans un beau langage. Bientôt, sans dou
ter quelquefois le tête-à-tête avec sa propre pensée. C’est aux pures idées que M. Ravaisson s’attachait. Il vivait pour elle
Sobre de gestes, peu prodigue de mots, glissant sur l’expression de l’ idée , n’appuyant jamais, parlant bas, comme s’il eût c
l’avenir, où notre philosophie s’achemine. Reprenant et élargissant l’ idée maîtresse de son Essai, il distinguait deux maniè
ux ont projeté une si grande lumière, il arrive à l’hypothèse d’une «  idée directrice », et même « créatrice », qui serait l
s et accords pour le musicien, viennent se ranger spontanément sous l’ idée qu’ils doivent exprimer, attirés, en quelque sort
un grand acte de libéralité et d’amour. Nulle analyse ne donnera une idée de ces admirables pages. Vingt générations d’élèv
d’ajouter qu’elles ont un peu éclipsé, par leur éblouissant éclat, l’ idée la plus originale du livre ? Que l’étude approfon
éritable effort de divination pour assigner ce terme à un mouvement d’ idées qui paraissait aller en sens contraire. Quels son
pleine possession de sa philosophie, ces articles nous présentent les idées de M. Ravaisson, relatives au dessin, sous une fo
ue ces vues impliquaient dès l’origine. Ils nous montrent comment les idées directrices de la philosophie que nous venons de
ssi confirmer une loi que nous tenons pour générale, à savoir que les idées réellement viables, en philosophie, sont celles q
qu’on pratiquait alors pour l’enseignement du dessin s’inspirait des idées de Pestalozzi. Dans les arts du dessin comme part
cette dernière période, M. Ravaisson eut la satisfaction de voir ses idées se répandre, sa philosophie pénétrer dans l’ensei
le titre de Testament philosophique. Ils nous donnent sans doute une idée suffisante de ce qu’eût été le livre. Mais si nou
ait maintenant son attention sur la sculpture antique. Et, fidèle à l’ idée qu’il faut connaître la technique d’un art pour e
n entrait plus avant dans la familiarité de la statuaire antique, une idée se dessinait dans son esprit, qui s’appliquait à
r un détour singulier, la sculpture grecque ramenait M. Ravaisson à l’ idée centrale de sa philosophie. N’avait-il pas dit, d
ipe qui se donne par libéralité, condescendance et amour ? Mais cette idée , retrouvée chez les anciens, vue à travers la scu
du réel. Dans les deux cas que nous avons cités, c’est l’analyse des idées de désordre et de néant qui fournit la contre-par
du recueil Recherches philosophiques, Paris, 1931-1932. 12. Sur ces idées de Whitehead, et sur leur parenté avec les nôtres
abordé les applications de notre conception de la durée réelle avec l’ idée qu’on se faisait du temps spatialisé. 20. Cet
urée réelle. Il nous a paru de plus en plus utile, pour la clarté des idées , d’appeler « scientifique » la première connaissa
85 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série
s ceci de commun qu’ils concentrent leurs pensées et leurs vœux sur l’ idée d’un pouvoir spirituel à restaurer ou à créer, ma
aient aucunement ses conclusions. Ce qu’il est rationnel de tirer des idées générales de Taine, c’est que l’humanité est mauv
t de pensées confuses et contradictoires J’ai assez dit que c’est une idée fausse pour qu’on ne s’étonne pas que je le répèt
le répète et pour qu’on me permette de le répéter très brièvement. L’ idée de Justice est une idée fausse en tant qu’idée gé
me permette de le répéter très brièvement. L’idée de Justice est une idée fausse en tant qu’idée générale. Dire qu’il est j
ter très brièvement. L’idée de Justice est une idée fausse en tant qu’ idée générale. Dire qu’il est juste de payer ce qu’on
ocité et barbarie, rien de plus assuré. Mais généraliser et étendre l’ idée de justice au-delà de l’idée de contrat, c’est to
us assuré. Mais généraliser et étendre l’idée de justice au-delà de l’ idée de contrat, c’est tout de suite confondre iniquit
justice, que là où il y a inégalité il y a barbarie ; et c’est cette idée qui est fausse, c’est cette idée qui est absolume
ité il y a barbarie ; et c’est cette idée qui est fausse, c’est cette idée qui est absolument antisociale et qui détruira to
t antisociale et qui détruira tout peuple qui s’en engouera. Ce fut l’ idée centrale de Proudhon. Elle est fausse, à mon avis
es autres à observer avec détachement et à jouer brillamment avec les idées , avec plus de savoir, mais dans le même esprit qu
it, une conscience et une âme de tous les sentiments et de toutes les idées que n’ont pas ceux qui l’élèvent. Ils sont religi
réduire ou l’étourdir. Le vrai penseur écrit en ne songeant qu’à son idée , seul avec elle, les yeux sur elle, entêté seulem
lutôt trouve son obstacle dans les passions de notre homme. Quand une idée générale est chez lui la synthèse d’un grand nomb
t, ni ne supprime pour cela les faits contradicteurs ; mais quand une idée générale est chez lui, comme chez la plupart d’en
fort peu de chose. Il était très peu philosophe, presque incapable d’ idées générales. Celles qu’il a eues font souvent qu’on
emeurées à cet état, il faut bien savoir et il faut oser dire que les idées générales ne sont que des aperçus presque acciden
taine vivacité et éveil alerte de l’esprit. Stendhal avait, en fait d’ idées générales, quelques bonheurs de conversation. Il
ur d’esprit tantôt servi, plus souvent gâté par ce caractère, quelles idées générales sont sorties, c’est, je crois, ce qu’il
et qui, souvent à notre insu, donne leur direction à beaucoup de nos idées et de nos desseins, il avait cette forme chez Ste
veut, de Fabrice, qui est fils de Français. Je crois voir dans cette idée de la candeur italienne, qu’il faut bien prendre
illent tous les feux du ciel. Il y a une jolie imagination dans cette idée . Stendhal n’avait d’imagination que dans les chos
vre que Stendhal n’a pas écrit, dont il ne semble même pas avoir eu l’ idée  ; et l’on voit pleinement à présent pourquoi, tou
la langue française d’une métaphore amusante, traduction exacte d’une idée juste. IV Je dirai quelques mots des idées
aduction exacte d’une idée juste. IV Je dirai quelques mots des idées politiques de Stendhal, de si peu de conséquence
s ; et je crois que nous ferons aussi bien de la laisser. V Les idées littéraires de Stendhal sont à peu près aussi con
idées littéraires de Stendhal sont à peu près aussi confuses que ses idées politiques. Ce qui frappe d’abord, et dans le sen
définition qu’il y donne du romantisme, et aux développements de son idée sur ce point, on verra que s’il était précisément
et pénible divagation d’un esprit à peu près incapable d’exposer une idée générale, même en critique littéraire, et peut-êt
non pas cette facile et banale couleur locale qui nous donne quelque idée du pays, en général, où se passent les choses ; m
e tant s’en faut qu’elle fasse honneur, qu’au contraire en avoir eu l’ idée et n’en avoir tiré rien est presque une preuve qu
premier d’abord. Le Rouge et le Noir est une très grande œuvre comme idée générale et comme portée. Il a un titre très clai
ière a conçu. Quoique vaste, le titre est encore un peu étroit pour l’ idée de l’œuvre. J’aimerais presque mieux que le livre
absolument inconnues au siècle précédent sont devenues pour lui deux idées fixes : admission de tous les Français à tous les
ur donnera guère que cette passion-là, sous différentes formes. Leurs idées sociales, si l’on peut appeler cela des idées : h
fférentes formes. Leurs idées sociales, si l’on peut appeler cela des idées  : haine du clergé, haine de la noblesse, ne sont
qu’ils croient qui s’opposent encore à leur accès à tout. Leur unique idée politique, qu’ils réaliseront au milieu du siècle
iseront au milieu du siècle, le suffrage universel, n’est que la même idée fixe : qu’il soit possible d’arriver à tout, qu’i
treuse de Parme est une manière de contrefaçon de Rouge et Noir. Même idée générale, mêmes personnages, entours et décors di
ée générale, mêmes personnages, entours et décors différents ; mais l’ idée générale est présentée avec moins de force, les p
mpter beaucoup, il avait prédite. — Et si vous ajoutez à cela que ses idées ou tendances irréligieuses, si déplacées à l’époq
violence, qui en a été endurci et assombri, et qui a gardé toutes ses idées sans garder son rêve. De là ce qu’il y a de sec e
« qui ne vaut pas Valmont », j’entends qui vaut encore moins ; dont l’ idée maîtresse est qu’il n’y a qu’à chercher ici-bas q
chasse au bonheur, qui devient vite la lutte pour le bonheur, voilà l’ idée de Stendhal. La transformation de l’optimisme épi
e assez naïf, et ensuite comme prodigieusement étroit et borné en ses idées générales. Mais il est original, il est bien lui-
me dans toutes les commissions. — Le bavard m’empêchait de placer une idée . Le rusé profitait de la fatigue où le bavard nou
haque instant toutes les qualités qui me manquent et me désespère à l’ idée de leur absence. » C’était une âme pure, ardente
de tout à fait phénoménal pour moi à voir qu’un homme qui a autant d’ idées que toi, et souvent des idées aussi neuves et aus
r moi à voir qu’un homme qui a autant d’idées que toi, et souvent des idées aussi neuves et aussi profondes, n’ait jamais ten
e Kergorlay, et il ne voit pas le devoir qu’il y a, parce qu’on a des idées , à les exposer à ceux qui ne les comprennent pas.
t bien un pur devoir ; car il ne croit pas beaucoup à l’influence des idées sur les destinées de l’humanité, surtout de nos j
le travail facile, c’est à savoir les ouvrages de seconde main et les idées générales. Du document de seconde main il avait n
n des livres qui ont été composés sur la même matière. Le contact des idées des autres m’agite et me trouble au point de me r
qu’ils discutent avec ces livres et que la discussion leur donne des idées . Elle gêne Tocqueville dans les siennes ; elle le
ue, sans laisser d’être bien composé, il est vivant. Tenir compte des idées des autres, c’est une courtoisie, si l’on veut, e
est un des moyens d’éviter qu’un livre ne soit un monologue. Pour les idées générales, elles sont si inévitables et si danger
nt rien à dire. » Ce qu’il voit tout au bout de ce jeu périlleux des idées , c’est le fatalisme historique, où sont tombés pl
alisme historique, où sont tombés plus ou moins tous les historiens à idées , depuis Polybe et sa « mécanique » historique, do
archisées, il est arrivé, quand elles l’étaient vigoureusement, que l’ idée hiérarchique est devenue un sentiment chez les ho
stocraties puissantes qui les font. Tocqueville n’a pas développé ces idées , et je mets ici du mien ; mais il les a indiquées
principale vertu de Tocqueville, qui était d’avoir le courage de ses idées . Il revenait d’Amérique ; il y avait vu la démocr
iveau intellectuel des gouvernants. Très répandue de nos jours, cette idée l’était infiniment peu à cette époque. Montesquie
n’ayant rien à perdre, exclusivement homme de parti, n’ayant point d’ idées personnelles ni de principes fixes, très dangereu
gue étude, que de notions diverses sont nécessaires pour se faire une idée exacte du caractère d’un seul homme ! Les plus gr
omme le despotisme elle est capricieuse (non pas, comme lui, dans ses idées , mais, comme lui, dans ses choix) ; comme le desp
ans contradiction en Amérique en 1830 ». Telles sont les principales idées sur la démocratie que Tocqueville, sous le Gouver
p compréhensif. Tocqueville est tellement occupé et comme obsédé de l’ idée de la démocratie qu’il y fait rentrer tout ce qu’
ontrer ce que la démocratie fait d’un peuple, des chapitres sur « les idées générales et pourquoi les Américains y montrent p
ècle, et il les regarda vivre. Il fut surpris. On part toujours d’une idée préconçue ; seulement, quand on est un faible esp
ent ou on y renonce, selon ce qu’on découvre. Il était parti de cette idée , très répandue, je ne dis pas dans son parti, car
ue et à quelles origines il le fait remonter ; car ce n’est que sur l’ idée qu’on se fait des causes qu’on imagine les remède
ait des causes qu’on imagine les remèdes, et ce n’est qu’en sachant l’ idée que quelqu’un se fait des causes qu’on peut juger
annie et à l’abâtardissement, en demeurant démocratiques, telle est l’ idée générale dans laquelle peut se résumer mon livre
at social qui succédera à leur disparition. VII Telles sont les idées que Tocqueville a répandues dans le public avec u
roudhon, et mieux encore. Il était homme d’intérieur et de silence. L’ idée d’aller dans le monde l’exaspérait : « J’éprouve
sez vif. Personne au monde n’a été plus désintéressé, jusque-là que l’ idée de la « propriété littéraire » lui faisait horreu
 » ? Cela veut dire que Proudhon n’attache d’importance qu’aux faits, idées et œuvres qui ont une signification sociologique
dire sur lui ce mot si juste : « M. Proudhon, bien qu’ouvert à toute idée , grâce à l’extrême souplesse de son esprit, et ca
en montrant successivement toutes les différentes faces de toutes les idées , nous laisser dans l’incertitude absolue de ce qu
t, produit le même effet que les esprits fuyants qui glissent sur les idées sans vouloir jamais les saisir. Il est dissolvant
solvant, lui si décisif, autant que le serait un indécis. On voit les idées fondre, pour ainsi dire, dans sa main, et se rédu
n est de nier en haussant les épaules dès qu’il est en présence d’une idée , fût-elle de lui, quoique moins souvent, moins vi
’il y songeât peut-être, du fait de son instinct, il suffisait qu’une idée fût répandue dans la foule, ou fût celle d’un gro
siste surtout, chez les polémistes, à avoir sur une même question une idée , une autre idée, qui est en opposition avec la pr
hez les polémistes, à avoir sur une même question une idée, une autre idée , qui est en opposition avec la première, et une t
vec la première ni avec la seconde, et les esprits qui ont beaucoup d’ idées sont enchantés naturellement de cette méthode là.
nt enchantés naturellement de cette méthode là. Or Proudhon abonde en idées et les aime toutes, quand elles sont de lui. C’es
intellectuelles les plus fécondes qui aient été ; c’est un artiste en idées et raisonnements. En cet ordre de choses, sa créa
n’est pas très différente. Elle leur permet de déployer toutes leurs idées , et tout le pour et tout le contre, et tout l’ent
et tout l’accessoire ; et moins que la forme dialoguée elle éveille l’ idée d’un scepticisme possible de la part de l’auteur,
politiques et sociales des systèmes logiques, que de transformer les idées , quelles qu’elles fussent, de ses contemporains,
Hauranne, nous ont donné d’un coup dix millions d’électeurs dont les idées , pour les trois quarts, étaient juste au niveau d
ns égards, est un idéaliste effréné, en ce sens qu’il ne croit qu’aux idées pures qui sont les siennes et à la logique partic
en et les tendances et aspirations du plus grand nombre, qui sont des idées confuses et des sentiments vagues, doivent n’être
ment par sa simplicité les intelligences d’alors, toutes enchantées d’ idées générales ; et que la France n’eût rien à y gagne
ns même, que par son humeur contredisante et par son horreur pour les idées , fussent-elles justes, qu’il voyait adoptées d’em
u’il « nie formellement contre Montesquieu, Bossuet, etc. » C’est une idée puérile « … ce mot décadence », par exemple, « ap
u affectée. Se montrer l’ennemi non seulement des religions mais de l’ idée de Dieu, c’était déplaire aux esprits religieux d
est qu’une tendance de tempérament. Comment s’est-elle transformée en idée  ? L’idée la plus saisissable de Proudhon en cette
e tendance de tempérament. Comment s’est-elle transformée en idée ? L’ idée la plus saisissable de Proudhon en cette affaire
on but. Or le terme suprême de la métaphysique d’imagination, c’est l’ idée de Dieu, et la preuve, c’est qu’il n’y a pas de D
ar l’idéalisme est très peu prouvée. Ce que les hommes ont mis dans l’ idée de Dieu, c’est bien tout autant l’absolu que l’id
l appelle l’absolu. Mais en général les hommes ont fait entrer dans l’ idée de Dieu tout ce qu’il y a de supérieur en eux et
son pour croire que ces beautés d’imagination qu’ils ont mises dans l’ idée de Dieu les puissent pervertir ? Il y a lieu d’en
s un mauvais état, qui est un état plutôt favorable à l’éclosion de l’ idée du bien qu’il ne lui est contraire. Qu’entre le b
t en dernière analyse le Dieu personnel. Si les hommes ont mis dans l’ idée de Dieu tout ce qu’ils avaient dans l’âme dont il
iment ; c’est la transformation d’une croyance en un sentiment, d’une idée en une émotion. Sitôt qu’il y aura sentiment quel
ouve tout simplement qu’il n’y a que la passion qui soit une force. L’ idée de loi, l’idée d’ordre, pure et simple, non perso
ement qu’il n’y a que la passion qui soit une force. L’idée de loi, l’ idée d’ordre, pure et simple, non personnifiée, certes
iments, ceux-là ne vaudront-ils pas mieux, qui auront d’abord été des idées , au lieu d’avoir été de simples suggestions de l’
ions de l’instinct ? Ceux-là ne vaudront-ils pas mieux qui seront des idées transformées en sentiments ? Et parmi ces idées t
mieux qui seront des idées transformées en sentiments ? Et parmi ces idées transformées en sentiments, parmi ces sentiments
ces idées transformées en sentiments, parmi ces sentiments issus des idées , celui-là ne sera-t-il pas le plus pur ou le moin
ins impur, le plus sain, ou le moins malsain, qui sera sorti de cette idée que l’homme n’a formée qu’en y accumulant et y ra
ulant et y ramassant tout ce qu’il y avait de meilleur en lui ? Cette idée , c’est l’idée de Dieu ; ce sentiment c’est l’amou
assant tout ce qu’il y avait de meilleur en lui ? Cette idée, c’est l’ idée de Dieu ; ce sentiment c’est l’amour de Dieu. Il
exion seulement sur Proudhon considéré comme critique. Au fond de ses idées sur les nationalités, sur ce que c’est qu’un peup
he les uns aux autres. Un peuple tenu pour un être collectif, c’est l’ idée d’une étroite dépendance réciproque entre les dif
re les différents membres de ce peuple ; et Proudhon n’aime pas cette idée -là. Une « nationalité », c’est l’idée d’une race
 ; et Proudhon n’aime pas cette idée-là. Une « nationalité », c’est l’ idée d’une race considérée comme une personne vivant i
temps et ayant à ce titre des droits respectables, et, donc, c’est l’ idée d’une étroite dépendance entre les ancêtres et le
entre les ancêtres et les descendants ; et Proudhon n’aime pas cette idée -là. La souveraineté du peuple, c’est l’idée que m
Proudhon n’aime pas cette idée-là. La souveraineté du peuple, c’est l’ idée que ma volonté ne peut pas être indépendante de l
e, si je puis ainsi dire, de mes concitoyens ; et c’est encore là une idée que Proudhon n’aime point du tout. Enfin l’instin
is et de plus permanent au fond et comme au centre de son esprit, son idée maîtresse, c’est l’idée de justice. La justice do
au fond et comme au centre de son esprit, son idée maîtresse, c’est l’ idée de justice. La justice doit être réalisée sur la
se dissipant, réchauffement mystique se calmant, il n’est resté que l’ idée d’un meilleur ordre et d’un plus grand ordre, d’u
ion française, et c’est pour cela que si les hommes en sont petits, l’ idée en est immense et immortelle (Renan a plusieurs f
s émis le même jugement), le fond de la Révolution française, c’est l’ idée de justice. Ce qui a passé à cette époque par l’e
point de vue pratique, qu’un impérieux besoin de justice et une vaste idée de justice en cette affaire. Et si j’oppose sans
e vaste idée de justice en cette affaire. Et si j’oppose sans cesse l’ idée de justice dans la Révolution à l’idée d’injustic
e. Et si j’oppose sans cesse l’idée de justice dans la Révolution à l’ idée d’injustice dans l’Eglise, c’est, on le voit bien
gouvernement, et que la Révolution, par son principe, en détruisait l’ idée , encore que dans la pratique elle en construisit
évision, et comme un avant-goût de la justice. Voilà, ce me semble, l’ idée maîtresse de Proudhon ; tout doit tendre à la jus
s les régions oratoires et d’aller jusqu’au terme extrême et net de l’ idée . Pour Proudhon comme pour tous ceux qui ne sont p
e sa théorie, Proudhon était bien forcé d’en arriver là. La suite des idées est celle-ci : L’inégalité est monstrueuse, elle
(et c’est moi) ne voit dans la justice que l’égalité et ne met dans l’ idée de justice que la notion d’égalité, il n’y a rien
ffocante, tour de logique un peu ébouriffant au premier choc. Voilà l’ idée de justice, partie sans doute de la considération
la suppression des faibles et à l’écrasement des inférieurs ; voilà l’ idée du droit qui arrive à rejoindre l’idée de la forc
ement des inférieurs ; voilà l’idée du droit qui arrive à rejoindre l’ idée de la force et à s’y confondre. Démarche très int
ien que Proudhon soit arrivé à ce dernier terme, quoique partant de l’ idée de justice. Cela tient à la manière dont il en pa
l’idée de justice. Cela tient à la manière dont il en partait. Dans l’ idée de justice, nous, hommes du commun, nous mettons
l’idée de justice, nous, hommes du commun, nous mettons toujours une idée de pitié. Quand nous disons : « Ce n’est pas just
timent qui s’y joint d’ordinaire, ramenée à elle-même à l’état pur, l’ idée de justice devient l’idée de niveau, et, que le n
inaire, ramenée à elle-même à l’état pur, l’idée de justice devient l’ idée de niveau, et, que le nivellement se fasse d’une
a passion de l’égalité le possède et le domine. Et il a raison ! De l’ idée de justice pure on ne peut tirer en effet que l’i
a raison ! De l’idée de justice pure on ne peut tirer en effet que l’ idée d’égalité. L’idée toute sèche de justice se ramèn
dée de justice pure on ne peut tirer en effet que l’idée d’égalité. L’ idée toute sèche de justice se ramène à l’idée d’égali
fet que l’idée d’égalité. L’idée toute sèche de justice se ramène à l’ idée d’égalité, et s’y confond. C’est que l’idée tout
de justice se ramène à l’idée d’égalité, et s’y confond. C’est que l’ idée toute sèche de justice est une idée fausse, tout
ité, et s’y confond. C’est que l’idée toute sèche de justice est une idée fausse, tout simplement. Elle est fondée sur l’id
e justice est une idée fausse, tout simplement. Elle est fondée sur l’ idée de droit. Or qu’est-ce qu’un droit ? Rien de plus
n avoir et qu’il y en a. C’est par une sorte d’extension abusive de l’ idée de droit. Comme, en société, nous sommes entourés
 ; nous croyons être nés avec lin droit, ou avec plusieurs. De là ces idées de droit à la vie, de droit à la liberté, de droi
es de droit à la vie, de droit à la liberté, de droit au travail, ces idées de droits à priori ces idées de droits antérieurs
t à la liberté, de droit au travail, ces idées de droits à priori ces idées de droits antérieurs à toute convention et à tout
ontrat, qui ne reposent sur rien, qui ne sont pas autre chose que des idées fausses. C’est précisément pour cela que ceux qui
it, et quel droit peut-il y avoir là où il n’y a pas contrat ? Non, l’ idée de justice, en dehors des contrats, est simplemen
 ? Non, l’idée de justice, en dehors des contrats, est simplement une idée fausse. Ne dites point : il faut que les hommes s
profond et le plus sacré, est d’avoir franchi, comme la dédaignant, l’ idée de justice pour arriver à l’idée de charité, et s
voir franchi, comme la dédaignant, l’idée de justice pour arriver à l’ idée de charité, et s’y tenir. La justice n’est pas da
la justice, ne cherchez plus de ce côté ; vous ne trouveriez que des idées fausses, que des conceptions sans fondement, et q
uent point de devenir le contraire de ce qu’ils étaient. VI Les idées économiques de Proudhon sont toutes fondées, comm
I Les idées économiques de Proudhon sont toutes fondées, comme ses idées politiques, sur l’idée de justice ramenée à l’idé
es de Proudhon sont toutes fondées, comme ses idées politiques, sur l’ idée de justice ramenée à l’idée d’égalité. Seulement,
ondées, comme ses idées politiques, sur l’idée de justice ramenée à l’ idée d’égalité. Seulement, en même temps que passionné
pouvoir en sortir très facilement, toutes les fois qu’il a exposé ses idées économiques. Car il est très difficile, en pareil
tre tort de dire lutte. L’esprit de Proudhon est si vif et le jeu des idées est pour lui si captivant que l’antinomie lui est
l l’ait trouvée. VII Proudhon est un des plus grands remueurs d’ idées que le siècle qui finit ait produits, et l’un des
des remèdes matériels qui la guériront jamais. Cependant deux grandes idées restent, qui, sans être précisément de Proudhon n
une ni l’autre, peuvent être légitimement attachées à son nom : cette idée que la Révolution française c’est la justice, ou
lution française c’est la justice, ou qu’elle n’est rien ; — et cette idée que toutes les révolutions sont des révolutions é
toutes les révolutions sont des révolutions économiques. Et ces deux idées ne sont peut-être pas bien d’accord entre elles,
fétichisme, de lui trouver un nom glorieux, d’y attacher une série d’ idées saines et généreuses, et de persuader à ses adora
nnaissance des conditions économiques aux différents temps… c’est une idée fausse ; il y a des forces morales indépendantes
une évolution, mais de caractère, d’humeur, d’habitudes, non point d’ idées et de croyances. Observateur et chercheur infatig
, et, de confessé, devenir confesseur. C’est toujours le même ordre d’ idées . Ensuite il est curieux de voir comme, toutes les
duit. Un critique, à l’ordinaire, est soutenu par un certain nombre d’ idées générales et guidé par une méthode. Sainte-Beuve
d’idées générales et guidé par une méthode. Sainte-Beuve n’a pas eu d’ idées générales et n’a presque pas eu de méthode. J’ai
ruits. A connaître les siècles passés ils se sont habitués à voir les idées mourir, ce qui les amène à tenir pour essentielle
qui les amène à tenir pour essentiellement mortelles et éphémères les idées vivantes. De ce que l’on croit aujourd’hui, disen
rmanente. Il se défie des croyances jusqu’à se défier extrêmement des idées générales. Les idées générales de son temps étaie
des croyances jusqu’à se défier extrêmement des idées générales. Les idées générales de son temps étaient l’idée du progrès,
ement des idées générales. Les idées générales de son temps étaient l’ idée du progrès, l’idée de la philosophie de l’histoir
érales. Les idées générales de son temps étaient l’idée du progrès, l’ idée de la philosophie de l’histoire, l’idée que la ph
étaient l’idée du progrès, l’idée de la philosophie de l’histoire, l’ idée que la philosophie pourrait remplacer la religion
masse, en vain on tirerait argument, pour la vérité nécessaire d’une idée , de son triomphe en certains siècles. Comme il fa
à croire aux lois historiques, il se refuse encore plus à croire à l’ idée de progrès, qui est simplement une de ces lois, i
-Beuve est incroyable. IV Il n’a guère eu plus de méthode que d’ idées générales. On peut dire que tout l’effort de la c
. » Et c’est précisément ce qui fait que Sainte-Beuve aime si peu les idées générales et une méthode de critique qui comporte
i peu les idées générales et une méthode de critique qui comporte des idées générales et qui en est faite. Ce qu’il aime, c’e
e, Sainte-Beuve n’a jamais été plus loin. S’il a eu dès le principe l’ idée nette du rôle qu’il devait jouer ici-bas, il a dû
est naturel aussi et désirable qu’on puisse le voir pour en garder l’ idée d’ensemble. Ses portraits deviennent ainsi dramat
deur. Il y a à propos du Père Hardouin, une page sur l’évolution de l’ Idée de Dieu qui est à la fois d’une simplicité et d’u
u philosophique, au Dieu enfin dont la personnalité s’évanouit dans l’ idée abstraite de loi, la succession insensible, menan
c un sens psychologique quasi infaillible. Le goût de débrouiller des idées sans en adopter une était chez lui aussi vif que
e ; mais d’avoir eu la faculté de voir aussi distinctement le jeu des idées que le jeu des secrets ressorts du cœur, c’est un
ût. Qu’est-ce que le goût, pourra-t-on dire, chez un homme qui n’a ni idées générales auxquelles il tienne, ni méthode à laqu
divertissement. J’ai dit qu’il n’y avait pas eu d’évolution dans ses idées , mais il y en a eu une dans ses goûts. Très amour
ité et qui n’y croyait pas. On n’est maître ni de ses goûts ni de ses idées , et il arrive qu’ils ne sont pas d’accord. Sainte
inte-Beuve aimait le vrai passionnément, voilà pour ses goûts, et son idée maîtresse, celle du moins qui lui revenait le plu
font beaucoup d’hommes, en mûrissant, quand ils ont remué beaucoup d’ idées . Moraliste, il l’avait été si longtemps, dans tou
passer bien souvent par les mêmes chemins et de revenir sur les mêmes idées . Il finit par écarter les idées, comme étant touj
s chemins et de revenir sur les mêmes idées. Il finit par écarter les idées , comme étant toujours approximatives et par là to
leur donner une valeur, sans qu’il soit besoin de les transformer en idées  ; les faits trouvés beaux quand ils sont exacts e
t croupir en décadence : passer vite et marcher ferme vers un ordre d’ idées raisonnables, probables, enchaînées, qui donne de
Ces faits-là n’ont pas été maniés par d’autres, altérés, convertis en idées , frappés de la marque d’un esprit peut-être faux,
, ou semble l’être ; un grand fait est un fait, mais il a l’air d’une idée générale. Instinctivement, Taine aimait mieux les
ne cohue, il faut bien classer les faits. Tout classement suppose une idée générale. Si l’on distribue les faits que l’on co
me générateurs les uns des autres, et on les a distribués selon cette idée , ou comme opposés les uns aux autres, et on les a
sur la façon de classer les faits, mais sur la façon de les voir. Une idée générale, c’est Taine qui l’a dit lui-même, est u
st-à-dire consciemment et volontairement qu’on ajuste les faits à son idée d’ensemble, c’est instinctivement qu’on y fait en
d’un esprit probe c’est d’étudier ; d’arriver par l’étude à quelques idées générales, ce qui est inévitable, quoi qu’on prét
iter, et de les tenir pour justes après contrôle, et de les dire. Ces idées générales, à la vérité, il faudra les surveiller
pérations de son esprit, son système, non pas des choses, mais de ses idées sur le petit nombre de choses qu’il croyait pouvo
source de connaissance que la sensation, c’est qu’il prenait pour une idée venue du fond de lui-même, une idée qui s’était p
ion, c’est qu’il prenait pour une idée venue du fond de lui-même, une idée qui s’était peu à peu dépouillée au fond de lui d
morceau de matière subtilisé en nous, c’est ce que nous appelons une idée pure. Mais, comme tous les mots dont nous nommons
pelons une idée pure. Mais, comme tous les mots dont nous nommons nos idées les plus abstraites le démontrent si bien, toutes
mmons nos idées les plus abstraites le démontrent si bien, toutes nos idées sont d’abord des images. Le reflet en nous du mon
t d’abord des images. Le reflet en nous du monde extérieur, voilà nos idées . Pour savoir si une idée que nous avons est vraie
eflet en nous du monde extérieur, voilà nos idées. Pour savoir si une idée que nous avons est vraie ou fausse, il faut la ra
l ; nous le sentons, nous ne le « savons » pas. La science, c’est les idées qui procèdent directement des images que les chos
ct. Après avoir vu des moutons blancs, nous sommes capables d’avoir l’ idée du blanc indépendamment de l’idée de mouton. C’es
ncs, nous sommes capables d’avoir l’idée du blanc indépendamment de l’ idée de mouton. C’est une abstraction. Elle consiste à
ues tenues pour aussi légitimes que les données réelles, qui fait les idées incohérentes et les systèmes inconsistants. Il fa
ommes un être libre, nous ne la croirons pas, sans doute, parce que l’ idée de la liberté ne peut évidemment nous venir du no
d ils existent les autres se produisent toujours. Rien de plus dans l’ idée de cause, quand on n’invente pas. Mais que ces gr
xistent pour que les autres se produisent, qui nous le dira ? C’est l’ idée d’un dessein, d’une intention qui intervient ici 
 ; ce que l’abstraction nous donne nous venons de le voir. Donc cette idée d’intention ne repose sur rien. Elle nous vient d
sont fondées sur l’amour procèdent d’une réflexion, d’un retour de l’ idée précédente sur elle-même. Elles supposent, que, n
racine de ces deux conceptions si différentes n’y a-t-il pas la même idée , la même sensation et la même douleur, à savoir l
ne peut pas avoir l’espoir de l’aimer jamais. III Jusqu’ici les idées de Taine sont peu nouvelles. Elles Sont celles du
é par Auguste Comte quand Taine arrivait à la vie intellectuelle. Ses idées sur l’homme sont plus nouvelles et plus personnel
e supérieure et même relativement de la nation tout entière. Mais son idée générale de l’humanité n’en fut pas sensiblement
r une terre ingrate où la subsistance est difficile », a toujours « l’ idée fixe d’acquérir, d’amasser et de posséder », la r
ils très ténus, facilement embrouillés, qu’on appelle observations ou idées de détail, compose des idées générales. Ces idées
brouillés, qu’on appelle observations ou idées de détail, compose des idées générales. Ces idées générales élaborées très dif
lle observations ou idées de détail, compose des idées générales. Ces idées générales élaborées très difficilement, que nous
maux ou des hommes primitifs, aiguisée par le besoin même d’avoir des idées , la pensée étant le seul moyen de supériorité de
ous les défauts de la critique d’Hippolyte Taine. Il partait de cette idée , qui était de son temps comme un axiome, que la l
autre auteur que dans l’étude consacrée à celui-ci ; on sent que les idées générales de M. Taine, sur le caractère français,
losophie déterministe ; on ne croit pas même que ces deux ensembles d’ idées aient pu naître en même temps, et l’un s’accordan
n voit que cette théorie est aussi intéressante comme révélatrice des idées de Taine en tant que moraliste, que des idées de
e comme révélatrice des idées de Taine en tant que moraliste, que des idées de Taine en tant que critique. Ici est-il encore
rence de degré. Ce qui caractérise le plus nettement l’aliéné c’est l’ idée fixe. L’homme normal n’a point l’idée fixe, mais
plus nettement l’aliéné c’est l’idée fixe. L’homme normal n’a point l’ idée fixe, mais il a sans doute la prédominance d’un i
inance d’un instinct sur tous les autres, qui du moins prédispose à l’ idée fixe et qui y conduirait si le temps qu’il faudra
’esprit. Quoi qu’il en soit du chemin par où Taine est arrivé à cette idée , elle est de celles qu’on ne peut ni repousser ni
, comme on l’a dit, un style de décadence. Sans doute Taine, avec ses idées sur l’énorme entassement de notions diverses dont
. Cependant songez, d’abord, qu’il n’a pas tout à fait tort, et que l’ idée qu’il se faisait de l’état mental de ses lecteurs
créé le despotisme ; elle lui a donné une nouvelle forme. Ce sont ces idées que Taine, avec de nouveaux faits et une nouvelle
it entrer l’influence de « l’esprit classique français ». C’était une idée de littérateur, d’homme qui avait commencé par l’
faut pas aller si vite et il convient d’examiner. Voici la suite des idées de Taine sur ce sujet. Il y a eu depuis la Renais
rne de l’observation et s’en passe ; il aime combiner entre elles des idées pures ; il attribue à un raisonnement une dignité
e, et est conduit par là à attribuer à la raison la souveraineté. Une idée doit tout faire ployer devant elle parce qu’elle
à, qui n’ont nullement la beauté ou la grandeur d’une grande et belle idée abstraite, qui, pour mieux dire, ne sont pas des
grande et belle idée abstraite, qui, pour mieux dire, ne sont pas des idées transformées en faits. Il y a la tradition, la re
Il y a la tradition, la religion, l’État. Éclairés par la lumière des idées pures, nous ne devons respect ni à la tradition,
tion, ni à religion, ni à l’État. Quels sont leurs titres ? De quelle idée rationnelle, de quelle lumineuse pensée abstraite
étaient pas tirées. La science n’avait pas encore fait pénétrer cette idée dans les esprits que l’homme est fait comme le re
poursuivait son œuvre. Avec sa manie idéologique et son goût pour les idées pures, il construisait un homme qui n’était qu’un
oût pour les idées pures, il construisait un homme qui n’était qu’une idée , un homme abstrait, qui n’a rien de l’homme histo
tout leur art dans l’exposition large, lumineuse et bien ordonnée des idées générales. Il les voyait ainsi ; et puis on lui a
istait tout entière à enseigner l’art d’exposer le mieux du monde des idées générales, et par suite elle ne cherchait dans le
au, ni même Bossuet, quoique ce soit de tous le plus grand artiste en idées générales, comme les précurseurs de la Révolution
la Révolution française. Taine a un peu cédé ici à la séduction d’une idée nouvelle et originale. Son maître, Auguste Comte,
i imposée aux provinces don elle peut contrarier les habitudes et les idées , précisément pour qu’il n’y ait plus de provinces
lle n’en a jamais connu d’autre. Il y aurait à remarquer que même nos idées générales sur la civilisation, sur le progrès, su
à cet état il est bon de songer toutes les fois qu’on étudie une des idées directrices, un des préjugés, une des opinions pe
tomber sous leur empire dès que nos sentiments interviennent dans nos idées . Taine a laissé ses sentiments se mêler à ses idé
viennent dans nos idées. Taine a laissé ses sentiments se mêler à ses idées en écrivant l’histoire de la Révolution française
e à l’époque classique, un homme d’esprit. Il était né pour avoir des idées et ne jamais se lasser d’en avoir, pour comprendr
s idées et ne jamais se lasser d’en avoir, pour comprendre toutes les idées des autres et ne jamais se lasser de les comprend
atient et entêté. C’était de quoi tenir tout d’abord infiniment à ses idées , ce qui est un moyen de ne jamais en avoir. Mais
intelligence conquérante. Assez curieux pour s’enquérir de toutes les idées , assez intelligent pour les saisir et pour en mes
portée, assez entêté aussi pour ne pas se détacher facilement de ses idées anciennes ; restait qu’il gardât toutes ses ancie
nt de ses idées anciennes ; restait qu’il gardât toutes ses anciennes idées en en acquérant sans cesse de nouvelles, qu’il él
plaisir ; et qu’enfin il devint comme l’arène pacifique où toutes les idées possibles se jouent, se battent ou se groupent. E
is tout à fait d’avoir pour elle ; car ses sentiments, tout comme ses idées , étaient tenaces et faisaient une place aux nouve
lévation morale, l’austérité, la pureté, l’habitude de vivre avec une idée pure, de l’aimer, de s’en entretenir perpétuellem
t très probablement indestructible. Il est fondé, d’autre part, sur l’ idée providentielle, sur cette idée que Dieu, qui est
ble. Il est fondé, d’autre part, sur l’idée providentielle, sur cette idée que Dieu, qui est bon, s’occupe de l’humanité, in
Dieu n’agit pas dans le monde par des volontés particulières. » Cette idée , qui est d’un chrétien, Malebranche, d’abord n’es
a raison, n’en est pas moins une simple affirmation, comme toutes les idées si générales qu’elles dépassent les bornes du con
. L’étude des petits faits contre-balancée par le goût persistant des idées générales, l’élaboration des idées générales acco
alancée par le goût persistant des idées générales, l’élaboration des idées générales accompagnée des travaux minutieux de l’
remuée, exercée et aérée constamment, un ensemble, sinon un système d’ idées générales se forma où entraient toutes les ancien
t aussi tous les anciens sentiments d’Ernest Renan et où de nouvelles idées et de nouvelles façons de sentir trouvaient leurs
lquefois par les chemins les plus détournés, a pour point de départ l’ idée de progrès et pour point d’aboutissement le perfe
l’humanité, c’est le progrès de l’univers. Et l’on voit ainsi que les idées anciennes et les idées nouvelles de Renan se rejo
ogrès de l’univers. Et l’on voit ainsi que les idées anciennes et les idées nouvelles de Renan se rejoignent ici et se fonden
cilient, semblent se concilier tout au moins, circulent ensemble, des idées qu’il avait crues contraires. Mais Dieu ? Car enf
ens. — Il y a un peu de cela, comme nous le verrons ; mais qu’une des idées primitives de Renan ne réapparaisse pas dans l’en
ntinûment c’est son aspiration à être. Voilà ce qu’il y a au fond des idées traditionnelles des hommes sur le créateur et la
s communient dans l’infini et dans l’idéal. Rien de plus précis que l’ idée de la communion chrétienne ; l’homme qui pense l’
, si inconsistant aussi, le christianisme reparaît comme un système d’ idées très justes en leur fond et qu’il suffit d’expliq
mentaires ou élémentaires de la religion nouvelle qui consiste dans l’ idée de l’union intime de Dieu avec le monde et de Die
éternel dans le monde ; et tout de suite après, pour exprimer la même idée , il dira Dieu, afin de laisser croire qu’il n’y a
lquefois plusieurs ; car c’est le beau défaut de Renan d’avoir trop d’ idées ) est donnée du nouveau succès qu’il remporte et d
u’il accomplit. Et de tout cela se démêle enfin et s’élève une grande idée générale qui est que le christianisme, depuis ses
n organisation sacerdotale est, d’une part, un prodigieux réveil de l’ idée de justice, d’autre part une soif de moralité et
es soient des frères participant à titre égal à l’héritage universel. Idée plébéienne, que toute l’antiquité a ignorée, que
ce même empire a rendu après Jésus la diffusion possible et facile ; idée d’une incalculable conséquence car, à force de pé
n était patient, qu’on était désintéressé et qu’on mourait. C’est une idée tout autre, c’est un sentiment tout autre, que ce
r à cet instinct et à ce don d’interprétation et de transposition des idées si grand chez lui, comme nous l’avons vu, il inte
l’histoire positive, la légende-est un pur rien, pour l’histoire des idées , pour l’histoire morale, elle a tantôt plus, tant
u’elle a cru être ; elle nous livre ses premiers rêves, ses premières idées générales, ses premières conceptions, populaires,
faire, de plus attachante, de plus émouvante ni de plus vivante. Les idées générales qui en découlent fussent-elles controuv
diant comme fait. S’il s’est efforcé de faire rentrer les principales idées religieuses, en les raffinant ou les déformant, e
raffinant ou les déformant, et comme de biais dans l’ensemble de ses idées philosophiques, c’est que, non seulement son inte
penser en lui l’humanité. Le reflet de ses études religieuses sur ses idées politiques n’est pas moins apparent. A vrai dire,
nt religieux est un sentiment ; mais une religion est un patrimoine d’ idées générales. De ce patrimoine le dépôt doit être qu
r, peut-être, mais surtout par l’intelligence et le savoir, ont cette idée générale de l’univers et sont capables de l’embra
ement trop inférieurs à lui. La démocratie blessait en lui toutes ses idées scientifiques, religieuses et philosophiques, tou
es ses idées scientifiques, religieuses et philosophiques, toutes ses idées générales ; elle offensait aussi, un peu, la très
t cela du « dilettantisme », c’est-à-dire des fantaisies d’artiste en idées  ; les grondeurs y virent un grain de charlatanism
norgueillit que davantage ; à passer brusquement de l’autre côté de l’ idée qu’elle envisage pour jouir de sa promptitude et
rigée. — Pour dire les choses franchement, à force d’avoir toutes les idées Renan en était arrivé au pur scepticisme ? — Il f
e sont pas sans porter des coups obliques. Faire si bon marché de ses idées donne à entendre aux hommes un peu avertis à quel
ire peu de cas des leurs. Si tel est mon détachement à l’égard de mes idées , jugez comme il m’est sans doute facile de me dét
s l’hospitalité de son vaste esprit, le conciliateur subtil entre les idées . Il donna l’impression d’un Montaigne moderne, pl
’un Montaigne moderne, plus savant, plus ouvert à différents ordres d’ idées et à différents genres de beautés, plus modeste a
ntaigne, « avoir pour voisin. » Encore qu’il y eût du vrai dans cette idée qu’on se faisait de lui, ce n’était pas tout à fa
ittant : « L’homme de 1848 a reparu. » — Et, plus encore que dans ses idées , il y avait eu constance dans son caractère. Le d
», il a donné beaucoup, parce qu’il était riche ; il leur a donné des idées , des fantaisies, des paradoxes, des poèmes, des r
aux figurations plus récentes qu’il avait imaginées de l’univers. Les idées générales s’accumulaient ainsi dans son esprit, p
s très harmonieux et très imposants. Chacun de ses systèmes était une idée nouvelle, accompagnée, un peu gênée et finalement
rien dans le train du monde n’est surnaturel ; il avait accepté cette idée qu’il ne peut y avoir ni, d’une part, de révélati
ent tous deux immortels, et leurs oscillations finissent par donner l’ idée de poids égal. Il est donc possible que Renan, av
core. Il rendait encore le service d’être un merveilleux excitateur d’ idées . Il est permis d’avoir quelque chose du sophiste
du sophiste lorsqu’on a jeté dans le monde, en y insistant, quelques idées générales très nettes, qui font centre, auxquelle
eur devons. » — Il y a mieux : c’est démontrer que toutes les grandes idées humaines sont dignes d’un certain respect parce q
Questions politiques, où j’entre dans un plus grand détail. 8. Cette idée folle avait été, comme on le sait, très sérieusem
86 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
causes efficientes. — Son origine dans la conscience du vouloir. VII. Idée de substance. VIII. Idée de finalité. Les princi
origine dans la conscience du vouloir. VII. Idée de substance. VIII. Idée de finalité. Les principes directeurs de la conn
périence. » La théorie de Spencer est donc celle de l’association des idées , mais étendue à l’espèce entière. Elle revient, e
l’espèce au milieu, produite par l’habitude et par l’association des idées , non l’adaptation indirecte, produite par un acci
onde se fait ; le darwinisme applique un adage semblable au monde des idées  : la nature, par un de ses jeux, a produit un cer
ce dans l’être, vienne se formuler au cerveau, en actions d’abord, en idées ensuite. Il faut, de même, que le rapport de la c
u-dessus de la réalité présente et des besoins immédiats ; elle est l’ idée même revêtue d’un corps subtil et se faisant le p
en tout, de ce qui est partout. La vraie question, dans la genèse des idées , est de savoir si la constitution fondamentale de
ale du principe de raison suffisante dans l’action de la volonté L’ idée d’intelligibilité s’explique aussi, en dernière a
sont donc inséparables et, en somme, constituent un même processus. L’ idée d’intelligibilité universelle ou d’universelle ra
e manière à passer logiquement des principes aux conclusions. De là l’ idée de loi, essentielle à la science. V Idée des l
aux conclusions. De là l’idée de loi, essentielle à la science. V Idée des lois de la nature En s’appliquant aux phén
réaction motrice, c’est-à-dire volonté, voilà le fond de la vie. Les idées d’antécédent et de conséquent dans le temps en so
les deux moitiés inséparables. L’association indissoluble de ces deux idées n’est pas accidentelle, comme celle de tel phénom
résulte, est un phénomène comme un autre, qui appelle immédiatement l’ idée d’un phénomène antérieur. Donc, tout changement a
idée d’un phénomène antérieur. Donc, tout changement actuel éveille l’ idée d’un changement précédent, toute différence qui s
mpirique et instinctif. De plus nous ne sommes pas encore sortis de l’ idée de temps. Ce sont la logique et les mathématiques
e sont la logique et les mathématiques qui finissent par imprimer à l’ idée de loi son caractère de nécessité et de rationali
es principes ont les mêmes conséquences : elle est l’application de l’ idée directrice d’identité aux choses successives. Il
que impression, dans la conscience, s’associe nécessairement avec les idées d’impressions semblables, en vertu de l’identité
t aussi de l’observation intérieure. C’est le germe intellectuel de l’ idée d’uniformité. L’uniformité n’existe donc pas seul
enchaînement logique des principes et des conséquences est un cadre d’ idées que nous appliquons aux phénomènes et dans lequel
ons déjà parlé, et il ne pouvait être entièrement satisfait que par l’ idée du déterminisme universel de la nature ou de l’un
trayons les caractères trop particuliers, et nous ne conservons que l’ idée d’action en général, ou de causation. Nous change
όγοι σπερματιϰοί, des idées-forces, au lieu de les laisser à l’état d’ idées pures. Le monde n’est plus un mécanisme mort, il
ion arrivera encore de la même manière, selon une loi, — c’est là une idée très ultérieure, dont nous avons montré plus haut
e idée très ultérieure, dont nous avons montré plus haut la genèse. L’ idée d’action immanente nous vient évidemment de la co
nger un plaisir ou écarter une douleur, pour retenir ou repousser une idée , c’est là une attitude mentale que nous ne saurio
sation proprement dite, c’est-à-dire le rapport, d’agent à patient. L’ idée d’action en général est plus simple que l’idée de
, d’agent à patient. L’idée d’action en général est plus simple que l’ idée de causation et elle est inexplicable par cette i
lus simple que l’idée de causation et elle est inexplicable par cette idée . La causation, en effet, étant un rapport do quel
fait ces distinctions nécessaires que Hume a nié qu’on pût avoir une idée quelconque de l’activité. « Il est des gens, dit-
énergie ou un pouvoir dans notre esprit, et que, ayant ainsi acquis l’ idée du pouvoir, nous transférons cette qualité à la m
nnaissant avec Maine de Biran la part du sentiment de l’effort dans l’ idée de cause, il est faux de représenter l’effort com
tal, non dans l’effort musculaire, qu’il faut chercher l’origine de l’ idée de lien causal entre deux états successifs, de ne
ar une action nécessitante. Parmi les éléments d’explication de cette idée , il faut placer le caractère de nécessité irrésis
en partie, mais trop étroite. Il se retrouve enfin dans le lien d’une idée avec une autre, lien réductible le plus souvent à
ons, de réactions, de nouvelles passions, etc. En résumé, ce sont les idées d’agent, de patient et de relation contraignante
patient et de relation contraignante entre les deux qui constituent l’ idée de causation efficiente et transitive. Celle-ci e
duit pas sur nous un effet quelconque n’existe pas pour nous. VII Idée de substance I. — Quand nous disons que t
de la réalité se manifestant selon des raisons intelligibles. VII Idée de finalité Causalité, nous l’avons vu, n’est
ce respective à l’égard du tout ; il faut donc que, dans la nature, l’ idée du tout ait précédé et déterminé l’existence des
ation, la conclusion suivante : « Il faut donc que, dans la nature, l’ idée du tout ait précédé et déterminé l’existence des
a nécessité réciproque des parties dans un tout présuppose toujours l’ idée de ce tout comme cause, conséquemment une cause i
mécanisme suppose partout un ouvrier qui les ait soudées d’après une idée , ou si, au contraire, les lois du déterminisme et
sation, le moi existe ? D’abord le mécanisme universel n’exclut pas l’ idée du « temps », il la suppose au contraire. Quant à
s ne pouvons affirmer a priori que la nature agit comme nous sous une idée , sous l’idée du tout, conséquemment en vue d’une
affirmer a priori que la nature agit comme nous sous une idée, sous l’ idée du tout, conséquemment en vue d’une cause finale.
87 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178
e convention ; ceux qui croient, par l’association naturelle de leurs idées , et par la forme intime de leur intelligence, que
ent à la première classe dont nous avons parlé sont plus attachés aux idées anciennes, la raison en est bien simple. Leur res
res, n’étant point enchaînés par la parole, sont plus accessibles aux idées nouvelles ; ils ne demandent à l’homme qui s’avan
ils lui donnent à l’instant même. De là vient qu’il a été dit que les idées nouvelles trouvent toujours un représentant. Voil
t les sentiments sont beaucoup plus désintéressés qu’on ne pense. Les idées morales ou intellectuelles mènent bien plus les h
e est une des prérogatives de l’âge présent de l’esprit humain. Cette idée , que j’ai énoncée plus haut, recevra, par la suit
es que soient mes opinions intimes, sont favorables aux partisans des idées nouvelles, ils n’auront pas à se plaindre. Que no
olence n’ont d’autre tort que celui d’être restés fidèles au code des idées anciennes, et ils n’y sont restés fidèles que par
des sociétés humaines cesse d’agir. Vous croyez que les partisans des idées nouvelles ont brisé cet antique palladium, et vou
térieurs avec des arguments, et des raisons puisés dans la sphère des idées de ce siècle. Ils n’ont pas fait attention qu’ils
s deux ; ils prêtent tour à tour l’appui d’une haute métaphysique aux idées anciennes et aux idées nouvelles. Seulement ils s
ur à tour l’appui d’une haute métaphysique aux idées anciennes et aux idées nouvelles. Seulement ils sont sujets à se tromper
même de leurs arguments. D’autres encore, abandonnés tout à fait aux idées nouvelles, ne comprennent pas même les idées anci
andonnés tout à fait aux idées nouvelles, ne comprennent pas même les idées anciennes. De là l’espèce de violence qu’ils mett
s archéophiles, dédain souverainement injuste ; car les partisans des idées anciennes sont loin de manquer de lumières et de
Enfin il en est qui, sentant un obstacle invincible à comprendre les idées nouvelles, mais sentant aussi que ces idées doive
vincible à comprendre les idées nouvelles, mais sentant aussi que ces idées doivent être fondées en raison, veulent s’expliqu
même l’ordre intellectuel, d’où elle est bannie, n’est riche que des idées qui y ont été apportées par elle. Mes conseils, a
ciliation des partis, doivent plutôt s’adresser aux enthousiastes des idées nouvelles ; car je crois que la mesure et la modé
88 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
mment social du langage, qui est le moyen de communiquer à autrui ses idées et ses sentiments. Mais, de ce principe, faut-il
emarque que le mot grande, placé au début, éveille les associations d’ idées vagues et émouvantes attachées à tout ce qui est
est que la place du mot dépend de l’effet qu’on veut produire et de l’ idée sur laquelle on veut insister. Il ne s’agit pas l
mais d’attirer et de diriger l’attention, ainsi que l’association des idées , en vue de l’intuition et de la perception. On ne
encore là une bonne direction de l’attention et de l’association des idées , non pas seulement, une économie d’attention. De
rature, de la poésie, est autre chose qu’une machine à transmission d’ idées , qu’une sorte de télégraphe à signaux rapides et
stif par ce qu’il fait penser et sentir en vertu de l’association des idées . Tout sentiment se traduit par des accents et des
xtu dire ? » Alors sortait de son esprit une formule plus nette, où l’ idée mère apparaissait débarrassée de toutes les incid
p peler les qualités sociales du langage, qui est de faire saisir nos idées à tous. « La règle du bon style dit scientifique,
style n’avait pour but que l’expression logique et « économique » des idées , l’idéal du style serait la langue universelle et
tyle purement logique ne s’efforce que d’introduire la suite dans les idées  ; le style poétique ou littéraire s’efforce d’y i
rts de proportion entre la longueur de la phrase et la puissance de l’ idée ou du sentiment. Un membre de phrase plus long co
e ou du sentiment. Un membre de phrase plus long contient souvent une idée ou une image plus forte ou plus importante. Un me
ou plus importante. Un membre de phrase court peut contenir, soit une idée de moindre valeur, soit une idée frappante qui pr
phrase court peut contenir, soit une idée de moindre valeur, soit une idée frappante qui prendra un relief d’autant plus gra
ière d’écrire qu’on peut appeler le style abandonné ; elle laisse les idées et les images se succéder au hasard des événement
n n’en pèse pas tous les mots dans la rapidité du débit, pour que les idées essentielles soient seules mises en relief par de
ation parfois plus ou moins pénible de la phrase, à la naissance de l’ idée pétrie dans les mots : c’est ce plaisir royal qu’
sont poétiques, précisément parce qu’elles éveillent une multitude d’ idées ou de sentiments qui enveloppent les objets comme
omme d’une auréole. En d’autres termes, les lois de l’association des idées jouent le rôle principal dans la production de l’
où se perd la pensée. « D’autre part, les associations et relations d’ idées sans nombre que l’objet vivant éveille en nous, o
vant éveille en nous, ou qu’il nous fait entrevoir confusément sous l’ idée actuellement dominante, sont comme l’image intell
digalité à introduire. Le style est poétique quand il est évocateur d’ idées et de sentiments ; la poésie est une magie qui, e
u’il suffit de tout obscurcir pour tout poétiser, ou de supprimer les idées pour avoir des symboles. C’est par la profondeur
tes les fois que ce dernier éveille par suggestion des associations d’ idées plus fraîches, plus fortes, ou simplement plus no
es. En exprimant ces actions, on a pour ainsi dire la moelle même des idées et des sentiments, rendus plus facilement communi
cédé oratoire de l’amplification, qui est trop souvent l’addition à l’ idée ou à l’image d’éléments hétérogènes artificiellem
yrique d’un génie se mesure souvent à la fréquence de la reprise de l’ idée , ramenée sans cesse sous une forme nouvelle et pl
e espèce de style rythmé ; l’image est en effet la reprise de la même idée sous une autre forme et dans un milieu différent 
e, qui est aussi un moyen de donner une forme et une architecture aux idées , aux phrases, aux mots. Toute symétrie et toute r
sons donc pas au poète la liberté de modifier les rythmes en vue de l’ idée , de l’image ou du sentiment274. Mais pourquoi lui
ffisantes, selon qu’il veut attirer l’attention sur la forme ou sur l’ idée  ? La richesse constante de la rime est le pendant
d’hui, elle est à sa place ; mais, quand il s’agit de sentiments ou d’ idées à exprimer, la rime doit se subordonner au rythme
un moyen de mettre en relief un mot, par conséquent, une image ou une idée . S’il était vrai que l’on entend seulement le mot
produire, là où il est nécessaire, une subite évocation d’images et d’ idées , comme nous en trouvons des exemples dans cette m
lleurs, n’est pas le privilège de la rime ; elle appartient aussi aux idées , elle appartient surtout au sentiment, à tout ce
e entre les cœurs. La rime est un lien inattendu entre deux images ou idées , qui fait que l’une s’unit à l’autre en un mariag
ême ou la philosophie ? pourquoi enfin, par tous les rapprochements d’ idées et tous les accords d’images, le poète ne nous ré
fait similaires de Musset et de Leconte de Lisle ; ce sont les mêmes idées avec des rimes différentes et surtout un rythme d
 ! Ici le style se rythme au point de former presque une strophe ; l’ idée , à chaque membre de phrase, se précise, se dégage
2° une antithèse — non pas artificielle, mais tirée du fond même de l’ idée — entre les deux premiers membres de la phrase, q
vu, qui, en surprenant l’oreille, ranime l’attention et la fixe sur l’ idée qu’on vient d’exprimer. Cette idée, si elle a de
anime l’attention et la fixe sur l’idée qu’on vient d’exprimer. Cette idée , si elle a de la valeur, grandit aussitôt dans l’
traste la brièveté des deux derniers, qui contiennent précisément des idées et des images d’une ampleur immense : abîme, infi
ce sur les sympathies du physique et du moral. Selon lui, le mot et l’ idée sont consubstantiels ; penser, c’est parler ; il
terme sans synonyme », qui est le corps vivant, le corps unique de l’ idée . Aussi écrire était-il pour lui, ainsi qu’il le d
faites le dernier vers est en outre un résumé saillant de toutes les idées ou images contenues dans la strophe. Je viens à
s du dictionnaire, ce coup de folie des mots hurlant et dansant sur l’ idée , était sans doute nécessaire. Les romantiques ven
lus vive que le mot est plus simple et s’applique plus exactement à l’ idée . La fusion de la langue dite poétique et de la la
ntisme comme le naturalisme, n’a pas pour objet d’introduire dans les idées le vague poétique qui plaisait tant au siècle der
tant au siècle dernier, mais bien de rendre avec fidélité toutes les idées et tous les sentiments dans ce qu’ils ont de plus
s nuancé ; on cherche le mot qui peut évoquer le plus immédiatement l’ idée et on s’en sert sans scrupule, on pense poétiquem
mpathique qui nous fait traduire le plus fidèlement possible tantôt l’ idée abstraite et tantôt le sentiment, tantôt les syst
ciales, y compris l’art. Les sentiments modernes, transformés par les idées scientifiques et philosophiques, sont de plus en
t si fréquents. Qu’il s’agisse d’une chose, d’un être ou d’une simple idée , nous éprouvons une joie infinie à retrouver, à r
gement n’assure à l’avance, c’est précisément cet accord parfait de l’ idée et du mot : celui-ci doit la rendre avec une tell
tion, répond bien à la complexité croissante des connaissances et des idées . Il n’est pas vrai de dire avec Cartyle : « La fo
eilleusement, propre à l’expression sympathique des sentiments ou des idées  : Le vers s’envole au ciel tout naturellement, I
89 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 37, que les mots de notre langue naturelle font plus d’impression sur nous que les mots d’une langue étrangere » pp. 347-350
passer pour des mots imitatifs, nos mots n’ont d’autre liaison avec l’ idée attachée à ces mots, qu’une liaison arbitraire. C
price ou du hazard. Par exemple, on a pu attacher dans notre langue l’ idée du cheval au mot soliveau, et l’idée de la piece
pu attacher dans notre langue l’idée du cheval au mot soliveau, et l’ idée de la piece de bois qu’il signifie, au mot cheval
nées de notre vie que la liaison entre un certain mot et une certaine idée se fait si bien, que ce mot nous paroisse avoir u
enus à un certain âge, nous ne rapportions point immediatement à leur idée les mots de cette langue étrangere, mais bien aux
s bien aux mots de notre langue naturelle, qui sont associés avec ces idées là. Ainsi un françois qui apprend l’anglois ne li
qui apprend l’anglois ne lie point immediatement au mot anglois god l’ idée de Dieu, mais bien au mot Dieu . Lorsqu’il enten
u, mais bien au mot Dieu . Lorsqu’il entend ensuite prononcer god, l’ idée qui se reveille d’abord en lui est celle de la si
bord en lui est celle de la signification que ce mot a en françois. L’ idée de Dieu ne se reveille en lui qu’en second lieu.
as été habitué dans l’enfance à nous representer promtement certaines idées aussi-tôt que certains sons viennent frapper nos
90 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »
ble porte la date de 1605, on est surpris du peu qu’ils ont exprimé d’ idées générales. Sauf dans un petit nombre de pièces qu
es générales. Sauf dans un petit nombre de pièces qui ont tiré de ces idées mêmes la force et le naturel qui les a fait durer
de l’époque. Non que les poëtes ne sentissent vaguement la vertu des idées générales, témoin la typographie d’alors qui les
price, livré à ce qu’il y a de plus éphémère et de plus variable, les idées particulières. Cette servitude et le peu de consi
les idées particulières. Cette servitude et le peu de consistance des idées particulières retardaient d’ailleurs et gênaient
, si difficile à fixer, et qui ne peut recevoir sa perfection que des idées générales. Voilà pourquoi les poëtes ne sont pas
uccédera demain. Ceux des poëtes de cette période qui ont exprimé des idées générales, satisfaisaient moins leur raison qu’il
qui s’adressent éternellement à la raison. C’est par cette rareté des idées générales que s’expliquent et la stérilité de la
este tout entier, parce que là seulement il exprime un grand nombre d’ idées générales. Après Rabelais et Calvin, elles contin
éformateurs, comprenait que les langues ne s’enrichissent que par les idées , et versait pour ainsi dire, dans la nôtre, le re
ersait pour ainsi dire, dans la nôtre, le recueil le plus complet des idées , des mœurs, des hommes et des choses de l’antiqui
vaient eu la gloire de faire les premières applications heureuses des idées anciennes à la société moderne. Mais cette sorte
ette première culture de l’antiquité, pouvait concevoir et exprimer d’ idées générales, et qu’en traduisant un des écrivains d
t qu’en traduisant un des écrivains de l’antiquité les plus riches en idées de cet ordre, il s’arrêta toujours au point juste
-il au temps d’Amyot  ? Recueillir et exprimer le plus grand nombre d’ idées dans toutes les matières qui peuvent recevoir la
les langues. Or, aucun auteur de l’antiquité n’a plus exprimé de ces idées -là que Plutarque. Quoique historien et moraliste,
umières répandues sur tout le domaine de la pensée. Dans quel ordre d’ idées Plutarque n’at-il pas, soit exprimé quelque vérit
faits ces préceptes s’autorisent ! Vrai magasin comme dit Vaugelas, d’ idées raisonnables et pratiques sur la vie humaine inve
4. » On s’imagine en effet Montaigne, aux jours où il était à court d’ idées , ou mal en train d’écrire, se mettant à feuillete
ntrant avec lui dans les mêmes spéculations, il prend de soi-même une idée plus haute, et se fortifie par cette comparaison,
comparaison, au lieu de s’étourdir par l’admiration excessive. « Les idées , dit Montaigne, que je mestois faictes naturellem
’ailleurs la même que celle des écrits de ses devanciers. Ce sont les idées générales, les vérités toujours vraies ; et, à ce
nvention, son cachet propre, c’est le dessein de rattacher toutes ces idées , toutes ces vérités, à un sujet unique, à l’homme
ne, au temps d’Homère ; ayant touché à tout, ayant pu voir toutes les idées sous la forme d’hommes ou d’événements. Enfin, à
semblent à Dieu, dont ils sont les créatures privilégiées. Toutes les idées générales sont dans le livre des Essais ; toutes
sans restriction, doit renouveler sans cesse ses connaissances et ses idées . Comme il n’a point de but, et qu’il pense moins
, toute anecdote, toute particularité a droit de l’intéresser ; toute idée lui est agréable, tout chemin lui est bon. De là
gravité constante et de son accent pathétique, Montaigne poursuit les idées pour elles-mêmes, non comme prémisses d’un raison
affaire aux jésuites, ni aux jansénistes. Voltaire reprend toutes les idées de Montaigne, donne la précision et le tour vif d
orte de vie nouvelle. Dans les xviie et xviiie  siècles, ce sont les idées  ; dans le xixe , où l’on est plus désintéressé et
 ; dans le xixe , où l’on est plus désintéressé et plus libre sur les idées , où l’on est à peu près aussi loin des rancunes j
la morale, selon ses humeurs et sa guise ; s’intéressant à toutes ses idées , négligeant les transitions, n’émoussant pas les
gne. Doué d’une imagination vive et poétique, qui se représentait les idées comme des objets et colorait les abstractions ell
fants même au sein des langues perfectionnées, lesquels, ayant plus d’ idées que de mots pour les rendre, courent aux équivale
ar l’imagination, sont éblouis de ces vives couleurs qui peignent les idées , et qui intéressent, pour ainsi dire, les sens au
91 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
ur des êtres divins ; la même poésie, occupée maintenant d’exprimer l’ idée de ces divinités, sera considérée comme une logiq
, dans les temps muets, le discours fut mental ; aussi λόγος signifie idée et parole. Une telle langue convenait à des âges
gestes, des indications matérielles dans un rapport naturel avec les idées  : aussi λόγος, parole, eut en outre chez les Hébr
vices, les sciences, les arts ; nous nous en formons ordinairement l’ idée comme d’autant de femmes (la justice, la poésie,
end sous elle plusieurs espèces ou plusieurs individus. Achille est l’ idée de la valeur, commune à tous les vaillants ; Ulys
lle est l’idée de la valeur, commune à tous les vaillants ; Ulysse, l’ idée de la prudence commune à tous les sages. § II.
étaphysique, les premiers poètes devaient tirer les noms des choses d’ idées sensibles et plus particulières ; voilà les deux
re de la forme opposée qui s’y trouvait jointe. 7. La distinction des idées fit les métamorphoses. Entre autres phrases héroï
appelle deux axiomes (48, Il est naturel aux enfants de transporter l’ idée et le nom des premières personnes, des premières
langage à une époque plus reculée encore. En effet, dans l’ordre des idées humaines, on observe les choses semblables pour l
la compléta avec le syllogisme, qui ne peut prouver qu’au moyen d’une idée générale. Mais pour les esprits peu étendus encor
ire, comme l’appelle Aristote. — D’un autre côté, caractères signifie idées , formes, modèles ; et certainement les caractères
principes certains qui doivent guider la philosophie dans l’étude des idées humaines, comme la philologie dans l’étude des pa
ter les premiers hommes du paganisme comme concevant les objets par l’ idée que leur imagination en personnifiait, et comme s
payée par l’emphytéote… Les Latins furent peut-être conduits par une idée analogue, à désigner par un même mot jus, le droi
stes ou des signes matériels, qui avaient un rapport naturel avec les idées  ; 2º elles durent assurer par des signes les limi
. Mais les grammairiens, s’épuisant en paroles qui ne donnent que des idées confuses, ignorant les origines des mots qui, dan
en ramenant la multiplicité de leurs expressions à certaines unités d’ idées , dont les peuples ont conservé le fond en leur do
est seul ; mais les pronoms nous servent à communiquer aux autres nos idées sur les choses dont les noms propres sont inconnu
s particules, mais point de verbes : c’est que les noms éveillent des idées qui laissent des traces durables ; il en est de m
ifications. Mais les verbes signifient des mouvements accompagnés des idées d’antériorité et de postériorité, et ces idées ne
ements accompagnés des idées d’antériorité et de postériorité, et ces idées ne s’apprécient que par le point indivisible du p
poètes ayant d’abord formé le langage poétique par l’association des idées particulières, comme on l’a démontré, les peuples
ification vulgaire des mots et des lettres, travaillaient à celle des idées , et formèrent les genres intelligibles. Ne convie
re, à l’effroi inspiré par le serpent Python ; l’effroi précipite les idées et les paroles plutôt qu’il ne les ralentit. En l
us en plus rapide, en suivant exactement le progrès du langage et des idées . — Ces vérités philosophiques sont appuyées par l
compléta le système de la civilisation humaine. 3. Cette histoire des idées humaines est confirmée d’une manière singulière p
er enseigna le syllogisme, forme de raisonnement qui n’unit point les idées particulières pour former des idées générales, ma
raisonnement qui n’unit point les idées particulières pour former des idées générales, mais qui décompose les idées générales
particulières pour former des idées générales, mais qui décompose les idées générales dans les idées particulières qu’elles r
des idées générales, mais qui décompose les idées générales dans les idées particulières qu’elles renferment ; quant au seco
ds avantages dans la philosophie expérimentale. 4. Cette histoire des idées humaines montre jusqu’à l’évidence l’erreur de ce
ient à tous les autres, car les premiers peuples étaient incapables d’ idées générales ; ils ne pouvaient les concevoir avant
uite vinrent les exemples abstraits. Mais lorsque l’on eut acquis des idées générales, on reconnut que la propriété essentiel
s doute cette langue atlantique qui, selon les savants, exprimait les idées par la nature même des choses, c’est-à-dire, par
92 (1829) De la poésie de style pp. 324-338
oit qu’on les arrache. * * * Un homme qui nourrit en lui une grande idée qu’il veut produire et rendre vivante, est par ce
es-unes d’une autre forme dans tout le recueil. C’est toujours ou une idée morale, ou une vue sur l’histoire de l’Humanité,
isir le secret de cette manière qui consiste à ne développer jamais l’ idée morale, mais à lui substituer un emblème ou un sy
it-il, quelque chose de gonflé, d’élastique jusqu’à l’infini dans les idées des hommes du septentrion, qui disloque et fait c
. L’artifice de cette forme de langage consiste à ne pas développer l’ idée que l’on veut comparer à une autre, mais à dévelo
veut comparer à une autre, mais à développer uniquement cette seconde idée , c’est-à-dire l’image. C’est donc une forme inter
mblème. De même qu’on remplace le mot propre par une métaphore, ici l’ idée est remplacée par son emblème : on a pour ainsi d
t remplacée par son emblème : on a pour ainsi dire la métaphore d’une idée . Expliquons-nous par des exemples. Les chœurs d’A
t remarquer aussi que c’est en termes abstraits qu’il développe cette idée abstraite. Il en est partout de même dans ces chœ
go est tout différent de celui de Racine. Le poète ne développe pas l’ idée de la grandeur de Napoléon, mais il passe tout de
leur place vide,         Et se lèvent avant la fin. Voilà une même idée sous vingt formes différentes, et presque autant
ème ou du Dix-Huitième Siècle plus de deux comparaisons pour une même idée . Si nous nous sommes bien fait entendre, on doit
lément d’un style commun aujourd’hui, style qui ne développe jamais l’ idée morale en termes abstraits, mais prend toujours u
e morale en termes abstraits, mais prend toujours un emblème de cette idée , et pour elle donne un symbole, en un mot procède
ral devait en effet produire presque nécessairement une association d’ idées qui menait tout droit au style symbolique : car q
age physique s’offre en même temps à son esprit, donne un corps à son idée abstraite, en devient la formule et l’emblème. Ai
sorte de croissance naturelle. Le besoin de poésie, de rénovation des idées morales et religieuses, et l’étude de la nature e
à Byron, comme autrefois à Shakespeare, sous une forme sensible ; les idées ont, pour ainsi dire, pour lui, des pieds et des
ecteur leurs membres dispersés. C’est par là qu’il rend poétiques les idées philosophiques les plus tristes et les plus abstr
clusion de l’Essai de M. Sainte-Beuve : cette conclusion est pleine d’ idées  ; mais toutes ces idées sont rendues par des symb
 Sainte-Beuve : cette conclusion est pleine d’idées ; mais toutes ces idées sont rendues par des symboles. Ouvrez la préface
en passant par-dessus tout un monde et en touchant le ciel : voilà l’ idée plastique de cette belle ode ; et ceux qui ne ver
x qui se répondent entre eux et au tout. Ainsi s’opère la fusion de l’ idée morale dans l’image physique ; l’assimilation est
conséquences qui, suivant nous, se déduisent assez naturellement des idées que nous venons d’émettre. Ainsi il nous semble q
et leur substituer des rapports identiques pris dans un autre ordre d’ idées , de même que le géomètre substitue à volonté des
93 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VI. Exordes. — Péroraisons. — Transitions. »
s’imagine volontiers qu’il faut de toute nécessité pour le début une idée ingénieuse, un tour saisissant, et l’on va au bes
es exordes à ricochets, comme on pourrait les appeler, qui visent une idée très étrangère au sujet, pour rebondir brusquemen
t vers lui par un retour inattendu : ces exordes en cascade, où d’une idée très générale on descend à une autre, et de celle
rstition un peu puérile. Si vous avez bien ordonné votre matière, les idées sortent les unes des autres, une partie entraîne
t plutôt mauvaise que bonne : c’est une liaison ingénieuse entre deux idées qui n’en sont pas susceptibles et qui ne doivent
t qu’ils ne se reliaient point l’un à l’autre, mais chacun à part à l’ idée générale de ce second chant, destiné à exposer le
t pas fait la joie de ses ennemis. Remarquez en effet que souvent des idées se suivent, qui ne dépendent point les unes des a
es, mais qui se rattachent toutes pour ainsi dire parallèlement à une idée maîtresse, génératrice, que le titre et le début
du morceau expliquent : chercher des transitions entre celles de ces idées qui se suivent, c’est chercher le point de rencon
point de rencontre de deux lignes parallèles. Il ne faut pas lier ces idées , il suffit de les juxtaposer, et que leur liaison
lier ces idées, il suffit de les juxtaposer, et que leur liaison à l’ idée première soit toujours sensible. Il y a des écrit
94 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots »
Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots « Jamais les mots ne manquent aux
Du rapport des idées et des mots « Jamais les mots ne manquent aux idées , a dit Joubert : ce sont les idées qui manquent a
« Jamais les mots ne manquent aux idées, a dit Joubert : ce sont les idées qui manquent aux mots. Dès que l’idée en est venu
s, a dit Joubert : ce sont les idées qui manquent aux mots. Dès que l’ idée en est venue à son dernier degré de perfection, l
er que des mots plus ou moins nettement conçus et évoqués, amener une idée à sa perfection, c’est penser le mot qui lui corr
nc équivalents. Le difficile, c’est d’atteindre ce dernier degré où l’ idée se parfait dans le mot propre et définitif. L’exp
t. Cette langue personnelle doit se réduire à la langue commune ; nos idées , nos sentiments doivent revêtir dans notre esprit
tion est unique et simple : c’est en changeant de mot qu’on modifie l’ idée , et le mot et l’idée arrivent ensemble à leur for
mple : c’est en changeant de mot qu’on modifie l’idée, et le mot et l’ idée arrivent ensemble à leur forme juste et parfaite.
e propre et sa juste grandeur que par le style : la seule mesure de l’ idée , c’est le mot. Écrire donc, c’est achever de pens
du poète consiste dans l’art de choisir les mots. Il faut qu’ayant l’ idée d’un objet et d’un événement, il trouve d’abord n
95 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »
le nombre des métaphores ; le tour des phrases explique l’espèce des idées et l’écrivain annonce tout l’homme. Le talent de
’il est toujours maître de son sujet, qu’il se meut dans le champ des idées comme dans son domaine, qu’il en sait tous les ch
on œuvre n’est point d’inventer, mais de conduire. Il ne crée pas les idées , il les répand. Celles de M. Cousin sont nées en
Rien de plus travaillé que ses plans ; rien de plus improvisé que ses idées . Il construit des édifices admirables, hardis, él
les-là ; et sur quoi se fonde cette prophétie ? sur ce que toutes les idées se réduisent à deux, celle du fini et celle de l’
e de l’histoire, qu’il faut, pour la construire, trouver a priori les idées fondamentales de la raison, que ces idées ont dû
ruire, trouver a priori les idées fondamentales de la raison, que ces idées ont dû passer dans les faits, que les grandes pér
de ses manœuvres. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Combien de ces idées M. Cousin défendrait-il encore ? Combien en garde
nt consiste, non à découvrir des vérités durables, mais à exposer des idées probables, et qu’il est moins philosophes qu’orat
t qu’on trouvera toujours plus belle, et qui, certainement, donne une idée de la perfection : Depuis les premiers jours des
e que cette âme est libre. Cette connaissance de la liberté produit l’ idée du devoir ; analysant cette idée, on y trouve d’a
connaissance de la liberté produit l’idée du devoir ; analysant cette idée , on y trouve d’abord celle de la justice, puis ce
u’il couronne son ouvrage en faisant l’homme. En dernier lieu vient l’ idée de l’immortalité de l’âme, et, pour calmer les in
e style symétrique. La pensée s’y meut avec une aisance extrême ; les idées accessoires s’attirent les unes les autres, et so
le de tragédie ; et l’on s’aperçoit en la lisant que le mouvement des idées l’amène, que l’esprit ne se guinde pas pour y att
appelle conscience la connaissance que nous avons de nos sensations, idées , jugements, peines, plaisirs, résolutions, et aut
é seule soit la personne ou le moi. » Mes douleurs, mes plaisirs, mes idées , mes souvenirs, m’appartiennent très-certainement
ement et en psychologue. Or la netteté du style mesure la netteté des idées  ; la netteté des idées mesure la justesse des rai
. Or la netteté du style mesure la netteté des idées ; la netteté des idées mesure la justesse des raisonnements ; la justess
le d’enthousiasme, quand il s’enivre du son de ses paroles, quand ses idées ailées, accourant par multitudes et toujours plus
lamme encore ; on sent alors qu’il oublie ses auditeurs ; il voit son idée se lever devant lui ; il s’éprend d’amour pour el
dissertations oratoires, toutes les fois qu’il n’y introduira pas des idées vagues, des raisonnements douteux, des mots équiv
96 (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143
signification des lois naturelles Nous nous proposons d’étudier l’ idée de loi naturelle telle qu’elle se présente à nous
nalyse la matière qui nous est immédiatement donnée, c’est-à-dire les idées , et il y découvre des éléments dont le caractère
cept d’intelligibilité. Déjà Descartes, avec son intuition, modifie l’ idée que les anciens s’étaient faite de l’intellectual
ion, conduites suivant une méthode convenable, suffisent à réaliser l’ idée moderne de la science. Mais voici que surgit une
es. Locke a bien vu que ce qu’il faut expliquer, c’est la liaison des idées  ; et, selon lui, nous lions nos idées à l’aide de
expliquer, c’est la liaison des idées ; et, selon lui, nous lions nos idées à l’aide de facultés qui sont innées en nous. La
aractères sur une table rase ; mais l’âme, par elle-même,  réunit les idées simples que cette action du dehors lui fournit. Q
possédons au fond de nous-mêmes la propriété de joindre ensemble les idées des phénomènes suivant des rapports de ressemblan
a spécificité de leurs principes. Il nous faudra donc, pour étudier l’ idée de loi naturelle, prendre notre point d’appui dan
ept doit exprimer une unité enveloppant une multiplicité. Mais quelle idée doit-on se faire de cet assemblage ? Si l’on dit
on suppose l’obscure notion d’espace. On croit souvent s’en faire une idée claire, parce qu’on n’y voit qu’une collection d’
règle. Seule, la connaissance des lois particulières nous donnera une idée de la mesure dans laquelle la nécessité se réalis
es premiers nombres, on ajoute : etc. Qu’est-ce que cet etc., sinon l’ idée d’une infinité de définitions analogues à celles
er. Nous examinerons dans la prochaine leçon les lois mécaniques et l’ idée de force. IV. Les lois mécaniques L’objet
qu’il y a de nouveau dans la notion de force, c’est, en définitive, l’ idée de la causalité physique, ou, plus précisément, l
définitive, l’idée de la causalité physique, ou, plus précisément, l’ idée de loi naturelle proprement dite. La force est un
e a priori. Ces philosophes justifient leur thèse en disant que cette idée de loi causale nous est nécessaire pour penser le
loi mécanique domine toute la recherche scientifique, au moins comme idée directrice. Nous avons examiné la nature des lois
objections graves. Sur quoi se fonde-t-il ? Sur la clarté propre à l’ idée d’étendue. Mais comment de cette clarté conclure
ndrait se placer l’action attribuée par Claude Bernard à la vie comme idée directrice : la vie ne viole pas les lois mécaniq
e colère, nous pouvons amener devant notre conscience, à la place des idées de vengeance, les idées de justice, de modération
mener devant notre conscience, à la place des idées de vengeance, les idées de justice, de modération et de devoir. La pensée
éceptes et de la volonté, est un artifice de l’esprit pour réduire en idées la plus grande part possible de la réalité donnée
portant celles-ci au sujet connaissant. Pour Descartes, la clarté des idées est la marque de leur vérité. Or, la qualité sens
t la marque de leur vérité. Or, la qualité sensible n’est pas objet d’ idée claire. Elle ne saurait donc exister telle qu’ell
nous apparaît. Au contraire, l’étendue et le mouvement sont objets d’ idées claires. De plus, nous avons une tendance naturel
rincipe de la conservation de la force est donc, pour la science, une idée directrice. Mais rien ne garantit que cette loi s
e Locke, pour qui le simple est la sensation donnée, et le composé, l’ idée qui en résulte. Quant au second principe adopté p
lequel est essentiellement un principe d’économie, plus précisément l’ idée d’expliquer le supérieur par l’inférieur, l’appar
pas en général les croyances religieuses. Newton relie étroitement l’ idée de Dieu à la nature de l’espace et des lois mécan
de dire que l’atomisme, d’une manière générale, reste défavorable aux idées de providence et de liberté. En effet, sa tendanc
passer. Cependant considérons, non plus l’atomisme, mais simplement l’ idée générale des lois chimiques, à savoir le principe
sifs, parce que le travail est un changement et une fatigue. Mais ces idées n’ont pas cours parmi les modernes au même degré
de qualité, la notion de la qualité de l’énergie. La chimie ajoute l’ idée de corps spéciaux relativement stables dans la na
n remonte des facultés vitales à l’irritabilité, mais en bannissant l’ idée de pouvoirs mystérieux, et en essayant de ramener
douter que, pour Claude Bernard, la vie ne soit bien réellement une «  idée directrice » distincte du mécanisme. Cette théori
c’est, ainsi que l’a vu Descartes, notre confiance dans la vérité des idées claires et dans leur rapport à la réalité. Nous p
incipales phases par lesquelles a passé la zoologie, en dégageant les idées philosophiques qui ont présidé à son développemen
le fut la doctrine d’Aristote, cela tient-il à ce qu’il n’avait pas l’ idée d’une explication mécanique en zoologie ? Pour se
απολλυται, χαδαπερ Εμπεδοχλης λεγει τα βουγενη ανδοοποωοα. »1 C’est l’ idée de la sélection naturelle dans toute sa précision
l’unité et l’explication résident dans la liaison des parties. Cette idée de la systématisation logique se détermine d’aill
iècle et dans la première moitié du XIXe, on le trouve dominé par les idées que nous venons d’indiquer. L’illustre naturalist
l’infinie variété de la nature aux séparations et oppositions de nos idées claires ; les embarras mêmes qu’éprouvèrent les c
tout négatives. C’est Etienne Geoffroy Saint-Hilaire qui, combinant l’ idée de continuité et l’idée d’ordre, substitue à la c
ienne Geoffroy Saint-Hilaire qui, combinant l’idée de continuité et l’ idée d’ordre, substitue à la classification une philos
philosophie fondée essentiellement sur l’examen des ressemblances. L’ idée qui domine ses théories est l’unité du plan de co
ce. A Geoffroy Saint-Hilaire s’oppose Cuvier. Le premier partait de l’ idée de continuité ; le second déclare ne connaître qu
aturelle, et pose le principe des caractères dominateurs. D’après ces idées directrices, il repousse la doctrine de l’unité d
uisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain. De là l’ idée de lois historiques proprement dites, reliant, d’
es des choses, mais les phases qu’elles présentent dans le temps. Ces idées se firent jour en zoologie, d’autant qu’elles éta
donnée à l’explication du système de la nature. Les uns, attachés à l’ idée de continuité, sont enclins à conclure de l’ident
toutes les autres seraient issues. Mais c’est chez Lamarck que cette idée d’une explication génétique de la variété des êtr
permanence des espèces, et de rechercher si ces lois éliminent toute idée métaphysique, ou si elles impliquent, plus ou moi
onc que l’on a pris l’habitude de lier à la thèse de la variabilité l’ idée d’une causalité purement naturelle ? Il semble qu
de phénomènes se produisant dans un temps quelconque. Il introduit l’ idée de loi historique. La nature, selon ce système, e
nous nous éloignons de plus en plus du type de la nécessité. Selon l’ idée de nécessité, en effet, les natures des choses so
ale. Rechercher la science de l’âme, en ce sens, c’était déterminer l’ idée que les manifestations psychiques tendent à réali
ser. Il n’en est pas de même chez les modernes. Ceux-ci déterminent l’ idée de la science, non a priori, mais d’après les sci
iences effectivement réalisées. C’est ainsi qu’avec Bacon se dégage l’ idée de loi phénoménale ou relation constante entre ch
d’une psychologie scientifique. Ce sont les Anglais. Ils partent de l’ idée baconienne de loi naturelle, et combinent cette i
Ils partent de l’idée baconienne de loi naturelle, et combinent cette idée avec des principes cartésiens. Locke place à la b
e à la base de la science de l’âme un élément proprement psychique, l’ idée . Les idées sont le pendant des atomes matériels.
e de la science de l’âme un élément proprement psychique, l’idée. Les idées sont le pendant des atomes matériels. Ce sont des
ge des atomes se fait au moyen de forces naturelles, l’assemblage des idées est artificiel. Il est dû à l’activité de l’espri
l est dû à l’activité de l’esprit humain. Rapprochant ou séparant les idées qui lui sont offertes, l’entendement en fait une
nnaissances. Chez Locke le dualisme est manifeste : l’arrangement des idées ou matériaux leur vient du dehors, à savoir de l’
eux-ci s’efforcent de construire toute la psychologie avec les seules idées . Leur préoccupation est de rendre inutile l’activ
r opérer le groupement. Trouver de plus en plus complètement dans les idées elles-mêmes la raison de leur liaison, tel est le
oilà un exemple de loi psychique conçue en un sens idéologique. Cette idée de loi psychique, comme substitut de l’activité s
os connaissances. Les impressions, en s’affaiblissant, deviennent des idées . Ces idées s’associent d’elles-mêmes, selon les r
ances. Les impressions, en s’affaiblissant, deviennent des idées. Ces idées s’associent d’elles-mêmes, selon les rapports de
ontiguïté et de causation, la causation n’étant que la tendance d’une idée à évoquer une idée hétérogène à laquelle elle a é
sation, la causation n’étant que la tendance d’une idée à évoquer une idée hétérogène à laquelle elle a été fréquemment asso
nce. Il n’y a plus ici, comme chez Locke, dualité de l’esprit et de l’ idée , puisque les lois psychologiques ne sont que des
is psychologiques ne sont que des rapports résultant de la nature des idées elles-mêmes. Cependant la notion de tendance, c’e
us complètement encore toute trace d’activité. Par la seule force des idées , une association devient inséparable, si elle a é
visible corporel ? Et si l’on soumet à l’analyse ce prétendu donné, l’ idée des idéologues, n’y trouve-t-on pas toujours, ave
sultats analogues. Dans les perceptions externes, où Locke voyait des idées simples, Reid démêle, par introspection, trois él
rès lâches et indéterminées. Le postulat des idéologues était que les idées forment un monde à part, qui a ses lois comme le
acunes, peut-être irrémédiables, de la psychologie d’introspection, l’ idée cartésienne de l’explication de l’âme par le corp
gie, rien de tel, car on ne peut construire un assemblage mécanique d’ idées , et mettre en présence des faits les résultats d’
semblent se réaliser parce qu’elles impliquent fort peu de chose. Une idée est en général précédé d’une autre idée ; comme l
iquent fort peu de chose. Une idée est en général précédé d’une autre idée  ; comme l’associationnisme n’exige pas le moindre
l’associationnisme n’exige pas le moindre rapport logique entre deux idées pour que l’une soit dite cause de l’autre, on est
roit d’ériger en cause l’antécédent et d’expliquer l’apparition d’une idée par une simple association. Le système fournit de
nce. Il néglige de dresser et de discuter les tables d’absence. Que d’ idées sont contiguës dans la conscience sans s’associer
tercalent entre les états de conscience. Considérez, par exemple, les idées dues à des impulsions. Les expliquera-t-on par d’
le, les idées dues à des impulsions. Les expliquera-t-on par d’autres idées  ? N’en cherchera-t-on pas bien plutôt la raison d
’inconscient, si le physique jouent un rôle dans la production de nos idées , la conscience ne peut saisir que des tronçons ép
tύen un sens qui se rattache à l’ensemble de sa philosophie comme aux idées des Grecs. Chez lui πολις veut dire cité, et non
ifique et suivant la méthode mathématique elle-même. Il part de cette idée que l’organisation sociale est une œuvre réfléchi
. Le problème consiste à organiser véritablement la société d’après l’ idée de contrat primitif. Ainsi de Hobbes à Rousseau l
t l’intérêt public, loin de se contrarier, se supposent. Voilà donc l’ idée de loi naturelle entrée dans la science sociale ;
el des choses. C’est Auguste Comte qui le premier dégagea nettement l’ idée d’une sociologie analogue aux autres sciences. Po
e comme œuvre naturelle, à l’exclusion complète de l’art. Examinons l’ idée de loi sociologique telle qu’elle se dégage de ce
ère de relier le présent au passé par voie de causalité efficiente. L’ idée est assez nette ; mais lorsque de la théorie pass
ui soutient sa nature humaine. Cette vue suppose, il est vrai, qu’une idée peut être efficace. Mais, si l’empire immédiat d’
rai, qu’une idée peut être efficace. Mais, si l’empire immédiat d’une idée sur la matière est inintelligible, en est-il de m
oderne a pour caractère essentiel de tendre à abolir cette dualité. L’ idée fondamentale en a été formulée par Descartes ; el
à un principe constitutif ou simplement un principe régulateur et une idée directrice. La science établit-elle, ou se borne-
ait, et rien de plus. La mécanique céleste implique, en définitive, l’ idée même de loi naturelle, en tant que distincte de l
e l’homme, avec sa faculté de sympathie pour les autres hommes et ses idées de bonheur, de progrès, de justice et d’harmonie.
e de cette incommensurabilité du réel et du mathématique qu’est due l’ idée de réduire le réel au mathématique ; l’ignorance,
s un but que l’on eût connu comme inaccessible. La mise en œuvre de l’ idée cartésienne, en même temps qu’elle en a montré la
97 (1909) De la poésie scientifique
on précédente avaient été l’insulte, le sarcasme et la mutilation des idées , se sont ressaisis, avec quelques poètes vieillis
des théories et des œuvres des Devanciers. L’on s’appropria quelques idées en les présentant comme neuves, avec innocence  l
s ou son retour à d’antérieurs états), ont seulement démontré que les idées émises et les œuvres des Devanciers sont viables
romantique, est de divers des Devanciers de légers reflets. Mais ses idées sur « l’Humanisme », se réduisent à l’exaltation
D’une âpreté qui ne décèle que plus étonnamment son inadaptation aux idées énergiques qui travaillent le monde, ses raisons,
, ont été le sarcasme, l’insulte, la mutilation et l’adultération des idées émises — quand ce n’était pas l’adroit silence. N
le, et suprême manière d’art pour susciter d’analogies en analogies l’ Idée enclose en tout spectacle : ses concepts emprunta
e de partir désormais des données de la Science, et de s’émouvoir des idées modernes. La Vie que ma volonté voulait exalter,
nce. Les Ecoles Symbolistes allaient lutter entre elles, non pour des idées , car ce ne sont guère que subtilités du Verbe voi
les traverser sans contact pour elle-même. M. Jean Moréas apporta à l’ idée du « Symbole » une première variante. Mais qu’éta
mbole » une première variante. Mais qu’était donc, de Mallarmé, cette idée première ? Il la résume lui-même en quelques lign
tion cause d’émotivité, pour concourir à suggérer (non à décrire) les idées qui étaient en vue. Les idées élues par le « Symb
oncourir à suggérer (non à décrire) les idées qui étaient en vue. Les idées élues par le « Symbolisme » dériveront du thème g
poétique ne s’exprime plus… . L’on se rend compte alors, que, dénué d’ idée directrice le concrétant en concepts philosophiqu
mé avait procédé aussi, initialement. Moréas paraphrasait ainsi : « L’ idée ne doit point se laisser voir privée des analogie
’art Symbolique consiste à ne jamais aller jusqu’à la conception de l’ idée en soi. » C’était redire que l’idée devait demeur
aller jusqu’à la conception de l’idée en soi. » C’était redire que l’ idée devait demeurer en valeur d’image. Comme l’art de
 : ce qui dérive de mes valeurs de timbres-vocaux. « L’évolution de l’ idée génératrice de la strophe crée le poème particuli
’un poème en vers », disait-il encore. J’avais exprimé de plus, que l’ idée doit parcourir son évolution en tout le livre, et
oursuite musicale et rythmique ne laissa place à des préoccupations d’ Idée , et dont les œuvres se présentent comme des illus
e, qu’il a su enclore l’émotivité d’éternelles vérités, sentiments et idées . Ainsi, lui aussi, par une autre voie qui est sie
encore quelle superstition ne se veut séparer de ce mot même), quelle idée il évoque de surnaturel et de divin encore, et de
la sensibilité et tout l’intellectualisé de l’être concourent, toute idée (produite de sensations perçues et réfléchies) pe
rait que l’œuvre de notre esprit éveillât, de logiques associations d’ idées , la conscience émue des Lois et des Rythmes unive
n comme mécanique de temps faibles et de temps forts, où s’astreint l’ Idée  : l’idée qui, patiemment, se mutilant ou non, doi
écanique de temps faibles et de temps forts, où s’astreint l’Idée : l’ idée qui, patiemment, se mutilant ou non, doit entrer
e théorie « instrumentale » le Rythme dépend indissolublement et de l’ Idée et du Verbe, concommitants, si nous rapportons qu
physiologique, le Rythme est représentatif de l’émotion que dégage l’ Idée , émotion qui est inséparable d’elle. Or, l’Emotio
en pensée s’est simplifiée et abstraite aux images schématiques de l’ Idée . Le langage devenait phonétique et idéographique,
n puissance émotive en lui… Donc, en retour, toute pensée émue, toute idée suscitée à retentir suggestivement dans l’être (e
valeur imitative, dessin graphique, et intensités colorées. Ainsi, l’ Idée (rien dans l’esprit qui ne soit d’abord dans la s
er une nombreuse Symphonie-verbale, sous la domination évoluante de l’ Idée émue. Le poète devra donc admettre la langue poét
e du son des mots étant requis en même temps, en concordance avec les idées directrices du poème. (Les passions ont avec les
ordonnent et unissent l’Etre-total du monde27 ». Poétiquement, toute idée doit être émue, c’est-à-dire qu’elle doit en ambi
ou moins d’intensité et de durée. Sous les puissances expansives de l’ Idée qui s’exprime émotivement par la suite dramatique
el et précieux appui.) A chacune de ses phases ou de leurs nuances, l’ Idée marque son accent tonique à diverses hauteurs et
à diverses hauteurs et intensités de sons émotionnels concordants. L’ Idée en son évolution s’exprime en créant elle-même so
ire qu’en le Vers, les diverses divisions rythmiques propulsées par l’ idée , en même temps qu’elles se marquent et se soutien
ce qu’en le temps de la totale expiration, l’émotion, le sentiment, l’ idée , inscrivent des intervalles accentués. Mais l’on
de ce Rythme, — par parcelles et inégales durées, déterminent avec l’ idée et par elle la place des temps marqués au long de
ne aussi. De par son Rythme se mesurant de vibrations suscitées par l’ Idée , elle communique comme aux mouvements moléculaire
ée et complexe  est une. Basées scientifiquement et en même départ, l’ Idée génératrice et l’expression technique sont adéqua
n silence) : « Leur mouvement est un mouvement de forme, plutôt que d’ idées  ». 8. Ainsi, dans le présent volume, l’on trouve
à entendre ce qu’ils entendaient hier, a écrit Alfred de Vigny  mêmes idées , mêmes expressions, mêmes sons : tout ce qui est
t ma revue, Ecrits pour l’Art (janvier 1887), qui pendant six mois  l’ idée de Symbole, de Mallarmé, n’étant point encore rep
objections amicales, il poursuivait son labeur, quelques-unes de ses idées faisaient fortune, et d’aucuns, plus adroits, les
98 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
la pensée, la mise en scène du spectacle intérieur, la formation des idées ou des états de conscience susceptibles de se for
n des idées ou des états de conscience susceptibles de se formuler en idées  ; l’intérêt consiste surtout à rechercher quelle
acité de la pensée en nous et autour de nous, quelle est la force des idées et de tous les états de conscience qui s’y résume
ôle de zéro, deux choses sont nécessaires. La première, c’est que nos idées et sentiments soient des conditions réelles de ch
ent, puisse avoir des effets dans le monde extérieur, si bien que les idées , ayant agi intérieurement, se trouvent avoir du m
ion extérieure avec toutes ses conséquences. C’est en ce sens que les idées peuvent être idées-forces. En d’autres termes, le
ent), ne considère le plus souvent que le contenu et les qualités des idées ou images mentales, à l’état immobile et « statiq
’illusion qui fait croire à tant de philosophes et de savants que les idées sont des fantômes analogues aux ombres des morts
des idées-forces doit substituer l’action ; elle doit considérer les idées comme des formes non pas seulement de la pensée,
de leur direction, de leur qualité, de leur intensité. Dès lors, les idées et états psychiques pourront redevenir des condit
la conscience, nous l’appelons, au sens cartésien et spinosiste, une idée , c’est-à-dire un discernement inséparable d’une p
pas besoin pour cela d’instituer une comparaison réfléchie entre les idées de deux partis possibles, ni de concevoir explici
nous résumons par le terme : idée-force. Tout état de conscience est idée en tant qu’enveloppant un discernement quelconque
ychique est, en dernière analyse, un vouloir. En d’autres termes, une idée est un système de sensations et d’appétitions à l
sitive et appétitive, c’est comme un courant mental ; d’autre part, l’ idée a constamment pour expression au dehors une direc
à sa réalité. On le voit, au point de vue physiologique, la force des idées ne consiste pas dans une action qu’elles exercera
la loi nécessaire qui unit tout état de conscience distinct, toute «  idée  » (au sens cartésien) à un mouvement conforme, le
n) à un mouvement conforme, lequel, s’il n’est pas empêché, réalise l’ idée au dehors. Nous ne croyons donc nullement que Vic
mécaniques dans l’espace, qui, ici, sont des mouvements cérébraux. L’ idée n’intervient jamais physiquement, de manière à fa
en général par l’ensemble de mouvements contraires qui empêchent nos idées de remuer sans cesse tous nos membres comme des f
. Or, c’est précisément ce que nous nions. Nous n’entendons point par idées des espèces d’atomes psychiques, analogues aux « 
dons point par idées des espèces d’atomes psychiques, analogues aux «  idées simples » de Locke ; nous ne croyons point que to
ition. En second lieu, les divers états de conscience et les diverses idées ne sont pas, selon nous, doués d’une force « déta
forme, selon quelles lois a lieu cette élévation des choses au rang d’ idées dans une conscience, avec le plaisir, la peine, l
nt irréfléchie et irraisonnée. V Insistons maintenant sur cette idée de causalité et d’activité qui est inséparable de
ouvements de quelque chose dans la tête ». En faisant attention à une idée ou à une sensation appartenant à la sphère de que
e est la représentation confuse d’un trouble organique ; mais entre l’ idée de trouble organique et le sentiment de la peine
istence. Je n’ai pas, outre ma souffrance et en même temps qu’elle, l’ idée de ma souffrance comme objet ; cette idée, si je
et en même temps qu’elle, l’idée de ma souffrance comme objet ; cette idée , si je l’ai, est un autre phénomène mental qui vi
ce, mais qui n’est plus la douleur même que présentement j’éprouve. L’ idée de souffrance est un simple souvenir, qui lui-mêm
ce renaissante et d’une espèce analogue à la première, ou bien en des idées objectives de telle partie du corps, de telles ci
t que, s’ils ne l’avaient pas, nous ne pourrions pas même concevoir l’ idée d’intensité. Ou l’intensité est illusoire, ou nou
t, de réduire entièrement la différence entre la « sensation » et l’«  idée  » à celle des états d’intensité faible et des éta
st le second qui présuppose le premier. Si nous examinons avec soin l’ idée de l’étendue, nous reconnaissons qu’elle est un e
e psychologique ; aussi étudierons-nous la genèse et la formation des idées . De là nous passerons à l’étude de la volonté pro
nature ? Quelle en est l’action ? — C’est cette volonté qui donne aux idées et représentations leur vraie « force » ; c’est e
et externe, c’est-à-dire des forces psychiques, elle étudie aussi des idées , et principalement les idées qui sont le fond mêm
forces psychiques, elle étudie aussi des idées, et principalement les idées qui sont le fond même de la métaphysique. Seuleme
nd même de la métaphysique. Seulement, elle les considère comme pures idées et comme facteurs psychologiques, non dans leur o
uement, son esse est son percipi. L’étude de la représentation et des idées est donc, de son côté, adéquate à l’univers. On a
s modes variés, des phénomènes mentaux et, au sens strict du mot, des idées , dont les éléments et la composition doivent être
99 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Angelo, tyran de Padoue » (1835) »
é et grandeur à développer sur le théâtre quelque chose de pareil à l’ idée que voici. Mettre en présence, dans une action to
, de peur que la petitesse des personnages ne nuisît à l’ampleur de l’ idée  ; mais princier et domestique ; princier, parce q
un élément historique. Peindre, chemin faisant, à l’occasion de cette idée , non seulement l’homme et la femme, non seulement
n palpitante, si bien réel, qu’aux yeux de la foule elle pût cacher l’ idée elle-même comme la chair cache l’os. Voilà ce que
ui a dépassé toutes ses espérances, il sent le besoin d’expliquer son idée entière à cette foule sympathique et éclairée qui
faire un homme de génie, doit donner à la foule une philosophie, aux idées une explication désintéressée, aux âmes altérées
et de velours. Dans le plus beau drame, il doit toujours y avoir une idée sévère, comme dans la plus belle femme il y a un
nécessaire de faire bien voir à tous, dans ses moindres détails, une idée utile, une idée sociale, une idée humaine, il pos
aire bien voir à tous, dans ses moindres détails, une idée utile, une idée sociale, une idée humaine, il posera le théâtre d
ous, dans ses moindres détails, une idée utile, une idée sociale, une idée humaine, il posera le théâtre dessus comme un ver
100 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
due, ou le sentant beaucoup plus dans toute sa gravité ; ont eu cette idée que l’expansion de l’individualisme avait pour ca
r centre de leur conscience, de leur science et de leur pensée, cette idée commune : « un pouvoir spirituel est nécessaire »
tonné Calvin et infiniment amusé Voltaire ; fécond cependant, plein d’ idées historiques et philosophiques, nullement fermé, s
claircissant avec l’âge, et toujours pénétré au moins de cette grande idée , qu’au fond de toute question, quelle qu’elle soi
e-même, un pouvoir spirituel, grouper la nation autour de cinq ou six idées salutaires, généreuses, bien ordonnées et formant
rie de caprices, a cette originalité qu’il a poursuivi toute sa vie l’ idée d’un « pouvoir spirituel » sans avoir l’idée d’un
poursuivi toute sa vie l’idée d’un « pouvoir spirituel » sans avoir l’ idée d’une « puissance spirituelle », autrement dit qu
onné de leur vie le surcroît de ces aptitudes qu’ils appliquent à des idées désintéressée » et avec quoi ils se font leur âme
dans la vie, d’incohérence dans le caractère, d’incohérence dans les idées de détail, et de fixité dans l’idée maîtresse. —
aractère, d’incohérence dans les idées de détail, et de fixité dans l’ idée maîtresse. — Autrement dit, c’est un fou. — Très
— et peut-être n’était-ce pas tout à fait faux. Incohérence dans les idées de détail. Bonapartiste ? Républicain ? Royaliste
as trop de quelle sorte d’aristocratisme il est partisan. Fixité de l’ idée maîtresse, nous voilà au point solide. Saint-Simo
aître ; il en faut un nouveau. Il la cherché toute sa vie. Toutes ses idées , quelque bizarres, désordonnées, quelque incomplè
de ce besoin. Dès qu’il a pris la parole, ç’a été pour énoncer cette idée . En 1803, dans les Lettres d’un habitant de Genèv
t pas de vrais conducteurs du peuple. Ce sont hommes qui n’ont aucune idée élevée ni aucune idée générale. Ou ils sont les i
eurs du peuple. Ce sont hommes qui n’ont aucune idée élevée ni aucune idée générale. Ou ils sont les interprètes de textes o
la raison que Saint-Simon en voit). L’Europe se groupait autour d’une idée . Tant qu’un pouvoir spirituel ne sera pas rétabli
. Les jeunes gens se plaignent souvent que les vieillards, avec leurs idées d’un autre temps, retardent le mouvement général,
viiie  siècle, ou qu’un libéral de 1820 ? Il a habitué les hommes à l’ idée d’égalité, en leur représentant sans cesse, en le
« tous les ouvrages de Bossuet ne sont que le développement de cette idée  : tous les hommes sont égaux aux yeux de Dieu. Pa
. Par son admirable talent, Bossuet a fixé l’attention générale sur l’ idée d’égalité, et il a de cette manière inoculé la Ré
ntentionnellement, je n’ai fait aucun état des dates pour exposer les idées de Saint-Simon, parce que les idées que je viens
n état des dates pour exposer les idées de Saint-Simon, parce que les idées que je viens de rapporter sont celles qu’il a eue
et pouvoir temporel seront deux conseils d’État chargés de mûrir les idées qui doivent plus tard devenir la loi, et ces idée
argés de mûrir les idées qui doivent plus tard devenir la loi, et ces idées ne pourront venir que d’eux, les Chambres politiq
qui gouverne, ou plutôt que ce soit l’intelligence seule qui ait les idées , et qui ait le droit d’avoir des idées. Seulement
intelligence seule qui ait les idées, et qui ait le droit d’avoir des idées . Seulement, tantôt il penche à croire que ce sont
it pas cela, et que ces chambres, chargées de transformer en lois les idées du pouvoir spirituel, contrôlées par le pouvoir t
’il emploie enfin est significatif à cet égard, — chargée d’avoir des idées et seule chargée d’en avoir, formant chambres d’i
complète de Saint-Simon. Le roi se promène au milieu de tout cela. L’ idée originale en même temps que l’idée fixe de tous c
promène au milieu de tout cela. L’idée originale en même temps que l’ idée fixe de tous ces systèmes plus ou moins différent
comme il l’a fait, du reste, à peu près, ailleurs, que ce n’est pas l’ idée de justice qui domine dans l’Évangile). La justic
on sur nous-mêmes. — Et encore, malgré cela, on n’en peut pas tirer l’ idée de devoirs de l’homme envers soi : si je n’ai pas
en, la pensée de Saint-Simon sur ce point. L’humanité c’est un homme ( idée , pour commencer, qui n’est pas prouvée du tout, q
s devoirs de l’humanité bâtissante ! On voit qu’en dernière analyse l’ idée est de faire dépendre la morale de la philosophie
e l’histoire ne seront guère qu’une même science. Ce n’est pas là une idée ridicule. Il est bien certain, que les différents
eulement il était juste de faire remarquer que, si Saint-Simon a eu l’ idée de la morale évolutive, c’est parce qu’il avait l
t-Simon a eu l’idée de la morale évolutive, c’est parce qu’il avait l’ idée de la morale scientifique, et que de ces deux idé
arce qu’il avait l’idée de la morale scientifique, et que de ces deux idées celle-ci rentre dans celle-là ; car ce nous est t
n individualisme, comme l’a été Proudhon plus tard, pour accepter les idées socialistes et leurs conséquences. Mais les a-t-i
lle me semble marquer un point relativement précis de l’évolution des idées réformistes en cette question : « Il est évident
n’est pas, comme chez Proudhon, l’individualisme et le socialisme, l’ idée de liberté et l’idée d’égalité qui luttent l’une
z Proudhon, l’individualisme et le socialisme, l’idée de liberté et l’ idée d’égalité qui luttent l’une contre l’autre ; c’es
galité qui luttent l’une contre l’autre ; c’est l’aristocratisme et l’ idée de l’intérêt général. Saint-Simon est profondémen
s aristocratique chez lui, sans peut-être en avoir l’air, ce sont ses idées sur « l’amélioration de la classe la plus pauvre 
ment essayé de faire, et jamais n’a été plus nette chez Saint-Simon l’ idée d’un clergé laïque se substituant au clergé ancie
me-là que nous avons à parler. V Quand on cherche à résumer les idées de Saint-Simon en morale, en politique, en sociol
Au fond la révolution qu’il rêvait était une restauration. Mais cette idée , qui du reste était grande, il est le premier qui
mon lui-même aurait établie ; mais ils furent également possédés de l’ idée d’un pouvoir spirituel à établir parmi les hommes
établir parmi les hommes. — En dehors de ses successeurs immédiats, l’ idée de la nécessité d’un pouvoir spirituel a été embr
ixe  siècle, et précisément à cause d’elle et pour la corriger, cette idée s’est développée, a grandi, a pris des forces, a
de l’histoire, croyance à la perfectibilité indéfinie, etc. ; mais l’ idée d’une religion nouvelle et surtout d’un pouvoir s
sous tous ses aspects, sans que son horreur en diminuât. C’était une idée fixe. Entre temps il publiait une brochure, un ar
eune publiciste qui avait exprimé, sans les connaître, une partie des idées du chef de l’État. Fourier, très amoureux d’obscu
uditeur peu scrupuleux et de plume rapide ne donnât comme siennes des idées recueillies la veille à la conférence de Fourier.
taine à la base de tout succès de caste. C’est ce qui a répandu cette idée , à peu près universelle, qu’il n’y a pas la même
des services rendus, en dirigeant bien, on les tiendra quittes. Cette idée est très répandue. Elle est de bon sens. Seulemen
cipe actif d’harmonie sociale. Voilà le point de départ de Fourier, l’ idée maîtresse et dirigeante à laquelle il tient le pl
à laquelle il tient le plus. Comte répétait que la liberté était une idée toute négative, et que l’erreur des hommes de 89
qu’on s’écrie aussi : « Comme on est riche ! » S’il était parti de l’ idée de satisfaire à la fois toutes les chimères disco
e. Mais ce n’est pas qu’il y mette aucune intention habile. C’est son idée maîtresse même que la liberté complète ne se trou
ait et que l’ordre parfait est une résultante de la liberté absolue.. Idée philosophique très belle, très vraie même, exacte
es mœurs étaient un avertissement de la nature et devaient suggérer l’ idée d’un ordre social qui pût réunir la grande indust
stes, et même de voir son intérêt vrai. C’est une analyse exacte de l’ idée du bonheur qui manque à ceux qui rêvent le bonheu
un changement au moins appréciable. Quant à la partie matérielle des idées de Fourier, malgré leur exagération et malgré les
nce de la grande exploitation combinée, sont des vérités. Ce sont des idées vraies parce que ce sont des faits, qui, lorsque
ts, qui, lorsque Fourier écrivait, commencent déjà à s’accomplir. Nos idées vraies sont toujours des faits, que nous apercevo
ir de créer parce que nous les avons pressenties ; ce ne sont pas les idées qui gouvernent le monde, ce sont les faits ; seul
lement dès qu’un fait, ayant été aperçu par quelqu’un, est devenu une idée , l’idée lui donne une nouvelle force et il va plu
ès qu’un fait, ayant été aperçu par quelqu’un, est devenu une idée, l’ idée lui donne une nouvelle force et il va plus vite.
u une idée, l’idée lui donne une nouvelle force et il va plus vite. L’ idée du travail combiné, de l’exploitation par vaste e
L’idée du travail combiné, de l’exploitation par vaste entreprise, l’ idée même de la suppression du commerce, étaient, au c
classe augmente en nombre et à ce que les autres diminuent. Quelques idées justes, toujours exagérées, des chimères créées p
sache, aidée d’une ignorance touchante de la nature humaine, voilà l’ idée d’ensemble que nous laisse ce Charles Fourier, qu
générale et de logique, qui leur sert à embrasser un grand système d’ idées , à le maîtriser et à y faire entrer toutes les id
grand système d’idées, à le maîtriser et à y faire entrer toutes les idées secondaires que leurs réflexions ou les circonsta
e scepticisme progressiste, si je puis dire, le scepticisme mêlé de l’ idée du progrès, qui suppose que la vérité n’existe pa
à il avait plus qu’eux. Dans cet Essai sur l’Indifférence, toutes les idées chères et familières à De Maistre et à De Bonald,
r de l’individualisme, besoin de ramasser, de contracter autour d’une idée et dans une discipline morale unique l’humanité q
e l’humanité qui se disperse et se dissémine comme en poussière ; ces idées , il faut bien savoir que, très éloignés les uns d
cation des principes généraux du catholicisme peut être contraire aux idées ou aux intérêts du gouvernement. Cette conséquenc
-ci, pour prouver contre le christianisme, aimaient à montrer que les idées générales du christianisme étaient courantes dans
II La révolution de 1830 ne changea pas précisément le fond des idées de Lamennais ; elle en changea le cours et la dir
30 développa en lui le révolutionnaire ; et la désapprobation que ses idées révolutionnaires rencontrèrent à Rome tua en lui
t là le plus important, sa pensée s’intéressait dans la question, ses idées générales prenaient devant ce spectacle nouveau u
nérale que l’on possède. Il n’est pas, on peut le dire, a priori, une idée moderne juste, une idée moderne importante, durab
Il n’est pas, on peut le dire, a priori, une idée moderne juste, une idée moderne importante, durable, qui ne puisse et ne
u la publication de l’Avenir pour aller soumettre personnellement ses idées au Saint-Père, ayant été formellement condamné et
forme. La Réforme était un retour violent à l’Église primitive ou à l’ idée que se faisaient les réformés de la primitive Égl
ureux des mythes et des figures. Quels qu’ils soient, l’obscurité des idées ne les effraie pas, si l’on ne peut pas dire qu’e
éent jamais qu’à moitié. Très intelligents et infiniment amoureux des idées , ce sont des intelligences à seconde vue, à qui m
orique. Remarquez-vous comme les hommes de ce temps sont obsédés de l’ idée du meurtre ? De Maistre imagine le caractère prov
, a plus d’une phrase féroce. Ces gens-là ont vu tuer. Cela donne des idées aux hommes d’imagination. Des Soirées de Saint-Pé
dant sa jeunesse : « Pourquoi les hommes se massacrent-ils au nom des idées qu’ils croient avoir ? Il doit y avoir à cela une
est son maître par excellence. C’est chez lui qu’il a pris : 1° cette idée qu’il y a une philosophie de l’histoire ; 2° que
sans le trahir ; et Ballanche, chrétien de foi, mais très enclin à l’ idée de progrès, dut trouver en Vico une occasion et u
rs de sentiment avec les écarts de la raison » : Il développait cette idée avec une certaine verve juvénile, des souvenirs d
paru avant le Génie du christianisme. Nous y trouvons déjà toutes les idées favorites de Chateaubriand. L’homme est un animal
un besoin. Toutes les grandes pensées humaines ont pour origines les idées religieuses : « La coupole de Saint-Pierre, l’Ath
re : Essai sur les institutions sociales dans leurs rapports avec les idées nouvelles. Ce n’est pas encore un livre très orig
ce qui est très intéressant en 1818, et l’on y trouve les germes des idées maîtresses de Ballanche qui doivent se développer
erminables à cette époque. Comme De Bonald, mais sans rattacher cette idée à toute une théorie de la radicale impuissance de
rté relative d’association et de combinaison ; que nous concevons des idées qui ont été déposées en nous par le langage, qu’e
ge, qu’en un mot nous sommes non les créateurs, mais les mères de nos idées . Ce qui est de De Bonald encore, c’est un effort
Vico, là-bas, dans sa solitude, avait, par une suite naturelle de ses idées générales, dit quelques mots dans le même sens qu
l’état de la planète (déboisement, reboisement, humidité, aridité, —  idées de Buffon) et le patriotisme, et surtout la relig
surveille comme un auxiliaire ou comme un adversaire. De Bonald a une idée , qui est d’éloigner l’homme des animaux pour le r
pensée de Ballanche, c’est important. Ce que nous avons ici, c’est l’ idée du progrès, s’insinuant dans l’esprit de ce pense
e s’était introduite en lui. Nous verrons que, désormais, concilier l’ idée du progrès avec toutes les idées religieuses, chr
s verrons que, désormais, concilier l’idée du progrès avec toutes les idées religieuses, chrétiennes et anti-philosophiques,
éologien assez nuageux et inconsistant, remuant assez péniblement les idées disparates qui lui venaient des différents points
 On remarquera aussi l’importance de la figue. Il doit y avoir dans l’ idée de la figue un mythe perdu dont il importerait de
ien ; Vico, et, un peu, le monde intellectuel de 1820 lui ont donné l’ idée du progrès ; la haine et l’effroi de la Révolutio
rement ; mais on peut le lui faire dire. Et c’est ici qu’intervient l’ idée du progrès. Le progrès, c’est expiation, purifica
c’est expiation, purification, relèvement. L’homme n’en aurait pas l’ idée s’il n’avait celle d’une nécessité de s’amender.
tinct d’un redressement ; le souvenir d’une perte, ce qui lui donne l’ idée d’une récupération. Dans tous les sens du mot, qu
en initiateurs, et « ce partage entre initiateurs et initiés est une idée dérivée d’un dogme caché dans toutes les cosmogon
sont en retard sur les opinions. Les mœurs sont traditionnelles, les idées sont novatrices et créatrices à leur tour de nouv
ur de nouvelles mœurs. Il arrive, dans les périodes de calme, que les idées ne sont que la traduction des mœurs, la mise en s
pendantes des religions. — Qu’est-ce à dire ? Qu’un grand mouvement d’ idées s’est produit, qui a dépassé, comme d’un bond, le
ciens avec les tendances nouvelles, les moeurs avec les opinions, les idées d’hier, progrès anciens, avec les idées d’aujourd
moeurs avec les opinions, les idées d’hier, progrès anciens, avec les idées d’aujourd’hui, progrès nouveaux, la démocratie, s
qu’elle peut admettre ; elle n’est point pour se plier aux nouvelles idées , ni aux nouvelles mœurs ; elle n’est point pour s
i a une opinion. » Comment concilierez-vous le christianisme avec les idées modernes que vous adoptez et qu’il ne peut admett
qu’il embrassait d’une foi aussi vive que sa religion même ; par les idées démocratiques qui circulaient autour de lui ; par
n aussi que la Révolution française a exercée sur lui, jointe à cette idée qu’un grand fait est nécessairement une grande id
i, jointe à cette idée qu’un grand fait est nécessairement une grande idée , et que vingt-cinq ans de bouleversements europée
r en fonder une ; on ne quitte la ruche que pour essaimer. Ceci est l’ idée la plus originale et la plus nette de Ballanche,
originale et la plus nette de Ballanche, qui, du reste, n’a pas eu d’ idées nettes ; mais c’est ici, du moins, qu’il a fait l
endance, au moins, a quelque chose de précis et de décisif. Il a eu l’ idée , à peu près, d’un néo-christianisme, d’un christi
s des esprits et des cœur. Ne croyez point à une légère influence des idées et surtout des prétentions du xviiie  siècle sur
eaucoup plus conformément à la coutume sociale que conformément à nos idées . Nous pensons, nous penserons comme nous pourrons
ieuse où Ballanche semble s’être arrêté. Elle est très conforme à ses idées générales. Sa théorie de l’initiation devait l’y
nouvelle, capable d’admettre, de recueillir et de féconder toutes les idées modernes, et de suivre et de diriger le progrès.
ns énergie, sans mépris de l’adversaire, et sans acharnement dans ses idées . Ce n’était pas un fondateur de religion. Mais il
t conciliateur ; christianisme, progrès, liberté et démocratie, étant idées qui circulaient dans le monde en son temps, se so
je viens de m’en apercevoir, comme de ramasser Ballanche en quelques idées générales approximativement intelligibles. Je ne
as sûr d’avoir compris ; mais on s’était promené à travers beaucoup d’ idées , de souvenirs, de mythes et de symboles ; et chac
e mythes et de symboles ; et chacun avait rencontré quelques-unes des idées qui lui étaient chères, et tous s’en allaient ave
ousin, étudiant Vico, signalant Herder, a donné à ses contemporains l’ idée de la philosophie de l’histoire. Quand je dirais
mépris funeste, et absolument destructeur, quand il est violent, de l’ idée de patrie. Ce fut une œuvre d’amour, de charité,
cence. Infiniment respectable à ces trois titres, Ballanche en a eu l’ idée . On peut même dire que, sans qu’il s’en soit peut
sans qu’il s’en soit peut-être très nettement rendu compte, ç’a été l’ idée directrice de toute sa vie. Il a pu se dire en mo
ces et pacificatrices, à l’écart de la lumière crue et offensante des idées nettes. Edgar Quinet I Edgar Quinet,
e n’est pas l’état social qui s’est reflété dans la religion, c’est l’ idée de Dieu qui a constitué l’état social et qui l’a
 ; elle n’est rien autre chose que l’histoire de Dieu. Elle naît de l’ idée de Dieu par une sorte d’incarnation, de génératio
l’idée de Dieu par une sorte d’incarnation, de génération plutôt ; l’ idée , quand elle est religieuse, et uniquement quand e
s conformes à elle, calqués sur elle et qui la réalisent. — Aussi une idée religieuse, si mince et peut-être puérile qu’elle
ivers plutôt qu’un principe ! » Ne souriez pas : elle a raison. Cette idée peut mépriser les barbares ; car « elle va porter
e, non pas seulement par l’intermédiaire, pour ainsi parler, de cette idée que les hommes se font de lui et d’où toute organ
u monde et payer son bienfait par un jour de mort. » Telles sont les idées historiques d’Edgar Quinet. Elles sont tellement
ées historiques d’Edgar Quinet. Elles sont tellement dominées par ses idées religieuses qu’elles se confondent avec elles. Ja
t monothéiste. » Le mot n’est pas de Quinet, il est de Renan ; mais l’ idée est de Quinet, et avant lui n’avait pas été expri
esque de toute créature, l’homme s’élèvera presque nécessairement à l’ idée pure du Dieu-Esprit. Trois cultes sont nés, ont g
st le désert créant Jéhovah, et voilà une théorie qui fait dépendre l’ idée religieuse des choses, et non les choses de l’idé
ui fait dépendre l’idée religieuse des choses, et non les choses de l’ idée religieuse ; dans son système ordinaire, c’est Jé
ème ordinaire, c’est Jéhovah qui devrait nécessiter le désert. Mais l’ idée n’en est pas moins belle, et peut-être en est-ell
primé dans Edgar Quinet que je le donne ici ; mais il a bien eu cette idée , et c’est par elle qu’il commence2. C’est qu’auss
re religieux, soit chose du même ordre qu’un fait civil. Sitôt qu’une idée a un caractère religieux, elle a tout de suite à
cas d’un homme du xixe  siècle en qui la pensée religieuse, en qui l’ idée de Dieu est le fond et comme le tout, qui est com
istes au xviiie  siècle ; mais ils le sont en ce qu’ils s’élèvent à l’ idée de Dieu et y aboutissent. Quinet en part ; elle e
elle est au commencement de tout raisonnement qu’il fait, et de toute idée , quelle qu’elle soit, qu’il puisse avoir. Voilà l
out à rien. Voilà la distance parcourue dans le flux et le reflux des idées , et voilà qui prouve qu’on revient de loin. Cela
ais persistant, depuis 1842 jusqu’à la fin presque de sa vie. C’est l’ idée qui domine, même quand il s’en défend, dans les J
de l’intelligence, surtout arrêté la faculté de produire de nouvelles idées religieuses et de nouvelles formes religieuses, e
e parce que nous avons fait une révolution en 1789, en oubliant cette idée essentielle, cette idée unique, car il n’y en a p
ait une révolution en 1789, en oubliant cette idée essentielle, cette idée unique, car il n’y en a pas d’autre dans l’esprit
ires de 1789 n’ont point vu ou n’ont point osé voir. C’est là une des idées qui s’empareront le mieux des esprits et qui se g
llusion plus forte que de croire que la force ne peut rien contre les idées . « Les révolutionnaires, en choses de religion, o
clat le moyen âge. Leurs violences sont ainsi sans proportions avec l’ idée  ; elles n’en sont que plus intolérables. Les mass
des massacres de Moïse, de Mahomet, de Ziska et d’Henri VIII. C’est l’ idée première qui persiste, l’idée que l’humanité n’es
omet, de Ziska et d’Henri VIII. C’est l’idée première qui persiste, l’ idée que l’humanité n’est jamais que l’expression d’un
e très sûre. Comme tous les deux, et comme tous ceux qui n’ont qu’une idée maîtresse, il a la passion de l’unité. L’unité na
que nous marchons ; mais vers l’indéfinie division et subdivision des idées et des besoins intellectuels et moraux, en telle
temps à venir, ce qui est assuré, c’est qu’il n’est pas du nôtre. Ces idées , Edgar Quinet les soutenait avec éloquence, mais
l’habitude qu’ils donnent aux penseurs de se contenter de semblants d’ idées , de s’y complaire et d’y rester, surtout quand le
ation il aura cette illusion de l’esprit qui consiste à croire qu’une idée est juste ou probable parce qu’elle fait une phra
incroyable, il fera tout un chapitre, et même sept ou huit, sur cette idée  : la philosophie allemande moderne (Schopenhauer,
n de Dieu sur le monde, ou, au moins, dans l’action sur le monde de l’ idée que le monde se fait de Dieu. Dans la solitude pe
s’était peu à peu tourné vers la science, et c’est à la science que l’ idée lui était venue de demander le même secret. Il n’
de méthode. Il cherche la loi suprême, voilà son objet ; il part de l’ idée qu’il y a unité dans les choses, voilà le princip
en de caché pour vous dans sa pensée. Quoi qu’il en soit, telle fut l’ idée maîtresse de la Création. Elle est séduisante, pa
er sur l’histoire de l’homme ? L’homme, et c’est ce qui lui a donné l’ idée du progrès, est un animal changeant et qui aime l
même temps qu’on les fait naître. La Création reposait donc sur une idée qui n’est pas prouvée, qui, ce me semble, ne le s
est-ce rien que la transformation que subit dans l’esprit de Quinet l’ idée de progrès ? Comme à peu près tous les hommes de
En tout cas, être, par l’étude des sciences naturelles, amené à cette idée , ou confirmé dans cette idée, peu familière, je c
e des sciences naturelles, amené à cette idée, ou confirmé dans cette idée , peu familière, je crois, à Quinet antérieurement
qui fut l’imagination, a accompli une sorte d’évolution à travers les idées du siècle, subissant successivement diverses infl
ois, et agrandissant, élargissant en vastes poèmes très brillants les idées qu’il recevait ainsi de la région du monde intell
t un très grand talent littéraire ou plutôt oratoire, l’entêtement, l’ idée fixe, l’inflexibilité de regard, l’Einseitigkeit,
enser elle-même, avec le commencement au moins de déformation que les idées subissent toujours en descendant de degré en degr
ttantes. Mme de Staël avait parlé, et elle avait donné, elle aussi, l’ idée « d’autre chose. » Cet « autre chose » était vagu
état d’esprit. Elle se trouva et par ce qui restait de vague dans ses idées et par la direction de ses sentiments, juste en c
il avait porté l’attaque sur un seul point, ce qui fixait un peu les idées flottantes. Il s’était avisé, un peu arbitraireme
loin pouvait y conduire. — Les sensualistes croient que toutes leurs idées leur viennent des sens. Admettons-le ; mais alors
e qu’à soi, c’est le scepticisme même. Aucune vérité générale, aucune idée universelle ne peut sortir de cette manière de cr
chaque système aime à n’en faire qu’un. Un seul postulatum, une seule idée première qu’il demande qu’on lui accorde sans dém
de la sélection naturelle que le temps a faite de lui-même entre les idées  ? L’humanité elle-même n’est-elle pas, comme le c
ne nécessité intellectuelle de l’homme. Nous ne pouvons pas avoir une idée sans avoir l’idée de Dieu. Il entre comme élément
lectuelle de l’homme. Nous ne pouvons pas avoir une idée sans avoir l’ idée de Dieu. Il entre comme élément essentiel dans to
c’est qu’il existe. Croyons en Dieu par cela seul que nous en avons l’ idée  ; croyons en Dieu parce que nous y croyons. C’est
ce que c’était sa pente même. De ces trois observations il tira trois idées générales qui se lièrent plus tard entre elles et
souvent, leurs points de départ ; ce sont, d’une façon générale, les idées en eux contenues qui nous paraissent justes, qui
’est là le vrai procédé, le procédé fondamental de l’esprit en fait d’ idées générales. C’est un indice. Voyons ce qu’il nous
articuliers, on dégage leur caractère commun et on arrive ainsi à une idée abstraite et collective. Voilà l’abstraction médi
t pour ne considérer que l’invariable et le nécessaire, j’obtiens une idée absolue et immédiate ; absolue, car elle n’a plus
 » principes essentiels de l’entendement ! C’est qu’il n’avait aucune idée de la raison spontanée. « S’il avait connu cette
r constituer un système qui eût l’air d’une religion. Analysant cette idée , un peu singulière peut-être, mais séduisante., e
ret de son dessein s’étaient révélés. Tant y a qu’il tenait ses trois idées générales essentielles : éclectisme ; sens commun
ns commun ; raison spontanée, impersonnelle, universelle. — Ces trois idées étaient sans doute assez contestables. Il est vra
n par ce qu’elle exclut. Quand un sensualiste nous dit que toutes nos idées nous viennent des sens, croyez-vous que vous acce
quoi que ce soit de son système en lui accordant qu’une partie de nos idées ou qu’une partie de chacune de nos idées nous vie
cordant qu’une partie de nos idées ou qu’une partie de chacune de nos idées nous vient des sens ? Nullement. Vous n’acceptez
ez rien du tout de son système ; car quand il vous dit que toutes nos idées viennent des sens, c’est comme s’il vous disait q
tes nos idées viennent des sens, c’est comme s’il vous disait que nos idées ne nous viennent que des sens, et c’est ce que vo
un système qui en extermine et en abolit d’autres. Laissons donc une idée qui n’est qu’un mot, et un mot qui a l’inconvénie
, qu’elle ne l’eût été par les prédécesseurs de Cousin. « Avez-vous l’ idée d’une raison qui ne raisonne pas ? » auraient dit
r et qui à ce titre ne lui appartient pas. Et quant à cette troisième idée générale de Cousin que la « philosophie n’est que
quelque chose qui a des chances de n’exister point. Mais si les trois idées générales de Cousin sont très contestables, c’est
à dire. » Il compose bien une leçon et il compose fort bien, avec des idées fragiles ou faibles, un système très spécieux. Se
ec des idées fragiles ou faibles, un système très spécieux. Ses trois idées essentielles ont entre elles un lien étroit. Rema
Un exemple : le sens commun croit au devoir et il y joint toujours l’ idée du mérite et du démérite. Ce ne sont pas deux idé
y joint toujours l’idée du mérite et du démérite. Ce ne sont pas deux idées à joindre et à appuyer l’une par l’autre ; ce son
as deux idées à joindre et à appuyer l’une par l’autre ; ce sont deux idées contradictoires, contraires et qui s’excluent, et
ar devoir. Si vous faisiez le bien par devoir, vous n’auriez jamais l’ idée d’une récompense dont l’existence ou seulement l’
e le bien pour l’amour du bien. Non seulement vous n’auriez pas cette idée , mais vous la repousseriez avec horreur, comme co
. Je fais remarquer seulement qu’obligation morale et eudémonisme, qu’ idée du devoir et idée de récompense sont parfaitement
r seulement qu’obligation morale et eudémonisme, qu’idée du devoir et idée de récompense sont parfaitement destructrices l’u
ces l’une de l’autre en bonne logique ; et en même temps que ces deux idées vivent paisiblement côte à côte, bien plus, sembl
ndant cinq ans, de 1815 à 1820, peut-être à son insu même ; c’était l’ idée de fonder une religion qui eût les conclusions du
veloppement, les grandes religions modernes. Elles sont parties d’une idée morale, qui est restée comme leur centre, comme l
comme leur noyau, comme leur principe de vie, et tout autour de cette idée elles ont rassemblé, entassé, jusqu’à la comprome
: « J’ai appris, disait-il un jour à un professeur, que vous avez des idées bien dangereuses sur l’espace » et il est certain
ure. Les penseurs libres qui cherchent la vérité générale sans aucune idée préconçue sur ce qu’ils désirent qu’elle soit, éc
ait avec elle rien fonder de durable. Des hommes qui étaient dans ces idées , les uns, chez qui l’élément religieux était plus
t Cousin et ce qu’il fut. Il avait donné à l’Université de France une idée élevée de sa mission et un ton, un air que, sans
arrassé pour exposer, comme il arrive à tous ceux qui ont une foule d’ idées à la fois et même toutes leurs idées à la fois. —
à tous ceux qui ont une foule d’idées à la fois et même toutes leurs idées à la fois. — Ils travaillèrent ensemble assez lon
et du professeur, c’est-à-dire un esprit très nourri, absolu dans ses idées , et très séparé du reste du monde. Il connaissait
. Il connaissait peu les hommes, comme tous ceux chez qui l’éveil des idées a été si hâtif et si enivrant qu’ils n’ont vécu q
fait des individualistes de ceux qui ne tiennent pas à imposer leurs idées aux autres, et des autoritaires de ceux qui cares
t imposer aux autres une discipline très rigoureuse ; absolu dans ses idées , il le sera toujours, en n’autorisant que lui à l
nvénients capitaux qu’elle engendre par l’excessive particularité des idées qui occupent exclusivement chaque intelligence in
s les travaux de détail. » Et encore : « La spécialité croissante des idées habituelles doit inévitablement tendre, en un gen
et même ceux qui se croient les plus énergiques adversaires de cette idée nouvelle, sont dominés par le dogme très antidogm
avoir remplacés tous, font, dans un même cerveau humain, un conflit d’ idées maîtresses inconciliables, un conflit de siècles
ence intellectuelle que l’humanité tout entière. Le monde surabonde d’ idées maîtresses inconciliables qui s’entrelacent et de
es contradictoires qui s’enchevêtrent. La civilisation, en accumulant idées générales sur idées générales, entasse l’une sur
ui s’enchevêtrent. La civilisation, en accumulant idées générales sur idées générales, entasse l’une sur l’autre des lumières
llent ! S’il s’agit de fonder une communauté par l’embrassement d’une idée commune, néant. De l’état de liberté ne peut sort
d’une idée commune, néant. De l’état de liberté ne peut sortir aucune idée créatrice de quelque chose, sinon à condition qu’
e quelque chose, sinon à condition qu’on sorte de cet état. C’est une idée uniquement négatrice et un état uniquement négati
e domaine scientifique ; par le conflit des différentes et contraires idées maîtresses que les phrases successives de la civi
s de la civilisation ont laissées dans les cerveaux humains ; par les idées de liberté et le tort qu’on a de croire qu’elles
ire » ; parce que jamais le monde n’a vécu que rassemblé autour d’une idée générale qui lui donnait sa méthode de recherches
ntes d’eux-mêmes, mais en perdant leur vertu directrice, leur force d’ idées vivantes. Il faut un nouveau principe directeur p
encore, et, très particulièrement, comme Buffon le voulait déjà, de l’ idée de finalité, voilà le second projet du philosophe
haut, elle serait de notre âge. Ensuite, ferme et consistante en ses idées générales, elle serait mobile et progressivement
ogie, éthique, sociologie. — Mais l’homme ne penserait, ni n’aurait d’ idées ou sentiments moraux, ni n’aurait d’idées ou sent
ne penserait, ni n’aurait d’idées ou sentiments moraux, ni n’aurait d’ idées ou sentiments sociaux s’il ne vivait pas dans tel
le monde, c’est le monde qui crée l’homme. Dès que l’homme aura cette idée bien nette en son esprit, c’est précisément tout
é d’éléments métaphysiques, en sont assez facilement nettoyables. Les idées métaphysiques qui y ont été introduites ne sont g
’est pas la guerre à des mots dangereux qu’il faut faire ; mais à des idées profondément enracinées. Abandonner toutes les sc
nous expliquent que la société humaine peut n’être pas fondée sur les idées abstraites ou sur les idées surnaturelles où l’on
té humaine peut n’être pas fondée sur les idées abstraites ou sur les idées surnaturelles où l’on prétend d’ordinaire qu’elle
agi. Ce que nous appelons la raison est la faculté de coordonner des idées et d’en faire des résumés précis qui ont un carac
s. Cette faculté s’acquiert, elle n’est pas primitive. L’animal a des idées  ; mais ne les coordonne pas. L’homme primitif éta
car les passions se systématisent chez le civilisé et deviennent des idées fixes, tandis que chez le primitif elles sont dan
. Impulsif encore, mais déjà raisonneur, il a appris à coordonner ses idées . Elles avaient déjà un certain caractère de génér
ses mêmes qui ont appris à l’homme à donner une certaine fixité à ses idées . Les choses, contrairement à ce qu’en pensait l’h
minute ; ayant son plan comme le fleuve son cours, sa suite dans les idées et la conduite, comme le soleil sa carrière. C’es
eul esprit, et éternel, pensée réalisée d’un esprit qui ne meurt pas. Idées vraiment nouvelles ! Car les anciens n’étaient pa
généralisation assez naturelle pour passer de cette constatation à l’ idée de l’unité et de l’éternité du monde. Voilà un ho
’anarchie intellectuelle. Il ne faut pas croire que l’incertitude des idées générales soit sans influence sur la moralité pub
end à mettre en question, sans aucune solution possible, les moindres idées du devoir. » L’anarchie intellectuelle est la pré
. Il faut un gouvernement ; le gouvernement pratique qui gouverne les idées les gouverne mal, le gouvernement intellectuel qu
it dans une langue bien faite. Il en est tout de même de l’égalité. L’ idée d’égalité comme principe destructeur d’une hiérar
ur inventer. Or prendre une décision, c’est inventer, c’est avoir une idée , c’est avoir une initiative. La foule n’est point
se d’ordonnance, de netteté, de vraisemblance même, et toute pleine d’ idées de détail qui sont des fêtes pour l’esprit. Elle
ne « papauté de l’avenir. » Ce sera une papauté scientifique. » Cette idée n’est pas au terme des méditations d’Auguste Comt
a pensée de Comte de 1820 à 1857. On a, depuis longtemps, abandonné l’ idée d’opposer la Politique positive à la Philosophie
es n’auront pas adhéré par un sentiment unanime à un certain nombre d’ idées générales capables de former une doctrine sociale
a transformé sa morale en une religion, même de cette religion toute idée vraiment théologique est absente ; mais il n’est
façon des auteurs de manuels pour instruction civique. Il sait que l’ idée de progrès est extrêmement récente ; qu’elle date
et des modernes » que l’antiquité ne l’a jamais eue, et a eu plutôt l’ idée contraire ; d’autre part, il ne croit pas du tout
éveloppement ; mais encore le mot développement comporte une certaine idée , sinon d’accroissement, du moins d’extension régu
ngeant toujours, c’est sa loi, mais sans avancer. Or c’est bien sur l’ idée qu’il avance et continuera longtemps, sinon indéf
pas à la société, qui la sert de loin, l’aimant moins elle-même que l’ idée abstraite qu’il s’en fait, et qu’il n’en garde qu
enser, et Auguste Comte est merveilleux pour cela : c’est le semeur d’ idées et l’excitateur intellectuel le plus puissant qui
alors, c’était une révolution religieuse, — et c’est pour cela que l’ idée de Chaumette reste la plus grande idée de la révo
se, — et c’est pour cela que l’idée de Chaumette reste la plus grande idée de la révolution française, — mais une révolution
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