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1 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66
Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain L’esprit humain marche dans une route obscure
Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain L’esprit humain marche dans une route obscure et mystérieuse, où
as même permis d’être stationnaire. Les nations dégénèrent ; l’esprit humain marche toujours : il a en lui une vie incessammen
pèrent indépendamment de ses calculs et de sa volonté. Enfin l’esprit humain a, ainsi que l’homme, ses âges et ses temps criti
nsi que l’homme, ses âges et ses temps critiques. La vie des sociétés humaines , à son tour, ressemble tout à fait à celle des in
à son tour, ressemble tout à fait à celle des individus. Les sociétés humaines naissent et meurent ; mais leur berceau et leur t
perdre de ses forces et de ses facultés : il en est de même du genre humain . C’est dans le premier âge que l’homme acquiert t
âges suivants : il en est de même aussi des premiers âges de l’esprit humain . Nous avons donc toujours des enseignements à pui
dans les sources primitives. Ainsi les premiers pas de l’intelligence humaine , ainsi l’organisation des premières sociétés, mér
n parvient à la vieillesse, à la décrépitude, à la mort. Les sociétés humaines se régénèrent et renaissent pour commencer une no
 ; car ici finit toute espèce d’analogie : la perpétuité des sociétés humaines et l’immortalité de l’être spirituel n’ont aucune
s lois de l’intelligence. Au milieu de tant de vicissitudes, l’esprit humain marche toujours ; car il faut qu’il marche même p
n’irai pas chercher bien loin la preuve de cette assertion. L’esprit humain ne vient-il pas de traverser, sans en éprouver au
rts et de toutes les industries d’une civilisation avancée ? L’esprit humain survit aussi aux catastrophes qui viennent quelqu
résenter ailleurs. J’ai donc seulement voulu dire que les générations humaines sont toutes héritières les unes des autres ; que
ns humaines sont toutes héritières les unes des autres ; que le genre humain , dans son ensemble, ne forme en quelque sorte qu’
ticulières ; elles se montreront d’elles-mêmes par la suite. L’esprit humain marche toujours, avons-nous dit, car il est doué
ue Tertullien appelait une âme naturellement chrétienne. Les opinions humaines ne ressemblent donc point à la pièce de toile que
les jours, la chaîne est éternelle, et Dieu seul la connaît. Le genre humain peut être considéré comme un seul tout, ainsi que
i ont illustré cette péninsule si célèbre dans les fastes de l’esprit humain  : c’était pour la rendre plus générale, et par co
de tel ou tel peuple ; elles sont l’image et l’histoire même du genre humain . Ici, il faut abaisser sa pensée, et admirer en s
Nil ? N’est-ce point parce qu’il fallait un berceau pour les sciences humaines  ; et que ce berceau ne pouvait être qu’une terre
me circulaient dans le monde ; et celles d’un Réparateur de la nature humaine , d’un Médiateur entre Dieu et l’homme, circulaien
n est ainsi de toutes les idées qui auraient le plus choqué la raison humaine dans le christianisme. Dieu avait pris soin de le
: mais si jamais elle est traitée avec quelque profondeur, la sagesse humaine sera obligée de reculer devant une telle lumière 
égard de la société où il est né, quelquefois même à l’égard du genre humain tout entier ? Omnia propter electos. Il serait
emps, il a placé au milieu de nous des maîtres de doctrines. L’esprit humain forme comme un vaste firmament éclairé de toutes
ui de l’imagination, aussi bien que dans le gouvernement des sociétés humaines  ? Voyez, en effet, cette nombreuse postérité qui
e toutes les races poétiques ou intellectuelles qui ont mené le genre humain  ? Expliquez, si vous le pouvez, l’inspiration par
nsuite a retenti, pleine de mille doux charmes, parmi les générations humaines . N’y aurait-il pas quelque chose de semblable da
’un peuple, mais encore père du siècle futur, fondateur d’une société humaine , souche d’une race destinée à régner. Je cite plu
ce que je regarde les poètes comme les véritables annalistes du genre humain , et que les politiques ou les philosophes sont tr
me marqué pour détruire, il eût été le législateur actuel de l’esprit humain . Dieu, en retirant à Bonaparte un pouvoir qui fut
i fait qu’indiquer dans ce chapitre la marche progressive de l’esprit humain  : ce serait la matière d’un beau livre, qui est a
oublions pas que si chaque chose produit une révélation, les sociétés humaines sont les dépositaires naturelles et impérissables
ur, l’organe universel de toutes ces révélations, cette voix du genre humain donnée par Dieu même, la parole.
2 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre IV. De la méthode » pp. 81-92
a terreur. Mais, lorsque nous cherchons comment cette première pensée humaine fut conçue dans le monde païen, nous rencontrons
t les passions bestiales de ces hommes perdus, et en fit des passions humaines . De cette idée dut naître le noble effort propre
rre, il embrasse dans un même désir sa conservation et celle du genre humain . Dans toutes ces circonstances, l’homme est princ
e dans la justice la société de famille, de cité, et enfin la société humaine . Ainsi conduit par elle, l’homme incapable d’atte
ppliquée aux affaires du monde par la Providence, conserve la société humaine . La science nouvelle sera donc sous l’un de ses p
, à l’insu des hommes, et souvent malgré eux, la grande cité du genre humain . Quoique ce monde ait été créé particulièrement e
coutumes, dans l’immensité d’un sujet qui embrasse toutes les choses humaines , peut-on désirer des preuves plus sublimes que ce
lle se propose, laquelle fin n’est autre que la conservation du genre humain  ? Voulons-nous que ces preuves deviennent distinc
fournit la toute-puissance. Observons encore dans l’ordre des choses humaines , comme elles naissent au temps, au lieu où elles
ienfaits divins qui eussent pu mieux conduire et conserver la société humaine , au milieu des besoins et des maux éprouvés par l
ture (axiomes 14, 15.) Pour arriver à trouver cette nature des choses humaines , la Science nouvelle procède par une analyse sévè
aines, la Science nouvelle procède par une analyse sévère des pensées humaines relatives aux nécessités ou utilités de la vie so
es principaux aspects, la Science nouvelle est une histoire des idées humaines , d’après laquelle semble devoir procéder la métap
, d’après laquelle semble devoir procéder la métaphysique de l’esprit humain . S’il est vrai que les sciences doivent commencer
point à celle où les philosophes se mirent à réfléchir sur les idées humaines . Pour déterminer l’époque et le lieu où naquirent
igné également à toutes les nations, savoir : le sens commun du genre humain , déterminé par la convenance nécessaire des chose
un du genre humain, déterminé par la convenance nécessaire des choses humaines elles-mêmes (convenance qui fait toute la beauté
devant, par conséquent, se retrouver dans les modifications de l’âme humaine , celui qui médite cette science s’en crée à lui-m
le a d’autant plus de réalité que les lois qui régissent les affaires humaines en ont plus que les points, les lignes, les super
vernèrent par la certitude de l’autorité, par le sens commun du genre humain (critérium de notre Critique métaphysique), sur l
li leurs principes de justice sur la certitude de l’autorité du genre humain , et non sur l’autorité des hommes déjà éclairés.
t la maxime suivante : ce que l’universalité ou la pluralité du genre humain sent être juste, doit servir de règle dans la vie
principes et ce critérium, on doit y trouver les bornes de la raison humaine  ; et quiconque veut s’en écarter doit prendre gar
3 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »
rps merveilleusement sain qui semble ne rien connaître des infirmités humaines , surtout l’étude, le travail, une ardeur inépuisa
es naturels et universels qui se posent nécessairement dans toute âme humaine  ; 2° la science ne résout pas ces problèmes ; 3°
e la méthode scientifique. C’est dans ce monde seulement que l’esprit humain se saisit pleinement des faits, les observe dans
système. C’est le travail et la méthode scientifiques ; les sciences humaines en sont les résultats. A la vérité, l’homme porte
se sont-ils depuis reproduits partout et toujours ? Pourquoi l’esprit humain a-t-il, sur ces questions suprêmes, atteint de si
damental de la métaphysique des lumières primitives, dot de la nature humaine plutôt que conquête de la science humaine : elle
rimitives, dot de la nature humaine plutôt que conquête de la science humaine  : elle a dans l’homme même son point de départ pr
a fortement séparée de l’intérêt personnel. Elle a défendu la liberté humaine au point de vue philosophique, moral et politique
tout le rationalisme, selon M. Guizot, c’est de ne voir dans l’esprit humain que la raison, d’exclure le cœur, de mutiler l’ho
Il retranche ainsi de l’homme des faits qui appartiennent à la nature humaine , par exemple le besoin du surnaturel. En outre, i
qui ont pu servir au développement de l’humanité, mais que la raison humaine doit maintenant rejeter, comme on repousse du pie
our établir que la matière et ses forces sont le seul objet du savoir humain  ? Sur deux arguments, l’un philosophique, l’autre
evant la philosophie, qui avec Kant et Leibniz découvre dans l’esprit humain des idées supérieures aux sens, l’autre devant l’
Auguste Comte, non pas successifs, mais toujours simultanés. L’esprit humain subsiste toujours tout entier. Le panthéisme dépa
le néant. La conséquence inévitable du panthéisme, c’est l’idolâtrie humaine , l’anéantissement de toute personnalité, de toute
vient échouer devant la conscience et les instincts éternels du cœur humain . Telle est du moins cette espèce de panthéisme, q
e, le supprime. Le problème c’est la complexité, la dualité de l’être humain , physique et moral, âme et corps. Le matérialisme
: c’est le scepticisme, qui s’attaque à la puissance même de l’esprit humain et le déclare incapable de connaître le fond des
ritualisme. Ainsi tous les systèmes de philosophes mutilent la nature humaine , pas un seul ne résout les problèmes posés par le
ature humaine, pas un seul ne résout les problèmes posés par le genre humain . Aux obscurités, aux contradictions, aux lacunes
elle n’est pas une religion. Les solutions chrétiennes des problèmes humains , ce sont les dogmes. M. Guizot ne prétend pas fai
nc pas tous les dogmes chrétiens. Il reconnaît d’ailleurs qu’une part humaine s’est mêlée à l’élaboration de ceux-ci. Le christ
ence. Ici, le fait, la preuve, c’est la prière. La prière est un fait humain , nécessaire, universel ; mais ce fait est inexpli
nte du Créateur. Les lois de la nature ne s’imposent pas à la volonté humaine  : il y a un domaine où l’homme est maître de ses
son vrai caractère. « C’est, dit-il, l’hérédité de la responsabilité humaine . » Sans doute, c’est la liberté qui fait la respo
volution opérée par Jésus-Christ n’est comparable à aucune révolution humaine . Il a changé le monde ; il a régénéré l’âme humai
aucune révolution humaine. Il a changé le monde ; il a régénéré l’âme humaine . En même temps que l’incarnation témoigne de la p
entendu a entraîné souvent des conséquences odieuses, les sacrifices humains sont une de ces conséquences ; pourquoi cependant
e coupable n’aurait-il pas une vertu qui nous échappe ? La solidarité humaine a des secrets que nous ignorons. C’est sur ce sen
ieu, qui les a faites, peut les suspendre. Quiconque admet la liberté humaine , peut et doit admettre au moins la liberté divine
4 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
tions imaginables fondées sur la considération exclusive de la nature humaine  124. Cette considération, en effet, mènerait, ou
usive. L’idée de l’infini est une des plus fondamentales de la nature humaine , si elle n’est pas toute la nature humaine ; et p
fondamentales de la nature humaine, si elle n’est pas toute la nature humaine  ; et pourtant l’homme ne fût point arrivé à compr
la science de l’humanité est de distinguer deux phases dans la pensée humaine  : l’âge primitif, âge de spontanéité, où les facu
ncipe et de l’habitude où l’on est de juger tous les âges de l’esprit humain sur la même mesure. Soit, par exemple, l’origine
uelle, produit ces merveilleux effets, autant au-dessus de l’artifice humain que la puissance infinie dépasse les forces limit
est laissé aller à d’étranges hypothèses sur les origines de l’esprit humain . Quand le Condillac catholique, M. de Bonald, con
la causalité à Dieu ou à l’homme. Le spontané est à la fois divin et humain . Là est le point de conciliation des opinions en
s le milieu où nous vivons. Que ceux qui se font des lois de l’esprit humain une idée étroite et mesquine, qui ne comprennent
as compris la fière originalité des créations spontanées de la nature humaine , que ceux-là se gardent d’aborder un tel problème
âge de réflexion et de lente combinaison pour contempler les facultés humaines dans leur originalité créatrice, alors que, mépri
pour expliquer ces merveilleux effets, c’est faire injure à la nature humaine , c’est prouver qu’on ignore les forces cachées de
gie de l’humanité primitive, plus on percera les origines de l’esprit humain , plus on trouvera des merveilles, merveilles d’au
’étranges, et puis se les affirme 125. Tel est le procédé de l’esprit humain aux époques mythiques. Le rêve pris pour une réal
là pour l’arrêter. Et ce n’est pas seulement aux origines de l’esprit humain que l’âme se laisse jouer par cette aimable duper
e susceptible de devenir la base de toute une philosophie de l’esprit humain , et autour duquel se groupent les résultats les p
l’âge de l’enfance de l’humanité. La théorie du primitif de l’esprit humain , si indispensable pour la connaissance de l’espri
de l’esprit humain, si indispensable pour la connaissance de l’esprit humain lui-même, est notre grande découverte et a introd
sidérations générales ; c’est l’expérimentation universelle de la vie humaine , et par conséquent l’étude de tous les produits d
jamais les livres sacrés de l’humanité. Aux deux phases de la pensée humaine correspondent, en effet, deux sortes de littératu
sa gloire à représenter dans son enseignement l’ensemble de l’esprit humain , n’ait pas de chaire pour une des branches les pl
chaire pour une des branches les plus importantes de la connaissance humaine que le XIXe siècle ait créées ? Quel résultat his
si les langues ne nous eussent montré, comme dans un miroir, l’esprit humain marchant sans cesse de la synthèse ou de la compl
nissait alors l’homme et la nature ? Quel tableau, enfin, de l’esprit humain vaut celui que fournit l’étude comparée des procé
s jours. On se figure d’ordinaire les lois de l’évolution de l’esprit humain comme beaucoup trop simples. Il y a un extrême da
Son grand souci, c’est l’histoire, et surtout l’histoire de l’esprit humain . C’est ici le point de séparation des écoles : on
e système qu’on s’est fait de son histoire. Si l’histoire de l’esprit humain n’est qu’une succession de systèmes qui se renver
e jeter dans le scepticisme ou dans la foi. Si l’histoire de l’esprit humain est la marche vers le vrai entre deux oscillation
la critique, formera le plus beau chapitre de l’histoire de l’esprit humain , entre l’histoire des mythologies et l’histoire d
ferment une large part d’exercice spontané et irréfléchi des facultés humaines . De là leur inappréciable valeur aux yeux du phil
soleil et étudier à loisir ces admirables pétrifications de la pensée humaine . L’histoire des religions est encore presque tout
où elle le trouve et à ne pas distinguer entre les œuvres de l’esprit humain , lorsqu’il s’agit d’induire et d’admirer. Il est
eule cause a tout fait dans l’ordre de l’intelligence, c’est l’esprit humain , agissant toujours d’après des lois identiques, m
de la raison pour le plaisir de la contrecarrer ; comme si la nature humaine n’avait pas tout fait par des faces différentes d
nous autres, qui ne plaidons qu’une seule cause, la cause de l’esprit humain , notre admiration est bien plus libre. Nous croir
tort à nous-mêmes en n’admirant pas quelque chose de ce que l’esprit humain a fait. Il faut critiquer les religions comme on
sont ainsi l’expression la plus pure et la plus complète de la nature humaine , le coquillage où se moulent ses formes, le lit o
onal ni individuel ; c’est une œuvre intellectuelle, et non une œuvre humaine . La science populaire et, à beaucoup d’égards, la
aient le monde qu’à travers l’homme et le teignaient de couleurs tout humaines . Longtemps encore après que les modernes se furen
nt donc en aucune façon donner une idée de l’originalité de la nature humaine ni de son caractère propre, tandis qu’une œuvre o
re où la fantaisie et la sensibilité ont une large part est bien plus humaine , et par conséquent plus adaptée à l’étude expérim
sa substance. Tacite, quel que soit son talent pour peindre la nature humaine , renferme moins de vraie psychologie que la narra
vagues analogies. Sans doute la connaissance universelle de l’esprit humain serait nécessaire pour cette histoire. Mais il fa
r deux classes bien distinctes parmi ces curieux produits de l’esprit humain  : religions organisées, ayant des livres sacrés,
tion est ici impossible. C’est la pure fantaisie, c’est l’imagination humaine brodant sur un fond toujours identique, qui est l
s viendraient les mythes plus réfléchis où les instincts de la nature humaine s’expriment d’une façon plus distincte, c’est-à-d
eligion : l’âge primitif, où elle sort belle et pure de la conscience humaine , comme le rayon de soleil, âge de foi simple et n
qu’on pourrait tirer de l’étude de ces œuvres admirables de la nature humaine . C’est, je le sais, une singulière position que l
, ces systèmes renfermant des atomes plus ou moins précieux de nature humaine , c’est-à-dire de vérité, celui qui saurait les en
ure. En général, on peut être assuré que, quand une œuvre de l’esprit humain apparaît comme trop absurde ou trop bizarre, c’es
la haute originalité, la vérité, le prix dans l’his-toire de l’esprit humain , on se relève par les menus détails ; on s’extasi
anée, indépendante des formes artificielles et réfléchies de l’esprit humain jeune et neuf dans le monde, portant partout le D
aits finis et individuels, l’éternelle et infinie beauté de la nature humaine . Le savant seul a le droit d’admirer. Non seuleme
fique que l’on peut espérer d’ajouter, dans l’état actuel de l’esprit humain , au domaine des idées acquises. Quand on songe au
uises. Quand on songe au rôle qu’ont joué dans l’histoire de l’esprit humain des hommes comme Erasine, Bayle, Wolf, Niebuhr, S
ura définitivement la parfaite compréhension de tout le développement humain . Alors seulement sera inauguré le règne de la cri
la critique, parce que la comparaison des faces diverses de l’esprit humain lui était impossible. Hérodote et Tite-Live devai
ter aux vues qu’on lui propose. S’il y a parmi les œuvres de l’esprit humain des mythes évidents, ce sont assurément les premi
l’enseignement religieux, ici positif et dur, là indécis et purement humain . 124. Voir une belle page de Laplace, à la fin
actère d’insistance qu’il avait vu quelques jours auparavant une tête humaine dans le soleil. Or il était évident que cette pen
omte, par exemple, prétend avoir trouvé la loi définitive de l’esprit humain dans la succession des trois états théologique, m
n entendant l’histoire de la philosophie comme l’histoire de l’esprit humain , et non comme l’histoire d’un certain nombre de s
upernaturalistes est en effet de juger toutes les époques de l’esprit humain sur la même mesure. 137. Quand les Arabes euren
5 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24
pire à quelques personnes le système de la perfectibilité de l’espèce humaine . L’on m’a reproché d’avoir donné la préférence à
is de nouvelles forces à travers les malheurs sans nombre de l’espèce humaine . Mon goût en poésie est peu de chose à côté de ce
eut conduire à un nouveau genre, ouvrir une route nouvelle à l’esprit humain , offrir enfin un avenir à la pensée ; elle perdra
et c’est un grand tort dans l’esprit de ceux qui condamnent l’espèce humaine au supplice de Sisyphe, à retomber toujours après
evée. D’où vient donc que ce système de la perfectibilité de l’espèce humaine déchaîne maintenant toutes les passions politique
gouvernement, les obligent à combattre la perfectibilité de l’esprit humain , font, ce me semble, un grand acte de modestie. L
r opinion en conscience ? Le système de la perfectibilité de l’espèce humaine a été celui de tous les philosophes éclairés depu
infortune, écrivait encore en faveur de la perfectibilité de l’espèce humaine , tant les esprits penseurs ont attaché d’importan
s représenté la morale religieuse comme un moyen d’améliorer l’espèce humaine  ; j’ai tâché de prouver que les préceptes du chri
otique, qui puisse s’avouer contraire à la perfectibilité de l’espèce humaine . Quels sont donc les dangers qu’un esprit raisonn
e ce qui est bien mérite ? et faut-il dégrader toujours plus l’espèce humaine , à mesure qu’elle abuse d’une idée généreuse ? On
ugés, les bassesses et les mensonges n’ont pas fait de mal à l’espèce humaine , tant on se montre sévère pour la philosophie, la
c’est que les détracteurs du système de la perfectibilité de l’espèce humaine n’ont pas médité sur les véritables bases de cett
n mettra les sciences tellement en dehors de la pensée, que la raison humaine ne se ressentira point des immenses progrès que l
importe d’ailleurs de distinguer entre la perfectibilité de l’espèce humaine et celle de l’esprit humain. L’une se manifeste e
guer entre la perfectibilité de l’espèce humaine et celle de l’esprit humain . L’une se manifeste encore plus clairement que l’
ique, la Russie, etc. fait des progrès vers la civilisation, l’espèce humaine s’est perfectionnée ; chaque fois qu’une classe i
e inférieure est sortie de l’esclavage ou de l’avilissement, l’espèce humaine s’est encore perfectionnée. Les lumières gagnent
on ouvrage. Premièrement, en parlant de la perfectibilité de l’esprit humain , je ne prétends pas dire que les modernes aient u
les siècles. Secondement, en parlant de la perfectibilité de l’espèce humaine , je ne fais nullement allusion aux rêveries de qu
ise dans le mien, excepté le système de la perfectibilité de l’espèce humaine , qui heureusement n’appartient pas plus à moi qu’
lée Le Mondain, qui ait donné l’idée de la perfectibilité de l’espèce humaine , et qui contienne l’extrait de tout ce qu’il y a
6 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
ats 90. Et d’abord, elle s’est généralement bornée à étudier l’esprit humain dans son complet développement et tel qu’il est d
es et les fonctions de l’âme, il y aurait une embryogénie de l’esprit humain , qui étudierait l’apparition et le premier exerci
e l’humanité tout entière, et la série des développements de l’esprit humain est exactement parallèle au progrès de la raison
nt que le sauvage est l’homme primitif : l’enfance des diverses races humaines dut être fort différente selon le ciel sous leque
s enfants, renferment en effet les plus profonds secrets de la nature humaine  ? Il reste à la science un moyen plus direct enco
pport avec ces temps reculés : ce sont les produits mêmes de l’esprit humain à ses différents âges, les monuments où il s’est
oblème de ses origines est identique à celui des origines de l’esprit humain , et, grâce à lui, nous sommes vis-à-vis des âges
ais qui furent eux-mêmes la création spontanée de toutes les facultés humaines « le produit vivant de tout l’homme intérieur » (
une psychologie primitive présentant le tableau des faits de l’esprit humain à son réveil, des influences par lesquelles d’abo
séparer ? Il dut y avoir dans ces premières apparitions de l’activité humaine une énergie, une spontanéité, dont rien ne saurai
grés de l’échelle animale ; ainsi les facultés spontanées de l’esprit humain vivent dans les faits de l’instinct, mais amoindr
a de même combler que par l’étude philologique des œuvres de l’esprit humain , c’est de ne s’appliquer qu’à l’individu et de ne
moins la raison de son mouvement. Il y a donc une science de l’esprit humain qui n’est pas seulement l’analyse des rouages de
uages de l’âme individuelle, mais qui est l’histoire même de l’esprit humain . L’histoire est la forme nécessaire de la science
l’histoire des littératures et des religions. La science de l’esprit humain , c’est l’histoire de l’esprit humain. Vouloir sai
eligions. La science de l’esprit humain, c’est l’histoire de l’esprit humain . Vouloir saisir un moment dans ces existences suc
ure. Car elles ne sont pas un moment, elles se font. Tel est l’esprit humain . De quel droit, pour en dresser la théorie, prene
e comparée des littératures une idée beaucoup plus large de la nature humaine que celle qu’on se forme d’ordinaire. Sans doute
ns doute il y a de l’universel et des éléments communs dans la nature humaine . Sans doute on peut dire qu’il n’y a qu’une psych
umanité, la religion, par exemple, semblerait essentielle à la nature humaine  ; et, pourtant, la religion dans les formes ancie
muable ne doit être cherché que dans les divisions mêmes de la nature humaine , dans ses compartiments, si j’ose le dire, et non
ion 96. Une étude attentive des diverses zones affectives de l’espèce humaine révélerait partout non pas l’identité des élément
t ce qui vit a une histoire : or l’homme psychologique comme le corps humain , l’humanité comme l’individu, vivent et se renouv
c’est l’histoire de l’âme individuelle, et que la science de l’esprit humain , c’est l’histoire de l’esprit humain. Le grand pr
e, et que la science de l’esprit humain, c’est l’histoire de l’esprit humain . Le grand progrès de la réflexion moderne a été d
ue, qui vit et se meut. Or, comment constituer l’histoire de l’esprit humain sans la plus vaste érudition et sans l’étude des
n ! j’affirme qu’on ne saurait avoir une idée de ce que peut l’esprit humain déraillé des voies du bon sens si l’on n’a pratiq
t : aucune étude ne fait mieux comprendre l’état médiocre de l’esprit humain . Or la médiocrité naturelle et naïve est une face
it humain. Or la médiocrité naturelle et naïve est une face de la vie humaine comme une autre ; elle a le droit qu’on s’occupe
nte de ce temps ; et cependant peut-on dire que l’on connaît l’esprit humain , si l’on ne connaît les rêves qui l’occupèrent du
absurdités qui se retrouvent à chaque page de l’histoire de l’esprit humain . L’esprit philosophique sait tirer philosophie de
signifiante étude quelques traits curieux pour l’histoire de l’esprit humain  ; on y verra en présence deux esprits profondémen
IIIe siècle. Ainsi, à ce large point de vue de la science de l’esprit humain , les œuvres les plus importantes peuvent être cel
nt aucune valeur intrinsèque, peut offrir pour l’histoire de l’esprit humain des résultats plus curieux que n’importe quelle l
bsurde, cela est magnifique » ; il faut dire : « Cela est de l’esprit humain , donc cela a son prix. » Il est trop clair d’abor
du moins une valeur propre et indépendante de l’histoire de l’esprit humain  ? Je l’avoue, il y a dans ces vieilles production
ppartiennent ces monuments, de nous placer dans le milieu de l’esprit humain , d’envisager tout cela comme l’éternelle végétati
sens de ces beautés exotiques, il faut s’être identifié avec l’esprit humain  ; il faut sentir, vivre avec lui, pour le retrouv
m fulminis alitem. C’est donc uniquement au point de vue de l’esprit humain , en se plongeant dans son histoire, non pas en cu
ui se place à la source même de la beauté, et, du centre de la nature humaine , contemple dans tous les sens, avec le ravissemen
ie ne sauraient plus avoir de sens en dehors du point de vue du genre humain . Celui-là seul peut saisir la grande beauté des c
e spontanéité mille fois supérieur, les instincts moraux de la nature humaine . La beauté de Béatrix appartient à Dante, et non
, et là pourtant est le grand principe moteur. L’histoire de l’esprit humain est faite en général d’une manière beaucoup trop
fait si doctement vous répondra : « Analyser les œuvres de la pensée humaine , en assignant à chacune son caractère essentiel,
. Il ne reste donc qu’à y voir la condition de la science de l’esprit humain , la science des produits de l’esprit humain. Le
de la science de l’esprit humain, la science des produits de l’esprit humain . Le vulgaire et le savant admirent également une
uvre des littératures, comme nous admirons les belles formes du corps humain . La critique de l’avenir les admirera comme l’ana
le, ne sauraient arriver à concevoir largement la science de l’esprit humain  107. Ils ne voient que le côté littéraire et esth
pas la force divine qui végète dans toutes les créations de l’esprit humain . Aussi que sont les ouvrages de littérature en Fr
spirituels demi-mots. Mais nous aurons la vue dogmatique de la nature humaine , nous plongerons dans l’Océan au lieu de nous bai
rapporterons les perles primitives. Tout ce qui est œuvre de l’esprit humain est divin, et d’autant plus divin qu’il est plus
Maistre pousse le paradoxe jusqu’à nier l’existence même de la nature humaine et son unité. Je connais des Français, des Anglai
éfiances incurables ? Dugald Stewart, dans sa Philosophie de l’esprit humain (1827), croit encore que le sanscrit est un mauva
7 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »
r d’abord un coup d’œil général sur la marche progressive de l’esprit humain , envisagée dans son ensemble : car une conception
toire. (2) En étudiant ainsi le développement total de l’intelligence humaine dans ses diverses sphères d’activité, depuis son
trait ; l’état scientifique, ou positif. En d’autres termes, l’esprit humain , par sa nature, emploie successivement dans chacu
nt : la première est le point de départ nécessaire, de l’intelligence humaine  ; la troisième, son état fixe et définitif ; la s
estinée à servir de transition. (3) Dans l’état théologique, l’esprit humain , dirigeant essentiellement ses recherches vers la
cun l’entité correspondante. (5) Enfin, dans l’état positif, l’esprit humain reconnaissant l’impossibilité d’obtenir des notio
trer spécialement cette loi fondamentale du développement de l’esprit humain , et d’en déduire les conséquences les plus import
e ces deux états primitifs. (3) Cette révolution générale de l’esprit humain peut d’ailleurs être aisément constatée aujourd’h
lier les faits, combine avec l’impossibilité évidente, pour l’esprit humain à son origine, de se former des théories d’après
tion de nos connaissances, il n’en est pas moins certain que l’esprit humain , dans son état primitif, ne pouvait ni ne devait
ories quelconques pour se livrer à des observations suivies, l’esprit humain , à sa naissance, se trouverait enfermé dans un ce
ologique avec la nature propre des recherches sur lesquelles l’esprit humain dans son enfance concentre si éminemment toute so
st précisément de regarder comme nécessairement interdits à la raison humaine tous ces sublimes mystères que la philosophie thé
pratique la nature des recherches qui occupent primitivement l’esprit humain . Sous ce rapport, elles offrent à l’homme l’attra
sable, sans lequel on ne pourrait certainement concevoir que l’esprit humain se fût déterminé primitivement à de pénibles trav
la puissance et la nécessité de considérations semblables. La raison humaine est maintenant assez mûre pour que nous entrepren
théorie. Mais il ne pouvait en être ainsi dans l’enfance de l’esprit humain . Sans les attrayantes chimères de l’astrologie, s
hilosophie positive est le véritable état définitif de l’intelligence humaine , celui vers lequel elle a toujours tendu de plus
de cette philosophie provisoire à la philosophie définitive, l’esprit humain a dû naturellement adopter, comme philosophie tra
oncer aux unes pour employer exclusivement les autres, l’intelligence humaine a dû se servir de conceptions intermédiaires, d’u
t déplacée en ce moment, la loi générale du développement de l’esprit humain , tel que je le conçois, il nous sera maintenant a
é posées sont traitées dans cet ouvrage, preuve palpable que l’esprit humain , sans se jeter dans des problèmes inabordables, e
peut dire avec exactitude, comme de tous les autres grands événements humains , qu’elle s’est accomplie constamment et de plus e
n des idées, j’indiquerai celle du grand mouvement imprimé à l’esprit humain , il y a deux siècles, par l’action combinée des p
e leur siècle, de méconnaître la destination finale de l’intelligence humaine pour les études positives, ainsi que son éloignem
res. Car il serait évidemment contradictoire de supposer que l’esprit humain , si disposé à l’unité de méthode, conservât indéf
chever de constituer la philosophie positive. Maintenant que l’esprit humain a fondé la physique céleste, la physique terrestr
uter de la part de qui que ce soit, dans l’état actuel de l’éducation humaine . Bien au contraire, un cours de la nature de celu
ous entreprenons. Quant à leur importance pour le bonheur de l’espèce humaine , toutes sont certainement équivalentes, lorsqu’on
imultanément par les mêmes esprits. Ce mode d’organisation des études humaines , d’abord inévitable et même indispensable, comme
u’a pris enfin de nos jours chaque classe distincte des connaissances humaines , et qui rend manifeste l’impossibilité, chez les
er au mal, avant qu’il soit devenu plus grave. Craignons que l’esprit humain ne finisse par se perdre dans les travaux de déta
ique confusion des travaux, qui tendrait à faire rétrograder l’esprit humain , et qui est d’ailleurs aujourd’hui heureusement d
des devient indispensable pour prévenir la dispersion des conceptions humaines . Telle est la manière dont je conçois la destinat
en sont convenablement remplies, relativement aux progrès de l’esprit humain . Je réduirai ce dernier ordre de considérations à
i moyen rationnel de mettre en évidence les lois logiques de l’esprit humain , qui ont été recherchées jusqu’ici par des voies
e dynamique, tout se réduit à étudier la marche effective de l’esprit humain en exercice, par l’examen des procédés réellement
s, prétend arriver à la découverte des lois fondamentales de l’esprit humain , en le contemplant en lui-même, c’est-à-dire en f
l est sensible, en effet, que, par une nécessité invincible, l’esprit humain peut observer directement tous les phénomènes, ex
été obtenu par des observations effectives sur la marche de l’esprit humain , auxquelles a dû donner naissance, de temps à aut
ce sont les diverses grandes applications déjà vérifiées que l’esprit humain en a faites qu’il convient d’étudier. En un mot,
les masses populaires, la base permanente de toutes les combinaisons humaines  ; qui doit, en un mot, constituer l’esprit généra
’à des spéculations illusoires. Cette révolution générale de l’esprit humain est aujourd’hui presque entièrement accomplie : i
e est désormais destinée à faire indéfiniment prévaloir dans l’espèce humaine , et la crise révolutionnaire qui tourmente les pe
telligences les plus compétentes. Je crois que les moyens de l’esprit humain sont trop faibles, et l’univers trop compliqué po
8 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée » pp. 300-314
ent que, s’il y a un grand mouvement dans la sphère de l’intelligence humaine , il y a néanmoins un centre fixe, un axe sur lequ
qui elle-même est le commencement tout naturel de l’histoire du genre humain . Les travaux de MM. Cuvier, de Humboldt, et de MM
fs des idées nouvelles, se sont mis à étudier historiquement l’esprit humain . Déjà, chez plusieurs, l’expérience et les faits
été ancienne, paraissent avoir méconnu les faits nouveaux de l’esprit humain . Ils n’ont pas fait attention que ce qui avait ét
parce que originairement la parole nous a donné nos pensées. L’esprit humain a contracté des habitudes, s’est fait des méthode
n avec l’indépendance naturelle de la pensée. L’infini est dans l’âme humaine  : elle se révolte dès qu’elle aperçoit des bornes
annoncée : Le christianisme a été une première émancipation du genre humain , dans l’ordre moral ; l’extension des limites de
à nous occuper que de la seconde émancipation, pour laquelle l’esprit humain est encore dans le travail douloureux de la crise
’elles ont eu la mission de faire entrer dans les trésors de l’esprit humain , où rien ne se perd, différents ordres d’idées. M
ations, sont partis de ces termes, se sont imaginé créer ce que l’âme humaine y avait placé sans le savoir, et en cédant à une
a peut-être de rendre sensible le phénomène nouveau de l’intelligence humaine . Je ne veux parler que de la musique telle que no
i qu’on a été graduellement amené à penser que tout était d’invention humaine  ; c’est ainsi que, ne pouvant expliquer les prodi
n occasion de le remarquer, tout marche du même pas dans les sociétés humaines , parce que tout marche ensemble dans l’esprit hum
s les sociétés humaines, parce que tout marche ensemble dans l’esprit humain  : voyons donc à présent ce qui doit résulter de l
é, la providence de Dieu ne cessera point de veiller sur les sociétés humaines  ; quoi qu’il en soit, répéterons-nous, s’il est v
t Dieu se soit servi de la parole pour diriger les destinées du genre humain , si la parole enfin a été jusqu’à présent une rév
ut de toute autre cause, assurerait encore la perpétuité des sociétés humaines , c’est la nécessité imposée à l’homme de tout app
9 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
t qui, sous un titre quelconque, restera dans le domaine de la pensée humaine , tant que celle-ci aura le souci des vues général
olubles, quelle part peut être faite à la prétendue liberté des actes humains  ? Que devient l’autonomie de nos mouvements dans
inisme absolu, que deviennent la liberté et la personnalité de l’être humain  ? Que devient l’activité spontanée des êtres de l
faut regarder, en haut, c’est-à-dire au plus profond de la conscience humaine , et non à la surface même de la nature inorganiqu
comme le signe suprême de la perfection l’état de réflexion de l’âme humaine dans l’accomplissement de ses actes. Tout en conv
bjet de toute philosophie religieuse. Son grand souci est la destinée humaine . Seulement l’entend-elle de manière à respecter t
Fénelon par exemple, en arrive toujours à l’abdication de la personne humaine . « Il vient un temps, dit le grand archevêque, où
ir dans la créature40. » Cette troisième vie, dernier effort de l’âme humaine , le philosophe l’appelle la « vie de l’esprit ».
consumé sa vie à retrouver et à dégager la personnalité et la liberté humaines . Il est une école de théologiens qui résiste, il
e singulièrement cette personnalité dans les œuvres morales de la vie humaine . L’action de la grâce y domine au point de ne plu
une confusion, sinon de l’homme et de Dieu, tout au moins de l’action humaine et de l’action divine. Quelle est la part de Dieu
quelle part de mérite et de démérite reste en définitive à la nature humaine ainsi tiraillée entre la grâce ou la tentation. S
orale de la conscience. Derrière celle-ci et au plus profond de l’âme humaine , elle fait apparaître Dieu lui-même, le Dieu viva
ertain moment et pour certaines œuvres, prend la place de la personne humaine . Quelle foi et quelle force ne donne pas une pare
le théologique, c’est le principe même de la justice, la personnalité humaine , qu’on n’y retrouve plus, ou qu’on y retrouve tel
ant, voulant, aimant, comme une véritable personne agissant sur l’âme humaine par la grâce, et l’élevant par la force de son am
choses en soi lui échappent et par conséquent échappent à la science humaine . Cela posé, de quoi s’agit-il dans la question qu
révèle rien à cet égard. Voilà pourquoi certains attributs de l’être humain , comme la liberté, comme la spiritualité, sont de
té ? Nullement. Non-seulement il y croit, comme le veut la conscience humaine , mais il la prouve, ou du moins croit la prouver
ion, qui sera le juge ? On sait ce que vaut et ce que peut la justice humaine . Quelque optimisme qu’on professe, on sait si not
e la conscience est l’attribut essentiel et caractéristique de l’être humain . C’est que l’homme a conscience non-seulement de
stinction et cette affirmation sont le fait propre de la personnalité humaine . L’homme réel est une cause, une force active, do
ience toute la portée de son intuition, le mystère de la personnalité humaine a disparu, et l’on peut parler en toute certitude
contente d’observer ce qui se passe dans le petit monde de la réalité humaine , on voit fort bien comment elles agissent de conc
phénomènes de la nature, soit dans la série des phénomènes de la vie humaine . Cette cause première existe dans un ordre supéri
ar essence le tombeau de la liberté, et par conséquent de la moralité humaine . Tandis que les moralistes ne voient dans le phén
t ce que c’est que l’influence, l’impression de la nature sur un être humain . Mais pour le théologien, surtout pour le théolog
erfection et en sainteté. Sans doute, dans l’état mystique, la nature humaine se confond avec la nature divine, la loi de la co
autre caractère, et, au lieu d’annuler les facultés propres de l’âme humaine , il ne fait que les porter à leur plus haute puis
la vie de l’esprit, la même vie pour le sage que pour le saint. L’âme humaine peut s’abandonner en toute sûreté à toutes les ab
lui-ci, à la suite des illuminés de tous les temps, fait sortir l’âme humaine des limites de la conscience pour la précipiter d
ur, au plus profond, au plus pur, au plus vraiment divin de la nature humaine . C’est le mysticisme de l’école d’une sainte Thér
toute de sainteté, qu’il regarde comme le suprême effort de la vertu humaine , l’âme, en passant à Dieu, ne fait que rentrer de
en Dieu sans compromettre aucun des attributs supérieurs et vraiment humains de cette personnalité. Un tel Dieu n’est pas un o
perdre tout ce qui s’y absorbe ; c’est un foyer où se concentre l’âme humaine pour y ranimer, y purifier, y transfigurer sa pro
ieu. Que la grâce ne soit qu’une sorte de projection de la conscience humaine , ainsi que le pense la philosophie ; que la consc
oclament se confondent en une seule. Ce n’est pas entre la conscience humaine et la volonté divine que peut éclater la contradi
ond au sentiment religieux, est sortie du sanctuaire de la conscience humaine , plus ou moins pure, noble, adorable, selon les p
face des choses, et de ne point pénétrer dans l’intimité de la nature humaine , ouverte seulement à l’œil de la conscience. Enfi
ution qu’elle tente d’opérer dans le domaine entier des connaissances humaines . Déterminisme est une expression qui sent trop le
torique qui tend à fausser les sciences morales et à énerver les âmes humaines . « C’est dans de telles circonstances qu’on voit
regarder qu’aux mouvements généraux et aux évolutions lentes du genre humain . Dès lors la liberté, la responsabilité, la moral
de la plus grande tribune qui ait jamais été ouverte à la conscience humaine . Un moment étourdie, humiliée sous les orgueilleu
10 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
e le sentiment et l’imagination, les instincts spontanés de la nature humaine peuvent par une sorte d’intuition atteindre les v
’ont même pas le mérite d’amuser. Enfin ceux qui pensent que l’esprit humain ne peut atteindre les hautes vérités et qu’une au
Mon Dieu ! ils ne sont pas si coupables qu’ils le pensent. La nature humaine , plus forte au fond que tous les systèmes religie
prirent cette œuvre, et plus encore la fatalité qui entraîne l’esprit humain engagé dans les voies du rationalisme à une ruptu
elle, si négative de tout ce qu’il y a de plus sublime dans la nature humaine , que, dussent les inquisiteurs et les philosophes
eurs et les philosophes s’en irriter, j’ai résolu de prendre l’esprit humain pour ce qu’il est et de ne pas me priver de l’étu
tateur, est, par son essence même, coupable de lèse-majesté divine et humaine . C’est la seule autorité sans contrôle ; c’est l’
dire le rationalisme, c’est maudire tout le développement de l’esprit humain depuis Pétrarque et Boccace, c’est-à-dire depuis
itable et sa valeur, d’abord mal comprise dans l’histoire de l’esprit humain  ; puis c’est Homère, l’idole de la philologie ant
e. Le moyen, c’est de le civiliser, de l’élever au point de l’échelle humaine auquel correspond cette religion. De même le supe
is, si l’on s’élève à un degré supérieur du développement de l’esprit humain , le supernaturalisme apparaît comme une conceptio
au XVIe et au XVIIe siècle. Certes, ces derniers ont rendu à l’esprit humain un éminent service ; mais leur victoire même les
ement métaphysique le plus puissant peut-être qu’ait réalisé l’esprit humain , à côté de la mythologie la plus exubérante. Des
Grecs, n’ayant aucun cachet national, est une œuvre pure de l’esprit humain  34. Il y a, je le sais, dans l’homme des instinct
égime et à cette austère discipline. Ces instincts étant de la nature humaine , il ne faut pas les blâmer, et le vrai système mo
faut renoncer à l’étroit concept de la scolastique, prenant l’esprit humain comme une machine parfaitement exacte et adéquate
Ailleurs le vague est le vrai. Telle est l’activité de l’intelligence humaine que c’est la forcer à délirer que de la renfermer
ontresens, aux époques d’autorité, est la revanche que prend l’esprit humain sur la chaîne qu’on lui impose ; c’est la protest
Massore, la Cabale sont les produits étranges de ce que peut l’esprit humain enchaîné sur un texte. On en compte les lettres,
a Bible, jusqu’à ceux du Coran. Tous sont la protestation de l’esprit humain contre la lettre asservissante, un effort malheur
n activité, il s’en crée un par mille tours de force. Ce que l’esprit humain fait devant un texte imposé, il le fait devant un
philosophie est le vrai ; par là, elle est en harmonie avec la nature humaine toujours en travail et heureusement condamnée à f
orthodoxie est immuable, c’est qu’elle se pose en dehors de la nature humaine et de la raison. Et ne dites pas que c’est là le
à tenir quelque chose d’absolu. Ceux qui font reposer la connaissance humaine et le devoir et le gouvernement sur la nature hum
la connaissance humaine et le devoir et le gouvernement sur la nature humaine ont l’air de se priver d’un tel fondement ; car l
ion de ces preuves. Mieux vaut donc rester dans le champ de la nature humaine , ne chercher l’absolu que dans la science et reno
Dieu). Les autres, par une vue plus profonde de la marche de l’esprit humain , au-dessous des contradictions apparentes, voient
ouve que le rire et le dégoût pour cette mesquine ironie de la nature humaine , qui n’aboutit qu’à la superstition et prétend gu
e révélée seront supérieurs en droit aux investigateurs de la science humaine , ou plutôt ils seront la seule puissance devant l
la seule puissance devant laquelle les autres disparaissent, comme l’ humain devant le divin. Sans doute la vérité ne pouvant
rien de surnaturel, les religions ne sont plus que des créations tout humaines  ; et tout se réduit alors à trouver la raison des
se réduit alors à trouver la raison des diverses fictions de l’esprit humain . L’homme dans cette hypothèse a tout fait par ses
que irréligieuse de M. Proudhon. C’est la reconnaissance de la nature humaine , consacrée dans toutes ses parties, c’est l’usage
critique n’est possible qu’à la condition du jeu complet de la nature humaine et que, réciproquement, le haut amour et la grand
. Il ne résiste pas, car il existe à peine. De là ce mépris de la vie humaine (de la sienne comme de celle des autres) qui fait
le se trouverait avoir reculé. La loi qu’on devrait poser à la nature humaine ne serait plus alors de porter à l’absolu toutes
gorger dans une nuit fatale, que je proclamerais encore que la nature humaine est droite et faite pour le parfait, que les male
e serait prouvé contre la société qu’amèneront la raison et la nature humaine développée dans sa franche vérité. Lors même qu’i
ien n’est supérieur à la science et à la grande civilisation purement humaine , et il n’y a qu’un esprit superficiel qui puisse
par trop étrange qu’un poids invincible entraînât en ce sens l’espèce humaine , si ce n’était qu’une dégénération. Il n’y a pas
. C’est le légitime résultat qui sort de toute l’histoire de l’esprit humain . « L’espérance, dit George Sand, c’est la foi de
ens dont il est ici question n’est pas celui qui résulte des facultés humaines agissant dans toute leur rectitude sur un sujet s
e ; parce qu’il ne s’agit là que de constater ce qui est de la nature humaine , laquelle doit être cherchée dans son expression
en connaissance de cause. Le vrai est sans doute la voix de la nature humaine , mais de la nature convenablement développée et a
47. L’un des hommes qui ont le plus vigoureusement insulté la nature humaine au profit de la révélation a dit quelque part (vo
curieuse recherche à faire sur le prix plus ou moins élevé de la vie humaine aux diverses phases du développement de l’humanit
sa valeur réelle, c’est-à-dire qu’on a beaucoup plus respecté la vie humaine aux époques où elle a réellement le plus de valeu
11 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74
e éloigneraient dérobe à notre connaissance. Ce caractère de l’esprit humain a été observé par Tacite (Agricola) : omne ignot
onnu ne manque pas d’être admirable.   2. Autre caractère de l’esprit humain  : s’il ne peut se faire aucune idée des choses lo
follement prétendu avoir trouvé la première, les commodités de la vie humaine , et conservé les traditions de son histoire depui
monde social dans son idéal éternel) 5. Pour être utile au genre humain , la philosophie doit relever et diriger l’homme d
existence d’une Providence divine, nécessité de modérer les passions humaines et d’en faire des vertus humaines, immortalité de
, nécessité de modérer les passions humaines et d’en faire des vertus humaines , immortalité de l’âme. Cet axiome nous donnera le
omme tel qu’il est, et veut en tirer parti pour le bien de la société humaine . Ainsi de trois vices, l’orgueil féroce, l’avaric
s, l’orgueil féroce, l’avarice, l’ambition, qui égarent tout le genre humain , elle tire le métier de la guerre, le commerce, l
a sagesse de l’homme d’état. Trois vices capables de détruire la race humaine produisent la félicité publique. Convenons qu’il
ssions mêmes ont formé la hiérarchie civile, qui maintient la société humaine . 8. Les choses, hors de leur état naturel, ne peu
temps les plus reculés dont nous parle l’histoire du monde, le genre humain a vécu, et vit tolérablement en société, cet axio
rmine la grande dispute élevée sur la question de savoir si la nature humaine est sociable, en d’autres termes s’il y a un droi
ent la science du vrai ; la philologie étudie les actes de la liberté humaine , elle en suit l’autorité ; et c’est de là que vie
herche de cette nouvelle science. 11. L’étude des actes de la liberté humaine , si incertaine de sa nature, tire sa certitude et
ion du sens commun appliqué par les hommes aux nécessités ou utilités humaines , double source du droit naturel des gens 25. 12.
ordre, par tout un peuple, par toute une nation, ou par tout le genre humain . Cet axiome (avec la définition suivante) nous ou
mun de vérité. Grand principe, d’après lequel le sens commun du genre humain est le criterium indiqué par la Providence aux na
oit civil aurait été communiqué aux autres peuples par une prévoyance humaine  ; ce ne serait pas un droit mis par la divine Pro
s, relations de commerce, ce droit fut reconnu commun à tout le genre humain . 14. La nature des choses consiste en ce qu’elles
géants. Cette tradition nous présente la division originaire du genre humain en deux espèces, celle des géants et celle des ho
e peut être venue que de l’éducation bestiale des uns, de l’éducation humaine des autres ; d’où l’on peut conclure que les Hébr
t effarouchés par la violence et par les armes, au point que les lois humaines n’auraient plus d’action, il n’existe qu’un moyen
’avait point considéré l’homme dans l’ensemble de la société du genre humain . Effort magnanime auquel le succès n’a pas répond
dans lesquels la férocité des premiers hommes faisait couler le sang humain . Les Latins eurent leurs victimes de Saturne (Sat
que 47-49. Principe des caractères poétiques 47. L’esprit humain aime naturellement l’uniforme. Cet axiome appliqu
mès Trismégiste toutes les découvertes utiles ou nécessaires à la vie humaine . Cet axiome et le précédent renverseront cette su
suivre l’ordre des choses. 65. Tel est l’ordre que suivent les choses humaines  : d’abord les forêts, puis les cabanes, puis, les
puis ami de la recherche, enfin dissolu. 68. Dans l’histoire du genre humain , nous voyons s’élever d’abord des caractères gros
nes qui eurent chacune leur Jupiter. S’ils eussent conservé des mœurs humaines , comme le peuple de Dieu, ils seraient, comme lui
même que l’on a proposée dans le corollaire du 8e axiome : la nature humaine est-elle sociable ? Si la coutume commande, comme
, le droit naturel qui a été ordonné par la coutume, est né des mœurs humaines , résultant de la nature commune des nations. Ce d
mes enseignées par la nature. D’après tout ce raisonnement, la nature humaine dont elles sont un résultat, ne peut être que soc
ce du droit naturel des gens, parce qu’elle est la reine des affaires humaines . Le même axiome établit la différence qui existe
ions déjà formées et composant dans leur ensemble la société du genre humain , tandis que l’humanité commença chez toutes les n
oy. les axiomes 9 et 10.) 114. L’équité naturelle de la jurisprudence humaine dans son plus grand développement est une pratiqu
qu’elles ont dans la nature. Tel est le principe de la jurisprudence humaine , dont la règle est l’équité naturelle, et qui est
rigoureuse dans l’application, pour assurer le maintien de la société humaine . C’est pour avoir ignoré les vérités énoncées dan
st le juste dans son unité, autrement dit, l’unité des idées du genre humain concernant les choses dont l’utilité ou la nécess
s choses dont l’utilité ou la nécessité est commune à toute la nature humaine . Le pyrrhonisme détruit l’humanité, parce qu’il n
12 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
tuelle, l’Angleterre avait abandonné l’étude scientifique de l’esprit humain que cultivaient avec éclat les philosophes du con
’homme, où trouver les véritables caractères distinctifs de la nature humaine , sinon dans les faits qui sont reconnus lui être
nt en société, rien qui ressemble à ce qu’on nomme, dans toute langue humaine , morale et religion. Leur terreur, quand ils en r
me considéré dans ses espèces supérieures, l’expérience de l’histoire humaine établit que ces caractères ne manquent à aucune d
chissons à ce que cette psychologie nous laisse ignorer sur la nature humaine . Que nous apprend-elle en réalité sur l’homme ? N
Nous fait-elle réellement pénétrer dans le fond même de cette espèce humaine dont M. de Quatrefages fait un règne à part ? Voi
et à recueillir tous les caractères vraiment distinctifs de la nature humaine , tels que l’histoire nous les donne, pourquoi s’a
as difficile de montrer qu’entre le langage des animaux et le langage humain , il n’y a pas moins de différence qu’entre la soc
mal, au lieu que c’est l’art, c’est-à-dire l’esprit, qui crée le fait humain . On se lasserait d’énumérer, sans en épuiser la l
le aurait ainsi rassemblé tous les caractères distinctifs de l’espèce humaine , tels que nous les révèlent les manifestations di
étant incapable de ces diverses opérations. La supériorité du langage humain sur le langage animal tient donc à la supériorité
rmanents avec les caractères accidentels et transitoires de la nature humaine . Il n’est pas douteux que la moralité ne soit un
i ne sont que la manifestation d’un principe constitutif de la nature humaine , et qui peuvent se ramener eux-mêmes à des facult
. Que si l’on en fait un principe essentiel et permanent de la nature humaine , encore faut-il y voir ce qui en ferait le fond,
nombreuses et aussi complètes. De tous ces observateurs de la nature humaine , les historiens sont ceux qui disposent de la plu
ses qui ont duré et dominé, autant de principes éternels de la nature humaine . L’ethnographie de notre siècle est parvenue, soi
cune des facultés primordiales et vraiment constitutives de la nature humaine . II Il est une autre école de psychologues
rme point dans le for inférieur de la conscience pour y saisir l’être humain lui-même, le sujet et la cause des phénomènes psy
rencontrés dans la théorie qui explique tout le mécanisme de l’esprit humain par l’association, il n’y a rien à cela que de na
école qui répond à un point de vue nouveau, dans l’étude de la nature humaine . N’oublions pas qu’il y a plusieurs manières d’ét
mples, aux facultés primordiales qui constituent le fond de la nature humaine et forment la seule matière d’une véritable défin
mesure la liste des principes primitifs et inexplicables de la nature humaine , soit dans l’ordre des vérités métaphysiques, soi
ouvelle école a rendu un service signalé à la philosophie de l’esprit humain , en ramenant à l’expérience ou à l’analyse la plu
plaisir ou de peine, sans recourir à un principe spécial de la nature humaine  : cela n’est guère douteux. Mais combien d’affect
alistes de l’école expérimentale diraient oui. La conscience du genre humain a toujours cru le contraire. Et c’est la conscien
mes. Elle seule, en effet, voit le fond des choses, le fond de l’être humain , tandis que la science de l’école expérimentale n
le dont il est le père, d’avoir rappelé les observateurs de la nature humaine aux enseignements de la conscience. Aux écoles fr
tout extérieure de l’homme, il fait jaillir du fond même de la nature humaine une lumière qui l’éclairé dans ses profondeurs. C
ité, pouvoir dire et se reconnaître moi, voilà le fond de l’existence humaine , et le point de départ, la donnée première, le fa
qui puissent exprimer le principe même de sa philosophie de l’esprit humain . « Il importe bien de remarquer ici que, dans le
l’avait dépouillé. Il retrouve enfin cet a priori de la connaissance humaine que Leibniz avait si bien vu, que Kant a si savam
ncore d’une manière si éclatante de la richesse naturelle de l’esprit humain . Comment douter, par exemple, de la liberté en li
, de la liberté en lisant cette description du triomphe de la volonté humaine  ? « Dans cet état, dit Jouffroy, dont le caractèr
e morale que dans la vie physique ; elles ne se révèlent à la science humaine qu’à la suite d’opérations plus ou moins laborieu
C’est ainsi qu’ont procédé les plus grands observateurs de la nature humaine , philosophes ou moralistes, analysant, décrivant
Berlin. 28. Jouffroy, Mélanges philosophiques. Les Facultés de l’âme humaine . 29. Jouffroy, loc. cit.
13 (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200
VIII La philologie est, de toutes les branches de la connaissance humaine , celle dont il est le plus difficile de saisir le
e la logique artificielle. Ces mots désignent des régions de l’esprit humain entre lesquelles il faut se garder de tracer des
antages, de séparer ainsi un groupe d’idées de l’ensemble de l’esprit humain , auquel il tient par toutes ses fibres. Ajoutons
elle a sa valeur comme condition nécessaire de l’histoire de l’esprit humain et de l’étude du passé. Sans doute plusieurs des
s sciences, il a pu être utile que la curiosité naturelle de l’esprit humain ait suppléé à l’esprit philosophique et soutenu l
faute d’avoir compris dans un sens assez large l’histoire de l’esprit humain et l’étude du passé. L’intelligence, après avoir
nt en avant, sans autre guide que les éternels principes de la nature humaine . À un certain jour, au contraire, quand les livre
on histoire. L’histoire, non pas curieuse mais théorique, de l’esprit humain , telle est la philosophie du XIXe siècle. Or cett
éciable, si on les envisage comme matériaux de l’histoire de l’esprit humain . Je verrais brûler dix mille volumes de philosoph
faces très secondaires sans doute, mais enfin deux faces de l’esprit humain . Il est facile de jeter le ridicule sur ces tenta
dans toute son étendue et son infinie variété la science de l’esprit humain . Un savant élève de M. Burnouf, M. Foucaux, essai
véritable valeur de la philologie. Chaque branche de la connaissance humaine a ses résultats spéciaux qu’elle apporte en tribu
tant de vues nouvelles sur la marche des littératures et de l’esprit humain , sur la poésie spontanée, sur les âges primitifs,
e a rendu possible la science comparée des développements de l’esprit humain  ? Pourquoi un des plus beaux génies des temps mod
arées. Depuis le XVe siècle, les sciences qui ont pour objet l’esprit humain et ses œuvres n’ont pas fait de découverte compar
série de résultats essentiels introduits dans le courant de l’esprit humain par des philologues, des érudits, des hommes dont
dans tous les sens ? Que sera-ce, quand tous les recoins de l’esprit humain auront été ainsi explorés et comparés ? Or la phi
t un but sérieux et élevé ; c’est la science des produits de l’esprit humain . Je ne crains pas d’exagérer en disant que la phi
aut prendre la révolution qu’elle a opérée ; examiner ce que l’esprit humain était avant la culture philologique, ce qu’il est
manière de voir des modernes. Or, une histoire attentive de l’esprit humain depuis le XVe siècle démontrerait, ce me semble,
elle est donc la forme sous laquelle, dans toutes les voies, l’esprit humain tend à s’exercer ; or, si la critique et la philo
êtres à la lumière et au parfait, sur l’éternelle beauté de la nature humaine s’épanouissant à tous les points de l’espace et d
t l’induction universelle ; et je sens que, si j’avais à moi dix vies humaines à mener parallèlement, afin d’explorer tous les m
transporter cette méthode dans les autres branches de la connaissance humaine , ait conçu la science de l’esprit humain et celle
branches de la connaissance humaine, ait conçu la science de l’esprit humain et celle de l’humanité de la façon la plus étroit
e fond fuyant, capricieux, multiple, insaisissable, qui est la nature humaine . La psychologie est pour lui une science sans obj
lui la constatation sévère, patiente, de tous les faits de la nature humaine  ; la sociologie n’est pas (c’est M. Comte qui par
de suivre les lignes infiniment flexueuses de la marche des sociétés humaines , leurs embranchements, leurs caprices apparents,
umanité est tracée pour lui quand il a essayé de prouver que l’esprit humain marche de la théologie à la métaphysique et de la
aucune place, tout cela est pure fantaisie sans valeur. Si la nature humaine était telle que la conçoit M. Comte, toutes les b
t de ne pas se poser assez largement dans le plein milieu de l’esprit humain , ouvert à toutes les aires de vents. Pour faire l
ouvert à toutes les aires de vents. Pour faire l’histoire de l’esprit humain il faut être fort lettré. Les lois étant ici d’un
il faut seulement étudier l’Europe pour déterminer la loi de l’esprit humain , puis appliquer cette loi a priori aux autres dév
14 (1890) L’avenir de la science « XXI »
est indépendante de toute forme sociale et éternelle comme la nature humaine . Aucune révolution ne la détruira, car aucune rév
Perse et les médailles des rois Sassanides. Mais, en prenant l’esprit humain dans son ensemble, en évaluant le progrès par le
u’une révolution de trois jours fait plus pour le progrès de l’esprit humain qu’une génération de l’Académie des inscriptions.
ublées. De tous les siècles, le XVIe est sans doute celui où l’esprit humain a déployé le plus d’énergie et d’activité en tous
s ont faits ce que nous sommes eussent raisonné de la sorte, l’esprit humain serait resté éternellement stérile. Montaigne cou
ement organisée ; la paix nous a semblé le milieu naturel de l’esprit humain , la lutte ne s’est montrée à nous que sous les me
on ne saurait rien comprendre aux mouvements de l’humanité. Si la vie humaine n’avait d’autre horizon que de végéter d’une faço
grandes luttes, plus d’intrigues que de grandes passions. » L’esprit humain a infiniment plus travaillé sous les années de co
réalisa l’idéal de l’éclectisme passera, dans l’histoire de l’esprit humain , pour une période assez inféconde. Au contraire,
ammaï ? Il faut s’attendre à tout dans ces grandes crises de l’esprit humain , aux sublimités comme aux folies. Il n’y a que le
bissait alors la raison en Judée. Ces moments solennels, où la nature humaine exaltée, poussée à bout, rend les sons les plus e
ussi exclusivement en tel ou tel. Il ne faut pas se figurer la nature humaine comme quelque chose de si bien délimité qu’elle n
dans l’ordre intellectuel, lesquels, tout en participant à la nature humaine , l’exagèrent si fort en un sens qu’ils passent pr
r des fous au milieu de la terne médiocrité où s’est renfermée la vie humaine . Qu’un homme répande des larmes sans objet, qu’il
cise sépare l’exercice légitime et l’exercice exorbitant des facultés humaines , et qu’elles parcourent une gamme sériaire, dont
oi nouvelle ne naîtra que sous d’effroyables orages et quand l’esprit humain aura été maté, déraillé, si j’ose le dire, par de
l n’y aurait plus de salut que dans les instincts moraux de la nature humaine , lesquels sans doute ne feraient pas défaut. La f
nservateurs intelligents ont tentée sans y réussir : arrêter l’esprit humain , assoupir l’activité intellectuelle, persuader à
c aussi la Renaissance, blâmez tout l’esprit moderne, blâmez l’esprit humain , blâmez la fatalité. Maudissez, sceptiques, maudi
fassiez, je vous défie de croire ; je vous défie d’engourdir l’esprit humain sous un charme éternel, je vous défie de lui pers
15 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Introduction »
Introduction L’école du « document humain  » Vers le milieu du siècle, il souffla comme un
scientifiques nouvelles. La formule se résuma d’un mot : le document humain  ; l’exact équivalent du Fait, du Phénomène, matér
« Je veux faire, affirme Ed. de Goncourt, un roman bâti sur documents humains  » ; et, en note, « cette expression, très blaguée
travail de l’école qui a succédé au romantisme : l’école du document humain  » 3. Ce désir du vrai avait déjà hanté Balzac. Ma
er lucidement indiqué la piste. Parmi le nombre infini de « documents humains  » offerts par la nature à leurs investigations, l
ent de curiosité intellectuelle et de commisération pour, les misères humaines  » 8. Il va nous suffire, pour justifier notre act
ter d’évaluer. ⁂ Notre étude pivotera tout entière autour du document humain (pathologique) et comprendra l’analyse : 1° Des q
l’analyse : 1° Des qualités nécessaires à la recherche de ce document humain . Chap. Ier : Les qualités cliniques. 2e Des modes
es. 2e Des modes d’investigation susceptibles de procurer ce document humain . α Chap. II : La clinique objective. β Chap. III 
umentation indirecte. 3e Du vocabulaire propre à exprimer ce document humain . Chap. V : Le vocabulaire médico-esthétique. ⁂ «
16 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
en font un pur objet d’imagination, de sentiment et de foi peur l’âme humaine . Jusqu’ici pourtant la lutte n’était qu’entre des
a spéculation générale qui embrasse tout l’ensemble des connaissances humaines et tout le système de la réalité universelle, on
fatalité universelle ? Où est le rôle, où est la place de la personne humaine dans une philosophie naturelle qui explique tout
re arbitre, la responsabilité, la moralité, la personnalité de l’être humain , individu, peuple, race, sous l’empire d’une pare
des spéculations métaphysiques. Ici le débat est au cœur de la nature humaine . La physiologie contemporaine a pénétré dans le s
t dans l’univers : il existe par conséquent entre toutes les sciences humaines certains rapports qui ne permettent à aucune de r
es. Pourtant cette distinction est presque aussi vieille que l’esprit humain , ce qui montre combien elle est naturelle et néce
propres à l’homme animal, et la vie, l’âme propres à l’homme vraiment humain , dont l’attribut est la volonté. Il sépare si bie
ce qu’Aristote a dit de la pensée, qu’elle est le seul acte de la vie humaine qui n’ait pas besoin d’organe. Tout en conservant
nts aux facultés, aux capacités, aux instincts, aux appétits de l’âme humaine , de manière que cette classification pût servir d
emps. On ne pouvait expérimenter sur l’homme, parce que la conscience humaine , dont la loi écrite n’est que l’expression, ne pe
ne sait la peine qu’eut la science à obtenir d’opérer sur le cadavre humain  ? Et quand la passion de la vérité eût fait comme
ce sur l’homme vivant, elle n’y eût peut-être rien gagné, l’organisme humain ne permettant guère une opération qui, en faisant
a montraient les observations tirées des états pathologiques du corps humain  ; il s’agit des conditions physiologiques de tous
volonté comme la sensibilité et la motilité. Jamais l’unité de l’être humain n’avait été rendue aussi manifeste que depuis ces
ient aux grands traits, pour ne pas dire aux gros traits de la nature humaine , c’est-à-dire à ceux qui lui sont communs avec l’
ellule cérébrale ; il est commun à toutes les cellules de l’organisme humain et de l’organisme de tout être vivant. Pourquoi c
itre, l’exact M. Littré nous dira que « les motifs ont sur la volonté humaine la même puissance que les causes pathologiques su
prévalence du plus fort motif, établie par la régularité des actions humaines dans le cours ordinaire de la vie et par les stat
ller sur la beauté, don de la nature, tant admirée et aimée des êtres humains . La vertu aussi est un don de la nature, non le p
sition hystérique. Le génie lui-même, cet état supérieur de la nature humaine , n’échappe point aux formules outrées d’une certa
aux pensées et aux volitions, c’est-à-dire jusqu’aux actes proprement humains , ont pour condition le jeu des organes. L’homme s
’agit de notables proportions, comme dans la classification des races humaines  ; mais jusqu’à ce que l’analyse anatomique et mêm
M. Lhuys sans en conclure autre chose que la parfaite unité de l’être humain , quelle que soit la diversité de ses organes et d
rait en déduire l’état du cerveau ; mais je ne crois pas que l’esprit humain , restant constitué tel qu’il est aujourd’hui, pui
recoure à certaines hypothèses pour expliquer ces attributs de l’être humain , et qu’on les discute définitivement, sans pouvoi
raordinaires qui ont frappé l’attention des observateurs de la nature humaine , tels que la folie, l’enthousiasme, la fureur, la
telle que l’amulette de Pascal. Qui voit la constitution de l’esprit humain à la lumière de la conscience n’aura jamais la pe
une pareille conclusion. Au lieu de s’arrêter à la surface de la vie humaine et de se laisser prendre à certains signes équivo
que action l’une des manifestations les plus énergiques de la liberté humaine . Enfin, chez ces grands criminels dont la physiol
conclure de tout ceci ? Que ces phénomènes extraordinaires de la vie humaine appartiennent à la psychologie, laquelle seule a
est l’aspect sous lequel l’observateur doit voir les choses de l’âme humaine au point de vue où il s’est placé : l’acte volont
e loi, et puisse être l’objet d’une prévision ? Qu’importe que la vie humaine , sous l’impulsion d’un penchant, d’une passion, o
ires du libre arbitre ne confondent la notion de la véritable liberté humaine avec la notion abstraite et toute métaphysique d’
ne observation superficielle, en voici la principale raison. L’esprit humain ne peut se résigner à l’observation et à la génér
r les faits, c’est faire de la métaphysique, il s’ensuit que l’esprit humain a été, est et sera toujours plus ou moins métaphy
é lui-même, nie-t-elle le libre arbitre et l’autonomie de la personne humaine  ? Parce que, l’être humain n’étant conçu par eux
bre arbitre et l’autonomie de la personne humaine ? Parce que, l’être humain n’étant conçu par eux que comme la simple résulta
t et l’école positiviste de Comte. Quel est ce problème ? Dans l’être humain , comme dans tous les êtres vivants, il y a lieu d
le matérialisme a raison d’affirmer qu’il n’y a pas place dans l’être humain pour l’autonomie volontaire, et que le sentiment
onc conclure à la liberté, à la personnalité, à l’autonomie de l’être humain , non pas seulement au nom de la loi morale, comme
de la science et de la conscience, qui serait si fatale à la moralité humaine , si elle était réelle, n’est heureusement qu’appa
17 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
par la science l’édifice bâti par les forces spontanées de la nature humaine . Comment la philosophie gouvernera un jour le mon
es sceptiques ? Le rationalisme, c’est la reconnaissance de la nature humaine dans toutes ses parties. Une nation rationaliste
xion ramènera la grande originalité. Ne désespérez jamais de l’esprit humain . La science est une religion. Sacerdoce rationali
lle ait toujours la conscience de son but. Services rendus à l’esprit humain par des esprits très médiocres. Déperdition de fo
s. La philosophie suppose l’érudition. Dans l’état actuel de l’esprit humain , les travaux spéciaux sont plus urgents que les c
as d’étudier le passé pour le passé. Science des produits de l’esprit humain . C’est surtout par la philologie et la critique q
logie à combler par la science. 1° Idée d’une embryogénie de l’esprit humain . Moyens et méthode à suivre. Psychologie primitiv
ndividu. Idée d’une psychologie de l’humanité. La science de l’esprit humain , c’est l’histoire de l’esprit humain. La psycholo
humanité. La science de l’esprit humain, c’est l’histoire de l’esprit humain . La psychologie n’a pas un objet stable ; son obj
i vît, c’est son histoire. Nécessité d’étudier les œuvres de l’esprit humain . Rien n’est à négliger. Les états exceptionnels,
apparence insignifiantes. Elles n’ont d’intérêt qu’en vue de l’esprit humain . Les anciennes littératures de l’Orient, qui sont
t incontestablement belles, ne le sont qu’au point de vue de l’esprit humain . L’humanité seule est belle dans toutes les litté
e comparée des religions. Nouvelle manière de les critiquer. L’esprit humain a tout fait. Combien l’étude des religions est in
. XVI La philosophie parfaite serait la synthèse de la connaissance humaine . Trois phases de l’esprit humain. 1° Syncrétisme
rait la synthèse de la connaissance humaine. Trois phases de l’esprit humain . 1° Syncrétisme primitif : livre sacré ; beauté e
it. Simplification de mœurs opérée par la bourgeoisie. Mœurs purement humaines . Le salon et le café. L’école antique et le gymna
18 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
c’était alors le temps de la guerre violente que faisait à la raison humaine l’abbé de Lamennais, et à sa suite tout ce qu’il
ng, méthodiquement développé, à toutes les parties ries connaissances humaines , même à celles qui s’y prêtaient le moins ; par e
re systèmes élémentaires, qui ont de si fortes racines dans la nature humaine qu’elle les reproduit sans cesse. Leur lutte cons
des principes absolus, l’imprévoyance et la précipitation de l’esprit humain  ; surtout recueillir les vérités qui sont nécessa
oute, avant nous, Leibnitz dans ses Nouveaux essais sur l’entendement humain , avait donné une admirable réfutation de Locke ;
hilosophie est un besoin spécial et un produit nécessaire de l’esprit humain . — Énumération des besoins fondamentaux de l’espr
e l’esprit humain. — Énumération des besoins fondamentaux de l’esprit humain , des idées qui président à l’exercice de son acti
er plus à mon aise. Tous les problèmes que peut se proposer la pensée humaine ayant été successivement soulevés par les différe
ple ? Appartient-elle seulement à Platon et à Aristote, ou à l’esprit humain lui-même ? N’est-elle qu’un caprice et un luxe de
et par conséquent a-t-elle un rang dans l’ensemble des connaissances humaines , et son histoire est-elle une chose sérieuse ? C’
iences mathématiques et physiques sont une conquête de l’intelligence humaine sur les secrets de la nature : l’industrie est un
ous apercevrez partout l’empreinte de l’intelligence et de la liberté humaine . La nature n’avait fait que des choses, c’est-à-d
’il y reconnaisse ? Non ; c’est un fait que, parmi toutes les actions humaines , il en est qui, outre leur caractère d’utiles ou
digne d’admiration. L’idée du juste est une des gloires de la nature humaine . L’homme l’aperçoit d’abord, mais il ne l’aperçoi
punie14. L’État ne tient pas compte de l’infinie variété des éléments humains qui étaient aux prises dans la confusion et le ch
industrie relativement au monde primitif de la nature. L’intelligence humaine va encore au-delà. C’est un fait incontestable qu
stable que, dans l’infinie variété des objets extérieurs et des actes humains , il en est qui ne nous apparaissent pas seulement
comme beaux ou laids. L’idée du beau16 est aussi inhérente à l’esprit humain que celle de l’utile et celle du juste. Interroge
un être qui eût assisté aux premiers jours de l’univers et de la vie humaine , qui eût vu la surface extérieure de la terre au
peut pas être là le dernier degré du développement de l’intelligence humaine . En présence du symbole, l’homme, après l’avoir a
st temps que la philosophie, au lieu de former un parti dans l’espèce humaine , s’élève au-dessus de tous les partis : tel sera
nez-vous-y le spectacle instructif de la liberté et de l’intelligence humaine marchant à la conquête et à la domination du mond
mais le développement nécessaire d’un besoin fondamental de la nature humaine . Nous avons passé en revue toutes les idées génér
onséquent peuvent être regardés comme des éléments réels de la nature humaine  ; 2º qu’il n’y a pas d’autres éléments, et que ce
s d’autres éléments, et que ceux-là épuisent la capacité de la nature humaine  ; 3º qu’il n’y en a pas moins, c’est-à-dire qu’il
ar lui-même. Tels sont les résultats qu’un examen rapide de la nature humaine nous a donnés. Pour obtenir ces résultats, qu’avo
ation attentive des faits qui constituent en chacun de nous la nature humaine . Ces faits sont compliqués, fugitifs, obscurs, pr
extrême qui demande une main sûre et très exercée. Mais si la nature humaine se manifeste dans l’individu, elle est aussi tout
par conséquent ils y sont plus visibles. Le développement de l’espèce humaine dans l’espace et le temps, c’est l’histoire. Je d
rès. Qu’est-ce maintenant que le développement progressif de l’espèce humaine dans l’histoire ? la civilisation. Autant il y a
l’histoire ? la civilisation. Autant il y a d’éléments dans la nature humaine et dans l’individu, autant il y en a dans l’espèc
out entière. L’unité de la civilisation est dans l’unité de la nature humaine  ; ses variétés, dans la variété des éléments de l
la variété des éléments de l’humanité. Tout ce qui est dans la nature humaine passe dans le mouvement de la civilisation, du mo
veloppe, et arrive à une existence historique. Ainsi, comme la nature humaine est la matière de l’histoire, l’histoire est pour
re de l’histoire, l’histoire est pour ainsi dire le juge de la nature humaine , et l’analyse historique est la contre-épreuve de
exemple, si par l’analyse psychologique vous aviez trouvé un élément humain dans la conscience individuelle que vous ne retro
se. En un mot, l’histoire est la représentation en grand de la nature humaine , et ce qui s’aperçoit à peine dans la conscience
toujours eu son existence comme tous les autres éléments de la nature humaine  ; si elle s’y développe exactement de la même man
pris en masse, a son caractère propre. Tous les éléments de la nature humaine sont dans l’Orient, mais ils y sont indistincts,
les autres. L’état d’enveloppement de toutes les parties de la nature humaine , tel est le caractère de l’Orient. C’est celui de
l’enfance de l’individu : c’est aussi celui de l’enfance de l’espèce humaine . En effet, ni l’industrie ni l’art n’ont manqué à
n’ont pas alors manqué davantage ; elles ont si peu manqué à l’espèce humaine dans l’Orient, que sous leur empire l’espèce huma
anqué à l’espèce humaine dans l’Orient, que sous leur empire l’espèce humaine a fort peu remué. L’idée de la religion est comme
s ; au faîte de toutes choses étaient toujours les Védas, et l’esprit humain n’avait guère d’autre ambition que celle de les e
riental la condition de l’existence de tous les éléments de la nature humaine était leur enveloppement, la philosophie devait ê
ette même condition ; et en même temps comme là aussi était la nature humaine tout entière, et comme la philosophie a sa place
maine tout entière, et comme la philosophie a sa place dans la nature humaine , elle l’a eue aussi dans l’Orient : seulement cet
e, on fait le procès à une grande partie et à un long âge de l’espèce humaine . D’un autre côté, quand on lit avec attention les
genoux devant celui de l’Orient, et de voir dans ce berceau du genre humain la patrie de la plus haute philosophie. C’est enc
c’est dans cette distinction qu’est toute vraie intelligence de l’âme humaine et de l’histoire. Non seulement aucune époque de
mme les a possédées tout aussi bien que le dernier venu dans l’espèce humaine , mais il ne les a pas possédées de la même manièr
. Il n’y a point de privilège, il n’y a point de castes dans l’espèce humaine , l’homme est égal à l’homme, et la seule différen
fixe, pour pouvoir porter tous les développements de la civilisation humaine . Fille d’un progrès, la Grèce est elle-même néces
la liberté en tout genre. En Grèce, les divers éléments de la nature humaine se rencontrent comme dans l’Orient ; ils y sont,
surtout la vie, et ce qui en est le type le plus parfait, la personne humaine . Comme la religion de la Grèce est plus anthropom
ropomorphique que celle de l’Inde, de même l’art de la Grèce est plus humain  ; et, disons-le en passant, c’est un grand pas qu
cles ont été nécessaires pour épuiser le mouvement imprimé à l’esprit humain par Socrate ; c’est la gloire de ce grand homme d
taient et ne pouvaient pas ne pas être tous les éléments de la nature humaine  ; car le moyen âge appartient à l’humanité comme
appartient à l’humanité comme la Grèce et l’Orient. Tous les éléments humains y étaient donc, mais confondus dans l’élément dom
endance avouée de cette grande et sainte autorité. Cependant l’esprit humain avec son indomptable énergie était dans le moyen
i déclaré de la scolastique27. Mais ce n’est pas moi, c’est la nature humaine qui le dit : La pensée, qui s’exerce dans un cerc
t ni s’en étonner ni s’en effrayer. Tout grand changement de l’esprit humain commence par l’hostilité ; mais ce n’est là que l
ue comme il est le plus haut et le dernier développement de la nature humaine , le dernier venu dans la pensée, de même il sera
er venu dans la pensée, de même il sera le dernier venu dans l’espèce humaine et le point culminant de l’histoire. Ainsi, dans
oîtra sans cesse, jusqu’à ce qu’il devienne la majorité dans l’espèce humaine . Mais ce jour-là, ce n’est pas demain qu’il luira
patients dans le présent. Il y aura toujours des masses dans l’espèce humaine  : il ne faut pas s’appliquer à les décomposer d’a
istianisme et du peuple. La philosophie est heureuse de voir le genre humain presque tout entier entre les bras du christianis
progrès perpétuel de la réflexion appliquée à toutes choses. L’espèce humaine aujourd’hui prend la robe virile ; elle veut voir
ière leçon a fait voir, par l’analyse des divers besoins de la nature humaine , que la philosophie est un besoin spécial, aussi
crois avoir démontré que la civilisation, image visible de la nature humaine , renferme à toutes ses époques un élément philoso
ilosophie avec les autres éléments de la civilisation et de la nature humaine . Cette leçon ne sera donc qu’un corollaire des de
avions aperçue. Entendez-moi bien : je ne veux pas dire que l’esprit humain débute par l’abstraction33 ; que d’abord il ait e
succède. Le rapport de la cause à l’effet y est pourtant, et le genre humain l’y met invinciblement. Il y est, mais ce n’est p
ssus de la situation mobile de tous les êtres particuliers, la nature humaine a dû trembler et s’anéantir ; comment l’art, dans
qualité indifférente de l’être, mais quelque chose de surhumain et d’ humain à la fois qui a la conscience de soi, qui peut, q
c’est la réflexion appliquée à toutes choses, et d’abord à la nature humaine . L’étude de la nature humaine, la connaissance de
à toutes choses, et d’abord à la nature humaine. L’étude de la nature humaine , la connaissance de soi-même, tel est le principe
idée même de la psychologie, c’est-à-dire l’importance de la personne humaine , ait présidé à la formation de cette époque et à
hilosophie attribuera une suprême importance à l’étude de la personne humaine , assurez-vous que les dieux, devant lesquels la p
onne humaine, assurez-vous que les dieux, devant lesquels la personne humaine se mettra à genoux, seront des dieux plus ou moin
s’ensuit que comme la philosophie est le point culminant de la nature humaine , l’histoire de la philosophie est aussi le point
— Alliance des deux méthodes en une seule, qui, partant de la raison humaine , de ses éléments, de leurs rapports et de leurs l
r elle retrace le développement d’un élément particulier de la nature humaine , la réflexion ; sous ce rapport, elle a ses événe
a réflexion présuppose celui de tous les autres éléments de la nature humaine , ainsi l’histoire de la philosophie présuppose ce
e unique, dans la connaissance des éléments constitutifs de la nature humaine . Il ne faudrait pas moins que Leibnitz lui-même,
t nous attacher à tout ce qui est de l’homme. Si vous aimez la nature humaine , il faut l’accepter tout entière. Or, elle est to
rendre toutes les parties de l’histoire ; car s’il y a dans la nature humaine un seul élément qui vous soit à charge, pour lequ
d’abord et dans votre conscience, puis dans cette conscience du genre humain qu’on appelle l’histoire. Homo sum : humani nihi
ques et des écoles conventionnelles, elle prendra sur la foi du genre humain les grands systèmes qui ont fait du bruit dans le
’établira sur ce terrain solide. Cela encore est un préjugé. Le genre humain est une grande autorité, sans doute ; mais il ne
, sans doute ; mais il ne faut pas plus parler de l’autorité du genre humain que de toute autre, lorsqu’on ne prétend marcher
’autres qui ont plus de renommée, car ce serait supposer que le genre humain a bien distribué la gloire, ce qui aux yeux de l’
vent être ces éléments ? Évidemment encore, les éléments de la nature humaine . Maintenant, quelle est la première difficulté so
t possible de croire avoir saisi les éléments essentiels de la nature humaine , et de n’avoir qu’un système, ou trop étendu ou t
du réel, quelque chose enfin de raisonnable. Il répugne que la raison humaine n’ait pas un développement raisonnable, c’est-à-d
isonnable, c’est-à-dire régulier et soumis à des lois. Mais la raison humaine , c’est le fond même de la philosophie. Les différ
le fond même de la philosophie. Les différents éléments de la raison humaine avec leurs rapports et avec leurs lois, voilà ce
n grand et en caractères éclatants dans la marche visible de l’espèce humaine . Il me semble qu’un tel résultat vaut bien la pei
d’être exposée, il faut d’abord reconnaître les éléments de la raison humaine . Quels sont les éléments de la raison humaine, c’
s éléments de la raison humaine. Quels sont les éléments de la raison humaine , c’est-à-dire quelles sont les idées fondamentale
e ou la réflexion a commencé le jour où, au lieu de laisser la raison humaine se développer selon les lois qui sont en elle, on
plus d’une fois tenté l’analyse des éléments essentiels de la raison humaine , dans la métaphysique, dans l’art, dans la morale
des48. L’analyse rigoureuse et scientifique des éléments de la raison humaine a été deux fois sérieusement entreprise. Il appar
l’Histoire des animaux, de pénétrer dans les profondeurs de la raison humaine , d’en rechercher et d’en décrire tous les élément
velé ce grand travail. Aristote avait donné aux éléments de la raison humaine le titre célèbre de catégories ; Kant s’est servi
u qu’on appelle les idées qui président au développement de la raison humaine , catégories en grec, ou principes de la nature hu
t de la raison humaine, catégories en grec, ou principes de la nature humaine en anglais, ou qu’on les désigne par telle ou tel
il faut aller plus vite ; il faut vous dire brusquement que la raison humaine , de quelque manière qu’elle se développe, quoi qu
ynthèse soit rapide. Voilà, selon moi, tous les éléments de la raison humaine . Monde extérieur, monde intellectuel, monde moral
Il ne faut pas dire, comme deux grandes écoles rivales, que l’esprit humain débute par l’unité et l’infini, ou parle fini et
l’unité et l’infini, ou parle fini et le multiple ; car, si l’esprit humain débute par l’unité seule, je lui porte le défi d’
ébutons pas non plus par l’intelligence toute seule, de même l’esprit humain ne débute ni par l’unité ni par la multiplicité ;
tales de l’histoire. Récapitulation. Des idées dans l’intelligence humaine . — Des idées dans l’intelligence divine. — Du vra
plus ou moins grande qu’on lui accorde. — Il en est de même du genre humain  : son identité est dans l’égale possession des tr
raison, de l’intelligence, de la pensée. La raison est-elle purement humaine , à parler rigoureusement ? ou bien n’est-elle hum
t-elle purement humaine, à parler rigoureusement ? ou bien n’est-elle humaine que par cela seul qu’elle fait son apparition dan
ne sont pas non plus des êtres ; ce sont des conceptions de la raison humaine  ; et même la rigueur de l’analyse force de les ra
de l’analyse force de les rapporter au principe éternel de la raison humaine , à la raison divine : c’est à cette raison seule
que la diversité et la différence. Transportez ceci de l’intelligence humaine à l’intelligence absolue, c’est-à-dire rapportez
our être une vraie intelligence. Résumons-nous. Il y a dans la raison humaine deux éléments distincts avec leur rapport, c’est-
idées. Ces trois idées ne sont pas un produit arbitraire de la raison humaine  ; loin de là, elles constituent cette raison. Or,
elles constituent cette raison. Or, ce qui était vrai dans la raison humaine considérée subsiste dans la raison considérée en
ence ; voilà le Dieu trois fois saint que reconnaît et adore le genre humain , et au nom duquel l’auteur du Système du monde dé
ici bien au-dessus du monde, au-dessus de l’humanité, au-dessus de l’ humaine raison. La nature et l’humanité ne sont pas encor
me croie l’explication de l’essence divine interdite à l’intelligence humaine , puisqu’il la fait enseigner au plus humble d’esp
ble de dégager de leur forme. Cette forme est empruntée aux relations humaines les plus touchantes. Mais si elle est sainte, les
la différence de la forme. La religion est la philosophie de l’espèce humaine  ; un petit nombre d’hommes tente d’aller plus loi
ous avons toujours suivie, cette méthode qui emprunte à la conscience humaine ce que plus tard, par une induction supérieure, e
. L’identité de la conscience constitue l’identité de la connaissance humaine . C’est sur ce fond commun que le temps dessine to
à l’homme. Telle est la supériorité de la réflexion et de la science humaine sur les croyances primitives de la conscience : e
ne science exclusive. Ce que je dis de l’individu, je le dis du genre humain . J’ai rendu hommage à la Providence, en montrant
nière de se rendre compte de ces éléments. Il en est de même du genre humain . Le genre humain, dans la première génération com
e compte de ces éléments. Il en est de même du genre humain. Le genre humain , dans la première génération comme dans la derniè
s d’en enfanter un quatrième. C’est là l’unité et l’identité du genre humain . Mais il n’y a pas d’histoire de ce qui est un, i
, identique à soi-même, sans changement, sans mouvement ; si le genre humain était toujours identique à lui-même, s’il ne sout
n petit sur le théâtre limité de la conscience individuelle. Le genre humain soutient avec lui-même, dans le cours de sa desti
utient relativement à lui-même dans les bornes de la sienne. Le genre humain , qui a toujours en permanence les trois éléments
es différentes époques de sa vie ; les différences que subit le genre humain dans son développement sont les époques de la vie
nre humain dans son développement sont les époques de la vie du genre humain , c’est-à-dire les époques distinctes de l’histoir
les différences que nous avons signalées dans la conscience du genre humain et dans celle de l’individu. Est-ce l’idée de l’i
s vérités rationnelles. — Réfutation de Kant. — Identité de la raison humaine dans l’aperception spontanée de la vérité. — Réfl
trop de chemin peut-être, dans la dernière leçon. Partis de la raison humaine , nous nous sommes élevés jusqu’à Dieu pour descen
 : c’est celui de la philosophie. Il fallait bien partir de la raison humaine  ; c’était là le seul point de départ légitime, pu
que c’était là le seul point de départ possible. C’est avec la raison humaine que nous faisons tout, que nous comprenons, rejet
es choses ; ainsi c’était d’elle qu’il fallait partir. Dans la raison humaine nous avons trouvé trois idées, qu’elle ne constit
elle qui nous révèle d’abord toutes les vérités nécessaires au genre humain  : en sorte que la raison et la foi se confondent
s êtres pensants, et c’est l’identité de la spontanéité, dans la race humaine , avec la foi absolue qu’elle engendre, qui consti
ec la foi absolue qu’elle engendre, qui constitue l’identité du genre humain . Quel est celui qui, dans l’exercice spontané de
uvement religieux de l’âme. Là, je le répète, est l’identité du genre humain . Partout, sous sa forme instinctive, la raison es
pendant, sous cette unité sont des différences ; il y a dans le genre humain , de siècle à siècle, de peuple à peuple, d’indivi
Reste donc que les différences frappantes qui se voient dans l’espèce humaine naissent de la réflexion. Une analyse sérieuse de
lexion. Elle est donc un haut et excellent développement de la raison humaine  ; et il est bon que ce développement ait lieu, mê
a vérité et de la pensée sous l’œil pénétrant, mais borné de l’esprit humain . Ce que je viens de vous montrer sur le théâtre l
scène. Les différents éléments dont se compose la conscience du genre humain ne se développent dans l’histoire qu’à la conditi
un paraît avec la grandeur et l’éclat qui lui appartiennent, le genre humain , dans sa faiblesse, n’aperçoit que celui-là. Il a
t est d’être incomplète, en contemplant l’histoire croit que le genre humain est dans une erreur perpétuelle et ne voit partou
me il n’y a pas de chances pour que cela finisse et pour que le genre humain , après avoir été jusqu’à l’année 1828 dans un flu
s ajoutés les uns aux autres que s’est enrichi le trésor de la raison humaine . L’histoire est un jeu où tout le monde perd succ
nécessaires. Nous avons vu qu’il ne peut y avoir dans l’intelligence humaine que trois idées. La réflexion, appliquée à la con
ent, ainsi l’histoire ne peut pas ajouter un seul élément à la nature humaine  : elle la développe et rien de plus ; voilà sa se
définissable parce qu’il a pour mesure et aussi pour limite la nature humaine . Je le répète : que l’individu dure dix siècles e
énumérer sans choix : il y aura nécessairement une époque où le genre humain sera préoccupé de telle ou telle idée particulièr
r sur la spontanéité et la réflexion dans l’individu et dans l’espèce humaine . — Histoire : ses époques. — Trois époques, ni pl
dans l’ignorance ou le dédain de tous les autres. Il en est du genre humain comme de l’individu. Toutes les traditions antiqu
on74. Ce que la réflexion est à l’individu, l’histoire l’est au genre humain . L’histoire fait paraître tous les éléments essen
veloppent plus. De là, la nécessité de diverses époques dans le genre humain . Une époque du genre humain n’est pas autre chose
cessité de diverses époques dans le genre humain. Une époque du genre humain n’est pas autre chose qu’un des éléments de l’hum
a suit, concourt à la représentation complète et achevée de la nature humaine . Si une époque n’est pas autre chose que la prédo
sinon ceux des diverses idées qui sont le fond et la loi de l’esprit humain  ? Par exemple, l’idée du fini est un élément néce
nchez-vous l’époque où doit régner le fini ? même absurdité. L’espèce humaine ne se serait donc jamais développée dans toute sa
ibles, celles qui détruiraient ou surpasseraient les lois de l’esprit humain . Le cercle de l’extravagance est renfermé dans le
est tirée du fond même de toute démonstration, à savoir, de l’esprit humain et de ses lois. Vérifiez, si vous voulez, ce genr
e de l’individu, et elles se passent de même dans l’histoire du genre humain . L’humanité, se trouvant d’abord faible et miséra
l’absolu et de l’éternité. C’est une époque d’immobilité pour la race humaine . La vie, cette vie fugitive dont elle n’a pas jou
lui fait oublier tout le reste. Alors arrive le règne de la personne humaine , l’époque du fini ; vous concevez que cette époqu
on sans réplique de l’intervention de la Providence dans les affaires humaines , la démonstration d’un gouvernement moral du mond
seule supposition, celle de la constance des lois de l’humanité. Si l’ humaine nature, ainsi que la nature extérieure, est const
s conduit. Il y a plus : comme l’histoire a été rapportée à la nature humaine , de même celle-ci a été rapportée à la nature ext
de même, nous avons dû rapporter cette nature extérieure et la nature humaine , avec leurs caractères et leurs lois générales, a
belle ; elle est une poésie admirable, le drame ou l’épopée du genre humain . Non seulement l’histoire ainsi conçue est belle,
’est renverser ou obscurcir le gouvernement moral et divin des choses humaines . Si donc on osait donner à notre système les noms
ésite pas à attribuer au climat une influence immense sur la créature humaine . Mais Montesquieu n’était pas homme à s’arrêter à
dans toutes ses conséquences, il l’applique à toutes les institutions humaines , civiles et religieuses, aux lois les plus petite
Quoi ! tout sera immobile en ce séjour du mouvement ! Quoi ! l’espèce humaine sera stationnaire là où la nature s’agite et l’ag
ement, de l’activité, de la liberté, de l’individualité dans l’espèce humaine . Je vous demande si vous placerez cette époque da
s lois, et, quand un lieu a tel caractère, il amène tel développement humain , ou, pour parler plus exactement, il se rencontre
, pour parler plus exactement, il se rencontre avec tel développement humain . L’époque de l’infini aura donc pour théâtre un v
tradition ; ou bien l’histoire n’a-t-elle d’autre fond que la nature humaine , la nature qui nous est commune à tous, et qui, t
nts peuples se soient formés séparément sans autre lien que la nature humaine , commune à tous, toujours est-il que ce peuple pr
si chaque époque est une en ce sens qu’il y a un élément de la nature humaine qui y prévaut sur les autres éléments, une idée q
civilisation86. L’hypothèse d’un état de paix perpétuel dans l’espèce humaine est l’hypothèse de l’immobilité absolue. Ôtez tou
aux yeux de la conscience, dans les vœux et dans la croyance du genre humain , mais sur la scène de la vie et de l’histoire. Sa
cela dans cette juste mesure, qui est la marque de la vraie grandeur humaine . Cette mesure, qui fait la vraie grandeur, fait a
n quelque sorte contradiction entre la force limitée de l’imagination humaine et le sublime. Quand l’art représente le sublime
leur temps ; ce sont les êtres pour ainsi dire anonymes dans l’espèce humaine . Ne riez pas ; ce n’en est pas la plus petite ni
au sens commun par l’autorité. Ce sont là les originaux dans l’espèce humaine  : ils forment une classe à part ; ils se donnent
, tous les grands hommes connus, et je vous ferai l’histoire du genre humain . Et qu’est-ce que l’humanité elle-même ? Le derni
nt absous l’humanité. On ne fait jamais attention que tout ce qui est humain , c’est l’humanité qui le fait, ne fût-ce qu’en le
parce qu’il se propose un but différent et ne veut peindre la nature humaine que dans sa grandeur, aux prises avec la passion
Alexandre et de César, connaît ceux de Platon et d’Aristote. Le genre humain ne se rend pas compte, il est vrai, de ce que rep
age de ce que représentent les noms de César et d’Alexandre. Le genre humain emploie les uns comme les symboles du génie polit
ique. N’écoutez pas plus les écoles que les partis ; écoutez le genre humain  : pour le genre humain, la philosophie est et ser
s les écoles que les partis ; écoutez le genre humain : pour le genre humain , la philosophie est et sera toujours Platon et Ar
mprise, n’a rien d’affligeant, car elle tourne au profit de la raison humaine . Le temps me manque pour vous exposer ici, comme
cepticisme, doit inspirer une grande foi dans cette excellente raison humaine , dans cette admirable humanité, pour laquelle tra
l’humanité et de n’omettre aucun siècle. Or, à moins qu’ici l’esprit humain n’ait été plus heureux ou plus sage qu’en tout le
toujours été ainsi, plus ou moins, à toutes les époques des sociétés humaines . Les historiens ne pouvaient donc pas ne pas acco
Rome, en même temps qu’il s’enfonce jusque dans les racines du genre humain . Quand donc on ne veut considérer qu’une seule ch
principes les plus généraux, elle rattache le mouvement des sociétés humaines à un plan supérieur et invariable qui domine l’av
istinctif de la Science nouvelle est l’introduction d’un point de vue humain dans l’histoire de l’humanité. En effet, la juris
’appeler scientia rerum humanarum et divinarum, la science des choses humaines et divines, elle est surtout la science des chose
es choses humaines et divines, elle est surtout la science des choses humaines , dans lesquelles elle contemple les choses divine
incipe théologique ; là il y a du divin encore, mais il y a déjà de l’ humain , et le héros est pour ainsi dire dans l’histoire,
t également vrais et également incomplets. Après avoir servi l’esprit humain , ils ne pouvaient donc lui suffire, et ils appela
de la civilisation, au lieu de les rapporter à l’énergie de l’esprit humain , Herder a recours à des théories mystiques en con
urs, quand on s’emporte si violemment contre ce qui gouverne l’espèce humaine , au fond c’est l’humanité qu’on accuse ; car enfi
e et sur les immenses services que le christianisme a rendus au genre humain . Il y a plus d’idées philosophiques dans ces deux
été, comme celui de Herder, le résumé et la mesure des connaissances humaines au moment de son apparition, devienne à son tour
est le seul point de départ légitime dans l’étude de la connaissance humaine . Nous sommes tous des enfants de Descartes, à ce
ia critica philosophiæ 113 commence presque avec le monde et le genre humain , et ne se termine qu’aux derniers jours de la vie
ans l’histoire de la philosophie la révolution qui a arraché l’esprit humain au moyen âge, cette révolution qui a engendré la
écidé, il faut arriver à de nouvelles écoles philosophiques. L’esprit humain devait faire un nouveau pas ; la civilisation mod
e détroit, elle a pris entre les mains du génie français ce caractère humain et universel qui la rend applicable à toutes les
ttribue à la sensation une bien plus grande part dans la connaissance humaine , mais il tient encore à Descartes en ce qu’il con
sensation elle-même un peu modifiée ; il réduisit toutes les facultés humaines à des modes divers de la sensation, de sorte que
supprimant tout net une partie considérable de l’histoire de l’esprit humain . Comme on le voit, c’est juste le défaut contrair
maître ; tandis que Tiedemann croit à la perfectibilité de la raison humaine , et termine son ouvrage en invitant son lecteur à
et sa place nécessaire, parce qu’il n’est pas au pouvoir de l’esprit humain de s’abdiquer lui-même, et que, quand une école p
ne nous lassons pas de le répéter, que toutes les puissances de l’âme humaine soient connues et développées. C’était en Anglete
ienne. L’école écossaise a revendiqué les titres oubliés de la raison humaine  ; elle a remis en honneur quelques-unes des idées
une histoire de la philosophie. C’est par le sens commun que le genre humain atteint à la vérité et s’y repose sans s’en rendr
, et quelque temps elle gouverna toutes les parties des connaissances humaines  ; elle se serait en quelque sorte manqué à elle-m
est bien vaste assurément, comparée à celle de Locke ; mais l’esprit humain est plus vaste encore, et les innombrables systèm
us d’autre avenir qu’une répétition monotone du passé et que l’esprit humain doit s’arrêter au commencement du dix-neuvième si
nous sommes, toutes les vérités avaient été révélées enfin à l’esprit humain et qu’il n’eût plus rien à chercher au-delà ! Voy
s est démontré que ni l’un ni l’autre ne sont le dernier mot du genre humain , et il vous est démontré aussi qu’il n’y a pas un
orité des croyances générales qui constituent le sens commun du genre humain  ; et sans doute il faut partir du sens commun et
erions-nous en état d’aborder l’histoire de la philosophie ? L’esprit humain porte en lui-même certains problèmes que les gran
en lui-même certains problèmes que les grands interprètes de l’esprit humain ont essayé de résoudre. Si vous avez retranché ou
lement le fini multiplié par lui-même en des proportions que l’esprit humain peut toujours accroître, mais une infinité vraie,
urables espaces de l’univers, et sous toutes les profondeurs de l’âme humaine , Dieu nous échappe dans cette infinité inépuisabl
ement de faire ainsi ! C’est la doctrine de Hobbes sur la législation humaine transportée à la législation divine. Il y a plus
actes de renoncement à soi-même qui répugnent le plus à la faiblesse humaine  ; le saint, pour être sorti des contradictions et
uie, sa liberté, en s’épurant, s’est élevée et agrandie ; de la forme humaine de la volonté elle a passé à la forme presque div
abstrait, bon peut-être pour l’école, mais qui ne suffit pas au genre humain . Nous avons donné à la théodicée un plus sur fond
r ; car un être sans attributs n’est pas ; et l’abstraction de l’être humain ou divin, fini ou infini, relatif ou absolu, c’es
sans se connaître et qui ne veut rien de ce qu’elle fait ; mais l’âme humaine est libre ; elle est une, simple, identique à ell
e transformation du désir. Or sans la liberté que devient la personne humaine . D’autre part, le Dieu de Spinoza est une substan
e dans le monde et dans l’homme ; sa personnalité est la personnalité humaine  ; il ne connaît qu’en nous et par nous… Je compre
peut-on mettre entre cette philosophie-là et le spinosisme ? Le genre humain s’incline devant l’une et se détourne de l’autre…
trouver leur rapport. La solution qui se présente d’abord à l’esprit humain , préoccupé qu’il est nécessairement de l’idée de
effet, l’une ou l’autre, prise isolément, ne suffit point à l’esprit humain , et ces deux points de vue opposés, si naturels e
nde ne peut absoudre cette doctrine et réconcilier avec elle le genre humain . On a beau faire, si l’on est conséquent, on n’ab
et d’autre part égale erreur et égal danger, égal oubli de la nature humaine , égal oubli d’un des côtés essentiels de la pensé
ses. Entre ces deux abîmes, il y a longtemps que le bon sens du genre humain fait sa route ; il y a longtemps que, loin des éc
ute ; il y a longtemps que, loin des écoles et des systèmes, le genre humain croit avec une égale certitude à Dieu et au monde
la nature et dans sa conscience. Voilà ce que croit en masse le genre humain . L’honneur de la vraie philosophie serait de recu
onner une explication légitime. Mais, faute de s’appuyer sur le genre humain et de prendre pour guide le sens commun, la philo
ours. 107. Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain , publiée par les amis de l’auteur en l’an III. 1
19 (1890) L’avenir de la science « XVI »
our exprimer cet état intellectuel, où tous les éléments de la nature humaine se réuniraient dans une harmonie supérieure, et q
éuniraient dans une harmonie supérieure, et qui, réalisé dans un être humain , constituerait l’homme parfait. Je l’appelle volo
vais expliquer. De même que le fait le plus simple de la connaissance humaine s’appliquant à un objet complexe se compose de tr
u tout avec la connaissance que l’on a des parties ; de même l’esprit humain , dans sa marche, traverse trois états qu’on peut
ent à ces trois phases de la connaissance. Le premier âge de l’esprit humain , qu’on se représente trop souvent comme celui de
tassé et sans distinction. Comme les êtres destinés à vivre, l’esprit humain fut, dès ses premiers instants, complet, mais non
ive. De là cette extrême complexité des œuvres primitives de l’esprit humain . Tout était dans une seule œuvre, tous les élémen
jesté. Le livre sacré est l’expression de ce premier état de l’esprit humain . Prenez les livres sacrés des anciens peuples, qu
n mot, est sa religion. Car tout ce premier développement de l’esprit humain s’opère sous forme religieuse. La religion, le li
ré des peuples primitifs, est l’amas syncrétique de tous les éléments humains de la nation. Tout y est dans une confuse mais be
; toute l’humanité était dans chacun de ses actes, ou plutôt la force humaine s’exhalait tout entière dans chacune de ses exert
r, c’est l’humanité simultanée, c’est la grande harmonie de la nature humaine , c’est le portrait de notre belle enfance. De là
s encore plus adoucis de Solon, Zaleucus, Numa, etc. Tel est l’esprit humain des âges primitifs. Il a sa beauté, dont n’approc
ines faces, représentent après tout un progrès nécessaire de l’esprit humain . L’esprit humain, en effet, ne peut demeurer en c
sentent après tout un progrès nécessaire de l’esprit humain. L’esprit humain , en effet, ne peut demeurer en cette unité primit
rds de l’Orégon ! Ce circuit fatal était inévitable. De même l’esprit humain aura dû traverser des déserts pour arriver à la t
alyse, et l’état d’analyse est nécessaire pour le progrès de l’esprit humain . La paix ne reparaîtra qu’avec la grande synthèse
r où de nouveau les hommes s’embrasseront dans la raison et la nature humaine convenablement cultivée. Durant cette fatale tran
fection. Alors apparaîtront de nouveau de superbes types du caractère humain , qui rappelleront les merveilles des premiers jou
ritique historique du XIXe siècle, appliquée à l’histoire de l’esprit humain , est d’avoir reconnu le flux nécessaire des systè
cette importante condition, c’est livrer le développement de l’esprit humain au hasard ou aux ridicules prétentions de quelque
u fond, cette grande loi n’est pas seulement la loi de l’intelligence humaine  153. Évolution d’un germe primitif et syncrétique
ment littéraire le plus idéaliste que présente l’histoire de l’esprit humain , et cela non par une déduction logique ou une con
20 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »
a littérature française, et pourtant il est vrai de dire que le Poème humain de Gustave Rousselot, malgré les énormes défauts
bre Pensée, qui croient aux perdrix tombant toutes rôties dans le bec humain , croit, par conséquent, à la déification progress
it la foi du grand Hugo à cette extravagance, le jeune homme du Poème humain est d’une absurdité bien autrement ardente et sou
re, et que l’a été à plusieurs places de son poème, l’auteur du Poème humain ,  qui nous invente une mythologie de l’avenir tou
ssant épanouissement, allait s’évanouir, tandis que l’auteur du Poème humain — qui ne relève que d’une philosophie abstraite —
tendue, et, quoiqu’il se perde ici dans la chimère, l’auteur du Poème humain en a le foyer. C’est par l’enthousiasme qu’il est
ont prises aux fleurs !… Tout est bon ; tout est beau… La pauvre race humaine A force de pleurer son âme sur sa chaîne L’a diss
e coule, sans qu’il s’en doute peut-être, comme le sang dans la chair humaine  ; déiste malgré lui, qui eût fait effacer à Bossu
, je les ai dites sans presque les montrer ; car les beautés du Poème humain , réelles et nombreuses, ne sont guères citables,
enfants, d’un désespoir impie, voici le poème de Rousselot, ce Poème humain , qui est une Bacchanale d’espérance. Les deux seu
habilité de son airain et de son marbre, tandis que le poète du Poème humain , de ce jeune Bacchant ivre de l’Espérance, est bi
selot nous a donné la poétique d’après laquelle il a composé ce Poème humain . Poème humain, poétique humaine ; car elle est pl
onné la poétique d’après laquelle il a composé ce Poème humain. Poème humain , poétique humaine ; car elle est pleine d’une bon
d’après laquelle il a composé ce Poème humain. Poème humain, poétique humaine  ; car elle est pleine d’une bonté pour la faibles
poétique humaine ; car elle est pleine d’une bonté pour la faiblesse humaine , poétique très étonnante de la part d’un jeune ho
ns de drôles de spectacles. En attendant, nous voyons, dans son Poème humain , qu’il y fait rimer LOIN avec SOUTIEN à la page 1
21 (1890) L’avenir de la science « II »
il n’y a rien de saint. Ceux qui s’en tiennent aux faits de la nature humaine , sans se permettre de qualification sur la valeur
aïvement à la nature, aux animaux 16, sans arrière-pensée, ni respect humain  ! L’homme affairé, au contraire, s’ennuie dans la
a sa garantie, comme la morale, dans les instincts mêmes de la nature humaine . On n’envisage d’ordinaire la science que par ses
de lui donner, au nom de la seule autorité légitime qui est la nature humaine tout entière, le symbole que les religions lui do
wen, appeler tout ce qui précède période irrationnelle de l’existence humaine , et un jour cette période ne comptera dans l’hist
eur est cette force vive et vraiment divine que recèlent les facultés humaines , qui n’est ni la convention, ni le calcul, qui pr
lation, au contraire, est le caractère du développement véritablement humain , et les constitutions modernes sont conséquentes
faite ne peut reproduire dès le premier essai les œuvres de la nature humaine agissant par toutes ses forces intimes. La combin
vous le jure, ils n’y réussiront pas. Tel est donc l’état de l’esprit humain en ce siècle. Il a renversé de gothiques édifices
une amère dérision 25. Oui, tout est pour le mieux, grâce à la raison humaine , capable de réformer les imperfections nécessaire
vieille théodicée, qu’elles n’ont de sens qu’en attribuant à l’esprit humain une action divine, en admettant en un mot comme p
ce, comme si la Providence, ajoute-t-il, « ne permettait pas aux lois humaines d’influer, dans l’ordre intellectuel, sur l’étend
evenu, des hommes vivant de leur travail ; donc cela est de la nature humaine , et il en sera toujours ainsi. Avec autant de rai
ocratie, des hommes libres, des esclaves ; donc cela est de la nature humaine , donc il en sera toujours ainsi. Avec autant de r
stocratie limitant le pouvoir, la roture ; donc cela est de la nature humaine  ; donc vous qui voulez changer cet ordre, vous êt
rtes, nul plus que moi n’est convaincu qu’on ne réforme pas la nature humaine . Mais les esprits étroits et absolus ont une sing
étroits et absolus ont une singulière façon de l’entendre. La nature humaine est pour eux ce qu’ils voient exister de leur tem
stocratie pécuniaire lui est nécessaire. Le vrai, c’est que la nature humaine ne consiste qu’en instincts et en principes très
que sont les religions, sinon les plus belles créations de la nature humaine  ? L’appel à la nature humaine est la raison derni
les plus belles créations de la nature humaine ? L’appel à la nature humaine est la raison dernière dans toutes les questions
e des siècles, vous ne tenez pas compte de l’histoire et de la nature humaine . » Les faciles déclamations de la bourgeoisie con
ls n’ont pas une idée assez étendue des formes diverses de la société humaine et de son histoire. En Orient, des milliers d’hom
réformable. 28. Par la raison, je n’entends pas seulement la raison humaine , mais la réflexion de tout être pensant, existant
e que l’humanité soit destinée à périr ou à s’épuiser et que l’espèce humaine elle-même s’atrophie, quand la source des forces
vivante de toute chose et que j’admets la liberté et la personnalité humaine comme des faits évidents ; que par conséquent tou
22 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299
ions qui ne sont plus, comme, pour faire l’histoire complète du genre humain , il faudrait commencer par une cosmogonie. I
tre collectif, qui ne peut jamais être isolé. L’homme, c’est le genre humain . Elle est limitée, parce que l’homme est perfecti
s sont donc une révélation générale qui ne quitte jamais les sociétés humaines  ; elles sont aussi une révélation continue pour t
umaines ; elles sont aussi une révélation continue pour tout le genre humain depuis l’origine des choses, et qui durera jusqu’
es, et qui durera jusqu’à la fin des temps. Ainsi toutes les sociétés humaines , le genre humain tout entier, depuis l’origine de
usqu’à la fin des temps. Ainsi toutes les sociétés humaines, le genre humain tout entier, depuis l’origine des choses jusqu’à
ini et l’infini, le temps et l’éternité. Ainsi toutes les générations humaines  ; ainsi tous les peuples de tous les âges et de t
de Dieu, pour exercer une influence plus immédiate sur les destinées humaines  : malheur donc à celui qui abuse du génie ! Ainsi
nsée ; il embrasse, dans un seul point de vue, toutes les générations humaines , et la cause intime des événements dans les secre
rection des idées et des esprits dans un siècle, à un âge de l’esprit humain . Ainsi la poésie des anciens est la seule vraie p
de la nature, du tableau d’une nation, de celui d’un âge de l’esprit humain . Ceux qui se croient poètes, et qui ne le sont pa
l’homme ou par la société, a subi toutes les vicissitudes des choses humaines . Traduction imparfaite de la parole parlée, la pa
par celui qui enferma les mers dans leurs bassins, et l’intelligence humaine dans la parole. Selon Strabon, la prose est une i
encore ce que j’ai dit sur le partage des langues entre les facultés humaines , on peut présumer que le génie de la langue celti
ue la langue française convient éminemment à l’âge actuel de l’esprit humain . Au reste, on peut dire, sous le seul point de vu
l des sociétés européennes. IV L’épopée est l’histoire du genre humain dans les divers âges de la société. Le représenta
pée. L’homme de génie qui, voyant que tout est lié dans les destinées humaines , exprimerait d’avance les idées vulgaires d’un au
nts et des chefs d’empire, et prédirait ainsi une épopée. Une société humaine , gouvernée immédiatement par Dieu, ou visiblement
me pieux, père d’une tige royale, est le vrai fondateur d’une société humaine . Virgile exprime encore les sentiments délicats e
pouvoir s’enorgueillir d’une des plus belles productions de l’esprit humain , d’un poème épique. Le Dante et Klopstock ont jet
été dit, n’était autre chose que l’histoire même des âges de l’esprit humain . Ainsi donc, si le cycle épique de la haute antiq
e, éclairé par la révélation, nous aurions la vraie histoire du genre humain . Chez les Grecs, la tragédie commença par ramener
V Dans la haute antiquité, la musique est l’ensemble des lettres humaines et des institutions sociales. Il y a eu une décad
ns symboliques, ce qui est le sens universel de l’ensemble des choses humaines . Les législateurs anciens, en prescrivant de ne p
ons, furent une institution nécessaire des premiers âges des sociétés humaines . Les lois somptuaires, relatives à l’éducation et
23 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
plaindre, sans doute, comme dévoyés de la droite méthode de l’esprit humain  ; mais ils reconnaissent au moins le but idéal de
la vie, reviennent au fond éternel du vrai, c’est-à-dire à la nature humaine , prise dans son milieu et non dans ses raffinemen
té qui ne croit à rien ne tiendra la première place dans les affaires humaines . Il ne faut pas, ce semble, prendre trop au série
eilleure de toutes les garanties, je veux dire le besoin de la nature humaine . L’homme ne vivra jamais seulement de pain ; pour
dépression et à la nullité. Le plus grand service à rendre à l’esprit humain , au moment où nous sommes, ce serait de trouver u
rouver un procédé pour procurer à tous l’aisance matérielle. L’esprit humain ne sera réellement libre que quand il sera parfai
ur idéale en elles-mêmes ; mais elles sont la condition de la dignité humaine et du perfectionnement de l’individu. Ce long tra
matérielles est donc loin d’être préjudiciable au progrès de l’esprit humain , pourvu qu’elle soit convenablement ordonnée à sa
aveuglément à l’idéal, par l’instinct sourd et puissant de la nature humaine , il est énergique et vrai comme toutes les grande
marchands ? Croyez-vous qu’il ne fait pas plus d’honneur à la nature humaine en témoignant, d’une façon irrationnelle sans dou
t c’est à ces superbes débordements des grands instincts de la nature humaine que vous venez tracer des limites, avec votre pet
oit bon sens !… Il y a dans ces grands abus pittoresques de la nature humaine une audace, une spontanéité que n’égalera jamais
estation le psychologue peut-il étudier l’énergie intime de la nature humaine et de ses élans divins ? Il faut faire à toute ch
grande originalité et le peu d’initiative que semble révéler l’esprit humain , à mesure qu’il s’enfonce dans les voies de la ré
n état pénible, difficile, plein d’efforts et de sueurs, que l’esprit humain aura dû traverser pour arriver à un état supérieu
et d’être heureux. » Voilà un charmant moyen pour ennoblir la nature humaine . 51. La libation est de tous les usages de l’ant
on irrationnelle, mais énergique et belle, d’un principe de la nature humaine se remarque dans les idées des religions sur l’ex
24 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
sse de l’humanité moderne. La poésie est, par la beauté, l’expression humaine de la notion divine. Chacune de nos œuvres, chacu
le orientée vers l’absolu. La poésie est, par la beauté, l’expression humaine de la notion divine. Le savant n’a pas de style.
vine. Comment faire l’accord entre ces mots : notion divine et notion humaine , d’une part, et, d’autre part, entre cette double
ons l’analyser humainement, c’est-à-dire sans rien scinder du composé humain , en d’autres termes, sans léser aucune de nos tro
eu se ramène fatalement à un développement vers l’absolu de la notion humaine . C’est l’histoire logique de toutes les religions
pomorphisme, de Bouddha à Jésus. Quand donc nous parlons d’expression humaine de la notion divine, nous entendons une idée anal
anéantir les éléments de haine, de laideur et d’erreur dans la nature humaine pour la grandir jusqu’à la perfection possible où
nt acquis le désirable développement des spirituels et physiques sens humains , il croit apercevoir, dans un reflet de gloire di
l’ange : c’est le pressentiment qui fait battre le plus vite le cœur humain , c’est le découragement qui nous prend à contempl
adéquate avec l’idée que nous voulons exprimer, — car l’adéquat et l’ humain sont deux notions contraires. Pourtant nous en av
Donc, la notion divine est en quelque sorte un synonyme de la notion humaine pour le poète, en ce sens que l’une et l’autre co
ifiée notre définition : « La Poésie est, par la Beauté, l’expression humaine de la notion divine. » L’alliance de la beauté et
ni de l’amour, ni d’aucune passion où éclate et s’exalte l’intensité humaine . Ainsi de la page exquise de Stéphane Mallarmé ré
bornes providentielles de leurs moyens, expriment par la beauté l’âme humaine orientée vers le divin. D’ailleurs en choisissant
s matérielles ne dépassent point les possibilités de la compréhension humaine . C’est ainsi qu’une toile de cent mètres de longu
mantiques, puis les naturalistes, les divers moyens de traduire l’âme humaine selon ses diverses impressions. Comment et dans q
x belles couleurs d’un vêtement vide où il prétendait enfermer la vie humaine , la pensée pure s’est recueillie pour l’avenir da
aînement de la sensation au sentiment et à la pensée, tout le composé humain . Je ne sais rien de plus beau que ce court poème
s mythes antiques et l’élégie contemporaine, interviennent les fables humaines , les grandes rêveries de philosophie lyrique, inv
t mourant déchiré par les prêtresses de Bacchus, laquelle serait plus humaine — si ce n’est cette sublime histoire de Jésus et
out ce qui vit se meut vers un but ignoré. C’est la loi de la société humaine comme de la nature et, dans la société comme dans
On peut dire avec assurance que dans tous les domaines de l’activité humaine la grande marche en avant ne s’est jamais interro
ns-nous notre définition : La poésie est, par la beauté, l’expression humaine de la notion divine. Nous avons vu que ces mots :
me, toutefois, varie. À travers les siècles et les latitudes l’absolu humain change indéfiniment. Mais ces variations ne const
comparerai ce perpétuel mouvement ascendant et descendant de l’esprit humain vers la beauté aux oscillations d’un pendule. Il
e de la beauté en soi, ou plutôt telle que la peut concevoir l’esprit humain illuminé d’absolu, est si naturelle, si instincti
ait sans altération ni perte, de ces innombrables conquêtes, l’esprit humain s’y perdrait ! Le choix, c’est-à-dire le sacrific
logue dans le temps et dans l’espace, on peut dire que le grand musée humain , le Louvre universel demeure sensiblement constan
aissance, que l’absolu de la vérité n’est pas une proie naturellement humaine . Car l’absolu ne saurait se décomposer et s’acqué
e la civilisation : et quel est-il, sinon la conclusion du syllogisme humain  ? Nous représentons, peut-on dire, des prémisses
me même du progrès, c’est le procédé, c’est la suite du développement humain . C’est pourquoi le sens certain de la civilisatio
’elles concilient merveilleusement le caractère successif de l’esprit humain et le caractère absolu de la vérité : en supposan
nité subit des fluctuations harmonieuses au développement de l’esprit humain et qui a reçu des philosophes le nom de Religion
ssoupissent au cours des âges ou se dépravent sous l’action des vices humains . Le pouvoir, auquel cette certitude sert de fonde
, — d’une part fondant une doctrine plus grave, moins tendre et moins humaine , mais peut-être mieux faite pour satisfaire les b
s austère des deux s’est privé des charmes qui séduisent la tendresse humaine et font que les portes de l’infini, en roulant su
l’union profonde de la doctrine et de l’art. La Beauté est le visage humain de la Vérité. De nature, d’essence, l’Art est rel
ésormais l’Homme admirable, le prêtre et le martyr du plus haut idéal humain , le rêveur d’absolu, notre gloire et notre exempl
t de sa dignité. Jésus en reprenant sa place au sommet de la montagne humaine n’a pas perdu sa gloire, ni son sceptre, ni sa co
ter les exemplaires de la peinture religieuse ramenée aux proportions humaines , qui fait la plus singulière caractéristique des
vie spirituelle est dans l’harmonie des deux suprêmes forces du monde humain . Ce que l’art fut sous la forme asservie du rite
a sensibilité, échappant aux théologies, redeviendront définitivement humaines  : à la charité nous substituerons l’amour. Cette
le que nous désirons et qui repose sur la vénération des grands types humains . Le signe le plus certain de cet avènement que no
caractère de constance, peut seule servir d’assise solide au progrès humain . Mais elle a besoin de se sentir unie à la Vérité
’on peut espérer voir s’accomplir par la suite logique de l’évolution humaine , pourvu que tous les éléments du composé humain s
gique de l’évolution humaine, pourvu que tous les éléments du composé humain soient contentés et celui-là surtout, dis-je, le
econstitué aura préparé des générations capables de concevoir l’idéal humain et de l’aimer pour sa pure vérité. Alors, dans c
25 (1890) L’avenir de la science « IX »
e commune, cette région centrale du grand faisceau de la connaissance humaine , où tous les rayons se touchent dans une lumière
phie pouvait sans inconvénient désigner l’ensemble de la connaissance humaine . Puis, quand chacune des séries d’études devint a
étails, mais pour en faire le centre commun des conquêtes de l’esprit humain , l’arsenal des provisions vitales. Qui dira que l
comparées, l’astronomie, l’histoire et surtout l’histoire de l’esprit humain ne donnent pas au penseur des résultats aussi phi
mait sa philosophie dans un [en grec]. Si nous concevons que l’esprit humain , dans sa légitime impatience et sa naïve présompt
n assez restreinte quant à son objet d’une branche de la connaissance humaine est souvent elle-même un champ trop vaste pour le
ais il faut se garder de croire que là se ferme le cercle de l’esprit humain et que la connaissance des détails en soit le ter
la nécessité et la légitimité des révolutions successives de l’esprit humain . Une conséquence de cette méthode fragmentaire et
es sciences, une sorte de centre lumineux où toutes les connaissances humaines se rencontreront par leur sommet en divergeant à
nde n’est-il pas le premier objet qui excite la curiosité de l’esprit humain , n’aiguise-t-il pas tout d’abord cet appétit de s
n duquel sortiraient des données capitales sur tout le sens de la vie humaine . Or ce problème se divise à mes yeux en six quest
. — Possibilité et mode d’apparition de la vie organique et de la vie humaine . Lois qui ont produit cette apparition, laquelle
cience. 5°Question psychologique. — État de l’humanité et de l’esprit humain à ses premiers jours. Langues primitives. Origine
tion abstraite, mais par la recherche scientifique. Quelle est la vie humaine qui, dans l’état actuel de la science, suffirait
26 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
x siècles pendant lesquels l’on croit assez généralement que l’esprit humain a rétrogradé. Ce serait une forte objection contr
e, peut se réfuter d’une manière simple. Je ne pense pas que l’espèce humaine ait rétrogradé pendant cette époque ; je crois, a
euples également éclairés, est le plus funeste fléau que les passions humaines aient produit ; mais la guerre, mais la leçon écl
istoire philosophique de la pensée, relativement à l’état de l’esprit humain dans cette époque même ; et la religion chrétienn
ils croyaient captiver le cœur des femmes. Ils offraient des victimes humaines à leurs maîtresses comme à leurs dieux. Leur clim
ilosophie ? Il était impossible à cette époque d’influer sur l’esprit humain sans le secours des passions. La raison les comba
ix. L’islamisme fut stationnaire dans ses effets ; il arrêta l’esprit humain , après l’avoir avancé de quelques pas. La religio
n et de pensée, dont on vit sortir des résultats utiles pour l’esprit humain . La religion chrétienne a été le lien des peuples
le code abominable qui livrait l’homme à l’homme, et créait entre les humains deux classes, dont l’une ne se croyait aucun devo
alors que les femmes commencèrent à être de moitié dans l’association humaine . C’est alors aussi que l’on connut véritablement
ute sympathique était singulièrement propre à faire connaître le cœur humain  ; et quoique la religion chrétienne commandât, co
rées sans elles. Il faut des secousses violentes pour porter l’esprit humain sur des objets entièrement nouveaux ; ce sont les
penseur ; ces facultés seules peuvent servir aux progrès de l’esprit humain . L’imagination, les talents qui en dérivent ne ra
sur d’autres objets, il n’en fût résulté que du malheur pour le genre humain  ; mais quand on voit, à la renaissance des lettre
us grand nombre de peuples, puis au perfectionnement même de l’esprit humain . Si l’on ne considère cette époque de la renaissa
ux mystères catholiques représentés sur le théâtre de Paris, l’esprit humain , dans la carrière des arts, n’a fait que reculer
nne, et surtout des derniers philosophes de l’antiquité. Si l’esprit humain n’avait pas marché pendant les siècles même duran
es de Pline, de Marc-Aurèle, etc., n’est-il pas évident que la raison humaine a fait des progrès pendant l’intervalle qui sépar
e son siècle, que d’un petit nombre de degrés. L’histoire de l’esprit humain , pendant les temps qui se sont écoulés entre Plin
’état actuel des sciences et de la philosophie. Quelle force l’esprit humain n’a-t-il pas montrée tout à coup au milieu du qui
27 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
emier discours. Aux Philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain Le fonds de ce Discours parut en 1831 dans la
insurrection victorieuse de nos pères, il n’y a plus, pour la pensée humaine , ni rois, ni prêtres, ni nobles, ni bourgeois. Il
ns ; ils n’ont pas connu l’égalité. Ils n’ont pas connu la fraternité humaine , puisque le Christianisme a été nécessaire. Oubli
cette époque. Vous verrez, pendant ces douze siècles, le même esprit humain , pour ainsi dire, et par conséquent la même const
ela avec le vulgaire, distinguent quatre âges ou périodes dans la vie humaine , l’enfance, la jeunesse, la virilité, la vieilles
non moins remarquables, toujours (pour qui comprend comment l’esprit humain engendre et renouvelle la société), toujours la s
e et vivait toujours de la même vie. Car la circonférence de l’esprit humain restait la même ; la terre et le ciel ne changeai
re et tomber en même temps. Admirez, en effet, la logique de l’esprit humain durant tout le Moyen-Âge, ou, pour mieux dire, de
en jouissait par anticipation. Ainsi la conscience et l’intelligence humaines étaient satisfaites. Mais, pour comprendre combie
e et pour leurs souffrances mêmes ? » Je le demande, comment l’esprit humain aurait-il pu douter de ce ciel en voyant la terre
destinée, en lui enseignant et l’unité de Dieu et l’unité de la race humaine . Pourquoi l’Arianisme a-t-il été vaincu ? c’est p
sé, mais espérance et justice dans l’avenir : c’est ainsi que le cœur humain a senti, que l’esprit humain a raisonné ; et, rec
dans l’avenir : c’est ainsi que le cœur humain a senti, que l’esprit humain a raisonné ; et, recueillant avec joie dans l’uni
aites, car c’est une absurde chimère qui n’a jamais existé. La pensée humaine estime, et elle est à la fois sociale et religieu
a ruine de l’un joint la ruine de l’autre. Encore une fois, l’édifice humain est à la fois ciel et terre, qui s’élèvent, duren
vous que l’homme, après s’être toujours fait une solution du problème humain et divin, soit arrivé, de progrès en progrès, à u
ion, un cas particulier infiniment rare. L’immense majorité des têtes humaines est incapable de reposer sur cet oreiller. Il fau
énible et affreuse. Sur tous les grands mystères qui enserrent la vie humaine , comme sur tous les devoirs de cette vie, la soci
’est joué de ce qu’il y a de plus saint au monde, la naïveté de l’âme humaine arrivant à la connaissance et à la vie. Son imagi
monde, l’ont pris à leur tour, et ont tout effacé. Ô douleur de l’âme humaine , souillée d’abord des superstitions du passé, à l
oids de l’atmosphère, et s’élance en souffle insensé : ainsi l’esprit humain , après avoir bien bouillonné, a brisé les limites
les malheureux n’ont plus le ciel ; et plus le cœur et l’intelligence humaine se sont agrandis, plus le spectacle de cette Huma
plus ni à l’enfer ni au paradis, que voulez-vous que fasse la logique humaine avec une terre où règnent pourtant l’iniquité et
te horrible fatalité qui pèse sur les dix-neuf vingtièmes de l’espèce humaine . Quoi ! ne voyez-vous pas que votre égalité devan
mes et les machines ! Que voulez-vous, dis-je, que conclue la logique humaine de cet écrasant despotisme exercé par quelques pr
onneur. Rendre l’honneur et le recevoir était la satisfaction du cœur humain dans la période de l’inégalité consentie. Aujourd
et le plus illettré des hommes, vous vous trouviez relié à la famille humaine , et vous aviez au moins le droit d’aimer vos maît
rriers dominateurs. Je ne veux pas adorer le veau d’or, s’écrie l’âme humaine , au milieu de cette société qui l’adore. Je ne ve
alité de fortune et de conditions, reconnaissaient pourtant l’égalité humaine , puisque, par le ciel et le paradis promis, elles
on… ou l’égalité ; c’est-à-dire que de toute façon il faut à l’esprit humain , l’égalité, qui est sa loi. Il faut à l’homme, à
prit humain, l’égalité, qui est sa loi. Il faut à l’homme, à l’esprit humain , l’égalité par l’ordre ou l’égalité par le désord
erre en général ; mais en interprétant le mythe hébreu de l’androgyne humain comme si Dieu avait d’abord créé Adam et puis Ève
e cette femme qui porta l’amour divin au plus haut degré dont le cœur humain soit capable. Ou souffrir, ou mourir ; c’est-à-d
et pour toute l’étendue de l’horizon embrassé jusqu’ici par l’esprit humain . Le Christianisme, comme je l’ai dit, sanctionnai
r le mal comme pour le bien. Donc, si le mal doit naître de la nature humaine , laquelle est formée de l’homme et de la femme4,
que est intraitable, et comme l’histoire réalise exactement la pensée humaine dans ses phases, semblable à un parfait miroir où
ée humaine dans ses phases, semblable à un parfait miroir où l’esprit humain se réfléchit. Quel est, je vous le demande, le gr
mme l’esclavage. Quel lien existe entre ces deux aspects de la nature humaine , l’homme et la femme ? L’amour. Donc la seule règ
existe plus. » Lorsque la femme, qui est le sentiment dans la nature humaine , se lance dans le mal, parce qu’elle ne sait plus
ter l’anarchie ? Vainement, comme De Maistre, séparant dans la nature humaine ce qui est inséparable, l’homme de la femme, le p
ussi dans l’homme ; car la femme, c’est le cœur de l’homme. La nature humaine a deux aspects unis et indivisibles, l’homme et l
ente plus particulièrement le sentiment. Le mal a donc envahi le cœur humain , comme il a envahi la connaissance humaine. Quand
e mal a donc envahi le cœur humain, comme il a envahi la connaissance humaine . Quand l’homme, représentant de la connaissance d
humaine. Quand l’homme, représentant de la connaissance dans l’unité humaine , a dit : « Je ne vois d’autre loi que l’égoïsme »
de vie que dans la volupté et le plaisir. » Donc aujourd’hui l’unité humaine proclame par ses deux aspects cette indivisible f
alité qui distribue tous les lots. Et pourtant jamais les sympathies humaines n’ont été plus développées, jamais plus d’hommes
contrastant avec cette misère de l’homme et cette inanité de l’esprit humain n’en est que plus douloureux. XVI. Donc, So
monde ? Ils me répondent : Le hasard. Quel est le mobile des actions humaines  ? L’égoïsme. Qu’est-ce donc que l’Humanité ? Nous
monde eut un instant d’horreur et d’effroi ; on sentit que la justice humaine telle qu’elle est aujourd’hui, distributive ou pé
montrer que la science de Gall s’accorde parfaitement avec la liberté humaine , que m’importe leur bavardage ? Oui, dans une aut
s une autre société cette science pourrait s’accorder avec la liberté humaine , mais non dans celle-ci. Vainement vous reculez,
ou un mauvais génie qui rit d’un rire infernal sur les maux du genre humain  ! XX. Avez-vous au moins des chants pour en
nablement soutenir que la division et l’anarchie dans la connaissance humaine soient l’état normal de la société ? Chaque homme
ire qu’il est utile à une nation, et même qu’il serait utile au genre humain tout entier d’employer un système uniforme de poi
e se déchaîner sur la terre. C’est que tous les éléments de la pensée humaine luttent confusément, comme dans le chaos. Il y a
oi de compensation nécessaire et d’équilibre inévitable dans l’esprit humain qui m’a servi de boussole et de preuve dans tout
e notre époque annonce l’enfantement d’une société nouvelle. L’esprit humain ne peut pas concevoir l’enfer tout seul, l’enfer
ra de nouveau et trouvera ce paradis qui lui est nécessaire. L’esprit humain ne peut pas concevoir le présent sans avenir : do
il délaissera l’idolâtrie du présent pour chercher l’avenir. L’esprit humain ne peut pas concevoir la réalité sans idéal : don
toujours la même en essence, éternelle, infinie, immuable ; l’esprit humain aussi est le même en essence. La lumière, donc, n
’univers. Or il y a des époques où l’unité règne dans la connaissance humaine , d’autres où c’est la discorde et l’anarchie. Dan
anger. Alors gisent séparés les différents membres de la connaissance humaine , la politique d’un côté, l’art d’un autre, la sci
re Seigneur » (I. Cor. xi, 11). Voilà, en effet, le fond de la nature humaine . S. Paul aurait dû en conclure l’égalité de ces d
28 (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97
mondes ; il y aurait eu des hommes, il n’y aurait point eu de société humaine , il n’y aurait point eu d’humanité. C’est la litt
ensée avant la langue, nous semble un effort au-dessus de tout effort humain , c’est-à-dire un miracle de la toute-puissance. L
ou de la langue innée, est née aussi la première littérature du genre humain , autrement dit l’expression de l’humanité par la
société intellectuelle d’où devait découler et se perpétuer l’esprit humain . » …………………………………………………………………………………………………… L’homm
st l’expression mémorable, c’est-à-dire digne de mémoire, de l’esprit humain . VII Vous concevez que depuis le commenceme
des temps cette littérature ou cette expression mémorable de l’esprit humain a dû se multiplier dans une proportion presque in
ire. Ces livres forment avec le temps d’autres dépôts de l’expression humaine , destinés à périr à leur tour. Cette diversité, c
stacle à la perfectibilité, soi-disant indéfinie ici-bas, de l’esprit humain . Si Dieu avait voulu la perfectibilité indéfinie
t humain. Si Dieu avait voulu la perfectibilité indéfinie de l’esprit humain sur cette terre, il aurait créé une langue une et
la littérature universelle, ou de l’expression mémorable de l’esprit humain par ses œuvres, est contenu dans nos bibliothèque
iendra l’intérêt dans cette étude. X Cet inventaire de l’esprit humain , à l’heure où nous sommes, comprend l’Inde, la Ch
qui apportent un contingent littéraire à ce dépôt général de l’esprit humain . Nous prendrons en main tour à tour une de ces œu
e de littérature doit relever et non ravaler à ses propres yeux l’âme humaine . La plus sublime des facultés de l’homme, c’est l
29 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
une excellente condition de progrès moral, de dignité et de grandeur humaine . Obéir à soi-même, c’est la vertu ; obéir aux aut
, la part plus ou moins grosse de grain ou de chair dans cette crèche humaine où ce bétail humain broute sa gerbe ou dévore sa
ns grosse de grain ou de chair dans cette crèche humaine où ce bétail humain broute sa gerbe ou dévore sa ration de sang des a
st la divinité de l’ordre social ? Mais où est la dignité de l’espèce humaine dans ce troupeau d’esclaves involontaires qui n’o
aissance, mille vertus en un seul devoir ! L’instinct dit à ce groupe humain à peine formé : « Réunis-toi à d’autres groupes p
âges des peuples, les lieux, les temps, les caractères de ces groupes humains formés en nations. L’autorité dérivée de la natur
comme cela dure, comme cela multiplie la vie et l’ordre dans l’espèce humaine  ! À l’exception des arts barbares de la guerre qu
cles ; jamais l’esprit législatif a-t-il créé et régi une telle masse humaine en une seule nation ? C’est une impiété à l’Europ
Culte des ancêtres perpétuant la mémoire et sanctifiant la filiation humaine en reportant sans cesse l’humanité à sa source pa
X Le vrai contrat social n’a pas été délibéré entre des hordes humaines faisant la métaphysique des prétendus droits de l
tés avant l’existence de la société. La société n’est pas d’invention humaine , mais d’inspiration divine. Dieu l’a déposée dans
e cette bête de somme plus ou moins repue qu’ils appellent la société humaine  ? Leurs droits de l’homme se pèsent-ils donc à la
t seulement le corps de l’homme, il a pour but aussi et surtout l’âme humaine , il est spiritualiste plus que matériel ; car le
ut être émané doit à tout être dont il émane. Devoir de cette trinité humaine  : le père, la mère, les enfants, de se grouper da
vin de vivre et de multiplier sur la terre, domaine commun de la race humaine  ; de ne point la tuer, de ne point lui dérober sa
e se spiritualise et se divinise en découvrant, non pas dans le corps humain , mais dans l’âme humaine, l’origine, le titre, l’
divinise en découvrant, non pas dans le corps humain, mais dans l’âme humaine , l’origine, le titre, l’objet, et la fin de la so
démocraties, qui peuvent sanctifier en elles le titre au commandement humain , divin, aristocratique ou populaire, à la souvera
nature. Elle n’a pas pour objet seulement la perpétuation de l’espèce humaine par la vile satisfaction des besoins du corps hum
ion de l’espèce humaine par la vile satisfaction des besoins du corps humain sur cette terre ; mais elle a pour but surhumain
is elle a pour but surhumain la grandeur et la glorification de l’âme humaine par la vertu. Le travail de l’homme terrestre pou
il de l’homme terrestre pour le pain du jour, c’est la vertu du corps humain  ; le travail de la société politique en vue de Di
politique en vue de Dieu et de l’immortalité, c’est la vertu de l’âme humaine . Ce double travail, également nécessaire, quoique
e ne finit pas ici-bas ; c’est la civilisation spiritualiste de l’âme humaine . Le contrat social matérialiste de J.-J. Rousseau
s devoirs accomplis envers ses frères ; celui qui sait que la société humaine , civile et politique, ne peut vivre, durer, se pe
ncipe surhumain que la Divinité (quel que soit son nom dans la langue humaine ) a gravé dans le code, dans la conscience, table
ille fois plus digne du légitime orgueil, du saint orgueil de la race humaine  : car il croit fermement (et il a raison de croir
érait le Christ comme l’Homme-Dieu qui, participant à toute la nature humaine pour la réhabiliter en lui, fut affranchi de tout
30 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre premier. Sujet de ce livre » pp. 101-107
avec raison les premiers le sens, les seconds l’intelligence du genre humain . On peut dire de l’espèce ce qu’Aristote dit de l
nce qui n’ait été auparavant dans le sens ; c’est-à-dire que l’esprit humain ne comprend rien que les sens ne lui aient donné
es les meilleures sont celles qui concernent le bien de tout le genre humain  ; les premières s’appellent divines, les secondes
out le genre humain ; les premières s’appellent divines, les secondes humaines  ; la véritable sagesse doit donc donner la connai
nc donner la connaissance des choses divines pour conduire les choses humaines au plus grand bien possible. Il est à croire que
s, avait élevé sur cette base son grand ouvrage Des choses divines et humaines , dont l’injure des temps nous a privés. Nous essa
tribuée aux hommes célèbres pour avoir donné des avis utiles au genre humain  ; tels furent les sept sages de la Grèce. — Plus
e pourra devenir une histoire des idées, coutumes et actions du genre humain . De cette triple source nous verrons sortir les p
e source nous verrons sortir les principes de l’histoire de la nature humaine , principes identiques avec ceux de l’histoire uni
e la métaphysique doit essentiellement travailler au bonheur du genre humain dont la conservation tient au sentiment universel
31 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — Préface (1859) »
mes ne sont donc autre chose que des empreintes successives du profil humain , de date en date, depuis Ève, mère des hommes, ju
rdre chronologique, pourra former une sorte de galerie de la médaille humaine . Pour le poëte comme pour l’historien, pour l’arc
ible, mais qui ne casse jamais, le grand fil mystérieux du labyrinthe humain , le Progrès. Comme dans une mosaïque, chaque pier
olumes pris en eux-mêmes, l’auteur n’a qu’un mot à en dire : le genre humain , considéré comme un grand individu collectif acco
nseignement historique. Pas une gloire, parmi les splendeurs du génie humain , ne dépasse celle du grand historien philosophe.
mes. Ces poëmes se passent l’un à l’autre le flambeau de la tradition humaine . Quasi cursores. C’est ce flambeau, dont la flamm
s dans l’histoire. Comme on le verra, l’auteur, en racontant le genre humain , ne l’isole pas de son entourage terrestre. Il mê
entourage terrestre. Il mêle quelquefois à l’homme, il heurte à l’âme humaine , afin de lui faire rendre son véritable son, ces
ire. Or, l’intention de ce livre est bonne. L’épanouissement du genre humain de siècle en siècle, l’homme montant des ténèbres
terminé, ce poëme dans son ensemble ; si Dieu, maître des existences humaines , y consent.
32 (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461
avant tout en ce livre, c’est la foi à la raison, la foi à la nature humaine . « Je voudrais qu’il servît à combattre l’espèce
Je sais qu’aux yeux de plusieurs cette foi à la science et à l’esprit humain semblera un bien lourd béotisme et qu’elle n’aura
n eux l’instinct des belles choses, déclarent hardiment que la nature humaine est laide et mauvaise et embrassent avec une sort
Cela dispense de sentir noblement ; à force de se dire que la nature humaine est sale et corrompue, on finit par s’y résigner
i commode à la fatuité aristocratique de croire que la masse du genre humain est absurde et méchante et d’avoir sous la main u
on sérieuse du prêtre. Je suis convaincu, pour l’honneur de la nature humaine , que le christianisme n’est chez l’immense majori
on, l’ironie : malédiction contre tout ce qui a fait marcher l’esprit humain et brisé la vieille chaîne. Obligés de haïr tout
osophique, qui ne saurait être banni sans porter atteinte à la nature humaine  ; c’est le rire des Grecs, qui aimaient à pleurer
Bible, parce qu’il n’a pas le sens des œuvres primitives de l’esprit humain . Il se serait moqué de même des Védas et aurait d
certains moments de calme, que les doutes qu’on élève sur la moralité humaine ne sont que façons de s’agacer soi-même, de cherc
e que notre nature. Chercher au-delà et douter des bases de la nature humaine , c’est s’agacer à dessein, c’est s’irriter la fib
renonçant de gaieté de cœur à la grande manière de traiter la nature humaine , où tout consiste en un certain mirage de pensées
é la colère de personne. L’erreur pure ne provoquerait dans la nature humaine , qui après tout est bien faite, que le dégoût ou
lie. La tête tourne quand on s’approche trop de l’identité ; l’esprit humain ne s’exerce qu’à la condition d’un cadre fini et
clut tout ce qui n’est pas lui, parce qu’il participe de la faiblesse humaine , qui ne peut tout embrasser à la fois et crée la
Le scepticisme s’échelonne ainsi aux divers degrés de l’intelligence humaine , alternant avec le dogmatisme selon le développem
sophistes, Montaigne, etc.)  Un savoir plus étendu, prenant la nature humaine par son milieu, sans s’inquiéter des problèmes ra
pticisme (Kant, Jouffroy, Pascal)  Enfin, la vue complète de l’esprit humain , la considération de l’humanité aspirant au vrai
é, c’est une morale et une foi ; ce sera des profondeurs de la nature humaine qu’elle sortira, et non des chemins battus et inf
vernants et leurs actes, se réfugieront sur les hauteurs de la nature humaine et, brûlant de l’enthousiasme du beau et du vrai,
t à cette secte méprisée, insociable, convaincue de la haine du genre humain , qui ne se présentait à l’imagination qu’avec de
x qui attendent tous les jours la fin du monde et la venue d’un corps humain qui descendra du ciel pour régner ? Les extravaga
Voltaire savait de Locke ont fait plus pour la direction de l’esprit humain que le livre de Locke. Les quelques bribes de phi
choses ont été (passez-moi le mot) bâclées dans la marche de l’esprit humain . Mais ce qu’il y a de certain, c’est que si le ge
l’esprit humain. Mais ce qu’il y a de certain, c’est que si le genre humain était sérieux comme il devrait l’être, la raison
33 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
tes un fait flagrant de Bovarysme. De ces états profonds de la nature humaine , l’un des plus importants est cette croyance, à l
e. Or cette nécessité ne laisse pas la plus petite place à la liberté humaine . Selon que le sentiment du devoir opposé au senti
tant une construction plus plausible que la précédente de la conduite humaine . Comme elle n’a plus recours à une opposition ent
elon mille proportions et mille nuances, ce mobile unique des actions humaines . Selon que le système nerveux est plus ou moins c
té des choses et l’interprétation qui en est imaginée par la cervelle humaine . Le premier effet de la croyance : — l’homme est
ate dans son étrangeté, c’est précisément où la croyance à la liberté humaine semble entrer en composition avec la croyance con
d’autres où il ne l’est pas du tout. Que l’on transpose le spectacle humain en celui-ci : une troupe d’excellents automates,
concourent à la formation de cette entité complexe qu’est la personne humaine  : ces instincts eux-mêmes, sous le nom abstrait d
se pour en posséder d’autres qui se dérobent à ses prises. L’activité humaine se montre dupe ici des désirs qui la soulèvent. C
au personnage imaginaire qui, à travers tous les changements du corps humain , se nomme le moi. L’ardeur incroyable que l’homme
’une façon éclatante un de ces pièges tendus par la finalité au désir humain . Il suffit donc de noter ici que l’on trouvera, d
il devient le moi, et le moi, c’est au regard des instincts du corps humain ce qu’est, au regard des hommes, la divinité, une
du pouvoir précédent a servi d’autres fins que celles de la personne humaine , des fins propres à un instinct particulier d’un
rsonne humaine, des fins propres à un instinct particulier d’un corps humain déterminé. Mais il apparaît aussi que cet instinc
déterminé. Mais il apparaît aussi que cet instinct, en dehors du moi humain où il s’est développé, se ramifie à d’autres inst
ervir tous les autres instincts toutes les autres puissances du corps humain . Or durant le règne de cet instinct, la vie inten
fondre, cette vie profonde de l’espèce se construit d’autres demeures humaines , d’autres corps où elle va persister et fleurir.
lupté, à perpétuer à travers l’écoulement des millénaires la médaille humaine , le Génie de la Connaissance a pour but et pour c
compte, dès qu’il est question de dresser un état de la connaissance humaine , de rechercher ses origines et de considérer ses
ection. Il faut reconnaître en effet que le besoin d’assurer à la vie humaine une survie a trouvé dans les religions les plus p
s formuler aucune, ou jusqu’à nier la réalité de l’objet que le désir humain leur avait ordonné de découvrir. En même temps, s
eux faits d’expérience auraient le pouvoir de démontrer que la nature humaine est pourvue d’un pouvoir élastique de jouir et de
utilise à son profit, comme une force de la nature, le mécontentement humain , de la même façon que l’homme utilise à son profi
ses effets et des modifications qu’elle a apportées dans l’organisme humain , montrerait à nu, si elle pouvait être faite avec
ne sait s’il ne détruit pas, dans ce milieu mal connu qu’est le corps humain , des auxiliaires indispensables. On en peut dire
34 (1890) L’avenir de la science « I »
a formule expressive, quoique dangereuse en sa brièveté, de la nature humaine , au point de vue de la moralité et du devoir. Le
cielle si on prétend y voir une dualité de substance dans la personne humaine , mais qui demeure d’une parfaite vérité, si, élar
’il faudrait appeler niaiserie et nullité. S’il était vrai que la vie humaine ne fût qu’une vaine succession de faits vulgaires
chose nécessaire que son principe devint avec le temps pour l’esprit humain une chaîne intolérable. Non seulement il négligea
d’un être supérieur, une sorte de sujétion humiliante pour la dignité humaine  : car la réalisation du bien moral n’est pas plus
ne œuvre d’art n’est l’exécution de certaines règles. Ainsi la nature humaine se trouva mutilée dans sa portion la plus élevée.
cré. Ce n’est donc pas une limite étroite que nous posons à la nature humaine , en proposant à son activité une seule chose comm
e est bien moins étendue qu’on pourrait le croire. Il y a dans la vie humaine très peu de choses tout à fait profanes. Le progr
n le niant. Que ce soit là une nécessité de l’état actuel de l’esprit humain , nul ne peut songer à le nier ; il faut toutefois
e de vie, bien qu’excusé par sa nécessité, est contraire à la dignité humaine et à la perfection de l’individu. Envisagé comme
sont une même chose, où tombent toutes les oppositions, où la nature humaine retrouve dans l’identité de l’objet la haute harm
raient au besoin que cette haute harmonie des puissances de la nature humaine n’est pas une chimère. La vie des hommes de génie
éments divers n’est pas encore trouvé. Dans l’état actuel de l’esprit humain , une trop riche nature est un supplice. L’homme n
35 (1884) Articles. Revue des deux mondes
e précis de chacune d’elles. Enfin quel est le terme du développement humain  ? Est-ce le bonheur ou quelque autre chose ? — Au
iversellement répandue d’une déchéance, poindre l’idée de l’évolution humaine vers le mieux. C’est en vain pourtant qu’on la ch
nir ? De naturelles et trompeuses analogies tirées du cours de la vie humaine , des révolutions célestes et du retour périodique
ctifié et couronné par le dévoûment des meilleurs à la cause du genre humain  ? Chez les Romains, l’idée du progrès apparaît au
es mystères que graduellement et dans une longue suite de générations humaines , que nous nous figurons être initiés à la vérité,
progrès la loi universelle des choses, et particulièrement du savoir humain  ; si l’Évangile contient toute la révélation divi
uité et une intuition plus nette des développemens futurs de l’esprit humain . C’est que son génie avait compris toute la puiss
é séculier donne naissance à une conception mystique du développement humain fort analogue à celle qu’avait propagée dans les
! Tant de formules tour à tour proposées pour la loi du développement humain , et aucune n’a conquis l’assentiment général ! Qu
d, si, comme le prétend Cousin, c’est de la connaissance de la nature humaine tout entière que doit se déduire la science des l
es lois les plus générales de l’histoire, pourquoi, dans cette nature humaine , ne tenir compte que de la raison ? Est-ce donc l
eloppement contienne en abrégé les conditions essentielles du progrès humain  ? L’homme n’est-il que raison, et encore raison a
L’analogie entre l’idée de l’évolution organique et celle du progrès humain ne pouvait manquer d’attirer l’attention des pens
rie de Krause et de Schelling. Il est certain que les lois du progrès humain ont des rapports plus étroits avec celles de la v
ix l’arbre dresse ses branches vers la lumière : l’ascension du genre humain vers le mieux est toujours la conquête d’un volon
lemagne, la nation de la science, fermera le cycle de la vie du genre humain . Il serait bien superflu de discuter sérieusement
étend concentrer dans la seule Allemagne ce qui reste de vie au genre humain et raie sans façon la France et les races latines
étend retrouver dans la vie des nations les phases diverses de la vie humaine . Ses vues sur ce point concordent d’une manière r
ort naturelle. Aujourd’hui même, indépendamment de toute intervention humaine , plusieurs sont en train de mourir. Il y a plus,
aine, plusieurs sont en train de mourir. Il y a plus, « dans l’espèce humaine elle-même, certaines races sont en voie d’extinct
que M. Naudin dit ici des espèces animales et végétales, et des races humaines , de Lasaulx s’est efforcé de l’établir à l’égard
’on appelle les milieux, les conditions essentielles du développement humain . Que dire par exemple de cette influence attribué
ion du climat, du régime, des productions du sol sur le développement humain  ; mais il faut distinguer. S’agit-il d’une action
découvert la loi véritable, la condition essentielle du développement humain . En un sujet si complexe, le plus complexe de tou
s sentimens, certaines tendances, certaines dispositions de la nature humaine ont en soi plus de noblesse, plus de dignité, plu
mme l’a montré M. de Quatrefages, le caractère distinctif de l’espèce humaine , on s’explique aisément pourquoi, de tous les ani
our qui contemple de haut et en sincérité d’esprit la marche du genre humain . Ce fait, comme tous les autres, a une loi ; mais
’il soit par l’ignorance et la superstition, nul individu, nulle race humaine , n’en sont totalement dépourvus. C’est la lumière
quand le dogme monothéiste se fut dégagé dans la conscience du genre humain et qu’on soupçonna l’existence d’une cause ordonn
ans doute la doctrine de la métempsychose, qui fait circuler les âmes humaines à travers toutes les formes animales ; de là, jus
hargé de sa représentation. » Il fallut longtemps avant que l’esprit humain se décidât à regarder les animaux comme de simple
tion. Mais cette observation semble être restée à la surface du corps humain . S’il faut en croire Sprengel, Praxagoras de Cos
des vues ingénieuses, parfois profondes, sur l’organisation du corps humain et la disposition de ses parties, le symbolisme m
vraiment scientifique. Les âmes des bêtes sont, pour Platon, des âmes humaines dégradées et punies ; l’âme humaine est elle-même
êtes sont, pour Platon, des âmes humaines dégradées et punies ; l’âme humaine est elle-même une émanation de l’âme du monde, se
nthropocentrique, qui fait du bien-être et des commodités de l’espèce humaine l’objet unique des préoccupations du Créateur. Pu
des dévoûmens qui font pénétrer comme un rayon de douceur et de bonté humaines dans ce monde, tout en proie aux impulsions tumul
iance étroite de l’observation et du raisonnement ; faute de cadavres humains , il dissèque des singes et un assez grand nombre
36 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
ue l’étranger n’était peut-être pas forcément un ennemi la conscience humaine s’est élargie soudainement. Le développement de l
du personnage de Térence devient celle de nous tous, pour qui rien d’ humain n’est étranger. Aujourd’hui l’homme d’un coin de
ld, dont la formule nous paraît des plus satisfaisantes, « la société humaine est, comme les organismes naturels, un être réel…
s étant admise, à celle des rapports du corps social et de la société humaine dans son ensemble. A mesure que le nationalisme s
ter-nationalisme sont dominés par le même principe que ceux de l’être humain et du « grand être » social, nous pourrions dire
ystérieux travail de renouvellement qui s’accomplit au fond de l’être humain supérieur. Il me semble que chacun de nous présen
ilibré que l’on nomme génie. L’étude attentive du mécanisme d’une vie humaine normale ne peut pas ne pas dissiper la croyance à
te s’ensuit inévitablement. Alors que l’existence normale de l’animal humain ne peut se concevoir sans une vie du dehors et un
dividus, ne peuvent être conçus comme in-solidaires, que tout agrégat humain est en rapport nécessaire avec un plus vaste agré
une fusion complète des corps sociaux en une seule nation, la nation humaine , si l’on envisage les affinités d’individus et de
portant est de se placer pour un moment au point de vue de l’ensemble humain et de se départir de ces jugements particulariste
ion de plus en plus complexe des fonctions ont créé entre les groupes humains des relations matérielles de plus en plus indispe
’on éprouve toute la virtualité d’expansion que peut contenir un être humain . N’est-elle pas significative cette expression d’
stons parfois devant la faiblesse ou le malheur ? Les désirs de l’âme humaine sont naturellement universels. Qui empêchera les
en un juste équilibre entre ses affinités nationales et ses affinités humaines . Si cet équilibre n’existe pas, l’individu ne peu
l’égotisme national ne prouvent que leur ignorance de la psychologie humaine et sociale. Contre la réalité de ces multiples li
nd : mille fois non ! Pourquoi dès lors, l’avènement de la solidarité humaine engendrerait-il le déclin des nationalités ? Je l
us pourrions appeler hyper-sociale, et qui n’est peut-être que la vie humaine , au sens plein du mot.‌ L’évolution profonde qui
avers les consciences, d’un sentiment nouveau, celui de la solidarité humaine , toujours écrasé par l’idée mal comprise de patri
il reste à déchiffrer les lois. Et cette entente, c’est la solidarité humaine , intime et puissante, s’exerçant invinciblement e
ie et en sociologie, 1897. (NdA)‌ 46. Paul de Lilienfeld, La Société humaine comme organisme réel, 1873. (NdA)‌ 47. M. R. Mau
37 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »
x tombes, la mère n’aime plus son enfant, le ciel est éteint, le cœur humain est mort.   S’il était permis de mêler le conting
ait plutôt le contraire qui serait vrai. Jamais les facultés de l’âme humaine , fouillée et enrichie par le creusement mystérieu
éclore les livres. Un semeur annonce l’autre. Qu’est-ce que le genre humain depuis l’origine des siècles ? C’est un liseur. I
l’idéal qui apparaît. Aussi, modification immédiate dans le phénomène humain . Où il n’y avait que la force, la puissance se ré
l’importance de l’école, partout adéquate à la civilisation. Le genre humain va enfin ouvrir le livre tout grand. L’immense Bi
Le genre humain va enfin ouvrir le livre tout grand. L’immense Bible humaine , composée de tous les prophètes, de tous les poèt
de connaître et de méditer deviendra de plus en plus la préoccupation humaine  ; les lieux bas seront désertés pour les lieux ha
ltiple et dans son total rigoureux, chacune des créations de l’esprit humain . La variété des chefs-d’œuvre résultant de l’unit
és dans la double région, l’une exacte, l’autre infinie, de la pensée humaine . Région double, et une pourtant ; l’infini est un
e est perfectible ; l’art, non. Pourquoi ? III Parmi les choses humaines , et en tant que chose humaine, l’art est dans une
Pourquoi ? III Parmi les choses humaines, et en tant que chose humaine , l’art est dans une exception singulière. La beau
us n’est pas au-dessus d’Arcturus. Sublimité, c’est égalité. L’esprit humain , c’est l’infini possible. Les chefs-d’œuvre, ces
e la poésie ne sont que les ondulations du beau, utiles, au mouvement humain . Le mouvement humain, autre côté de la question,
ue les ondulations du beau, utiles, au mouvement humain. Le mouvement humain , autre côté de la question, que nous ne négligeon
’huile de térébenthine, le crime bizarre d’avoir essayé la génération humaine dans une citrouille. Grand-Jean de Fouchy, le peu
trifie Diogène Laërce. Il condensait dans son cerveau la connaissance humaine . Ses contemporains le nommaient Lumière. Chrysipp
est rond et fini. — La meilleure nourriture pour l’homme est la chair humaine . — La communauté des femmes est la base de l’ordr
l. Ce mouvement est le travail même de l’infini traversant le cerveau humain . Il n’y a de phénomènes vus que du point culminan
ésie est immanente. Il n’y a ni hausse ni baisse dans l’art. Le génie humain est toujours dans son plein ; toutes les pluies d
, c’est toujours avec la même intensité qu’il fait le jour dans l’âme humaine . Il reste la même fournaise donnant la même auror
38 (1890) L’avenir de la science « V »
ésie et la vertu, le divin idéal qui seul donne du prix à l’existence humaine , peut-elle avoir de sérieux détracteurs ? Mais, d
urément mêlé de science, c’est-à-dire d’exercice régulier de l’esprit humain . Sans doute, si l’on s’en tenait à ce qu’a fait j
vie, expression morale et liberté. Appliquée à l’histoire de l’esprit humain , elle a détruit ces poétiques superstitions des i
n instant de secouer ; le seul coupable en tout cela, c’est la nature humaine et sa légitime évolution. Or, le principe indubit
légitime évolution. Or, le principe indubitable, c’est que la nature humaine est en tout irréprochable et marche au parfait pa
e beau réel, celui qui ne repose pas sur les fictions de la fantaisie humaine , est caché dans les résultats de l’analyse. Dissé
umaine, est caché dans les résultats de l’analyse. Disséquer le corps humain , c’est détruire sa beauté ; et, pourtant, par cet
ieur au monde fantastique créé par l’imagination. On eût mis l’esprit humain au défi de concevoir les plus étonnantes merveill
voilà les plus brillantes hypothèses auxquelles était arrivé l’esprit humain . Au-delà, il est vrai, était le monde des anges a
magination s’était formés, n’est-il pas permis de croire que l’esprit humain , en approfondissant de plus en plus la sphère mét
ent un esprit étroit. Car je le défie, dans l’état actuel de l’esprit humain , de faire concorder tous les éléments de la natur
de l’esprit humain, de faire concorder tous les éléments de la nature humaine . S’il veut un système tout d’une pièce, il sera d
e saint Paul ; et pourtant, sont-ce les grands instincts de la nature humaine pris dans leur forme la plus générale qui font la
de certitude l’impossibilité absolue de renfermer à l’avenir l’esprit humain dans aucun de ces étaux. Avec une conscience de l
a grande science commune, s’exerçant dans le libre milieu de l’esprit humain . La question de l’avenir des religions doit donc
e l’humanité, mais qu’elles ne tiennent pas au fond même de la nature humaine  60 et qu’elles disparaîtront un jour. Si au contr
monde déshabitue du grand air ; on en vient à se défier de la nature humaine et à fonder l’espérance du succès sur des moyens
e temps de ces sortes de rôles est passé. L’universel, c’est-à-dire l’ humain , tel doit être désormais le critérium extérieur d
s le critérium extérieur d’une doctrine qui s’offre à la foi du genre humain . Tout ce qui est secte doit être placé sur le mêm
39 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre II : Partie critique du spiritualisme »
é de conscience veut un vrai centre, un centre effectif, et la raison humaine sera toujours hors d’état de comprendre que la pl
e par aucun philosophe. Les sceptiques, en parlant des contradictions humaines , supposent par là même qu’il y a plusieurs esprit
onsciences fermées les unes aux autres, comme le sont les consciences humaines  : d’où je conclus qu’entre l’unité primitive, s’i
ublier que, suivant Descartes, ce ne sont pas seulement les attributs humains , c’est en général tout ce qui est doué d’un certa
e. Si l’homme n’est qu’un mode de Dieu, il n’y a plus de personnalité humaine , il n’y a plus de sujet. Tout notre édifice s’écr
e édifice s’écroule. Si c’est Dieu qui se disperse dans la conscience humaine , il n’y a plus d’esprit absolu. Nous maintenons f
stinées. Je vais plus loin : ce n’est pas tout de distinguer le sujet humain et le sujet divin, le moi absolu et le moi fini ;
a philosophie une idée vivante et nouvelle, l’idée de la personnalité humaine . Cette idée, il faut en convenir, n’était pas une
e de l’examen et du doute, que Descartes a bien mérité de la personne humaine  ; mais ce n’est là pour lui qu’un moyen de recher
ividualité des substances que l’idée psychologique de la personnalité humaine . Pour être vrai, il faut reconnaître que ce n’est
t cette grande époque on n’ait eu à aucun degré l’idée de la personne humaine . Partout où il y a une législation, on distingue
se. Le christianisme ne doit pas être suspect d’amoindrir la personne humaine , puisqu’il l’a jugée digne d’être rachetée par le
l, droits de la propriété, toutes ces formes légitimes de la personne humaine étaient méconnues, altérées ou opprimées. Toutes
sur les hommes prouvent bien à quel point il est difficile à l’esprit humain de distinguer la personne de la chose. Cette dist
éloquent et profond philosophe a rendus à la cause de la personnalité humaine , se rattache plutôt par un lien historique nature
ur, ni Bonnet en Suisse, aucun de ces grands libérateurs de la raison humaine au xviiie  siècle n’a été matérialiste. Comme eux
40 (1902) L’humanisme. Figaro
e et plus large, un art direct, vivant, et d’un mot qui résume tout : humain . Nous voulons une poésie qui dise l’homme, et tou
n, d’Humanisme. Il signifie bien que nous voulons réaliser une poésie humaine  ; après la poésie trop strictement artiste du Par
uverait l’occasion de discuter philosophie — qui est, lui aussi, tout humain . Nous ne sommes ni mystiques ni sceptiques. Nous
ussi à indiquer, la relation immédiate qui s’établira entre la poésie humaine , d’une part et, d’autre part, un théâtre ou un ro
a poésie humaine, d’une part et, d’autre part, un théâtre ou un roman humains dont on pourrait citer déjà maints exemples. Poèt
e dire comme tous ceux dont la vie a été bien remplie par les labeurs humains  : « Je fus un homme. Quoi qu’il y ait après la mo
le, insondable, en face de vous ? Vous figurez-vous donc que l’esprit humain , que la raison humaine soit libre de fuir, à sa f
e de vous ? Vous figurez-vous donc que l’esprit humain, que la raison humaine soit libre de fuir, à sa fantaisie, cet immense d
gme du monde, premier obstacle. Il y en a un second qui est la nature humaine elle-même. Quoique vous fassiez, à côté de ces ré
ait plus que le président, fidèle à son poste d’honneur — par respect humain . * *   * Ces deux énormes barricades — l’univers
urquoi elle ne réussira pas. Un humanisme qui est un défi à la nature humaine ne peut pas avoir d’avenir ; j’ajoute qu’il n’a r
les spectateurs indécis qui n’ont pas un respect suffisant de la vie humaine et de la propriété individuelle ils sont trop ! L
justice et à cette police qui n’atteignent pas les Humbert, la malice humaine brisera sa croûte et répandra sa lave comme un vo
drame poignant : Nos Deux Consciences. L’administration des affaires humaines , quand on l’exerce de très haut et qu’on y apport
41 (1842) Discours sur l’esprit positif
ormal, que consiste, en tous genres, le régime définitif de la raison humaine . Dans leur premier essor, nécessairement théologi
aie situation initiale de notre intelligence, en un temps où l’esprit humain est encore au-dessous des plus simples problèmes
uisse jamais l’être, par notre tendance à transporter partout le type humain , en assimilant tous les phénomènes quelconques à
l’instinct et le sentiment avaient surtout prévalu dans les théories humaines . La philosophie initiale y subit la plus profonde
n continue devient désormais la source directe de tous les phénomènes humains . C’est pendant cette phase caractéristique, mal a
état qui persiste aujourd’hui chez la plus nombreuse des trois races humaines , outre l’élite de la race noire et la partie la m
rte beaucoup de rattacher indissolublement l’état présent de l’esprit humain à l’ensemble de ses états antérieurs, en reconnai
le seul moyen primitif de déterminer l’essor continu des spéculations humaines , en dégageant spontanément notre intelligence du
servations convenables, il n’est pas moins incontestable que l’esprit humain ne pourrait jamais combiner, ni même recueillir,
este, puissamment secondée par la prédilection originaire de l’esprit humain pour les questions insolubles que poursuivait sur
caractéristique que d’après un essor très prolongé de la civilisation humaine . C’est une étrange inconséquence, à peine excusab
e régime antique, longtemps progressif pour l’ensemble de l’évolution humaine , se trouve inévitablement parvenu à ce degré de p
a philosophie initiale, soit théologique, soit métaphysique, l’esprit humain renonce désormais aux recherches absolues qui ne
nques doivent être considérées elles-mêmes comme autant de phénomènes humains , de tels phénomènes ne sont pas simplement indivi
ons physiques ; mais il est incontestable, au contraire, que l’esprit humain éprouve, pendant sa longue enfance, un très vif p
e, quoique d’une manière extrêmement imparfaite. Mais quand la raison humaine est enfin assez mûrie pour renoncer franchement a
pire des fictions théologiques et des entités métaphysiques, l’esprit humain , en passant à l’état positif, a d’abord tenté de
sitive comme une grave imperfection, suite inévitable de la condition humaine , qui nous force d’appliquer une très faible intel
autre aspect, c’est-à-dire, quant à la source intérieure des théories humaines , envisagées comme des résultats naturels de notre
doit plus alors, concevoir, au fond, qu’une seule science, la science humaine , ou plus exactement sociale, dont notre, existenc
de sa simplicité supérieure, n’est vraiment telle que sous cet aspect humain  : car l’ensemble de ce Traité fera nettement sent
elle indique en lui le vrai fondement philosophique de la sociabilité humaine , en tant du moins que celle-ci dépend de l’intell
sive, ne saurait y être, contestée. C’est, en effet, le même problème humain , à divers degrés de difficulté, que de constituer
ctuelle qui devient la base nécessaire de toute véritable association humaine , quand elle est convenablement liée aux deux autr
’une sorte d’empire illimité, c’est pourtant à cet égard que l’esprit humain a dû témoigner d’abord sa prédilection finale pou
avantage, ou du moins y adapter notre conduite, si toute intervention humaine y est impossible, comme envers les événements cél
et les plus difficiles, celles qui concernent directement la société humaine . En effet, la conception rationnelle de l’action
qu’à ces temps nécessaires de sociabilité préliminaire, où l’activité humaine doit être essentiellement militaire, afin de prép
active tendance journalière à l’amélioration pratique de la condition humaine est nécessairement peu compatible avec les préocc
dre naturel est assez imparfait pour exiger sans cesse l’intervention humaine , tandis que la théologie n’admet logiquement d’au
écarte que comme étant, de toute nécessité, inaccessibles à la raison humaine . En outre, la sage réserve avec laquelle l’esprit
, puisque les efforts pratiques pour modifier et prévoir les volontés humaines ne sauraient avoir sans cela aucun fondement rais
a fondation de la mécanique céleste. Dans l’état présent de la raison humaine , on peut assurer que le régime monothéique, longt
agesse à l’économie artificielle qu’établit notre faible intervention humaine dans son domaine borné. Comme ces vices naturels
t, des doctrines les plus antipathiques à l’état présent de la raison humaine chez les populations d’élite. C’est ainsi qu’elle
diverses créations poétiques ; ce qui n’a nullement empêché l’esprit humain d’abandonner irrévocablement les dogmes antiques,
oïncide réellement avec les premiers exercices pratiques de la raison humaine  : car, l’ensemble des explications indiquées dans
s tant de préambules nécessaires, l’état vraiment normal de la raison humaine , en procurant à l’esprit positif la plénitude et
spéculations réelles, toujours nécessairement réductibles à l’aspect humain , c’est-à-dire social, seul susceptible d’une acti
à notre siècle. Pour que cette systématisation finale des conceptions humaines soit aujourd’hui assez caractérisée, il ne suffit
l’appréciation rationnelle du passé pour l’examen actuel des affaires humaines  ; ce qui écarte aussitôt les tendances purement c
le philosophique de Pascal, la première notion rationnelle du progrès humain , nécessairement étrangère à toute l’ancienne phil
insi la notion du progrès en dogme vraiment fondamental de la sagesse humaine , soit pratique, soit théorique, elle lui imprime
constituer notre principale ressource : d’autre part, les phénomènes humains , individuels ou collectifs, étant de tous, les pl
e qui constitue surtout cette amélioration continue de la progression humaine . Or, à cet égard, l’ensemble de la philosophie po
llement de moyen et de but. Quoique le cours. spontané de l’évolution humaine , personnelle ou sociale, développe toujours leur
ie sociologique propre à expliquer convenablement l’ensemble du passé humain  : tel est le mode le plus rationnel de poser la q
appréciation de son aptitude spontanée à systématiser enfin la morale humaine , ce qui constituera toujours la principale applic
ra toujours son principal titre à l’éternelle reconnaissance du genre humain . C’est seulement depuis cette indispensable sépar
mplétée par la division nécessaire des deux puissances, que la morale humaine a pu réellement commencer à prendre un caractère
ble d’apprécier l’influence réelle de chaque conduite sur l’existence humaine , individuelle ou sociale. En séparant irrévocable
tion particulière était dès lors essentiellement confiée à la sagesse humaine . S’adressant à des populations plus avancées, il
du domaine moral, déjà spontanément livré de plus en plus à la raison humaine , dont il ne nous reste surtout qu’à systématiser
éral, en s’opposant à sa solide reconstruction sur des bases purement humaines . Si cet obstacle ne consistait que dans les aveug
sauraient jamais devenir les simples auxiliaires des motifs purement humains ils ne peuvent conserver aucune efficacité réelle
, elle n’en tend pas moins à vicier toutes les sources de la moralité humaine , en la faisant nécessairement reposer sur un état
tamment celle du moi : toutes les autres existences quelconques, même humaines , sont confusément enveloppées dans une seule conc
ntiments bienveillants et désintéressés, qui sont propres à la nature humaine , ont dû, sans doute, se manifester à travers un t
iale n’existe pas, à défaut d’un but qui lui soit propre ; la société humaine ne peut alors offrir immédiatement qu’une simple
faire, de part et d’autre, prévaloir, autant que possible, l’attribut humain , ou la combinaison de l’intelligence avec la soci
générale, comme seule base rationnelle de l’ensemble des conceptions humaines  : il la retrouve encore, quoique moins directemen
réelles, et qui doit alors devenir la base systématique de la sagesse humaine , aussi bien active que spéculative, de manière à
sque tous ceux qui, à divers égards, dirigent maintenant les affaires humaines , y ont été ainsi préparés, on ne saurait être sur
Après y avoir d’abord cherché le fondement universel de toute sagesse humaine , ils y viendront puiser ensuite, comme dans les b
tend à relever profondément l’actif sentiment universel de la dignité humaine . En même temps, elle tempère spontanément l’orgue
, de façon à offrir un domaine de plus en plus vaste à l’intervention humaine . Il suffit ici d’indiquer sommairement l’applicat
a positivité rationnelle, s’obstinent aveuglément, à retenir l’esprit humain dans, ce degré purement initial du, véritable ess
ul ordre réel qui soit complètement indépendant de toute modification humaine . Avant même de comporter encore aucun caractère v
qui doive lui être propre dans le développement général de la raison humaine , qui, une fois parvenue chez tous à une vraie pos
42 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
la socialité l’avènement des formes supérieures de l’intellectualité humaine pour lesquelles Kant réclamait un substratum spir
ique3. » Ce n’est pas la socialité qui est un effet de la cérébralité humaine  ; c’est la cérébralité humaine qui est un effet d
ité qui est un effet de la cérébralité humaine ; c’est la cérébralité humaine qui est un effet de la vie sociale. À la théorie
la supériorité physiologique de ce dernier. « Par nature, l’organisme humain devait être aussi rigide que celui des, animaux4.
es6. » La conséquence de cette loi au point de vue de l’individualité humaine soumise aux influences de la vie sociale est que,
elle un simple reflet des influences sociales et à éliminer de l’être humain tout ce qui n’est pas la socialité. Nous croyons
influences émanées du milieu social. La supériorité de la cérébralité humaine sur la cérébralité animale tient uniquement au vo
té, à la différenciation et de l’intégration croissantes des sociétés humaines . C’est oublier que le cerveau humain n’est pas so
ation croissantes des sociétés humaines. C’est oublier que le cerveau humain n’est pas soumis uniquement aux influences social
uniquement aux conditions sociales dans lesquelles a évolué l’espèce humaine . Il y a des espèces animales qui ont une vie et u
éal de l’humanité serait la fourmilière. Il est vrai que les sociétés humaines sont plus amples, plus mobiles, plus différenciée
par cet appareil nerveux perfectionné et centralisé qu’est le cerveau humain que par les actions des harmoniques des différent
trop grande concession à la diversité ; il faut s’en tenir à l’unité humaine , à la fusion non seulement des individus au sein
ent étudiées par de Gobineau dans son livre sur l’Inégalité des races humaines 12. Aujourd’hui, l’idée de race, sauf lorsqu’il
rifier notre égoïsme sinon à la société réelle, du moins à la société humaine idéale. Quoi qu’il en soit, la conception transce
’autre, dans laquelle on définit la vérité en fonction de son utilité humaine , de son efficacité pratique. C’est la définition
heur ou la grandeur ? L’assimilation ou la différenciation de la race humaine  ? L’idéal est-il l’ascension glorieuse de quelque
erches qui n’ont pas une relation directement visible avec le bonheur humain . De là un rétrécissement du champ visuel de la sc
de la science en sceptique et se console des incertitudes de l’esprit humain en matière de science par un acte de foi en l’ave
e. Le fondement de l’individualisme stirnérien est la différenciation humaine dans ce qu’elle a de plus élémentaire ; c’est l’u
fait aucune différence de qualité ni de valeur entre les originalités humaines  ; il s’interdit d’établir une hiérarchie entre le
ctuel, dans le sens d’un idéal de science, de puissance et de culture humaine Cet individualisme n’est plus, comme celui de Sti
xe  siècle, il faut signaler l’acte de foi dans la bonté de la nature humaine . Comment entendre cet acte de foi et comment l’ex
e croyons pas en nous-mêmes. L’acte de foi dans la bonté de la nature humaine répond à un acte d’énergie, à une affirmation de
ndividualisme stirnérien est une simple théorie de la différenciation humaine . Il est niveleur et abolit toute échelle des vale
st la reconnaissance de cet élément éternel, irréductible de l’esprit humain  : l’unicité de l’intelligence individuelle ; c’es
pensées, sinon par des considérations d’utilité sociale et de culture humaine . Par suite, dernière différence, l’individualisme
cas que ce progrès intellectuel soit indéfini. La capacité du cerveau humain est limitée. Sans doute il est interdit à l’espri
du cerveau humain est limitée. Sans doute il est interdit à l’esprit humain de dépasser un certain point dans son ascension v
les aspirations de leur milieu. Ils ont douté qu’il y ait une vérité humaine , une vérité sociale et morale capable de rallier
nte en ce sens, suivant la remarque de Schopenhauer, le vouloir-vivre humain à son maximum d’intensité, de concentration, d’ar
ntifie plus ou moins complètement. En tant qu’être social, l’individu humain est incapable de se placer au point de vue de la
astronomique, on constitue mieux l’énergie et la dignité du caractère humain qui doit trouver en lui-même sa principale ressou
s sur l’esprit positif. 26. D’après le comte de Gobineau, le cerveau humain n’a pas une capacité plus grande chez aucune des
d’une part ce qu’il acquiert de l’autre. Le champ de la connaissance humaine est différent, sans être plus large ni plus ferti
43 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -
Introduction. « L’historien pourrait se placer au sein de l’âme humaine , pendant un temps donné, une série de siècles, ou
rès une certaine conception abstraite, qui servait pour tout le genre humain . On connaissait l’homme, on ne connaissait pas le
ances de nonnes, on peut retrouver une grande province de psychologie humaine , comment cinquante caractères enfouis sous l’unif
reproduire les plus lointains et les plus bizarres états de la pensée humaine  ; l’Angleterre avec son esprit si exact, si propr
-même provient d’une autre cause plus générale, l’idée de la conduite humaine tout entière, intérieure et extérieure, prières,
on maîtresse, qui consiste à ériger le devoir en roi absolu de la vie humaine , et à prosterner tous les modèles idéaux au pied
ques. Il y a donc un système dans les sentiments et dans les idées humaines , et ce système a pour moteur premier certains tra
isir l’ensemble des variétés historiques, considérez d’avance une âme humaine en général, avec ses deux ou trois facultés fonda
en raccourci ; et c’est dans cette enceinte bornée que les diversités humaines se rencontrent, tantôt au sein de la matière prim
e calme, toutes les opérations et tout le train courant de la machine humaine sont transformés. —  Pareillement encore, selon q
loppement ultérieur de la représentation varie, tout le développement humain varie. Si la conception générale à laquelle elle
de rallier autour de soi les tendresses et les enthousiasmes du genre humain . Si maintenant la conception générale à laquelle
n universelle que se trouvent les germes des plus grandes différences humaines . Quelques races, par exemple les classiques, pass
inégalité, de persistance et d’attaches. Tout le système des passions humaines , toutes les chances de la paix et de la sécurité
nstitution morale et sociale. En tout cas, le mécanisme de l’histoire humaine est pareil. Toujours on rencontre pour ressort pr
on, la charité, l’amour tendre, la douceur, l’humilité, la fraternité humaine , là-bas dans l’idée du néant universel, ici sous
omprennent toutes les puissances extérieures qui façonnent la matière humaine , et par lesquelles le dehors agit sur le dedans.
, la conception générale n’a pas changé ; c’est toujours le même type humain qu’il s’agit de représenter ou de peindre ; le mo
rte psychologique des événements et des sentiments d’une civilisation humaine , on trouve d’abord cinq ou six provinces bien tra
munes. Prenons d’abord les trois principales œuvres de l’intelligence humaine , la religion, l’art, la philosophie. Qu’est-ce qu
oire. Prenons maintenant les deux principales œuvres de l’association humaine , la famille et l’État. Qu’est-ce qui fait l’État
dans une civilisation, c’est la présence dans chaque grande création humaine d’un élément producteur également présent dans le
s là nous pouvons entrevoir les principaux traits des transformations humaines , et commencer à chercher les lois générales qui r
aissait que les religions primitives sont nées à l’éveil de la raison humaine , pendant la plus riche floraison de l’imagination
e la raison humaine, pendant la plus riche floraison de l’imagination humaine , au temps de la plus belle naïveté et de la plus
t des civilisations. Il en est ainsi pour chaque espèce de production humaine , pour la littérature, la musique, les arts du des
e ; chacune a son germe spécial dans le large champ de la psychologie humaine  ; chacune a sa loi, et c’est en vertu de cette lo
eonné dans la stérilité générale. Ce sont ces règles de la végétation humaine que l’histoire à présent doit chercher ; c’est ce
ns cette histoire les deux plus puissants moteurs des transformations humaines , je veux dire la nature et la contrainte, et qu’o
44 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »
vement depuis deux siècles, pour le système général des connaissances humaines , envisagé dans toute son étendue. On est aujourd’
d’après une distinction quelconque des diverses facultés de l’esprit humain , sont par cela seul radicalement vicieuses, même
ins, pour quiconque eût bien connu la véritable situation de l’esprit humain , qu’une telle entreprise était prématurée, et qu’
i le sujet propre de la classification proposée. (1) Tous les travaux humains sont, ou de spéculation, ou d’action. Ainsi, la d
-ci ; car il ne s’agit point d’observer le système entier des notions humaines mais uniquement celui des conceptions fondamental
on envisage l’ensemble complet des travaux de tout genre de l’espèce humaine , on doit concevoir l’étude de la nature comme des
et d’étroit dans la tendance générale de notre époque, l’intelligence humaine , réduite à ne s’occuper que de recherches suscept
comme servant de base rationnelle à l’action sur la nature, l’esprit humain doit procéder aux recherches théoriques, en faisa
ême quand on se proposerait d’embrasser la totalité des connaissances humaines , tant d’application que de spéculation. Ce systèm
ue, puisse être convenablement tentée dans l’état présent de l’esprit humain . Elle me semble, en effet, exiger préalablement u
t la possibilité de semblables travaux pour l’ensemble des opérations humaines . C’est ainsi, pour en citer l’exemple le plus imp
oncrète vraiment systématique. Ainsi, dans l’état présent de l’esprit humain , il y aurait une sorte de contradiction à vouloir
tinée à servir désormais de base permanente à toutes les spéculations humaines , doit être soigneusement réduite à la plus simple
vient d’être exposé dans cette leçon, nous voyons : 1° que la science humaine se composant, dans son ensemble, de connaissances
les connaissances dans le même ordre effectif suivant lequel l’esprit humain les a réellement obtenues, et en adoptant, autant
ne peut connaître que par ce moyen. La tendance constante de l’esprit humain , quant à l’exposition des connaissances, est donc
édiaires qu’a dû suivre nécessairement le génie collectif de l’espèce humaine . De là, l’indispensable besoin de l’ordre dogmati
er ignorer la manière dont se sont formées les diverses connaissances humaines ce qui, quoique distinct de l’acquisition même de
considérant, dans son ensemble, le développement effectif de l’esprit humain , on voit de plus que les différentes sciences ont
tous ont été étroitement liés au développement général de la société humaine . Ce vaste enchaînement est tellement réel, que so
idus les uns sur les autres, singulièrement compliquée, dans l’espèce humaine , par l’action de chaque génération sur celle qui
le même principe, ce qui présentera tout le système des connaissances humaines décomposé, jusque dans ses détails secondaires, d
ter comme distinctes les sciences que la marche effective de l’esprit humain a conduit, sans dessein prémédité, à cultiver sép
par le sentiment longtemps éprouvé des véritables besoins de l’esprit humain , sans qu’on ait pu être égaré par des généralités
jours contre cette loi encyclopédique, au grand préjudice de l’esprit humain . (2) Un second caractère très essentiel de notre
de comprendre réellement, sans y avoir égard, l’histoire de l’esprit humain . La loi générale qui domine toute cette histoire,
suivant l’ordre énoncé par cette formule que les différentes théories humaines ont atteint successivement d’abord l’état théolog
ent, que comme constituant l’instrument le plus puissant que l’esprit humain puisse employer dans la recherche des lois des ph
ysiques ont cela de particulier, que, dans l’état présent de l’esprit humain , elles sont déjà et seront toujours davantage emp
45 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295
rt dans la sagesse poétique l’origine de toutes les choses divines et humaines que nous présente l’histoire du paganisme ; au tr
ns en sortir jamais dans ce cercle des trois âges, divin, héroïque et humain . Dans cet ordre immuable, qui nous offre un étro
us montrerons ici l’ordre qu’elles suivent dans le cours des affaires humaines . § II. Trois espèces de natures Maîtrisée
héros comme de vils animaux. Le troisième âge fut celui de la nature humaine intelligente, et par cela même modérée, bienveill
religion qui seule peut la contenir dans le devoir, lorsque les lois humaines n’existent pas encore, ou sont impuissantes pour
ute raison à la pointe de son glaive. En troisième lieu vint le droit humain , dicté par la raison humaine entièrement développ
n glaive. En troisième lieu vint le droit humain, dicté par la raison humaine entièrement développée. § V. Trois espèces de
orter les armes, et de voter aux assemblées publiques. Gouvernements humains , dans lesquels l’égalité de la nature intelligent
46 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
. Il me semble que l’on n’a pas encore considéré comment les facultés humaines se sont graduellement développées par les ouvrage
yé de rendre compte de la marche lente, mais continuelle, de l’esprit humain dans la philosophie, et de ses succès rapides, ma
oins ils doivent se ranimer en observant, dans l’histoire de l’esprit humain , qu’il n’a existé ni une pensée utile, ni une vér
i vous perdent, ce sont celles qui vous manquent. À tous les malheurs humains , cherchez le remède plus haut. Si vous tournez vo
robation volontaire, quel intérêt a-t-il à la conservation de la race humaine  ? Celui que l’univers admire a besoin de l’univer
ssement de l’esprit, dont il conserve très peu de souvenir. La nature humaine est sérieuse, et dans le silence de la méditation
e ne s’enrichirait jamais des pensées des hommes supérieurs. L’espèce humaine se renouvelant toujours, un individu ne peut fair
le pays qu’ils asservissent soit enrichi de tous les dons de l’esprit humain . Je ne sais si la puissance de la pensée doit dét
os et la liberté de tous. Parmi les divers développements de l’esprit humain , c’est la littérature philosophique, c’est l’éloq
tribunal de la pensée toutes les institutions et toutes les opinions humaines . L’influence trop grande de l’esprit militaire, e
voit rien de semblable à lui ; et telle est la faiblesse de la nature humaine , telle est sa dépendance de la société, que l’hom
e langage pénétrant de la morale et de la connaissance intime du cœur humain , semble s’adresser personnellement à tous ceux qu
emble s’adresser personnellement à tous ceux qu’il console. Qu’il est humain , qu’il est utile d’attacher à la littérature, à l
de patrie ! Dans ce siècle où tant de malheurs ont pesé sur l’espèce humaine , puissions-nous posséder un écrivain qui recueill
ues réflexions sur les conséquences qui sont résultées, pour l’esprit humain , des invasions des peuples du Nord, de l’établiss
morale que telle ou telle croyance religieuse développe dans l’esprit humain , les effets d’imagination qui sont produits par l
, comme dans les siècles de ténèbres, la marche graduelle de l’esprit humain n’a point été interrompue. Ce système est devenu
bares se croyaient des législateurs suprêmes, en versant sur l’espèce humaine des infortunes sans nombre, dont ils se promettai
e, en aucune circonstance, des lois positives de la justice. L’esprit humain ne pouvant jamais connaître l’avenir avec certitu
plus religieuse qui soit sur la terre, les progrès futurs de l’espèce humaine  ? J’adopte de toutes mes facultés cette croyance
cet ouvrage, à tout ce qui peut prouver la perfectibilité de l’espèce humaine . Ce n’est point une vaine théorie, c’est l’observ
on de cet ouvrage, ce que j’entends par la perfectibilité de l’espèce humaine et de l’esprit humain.
ue j’entends par la perfectibilité de l’espèce humaine et de l’esprit humain .
47 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -
’elle s’adressait au nôtre. Telle est la marche naturelle de l’esprit humain  : connaître d’abord et ensuite juger, s’étendre d
cepticisme l’obligent de se les approprier en les défendant. L’esprit humain , ainsi inquiété dans la possession des croyances
siècle, comme une admirable protestation de cette partie de l’esprit humain qui se repose sur la sagesse du passé conservée d
siècle, l’ange de l’école avait parcouru le cercle des connaissances humaines pour accorder les doctrines d’Aristote avec celle
l traita le sujet suivant : « Les éléments de tout le savoir divin et humain peuvent se réduire à trois, connaître, vouloir, p
hommes et souvent malgré eux, elle a gouverné la grande cité du genre humain . Qui ne ressentira un divin plaisir en ce corps m
ce divine, nécessité de modérer les passions et d’en faire des vertus humaines , immortalité de l’âme. Ces trois vérités philosop
cord général du sens commun des peuples constitue la sagesse du genre humain . Le sens commun, la sagesse vulgaire, est la règl
la Providence dans les mœurs des nations. Cette identité de la pensée humaine , reconnue dans les actions et dans le langage, ré
able, puisqu’il reste en société. Dans le développement de la société humaine , dans la marche de la civilisation, on peut disti
s âges, trois périodes ; âge divin ou théocratique, âge héroïque, âge humain ou civilisé. À cette division répond celle des te
it mieux d’appeler religieux et poétiques ; toute la sagesse du genre humain y était déjà, dans son ébauche et dans son germe.
endait indifférents. Qui pouvait dire comment s’éveillerait la pensée humaine  ?… Mais le tonnerre s’est fait entendre, ses terr
eligion de la foi ? Mais comment expliquer ce premier pas de l’esprit humain , ce passage critiqué de la brutalité à l’humanité
igence qui n’ait été dans le sens, les poètes furent le sens du genre humain , les philosophes en furent l’intelligence 6. Les
s. Dans l’âge héroïque, la langue divine subsistait encore, la langue humaine ou articulée commençait ; mais cet âge en eut de
mblerait l’effort d’un art ingénieux, fut une nécessité pour l’esprit humain . Voyez l’enfant ; les noms des premières personne
hommes à la grandeur des dieux, et rabaissé les dieux aux faiblesses humaines  ? le vulgaire ne fait-il pas les dieux a son imag
ent idéaux ; ce fut là le commencement de son troisième âge, de l’âge humain de la poésie.   L’origine de la religion, de la p
incipe, en vérité. Jusque-là, il n’y a qu’un droit civil ; avec l’âge humain commence le droit naturel, le droit de l’humanité
ont souvent demandés par l’équité naturelle ; aussi les gouvernements humains savent faire plier la loi dans l’intérêt de l’éga
étaient renfermés dans les intérêts publics ; sous les gouvernements humains , et surtout sous les monarchies, les intérêts pub
t plus de force, et remplacent le patriotisme. Sous les gouvernements humains , l’égalité que la nature a mise entre les hommes
z pas ; vous voyez une foule de corps, mais si vous cherchez des âmes humaines , la solitude est profonde ; ce ne sont plus que d
té européenne sur les ruines de l’empire romain. Dirigeant les choses humaines dans le sens des décrets ineffables de sa grâce,
  Quand toutes les observations qui précèdent sur l’histoire du genre humain , ne seraient point appuyées par le témoignage des
nce de nos facultés. De même que Dieu est l’esprit du monde, l’esprit humain est un dieu dans l’homme. Ne vous est-il pas arri
celui de la nature et des corps. En effet, dans la géométrie l’esprit humain part du point, chose qui n’a point de parties, et
duc de Laurenzano, auteur d’un ouvrage sur le bon usage des passions humaines  ; enfin l’abbé Antonio Conti, noble vénitien, aut
i sur la nature et la nécessité de la science des choses et histoires humaines . Nous n’entreprendrons pas de juger ce livre rema
es avantages que l’établissement du christianisme a procurés au genre humain . Autre sur les progrès de l’esprit humain. Essais
ianisme a procurés au genre humain. Autre sur les progrès de l’esprit humain . Essais sur la géographie politique. Plan d’histo
— Condorcet. Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain  ; écrit en 1793, publié en 1799. — Mme de Staël,
stitutions politiques. — Walckenaer. Essai sur l’histoire de l’espèce humaine . — Cousin. De la philosophie de l’histoire ; très
ours sur l’histoire ; traduits. Allemagne. Iselin. Histoire du genre humain , 1764. — Herder. Idées philosophiques sur l’histo
ome II, an VIII). Autres opuscules du même, sur l’identité de la race humaine , sur le commencement de l’histoire du genre humai
entité de la race humaine, sur le commencement de l’histoire du genre humain , sur la théorie de la pure religion morale, etc.
losophiques et littéraires, tome VIII). — Lessing. Éducation du genre humain , 1786. — Meiners. Histoire de l’humanité, 1786. V
res ouvrages passim. — Carus. Idées pour servir à l’histoire du genre humain . — Ancillon. Essais philosophiques, ou nouveaux m
: Ne pourrait-on pas animer d’un même esprit tout le savoir divin et humain , de sorte que les sciences se donnassent la main,
48 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
ions de l’âme ont leur source dans les rapports inhérents à la nature humaine  ; la gaieté n’est souvent que le résultat des rel
s même qui ont pour but, comme dans Candide, de se moquer de l’espèce humaine , ne conviennent point sous plusieurs rapports dan
er de l’éloignement pour tout ce qui peut tendre à dégrader la nature humaine . Dégoûter de la vie, ce n’est point fortifier le
istingués cette sorte d’appréciation dédaigneuse de toutes les choses humaines , qui porte à l’indifférence pour le bien comme po
uniquement à des plaisanteries sur l’ordre social ou sur la destinée humaine  ; c’est l’observation juste et fine des passions
, au moins par l’ensemble. Le comique qui porte sur les vices du cœur humain est plus frappant, mais plus amer que celui qui r
imagination, et celui qui suppose l’étude la plus approfondie du cœur humain . La république peut exciter une émulation nouvell
Néanmoins elle est modifiée, comme toutes les productions de l’esprit humain , par les institutions sociales et les mœurs qui e
misère, élevait encore plus haut la fortune, et donnait à la destinée humaine des proportions vraiment théâtrales. On peut s’in
ions qui répondent à tout notre être par leur analogie avec la nature humaine . L’esprit philosophique qui généralise les idées,
uleur est un des plus puissants moyens de développement pour l’esprit humain . La vie s’écoule, pour ainsi dire, inaperçue des
es mettent des bornes à la carrière que le génie, observateur du cœur humain , pourrait parcourir. On ne croirait pas, dans la
causer une impression forte. La tragédie, toute puissante sur le cœur humain , ce n’est point celle qui nous retracerait les id
es idées philosophiques, ou des sentiments passionnés ; mais l’esprit humain est arrivé, dans notre siècle, à ce degré qui ne
bien ne préfère-t-on pas ce qu’on y trouve d’observations sur le cœur humain , à tout l’éclat des fictions les plus brillantes 
x difficultés vaincues, lorsqu’elles ne font avancer en rien l’esprit humain . Il faut analyser l’homme, ou le perfectionner. L
que ce plaisir tient au besoin de reculer les limites de la destinée humaine  ; ces limites qui resserrent douloureusement notr
n, et de l’invasion des peuples du Nord. Dans cette période, le genre humain eut besoin de l’enthousiasme et de l’austérité. P
iles, et par conséquent, à la longue, les plus fatigantes de l’esprit humain . Ce sont des espèces de contes de fées, un peu pl
mœurs et les caractères, vous en apprennent souvent plus sur le cœur humain que l’histoire même. On vous dit dans ces sortes
49 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IV. De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la religion et des mariages » pp. 168-173
riages La métaphysique des philosophes commence par éclairer l’âme humaine , en y plaçant l’idée d’un Dieu, afin qu’ensuite l
fie le cœur de l’homme. De même la métaphysique poétique des premiers humains les frappa d’abord par la crainte de Jupiter, dan
sociétés. Voilà l’un de ces grands bienfaits que dut au ciel le genre humain , selon la tradition vulgaire, quand il régna sur
dont il se proposait de faire sa compagne pour la vie. Ainsi la Vénus humaine succédant à la Vénus brutale, ils commencèrent à
isme produisit chez elles l’usage de sacrifier aux dieux des victimes humaines . Lorsque les Phéniciens étaient menacés par quelq
ussi, comme on le voit par le sacrifice d’Iphigénie65. Les sacrifices humains étaient en usage chez les Gaulois (César) et chez
sacrifices de leur Moloch. Mais Tacite nous assure que les sacrifices humains étaient en usage dans la Germanie, contrée toujou
ces vertus de l’âge d’or exaltées par tant d’écrivains. Les victimes humaines sont appelées dans Plaute, victimes de Saturne, e
50 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »
e de construire quoi que ce soit en dehors du sujet, en dehors du moi humain . La création de l’objet et du sujet qui, du point
n de soi-même dans un état de connaissance, s’accomplit en chaque moi humain . C’est là que nous la percevons d’une façon empir
ssons le sens que dans les fins où il semble qu’il aboutit. L’utilité humaine , parce qu’elle représente en cet ordre la seule r
résente en cet ordre la seule réalité qui nous soit connue, l’utilité humaine apparaît donc la loi qui préside à l’invention de
e à l’invention de toute réalité. Il semble tout d’abord, pour le moi humain , comme pour l’Etre universel que cette utilité s’
istence phénoménale, il faut donc faire place à la tendance de l’être humain qui s’exprime en ce vœu : fonder son bonheur sur
te l’activité dépensée dans le monde a pour principe unique l’utilité humaine sous l’un ou l’autre de ses deux aspects, qu’il l
u où, en concevant la nature des choses autre qu’elle n’est, l’esprit humain est parvenu à se former quelque image de la réali
es perspectives diverses apparaissent, que des états divers du savoir humain se succèdent sur ce point extrême, ces métamorpho
n d’une utilité de connaissance, il est aisé de montrer que l’utilité humaine est l’unique auteur de ces réalités et confère se
vec la collaboration ou tout au moins sous le regard de la conscience humaine , les vérités morales vont aussi nous laisser voir
r. Afin de mettre encore en lumière le rôle prépondérant de l’utilité humaine en tant qu’elle confère la puissance aux vérités
où il est déjà possible de prévoir une densité trop grande de la vie humaine . Ainsi les vérités ne sont, indissolubles qu’en a
tats de connaissance. C’est pourquoi les vérités, au gré de l’utilité humaine , se forment et périssent, voient s’associer et se
51 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
, on pouvait en lire les principes dans les modifications de l’esprit humain . La sagesse poétique, la première sagesse du pag
. Ainsi ces premiers hommes, qui nous représentent l’enfance du genre humain , créaient eux-mêmes les choses d’après leurs idée
aire à agir selon la vertu. — De cette faculté originaire de l’esprit humain , il est resté une loi éternelle : les esprits une
Or, comme en pareille circonstance, il est dans la nature de l’esprit humain d’attribuer au phénomène qui le frappe, ce qu’il
rent avec des rites affreux. Par un effet de ce caractère de l’esprit humain que nous avons remarqué d’après Tacite ( mobiles
te grande vérité, que la Providence veille à la conservation du genre humain . Aussi, sous un de ses principaux aspects, la Sci
vie sauvage pour commencer la vie sociale. — La seconde propriété fut humaine , et dans le sens le plus exact ; elle consista po
e la méthode. Introduisant la certitude dans le domaine de la liberté humaine , dont l’étude est si incertaine de sa nature, ell
ce à la philologie. 3. Le troisième aspect est une histoire des idées humaines . De même que la métaphysique poétique s’est divis
he des sociétés, et au livre V où nous observons le retour des choses humaines . 6. Le sixième aspect est un système du droit na
au moyen desquelles les nations païennes réglaient toutes les choses humaines , et la réunion des unes et des autres forme le su
emier homme bon, parce qu’il n’était pas mauvais. Il compose le genre humain à sa naissance d’hommes simples et débonnaires, q
l des gens. Ils parlent de celui qui regarde la conservation du genre humain , et ils ne disent rien de celui qui a rapport à l
e qu’ils donnassent et redussent des lois conformes à toute la nature humaine , et les respectassent comme dictées par la Provid
52 (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes
, et dont il est le représentant. Je suis très convaincu que le genre humain est partout le même, quelles que soient les diver
ent les diverses latitudes sous lesquelles sont distribuées les races humaines . Il n’y a point de race privilégiée pour la vérit
e pense, en un mot, qu’une civilisation commune appartient à l’espèce humaine tout entière dans toutes les parties du globe. Ce
rêt et de bonheur, une voix s’éleva de Kœnigsberg pour rappeler l’âme humaine au sentiment de sa dignité, et enseigner aux indi
ndifférence, mère de la nuit et du chaos. Mais ce chaos, si la nature humaine subsiste avec ses instincts et avec ses forces, n
lles certitudes sont décriées ; mais ce n’est pas à dire que l’esprit humain renonce à la certitude. Il y aspire toujours ; ma
s propositions, ramenées à leurs principes, sont des lois de l’esprit humain , lois auxquelles il est soumis toutes les fois qu
s il est soumis toutes les fois qu’il raisonne. La nature de l’esprit humain ne variant pas, ses lois ne sauraient varier. Il
e, sont des objets qui provoquent sans cesse la curiosité de l’esprit humain , et auxquels il revient sans cesse, car notre nat
, car notre nature se sent dégradée lorsqu’elle les néglige. L’esprit humain a eu beau vouloir se condamner et se résigner, no
e notre condition est d’être hommes, nous devons agiter les problèmes humains . Mais pourquoi tant de solutions à ces problèmes,
t tant de diversité dans ces solutions ? S’il était donné à la nature humaine de trouver la vérité en métaphysique, comment tan
a partie invariable et constante, c’est-à-dire la partie que l’esprit humain met dans toutes ses connaissances. Les lois qui s
rtitude de ces sciences, ne sont autre chose que des lois de l’esprit humain lui-même ; c’est donc, rigoureusement parlant, da
même ; c’est donc, rigoureusement parlant, dans la nature de l’esprit humain , indépendamment de toute application et de tout o
objet externe, que se résout la certitude de toutes les connaissances humaines . Or, si nous examinons le point de vue sous leque
uvait en fonder la certitude, c’est-à-dire la nature même de l’esprit humain et de ses lois considérées indépendamment des obj
qui aient considéré les connaissances dans leur rapport avec l’esprit humain . C’était là cependant le seul moyen d’arriver à q
une certitude qui la fuit toujours. Si au contraire, prenant l’esprit humain pour point de départ, on s’attache à déterminer e
bien nuire au monopole de l’école, mais non pas à l’intérêt du genre humain , puisqu’elle-même répare les ruines qu’elle opère
est démontré que l’expérience d’aucun fait ne peut donner à l’esprit humain la notion de cause. L’esprit humain recherche des
un fait ne peut donner à l’esprit humain la notion de cause. L’esprit humain recherche des causes, parce que telle est sa natu
hors de sa place naturelle. Tel est le destin ordinaire de la raison humaine dans la spéculation : elle achève d’abord son édi
ier deux assertions célèbres, savoir, 1° que toutes les connaissances humaines dérivent de l’expérience sensible ; 2° que tous l
humaines dérivent de l’expérience sensible ; 2° que tous les jugemens humains sont soumis à la loi d’identité. Il est faux que
soumis à la loi d’identité. Il est faux que toutes les Connaissances humaines dérivent de l’expérience sensible, car toute conn
du sensualisme. Après avoir divisé et classé toutes les connaissances humaines , c’est-à-dire tous nos jugemens, en jugemens anal
ardente curiosité de voir clair dans des questions que l’intelligence humaine se propose éternellement ; ces questions sont Die
es principes sont les principes même à l’aide desquels l’intelligence humaine tente de résoudre les questions auxquelles elle n
? Si par métaphysique on entend une disposition naturelle de l’esprit humain à se poser et à résoudre un certain nombre de pro
r qu’elle est possible ; il en appelle au besoin éternel de la nature humaine  ; il compare la métaphysique à une plante dont on
l respectueux envers le génie ? Il ne l’est pas même envers la nature humaine . Il lui accorde bien une disposition innée à la m
société, de toute histoire, comme l’autre des lois pures de la raison humaine indépendamment de toute expérience, proclamant ég
53 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
ent eux-mêmes, sans exagérations et sans réticences, sans nul respect humain vis-à-vis d’un parti, d’un journal, d’un salon, d
n’est qu’un travail analogue appliqué à l’ensemble des connaissances humaines . Rapprocher toutes les sciences, quel qu’en soit
e dans un des modes de manifestation qui sont au pouvoir de la pensée humaine . La science et l’art, chacun suivant ses lois par
image de l’invisible. La nature, l’art divin, est donc comme les arts humains une manifestation de l’idée infinie à l’aide d’un
tion divine, l’univers, est le type, le modèle général de la création humaine , de l’art. La nature, en tant que créatrice, est
ujours identique à elle-même, elle ne change pas. Le modèle que l’art humain a sous les yeux est invariable, comme l’invisible
donc leur source à la fois dans l’univers lui-même, et dans l’esprit humain , qui éprouve de tant de manières différentes l’im
À l’origine des sociétés comme dans l’enfance des hommes, l’esprit humain sent d’abord la nature dans une synthèse confuse,
primitif par excellence, car il correspond au premier réveil de l’âme humaine au sein de la création, c’est la poésie. L’ordre
et la vie intérieure, et dont l’art supérieur qui nécessite la parole humaine s’était fait le centre. La poésie, en un mot, exi
iques et religieuses, est un abrégé complet de l’histoire de l’esprit humain en dehors de la tradition chrétienne. Un exemple,
e degré où la plaçait l’ordre de sa naissance dans l’âge des sociétés humaines . L’Égypte, quoiqu’elle eût subi trois conquêtes,
ssi bien les odes de Pindare, quoique célébrant des exploits purement humains et n’ayant rien de sacerdotal, uniquement inspiré
e la prière, arrive aussi à se constituer au point de vue héroïque et humain dans la tragédie, dans la poésie dramatique. Tout
re religieux, tout en lui portant la vie et la diversité des passions humaines . Les démembrements postérieurs qui devaient produ
complètement les prêtres, la Grèce, appelée à dégager l’individualité humaine , a créé la statuaire distincte de la sculpture ar
signale, en Grèce, la première apparition dans le monde de la poésie humaine et libre. C’est bien Homère, comme on l’a dit lon
ur de la poésie, en ce sens, qu’il a le premier suivi une inspiration humaine et libre, qu’il a fait autre chose que varier les
é à l’analyse des sentiments, à l’expression des détails de la nature humaine , au rapprochement dans le même cadre de toutes le
u rapprochement dans le même cadre de toutes les conditions de la vie humaine  ; il suppose, de la part de l’artiste, une observ
happer de sa dépendance la statuaire. Enfin, l’art, devenu ainsi tout humain , mais héroïque, de divin qu’il était d’abord, sub
d’un art particulier, ce sont comme les fondateurs de l’intelligence humaine émancipée, les précepteurs de toute une civilisat
emis en question toutes les croyances, et morcelé à l’infini l’esprit humain . Dans ces siècles de grandeur intellectuelle, les
ils portent encore l’empreinte de l’unité primitive. Alors, la pensée humaine n’a pas perdu le respect pour la foi qui l’a enfa
es de la poésie, de ceux qui fondent les modèles éternels de l’esprit humain , c’est donc une intelligence indépendante, mais t
le vulgaire ébahi proclame devant cette toile le triomphe de l’esprit humain , n’est-ce pas en réalité l’agonie de la peinture 
comme s’ils avaient pour hôte familier un esprit supérieur à l’esprit humain . Ainsi plus une création est originale et puissan
la maladie et ses langueurs, plus tristes encore à cet âge où l’être humain aspire à la vie avec plus d’intensité. Grâce à un
cal et Rousseau, Euripide et Job ; tous ceux qui ont eu des destinées humaines la révélation la plus mélancolique et, en même te
ges vivants, et qu’ils sont loin dans tous les cas d’avoir la réalité humaine d’Œdipe et d’Hémon. Ce n’est pas non plus parce q
ntale d’une société, croyaient avoir besoin de prouver que la société humaine n’a pu avoir d’autre origine qu’un contrat et qu’
que ce signe exerce un ascendant moins nécessaire sur l’intelligence humaine , c’est-à-dire que la pensée commence à se produir
duit à nier la légitimité de ce mouvement d’émancipation de la raison humaine auquel Ballanche s’associe. L’auteur des Institut
i l’une ni l’autre, reconnaît avec les rationalistes que les sociétés humaines jouissent aujourd’hui de la possibilité et par co
és et les notes sur l’époque mythologique et cosmogonique. La période humaine que l’on appelle plus particulièrement l’Antiquit
ssives. L’idée chrétienne du purgatoire est l’idée même de la société humaine , qui est, cosmogoniquement, la véritable cité des
e, qui a donné cette impulsion originelle à la société et à la pensée humaine . Quel que soit le nom que l’on donne à ce fait, r
u’il soit, est insuffisant à rendre compte de tous les faits de l’âme humaine , il l’est encore plus à expliquer l’ensemble des
portes de l’avenir grandes ouvertes, en face de la raison et du cœur humain . Ballanche n’admet pas que l’individu trouve par
eu antérieur à tout crée les essences intelligentes ; quand l’essence humaine fut détachée de la substance intelligente univers
ois irréfragables de la Providence un obstacle invincible ; l’essence humaine a succombé à l’épreuve ; le mal apparaît dans la
dans des organes est partagé en sexes ; c’est-à-dire que les facultés humaines originelles sont divisées entre les individus qui
oivent naître du brisement de l’unité, et cette division des facultés humaines , dont la séparation des sexes est l’emblème, devi
olitive de l’homme, qu’elle représente dans le brisement de l’essence humaine la volonté, de même que l’homme représente la rai
t donc provenir de la volonté, plus que de l’intelligence. L’essence humaine est enfermée dans des organes et divisée en sexes
Le don de la parole est identique à la première initiation de la race humaine . Par suite même de la division de l’essence humai
iation de la race humaine. Par suite même de la division de l’essence humaine en sexes et par conséquent en castes, ce don de l
. Toutes ces classes, représentant les facultés diverses de l’essence humaine , n’étaient pas, à cause de leur nature même, capa
ion inégale de la parole, de la révélation primitive entre les castes humaines , naît le mouvement, la succession des temps histo
classe à un degré d’initiation supérieur : d’où la division du genre humain en initiateurs et initiés, identique à celle des
elle-même appelée à se reconstituer. Un moment doit venir où l’unité humaine sera recomposée, où il n’y aura plus deux cités d
lébéienne. Le plébéien possédera la même notion des choses divines et humaines et par conséquent les mêmes droits que le patrici
hèvement dans le poème d’Orphée. Ensuite vient la lutte de la liberté humaine contre le destin, c’est-à-dire contre les faits c
s créés en dehors de la Providence par le mauvais usage que l’essence humaine a fait dès l’origine de la liberté. Enfin, au sei
initiateur suprême éclate l’accord de la Providence et de la liberté humaine . Dès lors la charité est substituée à la solidari
re. Il avait un sentiment trop complet, trop impérieux, des destinées humaines pour n’être pas frappé par le côté vraiment grand
la lumière. Quel que soit son tempérament et son esprit, chaque être humain possède les forces nécessaires pour cette créatio
rmine en faveur du mal. La grâce est donnée à tous ; toute conscience humaine est libre d’y concourir. Le génie de l’artiste es
égiée ne saurait, d’ailleurs, posséder à la fois toutes les aptitudes humaines , tous les génies : il n’y a pas d’homme universel
raison en acte, tandis que la raison vulgaire est passive. La raison humaine devient un instant pareille chez l’artiste à ce q
remords ? Quelle raison sera plus prodigue de révélations sur le cœur humain que la folie du roi Lear ? On oppose aux hommes d
iellement française si l’on veut, mais qui n’a rien d’universellement humain  ; c’est, dans tous les cas, le don peu enviable d
voir que d’expliquer par quel mystère les aliments deviennent le sang humain et la matière inerte un organisme vivant. L’imagi
il le porte également sur le monde intérieur, sur l’intimité de l’âme humaine . Il doit connaître toutes les passions qui agiten
ropre vie, il n’a pas connu tout ce qui peut ébranler fortement l’âme humaine . Il faut que son esprit et son cœur aient été pro
sentent toute la variété, toute la bizarrerie des divers tempéraments humains . Ce serait une histoire plus amusante qu’instruct
ans la critique, ne nous effarouche pas comme une insulte à la raison humaine . Toute science, en remontant la chaîne des causes
primordiaux qui supposent la présence d’un agent supérieur dans l’âme humaine  ; et la seule force, le seul agent qui puissent à
leur génie que nous trouvons la source de tout ce qui est de création humaine dans les sociétés de l’Occident. La Grèce, initia
e de la conscience de lui-même et de la liberté morale, où la dignité humaine s’est pour la première fois consacrée dans la lib
Tout l’or du nouveau monde ne m’attirerait pas dans les fourmilières humaines de ce pays sans passé ; et mon imagination donner
fatalité et des passions une puissance nouvelle née de la conscience humaine , l’idée d’une résolution prise en commun par tout
ini, dans les philosophies de la Grèce qui ont préparé l’intelligence humaine au culte du Verbe ; il est dans ce monde privé d’
t du bien-être. La philosophie et la poésie grecques sont les sources humaines du spiritualisme chrétien. Le génie grec a rempli
visible, comment contester à cette sagesse d’avoir été la préparation humaine à la lumière divine de l’Évangile ? N’est-ce pas
ous ne cesserons de proclamer l’éternelle reconnaissance que l’esprit humain doit rendre à l’antiquité hellénique. Dans cette
ale des pasteurs ; mais c’est la Grèce qui a créé l’unité de l’esprit humain , c’est elle qui a préparé dans le troupeau des âm
lectuelle du monde païen, c’est le génie de la Grèce ; c’est ce Verbe humain précurseur du Verbe de Dieu, cette beauté, splend
ées, si elles ont besoin d’être ramenées à leur infini dans la pensée humaine par une révélation, au moins l’homme existe ; il
es, avant ceux qu’ont touchés ses statuaires, a-t-on vu dans la forme humaine ce rayonnement de l’idéal ? Oui, c’est à la beaut
nde ; c’est, d’avance et par figure, la religion du Verbe, d’un Verbe humain , c’est-à-dire imparfait, mais qui prépare les nat
mme une poussière. La Grèce a connu la miséricorde et le prix du sang humain . Quel autre peuple que celui d’Athènes a été vu s
ipes chrétiens, elle a été l’initiatrice qui devait conduire l’esprit humain jusque sur le seuil de l’Église. Cette initiation
e pressent, elle prépare, elle annonce la religion du Verbe. L’esprit humain , livré à lui-même, ne pouvait rien ajouter à la s
e ; elle est pour nous un bienfait, mais non pas un mérite. La gloire humaine ne peut s’attacher qu’à ce qui est d’origine et d
loire humaine ne peut s’attacher qu’à ce qui est d’origine et d’œuvre humaines . Mais tout ce qui est d’œuvre humaine dans la pos
e qui est d’origine et d’œuvre humaines. Mais tout ce qui est d’œuvre humaine dans la possession du vrai, du bien et du beau, t
e source divine qui circulaient en Orient, si l’on admet que l’esprit humain est par lui-même incapable de s’emparer d’une seu
ier ancêtre illustre duquel datent les titres de noblesse de l’esprit humain . Athènes est une patrie pour tous ceux qui cultiv
que. La Grèce représentera éternellement, entre les diverses périodes humaines , la période de l’art, le règne de la beauté. Tout
n’est pas l’idéal de telle société, de telle religion, c’est l’idéal humain dans son essence la plus générale. Sous tel ou te
ns. Sans doute l’art grec a fouillé moins profondément dans la nature humaine  ; il n’a pas disséqué, comme notre poésie moderne
Le sentiment du sublime tient à celui de l’infini, et l’intelligence humaine , sous peine de se détruire, ne peut prétendre ici
ons des ravages que les ans ont creusés sur la figure et dans le cœur humains . En résumé, l’art moderne, et j’entends par là ce
nah s’est mis à carillonner qu’il n’y a plus eu de place pour la voix humaine , et la discussion a été étouffée. Les classiques
use ; et, pour n’avoir eu qu’une intention sage, qu’une ambition tout humaine , il nous épargne le douloureux témoignage des int
s métopes et des frises restent dans leur élévation à portée de l’œil humain , et les immortelles sculptures de Phidias se déro
-mêmes sous les violences de la fantaisie. Les manifestations du cœur humain agrandi par le christianisme, l’intelligence enri
, ont contribué à faire d’elles les deux moments suprêmes de l’esprit humain sous le paganisme et sous la religion chrétienne.
les. La Grèce elle-même apparaissant à la vie à ce moment où l’esprit humain , écrasé sous le sentiment religieux au sein du pa
a-t-elle laissé à la nôtre quelques filons inexplorés des sentiments humains  ; elle nous a laissé, dans tous les cas, intacte
les guerriers et les sages. Quel que soit le développement que l’âme humaine soit censée avoir acquis depuis dix-huit siècles,
r les vertus surhumaines du christianisme, il existe aussi des vertus humaines et des moyens humains de s’entretenir dans l’amou
s du christianisme, il existe aussi des vertus humaines et des moyens humains de s’entretenir dans l’amour de la beauté morale.
que l’âge mûr doit remplacer par un culte plus positif. À ce respect humain qu’on essaye de susciter en nous à l’encontre de
tions de rythme et de mouvement, de sonorité et de couleur, la parole humaine se manifesta-t-elle dans les anciens jours, où le
e division qui s’est opérée plus tard entre les facultés de la nature humaine n’était pas faite en lui ; ses instincts, son esp
ivement très moderne, si l’on comprend dans l’existence de la société humaine les temps antéhistoriques. Les odes de Pindare ét
s analogue à l’architecture, que toutes les formes de la connaissance humaine trouvaient leur unité aux yeux des Grecs. Le mot
imitive qui marquait l’ouverture d’une des grandes phases de l’esprit humain . C’est la Grèce qui représente plus que tout autr
té, réglé par des lois mystérieuses, ayant leurs principes dans l’âme humaine et leurs analogies dans la création physique ? Lo
les Védas sont le monument le plus ancien qui nous reste de la pensée humaine et de la poésie. Les Védas de l’Inde sont à la fo
upériorité morale ; elle met en jeu un plus grand nombre des facultés humaines  ; l’impression qu’elle nous procure rappelle mieu
t le premier, le plus ancien des arts. Que la parole soit d’invention humaine ou de révélation divine, l’homme n’a possédé les
nsée de Dieu, l’idée religieuse, en un mot tout ce que l’intelligence humaine s’est appropriée de cet infini. L’architecture es
ait suivant la perfection du rythme auquel il est assujetti. L’esprit humain ne pense, Dieu lui-même n’a créé que suivant les
t supérieure, c’est qu’elle a des rapports plus intimes avec l’esprit humain et avec la nature des choses. L’ordre qui nous fr
a beauté dans l’œuvre de Dieu, c’est pour tout ce qui est de création humaine une évidente supériorité que de participer à cett
par des chiffres, procède comme la nature par des tableaux. La pensée humaine s’exprime à travers la poésie, comme la pensée di
t des mots et des syllabes d’un langage que parle Dieu. Tout langage humain est plus ou moins parfait, selon qu’il se rapproc
images vivantes que Dieu nous a parlé sa pensée. Plus donc la pensée humaine s’exprimera sous une forme colorée, harmonieuse e
formules au lieu d’être manifestée par des existences ? Puisque l’art humain ne peut pas créer la vie, qu’il crée au moins l’i
lus de poésie absolue que de prose absolue. Il est rare que la parole humaine soit tellement dénuée de couleur et d’harmonie, t
t sans règles fixes. Dans les monuments les plus anciens de la pensée humaine , dans la poésie indienne et la poésie hébraïque,
semble se lier à une révolution qui s’opère aujourd’hui dans l’esprit humain . Dans l’antiquité classique on ne trouve pas d’œu
la confusion est impossible. Les croyances les plus sacrées du genre humain , l’idée de l’immortalité qui est la base de toute
te religion et de toute morale, impliquent cette dualité de la nature humaine . Une partie de l’homme appartient à ce monde et y
exclure l’émotion. VIII La science, comme tout acte de l’esprit humain , et plus encore que toutes les autres fonctions d
gence, c’est le type de la prose. Dans toutes les œuvres de la parole humaine , la prose, comme la poésie, se trouve souvent mêl
é ; les fruits qu’elle porte, c’est la région inférieure de la nature humaine qui les recueille. L’expérience nous révèle beauc
ngage et percevrait les idées sans intermédiaire. Mais dans la nature humaine l’esprit est enchaîné aux sens, les sentiments le
du poète vers le père de toutes choses. Quand elle observe la nature humaine , cette poésie s’attache à tout ce qui manifeste l
s les crimes, ces deux principes de l’ordre moral, Dieu et la liberté humaine . De profonds enseignements jaillissent de cette c
s éphémères du désordre, ils ne s’inspirent en général que des choses humaines  ; et l’humanité leur apparaît surtout dans ce qu’
ompliquant de l’observation des réalités, c’est-à-dire des infirmités humaines . La tragédie néanmoins se maintient presqu’à la n
poésie. Deux courants partis de points si opposés de la double nature humaine doivent avoir dans le monde social des histoires
alité qu’on nous prophétise, le passé nous présente toujours l’espèce humaine divisée en castes et en nations. Dans ces époques
de avec celle des aptitudes et des fonctions principales de la nature humaine . Depuis l’Inde jusqu’au moyen âge, c’est toujours
s esclaves. On attribue bien des origines à cette division de la race humaine en castes ; on y voit surtout l’effet des invasio
pour le bien et pour le mal, les chutes furent rapides dans les races humaines chez qui la révélation s’était d’abord altérée. C
de négation, de révolte, on n’osa pas mettre en scène des personnages humains  ; les héros et les dieux avaient seuls droit de c
sie, et la poésie dérive des hautes régions de l’âme et de la société humaine . La Grèce nous enseigne l’origine de l’ironie dan
traites et de l’intelligence pure, comme la poésie est celui de l’âme humaine dans son ensemble et pour ainsi dire la voix même
’est le niveau de la civilisation, c’est la grandeur même de l’esprit humain . VI. Du respect comme élément d’inspiration.
gage qui lui sont propres. La poésie est un état particulier de l’âme humaine , c’est là sa principale essence ; mais elle est a
s de la nature ne sont pas poétiques, pas plus que toutes les figures humaines ne sont belles. Nous ne pouvons pas entreprendre
de la servitude, a sa source première dans le sentiment de la dignité humaine , dans la fierté individuelle. Le vrai respect n’e
inguent si bien par un esprit d’agression contre tout ce que le genre humain a vénéré, qu’il semble que l’armée des intelligen
rtie des profondeurs de la raison et des plus hautes régions de l’âme humaine , c’est une véhémence qui a sa source dans le temp
opre à détruire l’énergie, la spontanéité, la vitalité de la personne humaine . De nos jours, en même temps que les prétentions
r banc, ces forçats de la vieille pédagogie, ces pauvres jeunes êtres humains dont tous les membres frémissent du besoin de se
ont oublié d’abord une chose, c’est que, dans l’histoire de l’esprit humain , l’étude du monde matériel est postérieure aux co
’histoire, de la poésie, tout ce qui est le théâtre d’action de l’âme humaine , tout ce qui reflète le jeu des passions et de la
u chiffre des choses, n’aura-t-il pas habité un monde plus réel, plus humain , plus pratique, ne sera-t-il pas plus près d’être
mais il est l’idiome analytique d’une époque de maturité de l’esprit humain  ; il n’a pas cette sonorité, cet éclat, et en mêm
ésie, est plus spontané, plus naturel, et par là plus universellement humain que les œuvres modernes. La poésie allemande, la
seulement par la nécessité de ne pas rompre la chaîne des traditions humaines , que nous devons maintenir l’étude des langues an
l’ordre et de l’harmonie. Comme ce génie a été le recours de l’esprit humain et de la civilisation moderne contre les dérèglem
c’est de les avoir détruits pour mettre à leur place la personnalité humaine . La Grèce accomplit l’œuvre suprême du scepticism
e et la raillerie sont nés d’un sentiment excessif de l’individualité humaine , opposé à celui de l’universel et du divin. Le pr
st la peinture des travers de toute espèce qui enlaidissent la nature humaine , depuis les grands vices jusqu’aux petits ridicul
évoile ; loin qu’elle apparaisse comme l’antagonisme naturel de l’âme humaine contre la laideur et le vice, comme la haine du m
’après la vie et la mort qui ont sauvé le monde, les annales du genre humain n’offrent rien de plus sublime que cette vie et c
uelles l’antique Égypte consacre la monstrueuse alliance de la nature humaine et de la nature bestiale, la confusion de l’espri
mal dans le monde, l’ironie a donc des bases légitimes dans l’esprit humain  ; elle s’appuie sur la faculté de discerner le bi
’ennoblit ; ce qu’il imprime de grimaçant et de convulsif sur la face humaine va s’effacer pour faire place à la mélancolie aus
e ses mains. Il se figure avoir rudement et utilement châtié le genre humain quand il a déclaré que, du Japon jusqu’à Rome, le
de, la tristesse, la colère, la moquerie, n’existeraient pas. La face humaine garderait sa primitive et divine sérénité ; elle
nent bien encore au côté souffrant, incomplet et vicieux de la nature humaine  ; mais elle en parle avec tristesse. Dans cet art
des genres, comme il opérait la division de toutes les connaissances humaines . Le panthéisme oriental admettait dans sa poésie
Par là ces types sont plus humainement vrais ; car rien de ce qui est humain n’est absolu, ni en bien, ni en mal. Ainsi les t
ra-humains, bêtes horribles et démons ; ou bien, quand ils ont figure humaine , ils conservent dans leur difformité un élément q
ce. Chaque peuple a une mission spéciale dans l’achèvement de l’œuvre humaine  ; c’est là un principe que la philosophie a le dr
mme un grand être dont les nations sont les organes divers. La pensée humaine se développe à travers les âges comme une vaste s
ines, dans son tempérament et dans son histoire. De même que le corps humain est une réunion d’organes au service d’une intell
t un mélange plus égal, une fusion plus intime de toutes les familles humaines n’a préparé un organe plus souple et plus docile
urs que sur ce sol, où devait se développer la grande idée de l’unité humaine , les différences de caractère ne se sont mieux co
nter à chaque peuple ce qu’il y a de général, de plus universellement humain dans sa pensée, et pour le transmettre à celui do
prit poétique, ni l’esprit utilitaire ; c’est par excellence l’esprit humain . Mais quoique la race française ne provienne poin
nité, et l’humanité vit de la tradition. Chaque situation de l’esprit humain est née d’une situation antérieure. L’époque inte
dirige les sociétés actuelles et surtout la France, l’idée de l’unité humaine , a son premier germe dans l’antiquité. Le christi
conquises sur la domination de la nature, toutes les trois d’origine humaine  : l’art, la philosophie, la liberté, voilà ces tr
omme se prend lui-même pour type dans la recherche du beau ; la forme humaine est l’éternel objet de son étude ; c’est à traver
e humaine est l’éternel objet de son étude ; c’est à travers la forme humaine qu’il perçoit l’idéal. Dans la philosophie, c’es
on. Dans le gouvernement libre, c’est la conscience, c’est la volonté humaine qui est considérée comme point de départ du pouvo
ail. Elle avait conçu par l’égoïsme l’idée sainte de l’unité du genre humain et voulut la réaliser par la force. Il était rése
iduelle pour la présenter sous son aspect le plus abstrait et le plus humain . Cette faculté, poussée à si haut point, tient sa
ation, la puissance assimilatrice ; enfin par le sentiment de l’unité humaine dont le christianisme est venu faire la sainte cr
formes de la littérature par rapport à ce double élément de la nature humaine , c’est la poésie qui nous apparaît bien vite comm
st-à-dire quelque chose de déterminé, de positif, de fini. La liberté humaine s’exerce dans le monde de l’action et non pas dan
pre ; celle de la prose s’agrandit chaque jour dans l’âge de l’esprit humain que nous traversons. Toute idée qui vise à l’appl
les doctrines ne franchissent jamais les limites du possible et de l’ humain  ; ils ne tendent point à nous faire sortir, par u
pourrait divertir nos regards de la réalité sociale et des destinées humaines . Les poètes eux-mêmes se sont ôté le droit de sus
en autrement saisissante que les deux autres réalités ; aussi le cœur humain est-il la principale source de la poésie, quoiqu’
plus particulièrement ou du spiritualisme religieux, ou du sentiment humain , ou du sentiment de l’univers. Il va sans dire, n
orale ; ils n’ont jamais compris l’Éternel qu’au point de vue le plus humain  ; mais l’idée ontologique de Dieu, le sentiment d
t, isolez l’homme des circonstances extérieures qui modifient le type humain en sens divers, et vous arriverez à n’avoir plus
rganisation, pour ne concevoir que les types les plus universellement humains . À cette généralité d’idées, à cette absence de c
t à ceux de l’antiquité classique, c’est la prédominance du sentiment humain sur le sentiment du monde invisible et de la natu
ut dans l’art à des dimensions mieux en harmonie avec les proportions humaines . Après elle, notre littérature a continué à rédui
ttérature se renferma pendant deux siècles dans des limites tellement humaines , qu’on peut l’accuser sans exagération de n’avoir
n’avoir jamais senti ni la nature ni Dieu. Cette forme abstraitement humaine que prend naturellement la pensée française est l
ce que Rome et la Grèce ont eu les premières une littérature purement humaine . À ce caractère humain et abstrait qui distingue
ont eu les premières une littérature purement humaine. À ce caractère humain et abstrait qui distingue nos écrivains classique
Or, comme tout ce qui peut être la matière d’une action dans l’ordre humain ne sort pas du fini, nos poètes eux-mêmes ne cher
u monde idéal ; ils sont nos instruments pour travailler dans l’ordre humain  ; c’est à les fortifier que s’applique avant tout
eusement vrai, comme nous le pensons, que des deux faces de la pensée humaine , la poésie et la prose, l’une s’adresse à l’infin
arle tout haut, nous avons besoin d’interroger sur nous-même le genre humain tout entier, car c’est nous qui portons ses desti
ère poétique. 1 La poésie n’est étrangère à rien de ce qui est humain , à rien de ce qui existe dans le visible ou dans
ctives non moins étendues et les richesses non moins immenses du cœur humain . Mais jamais une poésie, jamais l’art d’une époqu
trie n’est pourtant rien de plus qu’un détail dans l’ordre des choses humaines et dans le monde des idées. Avant de proclamer qu
ure au sentiment moral qui inspirait Corneille et Racine, que le cœur humain et les relations des hommes entre eux restent les
être l’objet essentiel ni même un objet important de ce que l’esprit humain a toujours nommé la poésie ; elle devient, au con
costume, tout genre de travail qui effacent trop l’action et la forme humaines , qui ne laissent pas à la figure de l’homme la pl
ture et la statuaire dans les conditions de l’art. 3º Les proportions humaines , la taille et la force de l’homme, constituent un
constituent une mesure commune à tous les arts et à tous les produits humains qui doivent s’ordonner dans les termes du beau. T
ui affecte une dimension dont le rapport avec les dimensions du corps humain ne peut être facilement apprécié est contraire à
ique, dont la puissance est hors de proportion avec la force du corps humain , ne peut pas devenir l’objet d’une représentation
ctions colossales, des machines qui multiplient par milliers la force humaine , que leurs proportions écrasantes pour la personn
la forme que là où il y a proportion comparable avec les proportions humaines . La nature dépasse sans doute, dans ses formes et
e. Cela est si vrai, que l’expression même des passions sur le visage humain , lorsqu’elle est poussée à un certain degré de vé
beauté de la forme. À toutes les grandes époques de l’art, la figure humaine a été représentée de préférence dans l’état de ca
sont supprimées. Singulière façon de développer la poésie dans l’âme humaine  ! Calculez, en outre, les effets moraux de ce des
si puissante, si gigantesque que soient une machine, une construction humaine , l’étonnement ou l’effroi qu’elles suscitent a-t-
lleux que le génie de l’homme a créés si supérieurs en force au corps humain  ? Certes, une large admiration est accordée aux œ
forme dans la vertu et le parfait bonheur la vie entière des sociétés humaines  ; si elle engendre la paix, l’amour, la sagesse,
e mot de poésie conserve le sens qu’il a toujours eu dans les langues humaines , comment imaginer que quelque chose d’analogue à
ancienne dans le monde, aussi vieille, hélas ! que les vices du genre humain , et la seule à laquelle le nouveau monde industri
ne pas se perdre en redites sur les vieux thèmes fournis par le cœur humain , le poète n’a rien de mieux à faire qu’à rimer le
’être la voix des grands sacerdoces qui ont fait l’éducation du genre humain  ; elle n’a sacrifié les immenses ressources qu’el
pour dominer, de là, plus sûrement la société tout entière. L’esprit humain , l’initiative de la liberté humaine, passent aujo
la société tout entière. L’esprit humain, l’initiative de la liberté humaine , passent aujourd’hui de la tête et du cœur dans l
viteurs de la garde-robe et de la bouche, les pionniers de la société humaine . L’industrie, voulant devenir la poésie, n’est qu
ture. C’est par là que l’esprit français est si excellemment l’esprit humain . L’homme est formé de sublimes inconséquences : l
le figure, la plus merveilleuse peut-être, la plus céleste et la plus humaine à la fois qui ait apparu dans l’histoire. Ce nobl
les plus considérables de l’esprit français et peut-être de l’esprit humain . À ce moment de la Réforme, où tant de fanatisme
ntraindre tous les objets de la nature à servir d’interprètes à l’âme humaine , n’était-ce pas là un don chez nous imprévu ? Le
bles tableaux que Corneille et Racine nous ont présentés de la nature humaine . La passion y apparaît comme une force parfois vi
l voudrait adorer ! Jusqu’alors, par une sorte d’inconcevable respect humain , cette âme sympathique, naïve même, s’efforçait d
54 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85
e l’intelligence dans le présent et dans l’avenir. II L’esprit humain n’a point une marche éternellement progressive et
aurait mieux fait peut-être de dire à un homme sorti). Mais l’esprit humain , comme toute chose humaine, n’a pas non plus d’éc
re de dire à un homme sorti). Mais l’esprit humain, comme toute chose humaine , n’a pas non plus d’éclipse permanente. Comme l’a
. Comme l’astre de la lumière matérielle, qui est son image, l’esprit humain a des crépuscules, des aurores, des midis, des dé
êve. III D’un autre côté, cette jeunesse éternelle de l’esprit humain , renouvelée de génération en génération et de rac
pour le globe terrestre a fait aussi le jour et la nuit pour l’esprit humain . Il y a eu un commencement de l’humanité ; M. Pel
commencé par les ténèbres. Question insoluble et puérile !…… L’esprit humain a-t-il commencé par l’imbécillité et la barbarie 
ce. Question de goût, d’imagination et de préférence !… Mais l’esprit humain a-t-il marché sans discontinuité, sans décadence,
ment perpétuel et par la renaissance perpétuelle de toutes les choses humaines , et qu’elles résolvent contre ce beau rêve de ces
s, à ces ténèbres croissantes, à cet épuisement organique de l’esprit humain avant le temps. On nous dit et on nous écrit tous
ture française. Nous sommes en impuissance et en décadence : l’esprit humain s’en va, comme on a dit des rois et des dieux. N’
e tous les points la lumière ; mais, en réalité, il y a plus de génie humain réparti entre de plus vastes multitudes dans un p
nt cette possibilité en principe. Si je la niais, l’histoire du genre humain tout entier serait là devant moi, comme elle est
ux, nous serons dans le vrai de l’histoire et de la destinée du genre humain , en littérature comme en politique. VII Mai
allons le dire. Premièrement, à la prodigieuse fécondité de la nature humaine en Europe, en Asie et en Amérique dans ces dernie
bares de Marius. Nous avons vu cela dans le moyen âge, quand l’esprit humain , désorienté par la disparition du vieil univers r
le mépris de la vie et dans les frissons de l’éternité. Oui, le genre humain eut, à ces époques, des étonnements, des lassitud
u’il n’y a ni progrès continu ni décadence irrémédiable dans l’esprit humain . Mais savez-vous ce qu’il y a ? Il y a cette inte
 » Eh bien ! plus je considère les pas de cette aiguille de l’esprit humain sur ce cadran, moins je puis comprendre ces proph
ectuelles, au contraire, ne sont-elles pas les secousses que l’esprit humain se donne à lui-même pour enfanter dans le travail
oi ? Ce qui y est déjà, c’est-à-dire l’éternel nouveau-né de l’esprit humain , la raison : la raison un peu plus développée dan
s les choses divines, la raison un peu plus expliquée dans les choses humaines , la raison un peu plus associée à la loi dans la
tra, plus la littérature véritable, qui est l’expression de la pensée humaine , s’accroîtra en œuvres de tout genre, et dans ces
le seulement en Europe contre cette prétendue décrépitude de l’esprit humain . Tâtez le pouls du monde intellectuel, et dites s
se et systématique n’aura que le second rang dans le récit des choses humaines  ; elle passera avec les systèmes, les sectes, les
e telle ou telle coterie politique, au lieu de l’écrire pour le genre humain  ; mais son livre n’en est pas moins un grand sign
ines d’esprit ? Attendons, pour le dire, le poème épique de la raison humaine et le drame de la vérité qui se préparent à naîtr
l’Asie ! On a le droit de se reposer quand on a produit pour l’esprit humain cent poèmes, dix théâtres, dix philosophies et ci
uité, c’était la guerre, c’était le meurtre en masse, c’était le sang humain jeté au hasard et à pleine main sur la terre d’Eu
. Ma conscience d’homme timoré devant Dieu répugnait à ce jeu de sang humain dont l’enjeu est la vie de ses créatures. Qu’on m
s’attache jamais aux abstractions et toujours aux personnes. L’esprit humain veut donner un visage aux idées, un nom, un cœur,
qui ne se personnifie pas n’est pas. Nous ne changerons pas la nature humaine , nous ne ferons pas une humanité d’algébristes. L
nt en scène dans ces entretiens : c’est par connaissance de la nature humaine . Ce n’est pas l’homme en moi qui parle de lui, c’
Il venait de mourir avant le temps, malade de dégoût pour les choses humaines et de mépris pour l’humanité : la mauvaise humeur
55 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
ut ce qui gouverne, tout ce qui perpétue, tout ce qui charme le genre humain . Ce qui sanctifie l’homme tient évidemment le pre
s de Dieu avec l’homme, toutes les langues et toutes les littératures humaines mourraient sur les lèvres ; elles n’auraient plus
sainte du progrès en toute chose, cette force centrifuge de l’esprit humain . Cette force centrifuge lui imprime tout mouvemen
c deux choses dans le ciel : n’en serait-il pas de même dans l’esprit humain  ? Disons un mot de cette théorie à propos de la p
a boue pour se créer à elle-même des organes ; puis enfin de la forme humaine , se débattant encore pendant des milliers de sièc
rait eu pour conséquence une dégradation et une expiation de l’espèce humaine  ; que les ténèbres de l’intelligence se seraient
’immortalité. Mais les philosophes qui affirment le progrès de la vie humaine en durée oublient encore que tout est coordonné d
ces symptômes si frappants de la perfectibilité indéfinie de l’espèce humaine  ? Est-ce dans les idées ? Nous ne pensons pas plu
ui s’agite dans un perpétuel effort. Est-ce dans le respect de la vie humaine  ? Mais jamais l’ambition, la gloire ou la conquêt
a vie à des millions d’hommes en moins de vingt ans ; et tant de sang humain répandu n’a déplacé ni une borne ni une idée en E
n’est donc pas seulement l’illusion, elle est la dérision de l’espèce humaine . XII Mais, dit-on encore, cependant Dieu, q
vouement méritoire que nous devons tous à notre race, à notre famille humaine , à nos frères en bien et en mal, à notre patrie,
ut, de l’être à l’espèce, du citoyen à la patrie, de l’homme au genre humain  ; c’est le devoir, c’est la vertu, c’est le sacri
té comme une vérité. XIII Nous voyons partout en effet une race humaine tombée dans l’ignorance et dans la barbarie, en s
le plus humble dévouement sauve ou grandit tout un siècle. La société humaine ne vit que des sacrifices de ses membres au bien
nature des choses mortelles ici-bas, ne seront pas perdus pour l’être humain , et que, interrompu ici-bas par la condition péri
in, et que, interrompu ici-bas par la condition périssable des choses humaines et par la mort, ce progrès profitera ailleurs, da
rt qui donne l’impulsion à toute vie et le mouvement à toute activité humaine . Cet instinct est, comme celui du perfectionnemen
pondre à ces rêves, correspond à la réalité de notre triste condition humaine et mortelle ici-bas, c’est-à-dire la philosophie
onté, ni la puissance. Ce n’est donc pas cela. « Est-ce que la nature humaine , viciée tout entière dans son premier couple ou d
une plus éclatante effusion de la lumière, c’est à l’aurore du genre humain , et non dans le crépuscule de sa caducité, qu’il
hercher. XXV La grandeur, la sainteté, la divinité de l’esprit humain sont les caractères dominants de cette philosophi
e les autres âmes de la terre au ciel ! Voilà la littérature du genre humain  ! XXX Mais la douceur envers l’homme et env
ent, la douleur, la mort inattendue semblaient donner des profondeurs humaines de sentiment, aussi intelligibles que des paroles
e, et je le citerai bientôt dans ces archives des beautés de l’esprit humain . XXXII « Cette lecture me fit comprendre
e mon crime. L’Inde m’avait révélé une plus large charité de l’esprit humain , la charité envers la nature entière. C’est le sc
ophie et dans la poésie de la prodigieuse vieillesse d’une telle race humaine . XXXIII Aussi, avant d’entrer dans l’appréc
droie le disciple anéanti dans sa divinité ; puis il reprend sa forme humaine douce et souriante, et l’instruit des devoirs du
e, me reproche d’avoir désespéré du monde, d’avoir découragé l’esprit humain de sa sainte aspiration au progrès, d’avoir exhum
et plus viril de regarder en face le malheur sacré de notre condition humaine que de le nier ou d’en assoupir en nous le sentim
et pathétique image de cette condition transitoire des civilisations humaines . M. Pelletan aime les images, et il a raison : di
s ! ne s’y repose pas longtemps, et qui, poursuivie par l’instabilité humaine , repasse de l’hiver dans l’hiver. Jetons du bois
56 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Armand Pommier » pp. 267-279
n personnage, il n’introduise dans la grande famille de l’observation humaine des types qu’on invoquera toujours. Clarisse, n’e
nous tenir compte, à l’heure qui sonne. Elle tient sous elle l’esprit humain  ! Cette grande Inconnue à nos pères a versé, en c
a versé, en ces derniers temps, tant de notions dans la connaissance humaine , qu’elle est certainement une formidable acquisit
, au lieu de mêler la lumière ou le phénomène physiologique aux faits humains pour en éclairer la profondeur — comme Shakespear
iration ou de terreur, en cassant toutes les cordes de l’organisation humaine , cette lyre divinement accordée… Byron les produi
Tel est l’être échappant à toutes les lois et à toutes les catégories humaines , auquel M. Pommier, qui ne fait pas du tout du fa
able créature, et que nous croyons qu’il y aura un défaut de cuirasse humaine dans cette organisation de l’enfer. Mais, quand n
e génie, La Dame au manteau rouge pourrait-elle être une grande œuvre humaine , malgré la monstruosité du sujet ? Le Génie a de
autre manière de toucher à cette corde mystérieuse du système nerveux humain , dont le génie de Shakespeare a tiré une vibratio
troublé l’harmonie d’une de ses plus délicieuses créations. L’intérêt humain du roman a expiré, perdu dans la curiosité pathol
vue immédiate des âmes, changeraient toutes les conditions des œuvres humaines , d’un seul coup, et chasseraient jusque du souven
rer avec ce phénomène étrange du somnambulisme, en restant un artiste humain , réel, et d’un effet aussi nouveau que le phénomè
57 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
est ainsi que ces études, dites positives, changent la face de la vie humaine , et font disparaître avec le libre arbitre la mor
aissent guère plus de place au libre jeu des facultés et des volontés humaines que telles écoles de physiologie et de philosophi
gie. Tant que celle-ci s’est bornée à des études abstraites sur l’âme humaine , sur ses facultés considérées à part de l’organis
ses observations et ses expériences, où, comprenant enfin que la vie humaine est une résultante fort complexe, elle a cherché
’humanité dans sa liberté, dans sa personnalité, dans sa vie vraiment humaine  : beau et dramatique spectacle d’un effet esthéti
des individus et des peuples eux-mêmes dans la balance des destinées humaines , combien l’influence des idées, des volontés, des
manité ; mais cette puissance n’a pas plus de rapport avec l’activité humaine que n’en a ce que nous appelons le hasard, et si
la tactique des hommes de guerre. Pourtant ici encore la personnalité humaine , individuelle ou collective, est seule en scène ;
n qui a poussé le plus loin la confiance dans les ressources du génie humain , lui qui enseigne si bien l’art de réussir à tout
re, nous dit-il, est la science des lois du progrès dans les sociétés humaines  ; elle est l’épanouissement de la fleur de l’huma
l’histoire de l’humanité. C’est lui qui fait que l’histoire du genre humain est nécessairement un tout, c’est-à-dire une chaî
la philosophie de l’histoire, telles que les idées de perfectibilité humaine , de progrès universel, d’évolution graduelle et n
rir la loi des trois âges de l’humanité, âge divin, âge héroïque, âge humain , et qu’il a compris que certains personnages fabu
lesquels elle joue son rôle à-côté de la volonté et de l’intelligence humaines . Dans ces grands États qui se nomment l’Espagne,
choses introduit dans l’activité politique ou esthétique des sociétés humaines . C’est une vérité acquise que rien ne naît, ne se
conscience. Si la science insiste sur la part de fatalité des choses humaines , si elle montre partout la loi sous le fait, la n
nce. Il est vrai qu’elle tend à diminuer l’orgueil de la personnalité humaine , ainsi que sa confiance dans les résultats de ses
la part des causes indépendantes de la volonté et de la personnalité humaine , mais sans vouloir les justifier en leur appliqua
cruauté qui serait risible, si elle n’offensait à ce point la nature humaine . “Cette tuerie fut un grand mal”, disent les mont
s contredite en histoire qu’en psychologie par la conscience du genre humain . Non, il n’est pas vrai que l’homme ne reste poin
bsente. Il en est de l’histoire comme de la vie ; elle n’est vraiment humaine que par la libre personnalité de ses acteurs, et
ersonnalité de ses acteurs, et elle n’est belle qu’autant qu’elle est humaine . A la place des âmes, mettez des forces ; au lieu
cle n’est rien en comparaison de celui que présente la lutte de l’âme humaine contre la fatalité intérieure des passions ou la
tre des incidents occuper une si grande place dans l’ordre des choses humaines , quand on voit l’imprévu venir à chaque instant d
plus sans doute dans un cas que dans l’autre, parce que la conscience humaine est toujours là pour réclamer la part de la liber
traitée par les méthodes nouvelles, ne laisse plus à la personnalité humaine le rôle que lui assignait l’antiquité dans la des
s liberté que tous ces maîtres des peuples ont gouverné leur troupeau humain . De pareils personnages n’auront plus, dans un av
c’est-à-dire des philosophes et des savants. En un mot, si l’histoire humaine de la planète a été jusqu’ici surtout le règne de
s réserve a quelque chose de plus révoltant encore pour la conscience humaine . C’est le mérite de la méthode moderne d’avoir so
nne école historique se borne à déplorer le fait au nom de la dignité humaine , la nouvelle l’explique de manière à faire voir q
58 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349
ur. La nuit du moyen âge ne saurait s’étendre maintenant sur le genre humain , parce que notre marche est devenue trop rapide.
t remarquer, est singulièrement appropriée à l’âge actuel de l’esprit humain . Je suis persuadé que cette sorte d’éloquence aur
le sens intime de tant de belles et de nobles conceptions de l’esprit humain . Les mots ne doivent plus nous inquiéter ; c’est
es doctrines, car les vieilles doctrines sont demeurées dans le genre humain . On a beaucoup comparé entre eux les historiens a
les poètes, parce qu’ils ont été les historiens de l’homme, du genre humain . Il n’y a de pensée élevée que la pensée religieu
t universelle, et non point locale : c’est la parole vivante du genre humain . Nos annales françaises font partie du domaine de
es peuples ; mais c’est en ce qu’elles tiennent à l’histoire du genre humain . Rien n’est isolé ; et les faits de notre histoir
iers. M. de Maistre remarque fort bien qu’il est hors de la puissance humaine de créer, non seulement des fêtes dont le retour
ère de toutes les lois, celle qui oblige à peindre un âge de l’esprit humain  ; mais il faut s’abstenir de faire intervenir com
Si j’avais à écrire une poétique appliquée à l’âge actuel de l’esprit humain , il faudrait que je discutasse les doctrines de M
t faites pour l’ouïe, et les autres pour la vue. Il faut que l’esprit humain puisse contempler à la fois et la magnifique cosm
dans une arche voilée aux regards les traditions primitives du genre humain , entretiendra ce genre d’activité des esprits, ce
e sorte d’immobilité qui indique un être élevé au-dessus des passions humaines  ; il est donc plus approprié à toutes les conditi
volontaire et qui par conséquent ne gênait point la liberté. L’esprit humain , toujours indépendant, ne veut plus de ce joug, q
us rassemblions les matériaux, pour compléter les annales de l’esprit humain . Ne disons donc point ou que tout est fini, ou qu
59 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »
entale de Bacon transportée dans les faits de conscience. Un individu humain quelconque, bien organisé toutefois, pris au hasa
e de l’humanité n’est aucunement donnée par la destinée d’un individu humain quelconque à une époque quelconque ; de plus, la
l’entend, l’humanité, collection et succession de tous les individus humains , n’a pas d’âme, n’a pas de vie antérieure, n’a pa
t décomposé et analysé une portion du lobe gauche ou droit du cerveau humain , qui aurait vu certains gaz se sublimer et certai
dans son moi pour lui faire rendre l’oracle de la destinée sociale et humaine , destinée qui aura recouvré en ce cas son accepti
équilibre dans les facultés du moi et se donner à observer une nature humaine qui n’est plus la véritable et complète nature ;
phases successives ne justifierait pas ; c’est immobiliser la monade humaine , lui couper la source intarissable de vie et de p
onde la forme nouvelle, plus large et plus heureuse, de l’association humaine  ; cet homme vraiment divin, ce poëte, cet artiste
s font. Avant de demander à la psychologie la solution de la destinée humaine , M. Jouffroy a dit : « S’il y avait eu révélation
ns antérieures, vraies selon les époques, progressives comme le genre humain qu’elles ont élevé et transformé, ne doivent pas
ran, les Pères et les Docteurs, tous les grands livres de la destinée humaine  ? Par cela seul aussi, votre solution de la desti
destinée humaine ? Par cela seul aussi, votre solution de la destinée humaine est toute trouvée ; on la voit venir d’avance ; e
là le prix, le terme glorieux, le caput mortuum de la perfectibilité humaine  ! P. S. — L’article précédent était écrit, lorsqu
ne, qui confond la volonté avec l’acte. Une pareille vue de la nature humaine est évidemment fausse et incomplète : car elle ne
60 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
pas ? si les gens du monde, endoctrinés par les faux docteurs du cœur humain , ont vu la passion suprême dans les pages frelaté
’autant plus curieuse qu’elle est inexplicable à la sagacité purement humaine de l’Histoire, mais dont, pour cette raison peut-
s seulement la gloire de l’Espagne, mais de la Chrétienté et de l’âme humaine , et aussi de l’esprit humain ; et c’est pourquoi,
agne, mais de la Chrétienté et de l’âme humaine, et aussi de l’esprit humain  ; et c’est pourquoi, sans aucun doute, dans l’emb
cette âme qui, sans en excepter personne dans l’histoire de l’esprit humain , — quand elle fut obligée d’écrire, soit pour se
tes les vertus du Ciel, de toutes les qualités prudentes, politiques, humaines , de la terre ! Elle était née sans aucune mémoire
ncore que cette tranquillité… Il est évident que, pour elle, les lois humaines sont renversées, et que la meilleure manière de l
Non ! on ne comprend plus, si l’on veut faire l’entendu à la manière humaine , si on la tire hors de son nimbe, cette tête divi
ette flamme divinisée en Dieu, et qui a perdu l’écarlate de la flamme humaine  ! Qui voit qu’une lampe est allumée quand on la p
pour les Initiés de la Foi. En restant dans une appréciation purement humaine et littéraire, et en écartant toutes les question
érèse, confessée par elle, est un de ces grands fragments de l’esprit humain qui importent à l’esprit humain tout entier. Si d
n de ces grands fragments de l’esprit humain qui importent à l’esprit humain tout entier. Si des hommes comme Cuvier et Geoffr
s, la lâchait et la mettait par terre. C’était une grande scrutatrice humaine , un esprit trempé et aiguisé pour découvrir. Cett
61 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
pas un style, elle en a mille ; de là aussi sa puissance sur l’esprit humain , l’universalité. II Après le siècle de Loui
siècle de Louis XIV, il y eut en France, comme dans toutes les choses humaines , un moment d’intermittence et de repos du génie f
esprit de tous ; il créa le dialogue universel, incessant de l’esprit humain . Sans la langue de Voltaire, le journalisme n’aur
u poète, enthousiaste toujours pour le grand monétisateur de l’esprit humain . IV Voltaire était un écrivain original par
phante. C’est ce que l’on voit clairement dans la conduite des choses humaines  : le niveau de l’intelligence s’y abaisse en prop
lectuel, le plus mal rémunéré et souvent le plus indigent des travaux humains . Je voulais que la France créât le budget des let
u moins aventurés, plus ou moins solides qui se sont disputé l’esprit humain  ; on a eu raison. L’idée, considérée dans sa gran
humain ; on a eu raison. L’idée, considérée dans sa grande acception humaine , n’est ni française, ni anglaise, ni nationale, n
e, l’idée moderne, l’idée française ? C’est tout simplement la raison humaine développée par le temps, par l’étude, par l’exame
isonnement. L’Encyclopédie, ce catéchisme universel des connaissances humaines , ce livre progressif par excellence, comme on dit
s en un seul esprit, dont chaque membre eût été un maître de l’esprit humain . Un siècle ne fournit pas à lui tout seul, encore
fectèrent d’athéisme, déraison suprême, le livre par lequel la raison humaine devait élever par tous les degrés son temple à la
toutes les institutions du moyen âge et la reconstruction de l’esprit humain sur un plan neuf et raisonné. Sous le moyen âge,
employer le mot des juristes, à la grande sécularisation de l’esprit humain . Elle voulait agir sur la pensée humaine plus enc
de sécularisation de l’esprit humain. Elle voulait agir sur la pensée humaine plus encore que sur les institutions civiles de l
ruments étaient des hommes, il leur fallait en perspective un salaire humain  ; mais la révolution n’était rien de tout cela ;
er les ténèbres épaissies depuis des siècles de barbarie sur l’esprit humain  ? Est-ce que ces écrivains, ces orateurs, ces phi
aire qui ait jamais existé, véritable concile œcuménique de la raison humaine en ce moment. Le clergé dans ses chaires, la nobl
r la parole, non pour la France, répétons-le bien, mais pour l’esprit humain . Le génie littéraire et oratoire de la France rép
t l’affaire de la raison générale, la cause de l’homme et de l’esprit humain . L’éloquence raisonnée ne va pas plus haut. Le mo
c’est le dégoût qui nomme la seconde. Il y a, dans toutes les choses humaines et surtout dans les révolutions, une part d’illus
is grand du moins par son remords, grand par ses roulements de foudre humaine et par ses éclairs d’inspiration patriotique, gra
dant cette tragédie même avait par sa nature pathétique, pour le cœur humain , l’intérêt palpitant et passionné qui attache l’â
uvernement des nations : le crime au contraire n’est que l’immoralité humaine appliquée par l’impuissance ou par la perversité
62 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
lités, et qui sent en elles le plus profondément non pas ce que l’art humain peut le mieux rendre, mais ce qu’il peut au contr
urces de la nature pour se rajeunir à jamais. La masse des sensations humaines et des sentiments simples est sensiblement la mêm
elle surtout que nous pouvons espérer ajouter quelque chose à l’œuvre humaine , c’est par elle que nous pouvons espérer tenir en
notre tâche ajoutera un nouveau maillon à la grande chaîne du savoir humain … (1er janvier 1883.) » — L’hiver passé : — « Adie
’océan et le ciel, la vie en plein infini, sans interposition d’êtres humains et de distractions mesquines, sans cloison opaque
ystématiser, à les réduire en corps de doctrine et à faire la science humaine avec sa vie. Poussés par la soif de la science, h
ois purement objectives ; dans l’histoire, des lois psychologiques et humaines . L’art repose sur moins de faits encore, et son b
e déroule en une chambre de dix mètres carrés que, dans toute une vie humaine . L’art est ainsi une condensation de la réalité ;
i une condensation de la réalité ; il nous montre toujours la machine humaine sous une plus haute pression. Il cherche à nous r
vie une et éternelle des êtres, celui qui s’appuie, sur le vieux fond humain et, se soulevant sur cette base immuable, s’élève
rtout symbolique, et Hamlet renferme pourtant encore assez de réalité humaine pour que chacun de nous puisse y retrouver quelqu
usqu’à être des types. Il faut distinguer d’ailleurs, parmi ces types humains , deux catégories. Les uns, très complexes, comme
une époque, dans une société donnée. Or, les conditions de la société humaine sont de deux sortes : il y en a quelques-unes d’é
pour le style, ce « vêtement de la pensée », comme pour les costumes humains  ; mais il est des modes plus ou moins absurdes ;
carterait pas trop de la vérité simple. Tout le progrès de la société humaine , a pour idéal une complexité croissante, qui coïn
osophiques, c’est dans ce sens que va le progrès général de la pensée humaine et aussi de l’art humain. Ajoutons que le signe d
sens que va le progrès général de la pensée humaine et aussi de l’art humain . Ajoutons que le signe d’un sentiment spontané et
oisin du cri, celui qu’on retrouve à peu près dans toutes les langues humaines . C’est pour cela que le sens le plus profond appa
63 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre III. L’antinomie dans la vie affective » pp. 71-87
cédemment de la prépondérance qui doit être attribuée dans l’individu humain à l’élément physiologique indique assez de quel c
ctère : le caractère infini de la passion et l’insatiabilité du désir humain . La passion tend à se déployer à l’infini, tandis
et tous les agencements sociaux. Un autre caractère de la sensibilité humaine est la discordance de nos inclinations ; le manqu
les désharmonies et les contradictions de notre sensibilité. Le cœur humain est en état de guerre avec lui-même. En nous, l’é
de ce qu’on appelle si justement le « duel des sexes » dans l’espèce humaine . L’élément agressif et destructif dans l’amour a
atiabilité du désir, incohérence sentimentale, rendent la sensibilité humaine évidemment impropre à une sociabilité parfaite ou
bilité, que l’incohérence sentimentale qui caractérise la sensibilité humaine est en partie créée ou tout au moins favorisée pa
troublé par nos mille naissances, par nos mille hérédités animales et humaines  ; par notre obscure descendance animale qui nous
iendrait encore, du moment où on se pose en champion de la différence humaine et de l’originalité, d’avoir des désirs vraiment
notre nature, ceux qui constituent le fond physiologique de tout être humain  : l’instinct sexuel, la faim, l’instinct du bien-
elligente, plus tolérante que celle qui est réalisée dans les groupes humains . Cet individualisme consiste à cultiver nos senti
(Observation de M. Metchnikoff, dans son livre : Essai sur la nature humaine . Essai de philosophie optimiste, p. 143).
64 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »
’autant plus curieuse qu’elle est inexplicable à la sagacité purement humaine de l’Histoire, mais dont, pour cette raison peut-
s seulement la gloire de l’Espagne, mais de la Chrétienté et de l’âme humaine , et aussi de l’esprit humain, et c’est pourquoi,
agne, mais de la Chrétienté et de l’âme humaine, et aussi de l’esprit humain , et c’est pourquoi, sans aucun doute, dans l’emba
cette âme qui, sans en excepter personne dans l’histoire de l’esprit humain , — quand elle fut obligée d’écrire, soit pour se
tes les vertus du Ciel, de toutes les qualités prudentes, politiques, humaines , de la terre ! Elle était née sans aucune mémoire
ncore que cette tranquillité… Il est évident que, pour elle, les lois humaines sont renversées, et que la meilleure manière de l
! Non, on ne comprend plus, si l’on veut faire l’entendu à la manière humaine , si on la tire hors de son nimbe, cette tête divi
cette flamme divinisée en Dieu et qui a perdu l’écarlate de la flamme humaine  ! Qui voit qu’une lampe est allumée quand on la p
pour les Initiés de la Foi. En restant dans une appréciation purement humaine et littéraire, et en écartant toutes les question
érèse, confessée par elle, est un de ces grands fragments de l’esprit humain , qui importent à l’esprit humain tout entier. Si
de ces grands fragments de l’esprit humain, qui importent à l’esprit humain tout entier. Si des hommes, comme Cuvier et Geoff
s, la lâchait et la mettait par terre. C’était une grande scrutatrice humaine , un esprit trempé et aiguisé pour découvrir. Cett
65 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Honoré de Balzac » pp. 1-15
u échapper, signaler enfin dans l’homme le plus imposant la petitesse humaine qui doit empêcher l’idolâtrie, c’est là une entre
. Eugène Poitou, le nouveau critique qui vient de naître à La Comédie humaine  ?… Nous avons lu avec l’attention que mérite tout
spectacle que l’imagination malade puisse inventer, c’est La Comédie humaine … Elle est le délire de l’orgueil. » Le pessimisme
est de ces romans dont le rapprochement matériel a produit La Comédie humaine , « ils manquent de variété. Ils ne sont que la re
es de Balzac, raturées d’ailleurs par la grande préface de La Comédie humaine , qui ne fut pas le dernier mot que son génie pron
ersonne. Il avait compté sans la mort. Disproportionné avec la nature humaine , avec les talents les plus beaux de son époque et
es circonstances, et tout ce qui rend l’illustre auteur de La Comédie humaine plus monumental que son monument, M. Poitou dépen
que M. Poitou a relevées dans quelques fragments épars de La Comédie humaine , ne viennent guères que de sa propre manière de r
ier, M. Poitou veut bien convenir pourtant que l’auteur de La Comédie humaine a de la vie, comme si la vie n’était pas la quali
inture de genre qu’il vivra, s’il vit, ce peintre effrayant de nature humaine , de société, de caractère, d’histoire, qui allait
pondu lui-même à ce reproche dans sa magnifique préface de La Comédie humaine , qui restera sur sa mémoire comme un bouclier de
pour juger les facultés de l’œuvre de l’immortel auteur de la Comédie humaine . Or, ce livre, nous prenons l’engagement de le fa
66 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
emble. Cette philosophie peut se résumer en ces mots : L’intelligence humaine n’est que le reflet de l’intelligence divine ; no
-ils agir sur l’âme immatérielle ? Platon s’arrête ici comme l’esprit humain  ; il s’embarrasse dans ses paroles équivoques, et
 ; l’autre marche sur le sol inégal, raboteux et résistant des choses humaines . L’un pense, et l’autre touche. Du contact à la p
itutions fondamentales et universelles sur lesquelles repose l’espèce humaine . Platon, en Grèce ; Thomas Morus, en Angleterre ;
laton flétrit ensuite Homère, pour avoir donné aux dieux des passions humaines . XIII « Tu diras peut-être, continue-t-il,
e au maux qui désolent les États, ni même, selon moi, à ceux du genre humain , et jamais notre État ne pourra naître et voir la
 » Quel philosophe que celui qui ne peut s’accommoder d’aucune chose humaine  ! XVIII Platon conclut de là qu’au lieu de
ité à sa République ; il reconnaît l’instabilité organique des choses humaines  ; il ne croit pas à ce beau rêve moderne d’un pro
rannie, troisième forme de cette rotation éternelle des gouvernements humains . Ainsi, dans un État, comme dans un particulier,
qui supprime du même coup les trois amours dont se perpétue l’espèce humaine  : l’amour conjugal, l’amour maternel, l’amour fil
onjugal, l’amour maternel, l’amour filial, et toutes les vertus aussi humaines que divines qui émanent de ces trois sources d’am
ont nés et dont ils vivent, Platon défend aux membres de son troupeau humain de rien posséder en propre. Or que dit l’instinct
r en propre. Or que dit l’instinct, ce législateur inné de la société humaine  ? Il dit que la propriété est la première loi de
la mère, l’enfant, voilà la trinité terrestre ou plutôt voilà l’unité humaine , voilà la famille. L’homme isolé n’est pas tout e
ique pour consommer autant qu’il serait en lui le suicide de l’espèce humaine  ! XXIV D’autres philosophes de l’Orient ne
isposition et s’il était chargé de perpétuer et de moraliser l’espèce humaine  ? Nous défions les utopistes d’inventer un plus b
es seraient distribués par rations égales à des râteliers du troupeau humain  ! Société d’où seraient expulsés tous les arts qu
les arts qui ennoblissent, cultivent, consolent, sublimisent l’espèce humaine  ! société où Homère, Pindare, Phidias, Praxitèle,
est là cependant ce qu’on fait étudier ou admirer sur parole au genre humain , depuis plus de deux mille ans ! C’est là ce que
ait ? La propriété héréditaire, qui seule porte et perpétue ce groupe humain , est donc un attentat à la vertu ? Nous savons bi
priété bonne et sacrée. Mais ce n’est pas moins fausser l’entendement humain en politique que de présenter la République de Pl
e déprave que l’âme d’un tyran, et Platon déprave la liaison du genre humain  ! XXXII Oh ! quand donc, au milieu de tant
a fait l’Esprit des lois, le second nous ferait l’Esprit de la nature humaine  ; plus son plan social serait parfait, plus il s’
’homme historique, ce second Montesquieu suivrait pas à pas la nature humaine , pour lui faire des institutions à la mesure de s
hilosophe taille ses institutions sociales sur le patron de la nature humaine , il taille aussi ses institutions politiques sur
avoir été la première grande profession de foi spiritualiste du genre humain , non-seulement en Asie, mais en Europe. C’est par
philosophie selon la foi. XLI Le Phédon est le plus beau drame humain avant le drame du Calvaire. Socrate en fut la vic
67 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »
t, continuons. Dieu crée l’art par l’homme. Il a un outil, le cerveau humain . Cet outil, c’est l’ouvrier lui-même qui se l’est
été une bizarre erreur de tous les temps de vouloir donner au cerveau humain des auxiliaires extérieurs. Antrum adjuvat vatem.
roit de visa. Elle doit vérifier et distinguer. Toute la connaissance humaine n’est que triage. Le faux compliquant le vrai n’e
r les phénomènes à la crédulité, c’est faire une trahison à la raison humaine . Homère affirme que les trépieds de Delphes march
ble d’augmentation calorique et ne peut s’élever plus haut, la pensée humaine atteint dans certains hommes sa complète intensit
, quelques autres encore, marquent les cent degrés du génie. L’esprit humain a une cime. Cette cime est l’idéal. Dieu y descen
s le granit son zodiaque mystérieux, Job grave le sien dans la pensée humaine , et son zodiaque à lui n’est pas fait d’étoiles,
te de Prométhée ; de sorte que la leçon sera entière, et que le genre humain , à qui Job n’enseignait que le devoir, sentira da
hyle ; Ézéchiel apporte la résultante, la troisième notion : le genre humain amélioré, l’avenir de plus en plus libéré. Que l’
e bienfaiteur farouche. C’est le colossal bourru bienfaisant du genre humain . Il gronde, il grince presque, et on le craint, e
it de sa personne, devenue effrayante, une signification de la misère humaine et de l’abjection populaire. C’est une sorte de J
te à son armée, sa ressemblance aux dieux, et une seule tête au genre humain pour pouvoir la couper, c’est là Caïus Caligula.
chimères. La femme veut l’homme ; sinon l’homme, au lieu de la poésie humaine , aura la poésie spectrale. Quelques êtres pourtan
du regard par ceux qui voient dans l’esprit prophétique un phénomène humain et normal, et qui, loin de dédaigner la question
lise, pour l’humanité grand, représente ce prodige à la fois divin et humain , la conversion. Il est celui auquel l’avenir est
à bas de son cheval, et désormais il y aura dans l’histoire du genre humain cette chose admirable, le chemin de Damas. Ce jou
nnaît que le volcan entrevu, c’est l’enfer. Ceci n’est plus le milieu humain . On est dans le précipice inconnu. Dans ce poëme,
ent y ait prise ; la faute à l’état abstrait ayant conservé la figure humaine . Ce n’est pas seulement le méchant qui se lamente
ais on n’est plus du ciel ; on ne se reconnaît plus aux anges ; l’œil humain n’est pas fait peut-être pour tant de soleil, et
ue détaché du proscenium grec, de bronze fait chair, désormais visage humain et vivant, resté énorme, et venant rire de nous c
me qui est dans les consciences. Cette réduction de l’homme à la bête humaine est une grande misère. Son premier fruit est la t
e chanson dont mourir est le refrain. D’autres creusent sous le genre humain dépravé des cachots redoutables ; en fait de sout
en aspects qui semble posséder une carte nouvelle et complète du cœur humain . Cervantes voit le dedans de l’homme. Cette philo
suite, la raison fort tard ; c’est là l’histoire étrange de l’esprit humain . Quoi de plus sage que toutes les religions ? quo
e personnage que le bon sens survenant tout à coup et criant au genre humain  : Songe à ta peau ! § XIV L’autre, Shakespe
’émotion, l’instinct, le cri vrai, l’accent juste, toute la multitude humaine avec sa rumeur. Sa poésie, c’est lui, et en même
ie ; c’était là leur tâche, Ss l’ont faite. La troisième grande crise humaine est la Révolution française ; c’est la troisième
ntes, Shakespeare. Ceci est l’avenue des immobiles géants de l’esprit humain . Les génies sont une dynastie. Il n’y en a même p
hyle presque entier est submergé par la nuit montante dans la mémoire humaine , si l’on se souvient que quatre-vingt-dix de ses
enons de les énumérer. Ils donnent aux nations et aux siècles la face humaine . Ils sont dans l’art les incarnations de la Grèce
aculté, elle pourrait, à un moment donné, soulever et sauver le genre humain . Telle qu’elle est, elle est sublime. En poésie,
gue universelle, la grande communication de l’Allemagne avec le genre humain se fait par l’harmonie, admirable commencement d’
68 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
la spiritualité de l’âme, la liberté et la responsabilité des actions humaines , l’obligation morale, la vertu désintéressée, la
s à se respecter et à s’aimer, et elle conduit peu à peu les sociétés humaines à la vraie république, ce rêve de toutes les âmes
t raffinée, qui se complaît dans la peinture des misères de la nature humaine , qui caresse toutes nos faiblesses, qui fait la c
bon sens hardi de Descartes fut de rendre la philosophie une science humaine , comme l’astronomie, la physiologie, la médecine,
recherches qu’il pouvait jamais se proposer, ainsi que celui du genre humain dans l’acquisition de ses connaissances naturelle
la condamnation de son système. Les Nouveaux essais sur l’entendement humain montrent Leibnitz opposant observation à observat
mais de notre grand compatriote, de Descartes. Étudier l’entendement humain tel qu’il est en chacun de nous, reconnaître ses
ettre en lumière et en honneur l’élément supérieur de la connaissance humaine , laissé dans l’ombre et décrié par la philosophie
chte s’y enfonça si avant qu’il s’y ensevelit, et absorba dans le moi humain toutes les existences comme toutes les sciences ;
ussi jusqu’à présent, essayons de l’esprit de conciliation. La pensée humaine est immense. Chaque école ne l’a considérée qu’à
ouons ou plutôt nous proclamons que dans l’analyse de la connaissance humaine , il faut faire aux sens une grande part. Mais qua
partant modestement de la psychologie, de l’humble étude de l’esprit humain , pour s’élever aux plus hautes régions et parcour
tale la plus sévère, par la réflexion appliquée à l’étude de l’esprit humain , avec la lenteur et la rigueur qu’exigent de pare
utiles, elle en acquiert un qui lui devient utile ; qu’enfin le genre humain ne périra pas faute d’un individu, etc. ; à tous
nnaissance du monde sensible11. Ôtez le principe des causes, l’esprit humain est condamné à ne jamais sortir de lui-même et de
quelle est leur cause ni si elles en ont une. Mais rendez à l’esprit humain le principe des causes, admettez que toute sensat
étruisez toutes les croyances naturelles sur lesquelles repose la vie humaine . Il est à peine besoin d’ajouter que la sensibili
un point définitivement acquis à la science, qu’il y a dans l’esprit humain , pour quiconque l’interroge sincèrement, des prin
re cette sorte de principes dans toutes les parties des connaissances humaines , et en essayer une classification exacte et rigou
tivité, l’activité volontaire et libre, où paraît surtout la personne humaine , et sans laquelle les autres facultés seraient co
esure, la divise. Si la psychologie est l’étude régulière de l’esprit humain et de ses lois, il est évident que celle des prin
us en sommes. Mais pouvons-nous nous arrêter là ? Dans l’intelligence humaine , telle qu’elle est aujourd’hui développée, les pr
omatique. Mais l’ont-ils toujours eue, et sont-ils sortis de l’esprit humain avec cet appareil logique et scolastique, comme M
difficultés ! comment pénétrer jusqu’à ces sources de la connaissance humaine qui se cachent comme celles du Nil ? N’est-il pas
est posé, tant qu’il n’est pas résolu, il trouble, il obsède l’esprit humain . La philosophie ne le doit donc pas éluder, mais
pour les autres et pour nous-même : l’état primitif des connaissances humaines est loin de nous ; nous ne pouvons guère le ramen
aquelle précède l’autre dans l’ordre chronologique de la connaissance humaine  ? N’est-il pas certain et peut-il ne pas être avo
tes nos connaissances. L’enfant, le peuple, les trois quarts du genre humain ne la dépassent guère, et s’y reposent avec une s
ec une sécurité illimitée. La question de l’origine des connaissances humaines est ainsi résolue pour nous de la façon la plus s
extrémités de la chaîne ; il nous reste à rechercher comment l’esprit humain a été de l’une à l’autre, de l’état primitif à l’
udie, et, pour toute explication, le rapporte à la nature de l’esprit humain et à la nature des choses, c’est-à-dire qu’il élè
de la raison suffisante ne sert qu’à mettre en mouvement la curiosité humaine , une fois en possession de ce fatal secret qu’ell
ions les plus hautes ne s’étendent pas hors de l’enceinte de l’esprit humain  ; et en même temps il pensa avoir assez vengé l’e
’esprit humain ; et en même temps il pensa avoir assez vengé l’esprit humain en lui restituant les principes universels et néc
au scepticisme sa part : aussitôt qu’il a pénétré dans l’entendement humain , il l’envahit tout entier ». Autre chose est une
Qu’importe, en effet, qu’il y ait ou qu’il n’y ait pas dans l’esprit humain des principes universels et nécessaires, si ces p
lus sublimes mais qui n’ont de réalité que pour nous-mêmes ? L’esprit humain est alors, ainsi que le dit très bien Kant lui-mê
ptualisme du moyen âge qui, concentrant la vérité dans l’intelligence humaine , fait de la nature des choses un fantôme de l’int
grand fait qu’il s’agit d’expliquer, c’est la croyance même du genre humain , et le système de Kant l’anéantit. En fait, quand
que vous-mêmes et vos propres manières de concevoir ; c’est l’esprit humain qui transporte ses lois hors de lui ; c’est le su
nécessité ne paraît pas encore. 2º Après tout, conclure avec le genre humain de la nécessité de croire à la vérité de ce qu’on
vons ce problème et ceux qu’il renferme dans son sein, c’est l’esprit humain lui-même qui se les propose, et il n’est pleineme
ous les rendent intelligibles. D’un autre côté, ce n’est pas l’esprit humain qui constitue les Idées ; car l’homme n’est point
e seules elles communiquent aux choses sensibles et aux connaissances humaines leur vérité et leur unité. Mais s’ensuit-il que P
bles dont elles sont les lois, les principes aussi de la connaissance humaine qui leur doit sa lumière, sa règle et sa fin, et
éclaré de Platon : partout il parle comme lui du rapport de la raison humaine à la raison divine et de la vérité à Dieu. Dans l
genre qu’il y a mêlées48. Au lieu d’établir qu’il y a dans la raison humaine , toute personnelle qu’elle est par son rapport in
re tout ensemble à toutes les raisons bornées et imparfaites du genre humain  ? Où est-il donc cet oracle qui ne se tait jamais
rectangle. Ni la règle ni le compas ne peuvent m’assurer qu’une main humaine , si habile qu’elle soit, ait jamais fait une lign
mment de tous les temps. En quelque temps que je mette un entendement humain , il les connaîtra ; mais en les connaissant, il l
tent devant tous les siècles, et devant qu’il y ait eu un entendement humain  : et quand tout ce qui se fait par les règles des
, le vrai devoir est de s’accommoder au plus grand bien de la société humaine . Ainsi un homme de bien laisse régler l’ordre des
le jugent, puisque ce n’est pas elles qui s’accommodent aux jugements humains , mais les jugements humains qui s’accommodent à e
pas elles qui s’accommodent aux jugements humains, mais les jugements humains qui s’accommodent à elles. Et l’homme juge droite
réalité des vérités éternelles. » Nouveaux essais sur l’entendement humain , livre II, chap. xvii. « L’idée de l’absolu est e
préhensible sans la vérité. La vérité est placée entre l’intelligence humaine et la suprême intelligence, comme une sorte de mé
sérable et sublime. La vérité est en quelque sorte prêtée à la raison humaine , mais elle appartient à une tout autre raison, à
où, à la suite d’espérances excessives cruellement déçues, la raison humaine , ayant perdu la foi en sa propre puissance sans p
portée jusqu’à l’oubli de toutes les conditions imposées à la nature humaine . C’est trop à la fois et ce n’est point assez pou
re de cette partie intéressante et jusqu’ici mal étudiée de la nature humaine . Il faut bien distinguer le sentiment de la sensa
long ; elle a beau faire effort contre toutes les pentes de la nature humaine , celle-ci l’emporte presque toujours, et la ramèn
e. La source du mysticisme est dans cette vue incomplète de la nature humaine , qui ne sait pas y discerner ce qu’il y a de plus
pas toujours l’homme jusqu’à Dieu, il maintient du moins la personne humaine , la liberté, la conscience, tandis que le quiétis
possession imaginaire, méprise à ce point et le corps et la personne humaine , que toutes ses actions lui deviennent indifféren
u sentiment de dominer sur la raison, de servir seul de guide à l’âme humaine , et de se mettre en communication directe avec Di
ange, nulle division, nulle multiplicité, où tout élément sensible et humain ait entièrement disparu. Mais pour obtenir cet av
’un être absolu, ou une abstraction, une conception de l’intelligence humaine  ? ce n’est plus rien que la raison puisse accepte
mais une substance qui possède tel ou tel caractère. Dans les amitiés humaines , supprimez toutes les qualités d’une personne ou
à la réflexion, et par conséquent à toute expression, à toute parole humaine . Ce mysticisme philosophique repose sur une notio
ux autres et à lui-même, entreprenant de monter au-dessus de l’esprit humain et tombant misérablement au-dessous, payant en qu
des écoles et du génie du paganisme, au xvie  siècle, quand l’esprit humain avait rompu avec la philosophie du moyen âge, san
on en vient quand on veut sortir des conditions imposées à la nature humaine . Charron l’a dit le premier, et après lui Pascal
n, ce spiritualisme raisonnable qui est tout ensemble la foi du genre humain et la doctrine des plus grands esprits de l’antiq
fût-ce à un seul homme, fût-elle affreusement laide aux yeux du genre humain tout entier, doit être cependant et très légitime
n mouvement, une ardeur qui semblent excéder les limites de la nature humaine  ? cet état de l’âme s’appelle l’enthousiasme. Es
se à son insu, on l’embellit, à son gré. Il y a dans le fond de l’âme humaine une puissance infinie de sentir et d’aimer à laqu
sonnable, puisqu’elle ne comprend pas toutes les parties de la nature humaine , une intolérance qui mutile et flétrit l’art en c
andue sur ce beau corps, dans la taille un peu au-dessus de la taille humaine , dans l’attitude majestueuse, dans le mouvement i
st plus belle que la forme de tout objet inanimé. C’est que la figure humaine , même en l’absence de la vertu et du génie, réflé
s nous et hors de nous. Sa justice, c’est l’ordre moral que nulle loi humaine n’a fait et que toutes les lois humaines s’efforc
t l’ordre moral que nulle loi humaine n’a fait et que toutes les lois humaines s’efforcent d’exprimer, qui se conserve et se per
sa pureté et sa simplicité, non plus revêtu de chairs et de couleurs humaines , et de tous ces vains agréments condamnés à périr
i, il en est l’interprète. La nature l’exprime à sa manière, le génie humain l’exprime à la sienne. Arrêtons-nous un moment à
elle a des traits généraux qui constituent ce qu’on appelle la figure humaine . Ce sont ces linéaments constitutifs, c’est ce ty
comme il appartient à des hommes et non à des ombres. C’est la nature humaine qu’il s’agit de représenter à elle-même sous un j
e, surtout sans sortir jamais des conditions impérieuses de la nature humaine . L’art a-t-il trop oublié l’humanité ? il a dépas
enfanté que des chimères sans intérêt pour notre âme. A-t-il été trop humain , trop réel, trop nu ? il est resté en deçà de son
e beauté naturelle, mais de la beauté idéale, telle que l’imagination humaine la conçoit à l’aide des données que lui fournit l
les vertus, les crimes qui se trouvent mêlés ensemble dans les choses humaines ,. Elle enseigne l’excellence de la prudence, du c
tement pour les maîtres des hommes d’État et les précepteurs du genre humain . Le seul objet de l’art est le beau. L’art s’aban
ls, qui sur tous les points de la terre tirent du sein de la créature humaine un soupir vers un autre monde ! Entre la sculptur
rce qu’elle exprime davantage la beauté sous toutes ses formes, l’âme humaine dans toute la richesse et la variété de ses senti
on qu’elles se rapprochent davantage de l’idéal poétique. Et le genre humain fait comme les artistes : Quelle poésie ! s’écrie
igence avance à chaque pas, et le cœur s’élance à sa suite. La parole humaine , idéalisée par la poésie, a la profondeur et l’éc
es images, tous les sentiments, toutes les idées, toutes les facultés humaines , tous les replis de l’âme, toutes les faces des c
erdam et à Paris, partout où il y a des hommes, c’est quelque chose d’ humain , c’est l’expression d’un sentiment ou d’une idée.
ceptes : il s’adresse à une partie tout autrement élevée de la nature humaine , à la passion la plus noble, la plus voisine de l
Corneille par l’étendue et la richesse du génie dramatique. La nature humaine tout entière semble à sa disposition, et il repro
crucifié. Elle a compris le divin bienfait de la rédemption du genre humain , et sa douleur, soutenue par cette pensée, est ca
x atteintes de l’Envie, Le Testament d’Eudamidas, Le Ballet de la vie humaine . Et le style est à la hauteur de la conception. L
ue tous ses devanciers, en représentant le moment solennel où la race humaine va disparaître. Peu de détails ; quelques cadavre
une sinistre se montre à peine ; encore quelques instants et le genre humain ne sera plus ; la dernière mère tend inutilement
rre, sur les eaux, dans les cieux, dans son éternel foyer. Les scènes humaines jetées dans un coin n’ont d’autre objet que de re
s yeux, le Shakspeare de la gravure. Lui aussi il a représenté la vie humaine dans toute sa variété. Il est tour à tour gai et
e et mélancolique, comme celle d’un homme las du spectacle des choses humaines  ; et rien de plus aimable que les statues de ses
ue : Quelle est, relativement au bien, la croyance naturelle du genre humain  ? — Qu’il ne faut pas chercher les croyances natu
son droit d’examen sur toutes les grandes manifestations de la nature humaine . Toute philosophie qui n’aboutit pas à la morale
c, relativement au bien, la croyance naturelle et permanente du genre humain  ? Telle est à nos yeux la première question. Pour
le est à nos yeux la première question. Pour nous, en effet, le genre humain ne va pas d’un côté et la philosophie de l’autre.
t la philosophie de l’autre. La philosophie est l’interprète du genre humain . Ce que le genre humain croit et pense, souvent à
tre. La philosophie est l’interprète du genre humain. Ce que le genre humain croit et pense, souvent à son insu, la philosophi
que, l’établit. Elle est l’expression fidèle et complète de la nature humaine , et la nature humaine est tout entière dans chacu
st l’expression fidèle et complète de la nature humaine, et la nature humaine est tout entière dans chacun de nous et dans tout
ut notre propre conscience ; reconnaissons bien ce que pense le genre humain  ; nous verrons ensuite quel doit être l’office de
suite quel doit être l’office de la philosophie. Y a-t-il une langue humaine à nous connue qui n’ait des expressions différent
certaine école ; nous nions absolument qu’il faille étudier la nature humaine dans le fameux sauvage de l’Aveyron, ou dans ses
L’homme vrai, c’est l’homme parfait dans son genre ; la vraie nature humaine , c’est la nature humaine arrivée à son développem
mme parfait dans son genre ; la vraie nature humaine, c’est la nature humaine arrivée à son développement, comme la vraie socié
en des hypothèses où Dieu joue le principal rôle et écrase la liberté humaine . La philosophie du xviiie  siècle se jette à l’ex
roposer le Contrat social et Lacédémone. Condillac181 étudie l’esprit humain sur une statue dont les sens entrent en exercice
une chose qu’elle n’acquiert point, c’est un esprit tel que l’esprit humain et une âme comme la nôtre. Et c’était là ce qu’on
lontaires de la vertu ? Le poète sait qu’il y a dans le fond de l’âme humaine je ne sais quelle puissance merveilleuse de désin
llir toutes les sources du pathétique. Consultez les annales du genre humain , vous y verrez les hommes revendiquer partout et
n que la liberté de l’homme n’est qu’une illusion ? Les vœux du genre humain sont alors la plus inexplicable extravagance. En
action indigne, contraire à notre dignité, à la sienne, à la dignité humaine . Le dommage éprouvé n’est pas la mesure de l’indi
miration élève et agrandit l’âme. Les parties généreuses de la nature humaine se dégagent et s’exaltent en présence et comme au
injustice, se relèvent avec fierté et protestent au nom de la dignité humaine offensée. Regardez les hommes agir, vous les verr
e et assuré de notre conscience, parce qu’enfin le public et le genre humain tout entier en sont réduits à nous juger sur l’ap
Nous en avons assez dit pour être autorisé à conclure que le langage humain et les sentiments qu’il exprime sont inexplicable
ésintéressement. Ébranlez cette distinction, et vous ébranlez la vie humaine et la société tout entière. Permettez-moi de pren
pesez ce qu’il y a de stupidement atroce dans cet acte de la justice humaine . Qu’avait fait le condamné ? Évidemment une chose
urelle que celle du plaisir et de la peine, je défie qu’aucune action humaine , quelle qu’elle soit, puisse être qualifiée de cr
aire à son exécution. Ôtez un seul de ces principes, toute la justice humaine s’écroule, et n’est plus qu’un amas de convention
s lequel le scepticisme nous fait considérer la société et la justice humaine , nous poussant par le désespoir à la révolte et a
e désordre réglé qu’on appelle le despotisme. Le spectacle des choses humaines , vu de sang-froid et sans esprit de système, est,
est, grâce à Dieu, moins sombre. Sans doute, la société et la justice humaine ont encore bien des imperfections que le temps dé
lle, suffit pour renverser un système avilissant et sauver la dignité humaine . Or, l’idée du droit est-elle une chimère ? J’en
encore aux langues, à la conscience individuelle et à celle du genre humain  : n’est-il pas vrai que partout on distingue le f
e contre lui ? Quel est le mot qui retentit le plus dans les sociétés humaines  ? N’est-ce pas celui du droit ? Cherchez une lang
déposé dans ses œuvres. Toutes les langues et toutes les institutions humaines contiennent les idées et les sentiments que nous
ile à l’agréable, la prudence à la passion. Elle admet comme le genre humain les mots de bien et de mal, de vertu et de vice,
opre cœur ou invente cette chimère du désintéressement dont la nature humaine est incapable, et qu’elle ne peut même comprendre
a voulu que la durée et le développement de la race et de la société humaine fussent assis sur des fondements plus simples et
e, mais qui se brise en éclats dès qu’il vient à rencontrer la nature humaine avec ses grandes parties. Nous allons faire voir
adiction avec un certain nombre de phénomènes, que présente la nature humaine à quiconque l’interroge sans esprit de système. 1
mme, et nul n’a le droit de l’admettre dans un système qui tire l’âme humaine tout entière, toutes ses facultés comme toutes se
e de soi, qu’il n’est pas lui-même : tant il est vrai que la personne humaine réside particulièrement dans cette puissance émin
la nature. Une fois que le désir est pris comme le type de l’activité humaine , c’en est fait de la liberté et de la personnalit
ibrement, elle restitue la vraie activité qui caractérise la personne humaine . La volonté est le signe infaillible et la vertu
rêt bien entendu. Mais on me dira : songez à l’incertitude des choses humaines  ; pensez que le malheur peut vous atteindre aussi
t croire à une autre vie dans un système qui renferme la connaissance humaine dans les limites de la sensation transformée ? Je
ur garder la fidélité à un ami. Et cependant cette fidélité, le genre humain me l’impose : et si j’y manque, je suis déshonoré
quelle place ne reste-t-il pas, dans la profonde obscurité des choses humaines , pour le hasard et pour l’imprévu ! En vérité, da
un délire, et à la lettre un monstre incompréhensible dans la nature humaine bien ordonnée. Et pourtant l’humanité parle de dé
qu’il soit, à un motif pur de tout intérêt. Et non seulement le genre humain entend ainsi le désintéressement, mais il croit q
, mais il croit qu’un tel désintéressement existe ; il en croit l’âme humaine capable. Il admire le dévouement de Régulus, parc
ts et bien inconséquents. Au lieu d’élever des statues, avec le genre humain abusé, à Régulus, à d’Assas, à saint Vincent de P
morale, c’est-à-dire, comme la conscience l’atteste et comme le genre humain tout entier l’avoue, une prescription impérieuse
e peut. Car toute preuve de l’existence de Dieu suppose dans l’esprit humain des principes dont la sensation ne rend pas compt
justice miséricordieuse ? Le principe qui persuade le mieux au genre humain l’immortalité de l’âme est encore le principe néc
tout bon, contre les jeux du sort et les imperfections de la justice humaine . Tout s’achève pour l’homme entre la naissance et
ui la détournent de ses vrais intérêts. C’est un service que le genre humain appréciera. Mais puisqu’ils renferment toute notr
’intérêt de tirer un seul jour de liberté et de bonheur pour l’espèce humaine . Dès que le droit, c’est la force, l’état naturel
toïcisme, ni d’épicurien aussi énervé que l’épicuréisme. La faiblesse humaine met en défaut dans la pratique les théories vertu
la moralité, pour exprimer fidèlement le sens commun et la conscience humaine tout entière. Treizième leçon. Autres principe
tous les instincts, à toutes les idées qui forment le trésor du genre humain . Au contraire si le sentiment n’est pas le bien l
rquoi je le sacrifierais à celui des autres. Le but suprême de la vie humaine , c’est le bonheur, dites-vous. J’en conclus fort
uire. Songez donc qu’il n’y a point de science mathématique de la vie humaine . Le hasard et la liberté déjouent les calculs les
e la justice, a été établie telle qu’elle est par un acte de volonté, humaine ou divine, il faut reconnaître qu’un autre acte e
joute à cet ordre des promesses et des menaces. Mais à quelle faculté humaine s’adressent la promesse et la menace des châtimen
plus changeant dans chacun de nous et de plus différent dans l’espèce humaine . Les joies et les souffrances de l’autre vie exci
la morale ! Ensuite on ne fait autre chose que proposer à la conduite humaine un motif intéressé. Le calcul auquel j’obéis est
uste et de l’injuste, du mérite et du démérite. C’est la pire justice humaine , qui se trouve ainsi transportée dans le ciel. No
posés les uns aux autres, tous les éléments essentiels de la moralité humaine . Il ne s’agit plus que de les rassembler pour res
en reçoit sa lumière. Interrogeons-nous donc en présence des actions humaines , et recueillons fidèlement, sans les altérer par
l exprime la satisfaction de tous les principes généreux de la nature humaine , comme le remords en représentait la révolte. Il
ant que nous sommes en possession de tous les éléments de la moralité humaine , nous allons prendre un à un ces divers éléments
t ; mais lui-même ne repose que sur la constitution même de la nature humaine , comme le jugement du vrai et le jugement du beau
découvre212. Le bien et le mal sont des caractères réels des actions humaines , bien que ces caractères ne puissent être ni vus
pour obéir à la loi. Il doit être libre, donc il l’est, ou la nature humaine est en contradiction avec elle-même. La certitude
ontre la liberté, contre la justice, contre la dignité de la personne humaine . Nous n’avons pu parler de la liberté, sans indiq
e alors une sorte de honte pour l’humanité, on gémit sur la faiblesse humaine , et, par un retour mélancolique sur soi-même, on
e pour elle-même, serait un idéal presque inaccessible à la faiblesse humaine , si à ses austères prescriptions ne s’ajoutait qu
ièrement banni de notre système ? Non ; nous reconnaissons dans l’âme humaine un désir de bonheur qui est l’œuvre de Dieu même.
tème fondé sur l’expérience. Le bonheur est une des fins de la nature humaine  ; seulement il n’est ni sa fin unique ni sa fin p
ire immolera-t-on le besoin du bonheur, l’espoir de toute récompense, humaine ou divine, à l’idée abstraite du bien ? Les stoïc
siècle revenu de toutes les exagérations, est un tableau de la nature humaine dont le premier mérite est d’être fidèle, et qui
e. L’unité de la doctrine que nous professons est dans celle de l’âme humaine où nous l’avons puisée. N’est-ce pas un seul et m
qui appartient à l’humanité. Chacun de nous contient en soi la nature humaine avec tous ses éléments essentiels ; et de plus to
subsiste aucun vestige : elle repose sur la connaissance de la nature humaine . Partout où la société est, partout où elle fut,
es fondements de toute société vraie, digne de ce beau nom de société humaine , c’est-à-dire formée d’êtres libres et raisonnabl
ndresse désintéressée, cette charité, la vertu suprême de la personne humaine  ? Oui, il y a en Dieu une tendresse infinie pour
à vous faire voir cette loi bienfaisante gouvernant déjà la destinée humaine , et appelée à y présider de jour en jour plus exa
eille de mon expérience personnelle et de l’examen attentif de la vie humaine . Mais je conviens qu’il y a des exceptions, et n’
amités qui frappent au hasard les bons comme les méchants. La justice humaine condamne peu d’innocents, il est vrai, mais elle
e ces deux extrémités systématiques que les faits démentent, le genre humain a placé l’espérance d’une autre vie. Il a trouvé
es deux principes c’est renverser de fond en comble toute la croyance humaine . Les maintenir, c’est implicitement admettre que
t la perfection infinie. Enfin comme la pensée et l’amour, l’activité humaine est sans limites. Qui peut dire où elle s’arrêter
ngage et les arts. Toutes ces choses ont leurs racines dans la nature humaine . L’adoration, abandonnée à elle-même, dégénérerai
de, la joie d’un Socrate et d’un Platon s’ils eussent trouvé le genre humain entre les bras du christianisme ! Combien Platon,
et répandre l’idée de l’unité de Dieu et celle de l’unité de la race humaine , qui proclame l’égalité de toutes les âmes devant
ue de tels livres sont faits pour quelques sages, qu’il faut au genre humain une philosophie à la fois semblable et différente
u près exclusive attribuée dans toutes les parties de la connaissance humaine à l’expérience en général, et surtout à l’expérie
t une base ni assez ferme ni assez large pour porter toute la science humaine . Nous sommes donc plutôt l’adversaire que le part
par les lois attachées à son exercice, presque toute la connaissance humaine  ; il n’y a qu’un malheur, c’est que tout ce bel é
nos vues historiques. Ce n’est pas notre faute si Dieu a fait l’aine humaine plus faste que tous les systèmes, et nous sommes
ur parmi les modernes est le sage auteur de l’Essai sur l’entendement humain  ? Il y a dans la philosophie de la sensation le v
ntion d’expliquer par les acquisitions des sens toute la connaissance humaine  ; cette prétention-là, c’est le système même ; no
d’une insensibilité ou d’un ascétisme en contradiction avec la nature humaine . Nous n’avons pas donné à la raison le devoir ni
ans ses écrits, surtout dans les derniers, quelque trace de la nature humaine . On se croit en vérité dans le royaume des ombres
royaume des ombres, per inania regna 262. L’Essai sur l’entendement humain produit l’impression contraire. Locke est un disc
c’est un des plus fins et des plus profonds connaisseurs de la nature humaine , et sa doctrine un peu chancelante, mais toujours
t à rien de réel. Je ne vois là qu’un tourment de plus pour la raison humaine , à la fois si pauvre et si riche, si pleine et si
u. Nous faisons donc une grande place à ce noble élément de la nature humaine . Nous croyons l’homme tout aussi grand par le cœu
e sont que les manifestations diverses d’un même être. L’intelligence humaine , interrogée sur toutes ces idées qui sont inconte
e attaque. La philosophie peut alors se présenter à son tour au genre humain  : elle aussi elle a droit à sa confiance ; car el
abstrait, bon peut-être pour l’école, mais qui ne suffit pas au genre humain . Nous avons donné à la théodicée un plus sur fond
r : car un être sans attributs n’est pas, et l’abstraction de l’être, humain ou divin, fini ou infini, relatif ou absolu, c’es
ement de la connaissance à ses objets par le chemin que suit le genre humain , que Kant a cherché en vain, ou plutôt qu’il a mé
et morales, nous les avons rapportées à leur principe : avec le genre humain nous avons prononcé le nom de Dieu, qui explique
inés à relever et à faire mieux paraître les grandes scènes de la vie humaine , tandis que Claude est essentiellement un paysagi
érité aux atteintes de l’Envie et de la Discorde, Le Ballet de la vie humaine , sont des modèles célèbres de ce genre. Nous avon
ilosophie de Kant, leçon viii. 14. Cette classification des facultés humaines qu’on chercherait en vain avant nos cours, est no
ne suppose-t-il pas des faits inexplicables ? La science de l’esprit humain aura été portée au plus haut degré de perfection
êmes de genres et de plan ne seraient que des chimères, et la science humaine une illusion régulière. Si on prétend qu’il y a d
nre, des choses juxtaposées et pas de plan, par exemple des individus humains plus ou moins différents, et pas de type humain,
xemple des individus humains plus ou moins différents, et pas de type humain , et mille antres choses de cette sorte, à la bonn
a plus rien de général dans le monde, si ce n’est dans l’entendement humain , c’est-à-dire, en d’autres termes, que le monde e
ier Kant et la philosophie ; car il n’y a pas l’être en soi. L’esprit humain peut se former l’idée abstraite et générale de l’
ssance de l’être en soi n’est donc pas seulement interdite à l’esprit humain  ; elle est contraire à la nature des choses. À l’
e n’est pas l’intelligence réelle. Transportez ceci de l’intelligence humaine à l’intelligence divine, c’est-à-dire rapportez l
t le plus parfait, et revêtue elle-même de toute la beauté du langage humain . 98. Voyez l’Hippias. 99. Ire Ennéade, livre VI
et Bossuet, à nos yeux, voilà les deux plus grands maîtres du langage humain qui aient paru parmi les hommes, avec des différe
je m’assure qu’il n’y a point de spectateur désintéressé des actions humaines qui ne soit forcé de les discerner comme justes e
t. III, p. 410-411 : « La perception des qualités morales des actions humaines est accompagnée d’une émotion de l’âme que nous a
l en soi ; le bien et le mal sont relatifs ; les qualités des actions humaines … sont précisément telles que chacun les sent. Cha
ui m’entourent, elle n’aura pas des contrecoups fâcheux pour le genre humain , auquel je dois songer avant tout. Il importe que
est pas seulement inutile aux autres, mais qui est contraire à la vie humaine bien ordonnée. Par peur de l’ascétisme, la philos
de droit contre le droit, point de contrats, de conventions, de lois humaines contre la loi des lois, la loi naturelle. » 229
229. Sur le danger de rechercher d’abord l’origine des connaissances humaines , voyez plus haut, Ire partie, p. 37, la note de l
ait assez aveugle pour ne pas voir là un appel énergique de la nature humaine à la société ? Et l’attrait des sexes, leur union
actes de renoncement à soi-même qui répugnent le plus à la faiblesse humaine  ; le saint n’est-il plus qu’un instrument passif
s dissemblables et tout à fait étrangers les uns aux autres, l’esprit humain conçoit des sujets dissemblables et étrangers. Ai
r et les placer dans l’espace, mais seulement dans le temps, l’esprit humain en conclut, avec une rigueur parfaite, que le suj
es avantages que l’établissement du christianisme a procurés au genre humain , etc. 252. Voyez dans la Correspondance la lettr
lement le fini multiplié par lui-même en des proportions que l’esprit humain peut toujours accroître, mais une infinité vraie,
urables espaces de l’univers, et sous toutes les profondeurs de l’âme humaine , Dieu nous échappe dans cette infinitude inépuisa
69 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
ême que le résultat de l’ensemble des connaissances et des réflexions humaines  : c’est à l’étude des sciences physiques que l’on
on est toujours la même, à quelque objet qu’elle s’applique, l’esprit humain qui serait peut-être menacé d’une longue décadenc
s’il n’avait eu que les querelles des factions pour aliment, l’esprit humain se conserve par les sciences exactes, jusqu’à ce
’on jugeait à ces signes de l’état des lumières, on croirait l’esprit humain reculé de plus d’un siècle en dix années ; mais l
à se venger des hommes sur les idées, il est impossible que l’esprit humain ne recommence pas à parcourir sa carrière philoso
uccès la méthode des mathématiques à la métaphysique de l’entendement humain . L’on a employé les formes de la démonstration po
comme aux vérités de calcul, combien le bonheur et le repos du genre humain n’y gagneraient-ils pas ? Sans doute il sera diff
qui dépendent cependant du concours journalier de toutes les passions humaines , ces événements arrivent aussi exactement que ceu
peut encore moins présenter comme une preuve des progrès de l’esprit humain en politique, la longue durée et la stabilité pre
e l’entendement, l’examine ici les ressources naturelles que l’esprit humain possède pour éviter de s’égarer, tout en avançant
de plus ou de moins dans le froid ou la chaleur, quelle étude du cœur humain ne faut-il pas pour déterminer la considération q
r examiner de plus près la vérité. Dans cette disposition de l’esprit humain , il y a des arguments pour tout, dans la langue m
physique appliquée aux institutions sociales et aux intérêts du genre humain . La politique est soumise au calcul, parce que s’
r chaque homme, dans chaque moment La morale est la seule des pensées humaines qui ait encore besoin d’un autre régulateur que l
portait de soumettre à la démonstration mathématique toutes les idées humaines  ; mais quoiqu’on puisse appliquer aussi ce genre
nné à cette organisation, voilà la véritable cause des belles actions humaines , des délices que l’âme éprouve en faisant le bien
70 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »
ature ; lui restera-t-il au moins l’homme et Dieu ? Une science toute humaine , cultivée d’abord par les philosophes, un peu au
n défend comme d’un crime. Voilà donc cette fois une science purement humaine détachée du tronc commun. Dans ces derniers temps
ose relative. Si la chimie est peu dans la totalité des connaissances humaines , elle est immense comparée à une simple étude de
ci ce que c’est que la philosophie. C’est une étude qui part de l’âme humaine et de ses diverses manifestations ; qui par la fa
ur qui Dieu, Nature, Histoire, tout n’a de réalité que dans la pensée humaine . Voilà ce qu’est actuellement la philosophie. Mai
ce que la philosophie tend à devenir par le progrès des connaissances humaines , examinons ce qui se produit dans les sciences pa
e qui ont pour objet des manifestations de la pensée et de la volonté humaines , ne place-t-on pas la science du langage, le droi
us tard elle ne contiendra que les spéculations générales de l’esprit humain sur les principes premiers et les raisons dernièr
ches : et comme elles s’étendront à tout l’ensemble des connaissances humaines , à toutes les sciences nées ou à naître, la philo
ra éternellement cette double ignorance. L’ensemble des connaissances humaines ressemble ainsi à un grand fleuve coulant à plein
rmations de la science sont vérifiables, puisqu’elle façonne l’esprit humain sur la nature au lieu de façonner la nature d’apr
de façonner la nature d’après les conceptions arbitraires de l’esprit humain . En métaphysique c’est le contraire : l’œuvre est
on énigme ? Pourquoi non ? Beaucoup pensent de nos jours que l’esprit humain doit renoncer à ses recherches comme à des jeux d
rer comme perdu le temps qu’on y consacre, vouloir en guérir l’esprit humain comme d’une infirmité chronique, c’est en réalité
on peut entrevoir, sinon trouver. La vraie noblesse de l’intelligence humaine est moins dans les résultats qu’elle obtient que
, la nature, et nous-mêmes, que resterait-il à faire à l’intelligence humaine  ? Cette solution serait sa mort. Tous les esprits
’est pas tout. On nous dit que la psychologie est la science de l’âme humaine . C’est là s’en faire une idée bien étroite et bie
ncomplète. La biologie s’est-elle jamais définie la science de la vie humaine  ? La physiologie a-t-elle jamais cru, sinon dans
(noires, jaunes), qu’elle s’est contentée d’affirmer que les facultés humaines sont identiques en nature et ne varient qu’en deg
t avec réserve et préfèrent l’expression de « philosophie de l’esprit humain . » Enfin, le mot psychologie devient d’un usage c
immobile. L’histoire étant le résultat de deux facteurs : l’activité humaine et la nature où elle se déploie, il faut bien que
comme elle n’est point dans la nature9 il faut la chercher dans l’âme humaine et dans ses tendances dynamiques. Si l’on prétend
évèlent qu’à une minutieuse investigation ? Peut-on croire qu’une âme humaine est plus courte à décrire qu’une plante ? Comme l
er avec précision les uniformités dérivées. — La science de la nature humaine est du même genre. » M. Stuart Mill divise les é
tue la partie universelle ou abstraite de la philosophie de la nature humaine . » La psychologie déductive, qui constitue l’éth
pages de D. Stewart sur James Mitchell (Elém. de la phil. de l’esprit humain , t. III) et quelques observations éparses, la psy
-Stewart qui ait tenté ce travail (Appendice à sa Philos. de l’Esprit humain , t. III) dans des essais très incomplets et surto
, spécialement dans ce qui traite de l’origine et du but des facultés humaines , a été le résultat naturel de la même tendance ob
71 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
s, le plus sublime monument littéraire, non pas seulement de l’esprit humain , non pas seulement des langues écrites, non pas s
a philosophie et de la poésie, mais le plus sublime monument de l’âme humaine . Voici le grand drame éternel à trois acteurs qui
’homme et la destinée ! Nous n’hésitons pas à dire que, si l’espèce humaine devait disparaître tout entière de la terre (ce q
vir d’épitaphe à l’humanité morte et à immortaliser à jamais le génie humain devant sa postérité inconnue. M. de Chateaubriand
s de Jérémie. Ce parti pris de gémissement sempiternel sur les choses humaines n’est bon à rien. Ces poésies toujours trempées d
us profondément au toucher le plus délicat ou le plus rude des choses humaines . Peu d’hommes vivants, je pense, ont plus souffer
tout calculé, tout pensé et tout repensé, en dernier résultat, la vie humaine (si on soustrait Dieu, c’est-à-dire l’infini) est
ort étouffant, dès le sein de leurs mères,             Les germes des humains  ! La vertu succombant sous l’audace impunie, L’i
ial, où le peuple n’était pas préalablement entendu ; mais le contrat humain et divin, mais ce contrat entre la vie et le néan
et des sommets de la vérité éternelle ces deux conditions de l’espèce humaine . Du crépuscule à l’aurore, voilà l’intervalle.
mandez-le à tous les métiers manuels par lesquels l’immense multitude humaine change sa sueur quotidienne contre son aliment qu
’est là véritablement le profond de l’abîme, le comble de l’infirmité humaine , que, là où l’homme dégoûté de la vie se précipit
res de la terre ; on pourrait construire une géographie des croyances humaines comme on en fait une des contrées du globe. On di
subdivisions à l’infini de culte, de foi, de divinités. Pauvre pensée humaine  ! dans quel état de frissonnement, de terreur et
Job, ou comme Dante dans les cercles infernaux du supplice de la vie humaine , j’avoue que je n’ai jamais été jusque-là. Voilà
eu sur la terre. Nous allons voir tous ces phénomènes, intellectuels, humains et divins, dans ce drame surnaturel du poème de J
a pas, nemo dat quod non habet ) ; il est évident, dis-je, que l’âme humaine , pendant qu’elle est associée au corps, reçoit to
s sur la harpe, comme le torrent des larmes qui suintent dans le cœur humain , et perçantes comme les cris de l’aigle dont la c
me, si ce n’est au-delà même de la Divinité ?… Ainsi des autres rêves humains nés dans les cachots, dans les cellules, dans les
angue sans mots de l’air, dont seul je sais le sens, Dont aucun verbe humain n’explique les accents, Mais que tant d’autres nu
re la parole, Et le lion, peut-être, aux narines de feu, Et Job, lion humain , quand il rugit à Dieu !….. ……………………………………………………
os malheurs sont égaux… mais son malheur est libre ! Des deux séjours humains , la tente ou la maison, L’un est un pan du ciel,
e chaque nuit Comme celle d’un sein qui porte un double fruit ! Mers humaines d’où monte avec des bruits de houles L’innombrabl
iles anneaux de l’imitation ; Il sème, en s’échappant de cette Égypte humaine , Avec chaque habitude, un débri de sa chaîne… ……
bouche, ou la main ? « Qu’est-il en toi de Dieu ? Qu’est-il en moi d’ humain  ? « L’œil n’est qu’un faux cristal voilé d’une pa
. Ô désert ! ô grand vide où l’écho vient du ciel ! Parle à l’esprit humain , cet immense Israël ! Et moi puissé-je, au bout d
-je, au bout de l’uniforme plaine Où j’ai suivi longtemps la caravane humaine , Sans trouver dans le sable élevé sur ses pas Cel
b, le front dans mes deux mains, Fermer enfin l’oreille à tous verbes humains , Dans ce morne désert converser face à face Avec
72 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre III. Le cerveau chez l’homme »
uivre la série animale en général, nous nous renfermons dans l’espèce humaine , nous trouverons encore, comme tout à l’heure, un
du cerveau d’environ 1000 grammes. Au dessous de ce poids, un cerveau humain est fatalement condamné à l’idiotisme et à l’imbé
fériorité absolue. Vient ensuite la comparaison des différentes races humaines . Ici il n’est plus guère possible de peser direct
nt crus obligés, pour sauver la dignité et la supériorité de l’espèce humaine , de trouver dans le cerveau de l’homme des caract
ue l’intelligence va en se dégradant toujours dans les diverses races humaines , et qu’aux plus bas degrés elle est à peine supér
terminer. M. de Quatrefages, dans ses travaux sur l’unité de l’espèce humaine , a montré que l’on avait beaucoup exagéré la stup
que-t-il pas qu’il y a entre les degrés les plus distants de l’espèce humaine un lien fraternel ? car qui eût pu supporter une
y avoir tel individu capable de s’élever au niveau moyen de l’espèce humaine . Toute race contient donc en puissance ce niveau
, c’est là, ce me semble, un caractère distinctif qui sépare l’espèce humaine de toute autre, car jamais, dans aucune famille d
s’élevant au-dessus d’une imitation grossière et mécanique des actes humains . Je reviens maintenant à ma première question : l
les différences corporelles, trouvent à peine de quoi faire du genre humain une famille distincte, tandis qu’à considérer les
ce à reconnaître des sœurs dans les races inférieures ; la conscience humaine franchit la question zoologique et la tranche ins
ieux et original du docteur Moret sur les Dégénérescences de l’espèce humaine . Paris, 1857, avec atlas. 29. J’ajoute que, pour
islet Geoffroy, géomètre d’Haïti (voy. Quatrefages, Unité de l’espèce humaine , p. 286). On a dit qu’il n’était pas un bien gran
73 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
nation, qui nous aide à les expliquer et à les peindre sous une image humaine . Les premiers hommes (les poètes théologiens), en
ns relatives aux choses inanimées sont tirées par métaphore, du corps humain et de ses parties, ou des sentiments et passions
ore, du corps humain et de ses parties, ou des sentiments et passions humaines . Ainsi tête, pour cime, ou commencement, bouche p
ployées dans leur sens propre et naturel. Mais, à mesure que l’esprit humain se développa, à mesure que l’on trouva les parole
mès Trismégiste toutes les découvertes utiles ou nécessaires à la vie humaine ), on sentira que la langue poétique peut nous fou
ge à une époque plus reculée encore. En effet, dans l’ordre des idées humaines , on observe les choses semblables pour les employ
pes certains qui doivent guider la philosophie dans l’étude des idées humaines , comme la philologie dans l’étude des paroles hum
tude des idées humaines, comme la philologie dans l’étude des paroles humaines . Avant de rechercher l’origine des langues et des
duquel les nations du Latium pouvaient exprimer les besoins de la vie humaine , sans doute peu nombreux dans ces temps de simpli
ignorance en décidant d’une manière générale et absolue que les voix humaines articulées avaient une signification arbitraire.
oir sous différents aspects les choses utiles ou nécessaires à la vie humaine , et a produit la diversité des usages, dont celle
hommes, et croyaient leur nature héroïque mêlée de la divine et de l’ humaine . Les trois espèces de langues et d’écritures fure
ujours les enfants se faire très bien entendre. Les premières paroles humaines furent ensuite les interjections, ces mots qui éc
résoudre, sont indivisibles ; elle est conforme aux lois de la nature humaine en particulier, en vertu de cet axiome : Les enfa
rganes étaient très durs, et qui n’avaient encore entendu aucune voix humaine . — Elle nous donne en outre l’ordre dans lequel f
entier l’objet que nous examinons. Les fondateurs de la civilisation humaine se livrèrent à une topique sensible, dans laquell
de la première opération de l’esprit. Ce fut dans l’intérêt du genre humain que la Providence fit naître la topique avant la
Ainsi, les premiers peuples qui nous représentent l’enfance du genre humain , fondèrent d’abord le monde des arts ; les philos
ent le monde des sciences, qui compléta le système de la civilisation humaine . 3. Cette histoire des idées humaines est confirm
ta le système de la civilisation humaine. 3. Cette histoire des idées humaines est confirmée d’une manière singulière par l’hist
ait alors par la culture de tous les arts qui font la gloire du génie humain , par la poésie, l’éloquence et l’histoire, par la
osophie ne produisit aucun fruit remarquable pour l’avantage du genre humain . C’est donc avec raison que Bacon, aussi grand ph
ntages dans la philosophie expérimentale. 4. Cette histoire des idées humaines montre jusqu’à l’évidence l’erreur de ceux qui at
74 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
ense déroulement d’êtres, d’aspects, d’actes, d’événements, de houles humaines , de méditations solitaires, de batailles humides
sentimentale, si l’on ne conçoit, en effet, comme un tout La Comédie humaine ou Les Rougon-Macquart, un homme ne s’est ainsi a
topol, que l’on dénombre en chacune de ces œuvres, la foule des êtres humains , caractérisés, spéciaux, marqués de tout le parti
s des bras aimants ou culbutés dans la fosse, sûrement cette pyramide humaine , de sa large base populacière à son faite d’âmes
n à tout l’existant, à toutes les scènes du paysage, aux grands actes humains du dehors, aux événements plus discrets des maiso
criptions pures ; la nature n’est pour lui que le théâtre des actions humaines , un milieu montré dans la mesure où il modifie et
ces scènes fugitives, familières, graves, belles, tragiques, toujours humaines , qui, surprises et restituées avec une force d’ir
usse de ce qu’avec un sentiment inné de tout le possible et de tout l’ humain , il nous sont présentés constamment, vivant avec
, qui, observés par un homme miraculeusement connaisseur de la nature humaine , exhibent des masses d’êtres singulièrement vivac
délicat, digne d’être aimé, et se haussant parfois à de grandes idées humaines étrangères à sa caste, comme pour Lévine plus fru
Flaubert, qui sentirent cependant, surtout ce dernier, le transitoire humain , le cours des années n’est si magistralement marq
rement claire ; toujours est révélée la merveilleuse faculté de l’âme humaine à se prêter aux formes que lui imposent les varia
litz, et qui, tombant, distingue de son regard distrait des férocités humaines la profondeur de l’inaltérable ciel bleu, dévelop
ubordonnée à la nécessité d’englober la masse des faits psychiques et humains qui passionnent et remplissent l’Âme de l’auteur 
riques, amalgamant en un effort unique, lent et simple, les accidents humains de tout un temps et les grandes catastrophes conn
façon à satisfaire le plus profond et le plus universel des intérêts humains , celui qui lie chacun à la communauté de tous, au
t compréhensive de la réalité est d’induire à sentir ce qu’est la vie humaine par l’accent même, la ferveur et l’abandon avec l
ne manifestation spéciale de l’une ou de l’autre des grandes passions humaines , mais suivis pas à pas dans leur carrière extérie
écarte l’ombre, le lecteur aperçoit le cours et la variété de la vie humaine  : il connaît le tout de ce monde mouvant et diapr
t d’autres qui déplaisent ; les personnages ont le visage familier et humain , il y a des familles cordiales, de cérémonieux sa
mme cet auteur ne suscite sans cesse la sensation de la simple chaire humaine blanche, rose, rouge et molle, imbibée de sang, t
cal. L’émotion de sympathie cordiale que suscite le spectacle de vies humaines bien conduites et heureuses, s’attache à l’union
méditation de son terme et de son but qui porte à relier les actions humaines à des principes, à un système de vérités universe
vant celui qu’il méprisait. Que l’on rapproche ces actes d’un sérieux humain singulièrement profond et simple, de la bonté sén
oureuses le monde et dont l’âpre analyse fait la gloire de La Comédie humaine , est ignorée, et quand l’écrivain russe s’attaque
aucune place dans ses livres ; les solutions logiques des perplexités humaines , ces magnifiques efforts de l’esprit tâchant de c
me le voyant, le miroir, l’intelligence de toutes les formes de l’âme humaine , se réduisant à n’en concevoir qu’une, la sienne
spects de la nature, les innombrables et particulières manifestations humaines  ; qui sut deviner, par on ne sait quelle intuitio
tenses dons de vision, son amour même de la vertu, de la bienfaisance humaines le gardaient de cette facile solution à longue éc
hés dont se marque sa révélation ; comment une infinie variété d’âmes humaines y existent vraiment, âmes de femmes, de jeunes fi
e bonté et de plus froide justice — le modèle, l’esquisse de l’épopée humaine future. Pour ceux qui connaissent la bienfaisance
75 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242
s le secours de ces signes écrits, par quels moyens des intelligences humaines pourraient-elles embrasser tout le système du lan
itement saisie dans son Essai sur le principe générateur des sociétés humaines  ; c’est que l’homme n’a pas reçu le pouvoir de no
ficile avec toutes les données que nous avons. Or l’histoire du genre humain nous prouve que l’homme n’a jamais été un instant
ui sont la preuve du plus haut déploiement possible de l’intelligence humaine . Cela même est si vrai que la faculté de comprend
iquer comment s’est faite la première manifestation de l’intelligence humaine . Enfin si je demandais pourquoi il ne se forme pl
r les inventeurs du langage seraient les inventeurs de l’intelligence humaine elle-même. Des savants ont établi et prouvé qu’il
i est dans la Bible et dans toutes les traditions primitives du genre humain , et me paraît historiquement prouvé, car, s’il ne
nts que nous ignorons ? Ne pourrait-on pas dire aussi que chaque race humaine ayant été affectée de prérogatives différentes, i
nt été affectée de prérogatives différentes, il y a eu, dans le genre humain , un droit d’aînesse, comme tout paraît le prouver
mes. Nous parviendrons sans doute à arriver aux généalogies des races humaines par les généalogies des langues. Si les métaphysi
t-à-dire plus l’on s’approche du berceau au moins présumé de l’espèce humaine , plus l’on trouve les langues parfaites et fécond
e propre et de leurs attributs en se succédant, comme les générations humaines se détériorent, comme les races royales perdent d
s des différents peuples de la terre, sur les premiers faits du genre humain , nous a forcés à soulever le rideau des cosmogoni
séances de l’École normale. Le professeur d’analyse de l’entendement humain y disait affirmativement : L’homme ne pense que
très grande célébrité dans les différentes branches des connaissances humaines  ; que les élèves eux-mêmes, qui suivaient les cou
où le génie antisocial avait résolu de racler toutes les institutions humaines , la voix des traditions anciennes se faisait enco
fectionner ensemble les premiers rudiments du langage. L’intelligence humaine fut créée par ces hommes merveilleux, dont les no
nt été faites lentement, et modelées sur les formes mêmes de l’esprit humain . Ces langues sacrées n’ont été livrées à la multi
en tenté de répéter que Dieu n’aurait pas voulu confier les destinées humaines à des chances contingentes : mais lorsqu’on est d
angues synthétiques paraissent les premières dans l’histoire du genre humain , et les langues analytiques sont toutes de format
es intelligences ; mais enfin ils ne furent doués que d’intelligences humaines . Platon marchait par un plus court chemin à la so
iance que la parole est une révélation qui n’a jamais quitté le genre humain et qui ne le quittera jamais ; Que les langues so
une révélation continue, toujours subsistante au milieu des sociétés humaines , et par laquelle les sociétés humaines sont régie
istante au milieu des sociétés humaines, et par laquelle les sociétés humaines sont régies, car la parole est le lien des êtres
76 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350
quelque chose de plus qu’un observateur ! Il doit y être une créature humaine et vibrante, un être ému de ce qu’il raconte. Et
panouir son talent d’écrivain. Ce jour-là, il fut vraiment un artiste humain et littéraire. S’il était resté dans cette voie,
n’est pas seulement une chose d’étude, c’est une chose d’organisation humaine . Même le matérialisme, qui nie la métaphysique, e
eau ne soit pas imbécile, la métaphysique est le milieu, dans la tête humaine , par lequel tous les faits sont obligés de passer
ieuse tout à la fois, fondée sur la notion la plus fausse de l’esprit humain et de l’enseignement par les livres (ô professeur
a chute, l’animal qu’il a entre ses mains d’anatomiste, c’est la Bête humaine , et la Bête humaine tombée dans cet état anormal
’il a entre ses mains d’anatomiste, c’est la Bête humaine, et la Bête humaine tombée dans cet état anormal et convulsif, dans c
tat d’épilepsie dégradante qui s’appelle une Révolution. Mais la Bête humaine a son orgueil de bête, et en comparaison d’elle,
chodonosor, avant d’être à quatre pattes, aurait été modeste. La Bête humaine , en révolution constitutionnelle (dans le sens mé
maginent que tout est dans la politique, se soucient peu de la nature humaine que leurs théories méconnaissent. Aussi doivent-i
combler l’épouvantable lacune qu’a laissée, dans les leurs, la nature humaine oubliée. Un seul l’avait aperçue, — un seul, qui
iner son origine… Il avait entre-aperçu, sortant de sa bauge, la Bête humaine que M. Taine vient d’étudier. Et que ce soit un h
qui est capable de penser. Mais M. Taine vient de nous donner la Bête humaine tout entière, et sur cette Bête, il n’y a pas moy
art, — dit M. Taine, — mais on veut tout prendre. C’est la convoitise humaine , réprimée, contenue pendant des siècles par des l
qu’ils puissent vivre ensemble sans se dévorer ; c’est la convoitise humaine qui se lève et qui étend sur tout ses cent mille
province, on mange les cœurs ; on est sérieux. On dévore de la chair humaine sans la cuire ; on est franchement et sensuelleme
ue les mots les plus cruels et les plus méprisants de Tacite. La Bête humaine , que des siècles de Christianisme avaient apprivo
aliste, il inclinait vers Darwin et les autres animaliers de l’Esprit humain . Bref, c’était un positiviste de ce temps. Mais,
n action, ce genre de monstre qui a constitué le jacobin dans la bête humaine , à un certain moment de l’histoire de France et d
phénomène momentané de l’Histoire, mais une horrible loi de la nature humaine  ! Il a prouvé que partout où il y avait des révol
eurs mères ! Et, au fait, c’est si bien là une loi de la lâche nature humaine que la majorité se laisse toujours tuer, même san
dais de Suffrage universel, qui se croit fait pour gouverner le genre humain . Tel le sens, l’importance singulière et la profo
que cela est dans la nature des choses et dans la logique de l’esprit humain , une France de trente à quarante millions d’homme
suçaient le meilleur de son sang. Il ne la secoua pas. En cela, bête humaine au-dessous des bêtes brutes, qui se révoltent et
77 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre I : De la méthode en psychologie »
er avec précision les uniformités dérivées. « La science de la nature humaine est du même genre. Elle est bien loin de l’exacti
prédiction. « De sorte que, lors même que notre science de la nature humaine serait parfaite théoriquement, c’est-à-dire que n
rne. Il pense qu’il nous faut acquérir notre connaissance de l’esprit humain , en observant les autres. Comment pouvons-nous ob
ies différentes qu’elles donnent des phénomènes complexes de l’esprit humain . » L’expérience n’est pas la propriété exclusive
non naturelles. Les produits sont tout autant une partie de la nature humaine que les éléments qui la composent. L’eau est tout
La psychologie a pour objet les lois les plus générales de la nature humaine  : l’éthologie a pour objet les lois dérivées. La
els. » « L’éthologie peut être appelée la science exacte de la nature humaine  », mais elle n’est exacte qu’à condition d’affirm
ever, depuis l’enfance jusqu’à la maturité, un certain nombre d’êtres humains , noter chaque sensation ou impression éprouvées p
des lois universelles de la formation du caractère, quoique le genre humain n’ait pas un caractère universel. Et puisque ce s
nées avec les circonstances qui produisent la conduite de chaque être humain , c’est de ces lois que doit partir toute tentativ
opération inverse, c’est-à-dire étudier les divers types de la nature humaine  ; les analyser, noter les circonstances dans lesq
’expérience, ayant pour objet les phénomènes fondamentaux de l’esprit humain , — et une science particulière, ayant pour objet
78 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »
ention qu’il mérite le livre de M. Mitraud sur la Nature des sociétés humaines , comme il dit, et ce livre dont tout pour nous, j
ans ce traité qui s’intitule somptueusement de la Nature des sociétés humaines , le fond des choses, s’il en est un, n’est pas vi
e de savoir s’attendre », — a dit Mme de Staël. L’auteur des Sociétés humaines a mieux aimé envoyer devant lui ses premiers baga
i, philosophiquement, le fond des choses manque au livre des Sociétés humaines , si la théorie n’y bâtit même pas la première arc
 l’abbé Mitraud n’a ni le sens de l’histoire, ni le sens de la nature humaine . Toute profonde réalité lui échappe. Comme l’homm
quoiqu’il dise pour s’en défendre, l’auteur de la Nature des Sociétés humaines a écrit « que les révolutions sont les suprêmes
nes a écrit « que les révolutions sont les suprêmes efforts du genre humain pour découvrir les vraies conditions de sa vie, p
te cette battologie philosophique, l’auteur de la Nature des sociétés humaines ne sait pas ce qu’on doit entendre par ce mot de
eurs que dans les relations de la Famille ? Or, l’auteur des Sociétés humaines touche-t-il une seule fois à cette question de la
vés par les philosophes du dix-neuvième siècle, en dehors du sociisme humain  ? M. l’abbé Mitraud nous dit bien, il est vrai, «
ttéraire. Mais, quand il s’agit d’un livre sur la Nature des sociétés humaines , la Critique, sous peine de n’être pas au niveau
de leurs perfides applaudissements ! 10. De la nature des sociétés humaines , par M. l’abbé Théobald Mitraud.
79 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »
du phénomène. — II. Principe de toute la comédie et de tout le drame humains . — Personnages de comédie dans l’œuvre de Flauber
are dont les personnages de Flaubert sont marqués suppose chez l’être humain et à l’état normal l’existence d’une faculté esse
ci deux lignes, prenant naissance en un même point idéal, la personne humaine  : l’une figurant tout ce qu’il y a dans un être d
précédentes, qu’il s’exerce, sur des parties diverses de la personne humaine . L’homme peut en effet tour à tour prendre le cha
r en Mme Bovary le procès de l’éducation romanesque. Toutefois l’être humain n’est pas seulement une cire molle à laquelle les
où l’on distinguera plus tard un des ressorts essentiels de la nature humaine , la source du mouvement et du changement. Ainsi,
ucun autre personnage de Flaubert, cette fonction originelle de l’âme humaine que l’écrivain a mise en scène avec un relief pat
une défaillance, s’avère un élément nécessaire ou fatal de l’activité humaine en son fond essentiel. V Flaubert d’ailleu
anité pour connaître au-delà des limites possibles de la connaissance humaine . Avec Antoine l’homme abstrait, et non plus tel o
e du désert, comme les rêves successifs et incohérents de la cervelle humaine , toutes les théogonies et toutes les religions, g
e maintien, Homais se persuade qu’il participe à la dignité du savoir humain eu imitant le langage des hommes de science, en r
x qui existe, parmi toutes les espèces animales, chez la seule espèce humaine , entre l’apport individuel du meilleur de ses rep
élevé et d’un pessimisme en apparence plus définitif. L’intelligence humaine , la faculté de comprendre elle-même, devient le t
s les plus variables. Ainsi, selon deux procédés différents, l’esprit humain s’est efforcé de se rendre maître de la certitude
éder des certitudes plus vastes. C’est ce second état de la certitude humaine que Flaubert met en cause avec Bouvard et Pécuche
re gré. Elle est notre création, mais nous ne le savons pas. Elle est humaine et nous la croyons Dieu. Elle est l’effet de notr
il serait nécessaire que le déterminisme causal, dans lequel l’esprit humain a placé sa confiance, prît son point d’appui sur
ciences particulières ont leur origine dans un parti pris de l’esprit humain qui décide de placer en quelque endroit de la réa
, il faut penser que cette thèse sur l’incertitude de la connaissance humaine , eût assumé un caractère d’une tout autre rigueur
80 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
e des gains. — § I. Histoire naturelle de l’homme. Variétés des races humaines  ; unité de l’homme. — § II. Histoire de l’individ
le style. §. I. Histoire naturelle de l’homme. Variétés des races humaines  ; unité de l’homme. En passant de Voltaire à B
s fécondes, mais agressives et militantes, de l’histoire des sociétés humaines , pour les vérités pacifiques des sciences naturel
t de leur avis. Le seul titre du chapitre sur les Variétés de la race humaine trancha la question en la posant. Il y a différen
ce humaine trancha la question en la posant. Il y a différentes races humaines  ; il n’y a qu’une espèce : le nègre est un homme.
lane sur toutes les vérités particulières, noble conquête de l’espèce humaine désormais réhabilitée dans toutes ses races : c’e
ntelligence, et qui, une fois acquises, demeurent au fond de l’esprit humain immobiles et inactives. Telles sont certaines vér
qui le premier l’a trouvée, se voyant en face de la création du genre humain , confesse avec simplicité qu’il ne sait pas d’exp
plus décisive de la présence de l’homme sur la terre. Élever l’espèce humaine à ses propres yeux par l’idée que seule elle poss
e. — Chasteté du pinceau de Buffon. Le premier historien des races humaines est aussi le plus fidèle historien de l’homme. Da
double que se partagent les deux puissances souveraines de la nature humaine , le principe ou sens spirituel et le sens intérie
ne s’en étonne pas. Ils sont si jaloux des prérogatives de la nature humaine , Descartes, parce qu’il croit les lui avoir resti
de Dieu et de soi-même, pour trouver à quelles créations de l’esprit humain comparer les Époques. Après le spectacle de l’hom
respecté son auteur97. » C’est bien froid, et ces mots de la civilité humaine , admiré, respecté profondément, appartiennent à p
administrateurs de Saint-Domingue, 1771. 95. Variétés dans l’espèce humaine . 96. Flourens, Étude sur Buffon. 97. Première é
81 (1818) Essai sur les institutions sociales « Addition au chapitre X de l’Essai sur les Institutions sociales » pp. 364-381
ces primitives, sources des traditions ; les formes de l’intelligence humaine , l’intuition des vérités nécessaires, la faculté
ouver, c’était l’identité de l’homme et de la parole ; c’était le moi humain s’éveillant en présence du monde extérieur. Tous
e savoir s’il y avait simultanéité dans la manifestation des facultés humaines , ou s’il y avait succession. Un de mes amis, fort
le spontané, ou l’intuition, ou la forme primitive de l’intelligence humaine , ou la parole, sont ce que j’appelais la révélati
s énergique de l’époque actuelle, de l’âge où nous sommes de l’esprit humain . À mesure que nous avançons dans la civilisation,
re éducation sociale se perfectionne, en un mot à mesure que le genre humain se développe, la pensée va s’affranchissant, de p
l’imitation musicale, a parfaitement développé la marche de l’esprit humain dans l’emploi de ces modes analogiques. « Tant qu
éments dont toutes les langues se composent ? comme si l’intelligence humaine n’était pas tout d’une pièce ! comme si le moi hu
l’intelligence humaine n’était pas tout d’une pièce ! comme si le moi humain n’était pas toujours et n’avait pas été toujours
ut donc chercher la gradation intellectuelle de l’homme dans l’espèce humaine  ; cette gradation s’est manifestée dès l’origine 
bilitation ; ce dogme est le véritable lieu de l’infini pour l’espèce humaine . Selon moi, prétendre faire commencer le langage
82 (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »
ord de ce pouvoir que les conséquences pernicieuses. Chacun des types humains envisagés au cours du chapitre consacré au Bovary
pouvoir de se concevoir autre, cette sensibilité par laquelle l’être humain offre prise aux images, nous enseignant qu’il peu
fléter dans sa conscience individuelle l’image abstraite de la pensée humaine tout entière. L’efficacité de la notion repose do
t d’indiquer, et pris seulement comme un moyen de fixer dans l’espèce humaine les inventions réalisées par les meilleurs hommes
portance capitale. Or, qu’il soit inhérent à l’essence même de la vie humaine , qu’il soit une condition de son progrès, cela ex
es individuelles ne se seraient pas transmises en sorte que le savoir humain serait demeuré à l’état embryonnaire, qu’il n’aur
ait point formé une somme, qu’il n’y aurait pas à vrai dire de savoir humain . Il n’en reste pas moins qu’il existe une patholo
e réaliser cette conception, il n’y aurait plus qu’un seul exemplaire humain . La monotonie de la représentation engendrerait u
eaux17. *** Il appartient au sociologue d’appliquer aux collectivités humaines , pour apprécier leurs chances de durée, les remar
’apparition d’une conception bovaryque assume parmi les collectivités humaines une signification opposée selon qu’elle se manife
a civilisation romaine a servi de corset utile à celles de ces masses humaines qui se fixèrent dans le sud de l’Europe : agissan
ées, s’exerce en cette circonstance au détriment de quelques variétés humaines particulières, il faut proclamer qu’il se montre
proclamer qu’il se montre ici, avant tout, le moyen même du phénomène humain , sans lequel ces variétés n’existeraient point. C
faculté de mécontentement et d’insatiabilité, s’avère ici la faculté humaine par excellence. 16. Revue blanche, n°17, mai
83 (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles
era publié. Les deux derniers morceaux, De la spontanéité de l’esprit humain en matière de philosophie et La volonté cherchant
ité de la morale d’une manière scientifique. Ceux qui donnent à l’âme humaine une juste idée d’elle-même, lui valent autant que
péciales dans lesquelles se déploie le principe moral, partant la vie humaine , le jeu des passions, la société dans ses rapport
ne sont pas plus disposés que tous les autres à avouer que la morale humaine manque d’un centre ; il faut voir si un mécontent
bien, sous ce dernier rapport, le plus important cependant, la morale humaine s’est trouvée défectueuse. Que de moralistes éten
c ampleur, et demeurent stériles dès qu’il s’agit de fournir à la vie humaine des mobiles déterminants ! Quand il s’agit de mor
grands peintres, je dirai presque les grands révélateurs de la nature humaine , ce sont les moralistes poètes ; car les poètes s
, de cris de l’humanité, d’éclairs jetés dans ses ténèbres. Tout cœur humain a de ces cris, de ces aveux, de ces éclairs, mais
utre aspect que celui d’un art ; elle est partie intégrante de la vie humaine , en tant que sociale et civilisée. La formule de
s de l’art d’écrire, mais il est surtout essentiel d’étendre l’esprit humain , de demander des informations aux esprits les mie
dominant de sa vie et le principe fixe de son cœur. Tous les systèmes humains peuvent se réduire à quatre ou cinq idées princip
substantielles d’un arbre, demeurent épars sans qu’il soit au pouvoir humain de leur rendre l’ensemble et l’être, de même il e
ur rendre l’ensemble et l’être, de même il est au-dessus des facultés humaines de composer un tout de ces éléments divers ; le l
mêmes forces qui sans succès avaient travaillé la société, la pensée humaine jusque-là trop faible dans sa lutte contre l’auto
-là en témoigne de reste. Ainsi les trois éléments qui règlent la vie humaine et qui lui impriment sa forme ne marchaient plus
e et qui lui impriment sa forme ne marchaient plus d’accord. Le genre humain ne peut supporter une scission pareille ; bon gré
e travail d’âme qui précéda l’action extérieure, n’est point une idée humaine , mais le principe même de la Bible, le mobile spi
i préparent le cœur et les vicissitudes de l’existence. La corruption humaine a pu seule réduire ces ressorts vitaux qu’on appe
es études classiques, essentielle d’ailleurs à la culture de l’esprit humain , ne pouvait apprendre beaucoup à ceux qui avaient
la voie à l’insolence du pyrrhonisme. Et de plus, ce qu’il y avait d’ humain , de juste, de généreux dans les âmes, put trop ai
ui concède que des opinions provisoires. Il méconnaît ainsi la nature humaine  : l’homme n’est pas fait pour comparer seulement 
. Mais l’humanité ne peut être sceptique et une nation, cette famille humaine , ne peut le demeurer longtemps. Une nation, dont
le ridicule a paru à Rabelais le premier et le dernier mot de la vie humaine . Ce que vous voyez sur son visage, ce n’est pas u
n gai et fin railleur, et en même temps un habile connaisseur du cœur humain . Il ne l’ouvre pas à petits plis, comme les moral
s grandes révolutions par où se sont signalés les progrès de l’esprit humain n’ont été que la réintégration du bon sens. Ainsi
re à tous les moments décisifs et solennels de l’histoire de l’esprit humain . Ses évolutions sont de deux sortes. Tantôt la ré
en ait la prétention. Il a parfois la vue trop courte. Mais l’esprit humain est, dans son ensemble, muni de certaines forces
dition de la vérité, car la vérité est le point de départ de l’esprit humain . Convenons qu’au fond la coutume, la tradition, q
s, en passant, que ces tournevirements, où Montaigne compare le genre humain à une roue tournant sur un axe immobile, exprimen
tre de rattacher à la connaissance de son individu celle de la nature humaine , et à cette connaissance les lois de la morale. I
vie de plus riche estoffe ; chaque homme porte la forme entiere de l’ humaine condition33. » Voyons donc, Messieurs, quelle in
te la principale valeur du livre de Montaigne. Exemplaire de l’espèce humaine , il pose devant lui-même comme le modèle devant s
re générale et son élément particulier ; chacun de nous est à la fois humain et individuel. On ne peut se regarder sans aperce
order trop ou trop peu aux traits généraux, à la moyenne de la nature humaine  ; on la vante ou on la rabaisse trop. En fait de
, comment en viendra-t-il à pouvoir se donner comme type de la nature humaine  ? À quel titre pourra-t-il légitimement prétendre
la source, pour ainsi dire, de l’inconsistance et des contradictions humaines . Au-dessous de la vie active, au-dessous des sent
tive, au-dessous des sentiments relatifs, il y a un fond où la nature humaine balance entre le néant et l’infini. On ne trouve
aché, aucune philosophie n’a donné ni ne donnera la clef du caractère humain . On peut enregistrer des découvertes utiles et cu
e être un document précieux pour la connaissance générale de l’esprit humain . Ajoutons que, soit comme modèle, soit comme obse
stant proposé ?… Mais tant y a que c’est, dict on, le moins mal que l’ humaine faiblesse aye peu inventer : Bien inhumainement p
de cœur et sans défaillance. Son caractère est remarquablement bon et humain . Il nous dit lui-même : « Je hais, entre aultres
des hommes tumbent… Il semble à chascun que la maistresse forme de l’ humaine nature est en luy ; selon elle il fault regler to
n’a aucune des idées qui font voir jusqu’au fond dans l’abîme du cœur humain  ; il a plus de talent à soulever les problèmes qu
ut son livre, comme je l’ai indiqué, c’est l’incohérence de la nature humaine . Or, je le répète, le grand œuvre du moraliste se
sorte, ramener l’unité. L’observation seule des travers dont l’espèce humaine est issue ne donnera jamais la vérité tout entièr
l moraliste. On n’a qu’un tableau décousu des bizarreries de l’esprit humain  ; on décrit les symptômes de la maladie, on n’arr
de joie ; en parcourant le vaste champ des pensées et des divagations humaines , elle a recueilli, en passant, des idées précieus
elles vies sont, à mon gré, celles qui se rengent au modele commun et humain , avecques ordre, mais sans miracle et sans extrav
ordre, mais sans miracle et sans extravagance65. » Et ailleurs : « L’ humaine sagesse n’arriva jamais aux debvoirs qu’elle s’es
as cependant la seule direction que Montaigne veuille tracer à la vie humaine . Par moments, au contraire, il manifeste une tend
rendre à la religion un signalé service en annihilant ainsi la raison humaine  ; il veut, dit-il, « arracher des poings des phil
es, des preuves, des faits. En tout cela elles font appel à la raison humaine , elles traitent l’homme comme un être raisonnable
d’abord que la raison est inhabile à satisfaire aux besoins de l’âme humaine , qu’elle reste court en leur présence, et reconna
ncher des plaisirs qui luy appartiennent », à la tournure de l’esprit humain , « forgeur de maux », plus propre à souffrir qu’à
réalité de ces tristes stigmates, chercher autre chose dans la nature humaine et l’y faire resplendir. Au sein de ces ruines, s
ges plus loin. Son analyse des facultés et des opérations de l’esprit humain ne doit pas être passée sous silence. Voici sa dé
er dans la manière dont Charron envisage les acquisitions de l’esprit humain , les premiers linéaments de l’arbre généalogique
é en bloc. Charron s’y livre à une véritable diatribe contre l’esprit humain , ses artifices, son habileté à tout obscurcir et
empesche pas que l’on ne chante les louanges et grandeurs de l’esprit humain , de sa capacité, vivacité, vitesse : je consens q
tesse. Celui qui adhérerait à tout ce qu’a dit l’auteur sur la nature humaine , comment ne serait-il pas triste ? Saint Paul con
, par des faits qui fassent vibrer l’une des deux cordes de toute âme humaine , l’égoïsme ou l’amour. Plus forte que tous les ra
à résoudre pour toute religion qui aspirait à s’emparer de la volonté humaine . Et plus ou moins, toutes l’ont tenté, à proporti
pour lui le tort est double, puisqu’il a commencé par vouer la raison humaine à la nullité. Il en vient ensuite aux fondements
’en est rien. Elles sont, quoy qu’on dise, tenues par mains et moyens humains . Si elle tenoit et estoit plantee par une attache
de la création est un fait usé, épuisé, incapable de régénérer l’âme humaine  ; il en fallait donc un autre. Alors a été produi
vous en êtes capable, un système plus harmonique au fond de la nature humaine , qui s’en empare à la fois par ses deux pôles, la
urait fallu se dépouiller de l’illusion de la suffisance de la raison humaine et comprendre le système évangélique non seulemen
rte de sagesse peu nécessaire à préconiser en présence de l’infirmité humaine . L’homme de bien, sans doute, en proie à d’injust
de se réfléchir dans la vie, que sauf le bon plaisir des conventions humaines , une telle loi sans doute n’est rien. Vainement o
e pour se voir jetée sous le joug, ou plutôt sous les pieds de la loi humaine , des codes des nations ; et rien désormais n’est
pugnance, ou tout au moins sans remords. Honte et malheur à la raison humaine , si elle essayait de ramener dans l’unité de la m
ment universel les déviations nationales et séculaires de la moralité humaine . On conçoit même que, dans cet état de choses, qu
ant les yeux, de s’exercer en la contemplation des choses naturelles, humaines et divines, en rapportant la louange du tout au g
immense comme monument, comme document. Ils sont l’alphabet du genre humain , le sol où Dieu a enfoncé les racines du christia
cutés pour la religion, une conscience admirable et une voye plus que humaine , par laquelle ils surpassoient les frayeurs et ap
ète semble même comprimer à la fois toutes les branches de l’activité humaine . Les questions politiques n’intéressent plus ; nu
Dans la philosophie la révolution n’est pas moins sensible. L’esprit humain poursuit le même but, mais il y tend par une voie
part, ils en firent encore leur but, ce qui est contraire à la nature humaine . La nature humaine veut croire ; quiconque cherch
encore leur but, ce qui est contraire à la nature humaine. La nature humaine veut croire ; quiconque cherche à la détourner de
uelles. Mais si c’est là un principe vrai, voici un fait de la nature humaine qui ne l’est pas moins. L’homme n’est pas constit
i, après examen, nous les tenons pour justes et conformes à la nature humaine , nous avons le droit de nous les approprier comme
as à remonter au principe de telle ou telle branche des connaissances humaines , mais au principe même de l’intelligence et de la
la certitude, et qu’on peut appeler l’un des régulateurs de l’esprit humain . Contemporain de Bacon, il partage avec l’illustr
e sagace s’était dès l’abord occupée à démêler les motifs des actions humaines , dut assez naturellement en venir à étudier de pr
e, que les désappointements personnels et le spectacle des petitesses humaines auraient enfin prévenue à l’excès contre les sent
s analogues ou équivalentes ; il est trop évident que jamais la vertu humaine n’apparaît pure du mélange d’éléments étrangers.
n vint faire son choix dans cette satire à mille pointes de la nature humaine , et se pourvut, à son gré, de quelque flèche bien
quand le mensonge le sert ou le flatte. Dans le détail, la corruption humaine est bien reconnue ; on la suppose même là où l’on
a présence de l’amour-propre (l’amour de soi) dans toutes les actions humaines et notamment dans les actions de vertu, ce fait,
l’élever à la puissance d’un fait absolu, fondamental dans la nature humaine , générateur de toute notre activité et de tous le
ui, d’ailleurs, un des plus profonds observateurs du mal de la nature humaine , qui ne fait nulle part la moindre allusion au re
dans un livre que vous allez publier, vous menez assez mal la nature humaine . D’autres l’ont attaquée sur ses vices ; vous l’a
audissez. D’abord, vous oubliez probablement « qu’il y a dans le cœur humain une génération perpétuelle de passions, en sorte
trahit258. » — Assez, assez ; voilà un assez grand abatis de vertus humaines . Je juge par là du reste. Je m’imagine de reste t
’intérêt serait le véritable et unique principe de toutes les actions humaines  ; le principe moral n’aurait jamais résidé dans l
ctions humaines ; le principe moral n’aurait jamais résidé dans l’âme humaine , ou en aurait disparu. Or, s’il en était ainsi, s
aies, fines, admirables ! Que d’éclairs jetés dans les ombres du cœur humain  ! Quelle est celle des pensées que nous avons cit
à-côté du moi, lequel s’en passait si bien, cette doublure de l’être humain , cet inconnu qui vient rompre une si belle unité,
désespoir que l’homme rencontre aux dernières limites des jouissances humaines , il se donne la mort, c’est encore le moi qui l’o
ion de la dualité à l’unité est au-dessus de la sagesse et des forces humaines . Le chrétien seul peut lire La Rochefoucauld sans
être né sans envie285. » Toutefois La Rochefoucauld n’a pas vu l’âme humaine dans sa profondeur ; il n’a pas été au-delà de la
iculée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine  ; et en effet ils sont des hommes. Ils se retiren
omme l’historien des mœurs de son époque. Comme peintre de la société humaine en général et de l’homme, en un mot comme moralis
e et de l’Amateur de fruits, tableaux piquants des manies où l’esprit humain peut s’égarer. Ailleurs il faut remarquer Philémo
une pensée dominante qu’inspiré par un ensemble de sentiments nobles, humains et en général chrétiens. Néanmoins, si La Bruyère
x talents ou de grandes qualités335. » Des nuances fines de la vanité humaine y sont rendues avec cette vérité piquante si habi
es qui préoccupent tour à tour ou se partagent simultanément l’espèce humaine  ; car le nombre de ces idées est borné, et il n’a
e nom d’utilitarisme. L’intérêt, montré au fond de toutes les actions humaines , telle est la substance du livre de La Rochefouca
ouvrage, l’importance du rôle que joue l’élément égoïste dans le cœur humain  ; cela nous a conduit à considérer la lutte perma
ous n’avions point rencontré encore. C’est un observateur chrétien et humain de la société ; c’est ainsi un historien précieux
intre habile, non seulement des mœurs de son temps, mais de la nature humaine en général. La liste des moralistes proprement di
place, c’est parce qu’il est parti d’une étude philosophique de l’âme humaine pour établir la nécessité d’un autre guide que la
muable de l’Évangile de la morale multiforme et variable de la raison humaine . Toutefois, et par cela même que leur morale leur
mais les premiers cherchent à accommoder la règle divine aux passions humaines , tandis que Pascal, dans ses écrits comme dans sa
dans ses écrits comme dans sa vie, s’efforce de ramener les passions humaines sous le joug de la règle divine. Il y a cette dif
et qui prosterne avec lui-même dans la poussière toutes les grandeurs humaines  ; ce Bourdaloue, si austère, si zélé, si sainteme
dit leur secret, qu’on a appelé le confesseur universel de la nature humaine , qui nous aide à lire dans notre propre cœur, qui
ion du style, qui sans verve, sans agrément, mais savant dans le cœur humain et dans la religion, a déposé dans ses Essais de
es siècles dans leur ensemble, on est forcé de reconnaître à l’esprit humain une marche plus régulière qu’on ne l’avait estimé
hir, ou plutôt par renverser. Dans des conditions analogues, l’esprit humain songe moins à s’exercer qu’à se venger. Une chute
tard : le dix-huitième siècle aura un caractère plus universel, plus humain , moins français que le dix-septième. Entre les de
pe et le résumé. Un jour vif sur les motifs de la plupart des actions humaines , mais partiel et parfois peut-être un peu suspect
avantageux que la religion eût plus ou moins de pouvoir sur le genre humain . » On reconnaît, à ces mots, l’homme dont le repo
cœur une logique plus puissante que toutes les ressources de l’esprit humain . Chez Saint-Évremond le système de l’épicurisme f
la masse des hommes. Montaigne s’occupe des problèmes de la destinée humaine en dilettante intellectuel ; il n’en prend que po
z avidement sur une de ces questions qui agitent le plus la curiosité humaine  ; il la développe au long et avec intérêt, puis i
irait qu’il a eu pour but d’humilier la présomption de l’intelligence humaine . Il le déclare même ouvertement çà et là ; c’est
viendrons pas. Remarquons toutefois que si la présomption de l’esprit humain est un mal, traiter cette maladie à la manière de
e et rude, mais dont la possession est le couronnement de la destinée humaine . Il y a, au fond, plus d’amour, plus de respect p
r comme s’il devait être l’état normal et définitif de l’intelligence humaine sur la terre, c’est méconnaître les conditions de
int de vue déjà, les apôtres du doute illimité ont manqué à la nature humaine , à leur propre nature. Ils ont fait plus encore :
aigne. Et pourtant, les tentatives de Bayle ont été utiles à l’esprit humain . Attaquée dans la possession de son plus précieux
que. Il y avait là un angle ouvert sur l’un des mystères de la nature humaine  ; mais l’auteur n’en tire aucun parti. Dans ce mi
l’athéisme ? N’est-ce pas cet éloignement de Dieu par lequel le genre humain est tombé dans l’état de dégradation où nous le v
ivine, sont pour le moins une aussi grande note d’infamie à la raison humaine que le saurait être l’athéisme373. » Il ajouta p
il retourne à la question générale. Il établit d’abord que la raison humaine est jugé des difficultés d’interprétation : « Di
ait difficile, sans doute, d’établir l’inviolabilité de la conscience humaine , tout en maintenant la divine autorité de la véri
êcher de faire ici une petite réflexion sur la bizarrerie de l’esprit humain  ; c’est qu’encore qu’il aime le vice, il n’approu
st ainsi que les philosophies, ces fruits du labeur de l’intelligence humaine , ont été, à leur origine, déterminées, ou pour le
le coryphée du doute universel. XIV. De la spontanéité de l’esprit humain en matière de philosophie Premier fragment d’u
ion une révélation positive des desseins de Dieu à l’égard de la race humaine , et par philosophie cette spéculation qui, envelo
e philosophique, la spontanéité et la pureté du mouvement de l’esprit humain . Si nous nous reportons au point de départ, à l’i
on première de tout le mouvement philosophique, au moment où le genre humain s’est mis à philosopher (et ce moment est celui o
es caractères généraux de l’humanité : toujours la multitude est plus humaine que le savant. Ainsi la philosophie devint peu à
de ne pas se la représenter jaillissant du sein des angoisses du cœur humain , et plus préoccupée de satisfaire à des désirs de
rtance, et l’un des phénomènes les plus graves que présente la nature humaine  ? Dira-t-on que c’est là nier la philosophie ? Ou
vé de tout ce qu’il y a de croyances populaires, ou, pour mieux dire, humaines , au fond ou à la base de tous les systèmes, la st
s, a tenues pour constantes, et enfin l’histoire générale de l’esprit humain , et non une de ses créations ? La puissance et la
en il est vrai ! Ce qu’on appelle la foi, dans la sphère des opinions humaines , est-ce autre chose que la volonté appliquée à de
l’autre : un siècle est essentiellement et toujours concret. Le genre humain est le vrai homme, l’homme complet, le type de so
même. La psychologie n’a point de base plus sûre que l’étude du genre humain pris en masse, ou considéré de siècle en siècle.
humain pris en masse, ou considéré de siècle en siècle. Or, le genre humain est plus conséquent que les individus. Telles son
’attribuer ce qu’il refuse à autrui. On parle des progrès de l’esprit humain , de sa rapide ascension : c’est de sa paresse qu’
cle408. Dans l’examen que nous avons tenté de la marche de l’esprit humain vers la spéculation philosophique, nous avons ren
temps et de toutes les manières, c’est-à-dire de toutes les manières humaines . Avant de les retracer, répondons à cette questio
nscience ? Il y a deux réponses à faire. Dans l’état actuel de l’être humain , c’est-à-dire à le prendre aussi haut dans son hi
proposé : l’accord était trouvé entre la volonté divine et la volonté humaine , mais aux dépens de la première, la volonté humai
ine et la volonté humaine, mais aux dépens de la première, la volonté humaine s’était faite loi de la volonté humaine : Humana
ns de la première, la volonté humaine s’était faite loi de la volonté humaine  : Humana transtulerunt ad Deos , dit Cicéron :
ad nos . Telles ont été en tout temps et par tout pays les religions humaines  ; humaines dans un sens exclusif, car elles n’ont
elles ont été en tout temps et par tout pays les religions humaines ; humaines dans un sens exclusif, car elles n’ont réfléchi q
es n’ont réfléchi que l’humanité. Certes, la vraie religion doit être humaine , et plus que toutes les autres ; car Dieu qui en
ne se connaît ; mais elle est en même temps divine, et les religions humaines ne sont qu’humaines. Elles reproduisent avec une
s elle est en même temps divine, et les religions humaines ne sont qu’ humaines . Elles reproduisent avec une fidélité idéale l’ét
èneraient trop loin. Rentrons dans notre idée principale. La religion humaine représente, sans les dépasser réellement, le cara
r souverainement la seconde à la première. — En résumé, les religions humaines sont littéralement l’apothéose de la volonté. Ce
s ; mais c’est bien là qu’il en faut chercher le principe. Ce qui est humain est mortel. Sans doute aussi ce qui est divin peu
. Sans doute aussi ce qui est divin peut se corrompre entre des mains humaines  ; mais le germe divin résiste et ne peut mourir.
été acquise et qu’elle ait une date, est scellée au fond de la nature humaine comme ses croyances les plus élémentaires et les
ède autrement. Uniquement préoccupée de la restauration de la volonté humaine , elle n’a dit des dogmes, ou, pour mieux nous exp
ctement nécessaire à son but. Loin de satisfaire à plein la curiosité humaine , elle l’a renvoyée à jeun sur plusieurs sujets, l
t, dans les limites du temps et de l’espace, dans l’horizon de la vie humaine , des faits extérieurs susceptibles d’être appréci
ait. Il fallait qu’il fût bien constaté, bien évident, que la volonté humaine , sous l’apparence menteuse d’un hommage à Dieu, n
our le christianisme le plus imposant des témoignages, celui du genre humain . De même qu’un cri aigu de douleur avertit le chi
ans un tissu vivant et sensible, de même un cri terrible de la nature humaine a servi de réponse au glaive de la Parole qui en
e comptant avec Dieu, et de Dieu comptant avec les hommes. La volonté humaine , par où il faut entendre, « la convoitise de la c
a chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie », la volonté humaine est clouée à cette croix. Cette croix dit tout :
demander l’impossible, le contradictoire. La soumission de la volonté humaine à la volonté divine, c’est la vertu ; la vertu, c
84 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
rry et Michelet sont des décadences de Rollin et d’Anquetil. L’esprit humain n’a pas une marche aussi simple. Expliquez donc p
n Chrysostome, saint Basile sont des génies de l’âge de fer. L’esprit humain ne voit pâlir une de ses faces que pour faire écl
ucrèce ou d’Évhémère. Mais celui qui envisage la totalité de l’esprit humain ne sait pas ce que c’est que décadence. Le XVIIIe
une vie entière d’application et d’étude. L’immense majorité du genre humain , condamnée à un travail manuel, ne pourra donc ja
ccupe pas de morale ou de philosophie parce que cela est de la nature humaine , mais parce qu’il y a des ouvrages sur ce sujet,
sont pas des formes vides, mais qu’ils servent et expriment une cause humaine . Si le poète n’était, comme l’entendait Malherbe,
r. Ce mot dit sa nature, son essence ; il n’est que cela, une machine humaine qui fait des meubles, des souliers. Essayez donc
’ont pas produit un seul homme qui marque dans l’histoire de l’esprit humain . Dieu me garde de croire qu’un tel système de soc
a société hébraïque, où toute idée de décorum extérieur et de respect humain était complètement absente. Le brahmane dans la f
ni compris la vraie royauté des hommes de l’esprit. L’idéal de la vie humaine serait un état où l’homme aurait tellement dompté
s y penser, et par la partie sacrifiée de sa vie, où toute l’activité humaine en un mot se tournât vers l’esprit, et où l’homme
e goût. L’accidentel devient ainsi la vie même, et la partie vraiment humaine et religieuse disparaît presque. À regarder de pr
euse disparaît presque. À regarder de près le spectacle de l’activité humaine , on reconnaît que la plus grande partie de cette
e but premier de la vie, que la fin de la plus grande partie du genre humain soit de vivre sous l’empire pressant et continu d
le-même. Étrange cercle vicieux ! Dans un état meilleur de la société humaine , on serait d’abord homme, c’est-à-dire que le pre
té. Bien loin de prêcher le communisme dans l’état actuel de l’esprit humain , il faudrait prêcher l’individualisme, l’original
sprits par un moule officiel est préjudiciable au progrès de l’esprit humain . Les esprits, en effet, diffèrent beaucoup plus p
85 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
aginative de la métaphysique, s’efforcent de réaliser dans la société humaine la communauté des idées directrices de l’intellig
une époque dans une société donnée ; or, les conditions de la société humaine sont de deux sortes : il y en a d’éternelles et i
s », et qui sent en elles le plus profondément « non pas ce que l’art humain peut le mieux rendre, mais ce qu’il peut au contr
centré en soi et d’isolé, non d’expansif et de social, car la société humaine ne saurait s’intéresser à un pur jeu de formes. S
ces de la nature pour se rajeunir à jamais. » La masse des sensations humaines et des sentiments simples est sensiblement la mêm
pace, mais ce qui s’accroît constamment et se modifie pour la société humaine , c’est la masse des idées et des connaissances, q
ersonnelle des peuples qui est la littérature. » Enfin la sociabilité humaine doit s’étendre à la nature entière ; de là cette
aboutit, dans une certaine mesure, à des généralisations sociales et humaines . Le vrai roman réunit donc en lui tout l’essentie
la part des événements de hasard, aboutissant à stériliser la volonté humaine  ; c’est de l’histoire humanisée en quelque sorte,
s, mais pour en recevoir des inspirations de sentiment. « La moralité humaine est à ce prix, et la félicité. » Aussi, selon Guy
is ce rapprochement entre la grande vie répandue à l’infini et la vie humaine ne s’opérera qu’en écartant les limites, élevées
pourquoi le savant, par exemple, fait tout naturellement « la science humaine avec sa vie ». L’art, figuration du réel, représe
elle : il agrandit la nature en lui prêtant le retentissement du cœur humain , et il élargit le cœur humain en y faisant entrer
n lui prêtant le retentissement du cœur humain, et il élargit le cœur humain en y faisant entrer toute la nature. Mais il est
blir entre les choses et nous, c’est nous qui donnerons. La sympathie humaine , comme la grâce prévenante, va au-devant, pénètre
vec l’œuvre d’art comme avec les œuvres de la nature, « car la pensée humaine , comme l’individualité même d’un être, a besoin d
visible, en un rayon de lumière, la pensée la plus profonde d’un être humain . » Alfred Fouillée 1. Voir notre livre intit
86 (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »
e le mérite de l’accomplissement de ceux-ci a été attribué aux foules humaines qui les ont exécutés, forcées souvent, ignorantes
ujours plus étendus, ses congénères intellectuels, dégage de la masse humaine confondue, la classe d’êtres qui possèdent en eux
ns expérimentales rudimentaires, qu’elle soit celle de tous les êtres humains , comme pour certaines lois très simples de morale
ais n’aurait pu faire revivre cette forme muette dans de chaudes âmes humaines , et ceux qui la prirent, l’adoptèrent, la couvère
oles. Le principe d’adhésion, de répétition fait que la particularité humaine ainsi apparue, suscite, s’associe, unit tous ceux
aut admettre un principe d’individuation, qui crée à mesure les types humains et, entre autres, les types des artistes et des h
ressemblances de vibration ; le type de tout le développement animal, humain et social, sera donc la vibration et la consonanc
grand homme s’agrège la foule et grandit par sa masse. Toute relation humaine , toute coopération surtout, est donc une suggesti
l’art préfère en général jouer des passions les plus fortes de l’âme humaine , qui sont les instinctives, les primitives, il te
. Ainsi l’habitude des plaisirs esthétiques favorable à la solidarité humaine , est nuisible à l’existence des nations : et en f
coudoyé d’autres hommes en chair et en os, étant enfin des créatures humaines , avec, pour parler comme Shylock, des yeux, des m
à l’énoncé seul de ce caractère de vérité, la supériorité des figures humaines montrées ainsi, sur les meilleurs dessins de pers
exprimer quelque face nouvelle et poignante du beau, de frapper l’âme humaine en quelque place vierge d’émotion, ils seront emp
r qu’elle aboutit non pas à des connaissances sur le mécanisme mental humain moyen, mais bien sur l’âme d’êtres humains indivi
ces sur le mécanisme mental humain moyen, mais bien sur l’âme d’êtres humains individuels, ayant réellement existé, observés pa
pétition, et qui semble être la forme de ce fait, propre à la société humaine , beaucoup plus que l’hérédité. Résumant enfin ces
ssant que nous possédions pour connaître des individus ou des groupes humains , et la science par conséquent dont il faut attend
87 (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432
e guère qu’une recommandation : l’étude de la nature et du « document humain  ». C’est l’alpha et l’oméga des sermons du maître
main ». C’est l’alpha et l’oméga des sermons du maître. Le « document humain  » est le terme auquel il revient sans cesse pour
artistes, ont toujours eu la prétention de faire usage du « document humain  », et de s’inspirer de la réalité. C’est tout jus
eaucoup pour avoir su faire un emploi assez intelligent du « document humain  ». Depuis de longs siècles, les générations passe
n d’être un précepte nouveau que de recommander l’étude du « document humain  », ce n’est même pas un précepte bien clair. Tant
éralité vague, on n’a rien dit. Car enfin il est partout, le document humain , ondoyant et divers comme l’humanité elle-même. T
s comme l’humanité elle-même. Tout le monde s’est servi du « document humain  », et chacun en a tiré des choses différentes. Jo
tré un corps et qui s’en tirait comme elle pouvait », est un document humain aussi bien que Mme Bovary, ce corps qui a rencont
ticulier et dans une certaine perspective et les caractères et la vie humaine  ; il considère de parti pris une série de faits e
n choix systématique et exclusif dans l’immense variété du « document humain  ». Disons le vrai mot : le naturalisme sort bien
tire et ce qu’il découvre. C’est cet important facteur de toute œuvre humaine , la personnalité propre et spéciale de l’individu
ent malgré ses efforts ; aucune impression ne pénètre dans un cerveau humain qui n’y soit aussitôt déviée et transformée par c
sme ; c’est-à-dire quels sont, dans l’infinie variété des « documents humains  », ceux qu’il recherche et de quelle façon il s’a
sprit et de la matière ni celle de la liberté et de la responsabilité humaines  ; redoutables problèmes qui ne sont pas faits pou
es. J’imagine qu’on aurait quelque peine à nous montrer le « document humain  » dont on s’est servi en ces occasions. Les drama
les de faubourg, des mansardes ou des loges de portier. Si les drames humains se passent surtout dans la conscience, si c’est l
e, et se figurer que l’on enrichit son siècle de précieux « documents humains  ». Depuis L’Assommoir de M. Zola, les lavoirs de
nuit, il faudra cependant trouver autre chose en fait de « documents humains  », à moins qu’on n’aime mieux se redire. Nos roma
ifféremment. Parmi les phénomènes de la nature, parmi les « documents humains  », le naturalisme a opéré, comme l’on dit aujourd
plus noble, la plus intéressante, celle qui enferme le plus de vérité humaine et générale. Ayant le choix, il a eu la main asse
88 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61
nu, et qui ne se rattachait par aucun lien à l’ensemble de La Comédie humaine , pouvait-il passer sous les yeux de la Critique s
jamais, la pensée anglaise n’a exprimé sur cette haute question d’art humain et d’esthétique sociale — l’élégance dans la vie 
de la vie, tombèrent au-dessous. Ils éteignirent en eux le sentiment humain . Ces pâles vampires des tables vertes de Windsor,
Balzac lui-même à Balzac, les têtes les plus étonnantes de sa Comédie humaine , celles dans lesquelles il a versé le plus d’inte
rut d’abord sous ce nom, et que son auteur fit entrer dans sa Comédie humaine sous le titre plus svelte et qui prend de plus pr
a pas non plus une seule pierre de cet autre Parthénon de La Comédie humaine qu’on ne puisse admirer encore hors de la place o
sublimes. Un jour, ces Contes — bijoux oubliés au pied de La Comédie humaine , qui fait ombre sur tout ce qui l’entoure, — repr
colosses entripaillés, comme dirait leur poète, il y a les entrailles humaines . Avec le style, telle est la seconde puissance de
ant, qui est devenu le calme et l’impartial observateur de La Comédie humaine et cette grande tête d’ordre et d’autorité que le
à la gaîté qui touche aux larmes, tant sa force épuise vite la nature humaine  ! Cela se reconnaît à plus d’une page et à plus d
belles rides de la vieillesse. Mais là, pas plus que dans La Comédie humaine . Balzac n’aurait retrouvé ce genre de rire qu’il
elle l’art, qui prend son point d’appui et son assise dans la nature humaine , n’existerait plus. « Ores donques, — a dit le p
monde où la bonhomie pût être développée dans l’esprit ou dans l’âme humaine , car elle correspond à la vieillesse de l’humanit
à tous les talents, qui nous prend le plus à la poitrine et qui rend humain l’idéal ! Je n’ai pas à rechercher ici l’âpre et
il ne les a jamais montrées, du moins au même degré. Dans La Comédie humaine , on rencontre bien çà et là des types et des tabl
ntiment et le naturel de l’expression, à ce qu’il est dans La Comédie humaine . Les historiens littéraires qui s’occuperont un j
tastique, mais il y touche par le côté heureux et dilaté de la nature humaine . Il y a donc dans les Contes drolatiques de Balza
onteur, cessent d’avoir les lignes, la mesure et le dessin des choses humaines , que la manière de Doré s’est le mieux ajustée. O
ous la loupe grossissante de son observation drolatique, cette nature humaine à deux masques, comique et tragique tout ensemble
spensent de la tête ! L’identité du personnage est dans l’air presque humain de ces incroyables panaches. Mais, précisément, c
e volumes, qui ne renferment encore que quelques romans de La Comédie humaine , publiée déjà (édition Furne) en 1846, et que MM.
d’après laquelle ils se sont permis de changer l’ordre de La Comédie humaine de l’édition de Furne. Ces volumes, typographique
n architecture ; car c’était un architecte que Balzac dans sa Comédie humaine  ! Rappelez-vous ce qu’il dit dans sa grande Intro
89 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »
ostolat. Il est chargé de ce soin immense, la mise en marche du genre humain . Le génie n’est pas fait pour le génie, il est fa
conscrire le sublime, le grandit. L’application du sublime aux choses humaines produit des chefs-d’œuvre inattendus. L’utile, co
e rosée dont a besoin l’abeille ? On insiste : poésie sociale, poésie humaine , poésie pour le peuple, bougonner contre le mal e
te. » C’est presque du panthéisme. Pour prendre parti dans les choses humaines , pour être démocratique ici, iconoclaste là, ce l
i est dans cet œil pleure une larme, et que cette larme soit la larme humaine . Ainsi humain et surhumain, ce sera le poëte. Mai
œil pleure une larme, et que cette larme soit la larme humaine. Ainsi humain et surhumain, ce sera le poëte. Mais être tout à
n, non, la vérité, l’honnêteté, l’enseignement aux foules, la liberté humaine , la mâle vertu, la conscience, ne sont point des
t la même faculté tournée vers les deux côtés du douloureux esclavage humain , et les capables de colère sont les capables d’am
nt est-il venu pour l’art de désarmer ? Moins que jamais. La caravane humaine est, grâce à 1789, parvenue sur un haut plateau,
s’affirment majestés par la grâce de Dieu, et se croient sur le genre humain droit de manumission. Il importe de faire un peu
uffrants ; tous les coups frappés par tous les bourreaux sur la chair humaine , les sentir sur son âme ; être flagellé dans le C
et toutes les soifs, ont droit au poëte ; il a un créancier, le genre humain . Être le grand serviteur, certes, cela n’ôte rien
ut qu’il défende, selon le côté menacé, tantôt la liberté de l’esprit humain , tantôt la liberté du cœur humain, aimer n’étant
nacé, tantôt la liberté de l’esprit humain, tantôt la liberté du cœur humain , aimer n’étant pas moins sacré que penser. Rien d
desserré les ligatures de l’idolâtrie, parce qu’il a dégagé la pensée humaine des bandelettes des religions nouées sur elle, ar
radé pour avoir servi à la liberté et à l’amélioration des multitudes humaines . Un peuple affranchi n’est point une mauvaise fin
90 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »
Mais répétons que ce n’est là encore qu’une comparaison. Une société humaine est un ensemble d’êtres libres. Les obligations q
ense guère ; elle voit gros et se contente de peu : où est la balance humaine qui pèserait comme il le faut les récompenses et
en supprimant toute connaissance qu’en pourrait avoir une conscience humaine . Mais sa connaissance à lui subsiste, et voici qu
 le tout de l’obligation ». Il ne s’agira d’ailleurs que des sociétés humaines telles qu’elles sont au sortir des mains de la na
e. Il s’agira de sociétés primitives et élémentaires. Mais la société humaine aura beau progresser, se compliquer et se spiritu
lièrement des Hyménoptères ; au bout de la seconde est l’intelligence humaine . Instinct et intelligence ont pour objet essentie
omplète dans la ruche ou la fourmilière d’une part, dans les sociétés humaines de l’autre. Humaine ou animale, une société est u
ou la fourmilière d’une part, dans les sociétés humaines de l’autre. Humaine ou animale, une société est une organisation ; el
re, et l’organisation est relativement invariable, tandis que la cité humaine est de forme variable, ouverte a tous les progrès
est naturelle, la nécessité d’une règle. Plus donc, dans une société humaine , on creusera jusqu’à la racine des obligations di
nctive, le tout de l’obligation eût été de l’instinct si les sociétés humaines n’étaient en quelque sorte lestées de variabilité
celui qui est derrière l’habitude de parler. La morale d’une société humaine est en effet comparable à son langage. Il est à r
Reportons-nous sans cesse à ce qu’eût été l’obligation si la société humaine avait été instinctive au lieu d’être intelligente
nt la liberté. On alléguera de nouveau qu’il s’agit alors de sociétés humaines très simples, primitives ou tout au moins élément
abstient d’affirmer, mais on voudrait laisser croire que la « société humaine  » est dès à présent réalisée. Et il est bon de le
e, et que de même, à chérir sa patrie, on se prépare à aimer le genre humain . Notre sympathie s’élargirait ainsi par un progrè
ravers Dieu, en Dieu, que la religion convie l’homme à aimer le genre humain  ; comme aussi c’est seulement à travers la Raison
garder l’humanité pour nous montrer l’éminente dignité de la personne humaine , le droit de tous au respect. Ni dans un cas ni d
t nous en distinguons deux — diffère de la première en ce qu’elle est humaine , au lieu d’être seulement sociale. Et l’on n’aura
té qu’on arrive à l’humanité : entre une morale sociale et une morale humaine la différence n’est pas de degré, mais de nature.
à la seule dilatation du devoir social, élargi et affaibli en devoir humain . Mais que les formules se remplissent de matière
tout à coup refroidie a l’idée qu’elle va travailler « pour le genre humain  ». L’objet est trop vaste, l’effet trop dispersé.
t maintenant énorme, parce que c’est l’intervalle entre le divin et l’ humain . Qu’une émotion neuve soit a l’origine des grande
échange, une signification moins étroitement sociale, plus largement humaine . Mais remuons la cendre ; nous trouverons des par
ui se manifeste directement, en tournant sur elle-même, dans l’espèce humaine une fois constituée, et qui agit ensuite indirect
é en individualités distinctes par l’acte même qui constitua l’espèce humaine . Comme tout acte constitutif d’une espèce, celui-
ourant qui irait de leur âme à Dieu et redescendrait de Dieu au genre humain . Qu’on ne vienne pas parler d’obstacles matériels
’est toujours dans un contact avec le principe générateur de l’espèce humaine qu’on s’est senti puiser la force d’aimer l’human
t l’une a sa raison d’être dans la structure originelle de la société humaine , et dont l’autre trouve son explication dans le p
d’une aspiration ou d’un élan, de l’élan même qui a abouti à l’espèce humaine , à la vie sociale, à un système d’habitudes plus
mer tout ce qui précède, nous dirons que la nature, déposant l’espèce humaine le long du cours de l’évolution, l’a voulue socia
, en ce que chaque pièce pouvait en être remodelée par l’intelligence humaine , instinctif cependant en ce que l’homme ne pouvai
rompe la nature quand il prolonge la solidarité sociale en fraternité humaine  ; mais il la trompe encore, car les sociétés dont
s dont le dessin était préformé dans la structure originelle de l’âme humaine , et dont on peut apercevoir encore le plan dans l
ce se constituait. En allant de la solidarité sociale à la fraternité humaine , nous rompons donc avec une certaine nature, mais
ctuel. L’un a été voulu par la nature, l’autre est un apport du génie humain . Celui-là caractérise un ensemble d’habitudes qui
ce. Entre les deux, il y a l’intelligence même. Là fût demeurée l’âme humaine , si elle s’était élancée de l’un sans aller jusqu
ar exemple qu’il agit par respect de soi, par sentiment de la dignité humaine . Il ne s’exprimerait pas ainsi, évidemment, s’il
toire se donnent la main par-dessus les siècles, par-dessus nos cités humaines  : ensemble elles composent une cité divine où ell
elle monte notre hommage quand nous nous inclinons devant la dignité humaine en nous, quand nous déclarons agir par respect de
mes termes, ce que nous avons déjà eu l’occasion de dire. Une société humaine dont les membres seraient liés entre eux comme le
pas plus dans l’avenir que n’ont existé, dans le passé, des sociétés humaines à fonctionnement organique, comparables à des soc
mot « dépôt » serait pris avec l’acception qu’il a dans un groupement humain où existent des idées proprement morales, des con
S’ils prennent cette idée dans une société organisée, où les actions humaines sont déjà classées selon leur plus ou moins grand
t de toute aspiration, et qu’elle serve aussi à qualifier les actions humaines , il faudra qu’on nous dise à quel signe on reconn
onserver en gros la forme sociale qui fut caractéristique de l’espèce humaine dès l’origine, mais exceptionnellement capable de
re chose que promettre une extension et un redressement de la justice humaine par la justice divine : aux sanctions établies pa
ons quitté celle des hommes ; toutefois, c’est sur le plan de la cité humaine qu’on se maintient ainsi ; on fait intervenir la
en chacun d’eux une émotion toute neuve, capable de transposer la vie humaine dans un autre ton. Amour qui fait que chacun d’eu
e méthode, dans les deux cas on aura tenu compte du fond de la nature humaine , prise statiquement en elle-même ou dynamiquement
essous des acquisitions sociales, arriver à la vie, dont les sociétés humaines ne sont, comme l’espèce humaine d’ailleurs, que d
arriver à la vie, dont les sociétés humaines ne sont, comme l’espèce humaine d’ailleurs, que des manifestations. Mais ce n’est
minations de la vie, on conçoit que la vie, qui a dû déposer l’espèce humaine en tel ou tel point de son évolution, communique
91 (1890) L’avenir de la science « XX »
s porterait pour devise : « Que nul n’entre ici s’il ne sait l’esprit humain , l’histoire, les littératures, etc. » La science
de les fausser. Il serait infiniment désirable que la masse du genre humain s’élevât à l’intelligence de la science ; mais il
oésie, la musique, la religion, à un besoin désintéressé de la nature humaine . Combien est rare, parmi nous, ce culte pur de to
ien est rare, parmi nous, ce culte pur de toutes les parties de l’âme humaine  ? Groupant à part et comme en une gerbe inutile l
ur épuiser sa propre fécondité et satisfaire à un besoin de la nature humaine . Chez nous, on accorde à l’art quelques subventio
En effet, du moment que la fortune devient le but principal de la vie humaine , ou du moins la condition nécessaire de toutes le
ctères. On était poète ou philosophe, parce que cela est de la nature humaine et qu’on était soi-même spécialement doué dans ce
t, puisque aussi bien cet objet ne tient pas à l’essence de la nature humaine , qu’au contraire il en entrave le beau développem
92 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre III. Trois espèces de jurisprudences, d’autorités, de raisons ; corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains » pp. 299-308
teurs du moyen âge comme des jurisconsultes romains. La jurisprudence humaine ne considère dans les faits que leur conformité a
l des causes. Cette jurisprudence est observée sous les gouvernements humains , c’est-à-dire, dans les états populaires, et surt
opres aux âges de barbarie, s’attachent au certain ; la jurisprudence humaine qui caractérise les âges civilisés, ne se règle q
ntière aux formules solennelles des lois. La troisième est l’autorité humaine , laquelle n’est autre que le crédit des personnes
elle que lorsque les hommes ne voient point la raison dans les choses humaines , ou que même ils les voient contraires à la raiso
s à suivre l’ordre civil ? Il en est tout au contraire dans les temps humains , où les états sont démocratiques ou monarchiques.
Joignez à cela les causes naturelles qui produisent les gouvernements humains , et qui sont toutes contraires à celles qui avaie
traîner nécessairement de telles pratiques. Dans le temps où le genre humain était encore extrêmement farouche, et où la relig
93 (1890) L’avenir de la science « A. M. Eugène Burnouf. Membre de l’Institut, professeur au Collège de France. »
voir consulté ma conscience et m’être raffermi dans ma foi à l’esprit humain , je me répondis très résolument : « Non. » Si la
que les moments de calme et de loisir, c’est faire injure à l’esprit humain , c’est supposer qu’il y a quelque chose de plus i
cience sérieuse et philosophique, qui répond à un besoin de la nature humaine , les bouleversements sociaux ne sauraient l’attei
personne, plein de confiance dans la rectitude naturelle de l’esprit humain et dans sa tendance nécessaire à un état plus écl
n’aurais pu convaincre de ma thèse favorite : la science de l’esprit humain doit surtout être l’histoire de l’esprit humain,
a science de l’esprit humain doit surtout être l’histoire de l’esprit humain , et cette histoire n’est possible que par l’étude
94 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Balzac »
s de renseignements ou de fatuité étourdie, de l’auteur de la Comédie humaine . La Correspondance de Balzac est même infiniment
 ? Qui oserait toucher irrespectueusement à cette arche de la Comédie humaine et à Balzac, ce Balzac presque insulté, il y a vi
t continu plus de quatre-vingts volumes, parmi lesquels cette Comédie humaine dont il a dit, avec le légitime orgueil qui nous
amais œuvre plus majestueuse et plus terrible n’a commandé le cerveau humain . » La persévérance enflammée de Balzac fut inext
es, vingt volumes qui puissent égaler les vingt volumes de la Comédie humaine , qui sont immortels, et qui, si le vieux monde ne
ur de Balzac devaient être publiées, parce qu’elles importent au Cœur humain comme le système de la gravitation importe à l’Es
au Cœur humain comme le système de la gravitation importe à l’Esprit humain , et devrait être publié si, Newton mort, il était
e publié si, Newton mort, il était resté inédit. IV Car le Cœur humain — ne vous y méprenez pas ! — est aussi exigeant q
r humain — ne vous y méprenez pas ! — est aussi exigeant que l’Esprit humain , et peut-être l’est-il davantage… Qui sait s’il n
it pas un palais que Balzac, le constructeur des palais de la Comédie humaine interrompue, avait en construction : c’était cent
95 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
politique est la plus haute application de la littérature aux choses humaines . C’est donc là surtout qu’il faut étudier la litt
ries des sociétés, la Chine antique est évidemment celui où la raison humaine a le mieux approfondi, le mieux résolu et le mieu
s préconçu contre la plus vaste et la plus durable agrégation d’êtres humains qui ait jamais subsisté en unité nationale ou en
famille, des lois d’administration, aucunes lois vraiment divines et humaines selon la grande acception de ces deux mots ; race
pas une de ses lois qui se tienne debout sur des pieds véritablement humains  ; il fait dans le Contrat social la législation d
fût un blasphème et la désobéissance un sacrilège. Or, comme l’esprit humain ne pouvait se plier à cette abdication de sa libe
la force sans raisonnement et sans réplique pour contraindre l’esprit humain , il fallait le bourreau pour dernier argument de
oyens que par la loi qui les faisait membres solidaires d’une famille humaine immortelle et forte comme une nation ; que chacun
nstitué au profit d’un autre ou de tous ; que la justice et la raison humaine ne consistaient précisément que dans l’appréciati
a liberté illimitée démoliraient plus de sociétés et de gouvernements humains en une minute et en une phrase que la raison, l’e
, les disciples les plus consommés en sagesse, en science, en lettres humaines , pour les élever de grade en grade dans la hiérar
présumé légitimement le plus parfait et le plus conforme à la nature humaine civilisée et civilisable ? Vous vous répondrez :
Eh bien, il y a eu et il y a encore les vestiges d’un gouvernement humain qui accomplit toutes les conditions que nous veno
s d’énumérer ici : un gouvernement qui régit un cinquième de l’espèce humaine dans un ordre, dans un travail, dans une activité
thentiques, ce peuple n’en commence pas moins, comme toutes les races humaines , par le mystère. Chacun des savants qui ont étudi
t après lequel il y eut sur la terre comme une renaissance de la race humaine dont une partie avait échappé à la submersion de
ne du peuple chinois n’en est pas moins impénétrable à l’œil purement humain . XI Et comme si le mystère de l’origine d’
einte d’une vétusté de civilisation, de sagesse morale et d’industrie humaine qui reporte la pensée au-delà des bornes et des d
térature politique de la plus vieille et de la plus nombreuse société humaine de l’Orient. Pour bien juger la littérature polit
ccorde aux hommes, et que « l’horizon de toutes les choses divines et humaines (la vérité) lui apparaissait enfin comme d’un poi
seulement, à l’aide de cette clarté purement intellectuelle et toute humaine qui vient pour la vérité de l’intelligence et pou
de Confucius ; c’était celle qui convenait par excellence à une race humaine aussi exclusivement raisonneuse et aussi dépourvu
et séparer aussi en deux zones géographiques les facultés de l’esprit humain  : dans les Indes comme dans l’Arabie et la Grèce,
i, a le mérite d’avoir été le premier. Évidemment la première société humaine instituée de Dieu avec la première famille n’a pa
on. Confucius l’adopte dans sa politique. Lorsque la première famille humaine trop nombreuse se subdivise en familles secondair
rent pas pour Confucius l’objet de préceptes moins attentifs et moins humains . « Vous avez tort, dit à son fils Confucius, de
que au premier ancêtre, à l’homme saint d’où est sortie toute la race humaine  ; s’il manque à ce premier homme, l’homme saint,
à naître et entre Dieu, justice et providence de toute cette famille humaine  ! Ces entretiens entre le roi et son ministre son
96 (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507
c les philosophes modernes du progrès indéfini et continu de l’esprit humain . Ces philosophes, pour flatter très sincèrement l
ier à eux-mêmes cette progressivité indéfinie et continue de l’esprit humain , progressant de Brahma, de Job, de l’Égypte, de l
ù sont donc les traces de ce progrès indéfini et continu des facultés humaines . Mais c’est égal : le système le veut ainsi ; il
rincipaux arguments contre le progrès indéfini et continu de l’esprit humain , un de nos principaux monuments ou témoignages d’
lectuel et philosophique dans les couches antédiluviennes de l’esprit humain . Il y a là-dedans une philosophie qui n’a aucune
arabe du désert de Hus une philosophie à la fois aussi hardie, aussi humaine , aussi divine, aussi révélée, aussi mystérieuse,
de lueurs divines ou de crépuscules d’aurore lumineuse dans l’esprit humain . Que doit-on en conclure ? Qu’il y a eu, avant ce
ques, qui font naviguer Noé sur les eaux avec une élite de la famille humaine , il est impossible de nier les traditions orienta
it parlé à la fois comme homme et comme Dieu ! Ce premier cri du cœur humain , qui éclate de colère, de douleur, de plénitude ;
ude ; ce premier rugissement de la fibre du lion torturé dans le cœur humain par le sort aurait surpassé tout ce que l’art le
Job aurait-il pris sa science de la nature, son expérience des choses humaines , sa lassitude de la vie, son suicide du désespoir
Job a la langue du plus grand poète qui ait jamais articulé la parole humaine . C’est l’éloquence et la poésie fondues d’un seul
. Il soupire une élégie touchante sur les misères et les instabilités humaines . « L’homme né de la femme vit un petit nombre de
industries, dont l’énumération à cette époque atteste que le travail humain avait déjà transformé le globe. Il divinise l’int
outes, des murmures, des blasphèmes, des désespoirs, des consolations humaines , retentissement dont les vibrations, répandues da
ilà toute la philosophie de Job, et, selon nous, toute la philosophie humaine . La conclusion de ce chant sublime se résume ain
elle le sent, que l’homme est à la fois, pendant la durée de sa forme humaine , pensée et corps, esprit et matière, composé mome
la faculté de sentir, ou le sentiment. C’est par là que l’âme devient humaine , et, si j’ose le dire, sans qu’on se méprenne à m
nèbres et dans ce lointain des volontés divines du Créateur sur l’âme humaine condamnée par lui à ce supplice et à cette demi-n
in de l’énigme de nos misères et de nos ténèbres dans notre condition humaine . Le mot est dur et lourd, mais il est divin. Le s
faite, sainte et divine de Dieu ; c’est la divinisation de la volonté humaine , car notre volonté devient Dieu en s’assimilant c
utre philosophie ne sert qu’à verser un poison de plus dans ce calice humain déjà si amer et si salé de nos larmes. Je compren
froissé, dans son intelligence et dans sa sensibilité, par ce milieu humain où rien n’est de ce qui devrait être, avant d’arr
’amélioration de sa race, au progrès de la raison et des institutions humaines , il a la dérision ou le martyre pour récompense ;
vite le retrancher du monde pour que sa vertu n’humilie pas le genre humain . La coupe de Socrate, le glaive de Caton, l’empir
le commencement du monde jusqu’à nous, derrière le rideau de la scène humaine , et de dire, comme Salomon (ce faux sage) le disa
ration de ses créatures. Derrière cette apparente dérision des choses humaines il y a donc un divin mystère ; ce mystère, c’est
ôtres, et ils nous conduiront au troisième mot, qui achève la trinité humaine  : J’espère. Ces trois mots sont la philosophie d
97 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »
e du néant, de l’athéisme, son incompatibilité profonde avec l’esprit humain , avec la société humaine, l’abîme de l’irresponsa
e, son incompatibilité profonde avec l’esprit humain, avec la société humaine , l’abîme de l’irresponsabilité morale où tomberai
suite exacte et l’enchaînement satisfait aux doutes qui agitent l’âme humaine , dès qu’elle se recueille et s’interroge à la man
(liberté, fatalité, prédestination, prescience divine, responsabilité humaine ) ; le pont tremble sous vos pieds ; mais enfin il
endu là un singulier piège et préparé un leurre magnifique à l’esprit humain , à la piété confiante des fidèles. La méthode de
t-il ; se figure-t-on ce que deviendraient l’homme, les hommes, l’âme humaine et les sociétés humaines, si la religion y était
que deviendraient l’homme, les hommes, l’âme humaine et les sociétés humaines , si la religion y était effectivement abolie, si
ous en sommes. Mais le matérialisme n’est pas le dernier mot du genre humain . Corrompue et affaiblie, la société s’écroule dan
ou une première succession de races diverses, variées, graduées, déjà humaines  ? Et lorsque après une période, une série de péri
e, si courte pourtant, et d’hier seulement renouée, des connaissances humaines . Ce qu’il ambitionnerait le plus de connaître, il
rend compte d’après les lois de l’optique morale. Il sait que le cœur humain est un labyrinthe ainsi fait, et avec un écho si
celles des savants, ils en demanderaient plutôt aux oracles. Le genre humain , depuis qu’il est sorti des forêts, n’a plus envi
la Presse , du 27 août 1864. incompatibilité profonde avec l’esprit humain , avec la société humaine, l’abîme de l’irresponsa
1864. incompatibilité profonde avec l’esprit humain, avec la société humaine , l’abîme de l’irresponsabilité morale où tomberai
98 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre I. Composition de l’esprit révolutionnaire, premier élément, l’acquis scientifique. »
ogistes331 et les conclusions de Darwin. Dans le tableau que l’esprit humain fait de la nature, la science du dix-huitième siè
approprie, pour écrire son Émile, tous les éléments des connaissances humaines . — Diderot a enseigné les mathématiques, dévoré t
en a pour la naissance, le maintien et le développement des sociétés humaines , pour la formation, le conflit et la direction de
er l’univers dans une histoire universelle », et subordonner le genre humain à un petit peuple confiné dans un canton pierreux
confiné dans un canton pierreux auprès de la mer Morte342. L’histoire humaine est chose naturelle comme le reste ; sa direction
aboutit à un effet. Et cet effet principal est le progrès de l’esprit humain . « Au milieu de tant de saccagements et de destru
ruction, nous voyons un amour de l’ordre qui anime en secret le genre humain et qui a prévenu sa ruine totale. C’est un des re
leurs découvertes appliquées apportent incessamment dans la condition humaine , et, sur l’accroissement du bon sens que leurs dé
ns que leurs découvertes vulgarisées déposent lentement dans l’esprit humain . Reste un second principe à poser pour achever la
s mains des matériaux plus solides et plus nombreux. Dans une société humaine , toutes les parties se tiennent ; on n’en peut al
rtain genre. Ainsi les sensations sont la substance de l’intelligence humaine comme de l’intelligence animale ; mais la premièr
outes les disputes de mots, nous échappons aux illusions de la parole humaine , nous simplifions l’étude, nous refaisons l’ensei
itiques. Considérer tour à tour chaque province distincte de l’action humaine , décomposer les notions capitales sous lesquelles
Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain . 345. Esprit des Lois, préface : « J’ai d’abor
99 (1901) La poésie et l’empirisme (L’Ermitage) pp. 245-260
de contact artistique ? (Car sur telle vérité scientifique, sociale, humaine dont ils alimentent leurs productions, ils peuven
térera sa figure, que l’on exigera de lui un rôle national, social et humain . Il n’en acceptera point d’autre que celui-ci : s
 pensa » ! On discutera, on disputera de ses vertus philosophiques ou humaines , — mais il aura créé. — Il faut se souvenir que l
s, — mais il aura créé. — Il faut se souvenir que le cerveau le moins humain et le plus faux de ce siècle aura été le cerveau
Parnasse. Ici rien que la forme ; là, toute la matière. On vit l’art humain , l’art complet, dissocié, scindé en deux tronçons
tions, toutes les floraisons, toutes les dégénérescences de la nature humaine . Par leur sérieux, par leur méthode, par leur exa
ertes, je l’ai dit, le roman en naissant, en s’attaquant à la matière humaine , acceptait le danger de dévier aussi, et dans ce
écédent artistique ; s’entend. On pensa le trouver dans notre Comédie Humaine  ; on l’y trouva — mais il n’y était pas.   La pro
ns passé et sans lendemain, mais au nom de l’art créateur et de l’art humain , au nom de l’art total, et contre le formisme et
ssent, la crise s’accentue. Trop exploitée, mal exploitée, la matière humaine semble tristement s’épuiser. Et les romanciers s’
r au roman la simple loi du classicisme, la loi de tout art objectif, humain , qui tient dans cette brève formule : « Subordon
100 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178
sommes témoins. On a beaucoup trop calomnié jusqu’à présent la nature humaine  : les intérêts doivent être considérés comme effe
à coup ? L’âge de l’établissement du christianisme fut pour le genre humain l’âge de l’émancipation morale, qui avait succédé
pensée par l’affranchissement des liens de la parole. Comme le genre humain ne doit rien perdre de ce qu’il a successivement
pas éviter d’en venir à examiner ce grand problème de l’intelligence humaine , ou plutôt la nature de l’instrument qui nous a é
voit, l’examen de l’action continue de la Providence sur les sociétés humaines , parce qu’on l’écarte assez généralement dans la
ux de ces esprits investigateurs qui marchent à la tête des destinées humaines . Ils craignent de s’aventurer dans un désert, par
mortelles de la société en même temps que les manifestations de l’âme humaine . Les générations se succédant les unes aux autres
plus nombreuse, sans aucune contestation. Le dépôt des connaissances humaines est peu à peu sorti du lieu mystérieux où les sag
ns de la parole est une des prérogatives de l’âge présent de l’esprit humain . Cette idée, que j’ai énoncée plus haut, recevra,
haos, parce qu’il vous semble que le principe générateur des sociétés humaines cesse d’agir. Vous croyez que les partisans des i
comprendre qu’il s’est opéré un grand changement dans l’intelligence humaine , et que ce changement a pénétré dans le sanctuair
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