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1 (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281
pas voulu faire ; car, sous ce même titre : « Introduction aux études historiques  », des livres très différents ont déjà été publié
t-ce qu’un document ? Comment traiter les documents en vue de l’œuvre historique  ? Qu’est-ce que les faits historiques ? Et commen
les documents en vue de l’œuvre historique ? Qu’est-ce que les faits historiques  ? Et comment les grouper pour construire l’œuvre
es faits historiques ? Et comment les grouper pour construire l’œuvre historique  ? — Quiconque s’occupe d’histoire pratique, plus
ui n’ont jamais réfléchi sur les principes de la méthode des sciences historiques , emploient, pour effectuer ces opérations, des pr
’une importance capitale. Ainsi la présente « Introduction aux études historiques  » est conçue, non comme un résumé de faits acquis
histoire universelle, mais comme un essai sur la méthode des sciences historiques . Voici pourquoi nous avons cru opportun, et voici
rire. I Les livres qui traitent de la méthodologie des sciences historiques ne sont guère moins nombreux, mais ne jouissent p
ut être historien sans se préoccuper des principes de la méthodologie historique qu’ils ont la prétention d’exposer5. » — Les argu
pas que ceux qui ont écrit en logiciens sur la théorie de la méthode historique aient acquis, de ce chef, comme érudits ou comme
e la théorie des méthodes qui servent dans ces sciences ? La critique historique  ! Mais le meilleur moyen de l’apprendre, c’est de
tiquant6. Pressez, d’ailleurs, les écrits qui existent sur la méthode historique , et même les plus récents, ceux de J. G. Droysen,
ispenser sans inconvénients apparents d’avoir réfléchi sur la méthode historique , il est excessif, à notre avis, de conclure que l
ens) n’aient aucun besoin de se rendre compte des procédés du travail historique . — En effet, la littérature méthodologique n’est
ent. En outre, les procédés rationnels pour atteindre la connaissance historique diffèrent si fortement des procédés de toutes les
n’y a pas lieu d’insister davantage sur l’utilité de la méthodologie historique  ; car c’est évidemment à la légère qu’elle a été
ommes intelligents et sincères ont médité sur la méthode des sciences historiques  ; on compte naturellement parmi eux beaucoup d’hi
eifswald, a dépouillé presque tous les écrits modernes sur la méthode historique  ; il en a profité ; il a groupé dans des cadres c
ment celui de M. Bernheim18. II Cette « Introduction aux études historiques  » n’a pas la prétention d’être, comme le Lehrbuch
d’avertir les étudiants nouveaux de la Sorbonne de ce que les études historiques sont et doivent être. Nous avions constaté depuis
r pourquoi, sans s’être jamais demandé s’ils sont propres aux travaux historiques , dont ils ignorent souvent jusqu’à la nature. D’o
des novices, une série de conférences comme « Introduction aux études historiques  », nous avons pensé que, moyennant révision, ces
-à-dire si l’on ne sait pas s’entourer, avant de commencer un travail historique , de tous les renseignements accessibles, on augme
e documents très petit par rapport à la masse colossale des documents historiques qui existaient de leur temps. De plus, ce n’est p
dans les autres pays. La concentration d’un grand nombre de documents historiques dans de vastes établissements publics, ou à peu p
icace encore pour améliorer les conditions matérielles des recherches historiques fut l’arbitraire révolutionnaire. En France la Ré
’État en possession d’une prodigieuse quantité de dépôts de documents historiques , auparavant dispersés et plus ou moins jalousemen
eux qui manipulèrent jadis de la sorte, avec brutalité, les documents historiques . Il faut reconnaître d’ailleurs que les mutilatio
; 2° la publicité de ces dépôts. Désormais, ce qui reste de documents historiques anciens, après les grandes destructions du hasard
qué et considéré comme une partie du patrimoine social. Les documents historiques anciens sont donc réunis et conservés aujourd’hui
munications au-dehors31. II. Étant donné que la plupart des documents historiques sont aujourd’hui conservés dans des établissement
nt en grande partie des progrès de l’inventaire général des documents historiques , qui est encore aujourd’hui fragmentaire et impar
pôts de documents. L’avancement de l’inventaire général des documents historiques en a été, sans doute, retardé. Il s’est trouvé qu
udiés, sont aussi mieux répertoriés que les autres), certains travaux historiques supposent, non seulement la consultation assidue
toute opération plus relevée, a détourné et détourne, de l’érudition historique , des esprits excellents. Telle est, en effet, l’a
. S’il était dans la nature des choses que la recherche des documents historiques , dans les dépôts publics, fût nécessairement auss
ent, désormais, d’y mettre le prix pour doter à bref délai les études historiques des instruments de recherche indispensables. La m
mille, si différenciée, de ceux qui travaillent au progrès des études historiques , les faiseurs de catalogues descriptifs et d’inde
sser vivement, dans tous les pays, l’inventaire général des documents historiques soient clairement conçues, un palliatif est indiq
n ont été publiés. Les répertoires bibliographiques de la littérature historique doivent donc être considérés, aussi bien que les
er, si l’on veut, la « Science des répertoires » ou « Bibliographique historique  ». M. E. Bernheim en a publié une première esquis
raient déjà nécessaires, car l’outillage bibliographique des sciences historiques se renouvelle, en ce moment, avec une rapidité su
us, réunis et classés dans de grandes publications spéciales, l’œuvre historique peut se faire maintenant tout entière, sur ces po
ropos délibéré, et en connaissance de cause, certains sujets d’études historiques plutôt que d’autres, suivant que certains réperto
cherches qui exigent de puissants outillages ». Une moitié de l’œuvre historique peut se faire, désormais, il est vrai, par le tra
e l’Heuristique en général, et des notions positives de Bibliographie historique sont certainement salutaires. * * * Chapitre I
is, « l’apprentissage de l’historien » : littéraires, philosophiques, historiques . — Sur les études « littéraires », il s’étend cop
hommes de lettres, suffit à celui qui se consacre à des compositions historiques … ». Tous les auteurs qui ont essayé, comme Daunou
si généralement négligée jusqu’à présent, des principes de la méthode historique . Ce n’est pas, du reste, l’historien-littérateur,
les documents pour préparer ou pour réaliser scientifiquement l’œuvre historique . Ceux-là ont besoin d’un apprentissage technique.
pour des « sciences auxiliaires » de l’histoire, ou plutôt des études historiques relatives à l’antiquité et au moyen âge. — Que la
eur échappe, ou, quoique très clair, leur paraît obscur ? Les erreurs historiques sont innombrables dont la cause est un contresens
ides études philologiques doivent précéder logiquement les recherches historiques , toutes les fois que les documents à mettre en œu
lologie (Sprachkunde)47, est une discipline auxiliaire des recherches historiques  : L’Épigraphe et la Paléographie, la Philologie (
stique) ne sont pas les seules disciplines auxiliaires des recherches historiques . — Il serait peu judicieux, en effet, d’entrepren
es — non pas, à proprement parler, de l’Histoire, mais des recherches historiques , — celles que chaque travailleur doit s’assimiler
nt de connaissances auxiliaires de l’Histoire (ni même des recherches historiques ) en général, c’est-à-dire qui soient utiles à tou
tude des connaissances positives, vraiment auxiliaires des recherches historiques , à celle des « grands modèles », littéraires et p
désormais d’ignorer ce qu’il faut savoir avant d’aborder les travaux historiques . En fait, on ne l’ignore déjà plus autant que par
analytiques Chapitre I. Conditions générales de la connaissance historique Nous avons déjà dit que l’histoire se fait av
e n’être connus qu’indirectement, d’après des traces. La connaissance historique est, par essence, une connaissance indirecte. La
st, par essence, une connaissance indirecte. La méthode de la science historique doit donc différer radicalement de celle des scie
f la géologie, qui sont fondées sur l’observation directe. La science historique n’est pas du tout, quoi qu’on en ait dit57, une s
à la fin du travail, peut vicier toutes les conclusions. La « méthode historique  », ou indirecte, est par là visiblement inférieur
aissance des faits est une des parties principales de la Méthodologie historique . C’est le domaine de la Critique. Les sept chapit
ce qui précède : complexité extrême, nécessité absolue de la Critique historique . Comparé aux autres savants, l’historien se trouv
ur utiliser ces documents, qui sont les seuls matériaux de la science historique  : il importe évidemment d’éliminer ceux qui n’ont
ne devient organique que par des exercices répétés. Ainsi le travail historique est un travail critique par excellence ; lorsqu’o
ssi très salutaire de s’être rendu compte des principes de la méthode historique et d’en avoir théoriquement décomposé, l’une aprè
e de Pausanias, par exemple) est encore à établir. Tous les documents historiques n’ont pas été publiés jusqu’ici de manière à proc
lées par plusieurs générations d’érudits. Aucune partie de la méthode historique n’est aujourd’hui fondée plus solidement, ni plus
tion jusqu’à ce que l’on possède le texte exact de tous les documents historiques . Dans l’état actuel de la science, peu de travaux
ts inédits, ou, jusqu’à présent, mal publiés, c’est rendre aux études historiques un service essentiel. Dans tous les pays, d’innom
ois, c’était une habitude, acceptée et impunie. Beaucoup de documents historiques , en apparence originaux, ne font que refléter (sa
dans les mêmes termes. A cause de l’extrême complexité des événements historiques , il est tout à fait invraisemblable que deux obse
pas à tirer parti des bons94. » Ce n’est donc pas toute « la critique historique  » ; c’en est seulement une assise95. * * * Cha
s de l’historien qui classe des documents vérifiés en vue d’une œuvre historique , et celui de l’érudit qui compose un « regeste ».
et Corpus sont des collections, méthodiquement classées, de documents historiques . Les documents sont reproduits in extenso dans un
exercer jusqu’à la fin de sa vie, dans le genre très spécial d’études historiques qu’il cultivait, une maîtrise incontestable104. *
ude de la critique des textes affine ou même confère « l’intelligence historique  ». Tacitement, on s’est persuadé que la critique
, on s’est persuadé que la critique d’érudition est toute la critique historique , et qu’il n’y a rien au-delà du nettoyage, du rac
ssible, quoi qu’on en ait dit, d’avoir la plénitude de l’intelligence historique sans avoir jamais essuyé soi-même, au propre et a
toire que les personnes dont c’est l’intention de faire des synthèses historiques aient elles-mêmes approprié les matériaux sur les
vantageux110. Ne serait-il pas préférable que les ouvriers de l’œuvre historique fussent spécialisés ? Aux uns — les érudits — ser
faire : contents de colliger, de purifier et de classer des documents historiques , ils se désintéressaient de l’histoire et ils ne
de la critique externe et les travaux plus relevés de la construction historique  : il suffit de nommer Waitz, Mommsen, Hauréau. Ma
dans les recherches d’érudition ? — Oui, sans doute. Dans les études historiques comme dans l’industrie, les effets de la division
a division du travail scientifique111 », et l’avancement des sciences historiques est corrélatif à la spécialisation de plus en plu
re que le même homme se livrât successivement à toutes les opérations historiques , c’est que le public compétent n’avait pas de gra
ue, qui supposent une habileté vraiment professionnelle. Les sciences historiques en sontarrivées maintenant à ce point de leur évo
s principales raisons d’être de l’enseignement supérieur des sciences historiques est justement, à notre avis, que la scolarité uni
s les recherches de la haute critique » et les essais de construction historique , dit : « Celui qui, avec des besoins intellectuel
des dons plus rares : tous ceux qui, jetés par hasard dans les études historiques et désireux de s’y rendre utiles, manquent de tac
M. J. v. Pflugk-Harttung. « Les parties les plus hautes de la science historique , dit cet auteur dans ses Geschichtsbetrachtungen1
ritique augmente. En effet, lorsque la critique de toutes les sources historiques aura été correctement opérée (pour certaines péri
ont tomberont fatalement dans l’hypercritique. « Le propre des études historiques et de leurs auxiliaires, les sciences philologiqu
portent, munis de leur instrument, la critique, sur tous les terrains historiques où une énigme embarrassante sollicite leur minist
entifique en un mot ». A supposer même qu’il y ait, entre les données historiques , une hiérarchie d’importance, personne n’est en d
, les Gouvernements (par l’intermédiaire de Comités et de Commissions historiques ), les Académies et les Sociétés savantes ont trav
ère y foisonnaient. Parmi les jeunes gens qui se destinent aux études historiques , quelques-uns, animés d’un esprit plus commercial
sièrement désireux de succès positifs, se disent in petto : « L’œuvre historique suppose, pour être faite conformément aux règles
labeurs infinis. Mais est-ce que l’on ne voit pas paraître des œuvres historiques dont les auteurs ont péché plus ou moins gravemen
du Second Empire, en France, il n’y avait pas, en matière de travaux historiques , d’opinion publique éclairée. De mauvais livres d
storiques, d’opinion publique éclairée. De mauvais livres d’érudition historique étaient publiés impunément et procuraient même pa
r conséquent, une justice, par la terreur, dans le domaine des études historiques . Les mauvais travailleurs furent, dès lors, pourc
n, au moins de faire illusion longtemps. Désormais, dans les sciences historiques comme dans les sciences proprement dites, aucune
que le public des érudits, se réfugient volontiers dans l’exposition historique . Là, les règles de la méthode sont moins évidente
sez de savoir en général le latin ; il faut encore une interprétation historique spéciale pour adapter cette connaissance générale
gles générales de la langue, doit être complétée par l’interprétation historique fondée sur l’examen du cas particulier. La méthod
ne laisse aucun doute sur le sens138. C’est le rôle des dictionnaires historiques tels que le Thesaurus linguæ latinæ ou les Glossa
antiques d’une grande valeur littéraire ; pour la masse des documents historiques on s’en tient dans la pratique à un procédé abrég
s, dit Fustel de Coulanges, ont une grande importance dans la science historique . Un terme mal interprété peut être la source de g
le rencontrer dans les documents officiels, les chartes et les récits historiques . Dans tous les cas la forme générale du document
des croyances populaires, rapportées arbitrairement à des personnages historiques  ; elles font partie du folklore, non de l’histoir
s, d’où l’on pourrait par analyse dégager des « parcelles » de vérité historique . La légende forme un bloc où il y a peut-être que
sibles, miraculeux, contradictoires ou absurdes, et à conserver comme historique le résidu raisonnable. C’est ainsi que les protes
upprimer le Chat botté pour faire du marquis de Carabas un personnage historique . — Une méthode plus raffinée, mais non moins dang
euse, consiste à comparer les diverses légendes pour en tirer le fond historique commun. — Grote165, à propos de la tradition grec
t pas seulement des récits de forme légendaire : un récit d’apparence historique fabriqué avec les données de la légende, comme le
t ces faits grossiers qui forment la partie solide de la connaissance historique . 3e cas. Le fait est de nature à n’avoir pu être
aits affirmés. Il reste à examiner comment on peut en tirer les faits historiques particuliers avec lesquels doit se construire la
l’origine, la filiation des conceptions sont l’affaire de la synthèse historique . La critique interne n’a pas de place ici ; le fa
utre science le droit de se soustraire à ce principe. Une affirmation historique n’est, dans le cas le plus favorable, qu’une obse
exemplaires imprimés d’un même livre. Mais le respect des « documents historiques  » est parfois plus fort que l’évidence. La même a
concordance de ces affirmations divergentes qui constituent les faits historiques scientifiquement établis. 2° Avant de conclure il
s, sauf dans les périodes modernes. La possibilité de prouver un fait historique dépend du nombre de documents indépendants conser
aciles à observer et sont plus faciles à prouver. Pourtant la méthode historique n’est pas par elle-même impuissante à établir des
dépôts de documents. Pour l’antiquité et le moyen âge la connaissance historique est restreinte aux faits généraux par la pénurie
pports entre les faits. C’est déjà le commencement de la construction historique  ; ainsi se fait le passage des opérations analyti
lis par d’autres procédés. Il arrive qu’un fait obtenu par conclusion historique soit en contradiction avec un ensemble de faits h
témoins oculaires » déclarent avoir vu le diable, il y a peu de faits historiques établis sur un pareil nombre de témoignages indép
onflit est évidente181. Les observations contenues dans les documents historiques ne valent jamais celles des savants contemporains
s celles des savants contemporains (on a montré pourquoi). La méthode historique indirecte ne vaut jamais les méthodes directes de
ns. Le progrès des sciences directes modifie parfois l’interprétation historique  ; un fait établi par l’observation directe sert à
hésie nerveuse observés scientifiquement ont fait admettre les récits historiques de faits analogues (stigmates de quelques saints,
ur les faits en désaccord seulement avec un ensemble de connaissances historiques ou avec les embryons des sciences de l’homme. Ell
synthétiques Chapitre I. Conditions générales de la construction historique La critique des documents ne fournit que des
ie d’opérations synthétiques. L’étude de ces procédés de construction historique forme la seconde moitié de la Méthodologie. La co
? En quoi diffèrent-ils des matériaux des autres sciences ? Les faits historiques proviennent de l’analyse critique des documents.
les autres ; chacune de ces affirmations constitue un fait. Les faits historiques ont ce caractère commun d’être tirés tous des doc
les grouper il faudrait un principe de classement approprié aux faits historiques . Or sur ces deux questions capitales les historie
e sont pas arrivés encore à formuler de règles précises. 2° Les faits historiques se présentent à des degrés de généralité très dif
st sur quoi les historiens ne s’entendent pas entre eux. 3° Les faits historiques sont localisés, ils ont existé en une époque et e
du temps et du lieu où ils se sont produits, ils perdent le caractère historique , ils ne peuvent plus être utilisés que pour la co
z prouvés pour devenir des faits scientifiques. Ainsi la construction historique doit être faite avec une masse incohérente de men
udre qu’en commençant par déterminer le caractère essentiel des faits historiques , qui les différencie des faits des autres science
ement, aucun objet qu’il puisse détruire et reconstruire. « L’analyse historique  » n’est pas plus réelle que la vue des faits hist
. « L’analyse historique » n’est pas plus réelle que la vue des faits historiques  ; elle n’est qu’un procédé abstrait, une opératio
la tentation d’imiter la méthode des sciences biologiques. Les faits historiques sont si différents de ceux des autres sciences qu
utes les autres. III. Les documents, source unique de la connaissance historique , renseignent sur trois catégories de faits. 1° Êt
lusieurs sociologues, est une construction philosophique, non un fait historique . 3° Motifs et conceptions. — Les actes humains n’
ollectifs, faits psychiques, voilà tous les objets de la connaissance historique  ; ils ne sont pas observés directement, ils sont
cette ressemblance, l’historien se forme une image des faits anciens historiques semblable à ses propres souvenirs des faits qu’il
entation par images rend ce vague encore plus dangereux. — Nos images historiques devraient donc reproduire au moins les traits ess
e Jérusalem), dans les tableaux qui prétendent représenter des scènes historiques , dans les dessins des journaux illustrés. Toute i
nes historiques, dans les dessins des journaux illustrés. Toute image historique contient donc une forte part de fantaisie. L’hist
détails réels fournis par les documents. V. Le problème de la méthode historique est enfin précisé ainsi. Avec les traits épars da
aits pour corriger notre image première des guerriers francs. L’image historique finit ainsi par être une combinaison de traits em
ue se guide sur un ensemble réel observé objectivement, le classement historique ne peut se faire que dans un ensemble imaginé sub
uestionnaire général qui servira pour tous les cas. Comme la critique historique et pour la même raison — l’impossibilité d’observ
me raison — l’impossibilité d’observer directement, — la construction historique se trouve forcée d’employer la méthode du questio
ait pas d’avance quel gouvernement ou quelle langue aura eu un peuple historique  ; c’est l’affaire de l’histoire d’établir ces fai
e universel, sommaire, mais suffisant pour classer la masse des faits historiques en un certain nombre de groupes naturels, dont ch
cadre de groupement général fournira l’échafaudage de la construction historique . Le questionnaire universel ne porte que sur les
Cette méthode du questionnaire qui fait reposer toute la construction historique sur un procédé a priori serait inacceptable si l’
et complet. VI. On peut maintenant tracer le plan de la construction historique , de façon à déterminer la série des opérations sy
lyse critique des documents a fourni les matériaux, ce sont les faits historiques encore épars. On commence par les imaginer sur le
yen d’un questionnaire, et aboutit à découper dans la masse des faits historiques des morceaux de même nature qu’on groupe ensuite
tion ; elle accroît par un travail logique la masse des connaissances historiques . On n’a encore qu’une masse de faits juxtaposés d
t aux conclusions dernières de l’histoire et couronne la construction historique au point de vue scientifique. Mais comme la conna
n historique au point de vue scientifique. Mais comme la connaissance historique , complexe et encombrante par sa nature, est excep
face pour voir si elles doivent rester insurmontables. Les opérations historiques sont si nombreuses, depuis la découverte du docum
onder par ce perpétuel recommencement. On ne fait pas la construction historique avec des documents, pas plus qu’on n’écrit l’hist
cessité qui s’impose à l’historien mis en présence du chaos des faits historiques , c’est de limiter son champ de recherches. Dans l
sections il aura à ranger les faits un à un. Ainsi toute construction historique doit commencer par trouver un principe pour trier
conditions extérieures est le plus naïf et le plus facile. Tout fait historique se produit en un moment du temps, en un lieu de l
ion, qui ont commencé par être dogmatiques et sont peu à peu devenues historiques . Le principe de ce classement est de trier et de
ts d’un même pays, ou tous les faits d’une même espèce. Toute matière historique peut être distribuée suivant trois espèces d’ordr
r en donner la théorie. II. Aussitôt qu’on commence à trier les faits historiques pour les classer, on se heurte à une question qui
le temps, étendus dans l’espace. — On peut donc considérer les faits historiques sous deux aspects opposés : ou dans ce qu’ils ont
Il n’y a pas à prendre parti dans cette controverse. La construction historique complète suppose l’étude des faits sous les deux
sidu qu’on n’a pas le droit de jeter, car il est l’élément proprement historique  ; c’est le fait que certains actes ont été l’acte
pliquer ce cadre général à l’étude d’un groupe quelconque d’habitudes historiques , langue, religion, usages privés ou institutions
porte à une négligence qui peut rendre ruineuse toute la construction historique . La tendance naturelle est de se représenter le g
tés nettement distinctes et juxtaposées. On trouve dans les documents historiques des noms de groupes employés par les contemporain
ficielle. C’est une des parties les moins avancées de la construction historique . IV. Tout ce travail aboutit à dresser le tableau
essifs. De ces changements les plus intéressants pour la construction historique sont ceux qui se produisent dans un même sens198,
et par ordre de pays pour avoir le tableau d’ensemble de l’évolution historique . Alors, par-dessus les histoires spéciales où les
de). * * * Chapitre III. Raisonnement constructif I. Les faits historiques fournis par les documents ne suffisent jamais à r
me. Mais l’expérience montre que de tous les procédés de connaissance historique le raisonnement est le plus difficile à manier co
Dans la pratique on commence par la proposition particulière, le fait historique  : Salamine porte un nom phénicien. Puis on cherch
Pour que la proposition générale soit détaillée, il faut que le fait historique particulier soit lui-même connu en détail ; car c
a pas sur un détail, mais sur un ensemble. Ainsi dans le raisonnement historique il faut 1° une proposition générale exacte, 2° un
lois de la vie sociale et trop rarement les détails précis d’un fait historique . Aussi la plupart des raisonnements ne donnent-il
les I. Si on avait classé dans un cadre méthodique tous les faits historiques établis par l’analyse des documents et par le rai
urtout un recueil de faits complet, exact et objectif. Tous les faits historiques ont un droit égal à prendre place dans l’histoire
ignore les détails, si on les ajoute par conjecture, on fera du roman historique . C’est ainsi qu’Augustin Thierry a procédé dans l
des sociétés. Pour construire la formule descriptive d’un personnage historique il faut choisir des traits dans sa biographie et
l’histoire et les essais en vue de déterminer des lois ou des causes historiques . Nous devons renoncer à faire ici un examen criti
la Providence dans l’histoire. Mais la tendance à expliquer les faits historiques par des causes transcendantes persiste dans des t
du caractère rationnel de l’histoire repose sur l’idée que tout fait historique réel est en même temps « rationnel », c’est-à-dir
priori consolant, mais non scientifique ; car l’observation des faits historiques ne montre pas que les choses se soient toujours p
le s’est prolongée, surtout en Allemagne, sous la forme de la mission historique (Beruf) attribuée à des peuples ou à des personna
ariété et de coordination des phénomènes sociaux) — l’étude des faits historiques ne montre pas un progrès universel et continu de
g) des usages et des institutions ; lancée en Allemagne par l’école «  historique  », elle a dominé toutes les histoires spéciales.
e. — Un monde d’êtres imaginaires s’est créé ainsi derrière les faits historiques et a remplacé la Providence dans l’explication de
logie décevante, une règle suffira : Ne chercher les causes d’un fait historique qu’après s’être représenté ce fait d’une façon co
ons des différentes espèces de faits dans une même société, l’école «  historique  » avait été amenée à constater la solidarité (Zus
causes extérieures. Et elle est caduque, puisque toutes les sociétés historiques sont des groupes d’hommes sans unité anthropologi
ments. Pour rechercher les causes des faits généraux, la construction historique est réduite à l’analogie entre le passé et le pré
s moindres ont dû contribuer à déterminer les événements. L’évolution historique serait en partie produite par des causes physiolo
. La dernière question de l’histoire reste insoluble par les procédés historiques . * * * Chapitre V. Exposition Il nous rest
n dont l’intérêt pratique est évident. Sous quelles formes les œuvres historiques se présentent-elles ? Ces formes sont, en fait, t
n doit donc se demander, non seulement sous quelles formes les œuvres historiques se présentent, mais quels sont, parmi ceux qui ex
ui existent, les types d’exposition vraiment rationnels. Par « œuvres historiques  » nous entendons ici toutes celles qui sont desti
i sont destinées à exposer les résultats d’un travail de construction historique , quelles qu’en soient, d’ailleurs, l’étendue et l
tiques sur les documents, simplement préparatoires de la construction historique , dont il a été traité au livre II, sont, naturell
onçu, ils ne conçoivent pas tous de la même manière le but de l’œuvre historique , ni, par suite, la nature des faits qu’ils choisi
s, faits de guerre et révolutions. Le cadre ordinaire de l’exposition historique (où les faits étaient ordonnés d’habitude suivant
en à la mode de l’antiquité classique. Cependant, dans la littérature historique de la Renaissance, deux nouveautés méritent d’att
e imprimés, des notes221. Les notes ont permis de distinguer du récit historique les documents qui l’étayent, de renvoyer aux sour
t pratiqué d’abord ; il a pénétré de là, lentement, dans les ouvrages historiques . Une seconde période s’ouvre au xviie  siècle. Le
iés, sans prétentions littéraires ni autres. Des collections de faits historiques , formées en vue de l’interprétation des textes li
marqué par une renaissance littéraire, qui rafraîchit la littérature historique . Sous l’influence du mouvement romantique, les hi
otion de la France envahie récemment… » Michelet a « posé le problème historique comme la résurrection de la vie intégrale dans se
es historiens romantiques ont glissé sur cette pente jusqu’au « roman historique  ». On sait en quoi consiste ce genre, qui, de l’a
té faits d’après le principe, et offrent les inconvénients des romans historiques proprement dits222. On peut dire en résumé que, j
elet, et les livres des grands écrivains qui ont écrit sur des sujets historiques se réimpriment tels quels, cinquante ans après le
bien des gens la forme, en histoire, emporte le fond, et que l’œuvre historique est toujours, non exclusivement, mais surtout, un
se sont dégagées et constituées les formes scientifiques d’exposition historique , en harmonie avec cette conception générale que l
s possibles de monographie ne sauraient être énumérés, car la matière historique peut se sectionner indéfiniment, et d’un nombre i
doit se soumettre à trois règles : 1° dans une monographie, tout fait historique tiré de documents ne doit être présenté qu’accomp
tionnaires d’institutions, dictionnaires biographiques, encyclopédies historiques , tels que la Reale Encyklopædie de Pauly-Wissowa.
comprendre et qu’il ne nous fait pas voir. » — Les grands « Manuels » historiques , symétriques aux Traités et aux Manuels des autre
le, les derniers spécimens. Ce cadre a été abandonné pour des raisons historiques , parce que l’on a cessé de considérer l’humanité
r époques232. B. Il n’y a pas de raison théorique pour que les œuvres historiques qui s’adressent surtout au public ne soient pas c
vulgarisation ne sont pas conformes à l’idéal moderne de l’exposition historique  ; et des survivances de l’idéal ancien, celui de
réquemment. On s’explique aisément pourquoi. Les défauts des ouvrages historiques destinés au public incompétent — défauts parfois
’ils ignorent. — De là, dans la plupart des ouvrages de vulgarisation historique , des taches de toute espèce, inévitables, que les
re dispose d’un stock de documents limité ; les progrès de la science historique sont limités par là même. Quand tous les document
siècle, a inspiré aux romantiques tant d’enthousiasme pour les études historiques  : elle ne percera pas le mystère des origines des
oriens pourraient avouer comme le couronnement légitime de la science historique . On peut penser qu’un jour viendra où, grâce à l’
économie politique, etc.) ont pris en ce siècle la forme de sciences historiques . Mais le principal mérite de l’histoire est d’êtr
elle l’est par plusieurs moyens. — D’abord, la pratique de la méthode historique d’investigation, dont les principes sont esquissé
pécial, et qui ne compte presque pas dans les examens. L’enseignement historique s’est ressenti longtemps de cette origine. Imposé
proviser ; c’était « la leçon », la pièce maîtresse de l’enseignement historique . L’ensemble des leçons, déterminé par le programm
n ont profité pour expérimenter des méthodes nouvelles. Une pédagogie historique est née. Elle s’est révélée avec l’approbation du
à toutes les réformes, est particulièrement nuisible à l’enseignement historique , qu’il réduit à un cahier de demandes et de répon
eut indiquer dans quelle direction devra se développer l’enseignement historique en France242 et les questions qu’on devra résoudr
s ? Et dans quels cas ? — Comment faire pénétrer les images des faits historiques  ? Quel usage faire des gravures ? Des reproductio
re des récits et des descriptions ? Des textes d’auteurs ? Des romans historiques  ? — Dans quelle mesure doit-on rapporter les paro
indispensable dans une société démocratique. La règle de la pédagogie historique sera donc de chercher les objets et les procédés
rationnel il ne suffira pas de constituer une théorie de la pédagogie historique . Il faudra renouveler le matériel et les procédés
ni dictionnaire. L’élève d’histoire a besoin d’un répertoire de faits historiques comme l’élève de latin d’un répertoire de mots la
e donner à l’élève un recueil de gravures combiné pour l’enseignement historique . Le même besoin a fait naître en France l’Album h
seignement historique. Le même besoin a fait naître en France l’Album historique , qui se publie sous la direction de M. Lavisse. L
Instructions de 1890246 ont été composées les collections de Lectures historiques dont la principale a été publiée par la maison Ha
urs et le public apercevront plus nettement le rôle de l’enseignement historique dans l’éducation sociale. * * * II. L’enseigne
nières années du Second Empire, l’enseignement supérieur des sciences historiques était organisé en France d’une manière incohérent
êts de la science pure. Malheureusement, dans le domaine des sciences historiques , le Collège de France avait laissé, jusqu’à un ce
une situation fort analogue à celle des titulaires de l’enseignement historique au Collège de France. Ils n’étaient pas en généra
telle, les « connaissances préalables » et auxiliaires des recherches historiques étaient systématiquement enseignées. Nous avons e
des grades), l’organisation de l’enseignement supérieur des sciences historiques en France resta dans l’État que nous avons décrit
pour mieux dire, autrement que par le passé, au progrès des sciences historiques . M. V. Duruy, en installant l’École des hautes ét
-coups dans l’édifice entier de l’enseignement supérieur des sciences historiques en France, qui n’avait pas été ébranlé jusque-là,
le qu’ils savent, par expérience, ce que c’est qu’étudier un problème historique et qu’ils ont les connaissances techniques, requi
uvernent les études. Or, de par l’autorité des programmes, les études historiques dans les Facultés auront le triple caractère que
ec des interrogations sur les « sciences auxiliaires » des recherches historiques , la rédaction et la soutenance d’un mémoire origi
les établissements qui contribuent aux progrès positifs des sciences historiques . L’énumération des œuvres qui en sont sorties dep
autonomie et ses traditions ; mais tous forment un corps : la section historique d’une idéale Université de Paris, beaucoup plus v
es études, l’École normale supérieure et l’ensemble des enseignements historiques de la Faculté des Lettres ne sont plus maintenant
, publiée il y a vingt-cinq ans. Comparez la partie rétrospective (ou historique ) de l’ouvrage de N. Marselli : la Scienza della s
Moyen Age, X (1897), p. 91 : « Ces livres-là [les traités de méthode historique ] ne sont guère lus de ceux auxquels ils pourraien
à-dire les amateurs qui occupent leurs loisirs à faire des recherches historiques  ; et quant aux érudits de profession, c’est aux l
de travail et la manière de s’en servir, sans compter que la méthode historique est la même que celle des autres sciences d’obser
siste… » 6. C’est sans doute en vertu de ce principe que la méthode historique s’enseigne seulement par l’exemple, que L. Marian
orien vraiment digne de ce nom devrait tout savoir ; que la certitude historique est impossible à obtenir, et que, pour s’en rappr
tout ». Conclusion : Freeman « enseignait mieux sans doute la méthode historique par la pratique qu’il n’a réussi à le faire par l
aft un compte rendu périodique des écrits récents sur la méthodologie historique . 9. Ce tome VII a été publié en 1844. Mais le cé
vec la dialectique et avec la rhétorique ; à combien de lois le genre historique est assujetti ; s’il est convenable que l’histori
me pas toujours preuve de bon sens, car on lit dans le Cours d’études historiques (VII, p. 105), à propos du traité De l’histoire,
s plus justes et les plus fortes qui aient été dites sur les sciences historiques dans L’Avenir de la science(Paris, 1890, in-8), é
piques ; et de la portée la plus générale sur la méthode des sciences historiques , ont été formulées jusqu’ici, non dans les livres
8. Ce qui a été publié de mieux, jusqu’ici en français sur la méthode historique est une brochure de MM. Ch. et V. Mortet, la Scie
os) se propose de publier plus tard un Traité complet de méthodologie historique , s’il se trouve un public pour ce genre d’ouvrage
es fait au lycée, ne supposent pas les mêmes aptitudes que les études historiques , telles qu’on les fait à l’Université et dans la
et dans la vie. — Julien Havet, qui se consacra plus tard aux études historiques (critiques), trouvait fastidieuse, au lycée, l’ét
ns d’enquêtes scientifiques, de voyages à la découverte des documents historiques , qui, sous le nom d’lier (Iter italicum, Iter ger
en Methode, p. 196-202. 43. Ch.-V. Langlois, Manuel de Bibliographie historique . I. Instruments bibliographi ques. Paris, 1896, i
acquis par les critiques qui ont étudié jusqu’ici les anciens écrits historiques , tels que annales, mémoires, chroniques, biograph
langues étrangères est auxiliaire au premier chef de tous les travaux historiques , comme de tous les travaux scientifiques en génér
roire qu’elle s’applique à une espèce de faits. Il n’y a pas de faits historiques , comme il y a des faits chimiques. Le même fait e
ques, comme il y a des faits chimiques. Le même fait est ou n’est pas historique suivant la façon dont on le connaît. Il n’y a que
a façon dont on le connaît. Il n’y a que des procédés de connaissance historiques . Une séance du Sénat est un fait d’observation di
un fait d’observation directe pour celui qui y assiste ; elle devient historique pour celui qui l’étudie dans un compte rendu. L’é
ps de Pline est un fait géologique connu historiquement. Le caractère historique n’est pas dans les faits ; il n’est que dans le m
teur. Un témoignage est une observation. Mais, en fait, le témoignage historique diffère notablement de l’observation scientifique
ignore s’il a pris les précautions nécessaires. Le propre du document historique est de se présenter comme le résultat d’un travai
êt philologique. Voir les Instructions pour la publication des textes historiques , dans le Bulletin de la Commission royale d’histo
a censure. 90. Il serait instructif de dresser la liste des ouvrages historiques célèbres, comme l’Histoire de la conquête de l’An
dit « du Dictionnaire ». 104. Voir Langlois, Manuel de bibliographie historique , I, p. 88. 105. Nous prenons ici critique d’érud
ercices d’érudition (de critique externe) ont, sur les autres travaux historiques cet avantage qu’ils sont à la portée des médiocre
s, p. 77. 124. E. Renan, L’Avenir de la science, p. XIV. 125. Revue historique , LXIII (1897), p. 320. 126. E. Renan, L’Avenir d
ts ans, mais surtout au xixe  siècle, pour l’organisation des travaux historiques dans les principaux pays du monde. Quelques rense
le porte sur l’auteur, non sur ses travaux ; au contraire la critique historique est obligée d’opérer en détail sur chacune des pa
nie de Tacite par les Lois barbares. Voir dans la Revue des questions historiques , 1887, t. I, la leçon de méthode, De l’analyse de
historiques, 1887, t. I, la leçon de méthode, De l’analyse des textes historiques , donnée à propos d’un commentaire de Grégoire de
eils il sera instructif de lire la réponse de M. Monod (dans la Revue historique ) ; on y verra que Fustel lui-même n’a pas toujour
deux conduisent souvent à des résultats opposés. » Revuedes questions historiques , 1887 t. I. — Voir aussi (l’Alleu …, p. 171-198)
rquable étude sur « Le règne de Séleucus II Callinicus et la critique historique  » (Revue des Universités du Midi, avr.-juin 1897)
pour elle le suicide — ou dans la fantaisie individuelle, la critique historique doit accorder une certaine foi aux témoignages qu
— Les chants épiques bretons se rapportent, non aux grands événements historiques , comme l’avait fait croire le recueil de la Ville
llu démolir, ni Curtius, vingt ans après Grote, de chercher des faits historiques dans la légende grecque. 167. Voir ci-dessus, p.
française au moyen âge d’après les sources littéraires, dans la Revue historique , mars-avril 1897). 172. On appelle ici fait exté
consacré à cette question une partie de ses Principes de la critique historique (Paris, 1887, in-12). 181. La solution de la que
ie et tient encore une grande place dans les Principes de la critique historique , du P. de Smedt. 205. C’est celui que Montesquie
oit au point de vue pratique en examinant, comme Polybe, si les actes historiques ont été bien ou mal combinés en vue du succès. Ce
moderne, consulter l’Introduction de M. G. Monod au T. 1 de la Revue historique  ; l’ouvrage de F. X. v. Wegele, Geschichte der de
le tend à s’effacer. Les plus récents recueils alphabétiques de faits historiques (Reale Encyklopædie der classischen Alterthumswis
e subjectivité qu’il n’est pas possible d’éliminer de la construction historique , et dont on a tant abusé pour dénier à l’histoire
dissiper une illusion du public français, d’avertir que la pédagogie historique est moins avancée encore dans les pays anglais, o
enseignement national, p. 12. 250. Cf. plus haut, p. 49. 251. Revue historique , LXIII (1897), p. 96. 252. Voir la Revue interna
let 1895 ; et le Political Science Quarterly, sept. 1894. 253. Revue historique , loc. cit ., p. 98. — J’ai développé ailleurs ce
2 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
ne méthode analogue à celle des sciences naturelles, certaines écoles historiques ne laissent guère plus de place au libre jeu des
ttéraire, en ne s’attachant qu’aux faits et gestes des grands acteurs historiques . C’est là surtout qu’on peut contempler l’humanit
s individus, on peut considérer ce qui fait l’objet propre des études historiques , les événements politiques et sociaux, tels que g
, comme l’âme des grands individus qui les représentent dans le drame historique , disparaît de la scène pour faire place à cette f
ien l’action toujours dominante et parfois écrasante. Les personnages historiques de l’antiquité ne comptent qu’avec leurs dieux, s
ive de leur action individuelle. Ce n’est point à dire que la réalité historique soit autre dans les temps anciens que dans les te
tre en effet partout philosophe dans ses divers traités plus ou moins historiques , en ce sens qu’il fait constamment tourner son ré
nt moral. Cela n’est pas seulement visible dans cette espèce de roman historique qui se nomme la Cyropédie ; on le reconnaît égale
lle rhétorique. Mais, dans cette grande œuvre encore plus oratoire qu’ historique , le but que se propose Tite-Live est tout patriot
ériorité militaire entre les chefs ? Polybe montre un tout autre sens historique , quand il cherche l’explication de la supériorité
Les Vies des hommes illustres sont un véritable livre de psychologie historique . Là on assiste aux pensées, aux sentiments, aux p
Plutarque peut être considéré comme l’expression idéale de cet esprit historique de l’antiquité, dont Hérodote, Thucydide, Xénopho
dehors, c’est à la partie individuelle et personnelle des événements historiques que s’attache Plutarque, et il est facile de voir
la puissance individuelle devait contribuer à donner, aux personnages historiques de l’antiquité cette liberté d’allure, cette auda
e leurs efforts personnels, qui manquent généralement aux personnages historiques des temps modernes. Jamais l’individu n’est écras
magnifique développement d’un lieu-commun de théologie, si la science historique de l’antiquité ne s’y retrouvait souvent avec cet
t des images heureuses qui ont inspiré bien des écoles de philosophie historique . « L’histoire, nous dit-il, est la science des lo
dont parle Herder ; mais il suffit d’ouvrir tel livre de philosophie historique contemporaine pour se convaincre que les idées de
hode est donc la même pour les deux ordres de sciences, naturelles et historiques , et cette méthode n’est autre que l’induction, do
on, dont Bacon a été l’inventeur. Aussi retrouve-t-on dans les œuvres historiques vraiment dignes du nom de science les procédés pr
rfectibilité et de progrès. En cela, ils sont les pères de la science historique . Toute la méthode de cette science est dans une d
. Chercher les rapports qui existent entre les divers ordres de faits historiques , dégager par l’observation comparée et l’inductio
humain, et qu’il a compris que certains personnages fabuleux ou même historiques , comme Hercule, Homère, Romulus, ne sont qu’une p
te. A notre siècle seul appartiennent les œuvres de véritable science historique . Ici la méthode scientifique est pratiquée avec s
’une nation ou d’une époque. L’homme reste toujours le héros du drame historique  ; mais il n’en est plus le seul acteur. La nature
e aux spectateurs. Pour bien juger de la différence des deux méthodes historiques , ancienne et moderne, il faut comparer les œuvres
ni Cicéron, ni Salluste, ni Tite-Live, n’ont donnée. C’est la science historique de notre temps qui a fait comprendre comment Rome
en pour la résurrection de l’antique liberté. Voilà ce que la science historique a mis hors de doute. L’ouvrage le plus curieux pe
e de passer en revue tous les noms et toutes les œuvres de la science historique des temps modernes ; il suffit de rappeler quelqu
littérature et la philosophie, enfin tous les éléments de la réalité historique , montrant le rôle de chacun dans l’économie génér
ableaux. L’ouvrage de M. Henri Martin, sous forme de composition tout historique , n’en contient pas moins l’analyse et la synthèse
ontient pas moins l’analyse et la synthèse des éléments de la réalité historique qui font l’objet du méthodique enseignement de M.
unt lacrymæ rerum  ! Si l’on veut un exemple saisissant de la méthode historique des modernes, on peut prendre le grand événement
é à la hauteur de son intelligence. La vraie grandeur des personnages historiques n’est ni dans l’égoïsme qui fait les tyrans, ni d
oire la distinction déjà faite à propos de la physiologie. La science historique se compose d’observations et de conclusions. Tant
ividus. Il n’y a donc qu’une méthode vraiment féconde pour les études historiques et esthétiques, aussi bien que pour les études ps
tingence, la nature sous la volonté, elle laisse aux acteurs du drame historique , individus ou peuples, la liberté de leurs actes,
les forces morales aussi bien que les forces naturelles de la réalité historique , les actes politiques, les créations esthétiques,
simple, comme diraient les chimistes, qui constitue le fond de l’être historique . Ce déterminisme absolu, déjà enseigné par Spinoz
ue les choses, avons-nous dit, sans les qualifier. Une certaine école historique va plus loin encore ; elle croît pouvoir les qual
duelles. C’est dans cette logique des idées que consiste le mouvement historique vraiment libre, vraiment beau, vraiment bon, que
s l’histoire comme dans la politique. On garda de la nouvelle méthode historique ce qu’elle a de bon et de fécond ; on continua d’
e occupe encore une certaine place dans le mouvement philosophique et historique de notre siècle. Saint-Simon et Auguste Comte ont
, il leur était difficile de ne point arriver à faire de l’expérience historique la mesure de la nécessité, trop souvent même de l
portent atteinte MM. Michelet, Quinet et Lanfrey, l’un avec son sens historique si sûr, éclairé par l’intime commerce avec les ch
ans cette voie, sans chercher l’excuse de la passion, notre fatalisme historique nous pousse à une cruauté qui serait risible, si
timisme sans réserve, tels sont les deux excès de la nouvelle méthode historique . La première doctrine n’est pas moins contredite
néral de nos sociétés actuelles, où l’expérience de tant d’événements historiques contraires à la sagesse et à la conscience a glis
cientifique. On essaie de nous montrer également comment l’expérience historique tend à en faire une doctrine qui ait la rigueur e
te le goût des choses morales et politiques, la connaissance des lois historiques et la contemplation philosophique de l’histoire u
La science, en montrant l’empire de la fatalité dans le développement historique de l’humanité, fait voir aussi le progrès qui ten
e mérite de la méthode moderne d’avoir soumis la succession des faits historiques à une sorte de déterminisme compatible avec la li
Macédoine, barbare encore et monarchique. Tandis que l’ancienne école historique se borne à déplorer le fait au nom de la dignité
, est la parfaite harmonie des moyens et de la fin. Quand la fatalité historique poursuit une fin heureuse et bonne, c’est en aveu
3 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VI. Des dictionnaires Historiques » pp. 220-228
Chapitre VI. Des dictionnaires Historiques Pour juger sainement des Dictionnaires histor
dictionnaires Historiques Pour juger sainement des Dictionnaires historiques , dit l’Abbé Desfontaines, il faut examiner si leu
éri, comme le prétend M. de V. Nous avions auparavant un Dictionnaire historique françois, par un nommé Juigné en un vol. in-4°. d
n ne fut guéres plus riche, lorsque Moreri eut donné son Dictionnaire historique en 1673. in-fol. Ce n’est pas que l’auteur ne se
moins cher. Le fameux Bayle ayant dessein de publier un Dictionnaire historique d’un goût nouveau, avoit plusieurs fois montré le
’avoir dans une Bibliothèque. On peut y placer encore le Dictionnaire historique , ou Mémoires littéraires & critiques de Prosp
es collections ont eu des abréviations. On a abrégé les Dictionnaires historiques , ainsi que tous les autres recueils volumineux. M
ecueils volumineux. M. l’Abbé Ladvocat donna en 1752. un Dictionnaire historique portatif, en deux volumes in-8°. qui eut beaucoup
lut réparer les imperfections de ce lexique. On donna un Dictionnaire historique littéraire & critique, en six gros vol. in-8°
Jansénistes, ni des Molinistes qui ont dirigé le Nouveau Dictionnaire historique portatif, imprimé à Avignon en 1766. en 4 vol. in
é en 1768. deux Dictionnaires qui peuvent être mis dans la classe des historiques . Le premier est le Dictionnaire des portraits his
classe des historiques. Le premier est le Dictionnaire des portraits historiques , anecdotes & traits remarquables des hommes i
s rapportées par les deux écrivains, se trouvent dans le Dictionnaire historique , ou histoire abrégée des hommes qui se sont fait
tantôt un supplément, tantôt une réfutation des autres Dictionnaires historiques . On discute des anecdotes, on donne des idées plu
4 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gobineau » pp. 67-82
rouge du châtiment. Seulement, pour cela, il faut réussir. Des scènes historiques qui ne sont que de l’imagerie historique, des déc
il faut réussir. Des scènes historiques qui ne sont que de l’imagerie historique , des découpures de personnages avec la petite cou
on et un jugement sont, après tout, des choses viriles, et des scènes historiques qui ne sont pas des chefs-d’œuvre ne sont que de
puérilité. Le malheureux et oublié Vitet a fait autrefois des Scènes historiques , Rémusat, son digne collègue à l’Académie et dans
me qui, comme Guizot, montre à ses petits-enfants la lanterne magique historique — comme on leur montrerait les vaches noires dans
er, mais aussi pour nous montrer, à nous, que, pour écrire des scènes historiques , un peu d’esprit ne suffit pas. Beaucoup même non
ent à l’ensemble et au détail d’un livre comme le sien, la divination historique , — ou mieux encore : la faculté du poète dramatiq
entrer dans la peau, la cervelle et les entrailles d’une personnalité historique . Et ne l’eût-on que pour une seule personne, cett
, ce serait déjà glorieux ! mais Gobineau l’a pour toutes. Ses Scènes historiques , qui embrassent tout le cintre de cet Arc de trio
ons du visage humain. Mais il n’y a ici que les proportions du visage historique . Pour se faire bien comprendre, il faut en reveni
ssance. L’auteur a résolu à sa manière ce qui est encore une question historique à cette heure, et il l’a résolue sans avoir l’air
Père Olivier, le dominicain, avait été entrepris pour la purification historique d’un homme que Voltaire lui-même : Notre ami Dro
sonnalité des Borgia ; et voici qu’il se trouve que, grâce à la glace historique du comte de Gobineau, qui réfléchit si exactement
la question embrouillée reçoit du jour. La Lucrèce Borgia des Scènes historiques , comme dans le livre du Père Olivier, y est compl
race dont il est probablement le seul grand coupable. Dans les Scènes historiques de Gobineau, l’ambition des Borgia a dit son secr
utes les ambitions de l’époque que Gobineau a réfléchie dans sa glace historique , — si ces moyens furent répréhensibles, et le com
peu diminuée par tant de grandeur ! V Voilà ce que la Critique historique qui discute, pourra, par surcroît, tirer encore d
et si ses figures de marbre auraient été aussi belles que ses figures historiques
5 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVII. Romans d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart, Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti » pp. 201-217
e, Radiot, Élémir Bourges, Loti I La « Bibliothèque de romans historiques  » comprend un nouveau volume : Autour d’une tiare
085), par M. Émile Gebhart. Car nous avons une bibliothèque de romans historiques . Les catalogues de M. Colin, libraire, attestent
norait d’une mâle collaboration. À cette heure, une édition de romans historiques est nécessairement une bonne affaire. Il y a des
fidence où les met un narrateur complaisant des gestes de personnages historiques . Aucun doute ne ternit la satisfaction d’en appre
tife qui s’étalait sur la couverture. Sauf rare exception, tout roman historique est plus ou moins un roman scandaleux. L’exceptio
lle formuler en une légende personnelle. À la rigueur, si un fragment historique lui paraît sans retouche et sans coup de pouce « 
de romancier. Mais c’est le cas exceptionnel. Le cas normal du roman historique , c’est une histoire thème d’une légende, prémisse
ré un succès qui n’est pas prêt de s’arrêter, est un piteux romancier historique , bien inférieur au père Dumas, qui, au moins, baf
». Il n’est peut-être que des historiens capables d’écrire des romans historiques . Ceci n’est ni une méchanceté, ni un truisme. Je
compétences. Or la pensée impérieuse et presque accablante du travail historique , c’est le scrupule de l’exactitude, la crainte de
figures qu’elle s’amusera à combiner seront tout de même de bon aloi historique , puisque cette imagination vagabonde est encore u
II Les Rois, de M. Jules Lemaître, c’est encore un peu du roman historique , c’est un peu tout ce qu’on veut, sauf un bon liv
n, à dessein mal voilé sous des noms supposés. Ce n’est plus le roman historique proprement dit, c’est mieux le roman scandaleux.
u’on peut dénommer roman ethnographique, dans une mesure encore roman historique , puisque narrateur de civilisation et de mœurs au
authentiques et autres que les nôtres. Si la caractéristique du roman historique est le respect qu’inspirent ses héros proportionn
isons à faire entrer le présent roman dans tel genre. Pourtant est-il historique au meilleur sens : il est vrai. À l’écriture même
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212
e peintre introduit des personnages allegoriques dans une composition historique , c’est-à-dire dans la répresentation d’une action
, et voïons l’usage qu’il est permis d’en faire dans les compositions historiques . Le sentiment des personnes habiles est, que les
ou les attributs des personnages principaux qui sont des personnages historiques . C’est ainsi qu’Harpocrate le dieu du silence, ou
personnages allegoriques emploïez comme acteurs dans une composition historique , doivent en alterer la vrai-semblance. Le tableau
esente l’arrivée de Marie De Medicis à Marseille, est une composition historique . Le peintre a voulu répresenter l’évenement suiva
ette discussion. Je tomberai donc d’accord qu’il est des compositions historiques où les sirenes et les tritons, comme les autres d
divinitez ne doivent pas avoir part à l’action dans les compositions historiques qui répresentent des évenemens arrivez depuis l’e
les personnages allegoriques ne doivent entrer dans les compositions historiques , que comme des personnages simboliques qui dénote
es personnages simboliques qui dénotent les attributs des personnages historiques . Le spectateur se prête sans peine à la croïance
te répresentent est arrivé. Ainsi je regarde Iris comme un personnage historique dans la répresentation de la mort de Didon. Venus
esentation de la mort de Didon. Venus et Vulcain sont des personnages historiques dans la vie d’énée. Nous sommes en habitude de no
rveilleux, qu’il ne veut point traiter en s’assujetissant à la verité historique . Les peintres font servir encore ces compositions
s de la seconde espece sont celles où le peintre mêle des personnages historiques avec les personnages allegoriques. Ainsi l’apothe
ence fut déferée à la reine, Henri IV et plusieurs autres personnages historiques . Il est rare que les peintres réussissent dans le
omme une partie de leurs personnages se trouvent être des personnages historiques , on peut mettre le sens de ces fictions à la port
e choses qu’ils ne pourroient pas faire entendre dans une composition historique , ou pour répresenter en un seul tableau plusieurs
t avec le plus de plaisir, sont ceux dont la composition est purement historique , comme le mariage et le couronnement de la reine.
dans toute sa verité, c’est-à-dire sans en alterer la vrai-semblance historique . L’un s’arrête sur les habits du tems qui ne dépl
plus introduire dans leur action, qui doit toujours imiter la verité historique , quelques figures allegoriques de celles qui sont
7 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »
ogique et invraisemblance dramatique des drames de Hugo ; l’érudition historique et les visions poétiques ; le lyrisme du style ;
odrame encore, lorsqu’il parle ainsi. Il a toujours combattu le drame historique qui ne vise qu’à être une chronique colorée et ém
e sera l’œuvre d’un penseur : il contiendra une philosophie. L’action historique , les individus réels et connus, seront des symbol
é et de la Providence » sera la crise du drame. Entre l’individualité historique et le symbolisme philosophique disparaît la psych
essives, étoffée seulement, rembourrée et masquée à force d’érudition historique et de prétentions philosophiques. Ces deux élémen
moyante ; l’un trouvera le drame philosophique, un autre le spectacle historique . Tous les genres reparaîtront, en vertu de leur e
relativement) court, serré, nerveux. Il a préludé à ces fameux romans historiques qui devaient surtout rendre son nom populaire, pa
oriques qui devaient surtout rendre son nom populaire, par des drames historiques . Sans dédaigner les sujets exotiques, Dumas fut l
pour valoir, aucun romantique ne l’a possédé comme Dumas. Ses drames historiques sont des modèles de découpage adroit, et ses dram
pas de l’absurdité qu’il y a à loger ce type poétique dans une époque historique connue et caractérisée. Encore y a-t-il plus de b
resser pédantesquement toute la bibliographie d’un sujet ; la couleur historique jure avec le thème poétique ; elle fait l’effet d
compliquer son théâtre. Il ne se pique pas de ressusciter des époques historiques  : il ne nous offre ni visions archéologiques, com
as chez lui les amas de symboles dont V. Hugo charge ses restitutions historiques  : il n’a pas non plus cette précision serrée d’éc
n vers d’une belle venue. L’absence d’imagination a laissé aux scènes historiques une apparence d’exacte vérité, dont la vibration
t démoli, rien, n’était fondé. La tragédie était impossible. Le drame historique ne vivait pas. Le drame de passion rejetait le vê
en vers maussades. Le xviiie  siècle avait connu une sorte de comédie historique on sait le succès qu’obtint Collé avec son ennuye
une façon assez originale de traiter en comédie les grands événements historiques , en montrant l’envers, les dessous, et comme les
rs, les dessous, et comme les coulisses de la politique. Les comédies historiques se multiplièrent dans la première moitié du siècl
stoire. Le vaudeville même fit une consommation inouïe de personnages historiques , et les pièces anecdotiques ou plaisantes atteign
7. (Dittmer et Cavé),les Soirées de Neuilly, esquisses dramatiques et historiques , par M. de Fongeray, in-8 (lire Malet ou une cons
éd., 1830). 1827-1830. (Lœve-Veimars).Scènes contemporaines et scènes historiques , par le vic. de Chamilly (lire Le 18 brumaire). 1
8 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307
d’un bout de cravache, léger et méprisant, toutes les autres théories historiques , fussent-elles marquées de la griffe de lion du D
’admiration de Shakespeare qu’il est parti pour arriver à une théorie historique dont le puissant génie de Shakespeare, agissant t
un psychologue, ayant bien plus pour visée le vrai humain que le vrai historique … Pour lui, l’histoire, en fin de compte, n’est qu
rqué l’auteur des Femmes au temps d’Auguste, il n’y a pas de critique historique . Il n’y a pas d’Académie des Inscriptions, pas de
ses où s’usent des milliers d’yeux et d’esprits modernes… La Critique historique , telle que l’esprit moderne la conçoit et l’exige
ire moderne, pour culbuter, dès qu’elle se serait montrée, le système historique de Blaze de Bury, si brillamment qu’il l’eût pavo
Blaze de Bury s’appelle, le chercheur du vrai humain plus que du vrai historique , n’a pas craint d’aller, qui sait ?… disons le mo
pas uniquement un romancier. Il y a, dans son livre, beaucoup de vrai historique , à côté de ce vrai humain dont il est si friand…
ce qu’il invente, et il entrelace, avec un art de sorcier, la réalité historique à sa fantaisie individuelle, et il les étreint da
uis-je sûr de ce que je tiens là ?… » Car ce qu’on a lu de la théorie historique de l’auteur dans son Introduction vous tinte dans
quent pas de capiteux ! On boit voluptueusement ce verre de champagne historique qu’il nous verse. Imagination poétique enivrée pa
re chez Cagliostro ! Blaze de Bury fait assez l’effet d’un Cagliostro historique . Après Cléopâtre, la folie esthétique et presque
9 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »
re IV L’Histoire Le romantisme suscite un grand mouvement d’études historiques . — 1. L’histoire philosophique. Guizot : il soume
lassique. En trois siècles, de la Renaissance au romantisme, le genre historique est représenté par le Discours sur l’Histoire uni
. Puis la lutte des partis, après la Restauration, profita aux études historiques  : les libéraux s’efforcèrent de fonder leurs reve
devança même l’influence romantique. L’essor que va prendre le genre historique s’annonce par les publications de documents origi
re. Dès le premier moment, deux courants se distinguent dans le genre historique  : les uns s’appliquent à dégager la philosophie d
et les âmes des générations disparues. Les deux fondateurs des études historiques en notre pays, Thierry et Guizot, représentent ce
0), sont vraiment en notre siècle les chefs-d’œuvre de la philosophie historique . M. de Tocqueville, légitimiste et chrétien, a tâ
s ses Lettres sur l’Histoire de France (1827) et ses Dix Ans d’études historiques (1834), plus sensiblement encore d’un bout à l’au
oulut être l’historien de cette âme et de cette personne. Le problème historique se posa pour lui comme une résurrection de la vie
qui étale aux yeux comme une suite magnifique de tapisseries à sujets historiques , manque au devoir essentiel de l’historien. Il s’
ichelet eut une grande joie en 1831 : il fut nommé chef de la section historique aux Archives nationales ; c’était, pour ainsi dir
idées, pénétré de science solide. On comprendrait moins bien le génie historique de Michelet, si l’on n’avait vu dans ces ouvrages
Ce fait montre bien l’influence des idées politiques sur les travaux historiques . 828. Alexis de Tocqueville (1805-1859). magistr
ées en 1820 dans le Courrier Français), 1827, in-8 ; Dix Ans d’études historiques (presque tout a paru dans le Censeur Européen, le
progrès du Tiers État, 1853, in-8. 830. Préface de Dix Ans d’études historiques . Cf. aussi la Préface des Lettres sur l’Histoire
s sur quatorze historiens antérieurs à Mézeray, dans Dix Ans d’études historiques . 833. Biographie : Jules Michelet (1798-1874 . f
pour l’explication de la politique française ; interprétation du sens historique des œuvres littéraires du xviie  siècle (l’Amphit
10 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
en tenir à la matérielle et grossière doctrine de cette brutale école historique . On en est las. Une réaction commence, en faveur
de la tradition avec les recherches érudites dites et l’intelligence historique du génie divers des peuples » ; et, bien que les
z basse, l’esprit assez court pour en rester à la doctrine de l’école historique . Expliquez donc votre pensée, car nous ne pouvons
si vous voulez bien, n’entreprenons pas d’en faire davantage. L’école historique , cela est évident, annule la critique littéraire.
e indique la profondeur des racines465. » Quoi qu’il en soit, l’école historique , je dis l’école historique idéale, à la considére
racines465. » Quoi qu’il en soit, l’école historique, je dis l’école historique idéale, à la considérer dans l’unité et la pureté
ie, l’intensité de l’intérêt ! C’est une erreur de croire que l’école historique ait accompli tout le bien qu’elle avait à faire,
etitesse des jugements qu’on entend prononcer tous les jours. L’école historique a découvert deux vérités, qui, bien qu’elles aien
sses du sentiment littéraire avec la magnifique tolérance de l’esprit historique . Et les théories ! voilà encore une question. Il
er, et l’on enviera la plume d’un Sainte-Beuve ou d’un Vitet. L’école historique ayant fait de la critique une science, tout le mo
11 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »
tions sera donc utile en faisant connaître le vrai rôle de la science historique appliquée à la philosophie, ses droits légitimes,
re, et non de la philosophie même ? Elle est un chapitre des sciences historiques , comme l’histoire littéraire, l’histoire des beau
, je crois, de maintenir à l’histoire de la philosophie son caractère historique . Ce qui l’a rendue impopulaire en grande partie,
avait aucune transition entre les sciences naturelles et les sciences historiques  : d’un côté la permanence et l’immobilité, de l’a
nfin, tandis que la géologie et la zoologie entraient dans cette voie historique , l’astronomie elle-même les suivait de loin, et a
ré comme objet dans les sciences de la nature, et elles sont devenues historiques sans cesser d’être des sciences. Mais s’il a fall
d ici la valeur d’un fait général. En effet, tout événement n’est pas historique , tout homme n’est pas historique. L’histoire ne c
. En effet, tout événement n’est pas historique, tout homme n’est pas historique . L’histoire ne choisit que les événements et les
ou quelquefois l’anticipation et le pressentiment des grandes époques historiques  ; elle résume ou prépare les révolutions. Par les
e nos jours, et qui lui assurent une place durable parmi les sciences historiques . Un illustre érudit du xviiie  siècle, le chef de
sophie ancienne, au niveau des parties les plus avancées des sciences historiques et philologiques ; mais la France a eu aussi sa g
sont des travaux de controverse philosophique plutôt que de critique historique , mais qui n’en ont pas moins contribué à répandre
12 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »
Mgr Rudesindo Salvado Mémoires historiques sur l’Australie, par Mgr Rudesindo Salvado, relig
la dernière rêverie, ce livre, intitulé, sans aucun éclat : Mémoires historiques sur l’Australie, et que l’abbé Falcimagne a enric
qui sait le comprendre ! La sainte main qui nous a écrit les Mémoires historiques ne pouvait pas, tant elle est sainte ! insister s
à être impartiale. Mgr Salvado rappelle en passant, dans les Mémoires historiques , les paroles sévères du Dr Lang, protestant très
e mystère intime de la puissance de l’Église romaine, de ce phénomène historique sans analogue dans les annales du genre humain, e
tique de la Croix qui tend son cœur ouvert aux nations ! Les Mémoires historiques sur l’Australie, qui, comme nous l’avons dit déjà
ivement matérielle de la triple colonie australienne que les Mémoires historiques constatent, et l’habileté économique des gouverne
ntreprise de ce genre ? Toutes questions redoutables que les Mémoires historiques sur l’Australie pressentent, et que les événement
eut pas être autre chose, a bien plus pensé, en écrivant les Mémoires historiques sur l’Australie, à l’édification de nos âmes, qu’
13 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139
M. Amédée Thierry, qui a souvent de la largeur et dont l’imagination historique aime à hanter les époques les plus grandioses et
s’agit de juger les phénomènes de providence, les hommes et les faits historiques . Le bourgeoisisme, qui est à l’histoire ce que le
it tomber le colosse, exhaussé de tant de légendes, dans la curiosité historique , dans la recherche individuelle. Il veut nous le
ps et qui leur rend suspects tous les grands courants de la tradition historique . Nous y avons gagné un Attila presque bourgeois,
histoire de sensations neuves. Mais Attila, l’Attila de la longue-vue historique , est-il dans ces hachures, jusque-là inaperçues,
t, mais étriquée, sourde, aveugle et muette ! III La conscience historique qui manque au nouveau livre de M. Amédée Thierry
petissantes, des proportions qu’on ne retrouve dans aucun autre sujet historique , quel qu’il soit ! Hommes, choses et ruines, s’y
oit de conclure que M. Thierry n’est pas fait pour la grande peinture historique et que l’idéal de ses personnages lui échappe ?…
la puissance de son esprit, il est dans l’abandon de cette conception historique qui n’est pas le rationalisme, mais qui y touche 
] V Mais hélas ! notre conseil n’a pas été suivi. La conception historique de M. Amédée Thierry tient probablement aux borne
le cadet, il croyait l’être, après tout, dans une assez bonne maison historique pour ne pouvoir pas en souffrir ! Mais, encore un
et voilà pourquoi ses Récits mérovingiens, qui sont plus des tableaux historiques que de l’histoire complète dans toute la profonde
actitude, la même largeur de lectures au milieu de la circonscription historique qu’on s’est imposée et le même détail de renseign
er les faits de l’histoire, qui serait le dernier acte de la sagacité historique , ne vaudra pas aux yeux des hommes le talent de l
ubliera l’un et l’autre, car c’est la destinée de toutes les théories historiques d’être brisées au bout d’un certain temps. L’hist
14 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 302-303
er parmi les Littérateurs laborieux & érudits : tels sont l'Eloge historique de Louis XV, celui de M. Devaux, Chirurgien de Pa
rique de Louis XV, celui de M. Devaux, Chirurgien de Paris, le Précis historique sur la Vie & les Ouvrages de M. Passemant, In
eur du Roi, une Lettre critique sur l'état de la Médecine, des Essais historiques , littéraires & critiques sur l'Art des Accouc
ttérateur ; tel est encore son Ouvrage qui a pour titre, Singularités historiques , littéraires & critiques en Médecine, Chirurg
15 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »
, comme l’œuvre principale de M. D. Nisard, sont plus doctrinaires qu’ historiques . Cette sorte de critique passe pour un genre litt
i l’avait produite, et encore quel était l’ensemble des circonstances historiques c’est-à-dire sociales, dont sa production avait é
l, comme le fait encore M. Edmond Schererca : l’autre est un critique historique ou plus exactement sociologique, qui étudie dans
es circonstances qui font vu naître, acquiert tout son sens, son sens historique , son sens littéraire… Être en histoire littéraire
psychologie et émettant cette vue profonde que de tous les documents historiques , le plus significatif est le livre, et de tous le
l’art, où il traite de l’influence qu’exerce sur l’artiste le milieu historique et social dans lequel il se trouve placé, abstrac
ent des sciences morales. M. Taine veut démontrer un point de méthode historique , prouver que toute une série de documents, néglig
ccumule les faits, associe les anecdotes et les citations, les récits historiques et les caractères littéraires, expose et raconte,
e la critique anglaise qui est théologique avec M. Matthew Arnoldsck, historique et rhétorique avec M. Patercl, esthétique chez Ve
16 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30
bien des points ; on va de Douvres à Calais. Il suffit pour la vérité historique relative que le pont soit, autant que possible, d
rrompues et pendantes. Qu’on veuille réfléchir à l’immensité du champ historique  ; à part deux ou trois époques d’exception, presq
ivers sens. Le fort de son livre, qui embrasse une très-vaste étendue historique , porte principalement sur l’origine de la royauté
ec Moreau. Quand le tour des rôles fut épuisé, quand tous les numéros historiques furent sortis, il y eut clôture. Puis de nos jour
se présentaient plus nombreux, plus complets, et éclairés par un sens historique tout neuf, par une comparaison très-attentive. Il
Thierry et de son frère Amédée, de M. de Chateaubriand en ses Études historiques , de M. de Sismondi, de M. Fauriel, on trouverait
de l’idée monarchique et a estimé qu’elle n’avait pas obtenu sa part historique suffisante, son juste rôle, dans les récents trav
atteints que nous ne l’étions en effet de cette fièvre du symbolisme historique . Les premières pages ne sont autre chose qu’un sa
étexte ; l’auteur en profite pour se porter aux plus hautes questions historiques qui se lèvent à droite ou à gauche autour de lui 
olitique des plus déliés et avec une affinité, si j’ose dire, plus qu’ historique . Cependant l’idée de royauté, dont nous suivons l
nt, et s’inscrit en appel contre des portions notables de la doctrine historique de M. Augustin Thierry. Il est des noms si illust
ligieux directeurs de l’esprit du temps, le système de falsifications historiques auxquelles ils tiennent la main, ces graves et to
pu l’être légitimement ? De tels travaux, si lointains et si purement historiques qu’on les fasse, ont presque toujours leur point
17 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
randeur des passions ; et puis, aussi, parce qu’en somme les intérêts historiques donnent aux passions une base plus universellemen
s, d’où sortent les passions bourgeoises. Enfin, parce que les sujets historiques sont vrais. Corneille a toujours cru que les suje
ut que l’invraisemblance est de règle, mais que la vérité matérielle, historique des faits, est nécessaire. Et elle est nécessaire
es faits. C’est tout simplement l’idée d’Aristote. « Ce qui n’est pas historique ne nous apparaît pas immédiatement comme possible
torique ne nous apparaît pas immédiatement comme possible : les faits historiques , au contraire, sont évidemment possibles : ils ne
ût, et avec quelque utilité théâtrale, Corneille a travesti la vérité historique . La vérité historique n’est pour lui qu’un instru
ilité théâtrale, Corneille a travesti la vérité historique. La vérité historique n’est pour lui qu’un instrument de vraisemblance.
’esprit s’adressait la tragédie cornélienne ; elle est politique, non historique . Elle rappelle, si l’on veut, Machiavel et ses Di
Sertorius et de Pompée sur la guerre civile, ne sont pas des morceaux historiques , mais politiques : elles traitent des questions a
t, dans l’héroïsme romain des tragédies cornéliennes : l’un, banal et historique , l’autre original et psychologique. L’élément his
un, banal et historique, l’autre original et psychologique. L’élément historique , ou cru tel (je n’ai pas ici à en examiner la val
neille s’en est emparé, sans la corriger, sans y mettre aucun élément historique nouveau, si bien que ses rivaux et disciples, Scu
èces de Corneille, cela devient un système : il combine les atrocités historiques de l’antiquité avec les mœurs politiques du jour,
18 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »
i 1853.] La littérature vraiment utile de ce temps est la littérature historique . On ne le dira jamais assez. De tous les livres d
u de roche, Pierre Clément, l’a compris ainsi. Doué de l’intelligence historique qui voit bien dans la direction des faits, mais q
ise, plus qu’aucune autre littérature, abonde en biographies, en vies historiques précises, tranchées, prises plus profond et plus
e où les choses commencent et où elles finissent qui donne à un livre historique la clarté souveraine qu’aucun nuage de métaphysiq
us vigilante et de la plus sûre érudition. Tout est donc profondément historique dans cette histoire, que l’auteur appelle une Étu
up à ce que chacun se renfermât dans ses quelques pieds carrés de sol historique , et les défrichât, et les retournât pour leur fai
que Bossuet et que Montesquieu, roule, comme une espèce de Meschacebé historique aux larges ondes, ce magnifique récit du déclin e
re est si impersonnelle, qu’au strict point de vue de la connaissance historique elle redoute beaucoup plus les grandes personnali
19 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Royalistes et Républicains »
I Ce livre, que l’auteur appelle avec juste raison une Étude historique et non pas une histoire, a fait quelque impressio
l que soit le talent dont elles peuvent briller, ces espèces d’Études historiques nées à propos d’une question contemporaine, fille
une question contemporaine pour entrer dans l’absolu d’une conclusion historique , qui pourrait bien être une loi de l’histoire. Eh
ue de juste milieu, dans un homme de juste milieu faisant une justice historique  ! Pour nous, c’est plus piquant comme cela… Et, d
ter, comme un exemple de plus, le règne de Louis-Philippe à son étude historique , car le règne de Louis-Philippe vit les royaliste
out ce que Thureau-Dangin nous raconte très fidèlement dans son Étude historique est bien moins à la charge des partis qu’il ne cr
trer, par le clair spectacle de son impuissance, dans notre tradition historique , — car l’Histoire a de ces interruptions qui, com
20 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »
Le roman au début du xixe  siècle : Obermann, Adolphe. — 1. Roman historique  : V. Hugo. Notre-Dame de Paris. Les Misérables. —
mblera devoir éclipser ou étouffer toutes les autres : c’est le roman historique . 1. Roman historique : V. Hugo. Le roman his
ou étouffer toutes les autres : c’est le roman historique. 1. Roman historique  : V. Hugo. Le roman historique n’avait jamais
est le roman historique. 1. Roman historique : V. Hugo. Le roman historique n’avait jamais été tenté chez nous : je ne puis a
passe des faits aux mœurs, à la couleur : de récit apocryphe le roman historique devient ou prétend devenir peinture exacte, évoca
ou prétend devenir peinture exacte, évocation : c’est l’éveil du sens historique . Les restitutions de mœurs lointaines et de civil
venait de lui donner en Angleterre un incomparable éclat. Les romans historiques pullulèrent, plus fantastiques souvent qu’histori
lat. Les romans historiques pullulèrent, plus fantastiques souvent qu’ historiques , et mêlant les plus excentriques aventures au plu
q-Murs (1826) a bien vieilli, et poussé au mélodrame : les caractères historiques , dont les originaux sont trop voisins et trop con
res voies ; le temps du romantisme est passé. C’est pourtant un roman historique que donne Flaubert dans Salammbô (1862), un roman
s tons, tous les sujets, tous les genres. Il y a des parties de roman historique  : Waterloo, Paris en 1832, la barricade, etc. L’e
le thème lyrique s’enveloppe et se tempère d’une sorte de restitution historique  : dans ce décor xviiie  siècle, le romantisme de
de faire effort pour distinguer les personnages fictifs des individus historiques qui sont mêlés parmi eux. L’œuvre de Balzac, par
. Stendhal a fait une étude profonde de psychologie et de philosophie historiques . En cinq cents pages, il nous apprend autant que
elle est achevée en 1847. V. Hugo faisait du roman tantôt une vision historique , tantôt un poème symbolique. George Sand l’inonda
21 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »
donné pour tout résultat que le petit regrattage de choses et de mots historiques qu’il appelle l’Esprit de l’histoire… L’Esprit de
 : L’Esprit dans l’histoire, ou recherches et curiosités sur les mots historiques . Évidemment, tout le livre est là. Des mots ! des
vous faire une idée des changements terribles pratiqués sur les mots historiques par ce grand critique désintéressé qui veut chass
it penser à tout ce qui en a foncé la pourpre ! Presque tous les mots historiques restitués dans ce recueil le sont comme ces deux-
orien Vera est plus artiste que Fournier, qui n’est qu’un grammairien historique . La lettre du mot historique, que dis-je ? le nom
ue Fournier, qui n’est qu’un grammairien historique. La lettre du mot historique , que dis-je ? le nombre de syllabes dont il était
r des vétilles ». Mais nous voudrions que sur l’abaissement de sa vue historique il fût un peu moins rassuré. Il ne s’agit plus ic
22 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350
ivre qui en promet deux autres. C’est le premier terme d’une trilogie historique qui implique dans une même recherche l’ancien Rég
mite pour cela. Mais qu’il y pense ou qu’il n’y pense pas, sa méthode historique le trahit, et cette méthode même, il n’en a pas l
du même coup, la beauté de son talent et de son histoire. La méthode historique de M. Taine, si elle était vraie, abolirait Tacit
e et Chateaubriand au nom de la science, et la nomenclature des faits historiques remplacerait l’âme et la pensée de l’historien.
tes ! pas de force pour en exprimer tout le suc et en faire sa chimie historique , l’historien se retrouve pourtant, malgré les pré
a des manières de faire jouer le jour dans les faits et les opinions historiques . Seulement, Gobseck, lui, tout Gobseck qu’il est,
ocation d’écrire l’Histoire. Il n’y a pas, selon moi, d’autre méthode historique que la divination dont on est capable dans l’inte
ce n’est pas le fond du livre de M. Taine que je discute ici. Ce fond historique , sur lequel on sera bien obligé de se prononcer q
jourd’hui, ce que j’ai voulu, avant tout, c’est d’examiner la méthode historique qui, je l’ai dit déjà, n’appartient pas à M. Tain
rudition. Mais il a une bien autre visée ; il se croit une conception historique nouvelle. Et il n’y a réellement pas de conceptio
elet et aux Louis Blanc, à tous ceux, enfin, qui, dans leurs églogues historiques , ont partagé ou singé l’ivresse de ces premiers t
e ne perds pas la mienne à la regarder. Je ne suis pas un sentimental historique , — un philanthrope qui se cabre devant l’humanité
ute histoire future. Sa Conspiration jacobine n’est qu’une exposition historique , mais quelle exposition ! Elle n’a point de concl
a fait l’addition. Je ne crois pas qu’on ait jamais appliqué de main historique un plus rude soufflet sur la joue de ce grand dad
lète d’un genre d’histoire qui n’a pas d’analogue dans la littérature historique … Le livre de M. Taine a cette originalité d’être
23 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45
out naturellement, que nous ouvrirons cette Revue des diverses écoles historiques du xixe  siècle, ce grand corrupteur par l’Histoi
s cette tournée critique que nous voulons faire, à travers les œuvres historiques de ce temps. Ce sera le contraire du précepte « A
adotage, l’Individualisme, qui écrit l’histoire, peut tomber. L’École historique à laquelle s’est laissé entraîner M. Capefigue, c
, aussi innocente qu’on pourrait le croire, mais de toutes les Écoles historiques dangereuses, — rendons-lui cette justice, — c’est
’a fait penser au vice dont il semble porter l’empreinte, cette école historique enfantine, mais gâtée, nous l’avons dit, n’est pa
es pendant quelques jours ; et comme tout le monde n’a pas le cerveau historique pour résister aux mauvaises influences des histor
fet à deux ou trois places de ce livre frivole, — dans tout ce fusain historique que le premier souffle doit emporter, — des miett
du xviiie  siècle ne seront jamais pour M. Capefigue qu’une bergerie historique Nous n’avions pas à analyser un tel livre. Nous n
ste sur la main de ces prostituées ! Dans cet énervement de sa raison historique , il perd jusqu’à la fermeté de la langue de l’his
érieux, lui aussi ! perçoit maintenant, affirme et rétablit les faits historiques . Évidemment il est devenu la proie d’une hallucin
C’est toujours, ou à peu près, de la part de M. Capefigue, ce causeur historique qui nous donne maintenant, hélas ! la petite monn
près tout dit sur le livre de M. Capefigue, sur cette réhabilitation historique osée et manquée à la fois, — en même temps poltro
ront pas une minute l’édifice fragile de cette fantaisie amoureuse et historique que M. Capefigue a intitulée : Madame la comtesse
24 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462
rit, à sa manière, s’est épris d’un amour intellectuel pour la figure historique de Mme de Longueville ; et si nous mettons de côt
our peu qu’on ouvre le livre de ce philosophe, fasciné par un fantôme historique tout autant qu’aurait pu l’être un poète, ce fou
les choses du xviie  siècle, et mettre mieux en saillie des documents historiques qu’une position presque officielle lui a rendus f
hesse de Longueville reste ce qu’on l’a toujours vue dans sa pénombre historique — et moins ce qui fait rêver, moins le mystère, m
au de celle de Shakespeare : — la faculté de comprendre un personnage historique par une intuition supérieure plus puissante, pour
e dont il est l’auteur. N’est-ce pas là, en partie, de la psychologie historique  ? Où la gloire n’est pas, où les faits sont chéti
, pendant leurs deux jours d’existence, l’ineffaçable épitaphe du nom historique qui les couvre, il n’y a plus guère à introduire
veux blancs ne rougisse pas de s’arrêter avec elles sous le réverbère historique  ? Elles furent belles, mais cela suffit-il ? Pul
si ce n’est ceci qui explique tout dans ce Jourdain de la galanterie historique . C’étaient de grandes dames et il est roturier !
rata Grandisson, Richardson avait peint Clarisse. Mais le Richardson historique qui n’a pas rencontré de Clarisse parmi les Longu
celui de Mme de Chevreuse dans un genre différent) est privé du fonds historique qui le supporte et qui l’expliquerait. Ainsi, dan
de M. Cousin, trouble à ce point la réalité et la moralité des choses historiques , il est évident qu’il peut fausser autour de lui
ecret de ce nunc dimittis qu’il entonne à la fin de ses consécrations historiques . Ce n’est pas, comme celui du vieux Siméon, le nu
25 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IV. M. Henri Martin. Histoire de France » pp. 97-110
ci ce qui pourrait l’achever. Le xixe  siècle, ce siècle profondément historique et qui ne sera probablement que cela, du moins ch
À côté de M. Michelet, il n’y avait personne. À côté de ses fantasias historiques , il n’y avait rien. On avait des Histoires de la
istoire. M. Henri Martin, qui vit le moment bon, se dévoua à ce genre historique , — l’histoire pour les gens qui ne la savent pas
e l’Histoire de France de M. Martin, comme ils lisent le Dictionnaire historique et géographique de M. Douillet, une publication d
not de lecteur qui ne demande qu’à grignoter sa petite touffe de thym historique  ; ne lâchant le mot « transformation » qu’avec pr
à cette heure, en attendant un Ulysse qui ne viendra pas, la Science historique , comme les autres, entasse systèmes sur systèmes.
ie, puissancialisée par la haine. Le druidisme, qui est la seule idée historique de ces quinze volumes et qui déborde au Moyen Âge
26 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
nue. Tout le monde lui a déjà donné son vrai nom et l’appelle l’école historique . Mettre en présence ces trois écoles, mettre aux
er seulement ici deux noms bien originaux, M. Taine, sorti de l’école historique , prétend réduire toutes les facultés d’un artiste
e avec une profondeur dogmatique incomparable, la plus grande largeur historique et la sensibilité d’un goût aussi délicat, aussi
s. Se figure-t-on que M. Taine soit un représentant fidèle de l’école historique  ? L’école historique le renie comme le plus passi
M. Taine soit un représentant fidèle de l’école historique ? L’école historique le renie comme le plus passionné et le plus terri
 ; nous ne croyons plus : resterons-nous sceptiques ?) ; 3º le moment historique (nous retrouvons une croyance, des principes, une
27 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »
, et malgré les aventures qu’elles auront courues, des individualités historiques , les pièces essentielles d’un damier, dont les ca
isme qu’il n’avait pas auparavant. L’oubli, et je dirai même l’erreur historique , sont un facteur essentiel de la création d’une n
de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger. L’inve
istoriques est souvent pour la nationalité un danger. L’investigation historique , en effet, remet en lumière les faits de violence
es systèmes des généalogistes. La nation moderne est donc un résultat historique amené par une série de faits convergeant dans le
28 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »
e profonde et subtile du génie politique de Rome, et de son évolution historique . Montesquieu n’a pas, comme on dit, détaché un ch
ions, donnent les directions et les formes principales de l’évolution historique . Les Considérations de Montesquieu élargissent no
c’est tout Montesquieu, toutes ses connaissances et toutes ses idées, historiques , économiques, politiques, religieuses, sociales,
cès particuliers l’ennuyèrent : les principes généraux et les sources historiques du droit captivèrent son attention. L’idée premiè
déterminée : Montesquieu sera toujours un juriste ; toutes ses idées historiques , ses vues politiques, ses conceptions philosophiq
elle faisait faire un grand pas à l’explication rationnelle des faits historiques  ; elle écartait les hypothèses de législateurs fa
de l’intervention humaine, individuelle, dans le cours des événements historiques . Il y croit si bien qu’il demandera en 1728 à ent
, et qu’une loi bien trouvée peut suspendre ou détruire les fatalités historiques . Il arrive enfin à ce qui est le fond, et la chim
ultat d’une foule de conditions physiques, météorologiques, sociales, historiques . De là, la variété infinie, le chaos contradictoi
ontesquieu l’engendre tout entière par le jeu des causes physiques et historiques . Cependant, dans l’ensemble de l’ouvrage, domine
29 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96
s souvent recherché avec un grand soin, à chacune de ses publications historiques , dans quelle école historique de ce temps on deva
nd soin, à chacune de ses publications historiques, dans quelle école historique de ce temps on devait classer M. Michelet, et, no
Il est lui-même, et ne dépend que de ses facultés. C’est un solitaire historique , et c’est même un bonheur que sa solitude. Si bea
rien correct et sérieux, mais un prestigieux dessinateur d’arabesques historiques , qu’on est tenté de lui pardonner les passions ma
erait point une distinction suffisante, car presque toutes les écoles historiques de ce temps sont filles de la Libre Pensée, et ce
pas. En agissant ainsi, il porte simplement la peine de la conception historique qu’il s’est faite, si toutefois il s’en est fait
and Roi ! Ici comme plus haut, et à toutes les époques de ses travaux historiques , c’est toujours le pamphlétaire rétrospectif cont
de s’être retourné après son abdication et son sacre. Ces précédents historiques terribles, accablants pour un prêtre et un cardin
sant contre elle toutes les haines qui coulent de tous les tombereaux historiques pour ajouter à la sienne, qui pouvait restituer s
s ne sussions ? Que peut-il maintenant nous apprendre ? Comme penseur historique , n’avons-nous pas son dernier mot, le mot transpa
istoire ni par le fond ni par la forme, mais une espèce de carmagnole historique , chantée d’un ton d’énergumène devant la lanterne
l et sans garde-fou. C’est là une saveur nouvelle dans la littérature historique . M. Michelet n’est point un métaphysicien. Il n’y
ui je ne sais quelle violente hystérie, a métamorphosé la bouquetière historique , charmante au début, quoique trop fleurie, et qui
let et quand on a fait un livre dans lequel on a poussé le panthéisme historique jusqu’à dépouiller de leur personnalité les chefs
u sacré ! Tant qu’enfin, arrivé à n’avoir plus à copier de médaillons historiques , il est obligé de revenir à l’éloge et à la glori
e grande et frappante antithèse. Les Femmes chrétiennes, les Héroïnes historiques du Christianisme, mises en regard des Héroïnes de
indignement abusé. En trois mots, voilà toute la question de la femme historique , et à ces trois termes nous défions d’en ajouter
30 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »
Rien de moins neuf. Rien de plus faux souvent. Rien, d’esprit, moins historique … De cela seul qu’il est un philosophe, Rémusat mé
De cela seul qu’il est un philosophe, Rémusat méconnaît le beau côté historique de l’Angleterre, pays avant tout de tradition et
!) ce ne sont, à eux cinq, des héros d’aucune manière, et leur taille historique , moi qui ne suis pas whig, je ne la mesure pas au
n carré à travers lequel il le guigne, Rémusat a manqué ses portraits historiques . La qualité de son esprit est la finesse, la moin
t, il a choisi — mais pour cette fois-là sans finesse — des portraits historiques à faire pour lesquels il fallait impérieusement t
es hommes et des choses de ce fier pays. Si j’avais, sur cette partie historique et désintéressée de l’Angleterre au xviiie  siècl
31 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 16-17
, les détails trop diffus de celui de la Martiniere. Son Dictionnaire historique portatif conservera toujours sa supériorité sur t
on a publiés depuis. Il est moins complet que le nouveau Dictionnaire historique en six volumes ; mais on y trouve aussi moins d’i
pour s’égarer, ou montrer une partialité puisée dans le Dictionnaire historique , littéraire & critique, qu’ils ont également
32 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire de la Révolution »
ngtemps, mais il a voulu concentrer d’un seul coup leurs trois œuvres historiques dans la sienne. C’était ambitieux et hardi. À ses
— soixante années qu’Hippolyte Castille, qui comprend un peu l’unité historique comme la Convention comprenait l’unité politique,
e juin. Si ceux qui vont le suivre ne contiennent pas plus de matière historique , — et pourquoi en contiendraient-ils davantage ? 
qu’un manque de justesse et d’architecture : il tient à la conception historique de Castille, aux racines mêmes de l’homme et du l
même pas, car les mécaniques ne sourient pas, et il est une mécanique historique . Grue ou cabestan, ou de quelque nom qu’il vous p
mis de sa cause, est fait pour autre chose que pour être un fataliste historique et rester l’écrivain qui, par amour du style, ne
33 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »
osé-Maria de Heredia a placé à la tête de sa traduction deux tableaux historiques qui lui appartiennent en propre : le tableau de l
ux introduisent et classent très haut leur auteur dans la littérature historique de ce temps. Ils sont réellement d’un relief extr
qu’on connaissait, et qui rayonne et se projette en ces deux morceaux historiques comme une promesse, faite à l’Histoire, d’un arti
moderne qui est devenue une exigence, était rare dans la littérature historique d’autrefois, plus grave et plus nerveuse que colo
je ne connais guères que Macaulay, dans plusieurs de ses beaux Essais historiques , publiés dans La Revue d’Edimbourg, qui ait cette
à son tour… José-Maria de Heredia nous annonce non plus des tableaux historiques , mais une histoire complète de la conquête du Mex
34 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angleterre »
à sa curiosité ? Voilà ce qu’on dira peut-être. Et cependant le sujet historique que Labutte n’a pas craint d’aborder n’en restera
ccourcis et passionnés, nous ne pensons, guères qu’à ce bout de toile historique dont nous sommes les tisserands d’un jour ou à ce
tre. Il a obéi à de bien autres préoccupations. Il est de cette école historique qui n’a pas de nom encore, — car un nom compromet
à ses devanciers, ce que ces devanciers ignorent, c’est-à-dire la loi historique de ces faits tant de fois maudits et qu’il recomm
e  siècle d’après la Gazette des Tribunaux. C’est un de ces pleurards historiques qui versent, sur les malheurs de l’humanité au Mo
35 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193
errari, l’auteur des Révolutions d’Italie, est une espèce de Proudhon historique . Il sort avec éclat du juste milieu des théories,
e que cette majestueuse et fort innocente déclaration est une méthode historique  ! Impossible à nous de le laisser tranquillement
é et de discernement ; c’est de l’érudition passionnée. Fantasmagorie historique jouée, non sans prestige et sans puissance, avec
à laquelle on ordonne de se lever, nous font trembler sur la loyauté historique de l’auteur, par la manière dont ils sont jugés.
de ces faits ? Quand on a regardé deux minutes l’Italie avec des yeux historiques , l’assertion qui fait le mérité absolu de l’ouvra
u son livre d’aujourd’hui, et qu’on en a comparé les meilleures pages historiques aux quelques fragments de littérature qu’il a int
d’État il nous place de son autorité privée en pleines mathématiques historiques , et il nous dit avec la séduction de son incompar
mêmes plis. Il y a là une puissance presque formidable de manœuvrier historique , et qui me rappelle ce Charles Fourier, dont M. F
décompose, et on reconnaît dans l’agilité de ce beau joueur d’échecs historiques , je ne sais quoi du phalanstérien des vieux jours
ur cela du mysticisme et du rêve ?… Qui nous assure que la conception historique de M. Ferrari soit une vérité ?… Des faits, cette
essibles ?… Lui, lui qui entend si merveilleusement la castramétation historique des nations, démontre-t-il suffisamment que cet o
euples qu’il faut saisir, même pour les exagérer, — et l’omniprésence historique de Bossuet dans son Histoire universelle, et que
36 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les civilisations »
qu’il sache ou qu’on sache bien, dans l’état actuel des connaissances historiques auxquelles, par son livre, il n’ajoute, certes !
as pour le Journal des savants. Je n’ai, moi, qu’à dire ici la valeur historique et littéraire de ce livre, lequel, littérairement
raison, même dans le passé !… On lui cherche partout des importances historiques … Et, d’ailleurs, il faut bien en convenir, il y a
aime mieux Louis XIV. Et vous ?… IV Mais laissons ces sornettes historiques  ! Par procédé pour Faliés, je veux être sérieux.
tance que pour Faliés. Qu’importe à nous autres, et même à la science historique , de savoir, par exemple, si l’origine des Othomis
l pose sa candidature ! 47. Louis Faliès. Études philosophiques et historiques sur les civilisations (Constitutionnel, 22 juin 1
37 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le colonel Ardant du Picq »
on équilibre ce ferme esprit, — disons-le à sa gloire ! — encore plus historique qu’il n’est historien. Car il ne faut pas s’y mép
rand nombre des historiens de l’heure présente — qui n’a pas l’esprit historique , et qui ne touche à l’histoire que pour misérable
qu’on se décerne ; mais, si l’on n’a pas ce que j’appelle « l’esprit historique  », c’est une fonction qui se retourne contre celu
erdu. C’est qu’en lui, Michelet, comme dans tous les autres, l’esprit historique n’était pas assez fort pour maîtriser et gouverne
er et gouverner l’historien. Eh bien, c’est cet esprit-là, — l’esprit historique , — si rare dans ce siècle, où le passé est traité
ns nouvelles. Mais, historien comme je l’ai dit, — historien à esprit historique , — il est allé, un jour, vers la fin des précieux
38 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Papesse Jeanne » pp. 325-340
tionnel, 9 avril 1878.] I Ce livre : La Papesse Jeanne, « roman historique , accompagné d’une importante (sic) Étude historiq
e Jeanne, « roman historique, accompagné d’une importante (sic) Étude historique  », m’est arrivé dagué à mon adresse pur l’éditeur
a Papesse Jeanne. Ce sujet, en effet, n’est plus qu’une vieille loque historique percée par la science et répudiée par le mépris.
jamais fait peur… La Papesse Jeanne, tout erreur, mensonge et haillon historique délaissé qu’elle puisse être, pouvait trouver son
rs de sa pensée. La chose à lire, au contraire, c’est la dissertation historique sur la Papesse Jeanne. Le roman n’est que de la f
importante, qui va à fond, le trait à emporter, c’est la dissertation historique qui établit, ou qui tente d’établir, un point de
39 (1886) De la littérature comparée
ue nous relisons sans cesse ne sont-elles pas seulement des documents historiques auxquels nous pouvons demander les secrets des si
orceaux fort agréables à lire. Cependant, le développement des études historiques , en favorisant la connaissance des milieux et la
iquèrent à déterminer, non plus leur valeur absolue, mais leur « sens historique  ». — À mesure qu’il avance dans sa carrière d’écr
ainte-Beuve s’en est toujours tenu, en somme, à l’étude des documents historiques , des individus ou des groupes d’individus. M. Tai
plique avec une clarté parfaite sa méthode et son but : les documents historiques , parmi lesquels il compte les œuvres littéraires
rnerait à l’étude des individus ? Cet homme, sur lequel les documents historiques nous ont renseigné, n’est pas un être isolé : ses
sseur, son autorité. » C’était clair et simple. Mais avec la méthode historique et psychologique, le problème est tout autre : il
national de l’Allemagne au commencement du siècle et avec la période historique où, à la suite de Waterloo, l’influence anglaise
40 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — Préface (1859) »
e en époque une série d’actes sur la terre, a deux aspects : l’aspect historique et l’aspect légendaire. Le second n’est pas moins
s la pensée de l’auteur d’amoindrir la haute valeur de l’enseignement historique . Pas une gloire, parmi les splendeurs du génie hu
s ces poëmes, ceux du moins qui résument le passé, sont de la réalité historique condensée ou de la réalité historique devinée. La
nt le passé, sont de la réalité historique condensée ou de la réalité historique devinée. La fiction parfois, la falsification jam
41 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. LOUIS DE CARNÉ. Vues sur l’histoire contemporaine. » pp. 262-272
res propres à les ramener qu’il se préoccupe ; c’est à leurs préjugés historiques ou théoriques qu’il oppose, en chacune de ses pag
de droite, et que ne saurait accepter une plume aussi ferme et aussi historique que la sienne. Quand il veut apprécier le talent
de M. de Carné, bien que le fond et le tissu en soient véritablement historiques et politiques, l’idée religieuse domine et rabat
finalement impossible et ruineuse. La session de 1815 forme la partie historique la mieux traitée et la plus instructive du livre 
ntenir après avoir lu le chapitre de M. de Carné. Les autres portions historiques sont moins précises, moins complètes, quoique sem
42 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le marquis de Grignan »
nconnu que voici n’a pas laissé derrière lui le moindre petit chiffon historique qu’on puisse ramasser ! C’est un inconnu, en effe
te histoire qui paraissait impossible, cette histoire sans personnage historique , — ce qui ne s’était jamais vu, — Frédéric Masson
is de Grignan de sa poussière de marquis, et il nous a montré le rien historique de cet homme, qui ne fut rien par lui-même, quoiq
bre, ou même ignoré, mais qui a vécu, et elle n’a pas non plus le ton historique qui généralement est élevé et sévère. Mais le ton
our hors d’une voie marquée par un livre si ferme et si exclusivement historique , ou continuera-t-il de les consacrer à l’histoire
43 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Rome et la Judée »
cis et si net ; car les Césars sont plus peut-être de la numismatique historique que de la peinture. On les prendrait pour des cam
ie de leur ordonnance. Enfin, comme appoint à ces trois dissertations historiques , l’auteur de Rome et la Judée finit son volume pa
pagny, qui fut plutôt, autrefois, dans son meilleur temps, un graveur historique qu’un historien, et qu’on ait reconnu sa pointe,
eries du pédantisme contemporain : « Cela est assez ignoble pour être historique  », est un mot qui le révèle. Son mépris n’appuie
esque un feuilletoniste d’histoire, quelque chose comme un Pontmartin historique  ; car Champagny, dans ce dernier livre, a beaucou
44 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Auguste Vitu » pp. 103-115
ina toute sa vie. Mais il ne faut pas imputer à la forme de sa pensée historique les perversités et les scélératesses de son espri
i me fait l’effet d’être la vraie voie d’Auguste Vitu ! Les fragments historiques cités plus haut sur certaines phases de la Révolu
murs a su y trouver, et qu’il y a mise dans les trois autres morceaux historiques que nous avons signalés. Ici, le sarcasme dont no
fort bien en dégager, ainsi que l’attestent les excellentes variétés historiques qu’il nous a mises sous les yeux, titres réveilla
de convictions très sérieuses. Il ne nous a donné là que des variétés historiques , mais je suis sûr qu’il pourrait nous donner une
45 (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Conclusion »
thodiquement, tant par la déduction psychologique que par l’induction historique , la sociologie a livré sa réponse : c’est que les
aut désigner celui qui précède invariablement l’autre. Or, en matière historique — sans parler de la rareté avec laquelle se montr
celle de l’égalité, et non réciproquement : à défaut de l’antériorité historique , nous avons fixé une antériorité psychologique. —
rai que les rapports « réversibles » sont presque de règle en matière historique . Des tendances que l’histoire met en présence, il
faudrait entreprendre pour rassembler, des quatre coins de l’horizon historique , toutes les conditions des transformations social
46 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre II. Le mouvement romantique »
ntiques, vulgarisait toutes les nouveautés des Martyrs, le romanesque historique , le paysage historique, la couleur locale. Elle a
utes les nouveautés des Martyrs, le romanesque historique, le paysage historique , la couleur locale. Elle a eu ses lakists, Wordsw
précède la Préface de Cromwell et les Orientales : pour le romantisme historique et pittoresque, les peintres ont donné des modèle
élimine l’élément poétique. Cette forte histoire est la démonstration historique d’un dogme : ce qui y manque le plus, c’est le se
ration historique d’un dogme : ce qui y manque le plus, c’est le sens historique . 710. A consulter : Pellissier, le Mouvement l
ol. in-8. 1822-1825. Pichot, trad. de Byron. 1823. Abel Hugo,Romances historiques (en prose), in-12. 1823. Fauriel, trad. destragéd
populaires de l’Angleterre et de l’Ecosse, in-8. 1825. Pichot,Voyage historique et littéraire en Angleterre et en Ecosse, 3 vol. 
47 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Schuré, Édouard (1841-1929) »
s ses plus belles œuvres a été l’atmosphère génératrice du symbolisme historique réalisé par Schuré dans son Théâtre de l’âme. Édo
ne idée philosophique », — de même Édouard Schuré dégage d’une époque historique ses éléments essentiels, lui recrée une émouvante
ion plus énergique… Il n’y a donc pas lien de confondre le symbolisme historique du Théâtre de l’âme avec le symbolisme légendaire
48 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LES JOURNAUX CHEZ LES ROMAINS PAR M. JOSEPH-VICTOR LE CLERC. » pp. 442-469
i je l’osais remarquer, son raisonnement, en faveur de l’authenticité historique qu’il soutient, m’a paru plus spécieux que fondé,
191. » Une fable qu’on aura accueillie dans une époque tout avérée et historique ne saurait en aucune façon la mettre au niveau de
ourrait encore faire brèche de nouveau. M. Le Clerc a exprimé une vue historique très-séduisante et très-ingénieuse ; c’est que, s
nt d’études, et, pour tout dire, une véritable rénovation des travaux historiques  : « Cet empereur, renonçant le premier aux tradit
de Vitellius ou par les siens, ne craignit point d’en faire un musée historique où se dévoileraient, aux yeux de tous, les mystèr
e fut un peu comme aujourd’hui, où, grâce à la passion des recherches historiques , on revient à mieux savoir le moyen âge et l’époq
singulières. C’est bien moins encore, on le conçoit, à la rénovation historique du temps de Vespasien qu’à la nôtre même, en sa l
émérides. M. Le Clerc indique, en passant, une quantité d’éphémérides historiques des Grecs qui ne sont pas plus des journaux propr
s morceaux suivants, où le critique aborde des ouvrages plus ou moins historiques , il se disposait insensiblement à en venir aux po
49 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61
et contradictoires une critique relative, proportionnée, explicative, historique enfin, mais qui n’était pas dénuée de principes ;
nte, sous le voile de l’anonyme, soutenait les avantages de la vérité historique au théâtre, lé mit en contradiction avec Geoffroy
’on reprochait aux écrivains du xviiie  siècle. Cependant la pratique historique laissait de ce côté à désirer ; malgré l’élévatio
lui seulement du jour où il les voit. Par combien de degrés l’affaire historique a marché, et qu’il y a loin de là au rapporteur p
sa fleur de récit. M. de Barante eu l’honneur, en ce grand mouvement historique qui fait encore le lot le plus clair de notre mod
plus heureuse en soi et plus piquante. Il a osé lutter avec le roman historique , alors dans toute sa fraîcheur et sa gloire, il l
où il a voulu surtout le développement varié et continu. Un critique historique distingué et modeste17, qui a pu, dans le Globe,
prendre une image déjà employée, une fois entré en lice avec le roman historique , et le tournoi ouvert aux yeux des juges, il fall
vier (1842). 20. Sœur Marguerite se trouve au tome III des Mélanges historiques et littéraires de l’auteur (1835).
50 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre III. L’Histoire »
rt Nez suscitèrent de nouveaux poèmes d’un caractère plus strictement historique  : non qu’on se fit une idée plus scientifique de
roniques59. L’idée d’appliquer la poésie française au récit des faits historiques germa de divers côtés : surtout en Angleterre, où
ui chez nous appartenait seulement au latin. Le goût des compositions historiques semble avoir été très vif chez les rois anglo-nor
forme. Désormais toute œuvre qui appliquera le vers épique aux faits historiques sera un accident et comme un phénomène de rétrogr
tions déréglées, aux romanesques absurdités, que l’existence d’œuvres historiques de plus en plus répandues et nombreuses : elle en
l’Église qui firent le passage de la légende poétique à la biographie historique . En l’an 1170, le jour de Noël, l’archevêque de C
réalisée en des actes vraisemblables, accessibles, en pleine réalité historique et vivante, la chevalerie du Christ. Mais de plus
872 ; Bouchet, Paris, Lemerre, 1892. — À consulter : Hanotaux : Revue historique , IV, 74-100, Debidour, les Chroniqueurs, t. I (Cl
ris, 1837. 63. À consulter : la Vie de saint Thomas le Martyr, étude historique , littéraire et philologique, par Étienne, Paris,
51 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVI » pp. 256-263
par m. thiers. — le lutrin de boileau cité par schlegel. — découverte historique de m. monmerqué. — une longue suite de rois illég
de rois illégitimes en france. — le petit roi jean ier. — scepticisme historique . — badauds comme des byzantins. — propos de table
é a lu ou plutôt a dû lire (le temps l’en a empêché) une dissertation historique assez piquante sur le sort du petit roi Jean Ier.
amment Rienzi. Voilà un beau champ ouvert aux amateurs du scepticisme historique . — A propos de M. Monmerqué, il vient de publier
52 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268
le tableau des époques reculées, M. Victor Cousin dans l’intelligence historique des philosophies, M. Raynouard dans le défricheme
ut esprit inventeur, une initiative originale, un germe inné de génie historique et critique que développa une infatigable applica
imitive, sur ce fond recouvert, mais subsistant, que son impartialité historique et critique si étendue, si nourrie d’études, se v
la force des études religieuses, et de ce que produisait de lumières historiques cette critique circonscrite et profonde, appliqué
nt encore par ses racines au xviiie  siècle, et lui qui va devenir si historique de méthode, et qui l’est déjà, nous le surprenons
du beau, du délicat, surtout des choses primitives ; il avait le sens historique , sa vocation propre était là ; il n’aimait la phi
ié ces tâtonnements de l’esprit humain, il semble qu’en cela l’esprit historique de Fauriel l’ait déjà gagné : « Vous savez mieux
des mousses ? » La même sagacité qui le dirigeait dans les recherches historiques primitives, il la portait dans ces investigations
obles motifs de circonstance. Son but, d’ailleurs, demeurait toujours historique , ses travaux, depuis 1815, se rapportaient entièr
 — Ses autres écrits. A partir de 1815, disions-nous, c’est la pensée historique qui domine dans l’esprit de Fauriel ; il y eut po
sans doute qu’elle l’ait empêché de mener à fin la grande entreprise historique de toute sa vie. Il n’en est pas ainsi des deux
e poëte dramatique. En s’appliquant à la composition de ses tragédies historiques indépendamment de toute règle factice, en combina
gustin Thierry et Fauriel, ou bien d’écrire une tragédie. Le Discours historique qui sert de préface à sa pièce le prouve assez ;
pas. Il avait coutume de résumer agréablement le sens de son Discours historique à peu près en ces termes : « Je leur ai donné à s
personnage romanesque d’Adelghis, qu’il avait imaginé sur des données historiques moins sûres et avant ses dernières études, prenai
par Fauriel, a été, en Italie, un représentant et un frère de l’école historique française. Je fais toucher du doigt le lien et le
à cette époque, nourrissait certain vague projet de composer un roman historique , dont il aurait sans doute placé la scène dans le
Sposi. Vers le même temps, son ami Grossi s’occupait d’un grand poëme historique , les Lombards à la première Croisade ; c’était le
de roman, il y a lieu d’inventer des faits pour développer des mœurs historiques  : « Or, c’est là, répliquait Manzoni, c’est là un
oésie qui, comme je vous le disais, ne veut pas mourir ; la narration historique lui est interdite, puisque l’exposé des faits a,
nfond avec elle et en tient lieu. Si Fauriel a eu en un sens le génie historique (et il n’est que juste de lui en accorder une par
e l’historien complet ; mais, dans l’interprétation et l’intelligence historique des poésies et chants nationaux, des romances ou
tait pas de dégager par une analyse habile ce qu’il pouvait y avoir d’ historique clans ces premiers chants lyriques, dans ces frag
îcheur et la saveur franche de bon nombre de ces pièces. Les chansons historiques et héroïques des klephtes, qui se rattachent à la
qu’à vaquer à la confection et à la publication de son grand ouvrage historique qui devait, avant cette interruption, être déjà f
qu’a écrit de lui M. Augustin Thierry, dans la préface de ses Études historiques , où il lui rend le plus touchant et le plus noble
e même année 1821, où il écoutait avec tant d’intérêt les confidences historiques d’Augustin Thierry, Fauriel se trouvait dépositai
principale, ait mis obstacle à l’entier achèvement de son entreprise historique . Ce ne fut qu’en 1836 qu’il publia le second des
n ce moment87. Le second ouvrage, le seul qu’on possède sous sa forme historique définitive, était destiné à établir le lien entre
qui convient, sentira que l’effet général est de lui agrandir la vue historique , de lui montrer l’humanité sous d’autres aspects
l avait fait de Sidoine ; il cherche à rajuster, à rétablir la vérité historique à travers les lacunes, les crédulités ou les réti
M. Fauriel est trop équitable pour ne point rendre à tout personnage historique la part qui lui revient, et pour sacrifier aucun
peut être exact ; il a l’air d’être rigoureux. Puisque les documents historiques légués par ces âges sont si arides, si évidemment
bserver que la méthode de M. Fauriel ne va pas à mesurer les colosses historiques  ; il a besoin de diviser, de subdiviser ; il ne f
au sein d’un ordre nouveau. C’eût été là l’objet d’une dernière œuvre historique qu’il se proposait de mener à terme, et dont l’in
énumérer encore : il publia en 1837, dans la collection des Documents historiques , le poëme provençal sur la guerre des Albigeois ;
61. C’est déjà le principe éclectique moderne dans son application historique . M. de Tracy n’était pas si indulgent à l’histoir
eau de Schlegel est reproduit dans son volume d’Essais littéraires et historiques (Bonn, 1842). 91. Voir la préface du roman de Ga
53 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »
autre mode d’exposition ne saurait être qu’une combinaison, la marche historique et la marche dogmatique. Par le premier procédé,
développement. Mais à mesure que la science fait des progrès, l’ordre historique d’exposition devient de plus en plus impraticable
n des connaissances, est donc de substituer de plus en plus à l’ordre historique l’ordre dogmatique, qui peut seul convenir à l’ét
ablement, une certaine combinaison de l’ordre dogmatique avec l’ordre historique , dans laquelle seulement le premier doit dominer
écemment formées dont l’étude ne comporte qu’un ordre essentiellement historique , lequel ne présente pas d’ailleurs, dans ce cas,
coup de poids, si elle était réellement un motif en faveur de l’ordre historique . Mais il est aisé de voir qu’il n’y a qu’une rela
e relation apparente entre étudier une science en suivant le mode dit historique , et connaître véritablement l’histoire effective
fluence les unes des autres, ce qui tendrait à faire préférer l’ordre historique  ; mais en considérant, dans son ensemble, le déve
, ne peuvent être regardés que comme des matériaux. Le prétendu ordre historique d’exposition, même quand il pourrait être suivi r
i la plus négligée. Dans l’étude de chaque science les considérations historiques incidentes qui pourront se présenter auront un ca
ation ne saurait jamais être rigoureusement conforme à l’enchaînement historique des sciences. Quoi qu’on fasse, on ne peut éviter
rès les explications précédentes, nous ne devions pas prendre l’ordre historique pour base de notre classification, je ne dois pas
54 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre IV : Règles relatives à la constitution des types sociaux »
dans la constitution de l’homme et qui dominent tout le développement historique . Pour ceux-là, ce qui est bon pour une société ne
e une fois qu’on a reconnu qu’entre la multitude confuse des sociétés historiques et le concept unique, mais idéal, de l’humanité,
mme les sections homogènes d’une droite géométrique. Le développement historique perd ainsi l’unité idéale et simpliste qu’on lui
e classification. Il est vrai qu’il n’existe peut-être pas de société historique qui réponde exactement à ce signalement ; mais, a
e ou société à segment unique — qu’elle soit conçue comme une réalité historique ou comme un postulat de la science — on a le poin
non des espèces sociales, mais, ce qui est bien différent, des phases historiques . La France, depuis ses origines, a passé par des
55 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Léopold Ranke » pp. 1-14
jusqu’à nos jours, on trouve bien sur son chemin quelques bons romans historiques et quelques essais (good historical romances and
ndons bien pardon à Macaulay, mais si la difficulté de la composition historique ne venait que de l’accord qu’il faut savoir établ
qué que cette histoire, — bien moins une histoire qu’une dissertation historique comme on doit en lire beaucoup par année à l’Acad
nt de l’historien allemand pour que nous puissions mêler une critique historique ou religieuse à notre critique littéraire, sans e
n de tout pour les autres. Nous laisserons donc là notre appréciation historique , et, acceptant tout entier Léopold Ranke pour ce
56 (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire et philosophique »
ins d’une grande exactitude et d’une parfaite équité. Quatre périodes historiques y sont plus particulièrement traitées : 1° La pér
claircissements accompagnent les traités et complètent la perspective historique de ce temps-là. MM. Grégoire et Collombet nous pr
ifique et plus sobre qu’autrefois, les développements et applications historiques ou littéraires dont le bon Dugald Stewart orne et
d’articles importants. En restant fidèles et exacts dans les exposés historiques , MM. Leroux et Reynaud savent produire les idées
57 (1875) Premiers lundis. Tome III «  La Diana  »
29 août dernier, à la séance d’inauguration solennelle d’une Société historique locale et accueilli avec une sympathie si marquée
hercher en chacun ce qui est vibrant, et que le sentiment napoléonien historique et dynastique tel qu’il le conçoit dans son espri
sauvée, grâce à lui, de la ruine et consacrée désormais à la Société historique de Montbrison, sous ces voûtes et entre ces murai
ue et en saillie ; c’est ce que j’appellerai l’idée de centralisation historique provinciale : réunir dans un seul et même local t
58 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326
er et à continuer l’idée métaphysique qu’il a conçue du développement historique de l’humanité. Nous nous bornerons à examiner le
l’individu. Quoi qu’il en soit, quand on ne veut pas faire une épopée historique et classique dans le genre de Lucain, mais une ép
art, mais sans masquer jamais les événements réels et les situations historiques . Il faudrait, en un mot, que le Napoléon de M. de
uple ! » A-t-on droit de transfigurer ainsi à bout portant les hommes historiques en symbole ? Comme ces empereurs romains que la m
ns que la mort incontinent faisait dieux, suffit-il à nos personnages historiques de mourir pour être faits tout aussitôt idées ? J
res émotions ; c’est une œuvre d’art que ce récit de voyage : le sens historique et le sens des lieux y respirent et s’y aident d’
, pris en lui-même ; mais le vague a lieu par rapport aux personnages historiques qui y figurent. A quel point, par exemple, Etzel
59 (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312
sentiment personnel sur les questions religieuses, philosophiques et historiques que Taine, Renan et Michelet ont abordées et réso
, et que ce désaccord pouvait expliquer quelques-uns de ses jugements historiques  ; que ses convictions déterministes et la puissan
t la vie, résument, à mes yeux, ce qu’il y a d’essentiel dans l’œuvre historique de notre pays et de notre siècle. Ils se complète
’histoire aurait dû être entreprise après que les bases de la science historique et de la méthode critique auraient été posées. Ma
lus démonstrative que la plus rigoureuse des analyses. Sa philosophie historique était si vague et elle donnait une si grande plac
veloppé chez tous les historiens venus après lui le sens de la vérité historique  ; Renan et Taine en particulier ont subi profondé
de la conjecture. Renan, qui s’est montré, lui aussi, dans son œuvre historique , un créateur et un peintre d’une merveille puissa
éterminé les vrais caractères et les vraies conditions de la critique historique . Il a circonscrit le domaine où la critique histo
de la critique historique. Il a circonscrit le domaine où la critique historique et l’observation scientifique peuvent opérer à co
’il y a d’incertain, non seulement dans les documents de la tradition historique , mais aussi dans la critique qu’on leur applique,
s livres marqueront une date capitale dans l’évolution de la critique historique . Personne n’a jamais eu au même degré que lui, le
ilosophie venait confirmer les doutes que la critique philologique et historique lui inspirait sur l’infaillibilité de l’Église et
es et théologiques. Les sciences de la nature surtout et les sciences historiques et philologiques sont non seulement les libératri
t entreprendre quelque grand travail de synthèse et de reconstitution historiques . Les questions religieuses lui avaient toujours p
t là ce qu’il faut se rappeler pour comprendre ce qui, dans son œuvre historique , peut au premier abord paraître entaché d’inconsi
ner la vérité, de tout sacrifier à l’art, de mettre toute la critique historique dans le talent « de solliciter doucement les text
ments, et qui résume en un mot, apocryphe comme presque tous les mots historiques , toute une situation. On a souvent raconté que Ta
eu respectueux à l’égard des grands hommes, trop de goût pour l’école historique moderne, pour Michelet en particulier et pour Nie
de la période révolutionnaire et se dit qu’il y avait là un problème historique intéressant à étudier. Il acquérait des connaissa
bservations satiriques sur la société des villes d’eaux, de souvenirs historiques racontés avec une verve pittoresque. De plus, sou
s avons une conclusion très concrète et précise sur les circonstances historiques qui ont favorisé l’éclosion des divers génies poé
l’histoire, ou pour parler son langage, d’anatomie et de physiologie historiques . Dès le 17 janvier 1856, son Histoire de la litté
issent pas un instant. Mais avant de procéder à cette grande synthèse historique et philosophique, Taine avait à y préparer les es
en zoologie et en botanique. La préface expose le système de ces lois historiques , les connexions générales des grands événements,
xford, il fut frappé de la puissance de ce pays aux fortes traditions historiques , en regard de la désorganisation du pays qui avai
littéraires et artistiques, de 1870 à 1893 à une vaste généralisation historique . Il y a peu d’exemples d’une pensée aussi fidèle
te de Lisle, de Hérédia et de Sully-Prudhomme comme dans les ouvrages historiques de Renan et de Fustel de Coulanges ; dans les rom
la nature, à donner plus de précision au style, à observer la vérité historique . Les romanciers apportèrent une conscience extrêm
vers sensible comme le moi humain, une œuvre d’art comme un événement historique . Chacun de ces problèmes est réduit à ses termes
t le premier montré les relations qui existent entre le développement historique et le développement littéraire. Sainte-Beuve avai
i la description aboutir presque toujours à une idée philosophique ou historique . Partout ailleurs elle a pour but unique de fourn
s elle a pour but unique de fournir des éléments à une généralisation historique . C’est la description d’un pays qui sert à expliq
uée. Quoi qu’il arrive, il aura eu le mérite d’avoir posé le problème historique de la Révolution dans des termes tout nouveaux, e
s, de sa jeunesse de cœur. La vocation qui m’a poussé vers les études historiques , c’est à lui que je la dois. Le premier il m’a ém
ses et politiques de notre vie nationale, il faut lui donner une base historique et renouer, par la connaissance intelligente et p
plan et d’idées qui sont nécessaires pour devenir le chef d’une école historique . La préface qu’il a mise en tête du septième volu
le caractère incomplet, exagéré, inégal de ses dernières productions historiques . On l’admire, on l’écoute, tantôt avec une émotio
on de son jugement et de son intelligence. Ce que j’ai dit des œuvres historiques de Michelet, je pourrais le dire aussi de ses pet
poésie et aux sentiments religieux ; en cela, comme dans ses travaux historiques , il a été un révélateur, mais il n’a pas fourni u
fait pour lui, qui menait de front depuis quatre ans son enseignement historique et ses études personnelles de philosophie. Il fut
son esprit la conception philosophique qui dirigera tous ses travaux historiques  : l’histoire est le drame de la lutte entre la li
ns pour le moyen âge. En 1831, il avait été nommé chef de la division historique aux Archives nationales. Dans cette immense colle
entrevu dans son enfance, lorsqu’il parcourait le Musée des monuments historiques , prit corps à ses yeux. Son imagination évoqua le
imagination évoqua les morts qui dormaient dans cette vaste nécropole historique  ; ces parchemins usés et noircis lui apparurent c
e règne de Louis XI, peuvent être cités parmi les plus beaux morceaux historiques qu’ait produits la littérature contemporaine. On
e des personnages et sait les faire vivre et agir. Michelet a un sens historique plus large et plus profond que ses illustres deva
e déductions rationnelles, mais l’expression vivante du développement historique de l’humanité et de la nation. Quelque absorbé qu
est le héros, personnifié en Danton. Il est possible que la critique historique laisse intactes peu de parties de cette œuvre de
erses, d’une écriture très libre, ici en grands poèmes, ici en récits historiques , là en pyramides, en statues. » L’antiquité « dif
philosophie, religieuse, Michelet n’avait point abandonné ses travaux historiques . De 1855 à 1867, il termina son Histoire de Franc
agitaient les contemporains. Il ne nous donne pas sur les événements historiques le jugement définitif d’une critique prudente et
et affirment, lui il voit et il sent. À cette série de grands travaux historiques se joignit encore un petit volume, la Sorcière (1
ira le rôle bienfaisant de l’Église, la grandeur de son développement historique pendant les premiers siècles du moyen âge, et se
mour pour les morts n’est-il pas entré pour beaucoup dans la vocation historique de Michelet ? dans la manière même dont il a comp
nnaissance de la philosophie que l’esprit philosophique. Les lectures historiques , peu nombreuses tout d’abord, ne deviennent abond
s termes il défendait, le 28 août 1863, son procédé de reconstitution historique  : « Je ne crois pas que cette façon de tâcher de
mu mes entrailles de père », disait-il. — Il avait d’ailleurs un sens historique trop profond pour s’associer aux étroitesses inte
la France contemporaine vient de la rupture de toutes ses traditions historiques  ? N’a-t-il pas éprouvé un vague regret, regret d’
60 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre II. Précurseurs et initiateurs du xviiie  siècle »
u Bossuet, dans son Histoire des Variations, démontrer par la méthode historique le développement continu et divergent des doctrin
assa dans les écrits de Pierre Bayle et surtout dans son Dictionnaire historique et critique 467. C’était un probe et fort esprit,
é. Il est aussi incapable de composer que Montaigne. Son Dictionnaire historique et critique est un amas d’observations faites sur
c’est le magasin d’où sortit presque toute l’érudition philosophique, historique , philologique, théologique, dont les philosophes
erdam en 1706. On l’y avait appelé en 1681. — Éditions : Dictionnaire historique et critique, Rotterdam, 1697, 2 vol. in-fol., 3e
61 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »
Quitard Dictionnaire des Proverbes ; Étude sur les Proverbes, historique , littéraire et morale. [Le Pays, 28 février 1860
s surtout à l’origine des sociétés, au premier moment perceptiblement historique . La sagesse des nations ! c’est là un nom usurpé
ience à laquelle il s’était dévoué, mais son Étude sur les proverbes, historique , littéraire et morale 19, prouve beaucoup mieux q
’est précisément pour cela, c’est à cause de ses perspicaces facultés historiques , qui dominent les autres chez Quitard, que je m’é
de son travail qu’à sa science de parémiographe. En lisant son Étude historique , littéraire et morale, sur les proverbes, qui est
62 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »
us aimons à reconnaître, et qui prouve une fois de plus qu’en matière historique , comme en toutes choses, les connaissances les pl
ns aveuglantes du sectaire, aurait frappé au cœur même de la question historique qui domine tout son livre, et eût essayé de la ré
core ! Charles Weiss, qui est passé tout près de cette belle question historique et politique, ne l’a point touchée. L’instinct lu
s disons qu’il est possible, et que, pour l’honneur de la littérature historique du xixe  siècle, il est nécessaire qu’il soit fai
, à l’exception de quatre ou cinq d’entre eux peut-être, ce haut pavé historique qui agit tant et tout d’abord sur l’imagination d
63 (1904) Zangwill pp. 7-90
présomption, ni cupidité de la domination ; l’invention des méthodes historiques modernes a été proprement l’introduction de la mo
dernes a été proprement l’introduction de la modestie dans le domaine historique . C’est exactement là que réside la grande erreur
dernes, transportées en vrac dans l’histoire et devenues les méthodes historiques , exigent de l’historien des facultés qui dépassen
nous nous demanderons s’il est permis d’assimiler ainsi les sciences historiques aux sciences naturelles, de les référer ainsi aux
moins implicite ; mais c’est essentiellement, éminemment, la méthode historique moderne, obtenue par le transport, par le transfe
effort les réalités qu’ils étudient ; reste à savoir si les réalités historiques s’accommodent de ce traitement. Un historien doit
e.   Telle est non point la caricature et la contrefaçon des méthodes historiques modernes, mais leur mode même, leur schème, l’arr
ux qui les pratiquent parmi nous ; assistez à une soutenance de thèse historique  ; la plupart des reproches que le jury adresse au
ette même nouvelle méthode, cette méthode scientifique, cette méthode historique moderne exigeait qu’ils devinssent des Dieux. Tel
n la pensée de derrière la tête de tous ceux qui ont fondé la science historique moderne, introduit les méthodes historiques moder
x qui ont fondé la science historique moderne, introduit les méthodes historiques modernes, c’est-à-dire de tous ceux qui ont trans
dans l’âge de la vieillesse, une œuvre de jeunesse : « Les sciences historiques et leurs auxiliaires, les sciences philologiques,
d’audace et de limitation théocratique : on voit le bout des sciences historiques  : dans un siècle, l’humanité saura à peu près ce
cêtres de la révolution mentale moderne, les innovateurs des méthodes historiques , les créateurs du monde intellectuel moderne ; et
Renan, que nous considérons en bref aujourd’hui, qui paraît une idée historique modeste purement, et simplement, cette idée que l
octiste, obtient la totalisation de sa mémoire par une reconstitution historique , par une totalisation de l’histoire, par la résur
n magnifique exemple, comme un magnifique symbole de toute la méthode historique moderne, un symbole au seul sens que nous puissio
manité en un Dieu tout connaissant par une totalisation de la mémoire historique  ; avec Taine au contraire, ou plutôt au-delà, nou
naturelles, de la vérification et de la mise à l’épreuve des sciences historiques mêmes, de l’action, de la vie et de la réalité, c
ons point servilement les méthodes scientifiques modernes en méthodes historiques  ; tous ceux de nous qui croyons qu’il y a, pour l
’il y a, pour le domaine de l’histoire et de l’humanité, des méthodes historiques et humaines propres ; des méthodes humainement hi
s méthodes historiques et humaines propres ; des méthodes humainement historiques  ; nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, au seui
64 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « APPENDICE. — M. DE VIGNY, page 67. » pp. -542
présent une vilaine mine. » Certes, il y a bien là matière à un roman historique  ; ou plutôt il est tout fait dans les Mémoires de
pour gâter tant d’avantages ? Tous les personnages qu’il emploie sont historiques  ; c’était une loi, une nécessité, et même on pour
’auteur : ils ne sont guère, en un mot, que des pièces de marqueterie historique . En jugeant M. de Vigny avec cette franchise sévè
et M. Moreau, l’éditeur des Mazarinades (voir la Revue des Questions historiques , cahier d’avril 1868). Cette Revue avait publié p
65 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « César Cantu »
César Cantu4 Etre un puissant raisonneur historique , c’est un reproche que l’on n’adressera pas à Cés
s suffisent-elles maintenant pour prendre position d’historien dans l’ historique patrie de Machiavel ? Si quelques sons plus ou mo
tait d’une raison trop haute et trop sobre, il était d’une conscience historique trop pure, pour laisser passer sous sa plume le c
66 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156
Quand un grand homme a cessé de vivre, quand il est sorti de la phase historique qu’il a marquée de la double empreinte de son esp
qui passent obscurs dans la vie, et qui seraient grands si l’occasion historique leur venait. Il en est d’autres qui ne le seraien
rt pour y rentrer ! L’auteur des Nièces de Mazarin est un Aristophane historique discret, qui s’arrête à temps, et qui vous enlève
page est un modèle de tenue dans la gaîté railleuse, et de caricature historique . Il y a là tout ensemble l’amusement et la dignit
très littéraire, a rencontré de la littérature dans son remue-ménage historique . Son Philippe de Nevers est un petit chef-d’œuvre
t le courage en littérature est aussi une vertu. Beaucoup de duperies historiques y tombent devant le renseignement inattendu. Notr
67 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »
qu’elle n’y perd pas de sa vérité ?… Qu’on y prenne garde ! La vérité historique , cette chose vivante, n’est point la vérité de l’
ume. L’auteur y a concentré heureusement, dans l’intérêt de la vérité historique , agrandie par son propre effort, à lui, et par sa
, même les plus suspects, pour la complète intelligence de la réalité historique , et on conçoit nettement tout ce qui manquerait s
On nous permettra un mot encore. Après la valeur constatée de l’œuvre historique , il y a les jugements personnels de l’historien,
et déplacement funestes, qui doivent troubler la limpidité du courant historique pour des siècles, car, si les hommes se trompent
68 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368
on, matériellement très soignée. Cette publication, chez un libraire, historique par le nom, porte un autre nom historique. Elle s
lication, chez un libraire, historique par le nom, porte un autre nom historique . Elle s’appelle les Mémoires du duc de Luynes sur
de famille comme ceux du duc de Saint-Simon, cette immense trouvaille historique qui a donné à la France un homme de génie de plus
, et peut-être douze lignes de renseignement véritablement nouveau et historique  ! Juger douze volumes par quatre paraîtra peut-êt
e conspiration à quatre contre le public à qui on tend, sous prétexte historique , cet affreux piège à ennui, dans lequel la Critiq
69 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Guizot »
tiens, comme il dit, et n’en voyant pas chez lui, pour la contredanse historique qu’il rêvait, il est venu les prendre chez nous,
istoire pour nous prouver que cela fait deux. Singulier arithméticien historique  ! La filiation terrible que je vois entre les Jac
joie une opposition au Saint-Siège, n’est qu’un cancan et un préjugé historique , il est vrai que Guizot n’est point de cet avis ;
onne qu’une biographie dédoublée. Cependant, la vie privée d’un homme historique appartient à la postérité. La vie privée s’adosse
able ne s’est produit. Je l’ai dit déjà : excepté l’idée du quadrille historique , qui est une idée de maître à danser, il n’y a ri
70 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425
rnait le grand côté profond et vrai, la revanche tardive du sentiment historique et de la conscience d’une société, foulée aux pie
ujet le plus magnifique qui pût s’offrir à l’intelligence et au génie historique d’un moderne, puisque le monde moderne tout entie
c’est sur ces deux faits de si peu d’épaisseur qu’il appuie sa thèse historique . C’est sur l’angle tremblant de cette affirmation
e devenaient de plus en plus incompatibles avec l’étendue des travaux historiques qu’il méditait, il céda sa librairie en 1836 à l’
ntier. Il n’a pas enfermé son buste dans l’orbe majestueux d’un cadre historique , et il ne l’a pas placé dans cette perspective qu
u, du cabaret ! Après avoir retracé les vastes mouvements d’une scène historique , Audin a retourné la toile et nous a donné un tab
t qui consiste à étudier l’individualité humaine dans l’individualité historique , comme les naturalistes étudient une plante ou un
estants ! Le Luther d’Audin, ou, pour mieux parler, toutes ses œuvres historiques sont des œuvres armées. La Science y amène toujou
de sa propre superficialité ! V Du reste, le grand portraitiste historique avait aussi sa manière de comprendre l’ensemble d
tiellement militant. L’originalité d’Audin est d’être un missionnaire historique … Les esprits qui croient encore à la division des
tions ; — mais il en aurait produit un plus grand, si le missionnaire historique l’avait emporté davantage sur l’historien proprem
nt de la Renaissance, s’il avait vécu alors, Audin a trouvé sa Capoue historique dans ce siècle de Léon X, peint par lui avec un a
qui ont fait mal au cœur à Voltaire lui-même ! Quoique chaque détail historique soit très soigné chez Audin comme chez toute inte
s aient entraînées, n’auraient pas interrompu la trame de ses travaux historiques  ; mais un projet longtemps nourri le maîtrisait,
71 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. Suite et fin. » pp. 73-95
t encore de ces immolations publiques et officielles ? C’est un doute historique qui vaudrait la peine d’être discuté. Mais, en at
ui a présidé à cette composition est, selon moi, une erreur. Le roman historique suppose nécessairement un ensemble d’informations
ns successives. Walter Scott, le maître et le vrai fondateur du roman historique , vivait dans son Écosse, à peu de siècles, à peu
c succès jusqu’aux siècles reculés du Moyen-Age. Ivanhoë est le roman historique confinant à l’épopée, et un roman qui est presque
. L’Antiquité, au contraire, ne comporte pas, de notre part, le roman historique proprement dit, qui suppose l’entière familiarité
moi et même niveau. Je dirai donc : son ouvrage est un poème ou roman historique , comme il voudra l’appeler, qui sent trop l’huile
ail d’érudit et d’artiste sur la civilisation carthaginoise. Le roman historique est un moule suspect et ambigu, qui ne peut nous
72 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [V] »
Mardi 18 juillet 1869. Ennuis ; apologie et polémique. — Travaux historiques  ; renommé  conquise. — Services et carrière du cô
scules de circonstance, mais qui tous sont d’un extrême intérêt, même historique  ; il s’y rencontre des faits et des particularité
moi, par la fausseté et l’énormité de certains systèmes et sophismes historiques qui ont plus ou moins prévalu, qui pèsent désorma
de place, et un peu disproportionnée peut-être, dans ce vaste tableau historique  ; et c’est même par un appel à ses concitoyens su
e publication à part en 1839 ; il reprit cette fois la forme vraiment historique et rejeta tout appareil étranger67. L’auteur, par
ils ; qu’ils sont à lire et à consulter pour la quantité de résultats historiques et de faits curieux qu’ils renferment. Il en est
e lumière sur quelques-uns des grands faits d’armes et des événements historiques auxquels il avait pris part ou assisté. J’ai voul
e contre l’Autriche et la Confédération germanique en 1866 : Relation historique et critique, par le colonel fédéral Lecomte (2 vo
73 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Mignet : Histoire de la Révolution française, depuis 1789 jusqu’en 1814. 3e édition. »
onc rempli, jusqu’ici du moins, en toute rigueur, sa sorte de mission historique . A la vue des vastes et profondes émotions popula
oup plus prononcée, et qu’il prenne plaisir à se surfaire leur valeur historique . Il les considère le plus souvent alors comme les
xagérer : en n’appréciant que les forces morales et les circonstances historiques , M. Mignet a fait beaucoup, et au-delà il ne lui
solutions si conformes mais si diversement exposées du même problème historique , l’une figure à mon esprit le spectacle de ces co
74 (1874) Premiers lundis. Tome I « Walter Scott : Vie de Napoléon Bonaparte — II »
’antithèse, très-plaisante apparemment ; il est dommage que la vérité historique ne s’y prête pas. L’armée française partit d’Om-D
de Napoléon Bonaparte, Walter Scott avait eu l’idée d’écrire un roman historique où ce personnage eût joué un rôle, s’il avait sai
Cromwell et des Puritains. Que penser donc de cette extrême fidélité historique qu’on a trop exclusivement célébrée dans ses admi
connaît à l’auteur cette intelligence profonde des époques et ce sens historique pénétrant dont on l’a jusqu’ici trop libéralement
75 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIX » pp. 316-320
s extérieures, à la censure qui interdisait certaines représentations historiques sur la scène et qui n’aurait point toléré certain
t et comme un éveil de prochain espoir ; c’était étrange, c’était peu historique , c’était plus qu’humain et assez surnaturel, mais
à l’heure, a été honteux de voir pour qui il avait travaillé. Le faux historique , l’absence d’étude dans les sujets, le gigantesqu
76 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367
e Entretien. On m’avait souvent accusé d’avance d’une lâche palinodie historique . On aurait été heureux de me la voir commettre :
une vigueur de réflexion politique qui me passionnait pour les sujets historiques plus que pour les poèmes du cœur et de la pensée.
rêve, et ce que je rêvais n’était-il pas en effet le plus beau drame historique des temps connus ? La France elle-même, actrice e
des Girondins. J’y montai en esprit, pour prendre de là mon panorama historique . Rien ne me gênait dans ma situation politique pa
t dans la mémoire du vieillard : c’étaient comme les notes du tableau historique et véridique que je me proposais de composer d’en
nsciencieuse minutie de mes recherches sur les moindres circonstances historiques de mon Histoire des Girondins ne suffisaient pas
oire, mais de la conjecture morale qui n’a aucune valeur positivement historique , mais qui ne fut jamais interdite aux historiens
mense et lumineux recueil de MM. Buchez et Roux, qui a été mon manuel historique , toujours ouvert sur ma table pendant les deux an
. C’est ainsi que, voulant restituer à Robespierre son vrai caractère historique de fanatisme systématique et convaincu, d’aberrat
esprit de répulsion instinctive contre votre idole et d’impartialité historique dans l’histoire je viens recueillir vos souvenirs
77 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
z nos voisins d’outre-Rhin comme chez nous, c’est encore le mouvement historique qui domine dans les études de philosophie morale.
s deviennent manifestes, il n’y a plus qu’à s’incliner devant le fait historique observé, tandis que les révélations du sens intim
ui a fait dire, à tort selon nous, à certains psychologues de l’école historique , que la moindre observation sur la vie morale d’u
religieux. D’abord, en procédant comme elle fait par pure expérience historique , elle s’expose à confondre les caractères essenti
e que l’analyse psychologique ne confirme pas absolument l’expérience historique sur le point de la religiosité qu’il reste au moi
faut recourir pour s’assurer que tel caractère donné par l’expérience historique est ou n’est pas essentiel à l’humanité. Ensuite,
cation qui nous semble la plus conforme tout à la fois à l’expérience historique et à l’expérience psychologique. Que si l’on en f
. Mais une pareille définition dépasse trop la portée de l’expérience historique pour n’avoir pas son origine et son principe dans
appelle l’histoire, si l’on n’a pas d’autre flambeau que l’expérience historique elle-même ? C’est ainsi que l’historien qui n’écl
rales que l’ethnographie avait tout d’abord dégagées de l’observation historique . Toutes ces révélations, de quelque source qu’ell
78 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXV. Mme Clarisse Bader »
é à la Femme (genre et espèce), sa puissance de talent et ses travaux historiques … Elle a déjà écrit la Femme de l’Inde, la Femme d
té du renseignement, l’étendue de l’érudition. Qualités véritablement historiques , qui pouvaient être fécondes, mais qui, sous cett
istoire reste toujours à faire, et celle-ci n’est guère qu’un placage historique , plus ou moins industrieusement exécuté. Ces livr
livres n’en forment qu’un par le sujet — est une espèce de tapisserie historique qui suppose plus de patience et d’attention que d
enir me commérer ce qu’il y a dedans… Mais je préfère à cette commère historique la moindre femme de chambre à la Dorine, qui écou
79 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »
eure pourquoi), dès qu’il fallait aller au fond des choses la science historique glissait dans l’erreur. Montesquieu cessait d’êtr
toujours celui qu’il a pillé, excepté la préface si hardie des Études historiques de Chateaubriand et quelques pages profondes, maj
r, ne sera-ce donc pas continuer, à notre manière, la forte éducation historique que Champagny nous a donnée sur le monde romain ?
l’est aujourd’hui, une base permanente et stable, une espèce de môle historique dans lequel peut s’enfoncer et tenir le premier a
. Par-là, il aurait répondu péremptoirement aux hommes de cette école historique qui n’était que philosophique et révolutionnaire,
80 (1868) Curiosités esthétiques « VIII. Quelques caricaturistes étrangers » pp. 421-436
enterrement. Ce chien anthropophage m’a toujours fait rêver au cochon historique qui se soûlait impudemment du sang de l’infortuné
ces un homme, un curieux, un amateur, n’ayant aucune notion des faits historiques auxquels plusieurs de ces planches font allusion
e caricatures ; c’est là, dis-je, ce qui distingue les caricaturistes historiques d’avec les caricaturistes artistiques, le comique
ns, qui ont enfin entrevu la nécessité d’expliquer une foule de faits historiques et miraculeux autrement que par les moyens commod
ruosités coïncide de la manière la plus singulière avec la fameuse et historique épidémie des sorciers. 37. Nous possédions, il
81 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »
r beaucoup trop sur le terrain théologique et trop peu sur le terrain historique  8, il est indispensable, pour se rendre compte de
ion où notre évangile ne serait qu’une thèse de théologie sans valeur historique , et qui, au contraire, se comprennent parfaitemen
s discours rapportés par le quatrième évangile ne sont pas des pièces historiques , mais des compositions destinées à couvrir de l’a
autre exemple qui présente la plus grande analogie avec le phénomène historique que nous venons d’exposer, et qui sert à l’expliq
t bien les Évangiles « selon Matthieu » et « selon Marc. » Le canevas historique du quatrième évangile est la vie de Jésus telle q
sont à peu près des auteurs à qui on les attribue ; mais leur valeur historique est fort diverse. Matthieu mérite évidemment une
lui-même, comme le veut Papias. Quant à, l’ouvrage de Luc, sa valeur historique est sensiblement plus faible. C’est un document d
nous possédons. On comprend maintenant, ce semble, le genre de valeur historique que j’attribue aux évangiles. Ce ne sont ni des b
, de Proclus, d’Isidore, et autres écrits du même genre, où la vérité historique et l’intention de présenter des modèles de vertu
source. Les traditions sur Mahomet, cependant, n’ont pas un caractère historique supérieur à celui des discours et des récits qui
tes, de physiciens, de chimistes, de personnes exercées à la critique historique , serait nommée. Cette commission choisirait le ca
Jusqu’à nouvel ordre, nous maintiendrons donc ce principe de critique historique , qu’un récit surnaturel ne peut être admis comme
82 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXI » pp. 323-327
é et l’a condamné à l’oubli. C'est aujourd’hui un ouvrage tout à fait historique , un ouvrage sérieux et profond qu’il publie. Le p
pendant l’exil, prêtait par sa longue carrière à une sorte de résumé historique et à coup d’œil rétrospectif sur toute cette époq
g. Cela constitue en France un genre nouveau de littérature : l’Essai historique dans tout son sérieux et tout son développement.
83 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 28, de la vrai-semblance en poësie » pp. 237-242
e. Il est permis aux poëtes comme aux peintres qui traitent les faits historiques , de supprimer une partie de la verité. Les uns et
e crois que les poëtes qui contredisent dans leurs ouvrages des faits historiques très-connus, nuisent beaucoup à la vrai-semblance
que, ou sur le pied de leur possibilité : c’est sur la vrai-semblance historique . Nous n’examinons pas ce qui devoit arriver plus
84 (1881) Le naturalisme au théatre
eut sur une maladie passagère des esprits surmenés par les événements historiques , devait fatalement disparaître avec cette maladie
Dernièrement, on faisait de grands efforts pour ressusciter le drame historique . Rien de mieux. Un critique ne peut condamner d’u
de mieux. Un critique ne peut condamner d’un mot le choix des sujets historiques , malgré toutes ses préférences personnelles pour
teurs dramatiques ne paraissent pas se douter un instant que le genre historique est forcément le plus ingrat, celui où les recher
t profond. Mais je sais malheureusement ce que les partisans du drame historique veulent ressusciter : c’est uniquement le drame à
ait sous un immense ridicule. Et il en est ainsi de toutes les pièces historiques , aucune ne pourrait être jouée devant les société
s tentatives ; ils ont tout essayé, les drames à panaches, les drames historiques , les drames taillés sur le patron de 1830. S’ils
i souvent pour convaincre le monde. Il est certain que chaque période historique a sa littérature, son roman et son théâtre. Pourq
’est de cette formule que notre théâtre est parti. Je ne puis faire l’ historique des phases qu’il a parcourues. Mais il est facile
t. En attendant, sans avoir la prétention de toucher au grand travail historique qu’elle nécessiterait, je vais essayer de poser l
ittérature anglaise, de M. Taine, le sol même, les mœurs, les moments historiques , la race et les facultés maîtresses. C’est là auj
int de départ, et une continuelle réforme aboutissant à nos scrupules historiques d’aujourd’hui. Prenez la déclamation, l’art du co
la venue de grands écrivains et de grands acteurs, les circonstances historiques , favorables ou défavorables. Si un esprit sincère
une prodigalité dont nos féeries peuvent donner une idée. Les pièces historiques , d’ailleurs, sont traitées de la même façon ; les
ans cette question si simple et d’ailleurs secondaire de l’exactitude historique . Ce fut pourtant des femmes que partit la réforme
l’antiquité, elle cherchait l’esprit de ses rôles dans les monuments historiques . Pourtant, elle résista longtemps aux conseils de
iste lyrique de génie, qui porta le premier costume de Didon vraiment historique , une tunique de lin, des brodequins lacés sur le
olontiers que nous avons obtenu une grande exactitude dans le costume historique . Aujourd’hui, lorsqu’on monte une pièce de quelqu
il y a eu là, au théâtre, un mouvement fatal déterminé par les études historiques des cinquante dernières années. Devant les gravur
trentaine d’années, il est rare qu’aujourd’hui, eu montant une pièce historique , on ne se préoccupe pas de l’exactitude des costu
plète, lorsqu’on aura décidé les femmes à ne pas profiter d’une pièce historique pour porter des toilettes éblouissantes, au coin
que les femmes n’ont point ici pour tricher le pittoresque du costume historique ou étranger. Vous amènerez encore une comédienne
également à son amusant paradoxe, par lequel ce sont les personnages historiques qui sont vivants, tandis que nous autres, vivants
ue nous autres, vivants, nous sommes morts. Mais il fait sur le drame historique des réflexions qui m’intéressent. Je crois avoir
xions qui m’intéressent. Je crois avoir moi-même indiqué que le drame historique prendrait seulement de l’intérêt, le jour où les
e s’aperçoit peut-être pas que le drame dont il parle serait le drame historique naturaliste. Gustave Flaubert n’a pas suivi une a
e autre méthode pour écrire Salammbô. J’accepte parfaitement le drame historique , ainsi compris, parce qu’il mène tout droit au dr
commencement du treizième siècle, dans une de ces lointaines époques historiques qui justifient au théâtre toutes les erreurs et t
convenues qu’il manœuvre imperturbablement, en dehors de toute vérité historique et de toute analyse humaine. Voilà le côté commod
nt-ils le profond ridicule de ce patriotisme à faux, de cette sottise historique dans laquelle ils s’entêtent ? Et cela n’est guèr
. Naturellement, ce capitaine se trouve mêlé à l’inévitable imbroglio historique , où sonnent les grands noms de Louis XIV, d’Anne
bre de pièces où l’on prononce le nom de Mazarin ? Un seul personnage historique a été plus exploité, le cardinal de Richelieu. Et
l’histoire. Ils sont pour le peuple une véritable école de mensonges historiques . Dans nos faubourgs, ils ont répandu les idées le
de la farce lugubre. D’ailleurs, il est inutile de discuter. Un drame historique , bâti sur ce plan, ne soutient pas la discussion.
remier soir, la salle s’ennuyait. Toutes les fois que des personnages historiques étaient en scène et se perdaient dans des considé
légitime, à l’Odéon. Je suis certain que la forme de notre mélodrame historique est surtout la grande coupable, dans cette affair
on qu’on doit laisser au magasin des accessoires toutes les guenilles historiques , pour entrer définitivement dans le drame moderne
Rose Michel. Aujourd’hui, il vient de tenter la fortune avec un drame historique , l’Espion du roi, mais je serais très surpris que
avait là un amas d’explications nécessaires, pour indiquer le moment historique et l’affabulation compliquée du drame, qui lassai
lement de l’intelligence et de l’habileté, il découpe les personnages historiques , comme les enfants découpent des images. Je trouv
re, règne sur les planches en maîtresse toute-puissante. Le drame historique Les Mirabeau, le drame de M. Jules Claretie,
de M. Jules Claretie, viennent de soulever la grave question du drame historique moderne. J’ai lu à ce sujet, dans les feuilletons
et qui comptent aujourd’hui, dans nos idées modernes. Donc la vérité historique est impossible au théâtre ; il n’y faut admettre
ue est impossible au théâtre ; il n’y faut admettre que la convention historique . Le mécanisme est bien simple : vous voulez, par
fler. Donnons-leur le bonhomme qu’ils demandent. » Et voilà la vérité historique tranchée au théâtre. Le théorème se résume ainsi 
e. Un peu d’intelligence pourtant suffirait. Pour en revenir au drame historique , la question de la convention s’y présente justem
n ne serait plus intéressant que d’étudier la marche de notre théâtre historique vers les documents exacts. On sait quelle place l
e batailles et de victoires. Aujourd’hui, nous en sommes là. La pièce historique , qui n’était qu’une dissertation dialoguée sur un
u’on choisit pour nous dire : « Restons dans la convention, la vérité historique est impossible. » Vraiment, c’est se moquer du mo
es champions enragés de la convention, ne laissent pas jouer un drame historique nouveau, sans l’éplucher soigneusement, sans en d
que voudra le remonter sera noyé. Peu importe la façon dont la vérité historique triomphera un jour sur les planches ; la seule ch
ont en ce moment. La question est facile à résumer. Toutes les pièces historiques écrites depuis dix ans sont médiocres et ont fait
e le public refuse ? faut-il plutôt marcher en avant, avec les études historiques nouvelles, contenter peu à peu le besoin de vérit
oser en axiome : Un auteur dramatique doit s’en tenir à la convention historique de son temps. Oui, si l’on veut ; mais comme nous
i l’on veut ; mais comme nous sortons aujourd’hui de toute convention historique , notre but doit donc être de dire la vérité histo
ute convention historique, notre but doit donc être de dire la vérité historique au théâtre. Il ne s’agit que de choisir les sujet
ire. D’ailleurs, à quoi bon discuter ? Les faits sont là. Notre drame historique ne serait pas malade, si le public mordait encore
un débutant, je crois, a fait jouer au Théâtre des Nations une pièce historique , intitulée : Camille Desmoulins. Cette pièce n’a
confus et médiocrement intéressants ; on a ajouté que les personnages historiques , Danton, Robespierre, Hébert et les autres, perda
ps de ciseaux dans l’histoire. Mais qui a jamais demandé de la vérité historique pareille ? Les documents vrais sont seulement là
licate et la plus merveilleuse du cerveau humain. Donc, dans un drame historique , comme dans un roman historique, on doit créer ou
u cerveau humain. Donc, dans un drame historique, comme dans un roman historique , on doit créer ou plutôt recréer les personnages
assés à la formule naturaliste. Je conclurai en répétant que le drame historique est désormais impossible, si l’on n’y porte pas l
Château-d’Eau, la Convention nationale a tué par le ridicule le drame historique . En vérité, nos auteurs n’ont pas de chance avec
voisine de nous, pour que notre système de mensonge, dans les pièces historiques , puisse lui être sérieusement appliqué. Ce menson
une époque dont nous sommes. Aussi n’a-t-on jamais risqué des drames historiques , en dehors du Cirque, sur Napoléon Ier, Charles X
is-Philippe, Napoléon III et les deux dernières Républiques. Le drame historique actuel, étant basé sur les erreurs les plus gross
a possibilité du mensonge s’arrête à la Révolution. Pour que le drame historique s’attaquât à notre histoire contemporaine, il lui
out bonnement. Si cet homme de génie ne naît pas bientôt, notre drame historique mourra, car il est de plus en plus malade, il ago
anquille, d’ailleurs. Ce n’est pas l’Hetman qui ressuscitera le drame historique . Il est un exemple de la pauvreté et de la caduci
ur moi une véritable désillusion. Comme j’attaquais vivement le drame historique , on m’avait fait remarquer qu’on pouvait très bie
se qui triomphe en ce moment, et renouveler ainsi absolument le genre historique au théâtre. Il est certain que, si des poètes aba
ra profiter de tous les travaux modernes, nous donner enfin la vérité historique exacte, ne pas se contenter de fantoches et ressu
aiment, Jean Dacier sera un bon argument pour les défenseurs du drame historique  ! Il achève le genre, il est le coup de grâce. Je
mond et Jules de Goncourt. Voilà, jusqu’à présent, le modèle du genre historique nouveau, tel que je l’exposais tout à l’heure. Au
Bornier paraît avoir voulu reconstituer autant que possible la figure historique d’Attila, telle que nous la montrent les rares do
e historique d’Attila, telle que nous la montrent les rares documents historiques . Son barbare est civilisé, l’homme de guerre est
ctitude, elle me fait un peu sourire. Elle doit ressembler au respect historique de M. de Bornier. Ainsi, on a mis un entonnoir su
re ridicule, si on le, compare au véritable Louis XI, que la critique historique moderne a su enfin dégager des brouillards sangla
les contes à dormir debout qui amusaient nos pères. Certes, le drame historique peut renaître, mais il faudra qu’il soit vrai, qu
la Porte-Saint-Martin, dont les traditions sont d’exploiter le drame historique , se trouve réduit à vivre de reprises. Les quelqu
historique, se trouve réduit à vivre de reprises. Les quelques drames historiques qu’il a essayé de donner ont échoué. Les auteurs
ble pas s’apercevoir d’une chose, c’est qu’on achève de tuer le genre historique , tel que Dumas et ses collaborateurs l’ont créé,
ient de reprendre, ne me fera pas regretter, je l’avoue, le genre dit historique . Le sens de ces grandes machines me manque décidé
t d’un art absolument inférieur. J’y vois une exhibition, un carnaval historique , pas davantage ; cela pourrait très bien se jouer
85 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre II. Qu’il y a trois styles principaux dans l’Écriture. »
ntre ces styles divins, trois surtout se font remarquer : 1º Le style historique , tel que celui de la Genèse, du Deutéronome, de J
rnes ; que chaque fait est double, et contient en lui-même une vérité historique et un mystère ; que le peuple juif est un abrégé
ps. » Deus autem rex noster ante sæcula. C’est dans Job que le style historique de la Bible prend, comme nous l’avons dit, le ton
roisième caractère sous lequel il nous resterait à envisager le style historique de la Bible, est le caractère pastoral ; mais nou
86 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Napoléon »
portunés jusqu’à l’impatience de toute cette quantité de traîne-fétus historiques qui s’imaginent être des colosses parce qu’ils re
ue chose de fastueux, d’étalé, de gonflé, qui sent son petit Tuffière historique en herbe, et qui dispose mal la critique en faveu
de ce superbe cadre d’événements dans lequel peut tenir cette fresque historique à tant de groupes (la vie de Napoléon, sa famille
vocation du talent et le droit de l’intelligence, touchent à un sujet historique réservé à la main des Maîtres. Croyez-le ! ceux-l
87 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86
iere séche & lourde. Vous lirez avec plus de plaisir les Discours historiques , critiques, théologiques & moraux sur les évé
ée par siécles. L’article du fameux Abailard commence la nomenclature historique , & celui de Zuingle la termine. On ne peut do
t de S. Leon, celle du Pontificat de St. Grégoire le Grand, le traité historique de l’établissement & des prérogatives de l’Eg
re fois en 1688. Quoique le titre ne semble annoncer qu’une narration historique des différens changemens arrivés dans la doctrine
crits dont nous venons de parler, a été exprimée dans le Dictionnaire historique des Auteurs ecclésiastiques, renfermant la vie de
°. par M. Alletz, vaut mieux que l’ouvrage d’Hermant ; mais la partie historique est trop abrégée, & ce Dictionnaire, quoique
rvites & traduit de nouveau en françois avec des notes critiques, historiques & théologiques, par Pierre-François le Courra
e sainteté qu’il contient ; mais encore à l’éclaircissement des faits historiques , qui font l’objet des utiles recherches des savan
r une justification sommaire, mais suffisamment étendue de cet abrégé historique contre quelques critiques injustes. Quelques repr
88 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre V. Histoire littéraire. » pp. 212-219
ont aussi obscures que leur nom. Il y a plus de choix dans le Tableau historique des gens de lettres, par M. l’Abbé de Longchamps,
agréable sous le regne de Louis XIV. C’est plûtôt un recueil d’éloges historiques des gens de lettres, des savans & des artiste
des hommes célébres qu’ils publient tous les ans, renferme les éloges historiques des gens de lettres & des artistes morts dans
89 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211
ui florissoit du tems de Jules-César & d’Auguste. Sa Bibliothèque historique renferme en effet les annales de presque tous les
ntinée. Xenophon donna aussi plusieurs autres ouvrages sur des sujets historiques . Ciceron disoit qu’il lui sembloit que les Muses
rop fréquentes & quelquefois ennuyeuses. Le style n’est nullement historique . Il est en général sec, décousu & sur le ton
s plus exacts de notre histoire (dit l’auteur du Nouveau Dictionnaire historique ,) il est écrit d’un style simple & un peu lâc
uteur a partagé toute la matiere de son ouvrage en plusieurs branches historiques . L’Histoire Ecclésiastique, l’Histoire civile, l’
plusieurs ligueurs. Journal du regne d’Henri IV. avec des remarques historiques & politiques, par M. C. B. in-8°. la Haye (Pa
rapport aux François, on trouve à se satisfaire dans le Dictionnaire historique des mœurs, usages & coutumes des françois, co
ur les lecteurs de ce dernier genre que nous citerons la Bibliothèque historique de la France, contenant le catalogue des ouvrages
e de ce Royaume, ou qui y ont rapport, avec des notes critiques & historiques , par feu Jacques le Long, Prêtre de l’Oratoire, B
es du même auteur, & des fastes jusqu’à nos jours, avec des notes historiques , géographiques & critiques, des médailles &am
ervile retrécit l’esprit & rend moins attentif au choix des faits historiques qu’à la maniere de les raconter. L’Histoire du go
hode facile pour apprendre l’histoire de Savoye, avec une description historique de cet Etat, in-12. 1697. Cet ouvrage est assez s
la nature & les productions de leurs climats, ensemble un précis historique concernant la Laponie, les Tartares, les Cosaques
é sur l’histoire de Charles XII. C’est son chef-d’œuvre dans le genre historique . Cette production est lue & goûtée de tout le
histoire d’Alexandre, d’avoir fait plusieurs fautes contre la vérité historique , & contre la géographie. Charles XII. a fait
choix d’un petit nombre d’événemens mémorables. Les détails purement historiques l’arrêtent peu ; des objets plus intéressans atti
il faut commencer par celui du Pere du Halde, intitulé : Description historique , géographique & physique de l’Empire de la Ch
ec quantité de figures. Kœmpfer, dit l’auteur du Nouveau Dictionnaire historique , voit en savant ; il écrit de même. Il est un peu
90 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94
tie un peu socialiste et pourtant césarienne et, par là, l’achèvement historique de la Révolution française : grands desseins dont
tion de la cité, un Français de la Révolution, mais muni d’expérience historique , et de prudence et d’obstination romaines : quelq
consommées et pour porter leurs vrais fruits. Habitué par ses travaux historiques aux lenteurs des transformations sociales, M. Dur
vérité vraie qu’il évite de faire trop large la part des personnages historiques , même des plus séduisants. Écoutez ces fermes par
omains), ou tel Condorcet, traqué, écrivant son Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, — ainsi, une nuit
e, qu’elle combine de diverses manières… » Il marquait alors la suite historique de ces combinaisons et il admirait ce long effort
ion de postulats moraux, sur qui l’on peut dire que, depuis les temps historiques , ont vécu tous les hommes de bien : car ceux même
91 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Guillaume Favre de Genève ou l’étude pour l’étude » pp. 231-248
ses études ; mais cette fois il les dirigea entièrement dans la voie historique et littéraire, il lisait tout, le crayon ou la pl
nde d’Alexandre le Grand, de la transformation de cette grande figure historique en fable chez la plupart des peuples. C’est une l
nditions, essentielles qui s’appliquent à tout fait, à tout phénomène historique du même genre. — Mon Dieu ! je m’aperçois que je
etter que ces fonctions nouvelles le détournassent des grands travaux historiques qu’il poursuivait depuis des années : en y songea
eluc ayant, en 1837, préparé un ouvrage où il discutait les questions historiques qui se rattachent aux Évangiles, Guillaume Favre
ui ont eu le goût passionné de la lecture, de l’étude, de la critique historique désintéressée, de l’érudition en elle-même, à la
92 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50
mieux faits dans le sens même que l’Académie veut imprimer aux œuvres historiques sur le paganisme de l’ancien monde, est ce livre
ent les religions païennes, ou, comme chez les Romains, une antiquité historique et la consigne des ancêtres. À la souplesse du ta
les termes du problème. Ils y sont tous. Rien d’oublié dans le cercle historique que M. Boissier a tracé autour du Christianisme,
. Oui ! l’expliquer, l’atténuer, le simplifier, en faire un événement historique comme un autre, ayant ses origines dans des événe
er lui-même, cet arrangeur habile, ce décorateur, ce prestidigitateur historique , qui veut escamoter, en le réduisant à n’être qu’
93 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »
du livre de celle-ci sans la circonstance très moderne d’une critique historique qui recherche depuis quelque temps, avec un insti
Après nous avoir donné récemment les Filles du régent, cette Critique historique vient de les faire suivre des Six Filles de Louis
et, d’une raison d’insulte, cela en faisait vingt-cinq ! La critique historique , ayant fatuité d’érudition, a donc gratté le papi
ntisme, dont je suis fâché, car il y détonne, qu’il finit sa chosette historique , qui n’est point pédante ailleurs, qui nulle part
implement sa vie. Ses sœurs, restées des porphyrogénètes, sans action historique hors de leur palais dans une monarchie encore sal
94 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 25, des personnages et des actions allegoriques, par rapport à la poësie » pp. 213-220
mour, Mars et les autres divinitez du paganisme, sont des personnages historiques dans l’éneïde. Les évenemens dépeints dans ce poë
t persuadé de leur existence. Ces divinitez sont même des personnages historiques dans les poëmes des écrivains modernes qui choisi
es où ils avoient bien voulu être moins ingenieux et traiter un sujet historique . Le brillant qui naît d’une action metaphorique,
95 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »
roniqueurs de la cour de Bourgogne. — § V.. Première ébauche de l’art historique . Mémoires de Philippe de Comines. § I. Où comm
e pensées pures, comme le chroniqueur fait voir la suite d’événements historiques . C’est donc seulement dans le récit qu’il faut ch
it mult durement1. » Villehardouin raconte la traversée sur cette mer historique , sans rappeler aucun des souvenirs de l’antiquité
s reconnue à ces hauts faits d’armes qu’à la simplicité, à la probité historique du narrateur. Les mémoires de Villehardouin se te
ise au xiie . Les héros d’Homère ne font pas non plus de spéculations historiques sur les causes et les conséquences de la conquête
curiosité qui le fit voyager en tous lieux pour savoir, les matériaux historiques n’étant pas alors des actes écrits, mais des homm
de ce temps ; j’y vois la preuve d’une pensée non moins romanesque qu’ historique . Qui s’étonnerait donc que les Chroniques de Froi
ctère apologétique qui doit le rendre suspect, est le premier ouvrage historique où la morale et le récit aient tour à tour leur p
lus lus que les historiens latins. § V. Première ébauche de l’art historique . — Les Mémoires de Philippe de Comines. L’hist
lus le chroniqueur complaisant qui fait payer innocemment à la vérité historique les frais de l’hospitalité des princes qui l’hébe
le noir. 11. Poésies de Froissart, Buisson de Jonece. 12. Les noms historiques de ce temps disent assez ce qu’était la morale. E
96 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XII. Mort d’Edmond de Goncourt » pp. 157-163
me fait complètement défaut de composer sur Goncourt le grand article historique et critique. Pourtant, par un instinct analogue à
gentilhomme cultivé eût pu s’en tenir au plaisir honorable des études historiques par lesquelles il avait débuté. Lire des mémoires
s’assurer une place honorable dans l’histoire des lettres. Ses écrits historiques ne sont pas impérissables : les arrière-neveux ne
97 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430
ervation sur la critique qui a été faite le plus souvent de mon style historique par des historiens mes émules ou mes rivaux. C’es
bondance et la minutieuse exactitude des portraits de mes personnages historiques . Si c’est un défaut, j’en conviens ; mais j’en co
’a toujours paru bizarre et absurde. Car quel est l’objet du portrait historique  ? C’est évidemment d’appeler et de fixer l’attent
il faut alors au lecteur, ce n’est pas le portrait, c’est le jugement historique et moral sur le rôle héroïque ou odieux de cet ho
le placer au commencement, se sont trompés de place dans leur système historique  ; je le crois d’autant plus que ce n’est pas ains
horreur à l’héroïsme, au fanatisme, au crime ou à la vertu de l’homme historique  ; on vit de sa vie ou l’on meurt de sa mort par l
plein de défauts ; mais, malgré ces défauts, c’est de tous les livres historiques publiés en Europe depuis Jean-Jacques Rousseau, d
XII Tout cela est parfaitement indulgent quoique parfaitement historique  ; ce qui suit l’est également : « On en vint à l
ssinée par les factions de 1791. Lisez ici l’explication de ma pensée historique . Elle est hardie, mais je la crois plus vraie en
98 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Ruy Blas » (1839) »
hose à une très petite, ce drame, dont nous venons d’indiquer le sens historique , offrirait une tout autre figure, si on le consid
l’auteur de ce livre a particulièrement insisté sur la signification historique de Ruy Blas, c’est que, dans sa pensée, par le se
cation historique de Ruy Blas, c’est que, dans sa pensée, par le sens historique , et, il est vrai, par le sens historique uniqueme
dans sa pensée, par le sens historique, et, il est vrai, par le sens historique uniquement, Ruy Blas se rattache à Hernani. Le gr
99 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Lenient » pp. 287-299
pousse tout droit devant lui, dès les premières pages, ce petit trot historique qui fait son bonheur sans danger, à travers les c
equel des deux, puisque le procès n’est pas vidé ?… Le brid’oisonisme historique , s’il était conséquent, s’abstiendrait de juger,
Or, comme il n’est pas d’idée plus familière et plus chère à l’école historique , qui a fondé la théorie des classes moyennes dans
rry, c’est par trop mériter le prix (y en a-t-il un ?) de la sobriété historique , de cette vertu qui empêche et prévient la danger
100 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »
té faite, que les gloires espagnoles manquent de la grande popularité historique , et lorsque l’exception a eu lieu, comme pour Cha
pold Ranke, un Français de Berlin pour le vif sentiment de la réalité historique , nous donnait dans une histoire, au fond protesta
roduire cette forte et sévère image peut avoir le sentiment de la vie historique , mais, à coup sûr, il n’en a pas la puissance. Il
ser, et qui, selon nous, méritait d’être rajeunie. C’est le parallèle historique . Certainement, il était ridicule d’en faire, comm
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