/ 4213
1 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267
X. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’ homme L’homme a été enfermé par la Providence entre
partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme L’ homme a été enfermé par la Providence entre deux limite
ontenues dans la première partie de ce chapitre. I On a défini l’ homme un animal raisonnable. M. de Bonald l’a défini be
s organes. Harington l’avait auparavant défini un animal religieux. L’ homme , c’est le genre homme. Il est le maître de ce qui
’avait auparavant défini un animal religieux. L’homme, c’est le genre homme . Il est le maître de ce qui nous paraît de l’univ
ateur de la nature. L’instinct des animaux est un ; les facultés de l’ homme sont différentes, variées, inégales. L’instinct d
des animaux ne peut troubler l’harmonie générale ; les facultés de l’ homme peuvent la troubler. L’homme n’a point d’instinct
l’harmonie générale ; les facultés de l’homme peuvent la troubler. L’ homme n’a point d’instinct ; il a une liberté et une vo
stinct ; il a une liberté et une volonté. L’absence d’instinct dans l’ homme fait qu’il a besoin de tout apprendre. La société
société est, si l’on peut parler ainsi, un instrument nécessaire à l’ homme  ; et les révélations dont la société est déposita
tions dont la société est dépositaire sont le seul moyen par lequel l’ homme ait pu parvenir à connaître et à aimer. L’erreur
hilosophes vient de l’analogie qu’ils ont cru pouvoir établir entre l’ homme et les animaux ; ils ont pensé que l’homme était
ru pouvoir établir entre l’homme et les animaux ; ils ont pensé que l’ homme était un animal plus parfait. De cette première e
remière erreur il n’y avait pas loin à celle qui faisait croire que l’ homme s’était successivement perfectionné lui-même. L’h
it croire que l’homme s’était successivement perfectionné lui-même. L’ homme n’est point un animal plus parfait que les autres
un animal plus parfait que les autres, et plus perfectible ; c’est l’ homme . Il n’est pas plus élevé dans la sphère des êtres
n de Saint-Pierre remarque avec raison que l’usage du feu accordé à l’ homme et refusé aux animaux mettait seul entre lui et e
ens avaient fait du feu le père de tous les arts. Le feu, accordé à l’ homme pour s’en servir comme d’un instrument, a été aus
par eux comme l’emblème du don de la parole. II L’amour chez l’ homme est un sentiment moral ; ce n’est que par dégénér
exclusive, qui a tant de puissance, serait-il un produit de l’art ? L’ homme ne doit-il pas quitter son père et sa mère pour d
as la société conjugale qui doit protéger et soigner l’indigence de l’ homme enfant ? Et qui peut assurer la durée de la socié
t tristes paradoxes. Ainsi l’union des sexes n’aurait pas lieu chez l’ homme dans cet état hypothétique qu’on a appelé l’état
l’homme dans cet état hypothétique qu’on a appelé l’état de nature. L’ homme ne peut naître que dans la société, comme nous l’
ans l’état de domesticité. La société est la condition nécessaire à l’ homme pour qu’il devienne père. J’ai besoin de dire que
réfère la justifier par la plus haute de toutes les considérations. L’ homme sait qu’il agit en vertu, j’oserais le dire, d’un
t. Mais rassurons-nous sur les suites d’une pareille monstruosité : l’ homme ne deviendra jamais père dans l’état de nature, i
saint nœud du mariage y fut connu auparavant. Dieu a voulu que dans l’ homme l’amour fût le principe de la reproduction : c’es
ur tendre et sérieux est le véritable amour de la nature. III L’ homme n’invente rien ; ce que Dieu ne lui a pas enseign
es poètes, les fondateurs des sociétés humaines. Il est douteux que l’ homme eût pu inventer le labourage, l’art de manier les
os yeux, ou dont nous pouvons encore suivre la trace, sont dues à des hommes inconnus, dont les procédés pour y parvenir sont
s n’inventons rien. IV La paresse est la passion dominante de l’ homme  : s’il travaille, c’est pour parvenir au repos. M
vie est une vie de combat dans tous les modes de son existence. Si l’ homme défriche une terre nouvelle que le fer n’ait pas
que la terre s’accoutume à la charrue, tant la nature est rebelle à l’ homme . Si l’homme laisse envahir son domaine par la sol
s’accoutume à la charrue, tant la nature est rebelle à l’homme. Si l’ homme laisse envahir son domaine par la solitude, la na
domaine par la solitude, la nature reprend ses premiers droits ; et l’ homme est de nouveau frappé par la mort. Les envahissem
s ferez couler du rocher aride d’abondantes eaux. Il dépend donc de l’ homme de changer jusqu’à la constitution atmosphérique
avaux d’Hercule ne sont autre chose qu’une allégorie des travaux de l’ homme pour assainir et féconder la terre, car la terre
manqué d’établir des divinités conservatrices des lieux. Sitôt que l’ homme voulut attenter à la paix profonde dont jouissaie
ivinités sauvages, elles s’élevaient avec fureur contre l’audace de l’ homme . Le chêne criait sous la cognée, et le sillon pro
sous la cognée, et le sillon produisait des semences de mort. Ainsi l’ homme fait en quelque sorte le climat et le sol : il le
l’attachement au sol et aux institutions ; au sol, parce que c’est l’ homme qui le fait ce qu’il est, par le travail de ses m
e sur le sol et sur le climat que sur les institutions. Mais ce que l’ homme fait, il ne le fait que dans la société : il n’a
réservé le haut domaine sur la société ; les autres sont faites par l’ homme , car il ne faut pas oublier non plus que l’homme
es sont faites par l’homme, car il ne faut pas oublier non plus que l’ homme est un être libre, et que, si la société lui a ét
peuvent lui appartenir. Des éléments qui constituent le bonheur de l’ homme ne se trouvent que dans la société : ce n’est que
e vivant de l’immortalité elle-même ? On ne saurait trop le redire, l’ homme n’est pas fait pour être seul, l’homme n’est rien
n ne saurait trop le redire, l’homme n’est pas fait pour être seul, l’ homme n’est rien tout seul, l’homme enfin ne peut sépar
’homme n’est pas fait pour être seul, l’homme n’est rien tout seul, l’ homme enfin ne peut séparer sa destinée de celle de ses
e genre humain tout entier est solidaire. Ainsi la solitude déprave l’ homme . Ce qui arrive au sol, lorsqu’il cesse d’être tra
l’homme. Ce qui arrive au sol, lorsqu’il cesse d’être travaillé par l’ homme social, arrive à l’homme lui-même lorsqu’il fuit
sol, lorsqu’il cesse d’être travaillé par l’homme social, arrive à l’ homme lui-même lorsqu’il fuit la société pour la solitu
la solitude est donc une dégradation morale qui finit par pervertir l’ homme . De ce que la société a été imposée à l’homme il
i finit par pervertir l’homme. De ce que la société a été imposée à l’ homme il résulte que l’homme qui veut se soustraire à l
’homme. De ce que la société a été imposée à l’homme il résulte que l’ homme qui veut se soustraire à la société devient rebel
int toucher à l’exaltation du sentiment religieux qui pousse certains hommes dans la solitude des cloîtres ? Ce n’est pas pour
ffrir le spectacle de ce sacerdoce aujourd’hui si méconnu. VI L’ homme règne sur les animaux : mais les uns fuient son a
que le chamois sur les rochers escarpés. Dieu qui a voulu aussi que l’ homme social eût des serviteurs parmi les animaux, a di
çantes sous le joug, pour rendre fertile la terre que j’ai donnée à l’ homme . » Il a dit au cheval : « Sois son noble compagno
laces du pôle ». Il a dit au chien : « Tu garderas les troupeaux de l’ homme , tu veilleras autour de sa demeure, tu le suivras
inct, et qui, ainsi, l’ajouta en quelque sorte aux organes mêmes de l’ homme  ? Les animaux sont comme des machines intelligent
obéir à des ordres, et qui n’en ont pas assez pour les enfreindre. L’ homme communique quelque chose de lui aux animaux qui s
e mouvement qui doit porter cette pierre à un but fixé par l’œil de l’ homme . Cette communication trop merveilleuse pour qu’on
en n’est inutile dans la création. VII Dieu qui a voulu que les hommes vécussent en société, et qui a voulu, en même tem
fait beau déclamer contre les conquérants qui se jouent de la vie des hommes , et contre ces marchands avides qui vont tenter l
dans mille climats divers. L’état social est un état de souffrance. L’ homme doit manger un pain trempé de ses sueurs. Il lui
e du guerrier sur un champ de bataille, sont des faits qui honorent l’ homme aussi bien que l’intelligence qui le dirige sur l
de confier les destinées sociales aux vertus guerrières. Trois grands hommes sont morts la même année, et ont laissé chacun un
omains le sceptre de la domination universelle ; et le plus grand des hommes de guerre qui ait jamais paru, Annibal, survivant
e l’exil, à une patrie qu’il ne peut sauver. VIII Dieu a fait l’ homme pour la société ; il la lui a imposée, ainsi que
société ; il la lui a imposée, ainsi que nous l’avons déjà dit, et l’ homme voudrait quelquefois secouer le joug de la sociét
autres jougs. Ainsi, dans les révolutions, il y a un certain nombre d’ hommes qui forment la multitude, et qui tendent à se déb
t les bases de son édifice, en proclamant cet axiome antisocial : « L’ homme est bon, et les hommes sont mauvais. » Fénelon a
fice, en proclamant cet axiome antisocial : « L’homme est bon, et les hommes sont mauvais. » Fénelon a fait contre la doctrine
à de certaines époques et dans de certaines circonstances, saisir les hommes chagrins et mélancoliques, sont une vraie maladie
conduit, par la conséquence de ses antipathies sociales, à dire que l’ homme qui réfléchit est un animal dépravé. La véritable
me qui réfléchit est un animal dépravé. La véritable dépravation de l’ homme , c’est l’état sauvage et le dégoût de la société.
état sauvage et le dégoût de la société. La solitude ne vaut rien à l’ homme , parce qu’elle n’est pas son état naturel. Les in
té, qui à toutes les époques blessent toujours plus ou moins certains hommes , se font bien plus sentir, ou deviennent bien plu
scuter les avantages et les inconvénients de l’état social, puisque l’ homme ne peut exister que là. C’est comme si l’on discu
e. N’oublions jamais que la société n’étant point un état de choix, l’ homme ne consent point à aliéner une partie de sa liber
une des limites naturelles assignées par Dieu même à la liberté de l’ homme . Il faut, à toutes les époques, lutter contre cet
époques, propager les idées sociales au sein de cette multitude. Les hommes de talent qui emploient le don le plus élevé du C
e, mais leur tombeau sera maudit. Répétons donc encore une fois que l’ homme ne choisit pas l’état social par préférence, mais
social par préférence, mais que cet état lui est imposé. Disons que l’ homme sauvage n’est point l’homme primitif, mais l’homm
que cet état lui est imposé. Disons que l’homme sauvage n’est point l’ homme primitif, mais l’homme dégénéré. L’homme, dans l’
posé. Disons que l’homme sauvage n’est point l’homme primitif, mais l’ homme dégénéré. L’homme, dans l’état sauvage, ne fait q
’homme sauvage n’est point l’homme primitif, mais l’homme dégénéré. L’ homme , dans l’état sauvage, ne fait que consommer sans
ans puissance. Ce n’est donc que dans la société qu’il faut étudier l’ homme , et la société ne peut exister sans la parole.
a direction des êtres intelligents que celle de l’univers matériel. L’ homme n’a pu naître que dans la société ; et les règles
on de la Providence doit être voilée par respect pour la liberté de l’ homme  ; il a fallu qu’il fût possible de la nier, pour
e à y croire, car la croyance ou la foi doit être un des mérites de l’ homme sur la terre. Peut-être même sous ce point de vue
it divin fût nié par une société, parce que la résistance de quelques hommes isolés, pour admettre ce dogme fondamental, n’aur
isères, de nos ambitions hâtives et désordonnées. Il serait bon que l’ homme songeât moins à s’élever, lui, qu’à diriger dans
était nouvelle, dans la plus rigoureuse acception du mot : alors les hommes qui se sont trouvés à la tête de cette société no
me nous l’avons démontré, la véritable terre sociale. Alors ces mêmes hommes ont voulu se donner un nom nouveau pour se déclar
2 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Premiere partie. » pp. 12-34
Premiere partie. L’ Homme est jetté dans l’Univers avec un esprit, des sens
bonheur. Ouvre les yeux, examine & choisis ton fort. La foule des hommes en s’éveillant, ne voit que ce qui frappe leur in
bjets, voilà où se réduisent leur desir & leur curiosité : mais l’ homme de génie ouvre à peine les yeux, qu’il reçoit à l
point d’oppresseur ; toi dont la main sacrée grave dans le cœur de l’ homme le caractère primitif de la Justice ; c’est à toi
tu la rendras digne de l’Univers. Je ne dépendrai point du regard des hommes , je ne porterai point les fers qu’ils se forgent,
nse le vice, qui veut être despote, elle plaira à la vertu qui fait l’ homme , en ne s’assujettissant qu’aux Loix. Aussitôt il
t l’homme, en ne s’assujettissant qu’aux Loix. Aussitôt il se sent un homme nouveau, sa vue plane, il ne se laisse pas surcha
met au-dessus des Loix, & veut briser les liens qui unissent les hommes  ; la licence qui égare l’esprit est l’idole des s
berté consiste à ne dépendre que de ses devoirs, à jouir des droits d’ homme & de citoyen, & à rejetter avec courage l
sous le Ciel pur de la Grece, & qu’il a fui ces Etats où un seul homme est tout, & où par conséquent tout le reste e
). La main qui touche la Lyre, & celle qui trace les devoirs de l’ homme , doivent être libres, pour répondre dignement à l
la nue réveille les esprits les plus engourdis ; non ce n’est plus un homme , c’est un Dieu tutelaire qui s’est chargé des int
inion pour faire parler la voix immortelle de la raison. Que tous les hommes se rangent du parti de l’erreur, que le despotism
ts, & préférera, s’il le faut, le commerce des Tygres à celui des hommes  ; mais du fond des déserts il ne les oubliera poi
censure amere ; ce n’est pas à eux de sentir qu’il est impossible à l’ homme vertueux de garder le silence, tandis que les cri
ourage(a), & si vous croyez que la vanité seule conduit sa plume, hommes ingrats, regardez les persécutions qu’il essuie,
connoît ni les tems, ni les lieux, ni les conventions arbitraires des hommes , juge d’avance comme la postérité. Hommes de Lett
conventions arbitraires des hommes, juge d’avance comme la postérité. Hommes de Lettres, vous n’êtes pas toujours assez heureu
s vous écriez d’une commune voix : O ! Qui sçaura aimer dignement les hommes  ? Qui verra disparoître l’enceinte des murs, les
erselle, frappera cette barbare intolérancea, qui oppose Loix à Loix, homme à homme, & qui le rend à la fois aveugle &
frappera cette barbare intolérancea, qui oppose Loix à Loix, homme à homme , & qui le rend à la fois aveugle & furieu
le rend à la fois aveugle & furieux ? Que l’ignorance confonde l’ homme de Lettres avec ces hommes livrés à la paresse so
& furieux ? Que l’ignorance confonde l’homme de Lettres avec ces hommes livrés à la paresse sous le nom de repos, qui se
, elle sera digne d’elle : mais l’œil qui aura suivi les travaux de l’ homme de Lettres jugera différemment, il le verra souve
glorieuse. C’est ainsi qu’un charme profond captive sous son empire l’ homme de Lettres. Entouré des génies les plus rares, c’
éternisé leur ame pour l’instruction des siécles, & dédaigne ces hommes qui fiers de leur opulence, croyent tout posséder
es ; promenez-vous avec la folie, vous n’avez rien à gâter ; mais toi homme de génie qui as sçu méditer, poser des principes,
les Deserts, à inspirer une admiration voisine de l’effroi. O ! que l’ homme s’abuse sur les objets de la volupté, qu’il se tr
se forger. Voilà le précipice ou conduisent les passions factices ; l’ homme de génie les méconnoit, il n’a que celles de la N
t plus redoutable qu’on ose le combattre, & ne voila-t-il pas cet homme si orgueil, leux de sa sagesse, esclave comme un
ffreuse parmi les ténébres. Mais si l’attrait de la beauté subjugue l’ homme de Lettres, il ne sera pas du moins avili, il bri
xistence, ce fleau est l’ennui qu’on peut appeller un demi trépas ; l’ homme de Lettres a le secret de chasser ce monstre téné
ur ame, il s’attendrit ou il s’indigne. Les différentes générations d’ hommes , & leurs opinions diverses passent sous ses y
gnifique de tableaux qui se reproduiront à son imagination, lorsque l’ homme oisif & importun venant le tyranniser prendra
uant les paisibles habitans des tombeaux, ils sont fiers d’arracher l’ homme de génie à sa retraite, & de le transporter d
ou tirer de lui quelque aveu favorable à leur puissance, mais si cet homme opulent n’est qu’un protecteur ou un être ennuyé,
ur ou un être ennuyé, qui veut tenter le dernier remede à ses maux, l’ homme de génie n’est pas longtems sans se délier, &
être justes, modérés, sensibles, & indépendamment de leur nom, l’ homme de Lettres se lie avec ceux qu’un même goût pour
sur la scene du monde. Tel Horace vivoit familièrement avec Mecene en homme libre, & non en homme protegé. Ainsi parmi no
Horace vivoit familièrement avec Mecene en homme libre, & non en homme protegé. Ainsi parmi nous Condé honoroit Corneill
té, elle auroit lieu de s’étonner si elle ne les trouvoit pas unis. L’ homme de Lettres ne se refusera donc pas à la Société,
une profondeur heureuse. Ce sera lui qui étendra les idées des autres hommes , qui sous la forme du sentiment, développera les
orps, c’est à-dire de cupidité, & c’est ici le vrai triomphe de l’ homme de Lettres. La plupart des hommes ne pensent que
amp; c’est ici le vrai triomphe de l’homme de Lettres. La plupart des hommes ne pensent que d’après l’habit qu’il portent ; le
glé cette intempérance d’imagination qui fait l’inquiétude des autres hommes . Avouons-le cependant ; l’indigence est affreuse,
able ou elle va se précipiter ; mais l’indigence n’a jamais surpris l’ homme de Lettres laborieux, il pourra être pauvre, &
s yeux à force d’être l’instrument du crime, & d’appartenir à des hommes méprisables ; que l’or, germe de tous les maux, s
aux accens de leur voix libre. Ici Lucrece sonde la Nature, analyse l’ homme & le rassure contre de vaines chimères, heure
u souris, & tu abandonnes un monde où ne pouvoit plus respirer un homme . Qui ne sent frémir la partie la plus sensible de
ands traits la froide dérision est prête à naître sur les lévres de l’ homme vulgaire. S’il lui faut de plus grands exemples,
antique vœu de Planton fût rempli, & sous leur régne paisible les hommes sentirent le bonheur d’être gouvernés par des Che
Lettres. Jouissez toujours du don flatteur de la beauté qui adoucit l’ homme le plus sauvage, & qui est l’heureux lien de
té, mais connoissez aussi vos autres avantages. Dignes compagnes de l’ homme , osez penser avec lui ; la Nature vous a donné le
e même esprit. Vos lumieres dirigées par le sentiment apporteront à l’ homme une félicité nouvelle, & peut être ajouteront
t profondément ! Que la vertu est douce & riante dans sa bouche ! Hommes injustes quel dons profanez-vous ? Pourquoi ne pa
surpassés ? Mais ce seroit peu d’avoir exposé la liberté dont jouit l’ homme de Lettres, si je ne dévoilois les plaisirs délic
garde les Orientaux, Peuples soumis à la volonté arbitraire d’un seul homme , & qui d’après l’expérience n’ont jamais exce
a gloire. (b). Quand des esprits aveugles s’obstinent à condamner un homme vertueux ; cet homme vertueux n’en sera pas moins
des esprits aveugles s’obstinent à condamner un homme vertueux ; cet homme vertueux n’en sera pas moins attaché à ses devoir
par intolérance ces opinions particulieres, que l’orgueil de quelques hommes voudroient donner pour de Loix générales, & l
3 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Première partie. De la parole et de la société » pp. 194-242
e ; essayons maintenant de l’étudier sous le rapport philosophique. L’ homme est éminemment un être social. Sa longue enfance,
longue enfance, disons-nous, annonce déjà l’intention du Créateur. L’ homme a besoin de tout apprendre ; et ses sens ne servi
t également vraie pour le sentiment moral. Si la longue enfance de l’ homme prouve la nécessité pour lui de naître dans la fa
rs qu’il passe sur la terre. Les livres saints disent que la vie de l’ homme fut, au berceau du monde, plus longue, et que dep
es des traditions antiques. Il semble bien, en effet, que la vie de l’ homme n’est point en proportion, pour la durée, avec to
ecueillis par la société, ce grand et universel légataire de tous les hommes . Je ne parle que de la société, parce que l’homme
ataire de tous les hommes. Je ne parle que de la société, parce que l’ homme a quelquefois, à cause même de son existence soci
urs. Cette vie, je le sais, n’accomplit pas toutes les destinées de l’ homme  ; et la société, qui lui est si nécessaire, ne lu
ées qui nous occupe en ce moment : il nous suffit d’affirmer que si l’ homme a besoin de la société pour développer en lui l’i
ussion, d’étendre notre vue plus loin que notre existence actuelle. L’ homme n’est jamais né hors de la société ; car la socié
ccomplir agrandira l’héritage commun de ses descendants. En un mot, l’ homme , s’il était seul, serait un être incomplet, sans
uisque cet état serait contraire à la nature et à la destination de l’ homme . Nous n’avons pas besoin d’hypothèse là où il y a
ais qui certainement n’est ni un état naturel, ni un état primitif. L’ homme a trouvé toujours la société existante, n’importe
erpétuer tels qu’ils furent dès l’origine. Il en a été de même pour l’ homme . Depuis que la nature est observée nous ne voyons
tait bien, comme s’exprime le plus ancien historien, Moïse. Lorsque l’ homme a voulu exercer sa puissance à faire de nouvelles
ividu isolé n’a point eu en lui ce qu’il fallait pour se perpétuer. L’ homme , ainsi que les animaux et les plantes, a dû être
les plantes, a dû être complet dès l’origine. Ce n’est point assez. L’ homme étant essentiellement et non point fortuitement,
ou par choix, mais nécessairement, puisqu’il faut trancher le mot ; l’ homme étant nécessairement, disons-nous, un être social
al, de la parole : car la parole est nécessaire pour la société, et l’ homme n’a jamais été hors de la société. Remarquons bie
dirigent avec certitude, parce qu’ils les dirigent nécessairement. L’ homme est un être libre ; et il lui fallait un sens qui
ens au moyen duquel il pût dominer ses organes par la pensée. Ainsi l’ homme ne peut être ce que Dieu a voulu qu’il fût sans l
ociale elle-même ; mais je parle d’une loi primitive de notre être. L’ homme n’étant point un individu isolé et solitaire, et
organes ; il en résulte enfin que la plupart des instincts mêmes de l’ homme , si une telle expression est permise, sont placés
lque sorte physiologique, comme la nécessité de ses autres organes. L’ homme naît donc soumis aux lois de son organisation, no
, on ne pourrait trouver de pacte conventionnel, parce que jamais des hommes ne se sont réunis simultanément et volontairement
restent et doivent rester emprisonnés dans leurs instincts divers : l’ homme , perfectible sous le rapport de ses facultés comm
rapport de ses facultés comme sous le rapport du sentiment moral ; l’ homme , à qui il est donné de savoir et de connaître ; l
ent moral ; l’homme, à qui il est donné de savoir et de connaître ; l’ homme , qui peut choisir le bien ou préférer le mal, l’h
e connaître ; l’homme, qui peut choisir le bien ou préférer le mal, l’ homme est un être libre, et ce n’est que dans l’état so
sensible l’analogie de ce sens particulier avec les autres sens de l’ homme . Le lecteur n’a pas besoin que je lui trace les j
. Les livres saints placent toujours la prérogative essentielle de l’ homme dans la parole ; en désignant les animaux dépourv
’en fondant la doctrine de l’invention de la parole ils ont fait de l’ homme un animal muet lorsqu’il est sorti des mains du C
sophes ; mais cette digression nous mènerait beaucoup trop loin. Si l’ homme avait inventé le langage et fondé la société, il
e on rencontrerait bien des obstacles. Sans doute je ne nie point à l’ homme , d’une manière absolue, la faculté d’inventer l’é
s partisans de l’invention des langues, hypothèse qui nous présente l’ homme , à son origine, pauvre, chétif, misérable. Un tel
importe de quelle manière, il est plus facile de comprendre comment l’ homme a pu ensuite fixer la parole par l’écriture : les
propriétés. Je voudrais bien, en effet, que l’on expliquât comment l’ homme aurait pu parvenir de lui-même à imaginer tout à
Essai sur le principe générateur des sociétés humaines ; c’est que l’ homme n’a pas reçu le pouvoir de nommer. Nommer, c’est
r l’existence : or ceci me paraît pour le moins autant au-dessus de l’ homme que l’expression du sentiment de l’existence, qui
l’expression du sentiment de l’existence, qui repose dans le verbe. L’ homme n’aurait donc pas inventé le substantif. Et même
, il aurait pu franchir la grande difficulté du mot-lien. On a vu des hommes qui, par une suite quelconque d’altérations dans
exemple de ce singulier phénomène physiologique. Je pense donc que l’ homme aurait été arrêté d’abord par la création du subs
c les choses, dit, par là même, que le nom sort de la chose, et que l’ homme n’a pas le pouvoir de nommer. Nous avons vu l’hom
a chose, et que l’homme n’a pas le pouvoir de nommer. Nous avons vu l’ homme vouloir usurper la prérogative de nommer : alors
gative de nommer : alors il a mal nommé, et le nom n’est pas resté. L’ homme a voulu faire d’un nom un monument durable, mais
n’a pu survivre à celui qui avait imposé le nom ; car l’orgueil de l’ homme est sujet à recevoir des démentis. Un père n’a ja
-même ne le change pas : c’est le nom seul qui est immortel parmi les hommes  ; et c’est le nom seul qui porte le fardeau de l’
es bénédictions. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur les noms d’ hommes et de lieux, qui eurent, dans les temps anciens,
er, que les noms de lieux étaient significatifs, ainsi que les noms d’ hommes . Les villes anciennes eurent constamment deux nom
roie, qui s’appelait Ilion ; comme Rome, qui s’appelait Valentia. Les hommes eurent souvent aussi deux noms : on retrouve, à u
e, et je crois inutile d’y toucher. Je reviens donc sur mes pas. Si l’ homme n’a pas plus inventé le langage que la société, i
vois pas pourquoi Dieu n’aurait pas donné immédiatement la parole à l’ homme , dans l’origine, comme il lui a donné ses autres
l’origine, comme il lui a donné ses autres sens. L’intelligence de l’ homme , dans quoi aurait-elle été contenue, ou quel aura
reculé devant la rigueur des conséquences, ont donné pour ancêtre à l’ homme une huître. Il est certain qu’il faut en venir là
qu’il faut en venir là si vous écartez la révélation de la parole. L’ homme alors aurait fait successivement ses organes et s
ous conviennent que si Dieu n’a pas donné immédiatement la parole à l’ homme , du moins il l’a doué d’une intelligence telle, q
arole à l’homme, du moins il l’a doué d’une intelligence telle, que l’ homme a d’abord pensé, et qu’ensuite, venant à abstrair
nnées que nous avons. Or l’histoire du genre humain nous prouve que l’ homme n’a jamais été un instant orphelin ; elle nous pr
qui est contraire à toutes les expériences sociales ; mais loin que l’ homme puisse inventer les langues, il ne peut pas même
ues, il ne peut pas même les perfectionner. C’est la société et non l’ homme qui les élabore. Or la société n’a pu exister san
e qui les élabore. Or la société n’a pu exister sans la parole ; et l’ homme nu pu exister sans la société. Il est même permis
nalysée qu’à un âge très avancé de la société ; encore y a-t-il peu d’ hommes qui parviennent à cette profondeur de l’analyse.
outes les langues sont fondées sur les mêmes éléments, pourquoi, si l’ homme les a inventées, il n’y a pas de différence entre
mystère à la place d’un autre mystère. On me répondrait encore que l’ homme étant doué d’une grande puissance d’imitation, et
t fort inutile. J’en conviens ; mais, en mathématiques par exemple, l’ homme ne recherche-t-il que les applications utiles ? D
rivent. Les langues auraient donc été faites tout d’une pièce par des hommes en qui la force de l’intelligence aurait fait pré
t commandé les premiers l’emploi de la parole. Il faut avouer que les hommes qui ont inventé les lois du langage ont donné du
paraison de celui-là. Mais ne faisons pas trop d’honneur aux premiers hommes  ; car les inventeurs du langage seraient les inve
tion et toute la variété de connaissances qui distinguent ces savants hommes pour exposer leurs idées, dont la discussion n’es
les sons repolissent aussi la pensée de l’invention du langage par l’ homme , car elles n’excluent point les autres éléments c
elle. Quand je dis qu’il a fallu, il est évident que ce n’est point l’ homme qui a voulu, c’est le génie même de la langue qui
de Gébelin a pensé le contraire. Il est étonnant qu’ayant refusé à l’ homme le pouvoir de créer la parole, ce dernier N4ait p
ilier. Ne pourrait-on pas dire, en effet, qu’il y a plusieurs races d’ hommes , qui, chacune à part, ont été conservatrices de c
pas également dire que la langue primitive, celle qui fut donnée à l’ homme par Dieu même, se composait à la fois d’onomatopé
nsidération, une forte présomption pour croire que, par le langage, l’ homme a le plus souvent voulu s’adresser à deux sens, c
ira tous les inconvénients du système de l’invention du langage pur l’ homme  : mais ce système une fois rejeté, les cordonnets
encer par faire comprendre ce qu’il y a de l’âme dans cette voix de l’ homme , qui est un souffle de Dieu. Alors ils auraient p
le son de la voix est un trait physiognomonique très important dans l’ homme , peut-être le plus important de tous ; ils auraie
que la parole est le sens intellectuel et moral, le sixième sens de l’ homme . Mais ils se seraient bien gardés de conclure, co
me le président de Brosses, de la perfection de l’organe vocal, que l’ homme avait pu contribuer au perfectionnement de cet or
es, que cet organe avait été oisif pendant un certain temps, et que l’ homme avait existé, au commencement, sans la parole. La
manquent à présent ; mais sur tous les points de la terre il y a des hommes qui s’occupent à les rassembler. Déjà la science
u’il y a plusieurs familles de langues comme il y a plusieurs races d’ hommes . Nous parviendrons sans doute à arriver aux généa
s généalogies des langues. Si les métaphysiciens qui ont attribué à l’ homme l’invention du langage avaient, je ne dis pas étu
ignification des mots. Mais il est facile de présumer que ces savants hommes n’avaient pas assez de données. Leurs travaux san
rchait, c’est-à-dire à la possibilité de l’invention du langage par l’ homme , sans avoir besoin de recourir à la nécessité des
ction entre les langues domestiques ou de famille, et les langues des hommes réunis en corps de tribus ou de nations. Il faisa
reur de croire à un état de nature qui aurait précédé la société. Cet homme , en qui les sentiments étaient si vrais, s’abando
neur. Charles Bonnet, dans son Essai de Physiologie, examine ce que l’ homme a pu être avant qu’il eût la parole. Cette suppos
résente à l’œil même de l’anatomiste de si grandes conformités avec l’ homme , on trouve, dis-je, ces mots : « Il ne pense donc
pour penser il faut parler. » M. Degérando croit qu’il suffit que l’ homme ait été doué de la faculté de la parole pour qu’i
dans cette expression. L’enfant invente sa langue dans le sens que l’ homme invente la science qui lui est enseignée, dans le
égislation primitive, avait donné une Dissertation sur la pensée de l’ homme et sur son expression. Cette Dissertation, qui av
tie philosophique. Voici donc les propositions de M. de Bonald : « L’ homme ne peut parler sa pensée sans penser sa parole. «
nald : « L’homme ne peut parler sa pensée sans penser sa parole. « L’ homme ne peut décomposer les sons que d’une langue écri
intimement liées que dans l’hypothèse de l’invention du langage par l’ homme , et alors elles ne sont liées que pour démontrer
sseur d’analyse de l’entendement humain y disait affirmativement : L’ homme ne pense que parce qu’il parle  ; ce qui revient
u’il parle  ; ce qui revient à cette proposition de M. de Bonald : L’ homme ne peut parler sa pensée sans penser sa parole .
nationale ; que les professeurs qui y furent appelés étaient tous des hommes dont les noms ou étaient déjà célèbres, ou ont ac
s parlions il y a quelques instants. Il faut d’abord supposer que les hommes ont subsisté, pendant un assez long espace de tem
er, parce qu’il manquait des éléments mêmes du langage. Cependant des hommes d’un génie extraordinaire, qui, comme Prométhée,
emiers rudiments du langage. L’intelligence humaine fut créée par ces hommes merveilleux, dont les noms ont péri : quelques-un
-uns seulement ont survécu pour être un signe de convention parmi les hommes . De là les langues sacrées, qui ont été faites le
s théories. Sans doute il faut accorder d’immenses facultés à de tels hommes , il faut leur accorder même quelque chose de la p
en quelque sorte, comment pourrait-on parvenir à le créer ? Oui, si l’ homme eût fait les langues, il eût fait plus qu’il ne p
ée d’un temps primitif où Dieu avait constitué la société non par des hommes , mais par des génies, c’est-à-dire par des créatu
s, mais par des génies, c’est-à-dire par des créatures au-dessus de l’ homme . M. Fabre d’Olivet a fait une remarque qui trouve
aurait à faire pour la perfection des langues, s’il était permis à l’ homme de porter la réforme dans leur construction essen
a langue hébraïque, langue qu’il regarde comme fidèle expression de l’ homme , M. de Bonald a dit fort bien : « Le temps, pour
ression de l’homme, M. de Bonald a dit fort bien : « Le temps, pour l’ homme civilisé, toujours agité de regrets et de désirs,
est de tous les côtés dans le système de l’invention du langage par l’ homme . J’oserai donc à présent dire avec plus de confia
elligents ; Que les langues sont filles les unes des autres, et que l’ homme ne peut inventer ni sa langue ni ses institutions
4 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
les. La vie paresseuse ou la vie active sont plus dans la nature de l’ homme que la méditation ; et pour consacrer toutes les
s nouvelles ; et dans les sciences exactes surtout, il y a beaucoup d’ hommes à qui ce plaisir suffit. Mais lorsque l’exercice
iques, il doit avoir nécessairement pour objet d’agir sur le sort des hommes . Les ouvrages qui appartiennent à la haute littér
la république pourrait porter au dernier terme la noble ambition des hommes vers les progrès de la raison. Il paraît, au prem
anciens défenseurs des préjugés. Les esprits violents se servent des hommes éclairés quand ils veulent triompher du pouvoir é
e est l’arme de l’autorité, ce qu’elle doit redouter le plus, c’est l’ homme qui conserve la faculté de juger. Les hommes viol
redouter le plus, c’est l’homme qui conserve la faculté de juger. Les hommes violents ne peuvent s’allier qu’avec les esprits
oujours plus bas parmi les classes ignorantes de la société. Plus les hommes sont médiocres, plus ils mettent de soin à s’asso
pher l’injustice, il est impossible qu’il encourage les lumières ; un homme peut déshonorer son talent, en le consacrant à dé
de cruauté pour ainsi dire reçues, dont il n’est pas permis, même aux hommes dont on est sûr, de s’écarter jamais. Les soupçon
our éloigner les esprits supérieurs des luttes révolutionnaires : les hommes violents et médiocres ne se rangent à leur place
t. Si cet état se prolongeait, l’on ne posséderait bientôt plus aucun homme distingué dans une autre carrière que celle des a
s, les idées naissent, pour ainsi dire, de l’approbation même que les hommes sont disposés à leur accorder. Le courage peut lu
einte bien plus profonde à l’émulation. Si l’on comparait le sort des hommes éclairés sous Louis XIV, avec celui que leur prép
u contraire les faveurs de l’opinion dépendent aussi des faveurs d’un homme , la pensée ne peut se sentir libre dans aucune de
uement dans un pays où les récompenses distribuées par un roi, par un homme , seraient les simulacres de la gloire ? L’existen
utorité dans les questions importantes qui tiennent à la destinée des hommes . Comment pouvaient-ils acquérir quelque dignité d
ulté d’un tel dessein de la manière la plus frappante. Encourager les hommes de lettres, c’est les placer au-dessous du pouvoi
rt enfin qui ne serait pas la pensée même, c’est-à-dire, le tout de l’ homme . L’encouragement de la haute littérature, et c’es
sophique dont ses lettres portent le caractère, se fit aimer comme un homme rempli de l’humanité la plus douce, malgré l’éner
r des signes certains, avant qu’on ait occupé de grandes places ; les hommes médiocres sont intéressés à persuader qu’ils poss
toujours occupé. Dans la langue adoptée par la coalition de certains hommes , connaître le cœur humain, c’est ne se laisser ja
es philosophes, des littérateurs, et se sont montrés les premiers des hommes d’état63. Frédéric II, Marc-Aurèle, la plupart de
des mots sans idées, à des idées sans résultats ; ce sont de tous les hommes les plus occupés d’eux-mêmes, et les plus ignoran
es. Les lettres doivent souvent prendre un tel caractère, lorsque les hommes qui les cultivent sont éloignés de toutes les aff
osophie ; séparation telle, qu’on était jugé incapable de diriger les hommes , dès qu’on avait consacré ses talents à les instr
ierait quelques vils talents, chargés de commenter la force, quelques hommes qui se diraient penseurs pour s’arroger le droit
despotisme. Il faut, pour le bonheur du genre humain, que les grands hommes chargés de sa destinée possèdent presque égalemen
assez, si je puis m’exprimer ainsi, l’idée qu’on aime à se faire d’un homme célèbre. Si les paroles n’ont pas éloquemment ins
aut celui qui les possède, établit cependant plus de rapports entre l’ homme extraordinaire et les autres hommes. Une faculté
cependant plus de rapports entre l’homme extraordinaire et les autres hommes . Une faculté quelconque qui serait en disproporti
ranquillise la pensée, et attire l’affection. L’être moral d’un grand homme doit présenter cette organisation, cette balance,
craindre avant tout dans une république, c’est l’enthousiasme pour un homme  ; et loin de désirer cette parfaite réunion que v
aux nations leur rang dans l’histoire, en nivelant la réputation des hommes . On doit propager de tous ses efforts l’instructi
le s’enrichit des travaux multipliés qu’il inspire. Un petit nombre d’ hommes arrivent au terme : mais tous l’espèrent, et si l
r et calme dans nos nombreuses associations modernes ! Des milliers d’ hommes peuvent ils se décider d’après leurs propres lumi
et si quelques détracteurs libellistes confondent dans leurs écrits l’ homme vertueux et le criminel, vous n’aurez point inspi
mprendre par les actions généreuses et le caractère moral de quelques hommes . On croit assurer davantage l’indépendance d’un p
ts qu’elle arrive à l’amour de son gouvernement. La gloire des grands hommes est le patrimoine d’un pays libre ; après leur mo
offerts en leur nom à leurs successeurs ! La nature a tout animé ; l’ homme voudrait-il tout changer en abstraction ? Le prin
rée, doit être d’établir les distinctions les plus marquées entre les hommes , selon leurs talents et leurs vertus. Les nations
essor de l’approbation et du blâme ; elles peuvent offrir aux grands hommes le seul prix pour lequel ils veulent se dévouer,
s, ni leur sénat, ni leurs armées ; ce fut la considération d’un seul homme , ce fut le respect qu’on avait encore pour Caton.
ança les destinées, et César ne put se croire le maître que quand cet homme n’exista plus. Caton représentait sur la terre la
urs sans terme. La réputation, les suffrages constamment attachés aux hommes qui ont honorablement rempli la carrière des affa
nstant se transformer en une institution bienfaisante, quel intérêt l’ homme ne prend-il pas au développement de son intellige
ressentait le génie condamné à des occupations spéculatives devant l’ homme le plus médiocre, si cet homme, revêtu d’un pouvo
des occupations spéculatives devant l’homme le plus médiocre, si cet homme , revêtu d’un pouvoir quelconque, pouvait sécher d
terre. Lorsque la pensée peut contribuer efficacement au bonheur de l’ homme , sa mission devient plus noble, son but s’agrandi
ur pouvoir ; les ambitieux se défient de leurs instruments : mais les hommes éclairés, parvenus aux premières places de l’état
ls. Après avoir examiné les divers principes de l’émulation parmi les hommes , je crois utile de considérer quelle influence le
5 (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97
s l’esprit de l’autre, était nécessaire dans le plan divin pour que l’ homme pût se communiquer à l’homme. Sans cette communic
nécessaire dans le plan divin pour que l’homme pût se communiquer à l’ homme . Sans cette communication de l’homme vivant à l’h
e l’homme pût se communiquer à l’homme. Sans cette communication de l’ homme vivant à l’homme vivant, et de l’homme mort à l’h
communiquer à l’homme. Sans cette communication de l’homme vivant à l’ homme vivant, et de l’homme mort à l’homme qui naît sur
Sans cette communication de l’homme vivant à l’homme vivant, et de l’ homme mort à l’homme qui naît sur la terre, l’homme ser
munication de l’homme vivant à l’homme vivant, et de l’homme mort à l’ homme qui naît sur la terre, l’homme serait resté un êt
l’homme vivant, et de l’homme mort à l’homme qui naît sur la terre, l’ homme serait resté un être éternellement isolé, le gran
llement isolé, le grand sourd et muet des mondes ; il y aurait eu des hommes , il n’y aurait point eu de société humaine, il n’
ure qui opère ce phénomène de la transmission de l’âme, non plus d’un homme à un homme, mais d’un siècle à cent autres siècle
re ce phénomène de la transmission de l’âme, non plus d’un homme à un homme , mais d’un siècle à cent autres siècles. Elle est
squ’à l’infini. C’est l’écho universel et éternel du monde pensant. L’ homme est un être expressif. II Comment s’opère c
du Créateur à sa créature ; les autres en attribuent l’invention à l’ homme par une lente élaboration de l’instinct cherchant
s philosophes qui discutent depuis des siècles pour savoir si c’est l’ homme qui a inventé la parole. Nous aimerions presque a
parole. Nous aimerions presque autant discuter pour savoir si c’est l’ homme qui a inventé la pensée, c’est-à-dire si c’est l’
oir si c’est l’homme qui a inventé la pensée, c’est-à-dire si c’est l’ homme qui s’est créé lui-même ; car il nous est aussi i
e-même, que de concevoir la parole sans la pensée qui la constitue. L’ homme a pu inventer les langues dérivées, qui ne sont q
ole contenue dans la première langue a dû être révélée divinement à l’ homme le jour où l’âme a pensé, c’est-à-dire le jour où
le ; c’est-à-dire encore le seul lien intellectuel possible entre les hommes , c’est-à-dire enfin cette société intellectuelle
erpétuer l’esprit humain. » …………………………………………………………………………………………………… L’ homme est donc un être qui a besoin de s’exprimer au de
n être qui a besoin de s’exprimer au dedans et au dehors pour être un homme , et qui n’est un homme complet qu’en s’exprimant.
s’exprimer au dedans et au dehors pour être un homme, et qui n’est un homme complet qu’en s’exprimant. La parole ou la langue
ien que cet art d’écrire les signes et les sons ait été inventé par l’ homme . Il n’y a rien là qui dépasse ses forces. Du mome
rument nécessaire et facile de toute convention et de tout progrès. L’ homme parlant a pu dire à l’homme comprenant : Convenon
de toute convention et de tout progrès. L’homme parlant a pu dire à l’ homme comprenant : Convenons entre nous que tel signe s
son, voir telle image, concevoir telle idée. Rien de plus simple ; l’ homme n’était plus placé pour inventer l’écriture dans
le. V Or, du jour où la parole donnée par Dieu fut écrite par l’ homme , l’homme, comme être sociable, expressif et perfe
Or, du jour où la parole donnée par Dieu fut écrite par l’homme, l’ homme , comme être sociable, expressif et perfectible, f
le, fut achevé. « Examinons, disions-nous encore, ce que c’est que l’ homme  ; oublions que nous sommes nous-même une de ces m
asser et de comprendre l’univers, et demandons-nous : Qu’est-ce que l’ homme  ? » L’homme est une petite pincée de poussière o
omprendre l’univers, et demandons-nous : Qu’est-ce que l’homme ? » L’ homme est une petite pincée de poussière organisée, pou
nombre des mondes qui le peuplent, devrait donner quelque mépris aux hommes et aux peuples qui s’acharnent à s’en disputer de
t d’espace et de temps ce qu’ils appellent des mémoires éternelles. L’ homme considéré comme être corporel n’est donc rien sur
st donc rien sur une planète qui est elle-même moins que rien. Mais l’ homme considéré comme ce qu’il est, c’est-à-dire comme
esprit, entre le néant et la Divinité, change à l’instant d’aspect. L’ homme atome noyé dans un rayon perdu de soleil, et qui
eau parlant, résumant l’univers et Dieu dans une pensée, voilà donc l’ homme  ! Ôtez-lui la parole ou la littérature, ce résumé
qui le divinise, ce n’est plus ni un vermisseau ni un Dieu, c’est un homme , c’est-à-dire un être complexe et énigmatique, qu
andeur, c’est de s’exprimer. La littérature est cette expression de l’ homme transmise à l’homme par l’écriture. Mais pour que
xprimer. La littérature est cette expression de l’homme transmise à l’ homme par l’écriture. Mais pour que la définition soit
ue nous ne pouvons pas connaître, a donné des bornes à la mémoire des hommes comme à toute chose ici-bas. De même qu’il y a un
ine durée de mort. Les idées n’échappent pas plus à cette loi que les hommes et les empires. Les langues meurent avec les civi
insi des trésors d’intelligence, de sagesse et de génie que possède l’ homme intellectuel au temps où nous vivons. Nous ne nou
r à ses propres yeux l’âme humaine. La plus sublime des facultés de l’ homme , c’est l’admiration ; nous voulons donner une hau
l’homme, c’est l’admiration ; nous voulons donner une haute idée de l’ homme par ses œuvres, afin de vous soutenir, en morale
6 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIV. Vaublanc. Mémoires et Souvenirs » pp. 311-322
e. Ce sont les Premiers de l’Histoire, ce sont les génies, les grands hommes , les indiscutables grands hommes, ceux qui ont mi
oire, ce sont les génies, les grands hommes, les indiscutables grands hommes , ceux qui ont mis, sur les affaires de ce monde,
onds de l’Histoire, les branches cadettes dans la dynastie des grands hommes . Ce ne sont plus les génies, eux ! mais ce sont l
’ont pas été portés par elle. Eh bien ! tel fut Vaublanc. Tel fut cet homme politique que l’on connaît peu, mais qu’il faut a
. Pour être lus et recherchés, il faut en effet que les Mémoires d’un homme qui n’est, d’ailleurs, ni Chateaubriand, ni Talle
essent, rallument des haines et vengent des revers. Or Vaublanc est l’ homme le plus calme. Il a l’indifférence du mépris. Com
nc est l’homme le plus calme. Il a l’indifférence du mépris. Comme un homme qui se promènerait dans une longue galerie, au to
dit sa pensée sans espérance et sans désespoir, avec la netteté d’un homme qui ne l’écrit que parce qu’il veut la clarifier
plus ou moins impuissantes, mais aussi plus ou moins éloquentes, des hommes de parti, vaincus par la sottise humaine ou la fo
vérité. Aussi dans ses Mémoires, s’est-il plaint pour elle : mais cet homme de forte expérience (comme il s’appelle tranquill
le tranquillement lui-même pour tout éloge) connaissait tellement les hommes que, même en les traitant d’imbéciles, il ne se f
une édition malheureusement réduite, car Vaublanc n’est pas un de ces hommes avec lesquels il faille abréger. Les spirituels c
e, l’idée exacte de ce que fut le comte de Vaublanc. Ils étiolent cet homme si solide, fait de cette pâte qui ne casse ni au
les partis, des Joseph de Maistre et des Bonald. Seulement il était l’ homme d’action et de caractère de ce groupe dont ils ét
mme d’action et de caractère de ce groupe dont ils étaient, eux ! les hommes de conception, les penseurs et les intuitifs. Il
cela, mais qui peut dire que ce ne soit pas assez pour l’honneur d’un homme , car le caractère suppose plus que la volonté sol
est point fait d’une seule pièce. Pour qu’il soit dans la nature d’un homme , il faut combiner la réalité du point de vue que
e l’on embrasse et la force de volonté que l’on met à l’embrasser. Un homme qui n’aurait que de la force de volonté dans la p
rée la plus longue, ne pourrait être appelé, sans vice de langage, un homme de caractère, fût-il la hardiesse, la persévéranc
us les Téméraires de l’Histoire, que l’Histoire n’a point appelés des hommes de caractère, mais à qui elle a su trouver d’autr
d’autres noms ! Eh bien, c’est cette justesse d’esprit nécessaire à l’ homme le plus fort pour qu’il ait réellement du caractè
anc, doublait le courage, et en l’oubliant il a, à son tour, mutilé l’ homme de ces intéressants mémoires, mutilés ! Telle fut
s, mutilés ! Telle fut la supériorité du comte de Vaublanc. Ce fut un homme de caractère, ce qui, dans un temps comme le nôtr
nous n’avons pas eu un Joseph de Maistre et un Bonald ? De ces trois hommes , dont deux l’emportent incontestablement par le g
probablement pas lu, mais il l’avait deviné. C’était là le type de l’ homme d’action qui avait toujours préoccupé comme un id
e Fabrice de la Chartreuse de Parme, qui n’est, du reste, que le même homme , C’est le même genre de courage qui raisonne, s’a
es un lâche si tu fais cela », dit-il, et il ne le fait pas, le noble homme  ; et il continue de vivre dans des conditions d’e
vie qui a l’intérêt des romans où l’on a le mieux peint la lutte de l’ homme contre les choses, le danger, l’obstacle, l’ennem
e ressource et l’intrépidité froide et rusée qui forment le génie des hommes d’action en politique comme à la guerre. C’est là
y a une jolie anecdote dans ses Mémoires où il raconte que son père, homme de cape et d’épée, comme tous les cadets des mais
mais c’est assez pour la meilleure des gloires que puissent avoir des hommes ), toutes les qualités des races militaires. Dans
t briller, de son sobre éclat, que ce genre de bon sens sur place des hommes d’action, qui sont tous, avec l’uniforme ou sans
s il est dans la logique de l’esprit de Vaublanc qui, en sa qualité d’ homme d’action exagère dans l’histoire l’action des hom
, en sa qualité d’homme d’action exagère dans l’histoire l’action des hommes et ne voit qu’eux. Fusilier militaire qui tire to
urs juste quand il tire, comme sur son front de bandière, à hauteur d’ homme , mais qui manque son coup et ne touche pas, quand
us haut. III Et c’est pour cela précisément qu’il aurait été un homme politique de premier ordre et d’une efficacité ré
ut à un grand historien pour juger la Révolution française ; mais les hommes vraiment faits pour gouverner, pour mettre la mai
Vaublanc, qui n’exerça jamais d’action supérieure et unitaire sur les hommes et les choses de son temps ; Vaublanc qui, en 183
e brassait alors au conseil, Vaublanc n’est en définitive qu’un grand homme et qu’un grand ministre du cimetière de Gray, mai
ent douteux que la Révolution pouvait être évitée, si on avait eu des hommes de caractère au gouvernement et non pas des philo
s. Or, c’est peut-être tout le devoir et toute la gloire possible des hommes politiques de retarder l’heure des crises, comme
us sommes trop disposés à accorder plus d’influence aux choses qu’aux hommes , aux circonstances qu’à la volonté, et où nous do
7 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
qui perpétue, tout ce qui charme le genre humain. Ce qui sanctifie l’ homme tient évidemment le premier rang dans la littérat
, et les plus saints sont les plus beaux. Le sujet élève le génie ; l’ homme devient divin en parlant de la Divinité. II
sommes étonnés que les philosophes, en cherchant une définition de l’ homme , n’aient pas trouvé avant tout celle-ci : L’homme
une définition de l’homme, n’aient pas trouvé avant tout celle-ci : L’ homme est le prêtre de la création. C’est là en effet l
prêtre de la création. C’est là en effet le caractère distinctif de l’ homme . Il cherche Dieu dans la nature comme le grand et
econdaires, et ne se rapportent qu’au temps. Ces trois fonctions de l’ homme prêtre de la création lui ont été forcément et gl
se redresse et monte vers le ciel. III La première pensée de l’ homme lettré, au milieu de la nature ou de la société,
blesse de son intelligence, comparées à l’infini, puissent prêter à l’ homme pour se représenter son Créateur. Sa troisième pe
un code du bien et du mal conforme, le plus possible, à l’idée que l’ homme se fait de ce qui plaît ou de ce qui déplaît à l’
un seul mot sacré pouvait jamais exprimer Dieu, et les rapports de l’ homme avec Dieu, et les rapports de Dieu avec l’homme,
et les rapports de l’homme avec Dieu, et les rapports de Dieu avec l’ homme , toutes les langues et toutes les littératures hu
le, ni aux philosophes terrestres de la perfectibilité indéfinie de l’ homme sur ce globe. Leur Éden, comme celui des chrétien
on considère l’idée qu’ils se font et qu’ils veulent nous faire de l’ homme au berceau, le véritable nom de leur philosophie
ces philosophes ont conclu de la matière à l’âme, et de la pierre à l’ homme . Ils ont rêvé qu’à l’origine des choses et des êt
erre à l’homme. Ils ont rêvé qu’à l’origine des choses et des êtres l’ homme ne fut lui-même qu’une boursouflure de fange écha
enfin de toutes ces facultés merveilleuses qui font aujourd’hui de l’ homme la miniature abrégée et périssable d’un Dieu.
onde ? Sublime imagination de larve, si elle faisait une création, un homme et un Dieu à son image ! Ombres de rêves ! Rêves
on plan parfait. Nous aimerions mieux rêver, imaginer et croire que l’ homme fut plus doué et plus accompli dans sa jeunesse q
ns sa caducité ; nous aimerions mieux rêver, imaginer et croire que l’ homme , encore tout chaud sorti de la main de Dieu d’où
tion et d’amour. Nous aimerions mieux rêver, imaginer et croire que l’ homme , à cette époque, doué d’une liberté mystérieuse s
un ouvrier impuissant et maladroit, n’a pas su créer du premier jet l’ homme dans toute la plénitude de son humanité ; que le
ne sais quelle force occulte de l’achever, de l’animer, d’en faire un homme  !… Franchement cette philosophie, qui fait un Die
nité. VII Quant à la perfectibilité indéfinie et continue de l’ homme , lors même que ce progrès ou cette croissance ind
l’homme, lors même que ce progrès ou cette croissance indéfinie de l’ homme et de l’humanité ne serait pas démentie par le bo
ion, elle serait démentie par la nature, par l’organisation même de l’ homme , et par la mesure du globe qu’il habite. L’homme
ganisation même de l’homme, et par la mesure du globe qu’il habite. L’ homme divinisé, perfectionné indéfiniment, immortalisé
ons et à tout ce que nous constatons de la constitution physique de l’ homme . Nous le verrons tout à l’heure dans les recherch
l’Inde. Nous le verrons dans la Chine. Il y a bien des siècles que l’ homme existe. Des livres, aussi vieux que les fondement
vres, aussi vieux que les fondements de l’Himalaya, nous parlent de l’ homme , de ses sens, de ses formes, de sa stature, de so
lettes des momies ou dans les sépulcres de marbre, les squelettes des hommes qui vivaient sur la terre avant que le marbre lui
où sont donc dans ces vestiges, où sont donc dans ces squelettes de l’ homme primitif les preuves ou les indices des moindres
ns la construction physique de l’humanité ? Quels sens manquaient aux hommes des premiers âges ? Quels sens ont été ajoutés au
quaient aux hommes des premiers âges ? Quels sens ont été ajoutés aux hommes d’aujourd’hui ? Y a-t-il un nerf, une fibre, un o
ne fibre, un ongle, un muscle, une articulation de différence entre l’ homme d’hier et l’homme de quatre mille ans en arrière 
, un muscle, une articulation de différence entre l’homme d’hier et l’ homme de quatre mille ans en arrière ? Montrez-moi seul
e destinée prolongée en temps : où est le temps de plus conquis par l’ homme  ? « L’homme vit peu de jours », disait déjà Job,
rolongée en temps : où est le temps de plus conquis par l’homme ? « L’ homme vit peu de jours », disait déjà Job, « et ces jou
i ? IX On répond : Mais la perfectibilité indéfinie donnera à l’ homme une durée de vie plus longue. À supposer que cela
mme une durée de vie plus longue. À supposer que cela fût possible, l’ homme , au moment de rentrer dans le sein de la terre pa
tout est coordonné dans le plan divin ; que ce plan divin assigne à l’ homme une durée de vie en rapport exact avec le nombre
à l’homme une durée de vie en rapport exact avec le nombre des autres hommes qui vécurent ou qui doivent vivre à côté de lui,
éfinie dans sa production des aliments nécessaires à l’existence de l’ homme  ; que si une génération prolongeait indéfiniment
éhensible, mais visible, de Dieu les vanités et les imaginations de l’ homme . X Mais si la nature donne, par tous ses ph
croissance, de décadence et de mort, conditions de ces collections d’ hommes comme de l’homme lui-même, soumis à ces quatre ph
cadence et de mort, conditions de ces collections d’hommes comme de l’ homme lui-même, soumis à ces quatre phénomènes de la vi
de Napoléon, qu’on appelle le Grand, a coûté la vie à des millions d’ hommes en moins de vingt ans ; et tant de sang humain ré
ce mot de progrès dans le bonheur jure avec l’immuable condition de l’ homme ici-bas. Tant que l’homme n’aura ni perfectionné
bonheur jure avec l’immuable condition de l’homme ici-bas. Tant que l’ homme n’aura ni perfectionné ses organes, ni vaincu la
e son bonheur ? Ce mot n’est qu’une ironie de la langue appliquée à l’ homme . Qu’est-ce qu’un bonheur qui se compte par jour e
Mais, dit-on encore, cependant Dieu, qui ne trompe pas, a jeté dans l’ homme ce levain, cette invincible aspiration, cette esp
cette prophétie est donc divine, elle implique donc un devoir pour l’ homme , elle est donc destinée à se réaliser sur cette t
s et nous adorons même cet instinct naturel ou surnaturel qui porte l’ homme à espérer, contre toute espérance, un perfectionn
ment indéfini. Nous croyons que cet instinct a été en effet donné à l’ homme par son auteur pour une double fin : d’abord comm
royons que Dieu a donné cet instinct de perfectionnement indéfini à l’ homme comme une impulsion au dévouement méritoire que n
la partie au tout, de l’être à l’espèce, du citoyen à la patrie, de l’ homme au genre humain ; c’est le devoir, c’est la vertu
sacrifice, c’est la beauté morale. L’égoïste est né pour lui seul, l’ homme collectif est né pour ses semblables : se dévouer
emblables, c’est donc le devoir, c’est donc la vertu ! Or, pour que l’ homme de bien se portât de lui-même à ce devoir diffici
aintement servie, secondée, assistée, glorifiée par le dévouement des hommes supérieurs ou des hommes secondaires qui en font
e, assistée, glorifiée par le dévouement des hommes supérieurs ou des hommes secondaires qui en font partie. La pensée d’un se
rifierait, si on croyait le sacrifice inutile ? Il fallait donc que l’ homme eût cet instinct de l’utilité et de la sainteté d
mme il en est d’un autre instinct que Dieu a donné invinciblement à l’ homme  ; instinct que l’homme sait parfaitement illusoir
e instinct que Dieu a donné invinciblement à l’homme ; instinct que l’ homme sait parfaitement illusoire ici-bas, et qui cepen
l’aspiration au bonheur complet et permanent sur la terre. Quel est l’ homme qui ne sait pas le mensonge de cet instinct, et q
st l’homme qui ne sait pas le mensonge de cet instinct, et quel est l’ homme qui ne s’y laisse pas éternellement tromper ? Mai
ire dans le plan divin que cet instinct du bonheur parfait mentît à l’ homme , pour lui faire supporter l’existence et poursuiv
re pas à pas dans la vie la route de l’éternité. Sans cet instinct, l’ homme s’arrêterait au second pas, s’assoirait le front
ouleur en attendant la mort ?… Je n’ai jamais compris qu’il y eût des hommes assez doués de l’obstination des chimères pour cr
une pareille claie qui les traîne à la voirie de leur néant. Heureux hommes , ils auront vécu, ils seront morts encore endormi
ans son vocabulaire d’amour créateur, mais nous nous appelons ici-bas hommes . » XVII « Qu’est-ce que l’homme ? » continu
ais nous nous appelons ici-bas hommes. » XVII « Qu’est-ce que l’ homme  ? » continue cette philosophie primitive de l’Ind
e que l’homme ? » continue cette philosophie primitive de l’Inde. « L’ homme est un insecte éphémère, né des ténèbres et de la
, est-ce que la sagesse et la bonté divines auraient voulu donner à l’ homme le mérite et la gloire d’achever, pour ainsi dire
s’atteste que par son gémissement. » XVIII Eh bien ! puisque l’ homme ne peut ni se nier ni s’expliquer humainement sa
ant que les bergeries de cette philosophie de la transfiguration de l’ homme en dieu ici-bas font couler dans les idylles les
-bas font couler dans les idylles les ruisseaux de lait et de miel, l’ homme continue à s’abreuver de ses pleurs, à gémir et à
nt pas fait révoquer une syllabe de la destinée. Le songe passe, et l’ homme reste. Son nom est Adam, terre, c’est-à-dire infi
ilosophie, la philosophie de la réalité, la véritable expression de l’ homme complexe, âme et corps, une philosophie qui est r
é de sanctifier la terre que de la transformer. » Elle ne dit pas à l’ homme de sourire quand il sanglote, ou d’espérer quand
be des siècles, sont de nature à les confirmer dans leur système de l’ homme brute au commencement, de l’homme dieu à la fin d
es confirmer dans leur système de l’homme brute au commencement, de l’ homme dieu à la fin des âges. XXI Les premiers de
ivre de joie d’avoir entrevu son auteur. XXIV La création de l’ homme n’est pas célébrée dans un autre hymne avec moins
t de cet épiderme étendu naquit la chevelure, de cette chevelure de l’ homme naquit la chevelure de la terre, les arbres et le
, en présence de tels monuments, nous ne croyons point avec eux que l’ homme ait commencé dans la fange et dans la nuit, mais
riste, qui semble avoir traversé plus récemment un Éden refermé sur l’ homme . Cette poésie donne l’extase comme l’opium qui cr
de ces pages mutilées des livres sacrés de l’Inde, où la pensée de l’ homme s’élève si haut, parle si divinement, que cette p
que, s’il y en avait beaucoup de cette nature, elles dégoûteraient l’ homme qui les lit de vivre de la vie des sens ; elles s
uctions des hymnes indiens. Ces fragments étaient l’œuvre d’un de ces hommes qui consacrent toute leur existence et tout leur
reiller, dans cette voluptueuse nonchalance de corps et d’esprit d’un homme indifférent aux bruits d’une maison étrangère, qu
ns mon silence. J’éprouvai un de ces instincts d’acte extérieur que l’ homme sincère avec soi-même éprouve rarement quand il e
à la littérature du genre humain ! XXX Mais la douceur envers l’ homme et envers toute la nature est le second caractère
mon père. Je n’avais jamais réfléchi encore à ce brutal instinct de l’ homme qui se fait de la mort un amusement, et qui prive
elle charité. On croit y sentir, dans l’amour et dans le respect de l’ homme pour tout ce qui a vie et sentiment, quelque chos
Elles s’ouvrent pour lui, mais elles se referment devant l’animal. L’ homme alors, pénétré d’une justice sublime et d’une abn
endris de ce sacrifice de générosité, laissent entrer l’animal avec l’ homme , et le ciel se referme sur tous les deux. J’ai no
la beauté, la vérité, la sainteté de cette doctrine, qui interdit aux hommes , non seulement le meurtre sans nécessité absolue,
de l’amour, ou qui n’y était pas encore arrivée. Je pressentis que l’ homme de l’Occident y arriverait un jour. « Je renonçai
itive dont les perfections étaient encore présentes à la mémoire de l’ homme , ou bien une maturité consommée d’âge et de raiso
e sa philosophie et de ses notions morales sur Dieu, sur l’âme, sur l’ homme , sur les rapports de l’homme avec Dieu et de l’ho
tions morales sur Dieu, sur l’âme, sur l’homme, sur les rapports de l’ homme avec Dieu et de l’homme avec l’homme ; vous verre
sur l’âme, sur l’homme, sur les rapports de l’homme avec Dieu et de l’ homme avec l’homme ; vous verrez si de telles notions,
r l’homme, sur les rapports de l’homme avec Dieu et de l’homme avec l’ homme  ; vous verrez si de telles notions, chantées en v
comme son auteur. L’âme ne peut ni tuer ni être tuée : de même que l’ homme rejette ses vieux vêtements, en revêt de neufs, d
demande son élève et son interlocuteur Arjoùn, « distinguerai-je cet homme sage et divinisé qui est déjà absorbé, vivant, da
comme la tortue replie à volonté tous ses membres sous son écaille. L’ homme affamé ne pense qu’aux aliments qui peuvent rassa
affamé ne pense qu’aux aliments qui peuvent rassasier sa faim, mais l’ homme sage oublie la faim elle-même, pour se nourrir se
r les bonnes œuvres ; les bonnes œuvres sont produites et données à l’ homme par Brahma (nom de Dieu). « Moi-même », poursuit
rs moraux. Si je n’accomplissais pas exactement ces devoirs, tous les hommes suivraient bientôt mon exemple, ce monde abandonn
evoir ; je serais la cause de la production du mal, j’éloignerais les hommes du droit chemin. De même que l’ignorant remplit l
XXXVII « Mais par qui, ô Krisna », demande le disciple, « les hommes sont-ils poussés à commettre le mal ? » « Apprend
le cœur, dans l’intelligence pervertie, qu’il se plaît à travailler l’ homme et à engourdir son âme. Applique-toi à le vaincre
mi, qui prend en toi la forme du désir ! » XXXVIII « Où va l’ homme après sa mort ? » demande le disciple. « Le bien
« Le bien va au bien, et le mal au mal », répond le maître ; « mais l’ homme ne cesse pas d’exister sous d’autres formes jusqu
i-même par la voix inspirée et extatique du maître surnaturel. « Des hommes d’une vie rigide et laborieuse », dit-il, « vienn
rité sur toute la nature animée ou inanimée ; qui ne craint point les hommes , et que les hommes ne craignent point ; qui ne dé
ature animée ou inanimée ; qui ne craint point les hommes, et que les hommes ne craignent point ; qui ne désire rien pour lui,
rçoivent que le corps et l’esprit sont distincts, et qu’il y a pour l’ homme une séparation finale qui l’émancipe de la nature
et lumineux d’une révélation primitive mal effacée de la mémoire des hommes  ? Ne dirait-on pas, à la lecture de ces lignes, q
qu’il appelle les miasmes méphitiques du moyen âge, d’avoir désossé l’ homme de ses forces et de sa virilité, en lui enlevant
l, et de l’hiver il repasse dans l’hiver ! Telle me semble la vie des hommes sur cette terre, et sa durée d’un moment, comparé
eur, la pluie, la neige, le vent, les frimas, c’est la condition de l’ homme  ; la salle chaude et abritée, c’est le progrès ;
8 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »
ième Suite de l’histoire des gains. — § I. Histoire naturelle de l’ homme . Variétés des races humaines ; unité de l’homme.
stoire naturelle de l’homme. Variétés des races humaines ; unité de l’ homme . — § II. Histoire de l’individu. Description phys
. — § II. Histoire de l’individu. Description physique et morale de l’ homme . — Chasteté du pinceau de Buffon. — § III. Histoi
nature. — Le Discours sur le style. §. I. Histoire naturelle de l’ homme . Variétés des races humaines ; unité de l’homme.
stoire naturelle de l’homme. Variétés des races humaines ; unité de l’ homme . En passant de Voltaire à Buffon, on quitte le
n’en offre un plus majestueux monument que l’Histoire naturelle de l’ homme . Avant Buffon, on n’étudiait que l’individu, on n
res. Même au temps de Buffon, les Portugais ne reconnaissaient pas un homme dans le nègre, et plus d’un philosophe était de l
différentes races humaines ; il n’y a qu’une espèce : le nègre est un homme . Buffon parcourt du regard de l’esprit les quatre
aine désormais réhabilitée dans toutes ses races : c’est l’unité de l’ homme . Parmi les vérités scientifiques, il en est qui n
pour la première fois trouvée et exprimée par Buffon, de l’unité de l’ homme , première marque de sa supériorité sur les animau
t à faire végéter hors de leur patrie quelques individus dégénérés. L’ homme est partout. Il vit sur tous les points du monde,
partout roi de la création et maître des animaux. Et si c’est le même homme , qui donc l’a mis sur la terre et l’y a mis debou
est le même homme, qui donc l’a mis sur la terre et l’y a mis debout, homme fait, capable dès le jour de sa naissance de se d
ité qu’il ne sait pas d’explication plus décisive de la présence de l’ homme sur la terre. Élever l’espèce humaine à ses propr
possède le privilège de n’être exotique nulle part, et que le premier homme a été à un certain moment l’œuvre unique du divin
ée par Buffon. Le dix-huitième siècle ne le sentit pas : l’unité de l’ homme conduisait à Dieu ; cela ne faisait pas le compte
ui, en expliquant la variété des races par l’apparition multiple de l’ homme sur divers points du globe, essayait de détourner
leur espèce94 », la France, persuadée par Buffon, y reconnaissait des hommes , et, dès la quatrième séance des états généraux,
sont toujours également forts, également durs au travail. Comment des hommes à qui il reste quelques sentiments d’humanité peu
§ II. Histoire de l’individu. — Description physique et morale de l’ homme . — Chasteté du pinceau de Buffon. Le premier h
historien des races humaines est aussi le plus fidèle historien de l’ homme . Dans la description de l’homme physique, sa scie
t aussi le plus fidèle historien de l’homme. Dans la description de l’ homme physique, sa science est exacte et son pinceau re
étaient et sont encore nouvelles. La nature avait eu ses peintres ; l’ homme physique n’avait pas eu le sien. Exceptons pourta
ité des passions (1649), où il fait voir ce qui se passe au fond de l’ homme , considéré comme corps, quand il est sous l’empir
des passions ; Buffon décrit les attitudes qu’elles font prendre à l’ homme  ; il montre les mouvements de l’âme dans la panto
s mouvements de l’âme dans la pantomime du corps. Sa description de l’ homme moral nous reporte au plus beau moment de la phil
dépit de se voir omis ! Sur le majestueux visage de l’historien de l’ homme moral, on n’aperçoit même pas le pli du sourire i
ironique ; il semble ignorer ce qui se dit à Paris sur la nature de l’ homme . Les belles inventions de l’homme-machine ne sont
st devenu général ; en avons-nous plus de gens d’esprit ? Son premier homme , chez qui toutes les idées entrent successivement
e d’être assurée d’une autre existence que la sienne. Dans le premier homme de Buffon, l’âme découvre tout ce qui n’est pas e
l’existence par une succession de sensations délicieuses, le premier homme s’endorme voluptueusement sans rendre d’actions d
ueusement sans rendre d’actions de grâces à personne. La théorie de l’ homme intérieur double que se partagent les deux puissa
toire par son contentement de lui-même, sa défaite par ses remords. L’ homme intérieur est simple, parce qu’il n’y a qu’une co
rence que le moraliste qui a poussé le soin jaloux de la dignité de l’ homme jusqu’à ôter arbitrairement aux animaux toute pro
e naturelle des animaux. Ici, comme dans l’Histoire naturelle de l’ homme , Buffon est inventeur. La dégénération des espèce
s impartial. Il ne se contente pas de revendiquer la supériorité de l’ homme sur les animaux, il les en accable. Comme Descart
l’animal dont il oppose l’unité à ce qu’il appelle la duplicité de l’ homme , n’est qu’une machine. Les abeilles mêmes, il nou
é que séant, car si en regard du matérialisme de son temps il a mis l’ homme très haut, il ne l’a pas mis assez près de Dieu p
r pour piédestal la nature animale dégradée. Lui qui a imaginé pour l’ homme un sens intérieur matériel, comment n’a-t-il pas
lui présenterait la nature ou l’occasion, dans leurs rapports avec l’ homme , et par l’utilité qu’il en tire. On voit le péril
iétés, qui sont à ses yeux comme des reflets confus du caractère de l’ homme . Il les gourmande ou les loue ; singulière contra
s, respectant les croyances d’autrui, se contentant de conseiller aux hommes un meilleur emploi de leur santé, de leur argent
tent sa surface, des minéraux que recèlent ses entrailles, celle de l’ homme , roi de toutes les choses créées, il voulut racon
naturalistes, des pays que Dieu seul a vus. Tandis que la plupart des hommes supérieurs, soit fatigue, soit défiance mélancoli
ions de l’esprit humain comparer les Époques. Après le spectacle de l’ homme de Descartes, se connaissant par sa pensée et ne
ents, dont l’un sera le monde ancien et l’autre le nouveau ; enfin, l’ homme prenant possession de la terre pacifiée et rendue
révolutions terrestres, et, au lieu de deux successions d’animaux, un homme de génie venu après Buffon, et suscité par lui, C
ifier ses idées en en profitant. Pourquoi Buffon, après avoir amené l’ homme sur la terre et lui avoir mis en main « le sceptr
ur où, sur la terre envahie de toutes parts par le froid des pôles, l’ homme mourant laissera tomber ce sceptre de ses mains g
la fameuse maxime qui pourrait en être l’épigraphe : « Le style est l’ homme même. » D’autres maximes très belles, l’admirabl
xime de Buffon nous mène à la source même du style. Le style, c’est l’ homme . Où il y a un homme, il y a un style. Cherchons d
mène à la source même du style. Le style, c’est l’homme. Où il y a un homme , il y a un style. Cherchons donc l’homme en nous 
c’est l’homme. Où il y a un homme, il y a un style. Cherchons donc l’ homme en nous ; démêlons notre raison de notre humeur ;
tes n’eût pas conseillé autre chose, ni Pascal, si ravi de trouver un homme où il croyait rencontrer un auteur. Les défauts,
écrit hors de soi, à côté de soi, et qu’il y a un auteur au lieu d’un homme  ? C’est ce qui explique qu’aux époques où fleurit
sées isolées, les premières vues, se défier des traits, c’est œuvre d’ homme  ; si le style vient de là, je comprends que pour
si le style vient de là, je comprends que pour un style il faille un homme . Dans la théorie de Buffon, les mêmes règles s’ap
Quand il remarque que, faute d’avoir assez réfléchi sur son sujet, un homme d’esprit se trouve embarrassé et ne sait par où c
la propriété ; encore ne faut-il pas qu’il y paraisse, ni que dans l’ homme qui écrit on sente le mathématicien qui calcule.
ualités d’obligation, ses propres faiblesses. Buffon aime le noble en homme anobli, plus jaloux de ne pas déroger que l’homme
on aime le noble en homme anobli, plus jaloux de ne pas déroger que l’ homme dont la noblesse est ancienne. Il affectionne le
. Je viens de parler du jardin de Montbard. Soit illusion, soit que l’ homme imprime à sa demeure quelque chose de son tour d’
9 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
ns dit, dans le dernier Entretien, que J.-J. Rousseau, le premier des hommes doués du don d’écrire, était par sa nature, par s
contre l’ordre social, par son égoïsme, par ses vices, le dernier des hommes comme législateur et comme politique, faux prophè
st gros d’un crime. II Le livre commence par cet axiome : « L’ homme est né libre, et partout il est dans les fers ! »
« L’homme est né libre, et partout il est dans les fers ! » De quel homme Rousseau prétend-il parler ? Est-ce de l’homme is
les fers ! » De quel homme Rousseau prétend-il parler ? Est-ce de l’ homme isolé ? Est-ce de l’homme social ? Si c’est de l’
me Rousseau prétend-il parler ? Est-ce de l’homme isolé ? Est-ce de l’ homme social ? Si c’est de l’homme isolé, tombé du sein
 ? Est-ce de l’homme isolé ? Est-ce de l’homme social ? Si c’est de l’ homme isolé, tombé du sein de la femme sur le sein de l
e l’homme isolé, tombé du sein de la femme sur le sein de la terre, l’ homme enfant n’a d’autre liberté que celle de mourir en
péries de l’atmosphère, esclave de tous les éléments, enfin ; voilà l’ homme naissant fastueusement déclaré libre par J.-J. Ro
joutez que, s’il est rencontré dans son âge de faiblesse par un autre homme isolé plus fort que lui, il devient à l’instant s
age alternatif passe de l’un à l’autre avec la force brutale. Voilà l’ homme libre de J.-J. Rousseau dans l’état de nature. Di
du langage et de l’ironie du raisonnement ? Est-ce au contraire de l’ homme en société que J.-J. Rousseau veut parler ? Mais
ntraire de l’homme en société que J.-J. Rousseau veut parler ? Mais l’ homme isolé y naît aussi nécessairement esclave de la s
y naît aussi nécessairement esclave de la société préexistante, que l’ homme isolé dans l’état de nature y naît esclave des él
isolé dans l’état de nature y naît esclave des éléments et des autres hommes  ! Esclave de la Providence, qui le fait naître ic
Voilà, soit dans l’état sauvage, soit dans l’état de société, voilà l’ homme isolé et libre de J.-J. Rousseau ! En sorte que,
contraire à celui de ce législateur du paradoxe. Au lieu de lire : l’ homme naît libre, et partout il est dans les fers, lise
lire : l’homme naît libre, et partout il est dans les fers, lisez : l’ homme naît esclave, et il ne devient relativement libre
à l’égoïsme, à la tyrannie, à l’abrutissement, à la mort ! Et voilà l’ homme qu’un siècle entier a appelé philosophe ! IV
pendance. Cette liberté commune est une conséquence de la nature de l’ homme . Sa première loi est de veiller à sa propre conse
el principe calomnie les animaux, c’est qu’il blasphème encore plus l’ homme , animal doué de moralité dans ses actes et dont l
r à ses propres besoins ; ainsi la loi de mutualité, qui commande à l’ homme mûr de rendre à sa mère et à son père les trésors
ociabilité, le Dieu qui a créé la souveraineté nécessaire en créant l’ homme sociable, Rousseau cherche à tâtons le principe d
établir que, les citoyens étant égaux (ce qui n’est pas plus vrai des hommes que des arbres), nul n’a le droit d’exiger qu’un
ensa de hasard. XI Qu’est-ce que la société politique entre les hommes  ? Qu’est-ce que la première législation ? Qu’est-
e sens divin du mot fatal (fatum, destinée), est un acte par lequel l’ homme , né forcément sociable, se constitue en société a
cistes semi-matérialistes, la satisfaction des besoins matériels de l’ homme et l’accroissement de ses jouissances physiques ?
s : Le premier et l’infaillible législateur, c’est celui qui a fait l’ homme  ; c’est celui qui, en faisant l’homme, a mis en g
ateur, c’est celui qui a fait l’homme ; c’est celui qui, en faisant l’ homme , a mis en germe dans l’âme de sa créature ces loi
, mais vivantes, consonances divines de la nature intellectuelle de l’ homme avec la nature de Dieu, consonances qui font que,
nd le Verbe extérieur, la loi parlée se fait entendre, à mesure que l’ homme a besoin de loi pour fonder et perfectionner sa s
pour fonder et perfectionner sa société civile, la conscience de tout homme , comme un instrument monté au diapason divin, se
cun et de chacun envers tous. Et, parce qu’elle est devoir envers les hommes , créatures de Dieu, elle est devoir envers Dieu l
ses, engraissât de générations plus fécondes ces mêmes sillons ? Si l’ homme de l’humanité ne cultivait que le blé, et ne mult
et cesserait d’être en même temps, à tous les clignements d’yeux des hommes associés, et qu’en étant toujours en problème la
n’est-elle pas une création de Dieu préexistant et coexistant avec l’ homme sociable ? Très évidemment oui ! L’homme a été cr
xistant et coexistant avec l’homme sociable ? Très évidemment oui ! L’ homme a été créé par Dieu un être essentiellement socia
s ses multiplications, par toutes ses perpétuations de vie ici-bas, l’ homme a besoin de la société, comme la société a besoin
comme la société a besoin de la souveraineté. Contemplez la nature. L’ homme en a besoin même pour naître et avant d’être né.
besoin même pour naître et avant d’être né. Si Dieu avait voulu que l’ homme naquît et vécût isolé, il l’aurait fait enfant de
ncipe de la souveraineté ? Le principe, c’est Dieu, qui a voulu que l’ homme sociable et perfectible développât comme un magni
la société ; et c’est la nature, interprète de Dieu, qui a donné à l’ homme dans tous ses instincts le germe de toutes ses lo
ée, dans ce système la société mérite ce vrai nom, car elle relie les hommes entre eux, et les agglomérations d’hommes à Dieu 
rai nom, car elle relie les hommes entre eux, et les agglomérations d’ hommes à Dieu ! Bien obéir, c’est honorer l’auteur de to
onservateur et résurrecteur de la société naturelle et nécessaire à l’ homme , n’a pas été éclipsée un instant dans l’esprit hu
encore la souveraineté, c’est-à-dire l’instinct social condamnant les hommes à vivre en société imparfaite, même détestable ;
elles ont pour objet de manifester et de maintenir pour conserver aux hommes les bienfaits de la société. Plus les lois renfer
us les lois s’élèvent au-dessus des simples rapports réglementaires d’ homme à homme jusqu’au rapport de l’homme spiritualisé
ois s’élèvent au-dessus des simples rapports réglementaires d’homme à homme jusqu’au rapport de l’homme spiritualisé avec Die
simples rapports réglementaires d’homme à homme jusqu’au rapport de l’ homme spiritualisé avec Dieu, plus elles sont ce qu’on
ice, s’accomplit enfin par la moralité. Ainsi d’abord ordre entre les hommes , sans quoi la société elle-même s’évanouit. Just
hommes, sans quoi la société elle-même s’évanouit. Justice entre les hommes , sans quoi la société n’est que tyrannie. Spiritu
soit pas seulement matérielle, mais vertueuse, et pour que l’âme de l’ homme ne progresse pas moins que sa race périssable dan
usseau et de ses disciples ! Dans ce système il y a contrat entre les hommes et leurs besoins physiques ; dans notre système,
esoins physiques ; dans notre système, à nous, il y a contrat entre l’ homme et Dieu. Votre législation finit avec l’homme, la
il y a contrat entre l’homme et Dieu. Votre législation finit avec l’ homme , la nôtre se perpétue et se divinise indéfiniment
elle organiques, c’est-à-dire résultantes de l’organisation même de l’ homme , et nécessaires à l’homme en société, quelque gou
ire résultantes de l’organisation même de l’homme, et nécessaires à l’ homme en société, quelque gouvernement du reste qu’il a
iques émanées pour ainsi dire du Législateur suprême : la nature de l’ homme  ? Lisez les décalogues antiques des législations
, s’exprimant par ces lois instinctives qui révèlent le Créateur de l’ homme sociable dans les prescriptions nécessaires à tou
écessaires à toute société politique. Quel est le premier besoin de l’ homme venu à la vie ? C’est le besoin de conserver la p
écrites par la souveraineté sociale. C’est donc de droit divin que l’ homme vit, et c’est de droit divin qu’il s’est groupé e
es. De là, les lois sociales sur la propriété, lois sans lesquelles l’ homme ne pourrait subsister que de crimes. Or, comme le
pourrait subsister que de crimes. Or, comme le crime serait mutuel, l’ homme cesserait promptement d’exister. La propriété, et
nom des nations qu’ils avaient anéanties. Remettons sous les yeux des hommes de bon sens, riches, pauvres, indigents même, la
rlé plus clairement que dans cette révélation instinctive qui dit à l’ homme par tous ses besoins : Tu posséderas, ou tu mourr
homme par tous ses besoins : Tu posséderas, ou tu mourras. XX L’ homme physique est un être qui ne subsiste que des élém
ssaires à la vie de l’humanité ; ce sont ces choses qui ont fait de l’ homme , en comparaison des autres êtres qui ne possèdent
ent, le premier des êtres, l’être propriétaire, le plus beau nom de l’ homme  ! XXI Mais si la propriété individuelle est
sse des fils pour leur père et leur mère ; tout cela (et c’est tout l’ homme , toute la société), tout cela, disons-nous, périt
court égoïsme, un usufruit qui laisse périr la meilleure partie de l’ homme , l’avenir ! Ces philosophes à rebours qui proclam
é, c’est le vol, et l’hérédité un privilège, volent en même temps à l’ homme la meilleure partie de l’homme, la perpétuité de
un privilège, volent en même temps à l’homme la meilleure partie de l’ homme , la perpétuité de son existence, et constituent a
et qui finit par des jacqueries. La souveraineté de la nature dit à l’ homme  : Tu seras propriétaire, sous peine de mort de l’
, ou dans celui qu’il a choisi pour son bien-aimé parmi ses frères. L’ homme mort, sa volonté ne meurt pas : elle revit dans l
vue de l’individu abstrait et isolé que l’on a appelé les droits de l’ homme , elle a dit, et elle a dû dire : Les partages ser
mme, elle a dit, et elle a dû dire : Les partages seront égaux, car l’ homme est égal à l’homme, et tous les enfants ont le mê
elle a dû dire : Les partages seront égaux, car l’homme est égal à l’ homme , et tous les enfants ont le même droit à l’hérita
nt qu’on admettait pour convenu cet autre axiome très contestable : L’ homme est égal à l’homme devant le champ ; l’enfant plu
pour convenu cet autre axiome très contestable : L’homme est égal à l’ homme devant le champ ; l’enfant plus avancé en âge et
es, y renversent et y possèdent des empires de trois cents millions d’ hommes isolés. La démocratie chinoise a pulvérisé l’espr
e temps ce qu’il y a de vrai, de sacré, de divin dans l’instinct de l’ homme sociable, de ce qu’il y a de paradoxal, de faux,
ée par aucun sage, aucun philosophe, aucun législateur, mais que tout homme , sauvage ou civilisé, a apportée dans sa conscien
ux poids égaux que Dieu a mis, pour ainsi dire, dans chaque main de l’ homme  ; poids au moyen desquels l’homme pèse forcément
r ainsi dire, dans chaque main de l’homme ; poids au moyen desquels l’ homme pèse forcément en lui-même si tel de ces poids es
ion n’est pas exacte, la conscience souffre, bon gré, mal gré, dans l’ homme , l’arithmétique divine est violée, le résultat es
s l’homme, l’arithmétique divine est violée, le résultat est faux ; l’ homme le sent, Dieu le venge, le coupable lui-même le r
La justice produit naturellement l’instinct de l’égalité entre les hommes devant Dieu et devant la société morale ; c’est-à
et devant la société morale ; c’est-à-dire que la conscience dit à l’ homme  : L’homme, ton semblable, a les mêmes droits mora
la société morale ; c’est-à-dire que la conscience dit à l’homme : L’ homme , ton semblable, a les mêmes droits moraux que toi
de protection des lois humaines comme des lois divines entre tous les hommes qui ont invocation à faire à la providence par l’
anifestée par l’instinct universel : la conscience. Quand bien même l’ homme voudrait en créer, de ces privilèges contre Dieu,
, l’équité, la loi morale, l’humanité, voient des égaux dans tous les hommes venant en ce monde ! » XXVII Ainsi, dans le
nsi, dans le domaine spiritualiste, l’égalité est la justice ; donc l’ homme et l’homme sont égaux en droit spirituel et moral
e domaine spiritualiste, l’égalité est la justice ; donc l’homme et l’ homme sont égaux en droit spirituel et moral, et la soc
politique doit-elle l’égalité des conditions et des biens à tous les hommes venant dans ce monde, rois ou sujets, nobles ou p
pour y demander de droit divin une place égale à celle de tout autre homme , lui doit-elle, à ce nouveau venu, de lui faire v
stes produirait immédiatement la cessation de tout mouvement dans les hommes et dans les choses ? Où serait le mobile de l’act
e de l’activité, si la loi sociale était assez insensée pour dire à l’ homme laborieux et économe, et à l’homme oisif et paras
était assez insensée pour dire à l’homme laborieux et économe, et à l’ homme oisif et parasite de la terre : Travaillez ou rep
ur à la propriété, à l’aisance, à la fondation d’une famille. De tels hommes sont les Attilas de la Providence, car la proprié
la législation de ces philosophes de la faim : l’univers pétrifié, l’ homme affamé, le principe de tout mouvement arrêté, le
out mouvement arrêté, le grand ressort de la machine humaine brisé. L’ homme content de mourir de faim, pourvu qu’aucun de ses
10 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
x nobles, et aux prêtres : « Vous n’êtes plus dignes de gouverner les hommes  ; car vous n’êtes ni les plus aimants, ni les plu
, ni bourgeois. Il y a le peuple, il y a des citoyens, des égaux, des hommes . La politique n’a donc plus qu’un principe, l’éga
t à l’immoralité, à l’abrutissement, à la misère. Et voilà ce que des hommes d’esprit ont regardé comme définitif ; voilà ce q
nstitutionalisme ! Fictions, pures fictions, contre lesquelles tant d’ hommes généreux ont au contraire protesté de toute maniè
de misères ! Mais ces prétentions rallument la haine et la colère des hommes qui croyaient en avoir fini avec le passé, et la
e moral : elle ne peut se terminer que par une réorganisation morale. Hommes de la liberté, quand vous aurez bien combattu sur
ez bien combattu sur des ruines, ce n’en seront pas moins des ruines. Hommes du pouvoir, vos efforts rétrogrades sont jugés ;
et ne remplira pas les cœurs. Voyez ! un seul soleil éclaire tous les hommes , et, leur donnant une même lumière, harmonise leu
é pendant tout ce Moyen-Âge. Il y a eu, pendant tout ce Moyen-Âge, un homme , c’est-à-dire l’homme, qui a cru que la terre n’é
n-Âge. Il y a eu, pendant tout ce Moyen-Âge, un homme, c’est-à-dire l’ homme , qui a cru que la terre n’était qu’un lieu d’épre
un lieu d’épreuves conduisant soit à l’enfer, soit au paradis. Et cet homme a vécu conformément à cette foi ; et la société a
conformément à cette foi ; et la société a été la conséquence de cet homme ainsi limité ; et quand cette foi a dépéri, la so
s dont je parle, en quatre âges correspondants à ces quatre âges de l’ homme . D’abord l’enfance, quand les Barbares se soumire
e cette immense période, en effet, le préjugé des races exista ; tout homme trouvait juste de relever de ses pères ; tous cro
ous croyaient à la noblesse, à la supériorité du rang ; l’égalité des hommes sur la terre n’était pas même soupçonnée. Mais to
igeait et le dominait. Il n’y avait pas un incrédule sur un million d’ hommes . Aux affligés, aux malheureux, il restait (même a
rs la vie éternelle. Le juste et l’injuste étaient définis : quand un homme violait la loi, on ne se demandait pas avec anxié
ur les oreilles : les cathédrales, les tableaux, les poèmesb. Ainsi l’ homme tout entier était rempli ; tous les problèmes que
et sublimes fables du Christianisme, c’est la souffrance horrible des hommes à cette époque. Plus la condition des hommes étai
souffrance horrible des hommes à cette époque. Plus la condition des hommes était mauvaise, plus leur foi dans le ciel équita
, depuis la venue du Christ jusqu’à la Révolution Française. Ce que l’ homme n’avait pas et ne concevait pas possible sur la t
de l’incarnation de Jésus-Christ et sa passion. On put alors dire aux hommes  : « Vous vous plaignez de souffrir ; et le juste
vous plaignez de souffrir ; et le juste par excellence, le Fils de l’ Homme , le Fils de Dieu, n’a-t-il pas souffert aussi, n’
il été vaincu ? c’est parce qu’il était impossible de concevoir que l’ homme , puni et condamné par Dieu, pût se sauver par lui
nspirant de la terre, des cieux, et de tous les phénomènes tels que l’ homme les concevait alors, l’Humanité a bâti l’immense
la religion de la société : c’est comme si vous sépariez la tête d’un homme de son corps, et que, me montrant ce cadavre, vou
corps, et que, me montrant ce cadavre, vous osiez me dire : Voilà un homme . La société sans la religion, c’est une pure abst
« Tu aimeras Dieu de toute ton âme et ton prochain comme toi-même. L’ homme autrefois a péché, et voilà pourquoi la vie terre
age : il y aura une autre vie ; car Jésus, par sa mort, a racheté les hommes du péché. » Avec cela, tout homme avait, pour ain
Jésus, par sa mort, a racheté les hommes du péché. » Avec cela, tout homme avait, pour ainsi dire, une boussole pour tous le
sprit, mais non pas en fait ; ce chaos, dis-je, n’existait pas pour l’ homme qui portait gravée dans son cœur, dès ses premier
, qu’il n’en soit pas besoin, que ce soit chose superflue et dont les hommes se passeront désormais ? Croyez-vous que l’homme,
perflue et dont les hommes se passeront désormais ? Croyez-vous que l’ homme , après s’être toujours fait une solution du probl
terme des lumières et de la raison de réduire trente-deux millions d’ hommes à une existence purement phénoménale ? Puis, conc
chrétiens, auxquels la société livre l’enfance (comme si le rebut des hommes mûrs était assez bon pour l’enfance), et de la ph
si commencée, elle continue de faux pas en faux pas. L’enfant devient homme , époux et père ; il voit s’élever autour de lui d
e devient grave, plus l’isolement se fait sentir, plus la misère de l’ homme réduit à ses propres forces dans la solitude de c
rivant à la connaissance et à la vie. Son imagination lui retrace des hommes noirs qui ont pris son enfance malléable et crédu
la vue. Ainsi isolé au milieu de l’Humanité du dix-neuvième siècle, l’ homme est plus pauvre en science, en certitude, en mora
es ; à qui s’adressera-t-il ? Retournera-t-il vers ses éducateurs les hommes noirs ? ira-t-il faire consacrer, par ces parias
moire les rites de sa patrie et de sa religion ; il est au milieu des hommes , il est sur sa terre natale, et il est seul en es
a postérité ? Était-ce donc pour-que l’Humanité aboutît à ce que tout homme fût seul en esprit sur la terre ? IV. Il y
que tout homme fût seul en esprit sur la terre ? IV. Il y a des hommes véritablement aveugles qui ne voient rien par le
tous côtés des champs cultivés, des maisons et des villes remplies d’ hommes . Que dire à ces aveugles, sinon ce que Jésus disa
songe. Mais le Prophète, lisant au fond des cœurs, ne voyait dans ces hommes que des morts, ou, comme il disait, des sépulcres
jusque dans ses maisons, parce que Jérusalem a péri dans le cœur des hommes . Je ne m’adresse pas à ceux qui ne voient que des
ient que des yeux du corps, je m’adresse à l’intelligence. Quel est l’ homme doué d’intelligence qui me niera que le ciel et l
aboli ; plus de noblesse, plus de privilèges héréditaires ; tous les hommes sont égaux » : voilà la clameur universelle. Mais
. La vie présente, ainsi privée de ciel, est un labyrinthe où tout homme doué de sympathie et d’intelligence est destiné à
stice, sont des mots et ne sont que des mots. Tous dites que tous les hommes sont égaux : dites-moi donc pourquoi tant d’homme
dites que tous les hommes sont égaux : dites-moi donc pourquoi tant d’ hommes sont marqués au front toute leur vie du stigmate
rde chimère, quand, pour la satisfaction d’oisifs, tant de millions d’ hommes travaillent sans relâche, n’avant pas un instant
hines quand celles-ci coûtent moins cher à ceux qui exploitent et les hommes et les machines ! Que voulez-vous, dis-je, que co
sant despotisme exercé par quelques privilégiés sur tout le reste des hommes , sinon que les biens et les maux dans la société
nnée ? Vous avez effacé de leur cœur Jésus-Christ, qui commandait aux hommes , au nom de Dieu, de s’aimer les uns les autres, e
sé Jésus du temple. Le comptoir a aussi remplacé la lice. Je vois des hommes de lucre et de propriété qui luttent avec acharne
vous était échu en partage, fussiez-vous serf et le plus illettré des hommes , vous vous trouviez relié à la famille humaine, e
plus riche de tous les métaux, circulait dans la société, reliant les hommes entre eux et leur servant de moyen d’échange. Le
eptait cet honneur. Il n’y a plus d’autre matière d’échange entre les hommes que l’or ; et celui qui en est privé n’a rien à d
as droit de régner, règne, et rien n’en console. Ce n’est plus même l’ homme qui règne sur l’homme, c’est du métal qui règne.
gne, et rien n’en console. Ce n’est plus même l’homme qui règne sur l’ homme , c’est du métal qui règne. C’est la propriété qui
as de fumier couvrant dix lieues carrées de terrain ; quel que soit l’ homme auquel appartiendrait cet amas de fumier, cet hom
; quel que soit l’homme auquel appartiendrait cet amas de fumier, cet homme serait un des princes de la terre aujourd’hui, et
ichesse l’estime dont je pouvais payer les travaux des autres. À tout homme qui me servait en servant la société, roi, noble
donc ma part de cet or et de ce fumier, a le droit de vous dire tout homme qui respire. — Ta part est faite, lui répond le s
ociété que nous avons aujourd’hui. — Je la trouve mal faite, répond l’ homme à son tour. — Mais tu t’en contentais bien autref
t’en contentais bien autrefois, dit le spectre. — Autrefois, répond l’ homme , il y avait un Dieu dans le ciel, un paradis à ga
qu’on appelait l’Église. Là, ne régnait pas l’inégalité, là tous les hommes étaient frères. J’avais ma part dans cette Église
jusque dans le crime, la société veillait sur moi ; j’étais entouré d’ hommes , mes égaux ou mes supérieurs, qui, comme moi, cro
lise et à ses représentants. Mais jamais on ne me força d’obéir à des hommes de lucre et d’égoïsme, à des hommes occupés de le
mais on ne me força d’obéir à des hommes de lucre et d’égoïsme, à des hommes occupés de leur intérêt privé, à des hommes livré
lucre et d’égoïsme, à des hommes occupés de leur intérêt privé, à des hommes livrés à une seule passion, l’avarice. Qu’un homm
érêt privé, à des hommes livrés à une seule passion, l’avarice. Qu’un homme autrefois livrât son âme à l’avarice, cela n’en f
mots-là n’ont plus de sens. Vous avez proclamé l’égalité de tous les hommes  : donc je n’ai plus de maître parmi les hommes. M
l’égalité de tous les hommes : donc je n’ai plus de maître parmi les hommes . Mais vous n’avez pas réalisé l’égalité proclamée
moi-même mon roi et mon prêtre, seul et isolé que je suis de tous les hommes mes semblables, égal à chacun de ces hommes, et é
é que je suis de tous les hommes mes semblables, égal à chacun de ces hommes , et égal à la société tout entière, laquelle n’es
es gagés ou les partisans ingénus du propriétarisme ont répondu à cet homme , qui réclame sa part intégrale dans le mobilier a
ose le mobilier social, était divisé en parties égales entre tous les hommes . Chacun de nous aurait à peine de quoi vivre quel
avez raison, mille fois raison ; c’est la société, c’est l’union des hommes entre eux, c’est l’organisation enfin qui produit
société, la terre se couvrirait bientôt de ronces. Sans la société, l’ homme deviendrait bientôt stupide et féroce. Ce proléta
çon il faut à l’esprit humain, l’égalité, qui est sa loi. Il faut à l’ homme , à l’esprit humain, l’égalité par l’ordre ou l’ég
pas constituer religieusement les différences qui existent entre les hommes . Dieu, en nous faisant tous semblables, en nous d
spectre se tait, immobile et la tête penchée vers la terre. Alors ces hommes , voyant que ce n’est qu’un fantôme impuissant, s’
moi je dirais volontiers qu’il faut une religion à tout le monde, aux hommes comme aux femmes, aux aristocrates comme au peupl
onheur et d’égalité qui sont dans l’âme de tous, des femmes comme des hommes  ? Mais allez donc aujourd’hui prendre un frein po
il donne au mari l’empire, la domination sur la femme, dominium. « L’ homme , dit-il, est le chef de la femme : Mulieris caput
lieris caput vir. » Or voyez les conséquences de cette domination : L’ homme est le chef de la femme ; donc la femme dépendra
ation : L’homme est le chef de la femme ; donc la femme dépendra de l’ homme  ; donc les pères disposeront de l’amour de leurs
 : Souffre sur la terre, sers ton maître, ton dominateur, ton chef, l’ homme  ; tu es l’épouse du Christ. Jacob, qui sert Laban
nt de terre et montent au ciel, non pas seules, mais en emportant des hommes avec elles. Comme si leurs souffrances, en tant q
s, les avaient affranchies de ce lien de la pesanteur qui attache les hommes à la terre, elles s’élèvent par leur propre poids
leur amour, n’a-t-il donc représenté que des femmes ? Pourquoi pas d’ hommes embrassant ainsi et emportant au ciel leurs sœurs
abaisser la femme sur la terre, la déclarer inférieure, sujette de l’ homme et sa servante, non pas sa compagne. « Homme, dit
inférieure, sujette de l’homme et sa servante, non pas sa compagne. «  Homme , dit S. Augustin, tu es le maître, la femme est t
cent fois dans ce poème qu’elle est un appendice, une propriété de l’ homme  ; qu’elle a dans l’homme sa raison d’être ; qu’el
qu’elle est un appendice, une propriété de l’homme ; qu’elle a dans l’ homme sa raison d’être ; qu’elle ne peut s’élever direc
sa raison d’être ; qu’elle ne peut s’élever directement à Dieu, que l’ homme seul a ce privilège : He for God only, she for G
she for God by him. Voyez comme Dieu lui-même, dans Milton, élève l’ homme au-dessus de la femme. Après la désobéissance, c’
désobéissance, c’est par cette idée de la supériorité naturelle de l’ homme sur la femme que le poète trouve moyen d’introdui
nce répliqua : « Était-elle ton égale, pour lui résigner ta dignité d’ homme , ce haut rang où Dieu t’éleva au-dessus d’elle ?
e, il l’avait dogmatisé et sanctionné. Il subalternisait la femme à l’ homme , et limitait, d’une façon absolue, la femme à la
ion que le hasard ou la force lui faisait sur la terre. Tu serviras l’ homme , lui disait-il ; tu n’auras pas de liberté ; tu d
égation de tes idées, comme de tes désirs, comme de tes instincts ; l’ homme fera la loi, et tu t’y assujettiras ; ton père te
es, ni les dérèglements, ni aucun forfait, ni aucune abomination de l’ homme , puissent briser ta chaîne et te séparer de ton m
r un maître, un mari, et lui dire : Quels que soient les vices de cet homme , quelle que soit sa bassesse de cœur, tu lui serv
éclarée, sauf le salut par le Christianisme, inférieure de nature à l’ homme , et produisant plus directement le mal. C’est une
r, devient, comme dit De Maistre, plus active et plus puissante que l’ homme pour le mal comme pour le bien. Donc, si le mal d
si le mal doit naître de la nature humaine, laquelle est formée de l’ homme et de la femme4, c’est par l’aspect de cette natu
é doit s’abîmer dans le mal. La femme est le centre d’attraction de l’ homme . C’est ainsi que la femme se trouve la cause du m
que la femme se trouve la cause du mal, sans en être plus cause que l’ homme . Encore une fois, le profond mythe génésiaque n’a
somme chez le sauvage. L’Évangile seul a pu les élever au niveau de l’ homme , en les rendant meilleures. Lui seul a pu proclam
s Ève qui touche à l’arbre de la science avec une ardeur insensée ? L’ homme aime la femme, et voici que la femme n’accepte pl
u désir de bonheur qu’a la femme. La femme cherchera le bonheur, et l’ homme , entraîné après elle dans cette recherche, prendr
acchanale antique, où la femme, la bacchante, portait le flambeau ? L’ homme fut bien inférieur à la femme dans cette orgie fa
vage. Quel lien existe entre ces deux aspects de la nature humaine, l’ homme et la femme ? L’amour. Donc la seule règle que l’
ure humaine, l’homme et la femme ? L’amour. Donc la seule règle que l’ homme puisse donner à la femme doit être tirée de l’amo
l’avarice ; on le blâme comme une déloyauté commerciale, obligeant un homme à débourser des frais qu’il ne devait pas faire,
De Maistre, séparant dans la nature humaine ce qui est inséparable, l’ homme de la femme, le principe d’un sexe du principe de
femme. Il est dans la femme, ce qui veut dire qu’il est aussi dans l’ homme  ; car la femme, c’est le cœur de l’homme. La natu
dire qu’il est aussi dans l’homme ; car la femme, c’est le cœur de l’ homme . La nature humaine a deux aspects unis et indivis
de l’homme. La nature humaine a deux aspects unis et indivisibles, l’ homme et la femme. Si l’homme représente plus particuli
umaine a deux aspects unis et indivisibles, l’homme et la femme. Si l’ homme représente plus particulièrement la connaissance
hi le cœur humain, comme il a envahi la connaissance humaine. Quand l’ homme , représentant de la connaissance dans l’unité hum
pourtant que les mœurs règnent, vous êtes d’absurdes tyrans. Car si l’ homme dit égoïsme, la femme, à l’instant même, dit indé
mmoralité. Voyez donc ce qui est dans votre âme (car encore une fois, Homme , tu ne peux te séparer de la femme ; la femme est
d’idéal, je ne veux plus de frein. — Vois, peut-elle encore dire à l’ homme , vois comme la terre serait triste, aride, et dép
es péchés te seront remis. » XV. Dans quelques générations, les hommes contempleront avec pitié cette France du dix-neuv
ain ; et voyant nos masses de prolétaires, vingt ou trente millions d’ hommes sur trente-deux millions, déshérités de tout dans
a pas moins d’étonnement et de commisération. Cette routine aveugle d’ hommes pleins de vices et de douleurs, et s’attachant à
ais les sympathies humaines n’ont été plus développées, jamais plus d’ hommes généreux n’ont senti battre leur cœur de l’amour
ert-il d’avoir des sympathies plus larges et plus de lumières que les hommes d’autrefois, quand tout, dans le spectacle que j’
ntelligence ? Je voudrais voir le bonheur et la paix régner parmi les hommes , et je vois de toutes parts la guerre et l’advers
n inconcevable problème. Il semble que la nature avait donné à chaque homme sa destination ; chacun avait un but à atteindre 
cette vie sans solennité, sans bénédiction, vous en sortez de même. L’ homme ne sait plus dire un seul mot sur le berceau ni s
mbe ; la statistique y a remplacé la religion et la poésie : quand un homme naît, quand un homme meurt, on inscrit son nom su
y a remplacé la religion et la poésie : quand un homme naît, quand un homme meurt, on inscrit son nom sur un registre. Oh ! q
sa fosse, et l’aspect de la nature contrastant avec cette misère de l’ homme et cette inanité de l’esprit humain n’en est que
prépare la vie. Tu vis mécaniquement, comme un automate, ou comme un homme endormi. Tu ressembles à la chrysalide, où le ver
st douloureux de te contempler, ô Dissolution ! XVII. Et si des hommes je passe à l’univers, si je porte mes regards ver
eine de confusion et en proie à mille fléaux ; l’immense majorité des hommes vit et meurt dans la souffrance ; on rencontre à
e éclatante révélation de cette fatalité qui pèse aujourd’hui sur les hommes . En effet, après tant de travaux de la philosophi
emble que je vois la main du physiologiste passer sur la tête de tout homme pour faire une horrible expérimentation. « Va, lu
les montrent à leurs élèves dans leurs amphithéâtres, et disent : « L’ homme qui avait ce cerveau a obéi à sa nature ; il étai
pas paru au tribunal pour dire, au nom de cette même science : « Cet homme , que vous allez condamner, a obéi à sa nature ; i
ux, qui obéissent à leurs instincts. La liberté morale est celle de l’ homme , qui dirige ses instincts. Mais, pour diriger ses
t d’appui, ce terme de comparaison nécessaire, manque aujourd’hui à l’ homme  ; l’homme ne sait plus ce que c’est que la vertu,
ce terme de comparaison nécessaire, manque aujourd’hui à l’homme ; l’ homme ne sait plus ce que c’est que la vertu, la vérité
moralement ; c’est être au plus haut point esclave de son égoïsme. L’ homme , aujourd’hui, dénué de liberté morale, s’abandonn
la justice distributive ou pénale, devraient bien nous montrer que l’ homme est libre aujourd’hui de s’abandonner à sa libert
qu’une providence harmonisât les déterminations intérieures de chaque homme avec les penchants des autres hommes et avec le m
erminations intérieures de chaque homme avec les penchants des autres hommes et avec le monde extérieur ? Or, cela est-il ? Ju
, vos échafauds ; entendez la plainte universelle ; et dites-moi si l’ homme possède la liberté naturelle. L’homme aujourd’hui
universelle ; et dites-moi si l’homme possède la liberté naturelle. L’ homme aujourd’hui ne possède donc ni la liberté morale
d’une société véritable font défaut aujourd’hui, comme cette société. Hommes de mon temps, où sont vos fêtes religieuses où le
té. Hommes de mon temps, où sont vos fêtes religieuses où le cœur des hommes bat en commun ? Vous vivez solitaires, vous n’ave
our faire de l’art. XXI. Que telle soit la misère profonde de l’ homme en notre temps, c’est ce que personne n’osera nie
s la connaissance humaine soient l’état normal de la société ? Chaque homme n’a-t-il pas le droit de dire à cette société, qu
t, et dont l’anarchie est telle, au moral comme au physique, que tout homme qui y naît y puise nécessairement le germe d’une
on seulement il peut y avoir une patrie, une société. Sans cela, tout homme est libre dans son cœur de nier vos lois, et, s’a
pas sentir qu’il y ait besoin pour une nation, que dis-je ? pour deux hommes , d’avoir un système uniforme de croyance morale,
te forme d’association et de communion qui ait encore régné parmi les hommes et mérité le nom de société. XXII. Aux gran
l de son départ pour un nouveau ciel et une nouvelle terre. Quand les hommes commencent à douter de ce qu’ils ont cru, quand i
se régénérera. Encore une fois la terre et le ciel du passé, comme l’ homme les a compris, sont à jamais détruits. Comment do
ompris, sont à jamais détruits. Comment donc se régénérera-t-elle ? L’ homme , dit le mythe juif, mit la main sur l’arbre de la
ce, et il perdit le paradis. Mais Dieu lui-même prévit dès lors que l’ homme retrouverait le paradis perdu. Ce qu’on appelle l
a chute est, dans la Genèse, un progrès en même temps qu’une chute. L’ homme arrive à la connaissance avec égoïsme, et voilà s
issance qu’il a acquise n’en est pas moins un progrès ; et par elle l’ homme , suivant la lettre même du symbole, devient sembl
ymbole, devient semblable à Dieu : « Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’ homme est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et
nous provoque à un divin combat : « Et l’Éternel Dieu dit : Voici, l’ homme est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et
de tous les êtres, et aussi comme de toutes les œuvres du génie de l’ homme , de tous les ouvrages de l’art, de toutes les mac
nimal, elle est vraie de cette création secondaire qui est donnée à l’ homme , et dont le chef-d’œuvre est incontestablement la
remier cas, il y a société ; dans l’autre, une simple agglomération d’ hommes , et une crise de douleur semblable à ces crises d
elations, ce concours qui ne sont plus. Elle se réduit donc, pour les hommes que l’on appelle encore gouvernants à de telles é
as ce qu’il faut entendre par société. La société, ce ne sont pas les hommes , les individus qui composent un peuple. C’est la
individus qui composent un peuple. C’est la relation générale de ces hommes entre eux, c’est cet être métaphysique, harmonieu
Jerusalem, et vos eritis. » (Sermo 322, in natali Martyrum.) 2. « L’ homme , dit S. Paul, est le chef de la femme… Car l’homm
artyrum.) 2. « L’homme, dit S. Paul, est le chef de la femme… Car l’ homme (Adam) n’a pas été pris de la femme (Ève), mais l
pas été pris de la femme (Ève), mais la femme (Ève) a été prise de l’ homme (Adam), et l’homme n’a pas été créé pour la femme
femme (Ève), mais la femme (Ève) a été prise de l’homme (Adam), et l’ homme n’a pas été créé pour la femme, mais la femme a é
omme n’a pas été créé pour la femme, mais la femme a été créée pour l’ homme . » (I. Cor., xi, v. 3, 8, 9.) 3. Chant X. 4. «
réée pour l’homme. » (I. Cor., xi, v. 3, 8, 9.) 3. Chant X. 4. « L’ homme , dit admirablement S. Paul, n’est pas sans la fem
it admirablement S. Paul, n’est pas sans la femme, ni la femme sans l’ homme , en notre Seigneur » (I. Cor. xi, 11). Voilà, en
en conclure l’égalité de ces deux aspects, indivis de notre nature, l’ homme et la femme. Il ne le fit pas. La Révélation est
11 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »
ces grandes questions qui vont décider de la destinée politique de l’ homme , dans leur nature même, et non sous le rapport se
emière partie de cet ouvrage, de peindre les effets des passions de l’ homme sur son bonheur personnel. Je ne sais pourquoi il
ra si j’ai réussi. Les passions, cette force impulsive qui entraîne l’ homme indépendamment de sa volonté, voilà le véritable
t proportionnée au poids qu’ils doivent soulever, et la destinée de l’ homme ne serait composée que d’un juste équilibre entre
ces êtres impassibles est soumise sans doute comme celle de tous les hommes aux accidents matériels qui renversent la fortune
onsidérer un individu comme exempt de passions, mais une collection d’ hommes est composée d’un nombre certain de caractères de
évidence géométrique. La morale, chaque fois qu’elle s’applique à tel homme en particulier, peut se tromper entièrement dans
naisons sociales les plus despotiques, conviendraient également à des hommes inertes qui seraient contents de rester à la plac
théorie démocratique la plus abstraite serait praticable au milieu d’ hommes sages uniquement conduits par leur raison. Le seu
re au-dehors et le respect des lois au-dedans : le bonheur, tel que l’ homme le conçoit, c’est ce qui est impossible en tout g
peut l’obtenir, le bonheur sur lequel la réflexion et la volonté de l’ homme peuvent agir, ne s’acquiert que par l’étude de to
estiné. Deux ouvrages doivent se trouver dans un seul ; l’un étudie l’ homme dans ses rapports avec lui-même, l’autre dans les
s de ces deux traités, parce qu’une nation présente le caractère d’un homme , et que la force du gouvernement doit agir sur el
rfaite, c’est-à-dire, l’asservissement de toutes les passions, chaque homme pouvant tout tenter sur lui-même ; mais que dans
uniquement consacrée aux réflexions sur la destinée particulière de l’ homme . La seconde partie doit traiter du sort constitut
e successivement de l’influence de chaque passion sur le bonheur de l’ homme  ; la seconde analyse le rapport de quelques affec
s qui sont indépendantes du sort, et surtout de la volonté des autres hommes . Dans la seconde partie, je compte examiner les g
apport de l’influence qu’ils ont laissée, aux passions naturelles aux hommes réunis en corps politique, et trouver la cause de
sième section, je traiterai des raisons qui détournent la plupart des hommes de se borner à l’enceinte des petits États, où la
Ces deux ouvrages conduisent nécessairement l’un à l’autre ; car si l’ homme parvenait individuellement à dompter ses passions
e plus l’on travaille à calmer les sentiments impétueux qui agitent l’ homme au-dedans de lui, moins la liberté publique a bes
à dit, les chances du hasard subsistent par rapport au caractère d’un homme , tandis que dans la réunion d’un certain nombre,
lable ; et j’expliquerai quel effet doit constamment produire sur les hommes , la compression de leurs mouvements naturels par
deux états, les passions politiques sont également excitées parmi les hommes par l’éloignement de toutes les craintes positive
isse contenter l’ambition et le génie, il faudrait observer comment l’ homme tend à l’exercice de ses facultés, comment il veu
objets de comparaison, qui seule donne une idée fixe du bon goût. Les hommes , privés d’occupations fortes, se resserrent tous
oppe cependant que par la combinaison des sociétés ; le même nombre d’ hommes divisé, séparé, sans mobile et sans but, n’offre
destinées obscures, il est aisé de prouver que par la nature même des hommes , ils tendent à sortir de cette situation, qu’ils
vec un but déterminé, et que guidé, par l’éternelle ressemblance de l’ homme avec l’homme, on recherche une même vérité à trav
terminé, et que guidé, par l’éternelle ressemblance de l’homme avec l’ homme , on recherche une même vérité à travers la divers
n aux passions factieuses ; un gouvernement qui put offrir à un grand homme un but digne de lui, et décourager l’ambition de
a république, ce sentiment qui dans sa pureté est le plus élevé que l’ homme puisse concevoir. Il faudrait examiner les instit
révolution finisse par le raisonnement, et il n’y a de vaincu que les hommes persuadés. Loin donc de ceux qui ont quelque vale
ée ; quiconque se sert de cette arme, méprise toutes les autres, et l’ homme qui l’emploie est par cela seul incapable de s’ab
posés, pouvait seule donner de la stabilité aux gouvernements ; que l’ homme qui se croit des talents, ou se voit de l’autorit
Ainsi l’on a vu la république Romaine déchirée, dès qu’une guerre, un homme , ou le temps seul a rompu l’équilibre. — On dira
ut conduire à la démocratie ? Supposez d’abord un très petit nombre d’ hommes extraits d’une nation immense, une élection combi
n d’avoir passé successivement dans les places qui font connaître les hommes et exigent, et de l’indépendance de fortune, et d
eux ennemis de fait, donne aux plus éclairés la conduite du reste des hommes , et faisant choisir les êtres distingués par la f
alors que sa marche est sagement graduée, appeler avec certitude les hommes distingués par la nature aux places éminentes de
is non par esprit de corps, ce qui est d’une toute autre nature ? Ces hommes , séparés pendant le cours de leurs magistratures,
articulièrement propre à sa stabilité ? parce qu’une conspiration, un homme , peuvent s’emparer tout à coup de la citadelle d’
ndis qu’il n’y a qu’une opinion qui remue à la fois trente millions d’ hommes , que tout ce qui n’est produit que par des indivi
peut pas y avoir d’usurpateur dans un pays où il faudrait que le même homme ralliât l’opinion à lui, depuis le Rhin jusqu’aux
ce. Le gouvernement dans un grand pays a pour appui la masse énorme d’ hommes paisibles ; cette masse est beaucoup plus considé
se sont tour à tour emparées. En examinant la vérité, séparément des hommes et des temps, on arrive à une démonstration, qui
vaient déshonorer le culte des Catons, des Brutus et des Sidney : ces hommes intolérants et fanatiques ne persuadent point par
btient, soi-même, le but qu’à ce prix affreux on s’était proposé. Nul homme , dans ce mouvement terrible, n’achève ce qu’il a
homme, dans ce mouvement terrible, n’achève ce qu’il a commencé ; nul homme ne peut se flatter de diriger une impulsion dont
saurez alors si nous avons acquis la véritable science du bonheur des hommes  ; si le vieillard avait raison, ou si le jeune ho
e de son propre cœur, et les observations faites sur le caractère des hommes de tous les temps. Dans l’étude des constitutions
ut le bonheur, et pour moyen la liberté ; dans la science morale de l’ homme , c’est l’indépendance de l’âme qui doit être l’ob
l’objet principal, ce qu’on peut avoir de bonheur en est la suite. L’ homme qui se vouerait à la poursuite de la félicité par
nt l’ordre général offre l’exemple ; mais les moralistes, parlant aux hommes individuellement, à tous ces êtres emportés dans
rer une nation comme un peuple de philosophes, il est vrai que chaque homme en particulier peut se flatter de le devenir. Je
u, tout ce qu’on vous a dit de la mauvaise nature d’un grand nombre d’ hommes , s’est classé dans votre tête comme l’histoire, c
dans votre destinée ; à beaucoup d’égards votre sort est fixé, et les hommes réfléchissent alors s’il leur convient d’y lier l
ssions, je cherche à étouffer le principe des plus belles actions des hommes , des découvertes sublimes, des sentiments généreu
la passion ; qu’elle ajoute, pendant qu’elle dure, à l’ascendant de l’ homme  ; qu’il accomplit alors presque tout ce qu’il pro
a volonté ferme et suivie, est une force active dans l’ordre moral. L’ homme alors, emporté par quelque chose de plus puissant
tte impulsion est plus vive quand la passion l’excite ; s’il faut aux hommes sans passions, l’intérêt d’un grand spectacle, s’
irige ce qui n’existe qu’en dominant : il n’y a que deux états pour l’ homme , ou il est certain d’être le maître au-dedans de
soi qui put occuper le moraliste, et l’inquiéter sur la destinée de l’ homme  ? Pourrait-on aussi me reprocher de n’avoir pas t
que j’ai voulu montrer seulement, c’est le rapport des passions de l’ homme avec les impressions agréables ou douloureuses qu
uve de sa vérité. Dans l’analyse des diverses affections morales de l’ homme , il se rencontrera quelquefois des allusions à la
lu que cette première partie fut utile à la seconde, que l’examen des hommes un à un put préparer au calcul, des effets de leu
espéré, je le répète, qu’en travaillant à l’indépendance morale de l’ homme , on rendrait sa liberté politique plus facile, pu
nsées, les sentiments, les institutions qui causent de la douleur aux hommes , pour chercher quelle est la réflexion, le mouvem
agrins inévitables et des tourments de l’imagination, des revers de l’ homme juste, et même aussi des remords du coupable, des
s anciens recueillaient dans une urne consacrée, tant la douleur de l’ homme était auguste à leurs yeux. Ah ! ce n’est pas ass
moins offert un examen complet, de tout ce qui livre la destinée de l’ homme à la puissance du malheur. 1. Il me semble que
12 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »
spèce de révolution ; on apprécie mieux la gloire ; on juge mieux les hommes  ; on distingue les talents des succès ; on sépare
grandeur ; on perce enfin à travers les dignités pour aller jusqu’à l’ homme . Ainsi peu à peu il s’est formé dans les esprits
ît. Enfin, les compliments et les harangues, auxquels est condamné un homme en place, et où on doit lui prouver méthodiquemen
ace, et où on doit lui prouver méthodiquement qu’il est un très grand homme , sont mis par lui-même au rang des fables ennuyeu
s grand homme, sont mis par lui-même au rang des fables ennuyeuses. L’ homme d’esprit en rit ; le sot même n’ose plus les croi
on les paie, a dû au contraire accréditer les panégyriques des grands hommes qu’on peut louer sans honte, parce qu’on les loue
. Il est à souhaiter que l’on continue ainsi les éloges de nos grands hommes . Là, tous les états et tous les rangs trouveraien
s nations éclairées il y a eu des honneurs pour la mémoire des grands hommes , et nous qu’avons-nous fait pour les nôtres ? La
ses restes dans le pays qu’il a sauvé. Catinat, le plus vertueux des hommes , est enseveli sans pompe dans un village ; et ava
le eût couronné un ouvrage éloquent, quels honneurs rendus à ce grand homme avaient consolé son ombre des disgrâces de l’exil
, ou d’un service rendu à l’État et à nous. C’est au petit nombre des hommes vraiment sensibles, et à qui la nature n’a pas re
ils opposent à l’injustice d’un moment la justice des siècles ! Que l’ homme de mérite, éclipsé par l’intrigue, et persécuté p
peut demander comment et dans quel genre ils doivent être écrits. Des hommes estimables pensent que les meilleurs modèles de c
e les meilleurs modèles de ces sortes d’ouvrages sont ou les vies des hommes illustres de Plutarque, ou les éloges des savants
s raisons qu’on apporte pour bannir l’éloquence des éloges des grands hommes . Mais ne peut-on pas répondre que ces sortes d’ou
peu qu’un lecteur soit instruit, les faits qui concernent les grands hommes lui sont connus. Que lui apprenez-vous donc par u
grandes actions comparées aux grands obstacles, par l’influence d’un homme sur sa nation, par les traits énergiques et mâles
le, sur ses besoins, sur ses faiblesses, sur les services qu’un grand homme pourrait rendre, et qu’on attend sans espérer, vo
qu’elle consentira à mépriser la fortune, à irriter l’envie ? Non : l’ homme froid et tranquille laisse la même tranquillité à
ez ces sentiments dans le cœur, êtes-vous digne de peindre les grands hommes  ? y réussirez-vous ? Pour remplir cette tâche, il
pas quelquefois le génie de la bienfaisance et de l’humanité sur les hommes malheureux ? Ne verra-t-on pas quelquefois sur vo
écrivant ? Malheur à vous, si les intérêts des États, si les maux des hommes , si les remèdes à ces maux, si la vertu, si le gé
rateur au peuple, et reviennent du peuple à l’orateur. Ces milliers d’ hommes sur lesquels il agit, réagissent sur lui. D’aille
. Mais pour l’écrivain, tout est calme. On le lit en silence : chaque homme avec qui il converse est isolé : le sentiment est
viendra l’éloquence chez un pareil peuple ? Rien de si ridicule qu’un homme passionné dans un cercle d’hommes froids. L’âme q
l peuple ? Rien de si ridicule qu’un homme passionné dans un cercle d’ hommes froids. L’âme qui a de l’énergie fatigue celle qu
riment, ont été rangées sous une nomenclature aride de figures. Qu’un homme se livre à un de ces mouvements, l’effet est prév
hafaude pour étonner, et cette espèce d’appareil fait rire ; quelques hommes même ont pris ces formules pour de l’éloquence :
n’y a point d’éloquence sans idées. Si donc, en célébrant les grands hommes , vous voulez être mis au rang des orateurs, il fa
ue carrière ; les idées ou opposées ou semblables de plusieurs grands hommes  ; ce qui n’est que système, et ce qui a été confi
ses forces, genre de modestie qui est quelquefois le vice d’un grand homme  ; mais surtout démêlez, s’il est possible, quelle
imitive qui a servi de base à toutes ses idées ; car presque tous les hommes extraordinaires dans la législation, dans la guer
rs il en est temps, prenez la plume. Faites agir ou penser les grands hommes  ; vous verrez naître vos idées en foule ; vous le
ret de l’orateur, du poète, du statuaire et du peintre. Consultez les hommes de génie en tout genre, voyez les grandes composi
doit contempler ce monument, l’idée de tous les obstacles qu’un grand homme eut à vaincre, l’idée de son courage et de sa vig
vie et de la haine, qui, dans tout pays, s’acharnent après les grands hommes . Il ne placera donc point son héros sur un froid
âcher, s’il le peut, d’arrêter la course du héros. Peintre des grands hommes , voilà votre modèle ! Qu’une foule d’idées se joi
fixé l’attention d’un Sybarite : il y a la même différence entre les hommes . En général, l’être vertueux et moral s’affectera
lheureux, plus que celui qui jouit de tout ; le solitaire, plus que l’ homme du grand monde ; l’habitant des provinces, plus q
nd monde ; l’habitant des provinces, plus que celui des capitales ; l’ homme mélancolique, plus que l’homme gai ; enfin, ceux
nces, plus que celui des capitales ; l’homme mélancolique, plus que l’ homme gai ; enfin, ceux qui ont reçu de la nature une i
amme sur les liens généraux de bienfaisance qui doivent unir tous les hommes , sur les devoirs sacrés des familles, sur les nom
ns ce qui a rapport aux talents, il admire les découvertes des grands hommes , la marche du génie, ces grandes idées qui ont ch
ux enthousiasme et une fausse chaleur sont ridicules aux yeux de tout homme sensé. Il en est des ouvrages d’éloquence comme d
quent, ou que vous ne le soyez point, soit qu’en célébrant les grands hommes vous preniez pour modèle ou la gravité de Plutarq
aites-les grands ; présentez-leur sans cesse l’image des héros et des hommes utiles ; que cette idée les réveille. Osez mêler
erment de ne jamais flatter, de ne jamais tromper ; avant de louer un homme , interrogez sa vie ; avant de louer la puissance,
récier la vie, peser la crainte et l’espérance, voir et l’intérêt des hommes , et l’intérêt des sociétés, s’instruire par les s
gloire, mais plus avide de renommée que juste, s’étonnait de ce qu’un homme vertueux, et que tout le peuple respectait, ne pa
tait, ne parlait jamais de lui : il le manda. « Pourquoi, dit-il, les hommes les plus sages se taisent-ils sur mes conquêtes ?
13 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306
a d’excellent surtout, selon moi, aux vrais mémoires des vrais grands hommes , c’est que déjà connus par leurs œuvres publiques
raient des fruits un peu mystérieux pour le gros du genre humain, ces hommes nous apparaissent dans leurs mémoires par leur li
ire un Éden privilégié. La connaissance des vrais mémoires d’un grand homme , c’est la chute de ce mur de séparation, c’est la
ui est notre commune mère à tous. En ce sens, les mémoires des grands hommes sont des titres de famille pour tous les hommes q
s mémoires des grands hommes sont des titres de famille pour tous les hommes qui reconnaissent en ceux qu’ils admirent des frè
fausses, selon moi, sur la nature, la qualité et le droit des grands hommes . L’idée morale n’entre plus dans le jugement qu’o
sitions à part qui investissaient d’un caractère divin et redouté les hommes heureusement pourvus par la naissance. La nobless
pratique civile les maximes de fraternité chrétienne et d’égalité des hommes devant Dieu. Les quatre ou cinq grands chefs qui
été aussi fidèles jusqu’au bout à leur mission que ces quatre ou cinq hommes illustres. Bien des jugements faux, inexacts, lég
ne altération, une interruption profonde dans la manière de juger les hommes et les choses. Les précédentes notions furent ébr
s pour rester au point de vue qui m’occupe, j’oserai dire qu’il est l’ homme qui a le plus démoralisé d’hommes de ce temps, qu
m’occupe, j’oserai dire qu’il est l’homme qui a le plus démoralisé d’ hommes de ce temps, qui a le plus contribué à subordonne
Bonaparte n’était ni bon ni méchant ; il n’aimait ni ne haïssait les hommes  ; il ne les estimait guère qu’en tant qu’ils pouv
aient lui nuire ou le servir. Si l’on essaye d’énumérer la quantité d’ hommes honnêtes, recommandables par le talent, l’étude e
et prêts à tous les bons emplois ; si l’on examine la plupart de ces hommes tombant bientôt un à un, et capitulant, après plu
ement à qui sait regarder et se souvenir. Napoléon n’estimait pas les hommes à titre de ses semblables ; il était aussi peu qu
tte chair et de cette âme communes aux créatures de Dieu : c’était un homme de bronze, comme l’a dit Wieland, qui le sentit t
ns haine, un demi-dieu si l’on veut, c’est-à-dire plus et moins qu’un homme  ; car, depuis le Christianisme, il n’y a rien de
n’y a rien de plus vraiment grand et beau sur la terre que d’être un homme , un homme dans tout le développement et la propor
n de plus vraiment grand et beau sur la terre que d’être un homme, un homme dans tout le développement et la proportion des q
passant à la région de pensée et de poésie, l’idée obsédante du grand homme a substitué presque généralement la force à l’idé
es jugements, comme signe du beau dans les œuvres. Deux autres grands hommes parallèles à Napoléon, et dont l’influence sur no
prêté aux apothéoses fantastiques qu’on s’est mis à faire des grands hommes . Mais la puissance audacieuse et triomphante de N
iis……. Le Saint-Simonisme bientôt alla plus loin dans la théorie des hommes providentiels qui ont toujours raison, en qui l’o
t s’efface le vieux fatalisme de climats et de races qui pesait sur l’ homme antique, succède et grandit comme un fatalisme d’
oquents, en voyant cet abus extrême qu’on fait aujourd’hui des grands hommes et tous ces demi-dieux despotiques qu’on inaugure
, on est tenté de redemander quelques-uns de ces beaux et purs grands hommes dont les actes ou les œuvres sont comme la fleur
et à portée de la main : O Virgile, Térence, Racine, Fénelon, grands hommes et si charmants, pris au sein même et dans les pr
entre mes semblables. Et voilà pourquoi les vrais mémoires des grands hommes me paraissent avoir tant de prix. C’est que presq
presque sans mélange l’excellent Diderot. Ainsi Mirabeau sortira plus homme , et non moins grand homme à notre gré, de l’épreu
ellent Diderot. Ainsi Mirabeau sortira plus homme, et non moins grand homme à notre gré, de l’épreuve de cette nouvelle lectu
juste, sentimentale plutôt qu’irrécusablement motivée ; on voyait un homme dont les malheurs étaient plus grands que les tor
ienne Dumont (de Genève), livre de bonne foi et de sens, écrit par un homme bien informé, sans prétention ambitieuse, quoi qu
nt à lui dérober ni à lui soutirer son tonnerre, mais qui a replacé l’ homme et le génie dans quelques-unes des conditions rée
de Mirabeau et ne croyait avoir rien d’important à apprendre sur cet homme si controversé ; lui, lecteur, qui hier ne connai
en ce qui touche les portions toutes romanesques de la vie des grands hommes , s’il y a peu à faire pour les rendre plus complè
ésentant du xvie et du xviie  siècle dans le xviiie , cette nature d’ homme à la Montluc et à la d’Aubigné, vénérable jusque
e, du génie méconnu, du génie envié et du génie triomphant : « Grands hommes , voulez-vous avoir raison demain ? s’écrie-t-il ;
e, nous croyons que Mirabeau restera grand. Devant la postérité, tout homme et toute chose s’absout par la grandeur. » Suivan
’au Panthéon où il entra le premier, M. Hugo juge que, comme tous les hommes de sa trempe et de sa nature, il était prédestiné
it prédestiné, et qu’un tel enfant ne pouvait manquer d’être un grand homme . Le poëte, en touchant quelques-uns des anneaux,
, et veut les convertir en une chaîne divine. Oui, certes, les grands hommes qui aboutissent sont marqués, je le crois, par la
nt se dire en ce sens prédestinés ; mais toutes les graines de grands hommes n’éclosent pas, ou du moins toutes ne viennent pa
ient étonnés des couleurs que nous avons osé employer pour peindre un homme qui n’est resté ni dans les fastes des cours qu’o
s les temps il ne vive et ne meure loin de tout éclat une multitude d’ hommes supérieurs à ceux qui jouent un rôle sur la scène
ns que cette idée fût présente à l’esprit quand on célèbre les grands hommes  ; tous les grands hommes qui arrivent sont prédes
sente à l’esprit quand on célèbre les grands hommes ; tous les grands hommes qui arrivent sont prédestinés sans doute ; mais t
ommes qui arrivent sont prédestinés sans doute ; mais tous les grands hommes n’arrivent pas. Il y a dans cette pensée de quoi
es. Lorsqu’on pousse trop loin l’idée de la prédestination des grands hommes , il arrive qu’on est amené, sans y prendre garde,
mené, sans y prendre garde, à être sévère et injuste pour une foule d’ hommes secondaires, mais estimables, qui dans leur temps
e Mirabeau, voilà que l’Assemblée constituante entière, ce faisceau d’ hommes éminents et purs, lui est mise sous les pieds. Vo
l, Sieyès qui, avant sa corruption, méritait d’être proclamé l’un des hommes les plus éclairés, les plus hardis et les plus sa
s bref d’esprit, qu’on ne les a jamais vus. Necker, ministre intègre, homme éclairé et bon dans sa roideur, de qui Mirabeau d
de qui Mirabeau disait : « C’est une horloge qui retarde ; » Lavater, homme excellent, observateur ingénieux dans ses conject
rd’hui, historiens et poëtes, d’envisager et de construire les grands hommes . Je me suis permis déjà ailleurs de critiquer, da
mbre, pour tout ce qui n’est pas la foule du cortège95 ! Et le grand homme une fois conçu dans cet esprit, voyez quelle est
oureux. Pour tout résumer de l’opinion actuelle sur Mirabeau, — comme homme privé, il est jugé plus indulgemment, plus affect
coup de soin et d’attention à se les procurer : car ce n’était pas un homme qu’on questionnât, fier, imposant à tous, de près
ue par un col d’argent qui remplaçait des muscles hachés, « un de ces hommes qui ont le ressort et, pour ainsi dire, l’appétit
se maria qu’après cet accident, à quarante ans passés, et c’est d’un homme si mutilé que sortit encore cette génération de f
ufflers : « Les neiges et les glaces étaient les tapis favoris de cet homme indomptable. » Après sa retraite, et à demi ruiné
honneur, dit le marquis, père de Mirabeau, de toucher la chair de cet homme respectable. » Sa femme, par nature ou par obéiss
m’effrayant pas de si peu, je considère de telles admonestations à un homme de poids et d’âge, comme des leçons de serinette
leçons de serinette à un éléphant. » Qu’y faire et que lui dire ? cet homme -là n’avait jamais touché la chair de son père. Et
ire ? cet homme-là n’avait jamais touché la chair de son père. Et cet homme avait mille qualités sensibles, profondes, compat
d’un des jours qui te furent donnés : qu’en as-tu fait ? » C’est là l’ homme complexe, ou bonhomme ou rigide jusqu’à la cruaut
Jean-Jacques, la restauration du sentiment religieux, des droits de l’ homme , tant individuel que social, et le grand principe
de demi-dieux ; il fait faire place à l’entour ; il crie au large aux hommes médiocres qui empêchent de mesurer les grands ; i
ns pas ; cette perspective, selon laquelle il dispose et il étage ses hommes , perspective qui n’est pas tout à fait la nôtre,
e l’avenir. Béranger, le poëte, me disait un jour qu’une fois que les hommes , les grands hommes vivants, étaient faits types e
r, le poëte, me disait un jour qu’une fois que les hommes, les grands hommes vivants, étaient faits types et statues (et il m’
lleures deviennent une noble image de plus offerte à l’admiration des hommes . A part Fénelon, qu’il s’est trop complu (je ne s
on holbachienne ; mais je ne veux soutenir d’Holbach ici que comme un homme d’esprit, éclairé quoique amateur, sachant beauco
it en parlant de Mme Roland : « Cette femme de génie “assujettie à un homme médiocre.” Or, M. Roland, sans être un homme de g
e génie “assujettie à un homme médiocre.” Or, M. Roland, sans être un homme de génie, était un esprit rare et un plus rare ca
14 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
e qui consiste à toujours soupçonner que ce que pense la majorité des hommes est stupide et qu’on ne peut guère se tromper à ê
e vient de cet orgueil. Il ne pouvait subir aucun joug, ni venant des hommes , ni venant des choses, ni venant même des habitud
frappe à ma porte… Il en est ainsi pour moi des mets, des idées, des hommes , des villes, des poèmes, des musiques, des doctri
fieffé, toujours en guerre et volontiers exagéreur. Il était un peu l’ homme qui vous dit avant que vous ayez parlé : « Vous a
t qui l’était en vérité tout autant avant qu’après. Il était un peu l’ homme dont on dit : « Il monte l’escalier ; il s’apprêt
nte l’escalier ; il s’apprête à vous donner tort. » Il était un peu l’ homme dont on dit : « Je vais exprimer devant lui le co
s d’avoir été du parti de la Révolution et dans lequel il trouve a un homme riche en profondeurs et en tréfonds de l’âme, som
la ?) ; — il lut Fontenelle, qu’il admire trop à mon avis et comme un homme dont les jeux d’esprit et les paradoxes sont deve
Wieland qui, abondamment, avait vécu et engendré la vie, prévint, en homme avisé, la diminution de son influence par la mort
e le médiateur entre le ciel grec et la terre grecque. Elle donne aux hommes la vue approximative de cette union de l’état apo
ser sur la terre. Par la tragédie olympienne les Olympiens disent aux hommes  : soyez olympiens. Vie et beauté dans le ciel, vi
zsche n’étaient pas tout son caractère, — il connut la tristesse de l’ homme qui se sépare de son pays, ou de son parti, ou de
e de son pays, ou de son parti, ou de son cénacle, tristesse que tout homme qui a quelque personnalité a connue à un moment d
de cœur et un peu d’angoisse à penser par lui-même : « Je connais un homme qui, encore enfant, s’était déjà habitué à bien p
e enfant, s’était déjà habitué à bien penser de l’intellectualité des hommes , c’est-à-dire de leur véritable penchant pour les
as connue dans mes années antérieures ; car depuis que j’apprécie les hommes et moi-même avec plus de justesse par rapport aux
ois maintenant toujours devant moi l’abîme affreux qui existe entre l’ homme secourable et l’homme qui a besoin de secours. Vo
s devant moi l’abîme affreux qui existe entre l’homme secourable et l’ homme qui a besoin de secours. Voilà pourquoi je suis t
’il est supportable. Mais donner vaut mieux que posséder, et qu’est l’ homme le plus riche lorsqu’il vit dans la solitude d’un
ce sentiment de solitude qui est à la fois la fierté et la misère des hommes supérieurs. Cela explique l’âpreté ordinaire de N
je pense seul contre tous et cela ne me fera plus souffrir. » — Tel l’ homme qui a été timide auprès des femmes et qui, ayant
ion au milieu de tout ce qui nous enthousiasmait encore, nous autres, hommes modernes… fatigué par dégoût de tout ce qu’il y a
rit de leur passé. Avant tout à vous, qui avez la tâche la plus dure, hommes rares, intellectuels courageux, vous les plus exp
ue et aussi une vision tragique de la vie intérieure et extérieure… l’ homme dionysien se plaît non seulement au spectacle du
été chez Nietzsche. Et, où nous le voyons maintenant, qu’est-il ? Un homme qui cherche à être nouveau et novateur et révolut
connaissance et l’affirmation de la vérité sont une nécessité pour l’ homme fort, de même que l’homme faible, sous l’inspirat
tion de la vérité sont une nécessité pour l’homme fort, de même que l’ homme faible, sous l’inspiration de la faiblesse, sent
s autre chose que des suicides. Ils sont, au moins, des sécessions. L’ homme se retire du réel dans l’idéal comme le peuple de
est puéril, cela ne paraît pas très rationnel. Non, je ne veux pas l’ homme buté, morose et boudeur ; « je veux l’homme le pl
el. Non, je ne veux pas l’homme buté, morose et boudeur ; « je veux l’ homme le plus orgueilleux, le plus vivant, le plus affi
inions humaines, contrariait ou contredisait l’optimisme, empêchait l’ homme de vivre en liberté, en gaîté, en force, en héroï
Un premier obstacle, intérieur en quelque sorte, est la timidité de l’ homme dans la recherche de la vérité, la timidité de l’
timidité de l’homme dans la recherche de la vérité, la timidité de l’ homme , en face de la connaissance à démêler, à surprend
. » On comprend donc bien cette crainte de la déception qui arrête l’ homme au commencement même de la recherche personnelle
cherche personnelle du vrai. On retrouve ici la lâcheté générale de l’ homme . Mais il ne faut pas être lâche et il ne faut pas
té dans la recherche de la connaissance est extrêmement rare chez les hommes . En général ils veulent se tromper et être trompé
surer une peine générale qui est éternelle. Car il est probable que l’ homme est né pour comprendre au moins tout ce dont il a
même pour les agréments de leur vie. Il est donc vraisemblable que l’ homme doit chercher tout le vrai susceptible de le rend
r habitude ; et ce passé n’est qu’erreur et ne peut être qu’erreur. L’ homme a été élevé par ses erreurs ; et ses erreurs sont
reur qui est mêlée de vérité et reçoit par là un nouveau crédit : « L’ homme a été élevé par ses erreurs. — En premier lieu il
pourrait en ajouter plusieurs autres. Qui s’étonnerait dès lors que l’ homme vive dans l’erreur ou revienne toujours à l’erreu
vouloir parler de l’hérédité ; l’habitude est là, qui conserve dans l’ homme cultivé ce qui était naturel et nécessaire à l’ho
conserve dans l’homme cultivé ce qui était naturel et nécessaire à l’ homme primitif. Et non pas seulement l’habitude. Songez
ge. Le langage est la prison de l’esprit. Il emprisonne la pensée des hommes d’aujourd’hui dans la pensée des hommes d’autrefo
. Il emprisonne la pensée des hommes d’aujourd’hui dans la pensée des hommes d’autrefois, puisqu’il ne permet aux hommes d’auj
rd’hui dans la pensée des hommes d’autrefois, puisqu’il ne permet aux hommes d’aujourd’hui d’exprimer leurs pensées que dans l
x hommes d’aujourd’hui d’exprimer leurs pensées que dans les mots des hommes d’autrefois ; puisqu’il ne donne à ma pensée, pou
très difficile à ébranler et presque imprescriptible sur l’esprit des hommes . Donc Nietzsche fera la guerre et suppliera qu’on
mpérées, démocraties, ne visent aucunement à faire vivre ou à aider l’ homme à vivre en liberté, en force et en beauté ; si el
se (de quoi, du reste, on peut douter), c’est à faire vivre le plus d’ hommes possible. C’est là certainement le but, subconsci
nt pas à autre chose, elles ne peuvent penser qu’à assurer à tous les hommes une vie excellemment médiocre, une petite vie hum
rs de tout système politique. Elles sentent ou croient sentir que les hommes se mettent en société, comme on dit — mais peu im
ons vu, et forme en soi un obstacle à la vie belle. « Beaucoup trop d’ hommes viennent au monde ; l’État a été inventé pour ceu
veux pas être mêlé et confondu. Car, ainsi me parle la justice : les hommes ne sont pas égaux. » Nietzsche ne tarit pas sur l
» Si l’on se figure, pour peu que les choses durent ainsi, ce que les hommes deviendront à ce régime, on les voit ainsi dans u
et apprivoisé : c’est ainsi qu’ils ont fait du loup un chien et de l’ homme même le meilleur animal domestique de l’homme… Et
u loup un chien et de l’homme même le meilleur animal domestique de l’ homme … Et c’est là de la médiocrité, bien que cela s’ap
i est une chose à donner quelque nausée : « Je vous montre le dernier homme . Il dit : « Qu’est-ce que l’amour, la création, l
lignote. » — « Nous avons découvert le bonheur », disent les derniers hommes , « et ils clignotent. Ils ont délaissé les contré
ile d’aliénés. — Nous avons découvert le bonheur, disent les derniers hommes  ; et ils clignotent. » Il semble que voilà bien l
Quasi personne ne niera que les religions sont nées de la terreur des hommes ignorants en présence des forces de la nature. C’
tes les religions sont devenues bienfaisantes, cela veut dire que les hommes , d’une part ont supposé, à côté des puissances ma
de faiblesse », le sentiment de sa faiblesse, voilà ce qui crée en l’ homme le besoin de religion ; et ce besoin crée son org
ne veut pas voir ébranlés parce qu’ils lui servent de soutiens 11… L’ homme est ainsi fait : on pourrait réfuter mille fois u
marquer ceci, qui est bien confirmatif de ce qui précède. De ce que l’ homme est ordinairement en un certain état de faiblesse
es moments de santé et d’énergie lui inspirent la croyance en Dieu. L’ homme pénétré de sa faiblesse recourt à Dieu ; mais l’h
ance en Dieu. L’homme pénétré de sa faiblesse recourt à Dieu ; mais l’ homme étonné de sa force, quand il lui arrive d’en avoi
’en avoir, l’attribue à Dieu : « Les états de puissance inspirent à l’ homme le sentiment qu’il est indépendant de la cause de
nt en nous sans que nous l’ayons voulu exige une volonté étrangère. L’ homme n’a pas osé s’attribuer à lui-même tous les momen
fait deux parts de lui, l’une pitoyable et faible, qu’il a appelée l’ homme , l’autre très forte et surprenante, qu’il a appel
forte et surprenante, qu’il a appelée Dieu. » Tout, donc, a poussé l’ homme à la religion, et sa faiblesse et sa force, et sa
e pillage et de rapine. Cette vie ne lui plaît pas tous les jours. Un homme vient lui dire qu’il y a un Dieu qui n’aime qu’eu
beau qui ne peut plus dégoûter ni fatiguer, ni passer pour vain. Cet homme , qui a dit cela à ce peuple, a transposé, a surél
n instinct de ce peuple, de sorte que ce peuple dans la pensée de cet homme se retrouve d’abord, ce qui est nécessaire ; et s
gues guerres intestines, et à quelques autres peuples aussi, un autre homme vient vanter et louer comme divine, quoi ? leur v
, quoi ? Disséminés un peu dans toutes les classes de son peuple, des hommes bons, bienveillants, paresseux et mous. Il ne leu
présomption d’erreur, puisque l’on voit bien, sans cesse, que plus l’ homme est intelligent, moins il affirme, et puisque, pa
mme est intelligent, moins il affirme, et puisque, par conséquent, un homme assez affirmatif pour mourir pour son affirmation
ne veut devenir rien de tout cela : il ne tend aucunement à imiter l’ homme  ! Il n’est pas touché par aucun de nos jugements
t épouvantable. « Dieu est mort ; mais à la façon dont sont faits les hommes , il y aura peut-être encore pendant des milliers
métaphysiques, ces reflets de religions, ne disparaîtront que quand l’ homme pourra comprendre, pourra voir quelque chose comm
s qu’à nous décrire nous-mêmes toujours plus exactement… » Tant que l’ homme ne verra et ne saura que lui-même et ne pourra, s
érente aux croyances métaphysiques et la faiblesse qui en dérive. Les hommes ont très longtemps cru à l’immortalité de l’âme h
plus grave, qui est celle-ci. Avec la croyance à l’âme immortelle, l’ homme est forcé de prendre avant sa mort une décision,
une timidité extrême qui fait que la connaissance n’avance pas, que l’ homme se tient craintivement comme au seuil de la conna
ier le droit du fort, le droit du meilleur, et à vouloir que tous les hommes fussent soumis à une seule règle. Il a été prépa
n plébéienne et appelant également dans son sein et à sa foi tous les hommes , que le monde semble avoir connue. Il a été prépa
la veut dire que de dresser une croix devant le monde… La plupart des hommes naissaient, en ce temps-là, avec des âmes assouvi
istorique, est un baume pour l’oreille. Que dut-il donc être pour les hommes de l’époque ! Par contre, le Christianisme est un
arier l’art au Christianisme : Chateaubriand. Au fond le chrétien est homme de mort, d’ombre sépulcrale, amant de la mort. Re
ardez autour de vous : les chrétiens sont amoureux de la mort, et les hommes et femmes qui par complexion naturelle ont le goû
elle est devenue la volonté de conquérir le ciel ; et elle a rejeté l’ homme dans la lutte, mais dans une lutte plus cruelle e
athéisme même, tant ils sont jaloux de prouver qu’un athée peut être homme de bien et à quel point il peut l’être. Seulement
 ; merveilleux pour ne pas voir le monde, pour ne pas se connaître en hommes , pour ne pas savoir ce que c’est que l’homme, pou
ne pas se connaître en hommes, pour ne pas savoir ce que c’est que l’ homme , pour ne pas connaître, aussi, ni les principes e
. La science elle-même, en dehors de son utilité pratique, à quoi les hommes peuvent, s’il leur plaît ainsi, attacher quelque
ou du moins ce qui avait le premier rang et le pas devant, c’était l’ homme instinctif, qui, en sa plus haute expression, éta
ce qui exista, ou du moins ce qui prit la primauté dans l’esprit des hommes , dans la considération des hommes, ce fut l’homme
prit la primauté dans l’esprit des hommes, dans la considération des hommes , ce fut l’homme théorique, c’est-à-dire l’homme q
dans l’esprit des hommes, dans la considération des hommes, ce fut l’ homme théorique, c’est-à-dire l’homme qui raisonne, qui
la considération des hommes, ce fut l’homme théorique, c’est-à-dire l’ homme qui raisonne, qui pour raisonner veut savoir, qui
ments et des théories, en un mot le savant et le rationaliste. Or cet homme est un ennemi mortel, lui aussi, de l’art et de l
sans foyer. » C’est Socrate qui a bâti vraiment de toutes pièces cet homme théorique, par sa doctrine, singulièrement profon
ine radicalement fausse, que la morale est en raison du savoir, que l’ homme qui ne fait pas le bien est un homme qui ne sait
e est en raison du savoir, que l’homme qui ne fait pas le bien est un homme qui ne sait pas le bien et que l’homme qui sait l
qui ne fait pas le bien est un homme qui ne sait pas le bien et que l’ homme qui sait le bien fait le bien assurément. Le voil
mme qui sait le bien fait le bien assurément. Le voilà précisément, l’ homme théorique présenté comme roi du monde ! Or rien n
n’est plus faux, et ce serait le contraire plutôt qui serait vrai. L’ homme qui sait le bien ne le fait pas, parce qu’il se c
nsée est bien la pensée angulaire ou fondamentale de la doctrine de l’ homme théorique. Socrate a dit au monde : « Sachez, pen
r et pouvoir le bien. Sachez, pensez, raisonnez ; car c’est là tout l’ homme . Le reste est d’enfant. » — Il fallait leur dire 
vez vos instincts ; ils sont bons. » Il semble vraiment que Socrate, homme qui s’est trompé, mais véritablement inspiré, ait
pessimiste assurément qui ait jamais été dite. Quoi qu’il en soit, l’ homme théorique, par opposition à l’homme d’instinct, à
s été dite. Quoi qu’il en soit, l’homme théorique, par opposition à l’ homme d’instinct, à l’homme de création, et à l’homme q
en soit, l’homme théorique, par opposition à l’homme d’instinct, à l’ homme de création, et à l’homme qui fait aimer la vie,
e, par opposition à l’homme d’instinct, à l’homme de création, et à l’ homme qui fait aimer la vie, à l’artiste, est institué
ors à quoi bon ? « Cherche la connaissance ! Oui, mais toujours comme homme  ! Comment ! Être toujours spectateur de la même c
scepticisme subjectif, absolument irréfutable ; et faisons ce que les hommes ont toujours fait, faisons comme s’il était possi
s yeux par le travail de son voisin. » Le savant, le rationaliste, l’ homme théorique, est donc un homme dégénéré, un sous-ho
voisin. » Le savant, le rationaliste, l’homme théorique, est donc un homme dégénéré, un sous-homme. Vous avez lu Faust. L’av
ust. L’avez-vous compris ? C’est la condamnation en trois points de l’ homme théorique. Faust, d’abord, est l’homme moderne, l
damnation en trois points de l’homme théorique. Faust, d’abord, est l’ homme moderne, l’homme théorique, l’homme qui serait ab
s points de l’homme théorique. Faust, d’abord, est l’homme moderne, l’ homme théorique, l’homme qui serait absolument inintell
théorique. Faust, d’abord, est l’homme moderne, l’homme théorique, l’ homme qui serait absolument inintelligible à un Grec d’
serait absolument inintelligible à un Grec d’avant Socrate ; c’est l’ homme dévoré de la passion du savoir, dévoré de la pass
e la civilisation et la science. C’est une idée universelle pour tout homme qui croit avoir réfléchi et même pour tout homme,
niverselle pour tout homme qui croit avoir réfléchi et même pour tout homme , du peuple comme de l’élite, et peut-être encore
ut homme, du peuple comme de l’élite, et peut-être encore plus pour l’ homme du peuple. L’homme civilisé, c’est l’homme qui sa
comme de l’élite, et peut-être encore plus pour l’homme du peuple. L’ homme civilisé, c’est l’homme qui sait, l’homme cultivé
ut-être encore plus pour l’homme du peuple. L’homme civilisé, c’est l’ homme qui sait, l’homme cultivé, c’est l’homme qui sait
s pour l’homme du peuple. L’homme civilisé, c’est l’homme qui sait, l’ homme cultivé, c’est l’homme qui sait. Il n’y a rien de
e. L’homme civilisé, c’est l’homme qui sait, l’homme cultivé, c’est l’ homme qui sait. Il n’y a rien de plus faux. L’artiste q
it. Il n’y a rien de plus faux. L’artiste qui ne sait rien du tout, l’ homme d’action qui sait peu de chose, est un homme auss
ne sait rien du tout, l’homme d’action qui sait peu de chose, est un homme aussi cultivé, aussi civilisé, souvent beaucoup p
ne est pris dans le filet de la culture alexandrine et a pour idéal l’ homme théorique, armé des moyens de connaissance les pl
ion d’esprit presque effrayante fait qu’ici, pendant un long temps, l’ homme cultivé ne fut reconnu tel que sous la forme de l
long temps, l’homme cultivé ne fut reconnu tel que sous la forme de l’ homme instruit. Notre art de la poésie lui-même est né
» Goethe rappelait ainsi, « d’une manière charmante et naïve », que l’ homme non théorique est pour les hommes modernes, pour
manière charmante et naïve », que l’homme non théorique est pour les hommes modernes, pour les Eckermann, quelque chose « d’i
omme nous l’avons montré, elle est inféconde, elle détourne aussi les hommes de se diriger vers les sources fécondes. Elle ref
aît, et la science est fondée sur une foi, et elle est le signe que l’ homme a besoin d’une foi, d’une certitude mystique, et
e certitude mystique, et elle confirme et fortifie dans l’esprit de l’ homme cette manie de crédulité et ce besoin irrationnel
pour y songer un instant, c’est que cette science, qui a affranchi l’ homme et qui doit l’affranchir de plus en plus, — vous
u à peu à penser, à concevoir et à proclamer l’égalité entre tous les hommes . Fort bien, si l’on veut ; mais en même temps, po
usé de ces belles paroles trompeuses et lénitives sur la dignité de l’ homme et la dignité du travail, elle s’achemine peu à p
lle n’a pas expliqué tout ; elle est signe de décadence, remplaçant l’ homme de productivité en actes par l’homme théorique, i
signe de décadence, remplaçant l’homme de productivité en actes par l’ homme théorique, infécond et impuissant ; elle est ferm
t impuissant ; elle est ferment de décadence en ce qu’elle détourne l’ homme de la vie et de la beauté pour le renfermer dans
elle n’a pas même ce mérite de n’être pas la foi et de détourner les hommes de la crédulité jugée enfantine, puisqu’elle repo
nt à la nature et, à supposer qu’il le puisse, en dehors d’elle ? « L’ homme contre le monde », contre le monde entier, l’homm
ehors d’elle ? « L’homme contre le monde », contre le monde entier, l’ homme « principe négateur du monde », est-ce que cela n
e, considérée en ce qu’elle est en son fond, une loi particulière à l’ homme , à laquelle n’obéit pas l’univers et qui est cont
ivers obéit, n’est qu’une folie, une illusion et n’est pas vraie. Les hommes l’ont parfaitement senti ; car, trouvant, malgré
, trouvant, malgré tout, trop monstrueux le paradoxe de ce tout petit homme contre tout l’immense univers, ils ont inventé, p
ont inventé, pour faire contrepoids, un autre univers qui fût avec l’ homme et dans le même plateau de la balance que l’homme
vers qui fût avec l’homme et dans le même plateau de la balance que l’ homme . Ils ont inventé le monde divin. Il y a l’univers
l’univers, absolument immoral, oui ; mais il y a Dieu moral, comme l’ homme  ; juste, comme l’homme ; conservateur et vengeur
immoral, oui ; mais il y a Dieu moral, comme l’homme ; juste, comme l’ homme  ; conservateur et vengeur de la morale et de la j
morale Dès lors, contrepoids : d’un côté l’univers, de l’autre côté l’ homme et Dieu, et, même si l’homme n’est rien. Dieu éta
: d’un côté l’univers, de l’autre côté l’homme et Dieu, et, même si l’ homme n’est rien. Dieu étant infini, c’est l’univers qu
Dieu étant infini, c’est l’univers qui, par comparaison à Dieu et à l’ homme ensemble, devient quantité négligeable et un pur
pour se donner du lest et du poids et de l’autorité et s’imposer aux hommes . « Le monde transcendantal est imaginé par Kant p
tout simplement une transposition et une projection artificielles. L’ homme moral, surpris de l’être, en quelque sorte, et vo
e et qu’il vous est pénible de lui désobéir. Vous dites : « lorsque l’ homme décide que cela est bien ainsi ; lorsqu’il conclu
haut qui commande sans raisonner. Ils ont besoin de l’absolu comme un homme d’action a besoin de l’absolutisme : « Tous les h
absolu comme un homme d’action a besoin de l’absolutisme : « Tous les hommes qui sentent qu’il leur faut les paroles et les in
que qui le sait le fait, et que qui ne le fait pas est simplement un homme qui ne le savait pas et que le criminel est simpl
nt un homme qui ne le savait pas et que le criminel est simplement un homme qui ne sait pas la vertu. — Est-ce que cela ne vo
t-il l’un et amuse-t-il l’autre, et irrite-t-il et amuse-t-il le même homme selon le moment ? « Nous nous apercevons, un jour
une place publique, que quelqu’un se moque de nous… Selon l’espèce d’ homme que nous sommes, ce sera un événement très différ
on ou de la bienveillance. » Notez que je viens de supposer plusieurs hommes  ; mais le même homme peut, dans le cas que j’ai s
nce. » Notez que je viens de supposer plusieurs hommes ; mais le même homme peut, dans le cas que j’ai supposé, éprouver l’un
ts. Un souvenir personnel. « Dernièrement, à onze heures du matin, un homme s’est affaissé droit devant moi, comme frappé de
rmi et, au moment décisif, je serais peut-être devenu semblable à cet homme , au lieu de le secourir. Car dans l’intervalle to
pouvons faire une bêtise » ; elles peuvent « nous rendre bêtes ». Les hommes sont illogiques. Il est bien entendu, d’un consen
vos rêves. Je serais porté à en conclure « que la grande majorité des hommes doit avoir des rêves épouvantables ». Si elle en
quelque chose « d’antireligieux. » Sa prétention c’est de « créer à l’ homme un droit de se prendre pour condition et pour cau
 forme du sentiment de fierté croissante ». Voici son processus : « L’ homme sent sa puissance, son bonheur, comme on dit. Il
selon la loi. Il avait, non à dire : « En mon âme et conscience, cet homme est coupable » ; mais à chercher à quelle ligne,
à quelle ligne, dans un livre, correspondait faction commise par cet homme et à appliquer cette ligne à cette action, sans a
e intelligent, précisément à cause de son intelligence, pour punir un homme et que par un détour et une fiction, on le forçai
s et qui ne les a prévus qu’abstraitement, ou les faire juger par des hommes exprès choisis pour être incapables de les compre
t une manière de préjugé et que jamais nous ne savons à quel point un homme est coupable, ni s’il l’est. Tout ce que nous sav
ens croyants en la morale. Nous ne disons plus, par exemple : « Si un homme dégénère au point de vue physiologique, c’est le
t cause. » Nous ne disons pas davantage : « La vertu fait prospérer l’ homme , elle apporte longue vie et bonheur. » Notre opin
e proposition générale comme celle qu’enseigne le christianisme : « l’ homme est mauvais » serait justifiée si l’on pouvait ad
ettre que le type du dégénéré fût considéré comme le type normal de l’ homme . Mais c’est là peut-être une exagération. » Il f
e, pour bien se rendre compte de ce que c’est que cette morale dont l’ homme est si fier, remonter à ses origines et se demand
issances de l’humanité ». Dans ces conditions, que peuvent croire les hommes relativement à leurs Dieux ? Comme ils les font à
hommes relativement à leurs Dieux ? Comme ils les font à l’image de l’ homme , naturellement, ils s’imaginent que les Dieux pre
ginent que les Dieux prennent plaisir, eux aussi, à la souffrance des hommes et s’en réjouissent ; que le spectacle du bonheur
malheur humain « les amuse et les met de bonne humeur ». Dès lors, l’ homme , de même que pour se plaire à lui-même, il fait s
Dieux ; on se martyrise, c’est un sacrifice aux Dieux. La lutte de l’ homme contre soi, c’est encore aujourd’hui toute la mor
temps primitifs. — « C’est ainsi que s’est introduite la notion de l’ homme moral et craignant Dieu, à savoir l’idée que la v
ans le monde, et elle a dû y entrer très vite, le pli était pris et l’ homme s’est toujours cru obligé de se battre contre lui
ale, comme du reste la religion, se continue et se prolonge parmi les hommes par une sorte de fatalité atavique, par une sorte
lissante, et dans le sens courant du mot, démoralisante. Elle dit à l’ homme  : sacrifie-toi à tes semblables, et par là elle l
’est pas même utile à ces semblables dont on parle. Elle tarit dans l’ homme les sources d’activité, désirs, passions, égoïsme
comme desséché et énervé, qu’elle croit qui va être utile aux autres hommes  ! Sa prétention et sa tactique consistent à dériv
des hommes-outils, des hommes-instruments ; elle essaye de donner à l’ homme cette « ténacité aveugle, qui est la vertu typiqu
aveugle, qui est la vertu typique des instruments », et c’est de ces hommes matérialisés, de ces hommes déchus de toute human
ypique des instruments », et c’est de ces hommes matérialisés, de ces hommes déchus de toute humanité qu’elle espère un travai
force immense qui sera moi. » — Voilà l’impasse. L’altruisme dit à l’ homme de marcher en avant après qu’il a dressé un mur d
e semble avoir pour but suprême que de donner un bon sommeil à chaque homme à la fin de chaque jour ; voilà le noble but où e
déalisme tout entier » ; mais enfin il arrive toujours un moment où l’ homme veut se dérober à la vie, ne lui donne plus son a
constituée et qu’on la comprend bien comme constituée et que tous les hommes ont au moins le sentiment confus qu’elle est cons
on cultive avec soin et qui devient une diathèse ; et il semble que l’ homme n’est pleinement rassuré et pleinement satisfait
examen. Et préjugé funeste ; car, comme nous l’avons vu, il diminue l’ homme , il l’énervé, il l’émascule ; il en fait un anima
bête de troupeau, tout à fait contraire à ce qu’il semble bien que l’ homme primitif a été et à ce qu’il semble que l’homme,
’il semble bien que l’homme primitif a été et à ce qu’il semble que l’ homme , au front élevé vers le ciel, doit être. Oui, voi
ore quelque chose qui s’oppose, et plus que tout le reste, à ce que l’ homme soit fort et à ce qu’il fasse du beau. Un artiste
son. La morale est organisée contre la force et contre la beauté de l’ homme . Elle est une force elle-même, sans doute ; mais
recueille et se ramasse en quelque sorte lui-même. Tout ce à quoi les hommes croient généralement, il l’a nié et repoussé comm
par ce seul fait qu’on ne croit point à ce que croient la plupart des hommes . Nietzsche sent bien qu’il croit à quelque chose
e à la beauté et à la noblesse de la race humaine. C’est croire que l’ homme peut réaliser un idéal de liberté, de force libre
, de beauté, de grâce, de noblesse et d’eurythmie. C’est croire que l’ homme est un animal exceptionnel, non pas raisonnable,
our du lointain et de ce qui est à venir ; plus haut que l’amour de l’ homme je place l’amour des choses et des fantômes. Ce f
is trois mois ne nous inspire plus que le désir d’en voir un autre. L’ homme est le « Don Juan de la connaissance ». Renan, qu
mme est le « Don Juan de la connaissance ». Renan, qui, plus que tout homme au monde, fut le Don Juan de la connaissance, se
nous est offerte de nous emparer de quelqu’un, de le faire nôtre. Cet homme charitable appelle amour « le désir de possession
icules, odieux, funestes ; et puis, après en avoir ainsi détourné les hommes , ramener les hommes à l’égoïsme tout pur, lequel
stes ; et puis, après en avoir ainsi détourné les hommes, ramener les hommes à l’égoïsme tout pur, lequel est bon, et habituer
ener les hommes à l’égoïsme tout pur, lequel est bon, et habituer les hommes à rougir de tous les déguisements de l’égoïsme et
ile de voir là une vertu si admirable. Et, de plus, la pitié énerve l’ homme , en lui persuadant qu’il a fait son devoir en ver
mpiens et que nous ne cherchions à nous rasséréner par le malheur des hommes au lieu d’en être malheureux. Mais cela est un pe
t rien nous refuser, tant nous l’aimons. Ce n’est pas en vain que les hommes ont dans beaucoup de langues attribué la même dén
es déclarations d’amour, aussi éloquentes qu’il les peut faire, que l’ homme pieux s’efforce de conquérir son Dieu, et le fond
ivistes et de ceux qui sollicitent la croix de la Légion d’honneur. L’ homme pieux prie pour obtenir, comme l’amoureux. Primit
troces que les querelles que l’amour a suscitées et suscite parmi les hommes . Le croyant est un amoureux jaloux que l’amour et
n caractère primitif d’amour jaloux et méfiant, et si ce n’est plus d’ homme à homme qu’on se soupçonne et celui-ci qui accuse
ère primitif d’amour jaloux et méfiant, et si ce n’est plus d’homme à homme qu’on se soupçonne et celui-ci qui accuse celui-l
oit de l’intérêt ? » Certainement, on peut le dire, et avec raison. L’ homme désintéressé qui poursuit un but sans entrevoir l
renoncement que peut-être faut-il dire qu’il est le plus égoïste des hommes . L’erreur, éternelle, est de croire que l’on peut
ntrelacer intimement et d’une manière inextricable et indissoluble. L’ homme désintéressé ! Mais il jouit de son désintéressem
. Tenez ! Faisons notre confession. Vous êtes un chrétien, je suis un homme de science. Nous nous flattons tous deux d’être d
e science. Nous nous flattons tous deux d’être des désintéressés, des hommes qui ont renoncé. Examinons loyalement votre cas e
qui exprime avec plus de candeur ce qui peut faire du bien à tous les hommes , la ferveur bienheureuse et exaltée, prête au sac
prête au sacrifice et à la mort… que le livre qui parle du Christ. Un homme avisé peut y apprendre tous les moyens par quoi l
fin crucifié, pour ne jamais plus ressusciter ? Comparés à ce que les hommes religieux proclament au sujet de leur savoir, de
ux proclament au sujet de leur savoir, de leur esprit sacré, tous les hommes probes de la science ne sont-ils pas pauvres d’es
, tout moi loyal et appliqué, importe beaucoup dans la république des hommes de science. L’estime de ceux qui confèrent l’esti
res, bien que ce soit justement à cause de ceux-ci que la plupart des hommes ont juré fidélité aux lois de cette république et
meurer attachés. Si nous n’étions restés, en une certaine mesure, des hommes non scientifiques, quelle importance pourrions-no
n’est pas la qualité de la foi et de la piété qui nous distingue des hommes pieux, c’est la quantité ; nous nous contentons d
us devions convenir que les vertus, pour parler le langage commun des hommes , sont des formes subtiles de l’égoïsme, des hypoc
ompent. C’est l’égoïsme à l’état pur qui est beau et qui est bon. Les hommes ne se trompent pas en tant qu’égoïstes et en tant
autres. Remarquez que ce masque de vertu, que cette morale-masque, l’ homme croit en avoir d’autant plus besoin, et en vérité
u’il en a d’autant plus besoin qu’il l’a déjà plus longtemps porté. L’ homme civilisé, l’homme moralisé, est devenu très laid,
plus besoin qu’il l’a déjà plus longtemps porté. L’homme civilisé, l’ homme moralisé, est devenu très laid, très plat, très c
ant plus, donc, doit-il se masquer et ainsi indéfiniment. Supposez un homme qui, pour se rendre agréable, ait pris un masque
s bien compte et qui les ferait presque hésiter sur leur chemin : « L’ homme nu est généralement un honteux spectacle. Je veux
urait-il pas les mêmes bonnes raisons à préconiser le déguisement des hommes moraux, à demander qu’ils fussent enveloppés de f
ctacle honteux et que nous avons besoin d’un travestissement moral. L’ homme intérieur, en Europe, n’est pas assez inquiétant
on pour que ce ne soit pas vrai que l’égoïsme est l’état naturel de l’ homme et son état le meilleur. Il en est ainsi et il fa
de le comprendre et le courage de le dire. Ce qu’il y a au fond de l’ homme sain, c’est l’égoïsme ardent, énergique et illimi
stique et si malléable et si vague — quand on assure que le fond de l’ homme , c’est le désir du bonheur. Si l’on entend par bo
et où l’on ne puisse souhaiter rien, ce n’est vraiment pas cela que l’ homme désire et il se trompe sur lui-même quand il croi
qui rit sous cape. Et c’est précisément pour cela que la plupart des hommes actifs se fixent un but, à la vérité, après leque
ccroître indéfiniment son être, en un mot l’égoïsme pur, voilà tout l’ homme naturel, et quand il croit y renoncer il n’y reno
nature, et quand on se dénature on se dégrade et on s’affaiblit, et l’ homme moralisé n’est qu’un égoïste perverti. Pour réint
, et l’homme moralisé n’est qu’un égoïste perverti. Pour réintégrer l’ homme dans son humanité, il faut, coûte que coûte, lui
onception de la vie digne de barbares ou de sauvages. Ils étaient des hommes , et voilà tout ; ils étaient pleinement hommes ;
vages. Ils étaient des hommes, et voilà tout ; ils étaient pleinement hommes  ; ils avaient la volonté de puissance, c’est-à-di
re plus haute pensée, permettez que je vous la commande, la voici : L’ homme est quelque chose qui doit être surmonté. Ainsi,
s par entasser les désastres et par faire souffrir abominablement les hommes . Si cela n’est pas le mal, qu’est-ce que le mal ?
t le bien qui a été fait dans le monde a été fait par le « mal ». Les hommes de bien ont du bon, mais un peu moins que les méc
on, le plaisir de ce qui est neuf, osé, non éprouvé ; ils forcèrent l’ homme à opposer des opinions aux opinions, un type idéa
iennes. Or, ce n’est que ce qui est ancien qui peut être le bien. Les hommes de bien de toutes les époques ont été ceux qui on
qui sont irréfutables, il faut réhabiliter la seule vertu vraie de l’ homme , la volonté de puissance, l’égoïsme intégral, l’é
tus » ? Vous appelez bonnes et belles et admirables « les vertus d’un homme , non en raison des effets qu’elles ont pour lui-m
par cette mort, un instrument soumis et ce que l’on appelle un brave homme a été perdu pour la société désintéressée. Peut-ê
e d’instincts » appris et acquis et traditionnels, « qui enlèvent à l’ homme son plus noble amour de soi et la force de se pro
es professeurs de morale qui recommandent, d’abord et avant tout, à l’ homme de se posséder lui-même, le gratifient d’une mala
hors ou du dedans, une pensée, une attraction, un désir, toujours cet homme irritable s’imagine que maintenant son empire sur
estations de la vie, l’égoïsme étant la vie même. Ce qui fait que des hommes sincères ont médit, et non sans raison et non san
maines, c’est que très souvent les passions auxquelles se livrent les hommes ne sont pas des passions, mais des imitations de
, mais des imitations de passions, des singeries de passions. « Que d’ hommes , dit La Rochefoucauld, n’auraient jamais été amou
, de faux ambitieux, de faux autoritaires, de faux sectaires, de faux hommes de parti, de faux hommes à convictions , nous en
aux autoritaires, de faux sectaires, de faux hommes de parti, de faux hommes à convictions , nous en avons autant que de faux
autant que de faux poètes, de faux littérateurs, de faux penseurs. L’ homme , au début de la vie, prend très souvent, extrêmem
, sont précieuses et sont fécondes. Le père Grandet, qui est un grand homme , qui est un poète, pour ce qui est de lui-même go
est précisément les affaires pleines de dangers qui sont dignes que l’ homme s’y attache. C’en est la marque : « Les prédicate
e, quels thèmes n’ont-ils pas brodés sur la « misère » intérieure des hommes « méchants » ? Et quels mensonges ne nous ont-ils
» ? Et quels mensonges ne nous ont-ils pas débités sur le malheur des hommes passionnés ! Oui, mensonges, c’est là vraiment le
e mot : ils connaissent fort bien l’extrême bonheur de cette espèce d’ hommes  ; mais ils s’en sont tus, parce qu’il était une r
bles : « Quoi donc ! Le dernier but de la science serait de créer à l’ homme autant de plaisir et aussi peu de peine que possi
e alternative, si vous voulez diminuer et amoindrir la souffrance des hommes , eh bien ! il vous faudra diminuer aussi et amoin
-on maintenant la science, plutôt à cause de sa faculté de priver les hommes de leur plaisir et de les rendre plus froids, plu
vie elle-même, qu’elles sont la vie elle-même et qu’elles donnent à l’ homme qui s’abandonne à elles des douleurs vives et des
— et par conséquent le bonheur. Car c’est là qu’il en faut arriver, l’ homme est fait pour une vie où il entre du malheur mêlé
ur une vie dangereuse. La vie dangereuse, c’est la vie naturelle de l’ homme . C’est celle qui le garde de l’ennui, de la mélan
s de plaisir ou de déplaisir. Mais c’est ainsi que parle une espèce d’ hommes qui n’a pas le courage de se fixer une volonté. P
s qui n’a pas le courage de se fixer une volonté. Pour toute espèce d’ hommes plus saine, la valeur de la vie ne se mesure pas
morale, la doctrine de la vie déploie les passions pour faire vivre l’ homme d’une vie ardente et supérieure. Supérieure à quo
uelque chose, toujours à elle-même, et de plus en plus à elle-même, l’ homme étant un être qui a pour nature, pour loi et pour
a volonté de vie dangereuse ; et la vie dangereuse, première vie de l’ homme , à remonter le cours des temps, est la seule vita
’être vécue : et la décadence consiste précisément dans ce que tant d’ hommes appellent le progrès, dans le passage de la vie d
euse, bravant, pour conquérir la vérité, les préjugés, les mépris des hommes , et, ce qui est plus douloureux, les résistances,
eux, les résistances, les révoltes et les cris de souffrance du vieil homme qu’il faut toujours déchirer par lambeaux pour le
chirer par lambeaux pour le dépouiller et pour libérer et instaurer l’ homme nouveau. Voilà le petit champ de bataille et de d
al de vie, ce standard of life, il ne convient qu’à un petit nombre d’ hommes . Ce n’est pas une morale, bien entendu, puisque a
néralité ; ce n’est pas une chose qu’il soit bon de dire à beaucoup d’ hommes , ni même qu’on puisse dire à beaucoup d’hommes. C
n de dire à beaucoup d’hommes, ni même qu’on puisse dire à beaucoup d’ hommes . C’est quelque chose comme le mot d’ordre d’une é
voir ses avocats les plus dangereux et les plus rancuniers ? Voilà un homme manqué, qui ne possède pas assez d’esprit pour po
ction du travail, de l’oubli de soi dans la tâche journalière. Un tel homme qui, au fond, a honte de son existence — peut-êtr
ou une société plus intellectuelle qu’il ne peut la diriger : un tel homme , empoisonné de part en part ; car, chez un pareil
soin, pour se donner à part soi l’apparence de la supériorité sur les hommes plus intellectuels, pour se créer la joie de la v
ue le peuple vénère sous le nom de saints et de sages ; c’est de tels hommes que sortent ces monstres de morale qui font du br
encore, invente de véritables sophismes, comme celui de l’égalité des hommes , sans qu’on ait jamais pu savoir sur quoi, sur qu
pour la confirmer. S’il existe une religion qui affirme que tous les hommes sont égaux devant les dieux, elle en conclut peu
onclut peu à peu que par conséquent — quelle conséquence ! — tous les hommes doivent être égaux socialement. Ou, si elle a aff
nt être égaux socialement. Ou, si elle a affirmé un jour que tous les hommes , parce qu’ils sont hommes — quelle raison ! — son
Ou, si elle a affirmé un jour que tous les hommes, parce qu’ils sont hommes — quelle raison ! — sont égaux, elle imagine une
a fécondité et la puissance inépuisables maintiennent la croyance à l’ homme . Que l’on songe à ce que l’on doit à Napoléon : p
t vulgarisée ; car, en tant que la masse gouverne, elle tyrannise les hommes d’exception, ce qui fait, perdre à ceux-ci la foi
à soutenir, etc. ; il s’agit d’un code dressé par un dieu, imposé aux hommes dans l’intérêt de ce dieu, pour la gloire de ce d
après lui un désastre profond et grandissant qui saisit et étouffe un homme après l’autre, cela préoccupe peu cet oriental av
gie ? La politique n’a de valeur que si elle a pour but de rendre les hommes heureux en les rendant meilleurs et si elle y réu
n seulement de ces instincts prend une certaine force dans une race d’ hommes , il renverse l’ordre des valeurs. Ce n’est plus l
essentiellement, dans le sens précis du mot, plus intelligente que l’ homme dans les basses classes, moins intelligente que l
ligente que l’homme dans les basses classes, moins intelligente que l’ homme dans les classes élevées, allant souvent jusqu’à
a leurs préférences. — Ceci encore que les femmes, plus même que les hommes , ont besoin de moralité, ont besoin que le faible
igée par ceux qui jeûnent et qui prient, et pleine de mépris pour les hommes qui ont le sens du beau. Les forts, les courageux
ces guerriers barbares furent-ils séduits par la légende du Dieu fait homme , du Dieu se faisant homme pour apporter une bonne
ent-ils séduits par la légende du Dieu fait homme, du Dieu se faisant homme pour apporter une bonne parole à l’humanité et so
dans cette entreprise, idée sentimentale qui doit avoir sur tous les hommes , et surtout sur les hommes simples et rudes, une
e sentimentale qui doit avoir sur tous les hommes, et surtout sur les hommes simples et rudes, une très grande prise. — « Ah !
néfice des imbéciles qui attaquent la religion, ou, si l’on veut, des hommes qui attaquent la religion d’une façon imbécile :
gaies, plus familières, plus superficielles contre la domination des hommes plus lourds, plus profonds, plus contemplatifs, c
peuple, sa joie des sens, son « bon cœur » se révoltaient contre ces hommes . Toute l’Église romaine repose sur une défiance m
es citoyens, il y a oppression des supérieurs par les inférieurs, des hommes d’élite par les « bêtes de troupeau » ou, si vous
i plaça définitivement et solennellement le sceptre dans la main de l’ homme bon, de la brebis, de l’âne, de l’oie et de tout
eure en la décourageant. Quel avantage, le plébéianisme régnant, a un homme né supérieur à cultiver, à développer ou seulemen
ons pas la peine de devenir opprimés ». Ainsi raisonneront beaucoup d’ hommes de mérite, et voilà l’espèce supérieure encore di
la médiocrité ou la sottise et par conséquent il faut qu’il y ait des hommes de génie pour qu’elle puisse goûter son triomphe
tte organisation consiste simplement à se mettre entre les mains d’un homme puissant lui-même qui, en vérité, ne diffère aucu
ment de l’ennemi puissant dont on veut se défendre. « Le brigand et l’ homme fort qui promet à une communauté qu’il la protége
revendre aussi cher que possible. — Le point essentiel, c’est que cet homme puissant promet de faire équilibre au brigand : l
mêmes en une puissance équivalente, ou bien qu’ils se soumettent à un homme qui soit à même de contrebalancer cette puissance
État. Il n’y a rien là absolument de « moral » ; c’est un marché. Des hommes achètent une bête de proie pour s’en faire un déf
tre. « L’altruisme tout entier est un résultat de l’intelligence de l’ homme privé ; les sociétés ne sont pas altruistes les u
ar les recherches historiques, est si utile pour la connaissance de l’ homme et le fait connaître au vrai ; en effet, « toutes
sincères, sont cent fois plus instructives au sujet de la nature de l’ homme que l’individu, trop faible pour avoir le courage
ge de ses désirs… L’étude de la société est si précieuse par ce que l’ homme est beaucoup plus naïf en tant que société, que l
par ce que l’homme est beaucoup plus naïf en tant que société, que l’ homme en tant qu’individu. La société n’a jamais consid
quel est le mécanisme de cette transformation singulière ? Comment l’ homme , en tant que membre d’une communauté, est-il si d
’homme, en tant que membre d’une communauté, est-il si différent de l’ homme en tant qu’individu ? « Comment se fait-il qu’un
e qu’il en fait ? Précisément, il transporte à l’État les vertus de l’ homme privé, il veut mettre dans l’État les vertus de l
s vertus de l’homme privé, il veut mettre dans l’État les vertus de l’ homme privé et il est absolument convaincu que les « ve
de l’homme privé et il est absolument convaincu que les « vertus » d’ homme privé doivent être des vertus d’État. Autrement d
’État. Autrement dit, il tue l’État. Il veut que l’État soit un brave homme pacifique, doux, timide, bienfaisant faible. Il v
ouverte aux grandes âmes… Là où finit l’État, là seulement commence l’ homme , l’homme qui n’est pas superflu ; là commence le
ux grandes âmes… Là où finit l’État, là seulement commence l’homme, l’ homme qui n’est pas superflu ; là commence le chant de
es moyens possibles, détruire, abolir, anéantir la morale et livrer l’ homme à toutes ses passions et le pousser à s’abandonne
que nous venons dédire, ce n’est pas que la morale soit mortelle aux hommes , c’est qu’elle est mortelle au plus petit nombre
telle aux hommes, c’est qu’elle est mortelle au plus petit nombre des hommes et mortelle à la société, qui doit être gouvernée
des hommes et mortelle à la société, qui doit être gouvernée par ces hommes -là pour subsister, et mortelle à l’humanité qui d
our subsister, et mortelle à l’humanité qui doit être dirigée par ces hommes -là pour n’être pas une poussière et une fange. Ma
mise, en un mot comme vertus de troupeau : avec elles cette espèce d’ hommes , l’espèce des hommes moyens, atteint le genre de
e vertus de troupeau : avec elles cette espèce d’hommes, l’espèce des hommes moyens, atteint le genre de perfection qui lui es
l’altruisme, l’évangile des humbles, le Dieu sur la croix. » Que les hommes d’espèce inférieure gardent la morale. Aussi bien
part ; mais à moi, Monsieur de Metternich, qu’importe que cent mille hommes vivent ou périssent ? » Il est prouvé que l’huma
ne peut pas être universelle. Elle ne pourrait l’être que si tous les hommes étaient de même nature, ce que vous savez bien qu
la morale universelle et uniforme. Ayant vaguement ce préjugé que les hommes étaient égaux et de même nature, ils ont eu cette
te dans leurs cœurs à tous. Mais c’est une erreur sur une erreur. Les hommes ne sont pas égaux, ils ne sont pas uniformes, ils
e forcées de tendre à l’art comme à leur dernière fin et que tous les hommes doivent être artistes ? Voit-on la science — et s
comme vers le but unique, et qu’elle est obligatoire et que tous les hommes doivent être des hommes de science ? La morale es
e, et qu’elle est obligatoire et que tous les hommes doivent être des hommes de science ? La morale est une des connaissances
tres, mauvaise en dehors de son emploi. C’est la connaissance que les hommes médiocres ont de leurs besoins et de leurs désirs
médiocres ont de leurs besoins et de leurs désirs. Qu’elle serve aux hommes médiocres et qu’elle laisse les autres tranquille
a la prétention d’être universelle, d’être obligatoire pour tous les hommes et de courber tous les hommes sous sa loi. C’est
selle, d’être obligatoire pour tous les hommes et de courber tous les hommes sous sa loi. C’est cette seule prétention que je
écrire, puisque c’est ce que j’ai fait jusqu’ici, en l’attaquant. Aux hommes de l’espèce supérieure une morale particulière qu
oque, parfois même leur étroite juxtaposition, et jusque dans le même homme et à l’intérieur d’une seule âme. Les différencia
ers que l’on regarde comme ce qui distingue et détermine les rangs. L’ homme noble met à l’écart et repousse loin de lui les ê
; de même le méfiant, avec son regard inquiet, celui qui s’abaisse, l’ homme chien qui se laisse maltraiter, le flatteur mendi
les estimations de valeur morale ont eu primitivement pour objets les hommes et n’ont été que par la suite rapportées à des ac
actions inspirées par la pitié ont-elles été jugées louables ? » Les hommes de l’espèce noble sentent que ce sont eux qui déf
sion, la conscience d’une richesse qui voudrait donner et répandre. L’ homme noble, lui aussi, vient en aide aux malheureux, n
r dur », est-il dit dans une vieille Saga scandinave25… Cette sorte d’ hommes s’enorgueillit justement de n’être pas faite pour
typique de la morale des puissants. Réciproquement, quand on voit les hommes des « idées modernes » croire presque par instinc
morales ? Vraisemblablement s’exprimera une défiance pessimiste de l’ homme , peut-être une condamnation de l’homme avec toute
a une défiance pessimiste de l’homme, peut-être une condamnation de l’ homme avec toute sa situation. Le regard de l’esclave e
la morale des esclaves, parce que le « bon » de cette morale c’est l’ homme inoffensif, de bonne composition, facile à duper,
à travers tous les murs », et ils se montrent envieux à l’égard de l’ homme noble, comme s’il cherchait son avantage par des
ue impossible de chercher un motif intéressé à un acte noble. Alors l’ homme d’en bas trouve l’homme d’en haut aliéné. Il le r
r un motif intéressé à un acte noble. Alors l’homme d’en bas trouve l’ homme d’en haut aliéné. Il le regarde avec effarement,
tié, selon le caractère personnel ; mais il est persuadé que voilà un homme qui a perdu la tête et qui n’est pas dans son bon
n effet ce n’est pas de bon sens, seule chose que puisse comprendre l’ homme d’en bas, qu’il s’agit : « S’ils sont convaincus
récision de l’absence d’intentions égoïstes et de goûts personnels, l’ homme noble devient pour eux une espèce de fou ; ils le
vulgaire du mot, qui détruit l’égoïsme de conservation, le seul que l’ homme d’en bas comprenne et puisse comprendre. Par cons
ture vulgaire, la nature supérieure est la plus déraisonnable ; car l’ homme noble, généreux, celui qui se sacrifie, succombe
rement. » Il devient plus bête qu’il ne l’est généralement. De même l’ homme noble et généreux. Celui-ci éprouve quelques sens
n »… ; c’est la déraison de la passion que le vulgaire méprise chez l’ homme noble ». Il y a bien des passions que l’homme d’e
vulgaire méprise chez l’homme noble ». Il y a bien des passions que l’ homme d’en bas comprend et excuse ; mais ce sont celles
ont que des exagérations, des modifications, des perversions. Ainsi l’ homme d’en bas « s’irrite, sans doute, contre les passi
jeu sa santé et son honneur ? » Là, pour lui, commence la folie. Les hommes supérieurs sont pour les hommes d’en bas des mani
Là, pour lui, commence la folie. Les hommes supérieurs sont pour les hommes d’en bas des maniaques. Il faut bien comprendre c
rendre cela pour être juste. Il n’y a pas seulement dans la haine des hommes vulgaires pour les hommes supérieurs de la jalous
e. Il n’y a pas seulement dans la haine des hommes vulgaires pour les hommes supérieurs de la jalousie, de l’envie, du dépit h
eur de l’être normal27 devant l’être monstrueux. Et réciproquement, l’ homme supérieur est profondément injuste pour l’homme d
Et réciproquement, l’homme supérieur est profondément injuste pour l’ homme d’en bas. L’homme supérieur a un goût naturel pou
, l’homme supérieur est profondément injuste pour l’homme d’en bas. L’ homme supérieur a un goût naturel pour des choses qui g
un goût naturel pour des choses qui généralement laissent froids les hommes , pour l’art, pour la science, pour la beauté, pou
our la haute curiosité, pour la haute vertu. Comparés à la masse, les hommes supérieurs sont des chercheurs d’exceptions, des
i lui est particulière. » Or, tout comme la masse pour sa morale, les hommes supérieurs veulent faire de la règle particulière
et d’intelligence compréhensive] pour comprendre et pour traiter les hommes ordinaires en tant qu’hommes ordinaires. Générale
ive] pour comprendre et pour traiter les hommes ordinaires en tant qu’ hommes ordinaires. Généralement, elle a foi en sa passio
cette idée, elle est pleine d’ardeur et d’éloquence. Lorsque de tels hommes d’exception ne se considèrent pas eux-mêmes comme
r lui « la seule chose nécessaire ». — C’est là l’éternelle folie des hommes nobles. » Et par conséquent, il faut laisser à c
n réalisation qui dépasse ses propres puissances et qui les épuise, l’ homme n’ayant pas d’autre loi vraie que d’essayer de se
ver le type humain en sa propre personne collective ; olympianisant l’ homme en quelques exemplaires surhumains ; formant ains
bord, mais c’est tout naturel quand on y réfléchit un instant, de ces hommes que nous réclamons, le Christianisme, cette moral
te dans l’élargissement et la joie. Ainsi pourra se former une race d’ hommes supérieurs dont on ne sait pas, l’hérédité aidant
parence. Les matériaux semblent manquer. Quoi qu’en dise « l’espèce d’ hommes la plus bruyante, peut-être la plus honnête, en t
u’il y ait aujourd’hui, c’est à savoir Messieurs les socialistes », l’ homme n’ayant de valeur sociale « que s’il est solide »
ale « que s’il est solide » et « pierre pour un grand édifice », et l’ homme inférieur actuel n’étant rien du tout et l’homme
rand édifice », et l’homme inférieur actuel n’étant rien du tout et l’ homme supérieur actuel n’étant le plus souvent qu’un « 
que reviendra un jour l’honneur d’avoir refait un monde dans lequel l’ homme , le guerrier, en Europe, l’emportera une fois de
e la naissance d’une race noble, et l’amoindrissement progressif de l’ homme est précisément la force active [mot impropre ; m
féliciter et peut-être faudrait-il l’accélérer. « Le nivellement de l’ homme européen est le grand processus que l’on ne saura
e l’on doive considérer d’ici longtemps, c’est l’amoindrissement de l’ homme  ; car il faut d’abord créer un large fondement su
ord créer un large fondement sur lequel pourra s’édifier l’espèce des hommes forts. » Cette espèce, à un moment donné, se cons
eut vouloir dire : 1° nier que les motifs éthiques que prétextent les hommes les aient vraiment poussés à leurs actes. Cela éq
ubtiles (le plus souvent duperie de soi-même) qui sont le propre de l’ homme , surtout peut-être des hommes célèbres par leurs
rie de soi-même) qui sont le propre de l’homme, surtout peut-être des hommes célèbres par leurs vertus. 2° Et ensuite nier que
es erreurs, fondements de tous les jugements moraux, qui poussent les hommes à des actions morales. Ce dernier point de vue es
nie de même l’immoralité ; non que je nie qu’il y ait une infinité d’ hommes qui se sentent immoraux, mais qu’il y ait en véri
me un acte caractéristique. Dans leur capacité d’agir ainsi, tous les hommes sont égaux, et quant à la décision qui y est néce
à l’essence divine. Il est donc certain que Nietzsche, persuadé que l’ homme est un être qui doit se surmonter, a souvent, peu
résent une esthétique de femmes, en ce sens que-ce sont seulement les hommes réceptifs relativement à l’art qui ont formulé le
us deux des rêves, puisqu’ils sont des arts, mais que l’un est rêve d’ homme fort et l’autre rêve d’homme faible : « Les espri
sont des arts, mais que l’un est rêve d’homme fort et l’autre rêve d’ homme faible : « Les esprits au sens classique, tout au
que Diderot lui-même a dû pâtir de sa servilité ?… Malheureusement, l’ homme Sterne semble avoir été trop parent de l’écrivain
’il eût été jaloux, il l’eût détesté en s’écriant : « Que d’idées cet homme m’a volées ! » Cent passages de Nietzsche sont de
supérieure » fut Corneille : « On me dit que notre art s’adresse aux hommes d’à présent, avides, insatiables, dégoûtés, tourm
comme s’exclamait Mme de Sévigné avec l’accent de la femme devant un homme complet, combien supérieur le public de Corneille
omènes paradoxaux, tels que la froideur soudaine dans l’attitude d’un homme sentimental, tels que l’humour mélancolique, tels
la vengeance ou à la satisfaction de l’envie, se présentent chez les hommes qui possèdent une grande force centrifuge, chez l
t chez les hommes qui possèdent une grande force centrifuge, chez les hommes qui sont pris d’une soudaine satiété et d’un dégo
’hilarité, chez un troisième par les larmes et le sacrifice de soi. L’ homme généreux — du moins l’espèce d’hommes généreux qu
larmes et le sacrifice de soi. L’homme généreux — du moins l’espèce d’ hommes généreux qui a toujours fait le plus d’impression
généreux qui a toujours fait le plus d’impression — me paraît être l’ homme d’une extrême soif de vengeance, qui voit, tout p
s expriment à leur manière la grande idée maîtresse de l’auteur : « L’ homme est un être qui est fait pour se surmonter ».
que tout se vaut et il a abouti à une autorité, à une hiérarchie des hommes . — D’abord, il a très rarement dit que tout se va
e le sens de la terre. — Les choses n’ont en effet aucun sens, mais l’ homme qui se surmonte leur en donne un, et elles n’ont
lles n’ont aucune fin (ce qui semble élémentairement évident), mais l’ homme qui les dépasse et qui se dépasse, subitement leu
ination éternelle que tout passe et que tout revienne et que certains hommes créent à nouveau des états de société, des états
tal et que cependant il faut vouloir la douleur. — Il a entendu que l’ homme ne peut vouloir que son bien et qu’il a raison de
t de nous battre contre elles pour les discipliner, le plus beau de l’ homme étant la volonté ; et c’est du Descartes. Nietzsc
oncer le mot, qui résume. — Il a dit cela avec vérité ; car pour tout homme qui ne croit pas à une révélation il est d’éviden
’il a dit cela il a dit une parole sublime ; car il a dit ainsi que l’ homme , en se sacrifiant pour un idéal irréalisable, acc
celui de s’être changé lui-même et d’avoir fait ainsi de lui-même un homme , au lieu de la chose qu’il était. Ainsi l’on pou
en restait, nous n’en sommes plus à reprocher des contradictions à un homme qui pense pendant vingt ans et dont l’office est
int. La morale n’est-elle donc pas universelle, la même pour tous les hommes et pour tous les pays, etc., comme disait déjà Ci
oit facilement la morale universelle parce que l’on voit que tous les hommes en ont une, ce que je tiens pour exact. Mais la c
ce que je tiens pour exact. Mais la conséquence est fausse. Tous les hommes ont une morale en ce sens que tous se sentent obl
morale, et très dure. Ainsi de suite. — Considérant qu’ainsi tous les hommes ont une morale et qu’il n’y a pas un homme qui n’
idérant qu’ainsi tous les hommes ont une morale et qu’il n’y a pas un homme qui n’en ait une, on en a conclu qu’ils avaient l
u’ils avaient la même. C’est là qu’est l’erreur. Le fait que tous les hommes ont une morale ne constitue pas une morale univer
pas l’identité de la morale. C’est comme si l’on disait que, tous les hommes étant religieux, il n’y a qu’une religion dans le
y a qu’une religion dans le monde. De ce qu’il n’y a peut-être pas un homme qui ne se croie obligé, ne concluez nullement qu’
identité des morales humaines. Reste ce fait que, cependant, tous les hommes ont une morale. Que prouve-t-il ? Simplement que
les hommes ont une morale. Que prouve-t-il ? Simplement que tous les hommes sont associés, ceux-ci à un groupement, ceux-ci à
pement, ceux-ci à un autre. Que prouve-t-il ? Simplement que tous les hommes sont sociables. — Mais un homme même isolé aurait
rouve-t-il ? Simplement que tous les hommes sont sociables. — Mais un homme même isolé aurait une morale. — Oui, ou du moins
t qu’il ne s’en souvînt, auquel cas nous revenons au commun cas, et l’ homme en question ne se considère point comme isolé, ma
elle n’est pas partout ; elle n’est pas du tout la même pour tous les hommes . Tout homme se sent obligé, et il n’y a nullement
s partout ; elle n’est pas du tout la même pour tous les hommes. Tout homme se sent obligé, et il n’y a nullement une obligat
es, ne tenant pas compte des multiples différences de degré entre les hommes . La vérité, c’est qu’il y a des morales très nomb
plus bas au plus haut de l’humanité, on exige tout naturellement des hommes des choses que l’on n’exigeait point tout à l’heu
n n’exige plus certaines choses que tout à l’heure on exigeait. Qu’un homme , qui ne rend à ses semblables que le minimum de s
sse, soit dissolu dans ses mœurs, etc., on est sévère pour lui. Qu’un homme soit intelligent, bien doué, actif, on exige de l
n dîner ou une jolie femme, avec mesure. Vous voyez bien que voilà un homme , de la moyenne cependant, qui n’a pas du tout la
pour lui plus exigeant d’un côté et plus indulgent de l’autre. Qu’un homme enfin rende des services éminents à son pays ou à
le des femmes, songez-y donc, essentiellement différente de celle des hommes . Elle demande aux femmes comme vertu essentielle,
tenir la chasteté pour une vertu, essentielle ni même importante de l’ homme  ; et les femmes elles-mêmes sont, pour la plupart
ont aucune vénération, et c’est peut-être un peu le contraire, pour l’ homme chaste. Pourquoi cela ? Parce qu’il est très cert
a chasteté des femmes et a beaucoup moins d’intérêt à la chasteté des hommes , ou, plutôt, a plus d’intérêt à l’énergie, au cou
lus d’intérêt à l’énergie, au courage, à la loyauté, à la probité des hommes qu’à leur chasteté. Il est bien vrai que si la so
s femmes, elle devrait, par conséquent, tenir aussi à la chasteté des hommes , étant incontestable que ces deux choses sont con
été était sûre de la chasteté des femmes, elle le serait de celle des hommes , et c’est précisément pour cela que, sachant l’ho
it de celle des hommes, et c’est précisément pour cela que, sachant l’ homme naturellement polygame et ayant intérêt à ce qu’i
e soit pas, et sachant la femme au moins beaucoup plus monogame que l’ homme , c’est à la femme qu’elle se fie pour maintenir a
t particulière et qui est très différente de celle qu’elle exige de l’ homme . L’humanité admet donc des morales diverses, qui
orale souple. — Je crois bien, au fond, que c’est une erreur et que l’ homme supérieur a tout simplement plus de devoirs que l
d’imagination, n’a aucun fondement solide ni dans la psychologie des hommes ni dans la psychologie des peuples. Elle n’est gu
philosophes » l’a été, et l’a voulu être, pour leur bien, de tous les hommes . Elle a implanté dans l’humanité cette idée qu’el
ce ne doit servir qu’à établir une morale rationnelle et à rendre les hommes plus moraux. » Dire à l’artiste : « L’art ne doit
s moraux. » Dire à l’artiste : « L’art ne doit servir qu’à rendre les hommes plus vertueux. » Dire à l’homme d’État : « La pol
L’art ne doit servir qu’à rendre les hommes plus vertueux. » Dire à l’ homme d’État : « La politique c’est la morale et ce n’e
s : l’artiste est coupable s’il fait servir l’art à la corruption des hommes  ; le politique est coupable, si, sous prétexte de
feraient œuvre, aussi, pitoyable et ignoble. L’artiste, le savant, l’ homme d’État ne sont pas les serviteurs de la morale, i
sein. Mais la morale ne l’entend point ainsi. Elle veut dans tous les hommes des serviteurs ad nutum et prétend à tous les act
t, puis passion. L’idée de nécessité est devenue idée d’obligation. L’ homme s’est senti obligé. Tous les hommes se sentent ob
é est devenue idée d’obligation. L’homme s’est senti obligé. Tous les hommes se sentent obligés. De là union intime de la reli
le dérive de la religion, soit que la religion dérive de la morale. L’ homme , peu à peu, en faisant son devoir, s’est senti ob
ment mystique, elle a été une passion d’une énergie extraordinaire, l’ homme n’étant ému que par le mystérieux et n’étant dévo
ce dont je suis loin de me plaindre — cette passion dans le cœur de l’ homme , ce mobile qui est éternel. L’homme fut d’abord u
— cette passion dans le cœur de l’homme, ce mobile qui est éternel. L’ homme fut d’abord un animal pour qui la lutte contre le
t d’abord un animal pour qui la lutte contre les fauves et contre les hommes était une nécessité quotidienne. L’homme est donc
re les fauves et contre les hommes était une nécessité quotidienne. L’ homme est donc né belliqueux, ou, si vous voulez, et je
le besoin de combattre tous les jours contre les fauves ou contre les hommes  ; mais il a gardé le goût du combat ; et à l’exer
ntre elles, comme c’est la même chose ! En tant que bête de combat, l’ homme adore donc la passion contre les passions, la pas
u moi pur. Par tous les chemins la morale devient donc une passion. L’ homme vénère en elle ce qui, en son principe et au comm
la civilisation et l’humanité ; et il est parfaitement exact que si l’ homme avait été égoïste passionnel, tout simplement l’h
e notre être : « Tu dois savoir, tu dois faire des vers, tu dois être homme d’État ? » Rien, ou si quelque chose nous le dit,
ne sais quoi, qui emprunte sa voix : Tu dois savoir pour éclairer les hommes sur les vérités et les rendre plus heureux ; tu d
nous ne trouvons pas de réplique ; tandis que « tu dois être un grand homme  » nous fait rire sans que nous éprouvions le moin
de nous-mêmes, que nous savourons à nous vaincre ? Non sans doute. L’ homme en a donc conclu que la morale était sa souverain
de créer des conditions où tout l’avantage se trouverait du côté des hommes « justes », en sorte que les natures et les insti
32 : serait-il désirable [au point de vue esthétique] que l’espèce d’ hommes la plus « honorable », c’est-à-dire la plus ennuy
-être le contraire qui serait à désirer : créer des conditions où « l’ homme juste » serait abaissé à l’humble condition d’ins
ernée et asservie rudement par une élite de penseurs, d’artistes et d’ hommes énergiques, ces artistes en actions, parce que ce
« Les Dieux disposent des destinées humaines et décident la chute des hommes , afin que les générations futures puissent faire
irable imagination. N’eût-il que du talent, je le tiendrais déjà pour homme qui a rendu des services au genre humain. Car le
indigne du penseur, c’est l’œuvre des parents et des pédagogues qu’un homme loyal et hardi a appelés nos ennemis naturels [St
ors commence la tâche du penseur. » Le fond de Nietzsche, c’est que l’ homme a le devoir de se faire des idées personnelles, p
rale des esclaves : « Quand Dieu forma le cœur et les entrailles de l’ homme , il y mit premièrement la bonté. » (Boss.) 26.
ièrement la bonté. » (Boss.) 26. Dominium, dangier, danger. 27. «  Homme médiocre, homme normal » (Lombroso). 28. Soulign
é. » (Boss.) 26. Dominium, dangier, danger. 27. « Homme médiocre, homme normal » (Lombroso). 28. Souligné par Nietzsche.
’idée que leur amant pourrait ne pas être digne d’elles ; ce sont les hommes qui pâlissent à l’idée qu’ils pourraient ne pas ê
pas être dignes de leur maîtresse. Il s’agit de femmes complètes et d’ hommes complots. De tels hommes, qui possèdent en temps
aîtresse. Il s’agit de femmes complètes et d’hommes complots. De tels hommes , qui possèdent en temps ordinaire la confiance en
15 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
la personne. II. Le Bovarysme passionnel ou le Génie de l’espèce : l’ homme , en proie à la passion de l’amour, tandis qu’il c
ce. III. Le Bovarysme scientifique ou le Génie de la connaissance : L’ homme , croyant augmenter, par la recherche intellectuel
ouble mobile de la recherche intellectuelle : Mobile métaphysique : l’ homme mortel se veut immortel. — Mobile d’intérêt imméd
ile d’intérêt immédiat : par la connaissance des lois de la nature, l’ homme prétend accroître son bien-être. La Religion du P
ine, l’un des plus importants est cette croyance, à laquelle quelques hommes exceptionnels échappent seuls — encore n’est-ce q
ce sur laquelle toute notre civilisation d’occident semble fondée : l’ homme se croit libre. L’homme se croit libre, il s’esti
tre civilisation d’occident semble fondée : l’homme se croit libre. L’ homme se croit libre, il s’estime pourvu d’un libre arb
, un penseur comme Amiel en vient à ce compromis de formuler que si l’ homme n’est pas libre absolument, du moins il y a du je
s. Le libre arbitre, ainsi qu’on l’a dit, supposerait en effet chez l’ homme le pouvoir de conformer toujours ses actes aux co
accordent qu’il existe. À défaut de preuves plus intimes et que tout homme , accoutumé à s’apprécier sous le jour de la moral
l’hypothèse d’un libre arbitre. Quel mobile déterminerait en effet un homme connaissant ce qui est bien et libre de l’accompl
, qui diffère du bien, répond un groupe de moralistes. Voici donc les hommes en proie à deux forces contraires qui les attiren
es inconnues et complexes, il l’emportera ou cédera le pas. En chaque homme ces deux mobiles sont disposés selon une ordonnan
rdonnance et selon des rapports auxquels il n’a rien à voir et chaque homme est tenu par une contrainte logique, supérieure à
une façon absolue le bien de l’agréable, il semble que la plupart des hommes souhaiteront que l’inclination vers le plaisir so
existe entre le bien et l’agréable, on ne conçoit pas en effet que l’ homme , pourvu d’un libre arbitre et gouverné par le seu
s. Elle y réussit en effet dès que l’on retranche le libre arbitre. L’ homme en toutes occasions va dans la direction où l’att
la folie par accès avec ses formes les plus incompréhensibles pour l’ homme normal, la folie homicide, la tendance irrésistib
, l’état peut-être de la science médicale contemporaine. Voici donc l’ homme  : rigoureusement déterminé quant à la qualité, qu
ticité rigoureusement limitée elle-même de ses instincts hérités, cet homme dont la faculté de s’efforcer, de réagir, de se r
ulté de s’efforcer, de réagir, de se résoudre, sort de l’inconnu, cet homme se croit libre. Il n’est pas de manifestation plu
e du pouvoir qui lui fut départi de se concevoir autre qu’il n’est. L’ homme modelé par la fatalité se conçoit libre de déterm
aginée par la cervelle humaine. Le premier effet de la croyance : — l’ homme est pourvu d’un libre arbitre — est de faire naît
u d’un libre arbitre — est de faire naître cette autre croyance : — l’ homme est responsable. Sur cette idée de responsabilité
traire : à la place de ce défaut de liberté absolu, qui assimile tout homme à l’acteur récitant un drame conformément au text
ions et des nuances. Voici, à cause de ces distinctions, des cas où l’ homme est responsable entièrement, voici des cas où il
es tréteaux sur la place publique et ces automates marchent comme des hommes , se mêlent aux assistants, tiennent aux femmes de
nt imité qu’il est comme tout le monde : on le prend vraiment pour un homme . Et comme à la faveur de la bousculade il s’est e
juge le condamne, l’automate ira en prison. Il en est ainsi pour les hommes  ; ils sont pour la plupart des automates trop par
à une manie habituelle, si les causes qui agissent sur la plupart des hommes pour les empêcher de commettre un acte — la prése
hommes pour les empêcher de commettre un acte — la présence d’autres hommes , la certitude du châtiment, — n’ont pas de prise
êtrés, si leur jeu est rapide et imprévu, l’automate est pris pour un homme libre : il est responsable et les conséquences de
ônier. C’est ainsi qu’en mourant ils rendent hommage à la justice des hommes , et témoignent de leur foi en leur libre arbitre.
la face heureuse de cette conception bovaryque en vertu de laquelle l’ homme se croit libre de se modifier et de créer sa dest
fier et de créer sa destinée. *** Parmi les fausses conceptions que l’ homme prend de lui-même et qui composent le Bovarysme e
rtie : l’illusion de la personnalité, la croyance à l’unité du moi. L’ homme composé et résultante d’instincts et de moments m
es se conçoit un. Ce n’est pas que, dans le domaine de la relation, l’ homme ne constitue une unité. Chaque homme apparaît bie
ans le domaine de la relation, l’homme ne constitue une unité. Chaque homme apparaît bien distinct de tous les autres. Mais c
angements du corps humain, se nomme le moi. L’ardeur incroyable que l’ homme déploie pour satisfaire les convoitises de cet êt
ir, n’en demeure pas moins une vue d’une importance exceptionnelle. L’ homme en proie à la passion amoureuse, tandis qu’il cro
liens. Qui ne voit d’ailleurs qu’en cherchant à assouvir sa passion l’ homme , pour l’ordinaire, non seulement se désintéresse
sanction instituée par les lois. Ainsi avec la passion de l’amour, l’ homme se conçoit autre qu’il n’est. Un instinct s’élève
’est au regard des instincts du corps humain ce qu’est, au regard des hommes , la divinité, une force intellectuelle à laquelle
re forme de la finalité. Tandis que le Génie de l’Espèce asservit les hommes , par l’attrait de la volupté, à perpétuer à trave
de pénétrer les lois qui régissent l’univers. Pour faire exécuter aux hommes le labeur qui lui profitera, il met en œuvre égal
à leur profit et d’en augmenter leur bien-être. Dupe de ce mirage, l’ homme s’ingénie et le souci constant de rendre son exis
après qu’elle s’est soustraite au besoin, pour échapper à l’ennui. L’ homme , dévoué à la contemplation esthétique, et qui ne
our les posséder ou les conserver. Ainsi la connaissance se donne à l’ homme comme un moyen propre à satisfaire son intérêt. O
eu de cette illusion qui réussit à se faire agréer, il apparaît que l’ homme de toutes les époques se montre préoccupé à la fo
humaine, de rechercher ses origines et de considérer ses résultats. L’ homme mortel se veut immortel. Tel est le vœu auquel il
est pas non plus pour jeter sur cette tentative quelque discrédit ; l’ homme , à vrai dire, ne possède réellement que ce qui es
il se fortifie et se défend : des images auxquelles il ajoute foi. L’ homme primitif, dans son désir de survie, nie le fait d
i touche à ce désir d’immortalité qui le contraignit à philosopher, l’ homme n’est pas parvenu à se satisfaire. Tout son labeu
’est prodigieusement agrandi et orné au moyen de l’effort tenté par l’ homme pour augmenter ou affermir son bonheur futur. Il
i le Génie de la Connaissance. *** Le second des mobiles qui pousse l’ homme à agir, et qui, peut-être, est aussi le plus actu
alaisé de persuader qu’en ce second cas, ainsi que dans le premier, l’ homme s’efforce en vain, qu’il n’atteint pas le but qu’
. Parmi les découvertes de tout ordre qui tour à tour ont procuré aux hommes la satisfaction de quelque désir, il n’en est pas
il n’en est pas qui ait entraîné un long contentement de leur part. L’ homme est ainsi constitué, c’est là un fait d’observati
e nôtre. À bien considérer les choses, il apparaît que le propre de l’ homme est une faculté de mécontentement. C’est là ce qu
iment de malaise qui fait partie de sa constitution la plus intime, l’ homme se croit propre à y porter remède en modifiant l’
aux extrémités de ses branches tous les fruits de la connaissance. L’ homme se conçoit doué du pouvoir d’augmenter ses joies,
force de la nature, le mécontentement humain, de la même façon que l’ homme utilise à son profit ces autres forces naturelles
istence est certes un des mobiles qui détermine le plus puissamment l’ homme à se mouvoir. Il est donc naturel que cette sourc
dmirer, c’est qu’avec la médecine, avec ce premier souci qui poussa l’ homme à intervenir dans sa propre physiologie, le Génie
actuelles et connues en d’autres maladies lointaines et inconnues. L’ homme fait de son corps un champ d’expérimentation. À l
a vie. Comme la philosophie, comme l’effort industriel, l’effort de l’ homme pour se guérir et se défendre contre la mort, a a
rent de celui qui était visé. De même qu’avec la passion amoureuse, l’ homme , croyant n’agir qu’en vue de son bonheur, remplit
utilitaire de l’humanité est détourné vers des fins désintéressées. L’ homme se conçoit doué du pouvoir de modifier l’Univers
16 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
races, ces frontières naturelles.‌ Je ne prétends aucunement que les hommes d’élite doivent s’associer, comme les travailleur
té des laborieux, n’est-ce pas là les deux pôles de la solidarité ? L’ homme de la mine ou de l’usine qui réclame de quoi sati
re la faim de son ventre, c’est-à-dire sa libération économique, et l’ homme de la pensée, qui réclame de quoi satisfaire la f
les plus profonds de notre espèce, je dirais même tout le désir de l’ homme  ? Le travailleur a voulu manger, l’homme d’élite
rais même tout le désir de l’homme ? Le travailleur a voulu manger, l’ homme d’élite enrichir le monde, tous deux veulent vivr
ombrables différences dans l’expression de leur désir. L’univers et l’ homme leur apparaissent sous un jour nouveau plus éclat
onieux. Ils nous parlent d’unité parmi les choses, d’amitié parmi les hommes . Ils nous parlent d’une « religion » encore à naî
le monde n’a pas encore frissonné du même désir qu’eux. Ces quelques hommes sont cependant les premiers citoyens, aujourd’hui
ntoure de ses vagues mouvantes un regard de hauteur ou de mépris, ces hommes nouveaux n’ont pour elle que des paroles d’amour
toutes leurs fibres, par tous leurs désirs. Mais qu’ont donc vu ces «  hommes nouveaux » ? I Ces quelques hommes, liés aux
rs. Mais qu’ont donc vu ces « hommes nouveaux » ? I Ces quelques hommes , liés aux sorts les plus étrangement dissemblable
sse imaginer. Ils ont entrevu, entendons bien, un monde nouveau et un homme nouveau, ou plutôt, ils ont considéré le monde et
uveau et un homme nouveau, ou plutôt, ils ont considéré le monde et l’ homme anciens avec des yeux nouveaux.‌ Je veux dire qu’
ture totalement différente de celle que nous connaissions ; et dans l’ homme à qui nous parlons dans la rue, dans l’homme qui
connaissions ; et dans l’homme à qui nous parlons dans la rue, dans l’ homme qui vit loin de nous sous d’autres cieux, l’homme
dans la rue, dans l’homme qui vit loin de nous sous d’autres cieux, l’ homme que vous êtes, l’homme que je suis, un être radic
me qui vit loin de nous sous d’autres cieux, l’homme que vous êtes, l’ homme que je suis, un être radicalement nouveau par sa
us… Pour éclairer ce qui semble un mystère, je laisse la parole à ces hommes qui ont embrassé d’une telle étreinte le monde vi
y a près de vingt-cinq ans : Michelet. Le troisième est un Américain, homme étrange et poète plus étrange encore, qui s’éteig
eut contenir de tendresse, de sagesse et de cordialité était dans cet homme , dans cette âme de feu qui pénétrait, enlaçait, e
résout dans l’amour ; c’est au rythme de l’amour que bat le cœur de l’ homme , le cœur immense de tous les hommes, que s’épand
me de l’amour que bat le cœur de l’homme, le cœur immense de tous les hommes , que s’épand la vie totale de nous tous. Liaison
aine vitalité. Voilà, je pense, une affirmation capitale, venant d’un homme qui a fait le tour complet de l’histoire et de la
ïque que le bonhomme Luther a nommée noblement la Joie ».‌ Pour lui l’ homme , au cours des longs siècles chrétiens, a subi une
qui la font renaître, enfin consciente de ses éternelles richesses. L’ homme pousse une clameur joyeuse de révolte et s’élance
erai-je parler de l’Américain Walt Whitman, le dernier de nos trois «  hommes nouveaux » ? Je ne le ferai qu’avec crainte, péné
pénétré du sentiment de ma propre impuissance à redire ce que fut cet homme . Comment dépeindre la figure et l’âme d’un être q
spectacles et de sentiments auxquels il a participé ? Figurez-vous un homme aux formes athlétiques, au visage splendide, remp
tation de toutes les forces vives de l’individu, et allant vers tous, homme ou femme, les mains tendues, un cordial sourire a
un mot, réalisant dans sa complète acception, encore insoupçonnée, l’ homme de la Démocratie américaine, ou plutôt de la Démo
it un volume de forte dimension pour faire pressentir tout ce que cet homme inaccoutumé renfermait en lui. Aussi, en disant q
r donné en ces quelques lignes une image fidèle et nette de ces trois hommes , qui ont joué des rôles divers, mais capitaux, da
sur ce point central. En résumé, que nous ont donc appris les trois «  hommes nouveaux » ? Shelley, en déployant la richesse et
us a dévoilé en lui cette force d’identification de l’univers et de l’ homme qui est, pour ainsi dire, l’unique loi vivante de
« compris » la nature, comment ils ont pressenti la « divinité » de l’ homme solidaire des êtres et des choses, comment ils on
eur des moindres folioles ? La conception chrétienne du monde et de l’ homme , avec son ciel et son âme purement fictifs et irr
a naissance d’un tel sentiment. Elle nous disait : L’âme seule dans l’ homme est pure, est divine ; le corps est un « sac de f
un séjour unique de pureté, une parcelle unique de splendeur, dans l’ homme et dans l’univers. Tout l’homme et tout l’univers
parcelle unique de splendeur, dans l’homme et dans l’univers. Tout l’ homme et tout l’univers renferment cette pureté et part
ruinée par la conception toute moderne de l’évolution des choses, des hommes et des mondes associés sous l’empire intérieur d’
ward Carpenter : «… Quant au gouvernement et à la loi établis par les hommes , ils disparaîtront ; car ce ne sont que les parod
u Démos, dans chacun ; c’est une aristocratie parce que dans tous les hommes il y a des degrés et des rangs de pouvoir intérie
é »43. Voici, exprimée en quelques phrases, une théorie complète de l’ homme social, de l’équilibre social, par un des esprits
un intérêt commun ?‌ Un autre exemple :‌ Je marche sur la route ; un homme qui vient vers moi m’arrête et me touchant le bra
ament ou trop faible de nature, ne pourrait agir autrement. Mais si l’ homme qui vous arrête vous dit ; « Vous ne passerez pas
s nullement diminué en l’acceptant. Je me sens au contraire lié à cet homme qui me dit de ne pas suivre ce chemin, et qui me
haleureuse adhésion. Il est juste, bienfaisant et indispensable que l’ homme « qui sait » dirige celui « qui ne sait pas ». Qu
ence doit prévenir celui qui n’en a p*as ; ceci est le cœur même de l’ homme . Toute autorité, tout gouvernement doit donc cons
lon les âges et, en disparaissant graduellement, laisser la place à l’ homme . C’est l’humanité qui entre en scène, avec le sen
s son inextricable complexité ? Nous avons reconnu que la Nature et l’ Homme étaient assez riches pour satisfaire notre idéal
gissons envers les choses extérieures, combien nous agissons peu en «  hommes  » véritables, en êtres faisant partie du monde, e
ns peu en « hommes » véritables, en êtres faisant partie du monde, en hommes conscients de notre positive nature ? C’est que l
humbles ou immenses, riches ou frustes, immédiates ou lointaines, Ces hommes sincères dont je viens de traduire la pensée, app
encore que chantée dans ses grandes lignes, presque jamais vécue, les hommes d’élite doivent s’unir étroitement, donnant au mo
de canons : plus je suis hostile à tout ce qui vient de l’extérieur, hommes et choses, plus je me cantonne solidement sur mon
ssés en chemin par l’évolution. Celui qui considère à priori tous les hommes nés en dehors des frontières de son pays, comme d
patrie d’origine ; nous ne méconnaissons pas le lien sacré qui unit l’ homme au sol, non plus que celui qu’a lentement constit
représentent véritablement la seule force dirigeante. Cette poignée d’ hommes doit nous conduire. Le monde les suivra et toutes
st que l’image, la lointaine projection d’une solidarité à laquelle l’ homme le plus humble de la rue, l’homme le plus fruste
ction d’une solidarité à laquelle l’homme le plus humble de la rue, l’ homme le plus fruste des champs prendra sa part aussi b
e, l’homme le plus fruste des champs prendra sa part aussi bien que l’ homme de science ou le politique. Voilà pourquoi sa val
t d’espoir. Nous voyons à travers le poète, l’artiste ou le savant, l’ homme , l’homme de partout et de toujours, cet éternel v
r. Nous voyons à travers le poète, l’artiste ou le savant, l’homme, l’ homme de partout et de toujours, cet éternel vaincu dan
et : « La Sociabilité est un sens éternel qui se réveillera. » Oui, l’ homme n’est pas un fauve pour l’homme, mais un dieu don
s éternel qui se réveillera. » Oui, l’homme n’est pas un fauve pour l’ homme , mais un dieu dont le cœur s’éveille ; pas plus q
qu’ils aient foi ! Que toute sincérité soit en eux ! Et peu à peu les hommes vivront, peu à peu l’humanité sentira battre en e
plus large.‌ 40. Id. (NdA)‌ 41. Octave Mirbeau. (NdA)‌Emerson, l’ Homme pensant. (NdA)‌ 42. Extrait de l’Humanité intégr
17 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
cet événement même. Les habitants énervés du Midi, se mêlant avec les hommes du Nord, empruntèrent d’eux une sorte d’énergie,
ns gloire, sans honneur et sans morale ; tel on nous peint l’état des hommes du Midi sous les chefs du Bas-Empire. Une autre n
avilie. La férocité guerrière, l’ignorance dominatrice, offraient à l’ homme épouvanté des crimes opposés aux bassesses du Mid
issant l’esprit guerrier : les femmes étaient plus instruites que les hommes , parce qu’elles avaient plus de loisir qu’eux. Il
ait pour but que d’encourager ou de punir les actions de la guerre. L’ homme naissait pour immoler l’homme. La vieillesse étai
ou de punir les actions de la guerre. L’homme naissait pour immoler l’ homme . La vieillesse était méprisée, l’étude avilie, l’
é ignorée. Les facultés de l’âme n’avaient qu’un seul usage parmi ces hommes , c’était d’accroître la puissance physique. La gu
n’aurait obtenu qu’un étonnement mêlé de blâme. La nature morale de l’ homme du Midi se perdait tout entière dans les jouissan
e perdait tout entière dans les jouissances de la volupté, celle de l’ homme du Nord dans l’exercice de la force. Si quelque g
natisme avec la plus étonnante facilité. Quoique Mahomet fût un grand homme , ses prodigieux succès tinrent aux dispositions m
dans ses bases et dans ses principes qui pût le rendre maître de tels hommes . Les dogmes de la religion chrétienne, l’esprit e
es erreurs du fanatisme pervertirent souvent ces principes ; mais des hommes , jadis indomptables, reconnurent cependant une pu
d’eux, des devoirs pour lois, des terreurs religieuses pour frein. L’ homme faible put menacer l’homme fort, et l’on entrevit
is, des terreurs religieuses pour frein. L’homme faible put menacer l’ homme fort, et l’on entrevit l’aurore de l’égalité dès
chrétienne ranima cependant des principes de vie morale dans quelques hommes sans but et sans liens ; elle ne put leur rendre
pprochant des ennemis, elle en a fait des nations dans lesquelles les hommes énergiques fortifiaient le caractère des hommes é
s dans lesquelles les hommes énergiques fortifiaient le caractère des hommes éclairés, et les hommes éclairés développaient l’
mmes énergiques fortifiaient le caractère des hommes éclairés, et les hommes éclairés développaient l’esprit des hommes énergi
es hommes éclairés, et les hommes éclairés développaient l’esprit des hommes énergiques. Ce mélange s’est fait lentement, sans
degré les vertus qui pouvaient excuser leur prééminence sociale. Les hommes de la classe du peuple, au contraire, n’avaient e
; mais leur éducation est à plusieurs siècles en arrière de celle des hommes qu’ils ont vaincus. Les vainqueurs, à la guerre e
t dans l’intérieur, ont plusieurs caractères de ressemblance avec les hommes du Nord, les vaincus beaucoup d’analogie avec les
t que les lumières qui étaient renfermées dans un très petit nombre d’ hommes s’étendent fort au-delà, avant que les gouvernant
ulgarité et de barbarie. L’on doit espérer que la civilisation de nos hommes du Nord, que leur mélange avec nos hommes du Midi
que la civilisation de nos hommes du Nord, que leur mélange avec nos hommes du Midi, n’exigera pas dix à douze siècles. Nous
s. Nous marcherons plus vite que nos ancêtres, parce qu’à la tête des hommes sans éducation il se trouve quelquefois des espri
enfin avaient quelque analogie avec le code abominable qui livrait l’ homme à l’homme, et créait entre les humains deux class
ient quelque analogie avec le code abominable qui livrait l’homme à l’ homme , et créait entre les humains deux classes, dont l
stinée obscure, une humilité pieuse, offrait aux femmes autant qu’aux hommes les moyens d’obtenir la palme de la religion. La
sposent à la dévotion. Les femmes devaient donc souvent surpasser les hommes , dans cette émulation de christianisme qui s’empa
e du pouvoir, de l’autre à l’habitude de la crainte. La félicité de l’ homme s’accrut de toute l’indépendance qu’obtint l’obje
ogrès de la littérature, par la foule de pensées qu’ont inspirées aux hommes les relations entretenues avec ces êtres mobiles
re morale, que tous les traités et tous les systèmes qui peignaient l’ homme tel qu’il se montre à l’homme, et non tel qu’il e
s et tous les systèmes qui peignaient l’homme tel qu’il se montre à l’ homme , et non tel qu’il est réellement. La pitié pour l
t général de ce livre, c’est la bienfaisance envers les malheureux. L’ homme y est considéré comme devant recevoir une impress
éré comme devant recevoir une impression profonde par la douleur de l’ homme . Une morale toute sympathique était singulièremen
lus d’abandon dans les aveux permettaient davantage au caractère de l’ homme de se montrer ; et la philosophie, qui a pour but
lements de terre, les feux souterrains, qui montrent aux regards de l’ homme des richesses dont le temps seul n’eût pas suffi
rde. L’attention et l’abstraction sont les véritables puissances de l’ homme penseur ; ces facultés seules peuvent servir aux
re aux idées vraiment nouvelles. Les dogmes spirituels exerçaient les hommes à la conception des pensées abstraites ; et la lo
ans la véritable carrière de la raison et de la philosophie. Quelques hommes peuvent se livrer par goût à l’étude des idées ab
es des siècles suivants. Ainsi marche l’instruction pour la masse des hommes . Quand les opinions que l’on professe sur un ordr
alerie, comme un ordre, comme une secte, comme tout ce qui sépare les hommes au lieu de les réunir, dut être considérée comme
des observations philosophiques : il semblait qu’entre la nature et l’ homme , il dût toujours exister des livres. Le prix qu’o
urait-on vu dans la morale, dans la politique, dans les sciences, des hommes qui, à l’époque même de la renaissance des lettre
rmi les anciens ? S’il existe une distance infinie entre les derniers hommes célèbres de l’antiquité et les premiers, qui, par
fait des progrès pendant l’intervalle qui sépare la vie de ces grands hommes  ? Car il ne faut pas oublier le principe que j’ai
Plutarque et Machiavel, nous est peu connue, parce que la plupart des hommes et des nations se confondent dans un seul événeme
térêt par-delà l’époque de leur puissance. Il n’y a qu’un fait pour l’ homme éclairé depuis le commencement du monde, ce sont
mpter, sans interruption, les plus étonnantes conquêtes du génie de l’ homme  ; et, comparant nos richesses avec celles de l’an
18 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
bres, la volonté des nations décidant de leur destinée politique, les hommes recherchent et acquièrent au plus haut degré les
on de la récompense ; et lorsque la nature du gouvernement promet à l’ homme de génie la puissance et la gloire, des vainqueur
r les talents, les services et les vertus ; c’est honorer dans chaque homme les droits que sa vie lui donne à l’estime publiq
r ne pouvait flatter par son estime, ni flétrir par son mépris, aucun homme ne pouvait être honoré ni dégradé. Dans un tel ét
sme ni la haine. On ne sait plus ce qui doit fixer l’appréciation des hommes  ; les calomnies commandées par l’esprit de parti,
nt, parce qu’il sut à la fois honorer et combattre la réputation d’un homme tel que Caton. Mais dans nos assemblées, où toute
la langue dont les expressions se trouvent dans les écrits de pareils hommes . Le mépris des convenances prive l’éloquence de t
effets qui tiennent à la sagesse de l’esprit et à la connaissance des hommes , et le raisonnement ne peut exercer aucun empire
rit de bonne foi, d’un caractère sans reproches, on ne savait à quels hommes , à quelles opinions les adresser, sous quelle voû
rtir de cette poussière ? comment donnerez-vous de l’enthousiasme aux hommes qui ne craignent ni n’espèrent rien de la renommé
s. La morale est inépuisable en sentiments, en idées heureuses pour l’ homme de génie qui sait s’en pénétrer ; c’est avec cet
la vérité réunie à l’éloquence du talent. Mais, de nos jours, tant d’ hommes craignaient de se livrer à la morale, de peur de
morale, de peur de la trouver accusatrice de leur propre vie ! tant d’ hommes n’admettaient aucune idée générale avant de l’avo
mble des idées vraies, toute l’énergie des sentiments honnêtes, aucun homme soumis à de telles contraintes ne peut être éloqu
ent de l’éloquence, tant que les factieux ont besoin de l’opinion des hommes impartiaux, tant qu’ils se disputent entre eux l’
pouvoir injuste cette sorte de talent sans conscience, qui prête aux hommes puissants les idées et les expressions comme des
réfuter. Dans quel espoir désirez-vous, pourrait-on me dire, que des hommes éloquents se fassent entendre ? L’éloquence ne pe
s que chacun de leurs jours en est couvert ? Vous adresserez-vous aux hommes avides d’acquérir de la fortune, nouveaux qu’ils
N’ont-ils pas à rougir de leur déplorable vie ? Il est sans force, l’ homme à qui l’on peut reprocher des bassesses : ne crai
er, lorsque des discours prononcés au milieu d’un très grand nombre d’ hommes , ou des livres qui ont le public entier pour juge
s entourés d’une multitude qui contient tous les éléments divers, les hommes impartiaux, les hommes sensibles, les hommes faib
ude qui contient tous les éléments divers, les hommes impartiaux, les hommes sensibles, les hommes faibles qui se rassurent à
les éléments divers, les hommes impartiaux, les hommes sensibles, les hommes faibles qui se rassurent à côté des hommes forts 
les hommes sensibles, les hommes faibles qui se rassurent à côté des hommes forts ; si vous parlez à la nature humaine, elle
nviens, on croit impossible de remuer les cœurs ; mais la plupart des hommes connus sont engagés par leurs actions passées, pa
tion. Oubliez ce que vous savez, ce que vous redoutez de tels ou tels hommes  ; livrez-vous à vos pensées, à vos émotions ; vog
du danger, s’il existe, au-dessus de l’opinion que l’on attaque, des hommes que l’on combat, de tout, hors sa conscience et l
accent, une énergie irrésistibles, un caractère de domination que les hommes reconnaissent souvent malgré eux, que souvent ils
ent, mais dont ils ne peuvent jamais se défendre. Si vous supposez un homme que la réflexion ait rendu tout à fait insensible
s les plus véhémentes ; ce n’est pas le résultat du travail de chaque homme sur lui-même ; c’est une opinion établie dès l’en
e, agrandit les idées sans refroidir les âmes. Un très petit nombre d’ hommes se vouait, chez les anciens, à cette morale stoïc
ous les objets de la vie. Cette manière de voir étant adoptée par les hommes éclairés, influe sur la teinte générale des idées
ambition, ni aucun de ces intérêts instantanés dont l’imagination des hommes ne cesse point de s’occuper, alors même que leur
le cœur humain, peut donner à l’éloquence un très grand caractère. L’ homme le plus ardent pour ce qu’il souhaite, lorsqu’il
parcourir sans cesse tout le cercle des idées fausses, parce que des hommes ont soutenu violemment et souvent même grossièrem
ours besoin du mouvement de l’âme, ne s’adresse qu’aux sentiments des hommes , et les sentiments de la multitude sont toujours
un individu, en lui parlant seul, par des motifs malhonnêtes ; mais l’ homme , en présence des hommes, ne cède qu’à ce qu’il pe
lant seul, par des motifs malhonnêtes ; mais l’homme, en présence des hommes , ne cède qu’à ce qu’il peut avouer sans rougir. L
’amour de son pays, de la liberté, de la justice, égale pour tous les hommes , comme la Providence éternelle ; mais ce qui est
ue l’on croit utile. Examinez tous les sujets de discussion parmi les hommes , tous les discours célèbres qui ont fait partie d
is lorsqu’il faut du courage pour accomplir un devoir, la plupart des hommes , même bons, ne se confient en leurs forces que qu
tre le danger. Les assemblées ont alors le courage et les vertus de l’ homme le plus distingué qui soit dans leur sein. Ce n’e
ceux qui l’entourent. Si vous interdisiez l’éloquence, une réunion d’ hommes serait toujours conduite par les sentiments les p
ole que l’on a dû toutes les résolutions nobles et intrépides que les hommes rassemblés ont jamais adoptées. Si vous interdisi
19 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »
pe ce sentiment, dont le germe existe toujours chez un grand nombre d’ hommes , mais peut mourir avec eux sans qu’ils aient jama
’on peut même quelquefois mettre ces deux penchants en opposition. Un homme diversement célèbre, M. de Condorcet, avait préci
dant les siècles, déchirés par les querelles religieuses, on a vu des hommes obscurs, sans aucune idée de gloire, sans aucun e
rvir la cause qu’ils avaient adoptée. Un beaucoup plus grand nombre d’ hommes se mêle aux querelles politiques, parce que dans
t pour quelque but que ce soit, n’existe que dans un certain nombre d’ hommes , qui auraient été Catholiques ou Protestants dans
le hasard d’un premier mot, qui, dans la classe commune, fait de deux hommes de parti, deux ennemis, ou deux complices. L’homm
une, fait de deux hommes de parti, deux ennemis, ou deux complices. L’ homme éclairé, qui d’abord adopta la cause des principe
mme une simple conséquence du même principe. Les passions rendent les hommes semblables entre eux, comme la fièvre jette dans
on et du sentiment : sous cet asservissement, pendant qu’il dure, les hommes sont moins malheureux que par le libre arbitre qu
’il faut suivre est commandée comme le but qu’on doit atteindre : les hommes dominés par cette passion sont inébranlables jusq
s décrets qui les intéressaient, s’ils eussent laissé la parole à des hommes plus modérés qu’eux, et par conséquent plus agréa
qu’en étant assidu aux élections, on pouvait influer sur le choix des hommes dont allait dépendre le sort de la France, les Ar
it se heurter contre quelque chose de physique, lorsqu’on parle à des hommes qui se précipitent dans la ligne de leur opinion.
nt plus avoir recours qu’à la persécution. L’esprit de parti unit les hommes entre eux par l’intérêt d’une haine commune, mais
és seulement par les rapports d’opinion : l’on sait moins de gré à un homme de ce qu’il fait pour vous que pour votre cause ;
rs ; et si l’on reçoit, dans quelques circonstances, des secours d’un homme qui suit un parti contraire au sien, il semble qu
ement séparer de celui qui l’a fait naître. Les grandes qualités d’un homme qui n’a pas la même religion politique que vous,
ui seul, et l’on a dit, sans être un assassin, il y a deux millions d’ hommes de trop en France. L’esprit de parti est exempt d
lle des autres est plus agissante ; les premiers s’attachent plus aux hommes , les novateurs davantage aux choses ; les premier
à lui seul il remue toutes les affections ardentes et crédules dont l’ homme est susceptible. Par cette analyse, on voit que l
les devance, et l’œil donne la forme au lieu de recevoir l’image. Les hommes d’esprit qui, dans toute autre circonstance, cher
taque à ses ennemis ; soit que la passion ait également dans tous les hommes plus d’identité que d’étendue, plus de force que
fatigant, dès qu’on n’est pas susceptible de l’esprit de parti ; et l’ homme le plus impartial, témoin d’une révolution, finit
pu représenter, dans le monde intellectuel, confondant aux yeux de l’ homme le juste et l’injuste, le crime et la vertu. Un s
e juste et l’injuste, le crime et la vertu. Un siècle, une nation, un homme , sous le seul rapport des lumières, sont très lon
enommée elle-même est tellement investie par l’esprit de parti, que l’ homme vertueux et grand peut ne pas obtenir son recours
s obtenir son recours sur les siècles. Cette passion étouffe dans les hommes supérieurs les facultés qu’ils tenaient de la nat
ière de vérité, indéfinie comme l’espace et le temps, dans laquelle l’ homme qui pense jouit d’un avenir sans bornes, atteint
à cacher, si l’intérêt personnel les faisait commettre ; et jamais l’ homme n’a pu être jeté dans un état aussi redoutable, q
pitié, ce sentiment céleste, qui fait de la douleur un lien entre les hommes  ; la pitié, cette vertu d’instinct, qui conserve
btenir. Si l’on s’était convaincu d’un principe simple, c’est que les hommes n’ont pas le droit de faire le mal pour arriver a
eau degré de passion ne se crut en droit de franchir ; et souvent des hommes , enclins au crime, croyant s’enivrer des exemples
tus, de Manlius, de Pison, ont proscrit la vertu, parce que de grands hommes avaient immolé le crime ; ont assassiné ceux qu’i
se sont fiés qu’à l’énergie du crime. Il sera vrai, cependant, que l’ homme vertueux peut surpasser, en force active et domin
beau spectacle au monde, c’est un Sylla dans la route de la vertu, un homme dont le caractère démontre que le crime est une r
crime est une ressource de la faiblesse, et que c’est aux défauts des hommes de bien, mais non à leur moralité, qu’il faut att
ppe par tous les genres d’ivresse ; mais quand l’égarement a cessé, l’ homme qui se réveille de l’esprit de parti, est le plus
t jamais obtenir ce qu’il désire ; les extrêmes sont dans la tête des hommes , mais point dans la nature des choses. Jamais il
dans ces sortes de guerres le parti vaincu se venge toujours sur les hommes du triomphe qu’il cède aux choses. Les principes
les individus succombent sous les attaques de leurs adversaires. Tout homme extrême dans son parti n’est jamais propre à gouv
péril est passé ; la vertu est tellement l’idée primitive de tous les hommes , que les complices sont aussi sévères que les jug
ls moyens racheter les sacrifices qu’elle a coûtés, et que devient un homme honnête, alors qu’il se reconnaît coupable d’acti
’horreur que doit inspirer le crime ; il y a, dans la révolution, des hommes dont la conduite publique est détestable, et qui,
ar le caractère, ont leur remède en lui-même ; il y a, jusques dans l’ homme profondément criminel, une sorte d’accord qui seu
rté à le mériter. Mais quel supplice que la situation qui permet à un homme estimable, de se juger, de se voir, ayant commis
c’est la fatalité, pour ces temps-ci, que l’esprit de parti, et peu d’ hommes sont assez forts pour lui échapper. Aussi se réve
20 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
ittérateurs. O n ne sçauroit trop combattre la manie de plusieurs hommes aveugles ou jaloux, qui ont pris à tâche dans tou
t alors est à jamais brisé. Mais il y a des équivalens ; & si tel homme ne fait pas ce qu’a fait tel autre, il peut faire
uelque chose qui, dans un genre différent, en approche en bonté. Si l’ homme né pour peser respectivement le mérite des Ouvrag
verselle. La supériorité de leur raison leur montre les suffrages des hommes sensibles, nés & à naître, & ils placent
ration des projets pour le bien public. Peut-on donc trop honorer ces hommes supérieurs, qui étendent nos lumieres, qui établi
les font adopter. Il vous fait aimer ces actions généreuses : & l’ homme qui résiste aux réflexions, qui s’aigrit par les
& la vraie raison n’en est pas clairement démontrée, sinon que l’ homme commence par sentir, & que, dès qu’il sent, i
u. Seroit ce une marche constante de la Nature ? Ainsi l’enfance de l’ homme est gracieuse & riante, & l’âge mûr est u
ord sous une superficie brillante & parlent à la sensibilité de l’ homme bien avant de former sa raison. Mais qui sçait ob
crire s’appliquent à la morale politique. C’est le grand intérêt de l’ homme & des Nations. Les Ecrivains tendent à ce but
ns l’élévation de l’âme, c’est-à-dire, dans tout ce qui peut porter l’ homme à un sentiment de grandeur & lui inspirer des
es des Poètes & des Orateurs ! Ainsi tout ce qui tend à élever un homme au-dessus de ce qu’il se croyoit, est pour l’espr
toujours les mêmes. Rien ne peut rompre leur impulsion établie ; les hommes seront toujours ce qu’ils sont (3) ; les Chefs de
nt la société. Les extendeurs en morale ont paru ne point connaître l’ homme , & irriter ses passions, au-lieu de les rendr
sur la bâse de l’intérêt public & de la connoissance réelle de l’ homme , ils dirigeront les idées Nationales ; les volont
ent ; ce desir dévorant de connoître, est le plus noble attribut de l’ homme  ; qu’il en soit toujours jaloux. Les ténèbres les
uisque la Nature, usuriere, nous vend tout si chèrement, payons la en hommes fiers & généreux : & qu’importe une petit
, la supériorité de notre être ? Je ne veux point de ce bonheur, où l’ homme conserve sa rudesse primitive, où tranquille par
s objets de la Nature. Une félicité négative n’est point du goût de l’ homme raisonnable & sensible : il préférera une plu
ience est, au fond, fort peu de chose, & qu’il est impossible à l’ homme de la saisir ; mais, s’il en ravit la portion qui
ue nous occupons, sans être effrayés de la rotation de la machine ? L’ homme doué d’une sensibilité exquise, à la vue des erre
ors, il sera loin des méchans, & c’est dans son propre cœur que l’ homme de bien doit chercher aujourd’hui son plus cher a
e de bien doit chercher aujourd’hui son plus cher asyle(4). Tel est l’ homme de Lettres : lorsqu’il écrit, lorsqu’il abandonne
il fait disparoître la ressemblance ordinaire qui se trouve entre les hommes . Il fait d’un Ecrivain, un être à part. Le tems s
ui lui fait plus de peine, c’est de rencontrer sur son chemin, de ces hommes absolument dépourvus de sensibilité, qui ont les
nnent encore leur indifférence sur des objets de sentiment. Quoique l’ homme de Lettres se dise que de pareils hommes sont nés
bjets de sentiment. Quoique l’homme de Lettres se dise que de pareils hommes sont nés tels, que leur caractère froid & flé
it se rencontrer entre des âmes si opposées. Ce qui chagrine encore l’ homme qui a conçu le goût des grandes choses, & (ce
c’est de voir jeter du ridicule sur une vertu qui tend à éclairer les hommes  ; c’est d’entendre une Epigramme maligne balancer
out ce qu’on a dit, que le bon-sens & la vérité. Eclairons donc l’ homme pour vaincre sa résistance ou son inertie ; éclai
n inertie ; éclairons-le, non à demi, mais en tout & partout. Les hommes en général ne sont pas méchans, mais séduits. Un
es, ont fait gémir de pitié sur ton aveuglement. Sans les Sciences, l’ homme seroit au-dessous de la brute. Sans la Minéralogi
a brute. Sans la Minéralogie, l’Art de la Culture n’existeroit pas. L’ homme , sur le globe entier, ne seroit que ce que sont l
; la faucille. La paix & la concorde qui doivent régner entre les hommes sont intimement liées à la découverte des Arts ;
s funeste. Le plus beau don que le Ciel, en sa clémence, ait fait à l’ homme , changera bientôt la face de l’Univers ; l’Imprim
es idées grandes & généreuses auxquelles il sera impossible que l’ homme résiste ; il les adoptera malgré lui, & l’eff
ême protocole ? Jusques à quand oubliera-t-on volontairement que tout homme est susceptible de recevoir des idées sensibles,(
bservation est profonde de celui qui a dit qu’après l’apparition de l’ homme de génie, il falloit la naissance de l’esprit jus
t donc qu’une injustice & une malignité qui tendent à rabaisser l’ homme inventif. Dès qu’il paroît un homme de génie, un
lignité qui tendent à rabaisser l’homme inventif. Dès qu’il paroît un homme de génie, un Descartes, un Lock, &c. On crie
i ce n’étoit pas à la suite de mille observations particulieres que l’ homme de génie élève son système, ancien par les détail
tre, quoique ses effets soient paisibles & utiles à la société, l’ homme vulgaire s’indigne de cette supériorité qui sembl
ulgaire s’indigne de cette supériorité qui semble attribuer à un seul homme une sorte d’empire sur ses semblables. Il est con
mp; de fait, les artistes, cessant d’être éclairés par cette classe d’ hommes qui remontent toujours au premier principe, devie
nt une enluminure dangereuse sur les objets sérieux qui intéressent l’ homme . Le persiflage, ou la mode, pour tout dire(15), r
appe, dans sa bâse, la puissance réelle & la félicité future de l’ homme . Eh ! quel mal fait la philosophie ? Si elle parl
ent. Qui osera dire qu’il n’y a point d’erreurs accréditées ? Quand l’ homme s’est une fois trompé, il ne peut effacer la mépr
age à celui qui a été fait. Il seroit dangereux de ne pas laisser à l’ homme un moyen de renverser les opinions erronnées qu’i
premieres idées, il doit lui être également permis de se rétracter. L’ homme vrai doit faire ce sacrifice sans peine & san
rai doit faire ce sacrifice sans peine & sans effort, parce que l’ homme vrai est par excellence l’honnête-homme & l’a
e que l’homme vrai est par excellence l’honnête-homme & l’ami des hommes . Je désirerois fort que chaque écrivain, en s’exa
un être bien différent de lui-même. Le bon-sens est peut-être chez l’ homme la faculté la plus rare, & beaucoup plus rare
lus rare que l’esprit même ; c’est le bon-sens qui manque à plusieurs hommes . Si on les examine bien, ils ont tous plus d’espr
le repos, les commodités, la gloire, les plaisirs, la nourriture de l’ homme , étoient regardés avec mépris ? Aujourd’hui encor
que cette gloire paroît réservée ; moins audacieux, moins hardi que l’ homme de génie, il est souvent plus utile, il sert l’Hu
crivains ne pourront échapper à la haine jalouse des méchants, de ces hommes avides du malheur de leurs concitoyens ; & il
d’attacher habilement aux évenemens publics. Or qu’est-ce que trente hommes faisant profession ouverte de ces honorables trav
travaux, au milieu d’une nation composée de près de vingt millions d’ hommes  ? Les Ecrivains seroient dix fois plus nombreux,(
uemment ; la vie d’une jolie femme est moins scrutée que celle de tel homme célèbre. On ne peut du moins leur refuser la gloi
ant les vicieux, ils aident sous un certain point de vue à rendre les hommes meilleurs & plus heureux ; ils guérissent des
de toutes les sottises que font quelques-uns d’entre eux. Si c’est un homme du monde, on déguise sa faute, on la pallie, on l
de, on déguise sa faute, on la pallie, on l’excuse ; dès que c’est un homme de lettres, on crie sur les toîts. Il faut observ
& pourvu qu’ils se respectent, on n’a rien à leur reprocher. Tel homme célèbre n’a jamais rencontré dans le cours de sa
homme célèbre n’a jamais rencontré dans le cours de sa vie tel autre homme célèbre son rival ou son antagoniste, quoique hab
apostats, les ennemis les plus persides de leur religion ; de même l’ homme qui n’a pu réussir dans les lettres, devient à co
pourquoi, étant riches, envient-ils encore la célébrité orageuse de l’ homme de lettres(21) ? Voici, si je ne me trompe, le se
iosité. Quelques personnes dînent chez un riche ; mais des milliers d’ hommes lisent un excellent ouvrage, & ne sont pas ma
oilà pourquoi les riches, au milieu de leur opulence, sont jaloux des hommes qui cueillent les palmes de la littérature(22). E
l ne gaspille point les dons nourriciers de la terre. Il occupe vingt hommes à faire les paillettes d’or & les broderies q
ettes d’or & les broderies qui couvrent son habit, lesquels vingt hommes pourroient faire des choses plus nécessaires à la
ici au premier coup-d’œil la leçon expérimentale que j’ai reçue. Tout homme a de l’orgueil, je le sais : mais le leur est ord
t sans cesse leur fortune & leur rang à la place des devoirs de l’ homme  ; c’est le bouclier sous lequel ils se dérobent a
été à portée de les étudier ; la conformation de mon œil qui voit les hommes nuds, & l’habitude où je suis de les juger ab
l faut aller voir quelquefois les Grands, non pour eux, mais pour les hommes d’esprit & de mérite que l’on rencontre auprè
j’en ai connus) traînent hardiment dans plusieurs maisons le titre d’ hommes de lettres pour mieux voiler leur nullité, leur i
’en ira pas sans avoir parlé de son Racine & de son Boileau. Tout homme de lettres (je parle de ceux qui méritent de port
e tracer des mots. Quelle différence incroyable dans le style de deux hommes , habitans de la même ville, parlant la même langu
 ; une rêverie vague s’empare de moi ; je bâille & je laisse là l’ homme de goût par excellence. J’ouvre un volume de la n
uvoir prolonger à l’infini cette délicieuse lecture. Il y a aussi des hommes qui dans la conversation s’animent & produise
ersation ; tel étoit Corneille, tel étoit Richardson, & plus d’un homme de génie a fait dire, après qu’on l’eut entendu :
ts, & ce double avantage peut fort bien ne pas appartenir au même homme . Les Auteurs qui ont fait des ouvrages lus &
gens d’esprit ; mais est-il démontré manifestement qu’ils soient les hommes qui aient effectivement le plus d’esprit & d’
le plus d’esprit & d’éloquence ? On rencontre quelquefois de ces hommes inattendus qui étonnent d’autant plus, qu’ils ont
; il attache, il fait rêver ; on se demande comment on est ému par un homme qui n’a point de réputation, qui n’est d’aucune A
seulement de remarquable, dit encore le bon Montaigue. Il n’y a qu’un homme qui pense qui sache distinguer le grand-homme de
n’y a qu’un homme qui pense qui sache distinguer le grand-homme de l’ homme ordinaire. Ce qui servira à developper ma réflexi
omme ordinaire. Ce qui servira à developper ma réflexion, c’est qu’un homme d’esprit est toujours entendu, & que tel homm
exion, c’est qu’un homme d’esprit est toujours entendu, & que tel homme de génie est mort sans l’avoir été. Il se compose
igible pour ceux qui ne sçavent point l’étudier ; alors deux ou trois hommes entrent dans ses idées, & le reste méprise ce
uelques bonnes vérités que je leur ai dites plus haut ; c’est que tel homme qui n’a jamais écrit, n’a point encore donné sa m
osées. Revenons à ce qui nécessite la reconnoissance du Public pour l’ Homme de Lettres ; selon moi, c’est qu’il donne beaucou
mp; l’insolence de quelques parvenus qui ôsent faire un ridicule à un Homme de Lettres, de son honorable pauvreté. Or, jugez-
ule à un Homme de Lettres, de son honorable pauvreté. Or, jugez-nous, hommes vrais & équitables, & voyez s’il est perm
s d’insulter à l’abeille qui vous prodigue son miel. Les travaux de l’ Homme de Lettres ne peuvent plus être récompensés par l
nd bruit pour une légère piquûre faite à leur amour-propre ; mais les Hommes de Lettres célèbres, ou se vengent une fois pour
t généralement avoir un plus haut dégré de sensibilité que les autres hommes  ?(28) Mais, en condamnant les débats des Gens de
; passer rapidement à ces deux extrémités, pour savoir bien juger les hommes & les Livres. On prétend qu’une ville immense
nalisme tracée en deux mots. Quand un bon livre paroît, & que les hommes de bon-sens attendent de l’avoir lu & médité
e opiniâtreté, écoute pour répondre : qualité si rare, même parmi les hommes instruits. Alors chacun sent la force des objecti
e son Adversaire & les pèse. Tout-à-la-fois docile & ferme, l’ homme ami de la vérité cherche à éclairer les doutes, à
sser autrui, & qui poussent la tyrannie jusqu’à vouloir ôter à un homme ses propres idées ; tyrannie plus commune qu’on n
i, & le modele est peu de chose. « Ainsi, l’habitude est chez les hommes la regle la plus durable qui décide de leurs opin
je découvre bientôt un grand esprit : quand je vois, au contraire, un homme célèbre faire une bassesse, je relis ses ouvrages
ouvrages, je scrute ; & je crois m’appercevoir qu’il n’est point homme de génie ; car qu’importe d’illustrer ses talens,
n’est pas pour une récompense toujours pénible & lointaine que l’ Homme de Lettres, jeune encore, doit se livrer à l’étud
les jours purs de la vérité ? La cherches-tu ? Aimes-tu vraiment les hommes  ? car il faut les aimer, quand on veut leur écrir
cher à les dépriser ; l’esprit de parti n’agit que pour un instant. L’ homme présomptueux ne persuade gueres, & celui qui
comme son faire & son dessin ; ce qui le prouve, c’est que chaque homme ne voit pas également telle couleur. Il y a des n
s physiques ; ainsi le même raisonnement ne frappe pas également deux hommes  ; mais la variété infinie des caractères servira
nt personne ne disconvient, mais sur laquelle on glisse toujours. Les hommes délicats comme Fontenelle échappent enfin aux tra
nir, par une sage prévoyance & une utile crainte de la malice des hommes . Que les Ecrivains se souviennent constamment qu’
s en devenir amoureux. C’est ainsi que se fortifie le sentiment que l’ homme a pour l’ordre, & il tient alors à ce qui est
se. Je n’ai plus qu’une remarque à faire, & je finis. C’est qu’un homme riche ou heureux ne feroit peut-être pas bien de
ectable. Mais il n’avoit encore rempli que la moitié de la tâche d’un Homme de Lettres. Il lui est de plus enjoint de renforc
itude, des maux qu’on lui inflige, si ce n’est la voix éloquente de l’ homme juste & sensible ? Qu’il environne à despotis
audace qu’ont affecté quelques malheureux politiques, qu’il est peu d’ hommes publics qui ne craignent le jugement public. On a
ourage enthousiasme ; il est l’état naturel des âmes fortes & des Hommes de génie : sans lui point de sacrifice, point d’i
arle de la vertu ; il l’insinue dans notre âme, & il fait aimer l’ homme encore plus que l’Ecrivain. L’Auteur qui s’abando
l’oreille, mais à l’âme du lecteur ; & voilà l’éloquence. Si tel homme se passionne pour un conquérant, l’idolâtre comme
avoir raison un peu plus tard ; les exemples ne manquent point. Tout homme qui réfléchira sur la forme actuelle de notre Tra
ire servilement des livres, ils auroient fait monter sur la sçène des hommes semblables à ceux qu’ils voyoient agir. On auroit
Euripide, Sophocle, Eschyle, Sénéque, soient tombés entre les mains d’ hommes qui d’abord n’ont pas sçu les distinguer, & q
res naïves & vraies, il n’y a rien qu’on puisse dire au cœur de l’ homme , rien qui doive l’intéresser, rien qui parle à la
anger. Et voilà comme un Art simple & fécond, livré d’abord à des hommes qui alloient consulter Aristote pour la structure
nible & l’âme froide du rimeur. Euripide, Sopocle, peignoient des hommes , & non des personnages chimériques. Mais nos
randie, auroit admis en son enceinte tout ce qui porte le nom sacré d’ homme , le dernier comme le premier ; car ce n’est point
ne la Tragédie résulte des effets de l’imitation, il est sur que tout homme un peu instruit, doit regarder notre Tragédie com
traits d’éloquence nous séduisent ; & que d’ailleurs le cœur de l’ homme est tellement avide de sensations, qu’il reçoit l
lus vagues au défaut des plus vives & des plus directes, comme un homme qui a grand faim trouve excellent le mêts le plus
d’une profonde méditation. N’est-il pas un peu extraordinaire que cet homme de génie n’ait pas senti la premiere scène de Sop
l a fallu que l’élocution suivît plutôt celle du Poète que celle de l’ homme . Un idiôme conventionnel a remplacé la Nature : m
lence ; tandis que les incidens seuls constatent une action vraie ; l’ homme est détruit autant que le héros ; l’homme n’est p
tatent une action vraie ; l’homme est détruit autant que le héros ; l’ homme n’est plus qu’un composé romanesque qu’on a peine
naïveté ! Qu’il avoit le goût étroit & faux dans l’ensemble, cet homme qu’on nous représente comme un modèle de goût ! P
age des passions & à la présence auguste d’un peuple assemblé. Un homme d’esprit disoit : en me promenant au Palais Royal
ez Shakespear ; & voyez tout ce qui repose dans le cœur d’un seul homme , & s’il y en a deux qui aient exactement le m
maniere bisarre, étroite & gênée. Il est bien à regretter que cet homme de génie se soit plié à des règles aussi ridicule
oète veut ensuite me réveler l’âme, le caractère, la vie entiere d’un homme , il accumule les faits d’une maniere bisarre ; il
e se persuade-t-il plutôt qu’un Roi n’est pas toujours Roi, qu’il est homme par intervalles ; que le hisser perpétuellement s
’un peuple fasciné ou égaré par l’habitude, comme l’opinion d’un seul homme  ; qui en croit le sentiment intime qu’il a de la
jet de sa vénération. C’est à vous de pénétrer cette masse inactive d’ hommes qui attendent des idées, & de jeter au milieu
s loix, que, par un nouvel aveuglement, on opposera dans la suite aux hommes de génie, qui par une nouvelle audace viendront e
, considéré, non comme Ecrivain, mais comme Peintre des évènemens des hommes & des passions ; il n’a rien au dessus de Pra
rien au dessus de Pradon, que d’écrire mieux que lui ; c’est le même homme quant au plan, quant aux caractères, quant à la m
e ce qui étoit loin d’eux, qui va représenter des évènemens & des hommes nouveaux ? Shakespear sera le Poète immortel, par
le sceau de la barbarie dans cet empressement à faire un Dieu de tout homme un peu extraordinaire ? L’esprit étoit encore bru
firmer les nôtres. Enhardis par la voix d’un Philosophe qui connoît l’ homme , la Nature & ses vrais rapports, nous ne crai
es & les Académies qu’il faut consulter, mais la Nature & les hommes . Quoi ! nous sommes au milieu de l’Europe, scène
in ; l’Histoire de cette Nation n’est, au fond, que l’Histoire de tel homme qui exalte nécessairement ses productions au-dess
esprit humain ; il s’enorgueillit d’Homère comme de Milton, & les hommes de génie épars sur le globe à de grands intervall
re eût paru conforme aux faits, &, pour tout dire, raisonnable. L’ homme vraiment précieux est donc Molière : c’est l’Aute
ire rire les sots ; ce qui les transporte n’effleure pas seulement un homme d’esprit ; le peuple rit chez Nicolet, & quel
sages, dans les vêtemens même qu’on ne sauroit enfreindre. A Paris, l’ homme est noyé dans la foule, & le ridicule devient
sultent de la connoissance des choses ; mais on frappe rarement sur l’ homme , on le respecte, ou le trait lancé est effacé par
ortrait une vie plus animée. Par exemple, au lieu de la peinture d’un homme avare, Molière nous a donné une peinture fantasqu
sions différentes, qui font, avec la passion nante, le caractere de l’ homme  ; sans ce mélange les traits seront durs, extrême
onc qu’avec l’affection dominante, on détermine encore les mœurs de l’ homme , sans quoi l’on peindra bien la passion, mais d’u
ra bien la passion, mais d’une maniere abstraite. On ne verra point l’ homme , & l’on peut dire de plusieurs Comédies ce qu
vraiment lequel domine. Pourquoi faire une Comédie pour un titre ? L’ homme de génie, au-lieu de viser à une idée unique, iso
osophique que l’histoire. Par l’exposition de la nature générale de l’ homme , le Philosophe apprend donc comment les évenemens
vue qui tend à confirmer quelque point essentiel de morale utile à l’ homme . Molière cesse souvent d’être Philosophe, pour me
e celles dont on pare le vice. Heureux donc Molière, heureux ce grand homme , si toutes ses pieces ressembloient au Tartuffe &
ériteroit assurément toute la réflexion du Philosophe ou de l’ami des hommes . (1). Tous ces Prôneurs de l’antiquité, n’on
le Les gens de Lettres avancés en âge & non Philosophes, sont les hommes qui nourrissent les préjugés les plus bizarres &a
une aux harangues, à des avocats plaidans à la barre de la Cour ; des hommes libres dans une République, aux sujets d’un Monar
vérité qui ne sera sentie que lors que les haines & l’orgueil des hommes contemporains seront ensevelis avec eux ; alors l
lus faux que les déclamations par lesquelles on prétend prouver que l’ homme ne se corrige pas. N’est-ce point dire en d’autre
pports, est plus en état d’approcher de la vérité, qu’une assemblée d’ hommes qui discutent, déliberent, argumentent ; & l’
faire corps que par leurs idées. (5). En rencontrant cette espèce d’ hommes , que l’indifférence & la stupidité condamnent
peut échapper à la vérité qui lui est offerte. Le mépris que certains hommes opulens ou en place, affectent pour les gens de L
es, vient moins de vanité, que d’une profonde ignorance : car plus un homme se connoît, moins il se porte à mépriser les autr
s gens de Lettres sont loin de faire attention au prononcé de pareils hommes , parce que mieux on les connoît, moins on ressent
a simplicité primitive de la Nature (état indigent par lui-même), les hommes réunis en grandes sociétés, ont besoin d’une poli
il, les maux & les remèdes. La Législation perfectionnée rend à l’ homme sa liberté primitive, & le fait jouir de mill
ve, & le fait jouir de mille avantages nouveaux. Que de besoins l’ homme a à satisfaire ! ils effrayent au premier coup-d’
ement ; de maniere que les maux inévitables dont la Nature a chargé l’ homme , sont même adoucis & quelquefois métamorphose
uefois métamorphoses en plaisirs. Ainsi, grâce à sa perfectibilité, l’ homme par des gradations insensibles, peut parvenir à r
ont, & ce grand exemple donné à l’Univers, prouvera ce que peut l’ homme , quand il met en dépot commun son courage & s
t vous ne vous doutez seulement pas. (9). C’est dans la nature de l’ homme , qu’il faut puiser les règles de l’éloquence &
s. La Poèsie Dramatique n’est point faite, peut-être, pour parler aux hommes supérieurs, aux Ecrivains du premier & même d
eau être claire, vive & nette, si elle ne touche pas le cœur de l’ homme , elle restera sans effet : la Poèsie descriptive,
ndividu à l’œil d’aigle : le tems seul lui manque Que ne ferait pas l’ homme avec le tems & jusqu’où n’élèveroit-il pas se
’où n’élèveroit-il pas ses travaux ? Pourquoi ne peut-on pas enter un homme sur un autre homme, comme on ente un jeune rejett
pas ses travaux ? Pourquoi ne peut-on pas enter un homme sur un autre homme , comme on ente un jeune rejetton sur un arbre déj
r la plume, sans blesser nécessairement quelques corps. Il y a tant d’ hommes intéressés à la prolongation de certains abus, ta
ins le courage le plus soutenu : car il doit savoir d’avance, que les hommes ne lui pardonneront point tout ce qui choque leur
mier s’écarter de la route commune, & qui l’ôsera ? si ce n’est l’ homme distingué par ses lumieres & par ses mœurs ?
le, arme legère & perçante du beau monde ; & lorsqu’enfin les hommes , harassés de leurs propres préjugés, consentiront
nt utiles en ce qu’ils servent à rappeler constamment à l’esprit de l’ homme quelles furent, pendant tant de siècles, sa sotti
suivre les rapports. On s’est avisé depuis peu de vanter le style des hommes de Cour, comme le style par excellence & même
s éloges prodigués à ce prétendu style, il n’est point convenable à l’ homme de Lettres, qui est par essence l’homme passionné
il n’est point convenable à l’homme de Lettres, qui est par essence l’ homme passionné, parce qu’il faut qu’il se pénètre, pou
ent à l’importance & à l’étendue de l’objet. (18). Il y a plus d’ hommes que de pensées ; & l’on a vu des siécles pass
A mesure que le peuple se polit, les mots prennent un rang comme les hommes . Il y en a de nobles, il y en a de bas ; & ce
rodigués à un Comédien ; voilà ce qui fait déplorer la foiblesse de l’ homme , & ce qu’on ne peut guères concevoir que d’ap
tous talens, toutes vertus, tous succès ! L’envieux vit au milieu des hommes , & il ne peut les souffrir, parce que chacun
il l’est lui-même. (22). Denys-le-tyran envoyoit aux carrières tout homme de Lettres, qui ne l’admiroit pas assez. Néron fa
çais comment, à répandre ces idées dans le peuple. (22). Malheur à l’ homme également dominé par la paresse & la vanité,
té de ce même Ouvrage est livrée à des disputes éternelles, & les hommes , d’accord sur le premier point, ne le seront jama
s proprement de goût ! Chacun n’a-t-il pas le droit de juger, & l’ homme qui ne peut me faire goûter ses écrits parviendra
lles-là qui sont presque toujours perdues pour la postérité. (26). L’ homme de goût, proprement dit, est inhabile à bien juge
me de goût, proprement dit, est inhabile à bien juger l’ouvrage, de l’ homme de génie. Il faut plus que du goût pour bien sent
er à la superficie ; & quiconque ne commence pas par l’étude de l’ homme & celle de la Nature, n’écrira que des mots,
ne parviendra à flatter l’oreille que pour laisser vuide le cœur de l’ homme instruit. Plus on a de Philosophie dans la tête,
aux vastes, profonds, variés, mélancoliques ; & c’est pour moi un homme de génie, par son invention & par sa fécondit
le siècle de Louis XIV, qui n’a eu que des Poètes, & pas un seul homme qu’on puisse méditer en morale-politique ? Enfin,
n publie les siennes. Il n’y a point là de quoi dire des injures à un homme qui peut se tromper, mais à qui il n’est pas donn
e tromper la postérité, ne pouvant se tromper lui-même. Eh bien ! cet homme , ce Poète vit, c’est Horace. Artificieux, souple
us une insouciance Epicurienne, il avoit la vigueur de la pensée d’un homme libre, & l’expression d’un esclave. Je sçais
res à la liberté du Citoyen. (39). La Tragédie, en France, a peint l’ homme en efforts & non dans ses habitudes, qui révè
soutenir avec fermeté les assauts des évènemens. Je n’aime point ces hommes hardis au cabinet, intrépides avec la plume ; mou
voit appartenir à l’ouvrage intitulé, l’an 2440. (42). Le cœur de l’ homme a une fibre qui tient au cœur des autres hommes.
. (42). Le cœur de l’homme a une fibre qui tient au cœur des autres hommes . Dès qu’ils souffrent, il faut qu’il soit frappé
n’est point endurcie : c’est-là sans doute la plus belle faculté de l’ homme  ; c’est-elle qui a élevé les Hôpitaux, les maison
illes erreurs appartiennent de droit aux jeunes gens. Aussi dès qu’un homme approche de cinquante-cinq ans, quelque matière q
irs. Emouvoir, éclairer, persuader, agir directement sur le cœur de l’ homme  ; le pénétrer, le remplir de sentimens vifs &
un trait de flamme embrâse son cœur. Il voit différemment des autres hommes , qui n’apperçoivent guères dans l’objet que sa su
lan. Ces préceptes dictés par la pure fantaisie, & tracés par des hommes qui, pour la plupart, n’ont jamais su écrire une
p; vraie dans son vôl immense embrasse tous les âges & saisit les hommes de tous les lieux. Ses tableaux offrent la largeu
mp; la fécondité. Quel avantage pour la scène Angloise d’avoir eu cet homme extraordinaire pour Fondateur ! Il l’a débarassée
t Boursaut & de Visé, il attaquoit ses Adversaires, & non des hommes vicieux ; en frappant Cottin, il a vengé son amou
ttre ! mais peu importe aujourd’hui, que Cottin ait été un sot, ou un homme d’esprit ; & les femmes savantes, (qui ont re
dégré de vie que l’autre n’obtiendra point. La Nature est prodigue d’ Hommes de génie ; l’éducation dominante, les préjugés, l
nte, les préjugés, l’habitude, l’imitation, les Livres & les sots hommes , étouffent ces germes heureux. (60). Georges Dan
goût, selon moi, a été le partage de ceux qu’on a honorés du titre d’ hommes de goût ; & l’égarement presque général des G
pinion nouvelle, a toujours les couleurs du paradoxe ; je sçais que l’ homme ne change point les idées avec lesquelles il s’es
isse aux autres la même liberté dont j’use en Franc Républicain : les hommes jugent ; mais c’est au tems à prononcer.
21 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le colonel Ardant du Picq »
Études sur le Combat. [Le Constitutionnel, 30 août 1880.] I L’ homme qui a écrit ce livre n’est plus vivant, et ce liv
e la paix, la plus immortelle qui soit, depuis la création, parmi les hommes  ! C’est un livre sur la guerre, écrit par un homm
éation, parmi les hommes ! C’est un livre sur la guerre, écrit par un homme qui s’entendait à la guerre, qui l’avait faite et
re complet en puissance, sont signés du plus beau nom militaire qu’un homme puisse porter et que la Providence ait pu écrire,
manœuvres devant l’ennemi, ne peut être discutée et jugée que par un homme de guerre comme lui, — et j’ai le malheur de n’en
e compte, tout livre, quel qu’il soit, donne après tout l’esprit d’un homme dans le plus pur de sa substance, à quelque chose
e ici… En critique, il ne s’agit jamais que de prendre la mesure d’un homme , et les livres ne servent guères qu’à cela. Dans
un historien, et, en matière de science et d’art militaire, comme un homme d’idées et un réformateur. Il est historien quand
ns, par quelles manœuvres elles furent gagnées ou perdues ; et il est homme d’idées et réformateur quand il dit par quelles m
es Études sur le Combat se montre un historien encore. Comme tous les hommes d’idées, et que leurs idées mènent ou entraînent,
es réalités qui en sortent, ces choses éternelles contre lesquelles l’ homme , eût-il du génie, n’est pas le plus fort et ne le
z réfléchi, et qui prouve l’universelle et l’absolue supériorité de l’ homme de guerre, que même les plus grands politiques, e
s, en histoire, c’est encore et toujours les plus grands généraux ! L’ homme d’État sans épée n’est jamais qu’un homme d’État
es plus grands généraux ! L’homme d’État sans épée n’est jamais qu’un homme d’État de second ou de troisième ordre. Louis XVI
esprits qui savent déduire. Elle en sort comme le boulet du canon ! L’ homme de guerre ne veut être ici que l’homme spécial, l
t comme le boulet du canon ! L’homme de guerre ne veut être ici que l’ homme spécial, le catéchiste du combat. Mais sa manière
anthrope qui en est bêtement épris. Il a toute sa vie trop touché à l’ homme  ; il l’a trop manié, trop commandé, surtout dans
s aérolithes, car elles semblent venir directement du ciel ; mais cet homme de batailles, qui a pratiqué les batailles et qui
terminée et décisive d’une discipline qui crée l’énergie et fait d’un homme cette force qu’on appelle un soldat… Observateur
la guerre a le plus illustrés. Cette discipline transformatrice de l’ homme , qui solidifie la nature humaine devant le danger
tes, et où la philanthropie, à son tour, bave d’attendrissement sur l’ homme et sur le bonheur qui lui a toujours manqué, à ce
sur l’homme et sur le bonheur qui lui a toujours manqué, à ce pauvre homme  ! cette tradition de tous les génies militaires s
ieu, et, dans un siècle où toutes les législations s’énervent et où l’ homme veut échapper à toutes les contraintes, paraîtra
pour parler mieux, qui ne sont que des disciplines sans lesquelles l’ homme , faible créature, s’abolit, s’efface et se réduit
ement sur le monde dégradé… III Jamais, il faut le reconnaître, homme d’action, et d’action brutale aux yeux de l’unive
foi entière à ces gros bataillons, auxquels croyaient ces deux grands hommes , qui valaient mieux à eux seuls que les plus gros
ateur et de sang-froid, qui raisonne de la guerre comme de l’âme de l’ homme , parce que c’est cette âme qui fait la guerre, l’
e se produit n’ont pas changé, elles ! C’est éternellement l’âme de l’ homme élevée à sa plus haute puissance par la disciplin
a discipline, c’est le ciment romain de cette discipline qui fait des hommes d’indestructibles murs ; c’est la cohésion, la so
mécaniques, les armes de précision, tous les tonnerres inventés par l’ homme et ses sciences, ne viendront jamais à bout de ce
ure. Il est de la phalange sacrée de ceux qui ont un style à eux… Cet homme de guerre, mort à la guerre, avait été pris dans
ristocratie qui est, selon lui, la force vraie de toute armée. Ici, l’ homme de style qu’il est ailleurs a procédé par éclairs
closent le livre. Brillent-elles assez ! Ces éclairs hachent-ils !… L’ homme qui les a écrites me fait l’effet d’un Montesquie
re puisse accepter sans trouble que la guerre, qui sort de l’âme de l’ homme et qui se fait avec l’âme de l’homme, ne soit pas
a guerre, qui sort de l’âme de l’homme et qui se fait avec l’âme de l’ homme , ne soit pas éternelle comme l’homme et sa race,
e et qui se fait avec l’âme de l’homme, ne soit pas éternelle comme l’ homme et sa race, et qu’un jour elle doive disparaître,
toutes, c’est là la plus triste, et la plus triste, pour nous autres hommes , c’est toujours la plus grande beauté ! 31. Ha
22 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
in ayant abandonné la chaire d’histoire de la philosophie moderne, un homme autrefois son disciple, aujourd’hui maître, et ma
. L’objet de la séance a été de poser la question de la destinée de l’ homme et de l’humanité. En voici le résumé : « Aujourd’
de l’humanité. En voici le résumé : « Aujourd’hui les destinées de l’ homme et de l’humanité s’agitent ; elles sont représent
le monde entier. « Je viens poser devant vous le problème moral de l’ homme et chercher à le résoudre, autant que cela m’est
nent, pourquoi ils sont, où ils vont. « Il en est bien autrement de l’ homme . Placé sur cette terre, d’abord il trouve qu’elle
e plaint, c’est l’âge des déceptions, des désenchantements. « Alors l’ homme se pose cette terrible question : D’où viens-je,
moral de sa destinée pèse sur lui de tout son poids. « Il n’est pas d’ homme qui n’ait eu une heure, un moment dans sa vie où
la poésie de Lamartine. « Mais le problème moral de la destinée de l’ homme est identique au problème moral de la destinée de
e au problème moral de la destinée de l’humanité. « Voici des races d’ hommes qui descendent du sommet des plateaux de l’Asie ;
des villes, des empires qui passent. « Voici, en Europe, des races d’ hommes dont on ignore encore les commencements, l’histoi
s villes, des empires ; c’est la Grèce, elle n’est plus !… Une race d’ hommes différente encore est venue qui a détruit celle q
porté une civilisation nouvelle, elle n’est plus !… Voici des races d’ hommes sorties des forêts de la Germanie, qui fondent au
ransformée par le christianisme. Voici encore, en Afrique, une race d’ hommes qui ont le crâne, la peau, l’intelligence, faits
utre manière. Voici, dans les deux Amériques, encore d’autres races d’ hommes . « La science moderne, en fouillant cette terre,
en fouillant cette terre, a découvert les restes informes de races d’ hommes , d’espèces informes aussi, immenses ; … d’autres
ernel problème. Dans les premiers temps de l’humanité, la raison de l’ homme étant peu développée, c’est l’imagination qui dom
philosophie, doivent contenir la réponse à toutes les questions de l’ homme sur sa destinée. C’est par ce moyen que vous pour
vous trouverez la réponse à toutes les questions sur la destinée de l’ homme , de la société, de l’humanité. « Il faut toujours
inée de l’homme, de la société, de l’humanité. « Il faut toujours à l’ homme une solution quelconque sur ce problème de sa des
d’annoncer la nouvelle solution du problème moral de la destinée de l’ homme sont donc tout à fait inadmissibles et impossible
de la société, et qui annonce qu’il vient chercher les destinées de l’ homme et résoudre ce problème moral, autant que cela es
es les questions contenues dans le grand problème de la destinée de l’ homme , apaisant les tourments excités dans son cœur par
pour lui donner de la foi à ses destinées. Dans le passé, je vois des hommes réunis en société par la religion, je les vois ma
résolu, à la satisfaction de tous, le problème de la destination de l’ homme  ; mais je ne connais pas de société aristotélique
s pas de philosophie qui ait pu réunir en société un certain nombre d’ hommes ayant foi à la solution qu’elle leur présentait,
raisonnement, et son culte pour la réaliser ; tout ce qui est, pour l’ homme , doit apparaître sous ce triple aspect. L’inspira
ière ; mais la philosophie représente le moment du développement de l’ homme où l’inspiration, la raison et l’action se manife
rs sympathies, ne règle tous les actes qu’ils doivent accomplir comme hommes et comme êtres sociaux. Lors donc que M. Jouffroy
annonçait comme venant résoudre le problème moral de la destinée de l’ homme étaient tout à fait inadmissibles. Quant à lui,
cherche timide de ce problème social, lorsque déjà se sont élevés des hommes qui proclament l’avoir résolu. Il nous semble qu’
ions, est fort utile à faire aux philosophes qui cachent toujours les hommes vivants derrière de mystiques abstractions. L’épo
mystiques abstractions. L’époque organique est toujours fondée par un homme , et les hommes qui organisent ne sont pas des phi
ractions. L’époque organique est toujours fondée par un homme, et les hommes qui organisent ne sont pas des philosophes, mais
23 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299
Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole L’ homme n’a jamais trouvé l’inspiration en lui-même ; il
vec ce qui est, car ce qui est aujourd’hui n’était pas encore hier. L’ homme a besoin d’être aidé à produire ses pensées ; s’i
rait commencer par une cosmogonie. I Dieu ne cesse de parler à l’ homme parce qu’il ne cesse de veiller sur lui. Les cieu
Dieu écrite. Une émanation de la parole divine a été communiquée à l’ homme . Au commencement, Dieu voulut enseigner la parole
iquée à l’homme. Au commencement, Dieu voulut enseigner la parole à l’ homme pour lui parler au moyen même de cette parole. Di
e pour lui parler au moyen même de cette parole. Dieu apprit donc à l’ homme le nom de chaque chose, de chaque être, et de tou
s les idées premières. Dieu revêtit d’un nom tous les sentiments de l’ homme et le lui enseigna. Dieu se donna à lui-même un n
’homme et le lui enseigna. Dieu se donna à lui-même un nom pour que l’ homme connût le nom de Dieu. Il subsiste encore des mon
physique. La parole de Dieu est instantanée et éternelle : celle de l’ homme est successive et limitée. Elle est successive, p
e l’homme est successive et limitée. Elle est successive, parce que l’ homme vit dans le temps, parce que l’homme est un être
Elle est successive, parce que l’homme vit dans le temps, parce que l’ homme est un être collectif, qui ne peut jamais être is
e que l’homme est un être collectif, qui ne peut jamais être isolé. L’ homme , c’est le genre humain. Elle est limitée, parce q
isolé. L’homme, c’est le genre humain. Elle est limitée, parce que l’ homme est perfectible avec limites sur la terre, et san
ctible avec limites sur la terre, et sans limites hors de la terre. L’ homme ne peut se perfectionner qu’en devinant un ordre
de l’état qui a précédé la déchéance. Dans l’origine, la parole de l’ homme avait plus qu’à présent les prérogatives de la pe
i qui prostitue la parole ! Le type des idées et des sentiments de l’ homme repose dans le langage qui lui a été donné par Di
ssion du langage est une révélation sans cesse existante, où tous les hommes sont tour à tour prophètes et initiés, les uns à
seul être collectif uni à Dieu. Ainsi sont liés, dans la pensée de l’ homme , dans son intelligence, dans ses affections, le p
ncilient le système des idées innées et la doctrine qui ne permet à l’ homme d’enrichir son intelligence, d’orner son esprit,
ner son âme que par la voie des sens. Toutes les facultés sont dans l’ homme , mais toutes ont besoin d’y être fécondées : les
rceptions des sens, les autres le sont par la parole. Les sens, que l’ homme a en commun avec les animaux, ne feraient de lui
la parole seule en fait un être intelligent et moral, c’est-à-dire l’ homme . La parole est donc l’homme tout entier ; et dans
être intelligent et moral, c’est-à-dire l’homme. La parole est donc l’ homme tout entier ; et dans la langue d’un peuple on do
des mœurs et des institutions de ce peuple. Les bornes des sens de l’ homme , pour voir l’univers ; de son intelligence, pour
parole a des limites qui ne peuvent se déterminer. Dieu a révélé à l’ homme par la parole tout ce qu’il doit savoir et connaî
aimer et craindre. chercher et éviter. Dieu a enfermé la liberté de l’ homme dans une aire circonscrite par la parole. L’homme
rmé la liberté de l’homme dans une aire circonscrite par la parole. L’ homme ne peut nommer que ce qui existe ; et ce n’est pa
i existe ; et ce n’est pas lui qui impose le nom, c’est la société. L’ homme seul, entre les animaux, a le sentiment de l’exis
sentiment de l’existence, et il ne l’a que par la parole. Dire que l’ homme a pu inventer la parole et créer les langues est
aute folie, si ce n’est une impiété. La parole primitive, révélée à l’ homme , est la poésie. II La poésie est la parole
st la poésie. II La poésie est la parole primitive, révélée à l’ homme . Elle est l’histoire de l’homme, le tableau de se
est la parole primitive, révélée à l’homme. Elle est l’histoire de l’ homme , le tableau de ses rapports avec Dieu, avec les i
ser, c’est-à-dire de personnifier les sentiments et les passions de l’ homme , la direction des idées et des esprits dans un si
ue par le spectacle de la nature. En effet, un site, ainsi que chaque homme en particulier, est marqué d’un trait distinctif,
e idéal, c’est-à-dire dans un monde où les limites de la liberté de l’ homme , de ses facultés, de ses prérogatives, de son int
eauté est, pour la femme, la grâce unie à un sentiment moral ; pour l’ homme , la grâce unie à la force et à un sentiment génér
nemment moral et poétique, religion qui a sa racine dans le cœur de l’ homme . La parole parlée est une parole vive ; la parole
ve ; la parole écrite est une parole morte. Dieu ne se communique aux hommes que par la parole vive. La parole écrite, qu’elle
par la parole vive. La parole écrite, qu’elle ait été inventée par l’ homme ou par la société, a subi toutes les vicissitudes
crite ne conserve quelque énergie, n’exerce quelque influence sur les hommes , ne traverse les générations successives, que com
cle suivant, s’ils ne meurent pas obscurs, sont dignes de l’épopée. L’ homme de génie qui, voyant que tout est lié dans les de
nistère. À de certaines époques, certaines idées, mûries à l’insu des hommes , se répandent de toutes parts sur la société. Ces
fut utile avant et après le christianisme ; avant, pour y amener les hommes  ; après, pour les confirmer dans cette croyance.
; annonçant à Rome et à Athènes, au sein des lumières, la morale d’un homme qui venait d’expirer sur la croix, renversant les
es métropoles du culte idolâtre ; contredisant tous les orgueils de l’ homme  ; les chrétiens, mourant comme leur maître, et do
atonisme. Cette idée qui consistait à faire de Dieu même le type de l’ homme et de ses facultés fut d’abord appliquée seulemen
re entré dans le champ du christianisme antérieur ? Milton peignit l’ homme dans son état d’innocence, puis déchu de cet état
et état primitif par le mauvais usage de sa liberté. Homère peignit l’ homme luttant avec ses seules forces contre les limites
les traditions lient les générations les unes aux autres. Son héros, homme pieux, père d’une tige royale, est le vrai fondat
l’esprit humain, d’un poème épique. Le Dante et Klopstock ont jeté l’ homme hors des limites du inonde. Mais l’appréciation d
é une composition déjà aride par elle-même ; car il ne faut pas qu’un homme de talent s’imagine qu’il puisse créer la poésie,
ue-écrite, s’exprimait ainsi : « Elle ne sait ce qu’il faut dire à un homme , ni ce qu’il faut cacher à un autre. Si l’on vien
e la pudeur des oreilles pour confier leurs ouvrages à la mémoire des hommes . Sans le triple rideau de l’écriture, de l’imprim
ue l’écriture manque de pudeur, elle est indiscrète et téméraire. Les hommes isolés peuvent obéir à mille mauvais penchants ;
ant il est vrai que Dieu a placé un instinct moral dans la société. L’ homme tout seul peut bien avoir des sentiments nobles e
u’il y a des vertus obscures, des sacrifices ignorés ; mais comment l’ homme aurait-il conçu de tels sentiments s’il n’eût pas
lation écrite un sceau de durée que ne peuvent avoir les ouvrages des hommes .
24 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
ui voit de sang-froid tous les siècles et même le sien, pense que les hommes y sont à peu près semblables. Quoi qu’il en soit,
oin ; c’est que l’attrait qui l’accompagne, isole pour ainsi dire les hommes , et les rend froids sur tout autre objet. Des suc
peuples, et que des distinctions trop marquées pour un petit nombre d’ hommes rares n’eussent peut-être servi qu’à éloigner la
dans des circonstances pareilles et avec des intérêts semblables, les hommes voient à peu près les mêmes choses, je ne doute p
conviennent de la vérité de ce que j’avance. Il en est du mérite d’un homme comme de ses ouvrages, personne ne peut mieux les
resserrer ou d’étendre. Je ne doute point en conséquence, que si les hommes vivaient séparés, et pouvaient s’occuper dans cet
lexions que le désir de la réputation, quelque naturel qu’il soit aux hommes , est assez propre à humilier, quand on l’envisage
ropre s’affaiblirait ; le plaisir que nous éprouvons à en imposer aux hommes , consiste en partie dans la satisfaction que nous
e sur la même ligne, pour diminuer sans doute le nombre des classes d’ hommes qui sont au-dessus de la leur, et rapprocher les
rieur, peut leur servir à imposer au peuple, mais non pas à juger les hommes . Quelle fable dans nos mœurs que la lettre de Phi
eligion aussi humble que la nôtre, et aussi faite pour rapprocher les hommes , on affecte de rappeler continuellement à nos jeu
els et plus nobles ; au lieu de leur redire sans cesse que les autres hommes sont leurs égaux par l’intention de la nature, pl
nt qu’ils ne sachent faire ni la différence des ouvrages ni celle des hommes  ? L’homme de lettres qui les voit et qui les flat
e sachent faire ni la différence des ouvrages ni celle des hommes ? L’ homme de lettres qui les voit et qui les flatte le plus
’un ministre sont pour ceux qui lui font la cour la plus assidue. Cet homme de lettres est leur oracle et leur conseil ; ils
le leur, parce qu’ils n’en ont point à eux : le dernier ouvrage d’un homme célèbre qui n’a pas l’avantage de leur plaire, es
avoir déjà décidé, et ses oracles mis en dépôt chez un petit nombre d’ hommes éclairés, prescrivent enfin à la multitude ce qu’
out dans les gens de lettres, c’est même uniquement parmi eux que ces hommes se rencontrent : c’est aux personnes seules de l’
osent se montrer à la lumière. Mais, dira-t-on, vous renvoyez donc un homme de lettres à ses rivaux pour être jugé, et peut-o
igne, prend quelquefois plaisir aux traits qu’on lance contre eux. Un homme qui se sent digne par ses talents et son génie de
tit toutes les dissonances qui tendent à altérer son harmonie. Mais l’ homme de lettres est-il assez peu philosophe pour se ch
ait de maladies, c’est toujours l’impatience qui nous perd. Combien d’ hommes supérieurs par leurs talents, à qui l’on pourrait
e tant d’écrivains se font une espèce de nom. Voulez-vous passer pour homme d’esprit ? criez au public que vous l’êtes, vous
titude, ou seront forcés de se taire. Aussi la réputation de certains hommes de lettres, mise en parallèle avec leurs ouvrages
e de tout ce qui s’est fait de grand, d’utile et d’agréable parmi les hommes  : l’estime de ses contemporains et de ses compatr
se portent, qu’ils n’ont pas même la prudence de tenir secrète ; ces hommes si faibles se font pourtant appeler philosophes,
rait pas bien de placer entre deux, ou peut-être à la tête, celle des hommes dont je parle. Une mauvaise épigramme fait quelqu
s on ne remontait pas jusque-là ; combien de gens pour qui ces grands hommes n’ont jamais existé ! En Angleterre, on se conten
on avait d’eux. C’est un grand géomètre, dit-on, et c’est pourtant un homme d’esprit ; louanges assez humiliantes dans leur p
ce ou de belles-lettres, on se récrie sur leur sagacité ; comme si un homme de qualité était obligé par état d’être moins ins
s ; on est tout surpris de trouver le bon sens le plus ordinaire à un homme qui n’est ni Français ni chrétien, et en conséque
es. En vérité si on démêlait les motifs des éloges que prodiguent les hommes , on y trouverait bien de quoi se consoler de leur
une réputation très méritée, qui ne paraît dans la conversation qu’un homme assez ordinaire ; c’est qu’on peut être un grand
ersation qu’un homme assez ordinaire ; c’est qu’on peut être un grand homme d’État, traiter éloquemment en sa propre langue d
es petits objets disparaissent. Le seul motif qui puisse autoriser un homme de lettres à renoncer à son pays, ce sont les cri
nfestée de brigands, et peu fréquentée d’ailleurs, sinon par quelques hommes assez redoutables pour leur résister, ou pour les
cette importante matière sous un point de vue philosophique. Tous les hommes , quoi qu’en dise l’imbécillité, la flatterie ou l
ci lui doit l’obéissance. Trois choses distinguent principalement les hommes , les talents de l’esprit, la naissance et la fort
talents. C’est en effet dans eux que consiste la vraie différence des hommes . Cependant s’il était question de régler la supér
rtant fondé sur quelques raisons ; car il est impossible que tous les hommes admettent, sans des motifs au moins plausibles, u
plus grand nombre. Voici, ce me semble, quel en est le principe. Les hommes ne pouvant être égaux, il est nécessaire pour que
la fortune seraient le principe le plus marqué d’inégalité parmi les hommes , par la même raison que tout se décide dans les c
onsidération et la renommée ne vont point nécessairement ensemble. Un homme de lettres, plein de probité et de talents, est s
le dans le même lieu, toutes les attentions seront pour le rang, et l’ homme de lettres oublié pourrait dire alors comme Philo
nds ou que ce fait est exagéré, ou qu’on faisait acquitter à ce grand homme dans le particulier la préférence que la nation l
onsidération tient beaucoup plus à l’état qu’aux talents, que de deux hommes de lettres même, celui qui est le plus sot et le
gnorer les avantages que la supériorité du génie donne sur les autres hommes , de se prosterner enfin aux genoux de ceux qui de
sterner enfin aux genoux de ceux qui devraient être à leurs pieds. Un homme de mérite me paraît jouer en cette occasion le rô
. C’est là sans doute le plus beau rôle qu’on puisse jouer auprès des hommes . Mais méritent-ils qu’on en coure les risques ? L
des progrès : il se livra à l’empressement qu’on eut pour lui, devint homme du monde sans s’en apercevoir, et finit par être
r être courtisan. Ce dernier rôle est le plus bas que puisse jouer un homme de lettres. En effet, qu’est-ce qu’un courtisan ?
r un homme de lettres. En effet, qu’est-ce qu’un courtisan ? c’est un homme que le malheur des rois et des peuples a placé en
ité pour la cacher à leurs yeux. Le tyran imbécile écoute et aime ces hommes vils et funestes, le tyran habile s’en sert et le
olère et sans dédain du personnage qu’il est alors obligé de faire. L’ homme de qualité qui n’a que ses aïeux pour mérite n’es
ance qui aurait fait autrefois de grandes choses ; ou plutôt c’est un homme à qui les autres sont convenus de parler une cert
ore, c’est la fable du lion avec lequel il est dangereux de jouer. Un homme de lettres forcé par des circonstances singulière
ersations où l’on n’est pas de leur avis. Il semble qu’à mesure que l’ homme d’esprit s’éclipse, l’homme de qualité se montre,
de leur avis. Il semble qu’à mesure que l’homme d’esprit s’éclipse, l’ homme de qualité se montre, et paraisse exiger la défér
l’homme de qualité se montre, et paraisse exiger la déférence dont l’ homme d’esprit avait commencé par dispenser. Aussi le c
é est réellement la plus utile et la plus noble que puisse désirer un homme qui pense. Si les connaissances adoucissent l’âme
aux gens de lettres) que non seulement ils sont supérieurs aux autres hommes par les lumières, mais qu’ils sont aussi en génér
né dans sa disgrâce de tous ceux qui lui devaient leur fortune ; deux hommes de lettres seuls lui restèrent fidèles, La Fontai
ut ce que nous venons de dire, que les seuls grands seigneurs dont un homme de lettres doive désirer le commerce, sont ceux q
dmire la réponse d’Aristippe à Diogène : si tu savais vivre avec les hommes , tu ne vivrais pas de légumes. Diogène ne lui re
is pas de légumes. Diogène ne lui reprochait point de vivre avec les hommes , mais de faire sa cour à un tyran. Ce Diogène qui
il est en effet un de ceux qui ont montré le plus de connaissance des hommes , et de la vraie valeur des choses. Chaque siècle
auraient besoin d’un Diogène ; mais la difficulté est de trouver des hommes qui aient le courage de l’être, et des hommes qui
ulté est de trouver des hommes qui aient le courage de l’être, et des hommes qui aient le courage de le souffrir. Parmi les gr
gens, et bien plus qu’on ne croit, pour qui la qualité d’auteur ou d’ homme de lettres n’est pas un titre assez noble. Il fau
examiner leurs discours, et nous demeurerons convaincus que le nom d’ homme de lettres est regardé par eux comme un titre sub
ue d’un État inférieur ; comme si l’art d’instruire et d’éclairer les hommes n’était pas, après l’art si rare de bien gouverne
est pas de même de ceux qu’on appelle beaux esprits. Pour peindre les hommes dans un ouvrage d’imagination, il faut les connaî
ent pas à en emprunter le jargon. Ils croiraient faire l’histoire des hommes , et ne feraient que celle de la langue. C’est à c
ns une société moins brillante. Il n’est donné qu’à un petit nombre d’ hommes rares de se préserver de cette contagion ; mais i
tre nation si éclairée, si polie et qui se prétend si peu esclave, un homme de lettres qui parlerait à son protecteur comme H
ds seigneurs, assez heureux pour sentir tout le prix du talent de cet homme célèbre, et assez courageux pour le dire, les aut
etits talents, plus à la portée de l’esprit et de l’âme du commun des hommes , soient ce qu’ils aiment par préférence. Corneill
iants qu’il instruisait, laissez-nous faire ; ce Colbert, assez grand homme pour ne parler que de ce qu’il entendait, et pour
re ils font de vains efforts pour mutiler les statues d’or des grands hommes sans protection et sans crédit. Dans leurs mémoir
la satire, trouvent des protecteurs encore plus méprisables qu’eux. L’ homme de lettres digne de ce nom dédaigne également et
end à les voir insultés. Et pourquoi est-il plus permis d’outrager un homme de lettres qui honore la nation, que de rendre ri
r un homme de lettres qui honore la nation, que de rendre ridicule un homme en place qui avilit a sienne ? Si on croit devoir
t les talents de ceux qui protègent, comme de ceux qui écrivent ; ces hommes orgueilleux et vils, qui regardent les gens de le
necdote bien propre à faire connaître le caractère et l’injustice des hommes dont je parle. Un d’entre eux tournait en ridicul
satires publiées contre lui : l’écrivain célèbre fit une chanson où l’ homme en place était effleuré très légèrement. Si on eû
naissance, elle sait s’imposer à elle-même des lois sévères. Mais les hommes sont si attentifs à saisir tout ce qui peut leur
l serait même injuste de leur interdire les richesses. Et pourquoi un homme de lettres n’aurait-il pas le même droit à l’opul
mme de lettres n’aurait-il pas le même droit à l’opulence, que tant d’ hommes inutiles ou nuisibles à la patrie, dont le luxe s
ie, dont le luxe scandaleux insulte à la misère publique ! Mais si un homme de lettres ambitionne la fortune, dit avec raison
en faisant un long et heureux usage de cet esprit si commun, que des hommes sans mérite et sans nom peuvent arriver à la plus
les lettres ou par l’apparence des lettres. Élevés par la faveur, ces hommes médiocres sentent que les bons juges les voient t
tant enrichis par les lettres, prennent sous leur protection d’autres hommes de lettres moins riches et plus éclairés qu’eux.
de leur indigence au milieu d’un bien très honnête, parlez-leur d’un homme de lettres qui possède à peine le nécessaire, ils
t un jour à ma place. Les Mécènes dont je parle ont pour maxime qu’un homme de lettres doit être pauvre. La raison qu’ils en
tel que la république des lettres qui ne vit que de sa liberté ; cet homme rare qui connaissait le prix des talents, voulut
rang et de la noblesse, et que tous les titres y cédassent à celui d’ homme de lettres. Il voulut que cette académie fut pres
pulsion de la nature. C’est elle et non la fortune qui force un grand homme à l’être. C’est elle qui au milieu des guerres ci
. Elle se joue également de l’injustice de la fortune et de celle des hommes  ; elle produit des génies rares au milieu d’un pe
à propos ; l’économie est plus éclairée que la profusion. Par là les hommes seront remis plus à leur place, les grâces devenu
ou même qui en tient lieu. C’est à elle que la Grèce a dû les grands hommes qu’elle a produits en tout genre ; c’est la faveu
Supérieur aux préjugés, le seul mérite chez ce monarque distingue les hommes . La lumière et la vérité, si nécessaires et si ca
ter. Puisse-t-il recevoir cet hommage faible, mais désintéressé, d’un homme de lettres dont la plume n’a point encore été avi
sophie ; que la véritable estime est celle qui est distribuée par des hommes dignes d’être estimés eux-mêmes ; que la charlata
espectées et plus dignes de l’être. Je sais que les faux intérêts des hommes s’opposeront toujours à leur intérêt véritable ;
témoignage des sentiments de son cœur, ce qu’il écrivait en 1752 à un homme dont la mémoire doit être précieuse à tous les ge
u ; puisse-t-il avoir donné des marques durables de la sienne au seul homme en place auquel il ait été redevable, à M. le com
procure la vie privée, de ne point voir de trop près les malheurs des hommes  ! Tels sont les vœux d’un citoyen qui s’intéresse
25 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143
s et à l’intégrité morale. Il y a eu, au milieu du xviiie  siècle, un homme jeune et déjà mûr, d’un grand cœur et d’un esprit
la fois et modeste, stoïque et tendre, parlant le langage des grands hommes du siècle précédent, ce langage qui semblait n’êt
ne bien des parties opposées de la nature en montrant l’harmonie. Cet homme rare mourut à trente-deux ans, après avoir publié
e régiment du Roi. Le métier des armes lui plaisait, il croyait que l’ homme est fait pour l’action ; dans un siècle où les fr
des La Rochefoucauld, des Retz, des Guillaume Temple, et de tous ces hommes d’État et d’action qui avaient demandé le surcroî
ors qu’il y a tout lieu de dire vraiment avec lui : « Les maximes des hommes décèlent leur cœur. » Il n’avait rien publié enc
omme la promptitude avec laquelle il discerna aussitôt le talent et l’ homme qui se présentait à lui pour la première fois. En
n dessein plus philosophique : il ne veut pas simplement observer les hommes de la société dans leurs variétés, en donner des
le sujet d’une suite de remarques profondes et vives ; il envisage l’ homme même, et voudrait atteindre au point où bien des
a crues contradictoires se rejoignent et se concilient. L’esprit de l’ homme lui paraît en général plus pénétrant que conséque
uyère, Molière le plus grand de tous, avaient été fort sévères pour l’ homme et ne l’avaient nullement flatté. Le christianism
t ne l’avaient nullement flatté. Le christianisme, qui ne considère l’ homme actuel qu’à titre de créature déchue, ne craint p
urnaturelle. Les observateurs comme La Rochefoucauld, ayant surpris l’ homme dans un temps d’intrigue et dans une société corr
une protestation contre ce dénigrement universel de l’humanité : « L’ homme est maintenant en disgrâce chez les philosophes,
t sans système, sans parti pris, mais par la seule considération de l’ homme complet, il mit le premier la main à l’œuvre de c
de tout réduire, n’existe pas à ce point de raffinement dans tous les hommes , n’y existe que comme un amour général de nous-mê
vice : Il y a des semences de bonté et de justice dans le cœur de l’ homme . Si l’intérêt propre y domine, j’ose dire que cel
âces, l’esprit ses talents : le cœur n’aurait-il que des vices ? Et l’ homme , capable de raison, serait-il incapable de vertu 
-il incapable de vertu ? » Il aime à parler, en toute rencontre, de l’ homme bien né, de la beauté du naturel, qui nous porte
omme le plus étonnant génie et le plus fait pour confondre, « comme l’ homme de la terre qui savait mettre la vérité dans un p
sonnement sur la contradiction intérieure, inhérente à la nature de l’ homme , qui, selon lui, n’est qu’un assemblage monstrueu
ues, tout en reconnaissant les imperfections et les faiblesses dans l’ homme , n’admet pourtant pas de ces contradictions fonda
ns la mollesse ni dans l’extrême indulgence. « En approfondissant les hommes , on rencontre des vérités humiliantes, mais incon
le sait. Il sait, il sent, pour les avoir éprouvées, les misères de l’ homme , et il échappe plus d’une fois à sa noble lèvre d
ments, il reconnaît « qu’il y a peut-être autant de vérités parmi les hommes que d’erreurs, autant de bonnes qualités que de m
a voulu parler. Quand il traite de la grandeur d’âme, comme on sent l’ homme qui en a le modèle en lui et qui en possède la no
s avait l’imagination tournée à l’histoire, à l’action, je l’ai dit ; homme de race noble et fière, il manquait, malgré sa mo
eautés de la nature : dans la nature il ne considère volontiers que l’ homme et la société ; Vauvenargues portait en lui le be
et la société ; Vauvenargues portait en lui le besoin d’être un grand homme historiquement. Le voyez-vous dans son petit hôte
le papier le secret de cette apparence tranquille : « Qu’importe à un homme ambitieux qui a manqué sa fortune sans retour, de
t grand. » On reconnaît à ces retours et à ces regrets mal étouffés l’ homme qui, même en se vouant aux lettres, ne pouvait s’
utement reconnaissable dans cet autre portrait qui a pour titre : « L’ homme vertueux dépeint par son génie ». En l’écrivant,
je sais qu’il est difficile à la nature de tenir toujours le cœur des hommes au-dessus de leur condition. Je le plains des piè
n aimable et tendre, tourné à l’activité et attentif à nourrir dans l’ homme tout foyer d’affection. On le voit perpétuellemen
tant de clarté et de brièveté des grandes choses, que la plupart des hommes n’imaginent pas qu’ils en parlent avec profondeur
se faire capucin ? N’importe ! tout le reste m’enchante ; vous êtes l’ homme que je n’osais espérer. » Ces choses qui affligea
r juger d’une vie, cette façon d’envisager l’une des quatre fins de l’ homme est trop opposée au point de vue de l’orthodoxie
ments religieux, élevés, mais philosophiques et libres. Seulement, en homme respectueux et sage, il évitait de porter la cont
ue, celui qui a dit : « Le plus sage et le plus courageux de tous les hommes , M. de Turenne, a respecté la religion ; et une i
les hommes, M. de Turenne, a respecté la religion ; et une infinité d’ hommes obscurs se placent au rang des génies et des âmes
es dans les années où il écrit, et le peu qu’il en dit nous montre un homme revenu : « Les femmes ne peuvent comprendre, dit-
revenu : « Les femmes ne peuvent comprendre, dit-il, qu’il y ait des hommes désintéressés à leur égard. » Il semble que, bris
tous les pas qu’on pourra faire dans la vérité n’empêcheront pas les hommes de raisonner faux » ; et c’est ainsi, selon lui,
mes de raisonner faux » ; et c’est ainsi, selon lui, que « les grands hommes , en apprenant aux faibles à réfléchir, les ont mi
n’élève point notre goût. » Telle était la conviction raisonnée de l’ homme qui travailla le plus à son perfectionnement mora
aît funeste : « La paix, dit-il, rend les peuples plus heureux et les hommes plus faibles. » Et il ajoute excellemment : « La
qui envahit les âmes : « La servitude, dira-t-il encore, abaisse les hommes jusqu’à s’en faire aimer. » Cet abaissement génér
ut, et il veut qu’à tout prix on le conjure : « Il faut permettre aux hommes de faire de grandes fautes contre eux-mêmes, pour
’une grande élévation et un grand cœur. Il offre le rare exemple d’un homme supérieur longtemps retenu au-dessous de son nive
point ce milieu trop haut. Il a reconnu les vices et les défauts des hommes , mais il les a reconnus avec douleur, sans cette
s témérairement confiants du xviiie , il n’a pas enflé la nature de l’ homme , et il ne l’a pas dénigrée. C’est un Pascal adouc
26 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
litique que de l’égalité sociale. Qu’est-ce que la liberté, selon ces hommes qui ne définissent jamais, afin de pouvoir trompe
ophes font un prétendu droit dans ce qu’ils appellent les droits de l’ homme , existait, la société cesserait à l’instant d’exi
e n’était qu’en penchant et en germe dans les instincts naturels de l’ homme ), est-ce donc en vertu d’une misérable convention
enu droit, qu’il est devenu devoir, et qu’il a pu appeler Dieu et les hommes à le protéger, à le défendre, à le venger contre
étendus législateurs constituants, toutes ces garanties nominales des hommes contractants contre des hommes sans cesse intéres
ts, toutes ces garanties nominales des hommes contractants contre des hommes sans cesse intéressés à violer ou à déchirer le c
e de J.-J. Rousseau que nous vous avons citée tout à l’heure : « Tout homme qui peut secouer le joug sans danger a le droit d
est le plus saint des devoirs. » Est-ce une société qu’une réunion d’ hommes fondée sur ces deux axiomes parfaitement logiques
uveraineté de Dieu, auteur et législateur des instincts qui forcent l’ homme à être sociable. Cette souveraineté de Dieu ou de
de la nature a promulgué ses lois sociales par les instincts de tout homme venant à la vie. Le premier de ces instincts, d’a
lus de l’instinct seulement. L’instinct de l’amour créateur emporte l’ homme et la femme l’un vers l’autre ; mais, une fois l’
réunit par une union permanente et sainte, sanctionnée par les autres hommes et par Dieu. Le mariage, sous une forme ou sous u
les éléments comme corps, contre les agressions et les injustices des hommes iniques et forts, comme être moral et libre. » De
s et les traditions antédiluviennes vivent encore dans la mémoire des hommes . Confucius semble avoir été illuminé divinement p
e contre-épreuve de la bonne administration : quatre cents millions d’ hommes traversant en ordre et en unité vingt-cinq siècle
lomb. Analysez le gouvernement de Confucius : vous y retrouvez tout l’ homme moral et toute la politique de la nature dans le
présence et de l’intervention souveraine dans tous les rapports de l’ homme avec l’homme pour légitimer tous les actes de la
de l’intervention souveraine dans tous les rapports de l’homme avec l’ homme pour légitimer tous les actes de la vie civile. A
des hordes humaines faisant la métaphysique des prétendus droits de l’ homme , et la théorie des sociétés avant l’existence de
u l’a déposée dans les instincts des premiers-nés de la terre appelés hommes , et même dans les instincts organiques des animau
plan de Dieu, voilà l’œuvre de la législation, voilà la dignité de l’ homme  ; voilà le spectacle que la Divinité créatrice se
inité créatrice se donne à elle-même, depuis qu’elle a daigné créer l’ homme jusqu’à la consommation des temps. Ce serait un p
cependant le Contrat social de J.-J. Rousseau ; voilà les droits de l’ homme  ! Ce sont aussi les droits du pourceau d’Épicure.
u moins repue qu’ils appellent la société humaine ? Leurs droits de l’ homme se pèsent-ils donc à la livre, ou se mesurent-ils
ppelle pas droit, il s’appelle devoir ; il n’a pas été scellé entre l’ homme et l’homme, il a été scellé entre l’homme et Dieu
droit, il s’appelle devoir ; il n’a pas été scellé entre l’homme et l’ homme , il a été scellé entre l’homme et Dieu. Le vérita
n’a pas été scellé entre l’homme et l’homme, il a été scellé entre l’ homme et Dieu. Le véritable contrat social n’a pas pour
Le véritable contrat social n’a pas pour but seulement le corps de l’ homme , il a pour but aussi et surtout l’âme humaine, il
Voilà pourquoi la doctrine qui ne fait que proclamer les droits de l’ homme est courte et fausse, et ne peut aboutir qu’à la
i a daigné tirer l’être du néant pour sa gloire ; devoir qui oblige l’ homme à se conformer en tout aux volontés du souverain
tout aux volontés du souverain législateur, volontés manifestées à l’ homme par ses instincts ; organe de la véritable souver
ssement, même quand il est douloureux aux sens ; devoir qui donne à l’ homme obéissant à son souverain Maître cette joie lyriq
et que tous les êtres vivants, depuis l’insecte, l’oiseau, jusqu’à l’ homme , entonnent en chœur au soleil levant comme une re
icier du sillon ; mais de reconnaître, d’assister, d’aimer les autres hommes ses semblables, et de leur appliquer cet instinct
ses semblables qui ne sont pas encore nés ; devoir surnaturel que les hommes appellent héroïsme, et que Dieu appelle sainteté 
ocial de la chair avec la chair de J.-J. Rousseau, et des droits de l’ homme  ! Voyez comme le spiritualisme social se dégage d
u lieu d’un droit brutal, sort de chacun des instincts primitifs de l’ homme social, à mesure qu’il a besoin de lois plus nomb
ses et plus morales pour ses rapports plus multipliés avec les autres hommes  ; au lieu d’être un droit, chacune de ces lois s’
ous, un à un, tous les instincts en apparence les plus physiques de l’ homme venant en ce monde, et de vous amener à découvrir
é divine manifestée par la souveraineté de la nature, et imposant aux hommes de tous les âges et de tous les pays le contrat s
progrès partant de la chair et aboutissant à la chair. Le droit de l’ homme est bien plus haut placé ; ce n’est pas seulement
s qui donnent des définitions orgueilleuses et abjectes du droit de l’ homme , n’ont oublié que ceux-là : le droit d’accomplir
ciété politique. La société politique est organique, elle naît avec l’ homme , elle a sa révélation dans nos instincts, elle pr
ur et la glorification de l’âme humaine par la vertu. Le travail de l’ homme terrestre pour le pain du jour, c’est la vertu du
également nécessaire, quoique inégalement rétribué, Dieu l’exige de l’ homme comme être corporel, et de la société politique c
t éternellement devant lui. Les sens corporels révèlent forcément à l’ homme les besoins corporels que la société civile l’aid
ais absolu, de la vertu et de la moralité, révèle aussi forcément à l’ homme intellectuel les besoins de son âme pour satisfai
La société politique ne peut pas, sans s’avilir, se borner à aider l’ homme à vivre dans son corps : elle doit l’aider surtou
en témoignage pour le ratifier ; la moitié meilleure de ce qui fait l’ homme y manque : son âme n’y est pas ! c’est la société
a qu’à surveiller les parts de subsistances et de bien-être entre des hommes qui ne vivent qu’à demi et qui meurent tout entie
ivent qu’à demi et qui meurent tout entiers. De ces deux moitiés de l’ homme , ils ont, dans leur acte de société, oublié la pr
ens ! XV Ce pacte de la société vraie, le voici : Dieu a créé l’ homme corps et âme, à la fois ; Corps, pour s’exercer i
a vie céleste, qui sera dégagée des sens et des temps. Il a donné à l’ homme , en le créant, les instincts innés qui le forcent
’État, l’humanité, cette trinité de devoirs. Ce perfectionnement de l’ homme par la société civile et politique s’accomplit, p
omme la poussière organisée, périssable comme la mort. Il a donné à l’ homme une âme pour communiquer par la pensée avec Dieu,
ique et civile est le milieu composé de devoirs mutuels dans lequel l’ homme trouve à exercer son âme militante et perfectible
en vue de plaire à son Créateur, celui qui place tous les droits de l’ homme en société dans ses devoirs accomplis envers ses
sée du Créateur, ni tout le plan infini de Dieu dans sa création de l’ homme en société. Car il croit que Dieu n’a pas borné à
e disparition, les destinées de cette noble catégorie d’êtres appelés hommes  ; que ces êtres ne sont pas bornés dans tous leur
e l’athéisme ou l’irréligion qui ait jamais été écrite par une main d’ homme . Quand nous traiterons de la philosophie (ce que
confidence les secrets du métier de la littérature. Ce livre, par un homme de pensée libre, d’instruction variée, de goût sû
s portraits fins, vrais, originaux, critiques de toutes ces figures d’ hommes et de femmes qui gravitaient en ce temps-là dans
itier de leur naturalisation universelle, le colonel Huber, à la fois homme de guerre, homme de lettres volontaire, diplomate
uralisation universelle, le colonel Huber, à la fois homme de guerre, homme de lettres volontaire, diplomate dans l’occasion,
veau cette sainteté primitive et naturelle dans les cœurs de tous les hommes . Ce fut là, dit M. Sayous son biographe, l’objet
phe, l’objet de son livre intitulé la Religion essentielle à tous les hommes , livre dont Voltaire eut connaissance et dont il
27 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Introduction. Du bas-bleuisme contemporain »
e d’introduire dans un livre de critique intitulé : Les Œuvres et les Hommes au xixe  siècle , la série des femmes qui écriven
ent, car les femmes qui écrivent ne sont plus des femmes. Ce sont des hommes , — du moins de prétention, — et manqués ! Ce sont
, du temps de Pope. La première punition de ces jalouses du génie des hommes a été de perdre le leur, — le génie de la mise, c
et marchandise de littérature. C’est la femme qui se croit cerveau d’ homme et demande sa part dans la publicité et dans la g
laides, ni bréhaignes, eussent l’idée de se mettre en équation avec l’ homme , et que les hommes, devenus aussi femmes qu’elles
nes, eussent l’idée de se mettre en équation avec l’homme, et que les hommes , devenus aussi femmes qu’elles, eussent la basses
itime la prétention de la femme en matière d’égalité cérébrale avec l’ homme  ; et, si philosophiquement, ils ont reculé devant
blesse de cette flatterie. D’ailleurs il n’y a pas que la lâcheté des hommes vis-à-vis des femmes dans l’ambition qu’elles mon
et qui, naïvement, se croyait, en femme, ce que l’Empereur était, en homme , Mme de Staël avait devancé et deviné Saint-Simon
te des idées qu’elle avait exprimées ou fait naître, et en disant aux hommes , à qui elles montrèrent ce qu’elles croyaient des
lesses : « Vous voyez bien que nous valons autant que vous ! » Et les hommes se laissèrent donner cette claque, d’une joue sou
crits par des plumes féminines sur l’inégalité des conditions entre l’ homme et la femme, et que le bas-bleu apparut, — le vér
jamais, autant qu’en ce temps-là, on ne vit plus de femmes en habit d’ homme , comme l’avait fait Mme George Sand, dont la redi
preuve alors qu’on n’était, de toute éternité, qu’une femme et que l’ homme qu’on croyait faire n’a jamais dépassé le gamin !
avons-nous pas vu une femme d’un talent secondaire, décorée, comme un homme , reconnu grand artiste, ne l’est souvent pas ?… S
s un crime de ne prendre que ce qu’on a. Mais en la décorant comme un homme , c’était une manière d’accepter l’idée qui court
ames Shakespeare, à partir du jour où la tyrannique éducation que les hommes imposent aux femmes ne l’empêchera plus !!! Certe
ire solennellement des conférences et ont pu trouver des publics. Les hommes qui aiment le plus la plaisanterie y sont allés,
ransformé en blouse bleue. On y a souffert que les femmes y fissent l’ homme tant qu’elles ont voulu. Les Américains les ont r
tion, mais de domination. Le mot d’ordre est lancé. Il faut chasser l’ homme de partout. « Nous voulons le pouvoir, — disent-e
ser l’homme de partout. « Nous voulons le pouvoir, — disent-elles aux hommes , — comme meilleures, plus intelligentes et plus p
d’Adam est la gloire d’Ève, à qui le serpent parla de préférence à l’ homme , parce qu’elle était la plus spirituelle des deux
ait, ne serait pas le même en France qu’en Amérique. En Amérique où l’ homme est tout muscle et tout calcul, l’influence exagé
e de l’humanité, des époques de véritable hermaphrodisme social, où l’ homme s’effémine et la femme s’hommasse, et quand ces f
its, l’élément mâle se laisse absorber par l’élément femelle et que l’ homme se prête à cet immense ridicule ! Même l’observat
hamfort, s’il revenait, n’écrirait plus que la femme a de moins que l’ homme un tiroir dans la tête et une fibre de plus dans
loppement naturel des choses humaines ou une de ces distorsions que l’ homme , avec son libre arbitre, peut leur imprimer… En d
on entend par là et on ne peut entendre par là que l’égalité entre l’ homme et la femme qui a le droit de s’attester au même
l’homme et la femme qui a le droit de s’attester au même titre que l’ homme et dans des œuvres semblables à celles de l’homme
au même titre que l’homme et dans des œuvres semblables à celles de l’ homme , — le bas-bleuisme est-il une vérité ou un menson
toutes les sphères de l’activité humaine, identiquement ce que fait l’ homme  ; et comme il ne s’agit ici que de littérature et
même de main, lorsqu’il s’agît d’art, capable des mêmes œuvres que l’ homme , quand l’homme est supérieur ? Car, si la femme n
lorsqu’il s’agît d’art, capable des mêmes œuvres que l’homme, quand l’ homme est supérieur ? Car, si la femme n’est égale à l’
homme, quand l’homme est supérieur ? Car, si la femme n’est égale à l’ homme que quand il est médiocre, nous avons bien assez
notre compte, nous ne croyons nullement à l’égalité spirituelle de l’ homme et de la femme, telle que le bas-bleuisme la supp
t la pose. Pour nous, il y a identiquement les mêmes différences de l’ homme à la femme, dans son esprit que dans son corps. O
bien ! la femme, qui est le petit cercle, passera-t-elle la jambe à l’ homme , qui est le grand, ou l’homme continuera-t-il de
tit cercle, passera-t-elle la jambe à l’homme, qui est le grand, ou l’ homme continuera-t-il de la lui passer ?… » C’est là ce
28 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
Chapitre IV. De l’amour. Si l’Être Tout-Puissant, qui a jeté l’ homme sur cette terre, a voulu qu’il conçut l’idée d’un
it cher. Pour quelque temps, du moins, les bornes de la destinée de l’ homme , l’analyse de la pensée, la méditation de la phil
ur le jugement d’un seul. Enfin, une idée unique est ce qui cause à l’ homme le plus grand bonheur ou la folie du désespoir. R
Mais le premier but qu’on doit se proposer, en s’occupant du sort des hommes , n’est pas la conservation de leur vie ; le sceau
me la plus haute idée de félicité qui puisse exalter l’espérance de l’ homme . Cette dépendance d’un seul objet affranchit si b
out ce qui flétrit enfin dans les relations qu’on entretient avec les hommes , l’être sensible trouve dans cette passion quelqu
ait d’être Aménaïde ou Voltaire ? Ah ! tous ces écrivains, ces grands hommes , ces conquérants s’efforcent d’obtenir une seule
sait aimer, et l’inhumanité seule bannit toute moralité du cœur de l’ homme . Mais s’il est dans l’univers deux êtres qu’un se
rer, d’un bonheur qui les place à une si grande distance du reste des hommes  ; oui, qu’ils s’effrayent d’un tel sort. Peut-êtr
’est pas d’immortalité. J’ai vu, pendant mon séjour en Angleterre, un homme du plus rare mérite, uni depuis vingt-cinq ans à
que l’amour est de toutes les passions la plus fatale au bonheur de l’ homme . Si l’on savait mourir, on pourrait encore se ris
t vrai, ne peut être consolé par la réflexion même : il n’y a que les hommes capables de la résolution de se tuer3, qui puisse
, se voue comme un insensé au plus cruel des malheurs. La plupart des hommes , et même un grand nombre de femmes, n’ont aucune
sporté dans un autre l’égoïsme, que la société considère assez dans l’ homme qui s’occupe exclusivement de lui-même. Des têtes
s services rendus au genre humain, comme seuls dignes de l’estime des hommes . Il est quelques génies qui ont le droit de se cr
jours, heureuse la nation, heureux les individus qui dépendraient des hommes susceptibles d’être entraînés par la sensibilité 
tout autre genre prennent, ou chez les femmes par vanité, ou chez les hommes dans leur jeunesse, l’apparence de ce sentiment,
ce humaine ; force, courage, génie, indépendance, tout appartient aux hommes , et s’ils environnent d’hommages les années de no
est l’histoire de la vie des femmes, c’est une épisode dans celle des hommes  ; réputation, honneur, estime, tout dépend de la
opinion d’un monde injuste, semblent suspendues dans les rapports des hommes avec les femmes ; ils peuvent passer pour bons, e
un don de plus, diminuait le prix des autres. Sans doute, il est des hommes dont le caractère est une honorable exception ; m
jours. Enfin, les femmes sont liées par les relations du cœur, et les hommes ne le sont pas : cette idée même est encore un ob
ette idée même est encore un obstacle à la durée de l’attachement des hommes  ; car là où le cœur ne s’est point fait de devoir
voir, il faut que l’imagination soit excitée par l’inquiétude, et les hommes sont sûrs des femmes, par des raisons même étrang
 ; ils en sont sûrs, parce que le besoin qu’elles ont de l’appui de l’ homme qu’elles aiment, se compose de motifs indépendant
epose, la force s’enchaîne ; et dans la réunion des contrastes dont l’ homme veut former son bonheur, plus la nature l’a fait
eur. Et comme les femmes ont besoin d’admirer ce qu’elles aiment, les hommes se plaisent à exercer sur leur maîtresse l’ascend
uni fortement à l’amour, se fait à peine sentir dans la situation des hommes vis-à-vis des femmes : celle qui leur serait infi
idée, appelle enfin à son secours tous les genres de réflexions, les hommes condamnés à souffrir l’inconstance, sont consolés
xe, il est encore une inégalité profonde dans leurs rapports avec les hommes , les affections de leur cœur se renouvellent rare
sont marquées du sceau fatal de la douleur : et pendant ce temps, les hommes commandent les armées, dirigent les Empires, et s
chaque instant y rattache le souvenir des femmes ; l’imagination des hommes a tout conquis en étant aimé ; le cœur des femmes
is en étant aimé ; le cœur des femmes est inépuisable en regrets, les hommes ont un but dans l’amour, la durée de ce sentiment
l’amour, la durée de ce sentiment est le seul bonheur des femmes. Les hommes , enfin, sont aimés parce qu’ils aiment ; les femm
vous vous exposez, avec des cœurs sans défense, à ces combats où les hommes se présentent entourés d’un triple airain ; reste
tructibles ; mais si vous vous abandonnez au besoin d’être aimée, les hommes sont maîtres de l’opinion ; les hommes ont de l’e
ez au besoin d’être aimée, les hommes sont maîtres de l’opinion ; les hommes ont de l’empire sur eux-mêmes ; les hommes renver
maîtres de l’opinion ; les hommes ont de l’empire sur eux-mêmes ; les hommes renverseront votre existence pour quelques instan
st la nature qui a marqué leur destinée, plus encore que les lois des hommes  : et, pour cesser d’être leurs maîtresses, faudra
et l’espoir dans ses bienfaits. Sans doute, celle qui a rencontré un homme dont l’énergie n’a point effacé la sensibilité ;
encontré un homme dont l’énergie n’a point effacé la sensibilité ; un homme qui ne peut supporter la pensée du malheur d’un a
nsée du malheur d’un autre, et met l’honneur aussi dans la bonté ; un homme fidèle aux serments que l’opinion publique ne gar
uir du vrai bonheur d’aimer ; celle qui serait l’unique amie d’un tel homme , pourrait triompher au sein de la félicité, de to
29 (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507
ystème le veut ainsi ; il faut que le monde s’y prête ; il faut que l’ homme antérieur à notre ère n’ait été qu’une informe éb
ndéfini et continu il y a eu une déchéance, une éclipse de Dieu sur l’ homme , un Éden perdu, comme disent ces livres sacrés pa
s que dans nos vœux communs pour la félicité et pour la sainteté de l’ homme , et dans nos efforts pour le faire avancer d’un p
onuments ou témoignages d’une condition intellectuelle et morale de l’ homme primitif supérieure à notre condition présente, c
ns ce poème écrit sur le sable avec un roseau trempé dans une larme d’ homme  ?… Dépouillez toutes vos bibliothèques plus récen
e supérieure en innocence, en science, en facultés, en félicités de l’ homme ici-bas avant cette grande et mystérieuse déchéan
vaient surnagé, et inspiraient encore de temps en temps l’esprit de l’ homme dans l’Orient, scène encore humide de la grande c
es ou sacrées s’accordent à constater qu’il échappa un petit nombre d’ hommes au naufrage, et que ces naufragés abordèrent ici
tions et des vérités de souvenir de la race primitive, et parlant aux hommes , on ne sait combien d’années après le déluge, la
J’ai lu aujourd’hui le livre entier de Job. Ce n’est pas la voix d’un homme , c’est la voix d’un temps. L’accent vient du plus
L’accent vient du plus profond des siècles. On dit qu’à l’époque où l’ homme s’exprimait ainsi le monde était dans son enfance
divine ! Quoi ! du premier coup, du premier vagissement de son âme, l’ homme aurait parlé à la fois comme homme et comme Dieu 
premier vagissement de son âme, l’homme aurait parlé à la fois comme homme et comme Dieu ! Ce premier cri du cœur humain, qu
rtout en quel temps ce poème ou cette histoire a jailli d’une fibre d’ homme . On a dit que c’était peut-être Moïse ; mais Moïs
la Bible elle-même, n’était ni éloquent, ni poète ; il était surtout homme d’État, historien, législateur. Job a la langue d
poésie fondues d’un seul jet et indivisibles dans tous les cris de l’ homme . Il raconte, il discute, il écoute, il répond, il
une insulte, mais comme une libation au Dieu juste ! Job n’est plus l’ homme  ; c’est l’humanité ! Une race qui peut sentir, pe
V Aujourd’hui je continue, j’analyse et je cite : « Il y avait un homme dans la terre de Hus ; il s’appelait Job. C’était
y avait un homme dans la terre de Hus ; il s’appelait Job. C’était un homme juste. » Ici tableau patriarcal et pastoral de la
ral de la richesse, de la considération, du bonheur domestique de cet homme puissant et heureux. Puis, en quelques strophes r
aite, et que son nom soit toujours loué ! ” » Voilà le sage, voilà l’ homme de raison et de piété ! L’homme d’argile, de chai
rs loué ! ” » Voilà le sage, voilà l’homme de raison et de piété ! L’ homme d’argile, de chair et de sang, ne tarde pas à rep
eure, Et cet œil même qui me pleure, Ne reverront jamais mes pas ! L’ homme vit un jour sur la terre Entre la mort et la doul
e Des fleurs la racine arrosée Peut-elle un moment refleurir ; Mais l’ homme , hélas ! après la vie, C’est un lac dont l’eau s’
es-unes de ces consolations qui sont des reproches et qui humilient l’ homme malheureux, au lieu de pleurer avec lui. Job sen
a commises, et son châtiment. On sent les premières représailles de l’ homme contre Dieu. « Oui », dit-il, « j’ai péché peut-ê
lités de sagesse vulgaire qui leur donnent la supériorité facile de l’ homme heureux sur le misérable. Le dialogue s’anime et
e élégie touchante sur les misères et les instabilités humaines. « L’ homme né de la femme vit un petit nombre de jours et il
ne de vous, Seigneur, de regarder ce je ne sais quoi qu’on appelle un homme , et de vous mesurer avec lui dans un jugement ent
ses feuilles renaîtront comme au jour où il fut planté. Mais quand l’ homme est mort et dissous, où est l’homme ? Il est comm
ur où il fut planté. Mais quand l’homme est mort et dissous, où est l’ homme  ? Il est comme l’eau écoulée d’un lac, comme le f
l’eau écoulée d’un lac, comme le fleuve tari ; il ne revient plus. L’ homme une fois mort, pensez-vous qu’il revive ? » On s
que l’excès de la souffrance donne comme la dernière supériorité de l’ homme sur le malheur. « Et moi aussi j’ai déjà entendu
uffe pas mon cri ! » Il veut prendre Dieu corps à corps. « Pourquoi l’ homme ne peut-il pas entrer en jugement avec Dieu comme
peau, et leurs enfants se réjouissent en voyant leurs jeux. Parmi les hommes , les uns meurent pleins de jours, riches et heure
hale l’hymne le plus inspiré et le plus majestueux que la bouche de l’ homme ait jamais balbutié au Tout-Puissant. « Eh quoi 
poids, etc. » Puis, comme se repentant aussi d’avoir trop dégradé l’ homme , il entonne l’hymne de ses grandeurs, il les énum
globe. Il divinise l’intelligence ou ce qu’il appelle la sagesse de l’ homme . « Il est un lieu où se forme l’argent ; il est
r est tiré du sein de la terre, l’airain est arraché à la pierre. « L’ homme recule les confins des ténèbres ; il a découvert
sont ignorés des bêtes sauvages ; les lions n’y pénètrent jamais. « L’ homme brise les rochers, renverse les montagnes jusqu’à
Mais où trouver la sagesse ? où est le séjour de l’intelligence ? « L’ homme ignore son prix ; elle n’habite pas la terre des
a renfermait en lui, il en sondait les profondeurs. « Et il a dit à l’ homme  : Craindre le Seigneur, voilà la sagesse ; fuir l
udroyante de la parole intérieure qui gronde dans le sein de Job. Les hommes , en effet, n’ont plus de tels accents : Platon, S
ente, le délire blasphème, l’amitié fausse ou impuissante raisonne, l’ homme condamne et nie son Dieu ; Dieu nié, mais indestr
émoignage, la toute-puissance visible atteste la justice invisible, l’ homme se confond et rentre à la fois dans son néant et
surnaturelle, finit par une adoration, comme tout doit finir entre l’ homme et Dieu. Cette lecture laisse dans l’âme le long
pierre de Baalbeck, dont on se demande, en la mesurant, quelle main d’ homme a pu remuer de telles masses de pierre et de tell
! est-ce que cette sublime et foudroyante vérité de la situation de l’ homme qui doute et de Dieu qui apparaît dans ses œuvres
on de l’homme qui doute et de Dieu qui apparaît dans ses œuvres, de l’ homme qui murmure et de Dieu qui console, de l’homme qu
dans ses œuvres, de l’homme qui murmure et de Dieu qui console, de l’ homme qui blasphème et de Dieu qui foudroie, enfin de l
console, de l’homme qui blasphème et de Dieu qui foudroie, enfin de l’ homme qui se résigne et de Dieu qui pardonne ; Est-ce q
atiste que l’Eschyle ou le Sophocle de ce commentateur ? Est-ce que l’ homme n’est pas un personnage aussi intéressant que l’Œ
les douleurs de l’humanité : « Périsse le jour où il a été dit : Un homme a été conçu ! » etc., etc. ? Est-ce que rien, da
ît-il pas dans toute sa vérité par la voix des amis faux ou durs de l’ homme juste, abattu devant eux dans la poussière ? « J
un vent qui souffle des quatre points de l’horizon ? « Crois-tu que l’ homme qui parle toujours sera justifié par sa parole ?
à la colère ? Quel poète a donc chanté, ou gémi, ou crié ainsi ? « L’ homme né de la femme vit très peu de temps, et ce petit
amis cruels », reprend-il tout à coup en se détournant de Dieu vers l’ homme , « jusques à quand me persécuterez-vous comme Die
a passion, le drame. Quelle est donc cette philosophie ? C’est tout l’ homme , c’est-à-dire c’est la soumission intelligente et
iluvienne, devenue la philosophie du désert de Hus, philosophie que l’ homme n’aurait jamais inventée si elle ne lui eût été r
e philosophie (la sagesse). « Mais, hélas ! je le vois, l’esprit de l’ homme n’est que du vent, et c’est la seule inspiration
, puis j’attendrai la réponse. « Mais je ne prendrai pas le rôle de l’ homme qui interpelle son Créateur, je n’égalerai pas l’
s le rôle de l’homme qui interpelle son Créateur, je n’égalerai pas l’ homme à Dieu ; « Car je ne sais pas même combien j’ai d
etc……… « Je te répondrai par un seul mot : Dieu est plus grand que l’ homme . « Tu te plains de ce qu’il ne réplique pas à tou
fois, et qu’il ne répète pas deux fois ce qu’il a dit. « Il parle aux hommes dans des entretiens nocturnes, à l’heure où le so
’art n’est pas le prophète de Dieu, qu’est il donc ? le comédien de l’ homme  ? XII Toute poésie qui ne se résume pas en
plus dans cette philosophie évidemment innée, révélée ou inspirée à l’ homme des anciens jours, et que nous appelions au comme
se repliant sur soi-même ? Elle conclut, parce qu’elle le sent, que l’ homme est à la fois, pendant la durée de sa forme humai
s’engendre de soi-même. Cela dépasse la portée de l’intelligence des hommes , des anges, et vraisemblablement de tous les être
’est par elle que nous sentons si nous agissons selon Dieu ou selon l’ homme  ; c’est par elle que nous nous élevons à la vertu
e, que, par cela seul qu’une pensée métaphysique paraît vérité pour l’ homme , elle peut paraître erreur, petitesse et chimère
os jours, les plus vraisemblables et les plus saintes ? Les voici : L’ homme est une créature qui paraît déchue de sa perfecti
ent pas. Pour que cette réhabilitation fût possible, il fallait que l’ homme fût libre de mériter sa réhabilitation et son imm
n et le mal, entre la lumière et les ténèbres. N’existant plus dans l’ homme , le péché aurait cessé d’être possible, et la sai
essé d’être possible, et la sainteté aurait cessé d’être méritoire. L’ homme n’aurait plus eu sa part d’action propre dans sa
s sa propre destinée ; en cessant d’être libre il aurait cessé d’être homme  ; sa vertu forcée l’aurait dégradé de sa vertu vo
depuis le berceau jusqu’à la tombe, c’est le fardeau et l’effort de l’ homme . Un jour ce mystère nous sera révélé dans sa véri
ceptée, mais forcée, que l’existence ténébreuse et misérable fait à l’ homme , dans cette vie de supplice ou d’épreuve, l’homme
misérable fait à l’homme, dans cette vie de supplice ou d’épreuve, l’ homme n’a le choix qu’entre deux philosophies : La phil
dialogue avec Dieu : c’est le crime et la démence de la volonté de l’ homme substituée à celle de Dieu. Ou la philosophie de
c’est la conformité de la misérable, fragile et perverse volonté de l’ homme à la volonté parfaite, sainte et divine de Dieu ;
é révoltée en elle, et qu’elle lui dise : « Maudit soit la nuit où un homme a été conçu. » Le blasphème contre l’existence e
t ce qui vit, de tout ce qui pense et de tout ce qui pèche ici-bas. L’ homme n’a qu’une véritable gloire : s’humilier ! L’humi
tirer et deux partis extrêmes à prendre : le mépris de soi-même, de l’ homme et du monde créé, ou le respect de l’œuvre divine
leur altération mêmes précipitent dans ces impiétés d’esprit. Plus un homme est doué par la nature d’une puissante faculté d’
rriver par la mort à ce milieu divin où tout ce qui doit être sera. L’ homme ainsi doué se sent une puissance de vie intérieur
l a la dérision ou le martyre pour récompense ; il s’aperçoit que les hommes , formés, depuis le premier jour jusqu’au dernier,
ère. Il est forcé, fût-il demi-dieu, fût-il Prométhée, fût-il plus qu’ homme , de reconnaître en mourant son erreur, et de s’éc
ur sa croix : « Pourquoi m’avez-vous abandonné dans mon œuvre ? » Les hommes veulent être trompés, enchaînés, immolés ; ils di
onge et la servitude aiment ce qui leur ressemble. Un véritable grand homme fait trop rougir son espèce ; il faut vite le ret
sous la loi historique immuable d’un tel destin, que reste-t-il à un homme de génie et de bonne volonté ? Il ne lui reste qu
t de se faire soi-même le bouffon de cette destinée, de se moquer des hommes et de soi, de prendre sa part de cette risée univ
hèmes, beaucoup de génie en détourne. Un sceptique n’est jamais qu’un homme d’esprit qui n’a pas assez pensé. Il est resté en
chemin au milieu de sa route. Quelquefois, cependant aussi, c’est un homme d’une profonde sensibilité, qui n’a pas eu la for
s chaînes et l’orgueil de sa douleur, et, si nous ne respectons pas l’ homme dans Dieu, respectons Dieu dans l’homme. Voilà le
, si nous ne respectons pas l’homme dans Dieu, respectons Dieu dans l’ homme . Voilà le langage d’un poète ou d’un philosophe v
30 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
pouvoir elle exerce sur ces grands sentiments, premiers mobiles de l’ homme , c’est avec un intérêt plus vif qu’on s’unira peu
vils calculs hypocritement commentés ; tout lasse de l’espérance les hommes les plus fidèles au culte de la raison. Néanmoins
, sur les étrangers bien loin de nous, sur les inconnus, sur tous les hommes enfin dont le souvenir et l’image ne peuvent se r
a voulu donner une idée de la vie à venir, on a dit que l’esprit de l’ homme retournerait dans le sein de son Créateur ; c’éta
e puise ses beautés durables que dans la morale la plus délicate. Les hommes peuvent abandonner leurs actions au vice, mais ja
t, de plus touchant dans les sacrifices. Étudier l’art d’émouvoir les hommes , c’est approfondir les secrets de la vertu. Les c
iration. Il existe une telle connexion entre toutes les facultés de l’ homme , qu’en perfectionnant même son goût en littératur
Encourager l’esprit dans une nation, appeler aux emplois publics les hommes qui ont de l’esprit, c’est faire prospérer la mor
pas assez d’esprit. Les demi-réflexions, les demi-aperçus troublent l’ homme sans l’éclairer. La vertu est à la fois une affec
que l’on trouve l’air plus pur, la lumière plus éclatante. Excitez l’ homme enfin à tous les genres de supériorité, ils servi
nce qui porte à la douceur l’âme de ceux qui les possèdent. Voyez les hommes cruels ; ils sont, pour la plupart, dépourvus de
rt, à ceux qui peuvent, de quelque manière, mériter les suffrages des hommes . Mais celui qui ne saurait obtenir de ses semblab
historiens, les auteurs comiques, tous ceux enfin qui ont étudié les hommes pour les peindre, devenaient indifférents au bien
enaient indifférents au bien et au mal. Une certaine connaissance des hommes peut produire un tel effet ; une connaissance plu
e plus approfondie conduit au résultat contraire. Celui qui peint les hommes comme Saint-Simon ou Duclos, ne fait qu’ajouter à
on, que, dans tout pays où la liberté de la presse est établie, aucun homme public, aucun homme connu ne résisterait au mépri
ays où la liberté de la presse est établie, aucun homme public, aucun homme connu ne résisterait au mépris, si le talent l’in
aperçus ; et souvent une expression énergique s’attache à la vie d’un homme coupable, et fait un avec lui dans le jugement du
véritable influence. Dirait-on que la carrière des lettres détourne l’ homme , et de ses devoirs domestiques, et des services p
les plus avides calculs de l’égoïsme ou de la vanité. La plupart des hommes , épouvantés des vicissitudes effroyables dont les
par les succès de l’amour-propre, formerait quelques liens entre les hommes . Nous sortirions par degré du plus affreux périod
ans enthousiasme ; enfin cette sorte de désabusé, maladie de quelques hommes supérieurs, dont les esprits bornés se croient at
publiques. L’amour de la patrie est une affection purement sociale. L’ homme , créé par la nature pour les relations domestique
secours de l’imprimerie ? L’association silencieuse d’une multitude d’ hommes n’établirait aucun point de contact dont la lumiè
ière pût jaillir, et la foule ne s’enrichirait jamais des pensées des hommes supérieurs. L’espèce humaine se renouvelant toujo
l’étude des lettres met une nation en état de récompenser ses grands hommes , en l’instruisant à les juger selon leur valeur r
tion acquiert chaque jour de nouvelles lumières, elle aime les grands hommes , comme ses précurseurs dans la route qu’elle doit
elle, si les idées littéraires et philosophiques ne rendaient pas les hommes capables de sentir et de consacrer la gloire des
ir et de consacrer la gloire des héros. Il n’est pas vrai qu’un grand homme ait plus d’éclat, en étant seul célèbre, qu’envir
on, tant de talents et tant de vertus que subjuguait l’épée d’un seul homme . Derrière Alexandre s’élevait encore l’ombre de l
rce pourra dominer ; mais aucun éclat véritable ne l’environnera, les hommes seront mille fois plus dégradés par la perte de l
liberté, la vertu, la gloire, les lumières, ce cortège imposant de l’ homme dans sa dignité naturelle, ces idées alliées entr
n de toutes. Les âmes qui se complaisent à rattacher la destinée de l’ homme à une pensée divine, voient dans cet ensemble, da
ne association républicaine. Que pouvez-vous sur la volonté libre des hommes , si vous n’avez pas cette force, cette vérité de
age qui pénètre les âmes, et leur inspire ce qu’elle exprime ? Si les hommes appelés à diriger l’état n’ont point le secret de
fs pour regretter l’éloquence, c’est qu’une telle perte isolerait les hommes entre eux, en les livrant uniquement à leurs impr
à la longue diriger et modifier de certaines habitudes nationales. L’ homme a, dans le secret de sa pensée, un asile de liber
nces positives, ne rencontrant point dans leur route les passions des hommes , s’accoutument à ne compter que ce qui est suscep
de la vie ; et rien ne convient mieux aux monarques absolus, que des hommes si profondément occupés des lois physiques du mon
plaisirs de chaque jour, de toute pensée dominante ; ils ramènent les hommes vers les sensations ; et ils inspirent à l’âme un
sophique. Ce qui permet aux guerriers de jeter quelque dédain sur les hommes de lettres, c’est que leurs talents ne sont pas t
s, au courage, à l’ardeur, à la décision, fasse naître dans l’âme des hommes quelque chose de spontané, de volontaire, qui s’é
se la volonté ; mais par cela même elle ne peut rien fonder parmi les hommes . L’on a souvent répété dans la révolution de Fran
bre nous la représentera toujours, et telle que nous l’ont peinte les hommes distingués de tous les temps. Que deviendrai-t-on
cruelle. Peut-être finirait-on par perdre jusqu’à l’estime de soi. L’ homme a besoin de s’appuyer sur l’opinion de l’homme ;
u’à l’estime de soi. L’homme a besoin de s’appuyer sur l’opinion de l’ homme  ; il n’ose se fier entièrement au sentiment de sa
se de la nature humaine, telle est sa dépendance de la société, que l’ homme pourrait presque se repentir de ses qualités comm
les écrivains d’un talent supérieur et d’une âme élevée ! Les grands hommes de la première antiquité, s’ils étaient calomniés
portance ! Le type de ce qui est bon et juste ne s’anéantira plus ; l’ homme que la nature destine à la vertu ne manquera plus
s écrivains qui ne sont plus, avec ceux qui existent encore, avec les hommes qui admirent comme nous ce que nous lisons. Dans
un a pitié de l’autre. Cette ressource du malheur n’appartient qu’à l’ homme vertueux. Alors que le criminel éprouve l’adversi
ent la puissance que peut exercer la littérature sur la destinée de l’ homme , je vais les développer par l’examen successif de
vertu doit être sa divination. Les suites quelconques des actions des hommes ne sauraient ni les rendre innocentes, ni les ren
es ne sauraient ni les rendre innocentes, ni les rendre coupables ; l’ homme a pour guide des devoirs fixes, et non des combin
n se permet des moyens coupables pour y parvenir. Mais, parce que des hommes cruels ont prostitué dans leur langage des expres
rallier à de sublimes pensées ? Le scélérat pourrait ainsi ravir à l’ homme de bien tous les objets de son culte ; car c’est
ants s’attache à ce rayon lumineux qui brille encore sur la tête de l’ homme moral. Cet éclat que leurs calomnies obscurcissen
e l’âme ? C’est par elle qu’il existe encore des instants où tous ces hommes si bas, tous ces calculs si vils disparaissent à
nt perdus, si les siècles les engloutissaient sans retour, quel but l’ homme de bien pourrait-il se proposer dans ses méditati
il craint de tout confondre, car il perdrait alors son rang parmi les hommes . En toutes choses ce qui est rassurant, c’est la
31 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »
peinture, elle est aussi — et avant tout — un jugement prononcé par l’ homme au nom de Dieu et de la vérité, et, comme tous le
s qu’il n’en fallait pour enivrer et faire chanceler la pensée ?… Les hommes , ces dupes orgueilleuses, s’échauffent comme les
elle inspira, petite et vile dans son esprit, ses institutions et ses hommes . Pour des penseurs d’une certaine force, qui tien
il soit possible de déshonorer une chose jusque-là respectée par les hommes . Avant lui, il est vrai, il s’était rencontré des
rme, ils avaient presque consenti à reconnaître aux événements et aux hommes de ce temps de perdition je ne sais quelle supéri
guillotine, pour les équarrissages de chair humaine, pour ces grands hommes à piédestaux d’ossements qui domineraient jusqu’à
l’organisation des armées. Il n’a laissé tranquilles et debout ni un homme , ni une institution, ni une idée. Tout a passé, p
x les rapports, les déclarations écrites, l’opinion sur le peuple des hommes qui le représentaient aux États-Généraux, et ces
et et Chamfort ? Et, à ce propos, comme il faut qu’il soit toujours l’ homme des renseignements inattendus, Cassagnac nous dép
ent pas les périls de la situation. Ces plans, commencés par Calonne, homme d’État plus éminent peut-être qu’il n’a été mécon
itions et des incubations de cabinet, des vues plus ou moins justes d’ hommes d’État rompus aux affaires, mais dans lesquelles
nsurrecteur les provinces, et, pour faire triompher les réformes, les hommes de lettres, auxquels il donna, par cela même, une
es institutions n’était pas accompli, et que Dieu, qui permettait aux hommes de les abolir à leurs risques et périls, ne leur
la richesse et de l’avenir de la France. Après ses causes, il dit ses hommes , c’est-à-dire ses causes encore, puisqu’elle n’es
lus nécessaire, providentielle, inévitable. Après les événements, les hommes  ; c’était la marche naturelle de l’historien. Je
était la marche naturelle de l’historien. Je vais montrer comment ces hommes passent à leur tour sous le laminoir implacable e
tions, appréciées, on l’a vu, pour ce qu’elles valent, il y avait les hommes , à leur tour démasqués aussi de leur gloire, égal
de Cassagnac. Au contraire, à mes yeux du moins, ce jugement sur les hommes de la Révolution est le côté véritablement supéri
a remplacé, dans l’Histoire, l’action réelle et très explicable de l’ homme tout-puissant de volonté, de liberté, quand il s’
le intelligence quand il nous a donné, dans son livre, l’histoire des hommes individuels pour couronner l’histoire des faits g
toute, en définitive, dans la conscience et les passions de quelques hommes  ; que le dessous de cartes de l’Histoire est une
élève dans l’histoire quand on ne la comprend plus et que le sens des hommes échappe, et renversé autant qu’il l’a pu ce phare
istoriques, le livre de Cassagnac. Ces monographies, ces analyses des hommes , ces fouillements d’âmes, ne sont pas de la curio
; c’est l’histoire des Causes, comme dit le titre du livre, — car les hommes , on ne saurait trop le répéter, sont les plus gra
e et aux prétentions du Panthéisme qui ne veut voir dans l’action des hommes que des effets. Que dis-je ? Quand je creuse cett
ond, et si on y regarde bien, les causes n’existent pas en dehors des hommes , et qu’en fin de compte la loi qui gouverne le mo
ouverne nos faibles cœurs. Le Catholicisme, en posant la liberté de l’ homme , — et, chose qui devrait faire réfléchir les part
titué par tant d’historiens à l’emploi et à l’abus de la liberté de l’ homme , dans l’explication des grands problèmes de l’His
er à fond de ces meneurs coupables, nous ouvrir leur âme, passer de l’ homme public, exagéré par la perspective du théâtre, à
passer de l’homme public, exagéré par la perspective du théâtre, à l’ homme privé, saisi dans la stricte rigueur de ses habit
ans ce terrible tous les jours de la vie qui nous en dit tant sur les hommes  ! c’est non seulement être conséquent au vrai pri
, du reste, tous les crimes et toutes les fautes imputables, soit aux hommes , soit aux sociétés. Ici, je voudrais pouvoir cite
-même, et faire apparaître, les uns après les autres, tous ces grands hommes de la Révolution, qui l’ont créée à leur image. M
idées de son histoire n’ont pas osé toucher à ce formidable côté des hommes . Cassagnac a le génie trop historien pour ne pas
la solidarité positive entre les diverses périodes historiques et les hommes qui les gouvernèrent, — solidarité dont on se dét
in d’une immoralité si profonde qu’on ne la sent plus. Il n’était pas homme à retenir les conseils hégéliens que Cousin, dans
ls et funestes : « Je renvoie — disait-il alors, avec la superbe d’un homme qui prend des effets oratoires pour des raisons p
qui voit clair sous les mots, cela signifiait qu’il les renvoyait aux hommes de la Révolution, c’est-à-dire à la Révolution mê
nt descendu des hauteurs de son histoire dans le détail de la vie des hommes de la Révolution, les isolant les uns des autres
nce et l’observation ne lui avaient enseigné la consubstantialité des hommes et des choses dans les manifestations de l’histoi
ns de l’histoire, s’il n’avait pas vu qu’à tous les âges du monde les hommes qui ont trempé au plus profond d’une époque, qui
si on peut, sans mutiler l’histoire, distraire la personnalité de ces hommes du cadre d’événements surhumains dans lequel ils
ms propres, — le seul signe que, pour des raisons très profondes, les hommes connaissent des plus grandes choses, — et alors i
x qui la pensèrent, confondant à dessein en une même condamnation les hommes et les faits, souillés réciproquement les uns par
, le fonds et le tréfonds des grands coupables qu’on croit des grands hommes , et qui est revenu de l’abîme de toutes ces consc
caractère. Il sait que le plus souvent c’est le creux de la tête des hommes qui fait la sonorité de la gloire, comme, dans le
é qu’en mettant des raisons et des faits dans le creux de la tête des hommes , la gloire qu’ils font diminuerait. Des esprits q
et vrais. Mais qu’importe, du reste ! Si on en croyait son mépris des hommes , qui donc écrirait ? La vérité n’en doit pas moin
pointe de vérité dont parle Pascal peut être cachée, et combien les hommes , ces Exacts, se contentent de l’à-peu-près en tou
l’honneur, je ne dis pas de rétablir, mais d’établir la vérité sur un homme à qui on avait fait une gloire dépravante : car,
éant de génie, de probité et de croyance. Il n’est pas un seul de ces hommes , dont Cassagnac fait une hécatombe expiatoire à l
s facultés, la terrible puissance du mal, que possèdent, à l’égal des hommes de génie, les êtres médiocres et même les natures
gèrent d’autres scélérats  ; — et de cet autre, tout aussi vrai, d’un homme qui avait de profonds instincts politiques : Les
si vrai, d’un homme qui avait de profonds instincts politiques : Les hommes de la Révolution française, dans des temps réguli
voulu signaler à l’Europe si ma voix avait porté loin. Maniée par un homme comme Cassagnac, la liberté de la presse répond a
32 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
tion du pouvoir spirituel, qu’un pouvoir spirituel est nécessaire aux hommes , et qu’il fallait soit en restaurer un, soit en c
te idée commune : « un pouvoir spirituel est nécessaire » : voilà les hommes que je vais essayer de présenter en leur vérité.
cru que la solution c’est la liberté, et que de la liberté même de l’ homme , de l’exercice de cette liberté absolument respec
. Humilité, qui nous pousse à croire que quelqu’un, ou quelque chose, homme , groupe, surtout tradition, a plus de raison et p
demain peut faire naître, nous ne les voyons pas. Le temps est galant homme , dit un proverbe italien ; l’avenir l’est encore
actère. Auguste Comte l’a représenté tour à tour comme le premier des hommes et approximativement comme le dernier. C’était se
lité très inférieure, et selon Saint-Simon très méprisable, celui des hommes de loi et de droit, des « légistes comme Saint-Si
e également, mais ne sont pas de vrais conducteurs du peuple. Ce sont hommes qui n’ont aucune idée élevée ni aucune idée génér
spoirs vagues et irrationnels, continué par le dégoût et le recul des hommes intelligents, puis par le règne des passionnés, p
usqu’au XVIe siècle, nous l’avons vu, il avait décliné rapidement. Un homme s’est rencontré, suivi par beaucoup d’autres, qui
urs de leurs appétits. C’est ici le pays de l’ambition stérile. — Les hommes de lettres ? Ou ils sont des hommes politiques et
pays de l’ambition stérile. — Les hommes de lettres ? Ou ils sont des hommes politiques et participent de la nature de ceux qu
ouvernement personnel, le droit de guerre et de paix appartenant à un homme , c’est-à-dire souvent à une femme ; ils n’ont guè
osophe du xviiie  siècle, ou qu’un libéral de 1820 ? Il a habitué les hommes à l’idée d’égalité, en leur représentant sans ces
en leur montrant sans cesse en une vive lumière l’égalité de tous les hommes devant la mort. « Bossuet a été le véritable aute
ages de Bossuet ne sont que le développement de cette idée : tous les hommes sont égaux aux yeux de Dieu. Par son admirable ta
possible ; d’être gouverné le moins possible, d’être gouverné par les hommes les plus capables », les industriels les plus imp
emière moitié du xixe  siècle. Il croit même, en fait, que jamais les hommes n’ont tiré morale d’ailleurs que de la science. L
d’ailleurs que de la science. La morale a toujours été enseignée aux hommes par la religion, et la religion n’a jamais été qu
culte du travail et de la fraternité. Le travail sera considéré par l’ homme comme une obligation morale et non comme une néce
Et encore, malgré cela, on n’en peut pas tirer l’idée de devoirs de l’ homme envers soi : si je n’ai pas fait d’injustice, si
ntemplateur, ascète. Mauvaise morale. — Le précepte doit être : « Les hommes se conduiront en frères les uns avec les autres »
: « Les hommes se conduiront en frères les uns avec les autres ». Les hommes sont une famille. Il y en a de plus forts, soit p
ends bien, la pensée de Saint-Simon sur ce point. L’humanité c’est un homme (idée, pour commencer, qui n’est pas prouvée du t
stant Pascal, très contestable ; mais poursuivons), l’humanité est un homme  ; elle a son enfance, son adolescence, sa jeuness
e comporte, dans le développement de sa carrière, absolument comme un homme dans le cours de sa vie. L’enfant est bâtisseur,
le cours de sa vie. L’enfant est bâtisseur, le jeune homme artiste, l’ homme mûr belliqueux, le vieillard philosophe. Les Égyp
t tout le moyen âge à leur suite. L’humanité est aujourd’hui comme un homme de quarante à quarante-cinq ans. Elle va cesser d
va devenir philosophe. Or l’office du moraliste consiste à tracer à l’ homme ses différents devoirs selon les âges qu’il trave
la pitié ; mais comme les enfants ont des devoirs particuliers et les hommes mûrs des devoirs spéciaux, de même l’humanité doi
devoirs différents, comme les différentes circonstances imposent à l’ homme de différentes obligations. Il est bien certain q
ien certain que le moraliste doit étudier l’époque où il vit, comme l’ homme doit faire attention à l’âge où il est, parce que
le manière elle doit vivre. On pourrait même faire remarquer que si l’ homme a plus de devoirs à mesure qu’il avance en âge, c
rine. Nous sommes condamnés à ne pas connaître l’âge de l’humanité. L’ homme seul, et quelquefois la femme, connaît son âge :
se. Pour en parler franc, la philosophie de l’histoire, telle que les hommes de 1800 à 1850 environ ont pris un plaisir infini
ssons guère, c’est une chimère ravissante ; assimiler l’humanité à un homme qui se développe, encore que ce soit spécieux à c
t que Pascal le prend et dans ce sens seulement qu’il l’affirme : « L’ homme s’instruit sans cesse dans son progrès ; car il t
naissances, il peut aussi les augmenter facilement ; de sorte que les hommes sont aujourd’hui en quelque sorte dans le même ét
vient que par une prérogative particulière, non seulement chacun des hommes s’avance de jour en jour dans les sciences ; mais
hommes s’avance de jour en jour dans les sciences ; mais que tous les hommes ensemble y font un continuel progrès à mesure que
ivers vieillit, parce que la même chose arrive dans la succession des hommes que dans les âges différents d’un particulier. De
les âges différents d’un particulier. De sorte que toute la suite des hommes pendant le cours de tant de siècles doit être con
endant le cours de tant de siècles doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellem
nt. » Voilà qui est parfaitement juste : dans l’ordre scientifique, l’ homme progresse. Pour celui-là donc qui prétend tirer l
connaissances, si elle est seulement plus savante qu’autrefois, si l’ homme , guindé sur l’amas de livres qu’il accumule depui
agne, et voit plus loin, ce qui est quelque chose, mais reste le même homme  ; si l’humanité (encore faudrait-il dire l’élite
division qui s’est introduite dans les travaux a lié complètement les hommes ensemble. » Ils dépendent les uns des autres, et
es. Avant même le grand développement du machinisme moderne, déjà les hommes eux-mêmes, en tant que producteurs, n’étaient pas
re la subsistance de sa famille et la sienne. N’est déjà plus libre l’ homme qui n’a qu’un métier, et dont tout le monde a bes
, qui est nécessaire, qui est la condition même de la civilisation, l’ homme n’est pas libre et le sera de moins en moins. La
é » ; et elle est d’autre part le désir de conquérir le repos, et les hommes , en travaillant pour la propriété, font simplemen
’État celles qui sont nécessaires pour procurer du travail à tous les hommes valides, afin d’assurer leur existence physique. 
oin ce projet qui fut la préoccupation principale d’un grand nombre d’ hommes immédiatement après lui. Extrêmement conservateur
alement possédés de l’idée d’un pouvoir spirituel à établir parmi les hommes . — En dehors de ses successeurs immédiats, l’idée
des penseurs du xviiie  siècle ne l’a eue. Quelques-uns seulement des hommes de la Révolution l’ont eue, et, sans qu’il faille
en se heurtant à l’individualisme moderne et à la passion qu’ont les hommes de nos temps de penser chacun par lui-même, elle
e temps qu’un cœur très vaillant, une intelligence très originale, un homme d’une personnalité vigoureuse, et qui avait beauc
t, et fut trouvé un matin mort, agenouillé devant son lit. C’était un homme timide, peut-être défiant, rangé, propret, méticu
êt individuel est partout en contradiction avec le collectif ; chaque homme a besoin pour son bonheur du malheur d’autrui : «
if ; chaque homme a besoin pour son bonheur du malheur d’autrui : « L’ homme de loi désire que la discorde s’établisse dans to
’art de mourir de faim, perfectionné à miracle. — Regardez ces quatre hommes qui passent. L’un est un producteur, l’autre un m
re un marchand, l’autre un rentier, l’autre un soldat. Sur ces quatre hommes il y en a trois d’inutiles, trois qui ne font auc
n’existe pas. Étant donnés l’extrême supériorité intellectuelle de l’ homme et le temps déjà très long depuis lequel il exist
evrait être trop cultivée, devrait être aménagée comme la maison de l’ homme . S’il s’en faut de tant, c’est que l’homme n’a ni
nagée comme la maison de l’homme. S’il s’en faut de tant, c’est que l’ homme n’a ni assez multiplié, ni employé d’une façon in
s parasites que l’humanité traîne à sa suite. L’humanité est comme un homme qui cultiverait la terre avec des enfants sur les
pas assez. Luttant au lieu de concourir, surchargés de parasites, les hommes en civilisation ont raffiné l’art de ne pas vivre
ile, comme un art raffiné de la déperdition des efforts. On dit que l’ homme est paresseux ; il n’y paraît pas. Par l’art de n
Le résultat, c’est la multiplication rapide et indéfinie. Une tribu d’ hommes ayant l’instinct de la fourmi peuplerait la terre
ons, nous le connaissons, et nous ne le mettons jamais en pratique. L’ homme est un animal sociable qui ne veut pas vivre en s
e. L’homme est un animal sociable qui ne veut pas vivre en société. L’ homme est un animal qui ne peut vivre qu’en société et
é, cet instinct n’est pas trop déraisonnable. Il est certain que si l’ homme était aussi sociable de pratique qu’il l’est de n
anité et en tous les lieux qu’elle habite. Cette morale conseille à l’ homme de réprimer ses passions, c’est-à-dire son égoïsm
la morale ? Que la morale soit la constitution et le code, voilà les hommes forcés de s’entendre, forcés de faire concourir l
ensuite parce qu’il a horreur de la morale. Il adore la liberté. Les hommes forcés de s’entendre, forcés d’agir harmonieuseme
ar harmonie spontanée… Ce n’est pas l’harmonie qu’il faut imposer aux hommes  ; c’est de la liberté elle-même qu’il faut tirer
e seule féconde. D’abord c’est elle qui produit l’effort. Sans elle l’ homme n’agit pas, ou agit si mollement que proprement i
st l’harmonie particulière d’une tête bien faite. « La liberté dans l’ homme est la santé de l’âme », comme a dit Voltaire. El
ait que la liberté était une idée toute négative, et que l’erreur des hommes de 89 avait été de : « vouloir convertir les prin
tout ce que l’autre affirme. Il est fâcheux qu’Auguste Comte soit un homme de génie, ou plutôt que Fourier n’en soit pas un 
on l’ait fait entrer, elle est précisément ce qui empêche le plus les hommes de vivre en harmonie. Elle a tout entière pour ob
la compression et suppression des passions. Or les passions, c’est l’ homme lui-même. L’homme est un composé de forces active
suppression des passions. Or les passions, c’est l’homme lui-même. L’ homme est un composé de forces actives, vives, vigoureu
conséquent elles seules sont des puissances dans la société. Quand l’ homme essaye de les supprimer ou seulement de les rédui
à la morale traditionnelle tout entière fondée sur ce principe que l’ homme est mauvais et doit se combattre. Revenons au jan
c le passé ? Remarquez encore qu’un tel langage est révoltant pour un homme qui, comme Fourier, croit en Dieu. Pourquoi Dieu
de un instrument d’épreuve, n’estime pas que les passions données à l’ homme soient pièges tendus, mais il tient qu’elles sont
un autre travail, ce qui satisfera la passion la plus impatiente de l’ homme , la « papillonné » ou l’inquiétude, ou le désir d
ngement. Il faut ensuite satisfaire les passions les plus fortes de l’ homme , le désir de posséder et de vivre dans l’abondanc
venu attrayant, le travail devenu varié, et le goût de l’abondance. L’ homme jouira quand, simplement, il voudra associer ses
é par le même soleil que votre voisin et à respirer le même air ? Les hommes actuels, avec leur manie de jouir de la terre d’u
bon emploi. Ainsi disparaîtront toutes ces méthodes de misère que tes hommes ont inventées, le ménage isolé, le travail isolé,
ère et signes conventionnels extrêmement compliqués. On retrouve là l’ homme méthodique et un peu maniaque dans sa vie privée,
trouve là l’homme méthodique et un peu maniaque dans sa vie privée, l’ homme de bureau qui a la passion du classement, comme l
nd, qu’il a obtenu. Les deux passions principales et nécessaires de l’ homme social, l’amour de la liberté et l’amour de l’ord
fois toutes les chimères discordantes et inconciliables du cœur de l’ homme , il n’aurait pas fait une autre combinaison que c
meilleur moyen qu’il puisse trouver pour se satisfaire. Appliquer aux hommes assemblés ce qui est parfaitement vrai de l’homme
ire. Appliquer aux hommes assemblés ce qui est parfaitement vrai de l’ homme isolé, voilà tout ce qu’a voulu Fourier. Et cela
’il reprochât toute sa vie à la société d’avoir asservi et corrompu l’ homme , pour aboutir, dans le Contrat, à mettre l’homme
sservi et corrompu l’homme, pour aboutir, dans le Contrat, à mettre l’ homme pieds et poings liés sous la domination de la soc
olument, mathématiquement, minutieusement, comme un beau rythme, et l’ homme parfaitement libre, et d’autant plus libre, n’y a
ux écritures est un poète, un poète un peu puéril, mais un poète. Cet homme qui fait des tableaux à l’encre rouge, fait aussi
ans les vergers, cueillant des cerises, tressant des guirlandes ; les hommes travaillent dans d’admirables ateliers avec la jo
pas satisfaits ? Liberté, exactitude et bien-être. C’est le rêve d’un homme d’ordre ami des plaisirs. C’est l’Arcadie d’un ch
e force miraculeuse, qu’il faudrait pour donner attraction à tous les hommes à l’égard de choses qui ne les attirent point du
lle serait demain partout si elle était aujourd’hui quelque part. Les hommes « s’imprimeront attraction » par la contagion du
agion du bonheur. Qu’un phalanstère soit créé, il sera prouvé que les hommes n’ont qu’à s’entendre dans la recherche du bonheu
corde c’est la concorde, et qu’en un mot ce qu’il faudrait donner aux hommes , c’est l’amour, et que s’ils l’avaient, tout le r
il y en a, n’ont pas eu d’autre but, et n’ont pas eu d’autre effet. L’ homme les a créées tour à tour pour se changer, et il y
and on sait que tout vrai progrès est un changement de la nature de l’ homme , on sait par cela même que le progrès sera infini
n sait par cela même que le progrès sera infiniment lent, parce que l’ homme ne peut évidemment changer sa nature que par effo
comprendre, un « ordre social préétabli » concordant à la nature de l’ homme , pour lequel nos passions ont été faites, dans le
aturel et nous empêche de le voir. « On a étouffé la voix de quelques hommes qui inclinaient à la sincérité, tels que Hobbes e
eulement une révolution sociale, mais un revirement humain ; que si l’ homme , né bon, a été dépravé par la société ; né libre,
t état c’est la liberté des instincts, créant spontanément, puisque l’ homme est bon, la concorde, la solidarité et le bonheur
tant, que l’humanité aurait à ce qu’il en fût ainsi. Si l’intérêt des hommes est d’accord avec une au moins, et importante, de
manque à ceux qui rêvent le bonheur de l’humanité dans la concorde. L’ homme ne se croit pas heureux quand il l’est autant qu’
oindre des autres. De la sorte, ce n’est pas son bonheur que désire l’ homme , c’est le malheur d’autrui ; ou, tout au moins, c
été établies par la force ; elles sont des résultats de la lutte des hommes les uns contre les autres pour la domination et l
gueil d’être plus grand et plus puissant que l’étranger. Là aussi les hommes se sentent heureux par comparaison, fiers d’appar
e fondement, ou un fondement extrêmement incertain, dans le cœur de l’ homme . Si l’humanité, un jour, ne formait qu’une grande
isme, il se ramènerait à lui-même, et revivrait en toute sa pureté. L’ homme ne s’aimant plus dans sa patrie, ne s’aimant plus
ale de l’humanité présente toujours, périodiquement, ce spectacle. Un homme se lève, profondément, passionnément pénétré de l
Un homme se lève, profondément, passionnément pénétré de l’amour des hommes  ; car je n’ai pas dit que ce sentiment n’existât
car je n’ai pas dit que ce sentiment n’existât jamais ; il convie les hommes à s’aimer ; s’il est un grand remueur d’âmes, s’i
on ; cette religion enseigne l’amour et le sacrifice ; la plupart des hommes ne s’aiment et ne se sacrifient ni plus ni moins 
ur un peu d’amour et beaucoup d’intérêt bien entendu, et que jamais l’ homme ne met son intérêt dans un bonheur partagé, dans
st possible dès que les communications sont plus faciles, dès que les hommes , se touchant de plus près, se réunissent plus ais
n’est plus à désirer ; car il est très vrai qu’il vaut mieux moins d’ hommes occupés à ’échange et plus d’hommes occupés à la
rès vrai qu’il vaut mieux moins d’hommes occupés à ’échange et plus d’ hommes occupés à la production, à l’exploitation de la m
ntellectuelle et morale de ces deux âges. Lamennais Il y a des hommes qui sont beaux, et intéressants, et instructifs p
ts de vue, transformées ou se transformant, la pensée et l’œuvre d’un homme deviennent, pour prendre les expressions mêmes de
r à l’histoire de la pensée humaine ». Elles nous montrent en un seul homme ce qui arrive si souvent dans l’histoire de l’hum
due. Scherer n’a pas eu tort de dire : « Il y a du Rousseau dans cet homme -là. » De tels hommes paraissent toujours méchant
eu tort de dire : « Il y a du Rousseau dans cet homme-là. » De tels hommes paraissent toujours méchants, ce qu’ils ne sont a
’on lit ce petit portrait, à la La Bruyère : « C’est bien le meilleur homme du monde que Physcon ; il n’a rien à lui, pas mêm
os. Un « je me trompais » a souvent tant de grâce et peut conduire un homme si loin ! Ne croyez pas cependant que Physcon dés
sans être précisément un défaut, est un des plus grands dangers qu’un homme puisse porter avec soi ; elle a des suites graves
teur étant de croire invinciblement ce qu’il dit, à la différence des hommes du commun, qui disent ce qu’ils croient ; étant d
yance ; les magnifiques entraînements du tempérament oratoire chez un homme entêté lui donnent des entêtements successifs et
des obstinations contradictoires. Ils font plus : ils persuadent à l’ homme aussi obstiné qu’éloquent et aussi éloquent qu’ob
de créer tous les genres possibles de beauté ; mais une imagination d’ homme du Nord, très volontiers amoureuse du funèbre, du
me il veut vivre, et même beaucoup plus. Au fait, pour la plupart des hommes , la foi, de quelque sorte qu’elle soit, le besoin
pportable ; mais pourquoi le doute est-il insupportable ? Parce que l’ homme a peur de mourir. Or il sent qu’il mourrait, si,
e le besoin de vivre parce qu’il n’est pas, au fond, autre chose. Les hommes , en très petit nombre, n’y échappent que par le d
atisfont, mais qui au moins l’exercent. — Mais l’immense majorité des hommes , plus ou moins sourdement, a bien ce besoin de ce
airement faux ; autrement il n’existerait ni vérité, ni erreur pour l’ homme . » — Autrement il n’existerait ni vérité, ni erre
e pénétration. Il y rattache l’horreur même, l’horreur apparente, des hommes pour la vérité. Nous avons tous remarqué que les
pparente, des hommes pour la vérité. Nous avons tous remarqué que les hommes qui ont une conviction et même une demi-convictio
un des instincts, à un des besoins les plus profonds de l’humanité. L’ homme a l’air de redouter la vérité ; il redoute la per
y a des vérités relatives, des vérités prochaines, se rapportant à l’ homme et à l’homme seul, bonnes pour lui, suffisamment
tés relatives, des vérités prochaines, se rapportant à l’homme et à l’ homme seul, bonnes pour lui, suffisamment certaines pou
d’autre part, de tout établissement destiné à assurer le bonheur des hommes  ; horreur de l’individualisme, besoin de ramasser
canisme et le libéralisme, c’est-à-dire tout ce qui, en détachant les hommes de Rome, les détache les uns des autres, brise le
lque part, doit être « dans la société, dépositaire des vérités que l’ homme reçut de Dieu à l’origine. » — Inspiration partic
ration. Le protestant est un fou qui commence, comme le déiste est un homme qui ne vit pas assez longtemps pour devenir athée
ée. Car le fou, le maniaque, le monomane, n’est pas autre chose qu’un homme qui, contre le sentiment de tous les autres, affi
e. » Il est sur la pente ; il va dire tout à l’heure : Quand tous les hommes prouveraient que j’ai tort, si je sens que j’ai r
est amusant, ou il est triste, selon l’humeur dont on est, de voir un homme raconter ainsi avec horreur une histoire qui tout
r arbitraire ou purement humain ». Le christianisme est venu dire aux hommes  : Tout en vous appartient à César, excepté votre
me, il a changé de caractère. Il est devenu la prétention pour chaque homme et dans chaque homme de penser par lui-même sans
ractère. Il est devenu la prétention pour chaque homme et dans chaque homme de penser par lui-même sans aucun contrôle, et pr
, à s’exagérer ainsi, se tue lui-même. Qu’il existe une association d’ hommes qui ne soumettent point leur pensée aux pouvoirs
’inspiration et l’enthousiasme. Le raisonnement, chez la majorité des hommes , est à peu près le même ; c’est lui qui, jusqu’à
el ; mais la raison n’est pas le raisonnement ; la raison dans chaque homme applique l’instrument du raisonnement à une matiè
ances ; et penchants et connaissances n’étant pas du tout les mêmes d’ homme à homme, les conclusions que dans chaque homme la
et penchants et connaissances n’étant pas du tout les mêmes d’homme à homme , les conclusions que dans chaque homme la raison
as du tout les mêmes d’homme à homme, les conclusions que dans chaque homme la raison tire, après toutes les opérations où el
es les opérations où elle se livre, sont extrêmement différentes d’un homme à un autre. Et ce sont pourtant ces conclusions q
ntes d’un homme à un autre. Et ce sont pourtant ces conclusions que l’ homme appelle sa raison. « Ma raison me dit, ma raison
ut le monde, c’est le vrai parti. Ce qui distingue pour le commun des hommes , et même, après tout, pour le médecin, le fou de
commun des hommes, et même, après tout, pour le médecin, le fou de l’ homme sensé, c’est uniquement que le fou affirme ce que
d’hallucination, c’est uniquement parce que les sensations des autres hommes ne concordent pas avec elle. On ne dit pas (on de
entend-on par là, si ce n’est un sentiment que l’immense majorité des hommes n’éprouve pas ? Sans s’en rendre bien compte, les
majorité des hommes n’éprouve pas ? Sans s’en rendre bien compte, les hommes n’ont pas d’autre critérium de la vérité que le c
ue le consentement général. N’est-il pas frappant que pour dire qu’un homme est stupide on dise qu’il n’a pas le « sens commu
té c’est donc ce que pense l’univers pensant. Croyons donc ce que les hommes croient, informons nous, lisons les journaux ; la
ion. C’est très commode. — Pas le moins du monde ! Ce que pensent les hommes au temps où nous sommes, quand même ils penseraie
connaître, c’est ce que pense le genre humain, lequel est composé des hommes qui ne sont plus, des hommes qui sont et des homm
le genre humain, lequel est composé des hommes qui ne sont plus, des hommes qui sont et des hommes qui seront, immense foule
l est composé des hommes qui ne sont plus, des hommes qui sont et des hommes qui seront, immense foule relativement à laquelle
d’aujourd’hui peut être considéré comme un individu. Le jugement des hommes qui seront, nous ne pouvons le connaître que par
tion, il est vrai ; mais nous pouvons le préjuger par le jugement des hommes qui ont été, et le jugement des hommes qui ont ét
e préjuger par le jugement des hommes qui ont été, et le jugement des hommes qui ont été, ne cherchez pas, c’est le christiani
borieuse enquête pour prouver que : Dieu unique, création, chute de l’ homme , médiateur, réparateur, rédempteur, vestiges épar
faitement monstrueuse, où personne ne pourra se plaire, si ce n’est l’ homme que sans doute Lamennais déteste le plus, à savoi
ntement universel ; et alors on repoussera exactement tout ce que les hommes ont pensé ; on ne retiendra que leur manière de p
qui leur soit commune, la seule chose qui soit la même chez tous les hommes , et l’on arrivera à cette conclusion que la vérit
est précisément pour cela que Lamennais y donnait si pleinement. Car, homme d’action surtout et voulant agir immédiatement, i
ent prétendu universel. Ce qu’il veut tirer de l’entente générale des hommes , c’est ce sur quoi les hommes se sont le moins en
il veut tirer de l’entente générale des hommes, c’est ce sur quoi les hommes se sont le moins entendus. La singulière maladres
il faut savoir le reconnaître, fait son enquête sur les opinions des hommes , et Pascal de même ; mais c’est pour montrer à qu
t ne convainc pas. Nous n’aimons pas à penser différemment des autres hommes  ; mais nous ne croyons nullement être obligés à p
tre obligés à penser comme eux. Nous aimons à penser comme les autres hommes , par une certaine paresse d’esprit, par un certai
je le crois, et comme c’est très exact au moins pour Lamennais, qu’un homme soit plus précisément caractérisé par ses haines
s soient. Avant 1830 il disait déjà : « Le christianisme enseigne aux hommes qu’aucun autre homme n’a sur eux, par lui-même, d
l disait déjà : « Le christianisme enseigne aux hommes qu’aucun autre homme n’a sur eux, par lui-même, d’empire légitime et n
en soi la vérité, pour agir efficacement sur l’esprit et le cœur des hommes . Il faut s’inquiéter de ce que les hommes pensent
sur l’esprit et le cœur des hommes. Il faut s’inquiéter de ce que les hommes pensent, pour faire rentrer, en quelque sorte, le
lisé, mais s’est isolé. Il n’a pas voulu faire attention à ce que les hommes pensaient autour de lui. Il y a eu un mouvement i
ose assez curieuse : c’est que l’instinct de crédulité qui est dans l’ homme s’est transporté, pour ainsi parler, de la religi
utif. C’est le christianisme tel qu’il a toujours été, expliquant aux hommes ce qu’ils pensent et le leur rendant plus précis,
s précis, et entouré, pénétré d’une lumière nouvelle ; expliquant aux hommes les faits par lesquels ils passent et leur indiqu
ez instruit, et il a peut-être raison, et l’on doit toujours dire aux hommes qu’ils ne sont pas assez instruits ; mais comment
eignement, il revendique à la fois et il accorde tous les droits de l’ homme  ; c’est-à-dire, car il ne faut pas se payer de mo
n a peur en 1830 du suffrage universel, c’est que le peuple, pour les hommes politiques de 1830, ce sont les ouvriers des vill
première. On ne change jamais, parce que les premiers principes d’un homme sont des tours non seulement de son esprit, mais
tion politique n’est qu’une conséquence de la participation de chaque homme et de chaque agrégation d’hommes à la souverainet
équence de la participation de chaque homme et de chaque agrégation d’ hommes à la souveraineté du genre humain…, sans quoi la
ce de l’humanité, humanité proclamant le devoir, humanité obligeant l’ homme , sorte de Dieu immanent aux commandements de qui
obligeant l’homme, sorte de Dieu immanent aux commandements de qui l’ homme doit obéir : voilà le Lamennais nouveau, déjà pre
ulement un ensemble de dogmes et de doctrines, elle est une réunion d’ hommes ayant les mêmes tendances générales de conscience
aite de ses dogmes, était la réunion des tempéraments autoritaires. L’ homme à nouveautés, le libéral, l’émancipateur, surtout
tant. Il avait dit que le libéralisme était la prétention dans chaque homme de penser par lui-même sans aucun contrôle et de
amais mieux que M. Nicole montré la faiblesse et l’inconséquence de l’ homme , et personne ne fut jamais plus inconséquent. Lis
mière à travers le labyrinthe des opinions humaines. Eh bien, ce même homme a été rebelle pendant toute sa vie à l’autorité q
if comme individu représentatif de l’évolution de tout le siècle. Les hommes aiment à penser en commun, et ils aiment à penser
terviendra point, et marqueront une dégradation de l’humanité. Et les hommes aiment à penser librement, parce qu’ils sentent q
intimement et plus profondément dans les cœurs. La réputation de cet homme , qu’on ne lit pas depuis soixante ans, indique bi
s tout un système de philosophie historique. Remarquez-vous comme les hommes de ce temps sont obsédés de l’idée du meurtre ? D
’une phrase féroce. Ces gens-là ont vu tuer. Cela donne des idées aux hommes d’imagination. Des Soirées de Saint-Pétersbourg a
moins curieux. Il s’est demandé pendant sa jeunesse : « Pourquoi les hommes se massacrent-ils au nom des idées qu’ils croient
un principe à opposer aux principes de la génération précédente. Les hommes du xviiie  siècle avaient intronisé la raison ; l
. Nous y trouvons déjà toutes les idées favorites de Chateaubriand. L’ homme est un animal religieux. La raison lui suffit dan
par la religion. Le jour où la religion disparaîtrait de la terre, l’ homme aurait supprimé la forme élevée et noble de son i
maladive et ridicule de changer de place. Le beau est un besoin de l’ homme , et le beau est religieux. L’esthétique est une r
ques lignes de l’épilogue. Cette histoire d’Œdipe est l’histoire de l’ homme « roi de l’énigme, puissant pour avoir compris, m
tacher cette idée à toute une théorie de la radicale impuissance de l’ homme , Ballanche croit que la parole humaine est d’orig
’est un effort très grand et continu pour éloigner le plus possible l’ homme des animaux. On sait assez que ç’avait été un pen
us courte, qu’on ne voulait précédemment la voir, la distance entre l’ homme et la bête. Buffon seul, avec le plus grand soin,
ait creusé à nouveau le fossé jusqu’à en faire un abîme, et replacé l’ homme sur un piédestal, que, non sans emphase, il fait
s essentielles qu’il faut qu’on le connaisse entre les animaux et les hommes . C’est, pêle-mêle, le fer qu’il a trouvé, le feu
re ou comme un adversaire. De Bonald a une idée, qui est d’éloigner l’ homme des animaux pour le rapprocher de Dieu et, une fo
baisser, ou plutôt pour l’annuler d’un seul coup. Ballanche éloigne l’ homme des animaux, avec un secret dessein, ce me semble
voit s’efforcer de prouver que cette origine ne constitue pas pour l’ homme un asservissement indéfini au verbe éternel, que
e pas pour l’homme un asservissement indéfini au verbe éternel, que l’ homme , après avoir bien longtemps pensé en Dieu s’est «
rnes ; et ce sont trois émancipations successives. Au commencement, l’ homme était bien ce que De Bonald croit qu’il est encor
e de pensée, de parole et d’acte. La liberté n’est pas primitive en l’ homme  ; il n’a que la force secrète de la conquérir ; m
s antiques. Les temps antiques ont été la période de l’imagination. L’ homme a émancipé alors sa faculté d’imaginer. Il a peup
ranchie de la société, retirée de sa prise, proclamée indépendante. L’ homme , en tant qu’être moral, dépendit d’une société sp
at. Ce fut une émancipation morale. Enfin, dans les temps modernes, l’ homme s’affranchit de la tradition, il émancipe sa pens
De 1819 à 1832, Ballanche publia le Vieillard et le Jeune homme, l’ Homme sans nom, la Palingénésie sociale, Orphée, la Vil
ensée de l’auteur ; tantôt, comme le Vieillard et le Jeune homme et l’ Homme sans nom, des dissertations philosophiques sous f
rs le même : retrouver la philosophie de l’histoire pour éclairer les hommes de notre temps sur la voie où ils sont et le poin
rieur. Cela prouve le péché originel. — Tirésias a été successivement homme et femme. Cela veut dire qu’il a connu les lois e
chose que le rapt, fait par les Romulides dans la campagne romaine, d’ hommes désarmés qui devenaient esclaves et donnèrent nai
ment tout cela, en effet, s’est ajusté. Le christianisme a raison : l’ homme est un être déchu. Les « mythes généraux de l’hum
ut vous retrouvez : punition d’une première faute, travail imposé à l’ homme après une période de bonheur dans l’oisiveté, sci
du progrès. Le progrès, c’est expiation, purification, relèvement. L’ homme n’en aurait pas l’idée s’il n’avait celle d’une n
ut. Progressiste qui constatez le besoin du progrès invincible chez l’ homme , c’est à ce point initial que vous balbutiez. D’o
initial que vous balbutiez. D’où est né ce besoin ? Vous répondez : l’ homme est fait ainsi, et peut-être tout ce qui est tend
cette tendance, et le progrès a commencé. De tout ce qui est, sauf l’ homme , ceci est simplement faux. La loi du monde est pe
par indéfinie reproduction, c’est-à-dire que la loi du monde, sauf l’ homme , est répétition. La loi de l’homme est progrès. P
à-dire que la loi du monde, sauf l’homme, est répétition. La loi de l’ homme est progrès. Pourquoi ? Parce qu’il a à remonter 
es se résument toutes en ces deux mots : expiation, réhabilitation. L’ homme expie pour lui-même ou pour d’autres, comme l’a d
et souillée du même opprobre, a besoin d’être relevée tout entière. L’ homme a besoin d’expier « même ses bonnes actions » qua
deur et l’importance de l’ouvrage que devait accomplir la Révolution. Hommes doux et pacifiques, ne frémissez pas ; mais qu’il
et presque en un sentiment de respect et de gratitude. Ce qui fait l’ homme roi de l’histoire et du monde, c’est que dans l’u
t par tuer les initiateurs, ce qui était juste, les initiateurs étant hommes et ayant aussi besoin d’expier, et, ce qui était
e une personnalité. Il voulait être et devenait peu à peu en effet un homme qui a une volonté, qui se marie légalement et sol
mille, qui a une dignité et des honneurs sociaux. Désormais il est un homme , désormais aussi il est responsable : « La respon
sabilité, de l’imputabilité, de la personnalité sociale : — « Moins d’ hommes ont des facultés immenses, parce que plus d’homme
iale : — « Moins d’hommes ont des facultés immenses, parce que plus d’ hommes ont des facultés dont ils peuvent user. » — L’int
tiel est accompli. Le christianisme a créé l’égalité morale entre les hommes  ; la démocratie, suite naturelle et providentiell
aduction des mœurs, la mise en système des coutumes observées par les hommes , une sorte de contemplation admirative et respect
de palingénésie. On n’est pas hérétique pour parler ainsi ; car à des hommes bornés Dieu ne peut donner sa parole que successi
y est complète, est mobile et progressive dans la communication que l’ homme en obtient, parce qu’il ne la reçoit que proporti
à ses forces, comme aussi à ses mérites : « La religion faite pour l’ homme dans le temps est sujette à la loi du progrès et
vement. Lorsque Dieu a parlé dans le temps, il a parlé la langue de l’ homme et du temps. L’esprit contenu dans la lettre se d
sourde, à demi consciente, et surtout obscure, comme il arrive à ces hommes qui s’enveloppent volontiers de brumes propices e
s la foule, compris et pratiqué par elle, mieux peut-être que par les hommes du temple, et qu’il régnait ; et que la Révolutio
t l’expression. Il est frappé, ce qui peut surprendre de la part d’un homme qui écrit au lendemain de la Révolution et de l’E
plus forte peut-être qu’on ne croit. VI Tel fut à peu près cet homme singulier, qui est un curieux spécimen de la géné
de sa conscience. Son plaisir était de penser en commun avec tous les hommes de son temps, quels qu’ils fussent ; la sécurité
ur la Révolution, c’était de quoi était faite la pensée de beaucoup d’ hommes de cette époque, et c’est de quoi était faite la
ilosophie historique, quelquefois toute une philosophie. Nous autres, hommes de 1892, pour avoir vu les événements de 1864-187
de ceux de ses contemporains qui l’ont vue quand ils avaient l’âge d’ homme . Les Benjamin Constant, les Staël, les Royer-Coll
nés et étourdis. Avec Ballanche, nous entrons dans cette génération d’ hommes qui ont été ébranlés jusqu’au fond de leur imagin
re d’hier que Ballanche s’appuie, interprétant l’histoire mythique en homme pénétré et un peu effaré de l’histoire d’hier, in
temporaine sont inégalement, mais toutes les deux très favorables à l’ homme d’imagination. L’une est vague comme un passé peu
peu près autant d’hypothèses dans l’une que dans l’autre. C’est où l’ homme d’imagination triomphe pleinement, c’est au moins
peut en vouloir à Ballanche d’avoir eu une certaine influence sur des hommes , qui, poètes autant qu’historiens, ont donné à l’
de langueurs et tout peuplé des hallucinations de la fièvre. Quinet, homme mûr, a chanté ce pays avec transport ; enfant, il
ure primitive, qui n’était pas encore domptée, réglée, asservie par l’ homme . Elle agissait sur lui en souveraine… Elle s’obsé
ontagieuses désolations. Elle le plongeait dans une atmosphère où les hommes ont peine à vivre, toute pleine d’aspirations san
le suit dans toutes ses voies. Pour lui, non seulement il y a dans l’ homme un instinct mystique permanent, mais il semble qu
on dans l’histoire, mais il n’y a pas autre chose. Dieu, c’est tout l’ homme  ; l’histoire religieuse, c’est toute l’histoire.
anière quelconque, la pensée de la Divinité a jailli de l’esprit de l’ homme … En ce moment à la famille a succédé l’état, à l’
l’esprit de l’homme… En ce moment à la famille a succédé l’état, à l’ homme l’humanité. » — C’est l’instinct religieux qui mo
laves, d’esclaves d’esclaves. Tel Olympe, telle terre, tel Dieu, tels hommes . C’est Mercure qui a créé Dave, et le cyclope l’e
s pas des barbares. De quoi s’occupe l’Église ? De décider si le Dieu homme a une double volonté, l’une divine, l’autre humai
ulement par l’intermédiaire, pour ainsi parler, de cette idée que les hommes se font de lui et d’où toute organisation sociale
un clin d’œil, sans être aperçu, tout cela marque une stratégie que l’ homme n’a pas faite. » Ne voyez-vous pas encore, comme
e, loin de toute forme, de tout signe et presque de toute créature, l’ homme s’élèvera presque nécessairement à l’idée pure du
éternel, et je veux bien, comme l’a écrit Fustel de Coulanges, que l’ homme soit « porté à se faire une religion de tout ce q
’est précisément ce qui prouve que le système n’est pas très juste. L’ homme a des raisons d’être et de durer dont une est cer
certainement l’instinct religieux, et quand cet instinct est fort, l’ homme existe certainement plus qu’à l’ordinaire ; mais
que de le réfuter, c’est de remarquer combien est curieux le cas d’un homme du xixe  siècle en qui la pensée religieuse, en q
e violente ? Ne vous y trompez point, c’est pour cette raison que les hommes ont maudit la Terreur. Ce n’est pas en tant que T
e au catholicisme, ni ceux de Ziska et d’Henri VIII à la Réforme… Les hommes même sans foi, pris en masse, se sont toujours mo
battre par sa propre victoire ; or, c’est ce qui a manqué le plus aux hommes de la Révolution. Une si grande fureur s’est dévo
cinquante ans après Bayle, on est étonné un instant de rencontrer un homme qui a l’âme d’un ligueur ou d’un Théodore de Bèze
e s’y complaire et d’y rester, surtout quand le penseur était déjà un homme qui n’avait rien de rigoureux dans l’esprit et qu
e, se divise, pour se donner à elle-même en spectacle et en pâture. L’ homme , en ce moment, est véritablement double ; … l’hym
sé a séparé. » Oh ! qu’en savons-nous, et de ce que, par exemple, les hommes ont toujours été bons et méchants, conclurons-nou
, de Lyell et de Lortet. C’était un renouvellement prodigieux pour un homme qui avait passé la soixantaine, qui n’avait jamai
désir d’unité qu’il faut compter parmi les besoins intellectuels de l’ homme . Nous avons besoin de l’ordre universel, et nous
aient. — Et maintenant que nous connaissons mieux la nature, voici un homme qui n’est pas le seul à juger ainsi, qui s’avise,
logie naturaliste ; voici qu’on ne fait plus la nature à l’image de l’ homme , mais l’homme sur le modèle de la nature. Procédé
ste ; voici qu’on ne fait plus la nature à l’image de l’homme, mais l’ homme sur le modèle de la nature. Procédé inverse, même
ois de la nature humaine. Or, ce qui rend cette synthèse incommode, l’ homme change et l’animal ne change pas. L’homme est un
cette synthèse incommode, l’homme change et l’animal ne change pas. L’ homme est un être variable, et l’animal un être fixe, r
qu’ils font exactement le lendemain ce qu’ils ont fait la veille ; l’ homme seul a la faculté de se mouvoir non seulement dan
l’histoire des animaux pourra-t-elle vous donner sur l’histoire de l’ homme  ? L’homme, et c’est ce qui lui a donné l’idée du
e des animaux pourra-t-elle vous donner sur l’histoire de l’homme ? L’ homme , et c’est ce qui lui a donné l’idée du progrès, e
mps. Si une énorme différence existe, sans parler des autres, entre l’ homme et les animaux, que nous apprendront les animaux
e secret de l’histoire, c’est, partant, le secret des variations de l’ homme que vous demandez à qui ? A ceux qui ne varient p
nsi parler, plus loin que vous n’allez, on dirait, ce me semble : à l’ homme est un animal ; l’animal ne change jamais, sinon
mais, sinon quand l’espèce change, se métamorphose elle-même ; donc l’ homme ne change point. Il croit changer. Il y a pour lu
préhistoire ou de la posthistoire. Dans les limites de l’histoire, l’ homme ne change point. Il n’y a point de processus, il
xistait pas, l’être cesserait d’être, soit reconnue comme régissant l’ homme aussi bien que les animaux, cela sans doute est t
pas eu besoin d’emprunter au monde animal pour les reconnaître chez l’ homme .) Mais les lois qui n’ont pas un caractère de néc
ons hardies qu’il ne faut point mépriser, parce que c’est ainsi que l’ homme pense quelque chose et que c’est à coups d’hypoth
nt, qui est celui-ci. Quinet n’explique pas seulement l’histoire de l’ homme par l’histoire du monde ; il explique aussi l’his
t et pittoresque, et ample et vaste encore. Excellente chose pour les hommes d’imagination que la science, quelle qu’elle soit
n sens, c’est qu’il avait des habitudes de savant, d’observateur et d’ homme qui mesure les temps par milliers de siècles, et,
dans l’esprit de Quinet l’idée de progrès ? Comme à peu près tous les hommes de son temps, il avait cru au progrès, non seulem
ndique que, parce que la nature ne connaît pas le progrès indéfini, l’ homme ne doit pas le connaître. Comme induction, comme
riorité ; l’espèce entière en profite. De même, toutes les fois que l’ homme s’élève à un art, à une industrie ou à une machin
ant plus avec moins d’efforts. — Peut-être ; mais il n’en va pas de l’ homme comme des animaux, et chaque homme ne naîtra pas
ut-être ; mais il n’en va pas de l’homme comme des animaux, et chaque homme ne naîtra pas pourvu de la nouvelle machine comme
la machine de son père, ne fait que bénéficier du progrès accompli, l’ homme naissant aussi nu que l’anthropoïde et trouvant l
par quelque endroit. En somme, les différences entre les animaux et l’ homme seront toujours plus nombreuses que leurs ressemb
a science remplacera prochainement la religion. C’est mal connaître l’ homme . La religion et la science se rapprochent indéfin
losophie de l’avenir sera « la philosophie de la vie universelle. » L’ homme trouvera sa loi dans la loi du monde enfin ramené
s affirmations bien éloquentes. L’objection ici, c’est que, plus va l’ homme , et à mesure même qu’il oublie davantage ses reli
n plus ou moins long détour, le moyen d’y aboutir. La morale, c’est l’ homme même ; il ne l’oublie que quand il ne pense pas,
sidère comme animal sociable, c’est-à-dire dès qu’il se regarde comme homme , il s’y rattache énergiquement. Or la nature est
in de la nature ; restent enfin toutes les questions qui concernent l’ homme même, et sur lesquelles la science l’éclaire sans
de ses conclusions ; que l’on sentira le besoin, loin de confondre l’ homme et de le noyer dans la nature, tout au contraire
il faut se garder d’oublier. C’est toujours Pascal qui a raison : « L’ homme n’est ni ange ni bête, et qui veut faire l’ange f
i veut faire l’ange fait la bête. » Exactement pour la même raison, l’ homme qui veut faire la bête renonce aussi bien que l’a
ligieuse. Il a contribué, dans la mesure où contribue à ces choses un homme de pensée, c’est-à-dire un peu, à faire une Franc
peu probable. Si ce temps vient, Quinet aura une résurrection, et cet homme , si profondément marqué du sceau du passé, appara
la fois vague et fixe de somnambule. Victor Cousin De tous les hommes qui, de 1820 à 1850, ont essayé d’établir un nouv
blables : voilà les points essentiels de l’esprit religieux. Certains hommes ne l’ont pas du tout, vivent dans l’ignorance con
ans obscurité l’horreur que d’autres ont pour l’incertitude. Certains hommes , ailleurs, ont le sentiment religieux, et n’ont p
’esprit religieux, ou l’ont très faible : ils aiment ce qui dépasse l’ homme et peut-être échappe même à sa conception, d’un g
la clarté de l’exposition, se le figurer, en 1815, se disant : « Ces hommes en ont assez de nier, de se défier, do railler, d
e, de Berkeley, de Reid, de Dugald Stewart et de Kant, c’est-à-dire d’ hommes dont la plupart étaient absolument inconnus en Fr
quand nous raisonnons sur les choses. Penser ou même sentir, c’est l’ homme se donnant à lui-même le spectacle de soi. Sait-i
s pas en pur scepticisme ? Muni de cette doctrine, à quoi va croire l’ homme  ? A tout, avec cette restriction que du reste il
son. La raison humaine vaut pour l’absolu et non pas seulement pour l’ homme seul. Dès lors l’habitude est prise, d’autant plu
que la preuve que la liberté existe c’est la loi morale elle-même : l’ homme ne se sentirait pas obligé s’il n’était pas libre
te quoi pour concevoir Dieu. Il est une nécessité intellectuelle de l’ homme . Nous ne pouvons pas avoir une idée sans avoir l’
réductible dans l’esprit, dans l’entendement, dans la conscience de 1 homme . Ces affirmations spontanées que nous ayons deman
? Sur ce que les lois de la raison sont subjectives, personnelles à l’ homme  ; mais voici un mode de la raison où ces mêmes lo
ustement qu’on ne se doute pas qu’on la possède. C’est l’affaire de l’ homme de génie pénétrant à un degré où Kant n’a pas pén
ct, on dit toujours. La langue est très bon indice de ce sur quoi les hommes s’entendent. Ils disent la raison ; ils savent qu
t au siècle de Descartes. La raison, comme elle est le fond même d’un homme , est le fond commun de l’humanité. Et cela va nou
e n’est pas la raison qui est universelle, c’est le raisonnement. Les hommes raisonnent tous de la même façon, par abstraction
st universelle ; c’est la raison spontanée qui diffère sensiblement d’ homme à homme et davantage de peuple à peuple et de rac
rselle ; c’est la raison spontanée qui diffère sensiblement d’homme à homme et davantage de peuple à peuple et de race à race
e peuple à peuple et de race à race. Pour parler plus simplement, les hommes s’entendent sur la manière de raisonner et non su
es sur tous les objets qui sollicitent l’intelligence humaine ; que l’ homme soit un animal inquiet, en un mot ; cela ne prouv
ité, par cette illusion bien connue qui fait que dans un salon, si un homme emploie un mot ou fait un geste inusité dans ce s
é tout entière du fond de sa librairie solitaire, mais un professeur, homme d’un groupe et centre d’un groupe, et habitué à p
une devrait laisser l’autre dans l’esprit où elle est accueillie. « L’ homme de sens commun » dit : « Je dois, je suis obligé.
un calcul, c’est-à-dire comme abolissant en vous toute vertu. Le seul homme vertueux au monde, le seul homme agissant par dev
lissant en vous toute vertu. Le seul homme vertueux au monde, le seul homme agissant par devoir est l’homme qui, au contraire
seul homme vertueux au monde, le seul homme agissant par devoir est l’ homme qui, au contraire, est fermement convaincu que la
ais plus cruelle à mesure qu’on la satisfait davantage. Voilà le seul homme au monde, s’il existe, qui fasse le bien par devo
Les autres, qui ne sont nullement blâmables, sont des moralistes, des hommes d’État, des patriotes aussi, et des philanthropes
s aussi, et des philanthropes, L’essentiel pour eux est de donner aux hommes comme vérité ce qui leur est le plus utile, parce
rité ce qui leur est le plus utile, parce qu’ils ont remarqué que les hommes aiment à se diriger par l’utilité, sans doute, ma
dès lors, ces philosophes raisonnent ainsi : ce qu’il est Ion que les hommes croient pour agir, pour agir bien et pour agir ut
ssible pour qu’elles puissent passer pour la vérité, le vrai pour les hommes étant ce qui fait système. Il y aurait peut-être
aurait peut-être un troisième parti à prendre qui serait de dire aux hommes  : réglez-vous sur l’utilité, puisque c’est l’util
e ses doctrines, à l’influence d’une cause finale, enfin qu’il fut un homme de science et d’investigation philosophique, pure
e, à se sentir distinct, très précisément et formellement, de Dieu, l’ homme se sent plus personnel et par suite plus responsa
ois plus despotique et plus sage et circonspect. Il vit très bien, en homme d’État très avisé, l’immense coup de partie qui l
es, nous les connaissons déjà : « Spiritualité de l’âme, liberté de l’ homme , loi du devoir, distinction de la vert a et du vi
rvention continuelle du surnaturel à travers la nature en faveur de l’ homme  ; il repoussait la foi et il était plein de croya
c’est-à-dire qu’il était convaincu de la communication de Dieu avec l’ homme , mais n’admettait pas la communication de l’homme
tion de Dieu avec l’homme, mais n’admettait pas la communication de l’ homme avec Dieu. Il n’était pas très logique. Mais enfi
mêlée et confuse. On ne pouvait avec elle rien fonder de durable. Des hommes qui étaient dans ces idées, les uns, chez qui l’é
philosophie ; la philosophie ne s’enseigne pas ; il doit y avoir des hommes qui réfléchissent devant les jeunes gens et qui l
C’est compter presque dans l’histoire de l’humanité que d’avoir été l’ homme qui a fait ces choses, et qui, sauf dans les dern
très superficielles et très factices, il ne faut guère reprocher à un homme d’être la dupe ravie, enthousiaste et éloquente d
Tout compte fait, il a eu les gestes et il a joué le rôle d’un grand homme  ; et de plus d’un grand homme on se demande, à l’
gestes et il a joué le rôle d’un grand homme ; et de plus d’un grand homme on se demande, à l’examiner de près, s’il a été b
chez Casimir Périer, mais peu fait pour ce rôle, surtout auprès d’un homme aussi volontaire qu’il l’était lui-même, il le qu
ore du souvenir de celle qu’il avait aimée. C’était, ce me semble, un homme extrêmement naïf et prodigieusement orgueilleux.
s ses idées, et très séparé du reste du monde. Il connaissait peu les hommes , comme tous ceux chez qui l’éveil des idées a été
e mûr. Comte ne l’eut jamais. Il est comme effrayé de l’injustice des hommes à son endroit, comme s’il était possible aux homm
e l’injustice des hommes à son endroit, comme s’il était possible aux hommes de démêler en quelques années le mérite d’un homm
tait possible aux hommes de démêler en quelques années le mérite d’un homme supérieur à eux. Il s’étonne de l’inconstance, de
mis en liberté par sa naïveté même, ne connaissait pas de bornes. Cet homme , tranquille et simple, dans sa petite chambre d’é
t arriver un résultat tout contraire des mêmes tendances d’esprit. Un homme constitué de la même manière que celui que nous v
nts risquent de mener tout droit l’humanité. Il peut se dire que si l’ homme est sociable, c’est sans doute pour vivre en comm
parce que ce n’est là qu’une promenade, dans une forêt, d’une foule d’ hommes qui ne se voient ni ne s’entendent, exercice peut
combattre au contraire ou la prévenir. Ce qu’il faut c’est donner aux hommes la même méthode de penser, et par suite la même p
ptimiste et un progressiste résolu ; si l’on veut encore, Constant un homme né protestant, et Comte un homme né catholique et
u ; si l’on veut encore, Constant un homme né protestant, et Comte un homme né catholique et qui au fond l’est toujours resté
uite, dès 1820, tout autour de lui. Qu’y voyait-il ? Des savants, des hommes politiques, des moralistes, des philosophes, tous
déplorable : la séparation et l’éloignement de plus en plus grand des hommes les uns relativement aux autres. En industrie la
es ouvriers, en science elle sépare et éloigne les uns des autres les hommes instruits. Nous travaillons depuis quelques siècl
où l’on attribuait tout phénomène à un agent, à un être semblable à l’ homme . Autant de phénomènes, autant de dieux particulie
Dans ces trois périodes, cent mille, cent ou un être, semblables à l’ homme , qui meuvent ou qui meut, qui régissent ou qui ré
s’en payer. Le troisième âge est l’âge scientifique. Dans celui-ci l’ homme renonce à connaître les causes des phénomènes. Qu
surcharge, croit marcher à la simplification et se complique. Chaque homme moderne, selon son tour d’imagination, est plutôt
ilà une cause d’anarchie, de conflit habituel entre lui et les autres hommes , ; — mais de plus celui-là qui est surtout monoth
 je vous arrête » prononcé et posé avec énergie par trente millions d’ hommes rien ne saurait résulter qu’une sorte d’immobilit
e comme un dogme et tenue pour une institution. Ces trente millions d’ hommes ne disent pas « je ne veux pas » seulement à leur
passion. Il y a une passion libérale, et un libéralisme passionné. L’ homme est très fier de « penser par lui-même » et comme
que toujours ils laissent d’eux-mêmes quelque chose dans l’esprit des hommes . Sortons donc de l’anarchie par la découverte d’u
avaient laissé derrière eux. Ils ont laissé cela surtout, et ce que l’ homme moderne aime en apparence le plus, c’est n’accept
a quelques-uns au moins des caractères qu’avaient les anciennes. Les hommes croient à la science un peu comme ils croyaient a
éthique ; en physique, non, en astronomie, non. Voilà des millions d’ hommes qui croient que la terre est tournante et le sole
disons qu’une nouvelle autorité intellectuelle s’est élevée entre les hommes , qui a quelque chose du prestige qu’avaient en el
l’esprit ; elle est un goût, et un goût de plus en plus vif. Le vieil homme , l’animal métaphysicien, disparaît ; l’homme nouv
us en plus vif. Le vieil homme, l’animal métaphysicien, disparaît ; l’ homme nouveau, l’animal qui collectionne des faits et g
épéter ; redire que par définition le surnaturel est inaccessible à l’ homme , qui est naturel ; redire que la métaphysique est
, saisissant des lois, croit saisir des causes, ou la rhétorique d’un homme d’esprit qui, donnant un nom à une loi, la voit d
s attardés du xviiie  siècle, des légataires de l’esprit négatif, des hommes qui ne vont pas plus loin qu’à dire : « Nous repo
rier le sang ; les psychologues parlent du moi comme si, au fond de l’ homme , il y avait un homunculus, prenant conscience de
toujours à considérer ce qui s’y passe comme analogue à ce que fait l’ homme , de même que l’on considérait un arbre comme un h
à ce que fait l’homme, de même que l’on considérait un arbre comme un homme qui lève les bras au ciel, et la mer tempétueuse
e les bras au ciel, et la mer tempétueuse ou le ciel tonnant comme un homme en colère ; de même, l’homme agissant toujours da
tempétueuse ou le ciel tonnant comme un homme en colère ; de même, l’ homme agissant toujours dans un dessein et en vue d’un
nse système anthropomorphique. Elles viennent de l’impossibilité où l’ homme a été longtemps de concevoir autre chose que lui,
que ce qu’il fait lui-même. Le monde est un beau mécanisme ; jamais l’ homme n’a fait une mécanique ‘autrement que pour un de
nt précédent repose sur cette prémisse que le monde a été fait par un homme , ce qui n’est pas prouvé, et ce qu’il faut prouve
e. Il y a beaucoup d’esprit théologique dans l’esprit métaphysique. L’ homme qui a découvert une loi en cherche une autre ; l’
étaphysique. L’homme qui a découvert une loi en cherche une autre ; l’ homme qui a cru découvrir une cause est une espèce de d
ueilleux. Ces défauts, qui du reste sont toujours à craindre avec les hommes , même avec ceux qui ne connaissent ni théologie,
bonnes conditions de sagesse quand il n’y aurait que ceci que le pur homme de science vit constamment avec les faits et ne c
ste, sont des chefs-d’œuvre que Bernard Palissy admirait. — Et puis l’ homme qui collectionne des faits, qui fait des classifi
. Ainsi de suite et ainsi toujours. C’est précisément cela qu’évite l’ homme qui trouve une cause très générale expliquant tou
, lui, c’est l’infini de la nature ; il passe d’un bond par-dessus. L’ homme de science l’accepte. Il l’accepte, parce qu’il e
sprit qui dominait toute philosophie autrefois, l’esprit par lequel l’ homme se considérait comme le centre de toutes choses,
nt le fondement sur lequel les plus compliqués viennent s’établir ? L’ homme , par exemple, est évidemment un être très complex
, par exemple, est évidemment un être très complexe ; la science de l’ homme est à un degré très élevé de complexité. Or l’hom
; la science de l’homme est à un degré très élevé de complexité. Or l’ homme est un animal pensant, un animal moral, un animal
oilà des choses à étudier, psychologie, éthique, sociologie. — Mais l’ homme ne penserait, ni n’aurait d’idées ou sentiments m
là que quand on est sûr de celle-ci. — Mais la vie physiologique de l’ homme dépend des actions et réactions chimiques des élé
des phénomènes de plus en plus complexes ; et enfin les sciences de l’ homme , qui s’appliquent à l’être le plus complexe que n
ute une philosophie. Si l’on consent à faire dépendre la science de l’ homme de la physiologie, la physiologie de la chimie, l
choses qui est retournée pour ainsi parler. La tendance ancienne de l’ homme dans l’état théologique, et encore dans l’état mé
continuant sous nos yeux dans la direction de son achèvement. Ainsi l’ homme faisait l’univers à son image, projetait son port
géant. Toutes les sciences étaient des dépendances de la science de l’ homme , et en étaient, du reste, des imitations. Si, à l
, des imitations. Si, à l’inverse, nous admettons que la science de l’ homme est une dépendance de toutes les sciences, ce n’e
es les sciences, ce n’est plus l’univers qui est un prolongement de l’ homme , c’est l’homme qui est un prolongement de l’unive
, ce n’est plus l’univers qui est un prolongement de l’homme, c’est l’ homme qui est un prolongement de l’univers. Il dépend d
le monde résultât de lui. Au fond, dans les anciennes conceptions, l’ homme créait l’univers. A le comprendre organisé sur le
lui-même cette illusion que le monde procédait de lui. Ce n’est pas l’ homme qui crée le monde, c’est le monde qui crée l’homm
ui. Ce n’est pas l’homme qui crée le monde, c’est le monde qui crée l’ homme . Dès que l’homme aura cette idée bien nette en so
l’homme qui crée le monde, c’est le monde qui crée l’homme. Dès que l’ homme aura cette idée bien nette en son esprit, c’est p
t de cette classification ? Le but est de constituer une science de l’ homme et une morale qui n’aient pas besoin de métaphysi
onc de constituer une morale, ou, plus généralement, une science de l’ homme , qui n’ait pas besoin de métaphysique. Car remarq
soin de métaphysique. Car remarquez qu’il y a entre les sciences de l’ homme et les sciences de la nature comme un grand trou,
assez aisément dissiper, comme fantômes. Mais dans les sciences de l’ homme la métaphysique règne en maîtresse, et la théolog
nces naturelles à la philosophie positive, réserver les sciences de l’ homme à une philosophie métaphysico-théologique paraît
osophie métaphysico-théologique paraît être la tendance générale de l’ homme moderne et même de l’homme en général, cette sort
ique paraît être la tendance générale de l’homme moderne et même de l’ homme en général, cette sorte de distribution apparaiss
issant déjà dans ce que nous connaissons de la philosophie antique. L’ homme , — qui a toujours dit : Le monde et moi, comme s’
ut à l’heure, il accorde à l’univers de n’être pas sur le modèle de l’ homme  ; mais il ne consent pas que l’homme soit sur le
de n’être pas sur le modèle de l’homme ; mais il ne consent pas que l’ homme soit sur le modèle de l’univers, et il s’attribue
r exemple il dira que le monde est soumis à des lois fatales et que l’ homme est libre ; que le monde n’offre pas trace de mor
homme est libre ; que le monde n’offre pas trace de moralité et que l’ homme est un animal moral ; que le monde ne pense pas e
que l’homme est un animal moral ; que le monde ne pense pas et que l’ homme pense ; que le monde n’offre pas trace de sentime
; que le monde n’offre pas trace de sentiments désintéressés et que l’ homme est capable d’aimer pour le seul plaisir d’aimer,
ul plaisir d’aimer, etc. Ainsi se forme cette manière d’abîme entre l’ homme et la nature et d’abîme entre les sciences de la
ature et d’abîme entre les sciences de la nature et les sciences de l’ homme qui doit être une illusion, qui n’a rien de ratio
emblable. Cet abîme, évidemment fictif, il s’agit de le combler ; cet homme il s’agit de le faire rentrer dans le monde dont
dont il se croit séparé : entre les lois de l’univers et la loi de l’ homme il s’agit de renouer la chaîne ; entre les scienc
enouer la chaîne ; entre les sciences de la nature et la science de l’ homme il s’agit de jeter le pont. Ce n’est pas aussi di
st pas aussi difficile qu’on le croit. Il suffit de reconnaître que l’ homme se distingue de la nature par certaines supériori
complexité, à une plus grande délicatesse. De cette manière, entre l’ homme et l’univers, la distinction subsistera, la contr
me et l’univers, la distinction subsistera, la contrariété cessera. L’ homme sera un animal supérieur, comme l’animal est un v
a pensée aux animaux. Les animaux pensent, les animaux raisonnent ; l’ homme pense seulement d’une façon plus compliquée et pl
quée et plus ingénieuse ; il n’y a là qu’une différence de degré. — L’ homme ne se sépare pas plus de la nature par la sociabi
les qu’ils ne peuvent pas vivre autrement qu’en société, tout comme l’ homme  ; il y a des sociétés animales. Ces sociétés qui
de l’animal qui en fait partie. Retenons cela pour plus tard. Enfin l’ homme est un animal moral. Nous voici arrivés à une vra
ne vraie différence, non pas irréductible, mais considérable, entre l’ homme et la nature. La nature n’enseigne pas la moralit
entre l’homme et la nature. La nature n’enseigne pas la moralité à l’ homme . Ni l’astronomie, ni la physique, ni la chimie, n
ni la chimie, ni le règne végétal, ni le règne animal ne donnent à l’ homme des leçons de moralité. Il est très vrai. Cependa
e l’égoïsme. Il n’y a pas encore là un divorce extraordinaire entre l’ homme et la nature. Du reste rien n’est plus légitime,
igneusement être conservé que cet égoïsme-là. Il faudrait y ramener l’ homme s’il y avait danger qu’il s’en écartât. Il n’est
qui ne s’aime plus, est parfaitement indifférent à ses semblables. L’ homme qui détruit en lui les racines mêmes de l’égoïsme
e, détruit du même coup les raisons qu’il a de trouver malheureux les hommes qui souffrent, ceux-ci ne soufrant que parce qu’i
l’amour de soi, et on voit qu’elle est grande, tous les devoirs de l’ homme envers lui-même se ramènent à cet amour, et on re
r, et on reconnaîtra qu’il n’a aucun fondement métaphysique, et que l’ homme ne se distingue nullement de la nature en l’éprou
ue l’égoïsme a dans l’altruisme même. La pitié est une réflexion de l’ homme sur lui-même reportée sur l’être qui lui ressembl
égoïstes, mais incapables encore de réflexion et de généralisation. L’ homme qui a pitié voit une souffrance supportée par un
us ne nous sentons plus rien de commun. C’est pour cela aussi que les hommes sont dits généreux à proportion qu’ils le sont po
, très pénétrés de la solidarité de tous les êtres. Les meilleurs des hommes sont ceux qui aiment les bêtes, à la condition qu
aiment les bêtes, à la condition qu’ils n’en oublient pas d’aimer les hommes . Voilà l’analyse exacte de cette forme de l’altru
lle telle que nous la voyons organisée partout. La famille est chez l’ homme ce qu’elle est chez les animaux, avec cette seule
our que les jeunes soient mis en état de se suffire. Elle dure chez l’ homme ce qu’il faut pour que les enfants échelonnés le
e par conséquent, par un simple effet des conditions biologiques de l’ homme , depuis la jeunesse des époux jusqu’à leur vieill
exigé bientôt que la femme devenue vieille ne pût être répudiée par l’ homme dont elle avait été l’épouse, et elle a ainsi ins
. Les sentiments de famille ne distinguent donc pas essentiellement l’ homme de la nature. La famille humaine n’est qu’en appa
domestiques, l’amour pur du prochain, l’élan du cœur, la passion de l’ homme pour l’humanité. Elle est très rare, du reste, et
ité qui doit unir la horde, la tribu, le clan. Peu à peu, parce que l’ homme a une faculté de généralisation, il est allé jusq
ysique, et n’a besoin d’aucun fondement métaphysique. Il est ceci : l’ homme veut vivre ; il le veut comme personne, et il le
autre, ou même quelques autres, que l’imagination ou la subtilité des hommes ont inventées, ou je ne sais quel raffinement, bi
e stoïcienne perdrait sa raison d’être dans son triomphe. Si tous les hommes l’adoptaient, elle n’existerait plus. Si tous les
Si tous les hommes l’adoptaient, elle n’existerait plus. Si tous les hommes réussissaient à se procurer ce plaisir solitaire
pont jeté enfin entre les sciences de la nature et les sciences de l’ homme . L’homme n’a pas une loi propre, distincte de cel
é enfin entre les sciences de la nature et les sciences de l’homme. L’ homme n’a pas une loi propre, distincte de celle du mon
les plus générales de la nature aux lois les plus particulières de l’ homme une chaîne continue, des sciences les plus généra
à une solution raisonnable. Nous n’en avons pas fini pourtant avec l’ homme  ; nous avons laissé de côté son caractère le plus
taire, qu’il soit moral, qu’il soit sociable, qui distingue le plus l’ homme au milieu de ses frères inférieurs, qui sont les
ils le sont peu. Ils sont susceptibles d’éducation, d’éducation par l’ homme et d’éducation par les choses ; ils n’agissent pa
nt comme leurs ancêtres ont agi. Et, qu’ils y soient contraints par l’ homme , ou qu’ils y soient forcés par quelque changement
ne se modifient pas. Ils subissent les changements que la nature ou l’ homme leur impose ; mais, la nature ne changeant guère,
nature ne changeant guère, ils participent de son immutabilité, et l’ homme n’ayant que sur un petit nombre d’entre eux une a
eux une action éducative, en leur ensemble ils ne changent point. — L’ homme au contraire est changeant par nature ; il est mo
on tour, de durable et de destiné à devenir permanent. Tant y a que l’ homme veut changer, perpétuellement, et qu’il change. C
ire. L’histoire est le tableau de ce qu’on sait des changements que l’ homme , en son instabilité continue, a apportés à son ét
ontinue, a apportés à son état. Et ceci est une nouvelle science de l’ homme à laquelle nous n’avions pas voulu prendre garde
s n’avions pas voulu prendre garde jusqu’ici. Nous avions considéré l’ homme jusqu’à présent, abstraction faite de son instabi
as si courte, nous saurions sans doute « de certaine science », que l’ homme a été un simple animal, à très peu près, pour com
st pas primitive. L’animal a des idées ; mais ne les coordonne pas. L’ homme primitif était de même. Sa pensée allait à cherch
lité. Il est possible que ce soit les choses mêmes qui ont appris à l’ homme à donner une certaine fixité à ses idées. Les cho
pricieuses, elles sont tout ce qu’il y a de plus régulier au monde. L’ homme s’est aperçu de leur régularité, avec le temps, a
u’on en puisse dire, de morale. Et tout de même que tout à l’heure, l’ homme en cette période a vu l’univers comme il se voyai
de sagesse, administrant à peu près bien chacun son domaine, comme l’ homme administre son âme, sa vie, sa maison, sa famille
es et ses images, ont passé de l’animalité à l’état d’enfance. Puis l’ homme est devenu homme. Il est devenu un être chez qui
ont passé de l’animalité à l’état d’enfance. Puis l’homme est devenu homme . Il est devenu un être chez qui l’intelligence l’
evenu un être chez qui l’intelligence l’emporte sur les passions. Cet homme a vu le monde d’une façon très différente encore
me a vu le monde d’une façon très différente encore de celle dont les hommes précédents l’avaient vu. Capable d’une très grand
, et qui le premier le comprend. Pourquoi ? Parce que lui-même est un homme tout nouveau. Il est capable d’une réflexion qui
constatation à l’idée de l’unité et de l’éternité du monde. Voilà un homme tout nouveau, avons-nous dit. Sans doute. Cependa
u’a le sauvage pour sa poupée protectrice. Qu’est-ce à dire ? Que cet homme , moins impulsif que ses plus anciens aïeux, moins
loppement d’un instinct très ancien, évidemment, et très profond de l’ homme , l’instinct social ; elle est régulière en son dé
nne physiologie, en bonne biologie et en bonne histoire. Elle prend l’ homme où il en est. On pouvait craindre que cette philo
pas voir d’abîme entre les sciences de la nature et les sciences de l’ homme , ne pût jamais fonder une morale, n’y ayant aucun
yant aucune moralité dans la nature. Mais il lui a suffi de prendre l’ homme vraiment tel qu’il est, c’est à-dire comme un ani
ssi complète, et aussi élevée et pure qu’on peut la souhaiter. Oui, l’ homme n’a que des lois physiques, et primitivement il e
e sur elle-même dans le mieux doué de ses enfants. — Pourquoi non ? L’ homme , nous l’avons montré, voit toujours la nature com
ature remportant son dernier triomphe à se vaincre elle-même, comme l’ homme n’est jamais plus grand que quand il triomphe de
totale, de la morale publique, qui, peu appuyée, chez la plupart des hommes , sur le sentiment direct, a besoin, par-dessus to
us juste en soi ; car, d’abord, il faut un gouvernement ; ensuite les hommes ne sont jamais bien gouvernés dans leurs intérêts
encore, non, ce n’est pas vrai : l’esprit ne meurt jamais ; mais les hommes de pensée, qui eussent existé malgré tout, auraie
le monde ; mais point de gouvernement spirituel. Au lieu de cela, ces hommes de pensée trouvaient des cadres tout faits où ils
ncienne pensée religieuse, affirmer une tradition continue du premier homme , et de Dieu même jusqu’à lui. C’était chose très
car ce ne peut être que par une pure transition très précaire que les hommes accordent leur confiance dans les chers intérêts
orisme, un catholicisme intransigeant. Cela ne dura pas. On donne aux hommes les opinions qu’on leur prête ; un parti finit pa
orale étant le plus grand effort organisateur de l’esprit humain. « L’ homme artificiel » de Diderot, créé par la civilisation
me artificiel » de Diderot, créé par la civilisation pour remplacer l’ homme naturel, et qu’il faut détruire tout entier, c’es
’existe jamais. C’est précisément une des grandes différences entre l’ homme et les animaux. Entre les animaux d’une même espè
Voilà pourquoi ils peuvent former des républiques égalitaires. Chez l’ homme les différences physiques existent, et, incompara
e, à développer extrêmement les différences intellectuelles entre les hommes … Ce dogme absolu de l’égalité prend donc un carac
t très bien faite pour contrôler, pour juger les œuvres faites et les hommes après qu’ils ont agi ; pour décider, non ; comme
n générale du monde ; il l’était comme conception du gouvernement des hommes . Il a inventé le seul moyen de sauver la liberté
e temps. Les libéraux veulent que tout ce qui est intellectuel dans l’ homme , pensée, doctrine, croyance, théorie, religion, c
raison de soustraire à l’État toute cette partie intellectuelle de l’ homme  ; et c’est précisément ce que fait la séparation
organisation et le détail de son administration, réunissant tous les hommes qui auront renoncé à tout esprit métaphysique et
au mystère. C’est un « proverbe des gens d’esprit » que de dire : « L’ homme ne croit qu’à ce qu’il ne comprend pas. » Il rest
us tirons de l’existence de ces états d’esprit cette conclusion que l’ homme est un animal mystique jusqu’à nouvel ordre ; voi
de la sociologie, il montre ces « lois naturelles » agissant sur les hommes et les pliant à leur empire et les faisant passer
eau de notre penseur. En effet Comte n’a jamais démontré pourquoi les hommes ont passé d’un état à un autre état, par quelles
ut, et nous voilà en pleine conception métaphysique ; il semble que l’ homme ait passé par ces phases successives pour satisfa
d’un Discours sur l’histoire universelle, sans Dieu ; l’on y voit les hommes menés, et menés avec une suite et une rigueur inf
ses raisonnements. Le progrès devait exister et c’est pour cela que l’ homme a passé par le fétichisme, le polythéisme, etc. ;
re de l’indéfini appliqué aux choses humaines : il est constant que l’ homme civilisé mange moins que le barbare, et de moins
ment progressif et sans retour possible, nous n’en savons rien. Que l’ homme ait été un animal et ait su s’arracher à l’animal
pas indéfini, comme Comte le reconnaît, il est possible que ce que l’ homme peut en réalité, soit atteint ; et depuis longtem
é, soit atteint ; et depuis longtemps ; et qu’à partir du moment où l’ homme s’est séparé nettement de l’animalité il n’ait fa
éfini, mais plus fragile encore : il repose sur cette hypothèse que l’ homme , ayant progressé au commencement, doit progresser
nous devons écouter. Il y faut toute une science, très difficile. Les hommes ont toujours désiré trouver hors d’eux la loi d’e
nsi, était très probablement un monde factice. C’était un monde que l’ homme avait imaginé sur le modèle de lui-même ; qu’il a
êtres ou un être semblables à lui, un peu meilleurs que lui. Ce que l’ homme écoutait donc c’était lui-même projeté par lui-mê
n peu meilleur, qui lui revenait. Si aucun divorce n’existait entre l’ homme et la nature, c’est que l’homme voyait la nature
. Si aucun divorce n’existait entre l’homme et la nature, c’est que l’ homme voyait la nature comme gouvernée par un être qui
’homme voyait la nature comme gouvernée par un être qui n’était qu’un homme perfectionné. Au fond, c’était à lui-même qu’il o
t cru autre, ce qui était nécessaire pour qu’il obéit. Mais quand les hommes , — à quelque époque du reste que, plus ou moins n
oilà tout. » Et la rupture entre les lois naturelles et les lois de l’ homme a été consommée. Enfin vient le positiviste qui d
et tout l’univers. Il doit y avoir un moyen de rattacher la loi de l’ homme aux lois générales. » Et il tente sa conciliation
’il y réussissait, l’accord ancien, l’harmonie du monde aux yeux de l’ homme serait rétablie. L’homme n’apercevait pas de rupt
rd ancien, l’harmonie du monde aux yeux de l’homme serait rétablie. L’ homme n’apercevait pas de rupture entre lui et le monde
ne contrariété. Plus la nature est connue, plus elle fait horreur à l’ homme  ; plus il la connaît, plus il est indigné de cett
être, si c’est un être, aussi contraire que possible à tout ce que l’ homme sent de bon en lui. Ce n’est pas à elle qu’il peu
re ferme connexion entre les sciences naturelles et les sciences de l’ homme . La morale science sociale, c’est la morale scien
je la puise. Ce n’est pas dans le moi, sans doute, mais c’est dans l’ homme . Une morale sociale consiste à se représenter les
c’est dans l’homme. Une morale sociale consiste à se représenter les hommes au milieu de la nature comme ayant leur loi à eux
yant leur loi à eux qu’ils n’empruntent qu’à eux : le divorce entre l’ homme et la nature n’est plus supprimé, il est rétabli.
le n’est pas d’une moralité très haute. Ce n’est pas à considérer les hommes , à les étudier, qu’on apprend à être d’une très p
bite vous-même, vous êtes l’antipode exact, n’est-il pas vrai que les hommes sont faits pour vivre en société à condition de n
ais il faut y mettre je ne sais quelle bonne volonté. Il semble que l’ homme qui ne serait pas doué d’un instinct moral par lu
ui-même, qui n’aurait que l’instinct social, et qui fréquenterait les hommes et qui lirait l’histoire, serait un bon citoyen,
t la moitié de la vertu, bref un fort honnête homme ; mais dévoué aux hommes , charitable, généreux, capable de sacrifice, non 
on ne voit pas trop pourquoi il le serait. Dieu permette que tous les hommes arrivent seulement au niveau moral que la morale
mot de théologie, sans doute, je l’ai dit ; mais elle procède comme l’ homme procède en « état théologique » en procédant moin
dorer l’humanité. Cela veut dire que le plus grand danger pour chaque homme étant de s’adorer soi-même, il faut qu’il adore u
d être permanent, éternel, producteur de moralité, semblable à chaque homme , mais meilleur que lui, et qui peut être pour cha
e à chaque homme, mais meilleur que lui, et qui peut être pour chaque homme un bon modèle. Un être permanent, éternel, produc
le. Un être permanent, éternel, producteur de moralité, semblable à l’ homme et meilleur que lui, et modèle à imiter pour l’ho
é, semblable à l’homme et meilleur que lui, et modèle à imiter pour l’ homme , c’est précisément ce que l’homme adore dans l’ét
que lui, et modèle à imiter pour l’homme, c’est précisément ce que l’ homme adore dans l’état théologique. Comme c’est lui qu
d’adoration qu’elle a contenus. Et ce Dieu nous commande d’aimer les hommes  ; et nous les aimons à cause de lui, nous les aim
aimons en lui, ce qui est plus facile que de les aimer directement. L’ homme dans l’état théologique fait donc exactement ce q
lièrement, n’était pas apte à la fonder. Ce qui a toujours groupé les hommes , c’est leurs passions, bonnes ou mauvaises. La ph
. La philosophie positive, froide comme la science, peut éclairer les hommes , les instruire et même les améliorer ; elle ne le
33 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »
doctrine en ces termes : « Les dispositions d’esprit qui font qu’un homme se distingue des autres hommes par l’originalité
es dispositions d’esprit qui font qu’un homme se distingue des autres hommes par l’originalité de ses pensées et de ses concep
eur ajoute quelques pages plus loin : « La constitution de beaucoup d’ hommes de génie est bien réellement la même que celle de
voir de quoi l’on parle ; 2° ouvrir le corps d’un très grand nombre d’ hommes de génie, disséquer leur cerveau, et montrer à no
rticulière, qui, se rencontrant à la fois chez les idiots et chez les hommes de génie, et ne se rencontrant que chez eux, fass
de génie, et ne se rencontrant que chez eux, fasse défaut à tous les hommes médiocres et doués de raison. Est-ce là la méthod
orie qui scandalisa singulièrement les esprits paisibles et sensés. L’ homme de génie dut être considéré connue une créature à
ourris dans ces étranges visions, nous et pouvions pas croire que les hommes supérieurs fussent des personnes naturelles ; et
e c’est « la vigueur de la fibre humaine aussi forte que le cœur de l’ homme peut la supporter sans se rompre », Ajoutez à cel
mme peut la supporter sans se rompre », Ajoutez à cela que, parmi les hommes de génie, dont l’auteur invoque l’exemple, ceux q
s de toute espèce. Enfin, quand il peint la manière de travailler des hommes de génie, il ne les voit que sur le trépied : tou
s médiocres et les plus vides) ; c’est la supériorité de la raison. L’ homme de génie est celui qui voit plus clair que les au
ide et absurde, semblable à celle des fakirs de l’Inde. Sans doute, l’ homme de génie, quand il compose, ne pense plus à lui-m
’ai dit, serait la comparaison anatomique du système nerveux chez les hommes de génie et chez les aliénés. Mais une telle comp
l’intelligence animale et mécanique ce n’est pas l’intelligence de l’ homme . Rien de tout cela n’est le génie. Un homme peut
t pas l’intelligence de l’homme. Rien de tout cela n’est le génie. Un homme peut avoir une mémoire prodigieuse, et même une i
s, qu’il y a de très grandes analogies physiques et morales entre les hommes de génie, les fous et les idiots. On peut ramener
t ramener sa démonstration aux quatre propositions suivantes : 1° Les hommes de génie sont sujets à des bizarreries, des excen
qui ressemblent beaucoup à la folie et qui peuvent y conduire. 2° Les hommes de génie sont généralement de constitution maladi
e : Mens sana in corpore sano. 3° Il est prouvé qu’un grand nombre d’ hommes supérieurs ont été hallucinés. Beaucoup sont deve
4° Lorsque les faits précédents ne se rencontrent pas dans la vie des hommes supérieurs, on les trouve ou on en retrouve de se
ail critique, reprenons maintenant les assertions de l’auteur. 1° Les hommes de génie sont sujets à des bizarreries, des excen
veau. Ce sont là des enfantillages. Quant aux bizarreries réelles des hommes supérieurs, il faut d’abord s’assurer si elles so
as reflet d’une sorte de charlatanisme très-ordinaire chez les grands hommes  : « Girodet, dit-on, se levait au milieu de la nu
éclairer. En outre, il ne suffit pas d’établir qu’un certain nombre d’ hommes supérieurs ont eu des bizarreries. Il faudrait ét
hommes supérieurs ont eu des bizarreries. Il faudrait établir que les hommes ordinaires n’en ont pas ; autrement, il n’y a rie
s n’en ont pas ; autrement, il n’y a rien là qui soit particulier aux hommes supérieurs. Or, combien d’hommes médiocres ont le
y a rien là qui soit particulier aux hommes supérieurs. Or, combien d’ hommes médiocres ont leurs bizarreries, leurs excentrici
liqueraient à les faire remarquer s’ils étaient supérieurs aux autres hommes . Quant aux distractions, il est vrai qu’elles son
uant aux distractions, il est vrai qu’elles sont habituelles chez les hommes d’étude. Mais je ne puis deviner quelles conséque
êt et oublie son devoir. Ce sont là autant de distractions. Quant à l’ homme supérieur, il est distrait parce qu’il pense, il
causes, les conséquences et les principes-. C’est le contraire chez l’ homme de génie. La méditation intellectuelle est donc l
as faire sortir l’aliéné du cercle d’idées où il est enchaîné. 2° Les hommes de génie sont, en général d’une constitution mala
s que de démentis à une telle thèse ! Que l’on jette les yeux sur les hommes les plus célèbres de notre époque. Combien d’entr
grand menton42. Sans ce menton, Washington n’eût pas été peut-être un homme de génie. Voilà un menton qui a sauvé l’Amérique.
tre un homme de génie. Voilà un menton qui a sauvé l’Amérique. Si les hommes de génie sont nécessairement maladifs, que l’on e
on explique comment l’on trouve tant d’exemples de longévité dans les hommes supérieurs, et en particulier chez les savants et
dans les hommes supérieurs, et en particulier chez les savants et les hommes de lettres. Sans doute, il y a eu des hommes supé
chez les savants et les hommes de lettres. Sans doute, il y a eu des hommes supérieurs maladifs, malingres, rachitiques. C’es
ie. 3° La folie et la raison ont coïncidé chez un très-grand nombre d’ hommes de génie. Il y aurait ici, si l’on voulait discut
op au sérieux toutes les anecdotes qui sont rapportées sur les grands hommes , ou qu’ils rapportent sur eux-mêmes. Dans beaucou
vant vous, brillante ! » je ne suis pas parfaitement persuadé que cet homme illustre n’a pas voulu mystifier l’honnête généra
gues physiologiquement. En effet, le génie peut certainement placer l’ homme dans des conditions sociales très douloureuses :
dans des conditions sociales très douloureuses : la supériorité d’un homme sur son temps peut lui rendre l’existence très di
Mais il m’est impossible d’aller plus loin. Lorsqu’il se présente un homme d’une intelligence supérieure, il faut, pour expl
Pourvu qu’il rencontre un mal nerveux quelconque dans la famille d’un homme de génie, aussitôt il y voit une prédisposition h
s’en trouve vraisemblablement un certain nombre dans les parents d’un homme de génie. Ajoutez que l’auteur ne se borne pas au
34 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
formes aux droits naturels, c’est-à-dire aux instincts légitimes de l’ homme sortant de la nature pour entrer dans la société 
ple : voilà le chef-d’œuvre de cette création d’un gouvernement par l’ homme . Ce gouvernement, Dieu l’a donné tout fait par in
bus d’animaux, tels que les fourmis et les abeilles ; il a laissé aux hommes le mérite de l’inventer, de le choisir, de le cha
pelle un gouvernement. III Cette liberté que Dieu a laissée à l’ homme de se choisir et de se façonner un gouvernement e
rnement est une intelligence en travail et une morale en action. Si l’ homme n’avait que des instincts comme les animaux, il n
aux, il n’aurait qu’une forme de société immuable ; c’est parce que l’ homme est doué de la raison et de la liberté qu’il épro
ouvernement sont donc, par leur importance, celles sur lesquelles les hommes ont le plus parlé, discuté, écrit ; ce que les ho
lesquelles les hommes ont le plus parlé, discuté, écrit ; ce que les hommes de tous les siècles ont écrit sur les gouvernemen
z qui les Hébreux en avaient vu le modèle. Mais de tous les pays où l’ homme a agité pour les résoudre ces grandes théories de
ndant trente ans ces institutions qui régissent trois cent millions d’ hommes  ; nous plaignons ceux qui n’ont que des dédains e
s d’art, qu’on dessine à Londres ou à Paris pour défigurer nos grands hommes et pour dérider nos populaces ? IV Aristote
et incohérents au lieu de fonder ses institutions sur la nature de l’ homme , sur l’histoire et sur l’expérience, seuls élémen
vernements a été un traité après mûre délibération entre les premiers hommes déjà suffisamment philologistes et suffisamment c
lus récents, tels que M. de Bonald, M. de Maistre et leurs sectaires, hommes de réaction et non d’idées, sont tout simplement
s ces derniers temps la théorie des gouvernements a été chez quelques hommes scandaleux d’audace jusqu’à nier les gouvernement
c’est le suicide des gouvernements et par conséquent le suicide de l’ homme social. Les écrivains politiques en état de fréné
loi était en eux un don, un bienfait, une garantie de la loi ; que l’ homme social tout entier n’était qu’un être légal depui
une nation ; que chacune de ces lois innombrables qui constituaient l’ homme , le père, l’époux, le fils, le frère, le citoyen,
ntôt l’une tantôt l’autre de ces lois, on démolissait pièce à pièce l’ homme lui-même dont il ne resterait plus à la fin de ce
rre banale et stérile ; que chacune de ces lois faites au profit de l’ homme pour lui consacrer un droit moral ou une propriét
eurs une littérature politique émanant des instincts primordiaux de l’ homme et puisant ses principes dans la nature pour les
l est le gouvernement le plus capable d’élever la plus grande masse d’ hommes possible à la plus grande masse de lumière possib
re possible ? Vous vous répondrez : C’est celui qui ne permet à aucun homme de rester une brute, qui base tous les droits des
r une éducation universelle, philosophique, historique et morale, à l’ homme les moyens de penser par lui-même, respecte ensui
l’homme les moyens de penser par lui-même, respecte ensuite dans cet homme la liberté de se choisir le culte qui lui paraîtr
s vous répondrez : C’est celui qui a réuni la plus grande multitude d’ hommes sous les mêmes lois et sous la même administratio
ne veut pas dire de bonne foi le grand mot de tout, le grand mot des hommes  : j’ignore, et c’est pour ne pas vouloir confesse
e. Dieu s’est réservé ces mystères, et le lointain est le voile que l’ homme ne soulève pas. Voici à cet égard tout ce que nou
ns un sens purement mystique et figuré. Le pas était glissant pour un homme que le zèle dévore, et qui arrive d’Europe avec l
, toute la politique d’un passé sans date et de trois cent millions d’ hommes  ; cet homme fut à la fois, par une merveilleuse a
litique d’un passé sans date et de trois cent millions d’hommes ; cet homme fut à la fois, par une merveilleuse accumulation
irables travaux du père Amyot sur la vie, les lois, les œuvres de cet homme unique entre tous les hommes, sont contenus à pei
t sur la vie, les lois, les œuvres de cet homme unique entre tous les hommes , sont contenus à peine dans un volume. Ce volume
nt ; il paraît haut, large, sans plis et sans rides, comme celui d’un homme qui ne donne aucune tension d’effort ou de douleu
tentieux de lutte et d’orgueil qui humilie plus qu’il ne persuade les hommes  ; elle a une expression de sourire fin, heureux e
es hommes ; elle a une expression de sourire fin, heureux et bon d’un homme qui vient de surprendre une vérité au gîte, et qu
dans la tête de Confucius on sent la raison, la piété et l’amour des hommes , triple divinité de l’âme. XVII Confucius
nde l’une de vous en mariage. Je ne vous le dissimule point, c’est un homme d’une taille au-dessus de l’ordinaire et d’une fi
x. Il leur insinuait les grands principes d’où dépend le bonheur de l’ homme vivant en société ; il entrait dans les plus peti
se pendant ce recueillement de trois ans. “Il y aura toujours assez d’ hommes enclins à gouverner les autres hommes, leur répon
ns. “Il y aura toujours assez d’hommes enclins à gouverner les autres hommes , leur répondait-il, il n’y en aura jamais assez p
nce et de sagesse groupa bientôt autour de lui un petit nombre de ces hommes de bonne volonté qui ont un goût naturel pour la
es gens du royaume, l’opinion publique conçut un grand respect pour l’ homme que de tels hommes reconnaissaient comme leur maî
, l’opinion publique conçut un grand respect pour l’homme que de tels hommes reconnaissaient comme leur maître. C’est ainsi qu
yagea comme Platon, semant partout la piété et le bon ordre entre les hommes . Mais il revenait toujours, malgré les offres de
se sentait dans toute la plénitude de forces que le ciel accorde aux hommes , et que « l’horizon de toutes les choses divines
e peu que le ciel m’a donné ou qu’il m’a permis d’acquérir à tous les hommes , puisque tous les hommes sont également mes frère
né ou qu’il m’a permis d’acquérir à tous les hommes, puisque tous les hommes sont également mes frères et que la patrie de l’h
ervenir le ciel et les prodiges dans l’autorité qu’il affecte sur les hommes  ; il n’étale point l’inspiration surnaturelle de
ue par la logique qui enchaîne les effets aux causes ; il se confesse homme faible, ignorant, borné comme nous ; seulement, à
er crédit à la raison et pour la faire respecter davantage des autres hommes , il la présente avec le cachet de l’antiquité et
par lui et par ses disciples. Et cela simplement parce qu’il était l’ homme de plus de bon sens qu’il y eût dans l’empire et
ur. Sa mission fut donc partout une mission de paix. Qu’objecter à un homme qui vous dit : Je ne suis qu’un homme, je ne vous
ssion de paix. Qu’objecter à un homme qui vous dit : Je ne suis qu’un homme , je ne vous annonce que ce que vous savez, et je
u et entendu Confucius ce que c’était que ce philosophe : « C’est un homme , répondit le sage, auquel aucun homme de nos jour
que ce philosophe : « C’est un homme, répondit le sage, auquel aucun homme de nos jours ne peut être comparé. Sa physionomie
soit possible de se former. « Mais, interrompit Lieou-Ouen-Koung, cet homme si parfait, selon vous, que laissera-t-il de lui
cérémonies et la musique1 sont négligées ou corrompues ; si enfin les hommes viennent à se dépraver entièrement, la lecture de
res ce qu’il avait été dans la philosophie spéculative, philosophe et homme d’État à la fois. Son administration sévère et im
tres. Ces devoirs, rédigés en codes par les premiers législateurs des hommes , sont exprimés par des rites ou cérémonies, expre
ont : « 1º L’humanité (c’est-à-dire l’amour universel) entre tous les hommes de notre espèce sans distinction », principe de c
res. « 5º Enfin la bonne foi, ce grand jour réciproque qui permet aux hommes en société de voir clairement dans le cœur et dan
réduites en gouvernement et en rites : « Il faut un gouvernement aux hommes , puisque les hommes sont destinés par leurs néces
ment et en rites : « Il faut un gouvernement aux hommes, puisque les hommes sont destinés par leurs nécessités à vivre en soc
amille n’a pas commencé par la république ; la république suppose des hommes égaux en force, en volonté, en droit, en fait, ém
itique : « Avoir plus d’humanité que ses semblables, c’est être plus homme qu’eux ; c’est mériter de leur commander. L’human
leur commander. L’humanité est donc le fondement de tout. » Aimer l’ homme , c’est avoir de l’humanité. Il faut s’aimer soi-m
lles sont, indépendamment de notre volonté ; Dieu les a faites, non l’ homme  ; mais, pour pouvoir les mettre en pratique et po
éjugé des races les unes contre les autres !) Les relations entre les hommes de différents âges et de différentes dignités dan
ius, de ne pas vous appliquer à l’étude essentielle des cérémonies. L’ homme qui vit en société a des devoirs à remplir envers
t pas être honorés d’une même façon ; il en est ainsi par rapport aux hommes avec qui l’on vit ; on ne doit pas rendre les mêm
ner au ciel (Dieu) sa reconnaissance, est le premier des devoirs de l’ homme  ; se montrer reconnaissant envers les ancêtres es
auquel il prétend. « Il n’emploie, pour traiter les affaires, que des hommes sincères et droits ; il ne donne sa confiance qu’
que des hommes sincères et droits ; il ne donne sa confiance qu’à des hommes fidèles et sûrs ; il ne rampe pas devant ceux qui
ert pour se défendre ou pour attaquer. L’amour qu’il porte à tous les hommes le met en droit de n’en craindre aucun ; l’exacti
t oublié, il ne s’en plaint pas, il n’en murmure pas. Le suffrage des hommes honnêtes, l’honneur d’avoir contribué en quelque
ibué en quelque chose à l’avantage de ses compatriotes et de tous les hommes , lui suffisent. » — « Je me fais votre premier di
e Ly, que la société est fondée ; c’est par ces trois principes que l’ homme social s’acquitte, avec la gradation des devoirs,
cipes divins, incorporés par le ciel dans notre nature, qui lient les hommes vivants entre eux en leur manifestant et en leur
ni supérieurs, ni inférieurs, ni égaux ; les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes, les pères et les enfants, les frèr
châtiments sont de bien faibles liens pour retenir dans le devoir les hommes que l’on ne conduit pas par la raison, la conscie
aturelle que le Ciel (Dieu) a donnée à ces trois principes qui font l’ homme social, tout changera de face et s’améliorera dan
omme social, tout changera de face et s’améliorera dans l’empire. Les hommes ainsi instruits et convaincus deviendront en eux-
sant, a été la dernière chose et la plus parfaite, découverte par les hommes , au moyen du grand Ly ou de ces trois principes m
ondé sur ce principe également logique et admirable : « Si haut qu’un homme soit placé, il doit respecter les autres, il doit
n lui ; s’il manque à ses ancêtres, il manque au premier ancêtre, à l’ homme saint d’où est sortie toute la race humaine ; s’i
aint d’où est sortie toute la race humaine ; s’il manque à ce premier homme , l’homme saint, il manque au Ciel (Dieu) de qui c
est sortie toute la race humaine ; s’il manque à ce premier homme, l’ homme saint, il manque au Ciel (Dieu) de qui ce premier
mier homme, l’homme saint, il manque au Ciel (Dieu) de qui ce premier homme a reçu la vie. Les ancêtres sont les arbres chenu
 ! » Que dites-vous de ces paroles ?… Magnifique solidarité entre les hommes nés et à naître et entre Dieu, justice et provide
iècles du jour où il a été construit ! Il contenait pourtant pour les hommes une idée éternelle. Apportez-moi mon kin (sorte d
intellectuel de la religion, de la philosophie et de la politique des hommes de son temps. — « Vous êtes témoins », dit-il en
es disciples, « que je n’ai rien négligé avec vous pour améliorer les hommes . Le triste état des choses et des mœurs dans lequ
35 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »
Victor Hugo46 I L’ Homme qui rit 47, de Victor Hugo… L’homme qui rit, c’es
Victor Hugo46 I L’Homme qui rit 47, de Victor Hugo… L’ homme qui rit, c’est nous ! Nous n’en sommes, il est vr
ue la place de s’agenouiller entre deux fastueuses citations du grand homme en grands caractères. Mais que sa fierté — si ell
volume d’un ouvrage qui en a plusieurs. La composition intégrale de l’ Homme qui rit, son intérêt continûment passionné, les c
e saisi Tout ce qu’il y a là-dedans est déjà vieux sous la plume de l’ homme qui l’écrit ! et qui n’écrira plus jamais que ces
Dès les premières pages jusqu’aux dernières de ce premier volume de l’ Homme qui rit, j’ai reconnu le Victor Hugo des Misérabl
urs de la Mer que ressort son livre d’aujourd’hui. La conception de l’ Homme qui rit, que j’ignore, mais qu’il n’est pas si di
dirais qu’elle y a laissé un trou énorme. Dans le premier volume de l’ Homme qui rit, comme dans les Travailleurs de la Mer, i
lui le pédant de l’Abîme, comme il le dit d’un des personnages de son Homme qui rit, et plus il va, plus l’abîme se creuse et
is de hachures pointues… Voyez son pendu, dans ce premier volume de l’ Homme qui rit, cette description qui dure le temps d’un
de sa peinture, voilà donc tout ce que peut nous donner à présent un homme qui se croit plus qu’un Michel-Ange et qui n’est
le changement, tel le dernier pas d’Hugo dans ce premier volume de l’ Homme qui rit. Certes ! je ne lui demandais pas l’impos
avons été tous pris, comme des imbécilles, au titre de son livre de l’ Homme qui rit. Nous avons cru à quelque philosophe ou à
e, et nous nous disions : Comment s’y prendra-t-il pour être gai, cet homme le moins gai de France ?… Cet homme bouffi, qui a
y prendra-t-il pour être gai, cet homme le moins gai de France ?… Cet homme bouffi, qui a toujours les joues enflées comme un
Il s’agissait d’un monstre fait à la main, d’une grimace fixée, d’un homme défiguré, qui, malgré lui, rit à poste fixe. — No
me… Buloz-Trimm ! III Disons maintenant notre dernier mot sur l’ Homme qui rit, dont tous les volumes ont paru, et presq
s de la préoccupation publique. Plus tard, il ne serait plus temps. L’ Homme qui rit aurait rejoint le Shakespeare de Victor H
i où il a le mieux et le plus vite sombré de tous les ouvrages de cet homme sonore, qui, même quand il le voudrait, ne pourra
mber l’ombre d’un insupportable Narcisse qui voulait s’y voir… Mais l’ Homme qui rit est un roman. Et un roman, c’est aussi un
le monde a été surpris, — et moi-même. Quand le premier volume de cet Homme qui rit a paru, j’ai dit combien je m’attendais à
n dit : le Pape. Eh bien, il faut le reconnaître, je me trompais !… L’ Homme qui rit n’a point eu l’accueil que je prévoyais.
ues faibles, qui n’avaient pas vu que depuis longtemps le talent de l’ homme s’en allait, — avec de grands airs, des gonflemen
ires, — les Travailleurs de la Mer, pour Hugo, c’est Leipsick. Mais l’ Homme qui rit, c’est Waterloo. Il n’y a plus que les am
s et les enfants qui puissent battre encore le rappel autour du grand homme défait, diminué, et qu’on abandonne ; mais ce ser
sserait absolument d’exister… Il reste à examiner la composition de l’ Homme qui rit, les caractères, l’action, l’intérêt, les
ertainement, quatre-vingts pages de l’histoire en quatre volumes de l’ Homme qui rit. Quatre-vingts pages (et même moins) peuv
c’est à la condition première de se tenir et de se suivre, et dans l’ Homme qui rit rien ne se suit ni ne se tient. Plaqué et
me doit vivre, vous n’en trouverez pas plus ici que de composition. L’ Homme qui rit n’est qu’une épouvantable grimace, avec r
es que vomissent, les uns après les autres, tous les personnages de l’ Homme qui rit, dans leurs plus simples conversations ?…
n sait qu’on est dans le monde surnaturel de la féerie ; mais, dans l’ Homme qui rit, on ne sait plus où l’on se trouve. L’aut
us indécente du livre, cette scène du viol (presque) de Gwynplaine (l’ Homme qui rit) par cette duchesse Josiane, que l’auteur
ez affolée pour, comme la femme de Putiphar, déchirer le manteau d’un homme , oublie tout, quand la terrible furie de ses sens
e, d’Urgèle qui s’est livrée à Bugryx, de Rhodope qui a aimé Phtah (l’ homme à la tête de crocodile), de Penthésilée, d’Anne d
gique monstruosité ! L’impossible est aussi dans Gwynplaine, dans cet homme qui ne rit que parce qu’on lui a taillé au coutea
e montrait. De toutes les sensations, en effet, que devait donner cet homme hideux, à la bouche fendue jusqu’aux oreilles et
e l’événement, des circonstances, de la mise en scène, dont un habile homme ne se joue guères ; mais l’impossible de la natur
antiasis de la préciosité, et produisant bien autrement le rire que l’ Homme qui rit, et bien plus à coup sûr ! Je pourrais, c
petites bêtes… Mais je dédaigne cette manière taquine de critiquer un homme , et je la laisse à mes pieds, par respect pour l’
respect pour l’ancien talent d’Hugo. Je le traite en artiste fort, en homme qui doit savoir la nature humaine et la faire vib
t quand il lui plaît ; mais qui, malheureusement, n’a montré dans son Homme qui rit ni art, ni âme, ni nature humaine ! Barbo
t là de cinq à six pages gracieuses ou éclatantes (tout au plus !), l’ Homme qui rit — il coûte de le dire ! — pourrait déshon
le dire ! — pourrait déshonorer intellectuellement la vieillesse d’un homme qui n’a pas su se taire à temps, par pudeur pour
rpensées au lieu d’être un livre d’imagination de bonne foi… Ah ! les hommes de génie sont de grands ingénus, mais quel est l’
foi… Ah ! les hommes de génie sont de grands ingénus, mais quel est l’ homme parmi les amis d’Hugo, et les plus grisés par l’o
s d’Hugo, et les plus grisés par l’opium qu’il leur verse, quel est l’ homme qui pourrait croire ingénument à l’ingénuité d’Hu
maginations plus naïves que la sienne ont été dupes longtemps. Mais l’ Homme qui rit sera l’homme qui dessille les yeux ! Ce c
es que la sienne ont été dupes longtemps. Mais l’Homme qui rit sera l’ homme qui dessille les yeux ! Ce crachat guérira les av
ion n’était pas là pour lui… Rien de la vérité ne pourrait arrêter un homme qui a dans le ventre la fringale de l’applaudisse
par un clergé qui avait des ordres savants à son service, et même des hommes de génie, et qui n’a jamais songé à répondre pére
drigue Borgia, mais nous avons aussi le grand seigneur, l’officier, l’ homme marié, le cardinal, le prêtre et le légat que fut
is garanties par la considération des papes — presque tous des grands hommes — sous lesquels il vécut, et par sa popularité da
état, expliqué peut-être par les anciennes habitudes militaires et d’ homme du monde, le cardinal Rodrigue Borgia reste, dans
tion d’Alexandre VI ne s’arrêtera pas. Il a commencé par innocenter l’ homme dans le Borgia avant d’être pape, et cet homme-là
mencé par innocenter l’homme dans le Borgia avant d’être pape, et cet homme -là était plus difficile à reconstituer que ne ser
on trouve bien froid et même indifférent l’accueil fait au livre d’un homme qui, de toutes ses puissances à peu près perdues,
la fin d’entendre appeler depuis si longtemps Victor Hugo « le grand homme  ?… » Est-elle blasée sur son génie ?… Est-elle in
teur ne changeant pas sa manière et ne se renouvelant jamais, car les hommes d’un grand génie ont parfois de ces avatars subli
incomparable dans les annales du monde, parce qu’il tua à travers un homme le principe qui fait vivre les nations, — le prin
go, de l’intérêt et de l’admiration pour ces choses scélérates et ces hommes scélérats, les hommes et les choses de la monarch
l’admiration pour ces choses scélérates et ces hommes scélérats, les hommes et les choses de la monarchie ! que de faire parl
déteste peut-être plus… et les soutiens de cette religion bête qu’un homme d’autant de génie que lui, parbleu ! ne pratique
ns le sens le plus fier et le plus idéal du mot, mais c’est de plus l’ homme d’État qui voit le mieux dans les nécessités du t
n ! — dans tout ce qu’il fait comme dans tout ce qu’il pense. C’est l’ homme fort du livre, le mâle, le lion, auquel Hugo ne p
t (manière de rapetisser de Victor Hugo), et les rend grotesques, ces hommes terribles, ces dieux tonitruants de la Révolution
pas ! — par le fait de son sujet et indépendamment de la valeur de l’ homme qui l’a écrit. Quoique le sujet du livre en quest
rrigé les Misérables… J’y retrouve toutes les fautes immuables de cet homme immuable, même quand il change ses inspirations.
ue de les exprimer ; c’est toujours le même mélodrame des choses, des hommes et de la langue, le même amour de l’impossible qu
si, Hugo, cet empereur de notre décadence littéraire ! Comme tous les hommes qui peuvent beaucoup, Victor Hugo est fasciné par
brisant tout, comme une féroce bête en fer déchaînée ! La lutte d’un homme nu contre un lion, qui prendrait la gueule du lio
isir de la difficulté, pour la vaincre, qui fait ressembler Hugo à un homme qui peindrait un tableau à cloche-pied ou au salt
hauteur des cœurs de la foule, — car les sentiments qui font agir les hommes comme Lantenac ne sont qu’à hauteur de cœur de qu
mêlait les hasards du chemin, et tout cela serait assez vulgaire si l’ homme qui fait ombre sur tout dans le roman, le royalis
aisemblance au plus haut degré. Mais qu’importe la vraisemblance à un homme qui agit sur les événements de ses livres comme u
écoupent pas des silhouettes sans profondeur et sans réalité dans des hommes de l’intensité de Robespierre, de Danton, de Mara
ans Hugo. On y trouve qu’il leur est profondément inférieur, lui, cet homme d’une puissance plus verbale que réelle, plus dan
amen de ce livre, jusqu’aux chicanes d’une critique de détail avec un homme qui, comme l’auteur, est assez haut placé pour qu
antenac l’engage. Nous aurons peut-être un bon Torquemada ! 46. L’ Homme qui rit ; Lucrèce Borgia ; Quatre-vingt-treize (N
36 (1890) L’avenir de la science « II »
ion naturelle : car savoir est la première condition du commerce de l’ homme avec les choses, de cette pénétration de l’univer
le de l’individu : savoir, c’est s’initier à Dieu. Par l’ignorance, l’ homme est comme séquestré de la nature, renfermé en lui
sa personnalité. De là ce monde étrange où vit l’enfance, où vivait l’ homme primitif. L’homme ne communique avec les choses q
e là ce monde étrange où vit l’enfance, où vivait l’homme primitif. L’ homme ne communique avec les choses que par le savoir e
er au moins que la science ne soit le premier besoin de l’humanité. L’ homme en face des choses est fatalement porté à en cher
. Le problème se pose de lui-même et en vertu de cette faculté qu’a l’ homme d’aller au-delà du phénomène qu’il perçoit. C’est
ue âge ; mais toujours il se pose ; toujours, en face de l’inconnu, l’ homme ressent un double sentiment : respect pour le mys
delà. Rester indifférent devant l’univers est chose impossible pour l’ homme . Dès qu’il pense, il cherche, il se pose des prob
voulait avoir la raison des choses. C’est qu’à vrai dire demander à l’ homme d’ajourner certains problèmes et de remettre aux
r autour d’elle. Il y a, je le sais, dans cet acte hardi par lequel l’ homme soulève le mystère des choses, quelque chose d’ir
quel s’ouvre le livre des Hébreux, c’est le génie du mal qui pousse l’ homme à sortir de son innocente ignorance, pour devenir
our nous, pour elles et pour Dieu. Ce n’est pas du premier coup que l’ homme arrive à la conscience de sa force et de son pouv
x-mêmes les auteurs des oeuvres qui semblent dépasser les forces de l’ homme . Dans Homère, Héphaïstos crée tous les mécanismes
onalistes de la Grèce. Il y a dans cette ardeur spontanée de quelques hommes qui, sans antécédent traditionnel ni motif offici
la nature, aux animaux 16, sans arrière-pensée, ni respect humain ! L’ homme affairé, au contraire, s’ennuie dans la compagnie
ces jouissances désintéressées n’ont rien à faire avec son égoïsme. L’ homme simple, abandonné à sa propre pensée, se fait sou
souvent un système des choses bien plus complet et plus étendu que l’ homme qui n’a reçu qu’une instruction factice et conven
science, c’est de résoudre l’énigme, c’est de dire définitivement à l’ homme le mot des choses, c’est de l’expliquer à lui-mêm
r. Vivre sans un système sur les choses, c’est ne pas vivre une vie d’ homme . Je comprends certes le scepticisme, c’est un sys
ait immense que présente tout le XVIIIe siècle : des philosophes, des hommes d’esprit, ne s’occupant nullement de politique ac
s d’après-lui-même. Dominé par l’idée de la puissance inventrice de l’ homme , il étendit beaucoup trop la sphère de l’inventio
sans aucune arrière-pensée de composition littéraire. En politique, l’ homme créait librement et avec délibération la société
avec délibération la société et l’autorité qui la régit. En morale, l’ homme trouvait et établissait le devoir, comme une inve
e siècle ne comprit pas la nature, l’activité spontanée. Sans doute l’ homme produit en un sens tout ce qui sort de sa nature 
t devenue comme une machine sans âme qui accomplirait les œuvres d’un homme . La France est trop portée à supposer qu’on peut
ministres de l’Instruction publique qui prétendaient faire des grands hommes au moyen de règlements convenables ? N’a-t-on pas
ents convenables ? N’a-t-on pas imaginé des procédés pour moraliser l’ homme , à peu près comme des fruits qu’on mûrit entre le
du balancement des choses, on eut des constitutions faites de main d’ hommes , toutes fraîches, avec des ratures, dépouillées p
se conçoit qu’à cette condition. L’optimisme serait une erreur, si l’ homme n’était point perfectible, s’il ne lui était donn
lissement des choses. Disons plutôt : Tout sera pour le mieux quand l’ homme , ayant accompli son œuvre légitime, aura rétabli
une fois pour toutes et devant rester tel qu’il est, où l’effort de l’ homme contre la fatalité est considéré comme un sacrilè
s. Ce qu’il y a de sûr, au moins, c’est qu’elles n’arrêteront point l’ homme dans son œuvre réformatrice, c’est qu’il persiste
tituer la raison à la nécessité. Les religions de l’Orient disent à l’ homme  : « Souffre le mal. » La religion européenne se r
puis l’émancipation des diverses classes de la société, le nombre des hommes distingués ne s’est point accru en France, comme
é a toujours présenté jusqu’ici trois types de situation sociale, des hommes vivant de leur revenu, des hommes exploitant leur
ois types de situation sociale, des hommes vivant de leur revenu, des hommes exploitant leur revenu, des hommes vivant de leur
hommes vivant de leur revenu, des hommes exploitant leur revenu, des hommes vivant de leur travail ; donc cela est de la natu
l’antiquité : la société a toujours compté jusqu’ici trois classes d’ hommes  : une aristocratie, des hommes libres, des esclav
jours compté jusqu’ici trois classes d’hommes : une aristocratie, des hommes libres, des esclaves ; donc cela est de la nature
u dire en 1780 : l’État a toujours renfermé jusqu’ici trois classes d’ hommes  : les gouvernants, l’aristocratie limitant le pou
exemple. Le vrai, c’est qu’avec les éternels principes de sa nature l’ homme peut réformer l’édifice politique et social ; il
s de la société humaine et de son histoire. En Orient, des milliers d’ hommes meurent de faim ou de misère sans avoir jamais so
ngé à se révolter contre le pouvoir établi. Dans l’Europe moderne, un homme , plutôt que de mourir de faim, trouve plus simple
i, chez l’enfant, sépare les charmes du premier âge de la raison de l’ homme fait. Notre politique machinale, nos partis aveug
imaginera plus comment un siècle a pu décerner le titre d’habile à un homme comme Talleyrand, prenant le gouvernement de l’hu
but et les conditions de la société. Pour la politique, dit Herder, l’ homme est un moyen ; pour la morale, il est une fin. La
’idéal de leur nation à l’origine ; les ancêtres étaient plus que des hommes (héros, demi-dieux). Voyez au contraire, à l’époq
rois de Syrie ; il aboutit sous la pression romaine. 16. J’ai vu des hommes du peuple plongés dans une vraie extase à la vue
leurs tentatives d’humble philosophie naturelle. Il y a en France des hommes qui admirent beaucoup l’établissement religieux d
st encore trait pour trait celle des jésuites : idée que l’on style l’ homme par le dehors, oubli profond de l’âme qui vivifie
exemple de ceci. Les langues maniées, tourmentées, refaites de main d’ homme , comme le français, en portent l’empreinte ineffa
moins logique que l’hébreu ou le sanscrit, créés par les instincts d’ hommes primitifs. J’ai développé ce point dans un Essai
est supérieure à tout autre, parce que le fruit en dépend moins de l’ homme et plus des causes aveugles. 27. L’extension plu
37 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre II. Shakespeare — Son œuvre. Les points culminants »
génies du premier ordre, c’est de produire chacun un exemplaire de l’ homme . Tous font don à l’humanité de son portrait, les
s pensifs. Ces derniers sont les plus grands. Plaute rit et donne à l’ homme Amphitryon, Rabelais rit et donne à l’homme Garga
. Plaute rit et donne à l’homme Amphitryon, Rabelais rit et donne à l’ homme Gargantua, Cervantes rit et donne à l’homme don Q
Rabelais rit et donne à l’homme Gargantua, Cervantes rit et donne à l’ homme don Quichotte, Beaumarchais rit et donne à l’homm
s rit et donne à l’homme don Quichotte, Beaumarchais rit et donne à l’ homme Figaro, Molière pleure et donne à l’homme Alceste
aumarchais rit et donne à l’homme Figaro, Molière pleure et donne à l’ homme Alceste, Shakespeare songe et donne, à l’homme Ha
re pleure et donne à l’homme Alceste, Shakespeare songe et donne, à l’ homme Hamlet, Eschyle pense et donne à l’homme Prométhé
kespeare songe et donne, à l’homme Hamlet, Eschyle pense et donne à l’ homme Prométhée. Les autres sont grands ; Eschyle et Sh
froncements de sourcil sont tragiques. Cette série d’exemplaires de l’ homme est la leçon permanente des générations ; chaque
Lescaut, Clarisse Harlowe et Candide. Dieu crée dans l’intuition ; l’ homme crée dans l’inspiration, compliquée d’observation
éation seconde, qui n’est autre chose que l’action divine faite par l’ homme , c’est ce qu’on nomme le génie. Le poëte se metta
énie. Le poëte se mettant au lieu et place du destin, une invention d’ homme et d’événements tellement étrange, ressemblante e
Providence, et appellent le poëte « le menteur » ; la conscience de l’ homme , prise sur le fait et placée dans un milieu qu’el
t le mystère s’explique quand on réfléchit que Dieu est intérieur à l’ homme . Cette égalité est identité. Qui est notre consci
Lauder, Visé, Fréron, aucun lavage de ces noms-là n’est possible. Ces hommes ont blessé le genre humain dans ses génies ; ces
à jamais la couleur de la poignée de boue qu’elles ont jetée. Et ces hommes n’ont pas même la renommée triste qu’ils semblaie
umaine, sortent d’autres Adams, les types. Un type ne reproduit aucun homme en particulier ; il ne se superpose exactement à
e, ont, du reste, raison de dire que pas un d’eux n’est Shylock ; les hommes de plaisir ont raison de dire que pas un d’eux n’
t contient le mystère de l’arbre, et le type contient le mystère de l’ homme . De là cette vie étrange du type. Car, et ceci es
eci est le prodige, le type vit. S’il n’était qu’une abstraction, les hommes ne le reconnaîtraient pas, et laisseraient cette
sique fait des larves ; le drame fait des types. Une leçon qui est un homme , un mythe à face humaine tellement plastique qu’i
oyant vivant, là, dans la rue. Ces fantômes ont plus de densité que l’ homme . Il y a dans leur essence cette quantité d’éterni
les réalise — il semble que Dieu aime mieux faire donner la leçon à l’ homme par l’homme, pour inspirer confiance. Le poëte es
— il semble que Dieu aime mieux faire donner la leçon à l’homme par l’ homme , pour inspirer confiance. Le poëte est sur ce pav
il leur parle-plus près de l’oreille. De là l’efficacité des types. L’ homme est une prémisse, le type conclut ; Dieu crée le
t et dans la nature. Ils sont de l’idéal réel. Le bien et le mal de l’ homme sont dans ces figures. De chacun d’eux découle, a
r, une humanité. Nous l’avons dit, autant de types, autant d’Adams. L’ homme d’Homère, Achille, est un Adam ; de lui vient l’e
d’Homère, Achille, est un Adam ; de lui vient l’espèce des tueurs ; l’ homme d’Eschyle, Prométhée, est un Adam ; de lui vient
chyle, Prométhée, est un Adam ; de lui vient la race des lutteurs ; l’ homme de Shakespeare, Hamlet, est un Adam ; à lui se ra
veux-tu, déesse ? Une surprenante exception a été concédée à Dante. L’ homme de Dante, c’est Dante. Dante s’est, pour ainsi di
nte. III Deux Adams prodigieux, nous venons de le dire, c’est l’ homme d’Eschyle, Prométhée, et l’homme de Shakespeare,
eux, nous venons de le dire, c’est l’homme d’Eschyle, Prométhée, et l’ homme de Shakespeare, Hamlet. Prométhée, c’est l’action
de temps en temps des œuvres surhumaines. Ces œuvres surhumaines de l’ homme sont d’ailleurs plus nombreuses qu’on ne croit, c
Providence ; la passion, personnage terrible, allant et venant chez l’ homme  ; l’audace et quelquefois l’insolence de la raiso
ons-nous devenir ? et dans le vaste ensemble des êtres créés, choses, hommes , animaux, plantes, rochers, tous tournés vers le
rimable angoisse, le libérateur enchaîné. Hamlet, moins géant et plus homme , n’est pas moins grand. Hamlet. On ne sait quel e
l est prince et démagogue, sagace et extravagant, profond et frivole, homme et neutre. Il croit peu au sceptre, bafoue le trô
doute. Le sincère y ment. Rien de plus vaste, rien de plus subtil. L’ homme y est monde, le monde y est zéro. Hamlet, même en
ouffle à chaque instant en sens inverse, la rose des vents gouverne l’ homme . Œuvre troublante et vertigineuse où de toute cho
ignorer. C’était être mauvais politique que d’avoir de bons yeux. Un homme suspect de soupçon était perdu. Il n’avait plus q
Hamlet n’est pas dans le lieu où est sa vie. Il a toujours l’air d’un homme qui vous parle de l’autre bord d’un fleuve. Il vo
oyant ; Oreste porte la fatalité, Hamlet le sort. Et ainsi à part des hommes , Hamlet a pourtant en lui on ne sait quoi qui les
sa fièvre. Sa réalité étrange est notre réalité, après tout. Il est l’ homme funèbre que nous sommes tous, de certaines situat
onnées. Tout maladif qu’il est, Hamlet exprime un état permanent de l’ homme . Il représente le malaise de l’âme dans la vie pa
st la faim. Quelle faim ? la faim du monstre toujours possible dans l’ homme . Certaines âmes ont des dents. N’éveillez pas leu
r. L’être unsex, Gruoch, l’achève. C’est fini ; Macbeth n’est plus un homme . Il n’est plus qu’une énergie inconsciente se rua
ature entre en action contre Macbeth ; la nature devient âme contre l’ homme qui est devenu force.” Ce drame a les proportions
rêt et sur le trône conquérant. L’aïeul de Macbeth, c’est Nemrod. Ces hommes de force sont-ils à jamais forcenés ? Soyons just
ce type est une puissance. Et c’est ainsi que Desdemona, épouse de l’ homme Nuit, meurt étouffée par l’oreiller, qui a eu le
Annibal, sont des larves qui attendent leur heure d’entrer parmi les hommes  ; Judas Macchabée, Viriate, Popilius, Jugurtha, M
l’y mettre. Et quelle figure que le père ! quelle cariatide ! C’est l’ homme courbé. Il ne fait que changer de fardeaux, toujo
ve la vie. L’enfant redevient un vieillard, le vieillard redevient un homme . Et le voilà heureux, ce misérable. C’est sur cet
ns le départ, avoir perdu sa raison d’être ici-bas, être désormais un homme qui va et vient devant un sépulcre, pas reçu, pas
38 (1908) Après le naturalisme
même. Les éléments : La nature de la Littérature, son rôle parmi les hommes . Non pas ce que fut la Littérature jusqu’à présen
n, ce serait trop peu dire ; une époque de reconstitution totale de l’ homme et de la société. Les religions ont fait faillite
qu’il n’était point nécessaire de recourir à de grandes théories de l’ Homme et de la Vie. Nous croyons tout le contraire. Nu
d’une vie propre et indépendante, bien loin de la vie utilitaire des hommes . Cette partie vulnérable de leur doctrine les co
e, dans l’harmonie des activités humaines. Elle concourra au but de l’ Homme qui est la Vie. Avant qu’elle n’entreprenne ce p
nions à déterminer tant soit peu le courant des Idées qui portera les hommes vers la nouvelle école littéraire dont l’heure, c
écessaire est assuré à tous, au créateur comme au spectateur ; où les hommes n’ont plus d’autre tâche importante à remplir vis
qui l’art n’a pas encore exprimé toutes les vérités du monde et de l’ homme . Mais cet individualisme, on veut plutôt qu’il ex
l’âme véritable du présent et nécessitée par la condition de tous les hommes lui fait défaut. Le passé nous confirme. Nul n’en
l’incorpore et la transmue en faits, en politique. C’est le tour des hommes d’action. Les idées propagées par les écrivains,
jours. Or, nous sommes persuadé qu’il n’y a rien de changé parmi les hommes ni les lois et vraisemblablement les alternatives
, parce que la scène de leurs exploits habituels s’est transformée. L’ homme , sans avoir changé de nature, peut très bien occu
n nous oppose. L’arrivisme et le matérialisme sont nouveaux parmi les hommes ou plutôt, ils ont pris une ampleur qu’on ne leur
t considérable qu’il ne s’en est pas présenté une semblable parmi les hommes depuis l’époque où la décadence du paganisme anci
oint encore surgi les croyances définitives, l’impératif formel, et l’ homme que ne retient plus aucune règle, aucune morale,
atteint le but pour lequel elles étaient conçues. L’enthousiasme des hommes ne s’est pas levé derrière une seule. Pas de cons
ne valeur hors d’elles-mêmes et ne sont d’aucun utilitarisme pour les hommes . Tout héros de cet avatar en arrive promptement à
davantage de se livrer à son rêve. Une telle attitude est celle d’un homme qui non seulement dédaigne l’humanité dont il fai
tes qu’il jouit de la liberté dont il fait tant de cas. S’il hait les hommes , c’est parce qu’il n’en a pas besoin, et le seul
le mieux dans l’espace et la durée la matière émouvante de l’art : l’ Homme et la Vie. Maintenant voyons à quoi aboutit la th
nitiation devenait nécessaire à qui voulait l’aborder. La nature de l’ homme c’est l’intelligence, L’esprit ne marche qu’au gé
e. On est immoral contre la morale, et la morale, contact naturel des hommes , existe toujours. Peut-être objectera-t-on que l’
ectement à nos yeux et ne s’évaluent pas non plus facilement chez les hommes ni dans la société. Aussi on n’en reconnaît pas i
ar quelque dextre divine ! Or qu’y a-t-il de plus important pour tout homme que son esprit, les idées qu’il reçoit, qu’on lui
fondements de la Vie et si l’erreur les vicie, ne sera-t-il pas, cet homme , condamné à vivre sur terre une vie mauvaise, à c
Il ne faut pas avoir honte de l’avouer. L’égoïsme forme le fond de l’ homme comme l’essence de la vie organique. Se donner sa
La Littérature tient dans la vie des peuples en général et de chaque homme en particulier — quelquefois à leur insu, et nous
n esprit ne se forme lui-même et seul. Isolez un nouveau-né. Devenant homme , il n’inventera même pas l’alphabet. Son langage
s d’eux sous les espèces de l’écriture. La vérité se déguise tant à l’ homme , les causes d’erreur et de mensonge sont si fréqu
ce travail, voilà la Littérature. Tout est Littérature parce qu’en l’ homme tout est esprit, compréhension. Il faut profondém
end même pas en quoi elles peuvent consister. Du plastide initial à l’ homme , la distance est grande. Cependant de l’un à l’au
autre, il n’y a point de différence fondamentale. Le plastide vit ; l’ homme aussi de la même vie manifestée. Seulement le pre
rmer, se taire ! Et au long du perfectionnement des facultés, voici l’ homme futur qui s’achemine et surgit des possibilités,
’étendue, mais nulle profondeur. C’est toujours la même vie. Ce que l’ homme a acquis et qui le fait homme, c’est la coodifica
r. C’est toujours la même vie. Ce que l’homme a acquis et qui le fait homme , c’est la coodification des méthodes élémentaires
éagit pas à son tour sur l’univers selon ses facultés, il n’est pas l’ homme , mais bien moins qu’un plastide, lequel du moins
es et de constructions idéales. Mais au-delà de sa connaissance que l’ homme ne tente pas de découvrir une autre réalité supér
ivre matériellement. Voilà l’erreur des philosophies à tous égards. L’ homme se meut selon un régime finaliste. Il n’enregistr
demi-terme de la vie. Savoir est pour vivre. Utilitaire formule de l’ homme qui n’est lui-même qu’une modalité de la vie. L’e
elles ne sont que des représentations synthétiques des rapports de l’ homme avec l’univers ; elles n’imaginent rien qui ne ti
ais aussi quelle tâche ardue à laquelle des siècles ne suffisent pas. Homme , tu es esprit pour vivre, car ta perfection t’a c
société où ses affectivités et ses besoins le portent formait pour l’ homme un nouveau milieu au sein duquel il avait à réali
es. Alors des rapports adéquats sont à créer nécessairement entre ces hommes dont aucun ne consent (avec juste raison, ils son
ible le veut autant que le fort, car les moyens n’y font rien. Chaque homme vit pour vivre et nulle autorité ne surpasse cell
té. C’est à quoi pourvoit l’esprit humain. Il le peut excellemment. L’ homme n’entrerait pas du reste en société, sous ces con
si que la figure géométrique de l’association parfaite et dès lors, l’ homme en possession des lumières de l’expérience et de
sprit et l’esprit, aussitôt devient indispensable. Deus ex machina. L’ homme ne fait rien d’humain sans y avoir recours — même
vérités de se représenter en impératif catégorique, de contraindre l’ homme à leur obéir, à s’y soumettre et nous ne voyons a
n et fonctionnerait merveilleusement, du seul fait de la croyance des hommes en la vérité. Nous en restons loin, pourtant et l
s faits. Une société s’est agrégée sans doute, dans laquelle tous les hommes entrent de force du seul fait de leur naissance,
ndividus, au sein de leurs agglomérations. Par leur inconscience, les hommes en société forment des sortes de monstrueux êtres
e à laquelle une éducation traditionaliste convainc dès sa jeunesse l’ homme de s’y sacrifier à l’occasion, c’est le résultat
raison d’être. Il se déroule ainsi sans besoin de perfection. Pour l’ homme , il ne peut en convenir de même. Il lui faut un o
mente par tous les pouvoirs qu’elle confère. Le bonheur réside pour l’ homme dans la favorisation de la vie. À l’homme, la vie
e. Le bonheur réside pour l’homme dans la favorisation de la vie. À l’ homme , la vie donc crée ce but, lui impose une manière
ose une manière d’être qui ne soit pas la volonté de son milieu. Et l’ homme intelligent, maître par l’Idée, par sa science, s
r l’Idée, par sa science, son invention, des forces de la nature, cet homme dont la suprématie sur les autres créatures s’aff
avènement du règne de l’esprit. Ce même devoir se réclame de tous les hommes . Il n’en est point de plus impérieux. Disons même
e a acquise dans la société. Aujourd’hui elle parvient jusqu’à chaque homme . Il n’en est point que ne touche le journal ou le
onnaissons-le, parce que cela était l’ordre de l’esprit, l’ordre de l’ homme . Avec le pain du corps, que nul ne conteste, le p
De ce qu’un phénomène en quelque sorte organique se produit parmi les hommes il n’est pas certain qu’il se présente au mieux e
en celles qui devaient engendrer la Littérature la plus favorable aux hommes , la faire à leur mesure. Oh ! nous ne récriminons
existants quand elles ne s’abaissaient pas à l’unique flagornerie des hommes qui disposaient de la puissance. Or nulle Idée vé
airement de la réalité qui cependant n’étreignait pas moins alors les hommes que de nos jours. On ne voit pas d’autre raison à
nces. Le Classicisme lui-même ne pouvait que peindre des sentiments d’ homme . Mais il n’y a pas là une raison suffisante pour
ine. Puisqu’il en est ainsi le rôle exact de la Littérature parmi les hommes ne fut pas, par celle-ci, toujours rigoureusement
acquiert sa qualité qu’à la condition d’être attendu et de livrer aux hommes les réponses les plus exactes aux problèmes génér
si bien de la faute des écrivains qui ne s’adressèrent pas à tous les hommes , ou plutôt qui ne tinrent pas compte de tous les
as à tous les hommes, ou plutôt qui ne tinrent pas compte de tous les hommes . Et par cela nous ne voulons pas dire qu’ils n’éc
loigne des couches inférieures qu’il étudie et c’est là une réserve d’ homme supérieur. La jeunesse bohème finit en opulence d
e du paysan qu’il s’agit, de la noblesse ni de la royauté. C’est de l’ homme qui est l’homme en chacun des individus titré ou
l s’agit, de la noblesse ni de la royauté. C’est de l’homme qui est l’ homme en chacun des individus titré ou roturier et J.-J
t. Ils veulent la Justice et la Fraternité humaines : expression de l’ homme intégral dans la société. Ils envisagent un bonhe
tégral dans la société. Ils envisagent un bonheur possible à tous les hommes . Sous leurs pas, ils fondent un terrain ferme. Le
s partis, si sanglante et si malheureuse, en revient tout entière aux hommes tels qu’ils étaient alors, ambitieux, convoiteurs
ouché que la surface de l’être. Aussitôt libérés de la servitude, les hommes ne songèrent, selon leurs instincts originels, qu
ée si dégénérée. Mirabeau peut être considéré comme leur prototype. L’ homme des initiales journées de 89, qui, le 23 juin osa
té. La réforme fut déclarée. Là s’arrête leur pouvoir. Déterminer les hommes à l’action, à telle action, là se bornera toujour
faire. L’Encyclopédisme se fondait sur une philosophie générale de l’ homme et de la vie, c’est ce qui lui donnait une valeur
on ses fins et pour elle, c’est réaliser sa juste condition parmi les hommes , c’est servir à quoi la destinent ses moyens et s
un but à atteindre, et ce but nous le connaissons. C’est, par de là l’ homme et en même temps pour le moi humain, la Vie — don
main, la Vie — dont la forme, ici, est la rationnelle association des hommes . Cette nouvelle association ne peut être obtenue
eux-là surgissent de l’esprit, rangent autour d’eux un petit nombre d’ hommes — les instruits — et luttent avec énergie contre
emiers occupants de la scène mondiale. Ils agissent pour le bien de l’ homme , et en vérité, ce sont moins, par eux-mêmes, des
e pessimiste de Schopenhauer, ne furent pas sans répercussion sur les hommes qu’ils ne pouvaient pas ne pas être et leur litté
mieux. Nous voulons ce qui devrait être, nous voulons la vérité de l’ homme et de la vie, car elle seule renferme la formule
des chefs-d’œuvre — ceux qu’on n’invente pas, même avec du génie. Les hommes , quels qu’ils soient, diffèrent peu en vie. Et c’
ltères, que de passions heureuses ou malheureuses ! Les rapports de l’ homme et de la femme dans leurs ébats sentimentaux ou s
dans l’étude des sciences exactes et de la politique des faits et des hommes . La même réforme est à porter dans les programmes
r ? La seule éducation qui convienne aux écrivains — comme à tous les hommes du reste, mais à eux bien davantage — doit consis
ssez. L’écrivain, dont la mission devient de diriger efficacement les hommes , qui tend au rôle de pasteur de peuple, moins que
autres, qu’uniquement pour soi, s’il peut advenir quelque gloire à l’ homme public, ne doivent-elles pas se mériter par un tr
lgré leur écroulement, par la force de l’habitude et parce que tant d’ hommes ne peuvent pas se trouver tout à coup, sans lois,
ique intellectuelle. Cependant, sur les décombres de ses croyances, l’ homme garde les mêmes besoins de savoir final. Les même
s réponses. Pourquoi la Vie ? Comment la vivre ? Quel est le but de l’ homme  ? Qu’est-ce que le monde ? Les nouvelles vérités
tendue pour composer la somme des notions dont l’univers, la vie et l’ homme ont besoin pour être expliqués. La hâte est toujo
u’une méthode de la vie selon les méthodes mêmes de la nature et de l’ homme . La tâche se complique donc de nouveaux modes de
lon la valeur et l’utilité qu’elles présentent pour notre vie, pour l’ homme sujet et la société. Et c’est à cet effet que l’i
ar les meilleurs arguments, par son art de s’adresser à ce qui dans l’ homme est le plus essentiel et le détermine le plus rad
a donc surtout pour champ l’action morale. Son domaine préféré sera l’ Homme intérieur. L’heure des grandes réalisations human
e sonné. Tous les essais dans cette voie seraient prématurés. C’est l’ Homme d’abord qu’il faut faire Homme, qu’il faut rattac
ette voie seraient prématurés. C’est l’Homme d’abord qu’il faut faire Homme , qu’il faut rattacher à la vie par ce qu’elle a d
rveille est conquis. Que de beauté dans la nature et dans l’œuvre des hommes . La beauté, voilà l’espèce de la communion, le my
a justice couvent en nous. Car aussi ces conceptions font partie de l’ homme intégral. Le bien, la justice, nous les devons te
s obtenir tant qu’on les faisait jaillir de systèmes métaphysiques. L’ homme naturel n’est pas aussi pur qu’on l’a cru. Les pr
vèrent à l’expérience, comme au raisonnement, parfaitement fausses. L’ homme naturel issu des espèces biologiques, c’est la br
désordre. Ce qui fait la sagesse, c’est l’harmonie des facultés et l’ homme primitif ne suit que ses impulsions du moment. Il
ne faut pas laisser faire la nature, mais au contraire la corriger. L’ homme est perfectible certes, mais la nature ne veut pa
nous a rien transmis, et pour cause, où les forces seules régnaient d’ homme à homme et dans lequel il ne faisait pas bon, san
ien transmis, et pour cause, où les forces seules régnaient d’homme à homme et dans lequel il ne faisait pas bon, sans doute,
pas. Le Moyen-Âge, si horrible pourtant, n’en approche que de loin. L’ homme n’y restait que parce qu’il ne se connaissait pas
us grande perfection qu’il faut atteindre si nous voulons connaître l’ homme véritable, selon lui-même. Bonté, justice, vertu
isonnera beaucoup ou plutôt elle fera beaucoup raisonner. Avant que l’ homme n’adopte les notions nouvelles de la vie, on doit
l faut entreprendre depuis ses sources. De cette façon sera réalisé l’ homme qui n’existe encore que virtuellement dans la nat
elle, imposer des barrières au génie ou aux contemporains. Il est des hommes qui voient plus loin que tous les autres dans l’a
e de son art, un relèvement de leur infortune. Leur sort le touche. L’ homme triomphe de l’écrivain et s’il n’essaie pas encor
il faut écrire pour le peuple. Du moins, il faut écrire pour tous les hommes et non spécialement pour le peuple. Pour tous les
our tous les hommes et non spécialement pour le peuple. Pour tous les hommes , car aujourd’hui, puisque l’humanité est divisée
loités — ni les exploités, ni les exploiteurs ne réalisent vraiment l’ homme intégral, et c’est pourquoi, du reste, il y a des
s, aux besoins des politiciens, et de la vérité, comme du bonheur des hommes , elle s’en moque. Elle vit de la lutte des classe
e des convoitises et l’ignorance. On ne dit pas : le gouvernement des hommes par l’homme. On dit le gouvernement des hommes pa
ises et l’ignorance. On ne dit pas : le gouvernement des hommes par l’ homme . On dit le gouvernement des hommes par le peuple
 : le gouvernement des hommes par l’homme. On dit le gouvernement des hommes par le peuple et la différence est considérable.
ni la valeur des idées. Et cependant ils se croient savants, devenus hommes . Ils se croient assez savants pour résoudre les p
et la passivité domestiques pour les masses. Nous voulons que chaque homme vive éclairé et se dirige lui-même. Nous faisons
aniste. Cette instruction, si loin d’en être une, a d’abord porté les hommes à prendre une conscience plus grande de leur misè
dération générale du travail. Que peut valoir un gouvernement de tels hommes  ? Nous nous retenons de le qualifier — de le disq
eur profonde, de l’orgueil mal dirigé puisse sortir la sagesse. Mille hommes contre un seul n’ont-ils pas mille fois tort lors
qu’il envoie aux assemblées délibérantes lesquelles comptent si peu d’ hommes intègres et capables de traiter une question légi
terminisme, nous obligent à nous conduire selon la loi naturelle de l’ homme et ce n’est pas le consentement général qui la dé
xistence matérielle des corps sans conscience. La mort. En société, l’ homme ne change pas de fin. La société est pour le bonh
’homme ne change pas de fin. La société est pour le bonheur de chaque homme et ne constitue pas un organisme nouveau à l’indi
ité propre, au but différent du but de ses unités. Dans la société, l’ homme se conduit comme dans la nature, comme s’il était
mer le monde, la méthode pacifique par la transformation première des hommes . Quiconque prépare ou préconise le moyen de la gu
le reprend la révolution spirituelle des Encyclopédistes. Elle veut l’ homme intégral et beau dans la Vie, tourné vers la Vie,
éraire. Déterminer le type humain à l’avance, réaliser la notion de l’ homme parfait, rien ne sera plus aisé au génie français
tout entière. Et par là encore se justifie notre doctrine d’un type d’ homme réalisant le plus scrupuleusement hors du milieu,
us qui comprendrons leurs paroles, et y trouverons un sens suggestif. Hommes vivants, d’une nature semblable à la nôtre, c’est
en sera nouvellement révélée, la connaissance en résultera exacte. L’ homme deviendra l’homme en son sein, par la seule magie
ent révélée, la connaissance en résultera exacte. L’homme deviendra l’ homme en son sein, par la seule magie du verbe, symbole
formule vitale et faire pour la société ce que la poésie fait pour l’ homme . Par les sujets du livre seront présentés des ess
es essais de vie nouvelle, montrés facilement réalisables en faits. L’ homme intérieur sera offert dans le spectacle de la vie
première le conduira sagement, exemplairement. Au contact des autres hommes et des choses, nous verrons à quels actes, à quel
es principes qu’elle abhorrait. Rien ne se fait sans raison parmi les hommes . C’est la plus grande utilité qui l’emporte. La v
ce, radieux et puissant. Qu’une Littérature le parle ! Le bonheur des hommes est au bout. La Littérature les y conduira. Vraim
es est au bout. La Littérature les y conduira. Vraiment, depuis que l’ homme existe, a-t-il jamais aspiré à autre chose. Que l
depuis que l’homme existe, a-t-il jamais aspiré à autre chose. Que l’ Homme soit ! Plus d’erreurs. La Vérité. Plus de mensong
Vie. Et c’est la Vie, la Vérité, — la vérité des choses, la vie de l’ Homme individu, par lui et par la société, qui devienne
39 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »
eur ivresse, la forte sobriété du procédé employé de préférence par l’ homme qui doit la source de tous ses genres d’illustrat
ue ou une ruine immense, que la toute petite créature qui s’appelle l’ homme , que cette vieillerie du cœur humain dont le prog
théâtre, l’Histoire est uniquement le résumé des facultés de quelques hommes , faiblement ou puissamment mises en jeu. Tout y e
. Tout y est fait avec cette poussière, arrosée de flammes, qui fut l’ homme , et son sang et sa vie ! Et dans les sociétés les
là, en nous ou dans les sociétés ! Dieu même n’intervient que quand l’ homme l’y appelle, que quand il le force d’intervenir e
n inévitable d’un syllogisme, dont les prémisses ont été posées par l’ homme , et qui se referme tout à coup sur sa liberté et
ui essayent d’expliquer la vie des sociétés autrement que la vie de l’ homme , comme si elle renfermait des éléments de plus, c
omme, comme si elle renfermait des éléments de plus, comme si, avec l’ homme seul, ce n’était pas déjà, pour les plus forts, a
tives et d’élargir ses horizons, se mette à écrire la vie de quelques hommes , à les prendre à part et à les tirer du cadre de
istoire s’enfonce jusqu’aux dernières profondeurs de l’âme d’un grand homme qui explique, à lui seul, plus que tout le reste,
ays. Et, pour moi, Guizot l’a si bien compris ainsi, son expérience d’ homme d’État et de philosophe l’ont si bien convaincu q
s, ni toutes ces forces chimériques inventées lâchement pour sauver l’ homme du danger de sa responsabilité, — espèce de lauri
récemment publiées, l’illustre historien n’a pas même pris la vie des hommes éclatants, des personnages décisifs de la Révolut
s décisifs de la Révolution d’Angleterre. Pour prouver la valeur de l’ homme en histoire, Guizot n’a voulu que l’homme, l’homm
Pour prouver la valeur de l’homme en histoire, Guizot n’a voulu que l’ homme , l’homme dans toute l’infirmité de ce mot. Il a é
ver la valeur de l’homme en histoire, Guizot n’a voulu que l’homme, l’ homme dans toute l’infirmité de ce mot. Il a écarté le
plus resplendissantes époques de l’histoire sont sorties des mains d’ hommes à présent obscurs. Tisserands ignorés qui ont tra
e de l’histoire de leur pays, sur laquelle ils brodèrent les noms des hommes plus grands qu’eux, Guizot les a étudiés comme le
ue aux regards de notre esprit dans ses études biographiques sont des hommes morts à jamais dans le souvenir de ceux qui, comm
ne voient et ne peuvent se soucier que des résultats généraux et des hommes qui les représentent. La postérité est inattentiv
urs est-il que le coup d’œil jeté, dans ces biographies, sur ce tas d’ hommes médiocres qui ont eu, pourtant, leur jour et leur
sage sur le grand comte de Clarendon peut s’appliquer tout entier à l’ homme éminent qui l’a écrit, en pensant peut-être à sa
lmé, l’illustre Goethe : « Le temps m’a rendu spectateur. » Pour tout homme , c’est la disposition qui le met le plus près de
appelle d’ailleurs Shakespeare, Machiavel, Walter Scott, trois grands hommes qui eurent aussi, tous les trois, cette froideur
ce qu’elles font ! Elles emportent avec elles bien des convictions d’ hommes dont elles répondront devant Dieu. Ce n’est pas t
rité, il sera curieux et fructueux tout ensemble de lire, en face des hommes et des choses de la révolution présente, — car la
e de la Révolution d’Angleterre que les sentiments et la moralité des hommes , je l’exalterai, je la glorifierai en la comparan
ce du xviiie  siècle, et même dans la France de ces derniers jours, l’ homme s’est révolté contre Dieu même. L’échafaud de Lou
es Ier, mais il résista grandement et fièrement à Cromwell. Ce fut un homme qui, dans la mesure ou le désordre de ses opinion
, — le niveleur, c’est-à-dire le socialiste du temps. Lilburne est un homme chez lequel la vie morale reste puissante, au mil
40 (1910) Rousseau contre Molière
roché à Molière d’avoir présenté comme l’honnête homme de la pièce un homme qui est un très méprisable égoïste. Alceste n’est
s un véritable misanthrope. Le véritable misanthrope : ou déteste les hommes et les fuit ; ou, parce qu’il aime profondément l
éteste les hommes et les fuit ; ou, parce qu’il aime profondément les hommes , les rudoie, les redresse durement et les poursui
utaires. Or l’Alceste de Molière n’est ni l’un ni l’autre de ces deux hommes -là. Il n’est pas le premier, et Rousseau ne songe
s de cette pièce, voilà le vrai misanthrope. » Mais Alceste est-il un homme qui, par amour précisément pour les hommes, est d
e. » Mais Alceste est-il un homme qui, par amour précisément pour les hommes , est désespéré de les voir vicieux et les poursui
érale, que Molière a conçu son caractère ; qu’Alceste « hait dans les hommes les maux qu’ils se font et les vices dont ces mau
e ce serait plus juste] ; que si Alceste déclare avoir conçu pour les hommes une haine effroyable, ce n’est que parce qu’ils s
ximes. Enfin Alceste est bien en son fond le misanthrope qui aime les hommes , le misanthrope par philanthropie ; mais cela n’e
pour la vertu, aigrie par le spectacle continuel de la méchanceté des hommes . Il n’y a donc qu’une âme grande et noble qui en
de l’occuper. En d’autres termes, il est absolument nécessaire qu’un homme qui hait les vices soit un stoïcien, et il est ab
unes que les autres. Rousseau attribue la haine qu’Alceste a pour les hommes à la vertu, la vertu à la noblesse d’âme, et de c
c’est ce que je demande, et je serais fâché d’être sage aux yeux des hommes . » Il lui fait dire : « J’aurai le plaisir de per
ersonnage complexe ? — Parce qu’il aime le vrai, parce qu’il voit les hommes complexes en effet et parce qu’il n’y a que les i
fet et parce qu’il n’y a que les idéologues qui puissent concevoir un homme absolument tout bon ou absolument tout mauvais, c
u’il vient d’écrire. Le voilà qui dit en effet : « Ce n’est pas que l’ homme ne soit toujours homme ; que la passion ne le ren
voilà qui dit en effet : « Ce n’est pas que l’homme ne soit toujours homme  ; que la passion ne le rende souvent faible, inju
icule ne sont pas assortis à son caractère] c’est substituer un autre homme au misanthrope et nous le peindre avec les traits
étourderie du valet de chambre n’est pas un vice. Le misanthrope et l’ homme emporté sont deux hommes très différents, et c’ét
hambre n’est pas un vice. Le misanthrope et l’homme emporté sont deux hommes très différents, et c’était là l’occasion de les
es les plus justes qu’ait faites Rousseau, et que le misanthrope et l’ homme emporté soient deux caractères très différents, r
ai parlé et qui prend « un secret plaisir à démêler la corruption des hommes  », même en ne prenant Alceste que comme un pur et
ent ; la preuve, c’est que la jouissance de constater la bassesse des hommes vaut pour moi une fortune. » Et le propos est d’u
assesse des hommes vaut pour moi une fortune. » Et le propos est d’un homme en colère, mais qui a été mis en colère par la co
il fait presquetoujours, la vérité complète et c’est-à-dire ceci : un homme sincère, bourru et candide ; du reste, en tant qu
u’intelligent et mêlé au monde, sachant les choses et connaissant les hommes  ; donc tantôt et même le plus souvent s’attendant
t qu’a été composé le caractère d’Alceste, et c’est ainsi que ce même homme à Oronte lui-même dira, se connaissant très bien
hute. » Et ce n’est pas du tout une pointe ; c’est propos populaire d’ homme irrité, et entre les propos injurieux et cette « 
on suffisante de s’arrêter jusqu’à ce qu’on devienne aussi faux qu’un homme de cour ? »   Je dirai tout franc que je crois qu
’amitiés, de protestations, d’offres, de serments et d’embrassades un homme qu’il connaissait à peine ; il l’a irrité en le h
eu plus longtemps que cela, Oronte a répondu que c’était là parler en homme très sage. Qu’est Oronte, à ce moment, pour Alces
ite ; mais avec la politesse qui lui est due. Est-il nécessaire qu’un homme sincère soit impoli ? Il le lui dit sous le couve
rès grand critique du reste, n’est pas d’avoir fait du misanthrope un homme colère et bilieux, mais de lui avoir donné des fu
s l’abandonnent, il doit le souffrir sans en murmurer, il connaît les hommes … Voilà paroù le désir de faire rire aux dépens du
e la fait tel pour faire rire : il l’a fait tel parce qu’il peint les hommes . Or est-il vrai que les aigris que nous rencontro
te, le sont toujours, partie par horreur des injustices générales des hommes , partie par colère contre celles dont ils sont vi
dontje suis l’objet, je suis un simple égoïste. Mais je puis être un homme assez haut placé dans le degré de l’humanité, si
suffisamment pour que les moyens ordinaires que l’on a pour capter un homme soient parfaitement impuissants sur lui. Il est d
l est irrité contre, d’une façon générale, les défauts universels des hommes  ; mais il ne s’en plaint pas dès qu’il en souffre
ime « il doit en souffrir sans murmurer, dit Rousseau, il connaît les hommes  ». Il y a là une petite erreur sur l’âge d’Alcest
ne petite erreur sur l’âge d’Alceste, et Rousseau en parle comme d’un homme de quarante ans ou de cinquante qui pourrait en e
ourrait en effet, à la rigueur, être habitué aux vices et défauts des hommes , continuer de les haïr, mais n’en être plus étonn
plus étonné et ne plus murmurer quand ils le lèsent. « Il connaît les hommes . » Mais, s’il vous plaît, pour ne plus être irrit
é par l’injustice qui vous atteint, il ne suffit pas de connaître les hommes , il faut les connaître depuis très longtemps. Or
et convenable qu’Alceste en ait vingt-cinq. A cet âge, on connaît les hommes  ; mais on ne fait que commencer de les connaître.
a des candeurs que j’ai indiquées et qui sont d’un jeune homme, d’un homme qui n’a même pas les vingt-cinq ans que je lui do
avec sa maîtresse, des emportements qui seraient inexcusables chez un homme de seconde jeunesse. C’est un jeune homme, c’est
ondeur et loup garou ; dans d’autres, il n’est encore connu que comme homme du monde un peu sombre. Il commence. Molière a eu
te de cela et ne pas demander qu’Alceste, non seulement connaisse les hommes , mais y soit tellement habitué qu’aucune noirceur
ne puisse l’étonner un instant. C’est demander l’impossible même à un homme de cinquante ans, à plus forte raison à un homme
impossible même à un homme de cinquante ans, à plus forte raison à un homme tout jeune ; c’est demander l’impossible même à u
raison à un homme tout jeune ; c’est demander l’impossible même à un homme très froid de tempérament ; à plus forte raison,
même à un homme très froid de tempérament ; à plus forte raison, à un homme bouillant et impétueux. Plus on examine, plus on
« L’ami d’Alceste doit le connaître. Comment ose-t-il supposer qu’un homme , capable de renoncer, même aux bienséances par am
très honnête homme. Ce qui le prouve d’abord, c’est qu’il est le seul homme de la pièce qui aime et qui estime Alceste. Il es
’est un misanthrope très clairvoyant sur les vices et les travers des hommes et extrêmement sévère pour eux. Dans le fond de s
umaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vauto
é. Il a été probablement, comme Alceste, indigné contre les vices des hommes et tempêtant plus ou moins ouvertement contre eux
, comme vous, on ne me voit point être ; Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, J’accoutume mon âme à souffrir ce
d’effet ; mais le parterre alors n’aurait pu rire qu’aux dépens de l’ homme du monde et l’intention de l’auteur était qu’on r
intérêt ; Ce n’est plus que la ruse aujourd’hui qui l’emporte, Et les hommes devraient être faits d’autre sorte. Mais est-ce u
que nous l’entendissions comme tout le contraire d’un égoïste et d’un homme apte seulement à supporter les maux d’autrui. Rem
riez me nier deux choses : l’une qu’Alceste, dans cette pièce, est un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de
ans cette pièce, est un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien, l’autre que l’auteur lui donne un person
nchise en face d’un personnage qui n’est jusque-là donné que comme un homme du monde prodigue d’embrassades frivoles ; plus t
sonnage éminemment raisonnable et sage de la pièce. Et enfin si aucun homme dans la pièce, sauf Philinte, n’aime Alceste, tou
er 1790. Il convient d’examiner un peu cet ouvrage pour voir ce qu’un homme intelligent, suivant les indications de Rousseau
ptimiste, qui, de l’aveu même de l’auteur, devrait plutôt s’appeler l’ Homme toujours content, est un homme qui voit toujours
e l’auteur, devrait plutôt s’appeler l’Homme toujours content, est un homme qui voit toujours le bon côté de toutes choses, q
quant peut-être, l’optimiste de Collin d’Harleville est précisément l’ homme selon Rousseau, l’homme selon la lettre de Rousse
iste de Collin d’Harleville est précisément l’homme selon Rousseau, l’ homme selon la lettre de Rousseau à Voltaire sur le Dés
e Rousseau à Voltaire sur le Désastre de Lisbonne et, certainement, l’ homme selon Rousseau en général. Oui, mais en tant que
qu’il dira : Je crois fort, et toujours ce fut là ma devise, Que les hommes sont tous, oui, tous honnêtes, bons ; On dit qu’i
l’emporte sur le mépris. Eh ! ne voyez-vous pas que ce Plinville, cet homme dur, non par tempérament et avec grossièreté, ce
de le réfuter et songeant à une pièce-réplique, il se dit : mais cet homme , c’est le Philinte de Molière, c’est l’homme que
ue, il se dit : mais cet homme, c’est le Philinte de Molière, c’est l’ homme que rien n’émeut ; il faudrait le représenter sou
seau : « Je ne doute point que sur l’idée que je viens de proposer un homme de génie ne pût faire un nouveau misanthrope… »,
. Dans la solitude où il s’est retiré, il a pris parti pour un pauvre homme qui était molesté par son seigneur, si bien que,
s soins tout de suite, parce qu’il en a une autre qui est urgente. Un homme a mis entre ses mains, pour qu’il le donne à un p
erait si peu de soins à vous donner ! Un mot à votre oncle et pour un homme évidemment lésé par un fripon ! Seriez-vous égoïs
commande… — La justice est peut-être, répond Philinte, du côté de cet homme que vous n’avez jamais vu. Je veux qu’elle y soit
uivant votre marotte, Dans les événements faire le Don Quichotte ? Un homme est malheureux ; aussitôt, tout en pleurs, Jetez-
ur, et du moins Je vois qu’elle est ici très claire de tous points. L’ homme imprudent, pour qui votre cœur sollicite, Dans so
é, pillé, Il se disperse ; enfin par un réflexe utile La fortune d’un homme en enrichit dix mille. Un sot a tout perdu ; mais
e état actuel, Croyez-moi, chaque jour est celui de mille autres. Tel homme était sans bien qui s’enrichit des vôtres. Vous l
reux Si vous leur ravissez jusques à l’espérance ? Vous endurcissez l’ homme à sa propre souffrance Il allait s’attendrir ; vo
s, et grâce à la nature, Aux erreurs de l’esprit la pitié survivra. L’ homme sent qu’il est homme, et, tant qu’il sentira Que
re, Aux erreurs de l’esprit la pitié survivra. L’homme sent qu’il est homme , et, tant qu’il sentira Que les malheurs d’autrui
de payer, sur quoi Philinte s’écrie comme Orgon : « Oh ! l’abominable homme  ! ».                             … Je me perds !
me perds ! Je m’égare ! Ô perfidie ! Ô siècle et pervers et barbare ! Homme vil et sans foi… Que vais-je devenir ? Rage ! Fur
iminel des deux garantisse un salaire. C’est moi, moi, Comte Alceste, homme de qualité, Qui, sans aller plus loin, réclame ce
Je vous rejette au loin parmi ces êtres froids Qui de ce beau nom d’ homme ont perdu tous les droits, Morts, bien morts dès
ns Molière n’est pas un égoïste, je crois l’avoir démontré ; c’est un homme , et voilà une grande différence, qui dit à un aut
avers la magnifique page de Jean-Jacques Rousseau : « C’est un de ces hommes qui… ». Fabre en a fait un pur et simple égoïste
« C’est pourtant vrai que le Philinte de Molière contenait ce vilain homme . » On irait jusqu’à dire que ce jeu est infinimen
pas l’Alceste tel que l’a conçu Rousseau. L’Alceste de Molière est l’ homme franc qui en veut aux hommes parce qu’ils sont me
onçu Rousseau. L’Alceste de Molière est l’homme franc qui en veut aux hommes parce qu’ils sont menteurs et l’homme droit qui e
l’homme franc qui en veut aux hommes parce qu’ils sont menteurs et l’ homme droit qui en veut aux hommes parce qu’ils sont fo
ux hommes parce qu’ils sont menteurs et l’homme droit qui en veut aux hommes parce qu’ils sont fourbes. Rien de plus. Donc c’e
es. Rien de plus. Donc c’est un très honnête homme, mais non point un homme supérieur moralement parlant. Molière a cru que l
eur moralement parlant. Molière a cru que l’on pouvait en vouloir aux hommes , s’indigner contre eux, s’irriter contre eux et a
u’à demi, se plaint d’être méconnu à moitié et trace le portrait de l’ homme moral supérieur, à savoir d’un stoïcien pessimist
le beau sens du mot ; mais il n’est pas le généreux ; il n’est pas l’ homme qui se sacrifie aux autres. Il n’y a pas un mot d
es et il ne songe jamais qu’à se perdre pour sauver autrui ; il est l’ homme du perpétuel sacrifice. Et ce qu’il reproche aux
rui ; il est l’homme du perpétuel sacrifice. Et ce qu’il reproche aux hommes , ce n’est pas leur mensonge et leur fourberie ; e
, et c’est Philinte qui en rend. Dans Rousseau, Alceste « connaît les hommes  », « aime la vertu », a « une violente haine pour
e pour le vice aigrie par le spectacle continuel de la méchanceté des hommes  », est « toujours furieux contre les vices public
idée-sentiment et sa marche, en quelque sorte, à travers l’esprit des hommes . Ne méprisez pas le misanthrope, dit Molière ; au
, ce qui vous rend inébranlable aux coups du sort et compatissant aux hommes , stoïcien et sensible ; la misanthropie est une b
les qualités de séduction, chacun lui en ajoutant une ou deux. Tel l’ homme d’humour, qui n’est d’abord qu’un homme un peu si
n ajoutant une ou deux. Tel l’homme d’humour, qui n’est d’abord qu’un homme un peu singulier et qui ensuite devient l’homme q
i n’est d’abord qu’un homme un peu singulier et qui ensuite devient l’ homme qui est spirituel avec un genre d’esprit spécial
t spirituel avec un genre d’esprit spécial et qui plus tard devient l’ homme qui est spirituel de toutes les manières et qui,
eillant, est solitudinaire, tandis qu’eux recherchent le commerce des hommes pour s’enquérir des services dont ceux-ci peuvent
: « Et, pour Dieu, mêlez-vous, Monsieur, de vos affaires », jusqu’à l’ homme qui se fait l’homme de sa cité, qui s’applique de
êlez-vous, Monsieur, de vos affaires », jusqu’à l’homme qui se fait l’ homme de sa cité, qui s’applique de tout son cœur à tou
ces particulières sont dans le plus mauvais état du monde ; jusqu’à l’ homme qui travaille avec ardeur à trente ou quarante œu
œuvres philanthropiques et dont la maison est en désarroi ; jusqu’à l’ homme enfin qui se dévoue à toutes les grandes causes s
les, après avoir complètement négligé l’éducation de ses enfants. Ces hommes , d’abord sont parfaitement vénérables, et l’on ne
ire. D’abord ce prompt détachement du moi tient de l’étourderie, de l’ homme qui a la tête à l’évent et qui n’a pas de suite d
… Ne puis-je vous aider de mes soins, de ma bourse ?… » Ah ! le brave homme  ! Et ses dangers à lui ? Ils sont bien loin, il n
ue. Et, en face du Misanthrope, il s’écrie : « On ose attaquer un tel homme  ! on ose y toucher ! on ose lui trouver des défau
amis l’abandonnent, il doit le souffrir sans murmurer. Il connaît les hommes . » Et Molière s’est trompé. Et voilà pourquoi Rou
reproché à une famille d’être ascendante ? Qui a jamais reproché à un homme de vouloir que sa famille fût ascendante et de vo
, élever mon père comme un petit monsieur. Mon père fut professeur et homme de lettres. Il me fit élever comme il l’avait été
fit élever comme il l’avait été, un peu mieux. J’ai été professeur et homme de lettres à un degré un peu supérieur à celui de
tort de faire d’une façon bouffonne une chose raisonnable. Prenez un homme , il y en a beaucoup comme cela, qui n’ait pas le
ourgeois gentilhomme en disant : « Ils sont là tous à berner un brave homme qui veut s’instruire et conquérir un rang honorab
a pièce ? Il n’y a pas d’honnête homme dans la pièce ; il n’y a pas d’ homme que Molière propose au parterre comme ce qu’il fa
héâtre et à cause aussi d’un penchant naturel de l’esprit humain. Les hommes aiment très fort, d’une lecture ou d’un spectacle
engagé dans la sienne et dans sa manie de chercher toujours l’honnêle homme de la pièce. Et, d’ordinaire, il est enclin à pre
e le public, ni le cœur humain, pour croire que si le public rit d’un homme qui s’étale parce qu’on a retiré une chaise sur l
Tartuffe). Dans les pièces où il ne fait que « peindre les mœurs des hommes  » il s’en passe, par quoi l’on voit qu’il n’aime
pprouver. Je m’en étonne parce que… Qu’est ce que Jourdain ? C’est un homme qui veut s’élever d’une classe inférieure à une c
que Molière ne cherche pas autre chose ici qu’à ridiculiser un pauvre homme qui n’a pas grand’chose à se reprocher et qu’à fa
monde et de m’enterrer toute vive avec un mari. Comment ! Parce qu’un homme s’avise de nous épouser, il faut d’abord que tout
absolue immoralité. Il y a à remarquer que « l’honnête homme », que l’ homme sensé qui tire la leçon de l’histoire mise sur la
dans toute pièce, quelle qu’elle soit, ou un vertueux ou au moins un homme qui prêche la vertu. Il y a trois degrés : la piè
au devoir, ou au moins un Jean-Jacques Rousseau prêchant la vertu aux hommes et les encourageant et poussant au bien de toute
Becque. Elle révolte Rousseau et elle l’effraie. Chose étrange, que l’ homme qui n’a guère vu dans le monde réel que des scélé
a littérature n’est pas pour lui un des moyens de montrer le vrai aux hommes , elle est un moyen d’échapper au réel, de s’évade
entait un monde. Donc, quand il a affaire à un auteur contempteur des hommes , il n’est plus, lui, le contempteur des hommes qu
auteur contempteur des hommes, il n’est plus, lui, le contempteur des hommes qui logiquement devrait dire : « Comme c’est vrai
ttant à la place de l’auteur, s’écrie : « Comment ! vous inventez des hommes et vous les inventez mauvais ! Votre devoir est d
r est de les inventer merveilleux, pour qu’ils servent de modèles aux hommes réels. — Mais ce sont les hommes réels qui sont m
, pour qu’ils servent de modèles aux hommes réels. — Mais ce sont les hommes réels qui sont mon modèle et que je peins. — Non 
hommes réels qui sont mon modèle et que je peins. — Non ! ce sont les hommes que vous inventez qui doivent être les modèles de
ce sont les hommes que vous inventez qui doivent être les modèles des hommes réels. Nous ne nous entendrons jamais. — Il y a a
if à cet égard, un court passage où le Rousseau pessimiste en tant qu’ homme et le Rousseau idéaliste en tant qu’auteur et cri
L’Ilote ivre peut confirmer dans le dessein de ne point s’enivrer un homme qui déjà n’a nulle envie de boire ; il ne produir
peut avoir de très bons effets sur les âmes simples, mais irriter les hommes intelligents et cultivés, soit par ce qu’il conti
s les deux ? — On prend toujours parti, me répondra-t-on ; quand deux hommes combattent devant vous, il est impossible de ne p
êtres de la même espèce. Comme on n’aurait aucun enthousiasme pour un homme qu’on verrait donner sa vie pour n’importe qui à
drôle ou de l’énormité burlesque, sans songer qu’on ait affaire à des hommes , en dehors de toute appréciation, sans imaginer m
e la distinction entre deux arts qui n’ont rien de commun et comme un homme qui voudrait juger d’un tableau avec les oreilles
us ne pouvons pas savoir si ç’a été la pensée de Molière ; et que les hommes du temps aient été persuadés que ce l’a été, cela
et tout l’esprit qui se puissent, et il ne peut y avoir dans la salle homme qui ne l’envie et femme qui n’en soit éprise. Amp
une pièce antireligieuse parce que la religion y est méprisée par un homme d’esprit et n’y est défendue que par un imbécile 
n y a vu le plus, depuis, pour l’incriminer, un portrait de « méchant homme  » où beaucoup de traits sont favorables au méchan
de « méchant homme » où beaucoup de traits sont favorables au méchant homme  : Don Juan est brave, généreux, charitable et se
ifs et pardonnables, et n’attaque jamais les vices, qu’il censure les hommes ridicules et non jamais les criminels. Or, cette
sujet, il en fait non pas le Don Juan ordinaire qui est simplement l’ homme qui veut mettre dans sa vie le plus possible de s
; mais il en fait un méchant, le méchant, « le grand seigneur méchant homme  » qui fait le mal parce que le mal est amusant, l
gneur méchant homme » qui fait le mal parce que le mal est amusant, l’ homme qui jouit moins de posséder une femme que de dése
de posséder une femme que de désespérer un mari et aussi la femme, l’ homme qui voyant deux fiancés très épris l’un de l’autr
importance. Le dernier des vices, pour Molière, étant l’hypocrisie, l’ homme à qui il l’attribue est l’homme qu’il déteste le
, pour Molière, étant l’hypocrisie, l’homme à qui il l’attribue est l’ homme qu’il déteste le plus et qu’il veut le plus profo
s une troisième — et un vice épouvantable, un crime continu contre un homme , contre une famille et contre toute la société. E
es moments de sottise, et de ceci que le passionné peut, dans le même homme , desservir l’habile et l’avide desservir l’ambiti
sa fille à se marier contre son gré, devient enfin aussi « abominable homme  » que Tartuffe lui-même ! La leçon est celle-ci :
t il use contre lui. Il aurait dit : « Quel est le plus criminel d’un homme qui couvre du manteau de la religion les pires sc
de son hôte et à épouser par force sa fille et qui le vole ; ou d’un homme qui n’a d’autre défaut que d’aimer sa religion d’
croire ceux qui lui en parlent avec ferveur ? Cependant, de ces deux hommes , Molière, je ne dis pas, je ne dis plus, rend le
ridicule. Or c’est Molière lui-même, si fin connaisseur en mœurs des hommes et qui connaît si bien l’âme du public, c’est Mol
ière d’Alceste :                                      Je méprise les hommes , Les uns parce qu’ils sont méchants et malfaisant
ant seize ans, il a déclaré obstinément qu’il avait déposé la plume d’ homme de lettres et c’est-à-dire de réformateur. Il est
ue sa « dévotion humaine et traitable » a pu être dans le goût de cet homme qui haïssait les intolérants religieux et tout au
favorable à Molière et comme le mettant assez haut dans l’estime des hommes . Le Malade imaginaire est un petit acte d’héroïsm
n est un auteur comique, il faut plaire au parterre qui est composé d’ hommes très médiocrement honnêtes. Ce reproche général s
st l’esprit de raillerie et de satire, et c’est-à-dire la cruauté des hommes civilisés. Il est parfaitement certain que le poè
ilisés. Il est parfaitement certain que le poète comique n’est pas un homme très bon, non plus que le satirique, non plus que
ait une grande bonté accompagnée d’esprit satirique, a ridiculisé les hommes après avoir pris le soin de les habiller préalabl
alablement en animaux. Esope, s’il a existé, devait être un excellent homme . Il y a donc une méchanceté latente au fond de to
qui est permis et vénéré dans un prédicateur soit scandaleux dans un homme de lettres. »   Généralisant la question, nous di
il s’adresse. Dans une oeuvre pleine des intentions les meilleures un homme enclin au vice peut puiser les plus mauvaises leç
vanité, Dandin a commis ce qui est pour Molière et du reste pour tout homme sensé, un crime : il a épousé une jeune fille con
des dégradations insensibles. « Vous haïssez les sots, disait-on à un homme d’esprit du XIXe siècle, Roqueplan je crois, pour
eu discernable, on en est responsable (d’après l’opinion générale des hommes ), on en est coupable, on le fait exprès. Si l’on
u’il n’est pas autre chose. Il dit à Orgon : « Vous êtes un excellent homme , et je prendrai le soin de le faire savoir ; mais
être aussi d’un scélérat. Vous devenez idiot, vous qui avez « l’air d’ homme sage », car toute passion devenant dominatrice et
heur possible consiste à avoir de l’argent et à le garder. Beaucoup d’ hommes de votre classe sont dans ces idées. Prenez garde
les rigueurs des saisons ; qui se privent eux-mêmes de la société des hommes et passent leur vie dans la solitude ; qui souffr
de ma faute,  » Il dit à M. Jourdain : « Vous n’êtes pas un mauvais homme  ; la bonne familiarité avec laquelle vous causez
re vous, puisqu’il vous fera de la peine en mettant dans l’embarras l’ homme que vous aimez le mieux. »   Il dit même à Alcest
celles que je prise le plus, vous êtes orgueilleux. Votre mépris des hommes est mêlé de vertu très véritable et d’une certain
taine hauteur d’estime où vous êtes de vous. Vous dites haïr tous les hommes  ; c’est une erreur ; il y en a un que vous except
rtes, il devrait au moins vous avertir qu’encore est-il que vous êtes homme . De cet orgueil, il s’ensuit que vous êtes boudeu
d’après ce que nous en a peint Molière se figurerait un temps où les hommes , parfaits du reste, n’ont eu à se reprocher que q
dit. Crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes  ? Et, sans sortir de la cour, n’a-t-il pas encore
u fond, qu’est-ce que Rousseau demande à Molière ? Oh ! il est bien l’ homme de son temps. Il lui demande de faire des drames.
t : La comédie consiste à « entrer comme il faut dans le ridicule des hommes et à rendre agréablement sur le théâtre les défau
qu’aux défauts, sans aller plus loin : « Entrer dans le ridicule des hommes et rendre agréablement les défauts de tout le mon
ragédie qui est le drame histprique et qui ne peint pas les mœurs des hommes , mais plutôt leurs sentiments généraux et éternel
Il définit la comédie « l’ouvrage dramatique qui peint les mœurs des hommes dans une condition privée ». Rien de plus ; donc
t seulement à la tragédie les empereurs, les rois et les princes, les hommes publics et qui sont mêlés aux intérêts publics, p
s, ridicules ou odieuses, comiques ou tragiques, des bourgeois et des hommes du peuple ; c’est le drame. Quelques années plus
ccoutumer le public à ces procédés nouveaux. Or il ne dépend pas d’un homme qui dépend du public de faire faire à celui-ci pl
ie que les coquins sont justiciables ? La comédie peint les mœurs des hommes pour les corriger. Or qu’est-ce qu’elle fait aux
comme il est au plus haut faîte comme génie littéraire ; et, comme un homme moyen, du reste très fin et très perspicace, le b
n homme moyen, du reste très fin et très perspicace, le burlesque des hommes le frappe plus que leur turpitude et en vérité l’
son esprit est plus délicat que sa conscience. C’est le propre de ces hommes -là de regarder l’humanité et de se dire quelquefo
». Regardez-le, « voyez comme, pour multiplier ses plaisanteries, cet homme trouble tout l’ordre de la société, avec quel sca
t. Examinons-le sérieusement, toutefois, comme étant le paradoxe d’un homme très intelligent. Il est très vrai que chez Moliè
voltant. Or cette interprétation est parfaitement rationnelle pour un homme et de la part d’un homme qui est antipatriote ; e
étation est parfaitement rationnelle pour un homme et de la part d’un homme qui est antipatriote ; et je ne doute pas qu’elle
t plutôt, que ceux que nous avons déjà ; — 2° que les sentiments de l’ homme sont naturellement bons et dirigés du côté du bie
le-là. Oserais-je ajouter un soupçon qui me vient ? Je doute que tout homme à qui l’on exposera d’avance les crimes de Médée
t à moi, dût-on me traiter de méchant encore pour oser soutenir que l’ homme est né bon, je le pense et crois l’avoir prouvé :
is dans le même moment, comme nous l’allons voir : la première, que l’ homme est très bon ; la seconde, que, corrompu par la s
où il proclame l’amour du beau moral comme éternel dans le cœur de l’ homme (« l’amour du beau est un sentiment aussi naturel
uestion. Quoi qu’en disent les philosophes, cet amour est inné dans l’ homme et sert de principe à la conscience. Je puis cite
y sont préférés à l’impertinent préjugé des conditions. » Ainsi : « L’ homme est né bon ; la source de l’intérêt qui nous atta
l ne naît point d’un arrangement de scènes. Cet amour est inné dans l’ homme … » La preuve, c’est que Nanine, pleine de sentime
ignifie que Rousseau obéit à ses deux idées à la fois. Il pense que l’ homme est bon et va tout droit au bien. Il pense que l’
Il pense que l’homme est bon et va tout droit au bien. Il pense que l’ homme est mauvais et tout pénétré de préjugés contraire
Voltaire, qui rédigeait assez vite ces petites notices sur les grands hommes du siècle précédent, écrire : « Il a été le légis
is surtout une chose, c’est que la société humaine, l’association des hommes entre eux dans la cité, dans la famille (à quoi i
l ne la veut pas rigide ; et c’est-à-dire qu’il se place et place les hommes en un milieu entre le vice et la vertu et approuv
goût pour la grande vertu que pour les grands vices et souhaitant aux hommes des vices et des vertus tempérés, pour que vices
n peut croire ; car cela va au-devant d’un penchant assez naturel aux hommes , qui est de réduire la vertu obligatoire au minim
ttre à sa place ? Belle instruction pour la jeunesse que celle où les hommes faits ont bien de la peine à se garantir de la sé
nt bien de la peine à se garantir de la séduction du vice ! » Que les hommes faits aient grand’peine à ne pas devenir faussair
il ne sépare pas la religion du civisme, et il ne peut admettre qu’un homme sans religion, sans un minimum au moins de religi
n’ait pas peur d’offenser un peu et de choquer les yeux du commun des hommes . Toujours disciple de Plutarque, il ne tient pas
. Sans doute ces grands artistes du XVIIe siècle sont surtout de purs hommes de lettres, et l’on peut dire que si l’humanité l
 franc courtisan » comme il aurait dit, et c’est-à-dire de l’espèce d’ hommes que Rousseau, après celle des philosophes, détest
ndant chez un grand seigneur et le désir plus raisonnable de vivre en homme du peuple, dans un petit logement, et d’un petit
dans un petit logement, et d’un petit métier obscur et tranquille. L’ homme du peuple, dans Molière, apparaît rarement et il
suis dans la plus grande nécessité du monde. » — « Tu te moques ! Un homme qui prie le ciel tout le jour ne peut pas manquer
en pleine monarchie aristocratique avec Sedaine, et l’intendant, très homme du peuple, du Philosophe sans le savoir, est repr
lière est aussi étranger au sentiment religieux qu’il est possible qu’ homme le soit. Il n’a peut-être pas tout le tort. Les s
de tous les crimes : Tartuffe ; ou des idiots : Mme Pernelle ; ou des hommes raisonnables « hébétés » par l’influence des préc
il paraît certain qu’il ne croit pas que la vertu soit nécessaire aux hommes . Que Molière n’aime pas la vertu déclamatoire, je
e Misanthrope tout entier. Qu’il ne croie pas la vertu nécessaire aux hommes , il me semble que c’est l’esprit de tout son théâ
ommes, il me semble que c’est l’esprit de tout son théâtre. Dès qu’un homme sort des mesures du bon sens, dans le théâtre de
vouloir ramener la vertu sur la terre ? Certainement, pour Molière, l’ homme n’est pas un être qui est fait pour se surpasser.
s un être qui est fait pour se surpasser. Aucune des manières que les hommes ont inventées de s’élever au-dessus d’eux-mêmes o
-mœurs comme elle est comprise vulgairement. Connaissez les mœurs des hommes et conformez-vous à la moyenne de ces mœurs-là ;
stimé par les gens raisonnables et droits. Prenez tout doucement les hommes comme ils sont. Et soyez comme eux en restant da
du sens commun. C’est bien simple. Oui, en effet, Molière a donné aux hommes comme idéal le bon sens et il a donné comme crité
on n’est point retenu ou empêché de s’en moquer. Observez les petits hommes du peuple dans une école primaire ou les petits b
idéal et donne le ridicule comme critérium du bon sens, il pousse les hommes à fuir la vertu, qui est une anomalie ridicule et
bre des choses comiques et qui soulèvent l’hilarité de la moyenne des hommes , il y a la vertu, qui, si réservée qu’elle soit e
iter qu’on rie de vous,  » Molière, incontestablement, a détourné les hommes de tout effort vers la vertu et de tout goût pour
goût pour elle, très convaincu, du reste, à ce qu’il semble, que les hommes n’en avaient aucun besoin ; et l’on conçoit que c
; et l’on conçoit que cela, si raisonnable aux yeux de la plupart des hommes , ait été très désagréable à Jean-Jacques Rousseau
e à faire gauchement de très bonnes choses. Et il a raison : jamais l’ homme n’est plus ridicule que quand il y a discordance
ui sa passion pour la vertu ; mais il l’est bien. Ainsi de suite. Les hommes sont ridicules particulièrement, et peut-être sur
réaliser le genre de perfection dont ils sont épris. Mais alors, les hommes étant toujours au-dessous du sublime et par consé
idicule ? — Assurément, et c’est pourquoi Molière ramène toujours les hommes à la moyenne, au juste milieu, au normal, à l’ord
dits par le personnage qui est donné évidemment par l’auteur comme l’ homme raisonnable de la pièce : Leur sexe aime à jouir
Sans en avoir l’envie et sans penser le faire. Voilà la doctrine des hommes raisonnables de l’École des Maris et de l’École d
cole des Maris et de l’École des Femmes. Inversement, la doctrine des hommes donnés évidemment pour imbéciles dans l’École des
nt Dieu merci, mais enfin il arrive qu’une jeune fille s’éprenne d’un homme âgé à cause de son intelligence, de son talent, e
leurs semblables et ne cherchent que leur compagnie. J’ai peur qu’un homme de mon âge ne soit pas de son goût et que cela ne
blic parisien. Dans le Misanthrope, il tient la balance égale entre l’ homme du public qui est Philinte et son homme à lui, qu
ient la balance égale entre l’homme du public qui est Philinte et son homme à lui, qui est Alceste, et il fait des concession
as dit de lui : « Et ce monsieur de la Souche, enfin, qu’on nous fait homme d’esprit et qui paraît si sérieux en tant d’endro
d’yeux extravagants… » — Mais, me dira-t-on, ne voyez-vous pas qu’à l’ homme qu’il se suscite comme adversaire, Molière ne prê
Pardon ! Lysidas n’est ni un « marquis » ni une « Climène ». Il est l’ homme qui, dans la Critique de l’Ecole des Femmes, fait
est vétilleux, mais il est sensé, et quand il dit qu’Arnolphe est un homme sérieux et un homme d’esprit dans beaucoup d’endr
il est sensé, et quand il dit qu’Arnolphe est un homme sérieux et un homme d’esprit dans beaucoup d’endroits, c’est qu’Arnol
point, ne lui reproche aucunement d’avoir dit qu’Arnolphe est souvent homme sérieux et homme d’esprit. Point du tout. Au cont
roche aucunement d’avoir dit qu’Arnolphe est souvent homme sérieux et homme d’esprit. Point du tout. Au contraire. Il lui rep
i dit : « Vous trouvez qu’Arnolphe a des parties d’honnête homme et d’ homme d’esprit ; vous avez raison ; vous n’avez tort qu
qu’il ne peut jamais faire de sottises, ce qui est mal connaître les hommes . » Adversaires et défenseurs de l’École des Femme
ont donc d’accord à reconnaître Arnolphe partiellement honnête homme, homme sérieux et homme d’esprit. Or, où, diantre, le pu
à reconnaître Arnolphe partiellement honnête homme, homme sérieux et homme d’esprit. Or, où, diantre, le public a-t-il pu vo
e La Bruyère sur l’ignorance des femmes : « Pourquoi s’en prendre aux hommes de ce que les femmes ne sont pas savantes ? Par q
uts que nous leur reprochons. Quelle folie ! Depuis quand sont-ce les hommes qui se mêlent de l’éducation des filles ? Qui est
femme « vaut mieux comme femme » [en restant femme] « et moins comme homme . Partout où elle fait valoir ses droits, elle a l
nous ». Par conséquent « cultiver dans les femmes les qualités de l’ homme et négliger celles qui leur sont propres est visi
simple ; la réponse est dans Molière : « La femme est le potage de l’ homme . » Voilà le principe de Rousseau, celui d’où tout
ujours, avec une très rigoureuse logique. La femme est le potage de l’ homme  ; « la femme est faite spécialement pour plaire à
potage de l’homme ; « la femme est faite spécialement pour plaire à l’ homme . Si l’homme doit lui plaire à son tour, c’est d’u
homme ; « la femme est faite spécialement pour plaire à l’homme. Si l’ homme doit lui plaire à son tour, c’est d’une nécessité
pour plaire et pour être subjuguée, elle doit se rendre agréable à l’ homme  ». Se rendre agréable à l’homme, ce doit être tou
uée, elle doit se rendre agréable à l’homme ». Se rendre agréable à l’ homme , ce doit être tout le dessein de la femme ; rendr
doit être tout le dessein de la femme ; rendre une femme agréable à l’ homme , ce doit être tout le but de l’éducation des femm
mme ne doit pas être relative à la femme. Elle doit être relative à l’ homme exclusivement. « Ainsi toute l’éducation des femm
sivement. « Ainsi toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes . » Leur plaire, leur être utile « bien se faire a
parce que l’éducation des femmes doit être tout entière relative à l’ homme , elle doit être contraire à celle de l’homme. — C
out entière relative à l’homme, elle doit être contraire à celle de l’ homme . — Comment cela ? — Oui, c’est plus difficile à e
d ; mais suivez bien. La femme doit être quelque chose qui plaise à l’ homme . Si elle n’est pas quelque chose qui plaîtà l’hom
se qui plaise à l’homme. Si elle n’est pas quelque chose qui plaîtà l’ homme , elle meurt : « nous dépendons d’elles par nos dé
nt pour elles que pour leurs enfants, sont à la merci du jugement des hommes … »   Or, en état de civilisation (et c’est là l’e
n’est pas seulement dans leur conduite ; mais dans leur réputation… L’ homme , en bien faisant, ne dépend que de lui-même et pe
elle est en effet. » Ce qu’il suit de là, mais le voici ; c’est que l’ homme pouvant et devant mépriser l’opinion publique et
t, ce me semble, relativement à tout, en sens contraire de celle de l’ homme . « Il suit de là que le système de son éducation
à celui de la nôtre ; l’opinion est le tombeau de la vertu parmi les hommes [à craindre l’opinion, l’homme perd sa vertu] et
est le tombeau de la vertu parmi les hommes [à craindre l’opinion, l’ homme perd sa vertu] et son trône parmi les femmes. »
deux principes : toute l’éducation des femmes doit être relative à l’ homme  ; toute l’éducation des femmes doit être le contr
me ; toute l’éducation des femmes doit être le contraire de celle des hommes . Je préviens que presque toutes les déductions de
entation. Poursuivons. Or qu’est-ce qui, dans la femme, est utile à l’ homme  ? Le savoir ? Non, pour trois raisons. La premièr
raisons. La première, c’est que ce qui, dans la femme, est utile à l’ homme , c’est, sans doute, ce que la femme peut normalem
la pratique ; c’est à elles à faire l’application des principes que l’ homme a trouvés et c’est à elles de faire les observati
mme a trouvés et c’est à elles de faire les observations qui mènent l’ homme à l’établissement des principes. Toutes les réfle
ncipes. Toutes les réflexions des femmes doivent tendre à l’étude des hommes … Car, quant aux ouvrages de génie, ils passent le
» La seconde raison pourquoi le savoir des femmes n’est pas utile à l’ homme , n’est pas relatif à l’homme, c’est qu’il lui est
le savoir des femmes n’est pas utile à l’homme, n’est pas relatif à l’ homme , c’est qu’il lui est affreusement désagréable. Ic
dédaigne tous ses devoirs de femme et commence toujours par se faire homme à la manière de Mlle de l’Enclos. Au dehors, elle
e fille lettrée restera fille toute sa vie, quand il n’y aura que des hommes sensés sur la terre. Quaeris cur nolim te ducere,
me raison pourquoi le savoir des femmes non seulement est inutile aux hommes et non seulement leur est odieux, mais encore leu
ales pour lesquelles le savoir des femmes n’est nullement relatif aux hommes . Or, la femme n’ayant d’autre raison d’être que d
hommes. Or, la femme n’ayant d’autre raison d’être que de plaire à l’ homme et toute son éducation devant être relative à l’h
e de plaire à l’homme et toute son éducation devant être relative à l’ homme , il n’y a aucune raison pour que la femme soit in
: pourquoi l’éducation des femmes doit être le contraire de celle des hommes ] , sa croyance est asservie à l’autorité. Toute f
e la femme, mais sur ceci qu’elle appartient à une autre espèce que l’ homme  ; car enfin voilà un protestant, très pénétré de
enseigner. » Toute l’éducation de la femme devant être relative à l’ homme , le mieux est qu’on n’enseigne rien du tout à la
e mieux est qu’on n’enseigne rien du tout à la jeune fille pour que l’ homme , d’abord ne soit pas, ou blessé par une supériori
point « bannir du mariage tout ce qui pourrait le rendre agréable aux hommes  ». La difficulté est terrible. Femme à talents, l
ne manière de vivre très retirée. Dans de grandes villes et parmi des hommes corrompus, cette femme serait trop facile à sédui
l’accent dans leurs propos, même avant que de les sentir, et que les hommes s’amusent si tôt à les écouter, même avant qu’ils
 ; elles parlent plus tôt, plus aisément et plus agréablement que les hommes  ; on les accuse aussi de parler davantage ; cela
et les yeux ont chez elles la même activité et pour la même raison. L’ homme dit ce qu’il sait, la femme dit ce qui plaît ; l’
nte gymnastique. Quelque impression que fît cet usage sur le cœur des hommes , toujours était-il excellent pour donner au sexe
ble aux maris qu’elles le possèdent, puisque, manque de connaître les hommes , elles pourraient être séduites par eux. Le sens
es par eux. Le sens du monde, la faculté de connaître, de deviner les hommes , leur est donc absolument nécessaire : « La femme
pour suppléer à sa faiblesse ; et ces mobiles sont les passions de l’ homme . Sa mécanique à elle est plus forte que la nôtre 
us le faire vouloir ; il faut donc qu’elle étudie à fond le cœur de l’ homme , non par abstraction, l’esprit de l’homme en géné
étudie à fond le cœur de l’homme, non par abstraction, l’esprit de l’ homme en général, mais l’esprit des hommes qui l’entour
on par abstraction, l’esprit de l’homme en général, mais l’esprit des hommes qui l’entourent, l’esprit des hommes auxquels ell
me en général, mais l’esprit des hommes qui l’entourent, l’esprit des hommes auxquels elle est assujettie, soit par la loi, so
lle sur le cœur humain ; mais elle lira mieux qu’eux dans le cœur des hommes . C’est aux femmes à connaître, pour ainsi dire, l
entale, à nous à la réduire en système. La femme a plus d’esprit et l’ homme , plus de génie ; la femme observe et l’homme rais
mme a plus d’esprit et l’homme, plus de génie ; la femme observe et l’ homme raisonne ; de ce concours résultent la lumière la
uterait tous. Dans la société, les manières qu’on prend avec tous les hommes ne laissent pas de plaire à chacun : pourvu qu’on
; mais en amour une faveur qui n’est pas exclusive est une injure. Un homme sensible aimerait mieux être seul maltraité que c
sous les siens. Voulez-vous voir un personnage embarrassé ? Placez un homme entre deux femmes avec chacune desquelles il aura
uelle sotte figure il y fera. Placez en même cas une femme entre deux hommes , et sûrement l’exemple ne sera pas plus rare, vou
qui lui font voir à chaque instant ce qui se passe dans les cœurs des hommes et qui la disposent à porter à chaque mouvement s
il ? Non ; il naît avec les femmes ; elles l’ont toutes et jamais les hommes ne l’ont au même degré ; tel est un des caractère
pénétration psychologique, cette adresse à démêler les sentiments des hommes , dont Rousseau nous parlait plus haut ; mais elle
est-il ? L’éducation de la femme doit être tout entière relative à l’ homme . Les pères dans Molière marient leurs filles pour
bon naturel elle doit être ravie d’être élevée pour les plaisirs d’un homme et ses petites commodités. Vous avez bien remarqu
soit d’un autre ? Parce que Rousseau, pareil en ceci à la plupart des hommes , n’a plus sa pleine liberté d’esprit quand il par
siré que, plus capable de comprendre les sentiments et les menées des hommes , elle fût toujours et certainement de force à déj
outenir une causerie agréable, le cas échéant, avec quelques honnêtes hommes . Elle n’était pas toujours hostile aux amis de Ro
ou le don de la conversation ; elle a d’instinct la connaissance des hommes et une grande pénétration à démêler leurs sentime
arler, elle a un don de séduction naturelle qui s’exerce sur tous les hommes , qui, s’il n’est pas coquetterie, en tient lieu s
ceci va contre la thèse posée ; car si Molière était convaincu que l’ homme doit suivre son mouvement naturel, Molière, dans
vanité. Par vanité, Philaminte a voulu avoir pour gendre un brillant homme de lettres. C’est dans sa vanité qu’elle est puni
homme de lettres. C’est dans sa vanité qu’elle est punie. Ce brillant homme de lettres était un pleutre. Dans le Malade imagi
rme, à savoir le désir de passer pour gentilhomme, M. Jourdain est un homme embrassant avec passion un préjugé, et dont toute
mble beaucoup plus d’un « faraud » de barrière ou de village que d’un homme de cour ? Chose étrange — encore que l’on soit si
ui s’avouent et, au besoin, dont on se pare. Quoi de plus naturel à l’ homme que de vouloir s’élever au-dessus de ses semblabl
rtuffe et Rodin ou Bel-Ami ? Jourdain, moins sinistre, n’est-il pas l’ homme qui veut se décrasser et se faire des relations b
l de Molière, mais une partie seulement de la pensée de Molière : « L’ homme , dit Voltaire, est, comme le reste de la nature,
linte, l’honnête homme du Misanthrope : Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, etc. Ailleurs : « Il faudrait av
lest par sa franchise, sa vive et prompte pénétration des défauts des hommes et la force de caractère par laquelle il bride sa
i, d’une part, ne songe pas, comme font les religions, à distinguer l’ homme de la nature et à le mettre en lutte avec elle ;
e à tel moment. Le bon sens est le respect des opinions générales des hommes que l’on fréquente. Le bon sens est une espèce de
bon sens est une espèce de religion en ce qu’il rallie et réunit les hommes dans un consentement général à des croyances que
n général, c’est le sens qui est commun à la très grande majorité des hommes d’un temps. Par exemple, le sens commun du XVIIe
ni du reste rien de moins, car ce n’est pas là un si bas rang, qu’un homme d’intelligence impersonnelle. Il l’est parce qu’i
ligence impersonnelle. Il l’est parce qu’il faut qu’il le soit, comme homme en contact immédiat avec le public, et le dramati
ec le public, et le dramatiste est en ceci logé à même enseigne que l’ homme politique ; mais je dis : il l’est en soi, de soi
dans un langage qui est au-dessous de celui de : n’importe qui. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas, mai
sous de celui de : n’importe qui. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas, mais qui encore est un génie inte
sont insupportables ; qu’un grand seigneur libidineux est un méchant homme  ; que la franchise est une belle chose, mais qu’i
vraie gloire est de plaire trois siècles après sa mort à cinq ou six hommes supérieurs, et la gloire de Molière, c’est d’avoi
spotique. Voltaire, l’auteur de Zadig, de Candide, des Discours sur l’ homme et de trois mille petits vers délicieux, est pour
e refuser une pension du Roi ; s’il abhorre le grand seigneur méchant homme , c’est que la méchanceté, d’abord, est antisocial
sociale au premier chef ; c’est ensuite que le grand seigneur méchant homme fait détester au peuple le régime qui a les genti
e ; je vous dirai seulement que, comme d’autres, vous raisonnez sur l’ homme naturel avec les idées que vous a données, sur l’
aisonnez sur l’homme naturel avec les idées que vous a données, sur l’ homme , l’homme contemporain. Partant de là, vous prenez
sur l’homme naturel avec les idées que vous a données, sur l’homme, l’ homme contemporain. Partant de là, vous prenez pour les
mporain. Partant de là, vous prenez pour les mouvements naturels de l’ homme , pardonnez-moi de vous le dire, ses vices mêmes ;
tez naturiste, certes, mais croyez que la nature est vertueuse, que l’ homme naturel est vertueux et que c’est la vertu même q
aturel est vertueux et que c’est la vertu même qui est la nature de l’ homme . C’est ce que je passerai ma vie à vous démontrer
un d’abord, qui n’aime pas être dérangé dans ses habitudes, ensuite l’ homme de génie, qui prend ce sens commun lui-même, pour
est odieux, et celui-ci surtout lui est odieux éminemment, parce que, homme supérieur, il semblerait qu’il eût pour devoir de
il trahit son génie même et s’en montre indigne. La vérité est que l’ homme de sens commun, qui est homme de génie, a précisé
’en montre indigne. La vérité est que l’homme de sens commun, qui est homme de génie, a précisément pour génie de mettre le s
-uns, c’est à savoir, point du tout d’une classe supérieure, mais des hommes , très rares, qui, à de longs intervalles, renouve
le plus grand soin, au contraire, c’est de la conscience moyenne des hommes de son temps, satisfaite d’elle-même et dont lui-
rands ouvrages. Et c’est cela qui fait dire à Rousseau : tant que cet homme , qui, très malheureusement, est extraordinaire pa
usement, est extraordinaire par le talent, aura son influence sur les hommes , il m’est un obstacle et un obstacle redoutable.
n’est pas toujours adroite. Il y avait incompatibilité entre ces deux hommes , l’un, social par excellence, qui dit aux hommes 
ilité entre ces deux hommes, l’un, social par excellence, qui dit aux hommes  : ce qui résulte de votre commerce les uns avec l
ous donne est le vrai ; l’autre, antisocial foncièrement, qui dit aux hommes  : vous vous corrompez les uns les autres par le c
iendra de ceux-là mêmes qui se seront le plus dérobés au commerce des hommes . Oui, entre ces deux hommes-là, il y avait incomp
se seront le plus dérobés au commerce des hommes. Oui, entre ces deux hommes -là, il y avait incompatibilité radicale. Il y a u
a simplicité, la sincérité et la franchise, croient précisément que l’ homme est fait pour se dépasser et que, ne le pût-il po
« Les ressorts de notre machine sont des mystères, jusqu’ici, où les hommes ne voient goutte. »
41 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
peut trouver la trace de ses mouvements dans la nature primitive de l’ homme , mais ce n’est qu’au milieu de la société que ce
dominante m’excitera sans cesse à faire jouir un plus grand nombre d’ hommes des résultats heureux de mes efforts ; le pays, l
par le sentiment habituel, que toutes les pensées d’un grand nombre d’ hommes sont dirigées sur vous ; que vous existez en prés
e, pour jouer un rôle sans y être appelé, déplaisent à la plupart des hommes . Ceux que leur destinée approche des premières pl
rt, la superstition, la magie, une puissance, enfin, indépendante des hommes , n’entre pas dans la destinée de celui, qui dans
la popularité, il est sans cesse près du soupçon ou du ridicule. Les hommes ne veulent pas qu’on renonce totalement à ses int
ne peuvent s’appliquer aux succès militaires, la guerre ne laisse à l’ homme , de sa nature, que ses facultés physiques ; penda
rit de modération ne s’accorde pas avec les élans du génie : un grand homme , s’il voulait se montrer tel, précipiterait la ma
t dirige depuis plusieurs siècles, des individus différents, et si un homme lui donnait son impulsion particulière, il naîtra
e qui a précédé l’imprimerie devait être favorable à l’ascendant d’un homme sur les autres hommes, les lumières n’étant point
rimerie devait être favorable à l’ascendant d’un homme sur les autres hommes , les lumières n’étant point disséminées ; celui q
ts. Enfin, l’on pouvait être étonné, par conséquent entraîné ; et des hommes croyaient qu’un d’entre eux était nécessaire à to
ident, avec les discussions qui les éclairent ; mais la puissance des hommes supérieurs se renouvelle avec chaque génération,
’accorde, juge au lieu de s’abandonner ; mais l’enthousiasme pour les hommes en est banni. Il y a dans tous les caractères des
us ; on le menace du niveau à chaque pas qui l’élève, et la masse des hommes éclairés prend une sorte d’orgueil actif, destruc
xamen du vol des oiseaux les forçait à la livrer. C’est ainsi que les hommes habiles de l’antiquité ont caché le conseil de le
sciences, en enrichissant la masse, diminue l’empire individuel de l’ homme . Le genre humain hérite du génie, et les véritabl
de l’homme. Le genre humain hérite du génie, et les véritables grands hommes sont ceux qui ont rendu leurs pareils moins néces
nations, comme les individus, échappent presque toujours, parce que l’ homme faible même ne voit alors de secours possible que
s, qui font le code de l’expérience y prouve que la vie si courte des hommes , est encore d’une plus longue durée que les jugem
que les jugements et les affections de leurs contemporains. Le grand homme , qui arrive à la vieillesse, doit parcourir plusi
de fanatisme qui veut des miracles ; elle ne consent à accorder à un homme une place au-dessus de tous les autres, à renonce
le perdue, ils pensent qu’ils l’ont gagnée ; et les revers d’un grand homme se changent en palmes pour les sots. Eh ! quoi !
fin, mobile, parce qu’elle est passionnée ; passionnée, parce que les hommes réunis ne se communiquent qu’à l’aide de cette él
éprouve ; la multitude, qui l’adopte, a pour opinion l’injustice d’un homme exercée par l’audace de tous ; par cette audace q
tenter une carrière dont le but se perd dans les cieux, et donne à l’ homme après lui, ce que la mémoire des hommes peut conq
d dans les cieux, et donne à l’homme après lui, ce que la mémoire des hommes peut conquérir sur le passé : un jour de gloire e
D’abord, je crois que l’amour de l’éclat a rendu moins de service aux hommes , que la simple impulsion des vertus obscures ou d
es. Les plus grandes découvertes ont été faites dans la retraite de l’ homme savant, et les plus belles actions, inspirées par
se la préférence sur le bonheur, serait un contresens moral absolu. L’ homme vertueux ne fait de grands sacrifices que pour fu
s’assurer des récompenses au-dedans de lui : enfin, la félicité de l’ homme lui est plus nécessaire que sa vie, puisqu’il se
ent ; mais cette rapide jouissance même ne peut jamais appartenir à l’ homme qui prétend à la gloire ; ses limites ne sont fix
i la gloire est un moment stationnaire, elle recule dans l’esprit des hommes , et aux yeux mêmes de celui qui s’en voyait l’obj
douleurs que les revers de la gloire ; il n’y a rien d’absolu pour l’ homme dans la nature, il ne juge que parce qu’il compar
larmes à verser que sur les traces de ce qu’il aime ; tous les pas d’ hommes retracent, à celui qui jadis occupait l’univers,
referme pour consumer en dedans. Tant d’actions composent la vie d’un homme célèbre, qu’il est impossible qu’il ait assez de
vastes que l’étaient, en avant, les heureux champs de l’espérance. L’ homme , jadis comblé de gloire, qui veut abdiquer ses so
ncours de circonstances qui éloigne naturellement tout autre désir. L’ homme accoutumé à compter avec l’histoire, ne peut plus
cre, ou cacher, les regrets causés même par la plus noble ambition, l’ homme qui les éprouve ne s’abandonne point à les avouer
jet ; d’ailleurs, les réflexions que l’on est conduit à faire sur les hommes en général, lorsqu’on entretient avec eux des rap
ques à la source de leur bonheur. C’est de mon père enfin, c’est de l’ homme de ce temps qui a recueilli le plus de gloire, et
s les périodes du cours éclatant de la gloire ; mais ce n’est pas à l’ homme qui a montré, pour le premier objet de ses affect
uivant le projet que j’ai embrassé, je ne cherche point à détourner l’ homme de génie de répandre ses bienfaits sur le genre h
42 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
ternel à trois acteurs qui résume tout ; mais quels acteurs ! Dieu, l’ homme et la destinée ! Nous n’hésitons pas à dire que
et plus intelligente, et qu’il ne dût y avoir qu’une seule œuvre de l’ homme sauvée de ce cataclysme, c’est le poème de Job qu
ela ? Nous allons essayer de vous le dire. IV Je ne suis pas un homme de l’école larmoyante des Nuits d’Young ou des la
faut les respecter quand elles coulent, car elles ont été données à l’ homme par la nature comme elle a donné la rosée aux nui
éponge du cœur ; mais elles ne sont pas l’organe du courage. Or, si l’ homme n’est pas courageux contre l’adversité, il n’est
r, si l’homme n’est pas courageux contre l’adversité, il n’est plus l’ homme . Donnez-lui une quenouille et un lacrymatoire ! Q
au toucher le plus délicat ou le plus rude des choses humaines. Peu d’ hommes vivants, je pense, ont plus souffert que moi dans
ux moments et de vilaines années. — Ni à sa patrie, ni à Dieu, ni aux hommes , il ne faut nier les beaux moments ! L’ingratitud
ns pas même le nom de cette essence par qui nous sommes !… Jamais un homme , quelque cruel qu’on le suppose, n’aurait pu arri
…………………… …………………………………………………… Si du moins au hasard il décimait les hommes , Ou si sa main tombait sur tous tant que nous som
ours résumé pour nous l’horreur indescriptible de cette destinée de l’ homme mortel ici-bas : les conditions de la naissance,
i a changé cet heureux néant en vie, et cette insensible poussière en homme  !… Jamais bouche mortelle ne porta au Créateur un
rtelle ne porta au Créateur un défi si audacieux de répondre ; jamais homme , peut-être, après Job, ne sentit l’ingratitude et
j’en pense. À l’exception de quelques jours d’ivresse dans lesquels l’ homme ne raisonne pas précisément parce qu’il est ivre,
t le vagissement des mères pour appeler les petits sous sa griffe ! L’ homme , enfin, le boucher ou le bourreau universel, fais
a vie dans des égouts trop étroits, pour aller rougir ses fleuves ; l’ homme , cet impitoyable consommateur de vies, saignant l
ternités sans premier et sans dernier jour. Vivre veut dire, pour les hommes qui sont le mieux partagés en durée de leur exist
ières années, qu’on appelle heureuses parce qu’elles sont celles où l’ homme a le moins conscience de son être, et qu’elles re
eçues, les unes sagesse, les autres sottises, dont se compose, pour l’ homme , la pensée de sa tribu, ce qu’on appelle la civil
u crépuscule à l’aurore, voilà l’intervalle. XIII À vingt ans l’ homme n’a pas encore vécu, et le tiers de sa vie est éc
u petit nombre qui trouve, comme dit le peuple, son pain tout cuit, l’ homme passe le reste de son existence active à gagner t
atiable désir de surpasser leurs rivaux ou de se surpasser eux-mêmes, hommes tellement affamés de renommée, dont ils font du p
vie, tout ce qui peut faire désirer de vivre ! » Tel est le sort de l’ homme de travail. Or, qui est-ce qui ne travaille pas,
ste, mais on ne serait du moins ni fou, ni trompé devant la nature. L’ homme pourrait faire un pacte avec son sort ; il pourra
son heure combinée avec la certitude de son avènement en fait pour l’ homme qui pense non plus une mort future, mais une mort
raffinement dans le supplice) ! La lumière elle-même est malade, et l’ homme en la regardant ne voit que des ombres ; il y a d
leurs orbites ; ils ne servent plus à rien ! XVIII En effet, l’ homme , ce misérable trompé par la vie, effaré par la mo
ans la main. Ô Babel de Dieu ! presque aussi confuse que la Babel des hommes  ! C’est là véritablement le profond de l’abîme, l
le profond de l’abîme, le comble de l’infirmité humaine, que, là où l’ homme dégoûté de la vie se précipite dans la foi d’une
u’à la suppression du temps et des distances, permet à la pensée de l’ homme d’atteindre partout à la fois ? XX Supposon
age à travers le doute sur la première des certitudes nécessaires à l’ homme , la certitude de son Dieu ? Cela fait frémir, cel
ns ses récriminations amères contre la conduite de Dieu à l’égard des hommes . On voit que, dans toutes ces injures poignantes
, j’avoue que je n’ai jamais été jusque-là. Voilà dans Job, et dans l’ homme dont il est l’image, l’excès de la douleur mortel
oème de Job, dont je vous ai exposé le sujet et les acteurs : Dieu, l’ homme et la destinée. Je vais maintenant vous exposer l
e comme dans son acception la plus métaphysique à la fois. L’âme de l’ homme , selon moi, est incontestablement un principe imm
r, mais je le sens et je le crois ; c’est la meilleure des preuves. L’ homme n’est sûr que de ce qu’il croit. Cependant, malgr
, que l’âme n’est point indépendante du milieu habituel dans lequel l’ homme vit. Autant vaudrait dire que le spectateur n’est
mière larme et de la première contemplation de la misère infinie de l’ homme . Chaque élément semble ainsi avoir son poète. Les
ns qui hantent l’obscurité, des rêves qui obsèdent l’imagination de l’ homme pendant que l’ombre nocturne possède la terre. Mi
chantre lusitanien, est le poète de la curiosité et de l’audace de l’ homme à achever la conquête du globe terrestre. Il emba
le. L’infini concentré et répercuté dans le creux de la poitrine d’un homme , voilà bien Job. XXII Nous avons voulu, da
es impressions, des impressions du spectacle du désert sur l’âme de l’ homme . Nous avons voulu faire l’épreuve de l’infini, s’
dacieuse expression. Mais l’épreuve du désert et de l’infini sur quel homme  ? sur un homme d’Europe, sur un homme exténué et
sion. Mais l’épreuve du désert et de l’infini sur quel homme ? sur un homme d’Europe, sur un homme exténué et aminci par ce q
désert et de l’infini sur quel homme ? sur un homme d’Europe, sur un homme exténué et aminci par ce que nous appelons civili
omme exténué et aminci par ce que nous appelons civilisation ! sur un homme d’intelligence ordinaire, d’imagination bornée, d
ation bornée, de fibres de chair au lieu de fibres de bronze ! sur un homme nourri de lait de femme au lieu d’avoir été nourr
avoir été nourri, comme Job, de moelle de lions ! Qu’est-ce qu’un tel homme , auprès du vieillard de la terre primitive, auprè
pensée comme aux yeux. Dieu le savait bien, quand, en emprisonnant l’ homme dans ce petit navire de quelques pauvres mille pa
t dans l’âme, mais aussi une condition de justesse dans l’esprit de l’ homme . J’ai éprouvé mille fois, par moi-même, que, si j
urs ! Défiez-vous même de la justesse des idées conçues par un de ces hommes que nous appelons professionnels, exclusivement r
ts, mécaniciens de génie, industriels consommés, prodigieux artistes, hommes de lettres immortels par le style, comme J.-J. Ro
s de ces trente dernières années, sont sorties de la tête d’un de ces hommes sédentaires, concentrés dans la contemplation exc
pieds, d’espace dans les yeux, d’universalité dans le point de vue ! Hommes d’ateliers, de mécanisme, de chiffres, de comptoi
eliers, de mécanisme, de chiffres, de comptoirs ou de bibliothèques ; hommes unius libri, comme les appelaient les anciens, ho
bibliothèques ; hommes unius libri, comme les appelaient les anciens, hommes ne sachant lire que dans un seul livre, dont le p
isson, et qu’en supprimant la moisson ils supprimaient la vie. Si ces hommes , qui ne comprenaient que la navette et le poinçon
les a pénétrés de sa clarté ; en marchant ils ont dépouillé le vieil homme , ils ont revêtu l’étendue. XXVI Le fouriéri
omptoir, fermé au grand air, s’est peuplé de visions. Il a promis à l’ homme hébété de chiffres que l’association transformera
onge nuit) : l’utopie de la perfectibilité continue et indéfinie de l’ homme sur la terre ; utopie dont le dernier résultat lo
ence en conséquence, serait celui-ci : Ce n’est pas Dieu qui a créé l’ homme , mais ce pourrait bien être l’homme qui aurait cr
 : Ce n’est pas Dieu qui a créé l’homme, mais ce pourrait bien être l’ homme qui aurait créé Dieu !… Car où s’arrêterait cette
ieu !… Car où s’arrêterait cette ascension indéfinie et continue de l’ homme , si ce n’est au-delà même de la Divinité ?… Ainsi
ant son fardeau pour chausser son entrave, Trouvant le poids léger, l’ homme bon, le frein doux, Et pour grandir l’enfant plia
s, après ce léger somme, La tente d’une nuit semblable aux jours de l’ homme , Et, sur cet océan qui recouvre les pas, Recommen
ne vaut-elle pas celles où l’on arrive ? Car, en quelque climat que l’ homme marche ou vive, Au but de ses désirs, pensé, voul
est un pan du ciel, l’autre un pan de prison ; Aux pierres du foyer l’ homme des murs s’enchaîne, Il prend dans ses sillons ra
murs s’enchaîne, Il prend dans ses sillons racine comme un chêne : L’ homme dont le désert est la vaste cité N’a d’ombre que
it pas blanchir, couchés dans l’herbe molle, Ces gras troupeaux que l’ homme à ses festins immole ; On n’y voit pas les mers d
nudité sans germe Laisse les os du globe en percer l’épiderme ; Et l’ homme , sur ce sol d’où l’oiseau même a fui, Y charge l’
rbe des savanes, Tracer après sa mort la route aux caravanes… Voilà l’ homme  !… Et cet homme a ses félicités ! Ah ! c’est que
Tracer après sa mort la route aux caravanes… Voilà l’homme !… Et cet homme a ses félicités ! Ah ! c’est que le désert est vi
itudes ! C’est que l’esprit y plane indépendant du lieu ; C’est que l’ homme est plus homme et Dieu même plus Dieu. Moi-même,
que l’esprit y plane indépendant du lieu ; C’est que l’homme est plus homme et Dieu même plus Dieu. Moi-même, de mon âme y d
il pensait naguère accroupi sur la rive ! Non, ce n’est plus en lui l’ homme de ses habits, C’est l’homme de l’air vierge et d
ur la rive ! Non, ce n’est plus en lui l’homme de ses habits, C’est l’ homme de l’air vierge et de tous les pays. En quittant
………………………………………………………… ………………………………………………………… VII Le désert donne à l’ homme un affranchissement Tout pareil à celui de ce fie
ids de leurs coupoles ; La foi n’y parle pas les langues de Babel ; L’ homme n’y porte pas, comme une autre Rachel, Cachés sou
-tu que je me nomme ? « Et par quel sens veux-tu que j’apparaisse à l’ homme  ? « Est-ce l’œil, ou l’oreille, ou la bouche, ou
…………………………………………… ………………………………………………………… Et puissé-je, semblable à l’ homme plein d’audace Qui parla devant toi, mais à qui t
espoir d’esprit à cette résignation raisonnée, à ce consentement de l’ homme à Dieu, seule sagesse des vrais sages, seule véri
43 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449
et aux satisfaits d’hier, reporte naturellement le souvenir vers les hommes qui ont poussé ce même cri il y a cinquante ans,
à exprimer. Après le licenciement de l’armée des princes, redevenant homme de famille, il vint se fixer à Heidelberg et se c
u’au dernier jour, dire, redire sans cesse et répéter (car s’il est l’ homme qui varie le moins, il est celui qui se répète le
 : « Gouvernements, s’écriait-il, voulez-vous accroître la force de l’ homme  ? gênez son cœur, contrariez ses sens. Semblable
eau qui se perd dans le sable si elle n’est arrêtée par une digue, l’ homme n’est fort qu’autant qu’il est retenu. » Se croya
serait de l’écrivain social serait conservé, tout ce qui serait de l’ homme serait supprimé ; et si je ne pouvais faire le tr
l’étendue même des lumières et de la certitude, il a pu écrire : « L’ homme le plus éclairé sera l’homme le moins indifférent
et de la certitude, il a pu écrire : « L’homme le plus éclairé sera l’ homme le moins indifférent ou le moins tolérant ; et l’
tolérant des opinions 56. » Voilà Dieu compromis, dans la bouche d’un homme pieux, par une expression malheureuse. C’est ains
à la fois les habiles, ceux qui veulent gagner et amener l’esprit des hommes , et qui savent les endroits sensibles de leur cœu
lus opposée à l’appel attrayant de Fénelon. « On ne persuade pas aux hommes d’être justes, pensait M. de Bonald, on les y con
t. La justice est un combat. » Mais souvent, tout en contraignant les hommes , il est bon de leur laisser croire qu’on les a pe
u’il a de simple et de grave par des raisonnements de théoricien et d’ homme de parti. Considérant la personne de l’Homme-Dieu
 de Bonald ne sent pas que cela choque et refroidit celui qui le lit. Homme de foi, il manque de cette effusion qui soulève e
orce fut une noble et bonne action, et dont le fruit subsiste encore. Homme de famille, M. de Bonald, en s’occupant d’un tel
elle-ci, qu’il ne faut pas que la loi conspire avec les passions de l’ homme contre sa raison  : « Ainsi, du côté que l’homme
ec les passions de l’homme contre sa raison  : « Ainsi, du côté que l’ homme penche, la loi le redresse, et elle doit interdir
le redresse, et elle doit interdire aujourd’hui la dissolution à des hommes dissolus, comme elle interdit, il y a quelques si
mme elle interdit, il y a quelques siècles, la vengeance privée à des hommes féroces et vindicatifs. » La conclusion de ce tra
teurs du Code civil, est d’une grave et réelle éloquence ; l’âme de l’ homme de bien et du bon citoyen s’y fait jour par des a
, que je ne puis qu’indiquer brièvement, est celui-ci : M. de Bonald, homme de foi, d’une religion profonde, orthodoxe, et qu
, croit fermement à la parole des Livres saints et à la création de l’ homme telle qu’elle est consignée dans le récit de Moïs
est consignée dans le récit de Moïse. Il croit donc que Dieu a fait l’ homme à son image, et M. de Bonald a une manière de pre
cises conséquences. De cette ressemblance et de cette similitude de l’ homme avec Dieu, il résulte qu’il y a société, au pied
, il résulte qu’il y a société, au pied de la lettre, entre Dieu et l’ homme , et que celui-ci a reçu de Dieu la loi, la pensée
le la pensée humaine n’est pas. Et ce que Dieu a fait pour le premier homme , l’homme à son tour le fera pour ceux qui naîtron
sée humaine n’est pas. Et ce que Dieu a fait pour le premier homme, l’ homme à son tour le fera pour ceux qui naîtront de lui 
n des familles. Ce n’est donc que hors de lui et par la société que l’ homme s’instruit et s’élève ; il importe donc que ce fo
nser que Dieu a laissé un seul moyen de connaissance et de vérité aux hommes , et que ce moyen est à jamais détourné ou interce
t de sentences d’or apparaissent : par exemple, cette définition de l’ homme , que d’autres avant lui avaient trouvée, mais qu’
trouvée, mais qu’il a réinventée et mise en honneur de nouveau : « L’ homme est une intelligence servie par des organes. » Vo
morale, toute doctrine moderne, et qui n’est pas aussi ancienne que l’ homme , est une erreur. Le but de la philosophie moral
e erreur. Le but de la philosophie morale est moins d’apprendre aux hommes ce qu’ils ignorent, que de les faire convenir de
usage. La Révolution a commencé par la Déclaration des droits de l’ homme , et elle ne finira que par la Déclaration des dro
en croyez pas les romans : il faut être épouse pour être mère. À un homme d’esprit il ne faut qu’une femme de sens : c’est
e deux esprits dans une maison. On sent dans ces dernières pensées l’ homme de la famille, l’époux au cœur antique, l’homme s
s dernières pensées l’homme de la famille, l’époux au cœur antique, l’ homme simple et qui retrouvait dans le cercle domestiqu
s sentiments élevés, des affections vives, des goûts simples, font un homme . Homme public, il avait sur le rôle de la France
ents élevés, des affections vives, des goûts simples, font un homme. Homme public, il avait sur le rôle de la France et sur
ême lui aurait été utile pour sa terre, persuadé que « rapprocher les hommes , comme il le dit, n’est pas le plus sûr moyen de
n durant tout ce temps des quinze années, la réputation d’oracle et d’ homme de génie dans son parti, parmi le petit nombre de
el, « il était indulgent et doux, nous dit M. de Lamartine, comme les hommes qui se croient possesseurs certains et infaillibl
cependant marquée, à ses soucis de famille et d’intérêts domestiques. Homme privé, il avait de la bonhomie, de la finesse, ma
pensées différaient. Bonald restait ce qu’il avait été dès l’abord, l’ homme de la tour et du clocher antique et gothique, tan
que Chateaubriand, livré à ses brillants instincts, se faisait déjà l’ homme du torrent : C’est le grand champion du système
her en Prusse, et n’y dira pas de bien de moi, qu’il regarde comme un homme suranné qui rêve des choses de l’autre siècle… C’
utre siècle… C’est un très grand coloriste, et surtout un très habile homme pour soigner ses succès. Bientôt, et après le pa
dinaire on n’écrit pas. M. de Bonald, en causant, avait de ces mots d’ homme d’esprit, et sur lui-même. Quand on lui parlait d
eux et ne s’expliquent pas nettement. Êtes-vous pour la Création de l’ homme par Dieu prise au pied de la lettre, ou pour une
nces. Le déiste, pour lui, n’existe pas : « Un déiste, dit-il, est un homme qui, dans sa courte existence, n’a pas eu le temp
44 (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30
thèse, à nous, se résume en ces deux mots : « Il est à désirer que l’ homme de lettres ne vive pas de sa plume, et, en ce cas
ici de quoi il doit vivre. » M. Sainte-Beuve dit : « Il est bon que l’ homme de lettres vive de sa plume : trouvons le moyen d
enir le plus habituellement, ou faire rentrer le plus tôt possible, l’ homme de lettres même de l’avenir. Après avoir entendu
endantes. Qui pourrait se le dissimuler, en effet ? La condition de l’ homme de lettres, comme tant d’autres conditions dans n
l’organe perpétuel des pensées, des travaux de toute une vie. Il est homme de lettres aussi, celui que le feu de son imagina
ner la vie active de l’intelligence dans toutes les saisons. « Il est homme de lettres celui que la nécessité (pourquoi ne pa
, et je ne les crois pas dénués de vérité. En fait, la condition de l’ homme de lettres a changé ; le nombre est de plus en pl
u bout de la carrière, il y aura la dignité d’un certain loisir. Être homme de lettres comme on est avocat, comme on est méde
ent aux questions morales et qui intéressent la condition future de l’ homme de lettres et sa véritable indépendance. Ces ques
pour un seul succès. J. D. Paris, 18 avril 1856. Les lettres et l’ homme de lettres au XIXe siècle Si la dignité d’une
dignité d’une profession se mesurait à l’antiquité de son origine, l’ homme de lettres du xixe  siècle pourrait se vanter d’u
loya la parole pour plaire et pour instruire, remplit les fonctions d’ homme de lettres. Toutefois, ce n’est qu’au sein des ci
ien à Jérusalem une classe spéciale, les prophètes et quelques autres hommes , deux rois, par exemple, qui, sans appartenir à l
, sont les gens de lettres de cette poétique époque : nous y voyons l’ homme de lettres antérieur à l’usage de l’écriture. Plu
doxales et non moins honorables avec ce que nous appelons aujourd’hui homme de lettres. Mais sans aller chercher si loin nos
quité. Dans la théocratie du moyen âge, comme dans le vieil Orient, l’ homme de lettres est encore le prêtre, ou du moins le c
u clergé, par un esprit nouveau qui les fait contemporains des grands hommes du paganisme. Quelques-uns s’en éloignent encore
ureux début pour cette classe naissante que de présenter au monde des hommes tels que les Estienne, les Scaliger, les Érasme,
part un certain nombre de grands noms, on peut dire qu’en général, l’ homme de lettres du xvie  siècle adore l’antiquité, san
les Montauron et que les Louis XIV ; c’est tout le monde. Examinons l’ homme de lettres en face de ce nouveau pouvoir ; suivon
gers qui naissent pour lui de cette position. Le nouveau prince que l’ homme de lettres doit servir est un singulier mélange d
poètes et ses architectes ne tirent que du grec. Notre Denis à nous, hommes du xixe  siècle, aime les mathématiques ; mais il
isser conduire. En tout nous adoptons très volontiers le jugement des hommes du métier. Nous aimons mieux croire que vérifier 
oujours la sagesse de se résigner à donner des conseils. Voilà donc l’ homme de lettres qui abandonne la sphère des idées, où
utte contre les menus obstacles qu’enfante à chaque pas le présent. L’ homme absolu se fait un système et veut le réaliser san
L’homme absolu se fait un système et veut le réaliser sans délai : l’ homme pratique a un but moins idéal et plus voisin ; il
ses pensées à la fin prochaine qu’il veut atteindre. Admettons qu’un homme de lettres possède ces deux facultés si diverses 
r un de ces changements ordinaires sur la scène politique, l’écrivain homme d’État retrouve ses loisirs, et qu’il ait encore
èce de faveurs plus nécessaires à la fois et plus dangereuses que les hommes de lettres du xixe  siècle attendent et reçoivent
tte magnifique conquête du monde physique accomplie par le génie de l’ homme . La vapeur dirigée, les machines substituées aux
actère ; plus de compromis gênant entre la conscience et l’intérêt. L’ homme de lettres n’a d’autre maître que le public : et
flatter. Le public lui-même semble ne devoir pas moins profiter que l’ homme de lettres de cette organisation industrielle de
avantages qu’on peut alléguer en faveur de la position présente de l’ homme de lettres, hâtons-nous d’opposer les inconvénien
’on achète le plus. Le besoin ou la passion du gain détournera donc l’ homme de lettres de composer des ouvrages solides mais
n des auteurs ne vivent que de leur crédit, et il est plus d’un grand homme qu’on n’admire désormais que par habitude. La rép
parlé de fabrique……………………………………………………………………2 Après avoir montré à l’ homme de lettres du xixe  siècle les avantages et les d
. Nous sommes trop gens de lettres, nous ne songeons pas assez à être hommes . Il faudrait moins écrire et réfléchir davantage 
convaincus ; c’est le moyen de le paraître. Un grand mal, c’est que l’ homme de lettres, qui, par profession, devrait être le
de la doctrine : on comprend que, sur ce qui nous touche le plus, ces hommes n’ont rien à nous apprendre ; et le bon sens du p
dit pas assez) une vaste confédération qui n’est pas faite de main d’ homme , dont le caractère même est de ne rien exclure, q
aste société ne fut jointe par un lien plus indissoluble ; jamais les hommes ne furent plus frères. Voilà l’immense, l’univers
e par son éclat. Elle renferme dans son sein toute vérité connue de l’ homme  ; toutes les découvertes de la science, tous les
’intelligence a découvertes dans le domaine des idées. Dieu a fait l’ homme à son image  : l’homme refait le monde à la sienn
rtes dans le domaine des idées. Dieu a fait l’homme à son image  : l’ homme refait le monde à la sienne, et par conséquent à
viennent comme les signes vivants qui communiquent à l’âme des autres hommes l’idéal divin de la beauté. Voilà l’œuvre sainte
beauté. Voilà l’œuvre sainte à laquelle nous convions pour sa part l’ homme de lettres. Qu’il soit toujours le prêtre de la c
ou mal résolue, rend les autres solutions possibles ou chimériques. L’ homme ne vit pas seulement de gloire, la bouche la plus
lettres soient une marchandise, dites-nous de quoi vous ferez vivre l’ homme de lettres ? D’abord, je suis très porté à simpli
le problème en le réduisant. Je n’ai pas besoin de montrer comment l’ homme de lettres s’enrichira, parce que je ne vois null
e fléau commun de toutes les puissances, les flatteurs. Je sais que l’ homme de lettres ne doit pas vivre éloigné du monde, il
commun ses idées, et elles deviennent plus chères par le souvenir des hommes qui les partagent. Quel charme de penser et de se
aussi le temps dans cette heureuse peinture : si je n’enrichis pas l’ homme de lettres, je dois au moins m’occuper de le nour
t avec passion, on le lirait avec plaisir. Je souhaiterais donc que l’ homme de lettres eût une modeste aisance et la sagesse
uelques heures bénies pour lire, pour penser, pour faire son métier d’ homme . En attendant, puisse l’homme de lettres trouver
e, pour penser, pour faire son métier d’homme. En attendant, puisse l’ homme de lettres trouver une occupation peu fatigante,
inistration éclairée et bienveillante jugeât à propos de protéger les hommes qui écrivent, on conçoit, d’après ce que nous ven
lement loué un fiacre : « Cela ne se peut pas, dit-il ; il faut qu’un homme de votre âge, de votre talent, ait une bonne voit
45 (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409
resque entière à faire autre chose que ce qu’on devrait. » « Où est l’ homme qui sache apprécier le temps, compter les jours,
la véritable amitié ? vous l’apprendrez dans la sixième. « Combien d’ hommes , dit-il, ont plutôt manqué d’amitié que d’amis !…
ne serait-il pas aussi vrai ? et ne pourrait-on pas dire : Combien d’ hommes ont plutôt manqué d’amis que d’amitié ? L’amour e
es ont plutôt manqué d’amis que d’amitié ? L’amour est l’ivresse de l’ homme adulte : l’amitié est la passion de la jeunesse ;
t la raison, de l’autre la passion, qui faisait de grandes choses ; l’ homme et l’animal. « Les présents de la fortune ? » Di
es de son temps, qui n’étaient que des exécutions, Sénèque dit : « Un homme a-t-il volé250 ? qu’on le pende. A-t-il assassiné
mmun qu’un vieillard qui meurt avant que d’avoir vécu. La plupart des hommes meurent le hochet à la main. « L’homme puissant c
d’avoir vécu. La plupart des hommes meurent le hochet à la main. « L’ homme puissant craint autant de maux qu’il en peut fair
t d’affaiblir la crainte. « Le désespoir des esclaves immole autant d’ hommes que les caprices des rois… » Je le désirerais. « 
mi perdu, que Phidias une statue brisée. Je n’en crois rien. Quoi ! l’ homme à qui je confierai mes pensées les plus secrètes,
, de ma liberté, de ma vie, de mon honneur ; sur les mœurs duquel les hommes seront autorisés à juger des miennes ; je dis plu
quel les hommes seront autorisés à juger des miennes ; je dis plus, l’ homme que je pourrai interroger sans crainte, dont je n
nd de la caverne, sans sentir vaciller le flambeau dans ma main ; cet homme se refait en un jour, en un mois, en un an ! Eh !
des, il montre une âme forte. De pareilles idées ne viennent qu’à des hommes d’une trempe rare. II. Il traite, dans la
oment où il nous flatte, et nous dirions volontiers de lui : Mais cet homme n’est pourtant pas trop bête. « Vivez avec les ho
e lui : Mais cet homme n’est pourtant pas trop bête. « Vivez avec les hommes comme si les dieux vous voyaient ; parlez aux die
mmes comme si les dieux vous voyaient ; parlez aux dieux comme si les hommes vous entendaient. » Dans la onzième, des avantage
lles lui rappellent son grand âge, est charmante… « Qu’est-ce que cet homme qu’on a posté là, et qu’on ne tardera pas d’y exp
on d’une république livrée à des brigands, n’est pas digne du sage… » Hommes publics, consolez-vous, si votre disgrâce est arr
n. C’est vous, Sénèque, qui m’avez appris à vous répondre. Il y a des hommes dont il est glorieux d’être haï ; le tourment de
ore assez lus. Quel est l’objet de la philosophie ? c’est de lier les hommes par un commerce d’idées, et par l’exercice d’une
sons les propos de l’impudent ; soyons convaincus qu’il n’y a que des hommes abjects qui osent nous insulter. Ne soyons pas pl
dans la loi générale, ou qu’il ne considère qu’un cas particulier, l’ homme lui paraîtra grand ou petit. Il dit, Lettre xxi,
cite-t-on pas d’avoir pris naissance dans une contrée célèbre par les hommes rares qu’elle a produits ? Est-il de plus flatteu
ndants, qui n’avait d’autre mérite que de porter son nom. Malheur à l’ homme personnel qui lira cette page avec dédain ! Si pa
qui regrettait les instants où il avait négligé de faire du bien aux hommes  ; un Aristide qui honora la pauvreté, et qui préf
in, assouvissent leurs fureurs, et réussiraient à te faire haïr, si l’ homme vertueux pouvait t’imputer leurs atrocités… » Ces
veux connaître les vices, les vertus, les passions, les devoirs de l’ homme dans toutes les conditions et les circonstances,
l’homme dans toutes les conditions et les circonstances, lis Sénèque. Homme pusillanime, si les deux grands fantômes, la doul
it hier. » Il s’occupe, Lettre xxv, des dangers de la solitude : si l’ homme se retire dans la forêt par vanité ou par misanth
prendra conseil, est un méchant qui achèvera de le pervertir. Telle homme se croit sage, tandis que sa folie sommeille. C’e
iscrets. On voit, dans cette dernière, qu’il y avait aussi à Rome des hommes pervers qu’on se plaisait à associer aux philosop
stante affectation des ennemis de la philosophie à le citer parmi les hommes sages et éclairés, dont la vie se passe à cherche
corruption du cœur dans ce qu’il n’ose dire ; qui prononce ici que l’ homme est pervers par sa nature, et qui fait, ailleurs,
de l’éducation de leurs enfants, renfermeraient aux Petites-Maisons l’ homme courageux qui lutte sottement contre ses penchant
et à la pratique de la vertu ; et lorsque je rayerai de ce nombre un homme corrompu dans ses mœurs et ses opinions, puis-je
ue Voltaire en aura dit dans une ode anacréontique ! mais de ce qu’un homme de bien en doit penser d’après ses écrits qui son
et d’après les mœurs qu’il professait. J’admire Voltaire comme un des hommes les plus étonnants qui aient encore paru, et c’es
c’est là qu’il faut se placer, c’est de là qu’il faut s’adresser aux hommes . Celui qui conseilla au philosophe de laisser un
« A Paris, diriez-vous cela ? — Non. Je me suis trouvé l’âme d’un homme libre dans la contrée qu’on appelle des esclaves,
des esclaves, et l’âme d’un esclave dans la contrée qu’on appelle des hommes libres. — Jusqu’à présent je n’ai rien entendu
avoir d’amitié qu’entre les gens de bien. La mort d’un ami ravit à l’ homme vertueux un témoin de ses vertus ; au méchant, un
de certains lacs les a rendus sacrés. Et lorsque vous rencontrerez un homme tranquille dans le péril, serein dans l’adversité
ennent au globe lumineux d’où ils sont élancés ; ainsi l’âme du grand homme , de l’homme vertueux, envoyée d’en haut pour nous
obe lumineux d’où ils sont élancés ; ainsi l’âme du grand homme, de l’ homme vertueux, envoyée d’en haut pour nous montrer la
les pointes de Sénèque, lorsqu’il parle de Dieu, de la vertu et de l’ homme vertueux. Il dit à Lucilius, Lettre xxxvi : « On
e désert. J’aime le sage en évidence, comme l’athlète sur l’arène : l’ homme fort ne se reconnaît que dans les occasions où il
ant de légèreté, de noblesse et de grâces, n’était dans la rue. qu’un homme dont vous n’eussiez jamais deviné le rare talent.
et qu’on n’en arrache point. Il dit, Lettre XLI : « Dans le sein de l’ homme vertueux, j’ignore quel Dieu, mais il habite un D
e quel démon, mais il habite un démon. Lettre XLII. « Qu’est-ce que l’ homme léger ? C’est un oiseau que vous ne tenez que par
la livrée de personne, et qu’en respectant les sentiments des grands hommes , je ne renonce pas au mien263. » Même cause, même
III, les devoirs de l’amitié, il s’écrie de deux amis : « Ce sont des hommes solidaires sous le destin… » Et après avoir trait
e époque a-t-elle été frappée ? Voilà des recherches bien dignes d’un homme  ! Ne vaudrait-il pas mieux ne s’occuper de rien,
en ne peut remplacer, et qu’on ne possède pas sans s’apercevoir qu’un homme doué, à mesure égale, de jugement et d’imaginatio
qu’il est content. Toujours l’auteur et le sophiste, presque jamais l’ homme vrai et le fils sensible. » A ce jugement nous en
ndant il ne peut se résoudre à quitter l’île sans avoir vu et salué l’ homme rare qu’il était venu chercher ; il le voit, il l
? Qui est-ce qui accusera Pompée de s’être écarté de sa route pour un homme indigne de cet honneur ? Eh bien ! je n’exigerai
la est fortement pensé, mais il ne faut pas oublier que le plus grand homme est un homme. Un des beaux préceptes de la morale
ent pensé, mais il ne faut pas oublier que le plus grand homme est un homme . Un des beaux préceptes de la morale naturelle et
qu’il avait prononcé des pensées remarquables, qu’elles marquaient un homme sans génie. » J’ouvre cette lettre et j’y lis : «
viiie  siècle, et un théologien courtisan du xvie  ; c’est-à-dire, un homme à qui la morale austère de Sénèque était odieuse,
la diversifie ; c’est ainsi qu’à chaque ligne il fait le charme de l’ homme de goût, et le tourment du traducteur. Avec un pe
nt il me semblait avoir ouï dire de tous côtés, à la mort de ce grand homme , que la littérature venait de perdre son appui, l
ment fine et délicate ; il vise à la subtilité, et son style est d’un homme qui ne veut rien dire de commun ni d’une façon co
les ? Que tel savant personnage a pensé de cette manière ; comme si l’ homme le plus savant n’était pas sujet à l’erreur. X
qui ne doit pas une ligne à Cicéron. « Ce n’est pas à Montaigne comme homme de goût, bien qu’il n’en manque pas, mais comme b
mporte volontiers à l’hyperbole. Il n’est rien à quoy communément les hommes soyent plus tendus, qu’à donner voye à leurs opin
ion des bains de Baïes ; les différentes classes de sages ; que peu d’ hommes connaissent leurs défauts ; les infirmités auxque
ompées croient encore aux serments d’un dernier amant. Si on laisse l’ homme qui pleure seul avec sa douleur, tant mieux ; c’e
uvent plus le garder. L’enthousiasme est le même, et ce n’est pas à l’ homme , c’est à la chose grande, honnête, que le premier
erbe : qu’on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve, et que l’ homme et le fleuve ont changé. La Lettre LXVI, sur l’ég
grandes choses ; son oreille, toujours ouverte aux sollicitations des hommes puissants, est toujours fermée aux plaintes du pe
ogène ne pût se passer de Menès271. » Il est des circonstances où les hommes revêtus des premières places ne sont pas élevés ;
ce dans le moment le plus inattendu ? C’est alors qu’il faut dire aux hommes  : mourir ( Ibid.) plus tôt ou plus tard, n’est ri
u’à celle qui lui manquait pour supporter la perte de son fils. » Les hommes ne se considèrent pas assez comme dépositaires du
assez ; dont la cupidité s’accroît à mesure qu’on leur accorde ? Des hommes que sa munificence ne saurait assouvir, quelque é
u souverain quelle est l’origine et la limite de son autorité. Chaque homme a des devoirs à remplir dans sa famille et dans l
la société ; le philosophe apprend à chacun quels sont ces devoirs. L’ homme est exposé à l’infortune et à la douleur ; le phi
est exposé à l’infortune et à la douleur ; le philosophe apprend à l’ homme à souffrir. Si l’on attenta quelquefois à la vie
à ramasser des fils d’araignée pour en ourdir une corde à étrangler l’ homme de bien et l’homme courageux. » Sénèque démontre,
d’araignée pour en ourdir une corde à étrangler l’homme de bien et l’ homme courageux. » Sénèque démontre, Lettre LXXIV, qu’i
« En quoi, dit-il, consiste la liberté du sage ? A ne craindre ni les hommes ni les dieux. » On est philosophe ou stoïcien dan
ue la vertu dont on ne s’occupe que quand on n’a rien à faire. » « L’ homme vertueux ne craint ni la mort ni les dieux. » « L
un grand concours ; et l’endroit où l’on enseigne ce que c’est qu’un homme , comment on le devient, restera désert ! » XXV
ltitude de ceux qui craignent de mourir, on dirait presque à tous les hommes  : Tu crains de mourir ! Est-ce que tu vis ? » « A
il n’y aurait point de vie qui ne fût trop courte… » Celle des grands hommes , des hommes vertueux, des hommes utiles, l’est to
t point de vie qui ne fût trop courte… » Celle des grands hommes, des hommes vertueux, des hommes utiles, l’est toujours : c’e
fût trop courte… » Celle des grands hommes, des hommes vertueux, des hommes utiles, l’est toujours : c’est ce qu’annonce le d
e tous les genres de littérature ? Je dirais que ce fut le plus grand homme que la nature ait produit, que je trouverais des
 Je veux vivre. — Et pourquoi veux-tu vivre ? — Parce que je suis homme de bien ; parce qu’en mourant je serai regretté d
Le méchant endurci, je l’exhorterais sans scrupule à se tuer ; mais l’ homme de bien qui se tue, commet le crime de lèse-socié
si je puis. » Sénèque dit, à propos de Marcellinus, je crois : « L’ homme fort se reconnaît jusque sur son oreiller278. » S
s vous plaignez d’un ingrat ! si c’est le premier que vous ayez fait, homme bienfaisant, félicitez-vous ou de votre bon jugem
. » « Au fond du cœur reconnaissant, le bienfait porte intérêt. » Un homme disait qu’il ne pouvait s’empêcher de haïr celui
la mollesse. C’est là qu’apostrophant l’efféminé, il lui dit : « 0 l’ homme vraiment digne d’être livré à la vie ! » Toute la
s de citer sur un lâche qui craignait de mourir, je me suis dit : Ô l’ homme vraiment digne d’être livré à la vie ! « La mort,
fenseurs des Thermopyles : « Compagnons, leur dit-il, dînez comme des hommes qui, ce soir, doivent souper aux enfers. » Les su
Lettre LXXXV : « Quoi ! dans une lutte qui intéresse le bonheur de l’ homme et la gloire des dieux, je ne rougirais pas de me
énon d’Élée, qu’il n’existe rien. On ne comprend guère ni comment des hommes célèbres chez les Anciens ont avancé d’aussi étra
ges paradoxes, ni comment ils ont été renouvelés de nos jours par des hommes non moins célèbres ; mais, à la honte de la raiso
eur, et parle évidemment de ceux qui jouaient les premiers rôles. Ces hommes rares étaient apparemment enrichis par les gratif
ue sur la route de Versailles. « Pour connaître la vraie hauteur de l’ homme , voyez-le nu. » Savez-vous l’inscription commune
ce trésor de l’âme humaine, que rien ne peut séduire, avec laquelle l’ homme dit : Frappez, brûlez, tuez, je ne trahirai point
ise des sens, outre sa permanence, est plus à la portée du commun des hommes . Le peuple se sert mieux de ses yeux que de son e
re belle et touchante les premiers âges du monde. Mais ce bonheur des hommes anciens n’est-il pas chimérique ? La félicité ser
erait le plus puissant. Posidonius pensait que, dans les siècles de l’ homme innocent, le commandement était déposé dans la ma
éposé dans la main des sages ; que les sages contenaient le bras de l’ homme violent et protégeaient le faible contre le fort 
ir à la nature, ou à la nature de vous obéir ? » « La vie courte de l’ homme utile ressemble au plus précieux des métaux, qui
se à nos neveux. Il a laissé sur la terre le modèle impérissable de l’ homme vertueux. » Là, Sénèque assure que rien n’est plu
mme vertueux. » Là, Sénèque assure que rien n’est plus commun que des hommes équitables envers les hommes, et rien de plus rar
ssure que rien n’est plus commun que des hommes équitables envers les hommes , et rien de plus rare que des hommes équitables e
des hommes équitables envers les hommes, et rien de plus rare que des hommes équitables envers les dieux. Je crois les uns et
, plus sanglantes et plus injustes. Galien, qui certes n’était pas un homme ordinaire, croyait aux rêves, aux amulettes et au
autant d’inconvénient à les rejeter qu’à les admettre. XXXVI. L’ homme peuple est le plus sot et le plus méchant des hom
e. XXXVI. L’homme peuple est le plus sot et le plus méchant des hommes  : se dépopulariser282, ou se rendre meilleur, c’e
vendre leurs sujets et s’entr’échanger des contrées283, une société d’ hommes n’est pas un troupeau de bêtes : les traiter de l
heur » ; je lui décerne une statue d’or, avec cette inscription : Des hommes relevèrent à un de leurs semblables. « Il arrive
mitant. » « On continue de vivre par faiblesse et par courage. » « L’ homme sage vivra, non pas autant qu’il lui convient, ma
expliquait si légèrement sur Sénèque, il ne l’avait pas lu. Un de ces hommes frivoles, qu’on appelait de son temps d’agréables
par Saint-Évremond, n’en resterait pas moins exposé à la censure des hommes qui ont un peu de morale. Quoique la dépravation
s auteurs ? Tacite n’écrit pas comme Tite-Live ; cependant quel est l’ homme d’un peu de génie qui ne préfère le penseur profo
ice, en comparaison desquels le plus vicieux de nos courtisans est un homme de bien. Il est glorieux d’être ridicule aux yeux
oui, aux efféminés, aux flatteurs, aux enfants et peut-être même à l’ homme que la nature n’a pas destiné au rôle de Régulus
e des derniers moments d’Épicure, son martre. « Il est ridicule qu’un homme qui vivait dans l’abondance et se conservait avec
corruption est systématique et que le vice est devenu les mœurs de l’ homme , il n’y a pas plus de remède qu’à la vieillesse.
nes et les autres. Un jour viendra où les libelles publiés contre les hommes les plus illustres de ce siècle seront tirés de l
rit qui les a dictés ; mais il s’élèvera, n’en doutons point, quelque homme de bien indigné qui décèlera la turpitude de leur
un idiot, un pauvre mathématicien, un mauvais écrivain, un malhonnête homme , et que le pain que nous mangeons était un poison
a proscription des tripots de jeu une loi injuste, j’aurais rendu cet homme aussi absurde, aussi ridicule qu’on peut l’être,
en des autres ouvrages. « Le sage peut-il être utile au sage ? Chaque homme a-t-il son bon génie ?… » et, à ce sujet, le mot
mendement de l’ami de Lucilius : « il n’y a rien de bien à faire d’un homme de cet âge. » Lettre CXIII, il se moque un peu de
eux si les vertus étaient des animaux… En vérité, lorsqu’on voit des hommes tels qu’un Cléanthe, un Chrysippe, s’occuper de p
se déchaîne derechef contre Alexandre : ailleurs, il s’adresse à ces hommes qui feraient peut-être assez peu de cas de la ver
Lettres. On y voit partout un penseur délicat, subtil et profond, un homme de bien. Cependant où ont-elles été écrites ? A l
, toujours lui. Je suppose que ce recueil tombât entre les mains d’un homme de sens, mais assez étranger à la philosophie pou
éducations : Aristote éleva Alexandre ; Sénèque éleva Néron. Les deux hommes le plus sages, les deux plus grands philosophes,
lation. Le philosophe débute avec une fermeté, une noblesse dont tout homme qui a de l’élévation et quelque génie, sera frapp
sons rien aux vivants qui s’affligent à nos côtés. Cependant à quoi l’ homme éloquent peut-il mieux employer son talent qu’à e
’en conviens ; mais qui vous y retient ?… » Sénèque compare ensuite l’ homme prêt à entrer dans le monde, avec le voyageur emb
dres. « Sylla prit le surnom d’Heureux, sans redouter ni la haine des hommes , sur le malheur desquels il avait fondé sa prospé
… » Est-ce une raison pour blâmer la douleur profonde et durable de l’ homme  ? La brute ! beau modèle à proposer à l’homme aff
rofonde et durable de l’homme ? La brute ! beau modèle à proposer à l’ homme affligé ! « Que l’homme connaît peu la misère de
homme ? La brute ! beau modèle à proposer à l’homme affligé ! « Que l’ homme connaît peu la misère de son état, s’il ne regard
utres. Quels en sont les symptômes ? Quelles sont ses définitions ? L’ homme colère en est-il la seule victime ? Est-elle dans
-t-elle une âme faible, ou une âme forte ? Ce traité est adressé à un homme très-doux, à Annæus Novatus, celui des frères de
s de l’animal. « Les animaux sont privés des vertus et des vices de l’ homme … » Je n’en crois rien, pas plus que l’homme soit
vertus et des vices de l’homme… » Je n’en crois rien, pas plus que l’ homme soit privé des vices et des vertus de l’animal ;
e dans les vêtements. « La colère n’est pas conforme à la nature de l’ homme … » Je ne connais pas de passion plus conforme à l
’homme… » Je ne connais pas de passion plus conforme à la nature de l’ homme . La colère est un effet de l’injure ; et la sages
et la sagesse de la nature a placé le ressentiment dans le cœur de l’ homme , pour suppléer au défaut de la loi. Il était impo
ssible, le nuisible peut-être. Il ne s’agit pas de se conduire ici en homme , c’est presque dire en indifférent ; mais en père
tais pas en colère ! « Il est (livre I, chap. XIV) impossible que l’ homme de bien n’entre pas en colère contre le méchant,
èque ; vous oubliez la distinction que vous avez faite vous-même de l’ homme colère, et de l’homme qui se met en colère. Dites
distinction que vous avez faite vous-même de l’homme colère, et de l’ homme qui se met en colère. Dites : ainsi, l’indignatio
votre avis. L’indignation contre le méchant, la bienveillance pour l’ homme de bien, sont deux sortes d’enthousiasme égalemen
présentait sa gorge au glaive, lorsque son camarade reparut. Ces deux hommes se tenant embrassés, sont reconduits, aux acclama
tre de sentir autrement. C’est que chacun a son caractère. Il est des hommes que le vice révolte trop fortement peutêtre, ils
ence que Sénèque met entre la colère et la cruauté me paraît juste. L’ homme colère est violent ; l’homme cruel est froid. Mai
colère et la cruauté me paraît juste. L’homme colère est violent ; l’ homme cruel est froid. Mais si le spectacle de l’injust
ant de certaines lois, Sénèque dit qu’elles ont été faites contre des hommes qu’on supposait ne devoir jamais exister… Il me s
bienfaisance. — D’accord. — Il se trouva en un jour trois cents hommes qui se firent égorger pour la patrie, et, parmi c
ommes qui se firent égorger pour la patrie, et, parmi ces trois cents hommes , il n’y en avait pas un seul capable de faire un
nèque ; il faut être vertueux, ou renoncer à être grand. » Ô Sénèque, homme si bon, je suis fâché de la préférence que tu don
olie de ses frères (livre II, chap. x). Je ne crois pas qu’il y eût d’ homme moins disposé par caractère à la philosophie stoï
ât dans Sénèque d’excellents préceptes de conduite. Il avait médité l’ homme dans la retraite, il l’avait vu en action dans le
 » Le chapitre XXX est très-beau. Il dit, chapitre XXXI : « Tous les hommes portent au fond de leurs âmes les mêmes sentiment
sentez juste ; mais, de stoïcien que vous étiez, vous vous êtes fait homme . XLIX. C’est, je crois, dans le traité de l
is plus méchant ; car le méchant systématique a son soliloque comme l’ homme de bien : l’un se reproche le mal qu’il a fait ;
ire. « La nature nous a formés pour la vertu… » C’est le préjugé d’un homme de bien qui a oublié ce qu’il a fait d’efforts et
à la nature de la clémence, à ses motifs, à son utilité pour tous les hommes , à sa nécessité pour un souverain, et aux moyens
er leur pouvoir par la terreur. Avare du sang le plus vil, le titre d’ homme est une recommandation suffisante auprès de moi.
is sans compassion ni pitié, notre philosophe fera tout ce que fait l’ homme sensible et compatissant… » J’en doute ; en secou
ble et compatissant… » J’en doute ; en secourant celui qui souffre, l’ homme sensible et compatissant se soulage lui-même. « C
pect et de l’amour des peuples ? LIII. « Le plus misérable des hommes , c’est le tyran. » Les deux faits qui suivent mon
main caressante. Il n’est point d’animal plus sujet à se cabrer que l’ homme . » « C’est un beau, mais rare spectacle, que celu
l’univers. Il fait l’éloge de la vertu ; la vertu, le lien commun des hommes et des dieux. Rien de plus énergique que la peint
us oseriez reprocher aux dieux les terribles épreuves qui rendent ces hommes si grands à vos yeux ! » « Dieu est un père, mais
. II) s’écrie-t-il, voici deux athlètes dignes de ton admiration : un homme de courage aux prises avec la mauvaise fortune, q
e… Vous aurez de la peine à me persuader que le père des dieux et des hommes se soit plu à voir entrer Régulus dans un tonneau
, voilà nos raisonneurs enfoncés dans les ténèbres de la liberté de l’ homme et de la prescience des dieux. Et quel parti pren
berté de l’homme et de la prescience des dieux. Et quel parti prend l’ homme sage entre ces disputeurs ? Il montre au chrétien
Le méchant qui nie l’existence de Dieu est juge et partie ; c’est un homme qui craint et qui sait qu’il doit craindre un ven
craindre un vengeur à venir des mauvaises actions qu’il a commises. L’ homme de bien, au contraire, qui aimerait tant à se fla
plus douces et les plus flatteuses dont il pourrait se bercer293. « L’ homme vertueux ne diffère des dieux que par la durée de
é que sur les âmes abjectes et vulgaires… » Cela n’est pas vrai : tel homme que l’infortune eût trouvé, grand, mourra sans l’
l’infortune eût trouvé, grand, mourra sans l’avoir connue. « Le grand homme soupire après les traverses… » Cela n’est pas vra
» Cela n’est pas vrai. On voit tous les jours plier sous les maux des hommes que le ciel n’épargne pas. Sénèque, sous un autre
mépris des dieux. Ce traité finit par une prosopopée de Jupiter à l’ homme vertueux  ; elle est très-éloquente. Des Bien
n ni pour Ebucius Libéralis, à qui il est adressé, mais pour tous les hommes . Il est antérieur aux Lettres à Lucilius. On en c
! Combien je l’étais encore davantage de ce philosophe qui disait des hommes puissants qui s’étaient ressouvenus de lui et des
i disait des hommes puissants qui s’étaient ressouvenus de lui et des hommes puissants qui l’avaient oublié : « C’est à l’oubl
aite, l’amour de l’étude dans un âge avancé, le meilleur emploi que l’ homme puisse faire du petit nombre de journées qui lui
elle votre vertu ? vous obligeriez encore sans l’espoir de trouver un homme reconnaissant. La valeur de la chose donnée n’acc
me persuaderait aussi tôt que l’auteur de l’Imitation de Jésus fut un homme incrédule et dissolu. LIX. Comment une nati
qui vous accorderiez les droits sacrés de l’amitié. » « Les vœux de l’ homme reconnaissant qui ne peut s’acquitter d’un bienfa
es ennemis, un barbare qui mit le souverain bien à faire trembler les hommes . » Je ne me rappelle plus à quel propos cette sor
l dispensé de s’en souvenir ? Répondre que oui, n’est-ce pas mettre l’ homme et l’animal sur la même ligne ? Il me semble que
vie, et qui ne l’en aimerait pas davantage. Notre philosophe accuse l’ homme d’ingratitude lorsqu’il ose reprocher à la nature
ison à toutes celles qu’il en donne, et de la proposer à sa manière ? Homme , songe que c’est à la faiblesse de tes organes qu
nergique que les autres, tu n’es plus propre qu’à une chose, tu es un homme de génie : l’animal et l’homme de génie se touche
s plus propre qu’à une chose, tu es un homme de génie : l’animal et l’ homme de génie se touchent. Si l’érection, la faim, la
lorsqu’un de mes soldats m’apporta de l’eau dans son casque. — Et l’ homme et le casque, dites, mon général, les reconnaîtri
on général, les reconnaîtriez-vous ? — Pour le casque, non ; pour l’ homme , je le crois : mais à quoi cela revient-il ? car,
le crois : mais à quoi cela revient-il ? car, certes, tu n’es pas cet homme -là. — Vous ne devez pas me reconnaître : car al
out à fait indigent. Si la lecture de Sénèque tourmente le méchant, l’ homme de bien y trouve souvent son éloge. Dans ce trait
zèle qu’on travaillât à se pétrifier. Sénèque se désespère d’être un homme . Mais d’où lui venait sa perplexité ? Son âme ava
ra court et pauvre ! Il y montre une grande connaissance du cœur de l’ homme , et des différents états de la société. Ici, il p
ux épicuriens, à Gallion, son frère. « 0 Gallion, mon frère, tous les hommes veulent être heureux ; mais tous sont aveugles lo
ges : « Relevezvous, ne craignez rien : tout à l’heure vous étiez des hommes malheureux, et nous vous avons secourus ; demain
ésent, lui dit-il, fais-moi pendre mes camarades301 ! » Voilà donc un homme sans éducation, sans principes, réduit par son ét
nce approfondie des devoirs ? Nullement. Dans les premiers temps, les hommes qui se sont distingués par les actions les plus s
nt il faudrait un long discours au philosophe pour démontrer ce que l’ homme du peuple a subitement senti302. LXVIII. Qu
cien exclut de la notion du bonheur. Mais Sénèque écrivait à Gallion, homme instruit,, que les définitions que l’on exige ici
exige ici auraient ramené aux premiers éléments de la philosophie. L’ homme heureux du stoïcien est celui qui ne connaît d’au
our qui le mépris des voluptés est la volupté même. Voilà peut-être l’ homme parfait ; mais l’homme parfait est-il l’homme de
oluptés est la volupté même. Voilà peut-être l’homme parfait ; mais l’ homme parfait est-il l’homme de la nature ? « Quand on
même. Voilà peut-être l’homme parfait ; mais l’homme parfait est-il l’ homme de la nature ? « Quand on est inaccessible à la v
qui aurait la conscience de son existence serait presque le sage et l’ homme heureux de Zenon… « Il faut vivre selon la nature
lier ces deux écoles sur la morale. La vertu d’Épicure est celle d’un homme du monde ; et celle, de Zenon, d’un anachorète. L
t les miennes comme si elles appartenaient à autrui. Né pour tous les hommes , tous les hommes seront nés pour moi. Mes biens,
me si elles appartenaient à autrui. Né pour tous les hommes, tous les hommes seront nés pour moi. Mes biens, je ne les posséde
quart d’heure d’insomnie pendant la nuit. Où en serions-nous, si des hommes pervers pouvaient rendre faux ce qui est vrai, ma
de la foule qui nous heurte, restitue à notre marche son égalité. « L’ homme est né pour méditer, et pour agir. Il est habitan
secourant les peuples, en défendant les accusés, en récompensant les hommes industrieux, en opinant pour la paix ou pour la g
de l’administration, s’il manque d’autorité, de force et de santé. Un homme s’est montré de nos jours plus intrépide que le s
contre le fanatisme et la tyrannie, instruire eaux qui gouvernent les hommes , sur le légitime usage de leur autorité ! Puissen
ngent que la vertu couve souvent le germe de la tyrannie. Si le grand homme est longtemps à la tête des affaires, il y devien
multitude des bras, qu’un État se soutient, mais par les mœurs. Mille hommes qui ne craignent pas pour leur vie, sont plus red
r ou sauvé ou bien ordonné une patrie qui doit finir ? Faut-il être l’ homme de tous les temps, ou l’homme de son siècle ? C’e
patrie qui doit finir ? Faut-il être l’homme de tous les temps, ou l’ homme de son siècle ? C’est un problème difficile à rés
n problème difficile à résoudre. Auguste, ce maître de l’univers, cet homme qui réglait d’un mot le sort des nations, regarda
n ne saurait s’empêcher d’accorder de l’admiration et de l’estime à l’ homme sensible qui réunit tant de vertus et tant de tal
de lui répondre : « Mon fils, vous mentez ? » « En quelque lieu que l’ homme de bien soit relégué, il y trouve la nature, la m
bien soit relégué, il y trouve la nature, la mère commune de tous les hommes , et sa vertu personnelle. » « De tous les points
re, nos regards se dirigent également vers le ciel, et le séjour de l’ homme est à la même distance de la demeure des immortel
ait affligé, et César honteux de revenir sans Marcellus. » « Un grand homme debout est encore un homme grand à terre. » « L’h
ux de revenir sans Marcellus. » « Un grand homme debout est encore un homme grand à terre. » « L’homme a un penchant naturel
s. » « Un grand homme debout est encore un homme grand à terre. » « L’ homme a un penchant naturel à se déplacer… » Je ne le p
reconnu et préconisé l’attrait du sol. Ainsi que tous les animaux, l’ homme ne s’éloigne du lieu de sa naissance que d’un ass
ane presque toujours au-dessus des mêmes montagnes. Le sol rappelle l’ homme des pays lointains, où l’intérêt ne l’a point tra
ulte, à toi, ô le plus haï, le plus méprisable et le plus méprisé des hommes  ! Je ne te nomme pas, mais tu te reconnaîtras, s
er à soi-même la plupart des sages réflexions dont il est parsemé. Un homme de lettres310 se plaignait de la rapidité du temp
, mais qu’elle soit faite et bien faite par un méchant même ou par un homme de bien ; on prise plus l’éloge des autres que ce
erçu ?… » Les journées sont longues et les années sont courtes pour l’ homme oisif : il se traîne péniblement du moment de son
rde à quelques animaux, tandis qu’elle a marqué un terme si court à l’ homme , né pour tant de choses importantes… « Nous n’avo
a dernière main à son travail312… Sénèque, adressez ces reproches aux hommes dissipés, mais épargnez-les à Aristote ; épargnez
mais épargnez-les à Aristote ; épargnez-les à vous-même, et à tant d’ hommes célèbres que la mort a surpris au milieu des plus
. L’animal sait, en naissant, tout Ge qu’il lui importe de savoir ; l’ homme meurt lorsque son éducation est à peine achevée.
fection actuelle de la médecine, malgré les travaux d’une multitude d’ hommes de génie, ajoutés et surajoutés successivement au
e génie, ajoutés et surajoutés successivement aux travaux de ce grand homme , à justifier l’archiatre et le philosophe. N’en d
perfectionner soimême, avec la rapidité de nos jours, on trouve que l’ homme qui a ménagé ses moments avec la plus grande écon
 » Vous vous trompez : on trouvera cent contemplateurs oisifs pour un homme actif ; cent rêveurs sur les choses d’une autre v
s fait mal son devoir, Sénèque manquera de pain. Le philosophe est un homme estimable partout, mais plus au sénat que dans l’
; elle demande de la fatigue, de l’exactitude, de la probité ; et les hommes doués de ces qualités vous semblent communs ! Lor
années consacrées au bien général sont des années perdues ! — « Les hommes (chap, XX) obtiennent plus facilement de la loi q
rône. Appelez-vous cela vivre ? Ambitionnez-vous cette destinée ? « L’ homme arrive au bord de sa fosse, comme le distrait à l
sur un siège, et qui leur demande s’il est assis… » Cela ? c’est un homme vivant ? C’est un mort qui parle. Il ne faut pas
vie ! Ce traité est très-beau ; j’en recommande la lecture à tous les hommes , mais surtout à ceux qui tendent à la perfection
est adressé à Sérénus. Si le chemin par lequel le stoïcien conduit l’ homme au bonheur est escarpé, en revanche, rien n’est s
nte légère de stoïcisme, mais qu’elle serait surtout utile aux grands hommes . Quoi ! tu t’es immortalisé par une multitude d’o
re à Sénèque et aux autres rigoristes ; Vos remèdes, superflus pour l’ homme sain, sont trop violents pour l’homme malade. Il
; Vos remèdes, superflus pour l’homme sain, sont trop violents pour l’ homme malade. Il faut en user avec la multitude comme l
is qu’est-ce que cela me fait, à moi ?… » Qu’est-ce que cela te fait, homme de bronze ?… « Je n’ai rien perdu… » Si tu n’as r
ut ce qui nous est cher, de toutes les choses sacrées pour les autres hommes . Si ces objets ne tiennent au stoïcien que comme
ressembler, je jure de n’être jamais sage. « On imagine à peine que l’ homme soit capable de tant de grandeur et de fermeté… »
différence entre les stoïciens et les autres philosophes, qu’entre l’ homme et la femme… » Cela serait plus exact des cynique
vie à Caligula… » J’ai toujours désiré que le despote fût plaisant. L’ homme supporte l’oppression, mais non le mépris ; il ré
par des lois rigoureuses et ruiné, si l’on se venge. Exiger trop de l’ homme , ne serait-ce pas un moyen de n’en rien obtenir ?
, et on ne le trouve impliqué dans aucun de ses forfaits ; c’était un homme instruit qui cultivait les lettres à la cour, et
considéré ce que l’on exige du philosophe, que ce que la nature de l’ homme comporte, peut-être aurait-il été moins sévère ;
ir. Polybe était trop habile courtisan pour solliciter le rappel d’un homme qui lui était aussi supérieur que Sénèque. Polybe
le premier chapitre, on sent l’ironie. Polybe y est placé à côté des hommes du premier ordre : les écrits de Polybe brilleron
tenir la fin de son exil. S’il y a des choses qu’on ne dit point à un homme d’esprit, il y en a d’autres que le courtisan le
é de son décret en adoucît la rigueur… » ; et ailleurs : « Les grands hommes pourraient s’indigner avec justice de n’être pas
ophe, et d’un philosophe tel que Sénèque. Reconnaît-on à ces traits l’ homme qui se fera couper les veines plutôt que de dire
nds pas que vous n’éprouviez aucune tristesse ; je sais qu’il est des hommes qui ont plus de dureté que de force et de jugemen
de l’honnêteté : je me serai du moins occupé de l’apologie d’un grand homme . Je me suis mis à la place de Polybe : j’ai reçu
pereur, et c’est un insolent ; ou c’est un lâche, ou c’est un sot… Un homme qui a autant d’esprit que Sénèque, ne s’expose po
e de cet écrit ? Est-ce un éloge ? est-ce une leçon ? On peut haïr un homme vertueux dont la présence nous en impose ; mais j
résence nous en impose ; mais je ne crois pas que le plus méchant des hommes puisse haïr la vertu et la vérité, non plus que t
de la nature ramène le stoïcien à son texte favori : les devoirs de l’ homme . Sénèque touchait à la vieillesse lorsqu’il achev
nt, grandement, si l’on veut, mais ce sera rêver ; pour une fois où l’ homme de génie rencontrera juste, cent fois il se tromp
ble que l’attrait ou la douceur du bien ? Cependant à quels dangers l’ homme ne s’exposet-il pas, à quels travaux ne se résout
sse être fléchi par un sacrifice, c’est lui prêter l’inconstance de l’ homme . » « Les prières et les vœux font partie du dest
z que le dernier de vos esclaves… » Comme si l’esclave n’était pas un homme  ! comme s’il était permis, pour satisfaire une cu
tions sur lesquelles on ne peut ramener trop souvent l’admiration des hommes . Quoi ! l’on écrira et l’on récrira sans cesse le
un Muret, qui conserva la vie à un homme332 ! « La mer, interdite à l’ homme , lui épargnerait la moitié de ses guerres… » Si c
montra si ferme, que vous vous écriâtes qu’enfin vous aviez trouvé l’ homme invincible, l’homme dont la modestie vous étonnai
e vous vous écriâtes qu’enfin vous aviez trouvé l’homme invincible, l’ homme dont la modestie vous étonnait d’autant plus, qu’
elle ne sera pas la lenteur des progrès de la sagesse, dont si peu d’ hommes se font une affaire ! » CI. Je pourrais m’a
ans erreur, du moins sans partialité, suffirait pour bien connaître l’ homme et l’auteur : mais il me reste à répondre à quelq
t de défigurer les caractères, de prêter des actions malhonnêtes à un homme de bien et d’imputer des vues insensées à un homm
s malhonnêtes à un homme de bien et d’imputer des vues insensées à un homme sage. Rien n’excuse une pareille altération de la
rique est un mauvais genre : vous trompez l’ignorant, vous dégoûtez l’ homme instruit ; vous gâtez l’histoire par la fiction,
este le crime ? Il ajoute : « On ne peut douter que Sénèque ne fût un homme d’un rare génie : mais la sagesse était plus dans
Suétone ? Non. Dans Dion ? mais à l’article DION, vous dites que cet homme est taxé de bizarrerie, de partialité, d’un pench
irai le combat par l’ennemi le plus redoutable de Sénèque  ; c’est un homme de poids, c’est un écrivain de grand goût, c’est
rler jusqu’ici, par égard pour une prévention générale, que je hais l’ homme , et que je méprise l’auteur336 : prévention fondé
issipe les vains fantômes de la vie ; c’est toi qui sais inspirer à l’ homme de la dignité, de la fermeté, de l’indulgence pou
ce qui m’environne : il me semble que je crains moins le jugement des hommes , et que je crains davantage le mien ; il me sembl
a fait ! pour rendre le littérateur meilleur écrivain, on a empêché l’ homme de devenir meilleur. Sénèque ne m’a point endurci
gie ; car c’est alors que vous serez vraiment convaincu que ce fut un homme d’un grand talent et d’une vertu rare, et que vou
e vertu rare, et que vous mettrez ses détracteurs dans la classe des hommes les plus méchants et les plus injustes348. CVI
a connaissance des grands auteurs ; il en reçut des largesses que les hommes puissants sollicitaient sans pudeur, qu’il ne pou
ciens. Il n’eut pour ennemis, parmi ses contemporains, qu’un Suilius, homme couvert de forfaits ; qu’un Dion Cassius, le calo
it douter que Sénèque n’en imposât au tyran, soit par l’autorité de l’ homme sage sur l’homme dissolu, soit par l’exercice hab
èque n’en imposât au tyran, soit par l’autorité de l’homme sage sur l’ homme dissolu, soit par l’exercice habituel de sa fonct
l à hésiter ? « Vous n’êtes point un simple particulier, vous êtes un homme public ; vous ne vous appartenez point à vous seu
 ! votre dernier moment n’est peut-être que trop proche : il reste un homme de bien, et vous allez l’immoler ? « Le sacrifice
e. Avant que de répondre aux critiques, j’ai cru devoir consulter des hommes sages, et voici ce qu’ils m’ont dit. Ce n’est pas
, parce qu’ils n’ont rien à perdre ni à craindre. Soyez plutôt un bon homme qu’un dangereux antagoniste, et contentez-vous du
démasquer, que d’autres le fassent. D’après son ouvrage posthume, cet homme n’est-il pas jugé ? J’ai pesé mûrement ces consei
crivait pour d’autres que pour vous. On reconnaît dans son ouvrage un homme qui sent profondément ; un grand nombre de morcea
le génie et le philosophe qui n’ont pu se cacher. Il voit toujours l’ homme dans le sage, et invite ceux qui n’y voudront voi
stances où Sénèque s’est trouvé, qu’il était impossible de tracer à l’ homme une route plus difficile et plus glissante pour l
il est rempli de morceaux d’un grand caractère ; qu’on y reconnaît l’ homme de génie, le grand écrivain, et l’homme sensible.
ractère ; qu’on y reconnaît l’homme de génie, le grand écrivain, et l’ homme sensible. Et j’ajouterai que, de ces trois qualit
tus est quod disertum facit. S’il m’arrive d’obtenir le suffrage d’un homme honnête et éclairé tel que M. Marmontel, j’en pui
et la vraie religion : la vraie religion, qui ne peut avoir dans ces hommes -là que des défenseurs hypocrites : la philosophie
as été regretté par Voltaire et mis au nombre des expressions que cet homme de goût se proposait de restituer au Vocabulaire
a remercié le censeur ; que, si celui-ci avait débuté par cet aveu, l’ homme eût abandonné l’écrivain à sa discrétion, et qu’i
’étendue et la variété de leurs connaissances ? Et j’ajouterai que l’ homme rare370 à qui l’on s’empresse de rendre cet homma
s un imbécile acharnement contre Voltaire et la plupart de nos grands hommes  ? Quand il arrive à un censeur de cette espèce de
eindre Suilius, Dion Cassius et Xiphilin comme les plus scélérats des hommes …374 » L’auteur a dit, d’après Tacite, que Suilius
 ; d’après Crevier, que Dion était le calomniateur éternel des grands hommes , et d’après La Mothe-le-Vayer, Juste Lipse, Bayle
, de quatre critiques, par exemple, il était démontré que l’un fût un homme d’esprit, mais de mœurs abominables375 ; le secon
e de tous les quatre ce qu’on n’avait avancé que d’un seul, qu’il fut homme d’esprit et de mœurs abominables ? L’équité ne pr
mène droit au scepticisme, si elle n’est pas également applicable aux hommes et aux dieux. 15° « Que l’auteur avait écrit cont
ur n’être pas trop clair ? D’ailleurs, telle pensée, évidente pour un homme d’esprit, est inintelligible pour un autre. Les p
ténèbres. 17° M. de Marmontel a dit381 : « Croirait-on qu’il y eût un homme assez insensé, d’un caractère assez abject pour j
et de sens pour soupçonner que la chaleur de l’apologiste d’un grand homme serait tout à fait ridicule dans la bouche d’un é
ns les endroits où la critique s’est déchaînée sans mesure contre des hommes respectables et des talents généralement avoués.
espectables et des talents généralement avoués. Mais alors quel est l’ homme assez patient, je dirai même assez ingrat, pour é
son bonheur avec sa liberté, prépare un asile à tous les enfants des hommes qui gémissent ou qui gémiront sous la verge de la
l se trompe, s’il compte sur notre patience, lorsqu’il invectivera un homme connu et révéré dans toute l’Europe, qui a reçu d
c les égards que je devais aux années et à la supériorité de ce grand homme , mais aussi avec le ton de franchise qui me conve
naît cette légèreté à juger des choses qu’on ignore, et à parler des hommes qu’on ne connaît pas ? Si la vérité blesse si fré
, plus elle doit se montrer réservée. 21° Et puis voilà le même grand homme , Voltaire, traité d’Idole à la mode par les mêmes
e 391 ! Voici le prélude et les suites de cette burlesque parade. Des hommes de lettres distingués lui avaient décerné une sta
uaire dans son palais, et écrivait à sa nièce : A la nièce d’un grand homme qui avait de l’amitié pour moi… Et tandis que je
ent, chez un peuple où le gouvernement ordonne des statues aux grands hommes , entre lesquelles celle de Voltaire sera placée t
vinons pas. Il a entrepris cet ouvrage à la sollicitation de quelques hommes vertueux et savants à qui il a rendu grâce de la
esquels il n’aura pas compté ses censeurs. Si nous en croyons quelque homme de goût, avec plus de travail et de soins, il aur
pour le vieux philosophe, pour l’historien des deux Indes, et pour l’ homme universel qu’on regrette, et qu’on regrettera lon
Cependant importe-t-il à un critique, même en littérature, d’être un homme de bien, Un bon citoyen, un ami de la vérité et d
et l’autre dans d’autres ouvrages ; mais on ne peut trop répéter aux hommes , surtout avec une certaine force, ces utiles et g
ivain qui sent profondément ; un grand nombre de morceaux annoncent l’ homme de génie et le philosophe qui ne peuvent se cache
ité, un assez grand nombre de choses, mais qu’il n’y a presque pas un homme qui ne sache sa chose beaucoup mieux que moi. Cet
ciel ne le sait mieux que moi. D’honneur, j’ai cru bêtement avec des hommes célèbres, anciens et modernes, que Sénèque était
ment celui qui s’occupe de toute sa force à défendre l’innocence d’un homme mort il y a deux mille ans, et qui n’a d’autre mo
apologie qui a pour objet de venger, après dix-huit siècles, un grand homme calomnié ; en même temps, on sent combien elle es
r éditeur de l’Essai sur Sénèque est un apprenti philosophe…401 » Cet homme de lettres402 nous est peu connu, nous n’avons au
emanderai si quelqu’un a le privilège d’injurier un citoyen, et si un homme honnête peut laisser dire d’un autre ce qu’il ser
avait dégoûtés de l’auteur. Ce succès éphémère lui suffit : de grands hommes de votre étoffé s’en contentent bien. De tout le
avec quelque arrogance ou quelque bassesse que vous vous montriez aux hommes puissants ; avec quelque audace que vous portiez
ou n’est-il qu’un faux bel esprit ? A-t-il parlé de la vertu comme un homme qui en connaissait la douceur et la dignité, ou c
que sa conduite ou ses écrits rendent également suspect ? Suis-je un homme de bien, ou un vil apologiste ? et ma tentative,
ellement. Nous avons dit ailleurs (introduction de notre édition de l’ Homme machine, Paris, 1865, in-16) ce que nous pensions
, traduits avec grâce et facilité (en 1780) par un do nos magistrats, homme de lettres et homme de géniel : « Ne vous étonnez
e et facilité (en 1780) par un do nos magistrats, homme de lettres et homme de géniel : « Ne vous étonnez pas si vous rencont
teurs latins qu’on loue le plus, et qu’on relit le moins. Il faut à l’ homme fait une pâture plus solide. (DIDEROT.) 266. Ma
rase convenue : « L’esprit philosophique fait des progrès ; encore un homme las de la vie, etc. » L’auteur (l’abbé Berthon de
i (n’y ayant que la religion chrétienne qui apprenne à considérer les hommes selon ce qu’ils sont, non en eux-mêmes, mais dans
277. « Lorsque le placard affiche dans les carrefours l’infamie d’un homme opulent, d’abord sa maison reste déserte, mais ce
ients qu’ils lui procuraient. 285. Voyez ci-dessus, Réfutation de l’ Homme , t. II, p. 381. 286. « Fama fuit, Subrium Flavi
M. Laboulaye, p. 159 et suiv. 292. Se reporter à la Réfutation de L’ HOMME , t. II, p. 342, où Diderot se déclare apte àtirer
a été dit à ce sujet, page 236, note 1. 296. Voyez Réfutation de L’ HOMME , t. Il, p. 323. 297. Voyez la note de Naigeon d
. 301. Voyez, pour la conclusion de cette histoire, Réfutation de L’ HOMME , t. II, p. 409. 302. Dans toute action il y a u
s dans la première édition do l’Essai. 309. Voir la Réfutation de L’ HOMME , t. II, p. 393. L’N*** indique Necker. 310. Did
ction telle qu’on devait raisonnablement l’attendre d’un aussi habile homme , ils n’ont pas fait réflexion que les défauts d’u
ù il est engagé : l’expression de Sénèque est celle du dédain et d’un homme qui trouve ridicule et absurde l’opinion qu’il ex
l’envie lui fit un crime de ce qui passerait pour vrai talent dans un homme moins célèbre… » Pages 85, 86. Voyez ce qui précè
principaux autours de la belle latinité. (Br.) 347. Voici encore un homme de lettres d’une étendue d’esprit et d’une sagaci
e opinion est vraie lorsqu’elle est ancienne, ou parce que tel ou tel homme célèbre l’a soutenue, on rapportera ici un passag
nviron deux cents ans, Cela rappelle une excellente plaisanterie d’un homme d’esprit : quelqu’un demandait en sa présence à D
emps que met à ces longues interlocutions vaines et préparatoires, un homme qui avoit tant de meilleures choses à dire ? Mon
ls de Papinien, qui était questeur, et jusqu’au nombre de vingt mille hommes , dans le palais et dans la ville, parce qu’ils av
s différents récits, que passer sous silence la mort d’un aussi grand homme … « Il raconte ensuite sur le même sujet un autre
œur plus d’horreur pour la calomnie, plus de vénération pour le grand homme calomnié. J’ai écrit ce que j’aurais désiré qu’un
n lecteur honnête se dît à lui-même en me lisant ; moins jaloux que l’ homme de génie retrouvât en lui quelques-unes de mes pe
génie retrouvât en lui quelques-unes de mes pensées, que flatté, si l’ homme de bien se reconnaissait dans mes sentiments. »
rand nombre d’ouvrages de sciences et de philosophie. Ce fut l’un des hommes les plus éclairés, les plus bienfaisants et les p
aine. Rousseau a retracé dans la Nouvelle Béloïse le caractère de cet homme estimable ; c’est de d’Holbach, sous le nom de Wo
lle générosité il recueillit le jeune La Grange et secourut plusieurs hommes de lettres dans le besoin ; une foule de traits d
M. Garat dans ses Mémoires historiques sur la vie de M. Suard : « Un homme dont le nom n’était jamais lu sur le frontispice
és du clergé chrétien. Londres, 1768. — VI. David, ou l’Histoire de l’ homme selon le cœur de Dieu. Londres, 1768. — VII. Exam
s, ou de l’Influence des opinions sur les mœurs et sur le bonheur des hommes  ; ouvrage contenant l’apologie de la philosophie.
rs. Londres, 1773. — XXIV. La Morale universelle, ou les Devoirs de l’ homme fondés sur sa nature. Amsterdam, 1770. — XXV. Éth
ue les âmes sensibles ne verront jamais sans se souvenir que ce grand homme sut inspirer aux humains cette bienveillance univ
partagé avec toute l’Europe votre regret, madame, sur la porte de cet homme incomparable, vous vous êtes mise en droit de par
la plus grande beauté. La suscription portait : A la nièce d’un grand homme qui avait de l’amitié pour moi. Cette bibliothèqu
violent ennemi de la philosophie, de l’augure le plus fanatique, de l’ homme le plus impudent. Mais, monsieur l’abbé, ce n’est
46 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
idées factices de la monarchie et les systèmes grossiers de quelques hommes pendant la révolution, résultent nécessairement d
des rangs. Cette vanité occupait seule presque toutes les classes : l’ homme ne vivait que pour faire effet autour de lui, pou
ts et tous les caractères : on voulait cette égalité qui pèse sur les hommes distingués, et soulage la médiocrité jalouse. Il
iété, dis-je, en France, avait créé cette puissance du ridicule que l’ homme le plus supérieur n’aurait pu braver. De tous les
t de la vertu. La nature a créé des remèdes aux grandes douleurs de l’ homme  ; le génie est de force avec l’adversité, l’ambit
é, à tout ce qui peut exister de bon et d’élevé dans les rapports des hommes entre eux ! Depuis la révolution, une vulgarité r
rs, mais presque sur la pensée intime des flatteurs qui entourent les hommes puissants. Les courtisans de tous les régimes imi
d’étonnement autour d’eux. Les paroles grossières ou cruelles que des hommes en pouvoir se sont souvent permises dans la conve
le de ceux qui les écoutaient. Un bel usage d’Angleterre interdit aux hommes que leur profession oblige à verser le sang des a
eur, l’on devient beaucoup moins accessible à la pitié, même pour les hommes  ; du moins l’on n’en éprouve plus involontairemen
ononcer, les idées qu’elles retracent deviennent plus familières. Les hommes , à la guerre, s’excitent aux mouvements de fureur
e. Un nuage d’illusions et de souvenirs environne les rois ; mais les hommes élus, commandant au nom de leur supériorité perso
s presque au milieu de tous nos malheurs, si l’on en excepte quelques hommes qui se souviennent encore du temps passé, toutes
nécessaire pour donner à l’immoralité cette grâce, sans laquelle les hommes même les plus corrompus repousseraient avec dégoû
t gai qui faisait le charme de la cour. Le temps fera disparaître les hommes qui sont encore des modèles en ce genre, et l’on
r des combinaisons générales, quand ce genre de vie n’existe plus. Un homme d’esprit disait : Le bonheur est un état sérieux.
e que celle d’un sujet ; car, dans une république, il faut que chaque homme de talent soit un obstacle de plus à l’usurpation
sse du caractère qui peut seule lui donner quelque force. On a vu des hommes autrefois réunir l’élévation des manières à l’usa
La pensée est plus démocratique ; elle croit au hasard parmi tous les hommes assez indépendants pour avoir quelque loisir. C’e
ible, force à penser ; et si les malheurs des nations grandissent les hommes , c’est en les corrigeant de ce qu’ils avaient de
on a vu plusieurs fois qu’un incident ridicule pouvait distraire les hommes de leur propre malheur. Comment espérer que des p
les formes de galanterie du siècle de Louis XIV, certes, les premiers hommes de l’antiquité n’en avaient pas la moindre idée,
s siècles. Mais si la politesse est la juste mesure des relations des hommes entre eux, si elle indique ce qu’on croit être et
caractère. La politesse est le lien que la société a établi entre les hommes étrangers les uns aux autres. Il y a des vertus q
les affections, rend la conviction plus facile, et conserve à chaque homme le rang que son mérite doit lui obtenir dans le m
litesse qui convient à l’esprit républicain. Les femmes et les grands hommes , l’amour et la gloire, sont les seules pensées, l
e que j’ai dit pour les femmes peut s’appliquer presque également aux hommes qui jouent un rôle éclatant. Il leur sera nécessa
importance à tout ce qui peut agir sur l’esprit ou l’imagination des hommes . Si des faveurs de l’opinion nous passons au main
e aigrissent cette prévention, elle devient une véritable haine. Tout homme de goût et d’une certaine élévation d’âme doit av
actions. Nous avons vu souvent, dans le cours de ces dix années, les hommes éclairés gouvernés par les hommes ignorants : l’a
ans le cours de ces dix années, les hommes éclairés gouvernés par les hommes ignorants : l’arrogance de leur ton, la vulgarité
urellement de la république. Les manières rapprochent ou séparent les hommes par une force plus invincible que celle des opini
des craintes inspirées peut-être à juste titre par l’immoralité d’un homme , si la noblesse de son langage fait illusion sur
donnent pas encore l’occasion de la prouver ; elles entretiennent les hommes dans l’habitude de respecter l’opinion des hommes
s entretiennent les hommes dans l’habitude de respecter l’opinion des hommes . Si les chefs de l’état blessent ou méprisent les
s éléments. Un autre genre d’impolitesse peut caractériser encore les hommes en pouvoir : ce n’est pas la grossièreté, c’est,
s la révolution, des magistratures éminentes ont été remplies par des hommes d’un état inférieur, et dont le caractère n’était
. L’affection et le respect s’attachent au caractère individuel, et l’ homme qui se croit un autre lorsqu’il a été nommé à une
rêt et votre considération doivent passer à son successeur. Comment l’ homme peut-il se faire mieux connaître à l’homme que pa
son successeur. Comment l’homme peut-il se faire mieux connaître à l’ homme que par cette dignité de manières, cette simplici
des actions ? Je dirai plus, une suite de hasards peuvent conduire un homme à se faire remarquer par quelques faits illustres
serait un moyen d’arrêter l’essor de tous les mouvements généreux. L’ homme froid dans ses manières impose nécessairement, pa
res ne sont parfaites que lorsqu’elles encouragent tout ce que chaque homme a de distingué, et n’intimident que les défauts.
est un moyen efficace pour arriver à ce but. Elle rallierait tous les hommes éclairés ; et cette classe réunie formerait un tr
cord ; et par degrés, cette aversion profonde qu’on ressentait pour l’ homme que l’on n’avait jamais abordé, cette aversion s’
47 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — S’il est plus aisé, de faire une belle action, qu’une belle page. » pp. 539-539
une chaudière qui bout toujours et où il ne cuit rien. Que faire d’un homme qui vous assure l’existence de Dieu et qui vous n
t de la raison ? Qu’il oublie tant qu’il lui plaira qu’il parle à des hommes sensés, il n’y a pas grand mal à cela, mais qu’il
grand mal à cela, mais qu’il ne se souvienne jamais qu’il parle à des hommes libres, c’est une inadvertance qui blesse partout
e, et il en parlera comme s’il y avait passé toute sa vie. Il y a des hommes bien heureusement nés. ** * Et puis permettez, ma
ntervalle de temps. Oui, malgré tout ce qu’on a fait pour corrompre l’ homme , je pense que la bonté et la vertu sont moins rar
ore que le génie, et je le prouve. J’aurais bientôt fait la liste des hommes de génie dans les lettres depuis la création du m
l est vrai que je ne donne pas facilement à un littérateur le titre d’ homme de génie ; Tite-Live, à mon avis, n’est qu’un bel
e, à mon avis, n’est qu’un bel et majestueux écrivain ; Tacite est un homme de génie. Au moment où j’écris, je ne doute point
e la terre ; il s’en fait même dans le fond des forêts habitées par l’ homme sauvage ; en aucun lieu du monde, il ne s’écrit p
t la belle action dont on en puisse dire autant ? Quand le moule d’un homme de génie est cassé, il l’est pour jamais ; je ne
l’est pour jamais ; je ne crois pas qu’on en puisse dire autant de l’ homme vertueux, en prenant cette expression dans son se
y a plus d’originalité entre les grands écrivains qu’entre les grands hommes  ; une grande action diffère moins d’une grande ac
n, la circonstance, le moment, un tour de tête passager précipitent l’ homme au fond du gouffre et l’entraînent à une action q
uelquefois si bien parler, fait plus souvent encore balbutier, même l’ homme de génie. Celui qui agit, agit à la face d’un peu
gnominie et la gloire : s’il ne s’illustre pas, il s’avilit. Jamais l’ homme de lettres ne se trouve dans cette position urgen
se trouve dans cette position urgente, il est seul quand il écrit ; l’ homme de génie n’a d’autre motif que son génie auquel i
toutes les espèces exhortent, soutiennent, sollicitent, déterminent l’ homme vertueux ! On ne reproche point à l’homme d’avoir
sollicitent, déterminent l’homme vertueux ! On ne reproche point à l’ homme d’avoir manqué de génie ; on reproche à tous d’av
facile de bien faire que de bien dire ! La nature semble avoir fait l’ homme le plus fort pour un moment faible, et l’homme le
re semble avoir fait l’homme le plus fort pour un moment faible, et l’ homme le plus faible pour un moment fort. Celui qui man
et j’ai assez vécu pour savoir que je ne m’en impose pas… » Tous les hommes et toutes les femmes vous en diront autant, et si
t si vous y réfléchissez, vous trouverez qu’un sauvage, un paysan, un homme , une femme du peuple, une bête est plus voisine d
éologal de Notre-Dame115 : je fis alors une belle page comme tous les hommes peuvent faire une belle action. Mais l’être rare
48 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
re des idées philosophiques excitât en France l’émulation de tous les hommes éclairés, les livres où l’on discutait avec fines
remières, ni aux impressions profondes dont se compose la nature de l’ homme . Le style donc doit subir des changements, par la
t une simple forme. Le style des ouvrages est comme le caractère d’un homme  ; ce caractère ne peut être étranger ni à ses opi
mages, les sentiments et les idées représentent les mêmes vérités à l’ homme sous trois formes différentes ; mais le même ench
ions abstraites qui ne rappellent en rien les mouvements du cœur de l’ homme , et dessèchent son imagination, ne conviennent pa
ion, où vous pouvez vous servir à la fois de toutes les facultés de l’ homme , la raison, l’imagination et le sentiment ; facul
e les grandes pensées, captivent tous les jours moins le suffrage des hommes éclairés. Un livre sur les principes du goût, sur
ure, sur la musique, peut être un livre philosophique, s’il parle à l’ homme tout entier, s’il réveille en lui les sentiments
l’ensemble ; s’ils ne prouvent pas en même temps la connaissance des hommes et l’étude de la vie, paraissent, pour ainsi dire
vie, paraissent, pour ainsi dire, des travaux puérils. On veut qu’un homme , dans un état libre, alors qu’il se fait remarque
comme écrivain. Il arrive sans cesse en société, lorsqu’on écoute des hommes qui ont le dessein de faire croire à leurs vertus
ofondément réfléchi sur les impressions que ressentent la plupart des hommes , et sur les moyens de les faire naître. C’est la
quelques motifs, le style enfin qui s’insinue dans la persuasion des hommes . Une expression qui ne change rien au fond des id
style exige quelques-unes des qualités nécessaires pour conduire les hommes . Il faut connaître leurs défauts, tantôt les ména
isent ; mais le style ayant précisément pour but de faire adopter aux hommes les idées qu’il exprime, si l’auteur n’y réussit
ette hauteur d’esprit et d’âme qui fait reconnaître le caractère de l’ homme dans l’écrivain. La convenance, la noblesse, la p
Sans doute les actions sont la meilleure garantie de la moralité d’un homme  : néanmoins je croirais qu’il existe un accent da
e acquérir avec de l’esprit, c’est soi, c’est l’empreinte de soi. Les hommes à imagination, en se transportant dans le rôle d’
ssion exagérée révèlent à l’esprit ce qu’on voulait lui dérober. Si l’ homme du plus grand talent, comme orateur, était accusé
et ce qu’on éprouve échappe, de mille manières, dans ce qu’on dit. L’ homme vertueux serait trop à plaindre, s’il ne lui rest
même, il faudrait compter aussi la perte de ce langage, qui cause à l’ homme digne de s’en servir l’exaltation la plus pure et
t d’une telle suite de sentiments en accord avec les vœux de tous les hommes honnêtes, d’une telle confiance et d’un tel respe
t : Il a plu à la divine Providence de retirer du milieu de nous cet homme , le premier dans la guerre, le premier dans la pa
primés avec l’attendrissement du cœur. Cet éloge si simple d’un grand homme , cette gradation qui donne pour dernier terme de
l’amour constant pour une réputation de près de vingt années, pour un homme qui, redevenu par son choix simple particulier, a
ux souvenirs ! Jamais, dans nos crises révolutionnaires, jamais aucun homme n’aurait parlé cette langue dont j’ai cité quelqu
et jusqu’à présent le plus parfait modèle de l’art d’écrire, pour les hommes publics, de ce talent d’en appeler à l’opinion, d
on secours pour soutenir le gouvernement, de ranimer dans le cœur des hommes les principes de la morale, puissance dont les ma
semble, inférieurs à cette éloquence persuasive, dans laquelle aucun homme n’a, jusqu’à présent, encore égalé M. Necker. Les
seules lui valoir la confiance nationale. Sans doute les plus grands hommes connus n’ont pas tous été distingués comme écriva
secours que l’autorité politique peut retirer de l’art de parler aux hommes  ; tels sont les avantages qu’assure à l’ordre, à
’esprit public, le style mesuré, solennel et quelquefois touchant des hommes qui sont appelés à gouverner l’état. Mais ce n’es
tte société la plus imposante de l’Europe, par la réunion de tous les hommes éclairés dont la république s’honore, chargeât la
emps a consacré les hardiesses du génie. Delille, dans son poème de L’ Homme des Champs, s’est servi d’un mot nouveau, inspira
c le soin le plus délicat tout ce qui peut agir sur l’imagination des hommes . On pourrait composer un traité sur le style d’ap
49 (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série
évolue vers un état plus parfait, comme le croyait Herbert Spencer, l’ homme d’aujourd’hui doit être plus intelligent que l’ho
rbert Spencer, l’homme d’aujourd’hui doit être plus intelligent que l’ homme des temps préhistoriques. A vrai dire, cette dern
des limites, et ces limites sont spécifiques : du moment que l’espèce homme a été constituée, ses possibilités intellectuelle
isé dont l’humanité puisse se vanter. Les Simiens, dont fait partie l’ homme , se montrent, dès le second étage de l’éocène, pr
de l’ère tertiaire. Doué d’une température moyenne de 37° environ, l’ homme a pu maintenir constamment cette température orig
n approchent, de même qu’ils se garent du vent derrière un abri. Si l’ homme n’avait pas vu autre chose dans le feu que ce qu’
fondément intelligent, et d’une intelligence incomparable. Dire que l’ homme a découvert le feu par hasard, c’est ne rien dire
nce du feu, mais le feu ne leur a pas parié ; le feu n’a parlé qu’à l’ homme seul. Quand l’homme jette un morceau de bois dans
feu ne leur a pas parié ; le feu n’a parlé qu’à l’homme seul. Quand l’ homme jette un morceau de bois dans le foyer spontané q
u fait mourir le feu. De plus, le transport du feu, en des temps où l’ homme est encore nu, ou à peu près, est fort difficile.
ore nu, ou à peu près, est fort difficile. Le feu permanent attache l’ homme à une région : or, l’homme est un animal voyageur
fort difficile. Le feu permanent attache l’homme à une région : or, l’ homme est un animal voyageur. La nécessité le fixe au s
ode où il se forma un écart notable entre la température interne de l’ homme et la température du milieu où il vivait. Cette s
rature du milieu où il vivait. Cette situation exigeait en effet de l’ homme un effort artificiel pour combler une lacune ther
l’Elephas meridionalis3), cette manifestation décisive du génie de l’ homme , la découverte mécanique de feu. Des trois ou qua
mousse sèche ; il frotte le bois tendre jusqu’à ce qu’il rougisse. L’ homme , anxieux, travaille au grand œuvre, en tremblant
près de celle-là, sont modestes. À partir de cette heure mémorable, l’ homme n’est plus un simien ; il n’est plus un primate :
e, l’homme n’est plus un simien ; il n’est plus un primate : il est l’ homme . Homme de quelle couleur ? Très probablement un n
mme n’est plus un simien ; il n’est plus un primate : il est l’homme. Homme de quelle couleur ? Très probablement un nègre ;
le productrice du feu. Les nombreuses espèces animales venues après l’ homme n’ont jamais témoigné, malgré leur amour de la ch
biles à faire glisser dans le foyer la bûche qui l’entretiendrait : l’ homme seul a le génie du feu. II On sait que l’id
vail insensible qui, au cours des siècles, avait mué, par exemple, en homme , le plesiadapis de l’étage sparnacien. De Wries a
tiquité la plus haute. En somme, il semble qu’à travers les siècles l’ homme se découvre lui-même en même temps qu’il découvre
umes et de nos pratiques fondamentales, car ce qui est nécessaire à l’ homme d’aujourd’hui n’a pas été moins nécessaire à l’ho
t nécessaire à l’homme d’aujourd’hui n’a pas été moins nécessaire à l’ homme du plus lointain autrefois. Les lois physiologiqu
chimiques6. La chimie est ce qu’elle était aux temps précambriens. L’ homme , dès l’époque géologique où on lui donne ce nom,
riens. L’homme, dès l’époque géologique où on lui donne ce nom, est l’ homme et se comporte en homme. Quant aux pratiques inut
oque géologique où on lui donne ce nom, est l’homme et se comporte en homme . Quant aux pratiques inutiles dont notre civilisa
sort commun de toutes les espèces races ou variétés qui ont précédé l’ homme blanc sur la terre. Les Fuégiens ou les Boschiman
sations. Depuis les origines humaines, de nouvelles variétés du genre homme ont sans cesse surgi, propres à remplacer les anc
égale à celle du groupe précédent, demeuré en état de stagnation. Des hommes , ayant détruit pour eux-mêmes les croyances métap
t le feu, de tirer de cette découverte ses conséquences logiques. Les hommes ont cru de tout temps que l’aristocratie est en a
est en arrière. Elle est en avant, elle est en devenir. Le génie de l’ homme tertiaire s’est cru, lui aussi, lui d’abord, dest
e la nature. Ils ont plié sous les révolutions climatériques, comme l’ homme paléolithique a plié sous les révolutions intelle
humaine, des traces de feu. D’autre part, c’est le feu qui donna à l’ homme ses premiers loisirs. Il est donc logique de subo
le du façonnage de la pierre est extrêmement importante. Jusque-là, l’ homme n’avait eu pour armés que la branche cassée qu’ut
d il trouve le moyen de tailler cette pierre avec une autre pierre, l’ homme a entré les mains un outil d’une réelle valeur. M
Les femmes de l’âge de la pierre ont des colliers de coquillages, les hommes portent autour du cou un chapelet de dents : ces
rte du feu, dont l’entretien échéait à la femme, nécessairement. Si l’ homme est devenu monogame, c’est peut-être l’aiguille q
e qui avait la première utilisé la pierre et les os. Elle stabilisa l’ homme , non dans l’espace, ce que fera seule l’agricultu
êtres que ne peuvent remplacer aussitôt ni le travail ni la chasse. L’ homme pastoral est un fait pleinement quartenaire ou pl
nsateur nécessaire du froid. Un commensal du renne ne peut être qu’un homme habillé ; nu, ou vêtu de peaux mal ajustées, il p
l du ruminant qu’il prétendrait asservir. Le froid, qui a contraint l’ homme primitif à inventer le feu, l’a contraint égaleme
nture, danse, et cet usage somptuaire de l’intelligence, la pensée. L’ homme des cavernes n’est pas une brute. Nous avons des
trop, grâce à ce subterfuge patriotique, les fonds nécessaires ; des hommes habiles y ont passé et y demeurent encore ; ses c
Cuvier de la préhistoire occidentale. Il faut connaître le nom de cet homme , qui a ruiné sans rémission toutes les bibles, le
t-Germain, dont ses collections formèrent le noyau central ; mais cet homme , qui est un des grands génies de la France scient
une autre qui grava aussi des mammouths, des chevaux, des bœufs, des hommes . Nous sommes, avec cette image, parmi la période
énèbres des temps géologiques ! Ici, une question se pose, celle de l’ homme tertiaire ou plutôt, pour employer la nouvelle la
re ou plutôt, pour employer la nouvelle langue géologique, celle de l’ homme antérieur au pléistocène. La méthode par laquelle
ocène. La méthode par laquelle M. Quinton-a prouvé l’antériorité de l’ homme sur la plupart des mammifères est hors de cause,
ielle, éclairée par d’autres moyens, moins contestables, enseignera l’ homme miocène, l’homme contemporain du dinothérium ! D’
ar d’autres moyens, moins contestables, enseignera l’homme miocène, l’ homme contemporain du dinothérium ! D’ailleurs la quest
ain du dinothérium ! D’ailleurs la question d’un certain travail de l’ homme à l’époque médiane du tertiaire et celle de son e
u même à une époque plus ancienne, sont deux questions. D’une part, l’ homme intelligent peut avoir existé et n’avoir pas exer
avoir été encore en état d’exercer une activité originale. De plus, l’ homme n’a pas été nécessairement à l’origine l’homme in
originale. De plus, l’homme n’a pas été nécessairement à l’origine l’ homme intelligent ; son intelligence ôtée, l’homme blan
ssairement à l’origine l’homme intelligent ; son intelligence ôtée, l’ homme blanc d’aujourd’hui n’en serait ni plus ni moins
igence ôtée, l’homme blanc d’aujourd’hui n’en serait ni plus ni moins homme , au point de vue biologique. Tout ce que l’on sut
on sut dire, et cela a, il est vrai, une valeur certaine, c’est que l’ homme , animal tropical, s’il a pu vivre sans l’intellig
espèces que nous connaissons fossiles, que de trous ! L’origine de l’ homme est obscure ; elle ne l’est pas plus que l’origin
e. Je ne sors pas du sujet que j’expose. La primitivité du génie de l’ homme étant établie, il est permis de rechercher quelle
qualifie ainsi l’époque tertiaire17: « Règne des mammifères. » Or, l’ homme étant un mammifère, je comprends l’homme dans ce
ègne des mammifères. » Or, l’homme étant un mammifère, je comprends l’ homme dans ce règne, par la simple raison que, depuis c
èce nouvelle18 ». M. de Lapparent, il est vrai, fait exception pour l’ homme , qui aurait patiemment attendu le pléistocène, mo
La température du globe, très uniforme, est également très élevée. L’ homme , ainsi que son ordre tout entier, les primates, y
émigrer ; 3° se travestir en ours. Rien de tout cela n’est arrivé. L’ homme fut sauvé par un autre moyen : il acquit l’intell
rs, en doublant les heures, en créant le loisir. Ayant trouvé cela, l’ homme se haussait du même coup au niveau des espèces ma
que puisse vivre un primate sans intelligence. La cause du génie de l’ homme est donc une cause purement physique et cette cau
tivée à l’excès, transforme la vie réelle en vie de représentation. L’ homme civilisé ne vit plus sa vie, il vit une vie facti
ux choses qu’à l’idée qu’il se fait des choses. En un certain sens, l’ homme très civilisé est en dehors de la nature ou n’y t
s artificiels par lesquels il a prolongé l’existence de son espèce, l’ homme peut se dire qu’il a créé un monde parmi les mond
aisons se partagent l’année selon le régime que nous connaissons. Les hommes peuvent quitter l’abri des cavernes et se répandr
éside à l’une des plus belles inventions humaines, celle du levier. L’ homme de la pierre polie commence à croire que les mort
voisins de l’aurore de l’histoire. Nous n’avions encore aperçu que l’ homme  ; nous entrevoyons l’humanité. Les hommes mégalit
n’avions encore aperçu que l’homme ; nous entrevoyons l’humanité. Les hommes mégalithiques sont donc des constructeurs et des
en a tiré que des effets rudimentaires. Les masses de pierres que ces hommes remuent avec tant d’aisance, ils n’ont pas le goû
rmes naturellement élégantes de la faune ou de la flore. Et ces mêmes hommes , aussi rudes que leurs menhirs ou leurs dolmens,
sur la pierre brûlante, en attendant le poisson ou le gibier que les hommes allaient rapporter. Mais elles étaient vachères a
estiques abondent : bœuf, cochon, chien, chèvre, mouton, cheval ; les hommes ont aussi sous la main, en grand nombre, cerfs et
ait expliquer leurs progrès dans l’économie domestique. La vie de ces hommes semble avoir été laborieuse et très confortable.
sans grâce : voici une grosse pendeloque en pierre commune. Comme les hommes des dolmens, ils reçoivent de l’extérieur leurs a
le cheval sauvage, mais on ignore toujours le mouton sauvage. Sans l’ homme , le mouton n’aurait peut-être pas vu la fin du pl
blé et le seigle étaient destinés à ne pas survivre au pliocène, si l’ homme n’était intervenu. Cette explication a le mérite
de supprimer un mystère, et c’est toujours un résultat appréciable. L’ homme domestiqua des animaux, le renne, le cheval et pr
e le premier laboureur. Un coin de terre fut défriché ou ameubli et l’ homme , incertain, confia au sol un espoir. Voilà des ge
ve religieux ou à l’invention mécanique. Mais les buts que poursuit l’ homme sont rarement ceux qu’il atteint ; la civilisatio
e cuivre. C’est un moment solennel dans l’histoire de l’humanité. Les hommes s’étonnèrent longtemps de cette découverte, presq
e. Nous voici, à ce second stade de la découverte du métal, devant un homme qui considère un caillou singulier, plus lourd et
bien évident que si des métaux n’eussent pas existé à l’état natif, l’ homme n’eût pas de sitôt songé à réduire par le charbon
expliquent les découvertes primordiales par le hasard26. Pour eux, l’ homme des temps préhistoriques est une brute qui a eu d
énie trouve, la raison comprend. Loin que le génie fût rare parmi les hommes anciens, tout montre au contraire qu’il y fleuris
, ce n’est pas plus beau que cette lame de mauvais fer que martèle un homme nu avec un mauvais marteau de bronze. Un acte en
son essence, pareille à elle-même. Au moment où paraît le métal, les hommes possèdent donc le feu, les vêtements, les outils,
vant la civilisation. Aussi loin que l’on remonte sur les traces de l’ homme , on trouve les traces du génie humain. Ce génie e
mme, on trouve les traces du génie humain. Ce génie est primordial. L’ homme est un animal de génie. Le génie ôté, l’homme est
génie est primordial. L’homme est un animal de génie. Le génie ôté, l’ homme est un animal comme tous les autres, un vertébré
. Le vertébré, après les révolutions anatomiques qui en eurent fait l’ homme , vécut longtemps parmi les arbres ; puis, un coup
n coup de mutation ayant tonifié son cerveau, il se mit à inventer. L’ homme est un animal inventeur. La constance de son géni
quoique d’importance humainement secondaire, apparentent nettement l’ homme d’aujourd’hui à l’homme primitif. Le progrès est
mainement secondaire, apparentent nettement l’homme d’aujourd’hui à l’ homme primitif. Le progrès est la conséquence nécessair
l est constant, et c’est sa beauté.   Cette constance, qui fait, de l’ homme du bronze et de l’homme de la pierre, notre égal
sa beauté.   Cette constance, qui fait, de l’homme du bronze et de l’ homme de la pierre, notre égal en génie, a même créé ch
s philosophes l’illusion d’une certaine supériorité primitive : « Les hommes des premiers âges, dit Creuzer, étaient doués d’u
bien inutile. Autant disserter sur l’origine du chant des oiseaux. L’ homme parle, l’oiseau chante. C’est une faculté naturel
lté naturelle. Tout au plus pourrait-on essayer d’établir que, chez l’ homme , comme cela arrive à l’occasion chez telle espèce
blement assez récente. Les moyens de langage de l’oiseau et ceux de l’ homme sont d’ailleurs de même ordre ; tous les deux emp
non du langage, mais de la parole. Comme l’oiseau, comme le singe, l’ homme a d’abord parlé pour lui-même, c’est-à-dire sans
ois avec une fréquence folle, sous diverses influences, tendance de l’ homme à jouer avec les sons produits par son appareil v
ier l’inutilité ; mais il y a une partie stable très ancienne, dont l’ homme ne pourrait être dépouillé, sans cesser d’être un
ienne, dont l’homme ne pourrait être dépouillé, sans cesser d’être un homme . Or cette partie ancienne, si on réfléchit, on tr
constance est parfaite, au point que l’on croirait que c’est le même homme revenu, après un long sommeil, pour ajouter à son
inefficaces. Ici, je me souviens encore du mot de Quinton : « Quand l’ homme s’attaque aux forces naturelles qui l’entourent p
iété des formes et la diversité des apparences. Il ne s’agit que de l’ homme ici, et voici le chapitre de la poésie. Le génie
sfasse à la fois notre émotion et notre esthétique. D’autre part, cet homme ignorant, sans lecture, sans expérience, et, poin
oussée intellectuelle, n’est pas un fait nettement primitif ? Entre l’ homme très intelligent et les autres hommes de moyenne
ait nettement primitif ? Entre l’homme très intelligent et les autres hommes de moyenne intelligence, il y a toute une série d
lue sa petite vie. Mais si le génie surgit, on ne sait où le caser. L’ homme de génie n’a souvent qu’une intelligence générale
a de belles exceptions, dont Goethe est le type, mais, en général, l’ homme de génie est un enfant. Cette forme de l’intellig
estinés à assurer une constance originelle. Du point de vue humain, l’ homme considéré comme sommet, elle est nettement régres
onsidéré comme sommet, elle est nettement régressive. Ayant produit l’ homme , la nature ne se repose pas comme le Dieu des lég
uron du cheval. La nature semble marcher vers la simplification. Si l’ homme évoluait encore d’une façon très sensible, sa mai
ine. Les bureaux lui firent tant de misères que la raison de ce grand homme simple et logique se dérangea. Il mourut fou, com
iques ou religieuses que l’on en peut tirer. » Or voici que ces mêmes hommes tentent, avec beaucoup de maladresse d’ailleurs,
l’idée évolutionniste, maintenant entrée dans la culture générale. L’ homme est le produit d’une évolution dont les origines
es des origines même du monde. Il n’a pas seulement pour ancêtres des hommes , il compte aussi dans sa généalogie toutes sortes
les animaux les plus élevés, les animaux supérieurs, parmi lesquels l’ homme est au premier rang, sont ceux qui ont su conserv
Au milieu du monde physique qui l’enveloppe, l’ignore et l’opprime, l’ homme n’est pas le seul insurgé, le seul animal en lutt
mmifère... tiennent en échec les lois physiques essentielles. Quand l’ homme s’attaque aux forces naturelles qui l’entourent,
sociales les plus différentes ont été successivement imaginées par l’ homme pour assurer, selon les besoins du moment, le dév
oiseau. Dans les deux cas, il y a un but poursuivi. Il s’agit pour l’ homme de se créer des conditions sociales telles que sa
ditions sociales que l’ancien régime faisait à la France ont paru aux hommes insuffisantes au maintien de leur vie, ils ont ag
presque toujours à évoluer vers le parasitisme. 1906 La place de l’ homme dans la nature L’enseignement religieux est de
ui vivent dans l’air. Enfin, il admettait, tout comme la Bible, que l’ homme était le dernier animal apparu ; il lui conservai
titre traditionnel de roi de la nature. Venu après tous les autres, l’ homme avait profité de toutes les expériences antérieur
erniers perfectionnements. A vrai dire, cette manière de considérer l’ homme était d’origine religieuse, bien plutôt que scien
avants avaient émis des doutes sur la place que son anatomie fixe à l’ homme dans la nature. A certains indices, on semblait o
ses intentions qui n’avaient pu se réaliser que dans la personne de l’ homme . Il y avait là une confusion. L’homme était class
liser que dans la personne de l’homme. Il y avait là une confusion. L’ homme était classé à part et au-dessus du règne animal,
ngé à classer à part ces diverses bêtes. L’exception consentie pour l’ homme ne se comprenait pas davantage, du moment que l’o
met au pur point de vue scientifique. Un idiot n’en est pas moins un homme  ; un génie n’en est pas moins un homme : et cepen
Un idiot n’en est pas moins un homme ; un génie n’en est pas moins un homme  : et cependant, si c’est l’intelligence que l’on
publiques merveilleusement organisées ! On a donc fini par remettre l’ homme à la place que son anatomie lui assigne parmi ses
animal, la place de ce groupe des primates, qui contient à la fois l’ homme et les singes. M. Quinton y est arrivé en prouvan
e est plus élevée. Tout le monde sait que la température moyenne de l’ homme varie de trente-six à trente-sept degrés environ.
ntester, les oiseaux sont apparus sur la terre très longtemps après l’ homme . Des hommes, nos lointains ancêtres, ont vécu pen
s oiseaux sont apparus sur la terre très longtemps après l’homme. Des hommes , nos lointains ancêtres, ont vécu pendant des mil
t les ruminants ont également une température supérieure à celle de l’ homme , quoique inférieure à celle des oiseaux. Ils sont
rieure à celle des oiseaux. Ils sont donc également moins vieux que l’ homme sur le globe terrestre. L’homme a vu naître le ti
sont donc également moins vieux que l’homme sur le globe terrestre. L’ homme a vu naître le tigre et le lion, spectacle peu ag
enues, malgré la science, par l’enseignement religieux. Sans doute, l’ homme continuera toujours à dominer de très haut le res
dernière pensée du créateur. S’il y a un créateur, après avoir créé l’ homme , il ne s’est pas reposé, comme le dit la Bible ;
agneaux, ce qu’un vulgaire singe ne pourrait jamais faire. Pour que l’ homme puisse manger un mouton, il lui a fallu d’abord i
sont les chevaux qui sont les maîtres du monde et qui ont réduit les hommes en esclavage. Ce n’est qu’un conte satirique, mai
s abeilles. Mais Berthelot fabriquait tout ce que l’on voulait et nul homme ne fit jamais pareille concurrence au vieux Jéhov
rendre à la chair des animaux les aliments azotés dont il a besoin, l’ homme s’adresserait à des produits de synthèse fabriqué
ve, car, même si ces pastilles alimentaires devenaient une réalité, l’ homme qui est un animal-doué de six à huit mètres d’int
t : « C’est un innocent ! » Mais il se trouva que le sorcier était un homme affable et l’« innocent » un homme de bon conseil
se trouva que le sorcier était un homme affable et l’« innocent » un homme de bon conseil. On s’apprivoisa. On lui tira des
r ma curiosité. Je connaissais de l’histoire des insectes ce que tout homme un peu instruit en a retenu et je n’avais jamais
douter qu’il allait faire naître en moi l’idée d’une philosophie où l’ homme ne tiendrait plus toute la place, mais seulement
contraire que l’instinct n’est que de l’intelligence automatique. Un homme qui s’observe, au bout de quarante ans, a vu naît
bien des habitudes ; ce sont des embryons d’instincts secondaires. L’ homme , comme tous les êtres vivants, possède des instin
s en fer. L’acte intelligent de se bâtir une maison est devenu chez l’ homme un véritable, instinct. En variant selon les circ
rvient dans un acte instinctif par un acte intelligent, voilà tout. L’ homme n’est pas plus libre que l’oiseau de ne pas nidif
ut. L’homme n’est pas plus libre que l’oiseau de ne pas nidifier. Des hommes ont niché et des hommes nichent encore dans des c
us libre que l’oiseau de ne pas nidifier. Des hommes ont niché et des hommes nichent encore dans des cavernes. Des oiseaux pon
plupart des gallinacés), mais le nid s’est imposé aux oiseaux et aux hommes comme une meilleure condition de vie. Les tendanc
ne. Ces mystères, à vrai dire, ne sont des mystères que parce que les hommes ont intérêt à ce qu’il en soit ainsi. Nous avons
’autre théorie ; cela ne saurait avoir d’influent sur la conduite des hommes ni sur leurs jugements. Cela n’en saurait avoir d
es et les divers manquements à la loi et aux coutumes morales. Si les hommes sont libres et par conséquent responsables, rien
nséquent responsables, rien de changé à nos mœurs judiciaires. Si les hommes ne sont pas libres, s’ils sont irresponsables, ri
inisme ne peut nous faire oublier toutes les nuances visibles entre l’ homme normal et le fou caractérisé. L’homme normal qui
es les nuances visibles entre l’homme normal et le fou caractérisé. L’ homme normal qui reçoit des impressions diverses, exter
vie normale n’est que cela, un état d’équilibre, un état statique. L’ homme que l’on qualifie d’anormal est au contraire en é
rideaux de pins nous donneront, non pas l’image, mais le schéma de l’ homme normal et de l’homme anormal. Ni l’un ni l’autre,
donneront, non pas l’image, mais le schéma de l’homme normal et de l’ homme anormal. Ni l’un ni l’autre, et pas plus l’homme
homme normal et de l’homme anormal. Ni l’un ni l’autre, et pas plus l’ homme que l’arbre, ne sont responsables ni de l’origine
n en tiendra compte dans l’estimation des arbres comme dans celle des hommes . C’est un fait, et voilà tout. Il n’en reste pas
utes les nuances de la responsabilité que l’on peut découvrir dans un homme sain ou malade, nous nous trouverons d’accord ave
bûcherons sociaux, avec les magistrats, sur la nécessité d’enlever l’ homme et d’en débarrasser à jamais la société. Ensuite,
phique ni se mettre à trancher des questions qui, dès qu’il y eut des hommes qui pensèrent, troublèrent la pensée humaine. Dep
nferme soigneusement ceux qui sont en état de fièvre chaude. Tous les hommes sont malades, disait Hippocrate. Nous avons tous
re-vingts millions de musulmans prêts à se faire tuer en son nom ? Un homme qui se croit Dieu ou envoyé de Dieu n’est pas néc
rénover la philosophie, qui n’est qu’un enfileur de lieux communs ; l’ homme pieux qui parle à Dieu finit un jour par croire q
e la parole de Dieu ? C’est le cas exact de Guillaume Monod. Ce saint homme de pasteur avait subi dans sa jeunes se, comme Au
gique. Guillaume Monod n’était pas Dieu, assurément, pas plus que nul homme ne le fut jamais, mais c’est probablement le meil
supprime l’enfer, assure à tous les croyants et finalement à tous les hommes une survie éternellement heureuse. C’est une reli
s une œuvre de déception, ni de rancune. Il fut, dit-il, écrit par un homme heureux. Et, pour plus de sûreté, M. Léon Blum le
e d’aujourd’hui, comme celui d’hier, d’ailleurs, unit généralement un homme qui a beaucoup vécu à une femme qui n’a pas vécu
ine son imagination s’ouvrir aux tentations. Le mariage serait pour l’ homme une fin, et, pour la femme, un commencement. S’il
désaccord. La Question demande à être examinée. M. Blum suppose que l’ homme et la femme présentent, dans les choses de l’amou
illes de M. Dupont ou de M. Durand. A-t-il connu également beaucoup d’ hommes prêts à épouser la fille de vingt-cinq à trente a
l que le fruit de l’éducation ? Je ne le crois pas. Il est naturel. L’ homme , la maison, les enfants, il y a là trois idées qu
rs lui restent sur le cœur. Ses sens sont plus précoces que ceux de l’ homme , et il faut qu’elle attende plus tard que l’homme
coces que ceux de l’homme, et il faut qu’elle attende plus tard que l’ homme pour les satisfaire. Pourquoi donc, et nous reven
sonnement initial, ne pas lui concéder cette liberté des mœurs dont l’ homme s’est octroyé le monopole ? Mais tout simplement
nt, selon les régions, être mariées de quinze à dix-sept ans. Que les hommes sont donc bêtes de laisser se faner dans la solit
arfois, il est prudent de leur céder, car ils peuvent, tout comme les hommes , se laisser emporter par la fureur et mordre. D’a
ter par la fureur et mordre. D’autres chiens, toujours comme certains hommes , quand ils se croient dédaignés, se retirent dans
toute émotion sentimentale. Mais il y a une sorte de jalousie dont l’ homme seul est capable : la jalousie sans cause ou sans
à verser dans la folie sanguinaire. On a vu la jalousie détraquer les hommes les plus sains et les plus solides, qui y laissen
que à l’excès, M. Mairet loue l’exactitude scientifique. On y voit un homme qui perd tout bonheur au milieu même des satisfac
point que les romanciers et les dramaturges ont souvent débattu. Les hommes ne peuvent blâmer un amant délicat d’être jaloux
arfaitement normale « Il me paraît difficile, dit M. Mairet, que tout homme amoureux, menacé ou croyant être menacé dans ce b
oureux, ne ressente pas plus ou moins les affres de la jalousie. Tout homme amoureux porte en lui l’étoffe d’un jaloux. » Cet
t des signes évidents de folie présente ou future. Ils voient en tout homme qui approche leur femme un rival ou un séducteur.
énible d’être considéré comme un objet trop précieux. Cela arrive aux hommes , car les femmes jalouses avec excès ne sont pas r
légal, et sera une peccadille s’il s’agit d’un mariage illégal ? Cet homme qui vit maritalement avec une femme qu’il a sédui
cas, l’acte est identique. Bigames, mais ne le sont-ils pas, tous ces hommes  : que l’on voit jeter à la rue une maîtresse pauv
ire. Que veut-il dire au juste ? Un bigame, c’est, au sens strict, un homme qui a deux femmes à la fois, comme un polygame es
trict, un homme qui a deux femmes à la fois, comme un polygame est un homme qui en détient plusieurs. Ceci bien établi, nous
de pallier autant que possible le dommage. Ce n’est pas d’envoyer un homme au bagne ou simplement en prison qui rendra aux f
ropos d’un fait spécial. Je m’arrête, je continue à rêver à ce pauvre homme qui fut gendarme et puis forçat, pour avoir trop
nt de joie. Il ne faut jamais se laisser démonter par un paradoxe. Un homme de génie peut devenir fou, comme un imbécile, mai
e peut devenir fou, comme un imbécile, mais cela est rare, les grands hommes étant rares, et cela ne prouve rien, ni en faveur
r des sots ni contre les gens d’esprit. Il ne manque pas d’ailleurs d’ hommes de génie qui furent des modèles de raison et même
soudre avec des exemples historiques, et l’on s’aperçut aussi que les hommes de génie sont trop exceptionnels pour que l’on pu
voré. Son état, dans les cas moins violents, ressemblera à celui de l’ homme endormi dont le sommeil est assiégé de rêves. Nou
étudiée pour la première fois par Charcot. Voici ce qui se passe : Un homme , bien portant en apparence, d’habitudes correctes
a peut-être encore de plus curieux dans cette aventure, c’est que cet homme , durant les jours de cette vie somnambulique, qui
l’automatisme. Le cas du garçon livreur nous épouvante, mais bien des hommes en sont moins éloignés qu’ils ne pensent. Des vie
e, en assurant une sécurité très grande, développe les tendances de l’ homme à un certain automatisme. Le collectivisme intégr
er de son, le fourgon, et ce champ des navets, sinistre cimetière des hommes sans tête ! Que l’homme, au cours des siècles, a
ce champ des navets, sinistre cimetière des hommes sans tête ! Que l’ homme , au cours des siècles, a été cruel pour l’homme c
mes sans tête ! Que l’homme, au cours des siècles, a été cruel pour l’ homme coupable, c’est-à-dire en somme pour l’homme mala
cles, a été cruel pour l’homme coupable, c’est-à-dire en somme pour l’ homme malade ! L’imagination des assassins est générale
ir, comme celle de jouir du reste, est inégalement répartie entre les hommes . Il ne semble pas que cela tienne à une dispositi
du système nerveux : le fait est plutôt imputable à l’imagination. Un homme est d’autant plus sensible que son imagination es
yons le réveil du condamné, la toilette, la marche vers le couteau, l’ homme coupé en deux, le jet de sang, la chute de la têt
igions, Dieu ou les dieux ont établi des règles morales, et quand les hommes violent ces règles, ils sont châtiés. Mais on obs
omet très souvent de punir les crimes, et, avec assez de sagesse, les hommes décidèrent de remplir eux-mêmes l’office de punis
Tortue des Iroquois descend d’une tortue, qui jadis se transforma en homme  ; il en est de même des clans de l’Ours, du Loup,
se passe en Amérique ou en Océanie, en Asie ou en Afrique. Partout l’ homme respecte son totem, s’abstient de le tuer, de lui
des mariages consanguins a survécu au totem qui en était la cause. L’ homme et la femme ont toujours un totem différent40 et
ité des enfants était attribuée à la mère ; de là aussi la couvade, l’ homme étant amené à simuler l’enfantement pour avoir dr
listes, les Australiens de la rivière Tully croient qu’il y a entre l’ homme et les animaux des différences essentielles, et i
des sexes aboutit à la procréation, il n’en est jamais de même chez l’ homme . Ils sont fiers de la supériorité de l’homme sur
st jamais de même chez l’homme. Ils sont fiers de la supériorité de l’ homme sur le reste de la nature ; ils se flattent d’éch
est une idée religieuse. Elle semble née du besoin qu’ont éprouvé les hommes de se différencier, par tous les moyens possibles
ens possibles, du reste des animaux. Ce qu’il y a de plus beau dans l’ homme , c’est son animalité. Sa noblesse, c’est d’être u
est la mienne, je ne pense pas qu’elle soit généralement admise ; les hommes , pour s’y plaire, sont encore trop imprégnés de r
les concernent personnellement. S’agit-il de la création du monde, l’ homme aura été créé à part, avant ou après les autres a
plus malins, ont pris les devants, et ils souhaitent maintenant que l’ homme soit très ancien, afin de pouvoir dire qu’il a ét
théorie, comme ils ont joué des idées darwinistes qui faisaient de l’ homme un aboutissement et leur mauvaise foi s’exercera
le s’exerçait sur l’ancien. Ils feindront de croire que Quinton met l’ homme hors de l’évolution alors qu’il s’y replonge au c
s. Mais rien n’arrête l’esprit religieux. Il n’a qu’un but, séparer l’ homme de la nature et, comme cela flatte beaucoup la va
le monde. C’est de ce temps-là que datent les idées singulières que l’ homme a toujours aimé à se faire d’abord sur ses origin
mot de Bonald veut dire que le surnaturel est le domaine propre de l’ homme et le naturel le domaine du reste du monde. Ainsi
ui les font tourner, c’est une force mystérieuse qui se trouve dans l’ homme lui-même, une force, dit-il, « métapsychique ». C
s, en effet, le bel aplomb de M. Ch. Richet, qui écrit sans rire (cet homme , certainement, ne rit jamais) : « L’action d’un e
e l’oxygène ou de Sirius. » Et dire que M. Richet est un savant ou un homme , du moins, pourvu de tous les diplômes, qui tient
u que la sonnette a tinté. Le pressentiment, quoi de plus normal ? Un homme est en voyage, ayant laissé un enfant malade, ne
ôt, la partie commencée, en une confiance excessive. Un joueur est un homme qui se compare à tout moment à d’autres hommes. I
ssive. Un joueur est un homme qui se compare à tout moment à d’autres hommes . Il se juge, non pas avec l’indépendance d’un sol
en contre-partie, de grands avantages. « L’illusion qui accompagne l’ homme au cours de la vie, dit M. Cornetz, une condition
nécessaire d’existence, un produit précieux de l’instinct vital. » L’ homme qui se surestime est aussi celui qui est capable
ion, se mettrait-on jamais en marche ? Il est bon qu’après un échec l’ homme puisse se dire, en toute naïveté : « J’aurais pu
mu par un sentiment unique : le sentiment de Futilité. Tandis que les hommes très cultivés et ceux qui, par imitation, se cond
e peuple ne considère l’ensemble de la nature brute ou façonnée par l’ homme que sous le point de vue de l’utile. Cela sert, o
r ces excursions le meilleur des guides. La montagne Je suis un homme de la mer, mon rêve va vers les grèves, je n’ai j
le mot du vieux Jéhovah prend toute sa force : Il n’est pas bon que l’ homme soit seul. La montagne est une découverte récente
vie, d’ailleurs, fait un grand éloge des guides alpins. Il y a là des hommes qui sont, dans leur métier, de premier ordre. Le
soit développé si tard, chez les Européens, car il semble bien que l’ homme a toujours été attiré par les sommets. L’enfant n
s montées abruptes, les collines escarpées le tentent également, et l’ homme , tant qu’il possède quelque force musculaire, con
e souvent ce goût escaladeur. En tous les temps et tous les pays, les hommes se sont plus à élever des tours, quelquefois pour
fatigue, sans mouvement même. C’est le péril qui éloigna si souvent l’ homme de la montagne, un péril réel, mais singulièremen
ntinuent leur route sans qu’il y paraisse. La rivière est la mère des hommes et des arbres, des bêtes et des herbes. Sans la r
n’y a pas de fleurs, il n’y a pas de vin, il n’y a pas de bœufs et l’ homme s’enfuit desséché par le soleil. Après avoir donn
re, quoique toujours jeune, est très vieille. Elle existait avant les hommes et avant les oiseaux. Dès que les hommes furent n
lle. Elle existait avant les hommes et avant les oiseaux. Dès que les hommes furent nés, ils aimèrent les rivières, et dès qu’
l de Félice. Nos rivières ont reçu leurs noms des différentes races d’ hommes qui occupèrent anciennement les Gaules : les Ibèr
nce, du moins de la prédilection. Comme tous les animaux, y compris l’ homme le chat est bien plus intelligent dans sa jeuness
’est que de gagner ou de perdre, et, pas plus que les enfants, ou les hommes , ils n’aiment à perdre. Ils n’aiment pas non plus
ctérisé est de savoir associer l’idée de certains actes avec l’idée d’ homme . Le chat, comme le chien, sait que l’homme est un
rtains actes avec l’idée d’homme. Le chat, comme le chien, sait que l’ homme est un être qui ouvre les portes, et il sait auss
s portes, et il sait aussi comment il faut s’y prendre pour décider l’ homme à les ouvrir. C’est un commencement de conversati
singulièrement à mieux comprendre le mécanisme de l’intelligence des hommes . A mon avis, toute bonne psychologie humaine doit
de l’amour a des rapports très frappants avec celle de la cruauté. L’ homme qui désire violemment a presque la même expressio
me qui désire violemment a presque la même expression de visage que l’ homme qui lève le bras pour un meurtre. Ce ne sont que
que soit nécessairement lié à des idées de cruauté. Les émotions de l’ homme sont plus variées que les expressions de son visa
On peut certainement les classer à part, parmi les monstres dont les hommes , quoiqu’ils portent leur face, ne sont pas respon
et, de l’autre, la composition des aliments usuels, sachant ce qu’un homme ordinaire perd de substance en un jour, par le se
aisses, sels minéraux et eau, des différents aliments, utilisés par l’ homme . Ainsi, le jaune d’œuf contient 320 grammes de gr
-ils également un excellent menu psychologique, un menu qui donne à l’ homme toute satisfaction, qui comble les vides, non seu
plus importantes. Du reste, M. Armand Gautier lui-même l’a reconnu, l’ homme s’habitue à toutes les nourritures. L’organisme a
as du remède, sans doute, mais du régime qui lui convient. De même, l’ homme bien portant se sent mené par son instinct vers t
pte de ces magnifiques découvertes ? C’est peu probable. Et quant à l’ homme qui mange, je crois qu’il continuera à cultiver à
est pas social comme le chemin de fer. Le chemin de fer rapproche les hommes et les mène tous ensemble ; l’automobile les divi
eillis. On a souvent rappelé l’opposition que leur fît M. Thiers. Cet homme peu clairvoyant admettait que les chemins de fer
près avoir brisé en mille pièces l’engin maudit qui ne fait grâce à l’ homme ni d’une verrue ni d’une ride ». Voilà encore une
uire un autre avec les pierres des murs écroulés. Il n’est pas de ces hommes , détestables entre tous, qui, voulant ruiner les
scientifique encore incertaine. Il est bien évident que, du jour où l’ homme a acquis la certitude que la vie présente est la
tirait-il, pour s’enrichir encore, à exploiter les besoins des autres hommes  ? Ce serait n’avoir rien compris aux principes de
la sensibilité moderne. C’est l’amour de la vie tel que l’éprouve un homme qui ne sépare pas dans ses préoccupations la scie
depuis le début du pléistocène, âge vers le milieu duquel apparaît l’ homme paléolithique. 21. Catalogue, pp. 133-134. Sall
ion lacustre, quel parti n’en aurait-il pas tiré pour sa théorie de l’ homme primitif ! Théorie absurde, sans doute, mais moin
e éclatée. Les civilisations « intellectuelles » ont moins appris aux hommes à jouir de la vie qu’à se faire de la vie des rep
ancements sont d’ailleurs très vraisemblables, et nous ne savons si l’ homme , au lieu, de commencer par tailler des cailloux,
ropologistes expliquent les découvertes primordiales par le hasard. L’ homme primitif est surtout religieux. L’art de l’époque
ir montré (Cultes, Mythes et Religions, Leroux, t. I, pp. 135-131), l’ homme qui construit les dolmens, contemporains des bell
Bon, La Naissance et l’évanouissement de la matière. (Collection Les Hommes et les Idées. — Cf. du même l’auteur L’Evolution
son d’amour » ; la femme et les enfants couchent dans une case et les hommes ont une case générale à tous. Voir En Colombie, p
e fécondité, implique que l’idée de fécondité était antérieure chez l’ homme à l’idée de l’adjuvant magique. Et puis ôtons la
e ? Et l’arc, ce chef-d’œuvre ? 28. Joly disait déjà, en 1879, de l’ homme quaternaire : « Il était homme dans toute l’accep
28. Joly disait déjà, en 1879, de l’homme quaternaire : « Il était homme dans toute l’acception du mot, au triple point de
u mot, au triple point de vue anatomique, intellectuel et moral. » (L’ Homme avant les métaux, p. 328.) 29. Renan, Origine d
50 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »
rs la vie de l’univers, et au deuxième degré à travers la pensée de l’ homme . La deuxième manifestation n’est pas moins sacrée
yons à rien hors de Dieu. Cela dit, continuons. Dieu crée l’art par l’ homme . Il a un outil, le cerveau humain. Cet outil, c’e
. Dieu n’a pas fait ce merveilleux alambic de l’idée, le cerveau de l’ homme , pour ne point s’en servir. Le génie a tout ce qu
erveau, comme le fruit de la racine. La pensée est la résultante de l’ homme . La racine plonge dans la terre ; le cerveau plon
ou par une table, errent étrangement. Ces œuvres sont des œuvres de l’ homme . Dieu n’a pas besoin de faire aider Shakespeare o
u, et constatons que l’œuvre des génies est du surhumain sortant de l’ homme . II L’art suprême est la région des Égaux.
t ne peut s’élever plus haut, la pensée humaine atteint dans certains hommes sa complète intensité. Eschyle, Job, Phidias, Isa
L’esprit humain a une cime. Cette cime est l’idéal. Dieu y descend, l’ homme y monte. Dans chaque siècle, trois ou quatre géni
es entreprennent cette ascension. D’en bas, on les suit des yeux. Ces hommes gravissent la montagne, entrent dans la nuée, dis
, et ceux que nous aurions pu ajouter, redites-les. Choisir entre ces hommes , impossible. Nul moyen de faire pencher la balanc
el le Destin serait vaincu par le Styx ; les monstres, les héros, les hommes , les mille perspectives entrevues dans la nuée du
erre et c’est le voyage, les deux modes primitifs de la rencontre des hommes  ; la tente attaque la tour, le navire sonde l’inc
l’Iliade ; le deuxième, lumineux, se nomme l’Odyssée. Homère fait les hommes plus grands que nature ; ils se jettent à la tête
re, la peinture vraie de l’humanité obtenue par le grandissement de l’ homme , c’est-à-dire la génération du réel dans l’idéal.
rhéteur s’étant vanté de ne jamais lire Homère, Alcibiade donna à cet homme un soumet. La divinité d’Homère a survécu au paga
en, et voilà l’action engagée. La terre est le lieu de la scène, et l’ homme est le champ de bataille ; les fléaux sont les pe
, le patriarche arabe. Avant d’être éprouvé, il avait été heureux : l’ homme le plus haut de tout l’Orient, dit son poëme. C’é
ibuée à Moïse. Un tel poëte fait rêver, suivi d’un tel traducteur ! L’ homme du fumier est traduit par l’homme du Sinaï. C’est
êver, suivi d’un tel traducteur ! L’homme du fumier est traduit par l’ homme du Sinaï. C’est qu’en effet Job est un officiant
calade contre le parvenu Jupiter. Eschyle est le mystère antique fait homme  ; quelque chose comme un prophète païen. Son œuvr
des enceintes de murailles ; parce que le mal est là, incarné dans l’ homme  ; parce que dans la solitude il n’y a que la bête
soit un orient au lieu d’être un couchant, c’est la consolation de l’ homme . Le temps présent travaille au temps futur, donc
in. Il gronde, il grince presque, et on le craint, et on le hait. Les hommes autour de lui sont épineux. Je demeure parmi les
la tête en se reconnaissant dans l’ordure, tu montres qu’accepter un homme pour maître, c’est manger le fumier, tu fais frém
r âme, tu prêches la délivrance par le vomissement, sois vénéré ! Cet homme , cet être, cette figure, ce porc prophète, est su
pas là ? Cherchez une plus haute formule, vous ne la trouverez pas. L’ homme libre sous Dieu souverain. Ce visionnaire mangeur
rêve. Mais rien de plus net que sa vision du progrès. Ézéchiel voit l’ homme quadruple : homme, bœuf, lion et aigle ; c’est-à-
plus net que sa vision du progrès. Ézéchiel voit l’homme quadruple : homme , bœuf, lion et aigle ; c’est-à-dire, maître de la
les quatre évangélistes, subordonnera Matthieu, Luc, Marc et Jean à l’ homme , au bœuf, au lion et à l’aigle, et, chose surpren
s d’Ézéchiel. Au surplus, Ézéchiel, comme Christ, s’appelle Fils de l’ Homme . Jésus souvent dans ses paraboles évoque et indiq
prudence pour le second. Il y a dans Ézéchiel trois constructions : l’ homme , dans lequel il met le progrès ; le temple, où il
peut le dire. Ses nombreux voyages sont hors de doute. Il a vu tant d’ hommes qu’ils ont fini par se confondre tous dans sa pru
homme-poisson de la Chaldée, qui avait deux têtes, en haut une tête d’ homme , en bas une tête d’hydre, et qui, buvant le chaos
, et cite à sa barre les tyrans. L’âme d’un peuple devenue l’âme d’un homme , c’est Juvénal ; nous venons de le dire ; c’est a
ligula, et le trouvant bon ; vipère qui choisit un tigre. Caligula, l’ homme qui a eu peur ; l’esclave devenu maître, tremblan
e, et à rire. Claude est une ébauche qui règne. C’est un à peu près d’ homme fait tyran. Caboche couronnée. Il se cache, on le
st la plus formidable figure de l’ennui qui ait jamais paru parmi les hommes . Le monstre bâillant que les anciens appelaient L
t l’oblitération de ces sortes de livres. Les lire était un crime. Un homme ayant été surpris lisant l’histoire de Caligula p
pris lisant l’histoire de Caligula par Suétone, Commode fit jeter cet homme aux bêtes. Feris objici jussit, dit Lampride. L’h
sa plume à la sainte Vierge, Domitien exila Tacite, et fit bien. Les hommes comme Tacite sont malsains pour l’autorité. Tacit
L’autre, Jean, est le vieillard vierge. Toute la sève ardente de l’ homme , devenue fumée et tremblement mystérieux, est dan
fin de la vie en un sinistre dégorgement de chimères. La femme veut l’ homme  ; sinon l’homme, au lieu de la poésie humaine, au
un sinistre dégorgement de chimères. La femme veut l’homme ; sinon l’ homme , au lieu de la poésie humaine, aura la poésie spe
tase épuise l’amour ; dans le second, la terreur, et elle apporte aux hommes , désormais inquiets à jamais, l’effarement du pré
lle a entendu le battement du cœur de Dieu. Il alla raconter cela aux hommes . Il parlait un grec barbare, mêlé de tours hébraï
e-poids à Babylone. Il affronta l’idole vivante Cobaris, roi, dieu et homme , à jamais immobile sur son bloc percé de jade nép
ec stupeur Cérinthe et Ébion, lesquels disaient que Jésus n’est qu’un homme . Quand on l’interrogeait sur le mystère, il répon
ourire de démence ; la réverbération de Jéhovah est dans l’œil de cet homme . C’est le sublime en plein égarement. Les hommes
est dans l’œil de cet homme. C’est le sublime en plein égarement. Les hommes ne le comprennent pas, le dédaignent et en rient.
el ; puis les scribes l’avaient élevé, le trouvant féroce. Il était l’ homme du passé, il avait gardé les manteaux des jeteurs
écessaire à la marche du progrès. Tomber dans la vérité et se relever homme juste, une chute transfiguration, cela est sublim
Je vous déclare que tout cela n’est rien. Aimez-vous. Il s’agit que l’ homme soit une nouvelle créature. Vous êtes appelés à l
va ; et là, la nuit, l’aréopage ne siégeait que la nuit, il dit à ces hommes sombres : Je viens vous annoncer le Dieu inconnu.
ettre ne lui suffit pas ; la lettre, c’est la matière. Comme tous les hommes de progrès, il parle avec restriction de la loi é
jusqu’au ciel. Où tout finit, Dante commence. Dante est au-delà de l’ homme . Au-delà, pas en dehors. Proposition singulière,
pourtant n’a rien de contradictoire, l’âme étant un prolongement de l’ homme dans l’indéfini. Dante tord toute l’ombre et tout
effets étranges ; les idées semblent souffrir et être punies dans les hommes . L’idée assez homme pour subir l’expiation, c’est
idées semblent souffrir et être punies dans les hommes. L’idée assez homme pour subir l’expiation, c’est le fantôme ; une fo
ciel, c’est la poésie. L’épopée continue, et grandit encore ; mais l’ homme ne la comprend plus. Le Purgatoire et le Paradis
 ; Rabelais a fait cette trouvaille, le ventre. Le serpent est dans l’ homme , c’est l’intestin. Il tente, trahit et punit. L’h
pent est dans l’homme, c’est l’intestin. Il tente, trahit et punit. L’ homme , être un comme esprit et complexe comme homme, a
nte, trahit et punit. L’homme, être un comme esprit et complexe comme homme , a pour sa mission terrestre trois centres en lui
déforme en couplet, c’est triste. Cela tient à la bête qui est dans l’ homme . Le ventre est essentiellement cette bête. La dég
ie dégénère en gueuleton. Où il y avait Salomon, il y a Ramponneau. L’ homme est barrique. Un déluge intérieur d’idées ténébre
eraine habitée par l’âme ; qu’on nous passe le mot, le ventre mange l’ homme . État final de toutes les sociétés où l’idéal s’é
es le matérialisme qui est dans les consciences. Cette réduction de l’ homme à la bête humaine est une grande misère. Son prem
te nouvelle et complète du cœur humain. Cervantes voit le dedans de l’ homme . Cette philosophie se combine avec l’instinct com
tion, qui heurte les passions contre les événements, fait étinceler l’ homme sur le destin, et produit le drame ; l’imaginatio
l montre l’un après l’autre, l’un avec l’autre, les deux profils de l’ homme , et les parodie, sans plus de pitié pour le subli
L’invention de Cervantes est magistrale à ce point qu’il y a, entre l’ homme type et le quadrupède complément, adhérence statu
s à elles, décimant les familles, désolant les mères, et poussant les hommes à s’entre-tuer avec tous ces grands mots : honneu
dans la sphère. Dans la sphère il y a le Tout ; sur le globe il y a l’ homme . Ici le mystère extérieur ; là, le mystère intéri
sang, toutes les formes du fait multiple, les actions et les idées, l’ homme et l’humanité, les vivants et la vie, les solitud
urtant, se mêlent par les bords et adhèrent par le fond ; il y a de l’ homme dans Alighieri, et du fantôme dans Shakespeare. L
’esprit de Shakespeare est un total. Comme Homère, Shakespeare est un homme cyclique. Ces deux génies, Homère et Shakespeare,
pines. Chacun d’eux représente toute la somme d’absolu réalisable à l’ homme . Nous le répétons, choisir entre ces hommes, préf
me d’absolu réalisable à l’homme. Nous le répétons, choisir entre ces hommes , préférer l’un à l’autre, indiquer du doigt le pr
int de vue de l’Art, et, dans l’Art, au point de vue littéraire. Deux hommes dans ce groupe, Eschyle et Shakespeare, représent
aussi grand que tous les dieux voisins debout sur leurs piédestaux. L’ homme passe devant ce naufragé insubmersible. Il en res
es occupent des trônes dans l’idéal. Aux œuvres individuelles que ces hommes nous ont léguées viennent s’ajouter de vastes œuv
égendaire couvre ces épopées. Ces livres n’ont pas été composés par l’ homme seul, c’est l’inscription d’Ash-Nagar qui le dit.
uté égale, le Râmayana nous touche moins que Shakespeare. Le moi d’un homme est plus vaste et plus profond encore que le moi
ero excepté, de toutes ces œuvres collectives et anonymes, il y a des hommes pour représenter les peuples. Ces hommes, nous ve
ives et anonymes, il y a des hommes pour représenter les peuples. Ces hommes , nous venons de les énumérer. Ils donnent aux nat
s, de peuplades et de nations, elle est représentée dans l’art par un homme sublime, égal, quoique dans une catégorie différe
ie différente, à tous ceux que nous avons caractérisés plus haut. Cet homme est Beethoven. Beethoven, c’est l’âme allemande.
51 (1813) Réflexions sur le suicide
oin de mépriser l’espèce humaine, ne se croient supérieurs aux autres hommes , que par les sacrifices mêmes qu’ils leur font. J
être trop approfondie ; elle tient à toute l’organisation morale de l’ homme . Je me flatte de présenter quelques aperçus nouve
t je considérerai En quoi consiste la plus grande dignité morale de l’ homme sur cette terre. Première section. Quelle est
ce dont nous avons tous besoin — le repos de l’âme. — La plupart des hommes se ressemblent, non pas dans ce qu’ils font, mais
t le maître de les éviter. Si donc on reconnaît qu’il est ordonné à l’ homme sur cette terre de supporter la douleur, on ne sa
sur la manière de sentir, on n’aurait pas plus le droit de blâmer un homme qui se tuerait pour une piqûre d’épingle, que pou
osophes : l’origine du mal. Nous ne pouvons concevoir la liberté de l’ homme sans la possibilité du mal. Nous ne pouvons conce
ilité du mal. Nous ne pouvons concevoir la vertu sans la liberté de l’ homme , ni la vie éternelle sans la vertu ; cette chaîne
considérer la souffrance ni comme accidentelle ni comme arbitraire. L’ homme aurait le même droit de se plaindre pour un bonhe
ances sans bornes, et qu’ainsi l’infini fût transmissible. Pourquoi l’ homme ne s’irriterait-il pas de n’avoir pas toujours vé
même genre de vie, qui réduit l’un au désespoir, comblerait de joie l’ homme placé dans une Sphère d’espérances moins élevée.
uilibre de la raison ne peut se trouver qu’entre deux. La plupart des hommes ne comprennent guère que deux Puissances dans la
félicité. Il y a erreur dans ces deux façons de voir. La Volonté de l’ homme agit d’ordinaire, il est vrai, concurremment avec
elle est la manifestation des desseins de la Providence sur nous. Un homme d’esprit disait : la nécessité rafraîchit. Il fau
bles de la nature. La vieillesse et la mort devraient mettre tous les hommes au désespoir bien plus que leurs chagrins particu
nt plus apparentes que réelles. En traitant de la dignité morale de l’ homme , je prononcerai fortement la différence qui exist
tuation nouvelle présente une nouvelle perspective à presque tous les hommes . Le bonheur est tellement composé de sensations r
ion. Si la destinée ou les menaces d’un maître ont fait craindre à un homme tel degré de douleur, et qu’il apprenne que la mo
ce : ce mot : — je suis déshonoré — trouble entièrement l’esprit de l’ homme social, et l’on ne peut s’empêcher de plaindre ce
pour but, ce n’est qu’à l’intention que notre conscience s’attache. L’ homme borné aux intérêts de cette terre peut avoir des
tte terre peut avoir des regrets, mais il n’y a de remords que pour l’ homme religieux ; or il suffit de l’être pour sentir qu
’il se peut, en faisant du bien. Le déshonneur mérité est donc pour l’ homme religieux une juste punition à laquelle il ne se
ards une chose si différente de chaque individu, le public qui est un homme d’esprit quoiqu’il se compose de tant d’êtres stu
l y a un singulier genre d’erreur dans la manière dont la plupart des hommes considèrent leur destinée. L’on ne saurait trop p
s. Il y a un avenir dans toute occupation et c’est d’un avenir dont l’ homme a sans cesse besoin. Les facultés nous dévorent c
soit plongé, les dons primitifs du Créateur : la vie et la nature. L’ homme social met trop d’importance au tissu de circonst
rt, une certaine beauté de l’univers, qui n’est pas là pour narguer l’ homme , mais pour lui prédire de meilleurs jours : quelq
nce en Dieu, sans supposer qu’il dirige le Sort dans son action sur l’ homme  ; nous ne pouvons donc considérer ce Sort comme u
 : reste à considérer si Celui qui la gouverne a donné la liberté à l’ homme pour s’y soumettre ou s’y soustraire. C’est ce qu
umain. Qu’aurait-il donc pensé maintenant ? On voit dans la Bible des hommes qui, tels que Samson et les Machabées, se dévouen
persécutés. Partout J.-C. annonce que sa mission est d’apprendre aux hommes que le malheur a pour objet de purifier l’âme et
erait pas, s’il n’y avait pas de la douleur dans le fond du cœur de l’ homme . Le Suicide réfléchi est inconciliable avec la fo
e, par un accès de désespoir, il se peut que le divin Législateur des hommes n’ait pas eu l’occasion d’en parler au milieu des
i peuvent dépendre des circonstances. J.-C. recommande sans cesse à l’ homme de ne point s’occuper de la vie en elle-même, mai
s guerriers appellent ce sentiment la confiance dans son bonheur, les hommes religieux l’espoir dans le secours de la Providen
t aussi peut être admis, mais comme il est impossible de considérer l’ homme qui se tue du même œil qu’un assassin, le véritab
uestion, c’est que le bonheur n’étant pas le but de la vie humaine, l’ homme doit tendre au perfectionnement et considérer ses
iser la réfutation de l’argument de J.-J. Rousseau. Il est permis à l’ homme de chercher à se guérir de tous les genres de mau
apporte en entier l’exercice de la liberté. J.-C. en encourageant les hommes à supporter les peines de la vie rappelle sans ce
levaient, en lui rappelant son illustre race, de l’abaissement où les hommes voulaient le précipiter : elles évoquaient ses aï
e courage et fait de la mort même un scandale. Le Martyre apprend aux hommes quelle force il y a dans la conscience, puisqu’el
nce s’empara de celui qui s’était volontairement dévoué à la mort des hommes comme à leur vie. Il pria longtemps son Père dans
t passé dans son divin être. Il craignait comme nous les outrages des hommes  ; comme nous peut-être Il regrettait ceux qu’Il c
À chaque ligne on voit dans les livres saints ce grand malentendu des hommes du temps et de ceux de l’éternité : les premiers
ie où les autres voient la mort. Il est donc simple que l’opinion des hommes du temps consacre le Suicide, tandis que celle de
opinion des hommes du temps consacre le Suicide, tandis que celle des hommes de l’éternité exalte le Martyre : car celui qui f
nsées en communication avec la Divinité, peut être heureux malgré les hommes et, pour ainsi dire, à l’insu même du Sort. Quand
vertu nous soutient dans le sacrifice de la vie à ses devoirs. Mais l’ homme qui se tue semble arriver avec d’hostiles armes s
gueil humain ne s’y mêle pas ! Que le malheureux ne se croie pas plus homme en étant moins Chrétien, et que l’être qui pense
e qui pense sache toujours où placer la véritable dignité morale de l’ homme  ! Troisième section. De la dignité morale de l
é morale de l’homme ! Troisième section. De la dignité morale de l’ homme . Presque tous les individus tendent ici-bas ou
antages de cette vie sont ceux qui nous asservissent les intérêts des hommes plus encore que leur estime. Nous laisserons de c
us examinerons avec attention en quoi consiste la dignité morale de l’ homme  ; et cet examen nous conduira nécessairement à ju
e qu’il existait encore une âme libre sous l’empire de César, de tels hommes ne se sont pas tués pour échapper à la douleur :
nner comme Caton. Ce qui caractérise la véritable dignité morale de l’ homme , c’est le Dévouement. Ce qu’on fait pour soi-même
ures contre cette force. Elle est la vraie mesure de la grandeur de l’ homme , mais elle n’a droit à notre admiration que dans
elui qui les possède, ils ne constituent plus la nature divine dans l’ homme . Ils ne servent qu’à l’habileté, qu’à la prudence
est dans les animaux, quoique le perfectionnement en appartienne à l’ homme . La patte du renard ou la plume de celui qui vend
ntérêt, est une et même chose sous le rapport de la dignité morale. L’ homme de génie qui se sert lui-même aux dépens du bonhe
de l’égoïsme ; et sous ce rapport le principe de la conduite de tels hommes est le même que celui des animaux. Ce qui disting
êchait le Suicide en même temps que la volupté. Il prétendait que les hommes ne devaient avoir que le plaisir pour objet dans
dont ils n’ont sans doute aucune idée. Le courage d’un grand nombre d’ hommes tient souvent aussi à cette imprévoyance. Robeck
mais un être auquel il puisse porter quelque consolation ? Quel est l’ homme malheureux qui par sa patience et sa résignation
été l’intention du Créateur en imposant cette triste perspective à l’ homme , à l’homme dont l’imagination a besoin d’espoir e
ntion du Créateur en imposant cette triste perspective à l’homme, à l’ homme dont l’imagination a besoin d’espoir et qui ne co
dont le sommet semblait environné de tant d’illusions brillantes. Un homme d’esprit à qui l’on faisait compliment du courage
l est bien peu de douleurs plus amères que la perte de la jeunesse. L’ homme s’y accoutume par degrés, dira-t-on, — sans doute
n’ayant point l’idée de la destinée religieuse ou philosophique de l’ homme croient rendre service à leurs pères en les tuant
ra tôt ou tard. — Vous avez des pensées bien humbles, diront quelques hommes convaincus que la fierté consiste dans ce qu’on e
consiste au contraire dans ce qu’on se commande à soi-même. Ces mêmes hommes mettent en contraste le christianisme avec la doc
ation à la volonté de Dieu avec la condescendance pour le pouvoir des hommes . Ces héros citoyens de l’antiquité qui auraient s
ans l’ordre physique le soleil éclaire le monde. L’Angleterre, où cet homme si vertueux était né, où tant d’autres citoyens o
un tel égarement. Mais ceux qui se représentent les Anglais comme des hommes d’un caractère froid, se laissent tout à·fait tro
que l’on y attache à l’opinion publique : dès que la réputation d’un homme est altérée, la vie lui devient insupportable. Ce
du blâme est certainement un frein très salutaire pour la plupart des hommes  ; mais il y a quelque chose de plus sublime encor
xiste chez eux un ordre politique fait pour donner une carrière à des hommes dignes d’être citoyens. Un événement récemment ar
lontairement des devoirs de fille, d’épouse et de mère ! à celle d’un homme qui lui prête son courage pour sortir ainsi de la
ation ; quel délire dans la femme et quel abus de ses facultés dans l’ homme  ! Car pouvait-il ne pas se regarder comme un assa
’une autre existence, lors même qu’on immole aussi la sienne ? Et cet homme qui voulait mourir, n’avait-il pas de patrie, ne
profond ni trop fort pour déterminera l’acte le plus terrible. Mais l’ homme a tant de peine à se figurer la fin de son existe
la mort sans que le devoir ou la nature aide à franchir cet abîme. L’ homme qui, prêt à tuer son amie, célèbre un festin avec
e s’il craignait le retour des mouvements vrais et raisonnables ! Cet homme , dis-je, n’a-t-il pas l’air d’un auteur sans géni
ergique et plus profonde dans les impressions qu’éprouve la masse des hommes . Le génie est à plusieurs égards, populaire : c’e
usqu’à s’imaginer que ce qui révolte les sentiments de la plupart des hommes est d’un ordre plus relevé que ce qui les touche
rte. C’était un sentiment généreux : et c’est à ce seul titre que les hommes doivent admirer les paroles ou les actions d’un h
titre que les hommes doivent admirer les paroles ou les actions d’un homme . Il y a des exemples de Suicide chez la nation Fr
oit être exécutée, mais je vous apporte le secours qui délivra tant d’ hommes illustres de la proscription des Tyrans. — Ce vie
up éteintes en moi, et que je fusse livrée à cette indécision, dont l’ homme même dans les plus simples occurrences a tant de
à connaître les merveilles du monde qui sont faites pour instruire l’ homme par des symboles éclatants et durables. Les ancie
e que la révélation a mis dans l’âme du chrétien est plus grand que l’ homme . Depuis l’idéal des arts jusqu’aux règles de la c
haîne des événements de l’histoire ? en me tuant qu’apprendrai-je aux hommes , si ce n’est la juste horreur qu’inspire un suppl
s blessures des infortunés ? — Cette mort, reprit-il, imposée par les hommes , par la hache meurtrière qu’un barbare osera leve
jamais. L’on ne connaît d’ordinaire que l’extérieur du caractère de l’ homme , ce qui se passe en lui-même peut offrir encore d
de sa conscience, c’est le seul genre de Suicide qui soit permis à l’ homme vertueux. Depuis que je croyais avoir fait mon de
ble les Cantiques de la Sainte Cène. Alors d’un consentement mutuel l’ homme a brûlé la cervelle à la femme, et s’est tué lui-
52 (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle
t, puisque les principaux écrivains du xviiie  siècle sont plutôt des hommes qui ont prétendu penser que de purs artistes. L’e
vé, a des causes multiples dont j’essaie de démêler quelques-unes. Un homme né chrétien et français, dit La Bruyère, se sent
ration à l’intérieur », c’est-à-dire le ferme dessein chez beaucoup d’ hommes de réflexion et d’étude de ne plus s’occuper du p
çaise a été tout d’abord cosmopolite, et non française, a songé « à l’ homme  » plus qu’à la patrie, et n’est devenue « patriot
t qui se fait, avant tout, de l’observation des choses réelles. « Les hommes ne sont pas faits pour considérer des moucherons,
i ne nous regardent point, qu’il est inutile de connaître, et que les hommes ne veulent savoir que pour les savoir seulement. 
t jusqu’à la morale, qui n’est pas dans la nature, n’étant que dans l’ homme , finira elle-même par être considérée comme le de
torité, c’était le christianisme ; raison personnelle, puissance de l’ homme à trouver la vérité, liberté de croyance et de pe
n peu vague, d’égalité, sans qu’on sût exactement laquelle, entre les hommes . A cette tendance bien des choses viennent contri
l’organisation et le maintien d’une inégalité systématique entre les hommes . Et ces différentes idées, aussi antichrétiennes
continue de l’humanité sont sources d’erreur. Que reste-t-il ? Que l’ homme , isolément, se consulte lui-même ; « que chacun,
dres ont été pour le sentiment, les intellectuels pour la raison. Les hommes ont été plutôt de la religion de la raison, les f
que je viens d’indiquer n’avait pas entraînés jusqu’à son terme, les hommes du « pur » xviiie  siècle, les hommes à la d’Holb
ntraînés jusqu’à son terme, les hommes du « pur » xviiie  siècle, les hommes à la d’Holbach, qui s’en tenaient à la pure négat
me choses trop évidemment individuelles, et qui sont trop autres d’un homme à un autre, pour être de vrais liens des âmes, re
re une admirable littérature philosophique ; et c’est bien ce que les hommes du temps ont cru avoir. Il n’en est rien, je croi
la fin un souffle passa, qui jeta les semences d’une nouvelle vie. Un homme doué d’imagination et de sensibilité se rencontra
ue créé la littérature historique. Montesquieu n’est pas seulement un homme de l’école de 1715, et même il n’en a pas été lon
ècle. Elles ne croient ni au contrat social, ni à l’égalité parmi les hommes . Par les théories de l’hérédité et de la sélectio
peu contre-révolutionnaires. Mais il n’importe. C’est la destinée des hommes de commencer des œuvres dont ils ne peuvent mesur
permettent à la rigueur de laisser les autres, mais qu’il faut qu’un homme d’instruction moyenne ait lues de ses yeux. On co
ut finit à la tombe ; mais encore il prend plaisir à bien montrer aux hommes , patiemment, obstinément, avec la persistance tra
primitif et naturel, soit un bien, et soit signe, ou de la bonté de l’ homme , ou d’une bonté céleste. C’est une idée singulièr
sa tournure d’esprit l’en distinguent absolument. Et d’abord c’est un homme très modeste, très sage, très honnête homme dans
a gloire, non pas même celui qu’entraîne une influence sur les autres hommes . De petite santé et d’humeur tranquille, il a hor
un sage — on l’est avec des passions, quand on les dompte — il est un homme qui ne peut pas comprendre ou qui comprend avec u
nt profond qu’on ne soit pas un sage. Le pouvoir des passions sur les hommes le confond. « Ce qu’il y a de plus étrange, dans
mandé quelle divine fureur agitait tous ces névropathes. Enfin il est homme de lettres, et rien autre chose qu’homme de lettr
es névropathes. Enfin il est homme de lettres, et rien autre chose qu’ homme de lettres. Les hommes du xviiie  siècle ne l’éta
il est homme de lettres, et rien autre chose qu’homme de lettres. Les hommes du xviiie  siècle ne l’étaient guère. Ils étaient
excepté sur leur propre importance ; gens qui faisaient leur métier d’ hommes de lettres, à la condition, avec le privilège, et
perpétuelle impatience d’en sortir. — Bayle n’en sort jamais. Il est homme de lettres sans réserve, sans lassitude, sans dég
is du monde qu’il a choisie. Il a ce signe, cette marque du véritable homme de lettres qu’il songe à la postérité, c’est-à-di
e le sien ; il (un savant, François Junius) était sans doute l’un des hommes du monde les plus heureux, à moins qu’il n’ait eu
du moins les choses concordent, aussi bien que toutes les vanités des hommes du xviiie  siècle, tout de même les orgueilleuses
sent qu’elle est en mouvement. La vérité est qu’elle oscille, « Si l’ homme n’était pas un animal indisciplinable, il se sera
ne de la raison et de la toute-puissance à venir de la raison sur les hommes . Personne n’est plus convaincu que lui de deux ch
e nous mène jamais. Elle est pour lui le seul souverain légitime de l’ homme , et le seul qui ne gouverne pas. Il est très encl
aison en est (dont Pascal s’était fort bien avisé) dans l’horreur des hommes pour la vérité. Un instinct nous dit que la vérit
s d’ennui. Plus de désir, plus de crainte, plus de haine, vaguement l’ homme sent que la vérité, le simple bon sens, s’il l’éc
et la fin de toute agitation et tourment ? Remarquez, du reste, que l’ homme , s’il a une horreur naturelle et intéressée de la
Cela est éternel, parce que cela est constitutionnel de l’humanité. L’ homme est un animal mystique. Il aime ce qu’il ne compr
on la rêve. La raison est donc comme une sorte d’ennemie intime que l’ homme porte en soi, et qu’il a le besoin incessant de r
rès significative sécheresse : c’est à savoir ceux qui concernent les hommes de lettres et ceux qui concernent les savants. En
hommes de lettres et ceux qui concernent les savants. Encore sur les hommes de lettres, si sa critique est superficielle, hés
odérés. En général sa méthode, ou sa tendance, consiste à montrer aux hommes que sans le savoir, ni le vouloir, ils sont extrê
en fait », je l’ai indiqué, il ne voie d’infinies distances entre les hommes  ; mais c’est entre les hommes que sont ces espace
ne voie d’infinies distances entre les hommes ; mais c’est entre les hommes que sont ces espaces, non point du tout entre les
oint du tout entre les doctrines. Ce sont abîmes que creuse entre les hommes leur passion maîtresse, qui est de n’être point d
qu’il tient de sa rectitude d’esprit, mais aussi qui est facile à un homme qui n’a ni préjugé, ni parti pris, ni parti, il a
e l’univers. Elle nous explique pourquoi la nature est immorale, et l’ homme capable de moralité ; pourquoi l’homme lui-même,
i la nature est immorale, et l’homme capable de moralité ; pourquoi l’ homme lui-même, engagé dans la nature et essayant de s’
n qu’il le veuille ; elle rend compte des faits, et de la nature de l’ homme et de ses désirs, et de ses espoirs, et, précisém
u’il ne faut écrire nullement sur la politique, tant les passions des hommes rendront vite défectueuses et funestes dans la pr
tre auteur, ici, s’intéresse personnellement dans l’affaire. C’est un homme tranquille et timide qui a besoin d’une autorité
le lisant, en y ajoutant cum grano salis . Tout cela en fait bien un homme qui a frayé la voie au xviiie  siècle et qui n’a
rtionné. La longueur des chapitres ne dépend pas de l’importance de l’ homme ou de la question qui en fait le sujet ; elle dép
ommérages et les obscénités. Le mépris bienveillant de Bayle pour les hommes et la conviction où il est qu’ils ne liraient poi
merci, des vieux savants solitaires et confinés. Il lui manque d’être homme du monde. Il ne l’est ni par le bon goût, ni par
rait point sentis s’il eût été un théologien à la douzaine, un de ces hommes dont on fait cette prédiction qu’ils ne feront po
de mauvais livres dans les petits coins. IV. Conclusion C’est l’ homme dont les hommes du xviiie  siècle ont fait comme
es dans les petits coins. IV. Conclusion C’est l’homme dont les hommes du xviiie  siècle ont fait comme leur moelle et l
un peu lui-même) que le scepticisme est absolument inhabitable pour l’ homme . L’homme est un animal qui a besoin d’être convai
i-même) que le scepticisme est absolument inhabitable pour l’homme. L’ homme est un animal qui a besoin d’être convaincu. Voil
et aussi redoutable au repos public que tout autre dogmatisme. De cet homme qui ne croyait à rien ils tirent des raisons à dé
rection, très inattendue de lui, de son propre prolongement parmi les hommes . Il aurait considéré cette dernière aventure comm
eût été diminué. Fontenelle Le xviiie  siècle commence par un homme qui a été très intelligent et qui n’a été artiste
ent et qui n’a été artiste à aucun degré. C’est la marque même de cet homme , et ce sera longtemps la marque de cette époque.
? » Il n’est pas poète dramatique, ou moraliste, ou romancier. Il est homme de lettres. La chose est nouvelle, et le mot n’ex
e et sa fantaisie sont du goût de Louis XIII. Ses tragédies sont d’un homme qui est neveu de Corneille, mais qui a l’air d’êt
depuis très longtemps. — Ses opéras, qui sont très soignés, sont d’un homme naturellement froid, qui s’est instruit à pousser
ies, une nouveauté bien singulière. On sent que cela est écrit par un homme avisé qui sait très bien où est l’écueil, et qu’o
est arrivé. Il semble que Fontenelle voudrait peindre simplement des hommes oisifs et voluptueux. Mais il faut encore une cer
fiantes. C’est une chose d’une tristesse morne que les juvenilia d’un homme qui n’a jamais eu de jeunesse. — Cette singulière
n de Théophile, a dû bien surprendre, et, en effet, elle a étonné les hommes de l’école de 1660, les Boileau et La Bruyère. Ce
étrange. Le phénomène, de soi, n’est pas surprenant. Fontenelle est l’ homme de lettres par excellence, l’homme intelligent qu
t pas surprenant. Fontenelle est l’homme de lettres par excellence, l’ homme intelligent qui n’a en lui aucune force créatrice
chez eux, persiste longtemps. Fontenelle, en littérature pure, est un homme qui adore l’Astrée, comme fait La Fontaine, mais
ion. On dirait un chrétien du IIIe siècle attaquant les païens, ou un homme de parti de notre temps qui ne peut dire une paro
poésie. Le Silène de Virgile lui paraît une étrange absurdité, à lui, homme de science, et qui, ailleurs, comprend la majesté
acier. C’est ce sens de la grande poésie qui manquera aux plus grands hommes du xviiie  siècle, et, s’ajoutant à d’autres caus
s hébreux, et donne à ce propos la définition de la poésie lyrique en homme qui sait ce que c’est. — C’est bien vers 1700 que
yrique en homme qui sait ce que c’est. — C’est bien vers 1700 que les hommes de prose, ou de poésie prosaïque, prennent le des
us humble, moins ambitieuse que l’autre, qui est dans le travail de l’ homme , dans son rude et patient effort, dans ses joies
e. » — Qu’est-ce donc qui plaira, et qu’est-ce qui fait la poésie des hommes des champs ? — Pour Fontenelle c’est leur oisivet
ie des hommes des champs ? — Pour Fontenelle c’est leur oisiveté. Les hommes aiment à ne rien faire ; ils « veulent être heure
A défaut de la poésie qui est l’expression des plus beaux rêves de l’ homme , Fontenelle ne comprend pas même celle qui est l’
sif à son côté pendait. Sur quoi il se contenta quelque temps d’être homme d’esprit. Il l’était véritablement, et de la bonn
’est ici même le genre d’esprit particulièrement propre à Fontenelle, homme d’ironie couverte et qui sourit du coin des yeux.
lus de raisons de l’attirer. Elles étaient chose de mode, et il était homme à suivre la mode, comme tous ceux qui n’ont pas u
nciens et des modernes. S’il est une idée à laquelle tient un peu cet homme qui ne tenait à rien, c’est que l’on n’a pas dit
« le préjugé grossier de l’antiquité » n’est point son fait. Il est «  homme de progrès. » Dans l’idée du progrès il y a de tr
oser que nos pères étaient aussi habiles que nous. Très doucement, en homme du monde, il a continué pendant quelque temps cet
isme, par exemple, sans le gêner, car qu’est-ce qui pouvait gêner cet homme si souple et qui glissait dans toute étreinte ? l
onne et n’est assurément qu’un conseil de haute prudence : « Tous les hommes se ressemblent si fort qu’il n’y a point de peupl
teur, qui comptent sur elle et s’en assurent sans l’exciter. Il est l’ homme dont parle La Bruyère, qui ne médit point, qui n’
se montrer recherché des belles. Il insiste complaisamment sur les «  hommes dans la lune », ce dont peuvent s’alarmer les cat
ttaquer la foi. « Il serait embarrassant en théologie qu’il y eût des hommes qui ne descendissent point d’Adam… ; mais je ne m
mais je ne mets dans la Lune que des habitants qui ne sont point des hommes … Je n’attends donc plus cette objection que des g
les mondes qui ne sont pas la terre des habitants qui ne sont pas des hommes . C’est précisément cela qui forme une difficulté
ience Philosophie expérimentale. L’auteur des Éloges est bien le même homme que l’auteur de l’Origine des Fables et des Oracl
cœur et de mesure dans l’ambition. Il alla longtemps ainsi, comme un homme qui avait assez ménagé sa monture pour la mener l
lecteur de l’inattendu, il faudra que ce soit pour une autre fois. —  Homme de transition entre les deux siècles, Le Sage l’e
est « ancien ». Il est pour ceux qui parlaient « comme le commun des hommes  », et il approuve Socrate, c’est-à-dire Malherbe,
ur quoi Gil Blas fait un second mémoire plein d’emphase, qu’Olivarès, homme à la mode, trouve « marqué au bon coin ». — Évide
t du xviiie  siècle, sont sur la pente d’une rapide décadence. Il est homme de 1660. Il n’est pas sûr qu’il eût écrit les Pré
rotester contre l’excès où l’on a poussé cette considération, que les hommes du xviie  siècle aiment fort les idées générales,
de dupe, de fripon, d’écolier, de bandit, de valet, de gentilhomme, d’ homme de lettres, d’homme d’État, de médecin, d’homme à
d’écolier, de bandit, de valet, de gentilhomme, d’homme de lettres, d’ homme d’État, de médecin, d’homme à bonne fortune, de m
et, de gentilhomme, d’homme de lettres, d’homme d’État, de médecin, d’ homme à bonne fortune, de mari tranquille et campagnard
raverse successivement Gil Blas. Le goût du xviie  siècle est là. Les hommes de ce temps, ou simplement de cet esprit, aiment
adre, mais même procédé. Quel est celui-ci ?… Et celui-là ?… C’est un homme qui… et des portraits ; et, pour varier, entre le
nt sera encore un retour au romanesque par une autre voie. — Le Sage, homme très peu prétentieux du reste, et modeste dans se
qui frappe le plus souvent et comme assidûment nos regards. Un grand homme , comme Napoléon, est parfaitement réel ; seulemen
it guère songer à peindre les créatures d’exception, ou seulement les hommes d’un monde élevé et raffiné ; car, petit bourgeoi
ur son œuvre entière. Racine est un réaliste qui est poète et qui est homme de cour. — Le Sage est réaliste sans aucun de ces
— Le Sage est réaliste sans aucun de ces mélanges. Il l’est comme un homme qui non seulement a le goût de la réalité, mais l
t elle-même une forme de l’imagination. Un Alceste qui écrit fait les hommes plus mauvais qu’ils ne sont, par horreur de les v
Balzac. Ils prennent un plaisir amer à montrer les scélératesses des hommes pour se prouver à eux-mêmes, avec insistance et o
petitesses humaines, s’habituera à ne les point voir, et peindra les hommes plus beaux qu’ils ne sont. Une partie de l’imagin
e se refuse point du tout à voir des honnêtes gens dans le monde, des hommes bons et charitables, même de bonnes femmes, dévou
e ton placide. Mais où il excelle, c’est à voir et à bien montrer des hommes qui sont du bon et du mauvais en un constant méla
imiste ? Soyez sûr que je n’en sais rien, ni lui non plus. Croit-il l’ homme né bon, ou né mauvais ? Il n’en sait rien, et com
de vue de son art, il a raison de n’en rien savoir ! Il voit passer l’ homme , et il a l’œil bon, et cela lui suffit très bien.
fondamental en ce genre d’ouvrages, un très grand bon sens. Quand les hommes — car dès qu’il s’agit d’art réaliste il ne faut
rt réaliste il ne faut guère songer à avoir des lectrices — quand les hommes s’éprennent d’art réaliste, c’est par un désir as
blable, et celles de l’extraordinaire et du chimérique, Nous appelons homme de bon sens dans la vie celui qui sait prévoir et
et qui se trompe rarement dans ses prévisions, et nous disons que cet homme a « le sens du réel ». Qu’est-ce à dire sinon qu’
ehors des coups habituels, et qu’on aurait tort de parier pour eux. L’ homme de bon sens est celui qui ne met pas à la loterie
e de bon sens est celui qui ne met pas à la loterie. De même en art l’ homme de bon sens est celui qui aura le sens du réel, c
me semble, et d’une certaine répugnance à trancher net, à déclarer un homme tout coquin, ce qui est toujours lui faire tort,
e. Vous ne dépasserez guère telle et telle limite ; car vous êtes des hommes , et les hommes ne vont pas bien loin dans aucun e
sserez guère telle et telle limite ; car vous êtes des hommes, et les hommes ne vont pas bien loin dans aucun excès. Vous sere
. Oui, et c’est surtout connaître le train du monde. Scélérat, un tel homme l’est de temps on temps, quand l’occasion s’en pr
elles sont. Petits filous, petits débauchés, petites coquines, petits hommes d’État, petits grands hommes, petits hommes de bi
tits débauchés, petites coquines, petits hommes d’État, petits grands hommes , petits hommes de bien aussi, et capables de peti
petites coquines, petits hommes d’État, petits grands hommes, petits hommes de bien aussi, et capables de petites bonnes acti
on fond ; il est confiant et obligeant. Il s’aime fort et il aime les hommes . Il compte faire son chemin par ses talents, sans
de véritables forfaits. Ce serait dire d’un air tragique : « Voilà l’ homme tel que la vie et la société le font. » Eh ! non 
qu’il s’en doutât. Le prince qu’il a servi monte sur le trône. Notre homme revient à Madrid, sans précipitation à la vérité,
re rien dire, mais nous met sur la voie. Le poète comique observe les hommes , qui se présentent toujours à nous en leur comple
qui sont le moins des âmes. Celles des grands passionnés, celles des hommes supérieurs, celles des solitaires, qui au moins s
eurs, celles des solitaires, qui au moins sont originales, celles des hommes du bas peuple, où l’on peut étudier les profondeu
. Cette conception n’est point sublime ; elle consiste à penser que l’ homme est moyen et que la vie est médiocre, et qu’il fa
z jamais. » — Il y a du vrai en vérité, je ne sais pourquoi. Voilà un homme qui a écrit le Gil Blas, qui a montré un sens éto
ment des idées religieuses a eu pour effet une diminution morale. Les hommes se plairont un peu, pendant quelque temps, dans c
este une transition d’un âge à l’autre. V. Conclusion Excellent homme , au demeurant, qui n’y a pas mis malice, et bon a
ans le Spectateur et ouvrages analogues, nous tient les discours d’un homme qui n’a rien à dire. — « Du moment qu’il se fait
tes, on s’attendrait à trouver, çà et là, quelque passage révélant un homme qui réfléchit, ou qui a, d’avance, certaines idée
’elle envisage. C’est cette profonde capacité de sentiment qui met un homme sur la voie de ces idées si convenables, si signi
au-dessus de son pays, Monsieur n’a plus du paysan au moins : c’est l’ homme de toute nation, de tout caractère d’esprit ; et,
on en vient à se dire que ce n’est point du tout un Tartuffe, mais un homme bon et vraiment pieux, qui a eu une faiblesse, ou
cette double matière. Quand elle fait un peu défaut, il arrive qu’un homme de beaucoup d’esprit, et novateur sur certains po
s grandes générations littéraires dont il sort, jusqu’au temps où les hommes de lettres pensaient peu, observaient moins encor
udier est déjà une façon de se raconter quelque chose. Il n’est pas l’ homme qui jette de tous côtés avec promptitude des rega
us côtés avec promptitude des regards exercés et puissants ; il est l’ homme qui, frappé d’un certain fait, le creuse et le sc
des femmes comme Marianne ; elles vont plus haut, ou plus bas. Trois hommes aiment Marianne : un libertin qui n’a vu que ses
tin qui n’a vu que ses quinze ans ; un Dorante qui a vu sa grâce ; un homme mûr et sérieux qui a vu l’équilibre, l’assiette f
uilibre, l’assiette ferme de son esprit. Le libertin est repoussé ; l’ homme sérieux a le sort ordinaire des hommes sérieux :
t. Le libertin est repoussé ; l’homme sérieux a le sort ordinaire des hommes sérieux : il a un grand succès d’estime ; le Dora
trop vite à la pure convention. Il y a de la vérité dans M. Jacob. L’ homme qui arrive par les femmes est un caractère saisi
nquille et presque béate, le laisser-aller, l’aimable abandon. Un tel homme se sent très vite une force naturelle, une puissa
l est à l’aise, et très vite, beau parleur avec les femmes ; mais les hommes l’intimident longtemps. À l’opera, au milieu des
an parvenu, non plus que Marianne). J’ai soupçon que l’assurance de l’ homme doué de la puissance naturelle qui fait la fortun
tes les femmes développe étrangement le fond de férocité qui est en l’ homme . Si les mortels ordinaires ont tant d’aversion po
ces, mais non point les licences extrêmes, excessives… Le lecteur est homme  ; mais c’est un bomme en repos, qui a du goût, qu
excellents ou assommants. C’est qu’ils ont été écrits comme par deux hommes , l’un psychologue, contemporain de La Rochefoucau
 de La Fayette, qui est exquis, encore qu’un peu long, l’autre par un homme du xviiie  siècle qui connaissait le goût du jour
sis, c’est-à-dire d’une multitude de renseignements sur les mœurs des hommes , qu’il ne faut pas même de personnages trop compl
onnages trop complexes, sous peine de n’être plus clair. Au théâtre l’ homme est comme dépouillé de tous les accessoires de so
héâtre est une bonne discipline, en ses rigueurs salutaires, pour les hommes de lettres. Le théâtre a ramené les défauts de Ma
d’abord de tout ce qui n’y est point. On sent, au premier regard, un homme qui n’a point de métier (plus tard on s’apercevra
homme qui n’a point de métier (plus tard on s’apercevra que c’est un homme qui a un métier à lui). On ouvre le volume, on pa
e la comédie traditionnelle, et y chercher des renseignements sur les hommes du temps, ont le double malheur de n’y trouver ri
u sans doute : « Ce ne sont guère des Français davantage. Ce sont des hommes . J’ai un goût pour l’étude des sentiments humains
OMTESSE. — Lisette, je sais trop la vanité de l’amour pour trouver un homme aimable ; mais je sais connaître le mérite. Le ma
mais je sais connaître le mérite. Le marquis est fort bien. Voilà un homme qui m’apprécie. LA COMTESSE. — Lisette, le marqu
mez à badiner. Mais ce serait pour faire une étude sur la fatuité des hommes en ma pauvre personne. LA COMTESSE. — Lisette, c
t que vous ne voyez pas une comédie qui s’intitule l’Amoureux ; car l’ Homme à bonnes fortunes, je n’ai pas besoin de dire que
imer : « Quoi ! l’on me soupçonne d’aimer ! J’ai bonne opinion de cet homme  ! Quelle insolence ! écartons cette idée… » Il ne
t plaisir comme Marivaux a bien marqué chaque inconstance, celle de l’ homme et celle de la femme, de son trait véritable et d
fond de polygamie, instinctif au moins, sinon de fait, qui est dans l’ homme , est indiqué, avec mesure du reste, d’une manière
l sera d’abord un peu triste ; mais il aura fait le devoir d’un brave homme , et cela console ; au lieu que s’il l’épouse, il
mêle à toute sa finesse, c’est dans le Legs. Le Legs est une étude d’ homme boudeur, grognon, injuste, et qui, pour un peu pl
s, va devenir insupportable. Il est très aimé. Rien de mieux vu ; les hommes de ce genre ont très souvent beaucoup de succès,
e fins artistes en sensations suaves et légères, et il n’y eut jamais hommes aussi habiles qu’eux à manier leur cœur comme un
ire, une grossièreté exprimée en tours spirituels. — Il est un de ces hommes du xviie  siècle que le xixe  siècle comprend et
a comme un caractère d’ubiquité. Il y a dans sa complexion plusieurs hommes , qui ne font pas société très étroite, et dans so
t pour être, ou pour paraître, universel. Il y a en lui un ancien, un homme de son temps, un homme du notre, un homme des tem
raître, universel. Il y a en lui un ancien, un homme de son temps, un homme du notre, un homme des temps à venir, un conserva
Il y a en lui un ancien, un homme de son temps, un homme du notre, un homme des temps à venir, un conservateur, un aristocrat
tendances plus accusées parmi ses tendances ; les idées qui, chez un homme qui les a eues toutes, ont au moins pour elles qu
réalité. I. Montesquieu jeune Je vois d’abord dans Montesquieu l’ homme de son temps, d’un temps très spirituel, très cur
médiocre et un peu impertinent. Montesquieu, dans sa jeunesse, est l’ homme de ce temps-là, et il lui en restera toujours que
précieux. Il n’a ni conviction forte, ni sensibilité profonde. Il est homme du monde aimable, et même charmant, « la galanter
 qui outrent le langage de l’esprit et celui du cœur », pour tous ces hommes dont « le métier est de mettre des entraves au bo
bon sens, et d’accabler la raison sous les agréments ». On sent là l’ homme de raison froide qui n’aura de passion que pour l
, ce maître des idées n’a pas aimé les « maîtres des passions » ; cet homme qui a vu si peu de sentiments dans le monde n’a p
de Rousseau sur les effets funestes des arts et des lettres parmi les hommes , il l’a fait d’avance, et, d’avance aussi, réfuté
e ; épuisons toute la faculté humaine, pour remplir toute l’idée de l’ homme  ? — Non, mais par les arguments du Mondain et par
idée de l’homme ? — Non, mais par les arguments du Mondain et par « l’ homme à quatre pattes » de Voltaire : Les arts engendre
e Voltaire : Les arts engendrent le luxe, qui alimente le travail des hommes . La toilette d’une mondaine occupe mille ouvriers
hilosophie expérimentale. « Le philosophe épuise sa vie à étudier les hommes … », disait La Bruyère. Le philosophe de 1715 épui
génération, il le montre surtout dans la manière dont il observe les hommes , et dont il les peint. Ces Lettres Persanes sont
es. Voltaire a raison, cela est « facile à faire », j’entends pour un homme comme Voltaire. Sauf quelques-unes, dont nous rep
se tient au dehors. Un geste caractéristique ne lui échappe point ; l’ homme lui échappe. Je ne voudrais pas lui reprocher de
udrais pas lui reprocher de n’avoir pas été pédant ; mais enfin sur l’ homme , révélé par une époque aussi singulière que la Ré
nir l’observation au jour le jour de la science pleine et solide de l’ homme éternel. Une partie de sa faiblesse, une partie a
la. Et voyez encore comme Montesquieu, en ces années de jeunesse, est homme de sa date par d’autres penchants, que je ne relè
est l’époque où les femmes ont commencé à faire faire des bêtises aux hommes . » Le commencement du xviiie  siècle est l’époque
ù les salons commencent à faire dire des sottises aux écrivains. Tout homme de lettres a dans son cœur un Trissotin qui somme
qu’on le regrette. Tel était Montesquieu… Nullement, tel était un des hommes que Montesquieu, déjà très complexe, portait en l
e l’antiquité Il en avait d’autres comme en réserve. Et d’abord un homme extraordinaire pour cette date, un homme qui n’ét
me en réserve. Et d’abord un homme extraordinaire pour cette date, un homme qui n’était point du tout de son temps, et qui se
relle, de peintures scabreuses et de malices irréligieuses, il y a un homme qui est attiré vers quelque chose de solide et de
st attiré vers quelque chose de solide et de grave. Du mépris que les hommes de son temps affectent pour tout ce qui est antiq
tesquieu ne prend pour lui que la moitié. Il n’est pas tout entier un homme à la mode. Entendons-nous bien cependant. Ce qu’a
a d’enchanteur, c’est ce qu’elle a d’imposant. Il aime le grand, lui, homme de 1720, contemporain de Le Sage et de Massillon,
censeurs rigides, et ce Sénat, qui, vu d’un peu loin, semble un seul homme , une seule pensée traversant les âges, toute plei
, curieux, attentif, lisant, regardant, écoutant, conversant avec les hommes les plus célèbres de toute l’Europe. Voyage tout
ectuel, remarquez-le, tout de savant, de moraliste, d’économiste et d’ homme d’État, où le méditatif n’est nullement diverti p
affaiblissait d’autant, et de même qu’il y a en Montesquieu plusieurs hommes , de même il y a aussi plusieurs pensées dominante
semble s’emparer de son esprit. L’action inévitable du climat sur les hommes une première fois se présente à sa pensée : « Il
issions, par d’énormes et éternelles causes naturelles pesant sur les hommes et les poussant sur la surface de la terre comme
era pas un pur fataliste. Rappelez-vous l’adorateur de l’antiquité, l’ homme qui admire chez le Romain deux forces personnelle
dressent un peuple, soumettent et organisent un monde. Voilà un autre homme , qui s’appelle encore Montesquieu, un rationalist
rnelle et ne dépend point des conventions humaines. » Elle oblige les hommes de par soi, et ils doivent se défendre de croire
indépendante des fois naturelles, créant puisqu’elle oblige, dominant hommes et dieux, reine et guide de l’univers ? Cela dans
r. L’observateur mondain s’efface peu à peu devant le sociologue. Des hommes divers qui composent Montesquieu, on voit qu’il e
t disons-le vite pour n’y pas revenir, le bel esprit de la Régence, l’ homme de la philosophie en madrigaux et des grands suje
s aux plaisirs d’un seul, servent encore à l’amusement de tous ». — L’ homme du bel air n’a pas disparu. Nous retrouvons encor
buse. Son fond d’optimisme, sa confiance dans les forces morales de l’ homme , que lui a si durement reproché Joseph de Maistre
nons la page ; et voici que nous nous trouvons en présence d’un autre homme , d’un savant qui a médité sur la physiologie et q
onnent ici la volonté, et là l’esprit de soumission. Ce n’est pas tel homme qui est monarchiste, c’est telle région. Ce n’est
s tel homme qui est monarchiste, c’est telle région. Ce n’est pas tel homme qui est républicain, c’est telle zone. La famille
ne33. Plantes, un peu plus mobiles, nourries par la mère commune, les hommes varient comme les végétaux d’un point à un autre
sera le plus déterminé et le plus minutieux des législateurs, sera l’ homme qui dira le plus souvent : « les législateurs doi
s ; mais quand la variété des idées va jusqu’au conflit, il n’est pas homme à ne s’en point aviser. La manière dont il s’est
ceci qu’il est surtout. Ses penchants sont très divers, comme chez un homme qui a beaucoup d’intelligence et peu de passions.
e casier ni dans le tempérament ni dans l’intelligence. Il est si peu homme à système qu’il est capable d’en avoir plusieurs.
e qu’il est capable d’en avoir plusieurs. Comme il a en lui plusieurs hommes , il a en lui plusieurs idées générales des choses
nt à plusieurs points de vue très divers. Ce serait faiblesse chez un homme médiocre ; chez lui, chaque livre de l’Esprit des
C’est ainsi qu’il le faut prendre pour en saisir toute la portée. Cet homme se place au centre de l’histoire, puis, successiv
l’histoire, puis, successivement, envisage toutes les façons dont les hommes ont organisé leur association, et de chaque insti
. D’ailleurs, dans les guerres civiles il se forme sauvent des grands hommes , parce que, dans la confusion, ceux qui ont du mé
e. J’ai dit que ce livre était une existence ; c’est l’existence d’un homme qui aurait vécu de la vie de milliers d’hommes. —
c’est l’existence d’un homme qui aurait vécu de la vie de milliers d’ hommes . — La haute critique, aussi bien, n’est pas autre
assez. La haine du despotisme est restée le fond même de Montesquieu. Homme modéré, il déteste le despotisme, parce qu’il est
est un état violent qui tend tous les ressorts de la machine sociale. Homme intelligent, il le déteste parce qu’il est bête :
i répugne. Un Dieu qui intervient dans les affaires particulières des hommes lui paraît un gouvernement arbitraire ; c’est un
perceptible, et la liberté étant comme une sorte de réussite. Comme l’ homme , engagé dans le monde fatal, dans le tissu matéri
s sentiments qui sont très bons : fidélité personnelle, amour pour un homme ou une famille, dont c’est la patrie qui profite.
eut-être languissamment, on l’aime ardemment, et on la sert, dans cet homme qu’on voit et qui vous voit, et peut vous remarqu
ans cet enfant qui vous sourit, qui vous plaît par sa faiblesse, qui, homme , sera là certainement, dans vingt ans, avec une m
ts qu’il voudrait porter. Une loi serait dirigée à l’avance contre un homme qu’on voudrait proscrire. Plus de liberté. Le lég
exécution doit être prompte : le pouvoir exécutif sera aux mains d’un homme . — La délibération doit être lente : le pouvoir l
tenait en germe, voilà quel aurait dû être le travail du temps et des hommes . Les circonstances et l’esprit despotique de cert
s et des hommes. Les circonstances et l’esprit despotique de certains hommes ont amené le résultat contraire. Des guerres civi
u est cela, et cela surtout, soit ; mais il est autre chose. Il est l’ homme qui sait que ces subtiles combinaisons ne sont ri
n peu trop optimiste. Il l’est de deux manières : par trop croire aux hommes , et par trop croire à lui-même, Il a trop confian
combattre Hobbes et la théorie du «  Bellum omnium contra omnes  ». L’ homme naturel, « sorti des mains de la nature », comme
nt tant de n’avoir point fait assez grande la part de férocité dans l’ homme que je reprocherai à Montesquieu, étant très encl
ocherai plutôt de n’avoir pas fait assez grande la part de démence. L’ homme n’est point un fauve ; mais c’est un être très in
mentales, et en un mot la raison. Montesquieu croit un peu trop que l’ homme est capable de se gouverner raisonnablement, et q
un système politique raisonnable, par exemple, peut être connu par un homme , il peut et doit être pratiqué par les hommes. Il
, peut être connu par un homme, il peut et doit être pratiqué par les hommes . Il y a beaucoup à parier que c’est une noble err
préfère cette manière de juger, je le veux bien ; mais que ce soit l’ homme qui n’en veut point qui recommande des juges inca
l y a certainement un peu de chimérique dans Montesquieu, un peu de l’ homme qui n’est pas moraliste très informé ni très sûr.
ent à l’abri des passions : il est un peu porté à en conclure que les hommes sont assez intelligents et peu passionnés. Cher g
que les hommes sont assez intelligents et peu passionnés. Cher grand homme , c’est faire trop petite la distance qui vous sép
la distance qui vous sépare de nous. L’erreur est bien naturelle à l’ homme  ; puisque posséder la vérité intellectuelle et la
llusion, qui est de croire que la vérité est commune. Faudrait-il aux hommes parfaits un peu d’orgueil et de mépris, c’est-à-d
’ai dit que Montesquieu est trop optimiste en ce qu’il croit trop aux hommes , ce aussi en ce qu’il croit trop en lui. J’entend
e l’offrir à un peuple pour que demain il en soit digne. « Donnez aux hommes , semble-t-il dire, les procédés pratiques pour n’
de sans sanction, une législation supérieure ne pouvant s’imposer aux hommes que par l’éclat de la vérité qu’elle porte en ell
e par l’éclat de la vérité qu’elle porte en elle, sans croire que les hommes sont séduits à la vérité rien qu’à la voir. Si l’
ns, on sera peut-être historien, non sociologue. On ne dira point aux hommes ce qu’ils doivent faire ; on les regardera faire 
inte de l’intelligence, et ce que Montesquieu a été, c’est surtout un homme souverainement intelligent. Il est impossible de
a mesurées toutes, et surtout les plus hautes. Voltaire I. L’ homme Je suppose en 1817 un vieil émigré sortant d’u
ui joue d’assez mauvais tours. Mais que voulez-vous qu’on dise à « un homme qui parle de vous dans la chambre du roi », si ce
i a si grande influence ! On n’en sera que plus galant avec elle. Nul homme n’a reçu de meilleure grâce les petits coups de p
Arétin à Venise et Voltaire à Ferney il y a des analogies. C’était un homme très primitif en son genre : il ignorait la disti
aucoup d’intelligence et beaucoup d’esprit se trouvent réunis dans un homme . Que va-t-il sortir de là ? Un grand ambitieux ou
’autre. — De l’ambitieux qui voulut être ministre, diplomate, et même homme de guerre, du moins par ses inventions de ses « c
, tout entier, à l’heure où l’on y passe, ç’a été le rêve de quelques hommes d’audaces, très rares, et ç’a été son effort, et
ents, les plus voluptueux qui soient ici-bas, le détachement, pour un homme comme lui, est absolu, le renoncement parfait et
parce qu’il est étroit, étroit parce qu’il est égoïste, c’est bien l’ homme  ; avec quelle légèreté gracieuse, quel élan prest
x résultats, inclusivement ; il désire qu’il passe dans l’opinion des hommes , et de leurs opinions dans leurs actes ; il veut
té mauvaise (Dictionnaire philosophique, « Méchants »). Il veut que l’ homme se trouve heureux (Mondain) et il veut qu’il se m
me à ce qui le justifie à la fois, et le répare. — Il vous dira : « L’ homme n’est point né méchant ; il le devient, comme il
 ; vous ne verrez en eux que l’innocence, la douceur et la crainte… L’ homme n’est pas né mauvais : pourquoi plusieurs sont-il
à leur tête étant pris de cette maladie, la communiquent au reste des hommes … » Et voilà du pur Rousseau, l’homme né bon et pe
e, la communiquent au reste des hommes… » Et voilà du pur Rousseau, l’ homme né bon et perverti par l’état de société, et corr
pu par ses gouvernements, et Voltaire va écrire l’Inégalité parmi les hommes . — Et c’est Candide qu’il a écrit, et il vous dir
de qu’il a écrit, et il vous dira, ailleurs même que dans Candide : L’ homme est fou ; « historien, je m’amuse à parcourir les
i naufragium invenies . Le monde est un grand naufrage. La devise des hommes est sauve qui peut ! » Et dans ses moments de pes
ira, très pratique, et très préoccupé du danger qu’il y aurait pour l’ homme à se croire esclave de la force des choses : « Ni
’on agit comme un être libre. » — « Le bien de la société exige que l’ homme se croie libre ; je commence à faire plus de cas
une seule action libre « dérangerait tout l’ordre de l’univers… Si un homme pouvait diriger à son gré sa volonté, il pourrait
l pourrait déranger les lois immuables du monde. Par quel privilège l’ homme ne serait-il pas soumis à la morne nécessité que
s l’état où nous devons être pour ne pas mourir : « La liberté dans l’ homme est la santé de l’âme. » Mais l’âme, elle-même, q
Rome : Post mortem nihil est …. » et ces sentiments ne rendaient les hommes ni meilleurs ni pires. Tout se gouvernait, tout a
enseigner Dieu, reconstruit rapidement un système optimiste, c’est un homme qui ne croit en Dieu que tant qu’il l’enseigne. L
aurait l’air du moins d’être raisonné, si Voltaire se donnait pour un homme qui connaît son impuissance métaphysique, s’il s’
es tous là, je le sais bien ; et c’est ce que je dis, et qu’on est un homme comme nous quand on en est là. Il en va parfaitem
semble que oui : il repousse de toutes ses forces les idées innées. L’ homme , animal plus compliqué que les autres, mais seule
dans tous les cœurs une même semence » ; il a mis la conscience en l’ homme comme un flambeau. Qu’on ne dise point que la con
nimal qui, s’il ne vivait pas en société, ne vivrait plus. Dire : les hommes n’ont jamais cru qu’ils dussent se détruire les u
uire les uns les autres, ce n’est donc pas dire autre chose que : les hommes ont toujours vécu en société ; ce qui ne signifie
toujours vécu en société ; ce qui ne signifie pas autre chose que : l’ homme existe. — Ce n’est pas en tant que résistant à la
t ! qu’elle est une morale ; car ne tue point indique seulement que l’ homme a envie de vivre ; c’est quand elle dit : donne,
réponse est aisée : Voltaire le repousse absolument. C’est contre « l’ homme s’agite, Dieu le mène » ; c’est contre le Discour
re, spiritualiste en histoire. Il attribue une immense importance aux hommes d’action, aux rois, aux grands ministres, aux gou
s vu de lui cette idée curieuse, par où il rejoignait Rousseau, que l’ homme est né bon et que de méchants gouvernements l’ont
l’ont perverti. Les gouvernements ont cette force. Ils pétrissent les hommes . Ils les corrompent parfois, souvent ils les rend
n grand événement dont il pourrait faire remonter la cause à un grand homme . Il passe d’un système à l’autre. Son histoire en
quent dans le libéralisme de son temps. Il n’a pas laissé de croire l’ homme bon, capable de progrès par l’intelligence et le
ation et de souper, mais vrai historiquement et dans le réel, que les hommes , les hommes en chair, les hommes qui vivent et so
souper, mais vrai historiquement et dans le réel, que les hommes, les hommes en chair, les hommes qui vivent et souffrent, ont
toriquement et dans le réel, que les hommes, les hommes en chair, les hommes qui vivent et souffrent, ont reçu un accroissemen
tie de beaux esprits, et d’en écrire des Ingénus ; il faut sauver ces hommes qui pâtissent et les arracher à leur torture. — D
obstacles au gouvernement personnel, sans profit appréciable pour un homme comme M. de Voltaire ; et dès lors que signifient
un peu étroit et à courtes vues, qui est bien curieux à considérer. L’ homme est anthropomorphiste naturellement, fatalement,
atalement, par définition, et presque par tautologie, parce qu’il est homme . Il ne peut s’empêcher, ni de se regarder comme l
sme, en question d’histoire, consiste principalement à croire que les hommes ont toujours été tout pareils à ce que nous les v
ait couler le sang des chrétiens ? « Il n’est pas vraisemblable qu’un homme assez philosophe pour renoncer à l’Empire l’ait é
eurs. Ceci précisément devait l’avertir que c’est chose naturelle aux hommes de tuer ceux qui ne pensent pas comme eux ; il n’
ques, ou, le plus souvent, les passe absolument sous silence. Que des hommes qui ne sont ni jansénistes ni jésuites aient fait
videmment. Donc c’est l’histoire qui se trompe. A ne voir ainsi que l’ homme de son temps, c’est sur l’homme que Voltaire se t
qui se trompe. A ne voir ainsi que l’homme de son temps, c’est sur l’ homme que Voltaire se trompe. Il ne peut atteindre jusq
e Voltaire se trompe. Il ne peut atteindre jusqu’à cette idée que les hommes ont toujours eu et auront toujours le besoin d’as
des marsouins pourraient bien être devenues avec le temps des mains d’ hommes de lettres et des bras de marquise. Quels fous !
ue, là-bas, un Diderot accueille avec attention, examine avec ardeur, homme nouveau, lui, vraiment moderne, donnant le branle
encore à ce penchant anthropomorphiste, infirmité essentielle de tout homme , je l’ai accordé, mais chez Voltaire plus grave q
Il reste au fond identique à soi. Optimiste il l’est à la façon d’un homme du xviie  siècle, et avec, les arguments de Fénel
mière partie du Traité sur l’existence de Dieu.) Un monde créé pour l’ homme , un Dieu pour créer et organiser le monde au prof
pour l’homme, un Dieu pour créer et organiser le monde au profit de l’ homme , l’homme centre du monde et but de Dieu, donc sa
mme, un Dieu pour créer et organiser le monde au profit de l’homme, l’ homme centre du monde et but de Dieu, donc sa cause fin
ste à accuser Dieu de n’avoir pas atteint son but. « Vous avez crée l’ homme , comme c’était votre devoir. Mais vous n’avez pas
e, comme c’était votre devoir. Mais vous n’avez pas assez fait pour l’ homme . Il se trouve insuffisamment bien. Il n’a pas lie
sme anthropomorphique, dans les deux cas proclamation des droits de l’ homme sur le créateur ; croyance à Dieu, si vous voulez
re de la théologie humaine, et comme c’est bien la religion vraie des hommes , même très intelligents, quand on creuse un peu,
développement naturel de ses instincts. C’est un épicurien, c’est un homme qui veut jouir de toutes les manières délicates,
sont un très désagréable concert à entendre sous son balcon. Pour un homme ordinaire cela se réduit à ne pas vouloir qu’il y
uit à ne pas vouloir qu’il y ait des pauvres dans sa commune. Pour un homme qui a pris l’habitude d’étendre sa pensée au moin
fond ni les grandes questions ni les grandes doctrines ni les grands hommes , qui n’entend rien à l’antiquité, au moyen âge, a
ascal, ni à Montesquieu, ni à Buffon, ni à Rousseau, et dont le grand homme est John Locke, peut bien être une vive et amusan
ses ouvrages, on essaye de se le représenter à un de ces moments où l’ homme le plus sautillant et répandu en tous sens, et ri
d il est profond, est un sacrifice. Il est l’immolation du droit de l’ homme au droit de l’État pour la patrie. Il part de cet
che, et de la patience commune. La tradition, c’est la solidarité des hommes d’aujourd’hui avec les ancêtres, et par là c’est
fois pour le fustiger. — Voltaire n’a point ce genre de piété. Il est homme nouveau essentiellement ; et il n’a aucune espèce
Il lui manquerait une âme. C’est bien un peu ce qui manquait à notre homme . IV. Ses idées littéraires Il en est des id
he. Le goût classique, pour lui, ce n’est pas forte connaissance de l’ homme , passion du vrai et ardeur à le rendre, imaginati
e, imagination énergique et mâle associant l’univers à la pensée de l’ homme et peuplant le monde de grandes idées humaines de
e. Avec sa vive sensibilité, je voudrais pouvoir dire « nervosité » d’ homme de théâtre, il a reçu comme le coup et la secouss
t de son groupe. Et aussi ce soutien et cet appui dont s’aidaient les hommes du xviie  siècle, l’imitation de l’antiquité, des
littéraire de Voltaire ? Non pas ! N’oublions jamais, en parlant d’un homme , la qualité maîtresse, petite ou grande, qui fait
fort heureusement. S’il trouve des enfantillages dans Homère, tel des hommes de son temps y trouvait des grossièretés qu’il ne
ans les batailles. Cette force est l’origine de tout pouvoir chez les hommes  ; par cette supériorité seule les nations du Nord
e ; mais il a inventé Athalie, et c’est une gloire. C’est qu’il était homme de théâtre, grand premier rôle de naissance, et q
et qui se donne à elle-même des raisons par-des exemples. Il y a des hommes de génie qui se transforment en critiques, pour l
la confidence de leurs procédés. Tels Corneille et Buffon. Il y a des hommes de goût, de finesse, d’intelligence qui sont crit
clairs, qui feraient très grand honneur à des manuels d’histoire pour homme du monde. — Comment il faut lire la Henriade ? Po
Voltaire manque de psychologie. Ce ne sont point les aventures où des hommes sont engagés qui sont bouffonnes par elles-mêmes 
qui sont bouffonnes par elles-mêmes ; ce sont les travers par où les hommes se jettent dans des aventures désagréables, ou pa
par Sévère. Supposez que Sévère ignore que Polyeucte est le fils de l’ homme qu’il a sauvé. Vous avez le point de départ d’Alz
emple, Alzire demandera à Guzman la grâce de Zamore, c’est-à-dire à l’ homme qui l’aime la grâce de l’homme qu’elle aime. Main
n la grâce de Zamore, c’est-à-dire à l’homme qui l’aime la grâce de l’ homme qu’elle aime. Main elle n’osera pas le faire long
ont des efforts inouïs pour prolonger. Les héros de Voltaire sont des hommes chargés par lui de ne se point connaître contre t
r intéresser, avant tout ; mais aussi, un peu, pour faire réfléchir l’ homme sur l’affreuse misère de sa condition, sur tous l
e et devenir son fils adoptif ; ce qui arrangerait tout. Voyez-vous l’ homme qui ne se représente pas les grandes passions fur
fois dans la Henriade ; il y en a quelquefois dans les Discours sur l’ homme , qui sont décidément ce que Voltaire a fait de mi
édies de Voltaire sont des mélodrames entrecoupés de « Discours sur l’ homme  » ; on en peut détacher d’assez belles dissertati
rmellement, exclusivement ; c’est un prêtre chef de parti, comme moi, homme du xviie  siècle, sortant du xvie , j’en connais
ou notre fortune ; — aux grands artistes il faut la connaissance de l’ homme , qui ne s’acquiert qu’en observant les autres ave
vive de la poésie. Du reste, privé de ces hautes facultés qui font l’ homme supérieur, n’y ayant d’homme supérieur que celui
privé de ces hautes facultés qui font l’homme supérieur, n’y ayant d’ homme supérieur que celui qui d’abord est supérieur à l
ue celui qui d’abord est supérieur à lui-même, on peut encore être un homme curieux, intelligent et spirituel, ce qui suffit
nagée, et un bon passeport de retour ; mais j’aime mieux me figurer l’ homme qui a été Français au moins en ceci que personne
ais. Les romans du xviiie  siècle sont invertébrés. Les livres de ces hommes sont sans rythme, leur art est sans loi secrète,
a forte attache à soi-même est une condition du petit ; ou plutôt les hommes ont eu l’instinct et ont pris l’habitude d’appele
turel. Un vrai romancier est un être assez singulier qui rencontre un homme dans la rue, s’intéresse à sa façon de marcher et
her et le suit toute sa vie, pour raconter aux autres ce qu’était cet homme et quelle était sa manière de penser et de sentir
t. Ce sont là ses prestiges et ses merveilles. Il a enchanté bien des hommes qui ne l’estimaient guère. Il a été miraculeux da
ui ne demandent que le talent adroit et spirituel. Les Discours sur l’ homme  ; un Dictionnaire philosophique moins prétentieux
il a conçu pour l’humanité a été réalisé pour lui. Il a rêvé pour les hommes une félicité toute matérielle, longue vie, bonne
en a plus dans Diderot et beaucoup dans Sainte-Beuve. Voltaire est l’ homme qui s’est le plus répété. Il n’est guère de livre
e fois dans ses œuvres en faisant un bon index. C’était simplement un homme très instruit, se tenant au courant, bien renseig
lui ont su gré d’avoir été un si grand personnage. Il est rare qu’un homme de lettres devienne riche, grand propriétaire, gr
plus grandes. Il est beaucoup plus rare qu’on ne croit que les grands hommes de lettres soient l’expression du pays dont ils s
aire, lui, nous ressemble. L’esprit moyen de la France est en lui. Un homme plus spirituel qu’intelligent et beaucoup plus in
ligent et beaucoup plus intelligent qu’artiste, c’est un Français. Un homme de grand bon sens pratique, de grande promptitude
ement quand il se hausse aux grandes questions, c’est un Français. Un homme impatient des jougs légers et s’accommodant des p
jougs légers et s’accommodant des plus lourds, c’est un Français. Un homme qui se croit poète, qui est conservateur de toute
s rancunes, et les plus grossières de ses facéties, que le prince des hommes d’esprit était devenu le Dieu des imbéciles. Mais
opularité pour entrer dans la gloire. Il n’est plus nommé que par les hommes instruits. Ceux-ci savent qu’il est très grand pa
r les qualités même secondaires, de son esprit. Diderot I. L’ homme Il arrive quelquefois que la littérature est l
a l’amitié bien encombrante et bien contraignante. C’est celle de nos hommes du peuple. Leurs bons sentiments manquent de déli
te à tous ses amis s’il n’a pas été un peu loin. Avec cela, excellent homme , serviable, charitable, généreux, probe et large
t homme, serviable, charitable, généreux, probe et large en affaires, homme de famille malgré ses maîtresses, aimant son père
des intuitions, mais quelquefois, assez souvent, les intuitions d’un homme supérieur. Vous savez, du reste, qu’avec toute sa
stoire naturelle, très bien. Il a compris que les idées générales des hommes se font avec tout ce qu’ils savent, et qu’une phi
sant que le mot de Pascal sur l’hérédité72. Il arrive souvent que les hommes d’imagination devancent ainsi les sciences qui na
dans l’animal, et en faisant de la sensation et des passions ; dans l’ homme , et en faisant de la sensation, de la passion et
la sensation, de la passion et de la pensée ; rejetant l’animal et l’ homme dans l’éternel creuset, et, de ces fibres qui pen
ant des végétaux, qui deviendront plus tard, sous forme d’animal ou d’ homme , des choses sentantes et pensantes à leur tour :
ici qu’on voit la nature. Voici le séjour sacré de l’enthousiasme. Un homme a-t-il reçu du génie ? Il quitte la ville et ses
ser à pas lents des campagnes fertiles ; à contempler les travaux des hommes , à fuir au fond des forêts. Il aime leur horreur
Voilà l’extase, voilà le grain de folie, voilà le mysticisme, car l’ homme est toujours mystique par quelque endroit, de Did
e. « Tout est bon dans la nature. » Ce n’est pas elle qui pervertit l’ homme  ; c’est l’homme qui se pervertit malgré elle ; « 
n dans la nature. » Ce n’est pas elle qui pervertit l’homme ; c’est l’ homme qui se pervertit malgré elle ; « ce sont les misé
nt, ces inquiétudes qui te déchirent, ces haines qui te séparent de l’ homme que tu dois aimer. Rendu à la nature, à l’humanit
es tyrans pour nous gêner et nous rendre misérables. « Il existait un homme naturel : on a introduit au dedans de cet homme u
les. « Il existait un homme naturel : on a introduit au dedans de cet homme un homme artificiel, et il s’est élevé dans la ca
existait un homme naturel : on a introduit au dedans de cet homme un homme artificiel, et il s’est élevé dans la caverne une
evé dans la caverne une guerre civile qui dure toute la vie. Tantôt l’ homme naturel est le plus fort ; tantôt il est terrassé
antôt l’homme naturel est le plus fort ; tantôt il est terrassé par l’ homme moral et artificiel… Cependant il est des circons
rtificiel… Cependant il est des circonstances extrêmes qui ramènent l’ homme à sa première simplicité : dans la misère l’homme
êmes qui ramènent l’homme à sa première simplicité : dans la misère l’ homme est sans remords, dans la maladie la femme est sa
75.. » — Et à la bonne heure ! Que faire donc : « Faut-il civiliser l’ homme ou l’abandonner à son instinct ? » Pressé de « ré
pons se promettait de lui imposer. » — Voulez-vous, au contraire, « l’ homme heureux et libre ? Ne vous mêlez pas de ses affai
heries ingénieuses et malignes imaginées un jour, et non par tous les hommes pour vivre et durer, mais par quelques hommes pou
ur, et non par tous les hommes pour vivre et durer, mais par quelques hommes pour opprimer les autres, ce qui, comme on sait,
morale janséniste, tout cela se tient parfaitement dans l’esprit des hommes de 1750, et c’est à leurs yeux autant de formes d
a moralité. C’est elle (et en ceci il a raison) qui éloigne le plus l’ homme de l’état de nature où vivent les animaux et les
x et les plantes. La nature est immorale. D’autres en concluent que l’ homme doit mettre toute son énergie à s’en distinguer.
lui qui y est allé. N’en concluez pas que ce soit un coquin. C’est un homme qui s’amuse. Il n’attache pas lui-même grande imp
il se délasse de l’Encyclopédie. Considérez toujours Diderot comme un homme qui s’enivre facilement. C’est son tempérament pr
series. — Et ses ouvrages de philosophe et de moraliste sont propos d’ homme très intelligent, très étourdi et très inconscien
semblable, qui chez lui, en effet, est très vive ; et il croit que l’ homme n’a vraiment pas besoin d’autre chose. A la vérit
rale que l’individu doit s’adresser pour savoir jusqu’où il doit être homme , citoyen, sujet, père, enfant, et quand il lui co
t et luttant contre elles, trouve l’inspiration bonne et vertueuse. L’ homme de bien crée le devoir, fait la loi morale. Il ne
échant ? il a, sinon conclu, du moins fortement penché en ce sens. Un homme en possession d’un testament qui dépossède des ma
e point qu’il a le plus vif désir de répondre par l’affirmative. — Un homme , pour répandre les plus grands bienfaits sur des
irmative. — Un homme, pour répandre les plus grands bienfaits sur des hommes qui du reste en ont le plus grand besoin, et en s
es morales particulières, qu’elle est une moyenne ; que, partant, tel homme peut se sentir meilleur qu’elle, et du droit que
c lui, elle procède du même fond que son immoralité. C’est toujours l’ homme naturel opposé à « l’homme artificiel et moral » 
fond que son immoralité. C’est toujours l’homme naturel opposé à « l’ homme artificiel et moral » ; c’est toujours la société
st une invention d’anciens tyrans subtils ; c’est une des pièces de l’ homme artificiel qu’on a introduit en nous. Si cependan
de l’effort commun de l’humanité à travers les âges, c’est ce que les hommes , peu à peu, et les fils profitant des travaux et
ovisoires, lumières pour se guider, et forces pour se soutenir. Cet «  homme artificiel », en admettant même qu’il soit artifi
et « homme artificiel », en admettant même qu’il soit artificiel, cet homme social, religieux et moral, ce n’est pas un encha
oral, ce n’est pas un enchanteur qui l’a imaginé un jour, ce sont les hommes , les générations successives qui l’ont fait peu à
, c’est une sorte de nihilisme sociologique ; c’est proclamer que les hommes , pensant ensemble pendant mille siècles, n’abouti
c de bons mouvements et d’étranges écarts. Et c’est Diderot ; c’est l’ homme dont on a pu dire et qui a dit de lui-même : « Es
Il n’a jamais ni tracé un caractère, tout un caractère, fait vivre un homme qui ne fût pas lui ; ni il n’a jamais raconté une
ne, le tableau, la vignette ; cette femme suppliante aux pieds de cet homme immobile dans son fauteuil77 ; cet homme qui part
suppliante aux pieds de cet homme immobile dans son fauteuil77 ; cet homme qui part, tordant ses bras, les yeux en larmes, l
autres. Il y a là un peu de diversité d’accent ; car Diderot était l’ homme des digressions, des échappées, et des parenthèse
théâtrales. Mauvais signe. Il peut exister, et la chose s’est vue, un homme assez complet et assez bien doué pour être d’une
peinture des caractères. Entendez par « condition » l’état où est un homme dans la famille : on est « un père », « un fils »
, le constant, le contradicteur et le glorieux, comme s’il y avait un homme au monde qui strictement ne fût que glorieux, que
qui strictement ne fût que glorieux, que contradicteur ou distrait. L’ homme en soi, et encore réduit à sa passion maîtresse,
ont ils faisaient méthodiquement l’analyse. — Diderot se disait qu’un homme peut être né contradicteur, et, partant, être cel
classe reçus et conservés, a fait de lui. Père depuis trente ans, un homme n’est plus qu’un père ; magistrat depuis dix ans,
te ans, un homme n’est plus qu’un père ; magistrat depuis dix ans, un homme n’est plus que magistrat ; et ainsi de suite. En
utant que de la condition. Je suis époux et père parce que j’étais né homme de famille, et dans ce cas, quand vous croyez et
s caractères, tant on suppose qu’elles ont pétri, modelé et sculpté l’ homme qu’elles ont saisi, encore est-il que les conditi
sens, il procède exactement de même. Eux nous donnaient pour tout un homme un défaut. Lui nous donne pour tout un homme, une
s donnaient pour tout un homme un défaut. Lui nous donne pour tout un homme , une habitude prise, ou un préjugé, ou une mine.
abstraire encore. Ce qu’il nous faut mettre devant les yeux, c’est un homme avec sa faculté maîtresse, modifiée, ou aidée et
, ou aidée et exagérée, ou combattue par sa condition, c’est-à-dire l’ homme avec son fond, et avec la pression que font sur l
n procédant par « caractère », d’instinct n’en montraient pas moins l’ homme concret et complet, en présentant ce caractère da
même à peu près nul comme psychologue, il ne devait guère voir dans l’ homme que des instincts innés qui se développent, grand
raliste » et grand adorateur des forces matérielles, il devait voir l’ homme plutôt comme engagé dans l’immense, rude et lourd
e, et comme une résultante que comme une force, et dès lors c’était l’ homme déterminé et « conditionné », c’était l’homme tel
, et dès lors c’était l’homme déterminé et « conditionné », c’était l’ homme tellement modifié par sa fonction qu’il fût comme
pas d’être importantes pour l’auteur dramatique, la connaissance des hommes et l’art du dialogue. Il n’avait aucune faculté d
’art du dialogue. Il n’avait aucune faculté de psychologue. Jamais un homme n’a été pour lui un sujet d’études, parce que cha
Jamais un homme n’a été pour lui un sujet d’études, parce que chaque homme lui était une cible d’éloquence. Toute personne q
insi Diderot dans ses dialogues. Il dit quelque part : « Entendre les hommes , et s’entretenir souvent avec soi : voilà les moy
de Rameau » généreux et bienfaisant, ce Sbrigani à manteau bleu, cet homme de moralité douteuse et de générosité toujours en
s’amuse du but où elle tend, et dont la perversité, naturelle à tout homme , se divertit sous cape du moyen employé ; cela es
mbinée et de la demi-escroquerie bien conduite. — Trop spirituel, cet homme -là ; mais il est si bon ! Trop bon ; mais par-des
rler de l’instinct de la composition et du juste choix du moment. Cet homme qui compose si mal un écrit, compose, ou recompos
rendre, et pleinement et minutieusement goûter, par conséquent, que l’ homme qui connaît à fond la technique de cet art. Par e
t un Italien qui racontent le même fait chacun en sa langue devant un homme qui ne sait que le français. Le Français ne les c
u près dans ces limites. — Un critique d’art sera toujours surtout un homme qui a assez de talent, en décrivant un tableau, p
ne grande idée, avec je ne sais quelle complicité du hasard. C’est un homme d’humeur, et par conséquent un écrivain inégal. «
. C’est un homme d’humeur, et par conséquent un écrivain inégal. « Un homme inégal n’est pas un homme, dit La Bruyère ; ce so
et par conséquent un écrivain inégal. « Un homme inégal n’est pas un homme , dit La Bruyère ; ce sont plusieurs. » Et il y a
ent et une « strophe » de Chateaubriand. — C’est que le style c’est l’ homme , quoi qu’en ait dit Buffon : le style est la mélo
; à la société, à la religion, à la morale ; ne laissant debout que l’ homme avec ses instincts, tenus pour bons ; dissolvant
re, plus que Rousseau, la revanche de la « nature » contre ce que les hommes ont cru devoir faire, depuis qu’ils existent, pou
et même toute sa vie, fut un roman. Déclassé dès l’enfance, vagabond, homme de tous métiers, depuis les plus honorables jusqu
 » de la pire espèce. Il en sortit un déséquilibré, mais non point un homme vil. Le fond était bon, non le fond moral, qui n’
’ombre de modestie, et, se sentant bon, il se jugeait le meilleur des hommes , et s’il était bonté de tout son cœur, il était o
age produit les mêmes effets que la solitude. Le voyageur voit plus d’ hommes que les autres, et, moins que les autres, connaît
oit plus d’hommes que les autres, et, moins que les autres, connaît l’ homme  ; car à changer sans cesse on ne pénètre rien. A
ope de naissance n’eût pas souffert des petites misères sociales ; un homme candide, et tendre, et orgueilleux, souffrait aut
et, ce qui est plus rare, ne sont rien que lui. Il est avant tout un homme d’imagination : tous ses ouvrages sont des romans
lité Tout Rousseau est dans le discours sur l’Inégalité parmi les hommes . Ceci est un lieu commun. Je m’y résigne, parce q
r la société en son ensemble, et à la trouver horrible. Et pourtant l’ homme est bon ! Rousseau le sent, à se sentir, sans se
me est bon ! Rousseau le sent, à se sentir, sans se bien connaître. L’ homme bon, la société inique ; l’homme bon, les hommes
se sentir, sans se bien connaître. L’homme bon, la société inique ; l’ homme bon, les hommes méchants ; l’homme né bon, devenu
se bien connaître. L’homme bon, la société inique ; l’homme bon, les hommes méchants ; l’homme né bon, devenu infâme : cette
L’homme bon, la société inique ; l’homme bon, les hommes méchants ; l’ homme né bon, devenu infâme : cette double idée, sous q
ousseau. Et il est aisé de le croire, puisque c’est son âme même. « L’ homme bon », c’est sa tendresse qui parle ; « les homme
t son âme même. « L’homme bon », c’est sa tendresse qui parle ; « les hommes mauvais », c’est son orgueil. Il a répété cela to
t cessé de parler. Mais encore comment cela est-il arrivé ? Comment l’ homme bon est-il devenu méchant ? Qui résoudra cette co
d les trouvé-je en moi ? Depuis que je suis entré dans la société des hommes . Si tant est que je le sois, c’est eux qui m’ont
nt gâté. L’humanité tout entière a dû subir la même transformation. L’ homme est né bon (car j’en suis sûr) ; il s’est rendu m
s vieille aussi ; nouvelle forme d’une pensée très ancienne parmi les hommes . C’était l’idée du paradis primitif, et de la chu
rmi les hommes. C’était l’idée du paradis primitif, et de la chute. L’ homme est né bon et heureux. La nature ne pouvait que l
t à se relever et à revenir. — Cette idée, presque instinctive chez l’ homme , est fondée en raison et en sentiment. Le sentime
fond de cette conception, c’est celle de l’inquiétude éternelle de l’ homme . Chacun de nous sent les malheurs que le désir de
ais très porté à croire — l’idée théologique de la chute. Il voyait l’ homme d’abord innocent au sortir des mains de Dieu, s’e
ue qu’il ne le croit sans doute. Car, dans son système, la chute de l’ homme , c’est sa transformation en animal social ; mais
que enfantin, n’en est pas moins un chapitre de celui ci. Le tort des hommes a été de vouloir vivre en société ; il n’a pas ét
té ; il n’a pas été moins de vouloir savoir et de vouloir penser. « L’ homme qui réfléchit est un animal dépravé. » Simplicité
insociabilité : voilà les conditions véritables du bonheur humain. L’ homme a été dans cet état très longtemps ; il en est so
ndez par une sorte de paresse et d’abandonnement bien mal entendus. L’ homme a cru que l’état social lui donnerait des moments
l est très vrai ; mais l’état social développe, ou plutôt crée dans l’ homme , des passions qu’il n’avait pas prévues et qui lu
staient point tout à l’heure et qui existent à présent, demandent à l’ homme plus d’efforts que la sécurité sociale et la bonn
e furieuse à la poursuite d’un idéal reculant toujours, exigeant de l’ homme , seulement pour la suivre, des efforts énormes et
, et toujours aspirant à être plus complète et achevée, et traînant l’ homme éperdument à sa suite dans un labeur toujours plu
de celle qu’il croit vraie ; et non pas, comme les autres, il croit l’ homme bon et devenant meilleur ; mais il croit l’homme
s autres, il croit l’homme bon et devenant meilleur ; mais il croit l’ homme bon, dépravé, et corrigible ; bon, déchu et capab
es termes est une pure invention de l’imagination. Rousseau dit : « L’ homme est né bon, et partout il est méchant. Résolvons
échant. Résolvons cette contrariété » ; comme il dira plus tard : « L’ homme est né libre, et partout il est dans les fers ».
’il faut avouer, c’est que nous n’avons aucune notion historique de l’ homme dans l’état de nature, et que dès lors, sans nier
ilières ; des abeilles, c’est qu’elles ne vivent qu’en ruches, et des hommes qu’ils ne vivent qu’en société. Comme a dit Rossi
et des hommes qu’ils ne vivent qu’en société. Comme a dit Rossi, « l’ homme vit en société comme le poisson dans l’eau ». Le
aboutir. L’auteur n’en tire rien. Par exemple, il nous dit que tout l’ homme primitif est égoïsme et altruisme, et rien de plu
la tendance générale. Elle est celle que j’ai dite : conviction que l’ homme est, au moins, trop social : qu’il faudrait, au m
he et l’intensité de l’effort, et l’énormité des inégalités entre les hommes  ; qu’ainsi seraient atténués les besoins factices
factices, gloire, luxe, vie mondaine, jouissances d’art ; qu’ainsi l’ homme serait ramené à une demi-animalité intelligente e
l’état littéraire. Là le dernier terme de l’artificiel est atteint. L’ homme ne se contente pas d’y être artiste, il s’y fait
ment, il fait semblant de le vivre, entre deux décors. — Arrivé là, l’ homme est aussi loin de l’état de nature, si l’état de
urs, et il corrompt les mœurs en riant, ou en pleurant. Il montre les hommes toujours dans un état violent et monstrueux, soit
t et monstrueux, soit de passion, soit de ridicule, et il incline les hommes , par l’accoutumance et l’instinct d’imitation, à
bizarre qu’elle n’était. Dépravé une première fois par la société, l’ homme l’est une seconde fois par le théâtre, et c’est c
société, l’homme l’est une seconde fois par le théâtre, et c’est cet homme ainsi perverti qui fera la société de demain, et
a pensée prend une grande vraisemblance. Le théâtre doit habituer les hommes , grâce à l’instinct d’imitation, à exprimer des s
sorte qu’elles puissent être comprises aisément d’un certain nombre d’ hommes assemblés, et approuvées par eux. Sans aller jusq
prouvées par eux. Sans aller jusqu’à dire, comme on l’a fait, que les hommes assemblés n’acceptent et n’approuvent que des mœu
bonnes, assertion pleine d’une douce naïveté, on peut croire que les hommes assemblés ne peuvent aisément comprendre que des
mme la société ; seulement ni le théâtre ni la société ne dépravent l’ homme  ; l’un et l’autre l’humanise, au sens propre du m
, que la société détruit dans l’humanité à user, pour ainsi dire, les hommes les uns contre les autres. C’est l’originalité, c
point, justement, une décadence, si mieux vaudrait, ou moins, pour l’ homme , de fortes exceptions en bien et d’autres en mal,
ents que nous n’aurions pas. — Tout cela est très juste ; mais si les hommes sont naturellement bons, et si le théâtre ne leur
on de Rousseau. Il a toujours soutenu deux choses : la première que l’ homme est bon, et la seconde que l’art le corrompt. Mai
econde que l’art le corrompt. Mais d’où vient l’art, si ce n’est de l’ homme  ? Jamais Rousseau n’a clairement expliqué comment
n’est de l’homme ? Jamais Rousseau n’a clairement expliqué comment l’ homme , si parfait, a inventé tant de choses qui l’ont r
i l’ont rendu exécrable ; de même qu’il n’a jamais expliqué comment l’ homme , né dans l’état de nature, en est sorti ; et, aus
une opinion publique qui pèse, un peu, au moins, sur la conduite des hommes . Les hommes pensent désormais un peu plus forteme
publique qui pèse, un peu, au moins, sur la conduite des hommes. Les hommes pensent désormais un peu plus fortement ce qu’ils
tre agissent un peu plus comme ils pensent. Or rendre les actions des hommes un peu plus conformes à leurs pensées et un peu m
ni de mépris. Et enfin encore un seul mot. Il faut des amusements aux hommes . Que ceux de l’esprit ne soient pas d’un caractèr
lus de chances de ne pas être démoralisante. Le théâtre s’adresse aux hommes assemblés. Il ne faut pas dire que les hommes ass
e théâtre s’adresse aux hommes assemblés. Il ne faut pas dire que les hommes assemblés sont généreux, c’est aller trop loin ;
és sont généreux, c’est aller trop loin ; mais il est certain que les hommes assemblés ont plus de pudeur que chacun pris à pa
és ont plus de pudeur que chacun pris à part : il est certain que les hommes assemblés veulent qu’on les respecte. L’homme en
il est certain que les hommes assemblés veulent qu’on les respecte. L’ homme en public rougit de ce qu’il a de mauvais en lui
it Rousseau) il n’y a rien à dire à cela, si ce n’est que je crains l’ homme qui s’ennuie ; mais si on accorde à l’homme ce ge
ce n’est que je crains l’homme qui s’ennuie ; mais si on accorde à l’ homme ce genre de divertissements, c’est le théâtre qui
essentiel est donc d’isoler l’enfant, de le séparer de la société des hommes , de la société des enfants, et même de la famille
e, toujours plus énorme et plus lourd, aux générations successives. L’ homme naturel, voilà ce qui était bon ; l’homme naturel
générations successives. L’homme naturel, voilà ce qui était bon ; l’ homme naturel, voilà ce qu’il faudrait tâcher de retrou
antir. Il faut, par malheur, un procédé artificiel pour permettre à l’ homme naturel de renaître. Le gouverneur est l’homme qu
iel pour permettre à l’homme naturel de renaître. Le gouverneur est l’ homme qui connaît et met en pratique ce procédé. Il pro
seul. Le maître n’est qu’un témoin et un observateur. Il n’est pas un homme qui enseigne. L’enfant se développe, il le survei
ruire. — Ce qui instruit, ce sont les choses, et les réflexions que l’ homme fait sur elles : c’est le monde qui nous entoure
et nos idées, il avait eu je ne sais trop quel dessein d’instruire l’ homme à se gouverner par l’extérieur. Ces choses qui no
il n’apprend rien du tout, ensuite que cette éducation naturelle de l’ homme naturel destiné à rester l’homme de la nature est
e que cette éducation naturelle de l’homme naturel destiné à rester l’ homme de la nature est aussi artificielle que possible.
ion ; elle est un apprentissage. Elle fait un bon ouvrier, non pas un homme . Dans les conditions particulières, exceptionnell
re le fond de l’éducation, la notion du devoir. Il s’agit de faire un homme . La vraie définition de l’homme est qu’il est un
tion du devoir. Il s’agit de faire un homme. La vraie définition de l’ homme est qu’il est un animal qui se sent obligé. Il se
tion et d’effort, pour s’inventer des devoirs. Est-ce là le fond de l’ homme ou est-ce sa dernière expression, il n’importe ic
t il est probable. Le culte du sentiment intérieur, la confiance en l’ homme et en ses bons instincts, l’amour aussi de la vie
l doute ; il sera surtout « sensible », et légèrement déclamateur, et homme à effusions. Je ne vois pas qu’il doive être éner
éducation aristocratique, que dis-je ? surtout dans l’éducation d’un homme qui ne sera pas un simple rouage de l’immense mac
mille a lié, que l’éducation traditionnelle a déformé ; et quel grand homme est sorti de cette éducation sans enseignement, v
unesse si féconde (et, sans raillerie, elle l’a été, mais parce que l’ homme avait du génie), il en fait celle de son cher Émi
urellement oubliée toujours qu’il est bon qu’à chaque siècle un grand homme la donne à nouveau. Au fond de l’éducation, comme
t que vous fuyez. » C’est ce qu’a dit Rousseau. On instruisait trop l’ homme , il a crié qu’il fallait qu’il s’instruisit seul.
t Julie. Julie est la femme qu’il a vraiment aimée. Saint-Preux est l’ homme qu’il eût voulu être ; Claire est l’amie qu’il eû
alors, il était nouveau. L’amour avait été jusque-là, de la part de l’ homme , une puissance de domination. L’homme faible, aim
été jusque-là, de la part de l’homme, une puissance de domination. L’ homme faible, aimé un peu, peut-être beaucoup, pour sa
sister à la destinée qu’on lui fait, elle se laisse marier à un autre homme  ; et, dès lors (si je comprends bien), épouse, mè
de roman triste, un roman romanesque écrit par le plus romanesque des hommes . Le secret est là. C’est pour cela que pareil suc
secret est là. C’est pour cela que pareil succès est chose rare. Les hommes sont animaux d’imitation, mais ils n’imitent que
a peiné et souffert et qui dit avec orgueil au monde : voilà ce qu’un homme comme moi a subi avant de se faire sa place au so
eu vicieux, très vain, mais généreux, tendre et doux. Sachons que les hommes de ce genre sont les pires directeurs d’hommes ;
doux. Sachons que les hommes de ce genre sont les pires directeurs d’ hommes  ; mais ne nions point qu’ils sont les plus séduis
fet, on est un être d’exception, non pas seulement parce qu’on est un homme de génie, mais parce qu’on a eu une loi de dévelo
ité et son prix. Les mémoires de Voltaire n’étaient pas à écrire, nul homme n’ayant été plus que lui façonné par le monde où
point prêchée par un prêtre, qu’en ce qu’elle était professée par un homme un peu indigne d’en être l’apôtre. — Elle n’est p
oureux n’a rien à craindre de l’un ou de l’autre. Le riche pharisien, homme d’ordre et partisan du « respect », sera convainc
au les gens de sentiment et de tempérament oratoire. Et peut-être les hommes du temps y ont vu ou y ont mis plus que je n’y pe
uelque effort que je fasse pour ne pas traiter légèrement deux grands hommes de pensée du reste, il me serait difficile d’en p
e faire sortir. Le monde est bon ; seulement, vous vous y attendez, l’ homme l’a rendu mauvais. Le mal physique et le mal mora
et une intrépidité de conviction très significatives. Le mal moral, l’ homme serait mal venu de s’en plaindre : c’est lui qui
lui qui l’a fait. Le péché est de lui. Il est une monstruosité que l’ homme a introduite sur la terre. Que l’homme l’en retir
Il est une monstruosité que l’homme a introduite sur la terre. Que l’ homme l’en retire, et purge le monde. — Resterait à exp
le monde. — Resterait à expliquer comment et pourquoi Dieu a créé un homme sinon méchant, Rousseau nierait, du moins si aisé
r la considération du parfait et de l’imparfait, par cette idée que l’ homme , s’il était parfait, serait Dieu, et en d’autres
, fini, incomplet… — Mais l’imperfection n’est pas la malice, et si l’ homme imparfaitement bon, cela va de soi, l’homme créat
st pas la malice, et si l’homme imparfaitement bon, cela va de soi, l’ homme créateur du mal, cela étonnera toujours. Rousseau
, ou n’a pas entendu, cette objection. Quant au mal physique, c’est l’ homme aussi qui l’a inventé, à bien peu près, si presqu
ès, si presque entièrement, que, retranché le mal physique créé par l’ homme , l’homme ne se douterait sans doute point de l’ex
esque entièrement, que, retranché le mal physique créé par l’homme, l’ homme ne se douterait sans doute point de l’existence d
il. Cette vue du monde est-elle assez étroite ! Il n’y a donc que des hommes dans le monde ! Mais le mal souffert par les anim
C’est bien étrange. — Il semble que la pensée, quelquefois, chez les hommes surtout qui en font la complice de leurs sentimen
e renforcé par la misanthropie, chéri d’autant plus que la malice des hommes le gêne ; le monde cru bon, non seulement malgré
ment malgré le mal, mais d’autant plus que le mal, pure invention des hommes , l’a pour un temps offusqué et apparemment enlaid
ne laisse pas d’être juste, c’est que le pessimisme est une maladie d’ homme heureux. Il est singulier, dit-il, que ce soit un
u’il accuse, n’est en effet que le besoin de se plaindre, naturel à l’ homme , besoin qui, quand il ne peut se satisfaire dans
système adverse ; — et s’il se complique d’un mépris infini pour les hommes , il n’est plus qu’une forme assez malsaine de l’o
et des idées de Rousseau ; que s’affranchir lui-même, et affranchir l’ homme , s’il est possible, du joug dur, dégradant et cor
is là. Mais l’idée de l’Inégalité, l’idée antisociale, l’idée que les hommes ont serré trop fortement le lien qui les unit, et
it tromper ceux qui jugent tout un livre par la première ligne. — « L’ homme est né libre, et partout il est dans les fers » :
fers » : oui, voilà bien qui est du Rousseau que nous connaissons ; l’ homme est né bon, et partout il est mauvais ; le monde
t il est mauvais ; le monde a été créé bon, et il est inhabitable ; l’ homme est né libre, et partout esclave : voilà, bien sa
société était illégitime, et illégitime sa prétention de demander aux hommes le sacrifice d’une part d’eux-mêmes ; il va soute
x hommes le sacrifice d’une part d’eux-mêmes ; il va soutenir que les hommes lui doivent le sacrifice d’eux tout entiers, et p
ue et la loi religieuse, ce qui veut dire que je serai sa chose comme homme , comme citoyen et comme être pensant, comme corps
il n’est jamais irresponsable. L’isolement est une responsabilité. Un homme qui gouverne seul ose rarement tout se permettre,
tout de l’absence d’expérience, et de l’impossibilité d’observer. Les hommes du xviiie  siècle ont eu l’idée de bien des chose
ne pouvait que bien entendre son intérêt. Un penseur est toujours un homme qui a peu de passions, du moins qui en a moins qu
ts le « contrat social » de Rousseau, une convention par laquelle les hommes ont fait délégation de leurs droits pour les assu
resque inconnue au xviiie  siècle, et l’on sait à quel point pour les hommes de la Révolution elle est restée confuse. — Mais
t un objet particulier, et ce n’est pas à elle de prononcer ni sur un homme , ni sur un fait93. » Donc le peuple ne doit être
orieux et influent, à ce point qu’elle ne porte guère plus, parmi les hommes , que son seul nom. Elle a fait, ou consacré (ce q
moins, responsable. IX. Rousseau écrivain Tel est ce singulier homme , puissant et faible, faible par le cœur, puissant
rces redoutables à charmer et plier les cœurs. Rousseau est un de ces hommes séduisants et dangereux, chez qui l’imagination e
e raisonnement et de logique. Un logicien n’est pas nécessairement un homme de raison froide et tranquille. Il arrive fort so
mais contenant, comme en un germe, une partie de vérité, met d’autres hommes moins grands, et plus réfléchis et attentifs, sur
ble, très utile et féconde en résultats. Et voilà pourquoi de pareils hommes , non seulement doivent être étudiés au point de v
èves. Rousseau, qui, sinon pour les idées, du moins pour ce qui est l’ homme même, à savoir le style, n’est l’élève de personn
le dépassant, à force de le poursuivre ; qu’inventée pour soulager l’ homme , elle finit par le surcharger ; qu’inventée pour
, ni n’en était aimé. De quoi une des raisons est qu’ils sont surtout hommes de sciences, et lui le contraire. Il portait le c
se sût gré et qu’on se fît honneur des larmes versées. Il fallait un homme de génie qui fît des faiblesses du cœur un mérite
re manquait, le directeur d’âmes, le guide des cœurs, dont jamais les hommes ne se sont passés. L’homme de science avait essay
âmes, le guide des cœurs, dont jamais les hommes ne se sont passés. L’ homme de science avait essayé de l’être, n’avait réussi
de science avait essayé de l’être, n’avait réussi qu’à demi. Ce fut l’ homme sensible qui le fut. L’œuvre de Rousseau, dont le
marquable professeur de rhétorique. Montesquieu seul, inférieur comme homme d’imagination, l’égale par la puissance du regard
l’esprit et au cœur humains. Buffon I. Son caractère De l’ homme qui vit de la vie de son siècle au risque de se d
très singulier. Contemporain de Voltaire, de Diderot et de Rousseau, homme du xviiie  siècle, et du xviiie  siècle central,
ou philosophique, il n’a pas même été d’un salon, il n’a pas même été homme du monde, il n’a pas même été homme d’esprit, ni
é d’un salon, il n’a pas même été homme du monde, il n’a pas même été homme d’esprit, ni voulu l’être. Les plus grands de ses
tuelle va du moment où la terre s’est détachée du soleil à celui où l’ homme a paru sur la terre, peut-être jusqu’à celui où l
à celui où l’homme a paru sur la terre, peut-être jusqu’à celui où l’ homme s’est organisé en société ; mais point au-delà, e
de l’apparition d’une espèce à la formation d’une autre. Pour un tel homme un événement comme la chute de l’Empire romain es
est quelque chose d’admirable. Une chose humaine est inconnue de cet homme , c’est l’inquiétude. Par là, il semble presque éc
ent du prodige. Il est bien curieux à observer quand il considère les hommes à ce point de vue. Il ne les comprend plus du tou
et nous ne voudrions l’employer qu’à sentir. Et il en résulte que les hommes sont dans un état à peu près continuel de démence
eux-mêmes, ne peut être, que malheureuse et abrégée. « La plupart des hommes meurent de chagrin. » Buffon n’a eu ni ce genre d
inute pendant toute son existence. Le secret de la vie naturelle de l’ homme lui avait été révélé, et le bonheur de sa destiné
s été incommodé, et il n’a été surpris que d’une chose, c’est que les hommes pussent souffrir d’une telle existence, et la con
il en a été très étonné lui-même, sans s’en inquiéter autrement. Cet homme , qui ne s’est presque jamais permis un mot plaisa
est un peu vrai pour ce qui est des animaux, et qu’il est surtout un homme à magnifiques idées générales, ce qui est vrai de
ur le temps merveilleuse embryologie, pour voir à quel point il est l’ homme du laboratoire, de l’observation cent fois repris
estreint mais activé, et les miroirs ardents, qui font aimer le grand homme appliqué et pratique, qui le montrent sachant son
me dans le Jardin du Roi. Buffon est un ministère bien tenu. Il est l’ homme d’État de la science. Il donnait à Hume l’idée d’
n orgueil ; car la nature est la nature, et la classification c’est l’ homme  ; et tenir telle classification que nous venons d
jours également couverte de végétaux et peuplée d’animaux, pour que l’ homme trouve abondamment sa subsistance… » sont des for
hisme et le dessein d’exterminer de la science l’anthropomorphisme. L’ homme conçoit tout sur l’idée qu’il a de lui-même, et s
ivers, ou c’est l’univers considéré comme ne pouvant agir que comme l’ homme agit, dans un dessein, vers un but, par un désir,
ur, et que l’on peut, à les surveiller, en éviter au moins l’excès. L’ homme projette sur les choses de la nature sa propre om
oir, et qu’à l’historien de la nature aussi bien qu’à l’historien des hommes s’applique le scribitur ad narrandum . Et comme
s’applique le scribitur ad narrandum . Et comme en même temps il est homme à idées, et infiniment ingénieux et fécond en inv
animaux. Enfin, dernier venu sur la planète, selon toute apparence, l’ homme est un animal qui sent, qui pense, qui veut, et q
nes qui s’appellent des mots, et qui par les mots transmet aux autres hommes ses idées, qui peuvent s’accumuler, se conserver,
aies et qui sont considérables entre les végétaux, les animaux et les hommes  ; mais prenons garde, et, en repassant par le che
tout son travail ici est extérieur, exactement semblable à celui de l’ homme , et voilà même pourquoi, à l’égard des minéraux n
morte qui se façonne mécaniquement, comme le fer sous le marteau de l’ homme  ; c’est, d’autre part, de la matière qui se façon
jours impossible de marquer la limite absolument précise qui sépare l’ homme des animaux. Il s’en distingue, il n’en est pas s
caractères généraux qui distinguent les végétaux, les animaux et les hommes , n’oublions pas qu’il y a beaucoup d’artificiel,
les classifications établies par nous, et que du dernier végétal à l’ homme il y a une ligne ininterrompue, et encore une lig
e, que le pied d’un cheval, en apparence si différent de la main de l’ homme , a été pourtant à l’origine composé des mêmes os,
per surtout de cette conformité constante et de ce dessein suivi de l’ homme aux quadrupèdes, des quadrupèdes aux cétacés, des
ure ; cela est conforme surtout à l’instinct et au goût d’unité que l’ homme a en lui et qu’il a d’autant plus fort que lui-mê
-mêmes, de notre grand Lamarck et de Geoffroy Saint-Hilaire. Il est l’ homme qui a fait comme « lever » toutes les idées dont
emps, d’une hypothèse, et ne se lient pas pour obligée de la garder ; homme à systèmes, au pluriel, et à beaux et grands syst
r ; homme à systèmes, au pluriel, et à beaux et grands systèmes, et l’ homme le moins systématique qui fût au monde. Au point
’impartialité, le calme, la liberté d’esprit, et la tranquillité de l’ homme qui n’aime qu’à savoir, à comprendre et à faire c
science morale très élevée, et singulièrement plus pure que celle des hommes de son temps. Il n’avait pas de convictions relig
et de la force est spiritualiste, en ce sens qu’il est humain, que l’ homme y tient une haute place, un haut rang, n’est null
n aspect comme un autre. Tout au contraire, Buffon estime et vénère l’ homme . Il le tient pour incomparable à tout le reste de
voir les idées, volontiers il dirait : « il ne faut pas permettre à l’ homme de se mépriser tout entier ». Il est trop bon nat
tier ». Il est trop bon naturaliste, évidemment, pour ne pas ranger l’ homme dans la classe des animaux ; mais il voit et met
des distances presque inconcevables entre le premier des animaux et l’ homme . Il n’a pas dit formellement ; mais il a vraiment
Il y a deux tendances générales, dont l’une est d’aimer à confondre l’ homme avec la nature, à lui montrer qu’il ne s’en disti
ont l’autre consiste au contraire à remarquer plus ce qui distingue l’ homme du reste de la nature que ce qui l’y rattache et
n compte vigilant et complaisant des facultés qu’il semble bien que l’ homme ait seul parmi tous les êtres, à y rappeler son a
croire que ce qui l’en distingue est sans doute ce qui fait qu’il est homme , et de cultiver et agrandir ses puissances, ses f
eut bien venir un peu de la crainte qu’il a qu’on ne rapproche trop l’ homme des animaux, et de l’ennui qu’il éprouve à voir q
, que Buffon dans les classificateurs voit surtout, avec chagrin, des hommes qui mettent l’homme trop près du singe : « Si l’o
classificateurs voit surtout, avec chagrin, des hommes qui mettent l’ homme trop près du singe : « Si l’on admet une fois que
égénéré, on pourra dire également que le singe est de la famille de l’ homme , qu’il est un homme dégénéré… » ; et cela, évidem
ire également que le singe est de la famille de l’homme, qu’il est un homme dégénéré… » ; et cela, évidemment, n’est pas du t
n avec ce haut rang et cette place à part qu’il tient à conserver à l’ homme , mais, au contraire, seraient des arguments en fa
et des preuves à l’appui de sa pensée sur l’incomparable dignité de l’ homme . Si les espèces se sont définies elles-mêmes en s
eut lui être comparé même de loin ! Au fond c’est l’idée de Buffon. L’ homme est un animal tellement supérieur à la nature qu’
une autre, lente et minutieuse, mais incessante, qui est la vie de l’ homme sur la terre, sa multiplication, ses travaux, son
; les animaux sont à beaucoup d’égards des productions de la terre, l’ homme est en tout l’ouvrage du ciel. » — C’est de ce to
cite pas, comme trop connu, le passage fameux : « Tout marque dans l’ homme , même à l’extérieur, sa supériorité sur tous les
itude est celle du commandement… » 99. Cette immense supériorité de l’ homme sur les animaux peut être contestée par les misan
tifs contre lesquels ne vaut aucun raisonnement ni aucune boutade : l’ homme est capable de progrès, et il est capable de géni
nt que ceux de Pline. Et qu’on dise que cela signifie seulement que l’ homme est un animal capricieux, on peut avoir raison ;
apricieux, on peut avoir raison ; mais cela signifiera toujours que l’ homme est un animal chercheur, ce qui est sa vraie défi
n’existe plus, on est bien forcé de convenir qu’elle a existé ; que l’ homme , né pour être mangé par le lion et par le pou, tr
ssentiellement. Il est spiritualiste en tant qu’il est persuadé que l’ homme , loin de devoir retourner à la nature, peut et do
urs reprendre essor. — Il est progressiste en tant que persuadé que l’ homme invente sa destinée sur la terre, la laisse très
ontradictions, dont quelques-unes lui font honneur, a eu l’idée que l’ homme avait eu tort de s’éloigner de l’état de nature e
ature n’agit qu’insensiblement et avec une lenteur désespérante, et l’ homme aussi, quoique plus alerte ; que l’homme a mis, t
e lenteur désespérante, et l’homme aussi, quoique plus alerte ; que l’ homme a mis, très probablement, un millier d’années à r
n s’aperçoit n’en est pas un ; que tout progrès général sensible à un homme dans la brève carrière de la durée de sa vie est
ont je suis l’ouvrier incertain. Je ne sais qu’une chose, c’est que l’ homme a progressé en observant, en sachant, en inventan
ur quelque chose. Mais je ne poursuis pas un grand but prochain. Tout homme qui poursuit un grand but prochain, ne l’atteint
t une coquille qui, à elle toute seule, veut faire une montagne. » L’ homme est capable de progrès, voilà un des deux caractè
iculièrement significatifs qui le sépare nettement du règne animal, l’ homme est capable de génie individuel, voilà le second,
sa nature sur celle des autres. » — L’extraordinaire supériorité de l’ homme est qu’il est constitué aristocratiquement par la
e qui trompe l’observateur superficiel. On peut voir et étudier mille hommes sans être convaincu d’une si immense différence e
ille hommes sans être convaincu d’une si immense différence entre les hommes et les animaux, et l’on peut s’aviser de dire : «
et trop peu ; il serait au dessus et au-dessous de la vérité ; car l’ homme , à considérer les ressources dont dispose la majo
le sont dans l’espèce, et toute l’espèce est éducable. Il suffit. Un homme trouve la charrue ; il suffit : tous les hommes s
ducable. Il suffit. Un homme trouve la charrue ; il suffit : tous les hommes s’en servent. Un homme observe que parmi tant de
omme trouve la charrue ; il suffit : tous les hommes s’en servent. Un homme observe que parmi tant de végétaux pêle-mêle abso
rogrès. L’espèce humaine n’a pour elle que l’intelligence de quelques hommes  ; mais heureusement (sauf quelques caprices, et d
éducation. C’est donc la pensée qui gouverne le monde, encore que les hommes ne pensent guère ; et ce qui met l’humanité au-de
lentement, se forme et se développe ; puis la terre se refroidit, les hommes du nord chassés de leurs demeures « refluent vers
peut empêcher le retour de tels malheurs. Persuadons-nous donc que l’ homme est né pour savoir, pour exercer son intelligence
igence et agrandir son entendement, et que c’est là sans doute tout l’ homme , puisque c’est à la fois le signe distinctif de l
uisque c’est sa vraie nature, que c’est son bonheur : « Considérons l’ homme sage, le seul qui soit digne d’être considéré : m
s en jouissant de lui-même. » Autrement dit : « Toute la dignité de l’ homme consiste dans la pensée. Travaillons donc à bien
irs que la singularité même et l’excellence de sa nature imposent à l’ homme . Et l’on voudrait que parmi tant de choses qui di
l’homme. Et l’on voudrait que parmi tant de choses qui distinguent l’ homme des animaux, Buffon eût mieux démêlé, et compté p
esprit de cette idée qu’il est obligé. La morale de Buffon est que l’ homme est très noble et doit s’ennoblir de plus en plus
suite elle est fondée tout entière sur ce principe que tout avertit l’ homme de ne pas prendre la nature pour guide et pour mo
de ne pas, même, lui être complaisant et docile ; que tout avertit l’ homme qu’il lui est très sensiblement supérieur, et cré
s à le rendre, progressivement, de plus en plus supérieur à elle. — L’ homme est l’animal qui avec l’intelligence et le temps
gage d’un naturaliste qui se rend compte froidement de la nature de l’ homme comme de celle des bêtes, n’est point suspect, et
t. — Sans doute il est trop orné ; il s’applique trop ; il est trop l’ homme qui estimait Massillon le premier de nos prosateu
z sans s’en apercevoir. — Défaut commun, du reste, à presque tous les hommes de science quand ils rédigent : ils ne croient ja
çoit cependant et subit la contagion de la coquetterie littéraire des hommes de science, et du trop beau style. Mais dans les
bune, à la barre, ou à la chaire, mais celui de la leçon faite par un homme naturellement éloquent. Il est méthodique, grave,
ée de Buffon, sur l’importance du style, et sur ce que le style est l’ homme même, ce qui ne veut nullement dire, comme on le
qui recommande l’œuvre et fait une forte impression sur l’esprit des hommes . Mais il y a d’autres qualités du style qui tienn
été un peu incommodé, et n’y aurait rien compris. Les agitations des hommes , leurs colères, leurs passions, leurs efforts gén
dédain pour « l’histoire civile » est extrême, excessif même pour un homme qui, surtout naturaliste, n’a pas laissé d’être u
es actes d’une très petite partie du genre humain ; tout le reste des hommes est demeuré nul pour nous, nul pour la postérité 
illes de 1700, mais agrandie, approfondie, ordonnée et imposante. Les hommes de l’Encyclopédie n’ont guère pardonné à Buffon c
s conclusions très contraires à leurs tendances générales, relevant l’ homme , le montrant obéissant aux lois de la nature d’ab
’histoire naturelle chez les particuliers date de lui. Comme tous les hommes de génie il a créé des ridicules, et celui dont i
 ; dont les autres, comme Lamarck et Geoffroy Saint-Hilaire, sont des hommes de génie et des créateurs. On pourrait aller plus
dans des constructions plus délicates et subtiles, puis créant avec l’ homme l’être capable d’un perfectionnement dont nous ne
hrase de Chateaubriand sur « les rivages antiques des mers » est d’un homme qui a lu Buffon. A vrai dire, cette fin du xviiie
et trop grandes, les sources de la sensibilité ; Buffon a appris aux hommes l’histoire et la géographie de la nature, et les
d’une vitalité terrible. — Avec cela, ce double trait où presque tout homme du xviiie  siècle se reconnaît d’abord, une absen
que, joueur, prodigue, dissipateur de deux fortunes en quelques mois, homme de galanteries effrénées et peut-être monstrueuse
l’un à l’autre par les épreuves. — Mais ce sont surtout des lettres d’ homme romanesque, hasardeux, fiévreux, amoureux de situ
ntraires. Et ses idées générales, comme sa complexion, sont bien d’un homme du xviiie  siècle. Irréligieux, il l’est absolume
anatique à rebours, un phraseur, un révolté, ou un imbécile. C’est un homme presque né dans l’athéisme, qui n’a pas traversé
es métaphysiques, éternelles préoccupations et tourments de l’âme des hommes , ne répondent à rien dans son esprit. Amené à en
l’avenir ne verra pas s’évaporer ; c’est une sorte d’apothéose que l’ homme supérieur donne à son esprit afin qu’il survive à
s enveloppée et confuse, une lumière, qu’elle cherche à dégager ; les hommes supérieurs dépositaires particuliers de cette lum
assée d’une foi plus vive et d’une plus entière assurance que par les hommes du xviiie  siècle. — C’est bien la croyance que s
ncère, des divers mobiles qui ont agi en lui. Ce qui le distingue des hommes de son temps, c’est que dans tout son romanesque
use et doit être lue de très près. Un éloge, vif sans doute, du grand homme . Pour Mirabeau, comme pour tous les hommes de la
e, vif sans doute, du grand homme. Pour Mirabeau, comme pour tous les hommes de la fin du xviiie  siècle, Rousseau est une esp
aré de Rousseau sur la question de l’état de nature. Il sent déjà, en homme d’État, combien cette question est oiseuse, dange
es institutions sociales ont dégénéré l’état de nature et rendent les hommes plus malheureux. Si nous embrassons cette opinion
nos maux ; cette recherche est plus utile à faire que des satires des hommes et de leurs sociétés. » — Car enfin, ajoute-t-il,
enfin, ajoute-t-il, qu’est-il besoin de savoir ce que pouvait être l’ homme avant d’être un animal sociable, puisque ce n’est
animal sociable, puisque ce n’est que comme animal sociable qu’il est homme , puisqu’« il n’est vraiment homme, c’est-à-dire u
que comme animal sociable qu’il est homme, puisqu’« il n’est vraiment homme , c’est-à-dire un être réfléchissant et sensible,
celle-là qu’il a comprise le mieux. La « Déclaration des droits de l’ homme et du citoyen » est le traité de libéralisme le p
re injuste, et l’envie de bien faire, qui, ne pouvant refondre ni les hommes ni les choses, doit chercher à tirer parti de tou
En vérité, dans un certain sens tout m’est bon : les événements, les hommes , les choses, les opinions, tout a une anse, une p
à dit en 1784 aux Bataves : « Pour que les lois gouvernent et non les hommes , il faut que les départements législatif, exécuti
ore, il a été exclu de l’assemblée de la noblesse de Provence par les hommes de sa caste ; et il est l’ennemi irréconciliable
, tout ce que l’on pouvait tenter. Somme toute, Mirabeau est un grand homme d’État, puisqu’il savait admirablement prévoir, e
puisqu’il savait admirablement prévoir, et c’est un grand libéral, un homme qui a bien entendu les conditions essentielles de
que c’est un esprit politique comme il y en a très rarement parmi les hommes . A le lire on se sent en commerce avec une haute
érébral. Au fond ce n’était ni un grand patriote, ni un de ces grands hommes de parti ou de secte qui mettent de la religion d
and savoir et forte logique, ce qui suffît à faire un des plus grands hommes politiques que l’histoire ait montrés. III. L’
ne sorte de plain pied avec l’auditeur, ou de contact sensible avec l’ homme à convaincre ou à réduire, paraissent plus tard ;
ciations financières, qu’il ne faut pas chercher à atténuer, un grand homme d’État, un grand philosophe politique, et presque
point parce qu’il est mort prématurément, car il allait sombrer comme homme politique au moment où il a succombé à la maladie
gloire littéraire n’est pas une compensation suffisante pour de tels hommes  ; elle peut leur être une consolation. Cette cons
rdataire ? A coup sûr c’est un fourvoyé dans son siècle. On dirait un homme de la Pléiade né en retard. Autour de lui on goût
est possédé de leur charme avec cette passion dont étaient pleins les hommes du xvie  siècle à la première découverte du monde
ue avec amour, avec respect, avec gratitude, et avec discernement. Un homme de la Pléiade averti, discret, judicieux, d’humeu
homme de la Pléiade averti, discret, judicieux, d’humeur aimable, et homme du monde plus qu’homme du collège, voilà André Ch
erti, discret, judicieux, d’humeur aimable, et homme du monde plus qu’ homme du collège, voilà André Chénier. Ajoutez un homme
me du monde plus qu’homme du collège, voilà André Chénier. Ajoutez un homme de la Pléiade qui serait plus grec que latin. Une
a roulé Myrto. Quelque chose lui en échappe, et précisément comme aux hommes de la Pléiade, le haut sentiment philosophique et
e sens du mystère, qu’à leur manière ont eu les Grecs, comme tous les hommes qui ont été capables de méditation, et que les Gr
e serait chose prodigieuse, et à la vérité il n’y a pas échappé. — Un homme écrit trois pages dans sa matinée, l’une pour lui
s trois pages ne se ressemblent aucunement : l’une a été écrite par l’ homme , l’autre par l’homme du monde, et la troisième pa
essemblent aucunement : l’une a été écrite par l’homme, l’autre par l’ homme du monde, et la troisième par l’homme officiel. I
rite par l’homme, l’autre par l’homme du monde, et la troisième par l’ homme officiel. Il y a dans Chénier de la poésie, de la
ue songe Chénier ? On ne sait trop, et dans la même pièce le ton de l’ homme de cour, et le ton du Catulle ou du Properce s’en
t. Une dame pourrait dire : « Pardon, Monsieur, en ce moment est-ce l’ homme du monde qui parle, ou si c’est le poète latin ? 
ipliées : « Ô France !… ô Raison !… ô soleil !… ô jour !… ô peuple !… hommes  !… Salut, peuple français… » ; ou cet emploi vrai
orcément aristocratique de l’humanité, toujours guidée par les grands hommes de pensée et de savoir, ne pouvant se passer d’eu
r regarder et comprendre « la Cybèle nouvelle » qui s’est révélée aux hommes  ; c’est de puiser une inspiration nouvelle, et qu
le. Vigoureux du reste, et souvent d’un beau mouvement, ils sentent l’ homme qui deviendrait très facilement orateur, et qui,
toutes les fois qu’on parlait politique, mais qui seulement chez les hommes de mérite et d’éducation littéraire devenait un s
ne fraîcheur souvent merveilleuses. Il est la création naturelle d’un homme qui a gardé dans l’oreille et comme mêlée à ses s
trument de passion et d’éloquence. VII. Conclusion On voit quel homme supérieur était Chénier et quel grand homme il al
onclusion On voit quel homme supérieur était Chénier et quel grand homme il allait devenir. Il faut se le figurer comme un
vine de rendre la justice, de disposer de la fortune ou de la vie des hommes , un métier de famille ! » 49. vi. 1. 50. xi,
e fois même, il a demandé le jury (ce qui est étrange de la part d’un homme qui n’a jamais manqué, dans les affaires d’Abbevi
eux-Mondes, du 15 septembre 1888. 98. Ouvrage cité plus haut. 99. L’ HOMME . — Age viril, premières pages. 100. Lettres à M
53 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre premier. De la louange et de l’amour de la gloire. »
bli par la convention et le besoin de se plaire : alors elle nuit aux hommes , parce qu’elle les dispense d’avoir des vertus qu
n doit la mépriser ; si c’est la flatterie d’un esclave qui trompe un homme puissant, on doit la craindre. Mais quelquefois a
de vue, elle est une des choses les plus grandes qui soient parmi les hommes  : d’abord, par son autorité, elle inspire un resp
siècles. On peut dire que par elle le génie s’étend, l’âme s’élève, l’ homme tout entier multiplie ses forces ; et de là les t
a postérité son juge. D’où naît ce sentiment ? de la nature même de l’ homme . Ambitieux et faibles, mélanges d’imperfection et
ait la dernière passion du sage, et apparemment la sienne. Il y a des hommes qui se vantent de la mépriser ; et pour qu’on n’e
la gloire ? ôtez-la de dessus la terre ; tout change : le regard de l’ homme n’anime plus l’homme ; il est seul dans la foule 
e dessus la terre ; tout change : le regard de l’homme n’anime plus l’ homme  ; il est seul dans la foule ; le passé n’est rien
rcourant l’histoire des empires et des arts, je vois partout quelques hommes sur des hauteurs, et en bas, le troupeau du genre
de même ; or telle est cette passion : Sparte a besoin de trois cents hommes qui meurent ; ils se dévouent. Sparte fait graver
hercher à obtenir des succès plus pénibles. D’ailleurs, en voyant les hommes de si près, on met moins de prix à leur opinion.
ndre sur l’avenir une existence si courte. C’est à cette distance des hommes que la renommée paraît auguste, que la postérité
ple ; faites que tous les gouvernements soient justes et que tous les hommes soient grands, et alors la gloire sera peut-être
s hommes soient grands, et alors la gloire sera peut-être inutile aux hommes . Je suis loin de calomnier l’humanité ; sans dout
pourrait élever sur la terre une statue avec cette inscription : aux hommes vertueux que l’on ne connaît pas . Ignorés pendan
e la raison qui les guide, ou de Dieu qui les regarde. La plupart des hommes , faibles par leur nature, faibles par le peu de r
de rougir aux yeux de leur nation et de leur siècle. Et à l’égard des hommes même dont l’âme est d’une trempe plus vigoureuse
n appui. Nous nous récrions contre Athènes qui proscrivait ses grands hommes . L’ostracisme est partout. Un monstre parcourt la
ablie. Là Socrate est vengé, Galilée est absous, Bacon reste un grand homme . Là Cicéron ne craint plus le fer des assassins,
ntérêt, soit justice, on a donc partout rendu des honneurs aux grands hommes  ; et de là les statues, les inscriptions, les arc
s différentes nations et dans les différents siècles : quels sont les hommes à qui on les a accordés, à qui on les a refusés ;
ence ou leurs progrès. Souvent nous jugerons, d’après l’histoire, les hommes qui ont été loués, afin de mieux connaître l’espr
l’espèce d’éloquence qui nous paraît convenable aux éloges des grands hommes  ; non que nous nous proposions de donner la poéti
ugements que, dans le cours de cet essai, nous porterons sur certains hommes , s’il y en a qui puissent déplaire, nous ne répon
de nos sentiments, elle sera le dernier. En parcourant la classe des hommes loués, il est difficile de ne pas s’indigner souv
54 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
I Les livres qui sont écrits pour la gloire portent un nom d’ homme . Ceux qui sont écrits pour Dieu restent anonymes.
r été seule la cause ou l’occasion d’une attribution erronée. Mais un homme se présente qui, s’il n’a pas écrit l’Imitation,
pas écrit l’Imitation, paraît avoir été seul capable de l’écrire. Cet homme est l’illustre Gerson, chancelier de l’Université
quit le nom de ministre très chrétien qui resta le surnom de ce grand homme . Aux conciles de Constance et de Bâle, il représe
u’elles fussent écrites par un autre. V En effet, il fallait un homme consommé par l’âge avancé, par la science sacrée,
x dont Fontenelle disait : « Le plus beau livre écrit par la main des hommes , puisque l’Évangile n’en est pas ! » Que l’on con
hée la source occulte de tant de sagesse, la connaissance de tous les hommes , l’expérience de tant de vicissitudes, l’habileté
ées du Christ. Fontenelle n’avait pas remarqué cette supériorité de l’ homme qui excuse sur le Dieu qui frappe, mystérieuse pe
ion est un modèle. VII Voyez dans la vie de Gerson comment les hommes lui enseignent les hommes. Il se jure à lui-même
Voyez dans la vie de Gerson comment les hommes lui enseignent les hommes . Il se jure à lui-même de s’immoler à la justice.
ciel et remontées du cœur du solitaire jusqu’à l’oreille de tous les hommes . Il y a dans toutes les âmes pour les inspiration
qui trouve sa gloire en Dieu et qui jouit de vivre inconnue parmi les hommes  ; colombe céleste qui sème çà et là les rameaux r
longtemps et qu’il acheva de laisser écouler le flot de la colère des hommes  ; il y acheva aussi sa propre sanctification. On
n a pas d’autres preuves que la sainteté de son livre. Tel livre, tel homme . La philosophie de l’Imitation manifestait le phi
n de vie un aliment privilégié de quelques moines. Il écrivait pour l’ homme et non pour une exception de l’homme. Non seuleme
lques moines. Il écrivait pour l’homme et non pour une exception de l’ homme . Non seulement ses œuvres, mais sa vie entière, l
eulement ses œuvres, mais sa vie entière, l’attestent. C’était un des hommes les plus complets qui eussent jamais existé. Il d
sa doctrine, oublie qu’il est moine et redevient humain en redevenant homme . J’en ai lu ce matin avec édification et avec dél
Le lait de la mamelle ou le pain fort du fort, Et, sous la croix où l’ homme ingrat le crucifie, Dans les larmes du Christ boi
mon calice, Cette voix qui bénit à tout prix, en tout lieu. Quand l’ homme n’a plus rien en soit qui s’appartienne, Quand de
la fois confidentielle et sublime qui semble rapprocher la voix de l’ homme de l’oreille de Dieu, et la voix de Dieu de l’ore
de l’homme de l’oreille de Dieu, et la voix de Dieu de l’oreille de l’ homme . On dirait qu’on écoute aux portes du ciel et qu’
joie, une paix. À l’exception de ses théories monacales, suicide de l’ homme , qui furent aussi l’exagération et le suicide de
ortes de vos sens pour écouter ce que Dieu vous dit en vous-même. Les hommes font résonner les paroles, mais vous seul, mon Di
preuve la plus évidente que vous m’ayez donnée de votre amour, dit l’ homme , c’est de m’avoir créé lorsque je n’existais pas,
t vous fouler aux pieds. Qu’est-ce que toute chair avant vous ? dit l’ homme . L’argile s’élèvera-t-elle contre la main qui l’a
vient pas de l’Esprit-Saint, quelque bon et juste qu’il paraisse à l’ homme . Il est difficile de juger au vrai si c’est le bo
que ce soit d’une manière parfaite et digne de vous. — Mon âme, dit l’ homme , tu ne pourras trouver une pleine consolation ni
consiste ton bonheur et ta félicité. Toute consolation qui vient des hommes est vaine et de peu de durée : que ton entretien
n d’elle-même ; la vertu de l’humilité chrétienne s’anéantit devant l’ homme pour n’être relevée que par Dieu. Ce que j’ai do
ez la vraie paix, non sur la terre, mais dans le ciel ; non parmi les hommes et les autres créatures, mais en Dieu seul. Vous
souffrir ce qui est contraire à la nature. Il faut vous revêtir de l’ homme nouveau et devenir un autre homme. Il faut que vo
a nature. Il faut vous revêtir de l’homme nouveau et devenir un autre homme . Il faut que vous fassiez souvent ce que vous ne
t de la grâce. À peine peuvent-ils être discernés, si ce n’est par un homme spirituel, intérieur et éclairé d’en haut. Tous,
le favorise le pauvre plutôt que le riche ; elle s’intéresse plus à l’ homme innocent qu’à l’homme puissant ; elle partage la
plutôt que le riche ; elle s’intéresse plus à l’homme innocent qu’à l’ homme puissant ; elle partage la joie de l’homme sincèr
à l’homme innocent qu’à l’homme puissant ; elle partage la joie de l’ homme sincère, et non celle du trompeur, et elle exhort
les ou curieuses, parce que tout cela vient de la corruption du vieil homme  ; n’y ayant rien de nouveau ni de durable sur la
nt le sceau des élus et le gage du salut éternel, puisqu’elle élève l’ homme des choses de la terre à l’amour des choses du ci
pand avec abondance ; et chaque jour, par ces nouvelles influences, l’ homme intérieur se reforme pour devenir une plus parfai
préserver du péché. La nature se plaît à l’estime et aux louanges des hommes , qu’elle croit mériter : la grâce fait qu’on s’en
etit livre. Il condense en quelques pages la philosophie pratique des hommes de tous les climats et de tous les pays, qui ont
e s’associe, sans le connaître, au mystère de la volonté divine sur l’ homme , et, par cette association surnaturelle, elle par
la seule transformation assurés de la destinée humaine ici-bas, car l’ homme n’a qu’un moyen de transformer sa condition morte
yen de transformer sa condition mortelle : c’est de la sanctifier ; l’ homme n’a qu’un moyen de transformer sa nature : c’est
n’a qu’un moyen de transformer sa nature : c’est de la diviniser ; l’ homme n’a qu’un moyen de diviniser sa volonté : c’est d
unir par l’humilité résignée et laborieuse à la volonté divine, et, d’ homme qu’il est par la chair, de vouloir avec Dieu par
i reproche un excès de mysticisme. Nous ne le lui reprocherons pas. L’ homme est une créature mystique, et, si c’est quelquefo
t déjà une lueur entre la lumière divine et les ténèbres d’ici-bas. L’ homme de désir et d’espérance élève involontairement se
es soient dans le silence devant vous : parlez-moi vous seul. Plus un homme est recueilli en lui-même et dégagé des choses ex
us trouble, si ce n’est les affections immortifiées de votre cœur ? L’ homme bon et vraiment pieux dispose d’abord au-dedans d
est vraiment grand, qui est petit à ses propres yeux, et pour qui les hommes du monde ne sont qu’un pur néant. Celui-là est vr
ois des peines et des traverses, parce que souvent elles rappellent l’ homme à son cœur, et lui font sentir qu’il est en exil,
s d’empressement à chercher Dieu, qui voit le fond du cœur, quand les hommes au dehors nous rabaissent et pensent mal de nous.
es au dehors nous rabaissent et pensent mal de nous. C’est pourquoi l’ homme devrait s’affermir tellement en Dieu, qu’il n’eût
er tant de consolations humaines. Lorsque, avec une volonté droite, l’ homme est troublé, tenté, affligé de mauvaises pensées,
ure, c’est vraiment une grande misère et une grande affliction pour l’ homme pieux, qui voudrait être dégagé de ses liens terr
être dégagé de ses liens terrestres, et délivré de tout péché. Car l’ homme intérieur est, en ce monde, étrangement appesanti
la vie. Oh ! qu’elle est grande, la fragilité qui toujours incline l’ homme au mal. Vous confessez aujourd’hui vos péchés, et
s dans la vertu. Il passe de là à la contemplation de la fin de tout homme vivant : la mort ! XVII De la méditation d
fait de vous bien vite ici-bas : voyez donc en quel état vous êtes. L’ homme est aujourd’hui, et demain il a disparu ; et quan
e, et qui se prépare chaque jour à mourir ! Si vous avez vu jamais un homme mourir, songez que, vous aussi, vous passerez par
urs sont enlevés par une mort soudaine et imprévue : car le Fils de l’ homme viendra à l’heure qu’on n’y pense pas. Quand vien
uivant ce qu’elles sont, et non d’après les discours et l’opinion des hommes , est vraiment sage, et c’est Dieu qui l’instruit
hommes, est vraiment sage, et c’est Dieu qui l’instruit plus que les hommes . Celui qui vit au-dedans de lui-même et qui s’inq
lui sont bons et tous les temps, pour remplir ses pieux exercices. Un homme intérieur se recueille bien vite, parce qu’il ne
des choses de la terre. Rien n’embarrasse et ne souille le cœur de l’ homme , que l’impur amour des créatures. Si vous rejetez
 ! XIX De la pureté d’esprit et de la droiture d’intention   L’ homme s’élève au-dessus de la terre sur deux ailes, la
ne sans réserve à Dieu se dépouille de sa langueur et se change en un homme nouveau. Donnez à Dieu ce qui est à Dieu ; et ce
ont reçu de bien, ils ne recherchent point la gloire que donnent les hommes , et ne veulent que celle qui vient de Dieu seul.
par-dessus toutes choses. XX Ses conseils redescendent vers l’ homme  : Soyez donc reconnaissant des moindres grâces,
serez vraiment libre, et peu vous importeront les vains discours des hommes . Le fils. Seigneur, il est vrai. Qu’il me soit f
. Naître et ne pas mourir est l’utopie contradictoire. Des myriades d’ hommes qui ont traversé la terre depuis qu’elle tourne,
aison ou de matière ! La raison et la matière sont à Dieu, et non à l’ homme . Aucun homme n’échappe à la loi générale ou parti
atière ! La raison et la matière sont à Dieu, et non à l’homme. Aucun homme n’échappe à la loi générale ou particulière ; l’a
Point de changement, par conséquent point de progrès. Mais donnez à l’ homme la conviction que se résigner humblement à la vol
t : voilà une sagesse, voilà une force nouvelle, voilà un progrès ! L’ homme devient Dieu et s’élève à la divinité par la conf
la philosophie de ce petit livre ; il a été dicté par les anges à un homme plus ange qu’eux. Cet homme était Gerson, qui fit
livre ; il a été dicté par les anges à un homme plus ange qu’eux. Cet homme était Gerson, qui fit faire un pas à ses frères,
tait Gerson, qui fit faire un pas à ses frères, et qui, en disant à l’ homme  : « Tu n’es qu’un homme », lui fit accomplir l’év
re un pas à ses frères, et qui, en disant à l’homme : « Tu n’es qu’un homme  », lui fit accomplir l’évolution morale qui en fa
55 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VIII. Du crime. »
es autres qui conduisent à cet excès, mais quand elles ont entraîné l’ homme à un certain terme de scélératesse, l’effet devie
omprendre ce que je vais dire sur ce sujet. Deux liens retiennent les hommes sous l’empire de la moralité, l’opinion publique
assion qui commande, mais la contraction qui soutient. Certainement l’ homme criminel croit toujours, d’une manière générale,
iaires, il est certain que la passion du crime est le chaînon entre l’ homme et les animaux ; elle est à quelques égards aussi
t plus dépravée ; car c’est la nature qui a créé le tigre, et c’est l’ homme qui s’est fait criminel : l’animal sanguinaire a
onnement qu’on peut apercevoir à travers le chaos des sensations d’un homme coupable, c’est la crainte des dangers auxquels s
l’atrocité même de celle de la veille ; une force aveugle pousse les hommes dans cette pente une fois qu’ils s’y sont placés 
du moins le calme de la satiété. Mais dans cette horrible ivresse, l’ homme se sent condamné à un mouvement perpétuel ; il ne
mesure qu’il les a montés. Le sentiment dominant de la plupart de ces hommes est sans doute la crainte d’être punis de leurs f
patible avec l’agitation intérieure, avec l’âpreté convulsive de tels hommes . Plus ils étaient nés avec des facultés sensibles
anciennes traces de ce qu’ils ont senti et pensé. Quand une fois les hommes sont arrivés à cet horrible période, il faut les
un tel criminel sur le trône du monde, ne l’apaiserait pas envers les hommes ses esclaves ; rien de restreint dans des bornes
e prospérité, ne peut convenir à ces êtres furieux, qui détestent les hommes comme des témoins de leur vie. Le plus énergique
grandissement de soi se retrouve dans l’effroi qu’on fait naître. Les hommes sont là pour craindre, s’ils ne sont pas là pour
ce qui veut vivre. Cet acte irréparable, cet acte qui seul donne à l’ homme un pouvoir sur l’éternité, et lui fait exercer un
quand on a pu, dans la réflexion, le concevoir et l’ordonner, jette l’ homme dans un monde nouveau, le sang est traversé ; de
volontaire, et mouvoir la multitude à l’aide du secret de chacun ? Un homme véritablement criminel, ne peut donc point être r
t ce qui peut enfin produire une révolution dans le fond du cœur de l’ homme , n’existant plus, il doit suivre éternellement la
 ; le danger de tomber d’un tel état est le malheur même qui menace l’ homme abandonné à ses passions, et ce danger seul suffi
but qui s’éloigne toujours devant lui, peint le supplice habituel des hommes qui se sont livrés au crime ; ils ne peuvent atte
s, on ne doit point en conclure, qu’ils sont moins malheureux que les hommes qui se résolvent au suicide. Sans parler même du
rs sur soi, aient précédé cette résolution ; et la haine qu’éprouve l’ homme criminel contre ses ennemis, le besoin qu’il a de
n, c’est un moyen, c’est un espoir, c’est une action ; mais ces mêmes hommes , quoique les plus malheureux des êtres, ne se tue
e à la vie. Hélas ! il serait si difficile de ne pas s’intéresser à l’ homme plus grand que la nature, alors qu’il rejette ce
il sait dompter par la puissance de l’âme le plus fort mouvement de l’ homme , l’instinct de sa conservation : il serait si dif
difficile de ne pas croire à quelques mouvements de générosité dans l’ homme qui, par repentir, se donnerait la mort ; qu’il e
56 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
citerent, avec raison, les murmures des Théologiens & de tous les Hommes sensés. Pour peu qu'on lise ces Articles avec réf
les genres, dénaturé les sentimens, dégradé les ames, & rendu les hommes plus malheureux. C'est de quoi nous nous occupons
démontrer. Quel est en effet le but de cette Religion ? D'éclairer l' homme sur sa dignité ; de lui faire aimer ses devoirs l
corrompus ou près de se corrompre ; de faire, en un mot, de tous les hommes une société d'amis ou de freres, une seule &
re & de la célébrité. Combien le Christianisme n'éleve-t-il pas l' Homme au dessus de ces vertus calculées, & à quel d
principe, mais toutes celles qui n'ont pas la vertu pour objet. Or, l' Homme étant ainsi enlevé à lui-même, quel mal a-t-il pu
étiennes, l'Auteur du Systême de la Nature, & celui du livre de l' Homme & de ses Facultés, prétendent, d'un côté, que
plus habiles d’entre eux. Des découvertes étrangeres au bonheur de l’ Homme  ; des systêmes opposés les uns aux autres, dont a
ne façon si lumineuse. Socrate n’a été regardé comme le plus sage des Hommes , que parce qu’il avoit su se dégager des erreurs
oi-même & de se donner la mort, qu’on doit placer la liberté de l’ Homme  ? L’insensé, que des liens salutaires retiennent,
indre de ne pouvoir donner un libre essor à sa folie ? La raison de l’ homme le plus sage, n’est-elle pas continuellement expo
d’édification qui ne sert qu’à douter. Est-ce donc pour douter, que l’ Homme a reçu des lumieres ? Tel est cependant le terme
plier & de se taire sous l’autorité d’un Dieu, que sous celle des Hommes  ? Dans l’ordre de la Nature, les connoissances so
ieure & préférable à elle-même ; &, en matiere de Religion, l’ Homme , si souvent trompé par ses semblables, balotté de
le invariable, de s’en rapporter à son Dieu ! Le plus raisonnable des hommes peut-il se croire plus humilié de plier sous l’au
e cœur. Ce qui prouve combien cette Foi est supérieure aux idées de l’ Homme , c’est le désintéressement qu’elle exige de lui d
té du but qu’elle lui propose. Si cette Foi étoit de l’invention de l’ Homme , l’Homme n’auroit-il pas gardé pour lui-même un h
qu’elle lui propose. Si cette Foi étoit de l’invention de l’Homme, l’ Homme n’auroit-il pas gardé pour lui-même un hommage qu
re plus durable, & dont l’usage de la premiere fixera le sort : l’ Homme , cet être auparavant si foible, triomphe de ce qu
rasse cette morale mortifiante & austere : on ne reconnoît plus l’ Homme dans l’Homme, comme l’a dit Bossuet ; mais dans c
orale mortifiante & austere : on ne reconnoît plus l’Homme dans l’ Homme , comme l’a dit Bossuet ; mais dans cette étonnant
iere de Religion & de Culte, la Divinité seule peut apprendre aux Hommes ce qu’elle en exige & ce qui leur convient. S
ts, qu’à écouter les leçons d’une sagesse supérieure qui fait taire l’ Homme devant l’Homme ? Ce n’est qu’à l’école d’un Dieu
r les leçons d’une sagesse supérieure qui fait taire l’Homme devant l’ Homme  ? Ce n’est qu’à l’école d’un Dieu qu’un Homme sag
taire l’Homme devant l’Homme ? Ce n’est qu’à l’école d’un Dieu qu’un Homme sage peut apprendre l’usage de sa raison ; c’est
res auparavant dépourvus d’humanité, ont d’abord commencé par devenir Hommes avant d’être Chrétiens. Qu’on lise les relations
condescendance, la générosité, le désintéressement ? Est-ce parmi ces Hommes licencieux, qui n’écoutent que leurs goûts, leurs
s, leurs passions, leurs penchans, & qui taxent d’imbécillité les Hommes qui leur sacrifient les leurs ? Est-ce parmi ces
e ces vertus réunies. L’expérience journaliere prouve cette vérité. L’ Homme , abandonné à la Nature, a la Philosophie, à lui-m
même à charge à la société, par l’abus qu’il fait de ses facultés : l’ Homme religieux au contraire s’occupe de tous les besoi
; multiplie ses sacrifices & ses privations, pour les soulager. L' Homme Philosophe, s'il est conséquent, se fait le centr
ité est le premier & souvent même l’unique objet de ses soins : l’ Homme religieux étend les siens sur tous les membres de
e qui a fait dire à Montesquieu, que la Religion Chrétienne force les hommes à être heureux, même dès cette vie. Oser avancer
ressort & son efficacité. Son principal objet est d’apprendre aux Hommes de tour rang & de tout âge, que le bonheur ne
idons le plus à maintenir la tranquillité publique, en enseignant aux Hommes que nul d’entre eux, soit méchant, soit vertueux,
. Si cette vérité étoit profondément gravée dans l’esprit de tous les Hommes , aucun ne préféreroit le vice à la vertu, durant
fois si rampant, si aveugle & si abject. Elle seule peut porter l’ Homme à détacher de lui-même ce qu’il juge nécessaire*
qui sont sensibles & connues : la Religion fait non seulement des Hommes justes, elle veut encore que la justice, la modér
oue, elle ne récompense que dans ses effets. En un mot, elle oblige l' Homme à se regarder comme ennemi de lui-même, au moment
nnemi de lui-même, au moment qu'il se montre le plus l'ami des autres Hommes , si ses motifs ne sont pas aussi nobles que ses a
'ame de ses sentimens les plus énergiques ; en cherchant à consoler l' Homme de ses miseres, ils l'ont avili, dégradé, & n
ous savons qu'on rencontre parmi les vicieux & les criminels, des hommes persuadés de la vérité de la Religion : mais quel
ersuadés de la vérité de la Religion : mais quelle différence entre l' homme qui manque aux devoirs de la Religion, en conserv
conservant dans son cœur le respect pour cette Religion même, & l' homme effréné, qui se livre par principe à ses passions
ion, n'est-il pas en effet une suite nécessaire de l'incrédulité ? Un homme qui ne tient par aucun rapport à ses semblables,
ins seront jugés, au Tribunal de Dieu, plus sévérement que les autres Hommes , & qu'ils paieront avec usure l'impunité dont
ions, des peines, des travaux, des oppressions, des injustices : quel homme pourroit se soumettre aux rigueurs d’un partage s
un ferment pour son humeur, un motif d’injustice & d’iniquité. L’ Homme religieux adore tout, &, malgré ses répugnanc
justement puni ; ne souffrez pas que j’use mal de votre punition. » L’ Homme sans Religion ne cherche qu’à repousser ce qui le
u préjudice de sa conscience & de ses devoirs ; par elle seule, l’ Homme , élevé au dessus de lui-même, se dérobe en quelqu
t & rugissent contre l’autorité qui leur en a fait un devoir. Les hommes , dont la conduite & la conscience seront irré
pprend bientôt à la connoître & à la détester. En supposant que l’ Homme soit réduit par sa nature à la triste destinée de
’ils poursuivent avec tant d’acharnement. Qu’ils se taisent donc, ces Hommes destructeurs de tout principe & de tout frein
osophes, pour prouver que la Religion Chrétienne fait le malheur de l’ Homme , alleguent les sacrifices continuels qu’elle exig
57 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »
main pâlit, et que le vieux flamboiement va disparaître du monde. Les hommes de force ont, depuis que la tradition humaine exi
eur suite on ne sait quelle flamme en tumulte. Ils apparaissaient à l’ homme dans un échevèlement de lumière horrible. Ils n’é
ttes du sépulcre attachent cette couronne de lauriers. La période des hommes de force est terminée. Ils ont été glorieux, cert
été glorieux, certes, mais d’une gloire fondante. Ce genre de grands hommes est soluble au progrès. La civilisation oxyde rap
ce de Voltaire, se sentait et s’avouait un peu brigand. Être un grand homme de la matière, être pompeusement violent, régner
es tueries autorisées qu’on nomme batailles. Les sublimes égorgeurs d’ hommes ont fait leur temps. C’est dans un certain oubli
que la tragédie des poètes ; il y a la tragédie des politiques et des hommes d’état. Veut-on savoir à combien revient celle-là
s ajoutons ce bas-relief à son piédestal. Premièrement, la dépense en hommes . De 1791 à 1814, la France seule, luttant contre
et aussi, ajoutons-le, pour la défense du territoire, cinq millions d’ hommes , c’est-à-dire six cents hommes par jour. L’Europe
défense du territoire, cinq millions d’hommes, c’est-à-dire six cents hommes par jour. L’Europe, en y comprenant le chiffre de
nant le chiffre de la France, a dépensé seize millions six cent mille hommes , c’est-à-dire deux mille morts par jour pendant v
e mille cinquante-trois francs. Divisez ce chiffre par le chiffre des hommes tués, à raison de deux mille par jour pendant vin
l’Europe ; chiffre inconnu, mais énorme. Avec ces dix-sept millions d’ hommes morts, on eût fait le peuplement européen de l’Au
omperait si l’on croyait que nous rejetons purement et simplement ces hommes . À nos yeux cinq ou six de ceux que nous venons d
des faits, modifiables, mais encombrants. Les tyrans ne sont pas les hommes , ce sont les choses. Les tyrans s’appellent la fr
tyrans de chair sont des choses. Caligula est bien plus un fait qu’un homme . Il résulte plus qu’il n’existe. Le proscripteur
a gloire » (Delandine). Paul de Russie émet cet axiome : « Il n’y a d’ homme puissant que celui à qui l’empereur « parle, et s
e coupe la corde, fait tuer le père par le fils, invente de scier les hommes en deux avec un cordeau, brûle lui-même Bariatins
le tzar, du tzar le czar. Série de phénomènes plutôt que filiation d’ hommes . Qu’après cet Yvan, vous ayez ce Pierre, après ce
tigre n’est pas. Mourawieff se trompe s’il croit être quelqu’un. Les hommes méchants viennent des choses mauvaises. Donc corr
les perce de flèches et Basile qui lâche sur eux des ours. Cantemir, homme du Midi, ancien hospodar moldave, longtemps sujet
 ; s’il tombe, l’insulte. Après Marengo, vous êtes héros de l’Europe, homme providentiel, oint du Seigneur ; après Austerlitz
t en considération des services rendus, Loriquet vous fait marquis. L’ homme de nos jours qui a le mieux exécuté cette gamme s
être loyal. Un démocrate est déloyal. C’est une variété du malhonnête homme . Cet homme croit au peuple, shame ! Il voudrait l
Un démocrate est déloyal. C’est une variété du malhonnête homme. Cet homme croit au peuple, shame ! Il voudrait le vote univ
une espèce d’île nommée Antilia, qui fixa un jour l’attention de deux hommes  ; l’un, qui avait construit le globe et dessiné A
a cette île à l’autre, posa le doigt dessus, et lui dit : C’est là. L’ homme qui regardait s’appelait Christophe Colomb, l’hom
dit : C’est là. L’homme qui regardait s’appelait Christophe Colomb, l’ homme qui disait : c’est là, se nommait Martin Behaim.
a ravagé l’Amérique, mais non de Martin Behaim qui l’a devinée. Qu’un homme ait « taillé en pièces » les hommes, qu’il les ai
rtin Behaim qui l’a devinée. Qu’un homme ait « taillé en pièces » les hommes , qu’il les ait « passés au fil de l’épée », qu’il
evenues hideusement banales, cherchez dans l’histoire le nom de cette homme , quel qu’il soit, vous l’y trouverez. Cherchez-y
te homme, quel qu’il soit, vous l’y trouverez. Cherchez-y le nom de l’ homme qui a inventé la boussole, vous ne l’y trouverez
a philosophie, du mouvement de la pensée universelle, en un mot, de l’ homme , rien. La civilisation date par règnes et non par
roi quelconque est une étape. Les vrais relais, les relais de grands hommes , ne sont nulle part indiqués. On explique comment
e savoir. IV Il est temps que cela change. Il est temps que les hommes de l’action prennent leur place derrière et les h
temps que les hommes de l’action prennent leur place derrière et les hommes de l’idée devant. Le sommet, c’est la tête. Où es
rt condensée en une flamme ; de même toute époque est condensée en un homme . L’homme expiré, l’époque est close. Dieu tourne
sée en une flamme ; de même toute époque est condensée en un homme. L’ homme expiré, l’époque est close. Dieu tourne la page.
u’offre la série des siècles. L’effigie historique, ce ne sera plus l’ homme roi, ce sera l’homme peuple. Sans doute, et l’on
siècles. L’effigie historique, ce ne sera plus l’homme roi, ce sera l’ homme peuple. Sans doute, et l’on ne nous reprochera po
lus grand événement que Sésostris. Nous venons de le dire, les héros, hommes crépusculaires, sont relativement lumineux dans l
dre ce que nous disons ici sensible par les faits, il est utile qu’un homme puissant ait marqué le temps d’arrêt entre l’écro
onde latin et l’éclosion du monde gothique ; il est utile qu’un autre homme puissant, venant après le premier comme l’habilet
ont a besoin le penseur déguisé en histrion et du milieu d’idées et d’ hommes qu’il faut à la philosophie d’Alceste, et Louis X
et les restitutions se feront d’elles-mêmes. Le sens moral inné en l’ homme saura où se prendre. Il ne sera plus réduit à se
interposition de nuages désormais entre la vérité et le cerveau de l’ homme . Ascension définitive du bien, du juste et du bea
ante. Par la seule force des choses, le côté matière des faits et des hommes se désagrège et disparaît. Il n’y a pas de solidi
trois gloires : le capitaine, le législateur, le poëte. De ces trois hommes que contient Moïse, où est aujourd’hui le capitai
passé modifiera l’avenir. — L’ancien roi de Westphalie, qui était un homme d’esprit, regardait un jour sur la table de quelq
t d’oxyde fait cette charmante pierre verte. — J’admire bien plus les hommes , répondit Jérôme Bonaparte, qui font de cette pie
en savoir gré, l’écritoire devant détruire l’épée. La diminution des hommes de guerre, de force et de proie ; le grandissemen
erre, de force et de proie ; le grandissement indéfini et superbe des hommes de pensée et de paix ; la rentrée en scène des vr
Gengiskhan, Tamerlan, Alexandre, César, Bonaparte, tous ces immenses hommes farouches s’effacent. Ils s’éteignent lentement,
ent, de plus en plus penchante au gouffre, la flamboyante pléiade des hommes de force descend, avec le blêmissement sinistre d
58 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »
la gloire se fonde sur ce qu’il y a de plus élevé dans la nature de l’ homme  ; l’ambition tient à ce qu’il y a de plus positif
’ambition tient à ce qu’il y a de plus positif dans les relations des hommes entre eux ; la vanité s’attache à ce qui n’a de v
res passions ; quelquefois cependant elle se réunit à leur empire ; l’ homme atteint aux extrêmes par sa force et sa faiblesse
s impulsions arrivent du dehors. C’est non seulement à la réunion des hommes en société que ce sentiment est dû, mais c’est à
oute, mais la vanité s’exerce pour elle-même ; en voulant détromper l’ homme vain, on l’agite, mais on ne le corrige pas, l’es
signifie pas plus que les paroles ; il a des lettres de ministres, d’ hommes puissants, dans sa poche, qui lui parlent du temp
il appelle une mauvaise tête, et donne assez volontiers ce nom à tout homme supérieur ; il a une diatribe contre l’esprit à l
On tire très souvent vanité des qualités qu’on n’a pas ; on voit des hommes se glorifier des facultés spirituelles ou sensibl
glorifier des facultés spirituelles ou sensibles qui leur manquent. L’ homme vain s’enorgueillit de tout lui-même indistinctem
re, car vous ne pouvez jamais égaler ce qu’il va dire de lui-même. Un homme d’un esprit infini disait, en parlant de ce qu’on
infini disait, en parlant de ce qu’on pouvait appeler précisément un homme orgueilleux et vain, en le voyant j’éprouve un pe
sibilité d’aimer, il n’y a point de but plus stérile que soi-même ; l’ homme n’accroît ses facultés qu’en les dévouant au deho
ession de la souffrance : on voit cependant à l’extérieur de certains hommes , de tels symptômes de contentement et de sécurité
n détruit toute l’autorité de ces signes apparents, c’est que de tels hommes , n’ayant pour objet dans la vie que l’effet qu’il
s la plupart des situations, le bonheur même fait partie du faste des hommes vains, ou s’ils avouaient une peine, ce ne serait
rait jamais que celle qu’il est honorable de ressentir. La vanité des hommes supérieurs les fait prétendre aux succès auxquels
nt tous flattés de la louange accordée à leurs médiocres écrits ; des hommes , qui ont de grandes qualités, ambitionner de peti
cès de vanité qu’elles prétendent. Les efforts qui peuvent valoir aux hommes de la gloire et du pouvoir, n’obtiennent presque
leurs efforts : lorsqu’elles s’opposent aux projets, à l’ambition des hommes , elles excitent le vif ressentiment qu’inspire un
le dégoût qu’elles causent comme femmes, nuit à leur prétention comme homme . La figure d’une femme, quelle que soit la force
st toujours un obstacle ou une raison dans l’histoire de sa vie ; les hommes l’ont voulu ainsi. Mais plus ils sont décidés à j
de la vanité. La raison de ce jugement inique ou juste, c’est que les hommes ne voient aucun genre d’utilité générale à encour
is l’amour est plus épris de ce qu’il donne que de ce qu’il trouve. L’ homme se complaît dans la supériorité de sa nature, et,
nce qu’on veut flatter. On approche d’une femme distinguée comme d’un homme en place ; la langue dont on se sert n’est pas se
roire au-dessus de la haine, et s’élèverait par sa pensée au sort des hommes les plus célèbres ; cette femme n’aurait jamais l
ir rappeler que l’histoire d’un enfant, se trouvent les douleurs d’un homme , les mouvements qui conduisent au désespoir et fo
ellerai point vanité le mouvement qui a porté vingt-quatre millions d’ hommes à ne pas vouloir des privilèges de deux cent mill
ce qui a anéanti, pendant un temps, tous les mouvements spontanés des hommes . Bientôt après le règne de la terreur, on voyait
le heure, pour telle circonstance. Enfin, en France, on est entouré d’ hommes , qui tous se disent le centre de cet immense tour
tous se disent le centre de cet immense tourbillon ; on est entouré d’ hommes , qui tous auraient préservé la France de ses malh
nement nouveau ; il suffit qu’une constitution ait été faite par tels hommes , pour que tels autres ne veuillent pas l’adopter 
ons, quand on a tellement besoin de lois, qu’on ne considère plus les hommes que sous le rapport du pouvoir légal qui leur est
intien des institutions libres. Comme elle fait haïr l’ascendant d’un homme , elle soutient les lois constitutionnelles, qui,
constitutionnelles, qui, au bout d’un temps très court, ramènent les hommes les plus puissants dans une condition privée ; el
l’humanité, et ces sentiments généreux et philosophiques rendent les hommes impassibles, comme les lois qu’ils sont chargé d’
e et libre, lorsque sa constitution est établie, du danger d’avoir un homme pour usurpateur.
59 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
Seconde partie. Homme de génie n’accuse point la Nature ; ne te plains
à toi de vendre tes services ? Est-ce à toi d’attendre ton destin des hommes  ? Si l’envie s’attache à tes pas, si l’imbécile s
qui étoit juste & grand ? Aimerois-tu mieux grossir la classe des hommes vils & lâches dont la fureur triomphe ? Préfé
sacré, & tache d’honorer toujours dignement en toi la cause de l’ homme . Songe que tu tiens entre tes mains les intérêts
le cœur, qui ne réfroidit point l’imagination, tandis que les autres hommes jamais détrompés, embrassent dans une volupté pas
, c’est le parfait accord de nos desirs & de notre pouvoir. Or, l’ homme de Lettres amoureux dès l’enfance, de tout ce qui
oignés ; elle est la créatrice & la dépositaire des plaisirs de l’ homme de Lettres, plaisirs aussi vifs peut être que ceu
frapper vos sens pour réveiller votre langueur. La science est pour l’ homme de Lettres un océan immense, où il se plonge avec
heur, & devient sensible à des plaisirs qui échapent au reste des hommes . Descartes qui s’emprisonne trente années fondant
lors je ne sçais quel transport noble, & non orgueilleux rend à l’ homme de Lettres un témoignage consolant de la grandeur
mier, le plus beau des Arts, qui frappant par excellence le cœur de l’ homme , lui procure le plaisir d’être délicieusement ému
st le supplice d’un esprit superficiel devient la passion chérie d’un homme de Lettres ; son esprit profond parcourt successi
ître une seconde, & si sa vie n’étoit pas bornée, sans doute, tél homme de génié auroit embrassé le cercle des connoissan
p; artificieuses de son siécle ? Sa Société est la Société des grands hommes de tous les tems. Que seront à ses yeux les foibl
emplissent des principes vertueux qu’il a établis pour le bonheur des hommes . Alors il dit, j’ai fait quelque bien sur la terr
s routes de la molesse pour nous faire marcher sur les pas des grands hommes  ; tu ravis au néant le souvenir des nobles travau
s la passion la plus forte, la plus durable, la plus agissante dans l’ homme de Lettres. Quiconque ne te sent pas ne s’élevera
même jusqu’au médiocre. C’est ainsi que sont payés les momens que l’ homme de Lettres a passé dans la solitude. Le tems écou
e Lettres a passé dans la solitude. Le tems écoulé & perdu pour l’ homme de Lettres a passé dans la solitude. Le tems écou
e Lettres a passé dans la solitude. Le tems écoulé & perdu pour l’ homme vulgaire existe encore pour lui. Il se reproduit
desirs, deviennent son partage. La tendre amitié lui sourit. Que les hommes durs la dédaignent ; que les tristes raisonneurs
les ont chanté, que j’oublie les passions orageuses qui tourmentent l’ homme inquiet pour m’élever aux pensées riantes ou maje
ré de la Patrie, la valeur qu’il inspire ; la gloire qui accompagne l’ homme courageux, l’opprobre inévitable qui atteint le l
ur humain ; en apprenant à me connoître, j’apprendrai à pardonner aux hommes  ; mais quand la nuit étendra ses voiles sombres,
fuit, les rayons de l’espérance dorent la perspective du bonheur ; l’ homme de génie échauffé par toi, se trouve dans son mal
que le spectre de l’ennui, & les ombres horribles de la mort : l’ homme éclairé jouira du spectacle de sa vie passée ; il
ames sublimes. Je prouverois par les écrits & les actions de ces hommes immortels combien leur cœur étoit pénétré de cett
de dissiper les prestiges de l’orgueil malheureusement si naturel à l’ homme , & de faire voir qu’on ne s’éleve point en ab
riere de l’immortalité, oubliez-vous qu’ayant l’honneur de parler aux hommes , ils ont droit d’attendre de vous une vertu mâle,
cette animosité qui vont bientôt vous confondre avec le plus vil des hommes . Le Forgeron hait le Forgeron, la faim lui dicte
e son inimitié ; mais vous qui pretendez à la gloire, imiterez-vous l’ homme venal dont l’ame répond à la bassesse de son état
rées dans leurs petits intérêts ne voyent que ce qui les blesse, vous hommes de Lettres & dignes de ce nom, vous ne profan
endre de vous, & que vous exigeriez pour vous même.. L’éloge d’un homme de génie, n’est-il pas la plus douce récompense d
d’un homme de génie, n’est-il pas la plus douce récompense d’un autre homme de génie dites c’est mon frere qu’on admire, qu’o
ntemporains, il me faudra un jour passer par les mêmes épreuves. Oui, hommes de Lettres vous ne formez qu’un corps, vos intérê
’est cette haine aveugle & opiniâtre que l’envieux conçoit pour l’ homme éclairé ; c’est cette jalousie que ressentent les
60 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre IV. De la méthode » pp. 81-92
gues, commencer aux cailloux de Deucalion, aux pierres d’Amphion, aux hommes nés des sillons de Cadmus, ou des chênes dont par
nous partirons des grenouilles d’Épicure, des cigales de Hobbes, des hommes simples et stupides de Grotius, des hommes jeté
cigales de Hobbes, des hommes simples et stupides de Grotius, des hommes jetés dans le monde sans soin ni aide de Dieu , d
ommencer à les observer dès le moment où ils ont commencé à penser en hommes  ; et nous trouvons d’abord que, dans cette barbar
us devons donc partir d’une notion quelconque de la divinité dont les hommes ne puissent être privés, quelque sauvages, quelqu
’ils soient ; et voici comment nous expliquons cette connaissance : l’ homme déchu, n’espérant aucun secours de la nature, app
est autre que Dieu. Voilà la lumière que Dieu a répandue sur tous les hommes . Une observation vient à l’appui de cette idée, c
naturelles leur manquer, deviennent ordinairement religieux. Mais des hommes tels que ceux qui commencèrent les nations païenn
nte d’une divinité qui borna et contint les passions bestiales de ces hommes perdus, et en fit des passions humaines. De cette
es. De cette idée dut naître le noble effort propre à la volonté de l’ homme , de tenir en bride les mouvements imprimés à l’âm
l’âme par le corps, de manière à les étouffer, comme il convient à l’ homme sage, ou à les tourner à un meilleur usage, comme
mme sage, ou à les tourner à un meilleur usage, comme il convient à l’ homme social, au membre de la société37. Cependant, par
e la société37. Cependant, par un effet de leur nature corrompue, les hommes toujours tyrannisés par l’égoïsme, ne suivent guè
cherait de la justice. Partant de ce principe, nous établissons que l’ homme dans l’état bestial, n’aime que sa propre conserv
nservation et celle du genre humain. Dans toutes ces circonstances, l’ homme est principalement attaché à son intérêt particul
ille, de cité, et enfin la société humaine. Ainsi conduit par elle, l’ homme incapable d’atteindre toute l’utilité qu’il désir
c’est ce qu’on appelle le juste. La dispensatrice du juste parmi les hommes , c’est la justice divine, qui, appliquée aux affa
re des décrets par lesquels cette Providence a gouverné, à l’insu des hommes , et souvent malgré eux, la grande cité du genre h
i faciles que le sont les usages et coutumes suivis librement par les hommes … que, conseillée par la sagesse infinie, tout ce
rdonne rien qui ne tende à un bien toujours supérieur à celui que les hommes se sont proposé ? Dans l’obscurité jusqu’ici impé
suite d’occasions lointaines, et souvent contraires aux desseins des hommes  ; et néanmoins elles viennent s’y adapter comme d
a société humaine, au milieu des besoins et des maux éprouvés par les hommes  ; voilà les preuves que nous fournit l’éternelle
la métaphysique, cette reine des sciences, commença à l’époque où les hommes se mirent à penser humainement, et non point à ce
histoire idéale, en ce sens que le monde social étant l’ouvrage de l’ homme , et la manière dont il s’est formé devant, par co
définition du vrai et du certain que nous avons donnée plus haut, les hommes furent longtemps incapables de connaître le vrai
la certitude de l’autorité du genre humain, et non sur l’autorité des hommes déjà éclairés.   Telles sont les preuves philosop
Les Hébreux croyaient en un Dieu tout esprit, qui scrute le cœur des hommes  ; les gentils croyaient leurs dieux composés d’âm
61 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479
tus domestiques ; mais ce qu’il y a de bizarre dans les jugements des hommes à leur égard, c’est qu’ils leur pardonnent plutôt
ation, est d’avance jugé sévèrement. La jalousie naturelle à tous les hommes ne s’apaise que si vous pouvez vous excuser, pour
z ceux que l’ambition amène sur la même route que vous. En effet, les hommes peuvent toujours cacher leur amour-propre et le d
ns toutes les situations de la vie, l’on peut remarquer que dès qu’un homme s’aperçoit que vous avez éminemment besoin de lui
ui subsistait encore s’opposait, sous quelques rapports, à ce que les hommes même cultivassent trop assidûment les lettres. Ce
ments du cœur. La délicatesse du point d’honneur pouvait inspirer aux hommes quelque répugnance à se soumettre eux-mêmes à tou
littérature proprement dite devînt le partage des femmes, et que les hommes se consacrassent uniquement à la haute philosophi
sonnable d’encourager les femmes à cultiver leur esprit, afin que les hommes pussent s’entretenir avec elles des idées qui cap
qui captiveraient leur intérêt. Néanmoins, depuis la révolution, les hommes ont pensé qu’il était politiquement et moralement
ient beaucoup moins de moyens pour adoucir les passions furieuses des hommes  ; elles n’auraient plus, comme autrefois, un util
opinion de la société n’aurait plus aucun pouvoir sur les actions des hommes . Je crois fermement que dans l’ancien régime, où
ncore donné le plus de preuves de dévouement et d’énergie. Jamais les hommes , en France, ne peuvent être assez républicains po
de coterie, une insipide gaieté qui doit finir par éloigner tous les hommes vraiment supérieurs, et réduirait les réunions br
s. Il y en a sans doute à la supériorité des femmes, à celle même des hommes , à l’amour-propre des gens d’esprit, à l’ambition
t de maîtres. Éclairer, instruire, perfectionner les femmes comme les hommes , les nations comme les individus, c’est encore le
contre une femme qui veut s’élever à la hauteur de la réputation des hommes . Dès qu’une femme est signalée comme une personne
idèrent la routine de la vie comme la sauvegarde de la médiocrité. Un homme supérieur déjà les effarouche ; mais une femme su
é, doit étonner, et par conséquent importuner davantage. Néanmoins un homme distingué ayant presque toujours une carrière imp
ceux mêmes qui attachent le moins de prix aux charmes de la pensée. L’ homme de génie peut devenir un homme puissant, et sous
ns de prix aux charmes de la pensée. L’homme de génie peut devenir un homme puissant, et sous ce rapport, les envieux et les
omme portant une sorte d’atteinte à la perfection de la modestie. Les hommes d’esprit, étonnés de rencontrer des rivaux parmi
nt le nom est célèbre et la carrière obscure. Si l’esprit vain de tel homme excite la dérision, si le caractère vil de tel au
tère vil de tel autre le fait succomber sous le poids du mépris, si l’ homme médiocre est repoussé, tous aiment mieux s’en pre
voir une femme de démontrer la fausseté d’imputations mensongères ? L’ homme calomnié répond par ses actions à l’univers ; il
ays qu’elle n’habite pas, dans les années où elle n’existera plus. Un homme peut, même dans ses ouvrages, réfuter les calomni
aimée ? Dans ce tableau, je n’ai encore parlé que de l’injustice des hommes envers les femmes distinguées : celle des femmes
point à craindre ? N’excitent-elles pas en secret la malveillance des hommes  ? Font-elles jamais alliance avec une femme célèb
chancelants ? Ce n’est pas tout encore : l’opinion semble dégager les hommes de tous les devoirs envers une femme à laquelle u
douleur. L’intérêt qu’inspire une femme, la puissance qui garantit un homme , tout lui manque souvent à la fois : elle promène
62 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »
nation, même raideur et même intolérance, même ambition de refondre l’ homme et de modeler toute la vie humaine d’après un typ
t d’ailleurs ; la croyance et l’obéissance étaient des héritages ; un homme était chrétien et sujet parce qu’il était né chré
à son dernier successeur vivant ; ensuite la religion qui ordonne aux hommes de se soumettre aux pouvoirs établis  Cette relig
pruntent au régime établi leur conception première de la nature, de l’ homme , de la société, du droit, du gouvernement386. Tan
science, il a pour source une longue accumulation d’expériences : les hommes , après une multitude de tâtonnements et d’essais,
une société les principaux préjugés disparaissaient tout d’un coup, l’ homme , privé du legs précieux que lui a transmis la sag
e la force secrète qui, d’un troupeau de brutes, a fait une société d’ hommes  En général, plus un usage est universel et ancie
ahomet ou de Bouddha. À certains moments critiques de l’histoire, des hommes , sortant de leur petite vie étroite et routinière
échelonnées au-dessous d’eux pouvaient se mettre. Pour des millions d’ hommes , pour des centaines de générations, il n’y avait
vination si compréhensive et si pénétrante, une pensée par laquelle l’ homme embrassant l’immensité et la profondeur des chose
fin de parler au peuple, aux femmes, aux enfants, aux simples, à tout homme engagé dans la vie pratique, à l’esprit humain lu
s, emporter la volonté vers l’abnégation et le dévouement, arracher l’ homme à lui-même pour le mettre tout entier au service
religion est un organe à la fois précieux et naturel. D’une part, les hommes ont besoin d’elle pour penser l’infini et pour bi
là, dans le chaos des races mélangées et des sociétés croulantes, un homme s’est rencontré qui, par son ascendant, a rallié
suite, le plus propre à maintenir ensemble vingt ou trente millions d’ hommes , mais encore l’un des plus beaux, puisque le dévo
e viable, une religion destinée à l’empire, un État qui doit durer. L’ homme n’imagine rien qu’avec son expérience, et dans qu
e caractère que la Révolution allait mettre au jour. Vingt millions d’ hommes et davantage avaient à peine dépassé l’état menta
n classique refusait393 d’aller si loin pour étudier si péniblement l’ homme ancien et l’homme actuel. Elle trouvait plus cour
it393 d’aller si loin pour étudier si péniblement l’homme ancien et l’ homme actuel. Elle trouvait plus court et plus commode
plus commode de suivre sa pente originelle, de fermer les yeux sur l’ homme réel, de rentrer dans son magasin de notions cour
trer dans son magasin de notions courantes, d’en tirer la notion de l’ homme en général, et de bâtir là-dessus dans les espace
superstition en souvenir de ses grands services ; mais considérons en hommes le fantôme qu’il regarde avec des yeux d’enfant.
strueux, tire à soi toute notre substance397. Le premier intérêt de l’ homme sain est de s’en délivrer, d’écarter toute supers
commandement d’en-haut. Regardons en bas sur la terre ; considérons l’ homme lui-même, tel qu’il est aux yeux du naturaliste,
derot399, le mariage perpétuel est un abus ; c’est « la tyrannie de l’ homme qui a converti en propriété la possession de la f
tile… Quel autre motif que l’intérêt personnel pourrait déterminer un homme à des actions généreuses ? Il lui est aussi impos
s commande de les servir. « Depuis la naissance jusqu’à la mort, tout homme a besoin des hommes. » — « Vivez donc pour eux, a
ervir. « Depuis la naissance jusqu’à la mort, tout homme a besoin des hommes . » — « Vivez donc pour eux, afin qu’ils vivent po
biens. » Ainsi la vertu n’est que l’égoïsme muni d’une longue-vue ; l’ homme n’a d’autre raison pour bien faire que la crainte
licence et l’impunité, dépourvus de talents, de mœurs et de vertus… L’ homme est méchant, non parce qu’il est méchant, mais pa
ire abrégée de presque toute notre misère ? La voici : Il existait un homme naturel, on a introduit au dedans de cet homme un
voici : Il existait un homme naturel, on a introduit au dedans de cet homme un homme artificiel, et il s’est élevé dans la ca
l existait un homme naturel, on a introduit au dedans de cet homme un homme artificiel, et il s’est élevé dans la caverne une
er409. VI. Rousseau et les spiritualistes. — Bonté originelle de l’ homme . — Erreur de la civilisation. — Injustice de la p
Rousseau l’a tirée tout entière du spectacle de son propre cœur410 : homme étrange, original et supérieur, mais qui, dès l’e
usqu’à la manie et ne voyant dans le monde que lui-même, il imagine l’ homme d’après lui-même et « le décrit tel qu’il se sent
amour-propre trouve son compte ; on est bien aise d’être le type de l’ homme  ; la statue qu’on se dresse en prend plus d’impor
trompette du jugement dernier et s’y présente hardiment aux yeux des hommes et du souverain juge : « Qu’un seul te dise, s’il
rais été bon chrétien, bon père de famille, bon ami, bon ouvrier, bon homme en toutes choses. » Ainsi la société seule a tous
oses. » Ainsi la société seule a tous les torts  Pareillement, dans l’ homme en général, la nature est bonne. « Ses premiers m
de toute morale, sur lequel j’ai raisonné dans mes écrits, est que l’ homme est un être naturellement bon, aimant la justice
L’Émile en particulier n’est qu’un traité de la bonté originelle de l’ homme , destiné à montrer comment le vice et l’erreur, é
troduisent du dehors et l’altèrent insensiblement… La nature a fait l’ homme heureux et bon, la société le déprave et le fait
re à l’honneur de penser. » Bien mieux, ce principe pensant est, en l’ homme du moins, d’espèce supérieure. « Qu’on me montre
je puis aimer le bien, le faire, et je me comparerais aux bêtes ! » L’ homme est libre, capable de choisir entre deux actions,
intelligent et libre, juge infaillible du bien et du mal qui rends l’ homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence
uel nous nous subordonnons au tout. À côté de l’égoïsme, par lequel l’ homme cherche son bonheur même aux dépens des autres, i
aut encore la paix de la conscience et les effusions du cœur  Voilà l’ homme tel que Dieu l’a fait et l’a voulu ; il n’y a poi
ves, telles qu’on les constate dans l’enfant, dans le sauvage, dans l’ homme inculte414. Aucune d’elles, prise en soi, n’est v
eprendra tout de suite son allure droite et saine, et, sans effort, l’ homme se trouvera, non seulement heureux, mais vertueux
tériles contemplations, si chacun, ne consultant que les devoirs de l’ homme et les besoins de la nature, n’avait de temps que
n effusions fausses le peu de vertu qui nous reste encore. « Quand un homme est allé admirer de belles actions dans des fable
n amis  En fait de classes, il n’y en a qu’une respectable, celle des hommes qui travaillent, surtout celle des hommes qui tra
’une respectable, celle des hommes qui travaillent, surtout celle des hommes qui travaillent de leurs mains, artisans, laboure
 ? Et l’autorité publique n’est-elle pas toute en leur faveur ? Qu’un homme de considération vole ses créanciers ou fasse d’a
upit et dont au bout de six mois il n’est plus question   Que ce même homme soit volé, toute la police est aussitôt en mouvem
— Tous ces égards ne lui coûtent pas un sol ; ils sont le droit de l’ homme riche, et non le prix de la richesse. — Que le ta
sément parce qu’il n’a pas de quoi la payer. Mais je le tiens pour un homme perdu, s’il a le malheur d’avoir l’âme honnête, u
âce auquel un enfant commande à un vieillard, un imbécile conduit des hommes sages, une poignée de gens regorge de superfluité
et il n’y a ni consentement ni droit d’esclave à maître. « Soit d’un homme à un homme, soit d’un homme à un peuple, ce disco
a ni consentement ni droit d’esclave à maître. « Soit d’un homme à un homme , soit d’un homme à un peuple, ce discours sera to
ni droit d’esclave à maître. « Soit d’un homme à un homme, soit d’un homme à un peuple, ce discours sera toujours également
, proposent la communauté des biens et fondent une république où tout homme qui voudra rétablir « la détestable propriété » s
erreur elle bâtit l’injustice et que par l’aveuglement elle conduit l’ homme à l’oppression. Désormais la voilà proscrite. « É
donc ce moment424 où le soleil n’éclairera plus sur la terre que des hommes libres, ne reconnaissant pour maîtres que leur ra
. — Nicole, Deuxième traité de la charité et de l’amour-propre (sur l’ homme naturel et le but de la société). Bossuet (Politi
de mieux que la croyance en un être incompréhensible, sur lequel les hommes n’auraient jamais pu s’entendre, et auquel ils au
eul titre de propriété, il en résulte que, lorsqu’il est satisfait, l’ homme n’est plus propriétaire… Deux besoins essentiels
ent de la constitution de l’animal, la nutrition et l’évacuation… Les hommes peuvent-ils se nourrir de leurs semblables ? Oui,
oit de se nourrir de toute matière propre à satisfaire leurs besoins… Homme de la nature, suis ton vœu, écoute ton besoin, c’
tous mes vices. Avec tout cela, je mourrai persuadé que, de tous les hommes que j’ai connus en ma vie, nul ne fut meilleur qu
63 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430
s Girondins. J’en demande pardon comme artiste, mais certes pas comme homme politique. La fidélité du portrait n’est pas la c
s récits, les leçons et les moralités de ces mémorables événements. L’ homme a beau se guinder, il ne peut ajouter une ligne à
s Saint-Simon, dans tous les grands historiens anciens ou modernes. L’ homme m’explique l’événement, le visage m’explique l’ho
s ou modernes. L’homme m’explique l’événement, le visage m’explique l’ homme , les traits me révèlent le caractère, la vie priv
a besoin de se représenter fortement la physionomie des choses et des hommes pendant qu’elle lit le récit des événements où ce
oses et des hommes pendant qu’elle lit le récit des événements où ces hommes sont en scène dans le livre. C’est possible ; mai
que pensait évidemment comme moi, mais il plaçait le portrait après l’ homme . Je n’ai jamais compris pourquoi les historiens f
le jugement historique et moral sur le rôle héroïque ou odieux de cet homme , c’est l’épitaphe lapidaire de son nom. Je crois
ieu. Quand la nature veut nous intéresser à un événement où figure un homme ou une femme quelconque, que fait-elle ? Elle com
e il apparaît. Voilà le procédé de la nature. D’abord le lieu, puis l’ homme , puis les accessoires, les indices de l’événement
événement qui va se passer. Quand la nature a jeté ainsi le site et l’ homme dans les yeux du spectateur, et que ces yeux ont
par l’horreur à l’héroïsme, au fanatisme, au crime ou à la vertu de l’ homme historique ; on vit de sa vie ou l’on meurt de sa
t, je n’en doute pas, une grande partie de son intérêt, c’est que les hommes y sont beaucoup plus en scène que les choses. J’a
ans les acteurs ; c’est le moyen d’être toujours intéressant, car les hommes vivent et les choses sont mortes, les hommes ont
urs intéressant, car les hommes vivent et les choses sont mortes, les hommes ont un cœur et les choses n’en ont pas, les chose
un cœur et les choses n’en ont pas, les choses sont abstraites et les hommes sont réels. Ôtez du livre une centaine d’hommes p
ont abstraites et les hommes sont réels. Ôtez du livre une centaine d’ hommes principaux qui animent tout de leur âme, qui pass
représenter dès le début la Révolution qui va s’ouvrir, je choisis un homme , Mirabeau, et je personnifie en lui toute la Révo
ne. VI « J’entreprends d’écrire l’histoire d’un petit nombre d’ hommes qui, jetés par la Providence au centre du plus gr
ts n’y crie pas seulement terreur et pitié, mais leçon et exemple aux hommes . C’est dans cet esprit que je veux les raconter.
le voit aux prises avec l’impossible. Mirabeau était le plus fort des hommes de son temps ; mais le plus grand des hommes se d
u était le plus fort des hommes de son temps ; mais le plus grand des hommes se débattant contre un élément en fureur ne paraî
n portrait politique à la suite de son portrait physique et moral ; l’ homme personnifie immédiatement en lui non-seulement la
ît seul au milieu de ces débris. Son rôle de tribun cesse. Celui de l’ homme d’État commence. Il y est plus grand encore que d
d’elles le jour où sa cause n’en a plus besoin ; il ne parle plus aux hommes qu’au nom de son génie. Ce titre lui suffit pour
sur la sincérité de son intelligence. Au pied de la tribune, c’est un homme sans pudeur et sans vertu ; à la tribune, c’est u
tère l’incorruptibilité de son génie. De toutes les forces d’un grand homme sur son siècle, il ne lui manque que l’honnêteté.
songes. Le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau et les Droits de l’ homme de La Fayette, proclamés en 1789, sont un catalog
tés politiques. Ni l’un ni l’autre de ces apologistes des droits de l’ homme en société ne comprenaient la portée de ce qu’ils
nt. Combien il serait beau aujourd’hui d’écrire ces vrais droits de l’ homme par la main d’un Aristote, d’un Bacon, d’un Monte
e pas. Il y a des circonstances qui enlacent tous les mouvements d’un homme dans un tel piège que, quelque direction qu’il pr
renouveler une institution qui ne leur va plus, elles entassent sur l’ homme en qui cette institution se personnifie tout l’od
toute la condamnation de l’institution elle-même ; elles font de cet homme une victime qu’elles immolent au temps : Louis XV
rie-Antoinette comme femme. C’était assez pour faire la félicité d’un homme et l’ornement d’une cour. « Pour inspirer un roi
ns l’ombre encore, et derrière les chefs de l’Assemblée nationale, un homme presque inconnu commençait à se mouvoir, agité d’
de la patience, et qu’une voix entendue de lui seul lui disait : “Ces hommes qui te méprisent t’appartiennent ; tous les détou
route comme l’inévitable excès auquel aboutit toute impulsion ! ” Cet homme , c’était Robespierre. « Il y a des abîmes qu’on n
e et passionnée remue une nation, cette volonté commune rapproche les hommes , l’individualisme cesse et l’association légale o
ns ses abus, ses erreurs et ses vices). « Si chacun des partis ou des hommes mêlés dès le premier jour à ces grands événements
té ; elle survit à tout, même à ses victimes. Le sang qui souille les hommes ne tache pas l’idée, et, malgré les égoïsmes qui
endrissement et en pitié pour les victimes mêmes qu’elle immolait. Un homme à la fois si ardent et si léger, trivial et si in
s comme sa soif de situation. « L’Assemblée constituante, composée d’ hommes mûrs, assis dans l’État, classés dans la hiérarch
nouvelle avait celle du bruit, de la fortune et du pouvoir. Formée d’ hommes obscurs, pauvres et inconnus, elle aspirait à con
se firent les agitateurs d’une assemblée dont ils pouvaient être les hommes d’État. Ils n’avaient pas la foi à la république,
ait. Son premier regard, son premier mot mettait une distance entre l’ homme et l’orateur. C’était un instrument d’enthousiasm
me et quelques taches déjà lavées dans son généreux sang. Tel était l’ homme que la nature avait donné aux Girondins pour chef
chef. Il ne daigna pas l’être, bien qu’il eût l’âme et les vues d’un homme d’État ; trop insouciant pour un chef de parti, t
une tempête. « Cette Assemblée avait été la plus imposante réunion d’ hommes qui eût jamais représenté non pas la France, mais
t Mounier, des penseurs comme Sieyès, des factieux comme Barnave, des hommes d’État comme Talleyrand, des hommes époques comme
, des factieux comme Barnave, des hommes d’État comme Talleyrand, des hommes époques comme Mirabeau, des hommes principes comm
ommes d’État comme Talleyrand, des hommes époques comme Mirabeau, des hommes principes comme Robespierre. Chaque cause y était
ain, et non pas seulement un événement de l’histoire d’un peuple. Les hommes de cette Assemblée n’étaient pas des Français, c’
s hommes de cette Assemblée n’étaient pas des Français, c’étaient des hommes universels. On les méconnaît et on les rapetisse
pensée dans les limites de la France. La déclaration des droits de l’ homme le prouve. C’était le décalogue du genre humain d
issance d’un peuple, tant la vérité est l’irrésistible auxiliaire des hommes qui s’agitent pour elle ! Si jamais l’inspiration
dépasse en admiration la portée de l’Assemblée constituante. Le mot d’ homme principe, qui s’applique à Robespierre, est un sc
ion où il était encore éloquent. Mais, comme la vie tout entière d’un homme le résume à toutes les dates de sa vie dans la qu
des Girondins. « S’il y eût eu dans l’Assemblée constituante plus d’ hommes d’État que de philosophes, elle aurait senti qu’u
ale. Les flots et les montagnes sont les frontières des faibles ; les hommes sont les frontières des peuples. XXII « 
as les géomètres qui écrivent les constitutions sociales, ce sont les hommes d’État. « Or les nations ont deux grands instinct
seoir, sont deux actes entièrement différents, qui nécessitent chez l’ homme des attitudes entièrement diverses. Il en est de
du territoire en 1830. Vous n’avez pas assez de prévenances pour ces hommes du parti d’Orléans, vous n’avez pas assez de déda
64 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre V. Les âmes »
oduit l’être. Ceci est la norme pour tous, pour l’animal comme pour l’ homme . Mais l’homme plus qu’homme, d’où vient-il ? La s
Ceci est la norme pour tous, pour l’animal comme pour l’homme. Mais l’ homme plus qu’homme, d’où vient-il ? La suprême intelli
rme pour tous, pour l’animal comme pour l’homme. Mais l’homme plus qu’ homme , d’où vient-il ? La suprême intelligence, qui est
me, d’où vient-il ? La suprême intelligence, qui est ici-bas le grand homme , quelle est la force qui l’évoque, l’incorpore et
s ? où vont-elles ? comment s’y prennent-elles ? Quel est ce don de l’ homme de mettre le feu à l’inconnu ? Cette mine, l’infi
de Marc-Aurèle ? Ces problèmes obsédaient dans le désert Jérôme, cet homme de l’antre, cet Isaïe du Nouveau Testament ; il i
sputer sur cette question, frivole en apparence, de la naissance d’un homme , avec Rufin et Théophile d’Alexandrie, Rufin lui
te bataille de Salamine où Sophocle, adolescent, prie, et où Eschyle, homme fait, combat ? Quelle est cette naissance d’Alexa
it où est brûlé le temple d’Éphèse ? Quel lien entre ce temple et cet homme  ? Est-ce l’esprit conquérant et rayonnant de l’Eu
Que signifient certaines concordances des mythes représentés par les hommes divins ? Quelle est cette analogie d’Hercule et d
les profondeurs des passages d’archanges vagues, sera-ce un jour des hommes  ? Vous vous prenez la tête dans les mains, vous t
amoncelées les unes derrière les autres, vous enveloppent de brume. L’ homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement, l’homme
loppent de brume. L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement, l’ homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que
devenez vates. La vaste méditation religieuse s’empare de vous. Tout homme a en lui son Pathmos. Il est libre d’aller ou de
s sa vertu, dans sa philosophie. Il devient extraordinaire aux autres hommes , ayant une mesure différente de la leur. Il a des
est-elle ? première question. La persistance du moi est la soif de l’ homme . Sans le moi persistant, toute la création n’est
sciences. Toute la somme de Dieu qu’il y a sur la terre dans tous les hommes se condense en un seul cri pour affirmer l’âme. E
sera John Brown, tous ces atomes, âmes en fonction sublime parmi les hommes , ont-ils vu d’autres univers et en apportent-ils
divin appelé âme, n’a-t-il pas pour emploi de faire aller et venir un homme solaire parmi les hommes terrestres ? Puisque l’a
il pas pour emploi de faire aller et venir un homme solaire parmi les hommes terrestres ? Puisque l’atome floral existe, pourq
e floral existe, pourquoi l’atome stellaire n’existerait-il pas ? Cet homme solaire, ce sera tantôt le savant, tantôt le voya
. L’horizon ne pourra s’élargir à droite sans s’étendre à gauche. Les hommes les plus divers, les plus contraires parfois, adh
ordance dépendait d’eux, tous deux y résisteraient peut-être, l’un, l’ homme divin, indigné dans son martyre, l’autre, l’homme
peut-être, l’un, l’homme divin, indigné dans son martyre, l’autre, l’ homme humain, humilié dans son ironie ; mais cela est.
civilisation le groupe sidéral des génies : Vous n’aurez plus de ces hommes -là. On ne les égalera pas. Il n’y en a plus. Nous
ude, comme le torrent le précipice, comme l’océan la falaise, comme l’ homme le sépulcre. Tu n’as point d’extrémité. Le « tu n
mmanent ! l’obstacle au nécessaire ! Quel rêvé ! Quand tu entends les hommes dire : « Voici jusqu’où va Dieu. Ne lui demandez
fois, il ne le peut deux fois. Il s’est dépensé tout entier dans cet homme -ci ; il ne reste plus assez de Dieu pour faire un
tier dans cet homme-ci ; il ne reste plus assez de Dieu pour faire un homme pareil. » Quand tu les entends dire ces choses, s
un homme pareil. » Quand tu les entends dire ces choses, si tu étais homme comme eux, tu sourirais dans ta profondeur terrib
Toi, tu serais forcé de reprendre ta respiration après avoir créé un homme  ! Non, quel que soit cet homme, tu es Dieu. Si ce
dre ta respiration après avoir créé un homme ! Non, quel que soit cet homme , tu es Dieu. Si cette pâle multitude de vivants,
ge à l’esprit. Le penseur qui va jusque-là n’est plus pour les autres hommes qu’un visionnaire. L’enchevêtrement nécessaire du
65 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
C’est dans l’état de stupidité farouche où se trouvèrent les premiers hommes , que tous les philosophes et les philologues deva
la métaphysique. Ce monde social étant indubitablement l’ouvrage des hommes , on pouvait en lire les principes dans les modifi
iment et d’imagination, telle que pouvaient la concevoir ces premiers hommes , qui n’étaient que sens et imagination sans raiso
ssièreté de ces nations, nous devons présumer que celles des premiers hommes du paganisme allaient bien au-delà. Ils donnaient
u’ils leur parlent comme à des personnes vivantes. Ainsi ces premiers hommes , qui nous représentent l’enfance du genre humain,
les êtres, et les crée par cela même qu’il les connaît ; les premiers hommes , puissants de leur ignorance, créaient à leur man
l’excès l’esprit même d’où elles étaient sorties. Aussi les premiers hommes furent appelés poètes, c’est-à-dire, créateurs, d
au phénomène qui le frappe, ce qu’il trouve en lui-même, ces premiers hommes , dont toute l’existence était alors dans l’énergi
science [qu’elle produit, lorsque l’admiration a ouvert l’esprit de l’ homme ]. Ce caractère est toujours le même dans le vulga
ourrions-nous nous replacer dans la vaste imagination de ces premiers hommes dont l’esprit étranger à toute abstraction, à tou
aujourd’hui, mais on ne peut imaginer comment pensaient les premiers hommes qui fondèrent la civilisation païenne.   C’est ai
ime de toutes celles qu’on imagina ; c’est ce Jupiter roi et père des hommes et des dieux, dont la main lance la foudre ; imag
our l’éther, qui pénètre et remplit toutes choses ; mais les premiers hommes ne plaçaient pas leur Jupiter plus haut que la ci
Ainsi Jupiter acquit ce regnum fulminis, par lequel il est le roi des hommes et des dieux. Il reçut alors deux titres, optimus
qui contemple Dieu dans l’attribut de sa Providence, et les premiers hommes s’appelèrent poètes théologiens, c’est-à-dire sag
ot célèbre, … La crainte seule a fait les premiers dieux ; mais les hommes ne s’inspirèrent pas cette crainte les uns aux au
sentiment instinctif de la toute-puissance de Dieu, qu’ont en eux les hommes de toutes les nations. Les vérités que nous venon
avons montré, c’est par un effet de la faiblesse du raisonnement de l’ homme , que la poésie s’est trouvée si sublime à sa nais
e de la Science nouvelle, développé dans le chapitre de la Méthode (l’ homme n’espérant plus aucun secours de la nature, appel
rnaturel qui puisse le sauver), la Providence permit que les premiers hommes tombassent dans l’erreur de craindre une fausse d
46). La première propriété fut divine : Dieu s’appropria les premiers hommes peu nombreux, qu’il tira de la vie sauvage pour c
été fut humaine, et dans le sens le plus exact ; elle consista pour l’ homme dans la possession de ce qu’on ne peut lui ôter s
elligence, ce n’est qu’une puissance passive sujette à la vérité. Les hommes commencèrent, dès ce moment, à exercer leur liber
, effort qui caractérise les agents libres. Le premier acte libre des hommes fut d’abandonner la vie vagabonde qu’ils menaient
troisième genre de propriété fut celle de droit naturel. Les premiers hommes qui abandonnaient la vie vagabonde occupèrent des
s nations. De quelque état de barbarie et de férocité que partent les hommes pour se civiliser par l’influence des religions,
Je veux dire qu’ils supposent d’abord un état de civilisation où les hommes seraient déjà éclairés par une raison développée,
dispersion ? — Quant à Pufendorf, il commence son système par jeter l’ homme dans le monde, sans soin ni secours de Dieu. En v
ue. — Chez les Perses, Jupiter fut le ciel, qui faisait connaître aux hommes les choses cachées ; ceux qui possédaient cette s
eut se passer de l’idée de la Providence. Cependant sans religion les hommes ne seraient pas réunis en nations… Point de physi
que, c’est-à-dire sans démonstration de Dieu. — Il suppose le premier homme bon, parce qu’il n’était pas mauvais. Il compose
u’il n’était pas mauvais. Il compose le genre humain à sa naissance d’ hommes simples et débonnaires, qui auraient été poussés
plus tard distinguer les Juifs des Gentils… « Pufendorf, en jetant l’ homme dans le monde sans secours de la Providence, hasa
66 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
ustre et la plus chère récompense qui puisse stimuler l’ambition d’un homme et la satisfaire. — Un temps vient ensuite où la
y retomber, mieux s’en défendre, et plus y être. Platon est un de ces hommes qui font frémir quand ils disent : « J’abrège. »
la mère des poètes ait connu. — C’est un très grand artiste et un des hommes qui ont eu le plus vivement, le plus profondément
a, a enivré, et cela fait une rencontre très curieuse et originale. L’ homme qui, parce qu’il était athénien, poète, artiste e
r relativement à Platon, Renan est petit, fait songer à lui. Il est l’ homme , ce qui à certains égards et tout respect gardé,
l déclare que ceux des Athéniens qui sont bons sont les meilleurs des hommes , et il fait dire à un Spartiate : « J’ai toujours
e, commettent toutes sortes de fautes dans la navigation, jettent les hommes à la mer et leur font souffrir des maux de toute
eux arts ne pourront plus commander en maîtres ni aux esclaves ni aux hommes libres ; qu’une assemblée se formera, ou de nous
l’a pensé et du reste qu’il l’a dit, moins brutalement. L’Athénien, l’ homme qui a condamné Socrate à mort, l’homme qui pratiq
ins brutalement. L’Athénien, l’homme qui a condamné Socrate à mort, l’ homme qui pratique l’ostracisme de père en fils, l’homm
Socrate à mort, l’homme qui pratique l’ostracisme de père en fils, l’ homme de la démocratie pure, l’homme qui livre les magi
atique l’ostracisme de père en fils, l’homme de la démocratie pure, l’ homme qui livre les magistratures au hasard, ou à l’éle
magistratures au hasard, ou à l’élection, qui est un autre hasard, l’ homme surtout qui est persuadé que tout Athénien est au
enne ; seulement, je fais deux remarques : la première que ces grands hommes ne semblent pas avoir amélioré beaucoup leurs con
 ; d’où il faut bien conclure de deux choses l’une, ou que ces grands hommes étaient des coquins dignes de châtiment, ou qu’il
démocratie, ni de nature à en faire prendre le goût. « L’objet de l’ homme d’État est de faire de bons citoyens… Or te sembl
oute comme un mauvais citoyen… On tiendrait pour méchant gardien tout homme qui aurait des ânes, des chevaux, des bœufs à gar
donne un beau mérite : il affirme que sous son régime ce n’est aucun homme qui commande, mais la loi seule, et que personne
qui se propose de régler l’activité souple et variée et variable des hommes  ; qu’elles sont quelque chose d’un qui se propose
complexions. C’est faire de même que de mettre la loi à la place d’un homme sage. La loi peut être sage ; mais elle l’est san
l y a de plus excellent, car les différences qui distinguent tous les hommes et toutes les actions et l’incessante variabilité
l soit, d’établir une règle simple et unique qui convienne à tous les hommes et dans tous les temps. Et c’est pourtant là, nou
st pourtant là, nous le voyons, le caractère de la loi, pareille à un homme obstiné et sans éducation qui ne souffre pas que
pation, leur idéal, ou, si l’on veut, leur métier, était de faire des hommes forts par l’intelligence, et rien de plus, ou de
ce, et rien de plus, ou de moins, ou d’autre. Ils semblaient dire aux hommes  : « Le règne de la force brutale est passé. L’hom
blaient dire aux hommes : « Le règne de la force brutale est passé. L’ homme l’emportera sur l’homme, dorénavant, par son savo
: « Le règne de la force brutale est passé. L’homme l’emportera sur l’ homme , dorénavant, par son savoir et par son intelligen
res qui n’étaient ni impérieux ni gênants, des maîtres amis, dans des hommes qui enseignaient l’art de persuader n’importe quo
libre. Ils semblaient dire : « Comme vous le savez, nous faisons des hommes forts. S’agit-il de faire des hommes vertueux, pi
vous le savez, nous faisons des hommes forts. S’agit-il de faire des hommes vertueux, pieux, connaissant du juste et de l’inj
pour les orateurs », Socrate, comme le fait parler Platon, montre ces hommes de diverses classes qui croient posséder la sages
ent nullement. Il est assez probable que les sophistes sont parmi ces hommes -là, quoiqu’ils ne soient pas nommés formellement
ralisme déclaré, latent ou inconscient. Ils ne songent qu’à faire des hommes habiles par la parole, sans se soucier de l’objet
’important que cet objet et que ce but. Il ne s’agit pas de faire des hommes habiles à persuader, mais de faire des hommes hab
s’agit pas de faire des hommes habiles à persuader, mais de faire des hommes habiles à persuader le bien. C’est à quoi les sop
; et dans ce dernier cas les sophistes sont les plus immoralistes des hommes , quoique inconscients et certainement non coupabl
morales et en très grande estime d’eux-mêmes, malgré cette lacune. Un homme qui est venu dire à leurs fils ou à leurs jeunes
er l’esprit public cela paraît toujours faire acte de corrupteur, les hommes estimant toujours sain tout simplement l’état où
t toujours sain tout simplement l’état où ils vivent ; et ensuite cet homme mettait les jeunes gens en état de révolte ou de
son essence, tout en lui donnant mille satisfactions de détail. Et l’ homme de conscience ne combattant jamais plus passionné
té, mais il faut pourtant vous la dire : il n’y avait pas un seul des hommes qui étaient là présents qui ne fût plus capable d
à cause de leur faculté poétique, ils se croyaient les plus sages des hommes dans toutes les autres choses, bien qu’ils n’y en
aire. C’est donc une rhétorique pour le peuple, pour les enfants, les hommes libres et les esclaves, réunis ensemble, et de la
tous les poètes, à l’exception peut-être de Pindare, ont corrompu les hommes par leurs fables. C’est Hésiode qui nous raconte
mes étrangères, ce qui rend lâches et timides les enfants et même les hommes . Les poètes sont des enfants eux-mêmes qui aimen
n donnent des idées fausses et méprisables et qui n’inspirent pas aux hommes autre chose qu’une parfaite immoralité sous le vo
mots, contrairement à ses habitudes. Il a l’air de croire, comme les hommes du xviie  siècle, que la mythologie a été inventé
affirmatif et il n’est pas moins audacieux sur les rapports entre les hommes et les dieux. Les prières, les offrandes, les sac
cher Euthyphron, est donc une espèce de trafic entre les dieux et les hommes . — Ce sera un trafic, si tu le veux. — Je ne le v
ont les administrateurs de la « sainteté » et des relations entre les hommes et les dieux, et ils donnent à ces rapports un ca
ctère de commerce honteux, et rien n’est plus capable de dépraver les hommes que cette administration de la sainteté : « Voici
s dieux et de la vertu. Les dieux, disent-ils, n’ont souvent pour les hommes vertueux que des maux et des disgrâces, tandis qu
s dieux leur ont donné. Si quelqu’un a un ennemi à qui il veut nuire, homme de bien ou méchant, peu importe, il peut à très p
ature du vice et de la vertu et sur l’idée qu’en ont les dieux et les hommes feront-ils dans l’âme d’un jeune homme doué d’un
s effroyable des trois, parce qu’elle est la plus raffinée. Aussi les hommes devraient dire aux législateurs : « Nous exigeons
haines… Et cependant, malgré ses haines et comme il arrive à tout homme intelligent et réfléchi, Platon n’est pas sans co
en appartient à Jupiter, et elle ne se trouve que bien peu entre les hommes . Mais encore c’est le peu qui s’en trouve, soit d
ation qui est à peu près la formule de la Déclaration des Droits de l’ homme  : « la République ne connaît d’autres motifs de p
itable », c’est-à-dire conforme à notre goût, en telle sorte que tout homme qui vous parle de « vraie » justice, c’est qu’il
vraie » justice, c’est qu’il ne veut point de la justice, et que tout homme qui vous parle de « vraie » liberté, c’est qu’il
s parle de « vraie » liberté, c’est qu’il est despotiste, et que tout homme qui vous parle de « vraie » propriété individuell
tenu une certaine place dans l’humanité. Ses législateurs furent des hommes de très grand sens pratique et qui avaient l’inst
peuple est enfin corrompu par ses prêtres, qui sont les derniers des hommes . Ils n’ont, à la vérité, aucune influence sur l’é
ment digne d’un dieu, et dans les trois cas j’aurai fait mon devoir d’ homme , de philosophe et de citoyen. Et puis c’est toujo
usement M. Croiset — enseigné Dieu « dans la mesure où il importe à l’ homme de le connaître pour lui obéir ». En tout cas, en
aphysicien. De plus, en tout temps encore, il est très difficile à un homme qui veut fonder une morale de n’être pas métaphys
il est prudent et d’un intérêt bien entendu d’être honnête ; à quoi l’ homme pourra toujours répondre : « J’aime à vivre dange
e à dire : « Il est distingué d’être honnête et vertueux » ; à quoi l’ homme pourra toujours répondre : « L’esthétique est aff
iger et au nom de quoi la morale sera-t-elle obligatoire ? Au nom des hommes ou au nom des dieux. La morale sera sociologique
a morale sera métaphysique essentiellement. Si elle oblige au nom des hommes , au nom de la société dont je fais partie, elle e
les caractères ou au moins les caractères principaux. Elle relie les hommes autour de grandes idées générales et par conséque
t faire office de religion. Elle établit un lien ou des liens entre l’ homme et l’ensemble des choses créées ou éternelles ; e
’en faut pas d’autant qu’on pourrait croire, et à regarder le monde l’ homme ne peut pas s’empêcher de croire qu’il en est reg
re et gouverneur de l’univers et de tous les êtres, dieux inférieurs, hommes , animaux, végétaux, éléments qui s’y trouvent ou
à ce Dieu suprême surtout à cause de la morale et pour la sauver. Les hommes ne sont pas moraux quand ils sont irréligieux. Qu
hée ? Il y a des athées de différentes sortes. Il y a des athées très hommes de bien, et « qui ne reconnaissent point de dieux
pour ne pas courir le risque, toujours imminent, d’être un malhonnête homme . Seulement il faut y croire d’une certaine façon
t le plus possible semblables à lui-même. Quiconque, instruit par des hommes sages, admettrait que c’est là l’essentielle rais
mmunément. Si les biens et les maux sont tellement partagés entre les hommes que le mal y domine, Dieu n’est cause que d’une p
domine, Dieu n’est cause que d’une petite partie de ce qui arrive aux hommes et il ne l’est point de tout le reste. On doit n’
e si Zeus ne puise que dans le second, la faim dévorante poursuit cet homme sur la terre féconde”. » — Il ne faut pas croire
conception répugne à la raison, sent sa barbarie et est indigne de l’ homme sage ; mais c’est la nécessité ; c’est-à-dire l’i
moral pour qu’on en puisse faire le fondement de la morale. Dès que l’ homme s’aperçoit que Dieu n’est pas moral, ou il devien
ssein, si important, on peut prendre les choses d’un autre biais. Les hommes croient généralement à des dieux, à un grand nomb
le monde. Sous cette figuration, que l’on peut trouver grossière, les hommes ont vaguement conçu une idée juste. Cette idée es
st de le représenter comme faisant du monde un lieu d’épreuves pour l’ homme et permettant le mal comme une matière à exercer
e. Ils sont comme les gardiens de la justice et de l’équité parmi ces hommes à qui ils ont permis de vivre. On voit très bien
à qui ils ont permis de vivre. On voit très bien le raisonnement des hommes qui ont refusé aux dieux la connaissance ou le so
se dit : « Que je serais heureux si j’étais dans la situation de cet homme -là ! » Et cela est très vrai que l’honnête homme
terre ne vaudrait que si nous étions absolument sûrs que tout pour l’ homme finît ici-bas. Or il n’est pas sûr, mais il est t
ci-bas. Or il n’est pas sûr, mais il est très probable que, comme les hommes l’ont toujours cru, l’âme est immortelle et que l
e commune de l’humanité qui se souvienne de la sorte et qui en chaque homme réveille, et très facilement, ses souvenirs à pei
morphique si puissant chez les Grecs et même à peu près chez tous les hommes . Quand vous voyez un objet, cette table par exemp
ns l’univers, soit toutes les montagnes, toutes les maisons, tous les hommes , vous auriez de chacun de ces groupes d’objets un
et de saisir quelques traits. Les idées gouvernent donc le monde et l’ homme , du sein même de l’intelligence divine. Il import
es éternelles, c’est le seul moyen d’entrer en communion avec Dieu. L’ homme ne peut pas s’unir à Dieu directement ; il peut,
els sont les résultats et par conséquent les reflets De ces reflets l’ homme s’élève jusqu’à la contemplation des idées mêmes 
que Dieu a regardé et regarde encore. C’est toute la communion que l’ homme puisse avoir avec la Divinité, mais c’en est une.
union que l’homme puisse avoir avec la Divinité, mais c’en est une. L’ homme pensant est voisin de Dieu dans la proportion où
« Travaillons à penser ; c’est le principe premier de la morale. » L’ homme qui pense peut agir mal ; mais il a beaucoup plus
il a beaucoup plus de chances d’agir bien ou de ne pas agir mal que l’ homme qui ne pense pas. L’injuste, pour parler comme Pl
ne pense pas. L’injuste, pour parler comme Platon, est quelquefois un homme qui pense et même assez subtilement, afin de trou
extes à colorer ses iniquités ; mais le plus souvent l’injuste est un homme qui ne pense pas du tout et qui se laisse tout en
e gouverne mal… Pour être avantageux, tout ce qui est au pouvoir de l’ homme doit être soumis à l’âme et tout ce qui appartien
écessairement ou la vertu tout entière ou une partie de la vertu… Les hommes ne sont point bons par nature mais si les hommes
tie de la vertu… Les hommes ne sont point bons par nature mais si les hommes bons ne sont pas tels par nature, le deviennent-i
savoir corriger le guérirait de sa maladie. Donc le vertueux c’est un homme qui sait la vertu. La doctrine doit être combattu
t couronné, de telles joies, si absolument incomparables à celles des hommes qui réussissent, qu’il est, à dire le vrai, l’hom
les à celles des hommes qui réussissent, qu’il est, à dire le vrai, l’ homme le plus heureux de ce monde. L’homme qui a été le
nt, qu’il est, à dire le vrai, l’homme le plus heureux de ce monde. L’ homme qui a été le plus heureux ici-bas, qui a joui le
on dont il a présenté son apologie le disent assez clairement. Donc l’ homme qui saurait cela, qui saurait vraiment et pleinem
mais il l’a toujours pensé, c’est que les philosophes gouvernent les hommes . Or c’est un préjugé assez répandu parmi les homm
es gouvernent les hommes. Or c’est un préjugé assez répandu parmi les hommes de tous les temps et qui l’était très fort chez l
qui l’était très fort chez les Grecs, que le philosophe n’est pas un homme très sérieux. Un philosophe qui avait transgressé
dans l’État. Prenez garde, tient à dire Platon, un philosophe est un homme qui fait le bien, qui crée le bien, parce qu’il l
ire, quel est le bien ? Le bien, comme le croient à peu près tous les hommes , est-il le plaisir ? Car c’est un fait que les ho
u près tous les hommes, est-il le plaisir ? Car c’est un fait que les hommes n’appellent point tous les mêmes choses plaisirs,
nir qui leur fait honneur. Mais encore est-il vrai que la plupart des hommes estiment le plaisir but de la vie, quelque chose
mation du raisonnement. Donc le bien, comme le veulent la plupart des hommes , est-il le plaisir ? Point du tout, parce que le
de la douleur. Et c’est peut-être pour cela qu’il est si naturel à l’ homme de chercher le plaisir et de s’abandonner au dési
et il acquiesce à sa loi sans croire qu’il s’y conforme. La loi de l’ homme est d’être malheureux : en cherchant le plaisir,
aut qu’il suive. Il se range sans le savoir à l’ordre universel. Si l’ homme qui ne cherche que le plaisir est paradoxal, c’es
rationnellement destiné. Il est philosophique de dire que le but de l’ homme est le plaisir, à condition que l’on sache qu’en
s philosophique peut-être encore de croire que, le soin légitime de l’ homme étant d’éviter le malheur autant que son infirmit
utre chose. Autre chose. Quoi donc ? La science peut-être. Il est des hommes qui estiment que le but de l’homme est de savoir
La science peut-être. Il est des hommes qui estiment que le but de l’ homme est de savoir et que le bonheur de l’homme est da
i estiment que le but de l’homme est de savoir et que le bonheur de l’ homme est dans le savoir. « J’ai triomphé, dira Nietzsc
ra Nietzsche, du jour où la grande pensée libératrice m’est venue : l’ homme est un moyen de connaissance ; il ne faut se cons
t se considérer que comme un moyen de connaissance. » Nietzsche est l’ homme du monde qui a le plus fréquenté Platon, que du r
n, que du reste il ne peut souffrir. Dirons-nous donc que le but de l’ homme c’est le savoir ? Ce serait encore une illusion,
oins : chasse, pêche, labourage, cuisine, arts des vêtements, etc., L’ homme n’y trouve aucun plaisir, à proprement parler. Ce
thématiques, astronomie, architecture. Ce sont des sciences nobles. L’ homme y trouve de grands plaisirs ; mais peut-on les co
ments en raison même des jouissances. La vie du savant est celle d’un homme qui creuse un puits ou qui s’élève dans les airs 
t. Si la science est simplement savoir à quel point on ignore, pour l’ homme amoureux de savoir elle est d’autant plus doulour
qui vous soit étranger, qui est le souverain bien. Or c’est à quoi l’ homme n’arrive pas. La science de l’absolu, si grande q
en, ce qui revient à dire que la sagesse est le souverain bien pour l’ homme , à parler couramment ; mais elle n’est pas le sou
is elle n’est pas le souverain bien en soi ni même tout à fait pour l’ homme , en ce sens qu’il concevra toujours un souverain
reste, qu’à se placer au point de vue de la simple constitution de l’ homme , l’homme étant sensibilité et intelligence, il y
u’à se placer au point de vue de la simple constitution de l’homme, l’ homme étant sensibilité et intelligence, il y a bien de
e point de vue du plaisir, au simple point de vue de la faculté que l’ homme a de jouir, est extrêmement raisonnable. On peut
ns en se plaçant un moment dans leur conception, dans leur esprit. Un homme qui se procurerait des plaisirs esthétiques, qui
dances qu’il jugerait en lui méprisables, funestes ou ridicules ; cet homme ne pourrait être considéré comme jouissant du sou
e, mais qu’il ne s’agit que d’éclaircir, de l’humanité elle-même. Les hommes disent que « tout est bien », sommairement, mais
générale : le bien c’est l’harmonie, le bien c’est l’ordre. Quand les hommes disent : « en ce moment dans la cité tout est bie
qui s’accordent pour faire un ensemble bien ordonné et harmonieux. L’ homme qui dit « cela va bien » ne sait pas ce qu’il dit
qu’ils nous en donnent l’idée ou peuvent très bien nous la donner : l’ homme à notre avis doit se dire, mais en tout cas il pe
a morale et en distraient, et de la façon du reste dont se gouverne l’ homme à son ordinaire, il faut bien prendre garde qu’il
esthétique supérieure ; la vertu est une beauté qui, relativement à l’ homme , est la beauté suprême ; l’art vrai, supérieur à
ons l’humanité en nous-mêmes. « L’âme est, après les dieux, ce que l’ homme a de plus divin et ce qui le touche de plus près.
ndre meilleure, s’imagine qu’il l’honore ; mais il n’en est rien. Les hommes croient que les louanges qu’ils prodiguent à leur
es causes. De même qu’on devient misanthrope pour s’être trop fié aux hommes , ou étourdiment et sans discernement, et y avoir
’où vient, en effet, la misanthropie ? De ce qu’après s’être fié à un homme , sans aucun examen, et l’avoir toujours cru sincè
us intimes amis, las enfin d’être si longtemps dupe, on hait tous les hommes également et on reste persuadé qu’il n’y en a pas
qui tiennent le milieu sont en très grand nombre, comme il y a peu d’ hommes très grands et peu d’hommes de très petite taille
en très grand nombre, comme il y a peu d’hommes très grands et peu d’ hommes de très petite taille. En toutes choses les extrê
comme s’exercer à être maître de soi. Nous pouvons nous représenter l’ homme « comme une machine animée sortie de la main des
eur de nous-mêmes, c’est-à-dire, en dernière analyse, à nous-mêmes. L’ homme de bien est l’homme qui ne fait que ce qu’il veut
’est-à-dire, en dernière analyse, à nous-mêmes. L’homme de bien est l’ homme qui ne fait que ce qu’il veut et qui ne veut que
air d’être deux idées ; ce n’en est qu’une. Car toutes les fois que l’ homme n’obéit pas à sa raison, il sent qu’il ne fait pa
é, il a parfaitement conscience qu’il n’obéit pas, mais qu’il veut. L’ homme , en un seul mot et non plus en deux, doit donc vo
uverain bien en soi, mais elle est le souverain bien relativement à l’ homme , parce qu’elle donne leur excellence à tous les b
ns ne sont plus autre chose que des maux et des maux très grands. Les hommes en général vont disant que « le premier bien est
accompagnée de la justice, lorsqu’elle est possédée et exercée par un homme injuste. La santé même est un mal pour l’homme in
édée et exercée par un homme injuste. La santé même est un mal pour l’ homme injuste, qui en abuse et qui ne peut songer qu’à
u’à en abuser ; et il n’est pas besoin de dire que l’immortalité d’un homme vigoureux, puissant et injuste serait un effroyab
it un effroyable mal pour l’humanité et pour lui-même. L’illusion des hommes sur ce point, c’est de croire qu’il vaut mieux co
eut être un plaisir de perversité, mala gaudia mentis . Exemple : un homme qui démolit un beau temple ou brise une belle sta
peler un bien, le plaisir particulier et propre, pour y revenir, de l’ homme injuste commettant l’injustice, est une illusion
brise une statue qu’il voulait briser, il n’y a rien de plus réel. L’ homme injuste ne détruit pas du tout la justice et il s
r seulement qu’il contribue à la faire vivre et à la faire éclater. L’ homme injuste qui fait condamner Socrate à mort tue Soc
crate qu’il détestait. Soit. Comme envieux il peut jouir ; mais comme homme injuste il ne jouit pas ; car Socrate en tant qu’
r ; mais comme homme injuste il ne jouit pas ; car Socrate en tant qu’ homme est mort, mais en tant que juste il vit plus que
mais, rayonne et éclate de la beauté du juste plus que jamais. Donc l’ homme injuste qui veut détruire la justice non seulemen
la détruit pas ; mais il la rétablit, la répare et la crée. Il est l’ homme qui en détruisant une statue la redresserait plus
st leur théorie ou leur passion de volonté de puissance. Le bien de l’ homme , croient-ils et répètent-ils toujours, quand on l
 » ; et ne laisseraient pas d’être assez logiques en le disant. Car l’ homme qui domine pour le juste n’a pas l’air tout à fai
aucoup plus forte que l’autre. L’illusion qui consiste à croire que l’ homme qui gouverne selon la justice ne gouverne pas lui
antine, fût-elle partagée par celui-là même qui gouverne ainsi. Car l’ homme qui gouverne selon la justice a autant de peine q
u réel et en vérité un irréel. L’illusion qui consiste à croire que l’ homme qui domine par la justice ne domine pas lui-même
une niaiserie. L’illusion, au contraire, qui consiste à croire que l’ homme qui gouverne pour l’injuste a fait quelque chose
ose est, comme nous l’avons prouvé plus haut, une énorme absurdité. L’ homme qui gouverne pour l’injuste, d’abord ne gouverne
lui bâtir un temple. On ne peut pas être plus trompé par soi-même. L’ homme qui gouverne pour l’injustice est un homme qui lâ
lus trompé par soi-même. L’homme qui gouverne pour l’injustice est un homme qui lâche la proie pour l’ombre et qui en se repa
tres mots, mais bonne à dire encore de cette façon-là, qu’il y a deux hommes qui créent la justice, c’est à savoir celui qui l
e qui soit chose réelle. C’est pour cela qu’il y a un devoir pour les hommes , un devoir auquel ils songent peu, d’ordinaire, a
peur qui soit et qui puisse être : « la plus grande des maladies de l’ homme est un défaut qu’on apporte en naissant, que tout
rer ses intérêts à ceux de la vérité. Quiconque veut devenir un grand homme ne doit pas s’enivrer de l’amour de lui-même et d
il tombe en mille erreurs inévitables. Il est donc du devoir de tout homme d’être en garde contre cet amour désordonné de so
, ce qui est un des plus grands maux qui nous puissent atteindre. Les hommes disent que ces alternatives de joie et de tristes
nt l’excès de la joie et de la tristesse qu’il s’agit de supprimer. L’ homme est un être d’un jour qui participe de l’éternité
il n’est pas de plus mauvais guide ni de compagnon plus mauvais qu’un homme amoureux ». Surtout, et c’est déjà dit, mais insi
us ses caractères ordinaires et qui semblent comme inhérents à lui. L’ homme a une tendance qui consiste à vouloir se sacrifie
génération qui perpétue la famille des êtres animés et qui donne à l’ homme l’immortalité que comporte la nature mortelle ».
ui donne à l’homme l’immortalité que comporte la nature mortelle ». L’ homme désire se perpétuer parce qu’il désire être immor
par conséquent on peut le considérer comme le fond de notre nature. L’ homme est un éphémère qui veut être éternel. Probableme
nt, la règle même de tout être vivant. Seulement on voit comme dans l’ homme elle est manifeste, éclatante et profondément, si
anifeste, éclatante et profondément, sinon connue, du moins sentie. L’ homme rêve d’éternité comme homme, comme artiste, comme
ndément, sinon connue, du moins sentie. L’homme rêve d’éternité comme homme , comme artiste, comme guerrier, comme homme d’Éta
mme rêve d’éternité comme homme, comme artiste, comme guerrier, comme homme d’État, comme citoyen et comme amoureux. On peut
t, mais une des formes encore du sourd désir d’éternité qui anime les hommes , il est selon notre nature, d’abord, et selon le
tant, parce que la faculté esthétique a besoin d’être éveillée dans l’ homme , en qui bien souvent elle dort. Parce que l’amour
ribué très vraisemblablement à l’hérédité ? Le sens du beau vient aux hommes , au moins en très grande partie, par l’amour. Cel
s. Il dira par exemple que l’art est parfaitement méprisable et que l’ homme ne doit s’occuper que de philosophie ; et il dira
de beauté. Il faut qu’elle soit cela. Autrement elle ne serait pas. L’ homme donc, qui voit une chose belle et qui éprouve le
hose belle et qui éprouve le désir de s’unir à elle, n’est donc qu’un homme qui a autrefois contemplé la Beauté absolue et qu
, violant l’ordre éternel, elle s’abandonne à un désir brutal. Mais l’ homme qui a été complètement initié, qui jadis a contem
e sa passion comme à une idole, comme à un Dieu… Cette affection, les hommes l’appellent amour ; les Dieux lui donnent un nom
dix théories platoniciennes et toutes intéressantes, et Platon est l’ homme qui a eu le plus d’imagination dans les idées), q
dont on est curieux, c’est ce qu’on n’est pas soi-même. L’amour de l’ homme pour la femme, sans aller plus loin, c’est l’amou
ns aller plus loin, c’est l’amour de l’inconnu. Et aussi l’amour de l’ homme de haute stature pour la femme de petite taille,
on ne connaît pas, parce qu’on ne le trouve pas en soi ; l’amour de l’ homme brun pour la femme blonde, de l’homme autoritaire
rouve pas en soi ; l’amour de l’homme brun pour la femme blonde, de l’ homme autoritaire pour la femme faible, de l’homme faib
ur la femme blonde, de l’homme autoritaire pour la femme faible, de l’ homme faible pour la femme volontaire, de l’homme timid
our la femme faible, de l’homme faible pour la femme volontaire, de l’ homme timide et gauche pour la coquette, c’est une curi
’infidélité, sans quoi, du reste, elle ne le serait pas de l’amour. L’ homme infidèle, la femme infidèle, est un être qui, soi
it par suite des circonstances, n’avait pas épousé son contraire ou l’ homme suffisamment différent d’elle ; et qui maintenant
ntraire, il a de désagréable, c’est à son semblable que l’on revient. Homme d’intérieur qui a épousé une femme mondaine. Il r
enter comme tendant à la réunion, à la réconciliation définitive de l’ homme avec l’idéal. Il faut pourtant qu’il y tende, qu’
aisse toujours riche et que j’aie seulement autant de richesses qu’un homme sensé peut en supporter et en employer. Avons-nou
son but dernier, en sa dernière fin. Établir une harmonie, faire de l’ homme un être harmonieux qui vivra harmonieusement, bie
Et il arrivera qu’ils pourront devenir les esclaves de deux classes d’ hommes très différentes : et de ceux qui seront assez fo
t troubler quelque auditeur ; mais elle est digne de considération. L’ homme vraiment fort doit avoir méprisé le plaisir en le
la retrouver. Il ne faut que lui apprendre à s’interroger soi-même. L’ homme a en lui toutes les semences des vérités. Il ne f
Excitateur, modérateur et redresseur ; mais non jamais entraîneur et homme qui emporte les hommes à sa suite par l’éloquence
r et redresseur ; mais non jamais entraîneur et homme qui emporte les hommes à sa suite par l’éloquence et qui les tire derriè
attitude de questionneur ignorant surtout un prétexte à se moquer des hommes . Platon, à mesure qu’il parle en son nom et aussi
deux, comme l’expédition nocturne d’Ulysse et de Diomède : « Un seul homme la pourrait entreprendre ; mais sa pensée serait
moins affermi », comme parle Homère. L’éducation est une amitié entre hommes d’âges différents. Elle doit avoir tous les carac
nt réciproque ; et elle doit être libre. La vérité ne se livre qu’aux hommes libres : « C’est donc dès l’âge le plus tendre qu
» n’est point du tout son fait, ni le mien. Savez-vous que beaucoup d’ hommes n’auraient jamais aimé s’ils n’avaient jamais ent
heure à propos de l’éducation, à cette idée que toute la dignité de l’ homme et tout son devoir consistent à chercher loin de
au-dessus de lui un bien suprême qui n’a aucun rapport avec ce que l’ homme appelle les biens. Si l’on presse un peu cette id
n bien et ce beau suprême considérés humainement, c’est la justice. L’ homme est un être qui a été doué de la faculté de disti
et, cela obtenu, distinguer le juste de l’injuste, c’est le tout de l’ homme ici-bas. Et quand on s’est habitué à distinguer l
rs à eux qu’ils ne se croient supérieurs à nous. Le juste est donc un homme qui est sain, qui est harmonieux et qui est libre
e Platon. Platon, non plus que Socrate, ce semble, n’a jamais dit aux hommes de s’aimer. À prendre les choses un peu familière
leurs disciples, les sages du passé, du présent et de l’avenir ; les hommes , non, ou fort tranquillement. Ils n’ont pas échap
sophiques tout pleins de tendresse et de pitié et bonté à l’égard des hommes , j’entends le bouddhisme et le christianisme, il
orme de la bonté. Et que je sois égoïste, il n’est pas douteux, étant homme  ; mais je voudrais que tu te fisses cette questio
x, étant homme ; mais je voudrais que tu te fisses cette question, en homme très habile à démêler les secrets du cœur, si un
phes ont cette tendance, en général, de se croire très supérieurs aux hommes d’État ; il est probable qu’ils le sont en effet
llusion. Une illusion par rapport à quoi ? Par rapport au désir que l’ homme a de vivre bien. Mais n’y a-t-il pas autre chose
la vérité ; mais il faut pourtant vous la dire : il n’y a pas un seul homme de ceux qui étaient là présents qui ne fût plus c
temps qu’à cause de leur poésie, ils se croyaient les plus sages des hommes dans toutes les autres choses, bien qu’ils n’y en
extravagance ôtait du prix à leur habileté. » L’artiste est donc un homme qui ne sait rien. Il ne sait rien, parce qu’il ne
ont donc de simples manœuvres ou de simples maniaques. Le propre de l’ homme est d’agir en tendant à un but et ils ne sont pas
et ils ne sont pas capables de dire quel est le leur. Le propre de l’ homme est aussi de savoir ce qu’il fait et ils n’en sav
rit pour fleurir, et c’est un autre qui sait pourquoi elle fleurit. L’ homme , lui, agit pour agir et aussi en rapportant son a
acte. Les artistes seraient-ils des végétaux éclatants et non pas des hommes  ? Ce qu’il y a de remarquable et d’inquiétant, c’
utile aux autres, en vérité ce n’est pas l’art de persuader que notre homme aurait dû apprendre ; c’est la science de la just
u bien ; car il n’y a que la justice et le bien qui soient utiles aux hommes considérés en masse. De sorte que votre orateur,
filou ou quasi filou très vulgaire ; et, s’il songe à être utile aux hommes , devrait être avant tout un philosophe, un morali
et si vous la considérez comme art de persuader ce qui est utile aux hommes , je l’appelle simplement la morale appliquée aux
funestes, corrupteurs, etc. ; ou ils ont un but, celui de rendre les hommes plus heureux, et les hommes ne peuvent être heure
 ; ou ils ont un but, celui de rendre les hommes plus heureux, et les hommes ne peuvent être heureux que par le bien et, par c
voir que cette idée que tous les arts et du reste tout ce que fait l’ homme , doivent tendre à la morale comme à leur dernière
es elle y tend. Il n’y a que la morale qui soit une réalité, chez les hommes . Les autres choses, ou ont la réalité qu’elles em
e nous aurons la législation et la sophistique. Le législateur est un homme qui cherche le juste et qui s’efforce de mettre l
ou à flatter les passions populaires pour faire triompher tel ou tel homme , ou à servir les intérêts d’un parti au détriment
hitecture est un art vrai. Il importe à la morale, d’une part que les hommes soient bien logés, sainement, commodément, pour q
l’âme que vous voulez introduire la persuasion ? Sans contredit. Tout homme qui voudra enseigner la rhétorique ou tout homme
Sans contredit. Tout homme qui voudra enseigner la rhétorique ou tout homme qui voudra la savoir devra donc avant tout savoir
eut devenir orateur sache combien il y a d’espèces d’âmes… Il est des hommes que certains discours persuaderont dans certaines
u, il saura lire dans son cœur et pourra se dire à lui-même : voici l’ homme , voici le caractère que mes maîtres m’ont dépeint
’autre part les artistes qui aideront les philosophes à moraliser les hommes , ceux-là surtout qui auront ce mérite de pouvoir
tragédie de viser particulièrement cette beauté morale : elle peint l’ homme sérieusement et dans des situations sérieuses et
érieuses et graves ; une vue grave et sérieuse sur les destinées de l’ homme est comme impliquée dans la tragédie. Il y a des
n’en verrez pas. Il y aura bien des sentiments, puisqu’il y aura des hommes  ; mais nous n’insisterons pas là-dessus. Tout le
ique déjà un peu plus difficilement, parce qu’en somme ici il y a des hommes et que de les présenter, relativement à leurs âme
st un peu introduire cette idée, ou cela implique cette idée, que les hommes ne sont que des marionnettes. Or ceci précisément
, de la préoccupation de cette idée-là. Cependant que l’on peigne les hommes seulement par rapport aux situations où ils se tr
e trouvent engagés, le lecteur accepte encore cela. C’est peindre les hommes en tant que passifs, ce qu’ils sont en partie, en
e qu’ils ne laissent pas d’être. C’est un côté, et l’auteur prend les hommes par ce côté-là. Soit. Quand il s’agit de poésie d
être sain. Soit. Vous voulez rire. Eh bien, je vais vous montrer des hommes qui feront des actes ridicules. Seulement, je vou
eut dire que vous serez ici partagés entre deux tendances. Voyant des hommes agir, vous chercherez instinctivement le genre de
s hommes agir, vous chercherez instinctivement le genre de beauté des hommes qui agissent : vous chercherez la beauté morale.
n art, je la connais : la Comédie, par ce seul fait qu’elle peint des hommes et des hommes en tant qu’ils pensent et qu’ils se
onnais : la Comédie, par ce seul fait qu’elle peint des hommes et des hommes en tant qu’ils pensent et qu’ils sentent, tombe s
lle doit lui rendre cet hommage de ne peindre comme ridicules que des hommes bas. Elle doit déjà être très pénétrée, en son fo
étrée, en son fond, de moralité, parce que c’est un art qui prend des hommes pour sa matière. Il y a un autre biais : c’est de
de traiter la comédie comme on traite le conte ; c’est de prendre les hommes pour de simples marionnettes ; c’est d’écrire des
lité à une farce, parce qu’il est bien entendu que ce ne sont pas des hommes , en vérité, qu’on a sous les yeux, mais des ombre
t pas des hommes, en vérité, qu’on a sous les yeux, mais des ombres d’ hommes , dont les actes n’ont aucun sens profond, et qui
le touchant de plein contact, et à un poème épique représenté par des hommes vivants, ce qui le rapproche encore et ce qui fai
s au-delà. — Aux arts enfin qui peignent non plus la nature, mais des hommes , lesquels sont des êtres moraux et desquels la pl
ces et des distinctions et, sachant bien qu’il y a autre chose dans l’ homme que la beauté morale, et que les vices, les trave
’est pour cette dernière considération qu’aux artistes qui peignent l’ homme bas ou l’homme médiocre, la foule ne demande pas
dernière considération qu’aux artistes qui peignent l’homme bas ou l’ homme médiocre, la foule ne demande pas d’être moraux,
j’en reviens à l’affaire essentielle : d’un bout à l’autre de l’art l’ homme n’exige de l’artiste que le beau ; mais il demand
rangères au sujet. — Enfin il y aurait les arts où la matière étant l’ homme et l’homme traité sérieusement, le beau moral est
sujet. — Enfin il y aurait les arts où la matière étant l’homme et l’ homme traité sérieusement, le beau moral est l’élément
subordonner l’art à la morale, c’est d’abord proscrire ou exciter les hommes à proscrire tous les arts qui n’ont, de soi, aucu
ale, que la nature est immorale et qu’il n’y a de moralité que dans l’ homme  ; et dans l’homme encore quand il se dépasse, qua
est immorale et qu’il n’y a de moralité que dans l’homme ; et dans l’ homme encore quand il se dépasse, quand il se surmonte,
rrection, mais cette observation que le beau, quand il s’applique à l’ homme , que le beau, quand on le cherche dans l’homme, m
uand il s’applique à l’homme, que le beau, quand on le cherche dans l’ homme , mais seulement alors, se confond avec le bien et
t, c’est-à-dire chez elle, elle la divinise et l’impose fortement aux hommes . Elle dit aux hommes : Vous êtes d’essence si par
elle, elle la divinise et l’impose fortement aux hommes. Elle dit aux hommes  : Vous êtes d’essence si particulière qu’on peut
naturel, c’est le beau. Le beau humain, c’est le bien. Le beau dans l’ homme , c’est la splendeur du bien. Il me semble que c’e
l’édifier par des œuvres d’art ? C’est certainement un fait. Le même homme , très honnête et droit et amoureux de vertu, qui
qui admet très bien qu’on le prêche et qui même le recherche, ce même homme est ennuyé par une œuvre d’art qui prétend excite
au pseudo-sermon. » Pourquoi cela ? D’abord, peut-être, parce que cet homme a le sentiment de la distinction des genres et, s
marque d’un esprit droit. Mais, de plus, il y a probablement dans cet homme un autre sentiment très juste. Nous n’aimons pas
situations nettes me paraît la vraie raison du peu de goût qu’ont les hommes pour les œuvres d’art à intention moralisantes, p
écritures. Il devient ensuite ce qu’il peut dans les imaginations des hommes . C’est à eux d’en extraire le bien et en rejeter
mais une morale professionnelle ; non seulement une morale en tant qu’ homme , mais une morale en tant qu’artiste. Or, c’est un
u premier abord. Elle lui interdit d’être un charlatan, un habile, un homme qui se demande d’où vient le vent, un serviteur d
eux que tu m’interroges. — À ton aise, gracieux ami. Que se propose l’ homme qui fait une statue ? — Il se propose, ce me semb
ment tu es dans le vrai ; et si tu prétends railler, tu te trompes. L’ homme qui fait une statue se propose de faire une statu
imable ami ; car c’est pour les honneurs et pour la gloire que tant d’ hommes ont jeté leurs concitoyens dans les pires infortu
et chez l’artiste. — Pas autant que tu le crois ; car c’est aux mêmes hommes que l’un et l’autre demandent honneur et gloire e
s hommes que l’un et l’autre demandent honneur et gloire et des mêmes hommes qu’ils les attendent, et si le désir de gloire es
gloire, cela se ramène à être cité, nommé, désigné du doigt comme un homme qui a fait des choses qui ont plu et qui plaisent
te distingue des politiciens, des rhéteurs, et, du reste, de tous les hommes . Si les vrais philosophes et les vrais artistes s
une manière désintéressée, et que les uns et les autres appellent les hommes à des jouissances désintéressées. Il n’y a pas en
. Sur l’origine des sociétés, Platon a cette idée de bon sens que les hommes ont dû être de tout temps en société parce qu’ils
e qui donne naissance à la société, c’est l’impuissance où est chaque homme de se suffire à lui-même et le besoin qu’il éprou
la naissance de l’État social. Le besoin d’une chose ayant engagé un homme à se joindre à un autre homme et un autre besoin
. Le besoin d’une chose ayant engagé un homme à se joindre à un autre homme et un autre besoin à un autre homme encore, la mu
un homme à se joindre à un autre homme et un autre besoin à un autre homme encore, la multiplicité de ces besoins a réuni da
ultiplicité de ces besoins a réuni dans une même habitation plusieurs hommes dans le dessein de s’entraider, et c’est à cette
étaient bannies de presque tous les lieux du monde. Car, d’abord, les hommes trouvaient dans leur petit nombre un motif de s’a
s et, tenant pour vrai ce qu’on leur disait touchant les Dieux et les hommes , ils en faisaient la règle de leur vie. C’est pou
as, sauf dans un grand cataclysme social, se résigner à ce qu’un seul homme commande dans la contrée ou à ce que tous gouvern
chances pour que la nécessité s’impose d’un pouvoir confié à un seul homme qui domine toute la situation et qui ait le derni
oublier que tous les lieux ne sont pas également propres à rendre les hommes meilleurs ou pires et qu’il ne faut pas que les l
t qu’il ne faut pas que les lois soient contraires au climat. Ici les hommes sont d’un caractère bizarre et emporté, à cause d
es après les avoir observées et reconnues autant qu’il est donné à un homme de les reconnaître. » Telles sont les principale
s les empires. Quand il parle de ces mêmes choses en théoricien et en homme qui voudrait fonder ou réformer et qui recherche
t le contraire même du gouvernement, comme on appelle le plus mauvais homme du monde celui qui est le contraire de l’homme et
ppelle le plus mauvais homme du monde celui qui est le contraire de l’ homme et qui est une brute, soit par sa férocité, soit
it souvent bon de vivre avec eux. Il ne les déteste presque que comme hommes politiques. Au fond, il les considère comme des e
elle se trouve, elle produira sans doute le même effet parmi tous les hommes quels qu’ils soient et les mettra dans l’impuissa
le scélérat, comme disent les philosophes, c’est-à-dire simplement l’ homme qui ne s’embarrasse pas de savoir si les choses s
s et se concilie bien plus aisément que le juste la bienveillance des hommes et des Dieux eux-mêmes. On a fait remarquer auss
ie des panégyristes ordinaires et médiocres du juste Ils disent que l’ homme juste réussira. Ils disent : « Soyez justes, et t
ue nous disons d’un État bien ordonné, c’est ce que nous dirions d’un homme bien ordonné, et l’homme ordonné, c’est l’homme j
bien ordonné, c’est ce que nous dirions d’un homme bien ordonné, et l’ homme ordonné, c’est l’homme juste. L’homme juste est l
que nous dirions d’un homme bien ordonné, et l’homme ordonné, c’est l’ homme juste. L’homme juste est l’homme qui fait régner
s d’un homme bien ordonné, et l’homme ordonné, c’est l’homme juste. L’ homme juste est l’homme qui fait régner la justice, c’e
ordonné, et l’homme ordonné, c’est l’homme juste. L’homme juste est l’ homme qui fait régner la justice, c’est-à-dire un juste
nt les unes sur les autres, soit se combattent les unes les autres. L’ homme juste leur fixe des limites qu’il ne leur permet
utres pour son bien ou au moins pour sa paix générale. Tout de même l’ homme juste, quand il s’applique à la cité, maintient l
insi fixée est son droit, et il est juste que ce droit soit assuré. L’ homme juste fait ainsi une cité juste, sur le modèle de
L’homme juste fait ainsi une cité juste, sur le modèle de lui-même. L’ homme juste est un homme équilibré, la cité ordonnée es
ainsi une cité juste, sur le modèle de lui-même. L’homme juste est un homme équilibré, la cité ordonnée est une cité organisé
st un homme équilibré, la cité ordonnée est une cité organisée par un homme juste. La cité doit reproduire l’harmonie d’une t
; ce qui est juste, c’est que tout soit dans un bon ordre, ou dans un homme ou dans une ville. La justice veut l’ordre et l’o
La justice est une convention. C’est une convention par laquelle les hommes opprimés ont déclaré qu’il était mal que les fort
mmettre. Ceci est possible et même vraisemblable. En conséquence, les hommes , ayant vécu longtemps selon la force, se sont à p
côté, gain de l’autre, et gain plus grand que la perte. Du moins les hommes en ont jugé ainsi. La justice est donc quelque ch
des choses, il n’y a que la force. Ce serait une espèce de folie à un homme « vraiment homme » que de pouvoir agir selon sa f
y a que la force. Ce serait une espèce de folie à un homme « vraiment homme  » que de pouvoir agir selon sa force, être injust
njuste, pour parler comme la convention, et de ne pas le vouloir. « L’ homme de bien », comme vous dites, tout autant que le m
a consiste le beau et le juste. Mais j’imagine que s’il paraissait un homme né avec de grandes qualités, qui, secouant et bri
nvention, celle qui est dans la nature et celle qui est la morale des hommes nobles, c’est le développement libre et énergique
bre et énergique de la volonté de puissance : « Comment, en effet, un homme serait-il heureux s’il est asservi à quoi que ce
remplir chaque désir à mesure qu’il naît. C’est ce que la plupart des hommes ne sauraient faire, à ce que je pense ; et de là
de plus honteux et de plus dommageable que la tempérance, lorsque des hommes de ce caractère, pouvant jouir de tous les biens
consulter sans parti pris et surtout sans hypocrisie les opinions des hommes , que la vie heureuse et, pour parler net, la vie
ents, tempérants, respectueux de la justice et de l’égalité entre les hommes  ? Ils sont passionnés, volontaires et capricieux.
ci : le sacrifice de l’individu. Cela n’a pu être inventé que par des hommes si faibles qu’en vérité ils étaient tout près de
 : qui sait si ce qui vous semble la vie n’est pas la mort même ? Cet homme à belles passions et à beaux caprices me fait l’e
çoit à mesure qu’il le reçoit et croit le saisir. Le passionné est un homme qui puise de l’eau ou du vin dans un crible. Il c
t ? En dernière analyse, c’est une illusion. Il est assez naturel à l’ homme , à l’homme peu réfléchi surtout, de prendre ses f
ière analyse, c’est une illusion. Il est assez naturel à l’homme, à l’ homme peu réfléchi surtout, de prendre ses faiblesses p
ie, et la vie toute en désirs est une suite de maladies qui fait de l’ homme , sinon un mort tout à fait, du moins un éternel m
eaucoup pour les vaincre et il n’en faut aucun pour s’y abandonner, l’ homme fort est celui qui contient et réprime ses passio
uste et une autre manière de l’être. Il y a une manière passive. Tels hommes sont abstinents, tempérants et respectueux des dr
t que ce soit ceux-ci que j’approuve et que je donne pour modèles ? L’ homme qui est selon mon cœur, c’est bien le vôtre ; c’e
 ? L’homme qui est selon mon cœur, c’est bien le vôtre ; c’est bien l’ homme digne du nom d’homme, comme vous dites très bien,
lon mon cœur, c’est bien le vôtre ; c’est bien l’homme digne du nom d’ homme , comme vous dites très bien, c’est bien l’homme à
’homme digne du nom d’homme, comme vous dites très bien, c’est bien l’ homme à passions fortes et à fortes volontés, mais qui,
ce de ces volontés. Ou encore, si vous voulez, il y a trois classes d’ hommes  : les timides et pusillanimes, et je dis comme vo
de tous, et c’est ce que je viens de prouver ; — et enfin il y a les hommes à passions vives et à volonté énergique, qui mett
s passions mauvaises, et contre leurs ennemis du dehors, qui sont les hommes à passions mauvaises ; et voilà pour moi les seul
ui sont les hommes à passions mauvaises ; et voilà pour moi les seuls hommes forts. Et quand vous me dites que seuls les homme
pour moi les seuls hommes forts. Et quand vous me dites que seuls les hommes forts doivent commander dans la cité, je suis par
ur devenir la passion de la justice. C’est cela qui est la force d’un homme et la force d’un État. J’identifie la force et la
s forts, ce sont les plus nombreux ; car il est incontestable que dix hommes sont sûrs d’en battre un. Par conséquent, c’est l
quand on va au fond des choses. De même que nous avons accepté que l’ homme fort a son droit, oui, parce que le véritable hom
ons accepté que l’homme fort a son droit, oui, parce que le véritable homme fort c’est l’homme juste ; de même nous acceptons
omme fort a son droit, oui, parce que le véritable homme fort c’est l’ homme juste ; de même nous acceptons que la cité soit d
e nous acceptons que la cité soit dominée par la force, oui ; par les hommes forts, oui ; parce que les seuls hommes forts son
e par la force, oui ; par les hommes forts, oui ; parce que les seuls hommes forts sont les hommes justes ; parce que la force
par les hommes forts, oui ; parce que les seuls hommes forts sont les hommes justes ; parce que la force en choses d’organisat
du pouvoir et capables de l’exercer. C’est si simple ! On distingue l’ homme qui doit être chef à ceci qu’il ne veut pas l’êtr
dement, vous aurez une république bien gouvernée… mais partout où des hommes pauvres, affamés de biens, aspireront au commande
nimité, et tous les peuples en sont là, il y a surtout deux classes d’ hommes , relativement aux caractères. Il y a les doux et
t qui puisse être « le tisserand ». Le seul tisserand possible est un homme bien doué, qui, par sa nature si les dieux l’ont
est connue dans les villes grecques, c’est-à-dire le despotisme d’un homme médiocre ou très ordinaire. Soit donc : la démocr
éduits à prendre des étrangers à leur solde, comme s’ils manquaient d’ hommes , ils mettent dans ces mercenaires tout l’espoir d
ar leur conduite que ce qui passe pour précieux et estimable chez les hommes n’est rien au prix de l’or et de l’argent… Nous a
le gouvernement de Sparte, qui a une très grande réputation parmi les hommes . Le gouvernement de Sparte est une royauté-aristo
 ; la science du gouvernement ne peut être que dans un petit nombre d’ hommes ou dans un seul, si tant est qu’elle soit quelque
ni riches ni misérables, mais seulement des pauvres, c’est-à-dire des hommes de fortune médiocre. « Nous prendrons bien garde
Il faut convenir qu’il est comme impossible que nous rencontrions des hommes qui ne murmurent point contre un tel établissemen
telligence générale et abstraite et qui ne valent certainement pas un homme d’intelligence vivante, ployable à toute circonst
ute circonstance et du reste supérieure ; mais comme, d’une part, cet homme est difficile à trouver, et comme, d’autre part,
et non « unique » ; car dans le cas de crime monstrueux commis par un homme d’excellente éducation, le juge pourra estimer qu
e d’excellente éducation, le juge pourra estimer qu’il a affaire à un homme incurable et lui infliger la mort, mal qui est « 
t qu’ils n’ont par conséquent aucun besoin de l’or et de l’argent des hommes et qu’il ne leur est pas permis de souiller la po
t, et c’est là sa grande et son immortelle originalité. Pour Platon l’ homme est fait pour réaliser la perfection et pour que
, tout au moins presque, réalisée dans le monde. Ceci est la loi de l’ homme , qu’il comprend rarement, qu’il entrevoit quelque
eux cent cinquante ans plus tard. Seulement pour Renan, le monde et l’ homme viennent on ne sait de quoi et tendent vers le pa
eront jour à jour de plus en plus. Pour Platon le monde, et surtout l’ homme , viennent du parfait et y retournent. Ils sont so
eux, et en le réparant en eux, à s’élever de plus en plus vers lui. L’ homme ne crée pas le divin, il le restitue. Il n’y va p
il y a Dieu. Mais, au fond, l’idée est la même. Est platonicien tout homme qui croit que la destinée de l’homme est de trouv
st la même. Est platonicien tout homme qui croit que la destinée de l’ homme est de trouver l’idée du parfait et de s’y attach
en général à tous les Grecs. Le devoir est plutôt une idée latine. L’ homme , pour Platon, n’a pas précisément le devoir de s’
Nietzsche, malgré les différences, veut parfaitement faire vivre les hommes en force et en beauté. Seulement il lui a semblé
». Platon, qui n’a pas sauvé Athènes, est au nombre des deux ou trois hommes qui ont donné à l’humanité une secousse morale pr
me mère n’ont accoutumé de l’être ; le christianisme a dit : tous les hommes doivent être frères dans le sens littéral et plus
que, une invincible défiance, aurait tort de ne pas voir en Platon un homme qui, quoique n’étant pas un auxiliaire, est très
éloigné d’être un ennemi. La pensée profonde du positivisme est que l’ homme , égaré dans un canton de l’univers d’où il ne peu
lus dans le sens de l’ordre, du juste et du bien. L’humanité oblige l’ homme . Nous devons l’adorer comme un Dieu bienfaiteur e
ers les dieux ; mais où il tend surtout, c’est bien à faire vivre les hommes de plus en plus en beauté. Pour lui, la question
re que nous, dans toute la mesure de nos forces. Toute la valeur de l’ homme est dans la quantité de justice et dans la quanti
rant platonisme et idéalisme sont synonymes, ce n’est pas à tort. Les hommes appellent communément idéal ce qui est désintéres
oulés, toutes les passions et avec elles, tous les intérêts. Quand un homme a une pensée et qu’il n’en est pas assez ravi et
, il faut que ce soit la même chose, puisque, si ce ne l’était pas, l’ homme serait trop bête. Et la théorie est contestable,
ncu, le plus profondément entré dans les moelles et dans le cœur d’un homme , qui se soit jamais rencontré. L’épithète de divi
morale une trop grande part en la donnant comme la dernière fin de l’ homme et en affirmant qu’il ne peut être occupation hum
compte aussi du public auquel s’adresse un philosophe, et certes les hommes à qui parlait Platon étaient si éloignés de toute
, sur la terre. Il ne sera oublié définitivement que lorsque tous les hommes en seront à ne croire qu’à la force et à croire q
peut fonder quelque chose de durable, et lorsque, en conséquence, les hommes n’agiront jamais et ne voudront jamais agir que s
ois d’Athènes. Or le très sarcastique M. de Gobineau répartissait les hommes de la façon suivante : « les fils de rois, les im
, un des aspects du divin. Il est de ceux qui y font croire. Il a été homme de son temps et je suis certain que c’est pour so
e répond mieux à la magnifique définition que Lamartine a donnée de l’ homme  : « L’homme se compose de deux éléments, le temps
ux à la magnifique définition que Lamartine a donnée de l’homme : « L’ homme se compose de deux éléments, le temps et l’éterni
ce que tous ses membres ne feront plus, pour ainsi parler, qu’un seul homme . » — Et, au début du livre VIII de ce même ouvrag
67 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »
; la destinée de l’humanité ne saurait être autre que la destinée des hommes qui la composent. Pour connaître donc et détermin
hode expérimentale intérieure, découvrira, autant qu’il est donné à l’ homme de le faire, sa destinée propre, et la destinée d
à l’homme de le faire, sa destinée propre, et la destinée des autres hommes ses semblables, et la destinée de l’espèce tout e
r relativement à elle ce que signifie le mot de destinée appliqué à l’ homme . C’est nous donner le change et se payer de mots,
de Dieu ; si l’humanité, en un mot, vit et se développe en Dieu, et l’ homme dans l’humanité, à plus forte raison alors ne ser
umanité, à plus forte raison alors ne sera-t-il pas permis d’isoler l’ homme et de l’interroger uniquement dans son moi pour l
ce cas son acception la plus profonde et la plus sublime. La vie de l’ homme en effet lui afflue de tous côtés par les relatio
afflue de tous côtés par les relations qu’il soutient avec les autres hommes et avec la nature ; cette vie qu’il reçoit de l’u
transformer. Quand elle se hasarde à des inductions sur l’avenir de l’ homme , ce ne sont que des inductions sur l’avenir du mo
celle de l’enfant ou de l’adolescent, par rapport à la condition de l’ homme fait. Une psychologie est toujours subordonnée à
est toujours subordonnée à la dernière révélation qui a transformé l’ homme  ; nos psychologistes d’aujourd’hui demeurent, san
d’après lui, est de résoudre la question du passé et de l’avenir de l’ homme , mais de son passé et de son avenir en une autre
ont soif de parole ; tous sont malades et aspirent à la vie. Alors l’ homme élu. dans les entrailles duquel toutes les souffr
nouvelle, plus large et plus heureuse, de l’association humaine ; cet homme vraiment divin, ce poëte, cet artiste, ce révélat
l’univers, et qu’il ne perd pas un seul des rayons de Dieu. Il est l’ homme unique, l’homme nécessaire, l’organe et l’oracle
u’il ne perd pas un seul des rayons de Dieu. Il est l’homme unique, l’ homme nécessaire, l’organe et l’oracle de l’humanité, c
ue le mal cesse d’être un principe positif ennemi du bien, dès lors l’ homme n’a plus peur de Satan, de même qu’il n’a plus be
e ; il sent l’influence divine dans chacune de ses relations avec les hommes et avec les choses ; il ne s’imagine aucunement d
l soit. En effet, tout progrès nouveau est une révélation de Dieu à l’ homme , une ascension de l’homme à Dieu ; le savant qui
grès nouveau est une révélation de Dieu à l’homme, une ascension de l’ homme à Dieu ; le savant qui invente y est soumis comme
ple système de visionnaire sur l’avenir ou le passé métaphysique de l’ homme , sur son avenir ou son passé dans une autre vie ;
oute religion est de produire un nouveau rapport plus parfait entre l’ homme et ce qui l’entoure, entre l’homme et Dieu. Bien
uveau rapport plus parfait entre l’homme et ce qui l’entoure, entre l’ homme et Dieu. Bien que ce rapport ne soit point nécess
Bien que ce rapport ne soit point nécessairement un lien de plus de l’ homme avec le monde, puisque dans le cas du christianis
ocialement ; elle s’empare en souveraine de l’existence actuelle de l’ homme  ; elle le prend et l’enserre de ses plis et repli
rendre ; mais dans aucun cas une religion ne se fait toute seule ; un homme la conçoit et la produit ; la conception primitiv
la produit ; la conception primitive ainsi produite se crée d’autres hommes qui la transforment encore et la réalisent ; les
s qui la transforment encore et la réalisent ; les religions font les hommes et les hommes les font. Avant de demander à la ps
forment encore et la réalisent ; les religions font les hommes et les hommes les font. Avant de demander à la psychologie la s
humaine, M. Jouffroy a dit : « S’il y avait eu révélation de Dieu à l’ homme , il serait plus sûr et plus commode sans doute de
, car c’est vous qui l’y aurez mise. Vous supposez dès le début que l’ homme est condamné à chercher ici-bas la vérité, seul,
été de l’avenir soit constituée de manière que le plus grand nombre d’ hommes puisse vaquer à la solution de ce problème et de
poque raisonneuse ; 2° parce que les révélations directes de Dieu à l’ homme , trait essentiel qui distingue, selon lui, les re
ui donnent les psychologistes. Eux aussi ont parlé de l’activité de l’ homme , mais ce n’a jamais été que de l’activité de la s
t, lorsque nous parlons d’activité, c’est de l’action matérielle de l’ homme sur l’univers et de sa puissance motrice qu’il es
68 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 1, du génie en general » pp. 1-13
er, et je reconnois l’artisan qui se joüe ainsi de mon coeur, pour un homme qui sçait faire quelque chose de divin. La ressem
que le poëte tire de son génie, avec les idées que peuvent avoir des hommes qui se trouveroient être dans la même situation o
n ne parvient même qu’à l’aide d’une longue étude à bien inventer. Un homme qui invente mal, qui produit sans jugement, ne mé
ir vos spectateurs ni vos auditeurs. Voilà de grandes maximes, mais l’ homme né sans génie, n’entend rien au précepte qu’elles
peintres et des poëtes médiocres. On appelle génie, l’aptitude qu’un homme a reçû de la nature, pour faire bien et facilemen
ant de facilité que nous en avons à parler notre langue naturelle. Un homme né avec le génie du commandement à la guerre, et
able de devenir un grand capitaine à l’aide de l’expérience, c’est un homme dont la conformation organique est telle que sa v
’esprit, et que sa présence d’esprit n’ôte rien à sa valeur. C’est un homme doüé d’un jugement sain, d’une imagination prompt
our découvrir ce qu’il conviendroit de faire. Quelqu’esprit qu’ait un homme , quand il est de sang froid, il ne sçauroit être
. Je sçais bien que l’honneur et l’émulation font faire souvent à des hommes nez timides, les démarches et les démonstrations
ux qui leur défendent de s’avancer où leur ardeur les porte. Mais les hommes n’ont pas le même empire sur leur imagination que
de la guerre. La gestion des grandes affaires, l’art d’appliquer les hommes aux emplois pour lesquels ils sont nez ; la medec
me, tout a son génie. La nature a voulu répartir ses talens entre les hommes , afin de les rendre nécessaires les uns aux autre
les rendre nécessaires les uns aux autres, parce que les besoins des hommes sont le premier lien de la societé. La nature a d
biens entre ses enfans, mais elle n’a voulu deshériter personne, et l’ homme entierement dépourvû de toute espece de talent, e
de toute espece de talent, est aussi rare qu’un génie universel. Des hommes sans aucun esprit, sont aussi rares que les monst
ucun esprit, sont aussi rares que les monstres, dit celui de tous les hommes qui s’est fait la plus grande réputation dans la
. De la difference des génies, naît la diversité des inclinations des hommes , que la nature a pris la précaution de porter aux
ur se rendre capables de remplir cette vocation. Les inclinations des hommes ne sont si differentes que parce qu’ils suivent t
regles, quand un autre déplaît en les observant. Le caractere que les hommes apportent en naissant, fait que les uns plaisent
rle plus au long de la difference qui se rencontre entre le génie des hommes , et même entre le génie des siecles et des nation
cquises, cet instinct naturel qui nous fait faire le discernement des hommes , peuvent lire l’examen des esprits par Huarté, et
lire l’examen des esprits par Huarté, et le portrait du caractere des hommes , des siecles et des nations, par Barclai. On peut
69 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série
é de considérer l’énergie, même criminelle, comme la seule vertu de l’ homme . Peu philosophe, du reste, il n’a pas su ramener
onvaincu, du reste, que tout au-delà est fermé à la connaissance de l’ homme , et par conséquent, au sein de la nature hostile
té, de bienveillance, d’indulgence et par conséquent d’action sur les hommes , Renan, tout compte fait, s’est peu soucié d’agir
en fut possédé jusqu’à une manière de superstition. Voilà du moins un homme qui a eu un idéal, une pensée qui peut devenir un
re complets et très prétentieux. Pour moi je souhaite qu’il vienne un homme qui, par l’autorité du génie, persuade à ce pays
ans laquelle toutes les autres seraient inutiles. Je voudrais que cet homme encore déshabituât la nation, s’il est possible,
tre, et que ceci ne peut être si cela est. Je voudrais encore que cet homme à la voix puissante, tout en donnant les conseils
e forment sur la surface mouvante des démocraties. Et enfin à tous, l’ homme que j’appelle devra dire que le secret social est
de ses tours assez fréquents est de déplacer, pour ainsi parler, les hommes d’esprit, de mettre en un siècle tel homme qui ét
r, pour ainsi parler, les hommes d’esprit, de mettre en un siècle tel homme qui était fait évidemment pour être d’un autre, e
tamment l’attention. On cherche chez lui reflet qu’a pu faire, sur un homme de valeur du reste, un temps qui lui était contra
t. Interrogeons donc cet étranger, questionnons cet anachronisme, cet homme qui était comme forcé d’être original, et qui, en
toute son existence. Il fallait qu’il contredît et qu’il contrariât. Hommes en place, hommes en crédit, hommes célèbres, homm
nce. Il fallait qu’il contredît et qu’il contrariât. Hommes en place, hommes en crédit, hommes célèbres, hommes à la mode, hom
’il contredît et qu’il contrariât. Hommes en place, hommes en crédit, hommes célèbres, hommes à la mode, hommes honorés, homme
qu’il contrariât. Hommes en place, hommes en crédit, hommes célèbres, hommes à la mode, hommes honorés, hommes approuvés, lui
Hommes en place, hommes en crédit, hommes célèbres, hommes à la mode, hommes honorés, hommes approuvés, lui ont toujours sembl
hommes en crédit, hommes célèbres, hommes à la mode, hommes honorés, hommes approuvés, lui ont toujours semblé autant de père
n de négoce. Cette jeunesse manquée, qui ne l’a pas empêché d’être un homme instruit, et même sachant vivre, quand il le fall
’égotisme », comme il dit, et la conviction trop forte qu’il était un homme extraordinaire. Une foule de portraits, nets, vig
et le seul voyage qu’il sût bien faire était un voyage à travers les hommes . Cette observation de Stendhal est de très bonne
e, ce qui est excessivement rare, la plupart des moralistes étant des hommes qui veulent être moralistes, qui prétendent être
nt-Simon, dont, à tous les autres égards, il est si loin. C’est que l’ homme , en vérité, n’est point né pour observer les homm
loin. C’est que l’homme, en vérité, n’est point né pour observer les hommes , mais, selon sa force ou sa faiblesse, pour s’en
omalie. C’est donc déjà dire beaucoup de la faculté observatrice d’un homme que de dire qu’elle est naturelle. Il faut ajoute
vec Stendhal, sur un terrain où l’on se sent sûr et en compagnie d’un homme de bonne foi. Cette loyauté, est-il besoin de le
ses limites, ou plutôt trouve son obstacle dans les passions de notre homme . Quand une idée générale est chez lui la synthèse
. Quand le mot Stendhal me vient à l’esprit, je vois toujours un gros homme rond et vif, lèvres serrées, œil noir perçant et
et surtout songe à s’éclipser au premier relais pour trouver d’autres hommes expansifs, car il les lui faut ainsi, à explorer.
ration de la volupté et l’adoration de l’énergie. Il a cru voir que l’ homme n’avait qu’un seul penchant, qui était de recherc
oi d’un autre monde que celui que nous voyons. Ces deux moyens qu’a l’ homme d’échapper à lui-même, preuves au moins du besoin
pas aperçus, constatés, au moins comme faits, dans ses semblables. L’ homme est pour lui un être qui « part tous les matins p
et la seule étude à faire de lui est d’observer comment il chasse. L’ homme s’appelle don Juan, Alcibiade, Borgia, Raphaël, o
us radical et plus intransigeant en cette doctrine. — Non seulement l’ homme est tout entier ce que nous venons de dire, mais
seulement l’homme est tout entier ce que nous venons de dire, mais l’ homme doit l’être ; il a raison d’être ainsi, et tous c
es, de jouissances fines et de jouissances rares. Cette philosophie d’ homme de vingt ans étonne toujours chez un homme de réf
rares. Cette philosophie d’homme de vingt ans étonne toujours chez un homme de réflexion quinquagénaire, et toujours l’on se
on histoire, après l’avoir savamment fait désirer, et il ajoute : « L’ homme dont les passions offrent ce caractère d’énergie
sous ces deux formes, volupté et violence, lui paraissant la fin de l’ homme et le plus bel exercice de ses facultés, il a un
ntes formes et ses divers aspects. Il y a une raison qui enseigne à l’ homme à prévoir et à vouloir, c’est-à-dire à avoir des
sait que ce n’est pas celle-là. Elle est trop froide, elle donne à l’ homme trop de gravité et de prudence, et lui interdit t
rétention de se posséder. Il y a une raison pratique qui enseigne à l’ homme la morale, non du plaisir, mais de l’intérêt bien
éricains, et sa douleur est profonde à songer que Dieu a condamné des hommes et des femmes à naître et à vivre à Philadelphie.
re sorte, et d’un caractère assez particulier, qui conseille à chaque homme de vivre à peu près comme ceux qui l’entourent, d
me, toute candeur, toute bonhomie et tout cynisme. C’en est fait de l’ homme , s’il s’y laisse séduire. Tous les Français, plus
ez un pareil peuple ? Et, par exemple, quels beaux crimes d’amour des hommes si occupés du qu’en dira-t-on pourront-ils commet
nnemis et de la violence et de la volupté. De tous les moyens que les hommes ont inventés pour combattre le « naturel » si che
Stendhal lui-même, « le philosophe qui a le malheur de connaître les hommes méprise toujours davantage le pays où il a appris
tendhal parle toujours de l’amour, sans distinction de l’amour chez l’ homme et de l’amour chez la femme. Cette distinction ét
e l’imagination sur l’amour : c’est que dans leurs manières d’aimer l’ homme et la femme n’ont guère que cela de commun, à sav
te » jusqu’à ce qu’on change de rôle avec le parti vainqueur ; pour l’ homme qui ne veut être d’aucun parti, être traité en ad
naturelle. Cela détruit, une douce gaîté devait se répandre parmi les hommes . Il a réussi ; l’alliance du trône et de l’autel
mie française, et il va de l’avant, en mettant pêle-mêle ensemble des hommes qui n’ont aucune espèce de parenté littéraire. Ai
ous les yeux des vivants les mœurs, croyances, goûts et habitudes des hommes passés ? La vérité est que Stendhal ne s’est pas
e Shakespeare considéré comme peintre des passions ; d’autre part, un homme parfaitement fermé à toute poésie et même à toute
et dans l’autre qu’insupportable déclamation ; d’autre part enfin, un homme de perspicacité très bornée quand il examinait la
ment dans leur élément naturel, et n’y éprouvent aucune gêne ; mais l’ homme « né pour être colonel sous Napoléon », tout en s
servir comme d’échelons, c’est-à-dire tous ses bienfaiteurs. Voilà l’ homme du siècle, ou du moins voilà Julien Sorel. Ambiti
our auront pu entrer, sans doute, et dû entrer, des figures de grands hommes d’action et de grands ambitieux, mais tous gentil
l ne lui sera jamais venu à l’esprit qu’un plébéien pût être un grand homme . Si elle devient amoureuse d’un plébéien, ce ne s
il a donné ; il devient implacable. Julien, l’impeccable ambitieux, l’ homme de sang-froid effrayant et de volonté imperturbab
de Stendhal tels que nous les connaissons. Stendhal est d’une part un homme qui aime la vérité et qui sait la voir ; il est,
mme qui aime la vérité et qui sait la voir ; il est, d’autre part, un homme qui adore « l’énergie », et nous savons ce qu’il
énoûment, pour l’étude de Stendhal à la fois comme romancier et comme homme . Nous sommes en 1839 et non plus en 1830. Comme h
ancier et comme homme. Nous sommes en 1839 et non plus en 1830. Comme homme , Stendhal semble moins tenir à sa chère « énergie
ique, voilà ce qu’on avait eu en France depuis le xviiie  siècle. Les hommes nourris de Bossuet, de Racine, de La Rochefoucaul
ier en date de nos réalistes. Il l’est à plus juste titre que Balzac, homme qui voit, mais visionnaire bien plus encore, et r
tenir compte des tendances ou répugnances d’école, Stendhal reste un homme considérable dans l’histoire de notre littérature
e prospérité et de volupté douce qu’il croyait préparer pour tous les hommes et pour laquelle il donnait rendez-vous au genre
ez pas autre chose ; du reste il n’existe guère. » En un mot c’est un homme du xviiie  siècle, moins l’optimisme. C’est le xv
une et à l’autre de ces deux hostilités. Il est antipathique comme un homme très sec et très prétentieux. Il est ridicule com
vaut toujours qu’on se montre respectueux et reconnaissant envers un homme . — Et à ceux qui aiment la vérité, la Providence
l ait toujours signé simplement : Alexis de Tocqueville, était un des hommes les plus dédaigneux des autres qui aient existé.
éritablement blessante, même pour le lecteur, à l’égard d’une foule d’ hommes qui n’étaient pas tous des aigles, mais qui étaie
lumière que je crains d’éteindre en l’agitant. Quant à pratiquer les hommes , je ne saurais le faire d’une manière habituelle
 Il y a quelque chose de tout à fait phénoménal pour moi à voir qu’un homme qui a autant d’idées que toi, et souvent des idée
upporte patiemment la mort en songeant que tu n’as pas à te séparer d’ hommes qui pensent comme toi. » C’était ce que nos écri
de la Démocratie, a été vivre aux États-Unis ; on y retrouve aussi l’ homme que toute sa vie, la discussion a troublé et un p
ville dans les siennes ; elle les traverse, sans les exciter. C’est l’ homme des réflexions personnelles et des déductions pat
géré des causes générales procurait de merveilleuses consolations aux hommes publics médiocres. J’ajoute qu’il en donne d’admi
tres qui ont écrit l’histoire sans se mêler aux affaires, et avec des hommes politiques qui ne se sont jamais occupés qu’à pro
ux autres par une chaîne fatale et qui suppriment pour ainsi dire les hommes de l’histoire du genre humain… Je crois, n’en dép
plus grandes qu’eux ; il voit d’autres accidents qui s’appellent des hommes , qui auraient pu ne pas être, qui ont été, qui so
rès circonspect, beaucoup plus sociologue qu’historien, et presque un homme qui, tout en sachant très bien l’histoire, élimin
il y était bien porté par sa nature : méditatif, concentré, aussi peu homme du monde qu’homme de forum, il était bien fait po
rté par sa nature : méditatif, concentré, aussi peu homme du monde qu’ homme de forum, il était bien fait pour tenir peu de co
ui laisse voir partout ce qu’il entend par là, c’est le besoin pour l’ homme , non pas de supprimer le gouvernement, et loin de
nement, et loin de là, mais de supprimer la hiérarchie. Ce qui gêne l’ homme , ce n’est pas d’être gouverné, c’est d’être domin
umaine ne s’y conforme entièrement, mais, et précisément pour cela, l’ homme l’éprouve toujours. Les institutions ont tant de
ureusement, que l’idée hiérarchique est devenue un sentiment chez les hommes , faisant contrepoids à l’autre, et dans ce cas ja
tion de la nécessité de la hiérarchie et du sentiment égalitaire. Les hommes , donc, ont le besoin, non pas de détruire le gouv
ommes, donc, ont le besoin, non pas de détruire le gouvernement, et l’ homme est un animal archique naturellement, mais de dét
ais. Celui-là représente pour eux la force populaire incarnée dans un homme . Et en quoi donc la représente-t-il ? En cela qu’
tains points un despotisme existe, qui est très pénible : « Lorsqu’un homme ou un parti souffre d’une injustice aux États-Uni
soit la mesure qui vous frappe, il faut donc vous y soumettre. » Les hommes , s’ils avaient (mais ils ne l’ont pas), en établi
e, est partout, mais n’est sensible nulle part. Il n’est pas dans cet homme , il n’est pas dans ce temple, il n’est pas dans c
La suppression des classes, l’égalité relative des conditions rend l’ homme sympathique à son semblable, parce que celui-ci d
raître ou oublier. La démocratie est donc favorable à la douceur de l’ homme envers l’homme. La Révolution française a eu comm
er. La démocratie est donc favorable à la douceur de l’homme envers l’ homme . La Révolution française a eu comme l’intuition d
de bonté. D’une part se tournent naturellement vers la politique les hommes à tempérament combatif, d’autre part se tiennent
cratie est conservatrice, la démocratie est douce en ses mœurs, à des hommes à qui le mot démocratie rappelait invinciblement
lait un certain courage. Le paradoxe n’est qu’un jeu pour les simples hommes de lettres ; mais, dans le monde dont M. de Tocqu
et si évident aussi l’intérêt de tout un peuple à ne choisir que les hommes les plus intelligents, qu’il semblait qu’il tombâ
it haïr. Il y a donc au moins un premier mouvement de répulsion que l’ homme cultivé rencontre chez les électeurs qui ne le so
alors, et c’est le plus grave, qu’entre le désir de ne pas nommer les hommes d’une classe supérieure et le désir de ne pas nom
r les hommes d’une classe supérieure et le désir de ne pas nommer les hommes de la classe obscure, l’électeur des démocraties
cteur des démocraties nomme des déclassés. Il nomme très volontiers l’ homme de classe supérieure repoussé par sa classe, ou q
mment, novateur très volontiers, n’ayant rien à perdre, exclusivement homme de parti, n’ayant point d’idées personnelles ni d
xes, très dangereux, rarement utile, et quelquefois, car tout arrive, homme de génie momentanément dévoyé, capable de s’éleve
e s’élever très haut et de devenir, tant il est hors classe, un grand homme d’État inattendu. Mais il est essentiellement alé
Montesquieu a tort : le peuple n’est pas admirable pour connaître les hommes , parce que connaître les hommes est la chose du m
’est pas admirable pour connaître les hommes, parce que connaître les hommes est la chose du monde la plus malaisée. Ce sont d
sont nécessaires pour se faire une idée exacte du caractère d’un seul homme  ! Les plus grands génies s’y égarent, et la multi
la nomination des juges, ajoute : « Il est probable en effet que les hommes les plus propres à remplir ces places auraient tr
le despotisme, et même peut le favoriser ; mais cela permet à chaque homme dans un pays de dire : « Personne au moins n’est
me une consolation misérable ; c’est peut-être la plus réelle que les hommes aient trouvée dans leur éternelle misère. Remarqu
dministrative, elle n’est pas mauvaise et l’on y tient ; seulement un homme peut la remplacer ; à maintenir ces avantages il
exprimes là sont les plus vitales de toutes mes pensées. Indiquer aux hommes ce qu’il faut faire pour échapper à la tyrannie e
t, tout le monde y a songé, la ploutocratie. La seule manière que les hommes aient de se distinguer les uns des autres dans le
viiie  siècle, Voltaire disait qu‘il y a une telle différence entre l’ homme qui peut vivre de ses rentes et celui qui ne le p
sprit et l’humeur. Il a raison ; car les institutions ne sont que des hommes qui se sont disposés dans tel ou tel état pour s’
ne, de ce qu’il était et de ce qu’il allait devenir, et il est un des hommes dont les prévisions ont été le moins démenties pa
bien renseigné et de grande allure. Proudhon I C’était un homme de faible santé, frêle et grêle, sinon chétif, da
, Pour aller le traquer jusqu’en sa solitude… Vous ne trouvez Que cet homme pensif, mystérieux et doux. Très probablement po
ais ils s’appliquent aussi bien à Proudhon, et mieux encore. Il était homme d’intérieur et de silence. L’idée d’aller dans le
J’aime mes semblables, et pourtant ils me lassent et m’ennuient… Tel homme a besoin de l’excitation continuelle d’une grande
ature, signe très caractéristique, qui n’indique pas nécessairement l’ homme d’imagination, mais qui révèle l’homme qui ne ser
n’indique pas nécessairement l’homme d’imagination, mais qui révèle l’ homme qui ne sera jamais psychologue, observateur, ni n
urelle, et la plus rapprochée qu’il put de cet idéal rustique. Il fut homme de famille, mari d’une femme pauvre, adorant ses
de la nature et de l’humanité ? Et cependant mon père était un brave homme , ma mère une digne femme, mes aïeux d’honnêtes pa
mait à être directeur de conscience, tendance assez générale chez les hommes vertueux qui ont conscience de leur vertu. Sa cor
e plus naturelle chez un éditeur. Il est un exemplaire curieux de ces hommes , assez nombreux, qui ont été des vertueux et qui
nvisagés par lui à ce titre et dans cet objet, et c’est ainsi que cet homme passionné pour le bonheur des hommes, mais peu so
cet objet, et c’est ainsi que cet homme passionné pour le bonheur des hommes , mais peu sociable, peu répandu, peu observateur
iant peu des écrivains et des artistes qui n’ont songé qu’à peindre l’ homme , s’est placé très peu dans cette condition nécess
près les avoir indiquées seulement pour définir, ne demandons à notre homme que ce qu’il a voulu nous donner. III La pr
une horreur instinctive de ce qui était croyance générale. Beaucoup d’ hommes , même distingués d’esprit sont persuadés que la f
res, mais enfin une vérité comme centrale dans ce que la majorité des hommes croit vrai, ou qu’il y a dans ce que la majorité
est doit faire office de vérité. Proudhon n’était pas du tout de ces hommes -là, et sans qu’il s’y appliquât, je crois, sans q
ce et aussi un appareil et aussi un apparat de beau dogmatisme. Or un homme qui n’était pas sceptique, mais qui avait en lui
mais qui avait en lui de quoi l’être et qui se croyait dogmatique, un homme qui de chaque question apercevait immédiatement l
 ; c’est le souvenir le plus net qu’il ait laissé dans la mémoire des hommes . « Proudhon ? Un écrivain qui a démonté tous les
idée la plus saisissable de Proudhon en cette affaire est celle-ci. L’ homme est fait pour penser plus loin et plus haut que l
de bonté, de beauté qui ne répond à rien dans la nature et qui dans l’ homme ne répond qu’à certaines facultés d’imagination e
core et pour un temps impuissante. Il n’y a pas lieu d’en vouloir aux hommes des temps anciens de cette erreur, de cette sorte
tout péché », il est « l’origine du mal », il corrompt et pervertit l’ homme . Pourquoi ? Parce qu’il le rend idolâtre. L’idolâ
moyen d’y atteindre. Combattons donc ce qui reste d’idéalisme dans l’ homme comme un poison subtil de son intellect, une ivre
et l’idéal est un peu subtile, et d’autre part, cette perversion de l’ homme par l’idéalisme est très peu prouvée. Ce que les
erversion de l’homme par l’idéalisme est très peu prouvée. Ce que les hommes ont mis dans l’idée de Dieu, c’est bien tout auta
et ordre réalisé c’est ce qu’il appelle l’absolu. Mais en général les hommes ont fait entrer dans l’idée de Dieu tout ce qu’il
Dieu les puissent pervertir ? Il y a lieu d’en douter. Sans doute les hommes n’ont pas pu s’empêcher de faire de Dieu un homme
er. Sans doute les hommes n’ont pas pu s’empêcher de faire de Dieu un homme , un homme supérieur, en lui donnant, porté à l’in
oute les hommes n’ont pas pu s’empêcher de faire de Dieu un homme, un homme supérieur, en lui donnant, porté à l’infini, auss
, de sa défiance, c’est en dernière analyse le Dieu personnel. Si les hommes ont mis dans l’idée de Dieu tout ce qu’ils avaien
n’est jamais assez vivant pour celui qui aime à y croire ; et si les hommes se sont figuré leur Dieu si personnel, c’est pour
ne, on l’admirerait froidement. C’est pour pouvoir aimer Dieu que les hommes l’ont imaginé si précisément personnel, au risque
’inspirera rien du tout, si ce n’est résignation et tranquillité. Les hommes ne sont mus que par les passions. Si vous voulez
par les passions. Si vous voulez donc un principe d’action parmi les hommes , consentez à ce qu’ils se laissent conduire à un
le plus sain, ou le moins malsain, qui sera sorti de cette idée que l’ homme n’a formée qu’en y accumulant et y ramassant tout
invincible. Il a tant aimé les lois et les axiomes qu’il croit que l’ homme peut être mû et transporté, pour le plus grand bi
isir un trait commun : la répulsion à l’égard de tout ce qui unit les hommes et les attache les uns aux autres. Un peuple tenu
e à des religions, et les religions sont le lien le plus fort que les hommes aient trouvé pour s’attacher les uns aux autres ;
re. Il est fortement, passionnément individualiste. Il voudrait que l’ homme fût une liberté ; il ne voudrait entre les hommes
e. Il voudrait que l’homme fût une liberté ; il ne voudrait entre les hommes que des contrats toujours libres, et toujours rév
tout son sens, qu’il ne voudrait rien, non seulement de ce qui lie l’ homme et le fait obéir, mais de ce qui lui trace sa rou
-à-dire à la réalisation de la justice. Ne dites point que beaucoup d’ hommes , que la plupart des hommes, en la plupart de leur
la justice. Ne dites point que beaucoup d’hommes, que la plupart des hommes , en la plupart de leurs actes, sont très étranger
saines ; cela n’empêche pas que la santé ne soit l’état naturel de l’ homme . Ainsi le veut l’idéalisme tenace, ou, s’il l’aim
lu dans Proudhon. Réaliser la justice, c’est donc le but naturel de l’ homme , sa loi morale, comme sa loi physique est de se b
re, d’une justice plus rigoureuse à maintenir et à soutenir parmi les hommes . Le fond de la Révolution française, et c’est pou
es. Le fond de la Révolution française, et c’est pour cela que si les hommes en sont petits, l’idée en est immense et immortel
est l’idée de justice. Ce qui a passé à cette époque par l’esprit des hommes , c’est que au commandement on pouvait substituer
à faire dans l’année ou dans le décennat sortit, non de la tête d’un homme , non de la tête de plusieurs hommes, mais de la t
cennat sortit, non de la tête d’un homme, non de la tête de plusieurs hommes , mais de la tête de tous, régulièrement et périod
et la plus blessante et la plus indigne différence établie entre les hommes , celle qui met d’un côté un ou plusieurs qui comm
ux surfaces, la justice n’est pas autre chose que l’égalité entre les hommes . Justice et équité sont synonymes dans le langage
n de la justice est la conscience même de l’humanité, il faut que les hommes soient égaux ; ou plutôt ceci n’est pas une consé
onséquence de cela, c’est la même chose : en désirant la justice, les hommes ne désirent que l’égalité ; et en cherchant à réa
is dont la justice se nomme. Pour qu’il y ait justice il faut que les hommes soient égaux. Mais ils ne le sont pas de par leur
ourrait répondre que cela ne fait rien ; qu’encore que la plupart des hommes soient des malades, la santé n’en est pas moins l
s soient des malades, la santé n’en est pas moins l’état naturel de l’ homme  ; qu’encore que toute la nature ne soit qu’injust
plus fort. C’est de quoi Proudhon ne convient pas. Non seulement les hommes , pour en venir à eux, doivent être égaux, mais il
araît pas, s’ils ne le sont pas tout à fait, c’est par accident : « L’ homme par essence est égal à l’homme, et si, à l’épreuv
tout à fait, c’est par accident : « L’homme par essence est égal à l’ homme , et si, à l’épreuve, il s’en trouve qui restent e
à l’égalité, sinon le désir que vous en avez ? Où est le droit qu’un homme a d’être l’égal d’un autre homme ? C’est ce que v
vous en avez ? Où est le droit qu’un homme a d’être l’égal d’un autre homme  ? C’est ce que vous n’établissez nullement. On vo
us n’établissez nullement. On voit bien qu’il est désagréable pour un homme de sentir au-dessus de soi un être qui lui ressem
iment. On voit bien aussi, peut-être, que l’égalité établie entre les hommes aurait quelque chose de satisfaisant pour le coup
n’est qu’une affirmation, et l’affirmation de quoi ? Du désir qu’a l’ homme faible que tous les hommes soient aussi faibles q
et l’affirmation de quoi ? Du désir qu’a l’homme faible que tous les hommes soient aussi faibles que lui. Cela constitue une
i lui faisaient remarquer que l’égalité n’était pas en fait entre les hommes , que, par exemple, certaines races humaines étaie
tient à la manière dont il en partait. Dans l’idée de justice, nous, hommes du commun, nous mettons toujours une idée de piti
ement l’égalité ; et qui prouve que l’égalité doive exister entre les hommes  ? Pourquoi doit-elle exister ? Parce que c’est ju
ats, est simplement une idée fausse. Ne dites point : il faut que les hommes soient heureux parce que c’est juste. Dites : il
hommes soient heureux parce que c’est juste. Dites : il faut que les hommes soient aussi heureux que possible parce que c’est
en viendra toujours à voir que la propriété est une supériorité d’un homme sur les autres hommes qui n’est pas consentie par
à voir que la propriété est une supériorité d’un homme sur les autres hommes qui n’est pas consentie par ces autres hommes. Un
un homme sur les autres hommes qui n’est pas consentie par ces autres hommes . Une supériorité non consentie par les inférieurs
elles, elle a le caractère d’expédient et de mesure transitoire ? Les hommes ont très probablement commencé politiquement par
e de vague communisme. Les chefs sont nés de l’ambition naturelle à l’ homme et qui réussissait chez ceux qui étaient les mieu
isines, du désir, de l’impatience de progrès, si naturelle à tous les hommes en tous les temps. Le chef, roi, duc, baron, est
à tous les hommes en tous les temps. Le chef, roi, duc, baron, est un homme , non de délibération lente, interrompue, reprise,
e seulement pour la conservation et le maintien du statu quo, mais un homme de décision, de hardis desseins, d’entreprises ;
C’est par lui que se fait le progrès, le changement du moins, que les hommes confondent souvent avec le progrès, et qui n’est
ui n’est peut-être pas un bien, mais dont il faut reconnaître que les hommes ont besoin. Les chefs sont nés parmi les nations
out de même de la propriété. Les propriétaires, les capitalistes, les hommes possédant beaucoup plus que les autres ont été un
temps, il fallut créer des loisirs et fournir des avances à certains hommes devenus pour ainsi dire les éclaireurs de la prod
ou plutôt se trouvèrent naturellement éclaireurs de la production les hommes qui, d’une part, avaient su par l’épargne se crée
ir à une association comme il ne pouvait appartenir autrefois qu’à un homme . Notez en même temps que ce qui légitimait le pro
, c’est l’absence absolue de propriété, parce qu’à ne posséder rien l’ homme ne saisit plus sa personnalité, se sent comme un
» — Ainsi la propriété, non seulement est une tendance naturelle de l’ homme , elle est une de ses facultés. Elle est une des c
aussi bien que personne, la propriété a sa racine dans la nature de l’ homme et dans la nécessité des choses. » Ainsi protes
es paraissent tout aussi imbus que les propriétaires. » — C’est que l’ homme sent s’évanouir sa dignité et sa personne même da
l’insécurité et de l’incertitude sur la valeur de ce qu’ils font, les hommes ont réduit leurs espérances pour augmenter leur c
oduction et à un bon marché merveilleux ; mais on a fait une classe d’ hommes qui ne sont proprement que des machines, qui, ind
sociale aucun exercice de l’intelligence et de l’invention ; mais ces hommes , en devenant des machines, ont été convertis en e
me temps que plus attristant que cette évolution du travail parmi les hommes . La division du travail a été imaginée pour les a
age et toujours de plus en plus le travail replace, non plus tous les hommes , il est vrai, mais une classe d’hommes, dans les
ail replace, non plus tous les hommes, il est vrai, mais une classe d’ hommes , dans les conditions primitives ou plutôt dans de
opulation est clairsemée…, la forêt primitive reparaît sans cesse…, l’ homme semble endormi… Sur la rive droite de riches mois
ent faire. Telle fonction à peine suffisante pour un seul, occupe dix hommes  ; tel homme reçoit les émoluments de dix fonction
lle fonction à peine suffisante pour un seul, occupe dix hommes ; tel homme reçoit les émoluments de dix fonctions… » — Vous
à bien peu près. Il y a bien encore l’ambition, et il se trouvera des hommes pour s’accabler dans le dessein de dépasser les a
e d’heures employé à fabriquer l’objet, elle est rémunératrice ; tout homme qui travaille est sûr de son lendemain. Je ne tro
l est surtout cela — un économiste qui se révolte contre lui-même, un homme qui connaît admirablement le jeu des forces écono
ctuelle, dût-on, à les étudier, Sainte-Beuve I C’était un homme laid, sensuel, très curieux et extrêmement intell
pour arriver à une conclusion générale ; mais tout connaître, pour un homme qui n’est qu’un homme, étant connaître très peu d
clusion générale ; mais tout connaître, pour un homme qui n’est qu’un homme , étant connaître très peu de choses, et des chose
u moins c’est plus que la moitié de Sainte-Beuve. A côté il y avait l’ homme de passions vives et de sensualité ardente, qui é
t moins intéressant, et dont pourtant il faut dire quelques mots. Cet homme -là, après tout, n’était pas si différent de l’aut
acent les conditions mêmes où vil l’humanité. Cela est vrai pour tout homme , plus vrai peut-être pour le critique. Le bon cri
ondeur ou d’une noblesse non commune. Mais Sainte-Beuve n’était qu’un homme de sensibilité, inquiète à la vérité, mais fort o
sance de travail. Le fracas de la vie politique et les agitations des hommes l’ont toujours effrayé. Il y avait en lui de l’ab
se plaçant à sa date et à son lieu, et à sa vraie distance des autres hommes . Pour le psychologue, le portrait de soi-même est
, je l’ai dit, ne pas sortir de son premier état d’esprit. C’était, d’ homme à confidences, devenir confident, et, de confessé
est curieux de voir comme, toutes les fois que Sainte-Beuve étudie un homme qui d’une façon ou d’une autre lui ressemble un p
e la tolérance. La tolérance ne provient jamais que du scepticisme. L’ homme ne peut pas croire énergiquement à quelque chose
sme. Il ne peut pas être universel. Il ne peut pas, même dans un seul homme , être complet ; mais à ses progrès se mesure celu
me, être complet ; mais à ses progrès se mesure celui du respect de l’ homme pour l’homme, de la prudence à décider, de l’hési
let ; mais à ses progrès se mesure celui du respect de l’homme pour l’ homme , de la prudence à décider, de l’hésitation à empi
ainte-Beuve aspire à la diffusion insensible du scepticisme parmi les hommes , comme d’autres à l’établissement d’une foi uniqu
tres à l’établissement d’une foi unique et à la communion de tous les hommes dans une unique foi. Il lui semble que cette unan
n, acceptée par tous, que nous pouvons penser, mais non conclure. Les hommes s’entendront suffisamment pour la paix des esprit
t où elle manque de l’air fait pour elle. Il regretterait que de tels hommes n’eussent pas existé, tant ils sont intéressants
ligne et une factice ou indifférente unité de ton. On y sent vivre un homme avec ses différentes facultés et ses diverses ten
affirme après s’être insinuée, éclate enfin dans la conclusion, que l’ homme n’est point fait pour s’enfoncer dans ces ténèbre
en défiait davantage. Ce phénomène mental est assez fréquent chez les hommes très instruits. A connaître les siècles passés il
et comme de la faire ?… Si une certaine folie n’est pas étrangère à l’ homme , même à l’homme pris en masse, en vain on tirerai
aire ?… Si une certaine folie n’est pas étrangère à l’homme, même à l’ homme pris en masse, en vain on tirerait argument, pour
dans un texte de Pascal remanié par Condorcet : « Les inventions des hommes vont en avançant de siècle en siècle ; la bonté e
qui est le seul progrès. Ceci est le point principal, essentiel. Les hommes se divisent surtout en deux catégories, ceux qui
croient qu’il ne peut que lui être semblable. En d’autres termes, les hommes se divisent en jeunes gens et en hommes mûrs, com
able. En d’autres termes, les hommes se divisent en jeunes gens et en hommes mûrs, comme dans les discours de Démosthène. Il e
lle-même, ne sont que des manières de jeux savants et subtils que les hommes ont inventés pour remplir et pour animer ce temps
assez que ce sont des jeux. » — Et il écrit de la même plume : « Les hommes comme Huet savent trop. Si le monde se réglait su
uve en vit le point faible. Il accordait que, pour expliquer un grand homme d’Etat, la méthode peut avoir du bon ; mais pour
s côtés à cette terre, à ces habitudes de chaque jour dont les grands hommes ne dépendent pas moins que les autres… », voilà c
êle et s’incorpore par degrés une réalité individuelle… On a trouvé l’ homme . » — Jamais Sainte-Beuve ne s’est mieux défini qu
psychologue, comme il est bien avant tout moraliste ! « On a trouvé l’ homme . » Et c’est précisément ce qui fait que Sainte-Be
utres. « A mesure qu’on a plus d’esprit, a dit Pascal, on voit plus d’ hommes originaux. » Ce n’est pas d’une vérité absolue. I
 ; car il y a un esprit qui consiste à voir les différences entre les hommes , et un autre qui consiste à voiries ressemblances
es hommes, et un autre qui consiste à voiries ressemblances entre les hommes  ; il y en a un d’analyse, et l’autre de synthèse 
vait jouer ici-bas, il a dû se dire en commençant : « Je peindrai des hommes  ; ensuite j’en peindrai d’autres. Je les peindrai
à sa manière, une espèce d’optimisme. Il a aimé savoir le secret des hommes , et dans ce désir il entrait au moins comme un go
blesses humaines étaient pour Sainte-Beuve plus caractéristiques de l’ homme et d’un homme que ses puissances ; ou, si l’on ve
es étaient pour Sainte-Beuve plus caractéristiques de l’homme et d’un homme que ses puissances ; ou, si l’on veut, il croyait
ces ; ou, si l’on veut, il croyait que c’est par leurs vertus que les hommes se ressemblent et par leurs manières particulière
les successifs : car c’est une erreur de croire qu’on connaît bien un homme quand on n’en connaît qu’un ; on ne connaît chacu
sait et de la compléter au besoin, de reconstituer la vie morale d’un homme qui avait vécu et laissé de sa vie quelques trace
quelques traces ; mais il fallait que l’œuvre eût été écrite et que l’ homme eût vécu. C’est avec cette demi-faculté créatrice
crets des caractères. L’un le menait à l’autre, et comment vivent les hommes , soit par la pensée, soit par la passion, c’était
d’étendue. VI Comme critique proprement dit, c’est-à-dire comme homme qui rend compte des ouvrages de l’esprit et qui e
nt d’excellent goût. Qu’est-ce que le goût, pourra-t-on dire, chez un homme qui n’a ni idées générales auxquelles il tienne,
 » En présence de Boileau, les critiques modernes disent : « Voilà un homme qui ne manque pas de goût ; mais il est incapable
ier abord on eût crues tout à fait étrangères à elle. Or notre goût d’ homme fait, c’est une disposition de notre caractère, m
tique profite du goût, est aidée par lui. Si l’on pouvait supposer un homme totalement dénué de goût, c’est-à-dire de préfére
sitif, sous l’investigateur « l’impressionniste », sous le critique l’ homme même. Nous n’avons plus ici l’homme qui voulait p
essionniste », sous le critique l’homme même. Nous n’avons plus ici l’ homme qui voulait pénétrer les autres ; mais l’homme qu
ous n’avons plus ici l’homme qui voulait pénétrer les autres ; mais l’ homme qui se livrait lui-même. Ces préférences nous mon
thalie ; le Cid plutôt que Polyeucte et puis un grand faible pour les hommes d’esprit et de bonne grâce qui ont écrit en vers
nt contradictoires et qui ne le sont pas : 1° le critique n’est qu’un homme qui sait lire et qui apprend à lire aux autres ;
qualités nécessaires pour être un vrai critique, je ne sais s’il est homme au monde, si vertueux qu’on l’imagine, qui fût vr
-Beuve n’était pas un sage jusqu’à ce point-là. On attendait d’un tel homme une histoire littéraire au jour le jour d’une moi
gloire. Car la gloire véritable pour un critique est de dire sur les hommes de son temps ce que la postérité doit un jour en
inte-Beuve, et en général il perd comme ses mesures en s’occupant des hommes qui vivent dans le même temps que lui. Ou il dimi
e compte, il reste encore que Sainte-Beuve a eu, à l’égard des grands hommes de son époque, je ne sais quelle timidité à admir
revenait le plus souvent, était que la vérité n’est pas faite pour l’ homme ou que l’homme n’est pas fait pour elle. Dès lors
us souvent, était que la vérité n’est pas faite pour l’homme ou que l’ homme n’est pas fait pour elle. Dès lors, il ne pouvait
pouvait pas incliner du côté de la philosophie comme font beaucoup d’ hommes , en mûrissant, quand ils ont remué beaucoup d’idé
e sorte. Il a pour eux toute la vérité qui puisse être atteinte par l’ homme . Il est net, clair, après beaucoup de recherches,
té consacrée à une immense enquête sur l’humanité. Si le salut pour l’ homme , et aussi le vrai moyen de se conformer aux exige
s : christianisme, progrès, perfectibilité, optimisme, confiance de l’ homme en Dieu, confiance de l’homme en soi. Il a eu pou
rfectibilité, optimisme, confiance de l’homme en Dieu, confiance de l’ homme en soi. Il a eu pour ennemis naturels et instinct
royants de toutes les croyances, catholiques, protestants orthodoxes, hommes de 1818. Tous voyaient en lui l’homme le plus imp
iques, protestants orthodoxes, hommes de 1818. Tous voyaient en lui l’ homme le plus impénétrable à toute foi, celui qui ne cr
ositiviste dogmatique, en quelque mesure, et de l’habiller ainsi en «  homme de l’avenir. » Il écrivait, en 1867, à M. Albert
qu’il aimait le moins, la critique systématique. Il est possible à un homme , dont la nature est ainsi faite, d’entasser une é
e condamné. Et il n’importe. Ce qui importe, peut-être, c’est que les hommes pensent, y soient excités et stimulés puissamment
r à Hippolyte Taine la méthode qu’il appliquait invariablement à tout homme étudié par lui, et chercher d’abord quelle a été
tématique et pour ainsi dire un être systématique, et qu’avec de tels hommes , qui sont assez rares, la méthode en question est
nérale, c’est Taine qui l’a dit lui-même, est un pal qui soutient son homme , mais qui l’ankylose. Un système est aussi un cas
: un système devient un instinct ; c’est un instinct artificiel que l’ homme se donne à lui-même. Une fois qu’on l’a en soi, c
ose de peu loyal. D’abord, comme il est toujours incomplet et comme l’ homme qui en fait profession croit toujours à quelques
oir comprendre, est à peu près, dans ses traits généraux, celui-ci. L’ homme ne connaît que par les sens. Locke, et surtout Co
net sur ce point que son maître et plus affirmatif, ont raison. Si l’ homme a cru, quelquefois, avoir une autre source de con
i procèdent directement des images que les choses déposent en nous. L’ homme ni n’ajoute rien à ce que la nature lui donne par
straction, et que l’abstraction est la seule faculté de l’esprit de l’ homme . Alors, sachant bien ce que c’est que l’abstracti
réduite à la stricte connaissance, pour se rendre compte de ce que l’ homme , quand il ne fait aucune supposition, dans le sen
pays, histoire, par tout son extérieur, plus que par lui-même. Un tel homme ne se penchera pas sur le gouffre intérieur pour
t vague. Il trouvera plus clairs les afflux du monde extérieur dans l’ homme  ; il verra mieux l’homme constitué par ce qu’il r
clairs les afflux du monde extérieur dans l’homme ; il verra mieux l’ homme constitué par ce qu’il reçoit de ce qui l’entoure
e dont il déduira toutes ses qualités et tous ses défauts. Réduire un homme à une faculté maîtresse, c’est de l’abstraction.
une faculté maîtresse, c’est de l’abstraction. De même, considérant l’ homme en général, il ne veut voir en lui qu’une seule f
uoi qu’il en soit, tel est le point de départ : nous ne connaîtrons l’ homme et le monde que par la sensation élaborée par l’a
nivers ou de la personnalité extérieure à l’univers et le dominant, l’ homme vivant, tel qu’il est avec ses cinq sens et son a
même douleur, à savoir l’anxiété où le spectacle de la nature jette l’ homme , la blessure que le mal répandu sur la terre fait
« se dévoile » pour lui « sa face sereine et sublime », l’esprit de l’ homme « ploie consterné d’admiration et d’horreur » (au
e Comte quand Taine arrivait à la vie intellectuelle. Ses idées sur l’ homme sont plus nouvelles et plus personnelles. Elles s
es sont très nettement pessimistes. Comte se contentait de dire que l’ homme est un « prolongement de la nature », un être fai
quête plus minutieuse que Comte sur l’humanité, et de cette enquête l’ homme est sorti à peu près abominable. Dans cette misan
taine timidité qu’il eut toujours et qui prédispose mal en faveur des hommes . Taine ne laissait pas d’être ombrageux et triste
isément. On sait que ce fut le caractère de La Rochefoucauld. De tels hommes gardent toujours à l’égard de l’humanité une cert
tain mépris, ou, au moins, une certaine froideur. Il faut trouver les hommes aimables pour les aimer ; mais encore plus il fau
s hommes aimables pour les aimer ; mais encore plus il faut aimer les hommes pour les trouver aimables. Donc ceux qui les aime
aiment définitivement sont ceux qui ont commencé par là ; ce sont les hommes expansifs, « entrants » et abordants, peu méditat
al, et que Taine avait une différence essentielle avec la plupart des hommes  : « il aimait à raisonner », comme le philosophe
ne dans les Philosophes classiques du xixe siècle. Or la plupart des hommes ne raisonnent pas ou raisonnent mal et aiment peu
diques et un peu froids. Quand il en sortait, son regard jeté sur les hommes n’avait rien de très satisfait, ni, par suite, de
tendhal, esprits très amers, plus disposés à exagérer les défauts des hommes qu’à les atténuer, et qui ont dressé, sous forme
t irrité jusqu’à l’exaspération de la cupidité et de la brutalité des hommes , de la coquetterie et de la frivolité des femmes,
ement modifiée. Elle est très défavorable. Taine voit toujours dans l’ homme « le gorille féroce et lubrique » auquel on suppo
tion, les religions ont réussi, avec tant d’efforts, à mettre sur cet homme qui passe devant vous ; voici ce que vous trouvez
if, la rapacité, les mains et les ongles tendus vers la proie. Dans l’ homme , ce que vous trouvez ensuite c’est un fou. « A pr
e, ce que vous trouvez ensuite c’est un fou. « A proprement parler, l’ homme est fou, comme le corps est malade, par nature ;
s passions. Armes bien faibles, ressource presque vaine, qui laisse l’ homme à peu près en proie à ses instincts, à ses « impu
, « Son organisation mentale plus fixe » que celle des animaux ou des hommes primitifs, aiguisée par le besoin même d’avoir de
d’avoir des idées, la pensée étant le seul moyen de supériorité de l’ homme et, par conséquent, sa condition d’existence, « a
irrésistibles, des épidémies de crédulité et de soupçon… » Tel est l’ homme en ses traits généraux ; tel il ne paraît pas êtr
il se révèle dès que l’organisation sociale est troublée et laisse l’ homme libre de revenir à sa vraie nature. Cet homme, Ta
st troublée et laisse l’homme libre de revenir à sa vraie nature. Cet homme , Taine, non seulement l’aime peu, mais il en a pe
jusqu’aux Origines de la France contemporaine. IV L’étude de l’ homme , une fois qu’elle s’est emparée de vous, ne vous
aine époque, et il ne les étudiera qu’à ces deux titres. L’étude de l’ homme par l’histoire, l’histoire par l’histoire littéra
e aux sciences physiques et naturelles et de celles-ci à l’étude de l’ homme qui est le plus complexe des êtres créés, de même
e plus complexe des êtres créés, de même il faut aller de l’étude des hommes ordinaires à l’étude de l’homme de génie considér
de même il faut aller de l’étude des hommes ordinaires à l’étude de l’ homme de génie considéré comme plus rare, plus complexe
e plus : ce genre de considérations, non seulement n’explique pas les hommes supérieurs, mais il aboutit, ou peut aboutir, à l
es du critique l’amènent à se représenter plus ou moins exactement un homme quelconque, de telle race, de tel lieu et de tell
telle race, de tel lieu et de telle date ; appliquées, ramenées à un homme supérieur, elles mettent en lumière, jettent en r
, jettent en relief sous les yeux du critique les parties de ce grand homme par où il ressemble à un homme quelconque de sa r
ux du critique les parties de ce grand homme par où il ressemble à un homme quelconque de sa race, de son lieu et de sa date,
’au plus bref, cette méthode vaine et dangereuse pour la peinture des hommes supérieurs n’est même pas juste pour la peinture
rien de plus raisonnable et peut-être de plus utile. Mais peindre un homme , quel qu’il soit, par les traits généraux de sa r
la nature et de la réduire, à quoi il est impossible de réussir. Cet homme qui passe est le produit de sa race, de son milie
mais en petit nombre comparés à la masse, ont contribué à former cet homme . Le reste est non avenu, ou à peu près, est non a
lativement à lui. Ce qu’il faudrait connaître donc pour expliquer cet homme par ses causes, c’est, parmi les milliers de caus
es si marquées, et, pour cela aussi, qu’il naît parmi les Gascons des hommes qu’on prend toute leur vie pour des Flamands. Or,
r l’accident et l’imprévu. Ce qui est vrai du monde, doit l’être de l’ homme de même. Le monde est un théorème qui se meut, l’
it l’être de l’homme de même. Le monde est un théorème qui se meut, l’ homme doit être un « théorème qui marche. » Pour le pro
e un « théorème qui marche. » Pour le prouver, prenons précisément un homme exceptionnel, imprévu, accidentel, un être qui mo
dération de la « faculté maîtresse. » Cela consiste à croire que tout homme , et particulièrement tout homme supérieur est dom
se. » Cela consiste à croire que tout homme, et particulièrement tout homme supérieur est dominé par une faculté tellement fo
forme à son profit, finit ainsi par être comme le centre actif de cet homme et le modèle, le façonne, et aussi le dirige et l
parler. Comme tendances d’esprit, il est avant tout simplificateur. L’ homme n’a qu’un moyen de connaître : la sensation ; le
e Taine. Il obéit encore à ce penchant en ne voulant voir dans chaque homme pour ainsi dire qu’une faculté, qu’une du moins q
organismes plus complexes. Cet organisme le plus complexe de tous, l’ homme , est-il nécessaire qu’il ait en lui une force cen
outes les autres ? Non, d’après le système il n’est pas nécessaire. L’ homme peut être considéré comme ondoyant, divers, flexi
peut-être parce qu’il aime, comme tous les positivistes, rapprocher l’ homme du reste de la nature, diminuer la distance que l
a distance que les spiritualistes font à son avis trop grande entre l’ homme et les autres êtres terrestres. Chaque espèce ani
contact. Autre raison possible de cette doctrine de notre auteur : L’ homme normal est un fou, moins fou que ceux qu’il appel
é. Ce qui caractérise le plus nettement l’aliéné c’est l’idée fixe. L’ homme normal n’a point l’idée fixe, mais il a sans dout
qui y conduirait si le temps qu’il faudrait pour cela était donné. L’ homme normal est un prétendu raisonnable qui ne vit pas
ngtemps pour devenir dément. A plus forte raison peut-on le dire de l’ homme supérieur, qui est surtout un homme d’une activit
forte raison peut-on le dire de l’homme supérieur, qui est surtout un homme d’une activité cérébrale plus intense. Cet homme
, qui est surtout un homme d’une activité cérébrale plus intense. Cet homme a naturellement une faculté qui profite plus que
de la folie est fausse ; mais elle a ceci de vrai que le cerveau de l’ homme supérieur est comme tendu dans une direction uniq
conduit Taine à la théorie de la faculté maîtresse. Il a considéré l’ homme à la manière dont plusieurs, et lui-même, ont tan
roché aux auteurs classiques français de l’avoir conçu. Il a vu en un homme une passion revêtue d’un corps et servie par des
êtue d’un corps et servie par des organes. Ils peignaient (souvent) l’ homme , non dans sa complexité, mais comme s’il n’était
s’il n’était qu’une abstraction appelée pour un moment à la vie. Tel homme était pour eux l’ambitieux et exclusivement l’amb
d’une passion, tantôt d’une faculté. Ou plutôt il a considéré que les hommes ordinaires sont faits d’une passion dominante qui
t ramasse autour d’elle toutes les forces de leur être ; mais que les hommes qui vivent surtout d’une vie intellectuelle sont
énergies intellectuelles. La faculté maîtresse est la monomanie de l’ homme d’esprit. Quoi qu’il en soit du chemin par où Tai
tôt presque juste et tantôt très près d’être fausse. Comme il y a des hommes chez qui une passion domine à tel point qu’elle s
t sans adresse, comme à sa cause unique. Mais aussi, comme il y a des hommes chez lesquels plusieurs passions ou luttent ou se
ins il faut donner au mot « science » appliqué à tout ce qui est de l’ homme intellectuel et moral un autre sens, moins précis
Tout nous ramène à cette sorte d’antagonisme ou d’opposition entre l’ homme et le reste de la nature, opposition que les syst
l’objet de son étude. Multiplier les points de vue dans l’étude de l’ homme , c’eût été pour lui agir en artiste ou presque en
Il est vrai que les lois de la nature sont simples, mais celles de l’ homme le sont beaucoup moins, et la simplification scie
ous reste à l’étudier comme historien, et à conclure. L’enquête sur l’ homme que Taine a faite, non plus dans les livres, mais
st presque nulle et que le pouvoir central, qu’il soit aux mains d’un homme ou d’une assemblée, y est, dans le sens propre du
e « l’esprit classique français ». C’était une idée de littérateur, d’ homme qui avait commencé par l’histoire littéraire. Je
t parmi nous, son intervention dans les choses d’ici-bas, replaçant l’ homme dans la nature, et comme l’y engrenant, devait ar
u lieu qu’autrefois on voyait l’univers comme fait sur le modèle de l’ homme , devait amener à considérer l’homme comme fait de
ers comme fait sur le modèle de l’homme, devait amener à considérer l’ homme comme fait de la même façon que le reste du monde
ce n’avait pas encore fait pénétrer cette idée dans les esprits que l’ homme est fait comme le reste du monde et que les lois
anie idéologique et son goût pour les idées pures, il construisait un homme qui n’était qu’une idée, un homme abstrait, qui n
les idées pures, il construisait un homme qui n’était qu’une idée, un homme abstrait, qui n’a rien de l’homme historique ; un
n homme qui n’était qu’une idée, un homme abstrait, qui n’a rien de l’ homme historique ; un homme qui naît libre, ce qui ne s
’une idée, un homme abstrait, qui n’a rien de l’homme historique ; un homme qui naît libre, ce qui ne s’est jamais vu, et qui
naît libre, ce qui ne s’est jamais vu, et qui doit rester libre ; un homme qui naît l’égal d’un autre à tous les points de v
s au moins l’a dit) et qui doit rester l’égal de tous les autres ; un homme fait pour le bonheur puisqu’il le désire, et qui
homme fait pour le bonheur puisqu’il le désire, et qui y a droit ; un homme enfin qui ne doit dans la société perdre ni sa li
iciens plus rigoureux à conclure par l’abolition de la société. A cet homme de fantaisie créé par une opération effrénée de l
ne opération effrénée de l’abstraction, la science pourrait opposer l’ homme vrai, celui que la physiologie d’une part et l’hi
interprétation de textes qu’en histoire littéraire. Et, de fait, les hommes de 1660 sont proprement des réalistes, depuis Rac
n’est pas son œuvre. De l’œuvre de chaque siècle, peut-être de chaque homme (je ne parle pas des ouvrages d’art) on en pourra
e de France ; elle est l’ouvrage de l’histoire européenne. Jamais les hommes ne se centralisent pour leur plaisir ; jamais les
. Jamais les hommes ne se centralisent pour leur plaisir ; jamais les hommes ne diminuent leur autonomie personnelle et leur d
, sur les conditions de l’existence de l’humanité, sur la nature de l’ homme , supposent, très souvent, cet état ancien, prolon
obéissait au désir un peu inconscient de poursuivre ses études sur l’ homme . L’ancien moraliste chagrin et amer que nous avon
a sensibilité, les passions, les rêves aussi et les chimères dans les hommes mêlés à la Révolution française. Il y vérifia son
 » qu’il avait toujours entrevu ou vu clairement sous la surface de l’ homme , lui apparut pleinement dans cette époque de comm
nnaître et de montrer à quel point ses premières vues générales sur l’ homme étaient justes et bien fondées. De là ce soin pas
s troubles sociaux de cette époque, tout ce qui montre à quel point l’ homme , débarrassé du poids des contraintes séculaires,
e quand on ne connaît pas la folie, je le crois ; on ne connaît pas l’ homme quand on ne l’a pas vu dans une période révolutio
il faut d’abord étudier l’intelligence dans son état d’équilibre et l’ homme à une époque normale. Car enfin ces contraintes t
époque normale. Car enfin ces contraintes traditionnelles qui font l’ homme ordinaire ce que nous voyons qu’il est, c’est l’h
lles qui font l’homme ordinaire ce que nous voyons qu’il est, c’est l’ homme encore qui les a faites, qui les a instituées pou
en est affranchi. On dit : la société bouleversée, c’est le fond de l’ homme qui apparaît. Pourquoi le fond à ce moment et non
ce moment et non pas la veille ? Où est le fond ? Est-ce le fond de l’ homme qui fait les sociétés réglées ou en est-ce le fon
ie qui domine ou telle autre. Une révolution sanguinaire prouve que l’ homme est quelquefois sanguinaire, rien de plus, comme
ire, rien de plus, comme une société pacifique et réglée prouve que l’ homme a des instincts d’ordre, auxquels, du reste, il n
este, il ne faut pas se fier, et rien de plus. Mais, pas plus que « l’ homme primitif », le « fond de l’homme » ne nous est co
rien de plus. Mais, pas plus que « l’homme primitif », le « fond de l’ homme  » ne nous est connu. La vérité sur ce point, comm
ndamner ou flétrir ! S’il n’y a aucune espèce de libre arbitre dans l’ homme , il ne faut pas plus s’irriter contre l’homme qui
de libre arbitre dans l’homme, il ne faut pas plus s’irriter contre l’ homme qui commet un crime que contre le végétal qui sec
e végétal qui secrète un poison ! Voici un naturaliste qui étudie les hommes en naturaliste et qui croit qu’on ne doit les étu
c’est une occasion de vérifier que jamais un système ne s’empare d’un homme jusqu’à abolir en lui les instincts intimes, illu
ître froid quand il était possible au philosophe, mais impossible à l’ homme de l’être ; et, tout compte fait, si c’est la sin
pour être vivantes. VI Les conclusions générales de Taine sur l’ homme et la vie humaine, la société et la vie sociale n
les connaît par ce qui précède. Le monde, dont il n’est pas donné à l’ homme de connaître ni la cause ni le but, ni s’il a un
re de rigueur et d’invariabilité dans le règne animal, qui comprend l’ homme , que dans tout le reste de la nature. L’animalité
être exact, que l’animalité est le règne, le règne absolu de ce que l’ homme appelle le mal. L’homme lui-même vit dans cette l
ité est le règne, le règne absolu de ce que l’homme appelle le mal. L’ homme lui-même vit dans cette loi et sous cette loi. Il
e, est crainte de destruction, désir de destruction pour se sauver. L’ homme , dans cet abîme, a trouvé quelques consolations d
religions sont synthèses précipitées des notions fragmentaires que l’ homme a de l’univers. Elles lui donnent pour un temps u
mpagnés de croyances » ; non seulement elles expliquent l’univers à l’ homme , qui a le besoin invincible qu’on le lui explique
aux des religions et les trois services que les religions rendent à l’ homme  : elles le rassurent, elles le fortifient, elles
ligions vivent des instincts généreux qui sont déjà dans le cœur de l’ homme  ; elles les lui rendent, il est vrai, plus forts
n qu’il n’ait déjà. Or ces instincts sont relativement faibles dans l’ homme et ne peuvent pas être, forts. Ils se ramènent à
euvent pas être, forts. Ils se ramènent à être le désir éprouvé par l’ homme d’échapper à sa loi naturelle, qu’il réprouve et
nce ; mais à la fois elles sont trop le contraire même de la loi de l’ homme et l’expression de son désir, pour n’être pas à l
rnellement décevantes. Si les religions ont été les consolations de l’ homme , la science a été son arme. C’est par elle qu’il
C’est quelque chose ; c’est assez peu ; car le plus grand ennemi de l’ homme étant lui-même, tant qu’il n’aura pas détruit d’u
nt lui-même, tant qu’il n’aura pas détruit d’une part la guerre entre hommes , d’autre part la guerre qu’il chaque homme font s
’une part la guerre entre hommes, d’autre part la guerre qu’il chaque homme font ses passions mauvaises, il n’aura rien fait 
u’en susciter de nouveaux, de même aussi qu’elle ne fait qu’armer les hommes plus puissamment dans leur lutte les uns contre l
e cette lutte. Elle n’établit donc ni la paix intérieure ni la paix d’ homme à homme. Dès lors où est le mieux ? L’homme est-i
lutte. Elle n’établit donc ni la paix intérieure ni la paix d’homme à homme . Dès lors où est le mieux ? L’homme est-il dans u
x intérieure ni la paix d’homme à homme. Dès lors où est le mieux ? L’ homme est-il dans un meilleur état ? Non, puisqu’il n’e
L’avenir de la science consiste en ce qu’elle donnera aux désirs des hommes des satisfactions de plus en plus grandes et des
t ici toute naturelle ; car la science change le monde ; mais c’est l’ homme qu’il faudrait qu’elle changeât ; et la science n
t, exigences de la concurrence et de la lutte pour la vie, soit entre hommes , soit entre peuples, d’autre part, nous poussent
ller d’abord, pour vivre ; et puis, pour les instants de relâche où l’ homme a besoin d’une philosophie et d’une morale, s’ent
science, quand elle n’est pas dupe d’elle-même, ne peut enseigner à l’ homme que la petitesse de l’homme et la vanité de ses e
s dupe d’elle-même, ne peut enseigner à l’homme que la petitesse de l’ homme et la vanité de ses efforts et aboutit aux mêmes
t aux mêmes conclusions que la religion, moins l’espérance. Quant à l’ homme considéré dans la société et quant à la façon don
uant à l’homme considéré dans la société et quant à la façon dont les hommes doivent s’organiser sur la terre, Taine n’a donné
t » de cette évolution. Un peuple ne fait pas plus son histoire qu’un homme ne fait sa vie, et peut-être moins encore, à supp
aux sont ceux qui sont conformes à la nature. Or la nature a fait les hommes essentiellement inégaux. « Le bon Dieu est aristo
s essentiellement inégaux. « Le bon Dieu est aristocrate », disait un homme du peuple, pendant la Révolution, un jour que la
ocrate. C’est elle qui a mis des différences extraordinaires entre un homme et un autre ; c’est elle aussi qui a prédisposé l
es entre un homme et un autre ; c’est elle aussi qui a prédisposé les hommes à être hiérarchisés par classes. C’est la sélecti
être hiérarchisés par classes. C’est la sélection seule qui fait des hommes supérieurs ; ce n’est que dans une classe, soumis
t qu’à la science et n’en attendait rien. Ce fut son originalité. Les hommes qui ont été emportés par l’admirable mouvement sc
és les plus vives et éternelles de l’esprit. Elle est nécessaire et l’ homme ne peut pas cesser de se servir de l’instrument q
’une utilité apparente et constitue encore une de ces illusions que l’ homme détruit quand il les creuse. Ainsi, Taine a donné
le dit un vers, très isolé, de Lamartine. Il est des périodes où les hommes aiment, pour un temps, à ne pas se bercer, à rest
assistons en ce moment doit lui être attribué en partie. Ce sont les hommes très méthodiques et très systématiques qui provoq
de son œuvre, celle où il fut décisif, tranchant et obstiné. Mais les hommes qui donnent à une pensée générale la forme d’une
mais se contractant et se ramassant sur lui-même et se présentant aux hommes dans toute sa rigueur et dans la sécheresse de se
uites lointaines. Pour le moment, c’est une gloire suffisante pour un homme né en 1828, que le mouvement qui part de lui soit
ce », — pour lui emprunter une de ses formules, — afin de montrer aux hommes ce que c’est que l’intelligence, en donnant à ce
nne ne fut plus que Renan, pour parler comme à l’époque classique, un homme d’esprit. Il était né pour avoir des idées et ne
ions qu’elle fût pleine, dès qu’il le voulait la plus harmonieuse. Un homme chez qui l’intelligence l’a emporté sur toutes le
’elles l’aiment. Il voyait, soit dans le prêtre, ou simplement dans l’ homme religieux, un être qui se sépare du commun, un él
large du mot, sans doute ; mais beaucoup plus que ne le sont bien des hommes qui fermement croient l’être. Mais l’avidité de s
e nous savons de l’histoire du monde. Il est assez curieux de voir un homme abandonner le christianisme parce qu’il n’est pas
suprême ; mais rien qu’une loi. Le Dieu vivant n’existe plus. Et les hommes n’ont jamais adoré qu’un Dieu vivant, qu’un Dieu
 Tu ne me verrais qu’agissant si tu songeais à moi », dirait Dieu à l’ homme qui cesse de croire. Quoi qu’il en soit, c’est à
science, c’est de résoudre l’énigme, c’est de dire définitivement à l’ homme le mot des choses, c’est de lui donner le symbole
ausse ; je veux l’infini seul pour perspective. » — On retrouve ici l’ homme des solutions définitives et des vérités absolues
ouve ici l’homme des solutions définitives et des vérités absolues, l’ homme qui ne souffre pas l’inconnaissable et qui n’adme
e et qui n’admet pas qu’une doctrine n’explique que quelque chose ; l’ homme qui veut et qui exige la solution totale. Seuleme
gion et la demande maintenant à la science. L’orientation a changé, l’ homme est resté le même. Il n’est que lévite d’un autre
ntenant : « Les temples de cette doctrine, ce sont les écoles, où les hommes se réunissent pour prendre ensemble l’aliment sup
philosophes, les savants, les artistes, les poètes, c’est-à-dire les hommes qui ont pris l’idéal pour la part de leur héritag
 L’idéal d’un gouvernement serait un gouvernement scientifique où des hommes compétents et spéciaux traiteraient les questions
s si un jour… le gouvernement ne deviendra pas le partage naturel des hommes compétents, d’une sorte d’académie des sciences m
upériorité morale, par leur mépris des choses vulgaires et un peu des hommes du commun, constituant chez eux une vocation, éta
orte encore ? « Je verrais l’humanité crouler sur ses fondements, les hommes s’égorger dans une nuit fatale, que je proclamera
e la science totale, qui va de l’histoire naturelle à l’histoire de l’ homme et de l’histoire de l’homme à la métaphysique. — 
de l’histoire naturelle à l’histoire de l’homme et de l’histoire de l’ homme à la métaphysique. — Mais encore, car il faut cho
n, la science que Renan prendra pour sa part, ce sera la science de l’ homme par l’histoire, la science des développements suc
ne religion, il faut qu’elle soit avant tout une révélation faite à l’ homme de ses destinées. La révélation divine étant écar
large. Vue très profonde et qui explique la passion toute moderne des hommes pour l’histoire générale. L’histoire chez les anc
verselle, depuis surtout que la foi décline, parce qu’avec la foi les hommes n’ont besoin que de la foi pour savoir leur but,
progrès et pour point d’aboutissement le perfectionnement moral de l’ homme . Le progrès existe : il existe partout, dans l’hi
ster d’une façon de plus en plus organisée et harmonieuse. Ce que les hommes appellent création est un élan, un essor, un nisu
e dort à la plante où elle sommeille, à l’animal où elle palpite, à l’ homme , où enfin elle prend conscience d’elle-même. Une
de comparaisons, de souvenirs et d’aspirations précises. En ce sens l’ homme est la conscience de l’homme et la conscience de
et d’aspirations précises. En ce sens l’homme est la conscience de l’ homme et la conscience de l’univers. D’une part, il est
t il est le seul être qui réfléchisse sur lui-même et sur le monde. L’ homme est l’âme de l’univers ; il est le terme où le ni
monde que nous portons en nous. Ce nisus universel s’arrête-t-il à l’ homme , comme nous semblions le dire tout à l’heure ? Po
vantage encore, indéfiniment. Le progrès universel se continue dans l’ homme à mesure que l’homme est davantage ce qu’il est,
iniment. Le progrès universel se continue dans l’homme à mesure que l’ homme est davantage ce qu’il est, à mesure qu’il est da
chant des sens, de rendre plus capable de science et de conscience. L’ homme , à le considérer comme isolé, est donc agent de p
rences dont « ceux qui sont du monde » se repaissent. Le prêtre, ou l’ homme né pour l’être, reprend dès lors toute sa sécurit
re par une conscience obscure qui finit par être moins obscure dans l’ homme  ; voilà qui est exclusif de Dieu ; ou bien le Die
’être où ce monde prend conscience de lui, et le Dieu de Renan sera l’ homme , et plus particulièrement le savant, comme le sag
Renan le comprend désormais et le décrit. En effet, qu’est-ce que les hommes , depuis qu’ils adorent un seul être surnaturel, o
lus en plus compréhensive de l’univers. Cette cause, c’est ce que les hommes ont appelé Dieu. — Seulement remarquez qu’elle n’
tion à être. Voilà ce qu’il y a au fond des idées traditionnelles des hommes sur le créateur et la création. Tout le monde ici
e pour y accueillir toutes les opinions. Mais par ce mot de Dieu, les hommes n’ont pas entendu seulement la cause du monde ; i
efroidissent : Dieu est ; la vie apparaît : Dieu existe davantage ; l’ homme naît, la conscience obscure de l’univers se préci
l’univers se précise dans un être qui le comprend : Dieu grandit ; l’ homme progresse : Dieu progresse avec lui. Quand sera-t
? quand nous serons parfaits nous-mêmes. Nous disions plus haut que l’ homme était dépositaire du monde ; disons maintenant, c
nde ; disons maintenant, ce qu’implicitement nous disions déjà, que l’ homme a le dépôt de Dieu. — Autrement dit, c’est l’homm
isions déjà, que l’homme a le dépôt de Dieu. — Autrement dit, c’est l’ homme qui est Dieu ! — Oui, en ce sens que de tout ce q
qui est Dieu ! — Oui, en ce sens que de tout ce qui est Dieu, c’est l’ homme qui l’est le plus, étant celui-là seul qui, en l’
ivement progressive, parce que volontairement progressive, que dans l’ homme , c’est ce qu’il faut reconnaître. L’homme sur la
ent progressive, que dans l’homme, c’est ce qu’il faut reconnaître. L’ homme sur la terre, les êtres conscients d’eux-mêmes et
éternelle de chacun, c’est le rapport qu’il a eu avec l’infini. » Les hommes ont ainsi personnellement une communication avec
’idéal. Rien de plus précis que l’idée de la communion chrétienne ; l’ homme qui pense l’idéal, l’éternel, l’infini, reçoit Di
tte âme est immortelle. L’immortalité de l’âme a été comprise par les hommes d’une façon un peu grossière et intéressée. Elle
dans l’idée de l’union intime de Dieu avec le monde et de Dieu avec l’ homme . Toutes ont dit ou balbutié quelque chose de cela
e qui a été a, au moins partiellement, été pensé, tant la pensée de l’ homme n’est pour lui que l’univers s’exprimant, et tant
grande intelligence qui se forme et s’organise, et que le devoir de l’ homme est de contribuer par adhésion d’abord, par colla
eut que le faible ait autant de droits que le fort, elle veut que les hommes soient des frères participant à titre égal à l’hé
xaltation de la dignité humaine rattachée au service de Dieu, c’est l’ homme se faisant pur, saint, sacré, héroïque pour le se
’ont rêvé ; mais cependant qui a été rêvé par une immense multitude d’ hommes pendant trois siècles, réalisé par un grand nombr
te sur la planète. C’est la plus grande nouveauté qu’aient connue les hommes . Trois choses, parmi celles qui sont discernables
lleuse légende du Christ qui, en frappant fortement l’imagination des hommes , a servi de véhicule universel à l’esprit des pro
ut contenir, la donne pour un témoignage de la façon dont les anciens hommes ont compris leur passé et leurs origines. C’est q
de l’ère chrétienne. Resteraient les merveilleux portraits de tant d’ hommes célèbres dont le souvenir ne s’efface plus, les p
nce de faire vivre l’auteur d’abord, et nous un peu ensuite, avec les hommes des anciens âges comme avec nos contemporains et
vieille race de moralistes exacts et fins appliquant sur le tard à l’ homme dans l’histoire ces qualités dès longtemps acquis
eligion est un fait divin, né d’une révélation, peut craindre que les hommes ne s’en détournent et que Dieu ne leur refuse une
entifique ou il n’y aura pas de gouvernement. Ainsi raisonne le Renan homme de science. Le Renan religieux est amené à une so
us l’avons déjà vu, éminemment aristocratique. On sait que pour lui l’ homme ne se détache véritablement de l’animalité que pa
l’animalité que par sa participation avec l’infini, que c’est dans l’ homme que l’univers prend conscience de lui-même et com
evenir Dieu ; mais, en sortant des définitions générales, à combien d’ hommes s’appliquent ces qualifications et convient cette
de l’univers et sont capables de l’embrasser. Au fond Renan ne voit d’ hommes dignes de ce nom que le savant et le penseur, au
», miroirs reflétant l’idéal et êtres participant à l’infini, que les hommes absolument supérieurs. Il ne lui semble pas démon
. Il a souffert de l’ascension à la politique et à l’administration d’ hommes littérairement et scientifiquement trop inférieur
l’égoïsme disparaisse ? Ce qu’on peut si difficilement apprendre aux hommes pour le service de l’État, l’abnégation, est pour
la conviction, quand on n’a pas la foi, que l’affirmation est pour l’ homme raisonnable une véritable souffrance. C’en était
C’est mettre ses conjectures à bien haut prix que d’en faire cuire un homme tout vif » ; mais encore : « C’est mettre ses hyp
avait de la timidité dans le caractère et dans ses relations avec les hommes . Il ne voulait point paraître trop convaincu, par
coups obliques. Faire si bon marché de ses idées donne à entendre aux hommes un peu avertis à quel point on est prêt à faire p
 ; mais pourtant le premier mot est d’un philosophe et le second d’un homme un peu trop spirituel, qui aime un peu plus à éto
et qui serait le moment d’éclat et de plein épanouissement d’un autre homme . Son caractère même avait un peu changé. Sa timid
amais, n’apparaissaient plus nettement aux yeux. Il passait parmi les hommes comme un vieillard doux, souriant, gai même, d’un
tout cela. Il semblait vouloir être le conciliateur raffiné entre les hommes , comme il avait été, dans l’hospitalité de son va
paroles ou son attitude. On disait ces jours-là, en le quittant : « L’ homme de 1848 a reparu. » — Et, plus encore que dans se
croyait en conséquence que les seuls instruments de connaissance de l’ homme sont l’observation, la science et le raisonnement
que ces instruments étaient les outils sociaux, et que le devoir de l’ homme était d’organiser scientifiquement et rationnelle
êves-là, ce qui du reste n’arrivera jamais. A sa foi scientifique, en homme de son temps, eu homme qui n’était pas du tout du
e n’arrivera jamais. A sa foi scientifique, en homme de son temps, eu homme qui n’était pas du tout du moyen âge, en loyal ou
en figuré la nature humaine elle-même, autant qu’il est possible à un homme d’en donner une représentation approximative. Son
leurs correctifs. On ne pouvait suspecter « l’esprit chrétien » d’un homme qui avait rompu avec éclat et décision avec le ch
christianisme organisé ; on ne pouvait suspecter le rationalisme d’un homme qui était si ferme sur la question de l’exclusion
st une véritable restitution de l’esprit religieux dans la classe des hommes qui s’en tenaient à la négation sèche et brutale,
trouver, et sans effort, le moyen de faire encore sentir l’idéal aux hommes qui en ont perdu ou qui croient en avoir perdu le
« Laissons les autres penser des absurdités. Qu’ils s’en arrangent. L’ homme a le droit d’être stupide. Ne les persécutons pas
in de vérité, qu’elle peut, qu’elle doit renfermer, et le montrer aux hommes . La tolérance active n’est pas une abstention, la
e, pourvu qu’il soit discret, avec ce compagnon. Renan a enseigné aux hommes la tolérance vraie, celle qui excite un homme, sa
. Renan a enseigné aux hommes la tolérance vraie, celle qui excite un homme , sans abandonner ses convictions, à s’enquérir av
70 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66
ent, et qui ne se manifeste qu’à de certaines époques ; comme, dans l’ homme , il y a des changements qui se font à son insu, d
de ses calculs et de sa volonté. Enfin l’esprit humain a, ainsi que l’ homme , ses âges et ses temps critiques. La vie des soci
ssible de distinguer les effets et les causes. L’intelligence, dans l’ homme , continue de se perfectionner lorsque son être ph
 : il en est de même du genre humain. C’est dans le premier âge que l’ homme acquiert tous les matériaux qu’il doit mettre en
e toutes les raisons d’être. On n’a cru jamais qu’on ne dût étudier l’ homme que dans le vieillard. Vous voyez une voûte hardi
xisterait point à présent. Pour achever notre première comparaison, l’ homme enfin parvient à la vieillesse, à la décrépitude,
es périodes assez peu en rapport avec celles qui amènent la mort de l’ homme , et surtout sa renaissance ; car ici finit toute
était décoré de la gloire militaire, toujours si séduisante pour les hommes , et qu’il avait forgé ses chaînes avec le secours
tibilité, qui ne sont autres que les limites mêmes de la liberté de l’ homme . Or c’est un sujet d’examen qui ne peut manquer d
stianisme, qui a toujours subsisté comme sentiment primitif parmi les hommes , qui est si morale, puisqu’elle explique à la foi
en présence des idées anciennes qui leur ont donné le jour. Quelques hommes marchent en avant : les opinions de ces hommes de
onné le jour. Quelques hommes marchent en avant : les opinions de ces hommes de choix s’étendent peu à peu, et finissent par ê
religion : toutes les fois, par exemple, que, dans le polythéisme, un homme a rencontré le sentiment de l’amour, il a rencont
ncontre une des bornes assignées par la Providence à notre liberté. L’ homme a non seulement à porter le joug de son être maté
uelque sorte, la conséquence nécessaire de nos destinées passées. Les hommes de choix, qui marchent en avant, ne sont point ce
hoix, qui marchent en avant, ne sont point cependant créateurs, car l’ homme n’a pas reçu la puissance de créer ; mais ils ont
s les combinaisons sociales y ont été épuisées pour l’instruction des hommes  ? L’existence si diverse et si variée de ces peup
haine pour les traditions juives a, dans ces derniers temps, jeté les hommes hors de bien des vérités, et, entre autres, hors
universellement accueillie. Ainsi les traditions de la déchéance de l’ homme circulaient dans le monde ; et celles d’un Répara
d’un Réparateur de la nature humaine, d’un Médiateur entre Dieu et l’ homme , circulaient en même temps. Ainsi les oracles des
eure de toutes, le respect que Dieu s’est imposé pour la liberté de l’ homme . Le platonisme fut, sous quelques rapports, une h
té utile avant et après le christianisme : avant, pour y préparer les hommes  ; après, pour les confirmer dans leur croyance. U
mitives. Cette idée, qui consistait à faire de Dieu même le type de l’ homme et de ses facultés, fut étendue, dans les doctrin
e pensée, trop grande pour germer toute seule dans l’imagination de l’ homme , ne put qu’être inspirée d’en haut. Il en est ain
re une des solutions du grand problème de l’accord de la liberté de l’ homme avec le gouvernement de Dieu, car toutes les véri
. Mais si chaque peuple a une mission, ne peut-on pas dire que chaque homme a la sienne à l’égard de la société où il est né,
autre sens, que tout est fait dans le monde pour un certain nombre d’ hommes . À chaque âge il y a des rois qui gouvernent, des
t de veilles, sans laisser elle-même aucune trace dans la mémoire des hommes . C’est que Dieu a ses organes au sein de la civil
au génie qui fut jamais. Une voix inconnue se fit jadis entendre à un homme qui s’est appelé Homère ; et cette voix ensuite a
umain, et que les politiques ou les philosophes sont trop souvent des hommes séduits par des théories sans fondement et sans f
endu visibles ses voies. Elle a jugé à propos, pour l’instruction des hommes de faire connaître une seule fois les moyens qu’e
ent de l’œuvre de la régénération. Il est certain que s’il eût été un homme marqué pour sauver, au lieu d’être un homme marqu
rtain que s’il eût été un homme marqué pour sauver, au lieu d’être un homme marqué pour détruire, il eût été le législateur a
ées ; souvent aussi nous rencontrerons les limites de la liberté de l’ homme . Ainsi les aperçus qui font le sujet de ce chapit
e que la vie est une sorte d’initiation qui sert à manifester, dans l’ homme , l’être intellectuel et l’être moral ? De chaque
spectacle de la nature est une immense machine pour les pensées de l’ homme . Les propriétés des êtres, les instincts des anim
espace comme une éclatante poussière, tout cela n’est pas trop pour l’ homme , parce que l’homme est un être libre et intellige
latante poussière, tout cela n’est pas trop pour l’homme, parce que l’ homme est un être libre et intelligent, parce que l’hom
omme, parce que l’homme est un être libre et intelligent, parce que l’ homme est un être immortel. « Dieu, comme dit Moïse, a
71 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27
Chapitre premier. La contradiction de l’ homme § 1 Une large contradiction soulève l’h
t l’opposition que crée visiblement en chacun de nous la dualité de l’ homme , animal social, et de l’homme, individu égoïste.
ement en chacun de nous la dualité de l’homme, animal social, et de l’ homme , individu égoïste. Notre vie entière, nos sentime
es êtres. Pour autant que nous en pouvons juger, c’est surtout chez l’ homme qu’ils éclatent. Et c’est à cette imperfection, à
ment intellectuel (qu’elle a dû, à certains égards, favoriser), que l’ homme doit d’être, par excellence, l’animal moral. Dans
it plus serré parfois, et, en général, beaucoup plus lâche que chez l’ homme . Chez les abeilles, chez les fourmis, la vie soci
tisation de sa vie personnelle et de sa vie sociale en compagnie de l’ homme n’a pas pu s’accomplir si parfaitement que tout t
intermédiaire, ils arrivent parfois à gâter même la vie des bêtes. L’ homme à peu près seul, ou tout à fait seul parmi les êt
ntaisie de chacun peut greffer assez librement sur la réalité. Mais l’ homme paraît issu d’une espèce animale où la sociabilit
ossible que je meure de faim quoiqu’il soit riche. Si tous les autres hommes mouraient, la vie me serait difficile, impossible
r nous sur la terre. Chacun est à la fois l’autre et le non-autre, un homme ne peut vivre que par autrui, il ne peut vivre qu
hysiologique et d’hygiène mentale. Par exemple il sera recommandé à l’ homme de résister à certains désirs excessifs pour cons
ents qui les soutient soient mieux harmonisés dans l’individu que les hommes dans la société, cependant les conflits sont cont
ous les faire comprendre. La situation était évidemment très grave. L’ homme , par le hasard, si je puis dire, de ses origines
la condition nécessaire de la survie d’une espèce. Les ancêtres de l’ homme n’ont pas pu ne pas la présenter. L’homme lui-mêm
e espèce. Les ancêtres de l’homme n’ont pas pu ne pas la présenter. L’ homme lui-même garde des instincts utiles, la finalité
insuffisants aussi. L’animal se laisser aller à l’alcoolisme quand l’ homme lui en donne l’occasion. Ainsi, les instincts de
isme quand l’homme lui en donne l’occasion. Ainsi, les instincts de l’ homme mis en désarroi par la transformation de la vie,
morales, tout ce que l’on considère comme faisant « la grandeur de l’ homme  » vient de là. En ce sens il est juste de dire qu
rifie son bien-être à ses enfants, un amoureux à son amie. Parfois un homme renonce à la vie plutôt que de laisser périr d’au
arfois un homme renonce à la vie plutôt que de laisser périr d’autres hommes , ou plutôt que de ne pas obéir à des commandement
bscure loi d’un monde meilleur vaguement entrevu. En agissant ainsi l’ homme poursuit son propre bien, parce que le bien des a
nous le voulions et sans que nous le sachions. Et le dévouement de l’ homme , en un tel cas, est pareil à celui dont l’oiseau
t l’oiseau protège ses petits tant que ceux-ci ont besoin de soins. L’ homme en qui dominent les autres, celui qui aime passio
riche et assez forte. Je simplifie ici la réalité en opposant dans l’ homme le « moi » et les « autres ». D’une part le « moi
rs d’accord entre eux et ils se battent en nous. Il se pourrait que l’ homme fût altruiste ? bien plus qu’il ne l’est, complèt
roupes, des peuples. L’instinct altruiste et grégaire se forme mal. L’ homme s’y est peut-être pris trop tard pour devenir un
ce côté de la question. § 7 L’action individuelle des autres hommes et l’action sociale qui résulte de leur combinais
e la voûte, les instincts altruistes et désintéressés incarnés dans l’ homme , menacent constamment de céder sous le poids des
valeur, les choisir et les imposer. En dehors de cas exceptionnels, l’ homme n’est guère porté au sacrifice de lui-même. Certa
i égoïste à côté des autres. Et d’autre part on entrevoit bien chez l’ homme la formation d’un instinct plus proprement social
Mais la nature précaire de cet instinct est trop évidente. Lorsque l’ homme est délivré du joug social habituel, livré à lui-
te. Il suffit, pour reconnaître la fragilité de l’« humanité » dans l’ homme , de se rappeler les excès où le pouvoir absolu co
s par endroit et d’autre part elle est trop étroite et nous blesse. L’ homme adroit peut tricher au jeu, il s’arrangera pour p
inévitable aussi qu’elles fussent poursuivies ou prévenues. Puisque l’ homme s’est habitué à ne pouvoir vivre qu’en société, i
en effet l’esprit social, l’âme collective s’est ingéniée. Sans que l’ homme en eût conscience, et parfois même tandis que l’h
iée. Sans que l’homme en eût conscience, et parfois même tandis que l’ homme croyait agir sans elle ou contre elle, elle l’a i
t, elle l’a dirigé et conduit. Parfois elle a su profiler de ce que l’ homme inventait, elle a organisé la sélection des produ
des procédés inaperçus souvent et encore méconnus, elle a créé dans l’ homme un ensemble artificiel et factice, illusoire et n
ines, de croyances, de sentiments, de passions qui devaient adapter l’ homme à la vie sociale, et qui l’ont fait réellement da
t le bon emploi serait de préparer une meilleure systématisation de l’ homme et du monde et de s’évanouir en elle, au lieu de
72 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
aison à un mouvement d’orgueil national, quand on pense aux travaux d’ hommes comme Alexandre Bain, Herbert Spencer et Stuart M
ans la constitution, l’organisation et les progrès de la science de l’ homme  ; qui a le plus fait pour cette science, des prof
auquel ils se placent. I Il y a différentes manières d’étudier l’ homme . On peut, comme le font les naturalistes, les eth
anité. Que fait, par exemple, M. de Quatrefages, pour démontrer que l’ homme arrive à former psychologiquement un règne à part
t les témoignages des historiens et des voyageurs, il en déduit que l’ homme n’a en réalité que deux caractères qui le disting
uent spécialement de l’animal, et il aboutit à cette définition : « L’ homme est un animal moral et religieux. » Telles semble
blent être, en effet, à une première vue, les seules propriétés que l’ homme n’ait point en partage avec les animaux, lesquels
astors. Enfin, il n’est pas jusqu’au langage qui ne semble commun à l’ homme et à l’animal, quand on voit les animaux s’entend
agissent spontanément et volontairement, s’associent, parlent comme l’ homme , où trouver les véritables caractères distinctifs
béissent à aucune idée de loi et de devoir. C’est le contraire chez l’ homme . Tandis que l’expérience de l’histoire animale dé
périorité naturelle, quel que soit le progrès de son éducation ; tout homme est et reste moral et religieux, quelle que soit
ignorer sur la nature humaine. Que nous apprend-elle en réalité sur l’ homme  ? Nous en donne-t-elle la notion intime ? Nous fa
et à la religiosité pour en faire le type propre de l’humanité ? Si l’ homme est le seul animal connu qui soit moral et religi
ition d’Aristote ? On dira que l’animal est sociable aussi bien que l’ homme , et même que certaines espèces le sont essentiell
ités par l’aiguillon de la faim n’a rien de commun avec une société d’ hommes civilisés. Et si cette troupe n’est pas sans anal
ble. Nul ne contestera que le sentiment esthétique ne soit propre à l’ homme aussi bien que le sentiment moral et le sentiment
’ouïe sont proprement les sens du beau. Or cela n’est vrai que pour l’ homme . Aucun animal n’a le sentiment du beau. Cette dif
e pas à une différence essentielle d’intelligence entre l’animal et l’ homme  ? En sorte qu’à parler rigoureusement l’ouïe et l
u. Rien n’est moins douteux. Une preuve entre mille, c’est que chez l’ homme le sens esthétique est en raison du développement
e close pour l’œil et l’oreille d’un idiot, d’un rustre, ou même d’un homme simplement vulgaire ? Le langage est encore un au
simplement vulgaire ? Le langage est encore un autre fait propre à l’ homme . Et si l’on équivoque ici comme pour l’institutio
s moins de différence qu’entre la société des bêtes et la société des hommes . Et cette différence consiste surtout en ce que,
les institutions, tous les sentiments, tous les instincts propres à l’ homme et étrangers à l’animal. L’humanité se révèle jus
lle faculté corporelle, il ne suffit pas de noter, par exemple, que l’ homme seul a le langage pour donner une juste idée de l
i que le langage est d’origine divine ? Alors, si la supériorité de l’ homme sur l’animal tient au langage, elle se réduirait
ait à un pur accident, résultat d’un don gratuit. La vérité est que l’ homme parle parce qu’il pense, c’est-à-dire abstrait, g
le langage animal tient donc à la supériorité de l’intelligence de l’ homme sur l’intelligence de la bête. Voilà ce que ne fa
istes. Cette méthode n’entre pas davantage dans la nature intime de l’ homme quand elle arrive à le définir un animal moral et
qui peuvent se ramener eux-mêmes à des facultés premières. Pourquoi l’ homme est-il un être moral ? Parce qu’il a une volonté
oi de cette poursuite. Voilà comment il est un être moral. Pourquoi l’ homme est-il un être religieux ? Parce qu’il possède la
on leur reproche avec raison, au nom de la physiologie, de classer l’ homme à part et d’en faire le type d’un règne nouveau e
be ; elle ne peut nous dire ce qui constitue la nature psychique de l’ homme lui-même. Et si elle essaye de le faire, en compa
er les lois qui régissent le développement de ses facultés. Comment l’ homme sent, imagine, pense, veut, agit, c’est-à-dire qu
roblèmes métaphysiques qui s’y rattachent, elle ns regarde, ne voit l’ homme que dans les faits, dans les actes, dans les œuvr
ques et naturelles. C’est qu’en effet, avec cette manière d’étudier l’ homme , il ne s’agit plus de rechercher des causes, mais
Mill, d’Alexandre Bain, de E. Littré. La méthode consiste à étudier l’ homme dans la succession des phénomènes de la vie moral
ture humaine. N’oublions pas qu’il y a plusieurs manières d’étudier l’ homme , et que chacune de ces méthodes est bonne, à cond
ole de Stuart Mill et de Littré. Il est vrai qu’ils n’étudient plus l’ homme dans la statistique des faits et dans l’histoire
uelle, c’est toujours du dehors et non du dedans qu’ils contemplent l’ homme . Ils se trouvent ainsi placés vis-à-vis leur obje
vec une grande raison : la conscience ne peut pas plus apprendre à un homme à quelle loi son esprit obéit que la contemplatio
ibué aux progrès de cette science positive et tout expérimentale de l’ homme , qui se borne à constater les rapports des phénom
telle passion, telle idée fixe, on peut prédire le genre de vie de l’ homme ainsi fait, sinon dans les plus menus détails, du
les seuls principes de la science, et bien spécialement de celle de l’ homme intellectuel et moral ; celui qui se serait livré
qui ne peuvent passer les limites d’une science tout extérieure de l’ homme , il fait jaillir du fond même de la nature humain
maine une lumière qui l’éclairé dans ses profondeurs. Ce n’est plus l’ homme seulement, dans ses rapports avec les choses du d
lus l’homme seulement, dans ses rapports avec les choses du dehors, l’ homme sensible, l’homme animal, que cette lumière fait
ent, dans ses rapports avec les choses du dehors, l’homme sensible, l’ homme animal, que cette lumière fait apparaître, c’est
sensible, l’homme animal, que cette lumière fait apparaître, c’est l’ homme intérieur, l’être libre dans son activité. Ce n’e
l’être lui-même, l’âme dans sa plus intime essence. « Exister, pour l’ homme , à titre de sujet pensant, actif et libre, c’est
fficile problème de l’antithèse de la nécessité et de la liberté en l’ homme  ? Il n’a recours ni aux ingénieuses inductions de
re la part du moi et de la nature, de l’action et de la passion, de l’ homme et de l’animal. Leibnitz a aperçu ces limites de
providentia . 25 » Et c’est parce qu’il applique à l’observation de l’ homme l’œil de la conscience, que Maine de Biran, sans
une force qui aspire au mouvement. Alors on entend la définition de l’ homme  : une force qui tend au mouvement libre. C’est do
psychologie qu’on nomme expérimentale, qu’il appartient de définir l’ homme , de définir la nature, de définir en tout et part
révélations spontanées, et en faire sortir une science véritable de l’ homme , science intime et profonde, bien autrement compé
, aux défaillances de la volonté, à toutes les misères d’une vie où l’ homme , vaincu par les passions du dedans, distrait par
raines. Toutes deux concourent également à l’œuvre de la science de l’ homme , et chacune d’elles y a son rôle à part, de maniè
nissant les instincts, les penchants, les passions, les facultés de l’ homme , au moyen des révélations du sens intime, tandis
ènes volontaires, c’est qu’elle prétend tirer la science entière de l’ homme des simples données de la conscience. Égale erreu
ittéraires. 22. Maine de Biran, Rapport du physique et du moral de l’ homme , t. IV, p. 27 et 29. 23. Ibid., t. III, p. 141-
73 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
vent encore se découvrir. Les ouvrages d’imagination agissent sur les hommes de deux manières : en leur présentant des tableau
onsoler les esclaves, en flétrissant à leurs yeux le sort de tous les hommes  ; mais l’exaltation nécessaire à la liberté répub
ur relever d’autant plus le sentiment suprême, l’amour du bien et des hommes . Le secret de la plaisanterie est, en général, de
et vous flétrissez la vivacité de ce sentiment ; si vous inspirez aux hommes distingués cette sorte d’appréciation dédaigneuse
le principe d’existence morale qui doit soutenir les individus et les hommes . Ainsi donc Candide et les écrits de ce genre qui
état libre. Il y a deux sortes de ridicules très distincts parmi les hommes , ceux qui tiennent à la nature même, et ceux qui
les convenances sont plus d’accord avec la raison. On pouvait être un homme de beaucoup de mérite sous l’ancien régime, et ce
il en est aussi, telles que L’Avare, Le Tartufe, etc. qui peignent l’ homme de tous les pays et de tous les temps ; et celles
ues du Tartufe, parce qu’elles rappellent la méchanceté naturelle à l’ homme  ; mais quand les plaisanteries se portent sur les
’elle doit se proposer. Dans Le Misanthrope, c’est Philinte qui est l’ homme raisonnable, et c’est d’Alceste que l’on rit. Un
âtre. Il faut signaler de certaines formes derrière lesquelles tant d’ hommes se retirent pour être personnels en paix, ou perf
épublicain exige des vertus positives, des vertus connues. Beaucoup d’ hommes vicieux n’ont d’autre ambition que d’échapper au
dé celui qui marche à son intérêt, au mépris de tous ses devoirs ; un homme spirituel, celui qui trahit successivement avec a
; il faut qu’elle parvienne à mettre en souffrance l’amour-propre des hommes corrompus, et qu’elle fasse prendre au ridicule u
é, par exemple, de nous présenter au théâtre la conduite immorale des hommes envers les femmes, avec l’intention de se moquer
ement sur l’immoralité le vernis de la sottise ; et cela se peut. Les hommes qui veulent faire recevoir leurs vices et leurs b
ilement trahi, s’ils n’espéraient pas que vous le saurez un jour, ces hommes qui veulent cacher leur incapacité par leur scélé
nceptions politiques, ces caractères si indépendants de l’opinion des hommes honnêtes, et si tremblants devant celle des homme
s de l’opinion des hommes honnêtes, et si tremblants devant celle des hommes puissants, ces charlatans de vices, ces frondeurs
dant longtemps encore aux combinaisons des comédies. Horace a peint l’ homme juste restant debout sur les ruines du monde. Il
lirait extrêmement dans l’ordre politique que je suppose. Déjà même l’ homme a trop souffert comme homme pour que les dignités
dre politique que je suppose. Déjà même l’homme a trop souffert comme homme pour que les dignités, le pouvoir, les circonstan
e dans tous les autres. Ce qui est vraiment beau, c’est ce qui rend l’ homme meilleur ; et sans étudier les régies du goût, si
grand caractère ou d’un sentiment profond. Toutes les affections des hommes pensants tendent vers un but raisonnable. Un écri
nre du drame : cependant il suffît du rôle et du souvenir de ce grand homme pour faire de cette pièce une tragédie. Le nom de
dans les sujets tragiques une sorte de respect qui ne permet pas à l’ homme de lutter corps à corps avec l’homme ; ce respect
de respect qui ne permet pas à l’homme de lutter corps à corps avec l’ homme  ; ce respect doit jeter quelquefois du vague dans
pour rejeter les sujets historiques ; mais il faut peindre les grands hommes avec les sentiments qui réveillent pour eux la sy
, de se servir plus souvent des moyens dramatiques qui rappellent aux hommes leurs propres souvenirs ; car rien ne les émeut a
pour l’esprit humain. La vie s’écoule, pour ainsi dire, inaperçue des hommes heureux ; mais lorsque l’âme est en souffrance, l
ait parcourir. On ne croirait pas, dans la réalité, à la douleur d’un homme qui pourrait exprimer en vers ses regrets pour la
arts d’imagination, comme à tous les ouvrages de raisonnement ; et l’ homme , dans ce siècle, n’a plus de curiosité que pour l
mme, dans ce siècle, n’a plus de curiosité que pour les passions de l’ homme . Au dehors, tout est vu, tout est jugé ; l’être m
merveilleux de la féerie : ce serait celle qui pourrait entretenir l’ homme dans les sentiments les plus purs qu’il ait jamai
st peindre la nature à travers l’effet qu’elle a produit sur d’autres hommes . Quand les anciens personnifiaient l’amour et la
voir, ils la rendaient plus sensible, ils l’animaient aux regards des hommes , qui n’avaient encore qu’une idée confuse de leur
doptaient les fictions antérieures à cette profonde connaissance de l’ homme et de la nature, ils ôteraient à leurs tableaux l
ter, par des images tout à la fois nouvelles et vraies, l’intérêt des hommes pour les idées et les sentiments qu’ils éprouvaie
ature dans ses rapports avec les sentiments qu’elle fait éprouver à l’ homme . Les anciens, en personnifiant chaque fleur, chaq
is une telle relation entre les objets physiques et l’être moral de l’ homme , qu’on ne peut rien ajouter à l’étude des uns qui
squ’elles ne font avancer en rien l’esprit humain. Il faut analyser l’ homme , ou le perfectionner. Les romans, la poésie, les
es que l’on peut faire dans les mouvements et dans les caractères des hommes . Le déchaînement des passions qu’amènent les trou
les écrits qui pénètrent dans les pensées et dans les sentiments de l’ homme , ou servent à vous faire connaître la force et la
rière immense du génie et de la vertu s’ouvre à nos yeux. En effet, l’ homme supérieur ou l’homme sensible se soumet avec effo
e et de la vertu s’ouvre à nos yeux. En effet, l’homme supérieur ou l’ homme sensible se soumet avec effort aux lois de la vie
74 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre III. Le cerveau chez l’homme »
Chapitre III Le cerveau chez l’ homme Si maintenant, au lieu de suivre la série anima
trouver que les femmes ont en général la cervelle plus légère que les hommes , ce qui s’explique, disent les peu galants physio
-nous alors les rôles renversés. Au reste, l’opinion qui attribue à l’ homme plus de cerveau qu’à la femme est très ancienne,
, affirme « que l’encéphale de la femme est plus petit que celui de l’ homme , sans être sensiblement plus grand par rapport à
it très opposé à la méthode qui tendrait à mesurer l’intelligence des hommes , et surtout des hommes supérieurs, par le poids d
hode qui tendrait à mesurer l’intelligence des hommes, et surtout des hommes supérieurs, par le poids de leur cerveau. « Quel
t authentiques25. Or, sur ce tableau, où figurent un certain nombre d’ hommes supérieurs ou très-distingués, Cuvier et Byron so
perdre une partie de leur valeur. Il fait remarquer que sur les huit hommes supérieurs de M. Wagner, il y en a cinq dont il a
s collègues à l’université de Gœttingue. « Or, nous dit M. Broca, les hommes de génie sont rares partout ; il n’est pas probab
oyer de l’intelligence d’une autre manière que dans les sciences. Les hommes qui ne sont pas arrivés à la célébrité ne sont pa
te, et dont le cerveau était au-dessous de la moyenne, n’était pas un homme vulgaire : c’était un minéralogiste très distingu
est au moins aussi considérable chez ces derniers que chez les autres hommes . A ceux qui prétendent que l’intelligence réside
ds, il nous apprend que les idiots ont au moins autant que les autres hommes cette forme de tête allongée, qui, depuis Vésale,
er avait déjà exposé cette théorie dans la Recherche de l’absolu. « L’ homme , disait-il, est un matras. Selon moi, l’idiot est
de phosphore ; le fou, celui dont le cerveau en contiendrait trop ; l’ homme ordinaire, celui qui en aurait peu ; l’homme de g
en contiendrait trop ; l’homme ordinaire, celui qui en aurait peu ; l’ homme de génie, celui dont la cervelle en serait saturé
e principe excitateur du système nerveux. Suivant lui, le cerveau des hommes ordinaires contient 2,50 pour 100 de phosphore ;
Il en concluait que l’absence de phosphore dans l’encéphale réduit l’ homme à l’état de la brute, qu’un grand excès irrite le
veaux d’aliénés, n’y a pas trouvé plus de phosphore que dans ceux des hommes sains en général. Enfin les travaux de M. Couerbe
à cette hypothèse, — la similitude du cerveau chez le singe et chez l’ homme . On trouve en effet que l’animal qui a le plus d’
savoir le singe, est précisément celui qui se rapproche le plus de l’ homme par la forme du cerveau. Rien de mieux ; mais apr
t la supériorité de l’espèce humaine, de trouver dans le cerveau de l’ homme des caractères particuliers et significatifs qui
ins, quoique l’auteur ne s’explique pas sur ce point, qu’à faire de l’ homme , comme on l’a dit, un singe perfectionné. Cette c
en est pas trop effrayé, et M. Ch. Vogt en est ravi. Les Leçons sur l’ homme sont un plaidoyer passionné en faveur de la paren
sur l’homme sont un plaidoyer passionné en faveur de la parenté de l’ homme et du singe. On comprend que tout le monde n’ait
épète, de grands efforts pour distinguer anatomiquement le singe de l’ homme . Deux anatomistes célèbres se sont distingués dan
t favorable à ceux qui assimilent le cerveau du singe au cerveau de l’ homme qu’à ceux qui veillent y voir deux types absolume
le poids. Le cerveau du singe est en effet moins gros que celui de l’ homme  ; mais on a vu que ce caractère était insuffisant
de l’éléphant est de beaucoup plus gros et plus lourd que celui de l’ homme . Il y a plus, si l’on prend le poids relatif, il
des plus difficiles et des plus complexes, celle des différences de l’ homme et de l’animal. Cette question mérite d’être exam
s maintenant à ma première question : le singe étant si inférieur à l’ homme par l’Intelligence, comment lui est-il si semblab
es prétentions. » Après tout, pour être savant, on n’en est pas moins homme . Ne parlez pas de l’esclavage, si vous voulez, c’
endant, en présence de certains zoologistes si pressés de rabaisser l’ homme jusqu’au singe et de se servir, pour le succès de
anches de l’humanité, et un immense intervalle entre les derniers des hommes et les premiers des singes, intervalle qui ne s’e
u cerveau paraît et s’achève avant le lobe frontal, tandis que chez l’ homme les circonvolutions frontales apparaissent les pr
nges anthropoïdes, de ceux par conséquent qui ressemblent le plus à l’ homme . 28. Voyez, à propos des variétés maladives, le
75 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »
-J. Rousseau a été l’objet d’un culte. Pouvait-on moins faire pour un homme qui octroyait à notre esprit d’indépendance des d
leur Lycurgue. Passe encore qu’on ait demandé des constitutions à un homme de lettres, qui allait y rêver disait-il, sous le
ncipes, ecclésiastique par état, l’interrogeait sur l’art de vivre en homme , et de concilier ses devoirs avec son mépris pour
honnêtement. Rousseau était excédé du rôle qu’il avait recherché. Cet homme qui avait écrit sur sa porte, en grosses lettres
ousseau et Marat, et donner le pas sur l’auteur du Contrat social à l’ homme qui en avait poussé la logique jusqu’au massacre
aître le brigandage, les rapines et la violence ; la destination de l’ homme , qui n’est pas de travailler et de mériter, mais
ussi vivaces que l’inégalité, laquelle date du jour où il y a eu deux hommes sur la terre. Ce ne sont pas des doctrines, mais
ra-t-on, s’aimer n’est pas propre au seul utopiste. Je conviens que l’ homme de bon sens ne se hait pas ; il se juge du moins.
à proportion du peu de cas qu’il fait des simples vertus d’un galant homme . Car, je vous prie, contre le mal absolu qui trav
e pas qu’on ait fort à souffrir, autour de lui, de cet amour pour les hommes , qui passe par-dessus la tête de ceux qui l’entou
s écrits l’a rendu à la fois plus célèbre et plus odieux. Cet ami des hommes eût volontiers offert au genre humain le logis d’
erreurs sont celles d’un esprit supérieur, et ses fautes celles d’un homme qui n’était pas sans qualités, l’éclat de ces con
d’abord un idéal de ce qu’il appelle l’état de nature. Il imagine un homme antérieur aux temps « où furent inventés les mots
el il faut revenir pour trouver la fin ou le correctif des vices de l’ homme social, est un enfant de ses ardentes rêveries. I
e la forêt de Saint-Germain », et il l’a dépeint sous les traits d’un homme des bois. C’est ce qu’il appelle « tracer fièreme
ent » l’histoire des premiers temps. Ce type trouvé, il lui compare l’ homme tel que l’a déformé la société. Rien n’en est à c
hèques, les musées et les laboratoires, fermer les écoles, renvoyer l’ homme dans les forêts, et, comme disait spirituellement
de s’accroître ? Et si vous ne parvenez à étouffer dans le cœur de l’ homme le désir d’acquérir pour lui et les siens ; si vo
esoins, celui d’échapper au régime du loup mangeant l’agneau, que des hommes inégalement intelligents et forts ont consenti un
et les livre à la haine des peuples. S’agit-il de la monarchie ? « Un homme d’un vrai mérite, dit-il, est presque aussi rare
. » Et ailleurs : « Tout concourt à priver de justice et de raison un homme élevé pour commander aux autres. » S’agit-il des
? « Ils sont plus ou moins dévorants. » S’agit-il des sociétés ? « L’ homme , né libre, est partout dans les fers. » Quel rem
finir. « Il faudrait, ajoute-t-il, des dieux pour donner des lois aux hommes . L’ouvrage de la législation est une entreprise a
ne tendresse passionnée, ce qui n’est pas commun, mais aimant le même homme , l’une en amante, et l’autre plus qu’en amie, ce
uoique les vrais amis soient rares, il s’en trouve toujours un pour l’ homme capable de l’être lui-même. « L’amitié, disait So
tants du même pays. L’idéal de l’Émile est, comme le dit Rousseau, un homme qui n’est pas de l’homme, mais de la nature. Venu
al de l’Émile est, comme le dit Rousseau, un homme qui n’est pas de l’ homme , mais de la nature. Venu au monde bon et libre, c
et méchant. Rapprocher l’enfant, par une éducation appropriée, de cet homme idéal ; attaquer la société dans tout ce qu’elle
lle a fait pour le gâter, telle est la pensée de l’Émile. Jusqu’à cet homme de la nature, on en connaissait depuis fort longt
res excellents qui nous l’ont transmise, n’est qu’une arme donnée à l’ homme pour défendre sa raison contre sa corruption natu
avant et depuis le christianisme, était fondée sur ce principe, que l’ homme est libre de faire le mal ou le bien. S’il préfér
tout est bien en sortant des mains de la nature, et en premier lieu l’ homme . La nature le fait bon ; c’est la société qui, pa
it rien faire par obéissance, mais par nécessité. Ainsi il proclame l’ homme libre, et il retranche de l’éducation la seule ch
e libre, et il retranche de l’éducation la seule chose par laquelle l’ homme reconnaît qu’il est autrement libre que les anima
nc ? Est-ce que Rousseau exclut les domestiques de sa définition de l’ homme né libre ? S’il vous plaît est du moins un hommag
u moins un hommage, ne fut-ce que de forme, rendu à la liberté dans l’ homme qui a volontairement engagé la sienne. Faites cel
s-là, — et vous les trouvez dans l’Émile, — et Rousseau aura ramené l’ homme à son idéal, à l’homme de la nature, dit-il ; à l
uvez dans l’Émile, — et Rousseau aura ramené l’homme à son idéal, à l’ homme de la nature, dit-il ; à l’état de la bête, devon
i que le païen Cicéron regardait comme la plus noble prérogative de l’ homme  ; quand, averti par son instinct, il soupçonnera
de Rousseau, le précepteur était ce qu’il est encore aujourd’hui, un homme de mérite sans fortune, qui vit honorablement des
vot à sucer était un hochet innocent ! Il est tout simple que le même homme qui a inspecté le lait dont Emile devait être nou
la mère auprès de la jeune fille et Dieu auprès des deux époux, où l’ homme qui défend qu’on parle des vices aux enfants, pou
ncèrement se faire connaître, qu’il se connaissait, lui et les autres hommes , et que ses Confessions seraient d’un bon exemple
e, l’histoire de mes sentiments les plus secrets. Je ferai ce que nul homme n’a fait avant moi, ce que vraisemblablement nul
écution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme c
r à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme ce sera moi. Moi seul, je sens mon cœur, et je co
cet homme ce sera moi. Moi seul, je sens mon cœur, et je connais les hommes . J’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu, ô
érité, et puis qu’un seul te dise, s’il ose : Je fus meilleur que cet homme -là ! » Il va se confesser, et d’avance il s’est d
ution. Nous voilà bien avertis que nous allons lire une apologie. Les hommes font leur apologie de bien des façons. La plus co
r sa corruption, et dans la confusion qu’elle en éprouve. Cependant l’ homme qui s’examine seul et en secret, celui qui va déc
publiquement, entre Dieu qu’il prend à témoin de ses erreurs, et les hommes qu’il veut servir par l’exemple de sa pénitence.
seau veut bien prendre l’Éternel pour arbitre entre lui et les autres hommes . Saint Augustin s’humilie devant Dieu, « Tu es gr
mour déréglé de notre esprit. Mais comment croire à la sincérité d’un homme qui défie d’avance son lecteur d’oser se trouver
ché sous ses vêtements. Non, J.-J. Rousseau ne hait pas ses vices. Un homme qui s’accuse sincèrement n’a pas cette complaisan
eaucoup moins dans la compagnie de ses fautes que dans la société des hommes . Dans tous les débats entre sa conscience et son
ù ils se trouveraient. C’est à la fois la faiblesse et l’honneur de l’ homme . Il a soif de l’estime des autres, et il ne conse
un peut se chercher et a la chance de se trouver, c’est sans doute un homme qui n’a pas peur de ressembler aux autres hommes.
, c’est sans doute un homme qui n’a pas peur de ressembler aux autres hommes . Quel portrait attendre de celui qui va se peindr
a santé. Rousseau se figurait être infirme. « C’est, dit Hume, un des hommes les plus robustes que j’aie vus. Il passe dix heu
ntretient l’Europe de ses infirmités et de ses souffrances, disait un homme d’esprit qui le fréquentait à Motiers, je ne l’ai
fait préférer la persécution à l’oubli. Il se crut le plus malade des hommes , par le même orgueil qui lui persuadait qu’il éta
liste supérieur. Beaucoup d’esprit suffit pour nous faire connaître l’ homme en général, et Rousseau a beaucoup d’esprit ; not
Rousseau a beaucoup d’esprit ; notre caractère seul nous apprend les hommes tels qu’ils sont. Les gens que Rousseau connaît l
d’être contents de leur véritable conscience. Quand les travers d’un homme d’esprit, ses fautes de conduite, beaucoup d’ambi
r, l’ont réduit à la plus pernicieuse sorte d’impuissance, celle d’un homme qui ne peut plus rien pour lui-même, attendez-vou
ne de la propriété et le soutien de la famille ; c’est l’honneur de l’ homme . Résolution, patience, persévérance ; beaucoup de
trailles ; il y a, dans ces paroles sauvages, la mauvaise humeur d’un homme qui a conservé assez d’honnêteté pour s’attacher,
es changer, non. Rien n’est plus commun d’entendre dire de tel ou tel homme  : Il est dans le monde ce qu’il était au collège,
de tel ou tel homme : Il est dans le monde ce qu’il était au collège, homme ce qu’il était enfant. C’est là l’expérience ; l’
il n’y a jamais eu de société qui pût ainsi pervertir et dénaturer un homme  ; non, pas même la société romaine, au temps où u
tes ; n’ajoutons pas à son fardeau le crime d’avoir remplacé, chez un homme supérieur, le caractère naturel qui l’eût fait ex
, des ailes de cire qui ne l’enlèvent pas de terre. Son ignorance des hommes le jette sans cesse hors de la vérité morale. Le
u dépaysé par la solitude. Comment ne se serait-il pas trompé sur les hommes  ? Il n’était jamais de sang-froid en leur présenc
défauts de l’écrivain dans J.-J. Rousseau sont comme les vertus de l’ homme  : ils s’étalent. Aussi a-t-il été très imité. Il
du maître, c’est sa prétention à sentir plus vivement que les autres hommes . Ecole des grandes passions à froid, des larmes s
ccès de curiosité plutôt que d’approbation, est devenu la faiblesse d’ hommes illustres. L’esprit au dix-septième siècle ne se
é de J.-J. Rousseau, ce sont les qualités de ses défauts. Il y a deux hommes en lui : l’utopiste, à la charge duquel sont tous
s en lui : l’utopiste, à la charge duquel sont tous ces défauts, et l’ homme qui eut de la sensibilité, dans sa prétention d’ê
institution de police, c’était une inspiration de génie et un acte d’ homme de bien. Rousseau n’a rien écrit de plus solide e
sa morale fondée sur la double chimère de l’innocence naturelle de l’ homme et de la corruption irréparable des sociétés : po
76 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -
utes les révolutions qui se seraient accomplies dans l’intérieur de l’ homme  ; et quand il serait arrivé au bout, il aurait un
uvait, d’après les monuments littéraires, retrouver la façon dont les hommes avaient senti et pensé il y a plusieurs siècles.
la coquille, il y avait un animal, et sous le document il y avait un homme . Pourquoi étudiez-vous la coquille, sinon pour vo
 ? De la même façon vous n’étudiez le document qu’afin de connaître l’ homme  ; la coquille et le document sont des débris mort
hèque. Au fond il n’y a ni mythologie, ni langues, mais seulement des hommes qui arrangent des mots et des images d’après les
nd l’historien commence à démêler, à travers la distance des temps, l’ homme vivant, agissant, doué de passions, muni d’habitu
possible, ce grand intervalle de temps qui nous empêche d’observer l’ homme avec nos yeux, avec les yeux de notre tête. Qu’y
les jolis feuillets satinés d’un poëme moderne ? Un poëte moderne, un homme comme Alfred de Musset, Hugo, Lamartine ou Heine,
re premier soin doit être de nous figurer des Grecs, c’est-à-dire des hommes qui vivent à demi nus, dans des gymnases ou sur d
les plus belles processions, les plus belles idées et les plus beaux hommes . Là-dessus une statue comme le Méléagre ou le Thé
illent à travers cette tête emportée par le vertige, jusqu’à ce que l’ homme immobile, reprenant sa respiration, les yeux fixe
isme n’est jamais qu’une chose abstraite ; la chose complète, c’est l’ homme agissant, l’homme corporel et visible, qui mange,
qu’une chose abstraite ; la chose complète, c’est l’homme agissant, l’ homme corporel et visible, qui mange, qui marche, qui s
ur mécanisme, des religions et de leur système, et tâchez de voir les hommes à leur atelier, dans leurs bureaux, dans leurs ch
ons plus pratiquer : car elle est la seule voie qui fasse connaître l’ homme  ; rendons-nous le passé présent ; pour juger une
naître à peu près les actions d’autrefois, que de voir à peu près les hommes d’autrefois. Ceci est le premier pas en histoire 
 Michelet et tant d’autres. Voici maintenant le second pas : II. L’ Homme corporel et visible n’est qu’un indice au moyen d
porel et visible n’est qu’un indice au moyen duquel on doit étudier l’ homme invisible et intérieur. Quand vous observez av
’homme invisible et intérieur. Quand vous observez avec vos yeux l’ homme visible, qu’y cherchez-vous ? L’homme invisible.
d vous observez avec vos yeux l’homme visible, qu’y cherchez-vous ? L’ homme invisible. Ces paroles qui arrivent à votre oreil
s que des expressions ; quelque chose s’y exprime, une âme. Il y a un homme intérieur caché sous l’homme extérieur, et le sec
ue chose s’y exprime, une âme. Il y a un homme intérieur caché sous l’ homme extérieur, et le second ne fait que manifester le
re, et vous ne vous y engagez que pour arriver à ce centre ; là est l’ homme véritable, j’entends le groupe de facultés et de
norait presque entièrement au siècle dernier ; on se représentait les hommes de toute race et de tout siècle comme à peu près
t siècle comme à peu près semblables, le Grec, le barbare, l’Indou, l’ homme de la Renaissance et l’homme du dix-huitième sièc
blables, le Grec, le barbare, l’Indou, l’homme de la Renaissance et l’ homme du dix-huitième siècle comme coulés dans le même
on abstraite, qui servait pour tout le genre humain. On connaissait l’ homme , on ne connaissait pas les hommes ; on n’avait pa
ut le genre humain. On connaissait l’homme, on ne connaissait pas les hommes  ; on n’avait pas pénétré dans l’âme ; on n’avait
énéral, au lieu d’un ambitieux vulgairement hypocrite, on retrouve un homme travaillé par les rêveries troubles d’une imagina
ment, dans les inquiétudes de sa conscience et dans ses résolutions d’ homme d’État, tellement que le mécanisme de sa pensée e
e la décrire plus en détail. III. Les états et les opérations de l’ homme intérieur et invisible ont pour causes certaines
certaines façons générales de penser et de sentir. Quand, dans un homme , vous avez observé et noté un, deux, trois, puis
son effet, je veux dire l’idée générale du vrai culte extérieur que l’ homme doit à Dieu ; c’est elle qui a modelé l’architect
extérieure, prières, actions, dispositions de tout genre auxquelles l’ homme est tenu vis-à-vis de Dieu ; c’est celle-ci qui a
es modèles idéaux au pied du modèle moral. On touche ici le fond de l’ homme  ; car pour expliquer cette conception, il faut co
n, il faut considérer la race elle-même, c’est-à-dire le Germain et l’ homme du Nord, sa structure de caractère et d’esprit, s
traits généraux, certains caractères d’esprit et de cœur communs aux hommes d’une race, d’un siècle ou d’un pays. De même qu’
sont forcées de se renfermer. Qu’y a-t-il, au point de départ, dans l’ homme  ? Des images, ou représentations des objets, c’es
nt à une conception générale ou à une résolution active. Voilà tout l’ homme en raccourci ; et c’est dans cette enceinte borné
quelle la représentation aboutit est poétique, mais non ménagée, si l’ homme y atteint, non par une gradation continue, mais p
e peut exprimer l’enchevêtrement du raisonnement et de l’éloquence, l’ homme se réduit à l’enthousiasme lyrique, à la passion
ppelle la race, ce sont ces dispositions innées et héréditaires que l’ homme apporte avec lui à la lumière, et qui ordinaireme
Elles varient selon les peuples. Il y a naturellement des variétés d’ hommes , comme des variétés de taureaux et de chevaux, le
, par suite enfin un système d’aptitudes et d’instincts différents. L’ homme , forcé de se mettre en équilibre avec les circons
d’une race, il faut considérer le milieu dans lequel elle vit. Car l’ homme n’est pas seul dans le monde ; la nature l’envelo
me n’est pas seul dans le monde ; la nature l’enveloppe et les autres hommes l’entourent ; sur le pli primitif et permanent vi
monde, avec le développement de la métaphysique et du rêve, et que l’ homme dans ce cachot de misères, sentant son cœur se fo
de ces persistantes et gigantesques pressions exercées sur un amas d’ hommes qui, un à un, et tous ensemble, de génération en
ngleterre, un établissement politique de huit siècles qui maintient l’ homme debout et respectueux, dans l’indépendance et l’o
ont là les plus efficaces entre les causes observables qui modèlent l’ homme primitif ; elles sont aux nations ce que l’éducat
on sera pareille. Une certaine conception dominatrice y a régné ; les hommes , pendant deux cents ans, cinq cents ans, se sont
ans, cinq cents ans, se sont représenté un certain modèle idéal de l’ homme , au moyen âge, le chevalier et le moine, dans not
, au moyen âge, le chevalier et le moine, dans notre âge classique, l’ homme de cour et le beau parleur ; cette idée créatrice
ait l’État sinon le sentiment d’obéissance par lequel une multitude d’ hommes se rassemble sous l’autorité d’un chef ? Et qu’es
tionnaire, les courbettes du courtisan avec les résistances du galant homme , l’agrément délicat de la conversation et du mond
férente, la religion, l’art et la philosophie seront différents. Si l’ homme est naturellement propre aux plus larges concepti
les productions du même climat et du même esprit. Si, au contraire, l’ homme naturellement sain et équilibré limite volontiers
leur vérité et leur beauté à tout ce que l’on a jamais vu. Si enfin l’ homme réduit à des conceptions étroites et privé de tou
qui fait l’artiste, le croyant, le musicien, le peintre, le nomade, l’ homme en société ; pour chacun d’eux, la filiation, l’i
time, et c’est à peine si aujourd’hui ce travail est ébauché. Un seul homme , Stendhal, par une tournure d’esprit et d’éducati
de sa logique ; on n’a pas vu que sous des apparences de causeur et d’ homme du monde, il expliquait les plus compliqués des m
ieux enseigné à ouvrir les yeux et à regarder, à regarder d’abord les hommes environnants et la vie présente, puis les documen
race. À cet égard un grand poëme, un beau roman, les confessions d’un homme supérieur sont plus instructifs qu’un monceau d’h
77 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »
fait de tous les bons écrits au dix-septième siècle. Tous les grands hommes de cette époque se sont comme distribué le domain
, dans le cours de cette histoire, avec quel merveilleux à-propos les hommes naissent comme tout exprès, dans notre pays, pour
nd écrivain, qui allait traiter des vérités les plus essentielles à l’ homme avec les habitudes rigoureuses de l’algébriste, p
toutes, apparemment pour que nous en tirions un enseignement, de deux hommes de génie, grands géomètres et grands écrivains, q
t vraiment effrayante. Imaginez, si vous le pouvez sans épouvante, un homme au sortir du seizième siècle, après tant d’esprit
nt les plus hardis n’ont pensé qu’à la suite des deux antiquités ; un homme qui se sépare de toutes ces traditions, des deux
s l’avoir reconnue vraie par une opération de son libre jugement ; un homme qui, sans autre contrôle ni témoignage que sa rai
ment de sa pensée, se pose hardiment le triple problème de Dieu, de l’ homme et des rapports qui lient l’homme à Dieu, du mond
nt le triple problème de Dieu, de l’homme et des rapports qui lient l’ homme à Dieu, du monde extérieur et de ses rapports ave
ui lient l’homme à Dieu, du monde extérieur et de ses rapports avec l’ homme  ! L’effroi augmente quand on considère comment ce
ports avec l’homme ! L’effroi augmente quand on considère comment cet homme dispose sa vie pour ce grand dessein, et par quel
le point où il espérait jouir le plus pleinement de lui-même. Un seul homme connaissait le lieu de sa solitude ; c’était le s
a santé. Placé comme un arbitre impartial entre ses facultés, le même homme qui était parvenu à penser sans l’aide de ce qu’o
n’y a pas, dans l’histoire de l’esprit humain, un second exemple d’un homme s’élevant à ce haut état de spiritualité, dans l’
rands problèmes que Descartes s’était proposé de résoudre : Dieu et l’ homme . La science les a recueillies comme des dogmes qu
ont se sert Descartes pour rechercher l’inconnu. Il y a dans ce grand homme un moraliste supérieur qui a profondément observé
upérieur qui a profondément observé la vie, et qui a ce privilège des hommes de génie de n’en être jamais touché médiocrement 
la raison. Elle doute de ce qui fait la certitude pour le commun des hommes , et ce fondement où nous nous reposons ne lui est
plus générale à la fois et la plus véritablement personnelle à chaque homme  ; ne rien admettre dans son esprit qui ne soit év
principes connus ; subordonner toutes les facultés à la raison, et l’ homme qui sent à l’homme qui pense ; réduire au rôle d’
subordonner toutes les facultés à la raison, et l’homme qui sent à l’ homme qui pense ; réduire au rôle d’auxiliaires de la r
nation de l’âme sur le corps, de la raison sur la passion. Ces grands hommes ont eu la gloire d’aller plus loin que Descartes
tes, qui place la raison si haut par rapport aux autres facultés de l’ homme , l’avait trop rabaissée par rapport à Dieu. Il ne
cru un païen, c’est ce que croirait en tous pays et en tout temps un homme doué de raison, capable de concevoir un premier p
voir un premier principe et d’en tirer des conséquences. Supposez cet homme rebelle par impuissance à la foi de son pays, ou
emier bien et le fondement de tous les autres. Il voulait préserver l’ homme d’une infinité de maladies du corps et de l’espri
issemblances individuelles, les contradictions, les fluctuations de l’ homme , les particularités et les bigarrures des opinion
ur de soi, qui se cache sous un air de curiosité pour ce qui est de l’ homme en général ? Quelquefois ce n’est que le plaisir
dre l’intérêt avec le leur. On a dit de Descartes : Ce fut plus qu’un homme , ce fut une idée. Je ne l’entends pas seulement d
ifiée ; je l’entends aussi de ce prodige d’abstraction par lequel cet homme qui avait un corps, des sens, une imagination, ét
lle sécheresse et quel ton absolu qui tient de l’idée plutôt que de l’ homme  ; on dirait une vérité aux prises avec des sophis
jour viendrait où son doute serait attaqué et presque calomnié par un homme de génie, par Pascal ! Mais, par la même raison q
a vie, leur dessein d’exprimer la vérité et d’en persuader les autres hommes est si manifeste, qu’à moins d’une grande médiocr
bon aloi. Mais l’originalité d’un écrivain qui, différant des autres hommes par le caractère, l’humeur, la condition, ne fait
r à ses contradicteurs qu’il était aussi instruit en toutes choses qu’ homme de son siècle, et de beaucoup le plus instruit da
lectuel, sinon ce qu’il y a de semblable et d’identique dans tous les hommes , c’est-à-dire la raison ? Les idées sont donc nat
ertaine retraite en soi-même n’est impossible à personne. On dit d’un homme qu’il est à la mode, quand sa vanité ou sa légère
t aujourd’hui la faveur de la foule, pour la perdre demain. C’est cet homme qui se fait une taille pour toutes les formes d’h
e qu’il est singulier, quand il rejette sans modération tout ce que l’ homme à la mode adopte sans volonté, et, s’il a raison,
y mêle, l’avantage d’être dans la raison. Toutefois, on estime plus l’ homme singulier que l’homme à la mode. La foule la plus
tre dans la raison. Toutefois, on estime plus l’homme singulier que l’ homme à la mode. La foule la plus entraînée éprouve un
raison, et qu’en ne la suivant pas on fait preuve de raison. De quel homme , au contraire, dit-on qu’il est naturel, sinon de
tonné et ravi ; car on s’attendait de voir un auteur, et on trouve un homme . » Quel est cet homme ? Est-ce l’individu, dans c
s’attendait de voir un auteur, et on trouve un homme. » Quel est cet homme  ? Est-ce l’individu, dans ce qui le distingue de
r ces différences au point d’en entretenir la postérité. C’est donc l’ homme , dans ce qui lui est commun avec tous les autres
. C’est donc l’homme, dans ce qui lui est commun avec tous les autres hommes , avec Pascal tout le premier, dans ce qui est con
selle, la raison. Ce qui ne veut pas dire, on le comprend de reste, l’ homme qui raisonne ou enseigne, mais l’homme qui sent,
re, on le comprend de reste, l’homme qui raisonne ou enseigne, mais l’ homme qui sent, imagine, s’émeut, se passionne dans une
Descartes ne s’applique l’idée que nous nous faisons du naturel. Quel homme s’est rendu plus libre des opinions et des impres
a justesse de ce qu’on a dit de Descartes, qu’il était une idée faite homme . Descartes est une idée, dans ce sens qu’il reche
applique moins l’idée du naturel par excellence qu’à Montaigne, à cet homme occupé à se peindre, et par conséquent à se farde
’esprit ou les défauts de l’individu ; on n’imite pas ce qui est de l’ homme  ; et c’est une mauvaise mesure de la grandeur d’u
e sa raison est plus maîtresse de ses autres facultés, et qu’en lui l’ homme l’emporte sur l’individu. L’exemple d’un tel écri
leur tour inimitables. On n’imita pas Descartes, on l’égala. Même les hommes de génie qui devaient immoler la raison à la foi
artes, au sortir du seizième siècle, ne put, après lui, contenter des hommes que sa méthode avait rendus avides de vérités plu
temporains ont été médiocres. L’influence de Descartes fut celle d’un homme de génie qui avait appris à chacun sa véritable n
n sût, dans son intérêt même, que ce qu’ils pensaient à leur tour, un homme célèbre l’avait pensé avant eux. Les imitateurs n
escartes mit sa marque sur Port-Royal. Sa métaphysique a inspiré deux hommes de génie. L’un s’en appropria les principes avec
vigné, dans son admiration pour Descartes, que les nièces de ce grand homme dansent mieux le passe-pied que les autres. Puis
t on eût fait un dieu Chez les païens, et qui tient le milieu Entre l’ homme et l’esprit…28 D’autres fables, parmi ses plus
le, cette exactitude sans recherche, cette profonde connaissance de l’ homme , qui perce à chaque instant sous la discussion mé
ffre plus d’un exemple d’une école littéraire dont le maître a été un homme de talent, faisant illusion par quelque défaut sé
ttres françaises l’exemple d’une école dont les disciples ont été des hommes de génie, parce que le génie même du maître a été
s leurs forces, en leur disant ce qu’il en fallait faire ? Les grands hommes du dix-septième siècle ont appris de Descartes à
langue étant de rendre universelle la communication des idées, et les hommes ne communiquant point entre eux par leurs différe
néanmoins par des traits individuels. La même langue, parlée par deux hommes avec la même exactitude, reçoit du caractère de c
diversité des genres et de la langue personnelle de chacun des grands hommes qui vont suivre Descartes, frères par la ressembl
78 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235
Ernest Hello L’ Homme [Le Constitutionnel, 2 juin 1873.] [I]
e ?… un petit bonhomme de quatre sous ! — plaisanterie à part, un des hommes composant la douzaine qu’il faut exactement pour
licieux ! petites fleurs qui refusent d’habiter dans les jardins de l’ homme , grands espace ces arides et effrayants, nappes d
ne, comme vous le voyez ! Certainement, il n’y a en France qu’un seul homme qui ait pu parler ainsi d’un autre homme : c’est
l n’y a en France qu’un seul homme qui ait pu parler ainsi d’un autre homme  : c’est M. Vacquerie, louant, quand il vivait, Vi
lui disait qu’il en était un. Hello ne devait pas être un si vaniteux homme de lettres. C’était un chrétien et presque un chr
inspire, et que si elles sont par trop bêtes, la bonne renommée d’un homme d’esprit peut en mourir ? II Elle n’en est
as le chef-d’œuvre d’une douzaine de génies réunis et résumés dans un homme , comme l’affirmerait l’intrépide M. Lasserre, est
jeune encore et sans renommée, a plus souffert de son obscurité qu’un homme qui aurait dû avoir la fierté du talent et la rés
’est pas aussi connu qu’il devrait l’être. Mais il l’est pourtant des hommes attentifs aux événements intellectuels et qui on
armi les moralistes chrétiens qui retournent le cœur et l’esprit de l’ homme dans leurs mains curieuses, n’a montré plus d’acu
l’homme dans leurs mains curieuses, n’a montré plus d’acuité que cet homme tyrannisé par ses facultés et préoccupé tellement
tte vertu d’ensemble, de conséquence et de cohésion, sans laquelle un homme n’est jamais rien de plus que la marionnette de s
qué de l’art des transitions, Hello n’en a pas eu besoin, lui, tant l’ Homme , qui est le sujet de son livre, en remplit bien t
n toutes les parties, sous les noms divers qu’il leur donne ! C’est l’ homme , en effet, que Hello étudie et scrute devant nous
l’homme, en effet, que Hello étudie et scrute devant nous ; non pas l’ homme d’un temps, mais de tous les temps : l’homme tomb
devant nous ; non pas l’homme d’un temps, mais de tous les temps : l’ homme tombé et racheté, l’homme d’avant la Croix et d’a
omme d’un temps, mais de tous les temps : l’homme tombé et racheté, l’ homme d’avant la Croix et d’après la Croix, — cette Cro
comparant. De cela seul qu’il est plus chrétien qu’eux, l’auteur de l’ Homme est, d’emblée, et par le fond même des choses, su
. Il se tire très bien d’autre chose. Par exemple, dans ce livre de l’ Homme , que voici, il se tire très bien d’une foule de p
la pierre qu’on frappe. Qu’il y en a qui brillent, dans ce livre de l’ Homme  ! Qu’il y en a qui même y resplendissent ! car re
le, — dit-il, — elles n’aiment pas ce qui resplendit. » Le livre de l’ Homme est partout semé de mots semblables. Il y est dit
st la Convention avec soi-même. » Le charme puissant de ce livre de l’ Homme est d’être, par de semblables traits, une suggest
doxe audacieux et même héroïque. Ce mystique était essentiellement un homme d’esprit, malgré l’air échevelé de prophète que v
phète que voudrait lui camper son habilleuse, M. Lasserre. C’était un homme d’esprit dans le sens le plus mondain, dans le se
ien exécuté qu’on pouvait ne plus toucher à ce cadavre. L’auteur de l’ Homme l’a pris aux mains fumantes et impitoyables de de
un livre qu’un assemblage de forces vives, qui prouvent qu’il y a un homme sous cet Homme. De son vivant, il eut trop l’impa
assemblage de forces vives, qui prouvent qu’il y a un homme sous cet Homme . De son vivant, il eut trop l’impatience de la gl
l’avenir, que M. Lasserre le barbouillât en prophète ! Le livre de l’ Homme doit attirer tous les esprits qui aiment encore l
its épars de leurs physionomies, opposées aux physionomies des grands hommes qui ne sont pas des Saints. Dans le livre de mora
sont pas des Saints. Dans le livre de moraliste chrétien intitulé : l’ Homme , où la pénétration allait à fond, d’un trait souv
reculaient de plus en plus dans l’admiration et la préoccupation des hommes . Où était le temps où Voragine faisait les délice
és ou pillés par des écrivains sans valeur qui les affadissaient… Nul homme de génie ou de talent ne se levait pour la gloire
n !… Dans sa Vie de Saint Dominique, le P. Lacordaire moulait tout un homme , en s’y reprenant avec la lenteur de l’art qui ve
l il croit avec tant de force, n’a transfiguré que son talent, mais l’ homme et l’écrivain sont restés sur leurs bases humaine
es philosophes et les écrivains de son époque, qui trouvent en lui un homme de leur espèce, mais de leur espèce agrandie par
miste des Saints est le même esprit, le même talent que l’auteur de l’ Homme . Il n’a pas changé d’essence. Il ne s’est pas aug
plus aisément dans un éther plus pur… Les Saints étant au-dessus de l’ homme , Hello a été au-dessus de ce qu’il est dans l’Hom
nt au-dessus de l’homme, Hello a été au-dessus de ce qu’il est dans l’ Homme , avec les mêmes qualités, et, disons-le, les même
ère incessante et interrompue, n’existe plus au même degré que dans l’ Homme , où le sujet demeure immobile sous le regard du l
parfois regretter la rapidité, l’Histoire, dont l’étude accomplit les hommes , après s’être emparée de ses facultés les aurait-
tent pas, les malheureuses ! de la petitesse relative des plus grands hommes , quand on les compare à des Saints. Avec le génie
’un des beaux chapitres est consacré à saint Joseph de Cupertino, cet homme inouï, incompréhensible comme le mystère de l’Inc
e son invincible calme. Ce calme n’est pas la froideur. Elle aime les hommes , mais elle ne se laisse pas séduire par leurs fai
79 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre I. Définition des idées égalitaires »
des idées égalitaires Qu’entendons-nous par l’idée de l’égalité des hommes  ? Puisque nous voulons la soumettre à une étude a
ts qui apprécient. Lorsque j’affirme : « Cette table est blanche, cet homme est blond », l’attitude de mon esprit n’est pas l
rit n’est pas la même que si j’affirme : « Cette table est belle, cet homme est respectable. » Sans doute, dans un cas comme
se définit par des appréciations : le jugement qu’elle porte sur les hommes est un jugement de valeur. Mais parmi les jugemen
s égalitaires ? Leur originalité consiste précisément à attribuer aux hommes une valeur propre, différente de la valeur des ch
de valeur, dans sa généralité, s’applique à la fois aux choses et aux hommes  ; la valeur des choses apparaît lorsque un échang
choses apparaît lorsque un échange les rapproche comme la valeur des hommes apparaît lorsqu’une société les met en relation.
s choses échangées n’ont de prix que pour ceux qui les échangent, les hommes associés ont à nos yeux un prix en eux-mêmes et p
ire que les idées égalitaires, parce qu’elles affirment la valeur des hommes , sont, parmi les idées « pratiques », des idées p
idées « pratiques », des idées proprement « morales ». — Déclarer les hommes égaux c’est édicter une façon de les traiter : ju
rmation que l’humanité a une valeur propre, et que par suite tous les hommes ont des droits. Encore faut-il, pour que nous éte
es ayons reconnus comme étant, les uns aussi bien que les autres, des hommes . Sous les différences que maintiennent entre eux
oit implique ici un jugement de fait. Nous ne pouvons reconnaître aux hommes des droits égaux sans leur reconnaître une certai
vions nier, par là même, toute espèce de distinction réelle entre les hommes  ? L’idée de l’égalité des hommes entraînerait-ell
pèce de distinction réelle entre les hommes ? L’idée de l’égalité des hommes entraînerait-elle nécessairement la méconnaissanc
vidu nous paraît être un élément essentiel des idées égalitaires. Ces hommes , dont elles affirment la valeur, ne sont-ils pas,
ne pièce maîtresse de l’égalitarisme. L’idée de la valeur commune aux hommes n’écarte nullement, mais appelle, au contraire, l
et de l’humanité : en d’autres termes, dans un esprit qui déclare les hommes égaux, le sentiment qu’ils sont semblables n’excl
le sentiment qu’ils sont différents. Bien plutôt, c’est parce que les hommes se présentent sous ces deux aspects à la fois que
de l’individualité, — comme telles tenant compte des différences des hommes en même temps que de leurs ressemblances, — leur
80 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216
out qui va sembler tout à fait neuve et qui est du plus grand prix. L’ homme supérieur, et, de plus, l’homme excellent, sincèr
euve et qui est du plus grand prix. L’homme supérieur, et, de plus, l’ homme excellent, sincère, amical, père de famille, s’y
s études sérieuses , son métier était le droit, et il s’y appliqua en homme de doctrine et de pratique, comme on eût fait en
x ans (1786), il était devenu père de famille à son tour. Tel était l’ homme au régime simple et austère, à l’esprit patriarca
surtout Mme de Staël, à qui il tint tête, et qui le jugea dès lors un homme de génie. Pour lui, il la jugeait plus diversemen
e M. de Maistre et ses jugements historiques, je dirai que c’était un homme tout à fait religieux, une intelligence profondém
vidence sur la terre. Rien n’est plus ordinaire que de rencontrer des hommes qui croient en Dieu et en la Providence, ou qui l
d’un méchant et d’un scélérat peut jeter le trouble dans le cœur d’un homme de bien et le faire douter qu’il y ait des dieux.
e est aussi réglé que le monde physique ; mais, comme la liberté de l’ homme y joue un certain rôle, nous finissons par croire
populaire. Ces dissidences et ces originalités nous ébauchent déjà l’ homme . Prenons-le par les seuls côtés qui nous touchent
n des individus : « On peut voir soixante générations de roses ; quel homme peut assister au développement total d’un chêne ?
 Les minutes des empires, dit-il magnifiquement, sont des années de l’ homme … Quand je songe que la postérité dira peut-être :
pas la marque royale dans le sens où il la conçoit ; il le trouve un homme rare, extraordinaire, épuisant volontiers à son s
n arrête aujourd’hui pour le pendre demain, ne peut être comparé à un homme extraordinaire qui possède les trois quarts de l’
e les plus grands capitaines n’ont pris de villes en leur vie. Un tel homme sort des rangs. C’est un grand et terrible instru
verser ceci ou cela. Telle est son opinion, bien remarquable chez un homme qui croyait sincèrement à la politique sacrée et
Tilsitt, quand le général Savary vint à Saint-Pétersbourg, ce soldat homme d’esprit, et plein d’intelligence, y rencontra M.
ri. Il expose avec vigueur l’état des choses, la toute-puissance de l’ homme extraordinaire qui domine l’Europe, et dont le ca
teur, j’avais peu de craintes sur Bonaparte. La première qualité de l’ homme né pour mener et asservir les hommes, c’est de co
naparte. La première qualité de l’homme né pour mener et asservir les hommes , c’est de connaître les hommes. Sans cette qualit
l’homme né pour mener et asservir les hommes, c’est de connaître les hommes . Sans cette qualité, il ne serait pas ce qu’il es
Et c’est ce qui me persuade encore davantage que je ne suis pas votre homme  ; car je puis bien vous promettre de faire les af
e remède. Et se redressant avec la conscience de sa force devant ces hommes de routine, leur montrant qu’il y a eu en ce mond
idée d’ailleurs avait été approuvée à l’avance par un petit nombre d’ hommes sages qu’il avait consultés : Or, permettez-moi
a de plus été examinée attentivement et approuvée par quatre ou cinq hommes de poids, elle ne saurait plus être absurde ni co
nt à elle qu’il s’écriait d’une manière charmante : « Ah ! Si quelque homme romanesque voulait se contenter du bonheur ! » S
sainte. Vous combattez pour tout ce qu’il y a de plus sacré parmi les hommes , on peut lire même pour la société civile. Allez
ne homme, puis je dors comme un enfant, et puis je m’éveille comme un homme , je veux dire de grand matin, et je recommence, t
r à sa physionomie un caractère plus aimable et plus humain. Est-ce l’ homme systématique et impitoyable qu’on a voulu faire,
pitoyable qu’on a voulu faire, qui écrit ces paroles attendries : « L’ homme n’a que des rêves, il n’est lui-même qu’un rêve.
s les bons sentiments, tous ceux surtout qui sont faits pour unir les hommes estimables. » Au milieu de tout ce qu’il a rencon
quitter ce pays du Nord l’oppresse : « Le jamais ne plaît jamais à l’ homme  ; mais qu’il est terrible lorsqu’il tombe sur la
s. » Longtemps on ne crut avoir dans le comte Joseph de Maistre qu’un homme d’un esprit supérieur et qu’un cerveau de génie ;
nie ; aujourd’hui on est heureux de trouver tout simplement en lui un homme et un cœur. Sa témérité, ses éclats de sarcasme,
talent trop riche, surabondant et solitaire. M. de Maistre, comme un homme qui parle seul et de loin, et dont la voix monte
sprits célestes riant comme des fous de je ne sais quelle bévue des hommes . Un tel ton jure assez souvent chez M. de Maistre
s le bonheur d’être connu de lui, écrit-il, il verrait que, parmi les hommes convaincus, il serait difficile d’en trouver un p
à Riga, M. de Maistre se promet bien d’embrasser de très bon cœur cet homme estimable, et de rire avec lui de toute cette aff
mable, et de rire avec lui de toute cette affaire de gazette. Voilà l’ homme chez M. de Maistre dans toute sa candeur et sa si
s été ; mais celle d’un honnête homme est abominable. Qu’il y a peu d’ hommes dont le passage sur cette sotte planète ait été m
et n’attendent rien dans ce monde. — Mais qu’est-ce que le commun des hommes  ? et combien y en a-t-il sur mille qui puissent s
bien ou en mal ? Il avait coutume de dire qu’au fond ce qui sépare l’ homme de la vérité suprême, c’est l’intérêt que chacun
rêt que chacun met à sa passion : « Croyez-moi, mon cher ami, entre l’ homme et Dieu il n’y a que l’orgueil. Abaissez courageu
lon M. de Maistre, ne sont pas capables de faire tout ce que font les hommes  : La vérité est précisément le contraire. Les fe
ointes. Nous croyons savoir qu’avant la révolution de février 1848 un homme savant et excellent, M. l’abbé de Cazalès, s’étai
es qu’il met en œuvre le donneraient à penser. C’est toujours le même homme d’esprit, le même gentilhomme chrétien que nous c
81 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »
Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Per
par Charles Perrault. Nous avons vu jusqu’à présent, que dès qu’un homme en place, roi ou prince, cardinal ou évêque, géné
ssitôt un orateur sacré, nommé par la famille, s’emparait de ce grand homme , et après avoir choisi un texte, fait un exorde o
ait enfin par assurer que celui qu’on louait, avait été un très grand homme dans ce monde, et serait probablement un très gra
s, et ils ne sont pas oubliés. Il y a plus de mérite à louer un grand homme , qu’un homme médiocre ; ainsi l’on exagère. Si le
sont pas oubliés. Il y a plus de mérite à louer un grand homme, qu’un homme médiocre ; ainsi l’on exagère. Si le sujet est gr
C’est sans doute une partie de ces raisons qui a engagé l’auteur des hommes illustres du dix-septième siècle à choisir dans s
t que par l’humeur, les épigrammes et la prose de Boileau, est un des hommes du siècle de Louis XIV qui contribua le plus à ho
roi. Ses connaissances étaient beaucoup plus étendues que celles d’un homme de lettres ordinaire. Il avait embrassé une parti
e son siècle et de sa nation. Il fit graver les portraits de tous les hommes les plus célèbres du dix-septième siècle, et rass
t a composé ses éloges : ils sont au nombre de cent. Il y célèbre les hommes les plus distingués dans l’église, dans les armes
rrazin, et Coëffeteau et Santeuil, ne sont pas tout à fait des grands hommes de la même espèce ; mais il y en a d’autres, tels
par la vaste étendue de leurs connaissances sur notre histoire ; tous hommes célèbres dans leur siècle, et qui ne sont peut-êt
le nôtre. Mais nos richesses nous rendent ingrats ; nous oublions les hommes laborieux qui se sont ensevelis dans la mine pour
Perrault, qu’on essaya de tourner en ridicule, et qui était un grand homme  ; de la Quintinie, qui commença par plaider avec
de créer les deux Marsis et Girardon ; de Varin, qui perfectionna en homme de génie l’art des médailles ; enfin du célèbre e
st pas inutile de remarquer que lorsque ces éloges parurent, quelques hommes trouvèrent mauvais qu’on eût déshonoré des cardin
nt égales. Chez la postérité il n’y a plus de rangs, il n’y a que des hommes . Qu’on se rappelle le mot de Charles-Quint aux gr
ns s’en étonnaient. « Je puis, leur dit-il, en un moment, faire vingt hommes plus grands que vous ; Dieu seul peut faire un ho
nt, faire vingt hommes plus grands que vous ; Dieu seul peut faire un homme tel que le Titien. » Voilà ce que Perrault avait
utations ; et malgré une cabale, Arnaud et Pascal restèrent de grands hommes .
82 (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série
i elle doit venir, les sentiments moraux n’existent plus au cœur de l’ homme sous forme religieuse. — Les organiser sous une a
t tout, est en soi un fait historique. C’est l’impossibilité pour les hommes , à un certain point de civilisation, de vivre d’u
possible. On préférerait mourir. Après avoir longtemps contesté, les hommes finissent par reconnaître cette nécessité sociale
(négative) que tant de façons différentes et de sentir met entre les hommes dissemblables, et précisément parce qu’ils sont d
es dissemblables, et précisément parce qu’ils sont dissemblables. Les hommes en cet état sentent bien qu’ils ne sont pas plus
ècle, Comme il arrive toujours, ces deux faits, à être conçus par les hommes , devenaient des sentiments. La liberté devenait,
en soi pour le bien qui est un des plus beaux et nobles mobiles que l’ homme puisse avoir, — ou une conviction niaise que chac
ble, il est vrai, mais capable de vie, de marche et de mouvement. Les hommes que nous étudierons dans ce volume n’ont pas vu,
0 sont mystiques aussi peu que possible. Ce sont des raisonneurs, des hommes à idées, et des hommes qui n’ont d’ardeur passion
peu que possible. Ce sont des raisonneurs, des hommes à idées, et des hommes qui n’ont d’ardeur passionnée, quand ils en ont,
n’ont d’ardeur passionnée, quand ils en ont, que pour les idées. Tout homme à idées est un critique, aucun critique n’est fon
déologues et raisonneurs acharnés. — Pour tout dire, ce sont tous des hommes du xviiie  siècle, bon gré mal gré qu’ils puissen
ique du christianisme quelque chose de la frivolité avec laquelle les hommes du xviiie  siècle l’attaquaient, tout de même les
oses religieuses et morales, les philosophes que j’ai réunis ici. Les hommes à sentiments et à passions profondes, les mystiqu
problème politique du xixe  siècle a été très bien « entendu par les hommes dont je m’occupe plus loin, mieux peut-être que p
it du docteur, de l’inquisiteur et de l’exécuteur, voilà quel était l’ homme qu’on se figurait communément, même, quelquefois,
’était pas plus trompeur que le premier. Oui, Joseph de Maistre est l’ homme de l’infaillibilité, de l’absolutisme, de l’inqui
n, de la révocation de l’édit de Nantes. Il est même, si l’on veut, l’ homme du bourreau, encore que cette page du bourreau qu
c nos pères. Oui, Joseph de Maistre est tout cela, et il est aussi un homme très abordable, qui n’est point séparé de nous pa
is, éviter l’arbitraire… » On dirait un libéral ; c’est simplement un homme qui sait ce que c’est qu’un gouvernement. Il est
un homme qui sait ce que c’est qu’un gouvernement. Il est spirituel, homme de bonne compagnie, capable de sourires, et même
ande à son gouvernement un secrétaire de légation. Il lui faudrait un homme jeune, très aimable, bon danseur, joli meuble de
une, très aimable, bon danseur, joli meuble de salon, enfin un de ces hommes « qui savent par les femmes le secret des maris »
l faut tâcher de voir comme ils se sont unis et accordés dans un seul homme . I. La politique de Joseph de Maistre. Il me
e, que c’est le philosophe et le théologien qui se sont modelés sur l’ homme politique, et que peut-être sa philosophie et sa
’ordre des théoriciens politiques, et même tout simplement, parmi les hommes qui se mêlent à la vie nationale : c’est quelque
itude accumulée de juger, de diriger, d’éclairer, de faire penser les hommes , corps gardien d’un certain nombre de règles et d
interprétations ; d’autre part, se donner l’aptitude essentielle de l’ homme qui doit commander au nom d’un corps et au nom d’
re et représentant du peuple. Mais le représentant est précisément un homme qui représente celui qui ne peut donner de mandat
les tribunaux, l’enfant, le fou et l’absent sont représentés par des hommes qui ne tiennent leur mandat que de la loi : or le
est toujours enfant, toujours fou et toujours absent. » Ah ! si les hommes étaient des quantités mathématiques, elle ne sera
e ne serait pas si mauvaise, votre politique par comptabilité. Si les hommes étaient tous semblables, tous ayant mêmes droits
ent votre erreur. Sans bien vous en rendre compte, si vous voulez les hommes égaux, c’est qu’au fond vous les croyez pareils.
c’est qu’au fond vous les croyez pareils. Vous parlez des droits de l’ homme , vous faites une constitution pour l’homme. Cela
ous parlez des droits de l’homme, vous faites une constitution pour l’ homme . Cela s’entend ; c’est que vous croyez que d’un h
titution pour l’homme. Cela s’entend ; c’est que vous croyez que d’un homme à un autre, il n’y a point de différence, et qu’u
yez que d’un homme à un autre, il n’y a point de différence, et qu’un homme et un homme cela fait l’homme. C’est inexact ; je
homme à un autre, il n’y a point de différence, et qu’un homme et un homme cela fait l’homme. C’est inexact ; je veux bien v
il n’y a point de différence, et qu’un homme et un homme cela fait l’ homme . C’est inexact ; je veux bien vous apprendre « qu
me. C’est inexact ; je veux bien vous apprendre « qu’il n’y a point d’ homme dans le monde. J’ai vu dans ma vie des Français,
is même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan ; mais quant à l’ homme , je déclare ne la voir rencontré de ma vie ; s’il
e d’analyse, et inébranlable justement parce qu’il est irrationnel. L’ homme qui dit : « Mon roi ! » ne raisonne pas, ne compt
rie qu’il s’est attaché. La monarchie, c’est la patrie incarnée en un homme et aimée en lui. L’âme d’un peuple, c’est encore
encore sa tradition nationale. La France n’est pas trente millions d’ hommes qui vivent entre les Pyrénées et le Rhin, c’est u
’hommes qui vivent entre les Pyrénées et le Rhin, c’est un milliard d’ hommes qui y ont vécu ; et ceux qui sont morts comptant
le, dans la nuit des légendes. Il n’y a rien de fort sur l’esprit des hommes comme ce mot : « depuis toujours. » C’est que tou
oujours. » C’est que toujours est le fond du cœur et de l’esprit de l’ homme , et qu’on le trouve au fond de toutes ses idées e
négation franche et passionnée. Il était individualisme, croyance à l’ homme , à son droit et à sa puissance d’exercer son droi
e, la réduisant à une collection de forces simples (trente millions d’ hommes sans ancêtres, chacun avec six droits, restreints
rès rarement, chez les peuples supérieurs, il sort certains groupes d’ hommes , guerriers, savants, juges, qui s’organisent, non
Donc, de droits des classes, il n’en faut pas plus que de droits de l’ homme . Ce ne sont pas là des vérités, ce sont des créat
la vie nationale, mais des tendances à s’en détacher. Le « droit de l’ homme  » n’est que le désir de n’être citoyen que le moi
épôt. Cela leur donne des devoirs plus importants que ceux des autres hommes . Ils sont dans le secret de l’État. Leur premier
est le roi, des organes qui sont les grands, un instrument qui est l’ homme armé, une matière qui est la foule. Les grands so
s plaisant. Les libertés individuelles sont des égoïsmes fous. Pour l’ homme raisonnable, il n’y a pas de libertés individuell
nt parler, d’action, quand il n’y a pas de volonté ; il est bon qu’un homme puisse, dans certaines limites, choisir la manièr
t la théorie moderne : la loi fait la part de ce que l’État prend à l’ homme pour subsister, et de ce qu’elle lui laisse ; et
mme pour subsister, et de ce qu’elle lui laisse ; et l’État vit, et l’ homme est libre. Mais la loi, égale pour tous, rigide e
ne part égale d’autonomie ; elle reconnaît à chacun « ses droits de l’ homme  ». Mais cette part, pour l’un, qui n’a aucune éne
e. Voyez la Russie, où je suis. Alexandre Ier est le plus libéral des hommes , parce qu’il est le plus généreux. De cela, je le
ure et diffuse dans le peuple, prenant conscience d’elle-même dans un homme . Rien n’est plus le contraire du caprice ; c’est
. C’est ainsi encore qu’il paraît singulièrement « opportuniste » aux hommes de son parti. Gouverner après la révolution comme
exception, un imbécile. « Il faudrait une tête blanche auprès de cet homme -là », lui disait-on en parlant d’Alexandre Ier. «
épondait-il. — C’est que les émigrés, il les connaît. L’émigré est un homme qui a été bel esprit, frondeur, philosophe et adm
r cela avec ses principes : la nation ne respecte pas ses droits de l’ homme , il les sauve. Qu’un démocrate se sépare, il est
se sent lésé par les effets du traité conclu ; il le dénonce. Mais l’ homme qui sait qu’un peuple est un organisme vivant ne
rement un citoyen sans cité, c’est-à-dire rien. Il meurt plutôt comme homme que de mourir comme citoyen. — Ici, ce sont les j
e n’a nullement, à l’endroit de Napoléon Ier, l’horreur enfantine des hommes de l’ancien régime. Il croit son empire caduc par
en sa personne ; parce qu’il est le comité du salut public en un seul homme  ; et parce que M. de Maistre, s’il est plus patri
t inventé la philosophie matérialiste, la démocratie, les droits de l’ homme et la république ; il est Piémontais ; — et il es
e la nation, volonté nationale prenant conscience d’elle-même dans un homme et dans une race, et poursuivant par cette race l
nale réalisée, maintenue, renforcée, défendue par une famille ; et un homme étant l’État parce que l’État s’est peu à peu ram
n homme étant l’État parce que l’État s’est peu à peu ramassé dans un homme  : tout cela, c’est la royauté française. Son patr
car c’est la tête la plus systématique qui soit au monde, et il n’est homme qui soit plus porté à prouver ce qui est clair pa
ique est faux, parce qu’il est injuste. Liberté, égalité, droits de l’ homme ne sont pas des inventions de l’orgueil ou de l’e
tre exterminera celui qui extermine tous les autres ? — Lui ! C’est l’ homme qui est chargé d’égorger l’homme. » Là où s’arrêt
ne tous les autres ? — Lui ! C’est l’homme qui est chargé d’égorger l’ homme . » Là où s’arrête le massacre des espèces plus fa
, même dans les frontières étroites de ce qu’on appelle une patrie, l’ homme fût en paix avec l’homme, ce serait une dérogatio
s étroites de ce qu’on appelle une patrie, l’homme fût en paix avec l’ homme , ce serait une dérogation étrange à la loi de gue
r à l’injustice. Voyez si cette loi est éclatante. Animal sociable, l’ homme ne s’est nullement organisé en société, ce qui eû
justice. Est-ce tout ? Il s’en faut bien. Animaux mangeurs d’animaux, homme tyran des espèces animales, homme homicide, crime
t bien. Animaux mangeurs d’animaux, homme tyran des espèces animales, homme homicide, crime, échafaud et guerre, tout cela c’
rifices, les victimes sanglantes, ont toujours été considérés par les hommes comme des hommages à la loi mystérieuse qui prési
hommages à la loi mystérieuse qui préside aux destinées du monde. Les hommes ont toujours cru qu’il ne suffisait pas de tuer p
uer par besoin ou par passion. Tuer un animal pour le manger, tuer un homme pour le punir ou s’en défendre, c’est la loi du m
cte de foi au meurtre, c’est le sang versé comme une prière. Tous les hommes ont cru cet acte de foi nécessaire et l’ont relig
rie effroyable ! — Il est possible ; mais comment voudrait-on que les hommes reconnussent la loi universelle autrement qu’en s
’est la loi internationale, c’est la loi terrestre : voilà ce que les hommes voient. Or toute pensée religieuse étant la confe
rifié pour que la loi du meurtre ne risque point de languir parmi les hommes , cela est dans l’ordre, puisque c’est injuste ; m
t n’importe qui ; l’injustice est réalisée, parce que ce n’est pas un homme ayant mérité formellement la mort qui la subit ;
et place d’un coupable et pour expier la faute de ce coupable. — Les hommes n’ont pas manqué de voir cette conséquence derniè
t de continuité sont tellement sorties des cervelles humaines que les hommes de nos jours ne peuvent comprendre que les fautes
ou là, pour les crimes commis, ici ou ailleurs, par ce qui s’appelle homme . Cette conception n’a pourtant rien d’étrange ; o
singulière, par exemple, que l’idée de noblesse héréditaire. Il n’est homme , si démocrate qu’il prétende être, qui ne soit fi
famille d’honnêtes gens ; il n’est personne qui ne tienne compte à un homme d’être d’une bonne famille. Qu’est-ce là autre ch
hes le monde et l’histoire du monde, nous verrons bien que jamais les hommes n’ont compris la divinité autrement que comme inj
évaricateur ; c’est être sûr qu’il l’est, et le lui dire. Or tous les hommes ont prié ; tous ont fait monter vers le ciel cett
diction avec l’expérience. — C’est l’évidence qui nous enseigne que l’ homme est bon, que l’homme est « né libre », que l’égal
ence. — C’est l’évidence qui nous enseigne que l’homme est bon, que l’ homme est « né libre », que l’égalité est l’état nature
n, que l’homme est « né libre », que l’égalité est l’état naturel des hommes , que l’histoire de l’humanité est un progrès cont
yeux ouverts les démentent à chaque mot. Rousseau, quand il dit : « L’ homme est né libre, et partout il est dans les fers »,
ant. Car si c’est une vérité universelle d’expérience que « partout l’ homme est dans les fers », il est probable que c’est qu
s, et partout ils mangent de l’herbe, serait aussi juste. Mais non, l’ homme est né libre, voilà l’évidence rationnelle, voilà
voilà l’évidence rationnelle, voilà l’axiome ; rien ne vaut contre. L’ homme est partout dans les fers ; cela, ce n’est que la
fet, que le christianisme soit une vue nouvelle et particulière sur l’ homme et sur le monde, inconnue avant l’avènement de la
stre ne comprendrait rien. Tout ce que le christianisme enseigne, les hommes le croyaient, sans l’entendre, sans s’en rendre c
ndre compte, avec étonnement, inquiétude et terreur ; tout ce que les hommes croyaient, le christianisme l’enseigne avec une e
nettoyé » et éclairé, « délivré du mal » et pourvu d’un flambeau. Les hommes , avant Jésus-Christ, ont toujours cru que l’injus
abominable, sur la défaite, l’immolation et le martyre du Juste ; les hommes avant Jésus-Christ avaient toujours cru à la loi
ement couler sur tous ses autels le sang de l’éternelle victime ; les hommes avant Jésus-Christ ont cru à la réversibilité, au
les crimes du monde : ce mystère est le christianisme lui-même ; les hommes avant Jésus-Christ croyaient que le mal l’emporta
Minerve est sortie du cerveau de Jupiter… Il est bien vrai que chaque homme a son génie conducteur et initiateur qui le guide
en vrai que les dieux sont venus quelquefois s’asseoir à la table des hommes justes, et que d’autres fois ils sont venus sur l
d’autres fois ils sont venus sur la terre pour expier les crimes des hommes … » Et ainsi de suite pendant des pages ; car si
s le dernier zoophyte jusqu’à l’animal supérieur, ne s’arrête pas à l’ homme  ; mais il faut aussi qu’à certains moments d’une
d’une manière confuse, le Français voie en l’Anglais un frère. Comme homme , il ne l’est pas ; il est un animal ennemi : tel
e. Ce rêve d’unité, qui est la pensée comme intermittente de tous les hommes , dont ils s’éloignent sans cesse et où ils revien
qu’il faut que j’y insiste. Ses lettres intimes sont adorables ; cet homme qu’on ne voudrait pas avoir pour législateur, on
plus grand ridicule pour une femme, ma chère enfant, c’est d’être un homme … Garde-toi bien d’envisager les ouvrages de ton s
l ne fait pas une théorie ; il est plein d’une immense pitié pour les hommes  : « Ah ! le vilain monde ! » C’est le cri d’un cœ
ion le mensonge des honnêtes gens ; le paradoxe est la méchanceté des hommes bons qui ont trop d’esprit. Il consiste à montrer
e le dit, un traité sur le gouvernement temporel de la Providence. Un homme tout uni, ou un homme de génie qui sait condescen
r le gouvernement temporel de la Providence. Un homme tout uni, ou un homme de génie qui sait condescendre à l’humaine faible
aperçu profond ! Et quelle vérité ! Comme il est bien certain que, l’ homme ayant la force et faisant la loi, la femme n’est
hristianisme n’est ni amour, ni bonté, ni déclaration du droit, que l’ homme a de penser en dehors de la pensée de l’État, ce
istianisme : les uns y voient surtout un principe d’individualisme, l’ homme enfin un peu indépendant de la cité politique, à
pendant de la cité politique, à titre de membre de la cité de Dieu, l’ homme , une fois quitte de ce qu’il doit à César, ayant
e de Maistre, qui a tout individualisme en horreur et tout droit de l’ homme en suspicion ; — les autres y voient surtout un p
des tendances individualistes, ne fût-ce que parce qu’ils avaient des hommes de génie et de génie original. L’esprit est un te
egarder le beau conflit des théories à travers le monde, cherchent un homme qui soit bien la négation complète du xviiie  siè
e, même dans sa personne. Les « philosophes », à l’ordinaire, étaient hommes de mœurs faciles, célibataires ou mauvais maris,
eu chefs de famille que possible ; de Maistre est l’époux, le père, l’ homme du foyer domestique, en bon patricien qu’il est,
e Maistre familièrement. De corps et d’âme, il est le contre-pied des hommes qu’il combat. Et, cependant, il en est, de ce siè
iècle : les dialecticiens révolutionnaires ont rédigé les droits de l’ homme , et de Maistre la déclaration des droits de Dieu 
s. » Elle en souffre tant qu’elle les souffre toutes, et si ces deux hommes se croient d’accord, c’est qu’ils se rencontrent,
s » qu’il appelle « abjectes » (et trop souvent) ; ce ne sont pas les hommes , jamais. Ses injures sont injures de soutenance.
ce. Ce n’est que de la dialectique qui s’envenime. Il est peut-être l’ homme qui, plus qu’aucun, a été pur raisonnement. Il a
s, elles sont les siennes, et s’il a cru que les idées gouvernent les hommes , c’est qu’il se sentait gouverné par elles. Il es
tion. Pour les médiocres, il n’est que le désir de rester en repos. L’ homme supérieur a ce désir ; mais il en a un autre. Com
emple, cette idée, ce sentiment plutôt, qu’en 1800 c’est l’étude de l’ homme moral qu’il faut reprendre, pour y appuyer toute
outes les fois qu’on le voit écrire que le secret de la destinée de l’ homme est dans son cœur, que qui saurait définir l’homm
e la destinée de l’homme est dans son cœur, que qui saurait définir l’ homme aurait la clef de toutes les choses, que la notio
saccoutumé avec tant de soin, et non sans plaisir, de réfléchir sur l’ homme et d’essayer de le voir tel qu’il est ; sans dout
as peu à vous fournir, que le droit du roi est dans l’intérêt que les hommes ont d’en avoir un pour mettre un frein aux passio
rutées jusqu’en leur fond mieux que lui. — Et, en tout cas, soyez cet homme nouveau en France, et inattendu, et tel qu’un siè
ments, et des psychomachies retentissantes ! Mais un moraliste est un homme bien patient, et les allures sont lentes, prudent
n pure, à condition, du moins, que la critique sommeille ! Et comme l’ homme de combat s’en accommode aisément, la suite des d
ombre trois. Tout va par trois, Dieu, le monde, l’État, la famille, l’ homme  ; tout le visible et tout l’invisible. Sans l’idé
e ; — un moyen (et ici il faut prononcer médiateur) : Jésus-Christ. L’ homme , qu’est-ce bien ? « Une intelligence servie par d
servation et reproduction. La famille, qu’est-ce bien ? Une cause : l’ homme  ; — un moyen : la femme ; — un effet : les enfant
choses prennent la forme ternaire en entrant dans son esprit. Tel un homme qui verrait violet, ou qui goûterait acide. Il a
être ; aussi rien ne se tue dans la nature ; seulement il y a dans l’ homme un être qui tue ses organes, une cause qui détrui
cause qui détruit ses moyens éphémères. De plus, si vous voyez dans l’ homme des parties qui n’obéissent point à l’âme, et si
l’âme n’est pas la dominatrice du corps, c’est que vous considérez l’ homme en lui-même, et indépendant de la société pour la
-même, et indépendant de la société pour laquelle il est fait. Mais l’ homme n’est un monde complet (cause, moyens, effets) qu
complète que relativement) se doit à l’État. — Il a donc fallu que l’ homme fût pouvoir sur lui-même, mais non absolu, qu’il
aut dire les identités, entre la société personnelle qu’on appelle un homme , la société domestique qu’on appelle la famille,
de social. » Ainsi de suite. — Voulez-vous connaître la vérité sur l’ homme  : regardez l’État ; sur l’État, regardez la famil
l’État ; sur l’État, regardez la famille ; sur la famille, regardez l’ homme  ; sur le monde, regardez l’État, ou l’homme ou la
ur la famille, regardez l’homme ; sur le monde, regardez l’État, ou l’ homme ou la famille ; et intervertissez les termes à vo
appeler cette fureur subtile de réduction à l’unité ? — A montrer aux hommes , à forcer les hommes d’avouer, sous la pression c
subtile de réduction à l’unité ? — A montrer aux hommes, à forcer les hommes d’avouer, sous la pression contraignante que l’an
é sur le monde est monarchique, que la famille est monarchique, que l’ homme lui-même est une monarchie, ne faudra-t-il pas co
e non dessinée pour lui et où il ne s’ajuste pas ? Faire trembler les hommes sur l’immense et scandaleuse audace qu’il y a, en
monarchie, à vouloir renverser l’ordre du monde ; faire réfléchir les hommes sur l’impossibilité, aussi, qu’il y a à changer u
us qu’il ne durerait sans elles, mais les lois nécessaires à tous les hommes de toutes les latitudes et de tous les climats. E
il a sous les yeux la boussole et entre les mains le compas. Il est l’ homme de Pascal qui « en juge par sa montre » et qui se
ir. Il n’hésite pas à la qualifier durement, à l’accuser de mener les hommes d’une part à la « zoolâtrie », d’autre part à la
es « sophistes du xviiie  siècle », comme il les appelle, ont été des hommes de foi, à leur manière, autant qu’il est possible
de lignes ; — elle est vraie ; elle est la vérité, et la pratique des hommes s’y doit soumettre. Ainsi Rousseau (sauf de nombr
bstinée qu’il met à tout. Son idée maîtresse, maintenant, c’est que l’ homme est radicalement incapable de quoique ce soit. L’
t, c’est que l’homme est radicalement incapable de quoique ce soit. L’ homme n’a en lui aucune puissance d’invention. Il n’a i
, comme être pensant, parlant, aimant, familial, social, politique. L’ homme est né nul. C’est bien de l’extérieur que tout lu
le monde, et les facultés humaines sont des illusions. Parce que les hommes combinent des idées, ils croient penser. C’est un
ûr que le genre humain a eu et aura perpétuellement la même pensée. L’ homme n’a pas plus inventé un art qu’il n’a inventé une
a « société primitive », c’est une façon de parler qu’ont trouvée les hommes pour ne pas désigner Dieu ; mais ce n’est pas aut
déplaise, que Dieu même. La société primitive, c’est Dieu parlant à l’ homme et l’instruisant. Vous reconnaîtrez bien, par exe
t ni arts, ni société, en un mot pas d’humanité. Or croyez-vous que l’ homme ait été capable de découvrir, de constituer lui-m
termes. Tout à l’heure, Bonald retournait Condillac. Il disait : « L’ homme table rase, oui. C’est précisément pour cela qu’i
s Dieu, principe actif. « Maintenant il retourne Rousseau. Il dit : l’ homme primitif sans société, évidemment. Mais, dès lors
our s’y mettre, il faudrait délibérer, et délibération suppose déjà l’ homme en société. Pour s’y mettre, il faudrait s’entend
s. Votre invention sociale n’est qu’un perfectionnement politique : l’ homme , déjà en société, a délibéré pour y être mieux ;
ieu à l’origine de toute institution humaine et de toute faculté de l’ homme , voilà ce que Bonald poursuit de toutes les force
sons sitôt qu’il relâche les liens, et péririons s’il les dénouait. L’ homme est un animal traditionnel. Il est enchaîné par l
nécessité, et c’est toute la différence, qui du reste est infinie. L’ homme vit dans les inventions de Dieu et n’a que la fac
à nouveau société, famille, langage, agriculture même ou vêtement. L’ homme vivant est engagé dans les fibres de la société p
t engagé dans les fibres de la société pleine de l’esprit de Dieu ; l’ homme pensant est emprisonné dans le langage, œuvre de
e parle elle-même la langue de Dieu. Par la société, par la parole, l’ homme est donc comme soumis à une double fatalité divin
silence de la bouche, le silence de la pensée et la mort de l’âme. L’ homme ne peut s’enfuir hors de Dieu que pour mourir. Ad
lus, à cette tradition plus étroite qui est conseil de Dieu donné aux hommes et conservé par ses fidèles. Ne cherchons pas à i
t qu’il les a obstinément maintenues toutes deux. Il y a en Bonald un homme de 1760, un dialecticien fougueux qui a vite cons
ble il peut prendre parmi les différents paganismes qui ont amusé les hommes . — Le prouver par le pessimisme, c’est beaucoup p
ont pas, les déistes ne l’ont pas ; les chrétiens modernes, artistes, hommes du monde, beaux prédicateurs même, sont très loin
t et la transforment, d’une manière assez régulière. — Le déiste, cet homme « qui n’a pas vécu assez longtemps pour devenir a
e cela était original, car personne, il me semble, du moins parmi les hommes en lumière, n’avait repris la grande polémique ch
s d’étouffer aujourd’hui. Cela, c’était prévoir, c’était prédire. Cet homme du passé avait beaucoup d’avenir dans son esprit.
ltaire, a ri consciencieusement de l’idée que le premier ancêtre de l’ homme pourrait bien être un poisson, il croit avoir bro
demande pourquoi il croit qu’il y va de Dieu. Voici une hypothèse. L’ homme est un animal social ; il est né avec l’instinct
l dans le danger, le cri de l’enfant vers la mère, de la femme vers l’ homme , de l’homme vers son semblable. Ce cri ne peut-il
nger, le cri de l’enfant vers la mère, de la femme vers l’homme, de l’ homme vers son semblable. Ce cri ne peut-il pas se modi
uite elles agissent. Une de ces énergies est l’instinct social chez l’ homme , il y obéit. Il le doit à Dieu, mais il en sent l
ècle, l’idée que toutes choses humaines sont d’invention humaine. Des hommes ont inventés. religion, par un affreux calcul et
on, par un affreux calcul et dans un odieux dessein d’oppression. Des hommes ont inventé la société. Elle pouvait ne pas être.
il dit : les plus grandes choses humaines n’ont pas été inventées ; l’ homme n’a pas eu le choix de les adopter ou de s’en pas
et le langage complet. C’est le langage complet que Dieu a donné à l’ homme . Il ne voit aucun laps de temps entre la société
ous dites non, la négative ne pourra-t-elle pas s’appliquer aussi à l’ homme  ? Bonald a repoussé ces observations avec plus d’
te. Les sociétés animales, les demi-sociétés sauvages, voilà ce que l’ homme de science doit étudier avec attention, avec scru
té, comme une restauration entachée de charte. Il eût tremblé que les hommes ne se sentissent grands en apprenant qu’ils coopé
à fait au fond, la pensée de Bonald, c’est l’idée de la nullité de l’ homme . Il a eu l’orgueil de son humilité, mais il a bie
a eu l’orgueil de son humilité, mais il a bien eu l’humilité. Que les hommes se croient capables de quelque chose, il est pers
aient les privilèges, des propriétés, quelque chose d’inviolable où l’ homme était retranché. « Cette inamovibilité les charge
’idée moderne est celle-ci : vous êtes libre par vous-même, entant qu’ homme . Dans la pratique, cela se réduit à être électeur
lisation administrative ; et ces libertés individuelles conférées à l’ homme par sa fonction qu’il possède « à titre d’office 
n principe à une société qui s’organise. Quand Rousseau se figure les hommes se réunissant et délibérant pour créer l’état soc
ès logique et plein de raison, car, dans de pareilles conditions, les hommes « n’inventeraient » nullement la liberté, ils org
à la liberté, peu à peu, de se faire sa place ensuite. Or ce que les hommes n’ont point fait au commencement de l’histoire, i
ébut du monde : ils organisent la souveraineté ; et rien de plus. Les hommes de 1789 ont déplacé la souveraineté. Dès lors nou
e Bonald croit que la société a toujours existé. Rousseau croit que l’ homme naît bon, et que la société le déprave ; de Bonal
ît bon, et que la société le déprave ; de Bonald croit, non pas que l’ homme naît mauvais, mais qu’il naît nul, et que la soci
t ne pas parler la même langue qui fait la vraie différence entre les hommes . Ils parlent la même. On a vu dans le second celu
ès bien vu qu’une grande chose disparaissait, la tradition ; et que l’ homme sans lien avec l’homme, le parfait individualisme
e chose disparaissait, la tradition ; et que l’homme sans lien avec l’ homme , le parfait individualisme risquait de devenir la
vu qu’une grande chose venait de disparaître, la tradition, et que l’ homme isolé, sans souci des ancêtres, sans obligation e
ontemporains, retranché dans son droit et sa liberté jalouse, était l’ homme moderne. Il a vu cela, et en a été désolé ; et de
Mais elle a été la pleine et lumineuse conscience intellectuelle des hommes de son temps, embrassant et échauffant en elle l’
ue cent deux. Ce qui est plus sûr, c’est qu’elle a été trouvée par un homme qui avait le besoin d’agir. Ni les rêveurs n’y ti
ots, sauf ceux qui, tout en étant des sots, sont des agités. C’est un homme énergique qui a inventé les droits de l’homme. To
nt des agités. C’est un homme énergique qui a inventé les droits de l’ homme . Toutes les énergies morales et intellectuelles d
ut faisait d’elle un partisan passionné des théories qui assurent à l’ homme la disposition et l’expansion de lui-même, où qu’
isposition et l’expansion de lui-même, où qu’il soit, parée qu’il est homme . Elle est libérale de naissance et de complexion.
ssembler. — On peut l’être par libéralité, par douceur d’âme pour les hommes qu’on ne veut point voir foulés et meurtris. — On
la liberté autant qu’elle comme l’isolement salutaire et fécond de l’ homme dans le monde élargi et aplani. C’est à ce point
t devenu sa théorie de la perfectibilité. Le goût du bonheur, chez un homme vulgaire, ne fait qu’un égoïste ; dans une âme él
hauffe et s’agrandit jusqu’à être le rêve du bonheur de l’humanité. L’ homme a droit au bonheur. L’humanité a droit à la grand
tus, idées, talents, en un progrès éternel ; voir l’humanité comme un homme qui marche et qui sait son chemin, toujours plus
de plus égoïste et de plus impitoyable que de dire : « Des milliers d’ hommes ont souffert pour que le dernier soit heureux. »
e la certitude du progrès, c’est le bonheur déjà réalisé. Si tous les hommes avaient cette idée, inébranlable et vive en leur
branlable et vive en leur âme comme une foi, dès aujourd’hui tous les hommes seraient heureux. Car et leurs douleurs seraient
croyaient à l’État, les chrétiens à Dieu, le xviiie  siècle a cru à l’ homme . D’une part, il a cru l’homme profondément respec
ens à Dieu, le xviiie  siècle a cru à l’homme. D’une part, il a cru l’ homme profondément respectable, ayant des droits devant
la souffrance de son semblable, le poids lourd sous lequel il plie. L’ homme qui a les yeux fixés sur un grand ordre général,
t l’idée de perfectibilité, inséparable, du reste, de la croyance à l’ homme . L’homme n’est si respectable que parce qu’il est
de perfectibilité, inséparable, du reste, de la croyance à l’homme. L’ homme n’est si respectable que parce qu’il est capable
particulière le moyen d’être un misanthrope optimiste ; il croyait l’ homme bon en soi et devenu mauvais par la manière dont
ais par la manière dont il s’était aménagé sur la terre ; il aimait l’ homme et détestait les organisations humaines ; il juge
mait l’homme et détestait les organisations humaines ; il jugeait les hommes bons, — pervertis, — et corrigibles, et, tout en
rigibles, et, tout en détestant les sociétés, il en rêvait une où les hommes non pas arriveraient à la perfection, mais y revi
la « sensibilité, du « progrès » et des « lumières » semble dire aux hommes avec sa naïveté, qui ne laisse pas d’être touchan
Staël retenait de Rousseau et ce qu’elle en abandonnait. Elle adore l’ homme de sentiment, et, si l’on prend garde, c’est tout
ion. Pour ce qui est du Discours, elle dit : « Il voulait ramener les hommes à une sorte d’état dont l’âge d’or de la fable do
ns : « Qu’on place donc au-dessus de l’ouvrage de Rousseau celui de l’ homme d’État dont les observations auraient précédé les
vrerait moins en artiste à tracer le plan d’un édifice régulier qu’en homme habile à réparer celui qu’il trouverait construit
èverait point son fils comme Emile, tout en souhaitant que les autres hommes fussent élevés comme lui. C’est là être ami de Ro
re, cela est si vrai que c’est un peu trop incontestable ; et pour un homme qui verra dans ce monde-là un peuple tout entier,
réé la dignité personnelle, l’autonomie individuelle, le « droit de l’ homme  », faisant une doctrine de ce qui n’était avant l
igne, sinon de sa vérité, du moins de sa profondeur, n’y ayant pour l’ homme ni sentiment ni idée profonds qui ne soient trist
e, à savoir à ce que, pour la première fois, le christianisme a mis l’ homme tout seul, sans appui et sans prestige consolateu
ienne, la plus philosophique de toutes, est celle qui livre le plus l’ homme à lui-même… Assez rapprochée du pur déisme, quand
elle a fait disparaître ce cortège d’imaginations qui environnaient l’ homme aux portes du tombeau. La nature, que les anciens
mme au jour, la nature est rentrée dans la solitude, et l’effroi de l’ homme s’en est accru. » Si l’on s’écarte des théories
élange d’admiration pour celui qui souffre » et qui va tout droit à l’ homme misérable, parce qu’il est misérable, et parce qu
it à l’homme misérable, parce qu’il est misérable, et parce qu’il est homme  ; et aussi cette présence perpétuelle de la mort,
a personne qui soit vivant dans ces romans. On peut s’étonner que les hommes aimés qu’elle a placés dans ces livres soient si
e. Un être vivant, qui est elle-même, un être de convention qui est l’ homme aimé, des êtres vrais mais sans vie, ce qui revie
l était césarien de naissance et de tour d’esprit, ne voyant dans les hommes que des pièces de la grande machine sociale, qui
indiscret, comme ennemie de Napoléon. — Elle doit beaucoup à ce grand homme  : il lui a donné comme une impulsion nouvelle, pa
nte, « subtile, engageante et hardie « de ces recommencements que les hommes prennent toujours pour des renaissances, et pour
, la spiritualité de l’âme, la vertu comme une force particulière à l’ homme , et l’immortalité de l’âme comme une conséquence
vue d’ensemble : « Que l’un croie que la divinité se révèle à chaque homme en particulier, comme elle s’est révélée au cœur
qu’un autre croie que la nature fait entendre la volonté de Dieu à l’ homme , et qu’il y a dans l’univers une voix gémissante
au sentiment dont l’idée du devoir s’accompagne : « Celui qui dit à l’ homme  : trouvez tout en vous-même, fait toujours naître
à découvrir l’accord singulier de cette religion avec la nature de l’ homme . » Voilà qui est formel, et pourtant je ne sais
uxiliaires et comme le levain de tout ce qui est grand et beau dans l’ homme , poésie, art, littérature. Cette fois elle a bien
rté. » Il y a du vrai dans cette boutade. Élevés, vers 1550, par des hommes qui mettaient une admirable perfection déformé da
s très nettes, de sentiments puissants très clairs, de peintures de l’ homme très profondes et nullement abstraites, quoi qu’o
amatiques et conteurs ? — Mon Dieu ! près que, réserve faite pour les hommes de génie, qui, tout en se conformant aux nécessit
chose que jadis, mais sacrifié toujours ; le besoin d’action sur les hommes , la littérature populaire pour être efficace et c
plus œuvre d’orateurs, de conteurs, de dramatistes, de discuteurs, d’ hommes en présence d’un public et ne lui parlant point d
et ne lui parlant point d’eux ; mais art plus naïf et plus sincère d’ hommes qui s’épanchent, suivent complaisamment leurs rêv
, tout comme Chateaubriand en France ne restait point éternellement l’ homme de René, Gœthe ne restait point toujours l’homme
oint éternellement l’homme de René, Gœthe ne restait point toujours l’ homme de Werther, embrassait au contraire dans son art
et « l’esprit de société », la révolution a changé la condition de l’ homme de lettres. Elle a fait le littérateur plus indép
s impossible mène à une sorte de torpeur, croire le progrès aisé et l’ homme fort mène à une sorte de naïveté féroce et de fur
e et très sincère, de 1825 ou 1828 ? Il n’est point philosophe, point homme d’analyse, de réflexion, d’examen. Il est du rest
ion passionnée d’une grande chose que son pays a faite, ou d’un grand homme qui a dirigé son pays. Tout de même, depuis Henri
er, c’est que l’idée de patrie avait presque disparu. Les droits de l’ homme et de l’humanité ont été leur premier mot. — L’id
it et montre très bien la bonne volonté et l’ignorance redoutable des hommes de 1789, leur présomption singulière, leur insouc
uples libres, Angleterre et Amérique, qui auraient pu les guider. Ces hommes étaient très grands de cœur et très vides d’espri
te depuis ; mais dès lors ce ne pouvait être qu’un palliatif. Un seul homme savait parmi eux, et avait une intelligence supér
cun ait de l’esprit et du sentiment tout faits ; … car la plupart des hommes médiocres sont au service de l’événement et n’ont
ipes le pouvoir absolu que s’était arrogé jusque-là un petit nombre d’ hommes  » ; et, ainsi, tout enivrés d’idées pures, sans a
te. Même leur chimère d’égalité avait son côté heureux. En disant aux hommes  : vous êtes tous égaux, on développe en eux les p
assions et les meilleures ; on fait beaucoup de déclassés et quelques hommes nouveaux supérieurs, et c’est une question qui re
ne prévient pas la faute à faire, où l’on punit la faute faite, où l’ homme n’a point sa tâche assignée et tracée sa voie, ma
l’énergie des énergiques. Il semble que cela ait été inventé par des hommes forts, et pour leurs semblables. C’est l’individu
soin d’expansion énergique, sa confiance en soi, et sa confiance en l’ homme , à cause de sa confiance en soi ; son optimisme e
de sa confiance en soi ; son optimisme en un mot, sa conviction que l’ homme est grand, qu’il est digne et qu’il est capable d
ceptique qui a le système le plus impérieux et le plus dogmatique, un homme sans aucun sentiment religieux, qui a écrit toute
vie un livre sur la religion, et destiné à la remettre en honneur, un homme d’une moralité très faible, qui appuie tout son s
son système politique sur le respect de la loi morale ; et encore, un homme d’une rectitude merveilleuse de pensée et d’une e
pensée et d’une extraordinaire incertitude de conduite, presque grand homme par l’intelligence, presque enfant par la volonté
plus de contrariétés qu’il en existe dans chacun de nous, mais, en un homme qui a tenu une très grande place, fourni une carr
rale, etc. L’esprit littéraire était dans cette maison. Dès qu’il est homme , comment nous apparaît-il ? Au premier regard, c’
, Constant a délibéré toute sa vie. Cette irrésolution n’est pas d’un homme mou et inconsistant ; elle est d’un homme surexci
irrésolution n’est pas d’un homme mou et inconsistant ; elle est d’un homme surexcité et bondissant, actif non sans but, mais
se moque cruellement de lui-même. C’est un don Juan, c’est-à-dire un homme qui met dans sa vie le plus possible de sensation
sions désordonnées, une pensée froide témoin d’une âme trouble, et un homme qui regardait un enfant. Il faisait très régulièr
ous laissez pas aller, sur cela, à vous moquer de lui. La plupart des hommes qui ont ce vice secret sont les pontifes d’un Die
s manières d’être, et privées et publiques, Constant a toujours été l’ homme aux divorces. Et au fond, tout au fond, est-il tr
ant et La Rochefoucauld pour écrire ce livre. Il est donné à si peu d’ hommes de se peindre sans se flatter, ou sans se flétrir
à « faire effet. » L’accent de sincérité est absolu. Il y a eu peu d’ hommes plus loyaux en leurs confessions que cet homme-là
solu. Il y a eu peu d’hommes plus loyaux en leurs confessions que cet homme -là, et c’est pourquoi, malgré tout, il est sympat
qu’il portait en lui, était presque le seul qui pût l’écrire. Le seul homme qui pût écrire Adolphe c’était l’auteur du Journa
ul homme qui pût écrire Adolphe c’était l’auteur du Journal intime, l’ homme qui était si loin de se déguiser rien sur lui-mêm
vert d’une sueur froide… » — La conscience est peut-être le fond de l’ homme  ; en tout cas, elle est un de ses besoins ; il lu
’aime plus, et cherche gauchement à s’attirer les hommages des autres hommes . La pauvre femme ! Mais les violences, les éclats
n’est pas le sien, et si j’ai dit que Constant était presque le seul homme qui pût écrire Adolphe, peut-être irai-je aussi j
s moyens, d’en avoir. Nous avons donc affaire à un vrai penseur, à un homme qui n’habille pas ses passions en doctrines, ses
quand il prenait sur lui d’y rentrer, une bonne moitié au moins de l’ homme absurde qui changeait toujours. Elle lui a permis
ence d’ambitieux toujours pressé qui n’en comporte pas. Thermidorien, homme du Directoire, homme du Consulat, homme des Cent-
ours pressé qui n’en comporte pas. Thermidorien, homme du Directoire, homme du Consulat, homme des Cent-Jours, rôdant autour
n comporte pas. Thermidorien, homme du Directoire, homme du Consulat, homme des Cent-Jours, rôdant autour des pouvoirs avec l
ent ne pas dépendre de lui. Il nous offre ce singulier spectacle d’un homme dont on peut détacher ses idées pour les considér
souper ou de la maison de jeu, ce qu’il redevenait, ce n’était pas l’ homme d’une grande association, d’une grande œuvre comm
ociation, d’une grande œuvre commune ou d’une grande cause, c’était l’ homme qui voulait être lui-même, maître de lui-même et
stocratie ; — d’autres : la loi ; — Constant dit : le citoyen, ou : l’ homme . C’est une façon de dire : moi. Ni despotisme, c’
remarquable, Constant est égalitaire sans être démocrate. Il veut les hommes égaux pour qu’aucun n’impose sa volonté à un autr
is, il n’en a pas le droit ; voulût-il devenir une chose, il reste un homme . Les hommes sont égaux en ce sens qu’ils sont éga
a pas le droit ; voulût-il devenir une chose, il reste un homme. Les hommes sont égaux en ce sens qu’ils sont également libre
’est sujet que de la loi et où la loi est plus puissante que tous les hommes . Il y a des lois oppressives, des lois tyrannique
diminuent la personne humaine, celles qui touchent au fond même de l’ homme , celles qui lui demandent d’abdiquer. Lesquelles
qu’elle n’en serait pas plus légitime. » Qu’est-ce à dire ? — Que l’ homme a un droit personnel absolument inviolable et imp
même ne dispose pas. Ce n’est pas autre chose que le droit divin de l’ homme . — Quoi qu’on fasse, on en arrive toujours à mett
tème d’individualisme extrême le plus hardi qui pût être conçu par un homme intelligent. Mais encore un droit doit avoir un f
droit doit avoir un fondement. Sur quoi s’appuie ce droit divin de l’ homme que Constant établit comme la loi même de la soci
de lui-même, être par soi et ne reposer que sur l’amour naturel que l’ homme se porte. Si l’homme, nous dit-il, a une partie d
soi et ne reposer que sur l’amour naturel que l’homme se porte. Si l’ homme , nous dit-il, a une partie de lui qu’il ne doit p
doit pas à la société et qu’il peut défendre contre elle, c’est que l’ homme est un être moral, et la partie de lui qu’il doit
ondent le libre arbitre sur l’existence de la loi morale au cœur de l’ homme , Constant fonde la liberté politique sur cette mê
liberté politique sur cette même loi et sur l’impossibilité où est l’ homme de s’en affranchir. Si l’on a dit souvent que le
de s’en affranchir. Si l’on a dit souvent que le despotisme abaisse l’ homme au rang de la brute, c’est qu’en effet la loi mor
nimaux de nous ; et si la loi sociale n’a pas de prise légitime sur l’ homme tout entier, c’est qu’en l’homme elle rencontre u
iale n’a pas de prise légitime sur l’homme tout entier, c’est qu’en l’ homme elle rencontre un être qui a sa loi en lui. Const
rsécution par sa désobéissance à cet égard. » — Voilà le principe : l’ homme est sacré parce qu’il est un temple ; il a un dro
iduel. — Et voilà aussi le détour, inattendu peut-être, par lequel un homme d’une moralité contestable, cherchant le principe
; pour ne pas rester à l’égoïsme. Il n’a voulu voir que le droit de l’ homme , et il a déclaré l’homme sacré pour qu’il fût lib
égoïsme. Il n’a voulu voir que le droit de l’homme, et il a déclaré l’ homme sacré pour qu’il fût libre ; et pour assurer son
n’y a rien de plus dans cette question ? Ce n’est pas le « droit de l’ homme  » qui crée la liberté et l’impose au monde, c’est
mme » qui crée la liberté et l’impose au monde, c’est l’histoire de l’ homme qui finit, en constituant à chacun une originalit
is une autre, puis cent mille autres, puis autant presque qu’il y a d’ hommes , qui font qu’un moment vient où, personne ne pens
ait créé une liberté individuelle de pensée et de parole réservée aux hommes supérieurs, relative et contestée du reste, mais
int du division des aptitudes, nulle division des croyances : le même homme est élevé pour être orateur, magistrat, prêtre et
tout cela. Les différences aujourd’hui sont considérables entre deux hommes du même temps et qui habitent la même maison. Je
grec ou romain que de mon voisin l’ingénieur. Je ne comprends pas un homme de sciences, ou un légiste, ou un théologien, ou
ugions dans des banalités de conversation. Voilà cinq siècles que les hommes travaillent à se désunir. Dans cette dispersion q
u’un désarmement entre gens désormais impuissants à se conquérir. Les hommes l’ont prise pour un droit sacré, parce qu’un rest
n’a plus du tout le caractère d’un principe. Mieux valait avertir les hommes qu’il n’y a, en pareille affaire, que l’examen at
mune et rendue chose personnelle, parce qu’elle est dissemblable d’un homme à un autre. Disons-nous, à tel moment, que, s’il
se » en gênant cet unique citoyen dans sa conscience, il affranchit l’ homme jusqu’à supprimer l’État. Il décide qu’il n’y a p
voir pas été quelque peu aristocrate, étant libéral. Ou l’État est un homme qui commande à tous, et c’est le despotisme ; ou
chose. Et encore, si vous ne voulez mettre la souveraineté ni dans un homme ni dans tous les hommes, ce qui est juste, il ne
us ne voulez mettre la souveraineté ni dans un homme ni dans tous les hommes , ce qui est juste, il ne reste pas que vous ne la
ne sèche et stérile. Elle sent le sectaire, et pis que le sectaire, l’ homme qui fait une secte de chaque citoyen. Constant se
ns lourdement ; c’est dans la pensée de Constant que nous vivons. Les hommes de son temps se battaient pour la préférence à do
bon nombre d’entre nous les suivent encore ; Constant a enseigné aux hommes réfléchis que ce n’est point là la question princ
d pour en comprendre l’essence, pour voir quelles manifestations de l’ homme intérieur aux diverses époques de son développeme
— Histoire psychologique et éthique du sentiment religieux parmi les hommes dont la trace est venue jusqu’à nous ; voilà cert
eligion est au fond de notre être comme un élément constitutif, que l’ homme est un animal religieux, comme il est un animal s
la même dans toutes ces recherches. On a commencé par supposer que l’ homme avait existé sans société, sans langage, sans rel
ce de religion qu’il faut partir pour se demander ensuite comment les hommes s’en sont fait une ; mais d’un sentiment religieu
cri pour faire appel à un secours…) Nous sommes ici au fond même de l’ homme , à l’intime et primitive connexité, unité, pour m
cette remarque sur la persistance du sentiment religieux au cœur de l’ homme , et cette propriété qu’il a de se fortifier, Il n
ion à peu près constante des formes de l’instinct religieux parmi les hommes . 1° C’est d’abord le fétichisme, la croyance à un
mes très précises et sans lien entre eux ; bientôt ils deviennent des hommes comme nous, plus forts que nous, mais avec toutes
s’insinue et s’infiltre dans la religion ; les dieux deviennent moins hommes , ils apparaissent davantage comme les législateur
ligion est une force séparatiste, qu’elle est un des sanctuaires où l’ homme se retire, un des camps où il se retranche contre
on le prévoit. Dans tout ce que les idées religieuses ont inspiré aux hommes , tout ce qu’il juge bon, Constant l’attribuera au
t-Barthélemy, et qu’ils étaient fanatiques par simple obéissance. — L’ homme religieux est bon, mais il devient méchant dès qu
ux est bon, mais il devient méchant dès qu’il s’associe avec d’autres hommes dans une commune pensée religieuse ; telle est au
Les religions grecque et romaine n’ont pas demandé de sacrifices à l’ homme , elles n’ont pas diminué sa personne. — Elles lui
religion, une comme État, et l’État, au nom des dieux, demandait à l’ homme tout son corps, et les dieux, protégés par l’État
me tout son corps, et les dieux, protégés par l’État, demandaient à l’ homme toute son âme. La liberté personnelle n’a existé
t romaine n’ont pas connu le Dieu méchant, le Dieu en colère contre l’ homme , le Dieu jaloux. — Seulement ils l’étaient tous.
— et entre les deux extrêmes se placeraient toutes les façons que les hommes ont inventées de s’unir, de s’organiser, de s’app
’une religion, au sens précis du mot, n’est rien qu’une communion des hommes dans une pensée générale. Joubert disait : « Une
peuvent pas être privées, « Et elles ne l’ont jamais été, parce que l’ homme , l’Homme avec une majuscule, que le xviiie  siècl
as être privées, « Et elles ne l’ont jamais été, parce que l’homme, l’ Homme avec une majuscule, que le xviiie  siècle a si bi
le a si bien connu, n’a jamais existé ; mais qu’il n’a existé que des hommes , forcés pour vivre chacun de s’associer à la vie
vec lui de l’origine des idées religieuses ; Bonstetten lui dit : « L’ homme actif rencontre au dehors des résistances et se f
me actif rencontre au dehors des résistances et se fait des dieux ; l’ homme contemplatif éprouve au dedans un besoin vague et
chose peut en retourner dans la pratique et l’améliorer. De même, aux hommes affranchis présenter l’affranchissement comme un
rouver un titre de noblesse dont il s’inquiète de se montrer digne. L’ homme sanctifie les choses en les pensant, et du fait l
ces raisons, c’est un initiateur, c’est un esprit original, c’est un homme qui n’est pas au-dessous, chose rare, des idées q
me royaliste. Un état politique dans lequel lui, ou, si l’on vent, un homme comme lui, eût une part d’influence respectée, co
de commandement. Restait donc bien qu’il fut un « parlementaire d, un homme qui veut non pas le grand pouvoir du ministre dir
phère étroite, du magistrat, du député inviolable, que sais-je ? de l’ homme qu’un droit, inscrit dans la constitution, protèg
le vertu, il faut la rehausser autant qu’il se peut dans l’estime des hommes . C’est à quoi Royer-Collard ne manque point et il
st elle aussi qui lui donne ses droits, qui, après l’avoir créé comme homme , le crée, — est-ce plus étrange ? — comme citoyen
es deux formes, et produits, et soutiens de la civilisation parmi les hommes  ; car le seul concours, ou le seul jeu, pour fair
qu’il comprend très bien et pénètre avec une véritable perspicacité d’ homme d’État ; et il remarque que la France en 1816 est
e de lui-même, intime et sacrée, où l’Etat n’a rien à voir, et dont l’ homme dispose pleinement à son gré, pouvant l’associer
ements injustes, désobéissez-moi. — Le juge répond : Je ne suis qu’un homme … Vous êtes trop fort et je suis trop faible. Je s
s fait, à gouverner ; d’abord parce que c’est un penchant naturel aux hommes de vouloir être ce à quoi leur nature ne les dest
s destine point, ensuite parce que gouverner est toujours ce que tout homme ou toute corporation désire le plus. Le parlement
chef unique. Un parlement ne gouverne, quand il gouverne, que par un homme qu’il a investi de sa confiance ; ce qui revient
nous serions en république ; ensuite ils représenteraient quoi ? des hommes , des hommes tout entiers, avec leurs passions, le
s en république ; ensuite ils représenteraient quoi ? des hommes, des hommes tout entiers, avec leurs passions, leurs désirs,
est. Dès qu’il est établi que le député représente des citoyens, des hommes , un total d’hommes, il devient un contresens. Il
établi que le député représente des citoyens, des hommes, un total d’ hommes , il devient un contresens. Il ne devrait pas exis
al d’hommes, il devient un contresens. Il ne devrait pas exister. Les hommes , au lieu de se faire représenter par lui, devraie
e, par définition, que l’expression d’un caprice. — Il ressemble à un homme qui pointerait au hasard une date dans son calend
morale, ma religion pour toute ma vie, ou pour dix ans. » Et, si cet homme était d’une merveilleuse égalité d’humeur il ne f
onstitution qui choisit, qui nomme dans le peuple un certain nombre d’ hommes pour être électeurs, en raison, non de leur exist
ectorat une fonction, loin qu’elle le reconnaisse comme un droit de l’ homme , ou qu’elle le subisse comme une force. Donc, nie
essence, en sa nature propre. — Il n’a pas dit : c’est un droit de l’ homme fondé sur ce que l’homme est un être moral, est u
opre. — Il n’a pas dit : c’est un droit de l’homme fondé sur ce que l’ homme est un être moral, est une conscience. Le mot de
e l’homme est un être moral, est une conscience. Le mot de droit de l’ homme est même absolument inconnu à Royer-Collard, et t
Il n’a pas non plus rattaché la liberté au sentiment que doit avoir l’ homme de la dignité de son semblable et au respect de c
as fait une forme de la fraternité, de la charité. Il n’est pas assez homme de sentiment pour cela. — Il ne la regarde jamais
 ; c’est toute sa pensée sur ce point, et il n’en sort jamais. Il est homme d’opposition, d’opposition conservatrice, certes,
, des digues ! » Ce n’est pas une mauvaise disposition d’esprit, et l’ homme d’Etat ne doit pas être un homme confiant et rass
mauvaise disposition d’esprit, et l’homme d’Etat ne doit pas être un homme confiant et rassuré ; mais, chez Royer-Collard, e
Royer-Collard, elle est un peu inquiète, morose et chagrine. Il était homme d’ancien régime par toute une partie de son carac
possédée en ce temps-là tient principalement à cette cause. — Il est homme d’ancien régime et de légitimité d’une manière tr
d’ancien régime et de légitimité d’une manière très intelligente, et homme de liberté d’une manière très sagace, avec beauco
ard non plus), avait toujours raisonné de la façon suivante : Je suis homme d’ancien régime ; — il y avait mille fois plus de
able (sauf une partie, très importante) d’une époque à une autre. Les hommes du temps de Charles X, ou même de Louis-Philippe,
plus qu’une boutade, c’est bien un trait de son caractère. Il était l’ homme d’un système juste et peu flexible, dont il ne so
ouverner lui-même, saurait ce qu’il veut, se conduirait comme un seul homme , par conséquent ne songerait qu’à être oppresseur
cela est certain, et, de l’anxiété que cette perspective donne à tout homme qui aime à avoir une pensée à soi, tout ce qu’on
s il est toujours, par seul instinct de lutte, et éternel besoin de l’ homme d’en venir aux coups, partagé en deux ou trois gr
nt pour sa part un droit de gouverner. Il est un magistrat. Il est un homme chargé ; avec d’autres, par l’État constitué, de
evenus classiques. Je cite les moins connus. On vantait devant lui un homme charmant, d’une séduction irrésistible, peut-être
mnité aux émigrés et le zèle gouvernemental de la chambre ? Voyez cet homme au visage imperturbable et au maintien imposant m
ienne que le genre humain, enseigne que la situation particulière des hommes détermine leurs intérêts, et qu’il vaut s’attendr
eurs les plus intimes de son âme : « Une idée qui se présenterait à l’ homme comme vraie, mais sans le frapper en même temps p
oute perpétuel. » Et Guizot s’écrie : « Étranges dispositions dans un homme voué à restaurer la religion et la monarchie ! »
Ce qu’il voudra, ce seront « des mesures modérées appliquées par des hommes énergiques. » Où les autres apportent, à l’ordina
n face des choses à manier et à conduire. Il a été tout d’abord et un homme d’études et un homme d’action en même temps. S’il
anier et à conduire. Il a été tout d’abord et un homme d’études et un homme d’action en même temps. S’il est professeur d’his
uté. Et désormais, pendant toute la restauration, il est historien et homme politique concurremment, l’un inspirant l’autre,
les idées moyennes ne s’imposent point à l’esprit de notre historien homme d’État, parce que les idées moyennes sont avant t
es du juste milieu. — On sent tout de suite que celui-là n’est pas un homme qui fait de la politique à l’usage de la France d
pour ainsi dire entêté (comme de Bonald) qui l’a discrédité parmi les hommes , « Qu’on ne l’introduise pas si souvent à tort da
son nom lui fait tort. Le surnaturel est essentiellement naturel à l’ homme . Il y croit toujours. C’est un besoin et une néce
un besoin et une nécessité de sa nature. Il est aussi instinctif en l’ homme que la confiance dans la perception extérieure. E
be d’accord ; mais les choses au moins sont égales ; la croyance de l’ homme au surnaturel ne démontre pas plus la réalité du
s ni moins ; et, de même qu’on reconnaît qu’on n’arrachera jamais à l’ homme sa confiance au témoignage de ses yeux, nous dema
ses yeux, nous demandons que l’on confesse que rien ne dépouillera l’ homme de ses penchants mystiques, non moins universels,
harmonie dans la liberté, c’est la seule unité à laquelle ici-bas les hommes puissent prétendre ; ou plutôt c’est pour eux le
une religion est nécessairement et doit être un lien étroit entre les hommes , une manière de penser en commun, une communauté
ût d’organisation et de concentration, et son adresse à persuader aux hommes , pourvu qu’ils ne soient pas tout à fait des enne
est servilité ou révolte. La richesse est une solitude ; elle fait l’ homme si puissant qu’il n’a pas besoin des autres, et n
, s’il est orgueilleux, pour les asservir ou les humilier. Elle met l’ homme hors de la nation parle peu de besoin qu’il a d’e
qu’il a d’elle, et le peu de souci qu’il est amené à en prendre. — L’ homme de moyen état, travaillant, sans travailler trop,
s avoir besoin de tel ou tel comme protecteur ou patron, doit être un homme bien équilibré. Il n’est ni maître indifférent ou
et les plier aux nécessités des circonstances, ce que ne peut faire l’ homme de labeur constant qui vit sur une grosse idée gé
ne fois pour toutes et où il s’obstine et se rencogne, ni peut-être l’ homme de caste, à qui sa caste fait des préjugés étroit
oits d’où il met son amour-propre aristocratique à ne pas sortir. — L’ homme des classes moyennes doit diriger la société. La
existe, comme fatalement. La théorie est ici confirmée par le fait. L’ homme des classes moyennes dirige la société, parce que
on dit, ce qu’on entend répéter partout, ce qu’on sent d’avance que l’ homme que l’on rencontre va vous dire, ce qu’on va dire
n, à tout moment de l’histoire, mais de plus en plus à mesure que les hommes ont plus de moyens de s’entendre parler, et où ce
isément le juste milieu, le milieu tout au moins, où, d’instinct, les hommes tendent et se ramènent. Or, et c’est ici le point
éjà, une opinion. — La classe dirigeante existe toujours, ce sont les hommes qui ne sont pas forcés de travailler. Elle est se
là qui est « discipliner l’histoire ». C’est l’histoire conçue par un homme d’État qui a besoin que l’histoire l’approuve. On
e encore dans les destinées de son pays. Il est bien rare que pour un homme politique l’histoire soit autre chose que de la p
une faculté qui est en nous, qui consiste à voir juste. De même ni un homme , ni une classe, ni tout le monde n’a le droit de
ir sans autre autorité que sa volonté même. En d’autres termes, ni un homme , ni une classe, ni tout le monde n’est souverain.
ment et préjugé aristocratique qui revendique la souveraineté pour un homme , pour une classe, ou pour tout le monde. Dans les
parce que je nais noble », ou : « Je nais souverain parce que je nais homme . » Non plus l’une que l’autre de ces prétendues s
l’état social est de jour en jour accepté par un plus grand nombre d’ hommes , c’est qu’il s’y introduit par l’action du temps
’avoir jamais dit formellement, évidemment très enclin à croire que l’ homme ne vaut que groupé, qu’associé, que concourant, q
é, même un instant, la liberté comme un droit personnel, inhérent à l’ homme , consubstantiel à lui et étant parce que l’homme
sonnel, inhérent à l’homme, consubstantiel à lui et étant parce que l’ homme existe. Personne n’a plus ignoré que Guizot la Dé
e. Personne n’a plus ignoré que Guizot la Déclaration des droits de l’ homme . Et, par conséquent, tout le pourquoi et le comme
quoi et le comment du libéralisme, et sur quoi se fonde le droit de l’ homme à la liberté, et comment se tracent les limites o
ssociations où le pouvoir est extrêmement divisé, et où, par suite, l’ homme , le particulier, commence à respirer un peu ; mai
liberté politique. Il n’y a que la liberté politique. Il n’y a que l’ homme , citoyen libre quand il participe à la chose publ
Elle est d’un historien, d’un philosophe politique réaliste, et d’un homme d’Etat. Elle a quelque chose de large et en même
es, à une nation où il n’y avait d’autre différence marquée entre les hommes , considérés par groupes, que l’argent. Une classe
entre les hommes, considérés par groupes, que l’argent. Une classe d’ hommes possédant beaucoup, une autre en train d’acquérir
ous tromper. » — C’est là l’erreur capitale de Guizot considéré comme homme politique. A cette erreur ou à cette insuffisante
de gouvernement. Il avait l’air moins d’un premier ministre que d’un homme qui faisait de l’opposition à l’opposition. On le
n son allure, choses qui ont encore leur importance. A la vérité, cet homme de combat a admirablement discipliné son armée et
e suite et dans un ordre excellent. Cela se comprend fort bien. A ces hommes du centre, qui d’ordinaire sont hommes du centre
a se comprend fort bien. A ces hommes du centre, qui d’ordinaire sont hommes du centre parce qu’ils sont indécis, il apportait
it : la vigueur du caractère et du tempérament. Il se trouvait être l’ homme si rare, qui unit l’énergie du caractère à la mod
dait une manière de reconnaissance ; on savait gré d’être modéré à un homme qui avait une complexion à ne l’être pas ; on le
ôt qu’au point de vue du principe libéral abstrait et d’un droit de l’ homme , toujours considérant la liberté comme un élément
n France. L’enseignement primaire libre ; pouvant être donné par tout homme qui justifie d’une instruction suffisante pour le
r le donner ; répandu ainsi sur toute la surface du pays par tous les hommes de bonne volonté ; surveillé par l’Etat seulement
oque plus divertissante pour, l’observateur ou l’historien que pour l’ homme d’Etat. Il n’y en a pas eu, je crois, où la Franc
iment. C’était une espèce de religion de la révolution française. Les hommes qui ont fait leur éducation d’esprit avant 1820 n
autres sans conviction et par simple concession à l’opinion, tous les hommes qui avaient la prétention d’être « avancés » entr
rage universel ne lui aurait pas été contraire, à lui Guizot, ou à un homme comme lui, ou à une politique analogue à la sienn
t refusa. Qu’on ne s’étonne point de voir attribuer un tel motif à un homme si courageux. Guizot travaillait, et toujours ave
lui, à cette époque, quelques traces de fatigue. La fatigue, chez les hommes énergiques, se manifeste par une certaine irritat
le devoir de soutenir son parti. Guizot est un penseur réprimé par un homme d’Etat. — Il a laissé des méditations philosophiq
large et très pratique, et c’est un grand regret qu’on éprouve que l’ homme qui l’a conçue, comme il arrive toujours, tant pa
sée au xixe  siècle, écrite par un historien, par un philosophe et un homme d’État, qu’on attendait, qui était presque promis
ès réaliste, très attentive aux faits, très instruite des forces de l’ homme et très ménagère des forces du pays, et qui, si e
oblesse luttant, par exemple, contre la grande bourgeoisie ; ce fut d’ homme à homme et de groupe à groupe. Elle ne se montrai
luttant, par exemple, contre la grande bourgeoisie ; ce fut d’homme à homme et de groupe à groupe. Elle ne se montrait pas hé
nçaise ; et le gouvernement parlementaire avec sa lutte continuelle d’ homme à homme, à trois pas de distance et les yeux dans
et le gouvernement parlementaire avec sa lutte continuelle d’homme à homme , à trois pas de distance et les yeux dans les yeu
apeau. Les dieux devaient sans doute « cet hommage aux mânes d’un tel homme  » d’emporter avec eux le gouvernement aristocrati
ait le devoir détruire : « Le scepticisme désarme l’incrédule comme l’ homme religieux. Quand la tendance de l’esprit humain e
83 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392
ls toute une littérature pour leur pays. II La vie de Schiller, homme plus sympathique au cœur que Goethe, mais génie,
ier, a résumé cette vie dans une préface de sa traduction de ce grand homme . Mais, depuis la publication de cette notice, les
plus domestique jusque dans le cœur de Schiller. On ne sait rien d’un homme tant qu’on n’a pas lu sa correspondance. L’homme
On ne sait rien d’un homme tant qu’on n’a pas lu sa correspondance. L’ homme extérieur se peint dans ses œuvres, l’homme intér
s lu sa correspondance. L’homme extérieur se peint dans ses œuvres, l’ homme intérieur se peint dans ses lettres. Et pourquoi
en qualité de chirurgien subalterne, barbier du régiment. C’était un homme tendre, pieux et un peu mystique, qui s’occupait
de campagne, près de Stuttgart, était enveloppé. Il confia à ce brave homme , las de la guerre, la surveillance de ces délicie
ais il conserva jusqu’à la mort sa piété, parce que sa foi venait des hommes , mais que sa piété venait de sa mère. III L
isté dans le monde. Ma seule excuse, c’est que j’ai voulu peindre les hommes deux ans avant de les connaître ! » N’est-ce pas
fanté la chimère, elle s’abîme à grand bruit dans le néant. Schiller, homme de bonne foi plus que d’orgueil, reconnut bientôt
s pas non plus avoir sous les yeux l’aspect du cimetière ; j’aime les hommes , le mouvement et le bruit d’une foule. » V
d’une vertu accomplie. Il connut Goethe chez sa belle-mère. Ces deux hommes différaient trop l’un de l’autre pour se convenir
e, écrivait Schiller à cette date ; la grande idée que j’avais de cet homme n’a pas été amoindrie par son aspect, mais je dou
nce des deux natures se révélait au premier coup d’œil entre ces deux hommes . Schiller, le visage allongé et mince, le cou lon
e de l’étudiant en médecine, dépaysé dans une cour, n’avait rien de l’ homme de génie que la souffrance. Goethe, véritable Apo
des fragments pleins d’intérêt pour ceux qui, comme nous, cherchent l’ homme sous le poète. Il y a dans ces fragments une bonh
homme sous le poète. Il y a dans ces fragments une bonhomie de grands hommes qui caractérise l’Allemagne, cette terre de la na
isciple. VI La liaison littéraire avait commencé entre ces deux hommes par la publication en commun d’un recueil littéra
. Nous avons connu à Rome, en 1811, Guillaume de Humboldt, diplomate, homme d’État, philosophe curieux du beau et du bon sous
nom de Guillaume de Humboldt. On voit qu’il était pour eux un de ces hommes qui, semblables aux dieux cachés, font peu d’œuvr
ans le berceau ! » L’union de la jeune mère de ce fils avec le grand homme n’était pas encore consacrée par le mariage légal
de, la femme comme une créature inférieure en force et en dignité à l’ homme  ; elle n’était à ses yeux que la plus charmante d
ce culte pour le fait grossier de la nature qui a donné la force à l’ homme , la faiblesse et l’attrait à la femme. Le fatalis
it à la femme. Le fatalisme s’accommode très bien de la servitude ; l’ homme , aux yeux de Goethe, était roi par droit de natur
gère. Elle accepta avec ivresse le gouvernement de la maison du grand homme et le rôle d’épouse équivoque auquel il conviendr
mort l’enleva dans son berceau. On voit que Goethe le pleura comme un homme vulgaire. « Il faut, dit-il à son ami Schiller, l
uérit tout en déplaçant tout. » Un autre fils survint et vécut âge d’ homme . Mais, pendant que nous touchons à la vie privée
âge d’homme. Mais, pendant que nous touchons à la vie privée du grand homme , disons ce qui l’honore après avoir dit ce qui l’
me de sa patrie et de sa vie. Philosophe dans la région de la pensée, homme de bien dans la région des réalités, il consacra
me ou de l’indifférence resta le proverbe du superbe égoïsme du grand homme en Allemagne. Mais reprenons la correspondance de
dinages grecs peu dignes d’eux ; Aristophane et Sophocle dans le même homme . Cela n’agrandit pas, cela jure et cela rapetisse
té d’un dieu de l’Inde, Schiller avec la faiblesse et l’embarras d’un homme qui marche sur les pas d’un dieu. Aussi les trace
es, les douleurs, les glas funèbres, les naissances, les effrois de l’ homme , est digne de rester dans la mémoire de la postér
avement ce que produira notre faible pouvoir ; car il faut mépriser l’ homme sans intelligence qui ne réfléchit pas aux entrep
œur sur le travail que sa main exécute que la pensée a été donnée à l’ homme  : c’est là ce qui l’honore. « Prenez du bois de s
de la tour élevée. Elle sonnera pendant de longues années ; bien des hommes l’entendront retentir à leurs oreilles, pleurer a
mour rester ! La fleur se fane, puisse le fruit mûrir ! Il faut que l’ homme entre dans la vie orageuse ; il faut qu’il agisse
ans l’enceinte du moule ! « Heureuse est la puissance du feu, quand l’ homme la dirige, la domine. Ce qu’il fait, ce qu’il cré
l’effroyable incendie ; car les éléments sont hostiles à l’œuvre des hommes . Du sein des nuages descend la pluie qui est une
ssant, entraîner la terre dans son essor impétueux. Privé d’espoir, l’ homme cède à la force des dieux, et regarde, frappé de
es des fenêtres, et les nuages du ciel planent sur les décombres. « L’ homme jette encore un regard sur le tombeau de sa fortu
farouche de ses forêts ; c’est toi qui, pénétrant dans la demeure des hommes , leur donnes des mœurs paisibles et le bien le pl
du tigre est effrayante ; mais ce qu’il y a de plus effrayant c’est l’ homme dans son délire. Malheur à ceux qui prêtent à cet
oème de Schiller est digne de tinter éternellement dans l’oreille des hommes . Nous n’avons rien de pareil en France. Ce fut un
 : Oui, me disais-je, elle est divine cette loi que les meilleurs des hommes professent, qui dompte l’esprit et console le cœu
monde intellectuel ; c’est l’amour qui nous attire à Dieu. Si chaque homme aimait tous les hommes, il posséderait le monde e
c’est l’amour qui nous attire à Dieu. Si chaque homme aimait tous les hommes , il posséderait le monde entier ! » C’est dans c
nile est déjà couché depuis longtemps dans leur ciel. Les amours de l’ homme d’État célèbre allemand, M. de Gentz, pour la jeu
a main. Un mot sur cet épisode très curieux de la vieillesse du grand homme . Nous n’avons pas connu nous-mêmes Bettina d’Arni
la proportion de la sienne. Elle voulut le venger de l’injustice des hommes pour un homme plus grand que l’humanité. Elle ne
de la sienne. Elle voulut le venger de l’injustice des hommes pour un homme plus grand que l’humanité. Elle ne connaissait de
ant, comme Madeleine, leur urne de parfum sur les cheveux blancs d’un homme illustre, sont plus fréquents qu’on ne pense. Qui
cendant déjà l’autre côté de la vie ? La beauté est la tentation de l’ homme , la gloire est la séduction de la femme. À force
l’âme de la jeune Italienne. Goethe plus sensible lui aurait paru un homme  ; il ne se montra qu’en divinité. Cet amour dura
lus que toute la correspondance de Goethe avec Bettina. On sent que l’ homme d’État, quoique sénile, souffre et adore ; sa sén
a beaucoup reproché, faute de le comprendre, de n’avoir pas été assez homme par la sensibilité qui fait aimer davantage Schil
sensibilité qui fait aimer davantage Schiller. Il est beau d’être un homme , il est plus beau peut-être d’être plus qu’un hom
st beau d’être un homme, il est plus beau peut-être d’être plus qu’un homme . La prétendue impassibilité de Goethe n’est que s
’à la région de la pure intellectualité. C’est à cette hauteur que l’ homme cesse pour ainsi dire d’être homme pour devenir a
lité. C’est à cette hauteur que l’homme cesse pour ainsi dire d’être homme pour devenir artiste. L’homme souffre encore en l
ue l’homme cesse pour ainsi dire d’être homme pour devenir artiste. L’ homme souffre encore en lui, mais l’artiste ne souffre
sacrifice. Conserver la beauté dans la douleur, ne dégrader jamais l’ homme intellectuel par le déchirement de ses sensations
ait aussi la pensée de Goethe : c’était l’idolâtrie du beau. Élever l’ homme au beau, c’était, selon lui, élever l’homme à la
olâtrie du beau. Élever l’homme au beau, c’était, selon lui, élever l’ homme à la vertu. Voilà pourquoi il se tenait soigneuse
r la littérature et la politique, Goethe rappela à ce point de vue un homme supérieur auquel les moralistes peuvent refuser l
e, l’autre qu’aux faits. Tous les deux aussi, voyant les idées et les hommes du haut de leurs dédains pour les engouements pas
s est une mauvaise puissance, mais c’est une puissance réelle sur les hommes  ; cela prouve qu’on ne partage pas leurs petitess
et sa clarté. Ce mépris même est une grandeur de l’intelligence. Ces hommes ne sont jamais dévoués, mais ils sont habiles. Si
ser, pour gouverner leur navire au lieu de s’y noyer avec l’équipage. Hommes dont le temps se moque quelquefois faute de les c
pparaissent plus isolés dans leur majestueux égoïsme. Tel fut Goethe, homme aussi peu compris en Allemagne que M. de Talleyra
our les médiocrités de l’esprit humain. Cela ne veut pas dire que ces hommes fussent pervers, cela veut dire qu’ils étaient su
a sève par le temps avant de produire de nouvelles moissons de grands hommes . Le génie a ses saisons comme la nature ; après l
s deux chastes divinités des vrais adorateurs du vrai beau. Ces trois hommes ont eu des imitateurs trop tentés par les succès
on plus que la nature produise souvent, et même produise deux fois un homme supérieur en puissance de tête à Goethe. On ne mo
pages extatiques de Faust : plus haut, l’air raréfié ne porte plus l’ homme  ; mais il y a de grandes raisons de penser que, s
allemande qu’une chose, l’unité nationale de ces quarante millions d’ hommes qui parlent et qui écrivent la langue de Goethe e
ulement avec la Chine, cette école lettrée de quatre cents millions d’ hommes , nous auront initiés dans la philosophie et dans
s ; il n’y aura qu’une littérature, comme il n’y a qu’une humanité. L’ homme est sorti par l’ignorance d’un état plus parfait
84 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »
fait peur, comme les souffrances physiques épouvantent la plupart des hommes , et s’ils avaient d’avance, je le répète, une idé
e qu’il faut atteindre avec des moyens réels, et mettant sans cesse l’ homme aux prises avec la nature des choses, lui rend in
ges qu’on s’efforce en vain d’acquérir. Les passions sont l’élan de l’ homme vers une autre destinée, elles font éprouver l’in
ance qu’il mérite ; et dans le sentiment même, si n’attendant pas des hommes la céleste faculté d’un attachement sans bornes,
briser ensuite contre des obstacles toujours renaissants, et priver l’ homme enfin de sa puissance sur lui-même. Depuis la glo
ire le dévouement d’un seul objet, c’est en raison de l’influence des hommes sur nous que le malheur doit se calculer ; et le
n pourrait trouver ce qui vaut le mieux pour le plus grand nombre des hommes dans le plus grand nombre des situations ; mais c
mérite également l’attention du philosophe. Le législateur prend les hommes en masse, le moraliste un à un ; le législateur d
ité des sensations ; enfin, le législateur doit toujours examiner les hommes sous le point de vue de leurs relations entre eux
un composé de plaisirs et de peines, de passions et de raison, voit l’ homme sous différentes formes, mais toujours dans son r
Il ne serait pas juste de vanter autant la puissance intérieure de l’ homme , si ce n’était pas, par la nature et le degré mêm
cette force qu’on doit juger de l’intensité des peines de la vie. Tel homme est conduit par ses goûts naturels dans le port,
e et ses effets comme un fléau de la nature qui dépravait tellement l’ homme , que ce n’était plus par la philosophie, mais par
, elles sont presque toutes également funestes au bonheur. Je dis à l’ homme qui ne veut se plaindre que du sort, qui croit vo
qu’on se serait sauvé en l’écoutant : ce n’est point en assurant aux hommes que tous peuvent triompher de leurs passions, qu’
besoin qu’on a de cesser de souffrir ? tout ce que vous pouvez pour l’ homme infortuné, c’est d’essayer de le convaincre qu’il
doit plus penser à le juger, et les idées générales sont cruelles à l’ homme qui souffre, si c’est un autre, et non pas lui, q
s nous-mêmes comme une part du vaste tableau des destinées, où chaque homme est perdu dans son siècle, le siècle dans le temp
’approchant par la réflexion de tout ce qui compose le caractère de l’ homme , on se perd dans le vague de la mélancolie ; les
l’abîme. Inexplicable phénomène que cette existence spirituelle de l’ homme qui, en la comparant à la matière, dont tous les
r se juger, découvre dans lui-même la source de toutes les erreurs. L’ homme est tout entier dans chaque homme. Dans quels éga
la source de toutes les erreurs. L’homme est tout entier dans chaque homme . Dans quels égarements ne s’est pas souvent perdu
ans un bien. Non : loin de réprimer, à cet égard, les imprudences des hommes , on devrait plutôt les détourner de calculer auta
lance où sont pesés les effets relatifs du bonheur et du malheur. Les hommes , pour lesquels il n’existe que des unités, des mo
que c’est la seule idée primitive qui soit attachée à la nature de l’ homme , parce que c’est la seule dont il ait besoin pour
l, et ce qu’il y a de plus sublime encore dans cette disposition de l’ homme , c’est qu’elle est consacrée particulièrement à l
après la victoire, lui seul arrête les effets de ce vil penchant des hommes à livrer leur attachement, leurs facultés, leur r
t qu’il faut la reléguer avec les affections efféminées, indignes des hommes d’état ou des chefs de parti ; c’est au contraire
qui retenaient sont déliés, l’intérêt de parti devient pour tous les hommes le but par excellence : ce but, étant censé renfe
aissaient mener par l’enthousiasme qu’ils éprouvaient pour les grands hommes . Si l’espèce de sentiment national, qui faisait e
lus en un jour que tous les écrits et les combinaisons politiques ; l’ homme lutte contre sa nature, en voulant donner à l’esp
s ; mais qu’avez-vous fait encore pour le malheur, et qu’est-ce que l’ homme , s’il n’a pas consolé l’homme, s’il n’a pas comba
ore pour le malheur, et qu’est-ce que l’homme, s’il n’a pas consolé l’ homme , s’il n’a pas combattu la puissance du mal sur la
ger l’exposé des principes de conduite qu’on aurait pu développer à l’ homme d’après ses avantages personnels ; et comme, dans
heureuse aussi, si j’avais diminué de son activité, en présentant aux hommes une analyse exacte de ce que vaut la vie, une ana
evêtu des idées accessoires et des impressions particulières à chaque homme qui l’entendait, et vous restreignez sa significa
mais ressenties : il faut enfin que le spectacle du malheur remue les hommes par commotion, par talisman, sans examen ni combi
85 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64
ère. Nous avons commencé par l’Odyssée, parce que, l’Odyssée, c’est l’ homme  ; l’Iliade, c’est le poète. Mais d’abord une réfl
ésert élancées au ciel d’un seul jet, par les canaux creusés à main d’ homme comme des lits au plus débordant des fleuves, par
e ces divers morceaux d’Homère, moyennant un prix convenable pour des hommes habiles et de bons juges en fait de poésie. Il re
guerriers, aux matelots de l’Ionie. Une langue n’est pas l’œuvre d’un homme ni d’un jour ; une langue est l’œuvre d’un peuple
st une des facultés les plus naturelles et les plus universelles de l’ homme que de reproduire en lui par l’imagination et la
et l’univers moral au sein duquel il a été placé par la Providence. L’ homme est le miroir pensant de la nature ; tout s’y ret
enaît par la poésie. C’est une seconde création que Dieu a permis à l’ homme de feindre en reflétant l’autre dans sa pensée et
ues et repeintes dans notre âme, cette sensibilité fait ressentir à l’ homme des impressions, physiques ou morales, presque au
qu’il faut le demander à celui qui a fait les sens et l’oreille de l’ homme plus voluptueusement impressionnés par la cadence
ateur, car il doit comprendre les lois qui régissent les rapports des hommes entre eux, lois qui sont aux sociétés humaines et
larmes ; son chef-d’œuvre est d’en faire couler. Il doit inspirer aux hommes la pitié, cette plus belle des sympathies humaine
aines, parce qu’elle est la plus désintéressée. Enfin il doit être un homme pieux et rempli de la présence des dieux et du cu
e du ciel autant que de la terre. Sa mission est de faire aspirer les hommes au monde invisible et supérieur, de faire profére
es incrédulités, vestiges de l’antique envie qui a poursuivi ce grand homme jusque dans la postérité. Ce père et ce roi des p
e Chio et de l’Archipel, point de vue le plus ravissant où l’œil d’un homme puisse s’ouvrir à la lumière. Les hautes montagne
? écoutez, répondez toutes alors en vous souvenant de moi : — C’est l’ homme aveugle qui habite dans la montagneuse Chio ; ses
de l’Asie Mineure, séparée de Smyrne par une chaîne de montagnes, un homme originaire de Thessalie, nommé Mélanopus. Il étai
salie, nommé Mélanopus. Il était pauvre, comme le sont en général ces hommes errants qui s’exilent de leur pays, où ne les ret
à la Grèce et au monde. Il semble qu’Homère, le plus merveilleux des hommes , fût prédestiné à ne pas connaître son père, comm
a nouvelle colonie grecque ; il se nommait Isménias. On ignore si cet homme connaissait ou ignorait l’état de Crithéis, qui p
protecteur de porte en porte. Il y avait en ce temps-là, à Smyrne, un homme peu riche aussi, mais bon et inspiré par le cœur,
aussi, mais bon et inspiré par le cœur, tels que le sont souvent les hommes détachés des choses périssables par l’étude des c
le de musique : musique de l’âme et de l’oreille, qui s’emparait de l’ homme tout entier. Phémius avait, pour tout salaire des
e, prêtes pour le métier, contre les choses nécessaires à la vie de l’ homme . Crithéis, qui avait entendu parler de la bonté d
es dieux sur la terre. Il continua à parler en langage divin avec les hommes lettrés, et à s’entretenir, jusqu’à son dernier s
mmes lettrés, et à s’entretenir, jusqu’à son dernier soupir, avec les hommes simples dont il avait décrit tant de fois les mœu
’est depuis cette époque, dit-on dans les îles de l’Archipel, que les hommes attribuèrent à la cécité le don d’inspirer le cha
ses angoisses. De nos jours, comme dans l’antiquité, il faut que les hommes qui sont doués de ce don choisissent entre leur g
lité. Et maintenant quelle fut l’influence d’Homère sur les mœurs des hommes , et en quoi mérita-t-il le nom de moraliste ? Pou
de lire. Supposez, dans l’enfance ou dans l’adolescence du monde, un homme à demi sauvage, doué seulement de ces instincts é
ivifié, spiritualisé, sanctifié le cœur humain ; supposez qu’à un tel homme , isolé au milieu des forêts et livré à ses appéti
ès en lui laissant seulement entre les mains les poésies d’Homère ! L’ homme sauvage lit, et un monde nouveau apparaît page pa
tte passion de l’estime mutuelle et de l’estime éternelle, donnée aux hommes comme l’instinct le plus rapproché de la vertu. I
la terre, sur la mer, dans le ciel ; sorte d’alphabet entre Dieu et l’ homme , si complet, et si bien épelé dans les vers d’Hom
il pas évident qu’après un long et familier entretien avec ce livre l’ homme brutal et féroce aurait disparu, et l’homme intel
entretien avec ce livre l’homme brutal et féroce aurait disparu, et l’ homme intellectuel et moral serait éclos dans ce barbar
ainsi Homère ? Eh bien ! ce qu’un tel poète aurait fait pour un seul homme , Homère le fit pour tout un peuple. À peine la mo
les et les Argiens lui rendirent les honneurs divins. L’âme d’un seul homme souffla pendant deux mille ans sur cette partie d
. Puis vint Solon, ce fondateur de la démocratie d’Athènes, qui, plus homme d’État que Platon, sentit ce qu’il y avait de civ
et que, devant ce premier et ce dernier des chantres inspirés, aucun homme , quel qu’il soit, ne pourrait, sans rougir, se do
sans rougir, se donner à lui-même le nom de poète. Demander si un tel homme peut compter au nombre des moralisateurs du genre
86 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108
gardés dans la famille, et qui attestent la laborieuse fécondité d’un homme aussi savant qu’il fut inspiré, chose si rare ! c
seule loi qui gouverne ces esprits de premier ordre qu’on appelle des hommes de génie, — et cette loi, évidente dans l’œuf du
s près que nous ! Et si c’est vrai, — ce que j’ose hasarder, — si les hommes de force absolue n’ont pas, comme je le crois, da
st cette unité de pensée qui commence, et qui, sortie des abîmes de l’ homme et de son être, va prendre l’homme tout entier et
ce, et qui, sortie des abîmes de l’homme et de son être, va prendre l’ homme tout entier et s’asservir sa vie. Ce qui me frapp
s sa plume unitaire, on retrouve toujours. Et non seulement en lui, l’ homme de génie, comme dans tout homme de génie, il n’y
toujours. Et non seulement en lui, l’homme de génie, comme dans tout homme de génie, il n’y eut qu’une pensée, mais c’est qu
mpérieusement sur toutes choses, en tout sujet, en toute matière. Nul homme n’eut plus que Joseph de Maistre une notion plus
eaucoup d’esprits, qui se mettent en colère pour lui, ont regardé cet homme , qui fut peut-être le plus calme des hommes de gé
pour lui, ont regardé cet homme, qui fut peut-être le plus calme des hommes de génie (il a le calme de l’absolu), comme le pl
s que la haine et la violence contre lui qui s’y soient trompées ! Un homme qui avait autant de respect que moi pour le bon e
s ! Un homme qui avait autant de respect que moi pour le bon et grand homme dont la vertu toucha à la sainteté, Louis Veuillo
é, que nous avons là sous les yeux, —  est-ce toi qui peux l’allumer, homme imperceptible ?… Quoi ! tu peux donner une âme co
tible ?… Quoi ! tu peux donner une âme commune à plusieurs millions d’ hommes  ? Quoi ! tu peux ne faire qu’une volonté de toute
es lois ? Les serrer autour d’un centre unique ? Donner ta pensée aux hommes qui n’existent pas encore ? Te faire obéir par le
sur ce point que la Critique qui étudie les origines de l’esprit d’un homme doit visiblement insister. De Maistre est lui-mêm
usion dernière, il a cet avantage, interdit à presque tous les autres hommes , même de génie, mais d’un génie inférieur au sien
, mais c’est comme le chantier des idées mises depuis en œuvre par un homme qui va de pair avec les plus forts. En dehors des
ou se taise, est une révélation de toutes les vérités nécessaires à l’ homme et à la société, ces deux êtres qu’il ne sépara j
de l’Inégalité des conditions, sont, de tous les temps et de tous les hommes , ceux qui ont le plus méconnu la voix infaillible
e grand nom intellectuel de Joseph de Maistre, l’inoubliable nom de l’ homme qui n’a pas fait seulement le livre du Pape, mais
nt le livre du Pape, mais qui — autant, du moins, que l’influence des hommes peut faire quelque chose en ces décisions surnatu
et le génie de leur auteur. La Critique n’en a point parle. Quand un homme ou un livre lui imposent, elle n’en parle pas, ce
re que voici avait une origine suspecte, s’il avait été publié par un homme opposé d’opinion ou de religion au comte de Maist
puissante de ses plumes laïques, et ils s’y employèrent, allez ! Des hommes intelligents eurent l’imbécillité de prétendre qu
théoricien incompatible de l’infaillibilité du Pape, et de Maistre, l’ homme politique qui, dans une lettre intime faite pour
pontife avec la hardiesse d’un grand seigneur et la plaisanterie d’un homme d’esprit qui n’est point pédant. Ils ne s’aperçur
nt sur la politique du pontife. Ils ne comprirent pas, enfin, que cet homme -là ne fut jamais plus l’homme du Pape que quand i
. Ils ne comprirent pas, enfin, que cet homme-là ne fut jamais plus l’ homme du Pape que quand il dit du mal d’un certain Pape
de duplicité, de titubation et d’un pantinisme semblable au leur, un homme majestueux d’unité et de vérité en toute chose, —
conscience la plus droite qui ait peut-être jamais existé ! C’est cet homme que nous retrouvons, en ces Quatre chapitres inéd
n, — dont il n’est pas l’auteur plus que de cette mort par laquelle l’ homme expie ses fautes ! Certes ! intellectuellement, J
é ! Ce n’est pas Calvin qui eût écrit cette phrase : « Il n’y a pas d’ homme qu’on ne puisse gagner avec des opinions mesurées
re révolution n’est qu’un grand sermon que la Providence a prêché aux hommes . Il est en deux points : Ce sont les abus qui fon
elques épigrammes bien appliquées, pour sa défense personnelle, à des hommes qui l’avaient, comme Condillac et Locke, féroceme
conseils lui revenir sur le cœur, salive plus pesante que celle de l’ homme qui crache en l’air et dont le crachat lui retomb
ujours besoin d’être éperdus pour demander l’aumône d’un conseil à un homme de génie. Ils n’ont souvent besoin que d’être emb
nt, le plus flexible, et, quand il s’agit de manier les choses et les hommes , le plus doux, — ce n’est pas assez dire ! mais c
rien de plus que ce que l’ordre de la Providence et la conduite de l’ homme y ont mis ou en ont ôté. Et, en effet, écoutez-le
ite de l’homme y ont mis ou en ont ôté. Et, en effet, écoutez-le, cet homme du fait et de l’expérience, calomnié jusque dans
re de famille avec sa femme et ses enfants avait fait de ce bronze un homme . On avait découvert, au sein du caillou, des entr
87 (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327
ces femmes, ces courtisans, cette jeune noblesse, ces militaires, ces hommes de lettres, ces poètes expatriés, ces jeunes fill
ée, mais il y avait un mouvement, un intérêt immenses dans son drame. Homme tout oriental comme son île, et nullement homme e
enses dans son drame. Homme tout oriental comme son île, et nullement homme européen de son siècle, tout son rôle semblait êt
ue le bruit de leurs pas dans le monde et dans l’histoire. C’était un homme de leur race ; il ne faut pas lui demander un but
Il avait de l’humeur contre les choses, et il l’épanchait contre les hommes . Il avait oublié ce mot si sensé et si profond de
e. À les entendre, le dix-neuvième siècle était la lie des siècles, l’ homme , cette œuvre éternellement jeune de Dieu, à chaqu
ieu, à chaque génération, se rapetissait dans ses mains. Chaque nom d’ homme politique ou littéraire de ce demi-siècle, en pas
oque qui m’a paru quelquefois pauvre en circonstances, mais jamais en hommes . Que le temps ait été malheureux et que de grande
per agréablement mon insomnie par l’évocation de tous les souvenirs d’ hommes éminents dans la littérature ou dans la politique
ion et de temps qui donnent l’impartialité presque divine au cœur des hommes solitaires. VII Parmi les noms qui se prés
rts ; mais la haine contre les morts n’est pas de la haine contre les hommes , c’est la haine de la vérité contre le mensonge,
pas de la passion, c’est de la justice. Je parlerai seulement ici des hommes de mon temps que j’ai personnellement connus et q
sentier. Parmi cette forêt de têtes, il y a peut-être des milliers d’ hommes qui sont supérieurs à ce que vous avez rencontré,
de village : Ici dorment peut-être des héros, des poètes, des grands hommes ignorés qui ne connurent jamais leur propre génie
ord et avant tout ce qui, selon moi, en était l’âme, c’est-à-dire les hommes qui illustraient ou qui cultivaient le génie huma
flatter la charmante mère dans son fils, soit par un goût naturel des hommes d’étude et de solitude pour l’enfance, le grand h
s haute nature d’âme. De ces natures le sort peut faire à son gré des hommes obscurs ou des hommes célèbres, mais on peut le d
De ces natures le sort peut faire à son gré des hommes obscurs ou des hommes célèbres, mais on peut le défier de faire des hom
s obscurs ou des hommes célèbres, mais on peut le défier de faire des hommes ordinaires. Le premier était Aymon de Virieu, fil
dans ses affections, une certaine demi-ombre sur son âme ; c’était un homme nocturne, si l’on peut parler ainsi ; nous étions
’était un homme nocturne, si l’on peut parler ainsi ; nous étions des hommes de lumière. L’autre était Prosper de Bienassis, f
l’erreur où nous sommes ; Tu sais de quel linceul le temps couvre les hommes  ; Tu sais que tôt ou tard, dans l’ombre de l’oubl
ice avait mêlé à son lait trop de pavots. C’est le plus séduisant des hommes que j’aie jamais rencontrés dans ma vie. Il a ins
ousiaste de curiosité qui me poussait à contempler de près les grands hommes . Il n’y en avait qu’un alors auquel nous donnions
t qu’un alors auquel nous donnions ce nom, parce que c’était un grand homme de jeunesse, un grand séducteur d’imagination, un
uation ne me permettait pas d’approcher, dans un salon, de ces grands hommes et de ces femmes célèbres dont j’entendais retent
la maisonnette tourna lentement et sans bruit sur ses gonds, un petit homme en habit noir, à fortes épaules, à jambes grêles,
il jetait des pelotes de pain pour le faire gambader sur l’herbe ; l’ homme et le chat s’enfoncèrent bientôt dans l’ombre d’u
moi le véritable Chateaubriand. L’un était un rôle, l’autre était un homme . Je n’aime les acteurs que hors de la scène. Le c
était une grande sensibilité littéraire, et le plus grand style qu’un homme puisse avoir en dehors du naturel, le génie des i
très peu de distance du cap, les voix sonores et confuses de quelques hommes auxquels un danger donnait l’accent grave de l’ém
e manquait pas une occasion de m’y faire apercevoir et d’inspirer aux hommes ou aux femmes célèbres de la société le désir de
y, l’ami de madame de Staël, le plus aimable et le plus attrayant des hommes . Quoique si inégal à moi de rang et d’années, il
ra me connaître. Je lui fus présenté par son ami. Je trouvai un petit homme presque imperceptible, ou plutôt une flamme que l
taient ses pantoufles ; il penchait la tête vers le plancher comme un homme qui cherche à lire des caractères mystérieux sur
était sa figure favorite de conversation. On sortait aigri contre les hommes , de son entretien. L’arrière-goût de son âme étai
-goût de son âme était amer. Je me sentis peu d’attrait pour ce grand homme de style. Il venait d’écrire son livre sur l’Indi
ans cette transfiguration. Renier la première moitié de sa vie pour l’ homme qui n’a qu’une vie à vivre, c’est un martyre d’es
entendre ? Aussi j’y avais complétement renoncé sur la fin de sa vie. Homme qui n’était bon pour moi qu’à lire ! XXII C
ait alors ma jeune imagination. Elle était sincère chez M. de Bonald, homme honnête, pieux, convaincu, qui ne cherchait à tro
st dans la même maison et par la même personne que je connus un autre homme d’élite qui eut une plus sérieuse influence sur m
influence sur ma vie. C’est M. Lainé, le plus antique, selon moi, des hommes modernes. Non pas un homme de Plutarque, comme on
M. Lainé, le plus antique, selon moi, des hommes modernes. Non pas un homme de Plutarque, comme on dit vulgairement, mais un
es. Non pas un homme de Plutarque, comme on dit vulgairement, mais un homme détaché d’une page de Tacite quand il peint la ve
mme pour la parole, le geste sobre et serré au corps comme celui d’un homme qui pense plus qu’il ne déclame, prodigieusement
’aucun drame de scène ou de cirque ne peut égaler. On voyait un grand homme exténué par sa flamme intérieure, le corps droit,
de sonores périodes, mais une âme toute nue et toute chaude de grand homme sensible, de grand homme d’État, de grand homme d
s une âme toute nue et toute chaude de grand homme sensible, de grand homme d’État, de grand homme de bien qui forçait d’abor
toute chaude de grand homme sensible, de grand homme d’État, de grand homme de bien qui forçait d’abord l’auditoire au silenc
y a pas de sophisme contre la nature. On avait respiré l’haleine de l’ homme de bien, on avait été transfiguré par l’apparitio
e deux fois dans ma jeunesse. Malgré la différence d’années, ce grand homme se sentit incliné de cœur vers moi ; je me sentis
lèvres pour ma patrie une de ses harangues. Quand on a connu de tels hommes , l’humanité s’agrandit ; on méprise en secret ceu
ciété des femmes et des poètes ; quelquefois le prince de Talleyrand, homme d’assez d’esprit pour représenter à lui seul troi
outes ont été justifiées depuis ; elle avait le tact de l’avenir d’un homme . C’est là que je connus M. de Cazes, qui allait d
me un poète à toute poésie, rompu comme un orateur à toute éloquence, homme d’État par la justesse de l’intelligence, admiré
vent qu’ils imprimaient du fond d’un bureau de journal aux noms, aux hommes , aux choses. Nous les regardions comme les Égypti
strations en France, en Angleterre, en Italie, en Amérique ; tous les hommes qui n’étaient pour moi que des noms y devinrent d
Montmorency. J’y entrevis pour la première fois M. Guizot, un de ces hommes qui se caractérisent assez par leurs noms. Je ne
bas de la page ; « je ne me défendrai pas contre toi ; tu n’es pas un homme pour moi, tu es un respect et une reconnaissance.
XVIII C’est pendant ce même voyage à Paris que je connus un de ces hommes qui, par leur puissante originalité, ne peuvent s
était M. Royer-Collard, philosophe par nature, orateur par réflexion, homme d’État par désœuvrement. Il me rechercha et m’ouv
n nom qu’un marchepied de principes pour leur domination. De tous les hommes que j’ai connus, c’est celui qui méprisait le plu
vier, qui se liguèrent à mon insu, en 1830, dans une cabale de grands hommes , pour me faire entrer à l’Académie française.
de ma fenêtre, à travers les châtaigniers, une caravane de voyageurs, hommes , femmes et enfants, les uns à pied, les autres su
us aimions pour notre cœur et non pour nos talents. C’était un de ces hommes du coin du feu, un génie familier, un confident d
des coups de ciseau du Moïse de Michel-Ange. C’est de plus un de ces hommes sans tache qui se placent sur l’isoloir de leur p
lide, tantôt en creux, tantôt en relief, sur la vie et les œuvres des hommes et des femmes de lettres, des Études qui élèvent
fois ma route ; j’aurais bien voulu l’arrêter, mais c’était moins un homme qu’un esprit. On n’avait de lui que des apparitio
argile, Lèguera par ta main mon image fragile À l’œil indifférent des hommes qui naîtront, Et que, passant leurs doigts dans c
pendant l’année et dont la taille fait éclater les vêtements. Voilà l’ homme qui écrivait à lui seul une bibliothèque de son s
qui passent de plain-pied d’une chaire à une tribune, transportant l’ homme de lettres dans l’homme politique et l’homme poli
ed d’une chaire à une tribune, transportant l’homme de lettres dans l’ homme politique et l’homme politique dans l’homme de le
tribune, transportant l’homme de lettres dans l’homme politique et l’ homme politique dans l’homme de lettres en les grandiss
l’homme de lettres dans l’homme politique et l’homme politique dans l’ homme de lettres en les grandissant tous les deux ; une
é des Antilles, me dit : — « Je voudrais rapprocher une fois les deux hommes que j’ai le plus aimés et dont j’ai le mieux espé
n salon neutre du restaurateur Véry, au Palais-Royal. Je vis un petit homme taillé en force par la nature, dispos, d’aplomb s
ceux qui, selon l’expression plébéienne, ont le cœur sur la main. Les hommes vulgaires auraient pu prendre cette physionomie p
d’aplomb sur toutes ses faces, robuste et dispos. Peut-être, comme un homme du Midi, avait-il seulement un sentiment un peu t
mi digne d’être combattu, un esprit brave et résolu dans une légion d’ hommes de parti médiocres. Je ne doutai pas un instant d
iocres. Je ne doutai pas un instant de sa grande fortune ; il y a des hommes qui se prophétisent au premier regard ; c’est l’é
i tiennent plus de la prophétie politique que de la perspicacité de l’ homme d’État. Il m’attira un soir sur un canapé, dans u
ur, le tact et la réflexion vous feront politique. « Je me connais en hommes  ; j’ai quatre-vingts ans, je vois plus loin que m
vu le Mirabeau d’avant, tâchez d’être celui d’après. C’était un grand homme , mais il lui manquait le courage d’être impopulai
le courage d’être impopulaire ; sous ce rapport, voyez, je suis plus homme que lui ; je livre mon nom à toutes les interprét
s prédis, quand je ne serai plus ; vous êtes du bien petit nombre des hommes de qui je désire être connu. Il y a pour les homm
petit nombre des hommes de qui je désire être connu. Il y a pour les hommes d’État bien des manières d’être honnête ; la mien
n jour. Mes prétendus crimes sont des rêves d’imbéciles. Est-ce qu’un homme habile a jamais besoin de crimes ? C’est la resso
sur beaucoup de choses, le mot juste ! » C’était la vérité. Ce grand homme d’esprit ne faisait jamais d’esprit. Sa conversat
it que l’une des deux et ce n’était pas la meilleure. XXXVII L’ homme de lettres qui me le rappelle davantage, que j’ai
es blâmes des rancunes. J’ai oublié le poète, et j’ai trouvé en lui l’ homme , le politique et le philosophe supérieur encore à
dération dans le caractère, tout se réunissait en lui pour rendre cet homme rare digne et capable du rôle de conseiller confi
ontant. Nous nous confondons, parfaitement inconnus dans ce torrent d’ hommes et de femmes pressés d’affaires, d’ambition, de p
Rien n’égale ma secrète volupté d’esprit, quand je pense que ces deux hommes , qui ont fait jadis tant de vain bruit dans ces m
s intérieurs d’isolement posthume et de plaisir philosophique que les hommes jeunes et avides de regards ne peuvent comprendre
c’est ce qu’on éprouve avec Béranger. Il est un de ces deux ou trois hommes par siècle qui ont les pieds sur cette fange, le
 ! Que Dieu me conserve encore longtemps de telles heures avec un tel homme  ! XXXVIII Dans les tristes dernières année
ommer les écrivains de la presse politique, ce serait nommer tous les hommes de lettres. Tout ce qui avait une pensée, une pas
gner moi-même. Le même silence doit nous envelopper un moment. De ces hommes , quelques-uns sont à peine morts, et leur cendre
cette multitude à cette hauteur, et je m’avançai seul avec ces trois hommes de cœur au milieu de la chaussée ; la foule, repl
faisions dix pas par minute. Cette foule se composait non pas de ces hommes désœuvrés qui balayent de leurs pieds indécis tou
es artisans établis, la moëlle de Paris, et d’une masse innombrable d’ hommes faits, de jeunes gens, de femmes et d’enfants du
ux lui serrer la main…… je veux toucher son cheval… » Quelques voix d’ hommes mieux vêtus sur les contre-allées : “Mort à L*** 
88 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »
ion de la société future I. Méthode mathématique  Définition de l’ homme abstrait  Contrat social  Indépendance et égalité
celle du passé, l’autre celle de l’avenir, auparavant l’histoire de l’ homme encore dépourvu de raison, maintenant l’histoire
oire de l’homme encore dépourvu de raison, maintenant l’histoire de l’ homme raisonnable. Enfin le règne du droit va commencer
e que le passé a fondé et transmis, rien n’est légitime. Par-dessus l’ homme naturel, il a créé un homme artificiel, ecclésias
ansmis, rien n’est légitime. Par-dessus l’homme naturel, il a créé un homme artificiel, ecclésiastique ou laïque, noble ou ro
hée de violence et de dol. Otons ces vêtements surajoutés ; prenons l’ homme en soi, le même dans toutes les conditions, dans
ut aisément saisir. Retranchez toutes les différences qui séparent un homme des autres ; ne conservez de lui que la portion c
de lui que la portion commune à lui et aux autres. Ce reliquat est l’ homme en général, en d’autres termes « un être sensible
lion, vingt-six millions, et voilà le peuple français. On suppose des hommes nés à vingt et un ans, sans parents, sans passé,
ion de cette théorie est aisée  Motifs de confiance, persuasion que l’ homme est par essence raisonnable et bon. De là deux
à un cœur droit. Expliquez à un ouvrier, à un paysan les droits de l’ homme , et tout de suite il deviendra un bon politique ;
sa propre force, la théorie engendre la pratique, et qu’il suffit aux hommes de décréter ou d’accepter le pacte social pour ac
leuse, inexplicable au premier abord, et qui suppose à l’endroit de l’ homme une idée que nous n’avons plus. En effet, on le c
me à l’occasion les conséquences variées qu’elle renferme : tel est l’ homme ordinaire aux yeux des écrivains du temps : c’est
, et si différents qu’ils soient d’elle-même. Dans Buffon, le premier homme , racontant les premières heures de sa vie, analys
, et il montera jusqu’au sommet  À cette haute idée des facultés de l’ homme s’ajoute une idée non moins haute de son cœur. Ro
la mode et toute la sentimentalité des salons. On est convaincu que l’ homme , surtout l’homme du peuple, est naturellement sen
la sentimentalité des salons. On est convaincu que l’homme, surtout l’ homme du peuple, est naturellement sensible, affectueux
minable de ces douceurs et de ces fadeurs  L’illusion gagne jusqu’aux hommes d’État. « Sire, dit Turgot en présentant au roi u
les. Les enfants qui ont actuellement dix ans se trouveront alors des hommes préparés pour l’État, affectionnés à leur pays, s
es yeux au ciel qu’il fallait bien compter sur les vertus morales des hommes  »  Au fond, quand on voulait se représenter la fo
ur le frontispice des livres illustrés de morale et de politique. Des hommes demi-nus ou vêtus de peaux de bêtes sont assemblé
n dans l’humanité  Rôle subalterne de la raison dans la conduite de l’ homme  Les puissances brutes et dangereuses  Nature et
cependant, en cas de révolution, on peut s’y attendre. Ce que dans l’ homme nous appelons la raison n’est point un don inné,
nerfs, du sang et de l’estomac. Prenez des femmes qui ont faim et des hommes qui ont bu ; mettez-en mille ensemble, laissez-le
, sont toujours sur le point d’entrer en nous. À proprement parler, l’ homme est fou, comme le corps est malade, par nature ;
s cerveaux bruts et demi-bruts ? Autant la raison est boiteuse dans l’ homme , autant elle est rare dans l’humanité. Les idées
sang-froid qui, laissant à la réflexion toutes ses prises, permet à l’ homme de se détacher un instant de lui-même pour consid
politique, est absente. — Chez le paysan, chez le villageois, chez l’ homme appliqué dès son enfance au travail manuel, non s
ont toujours prêtes à se débrider. — Chez le demi-lettré, même chez l’ homme qui se croit cultivé et lit les journaux, presque
ris de deux façons. Non seulement la raison n’est point naturelle à l’ homme ni universelle dans l’humanité ; mais encore, dan
e ni universelle dans l’humanité ; mais encore, dans la conduite de l’ homme et de l’humanité, son influence est petite. Sauf
ernement nominal, ils sont les maîtres de la maison. Ces maîtres de l’ homme sont le tempérament physique, les besoins corpore
e feraient que du ravage. — En premier lieu, s’il n’est pas sûr que l’ homme soit par le sang un cousin éloigné du singe, du m
t réclamer de lui aucun engagement  Ne dites pas qu’à ce compte aucun homme un peu fier et bien élevé ne voudra de nos charge
Angleterre, comme la Fédération de 1579 en Hollande, conclu entre des hommes réels et vivants, admettant des situations acquis
mais de fait, et même injustement si ma part était large ; car « tout homme a naturellement droit à tout ce qui lui est néces
nt droit à tout ce qui lui est nécessaire » ; et je volais les autres hommes de tout ce que je possédais au-delà de ma subsist
ne s’étend pas au-delà de la vie du propriétaire ; à l’instant qu’un homme est mort, son bien ne lui appartient plus. Ainsi,
qui me semble bonne. « Comme on ne laisse pas la raison445 de chaque homme unique arbitre de ses devoirs, on doit d’autant m
fants, vrais enfants de troupe, obéissaient tous également à tous les hommes faits. « Ainsi l’éducation publique, dans des règ
la longue ce que le gouvernement les fait être : guerriers, citoyens, hommes quand il le veut, populace, canaille quand il lui
nes institutions sociales sont celles qui savent le mieux dénaturer l’ homme , lui ôter son existence absolue pour lui en donne
social… : une société de vrais chrétiens ne serait plus une société d’ hommes . » Car « la patrie du chrétien n’est pas de ce mo
ènes et tantôt à un couvent spartiate ; tout cela pour substituer à l’ homme vivant, durable et formé lentement par l’histoire
seule vérité, les publicistes sont parvenus à déduire les droits de l’ homme . » 429. Rousseau admirait encore Montesquieu, to
renoncer à cette politique astucieuse et fausse qui, oubliant que les hommes tiennent des droits égaux de leur nature même, vo
tôt partager avec inégalité les mêmes droits entre diverses classes d’ hommes , en accorder à la naissance, à la richesse, à la
des personnages, s’est opérée sans effort, par l’héroïsme d’un grand homme , d’un roi philosophe digne du pouvoir, parce qu’i
89 (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées
alité, on trouvera l’idée de gloire à l’état brillant de paillette. L’ homme se croit encore la dernière œuvre de la force cré
ayant organisé sans idées morales les espèces inférieures, inventa l’ homme pour déposer dans son cerveau un principe dont el
ort bien passée elle-même au cours de ses travaux préparatoires. Si l’ homme n’est plus la dernière venue des créatures, si l’
ratoires. Si l’homme n’est plus la dernière venue des créatures, si l’ homme est un animal fort ancien dans l’histoire de la v
métaphysique de la morale va crouler. Quoi, après ce chef-d’œuvre, l’ Homme , Il (ou Elle, selon le mot nul que l’on suppose)
e pas exemptés. Leur système artériel est bien supérieur à celui de l’ homme , plus simple et plus solide ; ils peuvent manger
spirer ; ils volent, ils parlent, ils peuvent réciter les Droits de l’ homme ou le Symbole de Nicée, exercices suprêmes de bie
its de l’homme ou le Symbole de Nicée, exercices suprêmes de bien des hommes . L’oiseau, roi chronologique de la création, est
pas, pour l’intelligence, supérieure à la série des mammifères, où l’ homme figure à titre d’inexplicable exception. On ne po
s, espèce, peuvent disparaître ; Elles ne peuvent plus se modifier. L’ homme a très certainement passé par des états divers où
e a très certainement passé par des états divers où il n’était pas un homme  ; mais du jour où l’homme a produit un homme, l’h
é par des états divers où il n’était pas un homme ; mais du jour où l’ homme a produit un homme, l’humanité était immuable. Il
ers où il n’était pas un homme ; mais du jour où l’homme a produit un homme , l’humanité était immuable. Il est donc possible
t le sommeil et alors que le corps est inerte, il y a une partie de l’ homme qui se meut, qui voyage, qui combat, qui mange, j
ou souffre, exerce tous les phénomènes de la vie ; cette partie de l’ homme , ce double de l’homme, ce corps astral, survit à
us les phénomènes de la vie ; cette partie de l’homme, ce double de l’ homme , ce corps astral, survit à la décomposition du co
y en a encore à professer ces honnêtes doctrines, pour le commun des hommes , l’idée d’immortalité ou de vie future est intime
r au moins comme des conséquences transitoires de la sensibilité de l’ homme civilisé. L’homme primitif, dont les nerfs vibren
es conséquences transitoires de la sensibilité de l’homme civilisé. L’ homme primitif, dont les nerfs vibrent peu et dont l’in
égions moyennes et interroger un Gœthe, un Taine ou un Nietzsche, les hommes chez qui l’intelligence a enfin vaincu, par son e
ie sociale. En un autre coin de la grande île, « toute personne qu’un homme tue en ce monde devient son esclave dans l’autre 
ce. Mais il ne faut pas faire raisonner d’après notre sensibilité des hommes d’une civilisation aussi ancienne. Pratinas se fû
ables, des faits comme il s’en est produit des milliers, sans que les hommes y aient trouvé prétexte à l’enthousiasme ou à la
termine par des motifs peut-être inavouables. Pour injuste que soit l’ homme , par nature et par goût, il est moins injuste que
t par goût, il est moins injuste que le Dieu qu’il a créé : ainsi des hommes chastes procréent d’obscènes littératures, comme
e un peu de méthode, provisoirement. Même dans l’ordre spirituel, les hommes ont presque toujours été en désaccord avec les dé
cours des siècles, le catalogue des saints et le catalogue des grands hommes se sont différenciés, au point de ne plus bientôt
point de ne plus bientôt porter un seul nom commun. Presque tous les hommes vénérables de ce siècle, presque tous ceux dont l
il est à lui seul la civilisation. Quel moment dans l’histoire ! Les hommes , par un instinct admirable, en firent leur maître
vie, on a conservé ses écrits. Si Gerbert n’est pas un de nos grands hommes aujourd’hui, il le sera peut-être demain ; il a g
éternels principes ne peut plus nous imposer ses médiocres haines. Un homme d’esprit a remarqué que Boileau traite les écriva
limite à l’examen de la gloire littéraire) et sa réputation parmi les hommes . Pour compenser, dans le sens du hasard et, si l’
rité cérébrale et la vérité matérielle ; l’organe meurt, par lequel l’ homme se pense immortel et l’absolu est vaincu par la r
e. Il y a donc deux immortalités : l’immortalité subjective, que tout homme se décerne volontiers et même nécessairement ; l’
volontiers leur formule. La gloire, c’est la vie dans la mémoire des hommes . Mais de quels hommes, mais quelle vie ? M. Stapf
le. La gloire, c’est la vie dans la mémoire des hommes. Mais de quels hommes , mais quelle vie ? M. Stapfer10 a essayé le dénom
eine si la plupart sont autre chose qu’un nom. Quelle vie et de quels hommes  ? M. Stapfer songe à des œuvres qu’un Français d’
t dans son raisonnement des expressions comme « culture moyenne ». Un homme de « culture moyenne » peut fort bien se plaire à
difficile sont des professeurs, des ecclésiastiques, des avocats, des hommes qui, s’ils n’écrivent eux-mêmes, tiennent aux let
et il s’agit de vivre. Vivre, de quelle vie et en la mémoire de quels hommes  ? La vie est un fait physique. Un livre n’est pas
formes les plus dures de l’humiliation. Avoir rêvé de passionner les hommes et les femmes et n’être plus que le pensum triste
res de jadis n’ont plus de public, si par public il faut entendre les hommes désintéressés qui lisent uniquement pour leur pla
ers plaisant soit d’un inconnu ou cette forte pensée d’un méprisé. Un homme et son œuvre, cela est d’intérêt si différent ! L
n méprisé. Un homme et son œuvre, cela est d’intérêt si différent ! L’ homme est une physiologie qui n’a de valeur que dans le
e. Une pensée n’est guère autre chose qu’une fleur desséchée ; mais l’ homme a péri et la fleur reste couchée dans son herbier
d : Ô que j’eus de plaisir à la voir toute nue ! Il est temps que l’ homme apprenne enfin à se résigner au néant, et même à
nt seul existe, et il faut rester dans la logique pour être encore un homme . Soyons un peu moins primitifs et ne nous figuron
eur naissance, et leur vieillesse se traîne triste et ridée parmi les hommes qui ne les comprennent plus, ni ne les aiment. So
on me lit au sujet des Immortels de ce pays… » — et le sentiment de l’ homme continue de se révolter contre l’idée de destruct
ent qu’il en reste presque toujours quelque chose dans la mémoire des hommes . On ne devient pas Racine pour avoir été applaudi
e constructeur dramatique. C’était, comme disent les journalistes, un homme de théâtre ; on est même allé jusqu’à prétendre20
d’un petit groupe de spectateurs. Le troupeau suit, puisque tous les hommes assemblés sont troupeau, et l’histoire compte un
tredire ? Presque rien, le produit d’un jugement, l’idée que certains hommes ont de la beauté littéraire. Encore cette opposit
dans l’histoire que l’œuvre la plus belle ait été aussi celle que les hommes ont le plus fêtée. Alors le succès est adorable,
e le café ou le tabac sont aimés parce qu’ils satisfont le goût que l’ homme a pour le café ou le tabac. C’est ne rien dire du
lle soit belle22. La femme est moins exigeante, peut-être parce que l’ homme ne transmet que très peu de lui-même à ses descen
beau, puisque c’est un beau corps humain, tel que celui avec qui tout homme ou toute femme voudrait se joindre pour se perpét
. C’est une erreur heureuse et méritoire d’avoir fait du cerveau de l’ homme le centre absolu de l’homme ; mais c’est une erre
et méritoire d’avoir fait du cerveau de l’homme le centre absolu de l’ homme  ; mais c’est une erreur. Le seul but naturel de l
e absolu de l’homme ; mais c’est une erreur. Le seul but naturel de l’ homme est la reproduction. S’il y avait un autre but à
ent localisées. On veut seulement dire que l’émotion esthétique met l’ homme en un état favorable à la réception de l’émotion
s par la musique, à d’autres par la peinture, le drame. J’ai connu un homme , il est vrai d’un certain âge, qui pouvait trompe
it sans doute moins paradoxal : l’émotion esthétique est celle dont l’ homme se laisse le plus facilement distraire par l’amou
’art n’augmente fortement sa puissance émotionnelle sur le commun des hommes . De là, pour la foule, cette croyance très nature
me des systèmes nerveux où elles ont évolué. Et d’ailleurs très peu d’ hommes sont capables d’une originale émotion esthétique 
es nœuds dans les fils, si l’émotion atteignait toujours son but, les hommes seraient plus forts et plus beaux et leurs maison
s soient-elles, selon une proportion qui varie à l’infini avec chaque homme . Les premières sont celles que nous ressentons à
ce qu’il est le mâle humain dans toute sa pureté. Pour la plupart des hommes , toute idée adventice écartée rigoureusement, la
é ». Et ce mot a été successivement appliqué à tout ce qui promet aux hommes la réalisation d’un de leurs autres désirs toujou
glantes. Mais ces émotions de toute nature, qui font la vie même de l’ homme , elles ont un but — comme l’odorat du grand-paon
nque. Ici, il n’y a pas de catégories ; c’est l’illimité. On a vu des hommes auxquels l’odeur des pommes pourries donne des ém
our, ayant respiré des pommes pourries. Voici donc toute une classe d’ hommes chez lesquels les émotions arrêtées à moitié chem
e transformation des émotions se fait, peu ou beaucoup, chez tous les hommes  ; il arrive aussi que les émotions retentissent p
lité et la cruauté s’exaltent ensemble et s’enchevêtrent. Ce sont des hommes capables de plus fortes secousses émotionnelles q
hommes capables de plus fortes secousses émotionnelles que les autres hommes . Quoique divisé et réparti vers deux buts, le cou
intellectuelle s’exerce en même temps que la puissance génitale. Tout homme capable d’émotion est capable d’amour et en même
une variété de types extrêmes, l’autre variété étant fournie par les hommes d’une grande réceptivité émotionnelle et par cons
dent, mais alors avec une clarté excessive, à l’idée première que les hommes ont eue de la beauté artistique. Ainsi s’est form
é qu’entre certaines limites. La restriction est nécessaire. Tous les hommes raffinés d’une époque s’entendent sur l’idée de b
ays où l’idée de beauté a subi le plus de variations, étant peuplée d’ hommes vifs et curieux, toujours aux aguets de ce qui se
téraire est une absurdité. Elle suppose la parité des émotions en des hommes d’une catégorie physiologique différente. Une œuv
ple. Rien de plus ridicule ; et rien de plus tyrannique. Laissons les hommes chercher librement leurs plaisirs. Les uns veulen
ntifique, il s’agirait de façonner ainsi la physiologie du commun des hommes que l’émotion au lieu d’aboutir au centre génital
droit leur but, sans déviations. Mais cet état semble rare. Tous les hommes sont aptes à recevoir certaines émotions esthétiq
t que le peuple admire — et par peuple, ici, j’entends l’ensemble des hommes , — il faut qu’il éprouve des émotions esthétiques
er d’admirer est aussi méchant que de forcer d’entrer. C’est à chaque homme de se donner l’émotion qui lui est nécessaire et
d’entendre murmurer à ce propos quelque nomenclature ; mais d’autres hommes , sans ignorer les manuels, estiment que la vérita
qui a une forme générale et commune, en a une particulière en chaque homme . Comme il y a plusieurs mémoires, il y a plusieur
méthodique de mots, et la classification remplace la connaissance. Un homme , le plus intelligent et le plus actif, ne peut ac
innocence première. Il y a eu des moments dans la civilisation où des hommes savaient tout ; ce n’était pas beaucoup. Etait-ce
nomique et ridicule, ils la partagent volontiers avec leurs frères. L’ homme qui a lentement acquis une science, outre les ava
ôle dans le travail de la civilisation ; car si l’un développe chez l’ homme le besoin de connaître aux dépens des forces qui
et beau, quelque marronnier ou quelque tilleul : c’est le métier où l’ homme s’est perfectionné avec courage. Un de ces arbres
reux ; il les domine par son utilité et par sa beauté. La raison de l’ homme , dans la vie, est d’être une fonction ; il faut q
trême. La civilisation industrielle a retiré à un très grand nombre d’ hommes le plaisir qu’ils trouvaient au travail. Un salai
e les seuls moments où les manoeuvres sentent leur vie sont ceux où l’ homme normal s’affaisse, le repos ; et, nécessairement,
ntellectuel, et la fatigue totale est doublée sans profit réel pour l’ homme soumis à ce régime. Songez au malheureux qui, apr
s l’intelligence. Nous avons constamment sous les yeux des exemples d’ hommes instruits, de tout ce que l’on enseigne et qui so
mes et des philosophies les plus profondes. La fonction qui fait de l’ homme un homme est l’oeuvre particulière de la femme ;
s philosophies les plus profondes. La fonction qui fait de l’homme un homme est l’oeuvre particulière de la femme ; un enfant
role et par conséquent à la conscience psychologique ; aux soins d’un homme taciturne, le même enfant se développerait très l
nous échappera éternellement. Les oiseaux chantent, le chien aboie, l’ homme parle. On ne se figure pas mieux un homme muet, q
chantent, le chien aboie, l’homme parle. On ne se figure pas mieux un homme muet, qu’un chien muet, qu’un pinson muet. Et si
tion est toujours dominée par un sens concret, réel et vivant ; aucun homme , s’il n’a fait des études spéciales qui lui aient
discours, ce n’est pas le mot, mais la phrase. La phrase parlée de l’ homme est instinctive, comme la phrase chantée de l’ois
de cette idée que le mot est créé après que la chose a été perçue, l’ homme agissant comme un nomenclateur, comme un professe
nnaître les objets dont ces mots sont le signe. Il est possible que l’ homme ait parlé — jacassé — très longtemps avant que s’
and, ou de Victor Hugo ; mais elle redit bien, et souvent mieux qu’un homme , ce qui fut dit avant elle. Née pour conserver, e
ù la chasse est abondante, où la nature est féconde ; les besoins des hommes croissent avec leur richesse, et en même temps le
ouveautés trop rapprochées la déroutent ; elle corrige le langage des hommes qui, à leur tour, se déconcertent. Ainsi naissent
aissent les mots usuels ; ainsi se multiplie dans le chant parlé de l’ homme le nombre des sons fixes correspondant à des réal
et semblable à ces mélopées que les nègres répètent insatiablement. L’ homme créait ; la femme apprenait par cœur. Si un pays
nt l’avenir, après quelque temps de curieuse frénésie, on verrait les hommes tomber dans cette hébétude du touriste qui ne reg
s, la femme se donna le souci et le plaisir de faire vivre ce que les hommes condamnaient à l’oubli. Elle s’est acquittée de s
si les chansons, les musiques (et les danses qui s’y joignent) dont l’ homme se détache à l’âge même où il quitte la jeunesse.
égie sociale. C’est en écoutant les femmes qu’on apprend à parler aux hommes , à s’insinuer dans leur volonté, car seules celle
es jeux très primitifs restent le fond de leur tactique sociale ; les hommes , à mesure qu’ils vivent, sentent le besoin de com
de son âme et les degrés de son émotion. Aucun discours ne trouve un homme plus sensible. Mais leurs yeux disposent d’un cla
le désir ou le dédain, le dépit ou la promesse, autant de pages qu’un homme comprend dès qu’il a intérêt à les lire. A ces lu
l y a un sens du réel dans le mot fameux : le langage a été donné à l’ homme pour déguiser sa pensée. Le mensonge qui est la s
chaque mot corresponde à un objet, on peut dire que s’il existait un homme qui n’eût jamais menti, cet homme n’aurait jamais
, on peut dire que s’il existait un homme qui n’eût jamais menti, cet homme n’aurait jamais parlé. Ce n’est pas parler, en ef
ou affamé. Mais si au contraire, niant son émotion ou sa sensation, l’ homme qui a froid dit « j’ai chaud » et l’homme qui a f
émotion ou sa sensation, l’homme qui a froid dit « j’ai chaud » et l’ homme qui a faim « je n’ai pas faim », il parle. Qu’il
re, à cela, au mensonge, c’est à-dire à la conscience, on reconnaît l’ homme . Mensonge, que l’on ne s’y trompe pas, prend ici
ire lui est favorable. Outre qu’elles parlent plus volontiers que les hommes , elles usent d’une syntaxe meilleure, d’un vocabu
une affirmation de leur spiritualité. Les femmes mentent plus que les hommes  ; c’est donc qu’elles ont un plus grand sentiment
-on se contenir, faire l’hypocrite, mentir ; c’est qu’au contact de l’ homme , il a peut-être acquis un rudiment de conscience 
supérieur ; il apparaît tel qu’une négation des liens qui attachent l’ homme à la réalité ; par quoi il se rapproche de la poé
en même temps qu’une tendance à repousser ce réel dont les sens d’un homme furent blessés. L’art, quelle que soit sa forme,
es. L’artiste est celui qui ment supérieurement, au-dessus des autres hommes . S’il ment avec la parole, c’est le poète ; avec
. Quand l’enfant, vers six ou sept ans, sort des mains de la femme, l’ homme est fait. Il parle, et c’est tout l’homme. La gra
rt des mains de la femme, l’homme est fait. Il parle, et c’est tout l’ homme . La grande œuvre intellectuelle de la femme est l
les maîtres du langage et que, sans leur intervention, la langue des hommes périrait dans la confusion et l’incohérence ; on
mour eût été impossible sans les divergences radicales qui font que l’ homme et la femme sont deux mondes l’un à l’autre impén
on là où il n’y a plus de mystère. La femme inconnue fut adorée par l’ homme naturellement religieux. Dans toutes les sociétés
e. C’est dans les poèmes, les contes, les récits traditionnels, que l’ homme vulgaire, enclin à la seule jouissance, a appris
e noyer, en voulant secourir ceux qui se noient. Baltasar Gracian, L’ homme de Cour, cclxxxv. Le chemin de velours I
et le gout français — Les Jésuites ne sont pas au goût français. L’ homme de France, et la femme surtout, veut que ses mœur
auteur des Jésuites mis sur l’Eschafaut. Tous les gens simples et les hommes sages ont pris au sérieux les crimes de Suarez et
rtain Hollandais nommé Corneille Jansénius, évêque d’Ypres. Ce pauvre homme , s’imaginant avoir découvert la véritable doctrin
taphysique sociale. Rome condamna. Antoine Arnauld approuva. Un brave homme , Nicolas Cornet, eut pitié des fidèles et voulut
du jargon théologique, se réduisent à cette incontestable vérité : l’ homme n’est pas libre, tous ses actes sont déterminés.
t tempéré par la grâce. Il y a le bien et le mal. Livré à lui-même, l’ homme suit son penchant, qui l’incline au mal ; secouru
ont dépend la vertu et le salut éternel, il n’est pas au pouvoir de l’ homme de lui résister ; la grâce est toujours nécessita
ya plusieurs fois ce mot fort à propos. Mais, retirant la liberté à l’ homme , saint Augustin et ses interprètes l’avaient lais
tres voués à la douleur éternelle. Nulle illusion n’était laissée aux hommes ni sur eux-mêmes ni sur le maître de leurs âmes.
ieu les avait choisis et marqués de toute éternité. Rien ne blesse un homme civilisé comme la négation de son libre arbitre.
ra à détruire cette notion que l’humanité juge essentielle. Quand les hommes se croyaient destinés à la vie éternelle, la ques
isante n’est refusée à personne, que le Christ est mort pour tous les hommes et que le ciel est ouvert à toutes les bonnes vol
r suivre mieux son précepte. L’ordre des Jésuites a compté beaucoup d’ hommes remarquables, et peu de grands hommes. Cela se co
es Jésuites a compté beaucoup d’hommes remarquables, et peu de grands hommes . Cela se comprend. Quand ils ont paru, le génie n
passait sous leurs pieds, comme dans les galeries d’une fourmilière. Hommes de foi et rien de plus, Luther et Calvin avaient
de la corde. Le point capital de la psychologie du Jésuite est là. L’ homme se figure être libre et tire de cette illusion de
onscience. Son domaine serait l’intimité. On croit comme on aime et l’ homme n’est point coupable des mouvements de son cœur.
de la maladie religieuse. Mais ces médecins se recrutaient parmi les hommes les plus malades, les plus hésitants et les plus
sance passive, le perinde ac cadaver. Ce philtre sauva des milliers d’ hommes valeureux, auxquels il ne manquait pour agir que
nce, n’ayant plus qu’à obéir sans scrupule, les scrupuleux furent des hommes d’action. Quel homme extraordinaire que ce Loyola
obéir sans scrupule, les scrupuleux furent des hommes d’action. Quel homme extraordinaire que ce Loyola, quel créateur d’éne
a compris, et nul peut-être depuis, que ce qui fait la faiblesse de l’ homme , c’est sa volonté propre. Un homme sans volonté,
que ce qui fait la faiblesse de l’homme, c’est sa volonté propre. Un homme sans volonté, s’il est bien portant et de moyenne
la gaucherie, et qui altère la volonté. Or une volonté malade rend l’ homme impropre à l’action et en fait un être dangereux
être dangereux pour soi et pour autrui. La conscience ôtée, tous les hommes seraient utilisables, comme les chevaux, comme le
les, comme les chevaux, comme les chiens ou les rennes. Mais l’état d’ homme est lié à l’existence de la conscience. L’homme e
rennes. Mais l’état d’homme est lié à l’existence de la conscience. L’ homme est un animal qui a le privilège de se regarder a
re pour greffer à sa place, dans la série, une volonté extérieure. Un homme nouveau est créé. Quel est son état ? Nous pouvon
ans avoir vécu sous la domination du vœu d’obéissance. Il n’est aucun homme , si puissant qu’il soit, ou si volontaire, qui ne
ce de la race et sa jeunesse. Au Thibet et en Mongolie, la moitié des hommes sont religieux ; il y a des monastères de six et
n’est ni un moine bouddhiste ni même un Chartreux ; le Jésuite est un homme d’action. Sa volupté n’est pas celle du fumeur d’
— Il ne faut jamais s’attendre à trouver un génie complet, un dieu. L’ homme est un homme, c’est-à-dire un animal dont la seul
jamais s’attendre à trouver un génie complet, un dieu. L’homme est un homme , c’est-à-dire un animal dont la seule supériorité
ne matière variable, obscure, modelée sur la psychologie instable des hommes . A ses coups de boutoir, le Jésuite biaise. Comme
ande lance, dès qu’il parle, on est de son avis. Il ne croit pas, cet homme simple, que le Dieu qu’il sert veuille condamner
ait bien étonnant que, pendant deux ou trois siècles, des centaines d’ hommes d’étude eussent remué toute la psychologie du péc
lle de l’ignorance invincible. Etablir l’irresponsabilité morale de l’ homme , à l’heure même où l’on donnait une volonté aux b
erait, il semble, à cette conclusion, que, loin de proclamer tous les hommes égaux devant elle, il faudrait dire : « Les homme
proclamer tous les hommes égaux devant elle, il faudrait dire : « Les hommes sont inégalement responsables devant la loi. » C’
ns et en juger. La morale abstraite est rétrograde ; elle rejette les hommes d’aujourd’hui vers l’imitation d’un caractère anc
ence de la stupeur d’Etienne Pascal, était mathématicien et débauché, homme intègre d’ailleurs. On voit le milieu. Il est hon
où Tallemant suppose qu’elle n’a pu les conter qu’à un galant : « Cet homme (M. d’Andilly), était un des plus grands abatteur
nauld, qui fit sur cela le livre de la fréquente Communion. » Voilà l’ homme qui mania Pascal ; il avait de l’adresse et ce gé
l’absolu, à la prédestination, au ciel et à l’enfer. Ce n’est pas un homme qui se construit des preuves en rempart contre le
a donné le plus de peine a été de régler les conversations entre les hommes et les femmes : car nos pères sont plus réservés
rouvèrent ce moyen de faire respecter les ordres méconnus de la vie ! Hommes d’action, les Jésuites estiment peu les vertus in
r propre morale. Il s’agit de vie pratique, et de mettre en garde les hommes contre les grands principes abstraits qui ne sont
bien que la femme, étourdie et non satisfaite de la ruée brutale de l’ homme , achève à sa guise ce qu’un contact égoïste et tr
ilà donc encore de la morale mal placée ! Pourquoi ne pas laisser les hommes et les femmes juges de leurs plaisirs et nochers
! Mais le casuiste ici n’est que l’écho de la plainte des femmes. Les hommes croient connaître les femmes, et cela arrive. Mai
es croient connaître les femmes, et cela arrive. Mais qui connaît les hommes  ? Qui, hormis le confesseur ou le médecin, a ente
trompée ? Sa lenteur à s’émouvoir la laisse d’un pas en arrière, et l’ homme ne tourne jamais la tête. Tantale, toutes les nui
èse du casuiste. Mais il place l’adjutoire avant l’acte, et c’est à l’ homme qu’il en confie le soin44. Mais dire qu’il y a de
et c’est à l’homme qu’il en confie le soin44. Mais dire qu’il y a des hommes à qui il faut rédiger de telles ordonnances ! Il
de décence que dans Sanchez ou dans Liguori ? C’est qu’autrefois les hommes songeaient à leur salut et qu’aujourd’hui ils son
u christianisme lui-même. La théologie morale règle les rapports de l’ homme avec Dieu ; elle est un commentaire du Décalogue
même de vivre. Un acte change de valeur selon qu’il est commis par un homme , une femme, un enfant, dans une chambre close, da
ont de véritables personnages de comédie. Sans doute, pour guider les hommes vers leur obscure destinée, il ne faut pas être t
e s’étonner de rien. Guidés par certains jugements de M. Magnaud, des hommes politiques ont songé à excuser absolument le vol
nécessaire ». C’est du jargon, mais leur idée se comprend. Ces mêmes hommes , les mêmes exactement, à la même heure exactement
ec leurs idées sur la prédestination et la grâce. Après avoir ôté à l’ homme la liberté théorique ; ils devaient vouloir lui e
moqué, défend le probabilisme, est admirable : « C’est, dit-il, que l’ homme ne peut acquérir des choses une certitude pleine
et esprit simple, est absolue. Elle ne comporte aucun degré. Tous les hommes ont une notion égale et lucide du Devoir. Il y a
e donne un tome d’Escobar, qu’on me permette de relire la page où cet homme véridique avoue « qu’il n’est pas donné à l’homme
lire la page où cet homme véridique avoue « qu’il n’est pas donné à l’ homme d’acquérir des choses une certitude pleine et ent
honnêtes ou puérils du mensonge. Les casuistes ont bien connu que les hommes ne pouvaient tenir société sans recourir au menso
d’esprit souriant, ne pouvaient consentir à répéter éternellement aux hommes  : le mensonge est toujours un péché. Défendre tou
libres et volontaires de nos intentions plutôt que de nos pensées… L’ homme a droit et même obligation de défendre son honneu
t la suite semble le préambule d’un code de bandits. Il reste que les hommes sont imbéciles et qu’il ne faut point leur parler
royants ; mais cela serait l’humanité entière, car combien y a-t-il d’ hommes libres ? Le point de vue est donc détestable. Ce
onc détestable. Ce n’est pas sur leurs croyances qu’il faut juger les hommes , ni sur leur manière d’interpréter dogmatiquement
hode des différenciations pour donner raison à Schopenhauer. Tous les hommes , par cela seul que leur cerveau fonctionne, se re
ul que leur cerveau fonctionne, se représentent un monde ; mais peu d’ hommes se représentent un monde original. Considéré comm
e (qu’il dédaigne, peut-être par inaptitude) l’idéaliste jugerait des hommes comme de ces pièces de porcelaine ; il les mettra
les mêmes conséquences : en l’absence de toutes lois, l’ascendant des hommes supérieurs serait la seule loi et leur juste desp
ourvoie les imbéciles de bonnes muselières, car, sans intelligence, l’ homme mord. La vie sociale étant écartée, il reste un d
ut de vaines entités. « Celui qui ne comprend pas » est, en effet, un homme pratique. Doué d’une si belle vertu, il l’exploit
idée désintéressée, invendable et immonayable, c’est le triomphe de l’ homme à la queue magique. Pour lui, et pour tous les in
ctes attend le Paraclet, c’est-à-dire le Messie des derniers jours, l’ homme divin en qui s’incarnera l’Esprit Saint, comme en
ster peu de temps après l’Ascension du Christ et fut propagée par des hommes simples, étonnés de ce qu’après la purification d
l’avenir, guettant la survenance du Génie. Le Génie, pour eux, est l’ homme qui viendra sûrement, prochainement, afin d’expri
rtieAnalyses et fragments Le dernier des saints Psychologie d’un homme de Dieu Au sor, quant il s’aloit couchier, En
c li portoit son ator. (Ancienne Chronique, XIIIe siècle. ) Quand un homme de génie se trompe, disait Barbey d’Aurevilly, il
d’Ars, surnommé le Saint, membre de la légion d’honneur  ». Le pauvre homme , pour stupide qu’il fût, ne méritait pas cette in
onnement un peu chagrin de ces bonnes sœurs d’hôpitaux auxquelles les hommes d’Etat modernes attribuent des âmes puériles et v
es excès de bassesses. On vit un officier, admis dans la chambre de l’ homme de Dieu, s’agenouiller devant lui, baiser la putr
s de l’Esprit, — et si le dernier des Saints n’est pas le premier des Hommes  ! 1894 La jeune fille d’aujourd’hui puella
Cette pratique, en sauvegardant la partie essentielle des droits de l’ homme , respectait autant qu’il se peut la liberté de la
rale ; pour elle que se sont affadis l’art et la littérature et que l’ homme a été blessé dans la première des libertés, la li
l’écrivain se croit le droit de tout dire qui n’a plus qu’un public d’ hommes . Ceux que la jeune fille a exclus de la « table d
a divine providence, les familles chrétiennes attendent la venue de l’ homme qui n’abusera pas, pour de vaines prouesses litté
orporelle. La jeune fille, qui crée la famille, est une création de l’ homme , du mâle. Tant que les hommes désireront être les
i crée la famille, est une création de l’homme, du mâle. Tant que les hommes désireront être les pères de leurs enfants, ils a
pas encore fait ses preuves ; sa marque est inconnue ou suspecte. Les hommes demeurent fidèles aux conséquences d’une croyance
m d’une personnalité, c’est le nom même de la personne. Rare chez les hommes , la personnalité n’existe presque pas chez les fe
avec d’autant plus de force, comme à l’état d’exemple, de synthèse. L’ homme à demi chaste est commun. La femme va vite à l’ex
La jeune fille se reconnaît donc ou se souhaite un cœur tel que tout homme le voudrait rencontrer en elle. Vient ensuite (30
u monde depuis qu’il a conquis ses diplômes est très naturelle. Peu d’ hommes maintiennent leur instruction au courant de la sc
qu’il a vu Mounet-Sully dans le Cid, à sa dernière fugue à Paris. Cet homme grave qui est un lettré, s’il se tait au whist, d
r ou une cave. La tour d’où sœur Anne regarde au loin les actions des hommes est rentrée sous terre et devant les fenêtres ouv
e est libre, comme une perdrix dans le chaume ; elle est une proie. L’ homme aussi est une proie ; mais sa capture ne lui enlè
raire, esclave nominale, pour acquérir ainsi le droit de tyranniser l’ homme qui lui est échu par le sort. Il ne semble pas qu
e la liberté anglo-saxonne une chose mystérieuse et fugitive qu’aucun homme de civilisation latine n’a jamais pu ni voir ni c
ien ne peut l’arracher de leur cœur, — de ce cœur qui a tant aimé les hommes . 1901. Fragments ISur la hiérarchie intel
L’expression hiérarchie intellectuelle signifie seulement ceci : les hommes sont divisés en deux castes, les Energétiques et
’a droit à ce nom que lorsqu’elle est accompagnée de la conscience. L’ homme , en effet, le premier venu, est inconscient ; sa
et les sociétés animales ; la comparaison s’est toujours imposée de l’ homme avec la fourmi, l’abeille, le castor, le pécari o
urelle et de psychophysiologie, je suis arrivé à cette conclusion : l’ homme est une sorte de castor. Ces deux animaux bâtisse
èdent naïvement, avec un courage infini. Pour le castor, comme pour l’ homme , la chose en soi est un pont ; scier un arbre, le
dénie à la conscience un rôle important. Conscient ou inconscient, l’ homme agirait de même ; il n’y aurait rien de changé da
et d’une vie désintéressée de poète et d’une vie laborieuse de pauvre homme . Ceux qu’on n’a pu jeter dans les bagnes ou faire
cet état, puisqu’il y vit et s’y reproduit. Je trouve seulement que l’ homme a une tendance fâcheuse à tyranniser la nature :
exprimée par une œuvre humaine. — Une œuvre d’art est une œuvre où l’ homme a traduit, au moyen de formes sensibles ou intell
ne peut pas dire : « L’art constitue un moyen de communion entre les hommes s’unissant par les mêmes sentiments », car, cette
ni morale. Il est le jeu suprême de l’humanité ; il est le signe de l’ homme  ; il est la marque du désintéressement intellectu
à-dire en désaccord avec les forces mêmes de la nature qui tiennent l’ homme dans une étroite servitude. Si l’on donne à l’art
t et de moralité ; l’antinomie est absolue. Cependant la tendance des hommes est de faire servir à leurs besoins même l’inutil
’art pur, malgré son désir et malgré sa volonté. Cela est rare et les hommes de génie eux-mêmes sont punis, le plus souvent, e
ieure, à quel point une créature quelconque, pierre ou arbre, bête ou homme , est incapable de se réaliser par ses seuls moyen
que. L’heure est chrétienne, et elle est sonnée à toute volée par des hommes qui se croient anti-chrétiens. Ne soyons pas dupe
à ce qu’un autre grand courant, peut-être tout contraire, emporte les hommes vers une autre chimère, une autre étoile aussi in
faut être heureux, et c’est l’obéissance qui conduit par la main les hommes vers le bonheur. Ainsi l’humanité sacrifie tout c
r à la partie supérieure de l’humanité, ni le paradis socialiste. Les hommes dignes de ce nom ne connaissent qu’une manière d’
ion), soit qu’il l’ait inscrite à jamais dans la conscience de chaque homme (Kant). « Nombre de moralistes, dit M. Brochard,
ls, jamais des ordres. Sans doute ils voulaient, eux aussi, aider les hommes à trouver le bonheur ; mais cette attitude était
sme est la seule méthode. Que pendant ce travail des philosophes, les hommes continuent à faire semblant de pratiquer l’une de
e voit à lui opposer que des principes qui révoltent presque tous les hommes . Aussi l’enquête que je propose serait-elle un je
d. Rongeurs e. Insectivores f… g… x. Primates : (Lémures, Singes, hommes ) y. Carnivores : (derniers venus : Renard bleu,
cte inconscient, nécessairement parfait dans les limites de sa fin. L’ homme conscient est un écolier qui se révélera maître l
es et le langage, le mensonge considéré comme la caractéristique de l’ homme en opposition à l’animalité. La supériorité d’une
nombre que l’espèce des beaux. C’est comme si, dans une foule de cent hommes , il y a dix hommes habillés de vert, et que les q
des beaux. C’est comme si, dans une foule de cent hommes, il y a dix hommes habillés de vert, et que les quatre-vingt dix res
semper gaudendi. 31. Page 7. 32. Page 228. 33. Page 369. 34. L’ Homme de Cour, traduction Amelot de la Houssaye Maxime
: « LIX. Le droit réside dans le fait matériel ; tous les devoirs des hommes sont un mot vide de sens, et tous les faits humai
90 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256
icéron ne fut qu’un admirable équilibre entre la pensée et l’action : homme d’État pendant les convulsions politiques de sa p
e d’État pendant les convulsions politiques de sa patrie, il devenait homme de lettres pendant les loisirs que l’impopularité
uilibre dans les deux exercices alternatifs des grandes facultés de l’ homme est la condition de son développement le plus com
ans ce siècle la possibilité de cet équilibre entre les facultés de l’ homme d’action et les facultés de l’homme de pensée. Ma
équilibre entre les facultés de l’homme d’action et les facultés de l’ homme de pensée. Mais l’histoire de tous les siècles et
cipion, Cicéron et César à Rome, Dante et Machiavel à Florence, vingt hommes d’État historiques, à la fois grands orateurs, gr
n et de la pensée. C’est plutôt le contraire qui est vrai : scinder l’ homme en deux, c’est le diminuer de moitié, c’est voulo
ras sans tête. Si l’on aperçoit une insuffisance dans quelques grands hommes d’action, c’est que la pensée, à un certain degré
in degré, leur manque. Si l’on sent la faiblesse dans quelques grands hommes de lettres, c’est que l’action n’a pas retrempé l
s seront toujours écrasées toutes les fois qu’il naîtra un vrai grand homme , et qu’il naîtra une vraie postérité pour le juge
é que dans Cicéron. On sait que Rome formait par ses institutions des hommes tout entiers, précisément parce qu’elle les emplo
III On s’étonne, en réfléchissant à ses accablantes occupations d’ homme public, comme défenseur ou accusateur devant les
e, Eschine, Cicéron, Bossuet, Chatham, Sheridan, Mirabeau, Vergniaud, hommes qui, en parlant au jour, gravent pour l’éternité.
vices à son ambition naissante. Cicéron, à l’âge de vingt-quatre ans, homme nouveau comme disaient les Romains, c’est-à-dire
scours étaient aussi envenimés, ils n’étaient pas aussi oratoires : l’ homme y était animé à la vengeance, l’artiste en discou
re Catilina on sent autant l’orateur, mais on sent mieux le consul, l’ homme d’État, le vengeur, le sauveur, le père de la pat
gardant autour de toi, tu ne pourras plus ni voir ni entendre un seul homme de bien !… Et vous, pères conscrits, écoutez avec
ne l’aurais pas laissé vivre un moment. En effet, si les plus grands hommes de la république se sont honorés par la mort de F
n se fait par la vertu. « Mais il est dans cet ordre même, il est des hommes qui ne voient pas tous nos dangers et tous nos ma
. Ce que nous voulons surtout vous faire admirer aujourd’hui, c’est l’ homme , c’est l’esprit transcendant, c’est le lettré, c’
eau que de pouvoir, par le talent de la parole, fixer l’attention des hommes rassemblés, charmer les esprits, gouverner les vo
es États paisibles. Qu’y a-t-il de plus admirable que de voir un seul homme , ou du moins quelques hommes, se faire une puissa
-il de plus admirable que de voir un seul homme, ou du moins quelques hommes , se faire une puissance particulière d’une facult
es ! Quel magnifique pouvoir que celui qui soumet à la voix d’un seul homme les mouvements de tout un peuple, la religion des
de relever ceux qui sont abattus, d’écarter les périls, d’assurer aux hommes leur vie, leur liberté, leur patrie ! Enfin quel
Crassus assista même à la rédaction du décret. « Mais ce fut pour cet homme divin le chant du cygne, ce furent les derniers a
et au bout de sept jours il n’était plus. Ô trompeuses espérances des hommes  ! ô fragilité de la condition humaine ! ô vanité
besoin, pour en donner des preuves éclatantes, que de citer ces mêmes hommes que j’ai choisis pour mes interlocuteurs dans ces
vie ? Et Marc-Antoine, quelle a été sa fin ? La tête sanglante de cet homme à qui tant de citoyens devaient leur salut, fut a
e de perfection ! » Voyez combien l’idéal est, dans les plus grands hommes , au-dessus de ce qu’ils ont tenté en tout genre.
notre future destinée : Vous serez des dieux ! Nous ne sommes que des hommes  ! XI C’est dans ces traités ou dialogues su
démontrer comment on persuade, on touche, on passionne, on apaise les hommes rassemblés. Mais, pour animer ces ressorts, il fa
sur moi seul tous les traits de cette haine que depuis longtemps des hommes audacieux et pervers nourrissaient dans leur cœur
de la joie la plus vive. « Quoique rien ne soit plus à désirer pour l’ homme qu’une félicité toujours égale et constante, qu’u
lui et depuis le moment où vous nous avez réunis l’un à l’autre. Tout homme s’attache à ce qu’il possède : cependant cette po
ée par vous, après que tous les citoyens ont enfin reconnu qu’un seul homme l’avait sauvée. Les dieux immortels m’ont accordé
t ce courage qu’il n’avait jamais perdus. « Toutefois, entre ce grand homme et moi, il y a cette différence qu’il s’est vengé
e me le permettra. XIV « En un mot, Romains, quatre espèces d’ hommes ont cherché à me perdre. Les uns m’ont poursuivi
nser de la reconnaissance ; ses droits sont imprescriptibles. Enfin l’ homme qui met des bornes à sa vengeance trouve bientôt
st point de la reconnaissance comme de l’acquittement d’une dette : l’ homme qui retient l’argent qu’il doit ne s’est pas acqu
is, ni d’indépendance en résistant pour elle aux volontés de quelques hommes , ni de persévérance en supportant les travaux, ni
nous aiderons pour vous faire mesurer cette grandeur, qui est dans l’ homme et non dans la dignité, du beau travail de transl
onservé de ces monuments de l’esprit humain. Il faut mesurer ce grand homme comme le Colisée, par ses ruines. Au nombre de ce
i, et il affecte l’abandon et la nonchalance de la conversation entre hommes graves à la campagne. « J’étais dans ma campagne
uvelle, nous décidâmes qu’il ne fallait mettre aucun retard à voir un homme avec qui nous étions liés par la communauté de no
. « Les épicuriens, dit-il, pensent tout simplement que le sort de l’ homme et de la brute, c’est tout un. « Mais vous, qui ê
des nuages et des mystères pour l’appliquer à la conduite morale des hommes et lui donner pour objet les vertus ou les vices 
objet les vertus ou les vices ; il pensait qu’il n’appartient pas à l’ homme d’expliquer les choses occultes et qu’alors même
peut comprendre et certifier certaines choses. Je demande pourquoi l’ homme de bien, qui s’est résolu à souffrir tous les tou
que le souverain bien (la vertu), comment serait-elle la vertu ? Si l’ homme donc ne peut connaître intuitivement ses devoirs,
oraines de tous les temps, parce qu’elles sont nécessaires à tous les hommes . La philosophie raisonnée de Cicéron est égale à
le poème. « L’intelligence, poursuit-il, étant faite pour donner à l’ homme la connaissance, elle aime la connaissance pour e
ses sens, invente les arts comme des sens nouveaux qu’elle donne à l’ homme et donne assez d’évidence et de force à la philos
lle ans bientôt que le plus grand des orateurs et le plus honnête des hommes politiques de Rome écrivait ces lignes. Quelles l
ont donc été écrites depuis ces deux mille ans par nos orateurs, nos hommes d’État, nos philosophes ? Oh ! que ce serait une
’un cours d’antiquité ! et que de philosophies, qu’il croit d’hier, l’ homme retrouverait à l’origine des hommes ! Mais on aim
hilosophies, qu’il croit d’hier, l’homme retrouverait à l’origine des hommes  ! Mais on aime mieux jeter le voile de l’ignoranc
rd ces beaux rapports qui nous unissent à nos semblables, l’amour des hommes , l’amitié, la justice et les autres vertus ; car,
e alternative de l’éloquence et de la philosophie dans la vie du même homme d’État, qui allait mourir sous le glaive des sica
attu les sicaires de Clodius, ne se retrouve dans aucun de nos grands hommes de tribune moderne au même degré. Chatham et Will
e style sur les lois et sur la Divinité. Bossuet lui-même n’était pas homme public à la mesure de Cicéron ; plus libre que l’
ien et d’écrivain. Si l’orateur est égal ou supérieur dans Bossuet, l’ homme est plus universel et plus intrépide dans Cicéron
-t-il donc au-dessus de l’intérêt de ces grandes questions, et dont l’ homme ait à retirer plus de véritable utilité ? Si ma v
ié) est la véritable volupté. Dans cette page sur l’amitié, on sent l’ homme qui a fait ses délices d’aimer et d’être aimé. C’
ses amis : « Ne me regardez pas ainsi en silence, comme on regarde un homme qui va professer. Le vrai mode de traiter les suj
il le cours entier d’une existence bien enchaînée. « Par la raison, l’ homme recherche la société des hommes ; par elle il s’é
nce bien enchaînée. « Par la raison, l’homme recherche la société des hommes  ; par elle il s’élève, de l’affection pour ses pa
generi humani , Évangile inné des sages de tous les siècles.) « Car l’ homme , ajoute-t-il, doit se souvenir qu’il n’est pas se
qui a la même beauté et qui conspire avec elles pour la grandeur de l’ homme  : c’est l’amour de l’ordre. « La beauté essentiel
entend par l’honnête ; c’est ce qui a fait dire proverbialement de l’ homme de bien : On peut frayer avec lui dans les ténèbr
que leur auteur échapperait à la flétrissure publique ? Que font les hommes de cœur ? N’est-ce qu’après avoir calculé leur in
e vous le savez, et qui, selon moi, serait maintenant un des premiers hommes de la république s’il vivait, et j’ai continuelle
faites bien, me dit Caton, de conserver chèrement la mémoire de deux hommes qui vous ont recommandé leurs enfants par leurs t
slations, aussi divines qu’humaines, qui établissent les rapports des hommes entre eux sur les bases d’une équité sociale, qui
orsque nous voyons les lieux où l’histoire nous apprend que de grands hommes ont passé une partie de leur vie, nous nous sento
es jardins bien des heures en compagnie de Phèdre, que j’aime plus qu’ homme au monde. Il est vrai que, averti par l’ancien pr
t encore, quoique l’on trouve partout à Athènes les traces des grands hommes qu’elle a portés, je me suis senti ému en voyant
éjà vous vous y portez de vous-même, à marcher sur les pas des grands hommes dont vous prenez plaisir à reconnaître les vestig
e aux autres, tout ce dont se compose aujourd’hui encore le code de l’ homme parfait. Et l’on voit, dit Érasme dans sa préface
de style la sagesse substantielle de ces leçons. Le plus éloquent des hommes en est en même temps le plus sage. Mais passons
tude la philosophie, qui renferme toutes les connaissances utiles à l’ homme pour bien vivre…… « Les Grecs, dit-il, ont excel
se de le prouver. L’auditeur. « Peine perdue ; car se trouve-t-il des hommes assez sots pour en avoir peur ? Cicéron. « Mais,
 ? L’auditeur. « Je n’y crois personne. » On voit qu’il y avait deux hommes dans les hommes supérieurs de Rome, le citoyen et
 Je n’y crois personne. » On voit qu’il y avait deux hommes dans les hommes supérieurs de Rome, le citoyen et le philosophe.
y mettent-ils pas leur nom ? Puisque donc le consentement de tous les hommes est la voix de la nature, et que tous les hommes,
entement de tous les hommes est la voix de la nature, et que tous les hommes , en quelque lieu que ce soit, conviennent qu’aprè
ous devons nous rendre à cette opinion, et d’autant plus qu’entre les hommes ceux qui ont le plus d’esprit, le plus de vertu,
prévoir l’avenir, embrasser le présent. Jamais on ne trouvera d’où l’ homme reçoit ces divines qualités, à moins que de remon
abord vous le pensiez ; mais peut-être n’y a-t-il que des maux pour l’ homme , à la mort près, qui est son unique bien, puisqu’
a religion raisonnée et le patriotisme en vue des devoirs imposés à l’ homme par la Divinité, étaient pour Cicéron une même et
affectent de croire, écrit-il, que la Divinité ne s’intéresse pas à l’ homme , et ne se mêle pas de nos actes et de nos destins
iques de Cicéron. Nous allons, dans un dernier entretien sur ce grand homme , vous initier plus avant dans cette sagesse antiq
91 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
désiraient, des armes et des vêtements. Le prince du Rhin habilla ses hommes au nombre de mille et soixante, ainsi que je l’ai
amais de mal. » Les chevaux étaient prêts pour les Rois et pour leurs hommes . Maints chevaliers, qui menaient vie honorable, s
he, un cri de désolation traversa le pays ; des deux côtés des monts, hommes et femmes pleuraient. Mais, quoi que fissent leur
plus. La blessure de Sîfrit faisait toujours souffrir Kriemhilt. Les hommes de Gunther dirigèrent leur course vers le Mayn, à
ue je veuille me noyer dans ce fleuve si large. Avant cela, plus d’un homme succombera par ma main au pays d’Etzel: j’en ai d
que vous n’en reviendrez point, si vous n’êtes pas courtois avec cet homme fort. Désirez-vous qu’il vous passe, accordez-lui
excessivement fort: « Viens me prendre, moi, Amelrîch. Je suis un des hommes d’Else qui ai quitté le pays par suite d’une gran
et or très-pur et passez à l’autre bord nos mille chevaux et autant d’ hommes . » Le farouche nautonier reprit: « Non, jamais je
e son aviron avec tant de force, qu’il le brisa en éclats. C’était un homme fort ; mais il devait en arriver malheur au batel
ner, il sentit la fatigue. C’est qu’il employait toutes ses forces, l’ homme du roi Gunther. Il ramait à coups si précipités,
rs une forêt, où il trouva son maître sur le rivage. Maints vaillants hommes coururent à sa rencontre. Les bons chevaliers l’a
et très-large. Elle transporta à l’autre bord en une fois cinq cents hommes et plus avec leur suite, les vivres et leurs arme
nd ils eurent déchargé la barque et emporté tout ce que les vaillants hommes des trois Rois y avaient mis, Hagene la brisa en
, car vous m’avez presque enlevé la vie. » Ils emmenaient avec eux un homme du pays des Burgondes, un héros au bras vaillant.
èrent des larmes. Partout les fenêtres s’ouvrirent. Ruedigêr avec ses hommes allait monter à cheval. Leur cœur leur prédisait
t ses parents ; ainsi fait un ami pour ses amis. Elle vit venir maint homme de sa patrie. Le Roi, également instruit de leur
iver après, je ferai en sorte que ma vengeance frappe en cette fête l’ homme cruel qui m’a enlevé mes joies. Maintenant j’en a
enant nous ne pouvons éviter les dangers dont vous nous parlez, dit l’ homme hardi, Volkêr, le joueur de viole ; nous irons à
tout, — qu’il avait tué Sîfrit du Nîderlant, le plus fort de tous les hommes , l’époux de Kriemhilt, on s’interrogeait beaucoup
ons à tout cela. » Ils s’avancèrent chevauchant côte à côte, ces deux hommes vaillants. Ce que voyant, le roi Etzel se prit à
e se nomme Aldriân. Quelque gracieusement qu’il se comporte, c’est un homme terrible. Je vous ferai bientôt remarquer, que je
taient en otages chez moi, lui et Walter d’Espagne. Ici ils devinrent hommes . Je renvoyai Hagene en sa patrie. Walter s’enfuit
ela la faisait penser à ses souffrances ; elle se prit à pleurer. Les hommes d’Etzel s’étonnaient de ce qui pouvait ainsi asso
oi, vengez-moi de Hagene, et qu’il perde la vie ! » Aussitôt soixante hommes hardis ceignirent l’épée. Pour l’amour de Kriemhi
ui, Volkêr le joueur de viole est encore beaucoup plus fort. C’est un homme terrible. Non, vous ne devez pas attaquer si légè
a couronne, vers mes ennemis. « Je reprocherai à Hagene de Troneje, l’ homme de Gunther le mal qu’il m’a fait. Je le connais s
l qui lui en arrivera ne m’affligera guère. » Le joueur de viole, cet homme prodigieusement brave, voyant la noble Reine desc
usement en ce pays. Jamais je ne vis avec femme de roi marcher tant d’ hommes portant l’épée à la main et armés en guerre. « Sa
e mailles, mais personne ne m’a dit à qui ils en veulent. » Hagene, l’ homme hardi, répondit l’âme ulcérée: « Je sais bien que
intenant, dites-moi, ami Volkêr, consentez-vous à me secourir, si les hommes de Kriemhilt veulent m’attaquer ? Au nom de l’ami
e viole. Et quand je verrais marcher contre nous le Roi avec tous ses hommes , tant que je vivrai, je ne reculerai pas d’un pie
« — Non, pour l’amour de moi, dit Hagene. Ils pourraient croire, ces hommes , que j’agis par crainte et que je veux m’en aller
é. Les deux chefs superbes étaient là assis sans nulle peur. Ces deux hommes audacieux étaient si altiers, qu’ils ne voulurent
uis la cause de tous vos maux. Maintenant en tire vengeance qui veut, homme ou femme. Je ne veux pas le nier, je vous ait fai
riers, il ne désavoue pas tous les maux qu’il m’a causés. Maintenant, hommes d’Etzel, je ne m’inquiète plus de ce qui pourra e
quittant Blœde prêt à combattre, alla à table avec Etzel et avec ses hommes . Elle avait préparé une terrible trahison contre
ur lui. « S’il se développe en raison de son origine, il deviendra un homme hardi, puissant et très-noble, fort et bien fait.
fant. « Élevez-le dans des idées d’honneur, jusqu’à ce qu’il devienne homme . Et si quelqu’un en votre pays vous a offensés, i
uerriers pourront se confier en lui, dit Hagene, s’il atteint l’âge d’ homme  ; mais ce jeune roi est prédestiné à périr vite.
agene fit plus encore: il tua l’enfant sous ses yeux. XXV Les hommes de Blœde étaient prêts. Ils s’avancèrent au nombr
ers d’Etzel, — c’était pour eux une amère douleur, — que Blœde et ses hommes avaient été tués, et que c’étaient le frère de Ha
vos furieuses attaques. » Il se défendit si vigoureusement contre les hommes d’Etzel qu’ils n’osèrent plus attaquer avec l’épé
ue de profondes blessures il leur fit à travers leurs heaumes ! Maint homme hardi tomba devant lui. L’audacieux Dancwart en a
re lui répondit: « Qui a fait cela ? « — C’est le sire Blœde avec ses hommes . Mais aussi il l’a payé cher, je veux bien vous l
aints prodiges. Quelque braves qu’ils fussent tous, les rois et leurs hommes , on vit avant tous les autres, Gîselher, ce bon h
 ! Il en renversa plus d’un dans le sang avec une force terrible. Les hommes d’Etzel se défendirent aussi vigoureusement. On v
t le seigneur Dietrîch, ô noble reine ? Je veille pour moi-même ! Les hommes de Gunther sont si animés de fureur, qu’en ce mom
e de Dietrîch était démesurément grande. Gunther, entendant crier cet homme dans cette terrible tempête, se mit à écouter et
s burgonde, cessez le combat ; laissez-moi voir et écouter ce que mes hommes ont fait ici à ce guerrier. » Le roi Gunther pria
épondit: « Paix et concorde régneront entre nous, puisque vous et vos hommes vous nous êtes fidèles. C’est pourquoi sortez d’i
inquiétude. » Quand le seigneur Ruedigêr quitta la salle, cinq cents hommes ou même davantage le suivirent. Les chefs y avaie
s ne voulaient point se mêler de la lutte, et ils ordonnèrent à leurs hommes de ne point rompre la paix. Et si les Burgondes a
r tous les malheurs qui devaient leur arriver par la main de ces deux hommes , ceux-ci ne seraient point si facilement sortis d
est pas plus lamentable que cette vengeance de Kriemhilt ; onze mille hommes y succombèrent ; le champ de fête fut un champ de
t digne d’un guerrier, et alors s’il en survient, ce sera un vaillant homme  ; ne vous réjouissez pas trop de la blessure que
’armiez à l’instant. Je veux encore essayer si je ne puis dompter cet homme outrecuidant. » Son bouclier était haché ; il en
la haine, il voulait s’en servir pour abattre Hagene. Mais Hagene, l’ homme très-hardi, allait le recevoir rudement. Hagene,
r le combat. Irnfrit et Hâwart s’élancèrent vers le palais avec mille hommes . On entendit de toutes parts, des cris effrayants
retombaient rapides, mais Hâwart devait succomber sous les coups de l’ homme du pays burgonde. Quand les Tenen et les Duringen
s gagneront en mourant les présents qu’a promis la Reine. » Quand ces hommes audacieux eurent pénétré dans la salle, plus d’un
à dégager les eaux. Voilà ce qu’avaient faits les bras puissants des hommes du Rhin. Ceux du pays burgonde s’assirent pour se
le guerrier, moi et mon compagnon nous veillerons sur vous. Et si les hommes d’Etzel veulent encore tenter l’assaut, j’avertir
ec plus de succès. On voyait réunis à leurs côtés plus de vingt mille hommes , qui devaient se rendre au combat. Une épouvantab
e se déchaîna contre les étrangers. Dancwart, le frère de Hagene, cet homme très-rapide, quitta ses maîtres et bondit devant
convient à de bons héros, pendant tout un long jour d’été contre les hommes d’Etzel. Ah ! que de braves combattants tombèrent
 Là le sort qui nous attend se décidera vite. Vous avez encore tant d’ hommes valides prêts à nous combattre, que nous ne pourr
nous, tes parents et tes fidèles, avant que nous te livrions un seul homme prisonnier. Cela ne sera jamais. « — Il nous faut
qui étaient dehors. Ce fut un grand fracas. Mais les princes et leurs hommes ne voulurent point se séparer. Ils ne pouvaient r
t, cela parut lui faire grand bien. « Que Dieu vous récompense, dit l’ homme épuisé, pour l’avis que vous m’avez donné de boir
sur leurs boucliers et attendant de plus rudes assauts de la part des hommes d’Etzel. Le joueur de viole dit: « Maintenant, re
es tortures des flammes. Mais il y avait encore là vivants, six cents hommes hardis, les meilleures épées que jamais roi ait e
u’on eût fait pour les faire souffrir et pour tuer les chefs et leurs hommes . On les voyait sains et saufs marcher dans la sal
e croirais bien plutôt qu’ils sont tous morts. » Les princes et leurs hommes auraient bien voulu échapper à cette extrémité, s
r faire miséricorde ; mais ils ne purent rencontrer de pitié chez les hommes du Hiunen-lant. Ils vengèrent leur mort d’un bras
es et hardis se défendirent d’une façon chevaleresque. Le courage des hommes d’Etzel était singulièrement excité, parce qu’ils
et le vieux Hildebrant l’aida à s’en revêtir. Comme il gémissait, cet homme fort ! Tout le palais retentissait de sa voix. Ma
er à mort Ruedigêr, le héros ; vous m’avez maintenant enlevé tous mes hommes . Guerriers, je ne vous avais pas fait, moi, subir
ablée ? Hélas ! que la mort de Ruedigêr me fait de peine ! « Non, nul homme au monde n’éprouva plus de malheurs ! Vous n’avez
ec exactitude. « Que dois-je donc croire ? Hildebrant m’a dit que mes hommes de l’Amelungen-lant vous ont demandé de leur reme
ne nous convient pas qu’on dise jamais de nous que deux si vaillants hommes se soient rendus, car auprès de vous, on ne voit
it avec fracas sur Dietrîch. Le seigneur Dietrîch savait bien que cet homme audacieux était d’humeur féroce ; aussi le prince
isit dans ses bras Hagene de Troneje, et ainsi il parvint à dompter l’ homme hardi. À cette vue, le roi Gunther se prit à gémi
à verser des larmes. Ils pleuraient amèrement leurs parents et leurs hommes . Tant de gloire et d’honneur avait péri. Tous les
, et la courte étendue de l’espace et du temps que Dieu a accordé à l’ homme . Voyez comme la sagesse presque divine des Indes
92 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80
la profession de foi du vicaire savoyard de J.-J. Rousseau. On sent l’ homme qui a vu les Charmettes et conversé peut-être dan
ut-être dans sa jeunesse avec madame de Warens. Toutes les fois que l’ homme se prépare à parler dignement de Dieu, il éprouve
chose particulière à un peuple qui ne soit pas ancienne. Une foule d’ hommes vivants ont connu l’inventeur, dont le nom réveil
udrais bien voir ici, sur cette même barque où nous sommes, un de ces hommes pervers nés pour le malheur de la société, un de
it à tous les devoirs imposés par l’usage, je trouve fort bon que les hommes s’assemblent quelquefois pour raisonner, même à t
s font. » Il était à son insu ici un de ces grands coupables ; jamais homme de bien n’a tant faussé d’idées justes en les exa
hant, et le plus fort martyrisera le plus faible. La race entière des hommes est retenue dans l’ordre par la peine, car l’inno
’innocence est rare. Il n’y aurait que désordre et iniquité parmi les hommes si la peine cessait d’être administrée ou si elle
doctrine traditionnelle et unanime d’une dégradation originelle de l’ homme n’a été sondée d’une main plus ferme. Voici quelq
ur cela que Dieu l’eût créé mauvais, ce qui est impossible. Si donc l’ homme est sujet à l’ignorance et au mal, ce ne peut êtr
la suite d’un crime. Ce besoin, cette faim de la science, qui agite l’ homme , n’est que la tendance naturelle de son être qui
la place qu’ils occupent. Tous sont dégradés, mais ils l’ignorent. L’ homme seul en a le sentiment, et ce sentiment est tout
ue partie saine sans pouvoir la trouver ; le mal a tout souillé, et l’ homme entier n’est qu’une maladie. Assemblage inconceva
quelque forfait inconnu, de quelque mélange détestable qui a vicié l’ homme jusque dans son essence la plus intime. Toute int
qui agit. Les deux premières puissances ne sont qu’affaiblies dans l’ homme  ; mais la troisième est brisée, et, semblable au
a douloureuse impuissance. C’est dans cette troisième puissance que l’ homme se sent blessé à mort. Il ne sait ce qu’il veut ;
vices. Et n’est-ce pas une chose singulière qu’Ovide ait parlé sur l’ homme précisément dans les termes de saint Paul ? Le po
indienne étaient elles-mêmes des figures de la rédemption. Partout l’ homme a senti l’instinct d’expier je ne sais quoi : en
ès indéfini, progrès qui depuis des siècles n’ajoute ni un cheveu à l’ homme physique, ni une vertu à l’homme moral. L’antiqui
es siècles n’ajoute ni un cheveu à l’homme physique, ni une vertu à l’ homme moral. L’antiquité, au contraire, ce témoin plus
démonstration que la bouche seule peut contredire. Non seulement les hommes ont commencé par la science, mais par une science
comme J.-J. Rousseau, qu’aucune parole n’a pu être inventée ni par un homme qui n’aurait pu se faire obéir, ni par plusieurs
par un autre. Au-dessus de ces nombreuses races d’animaux est placé l’ homme , dont la main destructive n’épargne rien de ce qu
ître à la chasse du tigre se pavane sous la peau de ce même animal. L’ homme demande tout à la fois à l’agneau ses entrailles
u et ordonné dans le grand tout. Mais cette loi s’arrêtera-t-elle à l’ homme  ? Non, sans doute. Cependant quel être exterminer
nt quel être exterminera celui qui les extermine tous ? Lui ! C’est l’ homme qui est chargé d’égorger l’homme. Mais comment po
i les extermine tous ? Lui ! C’est l’homme qui est chargé d’égorger l’ homme . Mais comment pourra-t-il accomplir la loi, lui q
dans le monde. La terre n’a pas crié en vain : la guerre s’allume. L’ homme , saisi tout à coup d’une fureur divine étrangère
en horreur. N’avez-vous jamais remarqué que, sur le champ de mort, l’ homme ne désobéit jamais ? Il pourra bien massacrer Ner
moire. Rien ne résiste, rien ne peut résister à la force qui traîne l’ homme au combat ; innocent meurtrier, instrument passif
it la mort. « Ainsi s’accomplit sans cesse, depuis le ciron jusqu’à l’ homme , la grande loi de la destruction violente des êtr
is l’anathème doit frapper plus directement et plus visiblement sur l’ homme  : l’ange exterminateur tourne comme le soleil aut
t, mais vertueuse et obligatoire quand la perversité humaine fait à l’ homme constitué en nation un devoir de défendre sa vie,
u’à sa complète extinction (si cela devient jamais possible) chez les hommes . VI Après avoir ainsi divinisé la guerre, i
oire. « Ce n’est point à la science qu’il appartient de conduire les hommes  ; il appartient aux prélats, aux grands officiers
our trancher les difficultés. Cela convenait moins qu’à personne à un homme qui avait fui son pays pour fuir la persécution d
re ? Croirons-nous que les législateurs antiques, qui furent tous des hommes prodigieux, n’aient pas eu dans ces contrées des
nt je vous parlais tout à l’heure résulte l’existence nécessaire d’un homme destiné à infliger aux crimes les châtiments déce
er aux crimes les châtiments décernés par la justice humaine ; et cet homme , en effet, se trouve partout, sans qu’il y ait au
n d’expliquer comment ; car la raison ne découvre dans la nature de l’ homme aucun motif capable de déterminer le choix de cet
ce. Il est créé comme un monde. Voyez ce qu’il est dans l’opinion des hommes , et comprenez, si vous pouvez, comment il peut ig
ul avec sa femelle et ses petits, qui lui font connaître la voix de l’ homme  ; sans eux il n’en connaîtrait que les gémissemen
e loin quelques pièces d’or qu’il emporte à travers une double haie d’ hommes écartés par l’horreur. Il se met à table, et il m
il songe à tout autre chose qu’à ce qu’il a fait la veille. Est-ce un homme  ? Oui : Dieu le reçoit dans ses temples et lui pe
moral ne peut lui convenir, car tous supposent des rapports avec les hommes , et il n’en a point. « Et cependant toute grandeu
stifie cette maxime de César : Legenre humain est fait pour quelques hommes , et il l’applique. « Partout, dit-il, le petit n
t sur la terre. Il y a des intelligences, des natures meilleures, des hommes divinisés. Les dieux du christianisme sont les sa
abuleux conquérant de l’Inde. Pour se faire suivre par des millions d’ hommes il n’appela point à son aide l’ivresse et la lice
ée à son apparition par les Chateaubriand, les Bonald, les Lamennais, hommes éclatants de la restauration théocratique en Fran
t de parti, qui donne non pas la vie, mais le bruit, aux ouvrages des hommes , ce livre n’aurait été que le manifeste de la thé
it rétrospectivement cruel en théorie le plus doux et le plus gai des hommes . Il ne faut pas badiner avec le sang. XII À
t plus là l’arsenal de l’esprit de parti ; c’est le portefeuille d’un homme de bien, d’un homme de cœur, d’un homme d’esprit.
de l’esprit de parti ; c’est le portefeuille d’un homme de bien, d’un homme de cœur, d’un homme d’esprit. Nous ne pouvons rés
 ; c’est le portefeuille d’un homme de bien, d’un homme de cœur, d’un homme d’esprit. Nous ne pouvons résister au plaisir d’e
 ? Le plus grand défaut pour une femme, mon cher enfant, c’est d’être homme . Pour écarter jusqu’à l’idée de cette prétention
ne ligne), que les femmes sont capables de faire tout ce que font les hommes , etc. C’est un compliment fait à quelque jolie fe
ience. Elle les expose habituellement au petit danger de déplaire aux hommes et aux femmes (pas davantage) : aux hommes, qui n
tit danger de déplaire aux hommes et aux femmes (pas davantage) : aux hommes , qui ne veulent pas être égalés par les femmes, e
à sa seconde fille Constance, c’est de comprendre ce qu’écrivent les hommes . » Il y a dans ses œuvres un volume entier de ces
turelle, qui n’avait jamais cessé de lui faire sentir sa valeur comme homme politique, lui faisait sans cesse tourner ses reg
ouement n’est que la passion publique et intéressée du moment pour un homme ou pour une œuvre qui servent momentanément cette
es qu’elles soient, et mettez-vous par la pensée au point de vue d’un homme de talent ou de génie qui veut, après une longue
dulité, restaurer le christianisme dans l’esprit humain. Que fera cet homme  ? Il s’efforcera de donner aux dogmes de la relig
e solidaire de la politique ; il ne fera pas de Dieu le complice de l’ homme  ; il ne bravera pas à chaque phrase la raison hum
humaine par des défis de foi ou de servilité d’esprit qui révoltent l’ homme , qui scandalisent l’intelligence et qui le repous
me vous l’avez vu dans la diatribe où il demande la potence pour tout homme qui exprimera, en matière de conscience, une opin
plaisanteries sanglantes sont-elles à leur place dans la bouche d’un homme qui parle au nom d’un Dieu victime et qui en fera
u’un bonhomme dans une place et à une époque qui exigeraient un grand homme  ! » Quelle leçon de respect dans le publiciste d
lus près de Pascal. XVI Mais, si l’écrivain a des faiblesses, l’ homme en lui n’avait que des vertus. Il les portait tou
s sentions qu’un génie marchait devant nous. C’était le premier grand homme que j’eusse encore approché de si près dans ma vi
actement dans le même état où vous l’avez laissé. Prophétisez donc, ô hommes présomptueux, qui osez prendre votre sagesse pour
e, hélas ! par les mêmes sentiers ! Le comte de Maistre fut un de ces hommes qui présument trop de leur propre infaillibilité
93 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
artes. On peut juger de l’admiration qu’on y professait pour ce grand homme , par le ton si modéré et si respectueux des objec
e fut la plus illustre marque de l’excellence de cette méthode, qu’un homme de génie, Pascal, n’y trouva rien à changer. Il r
hode de Descartes, Pascal continua les habitudes d’esprit de ce grand homme , sa passion pour la vérité, sa soif de l’évidence
et Pascal ont donné les mêmes exemples. Cette ressemblance entre deux hommes de génie, d’ailleurs si différents, tirant de la
commença par la science. Qui l’empêcha d’y persévérer ? Pourquoi cet homme qui tout enfant jouait avec des problèmes de math
t de rouvrir les chemins, et y trouvant les profondes empreintes d’un homme de génie, il se détourna vers un ordre de vérités
us profonde. S’il a été exact de dire de Descartes qu’il est moins un homme qu’une idée, il ne l’est pas moins de dire de Pas
u’une idée, il ne l’est pas moins de dire de Pascal qu’il est plus un homme qu’un esprit. Cet ascétisme passionné, cette dure
tels combats ne se rendent que là où la résistance est sérieuse. Les hommes sont plus considérables pour Pascal que les idées
, Pascal ne s’en occupe que par rapport au malheur ou au bonheur de l’ homme . Le vrai ne l’intéresse qu’en tant qu’il est le b
u’il est le mal. Il ne parle jamais sans émotion de la faiblesse de l’ homme . Tant de grandeur le frappe d’admiration, et il p
de l’homme. Tant de grandeur le frappe d’admiration, et il proclame l’ homme supérieur à l’univers ; mais bientôt tant de misè
à l’univers ; mais bientôt tant de misères le confondent, et il met l’ homme au-dessous du néant. Quelquefois il le regarde, e
nt Pascal de la science, à cause de sa stérilité pour le bonheur de l’ homme . Après y avoir apaisé une première curiosité de j
heure en lui par un goût très vif pour les livres où l’on traite de l’ homme . Le beau morceau sur Epictète et Montaigne, qu’on
se de son propre intérieur avec ce qu’ils ont découvert de celui de l’ homme . L’esprit chrétien habitait d’ailleurs dans sa fa
ces. C’est par la douleur que Pascal continua de communiquer avec les hommes , dont il s’était séparé par la solitude la plus é
peut contribuer à la félicité temporelle de la vie. Or, combien peu d’ hommes peuvent, par leur condition, se contenter de la p
tile. Lui-même avait trouvé quelques moyens d’alléger le travail de l’ homme  ; il y prit intérêt assez longtemps, et, jusque d
soi-même, et en désir d’être anéanti dans l’estime et la mémoire des hommes . » Enfin, au commencement de l’année 1655, à l’âg
la direction de M. de Sacy. Il remettait entre les mains de ce saint homme au cœur tout frémissant encore des passions vainc
t littéraires, il concentra toutes ses pensées sur ce sujet vivant, l’ homme , dont il portait en lui toutes les grandeurs et t
portait en lui toutes les grandeurs et toutes les misères : non pas l’ homme tel que Montaigne le peint, arrivant par le doute
int, arrivant par le doute universel à ne croire qu’à lui-même ; ni l’ homme selon Descartes, qui se contente de savoir qu’il
à y vivre le plus agréablement et le plus longtemps possible ; mais l’ homme tel que le christianisme l’a expliqué, l’homme do
emps possible ; mais l’homme tel que le christianisme l’a expliqué, l’ homme dont Montaigne n’avait pas vu toute la grandeur,
ul en devait sonder les deux fonds, de manière à n’en rien ignorer. L’ homme qu’il étudie, qu’il cherche en lui et dans le tém
songé ; c’est l’infinie multitude. Le doute de Montaigne, à combien d’ hommes sied-il ? Combien peu qui, en venant au monde, on
tes, veulent la réunion des biens de fortune et de santé dans le même homme , avec assez de raison pour ne les point compromet
nt tirer tous ceux pour qui surtout l’Evangile a été annoncé ; tant d’ hommes qui ne connaissent ni contentement ni repos sur l
a fortune qu’il avait connue ; traversant ainsi les divers états de l’ homme , dont il voulait pénétrer le mystère redoutable.
aison de son père, que Dieu lui-même l’avait directement annoncée aux hommes  ? La foi, dans Pascal, avait été souvent languiss
eux qui le liront. Il a voulu faire, d’un instinct naturel à tous les hommes , une science ; d’une croyance universelle, une th
Les vérités qu’il s’est proposé d’établir obligent la conscience de l’ homme  ; elles règlent toutes ses actions ; elles ne le
ni éludées impunément ; elles perdent ou elles sauvent. Est-il pour l’ homme quelque intérêt plus grand et plus pressant ? Que
rendre ces vérités assez évidentes ? Si le logicien faiblit, c’est un homme , ce sont tous les hommes qui ont fait dépendre le
évidentes ? Si le logicien faiblit, c’est un homme, ce sont tous les hommes qui ont fait dépendre leur foi de son raisonnemen
nt à le rendre évident, naissent, entre les écrits de ces deux grands hommes , des différences qui tournent en beautés nouvelle
uelque transport, une confiance qui ne pèse plus ses motifs, et que l’ homme qui prie n’ait plus rien à rechercher sur l’exist
nt ce caractère. C’est une argumentation passionnée, dans laquelle un homme mortel raisonne avec Dieu. Du fond de l’humilité
a foi quelques heures de sa longue vie de savant. Aucun de ces grands hommes ne fit d’ailleurs son unique affaire d’établir sa
ses bornes, vous plaît-il moins que celui de l’industrie d’un habile homme qui mélangerait par doses égales la philosophie e
esprits ce qui se dérobe à la curiosité des plus superbes ? Où est l’ homme de bien assez assuré de son innocence par les vér
 ? Quelles conceptions sont plus hautes, quel dessein plus digne d’un homme de génie, que d’avoir anticipé, par le détachemen
a pas besoin de preuves ? Je voudrais voir juger avec le cœur seul un homme qui a volontairement habité avec la souffrance, e
s pour les mieux connaître, sera toujours plus populaire que l’habile homme qui étudie l’art de vivre en santé et d’éloigner
Corneille. Lui aussi a sacrifié la nature au devoir ; lui aussi est l’ homme tel qu’il devrait être, le héros dont le grand Co
ême, se défend du contact. Ce n’est pas assez pour Pascal de fuir les hommes , pour n’avoir aucun des vices qui naissent de leu
ments Polyeucte. Je reconnais le détachement du sublime martyr dans l’ homme qui conseille à ses amis de ne point s’attacher à
l a vu plus loin que Bossuet, venu après lui, et pourtant un si grand homme  ! Toute la polémique de Bossuet est dirigée contr
fet, précédé les Pensées. C’a été comme une distraction pour ce grand homme , avant qu’il se trouvât en face de lui-même, tous
e combats, dans les Pensées, plus on trouve de douceur à voir le même homme prendre du plaisir à relever des ridicules, à rai
e carrière que parcourt sa pensée, touchant à tout ce qui intéresse l’ homme , il ne rencontre pas un seul homme auquel il n’ai
touchant à tout ce qui intéresse l’homme, il ne rencontre pas un seul homme auquel il n’ait fait sa part, et qui ne soit sur
a foi après avoir cherché les lois du monde physique ; il cherchait l’ homme  ; il était curieux de la vie et de la mort ; son
e sa fausse rhétorique. Regardons un moment cette piquante image de l’ homme de bonne foi dans un parti malhonnête. Que voulai
ines maximes de la compagnie. Ce jésuite, casuiste accrédité, est bon homme au fond, mais si plein de l’esprit et de la moral
mpagnie, qu’il accepte la responsabilité de tout ce que lui dénonce l’ homme aux scrupules, et qu’il lui révèle d’abondance ce
ogue entre deux interlocuteurs dont l’un joue l’autre, la malice de l’ homme aux scrupules et la naïveté du père, l’inattendu
moins d’un complice sachant qu’il fait mal, et s’en vantant, que d’un homme engagé, sans s’en douter, dans une doctrine crimi
pas qu’ils peuvent faire facilement ce qui est impossible aux autres hommes . » Ailleurs, l’interlocuteur se montre impatient
té qui permet de tuer pour une pomme ? Une profonde connaissance de l’ homme se révèle dons la diversité des tours qu’emploie
chez les plus honnêtes gens ; tel autre à l’humeur particulière de l’ homme  ; aucun n’est de pur caprice. Changez la matière
iscussion, vous saurez le même casuiste avec d’autres doctrines. Tout homme de parti, s’il peut être vrai avec lui-même, se r
et s’indigne en chrétien et en moraliste de ce qu’il avait raillé en homme d’esprit. Dans ces dix lettres, il avait mis son
s vos prises. » Pascal ne quitte plus guère ce ton véhément. Le même homme qui, tout à l’heure, maniait la raillerie avec la
tous les styles dans le style de Pascal, parce qu’il y a de tous les hommes dans l’écrivain. Je ferais toucher du doigt, dans
l’enjouement. Tous les genres d’écrire ont un premier modèle dans cet homme , qui ne s’est jamais piqué de la gloire d’écrire.
94 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303
oulé sur la terre de cet holocauste d’un philosophe à la vérité, d’un homme de bien à la vertu, et d’un mourant à l’immortell
choses qui ne sont pas, ne sont nullement. « — Mais se peut-il qu’un homme agisse vis-à-vis ce qui n’est pas, et qu’il fasse
 ? « — Il y en a, répondit Ctésippe, et ce sont les gens de bien, les hommes véridiques. « — Mais, reprit Dionysodore, le bien
le mal n’est-il pas mal ? « — Je l’avoue. « — Et tu soutiens que les hommes honnêtes disent les choses comme elles sont ? « —
jour, pendant les siècles des siècles, conformément à la nature de l’ homme , ne peut se refaire aussi que jour à jour pendant
onformément aux idées plus développées de l’humanité tout entière. Un homme seul peut rêver éveillé tout ce qui lui plaît ; i
ation en commandite dont Dieu est le commanditaire, et promettant à l’ homme jusqu’à des organes naturels de plus, pour jouir
la vieillesse agréable ; les défauts contraires font le malheur de l’ homme âgé, comme ils feraient celui de l’homme jeune. »
traires font le malheur de l’homme âgé, comme ils feraient celui de l’ homme jeune. » Il cite ces vers de Pindare à l’appui d
fitable ; fais une réponse nette et précise, parce que je ne suis pas homme à me payer de ces niaiseries. « À ces mots, épouv
t où elle se trouve, elle produira sans doute le même effet parmi les hommes libres ou esclaves, et les mettra dans l’impossib
en entreprendre en commun ? « — Oui. « — Et si elle se trouve en deux hommes , ne seront-ils pas toujours en dissension et en g
 — Ils le feront. « — Mais quoi ! pour ne se trouver que dans un seul homme , l’injustice perdra-t-elle sa propriété, ou bien
’elle-même, et de tous ceux qui lui sont contraires, c’est-à-dire des hommes justes, n’est-il pas vrai ? « — Oui. « — Ne se tr
n’est-il pas vrai ? « — Oui. « — Ne se trouvât-elle que dans un seul homme , elle produira les mêmes effets : elle le mettra
Mais les dieux ne sont-ils pas justes aussi ? « — Supposons-le. « — L’ homme injuste sera donc l’ennemi des dieux, et le juste
n, en continuant à répondre. XI « Nous venons de voir que les hommes justes sont meilleurs, plus habiles et plus forts
les hommes justes sont meilleurs, plus habiles et plus forts que les hommes injustes ; que ceux-ci ne peuvent rien faire de c
miner si le sort du juste est meilleur et plus heureux que celui de l’ homme injuste. » Il poursuit et termine en remontant à
e se suffire à lui-même. Ainsi, le besoin d’une chose ayant poussé un homme à se joindre à un homme, la multiplicité des beso
Ainsi, le besoin d’une chose ayant poussé un homme à se joindre à un homme , la multiplicité des besoins a réuni dans une mêm
, la multiplicité des besoins a réuni dans une même demeure plusieurs hommes pour s’entraider, et nous avons donné à cette ass
ien et jamais le mal ; il leur défend de faire craindre la mort à ces hommes par la déception des enfers ; il n’autorise le me
Et ainsi de tous les autres…, etc. » « Et si jamais, ajoute-t-il, un homme habile dans l’art d’exercer divers rôles venait d
vin, privilégié, enchanteur ; mais nous lui dirions qu’il n’y a pas d’ homme comme lui dans notre République, et, après avoir
on moderne du travail, mutilation tout industrielle des facultés de l’ homme , qui fait d’excellents ouvriers machines, et de d
e l’homme, qui fait d’excellents ouvriers machines, et de détestables hommes pensants. XIV Platon règle ensuite tout au
de leurs emplois et des avantages qui y sont attachés, ou si le même homme entreprenait d’exercer à la fois ces divers emplo
ce délire philosophique, hélas ! aussi renouvelé de nos jours par des hommes qui ne se croient philosophes que quand ils ont c
s hommes qui ne se croient philosophes que quand ils ont cessé d’être hommes  : « Les hommes, nés et élevés comme nous avons d
se croient philosophes que quand ils ont cessé d’être hommes : « Les hommes , nés et élevés comme nous avons dit, n’ont rien d
ute que nous avons tracée en commençant. Or nous avons représenté les hommes comme les gardiens d’un troupeau. « — Oui. « — Su
e conserve pas même la pudeur ! Il veut que le magistrat accouple les hommes et les femmes les plus parfaits physiquement et m
s enfants, à mesure qu’ils naîtront, seront remis entre les mains des hommes et des femmes réunis, et qui auront été préposés
un ? « D’où viendraient toutes les dissensions qui naissent parmi les hommes à l’occasion de leurs biens, de leurs femmes et d
tes tels que lui ne soient pas charges exclusivement de gouverner les hommes  ! « Tant que les philosophes ne seront pas rois,
êver, comme J.-J. Rousseau, un système d’éducation qui transforme les hommes . Ce système d’enseignement consiste dans une méta
un pareil gouvernement doit offrir, plus qu’aucun autre, un mélange d’ hommes de toute condition. « Vraiment, cette forme de go
c’est l’excès de servitude. Il fait ici la théorie de la tyrannie en homme qui l’avait pratiquée, puis il montre le tyran ma
hissables ; La suppression de la propriété, seule responsabilité de l’ homme rétribué héréditairement par son travail ; La com
e, au moyen d’une loi révoltante, au même nombre par l’immolation des hommes nés en dépit de la loi ; Les arts, proscrits de c
ent qu’à l’âge où les passions généreuses meurent généralement dans l’ homme en même temps que les passions fougueuses, c’est-
étudiée avec intelligence et respect dans les instincts sociaux de l’ homme  ; la nature, révélée par ces instincts, vivifiée
s et de tous les siècles. Que nous disent ces instincts, depuis que l’ homme est né de la femme, pour enfanter à son tour dans
humaine ? Il dit que la propriété est la première loi de la nature. L’ homme ne vit que des choses qu’il s’approprie, c’est-à-
s : le surplus, sous une forme ou sous une autre, retourne aux autres hommes , qui ont le même droit de vivre que lui. Cette lo
ppropriation universelle a été la loi primitive de toute propriété. L’ homme est un être propriétaire ; celui qui le nie n’a p
vraiment philosophique ; quiconque dépossède tue ! XXIII Mais l’ homme social n’est pas seulement individu, il est être
rinité terrestre ou plutôt voilà l’unité humaine, voilà la famille. L’ homme isolé n’est pas tout entier homme, car il n’a pas
’unité humaine, voilà la famille. L’homme isolé n’est pas tout entier homme , car il n’a pas la faculté de se reproduire et de
culté de se reproduire et de se perpétuer. C’est la famille qui est l’ homme , car elle est l’homme dans les trois temps de son
et de se perpétuer. C’est la famille qui est l’homme, car elle est l’ homme dans les trois temps de son être : le passé, le p
dans les trois temps de son être : le passé, le présent, l’avenir. L’ homme a le jour, la famille seule a la perpétuité ; la
perpétuité ; la famille, c’est la vie de l’humanité. Or, du jour où l’ homme s’est uni à la femme, il a senti doubler en lui l
oupeau le petit tète, connaît et caresse sa mère ; mais le petit de l’ homme et de la femme sucera le sein de l’étranger et ne
produire juste ce qui est nécessaire à la consommation du chiffre des hommes vivants, et dont les fruits mercenaires seraient
’hébétement systématique de la multitude ! Société où les vieillards, hommes , femmes, déshérités de leur providence à eux, qui
s monstruosités du sophisme substituant la métaphysique, qui est de l’ homme , aux instincts de la nature, qui sont de Dieu !
, semble n’avoir pas assez sondé le danger d’offrir en admiration aux hommes des théories qui ne sont que des rêves contre la
n pas calqué sur les utopies de Platon, mais dérivé de la nature de l’ homme  ; retrouvant l’origine des lois dans ces législat
ait en tout de celui de Platon. Au lieu de prendre le contrepied de l’ homme naturel et de l’homme historique, ce second Monte
e Platon. Au lieu de prendre le contrepied de l’homme naturel et de l’ homme historique, ce second Montesquieu suivrait pas à
ui décrète des lois ; c’est le lieu, le temps, ce sont les mœurs, les hommes , qui décident du gouvernement. Il faut du génie p
ce très secondaire, et qui s’occupait infiniment plus d’améliorer les hommes que de les constituer. La question pour le vrai S
95 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »
utes justices — celles qui confondent le mieux les faux jugements des hommes  — sont les justices lentes à venir. Comme toutes
de celles-là qui sont lentes à venir pour mieux frapper l’esprit de l’ homme et s’éterniser sous son regard. En effet, à propo
ude et comme une lumière dans les instincts et dans la conscience des hommes justes. Il avait laissé couler, comme un fleuve,
ité longtemps cachée est si claire et si démontrée à présent, que les hommes intéressés à la nier ou à ne pas la reconnaître v
er et grandiose comme à un de ces monuments auxquels non seulement un homme , mais une collection d’hommes aurait travaillé, c
ces monuments auxquels non seulement un homme, mais une collection d’ hommes aurait travaillé, cette histoire de la Compagnie
’y ont vue, beaucoup d’esprits droits l’y ont saluée ; mais parmi les hommes qui ont une plume à leur service et qui sont les
duire ! Les adversaires des Jésuites, et l’on sait de quelle espèce d’ hommes ce nombre se compose en France, traiteront le liv
issaient de cette manière, le dernier mot n’avait pas été dit sur les hommes qu’ils attaquaient, sur des événements dont le se
u a appris. Nul de nous n’avait été assez heureux pour inspirer à des hommes qui avaient l’honneur de leur Institution à défen
devait venir dans son temps comme les choses destinées à réussir. Ces hommes , d’ailleurs, consommés dans la connaissance de ce
t l’une des principales, c’est la convenance même d’un tel livre. Des hommes d’un jugement plus délicat que hardi, doivent néc
ne chose, ni de tromper personne, mais de sauver une autorité que les hommes outragent ou méconnaissent, en s’interdisant de t
ue le pontificat de Clément XIV. Malgré les différences de temps et d’ hommes , l’un semble avoir engendré l’autre à quatre sièc
pas mieux et plus digne d’elle de laisser dormir, dans la mémoire des hommes de nos temps de faiblesse et d’inimitié, des fait
e ! il y a à faire entre la notion du pouvoir, incarnée toute dans un homme , et cet homme, signe vivant du pouvoir, une forte
aire entre la notion du pouvoir, incarnée toute dans un homme, et cet homme , signe vivant du pouvoir, une forte abstraction p
nner un grand avantage à ses ennemis. Qu’on y songe ! Tout ce que les hommes d’ordre ne diront pas en l’expliquant, les hommes
e ! Tout ce que les hommes d’ordre ne diront pas en l’expliquant, les hommes de désordre le diront en le travestissant. Est-ce
es situations ne produise l’analogie des conduites. Un mot suffit aux hommes qui ont du regard, et nous n’en dirons qu’un. Sou
e tête peut donc être osé sans péril. On se sent couvert par ce grand homme . Nous qui savons combien ; en toutes choses, la t
doit faire de même ; car le cardinal Baronius, c’est l’autorité d’un homme qui avait assez profond dans son âme le sentiment
isme, nulle institution politique ou religieuse ne l’avait révélé aux hommes avec cette force d’expression. Aussi, depuis que
té suffisant si Dieu n’avait envoyé son esprit à l’un des plus grands hommes qui se soient élevés jusqu’à la sainteté. Sous Pa
oix — avait déjà réussi. Ce que la Papauté seule, réduite à de grands hommes comme Pie V et Sixte-Quint, n’aurait pu accomplir
de Cadmus sur le monde. Après Luther, le théologien, après Calvin, l’ homme d’État du Protestantisme, on vit s’élever les phi
nsée. Mais, comme leurs pères, ils trouvèrent vigilants et debout les hommes qui, au jour de sa nouveauté fascinatrice, avaien
ché le Protestantisme de gagner l’Europe tout entière à sa cause. Ces hommes -là, il fallait les vaincre, les assassiner, les a
assassiner, les abolir. Une ligue se forma dont les agents furent des hommes d’État sans génie, sans conscience du pouvoir, to
il prenait dans ses mains toutes les mains souillées, même celles des hommes qu’il devait naturellement haïr. Certes ! les par
les bouffonneries de Voltaire n’ont pas rapetissée dans l’opinion des hommes qui s’entendent à la conduite des peuples ! Le pa
fait une renommée que la postérité ne ratifiera pas, fut de tous les hommes de gouvernement qui s’employèrent contre les Jésu
s, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus fort, de plus organisé parmi les hommes , le meilleur appui des révolutions quand elles l’
it à son règne mais qui ne régnait pas, avait lâchement abandonné des hommes auxquels il portait une estime inutile. Choiseul
es Jésuites à se laisser condamner sans résistance. La sagesse de ces hommes ne ressemble pas à nos sagesses. Leur patience dé
embler. Semblables aux bêtes féroces qui ont goûté au sang, quand les hommes ont goûté au succès ils deviennent insatiables. L
ements, se pressèrent et faillirent l’emporter, dès le début, sur les hommes que la nouveauté séduisait. Le cardinal Chigi man
séduisait. Le cardinal Chigi manqua son élection de deux voix. Un tel homme était un vrai prêtre, et, au point de vue de la f
ir divin pour agiter des questions qui le mettent en cause devant les hommes . Nous l’avons dit, qu’on ne le perde pas de vue !
verain Pontife des menées qui n’échappaient point à son observation d’ homme d’État. Clément promettait, biaisait, n’osait, re
es cabinets. Ils jetèrent les hauts cris. Don Manuel de Roda parla en homme qui a un titre et qui peut en exciper à ciel ouve
Et puis, dans ces choses de la politique, embrasées des passions des hommes , il y a des moments où tout se précipite de soi-m
ique et c’est dans l’heure ; et cela fait un entraînement tel que les hommes qui ne croient pas à la Providence appellent ce p
dont les livres saints ont fait un attribut du démon. Florida Blanca, homme dévoué jusqu’à l’esclavage, doit finir l’affaire
uites. C’était comme une forge de calomnies, toujours allumée. Un tel homme , servi par de tels moyens, devait triompher. Une
les murs sereins du Vatican ! Des cœurs respectueux et affligés, des hommes comme Vincent Bolgeni, comme le cardinal Simone,
e l’Europe du xviiie  siècle est une chose à part dans la mémoire des hommes . Avec beaucoup de génie, beaucoup de lumières, be
noble, la plus animale de notre être. Les plus intelligents parmi les hommes passent leur vie à les mépriser, à n’en pas écout
de Loyola. Ils ont, autant qu’ils le pouvaient, été justes ; car les hommes sont beaucoup plus impersonnels qu’ils ne pensent
s événements du Portugal, va plus loin que la mort de Clément XIV. En homme qui sait la force de certaines conséquences, il n
plainte, nulle parole qui sentît le dernier orgueil qui périt dans l’ homme  : — l’orgueil des services qu’il a rendus. C’est
és qui ne voyaient pas ce qu’ils auraient dû admirer, il s’élevait un homme qui le voyait bien. C’était Frédéric. Il était po
rner les peuples, et il ne pouvait s’empêcher d’admirer hautement les hommes d’un système qui diminuait cette difficulté. Rend
un système qui diminuait cette difficulté. Rendons justice à ce grand homme  ; son instinct ne l’abusait pas. Son âme trop sèc
pement du principe de l’obéissance, appliqué contre eux-mêmes par ces hommes qui sont la gloire de l’humanité. Nous avons mont
Les historiens qui ont encore le mieux jugé Clément XIV, ce sont les hommes qu’il a brisés. Écoutons-les. Ils écrivent tout p
faire d’une manière plus éclatante. » Telles sont les paroles de ces hommes à qui on prenait plus que la vie ; car pour des h
paroles de ces hommes à qui on prenait plus que la vie ; car pour des hommes qui croient en eux-mêmes et à ce qu’ils font, il
leur remettait un bien à faire ; on le leur interdisait de par Dieu. Hommes héroïques, ils ne le faisaient pas ! L’histoire d
les saints livres. Certes ! il eût été dans les tendances de tous les hommes de faire remonter un peu de mépris du fond de l’a
96 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265
les et accompli tout son destin ? Il n’en est pas des temps comme des hommes . Quand les hommes meurent dans la fleur de leurs
ut son destin ? Il n’en est pas des temps comme des hommes. Quand les hommes meurent dans la fleur de leurs promesses, il n’y
st sa pensée, et qui tient la pensée tient tout, quand il s’agit de l’ homme et de l’humanité ! M. Alfred Nettement appartient
voulons le croire, est plus haute que le bâton d’un drapeau. C’est un homme qui a l’honneur d’être chrétien comme nous autres
manque encore, un de ces jugements qui peuvent déchirer le cœur de l’ homme , mais qui sont la gloire de l’esprit dont ils con
nous, rajeunis par le récit et par les détails de la biographie, les hommes dont la gloire a grandi ou bien s’est fixée sous
dont la gloire a grandi ou bien s’est fixée sous nos yeux. Parmi ces hommes , les uns sont morts, laissant leur gloire diminué
e aussi ferme qu’il le pourrait du livre à l’écrivain, du système à l’ homme , l’auteur de l’Histoire de la Littérature sous la
nt il ne suit qu’à moitié les vastes ramifications, fait-il celle des hommes avec cette juste rigueur que nous aurions aimé à
octrines, quand il s’agit des systèmes, est-elle, quand il s’agit des hommes , accompagnée de cette force de main qui sait impr
n sur une mémoire ? Telle est la question, et elle est grave, car les hommes tiennent plus de place qu’on ne croit dans leurs
, il ne s’en sert pas, et ce sang des amours-propres l’épouvante. Les hommes qui ont planté le rationalisme dans le cerveau fa
ncore à ces relations de parti conservées pendant des années avec des hommes dont on ménage la gloire aujourd’hui comme hier o
n, quand il est question de Châteaubriand. Certes, s’il fut jamais un homme funeste à la Restauration, ce fut Châteaubriand.
un homme funeste à la Restauration, ce fut Châteaubriand. S’il fut un homme dont la trahison fut mortelle aux idées que les r
sa pensée et d’ajouter à sa popularité. Eh bien ! le croira-t-on ? un homme pareil, qui tient une si grande place dans l’hist
ces s’exercèrent en sens si contraires, l’opinion définitive que tout homme qui écrit l’histoire a pour prétention de faire a
briand n’est pas la seule qu’on puisse reprocher à l’auteur. D’autres hommes , moins coupables que Châteaubriand, il est vrai,
ent de son esprit ou les circonstances lui ont imposées que pour deux hommes , assez dignes, du reste, de cette exception redou
s, en face de ces deux démolisseurs de toutes choses, devant ces deux hommes d’une gloire surfaite par les partis, et qui ont
ieté, pendant vingt ans. En face de toute cette argile de Voltaire, l’ homme religieux, en M. Nettement, a oublié ses circonsp
oilent la face et retirent leur main, dès qu’il s’agit de frapper les hommes  ! Pourquoi donc, malgré l’intérêt profond du suje
çu on de déduction, un livre rude et fort qui serait allé au fond des hommes et des choses littéraires que le gouvernement de
les, et comme toutes les œuvres qui peuvent se moquer du temps et des hommes , parce qu’elles ont la solidité, il atteindrait d
-le plutôt dans sa préface, quand il nous rapporte avec l’accent d’un homme flatté l’impertinent éloge qu’un homme d’État du
us rapporte avec l’accent d’un homme flatté l’impertinent éloge qu’un homme d’État du gouvernement de juillet fit un jour tom
’examen, c’est-à-dire le procès que l’Histoire fait aux choses et aux hommes , et pour lesquels elle a comme la Justice une bal
les âpretés de la haine ou les profondeurs de l’hypocrisie. C’est un homme rond et bienveillant, une de ces natures sphériqu
re, car les situations équivoques sont mauvaises aux livres comme aux hommes et tueraient dix fois des talents plus mâles et p
onc être cela, — purement et doctement. Il devait être hardi avec les hommes comme avec les doctrines. Il devait s’appuyer sur
es idées dans leur hauteur abstraite pour être plus à l’aise avec les hommes dans leur en-bas. Voilà ce que devait être dans s
nt de quelque chose de plus élevé qu’elles, et ce quelque chose, tout homme qui ne veut pas être le Bridoison de sa propre cr
ce pourrait être sa force. Mais ce qui suffit pour la conscience d’un homme ne suffit pas pour la pensée d’un écrivain. Puisq
fois, M. Alfred Nettement se soucie bien de toute cette métaphysique. Homme politique avant d’être un homme littéraire, journ
cie bien de toute cette métaphysique. Homme politique avant d’être un homme littéraire, journaliste, c’est-à-dire improvisate
lieu commun du même âge, lorsqu’il s’agit de juger les œuvres et les hommes . En effet, les appréciations individuelles de M. 
ou quelque supériorité dont on ne se doutait pas ?… Y a-t-il sur ces hommes qu’il fallait classer définitivement, puisqu’on s
notre propre littérature, pour qu’on se croie le droit de toiser les hommes et les œuvres, il faut, si on n’est pas un maître
celle de M. Nettement ? La seule originalité de ses opinions sur les hommes célèbres de son temps, c’est peut-être l’embarras
s le gouvernement de juillet, il n’y a d’exagéré ou de grandi que les hommes vivants qui peuvent être pris par la reconnaissan
nt être pris par la reconnaissance, et de diminué ou d’oublié que les hommes morts qui ne peuvent témoigner la leur. Spéculant
onséquentes ? Comment, par exemple (il est bon de citer des noms), un homme comme Audin, l’une des plus charmantes plumes et
avec tant de vigueur le Rouge et Noir et la Chartreuse de Parme, cet homme qui, avec ses noirceurs et ses perversités, brill
onne. Nous n’avions pas à remplacer les jugements de l’auteur sur les hommes et sur les choses par nos jugements particuliers.
97 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
ue, où toutes les ressources de la nation se concentrent, où tous les hommes distingués se réunissent, le goût doit se former
on ne critique pas avec sévérité, lorsque chaque ville veut avoir des hommes supérieurs dans son sein. La langue doit aussi se
ction du goût est nécessaire. La communication habituelle de tous les hommes distingués, leur réunion dans un centre commun, é
la littérature d’un peuple libre ; et la raison en est évidente. Les hommes de lettres d’Allemagne vivent entre eux en républ
plus il y a d’abus révoltants dans le despotisme des rangs, plus les hommes éclairés se séparent de la société et des affaire
tent leur propre bonheur ; ils ménagent de certains préjugés, comme l’ homme qui aurait épousé la femme qu’il aime serait encl
point parmi les Allemands. Les princes traitent avec distinction les hommes de lettres ; ils leur accordent souvent des marqu
es les classes un intérêt direct aux affaires publiques. L’esprit des hommes de lettres doit donc se tourner vers la contempla
Anglais sont susceptibles dans les vicissitudes de leur carrière. Les hommes éclairés, en Allemagne, n’existent que pour l’étu
r âme ne se refroidit point par des rapports trop continuels avec les hommes . Les ouvrages des Allemands sont d’une utilité mo
t de pays où les écrivains aient mieux approfondi les sentiments de l’ homme passionné, les souffrances de l’âme, et les resso
rcher. Le caractère de Werther ne peut être celui du grand nombre des hommes . Il représente dans toute sa force le mal que peu
re ; il voulait peindre ce mélange de maux, qui seul peut conduire un homme au dernier degré du désespoir. Les peines de la n
à même qu’elles dévorent, refroidirait l’intérêt, si tout autre qu’un homme de génie voulait le tenter. Mais rien n’émeut dav
eurs et de méditations, d’observations et de délire, qui représente l’ homme malheureux se contemplant par la pensée, et succo
die de l’âme, dis-je, est parfaitement décrite dans Werther. Tous les hommes sensibles et généreux se sont sentis quelquefois
e demander si la vie, telle qu’elle est, pouvait être supportée par l’ homme vertueux, si l’organisation entière de la société
e la culture, les travaux champêtres, qui rappellent la présence de l’ homme et les jouissances de la vie tranquille, sont d’a
ands n’est pas fixée ; chaque écrivain a son style, et des milliers d’ hommes se croient écrivains. Comment la littérature peut
ds qui trouveraient au fond de leur âme tout ce qui peut émouvoir les hommes de tous les pays, mêlant ensemble la mythologie g
on possible : le jugement du public est toujours, à la fin, celui des hommes les plus distingués de la nation. C’est quelquefo
semble qu’on se représente, dans ce siècle guerrier, tous les grands hommes revêtus de la même armure, et presque aussi sembl
le pour effacer les dissidences individuelles ; car un grand nombre d’ hommes , lorsque leur raison est libre, ne donne jamais u
es de plus ; et ce siècle, avec raison, est illustre. Comment un seul homme pourrait-il donc avoir un enchaînement de pensées
l faut de la bizarrerie, et surtout du mystère, pour exciter dans les hommes ce qui est le mobile de l’esprit de secte, le bes
r faire des progrès dans la carrière de la vérité, il faut que chaque homme y marche de lui-même, guidé par les lumières de s
lumières de son siècle, et non par les documents de tel parti60. Les hommes éclairés de l’Allemagne ont, pour la plupart, un
llemands. Ils s’entendent mieux que nous à l’amélioration du sort des hommes  ; ils perfectionnent les lumières, ils préparent
ence qu’on doit établir entre la morale des particuliers et celle des hommes publics. Cette distinction est d’un esprit faux e
dans la carrière civile, il reste à peine une considération pure, un homme auquel un autre homme veuille marquer de la conde
le, il reste à peine une considération pure, un homme auquel un autre homme veuille marquer de la condescendance ; aucun part
la condescendance ; aucun parti fidèle aux mêmes principes ; quelques hommes réunis par le lien d’une terreur commune, lien qu
re l’espoir de trouver des cœurs amis partout où l’on rencontrait des hommes . Ah ! que les nations encore honnêtes, que les ho
rencontrait des hommes. Ah ! que les nations encore honnêtes, que les hommes doués de talents politiques, qui ne peuvent se fa
98 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108
ur des rôles si différents dans la lutte pour la vie. La volonté d’un homme est seulement accessible ou surtout accessible à
le que de connaître les raisons individuelles des suicides ; car deux hommes de même âge, de même milieu et de même condition
pour soutenir leur énergie, pour s’encourager à vivre et à agir. Tout homme a son mensonge vital ; beaucoup vivent de celui a
de sentiments antisociaux et d’un parti pris antisocial. Supposons un homme naturellement porté à l’altruisme, à la confiance
autrui. Supposons maintenant que l’expérience de la vie ait amené cet homme à reconnaître (à tort ou à raison), la duperie de
et des conventions sociales. Et supposons en conséquence que chez cet homme finalement désabusé sur le compte de la sociabili
ns le sens de l’égoïsme volontaire et d’un parti pris antisocial. Cet homme prendra sur lui de refréner désormais ses penchan
Il se rencontre dans la vie. Tel est le cas du sentimental déçu, de l’ homme sociable devenu ennemi de la société (Rousseau) ;
’homme sociable devenu ennemi de la société (Rousseau) ; de l’ami des hommes devenu misanthrope à leur contact. Chez un tel ho
 ; de l’ami des hommes devenu misanthrope à leur contact. Chez un tel homme on conçoit que le frein volontaire fonctionne dés
tionne désormais dans un sens égoïste et antisocial. — La plupart des hommes n’ont d’ailleurs pas eu à opérer la conversion qu
e la solidarité accrue, de la coopération qui accroît le pouvoir de l’ homme sur la nature. — Les individualistes répondent à
la nature. — Les individualistes répondent à cela que le pouvoir de l’ homme sur la nature n’est pas tout et que le développem
ppement scientifique et industriel peut aller de pair pour beaucoup d’ hommes avec un asservissement croissant des volontés et
au commandement, les autres à l’obéissance ; qui place dans certains hommes un sentiment de domination et dans certains autre
ychologues classiques se représentaient comme identique chez tous les hommes . « Chacun, dit Nietzsche, se tient pour libre là
pendance et le sentiment de vivre comme des couples inséparables. — L’ homme fort est aussi l’homme libre ; le sentiment vivac
t de vivre comme des couples inséparables. — L’homme fort est aussi l’ homme libre ; le sentiment vivace de joie et de souffra
du condottiere, de l’apache aussi bien que l’individualisme du grand homme d’État ou de guerre, du conducteur d’hommes, du c
l’individualisme du grand homme d’État ou de guerre, du conducteur d’ hommes , du créateur de valeurs. C’est l’individualisme d
vice d’une idée sociale. Aussi bien, pour établir des rangs entre les hommes au point de vue de l’originalité féconde, est-il
ive que le Stockmann d’Ibsen est regardé comme un héros. D’ailleurs l’ homme supérieur, s’il s’isole de son groupe, ne s’isole
entre la personnalité et la sociabilité ne disparaît pas. Même chez l’ homme supérieur, le créateur de valeurs, le héros, il f
des concessions incessantes de la part de l’individu. Le conducteur d’ hommes , l’homme qui délient l’autorité ou qui aspire à l
sions incessantes de la part de l’individu. Le conducteur d’hommes, l’ homme qui délient l’autorité ou qui aspire à l’autorité
ôle de l’autorité. Il n’y a guère d’autre moyen de se faire obéir des hommes que de leur obéir soi-même. L’homme qui acquiert
utre moyen de se faire obéir des hommes que de leur obéir soi-même. L’ homme qui acquiert le plus d’ascendant sur les autres e
her de l’acquérir. Un Goethe a souvent exprimé cette nécessité pour l’ homme supérieur de s’harmoniser avec son milieu et, dan
émocratie. La démocratie diminue autant que possible l’initiative des hommes supérieure et son idéal semble bien être le chef
mble bien être le chef nègre dont parle de Gobineau. C’est pourquoi l’ homme supérieur éprouve si souvent la douleur de devoir
99 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178
Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont
e, en effet, d’admettre qu’il s’est opéré chez un très grand nombre d’ hommes un changement dans la production même de la pensé
ura beau faire, il faut absolument choisir entre deux systèmes : ou l’ homme a reçu le pouvoir de créer les langues, ou cette
ue de nouveaux besoins se seraient fait sentir. Dans le second cas, l’ homme aurait reçu sa langue d’une tradition obscure et
s dont la société a toujours été dépositaire. Ceux qui attribuent à l’ homme le pouvoir de se faire sa langue ne disent autre
te ou qu’il trouve déjà convenu. Ceux, au contraire, qui refusent à l’ homme la faculté de se faire sa langue ne disent autre
sans le secours de la parole. En un mot, la parole est nécessaire à l’ homme pour penser, et alors l’homme n’a pu inventer la
En un mot, la parole est nécessaire à l’homme pour penser, et alors l’ homme n’a pu inventer la parole ; car on ne peut suppos
laquelle il ne pouvait penser ; ou la parole n’est pas nécessaire à l’ homme pour penser, et alors il a pu graduellement inven
sent, et sans examen, ces deux systèmes à la fois ; et partageons les hommes en deux grandes classes, d’après ces deux manière
nomène de la pensée ne s’opérait pas de la même manière dans tous les hommes de cet âge, et cela me suffit, la supposition que
oi. À la première classe dont nous venons de parler appartiennent les hommes qui font dériver les lois sociales de l’existence
ntime de leur intelligence, que les lois ne peuvent être faites par l’ homme , qu’elles sont données par Dieu même au moyen d’u
puisent la raison de ces lois dans un état abstrait de la nature de l’ homme  ; ceux qui croient à l’homme la puissance de fair
dans un état abstrait de la nature de l’homme ; ceux qui croient à l’ homme la puissance de faire des lois ; ceux qui, par co
ions des princes, non plus que d’états antérieurs ; ils pensent que l’ homme fait une sorte d’acte libre en entrant dans une a
son des lois de la société dans la société même, et les autres dans l’ homme . J’écarte pour le moment, comme on voit, l’examen
uisque je dois admettre, quant à présent, les deux hypothèses. Si les hommes qui appartiennent à la première classe dont nous
ole, sont plus accessibles aux idées nouvelles ; ils ne demandent à l’ homme qui s’avance hors des rangs avec une bannière d’a
idées nouvelles trouvent toujours un représentant. Voilà pourquoi les hommes de cette classe sont aventureux et prompts à l’ex
ci, on peut les appeler les néophiles. Si une fois cette division des hommes en deux classes pouvait être admise, il en résult
phénomènes se manifestent de différentes manières chez les différents hommes . Je désirerais seulement que les uns et les autre
n ne pense. Les idées morales ou intellectuelles mènent bien plus les hommes que les grossiers intérêts de fortune et de subsi
ue l’on secouât enfin le joug des Helvétius politiques. La classe des hommes qui ne pensent qu’avec la parole a longtemps été
. La royauté était libre dans l’exercice de ses prérogatives, comme l’ homme est libre dans l’exercice de ses facultés. La lib
de notre nature, et que, par conséquent, la société a été imposée à l’ homme , nous trouverons la liaison des deux questions, s
la parole ont été jusqu’à présent une des limites de la liberté de l’ homme  ; et l’émancipation de la pensée par l’affranchis
pensée d’imaginer que l’invention du langage pût être au pouvoir de l’ homme . Ceux qui, dans ce moment, professent, à cet égar
re nouvelle, en annonçant, comme une vérité qui va être admise, que l’ homme n’a pas le pouvoir de créer sa langue. Voilà pour
es de nos pensées, et comme des méthodes, il ne faut pas croire que l’ homme ait eu le pouvoir de faire sa langue dans l’origi
100 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »
nt la même manière de les rendre. Tous se ressemblent. Des milliers d’ hommes ne forment qu’un seul homme. Cependant, pour romp
dre. Tous se ressemblent. Des milliers d’hommes ne forment qu’un seul homme . Cependant, pour rompre cette ennuyeuse et vile u
arbres solitaires qui s’élèvent avec vigueur dans un espace désert. L’ homme qui étudie la nature et l’observe, cherche, dans
le plus beau monument de ce règne. « Un bienfait, dit-il, accordé à l’ homme vertueux, est un bienfait pour l’État. Instruit d
lu aussi honorer le sénat, que j’ai cru digne de posséder un si grand homme . Vous lui communiquerez de votre dignité, et il r
’est pas même par le mépris des voluptés ; aucunes de ces vertus de l’ homme ne conviennent à Dieu : ces vertus tiennent à des
de céleste et de divin, c’est d’avoir entre ses mains le bonheur des hommes , et de faire ce bonheur. Princes, s’il nous arriv
et des temples ; et l’insensé ne pensait pas même à faire du bien aux hommes . Si le prince veut un culte, au lieu de se faire
as d’usurper ses honneurs, il faut l’imiter. « Le prince qui aime les hommes , dit-il ailleurs, aura toutes les vertus ; il dom
les pestes et les tremblements de terre, sont faits pour détruire les hommes  ; les princes pour les conserver. « J’ai perdu un
injustement enlevé, mais nous venons de voir plus ; nous avons vu des hommes menés par la loi aux portes de la mort, ramenés à
point de mal à nos ennemis. Il rapporte l’exemple de tous les grands hommes qui ont pardonné, ou à des assassins, ou à des in
avoir vaincu, pardonne, se montre le père et le souverain de tous les hommes . Cyrus n’aimait que les Perses, Auguste les Romai
Perses, Auguste les Romains, Alexandre les Grecs ; aucun n’aimait les hommes , aucun n’était vraiment roi. Pour l’être, il faut
Pour l’être, il faut, comme Dieu, n’exclure ni aucun peuple, ni aucun homme de sa province. » Valens irrité refusait la paix
prince, dit l’orateur, que c’est en sauvant, et non en égorgeant les hommes , que l’on ressemble aux dieux. Quand on a remport
dont on a fait couler le sang dans les forêts : quand on a vaincu des hommes , il faut compter tous ceux qu’on a sauvés ; encor
es, on en laisse subsister la race dans les déserts ; et une nation d’ hommes , (qu’on les appelle barbares, ils n’en sont pas m
on d’hommes, (qu’on les appelle barbares, ils n’en sont pas moins des hommes ) une nation tout entière, soumise et tremblante à
qu’il veut s’instruire. « Puisque tu as ce désir, lui dit-il, si les hommes ne sont heureux, ce sera la faute de ceux qui n’u
aient-ils grand soin de choisir leurs chevaux, mais point du tout les hommes qu’ils destinaient aux places ; et tandis qu’aux
ouffrir de voir des cochers conduire un char, ils abandonnaient à des hommes sans choix les rênes de l’empire et la conduite d
mée. » Nous avons déjà vu que Valens était cruel ; et comme tous les hommes il porta son caractère dans la religion. Trompé p
na qu’on mît le feu au vaisseau, quand ils seraient en pleine mer. Un homme éloquent adoucit les fureurs de ce tigre. Thémist
; c’est l’ouvrage à la fois de l’éloquence et de la raison. Ainsi cet homme vertueux parlait aux princes, sous prétexte de le
te, Dion par Trajan, Sextus par Marc-Aurèle : « Tu imites ces grands hommes , dit-il à un empereur, la philosophie et les lett
el de ton nom. » Alors il lui fait observer que tant qu’il y aura des hommes sur la terre, il y en aura qui cultiveront la phi
et les lettres ne meurent pas. Cette espèce d’activité, qui porte les hommes à connaître et à s’instruire, subsistera toujours
les et les princes ; toujours la vérité éloquente et sage parlera aux hommes de leurs devoirs, et affermira les âmes nobles, e
de son temps, n’étaient que des bourgades à demi-barbares. Ainsi, les hommes célèbres de ce siècle le seront dans les siècles
/ 4213