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1 (1890) L’avenir de la science « XVIII »
XVIII La fin de l’ humanité , et par conséquent le but que doit se proposer la
re l’idéal qui sont de la nature de l’homme. Cette haute culture de l’ humanité ne saurait avoir de solidité qu’en tant que réali
uand tous les hommes auront accès à cette véritable religion et que l’ humanité entière sera cultivée. Tout homme a droit à la vr
sa place et sa part dans cet immense et redoutable développement de l’ humanité tout entière qui s’accomplit de nos jours. » Ce q
concevoir la possibilité d’une société sans esclaves. À mesure que l’ humanité avance dans sa marche, le problème de sa destinée
s de données, balancer plus de motifs, concilier plus d’antinomies. L’ humanité va ainsi, d’une main serrant dans les plis de sa
eur, et ce n’est pas chose facile. Il y a à peine cinquante ans que l’ humanité a aperçu le but qu’elle avait jusque-là poursuivi
pas voir le précipice ou la fondrière qui est à ses pieds. De même l’ humanité , en ne considérant que le but éloigné, est comme
ociété véritable, celle qui a été créée par tous les antécédents de l’ humanité . Le problème est donc plus compliqué qu’on ne pen
de l’autre, l’état actuel, un terrain qu’on foule aux pieds. Quand l’ humanité se conduisait instinctivement, on pouvait se fier
s comme le voulaient les sectaires, mais pour le plus grand bien de l’ humanité . Les réformes ne triomphent jamais directement ;
le délier, un feu qu’on allume en soufflant dessus pour l’éteindre. L’ humanité , comme le Dieu biblique, fait sa volonté par les
tôt nul ne triomphe absolument dans ces grandes luttes, si ce n’est l’ humanité , qui fait son profit et de l’énergique initiative
lmont, et pourtant sans eux nous ne serions pas ce que nous sommes. L’ humanité n’arrive à la vérité que par des erreurs successi
calme n’est qu’un armistice, un point d’arrêt pour prendre haleine. L’ humanité , quand elle est fatiguée, consent à surseoir ; ma
n’est pas embarrassé est un petit esprit ou un charlatan. La vie de l’ humanité , comme la vie de l’individu, pose sur des contrad
irent sans cesse au meilleur. L’infini seul pourrait les rassasier. L’ humanité est ainsi dans la position d’un malade qui souffr
transition. C’est la transition qui est l’état habituel. Sans doute l’ humanité demeure plus ou moins longtemps sur certaines idé
m’inspirent ; mais je suis compétent en morale et en philosophie de l’ humanité . Je ne m’occupe pas des moyens ; je dis ce qui do
être et par conséquent ce qui sera. Eh bien ! J’ai la certitude que l’ humanité arrivera avant un siècle à réaliser ce à quoi ell
ialistes et de leurs adversaires est de supposer que la question de l’ humanité est une question de bien-être et de jouissance. S
niais et insipides satisfaits, qui se sont mis eux-mêmes au ban de l’ humanité , pour vivre plus à leur aise ? Je le répète, si l
légitime toutes les fois que l’inégalité est nécessaire au bien de l’ humanité . Une société a droit à ce qui est nécessaire à so
e savante et lettrée étant absolument indispensable dans le sein de l’ humanité , lors même qu’elle ne pourrait être le partage qu
clavage a été légitime : car alors les esclaves ont été esclaves de l’ humanité  171, esclaves de l’œuvre divine, ce qui ne répugn
supérieure et qu’ils ne comprennent pas 172. S’il venait un jour où l’ humanité eût de nouveau besoin d’être gouvernée à la vieil
l’est pas encore 174. Cela se conçoit du moment que l’on attribue à l’ humanité une fin objective (c’est-à-dire indépendante du b
s lois positives, bien entendu, mais par l’exaltation successive de l’ humanité , laquelle se manifeste en la conquête qu’elle fai
quand il se sent assez fort, sans qu’on le lui dise. La volonté de l’ humanité ne fait pas le droit, comme le voulait Jurieu ; m
complie parce qu’elle était légitime. Le droit, c’est le progrès de l’ humanité  : il n’y a pas de droit contre ce progrès ; et ré
sauvages, c’est celui que la Providence a suivi dans l’éducation de l’ humanité  ; car ce n’est pas au hasard apparemment qu’elle
olitionnisme à outrance une profonde ignorance de la psychologie de l’ humanité . J’imagine, du reste, que l’étude scientifique et
l’Europe pourra un instant se détourner d’elle-même. L’histoire de l’ humanité n’est pas seulement l’histoire de son affranchiss
anchissement, c’est surtout l’histoire de son éducation. Que serait l’ humanité si elle n’avait traversé les théocraties ancienne
tions à la Lycurgue ? Le fouet a été nécessaire dans l’éducation de l’ humanité . Nous n’envisageons plus ces formes que comme des
té. Nous n’envisageons plus ces formes que comme des obstacles, que l’ humanité a dû briser. Elle a dû les briser sans doute, mai
truction des formes anciennes comme le grand résultat du progrès de l’ humanité . Détruire n’est pas un but. L’humanité a vécu dan
grand résultat du progrès de l’humanité. Détruire n’est pas un but. L’ humanité a vécu dans les formes anciennes jusqu’à ce qu’el
it, pourrait-il y déployer un peu de colère. De même, les formes de l’ humanité s’étant durcies et comme pétrifiées, il a fallu u
s et comme pétrifiées, il a fallu un grand effort pour les rompre ; l’ humanité a dû recueillir ses forces et se proposer la dest
ion pour elle-même. Il est dans la loi des choses que les formes de l’ humanité acquièrent une certaine solidité, que toute pensé
élas ! nous ne sommes que trop portés à cet établissement éphémère. L’ humanité est, de nos jours, campée sous la tente. Nous avo
e une borne, une sottise, une absurdité  Mais songez donc que c’est l’ humanité qui l’a fait. Prenez l’institution la plus odieus
tre critique ; les libéraux ne le sont pas ; ils sont superficiels. L’ humanité a tout fait. On ne déclame que parce que l’on se
ue l’on se figure la chaîne comme imposée par une force étrangère à l’ humanité . Or, l’humanité seule s’est donnée des chaînes. I
e la chaîne comme imposée par une force étrangère à l’humanité. Or, l’ humanité seule s’est donnée des chaînes. Il y a dans l’hum
umanité. Or, l’humanité seule s’est donnée des chaînes. Il y a dans l’ humanité des éléments qui semblent uniquement destinés à a
t un double service : ils l’accélèrent et ils le règlent. Le but de l’ humanité est d’approfondir successivement tous les modes d
ain rôle que celui de réagisseur, et peu apprécié. L’essentiel pour l’ humanité est de bien faire ce qu’elle fait, de telle sorte
hésiter à sacrifier pour le bien de la civilisation une portion de l’ humanité à l’autre. Mais il s’agit de réaliser une forme p
’autre. Mais il s’agit de réaliser une forme plus ou moins belle de l’ humanité  ; pour cela, le sacrifice des individus est permi
imbécile. Mais il s’agissait d’esquisser en pierre un des états de l’ humanité . Allez, les générations ensevelies sous ces masse
assurément, mais parfaitement une et complète ; c’est une forme de l’ humanité , comme telle autre. Ce serait bien dommage après
ne créant rien, ne fondant rien, ne produisant rien. Car le but de l’ humanité n’est pas que les individus vivent à l’aise, mais
té se comprennent. Mieux vaut quelque brillante personnification de l’ humanité , le roi, la cour, qu’une médiocrité générale. Il
dans leur mesure ; car l’égalité absolue est aussi impossible dans l’ humanité que le serait l’égalité absolue des espèces dans
é que le serait l’égalité absolue des espèces dans le règne animal. L’ humanité , en effet, n’existerait pas comme unité, si elle
e qu’elle doit faire. Chaque individu ne sera jamais parfait ; mais l’ humanité sera parfaite et tous participeront à sa perfecti
rieure à la réalisation d’un plan supérieur. Il en est de même dans l’ humanité . Peut-être même faudrait-il dépasser encore cet h
itive, la complète harmonie que dans un plus vaste ensemble, auquel l’ humanité elle-même serait subordonnée, dans ce [en grec] m
it subordonnée, dans ce [en grec] mystérieux, qui sera encore quand l’ humanité aura disparu. 167. La première impression que p
es pour les vaincre. Enfants qui croyez tirer en arrière le char de l’ humanité , ne voyez-vous pas que c’est le char qui vous tra
toute son âme une petite formule étroite et finie ! L’immensité de l’ humanité effraie : la tête tourne sur ce gouffre. 171. Il
à l’affreuse réalité. 172. On est parfois tenté de se demander si l’ humanité n’a pas été trop tôt émancipée. Les consciences f
e œuvre. On tient trop à sa volonté et aussi à la vie. Comment fera l’ humanité , avec une liberté individuelle aussi développée q
et les progrès de la science appliquée compenseront un jour ce que l’ humanité aura perdu d’aptitude au sacrifice par le progrès
d’hommes civilisés. Ce qui est déplorable, c’est qu’une portion de l’ humanité soit à ce point dégradée qu’elle ne compte guère
pelés à une valeur morale. 175. Exemple : il a été essentiel pour l’ humanité que la nation juive existât et fût dure, indestru
me elle a été. Passé le IIe ou le IIIe siècle, le tour était joué ; l’ humanité n’avait plus que faire des juifs. Les juifs subsi
. On ne tient pas assez compte du pittoresque dans la direction de l’ humanité . Or cela est au moins aussi sérieux que le bonheu
jour on ne dira pas : « En ce temps-là, on devait croire ainsi, car l’ humanité fondait alors par ses souffrances l’état meilleur
2 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »
II L’ humanité est arrivée, a dit l’éloquent professeur, à une d
loi, en un mot, de son progrès et de sa vie. Or, a dit M. Jouffroy, l’ humanité est composée d’individus ; la destinée de l’human
t M. Jouffroy, l’humanité est composée d’individus ; la destinée de l’ humanité ne saurait être autre que la destinée des hommes
utant que cela nous est possible, la loi du passé et de l’avenir de l’ humanité . On peut ainsi résumer et formuler la pensée de M
lon nous, est tout à fait exorbitante et chimérique. La destinée de l’ humanité n’est aucunement donnée par la destinée d’un indi
et de la réaction perpétuelle qui lie cet individu à la nature et à l’ humanité . Si l’on entend, comme Hegel et M. Cousin, que l’
ture et à l’humanité. Si l’on entend, comme Hegel et M. Cousin, que l’ humanité se développe à la manière de l’individu ; que les
’il était avant cette vie et à ce qu’il deviendra après la mort. Or l’ humanité , dans le sens où il l’entend, l’humanité, collect
eviendra après la mort. Or l’humanité, dans le sens où il l’entend, l’ humanité , collection et succession de tous les individus h
et se payer de mots, que d’identifier le problème de la destinée de l’ humanité avec celui de la destinée du moi ; la métaphysiqu
de ses évolutions organiques. Mais si, comme nous n’en doutons pas, l’ humanité est autre chose qu’une collection et qu’une succe
e, elle est une manifestation incessamment perfectible de Dieu ; si l’ humanité , en un mot, vit et se développe en Dieu, et l’hom
l’humanité, en un mot, vit et se développe en Dieu, et l’homme dans l’ humanité , à plus forte raison alors ne sera-t-il pas permi
intelligent et actif1, il n’est tout cela que par ses rapports avec l’ humanité et la nature, c’est-à-dire avec Dieu. Il est une
et active, une souveraineté de contrôle qu’une vue plus générale de l’ humanité dans ses phases successives ne justifierait pas ;
us l’être ; c’est supposer gratuitement, et le lendemain du jour où l’ humanité a acquis la conscience réfléchie de sa perfectibi
tions que la psychologie prétend tirer du moi présent à l’avenir de l’ humanité fassent légitimes, que toutes les grandes évoluti
alité psychologique entre tous les individus, entre tous les moi de l’ humanité adulte ; de sorte qu’un de ces moi quelconque, s’
es résultats que les autres moi ses semblables. Mais dans le cas où l’ humanité ne serait pas encore tout à fait adulte et où ell
dans un moi quelconque que se découvre l’idée d’un progrès futur de l’ humanité . Tant qu’une révélation reste à faire, et lorsque
able de tirer directement de l’observation individuelle l’avenir de l’ humanité , c’est le révélateur lui-même ; car déjà l’humani
lle l’avenir de l’humanité, c’est le révélateur lui-même ; car déjà l’ humanité transformée vit en lui et remplit son moi ; mais
chaque religion, serait à peu près un être superflu. Aux époques où l’ humanité brise les liens qui l’unissaient sympathiquement
s l’homme élu. dans les entrailles duquel toutes les souffrances de l’ humanité doivent retentir ; qui doit sentir en son sein s’
Il est l’homme unique, l’homme nécessaire, l’organe et l’oracle de l’ humanité , celui qu’elle enfante et celui qui la régénère ;
t hors du monde, du moment qu’il est inséparable de la nature et de l’ humanité , et qu’il se manifeste uniquement en elles et par
ce qu’il est de son temps l’individu le plus sympathique pour aimer l’ humanité , le plus intelligent pour la comprendre, le plus
à tour de tout le poids d’une institution forte et sainte. Lorsque l’ humanité est arrivée à la conscience distincte d’elle-même
eur vrai sens, saura absoudre et glorifier Dieu, apaiser et réjouir l’ humanité  ? Cela était-il donc si indigne d’examen, et conv
e passer outre avec ce mépris ? Quoi ! vous cherchez les traces que l’ humanité a laissées dans sa marche ; vous voulez saisir la
i-même, à la sueur de son front ; et tout cet effort infatigable de l’ humanité pendant des siècles, ce sang, ces larmes répandue
que la société de l’avenir devrait achever de s’organiser ; car si l’ humanité , c’est-à-dire tout ce qui a valeur en elle, est é
sormais la plus importante affaire de la vie. C’était donc pour que l’ humanité eût un jour le loisir de s’observer et de s’analy
dans une dernière leçon l’opinion qu’il avait émise sur l’avenir de l’ humanité , l’a de nouveau exposée et développée avec une ad
3 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
a séance a été de poser la question de la destinée de l’homme et de l’ humanité . En voici le résumé : « Aujourd’hui les destinées
. En voici le résumé : « Aujourd’hui les destinées de l’homme et de l’ humanité s’agitent ; elles sont représentées par le pays q
stinée de l’homme est identique au problème moral de la destinée de l’ humanité . « Voici des races d’hommes qui descendent du som
encore arrive la formidable question de la destinée… Qu’est-ce que l’ humanité  ? D’où vient l’humanité ? Où va l’humanité ? « En
able question de la destinée… Qu’est-ce que l’humanité ? D’où vient l’ humanité  ? Où va l’humanité ? « En voilà qui disent qu’ell
destinée… Qu’est-ce que l’humanité ? D’où vient l’humanité ? Où va l’ humanité  ? « En voilà qui disent qu’elle retourne éternell
de la solution de cet éternel problème. Dans les premiers temps de l’ humanité , la raison de l’homme étant peu développée, c’est
toutes les questions sur la destinée de l’homme, de la société, de l’ humanité . « Il faut toujours à l’homme une solution quelco
en quand il ne croit plus à celle qui lui a été donnée. « La vie de l’ humanité est ainsi divisée. Dans un temps donné une soluti
pte et y croit ; puis la solution incomplète ne suffit plus : alors l’ humanité veut la détruire ; elle la combat : à cette époqu
ier à plaisir, sans jamais rien en tirer de vivant pour l’avenir de l’ humanité . Il se transporte dans le présent, au milieu des
ilosophie de son maître. Car M. Cousin a vu toutes les destinées de l’ humanité accomplies dans l’éclectisme réalisé socialement
hilosophie pour la lui révéler. Toutefois, dans le développement de l’ humanité , il a su voir la philosophie répondant à tous les
ncertitude sur son passé et son avenir. Il réserve la religion pour l’ humanité naïve et poétique qui, dans son enfance, ne peut
i vient lui enseigner ses destinées. En vérité, nous plaignons bien l’ humanité s’il en est ainsi. M. Jouffroy nous a éloquemment
est appelée à donner pour l’avenir cette solution, c’en est fait de l’ humanité , et de son bonheur, et de ce repos, de ce calme a
croyance. Pourquoi donc la religion ne viendrait-elle pas révéler à l’ humanité sa destination nouvelle ? Pourquoi la philosophie
eligion ou le sentiment comme le premier moment du développement de l’ humanité , la philosophie ou la raison ou la réflexion comm
chercher, voilà tout ; il cherche ; et cependant il nous l’a dit : l’ humanité souffre, l’anarchie est dans la société, le désor
onclure, au contraire, ou qu’il est trop tard pour chercher, et que l’ humanité est perdue, ou bien que la solution dont dépend l
anité est perdue, ou bien que la solution dont dépend le bonheur de l’ humanité est trouvée, et existe quelque part. Dans ce dern
s promesses ; et enfin cette étrange prophétie que tout l’avenir de l’ humanité se trouvait dans le christianisme et dans la char
bien quelques-unes des applications au développement historique de l’ humanité . Ainsi il reconnaît dans l’histoire deux grandes
x grandes divisions. Les époques où un dogme règne, dans lesquelles l’ humanité connaît sa destination et y croit ; et les époque
tion et y croit ; et les époques où un dogme finit, dans lesquelles l’ humanité ne se conçoit plus de destination, doute et cherc
osition qu’elle a publié cette année : « La loi du développement de l’ humanité , révélée au génie de Saint-Simon et vérifiée par
4 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
nce pure : résoudre l’énigme. De la science dans le gouvernement de l’ humanité réfléchie. Bévues et mécomptes nécessaires des pr
très avancé. Y a-t-il des illusions nécessaires ? Sève éternelle de l’ humanité . Ne nous objectez pas les égoistes frivoles… La r
ant. IV Les frivoles. Jamais la frivolité ne gouvernera le monde. L’ humanité est sérieuse. Tendances utilitaires. Les améliora
logie envisagée comme fournissant les matériaux de l’histoire et de l’ humanité . Nécessité des recherches positives et des dernie
phique résolu par les sciences spéciales : problème des origines de l’ humanité . X Lacunes de la psychologie à combler par la s
ogie jusqu’ici n’a étudié que l’individu. Idée d’une psychologie de l’ humanité . La science de l’esprit humain, c’est l’histoire
un objet stable ; son objet se fait sans cesse. Tout ce qui tient à l’ humanité est dans le devenir. Comparaison de la psychologi
tablement belles, ne le sont qu’au point de vue de l’esprit humain. L’ humanité seule est belle dans toutes les littératures. Tou
eule est belle dans toutes les littératures. Tout ce qui représente l’ humanité est beau. Esthétique humanitaire. Elle préfère po
on sont là. XII Groupe de sciences qu’on doit appeler sciences de l’ humanité . La vraie science ne s’inquiète pas de l’humilité
. La science doit s’esquisser largement, comme toutes les formes de l’ humanité . Prodigalité de l’individu. Large élimination de
e. XIV L’État doit patronner la science, comme tout ce qui est de l’ humanité et a besoin de l’aide de la société, État social
e la nature. Sciences historiques et philologiques : âges divers de l’ humanité . Révolution opérée par cette distinction dans la
intérêt psychologique ; l’homme s’y met plus que dans la science : l’ humanité est là tout entière. Nécessité de travaux spéciau
s sages qui attendent. Révolutionnaires et conservateurs. Le but de l’ humanité n’est pas le bonheur, mais la perfection. Ce qui
ur, mais la perfection. Ce qui est nécessaire pour la perfection de l’ humanité est légitime. Les droits se font et se conquièren
anité est légitime. Les droits se font et se conquièrent. Le but de l’ humanité n’est pas son affranchissement, mais son éducatio
sement, mais son éducation. Détruire n’est pas un but. Si le but de l’ humanité était la jouissance, l’égalité la plus absolue se
des individus ne se conçoit qu’au point de vue de la perfection de l’ humanité . Société ayant un dogme et société qui n’en a pas
z nous abrutissant. Société grecque. Douleur de voir une portion de l’ humanité condamnée à la dépression intellectuelle. Simulta
sirable que pour le progrès. Il ne faut pas sacrifier le progrès de l’ humanité à la commodité d’un petit nombre. Tout ce qui éme
ité à la commodité d’un petit nombre. Tout ce qui émeut et réveille l’ humanité lui fait du bien. Il faut toujours philosopher.
tiens. Les sceptiques superstitieux. Ces gens sont incurables. Mais l’ humanité n’est jamais sceptique. Il viendra un siècle dogm
a science est la grande affaire. Que la révolution qui renouvellera l’ humanité sera religieuse et morale, non politique. Il n’y
ôle du politique. Pourquoi la science pure paraît avoir peu agi sur l’ humanité . Mœurs vraies qui ne seraient ni aristocratiques,
geoises, ni plébéiennes. La Grèce. Il n’y a de majesté que celle de l’ humanité , celle de l’esprit. Simplification de mœurs opéré
ne paraît pas. Les religions ont jusqu’ici représenté l’esprit dans l’ humanité . Première vie religieuse, une et complète. Deuxiè
5 (1890) L’avenir de la science « II »
e peuvent nier au moins que la science ne soit le premier besoin de l’ humanité . L’homme en face des choses est fatalement porté
vers. Puis c’est lui-même ; bien plus tard, c’est son espèce, c’est l’ humanité , c’est l’histoire. Puis c’est le problème final,
genus, qu’elle ait appelé la conquête du parfait un vetitum nefas. L’ humanité avait alors le sentiment de l’obstacle et non cel
vie et la regrette peut-être. Mais ce qui me semble un monstre dans l’ humanité , c’est l’indifférence et la légèreté. Spirituel t
sophie pure n’a pas exercé d’action bien immédiate sur la marche de l’ humanité avant le XVIIIe siècle, et il est beaucoup plus v
ophies font les époques. Mais ce qui reste incontestable, c’est que l’ humanité tend sans cesse, à travers ses oscillations, à un
t, un mouvement sans résultante. On ne prouvera jamais la marche de l’ humanité à celui qui n’est point arrivé à la découvrir. C’
mot du symbole du XIXe siècle, l’immense résultat que la science de l’ humanité a conquis depuis un siècle. Au-dessus des individ
umanité a conquis depuis un siècle. Au-dessus des individus, il y a l’ humanité , qui vit et se développe comme tout être organiqu
s l’histoire de tous les peuples. Il y a à peine un demi-siècle que l’ humanité s’est comprise et réfléchie 20, et l’on s’étonne
encore si faible ! La Révolution française est le premier essai de l’ humanité pour prendre ses propres rênes et se diriger elle
lle-même. C’est l’avènement de la réflexion dans le gouvernement de l’ humanité . C’est le moment correspondant à celui où l’enfan
ce humaine, et un jour cette période ne comptera dans l’histoire de l’ humanité , et dans celle de notre nation en particulier, qu
ns s’ingérant dans la direction des choses et cherchant à gouverner l’ humanité d’une façon raisonnable et scientifique. Tous les
lle 21. Cela, dis-je, est unique et sans exemple dans l’histoire de l’ humanité . Certes une pareille tentative ne pouvait être de
phie plus avancée n’arrivera point à justifier l’œuvre spontanée de l’ humanité  ? Il est facile de montrer que la plupart des pré
une raison pour blâmer absolument ces abus dans le vieil édifice de l’ humanité , où ils entrent comme partie intégrante ? Il est
elques faces inférieur à celui qui avait précédé, et les ennemis de l’ humanité ont pu en tirer avantage pour combattre avec quel
t d’être montée par Dieu même. Il n’en fut plus ainsi, aussitôt que l’ humanité voulut se conduire elle-même et reprendre en sous
objections des sceptiques. D’ailleurs, le pas n’est plus à faire : l’ humanité s’est définitivement émancipée, elle s’est consti
ruits on ne sait trop comment et qui pourtant suffisaient à abriter l’ humanité . Puis il a essayé de reconstruire l’édifice sur d
es proportions, mais sans y réussir ; car le vieux temple élevé par l’ humanité avait de merveilleuses finesses, qu’on n’avait pa
s dernières limites. La science, et la science seule, peut rendre à l’ humanité ce sans quoi elle ne peut vivre, un symbole et un
sur les révolutions qu’a déjà subies le système moral et social de l’ humanité , et de ce qu’on ignore les différences profondes
rationnelle, qu’elle est le résultat de l’établissement aveugle de l’ humanité . Mais, en raisonnant sur ce pied-là, où s’arrêter
rendre ses maux comme venant de la fatalité 27. Eh bien, songez que l’ humanité ne s’est jamais attachée à une façon d’envisager
onc pas une exagération de dire que la science renferme l’avenir de l’ humanité , qu’elle seule peut lui dire le mot de sa destiné
re d’habile à un homme comme Talleyrand, prenant le gouvernement de l’ humanité comme une simple partie d’échecs, sans avoir l’id
cs, sans avoir l’idée du but à atteindre, sans avoir même l’idée de l’ humanité . La science qui gouvernera le monde, ce ne sera p
us la politique. La politique, c’est-à-dire la manière de gouverner l’ humanité comme une machine, disparaîtra en tant qu’art spé
comme une machine, disparaîtra en tant qu’art spécial, aussitôt que l’ humanité cessera d’être une machine. La science maîtresse,
riomphe de la morale sur la politique.   ORGANISER SCIENTIFIQUEMENT L’ HUMANITÉ , tel est donc le dernier mot de la science modern
main l’intendance de cette grande œuvre 28 et, après avoir organisé l’ humanité , ORGANISERA DIEU. Je n’insiste pas sur ce point,
issance à l’acte. Dante, qui, dans son livre De Monarchia, a eu sur l’ humanité des idées presque aussi avancées que les plus har
arakter der Menschheit.) 20. L’année 1789 sera dans l’histoire de l’ humanité une année sainte, comme ayant vu la première se d
n incomparable entraînement, ce fait auparavant inconnu. Le lieu où l’ humanité s’est proclamée, le jeu de Paume, sera un jour un
ion de tout être pensant, existant ou à venir. Si je pouvais croire l’ humanité éternelle, je conclurais sans hésiter qu’elle att
’elle atteindrait le parfait. Mais il est physiquement possible que l’ humanité soit destinée à périr ou à s’épuiser et que l’esp
oute chose, et du fieri de la conscience divine, Car, lors même que l’ humanité n’influerait pas directement sur les formes qui l
ronc. Hegel est insoutenable dans le rôle exclusif qu’il attribue à l’ humanité , laquelle n’est pas sans doute la seule forme con
onnaissions. Pour trouver le parfait et l’éternel, il faut dépasser l’ humanité et plonger dans la grande mer ! Si je me disculpa
6 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
analogues. Chaque individu parcourt à son tour la ligne qu’a suivie l’ humanité tout entière, et la série des développements de l
la raison individuelle, à la vieillesse près, qu’ignorera toujours l’ humanité , destinée à refleurir à jamais d’une éternelle je
es phénomènes de l’homme primitif 91. D’un autre côté, la marche de l’ humanité n’est pas simultanée dans toutes ses parties : ta
on histoire. Les races et les climats produisent simultanément dans l’ humanité les mêmes différences que le temps a montrées suc
voudra construire scientifiquement la théorie des premiers âges de l’ humanité . Comment n’a-t-on pas compris qu’il y a, dans l’o
e datent que d’une époque trop rapprochée de nous, et le berceau de l’ humanité reste toujours dans le mystère. Comment l’homme a
ille aspects représente chacun des états qu’a tour à tour esquissés l’ humanité , monument qui n’est pas d’un seul âge, mais dont
uples croches du chant des Illinois. Âges sacrés, âges primitifs de l’ humanité , qui pourra vous comprendre ? À la vue de ces pro
la vie, celle de l’homme et de la conscience, les premiers faits de l’ humanité ne furent que le développement d’un ensemble de l
quer qu’à l’individu et de ne jamais s’élever à la considération de l’ humanité . S’il est un résultat acquis par l’immense dévelo
e de la fin du XVIIIe siècle et du XIXe, c’est qu’il y a une vie de l’ humanité , comme il y a une vie de l’individu ; que l’histo
vers un but idéal ; que le parfait est le centre de gravitation de l’ humanité comme de tout ce qui vit 92. Le titre de Hegel à
omie parfaite, création intime, vie en un mot : telle est la loi de l’ humanité . Il est simple assurément, simple comme une pyram
recommencer ainsi sans cesse le même rêve. Quel cauchemar alors que l’ humanité  ! Quelles absurdités que les révolutions ! Quelle
sa vie au-delà. Je ne la conçois pas chez le philosophe. L’idée de l’ humanité est la grande ligne de démarcation entre les anci
à, je vous le dis, toute une philosophie nouvelle 93. Du moment que l’ humanité est conçue comme une conscience qui se fait et se
conscience qui se fait et se développe, il y a une psy-chologie de l’ humanité , comme il y a une psychologie de l’individu. L’ap
la mer sans les collines qui lui font faire tant de détours. Ainsi l’ humanité , en apparence livrée au hasard, obéit à des lois
e à mettre en lumière ces nuances différentielles des sentiments de l’ humanité  ! On dirait que toutes les races et tous les sièc
ons, représente une unité, une façon de prendre la vie, un ton dans l’ humanité , une faculté de la grande âme. La vraie psycholog
s l’humanité, une faculté de la grande âme. La vraie psychologie de l’ humanité consisterait à analyser l’une après l’autre ces v
cond volume du Cosmos de M. de Humboldt (histoire d’un sentiment de l’ humanité poursuivie dans toutes les races et à travers tou
aire ressemble trop à cette littérature qui, à force de représenter l’ humanité dans ses traits généraux et de repousser la coule
bles : religion, poésie, morale, etc. À n’envisager que le passé de l’ humanité , la religion, par exemple, semblerait essentielle
reconnais que le sens moral ou ses équivalents sont de l’essence de l’ humanité  ; mais je maintiens que c’est parler inexactement
d’appliquer la même dénomination à des faits si divers. Il y a dans l’ humanité une faculté ou un besoin, une capacité en un mot
ion, sans mythologie, sans Dieu ; elle serait alors un monstre dans l’ humanité , et pourtant il est certain que la Chine n’a ni m
devrait être purement théorique. Mais elles vivent comme l’homme et l’ humanité qui les parlent ; elles se décomposent et se reco
it a une histoire : or l’homme psychologique comme le corps humain, l’ humanité comme l’individu, vivent et se renouvellent. C’es
d’abord faible, vague, non centralisée, chez l’individu comme dans l’ humanité , elle arrive à travers des phases diverses à sa p
nt identiques à celles de l’état naturel. De même la psychologie de l’ humanité devra s’édifier surtout par l’étude des folies de
gie de l’humanité devra s’édifier surtout par l’étude des folies de l’ humanité , de ses rêves, de ses hallucinations, de toutes c
es de gouverneurs, changements de dynasties, successions de vizirs, l’ humanité complètement absente, pas une voix de la nature,
la simplicité de ces cultes antiques et du Dieu brut et amorphe de l’ humanité primitive, ce tas de pierres valait un temple de
les statues allégoriques. Les choses ne valent que par ce qu’y voit l’ humanité , par les sentiments qu’elle y a attachés, par les
ur très médiocre. Car ce qui fait le beau, c’est le souffle vrai de l’ humanité , et non pas la lettre. Je suppose qu’un homme d’e
re qui est beau, c’est la vie homérique, la phase de l’existence de l’ humanité décrite dans Homère. Ce n’est pas la Bible qui es
que à faux des formes vraies jadis ; elle n’est pas l’expression de l’ humanité à son époque. On a délicatement fait sentir combi
tout une forme de l’esprit, un pas vers Dieu. Car, il faut le dire, l’ humanité elle-même n’est ici qu’un symbole : en Dieu seul,
de la parfaite beauté. Les œuvres les plus sublimes sont celles que l’ humanité a faites collectivement, et sans qu’aucun nom pro
u qui l’a rédigée ! Que me fait cet homme qui vient se placer entre l’ humanité et moi ? Que m’importent les syllabes insignifian
lui-même est un mensonge ; ce n’est pas lui, c’est la nation, c’est l’ humanité , travaillant à un point du temps et de l’espace,
ue d’admirer l’expression littéraire des sentiments et des actes de l’ humanité et de ne pas admirer ces sentiments et ces actes
de l’humanité et de ne pas admirer ces sentiments et ces actes dans l’ humanité  ! L’humanité seule est admirable. Les génies ne s
et de ne pas admirer ces sentiments et ces actes dans l’humanité ! L’ humanité seule est admirable. Les génies ne sont que les r
ance à la conquête du parfait. Transporté dans ces plains champs de l’ humanité , que le critique verra avec pitié cette mesquine
itique doit faire aux grands hommes une large part. Ils valent dans l’ humanité et par l’humanité. Ils sentent clairement et émin
aux grands hommes une large part. Ils valent dans l’humanité et par l’ humanité . Ils sentent clairement et éminemment ce que tout
ien de fois d’ailleurs les grands hommes sont faits à la lettre par l’ humanité , qui, éliminant de leur vie toute tâche et toute
e toujours, l’admirable, le céleste, le divin reviennent de droit à l’ humanité . En général, la bonne critique doit se défier des
el individu pour l’idéalisation. Mais il est des cas où la trame de l’ humanité couvre entièrement la réalité primitive. Sous ce
Hegel, Hamann, Herder, Jacobi, Herbart. Mais le grand entourage de l’ humanité , où est-il ? Ce serait sur ce fond permanent qu’i
e la philosophie, en un mot, devrait être l’histoire des pensées de l’ humanité . Il y a dans les idées courantes d’un peuple et d
evrait consister ainsi à saisir la physionomie de chaque portion de l’ humanité . Louer ceci, blâmer cela sont d’une petite méthod
t-être, et pourtant je veux répéter encore qu’il y a une science de l’ humanité , qui aurait bien, j’espère, autant de droits à s’
nce qui n’est possible que par la trituration érudite des œuvres de l’ humanité . Il ne faut pas chercher d’autre sens à tant d’ét
zanam a montré d’une façon non subtile que Dante a conçu l’unité de l’ humanité d’une façon presque aussi avancée que les moderne
XVIIIe siècle qu’elle nous apparaît parfaitement dessinée. La vieille humanité française était une vertu ou une qualité morale,
es nuances qui expliquent la transition. « Je te le donne au nom de l’ humanité  », dit don Juan dans Molière. Je ne sache pas qu’
7 (1904) Zangwill pp. 7-90
ez vaste espace de temps quand nous réfléchissons sur l’histoire de l’ humanité . Beaucoup plus que nous ne le voulons, beaucoup p
mmodités scolaires, nous croyons tous plus ou moins obscurément que l’ humanité commence au monde moderne, que l’intelligence de
ent que l’humanité commence au monde moderne, que l’intelligence de l’ humanité commence aux méthodes modernes ; heureux quand no
t intérieurement travaillé des contrariétés les plus profondes ; et l’ humanité aurait aussi tort de se river à ce que nous nommo
mes en particulier conduits à la singulière contrariété suivante. Les humanités polythéistes et mythologues, ayant, même dans l’o
it, du fini, de la limite, l’avaient en particulier dans l’ordre de l’ humanité  ; a jouter ai-je que ces humanités étaient généra
nt en particulier dans l’ordre de l’humanité ; a jouter ai-je que ces humanités étaient généralement intelligentes, et qu’elles n
r des contrariétés intérieures sans les avoir enregistrées ; dans ces humanités l’homme était reconnu limité aux limites humaines
limité aux limites humaines ; et l’historien demeurait un homme. Les humanités panthéistes et généralement théistes avaient, dan
aient le sens du tout comme tout, elles avaient le sens de la modeste humanité comme étant à sa place particulière dans ce tout 
particulière dans ce tout ; elles connaissaient les limitations de l’ humanité  ; elles référaient, comparaient incessamment l’hu
itations de l’humanité ; elles référaient, comparaient incessamment l’ humanité au reste ; et au tout ; ajouterai-je que ces huma
incessamment l’humanité au reste ; et au tout ; ajouterai-je que ces humanités étaient généralement profondes, et qu’elles ne vi
ns les avoir connues par les profondes voies de l’instinct ; dans ces humanités l’homme était reconnu partie et limité aux limite
et limité aux limites humaines ; l’historien demeurait un homme. Les humanités déistes et particulièrement chrétiennes, ces sing
es humanités déistes et particulièrement chrétiennes, ces singulières humanités , qui ne nous paraissent ordinaires et communes qu
res et communes que parce que nous y sommes habitués, ces singulières humanités , où l’homme occupe envers Dieu une si singulière
elatif et de l’absolu ; elles connaissaient donc les limitations de l’ humanité  ; ajouterai-je que généralement ces humanités éta
onc les limitations de l’humanité ; ajouterai-je que généralement ces humanités étaient à la fois intelligentes et profondes, et
faisait peut-être le principal objet de leurs méditations ; dans ces humanités l’homme était reconnu créature et limité aux limi
une contrariété intérieure imprévue, et nouvelle dans l’histoire de l’ humanité , il fallait justement arriver au monde moderne, à
runtées aux sciences qui ne sont pas des sciences de l’histoire : une humanité toute maîtresse de toute son histoire ; une human
l’histoire : une humanité toute maîtresse de toute son histoire ; une humanité ayant épuisé tout le détail de toute son histoire
ittéralement épuisé tout un univers indéfini, infini, de détail ; une humanité Dieu, ayant acquis, englobé toute connaissance da
englobé toute connaissance dans l’univers de sa totale, mémoire. Une humanité devenue Dieu par la totale infinité de sa connais
nir de la science, — pensées de 1848 ; — et quel arrêt imaginé pour l’ humanité enfin renseignée, savante, saturée de sa mémoire
mour, il y a quarante ans. Mais on en voit le bout. Dans un siècle, l’ humanité saura à peu près ce qu’elle peut savoir sur son p
atique : on voit le bout des sciences historiques : dans un siècle, l’ humanité saura à peu près ce qu’elle peut savoir sur son p
et tranquille orgueil, devant ces certitudes et ces limitations ; une humanité Dieu, si parfaitement emplie de sa mémoire totale
e sa mémoire totale qu’elle n’a plus rien à connaître désormais ; une humanité Dieu, arrêtée comme un Dieu dans la contemplation
e raison de connaissance ; comment l’histoire s’arrêterait-elle, si l’ humanité ne s’arrête pas ; à moins de supposer que l’histo
as ; à moins de supposer que l’histoire ne serait pas l’histoire de l’ humanité  ; et c’est en effet bien là que l’on en était arr
e en général n’est rien si elle n’est pas l’histoire du monde et de l’ humanité . Si donc, et c’était la première cause pour laque
re est sur le point d’aboutir et de se clore, si donc l’histoire de l’ humanité acquise est loin d’être acquise elle-même, commen
é acquise est loin d’être acquise elle-même, comment l’histoire d’une humanité qui n’est pas acquise elle-même serait-elle acqui
et orgueilleusement métaphysique, extrêmement affirmée, portant sur l’ humanité même ; elle implique cette idée que l’humanité mo
ffirmée, portant sur l’humanité même ; elle implique cette idée que l’ humanité moderne est la dernière humanité, que l’on n’a ja
ême ; elle implique cette idée que l’humanité moderne est la dernière humanité , que l’on n’a jamais rien fait de mieux, dans le
yable naïveté savante, orgueil enfantin des doctes et des avertis ; l’ humanité a presque toujours cru qu’elle venait justement d
que toujours cru qu’elle venait justement de dire son dernier mot ; l’ humanité a toujours pensé qu’elle était la dernière et la
l’humanité a toujours pensé qu’elle était la dernière et la meilleure humanité , qu’elle avait atteint sa forme, qu’il allait fal
e ; ce qui est intéressant, ce qui est nouveau, ce n’est point qu’une humanité après tant d’autres, ce n’est point que l’humanit
n’est point qu’une humanité après tant d’autres, ce n’est point que l’ humanité moderne ait cru, à son tour, qu’elle était la mei
oderne ait cru, à son tour, qu’elle était la meilleure et la dernière humanité  ; ce qui est intéressant, ce qui est nouveau, c’e
re humanité ; ce qui est intéressant, ce qui est nouveau, c’est que l’ humanité moderne se croyait bien gardée contre de telles f
stupides et désarmés comme les derniers des misérables, ainsi la mère humanité , devenue la plus savante du monde, s’est retrouvé
s trop mal, qu’elle était, qu’elle serait la dernière et la meilleure humanité , que tout allait se figer dans la béatitude étern
humanité, que tout allait se figer dans la béatitude éternelle d’une humanité Dieu. Si je voulais chercher dans l’Avenir de la
’il faut entendre de pareilles spéculations comme visant au-delà de l’ humanité . Sans doute le sujet sachant et pensant sera touj
corps de la nature par des séries bien plus parfaites. De même que l’ humanité est sortie de l’animalité, ainsi la divinité sort
’humanité est sortie de l’animalité, ainsi la divinité sortirait de l’ humanité . Il y aurait des êtres qui se serviraient de l’ho
es-uns remplissent pour elle les hautes fonctions de la vie ; voilà l’ humanité . Le résultat du travail obscur de mille paysans,
ience de l’univers plus avancée que celle dont la manifestation est l’ humanité . On m’a dit que vous possédez même un biais pour
e nous allons reconnaître comment, dans les rêves de ce Théoctiste, l’ humanité ou la surhumanité Dieu obtient sa mémoire totale 
la part que nous avons prise à l’édification de l’idéal. L’œuvre de l’ humanité est le bien ; ceux qui auront contribué au triomp
e secret du monde, que nous avons cherché si avidement, l’avenir de l’ humanité , qui nous a tant passionnés. Cela est permis, j’e
nracinées sur la nécessité d’une justice supérieure pour l’homme et l’ humanité . Ajoutons que si le mouvement a existé de toute é
ute la reculée nécessaire, nous savons qu’il estime des colonnes de l’ humanité éternelle, quelle inintelligence et quelle hérési
plus forte raison le talent, et les peuples, et les cultures, et les humanités , si vraiment on ne peut rien leur cacher, à ces h
tures, les talents, les génies, toutes les créations humaines, et les humanités mêmes, et si vraiment d’abord ces conditions exté
énie même, du talent, des peuples et des cultures, le secret de toute humanité  ; on me pardonnera de parler enfin un langage thé
nds bons Dieux ; il s’était donc familièrement contenté de donner à l’ humanité , à l’historien, les pouvoirs du Dieu tout connais
ernier mot de la pensée moderne dans le domaine de l’histoire et de l’ humanité . Il y a bien de la fabrication dans Renan, mais c
, une génération surhumaine, suivie d’un enfantement surhumain ; et l’ humanité de Renan, ou la surhumanité de Renan, si elle usu
lors des peurs, des réactions qui détruisent l’esprit. Des milliers d’ humanités ont peut-être sombré dans ce défilé. Mais il y en
aura une. qui le franchira ; l’esprit triomphera. » Des milliers d’ humanités ont peut-être sombré dans ce défilé : Théoctiste
ement les fonctions de création, et qu’il usurpe ces fonctions pour l’ humanité présente avec une brutalité nette.   La seule gar
us effraye plus qu’elle ne nous rassure ; c’est bien sensiblement à l’ humanité présente, à la grossière et à la faible humanité,
ien sensiblement à l’humanité présente, à la grossière et à la faible humanité , que Taine remet non pas seulement le gouvernemen
t plus d’un Dieu éloigné, incertain, négligeable, mort-né ; c’est à l’ humanité que nous connaissons, aux pauvres hommes que nous
et qui épuise tout un La Fontaine, tout un Racine ; c’est la présente humanité , c’est l’humanité actuelle que Taine, au fond, se
un La Fontaine, tout un Racine ; c’est la présente humanité, c’est l’ humanité actuelle que Taine, au fond, se représente comme
vons reçu ce rude avertissement que l’historien ne tient pas encore l’ humanité  ; qui soutiendrait aujourd’hui que le monde moder
vent rien ; et les autres non plus ; qui avancerait aujourd’hui que l’ humanité moderne est la dernière humanité, la meilleure, o
s ; qui avancerait aujourd’hui que l’humanité moderne est la dernière humanité , la meilleure, ou la plus mauvaise ; les pessimis
même qui nous paraît vain ; qui aujourd’hui se flatterait d’arrêter l’ humanité , ou dans le bon, ou dans le mauvais sens, pour un
de la réalité, c’est cette idée au contraire que la nature, et que l’ humanité , qui est de la nature, ont des ressources infinie
a le grand événement. Qui de nos jours oserait se flatter d’arrêter l’ humanité  ; fût-ce dans la béatitude ; fût-ce dans la conso
vons reçu trop de rudes avertissements ; au moment même où j’écris, l’ humanité , qui se croyait civilisée, au moins quelque peu,
a barbarie, mais dont il faut avouer ceci, qu’il paraît prouver que l’ humanité n’a rien gagné peut-être, depuis le commencement
e tant de crise tant d’indifférence ; qui aujourd’hui répondrait de l’ humanité , qui répondrait d’un peuple, qui répondrait d’un
méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire et de l’ humanité  ; nous avons aujourd’hui recherché leurs intentio
les méthodes scientifiques modernes au domaine de l’histoire et de l’ humanité , qui ne transmutons point servilement les méthode
de nous qui croyons qu’il y a, pour le domaine de l’histoire et de l’ humanité , des méthodes historiques et humaines propres ; d
8 (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357
it nombre. Le nombre des philosophes a été comme imperceptible dans l’ humanité . La plus modeste des religions a eu mille fois pl
, qui ne lui sera point enlevée. Ce qu’il y a de sûr, c’est que, si l’ humanité était aussi cultivée que nous, elle aurait la mêm
ez à celui qui cultive son esprit de sortir de la ligne vulgaire de l’ humanité . Il faut le reconnaître, quelque douloureux que s
Faut-il en conclure que la perfection est mauvaise et injurieuse à l’ humanité  ? Non, certes ; il faut seulement regretter qu’el
après tout que le passé ne nous autorise à attendre de l’avenir de l’ humanité . Combien en effet les conditions de la culture in
tel spectacle et ne souffre pas en voyant la plus grande partie de l’ humanité exclue du bien qu’elle possède et qui ne demander
savant et le penseur de se voir par leur excellence même isolés de l’ humanité , ayant leur monde à part, leur croyance à part !
ment mieux se rattacher à des fables que de faire bande à part dans l’ humanité . Je les aime… Toutefois le savant ne peut prendre
lles me touchent infiniment moins que de voir l’immense majorité de l’ humanité condamnée à l’ilotisme intellectuel, de voir des
vergence sur les meilleurs moyens pour opérer le plus grand bien de l’ humanité  ; mais je ne comprends pas que des âmes honnêtes
soucient peu que ce soit aux dépens des autres. S’il était vrai que l’ humanité fût constituée de telle sorte qu’il n’y eût rien
e, si tout au plus une centaine de personnes en profitent ? En quoi l’ humanité est-elle plus avancée, si sept ou huit personnes
evient tout à fait urgent, ce me semble, d’élargir le tourbillon de l’ humanité  : autrement des individus pourraient atteindre le
cher les brutes sur les hommes ? Oh ! non, non ; car il faut sauver l’ humanité et la civilisation à tout prix. Garder sévèrement
volcan, ou au pied d’une digue, quand le flot monte. Bien des fois l’ humanité dans sa marche s’est ainsi trouvée arrêtée comme
ge ; les trois quarts y périssent ; mais enfin le fleuve est passé. L’ humanité ayant à sa disposition des forces infinies ne s’e
olubles à la pensée. Il n’y a qu’à croiser les bras avec désespoir. L’ humanité sautera l’obstacle et fera tout pour le mieux. Ab
alme : on n’ose qu’en révolution. On doit toujours essayer de mener l’ humanité par les voies pacifiques et de faire glisser les
n équilibre instable comme dans tant d’autres questions relatives à l’ humanité , quand on les envisage exclusivement dans le prés
onnairement par le sentiment du devoir et en vue du bien calculé de l’ humanité , de telle sorte que les circonstances seules sera
, et peut-être même ce caractère est-il en dehors des conditions de l’ humanité . Car de tels actes ne vont pas sans que la passio
moral est trop étroit pour expliquer l’histoire. Il faut s’élever à l’ humanité ou, pour mieux dire, il faut dépasser l’humanité
Il faut s’élever à l’humanité ou, pour mieux dire, il faut dépasser l’ humanité et s’élever à l’être suprême, où tout est raison
de la vie future ne soit à quelques égards nuisible au bien-être de l’ humanité . Quand on pense que toute chose se retrouvera là-
réforme, c’est ralentir le zèle pour l’organisation rationnelle de l’ humanité . Tout le travail de réforme sociale accompli par
dit quand vous avez déclamé contre tel ou tel. C’est fatalement que l’ humanité cultivée a brisé le joug des anciennes croyances 
été peu efficace ; car le mensonge ne peut rien dans l’histoire de l’ humanité . C’est fatalement, enfin, que le peuple incrédule
rématurées ; car elles supposent celle-là. Maintenir une portion de l’ humanité dans la brutalité est immoral et dangereux ; lui
tion n’a pu détourner du crime. Mais tel n’est pas l’état normal de l’ humanité  ; car, je le répète, on ne punit pas un homme d’ê
l n’a pris soin de les développer en eux ? Tout le mal qui est dans l’ humanité vient à mes yeux du manque de culture, et la soci
monde, on peut dire que l’un et l’autre sont, dans l’état actuel de l’ humanité , également impossibles. Car, les masses étant ave
s ces folies n’excitent en moi qu’un regret, c’est qu’une moitié de l’ humanité soit ainsi abandonnée à sa bestialité native, et
gouverner le monde. Comment, je vous prie, confier les destinées de l’ humanité à des malheureux, ouverts par leur ignorance à to
en effet, ne se soient pas trouvés offensés. Le plus grand bien de l’ humanité devant être le but de tout gouvernement, il s’ens
ignorantes, vous irez porter un préjudice, peut-être irréparable, à l’ humanité  ? Jamais je ne reconnaîtrai la souveraineté de la
r comme leurs meilleurs auxiliaires ! La question de l’éducation de l’ humanité et du progrès de la civilisation prime toutes les
grand bien de sa culture intellectuelle et morale. Longtemps encore l’ humanité aura besoin qu’on lui fasse du bien malgré elle.
qu’il n’y a pas, à l’époque où il est établi, de dogme absolu ; que l’ humanité , à ce moment, est sans foi et dans cet état que M
lus forts, essayons. » C’est qu’un tel milieu n’est pas normal pour l’ humanité  ; c’est que la raison seule, c’est-à-dire le dogm
oucieux de leur seul repos, qui ne méritent pas d’être comptés dans l’ humanité  ; au lieu qu’une opinion capable de soulever les
que le nombre : il n’y a qu’à compter. Mais ce serait trop commode. L’ humanité n’y va pas d’une façon aussi simple. On aura beau
e, on ne trouvera d’autre base absolue que la raison, et, avant que l’ humanité soit arrivée à un âge définitivement scientifique
ra jusqu’à ce qu’une grande forme dogmatique ait de nouveau englobé l’ humanité . Aux époques de scepticisme, quand les vœux aspir
c’étaient là réellement des errants, sortant de la grande forme de l’ humanité , et quant aux hommes vraiment avancés du Moyen Âg
rer les autres pour son opinion est horrible. Mais pour le dogme de l’ humanité  ?… la question est tout autre. Qu’un homme soit v
s. C’est pour n’avoir pas compris la différence de ces deux âges de l’ humanité que l’on fait tant de sophismes sur les rapports
le de l’indifférentisme est superficielle. Il faut de la doctrine à l’ humanité . Si le catholicisme est le vrai, les prétentions
meilleur. Le gouvernement représente la raison, Dieu, si l’on veut, l’ humanité dans le sens élevé (c’est-à-dire les hautes tenda
dition essentielle) ils n’ont eu pour but que le plus grand bien de l’ humanité . S’ils n’ont eu en vue, au contraire, que des con
nt notre culture, si tous possédaient comme nous l’idée complète de l’ humanité . Pourquoi toute liberté est-elle accompagnée d’un
me. Je crois comme lui que le mal moral n’aura signalé qu’un âge de l’ humanité , l’âge où l’homme était délaissé par la société e
favoriser l’anarchie et n’est d’aucun usage pour le progrès réel de l’ humanité . Qu’un commissaire de police s’introduise dans un
s aussi plus de sève. En somme, tout cela est assez indifférent, et l’ humanité fera son chemin sans les libéraux et malgré les r
eux et non pour cette chimère, cette vaine abstraction que l’on nomme humanité … Le destin d’un État libre ne saurait être subord
9 (1890) L’avenir de la science « XXIII »
s fats, des gens sans idée, sans morale, qui ont bien peu fait pour l’ humanité . Mais où est donc la galerie des saints, la galer
eu auraient moins fait pour la gloire de la France et le progrès de l’ humanité que tel général obscur ou tel courtisan oublié ?
de la gloire que, durant sa période d’antagonisme et de brutalité, l’ humanité aura dû décerner aux exploits militaires. Je ne s
d’autre, de mettre les peuples en contact et de réaliser l’unité de l’ humanité . Où en serait l’humanité sans la conquête d’Alexa
uples en contact et de réaliser l’unité de l’humanité. Où en serait l’ humanité sans la conquête d’Alexandre, sans la conquête ro
nd pour nous avec celle de la religion, que nous reléguons par-delà l’ humanité , et quant à la majesté du peuple, nous ne la comp
enons pas, parce qu’elle n’existe pas. Athènes, au contraire, c’est l’ humanité pure. M. de Maistre a dit que la majesté est tout
la se trouvait un peuple ridicule. Il n’y a de majesté que celle de l’ humanité vraie, celle de la poésie, celle de la religion,
ls, au contraire, crient, tempêtent qu’il faut à tout prix délivrer l’ humanité de ces préjugés. « Il faut avoir une pensée de de
stères se font une étrange illusion en croyant qu’on peut bannir de l’ humanité l’idée de majesté. Mieux vaudrait l’ancienne idol
e splendeur quelques individus, que cette pâle vie où la majesté de l’ humanité ne serait pas représentée. Mais il vaut mieux enc
ésulter de là que la religion, étant isolée, interceptée du cœur de l’ humanité , ne recevant plus rien de la grande circulation,
aturelle, sorte de théologie mesquine, sans poésie, sans action sur l’ humanité . Toutes les tentatives en ce sens ont été et sero
ée, en langue inconnue, cet a + b théologique, que vous présentez à l’ humanité en lui disant : « Ceci gardera ton âme pour la vi
manquez de l’élément essentiel et caractéristique de notre nature. L’ humanité ne se convertit qu’éprise par l’attrait divin de
créateur, soulage plus de souffrances, agit plus vigoureusement sur l’ humanité que tous les principes acquis des temps modernes.
égaré qu’il est, à ces prétendus philosophes qui voudraient refaire l’ humanité sur l’étroite mesure de leur scolastique et avoir
s du cœur de l’homme. Le mot Dieu étant en possession du respect de l’ humanité , ce mot ayant pour lui une longue prescription et
on et ayant été employé dans les belles poésies, ce serait dérouter l’ humanité que de le supprimer. Bien qu’il ne soit pas très
a, mais ne remplacera jamais avec avantage. Qu’est-ce que Dieu pour l’ humanité , si ce n’est le résumé transcendant de ses besoin
utes nos facultés et constitue, à vrai dire, le trait distinctif de l’ humanité , la catégorie unique de la raison pure qui distin
rs, l’infini se manifeste bien plus énergiquement dans les faits de l’ humanité primitive, dans cette vie vague et sans conscienc
Jéhovah jusqu’à l’Oum indien. Chercher un consentement universel de l’ humanité sur autre chose que sur ce fait psychologique, c’
autre chose que sur ce fait psychologique, c’est abuser des termes. L’ humanité a toujours cru à quelque chose qui dépasse le fin
fini ; ce quelque chose, il est convenable de l’appeler Dieu. Donc l’ humanité entière a cru à Dieu. À la bonne heure. Mais n’al
. Mais n’allez pas, abusant d’une définition de mots, prétendre que l’ humanité a cru à tel ou tel Dieu, au Dieu moral et personn
ropomorphique. Ce Dieu-là est si peu inné que la moitié au moins de l’ humanité n’y a pas cru et qu’il a fallu des siècles pour a
onothéisme n’est, comme le polythéisme, qu’un âge de la religion de l’ humanité . Ce mot d’ailleurs est loin de désigner une doctr
re pour les ivrognes, nous semble le comble de l’absurde. Or, comme l’ humanité n’a jamais perdu le sens commun, il faut bien se
sme ne nous paraît absurde que parce que nous ne le comprenons pas. L’ humanité n’est jamais absurde. Les religions qui ne préten
liens de fleurs. Là est le secret de leur faiblesse dans l’œuvre de l’ humanité  ; elles sont moins fortes, mais aussi moins dange
ion, vrai vampire qui est allé absorbant tout ce qu’il y avait dans l’ humanité de suave et de doux, depuis qu’il a été donné à l
nce humaine. Elle suça tout jusqu’à la dernière goutte dans la pauvre humanité  : suc et force, sang et vie, nature et art, famil
je l’avoue, je ne suis pas religieux ; mais je maintiens aussi que l’ humanité ne l’est pas essentiellement et ne le sera pas to
ssentiellement et ne le sera pas toujours en ce sens. Ce qui est de l’ humanité , ce qui par conséquent sera éternel comme elle, c
insi entendue n’est pas chose essentielle et qu’elle disparaîtra de l’ humanité , laissant vide une place qui sera remplie par que
ent traduit sous forme de retour au catholicisme. Cela devait être. L’ humanité , sentant impérieusement le besoin d’une religion,
mble bien en ce moment que je mourrais content dans la communion de l’ humanité et dans la religion de l’avenir. Hélas ! je ne ju
st la plus laide des brutes, ne portant plus le signe distinctif de l’ humanité (animal religiosum). Hélas ! un jour viendra où i
la vilaine période de l’impiété. Ce sera pour le plus grand bien de l’ humanité  ; mais, Dieu ! que je ne voudrais pour rien au mo
t-il pas mieux nous asseoir les uns et les autres à côté de la pauvre humanité , assise, morne et silencieuse, sur le bord du che
10 (1890) L’avenir de la science « XII »
s grouper en un ensemble, auquel on donnerait le nom de sciences de l’ humanité , par opposition aux sciences de la nature. Sans c
es de s’esquisser largement et avec un grand entourage de superflu. L’ humanité ne s’assimile définitivement qu’un bien petit nom
erches que nous ne pouvons prévoir. Le dessin général des formes de l’ humanité ressemble à ces colossales figures destinées à êt
es productions de son pays pour en faire hommage au suzerain. Voilà l’ humanité  : chaque nation, chaque forme intellectuelle, rel
de nos campagnes. Mortes, mortes à jamais ?… Non, elles vivent dans l’ humanité  ; elles ont servi à bâtir la grande Babel qui mon
ne ne sera plus, la France sera ; et, quand la France ne sera plus, l’ humanité sera encore, et éternellement l’on dira : « Autre
e à toutes les belles choses, dont la destinée fut de souffrir pour l’ humanité et de combattre pour elle. » Ce jour-là, le plus
il aura fourni sa petite part à cette grande résultante. Et, quand l’ humanité ne sera plus, Dieu sera, et l’humanité aura contr
grande résultante. Et, quand l’humanité ne sera plus, Dieu sera, et l’ humanité aura contribué à le faire, et dans son vaste sein
servi l’œuvre divine du progrès ne seront perdues. Voilà la loi de l’ humanité  : vaste prodigalité de l’individu, dédaigneuses a
au fond de son couvent semble bien perdue pour le tableau vivant de l’ humanité . Nullement : car elle contribue à esquisser la vi
n atome dans la grande masse de couleur noire nécessaire pour cela. L’ humanité n’eût point été complète sans la vie monastique ;
rt à la représentation de l’une des formes les plus essentielles de l’ humanité . En résumé, il y a deux manières d’agir sur le mo
eussent été vulgaires et n’eussent fait presque aucune figure dans l’ humanité  ; réunies, elles représentent avec énergie un de
la douce, timide et pensive piété. Personne n’est donc inutile dans l’ humanité . Le sauvage, qui vit à peine la vie humaine, sert
it convenable qu’il y eût surabondance dans le dessin des formes de l’ humanité . La croyance à l’immortalité n’implique pas autre
talité n’implique pas autre chose que cette invincible confiance de l’ humanité dans l’avenir. Aucune action ne meurt. Tel insect
’un vaste amas de choses. De même qu’aucun homme n’est inutile dans l’ humanité , de même aucun travailleur n’est inutile dans le
lexandrie, et Alexandrie demeure un fait immense dans l’histoire de l’ humanité . On ne se fait pas d’idée de la largeur avec laqu
argeur avec laquelle devrait se faire le travail de la science dans l’ humanité savamment organisée. Je suppose qu’il fallût mill
des arts de luxe, à fournir un aliment au plaisir des oisifs, etc. L’ humanité a tant de forces qui dépérissent faute d’emploi e
: Exegi monumentum aere perennius, puisqu’un résultat, un acte dans l’ humanité est immortel, par la modification qu’il introduit
11 (1890) L’avenir de la science « V »
nseur solitaire, il faut, quand on se transporte au point de vue de l’ humanité , employer le mot plus objectif de savoir. Oui, il
employer le mot plus objectif de savoir. Oui, il viendra un jour où l’ humanité ne croira plus, mais où elle saura ; un jour où e
me elle sait déjà le monde physique ; un jour où le gouvernement de l’ humanité ne sera plus livré au hasard et à l’intrigue, mai
je sais, c’est que, si elle ne le fait pas, nul ne le fera, et que l’ humanité ignorera à jamais le mot des choses ; car la scie
de connaître, et, si les religions ont pu exercer sur la marche de l’ humanité une salutaire influence, c’est uniquement par ce
remplira jamais ce programme et si elle arrivera un jour à donner à l’ humanité un symbole comparable à celui des religions. La s
le n’aurait pas soupçonnée. Sans doute ce monde enchanté, où a vécu l’ humanité avant d’arriver à la vie réfléchie, ce monde conç
i, que nous traversons une de ces époques fatales de transition, où l’ humanité cesse de croire à de chimériques beautés pour arr
elle-même. Il y a des siècles condamnés, pour le bien ultérieur de l’ humanité , à être sceptiques et immoraux. Pour passer du be
a fallu traverser le monde atomique et mécanique. De même, pour que l’ humanité se crée une nouvelle forme de croyances, il faut
. C’est une inconséquence si l’on veut. Mais il n’y a pas d’état de l’ humanité qui n’en exige, et le premier pas de celui qui ve
de l’histoire philosophique en lui-même, et non au point de vue de l’ humanité . Tous les états que traverse l’humanité sont faut
, et non au point de vue de l’humanité. Tous les états que traverse l’ humanité sont fautifs et attaquables. Chaque siècle court
rs qu’elle est encore nécessaire. En supposant qu’un jour vienne où l’ humanité n’aura plus besoin de croire à l’immortalité, que
tin durant notre âge de douleur. Dans la constitution définitive de l’ humanité , la science sera le bonheur ; mais, dans l’état i
ie entière sanctifiée et élevée à une valeur morale. Soigner sa belle humanité  57 sera alors la Loi et les Prophètes, et cela, s
nir l’esprit humain dans aucun de ces étaux. Avec une conscience de l’ humanité aussi développée que la nôtre, nous aurions bien
ane, voilà la forme des croyances qui seules désormais entraîneront l’ humanité . Les temples de cette doctrine, ce sont les école
faut dire, sans hésiter, que les religions auront signalé un âge de l’ humanité , mais qu’elles ne tiennent pas au fond même de la
ar le dévouement et la foi par le sacrifice, il est indubitable que l’ humanité sera éternellement religieuse. Mais ce qui ne l’e
uelque chance de faire fortune qu’en se rattachant bien largement à l’ humanité , en éliminant toute forme particulière, en s’adre
rance de voir des esprits distingués déserter le grand auditoire de l’ humanité , pour jouer le rôle facile et flatteur pour l’amo
 ? » Au nom du ciel, si vous possédez le vrai, adressez-vous donc à l’ humanité tout entière. L’homme des sociétés secrètes est t
is une sorte de révélation particulière, un sens à part que n’a pas l’ humanité . La science est donc une religion ; la science se
12 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
la bonne plus encore que la mauvaise, comme plus capable de séduire l’ humanité  ? Son auteur même l’a répudié, pour se jeter dans
. Ainsi, pour l’an prochain, Platon et la Grèce ; pour cette année, l’ humanité tout entière et l’histoire générale de la philoso
s de ne pas admettre ? La philosophie est-elle la fille légitime de l’ humanité , ou n’est-elle qu’une suite de chimères écloses u
l que tous les autres, un besoin inhérent à la constitution même de l’ humanité . Aussitôt que l’homme a la conscience de lui-même
rt à Dieu, en a beaucoup d’autres qui distraient sans cesse la faible humanité de la vue de celui-là ; 2º parce qu’il est infini
qui parlent aux sens aussi bien qu’à l’âme. Parvenue là, sans doute l’ humanité est arrivée bien haut : mais a-t-elle atteint sa
is a-t-elle atteint sa borne infranchissable ? Dans toute époque de l’ humanité , tous les rapports connus du monde et de l’homme
nécessaire, non du génie de tel ou tel homme, mais du génie même de l’ humanité . Que ceux que la philosophie blesse ne l’accusent
ceux que la philosophie blesse ne l’accusent pas ; qu’ils accusent l’ humanité et celui qui l’a faite : mais plutôt félicitons-n
u’elle s’adresse, c’est ce mérite de la foi qu’elle veut obtenir de l’ humanité  ; et c’est en effet un mérite, c’est une vertu de
nir de l’humanité ; et c’est en effet un mérite, c’est une vertu de l’ humanité de pouvoir croire à ce qu’elle ne voit pas dans c
ent, réunis, un ensemble qui est en quelque sorte l’âme entière de ¡l’ humanité . Mais c’est la force même de chacun de ces besoin
ir. — Conclusion : Que la philosophie n’a manqué à aucune époque de l’ humanité  ; que son rôle s’est toujours agrandi, et qu’elle
Nous avons passé en revue toutes les idées générales qui gouvernent l’ humanité , l’idée de l’utile, l’idée du juste, l’idée du be
nsemble sans pouvoir se détruire, et constituent le fond éternel de l’ humanité  ; 5º que dans l’ordre de leur développement l’élé
el qu’il soit, c’est vouloir que la civilisation ne réfléchisse pas l’ humanité tout entière. L’unité de la civilisation est dans
e la nature humaine ; ses variétés, dans la variété des éléments de l’ humanité . Tout ce qui est dans la nature humaine passe dan
romain, il est certain qu’il y avait un monde encore qu’a traversé l’ humanité avant d’arriver à la Grèce et à Rome. On est ains
e de l’âme humaine et de l’histoire. Non seulement aucune époque de l’ humanité , mais pas même un seul individu, le premier pas p
’avons dit, la philosophie existe comme tous les autres éléments de l’ humanité , mais sous la condition de l’enveloppement, quoiq
s les éléments de la nature humaine ; car le moyen âge appartient à l’ humanité comme la Grèce et l’Orient. Tous les éléments hum
est tout simple que si la philosophie est un besoin fondamental de l’ humanité , les diverses manières dont les hommes ont succes
histoire de la philosophie ait sa place dans l’histoire générale de l’ humanité , tout comme l’histoire de l’industrie, l’histoire
t également supérieure à toutes les autres parties de l’histoire de l’ humanité  : elle leur est supérieure par les mêmes avantage
et précise. Prenez à volonté telle ou telle époque de l’histoire de l’ humanité  ; ôtez-en la philosophie, vous verrez combien cet
tant tout et l’homme rien, une théocratie formidable a dû peser sur l’ humanité , lui ôter toute liberté, tout mouvement, tout int
e ; on voit en même temps que ce n’est pas une divinité étrangère à l’ humanité , une qualité indifférente de l’être, mais quelque
nement libre, fondé sur la connaissance et le respect des droits de l’ humanité . La philosophie de la sensation et de l’égoïsme a
hilosophie est en quelque sorte aux autres parties de l’histoire de l’ humanité ce que l’histoire de l’humanité est à celle de la
aux autres parties de l’histoire de l’humanité ce que l’histoire de l’ humanité est à celle de la nature extérieure. Dans la natu
monde extérieur ; car ce monde a son développement et son progrès. L’ humanité aussi a son développement, mille fois plus riche
lus élevée est l’histoire de la philosophie. C’est là seulement que l’ humanité se connaît elle-même pleinement avec tous ses élé
issante, et placés dans leur jour le plus vrai. Comme l’histoire de l’ humanité est la couronne de l’histoire de la nature, de mê
même l’histoire de la philosophie est la couronne de l’histoire de l’ humanité . Voilà pourquoi l’histoire de la philosophie vien
érables ont été entreprises sur toutes les parties de l’histoire de l’ humanité . L’histoire de la philosophie est venue à son tou
le. — Qualité première d’un historien de la philosophie, l’amour de l’ humanité . — De la méthode historique. Deux méthodes. Métho
générale, puisqu’elle se lie nécessairement à l’histoire entière de l’ humanité . Elle exprime en effet, dans une certaine mesure,
ue elle-même ; car si l’histoire de la philosophie tient à celle de l’ humanité , l’histoire de l’humanité tient à celle de la nat
stoire de la philosophie tient à celle de l’humanité, l’histoire de l’ humanité tient à celle de la nature, base première et théâ
l’humanité tient à celle de la nature, base première et théâtre de l’ humanité , à la constitution du globe, à ses divisions, en
ir l’harmonie universelle des choses, l’harmonie de la nature et de l’ humanité , et celle de toutes les parties de l’humanité ent
ie de la nature et de l’humanité, et celle de toutes les parties de l’ humanité entre elles, sous le gouvernement de la raison. Q
fût étranger à aucun des grands faits dont se compose l’histoire de l’ humanité , et qui, en même temps qu’il les embrasserait dan
ir le plus vaste, et encore Leibnitz au sommet du dernier siècle de l’ humanité . Nous détournons les yeux de cet idéal de l’histo
mais le perdre de vue et dans la science et dans la vie, l’amour de l’ humanité . Le vrai amour de l’humanité doit nous attacher à
la science et dans la vie, l’amour de l’humanité. Le vrai amour de l’ humanité doit nous attacher à tout ce qui est de l’homme.
. Rentrez dans votre conscience ; saisissez-y toutes les parties de l’ humanité , et l’idée de l’utile, et l’idée du juste, et l’i
transporterez cette répugnance dans l’histoire ; après avoir mutilé l’ humanité en vous, vous la mutilerez dans l’histoire ; vous
losophie. Acceptez tout cela, car tout cela est de l’homme. Étudiez l’ humanité tout entière, en vous d’abord et dans votre consc
proposons, et nous mettre en possession d’une véritable histoire de l’ humanité et de la philosophie. Cette question se présente
l ne peut pas y avoir dans l’histoire d’autres éléments que ceux de l’ humanité , et si nous pouvions d’avance, avant d’entrer dan
’entrer dans l’histoire, être en possession de tous les éléments de l’ humanité , nous aurions beaucoup gagné ; car en arrivant à
stoire. Il faut commencer par rechercher les éléments essentiels de l’ humanité  ; puis de la nature de ces éléments tirer leurs r
entreprise. Il appartenait à l’un des premiers génies dont s’honore l’ humanité , à l’immortel auteur de l’Histoire des animaux, d
si vaines en apparence, c’est la vie de la nature, c’est la vie de l’ humanité , c’est la vie de l’histoire. Cinquième leçon.
nt l’harmonie, la beauté et la bonté. Expansion et attraction, etc. —  Humanité . L’homme microcosme : la psychologie, science uni
octogénaire. Nous sommes ici bien au-dessus du monde, au-dessus de l’ humanité , au-dessus de l’humaine raison. La nature et l’hu
u-dessus de l’humanité, au-dessus de l’humaine raison. La nature et l’ humanité ne sont pas encore pour nous ; nous ne sommes que
ondre avec le monde l’éternelle intelligence qui, avant le monde et l’ humanité , existe déjà de la triple existence inhérente à s
s tracer à la hâte quelques traits de ce grand tableau ; j’arrive à l’ humanité . Rien ne périt dans la vie universelle ; tout se
mie animale. Eh bien ! tous ces degrés de la vie se retrouvent dans l’ humanité . L’humanité, c’est tout cela, plus la connaissanc
Eh bien ! tous ces degrés de la vie se retrouvent dans l’humanité. L’ humanité , c’est tout cela, plus la connaissance de tout ce
les yeux de la conscience. L’étude de la conscience est l’étude de l’ humanité . L’étude de la conscience, dans le dictionnaire p
elle de l’individu. Est-ce l’idée de l’infini qui préoccupe d’abord l’ humanité , ou l’idée du fini ? et dans ce dernier cas, lequ
élevés jusqu’à Dieu pour descendre à la nature, et de là remonter à l’ humanité . C’est le cercle des choses : c’est celui de la p
spèce et dans l’histoire, est la clef de tous les développements de l’ humanité . Il importe donc de l’examiner attentivement et d
sans être nous, et à laquelle la nature n’est pas moins soumise que l’ humanité . Quand nous parlons de Dieu, nous avons droit d’e
la foi spontanée appartient à tous ; la spontanéité est le génie de l’ humanité , comme la philosophie est le génie de quelques ho
ive, la raison est égale à elle-même dans toutes les générations de l’ humanité , et dans tous les individus dont ces diverses gén
e sorte l’état d’innocence, l’âge d’or de la pensée. Respectez donc l’ humanité dans tous ses membres, car dans tous ses membres
bien, puisqu’à cette condition seule, les éléments fondamentaux de l’ humanité se développent. Encore une fois, savez-vous ce qu
iblement, à la sueur de notre front au prix du travail perpétuel de l’ humanité . La spontanéité est l’innocence, l’âge d’or de la
quelque chose qui subsiste, qui les a précédés et qui leur survit : l’ humanité . L’humanité embrasse tout, profite de tout, avanc
e qui subsiste, qui les a précédés et qui leur survit : l’humanité. L’ humanité embrasse tout, profite de tout, avance toujours e
profite de tout, avance toujours et à travers tout. Et quand je dis l’ humanité , je dis toutes les puissances qui la représentent
heur, si l’on veut ; mais pour qui ? Pour le platonisme et non pour l’ humanité  ; car après Platon est venu Aristote, et l’humani
sme et non pour l’humanité ; car après Platon est venu Aristote, et l’ humanité , sans perdre l’un, a acquis l’autre. Est-ce que P
ans perdre l’un, a acquis l’autre. Est-ce que Platon est perdu pour l’ humanité  ? n’a-t-il pas imprimé à son siècle un mouvement
L’histoire est un jeu où tout le monde perd successivement, excepté l’ humanité , qui gagne à tout, à la défaite de l’un comme à l
domine toutes les révolutions. Que font les différentes époques de l’ humanité  ? elles mesurent sa durée, elles travaillent à la
lles mesurent sa durée, elles travaillent à la remplir, à donner de l’ humanité une idée complète. Que font les différentes philo
issement du but de l’histoire. Quel est ce but ? Quel est le but de l’ humanité et de la vie ? Nous contenterons-nous ici du lieu
perfectibilité qui n’est pas définissable. Ou bien veut-on dire que l’ humanité possède une perfectibilité sans limites ? Cela vr
lus ; voilà sa seule puissance, et par conséquent sa fin véritable. L’ humanité aspire à se connaître, et ne pouvant se bien conn
uerres sans cesse renaissantes. Cette fin suprême des mouvements de l’ humanité une fois déterminée, on peut reconnaître si ses d
ture humaine. Je le répète : que l’individu dure dix siècles et que l’ humanité dure des millions d’années, l’humanité ni l’indiv
vidu dure dix siècles et que l’humanité dure des millions d’années, l’ humanité ni l’individu ne se donneront pas un seul élément
ossible qu’il y ait jamais dans le développement de la pensée et de l’ humanité plus de trois grands points de vue, par conséquen
vidence. — Optimisme historique. L’instinct de la raison révèle à l’ humanité toutes les vérités essentielles à la fois et dans
ence : l’une fournit une base large et solide aux développements de l’ humanité  ; l’autre imprime à ces développements leur forme
iés d’hommes que l’on rencontre autour de soi sont des fragments de l’ humanité , et qu’en eux il faut respecter encore et la véri
e l’humanité, et qu’en eux il faut respecter encore et la vérité et l’ humanité dont ils participent. Et savez-vous à quelles con
er tous les éléments de la pensée, et de reconstruire ainsi en vous l’ humanité tout entière. Alors, quel que soit celui de vos s
le subjugue ne vous manquera pas ; vous amnistierez aisément en lui l’ humanité , car vous la comprendrez, et vous la comprendrez
re humain. L’histoire fait paraître tous les éléments essentiels de l’ humanité au moyen du temps ; la condition du temps, c’est
époque du genre humain n’est pas autre chose qu’un des éléments de l’ humanité développé à part, et occupant sur la scène de l’h
à l’histoire tout ce qui était dans son sein. Ainsi les époques de l’ humanité diffèrent nécessairement, et la diversité est ici
oque n’est pas autre chose que la prédominance d’un des éléments de l’ humanité pendant le temps nécessaire pour que cet élément
ois grandes époques. Que peut en effet développer l’histoire, sinon l’ humanité  ? et que peut-elle développer dans l’humanité, si
per l’histoire, sinon l’humanité ? et que peut-elle développer dans l’ humanité , sinon les éléments qui la constituent ? Par cons
celui-ci renferme. De là la nécessité d’une époque particulière, où l’ humanité jette pour ainsi dire tout ce qu’elle fait et tou
i à jouer le rôle principal, de même que les différentes époques de l’ humanité ne se succèdent qu’en se faisant la guerre, ainsi
plein et entier développement de l’un des éléments constitutifs de l’ humanité . Est-il possible, si l’infini est un élément cons
est et tout ce qu’elle renferme ? Je vous le demande, concevez-vous l’ humanité sans ce côté fondamental d’elle-même, et notre hi
e époque particulière à l’expression de ce rapport ? Vous condamnez l’ humanité à aller sans cesse de l’infini au fini, ou du fin
autre et de faire cesser l’opposition qui les sépare ; vous traitez l’ humanité plus mal que vous ne vous traitez vous-même ; car
réunir et de les exprimer toutes deux. Et vous ne voudriez pas que l’ humanité connût aussi cette admirable harmonie ! Vous ne p
ation extérieure nous présentent les mêmes résultats que l’étude de l’ humanité . Puisqu’il n’y a que trois moments dans Dieu, dan
s adresser à la pensée. Pour savoir comment les diverses époques de l’ humanité se succèdent, recherchons dans quel ordre les dif
éflexion. L’histoire intérieure de la réflexion est une histoire de l’ humanité en abrégé ; l’histoire extérieure ne fait que man
nature, qu’il nous faut considérer, mais le terme qui se rapporte à l’ humanité . Le moi est ici le représentant unique du fini. L
jestueux et terribles, s’anéantit dans cette intuition formidable ; l’ humanité s’éclipse à ses propres yeux en présence de l’êtr
ividu, et elles se passent de même dans l’histoire du genre humain. L’ humanité , se trouvant d’abord faible et misérable, ne se p
e, mais le principe auquel elle tient encore. La première époque de l’ humanité est nécessairement remplie de l’idée de l’infini,
iberté qui est en elle ; cette liberté se fortifie par l’exercice ; l’ humanité commence à sentir la beauté de la vie et du monde
ui ne peut plus être ni la domination de l’infini ni celle du fini. L’ humanité ne recule jamais : mais après avoir épuisé les ex
n empire77. Tel est l’ordre dans lequel se succèdent les époques de l’ humanité  ; cet ordre de succession en couvre un autre plus
s causes finies et variées, un monde animé et plein de forces, et une humanité qui est elle-même une puissance active et product
le-même une puissance active et productrice. De même les époques de l’ humanité ne soutiennent pas seulement l’une envers l’autre
ées entre elles par un rapport de génération. La première époque de l’ humanité engendre la seconde ; en d’autres termes, les rés
s-je ! l’histoire ne réfléchit pas seulement tous les mouvements de l’ humanité à travers les siècles ; mais comme l’humanité est
ous les mouvements de l’humanité à travers les siècles ; mais comme l’ humanité est le résumé de l’univers, lequel est une manife
ncipe. Dieu considéré dans son action constante sur le monde et sur l’ humanité , c’est la Providence. C’est parce que Dieu ou la
e a ses lois nécessaires, et c’est parce que la Providence est dans l’ humanité et dans l’histoire, que l’humanité et l’histoire
parce que la Providence est dans l’humanité et dans l’histoire, que l’ humanité et l’histoire ont leurs lois nécessaires. Cette n
voix du temps. L’histoire est la manifestation des vues de Dieu sur l’ humanité  ; les jugements de l’histoire sont les jugements
nts de l’histoire sont les jugements de Dieu même. Dieu a voulu que l’ humanité eût un développement régulier, pour qu’elle retîn
même de la civilisation rapportée à celui qui l’a faite en faisant l’ humanité , et qui a tout fait avec poids et mesure, pour le
un autre, celui de génération ; en sorte que l’histoire entière de l’ humanité se résout en un grand mouvement composé de trois
ais au principe même et à la seule mesure possible de l’histoire, à l’ humanité . On pourrait même à la rigueur ramener la méthode
En effet, vous l’avez vu, nous avons tout tiré de la conscience de l’ humanité  ; et là aussi nous étions sur le terrain des fait
ntes à elles-mêmes. De même ici l’induction que nous avons faite de l’ humanité à l’histoire est fondée sur une seule supposition
fondée sur une seule supposition, celle de la constance des lois de l’ humanité . Si l’humaine nature, ainsi que la nature extérie
ois générales. Il y a plus encore : tout comme nous avions rapporté l’ humanité à la nature, de même, nous avons dû rapporter cet
ront les forces et les lois de la nature, les forces et les lois de l’ humanité . Donc l’histoire de notre espèce, l’histoire de c
résultat. Vous y verrez que l’histoire par cela seul quelle exprime l’ humanité , exprime l’existence universelle, et qu’elle en r
lan, vous rompez ou vous relâchez le lien qui rattache l’histoire à l’ humanité et au monde et par là à Dieu. Dieu, considéré san
nde et par là à Dieu. Dieu, considéré sans rapport avec le monde et l’ humanité , est déjà sans doute, il est tout entier dans les
de son essence79 ; mais ce n’est pas encore le dieu du monde et de l’ humanité , le dieu que les hommes adorent et bénissent sous
ue Dieu passe, sans s’y épuiser, il est vrai, dans le monde et dans l’ humanité , et par conséquent dans l’histoire ; qu’il y dépo
age, c’est un Dieu créateur à la fois et législateur du monde et de l’ humanité , un Dieu qui est une Providence. La Providence ne
Providence ne peut être exilée de l’histoire, car ses desseins sur l’ humanité ont évidemment besoin de son développement. Or, s
doit être dans tout, qu’il doit être dans ce monde, et surtout dans l’ humanité , dans tout ce qui est de l’humanité, et par consé
dans ce monde, et surtout dans l’humanité, dans tout ce qui est de l’ humanité , et par conséquent dans son histoire. L’étude de
te que quelqu’un paraisse pour jouer la pièce : ce quelqu’un, c’est l’ humanité . Or l’humanité réside dans les masses ; c’est ave
n paraisse pour jouer la pièce : ce quelqu’un, c’est l’humanité. Or l’ humanité réside dans les masses ; c’est avec les masses, e
andes époques dans lesquelles nous avons divisé le développement de l’ humanité , nous ne pourrons placer dans un même lieu et sou
cerons-nous la première ? Cherchons un théâtre pour cette époque de l’ humanité qui doit représenter l’infini, l’unité, l’immobil
sont le rendez-vous des grands mouvements de la civilisation et de l’ humanité . Enfin, soyez sûrs que l’époque qui devra représe
i, non pour retourner sur les hauteurs d’où elle est descendue, car l’ humanité ne retourne jamais en arrière, mais pour marcher
de plaines, soit propice au développement complet et harmonieux de l’ humanité . Avançons. Voilà le théâtre préparé ; voilà ce gl
nsi pour un peuple : un peuple n’est ni un philosophe éclectique ni l’ humanité tout entière ; ce n’est qu’un peuple particulier 
innocent qui périt doit mille fois plus exciter la douleur amère de l’ humanité , que des armées de héros qui savent qu’ils vont à
ce sont les différentes idées qui dans un siècle animent et agitent l’ humanité . Voilà ce qui a donné tant d’importance, tant d’i
ose qui ait plus de réputation que Platée et Salamine ? Pour quoi ? L’ humanité a bien vit que c’était elle qui était en cause à
t point de la famille de Darius et de la dynastie macédonienne, car l’ humanité se serait fort peu intéressée à l’une et à l’autr
-là sont pour vous les triomphants symboles des plus nobles idées ; l’ humanité entière y applaudit parce qu’elle comprend à merv
e plus faux, car je défie qu’on me cite une seule partie perdue par l’ humanité . En fait, il n’y a pas une grande bataille qui ai
c ses grands événements n’est pas moins que le jugement de Dieu sur l’ humanité , on peut dire que la guerre est le prononcé de ce
eur et prendre parti contre la victoire, c’est prendre parti contre l’ humanité , contre le progrès de la civilisation ; il faut a
indigne d’exister puisqu’il ne sait pas défendre son existence, et l’ humanité qui n’avance et ne peut avancer que par le retran
e de l’histoire l’abandonne, parce qu’alors il est devenu inutile à l’ humanité . Dixième leçon. Les grands hommes. Récapitu
ur caractère propre. — Ils résument les peuples, les époques, toute l’ humanité , l’ordre universel. — Histoire du grand homme. Na
êmes, et rien de plus. Aussi personne ne fait attention à eux ; car l’ humanité n’a pas le temps et ne se donne pas la peine de s
as dans l’histoire ; autrement, un grand homme serait une insulte à l’ humanité . Sous cette réserve, il est certain que tout peup
nnus, et je vous ferai l’histoire du genre humain. Et qu’est-ce que l’ humanité elle-même ? Le dernier mot de l’ordre universel.
-ce que l’humanité elle-même ? Le dernier mot de l’ordre universel. L’ humanité résume la nature entière, et les grands hommes, à
sume la nature entière, et les grands hommes, à leur tour, résument l’ humanité . Le mouvement perpétuel des choses n’est ainsi, d
ile qu’il rencontre. Ne vous hâtez jamais d’attribuer rien de vil à l’ humanité . L’humanité ne se soumet pas à une force étrangèr
ncontre. Ne vous hâtez jamais d’attribuer rien de vil à l’humanité. L’ humanité ne se soumet pas à une force étrangère, mais à ce
oilà tout le dévouement que vous pouvez, que vous devez attendre de l’ humanité  ; elle n’est pas capable et il ne serait pas bon
sance d’un grand homme est bien mieux que le consentement exprès de l’ humanité , lequel est fort souvent douteux et infidèle ; c’
e ; il me reste à défendre la gloire, pour avoir entièrement absous l’ humanité . On ne fait jamais attention que tout ce qui est
nité. On ne fait jamais attention que tout ce qui est humain, c’est l’ humanité qui le fait, ne fût-ce qu’en le permettant ; que
j’entends une puissance vraie, longue et durable, c’est blasphémer l’ humanité , et qu’accuser la gloire, ce n’est pas moins qu’a
l’humanité, et qu’accuser la gloire, ce n’est pas moins qu’accuser l’ humanité qui la décerne. Qu’est-ce que la gloire ? Le juge
l’humanité qui la décerne. Qu’est-ce que la gloire ? Le jugement de l’ humanité sur un de ses membres. Et l’humanité a toujours r
que la gloire ? Le jugement de l’humanité sur un de ses membres. Et l’ humanité a toujours raison. Citez-moi une gloire imméritée
ela, tout ce qui ne se résout pas eu fait, est compté pour rien par l’ humanité  ; elle veut de grands résultats, car il n’y a que
et ne peut l’être ; on peut en appeler des coteries et des partis à l’ humanité  ; mais de l’humanité, à qui en appeler en ce mond
n peut en appeler des coteries et des partis à l’humanité ; mais de l’ humanité , à qui en appeler en ce monde ? La gloire est le
le cri de la sympathie et de la reconnaissance ; c’est la dette de l’ humanité envers le génie ; c’est le prix des services qu’e
, les longs travaux, les services effectifs rendus à la patrie et à l’ humanité en tout genre ; et il faut dédaigner la réputatio
is que la philosophie de l’histoire92 néglige comme indifférentes à l’ humanité . Il en est de même des qualités particulières des
la biographie, par cette raison suprême que ce n’est pas là ce que l’ humanité a vu en lui, qu’elle ne l’a ni adoré ni suivi pou
ur cela, mais malgré cela. La règle fondamentale est de faire comme l’ humanité , de considérer les grands hommes par ce qu’ils on
nt péri avec elle, pour s’attacher aux grandes choses qui ont servi l’ humanité et qui durent encore dans la mémoire des hommes ;
ands noms, des grands hommes, un Sésostris, des Pharaons, parce que l’ humanité y a joué un rôle plus ou moins considérable, tand
rable, tandis que dans l’Asie centrale on peut dire à la lettre que l’ humanité est restée anonyme, indifférente à elle-même ne s
t là l’époque de l’histoire que l’on peut appeler l’âge héroïque de l’ humanité . La troisième époque, qui représente le rapport d
ou la solitude du cabinet. Les deux plus grandes manières de servir l’ humanité , c’est de lui faire faire un pas dans la route de
est douloureux de voir aux prises les hommes qui font la gloire de l’ humanité  : on a peine à se décider entre d’aussi nobles ad
grandes qualités, ses vertus et son génie, il marchait à rebours de l’ humanité . On trouve même, à la réflexion, que le vaincu a
présentées par deux grands philosophes, loin d’affliger les amis de l’ humanité et de la philosophie, doit au contraire les rempl
t au contraire les remplir d’espérance, puisqu’elle les avertit que l’ humanité et la philosophie se préparent à faire un nouveau
grande foi dans cette excellente raison humaine, dans cette admirable humanité , pour laquelle travaillent tous les hommes de gén
, mais qui avance incessamment. Onzième leçon. Des historiens de l’ humanité . Sujet de la leçon : Examen des grands histori
l’humanité. Sujet de la leçon : Examen des grands historiens de l’ humanité . — Difficultés de l’histoire universelle. Ses loi
de l’histoire universelle. Ses lois : 1º N’omettre aucun élément de l’ humanité  ; 2º n’omettre aucun siècle. — Que l’histoire uni
s faces principales sous lesquelles on peut envisager l’histoire de l’ humanité , et celle de la philosophie qui en est le couronn
st stérile pour les autres et honteuse pour soi-même. La science de l’ humanité doit être progressive comme l’humanité ; et il n’
pour soi-même. La science de l’humanité doit être progressive comme l’ humanité  ; et il n’y a progrès qu’à deux conditions, d’abo
fficultés d’une histoire universelle. D’abord, tous les éléments de l’ humanité doivent y entrer, et ces éléments sont divers et
, la philosophie. Ce n’est pas tout : non seulement une histoire de l’ humanité ne doit exclure aucun de ces éléments, mais elle
eul de ces éléments, car alors ce n’est plus l’histoire complète de l’ humanité  ; et il ne faut pas qu’elle oublie un seul siècle
ment particulier de quelque élément, un côté peut-être important de l’ humanité . Les deux lois d’une histoire universelle sont do
iverselle sont donc de n’omettre aucun des éléments fondamentaux de l’ humanité et de n’omettre aucun siècle. Or, à moins qu’ici
qu’une histoire partielle ; toutes auront la prétention d’embrasser l’ humanité tout entière, et elles porteront sur quelques-uns
ssi qu’un esprit supérieur se préoccupe d’un élément particulier de l’ humanité et lui sacrifie tous les autres, pour que celui-l
complètes et donneront d’abord l’histoire d’un seul élément réel de l’ humanité . Reconnaissons maintenant quel est l’élément qui
et de la réflexion. La philosophie est le dernier développement de l’ humanité , le plus clair en soi, mais le plus obscur en app
donc impossible que l’historien, au premier regard qu’il jette sur l’ humanité , n’y aperçoive que la philosophie. Voilà une erre
par absorber tous les autres et par être le centre de l’histoire de l’ humanité . N’oubliez pas encore que l’idée de l’histoire de
ire de l’humanité. N’oubliez pas encore que l’idée de l’histoire de l’ humanité date du dix-septième siècle, et que le dix-septiè
tout la religion et la transporter partout. Le premier historien de l’ humanité a dû la considérer alors du haut du christianisme
eur sont conformes, le point de vue théologique, dans l’histoire de l’ humanité , devait avoir pour représentant et pour organe un
z combien le christianisme est favorable à une histoire générale de l’ humanité . Le christianisme est presque le complément de to
ie religion est le christianisme ; que par conséquent l’histoire de l’ humanité n’est et ne peut-être que l’histoire du christian
’est-à-dire au christianisme. En un mot, l’Église a son histoire de l’ humanité que le dogme même lui impose, histoire aussi infl
elle n’est pas seule en ce monde, et le peuple juif n’est pas toute l’ humanité . Avant le temps où le peuple de Moïse prend un ca
se donnent en quelque sorte rendez-vous tous les développements de l’ humanité , quels que soient leurs principes et leur fin. Il
elle est l’introduction d’un point de vue humain dans l’histoire de l’ humanité . En effet, la jurisprudence a beau s’appeler scie
i fait partie de la religion. La religion, dans Vico, se rapporte à l’ humanité , tandis que dans Bossuet c’est l’humanité qui est
dans Vico, se rapporte à l’humanité, tandis que dans Bossuet c’est l’ humanité qui est au service de la religion : le point de v
e de l’histoire, dont le but dernier est de tout faire rentrer dans l’ humanité , de tout rapporter à l’humanité en ce monde, sauf
nier est de tout faire rentrer dans l’humanité, de tout rapporter à l’ humanité en ce monde, sauf ensuite à rapporter les destiné
à l’humanité en ce monde, sauf ensuite à rapporter les destinées de l’ humanité et ce monde lui-même à quelque chose de plus élev
plusieurs noms illustres leur grandeur personnelle pour la rendre à l’ humanité . Vico, le premier, a démontré qu’il fallait consi
int de départ, son milieu, sa fin, c’est-à-dire son histoire ; mais l’ humanité n’a-t-elle pas son histoire aussi ? Enfoncé dans
s différents peuples, Vico oublie de rechercher ce qu’il advient de l’ humanité elle-même de retour en retours. Ce n’est pas asse
é elle-même de retour en retours. Ce n’est pas assez de répéter que l’ humanité avance ; il faut dire en quel ordre elle avance.
langage, Vico est assez faible dans le développement progressif de l’ humanité , et dans la détermination des lois qui président
de Herder est précisément de rendre compte de tous les éléments de l’ humanité , ainsi que de tous les temps. C’est là ce qui don
ts, les systèmes de philosophie, tout a sa place dans l’histoire de l’ humanité telle que l’a conçue Herder. Et non seulement il
s son principal honneur est d’avoir établi que tous les éléments de l’ humanité se développent harmonieusement et progressivement
st le premier grand monument élevé à l’idée du progrès perpétuel de l’ humanité dans toutes les directions. J’ajoute que parmi le
e nouvelle est d’un jurisconsulte ; la Philosophie de l’histoire de l’ humanité est d’un grand critique et d’un lettré éminent. C
u l’effet de l’ouvrage entier. Herder admet un progrès continu dans l’ humanité , mais il en détermine mal les lois générales, et
i violemment contre ce qui gouverne l’espèce humaine, au fond c’est l’ humanité qu’on accuse ; car enfin, à ne parler qu’humainem
s en Sorbonne et y composa deux discours en latin sur l’histoire de l’ humanité dans ses rapports avec celle de l’Église et sur l
de périr il légua à la postérité107. Cet écrit respire un sentiment d’ humanité qui anime et colore chaque page, et demande un pe
ées sans étoffe, qui leur persuadent qu’ils savent quelque chose de l’ humanité et du monde. Les hommes forts se fabriquent dans
plus vanté dans Condorcet se trouve dans Herder, et le sentiment de l’ humanité , et l’idée d’un progrès continu, et cet ardent am
racée ; on se livra à l’étude approfondie de chacun des éléments de l’ humanité et de chacune de ses grandes époques ; voilà pour
traiter avec soin et en détail la branche spéciale de l’histoire de l’ humanité qui nous est confiée, l’histoire de la philosophi
es mouvements, il leur suffit d’avoir fait un pas, et de pas en pas l’ humanité se trouve un jour avoir fait bien du chemin. Mais
ait avoir plus de respect pour la raison, pour la philosophie, pour l’ humanité  ; et à ce titre Brucker mérite à son tour au plus
cker mérite à son tour au plus haut degré le respect de tout ami de l’ humanité et de la philosophie. Il a embrassé tous les syst
de Brucker. Il suit l’ordre chronologique, celui-là même qu’a suivi l’ humanité  ; il expose scrupuleusement tous les systèmes dan
de cette division114. En effet, s’il y a un peu de philosophie dans l’ humanité naissante, il y a beaucoup plus de religion et de
iversel qui la rend applicable à toutes les nations dont se compose l’ humanité  ; de même il fallait que la philosophie de la sen
Tennemann132. Et comme après Herder, aux histoires universelles de l’ humanité avaient succédé des histoires particulières de ce
système, psychologie, métaphysique, morale, politique, histoire de l’ humanité , histoire de la philosophie ; tout ce que peut pr
chologie, si métaphysique, sa morale, sa politique, son histoire de l’ humanité et de la philosophie, il ne reste à faire, pour l
e système de Kant comme celui de Locke, passer outre et faire comme l’ humanité et le monde, qui, je pense, n’ont nulle envie de
hilosophie que j’enseigne, sinon le respect de tous les éléments de l’ humanité  ? Notre philosophie n’est point une philosophie m
t véritable ? On détruit sa puissance, on détruit la possibilité de l’ humanité et celle de la nature ; on a, comme les Éléates,
le dire : ces bouleversements inévitables ont été bienfaisants pour l’ humanité  ; ils ont secoué le midi de l’Europe ; ils ont ét
dans la spéculation et dans l’histoire, dans l’histoire générale de l’ humanité , et dans l’histoire de la philosophie qui en est
tiennent de Dieu depuis le premier jour de la vie intellectuelle de l’ humanité . Dieu donc, comme cause de l’univers, s’y révèle
qu’il y eût moins dans la cause première que dans un de ses effets, l’ humanité  ; Dieu est libre, mais non de cette liberté relat
our, et la libre activité sont déjà nécessairement dans l’auteur de l’ humanité , mais portés à leur suprême puissance, à leur pui
e et fondant une théodicée sublime, cette induction si vieille dans l’ humanité , si récente dans la science, et encore si violemm
i tout ensemble, triple enfin, c’est-à-dire à la fois Dieu, nature et humanité . En effet, si Dieu n’est pas dans tout, il n’est
, c’est sans doute l’auteur du monde, mais surtout c’est le père de l’ humanité  ; son intelligence, c’est la nôtre, à laquelle on
cause, mais comme son modèle ? Car Dieu est tout cela. Le Dieu que l’ humanité adore n’est pas seulement la cause première d’où
néreux et indépendant qui anime ces leçons, avec l’amour éclairé de l’ humanité , avec la profonde vénération qu’elles tendent à i
en, leçon iv. 73. Voyez plus bas la leçon xi sur les historiens de l’ humanité . 74. Du vrai, du beau et du bien, leçon v, Du my
s grandes époques qui remplissent et partagent l’histoire réelle de l’ humanité , l’Orient, l’antiquité, l’ère chrétienne. 78. Su
13 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
que cette conception sera en honneur parmi nous, nul élargissement d’ humanité ne sera possible. Notre impérieux devoir social e
onception de patrie doit se modifier, à mesure que la conscience de l’ humanité s’éclaire en s’élevant à l’unité. L’égotisme nati
ociété »44. L’élargissement des contacts de toute nature au sein de l’ humanité est peut-être ce qui différencie le plus profondé
conscience humaine s’est élargie soudainement. Le développement de l’ humanité est, en effet, lié à l’élargissement des rapports
contrées demeurées en enfance intellectuelle, tandis qu’au sein de l’ humanité en travail se tisse le trame immense de l’échange
s’il ne fait concourir la vie inter-sociale, c’est-à-dire la vie de l’ humanité dans toute son ampleur, à son développement inter
se suffisant pleinement à eux-mêmes. Et les nations, ces faisceaux d’ humanité qu’a lentement constitués l’histoire, vivraient c
humain est en rapport nécessaire avec un plus vaste agrégat qui est l’ humanité , et que dans la vie sociale comme dans la vie nat
ont-elles pas un caractère commun, qui les relie malgré tout, celui d’ humanité  ? Et du contact de groupes profondément distincts
lle se sentirait solidaire de la vie de son groupe, et de la vie de l’ humanité , mais où voyez-vous là quelque chose d’incompatib
ppartiennent, et en plus vivant de cette part de la vie générale de l’ humanité qui les affecte plus spécialement. Ce n’est pas u
 ; seuls l’accord libre, l’alliance intime, peuvent déterminer dans l’ humanité de vastes courants de sympathie.‌ II L’inte
e que des millions de liens de toute nature rapprochent les groupes d’ humanité en un tout, qui, pour un regard extra-terrestre,
peuples et d’individus. Considérons dans leur expression ces liens d’ humanité . Ils sont de sortes très différentes ; aussi somm
ts et créer une solidarité qui nous est nécessaire. » C’est un lien d’ humanité partielle qu’ils ont établi, non pour dénouer le
armi les hommes font une large place dans leurs cœurs à tout ce que l’ humanité contient de vrai et de beau ; et le sentiment de
nir un être humain. N’est-elle pas significative cette expression d’«  humanité  », appliquée communément à cette sympathie sans b
ibre. Au dessus des évolutions nationales plane un destin collectif d’ humanité . N’est-ce pas une prescience de cette vérité qui
ne sorte d’idéal commun aux races, il existe dans le monde un idéal d’ humanité , commun à l’espèce et englobant sans les confondr
e qui a pour âme la patrie, et l’inter-nationalisme, qui a pour âme l’ humanité , doivent s’identifier, non seulement dans l’espri
e ces multiples liens qui tendent à rapprocher les groupes épars de l’ humanité , que peuvent leurs étroites conceptions ? Peu de
re besogne, dont dépend la première, est celle de l’organisation de l’ humanité .‌ III Ce qui fait la grandeur de cette conc
rait-on nous faire croire que dans cette partie de la nature qu’est l’ humanité , il existe de place en place des « cloisons étanc
de toute infiltration, et que chacun des groupes qui composent cette humanité se développe au moyen de ses seules forces, sans
rigoureux et d’intuition profonde, lorsqu’il écrivait ces mots : « L’ humanité entre dans la phase organique. Des sentiments, de
14 (1890) L’avenir de la science « XXI »
XXI La science étant un des éléments vrais de l’ humanité , elle est indépendante de toute forme sociale et
re, que le mouvement, la guerre, les alarmes sont le vrai milieu où l’ humanité se développe, que le génie ne végète puissamment
oisir, mais elles n’ont rien de ferme et d’original, rien qui sente l’ humanité militante, rien qui approche des œuvres hardies d
œuvres hardies de ces âges extraordinaires où tous les éléments de l’ humanité en ébullition apparaissent tour à tour à la surfa
Le travail de l’esprit ne serait sérieusement menacé que le jour où l’ humanité serait trop à l’aise. Grâce à Dieu, nous n’avons
l’idée du progrès, on ne saurait rien comprendre aux mouvements de l’ humanité . Si la vie humaine n’avait d’autre horizon que de
plus ou moins semblable, le seul parti à prendre serait d’endormir l’ humanité et de subir patiemment cette vulgaire monotonie.
part de liberté. Peut-on dire cependant que, pendant cette période, l’ humanité se soit enrichie de beaucoup d’idées nouvelles, q
n dépend uniquement de l’abondance de la sève interne et vivante de l’ humanité . Quelqu’un disait en parlant de la quiétude béate
; mais l’ordre lui-même n’est désirable qu’en vue du progrès. Quand l’ humanité sera arrivée à son état rationnel, mais alors seu
es, et on devra plaindre le siècle qui en aura eu besoin. Le but de l’ humanité n’est pas le repos ; c’est la perfection intellec
d Dieu ! quand on a l’infini à parcourir et le parfait à atteindre. L’ humanité ne se reposera que dans le parfait. Il serait par
’esprit, le vrai mouvement religieux. L’état le plus dangereux pour l’ humanité serait celui où la majorité, se trouvant à l’aise
lesquels sans doute ne feraient pas défaut. La force de traction de l’ humanité a résidé jusqu’ici dans la minorité. Ceux qui se
nnel. Ainsi plus s’accroît le nombre des satisfaits de la vie, plus l’ humanité devient lourde et difficile à remuer ; il faut la
vient lourde et difficile à remuer ; il faut la traîner. Le bien de l’ humanité étant la fin suprême, la minorité ne doit nulleme
i ! des gens qui, pour gagner quelques sous de plus, sacrifieraient l’ humanité et la patrie, auraient le droit de dire à l’espri
les esprits et faire tort à notre commerce ! » La seule portion de l’ humanité qui mérite d’être prise en considération, c’est l
emps de s’ennuyer. Mais rien de ce qui contribue à donner l’éveil à l’ humanité n’est perdu pour le progrès véritable de l’esprit
15 (1890) L’avenir de la science « XVI »
sprit humain. Tout était dans une seule œuvre, tous les éléments de l’ humanité s’y recueillaient en une unité, qui était bien lo
la poésie était la science, la législation était la morale ; toute l’ humanité était dans chacun de ses actes, ou plutôt la forc
rimitifs, qui sont encore les représentations les plus adéquates de l’ humanité complète. C’est folie que d’y chercher spécialeme
entendent mieux et c’est peu dire. Ce qu’il y faut chercher, c’est l’ humanité simultanée, c’est la grande harmonie de la nature
l semble qu’ils devraient disparaître avec cet état. Cela serait si l’ humanité marchait avec un complet ensemble et d’une manièr
ge analy-tique devrait être athée et irréligieux. Mais heureusement l’ humanité aime mieux se contredire que de laisser sans alim
s semble parfois un recul et puis un retour. Les rétrogradations de l’ humanité sont comme celles des planètes. Vues de la terre,
la courbe. Cercle ou spirale, comme Gœthe le voulait, la marche de l’ humanité se fait suivant une ligne dont les deux extrêmes
a vue distincte des parties. Les conditions de la science sont pour l’ humanité les mêmes que pour l’individu : l’individu ne sai
, en même temps qu’il perçoit le rôle de ces éléments dans le tout. L’ humanité ne sera savante que quand la science aura tout ex
à des peuples enfants leurs rêves ingénieux, mais pour enseigner à l’ humanité devenue sage les merveilles de la réalité. Alors
et organisateurs, législateurs et prêtres, non plus pour gouverner l’ humanité au nom d’un vague instinct, mais pour la conduire
il analytique ; elle le suppose et s’y appuie. Toutes les phases de l’ humanité sont donc bonnes, puisqu’elles tendent au parfait
nt au parfait : elles peuvent seulement être incomplètes, parce que l’ humanité accomplit son œuvre partiellement et esquisse ses
rt unique résultant d’une infinité de sons divers. La perfection de l’ humanité ne sera pas l’extinction, mais l’harmonie des nat
ffaiblissant ; détruire une nationalité, c’est détruire un son dans l’ humanité . « Le génie, dit M. Michelet, n’est le génie qu’e
voir qu’un coin des choses ; mais on nous honorera d’avoir préféré l’ humanité à nous-mêmes, de nous être privés de la douceur d
nsentons à ignorer, afin que l’avenir sache ; nous travaillons pour l’ humanité . Cette patiente et sévère méthode me semble conve
e s’en occupent pas. Comme pourtant le besoin d’une religion est de l’ humanité , ils trouvent commode de prendre tout fait le sys
nt la période analytique, révolutionnaire, profane, irréligieuse de l’ humanité , et c’est à cause de son impuissance même en reli
France, ayant accompli son rôle, devienne un obstacle au progrès de l’ humanité et disparaisse ; car les rôles sont profondément
’il en soit, il aura suffi, pour sa gloire, d’esquisser une face de l’ humanité . 150. « Les simples, dit M. Michelet, rapproch
16 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
s, puisqu’ils n’ont pas la faculté qui fait la noble prérogative de l’ humanité . Aux yeux de ceux-là, nous sommes fiers de passer
e telle société, dis-je, est loin des sentiments vrais et grands de l’ humanité . L’avenir est dans ceux qui, embrassant sérieusem
e, prise dans son milieu et non dans ses raffinements extrêmes. Car l’ humanité sera toujours sérieuse, croyante, religieuse ; ja
ls n’ont pas leur place dans cette grande tapisserie historique que l’ humanité tisse et laisse se défiler derrière elle : ce son
quent les hommes de songer à l’améliorer, n’ait fait un tort réel à l’ humanité . Car, bien que « ce soit l’esprit qui vivifie et
r effet d’améliorer la position matérielle d’une portion notable de l’ humanité , ce ne serait pas là un véritable reproche. Car l
comme tous les autres devra s’opérer par un travail spécial : quand l’ humanité fait une chose, elle n’en fait pas une autre. Il
e monopole de la classe sacerdotale. Tout ce qui sert au progrès de l’ humanité , quelque humble et profane qu’il puisse paraître,
vos sublimes folies les besoins et les instincts suprasensibles de l’ humanité que dans ces pâles existences que n’a jamais trav
onscience et de raison. Le principe de l’ascétisme est éternel dans l’ humanité  ; le progrès de la réflexion lui donnera une dire
rdie dans ses excès. L’apôtre n’est certainement pas le type pur de l’ humanité , et pourtant dans quelle plus puissante manifesta
tte forme partielle est elle-même nécessaire ; car c’est une loi de l’ humanité qu’elle parcoure ses phases les unes après les au
urent à jamais fermées ; ses joies, car il sait que les ressorts de l’ humanité ne s’usent pas, que, pour être assoupies, ses pui
cesse. Qui pourra la percer ? Âmes timides, qui désespérez ainsi de l’ humanité , remontez avec moi dix-huit cents ans. Placez-vou
quelques inconnus fondaient en Orient le dogme qui, depuis, a régi l’ humanité . Jetez un regard sur ce triste monde qui obéit à
s’il est bien mort. Chantez donc encore une fois l’hymne funèbre de l’ humanité  : elle n’est plus, le froid lui a monté au cœur.
était tyran à son tour. Voilà notre triomphante réponse. L’état de l’ humanité ne sera jamais si désespéré que nous ne puissions
17 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
llait qu’il y en eût un. Il a déclaré ouverte l’ère « positive » de l’ humanité  ; et n’en a pas moins estimé, n’en a estimé peut-
n’en a pas moins estimé, n’en a estimé peut-être que davantage, que l’ humanité devait avoir encore un gouvernement des âmes. Et
de l’exercice de cette liberté absolument respectée, le bonheur de l’ humanité peut sortir. Seulement Fourier, tout en ne voulan
esprit et trop de vraisemblance, a été cruel à ceux qui ont cru que l’ humanité a tellement besoin d’une direction morale que qua
ns souvent, un grand mouvement d’intelligence ou de conscience dans l’ humanité a commencé par une explosion inquiétante d’indivi
ont d’une merveilleuse influence sur les esprits et sur les âmes et l’ humanité monte vers la lumière. Et plus l’État a absorbé e
autorité sur nous. Or je ne sais pas de sentiments plus étrangers à l’ humanité actuelle que l’humilité et la confiance, et je ne
e en son principe que le résumé des conceptions les plus élevées de l’ humanité sur le monde entier, n’étant pas autre chose que
e monde entier, n’étant pas autre chose que la science humaine d’où l’ humanité tire une conscience, elle doit suivre la marche d
é tire une conscience, elle doit suivre la marche de la science, de l’ humanité cherchant à savoir de plus en plus, et n’est qu’à
Voici, si je comprends bien, la pensée de Saint-Simon sur ce point. L’ humanité c’est un homme (idée, pour commencer, qui n’est p
mme à lui, nonobstant Pascal, très contestable ; mais poursuivons), l’ humanité est un homme ; elle a son enfance, son adolescenc
artistes, les Romains belliqueux et tout le moyen âge à leur suite. L’ humanité est aujourd’hui comme un homme de quarante à quar
s différents devoirs selon les âges qu’il traverse, et à indiquer à l’ humanité les devoirs particuliers que lui impose, parmi le
impose, parmi les devoirs éternels, l’âge auquel elle est parvenue. L’ humanité doit toujours être juste, bienfaisante, accessibl
voirs particuliers et les hommes mûrs des devoirs spéciaux, de même l’ humanité doit avoir une morale particulière dans ce qu’on
sentiel est donc, à chaque époque, de bien savoir quel est l’âge de l’ humanité . Là-dessus il ne faut pas se tromper. Jugez du dé
il ne faut pas se tromper. Jugez du désastre si vous prescriviez à l’ humanité enfantine les devoirs de l’humanité mûre, et à l’
désastre si vous prescriviez à l’humanité enfantine les devoirs de l’ humanité mûre, et à l’humanité philosophe les devoirs de l
criviez à l’humanité enfantine les devoirs de l’humanité mûre, et à l’ humanité philosophe les devoirs de l’humanité bâtissante !
voirs de l’humanité mûre, et à l’humanité philosophe les devoirs de l’ humanité bâtissante ! On voit qu’en dernière analyse l’idé
ridicule. Il est bien certain, que les différents temps imposent à l’ humanité des devoirs différents, comme les différentes cir
hôtes chez qui il faut successivement loger », et que pareillement l’ humanité rencontre en sa marche de nouveaux hôtes, elle au
n âge, ce qui est mélancolique, mais ce qui est vrai, de même aussi l’ humanité est tenue d’avoir une morale plus sévère à mesure
, ce n’est pas douteux ; mais qu’il faille connaître l’âge exact de l’ humanité pour instituer une bonne morale, voilà qui met en
e cette doctrine. Nous sommes condamnés à ne pas connaître l’âge de l’ humanité . L’homme seul, et quelquefois la femme, connaît s
’humanité. L’homme seul, et quelquefois la femme, connaît son âge : l’ humanité ne le connaît pas. Il change à tout moment selon
la science, et, par exemple, rien ne nous dit si les Égyptiens sont l’ humanité en son enfance ou l’humanité déjà vieille, et si
rien ne nous dit si les Égyptiens sont l’humanité en son enfance ou l’ humanité déjà vieille, et si « le peuple bâtisseur » bâtis
esprit général d’une race. Trouver la loi du développement de toute l’ humanité depuis ses origines que nous ne connaissons pas,
nous ne connaissons guère, c’est une chimère ravissante ; assimiler l’ humanité à un homme qui se développe, encore que ce soit s
torique ; et, sans même chercher la loi du développement général de l’ humanité , affirmer qu’il y en a une, c’est une hypothèse.
roy, de Guy ton, obstiné tant à donner le gouvernement spirituel de l’ humanité aux savants qu’à tirer une morale de la science,
nt de vue scientifique. Or, ce développement continu et régulier de l’ humanité , cet accroissement progressif, satus, ortus, incr
t même progressive, et qu’elle suive comme pas à pas l’ascension de l’ humanité dans le savoir. Mais si le progrès n’existe que d
voir. Mais si le progrès n’existe que dans l’ordre scientifique, si l’ humanité ne s’accroît qu’en connaissances, si elle est seu
plus loin, ce qui est quelque chose, mais reste le même homme ; si l’ humanité (encore faudrait-il dire l’élite seulement de l’h
homme ; si l’humanité (encore faudrait-il dire l’élite seulement de l’ humanité ) est plus instruite que jadis, mais du reste n’es
découvertes et leurs constatations pour montrer qu’elles condamnent l’ humanité à un état misérable, qui s’indigne alors et concl
idéales. C’est avec une tranquillité magnifique qu’il affirme que « l’ humanité se trompe depuis trois mille ans » et que « SEUL 
rier une critique de la civilisation, et puis une reconstitution de l’ humanité , la civilisation étant supposée abolie. Autrement
ncipales primes, les principales chances de succès. Il s’ensuit que l’ humanité est précisément organisée pour mettre à sa tête l
st de bon sens. Seulement elle accuse l’organisation universelle de l’ humanité . Les individus sont en lutte les uns contre les a
bonheur est nul, le travail de ceux qui travaillent énorme, et que l’ humanité vit tout juste, vit juste assez pour ne pas mouri
s mourir. C’est même en juger trop favorablement. La vérité est que l’ humanité n’existe pas. Étant donnés l’extrême supériorité
trouver le moyen de supprimer le lourd poids mort des parasites que l’ humanité traîne à sa suite. L’humanité est comme un homme
le lourd poids mort des parasites que l’humanité traîne à sa suite. L’ humanité est comme un homme qui cultiverait la terre avec
essaye-t-elle à être, plutôt qu’elle n’existe. Il y a des fragments d’ humanité répandus sur la terre. L’humanité vraie, « rempli
le n’existe. Il y a des fragments d’humanité répandus sur la terre. L’ humanité vraie, « remplissant la terre », selon le texte s
ant exploiter la planète, produire, travailler à l’accroissement de l’ humanité en lui permettant de s’accroître. Voilà une bonne
voilà l’ordre, voilà le bon sens. C’en est juste le contre-pied que l’ humanité a pris, avec complaisance. Une femme, deux femmes
terre en cent ans, sans se donner un très grand mal, constituerait l’ humanité sensée, raisonnable, ordonnée, laborieuse sans fa
sonnable, ordonnée, laborieuse sans fatigue, et heureuse, en un mot l’ humanité , qui n’existe pas, et dont nous n’avons qu’une ri
n’est-ce pas ? ni n’avons risque ni peur d’y être demain. Tant que l’ humanité n’est pas faite, ne recourons point aux correctif
bonheurs de si loin. Il est assez curieux qu’on mette aux débuts de l’ humanité les procédés d’obstacle au trop grand succès, don
chaque jour suffit sa tâche. Pour le moment nous avons à constituer l’ humanité selon sa nature et de la manière la plus favorabl
Il existe une morale, sensiblement la même à toutes les époques de l’ humanité et en tous les lieux qu’elle habite. Cette morale
de l’âme », comme a dit Voltaire. Elle tend à la santé générale de l’ humanité , à l’accord de tous ses organes, parce qu’elle es
e le « moralisme » a essayé depuis qu’il existe, c’est de supprimer l’ humanité . Il a répété, depuis le commencement de la périod
ieu aurait-il créé les passions si les suivre devait être funeste à l’ humanité  ? Pourquoi aurait-il tendu ces pièges à sa créatu
manière à ne pas se gêner les unes les autres, c’est le bonheur de l’ humanité , et rien n’est plus facile à réaliser. Il faut d’
dra attendre que Dieu y ait, par une déclaration expresse, autorisé l’ humanité . Voilà l’humanité future, voilà le phalanstère, v
ieu y ait, par une déclaration expresse, autorisé l’humanité. Voilà l’ humanité future, voilà le phalanstère, voilà le monde des
admirable mécanisme administratif. Tous les meilleurs instincts de l’ humanité et pour mieux dire tous ses instincts devenus bon
humain, point supérieur à la moyenne humaine, ayant les passions de l’ humanité tout entière et se gardant bien de les abandonner
uniquement son intérêt en commun ; il ne se passera pas dix ans que l’ humanité tout entière n’ait reconnu que la tendance vraie
érieur, du moins à un plan primitif qui était celui de Dieu et dont l’ humanité a eu le tort de s’écarter. Il n’y pas eu un « éta
sans doute, et infiniment. Mais il est en trop petite quantité dans l’ humanité pour la gouverner jamais tout entière. Il fait ic
les utopistes sur ce point, c’est l’intérêt évident, éclatant, que l’ humanité aurait à ce qu’il en fût ainsi. Si l’intérêt des
l’altruisme concourent, pour peu qu’ils voient clair, à désirer que l’ humanité vive d’ensemble, sans guerre, sans rivalité et sa
aître demain. Mais que l’harmonie soit l’intérêt le plus évident de l’ humanité et que l’altruisme désire passionnément l’harmoni
ison pour que celle-ci s’établisse. On se trompe quand on croit que l’ humanité désire le bonheur. Elle désire, ce qui n’est pas
cte de l’idée du bonheur qui manque à ceux qui rêvent le bonheur de l’ humanité dans la concorde. L’homme ne se croit pas heureux
, par conséquent le voir, par conséquent le désirer. Voilà pourquoi l’ humanité ne désire pas réellement la concorde. Elle la dés
ien vraiment. Les seules organisations relativement harmoniques que 1 humanité ait établies, ce sont les patries. Or elles n’ont
ou un fondement extrêmement incertain, dans le cœur de l’homme. Si l’ humanité , un jour, ne formait qu’une grande famille, il ar
mant plus dans la haine ou le mépris de l’étranger, et prié d’aimer l’ humanité , en reviendrait à n’aimer que soi, très exactemen
t, comme le patriotisme, qu’un égoïsme élargi. L’histoire morale de l’ humanité présente toujours, périodiquement, ce spectacle.
qui n’est pas précisément esprit d’amour. Si un jour, par miracle, l’ humanité tout entière était une de ces institutions (ce qu
n’aurait plus son principe vital, et périrait en quelques jours, et l’ humanité redeviendrait ce qu’elle était auparavant. Le pat
ntrent en un seul homme ce qui arrive si souvent dans l’histoire de l’ humanité  : une doctrine, de démarches en démarches, toutes
d irréductible de sa nature morale : « Ce que la raison générale de l’ humanité atteste être vrai est nécessairement vrai, et ce
répondent à un des instincts, à un des besoins les plus profonds de l’ humanité . L’homme a l’air de redouter la vérité ; il redou
e contracter autour d’une idée et dans une discipline morale unique l’ humanité qui se disperse et se dissémine comme en poussièr
ffort pour prouver que le christianisme a toujours été la pensée de l’ humanité  ; car il s’agit de montrer que l’humanité a été c
toujours été la pensée de l’humanité ; car il s’agit de montrer que l’ humanité a été chrétienne non seulement depuis le Christ,
Non, le consentement universel n’est nullement critérium de vérité. L’ humanité entière a cru à des erreurs non seulement ridicul
sorcellerie ; sachons du reste reconnaître qu’elle y croit encore ; l’ humanité a été tout entière polythéiste, tout entière, y c
les opinions qui ont été généralement admises, successivement, par l’ humanité , de toutes les opinions considérables du genre hu
, pour les goûter toutes, les croyances les plus contradictoires de l’ humanité . — Et si l’on procédé par élimination, on écarter
avons le dépôt de Dieu ; la preuve c’est que nous avons le dépôt de l’ humanité  ». C’est affaiblir l’absolu par le relatif, sous
démontrant que l’enseignement dispensé par ce pouvoir était ce que l’ humanité avait toujours cru. II La révolution de 183
Et s’il peut y avoir lutte, si très légitimement et pour le bien de l’ humanité il doit quelquefois y avoir conflit, il n’est pas
açon assez vague, il est vrai, quelque chose d’analogue au culte de l’ humanité chez Auguste Comte : « Le droit que possède chaqu
la loi, à la pensée universelle, à la raison et à la conscience de l’ humanité , proclamant le droit, le devoir, le vrai et le bi
tement universel » de Lamennais en 1820 ; — raison et conscience de l’ humanité , humanité proclamant le devoir, humanité obligean
versel » de Lamennais en 1820 ; — raison et conscience de l’humanité, humanité proclamant le devoir, humanité obligeant l’homme,
— raison et conscience de l’humanité, humanité proclamant le devoir, humanité obligeant l’homme, sorte de Dieu immanent aux com
ement humain n’interviendra point, et marqueront une dégradation de l’ humanité . Et les hommes aiment à penser librement, parce q
seul manque qu’elle n’est pas une pensée. Cela forme une antinomie. L’ humanité pensante se partage, elle est toujours partagée p
Il y a eu un temps où, surtout en apparence, mais aussi en réalité, l’ humanité avait pris le parti de penser en commun. Depuis q
r mental n’a peut-être eu sur les faits, sur les actes et gestes de l’ humanité , qu’une influence insignifiante. Ballanche
ent laïque, qui semble placer la Providence au centre et au sein de l’ humanité , au lieu de la placer, impérieuse, bien au-dessus
ien au-dessus d’elle ; d’où il suit que sa Providence paraît suivre l’ humanité dans ses démarches plutôt que les diriger. Cela f
elle, et que cela constitue une nouvelle période dans l’histoire de l’ humanité . Cela est encore bien confus dans le livre de 181
eu disparate, mais attachant, c’est un essai d’histoire générale de l’ humanité par grandes ligues et grandes périodes. Déjà Ball
ns dans l’esprit de Vico, il s’inquiète des premières traditions de l’ humanité , conservées, nonobstant les altérations, dans les
tracer, comme il la comprend pour le moment, la marche générale de l’ humanité à travers les âges. Trois carrières : l’antiquité
 : l’émancipation intellectuelle. Et voilà les trois grands âges de l’ humanité . Et l’on trouvera que cela ne signifie rien du to
e point vers lequel ils tendent ; trouver le secret de la marche de l’ humanité pour enseigner au siècle son dessein et sa démarc
raditions poétiques, considérées comme le dépôt de la conscience de l’ humanité , dépouiller les symboles et leur arracher leur se
isme a raison : l’homme est un être déchu. Les « mythes généraux de l’ humanité  » sont là-dessus d’accord. Partout vous retrouvez
ens de l’antique parabole de la science acquise au prix du malheur. L’ humanité souffre à la fois pour expier, pour savoir, pour
lit au prix de souffrances. Comme la femme enfante dans la douleur, l’ humanité enfante dans le deuil. Les mythes sont là qui nou
veut voir. Quoi qu’il en soit, voilà le système en sa loi générale. L’ humanité , une fois tombée par une première faute, est obli
t. Quel est le but de cette évolution si douloureuse ? De quoi sort l’ humanité et vers quoi va-t-elle ? C’est à ces questions qu
s aussi en sa qualité d’italien du xviiie  siècle, que la marche de l’ humanité est celle-ci : 1° barbarie (après la chute) ; 2°
la démocratie sortir de la monarchie ruinée, croit que la marche de l’ humanité est celle-ci : 1° barbarie (après la chute) ; 2°
phe du plébéianisme, démocratie. — Pour lui, le plébéianisme, c’est l’ humanité elle-même, l’humanité tombée jadis, forcée, comme
émocratie. — Pour lui, le plébéianisme, c’est l’humanité elle-même, l’ humanité tombée jadis, forcée, comme punition, expiation e
à la maîtrise de soi : « L’évolution plébéienne est l’évolution de l’ humanité elle-même. » L’initiation de l’humanité, à parti
béienne est l’évolution de l’humanité elle-même. » L’initiation de l’ humanité , à partir de la chute, est la grande affaire de D
et leur fécondité d’initiation épuisée. Et le peuple, c’est-à-dire l’ humanité , s’élevait par la science, par la conscience, par
nsabilité, crée une responsabilité nouvelle. Le plébéianisme, c’est l’ humanité qui a subi l’épreuve, qui mérite l’émancipation,
e l’émancipation, qui s’initie, qui veut être. La démocratie, c’est l’ humanité qui a subi l’épreuve, qui a mérité l’émancipation
-aristocratique. Il a, au moins autant qu’une autre religion, conçu l’ humanité comme une multitude de clients autour de patrons
ouveau droit introduit dans le monde, qu’une conception nouvelle de l’ humanité . « Par cela seul qu’il a donné à tous le même Die
au lendemain de la Révolution et de l’Empire, du grand sentiment « d’ humanité  » qui s’est emparé depuis quelque temps des espri
l veuille dire, comme quelques-uns, que le xviiie  siècle a inventé l’ humanité et la bienfaisance. Il précise, lui qui précise r
ues années. « C’est depuis quelques années surtout que ce sentiment d’ humanité s’est répandu. » Avant la génération de 1800, ces
gion ; depuis, ils sont entrés dans la société. » Or ces sentiments d’ humanité , c’est le christianisme même, mais le christianis
est plus une religion d’initiés, mais une conscience universelle de l’ humanité . L’initiation, à force d’être exercée, et répandu
n orphisme supérieur, qui répand un certain nombre de bienfaits sur l’ humanité , mais qui lui aussi fait son temps, et est effacé
l y a un égal danger pour le penseur qui veut « tracer la marche de l’ humanité  », à prendre son point de vue à une trop grande d
accourci spécieux des monceaux d’années et de siècles ; elle montre l’ humanité marchant droit, ce qui est douteux, et marchant v
dans le monde nous paraît le plus grand événement de l’histoire de l’ humanité , une date comme il n’y en a pas trois dans les an
stiques en mettent plus qu’il n’y en a ; ils arrivent à représenter l’ humanité elle-même tout entière comme une grande âme en pe
eux, et tout cela est charmant. Cela fait aimer l’histoire et aimer l’ humanité . Le mal n’est pas grand. Que, de temps en temps,
lit, rêve, médite, roule dans son esprit une histoire symbolique de l’ humanité qui sera plus tard Ahasvérus, apprend l’allemand,
qui s’appela la philosophie de l’histoire, limant à passer en revue l’ humanité , convoquant volontiers les générations dans une J
e, c’est que Dieu existe et que Dieu a une intention relativement à l’ humanité . La philosophie de l’histoire est une forme savan
t de l’homme… En ce moment à la famille a succédé l’état, à l’homme l’ humanité . » — C’est l’instinct religieux qui modèle les so
que, est quelquefois très fort et quelquefois très faible. Sans que l’ humanité disparaisse, il s’atténue et semble quelquefois d
lement très salutaires ; mais ce sont des crises dans l’histoire de l’ humanité  ; et après avoir été des crises, elles deviennent
ska et d’Henri VIII. C’est l’idée première qui persiste, l’idée que l’ humanité n’est jamais que l’expression d’une pensée religi
elle qui a conduit Quinet à l’histoire naturelle. La loi suprême de l’ humanité , la loi des lois, la loi qui explique toutes les
la géologie que dans l’espoir d’en apprendre la loi de la marche de l’ humanité . Il demande à l’histoire naturelle des leçons de
es desseins sur le même plan, et par exemple, de mener la marche de l’ humanité comme la marche du développement des espèces ? Ri
ie à l’autre du monde. Il nous agrée que la nature soit faite comme l’ humanité ou l’humanité comme la nature. C’est un argument
u monde. Il nous agrée que la nature soit faite comme l’humanité ou l’ humanité comme la nature. C’est un argument pour certains
er ainsi, qui s’avise, non plus de penser que la nature ressemble à l’ humanité , mais que l’humanité doit ressembler à la nature.
, non plus de penser que la nature ressemble à l’humanité, mais que l’ humanité doit ressembler à la nature. Il n’humanise plus l
ressembler à la nature. Il n’humanise plus la nature, il naturalise l’ humanité . Au fond, il fait tout comme les anciens ; il obé
tés. Et d’abord, à quelle nature prétendez-vous que doit ressembler l’ humanité  ? car il y en a plusieurs. A la nature géologique
écessité, rien n’autorise à les faire comme passer de l’animalité à l’ humanité pour comprendre et expliquer celle-ci. Ce n’est p
les espèces évoluent selon telle loi en trois cent mille ans, donc l’ humanité évolue selon la même loi au cours de six siècles,
du monde ; il explique aussi l’histoire du monde par l’histoire de l’ humanité , tant il croit à l’existence certaine d’une harmo
tout pas est une victoire et que toute secousse est une ascension. L’ humanité dans ce système est un ambitieux qui réussit touj
éclin… » Il en conclut qu’il doit en être de même dans la marche de l’ humanité , qu’il doit y avoir flux et reflux, progrès et re
e qui, pour commencer, est attristant… — Et ensuite procréateur d’une humanité meilleure, plus forte, produisant plus avec moins
e les idées subissent toujours en descendant de degré en degré dans l’ humanité . Or le temps où Victor Cousin montait en chaire p
ette d’affirmer, et qui soit affirmation des croyances générales de l’ humanité . Si ce système existe, je l’adopterai. S’il n’exi
btils. Il s’abuse. Les chemins sont trop étroits par où il en sort. L’ humanité ne se meut pas par des voies si tortueuses. Ce qu
passer patiemment et qui n’est pas de ceux par où passe volontiers l’ humanité . Oh ! que la vraie raison va plus droit et que se
ection naturelle que le temps a faite de lui-même entre les idées ? L’ humanité elle-même n’est-elle pas, comme le cerveau du pen
s’aperçut enfin que ce credo collectif était tout simplement ce que l’ humanité connue, prise en son ensemble, croyait volontiers
ison, comme elle est le fond même d’un homme, est le fond commun de l’ humanité . Et cela va nous être très utile ; parce que tout
e proclamés axiomes de la raison universelle, principes éternels de l’ humanité , et non pas seulement de l’humanité « réfléchissa
verselle, principes éternels de l’humanité, et non pas seulement de l’ humanité « réfléchissante », mais de l’humanité sans accep
ité, et non pas seulement de l’humanité « réfléchissante », mais de l’ humanité sans acception, de l’humanité telle qu’elle est,
’humanité « réfléchissante », mais de l’humanité sans acception, de l’ humanité telle qu’elle est, dès qu’elle est. Ceci était tr
s qui protestent contre cette assertion ; c’est toute l’histoire de l’ humanité qui la réfute ; car qu’il y ait une histoire, cel
y ait une histoire, cela prouve qu’il n’y a pas de sens commun dans l’ humanité . Si l’humanité avait un sens qui lui fût commun,
ire, cela prouve qu’il n’y a pas de sens commun dans l’humanité. Si l’ humanité avait un sens qui lui fût commun, une intelligenc
mot tout ce qui l’intéresse, l’histoire n’existerait pas plus dans l’ humanité qu’elle n’existe dans une société animale. L’huma
pas plus dans l’humanité qu’elle n’existe dans une société animale. L’ humanité se serait organisée sur un seul plan, conforme à
pas qu’il soit fou, réservons ces questions ; mais cela prouve que l’ humanité n’a nullement une intelligence qui lui soit commu
ntelligence qui lui soit commune, cela prouve que le sens commun de l’ humanité n’existe pas. De trois choses l’une, et les diffé
visagé ces trois hypothèses et adopté soit l’une, soit l’autre : ou l’ humanité , depuis un temps antérieur à l’histoire connue, e
té de vues, l’unité de doctrine qui la faisait une elle-même ; — ou l’ humanité se dirige vers l’unité de vues, de doctrine et de
oyance, et, par des efforts inouïs, s’y achemine péniblement ; — ou l’ humanité a toujours été et sera toujours ce qu’elle est, d
troisième il n’est nulle part. Dans les trois cas il n’est pas dans l’ humanité que nous connaissons, et vouloir le tirer de ce q
nous connaissons, et vouloir le tirer de ce que nous connaissons de l’ humanité est parfaitement chimérique. Ce qui trompe dans c
par ce groupe, cette classe ou cette nation pour le sens commun de l’ humanité , par cette illusion bien connue qui fait que dans
té dans ce salon là, il passe immédiatement pour un être étranger à l’ humanité . — Chaque groupe humain a donc un sens commun qu’
re chose ; et il faut être, comme lui, non un Montaigne contemplant l’ humanité tout entière du fond de sa librairie solitaire, m
centre d’un groupe, et habitué à penser en commun, et à croire que l’ humanité « est faite comme notre maison » pour avoir une i
mun, mais à faire une philosophie qui pût devenir le sens commun de l’ humanité , non à philosopher le sens commun, mais à créer u
des courantes de la race dont nous sommes, et non le sens commun de l’ humanité , qui n’existe pas), le sens commun choisit toujou
étant clair et le vrai ne l’étant point. Mais il faut confesser que l’ humanité a toujours aimé à revêtir ou qu’on revêtît du car
es nous montrent un Dieu, ou un demi-Dieu, un père, en tout cas, de l’ humanité , pourvu de lumières supérieures et nous les commu
esprit épouse le Dieu révélateur, notre cœur épouse le Dieu martyr. L’ humanité peut avoir un penchant intellectuel, mais non pas
tout ensemble ; triple enfin, c’est-à-dire à la fois Dieu, nature et humanité . » Quand il prononçait cette phrase, du reste ad
fameux « sens commun » où Cousin avait cru entendre la voix même de l’ humanité n’était, pas autre chose que l’état d’esprit de l
e dizaine d’années encore. C’est compter presque dans l’histoire de l’ humanité que d’avoir été l’homme qui a fait ces choses, et
t, comme si ce n’était pas là le fond commun, naturel et éternel de l’ humanité , et comme si l’on ne devait pas, dès qu’elle n’es
rchie générale où de pareils penchants risquent de mener tout droit l’ humanité . Il peut se dire que si l’homme est sociable, c’e
pensée, unité de morale, unité d’efforts, c’est à la fois le but de l’ humanité et à cette condition qu’elle peut marcher. Au fon
nt pas à l’entente et à la discipline, c’est qu’il ne croit pas que l’ humanité puisse gagner quelque chose à faire quelque chose
u’en ordre dispersé elle ne fera rien. Quiconque croit à l’œuvre de l’ humanité , quiconque croit un progrès possible, doit vouloi
u tant de démentis de l’expérience, qu’en écartant cette conception l’ humanité a fini par réprouver l’esprit même du catholicism
elle l’autorité de l’expérience acquise, des lumières nouvelles que l’ humanité s’est faites, voilà le but. C’est une religion no
ources do combat. » Pour bien comprendre cela, c’est l’histoire de l’ humanité intellectuelle qu’il faut faire. On peut, pour ab
tichique, période polythéique et période monothéique, est un âge de l’ humanité où l’on attribuait tout phénomène à un agent, à u
ramassé en un seul être tout-puissant : voilà l’âge théologique de l’ humanité . L’âge métaphysique, beaucoup plus court du reste
ste, est beaucoup moins net, et n’est qu’une transition. En cet âge l’ humanité attribue la création des phénomènes non plus à de
tions monothéiques, polythéiques et fétichiques. De telle sorte que l’ humanité croit s’affranchir et se surcharge, croit marcher
rchie dans chaque cerveau. Chaque esprit humain est un raccourci de l’ humanité et présente le même spectacle d’incohérence intel
nité et présente le même spectacle d’incohérence intellectuelle que l’ humanité tout entière. Le monde surabonde d’idées maîtress
minuée ? Ils l’ont augmentée. Ils ont été un effort pour affranchir l’ humanité des derniers restes de l’esprit théologique et de
ositive dans le Producteur de 1825. Voilà donc l’état anarchique de l’ humanité et plus particulièrement de la France au lendemai
s, philosophiques, casuistiques occupaient. C’est un âge nouveau de l’ humanité qui commence. C’est un nouveau principe directeur
res essentiels des principes directeurs anciens. Voilà qui est dit, l’ humanité sera désormais scientifique, comme elle a été pol
polythéique, monothéique, métaphysique, scientifique, par lesquels l’ humanité a passé, chaque science y a passé elle-même ; ou
os connaissances ou l’ordre historique dans lequel il supposait que l’ humanité les a acquises ; mais toujours ces classification
l’amour pur du prochain, l’élan du cœur, la passion de l’homme pour l’ humanité . Elle est très rare, du reste, et n’est pas sans
s ou exposées aux attaques ; il ira jusqu’à sentir la solidarité de l’ humanité tout entière tant qu’elle aura dans les animaux n
ales parce qu’elles sont individuelles. Le stoïcien, contempteur de l’ humanité , et qui fait le bien ou plutôt qui s’abstient du
herchais. Il y a au fond du stoïcisme un commencement de haine pour l’ humanité . Et cela est bien prouvé par la pratique : les st
à un autre point de vue, les trois états principaux par où a passé l’ humanité . Revenons-y. Au fond de cette lente évolution, qu
? Une tendance constante, sous les fluctuations superficielles, que l’ humanité semble avoir à s’éloigner de plus en plus de l’an
ue l’homme a été un simple animal, à très peu près, pour commencer. L’ humanité a été longtemps impulsive. Elle obéissait à des b
tard il est devenu enfant, état intermédiaire entre l’animalité et l’ humanité . Impulsif encore, mais déjà raisonneur, il a appr
ne fixité à ses idées. Les choses, contrairement à ce qu’en pensait l’ humanité primitive, ne sont pas des animaux ; les choses n
qui, en somme, en les priant et les servant bien, on peut se fier. L’ humanité et ses dieux avec elle, qui sont ses œuvres et se
ne sera que commencée. Tant que l’individualisme ne sera pas aboli, l’ humanité ne sera pas suffisamment détachée de l’animalité.
ulière en son développement, puisqu’elle suit le progrès naturel de l’ humanité , puisqu’elle suit les effets progressifs de la dy
ction ; c’est cette physique sociale qu’il faut rendre maîtresse de l’ humanité . Pourquoi cela est-il nécessaire ? Comment peut-o
ècle, nous semblons bien être en un de ces moments de l’histoire où l’ humanité recule, à un de ces moments du progrès où il y a
it le faire. Une religion n’est vraiment condamnée à mort que quand l’ humanité trouve un principe moral plus élevé que celui que
urra jamais atteindre le christianisme. Quel que soit le progrès de l’ humanité , indéfiniment en avance sur elle par son idéal mo
lle à ce point de vue, le catholicisme pouvait accepter tout ce que l’ humanité lui apportait de science nouvelle, l’approuver, l
er au christianisme lui-même, et rester toujours ainsi à la tête de l’ humanité en marche. Mais d’abord, comme Saint-Simon l’a in
ions spéculatives. » La science devait donc écarter progressivement l’ humanité du catholicisme. C’est ce qui eut lieu dès le com
ce que cet esprit avait de plus contraire à la marche naturelle de l’ humanité  ; qu’il n’aurait fait aucun mal aux catholiques s
ontraire, en un pouvoir constitué, tout cet élément intellectuel de l’ humanité pour le soustraire à l’État, et pour en faire que
at spirituel. Il a existé, il a sauvé le patrimoine intellectuel de l’ humanité  ; il a empêché l’humanité de retourner à la besti
il a sauvé le patrimoine intellectuel de l’humanité ; il a empêché l’ humanité de retourner à la bestialité pure ; il a sauvé la
uel semblable au sien ; il faut concentrer l’effort scientifique de l’ humanité moderne, comme il concentrait l’effort théologiqu
héologique, métaphysique, moral, littéraire et déjà scientifique de l’ humanité ancienne. Remarquez que ce pouvoir spirituel sépa
s ; mais bien dans son ensemble depuis quelle existe ; c’est donc à l’ humanité tout entière, depuis son commencement jusqu’à son
us éloigné, que nous nous donnons corps et âme. De là le « culte de l’ humanité . » L’humanité est le dieu que nous devons adorer.
e nous nous donnons corps et âme. De là le « culte de l’humanité. » L’ humanité est le dieu que nous devons adorer. A elle toutes
nts ecclésiastiques, sa nouvelle religion se réduit à ceci : adorer l’ humanité . Elle est une simple extension de sa morale. L’an
une religion de la grande communauté humaine, un culte extatique de l’ humanité . C’est là que Comte s’est arrêté comme au terme n
is vu, ce qui est contraire aux lois naturelles, qui sont celles de l’ humanité comme de la nature entière. Alors l’état anarchiq
des observations justes, que non seulement les temps modernes, mais l’ humanité entière ait vus naître. La grande observation qui
oin. Eût-il tenu compte de tout ce que nous savons de l’histoire de l’ humanité , c’est évidemment si peu de chose, et ce que nous
admis, en bonne méthode scientifique, à en tirer une loi générale. L’ humanité a été fétichiste, polythéiste, monothéiste, elle
l’état théologique et l’état scientifique d’un état métaphysique où l’ humanité a vécu d’abstractions. Cet état il le fait de trè
rois siècles, du xvie au xixe . Voilà un des trois grands états de l’ humanité , un état qui dure trois cents ans ; le premier ay
très probablement les neuf cent quatre-vingt-dix-neuf millièmes de l’ humanité . N’en faudrait-il pas conclure qu’il y a eu des m
te, et dont Comte pouvait très bien se passer. Il pouvait envisager l’ humanité , d’ensemble, comme partagée, très inégalement, en
même n’est pas scientifique. Tout ce que nous savons en contemplant l’ humanité dans sa carrière, c’est qu’elle change, c’est que
rs la même chose. Nous ne savons exactement rien de plus. La loi de l’ humanité c’est le changement : voilà une loi qu’on peut ac
fort admirable, et les intentions excellentes. La vraie question de l’ humanité est bien là en effet. Quelle est la loi de nos ac
res incompréhensibles ? » Et alors le trouble a été très grand dans l’ humanité . Les uns ont osé dire : « Eh bien ! soyons comme
c’est la morale science humaine. Si c’est dans l’instinct social de l’ humanité que je dois puiser la loi de mes actes, ce n’est
. Cela ne laisse pas d’être significatif. Généralisons. Considérons l’ humanité en tout son ensemble, dans le présent et le passé
nce, etc. Comme la fréquentation de la société, la contemplation de l’ humanité est peu édifiante. Ici encore on est dévoué à l’h
plation de l’humanité est peu édifiante. Ici encore on est dévoué à l’ humanité , à la condition de la connaître d’une façon un pe
d Auguste Comte transforme la morale en religion. Cette religion de l’ humanité est un retour inconscient à l’esprit théologique,
ède en « état théologique » en procédant moins bien. Il faut adorer l’ humanité . Cela veut dire que le plus grand danger pour cha
c’est lui qui fait son Dieu, et comme il le fait à son image, c’est l’ humanité divinisée qu’il adore ; c’est l’humanité épurée,
le fait à son image, c’est l’humanité divinisée qu’il adore ; c’est l’ humanité épurée, subtilisée, purgée de tout ce qu’elle a d
lée en tout ce qu’elle a de bon ; mais ce n’est pas autre chose que l’ humanité . Seulement c’est l’humanité adorée indirectement 
bon ; mais ce n’est pas autre chose que l’humanité. Seulement c’est l’ humanité adorée indirectement ; et voilà la supériorité de
orité de la religion théologique sur la religion humanitaire. C’est l’ humanité adorée sans que l’on croie que ce soit elle qu’on
roie que ce soit elle qu’on adore. De tout ce qu’il y a de bon dans l’ humanité on a fait un être extérieur à elle, détaché d’ell
sion, toutes choses que l’on ne fait pas si facilement à l’égard de l’ humanité directement considérée, en songeant à la masse d’
que cela serve à quelque chose. D’instinct ou d’adresse, pour aimer l’ humanité , il l’a transformée en un être adorable qui n’est
er l’humanité, il l’a transformée en un être adorable qui n’est pas l’ humanité et qui lui commande d’aimer l’humanité. Avec ce d
être adorable qui n’est pas l’humanité et qui lui commande d’aimer l’ humanité . Avec ce détour on ne l’aime déjà pas assez ; san
n aptitude à suffire à l’esprit humain et à gouverner exclusivement l’ humanité , une confiance peut-être trop grande ; et le posi
18 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
à la dispute des hommes. Vaste ! quand vous prélevez Dieu, l’homme, l’ humanité , les origines de l’univers. Je le trouve bien étr
des littératures de l’Orient, si on n’est point arrivé à l’idée de l’ humanité , si tout cela n’est conçu dans un but religieux e
ents paradoxes 30 ; il s’agit de la grande affaire de l’homme et de l’ humanité  : de là un sérieux, une attention, un respect que
lle ans et est allé noyer sa personnalité dans l’océan sans fond de l’ humanité  ; puis c’est toute l’histoire primitive, acceptée
ladie qui, à la honte de la civilisation, n’a pas encore disparu de l’ humanité , c’est la culture moderne. Mettez l’esprit au niv
sorte de raideur 36. Dans la vie des individus, comme dans celle de l’ humanité , il y a des Moyens Âges, des moments où la réflex
nent par là un véritable danger pour le rationalisme et inspirent à l’ humanité , comme les maladies à l’individu, un certain beso
r de l’esprit et de la culture intellectuelle. Elle est là derrière l’ humanité attendant ses moments de défaillance, pour la rec
ance, pour la recevoir dans ses bras et prétendre ensuite que c’est l’ humanité qui s’est donnée à elle. Pour nous, nous ne plier
épopée est d’autant plus parfaite qu’elle correspond mieux à toute l’ humanité , et pourtant, après la plus parfaite épopée, le t
lexible, et, tandis que la philosophie est toujours contemporaine à l’ humanité , la théologie à un certain jour devient arriérée.
ologie à un certain jour devient arriérée. Car elle est immuable et l’ humanité marche. Ce n’est pas que de force la théologie au
ssez. Nous croyons à la raison, et vous l’insultez ; nous croyons à l’ humanité , à ses divines destinées, à son impérissable aven
énérations de la nuit primitive. Trop savoir affaiblit en apparence l’ humanité  ; un peuple de philologues, de penseurs et de cri
elle, qui, comme d’autres, ne peut se lever qu’en reconnaissant que l’ humanité est bien loin de son état normal. Tandis qu’une p
humanité est bien loin de son état normal. Tandis qu’une portion de l’ humanité mènera encore la vie brutale, les malentendus et
la vie brutale, les malentendus et les passions pourront exploiter l’ humanité barbare contre l’humanité civilisée et lâcher ces
tendus et les passions pourront exploiter l’humanité barbare contre l’ humanité civilisée et lâcher ces bêtes féroces sur les hom
, et, s’ils succombent, cela prouve simplement que l’état actuel de l’ humanité est loin d’être celui où la justice et la raison
vaine question, un rêve discuté à loisir. C’est la question même de l’ humanité et de la légitimité de sa nature. Si l’humanité e
la question même de l’humanité et de la légitimité de sa nature. Si l’ humanité est ainsi faite qu’il y ait pour elle des illusio
et nécessaire développement de son être est sa propre dégradation, l’ humanité est mal faite, elle est fondée sur le faux, elle
symbole, c’est la légitimité du progrès. Or, dans cette hypothèse, l’ humanité serait engagée dans une impasse, sa ligne ne sera
serait de l’y retenir. Il s’agit de savoir, en un mot, si la loi de l’ humanité est une expression telle qu’en augmentant toutes
une générosité faite à Dieu en toute gratuité. Pour moi, je verrais l’ humanité crouler sur ses fondements, je verrais les hommes
ener le monde. Oh ! si cela était, il ne faudrait pas désespérer de l’ humanité sans doute, car l’humanité ne meurt pas ; il faud
était, il ne faudrait pas désespérer de l’humanité sans doute, car l’ humanité ne meurt pas ; il faudrait désespérer de la Franc
rien créer d’original et de fort, il ne faudrait pas désespérer de l’ humanité  ; car l’humanité a des sources inconnues, où elle
ginal et de fort, il ne faudrait pas désespérer de l’humanité ; car l’ humanité a des sources inconnues, où elle va sans cesse pu
qui nous offre en ce moment le lamentable spectacle d’un membre de l’ humanité atteint de paralysie ? Est-ce trop de critique qu
et l’ancienne Rome représentent un des états les plus imparfaits de l’ humanité , puisqu’un des éléments essentiels de notre natur
importe par qui s’opère le travail de la civilisation et le bien de l’ humanité  ? Aux yeux de Dieu et de l’avenir, Russes et Fran
t qu’une dégénération. Il n’y a pas de décadence au point de vue de l’ humanité . Décadence est un mot qu’il faut définitivement b
point de vue de l’œuvre humanitaire. Quand des races s’atrophient, l’ humanité a des réserves de forces vives pour suppléer à ce
pour suppléer à ces défaillances. Que si l’on pouvait craindre que l’ humanité , ayant épuisé ses réserves, n’éprouvât un jour le
ne fût condamnée à la décadence, je répondrai qu’avant cette époque l’ humanité sera sans doute devenue plus forte que toutes les
leur province. Celui qui a comparé savamment les faces diverses de l’ humanité aurait seul le droit de faire cet appel à des opi
tasmagorie de l’éloignement. Il semble qu’on admette tacitement que l’ humanité primitive vivait sous d’autres lois que les nôtre
ins élevé de la vie humaine aux diverses phases du développement de l’ humanité . On trouverait que ce prix a toujours été estimé
19 (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461
esprit moderne, comme Luther, la science comme l’esprit industriel, l’ humanité en un mot. Ils croient faire l’apologie du christ
ent qui prétend « que lui, Fichte, est à la fois Dieu, la nature et l’ humanité  », tous les philosophes, enfin, comme des fous pi
usion de la haute critique. Rien n’est ridicule parmi les œuvres de l’ humanité  ; pour donner ce tour aux choses sérieuses, il fa
orte d’affadissement et de scepticisme léger, qui serait la mort de l’ humanité , si elle y trempait tout entière. De tous les éta
dauds dont ils ont ri jadis ? On ne guérit pas du raffinement. Mais l’ humanité a des procédés de rajeunissement et d’oubli impos
s posséder la vérité absolue. Nous ne voulons pas enfermer à jamais l’ humanité dans nos formules ; mais nous sommes religieux, e
al)  Enfin, la vue complète de l’esprit humain, la considération de l’ humanité aspirant au vrai et s’enrichissant indéfiniment p
tenté de se tirer un coup de pistolet. Il n’est pas impossible que l’ humanité finisse et qu’un jour nous n’ayons travaillé que
s vives et pures fussent convaincues que la question de l’avenir de l’ humanité est tout entière une question de doctrine et de c
uisé, une lutte de passions et d’intrigues, fort indifférentes pour l’ humanité , intéressantes seulement pour ceux qui y prennent
côté des siècles où la politique a occupé le centre du mouvement de l’ humanité , il en est d’autres où elle s’est vue acculée dan
. Soit, par exemple, le XVIIIe siècle ; qui a tenu la haute main de l’ humanité durant ce grand siècle ? Quels sont les noms qui
litique ; elle a épuisé ses ressources pour résoudre le problème de l’ humanité . La morale, la philosophie, la vraie religion ne
nt-ce Galba, Othon, Vitellius, qui occupaient vraiment le centre de l’ humanité , comme on le croyait sans doute de leur temps ? L
it de devenir évêque. Dites donc encore qu’il n’y a moyen de servir l’ humanité qu’en se jetant dans la mêlée. Je dis, moi, au co
uvelle manière de sentir, un dogme capable de passionner de nouveau l’ humanité  ? Autant vaudrait espérer que le scepticisme enge
te question de la politique est celle-ci : Qui sera ministre ? Mais l’ humanité sera-t-elle plus avancée, je vous prie, si c’est
eur peine. Là n’est pas le lieu des grandes choses. Ce qu’il faut à l’ humanité , c’est une morale et une foi ; ce sera des profon
es. Est-ce la place d’un philosophe ? Le politique est le goujat de l’ humanité et non son inspirateur, Quel est l’homme amoureux
les frêles abris de la politique et deviendra à son tour la loi de l’ humanité . Il ne faut pas demander aux gouvernements plus q
ents plus qu’ils ne peuvent donner. Ce n’est pas à eux de révéler à l’ humanité la loi qu’elle cherche. Tout ce qu’on peut leur d
r, qu’ils ne persécutent pas trop les efforts dans le sens nouveau. L’ humanité fera le reste, sans demander permission à personn
à l’égoïsme : « La bourse ou la vie », que je m’écrierais : « Vive l’ humanité  ! voilà de belles choses qui se fondent pour l’av
our indiquer un esprit ; on devine le reste, et cela va son chemin. L’ humanité , il faut le reconnaître, n’a pas marché jusqu’ici
même que l’érudit ne dût jamais figurer dans la grande histoire de l’ humanité , son travail et ses résultats, assimilés par d’au
e secrète et cette intime infiltration qui fait qu’aucune partie de l’ humanité n’est fermée pour l’autre. L’Allemagne contempora
20 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231
littérature est à la fois un effet et une cause dans l’ascension de l’ humanité vers la liberté, elle ne montrerait pas assez que
s leur suite ininterrompue, dans l’expression la plus consciente de l’ humanité  ? Si l’on arrivait à dessiner, grâce à ces rappor
ations disparues, ce serait serrer de bien près la vie elle-même de l’ humanité  ; ce serait trouver, non point la vérité, mais du
quoi serions-nous seuls à vivre au hasard ? Discerner les étapes de l’ humanité , leurs conditions, leur succession, ce serait dev
cial il y a deux unités constantes, indestructibles : l’individu et l’ humanité , la parcelle et le tout. L’humanité n’est encore
indestructibles : l’individu et l’humanité, la parcelle et le tout. L’ humanité n’est encore à bien des égards qu’une unité virtu
, semblables à des cercles concentriques, depuis la famille jusqu’à l’ humanité , en passant par le clan ou la tribu, la commune,
revoyons déjà, par l’union de quelques États, une marche lente vers l’ humanité . Ces étapes sont nécessaires à l’évolution normal
essentiel, que j’appelle le facteur du temps. Toute ère nouvelle de l’ humanité est dominée par un principe nouveau. Qu’il soit p
oup plus vastes. Le christianisme fut à son heure une délivrance de l’ humanité  ; je n’ai pas besoin d’y insister, ni du point de
int de vue moral ni du point de vue social ; sa portée s’étendait à l’ humanité tout entière ; il dut se plier aux exigences de l
orte sur la terre le but de la vie qu’on avait mis dans l’au-delà ; l’ humanité retrouve en elle-même sa raison d’être ; c’est un
es sous leur aspect philosophique, on s’aperçoit que le groupe total ( humanité ) présuppose la liberté totale ; et inversement ;
al, que nous constatons cette tendance irrésistible de l’homme vers l’ humanité , de l’esclave vers la liberté, du relatif vers l’
d’inédit, il sera toujours plus utile de discuter sur la mission de l’ humanité que de savoir quel fut le premier amant de Mlle d
Le rythme que je constate, par la littérature, dans la marche de l’ humanité , s’interprétera peut-être d’une façon différente
inertie en tant qu’elle est un attribut général de la matière et de l’ humanité  ; je parle des retards qui sont dus au traditiona
e de quelques-uns, qui s’obstinent dans un dogme suranné, alors que l’ humanité pensante a déjà atteint une région plus haute. No
es trop longtemps comprimés. Une perception plus nette du rythme de l’ humanité pourrait diminuer le nombre et la persistance obs
nos intérêts ; la vision d’une loi très générale, aussi vieille que l’ humanité et inhérente à la nature humaine, serait d’une él
nts de repère, isolés, par une ligne synthétique. S’il est vrai que l’ humanité ne vit pas au hasard, si les principes ne sont pa
u’elles sont subjectives, ce serait renoncer à la vie. La marche de l’ humanité , telle que je la constate dans son expression lit
emarqué déjà que la vie de l’individu est un raccourci de la vie de l’ humanité . Avant de naître, l’homme parcourt, au physique,
 ; en un mot, cet immense effort vers l’idéal, qui est la gloire de l’ humanité . Sully Prudhomme l’a dit : Et je suis traité d’i
’autre ? et la force aussi qui élargit les groupes, de la famille à l’ humanité  ? Mais encore : d’où vient ce désir de perfection
u, plus exactement, en diminution lente et constante. Il s’impose à l’ humanité dans son ensemble comme une direction générale ;
aut qu’il porte en lui, comme un héritage sacré, le cœur inquiet de l’ humanité , Mais pour donner une forme à ce monde toujours c
esprit lance à la matière périssable ; il est le chant d’espoir d’une humanité qui marche à la liberté. 32. Voir un exemple i
21 (1890) L’avenir de la science « Préface »
. La lumière, la moralité et l’art seront toujours représentés dans l’ humanité par un magistère, par une minorité, gardant la tr
plique de grands sacrifices du bonheur individuel. L’état actuel de l’ humanité , par exemple, exige le maintien des nations, qui
vidus serait probablement, au point de vue des nobles poursuites de l’ humanité , un état de profond abaissement. L’erreur dont ce
pelais les origines de la vie. Je voyais bien que tout se fait dans l’ humanité et dans la nature, que la création n’a pas de pla
étais évolutionniste décidé en tout ce qui concerne les produits de l’ humanité , langues, écritures, littératures, législations,
ts. Comme Hegel, j’avais le tort d’attribuer trop affirmativement à l’ humanité un rôle central dans l’univers. Il se peut que to
r nous, cependant, l’histoire de l’homme garde sa primauté, puisque l’ humanité seule, autant que nous savons, crée la conscience
mour, il y a quarante ans. Mais on en voit le bout. Dans un siècle, l’ humanité saura à peu près ce qu’elle peut savoir sur son p
ude de nos idées sur le but à atteindre et sur la fin ultérieure de l’ humanité . Entre les deux objectifs de la politique, grande
trine est vraie, la doctrine transcendante selon laquelle le but de l’ humanité est la constitution d’une conscience supérieure,
ur l’égoïsme individuel ? Qui aura, dans des siècles, le plus servi l’ humanité , du patriote, du libéral, du réactionnaire, du so
airement quelque part. Dans le jeu de tir à la cible auquel s’amuse l’ humanité , le point atteint paraît le point visé. Les homme
squ’elle est une manière de laisser agir le ressort secret qui meut l’ humanité et qui, bon gré mal gré, l’emporte toujours. En r
l’avenir, à moins d’un retour à la crédulité, Le moyen de donner à l’ humanité un catéchisme désormais acceptable. Il est donc p
des croyances surnaturelles, et qu’un abaissement réel du moral de l’ humanité date du jour où elle a vu la réalité des choses.
resse ici contre nous. La science peut-elle être plus éternelle que l’ humanité , dont la fin est écrite par le fait seul qu’elle
22 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
s obscures allégories, charrié par le moyen âge, — et qui sont pour l’ humanité comme ces jeux de la première enfance dont l’indi
, orné de cette végétation mystique, qu’il entrevoit le monument où l’ humanité d’hier pétrifia son rêve du divin, et qu’il en ex
et c’est moins à deux races qu’ils se rattachent, qu’à deux âges de l’ humanité . Ils vivent à la même époque mais l’âme du romanc
de la pourriture du paganisme, elle s’est épanouie sur le monde, et l’ humanité s’en est nourrie durant des siècles. Le paganisme
stater que si la catholicisation du monde était un jour parachevée, l’ humanité s’étant partagée en deux cloîtres immenses, l’un
ues. L’Occident a donc offert, durant dix siècles, le spectacle d’une humanité s’efforçant, par tous les moyens en son pouvoir,
pour cela, ne fut plus en état de le soutenir. C’est que le cœur de l’ humanité vibrait de sentiments nouveaux et qu’une faculté
s aux mains de l’Eternel, ni de Zeus, mais aux mains audacieuses de l’ humanité , vinrent ébranler sans repos le château-fort de l
nous affirmons, car elle est bien nette. Elle sort du fond même de l’ humanité , sans qu’il ait été besoin d’aucune révélation di
n haut, celle-ci est née d’en bas, des entrailles de la terre et de l’ humanité , de la nature même de l’homme. L’individu, que le
la servitude sont les deux plus actifs ferments de dégénérescence. L’ humanité s’élevant à la conscience de l’Univers, par une a
nce. Je ne discute pas la sincérité d’une œuvre conçue en dehors de l’ humanité présente ; la sincérité est ici en dehors de la d
emple, qui, exaltant le pouvoir de « la vieille chanson qui berçait l’ Humanité  », ne craint pas d’annoncer un retour de l’humani
son qui berçait l’Humanité », ne craint pas d’annoncer un retour de l’ humanité aux antiques « credo ». Écoutez cette touchante p
sait surannée ne va pas recommencer à être la bienvenue pour bercer l’ Humanité et lui faire oublier toutes les angoisses de cett
it déjà les délices d’un retour aux naïves légendes « qui berçaient l’ humanité  ». S’il en est ainsi, cessez d’espérer, croyez-mo
ue reculade d’un petit nombre d’affaiblis à la marche en arrière de l’ humanité , comment voulez-vous que cette humanité, par la v
s à la marche en arrière de l’humanité, comment voulez-vous que cette humanité , par la voix de ses individus conscients, ne salu
23 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
qui ne reconnaît d’autre manifestation de la conscience divine que l’ humanité . Mais l’étude du système du monde et de la place
nt à l’homme l’histoire de notre globe, l’époque de l’apparition de l’ humanité , les conditions de cette apparition et des créati
haut degré de culture intellectuelle est, à mes yeux, de comprendre l’ humanité . Le physicien comprend la nature, non pas sans do
ien est le critique de la nature ; le philosophe est le critique de l’ humanité . Là où le vulgaire voit fantaisie et miracle, le
osophe voient des lois et de la raison. Or cette intuition vraie de l’ humanité , qui n’est au fond que la critique, la science hi
philologique peut seule la donner. Le premier pas de la science de l’ humanité est de distinguer deux phases dans la pensée huma
lus de sens, appliqués au spontané. L’enfant qui apprend sa langue, l’ humanité qui crée la science n’éprouvent pas plus de diffi
’est que l’inexpliqué. Plus on approfondira la haute psychologie de l’ humanité primitive, plus on percera les origines de l’espr
e raconte lui-même. L’enfant se crée à son tour tous les mythes que l’ humanité s’est créés : toute fable qui frappe son imaginat
tique moderne. La chronologie n’est presque rien dans l’histoire de l’ humanité . Un concours de causes peut obscurcir de nouveau
a rappelé de nouveau les temps homériques et l’âge de l’enfance de l’ humanité . La théorie du primitif de l’esprit humain, si in
e de l’individu, comme quelques Allemands font encore l’histoire de l’ humanité , a priori et sans s’embarrasser des nuances que l
héroïques de l’Écosse et de la Scandinavie 127 Il y a des traits de l’ humanité susceptibles d’être fixés une fois pour toutes, e
ront tombées dans l’oubli ; ce seront à jamais les livres sacrés de l’ humanité . Aux deux phases de la pensée humaine corresponde
re, il y a une portion fatale et fortuite, qui n’est pas l’œuvre de l’ humanité , au lieu que, dans les fables, tout lui appartien
sciences secondaires qui doivent servir à constituer la science de l’ humanité , aucune n’a autant d’importance que la théorie ph
our l’ethnographie, pour l’histoire primitive, pour les origines de l’ humanité  ! Quel résultat philosophique que la reconnaissan
ée. Il n’y a pas de penseur qui, en réfléchissant sur l’histoire de l’ humanité , n’arrive à sa formule ; ces formules ne coïncide
nt ne sont pas contradictoires. C’est qu’en effet il n’y a pas dans l’ humanité deux développements absolument identiques 130. Il
univoque, comme disait l’école, à deux états divers. « La ligne de l’ humanité , dit Herder, n’est ni droite, ni uniforme ; elle
croyant, selon la manière dont on envisage l’histoire ; on croit à l’ humanité , on n’y croit pas selon le système qu’on s’est fa
es philosophies, les religions répondent aux besoins spéculatifs de l’ humanité . Comme les mythologies, elles renferment une larg
s religions sont le meilleur moyen pour connaître l’huma-nité ; car l’ humanité y a demeuré ; ce sont des tentes abandonnées où t
indifférent auprès de ces masures vénérables, à l’ombre desquelles l’ humanité s’est si longtemps abritée, et où tant de belles
euse aux yeux de la science. Les religions semblent mises au ban de l’ humanité  ; elles n’arrivent que bien tard à obtenir leur v
e rivale, et qu’elle se reconnaisse enfin dans tous les produits de l’ humanité , sans distinction ni antithèse. Il est temps que
critique, qui, sans aucun égard pour les croyances d’une portion de l’ humanité , manie avec l’inflexibilité du géomètre, sans col
que ce sont les religions qui ont fait toutes les grandes choses de l’ humanité , et ils ont raison. Les philosophes croient trava
et les langues devraient être la première étude du psychologue. Car l’ humanité est bien plus facile à reconnaître dans ses produ
religions. L’œuvre la plus urgente pour le progrès des sciences de l’ humanité serait donc une théorie philosophique des religio
it exclusivement juif. Le christianisme est à leurs yeux l’œuvre de l’ humanité entière, Socrate y a préludé, Platon y a travaill
re. Le christianisme n’est réellement devenu ce qu’il est que quand l’ humanité l’a adopté comme expression des besoins et des te
rre où le christianisme puisa son suc et étendit ses racines, c’est l’ humanité , et surtout le monde gréco-latin ; mais le noyau
imaginé, si suavement conçu, reflet si pur des instincts moraux de l’ humanité , devient timide, mesquin, parfois immoral, surnat
fondément expressives, riches de significations pour une portion de l’ humanité , nous sceptiques, nous analystes. Comment nous di
ntifique, qui rendrait profondément sympathique à tout ce qu’a fait l’ humanité  ? Je ne sais : il est sûr au moins que, ces systè
e morale et intime de la nation, si on ne se place au point même de l’ humanité qu’elle occupa, afin de voir et de sentir comme e
ire, non ce qui est véritablement admirable, le tableau d’un âge de l’ humanité dans son inimitable vérité. L’admiration de Chate
l’érudition moderne ne sera accomplie que quand toutes les faces de l’ humanité , c’est-à-dire toutes les nations, auront été l’ob
n, si respectables quand on les envisage comme moyen d’éducation de l’ humanité , et qui avaient toutes une raison très morale et
24 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
le rend si impie. Or le poète est le représentant du sentiment dans l’ Humanité . Tandis que l’homme de la sensation et de l’activ
ur cela, il nous faudra condamner avec lui nos pères qui ont rêvé une Humanité nouvelle, une Humanité plus grande. Si nous devio
condamner avec lui nos pères qui ont rêvé une Humanité nouvelle, une Humanité plus grande. Si nous devions condamner absolument
où tout a dû être mis en doute, parce que, sur les ruines du passé, l’ Humanité cherche un monde nouveau ». Ainsi, nous trouvions
es intéressent ; et, tourmenté par les rudes problèmes qui occupent l’ Humanité de notre âge, il lui eût été impossible de releve
voir pas la tradition et l’héritage de la partie la plus vivante de l’ Humanité . M. de Chateaubriand a voyagé dans l’Amérique du
passé et tous ces vains autels élevés à l’Art, comme si l’Art sans l’ Humanité était quelque chose, ont été renversés par ceux m
ligieux du Protestantisme, abandonné à lui-même, ne pourra conduire l’ Humanité au but de ses destinées. Il n’y a pas assez d’aud
irréligieux de la philosophie, livré à lui-même, ne pourra conduire l’ Humanité au but de ses destinées. Si ce n’est pas le Chris
: ceux qui se réfugient ainsi dans la nature sans beaucoup songer à l’ Humanité sont simplement poètes ; ceux qui, au sein de la
ont simplement poètes ; ceux qui, au sein de la nature, prient pour l’ Humanité et s’occupent d’elle sont poètes dans un autre se
sentiment de la nature, un sentiment également vif des destinées de l’ Humanité . Rousseau, l’initiateur de ce mouvement, Rousseau
r aux bords du Léman, la nature est un observatoire d’où il pense à l’ Humanité . Des deux artistes, ses disciples à bien des égar
erre, ce dernier est celui qui a encore le sentiment le plus vif de l’ Humanité et de ses destinées générales. Goethe, entravé, c
en du monde, acteur dans le développement nécessaire et légitime de l’ Humanité , enchaîné à ses destinées, et ayant à cet égard u
e son pays. Sa poésie, donc, privée de l’espérance qui s’applique à l’ Humanité tout entière, tourne à l’individualité et à l’égo
La nature n’est pas pour lui cette retraite où l’âme travaille pour l’ Humanité . C’est à contempler la nature pour elle-même que
s tard. Mais si une large sympathie pour les destinées générales de l’ Humanité ne se montre pas dans ce livre, ce n’est du moins
çues n’y perce jamais. Seulement il faut avouer que le sentiment de l’ Humanité y est fort peu développé, et que le sentiment de
ther en est plein par moments. Mais ce n’est pas là le sentiment de l’ Humanité collective ; ce n’est pas un attachement sérieux
 ; ce n’est pas un attachement sérieux et raisonné aux destinées de l’ Humanité , une sollicitude inquiète et active en même temps
émotion, une passion plus ou moins fugitive. Un tel sentiment pour l’ Humanité , quoique louable en lui-même, n’est capable de do
it écrites. Les trois grands milieux du cœur de l’homme, la Nature, l’ Humanité , la Famille, sont donc sentis dans ce livre, et s
, ne manquerait-il pas ? Ce lien, c’est une religion ; c’est ce que l’ Humanité cherche. L’harmonie donc entre ces trois choses,
umanité cherche. L’harmonie donc entre ces trois choses, la Nature, l’ Humanité , la Famille, n’existe pas pour Werther ; et la pl
pour Werther ; et la plus grande de ces trois révélations divines, l’ Humanité , est aussi celle qui brille le plus faiblement et
e temps qu’il sent l’amour, il n’en sent que plus faiblement encore l’ Humanité . Où donc trouverait-il une ancre forte et solide
te et solide contre les orages de son amour individuel ? L’amour de l’ Humanité à un haut degré et dans un large sens lui faisant
i, pour les jouissances du présent, trahit toutes les espérances de l’ Humanité , et abandonne honteusement l’idéal. Montrez-nous,
25 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
it au monde l’Othello de Shakespearea ; on a proposé sérieusement à l’ Humanité d’abolir le drame ; car, le drame étant la peintu
stes ou coupables, on ne voyait pas quel avantage en résultait pour l’ Humanité . Il y a des gens qui croient sérieusement que l’a
aire, souffrez que je ne voie pas en vous le prophète, le vates que l’ Humanité a toujours cherché dans ses poètes. III. Byron
es intéressent ; et, tourmenté par les rudes problèmes qui occupent l’ Humanité de notre âge, il lui eût été impossible de releve
voir pas la tradition et l’héritage de la partie la plus vivante de l’ Humanité . M. de Chateaubriand a voyagé dans l’Amérique du
re quelle est la tendance de l’esprit humain, quel germe de progrès l’ Humanité porte actuellement dans son sein, quels désirs la
ois grands peuples qui se pressent l’un contre l’autre au centre de l’ Humanité , la France, l’Allemagne et l’Angleterre ; qu’à de
iguré qu’il ressemble à un panthéisme encore obscur, sans lien avec l’ Humanité , sans application sociale ? Vous appelez Lamartin
es êtres s’absorber dans l’Être des êtres ; et ne comprenant rien à l’ Humanité , n’ayant pas la révélation du plan providentiel q
religieux très actif et très profond. Quelques progrès qu’ait faits l’ Humanité , le mystère l’enveloppe toujours ; quelque grande
et de sa force, le sentiment de l’infini et du fini, de Dieu et de l’ Humanité . Or c’est là précisément ce que donnent les relig
ions : elles jettent le pont entre nous et les autres hommes, entre l’ Humanité et Dieu. Mais quand les religions meurent, les ho
fini, de l’harmonie universelle, et ne comprenant pas l’anarchie de l’ Humanité . Il est bientôt attaqué de la maladie de Werther,
itions, nous formerons la tradition universelle, la grande Bible de l’ Humanité . Mais cette œuvre, qui se commence maintenant, n’
donc arriver que les âmes les plus frappées de la tristesse de cette Humanité livrée au hasard, et de cette incertitude de l’es
qui souffrirent les mêmes maux de l’âme dans une époque analogue de l’ Humanité . Y a-t-il rien en effet qui ressemble plus à ce q
ls ont adoptées. On voudrait à toute force voir le développement de l’ Humanité , comme Bossuet, dans l’histoire hébraïque. Mais l
qui les avait illusionnés. D’ailleurs les grandes métamorphoses de l’ Humanité ne se font pas si vite qu’il ne reste longtemps d
inément le nom de Christianisme à toute la série des initiations de l’ Humanité . Mais les poètes purs sont plus changeants ou plu
pendant longtemps faire de la poésie, non pour le Peuple, non pour l’ Humanité , mais pour la Restauration. Oui, Lamartine et Hug
qui n’avait jamais entièrement abandonné leur cœur. C’est ainsi que l’ Humanité de notre temps ayant dépouillé définitivement la
ent le Dieu véritable, pour refaire un horizon à jamais dépassé par l’ Humanité , comme Lucain aurait pu s’oublier pour refaire, p
ns sa contemplation la plus calme, n’attache pas son regard sur cette Humanité qu’il méprise. L’autre prend l’Humanité comme un
ache pas son regard sur cette Humanité qu’il méprise. L’autre prend l’ Humanité comme un spectacle varié et infini, comme un théâ
ue la vie générale, l’infini, l’absolu, l’éternel, Dieu enfin, sans l’ Humanité , et en Dieu même une œuvre de génération et de de
ne voyant que des êtres jetés dans l’espace et le temps, sans lien, l’ Humanité sans Dieu, et dans l’Humanité même des forces iso
dans l’espace et le temps, sans lien, l’Humanité sans Dieu, et dans l’ Humanité même des forces isolées, des phénomènes transitoi
nérations sans succession, des hommes enfin sans vie humanitaire, une Humanité sans but et sans résultat. Si donc notre voix dev
incertain, sans dogmes, sans tradition, sans but providentiel pour l’ Humanité , elle ne jette pas le pont entre l’homme et l’hom
our l’Humanité, elle ne jette pas le pont entre l’homme et l’homme, l’ Humanité et Dieu ; elle ne console pas, et n’excite pas à
charité lui manquent, comme à celle de Lamartine. Poète, d’où vient l’ Humanité , et où va-t-elle ? Voilà ce que tu ne sais pas ;
de celle du peuple ; et qui finit par prendre en mépris le monde et l’ Humanité , ne voit dans l’univers qu’un destin aveugle, et,
où tout a dû être mis en doute, parce que, sur les ruines du passé, l’ Humanité va commencer l’édification d’un monde nouveau ; t
d’une reprise momentanée de l’ancien ordre social et religieux dont l’ Humanité , inquiète et reculant d’effroi devant l’enfanteme
que présente la littérature actuelle. L’une répond à l’état vrai de l’ Humanité de notre temps ; c’est le fond noir et profond du
26 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »
le retour à la santé que nous assistons, a une lente ascension vers l’ humanité , dont l’être misérable était déchu. La valeur de
rre auprès du pape, fermé par nécessité et par principe à tout élan d’ humanité , uniquement conduit par le froid calcul des intér
it à tout jamais dépossédé. Au sein de cette nouvelle famille, dont l’ humanité puissante, après l’avoir épouvanté d’abord, le co
besognes » s’approche inconsciemment du grand courant de nature et d’ humanité , qui va tout à l’heure l’entraîner. Sa conscience
olution psychique au terme de laquelle l’abbé Pierre se convertit à l’ humanité . L’âme du prêtre a été largement scrutée, avec un
vée au cours de ce récit, d’autre part si brûlant, si riche de chaude humanité .‌   L’autre, c’est M. B. Guinaudeau, en un livre
tant autant de puissance, de véracité, de grandeur intime et de forte humanité que ce chef-d’œuvre.   On n’envisage pas d’ordina
n’envisage pas d’ordinaire, avec une suffisante attention, le fait d’ humanité dont ces deux écrivains se sont faits les spectat
de la vie par une voie contraire, en se rejetant violemment hors de l’ humanité , en annihilant toutes ses facultés, c’est-à-dire
vivant… Il suffirait, semble-t-il, d’un moment de réflexion dans une humanité moins enténébrée de tradition, pour saisir immédi
Ce que nous admirons, à juste titre, chez le prêtre, c’est le reste d’ humanité , qu’on n’a pu étouffer en lui ; tout ce qui est f
ueuses folies qui ait germé sur cette terre. Qu’il se soit trouvé une humanité pour confier un moment sa direction spirituelle à
et de péché, la nature est maudite, seul le séjour divin est pur ; l’ humanité se divise en deux groupes dont l’un, celui des fi
, répond admirablement à cet idéal. Comment s’étonner, dès lors que l’ humanité chrétienne ait salué en lui le surhumain ? Pour q
on se soit accomplie. Il faut que nous ayons rendu à la nature et à l’ humanité leur valeur réelle, que nous ayons cessé de divis
t la prétention de l’anti-humain, qui se croit en mesure de diriger l’ humanité , ne peut plus que nous faire sourire. L’anti-huma
i vivent ? Comment ceux qui se placent d’eux-mêmes en dehors de toute humanité , prétendraient-ils la conduire ? Comment ceux qui
s qu’avant de franchir le seuil du monstrueux séminaire, un avis de l’ humanité fut soumis à leurs méditations, pour sauver du na
aura des voix sur la terre pour nous affirmer que le bonheur, pour l’ humanité , consiste à vivre hors nature, à violer toutes le
rde et fouler aux pieds la raison, et que ces voix seront écoutées, l’ humanité ne pourra évidemment prétendre à un sort meilleur
évidemment prétendre à un sort meilleur. L’absorption du prêtre par l’ humanité , sa rentrée dans l’ordre naturel m’apparaît pour
B. Guinaudeau, L’Abbé Paul Allain. (NdA)‌ 98. M. Pierre Lasserre, L’ Humanité nouvelle, janvier 1893. (NdA)‌ 99. Voir page 61 
27 (1890) L’avenir de la science « I »
hédrales en chantant. Qui sait si un jour la vue du bien général de l’ humanité , pour laquelle on construit, ne viendra pas adouc
oucir et sanctifier les sueurs de l’homme ? Car, au point de vue de l’ humanité , les travaux les plus humbles ont une valeur idéa
he alors qu’il est savant, chez qui en un mot, tous les éléments de l’ humanité se réuniraient en une har-monie supérieure, comme
e l’humanité se réuniraient en une har-monie supérieure, comme dans l’ humanité elle-même. La faiblesse de notre âge d’analyse ne
u mot ; c’est d’offrir dans un type individuel le tableau abrégé de l’ humanité complète et de montrer réunies dans une puissante
rer réunies dans une puissante unité toutes les faces de la vie que l’ humanité a esquissées dans des temps et des lieux divers.
e morave par exemple. Le modèle de la perfection nous est donné par l’ humanité elle-même ; la vie la plus parfaite est celle qui
e ; la vie la plus parfaite est celle qui représente le mieux toute l’ humanité . Or l’humanité cultivée n’est pas seulement moral
lus parfaite est celle qui représente le mieux toute l’humanité. Or l’ humanité cultivée n’est pas seulement morale ; elle est en
sionnée. Ce serait sans doute porter ses espérances sur l’avenir de l’ humanité au-delà des limites respectées par les plus hardi
hoses belles, bonnes et vraies, et pour constituer un type moral de l’ humanité complète, un idéal qui, sans se réaliser dans tel
haute puissance, mais encore le côté esthétique et scientifique de l’ humanité . Au fond, toutes ces catégories des formes pures
28 (1890) L’avenir de la science « IX »
erficiels mépris ? Pourquoi le philologue, manipulant les choses de l’ humanité pour en tirer la science de l’humanité, est-il mo
ue, manipulant les choses de l’humanité pour en tirer la science de l’ humanité , est-il moins compris que le chimiste et le physi
re de l’univers ; de l’ethnographie et de l’histoire, la science de l’ humanité dans son devenir ; celui-là peut-il se vanter de
osopher, a le plus préoccupé ma pensée, le problème des origines de l’ humanité . Il est indubitable que l’humanité a commencé d’
ée, le problème des origines de l’humanité. Il est indubitable que l’ humanité a commencé d’exister. Il est indubitable aussi qu
a commencé d’exister. Il est indubitable aussi que l’apparition de l’ humanité sur la terre s’est faite en vertu des lois perman
raphie est impossible. 2° Question chronologique. — À quelle époque l’ humanité ou chaque race est-elle apparue sur la terre   Ce
s Hébreux, etc. 3° Question géographique. — À quels points du globe l’ humanité ou les diverses races ont-elles pris leur point d
plus délicate de cette science. 5°Question psychologique. — État de l’ humanité et de l’esprit humain à ses premiers jours. Langu
soi au sein même du réfléchi. 6° Question historique. — Histoire de l’ humanité avant l’apparition définitive de la réflexion. Je
réflexion. Je suis convaincu qu’il y a une science des origines de l’ humanité qui sera construite un jour, non par la spéculati
s ? Et, si on ne l’a pas résolu, comment dire qu’on sait l’homme et l’ humanité  ? Celui qui, par un essai même très imparfait, co
29 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
ncienne et subir comme elle une invasion de barbares. On oublie que l’ humanité ne se répète jamais et n’emploie pas deux fois le
nt été assez fortes pour faire en un siècle l’éducation des Francs, l’ humanité eût fait une épargne de dix siècles. Si cela ne s
âcheux retards, bien compensés par les inappréciables avantages que l’ humanité en a retirés. Tout ceci peut être appliqué trait
la plus étrange des caricatures. La culture intellectuelle est pour l’ humanité comme si elle n’était pas, lorsqu’on n’étudie que
ilosophe qui par hasard était portefaix. Ne peut-on pas espérer que l’ humanité reviendra un jour à cette belle et vraie concepti
ause de l’esprit. Il faut bien se figurer que l’immense majorité de l’ humanité est encore à l’école et que lui donner congé trop
r, est le poids de l’horloge, qui en fait tourner toutes les roues. L’ humanité n’est ce qu’elle est que par la puissante gymnast
l’esprit, la religion parfaite, le culte du Dieu esprit et vérité. L’ humanité a encore besoin d’un stimulant matériel, et maint
soins terrestres et libre pour l’esprit. La savante organisation de l’ humanité ramènera cet état, mais avec des relations bien p
des sens, la mortification. Cela a pu être bon pour l’éducation de l’ humanité , mais il y a quelque chose de plus parfait encore
ons-nous de dire que l’uniformité serait maintenant l’extinction de l’ humanité . La ruche n’a jamais été une officine de progrès.
t sciemment abstraction de l’un des éléments les plus essentiels de l’ humanité . L’humanité, en effet, n’est ce qu’elle est que p
abstraction de l’un des éléments les plus essentiels de l’humanité. L’ humanité , en effet, n’est ce qu’elle est que par la variét
s ; c’est une façon de prendre le monde. Mais il se peut qu’un jour l’ humanité arrive à un tel état de perfection intellectuelle
où il n’y aura plus de grands hommes, car tous seront grands, et où l’ humanité revenue à l’unité marchera comme un seul être à l
secret des choses 184 ! Qu’est-ce qui résistera à la science, quand l’ humanité elle-même sera savante et marchera tout d’un corp
leur forme, ne le sont pas, envisagées comme symbole de l’avenir de l’ humanité . Les juifs ont eu le Messie parce qu’ils l’ont fe
ue toutes les espérances du croyant seront accomplies et dépassées. L’ humanité réalise la perfection en la désirant et en l’espé
serais bien bon de leur en faire le sacrifice. Si je ne croyais que l’ humanité est appelée à une fin divine, la réalisation du p
30 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »
ciété close. De la société close à la société ouverte, de la cité à l’ humanité , on ne passera jamais par voie d’élargissement. E
essence. La société ouverte est celle qui embrasserait en principe l’ humanité entière. Rêvée, de loin en loin, par des âmes d’é
ente ouverture se repliait sur lui-même, était ramené chaque fois à l’ humanité . Allons plus loin : ces efforts successifs n’étai
st pas moins vrai que ces privilégiés voudraient entraîner avec eux l’ humanité  ; ne pouvant communiquer à tous leur état d’âme d
mesure où ils auront pris en considération la nature. Cette nature, l’ humanité dans son ensemble ne saurait la forcer. Mais elle
d’une société qui sort des mains de la nature ? Il est possible que l’ humanité ait commencé en fait par des groupements familiau
re est non moins religieux, non moins naturel. On comprend donc que l’ humanité ne soit venue à la démocratie que sur le tard (ca
faut voir simplement un idéal, ou plutôt une direction où acheminer l’ humanité . D’abord, c’est surtout comme protestation qu’ell
de la guerre est la propriété, individuelle ou collective, et comme l’ humanité est prédestinée à la propriété par sa structure,
s hommes que nous n’hésitons pas à ranger parmi les bienfaiteurs de l’ humanité se sont heureusement mis en travers. Comme tous l
de ces difficultés n’est insurmontable si une portion suffisante de l’ humanité est décidée à les surmonter. Mais il faut les reg
incontestablement à l’origine des grandes transformations morales. L’ humanité en paraît sans doute aussi éloignée que jamais. M
tiers sur leur compte les maux dont nous souffrons. Jamais, dit-on, l’ humanité n’a été plus assoiffée de plaisir, de luxe et de
de l’impulsion. Certes, les choses ne se font jamais toutes seules. L’ humanité ne se modifiera que si elle veut se modifier. Mai
l’autre, l’échec final de celle-ci et la revanche de la première : l’ humanité aime le drame ; volontiers elle cueille dans l’en
se laisse aller à l’impulsion primitivement reçue, que la marche de l’ humanité assume une certaine régularité et se soumet, très
rt et de luxe qui semble être devenu la préoccupation principale de l’ humanité . A voir comment il a développé l’esprit d’inventi
s inventions nouvelles apportent à d’anciens besoins ne déterminent l’ humanité à en rester là ; des besoins nouveaux surgissent,
la simplicité. Ce retour n’est évidemment pas certain ; l’avenir de l’ humanité reste indéterminé, parce qu’il dépend d’elle. Mai
mot quelque chose de complexe et de confus, un de ces concepts que l’ humanité a voulu laisser dans le vague pour que chacun le
r d’une sensation forte mais pauvre, prise comme note fondamentale, l’ humanité a fait surgir un nombre sans cesse croissant d’ha
tout ce qui nous inspire une si grande inquiétude pour l’avenir de l’ humanité parce qu’elle a l’air d’y trouver des satisfactio
t en s’exaspérant, c’est parce qu’on ne voit pas de raison pour que l’ humanité abandonne la voie de l’invention mécanique, une f
ment, des besoins de plus en plus artificiels. S’il en était ainsi, l’ humanité serait vouée à une matérialité croissante, car le
invention qui ne s’est pas toujours exercé au mieux des intérêts de l’ humanité . Il a créé une foule de besoins nouveaux ; il ne
ce rationnelle, celle où elles peuvent rendre le plus de services à l’ humanité . Quand on fait le procès du machinisme, on néglig
ne ne serait plus alors que la grande bienfaitrice. Il faudrait que l’ humanité entreprît de simplifier son existence avec autant
ocratique qui poussa en avant l’esprit d’invention, aussi vieux que l’ humanité , mais insuffisamment actif tant qu’on ne lui fit
mais il apparaissait comme un astre qui aurait toujours tourné vers l’ humanité la même face : on commençait à entrevoir l’autre,
t-il, même dilué et atténué comme il le sera nécessairement, dans une humanité absorbée par la crainte de ne pas manger à sa fai
rtificiels. L’outil de l’ouvrier continue son bras ; l’outillage de l’ humanité est donc un prolongement de son corps. La nature,
e, elle ne rendra des services proportionnés à sa puissance, que si l’ humanité qu’elle a courbée encore davantage vers la terre
homme. Qu’un génie mystique surgisse ; il entraînera derrière lui une humanité au corps déjà immensément accru, à l’âme par lui
ous arrive, visible aux yeux du corps. Quelle transformation dans une humanité généralement habituée, quoi qu’elle dise, à n’acc
e pour les grands moyens ou pour les petits, une décision s’impose. L’ humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès q
s ne tiennent évidemment pas à ce qu’il y a trop de nourriture pour l’ humanité . C’est simplement que, la production en général n
31 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
ule idée comprend toutes ces idées ou vérités. C’est l’idée même de l’ humanité  ; c’est l’idée de l’homme, non pas borné à un pay
rticulier ne sont que des copies très-diverses du même original, de l’ humanité . J’entends par ces idées tous les rapports de l’h
t sans idées générales, où celle qui les comprend toutes, l’idée de l’ humanité , n’y est pas tout au moins une notion d’instinct 
oir des idées générales, et sans que chacun reconnaisse confusément l’ humanité dans ce qu’il voit en lui de commun avec tous. L’
t pratique, qui fait qu’une nation se guide par toute la sagesse de l’ humanité  ! Or l’histoire des sociétés humaines nous présen
sé. Ce peuple aura une littérature le jour où il reconnaîtra en lui l’ humanité elle-même par la comparaison du passé, du présent
pas été un jour sans idées générales et sans une certaine notion de l’ humanité . Dans quelle mesure ces idées et l’idée qui les c
écrivains en langue latine ont eu des idées générales. Si l’idée de l’ humanité a été conçue et exprimée clairement quelque part,
 ; mais vainement prétendrait-on nous y faire voir l’idée claire de l’ humanité . J’en rencontre quelquefois le mot, et il y a un
un grand débat entre les réalistes et les nominaux, pour savoir si l’ humanité est une réalité ou un nom, une abstraction réalis
m, une abstraction réalisée ou une commodité de la parole. J’y vois l’ humanité opposée à la socratité, à la platonité, et les in
comme n’étant que les parties et comme les membres du genre humain. L’ humanité est la matière de toute la dispute ; mais pendant
isme. Elle appauvrissait l’homme : comment aurait-elle eu l’idée de l’ humanité  ? Nous trouverons sans doute cette idée dans les
re l’une et l’autre, et dans laquelle seulement se trouve l’idée de l’ humanité . Dans la foule des écrits de théologie de cette p
glé. C’est une sorte de synthèse de l’homme, acceptée par la foi et l’ humanité n’est qu’une formule de la théologie chrétienne.
me dans l’analyse profonde et compatissante des misères de l’homme, l’ humanité sera mieux comprise, et l’on verra naître la scie
32 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
plus ancien dans la mémoire de chacun de nous, comme dans celle de l’ humanité . Nous nous en apercevrions si ce souvenir n’était
mesurons ce qu’il peut y avoir d’immoralité derrière la façade que l’ humanité nous montre. On mettrait bien du temps à devenir
s propres faiblesses qu’on arrive à plaindre ou à mépriser l’homme. L’ humanité dont on se détourne alors est celle qu’on a décou
ociété s’agissait-il ? Était-ce de cette société ouverte que serait l’ humanité entière ? Nous ne tranchions pas la question, pas
devoirs définis par elle sont bien, en principe, des devoirs envers l’ humanité , mais que dans des circonstances exceptionnelles,
je veux dire de son caractère impérieux. Mais lui-même ne vise pas l’ humanité . C’est qu’entre la nation, si grande soit-elle, e
e pas l’humanité. C’est qu’entre la nation, si grande soit-elle, et l’ humanité , il y a toute la distance du fini à l’indéfini, d
s continu, grandirait en restant la même, et finirait par embrasser l’ humanité entière. C’est là un raisonnement a priori, issu
stées en étroite connexion. Mais entre la société où nous vivons et l’ humanité en général il y a, nous le répétons, le même cont
re entre eux ces deux sentiments, attachement à la patrie, amour de l’ humanité  ? Qui ne voit que la cohésion sociale est due, en
t directement nos parents et nos concitoyens, tandis que l’amour de l’ humanité est indirect et acquis. A ceux-là nous allons tou
par où nous communions tous, que les philosophes nous font regarder l’ humanité pour nous montrer l’éminente dignité de la person
e tous au respect. Ni dans un cas ni dans l’autre nous n’arrivons a l’ humanité par étapes, en traversant la famille et la nation
squels cette morale s’incarnait. Avant les saints du christianisme, l’ humanité avait connu les sages de la Grèce, les prophètes
vie sociale ; ils nous obligent vis-à-vis de la cité plutôt que de l’ humanité . On pourrait donc dire que la seconde morale — si
u, en effet, que ce n’est pas en élargissant la cité qu’on arrive à l’ humanité  : entre une morale sociale et une morale humaine
ntons qu’une autre morale survient. Donc, en parlant ici d’amour de l’ humanité , on caractériserait sans doute cette morale. Et p
rale. Et pourtant on n’en exprimerait pas l’essence, car l’amour de l’ humanité n’est pas un mobile qui se suffise à lui-même et
, l’effet trop dispersé. On peut donc conjecturer que si l’amour de l’ humanité est constitutif de cette morale, c’est à peu près
e. Que laisse-t-elle alors entrer ? Si l’on disait qu’elle embrasse l’ humanité entière, on n’irait pas trop loin, on n’irait mêm
s sont attachés : amour de la famille, amour de la patrie, amour de l’ humanité , elle verra dans ces trois inclinations un même s
bjet ; il ne l’a pas visé ; il s’est élancé plus loin, et n’atteint l’ humanité qu’en la traversant. A-t-il, à proprement parler,
’autres, mais tous les autres aussi. Quand la musique pleure, c’est l’ humanité , c’est la nature entière qui pleure avec elle. A
ants, en effet ; ils ont brisé la résistance de la nature et haussé l’ humanité à des destinées nouvelles. Ainsi, quand nous diss
nt, par l’intermédiaire d’individualités privilégiées, pour pousser l’ humanité en avant. Mais point n’est besoin de recourir à u
e société close, ne tenait précisément à ce que la nature a morcelé l’ humanité en individualités distinctes par l’acte même qui
est pas en élargissant des sentiments plus étroits qu’on embrassera l’ humanité . Notre intelligence a beau se persuader à elle-mê
ateur de l’espèce humaine qu’on s’est senti puiser la force d’aimer l’ humanité . Je parle, bien entendu, d’un amour qui absorbe e
il exprime simplement ainsi l’adéquation de l’organe à la fonction. L’ humanité a beau s’être civilisée, la société a beau s’être
ature ait voulu la guerre pour la guerre. Les grands entraîneurs de l’ humanité , qui ont forcé les barrières de la cité, semblent
our eux-mêmes ce qu’il eût été impossible à la nature de faire pour l’ humanité . Leur exemple a fini par entraîner les autres, au
nt donné de fort beaux exemples. S’ils n’ont pas réussi à entraîner l’ humanité avec eux, c’est que le stoïcisme est essentiellem
ssage à un esprit nouveau, elles ont été décisives pour l’avenir de l’ humanité . Entre l’âme close et l’âme ouverte il y a l’âme
éminente. Ajoutons qu’il y a derrière elle les hommes qui ont rendu l’ humanité divine, et qui ont imprimé ainsi un caractère div
imprimé ainsi un caractère divin à la raison, attribut essentiel de l’ humanité . Ce sont eux qui nous attirent dans une société i
réalisation plus complète de la personnalité, et par conséquent de l’ humanité . Cette réalisation n’est possible que par l’inter
us apprenions que pour le salut du peuple, pour l’existence même de l’ humanité , il y a quelque part un homme, un innocent, qui e
lié à Dieu par un contrat, s’élevait si haut au-dessus du reste de l’ humanité que tôt ou tard il serait pris pour modèle. Du mo
es très élevées, mais qui ne se sont pas souciées de légiférer pour l’ humanité  ; sans le dire, elles ne s’intéressent en fait qu
la raison doive apparaître comme seule impérative, que l’intérêt de l’ humanité soit d’attribuer aux concepts moraux une autorité
ilement un travail que la société en général d’une part, l’élite de l’ humanité de l’autre, ont fait pour nous. Ce travail a abou
urmis d’une fourmilière, n’a jamais existé, mais les groupements de l’ humanité primitive s’en rapprochaient certainement plus qu
puis le premier éveil de sa conscience : toutes les acquisitions de l’ humanité pendant des siècles de civilisation sont là, à cô
’obligation pure. Maintenant, une société mystique, qui engloberait l’ humanité entière et qui marcherait, animée d’une volonté c
imée d’une volonté commune, à la création sans cesse renouvelée d’une humanité plus complète, ne se réalisera évidemment pas plu
s ont été, de ce qu’elles ont fait, s’est déposé dans la mémoire de l’ humanité . Chacun de nous peut le revivifier, surtout s’il
il reste la formule générale de la moralité qu’accepte aujourd’hui l’ humanité civilisée : cette formule englobe deux choses, un
par des personnes qui représentent ce qu’il y eut de meilleur dans l’ humanité . L’obligation qui s’attache à l’ordre est, dans c
èmes moraux s’énoncent avec précision et se résolvent avec méthode. L’ humanité est invitée à se placer à un niveau déterminé, —
e spéculative et portés ainsi à croire qu’en toute matière, et pour l’ humanité tout entière, la logique s’impose avec nue autori
ande aptitude à maintenir la cohésion sociale et à faire progresser l’ humanité , et où surtout certaines forces définies produise
ouble souci de maintenir la cohésion sociale et de faire progresser l’ humanité — ne s’imposera d’une manière obligatoire en tant
en que mal la morale telle que le sens commun la conçoit, telle que l’ humanité en général la pratique ou prétend la pratiquer. C
à la production d’un effet physiologique ou même physique : dans une humanité que la nature n’aurait pas faite intelligente, et
as allée jusqu’à encourager le rêve d’une transformation radicale ; l’ humanité ne se fût pas modifiée au point qu’une société un
s’en tenir à la solidarité établie par la nature, se portaient vers l’ humanité en général dans un élan d’amour. L’apparition de
résultat qui n’eût pu être obtenu tout d’un coup pour l’ensemble de l’ humanité . Chacune d’elles marquait ainsi un certain point
pour lui, d’autres hommes laisseront leur âme s’ouvrir à l’amour de l’ humanité . Amour qui pourra aussi bien se transmettre par l
33 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
poésie détient la principale force et la plus précieuse richesse de l’ humanité moderne. La poésie est, par la beauté, l’expressi
hacune de nos œuvres, chacun de nos actes est une expression de notre humanité . Mais d’une part — et pour noter tout de suite le
s idiomes différents. La poésie est une expression individuelle de l’ humanité . Mais j’ai parlé de notion divine. Comment faire
e l’une et l’autre correspondent à la conception la plus élevée que l’ humanité puisse avoir soit d’elle-même, soit (et tout au p
commencement, quand le poète n’était vraiment que le porte-voix de l’ humanité , le poète s’effaçait devant le poème, et c’était
s’étudie et se raconte, voit en soi-même un synthétique exemple de l’ humanité . Sans consulter d’autres documents que ceux de sa
u’il n’eut pas besoin d’emprunter), don Juan est une haute synthèse d’ humanité . Cette chasse au bonheur qui finit toujours mal,
es d’amour et de rêve, — musiciens, peintres, poètes : — vous donc, l’ humanité immense, écoutez-les ! En grandissant eux-mêmes,
qui nous transporte hors du temps et de l’espace. — Non pas hors de l’ humanité , l’art égale la vie et il n’v a point d’art sans
l’homme tel que nous le connaissons : en d’autres termes, un absolu d’ humanité . — Or, comment l’absolu pourrait-il augmenter ou
ne saurait se déplacer ont souvent le tort de ne pas comprendre que l’ humanité , dans sa vie active et pensive hors de l’art, s’e
’âge en âge vers plus de bonheur, c’est-à-dire vers plus de vérité, l’ humanité s’élève aussi vers plus de beauté et tend les bra
lottante dans l’expression, est l’assise incontestable et unique où l’ humanité puisse trouver quelque point d’appui qui lui perm
st d’aimer et de penser, c’est de rendre un grand témoignage de notre humanité . Quant aux inventions pratiques de la mécanique e
nt. Elles relient dans l’espace les portions les plus lointaines de l’ humanité , mais elles ont fait que deux voisins sont devenu
utour de nous — et c’est un mot que j’emprunte à M. de Goncourt : « L’ humanité s’en va des choses », entendons : l’humanité pers
e à M. de Goncourt : « L’humanité s’en va des choses », entendons : l’ humanité personnelle. Nos maisons, nos habits et tous les
arrossables jusqu’aux jardins citadins, — ces derniers vestiges d’une humanité moins fiévreuse, moins avide que celle-ci et qui
l va. « Générations après générations, écrit admirablement Carlyle, l’ humanité prend la forme d’un corps, et, s’élançant de la n
ie céleste, pleine de foudroiements et des flammes, cette mystérieuse humanité flamboie en files grandioses, en successions rapi
je le rebâtirai… » Il y faudra plus de trois jours ! Où s’abritera l’ humanité , en attendant que les savants aient trouvé le ter
somme, c’est une grande hygiène physique et spirituelle, imposée à l’ humanité au nom de la toute-puissance mystérieuse qui réco
redoutable aux vieilles assises du christianisme en rendant Jésus à l’ humanité  : c’est désormais l’Homme admirable, le prêtre et
symbole et signifie tout le songe du présent et de l’avenir de notre humanité . Cette reconquête par l’homme, en de tels symbole
science restent en présence et à eux deux se proposent de rendre à l’ humanité tous les biens dont les religions mortes l’ont dé
e stable, invariable et constant des désirs et des satisfactions de l’ humanité dans sa sensibilité spirituelle et physique. Alor
le l’avenir donnera un nom significatif, sera, au fond, le culte de l’ humanité . On reviendra sur les concessions jadis faites et
rent le pourquoi. Quand auront-ils achevé la conquête de l’Infini ? L’ humanité ne peut attendre ! Elle a besoin d’affirmations :
t j’ai pu logiquement affirmer que la beauté est l’assise unique où l’ humanité trouve quelque point d’appui qui lui permette d’a
t, d’abord le plus haut témoignage que nous puissions rendre de notre humanité . Il est ensuite le plus fécond des enseignements.
d signe ? Des esprits éminents se sont accordés sur le principe d’une humanité divine telle que la représente la sublime figure
iques, viendront fortifier la doctrine d’une Religion catholique de l’ Humanité , quand le temps aura fait son œuvre bienfaisante,
on n’aurait pas le droit d’usurper prématurément sans pécher contre l’ humanité sacrée, mais qu’il faut saluer avec joie au terme
34 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »
; en d’autres termes, c’est dans le progrès, le progrès indéfini de l’ humanité  ! À ne voir que l’affirmation de ce fait, qu’y a-
ierait la perfectibilité indéfinie et cette ascension chimérique de l’ humanité on ne sait vers quoi… car le mot n’a pas encore é
ette question mystérieuse, mais non impénétrable, de la destinée de l’ humanité , l’histoire tuait la philosophie ou que la philos
par creuser dans les facultés de l’homme pour mieux juger du but de l’ humanité . Avec cette légèreté enflammée d’un poëte, qui ne
a Gaule, partout enfin où le progrès, comme il l’entend, a glorifié l’ humanité . Elle le mène, mais comme toute fascination, elle
ophie panthéistique de notre époque, que la solution du problème de l’ humanité , c’est son progrès incessant, éternel, sans point
mes dupes des mots qu’on répète. Le progrès incessant et éternel de l’ humanité  ! On entend cela partout, et on l’accepte, comme
elque chose qui n’est ni dans l’histoire, ni dans la vie visible de l’ humanité  ! Pour nous, toute conversion aux idées de M. Pel
its, l’a révélée depuis longtemps, c’est le détrônement de Dieu par l’ humanité , c’est la révolution démocratique contre Dieu. Qu
ne savent plus que devenir dans ce système, sans Dieu personnel, de l’ humanité progressive ! En vain transpose-t-il Dieu et s’ef
e-t-il Dieu et s’efforce-t-il d’en remplacer l’amour par l’amour de l’ humanité  ; en vain s’enferme-t-il dans cette prison des si
35 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « Introduction »
it qui tend à faire triompher une nouvelle conception du monde dans l’ humanité occidentale. L’esprit nouveau, à mes yeux, c’est
é devint l’erreur. L’esprit nouveau était né ; et les entrailles de l’ humanité ressentent encore la douleur de cet enfantement.
rir pour mériter la récompense posthume, puisque Dieu avait voulu son humanité telle qu’elle était.‌ Mais le moyen-âge, dans sa
sa vie.‌ La vie individuelle, la vie religieuse, la vie sociale de l’ humanité sont entrées, depuis l’ère moderne, dans une nouv
e libre. La Révolution enfin est venue renouveler la vie sociale de l’ humanité en posant les bases du droit. A travers le serf e
issement de l’individu, retour aux voies de nature, acheminement de l’ humanité vers sa propre conscience, telles sont les grande
i sacré que celui qui consiste à préparer les chemins où s’engagera l’ humanité de demain. Il y a vingt-trois ans, Edgar Quinet,
36 (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200
core, et l’on proclamera que la vraie philosophie est la science de l’ humanité , et que la science d’un être qui est dans un perp
t une analogie intime avec le plus grand phénomène de l’histoire de l’ humanité . Celui qui nous rapporterait de l’Orient quelques
e poser une pierre éternelle dans le grand édifice de la science de l’ humanité . Quel est le penseur abstrait qui peut avoir la m
t philosophes. Quand l’avenir réglera les rangs dans le Panthéon de l’ humanité d’après l’action exercée sur le mouvement des cho
l de toute la culture philologique, a-t-il pénétré dans la masse de l’ humanité  ? Des croyances étranges, qui révoltent le sens c
rnelle délimitation dans des formes passagères, sur l’apparition de l’ humanité , les faits primitifs de son histoire, les lois de
système des choses 82. Eh bien ! ce que nul individu ne peut faire, l’ humanité le fera ; car elle est immortelle, tous travaille
nité le fera ; car elle est immortelle, tous travaillent pour elle. L’ humanité arrivera à percevoir la vraie physionomie des cho
la science exacte des choses de l’esprit. Elle est aux sciences de l’ humanité ce que la physique et la chimie sont à la science
ssance humaine, ait conçu la science de l’esprit humain et celle de l’ humanité de la façon la plus étroite et y ait appliqué la
lui-même, une chimère. La sociologie résume toutes les sciences de l’ humanité  : or la sociologie n’est pas pour lui la constata
téraires fort inutiles. La méthode de M. Comte dans les sciences de l’ humanité est donc le pur a priori 84. M. Comte, au lieu de
scillation, aspire du premier coup à une simplicité que les lois de l’ humanité présentent bien moins encore que les lois du mond
e droite les nombreux embranchements du règne animal. L’histoire de l’ humanité est tracée pour lui quand il a essayé de prouver
te croit bien comme nous qu’un jour la science donnera un symbole à l’ humanité  ; mais la science qu’il a en vue est celle des Ga
ge de former la base de l’enseignement catholique. Il s’imagine que l’ humanité a bien réellement traversé les trois états du fét
s premiers jours. En un mot, M. Comte n’entend rien aux sciences de l’ humanité , parce qu’il n’est pas philologue. M. Proudhon, b
ne semble pas avoir compris suffisamment que, dans les sciences de l’ humanité , l’argumentation logique n’est rien, et que la fi
37 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »
orme la plus complète, peuvent se résumer ainsi : L’ordre actuel de l’ humanité touche à son terme. Ce terme sera une immense rév
à la droite de Dieu, présidera à cet état définitif du monde et de l’ humanité  782. Que tout cela fût pris à la lettre par les d
l n’était ; il ne tenait pas compte de la lenteur des mouvements de l’ humanité  ; il s’imaginait réaliser en un jour ce qui, dix-
ie qui, introduit, grâce à une enveloppe fabuleuse, dans le sein de l’ humanité , y a porté des fruits éternels. Et ne dites pas q
e bien plus large portée. Il se proposa de créer un état nouveau de l’ humanité , et non pas seulement de préparer la fin de celui
ers jours s’est trouvée être la morale éternelle, celle qui a sauvé l’ humanité . Jésus lui-même, dans beaucoup de cas, se sert de
bionites, Millénaires), perdus dans les bas-fonds du christianisme. L’ humanité avait passé à un autre royaume de Dieu. La part d
ands égarements. Suspendue comme une menace permanente au-dessus de l’ humanité , la fin du monde, par les effrois périodiques qu’
re d’envisager la venue du Christ. La première fois qu’on annonça à l’ humanité que sa planète allait finir, comme l’enfant qui a
rnellement la tige et la racine. Toutes les révolutions sociales de l’ humanité seront entées sur ce mot-là. Mais entachées d’un
aurait encore eu raison de dire : In icluoculi 817 ! Il est sûr que l’ humanité morale et vertueuse aura sa revanche, qu’un jour
38 (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507
e voir que ténèbres, ignorance, barbarie, dans les commencements de l’ humanité . Ils ferment les yeux aux monuments sublimes ou d
ogique, philosophique, poétique, architectural, historique même, de l’ humanité antérieure à nous, leur est nécessaire ; car, san
cela ; nous sommes convaincu que l’état sauvage est une maladie de l’ humanité , et nullement son état originaire et normal. Nous
iginaire et normal. Nous sommes convaincu qu’il y a eu avant nous une humanité primitive tout aussi bien douée, et, disons franc
s grandes races religieuses ou historiques du globe, qu’il y a eu une humanité mieux douée de lumière, de vérités divines, de fa
, qui ont eu lieu depuis cette mystérieuse dégradation de la première humanité , ne sont que des efforts généreux et saints pour
te antiquité connue, et d’une philosophie conservée et retrouvée de l’ humanité primitive, philosophie remontant, de génération e
oque de civilisation supérieure à ce qui fut après ce cataclysme de l’ humanité  ; que cette époque de civilisation antédiluvienne
e et mystérieuse déchéance, tradition universelle aussi, qui chassa l’ humanité primitive de ce demi-ciel appelé l’Éden ou le jar
ns de cette philosophie de l’Éden ou du jardin avaient survécu dans l’ humanité déchue, et qu’enfin, après le second naufrage de
cu dans l’humanité déchue, et qu’enfin, après le second naufrage de l’ humanité antédiluvienne, quelques grandes vérités et quelq
Arménie ou sur le mont Ararat, et devinrent la souche de la troisième humanité . La Perse, l’Arabie et la Bible leur donnent le n
s vérités, de la révélation, de la philosophie, de la théologie que l’ humanité antédiluvienne possédait depuis sa sortie de ce q
avaient comprise et parlée avant le cataclysme physique et moral de l’ humanité . Je ne puis m’expliquer autrement cette fulgurati
ancés. Pendant combien d’années ou de siècles ne fallait-il pas que l’ humanité eût accumulé, remué, scruté ses pensées en elle-m
s comme une libation au Dieu juste ! Job n’est plus l’homme ; c’est l’ humanité  ! Une race qui peut sentir, penser et s’exprimer
uité de Dieu, par conséquent l’athéisme. Sa satire sanglante contre l’ humanité s’élève jusqu’au Créateur de l’humanité, complice
Sa satire sanglante contre l’humanité s’élève jusqu’au Créateur de l’ humanité , complice de ce qu’il ne punit pas en ce monde. M
de Dieu qui pardonne ; Est-ce que cette situation, qui est celle de l’ humanité tout entière depuis le commencement des siècles j
s’écrie, dans une apostrophe aussi intarissable que les douleurs de l’ humanité  : « Périsse le jour où il a été dit : Un homme a
times et plus directes avec la sagesse divine dans cette enfance de l’ humanité , non encore déchue à l’époque où Dieu lui-même, c
par elle que nous disons ce mot sublime et réparateur de Job et de l’ humanité  : Je me repens ! c’est par elle enfin que nous no
et d’esprit que Job appelle pénitence. Ce code de la conscience de l’ humanité est tellement inné qu’il a été rédigé partout et
iltrée traditionnellement depuis la grande aurore intellectuelle de l’ humanité dans l’Éden. Ces idées sont pour moi vraisemblabl
e faute morale qui n’a laissé subsister que des débris de la première humanité . Le péché est entré dans le monde, selon la tradi
s burlesques qui, profondément impressionnés de la misère morale de l’ humanité , mais pas assez généreux pour la plaindre, ont pr
39 (1861) Cours familier de littérature. XI « Atlas Dufour, publié par Armand Le Chevalier. » pp. 489-512
, qui perpétue les préjugés, les antipathies, l’ignorance mutuelle. L’ humanité tout entière, qui tend à l’unité pour que chacune
des temps, des races, des idées, des religions, des empires, par où l’ humanité a passé, passe et passera avant de tarir, en fais
re et de mourir sur la terre, et on se répond avec tristesse : Non, l’ humanité n’est que l’ombre d’un nuage qui passe sur ce pet
e fois, non, elle n’en vaut pas la peine, si on considère seulement l’ humanité au point de vue de son passage rapide sur ce glob
est qu’éblouissement, puis nuit profonde. Mais si l’on considère de l’ humanité son âme, son intelligence, sa moralité, sa destin
rieur qui célèbre l’enthousiasme, qui soulève comme une aile divine l’ humanité alourdie par le poids de la matière, et qui la pr
es, les catastrophes des empires, conduisant par des voies visibles l’ humanité au but invisible, mais ascendant, non de sa grand
rsel, un homme enfin embrassant d’un coup d’œil toutes les faces de l’ humanité . Notre cours de géographie serait devenu naturell
e géographie serait devenu naturellement et nécessairement un cours d’ humanité tout entière. Sur ces océans de continents, d’emp
qu’il reproduisait le lieu de la scène de tous ces grands drames de l’ humanité  ! C’est ce que fait l’Atlas que M. Le Chevalier é
40 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »
âchement momentané de l’attachement à la vie. Surtout, il n’y a pas d’ humanité sans société, et la société demande à l’individu
t, dont le seul stationnement en un point extrême s’est exprime par l’ humanité , exige sans doute de toutes les espèces créées qu
elle se donnerait par surcroît, mais à une société qui serait alors l’ humanité entière, aimée dans l’amour de ce qui en est le p
a paru. C’est à elle encore, ou du moins à elle principalement, que l’ humanité demandera l’appui dont elle a besoin ; elle laiss
cisme, ont généralisé l’usage de ses formules sans pouvoir pénétrer l’ humanité entière de la totalité de son esprit. Il arrive à
Dieu pour tous les hommes. A travers Dieu, par Dieu, il aime toute l’ humanité d’un divin amour. Ce n’est pas la fraternité que
supérieure, s’il ne s’était pas trouvé des mystiques pour embrasser l’ humanité entière dans un seul indivisible amour ? Il ne s’
osophes, où il a surgi pour des raisons de symétrie. Famille, patrie, humanité apparaissant comme des cercles de plus en plus la
s en plus larges, on a pensé que l’homme devait aimer naturellement l’ humanité comme on aime sa patrie et sa famille, alors qu’e
es autres bien plutôt qu’à s’unir pour se constituer effectivement en humanité . Tout au plus le sentiment familial et social pou
cela n’ira jamais très loin. Bien différent est l’amour mystique de l’ humanité . Il ne prolonge pas un instinct, il ne dérive pas
ide de Dieu, parachever la création de l’espèce humaine et faire de l’ humanité ce qu’elle eût été tout de suite si elle avait pu
ralement à des hommes privilégiés qui voudraient l’imprimer alors à l’ humanité entière et, par une contradiction réalisée, conve
inition un arrêt. Réussira-t-il ? Si le mysticisme doit transformer l’ humanité , ce ne pourra être qu’en transmettant de proche e
stacle qu’ils rencontreront est celui qui a empêché la création d’une humanité divine. L’homme doit gagner son pain à la sueur d
doit gagner son pain à la sueur de son front : en d’autres termes, l’ humanité est une espèce animale, soumise comme telle à la
vue de cette lutte et de ce travail. Comment, dans ces conditions, l’ humanité tournerait-elle vers le ciel une attention essent
jour où un changement profond des conditions matérielles imposées à l’ humanité par la nature permettrait, du côté spirituel, une
r plus loin pour le moment. L’élan d’amour qui les portait à élever l’ humanité jusqu’à Dieu et à parfaire la création divine ne
que chrétien, porteur d’une révélation intérieure, survenait dans une humanité qui ne connaîtrait rien d’elle. Par le fait, les
avant, de ce que le mysticisme vint déposer, brûlant, dans l’âme de l’ humanité . Par elle, tous peuvent obtenir un peu de ce que
a dû accepter beaucoup de choses, pour se faire accepter elle-même. L’ humanité ne comprend bien le nouveau que s’il prend la sui
n est à la science. Ce que le mystique trouve devant lui est donc une humanité qui a été préparée à l’entendre par d’autres myst
té, il s’agit pour les grands mystiques de transformer radicalement l’ humanité en commençant par donner l’exemple. Le but ne ser
it finalement ce qui aurait dû théoriquement exister à l’origine, une humanité divine. Mysticisme et christianisme se conditionn
rnait avant tout ses sujets, succéda un Dieu d’amour, et qui aimait l’ humanité entière. C’est précisément pourquoi nous hésitons
t non plus d’une somme à dépenser tout de suite, qu’il aura enrichi l’ humanité . Telles sont les deux méthodes de composition lit
t le mouvement s’est converti, rectiligne, en mouvement circulaire. L’ humanité , qui est au bout de cette ligne, tourne dans ce c
doute la raison d’être, nous le prenions simplement pour donné. De l’ humanité , qui est au bout de la direction principale, nous
ique, qui consiste simplement à constater deux faits : d’abord, que l’ humanité juge la vie bonne dans son ensemble, puisqu’elle
41 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’arbitrage et l’élite »
L’arbitrage et l’élite L’épanouissement du sens d’ humanité et de solidarité au sein des nations modernes a p
gouvernements, pour la résolution des hauts problèmes qui divisent l’ humanité . C’est là le fait significatif, le fait grandiose
urisconsultes, c’est assurément provoquer un résultat de justice et d’ humanité supérieur à celui qui est obtenu coutumièrement d
ller les partisans de l’arbitrage.‌ Quelles garanties de justice et d’ humanité en présenteraient pas un Tolstoï, un Zola, un Hæc
uffit-il pas d’un cerveau puissant, d’un sens profond de justice et d’ humanité  ? La science proprement juridique est ici seconda
semblée des représentative men de chaque peuple parlerait au nom de l’ humanité au-dessus des territoires.‌ Il est impossible de
es, venant apporter chacun à l’œuvre commune leur part de pensée et d’ humanité , serait en lui-même d’une incomparable fécondité.
cisif dans la voie de l’affranchissement individuel, vers un avenir d’ humanité .‌ 61. M. Mérillon. Du règlement juridique des C
42 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
re, car il voit juste et il voit loin, tous les obstacles qui, dans l’ humanité et dans l’histoire de l’humanité, s’opposent à la
loin, tous les obstacles qui, dans l’humanité et dans l’histoire de l’ humanité , s’opposent à la vie ainsi entendue et ainsi sent
cle c’est l’habitude, qui, en ces matières, s’appelle la tradition. L’ humanité vit sur son passé, auquel elle tient par habitude
tout cela n’est pas autre chose qu’un plus ou moins lent suicide de l’ humanité . « L’État [tel que nous venons de le définir] est
ysiques et les religions sont-elles des forces ou des faiblesses de l’ humanité , des santés ou des maladies de l’humanité ; la fo
rces ou des faiblesses de l’humanité, des santés ou des maladies de l’ humanité  ; la fortifient-elles, ou est-ce qu’elles la dépr
aphysiques et les religions sont d’abord un signe de faiblesse dans l’ humanité et ensuite elles augmentent et aggravent cette fa
et de sacrifice, une religion étend son influence sur une partie de l’ humanité . — Ce qui la détruit, c’est l’apparition d’une au
spondant à un nouvel état, mais toujours à un état de faiblesse, de l’ humanité ou d’une portion de l’humanité. La « religion de
toujours à un état de faiblesse, de l’humanité ou d’une portion de l’ humanité . La « religion de la souffrance humaine », par ex
humaine », par exemple, qui n’est qu’une forme de la « religion de l’ humanité  », tend, de nos jours, à se substituer aux autres
c’est d’avoir renoncé à la croyance en l’âme immortelle. Maintenant l’ humanité a le droit d’attendre ; elle n’a plus besoin de s
nfer. Nous avons le droit de faire des expériences avec nous-mêmes. L’ humanité tout entière en a même le droit. » Parmi toutes c
, ces ombres métaphysiques dont nous avons parlé plus haut, de quoi l’ humanité ne pourra peut-être pas se débarrasser d’ici à de
la justification 13 de cette séparation dans un culte de l’amour de l’ humanité . Ne point rester en arrière en cela sur l’idéal c
es sont plus aptes que les nôtres à la connaissance ! Qu’est-ce que l’ humanité aura fini par connaître au bout de toute sa conna
et honorable ; mais donner à ceux qui jouent ainsi la primauté dans l’ humanité , leur confier l’humanité, il n’y a pas à cela une
r à ceux qui jouent ainsi la primauté dans l’humanité, leur confier l’ humanité , il n’y a pas à cela une raison suffisante et cel
unesse veut vivre et agir. L’âge scientifique est le dernier âge de l’ humanité , ou il serait le dernier âge de l’humanité si ell
ue est le dernier âge de l’humanité, ou il serait le dernier âge de l’ humanité si elle n’était pas, heureusement, soumise à la l
la vie forte et à la vie réelle, et des ferments de décadence dans l’ humanité . Occupons-nous de la morale, de la morale non rel
e, peut-être depuis un temps antérieur à lui, comme loi et règle de l’ humanité et comme ce qui guide et élève, fortifie et agran
En un mot, « la cruauté est une des plus anciennes réjouissances de l’ humanité  ». Dans ces conditions, que peuvent croire les ho
ale, la construit, la développe et la laisse, même après elle, dans l’ humanité  ; et tantôt cette pensée sous forme de morale, a
voulez, une même divinité en deux personnes, qui tantôt présente à l’ humanité une de ses deux personnes, puis une autre ; mais
», et c’est de ces hommes matérialisés, de ces hommes déchus de toute humanité qu’elle espère un travail utile pour l’humanité.
ommes déchus de toute humanité qu’elle espère un travail utile pour l’ humanité . Au fond, l’altruisme tourne dans un cercle vicie
vie. » La morale est donc, très probablement, un narcotique, dont l’ humanité , fatiguée du tumulte des passions, a senti, à un
dent que la constitution de la morale est une première décadence de l’ humanité . La morale, sans doute, a existé de tout temps, p
est pas autre chose qu’une faiblesse, une lâcheté et une maladie de l’ humanité . C’est une espèce de neurasthénie générale et con
é, pour des lois et des règles de conduite et l’on s’habitue à voir l’ humanité se dirigeant, d’étape en étape, vers une moralité
il veut le réaliser. Il veut, et c’est tout dire en un mot, créer une humanité affranchie, et rendue à sa vraie nature ; une hum
mot, créer une humanité affranchie, et rendue à sa vraie nature ; une humanité affranchie de la morale, de la religion, de la su
rts et aux passions fortes qui ont fait la grandeur et la beauté de l’ humanité en sa jeunesse verte et fleurissante. L’éloge des
fécond en son naturel et qu’il est plus utile en son naturel ; que l’ humanité a besoin de lui, mais de lui à l’état pur, non pa
n’y a pas de quoi se vanter ; ensuite, c’est la modération qui met l’ humanité dans un état de platitude générale, de médiocrité
dans une douce quiétude aussitôt qu’il a payé ce tribut ridicule à l’ humanité . Elle l’énerve en le détournant de toute action g
e fût-ce que pendant un seul jour, elles pousseraient immédiatement l’ humanité à sa perte. Par elle-même, la compassion ne possè
ralisé n’est qu’un égoïste perverti. Pour réintégrer l’homme dans son humanité , il faut, coûte que coûte, lui persuader de redev
ants qui ont, jusqu’à présent, fait faire les plus grands progrès à l’ humanité  : ils allumèrent toujours à nouveau les passions
lque chose comme un code de discipline à l’usage de l’état-major de l’ humanité . Pouvez-vous bien dire à la foule, à la masse gro
e pour la masse. Elle est faite pour une élite qui seule représente l’ humanité , qui seule est véritablement l’humanité, et qui d
élite qui seule représente l’humanité, qui seule est véritablement l’ humanité , et qui doit gouverner l’humanité et mépriser pro
nité, qui seule est véritablement l’humanité, et qui doit gouverner l’ humanité et mépriser profondément la masse, son tempéramen
nquérante, civilisante, artistique, ascendante, de la cité honorant l’ humanité et la conduisant vers des destinées brillantes. E
es ennemis nés de l’esprit, se développent ces rares exemplaires de l’ humanité que le peuple vénère sous le nom de saints et de
cette transformation ; ils donnent pour principes généraux à guider l’ humanité ce qui n’est que besoins de la plèbe, désirs de l
, dans le ciel. Le péché est un manquement envers lui et non envers l’ humanité  ! À celui à qui il a accordé sa grâce, il accorde
rde aussi cette insouciance des suites naturelles du péché. Dieu et l’ humanité [ou la cité] sont imaginés ici tellement séparés,
Ainsi armé, le Christianisme a vaincu le vieux monde et persuadé à l’ humanité qu’elle devait être médiocre, basse, assez laide,
it homme, du Dieu se faisant homme pour apporter une bonne parole à l’ humanité et souffrant la mort dans cette entreprise, idée
le mauvais œil et comme une dérogation aux coutumes et aux lois [de l’ humanité ]. L’État ment par toutes ses langues du bien et d
doit être gouvernée par ces hommes-là pour subsister, et mortelle à l’ humanité qui doit être dirigée par ces hommes-là pour n’êt
te que cent mille hommes vivent ou périssent ? » Il est prouvé que l’ humanité , la masse de l’humanité, ne peut vivre sans moral
vivent ou périssent ? » Il est prouvé que l’humanité, la masse de l’ humanité , ne peut vivre sans morale, peut-être même sans u
t soutien aussi de cette morale. Il est prouvé aussi que l’élite de l’ humanité ne peut vivre et aussi ne peut mener l’humanité d
ussi que l’élite de l’humanité ne peut vivre et aussi ne peut mener l’ humanité dans les chemins de la grandeur et de la beauté q
qu’affranchie de cette morale. Concluons qu’il faut une morale pour l’ humanité et qu’il n’en faut pas pour l’élite. Le mot, tant
eux aussi, de la folie, de l’impropriété, de l’esprit fantasque de l’ humanité , pleins d’étonnement sur la frénésie d’un monde q
et un effort inutile. Il ne faut pas que l’une des deux parties de l’ humanité veuille essayer de convertir l’autre, ni celle d’
une élite formidable et redoutable qui conduira et mènera rudement l’ humanité , s’étant imposée à elle à force de science, de vo
c’est notre devoir même, créer une race supérieure non seulement à l’ humanité actuelle, mais à l’humanité connue, une race inat
éer une race supérieure non seulement à l’humanité actuelle, mais à l’ humanité connue, une race inattendue et imprévue, une race
le surhumain c’est le devoir présent, comme, du reste, éternel, de l’ humanité . Il ne faut pas trop dire que c’est à quoi préci
crime, etc. ; c’est préservation de ce qui reste valide et pur dans l’ humanité . « Toute la lutte morale contre le vice, le luxe,
tritus, il y a des symptômes de retour possible à la vie normale de l’ humanité , à la vie rude, à la vie de force, à la vie guidé
elle existera s’il est vrai, ce que l’histoire semble prouver, que l’ humanité ne se désorganise jamais que pour se réorganiser
es humaines que la piété à la fois et la vanité et la courte vue de l’ humanité ont, peut-être imprudemment, mêlées à l’essence d
a détruire, mais aimant l’existence comme un lieu où la grandeur et l’ humanité sont possibles en même temps, et où même la contr
de se valoir relativement au but et comme moyens pour le but, qui est humanité plus grande, plus noble et plus belle, ou pour pa
ue certains hommes créent à nouveau des états de société, des états d’ humanité , qui ont été, qui ne seront nouveaux que comme re
la première, et réservée à l’élite. Cela contredit l’idée, chère à l’ humanité depuis bien longtemps, de la « morale universelle
igé, et il n’y a nullement une obligation morale qui soit la loi de l’ humanité . — Donc, en imaginant ses deux morales, Nietzsche
e ressemblent pas. À mesure qu’on monte du plus bas au plus haut de l’ humanité , on exige tout naturellement des hommes des chose
utre. Qu’un homme enfin rende des services éminents à son pays ou à l’ humanité , le genre humain tout entier exige énormément de
royons qu’il nous rend. Ainsi a raisonné plus ou moins consciemment l’ humanité jusqu’à présent et peut-être ne raisonnera-t-elle
lière et qui est très différente de celle qu’elle exige de l’homme. L’ humanité admet donc des morales diverses, qui se compensen
à ce qu’il y a, dans son idée, de conforme au consensus communis de l’ humanité telle qu’elle a été jusqu’à nos jours, soit à tor
a conception des deux morales fait arbitrairement deux classes dans l’ humanité , alors qu’il n’y a nullement deux espèces dans l’
sses dans l’humanité, alors qu’il n’y a nullement deux espèces dans l’ humanité , mais cent degrés. La conception des deux morales
e et à qui elle accorde trop de licences. L’idée générale qu’a eue l’ humanité jusqu’à présent, et que je me garde bien de dire
nne ne soit trop lésé ni trop dupe. » Voilà, vraiment, la morale de l’ humanité jusqu’à présent. C’est une morale souple. — Je cr
res sans compensation. — Mais cependant telle est bien la morale de l’ humanité . C’est une morale souple. Celle de Nietzsche est
oulu être, pour leur bien, de tous les hommes. Elle a implanté dans l’ humanité cette idée qu’elle seule est respectable, qu’elle
herche du bien public ; l’asservissement absolu et superstitieux de l’ humanité à la morale — car la morale a ses superstitions c
erstitions comme la religion, de qui elle diffère peu — tuerait net l’ humanité . Et cela revient à dire que là aussi il y a des m
y a une morale particulière de la politique. Ces efforts divers de l’ humanité ont des rapports avec la morale, mais ils n’en dé
es choses, a créé — et c’est parfaitement vrai — la civilisation et l’ humanité  ; et il est parfaitement exact que si l’homme ava
exact que si l’homme avait été égoïste passionnel, tout simplement l’ humanité aurait disparu très peu de temps après sa naissan
science, la politique qui ont fait les civilisations, qui ont fait l’ humanité  ? Elles y ont contribué ; mais elles ne l’ont pas
arfaitement que tout ce qui a été fait de grand et même de bon dans l’ humanité l’a été par l’aristocratie. Seulement je crois qu
a force. Des sociétés ont vécu ainsi et ont été les plus grandes de l’ humanité et ont fait avancer l’humanité : Athènes, Grèce d
ainsi et ont été les plus grandes de l’humanité et ont fait avancer l’ humanité  : Athènes, Grèce d’Alexandre, Rome, France de Lou
. Il ne faut pas dire : Tout ce qui a été fait de bon et grand dans l’ humanité l’a été par les aristocraties ; il faut dire : To
ies ; il faut dire : Tout ce qui a été fait de bon et de grand dans l’ humanité l’a été par des peuples, des peuples et non des f
s font les grandes civilisations. Les autres sont les excréments de l’ humanité , ou peut-être ils en sont le terreau et, à ce tit
st, c’est qu’il est artiste, c’est que le fond de sa pensée est que l’ humanité existe pour créer de la beauté. La philosophie de
meilleur cas berger du troupeau. » C’est une question d’esthétique. L’ humanité doit être menée par des aristocraties peu affaibl
ale, ou ayant et pratiquant une morale très particulière, parce que l’ humanité est faite pour créer de la beauté. Je n’en suis p
té est faite pour créer de la beauté. Je n’en suis pas sûr du tout. L’ humanité ne sait aucunement pourquoi elle est faite ; mais
La morale aussi. » Eh bien, que l’art doive être le but suprême de l’ humanité et qu’il faille lui tout sacrifier, c’est précisé
t une grande chose ; c’est un des objets où a raison de s’appliquer l’ humanité quand elle n’a pas autre chose à faire ; il serai
isirs applicables à l’art, j’entends à le faire ou à le goûter, que l’ humanité s’est ingéniée par des découvertes et inventions
le, et que toute pensée humaine qui n’a pas ce but soit dégoûtante. L’ humanité doit être dirigée et gouvernée par une élite : c’
si une idée nietzschéenne, et c’est l’idée nietzschéenne elle-même. L’ humanité , au prix des plus grandes souffrances, doit produ
pour la « beauté de la chose », un immense et perpétuel martyre de l’ humanité , non pas ! Un peu moins de beauté et un peu plus
femmes, à ce qu’on m’assure. Sa conception artistique de la vie de l’ humanité est l’exagération énorme d’une demi-vérité ou d’u
est l’exagération énorme d’une demi-vérité ou d’un quart de vérité. L’ humanité doit produire de la beauté ; elle doit vivre en f
u se laisser sacrifier à une belle vision d’art, c’est autre chose. L’ humanité ne doit se sacrifier qu’à l’humanité.   Ne quitto
sion d’art, c’est autre chose. L’humanité ne doit se sacrifier qu’à l’ humanité .   Ne quittons pas Nietzsche, après l’avoir tant
43 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
upeaux d’esclaves ! Oublie-t-on que la guerre était la condition de l’ Humanité à cette époque ! Qu’arriva-t-il ? cette parodie d
ité ? redoutable problème, dont voici la solution : C’est que toute l’ Humanité relève d’Adam, et a péché avec lui. Puis encore n
nouveau problème et nouvelle solution ; car on se demandait comment l’ Humanité pourrait être sauvée. Entre la chute originelle e
paradis, il fallait bien un lien qui les unît, qui servît de pont à l’ Humanité  : de là le dogme de l’incarnation de Jésus-Christ
rejeter la loi terrestre en voyant ce ciel ? Vous vous étonnez que l’ Humanité ait pu rester si longtemps emprisonnée dans ce re
anisme est en germe dans la pensée que je viens d’énoncer. Pourquoi l’ Humanité s’est-elle rattachée, par tant de travaux et avec
ar lui-même : donc le Sauveur était Dieu. Passé, présent, avenir de l’ Humanité  ; Adam, Jésus, le règne de Dieu, voilà les termes
ux, et de tous les phénomènes tels que l’homme les concevait alors, l’ Humanité a bâti l’immense édifice du Christianisme, et ell
pourrait se démontrer pour toutes les périodes du développement de l’ Humanité , comme pour la période chrétienne. Mais peut-être
t ensuite toute leur vie privés de la vue. Ainsi isolé au milieu de l’ Humanité du dix-neuvième siècle, l’homme est plus pauvre e
e, en morale, qu’il ne le fut jamais dans des âges moins avancés de l’ Humanité . Déjà la vie, déjà la mort l’assiègent de leurs m
sa terre natale, et il est seul en esprit sur la terre. Héritage de l’ Humanité , n’a-t-il donc pas droit à une part dans tes rich
n’a-t-il donc pas droit à une part dans tes richesses ? science de l’ Humanité , ne devrais-tu pas le soutenir et l’illuminer ? a
e l’Humanité, ne devrais-tu pas le soutenir et l’illuminer ? art de l’ Humanité , ne devrais-tu pas faire couler dans son cœur que
tous les siècles avez pensé à la postérité ? Était-ce donc pour-que l’ Humanité aboutît à ce que tout homme fût seul en esprit su
t l’intelligence humaine se sont agrandis, plus le spectacle de cette Humanité sans paradis est repoussant et cruel. V. La
par la douleur et le doute. À quoi me sert que la vie antérieure de l’ Humanité ait développé mes sympathies et étendu mon intell
e réaliser cette égalité la société. À aucun instant de la durée de l’ Humanité , l’identité des conditions ne sera l’égalité véri
estruction de la liberté de chacun. Mais, pendant toute la durée de l’ Humanité , l’égalité sera la base et le fondement du droit 
re temps. L’anarchie morale vient s’y joindre. Il est une moitié de l’ Humanité qui a toujours partagé jusqu’ici le sort des pari
ts de l’Évangile, un des grands caractères de son auteur, et auquel l’ Humanité a instinctivement reconnu en Jésus un inspiré de
e égoïste, individuelle, sans force contre les fléaux qui assiègent l’ Humanité , sans grandeur, sans variété, sans poésie, bornée
s plus d’hommes généreux n’ont senti battre leur cœur de l’amour de l’ Humanité . Mais, encore une fois, à quoi me sert-il d’avoir
s plus généreux ne puissent la plupart du temps enrichir et avancer l’ Humanité qu’au prix de leurs souffrances, que les sages so
est le mobile des actions humaines ? L’égoïsme. Qu’est-ce donc que l’ Humanité  ? Nous n’en savons rien. D’où vient-elle, où va-t
r était sacrifié. N’aimant rien hors eux, ne connaissant ni Dieu ni l’ Humanité , mon amour était devenu monstrueux ; et cependant
t comme ces objets de mon amour étaient tout pour moi, que pour moi l’ Humanité se bornait à eux, le temps à leur durée, toutes l
ussait contre le passé ; car les philosophes pressentaient bien que l’ Humanité à leur suite allait se trouver quelque temps comm
la société, et se rejetant dans la Nature, comme si la Nature sans l’ Humanité , c’était le sein de Dieu. Unanimes aujourd’hui, p
mort : mais c’est aussi l’indice certain de la renaissance. Ce que l’ Humanité attend, c’est l’initiation à une nouvelle vie, c’
comme les autres s’appellent les sages, les philosophes. Mais quand l’ Humanité , après avoir bien cherché avec les philosophes, a
Les philosophies détruisent les solutions incomplètes adoptées par l’ Humanité , et cette œuvre importante prépare les religions
n et notre salut ? Ne disons-nous pas nous-mêmes tous les jours que l’ Humanité était fort abaissée quand le Christianisme vint,
Et nous aussi, comme l’Adam de la Genèse, qui n’est que le type de l’ Humanité , nous sommes sortis de la demeure que le Christia
ns cependant une grande espérance, et nous pressentons, le temps où l’ Humanité renaîtra en comprenant l’Unité ; car l’Unité, c’e
44 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
es, des philosophies sur la terre, à ces époques antéhistoriques de l’ humanité . Ce ne sont point des certitudes, ce sont des opi
ppelle la philosophie de la perfectibilité indéfinie et continue de l’ humanité ici-bas. Nous sommes bien éloigné de nier la tend
lité indéfinie et continue, à force de vouloir grandir et diviniser l’ humanité dans ce qu’ils appellent l’avenir, la dégradent e
cette puissance végétative, qui donc les avait créés avant que votre humanité fangeuse se dégageât de la mare immonde ? Sublime
les souffrances, la mort, sont les conditions de l’état présent de l’ humanité , et la voie de cette réhabilitation dans la lumiè
’a pas su créer du premier jet l’homme dans toute la plénitude de son humanité  ; que le Tout-Puissant a tâtonné, comme un aveugl
même que ce progrès ou cette croissance indéfinie de l’homme et de l’ humanité ne serait pas démentie par le bon sens, par l’his
u les indices des moindres progrès dans la construction physique de l’ humanité  ? Quels sens manquaient aux hommes des premiers â
, un démenti évident à la théorie de la perfectibilité indéfinie de l’ humanité sur la terre, l’histoire ne dément pas moins, à t
as une seule n’a échappé jusqu’ici à cette vicissitude organique de l’ humanité . Le temps ne s’est arrêté pour personne. On a dit
rnelle vers la mort, c’est plus que se tromper ; c’est se moquer de l’ humanité . La philosophie de la perfectibilité continue et
famille humaine, à nos frères en bien et en mal, à notre patrie, à l’ humanité  : s’intéresser au sort commun de sa race, travail
git d’une amélioration relative, locale, temporaire d’une partie de l’ humanité . Le progrès indéfini et continu est une chimère d
i-même, qu’un nom et une pincée de cendres à la place où il a vécu. L’ humanité monte et descend sans cesse sur sa route, mais el
nt convaincus que le moindre travail et le plus obscur dévouement à l’ humanité , quoique limités par la nature des choses mortell
Il en est de cet instinct du progrès et du bonheur indéfinis de l’ humanité sur la terre, comme il en est d’un autre instinct
rs : « Cette philosophie récente de la perfectibilité indéfinie de l’ humanité ici-bas est donc une bulle d’air colorée aux rega
s cas, mystère ! Il n’y a d’évident que le sentiment de la douleur. L’ humanité ne s’atteste que par son gémissement. » XVIII
ie et de la jouissance ne corrigeront pas l’amertume d’une larme de l’ humanité . Pendant que les bergeries de cette philosophie d
ature entière. C’est le sceau de toute cette littérature indienne : l’ humanité  ! L’humanité s’y agrandit aux proportions de l’am
. C’est le sceau de toute cette littérature indienne : l’humanité ! L’ humanité s’y agrandit aux proportions de l’amour divin du
45 (1908) Après le naturalisme
et une ampleur nouvelles — qu’elle n’a peut-être jamais atteintes. L’ humanité y collaborera tout entière et en résultera la plu
aucun autre organisme et dont la faillite empêcherait le progrès de l’ humanité . Ainsi nous croyons avoir fait œuvre utile. Le re
malgré leur or, leur puissance, ils sont maintenus avec le reste de l’ humanité dans les cavernes sombres de la société. C’est po
Une telle attitude est celle d’un homme qui non seulement dédaigne l’ humanité dont il fait partie cependant, mais la hait. La p
s, celles qui sont considérées comme un patrimoine commun par toute l’ humanité et que le temps ne détruit ni ne déconsidère. Cel
oire éternelle, sont au contraire celles qui participent le plus de l’ humanité , qui descendent au plus vrai des consciences, cel
miers le dommage. Il n’y a de chef-d’œuvre qu’en collaboration avec l’ humanité , avec la Vie. Mais d’un autre côté, la masse s’es
vre n’en témoignera. Mais il n’a point participé à la vie totale de l’ humanité , comme y entrèrent les grands mouvements d’idées
puisque la société existe, s’est constituée dès le premier jour de l’ humanité et a toujours vécu. Il n’y avait point à ce momen
e la force de vivre incluse en nous et débordant de son cadre. Dans l’ humanité , comme dans le chaos du monde, c’est la Force qui
roduire inévitablement et même nous pensons que la route suivie par l’ humanité est la meilleure, nous réservant cependant sur la
lles se contraignirent les classiques, par exemple, que les notions d’ humanité incarnées dans leurs personnages renfermaient une
mais d’une vie précaire, du moins limitée à une certaine partie de l’ humanité . Pour beaucoup, dans le passé, elle fut comme si
uée — nous prétendons qu’ils ne traitèrent pas des sujets communs à l’ humanité , indépendamment des situations de classe. La dist
pas sa plus grande utilité. Elle n’eut qu’un minimum d’action parmi l’ humanité , celle-là que, à la vérité, elle ne pouvait pas n
t. Vraiment on peut s’étonner qu’une action aussi bienfaisante pour l’ humanité n’ait pas été continuée par les systèmes qui, à l
e de la société où ils vivaient, cela pour le plus grand bonheur de l’ humanité . La réforme fut déclarée. Là s’arrête leur pouvoi
ression. N’est-ce pas à l’Élite d’élaborer les destinées futures de l’ humanité . Et où ira-t-on la chercher cette Élite, si ce n’
ts des forces. Tandis que ces derniers composent l’ordre premier de l’ humanité , l’âge barbare et sont encore aujourd’hui les plu
ins, par eux-mêmes, des événements que des valeurs. Phénomènes dans l’ humanité , certes, mais non encore résultats. Ce qui condit
endra. Tirant sa méthode d’elle-même, elle n’attaque pas au hasard. L’ humanité , dans son ascension, doit passer par des transfor
tences. C’est la solution juste qui effectue le pas en avant. Toute l’ humanité passe par la porte ouverte et se précipite jusqu’
ommes. La même réforme est à porter dans les programmes des classes d’ humanités qui a réussi déjà dans les cours préparant aux ca
, sans lois, sans habitacle social. Mais quelle anarchie au sein de l’ humanité  ! Qu’on offre aux citoyens une nouvelle organisat
t de l’unanimité à créer dans le plus de consciences possible parmi l’ humanité . Vulgariser ne consiste pas, là non plus, en œuvr
der. À l’époque où elles auront achevé leur part de collaboration à l’ humanité , celle-ci en sera meilleure, plus proche de la fé
jour renouvelée dans l’espace et le temps ; si l’on se tourne vers l’ humanité et si l’on en aperçoit le progrès ; si l’on se se
côté. Nous n’ignorons pas que rien ne se fait méthodiquement dans une humanité si diverse, si multiple que la nôtre en ce moment
celle des Rougon-Macquart. Dans ses Évangiles, Émile Zola envisage l’ humanité d’un regard qu’il s’était bien défendu jusque-là
ment pour le peuple. Pour tous les hommes, car aujourd’hui, puisque l’ humanité est divisée en deux classes — les exploiteurs et
eilleures intentions. Nous aussi nous voulons activement le bien de l’ humanité . Mais point, là est la différence, le bien de cer
plus que la victoire semble déjà gagnée par la populocratie et que l’ humanité marche à grands pas sur la route de la révolution
vre peuple en fait les frais et la réaction arrive. La condition de l’ humanité n’est pas rendue meilleure. En voilà encore pour
conception plus grande d’une patrie plus étendue dont le terme sera l’ humanité tout entière. Et par là encore se justifie notre
vre — précisément les œuvres qui, parmi toutes, contenaient le plus d’ humanité et le moins de contingent. Sur sa même ligne prol
mbolistes. Les uns et les autres se sont murés dans leurs tombeaux. L’ humanité les y a laissés périr. L’art qui ne veut avoir po
46 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
l’art dont a besoin le présent pour se faire l’avenir, au sens d’une humanité idéale. Si l’âme qui vit dans cette musique est l
s pures tribus de l’ancienne race sont venues en Europe, Parler d’une humanité européenne, c’est parler seulement de la race Ary
ente seulement dans sa conscience morale la nature la plus noble de l’ humanité . De ce sang naquirent tous les génies de l’Europe
s les âmes des peuples frères, historiquement séparés, le fleuve de l’ humanité idéale. Ces grands conquérants de l’esprit formen
quels l’homme idéal de la famille Aryenne doit peu à peu s’élever à l’ humanité idéale ; et chacun d’eux ajoute un son à la puiss
uples vraiment chrétiens. Par ses grands hommes l’Aryen marcha vers l’ humanité idéale, et il y amena avec lui le Christianisme q
’expression nécessaire du degré que l’on a atteint sur le chemin de l’ humanité idéale ; la foi ne vit pas non plus dans la tête,
une harmonie morale. Tout amour est un modèle, une Idée de la grande humanité idéale ; et le Dieu de cette harmonie, le Christ,
n miracle qu’un art peut encore exister ; l’art est le prophète d’une humanité idéale, mais il représente comme un idéal la plus
le conçoit, croit en lui, et par l’amour est introduit à la vie d’une humanité idéale. Cet amour est une démonstration morale af
raternité. Avec l’harmonie de l’art Wagnérien résonné l’harmonie de l’ humanité idéale ; c’est la race Aryenne qui se retrouve, n
er leur différence, dans ce temps la musique seule pouvait parler à l’ humanité des choses communes à tous ces hommes, et, par ce
onquis la pureté de l’idéalité, lorsqu’elle sera devenue l’amour de l’ humanité . Le chemin de cette humanité idéale ne nous est p
é, lorsqu’elle sera devenue l’amour de l’humanité. Le chemin de cette humanité idéale ne nous est pas montré dans Tristan, mais
renonce à l’égoïsme et à la sensualité, la volonté pour tous, pour l’ humanité .   2° Hans Herrig : Théâtre de luxe et drame nati
a fois, dans l’action pittoresque, étincelante de verve, exubérante d’ humanité , qui transfigurait la scène et les interprètes !
47 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »
e tradition chrétienne sera stérile. Jésus a fondé la religion dans l’ humanité , comme Socrate y a fondé la philosophie, comme Ar
auteurs de ces mouvements extraordinaires qui ont décidé du sort de l’ humanité . Prenons un sentiment plus large des pouvoirs que
élicieux, un fils exécrable, un monde qui s’en va. Jésus reste pour l’ humanité un principe inépuisable de renaissances morales.
e trop complexe pour avoir été le fait d’un seul homme. En un sens, l’ humanité entière y collabora. Il n’y a pas de monde si mur
cette espèce de sympathie qui existe entre les diverses portions de l’ humanité . Le grand homme, par un côté, reçoit tout de son
nt que ce qui est juste et vrai. Chaque branche du développement de l’ humanité a son époque privilégiée, où elle atteint la perf
vidu qui a fait faire à son espèce le plus grand pas vers le divin. L’ humanité dans son ensemble offre un assemblage d’êtres bas
ersonne autant que lui n’a fait prédominer dans sa vie l’intérêt de l’ humanité sur les petitesses de l’amour-propre. Voué sans r
48 (1902) L’humanisme. Figaro
ux parnassiens et aux symbolistes pour nous satisfaire pleinement ? L’ humanité . Ils n’ont voulu être que des artistes, et ils fu
que ce qui nous intéresse dans l’artiste, c’est l’homme, car c’est l’ humanité qui est la commune mesure entre lui et nous. Nous
ntant à l’art antique, source de toute beauté, sut retrouver sous les humanités l’humanité. Par la Pléiade, il nous rattache à l’
t antique, source de toute beauté, sut retrouver sous les humanités l’ humanité . Par la Pléiade, il nous rattache à l’antiquité,
onduite de la vie ; c’est une religion nouvelle qui rapporte tout à l’ humanité , abstraction faite de la divinité, et qui prétend
en de commandements spéciaux, nous enseigner nos devoirs envers cette humanité souveraine. Ce dogme nouveau supprime ce que, dep
œur par les contradictions d’idées et de sentiments qui tourmentent l’ humanité . Il souffre de voir tant de braves gens, désireux
a mis en présence les deux doctrines qui se disputent l’adhésion de l’ humanité civilisée d’une part, l’appétit du sacrifice, du
49 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Odysse Barot »
seurs de la démocratie, si comiquement optimistes, qui trouvent que l’ humanité , composée de toutes les canailles, a toujours rai
itique, et qu’elle servira davantage à l’émancipation définitive de l’ humanité . Mais c’est là une vue erronée : la littérature e
stoire, n’ont point à se préoccuper de l’émancipation définitive de l’ humanité . La littérature et les arts n’ont à se préoccuper
d’une chose, tout aussi importante d’ailleurs que l’émancipation de l’ humanité  : c’est de la beauté à exprimer, — à inventer ou
é qu’ils expriment pour obéir à cette loi mystérieuse et absolue de l’ humanité , qui veut de la beauté, pour le bonheur de son êt
t qu’elle veut des vêtements et du pain… Je parle, bien entendu, de l’ humanité à son sommet, élevée à sa plus haute puissance ;
isme de ce temps, de ne voir jamais que les besoins les plus bas de l’ humanité . Et je le comprends bien, du reste ! ce sont ceux
ge, sont réservées aux brasiers de l’avenir par ces bienfaiteurs de l’ humanité , qui trouveront que le tableau de la Transfigurat
50 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
civile ! Le théoricien de l’athéisme moral, le grand a-narchiste de l’ humanité  ! Faites des lois après cette protestation contre
e moralité de plus, ce spiritualisme social de plus, c’est l’âme de l’ humanité cultivée par la civilisation, résultant de cette
le : ce n’est qu’un troupeau. C’est la moralité seule qui en fait une humanité . La société politique n’est donc pas seulement un
ssât de générations plus fécondes ces mêmes sillons ? Si l’homme de l’ humanité ne cultivait que le blé, et ne multipliait que po
autres sous peine de mort, la preuve évidente que la sociabilité et l’ humanité , c’est un même mot. Or, comme la souveraineté, c’
le seule était assez révélatrice des lois sociales pour inculquer à l’ humanité cette condition de son existence ; elle seule éta
n existence ; elle seule était assez puissante pour faire obéir cette humanité , égoïste et toujours révoltée, à cette dure condi
ments plus ou moins parfaits, est le travail le plus persévérant de l’ humanité , ce qu’on appelle la civilisation, ou le perfecti
lois non écrites de la nature sociale révélées par Dieu lui-même à l’ humanité . Les gouvernements font les lois. Qu’est-ce donc
e sophismes destructeurs de toute société, et par conséquent de toute humanité sur la terre. C’est là que l’insurrection de l’ig
emencer. Morte la propriété, morte la terre ; morte la terre, morte l’ humanité  ! Les communistes sont donc tout innocemment les
entaire des propriétés physiques et morales nécessaires à la vie de l’ humanité  ; ce sont ces choses qui ont fait de l’homme, en
ature dit à la société : Tu seras héréditaire sous peine de mort de l’ humanité . La loi vengeresse des attentats du sophisme cont
nt la même mère, qui est la société génératrice et conservatrice de l’ humanité tout entière. Dieu lui doit la même part de sa pr
pas deux instincts, il n’y a pas deux consciences, il n’y a pas deux humanités  ; Dieu, l’instinct, l’équité, la loi morale, l’hu
y a pas deux humanités ; Dieu, l’instinct, l’équité, la loi morale, l’ humanité , voient des égaux dans tous les hommes venant en
appartenant par égale divinité de titre à la nature, que dis-je ? à l’ humanité tout entière. Voilà la révolution française, voil
x providences de la société : l’une procréant la famille, source de l’ humanité  ; l’autre produisant le travail, récompense de l’
51 (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75
langue complète, la langue par excellence qui saisit l’homme par son humanité tout entière, idée pour l’esprit, sentiment pour
de l’intelligence humaine ; elle est la langue de tous les âges de l’ humanité , naïve et simple au berceau des nations, conteuse
du monde, et les fermes et divines espérances d’une résurrection de l’ humanité sous une autre forme : voilà la poésie. C’est l’h
écho intérieur de toutes ses impressions humaines, c’est la voix de l’ humanité pensant et sentant, résumée et modulée par certai
i la lui a donnée, et c’est le premier cri qui est remonté à lui de l’ humanité  ! Ce sera aussi le dernier cri que le créateur en
e, la poésie de philosophie et de méditation, fille d’une époque où l’ humanité s’étudie et se résume elle-même jusque dans les c
leverse toutes nos petites théories d’histoire et de philosophie de l’ humanité  ; ce qui se remuait dans nos esprits ou dans nos
e mesure encore une distance incommensurable entre l’état actuel de l’ humanité et le but qu’elle peut atteindre ; la poésie aura
la poésie a accompli ses destinées, et prophétisent la décadence de l’ humanité . Je ne vois aucun signe de décadence dans l’intel
piété enthousiaste dans son cœur. Toutes les époques primitives de l’ humanité ont eu leur poésie ou leur spiritualisme chanté ;
le la seule époque qui fit taire cette voix intime et consolante de l’ humanité  ? Non, sans doute, rien ne meurt dans l’ordre éte
el des choses, tout se transforme : la poésie est l’ange gardien de l’ humanité à tous ses âges. Il y a un morceau de poésie nati
Ce que ces femmes de Calabre disaient ainsi de leur ange gardien, l’ humanité peut le dire de la poésie. C’est aussi cette voix
xistence et de l’action de Dieu dans la création matérielle et dans l’ humanité pensante ; une conviction ferme et inébranlable q
souffle du temps laisse flotter harmonieusement quelques jours sur l’ humanité , et qu’il emporte ensuite où vont plus ou moins v
y a des époques où ces institutions, qui représentent la pensée de l’ humanité , sont organisées et vivantes ; la société alors m
n doit apporter sa pierre et son ciment pour reconstruire un abri à l’ humanité . Ma conviction est que nous sommes à une de ces g
i n’a pas en vain travaillé toutes les têtes au-dessus du niveau de l’ humanité , depuis la tête incommensurable du Christ jusqu’à
52 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »
ns les planètes, il veut savoir que ce sont des hommes, des espèces d’ humanités  ; il veut en venir à deviner, à pénétrer le mode
e mode de penser et de sentir, sur quelques points essentiels, de ces humanités si diverses et sans doute fort disparates. Il con
rique, il établit la chaîne : « Qui nous dit que ces mondes et leurs humanités ne forment pas dans leur ensemble une série, une
l’apogée de sa splendeur et de sa gloire ? Qui nous dit que la grande Humanité collective n’est pas formée par une suite non int
Humanité collective n’est pas formée par une suite non interrompue d’ humanités individuelles, assises à tous les degrés de l’éch
ctuel et le monde physique forment une unité absolue ; l’ensemble des humanités sidérales forme une série progressive d’êtres pen
ammarion est l’évangéliste mystique et le saint Jean de Patmos. « Les humanités des autres mondes et l’humanité de la terre sont
ue et le saint Jean de Patmos. « Les humanités des autres mondes et l’ humanité de la terre sont une seule humanité. L’homme est
humanités des autres mondes et l’humanité de la terre sont une seule humanité . L’homme est le citoyen du ciel… » Le dernier cha
différentes qui s’étagent à nos yeux dans la maison de notre Père. L’ Humanité collective et solidaire y apparaît rangée comme e
ils sont de notre immense famille humaine ; ils appartiennent à notre humanité . Ô mages de l’éternelle vérité, apôtres du sacrif
53 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240
es âmes, la physionomie nationale, la couleur des choses, la vie et l’ humanité de 1789 à 1800, — telle a été notre ambition. Pou
es choses ont perdu leur violence. L’idée désarme le fait. L’âme de l’ humanité se recueille. Le gnothi séauton des âges modernes
endre la vie psychique, où retrouver le for intérieur, où ressaisir l’ humanité de ces morts ? Dans ce rien méprisé par l’histoir
ux milieux dans lesquels sa vie se passe, de n’appartenir en rien à l’ humanité de sa nouvelle patrie : c’est exiger de la Nature
uccède à ces recueils de vers mnémoniques, hier toute la mémoire de l’ humanité , et toute la conscience qu’elle avait, non de sa
s crédulités de l’enfance, les illusions de la jeunesse abandonnent l’ humanité . L’âge légendaire de la Grèce est fini ; l’âge ré
son temps, non plus la tribune d’une patrie, mais la déposition de l’ humanité , la conscience même du genre humain. Telle est l
le, d’un pays. Elle étudiera et définira les révolutions morales de l’ humanité , les formes temporelles et locales de la civilisa
tte grande actrice méconnue de l’histoire, la place que lui a faite l’ humanité moderne dans le gouvernement des mœurs et de l’op
ses abaissements et ses grâces. Elle ne négligera rien pour peindre l’ humanité en pied. Elle tirera de l’anecdote le bronze ou l
d’un peuple apparaîtront dans le portrait de cette personnalité où l’ humanité d’un temps se montrera comme en un grand exemple.
es de cette époque les raisons de cette époque et les causes de cette humanité . Par l’analyse psychologique, par l’observation d
54 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
nulle politique n’a encore deviné l’orientation. Loin de jeter sur l’ humanité qui les entoure de ses vagues mouvantes un regard
le qui prétend mettre à jour dans l’antique nature et dans la vieille humanité un visage et un cœur jusqu’alors inconnus… Pour é
te, Michelet découvre à nos yeux la forme vivante et frémissante de l’ humanité que nous sommes, faisant jaillir de sa libre féco
t fruste labeur ? Ne pensez-vous pas que ces parcelles de nature et d’ humanité recèlent un monde de douleur et de joie, de vérit
t de joie, de vérité profonde et d’insondable idéal ? Mépriser dans l’ humanité la foule des êtres et dans la nature la fouie des
par sympathie pour moi poussé par un intérêt commun, par un intérêt d’ humanité . Dans le premier cas je me sens diminué, dans le
, en disparaissant graduellement, laisser la place à l’homme. C’est l’ humanité qui entre en scène, avec le sentiment de naître à
J.-C, Chaigneau, quoique d’âge mur, dirige une revue d’avant-garde, l’ Humanité intégrale, où il prêche la plus universelle exten
riple découverte : d’une liaison dans la Nature, d’une liaison dans l’ Humanité , d’une liaison de la Nature et de l’Humanité, c’e
re, d’une liaison dans l’Humanité, d’une liaison de la Nature et de l’ Humanité , c’est-à-dire à un ensemble de solidarités se rés
es barrières et des frontières, des classes et des drapeaux : œuvre d’ humanité qui consiste en une refonte complète, patiente et
sincérité soit en eux ! Et peu à peu les hommes vivront, peu à peu l’ humanité sentira battre en elle un cœur plus large.‌ 40
ave Mirbeau. (NdA)‌Emerson, l’Homme pensant. (NdA)‌ 42. Extrait de l’ Humanité intégrale, que dirige M. Chaigneau. (NdA)‌ 43.
55 (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432
e de faire de belles choses, suivant une formule médiocre ou bonne. L’ humanité ne croit plus à Vénus ni à Minerve ; mais elle ad
ole romantique, des drames de M. Hugo aux romans de George Sand, où l’ humanité moderne ne croie retrouver à un degré plus ou moi
it ouvrir les yeux, regarder autour de lui et s’efforcer de peindre l’ humanité telle qu’elle est, il n’a fait que répéter le con
ce que tout le monde entendait fort bien. S’il a voulu ajouter que l’ humanité qu’il fallait observer et peindre était l’humanit
oulu ajouter que l’humanité qu’il fallait observer et peindre était l’ humanité contemporaine, vivante, et qu’il importait pour c
enfin il est partout, le document humain, ondoyant et divers comme l’ humanité elle-même. Tout le monde s’est servi du « documen
s des Joubert et des Mme Bovary. Il s’est trouvé à tous les âges de l’ humanité , il ne cessera pas d’y avoir des bons et des médi
tiques eux aussi avaient en leur temps la prétention de représenter l’ humanité , et leurs admirateurs pensaient qu’ils y avaient
’il le prétend, qu’il ait le premier essayé de se mettre en face de l’ humanité réelle et vivante ; mais ce qui est exact, et il
des sens, on nous montre la domination tyrannique des tempéraments, l’ humanité esclave de la chair. Jadis on nous faisait voir d
réalité que le vice. J’accorde qu’il existe, qu’il tient même dans l’ humanité une large place. Mais est-il donc vrai qu’il tien
isir on peut trouver à représenter comme si profondément dégradée une humanité à laquelle, quoi que l’on fasse, on appartient, e
jeune école. Il l’a avertie que ce n’était pas tout l’art et toute l’ humanité que la Cité-Dorée, la Boule-Noire ou la rue de la
eauté et de la grandeur morale serait la plus honteuse déchéance de l’ humanité . Les artistes de la démocratie athénienne, celle
56 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La civilisation et la démocratie française. Deux conférences par M. Ch. Duveyrier »
s salutaires en même temps que des plus grandioses, soit imprimée a l’ humanité , et qu’elle ait désormais une mission à accomplir
manière exquise ; ils en avaient même le sentiment en ce qui est de l’ humanité , de la philanthropie : il suffit de se rappeler c
prêt pour franchir la plus longue étape que dans la voie du progrès l’ humanité ait encore eue devant elle. Ce que la génération
ré qu’elle existe seulement dans l’ensemble des bonnes tendances de l’ humanité , dans l’union des biens moraux et des biens matér
our la ville qu’on assainit ou qu’on embellit, pour la patrie, pour l’ humanité  ! « Au premier signal, ils quittent tout ce qui l
d’exaltation : il sait trop bien que le plus grand développement de l’ humanité se passe dans un pli du vaste sein de la nature e
abbé de Saint-Pierre fut certainement un des premiers qui aimèrent l’ humanité pour elle-même et jusqu’à la folie. Il ne s’agit
i loin. Le point faible, toutefois, est que ce mobile de l’amour de l’ humanité et de la civilisation n’est, en général, que fort
ence et de ses applications salutaires, le spectacle grandissant de l’ humanité émancipée, le caritas generis humani dans sa form
57 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Pierre Loti »
u à peu l’âme qu’il a lui-même, une âme qui serait contemporaine de l’ humanité naissante et de l’humanité vieillie, et qui aurai
ême, une âme qui serait contemporaine de l’humanité naissante et de l’ humanité vieillie, et qui aurait parcouru la surface entiè
ons sur un tout petit groupe humain, quand le monde est si vaste et l’ humanité si variée ! Et que sont ces pauvres petits plaisi
’est entièrement développé que très tard dans l’aveugle et routinière humanité  : le don de voir et d’aimer l’univers physique da
hommes du moyen âge découvrent l’Orient, c’est-à-dire une nature, une humanité et un art très différents des leurs, et ils parai
Si quelques poètes n’étaient venus, doués de facultés singulières, l’ humanité aurait à jamais ignoré l’aspect de sa planète. C’
i commun, du moins au degré où ce don était exigé ici. J’ai dit que l’ humanité supérieure n’avait commencé que depuis un siècle
ues, dans les clairs bassins où tombent les citrons et les oranges. L’ humanité y est éternellement enfantine. La notion même du
de fruit défendu. Il a vaguement peur de ce jardin du Pacifique où l’ humanité ne souffre pas. Et la question s’agite obscurémen
de poisons qui saignent horriblement au coucher du soleil. Et c’est l’ humanité la plus misérable, la plus brutale, la plus proch
58 (1890) L’avenir de la science « XI »
dire des littératures modèles, qui, nous offrant le type général de l’ humanité , doivent convenir à tous les peuples et servir ég
ble, en prenant l’une après l’autre les langues de tous les pays où l’ humanité a une histoire, d’y vérifier cette marche, qui es
re son éducation par l’antique et présider, si on peut le dire, à ses humanités . Sans cette opération nécessaire, la langue vulga
ge antique ; tout développement actuel sort d’un précédent. Prendre l’ humanité à un point isolé de son existence, c’est se conda
dition, créant de nouveau le passé, explorant toutes les parties de l’ humanité  ; qu’elle en ait ou non la conscience, l’éruditio
re d’abord sur la voie du passé, pour arriver par la même route que l’ humanité à la pleine intelligence du présent. 108. Verh
59 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
que le fond de toutes les religions est vrai, humain, nécessaire à l’ humanité , et que les formes en sont toutes plus ou moins a
, et qu’on cherche à se faire une idée de la destinée religieuse de l’ humanité . Pour les philosophes dont je parle, le problème
ion. Le brahmanisme, qui remonte jusqu’aux âges les plus anciens de l’ humanité , n’a jamais péri, et il est encore debout en face
e croire au premier abord. Il n’y a point à se demander ce que fera l’ humanité sans religion, comme si le fait était possible. L
ection inattendue, et il n’est pas à craindre que d’ici à longtemps l’ humanité manque de secours religieux. Cependant le problèm
ophie, sont des forces qui tendent à maintenir un niveau élevé dans l’ humanité . La religion est l’une de ces forces, une des plu
é, peut bien contenir encore en lui le secret du salut religieux de l’ humanité . Le christianisme raisonnable de Locke, le christ
60 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »
Romains, elle fait efforts pour englober, vers la fin de son règne, l’ humanité tout entière. La chute des barrières du vieux dro
inouïe qu’il appartenait à la civilisation occidentale de donner à l’ humanité . « Pendant beaucoup de siècles il y a eu moins de
i nous réunissent doit nous aider à embrasser l’idée qu’il existe une humanité dont tous, quelle que soit notre origine, notre c
notre situation, nous sommes également les représentants. L’idée de l’ humanité n’est-elle pas elle-même, en effet, une extension
ales favorise cet élargissement idéal des concepts sociaux ? Penser l’ humanité , c’est se représenter plus ou moins vaguement un
concevoir un nombre d’hommes indéfiniment accru. En ce sens l’idée d’ humanité est assurément plus naturelle à l’esprit du citoy
sens que l’extension de l’Empire aidait l’opinion romaine à penser l’ humanité . Rome était portée à dire : « l’univers c’est moi
onde, Urbis et Orbis, tel était le phénomène singulier qui conviait l’ humanité à prendre, par Rome, une première conscience d’el
i que l’extension des sociétés favorise la conception des droits de l’ humanité  ; il n’est pas étonnant qu’elle favorise du même
Ce n’est pas par hasard que, suivant Burckhardt, la « découverte de l’ humanité  » coïncide, à la Renaissance, avec la croissance
tité sociale qui érige, au-dessus de tous les classements partiels, l’ humanité , dresse, au milieu de tous les classements partie
61 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »
n’est que juste aussi, je crois, d’ajouter que l’amour collectif de l’ humanité , des humbles, des misérables, fut très réel chez
devoir du poète, d’être l’instructeur des peuples, le « phare » de l’ humanité  ? Et c’est un spectacle à la fois comique et touc
taines angoisses sociales et métaphysiques. Dieu, l’inconnaissable, l’ humanité , le mal dans le monde, la misère et le vice, le d
pensé. En réalité, V. Hugo a les gaucheries et les spontanéités de l’ humanité primitive : sa raison obscure, troublée de mille
x publications postérieures, forme comme une revue de l’histoire de l’ humanité , saisie en ses principales (ou soi-disant telles)
oire des religions. Il raconte toutes les formes qu’ont prises dans l’ humanité le rêve d’un idéal, la conception de la vie unive
éré les dérober derrière les incertitudes et les angoisses de toute l’ humanité , dont son mal est le mal. De là, ce défilé des di
là, ce défilé des dieux et des religions qui sont les formes par où l’ humanité tente toujours de tromper son ignorance et d’éter
ransparaît quelque servitude ou quelque aspiration de l’impersonnelle humanité  ; mais ces généralités sentimentales ne sont pas
; il s’est constitué le poète des formes humbles de la nature et de l’ humanité . La tentative était intéressante : par malheur, o
62 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »
on aux révolutions des époques créatrices qui ont décidé du sort de l’ humanité . Jésus vécut à un de ces moments où la partie de
pre que celui où se forma Jésus à développer ces forces cachées que l’ humanité tient comme en réserve, et qu’elle ne laisse voir
tion à leurs compatriotes, à leurs contemporains, qu’ils ont dominé l’ humanité . Jésus, de même, ne fut pas un théologien, un phi
e volonté créée, dirige encore à l’heure qu’il est les destinées de l’ humanité . Le peuple juif a eu l’avantage, depuis la captiv
é, plus décidé à se porter aux extrêmes. Ne séparant pas le sort de l’ humanité de celui de leur petite race, les penseurs juifs
e un système général de philosophie de l’histoire, embrassant toute l’ humanité . Le juif, au contraire, grâce à une espèce de sen
, dont les idées fondamentales étaient la division de l’histoire de l’ humanité en périodes, la succession des dieux répondant à
d’outre-tombe à la vertu, il ne pensa qu’à son œuvre, à sa race, a l’ humanité . Ces montagnes, cette mer, ce ciel d’azur, ces ha
ses dévots hypocrites et atrabilaires, Jérusalem n’eût pas conquis l’ humanité . Le nord a donné au monde la naïve Sulamite, l’hu
le plus sublime idéal ; car derrière son idylle s’agite le sort de l’ humanité , et la lumière qui éclaire son tableau est le sol
63 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »
en effet que, dans sa manière d’envisager la nature, l’histoire et l’ humanité , M. Renan dissout et dissémine le divin, mais qu’
tte représentation idéale que porte avec elle l’élite successive de l’ humanité . C’est ce qu’il appelle la conscience du genre hu
hommes qui pensent promène avec soi et transmet à ceux qui suivent. L’ humanité ainsi conçue et réduite à son élite ne peut cepen
Les événements, d’ordinaire, se chargent de cette simplification ; l’ humanité elle-même y pourvoit, au besoin, par des sacrific
ctions de sa province pour en faire hommage au souverain. Telle est l’ humanité  : chaque nation, chaque forme intellectuelle, rel
fs de file de chaque race, de chaque série. Je me figure encore cette humanité symbolique de M. Renan comme ce grand aigle de Da
, dans le résultat général du travail humain, dans la conscience de l’ humanité  : c’est par là qu’elle se rachète et qu’elle peut
s un vrai jugement de Dieu. Ce jugement n’est pas tout sans doute ; l’ humanité n’est qu’un interprète souvent inexact de la just
64 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »
du monde est la révolution par laquelle les plus nobles portions de l’ humanité ont passé des anciennes religions, comprises sous
spirer, créa l’objet et posa le point de départ de la foi future de l’ humanité . L’homme, dès qu’il se distingua de l’animal, fut
t par ce côté aucune influence sur la direction du grand courant de l’ humanité . Les religions de la Babylonie et de la Syrie ne
perdu. Ce n’est pas de l’Égypte, d’ailleurs, qu’est venue la foi de l’ humanité . Les éléments qui, dans la religion d’un chrétien
dans le monde avec les deux grandes races qui, en un sens, ont fait l’ humanité , je veux dire la race indo-européenne et la race
la condition essentielle de la morale et de la religion. La foi de l’ humanité cependant ne pouvait venir de là, parce que ces v
st la race sémitique 83 qui a la gloire d’avoir fait la religion de l’ humanité . Bien au-delà des confins de l’histoire, sous sa
65 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VII. Développement des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »
. Les premiers seront les derniers 345. Un ordre nouveau gouvernera l’ humanité . Maintenant le bien et le mal sont mêlés comme l’
n de l’homme, et n’eût pas fondé le plus bel enseignement moral que l’ humanité ait reçu. Beaucoup de vague restait sans doute da
on faite des imperfections qui se mêlent à toute chose réalisée par l’ humanité , c’est la doctrine de la liberté des âmes. Déjà l
e la foi chrétienne que comme un grand moraliste, un bienfaiteur de l’ humanité . Nous ne voyons plus dans l’Évangile que de bonne
nchent justement ce qui l’a rendue efficace pour la régénération de l’ humanité . Au fond, l’idéal est toujours une utopie. Quand
ujours le contraste de l’idéal avec la triste réalité produira dans l’ humanité ces révoltes contre la froide raison que les espr
et la morale habituelle de Jésus, conçue en vue d’un état stable de l’ humanité , assez analogue à celui qui existe en effet, c’es
66 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VII. Le Fils. — Gusman. »
articulier ; il lui conseille une vertu générale, la charité, sorte d’ humanité céleste, que le Fils de l’Homme a fait descendre
arrière. J’ai fait jusqu’au moment qui me plonge au cercueil, Gémir l’ humanité du poids de mon orgueil. Le ciel venge la terre :
…………………… J’ai fait jusqu’au moment qui me plonge au cercueil, Gémir l’ humanité du poids de mon orgueil. Un trait seul n’est pas
de génie. 24. Les anciens eux-mêmes devaient à leur culte le peu d’ humanité qu’on remarque chez eux : l’hospitalité, le respe
67 (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »
qui se transforment chaque jour en conquêtes de premier ordre pour l’ humanité . Vous répudieriez nos éloges, habitué que vous êt
s ; vous en cherchez l’organisme microscopique, vous le trouverez ; l’ humanité vous devra la suppression d’un mal horrible, et a
r, j’en conviens ; mais l’avenir, commettra tant d’autres erreurs ! L’ humanité veut des noms qui lui servent de types et de chef
is tenté de lui insinuer discrètement la possibilité d’un mécompte. L’ humanité doit sûrement être écoutée en ses instincts ; l’h
mécompte. L’humanité doit sûrement être écoutée en ses instincts ; l’ humanité , au fond, a raison ; mais dans la forme, dans le
de l’œil, il faut la culture variée de l’esprit, la connaissance de l’ humanité , de ses états, divers, de ses faiblesses, de ses
r, comme tous les autres âges, dans l’histoire de notre globe et de l’ humanité . Mais sa haute vie l’a mis en rapport avec l’espr
Il a compris son heure mieux que personne ; il a vécu et senti avec l’ humanité de son temps ; il a partagé ses espérances, si l’
un idéal, la soif du meilleur, la vue de l’histoire et le souci de l’ humanité , m’a préservé d’être un simple négateur, m’accomp
our ces longues évolutions qui s’accomplissent, dans la destinée de l’ humanité . Déjà, du sein de la vie individuelle, il est per
68 (1884) Articles. Revue des deux mondes
Les Deux Cités ; la philosophie de l’histoire aux différens âges de l’ humanité , par F. de Rougemont ; Paris 1874. — IV. Edgar Qu
uens avec eux-mêmes, chantent également et l’ascension glorieuse de l’ humanité , d’abord sauvage, à la vie civilisée, et l’inévit
de marquer la place de l’Évangile dans le développement général de l’ humanité . Bien que de révélation divine, la nouvelle relig
le commencement du « monde ; une initiation graduelle avait préparé l’ humanité , ou tout au moins le peuple juif, à l’avènement d
es plus diverses, par leur indéfectible énergie, portent sans cesse l’ humanité en avant vers le mieux ? Et les faits, que disent
te autre prétendue loi, également spécieuse, également célèbre, que l’ humanité se développe comme un organisme vivant. L’analogi
l’espèce. Mais la croissance de cette plante libre et responsable, l’ humanité , n’est pas ainsi emportée d’un mouvement uniforme
analogie que les nations sont les organes d’un vaste corps qui est l’ humanité , il faudra concevoir que certains de ces organes
e âges de la vie individuelle et les diverses périodes de la vie de l’ humanité , — comparaison toujours trompeuse et toujours rep
aujourd’hui la part du lion2. Comme nul ne sait combien de siècles l’ humanité doit durer encore, nul ne peut dire si elle est j
l’existence d’une prétendue force vitale au sein des nations et de l’ humanité ne rend pas suffisamment compte du progrès, à plu
rapport épuisent, comme on sait, le cycle fatal dans lequel se meut l’ humanité . Moins contestable sans contredit est l’action du
, les convictions morales et religieuses qui constituent la véritable humanité , et voilà pourquoi la nature se conduit envers lu
ophe, pareil résultat n’a rien de surprenant. Peut-être le cours de l’ humanité est-il encore trop près de sa source ; peut-être
règle du bien. La loi du progrès est, croyons-nous, de cette sorte. L’ humanité conçoit, obscurément d’abord, plus clairement à m
ejeté la vie, de même que bien des individus choisissent le mal, et l’ humanité tout entière, comme les individus et les nations
nstante qui meut les nations, le souffle toujours vivant qui pousse l’ humanité vers le vrai et le juste, l’instinct originel de
e à l’inflexible rigidité des formules mathématiques. Elle est pour l’ humanité l’obligation, sourdement sentie d’abord comme un
69 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 312-324
, des principes aussi impies, aussi séditieux, que flétrissans pour l’ Humanité . Destructeurs de la Société, ils en avoient tout
a plus rien qui rappelle à elle-même ; tout ce qu’elle produit dans l’ humanité , devient sa honte & son ennemi. On a prétendu
sabusé les Esprits, que le langage imposteur de leur faux zele pour l’ Humanité avoit d’abord séduits. On a compris que ces Siren
ain pour l’obscurcir. Qu’on examine ce qu’ont produit, en faveur de l’ Humanité , tant de déclamations vagues, qui ont enrichi la
assurer la félicité de chaque individu. Et si un véritable amour de l’ humanité dirigeoit les plumes philosophiques, les bienfait
70 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
grands acteurs historiques. C’est là surtout qu’on peut contempler l’ humanité dans sa liberté, dans sa personnalité, dans sa vi
sans se soucier aucunement du drame bruyant et superficiel que joue l’ humanité  ; mais cette puissance n’a pas plus de rapport av
grande échelle possible. Dans son livre des Idées sur l’histoire de l’ humanité , Herder a des définitions fécondes et des images
ns les sociétés humaines ; elle est l’épanouissement de la fleur de l’ humanité . » Et l’explication de ces formules n’est pas moi
onstances de la vie. C’est sur ce principe que repose l’histoire de l’ humanité . C’est lui qui fait que l’histoire du genre humai
ui serait la loi du développement des individus, des sociétés et de l’ humanité tout entière. « Quel que tu aies été à ta naissan
stoire particulière de tel peuple, soit dans l’histoire générale de l’ humanité , sans se préoccuper des idées de perfectibilité e
ennes et modernes qu’il arrive à découvrir la loi des trois âges de l’ humanité , âge divin, âge héroïque, âge humain, et qu’il a
incomplètes, comme par exemple la loi des ricorsi, qui fait tourner l’ humanité dans un même cercle, au lieu d’en montrer le déve
is été en communication avec les grands courants de la patrie ou de l’ humanité  : c’est Napoléon, digne par son indomptable perso
ire ; il faut l’entendre revendiquer les droits de la liberté et de l’ humanité en face de ces triomphants ministres de la fatali
e des individus et des peuples, au grand mépris de la liberté et de l’ humanité . « Que nous jouons légèrement avec la mort dans n
quoi m’orienterai-je dans ce chaos ? Sur deux choses, la liberté et l’ humanité . Il n’est pas d’autre étoile polaire. Qui y renon
ontrant l’empire de la fatalité dans le développement historique de l’ humanité , fait voir aussi le progrès qui tend à substituer
ns un des plus affreux attentats qui aient jamais été commis contre l’ humanité  ? Enfin, où trouver autre part que dans l’histoir
e, perdant dans les excès de la terreur le meilleur de son génie, son humanité , sa conscience du droit, son profond désintéresse
71 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
ne pouvons nullement, ni dire quelle est la forme la plus haute que l’ humanité puisse atteindre et en préciser les lois et les c
mis, la patrie, l’école, l’église, le groupe professionnel, l’état, l’ humanité cherchent à nous façonner à leur guise et à nous
ît, ou, s’il le préfère, de ne pas se désintéresser des affaires de l’ humanité . En vérité, on peut mettre son point d’honneur où
e que l’effort produit le mérite est dans la misérable condition de l’ humanité . L’homme qui n’est fait ni pour vivre isolé, ni p
s aggrave-t-elle et les prolonge-t-elle en les encourageant. Dans une humanité , je ne dis point parfaite, mais meilleure que la
aint François, plus raisonnable, eût été moins suivi. Il faut tirer l’ humanité avec violence pour la faire avancer un peu. Je sa
à ses industries, il descend aussi des cimes morales, un courant où l’ humanité s’abreuve et trouve de la force pour vivre et pou
l’autorité en général, l’amour de la patrie et l’aspiration vers une humanité élargie et meilleure, le zèle pour la vérité quel
’est répandue sans s’imposer absolument dans la pratique, sans quoi l’ humanité aurait vraisemblablement disparu et sans acquérir
on tour. En dehors des conditions générales nécessaires à la vie de l’ humanité et que nous ne connaissons nullement, tout se tra
ons supérieures de sociétés, et à créer une sorte de réalisation de l’ humanité , ou même, dans nos rêves, d’une association supér
l’humanité, ou même, dans nos rêves, d’une association supérieure à l’ humanité . Elle devrait aussi, une fois les types individue
ables car ils démoliraient à coup sûr ce qu’ils prétendent édifier. L’ humanité a toujours vécu de rêves, elle vivra de rêves, vr
istences peuvent se confondre. Sans doute on peut rêver qu’au moins l’ humanité atteindra quelque jour un état supérieur à celui
out cela est encore assez incohérent et trouble. Il est douteux que l’ humanité arrive à un état très élevé. À plus forte raison
72 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »
n’avez été plus grand, ni plus utile à la terre. » De ce sentiment d’ humanité naît, dans le prince, le devoir d’adoucir la sévé
es caractères atroces nomment justice : l’orateur, en le louant d’une humanité qu’il n’avait pas, tâche au moins de lui inspirer
long morceau sur les finances ; il respire cette philosophie pleine d’ humanité , qui devrait être celle de tous les rois. « On ne
s envers leurs sujets ? etc. » L’orateur veut étendre ce sentiment d’ humanité dans le prince, des sujets de l’État, aux ennemis
; ainsi nous nommons les dieux, des pays qu’ils protègent. » Outre l’ humanité et la clémence qui sont les premiers devoirs, l’o
eurs de ce tigre. Thémiste osa parler de douceur à un fanatique, et d’ humanité à un barbare ; et ce qui est plus étonnant, il ré
oulait le protéger. La colère de son prince lui a paru préférable à l’ humanité d’un rebelle ; et pouvant être heureux et libre e
73 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « au lendemain du saint-simonisme  » p. 505
s et qui promettent chacun leur remède aux souffrances évidentes de l’ humanité . Il semble que la chute définitive de l’ancien éd
ils ont bâti en un clin d’œil temple, atelier, cité de l’avenir. Si l’ humanité n’a pas encore fait choix d’un abri, ce n’est cer
it aux fléaux de la nature et à l’incurie de ses guides, cette pauvre humanité ne paraît pas empressée de courir à l’un plutôt q
74 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »
ce a beau dire « c’est faux » et le raisonnement « c’est absurde », l’ humanité ne s’en cramponne que davantage à l’absurdité et
ourd’hui celle des races inférieures, qui aurait jadis été celle de l’ humanité en général, et sur le compte de laquelle il faudr
l’existence de certaines croyances et de certaines pratiques dans une humanité moins civilisée que la nôtre. Là semble d’ailleur
n’y a pas toujours eu des romanciers et des dramaturges, tandis que l’ humanité ne s’est jamais passée de religion. Il est donc v
épanouit plus complètement dans la vérité. Nous ne connaissons qu’une humanité déjà évoluée, car les « primitifs » que nous obse
là dans une espèce antérieure et aboutissant ainsi à des spécimens d’ humanité assez différents ; chacun d’eux correspondrait à
souche unique, qu’il y ait un ou plusieurs spécimens irréductibles d’ humanité , peu importe : l’homme présente toujours deux tra
dû à des initiatives individuelles, que vise une partie au moins de l’ humanité . Ces deux types achevés de vie sociale se font do
domaine de la vie par la création d’espèces nouvelles a trouvé dans l’ humanité seulement le moyen de se continuer par des indivi
t expliquer le mouvement en apparence injustifié. Imaginons alors une humanité primitive et des sociétés rudimentaires. Pour ass
orme dramatique, à un moment donné et pour un certain temps, dans une humanité déjà avancée sur la route de la civilisation. Mai
erme polynésien que la science des religions nous a rendu familier. L’ humanité primitive a-t-elle conçu le tabou de la même mani
ui ? Entendons-nous d’abord sur le sens des mots. Il n’y aurait pas d’ humanité primitive si les espèces s’étaient formées par tr
uccèdent quand on tourne un kaléidoscope ; il y a donc bien un type d’ humanité primitive, encore que l’espèce humaine ait pu se
les instants : nous retrouverons au fond de nous, ou peu s’en faut, l’ humanité primitive. De cette humanité, les « primitifs » q
ons au fond de nous, ou peu s’en faut, l’humanité primitive. De cette humanité , les « primitifs » que nous observons aujourd’hui
fs » d’aujourd’hui. A supposer qu’elle ait paru telle quelle dans une humanité sortant des mains de la nature, elle ne s’appliqu
. Elle pourra plus tard s’encadrer dans une philosophie qui élèvera l’ humanité au-dessus d’elle-même et lui donnera plus de forc
a stupidité humaine. A ne voir qu’elles, on serait tenté de prendre l’ humanité en dégoût. Mais il ne faut pas oublier que les pr
la violence du vent — choses purement physiques et insoucieuses de l’ humanité — il reste à expliquer ce fait, capital pour nous
gnification rejaillisse sur la cause et la colore, pour ainsi dire, d’ humanité . Le hasard est donc le mécanisme se comportant co
e nous appelons « réellement primitives », spontanément formées par l’ humanité en vert-Li d’une tendance naturelle ? Pas tout à
imbu du préjugé que les acquisitions intellectuelles et morales de l’ humanité , s’incorporant à la substance des organismes indi
s espérons qu’elle agira pour nous. La nature s’imprégnera donc ici d’ humanité . Mais elle ne le fera que dans la mesure du néces
tait la pensée des non-civilisés. Mais il est peu vraisemblable que l’ humanité débute par des notions aussi générales et aussi a
ût prise mécaniquement sur elle. Mais elle était en outre imprégnée d’ humanité , je veux dire chargée d’une force capable d’entre
que « le semblable produit le semblable ». On ne voit pas pourquoi l’ humanité commencerait par poser une loi aussi abstraite et
sistance instinctive aux innovations en est la preuve. L’inertie de l’ humanité n’a jamais cédé qu’à la poussée du génie. Bref, l
vaguement spirituelle l’accompagnerait. Les esprits une fois posés, l’ humanité aurait passé de la croyance à l’adoration. Il y a
rd’hui une autre. Dans une phase « préanimiste » ou « animatiste », l’ humanité se serait représenté une force impersonnelle tell
dit l’expérience. Mais a priori, il était déjà invraisemblable que l’ humanité eût commencé par des vues théoriques, quelles qu’
e divinité unique, correspond au premier des deux grands progrès de l’ humanité dans le sens de la civilisation. Elle s’est pours
médiaire. Nous voulons parler du culte des animaux, si répandu dans l’ humanité d’autrefois que certains l’ont considéré comme pl
aire que d’entrer en conversation avec nous. Tout cela explique que l’ humanité n’ait pas répugné au culte des animaux. Mais pour
qu’à l’essence même de la religion et pour comprendre l’histoire de l’ humanité , il faudrait se transporter tout de suite, de la
termédiaires ont tenu une si grande place dans l’histoire connue de l’ humanité qu’il faut bien que nous nous appesantissions sur
oi n’a présidé à leur naissance, non plus qu’à leur développement ; l’ humanité a laissé ici libre jeu à son instinct de fabulati
lité ou même du crime : il lui est arrivé de les prescrire. Certes, l’ humanité semble avoir souhaité en général que ses dieux fu
75 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série
que, puis un contempteur et un ennemi de toute morale, estimant que l’ humanité est menée par ceux qui sont forts et qui la mépri
vais Sainte-Beuve, plus profondément sceptique encore, ne désigne à l’ humanité aucune espèce d’idéal et non pas même celui qui c
i n’est peut-être pas pour être d’usage à une très grande partie de l’ humanité . Grand esprit de décadence, plus qu’aucun autre,
e de l’homme, et par conséquent, au sein de la nature hostile et de l’ humanité effrayante, et n’ayant point le recours d’une esp
u’il est rationnel de tirer des idées générales de Taine, c’est que l’ humanité est mauvaise, et que qui que ce soit est impuissa
ne sont que les secousses résultant du bien être et du mal être de l’ humanité . Mais en même temps il a une idole, il a une divi
les regards et tend les bras. Il adore la Justice, et il croit que l’ humanité se dirige vers la Justice, d’une lente ascension,
s. Tout nous ramène à cette vérité qu’il n’y a d’élément actif dans l’ humanité que l’amour, et particulièrement dans une nation
ions chrétiennes sont abominables aux esprits justes et aux amis de l’ humanité . La sensation, voilà le but : « vivre, c’est sent
e, mais assaisonnement aussi de l’autre, c’est où il croit bien que l’ humanité devrait tendre, et d’où il croit que l’humanité d
ù il croit bien que l’humanité devrait tendre, et d’où il croit que l’ humanité devrait ne pas trop se hâter de s’éloigner. Et l’
t de là, et que, d’autre part, toutes les précautions sociales dont l’ humanité civilisée a entouré l’amour sont précisément dest
re voulait-il ce bonheur pour tout le monde ; encore rêvait-il pour l’ humanité  ; encore voyait-il devant lui une ère de prospéri
ne croit pas beaucoup à l’influence des idées sur les destinées de l’ humanité , surtout de nos jours : « Nous avons cessé entièr
 : « Ne suis-je pas, dès ma naissance, disgracié de la nature et de l’ humanité  ? Et cependant mon père était un brave homme, ma
n est comme un médecin sensible, un médecin par vocation. C’est sur l’ humanité souffrante qu’il se penche avec intérêt, et c’est
ent superficielle et décorative. Elle a étalé le drame extérieur de l’ humanité , ne nous a pas renseignés sur la manière dont les
ne semble pas avoir compris suffisamment que, dans les sciences de l’ humanité , l’argumentation logique n’est rien et que la fin
bservations qui portent sur la nature et sur les démarches de toute l’ humanité depuis qu’elle existe, de raisonnements coordonna
s qu’on s’est aperçu que cette information complète de la nature de l’ humanité , personne ne l’a, que cette « loi » tirée de cett
croit l’être et personne ne l’est. Dès lors, on tâtonne, parce que l’ humanité n’a jamais fait autre chose et ne peut pas faire
nc précisément cette « loi » que le savant tire de l’observation de l’ humanité tout entière, et à laquelle Proudhon veut qu’on o
point ; mais, non seulement il n’existe pas, mais il est funeste à l’ humanité qui croit en lui. « L’idéal est source de tout pé
éalâtrie » et réciproquement. Dès lors, tout est compromis. Dès que l’ humanité a cette conception erronée, parce qu’elle est hyb
me qui en est l’expression accomplie, est un long détour par lequel l’ humanité cherchant l’absolu s’est égarée, avant de se rend
et punit ceux qui le troublent ; et la réalisation de l’ordre dans l’ humanité , c’est précisément ce que recherche Proudhon, et
que l’homme peut être mû et transporté, pour le plus grand bien de l’ humanité , par la contemplation d’une formule. C’est peu pr
animique et intelligible est immanent à la nature humaine… » Car « l’ humanité , Rousseau l’a dit, est vertueuse par nature ; il
e se bien porter. La justice, c’est la santé de lame. L’histoire de l’ humanité , c’est l’humanité cherchant à créer l’ordre dans
La justice, c’est la santé de lame. L’histoire de l’humanité, c’est l’ humanité cherchant à créer l’ordre dans son sein, à tirer
ustice sur la terre. Ne voit-on pas que, même quand elle se trompe, l’ humanité , à chaque grand mouvement qu’elle fait, marche ve
e trompe pas, si la passion de la justice est la conscience même de l’ humanité , il faut que les hommes soient égaux ; ou plutôt
i supprime les inférieurs et ce qui par conséquent égale et nivelle l’ humanité , c’est la force, c’est la guerre. La guerre est m
que vous ayez l’esprit paradoxal, jusqu’à des conséquences dont votre humanité même s’accommoderait assez mal ; songez à la char
tte vue générale que la propriété la meilleure, la plus salutaire à l’ humanité , c’est la plus divisée, axiome économique assez c
ixer la valeur elle-même. Fixera-t-il la valeur d’après son goût, son humanité , son intérêt ou son caprice ? Dès lors, l’incerti
ances. Observateur et chercheur infatigable de documents concernant l’ humanité , tel a été en son fond Sainte-Beuve depuis le com
urelle et sociale, telle que la tracent les conditions mêmes où vil l’ humanité . Cela est vrai pour tout homme, plus vrai peut-êt
ître ; ensuite, à généraliser, à acquérir beaucoup de documents sur l’ humanité . Ce n’est pas encore s’abandonner, c’est encore s
n laissant échapper le leur ; et c’est s’étudier en se situant dans l’ humanité , en s’éclairant par ses entours, en se plaçant à
de soi-même est toujours l’essentiel et le centre ; la peinture de l’ humanité est le tableau, au milieu duquel le portrait pren
foi. Il lui semble que cette unanimité, qui est le désir secret de l’ humanité , serait atteinte par l’absence même de tout désir
ient, fait des réserves : « Il n’en est pas moins vrai que… » — que l’ humanité ne peut pas vivre de cette vie-là, qu’il n’est pa
sophie pourrait remplacer la religion comme puissance dirigeante de l’ humanité . Ces idola temporis sont regardés par Sainte-Beuv
page où elle se trouve. Nous sommes cette syllabe dans le poème de l’ humanité . Ne nous targuons pas d’être davantage. Selon M. 
t que possible les avantages acquis du passé, de même une partie de l’ humanité espère, l’autre ne songe qu’à conserver, l’une cr
à s’asseoir, à jouir des richesses acquises, à se ressouvenir… Mais l’ humanité aime mieux jeter à l’eau de temps en temps une bo
t des hommes, et dans ce désir il entrait au moins comme un goût de l’ humanité . Il aimait à la voir vivre, penser, sentir, expri
très peu respectueux. Mais une sympathie sans respect à l’égard de l’ humanité , c’est à peu près la définition des sentiments de
s ses semblables. Et surtout, il aimait le vrai. Et comme il aimait l’ humanité sans la respecter, tout de même il aimait le vrai
raits, — d’autre part un relevé des différentes façons de penser de l’ humanité . Ses portraits sont le plus souvent étonnants. Il
certain. Quelle que fût sa raison, les portraits qu’il a donnés de l’ humanité ne sont pas sans tache, et la « gerçure » secrète
comme une revue des principales croyances et opinions générales de l’ humanité . Nous ne la ferons pas à nouveau à la suite de Sa
points extrêmes entre lesquels, en sa marche et en ses régressions, l’ humanité semble osciller, est éclairée d’une lumière vive,
ont la plus grande partie a été consacrée à une immense enquête sur l’ humanité . Si le salut pour l’homme, et aussi le vrai moyen
t toujours à les réduire en système. Mais cela n’est pas possible à l’ humanité elle-même. Elle voudra, toujours, des observation
e le mal répandu sur la terre fait éternellement à la conscience de l’ humanité  ? Mais le philosophe qui s’interdit toute métaphy
us complexe. Taine a fait une enquête plus minutieuse que Comte sur l’ humanité , et de cette enquête l’homme est sorti à peu près
e de La Rochefoucauld. De tels hommes gardent toujours à l’égard de l’ humanité une certaine rancune sourde. Ils lui en veulent i
ont dressé, sous forme de romans, un assez rude réquisitoire contre l’ humanité . Plus tard, comme cela était naturel, le sombre p
e relativement de la nation tout entière. Mais son idée générale de l’ humanité n’en fut pas sensiblement modifiée. Elle est très
chose d’un peu maladif dans l’effroi que Taine éprouve à considérer l’ humanité . Lui aussi, par certains côtés, fut un imaginatif
ère inanimée à la matière animée, à la végétation, à l’animalité, à l’ humanité , il n’y a que les différences d’organisations plu
se chez celle-ci, ruse chez celle-là, prudence chez une troisième ; l’ humanité , plus complexe, en a plusieurs ; mais dans chaque
te tous les autres et dans l’ombre et en servitude. C’est ainsi que l’ humanité participe de l’animalité, comme du reste par beau
ar conséquent, cela revient-il à dire qu’il n’y a pas, pour étudier l’ humanité elle-même, une méthode unique ? C’est ce que nous
st un fait historique ; c’est un grand fait de l’histoire morale de l’ humanité . Ces choses ne sont supprimées par un trait de pl
toutes les grandes commotions humaines. Il y a eu des mouvements de l’ humanité qui ont eu des causes morales. Mais, et dans l’an
la cause finale de l’antiquité et le centre du mouvement général de l’ humanité tout entière. De même, si on considère la Révolut
civilisation, sur le progrès, sur les conditions de l’existence de l’ humanité , sur la nature de l’homme, supposent, très souven
et cruel. Étudier la complexion humaine dans une crise maladive de l’ humanité , telle était la préoccupation secrète de Taine en
ions sont touchantes et vénérables ; elles sont, dans l’histoire de l’ humanité , des faits ’moraux d’une extraordinaire importanc
tions générales de la nature, plus conforme à la nature générale de l’ humanité . Être exceptionnel en cela est dangereux. VII
on caractère, son avis sur la plupart des questions qui intéressent l’ humanité moderne. Il l’a donné loyalement, scrupuleusement
, même morale, que le progrès, que l’ascension, que le « salut » de l’ humanité était dans la science et dépendait de ses conquêt
ons que l’homme détruit quand il les creuse. Ainsi, Taine a donné à l’ humanité l’exemple du travailleur attaché à une œuvre dont
grande influence. Le goût du pessimisme revient périodiquement dans l’ humanité . On se lasse de tout, même de l’espérance, comme
a sentir ! Celle-là était la sienne. Il était d’Eglise. Dans la vaste humanité , un peu confuse et trouble, il lui plaisait de vo
e providentielle, sur cette idée que Dieu, qui est bon, s’occupe de l’ humanité , intervient dans sa vie par des actes de faveur e
Il est fondé enfin sur sa suite même, sur ce que, de toute mémoire d’ humanité , il a été annoncé par des prophéties, vérifié par
de dialectique ou d’abstraction ; et nous verrons assez cela ; mais l’ humanité , ou croira au Dieu providentiel, ou cessera de cr
là, l’autre en est investie. La science organisera scientifiquement l’ humanité comme la religion a essayé de l’organiser théocra
sayé de l’organiser théocratiquement ; « organiser scientifiquement l’ humanité , tel est le dernier mot de la science moderne, te
c être gouverné ? Une raison qui ne voudrait pas être directrice de l’ humanité confesserait qu’elle a quelque chose au-dessus d’
u’elle a quelque chose au-dessus d’elle : revenons à la religion. Une humanité qui n’accepterait pas d’être gouvernée par la rai
ce d’agir ; que s’il en était ainsi, « le légitime développement de l’ humanité  » aboutirait à en être la dégradation ; qu’elle s
à Dieu en toute gratuité » ; mais qu’importe encore ? « Je verrais l’ humanité crouler sur ses fondements, les hommes s’égorger
stinées. La révélation divine étant écartée, ce qui reste c’est que l’ humanité se révèle à elle-même par la connaissance de soi,
alement dans les grands changements religieux qui sont arrivés dans l’ humanité . Ce sera sa tâche propre. Cependant, il lui est d
une métaphysique de la connaissance de soi-même et de ses entours, l’ humanité devra attendre qu’elle sache tout d’elle-même et
est ajournée jusqu’au développement définitif et même surhumain de l’ humanité . Renan n’a pas le courage de remettre à de si loi
rtout, dans l’histoire matérielle du monde comme dans l’histoire de l’ humanité , comme dans l’histoire personnelle de chacun de n
quand il sait mieux le monde et se rend plus capable de le savoir. L’ humanité , à la considérer dans son ensemble, a donc comme
gressant, elle le porte en avant en le sachant mieux. Le progrès de l’ humanité , c’est le progrès de l’univers. Et l’on voit ains
que Dieu soit. C’est à cette œuvre que travaille et doit travailler l’ humanité . Nous sommes créateurs de Dieu quand nous le comp
rise morale qui se soit jamais produite, à notre connaissance, dans l’ humanité . Ce qu’il fallait expliquer, c’est la banqueroute
une religion presque universelle, germe, naît et se développe dans l’ humanité , son sens religieux, qu’il allait perdre, s’est c
ute sa foi et de toute son espérance. Lorsqu’il en fut à contempler l’ humanité enfantant une religion, il comprit, ou, tout au m
s également fortes, et probablement toutes deux indestructibles, de l’ humanité . Son positivisme même, ou, si l’on veut, l’imposs
religions sont choses profondes et à quel point il est probable que l’ humanité ne s’en passera jamais. Car, notez-le bien, c’est
et qu’il n’y ait plus de religion sur la terre. Celui qui croit que l’ humanité enfante la religion dont elle a besoin pour entre
a morale, et qui sait que depuis les temps connus les plus reculés, l’ humanité a toujours créé des religions, et, ce semble, de
un besoin éternel, un organe créé par un besoin, un membre moral de l’ humanité , sans laquelle l’humanité serait comme amputée et
ne créé par un besoin, un membre moral de l’humanité, sans laquelle l’ humanité serait comme amputée et boiteuse. Car « le princi
ns ses grandes lignes, dans ses tendances générales et permanentes, l’ humanité ne se trompe pas, et la religion est un de ces in
ement, et, ce qui a toujours été son vœu secret, pour penser en lui l’ humanité . Le reflet de ses études religieuses sur ses idée
n admet que le but de la science est « d’organiser scientifiquement l’ humanité  », le gouvernement, organisation permanente, orga
ais dont l’Institut est l’antichambre. Avec une telle conception de l’ humanité , Renan ne pouvait être que profondément aristocra
tion jetée à l’absurdité incorrigible et à la férocité incurable de l’ humanité éclate dans le Prêtre de Némi, le véritable Candi
richesses. Peu lui importait encore. L’essentiel était pour lui que l’ humanité et l’univers se reflétassent en lui successivemen
ir de l’homme était d’organiser scientifiquement et rationnellement l’ humanité  ; et il croyait enfin que le processus laborieux
mes, pour de belles chansons mystiques ; mais faisant remarquer que l’ humanité vit d’esthétique comme de sciences et se dégrader
plus, et même passé ce jour-là, à l’édifice scientifique que dresse l’ humanité pour mieux s’aménager, si elle le peut, sur la te
ant d’investigations dans tous les sens sur le passé et l’avenir de l’ humanité , la dernière pensée d’Ernest Renan. 1. Rome
76 (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »
connue arriérée, s’abstenir d’y substituer celle qui seule comprend l’ humanité , la nature et Dieu ; rejeter ce travail glorieux
y a de religieux dans les sentiments de famille avec la dévotion à l’ humanité nouvelle révélée par Saint-Simon. Dieu, qui voulu
ère et pure au sien du polythéisme ; renonçant à lier et à associer l’ humanité encore rebelle et trop peu assimilable ; le mosaï
s les bras de Saint-Simon ; on se hâtera vers l’enceinte infinie où l’ humanité nous convie par sa bouche, et où l’on conviera en
où l’humanité nous convie par sa bouche, et où l’on conviera en lui l’ humanité  ; on courra aux pieds de l’autel aimant et vivant
77 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Meurice » pp. 231-241
en trois personnes : — Shakespeare est un homme et un créateur dans l’ humanité , et l’humanité, c’est Dieu, et c’est l’humanité q
nes : — Shakespeare est un homme et un créateur dans l’humanité, et l’ humanité , c’est Dieu, et c’est l’humanité qui fait Dieu, d
et un créateur dans l’humanité, et l’humanité, c’est Dieu, et c’est l’ humanité qui fait Dieu, dit Meurice, qui n’est, en somme,
soutiennent que Shakespeare explique la Trinité, qui prétendent que l’ humanité pond son Dieu, ce long Dieu du devenir qui ressem
d son Dieu, ce long Dieu du devenir qui ressemble à un câble et que l’ humanité fait et augmente d’une spirale tous les jours ; c
78 (1842) Discours sur l’esprit positif
de philosophie positive, sur l’entière évolution intellectuelle de l’ Humanité , loi à laquelle d’ailleurs nos études astronomiqu
surnaturelles. À peine y a-t-il trois siècles que, chez l’élite de l’ Humanité , les espérances astrologiques et alchimiques, der
toire de la seule philosophie qui convînt réellement à l’enfance de l’ Humanité , elles font aisément sentir que ce régime initial
ciens ont supposée. Or, la loi générale du mouvement fondamental de l’ Humanité consiste, à cet égard, en ce que nos théories ten
ée, de manière à ne pouvoir nullement convenir à l’état naissant de l’ Humanité . C’est dans les lois des phénomènes que consiste
progrès, ou de liaison et d’extension. Pendant la longue enfance de l’ Humanité , les conceptions théologico-métaphysiques pouvaie
ues. Ainsi rapportées, non à l’univers, mais à l’homme, ou plutôt à l’ Humanité , nos connaissances réelles tendent, au contraire,
ion. On peut dès lors apercevoir comment la notion prépondérante de l’ Humanité doit nécessairement constituer, dans l’état posit
re espèce. La philosophie théologique n’a été, pendant l’enfance de l’ Humanité , la seule propre à systématiser la société que co
nce d’intérêts. La déplorable situation philosophique de l’élite de l’ Humanité suffirait aujourd’hui pour dispenser, à cet égard
les. C’est surtout, en effet, comme base rationnelle de l’action de l’ Humanité sur le monde extérieur que l’étude positive de la
ssi et surtout politique et moral, la principale action exercée par l’ Humanité devant, à tous égards, consister dans l’améliorat
de la grande rénovation mentale maintenant nécessaire à l’élite de l’ Humanité , en manifestant directement l’incompatibilité fin
nécessaire suivant lequel chacune des grandes phases successives de l’ Humanité a effectivement concouru à notre évolution fondam
on et l’esprit d’amélioration, également propres à l’état normal de l’ humanité . La tendance correspondante des hommes d’État à e
ement comme supérieur au premier, D’une part, en effet, l’action de l’ Humanité sur le monde extérieur dépendant surtout des disp
n plus prévaloir les éminents attributs qui distinguent le plus notre humanité de la simple animalité, c’est-à-dire, d’une part
t beaucoup plus énergique. Ainsi, cette idéale prépondérance de notre humanité sur notre animalité remplit naturellement les con
ituera toujours la principale application de toute vraie théorie de l’ Humanité . Dans l’organisme polythéique de l’antiquité, la
ste surtout qu’à systématiser enfin les inspirations particulières, l’ Humanité ne saurait, sans doute, demeurer indéfiniment con
rable, entre fonder enfin la morale sur la connaissance positive de l’ Humanité , et la laisser reposer sur l’injonction surnature
r avec énergie le choc des passions. D’après la théorie positive de l’ Humanité , d’irrécusables démonstrations, appuyées sur l’im
amilièrement les idées d’ordre et d’harmonie, toujours rattachées à l’ Humanité , ne tende point à moraliser profondément, non seu
ur lui, l’homme proprement dit n’existe pas, il ne peut exister que l’ Humanité , puisque tout notre développement est, dû à la so
respectif de leurs travaux habituels. Depuis que l’action réelle de l’ Humanité sur le monde extérieur a commencé, chez les moder
La philosophie générale qui en résulte représente l’homme ou plutôt l’ Humanité , comme le Premier des êtres connus, destiné, par
nécessaire de nos pensées et de notre activité sur la vie réelle de l’ Humanité , en écartant toute vaine illusion, tendra spécial
lètes, en vertu de leur relation plus intime à l’homme, ou plutôt à l’ Humanité , objet final de tout le système théorique. Ce cla
e les différents éléments essentiels d’une science unique, celle de l’ Humanité . Cet objet final de toutes nos spéculations réell
e d’ailleurs nullement arbitraire, tout s’y rapportant finalement à l’ Humanité , unique conception pleinement universelle. L’ense
79 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -
duel et le sens commun, embrassera dans l’étude de l’homme celle de l’ humanité tout entière. Cette dernière époque commence pour
loignement pour les études historiques, le dédain du sens commun de l’ humanité , la manie de réduire en art ce qui doit être lais
le science. Elle est tout à la fois la philosophie et l’histoire de l’ humanité . Elle tire son unité de la religion, principe pro
manisation, qu’en abdiquant le caractère d’homme, et se séparant de l’ humanité .   La Science nouvelle puise à deux sources : la
à-dire le jugement irréfléchi d’une classe d’homme, d’un peuple, de l’ humanité  ; l’accord général du sens commun des peuples con
emier pas de l’esprit humain, ce passage critiqué de la brutalité à l’ humanité  ? Comment dans un état de civilisation aussi avan
it civil ; avec l’âge humain commence le droit naturel, le droit de l’ humanité raisonnable. La justice de ce dernier âge considè
e les hommes en leur donnant l’intelligence, caractère essentiel de l’ humanité , est consacrée dans l’égalité civile et politique
s. La législation divine fonde la monarchie domestique, et commence l’ humanité  ; la législation héroïque ou aristocratique forme
nissent la vivacité d’esprit et la profondeur. » Après avoir fait ses humanités et surpassé ses maîtres, il se livra avec ardeur
bîme de sa sagesse les lois éternelles par lesquelles elle gouverne l’ humanité . Et grâce à vos louanges, ô noble poète, déjà fam
des gens ; le seul livre où j’ai voulu lire c’est le sens commun de l’ humanité . » Ce qui rend cet opuscule précieux, c’est qu’en
pte de la perfectibilité de l’homme. Il compare trop rigoureusement l’ humanité à un individu, et croit qu’elle aura sa vieilless
sur l’histoire de l’homme, 1773. — Dunbar, Essais sur l’histoire de l’ humanité , 1780. — Price… 1787. — Priestley. Discours sur l
enre humain, 1764. — Herder. Idées philosophiques sur l’histoire de l’ humanité , 1772 (traduit par M. Edgard Quinette, 1837). — K
— Lessing. Éducation du genre humain, 1786. — Meiners. Histoire de l’ humanité , 1786. Voyez aussi ses autres ouvrages passim. — 
intelligences bornées et stupides des premiers hommes qui fondèrent l’ humanité païenne ; tandis que j’aurais dû suivre une march
ns à cette critique, que, dans la première édition, il conçoit pour l’ humanité l’espoir d’une perfection stationnaire. Cette idé
80 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »
é que les conclusions tirées de la destinée du moi à la destinée de l’ humanité étaient inexactes, insuffisantes et peu fécondes.
r en un mot ou le désir, à se lier à la vie du non-moi, à la vie de l’ humanité et de la nature, et en définitive, à la vie unive
de haute portée : Comment les dogmes finissent. A l’origine, quand l’ humanité naissante, venue je ne sais d’où, échappant à une
le passé recula, perdaient de jour en jour leur prix et leur vertu. L’ humanité ne s’y laissa pas amuser ; elle avait d’autres pr
bre entre les deux aspects de la réalité se rétablit graduellement. L’ humanité cessa de tendre à la perfection métaphysique pour
s à une époque où un grand progrès est tout près de s’accomplir, où l’ humanité en masse va s’élever d’une conception passée à un
81 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
le peuple en vains efforts pour l’atteindre, font perdre le temps à l’ humanité , finissent par l’irriter de son impuissance et pa
Dieu. VIII De toutes ces natures de gouvernement inspirées à l’ humanité par cette souveraineté de la nature qui parle dan
mémoire et sanctifiant la filiation humaine en reportant sans cesse l’ humanité à sa source par la reconnaissance : spiritualisme
érisent ? Des râteliers toujours pleins, dans cette vaste étable de l’ humanité , changent-ils la nature de cette bête de somme pl
tionner l’individu en élargissant sa sphère par la famille, l’État, l’ humanité , cette trinité de devoirs. Ce perfectionnement de
et pour perfectionner cette âme par la vertu, travail surhumain de l’ humanité mortelle dont la vie immortelle est le salaire da
cial matérialiste de J.-J. Rousseau et de ses disciples ne promet à l’ humanité que des biens matériels et quelques souffrances é
par la tombe ; mais que le vrai contrat social, celui dont l’âme de l’ humanité est l’élément, celui dont la vertu est le mobile,
re humaine pour la réhabiliter en lui, fut affranchi de tout ce que l’ humanité a de vicieux, rédempteur dont l’humanité aurait p
t affranchi de tout ce que l’humanité a de vicieux, rédempteur dont l’ humanité aurait pu se passer si elle avait conservé sa pur
anisme primitivement révélé par la conscience, encore sans ombre, à l’ humanité , et destiné à réconcilier toutes les morales, tou
82 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »
veillés par de telles impressions, leur idée générale des droits de l’ humanité  ! Si la philosophie proclame si facilement l’égal
iaux, parce qu’elle n’est pas propice au développement de l’idée de l’ humanité , est un obstacle à l’expansion de l’égalitarisme.
ur étroitesse, s’oppose indirectement à ce que l’idée des droits de l’ humanité y pénètre. Elle s’y oppose d’ailleurs directement
bles, membres comme eux-mêmes d’un groupement plus large qui serait l’ humanité . Que si, au contraire, dans une même société, les
clusif, plus tolérant, plus prêt enfin à accepter l’idée du prix de l’ humanité , et par suite, dans la mesure où ces deux idées s
de voir l’individu, son hétérogénéité absolue nous empêche de voir l’ humanité  ; et, par suite, l’une comme l’autre serait contr
races se rencontrait. Si Athènes, plus que Sparte, fraie la voie de l’ humanité , c’est peut-être aussi qu’elle entre en contact,
on ethnique des sociétés modernes prépare les esprits au respect de l’ humanité . Les prépare-t-elle en même temps au respect de l
tance sociale de l’acquis dépasse, et de beaucoup, celle de l’inné. L’ humanité a la capacité de bouleverser les distinctions de
us profonde hétérogénéité, elles sont aussi celles où le respect de l’ humanité , devait coexister avec le respect de l’individual
 Fouillée (Revue des Deux-Mondes, 1895, II, p. 394). « À notre avis l’ humanité approche aujourd’hui d’une troisième période… où
83 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre I. Définition des idées égalitaires »
mier élément constitutif de l’égalitarisme, c’est l’affirmation que l’ humanité a une valeur propre, et que par suite tous les ho
ui serait formellement contraire à l’égalitarisme. La conception de l’ humanité ne se concilie pas avec la conception des castes.
classe ou de l’espèce, elle réunit celles de l’individualité et de l’ humanité  : en d’autres termes, dans un esprit qui déclare
 : elles sont pour nous des idées pratiques, postulant la valeur de l’ humanité et celle de l’individualité, — comme telles tenan
84 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »
ent où Tocqueville la saluait en termes religieux, la procession de l’ humanité vers la démocratie est un fait, semble-t-il, univ
u moins des idées que nous avons, définies ? L’idée de la valeur de l’ humanité en général nous a paru être, en même temps que l’
Demandons-nous donc si, entre l’idée de la nationalité, et celle de l’ humanité , l’opposition est irréductible et si par suite la
, postulant la valeur de l’individualité en même temps que celle de l’ humanité , demandant par suite qu’on tienne compte des diff
ts aussi compacts que fermés, où il ne semble y avoir place ni pour l’ humanité , ni pour l’individualité. L’individu n’a d’existe
était la seule force vive ; rien au-dessus, rien au-dessous » : — ni humanité , ni individualité. Mais l’évolution des États ain
nt : l’étranger les conquiert à son tour. La cité romaine s’étend à l’ humanité  ; les règles universelles prévalent sur les usage
conformer les lois aux exigences de la Raison ; pour l’éducation de l’ humanité ils inscrivent les maximes égalitaires au fronton
sclave va les forcer à son tour. L’idée se fait jour qu’il existe une humanité , dont chaque membre a sa valeur propre : ce sont
85 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Francis Lacombe »
on n’a pas tenu le compte qu’on devait des solutions sur lesquelles l’ humanité a vécu, pendant des siècles, heureuse et puissant
avoir à leur tête un homme qui résumât tous les nobles penchants de l’ humanité . » Ce fut sous la minorité de saint Louis, de ce
d’ateliers avec les ouvriers, afin que le moindre oubli des lois de l’ humanité de la part du premier envers le dernier soit frap
ectionnement, qu’on aille devant soi ou qu’on revienne sur ses pas. L’ humanité , cet homme collectif, fait souvent dans sa marche
rrière lui et ce qui est nécessaire à son voyage. Comme les armées, l’ humanité recule parfois pour mieux avancer. Or, si cela es
86 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
ers : la prose est la langue de vérité. II Le chef-d’œuvre de l’ humanité , selon nous, c’est un gouvernement. Réunir en une
ne phrase que la raison, l’expérience et la sagesse merveilleuse de l’ humanité n’en ont construit en tant de siècles ! La libert
parce que en soi la guerre lui paraît être le plus grand malheur de l’ humanité  ; un gouvernement qui a été conquis à cause de ce
lement des eaux dans la Chine ; soit que quelque grand sauvetage de l’ humanité , dont l’arche de Noé flottant et abordant sur les
gue, le ministre, le pontife, et presque le demi-dieu d’un quart de l’ humanité . Confucius résume en lui seul la raison d’un hémi
isque tous les hommes sont également mes frères et que la patrie de l’ humanité n’a pas de frontière. » Il partit alors suivi d’
couvre, enveloppe et retire à soi toute chose ; le ciel est père de l’ humanité . C’est lui qui nous dicte ses lois par nos instin
ertu. La première de ces vertus, l’âme de ces rites ou devoirs, est l’ humanité , sentiment inspiré par Dieu pour la conservation
nce et l’obligation de les accomplir. « Ces cinq vertus sont : « 1º L’ humanité (c’est-à-dire l’amour universel) entre tous les h
Écoutons Confucius sur cette partie de sa politique : « Avoir plus d’ humanité que ses semblables, c’est être plus homme qu’eux 
es, c’est être plus homme qu’eux ; c’est mériter de leur commander. L’ humanité est donc le fondement de tout. » Aimer l’homme,
ité est donc le fondement de tout. » Aimer l’homme, c’est avoir de l’ humanité . Il faut s’aimer soi-même ; il faut aimer les aut
; et cette règle, cette différence, cette mesure, c’est la justice. L’ humanité et la justice ne sont point arbitraires ; elles s
rincipes sociaux et politiques qui semblent exhumés du sépulcre d’une humanité aussi savante et aussi expérimentée que la nôtre 
’ai dit moi-même en commençant cet entretien : « Le chef-d’œuvre de l’ humanité , c’est un gouvernement ! » XXXIII Les lois
87 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »
lème de l’art, le plus beau de tous peut-être, la peinture vraie de l’ humanité obtenue par le grandissement de l’homme, c’est-à-
d’un aîné d’Homère. § IV L’autre, Isaïe, semble, au-dessus de l’ humanité , un grondement de foudre continu. Il est le grand
civilisation, Ézéchiel l’accepte, mais la transforme. La nature et l’ humanité se mêlent dans le hurlement attendri que jette Éz
t-Là. Puis il se tait pensif dans les ténèbres, montrant du doigt à l’ humanité , là-bas, au fond de l’horizon, une continuelle au
re. Ces vers-là sont impossibles à Virgile. Lucrèce tourne le dos à l’ humanité et regarde fixement l’Énigme. Lucrèce, esprit qui
, l’emportement vers l’honnêteté, le rire vengeur, la personnalité, l’ humanité . Il habite un point donné de la création, et il s
ns des esclaves persanes ou gauloises qui les coiffaient. Telle est l’ humanité à laquelle assiste Tacite. Cette vue le rend terr
serait immense. § X L’autre, Paul, saint pour l’Église, pour l’ humanité grand, représente ce prodige à la fois divin et h
stoire de saint Paul. À partir de saint Paul, ce sera l’histoire de l’ humanité . Le coup de lumière est plus que le coup de foudr
rribles Ptolémées s’appelait le Ventre, Physcon. Le ventre est pour l’ humanité un poids redoutable ; il rompt à chaque instant l
s les formes du fait multiple, les actions et les idées, l’homme et l’ humanité , les vivants et la vie, les solitudes, les villes
nom qui leur convient, surgissent à toutes les crises décisives de l’ humanité  ; ils résument les phases et complètent les révol
énie hors de tour, digne de marquer un commencement ou une fin dans l’ humanité , n’a pas l’air d’être à sa date dans la série, et
ésie plutôt que poëmes, expression à la fois sidérale et bestiale des humanités passées, tirent de leur difformité même on ne sai
e grand poëte définitif de l’Allemagne sera nécessairement un poëte d’ humanité , d’enthousiasme et de liberté. Peut-être, et quel
88 (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)
qui veulent en faire ; ce qu’il faudrait, c’est revenir aux vieilles humanités (latin-grec) jusqu’à la 1re incluse. En seconde D
racines politiques. Que le ministre commence donc, ou recommence, ses humanités et nous le verrons, avec nous, déplorer le frança
uvaient que confirmer, à mes yeux, la valeur éducative supérieure des humanités . À quoi tient cette valeur ? C’est ce que je ne m
e, ce répertoire des grands lieux communs sur lesquels vit en somme l’ humanité depuis des siècles, est merveilleusement appropri
intéressants qui paraissent chaque jour dans les divers idiomes de l’ humanité , parfois dans des littératures, récemment réveill
e ce nom, qui ne déplore que soient délaissées les nobles et belles «  humanités  », sans lesquelles il n’est pas de véritable cult
enquête des Marges vers l’an de barbarie 1920. Que votre défense des humanités et du latin cachât d’insidieuses menées politique
pport. Tout poste important exige une culture générale fondée sur les humanités  ; les négliger c’est ôter des forces vives à la n
sage : Si l’égalité absolue, géométrique implique la suppression des humanités et de bien d’autres choses encore, cet égalitaris
ncore celui de tous les républicains qui ne se payent pas de mots. L’ Humanité (Victor Snell), La Libre Parole (Jean Drault), L’
89 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »
tigre est sorti de ses jungles, nous nous apercevons qu’il a fait ses humanités en Allemagne et qu’il n’est qu’un chat assez mouc
surnaturel ; c’est le critique qui montre comment cela pousse dans l’ humanité , mais n’est jamais la vérité en soi, indéfectible
ns ne peuvent l’être également dans leurs formes… » Selon M. Renan, l’ humanité a le sentiment religieux ou le sentiment du surna
ombées, et elles tomberont toutes de plus en plus, jusqu’au jour où l’ humanité arrivera à la culture de l’idéal pour l’idéal, si
rivera à la culture de l’idéal pour l’idéal, si elle y arrive ! car l’ humanité aura toujours besoin de symbolisme. La religion d
ajestueusement le livre de M. Renan : l’optimisme béat, la foi dans l’ humanité en masse qui fait bien tout ce qu’elle fait, et a
« pour construire scientifiquement la théorie des premiers âges de l’ humanité , il faut étudier l’enfant et le sauvage », c’est-
rgue. Caligula philologique à faire mourir de rire qui voudrait que l’ humanité n’eût qu’une tête pour la lui couper, si cette tê
90 (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre II. Bovarysme essentiel de l’être et de l’Humanité »
Chapitre II. Bovarysme essentiel de l’être et de l’ Humanité I. Le vœu de l’existence phénoménale conçu com
première partie de ce livre les effets d’un Bovarysme essentiel de l’ Humanité , sont unies entre elles par un lien de dépendance
alité coutumière. La croyance au libre arbitre remplit à l’égard de l’ humanité l’office de cette suggestion. À savoir qu’ils ne
c réalisé d’une façon concrète et saisissable selon deux modes dans l’ humanité  : sous son aspect le plus haut et le plus dramati
91 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 2, de l’attrait des spectacles propres à exciter en nous une grande émotion. Des gladiateurs » pp. 12-24
dans leur ville, les romains étoient déja civilisez : mais loin que l’ humanité et la politesse des siecles suivans aïent dégoûté
e tellement avare des souffrances des hommes, qu’il respecte encore l’ humanité dans les plus grands scelerats. Il a mieux aimé q
autre peine que la mort. Neanmoins ce peuple, si respectueux envers l’ humanité , se plaît infiniment à voir les bêtes s’entre-déc
dres. L’attrait de l’émotion fait oublier les premiers principes de l’ humanité aux nations les plus débonnaires, et il cache aux
92 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’ humanité I. Le Bovarysme moral : Illusion du libre-arbi
sidérer certaines manières d’être et certaines croyances communes à l’ humanité tout entière, à ce point qu’elles semblent condit
’homme prend de lui-même et qui composent le Bovarysme essentiel de l’ humanité , on a donné la première place à la croyance au li
de décrire explique et légitime les autres mensonges qui gouvernent l’ humanité et la contraignent à réaliser certaines fins déte
lière et passagère pour tel moi déterminé est une fin générale pour l’ humanité . C’est ainsi qu’au temps de la passion amoureuse,
e la Connaissance symbolise, avec une autre illusion qui mène aussi l’ humanité , une autre forme de la finalité. Tandis que le Gé
dogmes, cette croyance en une vie future. Si la plus grande part de l’ humanité a satisfait jusqu’ici le besoin d’immortalité qui
rs la loi ironique, le Bovarysme essentiel, qui gouverne encore ici l’ humanité . Mu par ce sentiment de malaise qui fait partie d
ues du Génie de la Connaissance. Ainsi, tout l’effort utilitaire de l’ humanité est détourné vers des fins désintéressées. L’homm
93 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Premiere partie. » pp. 12-34
é des intérêts de la patrie, & qui défend la cause honorable de l’ humanité  ; d’une main il foudroye le vice, de l’autre il d
reux. Vous pleurez en voyant dans tous les tems les plaies faites à l’ humanité par ceux qui puissans & redoutés, méritoient
ave au moment même où il se trouve captif. Il est un autre fleau de l’ humanité qui le détruit en détail, poison rongeur de l’ame
lambeau dans les ténébres épaisses ou se cache le crime, & sert l’ humanité en démasquant le vice. Je te vois fier Lucain, c’
ar des Chefs éclairés, & par conséquent échauffés de l’amour de l’ humanité . Héraclite céde à son frere le trône d’Ephese, ab
expérience n’ont jamais excellé dans les Arts qui font l’honneur de l’ humanité . (a). On veut dire que quiconque a rampé pour l’
94 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »
es de cet éminent esprit. Quels sont ces problèmes, aussi vieux que l’ humanité , aussi répandus quelle sur la surface du globe, p
arbitraires et transitoires, qui ont pu servir au développement de l’ humanité , mais que la raison humaine doit maintenant rejet
l’instinct et le besoin de la prière, cet instinct si universel de l’ humanité . Le péché originel explique le mal. L’incarnation
qui fait reposer le dogme fondamental de la religion et l’espoir de l’ humanité sur une opinion toute scientifique. Les deux ques
ces incarnations soient vraies ; mais elles prouvent la tendance de l’ humanité à voir et à sentir Dieu en elle. L’homme lui-même
des secrets que nous ignorons. C’est sur ce sentiment universel de l’ humanité qu’est fondé le grand mystère de la rédemption, D
95 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Lettre-préface à Henri Morf et Joseph Bédier » pp. -
ivre lumineux et du pavé sanglant, d’où l’idée prend son essor vers l’ humanité . Quelques personnes, qui s’intéressent à mes idée
d seigneur. La vulgarité, la sottise, la bassesse sont inhérentes à l’ humanité , mais elles ne font pas l’humanité. La preuve en
e, la bassesse sont inhérentes à l’humanité, mais elles ne font pas l’ humanité . La preuve en est que, après six cents ans, Dante
96 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »
tants d’une de leurs villes maritimes ; ils invoquaient le droit et l’ humanité , au milieu de l’esclavage domestique et du renfor
d’un monde oriental annexé à l’Europe et gouverné par ses arts et son humanité . On le voit donc : loin que cette puissance d’act
de américain et la renvoient au-delà des mers ; une ardeur nouvelle d’ humanité a enflammé les prêches des temples et les congrég
es congrégations de fidèles. L’œuvre avance, au nom de la foi et de l’ humanité  : on s’engage à poursuivre l’abolition de l’escla
e sera un jour écartée du monde américain ; on peut dire au zèle de l’ humanité marchant à l’ombre de la croix : In hoc signo vin
97 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »
mme frivole, superficiel, sans haute moralité, voilà l’impie. » — « L’ humanité est de nature transcendante, a-t-il dit encore, q
i le signe représentatif de toutes les belles et suprêmes idées que l’ humanité conçoit, pour lesquelles elle s’exalte et qu’elle
dire que ce n’est pas seulement dans la mémoire et la conscience de l’ humanité que subsiste, selon lui, l’œuvre de quiconque est
e déisme latent, quoi qu’on en dise, c’est qu’il conçoit l’œuvre de l’ humanité comme sainte et sacrée, qu’il y admire et y respe
t dans un dessein supérieur et suprême. Du moment qu’on déclare que l’ humanité , dans ses diverses manifestations historiques, a
u, elle obéit : il y a un Dieu là-dessous. De même qu’il estime que l’ humanité a son œuvre à accomplir, M. Renan croit fermement
ment de l’infini a été, pense-t-il, la grande acquisition faite par l’ humanité durant ce sommeil apparent de mille années. » Il
98 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27
tradiction de l’homme § 1 Une large contradiction soulève l’ humanité contre elle-même, et j’y vois la raison d’être de
d’un ensemble systématisé d’esprits, d’une société, d’une race, de l’ humanité même. Et c’est une partie, une grande partie de l
éductible que revêt en passant par chacun de nous la grande voix de l’ humanité . Nous ressemblons plus ou moins à tout le monde,
s, notre patrie et toutes les patries, tous les groupes sociaux, et l’ humanité entière, ou du moins le germe de l’humanité. Il y
les groupes sociaux, et l’humanité entière, ou du moins le germe de l’ humanité . Il y a même le monde en raccourci. Il arrive ain
n s’en rendre compte. Il suffit, pour reconnaître la fragilité de l’«  humanité  » dans l’homme, de se rappeler les excès où le po
souvent il n’arrive qu’à une transformation apparente, il a fait de l’ humanité une sorte de théâtre aux décors conventionnels, q
99 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre II. Shakespeare — Son œuvre. Les points culminants »
c’est de produire chacun un exemplaire de l’homme. Tous font don à l’ humanité de son portrait, les uns en riant, les autres en
ont grands ; Eschyle et Shakespeare sont immenses. Ces portraits de l’ humanité , laissés à l’humanité comme adieux par ces passan
t Shakespeare sont immenses. Ces portraits de l’humanité, laissés à l’ humanité comme adieux par ces passants, les poètes, sont r
dans ces figures. De chacun d’eux découle, au regard du penseur, une humanité . Nous l’avons dit, autant de types, autant d’Adam
ont cela d’immense qu’ils sont éternellement présents aux actes de l’ humanité . Prométhée sur le Caucase, c’est la Pologne après
occupé, il resterait étrangement terrible. Cela tient à la quantité d’ humanité et à la quantité de mystère qui est en lui. Hamle
, voir de près voler les aigles et nager les monstres, promener votre humanité dans la rumeur éternelle, pénétrer l’impénétrable
t un comte de Glocester. Que lui importe votre histoire à lui qui a l’ humanité  ? D’ailleurs il a pour lui la légende, qui est un
100 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
té (unité sociale, bonheur collectif, rationalisation collective de l’ humanité ou d’une fraction importante de l’humanité). Pour
nalisation collective de l’humanité ou d’une fraction importante de l’ humanité ). Pour l’adepte de l’individualisme intellectuel
de toute intelligence différenciée et individualisée que marcherait l’ humanité . Il ne resterait plus à la fin qu’une sorte de ra
nct chez les espèces qui n’ont qu’une existence sociale. L’idéal de l’ humanité serait la fourmilière. Il est vrai que les sociét
n de cette raison impersonnelle, idéal et point d’aboutissement d’une humanité parfaitement socialisée. Conception purement néga
e un principe d’unification. Dans une certaine période de la vie de l’ humanité , quand il y avait des races nettement délimitées,
ace ou d’une même nation, mais de tous les peuples au sein d’une même humanité socialisée sinon dans le passé, sinon même dans l
en dehors de notre monde solaire, comme indifférentes au bonheur de l’ humanité  ? N’avoue-t-il pas n’attacher pour la même raison
ours qui ne croit plus au Paradis croit à l’amélioration du sort de l’ humanité sur la planète. C’est que toute activité théoriqu
confondre cet acte de foi avec un appel aux instincts primitifs de l’ humanité . C’est un acte de foi en ce que nous sommes aujou
d à un acte d’énergie, à une affirmation de vitalité de la part d’une humanité qui veut vivre, qui se sent forte et à qui sa sur
l est le rôle de cet acte de foi dans l’évolution intellectuelle de l’ humanité . C’est ce rôle que méconnaît le pyrrhonisme absol
u’ils ont conçu est haut, plus l’écart est grand entre cet idéal et l’ humanité réelle. L’individualisme aristocratique se conver
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